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IN TME CUSTODY OF TME
BOSTON PUBLIC LIBRARY.
SHELF N°
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GRAND
DICTIONNAIRE
PRANÇOIS ET LATIN;
A L'U S A G E
DE MONSEIGNEUR
LE DAUPHIN
E T
DE MESSEIGNEURS LES PRINCES,
Ft • .r_i^ ttiijâS^iéS.'îBiiiir:^-!!.
GRAND
DICTIONNAIRE
FRANÇOIS ET LATIN,
ENRICHI DES MEILLEURES FAÇONS DE PARLER
EN L'UNE ET L'AUTRE LANGUEj
AVEC DES NOTES DE CRITIQUE ET DE GRAMMAIRE.
COMPOSÉ PAR ORDRE DU ROY,
POUR SERVIR AUX ÉTUDES DE MONSEIGNEUR
LE DAUPHIN
E T
DE MESSEIGNEURS LES PRINCES.
P A R M-^ L' A B B É D A N E T.
A LYON,
Chez les Frères D E V I L L E , iiië Saint Dominiqiic.
M D C C X X X V I I L
JFEC PRIVILEGE DU ROY,
J
^\
A MONSEIGNEUR
LE
A U P H 1 1
ONSEIGNEUR,
L'Auteur du DICTIONNAIRE que
mus prenons la liberté de vous préfenter , a eu
^ iij
Epi t r e.
f avantage de confacrer une partie de [es veilles
à faciliter les Etudes de vôtre illuftre BifayeuL-
ce fut LOUIS LE GRAND
qui lui ordonna de travailler à un Ouvrage
qtiilcrut devoir être utile à Œducation de fon
Augufte Fils. MONSEIGNEUR
LE DAUPHIN vôtre Àyeul .
Trime autant dijîinguépar fa Pieté , que par
' fon goût pour les Sciences , fentit tout le prix
de ce Dictionnaire ; il applaudit au
zélé y au travail y aux talens de ï Auteur ,
ô' s en fervit lui-même dans fes Etudes. Le
Fublic éclairé & guidé par le choix de ces
Princes y s^emprejfa de profiter dun Ouvrage
qui paroi jfoit ri être qtiàtufage de la Mai fon
Royale.
E P I T R E.
Il ne manqueroit rien , M O N S E I-
G N E U R , à la gloire de ce Livre y s il
-pouvait vous être de quelque fecours dans des
Etudes dont tout annonce les heureux àf ra-
pides progrès.
C'eft dans ces vues que nous ofons faire
paroître fous vôtre Augufle Nom la Nou-
velle Edition de ce DICTIONNAIRE j
nous n avons rien épargné y rien omis pour la
donner plus belle , plus exa&e y 6' pl^^ eor^^
re&e que les précédentes.
Nous Vous demandons , MONSEI-
GNEUR , t honneur de vôtre VroteUion
pour ce Livre y déjà trop heureux nous-
mêmes y de ce quil nous procure t avantage
E P I T R E.
de Vous donner une marque -publique de notre
zélé àf du -profond rejpedt avec lequel nous
fommes ,
MONSEIGNEUR,
Vos très - humbles èC
très-obéïiïans Serviteurs j
DEVILLE FRERES,
PREFACE.
U O I QJJ' I L foit fi ordinaire de tirer vanité de la connoiflance.
des Langues, que S, Auguftin a cru pouvoir dire généralement que
la fcience des fîgnes, dont celle des Langues fait la principale par-
tie , caufe de l'enflure , Scientia ftgnorum inflat-^ il faut avouer néan-
moins qu'il n'y a gueres de vanité plus mal fondée que celle - là,
non-feulement parce que c'efl: fort peu de chofe que de fcavoir
quelque Langue que ce foit j mais auiîî parce qu'on ne les fçait pour l'ordinaire
que très-imparfaitement.
On ne fçauroit nier que pour fçavoir parfaitement une Langue, il ne foit né-
ceflaire d'en entendre tous les mots , ce qui ne paroît pas infini , puis qu'on les
renferme dans un D'iBionnaire qui ne fait qu'un médiocre volume. Et c'eft; en effet
en cette manière que Jofeph Scaliger , Cafaubon , & autres (çavans hommes les-
apprenoient. Us en lifoient les divers Dictionnaires, ils les augmentoient même
de divers mots qu'ils trouvoient dans le cours de leurs Etudes , 5c ils ne
croyoïent point les fçavoir qu'ils ne fuflent arrivez à ce degré. Or fi l'on juge
par cette règle de la plupart de ceux qui dans toutes les Profeffions palTent
pour fçavoir le Latin , on conclura qu'il y en a très-peu, dont on le puille dire
avec vérité, puis qu'il y a une infinité de mots Latins dans les Dictionnaires
les plus communs dont le fens leur eft inconnu , &: qu'ils ne devinent que par
la fuite.
Cependant quand on fçauroît ce DlÛionfiaîre cmlcr , c'efl-à-dire quand il n'y
auroit aucun mot Latin , dont on n'entendît le fens , ce premier Dîclioftnaire ne
nous mettroit en état que d'entendre le Latin , mais non pas de le parler ni de
récrire : Il faudroit encore pour cela avoir dans l'efprit un autre Dicïionnaire
fort différent de ceux qui font deftinez à l'intelligence de cette Langue j Car
au lieu que dans ceux-là on met d'abord les mots Latins , Se qu'on y joint en-
fuite leur fignification en François , afin que lorfqu'on les rencontre dans les
Auteurs , ils excitent incontinent en nous l'idée des mots François qu'on y au-
ra joints : Il faut au contraire que ceux-ci commencent par le François , 6c
qu'on y ajoute enfuite les termes Latins , par Icfquels ils doivent être exprimez.
La raifon en efl: que la bizarrerie de nôtre mémoire cfl: telle, que quoique l'on
fçache ce qu'un mot Latin fignifie en François, on ne fçait pas pour cela com-
P R E' F A C E.
ment le terme François qui le fîgnifîe s'exprime 'en Latin. On peut fçavoir,
par exemple , que le mot de Mcnnus fignitie un Coureur dans Horace en par-
lant de Vulteius, dont il fait fi agréablement la peinture dans une lettre à Mé-
cénas.
■ "Jti'oetnr
Rtira fnhiirbiWfi' hîàiBïs cornes ire Lut mis
impofitus M^nnis, 11 le prie d'aller pafTer avec lui les fêtes Latines monté
fur un petit Coureur.
Mais il fe pourroit fort bien faire , que fi l'on avoit à exprimer en Latin un petit
Coureur le mot de Aï-tunns ne nous viendroit point du tout dans l'eiprit, car l'i-
dée de petit Coureur y efl: bien excitée par le mot de AUnnus 5 mais celle de A-Lan-
nus n'efl: point excitée par le mot àc petit Coureur.
Or ce fécond Arrangement de mots qui efl ablolument nécelTaire pour parler
& pour écrire en Latin , eft encore bien plus rare que le premier : puis qu'on
trouve aiTez de gens qui fçavent la lignification de la plus grande partie des
mots Latins 5 m.ais on en trouve très peu à qui les mots Latins viennent, dans
Tefprit , quand il s'agit de s'exprimer en cette Langue 5 & c'eO: une chofe
étranc»e combien le^Diclionnaire de ceux mêmes qui parlent &; qui écrivent fou-
venr en Latin, ell étroit 6c reirerré , &: combien il y a d'expredlons Latines, qu!
n'y font point comprifes , ce qui les fait retomber à tous momens dans les mêmes
tours 6>; répéter les mêmes mots : de là vient qu'ils perdent quantité de penfées>
faute de trouver des termes pour les pouvoir exprimer jufte.
Ccft donc la necefllté de ce fécond arrangement , qui caufe celle des Didîon-
naires , où en commençant par les mots des Langues vulgaires , l'on y joint les
mots Latins , qui y répondent. Les Didionnaires qui commencent par le Latin
font dcftinez à faciliter l'intelligence de cette Langue , 6c ceux qui commencent
par le François ou par quelque autre Langue vulgaire, font deftinez à en fa-
ciliter l'ufa^e. Les premiers font d'une utilité p!us générale , parce qu'il y a plus
de gens , qui foient obligez d'entendre le Latin qu'il n'y en a qui foient obliges
de le parler & de l'écrire. Mais les féconds teiident à quelque chofe de plus
parfait , puis qu'il eft plus eftimabîe de pouvoir écrire &: parler en cette Langue
que de l'entendre feulement , 6c qu'il y a des emplois importans où l'union de
ces deux avantages eft abfolument neceffaire.
Ainfi c'eft avec beaucoup de raifon , 5c par un jufte difcernement que
Monsieur, le Duc d'e Montausier. aya'nt formé le deilein II
grand 6v fi digne de lui , de rendre, les Eftudesde.M o'n SEIGNEUR LE
DAUPHIN faciles 6t utiles à toute la France , a jugé qu'outre le Diclion-
naire Latin 6c François qu'il me fit drefler d'abord pour faciliter l'intelligence
de la Langue Latine à ce jeune Prince , il devoir encore faire travailler à un
autre qui eût pour but d'en faciliter l'ufage ; Et l'ordre qu'ij m'a fait l'Konneur
de me donner de la part de S A MAJESTE' dem'appliquer à ce fécond
Ouvrage , comme l'avois déjà, fait au premier , ne m'ayant pas permis de ro'ea
excufer , J'ay tâché de fatisfaîrc à fcs intentions avec tout le foin &c toute l'e-
xatt^tudc dont je fuis capable , quoique j'ave facilement reconnu que ce fécond'
Ouvrage étoit tout autrement grand ôc difficile que le premier, comme l'on en
conviendra fans peine , fi l'on confldére ce:qu'ilfaut pour y réiiffir.
Car il ne faut pas feulement rendre les mots fimples de la Langue Françoile par
d'autres
î> R Ê F A C E.
d'autres mots fimplcs Latins j mais anflî les manières cîe parler Métaphoriques
par d'autres termes métaphoriques : Or il arrive très- (uu vent que les mêmes
Métaphores n'ont pas lieu dans les deux Langues, par ce que toute Métapho-
re entermant une comparaifon fecrette contenue dans un lèul mot , le génie
des peuples ne les a pas portez à fe fervir des mêmes images 5c des mêmes com-
paraiions 5 Ce qui oblige celui qui veut traduire ces mots, de chercher d'autres
Métaphores , que celles qui répondent préci(ément & littéralement aux mots.
C'ell par exemple une Métaphore en ufageen Grec , en Latin Se en François
que celle du mot de froid appliqué à un, difcours , pour marquer qu'il n'a rien qui
puilfe toucher l'cfprit : ainfi comme l'on dit en François «w difcours froid , on dira
en Latin/r/g/V.^ or.itio , &; en Grec 4''7.f°^ '^^>»J' : mais fi l'on traduiioit ce que nous
appelions en François /m difcours piaf ^:ic ces teïiwcs pLraa orfîtio ^ ce Icroit une
Traduction faulfe 6c ridicule.
La raifon en eil que les chofes plates comme les furfaces , dont ces mots fe difent
proprement ont deux qualitcz , l'une de n'avoir point d'enfoncement Se d'éminen-
ce qui nous en cache quelque partie : l'autre de n'avoir rien qui pique , & qui le
falfe ientir à ceux qui les touchent, Or les Latins ne fe font fervis du mot àcplanus
appliqué à un difcours , que pour marquer l'exemption d'obfcurité Se de difficulté j
& les François au contraire ne fe fervent du mot de plat joint à celui de difcours ^
que pour marquer qu'il n'y a rien qui pique, qui réveille , £c qui falTe fur l'ef-
prit l'effet que Martial a hcureufemcnt exprimé par ce Vers ,
Hxc àcmitm fapiet dicïto , quxferiet.
Ce que j'ai dit des Métaphores eft vrai généralement des manières de conce-
voir les objets , qui (ont la caufe des divers tours &: du différent arrangement des
mots dans une même période. Les Latins ne regardoient pas les objets du même
biais, ni dans le même ordre que nous les regardons ; £c l'on peut dire que conce-
vant les chofes plus vivement que nous ne les concevons, ils fuivoicnt plus dans
leurs expreffions l'ordre de leurs fentimens , que celui des chofes. C'eft: ce que l'on
peut comprendre aifément par les différences qui paroilTent entre certaines ex-
preffions Latines 6c les Traductions Françoifes que l'on peut faire. Si l'on avoit à
traduire par exemple ces Vers d'Horace ,
Durnm , fed Uvius fît patientïA ,
^idcjtiid corrigere eft ricfas.
Tout ce qui ejl irrértié diable ou> qui ejl fans remède , ejî dur : mats la patience
l'adoucit.
Si l'on
phrafe commence par le mot de durum.
^ L'idée qui frappe le plus l'efprit après celle de la dureté , c'ert; celle de l'adoit-
cijfement de ce qui l'afflige , &; c'eft pourquoi la féconde idée m.arquée dans l'ex-
preflion eft celle de levius.
La troifiéme idée qui fe fait fentir davantage eft le moyen de cet adoucifle-
ment , qui eft Impatience : car l'efprit cherche naturellement le moyen de fe fou-
lager , &: c'eft auffi celle qui fuit après,
Durum ^ fed levius fit patientîâ.
Après c^ue i'elprit a ainfi marc^ué les principaux objets dont il eft frappé, il
e
, P R E F A C E.
ajoute les autres mots néceflaires pour faire entendre pleinement fa penfée , quî
félon l'ordre des chofcs auroit dû être exprimée d'abord.
Ainfi cette exprelnon Françoife. Tout ce qui cflpins remède efl dur , mais U p^itienee
l'adoucît , ^ fuit l'ordre de l'intelligence , mais l'exprefTion Latine Durum ,Jed Icvîus
fit pdtîentiâ , quiquid corrigere eft nef as , fuit l'ordre du fentiment.&C du mouvement
du cœur , c'ell: pourquoi elle eft plus vive & plus noble.
Cela paroitra encore plus clairement en comparant cette autre expreflîon
Latine.
Vfque adeone mori mïferum eft !
Avec cette traduction Françoife , qui fuit l'ordre naturel.
La Mort eft - elle do?ic une ft grande mi fer e !
L'une 5c l'autre expreffion comprend quatre idées j celle de la Afort, celle de la
Mife'rs ^ 6c celle du mouvement d' ïndïgnatioiî contre ceux qui attribuent ce fouveraia
degré de mifére à la Mort.
Or ce mouvement d'indignation contre ceux qui attribuent ce fouverain degré
de mifére à la Mort , eft ce qui eft marqué par le mot ufqjte adeo'ne !
Le génie du Latin va donc à exprimer d'abord cette idée, comme celle qui frap-
pe l'efprit d'une manière plus forte & plus vive , ce que l'on fait en commençant par
ces mots Ufque adeo'ne \ qui la renferment , Ifque ddeône mori miferum <?/?.' 6c le génie
du François eft de fuivre au contraire l'ordre des chofes, comme on le fait en di-
fant : L* mort eft. elle donc une fi grande mifére \ Ainiî l'on peut dire que le Latin ell
un langage des gens pafTionnez , qui fe preifent d'exprimer ce qu'ils fentent davan-
tage, & que le François eft un langage de Philofophes tranquilles , qui tend à faire
connoître les chofes telles qu'elles font en elFet , 5c dans un ordre tout-à-fait na-
turel.
Il eft clair par-là qu'en traduifant le Latin en François , on afFoiblit néceftaire-
ment l'expreirion desmouvemens j mais on l'aftl)iblic en fuivant le génie de la lan-
gue Françoife, quifouffre cette forte de langueur plus conforme à la nature ; & au
contraire en traduifant le François en Latin, 6c en fe contentant de repréfenter la
penfee , faus y ajouter des mouvemens , on tombe par necelFité dans un ftile plat
& languilfant très-éloigné de l'air &c du génie des Latins.
11 ne faut donc pas feulement penfer à rendre le fens des cxprefTions foit Lati-
nes, (oit Françoifes, mais il faut tâcher à le marquer d'une manière conf)rme au
génie de chaque Langue. Etc'eft ce qui eft tout autrement difficile à pratiquer ,
quand la Langue en laquelle on traduit n'eft pas nôtre Langue naturelle , quel-
que étude que nous en ayons faite. Il eft vrai que cela a plus de lieu dans une
Traduclion fuivie , que dans un DiBionnaire compofé de phrafes détachées : mais
cependant il y a quantité d'endroits où il faut fe fervir de cette remarque.
Tojt cela conclut qu'il eft bien plus difficile de faire un Dictionnaire François
& Latin,que Latin Se François 5 car dans un Dictionnaire Latin ôc François on fup-
pol;-. le Latin, & l'on cherche le François qui n'eft pas fi difficile à trouver : au
heu que dans un Dictionnaire François & Latin , c'eft le Latin que l'on cherche pour
cxprirner le François , à quoi il n'eft pas aifé de réuffir.i
Emn , comme l'on invente tous les jours une infinité de chofes nouvelles que
les L ui.u n'ont jamais exprimé , & aufquelles il faut chercher des mots nouveaux
pour i.is M ire entendre, il ne faut pas s'imaginer que cela fe puîfte faire ni tout d'un
coup , ni avej une applicatioa médiocre. Il, fsut pour y réiiffir faire une étude exac-
PREFACE.
tcHe qunntlté d'Auteurs célébresde ces derniers ficelés, qui ayant eu A parler des
chofes telles qu'elles iont à prefent , ont été obligez de faire effort pour les expri-
mer en Latin.
On peut juger par là de la différence qu'il peut y avoir entre un Ouvrage de
cette nature forme félon cette idée , &ce même Ouvrage fait fans foin , Ôc donc
les exprcffions ne feroient tirées ni des anciens Auteurs , ni même des nouveaux ,
mais feulement de la feule imagination de l'Auteur , quieftant fouvent haffe& lan-
guiirante,imprime cet air de langueur & de baffciPe dans toutes les exprcfîions qu'elle
produit.
C'efl: peut-eftre cette raifon qui a fait que la plufpart des Diclionnaires de ce gen-
re, où les expreffions Françoifes font traduites en Latin , ont été beaucoup moins
cftimées , que ceux où les exprelFions Latines (ont traduites en François j ôi. qu'il y
a même des perfonnes fçavantes, qui les rejettent abfolument , par une autre rai-
fon qui mérite d'eftre examinée , eflant affez folide , &C n'cftant pas fans fonde-
ment.
Ils difent & foûtiennent que c'efl une très-mauvaife manière d'apprendre la lan-
gue Latine , que de s'accouftumer à chercher dans les Dictionnaires des expreiîions
Latines , après avoir formé en François fa penfée , parce qu'il eft impoffible en fui-
vant cette méthode, de donner un air vif & félon le génie du Latin à ce qu'on écrit,
& de ne pas remplir fouvent fon difcours de Gallicifmesou de ces Phrafes fades 2^
traifnantes, que l'on trouve d'ordinaire dans ces Livres. Qu'ainfi la vraye & unique
méthode ielon eux d'apprendre à écrire en cette Langue , & à la parler purement,
eft de fe remplir la mémoire d'expreffions Latines par la lecture alTiduëdes bons Au-
teurs , afin que lors qu'on veut écrire & parler , ces expreflions de ces tours fe puil-
fent préfenter à l'cfprit fans aucun effort, 6c fans qu'on foit obhgé de les aiier cher-
cher ailleurs.
On peut ajourer pour fortifier le fentiment de ces grands hommes , que nos pen-
fées naiffant toujours dans le fonds de nôtre efprit revêtues de quelques mots , &. y
ayant, pour le dire ainfi, des penfées Latines di. des penfées Françoifes, (elon que
l'efprit en les formant les produit d'abord dans l'une 2c dans l'autre de ces deux Lan-
gues , il (emble impoiTible de bien éciire en Latin , & à la manière des Latins : par-
ce que la peine qu'il y a à dépouiller une penfée de fon habit naturel , pour la re-
vêtir des mots d'une autre Langue , 6te à l'efprit toute fa chaleur , & le rend in-
capable de rien produire de vif 6c d'animé ; Que c'efl: par cette raifon que les
Traductions Latines des Livres les mieux écrits en François ont d'ordinairt fi peu
de vie 3 lors même que les termes en font purs fie élégants , & qu'il y a tant de
différence entre les livres des Pères Grecs dans leur propre Langue, fie ces mêmes
livres traduits en Latin , qu'il lemble que ce ne foient pas les mêmes Ouvrages.
11 arrive fouvent que mettant entre les mains des jeunes hommes ces fortes
de Dictionnaires remplis de Phrafes tirées même, fi vous voulez , des Auteurs dti
bon fiécle , ils tombent d'ordinaire en écrivant dans un flile tout bigarré de ces élé-
gances & de ces tours de paroles étudiées , qui donnent dans la veuc des perfonnes
peu intelligentes , mais qui paroiiTent ridicules à ceux qui font vraiment habiles.
Car comme pour fçavoir l'art de b.^f'r une maifon , il ne iuffit pas d'avoir beaucoup
de pierres bien taillées, qui ayent même entré dans la ffruclure de quelque beau bâ-
timent : mais i! faut confideier avec grand foin les édifices tout entiers , afin d y re>
Hiarq^uer l'ordre , la Ilaifon Se le rapport que les pierres doivent avoir enfemble pooir
PREFACE-
les compofer : ainfi poui- formerun difcoiirs félon les règles , i! ne fuffit pas d'^voît
une grande quantité de phrafes tirées des meilleurs Auteurs ; maisil fautconfidé-
rer leurs Ouvrages tout entiers ,pour s'accoutumer peu à peu à y remarquer cec
art èi cette conduite merveillcufe qu'ils gardent ou dans le choix , ou dans l'orne-
ment , ou dans l'arrangement de leurs exprelîions èc de leurs paroles pour compofer
la Ilruclure , ôc comme la fymméttie de tout leur difcours. C'eft ainll que nous ap-
prendrons des Auteurs Clailîques à parler leur Langue, nous entretenant fans ceiîe
avec eux par la leclure de leurs livres,dans lefquels ils parlent encore après leur mort:
autrement concluent ces Içâvans hoinmes , ces Phrafes entaflees les unes fur les au-
tres , ne feront non plus une compofition vraiment Latine qu'un tas de pierres ne
fait pas une maifon.
Pour répondre à ce fentiment , il faut avouer de bonne foi ce qu'il y a de vrai ,
qui ell que cet amis de Phrafes fait écrire la jeuneffe d'un ftile tout plein de con-
trainte fie d'atfeterie , Se que les Traduclions font d'ordinaire foibles trempan-
tes , qu'il faut tendre à former tout d'un coup fes penfées en Latin fur le ftile des
Anciens , atin d'en prendre le tour èi. l'efprit , èi. qu'il faut fc paffer le plus qu'oa
peut des Dictionnaires. Mais laconclufion qu'on en tire va trop loin , 6c n'efî pas
reflerrce dansdes bornes afTez juftes. Car enfin puifqu'on ne fçait pas encore une
Langue , quand on l'étudié , & qu'il n'eft pas pofïïble que dans ce tems où on ne
la fçait pas encore , on ne forme fes penfées en François , £c que l'on ne foit fou-
vent obligé de les traduire en Latin , il n'y a point d'autre voye pour cela, que
de chercher dans des Dictionnaires bien faits les exprefîions que l'on ne trouve
point dans fa mémoire.
Il eft vrai que c'eft un inconvénient que de chercher ainfî des termes Latins
pour exprimer fes penfées 5 mais c'en effc un beaucoup plus grand d'être obligé
de renoncer à des penfées juftes èc folides , faute de mots pour les exprimer ,
comme on le féroit fouvent , fi l'on interdifoit l'ufage des bons Dictionnaires. Ce
feroit fe réduire à écrire en profe , en choifiirant les penfées par la rencontre for-
tuite des expreiïïons Latines , comme il y en a qui écrivent en vers par la rencon-
tre fortuite des rimes.
Il y a même des écrits qui doivent être edentiellcment des Traduftîons , parce
qu'il s'y agit de repréfenter exactement en Latin, ce qui aura été dit ou écrit ea
François , comme il arrive fouvent dans les Négociations, dans les Traitez Si dans
les Hi\loires , où l'on voit qu'en ces occafions on ne fe peut palfer de Diclionnaire,
du moins pour les mots , puis qu'on ne doit pas prétendre trou%'er fur le champ
des expreiïïons Latines qui auront été recueillies Se inventées avec beaucoup de
peine par d'habiles gens pour exprimer le fens des mots François.
Ces raifonsfutîifencpour juftifîer l'utilité des Dictionnaires François &: Latins, Sc
fi l'on s'en fert comaie il faut , onévitera les inconveniens qu'on vient d'alléguer con-
tre. Car il ne faut pas croire que ces Dictionnaires puiifent fùppléer à la lecture des
bons Auteurs , ni qu'ils fuffifént poar apprendre à écrire en Latin. C'efl au con-i
traire la lecture feule des Auteurs de la bonne Latinité ,, qui fournit les moyens de
bien ufer des Dictionnaires. C'eft-de-là qu'il faut emprunter l'air Se le tour que les
Dictionnaires ne donnent point : c'eft la lecture qui apprend à difccrner les expref-
fions qu'ils fournlifeat , à ne les pas prendre à coatre-fens , ni à ne les pas emplo-;'
yer contre l'ufage ordinaire de la langue Latine.
C'ç[i à la lecture d.;s bgns Auteurs qu'oa doit occuper continuellement les jeu^
P R E F A C É.
nés hommes , comme Tont Cicéron , Plante , Tércncc , Phèdre , Céfar , Vireiîe &
Horace, é'c. en retranchant quelques phrafes purement poctiques de ces deux der-
niers. On leur pourra faire lire enfuice , Qt-iinte-Cure , Judin , Sallulle , Quinti-
Jien &; Tite-Live , fî l'on veut qu'ils puilîènt bien écrire en Latin dans tous les dif-
ferens fliles.Tàchant toujours d'imiter la pureté des expredions des Auteurs du (xç--
de d'Augufle , qui confiile dans la jurtelTe des expreflîons , dans l'cloif^nement du
ftilc entlé 5c hyperbolique , dans les conftrudions libres &: démêlées ,\ccompao--
néesdes ornemens &: des figures, 5: les regardant toujours comme les'modelles de
l'Elégance latine. Enfin c'eft la lecture des bons Auteurs qui donne la jufteilè de
refprit & le bon goût , fans quoi tout le refteeft inutile.
Ce font-là les veucsquej'ai eu en compofant cet Ouvrage. J'ai tâché autant
que j'ai pu qu'il y eût tout ce qu'il y a de bon dans les autres^, & qu'il n'y eût rien
de ce qu'il y a de mauvais. Mais comme c'eft ce que fe propofent la plupart de
ceux qui font des Dictionnaires , quoiqu'ils n'y réiliTilfent pas toûjoorsi Je lailFe à
juger au Public de la réiiffite de monEntreprife.
V
? "i
AVIS DE U A U T E U R
SttrU nouvelle Edition du Di^ionnaire François & Latin,
LE Didioiinaire François & latin qui paroîc aujourd'hui en public , ne doit pas être regardé
comme une leconde édition de celui que je donnai il y a quelques années, pour fcrvir aux étu-
des de MONSEIGNEUR LE DAUPHIN; mais il doit être confideré comme un ou-
vrage tout neuf , dont l'ancien n'étoit tout au plus qu'un eflai ou comme une légère ébauche.
On en fera pleinement perluadé,fi l'on fait attention à la grofleur de l'Ouvrage, puis que le pre-
mier n'avoit que huit cens foixante & fept pages d'impreilion , & que la féconde Edition en avoir
treize cens quarante.Cette troifiéme quoique plus augmentée & plus coirecl:e,a été réduite à douze
cens cinquante fix pages, par les foins que 1 on a pris à les agrandir pour en diminuer le nombre &C
le rendre moins épais que la précédente Edition , & par ce moyen le rendre plus portatif Se plus
commode aux Ecoliers. J'ai tâché d'y comprendre tous les mots de la Langue , qui font les plus en
ufaee , d'en diftinguer toutes les diverlcs lii^nificationSjde découvrir le fens des dictions difficiles
& équivoques , &c de marquer exaétemenc les difrerens régimes des Verbes & de quelques Ad-
jeûifs.
Je commence d'abord par le fens propre & naturel de chaque mot , y ayant joint des façons de
parler qui y ont du rapport. J'ai accompagné ce fens naturel du fens figuré & métaphorique , avec
les plus bêles (.xpreflions Françoifcs Se Latines ti é s des Auteurs du bon fîécle , que j'ai recherché
foigneufement dans la lecture que j'en ai fait avec beauconp d'exadtitude.
J'ai accompagné tout cela de quelques Proverbes , qui m'ont paru le plus d'ufage daYis nôtre
Langue , & que j'ai tâché de rendre par d'autres Proverbes Latins que j'ai pu rencontrer dans les
Autcurs,ou bien par des termes qui en expliquoient le fens.
Pour rendre encore cet Ouvrage plus parfait , & d'une plus grande utilité, je fais voir les diffe-
rens ulages des mots de la Langue Françoife,leur application dans les divers fliles,& la manière dont
ils fe doivent prononcer , lors qu'il ne le prononcent pas comme ils s'écrivent.
J'ai encore ajouté de|petites Notes courtes pour donner plus de jour aux expreffions Françoilès &
Latines prifes des plus fçavans Grammairiens > & des plus illuftres Tradudeurs de ce temps.
En faveur de la jeunellè j'ai obfèrvé.de mettre la quantité fur la plupart des mots Latins pour en
rendre la prononciation plus aifée, comme auffi fur les mots François , pour enfeigner aux Eflran-
gers & aux Provinciaux la manière dont ils les doivent prononcer.
J'ai crû que je devois retenir l'ancienne Orthographe dans la plupart des mots François pour en
conferver -l'étymologie , en marquant néanmoins les lettres qu'on en doit retrancher en les pro-
nonçant.
Enfin je ne crois pas avoir rien omis dans cet ouvrage de ce qui le peut rendre le plus riche en
mots & en expreffions, & le plus avantageux à la jeunellè pour apprendre les deux Langues, de tous
les Didtionnaires qui ont paru jufques ici.
On m'objedera fans doute, qu'il feroit mieux & moins à charge au Public, de ne faire paroître
un Ouvrage, que lors qu'il eO: en état parfait, &c qu'il n'y a plus rien à ajouter-mais cette objeûion
ne paroîtra nullement folide à ceux qui en jugeront avec équité. Un Didionnaire ne fe peut fane
que peu à peu;& pour produire un Ouvrage dans cette perfedtion, il faudroit avoir l'efprit autre-
ment fait , que ne l'ont les hommes. Chacun peut reconnoître par fa propre expérience qu'il eft
borné dans fes veuës, qu'il ne découvre pas d'abord dans un fuj.t,tout ce qu'on y peut découvrir,
qu'il faut qu'une première penféc lui ferve comme de degré , pour voir plus loin ; & comme ces
degrez font infinis , l'étendue de l'efprit n'a point aulfi de bornes précifcs.
L'efprit eft fi foible d'une part, qu'il ne conçoit rien parfaitement tout d'un coupjSc il efl fi vafte
de l'autre,qn'il n'arrive jamais à un point, qu'il ne puifTe encore aller plus avant. Cependant on eft
prefte par divers engagemens i3c par des obligations indifpenfables de produire fon travail.&: ce n'efl
pas une railbn de fourtraire au Public l'utilité qu'il en peut tirer, de ce qu'à vingt-ans de là on peut
faire un Ouvrage nouveau & beaucoup plus parfait que le premier.
Or il eft d'autant plus nécelîaire dans un Ouvrage tel qu'un DiQionnaire , de fouffrir ce progrès
continuel : que les parties qui le compofentjne font pas réunies en un même lieu, comme les par-
ties du corps liumaiii, mais qu'elles font répandues dans une infinité de Livres, qui non-feulement
employent chacun des mots particuliers , dont les autres ne fe 'ervent point \ miis qui employent
encore des. termes communs à des ufaç^es qui leur font propies , &: qui doivent être expliquez dans-
ujûL DichumaiffiOix gouitoitmêinc avoii; iea ces livres plus d'une. fais/aiis les 3^ avoit i:emiu:!.]ijcz. *
l'dprit humain n'ctâin pas capable Je faire toutes les réflexions qui fe peuvent faire '"ur ce qu'il lit»
de lorte que chaque nouvelle ledurc produit toujours quelque réflexion qui ne s'sJtoit point pré-
fcntée dans les autres.
Il feroit en effet tout-à-fait injufte d'exiger que les Auteurs portafTcnt ces fortes d'ouvrages à ce
point de pcrfedion, que le temps & le travail peuvent feuls donner.-car, comme a fort bien dit Ci-
céron Alhil ejî fimul inventum & perfecium. Il n'y a rien qni ait été en mêmc-tems inventé & per-
fcdionné.
Les premiers hommes,au rapport de Vitruve,cet excellent Architede.habiterent d'abord dans des
cavernes comme des bêtes, pour ie garcntir des injures de l'air. Ils fe firent enfuitc des huDtes & des
cabanes , & perfedlionnant de plus en plus leurs propres inventions par diverfes remarques, ils ont
porté par ce moyen l'art de bâtir à une haute perfection , auroient-ils deû attendre à fe mettre à
couvert des injures de l'air , qu'ils fullèru arrivez à ce point de perfection où a été l'Architecture de
leur tems ?
M. Tournefort Médecin d'une connoiflànce finguliere dans cette belle partie de la Médecine
qu'on appelle Botanique , a depuis peu enrichi le jardin Royal de Paris d'un très-grand nombre de
plantes nouvelles , qu'il a découvert dans les voyages qu'il a fait exprès par l'ordre du Roi en diver-
Ccs parties de l'Europe, Eùt-il donc été utile de différera cultiver les plantes qui font dans ce célèbre
jardin, jufques à ce qu'on eût trouvé celles qu'on y vient de mettre,& qu'on y pourra encore met-
tre dans la fuite des temps f
On voit par ces raifonnemens combien cette objecftion efl: vaine & peu raifonnable.
Je n'entreprendrai pas ici de relever le nouveau travail qu'il a fallu faire pour la nouvelle Edition
de ce Dictionnaire. Je laiffe au Leéteur à en juger, comme auffi de fon utilité par les fecours qu'il
en pourra tirer dans l'Eftude des Langues françoife & latine.
Je n'ai plus qu'une feule chofe à défîrer , qui eft qu'il plaife à Dieu de vouloir bénir ce fécond
Ouvrage comme il a fait le premier, C'eft lui qui m'en a infpiré le delfein , qui m'a donné le cou*
rage de l'entreprendre malgré les diiBcultez qui s'y font rencontrées,qui a fait que la grandeur ni la
longueur du travail ne m'ont point rebuté , & qui m'a donné les moyens de l'achever. C'eft pour
fa gloire que je l'ai entrepris : C'a été pour obéir aux ordres du Roi , & c'eft enfin pour l'utilité
de la Jeunelle de fon Royaume , oij les belles Lettres font cultivées aujourd'hui avec tant de foin.
Quelques Critiques trouveront peut-être à redire , que je (ois le premier qui aie entrepris de
mettre dans un Dictionnaire plufleurs expreflions du Roman fatirique de Pétrone:Mais je fuis per-
fuadé que les habiles gens me fçauront bon gré d'avoir tiré, pour ainfi dire , de la bolie & de l'ob-
fcurité des expreflions fines & délicates , & des beautez cachées d'un Auteur , qui n'ont été con-
nues jufques ici que de très-peu de perlonnes : Mais pour répondre à leur délicatelle fcrupuleufc
& faulle fur ce fujet , je puis leur addreffer la réponfe d'Horace en parlant des vers de Lucilius.
■ j^t finit lutulentHS ,
Efl tamen quod tolL're velles.
C'efl: un fleuve qui entraîne dans fon cours beaucoup de boue , mais qui ne laiflè pas de tramer
beaucoup de bonnes chofes qu'on peut recueillir. Je puis dire la même chofe de Pétrone , qui a
du bon &: du mauvais dans fon Roman qu'on peut ramafTer & s'en fervir utilement dans l'occafion.
Je n'ai pas deilein pour cela de vouloir infpirer à la Jeunefïè , ni encore moins confeiller la lec-
ture de Pétrone. Je fç.d là-defTus le fentiment du Concile de Trente dans l'Index des livres défen-
dus , qui rejette abfohiment fans diftindtion tous les Ouvrages des Poètes remplis d'obfcénitez,
&; il n'en permet la leèture qu'aux perfonnes déjà avancées en âge : mais il ne défend pas d'en
extraire les plus nobles expreffions purgées de tout ce qu'il y a de faJe , afin de donner le bon gouc
de la belle latinité aux Enfans. C'a été là toute la veuC"" que j'ai eu & le but unique que je me fuis
propote en rapportant les beaux endroits de fon I:"re.
Il eft cependant étrange , die le Traducteur de Pétrone ■dans fa belle & éloquente préface , que
Juvenal, Horace, Martial, Ovide & plufieurs autres de ce gcni t foient aujourd'hui entre les mains
dei Ecoliers , qu'on les leur explique dans les Clalles quoique ^irfcndus par le même Concile , &
qu'il n'y ait que le feul Pétrone qui foit ,:'iofcrit des écoles. On ne voit pas bien la raifon de cet-
te préférence , qui ne paroîtra pas jufte ai'x gens de bon goût
Je fuis affez du fentiment de ceux , qui rejettent les nouveaux fragmens de Pétrone trouvés
depuis peu à Belle-grade , & lorfque j'en cite quelques endroits je les niarquc aiûTi Petr. 3. poitf
cire qu'elles font du Pétrone trouve à Belle-grade,
^ i^ ^J> ^ ijs f J» f J* «f» <$• 'î» ^J» •î': «î'- »5> iji <îj« "^ «^ :^ ^ :^ •î'» * fji f Ji f J^ tji ijf ^ f Ji ( J= ij» «Jt ijf f^
AVIS AU LECTEUR-
ON n'a point mis d'Errata à la fin de ce Livre , on ne veut pas par là préfumer qu'il ne s'y fait
point glijfé de fautes ; ce qui ejî prefque impojjihle dans un Ouvrage de mots détachez, comme eji
un Dictionnaire ; mais on l'a jugé inutile , & on prie le LeSleur de les vouloir bien corriger s'il s'en
trouve , & d'en avertir le Libraire , afin que dans une Edition fuivante il puijje les faire co-ir-frer.
On avertit aujfi le LeEleur que cette nouvelle Edition efi: non feulement plus correÛe par les foins
qu'en a pris L'Auteur , mais qu'elle ejt encore augmentée de plu/leurs mots qui avaient été omis dans
la preedent e Edition .
On a juge a propos d.e joindre à la fin de ce DiBionnaire les termes des Verbes irréguliers de nojlre
langue , pour te rendre plus accompli , afin de tirer d'embarras les Etrangers , & même les François
naturels , lorfquils s'en veulent fervir , fait en parlant , fit en écrivant,
PRIVILEGE DU ROT.
LOUIS pat la grâce Je Dieu , Roy de Fiance & de Navarre : A nos Amez & féaux Confellîers , les
Gens tenans nos Cours de Pari: 'Tient , Maîtres des Requê:es ordinaires de notre Hôtel , Grand Confeil,
Prévôt de Paris , Baillifs, Sénéchauîc : Leurs Lieutenans Civils & autres nos Juftitiers qu'il appartiendra :
5 A L o T. Nôtre bien amé Roch Detille, Libraire à Lyon , Nous ayant fait remontrer qu'il fou-
haitetoit faire imprimer pi u/ieurs ouvrages , qui ont pour titre , Fr. de Am:i)'a operx juridicn Hieronymi de
Oroz. -, de apicibus Jiiris CivtHs. lldciphoas. ferez, de LM^oper.i omnia C.irl^s de Bon N'uolus Antonio Defolii ,
la Re^le de St. Cenoift traduire en Erpagnol. Coiicilium Tridentinum , Or Cutechifmiis Conciiii Tridentioi ,'Or.xdor
Chrifiinno. Di.ilionnaire de D a n £ t , François Latin , Latin François. De executoribns Lilttr^irHm Apofloli-
tarum , tum GrMia. quxm fufiitU , Amhore Tnom^i de Rof» : S'il nous plaifoit lui accorder nos Letcres de Privi-
lège , fur ce necelîaircs ; offrant pour cet effet , de les faire imprimer en bon papier & beaux carailéies , fuivan:
la feuille imprimée , cy attachée pou; modèle , fous le conttefccl des Prefentes : A ces caufes , voulant traiter
favorablement ledic'Exporant ; Nous lui avons permis & permettons par ces Prefenres , de faire imprimer lefdits
Ouvrages ci-delTus fpécifîez, en un ou piufieurs volâmes , conjointement ou féparément , & autant de fois que
bon lui fem.blera ; fur papiers & caraûéres , conformes à ladite feiiille imprimée & attachée fous nôtre contre-
fcel , & de les vendre , faire vendre , & débiter par tout notre Royaume , pendant le tems de huit annéei
confécutives , à compter cki jour de le dare dcf.lites Prefentes. Faifons défenfe à toutes fortes de perfonncs ,
de quelle qualité & condition qu'elles foient , d'en introduire d'impreflîon étrangère dans aucun lieu de nôtre
obcrlfance : comme aulll à tous Libraires , Irnpri.meurs Se autres , d'imprimer , faire imprimer , vendre , faire
Tendre , débiter , ni contrefaire , lefdits Livres ci-deifus expof;z , en tout ni en partie , ni d'en faire aucuns
extraits , fous quelque prétexte que ce foit d'augme-.uation , corredion , changem.ent de titre oa autrement ,
fans la pcrmilfion expreife & par écrit dudit Expofant , ou de ceux qai auront droit de lui ; à peine de confifca-
tion des Exemplaires contrefaits , de dix mille livres d'amende contre chacun des Contrevcnans : dont uu tiers
à Nous , un tiers à l'Hôtel-Dîeu de Paris , l'autre tiers audir Expolant , & de tous dépens , dommages & fn-
tcrêts i à la charge que ces Prefentes feront enregiftrées tout au long ,' fur le Regillre de la Communauté des Li-
braires & Imprimeurs de Paris , dans trois mois de la date d'icetles. Que l'impreilion de ces Livres fera faite
dans nôtre Royaume , & non ailleurs ; & que l'Impétrant fe conformera en tout aux Reglcmens de la Librairie ,
6 notamment à celui du dix Avril 1715. Et qu'avant de les expofer en vente , ces manufcrits ou imprimés qui
auront feivi de copie à rimpreifion defdits Livres , feiont remis dans le même état , où les approbations y au-
ront été données , es mains de nôtre très-cher Se féal Ch.'valier, Garde des Sceaux de France , le Sieur Chauvelin ;
Er qu'il en fera enfuite remis deux Exemplaires de chacun dans nôtre Bibliotéque publique , un dans celle de
nôtre Château du Louvre , & un dans celle de nôtre très-cher &: féal Chevalier , Garde des Sceaux de France ,
le Sr Chauvelin ; le tout à peine de nullité des Prefentes ; du contenu defquelies Vous mandons & enjoignons ,
de faire joiiir l'Expofant ou fes ayant caufe , pleinement & paifiblement , fans foutîrir qu'il leur foit fait aucun
trouble ou empêchement : Voulons que la copie defdites Prefentes , qui fera imprimée tout au long , au com-
mencement ou à la fin defdits Livres , foit tenu pour dûément lignifiée , & qu'aux copies collationnées par l'un
de nos amcz & féaux Confeillers & Secrétaires , foi foit ajoiitée , comme à l'original : Commandons au pre-
mier nôtre HuilTîer ou Sergent , de faire pour l'exécution d'icelles , tous aftes requis & necelfaires , fans deman-
der autre permilhon , & nonobftant Clameur de Hero , Charte Normande , & Lettres à ce contraires. Car
tel ell nôtre plaifir. Donné à Vcrfailles le feiziéme jour de Juillet , l'An de Grâce mil fept cens trente-quatre >,
de nôtre Règne Ip dii-neuviéme.
Par le Roy en fon Confeil. Signé S A I N S O N.
Kegifiré fur le Hegifire VIII. de U Chambre Roy ils des Lioraires (y :,^primeun dt VnrU. 2^. 574. /"o/. 731 con-
formément aux anciens Reglcmens ^conformés pur celui du iS Février 1715. le prefent Regiflrement à -vuloir
feulement , comme permijfion [impie four les Concilium Trideiuinura', & Catechifmus Conciiii Ttrdentiui^
tait- » ^Mis k 17. i»<7/<f 17 J4.
G. MARTIN, Syndic.
LISTE
LISTE
DES AUTEURS LATINS,
QUI SONT CITEZ DANS CE DICTIONNAIRE,
On pourra apprendre par cette Lifte ce que veulent dire les abréviations dent je me Jîiîs
Jèri'i dans la plupart des Citations Latines qui font dans ce T>i£îionnaîre : on verra le
teriîs auquel les Auteurs ont vécu , les Ouvraga qu'ils nous ont laijfez, , é' l'ejlime
qu'en font les Scavans pour ce qui efi du Latin,
jîfc. Ted.
AuB. Rhet
nd Her.
Ctf.
A 1 U s
J"
E S T-à-dire Asconius Pedianus. C'eft cet excellent Commentateur cTeî
Orailbns de Ciceron , dont il nous refte encore quelques ftagraons conlicetablcs ,
& qui a vécu fous Augufte & fous Tibcre.
ucTOR Rhetoricorum ad Herrennium. Plufieurs
croyent que cet Auteur des quatre livres de Rhétorique à Herennius eft Ciceron
même ; d'autres les attribuent à un certain Cornificius ; & quelques-uns à d'au-
tres. Nicolas Angelius de la Ville de Teulara dans l'Ifle de Satdaigne , &: Marini
Becichemus de Scutari en Dalmatie, foiitienncnt que c'eft un ouvrage de Ciceron,
& ils ont fait chacun une dilTertation pour le prouver.
C/ESAR. Il ne nous refte de Ccfar que fes Comrrentaires fur la Guerre des
Gaules & la Guerre Civile , où l'on admire fur tout la pureté de la Langue Latine. On ne fçait pas
bien qui font les Auteurs de la Guerre d'Alexandrie , de la guerre d'Afrique & d'Efpagne , comme
dit Suétone dans fa vie cii. Lvi. On les met ordinairement avec les Commentaires de Celar , mais
les uns croyent que c'eft Hirtius , les autres Oppius qui en font les Auteurs.
Cato de R. R.M arcusCato deRe rustica.' Caton dans fon Livre de l'Agriculture , a un ftyle bien
ou Cat. vieux & peu en ufage ; Mais il y a des chofes qu'on ne trouve pas ailleurs.
C*tul. Q_u intus,ouCaiusVal£RiusCatuilus. Ce Poète a laifte plufieurs petits Poëmes &
Epigrammes , il a vécu du tems de Ciceron, à qui il adrclîe une Epigramme pour le remercier , com-
me on croit , de ce qu'il avoit employé fon éloquence pour le défendre. On eftime Catulle pour la.
délicatelfe de fes penfées , & la pureté de fon Latin. Mais il y a beaucoup de chofes qui choquent
la pudeur.
AuLus Cornélius Ceisus. Quintilien au ch. dernier du Liv. xii. de fes Inftitutions j
dit que Celfe quoiqu'il n'eût qu'un efprit médiocre , avoit écrit prefque de toutes fortes d'Arts , mais
entr'autres de la Guerre , de l'Agriculture , & de la Médecine. C'eft de ce dernier fujet qu'il nous a,
laiffé huit Livres , dont la leiftiire me fait croire qu'un fçavant homme a eu raifon de dire que c'étoic
un Auteur très-Latin. On ne fçait pas bien précifement le tems qu'il a vécu , mais puifque Columelle
le cite , il faut qu'il foit de beaucoup plus ancien que Quintilien , contre ce qu'écrit Raphaël de
Voltcrte , qu'il n'avoir été que peu de t.'ins avant ce Rhéteur.
*»arcus Tullius CiCERo. Il ne faut que nommer Ciceron pour faire fon éloge. Tout
le morde fçait que c'eft l'Oracle de la Langue Latine & le Prince de l'Eloquence. Ce grand Ora-
teur a fait plufieurs Livres fur l'Art Oratoire, plufieurs Oraifons ou Plaidoyers , & divers Ou-
vrages fut la Philofophie , comme fes Offices , fes Qiieftions Académiques , fes Livres de la Nature-
des Dicus , &c Après avoir palfé par les plus grandes dbarges delà République, M, Antoine lui;
fit couper la tête,
C4mi. LucittsJuNtus Modera,xus CotujiELiA, Columelk a. cciit- très-tlegamment de
Celf.
Ck.
l'Agriculturf. 11 faut qu'il foît plus ancien que Pl'iie l'Hiftorlen , puîfque celu'-cl le cîte. On croit
qu'il a vécu fous l'Empereur Claude.
Corn. Nepcs. Cornilius Nepos. Nous n'avons à: cet Auteur que la Vie d'Atticus , & un petit volume
des Vies des rxcellens Capiraincs , qui a pafTe long-tems fous le nom d'un certain Mmilius Trobus ,
lequel n'avoit faic autre chofe que le copier. C. Nepos a vécu du temps de Ciceron , dont il ctoit
ami. Son ftile cft fort eftimé des Sçavans , & ils le croyent digne du fiécle auquel il vivoit.
Tlor. Lucius Ann^ïus Florus. Cet Auteur eft fort poétique dans ion Abrégé de l'Hiftoire Ro-
maine, il a néanmoins fouvent des exprellions ingenieufes <Si élégantes. On ctoit qu'il écrivit foos
l'Empire d'Adrien.
Trontin. Sextu^ Julius Frontinus. Cet Auteur a compofé quatre Livres des Stratagèmes des
Anciens , & deux Livres des Aqueducs de la Ville de Rome. Il étoit eftimé du tems de Néton ,
& de Trajan.
Gellius ou AuLUS Gei.iius,ou comme quelques-uns difent en un mot Ageliius. La plupart de nos
Attl-Gel. Écrivains François l'appellent Aulu-Gelle. Il a auffi vécu fous le même Adrien. Ses Nuits Attiques
qui font des mélanges fur divers fujets d'érudition , font remplies de Fragmens d'anciens Auteurs ,
où l'on trouve quelquefois de bonnes chofes, Pour lui il s'explique pat fois affez bien , mais fouvent
il afFeûe de vieux mots.
Crut. G R A T 1 u s. Nous n'avons de ce Poète qu'une partie afTez courte de ce qu'il avoit écrit de la
ChalTe en vers. Ovide en fait mention , comme d'un homme de fa connollfauce , pour qui il avoit
de l'eftime.
Borut. Qu iNTus Horat'ius Flaçcus. Ce Poète a compofé des Odes , des Satires , des Epi-
tres , & un Art Poétique : il acquit par fon efprit , & par la beauté de fa Poëlîe i'amirié de Mccenas
& la faveur d'Augufte. Son Latin efl excellent. Mais il a bien des Hellénifmcs ou façons de patler
Greqaes , qu'il ne faut pas imiter en profe. Il faut lire cet Auteui avec précaution , de peur que fa
trop grande licence ne gâte nos mœurs.
Bygin, Caius Julius Hïgi nus, fut afftanchi d'Augufte, dont il nous refte des Fables , & un
ouvrage de l'Afttonomie en vers , où l'on trouve plulîeurs mots touchant cette Science , qu'on ne
renconttera pas ailleurs. Il y a un autre Julius Hygenus , ou Hyginus , dont nous avons quelque
chofe de l'Arpentage.
lufi. J u s T I N u s , M. la Mothe le Vayei dit que la façon d'écrire de Juftin , eft fi excellente , qu'on
l'a jugée plus digne du fiécle d'Augufte , que de celui des Antonins , fous lefquels on croit qu'il a
vécu. Il nous a laiile une Hiftoire Univetfelle Abrégée de celle que Trogue Pompée avoit écrite
en Latin.
Juv. JuNius JuvENALis. Juvenal nous a lailTé des Satires , qu'il compofa fous l'Empire de
Domiticn. Son Latin eft bon , mais il exprime trop licencieufemcnt les débauches contre iefquel-
les il écrit.
Luc. Marcos Ann^us Lucanus. La Pharfale de Lucain eft eftiraée pour l'efprit , mais elle
eft plus femblablc à une Hiftoire , qu'à un Poëme Épique dans le fentiment de la plûpait des Doftes.
11 fut obligé de fe faire coupei les veines , & de mourir à l'âge de vingt- fept ans par le commande-
ment de Néron contre lequel il avoit conjuté.
tucrtt Titus Lucretius Carus. Nous avons de Lucrèce fix Livres de Phyfique en vers
touchant la nature des chofes. Il étoit un peu plus ancien que Ciceton.
Mitrtiitl. Marcus Valerius Martialis. Pline le Jeune loue l'efptit que ce Poëte fait pa-
roîtte dans fes Épigrammes , dont il compofa une bonne partie du tems de Domitien. Sa ttop grande
liberté à dite les chofes les plus infâmes fait beaucoup de mal. *
Ovid. PuBLius OviDius Naso. Ovide eft très-ingénieux , & très-digne du tems d'Augufte fous
lequel il vécut, & par lequel il fut confiné à Tomes fur le bord du Pont Euxin , où il mourut.
Il feroit à fouhaiter qu'il eût été plus charte. Ce Poëte nous a laifîé des Épîtres Héroïques , des
Élégies, quinze Livres des Métamorphofes , Les Fartes, les Triftes , Scdivcrfes Élégies, écrites
du lieu de fon exil , qu'on nomme de Vonto.
Tallitd Palladius. Cet Autcut qui a éciit , fi nous en croyons Loiiis Vivez , fous l'Empire d'Adrien ,
parle alTez purement pour l'ordinaire dans fes douze Livres de l'Agriculture. U a néanmoins certaines
façons de parler , qui fe relfentent de la Latinité de fou fiécle.
fer/. A u L u s P E R s i u s. On n'a de Perfe que fix Satires , qui font eftimées des Sçavans , & dont le
ftile eft obfcur : il les fit fous Néron.
Pttrim. Petronius. Le Latin de Petione eft fort bon : mais fa leûure eft fort dangeteufe pour les
moeurs : Nous avons de lui une Satire mêlée de Ptofe & de Veis , on lui attribue auflî quelques
Épigrammes.
Tetr. S. Pétrone deBellegrade Suivant le Mannfcrit de cet Auteui trouvé en i^88. & tc-
couveit pat M. Nodot envoyé à M. Charpentier Direûeur de l'Académie Françoife. Quelques Sçavans
eftiment que ce nouveau Manufctit eft d'un faux Pétrone.
Thdd. P H ./«DRUS. Phèdre affranchi d'Augufte, a compofé en Vers Latins des Fables qu'il a imité
d'Efope : fon ftile eft ttcs-pur & très-éleganr.
flutit. Marcus Accrus PtAUTUs. Vingt Comédies de -Plaute font venues )u(qu'à nous avec
des fragmens de quelques auttes. Son Latin étoit fi élégant , qu'au rapport de Quintilien un certain
Epius Stolo ne faifoit pas difficulté de dire , que fi les Mufcs euftcnt voulu parler cette Langue , elles
cuflent parlé fans doute comme ce Comique. Il faut néanmoins fe donner de garde de certains mots
trop vieux , ou qu'il forge exprès pour faire rire , & beaucoup plus d'une infinité d'exprcflîons très-
deshonnêtes. On dit qu'il mourut peu d'années après Ennius , en la cent quarante - cinquième
Olympiade. '
Flin. H. CAiuspLiNtu?Se<r«vDiis. Si bous n'avions les Livres Je l'Hiftoirc Naturelle de Pline,
nous ferions en peine d'exprimer une infiniic Je cliofcs eu Latin. Il JcJia cet ouvrage à l'Empereur
Vcfpaficn.
P/î». Jttn. Caius PLiNii'sCiïciLiasSECUNDUs. Nous l'appelions Pline le Jeune. Il étoit
neveu de cet autre Pline , dont nous venons de parler. Ses Epures &: fon Panégyrique de Trajan ne
font pas feulement en elVunc pour l'efprit , mais encore pour le Latin , excepté certains termes qui
ne fentent pas le fiécle d'Auî;iifte.
Tomp.MeU. Pomponius Mêla. Cet ancien Géot^raphe Latin , félon le fentiment du P. André Schottus •
de Vinet , de VoiTius, CS'c. vivoit fous Claude. Les Sçavans loticnt la n>;ttccë & l'clegance de fou ftile.
Trofert. Sextus Aurelius Propertjus. Properce ctoit contemporain de Virgile & d'Horace,
& l'on ne peut pas douter qu'il ne foit un bon Auteur de la Latinité : mais fcs Elégies font remplies
d'obfcenitez contre la pureté des mœurs.
Siuint .Curt . Q.. C u R T i u s R u ï u s. On ne fçait pas certainement en quel tems vivoit Quinte Curce. Quel-
ques-uns le mettent fous Augulle , & d'autres fous Claude , d'autres fous Caligula. Voflîus penfe qu'il
a cent l'Hiftoire d'Alexandre le Grand fous Veipafien ,& qu'il ctoit alors li âgé , qu'il avoit pu vivre
fous Tibère. Perfonne ne doute de la beauté , & de l'élégance de tor. Latin.
SHintil. Marcus Fabius Q_uintilianu s. Quintilien fut choifi pat l'Empereur Domitien pour
être Maître des enfans de fa fœur. Il falloit qu'il tût pour lors alTez âgé , puifqu'il dit lui-même
qu'étant fort jeune , il avoir connu le Philofophe Séneque , lequel mourut fous Néron. Ce Rhéteur ,
qui parle très -bien , ne lailfe pas de fe plaindre en divers endroits de ce que la Langue Romaine avoir
perdu de fon tems beaucoup de fon ancienne pureté. Ses Ouvrages font les Inflitutions Oratoitcs ; Se
en attribué à un autre Quintilien pludeuts Déclamations.
Stilluft. ou Caius Sallustius Crispus. Quoique Sallulle ait été blâmé d'avoir trop affefté cer-
Sal. taines vieilles façons de parler , il ne lailfc pas d'en avoir de très-bonnes , dont on peut profiter. Il
étoit du tems de Céfar & de Ciceron , & a écrit un Livre de la Conjuration de Catilina , un autre
de la Guerre des Romains contre Jugurtha : Il avoir fait auffi une Hiftolie Romaine , dont il ne
nous refte que les fragmens.
Sen. Ph. Se LuciusAnnjCusSeneca Philosothus. On ne doit pas imiter le ftile de ce Philo-
Stf>. fophe ; niais on peut fe fevir de beaucoup de mots , qu'on ne trouve poinr ailleurs , &qui ne peuvent
être mauvais , dans un (iécle où la Latinité n'étoit pas (i gâtée que les mœurs. Il refte de lui diverfes
Epitres & pluficurs Traitez fur des fujets de Morale. Quelques-uns ont attribué à. ce Philofophe les
Controverics , & les Tragédies : Mais les Sçavans difent que les Controverfes font du père du Philofo-
phe , qui s'appelloit Marcus Annius Sencea. Sidonius AppoUinaris dit que les Tragédies font d'un
autre Séneque que celui qui fut Maître de Néron. On attribué aullî les Qucftions Naturelles à un
autre Séneque.
S'il, ou SiLius Italicus. Ce Poëte a fait un Poème de la Guerre Punique , c'eft-à- dire des Romains
SU. lui. courte les Catthagiaoîs. Il étoit du tems de Néron.
S:»t, PuBLius Papinius Statius. Stace a écrit fous l'Empereur Domitien. Il a laifTé les
Livres des Sylves , qui font divers petits Poèmes fur differens fujets ; il a donné auffi un Poème de
l'Achilleïde imparfait. Son Ouvrage le plus confidarable ell fon Poëmc Epique de la Thébaide. Ju-
venal le loiie fort.
Tacir. PuBLius Cornélius Tacitus. Bien que Pline le Jeune loué fouvent l'éloquence de
Tacite , il y a toutefois des pcrfonnes fçavantes qui n'ont pu approuver fon ftile concis , comme celui
de Sallufte. On ne lailfe pas de trouver dans fes écrits des façons de parlçr , & des mots , dont on a
befoin quelquefois pour s'expliquer en Latin. Cet Auteur a compofe divers Livres des Annales & de
l'Hiftoire Romaine , une defcription de la Germanie , la Vie d'Agricola , (Te.
Tirent, PubliusTerentius. Ce Poëte Comique , tout Africain qu'il étoit,, a été (i poli , qu'il a
donné fujet à quelques-uns de croire , que fii Comédies Latines qui patoilToient fous fon nom ,
avoient été compofées , ou du moins corrigées par des pcrfonnes de grande qualitejcomme par Scipioa
Lelius , Labeon , & Pompilius.
Tibul. AlbiusTibullusLc Poëte Tibulle vivoit du tems d'Ovide & d'Hotace , Quintilien dit qu'il
tient le piemier rang enrre les Poètes Latins qui ont fait des Élégies.
Tit. Liv, Titus L i v i u s. Nonobftant la Patavinité qu'Afinius Pollio a autrefois reproché à Tite.Live , on
ne lailfe pas de lui donner la première place enrre les Auteuts Latins qui ont écrit l'Hiftoire Romaine.
Val, rlacc. Caius Valïrius Flaccus. Ce Poète a vécu du tems Je Quintilien, qui dit en un en-
droit : Multum ht l'alerio fUcco nuper amifiir.us. Il nous a laiflé un Poème de l'eipcdition des Atgo-
nautes qui allèrent à la conquête de la Toifon d'Or.
Val. Max. Valerius Maximus. VofTius montre dans fon i. Livre des Hiftoriens Latins , que Valere
Maxime a écrit fur la fin de l'Empire de Tibère. Quoique fon ftile ne femble pas digne d.'un fi bon
liécle,on trouve néanmoins dans fcs Hiftoires mêlées des façons de parier, qui ne font pas à méptifer.
Varr. Marcus TerentiusVarro. On tient que Varron a été le plus fçavant des Romains.
Dans ce qui nous refte de cet Auteur , c'eft-à-dire dans fes Livres de l'Agriculture , S: de la Langue
Latine, il y a beaucoup à profiter. Mais il ne faut [pas l'imiter en tout , car il a de vieux mots S: des
conftruélions un peu extraordinaires.
Vell. Tater. C A i\i.% Velleius Paterculus. Ses deux petits Livres de l'Hiftoire Romaine tout mu-
tilez qu'ils foient , font fort eftiraez , principalement pour la pureté du langage, la beauté des fenten-
ces ,& des réflexions morales & poliriques comme dit M. Doujit.
Virg. PuBiius VirciliusMaro. Ilya bien peu de pcrfonnes , qui ne fçachent que Virgile
e(> le Prince des Poètes Latins : Il a vécu fous Augufte , & a compofe dix Eglogues , quatre Livres des
■ Gcorgiq ues , & douze du Poème Épique de l'Éueide.
l'itrttv.
Tomp.
Fapin.
Jul. Vaul.
Mcde[i.
Ulf.
Auf.
CUud.
Aurd. Vis
MAUCUS ViTRUTius PotLto, Vitmvc qui n'eft pas un Architefle du comman , commff
on peut connoîtte par la leil:ure de fes Livres , & par l'eftime qu'il s'acquit dan» l'efpric de Jules
Céfar , & d'Oilave Augafte , deux Princes extrêmement polis. Mais pour ne m'arrêcer qu'à fa ma-
nière d'écrire . Loiiis Vivez , dont l'érudition & la fuffifance eft alTez connue , al>ure que dans les
Livres d'Architéfture , que nous avons de lui , il s'y trouve une grande abondance de mots très-purs
& très-propres à exprimer diverfcs choies ; & l'on peut dite que Vitruve ell un très-bon Auteur de
la Langue Latine. Nous lui devons fçavoit bon grè de ce qu'il a Latinizé une infinité de termes d'Ar-
chitedure Grecs , dont toutefois on en trouve quelques-uns dans Ciceron même , dans Vatron , &
dans d'autres Auteurs ; & de ce qu'il a employé dans fes Livres quantité de noms , fur tout de ceux
qu'on appelle Verbaux , dont nous avions befoin. Le fçavant Monfieur Perrault a fait une Traduc-
tion Irançoife & des notes fort cutieufes fut cet Auteur , que j'ai miles dans ce Didlionnaire aux
mots qui concernent l'Architeéliure.
P G M p o N I u s. Jurifconfulte fort connu par les Livres des Pandeflres.
Papinianus. Célèbre Jurifconfulte que Spartien appelle l'honneur de la Jurifprudence & la
Tréfor des Loix. U florifloit fous l'Empereur Sévère , & Caracalla le fit mourir pour n'avoii pas
voulu défendre le crime de fon frère Geta.
JULius Paolus. Fameux Jurifconfulte du Règne d'Alexandre Sévère.
MoDESTiN us. Modeftin auffi Jurifconfulte contemporain de Papinien & fon Difciple.
Ulpia nus. Ulpien aulTi Difciple de Papinien qui fleurit fous Alexandre Sévère fils de Mammce &
qui fut Précepteur du jeune Maximien. Il nous a iailfé plufieurs ouvrages de Droit. Tous ces Jurif-
confultes fc font étudiez à écrire purement eu Latin , ce qui fait qu'on s'en peut fetvir utilement.
A u s o N « u s. Aufone Poète Latin qui vivoit du tems de Valentinien , qui le choifit à caufe de foti
Érudition pour être Précepteur de fon fils Gratien. Nous avons de lui plufieurs petits Ouvrages. Une
Épitrc en vers écrite à S. Paulin. Le meilleur de fes Ouvrages eft fon Poème de la Mofelle.
Cl AUDI ANU s. Clau-lien Poète qui vivoit fous l'Empire de Théodofe & de fes fils Arcadius &
Honorius. Il nous a lailfé un Poème en trois Li.tes du Ravirtement de Proferpine : deux autres de
Satires contre Riiffin & contre Eutrope.
.AuRELius Victor. Qui a écrit l'Hiftoire en Latin fous les Empereurs Confiance & Julien
l'Aportat.
ApuLEius. Apulée , qui vivoit fous le^ Antonins. Il nous a lailTé plufieurs de fes Ouvrages com-
me fon Afne d'Or en onze Livres , fon" Apologie , fes Traités de Thilofophin naturuli. De Des
Socratis. De mftniio & fes tlorid» , iS'c. C'ctoit un génie univetfel & fupéiieut.
GRAND
GRAND DICTIONNAIRE
FRANÇOIS ET LATIN,
i
AVEC DES NOTES
DE CRITiaUE ET DE GRAMMAIRE
SUR L'UNE ET SUR L'AUTRE LANGUE.
) premicre Lettre de l'Alpha
bet François & de toutes le
• Langues.
Les Grecs la nom
ment xhipu , Alpha ; les Hc
, breux , Aleph ; les Arabes ,
Aliph ; les Indiens , Alcpha -,
• & les Latins A limplemcnt ,
'comme les Trançois.
: C'clV de toutes les voyelles
la plus ouverte , comme la plus fimple & la plus facile
à prononcer • d'oi'i vient que c'crt par elle que les cn-
fans commencent i former des fous ; de forte que Ci
l'on conhdere bien l'ordic naturel des autres voyelles,
l'on trouvera que de ccUe-cy , qui cft la plus ouverte ,
elles vont toujours en diminuant jufques à l'U , qui ell
la plus fermée , S: qui entre les voyelles a le plus be-
foindu mouvement des lèvres pour la prononcer.
Cette voyelle exprime prefque tous les mouvemens de
nôtre amc ; & pour en rendre l'expreffion plus forte ,
on y ajoute quelquefois une H devant ou après , com-
me dkns l'admiration , hii le beau TabLuu 1 dans la
joye , ha quel plaifir ! dans la colère , ha, h méchant '.
dans la douleur , hâ la tejie \ dans la pafmoifon , ha
ow ah je me mturs 1
Lors qu'on écrit cette voyelle fans aucun accent , elle
îrt la troificme perfonne du fmgulier du temps préftnt
de i'Indiinitif du Verbe auxiliaire A-joir , & elle fc
icnd en Latin par le verbe Haheo , ou le Verbe S:im ,
comme II a un li-urs , Habet librum , on eft illi li-
, ber. Il V a un Vieti , ci'b Deus. lia eu , habuit.
Quand elle eft: marquée d'unacr.ent ç^ravc à , elle eft
l'aiticle du Datif fuigulier dej Noni« fuDilantifs ,
comme à Pierre , a ]ea:i.
•Avec ce mefme accent elle fe met devant les Noms
de lieu en lignification de repos & de mouvement.
Je detnenre à Paris , Je -vais à Lyon : comme aufli de-
vant les Infinitifs des Verbes , répondant à la prépo-
fition Latine aâ, comme fay cela à aire : Et dans une
infinité de façons de parler , qu'on fe donnera la pei-
ne de chercher par le mot devant ou après lequel el-
le fc trouvera dans une phrafe. Voicy ce qu'on en peut
oWèrver en gênerai.
A emre deux Veibes s'exprime ordinairemenr far l'infinitif.
Quand ./? marque la diftancï , le Temps, la Matière , l'Inftra-
men; , la Manière , la Fa^on , la Caïu'e , le Motif , le Prix
& la Valeur j il s'exprime ordinaitemcot par l'Ablatif fans
prépofuion.
A lignifian: A Tigutà , Vmr , l'en , s'fxpiirae pat i» OU ai
avec u(i Arciiljtif , ^ AU forte. Ad januam.
A mis pour £« ou D.iaf , s'cx^nme p.ir le Gctondif en h , OU
p»: ui avec un AMntif.
A pour ScloH ou juizMr , s'exprime par l'ablatif fans prijo*
frtion. )
A mis pour Si ou Lorfqiie , s'e: prirrie par Si avec un Sub;oj>â;fc
A fO\ir Eiviio», s'exprime p'i ferMe on ferc -.V ne armce d
fept à huitniiUe hommes , ExercHus (o'fl-tns « oi'îo fum iji-
mitium miUibus, * Remarquez qu'on n'cxptime point le pre-
mier nomb.-e
A fert encore à mai>-uer les Queflions de lieu. Voyez fur ie
mot QUESTION A
Cette voyelle A ne fe perd point à la fin des mots , lî cî
n'eft dans le fcul article tcminin fuivi d'une voyelle ,
& alors on met en fa place une apoftrophc pour raat-
qucr fon retranchement. Ainfi l'Autorité pour U Au-
torité.
CICE'RON ncmme ia lettre .4, Iv.trra faliitt.h , une lettre fa-
lutairc ou une lente qui donnait la vie , parce qu'on s'cu
fervoit anciennement à F.ome ù.-ms le» jueemens pour ab-
foudie un Accuù , lois qu'on donnoit fa voix pir fcrmin ,
jeuant pour ce lujet dans une v.ine une baloie fur laquelle
' A
a. ■ A A R
! éioh tracée la lett»<: ^ , qui vouloit dire Mfth». J'abrous
l'accufé : comme pareillement pour reietter une loy , car
, alors elle figcifioit ^>i-iquo , Je re|Ct:e la loy propofée.
lES ROMAi>'S marquoient ordinairement leurs Noms Propres
par une 'eule lettre , comme ^. pour faire Aulus.
C'étoit auffi parmi les Anciens une lettre numérale qui mar-
^iioit soo. comme on le peut voir dans Valerius Probus,
& dans des vers anciens rap;iortez par Baronius , qui mar-
quent les lettres fignificatives des Nombres ; dont le pie-
miet eft ,
PoJJliet A numéros qi!'>i^ir:t(>s crilluc rc&n.
Quand on'mettoit un titre ou une ligne droite au delTus de
l'A . il lîgnifioit cî«j mille.
On bit d'im enfant qui apprend à connoiftre fes lettres.
Il eft à l' Ahécé . Puer elementaruis , ^c'îji.-. pucri clc-
mentarii , m. Sen. Elementa difcic. HorM. Abeccda-
rius puer , dans S. Hierofme.
On dit aulTî figurémcnt en ce iens , Je ne fuis encore
qu'à, l'Abécé de cette c.ff.ùre , pour dire Je ne com-
mence encore qu'à l'entendre. Tiro ac rudis fum ad-
huc in hac re. Cic.
On dit en manière de proverbe , d'un homme qui ne
fçait rien. « „e f^ait ni A , ni B. C'efl un parfait
'£ Mrant. Lïztct3.i:um o« artim" p'^'^" fn.^i.v /";.. r;,,
• InfcitUilmus. plaut.
On dit encore proverbiaieir.ent , d'un homme qui ne
fçait point écrire. Il ne fçauroit faire une panfe d'A.
Nefcit omnino pingere ou e.xarare literas. Cic.
On dit p.ireillement d'un homme qui fait une faute
grolllcre en joiiant. Je -vous mn'uoyerai à l' Ahécé ou
à l'efcoie. Ad prima elementa te remictam on te rero-
cabo.
AA [ Riz'iere des comtez. i^' Artois fsf de VJaadres , qui fe
va rendre dans la mer d'Allemn^ne. ] Agnio •rénit.
Agniënis , m.
[ Il y a encore piulicurs autres Rivières de ce nom dans la
VVeftphalie &. ailleurs , qui ne font point autrement conli-
derabics |
AAGE , V. Age ( comme on le prononce. )
AAR , [ Rivière fur Ixc^îi-.IU eft ji(uei~tit ville de Berne. ]
Ar«Ia , genit. Aroix , m.
AARBOURG [ Ville de Suip d^ns le Canton de Berne ]
Arburgum , gér.it. Arburgi , n.
AAKE , l Rivière d'AHem ^2''" qui fe décharge d.ins L'
Rhin au defjïis de Bonn. ] Abrinca , génit. Abrincï, m.
ABACUC , ou Mer de Sala. Mare Cafpium , génit. ma-
ris Cafpii , n. Vlhi.
[ On croit ce mot Fian.ois corrorapu pour B.ichus. ]
ABAIE , Voyez. Asbaye.
ABAISSEMENT , f\ih!\. m. [ Diminution , retranchement .
de la hauteur d'une chofe. ] Depreiric , genit. dcpref-
lîonis , f. Vitr. Dejcûus j génit. dejeftûs , m. Liv.
l'AhbaiJfemcnt de ce mur a fort égayé ce logis , iS" luy a
donné plus de jour. Hac mûri depreillonc «des funt ex-
hilarata:& faAx ilkiftriorcs.
Abaissement de la voiy , [ Lors qu'on abaiffe fa voix en
parlant. ] Vocis remiffio , génit. vocis remiirionis. f.
Slu'int. * ( le contraire eft. ) Vocis intentio. ^lint.
l'ï.lévation de /-ï voix.
Abaissement de fon état , [Lors qu'un noble devient
roturier. ] Capitis diminutio , génit. capitis diminu-
tionis , i. Cic.
Abaissfment pour humiliation ou l'état d'unie perfonne
qui s' abaiffe ou que quelque difgrace humilie. Demif-
fio. Abjeftio. SubmilHo , gen. onis , f. Cic.
i Abaijfetnent devant Dieu eft une action digne d'ti;:
Chrétien. Chriftiani eft , abjicere fe coram Dco , eu
fubmittcrefe in humilitatcm coram Deo. Cic. Liv.
Abaissement, de courage. Animi infraftio , ^f'/»/f . animi
mfraftionis , f. Cic. Demi/fio animi , genit. animi
demiïrionis , f. Cic.
^bnijfs.nisnt d'un courage eft m;tl-fean! à un iPhilofofhe
A B A
Dedccet Philosôphum abjiceie ou demitteie ou dep«-
nere animum.- Cic.
Il defcendit jufqites aux derniers abaiffemens p- jufquet
aux dernières foumifftons. Ad intimas abjciliones ac
preces defcendit ou fe dimiiit. Abjecit fe atque piof-
travit ( fimplement. ) Cic.
ABAISSÉ, m. Abaissée, f part. paiT. & adjeft. V.
Abaisse» dans fes diverfes fignifications.
ABAISSER , V. aft. [ Diminuer de la, hauteur , rendre
plus bas ©' moins élevé. ] Deprimerc , ( deprïmo , de-
prïmis , deprefïï , deprefliim. ) Demittcre , ( demitto,
demittis , demifi , deniilTuni. ) ad. ace. Cic.
Abaiffer qudque lieu. Dcprellîorem facere locum ali-
quem. Ulp.
Abaisser , [ Faire défendre en bas ce qui eft élevé. ]
Demittere. ou dimittete acl:. ace. Cic. C&f.
Abbaijfer les antennes. Antennas demittere. Ovid.
s'Abaisser , [ Baijfer , s'afaijfer , parlant d'un lieu ou
d'un haftiment dorit les fondemens font mauvais f me-
nacent ruine. ] Defcendere , ( defcendo , dcfcendis ,
dcfccndi , defcenfum. ) Sidère , { fido , fidis , fidi. )
Cnnfî.lprp. SublidclC. neul. Liw.
L i-e verbe Sido n'a ^.oint de Supin ; mais pour fes compofez
il n'y a point de ditticulte qu'ils fuivent ceux de Seiice ; ainfi
on dira ci''fe(i: , cQnfifwti , Scfibfedi , fubfejfuKi. PiKcien avoue
que Sido fan fidi au prétérit, quoi qu'il témoigne qu'on l'é-
VJtoit , pjice qu'il devoit plutôt faite ftfi. C'eft pourquoy il
veut que dans cette incertitude l'on prenne le prétérit de
Seie-) , pour le (impie, ik qu'on dife Sida, fedi. Néanmoins
fuU eft expielTemcnt dans Colu iielle. P.it\c„Mrq:<e fiçem confia
dere , é- cii;i fiiirit , 11 tant laiffer lalleoit la poix , & lors
qu'elle fera abailToe ]
Cette colline s'abnijfoit des deux coftez. , en s'élevant fur
le milieu. Is coUis ex utr.ique patte latèris dejeiftus
habebat , & in fronte erat leviter faftigiatus. Ce/.
Le théâtre s'abaijfe. Defcendit theatrum. Flin-Jun.
La terre s'eft abaiffée. Confedit terra. Liv.
Abaisser , [ Diminuer , ajj'oiblir. ] Deprimere. Minuerc
ou imminuere , ( minuo , minuis , minui , minûtum. )
Levais ou elcvare , ( Icvo , levas , levavi , levatum. J
A.ifligere , ( afflige , alEîgis , afflixi , atfliiîlum. ) ad.
ace. Cic.
Ab.iijpr les impofts. Minuere vccligalla. Cic. * le prix
des vivres. Annônam levarc ou laxare. Laxiorem face-
re anuônam. Liv. Cic.
Abaijfer une chofe en la blâmant. AfHigere rem vltupe-
lando * ( /e contraire eft. ) Augere lem laudando. Cic,
l' Augmenter par des loiianges.
Ab.nfjer la réputation d'une perfonne. Famam alicujus
dcpiiniere ou imminuere. Cic. extenuate. Liv. elevate.
Tacit.
Ils abaiffent , ils afoihlijfent par leurs difcours ce qu'ils ne
peuvent fiire. Qji facere non pollunt , verbis élevant,
Ph/id.
[ Mét.ipbo.e La'-ine ptife d'une balance, dont l'un des badins
s'eieve , a meinre qu'on en diminue le poids, )
s'Ab AissEK , [ baijfer , diminuer , parlant des vents. ] Ca-
aere , ( cado , cadis, cecïdi, cafum. ) Concidcre, ( con-
cïdo , concïdis , concïdi , fans fupin. ) neut. * Par-
lant des rivières. Decrefcere , (dccrefco , d.;crefcis ,
dectevi , fans fupin en cette ftgnification. ) n. Liv.Hor.
[ Quoique Frifcien rapporte un exemple du Supin en ce feus
tiré de Lxvius NcCte dieque dec, ctum é" luSiim ; cela cft
rare. ]
Les rivières s'abaiffent , diminuent. Flamina fubsïdunt.
Ovid. Flumina decrefcunt. Hor.
Les vents s'abaiffent. Venti cadunt ou concïdunt ou fub-
sïdunt. Hor. Prop. Ponunt venti. Virg.
Abaisser , [ Abatre , réprimer , diftiper."} Deprimere.
Contunderc ou retundcre , ( tundo, tundis , tudi , til-
fini. ) Compefcere, ( compcfiro , compefcis , compef-
cui , compcfcitum. ) Frangere , ( frango , frangis ,
A B A
fregi , fraftum. ) Difcutcrc , { difcutio, Jifcutis , dif-
culli , liiituilum.) a>il. ace. Cic. Liv. P'.in. «ce.
[ Prii'cien rdnict le Siipin cmfc'citum ; Vercprus & Alvarez ne It
rctomioiiiciit point. Ce que l'on peut liire li-dcllus , c>(l
qii'auiicloii il a cet en ul'aiie, quoi qu'aujourd'huy il ne le loi.
plus , natce qu'il ne s'en trouve pas d'autorité. )
Ahxiiftr Ui fumets du vin , Us dijfiper , les abattre. Dif-
cutere cbiietatcm. Pli».
uibai£'er la férocité d'une ferfonnc , ou l'humeur farouche;
le rendre plus traitahle tT plus humain. Ferocitaceni
alicujus repàaicrc. Ci.',
uibaiffir les fumées de quelqu'un , en un /ëns figuré pour
dire, dijfîpi rfii coh re , la calmer. Reprimere ou pcilùni
d.'ire ou reftinguerc alicujus iracuadlam. Ter. Flaut.
Cic. Iras alicujus mollirt. Li-v.
On dit en cette lignification par manière de proverbe ,
Alaijfer le caquet ou le babil de quelqu'un ou fin info-
lence. Petulantiam alicujus in vcrbis frangcrc. Cic.
Linguam .ilicuius futilem .-ic ventofam retundere. Liii.
Retunderc fuperbiam. Vhid.
[ Manière Je pailer fjmilure ^c de converfation 1
ADAiiiER pris au figuié pour Humilier qiidqii'un , le ra-
-valler , le mettre bas. Deniitterc. Dcprimere. Compri-
mcrc. Attenuarc, ( attenuo, atténuas , attenuavi , at-
tcnuatuni. } Frangere. Abjicere, ( abjicio, abjicis, ab-
jêci , abjedum. ) ail. ace. Cic. &c.
Ce malheur l'a bien abaifsé. Animos illius frcr^it ha;c
calamitas. Cic.
Il faut abaijftr les efprits hautains. Elati animi compri-
mendi funt. Elâtos animos comprimcre ou frangere ou
compciccre opportct.
Tiîeu élé've ce qu'il y a Je plus bas , e? abaijfe ce qu'il y
a de plus éle-ué. ima fumniis mutât Deus. Imo de grâ-
du toUit , & atténuât inlignem. Hor.
s'Abaisser , S'/?«OT/7zfr. Se abjicere. Se in humilitaten-
abjicere. Li-u.
s'Abaisser , fe mettre £?• defcendre à quelque chofe. Ahy.
ccre fe ad ou in aliquid. Cicer. Ad aliquid fe demictere.
guint.
Je ne refu ferai point de m'ab.iijfer jufques aux moin-
dres chofes. Ad minora me demictere non recufabo
Sluint.
Us fi font ahaijfez à une chofe fi baffe 0' fi méprifable. In
rem tam humilem taTOque concemtam fe abjcceri-.nt
Cic.
s'Abaiffer jufques aux plus Lîches flatteries. Demitti
in infïmas adulationes. * jufques aux plus lâches priè-
res. Ad infïrnas obteftationes defcendcr;. Taât.
s'Abaisser , fi proportionner à ceux qu'on infiruit & À qui
l'on p.irle. Se fubmittere ad menfuram difcentis. Quir.t.
Se componere ad captum auditorum. Cic.
Abaisser l'oifiau. [ en termes de fauconnerie. ]
[Luy ofier défit nourriture ordinaire , lors qu'il dcvien-
trop gras t?" dans un trop grand embonpoint. ] Avi ali-
quid de cibo ou de cibis dcduccre ou fubducere ou de-
traîierc. Cic.
AbALOURDIR ou abasourdir , vieux verbe aftil
dans noftre langue, & d'ufagc feulement parmi le me-
nu peuple : il fignifie Abrutir quelqu'un à force dt
crier .tpres luy er de le reprendre. Verbis prctelare ali-
quem , ( têlo, as , avi , atum. ) nâ. Ttr.
ABANDON, fubft. m. [ Délaiffemmt qu'on fait des ehofa
ou des p(rfonr>es , par mépris ou autrement. ] Dere-
liftio. Reliâ:io. Deftitutio. Delèrtio , génit. onis ,
fem. Ciar. Liv.
Abandon ( f' dit d'ordinaire adverbialement dans les
e-xprc/Tions fui vantes. ) Une terre a l'aba-.rlon , qu'nr,
ne cultive point. Incultum ac derelidum folum.
cicer.
Laiffirfor, bien à l'^.handon , [ L'abandonner au itenÀcr
A B A j
qui s'en voudra emparer. ] Rem fuam cuivis OKponcrc
eu permitterc. Pro derclifto rem habcre. Cic. H.ibcrc
dereliftui rem fuam. Atd-Gel.
Laiffer fin bien à l'nb.indcn , [ le négliger entièrement ,
n'en prendre a'<cimfo!n. ] Rei familiaris curam abjice.
re. Rem familiarem negligere. Cic.
Tcutefi à l'aba:idc» chez. luy. Domi illius cuncla funt
neglcdui. Ter. Rclida fuiit cunda ncgleila apud il-
lum. Sjjifit.
Abandon fignifie aufîî licence qu'on fi donne de malfai~
re. Comme // laiffe fis enfans à l'abandon , il les laiffe
vivre à leur fantaifie fins en prendre aucun foin. Suos
libeios neglïgit, & ad eorum arbitrium libidinemque
vivere finit. Cic.
Cet homme a vécu toute fa vie dans un abandon a toutes
fortes de vices. Hic dum viveret, in omni vitiorum gé-
nère volutatus efl-. Hic dum viveret , omni inrempe-
rantix fe addiïit. Cic.
ABANDONNÉ , m. Abandonnée , f. part. palT. & ad-
jed:. Derelidus. Relidus. Defcrtus. Diftitûtus , a , um.
Cictr.
Aba.idonné des médecins: Deploratus à medicis ac defti-
tutus. Flin. Dereliâus ou dcfperatus à rr.edicis Cicer^
Depofitus , a , um. Cic.
[ Ce dernier mot luppofe qu'un malade ait été abandonné des
Médecins , & fxpofi en .uite à la porte de Ion logis félon
la couftume , atin de recevoir quelque remède des pallants
s'ils en Içavoient quelqu'un par hazard pour guérir fun
mal . ]
Une affaire abandonnée , dcfifpérée. Defpcrata res. Cic.
Dcplorata res. Plm,
Vnc ville abandonnée , qu'on ne peut plus défendre.JJrbs-
dopoùta. Stat.
On dit abfblumenr , C'eJ} unab.tndo>:né. [ C'efi un hom-
me perdu de débauches , aui ne donne point d'eCpérance
de converfion. ] Pcrdïtas ac dilfolûtus homo. Profliga-
tus ac perditus. Cic. Ad omnem libidinem prcjedus.
T.icit. * Difcinclus nepos. Hor.
: Cette dernière expreilion Ltine veut dire»'-» petii-fls qui u'.t
f'hit lié fi iite , Se elle vient de ce qu'a Rome on regarjoit
comme un fainéant celui qui ne lioit point avec une cein-
ture fa robe après l'avoir relevée , pour agir d'une mr.niere
plus libre i & de ce qu'il arrive louvent que les enfans qui
om leur pcre & leur grand père , s'adonnent à la débauche Se
ne prcnncnr point foin de leur bien ]
On- dit pareillement , C'efi une ab.indonnée. [ C'efi une
fille qui s'abandonne à tout venant. ] Vulgata virgo.
Vulgato corpore muiier. Liv.
AEANDONNEMENT , fiibft. m. [ Abandon oit ceffton
qu'on f.iit de fes biens. ] Dcreliftio. Ceffio , génit. onis,
f Cicer.
Ce mot François eft plus d'ufage cyiAhmdoK , ù ce n'eft au
barreau ]
Ta'ue un ab.indonnement de tous fis biens. Bonis omnibus
ced;re. Sjiint.
Ab ANDOHNEMENT , [ Délaiffe?nent d'une perfonne fians fie-
cours tr fins confol.ition. ] Dereliftio. Deftitutio, génit.
onis , f. Sûîictldo , génit. iuis , f. Cic.
Il vit d.^is un grand abandonnen.'Cnt. In magnâ eft foli-
tudine. Fni derelitflo habetur. Cic.
/bandonnfment fignifie aulTi Débauche , diffol;ition.
d.ins laquelle on paffe la vie. Comn'e f/ vit dans un
grand e.bandonnement. Pcrdïtè ac diilolutè vivit. In-
tcmpcratè ou immoderatè ou inimodellè vivit. Cic.
Omni intcmpcrantiae vitam addixit. Aut. ad Heren.
ABANDONNER , V. aft. [ Laifir , quitter. ] Linquere.
Dei'clinqucre. Rclinqucre , ( linquo , linquis, Hqui. )
[ le firKph efifir-s fupi'i , mai i fis compofez en ont un ,
derehctum , rclitlum. ] * Defercre , ( descro , desë-
ris , deferui , dcfertum. ) Deftiruere , ( deftituo ,
defticuiijdellitm,dtltiiiitum. ) ad. acciif. Cic.rlaui.Scc.
4 A B A
AhmdonnBY une eutyeprifi. Sufccpmm nf gotium defere-
te Liv. Deftttuere teca inchoatam. Liv. Incœpnim
opus deftituere. O-vid. Reliiiqucrc aliquid inchoacum.
«a. Cic. * Deficere cœptis, (defîclo, defïcis , dcfeci ,
<lefed1um. C «eut. Val-Ma-:. Incœpto ou conatii ou à
conatu defifterc , { dcfifto , defifùs , dellïti , deftïtum. )
neut. Virg. Cdf.
,Ab.fn donner la caufe publique. Derelinqucre caufam
coramuneni. Cic. * Les affaires publiques Removere
fe à negotiis publicis. * Les affaires des particuliers. .
Operam fuam removere à populari cœtu. Cic.
Abandonner fa prof cffloK. Dclii.eie artein , ( dcsïno , dc-
stnis , dcfii , dc-sïcum. ) Removere feab a; te fuâ , ( re-
moveo , remô,-es , remôvi , rcmôcum. ) au.. Li-v.
Abandonner le parti de q:ielqH'un. Partes alicujus defere-
re '^' Ab ariqv!o deficere. Ab aliquo defciic;ro , ( def-
cifco , defciffis , defcivi , cefcltum. ', iietit.^ Cir.
Son crédit O' fa réputation l'ont aba>]d(7.ué. Ocfcruit
hune fidps & fama. vUut.
Les ferres V.ihardonvent. Vire; euni defcrunt. Dciitit vi-
ribus. IIU ou iUum deficliuit vires. Cic.
Alors toute nofire coi,ffance nous abandonna , (y nous
commenea'/r.es k enviÇi',"er M mort comme certaine. Tum
cxcïdit omnis conttaiitia , & mors non dubia oculos
cœpit obJucerc. Vetr.
Abandonner le grand monde pour 'niire en repos dans
lafolitude.Conieue fe à turbâ in otium & folitudinem,
( confëro , confcrs, contiili, coUStum. ) ait. Cic. Con-
fidere in otio , f coiilideo , consïdcs, consëdi, confef-
fum. ) neut. Cic. Reccdere in tuta otia. neut. Horat.
lia mieux aimé alanilcmner fe s arrhes. Maluit pignus
defetere. Vlaut. Maluit arrliaboni relinquere. Ter.
Abandonner f^s œufs , [ parlant d'une poule qui cowje fes
petits , £-r qui les hiiffe. Incubationcm dcrelinquere.
Fœtus ou yuUos fuos defercre.
N'abandonnez, pas l'tflricr , Tenez-vous ferme à cheval
fur 'VOS eflriers , prenez, garde qs'il ne vous jette «
terre. ] Hxreas equo ou in equo lîriniter. Cave ne
te excutiat equus. Liv. Cave ne ex equo décidas. C&f
On DIT en ce fens par manière de proverbe. N'aban- :
donnez, pas l'eftrier, c'eft-à-dire ,fervez,-vous des avan-
tages que vous avez. , ne les quittez, point. Oblâtam oc-
caiioneni ter.e. Cic. Utërc tuà fortunâ. Virg.
Je n'ay pas voulu que ma pareffe me fifi abandonner
mes efpemnces. Meâ dcfidia (pem defererc noliii
Flaut.
Abandonner fa liberté , la fa:rifer tS" fe rendre efclave ,
pour faire la fortune de quelqu'un. Gr.atificari liberta-
tem iuam alicujus potentia;. Saluft.
Abandonner , [ T>élai$r quelqu'un ou quelque cho-
fe. } Linquere. Relinquere. Derelinquere. Defe-
rere, Deponcre , ( depôno , depônis , depofui , dc-
pofitam. ) aft. accuf. Alicui deelfe , ( deliim , dees ,
defui. ) Cic.
Abaxdon'ier jjuelttu'un d.ins fes difgr.ices. Affliiflum ali-
quem deferere. Tacit. In malis ou in a-rumnis aliquem
<ieQ;rere. Ter. Alicui abefTe. Cic.
Abandonner fa femme , fes enfans. Defetere ou relinquere
uxorcm , liberos. .Uïotem , liberos pro dereliûis ha-
b«re. Cic.
Abandonner fes biens au hafard. Sorti fortunas fuas def-
tituere. Cic.
Il efi fl malade que les Médecins l'ont abandonné. Omnes
medici diifîdunt , adeô graviter acger cft , ou adeô
exafpcratur morbus. Cic. Celf.
AsANDONNrR quelqu'un OU fa vie au premier qui L
pourra tuer , c'cft-à-dire . le profcrire. Aliquem profcri-
bere. De capite alicujus faccre ou ferre profcriptionem.
Cicer,
A B A
Cflui qui abandonne la vie de quelqu'un /tu pretme^
venu , qui le frofcrit. Profcriptor , génit. profcripto-
ris , m. Flin.
Celuy dont la vie efi a'nfi abandonnée , er qui efi- prof-
c/it. Profciiptus , i. ai.Cic.
Abandonner , [ giu'titer éjecter là par mépris ou autre-
ment , négliger , ne tenir compte. ] Relinquere. Mittere.
Dimiîtere , ( mitto , mittis , mifi , raiffuni. ) Projice-
re. Abjicere , ( jicio , jïcis , jëci , jectum. ) Defercre,
aft. ace. Cic. &c. Dcreliftui liabere , f habeo , habes,
habui , habïtum. ) ait. ace. Liv.
Abandon-7er les armes. Arma dimittere ou projicere. Cic.
C^f 'f Sa liberté. Libertatem fuam projicere. Cic.'^ Ses
biens , fa vie. Periciilmc fortunarum & capitis negli-
gère , ( ncglï^o , neglïgis , ncgle>;i , negleâum. ) Cic.
Vjtim , fortunas deferere. Cir.
l'our ne fe point abandonner en un danger fi preffant.
Ne iîbi deefTeî in his anguftiis. Cic.
Abandonnep, ir.i lieu ,'[_le q.iittcr , s'en retirer. ] Defe-
rcre locum aliquem. * Ex aliquo loco excedere ,
( cxc5do , cxcëdis , exceifi , exceffum. ) neut. Pi'ofu-
geie ex aliquo loco , . ( profugio , profugis , profiT-
gi , profugïtum. ) neuc. * Se projicere e;c aliquo lo-
co. Cic. Caf.
Abandonner , r £^;|7^r , donner, permettre. ] Relin-
quere. Dennttere. Pcrmittere. Tradere , ( trado , tra-
dij , tradïdi , tradïtum. ) Dare , ( do , das , dedi ,
datum. j Dc.iere ( dedo , dedis , dedîii , dedïtum. )
aet. ace. Cic &c.
Abandonner une ville au piU.t^c (T au feu. Urbem di-
rcp:ioni& incendiis relinquTe. Cic. Urbem diripien-
dam dare. C^f. Urbe.-n ad diripiendum & ad incendia
tradere ou concedere. Cic. Cdf.
Aoandenner fon relfentiment au bien de l'Etat. Iracutt-
diain fuam reipublicx demittcre. C/if
Abaidonner un peuple à des diffcntions publiques. Civi»
libu-.; difcordiis tradere populum.
s' Abandonner entièrement à qnelqti'un , fe donner tout k
lu". Se totum alicui tradere. Cic, Se pcrmittere alicui^
Ciccr.
s'Abandonner à fon refe >;ti ficnt.liSiZ wnd'ix fervire, ( iêr«
vio , fervis , lèrvivi , fervîtum. ) neut. * A fa douleur.
Dolori parère , ( pareo , pares , par.ii , parïtum. )
neut. * Au.r voluttez.. Dedere fe libidini. Voluptati-
bus fe conftringendum dare. Tradere fe libidiuibus.
Cic. Vep.eri fe drdere. , Luxuriz indulgcre , C indul-
geo , indiiiges j indullî , indultum, ) neut. Suet.
Si je vo/ilôt' yi ib.indonner à mx joye. Si gaudio meo in-
dnl^crrm. ?lin-Juin.
l'Abandonner aux pleurs comme une femme. Dedere fe
lamcntis muliebriter. Cicer. Se in mullebres fletus pro-
jicere. Liv. Tradere fe lacryrais muliebriter. Cicer,
Totum fe lacrymis doiorique pcrmittere. Indulgete
lacrymis. Ovid.
Abat/donner fije!:nc(fe a toutes fortes d'intempértn ce. Ad-
diccre pucririam fuam omni intemperantia; , ( addico,
addîcii , addixi , addiftum. ) Aut ad Heren.
Abandonner, [ L.vpoftr à tout venant, proflituer. ]
Vulgare. Pervulgare , ( vulgo , vulgas , vulgavi , vul-
garum. ) rublicare , ) publico , publicas , pubiicavi ,
publicatum. ) Proftituere , ( pioftituo , proftituis ,
prortirui , profti-ûtum. acl. ace. Flaut. Cic.
Bile aban.h>.;ia f/t fille pour pouvoir fubfifler. Quxdùi
causa corpus filisE vulgavit ou pervulgavit ou publica-
vit. Qu.i'ftûs causa palam in meretriciâ vità filiam
collocavit. Plaut.
s'Ab.i>idonner , [ fe profiituer , fe permettre à tout vf-
n/it , comme les filles de mauvaife vie. ] Se fe indulgê-
re , Juv. Sui copiam faccrc. Vulgare corpus. Plaut,
A B A J
AsAN^o^'Nî^^. qucîi^tiun au liras ft-cnlicr , c'cft rcK-
vo^er »11 clerc ronjuré par devant les Juges laïques fur
un cas frivilég'té. Remittcrc Clcricum ad judiccni
Laicum.
On dit faniilicrcmcnt , AharJonner u>h chofe au bras
ficulier , [ ^.-.rlauf de quelques refies de 'viar.de que les
maijhrs abandonrtr-t aux vnhts , ] Aliquid fctvis co-
medcnJum peiniitrcic.
On dit en tiennes de fauccnnerie , Ahar>dor7ner l'oifcau ,
noue dire Le laij'cr libre ea carhpagne. Avem date libè-
re .•wii.
ABANO , f L;\'« céléh-e proche P.idcue en Italie , où il y
a des bfiiîis d'e.iux chaudes qui fini médefin.iles. ] Apô-
nus zé'iit. Aponi , ri- Suet.
ABAQIJE , ^jt>f:. mafc. [ Terme d'ArcbiteSlure. ] Abâ-
ciif , ghilt. a'oïci , m. l'ir>'.
( C'ert !c"plus haut membre .lu chapiteau de la colonine Corin-
thi. nne , qui Tert comme de c.-uvercle au paiiiei de fleurs
qu'eUc tepefeute On l'appelle Ta. Hoir- )
ABASTARDIR , V. aft. o>i pro»o}>ce As at A-B.mK. [ Ren-
dre bafiard ©* fariisigc , corrompre ^ altérer la ??ature ,
les quiflifez des chofcs , ou le naturel d'une perfor.ne. ]
Depiavate.yitiate , ( o , as , avi , acum. ) Corrum-
pore , ( corrumpo , corruirpis , corrupi , corruptum. }
aft. ace. Cic. f^'c.
■La ■valeur des foid:its ah%fiardie par de continuelles •vo-
luptsz.. FiaiEca /nilituin vircus afliduicate voluptatum.
Tacit.
Les plantes d'Orient qu'on apporte en Europe , s'ab.xf-
tardiffent (S" perdent beaucoup de leurs qualitez.
Planta: Se radîccs Oricotis adyeAa; in Eurôpam dcge-
nfrant m fetitacem. P/tw, ou dcgeactant, ( yè«/.neuc. )
rirg.
On dit au figuré , s'Abaflardir par toi/îveté. Socordià
elanguefcere , ( fco , is , langui , fans fufin, ^ neut.
Tacit. OtÏD depiavari. pafT. Cic.
La mifere t?' la fer'vitude ont abaflardi le courage des
Grecs. Cixcotixra anirai ferTitûte ac miferià fra£ti funt.
Liv.
Ils s'abaflardijfent par de maiivaifes coufiumes. Vitio dc-
pravata? confuetudiais dégénérant. Cic.
ABASTARDI, ni. Abastardie, f. part. paff. &adjedl.
Voyez, ABA5TARD1R.
ABASTARDISSEMENT , on prononce Asatardisse-
MïNT , fiibft. mafc. f Cin/inution des bonnes qualitez
acquifes ou naturelles des chofes. ] Depravatio , génit.
depravationis , f. l'Un.
Les délices d'un pays caufent l'abafiardijfement du coura-
ge des peuples. Dcliciis alicujus rcgionis depraTaïUiir
ou vitiantur populorum animi. Cicer. Deliciis fraili
populorum animi molliuntur.
ABATEMENT , fubll. m. [ Foiblefe , manque âe force. ]
Vitiuni debilitatio ou defeftio , onis , f. cir.
Je fens un gr.^nd ahatemcnt par tout mon corps. Corpo-
re totus langiieo ou languefco. Cic. Membra mea de.
bilia funt. Tir. Artus confetti languent Lucr. Vires
mihi larguent in corporc. Membra languida cadur.t.
Ovid.
Abatement fe dit au figure d(? l'efprit : comme Cet hom-
n-.e efi dans un grand alatcmcjit depuis le renverfe>ne!,t
de fi fart une. VizlXo ac demiflo eft animo es quo ever-
fus efi- fottunis. Cic.
ABATLUR , fiibft. m. [ «2»«' iibat. ] Eycrfor , gèr/r.
everforis , m. Cic.
{ Ce mot ne fc dit que proverbialement au liguté , de celui qui
fe vante de faire beaucoup de chofcs au dcifu:. de fes fjrces. }
comme
C'eft un grand abatcur de quilles ou de tc/V.Linguâ fac-
tiofus.P/.-ï/r.'.Frivo'.-us jadator,^f»r>.frivoli jaftatoris.m.
^wr.Vanus.Qflentatorj^fwif.vani olleotatoris,m. Liv-
ARA V
ABAT JOUR , fubri. m. [ Funefire en glacis pour recevoir
le jour d'cnhaut [5* éclairer des lieux bM. ] Fcneftra de-
clivis , génit. fencftia: dcclivi'î , f.
[ Ces Abat-|oiii5 font lemblab.ei aux Soupiraux des caves , «us
fcnelUcs qui L'clnircm dej Oliices ious-tcrrc , &i celles des
Magasins des Marchands qui ménagent un fau.i jonc pour don-
ner du luftrc à leurs étoftes.
'ABATI3 , fiibft. m. [ 'Dc:nol''.tion , rcnverfement , ruint
p.'.r la tc:npcfle ou autrement. ] Deinolitio , génit. de-
niolitionis.t". * Abatis de m.-ttfons. Teûôium ftrages ,
_fJ,<iV.teftorum ftragis , f. Cic. * Abatis d'arbres. ' Ar-
boium dqcâ;us , génit. arborum dcjcftin , m. Ciif. *
Abatis de bleds. Segctum calamttas, génit. fegetum ca-
lamitatlî , f. Colu»:.
( Si les avbres ont été coupez , on dira irrhcun concèdes , génit.
ç>jnc.:dts , f. €.:{■ )
Abatis , fc* dit auffi pour Vre grande tuerie de befies,
Fcrarum ftrages ou cxdes génit. ftragis eu ca.'dis , f.
Vlud.
ABATPvE , V. aft. [ Re;yuerfcr , démolir y jetter par ter-
re. ] DiJTcerc , [ dcjicio , dejïcis , dejêci , dejeftuni. )
Evcrtcre , ( everto , evertis , ererti , cYerfuin. ) Ditue-
re , ( diruo , diruis , dirui , dirùtum. ) Deftrucre ,
( deftruo , dcftruis , dcftruxi , dcftruiSlum. ) Allligere ,
( afilîgo , afllïgis , affli-ti , affiiftum. ) Proflcrnerc ,
( profterno , profternis , proftravi , proftrâtum. ) Dif-
cutete , { difcutio , difcùtis , difcu/li , dilcufmm. ) aâ:.
r.ccuf. Demoliri , ( demoiior , demoliris , demolitus
fum. ) dep. r.ccuf. Cic. tsc.
Ah.itre Us araignées. Dejicere araneas ou cpcra aranes-
runi. Phid.
Xieux de mes maifons font ahatues , çy les autres mena-
ce7:t ruine. Taberna; dua; inihi coriuerunt , reliquat
rimas agunt. Cir.
il abatit une partie du mur /wec le bélier. Arietibus ali-
quantum mûri difciilfic. Cnf.
Abatre , [ Taire choir ou tomber. ] Decutere ou excut<»-
re , ( dccutio , dccùtis , decuili, deculfum. ) ad:, accuf.
Hor. Dejicere. rhad.
■ On dit qu'il abatit ai/ec fa baguette les tefles des pa-jots.
Dejecilfe dicitur baculo fumnia capita papavëruni.
Liv.
Abatre un mrir de brique > le faire tomber. Difcutere k-
tetitium murum. C^f.
Abatre une foreft , la couper. Sylvam cjcdere , ( cxdo ,
cxdis , cecîdi , caîfiim. ) C*/. Accidere fylTam , C accl-
do , accidis, accîdi , accifuin. ) Luc.
s" Abatre , Tondrc-Comme fin cheval s'abatitfous luy. ]
Equus corruit , ( corruo , corruis , corcui , corriitum ,
corrucre. ) ncut. Sil-Ital.
Le pont s' abatit. Pons corruit. Cic.
L'Eprevier s'abalit ou vint fondre tout d'un coup fur une
perdrix. Accipïter in perdicem involavit. * ( Plaute »
dit Involare in aliquem. )
Abatre pris figurément dans le fens naturel, [ Diffipcr ,
chalfer. ] Difcutere. PUn. Diipellere , ( difpcllo, difpcU
lis , difpùli , difpulfum. ) Solvere, ( lolvo , folvis , fol-
vi , folûtum. ) ail. ace. Celf Plin.
Le porreau abat l'yvrcffe ou les fuinées du vin. Difcutit
ebrietatem porriis. Plin. Porro folvïtur ebrictas. Celf.
Cela abat & rompt le vent. Hoc fternit ventos. Plin.
Vencum hoc frangit. Flin-Jun.
Le vent s'eft abaru ou efi tombé. Concïdit vcntus. Hor.
il arrofoit la terre échauffée , avec un petit arrofoir de
bois , pour abatre la poujf.ere. Confpergcbac hu-
mum xftuantsm , fedans pulvêrcm alvcolo ligneo ,
Ph^d.
Abatre en termes de Marine fignific dériver , s'érarter
de la vraie route. Declinare de via. Non tenere cur-
fum rcclum. Cic,
A iij
6 A B A
C;-I DIT auflî Ahatre un navire , pour dire le faire ebcïr
Mi -vem lors qu' il efi fur les -voiles. Agcre navem cjuo
operam dac ventus.
Abatrï , [ Réprimer quelqu'un. ] Retundere , { retundo,
retundis , retûdi , rctiirum. ) Comprimere , ( comprï-
mo , coniprïmis , comprerti , comprclTuiTi. ) Frangcre,
( frango , frangis , fregi , fraftum. ) au. ace. l'orgueil
ou i'infolence de quelqu'un , fuperbiam alicujus ou info-
kntiam. Cïc. ïhdd. Perfringere , ( perfringo , perfrin-
gis i perfrêgi , peifraiftum. ) adl. ace. Cic.
A'o.i're le caquet de quelqu'un. Linguam & lêrmones ali-
cujus retundere. lii/. Inhibêre alicujus loquacitatenî.
Flin. V. Abaisser le caquet.
Abatre , [ A faiblir , débiliter. ] AiSigere. Frangere.
Dcbilitare. acl. ace. Cic.
La fieillejfe abat le corps. Affligit corpus (êneftiK. Cic.
La faim er la foif abattent les forces du corps. Confu-
muntur corpora faaie &ÎIri. Cic.
Il efi tout abatu de l.tjftude. Illi laflltudlne & labore
itiembra dcF.ciunt. Mart. Attritus e£i laflitudine. Fetr.
Membra miilto labore jam fraftus. Hor.
Le corps efi abatu de maladie. Corpus morbo dcbilitatur.
Corpus intabefcit morbo.Cic.
Abatre fe dit en ce fens au figuré -, des troubles & des
afflidions de l'ame , [ décourager ^ jet ter dans l'abate-
ment. ]. AiHigerc. Frangere. Sternere ou profternere ,
( fterno , fternis ,■ ftrivi , ûrâtuni. ) Pcrcellcte , ( per-
cello , percellis , percùli , pereulfum. ) zSt. ace. Cic.
iS'c. Frangere alicujus animum ou animos , Vlaut. Liv.
Irjfring,;re.
Ce malheur l'a bien aiatu. Hune calamitas percûlit ou
afflixic. Cic. Hoc detrimento fraftus eft Hirt. Hoc ma-
lo pcrculfus eft. Cic.
Vous luy remettrez, l'efprit qui efi tout abatu de douleur
f? d'affliBion. Illi animum reîevabis , i]ui. dolore 6c
xniferià tabcfcit. Ter.
.Ah.%tre quelqu'un de paroles. Prorclare aliqucm verbis ou
confieerc. Ter.
si Us malheurs de la République vousabatent^ je n'a;
fas ajfez. d'efprit pour -vous covfolfr , ne p^u-vant me
cor.foUr moy-méme. Si te mail Reipublica: frangunt ,
non ira abundo ingenio , ut te consoler, dura ipfe me
non poiîîm. Cic. [ il jous-entend conlolari. )
il f. lut peu de chofe peur abatre ou pour rele-ver l'efprit
ti'un Comédien a-vide de gloire ; car un fpccrateur lan~
guijfar.t le tue : au lien que cduy qui efi attentif luy
redonne la -vie (sf luy enfle le cœur. Parvum & lève
cft C|UoJ animum poïtx Isudis avârum liibruit au:
rcficit : lentus fpeûator iUum exanïmat , & fcdiilus
inflat. Hor.
La douleur abat les plus grands courages. Dolor frangit
corda fortia.. Tibul.
Je ne fuis pas fi fort abatu , pour n-voir oublié que je
f^is homme , & pour me laijfer accabler à l'ajftiction ,
mais elle m'a été tout mon enjouement is" ma gayeté.
Non fum ita fiaclus ut homincm me elTe oblitus
fim , aut fortuna: fuccumbcndum putem v fed tamen
hilaritas illa noftra &: iiiavitas crepta mihi eft. Cicer.
s'Abatp.e, [/f décourager, perdre cœur ou courage. ] Ani-
mum deponere , ( dep ono , depoms , depofui , depo-
fitum. ) ad. Cic. Animmn dcmittere. Tacit. Se animo
demittere , ( dcmitto , dcmittis , demifi , demiirum. )
aft. Cau Animum abjicere , ( abjicio, abjicis , abjëci,
abjedum. ] aft. Cic. Defpondërt ( misfeul. ) Colum.ou
Animum dciponderc, ( defpondeo, defpondes, defpon-
di , dcfponfum. ) Li-v. Animocadere , ( cado , cadis,
cecïdi , caium , ) n. Cic. Animo ou aulmis conci-
derc, ( concïdo , concidis, coaciài, fans fupin. ) ncut.
■Ct.f Afïligercfc, zû. Cic.
A B A
iVï -vous laijfez point abatre par -vos difgracts : tnitis
roidijfez-vous contre la mau-vaife fortune. Tu ne cède
malis , fèd contra audcntior ito. l'irg. * [ Horace a dit
en ce fens parlant à plupeurs. Vivite fortes & forti»
peÛora opponite rébus adverfis. Hor. ]
// ne s', ".bat point d^ns le malheur , ty ne fe cache
point dans l'ad-verfité. Animo non diffidit accepte in-
commode , neque fe in oeeultum abdit re adversà.
Csf. * Ciceron a dit tint animis ,'il demeure debout , il
ne s'abat point.
Se laijfer abatre a la triflejfe. Triftitiâ su dolore frangi.
Cic. Se triftitiâ: tradere. Cic.
ABATU , m. Abatuc , f part. pafT. & adj. [ Défruit ,
ren-verfé. ] Diriitus. Everfus , a , um. Cic.
Abatu , pris figurément , [ Découragé. ] Affliiihis,
Proftrâtus. Pcrculfus. Fraclus. Profligatus , a , um. V^
Abatre dans fis di-verfes fignifications.
ABAT-VENT , fubft. m. [ Brife vent , grand paillafon
qui fert à rompre les vents qui nuifent aux plantes. ]
Tegeticiila fttaminea C ou juncea,j';7 efi fait de joncs. )
qua nocivi venci arcentur ou franguntur , génit. as, f.
Tegillum , génit. tegilli , n. Plaut.
Abat-vents, [ Dam les clochers. ] Appendicûîa: campa-
niliam , quibus & ventus & fonus frangitur , génit.
arum , f . plur. Tedoriola teftudinea ou teftudineata ,
orum , n. pi. Cic.
[ Ce font de petits Toits «n forme d'appentifs dans l'ouverture
des clochers , pour rompre les vtnts ii le fon trop aigre. ]
ABATURES , fubft. f. terme de Vénerie. [ foulures ,
menus bois , brojfailles que le cerf abat de fon ventre
en pajfant. ] Virgultôrum dejeftus , génit. dcjeftùs ,
m. Plin.
ABBAYE , fubft. f. [ Monaflere réglé par un Abbé ou par
une Abbefie. ] Abbatia, génit. abbatiaî, f. Cœaobium,
génit. cœnobii , neut.
Abbaye fe prend aufti lîmplement pour une focicté de Re-
ligieux ff d'un Abbé. Comme voilà une Abbaye bien
réglée. Reclè ordinatum & inftitutum cxnobium , ii ,
neut.
Four un Moine , l' Ahh.tye ne faut pas , pour dire que
Faute a' une perfonne on ne laijfe p.îs dans une ajfembiee,
ou. un fiftin , de fe réjoiiir. Uno Monâcho déficiente ,
non defïctt. Abbatia. Si unus dcfit , c^etcri convivac
genio indulgerc non desïnunt.
ABBATIAL , m. Abbatiale , f. adjcft. [ «.vf app.trtient
à l' Abbé ] Abbatialis & hoc abbatiale, adjedl.
ABBÉ , fubft;. m. [ Le pcre des Moines er des Sclit.ïires. ]
Abbas , génit. abbâtis , m. Mopachonim pnpofitus oit
prxfeûus , i , m. .^ntiftes , génit. antiltfti: , m.
Abbé fe dit proverbialement en ces phrafes , On vous
attendra comme les Moines font l'ALLé ; c'eft-à-dire ,
en co7nmenç.vit toujours à dîner. Przftalabëris ut
Monachi folent Abbâtem prïftolari dum pranfuri
funt.
On dit encore Four un Moine on ne l:^fe pas de faire un
Abbé , pour dire que l'Oppofition on l'abfencc d'un parii-
culier n'empêche p.ts la délibération d' une ccmp.rznie,ou
la conclufion d'une affaire. Iiuerceirore ou dcfkiente
Monacho , Abbas tamen eiïgitur. Interceflîo aut ab-
fêntia alicujus rem inchoatam non impëdit.
JoucR à l'Abbé. [ Cefl un certain jeu d'enfant , dont l»
règle efi que quand le premi^ r a fait quelque chofe , il
faut que tc^.'s ceux qui le fuiveat f.ijfent de même.] Ad
prxcuntis esemplum ludere.
ABBÉCHER un oifeau , V. a£V. [ Donner la léchée à un
oife.iu qui n'a pas encore l'addrelfe de la prendre de
lui-même. ] Cibnm avi ingerere , ( ingëro , ingëris ,
ingeftl , ingcftum. ) Colum. Cibum avi introferre, ( in-
trofëro, intxefers, introtùli, introlîtum. ) Cic. Cibutn
A B B
a»i in os inàfrf , (' indo , indis , indWi , înJïtiim. ;
Elcar.i in roftruni avis ingercrc ou inll-rerc , ( insè'ro ,
insiîris , in-lerui , iiifertum. ) aft. tlin.
ABBESbE , lubll. F. [ Celle ciui gou-jerne des Religieiifcs. ]
Abbati'îa , génit. abbariflx , f. Antifles , genit. aiuiftï-
ns , f. Antiitïra , ghiit. antiftïta" , f. Cic.
A'B^ESTlKquelquu» , en prononce AkbÉtir , V. ad.
t rendrt itfie (S' fiupide, tth'titir. ] Stupidiim & bardum
iJiquem reddcre, ( rcddo, reddis , reddidi , rcddïtum.
acl.
[ Mot bas î: pcpulAire en Franijcis. ^
U s'uliiflit , ou ;■/ r.bbcftit tciis les jcurs. Obbrutcfcit
in dits , ( obbruKico , obbrutel'cis , obbtutui , fcir.i
ftitin , obbrjterccie , ncuc. ) liicr.
AEBEVILLE , [ Ville cafitaleiiu Fonthieu en Picardie. ]
Abbavilla , gh:it. Abbavilla: , f.
D'Abbiville. Abbavillxus , génit. Abbavillxi , m. par-
lant d'iiK hcrr.me. * Abbavilla^a , génit. Abbavilliar, f.
parlant d'une femme.
ABBOY , fiibft. m. [ Cri ou jiipperaent des chiem. ] La-
trâtus , genit. laniiils , m. C;V.
[ Ce mot eft faftke & formé fui le fon des chiens qui crient Se
qui abhoyenc.
Abbov ft dit auflî de l'extrémné où efl réduit le cerf fur
fesJins.CAt aJors on dit le cerf efl aux Moys , il ne
peut plus courir , il ^K.tnque de force. Ad excrcmum ad-
ôuftus eft cervus.
Abboys le dir fîj;urérnent de l'homme , & fignific l'A-
gonie. Il efl réduit aux alhoys de la mort , ou fimple-
mcnt il efl .tux abbcys ; c'y^-à-dire , il fc imurt. Vitam
agit. Anin-.am eiHat «>i^cdit. Cic. Exrre mos trahit fpi-
ntus. Vlud.
©N DIT auili , Une -jiUe efl aux abboys , elle efl réduite à
la derrière extrémité , elle ne peut pins tenir. Ad extre-
mas ou ad fammas angufcias utbs adduûa eft. Urbs an-
guftiis ur£;ttur ou prcmïtur. Cic. df.
l\:e fidélité aux aboy;. ïidcs labcfaûata. Suet.
Une pudeur, aux aboys. Pudor labefa£tatus. Pudor fer-
mé viitus. Expugnata fermé pudicitia.
On dit aufli T^nir quelqu'un en abboy , pour dire l'amu-
fer de iiaines cfpérjnccs (S promenés. Aliquem vana fpe
lasftarc ou prouuccre ou pafcere. Cic. Ter.
ABBOYER , ou Abbayer. V. neut. [ SiuiÇe dit pour ex-
prin.tr le cri des chiins. ] Latrare , ( latro , latras , la-
travi , latratum. ) neut. &' acV. accuf. Latratus date.
Stn. Latratus cdcrc. Oi-id.
Tu lieux nie fermer la bouche pour m'împefcher d'abboyer ,
afin de défendre le bien de mon maiftre. Tu vis mihj
]in<;uam prxcludcre , ne latrem pro re domini mei.
Fhid.
Abbcyer fortement. Acriter elatrare. Hor.
Abboyer au figuré , [ TarLrat de ceux qui s'attendent à
quelque chofe , qui la défirent ty lu pourfuivent avec
^midité. ] Comme abbover une fucccjfion ou après une
fucciflion. Hereditatem inhiare, ( inhio, as, avi,atum.)
aft. Tlaut. Hereditatem pervenari ou aucupari ou feûa-
ti ) ( or , aris , atus fum. ) dcp. ou appetere , ( appê-
to , appitis , appctii , appetïtum. ) ait. Cic.
On le dit encore de ceux qui font crier après eux.
Abbcyer contre iéleia'ion d'une perfoivie , crier con-
tre. Allatrare magnitudincm ou dignitatem alicujus.
Liv.
Cet homme eft fi endetté, que tout le motide abboye après
luy. Tanto a;re alieno hic obriitus cft , ut cundi cum
allâtrtnt ou pipulo différant. Vlaut.
fil eft vrai de dite |qu'ori£inaiiement .AlUyer & ^Ih-iytr hni
deux mots diffcrcms , & e{\iAhbajer s'eft dit au Iccondiciis ti-
guié ôc eft comf oie de E.iyir ou Béer , qui hgnilîe ie.;ariiet at
temivemcnt ou attendre iaipatiemment quelque cliofe ; et
Si'ou iM «{dinaiiemcnc avsc une bgiiche bcamc > an'n pai
A B B 7
abus l'aflfiiiité de ces mois les a fait confondre îc prendre l'un
pour l'autre. ]
On dit proverbialement , Abboyer à h lune , pour dire
Crier (r' pefler in.itilcment contre un plus pi^jfant que
foy. Oblatrarc nliqucm le potentiorem. Obloqui alicui
k- potcntiori. Vlaut.
On dit encore , Tout chien qui r.lboyc ne mord pas , pour
dire, Ceux qui menacent fouvott ne font pas grand mal.
Latrant nec mordent fcniper canes. Qiii multa minan-
tur , lipc nihil extrîcaiit. l'hid.
ABBOYEUR , fublt. m. Chien qui abboye. Latrator , gén-
latratons , m. rirg. Latrans canis , génit. canis latraa-
tis , m. Petr.
Il a des abboyeurs à fes cotez. , pour dire // a des flfiteurt
autour de luy. ( Ablanc. ) Assïdcnt apud ipfum fcrtu-
nanim aucûpcs. ( auceps , génit. aucûpis , m. )
ABBREGER, &:c. Voyez. Abréger , &c.
ABBRhVIATEUR , fubft. m. [ Celuy qui abrège un livre
ou quelque hifloriev. ] Edogarius , génit. eclogarii , m.
Cic. Sciiptor alicujus opcris in epitômcn , génit. fcrip-
toris , m. Qui epitômcn conficit alicujus hiftona:.
Qui hiftoriam eu librum \\\ epitomen cogit.
ABERÉ\'IATION , fubft. f [ Ecriture en abrégé qui
fe f.^it avec pluficurs titres er caractères , qui fuppléent
les lettres qu'on omet. ] Nota , génit. notx , f. Suet.
Scriber>di compcndium , génit. fcribendi compendii ,
n. M.inil.
Se fcrvir d'abre-j!.ttio;u en écrivant , écrire par abbré-
viaricns. Notis fcribcre. Suet. Per compendia fcribere.
Uti compendiis in fcribcndo. Singulis c:: paucis littctis
voces notare. Probe ancien Gramm.iirien.
ABBREUVH , m.. AbbreuvÉe , f. part. & adj. VoyeZi
Aberi'jver.
ABRREETVER , V. aft. [ T>o>merh boire au bétail , mener
on faire boire le bétail. ] Adaquarc, ( adaquo, adaquas,
adaquari , adaquatum. ) 3.Ù.. accuf. Suet. Ad aquant
appcliere , ( appcUo ^ appellis , appiili , appulfum. )
act. ace. Var.
Abbreuvïr, [ imbiber d'eau , mouiller , tremper. ] Ablue.
rc ou prolucre , ( lue , luis , lui , lutum. ) adb. accuf.
Coluni. Fiant. Madefacerc , ( madefacio , madcfâcis ,
maàtfcci , madefai.T:um. f Rigare ou irrigare , ( rïgo ,
r'igas , rigavi, rigatum. ) adb. accuf Colum. Afpergere
ou Confpergcre, ( confpergo, fpergis, fperli , fpcrfum. )
Imbucre, ( imbuo , imbuis , imbui , imbûtum. ) In-
tingere , ( intingo , intingis , intinxi , intinclum. )
adt. ace. Vitr.
La terre n'efl point abreuvée de pluyes. Tetra pluviis
non eft abliïta ou non eft prolûta. Colum. Non iniina-
duit terra. Ovid.
Les porofitex. des veines du corps font abbreuvées pur
des humeurs cruis , vifqueujcs is" froides. Venarum ra-
ritates funt intinfta' ex durilliinis & fpiflioribus, friii-
dilliinifque rébus. Vitr.
Il faut poijfer foigneufement les quarreaux par dedans ^
afin qu'ils ne s'.tbbreuvcnt point d'humidité. Interiores
partes tegularum picentur curiofuis , ut abs fe rcfpuant
liquôrem. J'itr.
Abbreuver fignifie figurément , Ranplir l'efprit de quel-
qu'un d'une chofe. intingere aliquem rc aliquâ. Infice-
re aliquem re aliquà , ( inficio , inficis , inl'eci , m-
feftum. ) ad. Cic.
S'iibbreuver d'une çpinion , [ fe la mettre dans l'efprit ,
s'en coèjfer. ] Imbibere animo opinionem aliquam ,
( imbïbo , imbïbis , inibibi , inibibitum. ) aâ. Inlici
aliquâ opinionc , ( inficior , inficcris , infccfus finii. ;
pafl. Cic. Liv.
AlhrcHver fon efprit des fciences , [ s'en rempli:: ] In-
geiilum aïtibus imbucre. Plin-Jitn. * De jcrupuli ,
d'ernur. Imbueie animum religione , errore. Cic. Liv
Tout le mouie ejî ahlreifoé tie cela. , [ Tout le monie U
fç.ùt. ] Res nota ou pervulgata cft apud omaes. Id
nemo ncfcir. Cic. Lippis Si tonforibus nota rcs eft Hor.
f Cctie dernière exi reftion Latine ell proverbiale , & il s'en faut
ftrvir à propos : die veut dire , Cela ejl cornu des ch^ij/ieux é" àes
èizrliers , & elle eft venue de ce que ces fortes de gens font oi.
£fs , les uns ne pouvant vaquer aux alTaires à caufe de letir
maladie , & les autres attendant pendant tout le jour quel-
qu'un qui vienne fe faire rafer. 1
ABBREUVOIR , fubft. mafc. [ Lieu oh l'on mène boire les
tmimaux. ] Aquarium , gîmr. aquarii ,- n. Cic.
Mener les chevitux à l'aobreH-vcir , les mener boire , les
mener à l'eau. ] Aquari equos déport. Saluft. Adaquare
cquos. Appel 1ère equos ad aquam, Var.
Abbreover en terme de maçonnerie ,[ 7»^«™«^/« que
les M.ifons laijfcnt entre les joints des pierres four y fai-
re coiiltr du mortier ] Rima, génit. rims f. ritr.
On dit proverbialement, Une playe qui faigne beaucoup,
efi un abreuvoir à mouches. Vulnus crucntum mufca-
lum aquarium.
ABHCÉ , lubft. m. [ Alphabet, croix de pr.r Vleu , petit
livre qui fert k apprendre à lire aux enfans. [ Libellus
clcmenrarius , génit. libelli elcnieatani , m. Abeceda-
rium , génit. abecedarii , n. Cd. Abecedaria , ^émt.
abecedarise , f. lulgent.
AbÉcÉ lignifie par métaphore. Le commencement d'une
fcience , Elementa , génit. elementorum , n. pi. Suint.
ÉlMAnd onpenfe avoir pénétré les fier et s de la nature , on
fe trour.-s encore ai' Abécé. Cùm quis rimatum fe putat
abdïta nacura; , in eltmontis adhuc ha:rct.
ABÉCÉDAIRE , iabft. mafc. [ Si" eft encore à l'Abécé ,
qui apprend à corlnoiftre fe's lettres. ] Abeccdarius, ii ,
ip.afc. Elementarius , genit. elcmentarii , m. Stn.S.tim
Jerofine.
Abécédaire , [ Miùftre des petites écoles , qui apprend (,
lire aux enfaris. ] Abcced-arius , ii , m. Elementarius ,
génit. elementadi , m.
ABCÈS , fubft. m. [ Tumeur contre nature qui tend à cor-
ruption. ] Abfccllus , génit. abfccfsûs , m. Abfccdentia,
géMt. abfcedcntiiim , n. pi. Q.ua' abfcedunt. .Ctif. Vo
mica , génit. vomica;-, f. Haut. Celf.
A'^cés qui commence à f- former. Abfceirus incipions, m.
C^'/ , . . . ,r
Vn abcès paroifc. Vonitca enimpit ou ontut. Ceij.
yercer un abcès , l'ouvrir. Vomicam apcrirc. . Cic.
Secare roraicam. Plant. Rumpere vomicam. Celf.
Avoir un ahrés. Laborare vomica. Celf.
ABDERE , ,[ Ville de Thrace. ] Abdcra , gémt. Abdéti', f.
citer.
ABDÉRITAIN , fubll. mafc. [ Ccluy qui eft de la ville
d'Abdérc. ] Abdéiita' ou Abderîtes' , 'genit. Abdcrûa: ,
m. M.irt. Plin.
AbdÉritaine, [ Celle c^iii tft de la ville d'Abdére. ]
Abdjrîta , génit. Abderîtœ. f.
i.'UN A,bdÉritaln. Abderitanus , Abdeiitana , Abdcri-
tanum. Cic.
ABDICATION , fubft. f. [ Renonciation volontaire à
qttelque ch.trgc eu dignité. "^ Abdicatio , génit. abdica-
tionis , f. Liv.
On dit aufTi l'Abdication d'un fils rebellée défohéijfant.
Abdicatio filii. ,
On dit pareillement au Palais , Vairs une abdication de
kjen , [ qu.-ind on en fik un abandor.nement cntiir. ]
Cedere bonis. Sluint.
ABDIQL^ER , V. ad. [ Renoncer .ik un royaume , à quel-
que magiftrature , i'abr'.ndcnner, lu, quitter , s'en démet-
tre , en f .lire ou en dvmier fa démiffion. ] Abdicare ,
{ abJïco , abdjcas, abdicavi , abdicauim. ) adl. accuf
( comme Abdicare magiftratum. Srf//</?.Abdicarc fe ma-
A B D
gifttatu. Llv. Cic. * Se démettre d'une M.tgiftrature. )
'^ Abdicare mis feul : comme Confules abdicarunt les
Confuls abdiquèrent leur magiftrature , s'en démirent.
'^ Deponere , ( depôno , deponis, depofui, depofitum. )
Abjicere , ( abjicio , abjîcis , abjêci , abjedum. ) Cic.
Ejuare , ( ejuro , ejûras , cjuravi , cjuratum. ) ad.
ace. Tacit.
Gracchus. envoya des. lettres au Collège ( des Augures)
par lefquelles il leur déclarait , qu'il y avoit eu du' dé-
faut dans l'éle^ion des Confuls , les Augures en firent
leur rapport au Sénat , lequel ordonnna que les Confuls
renonceroient à leur éleliion , ce qu'ils firent , fcr ab-
diquèrent. Qracchus litteras ad CoUegium mifit , vitio
creatos efle Confules , Augures rem ad Senatum ,
{■on foui-entend defërunt ) Scnatus ut abdicatent , ( on
fous-entend jubet ) Confules abdicaverunt. Cic.
Le sénat ordonna qu'après que Lemulus fe ferait démis
de fa charge de Préteur , on le mettrait enprifon. Itaquc
cenfuerunt Patres ut cùm P. Lentulus Procura fe aboi-
calîet , rum in cuftodiam traderetur. Cic.
On dit aulfi en Droit Abdiquer un fils , pour dire l'a-
bandonner , ite le vouloir pins reco;inoiftre pour fin
fils. Abdicare filium. '*' Térence a Ht Abdicare genc-
rum,Ni; vouloir point quelqu'un pour gendre,le répudier.
ABDOMEN , fubft. m. Cette partie du bas ventre qui
eft depuis les cuijfes jufqucs au diaphragme , (jT qui en-
ferme les inteftins. ] Abdomen , génit. abdomïnis , a.
Citer.
ABÉ , &c. rcyÉ«. AbuÉ , &c.
ABÉCÉ , &e. Voyez, après AiiBREuvoir.
ABEILLE , fubft. f. [ infecte volant , grojfe mouche qui »
un aiguillon fort piquant, (s" qui fait le miel is' la cir*.^
Apis ou Apes , génit. apis , f.
1 Ce nom fait .au g-nitif pluiicr apium dans Pline & Colu-
melle , & a^^um par Syncope dans Juvenal & dans Virgile. ]
Les abeilles font des gafteaux de cire, Apes fiugunt on
faciunt favos. Cic. Ph£.d.
Petite abeille. Apiciila j génit. apiculâe , f. Plin.
Celui qui élève des abeilles. Apiarius , ii , m. Plin.
Le lieu où l'on nourrit (S élève des abeilles. Apiarium ,
giittf. a,piarii , n. Colum.
ABESTÎR , V. ad. on prononce AbÉtir. [ Rcvdrc un
homme ftupide fy femblable .3 une befte , à force de mau-
vais trxftemens. ] Aliqucm variis injuriis ftupidum &.
efFeratum rcddere,
Les yvro/riies s'abeftijfer.t par l'excès du x'iw.Nimio viao
errioii obbrutefcLinc. Liur.
On dit mieux en FtaoçQis^w»!i> qu'^lf/?n- , qui cd un mot
[lopuaire te bai.
Les ajliciions continuelles (T la folitm'e aheftiffent les
gins. Artiduis calamitatibus &. folitudinc eiferantur lio-
mines Pli». Malorum aifidtutas &: folitudo eftcraat
animos. Liv.
ABHORRÉ , mafc. Abhorri'.s , f. part. palf. & adjcd.
[ Qu'on a en hcrrcur. ] Invifus. Odioius. Ijcofus , a ,
um. ( avec un datif. ) Cic. Ceil. Lxecratus , cxeciara ,
esccratum. Plin.
On troHve dans PHne execr.nijfonA c-tguri/i au Superlatif, ^s
Aui;i.i(es qu'on al'horre ; & I,.vf,',r c^ '"" i/ivijî;,s dan-s Cicé-
ron , au compaiatif,
ABHORRER , V. ad. [ Avoir en horreur , dètefter les
pirfonnes ou les chofes. ] Honere. Abhorrerc. Exhorrc-
re , ( horreo , horres , horrui , fans fupin. ) Exhorref-
cere , ( cxhorrcfco, exhorrefcis , exhorrui, fans fupin. )
neur. ace. * Dotellari ; { deteftor , deccllaiis , dctefta-
tus lum. ) dep. ace. Execrari ( execror, execraris, cxe-
cratus fum. ) dep. ace. Cic. Suet.
On trouve auHS abho/re-e avec un ablatif-, &la piepoiition-i ou
ab , & nMfisc rai:s|>rép»lition.
[Ce
ABU
( Ce ytsht Fiançoii vient d'iiomn Laiin , qui fignific ^viir le
jtii hirifj'f de fe-t>, J
ToHt te monde Mhorre les Tyrans. Omncs abhorrent Ty-
rannos Sut:. * [ Cicércn \lit Ab re alù]uâ ablioireic ,
tit alicnum clic à rc alitju.i , '' alieiius, a, um. } Avoir
dt l'u-jerfion pour quelque chofi. ]
Ils abhorrent ces fortes de i;icts. Talibus vitiis abhor-
rent. Cic. Ab his vitiis avocainur. Cu.
Abhorrer qnetifii'nf>. Alii.-|ucm habere invifum, ( invilus,
a , um. ) Cic.
il .tlhorn le m.triage , il a de l'avcrjîon C?* de l'éloigne-
ment pour le mari.i^ic. Abhontt iiuptiis. Ter. Alic-
niis eft à nuptiis. Cher. A Juceiiilâ uxore ablionct.
Cicer.
T^ire abhorrer les liées par la crainte des chafiimens ,
en donner de 1'iiverjiont AKlerrere ou avocarc aliqiieni
( ou aiiimum alicujiis ) à vitiis metu ptriia:. Hcr.
^1! .ihhorre quelqu'un. Aliquem e.xolus , a, nm.Virg.
ABJECTION , fiibft.f. [ Condition fcr-vile qui fuit tcm-
ier une perfo/ine da^is le mépris. ] Abjeftio. Defpeilio ,
^é«;V. onis , f. Dcfpicieiitia , génit. defpicientiar, fem.
Cicer.
La fortune a réduit ce ge^itil-homme dans une grande ab-
_/('c7/j..<.Abjed:uni hune &; hiimi!c!r. fecit forcuHa.Hunc
depreillt , ou abjccit fortuna. Cic.
QuîLQUEs-UNS ont dit AbjeHion d'efprit pour Ahbatte-
ment d'efrit. Animi abjeiflio. Cir.
ABjET,ni.ÀEjETTE,f.a. Ijcd:. [ Méprifable,dont on ne fait
aucun cas. ] Abjcdus, abjcd:a , abjeftum, ( qui fait au
Co>jiparat if Ah']eciiov Sz hoc abjcdius, (S" au SupcrLttif
Abjciftiflinius , a , imi. ) Cic. ^ Contenitus, contcmta,
coiitemtuiTi , ( qui fait au Co>?iparaiif. Contenuior &
hoc contemtius , 6~ au Superlatif. Contemtillîmus , a,
um.) * Humilis S: hoc humile , {qui fait au compara-
tif hnmiVios: & hoc humilius,£r au Superlatif Humil-
limus , a , um. ) * Dcfpectus , a , um. * Defpicatus ,
a , um. ( qui fait au comparatif Defpicatior & hoc
defpicatiuSjty au Superlatif T)Q(^lcAfL\X\m.\.K,z,\xm.)Cic.
11 fc dit fur tout de la naîffjnce fc de la profe(li:>n. Car on dit
Une naijfance ahjette. Humilis & minime generofus or-
tus , m. Cic. Humile & obfcmum genus , n. Vlin.
Vn métier abjet. Humilis ars & fordida. Cic.
On le dicaulG de l'elpiii & du courage.
C'cjl un eft rit l'il tT' abjct ; une ame baffe (y abjette , qui
n'a aucune élévation , qui ne penfe à rien de grand. A.n-
gufta mens & humilis. Animus demiffus & humilis.
Humilis animus & abjedus. Cic.
ABIME , ET ABISME , tj:_i'cz Abys.me.
ABINTESTAT , [ Terme de Jurifprudence , qui fe dit de
celuy qui hérite d'un homme qui n'a point fait de tefla-
>«.;*/■. ) Ab-intc(ïSto. Afran-Ju/ifc.
ABlSp, [ Rivière de Sicile.j Elôias, C ou Helôras )génit.
Elôri , m. Sil-T.il.
f C'cft aulTî le nom d'une Ville qui cû fur cette rivière. 1
Ciceron ap elle les yeuples qui haï item cette ville , PupuH Eh-
r.i , les Peuples de la ville d'Abilo.
Siui eft d'Abifo. Elorius , & Elorînus , a , um. Ovid.
ABISSINIE, ou le pais des Abijfms. Abali'enia ou Abiffi-
nia , génit. AbilEmia" , f. [ C'i-ft le V-~Ojaume d'Ethiopie
en Afrique. ]
ABISSIXS , Peuples de l'Ahifpnie en Afrique. ] Abifsini ,
génit. Abinînorum , m. plut.
AIÎJURATION , fubft. f. [ Défavcu fUmml avec dctef-
Jation de quelque erreur.'] Erroris alicujus damnatio ou
dcteftatio , génit. onis , f. pltn.
Taire abjuration Damnare ou ejurare crrorcm. Voyez.
Abjurer.
ABJURER, V. aft. [ Renoncer à quelque miu-vaif doclri-
ne , la condamner , la detcfter. J Ejitrare, ( eiûro , cjû-
tas , cjiuavi , cjuratum. j Deponcre, ( dcpôuo , dcpô-
A B I 5,
nis , dcpofui , dcpofitum. ) Abjicerc , ( abjicio , abjî-
cis, abjeci , abjcdUim. ) Abjudicare , (abjudïco , abju-
dïcas , abjudicavi , abjudicatum. ) Rciiceio , ( rcjicio,
rcjïcis , rcjcci, tcicthim.) acl. ace. Dctcfcari , ( detcf-
tor , deteftaris , dctcllatus funi. ) dcp. ace. Cic. Crc.
On a dit autrefois Abjurer fa patrie , pour dire la
quitter pour n'y plus retourner., [ comme fsnt les bannis
tsr les profcrits. ] Ejurare patriam.
ABLATIF , (libll. m. [ Terme de Cnimmaire ,fixiéme eus
de l.i déclinaifon du Nom. ] Abl.'.tivus calùs , génit.
ablativi casiis , m. l'ar. ^luiat.
Le mot i'MLuifvieui de niifacido. Ptifcien l'appelle aulTi Confia'
iMif , puce qu'il ne fert pas moins â conipater qu'a ofler pci-
nii les Latins.
ABLE, fubil. m. [ Petit pciffon plat (y blanc qui fe pcfche »
dam les rivières.'] A.l'timum , génit. aiburni , ma(c.
Atifon.
ABLUTION , fubft. fem. [ Le peu de vin qu'en prcjii
après la Communion pour aidir à confumer lafainte
Hoftie , lors qu'on a communié ; ou l'eau qui fcrt à La-
ver les doigts du Preftre , qui a confacré. ] Ablutio ,
génit. ablutionis , f.
Ce mot La-in eft de Vicruvepo'irl'aftion de laver , & l'on s'en
peut fervir pjur marquer i'^bhnwn , aulli Lien que de 1:iz:i;:b
& /«,/i.r , qui (bat de Vatron & de Finie. En François ./dilu-
tion n'eft d ufage que dsiis ces Ci-rémonies E.ciclîafiiques ,
&• pir tout ailleurs Oii dit !^aj,emc>ti ou l':iji:o>i de Uier.
ABNÉGATION , fubll. f. [ Renonciation ^. fes pajfwns , à
fesfla'frs (y à fes inclmaticns. ] DclpeÛio , génit.
defpce'tionis , f. Dcrpeûus , génit. defpeitùs , m. Def-
picieiuia , génit. dclpieic-.tia: , f. Cic.
AbwÉg.'.tion de foy , a"jililfeme:-^t de foy-mefme. Suï ip-
(il s dcfpicicncia , a: , f . [ Ternit de dévo.iun. 1
ABOIS , yoyez Abbois.
ABOLI . m. Abolie, f. part. paiT. & adj. [mis au néant.]
Abolïtus , abolira , abolitum. Anticjuatus , a , uni.
Siuint.Tacit. Voyez Abolir.
ABOLIRjV. iîX.lM'Jttre au néant , mettre hors d'ufage. ]
Aboierc, ( aboko , aboies, abolevi, abolitum. ) Dcle-
re , f delco, deles, delcvi , delctimi.) Oblitcrf.re, (obli-
têro , oblitéras , obliteravi , obliteratum. } Tôlière ,
( tollo , toilis , fuftiili , fublâtum. ) Rclcindcre ,
( rcfcindo , refcindis , refcïdi , terciirum.) Penitiis e.t-
tingucre, ( extinguo, extinguis , extinxi , extinÛum.J
ad. accuf. Cic. is'c. Intervertere , C intcrvcrto, inter-
vertis , interverti, interverfuni. ) ad. ace. Paut.Jurifc.
Néron refoliit d'abolir les ii.rojh (S" de faire ce prefent au
genre hi.-main.Nexo cunda veiHgalia omitterc voliiit,id-
que palchetrimum donum generi mortalium date. Tac.
Al otir la Religion parmi les hommes. Hominum Reli-
gionem delerc. Cir. '"♦■ Les crimes. Ncmina reoruni
aboletc. .': !et.
Le tems a aboli les ouvr.tge: d'Anacréon. iî,tas delevit ,
quod ohm lulît Aiiacreon. Hor.
Lis loix C les n.ocurs ont aboli ^e -vice. Lcx & mos
edomuit nefac. Hor,
jib-lir les loix , une eouftume. Legcs , confuetudinem
excinguere. Cic. Legcs antic^uarc. * Legcs refit'ere,
( refigo , rcfigis , rciixi , refixum. } ad. Cic.
Cette dernière ex^reffion vient d; ce que les B,om.-,ins deta-
choient leurs Loix giavces lut des plaques de cuivre, lors qu'ils
vouloient les abolir.
Abolir entièrement la dictature. iT.quare fblo Didatu-
ram. Liv. ToUerc ou abrogare Dictaturam.
Li loHg-tcms en a aboli la mémoire. Vetuftate memoria
hujiis rei abiit. Lix).
i'Anolir , [ devenir hors d'ufage , fe pajfer. ] Abolefce-
re. Obibicfcere. Exclcicere , ( cxxilelco , exolefcis
exolëvi , e.xolétum. ) n. Interire , ( intereo , intèris ,
imeri:, ir.ttiitam. ) n. L;;tuig^; , C cxtingi-.or, ciàiv-
ii
I» A B O
guéris , extinftus Tum. ) paff. C'c.&c. In defuctudincm
abire , ( abco , abis , abii , abïtum. ) neut.
la mémoire de celte nBion éto'tt prefqu'ahoUe. Memoria
hujus lei jam piopè abol.'-.-ciiC. Cic.
ABOLISSEMENT , lublt. nvafc. [ l'abnégation des loix ,
extinction dei coafiumes.'] Abrogatio. Aatit^uatio-Abo-
litio ,gé>iir. oiiis , f. TMit. Cic. RcfcùTio, gér.it. rcf-
cilTionis , f. U!p.
ABOLITION, lubft. f. [ deflrîiciion d'une loix , d'une cou-
tume. ] AboliciojAntiquatio. Abrogatio , génit. onis ,
f. Aul-Gcl. Sinnt.
Les Arufpices répondirent que noits efiions à la ■veille de
l'abolition des loix. Arufpices leguin interitum appio-
pinquare dixci'unt , ( intcricus , ûs , m. )
.Abolition d'im crime. Ciiminis exiinftio eu abolitio , f.
S»ct. Criminis condonacio , onis , f. Cic.
[ On ne marque point d'Auteur qui ait dit cela , & cette fhrafe
r'eft pas trop noble en noûre L.ingne. J
Lettres d'abolition , [ ^.v; [e prennent en Chdncelerie . ]
Abfohitoria; tabula:, génit. abfoiuroriarum tabularum,
f. pi. Suet.
Olicr l'apprelienjion de l'abolition des dettes. Novarum
tabularum timorcm toUere. CAf.
ABOMINABLE , adjîd.inalc. & f. [ horn'-ple, détefi.ible,
exécrable. ] Abominandus. Exccraadus.Detellandus, a,
iim. Suint. Cic. Exccrabilis & hocexecrabile , adjcii^.
Sacer , facra , facrtim. Cic. Ltv.
On trouve d^ns Cicéron le Com^m\\î ietefiahUior à- hoc dcttfi:hi-
lius , pitis .ibominr.bie.
ABOMINABLEMENT , adv. [ exccrMement , horribh-
ment. ] Hon'cndum in inodurn.
ABOMINATION , fubft. f. [ horreur, exécruticn. ] Exe-
ciatio. Dcteftatio , génit. onis , f. Sdnfl. Flin.
Slui efi en aboininntionàfes proches. Parencibus abomina-
tas. Hor.
Les monjlres demi-hommes leur éto''Snt Çnr tout en nbomi-
n/ition. Ante omnia abominati Tant femimâres. ij-u.
Abominations, au ^hnier^om des crimes abominables er
énormes. Abominanda ou deteftanda crimina , génit ,
abominandorum oit detcltandonim criminum , neut.
plar. Cicer.
Taire , commettre de gmndes abomin^itions. Execranda
facere ou pat'.-aie o/i pctpetrare. Deteftanda crimina fa-
ccie. Cicer.
ABOMINER , V. act. [ Avoir en horreur , détefter. ]
Abominarl , ( abon;inor , abominaris , abominatus
fum. ) Detcftari , ( detcitor , dcteftaris , dctcflatus
fum.) Exccraii , ( cxrcror, cxecraiis , execratuslum.)
dep. ace. Ci:.
[ Ce niJt vie.nt d'jj & mihi.rr!, comme qui diroit rejicerc fn/jumi
r/Lilum otncn , rejett -r une cliolc co;iime fi e! e é^pit de mauvais
augure , il eft vieux en no-ie Lar.giie, & n'eft plus en ul.ige. 1
ABONDAMMENT , adv. [ en nbondi-Mce. ] Abundé.
Abundantcr. Large. Copiosè. Cumulatè. Affluentcr.
Cic. LIbercim. jidw.Catul.
Tous CCS aivcibes ont leurs degrez de comparaifon , car on dit
aiundiiitius 5c .'.bumbmiJpKè. Largiui & l.ti^ijjhuè. Copiifîus i(
copioj:jp>iiè. Ca'>ni'..nnis^i cuir.ulatiJjiDiè. ^ffl::t:tius ic affi:ie>itif-
jimc Vberiùs & iiherirnî. Cic. Sic.
ABONDANCE , fubft. f. [ foifon , affluence de pluficurs
chofis en un mefi.-ic lieu. ] Abundan'tia. Afflucntia. Co-
pia , génit. X , f. Ubertas , génit. ubcrtatis , f. Cicer.
Vis , génit. vis , fœm. Cicer. * ( Parlant desfeiiilles.
Luxuria , x.L )
Avoir des liens en abondance , avoir abondance de bien.
AfHucre divitiis. Abundare /c«.' , ou avec opibus. Cic.
Xftrc dans l'abondance Je quelque chofe.AlRuens ou abun-
dare re aliquà. Cic.
Jls avoient abondartce de forçats ou leur Chiourme étoit
abondante .Kçmigmw magna copia iplis fuppctcbat.Cc/
ABC
( Cette dernière expreUTon fr.mçoife eft d'ufage fur mer. )
Fournir à quelqu'un toutes chcfcs en abondance, Reram
copiam ou abundantiam ahcui fuppeditare. Cic.
Mettre l' abondance parmi u>:e armée. Rerum copia com-
plète exercitum. Cif.
Des terres qui portent du bled , du bétail ET toutes chofes
en abondance. Campi framenti, ac pecoris, fie omnium
copia rerum opuienti ou tcraces. Liv.
Vivre dans l'aboadance ou parmi l'abcndance de toutes
chofes , [ ne manquer de rien. ] In omn;a:n rerum
abunJantiâ vivcre. Circumfluerc omnibus copiis. Flo-
rcre omnibus copiis. Cic.
Il aura abo;'ida7:ce de tous biens. Opulcnta copia manabit
illi bcnigno cornu. Hor.
il toiiiioit de la phiye en abond.tnce. Dcnfiis c cœlo rue-
bat imber. Urccatim decidebat imbcr. Pct-i-.
AiBONDANCE de paroles. Verbotum copia , génit. copia: ,
fcm. Ubertas diccndi , génit. ubertatis , fem. Cicer.
il y a eu une gravide abondance de Poètes , d'Or.tteurs.
Magna Poerarum ; Oratoramque copia extïtit. Cicer.
La Corne d'abondance ou la corne d'Ahnathéc. Cor-
nu copia , n. Copia cornu, génit. copia: cornu, f. Hor.
S.lon la Fable c'eS une corne don fortoient toutes chofes qu'on
pouvoit louli»itcr , par un privilège que Jupiter donna à fa
nùU;rice Amaliliée. T'aji-i^rnon V.Bioxn.T.re des .Antiquité-^.
On dit proverbialement Vs l'abondance djt cœur, la bou-
che parle , pour dire , On efi contraint de déclarer Us
fentimens des chofes qui nous prejfent.Ex abundanrià cor-
dis os loquitur.
Abondance ,.[ Fi» /jr.' trempé , qu'on fait bcire auK
Ecoliers dans les Tcnftons , Sec. ] Vinum maxime diiu-
tum , i , n.
ABONDANT , m. Aîondante , f. adj. [ Ç^vi a abor.-
d.mce , ou qui porte en abondance. ] Abundans , génit.
abundantis , omn. gen. Alauens , j £■''.<;/. affluentis ,
omn. gen, Copiofus , çopiofa , copioliim. Cic.
Ces adjeftifs gouvernent l'ablatif, ils ont aufli leurs devrez de
comparailon , car on dit .AhiKd.t'itior é- hoc ulu-nUmim , plus
aboi'.dant S; Ahiind:i>uijj^-mu! , ties abondant. ..'iff^ieitior à- hoc
affluenniis, & .A§li!e>it:jfi/ij:si. Copiojior irhoc copiofus , & C"o//io-
Jij]i;;ui. C/f. \'irgile donne le génitif au mot Jii««</.i^( , com-
me L.7.: it -ib.t'.d.t»! , qui r. bien du lair ; mais c'eil pa; une fi .
gi-'re q.i'v>n sppeJle EiUplc , en fcus-cr.iendanc le mot C«/ii> i
l'ablatif.
La terre de Candie efi abondante en chèvres ftuvages.
Creticus ager filveftrmm caprarum copiofus eft. Soli?K
Abondante in vivres.Ke cibaria copiofi-s. Aubigel.
On dit figurément Un homme .ibindant en fcience. Co-
piofus & doâus homo. Cicer. Abundanti dodriua ho-
mo. Cicer.
Devenir plus riche ©" plus abondant en fcience par la lec-
ture. Fieri copiofîorem legendo.Cir.
Abondant , [ Grand, ample. ] Amplus. Largus. Copio-
fus , a , um. Cic.
Une pluye abondante. Largus imber, génit. largi imbris,
m. Virg. Militas imbcr.
Une abondante nourriture. Largum & liberalius alimcn-
tum. Cclf Copiofus ou daplilis vidlus. Cic.
Un p.itrimoine ample £>* abondant. Lautum & copiofiun
pattimonium. Cic.
Une ville abondante en habitans. Urbs plena civium
( Plenus , a , um. )
d'abondant, adv. [ en outre. ] Prrterea. Infuper,ad7.
cic. Ex abundanti. Suint.
Ce mot vieillit , &: ne fe dit gueres qu'au Palais.
abonder , V. neut. [ avoir beaucoup de quelque cho^e."]
Re aliquâ abuudare , ( abundo , abundas , abundavi ,
abundatum. ) Affluere. Circumflucre , ( fluo , Huis,
fiuxi , fluxum. ) neut. abl. Cic. Sec.
Abonder en lait , en fromage , en miel. Abundare lail:e,
cafeo, mclle. Cat. ^ En froment , frumcnti copia. Cif,
A B O
Abonder en t eûtes fortes de bkns.Kchu^ omnibus cucum-
fîiicrc .-itquc abuiidarc. Cie. Omnium icium alHuenti-
bus copiis dttari.p.iir.*Omnibus copiis florcrc,( floieo,
flores , flonii , fans fiip». ) ncut.
Les trouHs /ibondoievt iey de tous les coflet.. Copi.r unJi-
quc afllucbiint. Ltv.
0.\ DIT figuri-'mcnt Abonder en fon feus , [ Fjhe phin di
foy-mefme & de fes fevtimcns , ou comme l'on parle
Vamilicïcment , en ejhe engoué , ne s'en louicir peint
rappcrttr xux autres. ] Abundai-f in fuo fcnfu. Tencic
Icntenciam fuam mordicus. ■* Starc in lèntentia, ( fto,
ftas , Ikti , ftatum. ) Conilave on perllare in fentcn-
rii, [ pcrllo , pcrdas , pcrft'ùi , pi'iltïtum. ) Maneic
ou pcraianeie in icntcntia , ( manco, niancs , n.aaii ,
manfum. ) neut. Cic.
Il abor.de en malice , en hardiejf^. Abuncac malitii ,
audacià. Cic.
On dit proverbialement au Palais , Ce qui abonde ne
■vicie pas. Quod ab-andat , non nocet.
A:;ONNEMLNT , fubll. iv.. [ Tr.-iité ou Con'vemion d'un
droit féodal , par lequel oî) fixe à un prix certain , uns
r-edevance incertaine c? cifuclL'.] Clicntclariiuii juriuni
rcdcmptio , iiénit. redcraptionis , f.
{ C'eft un tciinc hcs Juiilcor.lu.tcs |
ARONNÉ , ni. Abonnée, i'. part. pail". & ndj. Vojex.
Abonmlr.
ABONNER , V. acl. [ Eftimer & réduire à une certaine
fomme a argent un droit qu'on payait en cfpeces , tT dont
le produit étoit ineertn-in c? ciifuel. ] Clientelaria jura
certq pretio vendcrc c-u mancipare , ( vcndo , vendis ,
vendïdi, vendùum ; niancïpo , mancïpas > mancipavi,
mancipatum. ) art.
l Ternie de Palais & des Jiirifconfulics. J
Abonner,»» Abonnir les terres, [^ Les rendre meilleures
(Sf plus fertiles en les fumar.t (s" luhonrant. ] Fertiles
& ferâccs agros ftercoraiido facere ou cfEcere eu redde-
re. Cic. Meliorare agraire XJlp.
Ce champ s'abonnit. Mchorefcit hic ager. Colutn.
ABONNIR , V. aft. [ V..7iclre meilleur , parl.mt des per-
foiines ts" des mœurs. ] Mcliorem aliquem tacere. Ali-
quem corrigcre ad frugem.AHquemfrugi facere. P^<ï;.'/.
Cet homme s'abonnit tous les jours ou devient meiluisr
depuis qu'il h:intâ les !?o:^r.eflcs gens. Bonorum confirc-
tudine , mclior fit in dies , eu ad mcliorem frugem
fê recïpit. Cic.
[ Mût du dilcours familier djns nodre Largue 3
Les affaires crit/nnsUes s'abonnijjent , quand on les fait t'.-
rer en longueur. Re.x capitales leviores Surit diuturni-
tace temporis.
ABORD , iubil. m. [ Lieu ou l'on peut arriver aifémen:
C d'où l'on peut approehcr. j Appulfus , génit. appul-
sûs , m. LixK
Ijle d'un abord facile er commode pour débarquer des trou-
pes. Infulaopportuna ob faciles appulfus accipicadib
copiis. Tacit.
RuiJJ'eaux de difficile abord. Rivus difficiiibus & impe-
ditis ripis. df.
Abord , [ Jtjfuence de perfor.ne; ou de marehandifes q:i;
arrivent en un mefme lieu. ] Concuiiis , ç<-'.'?i/-.co!icur-
sus , m. Prcquentia , gé/'.it. frequcnti." , f. Maximus
numcrus , génit. maximi numeri. m. Cic.
Lieu d'un grand abord. Locus magna Loinirmm fiequcn-
tiâ cclcbcrrimus. Locus omnis generis honiinum cele-
hricatc tlorcns. Cic.
ABord , [ Accès , entrée. ] Aditus , génit. aditùs , mafc.
Accellus , génit. accefsûs , m. cic.
Il a l'abtrd'-faci!e,il efi Hun abord facilt .[On l'aborde ai-
férnent. ] Pacillimi funt apud cum aditus. ^* { Le con-
traire ejl- DifEciiior ad euni cfi aditus. Cic. Di.'ficilcs
A B O n
aditus prinios habct. Hor. il efl d'un abord difficile. )
Du rRPMiER ABORD , 0« comme l'on parle communé-
ment De prime abord. Primo congri-lfu. Prima Irci-
te. IViniâ fpecic. Primo afpcftu. ( ablat. ) Cic. àiuint.
d'Abord , [ i)« commencement. ] Primo , adv. Initia ,
( abiat. ) Ter.
Il a eu a'abord peu de fuceés. Primo fucccllit parùni,
Térent.
d'Abord que , [ Si-tôt que. Cùm primùm. Ut primiuu.
Statim atque. Cic.
ABORDABLE , adjeft. m. & f. [ Acccf.ble , parlant des
cofces de la mer où l'on peut aborder G" prendre terre. ]
Portuofus , portuofa, portuolùm. C<if.
Abordable , f Acceffible , parlant des perfonncs qu'on ab.
prêche aiferncnt (S à qui l'en parle. ] Qiii habet aditus
faciles. Cic.
ABORDAGE, fubft. m. [ Lorfque deux vaijfeaux fe heur-
tent G' s'accrochent. ] comme Aller à l'abordage des
vaiffeaux ennemis is' les accrocht.r. Hoftium navcsag-
giëdi & harpagare.
[ Ce dernier vcihc ci\ .c Plaute , & le met c(î un terme de Ma-
1 ire en nolire Langue. ]
ABORDE, , m. AcorDÉE , f. part. palT. & adjetl. Appul-
fus , appulfa , appulfum. Cic. Voyez Aborder.
ABORDER, venir a bcrd. V. aft. & n. [ Arriver attpcrt
en quelque plage. ] Ad portum ou ad litus appellere ,
( appello , appellis , appùli , appulfum. ) AppUcare ,
( applïco, appliras , applicavi tr applicui, applicatur.i
iS' applicittnn. ) [ On tes dit feuls , ts fouvttit avec na-
vcs eu claircm. }
Aborder en quelque lieu. Applicarc navem ad c:i in a!i-
q'.:ci-i locum. Cic. Liv. * A terre. Ad terram. Cic.Cif.
terr.r. Liv. * A bord. Ad litus. Q,:jin:.
il ne fait pas feur d'.^border-là avec des vaijfeaux , parce
que la mer ven.int à fe retirer , ils demeurent à /if .Ne-
que navibus hue habent aditum , quod mir.ucnte a;il:u
naves in vadis airlictantur. Cnf.
Il cfi eonflaiit qu'Ale.::andre aborda et?. Italie. Alexan-
drum in Italiam clalfc appulllfe confiât. Liv.
il aborda à Aquilaire , qui ejl une affez. bonne plage ett
Efié Appiîflit ad eum locum qui appellatur Aquiiaria ,
& habct non incommôdam dilate ùationem. Ctif.
On ne peut pas i aborder à terre , à carf.' des hautes mu-
rées. Pcdeftria funt itinera conc'ïfa a'ftuariis. Cf.f.
- Noflre vaijjéau aborda ou nous abordafmes à nôtre m.iifon
de campagne. Ad villam noftram navisappcllitur.
On dit donc nauis eu chjjts appcllhiir, de mcfme que l'on dit vg.
ve»i ou daffim ^fpcUo-e , mais non pas cUjj.s ou navh a'inùh i
n anmc'ins aniio'Mi a^vis afp-.il.i dans Sujtonc en la vie de
Galba ; ce qui u'eft pas à innter.
Abo.ider , [ ^'enir c-i ^o-.il^ de toutes farts ] AiTluere.
ConP.ucrc , ( fluo , iiui: , fluxi , Fuxum. ) Accurre-
re. Concurrere , ( concurro , concuiris , concurri ,
concurfurn. ) neut.
On trouve aufli nca.mti pour le prctérit d'^-fcun-o , & aulli an-
c:ic!ini , mais peu ufité Cic.
Un gr.%nd no:"hre de ferfc-nnes aborde itnt versluy. Ad
cum couflucbat magnus niimerus. df.
Les troupes abordoie.it de tous cojitt. Copi.ï undiquc
afflucbant. Liv.
On dit au figure en ce fens , Les préfms abordent de
toutes p.tns chez, luy. Undiquc apud eum accédant
dona. Liv.
Aborder qr:elqu'un , [ s'approcher de luy pour luy p.n'ur
de quelque chofe. ] .-Vppellere. Adiré , ( adeo , adis ,
adivi , aditum. i Accedcre , ( accédo , accë lis , accef-
ii, .-'cccifum. ) neut. Ad aliquem dcre aliqua. Cic. Ter.
J. 11.'-;:- vais l'aborder. Adeo ad cum. T.r.
il n'y a pas moyen de .l'aborder. Difficilis ad eum efc
ad.r.:s. DiflScilIiiri aditur. Kullus ad eum ad;nu
B ij
Il A B O
patet. Niillus cft ad illum aditus. Cicei'.
ABORIGENIENS , ou les aborigènes [ Peuples les
plus mciens d'Italie , appeliez, autrefois Latins ] Abo-
rigënes , gé/iit. Aborigcniim , m. plur. Lizi.
ABORTIF , mafc. Abortive f. adjcft. [ «i^ïi a a-uarté ,
C qui efi -venu avant terme. ] Aborciva; , abortiva ,
aboitivum. Siiet.
[ Il ne fe dit que Jcs plantes & des fruits. ]
ABOUCHEMENT , fiibil. mafc. [ entretien qui fe fait
de bouche & de -vive -joix , conférence , ou comme
Ton paile , U:i tête à tîte. ] CoUocutio , gé?iit. collo-
cutionis ,f. Co'.loquium ,gcnit. colloquii , neut. Con-
grcfTus ff'wif.Congrcfsûs , m. Cic. Cdf.
ABOUCHER que'.aiiii.i avec «;; autre , V. act. [ Les
f'.ire parler cnfeiMe. ] Adduccrc ou deàucerc capita in
cotloquium, ( adùûco , addûcis, addu.\'i , adduftum. )
aa. Cic-
S'aboMchcr avec quelqu'un , [ conférer avec luy , luy
parler tcftû àttfe.'] Cum aliquo colloqui, ( colloquor,
collooueris , colloquutus ou collocutus fum. ) dep.
•* Confetve cum aliquo. Conferre fcrmoncm , (contc-
ro , ccnfcis , contuli , colUtiim. } Sjimopem habcic
cum aliquo. ad. * In ccngrcillim & colloquium alicu-
jas venire. n. Cic. (^c.
ABOUT , fubft. mafc. [ Le bout cr l'extrémité de toutes
fortes de ch.irpenterie mife en œuvre. ] E>;rrcmum ,
génit. cïtrêmi , n. Extrcmïtas , genit. cxtKm:tatis ,
f. Vitr. Capïta , génit. capitum , n. plur. C:c.
r Ce mot eft un terme d'Atchitetlurc en notlr<: Lingae. ]
ABOUTIR , V. neut. [ T.iire un hcut ou une pointe ccm-
me un abcès. ] Caput f^icere , ( facio , facis , feci ,
faftum. ) ad. Plin.
Aboutir , \_ Fenir àfuppuration , jet ter de la hcuë , com-
me les abcès £?' les apcfiumes. ] Suppurare , ( fiippûro ,
fuppûias , fuppuiavi , fiippurarum. ) n. C< /.
Faire aboutir. Maturarc ou exprim.ere ou movcre pus.
Un abcès , abfcclsûs , au génitif.
L'abcès a abouti. Fcrcur pus ex vomïca. Celf. Erumpit
ou exit ou eiîiuidïtur pus. Celf.
Aboutir , [ Se remire , fe terminer à un certain endroit
par quelque bout.'] Attingerc. Contingere, ( contingo ,
contmgis , coiitîgi , contaiftura ) Cic.
Cette maifcn r.bcutit ou do^'te fur le grand chemin. Hrc
domus attingit viam publicam. Cic. Conflnis eft hsc
domus vix publier. Viin.
Ce chemin aboutit à des lieux dijfèrens. Hxc yia tendit
divo'svim. vire.
Aboutir fe dit ligurénient pour fe terminer & tendre à
quelque chofe. Spcclare , ( fpeûo , fpeftas , fpeûavi ,
Ipcclatum. ; ad. ace. avec ad ou fans ad. *lendeie ,
( tendo , tendis , tetendi , tenfum. ) neut. avec ad (r
un accufatif.
Tous fes dcifciiis n' aboutiffent qu'à la paix , ne tendent
jru'à lap.iix , ne vont qu'à la paix. Om.nia illius con-
hlia ad concordiam fpcûant. Cic.
Toute la dèper.fe n'aboutira à rien. Incafsiim rccïdet om.-
nis impenfa. Colum.
Cela aboutira à aitelque chofe de funefle. Illudevenict in
aliquod magnum malum. Ttr.
Toute la force du mal a abouti à une fièvre quarte. In
quartânam convcrfa efl: vis morbi. Cic.
Toutes ces paroles aboutiffent là. Omnia lia'c verba hue
redeunt. Ter.
le ne vois pas bien à quoi peuvent aboutir ces chcfes.
Ifta que fpcftent plane non video. Cic.
.ABOUTISSANT , m. Aboutissante , f. adjeft. [ i)jii
touche par un hcut. ] Attingcns, Contingens , génit.
conringentis , adjed omn. gcn, Confinis &(. hoc con-
jinp , adj.:d. Cic. Liy-
ABC
Vn ch.tmp ahcutiffant à un autre. Confînis âgcr , génit-
confinis agri , m. Liv.
On dit abfolument les tenans tr les aboutifftins d'un
lieu. Vicinitates & confinia alicujus loci. Cic.
On dit eu cette lignification au figuté , Sçavoir tous let
tenans £5* les abouiilfans d'une affaire , en connoiflre
textes les circonflances , enfc.iveir le fort O" le foible.
Nolfe rem aliquam & circuirsftantias. NolFe qua: ad
rem pertinent & eam attingunt. Rem pei;fpectam &
cxploratam habere.
ABOVER , l'oyez. Aeboyer , &c.
ABREGE, lubft. mafc. [ Le racourcy de quelque grand
ouvr.ige. ] Epitôrne , génit. epitômes , f. Epitôiîsa ,
génit. cpitôiP..T, f. Cic. Summa,^f'»2>. fumnix,f. Brcvia-
rium,^c/!i/-.brcviarii,neut.Summarium,^e?!;;-.lrimmarii,
neut. Sen. Compendium , génit. compcndii , n. ^int.
QiKiiiiiie ces noms loicnt en quelq'.ie manieic lynunyn.es , on
piurtoit néanmoins; à farîer exactement, y mcctie quelque
di.icrence , en ce qii'opiwwf lîgnibe l'Alitcgé de quelque Li-
vre , & que les aunes mots marquent proprement le Som-
maire ou l'Abiegé d'im Chapitre de quelque iiiiloire ; cepen-
dant on s'en lert indifleremment aiijourdliui fans aucun
(cru^ aie.
// a fait un abrégé en flx petits volumes de l'hiftoire
ur.iverfelle. Sex epitomis circumfctipfit omnium tem-
porum hiftoriam.
Faire un abrégé d'un livre , d'une bifoire. Librum ,
hirtoriam in epitomen cogère. Auf. Lîbri , biftoria:
cpltomcn facere.
Réduire en abrégé. Ad epitomam redigere. [ Varron .-»
tiit Ad fex libros redigere , CT Fiante poneic aliquid
ai compcniiura. ]
Difcnre en abrégé l"i)ifi?ire des g".i>ids homn^es. Summo-
rum virorum hiftoriam breviter , fummatimque dcl-
cribcrc. Cic.
On Dit en un feus figuté , Varis eft l'abrégé des merveil-
les du monde. Summa miraudorum Muudi Lutetia
eft, Sumn:a miraculorum totiusorbis Lutetia eft.
ABRÉGÉ , m. AbrîîgÉe , f..part. palf. adjed. [ Racour-
ci. ] Brevia:us. Addudlus. Conttadlus , a , uni. * Bre-
vis , 6; hoc brève , adjed. Compendiofis , a , imi ,
( qui fait au Comparatif Brevior & hoc brevius. Coni-
pendiofior & hoc compcndiohus ; ©* au Superlatif
Breviinmus , Compendioliflimus , a , um. ) Compen-
diariu.s , a , uni. Cte. Plaut.
Une méthode abrégée d'enfeigner. Brève docendi com-
pendium. êijiint.
Un chemin abrégé ou p'ns court. Compcndiof.im iter.
Colum .
On dit au figuré , un chemin abrégé pour aller à la
gloire. Via ad gloriajn compendiaria. Cic.
AB'rÉGEMENT , fubft. maf. Compendium , génir.
compcndii , neut. Quint.
On n'a pas accoufiumé de l'èbourgeonner , &• c'efl un abrè-
gement de peine , ou autant de peine tihrégèe , ou «;/-
tarit </f /<«;ws ff<i»!;'ee. Pampinari eam non eft nioris ,
& hoc con-.pendium opéra; eft. Plin.
ABRÉGER , V. aft. [ Accourcir , racourcir. ] Brcviare ,
.( btevio , brevias , brcviavi , breviatuni. ) Contrahc-
re , ( contraho , contrahis , coniraxi , contra6tum. )
ad. accuf. Suint. Plaut.
Abréger fm chemin. Iter contraKere. Stat. Efficere itcr
brevius. phid.
On a abrégé le temps de fin ex:!. Exilii tcmpus contrac-
tum eft. cic.
La débauche abrège fouvent les jours & la vie. Intem-
perantia vitam fivpè facit ou sfncit breviorem.
jl a al régé les jours de fa mère avec un peu de ciguë
£? de miel. Siiftulit matrem cicutâ malà f-c vitiato
nicllc. Wr,
A B r>.
AïRF.ar.R , [ T.ùre court , ré,iiiire m mchiÀre effAct £?' en
mtim de farc/ej. ] Conttahcrc. Pciltringcre, ( pcrf-
ttiii£;o , pciCiringis , pcrltrinxi , pcrihidiuT!. ) ad.
aecuT. Cic. AJ compcmlium aliquiJ poncre,oH adJece,
( pono , ponis , poliii , posïtum ; aJào , addis , ad-
dïdi , additum. ) ad. P/.f.v.'.
Ahregtr fin àifiours. Conttahcre orationcm. Cic. Com,-
pendium diclis facercConfeire vcrba ad conipcndium.
Plant. Breviarc oracionein. Suint.
Pour abréger , [ P.""»' dirt en peu de mots, faurfairj
court. ] Uc paiicis dicam. Ut paucU abfolvam. Ne
multis vos moriT ott dttineam , ( on fius-eiitefid vci-
bis. ) Cic. Tir. Ke multa. Ne pluia dicam , ( o» fous-
entend verba dicam ou loquar. ) N»: lor.gam iîr. N:-
lon£;um faciam. Cic. Ttr.
ABRI , fubft. inalc. [ Lieu expofi au foie il , £r ijui ejl à
touvert dit icnt (S' du froid , où l'air ej} agréablement
tempéré. ] Aprîcus , aprîca , apricum. Apricus locus ,
génit. aprici loci , m. Cic. (on dit «« Comp;tratif
Apricior & hoc apricius , £5* au Superlatif. Apricilli-
mus , a , um. ) Colicm. * Advcrsus rempeihtcs oh à
cempcftace tutus locus S: protedus ou defcr.iùs , a, um.
( on dit Tutior & hoc tutius , £? <fa Superlatif Tutif-
limus , a , um. )
Abri , [ Fotcr les -vaijfeaux , où ils font à couvert des
■vents îr des tempeftes. ] Scacio cutiilima , génit. ftatio-
nis tutillimx' , f. Potcus tutilumus , if-v-iV. portas tutif-
limi , malc. Angûlus tutus à tempcftate. Virg. df.
Un homme qui aitne d'itre À ir.lri. Apricus homo. Perf.
On les met d.w.s des lieux qui font plus à l'.ib/i. Locis
apricioribus deponuuvur. Co!!:;n.
'Ejlre à l'.ibri. Apricari , ( aprlcor , apricaris , apiicatus
fum. ) dcp. Coït!.?/.
Sréchnujfer à l'abri. Apricatione cMkfcere. Cic.
Ayant rencontré un aU--i , // s'y mit à couvert (y s'y ca-
rh.t avec f)} fiottc.^ngulum quemdam tutum à tempei-
tate nadus , cum clafle f-t loiigiùs à profpedu remô-
vit. Ci''.
«//; e(l k l'iibri des coups. Ad idus tcdus. Liv.
AsRi fc dit li'Turjmcnt pour Un lieu de fttsrcté. Portus ,
. génit. portus , m. Rcccprus , génit. receptûs , m. Pcr-
fagium , ii , n. Cic.
Il vit en repcs à l'^hri de fin armée. In exercitûs prxfi-
dio , ou tcdus cxcrcitùs prariidio , acquicfcit. Cicer.
Se mettre à l'abri de la calomnie ou l'éluder par des con-
tes agréables. Fiftis jocis eluûcre calumniam. Th&d.
Soit amitié rr^e doit fervir d'abri (s" de confilaticn dans la
mauvaife fortune. Perfugium ac iolatium adverlis ejus
amicitia miiii prxbcrc dchct. Cicer.
T:ifchcr,s de nous mettre à l'alri de la pauvreté en tra-
vaillant chacun de noflre cofté. Paupcrtatcm noftram
priv.-.t;G CjUxftiLus tcntemus expellere. Tetr.
ABRICOT , liibft. mafc. [ Fruit à noyau fort agréable au
goLt. ] Prunum Ar.Ticnium oit Armeniacum , génit.
pruni Anr.eniaci ou Armcnii , neuf. Vlin. Col.
ABRICOTIER , fubft. iv.afc. [ Arbre /jui porte des abri-
cots.'} Malus Armeniaca , génit. jnali Armeniaca; , f.
Prunus Armcnia ou Armeniaca , génit. pruni Arm.c-
nia: ou Ariix-niacaf , f.
ABROGATION , lubft. f. [ Action par laquelle on abroge,
£7 on détruit une loy ou une couftutne. ] Abro^acio,
génit. abrogationis , f. Cic.
ABROGE , m. Abrogée , f. adjcd. & part. paif. du
veibe Abroger.
ABROGER , V. ait. [ Cajfer , annuller , mettre hors d'u-
fage. ] Abiogarc , ( abrôgo , abtôgas , àbrogavi,
abrogatum. ) on dit Icgem mieux que Icgi. Cic. "Liv.
L"ABRUZ20 , [ Pats Au Royaume de Naples fur le "olphe
de Venifi. ] Aprutiura , génit. Aprutii , n. Cic,
A B R ij
Il ei divilii en cîtc:i«iir Se ultiiieut. Le pais Jcs Anciens Sïinni-
tes n'eft qu'une partie de l'Abrutzo.
ABRUTIR , V. ait. [ RcJre brute £?* béie. ] Brutum , ac
ftupidum rcddcrc.
So-t efpnc était Ji abruti. Taiita torpcdo iuvaferat cjus
animum. Tacit.
Le vin l'a abruti. Scupct nimio viuo. Ovid.
s'yVsRUTiR , [ Devenir fimblable à une btfle brute. ]
Obbrutelcete , ( obbrutelco , obbrutclcis , obbrutui ,
fans fupin.)i\. L«f;7. Hcbctcm a;qui; ac pecus fieri.
( hebes , génit. hebctis. adjed. )
Les efprits foibles s'i'.hiutijfcnt dans il filitude. Debïics
animi foIltudiuL' lubïtcunt.
ABRUTISSEMENT , (iiLft. m. [ eflat de celui q„i vie
comme une beflc. ] cominc ;/ ejl tombé dans un gr.u,d
ahrutijfemoit. Hebes ac brucus £icl;us eft.
ABSCiiS , voyez. AbcÉs.
ABSENCE , fubit. f. o» prononce abfancc , [ Retr.iite ,
élcigiument de la préfenct des autres.'] Ablèntia , génit.
abfcntix , f. Cic.
UneUngue Q- continuelle abfince.Lo-Aga Sc continua ?.\»-
fcutia. Ta:it.
le r.e puis foufrir vôtre abfence. Tui defidcrium for:
non pollum Cic.
En nôtre abfence. Nobis abfcntibus eu. abfente nobiî.
Plant. Ter.
Cenc dernieiecor>(1iuaicnL.-iline eft contre les règles ordinaifes
de la Graniniaire ; on s'en peut toutefois Icivir ; & c'eft lans
doute une façon élégante & figurce . puis qu'on U trouve «lan»
Plante , ^c dans Terente , dans Varron^ dans Catulle & dans
plulîcurs autres Auieurs du bon fiecie.
Absence <i"£/^Wf , ^égarement d'efprit ^ quand l'efprit
finge à toute autre chofe , qu'à celle qu'il faut. ] Ani-
mi evagatio , génit. animi evagationis , t plin.
il a desabfencis d'efpnt. 'Vagatur illius animas. Cic.
Evagatut. Quint.
AôSENT , m. Absente , f. adj. on prononce s.hÇiM.. [qui
ejl éloigné de ta préfincc du autres. ) Abfens , génie.
abfentis. ad)eâ:.
Zftre abfint. Abclle , ( abfum , abcs , abfui. ) Cir.
On donne à ce Verbe l'.Abladf oe la chofe ou de la pcrfcr.ne dori
en ell abfent , fans preporuion ; ou avec a ou ab. Car on dit
ihejfe domtf, urle ; ou ab do;n-; .kurhe. Mais on trouve toùjoutt
la prcpofn ion avec les perionncs.
s'ABSENTER , 'S', neut. on prononce s'abfantcr. [ s'é-
loigner , fe retirer de la préfence d'un autre. ] Abfen-
tari , ( abfentoj. ) palT. Par. Difcedere , ( difcêdo ,
difcedis , difceili , diK-eirum. ) neut. Cicer. Abclle, (ab-
fum , abes , abfui. ) cic. voyez Absent.
AESES , voyez. AbcÉs.
ABSINTHE , fubft. féminin , [ filon Malherbe ; £r
toujours mafculin félon l-'augeias. J Ablinthium , gé-
nit. abfintliii , ru Plin.
fin d'ahfint'ue. 'Vinu.-n abfînthftes , gé>M. vini abfiu-
thîta: , n. Plin. Vinum fadum c-c abliiithio. Celum.
[ Quoi mi'.4bfi>i:h!iis foit de MjfcuUn , on le |Oint elégai.micr.t
rvec leSublfantif. Neutre rii-ri/j ]
ABSOLU , m. Absoluc , f. [ entier. ] Summus , a , um.
Pouvoir abjolu. Summa poteftas , génit. Cummx potef-
tatis , £
// avcit un pouvoir abflu C^ fans bornes. Summa in im-
perio erat. Summo cum imperio ou fummà cum po-
teftate erat. Cic.
On luy donna un commandement abfo'u fur toutes Itt
troupes. IIli fumma imperii tradita eft. Cornel-Sep.
Absolu , [ Impérieux qui veut être obet fans aucune ré-
fijlance , qui veut tout ce qu'il veut. ] Imperiofus ,
imperiofa , imperiofum. Cic.
ABSOLUMENT , adv. [ Souverainement, j Summo cuia
imperio. Cic Pro imperio. Ter.
Il comni.vndt {ilfolutiK.nt d.ws la 'ville , ou , avec ii;i poii-
B iij
14 A B S
'voir .ihfûlii. Cum iummo iiiipcrio c-ft In iirbe.Ciir. Sum-
mani imperii in ur'oe tenet. Ce/
Absolument, { entièrement, fo«f-^-/«if.] Plane. Prorsùs.
Ornninù. adv. C/V.
■ Il le nie ahfolumcnt. Plaiiè & omnino ncgat. Prascisè nc-
ga:. Pcnicgat. Ctr. Ter.
Absolument , ou ginéntlement p.îrlant. Abfolacè. adv.
^ut. ad Haeii.
Absolument , [ i^écejftiremeat , anner.écelfité ahfclu'é. ]
NecefTario. Striftè. Diftridë. adv. Cic. T-iin.
ABSOLUTION , fiibit. i. [ aciion p.rr lucmelle on abfiur
£? l'm décharge quelqu'un d'un crime. 1 khîo\ux\o,^é,iu.
al.folutionis , f. Cic. Culps liberatio ,génit. libcracio-
nis , f. cic.
Aifolution de cri/ne de leze Mtjefié. Abfolutio Majeiia-
tis. Cic. ( on foiis-enterid crimine. )
ABSOLUTOIRE , adj. m. & f. [ >ij['i porte l'ahfolution. ]
Abfolutorius , ablolatoria , ab:oiutcriam. SMet.
ABSORBÉ , r.\. Absorbée , f. part. paiF. & adj. Voye::.
Absorber.
ABSORBER , V. aft. [ engloutir , avtler tout , ou une
partie. ] Abforberc , ( ablbibto , abforbcs , abfoibtii ,
abforptum. ) Abfumerc. Conlumere , ( sumo , sûmis ,
fiimfi , fumtiim. ) ad:, ace. Cic.
Quelciues Grammairiens, S: entre si;t;c3 Jean Defpautere , veu
lent que Scrbeo ait aufli forff. au prct^rit ; mais lî l'on a dit au
titiois forffi il venoit de Sorlo , fori-Ji : auifi Probe parlant de:
Verbes en ho dit que Jorpfi eft un l-arbarifine ; & Capet fou
tient mefnat que l'on ne doit pas dire 5oi!'o, mais Scrie^i ; ni
farpfi, mais/ori.vi , ajoutant que l'on ne doit pas fliivre Lutain,
quia dit ahpirffit pour abjOib.iie , Vcllenis Longus cond !ir.ne
encore f'rjifii , comme un mot ttes-tloigné de l'ancienne pure-
té Romaine , il nous voyons que Cict-rou ne le leit que d'^û-
foibtii:. Le fiipin So f-um fe trouve aulîi dans cet Auicur ,
<(Uoi qu'il femble qu'on ait dit autrefois /VlJfB»
Sts débauches ahforhcnt tout fon iicj.Illius comefliitiones
absiîmunt divlcias. PUut.
te féal intérefl qu'il falloit payer nux pxrtifxrs abforha
tant le re-venti de l'Année fiiivurjte. Piiblicani , uti in
forte fccciaiit , infequeiuis annl vciîigal abfujnfe-
runt. C&f.
La voix eft ahf.roée ù.ïiis les lieux voulez. Vox vani-Tcit
oK fran^inir eu fupprimitar loeis cameratis. P'itr.
ABSOUDRE , V. adl. [ décharger quelqu'un r?tm crime. ]
Sûlv;re..'\bfoIvere,i,folvo,folvis,folvi,lbliîtiiiT;.)acl:. ace.
Tous ces Verbes prennent un accnlatif àe la ptribnne & un abla-
tif de la cliofe lans prépolîtiLn vu avec la picpoùtion .i & .it ,
ou de : ils prennent un ablatif des mots les plus généraux ,
comme if , aaione , px.à, ci.lf.i , cnmui , qui efl toùou'.s
gouverné d'une prepoliiioo fous-enterduë ; ouïbien fuppofart
raefme quelqu'un de ces ablatifs Us prennent un autre nom
au génitif , qui en fera gouvrné. Ainli'ou dit .Âbjdzeve crit^à-
ais & Mfol-yere mfrabitutis ou crirmue /mipmbitatis , abloudre ^e
méchanceté.
uîbfoudre auelqu'un de fouheon dé s'être 'voulu faire roy .
Aliquem fufpiciane icgiii abfolvcrc. Liv.
Abfo::dre quelqu'un à, par & à plein. Copiosè aliqucrn
abfolvcre. Cic.
Abfoudre quelqu'un de démence. Aliquem crimine com-
môta; mentis abfolverc. Hor.
Il a'été abfous tout d'une voix. Omnibus fcntcntiis fuit
abfolûtus. cic.
Se faire abfoudre de ce qu'on nous impute. Se judivio ali-
q.uo abfoivere. Cic
jibfoudre quelqu'un d'une accufation intentée par un au-
tre. Quempiam altcri abiblverc. Cic.
ABSOUS , m. Absoute , f. part, palT. & adj. [ efran-
chi, délivré d'un crime. ] AbfoliTcus , abfolûta , abib-
ICïtum. Liberatus , a , \im.Cic. * D'un crime j crimine
à i'.'.hlatif.
ABSOUTE , fubft. f. [ Cérémonie C bénédifiion, quife
l'ait la femaine S.-rinte p<tr les Evéques , t? le jour de
A B S
Pâques par les Curez , pour donner ahfohnion des fi-
chez, commit pendant le Carême , fuppofant la Ccn-
fjÏÏcn Sacrar,itntalii . Sokmnis abfoiutio , génit. fo-
lemnis abfolutionis , f.
T.tire l'abfuute. Soleinncm abfolutioncm impettiri ,
( impcrtior , impertiris , impertitus lum. ) Dcp.
S'ABSTENIR de , V. neut. [ Se tenir , s'empêcher , fe
reter.ir de faire wie chofe. ] Re ou à re aliqila abfti-
ncre , ( abilinco , abftïnes , abftinui, abfteutum. ) n.
Cic. Se abflinere ab aliqiiâ re. acV. Cic.
S'il fuit ap'ès ce Verbe un infinitif François , on l'exprime
fort élégamment p^r un Subfianiif qui le met à l'ablatif far.s
prcpofition ou .-iv'ec la prjpolition i ou ab. Comme s'.wjlenir
de manger , Abllineie cibo , ou fe abf incre à cibo.
S'iihftentr de prendre le bien d'autruy. Manum abftincrc
alicno ou ab alieno. Citt. Cic.
S'abftenir de voler & de convoiter le bien d'autruy.
Manus à furto & oculos ab alienis abftinere. Cic.
S' étant abftcnu de m:mgcr pendant dtux jours , la fièvre
le quitta tout d'un coup. Ciim biduum cibo fe ab/îi-
nuiflct , fubïto febris dccclïït. Cic.
S'.'.bftenir de fe mettre en colère. Abftinere itarjm. Hcr.
Iram tenere.Cic* De rire. , rifum tenere s;< contincrc.
Cicer. *' Défaire un crime , abftinere animum à fcele-
re. Cic.
S'abftenir de fe deshonnorer ou de faire quelque chofe hcn-
teufe. Abftinere fe fe dedecôre. Cic.
Fourvcu qu'ils s'ahftienncnt de me porter envie. Dur.i
mihi abftincant inviderc. Fh.zd.
S'abftenir de parler. Imperare filentiuiTi f bi. ?/;.-;.
S'abftenir de parler d'une chofe. Abftinere fèrmonem de
re aliqu.l. Plaut.
S'abftenir de paraître en ptihlic. Abftinere publico. Suc*.
* De fonger aux araires. Abftinere à ncgotiis. Ceif.
Urbanis rébus fe abftinere. Tlaut.
ABSTERGER , V. aft. [ Vurger , nettoyer une playe ,
Sec. ] On'dit mieux. DETERGER.Abftergere, ( abftcrgo,
abftcrgis , abfterlî , abftcnum. ) au. ace. IS" le fimple
Tcrgere. Tlin.
[ C'eft un ternie de Chirurgie ]
ABSTERSIF , m. Abstersive , f. t"" mieux DÉTER-
SIF, m. DÉtersive , f. adjeft. Sraegmaticus ou Smec-
tïciis , a , um. Flin. Abftergcndi vim liabens , Voyez,
détersif.
ABSTINENCE, fobrt. f. on prononce abftinance. [ Tem-
pérance dans le boire tsf dans le manger. J Ablri-
ncntia , génit. abftinentia» , f. Diïta , gér.it. à.ïx\.x ,
f. Cic.
Apf-aii'fr la févre par l'abftinence oxi en faifanS diette.
Fcbrcm cibi abftinentiâ mitigare. Siuint.
Un Jour D'abstinence , [.jour dans lectuel il n' eft pas
permis de manger de la viande. ] Garnis abftmentia.
Dies m quo non liccc efTe carnes.
ABSTINENT , m. Abstinente , f adj. ( on prononce l't
comme un a., 3.h>\in3.m. ') tempéra-ut à l'égxrti du boire
C--' du manger , er des autres plaiftrs de la vie. ] Abftï-
ncns , génit. abftinentis , omn. gen. Tempërans^e»!/.
temperantis , omn. gen.
On dit au Coinparaiif ./ïfj/îiawîior é" boc eljiifituiius ;Temperan.
t'urà- lioc toniir^ii'ms : 8c au Superlatif Mfti>:entijfii:i.is , Ttm-
ferizntitjiinus , a , um. Cic. Et l'on joint avec tous ces adjedits
le Gcnjtif ou l'-iblatif
Sjii eft fort ahftinent dans les plaiftrs de la chair,
Auftinendllimus rc-bus vcnercis. Colum.
Slui s'abftiem de prendre le bien a'autruy. Alieni abfti-
nentilfimus. Cic.
ABSTRACTION . fubft. f. Idétachemem quife fait par
l'efprit de tous les accidcns on circoTiftances qui peu-
vent accompagtier quelque eftre , pour le conftdérer iike-
mcnt , £? dépouillé de toutes fss circonftances. ] Abf-
A B O
ciifio , s'i't- abfcinioiiis , f. Prieclfio , géntt. prxcUio- •
ni-S , t. Cic.
ATTRACTION H-efprir , [ lorfiiue l'efprit fivge a toute
.vitre chofe , CT n'fft point attentif à ce qutl fa-.t, »i ;
à ce tjuii dit. Animi cvagatio , génit. aninii evaga
tionis , f. Miuimc attentus aninius, ^î.-j/.'. minime at- ;
tenti animi , m. C»c
ABSTRAIRE , V. acV. [ faire abflraciir) oh frîcifion de
tous les neciiiens d'une fnbfianee , l'en dépoiiilier. ]
Ablhahcre , ( abftraho , abllraliis , abftraxi , abflra-
dum. ) Sciiararc , ( feparo , fepâras , feparavi , fcp.ira-
tum. ) aùt. ace. C:r..
ABSTRAIT , m. Abstraite , f. part. & adjed. [ déta-
cné ou qnifn^e à autre chofe. ] Abîlrictus , abHiadta,
alîhailam. Cic.
Il a l'efbrit ahjlrait. C'efi u» homme ithf:r.-.it. Homo
vae;! & abftrac^i ani.iù. Cic.
AF.STRUS , m. Abstruse, f. vieux mot , [ qui cjl curhç
tf' inconnu au commun des hommes. ] Abftrijfus , .ib!-
triifa , abrtrûfum ; ( 5/^/ /rïîf a!i compiir.Mf khf^mixoï
&. hoc abftrulius , &" «« SuferUtif. ablhufiliimus , a ,
uni. ) Cic.
ABSURDE , adj. m. 5c f. [ qui the^Ht le fns commun ,
qui 'n'a point de convenn/ice ni de rapport. AbditHus.
Absônus. Incprns , a , ura. Ahhorrcns , génit. abhor-
rer.-is , omn. gcn. Cic.
Au Comparatif Alfuri-or (J- h;c a'tfurfiius * LiCj'itifr é" hK >»»[- '
liai , au Supecl<!tif Jihfurdi(]'in:U! tKeftiJpnais , c , ««-'.
Vn efprit abfurde. Àbfurdum ingeiniuii. Tncit.
ABSURDEMÉNT aiv. [ d'une r.iAniere abfurde. ] Ab-
furde , adv. Cic. ( au Compan^rif ahCuiàni-^. )
ABSURDITÉ , fubft. f. ( Ineptie. ] Ineptia , jénit. inep-
tiac , f. ou ineptie , génit. incptiavum , f. plur. Tir.
* Uite aS'ion abfurds , abfiirdc faclum , génit. abfiir-
dè faifli , neut. Cic, * Une parole ahftrde. , abfurdè di-
fcum. * l Le mot abfurdiras n'ef point Latin. ]
. Jly a en cela de l'abfurdiié. l!!ud ell ablurdum ou ab-
furde factum. Cic.
■ il n'y a toi,it d'alfurditez , dont un Vhilcfcfhe ne fait c^.-
pà'ble. Nihi! tani abfurdè dici potcil , quod non aicatur
à rlliiofopliO. cic.
AEUS , fubit. ni. [ dér'-gltrr.er.t , ce qui fe fait contre h
bon ordre (s^ la raifon. ] Abïïfus , ^f»?/?. abusûs , ni.
Cic. Abufio , génit. abufionis , f. S^int. Error , génit.
crrôris , m. Tttr.
Il a commis de tres-gr.znds abus dans fon gouvernement .
Intempcrantcr & perverse mvuiere publico in fuâ pro-
vinciâ abafus eft. Cic.
llpa-leen homme fçav.tat des id>us qui fe fort gUJfez.
dans 1.1 Religion. De Ri'rionis erroribas injrcniosc lo-
aaitur. Petr.
Aljs [tromperie. ] Fallacia. Corruptcla , x , fcm. Cic.
Fraas , génit. fr.audis , f. Cic.
Il fe ccnmcT Lien des abus dats l,i m.^rch.indife. In nier-
catûra facienda multx faiïacia; & quafi pra'lligiar exer-
ccntur.
Les abus quife pratiquent en juflice. Judiciorum cor-
ruprëlx , génit. arum , f. plur. Cic.
Abus , [ inutilité , peine pedue. ] Fruflratio. Ludilîcatio,
onis , f. Cic.
C'eft u;i abus que de labourer Kr,e terre feche. Fruflratio
arare terrara ficcam. Var.
ArriL comme d'abus. Voyez Arpîi.
ABUSîIR de. V. aft. [ V.iire un mauvais ufa^e d'ur.e cho-
f:. ] Re aliquâ abâci , ( abiîtor , abutcris , abuilis
fum. ) dcp. Cic.
On abufe d'ordinaire de Ix ftncer'fé des perfonnes pour les
firdre. Soltt agi finceritas ad perniciem. Phid.
Il a dbufi de ma facilité fans «ucnrte mefure. Mcâ
ABU ty
facilitatc imniodcratc abufus cfl. de.
Abufcr pour fon profit d'un nom d'une perfonne. Abîîti
nominc alicno ad fuos quiltus. Cic.
Abuser, [ Tri't^'per , fédiiire fous quelque efperance . ]
Frulharc , ( frulhôi, fniftraç , fruftravi , fruftratum. .•)
S.Ù.. ace. Fallerc , { iiJ.lo , fallis , fefelli , falfum. 1 f.A.
ace. Cr.f. Cic. * Fiicurr. faccrc , ( facio , facis , ftii ,
faâ-ijm. ) tlGi. datif. Fiulhatioacni date , C do , das ,
d;di , datum. ) as'A. datif.
Ahiifr d'tne perfonne. Fruftrationem injicere in ali,
(]i.i;m. riant.
Abtifer d'une file. LudiScari virgincni. Vlaut.
Or, a abttfé de -.r.a femme en mon ahfims. Pudicitia:
nxoris mea: additum eft viiium me abicatc. Ufard
capta cft uxoris mei hk abfente. Fiant.
s'Abussr , [ Ss tromper. ] Fâlli , ( fallor , falleris , fal-
fus fum. )pair. Eriare , ( crrp , cnas , erravi, erratuin.)
neut. Cic. Ter.
Vous vous efss ab-ufé. Falfus es , Falfus anLini es. Ter.
Errafli. Cic.
Je me fuis ahufé de cent écus en eoHipta;it. Subducendo
t -tionesin errorc ccntum numûm ( *«w nummoium.)
vcrfatus fum. Cic.
Tenez. c!:e je m'ahufs en cela. Fac in hoc errare me.
Ctcer.
AdUSEUR , fubft. mafc. Voyez. Sfducteur.
ABUSIF , m. Abusive , f. adj. [ Oii il y a, de l'abus. ]
Ir.ordinatus. Fcrvcrfus, a, um. Clç.
ABUSIVEMENT , adv. [ D'«.m manisre abufive. ] L-.ot-
dinatè. Perverse, adv. Cic.
ABYDE , eu Abydos , [ Ancienne ville fur l'Hellefpcnt ,
aujourd'huy if Détroit de Gallipoli & Bras de S. Gtir-
f f. j Abydos , génit. Abvdi , f. Ovid. Abydum , génit ,
Abydi , n. Plin.
S>ui eft d'Abydc. Ab%-denus , a , um.
ABYSME , fubil. mafc. on prononce Ash;t. [ Goufre pro-
fû id oii l'on fi perd , C~ d'oit l'on ne jjcut fcrrtir. J
Abyflus , génit. abvifi , t. [ Mot qui m fe trouve que
dans les Auteurs Ecclcfi'.fiiques. ] * B.'.rathrum , génit.
baratbri > neut. Vor.îgo , génit. rcragiais, 1. * Gurges,
génit. guri^ïtis , m. Cic.
Abys.me fe dit abfoiunient des Enfers. AbyiTus [ dans les
A-itcurs Lcchfiaftiques. ] Inferna , génit. infcrnorum ,
( on fçHS-entend loca. ) u. plur. Infërt , génit. infcro-
rum, , m. plur. Koj'fz.ENîER.
On dit au figuré , C'efl un ahyfpe de biens , pour dé-
peindre un homme qui mange er dijfpe le bien. -Patri-
monii barathrum , i , 11. Hoc. Vorago patrimomi, gé"».
voraginis , f. Gurges & vorago patrimonii , Ctcer.
* Charybdis bonoruin , génit. CKarybdis , f. Sytcis pi-
trimonii , génit. Syrtis , f. Cic.
Ces deux dcrn.eres exp.elîlo.ns Latines font figurces , Cicéron
lailam alhilîjn aux Jeux endroits de l.i n.cc oe Sicile qui
font pleins de rochers , oii les vaifieaux font fonvent n:u-
frage , dont lei Poètes nous racoiucnt c'es choies f^buleu-
fes , qu'on peut voir dans mon uiftio::iiaiie des Ami»
quitez.
C'cfl un ab)fi>te de fcience. Omnis doéltinx ac fcientiaf
thefiurus altifTtmus. Cic.
.Abvsme fe dit encore en Morale des chofes où la connoif-
fance fe perd lors qu'on les veut approfondir : comme
dans cette expreflîon , Les jugemens de Dieu font du
a'yyfmes qu'on ne peut fonder , ni pénétrer. Judicia Dci
funt incomprc'henfîbilia. â;«i?;/. Judicia Déifiait ita
r:condïta , ut cjuis iila fc^tari nullatènus poliit.
Cicer.
Abys.me de maux (s" de malheurs. Maloram immcnfa ali-
qua vora;:;;o aut gurges. * ( Ciceron a dit Vorago &
gurges vitionim. )
AsysMï , k dit auir; de ces dé'^^nfu exccffiv-s , dent m
Iff A B Y
r.t frut j;:rtr /ivei certituc'e. Comme c'cft t:;i filyfmc
rue A'entrttnàr des armées fur mer. Impendent infini-
ti fcmtus m clafl'tm. Cic. Ingénies eu profundx im-
penfx abcunt in rem maritimam.
On dit proverbialement Un ahyfme en attire un autre.
Malum ex alio. Ter. Abyfl'us Abyllum invocat dans
le limage de l'Ecriture.
ABYSMIÉ , m. Abïsmbï , f. part. pafl". & adjeâ:. Voyez.
>tBYSMER , V. aft. on prononce Abîmer. [ Submerger ,
i?nyer. ] Mcrfare dam Hcrace. Mergere , Submergere ,
Demergere , ( mergo , mcrgis , merfi , merfum. )
Aoiiis 'obruere , obriio , obruis , obrui , obiùtum. )
ait. ace. Cic. Sic.
MUant far h fnjs des Léontins , CT efla;-.t defccr-di*
dans le jlen-ve four faire boire fn chezal , il s'a-
bifma er ne parut plus. Cùm pcr agrum Leontimim
ircr faceret , atque cquum immiriflct in flumen , lub-
inerfus equus vor.iglnibus non ext;tit. Cic.
Cette l'ille a eflé ahyfmée dans Les eaux. Hxc uibs ab
aquis fuit devorata. Virr.
Abysmir fe dit fîgurémsnt en Morale pour Accabler
quelqu'un de malheurs , tTc Mergere ou demergere ou
fiibmergere ou obtuere alicucm inalis. Cic.
Abyfmer quelqu'un , le perdre entièrement. Fundïtùs ali-
qucm obruere ou pefrumd.ue.
C'efi un homme ahyfmé ou perdu fans reffource. Abfum-
ptus eft riant. Periit fundkiis.
Abysmer quelqu'un , le défoiiiller de tous fes biens. Ever-
tere aliqucm bonis & fortunis omnibus. Cic.
Le jeu l' a'jyfmera. Eum perdct c;? dilperdet aléa.
Il eft ahyfmé ou noyé de dettes. Opprefùis ou demerfus ou
obrùtus a:re alieno. Cic.
Vne famille abyfmée , qui ne fe relèvera jamais. Domus
deiiierfa exitio. Uor.
Il s'eft abyfmé dans la profperiti. Mcrfiis efl rébus fe-
cundis. Liv.
Sabyfr,7er de douleur , ou d'ins la douleur. Dolore op-
prïnii. Cic.
Il abyfma , s'il faut ainfi dire ,' dans ce feftin toute la
fflendeur Vf toute l'opulence Romaine. Exinanivit illo
couvivio , ut ita dicam , & exhaulit fplendorem &
cpulcntiam Pvomanam.
S'Abysmer dei:ant Dieu , l fe conftderer comme un néant
enfafréf.nce. ] Exinanire fe coram Deo. Nihil homi-
nem fi facere ou habere corani Deo.
f Cette dei-iiere exprelTicn eft ptefque toute de Flaute. 1
ACABIT , fubft. mafc. [ Bonne ou mauvaife qualité des
fruits , ] Indôles ygénit. indôlis , f NatSra , génit.na-
tûra; , f. Li-v. Plin.
ACACIA', fub. mafc. [ Arbre de haute futaje y qui porte
de grands bouquets de fleurs blanches au printemps. ]
Acacia , génit. Acacix , f. Tlin.
IChCïL , fubft. f. [ Plante qui fleurit jaune , p" qui eft
d'une odeur trés-douce O' tres-agréable.'\ Acacia gémi.
acacia: , f Petr. ( ex quà fit unguentum quo faciès
pingitur , ut fpeciofvor videatur. )
J Les Anciens failoicnt avec cette plante des parfums & du
fatl.l
ACADEMICIEN , f m. [ Slui eft de l'Académie. ] Ac&-
demicus , génit. Academici , m.
Ies Académiciens, [ Philofophes anciens , dont plato»
eftoitchefdefeae.} Aczàemïci, génit . Academicoium,
m. plur. Cic. »
ACADÉMIE , fubft. f. Acadcmia , génit. Academia; , f.
Cic. Gymnafium , génit. gymnafii , n. Cic.
r Ceftoh prOjremem uo lieu jniblic planté d'aibres à Athè-
nes, ;infi nommé d'.m certsin Academe , qui k donna.
C'eft là que nacjuit autrefois rlaton , Se où il enfeigna
<à philofophie , dVu vient i]uc l'Acaicniie cii ptife pour la
A C A
Çtài de riïtor. Ce mot s'efl étendu dans la fuite pont fîjni-
ficr tout Lieu li'exeràce , Vnit'erfiic , ^catJémie.
Académie , Où l'on apprend à monter à cheval. ] Eque-
ftris Academia , f. Ephcblum , génit. cphebii , n. Fitr.
^ 0« l'on apprend à faire des arncs. Pala:ftra , a; , f .
Académie de jeu , [ où l'on s'i^fflmlle pour joiier. ] Aca-
demia luforia ou alearoria , a; , f. Alcatorium forum,
génit. alcatorii fori , n. Suet.
Académie Francoife. Academia GallLca.
Académie des Sciences. Academia Scicntlarum.
Académie (/ei Peintres. Piftorum Academia.
ACADÉMIQUE , adj. [ giui appartient à l'Académie. ]
Acadcm.icus , a , um. Cic.
ACADhMIQUEMENT , adv. [ Selor, l' Acadéinie. ] Mo-
re Academico. Ut fcicnt Academici.
ACADEMISTE , fubft. m. [ Sui apprend à monter à
cheval. ] Qui equeftrcm difciplinam fequitur. Cicer.
'f gltti aplrtnd À faire des armes. Pilxilmdi , x, m.
Cicer.
ACANTHE j fubft. f. [ Plmte qu'on appelle autrement
Branche-urfine ou Vatte-d'oun. ] Acanthus , génit.
acanthi , m. Plin.
[ La feuille de tefe plante feit dV-rueraent en Aichiteûux au
cliapitcau des colomnes. ]
d'AcANTHE. Acanthïnus , a , uni. Plin.
ACARIASTRE , adj. m. & f. ou prononce Acari.Ître.
[ Slui eft d'une humeur aigre is" criarde. ] Acer , acris ,
acre. Accrbus , acerba , acerbum. Cic. Terent.
[ On dit LU Compiratif .^crior (^ hoc aaius : Actnbior Z^ hae
(tcerbirts Et au Superlatif AcerYir,ius , & ^c:i-bijjiwîts , a ur/i. ~\
AC^RNANIE , [ Pais de l'ancienne Province a'Epire
ou de l'Achaie. ] Acarnania , génit. Acarnania: ,
f. Plin.
L'on appelle aujourd'huy ce Fais C.ivmU Se Defpot.tto.
ACARNANIENS , [ Peuples de l'Acarnanie. ] Acar-
nânes , génit. Acarnânum , m. plur. Ovid. Cornel-
Nep.
( Ces peuples eCoient ttés-voluptueux. Les Poètes ont donne
le nom d'Ai.ir>iiia au iîeuve Ache'.oiis , & au mont Pindus }
ACCAELÉ , m. Accablée , f. part. palf. & adjeft. Pref-
fus. Opprelfus Obrutus , a , um. Cic. Sec.
On dit au figure Accablé de douleurs par tout le corps.
Totius corporis doloribus opprelfus. Cic. Confedus
cruciatu maximorum dolorum. Cic.
Accablé de fcmmeil. Gravi Ibmno opprelTus. Liv.
"*• D'affaires. Magnitiidine ou mole negotionim obrù-
tus. Cic.'*' De foins. Confedus curis.C/c. ^ De dettes.
Aire alieno oppreflus. Demerfus a;rc alieno. Cic.
Liv.
Ce font des mots accablez, fus la rouille des années , CP*
fous les ruines de l'Antiquité. Nunc fitus informis &
defcrta vctnftas prcmit illa vocabula. Picr.
ACCABLEMENT . fubft. mafc. Oppreffio , génit. op-
preifionis , f. Cic.
Je fens un grand accablement dam tous mes membres.
Torpent milii membra. Horat. Nullus yigor ineft'
membris. Horat. .^Vires mihi languent in corpore.
Ovid.
Accablement , [ Dans le figuré. ] Oppreftlo , onis , f.
Cicer.
L'accablement des Loix C de la liberté. LCgum & li-
berfatis opprelfio. Cic.
Nous foimnes dans un fi grand accablement d'affaires ,
qu'il faut eftre fou pour efpérer quelque foul.igement.
Tôt tantifque rébus urgcmur ou prcmimur , ut nul-
lam ailevationem quifquam non ftultilfimus fperare
debeat. Cic.
il eft dans un tel accablement de trifteffe , qu'il n'eft ca-
pable d'aucune confolation. Tanto in mocrore jacet , m
ab illo recrcari nullo modo poftit. Cic.
Accablement
A C C
AccABiîMïNT l'.e'vifitcs. Molclla & importuna falut.in-
tiuni trcquentia , x , f,
ACCABLER , V. aft. [ r.iire tomber fine chofe fefitnle
fur ime autre , qui l'oblige à fnccomber fous fnn foids. ]
Oppvimcrc , ( oppiïmo , oppiïmis , oppiclli , opprcf-
funi. ) Olirucrc , ( obruo , obiuis , cbrui , obrùtum. )
aiît. ace. C/V.
J.es autns furent acrublex, fous la ruine de lu fille. Rui-
na caméra; ca:teios opprclTît. Tbéid.
Zftre jie.Ablé de terre. Teiri oppiïmi on obnii. Cic.
Il i'xacc.fblé de coup de bdte;i fur la tcfle. Illius caput
fullibus implcvit. ï'iaiit.
Jl faut boire (T manger autant qu'il eft néceffaire four
réparer les forces , t* non pas f car les accailtr. Tantum
cibi & potionis adliibcndum cft , ut reficiantur ri-
tes , non ut,«pprimantur. Cic.
ACCABLER au ''fii;urc. Ejhe accablé de crimes tr de té-
moins. Obrui Se oppiïmi criminibus & teftibus. Cic.
X.e corps accablé des excès du jour précédent , accable en
ttitfme-temps l'cfprit , ^«i efl un fouffe de la dii-inité.
CorpiK onuftum hcltcrnis viriis , aniniam ciioque prx-
grâvat & humi afHigit particulam aura; divins. Hur.
Il y eut bien des gens à. Rcme accablez, fous les ruines de
la République. Multi Roma: cum Republica pcrierunt
ou ertinfti funt o:i iiiterierunt. Cic.
Bfin- accablé de pawvreré. Aggravari inopià. Z^'v. Pre-
mi iuopià. Colutn,
il fe laijfe accabler à la gr.tndcur des ajfa-ires. Obrui
fe finit masinitudiue negotiorum ou mole nesotio-
rum. Ciccr.
accabler quelqu'un de vers fatyriques. Cooperire aîi-
quem famolîs veriîbus. Hor. * D'affronts. Contumeiiis
aliquem onerare. Cic.
Efirc accahlé de foins pour augmenter fin bien. In au-
gendà re curis obrui. Hor.
EJiant accablé par le mefme malheur que -jous , je ne me
foitiens que par te crédit d'autruy. Iple pari fortunâ
abjcifius , alioram opibus cafus mecs fuftineo. Cicer.
Pourquoi accahlez-ijous vofire efprit par des deffeins qui
font au dcffus de la portée des hommes: CJuid xternis
coniîliis minorem fatïgas animum. Hor.
s'Accabler, feu\ : oa S'accabler de triflsjfe , de foins. Se
coniicere. P/»r«.'.Ma?lcfl:iâ ou mœroreo« curis fe ccn-
ficere , ou confïci an pa/Jif. Cic.
Accabler, fe dit en bonne part, comme Accabler quel-
qu'un de biens , de losanges. Bonis , laudibus aliquem
cumularc ou onerare. Cic.
S'ACCAGNARDER , V. neut. [ S'accoqtiiner , mener une
■vie fainéante ^ Ubertiiu. ] Dedere fe dcfldix ac lu\'U-
ria: , ( dcdo , dedis , dedicfi , deditum. ) ad. Dif-
fluere inetti otio , ( diffluo , diffluis , di/Huxi , dif-
fluxum. ) ncut. Cic.
[ Mot bas en François , dont on fe fert lors qu'une perfonne
s'att.Tclie au jeu , au vin , aux femmes ; ou qu'elle demeure
au coin de fon fcu , au lieu de piendie un hoiinefte em-
rloy. I
ACCARIASTRE , fVvfsAcARI ASTRE.
ACCÉLÉRATION , fubft. f. [ A^ton par laqudle on
avance une affaire , Célérité. 1 .*»cce!eratio , génit. ac-
celerationis , fem. Cic. Celeritas , ^c'w.'r.celeritatiSj f.
ci-. Ccleritûdo , génit. celeritudinis , i. l'ar.
f Le m.ot de Ctléri:é cft rlus d'u .igc ; &■ ceiny A' ÂcciUiati^a ne
le dit g'i. res qu'au Kn reaa. l'ryex^Ct'l.tKVTi.' . ]
ACCÉLÉRÉ, rn. AccÉlÉlbe , f. part. paif. & adjedt.
Voyez Accélérer.
ACCÉLÉRER , V. au. [ Viligenter , preffir une ajfaire. ]
Celerare. Accclerarc , ( cclèro , cèleras , celeràvi , cc-
leratum. ) aft. ?cc. Cic. Properarc , ( propcro , pro-
pèi-as , proftiavi ,propcratum. ) aâ. ace. Tacit.
ACCENT de U T.cix , fubft. mafc, pnpronmce Acfanc.
A C C 17
[ Prononciation qu'on a contraiiét HMUrellement dans le
pais, oit l'on efl né. ] Vocis fonus , génit. foni , maTc.
Vocis fleiiis , génit. flc.xiis, m. Cic. Vocis fle.\io oh iii-
flcxio , génit. flexionis , f. Sluint. Cic.
Un tris-mauvais accent. Infiexa ad mifcrabilem fonuni
vox.C(V.
Il a l'accent étranger. PcrcgrTnum fonat. Stuil.
Vouffer des accents funèbres. Funèbres voccs ou fonos
cmittere. Liv.
AccLNT , en Grammaire , [ Marque qu'on met fur les fyl-
labes d'un mot , pour le prononcer d'un ton plus fort oit
plus foible. ] Acccntus , génit. accentûs , m. Tenot ;
génit. tenons , m. Siuinr. Vociim moderamencum ,
génit. moJcramcnti , neut. Aul-Gcl. Voculatio, ^e'^f/f.'
onis. f. t.ib. Nigid.
[U n'y a que trois Accens ; l'Aigu' , le Gravc\ &: le Circoii-
fiexe. j
Accent aigu. Accentus ou ten-or aciîtus. * Accent grave.
Accentûs gravis. ^ Accent circonflexe. Accentus ilexuî.
Sluint. Circuraflexus. Marins Victor.
ACCENTUER les fyllabes V. 3.0c. on prononce Acfantuer ,
[ Les marquer d'un «rct»/'.] Accentum fyllabis apponc-
rc ou appingere.
ACCEPTABLE, adjea. m. & f . [ Recevable , qu'on peut
raifonnablement recevoir. ] Condition acceptable. Jufba
& xqua conditio , qua; accipi poteft.
f Mot de ires peu d'ulage. ]
ACCEPTATION , fubft. f. [ L'aSlion de recevoir & d'a-
gréer. ] Acceptio , génit. acceptionis , f. Cic.
[ icctftano ne fe trouve dans aucun bon Auteur. ]
ACCEPTÉ , m. Acceptée , f. part. Voyez, Accepter.
ACCEPTER , V. aft. [ Recevoir ou avoir quelque chofe
agréable. ] Acceptare , ( accepte , acceptas , acccptavi,
acceptatum. ) Accipere , ( accipio , accïpis , accêpi ,
acceptum. ) aâ:. ace. Gratum aliquid habere. Cicer.
J'accepte les conditions que vous me propofez.. Accipio
condipiones à te milii oblâtas. Dcfcendo ad conditio-
nes .1 te mihi oblâtas. Cic.
Il eft prcft de tout accepter (y de tout fotiffrir ponr le bien
public. Ad omnia defcendere paratus eft , acque omr.ia
pati Reipublicx causa, df.
Les conditions ne furent point acceptées de part C d'au-
tre. Conditiones non convenerunt ex utr.îquc parte.
Cornel-Nep.
ACCEPTILATION , fubft. f. [ giuitt.ince qu'on donne
fans rien recevoir , déclarât ion qu'on fait en faveur de
fon débiteur , p.ir laquelle on le tient quitte de la fom-
me qu'il nous doit. ] Accccptilatio, génit. acceptilatio-
nis , f. Utp.
[Terme de la Jurifprudence Rom.niie. ]
ACCEPTION, fubft.f.[ ConfiJération , égard qu'an a pour
quelqu'un. ] Rcfpcûus , génit. rcfpedùs, m. Ratio ,
génit. rationis , f. Difcrïmcn , génit. difcriminis , n.
Delei^us , génit. deledils , m. Cic.
Avoir ou faire acception des perfcnnes. Refpectum ha-
bere adperfonas. Refpicere perfonas.Perfonarum ratio-
nem & delectum habere. Cic. * ( Le contraire ejî , Ref-
peifluin habere ad neminem. Nullam habere pcrfona-
rura rationem .CiffC. N'avoir aucune acception de per-
fonne. )
S.vns faire & fans avoir acception de perfinne. Omni per-
fonarjm dclettu & difcrimine remôto. Cic.
ACCÈS , fubft. m. [ Abord, entrée, facilité d'approcher de
quelqu'un ou de quelque lieu. ] AccelTus .Adïtus, génit.
ûs , m. Cic.
Il a accès par tout , il entre G"' eft bien venu p.vr tout.
O.-nnium aditus tenet. Adïtus eft ipli ad omnes facilis
& pervuis. cic.
Donner accès à quelqu'un auprès d'un autre. Dare alicui
aditum et: acceiTiim ad aliquem. Ci(. Ovid.
C
18 A C C
// a bien de l'.iecés cheK le Frincc. Habet rccepCHtn ad
gratiam & amicitiam Régis. Cs.f.
Il efl d'un accès facile , on l'aborde x'ifcment. Faciles adi-
rus habet. * ( Le contraire eft , Difliciles habsc aditus.
Cic. Hor. Il efl d'un dijjicils accès. )
AccÉs Ce dit en médecine des retours de certaines raaLi-
dies , qui Jaijfcnt quelques bons intervalles. Accelfus ,
ginit. acceflas , m. ïli». Accefllo , gémt. acccfiioms ,
^' ^^'-^
Le temps de l'accès de la Tie-vre eft pajfe. Tempas accei-
fionis ex toto reccflk on tranlîit. dlf.
Il n'y a eu qu'jtn accès de fièvre. Febris taatùm fe-
incl accefTic. Cclf. '^ Il y en a en pL-ifuurs en un
tnefme jour. Plures acceniones codem die venerunt.
Cdf.
tors que le temps de l'accès eft paffé , fms qu'on ait reffcn-
ti aucune émotion-, on peut donner à m.r/?ger au malade.
Cùm tcmpus acccffionis ira trarrfiit: , ut nihil moverit,
cibus argrotanti dari ou ingëri porell. Celft.
Accès du mal caduc. Acceflio morbi comitLalis. Tlin.
Il a eu un accès de goirftc. Podragâ fcmel tentanis efi: ,
( tentor , aiis , atus fum , ari. ) pafl. Cic.
ACCESSIBLE , adjcrt. m. & f. [ Où l'on peut aborder ai-
féme::t , parlant d'un lieu , d'un port de mer ou de quel-
que rivière.] Ad qiiod patet acceflus. Cic.
On le dit aufïi [ Parlant des perfonnes qu'on aborde ai-
fèment , qui eft d'un facile accès. ] // eft acccjftble. Ad
eum eft ou patct adïtus. * { Le contr.-.ire eft , Omnis
ad cum aditus obftruftus eft. Cic. il eft inacceftible. )
ACCESSIT, m. [ Keccmper.fc qu'or, donne aux Lcoliers qui
ont composé prefqu'aujji bien que celui qui a emporté h
prix. ] Comme il a eu un Acceffit , c'eft-à-dire , il a
approché de celuy qui a remporté les ^r/.v.Proximus ac-
cefilt ad palmam. Palmam proximè confecutus eft.
Pro.ximus optimis numcratus eft. Propè altcr à primo
numerstus eft. Cic.
ACCESSOIRE , fabft. m. [ Dépendance , fuite des chofes. ]
Accellîo , génit. accefTioiiis. f. Cic.
i'Acceffoire fuit le princip.il. Acceirio ccdit principali.U//;.
[ C'cft un Terme de Troit ]
Les tuiles qu'on a oftées pour les rancttre , font comme un
acceffoire du pri-.icifal , £5* ims p.irtie de lu maifon. Te-
gulsE qujs dctraftx Tant ut reponerentur , ardibas ac-
cédant. Var.
On dit au fii!;Hré , Vcrféc fut le principal de la guerre ,
(S" Gentius n'en fut crue l'accejfoirc. Pcrfeus caput belli
erat , Gentius accellîo. Liv.
Accessoire , [ Conjoncture fàchettfe. ] Comme fe voyant
en cet accefthire , en cette fzche-'fe conjoniiure.Xn bas
anguftias ou in eum locum adduclus. Deftitucione illà
perculfus. Cic.
ACCIDENT , fubft. msfc. on prononce Accidant, [ Ce qui
furvient à une fiib^.vue &" qui ne luy eft point eftln-
tiel. ] Accïdens , gènit. accideutis , omn. gen. Id quod
non eft de eifcntià icrum.
Accident , [ Hafurd , coup de fortune. ]' Cafus , génit.
casûs , m. cic.
Huaaà il nous arrive des accidens , que nôtre prévoyan-
ce ne peut en aucune façon nous faire éviter , il faut
que nous nous repajjîonsce qui eft arrivé aux autres , t"
conclure qu'il ne nous eft rien arrivé de izouveau.
CJuanio ca accïdunt nobis , OjUa.' nuUo confîlio vitare
pofsiimus , eventis nliorum nienioriâ repctcndis , nihil
novi accic^iîe nobis cogitemus. Cic.
Cila eft arrivé par un accideut. Cafu id CTënit. Cic.
Accident , [ Mr.U.'cur , infortune difgrace. ] Cafus ,
génit. casûs, m. Infortunium , génit. infoitunii , neut.
Cicer. Ttr. AcciJentia , genit. accidciitium , b, plur.
ACC
Je fuis fâché de l'accident qui voui efi arrivé. Lugeo »14
doleo cafum tuum. Cic.
J'ètois prefe/it lorfque l'accident lui arriva. Adcram ia.
ipfius cafu. Cic.
Il n'a pas encore fceu ko^ accident. Nondum refcivit
meum infortunium. Ter.
Accident , en termes de médecine, [ Symptôme, ou toki
ce qui arrive de nouveau à un malade foit en bien eu
en m.il,] Comme cette playe fe pourra guérir , s'il n'ar-
rive point d'accident , c'elt à dire , la fièvre ou inflam-
mation. Sanari poterit illud vulnus , nid febris aut ia-
flammatio accédât.
ACCIDENTEL , m. Accidentelle , f. adj. [ Sj.'' »'efl
point de l'cjfence de la matière.'-'] Advenzitias , âdven-
titia , adventitium. Cic.
ACCIDENTELLEMENT,adv.[ A la manière d'accident.}
Per modum accidentis. AcciJentis inftar.
ACCLAxMATION ,'fjbft. f. [ Cri de joye p.tr lequel le
public témoigne de l'applaudiftemeM C de l'eftime. ]
Acclamatio , génit. acclamatioiiis , f. Plaufas , génit.
plausûs , m. Cic.
Il entra dans la ville parmi les acHamations du peu-
ple. Urbcm fubiit acciamantibus & plauientibus cuii-
ûis civibus.
ACCOINTANCE , fubft. f. [ Hantife er familiarité
qu'on a avec quelqu'un. ] Familiaritas , génit. fa-
miliaritatis , , f. Confuerûdo , génit. coufuetudinis, f.
Cicer.
' Ce mot François eft vieux & ne fe dit gucres qu'en nuaïai.'e
part & en railUm. )
ACCOINTER quelqu'un , V. neut. [ h.tnter qi-oel-
qu'un , faire amitié £r ficietè avec luy. ] In confuetu-
dinem on amicitiam ou familiaritatem alicujus iè da-
re , ( do , das , dedi , datum. ) aét. Cic.
[ Ce Verbe François eft vieux & liots d'ulage. ]
ACCOISER , V. aa. [ Appaifer , adourrir. ] Tranquilla-
re. Sedare , ( o , as , avi , atum. ) aft. ace. Cicer.
[ Ce verbe François eft vicu.': & liors ct'ufage. j
ACCOLADE ,' fubft. f. [ Careffe qu'on fait en fautant au
coù de quelqu'un pour l'embrajfer. ] Amplcxus. Com-
ple.\us , génit. ûs , m. Cic.
LiS amis qui ont eftè long-temps fans fe voir fe font
mille accolades. Amici qui diu abfuerunt in mutuos
ruunt amplcxus. Virg.
Accolade , [ cérémonie dont on ufe , <f.'«3:;.-f on fait un
Chevalier ce qui fe fait en l'cmbraftant. ] & on dit
donner l'accolade à un Chevalier. Inauguratum coui-
tcm amplcxari. dep.
Accolade de lapreaux. Binl cuniciili , génit. binorum
cuniculorum , m. plur.
L On les l'ert arrachez & accolez enfembîe quand ils font jennes."]
ACCOLÉ, part. & a<ljeti:. Voyez Acco lade &
Accoler.
ACCOLER , V. aft. [ tmbraffer quelqu'un en luy fautant
au. coii. ] Ampledi. Compleé?ii , C pleotor , plciSlcris ,
plexus liim. y^ depon. acc. Amplexari , ( aiiipJexor ,
amplexaris , amplexatus fum. ) dep. acc. (./f. Cf.
Compiexus o:* amplcxus alicui dare , ( do , das , de-
di , dat'mi. ) att. In alicujus amplcxus currerc ou
rucre , ( curro , carris , cucurri , curfum : ruo , rais ,
rui , ruïtum. ) neut. Cic. Virg.
Verbe d'un tics-iaie ufage dans la hngue , fi ce n'eft en
rai: ant ]
Accoler la cuiffe ou la bottt fignifie faluer quelqu'un
avec une grande foumifion (T avec refpeii , [ comtne
quand on fiûu'é un homme qui defcend de cheval. ] Pe-
dcs alicujus amplcxari. Cic.
ACCOMMODABLE , adjeû. m. & f. [ ^«' peut s'm-
commoJer, parlant de quelque différent.] Quod compô-
ni facile poceit.
A C C
ACCOMMODAGE , fi-.bft. malc. [ Le ft.'mr* ifu'oft don-
ut- pour .tpprefier tf ajfiijonner des viandes.} Salarium,
géait. faiiiii , n. Plin. Qiiod pratftatur pro condiendis
cibis.
0» a iloiwi pour l'MCommoixgt de U Chambre. Sala-
rium pra-ftitum ci\ pro uiftruendo aibiculo.
I Ce TubDantif François ne fe Jit propiemcv.t que pour l\-:pfrfjl
d,! •jiaidis , ou fiJjHjottteMem ; car i-om autre cliofe , on dii
mieux Riccimmfd*ge. ]
Il fiHt p.iyer l'accommoiUge des viandes , l'iipprefl des
-viandes ou V affr.ifonr.emcnt . Dandum aliqu-id , ui ci-
boriiin condituiam , ou pro cor.jicndis cibis.
ACCOMMODANT , m. Accommodante , f. adjcft.
[ Commode , aisé dans f. s manières de vivre parmi le
monde, nui veut tout ce que l'on veu:, O* q:ii eft de tous
lions accords. ] Commôdus , conimoda , commodam ;
( au Comparatif Commodior & hoc comrr.odiiis , îr
au StipcrUtif CommoàiiXimas , a , um. ) * Facilis &
hoc facile ; f au Comparatif V:\c'ûioi: & Iioc facilius ,
Ç? an Superltitif FaciUimus , a , um. ) Cic.
Il efl fort accommodant OVL d'une humeur fort commode.
Commodis ai facillimis eft moribus. Cicer.
Accommodant (lénifie auffi Ce qui noirs fait grand bien,
ce qui accommode nos affaires , comme Une fuccefpon
inefperée eft fort accothmodante ou accommode firt.
Infpcrata rcpcntinaque hereditas rem noftram facit
meliorcm. Infperaca hereditas utilis Se coir.moda eft
rcbus noftris. Cic.
ACCOMMODÉ , m. Accommodée , f. adj. &: part.palT.
du verbe Accommoder , voyez, fin Verbe , dans fis dt-
verfis fîgn ifications.
Accommodé , [ nui eft bien à fin nifi , £r qui a toutes
les commoditez, de la vie. ] Qui facillimè agit. Ter.
NuUius rci indigens. NuUâ re indic^ens. Ter. Cic.
Il n' eft pas accommodé , il n'eft pas riche , il 71 eft pas à
[on aife. AngulH utïtur fortunâ. Eft ipii rcs angufta
domi. Eft egentillimus in fui rc. Caret commodis.
Cic. Hor.
ACCOMMODEMENT , fubft. mafc. [ Ajuftetnent , tour
ce qui rend une ch^fe plus commode (s" plus propre. ]
Commoditarcs , géni'. commoditatum, f.plur.Elei^an-
tii- , génit. elegantiarum , f. plur. Ornamenta , gén::.
ornamentorum , n. pi. Cic.
Ilafai'pli'fieussarcommidemcns à fonlogir, ofui le rc;}-
denf plus /c^f.ïi/f.Multis commoditatibus & elcgantiis
fv:as xdes commodiores aptiorefijue fecit.
Accommodement , [ Accord , fin qu'on donne à q-ielauc
différent.'] Compofirio,,f .?'?;;>. compofitioniSjf.C/c.Ci'?
Un homme d'accommodement. Pacilis & pronus ad com-
pofitionem.
entrer en un accommodement , ou venir à. un accommo-
dement. A-i conipofitioncm accedere ou dcfcendete ou
ingrêdi. Cic.
II y a lieu a accommodement , [ les chofes peuvent s'ac-
com,?)o\cr. ] R>"; componi poirunt. Ad compolitionem
rcs addiïci poilimt. Cic.
Ils font en termes ou en voye d' accommodement. [ ils font
furie point de s'accommoder.} f3.m. ad compoiicionem
res adducicur, Cic.
Je ne pcnfe pas que nous fovons tour k fai^ hyrs d'ifpé-
r.'tncc de quelque accommodement. Compoiïtionis fpem
non derpcratillimam clTe puto. Cic.
Kous n'en voulons pis demiurcr à cet acccmmodemen'.
In hac conditio-ie atqiTe in hoc padlo mancre nolu-
ir.i'.s. Cic.
Afener ou porfer l'.tffaire à un --rcrommodarent. Rem ali-
r,Ham adduccie ad compofitionem & ad concordiam.
Cicer.
Il a toûjouft con'til'.é tac:om,r.cdement ou la [ai.-^
ACC 19
Pacis &: «>ncordia! fcmper »udor fuit. Cicer.
On parle d'accommodement. Sermo eft de pacc conci-
liandà , ou de difcordiis componcndis.
Eftre porté à l'accommodcment.lncVinarc ad pacem ou ad
pacis conditioncm, C<V. Ferri ad paccm. Cic.
ACCOMMODER , V. ad. [ Rendre quelque chofe fins
commode & plus propre. ] Commodius ou aptius ou ele-
gantius ou ornatius aliquid reddere , ( rcddo , reddis,
reddidi , reddïtum. ) ou efficerc , ( efficio , cffïcis, ef-
fcci , cfteclum. ] ad:. Cic.
Accommoder les chemins qui font gaftez. Corruptas vias
reparare , ou reficete. Cic.
Accommoder (ignifîe auftî Arranger , ajuftcr , mettre en
ordre & en bei eftat. Accommodare. Aptare. Ornare.
Concinnare , ( o , as , avi , atum. ) Componerc ,
( compono , compônis , compofui , compolitum. )
Inftruere , ( inftruo , inftruis , inftruxi , inftrud:uin. )
ad. accuf. Cic. (yc.
Il a pris grand foin d'accommoder fa ch.ïmbre , fin cabi-
net , fin jardin, fa maifon. Accur.itiùs oniavit cubicu-
lum , conclave inftruxit , e-ornavit hortuni , .tdes
iuftruxit & aptavit. Multum opcrx pofuit in cxornin-
do cubiculo , conclavi , horto , in a:dibus aptandis
exornandifi]ue. Cic. Ce.
On le dit encore des cho'.cs qui regiidcnt rajuftcment Se l'or-
nement des personnes , comme
Les femmes font un an à s'accommoder , à s' ajuftcr , à fi
parer : ony mettent beaucoup de temps. Mulieres dum
comuntur ou exornantur , anmis eft. Ter. In exornan-
do (è multum temporis insûmunt mulieres.
// accommode trop bien fes enfans , il les fait trop braves.
Nimio veftitu indulget circa libëros. Ter. Concinio-
res & elegantiores libcros fuos facit. Lautè Se elegan-
ter vcftit libcros.
Accommoder , à contre-fens , Maltraiter fort quelqu'un,
le mettrre en mauvais eftat , commeyc t'accommoderay
de la belle manière ou de toutes pièces. Omnibus modis
dcpexum te & cxornatum dabo. Ter.
Je te ferai accommoder comme tu le mérites. Exornatus
eris ex tuis virtutibus. Terent.
Accommoder figniSe encore Préparer, aprefter. Para-
re, apparare , ( pjro , piras , paravi , paratum. ) aft.
accuf. Cic.
Accommoder à difner ou le dif/ié , accommoder h manger.
Prandiuni apparare ou parare fhi.d. Ter. Cicer. Curaie
c?< accu rare prandium. Pl.tut.
Ce cuifinier accommode fort bien ?! manger C fort propre-
ment. Hic coquus fcitè ac munditer condit cihos , oh
coCjUinatur fans régime Plaut.
Kous ferons fort bien accommodez, en cettte hoftellcrie. In
hoc diverforio lautè diverfabimur. Cic.
A quelle fi.-tfte acccm:noderii-t-on ce foiffon ; Quo jure
condîri vult hic pifcis .'
On dit figurément en ce (èns , Accommoder la Religion
à fis interifts. RcVigione s.(l fncis quïftjs abiïti. Reli-
gionem cuni utilitate fuâ componere.
Accommoder- un fijer au théâtre , ou pour cftre réprefen-
té fur le théâtre. Accommodare materiam in fccnam ,
ou quar fpcclctur in fccna"
Accommoder , [ 'Eftre à la bien-féanee , C convenir à.
quelqu'un. ] Convcnire , ( convcnio , convënis , con-
vêni, conventum- ) Congrucro , ( congruo , congrais ,
congriii , fans ft:pin. ) neut. ( dat. ) VL^ut. Cic.
Ces hériî.Z'cs n'accc?r.modint. fort ou foi: fort à m.% hioi-
féance. Ifta prxdia miré mihi conveniunt. Cic.
Je ne puis m' accommoder de ce vxlet , il ne me convient
point. Non eft mihi fctvus ad fententiam. Hdc fcrvo
nihil ut or. flaut.
Je ne rr.' accommode pilât de cette manier? de vivre,
C ij
20 A C G
HxÉ Yidcndi ratio mihi non convënit on non congruit
on non elt mihi apta nec congrucns. Cic.
Je ne m'uccommode point de lafolitHde. Aliéna eft meis
moribus folitûdo.
Une femme s'.iccommode mieux d'ordinaire avec une
femme. Congruit millier mulieri magis. Ter.
Je n'ai point veu d'homme qui s'accommode mieux à
mes manières , CT qui fait plus félon mon humeur. Ne-
ininem novi vehcmentiùs ad vira: mese rationem &
confuetudinem accommodatum. Cic.
Cela s'accommode à nos ef.udes.lWnà aptum & congruens
cil noftris ftudiis. Cic.
Accommoder des procès , des différents , [ /f j ajujler ,
les terminer. ] Litcs , difTiJia conr.ponere, ( compono,
coiiipônis , compofui , cornoofltuni. ) ad. ace. Ciccr.
Accommodez, l'affaire tcuchanr l'argent , je -verray au
refie. Componc hoc de argento , de relique vi<lero.
rlaut.
Ils fe font accommodez.. Fax eft inter illos. Fluut. Non
ampLùs inter le difcorJant oti diisïdcut. Ter.
Accoirimodtr deux amis qui font mal enfimble.Com^ne-
re averfos amicos. Horut. Paccmcum aniicis compone-
re. rl.iur. Voyez Accorder.
Accommoder quelqu'un a'une chofe , [ /* lui prejlcr ou
1-tndre. ] Alicui aliquid ou de re aliquâ commodare
ou accommodare , ( commôdo , commôdas , commo-
davi , commodatum.) act. Utendum aliquid alicui da-
re ou permittere. Cic.
S'il-voulcit w'accommodcr de fonlogis pour im prix rai-
fomi.ïble ,je i'achcterois. Si mihi jufto pretio de fuis
xdibiis vellct accommodare , emërem. Plaut
Il m'a accommodé de for. logement. Mihi de habitatione
fua accommodavic. Cic.
s" Accommoder , [ Se mettre à fon aife en amaffant du
bien. ' Kern faccre ou augerc eu ampliiîcare ou amplia-
r«. Cic.
S'accommoder en incommcd.viit les .lutres , [ Taire fortu-
7ie à leurs dépens. ] Ex incomniôdis aUoium fua com-
pararc commoda. Ttr. Aliorum difpendio rem fuam
tacere ou ftabilire. Cic
il accoKimode fs afaires en augmentant fon bien. Rem
fuam augec eu amplifïcat. Cir. * £w débrouillant fon
bien qui cfc embarrajjé. T^es fuas compônit Sallujt.
txplïcat ôc cxpèdit res fuas. Cicer.
Il s'tfl accommodé des deniers public s .'ions, pablica ufur-
pavit. Bonis publicis abiifus eit Cic. Convertit pecu-
niam publicam in fiios ufiis. Papin.
s'Accommoder , [ Eftre d'une humeur accommodante
d.ifts la focieté civile. ] Commôdis & facillimis effc
moribus. Cic.
En ce sens on dit (m'Un homme fage doit s'accommoder
au temps. Sapiens débet tempôri {ervire ou infervirc ,
( ffivio , fervis, (êrvivi, (èrvîtum. ) ncut. Cic. Corml-
Nep. * Tcmporibiis afientiri , ( alientior , allentiris ,
allcnfus liuîi. ) Depon. Temporibus obsëqui , ( obsè-
quor , obfcqucris , obfccutus fum. ) Depon. Tempô-
ri cedere , ( cedo , cedis , cellî , ceflum. ) neuc. * l'o-
pu!o Se icena: fervire.neiit. ^ic comme qui diroit s'Ac-
commoder «« peuple er au théâtre.
S'accommoder au prefent. Uti prsfcnti fortunâ. Cicer.
l'ti foro. Ter. comme qui diroit Aller fui-vant le cours
du marché.
C'tfiun homme fage ou un efprit bienfait , qui s'accom-
mode de peu de gens. Eft mentis benc fanx & paucorum
hominum. Her.
Kous nous accommodons félon l'occurrence des chofes. Ut
res dant fe fe , ira fumus. Ter.
S'accommoder comme l'on dit /rcec les vivans , [ avoir
de la complaifance £r de la cor.defcendance pour
A C C
ceux aveu qui l'on vit. ] Huraanitati fe accommo-
date. Phid, Obsèqui ftudiis eorum quibus-cum viTÏ-
mus. Ter.
s'Accommoder aux gens ou à l'humeur & aux inclina-
tions des perfonnes. Accommodare fè ou fingere (è ai.
aliorum arbitrium & nutum , ( fingo , fingis , finxi ,
fiftum. ) ad. Cic. Alterius obsëqui ftudiis Ter. Corti-
ponere vultus fuos ad alium. Ovid.
Nous nous accommodons à luy , C luy s'accommode Mt
temps. Nos illi fervimus , ipfe temporibus. Cic. ( on
fous-entend fervit. )
Un bon valet doit accommoder fon vifage , au vifage
de fon maifîre , s'il p.troifi trifte , il faut qu'il fait
trifie ; s'il efi gay , il faut qu'il le foit auffi. Seivus fru-
gi vulturrt fuum ox vultu heri componere débet ,
triftis fit , fi triftis eft herus 5 hilarus lit , fi gaudeat.
Plaut.
S'accommoder à la capacité ou à la portée de fes auditeurs.
Ad intelleûum auditoris defcendere , ( defcendo , deC-
cendis , defcendi , defcenfum.) neut.Hui/tt. Ad captum
auditoris fe accommodare. Cic.
Accommoder fon dijcours à la portée de fes auditeurs.
O-ationem fuam auribus auditorum ou ad captum au-
ditorum accommodare. Cic.
Voilà mon humeur , fi vous vous en accommodez à lot
bonne heure ; finon , je fuis voflre valet. Sic fum , S.
placco , Ui-ê -e ; fm minus, vale. Ter.
Il s'accommode à l'humeur des ^ens. Ut home erf , ita
morem gerit. Ter.
On dit proverbialement , Accommodez-vous , le pais efi
large , pour dire , Mettez-vous à voflre aife , prenea
vos commoditez. Age te magnificè Se circunfer. Plaut.
On djt populairement , // a été accommodé lout de rôti.
Ornatus fuit ex fuis virtutibus. Terent. { parlant iro-
niquement. )
ACCOMPAGNÉ , m. Accompagnée , f. adiefl. & part,
pail.i/a verbe Accompagnïr. Comitatus. Stipatus, a,
um.f On dit au companuf. Comitatior & hoc comit»'
tius , adjciil. (
// revient mieux accompagné qu'à 1'ordiiiaire.Qom.ita.liot
folità redit. Cic.
ACCOMPAGNEMENT , f;ibft. mafc.^ [ Aîîion par la.
quelle on accompagne.'] Comitatio, jf',->;f .comitationis,
feni. Comitatus, génit. comitatus , m. Cic.
AccOMPAC^EMEKS , \_Chofes qui font q'icique agrément
tr f/mmétrie.'] con-mc Lis acco7))pagnemens des maifom
de c.zn>paç.ite font les bois , les jaràins , fir les font ainii
d'eau vive. Commôdas Yillarum acceiHones prxbent
fylva; , hoiTi & tbntium pcrcumcates.
ACCOMPAGNER , V. ail. [ Faire compagnie. ] Comiti-
re , ( comïto, comitas , comitavi , coniitatum. ) ad.
accuf. Ovid. Comitari , comïtor, (comitaris , comita-
tus fum , plus ufi:é. ) depon, ace. Cic. Comiteni fc ali-
cui dare ou pra;bere. Ire alicui comitem. OV.Addere le
alicui comif..m. Cic.
Acco>i:pp.gner quelqu'un , [ le cemitiire par homieur , luf
f'.ire cortège. ] Aliquem deduceie , (^dcdûco , dedûcis ,
dcduxi , deduttum. ) aft. Aliquem prosëqui , prose*
quor , prolêqueris , profècutus fum. ) dcp. Cic.
Accompagner un convcy , [ aller à nn enterrement. ] D»-
duceic funus. Cic. Fugus fequi. Ter. Coiuiian excquias.
Plin.
S'accompagner de quelqu'un , [ fe joindre « luy dam un
voyage , le prendre four compagnon. ] Aliquem co-
mitem fibi aiîiimer» , ( afsûmo , afsiiaiis , aflumli ,
aifumcum. ),a£l. Socium libi affumere. Hor. Aliquem
itîneris focium adhibere , ( adhibeo , adiiïbes , adhi-
bui , adhibitum. ) ad. Virg. alicui ire comitem , co-
mss , génit. comitis. ) yirg.
A C C
S'urccmpa^ner dt quelqyiin,[¥airi foctcté C li^fon /ivcc
luy. ] libi alitiucm focuim adjungerc, ( adjuiigo, ad-
jungis , adjuim , adjundum. ) a<a. Aliqucm iibi (b-
cium ailfcilcerc , aJfcilco , adfcilcis , adicivi , adfcî-
tum. ) ad. Cieer. Societatcm cum alicjiio inire, ( inco,
inis , inivi , inituni.) ad. Se dare o« fe conR-ire in Ib-
ciccatem alicujus , ( conffro , confers , coiituli , col-
lâtiini. ) ad. Ciccr.
Accompagner [Scr'jir à orner on décorer quelque chofi ]
comme Ce bois ^.:comfiigne l'un c-ttc matfon de caiMx-
rne , luy fcrt d'an gi-ami ornement. Hxc fvlva multam
ornaJiiénti ac dccôris confcrt huic vilU. Hxc fylva
ovnainento cfl huic villac.
AccûMPAGMER «« bienfait de fttrotes obligeantes. Munus
otuarc vcibis.rir. Adornare ver'ois benefada.Pi:;;-/.'.»;;.
l'omfirti. ceU jiisémint, fi vota accompagne :»'-jos libéra-
litez. a'iin bon "jifagc tS" de complitnens. Id f acics , il
omne genus libcralitatis non modo re , fed etiam ver-
bis & vuku exprellbtis. Cicer.
Il crut d'abord que je raillais , quoique j'iiccompagn.%Jfe
mesfermens d'un torrent de larmes. Me jocari patavit ,
auamvis ambitiofus lacrymarum imbcr fdcramcnti Ecf-
tis foret. Vetr.
La vicillcjfs c!h accotripitgneo de ke.tiicoup d'incommoditez.,
puifqtfellc cherche toujours à amaffer , çy qH'elle n'ofe fc
fcrvir de ce qi^elle a.Mulra incommoda fencm circiun-
veaiunt , vel quôd fcmper quxrit , & inventis abltî-
net ac uci tùnct , & tanqiuiii facris pareil. Ht.
ACCOMPLI , m. AccoMnit, C adj. & parc. paiI". d'AC-
COMPLIR , [ Fait entiiremcnt , ache'vé tour-à-fniit ]
Complëtus. Perfediis. Abfolûtus , a , um. Ciccr. (yc.
Il x, cent ans accomplis ou f»its. Annos cencuin complevit
eu perf-êcit. Cic. Hor.
AcccMPii fe dit Hgiiremcnt pour nchc-jé parfait. AhÇo-
liïtus , pcrfcdus, a , um , ( qui fait au comparatif Va-
Tedior &; hoc perfcdius , t? au fuperlatif PcrfedilTi.
mus , a , um. ) Cic.
S'il n'cvoit pcii.t ces défauts , il ferait accampli en rout >
ou de tout feint. Si non habcret ifta vitia , elfet om-
nium numerorum. Petr, ou numcris omnibus elTet
abfolûtus ou cxpletus. Cic. ^ ou totus in fe cll'et te-
rcs atqiie rotuudus. Horat. { c'cft-à-dire , il ferait tout
unifMis hauts (S" fans bas , (sr tout rond , parce que la
figure ronde eil la plus parfaite.)
ACCOMPLIR , V. ad. [ Mettre une chofe à chef tr en
écAt qu'il n'y ait plus rim à defirer. ] Faccre , ( facio ,
facis fccijfacVum. , Efîîccre.Perfîcere ( ficio,fi'cis,feci ,
fediim. ) Ahfoivere, ( abfolvo , abfolvis , abfolvi , ab-
foliîtum. ) Explcre. Co.T.pk-re , ( compleo , comples ,
coir.plevi , complctum. ) ad. ace. Cic. (Te.
Nous arconipHines de point en point fe s «n/rfj.Mandata il-
lius omninô elfecïmus. Cic.
Accomplir yi prcmeffe. Faccre ou compîere promillum.
Cic. Impicrc promllfum. 'Slin. Ablblvcre promillum.
ï'isr. Pollicitaciiicerc. Promilla pcrficere. ILwi-jf. Pro-
mifla exfolvere Tib. Eïfolvere cjuod piomiiimus. Cic.
Exhibere vocis fidem , (exhibeo, exhibes , exhibui,e.î-
hibïtum. ) Phidr. Addere fada poUicitis , { adJo ,
adilis, addidi , adJïtum.) Hor. Exonerare fidem fuam.
( cioiiëto , exonéras , exoncrivi , eioneratum. ) ad.
Lit/. Scrvare fidem. ad. Scare promillis , ( fto , lias ,
ftcti , ftatum. ) neut. Alicui fatisfaccre , &: fidem liiam
Iibcrare. Cic.
Accomplir fo:ï ixen , Vota folvere , ou dlffolvere ou pcr-
folvere. Cic. Fidem voti foUcre. Ovid. Exfolvere vota.
Pl.iut. Li'j.
Accomplir , [ achever , finir , ] Finire , ( finio , finis ,
finivi, finltum. ( ad. ace. Implerc. compîere, ( pleo ,
pies , j>kvi f plscunj.) ail. jcc.
A C C îi
// 4 Hccompli le temp de fon apprenlilftge. Tyrociaium
pofuit. Dcpofiiit rudimcnta tyrocinii. Jufi.
Il a accompli te cours de fa z>ic. vkx cuifum implc7it,
Curfum arcatis confccit. Cic.
ACCOMPLISSEMENT, fi,bfl. m. [ce qui rc»d une chofe
accomplie ] Abfolutio , génit. abfolutionis , f. Cic.
No:ts avons l'accomplijjement de nos vaux. Votorum fu-
mus compotes. Scn.
Ces pridi-Hons ont eu leur accnmpliffemcnt. Ha; prardi-
diones fincm h.ibuerunc. Cic. Has prxdidioncs ou va-
ticinationes cventus comprobavit.
ACCOCiUINER , V. ad. [ Rendre fainéant. ] Desï<<eii^
ahqucni faccre. Co//;»;. Alicujus anim.um dclidià infi-
ccre ( inficio , infïcis , iiiieci , infcdmn. ) ad. CIcck.
[ Moi di; diiccius familier ]
j'AccoQîTiNEK , [ S"/îrMi-/;cr 1« mener une -vie fainéante
& libertine ] coirimc S'accoquincr au jeu , au cabaret,
Dedere fe lullii ou aléa: , popims , ( dedo , dédis , de-
didi , dcdïtum. ) ad. cic.
Il s'accoqiiine tous Its jours au logis à ne rien faire. Demi
desïdet totos dics , ( defideo , desïdes » desêdi , f^ua
fupin , defidêre. ) neut. Suet.
il s'efl nccoquiné avec cette femme débauchée. Coafucvlt
cum illa meretricc. Plant.
ACCORD , fubfl. m. [ confonance ou union de deux font
agréables à l'oreille , ou l'union des voix £?" des infirtt-
tr.ens de jnufiqne ] Concordii , génit. coucordia; , f.
§iu:iit Confonautia , génit. confonaiitix , f. {'<>»•. Con-
centus , génit. concentùs , m. Cic. Fiarmonia , k , £
àjftivix. Cic,
[ Ce mot fe trouve écrit entrée dans les bonnes éditions de Cii
ton. I
L'accord des infirumens de mnfique. Sociata nctyorum
concordia. ùitiint.
La diverfité des j'ons fait plufteurs ac cor ds.\ 3.113. (bnomm.
compofiîio harmonias eftïcit plures. Cic.
Nous pouvons connoijire les accords (ST les confonances par
l'intervalle des fins. Harmoniam « fonorum mccr-
vallis nofle pofsiimus. Cic.
Il y a un grand accord., ou une grande harmonie erttre lec
parties de l'Univers felo» Pythagore. jAd harmoniam
canit mundus , ut Pychagôras cxiftïmat. Cic.
Accord fe dit figurément de l'union des efprits (3" det
ftntimens. Concordia , génit. concordix , f. Confcn-
fus , génit. conlcnsiis , m. Confèncio. ConfpiiatiOj^éw^
onis , f. Unanimïtas , génit. unainitatis , f. Cic
Ils font d'accord entre e«jv-.Conlentiunt.Confpirant intcr
fè. Benè convenit iiitet eos. Cic. Coiigruunt concordi-
tcr intcr fe. Flaut. '^ { Le contraire efi , DilTentiuilC
inter fe. Non fatis inter eos convënit. Non benè con-
v&iit mtercos. Dilcordant. DJfcrcpant. Cic. &cc. Ils ne
font pas bien à'.-iccord entre eux. )
On n'efl point d'accord de cela. Convenir parùm de hoc,
çniint.
Tous les ordres furent d'accord , & confpirerent unanime-
>n:nt au reco,tvrement de la /jifrri?.Concordia & conf-
piratio omnium Ordinum fada eil; ad libcrtatem rccu-
perandam. Cic.
Il nef: pas bien d'accord avec lu--même. Sibi ou iëcum
non conièntit o;i non convcnit. Sibi non itat ou coiil-
tac. Diflidet à le ipfo fccumque difcordar. Cic.
J.t»;ais homme ne fat moins d'.iccord avec foi-mefme Ni-
hll fuit iinquam î\c fibi impar. Hcr.
llh.mme n'efi pas un moment d.' accord avec Çoy-mefme, il
quitte ce qu'il a recherché avec emprcfemcnt , CT re-
cherche ce qu'il a rejette avec mépris ; fa vie n'efi qu'un
fl IX es" reflux continuel , {y une fuite de con'radiclienf
nM.iifefles. Ne uno quidsm momcnto congruit fecum
homo j quoi petit Iperiii; , & repe:ic quoi omific.
Ciij
21 A C C .
nuper , a:fli".:it , S: tcco ordiiic vhx difconvcnit. Her.
Si ws difcours lie [ont f.zs bien d'.icccrd avec l'eftut de
■vofire forWiis , x;ûusfirez le joUct du peuple. Si absôna
erunt dicia tua Ibitunis , popiilus tollet caciiiimos.
2l u'y it perfora:e fur la terre , dont les fentimens foicnt
pli'.! d'accord ti-vec les miens. Tarn confentientibus mi-
hi lonfibus ncnio cft in terris. Cic.
N'eftre pas d'accord avec quelqu'un d'une chofe. De re
iiliquâ ou in re aliquâ ab altcro , ou cum alrero diiFcn-
tiie , ( diffentio, dilfcntis , diiliuli , dilTeiiùim. ) ncut.
Cicer.
C» ejî d'accord , ou D>i demeure d'accord du fait , on- en
eirrvient. De fado convenir. Cic. Fadum convenir.
jiuth. ad Herer^. * Du prix. De pretio convenit.^"»r.
♦ Du temps & du lieu. Tempus &: jocus convenit.Iw.
jl efi de tous bons accords , tl s'.tccorde à tout. Illi cum
omnibus convenir. Cic. Eft c.-posïtis moribus. St.xt.
Tour d'un accord. Concordirer. UnaninTtcr. Uno ani-
me. Uno confenfu. Confenrienribas omnibus. Cic.
On luy do;we ctt éloge tout d'un .iccord. In eura orancs
illdil conibnriunr elogium. Cic.
Accord , [ accorr,v2odtmer.t , traité , paSte , con-vention. ]
Compolitio. Paûio , génit. onis , 1'. Convenrus, ^«'«ifc
conventûs , m. Paduni , gé»it. PacH , u. CouYentum,
"éfiit. conventi. n. Cic^
Ù fe réfolut de ne plus entendre a aucurh accord , ou a
aucun acco7r.r/7odeinent. Nullas condiciones pacis ac-
cipcre ilatuir. Cic.
Parler d'accord ou d'accommodement. Pacis & concor-
dia: menrionem facere. Cic.
T^nir un accord. Stare conventis. Cic.
On dit en ce fcns Les accords, au pluriel. C Articles
qu'on donne £? dont on connjient dans un contrat de ma-
riage , ) Nuptialis padio , f. Liv.
Accord , [ Ccnfentemtat que l'on dorme à quelque propo-
fiiion ovLopir.ion ] AiTenfus , génit. ailensùs , m. Coa-
fcniîo , airenllo , génit. onis. f. Cic.
J'en demeure ,j'tnjuis d'accord ,j'in con-viens. Affenrior.
fatcor. cic.
/^CCOPkDABLE , adjc-a. m. & f . [ S^u'on peut accorder
aisément. ] Coaccllivus , a , um. Serv. Quod facile
conccdi poteft. Impcrrabilis & hoc impctrabilc , ad-
ic£l. Flatit.
VlCCORDMLLES , fubfl:. f. [ Cérémonie q:!i fe fait pour
la lecture des qualitez. d'un contrat de mariage en pre-
fence des parens -, lorfque les parties font d'accord dis
articles. ] Spopfalia , génit. fponfaliorum , (sr fponfa-
lium , n. pi. C.c.
ACCORDÉ , m. Accordée , f. part. palT. & adj. Voyez.
Accorder dansfes di-jerfes fignificuriovs.
On dit abfolumcnt Un Accorde , [ Vn homme avec le-
quel on cfi convenu pour époufer une ftlle. ] Sponfos ,
génit. fponfi , m. Tcrent.
Une Accordée , \_Vne fi.lU promife ou engagée a é pou-
fer un garçon. ] Sponfa , gé:-!it. fponfa», f. Ter. Defpon-
fa , a: , f. Stat.
ACCORDANT , m. Accordante , f. adjeft. & parr.
aft. dn verbe Accorder, [p.irlxnt de ton en mufique ]
Concors , génit. concordis. omn. geri.
Des tor.s accordans. Soni corscordes, génit. fonorunj con-
cordium , m. pi. Ovid.
ACCORDER des in^rumen-^ V. atl. [ les mettre en cftat
de faire des confnantes iS' des accords jufles ] Ncrvos
en fides componere , { compôno , compônls , compo-
liii , compolitum. ) ad. Modo intendere nervos , mo-
do remittere,{ incendo, intendis , inrcndi , intentum ;
remitto , rcniitcis , remiil , rcmifllim. ) Cic. * ( avei
ncivos ou fides en met le nom de l'infirument au gérii-
A C C
tif , comme Accorder une viole , Lyrï ncrvos compo-
nere. )
Accorder les paroles fur les infirt'mens de mufque.Soci.2re
verba chordis. Hor. Jungetc vocem iîdibus. Sciant.
Il apprit de Denis \k joUer du luth, ty l'art d'accor- ,
dcr f(t voix avec les infirumens. Citharizare & can-
tare ad iciiordarum fonum doduî ell .i Dionyiio.
Cornel-Nep.
Accorder des perfonnes divifées entre elles. [ Les unir ,
les mettre d'accord. ] Componere , ( compôno , com-
ponis , corapofui , compofîtum. ) ad. ace. Cic. Gra-
riam intcr aliquos componere. Terent. Aliquem ad al-
termn conciliare , ( conciiio ,7conci!ias , conciliavi ,
conciliatum. ) ad. Flaut. Aliquem alteri conciliare.
cic. Averfos amicos componere. Hor. Aliquos in gra-
tiam ou jn concordiam reducere , ( rcduco , rediïcis ,
rcduxi , redudum. ) ou reftituere , ( rciUtuo , reftituis,
rclUtui , reftitïîtum. ) ad. Cir.
Accorder des dijferens , des procès. Lires , controverfias
dilTidia componere ou /èdare , ( iedo , fcdas , fedavi ,
fedatum. ) ou dirimcre , ( dirïmo , dirïmis , dirêmi ,
diremtum. ) ad. Virg. Cic.
Accorder des chofes qui fe contredifent, Pugnantia com-
ponere. Hor.
S'accorder , [ Convenir enfemhle d'une chofe par quel-
que traité ou autrement. ] Cum aliquo de re aliqui
convenire , ( convenio , conyënis , convcni , conven-
tum. ) n. Paeifci cum aliquo , ( pacifcor , pacifceris ,
padus funi. ) dep. Padionemde re aliquâ cum aliquo
facere ou conficere , ( facio > facis , feci , fail:um;coii-
ficio , conficis , conféci , ccnfcdum. ) ad. Cic.
Il s'.iccorda pour une grande jomme avec les Principauté
des Ccltiberiens , qu ils emmeneroient leurs troupes. Pa-
cifcitut magnâ m.ercede cum Celtibcrorum Principibus
ut copias indè abducërent. Liv,
Je vois bien que nous ne pouvons p.ts nous accorder , part.T,-
geons doùC entre nous nos nippes , fcr cherchons à nous ti-
rer de la pauvreté, en gagnant chacun ncfire vie en par-
ticulier. Intclligo nobis convenire non poife , itaque
communes farcinùlas partiainur , ac paupertatem no-
(Iram privatis quxllibus tentémus expellerc. Pctr.
Il a accordé avec lui à un feficrce. Cum illo padu? ell
lèllcrcio. Cic.
Il s'ejl accordé de faire des v^rs pour u-, cert.ùn prix.
Condixit certo pretio vcrfjs fciibere. Pb^d.
Je m'accorde à mourir pour cela Id pacllci morte cupio.
Cicer.
S'accorder , [ I-fire d'accord avec quclqu'im , convenir
enfemhle. ] Convenire. Congruere , { congixio , con-
gruis , congrui , fans fupin. ) ncut.
Nous nous accordons mon frère & moji en cela. Convenir
hoc fratri meo mecum. Ter.
il ne s'accorde pas avec lui' en bien des chofes. Multis in
rébus ab eo dillidet. C:c.
Ils ne font en différend que d'une feule chofe , & Us s'.zc-
cordcnt merveilleufemtnt bien fur le refte. De re unâ fo-
lùm difsïdent , de casteris mirifi'cè congruunt. Cic.
Celui-là efi riche , qui fait bien s'accorder ,jvec la patt-
vreté. Qiii cum paupertate convenir dives eil. Sai.
S'accorder , efrre a' accord avec foi-mefme. Confentire fibi
ou feoum , { confentio , confentis , confcnfi , confen-
fum. ) neut. Cic,
Sa vie ne s'accorde pas avec fes paroles , [ il ne vit pas
comme il parle ] Vita iUius orationi diflentit oh non
convenit. Cic.
Son vifaje ne t'accorde pas avec fis paroles. Vultus ipfius
cum oratione non confentit.* Ses aftions ne s'accordent
p.is avec fes paroles , ou il dit d'une fafon fS' fuit iie
l'OMtre. Difcrë^aat fada cum didis. Ci<.
A C C
s'-iucor,Jer sHx inrtinations d'ausrtt)\ Cam morlbus alte-
nus con^rucrc. Cic.
A\>j hiinièiirs s'.tcci>rdc?}t. Convcniunt mores. Benè con-
vi'nit inter nos. Ter.
Je ma.conic à tout , je fuis de t}:is bons accords. Quid-
TÏs cupio. Ter.
S'x.cùràer .ivec ^«-.'.-.'(V.-Ri ds pxro'.c: , £»■ cfir: dijfcrer.c
d.ins les cbofc;. Verbis cani aliquo conflntirc , ûc te
deiïiilcre ou difcrcparc. Cic.
Accorder , [ Donmr , oaroytr. ] Coiiceàcre , [ conccJo,
concc.lis , conccllî , conccflum. } Dare , ( do , das ,
dcdi , datum. ) ïnbuere , ( trib'uo , tribuis , tribui ,
tribûcum. ) z£t. ace. Cic.
Jl n itcccrdj ou dc7iT:é cel.% à nojîre amiiié. Id arniciti.x-
nolhx tribuit. Ct/i
.// refolut de leur accorder cette gr!%ce , c^Mi nn'ïl conn-\t
hiiii h perfidie de la n.i:io;:, qui ne dit jamais ce qu'elle
pdjfe. Etfî fiUâcem gentcm femperque alia cogitaii-
ttm , alia fîmulantem bcnc coiinitam habcbat , tamcn
pctcntib'js dars vcniam utile cil'e ftatuit. Ctif.
Ji -VOUS accorde qu'on a pu fairr qftelque chofe de femllf-
hle. Concedo forfitan quis aliquaiido cjufmodi cjuid-
piam fccerit. Cic.
jlccorùez. leur y je rjotts prie , cette grxce pour l'amoitr de
moy. Sine te c.xôrcni illis hanc Teniam. PLiut.
Accorder, itne fille en mariage ^ qnelqti' m , la luy don-
ner. Filiam alicui pacifci. Cic. DeJpondere virginem
alicui. Ter.
Hcns les avons accordez, t~ c'efi aujottrd'bi'.)' h jour pris
pour les noces. Dépend; &: hic nuptiis dictus e!t dies.
s'AccoRDîR , [ I.ftre d'ir.telUferice & de concert , s'enten-
dre enfc.tjhic. ] ConTenire inter fc ou congruere. ncut.
Cir. Ter.
AccoRorR , [ Confentir. ] Aflcntire ou confentire , ( fen-
tio , fentis , fenfi , fcafum. ) ncut. Ailentiri , ( af-
/cntior , aflentiris , affenfus fjm. ) drp. * Alicni ,
fmpleTvcn: , ou aliquid alicui , c:i de re aliquâ o» in
realiquâ. Cicer.
O.vi DIT proverbialement qtje Des gens s'.tcardent com-
me chni.s V chats , pour dire , qu'»7j ne peuvent
compatir e?iftmhle. .Sternum inter fè difcordant eu ri-
xanrur. Ter.
ACCORT , m. Accop.te , f. adjed:. [ Courtois ccmpUi-
frnt, qui s'nccommode à l'humettr des gens , Csf f lie fé-
lon letfrs inclin.itions. ] Vafcr , vafra , vafrum. ( qui
rîa point de comparatif , C q>'i fait Vaferrimus , a ,
um , au fuperlatif ) * Versûtus , a , um , ( qiti fait
Verfutior , & hoc verfutius au corKp^ratif , {y Vcrfu-
tiflîmus , a , um , au f;iperu:if.
[ Ce mot eli \ic;ix £>; hors d'ulige jar.s nôtre Lin;ue , aufiî
bien o^\\ jicone nenT H ..^cortife. )
ACCOSTABLE , adjedV. m. &f. [ civil, courtois , oui fe
Ixijfe atcrdir facilement. ] Aditu ou accelûi facilis &:
hoc f.icile. Ad quem aditus tfi: f.iciiis. Cic. Qui fe fa-
cilem pra;bet in honiinibus audicndis , aJmiccendif-
que. Ciccr.
Cefl tcK hon:me fort acrofable, 'Facillimus, atquc huma-
niflînius honio. Cic.
[ On prononce l'j dans ce mot , 8c dans !e Verbe fiiivsnt.]
ACCOSTER , V. act. [ Aborder , fe joindre A quelqu'un
four lui parler ] aliquem ou ad aliquem adiré , ( adco
adis , adivi , aditum. ) ad. Cic. Ter.
s'AccosTiR de quelqu'un , [fe joindre à lu-/-, tS" faire fo-
«W. ] Adjiiiigcrc fead aliquem , ( adjungo, adjungis,
adiun.xi , adjunftum. ) aft. Appiicarc fe'ad aliquem.
Adjungerc fe alicui focium, Cic.
Une faut pas s'accojier des méchant [ il ne faut point
faire fociité avec eux. [ Non eft ufus ullius rei con-
fçciandus cum iinprôbis Fhid, Non eft malis con-
A C C ij
fucfccndum. Ter.
ACCOSTÉ, m.AccosTKî,f.patr.paff.5£ zfyCt.l Appuyé. ]
Voyez Accoster , qui fuit.
ACCOSTER , V. ad. on prsnonce Accoter , [ Appuye¥.'\
l'iilcirc , ( fulcio , fulcis , fulfi , fultuni. ) a<à. accuC
M art.
S'accojier [ s'appuyer. ] Subnîti , ( fubnïtor , fhbniceris,
fjbni.tus fum. ) dcp. Virg.
S'accofier contre /4» arbre. Incumbere arbori. Piocum-
bcre ad arbore.ni , ( cumbo , cumbis , cubui , cubï-
tum. \ Vlin. Virg.
Accofte centre un arbre. Accliyis arbori. ( acclivis & hoc
acclivc. ) V'iin.
ACCOSTOIR, fubft. mafc. on prononce. Accotoir. [ Cet
fur qffoy on s'accofie. ] Fiilcrum , génit. fulcri , n. TuL-
cimentum , r;';;i". fulcimenti , n. Siiet. Plaut.
ACCOUCHEMENT , fubil. m.ifc. [ Couches , enfanta
ment. ] Pucrperiuin , génit. puerpcri'i , neut. Plin. Par-
tie , génit. partionis, f. riant. Vitr. Partus , génit. par-
tus , m. Cic.
[ Le mot it Cou'Jics eft plus d'ufage en nofire Langue. 1
ACCOUCHER , V. neut. [ Se décktrgcr de fc!t fruit ,
mettre bas. ] Parère , ( pario , paris , pepcri , parïtuin
o.v partiim. ) ait. accuf. Cic.
[ Pitnum cil une fyncope pour f/iritwx , qui n'eft pas en ufâge ,
quoique de luy loit formé le panicipe fjiiturus , <\ui eft de
Ci.:érou. Ennius a tait parire de la quatcicme conjUpaifoii , de
forte qu'il n'eft pas furprenant li les compofez loin encore
demeuie^ en cette conjugaifon. On trouve parior au pafiif
dans Cicéion. J
[ On dit fs i^.biiger de [on fruit , lors qu'on patle d'un; femme 5
& kltttre bu! , en parlant d'une berte ; Mais M.oMher ne fc dit
g'.iéres que de la femme. ]
Accoucher , [ Enfanter. ] Pacturire , ( pamirio , partii--
ris, part-urivi ,fiKs fupin. ) neut. Enïti , ( enitor, eni»
teris , enixa fum. ( depon. Edere , ( edo , edis , edïdi,
edïturn. ) ait. Cic. Plant. Producers , ( prodûco , pro-
dûcis , produxi , produdum. ) ad. Plant.
[Ces veibes ne veulent poin'. de regune , 1. finon l'Accufatif f*»».
r:»M qui peut s'y .cir.d.e , ; quand on ne marque point de qusl
enfant la femme el^ ac;ouchv'e ; insis il Ion marque l'eufant,
il faut joindre fii^in ou JîLiam , félon le lexe , fans y joindre
Elle eft t otite prefie d'accêucher.P:ofi inftat partus.Tfr^»/,
paririîdo propc adefl. Plant. Appropiiiquac partus. Cic.
AJeil mulieri partus. Celf.
Elle eft bien nccoitchée cr à terme. Redè ti fuo tempore
peperit. Ter.
' Elle efl acc'iuch-e de fon premier enfant. Priinô peperit ,
ou bien Elt prin-.i-pSra , (génit. primi-p.irx. _) Pli».
Elle efi accouchée d'un c;ifa:it tnafle, Marem pepeii-t.
Ovid.'^ De deux enfatu. Dziit partu prolem gcniiiiam.
y'>'S-
Elle s'ejt ffl.it accoucher avuKt terme. Accclcravit fti
partum. Àbortum lîbi intft!it.P/i/;.Fœtum immatiîrmn
edidit. Suet. Immature peperit.
Accoucher pris en fens aûif , [ Aider à une femme à fe
délivrer de fo:i fruit, comme font les Sages-femmes."] Pa-
rienti ou parturienti mulit-ri adefTc-o/» opem ferre, ( ad-
fum , aies , ai'.tui. Fcro , fers , tuli , latum. ) Ter.
Il l'a fcn bien aecotuhée. Partu illam fcitc leravit. Ovii.
Accoucher, au figuré, [ Produire , faire des produciions. ]
comme cet efprit conçoit aisément, mais il accouche dif-
ficilement , c'eft-à-dire , mais il a de /,î ps'tne a mettre
ait jour fes produciions. H»c. hicillimè anrmo concïpic,
rertim difEcillimè parit oh partùrit ou profert conccp-
tum. Cicer.
ACCOUCHEUR , fubft. mafc. [ Chirurgien qui .tccoti-
che tint femme. ] Qui mulieri parienti fcrt opem. Qai
levât partu mulierem. Ovid.
Accoucheuse , fuili. fem. [ S-'-^e-fet^in: , ^tti aide une
u
ACC
femme à fi ùilivrer de fân fruit. ] Obftetriï,^f'«;V.obf-
tetzlcis , f. Ter. Qj'a: partu levât mulicrcm. Oz'id.
S'ACCOUDER , V. neut. [ S'appuyer fur le coude. ] Cu-
. bito innlti , ( innïtorjj innkeiis, innixus fum. ) cjep.
Virg. Cubito incumbere , ( incumbo , incumbis , in-
cvibui , incubïtum. ) neur.
ACCOUDOIR , fub. mafc. [ Ce qui fert à s'accouder, ou
^ s\ipp:fyer. ] Cubiti fulcrum , génit. cubiti fulcti ,
neut. * ( comme Suétonne dit LctH ftilcruni. )
ACCOUDOIR , [ Apfui , dans l'ArchiteRure. ] Pluteus, i ,
m. Podium , génit. podii , neut. Vitr.
J^CC'OUPLÉ , m. AccouPLÉi, f. part. paiî. & ad jeu.
Voyez. Accoupler. Copulatus , a , um. Cit.
ACCOUPLEMENT , fubft. m. [ JonUion du mâle avec
la femelle pour la génération. ] Copuiatio , génit. copu-
laticnis , f. Cic.
AccouTLEMENT , [parlant des bœufs qu'on attache enfem-
ble fous un niefme jcug. ] Jugum , génit. jugi , neut.
Cic. Boum jundara , génit. junûura: , f. CoUim.
ACCOUPLER, V. aft.i Attacher, joi?idrd enfemhle le m.i-
le tr la femelle des animaux t? des oifeaux. ] Copula-
le j C copule , copùlas , copulavi , copulatuir.. ) aft.
ace. Copulari , ( copiilor , copularis , copulatus lum. )
dep. ace. Flaut.
AccoDPLER , [ Lier , joindre enfemhle des animaux fous
ur> mcfme joug pour tirer tf labourer. ] Jugare. Adju-
gare , ( jiigo , jugas , jugavi , jugatum. ; Jaugera ,
( jungo , jiuigis , junxi , jundlum ) ad. ace. Cic. l'Un.
'ACCOURCI , m. AccouRciE , f. adjed. & part.pafl". du
'verbe AccoURCiR , [ parlant d'une ckcfc longue , qu'on
a fait plus courte. ] Curtus. Curtatus. Decuitatus , a ,
um. Hor. Contrailus , a , um. Cir.
AccouRci , [ Ahrcgé. ] ContiMtSus , contrafta , cojitrac-
tum , ( qui fait « [on comparatif. Contradior & ho.:
contradtius ) * Brevis & hoc brève , adj. , Brevior &
hoc brevius au Compar.itif Bicv'iiTimus , a , um , a:
Superlatif. ) Cic.
tfn chemin plus accourci. Brevius iter , génit. brevioris
itineris , neut. P/W. Compcndiaria via , génit. com-
pendiatia: via; , f. Cic. Vias ou itineris compendium ,
^e'«î>. compendii , n. Vli.i.
V)> difcoitrs accourci. Conttaûa oratio, génit. contradx
orationis , f. Brevis oratio , génit. onis , f. Cic.
ACCOURCIR,V. aft. [ Rogner, retrancher d'une chofc, la
faire plus courte. ] Curtare. Decurtare , ( curto , cur-
tas , curtavi , curtatum. ) acl. ace. Contrahere , ( con-
traho , contrahis , contraxi , contradiim. ) ad. act'.
Hor. Cic.
AccoURCiR , [ Abréger , parlant d'un difcours t^ d'un
chemin. ] Breviare , {' brevio , brcvias , breviavi , bre-
viacum. ) Contrahere. au. ace. Cicer. In brève cogère,
( cogo , cogis , cccgi , coadum. ) aft. ace. Hor.
Accourcir fon f/7f»?f». Iter efficere, brevius. Vht.d. Etfice-
rc viam breviorem. Ç.':c. CoarCtare iter. Liv. Iter con-
trahere. Vrcp.
Accourcir un difcourl. Contrahere orationem. Cic. Bre- ,
viare orationem. Sluint.
Les jours fo/tt acco.'trcis, Decreverant. dies ( du verbe de-
crefco. ) Plin. Dies breviores ou contraftiores funt.
O-jid.Circr.
ACCOURCISSEMENT , fubft. m. [ Ce qui accourcit , ce
eui abrège, abrègement.'} Contradio , jf «if .contradio-
nis , f. Contradura , jf'/,iV.conttadura: , {.Cic.Colu?n.
Ce pajfage au on a ouvert f/î ur> grand accourci fement de
chemin. Hic transïtus emcit magnum vis compen-
dium , ou efficit iter brevius. Vlin. Fh&d.
AccoURCissEMEMT du bras , [ lors qu'on le plie (f qu'on
ne l' étend point. ] Brachii contradura , a?, f. Colum.
Ac-couRcissEME^T dcs jours t?' iios nuits. Diîrum & noc-
A C C
tium corrcptio , génit. correptionis, f. Diérum &;noc-
tium brevïtas , génit. brevit.itls, f. rit.
Vittuve fe fert de D:eri.rA crefcimin , x , f. pour dire l'accroif-
fement itt jours , quand les jours augiv-e;]:ent.
ACCOURIR , V. neut. [ Venir en h.tfie en quelque lieu
ou au fecours de quelqu'un. ] A.ccurrerc , ( accutro ,
accurris , accurri , accurliim. ) A.dvoiare , ( advolo ,
I advôlas, advolavi , advolatum. ) n. Cic.
[ On trouve le verbe acwno avec un ai'gmcnt su prêtent dans
Ciceton aciucurrijfe , comme 11 l'on diic.it auprétcrir nccwuni.
Il eft aulTî à remarquer que curro perd quelquefois Uiy-mcfuie
fon redouble.T.ent dans TerîuiUen. ]
Accourir au fecours de quelqu'un. Advolare ou devclatc
ou accutrcre in alicujus auxilium. Cic. Petr.
Ils accourent en foule à l'envi l'un de l'autre. Pailîni &
certatim ruunr. Phdd.
il a fallu beaucoup de temps , de travail ©* de dépenfe
pour ne pas accourir tout nied au fecours de la Républi-
que avec une bonne volonté toute feule. Multum nobis
temporis , laboris &c impenfa: opus fuit , ne ad aux-i-
lium patria: nudi cum boni foliim voluntate acced©-
remus.
On dit au èguié Accourir à ta vengeance, Accutrere ad
ultionem.
ACCOURU , m. AccouRui; , fcm. part. & adjeft. Voyez.
Accourir.
ACCOUSTREMENT , fubft. m. on prononce Accoutre-
ment Sans faire fonncr l'S \_H(tlillement. ] Habïtus,
Ornatus. Cultus , génit. îis , m. Cic.
Ce mot eft populaire ;
// fut introduit en un vil iy hontettx accoutrement.
( Ablanc. ) lududus fuit illuvie Se fqualore obsïtas.
Tacit.
ACCOUSTRER , V. ad. on prononce Accoiitrer ,
[ A/ufcer , habiller. ] Ornarc. Adornare. Exornare ,
( orno , ornas , ornavi , ornatum. J ad. ace. Cic.
Mot p.'pulaire i^ burle que, 1
Le voilà acco/tflré d'u>?e jolie manière. Exornatus incccîic
novum in modum. Plaut.
Des finges accoufirés en charlatans Simii cxornati cLt-
culatotnm in morem.
On le dit ironiquement & populairement , Accouflrer
quelqu'un de la belle manière , [ l'accommoder comme il
faut. ] Ma'o multare aiiquem infortunio. Plaut.
ACCOUSTUMANCE , on prononce Accoutumance ,
fubft. f. [ Habitude que l'on conrracïe (n faifayit une
chofe plufieurs fois. ] Afluetiïdo. Confucîûdo.o-fV/ifinis,
f, Liv. Cic.
L'accoujlumance eft une féconde nature. Confuctudo
quafi altéra natura. Confuetudo natura; vim obtinct.
Cicer.
Une mauvaife accoufumance de parler. Dicendi cacoë-
thes , ^Kxi'îJ-î! , is , n. Juv.
Paire une chofe par acconfiumance, Confuetudine aliquid
facere. Cic.
Se défaire d'une accoufiumance. Intermittcre confuetudi-
nem. Cic.
Ofter une accouflumance à quelqu'un. Adimere alicui
confuetudinem. Ter.
Tourner une chofe en accouflumance. m confuetudinem
aliquid vertere. Tacit.
ACCOUSTUMÉ , m. AccoustumÉe , f. paît, paft on
prononce Accoutumé. [ êin'on a couflume de faire, par-
lant des chofes. ] Confuécus. Solitus , a um. Stat. Ter.
Ovid. * ( Os dit au Comparatif ConfnenoT & hoc ton-
fuetius , C au Superlatif Confuetiffîmus , a , um.
Ovid.
Un travail accoufiumé cy ordinaire. Solitus labor. ^ Des
paroles dont on a accoufiumé de fe fervir fort fouvent.
Coflfuetiflima verba. Ovtd.
ACCOUSÏUME ,
A C C
AccoviVjni , l Habitué , fiit à une chofe.'] AfTiietus.
a.Tucfacliis , a , um. ( On dit c::t CQm\:yntif^ afllietioi
5: hoc .liluctius , O" •»•"' Superlatif AiTuctillImus , a ,
um. Li-j. )
[ On donne l «s Adjeftifs un génitif ou un datif d« la chofe à
laquelle on eft accoùtiiiné. ]
Accoutumé h mentir ou <»« menfonge. Afluctus mcnda-
ciis. Cic.
Lis Romains accoutume:, itux révoltes îles Gaules. Ro-
mani Gallici tamultûs. alliicti. Li-v.
£>Hi »'(/} point /icco/itiimé au tra-vail. Infuetus laboris.
lafolitusaJ laborem. Cîf. Infuetus labori. Li-v. '^ Aux
ajfrcr.ts er k l'infamie. Infuetus contumclix. Infamia-
iijjolens. Cic. Contumcliarum infalens. X^cit. Ad
contomeliam incxpcrtus. Liv.
Hui n'efi foiiit accoutumé d'aller à la guerre. Bellorum
infolens. Xicit. Infolitus rcrum bellicarum. S.tlujl.
* Au combat. Pugnae infuetus. df. * De na-jigcr ou
d'.tlUr fur mer. Infuetus navigandi. df. "*■. D'ejlre ou-
tragé lie paroles. Animus contumelias infolens. Tacit.
e)ui n'efl point accoutumé d'efire afin aifc ou à' avoir du
ùie^. Bonis inexpertus atquc infuetus. Liv.
§lui n'ifi point accoutumé d'eyitcndre la vérité. Infactus
vcra audiendi. * Au.\- manières des Romains. Infuetus
inci'ibus Romanis ^« monbns Romanorimi. Liv. ■* De
comb.ittre de pied ferme. Infuetus ad itabïkm pugnam.
Liv.
V'i mot don: on n'a pas .tcco-itutrté de fc frvir. Veibum
infolitum. Cic. Infolens veibum. C^/ Inulitatura vcr-
bum. Aul-Gel.
Avoir accoustumÉ , on avoir coutume de'' faire une
ekofe. Solete , ( foleo , foies , folïïus flim. ) n. ( avec
un infinitif ou un accufatif. ) Ter. Cic.
il a .iccoiitumé à; faire des vtrs fur le ch.tmp. Solitus cft
verfus fundcie ex tempore. Cic.
Si je dis un mer.fonge , c'tfl faire comme j'.iy accoufumé.
Si dixero mcadacmm , fo'ens mec more fecero. Plaut.
Sjii n'ifi pas accoutumé d'efire en mativaife réputation.
Infuetus malè audiendi. Cornel-Xep.
Je n'ay pas accnifiu?né cela, là non cil mea: confiietudi-
nis. Id non cadit in confuetudinem meam. Cic.
ACC0U5TUMER , on prononce AccomviAï!:. , V. aA.
& neuf. [ Habituer à faire une chofe. ] Allliefce-
-rc. Confuefcerc , Infuefcere. ( fuefco , fuefcis , fuevi ,
fuctum. )
f Ces verbes fe trouvent dans une fig-ification aéîive dsns que;.
ques Autturs . avtc un accuTaiif de la jerfonne j & le gc.ii-
tif ,1e datif , l'accufatif, ou i'sblatif de la chofe à laquelle
on a coutume ; comme dans Hoiace , l-fue^jit p.uer opnmè
bec me i mon père m'accoutuma à cela ; & dans Columelle
la uefiere ficus mu-.rc.i.On îiou^e dans le pafff dans le ip.ème ,
Sic i-;/;c, ri <icif.( ; Mais coniir.c les exemples en iom rares ,
îl eft plus feiir de fe ferïir des verbes fuivans. |
Accoufiumer quelqu'un à quelque chofe. AlTuefacere , ou
Cônfuefacere alitjaem alicui rei , ( facio , facis , lêci ,
fiiftum. ) acl.
l Sthotusdit (\n'.4Jfuefjcerc ad atiijuU ,ia nHriUo , n'eft par Latin;
& il eft vrai qu'il cil rate , néanmoins ce dernier eft dans
Quintilien. Mais Schcruss'cft cnoc plustrompe, quand il
a crû que ce verbe ne fe jo gnoit qu'avec lelëul atlatif.-au
lieu que fa véritable conHrutVion eft d'y mettre un datif ,
comme leraarque Robert Eltienne. C'eft pourquoy Muret &
ceux qui ort éciit des diverfes leçons le plus c-xaûcment,
ie4iv.tte.1t le datif par tout ou on l'ioit l'abia;:f, comme en
la fcconae Catilin;.ire. „^y7Mf;a.?iii.,/,i^t/; , £<?. ;.:wi , ^- fin, r^
■vieillis firje. endij , Accouiumé au'fioid , à iâ faim, ala foif
& à veiiler. Il y a même des endroits où l'on ne peut douter
de ce régime , C-:n(« joti , cui lottgo uap rc ■•ijls cuur. Liv. De
forte que s'il ya quelquefcisun ;b!at:f cî ne j-cat ttie qu'un
ablat f de la mr.niere. ] '
Accoufiumer quelqu'un à faire plutcl le bien p.-.r fi,
propre inclinr.tion , qrie p^r la crainte d'ai::ruy. Con-
iùefkeis ali^ucwi lui f^oijw ;;«aè fa«;c ; potiùs
A C C ij
qu.îm aliène mctu. Terent.
Accoufiumer un fils à ne fe point cacher de fou pcre,
Conliicfaccre Hliuin ne quid cclct patrcm. Ter.
Accoufiumer les peuples à obéir aux Romains. AlTueface-
rc populos Impcrio l'opuli Romani. Cic.
Accoufiumer quelqu'un aux fupplices. Afluefacerc aliqacni
ad fupplicia ou fuppliciis. Liv. Cic.
s'accoustumer , [ Se faire , s'habituer à une chofe. ]
Suefcere. AlTuefcere. Confuefccre. Infuefcere , ( fuefco ,
fuefcis , (ûcvi , fuêtum. ) nexit. C'c Hor. Affucfacere le
alicui rei , ( aliitefacio , affuefacis , alTuefeci , alÏÏie-
facluiTi. ) aCl. Cic. Liv.
On dit que Demofihéne alloit ordinairement déclamer
an bord de la mer , pour s' accoufiumer au iruii des af-
femblées. Ad fluentum aiunt dcclainâre folitum Dcmof-
thënem , ut fremitum aliu'-fccret voce vincerc. Ciî.
Tant il efi avant.tgeux de s'.'.ccoufiumer de bonr.e heure ,
ou dés fin enfance ; Adeo in tcncris alllicfcerc multuni
eft ? rirg.
Il faut que vous vous itccouflmniez. à écrire ty à parle*
a'une n.mtere qui ne fiit poira fatigante. Opus eil: te
dare operam ne moleftè fcribas aut loquaris ; dam une
lettre d'Augufie.
S' accoufiumer , fi f'iire à Li douleur. Confuefcsr? dolo-
ri. Flin. Jun.
ACCRA VANTER , V. art. [ Accabler quelqu'un fous un
poids ou fous une ch.irge excefive , l'y faire fuccomber.'\
Oneris alicujus mole aliquem obruere, ( obruo, obruis,.
cbrui , obrûtum. ) Premcre ou opprimcre , ( mo, mis,,
pr.xfii, prcfium.J acl. ace. Cic.
l Ce Verbe eft vieux i5c iiopuiaire e.i noftie Langue. ]
ACCREDITE , Accréditée , f . adj. Zc part. paif. du
verbe Accreditî.r.
ACCRÉDITER , V. acl. [ Mettre en crédit & en repu-
tztion dans le publi: , donner du crédit (3" -de l'autori-
té.} Gratiam Se audoritatem alicui tribuere oit dare ,
( mbuo , tribuis , tribui, tributum : Do > das , dedi ,
datum. y adl. Cic.
s'AccrÉditih , [ Se mettre en crédit £>" en efiime. ] Slbi
gratiam & aucbaritatem comparare o:t conciiiare ,
( o , as j.avi , atum. ) ou facete , ( iacio , facis , feci ,
fadum. ) ad. Caf. Cic.
Il efi fort accrédité. Plurinvàm grati.l & aucloritace va-
let. Aîuitj; eil gratir & audontatis. Cic.
ACCROC fubll. m. [ Déchirure d'un habit , quififaic
qutxnd on ^'accroche à qttelque chofe de pointu , comme
à des ronces , à des épines ou chofes- femblabUs. ] Lace-
ratio , génit. lacerationis , f. Cic.
Faire un accroc à fis habits-, Aliquà ex parte veftem lace-
rarc ou difcindete , (lacëro, laceras , laceravi , lacera-
rum : Difcindo , ciifciiidis , difcïdi, difcifum.) ad. Ter.
Accroc fe dit figurément en chofes moialcs , [ Ce qui'
empêche C arrcfie le cour» d'une afi'aire , retardement,)
Wcra , génit, mors , f. Rémora génit. remorae , £ Cic.
Flan:. Retardatio , génit, retardationis , f. Impedi-
mentum. Retinaculum , génit. i , n. Cic, Ovid,
Sa myrt a été un accroc , qui a empefché le jugement dit
procès, Illius morte injeda efè judicibus mora litls-di-
judicanda;. Mors attulit moram & taiditatem dijudi-
randx litis. Cic.
ACCROCHE , fubft. f. [ Retardement qui arrive en
quelque affaire , £? qui y furvitnt inopinément, ] Mo-
ra. Remôia , génit, mora? , f, Cic. Pl.zut.
[ Ce mot François eft d'ufago aa Talais. j
ACCROCHE, in. Accrochée, £ part. palî. adjecT.
[ Accroché à un .iccroc. J înuncatiK , inuncata , initn-
catum. Coll.)». Voyez Accrocher. ;/;î»i fis divirfis
pgr.if.cations.
ACCROCHIMEInT , rubft. m. iL'aaion d'accrcchcr.}.
£)
a^ A C C
ou dejetrer un croc.'] Unci iramidio , génit. immlflîo-
nis , f. Unci injedio , ghiit. injeftionis , f.
AccRocHEMENT , fc dit au figuré , pour Retardement
qu'on apporte à. une affaire. Impedimentum , génit.
impedimenti , n. Mora , génit. mora; , f. Rc-mora ,
génit. remor.ï , f. Cic.
ACCROCHER , V. a<A. [ Fc7iirt à un croc ou à un- cro-
chet quelque chofc. ] Aliquid uiicnio fufpendere , ( fuf-
pendo , fufpendis , fufpendi , lulpenlum. ) art. Vitr.
Accrocher , [ Attacher avec un crochet. ] Unco ou un-
cino ou hamo aftringere ou conftringere , ( ftrtngo ,
ftriugis , (Irinxi , Itrirtum. ) art. ace. Unco dillme-
rc ou retinere, ( tineo , tïnes , timii , teatuni. ) art.
accuf. C&r. Cic. Unco religare , ( rclîgo , religas , re-
ligavi , religatum. ) ace.
Accrocher , [ Prmdrc aiictin croc. ] Unco infixo af-
prehenderc , ( apprehendo , apprchendis , apprehendi ,
appreheiilum. ) art. ace. * ( Noiiius citt du Poète Lu-
cius , Inancare pour unco invadere & arripere. )
Accrocher un navire , Jettcr des harpons y des mains
de fer pour les retenir. ] Ferreâ mar.u injertâ navcin
retinere 0« diftinere. Cx/! Maniim ferream, o» harpa-
gônem injicere innavem ( harpâgo , m. )
' Après avoir accroché les heliers, ils les enlevoi'nr en de-
dans avec des machines. Cùm diiHnuerant arietes > in-
tiîs tonnentis reducebant. Ca/.
Ayant jette une m.iin de fer , çy accroché les navires , ils
combattaient y fautoicnt d^nslcbord des ennemis. In j se-
ra manu ferreâ & rctcntâ utriquc nave, divcrfi pugna-
bant , atijue in hoftium naves rranfcendebant. df.
On commenta à jettcr des ntvires Carthaginois des h.tr-
fons de fer da,is les vxijfcaux des Ror.iMus. Harpagô-
nes ex Punïcis navibus injïci in Romanas cœpti i^nt ,
on fous-entend naves. ) Liv.
s' AccROCHV-K , \_Eftrr retenti par quelque chofe , comme
par des épines (y chofes femblables. ] Inhïrerc ou adhï- ■
rere , ( ha;ieo , h^res , hïiî , hxfum. } neut. ( dat. )
M<i*2 habit s'eji accroché à des buijfons épineux. Hirtis
(èpibus adhxllt vcftis.
Accrocher , [ Attacher avec «ne ch.tifne ou une eorde. ]
Ligare ou, religare , { lïgo , ligas , ligavi , iigatum. )
ach ace. Conftringcre , ( conftringo , eonilringis ,
conllrinxi , conftrirtum. ) ait. ace. ( l'ablatif de U
chofc dont on lie. ) Cic.
Accrocher une affaire , au figuré , e'eft-à-dire , Apporter
du retardement à une affaire. Rei morara inferre j ( in-
lëio , infers , intiili , illâtum ) ou injicere , ( injicio ,
injïcis , injéci , injertum. ) art. Cu. * Moram ncrtc-
re ou ir.ncrtere , ( ncrt:o , nertis , neïui , nexum. )
avec le datif. Sta.t. Curfum rei iniiibere, (inhibeo , in-
hibes inhibui , inhibitum. ) art. Rem retardare, (re-
tarde , retardas , retardavi , retardatum. ) art. Cic.
Alicui negotio moram praducere, (prodûco, prodïîcis ,
produxi, produrtum.) art. Ter. Ducinereart. ace. Liv.
L'affaire efi accrochée. Rei injerta eft mora. Cic.
ACCROIRE , V. neut. Slui veut toujours avoir devant
foy le verbe. Faire , comme Taire accroire quelque
chofe à quelqu'un. Alicui pcrfuadere aliquid falfum.
Imponendo pcrfuadere , ( perfuadeo , pcrfuîdes , per-
fuaii , perfuafum. ) art. ace. datif de la perfinne.
En faire accroire, i]s,ni(ie Auiti Tromper , impofer à
quelqu'un. Fucum alicui tacere. Imponere alicui. ( im-
pôno , impônis , impofui , impofitum. ) Ludificaii
aliquem , ( ludificor ludificaris , ludificatus fum. )
dep. Tir. Haut.
Il luy en fait bien accroire , il luy en fait accroire de bel-
les. Huie homini egregiè impônit. Homincm lepidc
ludificatur. Plaut.
Il eft bien difficile d'e» faire accroire à ce vieillard. Huie
A C C
feni verba dare difficile cit. Terent.
S'en îaire Accroire > [ Concevoir de la vanité , s'enor-
gueillir. ] Nimiuni fibi fumere , ( furno , fumis , fumfi,
lumtum. ) ou tribucre , ( tribuo , tribuis , tribui , tri-
bûtum. ) ou arrogare , ( arrôgo , arrôgas , acrogavi ,
arrogatum. ) adt. Cic.
Vous vc:is en faites bien accroire , comyne fi nous ne vous
connoijfions pas. Nimium tibi fumis , quafi. nos non
norimus te. Infolcntiùs te pr^dicatione eflers.
ACCROISSEMENT , fubft. m. [ Augmentation. ] Accre-
mentum. Incrementum , génit. i , n. Aurtus , génit.
aurtûs , mafc. PUn. Liv. Accretio , génit. accretionis,
fœm. Cic.
Donner accroiffemcnt à une chofe. Alicui rei incremen-
tum aftcrre ou dare. Cic. gluint.
Accroissement de la lune. Lunï accretio. Cic.
AccroijJ'ement des jours. Diërum aurtus. Flin. ou accef-
fes , génit. accefsùs , m. Mart-Capel.
Accroissement lignifie encore Aggrandiffemem d'un
lieu. Amplificatio. Aecelîîo , génit. onis, f. Cic.
Accroissement fe dit au figuré des honneurs cr de la
fortxne. Honorum ou bonorum amplificatio. Rei fa-
miliaris amplificatio. Cic.
§!ui donne ou qui a donné accroiffement. Rei alicujus
amplificator , génit. amplificacoris , m. Cic.
ACCROISTRE , V. art. on prononce Accroître , [ Aug-
menter la grandeur d'une chofe. ] Augere , ( augeo, au-
ges , auxi , aurtum. ) Aniplificare , ( amplifico , am-
plifïcas , amplificavi , amplificatuni. J art. acc. Cic.
Accroiftre une maifon. Adjungere ïdibus acceiïionem.
Cicer.
Accroiflre fon lien. Rem augere ou ampliare ou amplifi-
care. Cic. Rem majoiem facere. rl.Jut. Exaggerare
rem familiarem. Cic.
Il a accru fes biens par de mauvaifes voyes ou par des
moyens illégitimes. Rem fecit majorem malâ ratione.
Horat.
Les richeffes qui s'augmentent ne font qu' accroiftre les
foins (S" nourrir iavxrice. Cura fequitur crefcentem
pecuniam. Hor.
Accroiftre un Royaume , en étendre les bornes. Proferre
ou dilatare imperium ou fines imperii. Cic.
lient beaucoup accru ou augmenté fin armée , fi on luy
eût amené les troupes des alliez. Magnam acceflîonem
CKercitui fecilTet , 1; fociorum copia; addurta; ipfi fuif-
fent. Cicer.
s'Accroistre , [ Prendre accroiffance ou accroiffement ,
parlant des p'ames.'] CkIccic ou aeerefcere o» increfçe-
re ,_^crefco , crefcis , crevi , crctum. ) neut. Cic. Ctflf.
Augefcere , ( augefco , fans pré cérit ^ni fupin. ) neut.
Augeri , ( augeor , augeris , aurtus fum. ) palT. Cic.
On dit au figuré en ce fcns > Son crédit iff fin pouvoir
s'accroiffent tous les jours Crefcit in dies gratiâ & auc-
toritate. Cic.
Son amour y fa colère s'accroiffent au lieu de diminuer.
Amor iBius & ira augentur , cùin debcrent minui.
ACCROUPI , m. Accroupie , f. [ ^ii eft ajjls fur le
cul. ] Sidens génit. fidentis , omn. gen. Plin. In du-
nes resïdens.
S'ACCROUPIR,V. neut. [ Eftre accroupi. ] Sidère, { Cdo,
fidis , fidi ,fans fupin. ] neut. Flin. In elunes rclidere ,
( rcfideo , res'ides , rcsêdi , fans fupin. ) neut. Plin.
Conquinifcere, conquinifco , conquinilcis , autrefois
conquexi ,f^ns fupin. ) neut. Plaut.
ACCRU mafc.AecRLië , fem. part palT. du verbe
AccRoisTRE. Aurtus. Ampliatus. Amplificatus , a ,
um.
ACCRUE des rivières , fubft. f. [ lors qu'une rivière
changeant de lit , donne des terres aux particuliers. J
À ce
AlluTio , ^énit. Alhivionis , f. aWmics, génit. alluvici,
f. Cic. Liv.
[ On parle dans le Droit , du droit a.^lluvion. ]
ACCl'EIL , luLill. m. [ Tniitcment doux , ciiil p" hon-
nefte'qu'onfait à une ferfonne qui nous wnt faire quel-
que prière ou rendre ■vijîte. j Cornïras. Aiïabilitas ,
rénit. atis , f. Cic.
r 11 Vy a point proprement de fubft.iniif pour exprimer ou La ii
le mol FrancjOis ^iCi-al. Qi clques Dictionaiies le rcnJen.
par les mots ^'«j/'n'o ou Exitpiio, mais lans aucune autori-
té , & mefine contre la llgniticaiion propre de ces mots
Lat;ns. ^d'uij^o lîgnUie plutôt i'actnfi de donner eitrce à q 'ei
qu'un , que l'iciion aaïueiUir. Le plus feur eft de rc!>dre en
Latin le mot ./tccucil , par le Vabe .Jccipac oa Bxcife e .
comme dans les riiral'es (uivaiucs. ]
Faire bon accueil à quelqu'un, [ le recevoir d'une maniè-
re obligeante ty civile.'] Aiiquem benè o« coniiEer acci-
pete , ( accipio , accipis ', accëpi , acccptum. ) act. Be-
niono viilm eïciperc. Cic'^Oii piut encore joindre à tes
Verbes , ces Advirbes , Commo.lé , hiuiianè , amicè ,
&c. ♦ [ /fi contraire efl Acciperc aliquoiii malè CH du-
riiis. Cic. Lay f.xire m^ruv.iis accueil. )
ACCUEILLIR y V. act. [Recevoir f.ivorablc;nent , avec
douceur t-r honnefteté ceux qui nous rcndeaî vijlte. ]-
Aliciueni bcnignc ou comiter ou humanè ou bcnigno
vulïu accipcre ou excipfic , ( accipio , accïpis , accêpi,
acceptum. .) ait. Cic.
Il l'.icciiciUit chez. liiy,il l'y récent, il luy dcnnit retraitte'
Rcccpit euni ad fe. Cic.
C'ejî une grande ingratitude de mé corme iflre d.tns la frof-
périté , eeu.v qui nous ont accueillis dans l'adverfité. In-
grati animi eft rébus profpcris eorum non memiiiLfle ,
c]ui rébus adverils fubiidio nobis fuciunc.
Accueillir (igniSr encore plus particulièrement Rtri'-
voir quelqu'un [ dans un batteau , Sic. ] Accipere. Ex-
ciperc. au. accuf. Cic.
Il faut crier au b.'.telicr qu'il nous vienne accueillir. In-
clamandus eir portïtor , qui nos navigio excipiar.
Accueillir , fe dit au figure pour Aît?.qn.Y ts fur pren-
dre , comme La lanpr-'*-. nous accueillie , ou nousjumis
aecutillis d'une fun^ufi temptfie, Graviflîraà tempeir:-.-
te deprehenfi fuimus. Hor.
Ce iKalheur nous a accueiliis.iloc malum in nos invadt.
Cicer.
La pauvreté les a accueillis tous deux. Inceflit ambos
inopia. Salujl.
ACCL^LÉ , m. Acculée , f . part paiT. Voyez. Acculer.
ACCULER , V. ad. [ Pot-.ffer dam un lieu étroit (s'jerre ,
£7* réduire à ne pouvoir ranlir. ] Alicjuem in angullias
compcllerc, C compello, conipcllis, comraii , coiiipul-
fum, ) ad. * Ad incitas alicjuem addiiccre , ( addiîco ,
addûcis, adduxi , addudlum. ) ou adigere ou redigere ,
( digo , is , dëgi , da£tum. ) ad. Cic. Plaut.
[ On fous-entend dàni cettctUrnirrc taçon de pa;ler le fubftan
liî lif.eas 5 car ce mot ïï;Li(.t' Ment de àco pour mc-.o , parc^
que ceux qui jouent aux D.'ines e:ant pou'iez lulqucs aux der
niers rangî du Damier, ne peuvent plus reculer , d'où vi^nc oue
les Dames lum alors appellees iticni , c'el't a dire m'ucbi'ts.
Que fi Luciliusa dit ad incita, il a fcus-cntendu iov.t . & d;-
là vient , dit S. Ifidove , que l'on appriloit t> -iti , ceux qui
ivoient perdu toute elptrancede fe relever de leur iiuiéie. ]
Se voyant accule en cet endroit. Eo loci abdudus ou conv
pulfus. Cic.
s'Acculer , fignifie au contraire , $e pLicer d.tns un co:>.
oij dans un lieu étroit , oit l'on ne p:<ijfe pas cfre atraqut
par derrière. Se in angulum reciperc , ( recipio , rcci-
pis , recëpi , reccptum. ) ad.
ACCUMULATION , fubft. fem. [ Arn.ts ,le flr.f.cur.
chofes les unes fur les antres.Y^.oactnzuo, g'r,it.cos.QCr-
vationif, {.Cic. Congeries, ^eV.if. cor.geriê. , feni.f,';.;.
[ Ce mot cfl rate ennotie I^ngus-: OJldit au iit.m ,icçu„.Uiu
A C C 17
ACCUMULÉ , m. Accumulée , fcm. part. pafT. Voyeg,
Accumuler.
ACCUMULER , V. ad. [ Aw.tfer , entafr pUifieurs cho-
j(s enfemble. ] Cumulaic. Accumularc. Coacervare, (o,
as , avi , atum. ) Congercre , ( congèro , congèris ,
congelTi , congeftum. )'ad. ace. Cic. Liv.
Acct<,/iuler des dettes par des ufures. S.i alicnum cumu-
lare usûris. Liv.
Accumuler bienfaits fur bienfaits. Benefada benefadis
cumulare. Tlaut.
Ces honneurs accutmilex.. Congefti honores. Liv.
ACCUSABLE , adjed. m. & f. £ Sj/i peut erre accusé. ],
Accufabilis & hoc .-'.ccuûbile , adjed. Cic.
ACCUSATEUR , fubll. m. [ Ç^ui accufe un autre. ] Ac-
cufator , géiiit. accufacoris , m. Cic.
En accufateur , en la manière d'un aceufateur. Accufato-
rie , adv. Accufatorio more , ( ablatif. ) Cic.
Vn efprit d' accufateur. Aninius accufatorius , m. Cic.
Faire le métier d'aicufateur. Accufationes taditare. Cic.
Accusatrice , fubft. f [ Celle qui accuf . ] Accufattix",
ff'/îjV^-aciiiiiàtricis , f. Fiant.
, ACCUSATIF , fubft., ni. [ Sluatriéme cas des Noms , chez,
les Grammairiens. ] /^ccufativus , i , m. Accufendi ca-
(us , lis , ir.
ACCUSATION', fubft. f. [ Délation enjufttce pour quel-
que crime.] Accufat-io , ^J»/f . accufationi";, f. Cic.Infi-
mulatio , génit. iiilimulationis , f. Cic.
Il Luy faifoit un crime dans fon accufation , de luy avoir
pnpuré du poifon. Acculatione fuà illi crimini dabat ,
(ibi venênuni paravilfe. Cic.
Accusation , [ Crime dont on accufe. ] Accufatio, Cri-
minatio, fe«ir. onis , f. Ciimen, ^t«;f. criminis, neut.
Ciccr. ^
Une fauffe accufation. Falfa-criminatio , gnnit. falfe cri-
minr^tionii , f. Ealfum crimen , génit. falft criminis ,
ncut. Cic.
Former , forger , intenter une accufation contre quelqu'un.
Accufationem in alicuer.i conftare , ( conflo, confias ,
conflrvi, conflatum.) ad. Cic. In aliqucni c:imcn mo-
iiri , ( molior , moliris , molitus fum. ) depon. Tacit.
AliLui ou in aliqueni crimen fingere , ( Hngo , fingis ,
fin.>;i , iidum. ) ad. Cic.
Drsjjir une accufation. Accufationem inftiQere,f inftruo,
inihuis , inftruxi , inftrudum. ) ad. Cic.
Repcujjer une accufation. Criminationem vcpeilete , ( re-
pcllo , repeilis , repiili , rcpulfuni. ) Crimen propulfare.
ad. Cic.
ACCUSATRICE , Vo-.ez Accusateur.
ACCUSE , m. Accusée, f. part. palf. <»'» verbe Accuser
Accufanis. Iiiuiv.ulatus , a , um. Cic.
Accuse [je prend quelquefois comtne un fubfiantif. ] Reus
génit. rei , m. Cic.
Parler pour l'accusé. Ab reo diccre. Cic.
«H^i efl accusé de brigues. Reus ambïtûs. Cic. * De vii-
Unce. Reus de vi. Cic.
Accusée , f. [ Pour celle qui efl accusée. Rea , génit.iex,
Jteni. Ctr.
ACCUSER , V. ad. [Intenter une aclion contre quelqu'un
pour raifon t<'un ciiae.] Accuftire. Inciifarc. Infîniulare.
Poftulare , ( o , as , avi , atum. ) ad. Cic. (sr'c
f Toys ces Ve-bes \eulent avoir pour régime l'accufatif de la
" pe;ronne , & l'a: latit de laciofcdont on cft atcnfé avec la
prépohtion de , & quelquefois 'ans pr~poniion. On trouve auilî
fort iou\eiit le gcni:if de la clio.c ; in.i;s plors il faut fous-
eniendic le mot iiimr,!- qu'on peut txprimei ]
Accu fer quelqu'un de négligence à ne point écrire.De epil-
tolarum negligentiâ aliquem accufare. Cic.
on ne du pas bien A<.citfa'.tn de jtelere G\x de crir,:ifie , maïs
bien crtmmi. oafieiete. On ne mettra pao même iiiciikrcm-
mcr.. loiitcs A)H94 »1« i^oins au gjiuiif , ou a l'ablatif avee ity
' D ij
48 AC
Verbes , ma's" îl faaclra conCdéiet commî les Anciens ont
parlé , & les fuivre .
uicciifir quclqîi'un de ccncnfic». De pecuniis repetundis
aliqueni accufaie. Rcpetuiidarum accufare. Cic. De
faiijfetc. InluTiulare aliqucm falfi. Cic, * Pc lez,e-Mii-
jefté. Arcsflcre aliqucm majeftatis pk la-là; Majeftans ,
'( arceflb , arccTis , aicefllvi , arccfsïciim. ) zCt.Cic.Sc»
De Majeftatc aliquem poftulare. Cie. Depoifon. De ve-
iieficiis aliquem accufare. ^ D'a-volr brigué. Accufare
ambïtûs.Ainbitûs crimine arcclTere aliqucm. Cîc'*' D'.t-
•vnrice. luiîmulare ou arguere aliquem avarina; , ( ar-
guo , arguis , argui , argûtum. ) ail.^ Df tr,thifon.hc-
cufare aliquem proditionis. Cornel-Nep. Alicui pvodi-
tionis crimen inferre, ( irifcro, infers, intnli, illatum.^
,iâ:. Cic. * De péculat , ou d'a'voir -volé les deniers p;i-
hlics. Pcculatiis aliqucm accufare. ^!fth. ad-Hcren.
2!s s'.zccuferit comme d'un crime d'avoir difcoMinué de
s'tifjliger. Peccati fe inflmùlanc , quod doîcrc intermi-
ferint. Cic.
l'eus ai'cz accusé une tres-hormefie femme d'iivoir fait
fifux-lm à fil! h.0i7neuv. Probri infimulafti on acculàrti
pudlcillimam feminam. Cic. Fl.mr.
\Acc!,ferquelq/t'u>ie>ij:ifiice. Accufare aliqucm in jus.
Reum agere ou poltulare. Arceflcre aliquem judicio.
Cic* Viucufcr criminelhment. Judicio capitis jliquem
arccllere ou arguere. Cic.
Il n'a point f-.it de dijfculié d'.tvoiicr la chofe , dont on
l'Mcufe. Non dubitavir id ipfum , quod arguitur , con-
fiteri. Cic. ( four propccr quod arguitur. )
C'cft le peuple (S" non pas ijoflre compétiteur que fous ac-
cufezde cette faut-e. Populi ci^lpam , non compctitoiis
accûfas. Cic.
lUtlrius eftoit accusé d'a-ocir "violé par un parjure la
divinité d'Augupe. Rubrio crimini dabatur violatum
perjurio numen Augufti. Tacit.
ACENSÉ , m. AcensÉ'e , f. part. pafi". du "verbe Acenser.
ACENSER , V. aft. on prononce Açanfer. [ Donner à cens
ou <? rente. ] Ccnfu annuo locaie , ( loco , locas, loca-
■vi , locatum. ) Addicere , ( addico , addicis , addixi ,
addiûura. ) aft. ace. Cic.
AçENSERjfi[;nifie auiïï Prendre un héritage à cens (y à ren-
te tous les ai:s. Conducere aliquid cenfu annuo , ( con-
dûco , condûcis , conduxi , conduèhira.) ou redimere ,
( redïmo , redîmis , redemi , redcmtum. ) ad. Cic.
ACÉRK , m. Acérée , f. parc. pafl". Pù/ct AcÉrer.
ACtRER , Y. ail:. [ Garnir un outil d'acier , v appliquer
de 'l'acier peur le rendre plus tranchant. ] Cnalybe ad-
niixto durare , ( duro , duras, duravi, duratum. ) ait.
accuf.
ACERRA , ou AcERRE , Ville du Royaume de Naples. ]
Accrra- , génit. Acerraram , f. pi. Liv.
ex<j eft d'Acerra. Accrranus , a , um. Liv.
ACEPvENZA , [ Ville d.vis la B.ifilicate , province du
Royaume de Naples.} Achcrontia, génit. Acheronria-,f.
ACÉTAEULE , fub.1. m. [ L'emboiture des os de la cuiJJ'e.
Acetabùlum , gémt. acetabuli , n. Celf.
[ Terme d'Anatomie. ]
AcÉtaeule , [ Vctite mef;i7c ancienne qui contenait la
quatrième partie de l'héniine , ou deux cnces (S" demie
de liqueur , ou de matière féche. ] Acetabùlum , i ,
neut. Flin.
ACHAIE , [ Trcvince de l'ancienne Grèce , qui faifoit
une partie du Pélopomiéfe , aujourd'huy le Duché de
Cl.''.rence. Achaia , génit. Achaire , f. Ovid.
[On croit c[ue le ttîot à'^cb.iie vient du tr.ot du mot Grec aX'^
qui lignie irijhjfe, deuleiir. ]
gai efi de l'Achaïe. Achxus. Achivus. Achaïcus , a ,
um. Virg. Cic.
ACHALANDÉ, tnafc. Achalandée , fem. adjeû. &
A C H
part./?;/ Tcrtc Achalander.
ACHALANDER , V. aft. [ Mettre une houùqUê ou UKt
maifon en réput.ition d'avoir de bonne marchandifc CS" à
prix i;aifoTmable , & y attirer bien des ?narchands. ]
Emtorum frequentiam ad tabernam ou ad inercatorem
al'icere ou pelliccre , ( licio , lïcis , Icxi ,'le<5him.) aft.
Cic. ( c'eil-à-dire , Attirer une foule d'acheteurs à une
boutique ou à un marchand. )
Cette boutique cfl bien achalandée, il vient bien des mar-
chands. ] Celebratur lixc tabcrna emtorum conventu
ou frequentià , ( celebror , cekbraris , cclebratus fum,
celebrari. ) palf. Cic.
Ce marchand eft bien 'achalandé. Emtores frecnientes
adcimt hune mercatorcm.
ACHARNÉ , m. AckarnÉe , f. adjcift. & part, du vcrke
Acharner.
ACHARNEMENT , fubft. m. [ Vorte pafion (y attache à
une chofe. ] Animi impotentia , génit. ] animi impo-
tcntia; , f. ;
Il a un furieux acharnement pour la débauche. Impoten-
tiàs fertur in libidines.
[ Ce mot François ne fe dit qu'en miuvaife part , 8c fignifîc
encore IJfte attache epi^iajhe i^u'm a a fcrfcci*T£'- Cjudfjur^n , joit
de pureté ou A'effe.. AlVidua alicujus & impotens infe^.atio c»
peifecuijo , gc'a.'r. onis , f. c<c.
ils fe b.tttîrent l'un contre l'autre avec un tel acharne-
ment , qu'on ne les put jamais fépnrer. Tarn acriter ou
pervicaciter & |]infcfto animo pugnarunt inter fe , uti
alter ab airero divcUi ou diftrahi non potuent.
ACHARNER , V. ad. [ Donner aux bétes le goût de la
chair. ] Animalia carni aiTucfcere , ( afTuefco , all'uef-
cis , aiîuevi , alfuctum. ) aft.
[ Terme de chaffe. ]
s'Acharner , au figuré , [ Marquer une forte attache à
quelque chofe , comme a aimer (S" à haïr, k pcrfécuter £3*
à outrager quelqu'un de paroles ou autrement. ] Ferri
impotentiùs in aliquid osi in aliquem. pafT. Cic. Vehe-
mcntiùs aliquem infeilari. dcp.
s'acharner à fc battre l'un contre l'autre. In cacdem mu-
tuam impotentiùs ferri , ( feror , ferris , latus fum. )
pair. Acriter ou pervicaciter rtiere, ( ruo, ruis, Ym,fans
fupin. ) neut. Graviter in fe invtcem fi'vire, ( fxvio ,
ilevis , frvii , fivïtum. ) neut. Cic. In mutuam perni-
ciem incunibere , ( incumbo , incumbis , incubui , in-
cubïtum. ) neut. Cic.
S'acharner l'un contre l'autre , fe déchirer par des inju'
tes iS" des calomnies. Mutuis contumeliis le difccrpe-
re ou dilaccrare ou profcindete , ( difcerpo , difcerpis ,
difcetpfi , difcerptum : dilaccro , dilaccras , dilaceravi,
dilaceratum : profcindo, ptofcindis, profcïdi , profcif-
lîim. ) aft. "^ Vulnerare fe ou vexare fe probris S: male-
diftis , ( o , as , avi , atum. ) aft. Cic.
s'acharner a perÇecuter quelqu'un à outrance £?" fans re~
lafche. Vchementiiîîmè & pertinacilîlmè aliquem infè-
qui ou perfequi , ( sëquor , fequeris, fccutus fiim. ) In-
feétari , ( inltdor , iafcûaris , infeûatus fum. ) dep.
ace. cic.
L'envie ne s'acharne plus tant fur moy. Jam dente invï-
do minùc mordeor. Hor.
S'acharner , ou s'opiniaflrer au v.^An honneur de demeurer
prés des grands. Inânem inter magnâtes verfandi glo-
rJam pertinaciiTimè fcûari.
ACHAT , fubft. m. [ l'Action d'acheter. ] Emtio, génit.
emtionis , f. Cic.
il n'ofa faire cet ach-tt en fon nom. Non efl: aufus fuuni
nomen emtioni illi adfcribere. Cic.
Vous avez, fait lit un fort bon achat , je ne donnercis pas
cette maifon , quand j'en verrcis fix cens écus argent
co)nftant .hidizimonifiTa. lepidum , fi nunc fexunc fex
A C H . I
talents magna argent! pro iiUs xilhni pri-fentana ,
niiin.]iiam accipiani. rUur.
ACHE , fubft. m. [ Effece de Perfl qui croift da>2s les ma-
r.ùs , ir qui fleurit l-Ltnc. ] Apium palullrc, ^f»!f . apu
palurtris , neuc. P.'in. Eleofcllnum , génit. ckofchni ,
neur. Vlin. *
ACHÉLOUS , [ Tîeuve eclehre dms l'Elire , atijctird'huy
T.uhicolme. Il fort d:t mont Piaiifs (ST fe 'v.tretidre
dans h mer d'Ionie. ] Achdôijs , génit. Achclôï , m.
Ovid.
ACHIMINEJ.iENT , fubft. m. [ Vifpojîtion frorhitne a
une cbofe, dont on cfpére un bon f ne ces.'] Via , génit. Vvx,
f. Gradus , gé/iit. gradin , m. Cic.
Cette l'idaire fur un acheminement à li paix. Hac Vic-
toria ad pacem via fafta ell:. Ilia viitoria viam ad pa-
tem patcfecit.
S- ACHEMINER. , V. neut. [ Se mettre en chemin. ] In
viam fe dare , ( do , das , dcdi , datum. ) Viam car-
pere , ( carpo , carpis , carpfi, carptuni. ) Via: fe com-
mittere , ( commltto , committis , commifi, commif-
ftim. ) act. Cic. Irer Ingrëdi , ( ingredior , ingrederis ,
jngrelfus fum. ) dep. Liv. Ircr inteiidtre , ( intendo ,
intendis , intendi , inteptiim.) aft. Liv. Viam invade-
re , ( invâdo , invadis , invalî , invafum. ) aft. Virg.
Viam corripere , ( corripio , corrïpis , corripui , cor-
rcptum. ) aft. Virg. Aliquô proficilci , ( proficifcor ,
proficilceris , profcdus fum. ) dcp. Cicer. Aliquô iter
inftituere , ( inftituo , inftituis , inftitui , inflitûtum.)
ad. Ctt. fJ. Cic.
AcHEMiNEa , V. ait. [ Mettre tn eflM de réii^ir , parlant
lies ajf. lire s er des entreprifes. ] comme L'avis de cet
.Avocat a fort bien acheminé l' affaire , V .xmis en train
de réiijfir. Hujus patrôni fententia rem ad felîcem fuc-
ccffiim direxit on deduxir.
ACHÉRON , Fleuve d'Epire ou de Lucanie, que les Poètes
font un des fleuves de l'enfer. ] Achcron oit Achcruns ,
génit. acherontis , m.
[Noiiiuî marque ce nom douteux ; mais il eft toi'ijours maf-
culin Cjuand il /ignifie un fleuve ; & féminin quand il fe
jirend pour le pais & la région des Enfers ; KulU Aihcruns
dit Plaute poui l'tufo-. ]
ACHÉRONTIQJJE , ou de V Achéron Acherunticus ,
Acheruntica , Acherunticum. Vlatit.
ACHERONTIA, [Ville de U Lucanie dans la Bafllicate.'}
Acheruntia , génit. Acheruntii , f.
ACHiiRUSIE , [ Marais qui fait le fleuve Achéron pro-
che Cumcs. ] Achcrufïa, ^//«'f . Acherufia; , f. ?om-Msl.
Acherûfis , génit. A.chcrufis , f. Val-Flac.
d'Achercfte. Acherufius , Acherufia , Acherufium. Luc.
ACHETÉ, m. Achetée f. part.palî. du 'verbe Acheter.
[Acquis à prix- d'argent dont on convient. 2 Emtus ,
cmta, emtum. Coëmtus , cuiimta , coëmtum. CAf.Mci-
catus , mcrcata, mercatum en fignification pajjlve dans
Froperce & dan: Pline: ^ ( le contraire cft luemtus dans
Horace , pour dire qui n'efi point acheté. ) Voyez
Acheter.
ACHETER, V. acl. [ Acquérir quelque chofe à prix d'ar-
gent dont on convient. ] Emere. Coëmcre , ( cmo ,
cmis , ëmi , emtum. ) aft. ace. Comparare , ( ccmpa-
ro , comparas , comparavi, coinparatum. ( au. accuf
Mercari. Emercari , ( mcrcor , mcrcaris , mcrcatus
fum. ) dep. ace. Nundinari , ( nundïnor, nundinaris ,
nundinatus fùm. ) dcpon. ace. Ter. Cic. [ On trouve
aujft nundïno d.tns Suétone. ] Prsftinare , ( prsftïiio ,
priflïnas , pra:ftinavi,'pra:ftinatinn. ) aiï. ace. Plaut.
Redimere , ( redïmo , redïmis , redémi , redemtum. )
adk. ace. Cic. Caf.
[ On donne à ces Verbes l'accufatifde la chofe achetée, & l'abla-
tif de la pcrfjinne de qui l'on acheté avec la préporition à,
OU de. On y wet auiii le nom de Pii.t a i'abUtif fans ptéjiofition
ACM _ , 15
l'on ti'Wlv* Hf anmoîns des exemples du gînkif , mais on y
Ibus-emcnd l'ablatif «re oafreùo. J
Acheter argent comptant. Emere pra;fcnti pecuniâ ou,
oculat.! die. Plaut. ( Le contraire efl cxcï die , achatcr
à crédit. ) * A prix raifonn.tble. Bciiè emere. Cir.* Da
bonne foy. Boni fide emere. ♦ A trop bon marché. Mi-
niini emere. ^* A bas prix. Vili pretio emere. * Troff
cher. Malè emere. Cariiis emere. Cic.
C'cjl un homme à acheter au poid de l'or. Hune horai-
nem decct auro expendi. Plaut.
Acheter au mot d'un autre. Emere pretio alterius. Ter,
Je voudrois avoir acheté cela de tout mon bien C de
tout jnon crédit. là penfare vellem omni argeuto & om-'
ni auftorirate. Colum.
Il faut amener des marchands pour acheter une march.tr:.''
dife qui n'efl point de débit , mais une bonne r»archan~
difc trouve aisément des achetcttrs. Invendihili merci
oportet adducere emtorem , proba incrx facile emto-
rem repërit. Plaut.
giu.ind vous l'auriez, acheté trois cens pif oies , ce ne ferait
pas trop y vous avez, gagné beaucoup à ce m.irché. Non
.^dq>oI trecentis minis carum eiTer, fecilli Xacn.Plaut.
( on fcHs-entend multum lucri. )
Si vous n'efles pas prejfé de vendre voflre maifon , je ne
fuis pas preffé de l'acheter. Si tibi niliil fubïti efl quôd
vendas aîdes , tantumdem mihi quôd emam ou quôd
emere velim. Plaut.
Acheter à prix d'argent la permiffion de la fepulture. Re-
dimere pretio fepeliendi poreftatem. Cic.
Acheter à m.tnger. Obfonari , ( obsônor , obfonaris ,
obfonatus fum.) dep. Plaut. rfc.'Obfonare, ( obsôno ^
obsônas , obfonavi , obfonatum. ) ad:. Plaut.
Aller acheter k manger. Ire obfonatum. Plaut.
Acheter. , au fîa;uré , [ Parlant de la gloire , de la liber-
té , (S'c. ] Emere aft. aec. Cic.
Je n'acheté point fi cher des efpérancss Spem pretio non
emo. Ter.
Je ne voudrois pas acheter un royaume ou eflre Roy aux
dépens de m.i liberté. Regnarc nolo , liber ut non Cuix
mihi. Phid.
Acheter la paix. Redimere pacem. Cif.
Il pouvait acheter les bonnes grâces de tout le inonde p»f
la mort de fin ennemy. Omnium gvatiam morte inimi»
ci redimere potërat. Caf.
Je ne crcis pas qu'on doive acheter ces bons offices par la
perte de fa vie ou aux dépens de fa vie. Ego verô iia:c
officia mercanda vità non puto. Cic,
On dit par manière de proverbe & en convcrfâtion.
Il a bien fait acheter fa peau à fis ennemis , ou 'il leur it
vendu fa peau bien cher, [ il en a bien tué enfe défen-
dant, î Multo fanguine vira iJlius inimïcis conllïtit ,
par imitation de T'ttc-Live.
Il m'a bien fait acheter cette favettr , [ // if>'» bien 'fait
courir £y languir pour l'obtenir. ] Multo laborc hanc ab
illo gratiam abilùli.
On dit encore , g«i bon l'acheté , bon le boit. Optimum
bibitur , quod optimum emitur.
Avoir envie d'acheter. Emtutire , ( empturio , emtiiris,
fans prétérit ni fuf'm. ) neut. Var.
La paffion ou l'envie d'acheter. Emacitas , génit. emaci-
tatis , f. Colum.
ACHETEUR , lubft. m. [ Celuy qui acheté. ] Emtor ,
gémt. emtoris , m. Cic.
Un gr-tnd acheteur , qui a envie d'acheter tout ce qu'il .
voit. Emax , génit. cmâcis , com. gcn. Cic.
Grande ncheteufi. Em.ax fcmina , génit. cmacls ferai-
na: , f. Ovid.
ACHEVÉ , m. Achevée , f. part. pafT. [ Fini. ] Finltus,
finira , finituin, Hor.
Dt iij
i° , A C H
AcHïvE , OU Vint , [ PxrUnt d'un owvri-.ge d'efprir , com-
~ me d'un livre ou à'im poème , (y d'un difcours ou d'un
cwvrxge de muin. ] Abfolûtus. Perfedlas. Cor.teclus ,
a , , um. Cic.
Achevé , [ Farfiit accompli , à qui il ne manque rien
pour fa pirfeBion.'] Perfcûii», Abfoliïriis , a, um. foyer,
Achever. ( au co/nparatif Petieciiov &. hoc perfeûius:
abfolucior & hoc abfolutius ; au S.iperlatif Perfettillî-
mus £? Abfolutiflîmus , a , um. )
C'cjl un homme ache'vé de tout point , qui efi parfait en
/()«f. Omni ex parte abfoIutus. Omnibus numeris ab-
fbhitus. cic. In fe totus teres arque rotundus. Hor.
Cettt der:iiere exprelTion Latine ell tiguice , & Horace fait allu.
fion à 11 figure lonJe qui eft li plus parfaite & la plus unie ,
tomme qui diroit Vu hf>'/.m€ tout UKi , qai tji jAas dc^ .iin
ACHEVEMENT , fubft. mafc. [ Tin d'uryiivrage. ] Ab-
folutio. Conlùmmatio , ^e»if . onis , f. Cic.
ACHEVER , V. ait. [ Tinir , terminer. ] Einem facere ,
( tacio , facis , fec; , t'aclum. ) adl. dat. Ablblvete ,
{ abfolvo , abfolvis , abfolvi , abfohltum. ) a£l. accuf.
Finire , ( tinio , tinis , finivi , finitum. ) aft.acc. Cic.
S^iint.VevAgete, ( perago , peragis, percgi , peraé^um. )
acl.acc. Conlicerc ou pcrticere, ( ficio,ficis,fcci,Fe(tlum.)
act. ace. Finem imponcre , ( impôno, inipônis, impo-
iui, impoluuni. ) act. dat.Confummare , ( confumma,
confumnias , couluminavi , conrummatum, ail. accuf.
Cicer. Pi in.
Achever fa tafche. Penfum abfolvere. Var. Laboris pen-
fum peragcre. Colum. "^ Sa ccurfe. Cuifum contîceie.
Cic. " Une affaire par le moyen d'un autre. jPer alium
couficete negotiuni, Cic.
Ayant fait, arhei-é, fini la campi{gne.Co\\(etk\.% sftivis.Cù.
Achever , {_ joint avec un -jerhc. [ comme Achever de
. co>r/pter.Vetnmnera.ic.FlaHr.K3.ziones co:iiàcere.* Ache-
ver de difner. Prandium conticere ou £nire. Plaut.Hor.
* Achever de donnir. Pcidormifcere. Piaut. Somnura
facere. Celf. * Achever d'écrire. Perfcribere. Cic. .
Achever de guérir. Percurare &â.. Pli):./* Achever de
meunr. Permaturefcere. n. Colum. ^ Achever. de payer.
Perfolvere. aft. Cic.
youi avez, fait comme Appelles , qAt ayant achevé fort
■ artijlement la tefle & les plus h.iutei parties_ dit corps de
Venus , latffa le refle du corps imparfait. Ai,ifi de certai-
nes gens n'ont travaillé qu'à ma tejie , C m'ont laijje
le rejie du corps impnrfait. Ut Appelles Vcncris caput &
fumma ped:oris politilTimâ artc perfecir, reliquam par-
tem corporis inchoatam reliquit. Sic quidam honiiucjs
in capite mto folùm elaborarunt, reliquum corpus ini-
pcrkftum ac rude reliquerunt. de.
Achever , [ Tirminer , finir. ] Abfolvere. Finire. Termi-
narc , ( p , as , avi , atum. ) Coiiiicere. act. acc. Cic. r.
Achever la guerre. Bellum conficcre. Imponerc fineni
bcllo. Ter.
Achever fon difcours. Sermoncm conficere. df.
Achever le lujlre. Conderc lufbrum. Hor.
f Cette cctémoiùc fe failbit tous les cisi] aus ;e dix-neuviémc
d'OûoLirc ; mais un la reculait fort fouvent , iut-tout hrs
qu'il étoit anivé quelque grriiJ malheur à la Republit]ue
Après âvuir achevé les Cens ou le dénombrement du Feup!e
Romain , ou l'exploit par un.fatiiiice , C'c Us appelloient cette
ccanwnie Co)i.-fere l:iJi,Hm fj i,
Achever , [ Perfedionner , mettre la dernière mam à un
ouvrage , foit d^ l'eftrit, foit de l'art. ] Abfolvere. Pi r-
ficere.Complanare. aft.acc. Cic. df. Summam ou cx-
ttemam manum imponete.aft.dat.riiî*. Eaftigimn im-
poncre. ad. dat. Cic.
,[ Cette dernière expre'non eft une métaphore Latine prife de
rArcluieÛure , connue qui diioit Matre lef^ifti ou !e co»^ble à
un ouvrage.
Achever un ouvrage ou tm Livre. Ad unibillcum of us
4i;ççre. oh jerduceie. Har.
'•■ , A C I
, [ Métaphore Latine tirée de la couftume qu'avotem les Komainj-
de ruukr leurs ouviages, Se de les fermer avec des bo'.ieites en
fi^on de nombril pour les tenir roulez , lors qu'ils etoient
achevez. ]
Cet owurage n'efl pas fi achevé a beaucoup pris que l'»u.
tre. Illud opus non xc\ai ,ab altcro perfeftum eft. Cic.
Ses ouvrages ne font pas achevez, , [ Jl n'y a pas mis la
dernière main. ] Manus e.ictre;T!a non accellit operibus
e]us. Cic. Ultima ou fumma manus nondum opcnb'us
ejus impofita eft. Ovid.
On dit aulfi Achever fes jours , achever fa vie , achever
fa carrière. Vitam finire. y£tatis fabulam peragerc.
Cic. Implere finem vira:. Tacit.
Achever quelqu'un , iLuy ofier ce qui luy rejle de vie. ]
Ahquem coniicere. cic.
Je t'ay forcé de vous aller voir y parce qu'avec f peu de
faute, il étoit plus c.%tahle de s'achever, que de m' aider
dans le camp. Coëgi eum ad te proficifci quôd illâ va-
ktudine magis conficere fe , .quim me tucti pollèt m
caftris. Cic.
Ces douleurs l'achevèrent. His doloribus confcftus eft,.
Cicer.
Ce coup-là m'achève. Nunc dcmum p..n'ii. Ter.
On dit au figuré , Ce fut là-le dernier coup de lime qui-
l'acheva ou qui le.prrjuada àe f» faux méri.e. Tuuc
omni laude cumulatior fibi vifus eft. Cic.
■ On dit proverbialement , Voilà pour L' achever de peindre
pour achever de le ruiner entièrement. Id euni peflum-
dabit. Plaut.
ACHOPPEMENT, fubft. mafc. [ l'avion de choppcr tr de
fe heurter le pied. ] Pedis otienfio , génit. okenfio-
nis , f. Cic. Offenfa , s f. Sen. Orfènfus , ^f»(f.,of;-en-
sûs , m. Lucr.
[ Ce mot ne lé dit point en noftre langue dans un fens naturel ,
incis leulement dans le figuré. ]
, Il lui cfl une pierre d'achoppement en cela. In hoc gravi-
ter liium ottendit. 11 ii hac in re eft offeniioni. Cic.
ACIDE , adj. [ ^i a une certaine aigreur picquante. J
Acidus , acida , aciduni. Colum.
Un peu acide. Subacidus. Acidûlus ,a , um. Plin.
ACIDITii , fubft. f. [ Qualité .ligrette qui fe trouve dans
tous les acides. ] Acor , génit. acôris , m. Coi.
ACILPv , fubft. m. [ Ftr bien purifié par l'art, dont on fait
la pointe (S" le tranchant des couteaux , (S'c. ] Acies ,
genit. aclëi , f. plin. Stomôma , génit. ftomomàtis, n.
Ctlf Pli».
Ce mot k-loii M. Ména;;e vient i'ac'm'mri: , dont les Italiens onr
fjit l'.ctir.o, &i les Elpagnol» a^«io,qui vie:inent tous dit la-
tin acies , dont rlinc s'e ! léivi , pour le met de ci^ljhs.
D'aiitrcs JiCeat qu'il a eftc ainli nomme exmi-t.t ujluUiione la.t.
qu.mi .ti'mitti tr ^}J '•-■'">. Quant.au fu'D:'antif rti(jij , génit.
ch-ly'.ii,i!. SH-ItuL Ciioaanthonwe forte de fer dont on
pouvoii faire de l'acier: rais ce n'etoit pas de l'acier
ACIRLNZA, [ Ville Archi.pifcopale de la Foitille.'] Ache--
roiitia , nenit. Aclicrontii , f.
, ACOLYTHE , -fubft. m. [ Siuifait la fonciion de premier
des quattre Ordres m.oindres dans i'Eglife. Acolythus ,
genit. Acolythi , m. Minor Minifter in Eccleliâ , m.
[ L'on écrit nu li Açotue lans h , Si on le prend d'à' àvUç,
^cclytus , fait rC; négatif & de xa.AÙ» , itfceo , impeiiiu-. l'A-
colycc eflan' le plus hiut des Ordres Mineurs , Se celuyqisi-
a déjà droit -d'approcher Je de fcrvir à l'Autel» A'to ofhi
lignifie (jiii ji<it c;- accm^jgae. Ce mot eft purement grec &
confacré dans l'Kgliié. ]
ACONIT , fubft. m. [ Herbe vénimeufe. ] Aconîrtjm ,
génit. aconit], n. Luparia Scvulparia, génit. x, i.Plin.
[ On dit que fon rom vient de la \ilie d'.^ncone , aux envi-
rons de laquelle cette herbe ctoift en abondance. ]
ACONTIAS , fubft. m. [ Efpece de ferpent qui fe jette
fur les hmmnes comme une flèche. ] Vohicris jaai-
lus , génit. volucris jaculi , m. ijic. Acoûcias , génit..
A C Q.
[ Ce mot eft Grfc en l'une & en l'autre langue. ]
ACOSTF.R , &c. vojcz Accoster , &c. avec deu\ ce.
ACQIJI , [ l'ille dans le Montfvrrar, sr Evi-fihé fujfm-
gant Je M'tl.xn , renommé four fes bains d'eau ch.ituie . ]
Aqua,- Stcllatx- , !,énit Ai-iuarum Stcllacarum , f. plur.
ACQS, ou Dax, [ Ville fur i\idoiir , caficiile des Lindcs
de^afcogm, (y E-i'efché fujfr.igant d'Aurh.] Aqax
Auguftx- , ^f»'^ A^iLiamm Aagullarum. , f. plur. Ci-
vicas Aquarum Tarbcllicaium.
S^ii efi d'Aeqs. Acjiianfis G" hoc Aqucnfe , adj.
A(;Q.UtREUR , fuLift. mafc. [ Cclny qui acquiert quel-
que ch'fe. ] PaiTor , génit. partôris , m. Vimtt.
ACQUÉRIR , V. act. [Ob^euir un titre qui do,ine drcit
de joiiir d'une chofe , en obtenir la pojjejp.on. ] Acquire-
re , ( acquTro , acquïris , acqiiilîvi , acquisTtum. j Pa-
rarc. Comparate , ( paro , paras , pacavi , pararum. }
acl. ace. AJipifci , ( adipifcor , adipifcerisj adeptus
fum. ) Alferiui. Confequi , ( scquor , fequeris , fequu-
riis fiim.)dep. ace. Obtineré, i obtineo , obtïnes , ob-
iiui , obtentum. } aft. ace. Cic. (s'c.
y^iilan' acqucrii- L< réfutMicK d'tfir,' équitable , il chan-
gea jlt ma/iiere d'.ijir. Cùm arquitaris famam Tcllet
coiii'i:qiii , à priflïiiâ coalliètudinc deHc;;:it. Fhîd.
il a acquis le pcwuoir if lu gloire qu'il a , par de trei-
graifc's fir'ôiees rendus à l'Tjlut , (y par plufcurs belles
aitions. Pocentiam & gloriam maxiniis in Rcmpubli-
cam meritis prxftaucillimifquc rébus golbs elt con-
fcquutus. Cic.
Vos Ancejires ne vous ont pas acquis tant de gloire par
leur haute valeur , pour la perdre par vojlre faute , gr
laijftr une tache à vôtre pcfiérité. Majores tui fainam
non tradiderunt tibi , ut virtute eorum ante parta per
flagitium perderes , arque honori pofteronuTi tuorum
vibex fiéres. Plaut.
il s'acquit beaucoup de réputation par fes charlataneries.
Sibi famam acquifivit verbofis ftrophis. Ph&d.
La iaieffe ne s' acquiert pas par le nombre des années, mais
p;ir i'efprit. Iiigenio , non actate adipifcitur fapienria,
(adipiicor en figinfication palfve. ) Plaut.
Vous voulez, acquérir de la gloire aux dépens de ma vie.
In vitâ meâ ru ribi laudem Ls quarslrum. Ter.
Il s'cft acquis par-là une grande loiiange. Srbi pepcrit
maximam laudem e.v eo. Cic.
ACQUEST , on prononce AoiJir , fubd. m. [ E/V» qu'on
a acquis p.ir fun tr.<ivail ts' par fon indf.firie. ] Res par-
ta ou acquifita , génit. rei parta: ou acqurlita: , f. Bona
parta , génit. bonorum partorum , n. plur. Parta ,
génit. partorum , n. plur. { feul. ) Cic.
IlhtialatjfétoHsfesacquefts par fin tefiament, Bona
parta illi teftamcnto reliquit. Cic.
AcQUEST fignifieauiïi Avantage , utilité. XJtilitas , gé-
nit. utilitatis , f. Fru(5tus. Ufus , génit. us , m. Cic.
il n'y a point d'acqueji à cela. Nulla eft inde utilitas.
Nulla ex ci re fèquitur ou exurgit utihtas. Cic.
Il 7)'y a peint d'acqucfl d'acheter de méchante marchan-
dife. Nihil prodell improbam niercem emere.
AcQUEST fignifie aulH quelquefois Achat , comme c'eft
un bon aiqucfi que le bled. Multùm conducit compa-
rare frumentum.
On dit proverbialement , il n'y a point plus bel acquefi
que le don. Nihil donc nielius.
ACQLII , [ Ville. ] au-dejfus d'accluereur.
AC($JIESCEMENT fubll. m. [ Confentement que l'on
donne à un acte , ou à quelque jugement. ] Affenfus ,
génit. aflensus , m. Afleniio , génit. airenfionis . f. (^ic.
ACQLJIESŒR , V. neut. [ demeurer d'accord d'une cho-
fe , l'approuver , s'y foumettre. ] Alicui rei airentire ,
( afl'entio , aflcntis , a/Tcnfi , aflenfum. ) neut, Ailènti-
ri , ( aircntior , aircntiris , alTenlus fiun. dej>. Citer.
Aca „
[ .JiijiiSrfitrr fc trouve en ce lens dans Ciccron , fclon !« feiui-
mcnt du P. Mouet , dans le qi:atticme des Queftions Acadé-
mitiucs j mais il elt mis lans aucun i.as , t"<: on iera foit bien
de r.e luy en point donner tju. nd on s'en itivira. ]
Acquiefcer au jugement d'aiitruy , s'er. ttnir à fin Juge-
ment , s'y rindrc. Starc judicio alterius , C ilo , ilas ,
rtcti , itacuni. ) neut. C'c ,
ACQUIS , m. AcQiJisE , K part & adjctl. Acquisîtus.
Parrus. Comparatus. All'equutus, a , um. Cic.
tftre privé des biens acquis avec honneur , oa qu'on a
acquis avec honneur. Bonis honeflè partis privari.C«>.
Spoliari tortunis , ( lior , aris , atus liim. ) palf. Cic.
L'iMmertalité m'eji toute arquife , fi quelque chagrin ne
vii-nr 'roubltr ma yoyf .Mihr immortaliras parta eft, ft
nulla xgrirudo hu!c gaudio iutercelîerit. Ter.
Les biens tnal acquis s'en vont comme ils font ventus ,
( ou pour me iervrr d'un proverbe vulgauc , ( Ce qui
vient de la Jiute , s'en va au tambourin.) Malè parta ,
maie dilabunrur. Cic.
Ilvous efi tctit acquis , // efl tout à vous. Hune addic-
nim ou dedirum ou obftritium t;bi habes. Cic. Trbi
addiitilnmus eft. Cic. Tibi devotillimus eft.
AcQi'is , liibft. m. [ Ce qu'on a rendu fien par fin indus-
trie , par fin travail , £?* par fon argent. ] comme il
a vie» de l'acquis , il a bien du bien acquis. Multa bo-
na parta Irabet. '*' Il a bien de l'acquis , de la fcitnce ,
de la capacité. Elt abundanti dodrina. Eft doilrinis
inrtruiitior. Cic.
ACQUISITION , fiibft. f. [ L'aaion d'acquérir quelque
chofe. J Eratio , génit. emtronis , f. (fi c' efi par achat. )
* Adeprio. Coniparatio , génit. onis , f. fi c'efi nu^
trement. j Cic.
Je fiuhaitte que vous ayiez du contentement de vôtre
déintnagement 0* de vôtre acquifition. Migrationem
& emtionem féliciter evenire voio. Cic.
Il m'a des-conftii\e i'arqujttion que je veux faire. Mihi
dcfuafor fuit emtionis. Cic
Ac^i;'^srTION , [chofe acquifi.] Res parta ou comparata,
genit. rei part* ou coniparatj: , fœm. Cicer. Voyez
ACQJJEST.
Il a fait pliifieurs acquiftions. Multa bona parta habet.
Cicer. Rem plurimam hbi paravit ou qua;livit ou cou-
fecit.
Taire de nouvelles acquifitions. Res novas parare , ( pa-
ro , paras , paravi , paratum. ) aét. Cic.
ACQUIT , fubft. nialc. [ Ecrit , quittance par laquelle
il paroifl qu'on a paye. ] Apocha , genit. apocha; , itm,
âxcX'^- Uip
AcQi'ir, ( Payement. ] Solutio , génit. folutionis, f. Cic.
aller à l'acquit , aller payer l'acquit des marchandifes
qui doivent en entrant dans les Villes. Ire folûtum ve-
tïgal ou portotium publicanii de inercibus.
Il a payé l'acquit. Solvit veûigal ou portoriura.
// » payé cette fimme à l'acquit de fon frère. Hanc fum-
mam dédit fratris nomme.
On DIT proverbialement, Faire une chofe par maniers
d'.-icquit. pour dhe Lf^ faire négligemment. Negligentet
ou ofcitanter ou defunitoriè ou pertunclorie aliquid
facere. Cic. Ulp. Papin. Levi ou molli biachio aliquid
faccre. Cicer. Dicis causa aliquid facere. Var.
On dit encore populairement & par manière de prover-
be , Bander quelqu'un À l'acquit , pour dire rompre
avec lui C l'envoyer promener. Ab aliquo fc diffociare»
( diifocio , dilfocias , diilociavi , diilociatum. ) a£t.
Tacit. Mirtere à fe & aliquem lejicere.
^ Me.apliore tiice des )ouciiis de paulnie qui bandent tles balles
& Irs leticnt dans les tilets pour le compte d'un autre. ]
ACQyiTÉ,,m. AcauiTEE, f. part. </« verbe Acquiter,
ACQUITER/fi dettes , V. adt. [ Les payer , y fatisfai-
re. ] iEs aliemun folveie o« diirolyeiç o» eiolvere ,
31
A C Q.
( folvo , folvis , fclvi , foliuum. âù.cU. Flh;. Jun.
Liberare on levare fe xre alieno , ( o , as , avi, atum. )
Î.&. Exlre ou emergere xrc alieno , ( exeo , exis ,
Cîivi , ou exii , exïcum : emcrgo , emcrgis , emerfî ,
emcrfum. } neut. Cic.
Jl nef eut acquitter fis dettes OM s' e» acquitter. Solven-
do non eft. Solvendo a;re alieno non eft. Lti-.
Jlnefe ferait Jam^s ncqitité fi fin père ne fût mort. Nihil
xii alieno ejus , priter mortem patris , fubvenire po-
tuiil'et. Cic.
AcQpiTER fil promejfi , ou s' acquit er de fa frcmejfe.
Exolvere quod promilîmus. Cic. Exolvere promilTa.
Tibul. Liberare fidem. Priftare iidem , ( pr^fto , pra;r-
tas , pri-ftïti , priftïtum. ) Exhibere vocis fidem ,
( exhibeo , exhibes , exhibui , exhibïtum. ) ThAd. Mu-
nas promilB conficere , (conlicio , confïcis , confêci ,
confeaum. ) aft. Cic Sans promiiro fuo faccre , ( fa-
cio jfacis , feci , fadum. ) Cic.
-Acquitir ons'itcquiter de fin -vœu. Solverevocum. M^trt.
Fidem voti folvete. Ovid. Dillblvere ou perfolverc vo-
tum. Cic. * Liberari yoti Liv. { pour vozo. )
i'Acqttiter du facrifice qu'on a promis & du rc?« de
hajhir un temple. Reddcre vidïmas & a:dem votîvam.
Hor.
On s' acquit e p.xr tout des -vœux f.iits pot.r la fxnté du
Trince. Nuncupata pro linitate Principis vota ubique
folviintur. Tiicit.
S"AcQUiT£R de fin devoir , [ le faire ,y fitisfaire. ] Offi-
cio ou oiBcium fungi , ( fungor , fungcris , funclus
fiira. ) depon. Cic. Ter. Facere officium. Ter. Oiîicium
implere , ( impleo , impies , iniplevi , implCtum. )
aft. Plin. Jun. Officio facere fans.
S'acquitcr de fin devoir envers Us morts. Fiingi fuprë-
xno 5 oâicio in mor:uos. Siuint. Solvere jufta funcri.
Cicer.
S'arquiter defi charge , de fis cb'lg.'itions. Munus fuum
obire , ( obco , obis , obii , obkum. ) Liv. Munia ou
officium fuum implere. aft. Tacit, Exequi munus
fuum , ( exëquor , cxecjueris , exécutas fum. ) dep.
Cic. Munus fuum lautè adminiftraie ,. ( ftro , as ,
av'j atum. ) Cic.
ACRE , adj. m. & f . [ Tiquant , qui a un goût acre. ]
Acer , acns , acre , adjil. Accrbus , acerba , accrbum.
Cic. * i On dit au Comparatif Acrior , & hoc acrius ,
Aceibior , & hoc acerbius : au SuperLttif Acerrimus
& Aceibilfunus ,. a , um. )
tOn dit ^icci 'tiuKores. Cic. Des humeurs acres : H Merrimum
fcesum fe'/: Du V naigte foit aae. On fe lett auùî de ces
deux adjeftifs , en piibni des fruits ; raiis l'adjeaif Mardi-
cuns qui fc trouve daiis qucliues Dictionnaires , n'eft point
Latin : l'on ne doit pas non plus cnipiorer j^cris iu Nomina-
tif malculin , quoique l'an lue dans les Frajmeni d'Ennius
^cris fomnu:. j
On dit figur-ément V,i homme acre (y véhément , [ qui
efi iiigre d.visfis réprékenfions. ] Acer & acerbus.homo.
Cicer.
ACRE , fabft. mafc. [ Mefure de terre , qui fi dit parti-
cutierem:nt en Norm.indie , CT qui contient i6Q. per-
ches. ] Acna , ou Acnua , x , LVar. Cclum.
Sarmi U« arKicns Arpenteurs, cette n.efure de terre s'apfclloit
ai'tremer.t. yîclus quadrants : c'etcir un carré dont chaque cote
avûit fi.\-vin^ts pieds de long , cequifaifoit la moitié du/»-
geiuta dts La.ins. VoUîus oit qu'on lit ./ioiua ^ mais qu'on
doit préf<?rcr ./ft?/.!, à caufe de l'érymologie grecque j'»tv«.
• M Lanceot dans fes Bjcines grecques fait venir ce mot îtan.
^ois .4cn , du Latin .Ager , pris à' Ay fis , t«"e > cliiinp. Quoi-
qu'il en fcit , on fait 1'^ bref en prononçant ce mot , au lieu
qu'on le fait long dans .Acre ^ui iîgnifie PiquMS. ]
ACRE , [ Ville de Phénicie , qui a un port de mer. ] Ace ,
génit. Aces , f. PtolemaVs , gén. Ptokmaïdis , f. Fit».
^;G?>£Ti; . fuk-ift. f. t Sii'jiliti di_ (s ojfti ejl açn j-C 2'"
A c R
tient à la gorge."] Acrïtas , gcnit. acritatis , f. Attf-
Gel. Accih"n3S, gér.it. acerbitatis , f. Cic. Acerbitiido ,
génit. acerbitudinis , f. virr.
[Dans Ciccron ./fccrt/raj lîgnifie jmzua ^Jfliciim , fSchericy
./Imertume de c^ur, ou cri*ai4:é. ]
ACRIMONIE , fubll. fem. [ Aigreur piquante pour le
goût. ] Acrirnonia , génit. acrimonias , f. Cotum. Acri-
tildo , génit. acritudiais , f. Vitr, Arrïcas , génit. acri-
tatis , f. Flin. Accrbïtas , génit. acerbitatis , f. Cic,
[ ^:obitîi fe dit mieux du coeur, que du goût. ]
Adoucir l'acrimonie. Acrimoniam Iciiirc. ^ GJîer l'acri-
mcnic. Diluere acrimoniam.
AcRi.MOMiE [ d.ir.s les paroles (S" d.-ins les réprébenfions. ]
Acriinonia , x. , f. Acerbitas , atis , f. Cic.
ACROCERAUNIENS , [ Montagnes de l'Epire £? de U
Macédoine : on les appelle aujourd'iiui Monts de l*
Chimère. ] Acroceraïuiia , génit. Acroceraunioruni ,,
neut. plur. Hor. Ceraunia , ^e«if. Ccrauniorum, neut..
Virg. '^ Pline a dit Montes Acroceraunia /iiî)- une figure
appellée Appofition. ~"
ACROCORIN.THE , i Montagne fur laquelle étoit fituée
la Citadelle de Corinthe.] Acrocorinchus , génit. Acro-
corinthi , f. Flin..
ACPS.OS FICHE , fabft. f. r,!ais mafc. félon U. Ménage.
[ Sorte de Poefie difpofic de telle façon que chr.ci:;i des
Vers commence par une lettre qui fait partie d'un Nom
qu'on écrit de travers en marge. ] Acrofl.diis , génit.
acrofl'chidis, f. Kj[fC;;^ii
[ Ce mot eil Grec , & Ciceron l'écrit en grec au 2, 1 . de la Di-
vination , a't'n ex prirriis 'vernis Ltceris a'i'jnid coymtcti^ur. Cic. ]
ACROTErv.ES , fubll. m. [ Petits Piedefiaux qui font aux
extrémités, d'un Fronton , fur lefquels on pofi des figu-
res. ] Acroteria , génit. acroteiiorum , neut. plur..
Rxçoîéf/a. l'itr.
[ Ce mot eftun terme d'Archiiefture , qui figniflc aufli les fi-
gures de terre ou de cuivre qu'on meitoit lur le iuLt des.
Temple» pour les orner i c'eft pourquoy , il cft quelquefois-
plis pour tujiigin. U le prend aulli pour nuu t^trimt:c, comme'
iotu dans les animaux ,ls '/c^ , Us ornUa , £^c. Dans les lià-
timeus , pour les Araoriijjeme^is des tous : dans les Navires ,
pour les Epiroijt autrement appeliez lioja^s : &<■ mr met , pour
deiPcùr/iratoires OU liei:!c élevez. ]
ACTE , fuft m. [ Action , effet d'une caufi agiffante. ].
AÙ.U.S génit. adiis. , m. Aftio , génit. aclronis, f. Cic,
Taire des actes d'hoflilitê. Facere holHlia. Tactt.
Acte , en Mmale , {Tout ce qui fe fait de bien er de
mal. ] Fadum , i , n. Facïnus ,génit. facïnoris n. Cic.
C'cfl un acte de prudence de fi.tvoir qtfclquefois fe taire.
Prudcnns e!l nonnunquain filete.
C'efi un acie de fcelerat de trahir fin amy. NequLdïiïli,
hoœinis eîl prodïre amicum.
Acte , en Jurifprudcnce , [ Toutes les chofes qui regardent
l.i. jufiice quand elles font rédigées p.tr écrit. ] Inl^:n^■
mentumjge;:;f inflrumenti, n. Scriptum , génit. fcripti,
n. C;V. Audoritas , génit. auftoritatis , f. Cic.
Il a pris acte de fa comp.irutio?). Aucloritatem coafîgrw,-
tam habet fe llctifTe. Cic.
J'ay afte en m.tin pour faii-e voir. Confignatâ prac ma-
nibus audoritate probabo.
// a un acte figné de témoins pardevant Kotaires comme-
illuy a fait un affront. Scripto figniîtcftium ac tabu-
larii confignato tcftatum coràlat ab eo injuria fuilfï
afFeduin. Cic.
En ce sens il lignifie Les délibérations publiques tranf-
crites dans les regifires , qu'on appelle a'det publics,
Ada , génit. adomm. n. plur. Ada publica , n. plur.
Tabula publics, j£wif. tabularum publicarum, f. plur.,
Cic.
Jurer Jm les aH es d'une, ferfonne. In ada alicujus jurare..
Suet.
Lis Atl£5 Au C«ff«/«»-Co«siiicfuci aûà * /" -^^le: des
A C T
Atôtre:. Aâa ou Aifhis Apoftolorem.
On le dit aufTi cic ce qui s'eft conftrvé à la tcflérité
dn.is lie ccn-iins Lhres £? Mémoires Mnhcntiqucs. Mo-
uimeutum tS" Monumcnrum , génit. i , n. Commen-
carium , gé>,i:. commencarii , n. Adiis , géait. adtûs ,
m. Ciar.
Actes , en PoïP.e , f Certaines divijlons qui fe font dans
les rieces de théâtre. ] Aitus , génit. adus > rnafc.
Cicer.
Dans LES CollÉgf.s «rt appelle hSx , \_les thefes qu'on
foutient en ptMic. ] Publica difputatio , génit. publica:
difpurationis , f. Cic. acliis publicus , m. comme l'oi
parle d.*ns l'Kfiole.
Il a foÙTtnu uré bel acte de Philofcphie. Pnclaram ha-
buic lie ts-'biis Philoibp'iicis uiiputarionem. Cic.
AC1 LUR de Comédie , iliblc. m. [ Celuy q:ii recite un
rhle dans i:nc Comédie. ] Actor , gcr.it. acftôiis , m.
Cicer. * Hifino coinœdiarurn, _ff«/V. hiftrionis comcc-
diarum , m. l'Ha. proprement «%■ ç;^» yo«^ la farce.
Acteur , au figure , [ Ceiny qui joue h principal roh
lions quelque a^.ure. ] Aclor > génit. adoris , mafc
Cicer.
Actrice , fub/l. fem. [Celle qui joue un rôle dans nr.c
pièce tie théâtre, j Qux a^it partejn alitjuam ( in Co-
mœJiis. }
ACTIF, m. Active j f. adjed:.[^<i confijU dans t Mtion.l
Adiv'js , acliva , adivum. Sluint.
Vie acîi-je , [_ âijii cofsfjle dr.ns l'aition. ] Vita adiva.
Vita qua.' in actionc confirtit.
Actif , [ agijfam. ] Aduofus , ac^JOÙ , aduofum. Cic.
Le feu ejl fort aciif. Aduofiis efl igms. Sen.
Il tft fort aciif on fort agijfant. Acer cft & agens. In ré-
bus agendis eîl acer > ( Acer , m. Acris , f. Acre, neut.J
C^l. ad Cic. Eli opcrofus. Elt vir ilirenuus. Efl prom-
eus OH eïpeditus ou paratus ou hilaris ad agcnduni.
Ciccv.
Il ai'cfpritaétif. Acris eft ingenii & aduo/î.
Actif , en Grammaire , [ Siui m.irque quelque action. ]
Adivus , adiva , adivam , dans le Grammairien Rem-
n:iui PaUmon.
ACTION , fubft. f. [ L'exercice de la puilfince aclive. ]
Adio , génit. adionis , f. Cic.
Toute Ifi lou.ings de l.i -vertu conji(ie d.-,ns l'aBion, \'ir-
tutis laus omnis in adlone conilftit. Cic.
Il efl toujours en action , il agit continuellement. Sempcr
agit aliquid. Opcrofus eft. 0:id.
Action , [ Alouvement , gefle du corps. ] Adio , génit.
adionis , f. Cic. Geftas ou Motus , genit. lis , m. Cic.
L'action confjiant dans la iioix C dans le mouvement ,
efl comme une certaine éhqucnce du corps. Eft adio
quafi corporis qua;dam cloc^ucntia , càm conftet è vo-
ce atque moru. Ctc.
Cet Orateur a bien de l'action. Acer eft & veheniens Ora-
tor : * { le ccntraire efl , Lentus in dicendo Se penè
frigidus. Cic. Slui n'a point d'.%ciion. )
Il a l'action bdte (sr- libre. Adio eft illi fingularis & li-
béra. Miri geilûs elegantià pcllct. * {le contraire efl,
In geftu mo^^ique corporis inurbanus , invenaftus ou
indecorus eft. Cic. Il n'a pas l'action , ni le gefle ve.iu. )
ii a bien.de l'action. Eft acris & plurimï adionis. Adio
eft in i!lo ardcntior ou fervidior.
Les rndroits d'un difcours qui demandent bien de l'action
AduoCr partes otationis. Cic.
Se mettre en action ys'échahfcr , s'animer fort. EfFervef-
cere ; ( EtTervefco , eflervtlcis , efterbui , fansfipin , ;
Incalefcerï , (' incalefco , iucalefcis , incalui , f.vns fu-
pin. ) n. Commoveri , ( commoveor , commoveris ,
commotus fuin. ) paff. Cic.
AiripH) lOpcr.iib'i. ] Ad.o. Operatia, 5<;»if . oiùs. f. C.V.
%.i
. . A C T ,5
Epicurs prtvt Dieu de toute aliion © de toute présiden-
ce.^ Privât ou fpoliat Deuni onini adionc & providen-
tiàEpicûrus. Cic
Les actions naturelles. Adioncs corporis naturales
Ce!f.
Action , en Morale , [ Le bien , ou le mal que l'on fait. 1
Adio , onis , f. Fadum, i , n. * Adum , i , n. Fa-
cmus , génit. facïnoris , n. Cic.
L On dit mieux au pluriel .ASÎ.t , ctwa , » ^/. Se lois qu'on ne
joint point d'ep.tliete au fabdsDiii fantiiis , il fignifie otdinai-
icaient y.Siton i.oirc à- méchante. ]
Une action de réfolution (sf de courage. Adio plena ani-
mi ou fpirittls. Cic.
Action éclatante tf glorietife. Fadum i!l-jftie& elorio-
fum ou pulcherrinuun ou magnum o.v nobile. Cic.
Décrire les belles actions de Céf.:r. Immania Car^aris ac-
ta condcte. Ovid. Rcs à Ca'fare przclarè geftaî mo-
nimcntis conimcndarc. Cicer. Rcs geilas Augufti icri-
bere. Petr.
Une belle a.^ion. Praclarum facinus , n. Cic.
êil'i n' efl pas apprentif de faire de mécliantes aBiortf-.
Non rudis ou non insôlens facmôrum. Tacit.
Action , [ Difcours , harangste , pl.'iidoyer. ] AdiOi Ora-
tio , génit. oni-i , i. Cic.
La première action contre Catilina. Actio prima in Ca-
tiLLi^am.
Ci t avocat a fah une belle aciim. Pteclatam habuit
orationem hic patiôiius..
Action , en Juftice , [ Toutes fortes d.: prccez. ] Adio ,
génit. adionis , f. Lis , génit. litis , f. Cic.
A::!:npour r^ifon d'injures. Adio injuriarum, Cic.
A c oir itclion contre quelqu'un. Habc-re adionem in ali-
quein. Cic.
Inten'-er une action de rébellion. Ictcndere adionem per-
dueliiôiiis. [ic.
Rpnndrs une action. Reftitoere adionem. Suet.
Action de grâces. [ Rcmeràment. j Gratiarum actio , f;
Cictr.
Je z'ous rends mille E? mille actions de grâces. Ingentes ■
tibi ago gratias Cic. Voyez Remercier.
ACTIO.\i\'£R^//f/i2.Y'»«>, V. ad. [ Le faire af$gner par-
de-jant un Juge. ] Aliquem vocare in jus. Li-
tem inftiîuere ;u inrenJere in aliquem. Voyez. Pro-
cès.
C'^ii un '.eime Je Pratique & de P^latï.]
ACTIVE, f.Tjy.'î, Actif.
ACTIVEMENT , adverbe. [ D'une ma'n'iere active, j ac-
tive, adv.
f Ce mot ne ft- die qu'en Grammaire ]
ACTIVITÉ , flib!t. t. [ Vertu agijfante des élémens.1
In f.'^enJo vis , génit. vis , f. Virtus , génit. virtutis ,
f. C ccr.
Activité , [_ Protnptitude , célérité dans l'action , qui
vient d'un tempérament qui efl de feu. ] Fervor animi,
genit. fervôris animi , m. Concitatio animi , génit.
concitariouis animi, f ani.nii ardcr, génit.-!i.zàôïi% ani-
mi , m. In agindo celeritas, génit. celeritatis , f. Cic,
§tui a de l'activité. Aduofus , a , um. Çic. .
Cet enfant a bien de l'activité, il efl bien vif ET a beau-
coup de feu. Eft ifti puero animus celer & concita-
tus. ^icÊr. Eft ifii fervor concitatioquc animi. Voyez,"
Feu.
Avec activité. Promtè & expeditt;, Avduosè. Acriter ^
( qui f.v.t au Co'^iparatif. Acriùs , &' au Su'^-trlatif.
Accrrimè. ) adv. Cic
ACTIUM , [ ville er promontoire de l' Acarnanie , celé-
bre par- la victoire que Céfar remporta fur Antoine. ]
Adium , génit. Adii , n. Cic.
,d'Acxh.'M" Adicniis&hoc Adierjê. aàjed. Adiacus,.
3 ^ A D H
Adiaca , ac\i.icum , adj. Tlin.
ACTRICE , f. Voyez. Acteur.
ACTUEL m. Actuelle , f. adj. [ cjul efi réel &> effcBif.']
' Quod eft & cxiftit leipsâ. * Aiihjalis & hoc attuale ,
tomme l'on parle dans l'Efcole,
V» fecours acfucl. Vrxfcn'; zur.iïmm , génit. pnfentis
auxilti , n. PrxfentariuiTi auxilium , ii , n. flaut.
ACTUELLEMENT , adv. [ I,ffcai-vef7}ent. ] Revcri ou
reapfe oit reipsà. ab!. Cic.
Actuellement. [ à l'heure , au moment. ] Etiamnum.
adv. Cic. Niinc atla & de fado. * Hoc ipfo temporis
articulo. Ter.
ACEISER , T'c;rx. Accuser , Sec.
ADAGE , fubiL m. [ Proverbe., fentence populaire âontau
fe fert com:7:unéincnt dans certaines rencontres du dif-
ccurs familier. ] Adagium , génit. adagii , n. Plant.
Adagio , génit. adsgiônis , f. Var.
[ Ce mot n'cft f uéics d'uia^e en François que pour exprimer le
t tre d'un des ouviagcs du fiavam Eralme,qu'on romme cois-
miinôment les ADAGES d'ERASME , .Adagio. F.mjmi. \
ADAPTER , V. aft. [ .Appliquer , faire ccn-vasir une
pe>:Jée ou quelque mot k un fi'.jet. ] Aliquid alicui rei
ou ad rem aliquam aptare ou accommodai'c i ( o j as ,
avi , atum. ) s.Gt. Cic,
Cet exorde eft commun , qui peut être adapté à plupeurs
fujets ou mieux qui peut con-venir à plujieurs difcours.
Vulgare exordium eil , quod in piures caufas poteft
accommodari, Cic.
ADDITION , fiibft, f. [ L'action d'ajouter. ] Adjeftio ,
génit. adjeclionis , f. Vitr. Adjcitus , génit. adjeaùs ,
m. Vitr.
Addition , [ Chofe ajoutée , qui fert a amplifier une
autre. ] Additamcntum , génit. additamemi ^ n. Ac-
ceflio , génit. accelîionis , f. Cic. Auftarium j génit.
auftarii, neuc. Vlaut. Adjuniftio , génit. adjunttionis ,
fcm. Ciccr.
( On t;o'.:ve ..'/•iHiiio dans qutiqvies Auteurs qui font venus dans
la d'ïcn.iencedc U Langue La;ine. )
ADDONNÉ &- ADDÔNNER , cherchez. Adonn^ , &c.
ADDOUCIR , &:c. 'voyez. Adoucir &c.
ADDS.ESSE , &c. -voyez. Adresse , &c.
ADHERENCE , fubft. fem. on prononce adhéraiicc. [ Lors
qu'une chofe cjl attachée intimement à une autre. ]
Àdhx'fîo , génit. adhïfionis , f. Aubsefus , génit.
Adha-sûs , m. Lucr.
Vadh'rence des poumons aux ccfics. Adha."fio prJmônum
coitis.
Adhérence , au figuré , [ .attachement ^ un party , à un
fntiment. ] l'-rtînax in lententiâ permanfo) , génit.
pcrtînacis in fcntcnci.l permaniionis , i. Cic.
f Terne d"iifage dans I-: (hie dogm;nique ) ,
ADHÉRENT, m. Adhérente , f. pp.rr. ad. &r adjidff.
on prononce A Jliérant. [ «»< ejl io:,}: , attaché intime-
ment h une chofe. ] Hrrens ou adhxrens eu inb.-crens ,
génit. hxrentis , omn. gen. Cic.
Veftomnc ejf adhérait à In racine de la Ixr.gue. Stoma-
chus ad t'ijTccs lingux hxret. Cic.
Ceux dont l: s l.i;ijues font fi adhérentes qu'ils n; peu-
fent pirlcr.IUi quorum lingus fie inhierent ut Icnui
non poITint. Cic.
Adhèrent à un fentimcnt , au figuré , [ qui y efi att.i-
ché. ] Stadlofiis ac fautor fententix aliciijus , génit.
ftudioil ac fautôris , m. Cic. '^ Compagne» adhérent.
Cornes & feûâtor , génit. comïtis 5; Jecîatôris , mafc.
Cicer.
On a condamné cet hérétique , fes fauteurs (ff fes adhé-
rent. Hujus hx'refeos ou prava: opinionis princeps ,
ftudiofi ac fautores damnati funt.
ADHERER , V. neut. [ T£.ftre joint er attaché intime-
ment à une chofe. ] Adhïrere j oh hxrere , ou
A D H
inhxrere alicui rei ou ad aliquid. neut. Cic.
( Ce verbe n'eft guéres d'ufage en nôtre Langue dans ce fcn*
natuel , mais bien dans le figur;. )
Adhérer à u» Çentiment. Alii fëntentia; fubiêrvire »
( fubfcrvio , fubfcrvis , fubfervivijiubfcrvîcum.) Subfcri-
bcre, { fulîTcrlbo , fubfcrîbis , fubfcripfî , fubfcriptum.)
neut. * ( Tlaute a dit , fubfèrvire oracicni alicujus ï
es* Ciceron, Subfcribere. ) * Soqui aliquam fententiam,
( fequor , fequeris , fccurus flim. ) dep.
Adhcrer à quelque fuperfiitiot!. In aiiquâ faperftttiônC
pcrîinaciffimè hrrere. Suet.
Adhérer à quelqu'un , f luy étro complaifant , entrer
d.vtstout ce qu'il dit (s" fais , éicufer fes fentimens tS"
fes inclimrtions.'] AlicvÀ in omnibus obscqui , ( obsë-
quor , obiequcris , obfccuUis fum. ) Studiis & volunta-
ti alicujus obfequi. dep. Cicer. Ter. Alicui obfecunda-
re , (oblècundo, obrccundas , obfecundavi , obfecunda-
tum. ■) neut. Ter. Oblequiolum effe alicui , obfequiô-
fus , a , um. ) Pla.-it.
Il adhère à jon fentiment. lUi a-lentitnr , ( alTentior,
allentiris , aiîenfus fum , affcntiri. ) dep. Cic. Scnten-
tiam illius fcquitur. Cic. &c.
Adhérer à quelqu'un , [ prendre fin party , s'y ranger. J
Stare ab aliquo ,((1-0, (las , ftcti - ilarum , ) neur.
Elfe partium ou à partibus alicujus , ( fum , es , fuit )
S^clar! aliquem , f fcdor , fectatis, feclatus fum.) dep.
Partes alicujus fufciperc , ( fulcipio , fafcïpis , fufcêpi ,
fifceptum. ) act. Adjungere f? alicui ou ad alicujus
rationes , ( adjungo , adjungis , adjunxi , Adjunc-
tuni.) ad. Adha'rere. alicui p« ad aiiquemj, ( adhsereo ,
adharrc; , aillia/i , adha;l'um. ) neut. Cic.
ADHÉSION , f.ibft. f. [ Jltt.^.che. ] Adhaefio , génif.
adbsiîonis , f. Voyez Adhérence.
( C'efi un terme de l'Art.
ADIABÉNE , ^Contrée del'AJfyric , qui fait aujcitrd'huy
partie de lu Pro-vince de Di.-.rbe'- dans h Turquie en
y'f". ] Adiabïnc 3 ^c'?;!>. Adiabenes , f. Flin.
ADJACENT, m. Avjacznti., Lon prononce Adjaçant.
[_§iui efi con igu & joign.tnt. ] Adjïcens , génit. ad-
jacentis , omn. gcn. Liv. Contiguus , contigua , con-
tiguum. Adjundus , adjunda , adjiuidurn. avec le
datif. ] Ciccr.
Il a acheté des terres a::i tourhoient k ce fonds , C qui
étoient adjacentes. Huic fundo coatinentia quxdam
prardia S; ailjunda merc.aais cil. Cic.
ADIANTE , fubil. m. [ Herhe médécinale appellée Capil-
li Vcneris. ] Adiautum , gérât, adianri , n. Plin.
ADIA220 , [ L'une d,'.s principales Places de l'IJle de
Corfe. ] Aiâcium , génit. Aiacii , neut.
ADJECTIF , fubft. m. [ Xo.'>i a'^jcàif , nu: marque lee
qu.tlitez d'un autre îÇcm. ] Adjedivum nomen , génit,
adjcdivi nominis , neut.
ADIEU , ad-.'. [ Je -vous reco^:mande à Dieu , je vaut
fouhaiti:. .',-:r bonne fanté. ] Vale. Valeas , lors qu'on ne
^arle ri: à une perfonne. Valete. Valcatis , lorfqu'on
parle à plufieurs. * (' On trouve Salve is" Salvcte e» ce
fens d.f.ts Ciceron. )
(Mnr.i-rc Je parler d'ui'age , lors qi:: d;ux amis fe féparent i'na
de l'autre )
// luy a dit le dernier adieu. Supremum vale illi dixit.
O-vid.
Dire adieu à quelqu'un. Alicui vak diccre-. Ovid. Vaîere
jubere aliqueni. Cic.
Il s'en efi allé fans dire adieu à perfonne. Abiit nemine
falutato.
Sans adieu , on je ne vous dis pas aàieii. Jam jam hîc
ero. Erevi adëro.
Je ne lui veut dire qu'un mot , bon jour C? adictt. Illi
unum vcrbum nec amplius , làlveat Se valeat. Id
A D I
unum eft quod illi rolo , homincm fàlutabo , pofteà
falvcre jubebo. ^"if.
Adieu , [ Terme de commandement oh de refni lors qu'on
(Imjfe isr qu'on éconduit quelqu'un. ] Valeat , abeat.
Cic. Hinc fàcertât. Cic.
Adieu , vous m'iTifortunc^.. Valcas , mihi moleflus es.
Adieu , [ tors qu'on quitte des thofes fT qu'on y renonce.]
comme Dire adieu à tous les av.tnt.tges du corps , les
au:: ter , y renoncer. Dotibus corporis valeJicere ou re-
nuntiare ou nuntium remittcre. Cic.
fay dit adieu a:t B.irrcxu. Multam falutcm foro dixi
Cicer.
■pire a.-lieu /i«.v affaires , s'en retirer, Civibus officiis
renunciare. Quint.
Si cela cji , adieu toute la joye. Si res ita fit , valeat
teitia.
T>ire aàieu M* monde. Nuntium remittere rébus huma-
nis Cic.
Adieu , li'.bft. [ Elcignemcnt. ] Comme un tendre adieu.
Amatoria difccflio , génit. amatoria: dilceflîonis , f.
Cicer.
Il cfl allé faire fes a-dieux. Abur falutaturus ou falutâ-
tum araicos. Abiit valc didturus amicis. Cic.
On dit proverbialement , Adi::: 'vous dis-je , adieu la
'voiture , pur dire, qu'une fcrfonrie efi ruinée ou qu'elle
fe meurt. Actum eft. Conclamacum eiL Periit. Nullas
eft. Plx:i:. T^r.
Adieu iKCii xri^int, adi:u >ncs cfpcr!'.??ce!. Pecimia periit.
Ter. Perii ab re. TlzKt. Exclufa fpcs omnis. Evanuit
fpcs.Cir.
L'ADIGE , [ Vjvieri d'Italie , qui prend pi fcurce dans le
Comté de Tire'., qui p^.jfe à Tieute c? à Veronnc,e3' nprcs
avoir reçtt le Sarca^fe dé.htirgê dans li* ii,ef Adri.itique
àjeize milles de Venife, ] Athëfis , jt'»;f. Athëlis , m.
At.igis -, génit. At.ïgis , m. Virg.
ADJOITvT , m. Al.joimte fcm. part. pafT. du verbe
Adjoindre detft on fe f>-t t,ùs-,:ircni2iit , fi ce ?/V/?
da:is les Jufiices fubalterris.s.[ Affocié-'^ Socius,foci3j fo-
cium. ad).
t L'ou p<ononce ^jouit , fans faire lonr.er le d. ^
Adjoint , [ Collègue, compagnon d'office. ] Socb.\%, génie.
focii , m. CoUëga , génit. collega , m. Cic.
Adjoint , [ Sui s'ijl joint à un autre contre un accusé. ]
Sabfcriptor , génit. fubfcripcoris , m. Cic.
Ceux qui ont der/i.'.:-.dé d'être adjoints dans une c.ccuf.%-
tion. Qui fiibfcriptioncm fibi poflulavcrunt. Cic.
ADJONCTION , fubft. f. on p>onon:e le d. [formule p.ir
liiquelle on conclud les rcquejies crinùndlts. ] Subfcr:p-
tio , génit. fubfcriptionis , f. Cic.
De-mander l'adjon^iion des gens du Roy. Cogniîoris regii
fubfcripcioncm poltulare.
ADJOURNÉ, m. ADjoa.s.NÉE , f. aJjeft. & part. voye;.
Adjourner.
ADJOURNEMENT, fubft. m. on prononce ajournernsnt
\_'Afig7J.ztion pour comfarcitre en juflicc. ] Vad;monii '
denuntiatio , génit. denuntiationis , f. In jus vocatio,
génit. in jus vocationis , t. Cic.
Adjournement Ltbdlé. Vadimonii denuntiatio Piit libel-
ium.
Adjjurneiner.tptrfcnnd. Vaùimonii pet fe obcundi de-
nuntiatio. Capitale vadimoniuin,^eB;f. capitalis vadi-
monii , n. cic.
Adjottrnonent à trois hriefs jours. Trinundinaîe vadimo-
niuni , génit. trmundinalis vaJimonii , n.
Conipxroifire à l' Adjournement. Vadimonium obire ,
( obeo , obis , obii , obitum. ) aft. Cic.
Ne point cor/iparoifi/e à l'Mijouriietnent. Vadimonium
miffum dcfeiere , ( dsidro , desëiis , dcjfcrui , dcier-
tum. ) aâ. Cic
A D J
ADJOURNEÇ, , V. ad. on prononce Ajourner , [_ Af-
figncr quelqu'un , luy donner ajfignation pour comparoi-
tre enjuftice. ] Alicui diem dicere ou dare ou conftituc-
re , ( dico , dicis , dixi , didum :'do , das , dedi, da-
tum : conftituo , conflituis , conftitui , conllitùtum.)
In jus vocare aliqucm pcr libellum , ( voco , vocas ,
vocavi , vocatum. ) Vadimonium concipere ou confti-
tucre. ( concipio , concïpis , conccpi , conceptum )
• ad. Cicer. '■ '
Adjourner à fin de trompe. Per pra:c5nem in jus vocare
a-hquem.Cu. f- L'ajourner à trois briefs jours Tribus
perendïnis , ou iteratâ in perendïnum denuntiaùoae
alicui diem dicere. '
Adjourner en té/mignage. Teftimonium alicui denun-
tiare. Cic.
Adjourner le demandeur en péremption d' infiance. Arcef-
Icre aftorem litis intercif* & oblblëta; , ob idijue pcr-
fccutionis emortux , ( arcelfo , arceffis -, arcefiivi ou
arcelîîi , arcetsitum. ) aft.
Adjourner l'héritier en réprife d'infl.incc. Diem heredi
dicere adcunds litis vel repudianda;.
( Toutes ces msn:ercs d- parler lotit du Dioit )
ADJOUTE, m. AdjoutÉe, f. on pronotice ajoute , fans
faire fonncr le à enprononçAnt , [ Joint à quelque chofe.1
AdJïtus , addita , additum. Voyez. Adjouter.
ADJOUTERj V. ad. on prononce aujfi Ajouter. [ Joio-
dre, metrre de plus. ] Addsre , ( addo , addis, addïd; ,
addïtuni. ) Adjuii-cre, ( adjungo , adjungis , adjunxi,
aajundum. ) Atrc-ccre , ( T.z'iz^o , attexis, ittci-^i, at-
textum. ) aCt. Cic
( Oiidoaneà ces verbes raccufjtif de h c.'-,ofe qu'on ajoùrt;
& l'accLifatifavec la i)tc;.ofitiou jii, ou ilmijlcaieiit le d.;tif
de la chofe à quoy on ajoù:e. )
Ajouter des provinces à la république. Provincias ad
Kempublicam adjun'Tere ou addere. Cic.
Je n'adjoute rien du mien. Nihil addo de meo, C'ecr.
Nihil appôno de meo. Plaut.
il faut adjOKter à cela tme certaine grâce , (<f des plai-
fanteries avec une érudition digne d'un galant homme.
Accédât eodcm oportet lepos quidam , facetiïque &
eruditio libero digna. C/V.
Chacun .tdjoûtoit quelque chofe à la frayeur de [on com-
pagnon. Unu/quirque ad hoc quod ab'alio audierat fui
aliquid timons addebat. C&f
il a adjoùté à la réputation qu'il s'efl acquife en guerre
beaucoup d'efprit isf de f^ff^j'nnce. Ad behi laiîdcm doc-
trina: & ingenii gloriani adjecit. T.T'cit.
Adjoûter l'ornement & la beauté des figures à l'élécanct
des mots. Ornamentum figurarum ad eleganriam ver-
borum adjungerc. Cic.
Onnepeutrienadjoiiieràfa modefiie, Ejus modeftis
nihil addi poteft. Cic.
Adjouter crime fur crime. Scelus addere in fcelus. Ovid.
Renvoyez.-nous vôtre der/uere lettre , a* adjoûtez,-y quel
que chofe de nouve.iu. Epiftôlam fuperiorem reftitm
nobis & appinge aliquid novi. Cic.
Adjouter, [ Dire de plus. ] Addere. Subjungere. Subnec-
tere . ( necto , nedlis , nsxui , ncxum. ) act- ace T r
Vlin.
Adjoûter la raifon pourquoy on fait une c'iofe. Subimi-
gère ou fuUbrlbcre caufam. Cic.
Adjoûter foy à quelqu'un, croire ce qu'il nous dit.fdic:ù.
fidem habcre ou adhibere,( habej, habes , habui h a-
bïtum. ) act. Alicui crederc, ( credo , credis , credf.
di , credifum. ) ncut. Alicui fidem addere ou adjuno-e-
re. Cic. Ce. °
Trcye fut_dé truite pour n'avoir pas adjoûté foy à Cafan~
dre. Ruit Ullun , quia non eft credïtum Cairandis.
Thid,
£ij
ue
?< A D J
ADJUDICATAIRE, fublt. m. [ Celuj k qui::»s chofe eft
adjugée. ] Cul aliquid adjudicatui. Manceps , génit.
mancïpis , m. Ch.
( C'eft proprement celiiy à oui on adjugcoit , comme au plus
of&ant & dernier enchciiflcui , des biens qu'on vendoit à
l'encan à Rome. )
ADJUDICATION , fubft. f, [ Vacilon d'adjuger. ] Ad-
judicatio , génit. adjudicationis , f. Vlp.
ADJUGÉ , m. Adjugée, f. part. palf. [ Donné fitr juge-
ment. ] Adjudicacus. Additius, a, um. royez. Ad Juger.
ADJUGER, V. aft. m Prononce Ajucer , [ Donr.er far
jugement ur.e r'iofe à {quelqu'un fréfcr.thletKcnt k un a.u- -
trc. ] Aliquid alicui adjudicare, ( adjudïco, adjudïcas,
adjudicavi , adjudicatum. ) ou Addicere , ( addîco,
addîcis , addixi, addiduin. ) on Adfcribere, ( adfcnbo^
adfcribis , adfcripfi , adfcriptum. ) a£t. Ctc. (s-c.
On m'a adjugé tout ee que je àemartioii. Sentemiam ab
ftùli ex animi raei fcr.tcntiâ. C'ir.
On h:i a adjuré [es conduf-ons. Quar.timi petïtor libelle
edïdit , tantum fcntentiâ abitiilit. Cic.
Adjuger an flus cJfr.Mt C? dernier encberijfeur. Decreto
addicere plurimo licenti. Qe-
Adjuger quelqu'un !i un autre pour être efclave. Adjudi-
care aliquem alicui in fcrvitutem. Cic.
ADMETTRE , V. ail. [ Recevoir , avoir pour agréable. ]
Accipere, ( accipio , âccTpis , acccpi , acceptum. ) Cic.
Admittere , ( adjnitto, ai;nic:is, admifi , admiJîuin. )
acl. ace. Afcon-Fed.
Il admit leurs cxcufis , il les reccut , il se» contentH.Eo-
rum fatisfaûior.eni accepit. Câf. Admiiit eorum excu.
fationes. Afcor.-Vei.
Admettre , [ Recevoir , donner entrée. ] Adinittere.
Admettre quclq!.' un à fa table , à fa converfation. Ad-
mittere aliquem ad cœnam , ad colloquium. C^f.
* Dans le conftil. Admittere aliquem iu conillium.
Saluft. * Dans fi inaifon. In donium. Cic.
'Eftre admis dans le confil. Adinitti ad confilium ou in
conliliuJTi. Cic.
On l'a admis dans cette c'omp.Tgnie. In hanc focietatem
fuit adfcriptus. Cic.
t'accufc a efié ad.-nis à f.i défcnfe , ou comme l'on parle
au Barreau , en fes faits jufiificatifs. Reus ad caufam
dicendam fuit admi/Tus. Cic.
J.ftre adtnis au y.'cmbre des citoyens. Adfcribi in Civita-
tem , ou Civitate , ou Civitati , ou m numerum Ci-
vium. cic.
ADMINISTRATEUR , fubft. m. [ Celui qui a le foin
Cr l'adminijha-ion des biens d'une perfonne. ] Adminif-
trator. Cuiâtor. Procurator , génit. oris , m. Cic.
ADMINISTRATION, liibft. f. [ Le maniement &■ la ré-
gie des biens d'une perfonne. ] Adniinillratio. Procura-
tio ,^e«i>. onis , f. Cic.
'Entrer dans l'adminifration , ou prendre l'adminifira-
tiondes araires. In rcrum adminiftrationem ingrëdi ,
( ingredior , mgrederis , ingrelFus fum. ) depon. ac-
cedere ad rcmpublicam , ( accedo , accedis , acce/Ti ,
acceiTum. ) n. Cic. Adminiftrationem rerum fufcipere
ou capeiitre , ( l'ulcipio , fufcipis , fufcépi, liifccptum :
capeflo , capcllis , capeflîvi , capefsïtuiTi. ) ad. Cicer.
Avoir l'adminijiration de fon bien. Rem fuam adminif-
trare on curare. Cic. * ( le contraire efi Remotum elle
à re familiari. Cic. Ne l'avoir point. )
Il a l'adminiflration des finances. Adminiftrat a-ratium.
Cicer.
ADMINISTRÉ , m. Administrée , f. part. palT. Voyez.
Administrer.
ADMINISTRER, V. ad. [ Régir , gouverner les biens
d'une perfonne.] Adminiftrare, ( adminiftro , adminif-
iras , adminirtravi , adminiftratum. ) Curaxe , ( cu-
A D M
ro , curas , curavi , curatum. ) ad. ace. Cic.
On dit au Palais Adminijirer des témoins , pour dire,
en fournir. Tcftcs fuppcditare ou darc ou producere.
Ciccr.
ADMIRABLE , m. & f. adjed. [ Digne d'admiration ou
d'être admiré. ] Mirabilis. Admirabilis, & hoc mirab.;-
le , adjed. Mirandus. Admirandus. Mirus. Miritïcus,
a , um. Cic.
Ils ne voyent pas ce qu'il y » d'admirable dans le ciel
e?" fur la terre. Non videirt , quanta fit admirabilitas
cccleftium rerum ac terreftrium. Cic.
Il efi admirable en cela. In eà rc admirabilis eft Cuf-
Il y a quelque chofe d' admirable dans les animaux. Eft
etiam admiratio nonnuUa in beftiis. C/r.
ADMIRABLEMENT , adv. [ D'une m.miére admira-
ble. ] Mirabilïter. Adniirabilicer. Miré Mirificè.
adv. Cic, Mirum in modum. Pl.iut. Mirandum in mo-
dum Cicer.
ADMIRAL , prononcez ^ cherchez. Amiral , iyc.
ADMIRATEUR , fubft. mafc. { Celuy qui admire. ] Mi-
rator. Admirator , génit. oris , m. Hifint. Prop.
ADMIRATIF , m. Admirative, f adjed. [ e^i admire
tiiaifement toutes chofes , (S" qui fe récrie deffus. ] Mira-
bundus , mirabunda , mirabundum. Liv
ADMIRATION , fubft. fem. [ Aâio» par Uquelle on re-
garde quelque chofe aveec étonnement ."] Miratio. Admi-
ratio , génit. onis , f. Cic.
Ce mépris donne bien de l'admiration. Harc animi defpi-
cientia facit admirabilitatem. Cic.
Donner ou caufcr de l'admiration à quelqu'un. Admira-
tionem alicui movere , moveo , moves , movi , mo-
tum. ) ad. Cic.
Remplir quelqu'un d'.tdifiiration. Complerc aliquem ad-
mirationeiC compleoj comples,complevi,complëtum.)
ad. Liv.
Plein o\x rempli d'admiration de la vertu. Plenus admi-
rationc virtutis.
Ravir , tranfporter quelqu'un d'admiration. Traducerc
aliquem ad magnamadmirationcm, ( traduco , tradu-
cis , traduxi , tiadudum. ) ad. Cic.
Un difcours éloquent C" phin de gravité enlevé les gens
d'admiration. Sermo eloquens & gravis rapit ou tradu-
cit bomines in admicationem. Cic.
Les divers évcncmens caufcnt ou donnent de l'admira-
tion. Varii cafus habent admirationem. Cir.
Une homme do,u le difccur efi ahondint £S" fage , donne
bien de l'admiration. Magna eft admiratio copiosè fa-
picnterqiie dicentis. Cic.
Il efi l'admiration de tout le monde. Omnibus eft admi-
rationi. Hjbct omnium admirationem. Cic.
ADMIRATRICE, fubft. f. [ Celle qui admire. ] Miratrix.
génit. rairatrrcis ,{ f. Juv. Stnt.
ADMIRÉ , mafc. Admirée, f. part. [ Regardé avec éton-
nement. ] Q;iem mirantur , {fupple omnes. ) voyez.
Admirer ,
ADMIRER , V. ad. [ Regarder une perfonne avec étcn-
nement. ] Mirari. Ailmirari. Demirari. Euiirari , ( mî-
ror , miraris , miratus fum. ) depon. ace. Cicer. Hor.
f' ( on dit Admirari aliquem m rc aliqua. Mirari ali-
quem de aliquo ou in aliquo. Cic. Admirer quelqu'un
en une chofe. ) * Sufpicere , ( fulpicio , fufpïcis , fuf-
pexi , fulpcdum. ) ad. ace. Cic.
J'admire en fecret vos rares vertus. Admiror tacïtus
tuas pra'ftantiftimas virtutes. Cic.
il a efié long-temps admiré. Admirationem diù habuit ou
obtinuit. P'iin.
Il efi autant admiré qu'efiimé de tout le monde , c'eft-
à-dire , Tout le monde l'admire autant qu'il l'efitme
Onuics illum tantùm admirantur , quanti a-Ûïmant
A D M
L( peuple -aJ/nire ecs chojcs , ou cUts font aJmiiîis
dit peui'le. Ha:c popularcm habcnt .idmirationeni.
Cicer.
AiUimer quelqu'un fur le récit il'un nutre. AJmir.ui ali-
tiuem ex orc alccrius. Cic
Wàire admirer quelqu'un. A^liiiirationem aliciii movcie,
( niovco, niovcs , movt , motuni. ) ad. Cic.
Se faire admirer de q:ielqu' un . Alicujus aJmirationemll-
lii movcrc. Alicujus aJmirationcni in le concitarc.ad.
Cicer.
Voila c: qui f.xit .■idmirer la •'.■anàs Or.uetirs. H.rc fuiit
qiia: admiracior.es in fuuimis Oratoribiis clîiciiint.
Cicer.
s'Admirer. Mirari le. M.tr'.
Ad.mirer , [ Eftre furpris £J* efionni."] Mirari. Demirari.
dcp. ace.
Ji 7)e fçanrois affet. admirer -vôtre tn.tniere d'iigir. Ne-
queo facis mirari vcftram agendi rationem. Ter.
r Virgile a i\l J.:fitlU-ue frius , mirer bdi-iie Libéra?,!. J
/,■! po(lerité cdmirira cela. Iliud obltupcfcent poftëri ,
( oblhipefco , obftupefcis, obllupui , faits pif iu. ) ncut.
ace. Cic.
ADMIS , m. Admise , f. part. palT. [ Receu , ts>iu pour
agréable. ] Admillus. Adl'crîptus , a , um. l'oyez. Ad-
mettre
ADMISSIBLE , adje>;l:. m.& £[«)£«■ eft recev.ible. ] Acci-
piendus , a , um. Probandus , ptobanda , ptobandum.
Cirer.
AD.MISSION , fubft. f. [ L'aciion d'admettre (r de rece-
voir. ] Admiirio , gé?)it. admiirionis , f. P//».
ADMODIATEUR, on Amodiateur , fubft. maf. [ Htà
prend une ferme k bail. ] Redemtor, ^tnit. redemtoris,
mafc. Cicer.
[Mor François d'u.'agc en quelque païs. ]
ADMODIATION , on Amoiuation , fubft. fciti. [ Bail
d'héritage à prix fait. ] Redemtio , génit. onis , fem.
Cicer.
ADMODIER, ou Amodier un hérit.ige à quel-
qu'un , V. 3.Û. i Luj donner à ferme. ] Praedium ali-
cui locare ou locitare , ( o , as , avi , atum. ) aft,
Cic. Tirent.
AoMODiîR , [ Prendre uit héritage ou quelque terre à fer-
me. ] Redimere , { redïnio , ledïmis , redëmi, redem-
tum. ) Conducerc , ( conduco , conducis , conduxi ,
conduttujTi. ) aifl. ace. Cic.
ADMONESTE , m. Admonestée , f . part. pafT. Voyez.
Admonester.
ADMONîSTER , ou Amoneter , V. ad. [ Avertir. ]
Monere. Commonere , ( moneo , mones , monui ,
monïrum. ) Commcnetacerc, ( commonefaeio , com-
monefacis , commoncfcci , commonefadum. ) aft.
Cic. Ter. &c,
J On dit Monere at'iquetn rem. Cic. Ter. avec deu.v accufatifs , ac-
cufaiif 4e la perfonne 8t de la choie. Micinrem,PUut..Aliquim
ir rc , Cic .Aliquem alicujus Tei^ SaliiJJ, Ce mot Ftani-ois n'eft
d'ulage qu'au ISatreau. J
ADMONITEUR , fubft. mafc. [ Celuy qui avertit. ]
Monïtor. Admonïror , génit. oris , m. Cic.
[ Mot qai i!e fe dit qu'en raillant. ]
ADMONITION , fabft. f. [ Avertijfement. ] Monitio.
Admonitio , géuii. onis , t. M'>nïtum. Adnionituni ,
génit. i , neut, Monïtus. Admonïtus , ^e'«ir. monitûs ,
mafc. Cicer.
f Mot d'ufage feulement au Barreau. )
ADOLESCENCE , fubft. f. U'Age qui fuit l'enfance , de^
puis 14. ans jufques à 15. ] Adolefcencia , génit. ado^
lefcennx- , f. Cic. Bona itas , ou Adulta a:tas , génie
bona: ou adultx jetatis , f. Cic.
Dés l'adolefcence. Ab adolefcentiâ. Ab ineuntc adolef-
ccntiâ, Cic,
ADO s-
ADOLESCENT , fu^ft. msf. [ Jeune h:mwe , depuis 14.
ans jufquà 15. ] Adolefccns , génit. aJolefccnciS , m.
Cicer.
Unjemie ndolcfcnt. Adolefecmûlus , i , m. Cic.
[ Ce mot François qui ne le dit çu;res]qu\n taillant , n'a point
de féminin ; cat on ne dit ponit Mo.tlUate foaz une illte
quoique AdJcjceits en Lntin loit de conunun genre , Ciccroa
dit a'i Comparatif ./fdoU-fcemiw ; tans Superlatif Une fille
elî hors de 1 enfance, depuit 11.. ans jcfqu'i x:. an : & cet
âge à (on égard eft appelle auflî .^.Idcfcerm^ , & elle AM-f-
cciti , ou ^AdiilefienuiU n eVe eft fort leunc. ]
ADONIQUE , adjed. Un Vers adonique , [ compofé
d'un dactyle £r a'un fpondée , qu'on met à la fin de
chaque flrophe des vers Saphiques , (sr inventé par un
certain Adon. ] Adonïcus verlus. génit. versus. Ado-
nïci , mafc. Adonïcus , fmplement.
ADONNÉ , m. Abonnée , f. part. palf. & adjed. Voyex^
Adonner.
S'ADONNER, V. ncut. [ Se donner , fe mettre , s'appli-
quer à une chofe , s'y attacher. ] Alicui rei fe dâre.»
( do , d.is , dedi , datum. ) Se dedere , ( dedeo, dedis,
dedïd: , dcdïtum. ) Cic. Ter. Se rei addicere , { addf-
co , addlcis , addixi , addidum. ) Ad aliquid fe appli-
care , ( applïco , applïcas , applicavi ou applicui , ap-
plicatum eu applicïtam.) Aniinum ad aliquid confcrre.
( conféro , confers , contiili, coUitum. ) Aninium 7^A
aliquid adjungcre , ( adjungo , adjungis , adjunxi ,^
adjundum. ) Animuiii ad aliquid appcllerc, ( appello,
appellis , appui i , appulfum. ) ad. Cic. &c.
S'adonner ^aux exercices de l'efprit. Ad ftudia ingeni?
animum adjungere. Térent. Litteris ftudium fuum da^
re. cic.
^adonner à unefirte d'étude. Se alicui genàri litreraruni
darc. Cic.
S'adonner au mal ou à mal faire. Applicare Snimum atf
deteriorem partem. Tere.-it.'*^ {le contraire efi Applicare
animum adfrugem. Plaut. )
Ils Je font adonnez, à toutes fortes de débauches. Omni
iiitemperantia; vitam fuam addixerunt. de.
Ils efliment beaucoup ceux qui ne s'adonnent que tar/.
aux femmes. Qiii diucillîmc impubères permanferunt ,
maximam incer fuos ferunt laudem. C/i.f.
Trop adonné aux Temmes. Mulierofus , génit. mulierod,
mafc. Cicer. Mulierarius , gémt. mulicrarii , m. Jul.
C.ïpit.
Adonné à frs ph.ijîrs comme une femme. Libidïiuim tc
languoris cftemia.-u.fLini plenus. Cic.
Adonné aux plaifirs fo- efclave de fes pajjîons. Libidini
dedïtus , cupiditate impeditus. Cic.
Adonné aux fciences. Dodrinarum ftudiôfus , a , um.
Studiis dedicus. Cic.
[ On joint Prapeujiis , 3 , um. à i'accufatif avec *i{ ; Deditus , au
datif ; icfiadinfas , au gcnit:f ou au Gcrordif en lii. j
s'Adonner , [ 'En parlant des chennns. ] Comme je vous
prie de p.tjfer par chez, moy ,fi vôtre chemin s'y ado.t::e.
Venias ad me , (i hàc tibi lit itcr.
ADOPTÉ , mafc. Adottee-) f. part. palT. Voyex. Ado-
pter.
ADOPTER , V. ad. [ Prendre un étranger pour le mettre
en fa famille , le reconnoitre pour fin fils , le dcfi-iiicr
à fa fucccjjion.] Sibi aliquem ftlium|ci« pro filio adopta-
re , ( adopto , adoptas , adoptavi , adoptatum. ) Cic.
Ter. Adfcilcere aliquem fibi rilium , ( adfcifco , adfci!-
cis , adfcivi , adfcïtum. ) Firg. Arrogare aliquem in fi-
lium , ( arroge, arrogas , arrogavi, arrogatum. ) ad.
Aut^Gel.
J'ay pris l'aîné de fes enfant çy l'ay adopté. Majotcm fi-
liuin adoptavi mihi, Te<-. ( ou fans filmm , qu'on peut,
fulprimcr. )
AoorTBR , au figuré , [ Prtndre ks fenfées & les ouvrH'
£ iij
-8 ADO
fcs ctxt'jrtif C les adopter comme fiens. ] Scriptura ali-
quod , pro fuo vindicare on ut fuum adopcare & arro-
gare.
fini adepte. Adoptator , génit. adoptatoris , m. Vlp.
ADOPTIF , m. Adoptive , f. adjeâ:. [Siu'ontutdopté.l
Adoptatitius , a , um. Fluut. Àdoptivus j adoptiva ,
adoptivura. Aul-Gel.
Fils adopté. ïilius adoptativus. Adoptatitius , feul.
Tlant.
1" Ciceron appelle un Enfant adoptif /«A'f/o & ■voluntate films. ]
ADOPTION , fdbft. f. [ l'aHion d'adopter quelqu'un pour
fils. ] Adoptio , géiiit. adoptionis , f. Cic. Adoptatio,
génit. adoptationis , f. Aul-Gel.
Sf donner eu adoption aux •vitillards. Se ia adoptioncm
fenibus date ou mancipare. Sj*i»t. Cic.
De l'adoption. Adoptivus , adoptiva , adoptivum.
^ere par .idopticn. Parer adoptator, génir. adoptatoris ,
m. Aul-Gel.
ADORABLE , adjeâ:. m. & f. [ Si" doit ou qui mérite
d'être adoré. ] Adorandus. Sandté venerandus ac coleu-
dus , a , ura. Divino culcu venerandus , a , um. Divi-
no honore dignandus , a , um.
Adorabie, [ Qui mérite nos profonds refpecis.'^ Vene-
randus. Vencratione dignus , a , um.
ADORATLUR, fubît. mafc. [ Celuy qui adore. ] Cultor,
génit. cultoris , m. Hor. Colcns , genit. colentis, omn.
gen. Cic. Venetatot . génit. vcncratoris , m. { avec un
géhitif. ) Oi;id.
On dit hyperboliquement , Il efl adorateur de l'antiqui-
té. Antiquitatis venerator. Ot-;.-/.
ADORATION , fubft. f. [ V action d'adorer mi fi fai-
foit en s'inclinant er portant le doigt à fa bouche. ] Ado-
ratio, o/»»V. adorationis , f. ?lin. Caltus^^tai.'xultûs,
m. Vcncratio , génit. vcnerationis , f. Cic.
J.es Princes accoutu!7;cz à l'ador.ztijr. ou h fe -voir Adorex.
de leurs fujets ne peuvent [ouvrir les mépris. Conrcmni
le impatienter fetunt Principes , quippe qui co!i con-
fuevcrunt. Tacit.
On dit au figuré , Aller à l'adomtivn de l.t fa-jcur. Ad
favoris auram fe convertcre , act. Li obfcqulum forcu-
nx ruere. neut.
ADORER ; V. ad. [ Rendre de tres-trofonds refpecJs à
itne perfonne en s'inclinant & portant fa main à la bou-
che. ] Adcrare, ( adôro, adoras , adoravi , adoratum.)
au. accuf. Virg. Auguftè faniléque venerari , ( venê-
ror , vencraris , -veneratus fum. ) dtp. ace. Colère ,
( colo , coli;, colui, cultum. ) adi:. ace. Religiofijfimè
aliquem obf;rvare , ( obfcrvo , obfcrvas , obfervavi ,
obfcrvatum. } act. ace. Cic.
Adorer, au figuré , [ idolâtrer quelqu'un , l'.%imcr d'un
amoi:r a-jeuglc. ] Comme cette mère adore fis enfans.
Kx'c mater ut Deum habct liberos. Hxc mater liberos
colitad infaniam. Hxc mater iiimis reverventer habec
liberos.
Jl adcre j.-ifqucs aux défauts de fis amis , il les enccn-
fi. Vitiîs etjamnum amicorura blanditut ou, fuffraga-
nir. Kcr
On dit pioverbialement , Adorer le -veau d'or , [ faire
j'a cour à' un h'mme fans mérite que la fortune a"jeuirle
a étivé de la baffiffe. ] Aliquem fortuns filium reve-
rer.riflimè colère ac venerari. Aufon.
ADOSSjÉ , m. Adossée, f. part.palf. [ Siui a le dos tour-
né contre quelque chofi. ] yoyiz. Adosser.
ADCSSER , V. ad. [ Mettre contre. ] :/ a adojfé ce cabi-
net contre le mur. lUud conclave contra rnurum po-
fuit ou ad murmn applicuit,poncre,( pono, ponis , po-
fai , poskum ) applicare, C applïco, applicas, appiicavi
ou applicui , applicatum ou applicïtu.ai.} ad.
Cette maifon e(i adofjee contre le mur d<: ce Jardin. Il las
ADO
xdcs adha-rent paricci hujuf-ce horti , adli2rere , ( ad-
hïreo , adhères , adhsfî , adhasfum. ) neut.
Ils étoient adojfez. les uns contre Us autres. Premebant
fibi invicem tergora.Se fe conjungebant cergoribus.C^yl
s'Adossîr contre un arbre. Applicare fe ad arborem. Ctf.
s'Adosser centre quelqu'un , [ luy tourner le dos. ] Ali-
cui rcrgum obvertere. Virg.
ADOUBER , Voyez. Radouber , qui efi plus ufité.
ADOUCI , m. Adoucie , f. part. palT. [ P~.endu doux, qui
n'cft plus fi fallé , fi aigre , ni fi acre. ] Tempcratus.
Maceratus. Mitigatus > a , um. C;c.
Adouci, au figuré, [ Plus modéré , qui ri efi plus fi aigri ,
ni fi en coUre. ] Mitigatus. Lenîtus , a , um. Cic.
lia donné des marques d'un efprit fort adouci en 'vôtre en-
droit.1% magna figna dcdit ammi erga te mitigati.Crr.
ADOUCIR , V. ad. [ Rendre plus doux ce qui eft fallé.']
Pulchrè macerare , ( macêro , macéras, maceravi, ma-
ccratum , ) ad. ace. Ter.
Adoucir es qui efi trop aigre (S" trop a/pre (tu goût.
QiuE gullu acri mordent , oH giiftai acria tempcrare ,
( o , as , avi , atuni. ) ad.
Adoucir ce qui efi rude au toucher. Tadu afpëra , ou
qux exafperata funt , levare ou levigare, ( o , as , avi,
atum. ) ad. Tadu aipera , levia rcddere.
Adoucir , [ Rendre plus deux , parlant de la peinture. ]
Adoucir une peinture , un tMeau , en déchargeant les
traits qui font trop durs , V donnant plus de douceur
aux airs du -vifage. Pittiirjî colores auilêros tempera-
re ou lenire. Coloribus aullêris mitigatis coliuftrare
aliquam pitturam.
Adoucir, [ Tempérer, modérer , donner de l'.idoitcijfement
aux c'riofis. ] Tempecare. Mitigare , ( o , as , avi ,
atum. ) Lenire, ( lenio , lenis, lenivi iS" lenii , le-
nitum. ) ad. ace.
Adoucir Lifié-cre p.-.r la dictt: C? par le repos ou en fai-
fans i^iffri'. Mitigare febrcm quicte & abiHnentii.£J*wr.
Lafié-vre efi adoucie , n'efl plus fi -viclente. Febrisienita
cit. Febris levata c!l. Fcbris fe remiiîr. Celf.
Lit douleur efi un peu adoucie. Dolor mitigatus efl.C:r.
Paululitm quievic dolor , ou fe remifit. Ceif
L'hiver s'adoucit p.ïr l'approche du przntcmps. Vere ad-
ventante hyems fe remittit. Tiifc/. * Jam hiems mitef-
cit veris adventu, Liv.ou fiiçôra mitefcunt. Ho".*So\-
vitur acns nyems grata vice vcns. Hor.
Adoucir la voix. Mollem ac tcncram vocem eificerc.
Mollire vocem. Cic. in Tr.tg.
Le ra:fin ^'adoucit en meurijfi.nt. Uva maturata dulcef-
cit. Cic.
Adoucir , au figuré, [ Parlant des mouvement de l'efprie,
de la haine (sr du chagrin.'} Lenire ou mollire, ( io,is,
ivi, itum.)Mitigare ou temperare, ( o, as, avi, atnm. )
Cic. Ce Mulcerc , ' mulcco , mulces , mvdfi , muU
fum. ) ad. ace. Ovid.
il tai ha de l'adoucir pendant le chemin, mais ni les priè-
res ni les larmes ne purent le fléchir. Iter faciens ten-
tavit efFrangere illius animum , nihil preces, nihil la-
crynia; promoverunt. Petr.
Adoucir quelqu'un oa fin efprit. Hominem moUire.rfr.
Animos alicujus mollire. Animum mitigare. Cic. Pec-
tora alicujus moilire. Hir.
Adoucir les i;;cmitiez. Iras mollire. Liv. * La haine.
Odium lenire Ovid. * Les chagrins de la vie. Lenire
vit» mokltias. Ter. * Adoucir la triftejfe par la joje.
Condire tnititiam hilaritate , ( condio, condis,condi-
vi , conditum. ) ad. Cic.
Adoucir les amertumes .i';.r.s coKdition.CoaàiÛoms a/pc-
ritatem mitigare. Cic.
La joye adoiu'i: tr reldche la triftejfe. Triititiam miti-
gat & lelaxat rifus. Amara rifu temperantur Hor.
ADO
Ahunr tmc ft vérité incovimcde f/tr beaucoup d'honncfle.
té. Scveritatcm accrbam mukis conJinicntis humaïu-
tatis mitigare. Cic.
Il h'v a feint de imturd fi fauvage tjui re s'adortrif.
Ncrco c(l adto fcnis , qui non poffit jiiitcficrc. Hor.
Cerrùrf! mots s'^ilourijjéni fttr i'up.^e. Quidam vcrba
ufu niolluincur. Cic.
jidoiuir Uit pttt fa fierté naturelle. Innatos fpinnis pa\!-
lulùm icnùtcere. Scdare aliquantifpei- arrogantiam o.v
elâtos aninios. Cic.
s'ArcrfiR > [ -^/,' -•'/'"''■ ] Ir^undir.m eu ira<î remirtere ,
(remirto, rcnnttis, rcnùlî , remifum. ) aâ:. (sr
ncut. i'iacari eu ibdari , ( or , aris , atus fum. } pail.
Cicer.
Je l'ai bien adouci à i'-(lrc endroir. Tibi placiônr.i
moUeinque rcdJidi. Tibi illum moliivi ou placavi.
KûHs nous adoucijjùtis tous Us jours. QiiotiJic demitiga-
mur. cic.
Le regret que le Peuple Romain eut de la, perte de Ro-
mtilus , fut adouci par l'ajfur.rûce qu'on luy dciaia ,
qk'il étoi: det-cnu iiarvci-ttl. Dedacriuin Remuli ,
apud pk'bem , fadâ £de immortalitaris, Icnicum iait.
l.i'j.
ADCITISSEMENT , fubft. n-.afc. [ yjaic; d:.-douriy. ]
Miiii.'ctio, n^/;3/f. mitigationis , f. MoUitûdo , ^'?«/>.
n^oilitudinis , i. Cic. ^
Adoucissement , en peinture, [ Lors qu'on tempère
La di:reté des couleurs , en leur donnant une tâ.a^e plus
douce ou quelque trait plus délicat. ] ColSrum ou li-
nearrentoium piciûrs: alicujiis tcmpcrncio , gérait.
onis , fu moliinido , génit. mollitiidir.is. f.
Adoucissement , [ qu'en apporte aux chofes &" sux ex-
{■ri fions trop hardies. ] Mitigatio ,génit. onis. f. Ciccr.
si la figure qu'on appelle Licence a quelquefois trop d'.ù-
greur , il faudr.t y apporter quelques adcuciffemexs. Li-
ccntiaii nimium videbitur acrimoniie habere, mukis
niitigationibas lenitiir. Auth. ad Heren.
T'orntr quelque adouciffemem ou quelque modification à
une Ici. Laxr.mentum legi darei Cic.
Adcucifltaenr da.ns le difcours. Verborum mitigatio ,
onis, t. cic* Donner des adoucifimens à fes payoUs.
Condimentls humanitatis vcrba fua mitigare. Cic.
[ On donne k nom i' .Aà<iuciJ]eriie>it à ces manières de p.<rler , 5/
jet*(;t iiire : Je dirr.y c^i.z avec votre pcïmijfion , Sec. St ns îfj:^u
fc-s ejl : hJonos fit a:.ribiis : Cum bo»i vent à. , ^c, 1
Adoucissement de la i^cix. Vocis tnollitiido , gér.it.
rnollitudir.is , f. Cic.
Adovcissiut.xt , [qu'on apporte à la douleur (T aux
autres peines d'efprit. ] Levamentum. Allcvamtnnim ,
génit. i, neut. Allevatio , i^évi, allevationis , f. Cicer.
LcT.ïmcn , génit. Lcnimïnis , n. Ovid. Lenitudo , gé-
nit. Icnitiidinis , f. Cic.
Ce rtwede donne beaucoup d'adoucijfement à la goûte.
Hoc reiT.edium mulco cft Icvamcnto articuionim do-
loribuj. Cic. Hoc remediutn pra^lat multum kvanieii-
ti podagrx , fi c'efi la goûte aux pieds ; chirag:x , fi
c'efl la goutc aux mains.
Cejo/tt-ià les ccr.fiixtions (? les adoucijfeme;:: des grMi-
des douleurs. Hxc lîint folatia , ha-'c fomenta funimo-
rumdolonim.
L'ADOUR , [ RiTiere de Gafiogne qui pajf à T.ir'jes , Cf
Je ia rendre danslamer de Bayonr.e. ] Aiiiias , Aty-
rus , géniK i , m.
ArRISSE , fubft. i'. Dextérité , induflrie de celuy qui eft
Mreit de la main (S" du corps. ] Dexteritas , geuir.
dextcritatis , fcni. Induftcia. Peritia. Solertia , géntt.
X jfem. Ars , génit. artis , f. Cic. Ter.
Il « une adrcjjc naturelle à toutes chofes. Ad oinuia cil
iiJi natuialis ingenii dexteritas, Liv.
ADR
$9
il n'y azoit pcrfonne de la jeune fe qui eût plus d'adrefe
que luy peur les exercices du corps eu peur In gymnafii-
que. Neque ir.dufttior quiiiiuam de juvcntute crat aiïc
gymnaftica. Vlaut.
Tu ci:oy mon peu à'adrefc iioits peitt-il être utile > Quod
tibi mea ars cfficerc potcfî: ? Ter.
Je >i,fy pns befoin de -vitre .idre{i's pour l'.ijf.iire que je
médite. Niiiil illac opiis cil aite ad hanc rem , quam
paro. Ter.
Il a une adrcfe naturelle à s'expliquer. A naturà facilis
eft & expediti fermonis. Natutâ facilis eil &: cxpedi-
tus ad uicenduri';. Cic.
Adresse ] Conduite fage er prudente ., C pleine d'efprit
detnslcs af.zircs. ] Dexteritas. Callidïtas , génit. atis ,
f. Induflria. Peritia. Solertia , génit. se , f. Cic. Con-
filiuni ,géiiit. confilii , neur. Cor-Nept.
Il eft -vif. & n, bien de l'adreffi pour les xff'aires. Acer &
induftrius vir in rcbus gerendis Cic.
A-vec adreffe , .-?t;»r conduite , adroitement > avec dexté-
rité. Dcxtrè. Prudenter. Induftriè. Solerter. Callidc.
aJv. Cailidà raticne. àbl. Cic.
S'.icqK::er avec adref'e des charges qu'on nous a donr.ées.
Dextrè obire officia. LitJ.
Des pcrfr-r.fs qui ne map.c.ucnt pas d'adreffe. Kon i;i-
callidi homines. Cic. Haud rudes homincs. Vhid.
Il a conduit ('.affaire avec adrejfe. Dexter rem egic. Liv.
( dexter , dcxccra , de.xterum. )
Adresse , [ Me^.r.que , enfeigncment que l'en donne , pceer
reconno'.tre une chofe ou le logis d'une perfcnne. ] lnA[-
cium , géhit. indicii , n. Nota , x f, C/V.
Je vous en donneray les adrejjés. Rei faciam indicii:ni.
Terent.
Je fe.zy vôtre adrejfe. Tuarum xdium faârum eft mihi
indicium. Novi ubi kr.bites.
Adresse , [ I.ficription qu'en met fur les lettres au'cn
ce rit à des particuliers , afin qu'on fçache oit les trcu-
ver. Infcriptio. Subfcriptio , géi.it. onis f. Cic.
Je vous prie d'avoir foin de faire renelre ce paquet de
lettres à fin adrejfe , c'eft-à-dire , à Curius. Tu fafti-
cûlum qui eft Curio infcriptus , velim cures ad cur.i
perferendum. Cic.
Bu." eau d'adresse, [_ A.'Mfon du Gaaetier à Faris , où-
l'on adrejfe toutes les nouvelles que l'on imprime erfiui-
te , £5" que l'on dcnnc au public. ] Mercunalis tâberna,
gêi.i''. Mercurialis taberca; , fem. Nuncii Mercuiii ,
génit. nunciorum , m.pl.
B'JREAU d'adresse , [ Maifo» à Paris oii s'ajfembleat les
nourrices er les laquiiis ,iS' ou l'on s' adrejfe quand on en
a befoi». ] S.àn public* ubi nutrïces & pcdisêqui mer-
.cede conducuntur ou oporam (iiam pretio iocant, génit.
ardium publicarum , f. plur. Hor. Cic.
ADRESSÉ , m. Adressée , f. partpafT. ro/ez. Adresser.
ADRESSER , V. adr. [ Tirer , vifer droit au but , y adref-
fier , y donner.'} CoUineAK , C collineo , coUineas ,
coUineayi , coliineatura. ) Collimare, ( colllmo , col-
lîmas , coiliu'.avi , cotlimatum. ) neut,
[ Dj'.is les mciîic-jrs Manufcrits de Cic:ron & d'AuIu-Gelle on
ttcv.vc Cyd'.nenre ou OlliKeire , au lieu de Coilinure ,. On [eJt
néanmoins fe fcrvir de l'un & de l'.iu rc, ou fans légi-T.e , au
avec l'Accuktif Supri.im , hajl.ji?! , &-c. ]
Adrcffer des fiéchcs avec un arc. Arcu diiigere cela,
Horat.
Il y'y a perfinr.e quelque mal-adroite qu'elle foit , qui
tirant tout un jour n' adrejfe quelquefois au i:.t. Ne-
mo eft adeo rudis , qui totum diem jaculaaco non ali-
quando collîmet. Cic.
On dit figurémcnt en ce fens. // a bien adrejfe y il a
bien vijé , pour dire II eft parvenu à fes fin: , Cî' a obte-
nu ce qu'il avoit en but. Mctam attïgit féliciter. Voti
4« ADR
fompôs faftas cft. D'jxterè 5c féliciter collimavit ou
cojlincavit.
Adk-esser, [■ 'Envoyer une perfonne en quelque endroit , en
iuy montrant h chemin. ] Indicarc iter alicui. Lh\
Myn^rare alicui viam , ( o , as , avi , atuin. ) aA. Cic.
Adrejfer quelqu'un à un autre. Altëri ou ad Altêrum
aliquîin mittsre , ( mitto , mittis , mifi, rnillum. ) ou
Dirigére , (tlirïgo, dirïgis, direxi, direâ:t3ra.;aâ;. Cic.
il m'adrcffa un de fes r/ie':lleurs eimis. Ad me uiium ex
iiitïmis milit. Cic.
Adrejfer un parquet de lettres aune per[onne. Fafciculam
litteraium alicui ^ ou ad aliquem mittere ou iufcribe-
re. Cic.
Cette lettre s'udrijfe à vous. Tuo nomiiis iiifcribitur
hxc cpiilola. Cic.
s'Adresser , [ Se préfcnter à quelqu'un , l'aller trouver ,
fait pour Iuy parler ou pour reclamer f^.. protection & Iuy
demander fecours. ] Aliquem adiré , ( adeo , adis ,
adivi C adii , adïtura. ) |Aliquem convcnire , ( con-
■venio , convënis , convcni , conventum. ) Se ad ali-
qiiem rccipere , ( recipio, recïpis , reccpi , reccpmm.]
ail. Ad aÛqucra accedere-, ( accëdo , acc^dis , accef-
(i , acceirum. ) n. Cic. Sec.
A qui m'adrejjeray-je ? Quos accedam î Ter.
S'adtefftr à quelqu'un OU Iuy adrejfer la parole. Ah-
qucm compcliare , ( compeîlo ,) compclks , conipel-
lavi, compellatum. ) aû.Aliquem allôqui , ( allôquor ,
alloqueri; , alloquutus fum. ) depon. Cicer. Aftatus
^irigere alicui. ad:. Claud.
Nous nous adrejfons à vous , nous y avons recours. Ad te
confuginius , i te operam pofcimuSi OV.
s'Adresser. , [ S'att.iquir à quelqu'un. ] Aliquem pctcre
ou appetere , ( pëto , pëtis , petii , pecïtum. ) Cic.
Attentare , ( aitento , attentas , attentavi , attenta-
tum. ) au. ace. Phnd.
Je Iuy apprendray à qui il s'adrcjfe. Jam curabo fcntiat
quem attcntatit. FlMd.
C'efi s' adreffer fort trud , qu,e de s'adrijfer à moy. Qui me
petunt , aufërent infortunium. Plant.
ADRIA , [ Ville de l'Etat de Vcnife vers le Colphe de ce
nom ; on la nomme aujourd'hny Atri. Adria , génit.
Adrix , f. Hor.
f Jean D^rpautere marque ce nom mafculin, mais c'eft feulement
lorfqu'il fe ptemJ poiur le Golphç Adriatique , le r.npponant
à Stims , m.nis il efl féminin lorlqu'il fe prend pour la Ville ,
qui a donné le nom à ce Golphe. J
ADRIATIQUE , adjefl:. La mer Adriatique. [ qu'oie
appelle aujourd'Kuy Le Gdphi de re«//<".]Adriaiium ou
A.lriatïcum mare. Mare Superura , gémt. Maris Adria
ni , A.driàcici ou Stiperi , neut. Cic. Adria , glnit. A-
drix , m. Hor. Sinus Venè'tus , génit. Sinus Veneti, m.
ADROIT ,. m. Adroite, f. [ Sll'i a une grande dextérité
de la wiin ou du corps pour faire quelque chofe , com-
me (i l'ondifoit ^ii fait tout de la main droite. ] In-
durtrius, a , um , ( qui fait a/i compara/ if Indudnor &
l)OC induftrius , fans fuperlatif. ) * Ingeiiiofus , a, um,
( qui fait au comparatif Ingeniofior & hoc ingenio-
fius , e* ^«V<^;!m'.Mi/'Ingeniôriirimus,a, um. ) Solers ,
génit. folertis , omn. gen. ( qui fait au comparatif So-
iertior Si hoc folertius , & au fuperlatif Solertilli-
iHus. ) Liv. Cclum. Qui manu folerti cunûiagit.. Tib.
* Dezcer, dextêra,CS' dextra, dcxtêrum (S" ài:izmm.Liv .
\Tlexierio, & D.niwius qui figiiifie ^« efi il U Droite-]
Jl etcit le plus adroit de [on âge pour les exercices du
corps.Ncciae induftrior quifquam de. juvenrute crat atte
gymnaftic.î. Plaut.
Adroit , [ Fin , avlfé , prudent. } Callïdus , a , um ,
( qui f-.it an comparatif CzUidiot & hoc Callidiiis, e
imfHperlMif CalUdi/Tiraus , a , uni, j Catus , a , um.
y ^ A D' R
^ Prudens , génit. piudentis , omn. gen. (' qui fait ttu
comp.jr.'.tifSiadcmior: & hoc piudentius , C au fuper-
latif PiaiennlTimus , a , um. } Cic.
Il étoit adroit par nature iy par art à gagner les bonnes
grâces de tout le monde. Naturâ & artc compolirus erat
alliciendis animis. Tacit.
Adroit à fon profit. Callïdus ad qua'ftum. Plant. * A
tromper. Callidus ad fraudem. Cic.
C'efi être adroit de céder fur mer à la tempsj}e , quand on
ne peut pas arriver au port , ou l'on s'etoit propofé d'a-
bord. In navigaudo tempel^ati obsëqui artis eft, ctiam,
li portum tenere nequeas. Cic.
Sll'i eji merveilleufement adroit à prendre bien fon temps
ou l'occafion. Tcmporibus callidiiTimc es" fapicntcr in-
serviens ou utens. Coruel. Nep. * Pour parler. Qui no-
vit molli/lima flindi tempôra. Virg.
A Droit, adveibe. l Du côté droit.} Dextrâ. Ad Jcx-
tram. Detroversiim. * Detrorfnm. adverb. Cic.
ADROITEMENT , adv. [ Avec indujlrie c? dextérité. ]
Induftriè. Ingeuiosç, Solerter. adv. Cic. Dextrè. adv.
Liv.
Adroitement , iTinement , fuhtilemcnt . ] Catè. Calli-
de. Prudenter. adv. Cic.
[ Ces adverbes font au comparatif Jnlufuiiit , fans fuperl.itif :
Ingtiicfùs au tomparatif , & Ingtniofiffimc au fuperlatif ; SoLer-
tiùs , Si Sdcnijjîiiiè : C-.llidiùs , S( Cdlii'JJimè. Piudeittiùt &:
PruiitmiJJlmè. ]
S'accommodant adroitement au temps. Temporibus cal-
lidiflimè infetviens. Cornel-Nep.
ADRUMETE , [ Aujourd'huy Muhometta , Ville d'A-
frique dans le Royaume de Tunis fur les côtes de /.*
mer méditcrranée. ] Adrumëtnm , génit. Adrumcti, n.
Pi in.
ADVENANT, m. Advenante.F. onprononce Avenant,
t Qu'ped (y convient bien. ] Deccns , génit. dccentis ,
omn. gen. Suet. ( on dit au comparatif Dccentior &
hoc decentius , is' au fuperlatif DeccntJllimns , a , .
uni. Voye::, Avenant.
ADVENÉMENT , ou Avènement rcwww H fe doit pro-
noncer , fubli. m. [ Arrivée. ] Adventus , génit. ad-
vcntûs , m. Cic.
Les Juifs font encore dans l'attente de l'avènement du-
AUJJle. Judaci funt adhuc in expeftaciane advcntàs .
MelUx.
Avènement , [T'emps précis que les princes comm:ncint '
de régner. ] comme Hés fon avénemint à l'Empire.
Ineunte imperio. I.aitio principatus. Tirit.
Son avénemei/t à l'Empire fut Jl^n.tlé par le meurtre
d'Agrippa. Frimum facinus_novi princïpatûs fuit
Aprippx cxdcs. r»»i-î>.
.ADVENIR , oit AvenïR , comme on le doit prcncncer. V.
neut. [ Arriver fortuitement , parl.int dufuccés er de
l'événement des chofes. ] Advenire. Evcnire , . ( venio , .
vënis , vëni , ventum. ) Cadere , ( cado , cadis , cecï-
di , cafum. ,) Accidere , ( acctdo , accidis , accïdi ,
fansfupin. ) Contingere , su obtingere , ( tingo , tiii-
gis, Zigi, fans fupin. ) neut. ( dont on ne trouve que les
troifiémes perfcnnes obtiiigit CT obtigit, ) Cic.
LCe vcrSe a vtjiliC.is i »lin Icrf ui. j
"ADVENIR , ou /'Avenir , comme on.prononce , fubft.
m. [ Le temps futur , qui n'eft pas encore préfent. ] Fiï-
lûrum , i j n. feul. Puturum tempus , génit. tempôris
futuri , n. Conscquens & poRërum tempus , génit.
confequentis & pofteri tcmporis , neut. Ci«>".
Dieu nous cache l'avenir fus d-'epaijfes ténèbres, (S/" fe
rit de nos inquiétudes , lors qu'elles vont plus loi» qu'il
ne faut. Dcus premit nofte callginosà futuri tcmporis
exïtum , ridctque fi monalis trépidât ultra fas. Hoy.
Prévoir l'avenir. Proyiderc t>tf prolpicerc futuïa, Augu—
raii futma.CîV*
^' A.
A D V
Snefonge point à V avenir. In futuriim non profpicit ,
non provîikt in pollcrum. Cic.
Joindre i.ivenir Avec fréfent. Copulare futiua cuni prx-
fcncibus. Cic.
A i'a-jolir , ou lioréiiavant , liéfirmais. In pofteium.
Dcinceps. PolUiac. adv. Cic.
ADVENT , AvENT j fubrt. m. m prononce Avant , [ Le
temps qui frécéde le jotir de Ko'el , ou la nitijfniice de
Jefifs-Chrifi.'} Advcnrus , gôiir. ndvcntûs. m.
[ Mot d'ulage leuiemeiit en ce fens dans r.oftie Langue. ]
ADVtNTURE , on- Aventure , fubft. fem. on prononce
Avanture. [ Cas fortuit , h.<izjrd. ] Cafus , génit. casûs ,
ni. Fortûna , génit. fortuna: , f. Qiiod tcnicré & fortuï-
to accïdit. cic.
Ignoraiit les aventures iy les dangers q-^i'on court fur mer.
Cùfuuni maris ignârus. T.tcit.
Dire U benne aventure à quelqu'un , hiy apprendre ce q:n
luy doit arriver. Cafus futures alicui portcndore eu
pra;fagire. Ciccr. Alicui futuiu pi.cdicere ou pia;nun-
tiarc. Cu.
AvENTL'RE , [ Accidents furprcnans tT extraordinaires qui
arrivent dans le monde. ] Cafus , fénit. casus , nialc.
foiTuna, gtiiit. fortunx',^. Acciiicntia,5f»;>. accidcn-
tium , n. pi. Ci^iuint.
li y a long-temps que je vous promets de vous raconter mes
uvantmes. Jani ducîum qua; mini acciderunt , vobis
iiarratepollicitus fum. Petr.
Sa vie efl pleine d'aventures fs" d'évenemens fnguliers.
Vita i'ilius rcfcrta cft infolicis evcutibus.
Vn hcmme à bonnes Aventures , ou à bonne fortune.
Cafîbus felix. Hor.
Il luy arrive toujours cmelque avc:it:ire. Intervenu ou in-
tercëdit femper iph niiriiicus cai'iis. df.
chercher les avenrures , les courir. Tentare ou fccjui for-
tiuiam. I«a*>7. Se fortun.i; conimitterc. Cù.
Se mettrrà i'.ivcnture ou .<?« haz.ard. Aleam fabire.
Committcre-fe fortunx. Expcr^ri cu lubirc torrunam.
Cicer.
[On dit mieux en François SerKetircat: !îa-^ri. ^
Mettre l'argent a l.r greffe avc;:tur! , te mettre k projitfiir
mer , ou l'en rifc^ue le naufrage (s la prife des corf.iir.s.
Marïno fccnôrc pccuniam fuam ponerc. Maris & iie-
gonationis .alcani fubire. Col.
Acheter à ^'aventure. Aleam emerc Fompi
Difeafe de- benne aventure. Pra'cantâtrir , gérât, prx-
cantatrîcis , fcin: eonjectrix , génit. conjcdrîcis , f
Vlr.ut.
A l'Aventure , [ au haz.s:rd. ], Ut diis placct. Ut Dec
placer. Cafu & fortuna. abi. ci:.
Jiîerrre tout à i'aveiiture. Alwiti omnem jacere. Suct.
d'Aventure , [ par haf-.rd. ] i'orte fortuna. abl. Cieer.
far aventure , par hf.farA. Ftirrt. Forluan. adv.
[ Ces mots ont vieil i en njftre Lingue. 1
Ma l-d'aventu-'iE , fubu. m. l Mal qui arrive au ha-
z.ard. ] Malum fortuïtum , génit. niali fortuïti , neiit.
[F''>tuiiu> , i . -„m. A la pei.ultiénie pluftoft longue que bieve. J
ADVENTURER , ou Avanturek , V. n. on prononce
Avanturer [ Haz.arder. ] comme C'ejl beaucoup avamu-
rer , haz-arder y rifquer de mettre fon argent fur me--.
Multum iiic pçriclitarur qui in negotiatioherrt marïti-
mam pccuniam impcndii; fiiani.
Qth dit micù-x & plus fréquemment S'aventurer , /c hn-
xarder , rîj'^;itr.Foitunam tentare ac pcriciitari , ( ten-
te , tentas , ter.tavi , tentatum , acl. Perixlïtor , pcii-
clitaiis , penclitatus fum. dep. ) Cic. Aleam fubire ,
( fubeo , kibis , fubii , fubttuni. ) ad. Colum.
ADVENTUREUX, mafc. Adventureuse , fem. [ Ha-
zardeux , /.«î-.ii. ] Qui temerè fe fortune comniittit.
AûVlNIURI£R, fubft, m. [ Qui brufque fortune. J Vo-
A D V
41
1
lo , génit. volonis, m. Liv. Qiu tcmcrc foirtunar fidit.
Advïnturier , [ Vagabond. ] Eniaiuor ,génit. emanfori»
m. Modcfi.
ADVENU , OH Avenu , comme on le pro>;once , mafc.
AvENue , f. [Arrive.'] Qiiod cvênit. Quod accïdit.
ADVENUE , ou AvExue , comme il fe prononce , fubft. f.
[ Entrée , par où l'on entre en quelque lieu. ] Adïtus.
Introitus , lis , m. Cic. df.
Ajjiirer les avenues d'une place , afn d'y faire entrer des
convois. Munirc viam qua.cibauis commcatufque ad
exercitum tutô pcrvcniant. VUut.
Toutes les avenues étoient fermées avec quantité d'arbres
coupez. Crebris arboribus fuccîfis onincs inrroicus cr.mc
praxiiïfî. Cif.
Le Font Euxin , dont toutes les avenues étoient ai:par.'î-
vant fermées au Peuple Romain , a efté Cf.vert a nos
légions. Patefadus noftris Icgior.ibus- eit Pcntus , Cjtit
antcà Populo Rom.ano ex onmi aditu claufjs crat, C:.'.
Avenue d'arbres. , [ qu'on fiante devant des maijons de
campagne , ou fur les grands- cht)»ins , p.xr oh 'L'on y arri-
ve. ] Lon;,;us ord.o coniltaiurn arbôrum hinc & inde ,
génu. longi ordïnis , m.
ADVERBE , "fubft. m. [ C'eji une des Jiarties d'orr.ifl<;>
qui ne fe décline y ne fe conjugue powt. j Pars adnii-
niculandi , génit. partis adniiniculandi , f. l'ar. Ad-
vetbium ygenit. advcrbii. n. Frob.
[ Ttiiiie de G.air.iiiaire ]
AD^'ERB]AL , m. Adverbiale , f- adicft. [ g/.'/ tient
de t'advirhe. ] Advcrbia!is'& hoc adverbiale, adjcft.
CJiiod (i: habct per nioduni adverbii.
AD'vEREIALLMENT , adv. [.Ala m.rniere d'adverbe, j
advcrbialiter. adv. Adverbii in modum.
ADVERSAIRE, m. & f . [ ^;i ef opposé ou ennemi. ] Ad-
verfarius , gtnit. advcrfarii , m. Cu. Advcrfas hoir.ù >
génit. advcrfi hoininis. m. Salufi.
Une adversaire , [ parir.nt d'une fmme.^ Adverfaria,
génit. adverlarii , f. Cic.
[ .'idvcrfus fait au Co.Tip.'.ratif ^d^crfii-r .^ hoc ad-jtrfius. T-li».
& an Siipeil.iiir^ii-.rry.;;7^'»«j ,<î , !■»! C.t,'. o;i itoave (.ans Ta-
cite. .4dverjUs nlic'jai pour .Adverfus ih'.ht.)
ADVERSE , (!.'< Partie adverse, f. [ Lit perfonne contre
q:ii OP. efi en iietés. ] Advêrfarius , géiàt. adverfarii ,
m. ( '^ Adv.riaria ,rénn. adverfaria:, f. perlant d'une
fem?ne.) Cic. "*■ Pars adverfa , rc?;;r. partis adverf* ,
f. Quint.
r C'cit un lerme de Palais]
ADVERSITÉ , fubft. f. [ Tortmte contraire & opposée ;
M.'Jheurs , difg-aces , infortunes. ] Fortuna adverfa ,
genit. fortune ad-, erfc , f. Res adverfa , génit. rei ad'-
veria; , f. Res advcrlà: , génit. rerum adverfarum , f.
flur. Adverlà , génit. adverlbrum , neut. plur. Tem-
pus adveriiim ,;^çé«;>. tcnip.oris .tdverli , ncut. Cafus ad-
veriT , génit. caùiuni advcrforurr^, mafc. plur. Cic.
Eftre df.yts l'/jàverfité. Adverfis prenii , ( piemor , pve-
mcns , prcllus fum. ) palf. Ovtd. Advcrla uti fortan.-i.
dfp. * Duriote fortun.i couflitt-iri. Fortuna aiivcsfa
prenii. paif. Cic.
Si i'adverjité le trouve roûjcun j'ur fa pieds , Uprofpen-
té ne le fait pas aller plus vifle. Hic ncque frar.giruc
advcrfi> ,- Il^^iue pioipcris Cïiollirur. I lune r.couc prof-
pera , neque adverfa furtur.a , de llacione movcc ou ai
îiio cur.fu dinvjvet. In uTaque fortLin.i iibi conltat.
Cic. itquam fervat mentem rébus m arduis , non fecùs
in bonis. Hor.
il fait paroi ftre bien de la fcrce £?' du courage dans l'ar'-^
verfité. Anin;ofus atquc fortis itbus angui'ds apparct.
Hor.
la proCperilé nous drnne lien des amis , mais l'adverfit»
n-'fis (n priit, fdices dvioi Huiius- mukos ai«ico5. ftu-
F
41 A D V
metimus, ubi autem tempoia nubïU funt , fo!i fu-
mus. Ovid.
Se foiifenir ég.tlement cixns l'advcrjlté , comme d.v,2s lu
frefverité. Ferre pulcherriniè fecundam fortmiam &
jcquèadveiîàm. C;V.
^« teir:fs de l'.tdverfité , Triftilîimo 9« diuilfimo ou dif-
fîcillimo tcmpore.Milêris ac luctuofis temponbus. Cic.
Slui /t de gr.xiides ad'uerjttez,. Calamitôliis. Affliihis.
/Erunincfus , a , uin. '^ Mifer, misera , misërum. Cic.
AD'.'ERTANCE , (libft. iem. [ Attention , ccnfidération.,
réflexion fur les chofcs. ] comme tuirs les chofes a-jcc
ad-uei-t^nce , avec réfiéxion. Coiifidcratc rcs agerc.
f Ce mot n'eft pas ulhe en nôtre Lang'je. 1
ADVERTI , ou AvLRTi , comme on le prononce , mafc.
Avertie, f. parcpaif-'f Informé de. ] Moiiïtus Admonï-
nis , Coir.monitus, a, um.Cir. Liv. Voyez Advertir.
ADVERTIR , ou Avertir , comme ilfe doit prononcer ,
V, ad. [ Apprendre à quelqu'un une chofe, qu'il luy
importe de ff avoir , & à quoi on ne prend pus gurde. ]
Aliqiicm rem alLquam , ou aliqiiem de re , ou alicui .
rem aliqiwm , ou al!C]uem rci aliciijus monere o«ad-
moticrc ou commoncic , ( mon.eo , moues -, mor.ui ,
monïrum. ) Conmione facere ; ( commonetacio, com- ,
monefâcis , commor.cteci , commonctaftam. ) au.:
[Ces verbes le joignent awc les divers ré;imcs que nous avons
ir.ari]ue7. Ciceron leur donne deux acculatifs, 5c o'.ie'.qucfois
l'aicuiai.!' de la pcrlbni'.e a.ec l'abî.uif de la choie Se ta pré-
polîtion ff' : Plaute leur doune le d.uiide la per\inne a.ec
l'accufarif de la chofe : Salluîîe S: Ciceron leur donnent le gé-
nitif de la choîe avec l'accul'Tiir Je la pciToiT'.?. * Aw i aitici-
pe p^llif , on donne à ces verbes l'accul tif Je !a chofe , ou l'a.
b'.aiif avec de : ^'.cmtiis (tli^uid ou ds ^hquA re- J
Avertir quelqu'un de Li pArt a'un autre. .Admoncre ah-
■cucm verbis altcrius. Cic.
Avertir quelqu'un de fon devoir. Commonere aliquem
oflicium fuuni. l'Uiit. * De fcs mifres. Miferiarum
fiiarum aliquem commonere. -Plirut.
Avertir quelqu'un d'une chofe avant qu'elle arrive ou
fur avarice. Pra:diccre , on renuntiare aliquul alicui ,
( pra;drco , prardicis , prardixi , pra;diclum : renuiitio ,
leiiuiitias , rcnuntiavi, rcnuiuiatum.. ) ad. Tercr.t.
Je vous en avertis , afin que vous n'en prétendinz. cauf
d.'igKor.tnce. là ego jam mmc renuntio tibi , ut fis
fciens. Ter.
ADVERTISSEMENT, eu Avertissement , comme mi le
doit prononcer, ùibil. malc. [ Avis que i'cn domte. ] Mo-
•nitio. Admonitio. Commonitio , g.'r.it. oais , fem.
Cic. e^lyint. Monitus. Adinoiiïtus , ^« -'.'. .monki^is , m.
Monïrum. Admcniu'.m , genit. admoriti, neut. Cic.
["_ On trouve dans Ciceton l'ablatit i^tomiu & jd..ca:ut , mais on
trouve raien-cni les autres cas obliques de i es deux mots dans
les Iv.ms Auteuf, qui on; écnt en.profe ]
Donner de bons avertiffimens k une ter forme. Aliquem
rcde monere ou admoaerc. Cic. Erudkc aliquem opri-
mis monitis. Ovidj>
Il >:e frit aucun cas de mes avertiffcmens. NuUum aj-
m.onitionibus meis locutn rclinquit. Cic.
Tous les avertijfiincns ne luy fervent de rien. Eruftri cft
illum monere. Friillvi ilUim moues. Cic.
Sl!ii donne des avertifjtmcns. Monïtor. A.dmonitor ,' gé-
nit. ôris , m. Cic.
S'rrnter des avertijfemcns qu'on nous donne. Admonition!
irafci. Huint.
ADVEU , ou Aveu comme il fe prononce , fubft. maf.
[_rj-connoijf,ince & confeffiin que l'on fait d'une chofe. ]
ConfeUio, ^t''«;>. c-onfefilonis , fem. Cic.
Je fais un aveu finccre de mon crime. Apercé & ingénue
crimcn confitcor. Cic. Peccatum fateor. Hor. De fcele-
re fateor. Cic.
Je le convains par fon prof re aveu . S\û coafeiTtone hune
jugîilo Cic.
A D V
Aveu , [ Confentement , approbation."] Probatio. Approb>-i-
tio . génit. onis f. Auttoritas , génit. audoritatis , i.
Cic.
il a fait cela de l'aveu de céfar. Id fccit audoritate
C^faris , ou jullu Casfaris , ou probante Ca-fare. Cic.
Un homme fans aveu , qui n'a ni feu ni lieu , f;~ n.'/f per-
fonne ne reclame. Erro , génit. errônis , m. Ulp. Erro-
neus , génit. erronei , m. Colum.
AD VIS , ou Avis , comme en le prononce , fubiV. nia/c.
[ Avertiffement que l'on d-onne à quelqu'un. ] Monicio,
génit. mouicionis , f. Cic.
[ On fe fcft micu.t du verbe AJixeo & de fes compofez en ce tt
fîgniEcaciaii i & ..uTi du verbe ^'amiart. 1
Vous me donnex.-Ui un bon avis. Redè me mones.
Cicer.
il eut avis om il récent avis de l'arrivée des ennemis.
Nunciatum cft ip!î hoftes advencare. Cic.
Quoique j'eujfe des avis certains que les ennemis avaient
pnjjé i'Èuphrate. Etii non dubiè nuntiabatur hollcs tran-
lllle £uplir.îtem. Cic.
Donner des avis fecrets à quelqu'un. Secretis nur.tiis mo-
nere aliquem. Tacit.
Avis , [ Sentiment , opinim. ] Sencentia , génit. fentcn-
tia; f". Opinio , £é»it. opinionis ^ Cic.
Voilà mon avis ou mjn avis efl tel. Sic eft fententia.
rlaut. Incî fum featemii. Cii". Mihi lie vidccur. lu
cenfeo o.i fl'n:io. Ter.
C'cji vôtre avis. Tibi ira vidctur. Sic fentis. Cic.
Les avis furc-nt ^.-jw-ij.-i. Variarunr icnrei'.n^. Gvid.
Difcreparun: fcnrentia;. Hcr.
Le plus grand nombre fut ci'.-ivis. Majori parti placuit.
C£f
il y en eut de plus modérez dais leurs avis, ou QuiU
ques-uns furent d'un az-is phts doux. Dixcrunt aliqui
leniori fentcncià. Cic. * { Le contraire efl. Ctudellùs
dixerunt. C^f. furent d'un nvirs plus rigoureux. ]
Cet arrefi du sénat fut rendu fur. l'avis dont j'avois fa'tt
l'ouverture. Hoc Senatûs-confultum in mcam fencen-
tiam fadum fait. Cic.
J'ay ouvert un avis auquel tout le monde s'cfl r.in'é , ou
qui a eflé fiivi de tous. Eam fententiam dixi , cui funt
aircnfi omnes ad unum. Cic.
Onfe rji^ea à cet avis.. Cet avis fut fuivi , Cet avis
l'emporta ou pafft. In hanc fentent'am «ïada-crt dif-
cc.ifio. Tacit. In banc Icntcnriam phires ierunr, (l^-
f ?ar ces mots Latins on von que ic Mjgi Irac qui préiîdoitt
l'AfTe'iiblee , difoit aux Sénateurs, Meiiieurs , paflez de ce
c6ti-cy ou de l'aut'e, luivant votre avis ; en forte que ceux
qui ctoient de incmc asis , palfoient du tncine côte , & les au-
tres , de r.iu- re. ]
Aller aux avis gu aui fpinions. Ire in confilium oit i«
fentcntia.m. Cic.
changer d'.ivis, le quitter, s'en déporter. Senccntie.m mu-
tare. 5entcnti.r ou de (èntentlâ ddiltere. De fentcncià
dccedciee/^ difcedere. Cic.
Faire changer d'avis à quelqu'un. Aliq^ena de fentcncià
deducerc ou dimovcre ou dejicere £y detutbarc. Cicer,
Flaut.
Dire fon .".vis , ouvrir fon fcntimtnt ou fon avis Jjir une
chofe. De, re aliqui fententiam apcrireo» diccre. (^icer.
PaJJ'fr À l'.ivis de quelqu'un. Ire pedibus in fèatentiam
alicui-:o Cic. fententiam alicujas lequi. (^.tf.
f Cela fc pratique encore auiourd'huy ; quan.l les Avis font par-
ragez , les Juges le râagfut du céte de ttljr d-^nt ils luivent
l'Avis ; ce qui s'appelle lie p:iiib:is ia Se» e»siî-/i Mktijus ]
A MON Avjs , ou Selon moy. Mci fentcncià. Cic. Mea
quidem fentcr.tià. Ter. Mec jadicio. ab!. Cic.
Avis , [ Confeil. ] Conlilium , génit. conltHi , «eut. [c.
il c fi bien aisé à ceux qui fe pcrteyit bien de dcn::er de
bons .".vis .lux malades. F.icilè orancs cùm valemus^
roda confliia xgrotis damus. Ter.
A D V
Ji vo:ti A-Jer.*/ de >ntn bien C de mes avis. Aut rê aut
confilio jiivcro. Ter.
On dit iioniqucircnt. Vr»yement ,j'enfii!s d'avis î Rcc-
tc tu quiclcm liiades î
On dit encore , lly a jour d'avis entre cy (y là. Ad eam
rcni rompus dl. Ter.
ADVISÉ , 0« Avisé , r^mme l'on prononce. , m. AvisÉf. ,
f. part. pafT royez. AovisER.
Avise , comme un fiibilantif , Bien avisé , f bien éclairé
dans la conduite de fis af étires , fige , prudent. ] Callï-
dus. Catus. Confideratus. Circunfpcclus. Conlùkus , a,
uni. Prudens , gé^it. prudcutis , oran. gen. Cic. f ( le
contraire ifi Incallidus. Inc.iutus. Inconlîdcr.-irus. In-
confultus, H , uni. Inconfidenins, gcni:. inconlldcrantis,
omn. cen. Cic. m.il-azi:é. )
f La plupart de tes ad;edtit's ont leurs degrez de compsraifoD,
ccr on dit d.lidior à- hoc cr.Uiditi' , Cot.Jhkr.r.iûr (y licc ayîfij...-
>-ri!if , Circuafpea'ior & ''"c c:rcunireiHi-s , Pi-i^dinti r [> Ikc
prtidcnnu! , Co:if:i!v.ar & 1"^ Cùajulvas , Plus avi(c ; cJ: au Su-
pftlatif CiliitiiJJ! '-us , CoKji.Ur^tiffimu; , Chcm'jcciifjmus , Pm-
d!ntijji>!:us , ti Cc»jî>liijj!»>i4s, a , um Cif. Fort avifé. J
ADVISER ,cu AvisiR , ccmm^ il fi prononce. V.acl. [ Di-
re , dor.ner avis ,i quelqu'un. ]
[N'eft point d'iifage en leite fignific.-.tion . fi ce n'eff dans quel-
ques Provinces ou l'on di' , Je vo:,s a-jije de ciU. ]
Aviser à quelque ckofi y £ Confidtcr ou délilénr fur
quelque chofi. ] De re aliqu.v deli'oerare ou confultare ,
( G , as , avi , atum. ) Cic. Gogitare , ( cogïto , cog"-
tas , cogitavi , cogitatam. ) Viden; , ( video , vides ,
vidi , v/(um. ) Conlilium cancre, { capio , capis , cepi,
captum.) ad:. Cic.
[ On met la chofe à l'ablatif avec la prépol'cion de ; on pei't
néa'inioins joindre l'accufatif ate.' Ci^h" Si ^'ideo. ]
Kous aziferons à cehi une autre fois. Scd hoc poftcriùj
videbinius. Cic.
Avifer enfimhle. V'idcre intcr fc. Inter fe delibcrare
Cic. In nicdium confulere.
Aviser , ( Fréioir , voir de loin. ] Videre. Deprehendcre,
( depreliendo , dcprcbendis , dcpreiiendi , deprehen-
funi. } aÛ. ace.
Je vous ay avisé pxrmi la foule. Inter turbam te dcprc-
hendi.
Aviser , au.figuré , \_leciire- des découvertes après q.':cU
que réflexion. [ Cogitare. Viùere. au. accuC Conimi-
~~' nifci , ( coniminifcor , comniinifceris , commentu<;
fura. ) dcpon. accuf. Cic. E,xcogitare. aiS. accuf
ils fe font avifiz. d'un mauv.xis expédient pour fi tirer
d'iijfiiire. Peflimam cYpediendi ncgorii rationein coui-
menti fuiit ou cxccgicarunt.
Comme cette afff.ire me chtigriimt beaxcoi:p , je
fuis avifé li'une chofe pour ni in tirer. Cûm ea les
valdè follicitum habcrct , i'iud mihi occurrit ,
illud occrurit aniino , eu illad fuccurrit mihi , ou
lui venit in mcnrem , eu iilud fubiit animum , eu
ha;c eogicario fubii: ani.iium , ur me expcdirem (y
extricarem. Cic. (yc.
Je ne m'en eflois point encore avisé. . Kiihi iilud in mcn-
tem non vcnerat. Plaut. Non adverteram. Liv. Kon
cogitaram. Cic. (yc.
Aviser ou prendre garde à ce que l'on dit. Cogirarc ver-
ba faccre. Plaut.
J'ay avise à ce que je dois dire. Cogitaram cil mihi
quod loquar. Pla^t.
ADULATEUR , fubft. mafc. [ Flateur. ] Adulitor. Pal-
p.uor , génit. oris , m. Cic. plaut.
f Ce mot 'e dit peu en Ftançoi .1
ADULTE , adjca. mafc. Se f.
dolefcence. ] Adultus , génit.
d'un garçon. * Adulta , génit.
djinefilie, Cic,
me
me
ou
il-
[ Slui entre dar.s l'a-
adulci , mafc. furlanr.
adulta: , feni, parlant
, A D U 4j
ADULTLRL , lublt. mafc. [ Cri, ne qui fe commet lors
qu'un hcim/H ou qu'une femme ne fe gardent pas
réciproquement la foy conjugale. ] jAdulterium , géuit,
adulteni , n. Cic.
Commettre un adultère. Mœchari , ( "mœclior , moc-
charis , mccchatus fum. ) dcpon. Catd. McxchiiTarc ,
( ma-chilib. ) Plaut. Adukciari , adultéror , adultc-
raris , aduirerafus fum. ) dcp. ta. ur; on committerc
adulterium cum aliquâ. 9uint-Cuvt.
( .AUulieru'i a une lignification abiolue ; & ne régit aucun cas.
Siicione a dit ^4d:il:eraie ««ii«vm , comir.euie adultère avec
une femme mai iée. )
Slyi commet adultère avec- toutes les femmes m.iriées.
Omnium cubiculorum adultcr. Cic.
ADL'^LTKRE , fublî. m. [ Ctluy qui commet adultère. ]
Mixchus , génit. niœchi , m. 'plaut. Catul. Adulter ,
gér}it^ adultcri , m. cic.
Adultère, fublLfem. [_Femme adultère. ] Mccha.ff'njV.
mœcha; , f. juv. Adultéra , génit. a/!ulterx , f. Cic.
Adultère de fa faur. Sororis adultcr. Cic. * Adultère
de la femme de fon frère. Adulter fraternas. 5txt.
ADULTÉRER , V. ncur. [ Comm'.ttrc adultère. ] Voyez
Commettre Adultère.
£ Ce vcric n'eft point d'uiate , il ce n'eft au Falais. )
( Su':-tone a ùit ^d'ilieraia mnher , Vue femme corrompue par
adtiltéic )
ADULTÉRIN , m. AdultÉrinï , f. l_ Ne d'adidière. ]
Adulrcrinus', a , uni. Plin. Adultérine .'ànguine natus ,
a , uni.
ADVOCASSF.R , ou Avocasser comme on le prononce ,
V. neur. [ Faire la profejjton d'avocat. ] Caufas dicere
ou agere , ( dico , dicis , di\i , dietum ; ago , agis ,
cgi , aftum. ) ad. Cic.
- il Y a trente ans qu'il avocajfc. Annos jani triginta in
foro verfatur > ( verfor , vcrfaris , verfatus fum , verfa-
ri. ] depon. Cic.
■ Ce mot ne fe dit point des Avocats cclcbics , mais feulement
de ceux qui ont peu de prariqre.J
ADVOCAT , ou Avocat comme on prononce , fubfl-.
mafc. [ Homme ff avant en Jmifpnidence , qui dé-
fend quelqu'un enjufiice de vive voix on par écrit , ]
Advoc.îtus , fft'înV. advocati , n aie. Qi'int. Plin-Juin.
Patrônus , génit. patroniy mafc. Giiuf dïcus, gêni.'-. cau-
fidici , mafc. Caufirum aclor , gèr.it. atloris , m. Cau»-
(x patrônus. Afccnd-Fed.
Charger un Avocat d'une caafi. Caufam ad patronum ■
déferre. Invocite advocatum ad caufam dcfeiidcndam.
Cicer.
Faire la profejjion d'avocat. Defèndsre caufis. Hor. Adi-
ré ad cauf.is orand.-;s- cicer. Acuere linguam cauiîs
Hor. Orare cauîâs. l'irg.
Avocat Coafultattt. Patrônus de jure tefjxmdens.
Avocat oÉneral , [ dans les Cours Jouveraines. ] Suprc-
n-.iin curia Advocatus Carholicus.
Avocat du Roy , [ dans les Prèfnli.tux. ] In prxfidiali
curi.i rcgi.uum caufàmm aâor. Advocatus Regius.
La perle dt: Avocati. Kokïwi cauhJicorum. Caulidïcus
pnmi nominis. Flos caufidicoruni.
(Kolciui é:oit célèbre aucrffvis a Ruine. '
Avocat qui a gagné plupcurs procès. Mulcarum palniarum
caafidicus.
Méchant Avocat , qui plaide mal ET ne fait que crier,
Rabiila , lénit. rabuls , m, Cic. R'abula foiaifis , m, ■
Cicer.
ADVOUÉ , ou Avoué , comme on le prononce , mafc.
Avouée , f. part. palF. Voyez. Advouer.
ADVOUER , on prononce avouer , V. ad", f Confejfer /m» '
chofe. ] Fateri , C fa te or , fateris , falîus fum. ) Conli- -
teri. Profiteri , ( profireor , ficcris , feifus fum.) dépon. .
, ( agiwfco , agnoicis , agnovi , .
accuf. Cic- Agncfic
44
A D V
agmtum. ) ad. ace.
^■voner une fau:e. ConÛKÙ de malclîcio. Confitcii ou
fatcvi crimen. Cir.
Aïonir [on cime à l.t qitefiion. Qiix'ftione adhibicâ con-
£teri crimen. Cic.
Il a nijoué fon cr'iKe fur h di/aipp , £? » celé fes complices.
De [e ipfe haud cundaiiter fallus, conicios celavit.Lii'.
îî'a-voucr point et qu'on nota cbjccte. i)e objcdis non
conEteri. Cic.
AvouFR tine chofe. [ Approuver ce qu'on n donné charge
de faire. ] Probare. CQmprobaie. Laudaje , ( o , as ,
avi , atiim. ) act. ac. Cic. Agnofccre qaod fadum cft,
idque praîftarc vcUc. de.
Il m'avouera de ce que fay fait. Prob.\bit ou laudabit fa-
âuni. Cic.
Je l'ai avoué décela. AiiiTior illi fui de liac re. Plant.
On dit fifurément Avo!<ir la, dette , pour dire Se recan-
«oiftre coupable. Pcccacam ou fe- pcccajie fateri ou co.i-
fiteri. Wr. Agnolcerc & amplciti culpam. PUk-Jh».
Agiîofceve ou (ufcipere ou conllteri cnmcii.
Avouer , [ Rcconnoiftre pci-:r fien. ] AIkjuciti pro fuo ag-
nofccre.
S'avoutr d'une Religion. preStcii Rcligio:iem aliqviarn.
Cic.
S'avcuer de quelqu'un. Alicujus nomcn Se auiîloritatem
appellarc. Conrcrre fe ad aUcujus aiiûoritatcm. Cic.
ADL'STE , adj. m. & f. [ l:riilé par trop de chaleur. ]
Aduftus , adufta , adiiftum. Ter.
[Cet adjectif tait Adufiior ti. hcc adujlius au Comparatif ]
Liv .
( Ce mot Frrn(,ri'! ne le dit g!:ércs qu'en Mc<!«ci:ie , en parl.ii t
du lang & des liuniiuis quaiid eUci font brûiéL-s par une ticp
grande cl.aleur naturelle.
Un tempérament adiifie. Adufta temperatio corporis.
Ciecr.
AOLIPILE , EQUATEUR , crc cherchez par un E
fiMple.
AÉRER , V. aft. [ Dentier de l'air à un lieu qr:i étoit trop
étouffé. ] Liberioreni & patentiorcin aërcm ou auram
a-'dibus infpirare , ( fpîro , as , avi , attini. ) act.
( Columelle dit : Grna^ri^ ^quiionihui inffireKiur. )
On dit audi A'ért:r un lieu , [ e» purifier l'air corrompu ,
avec des fumigations. ] Relblvere aëra tabifïciim , ( re-
folvo, rçfolvisj refolvi, rcfoliitum. J aVc.
AERIEN , m. AcRiENNE , f, adj. [ u'Air. ] Acriu'; fs'
Aëieus , a , um. Cic.
AFFABILITE , fubft. f. £ Humeur ol/'igeant^ , qui rend les
peyfinnes d'un facile abord. ] Affabilitas. Csinïtas. Faci-
litas , £énit. atis , f. Cicn\
AFFABLE , adj. îïi. & f . [ Courtois , oUigeant. ] AfTabilis,
& hoc pffabilc, adj. ( quif/iit au Comparatif Affah'ûlox,
ic hoc aiîiibilius. i?' au Superlatif. Ali'abiliirunus , a ,
u;ii , Ter. Cir. j •* piandus iêrmone , a , lun , Cic.
Je m'étudie À me rendre affable , Cf ceLi ne me réufit pas
n!:il. Mcdïtor elfe aftabilis , & bcnè proccdtr. fer.
AFFABLEMENT , adv. [ Avec affabiliié. ] Affabiliter ,
adv. { t~ au Co?»;'.i;vi.'//"Afrabilius , tr au Superlatif ,
Affabilinimè. ; Au' -Gel.
AFFADI , m. Af F.^DiE , f. part. palf. [ Sam gottfl , fans
fiveur. ] Fatuus , infiilfiis , a , um. Mart. Plaut.
AFFADIR , V. aâ:. [ Rendre fade. ] Saporem alicujus rei
infufcare , ( co , as , avi , atum. ) ad:. Col. Fatui &
inlbUi fapôris reddcre aliquid.
Tay le cœur affadi. Cor mihilanguet.
AFFAIRE , fubft. f. [ Ce qui peut occuper nos foins., nos pas,
nos penfées , G" nous obliger d'aller & de venir. ] rv.es ,
génit. rci , fem. Ncgotium , génit. negotii , n. Cic.
Avoir bien des affaires. Habere muka ncgotia. Diftineri
multis negotiis. Cbrui niagnitudine negotiorum. Cic.
$lui n kit» des affaires , qui eji fort occupé. [ Qi'i f* des
A F r
affaires pxr deffus la tète , comme l'on parle farniViert'
ment. ] Ncgotiolus homo. Salufi. Ncgorii plcnus.P^«f-
Multis diftcntus ou dillradus negotiis. Multùm occupa-
tui. Cic. Quein diftringit multarum rerum varieras.
*( le coiitr.iire efih!c3,ozï\s vicaus. Cic. Qui vacat à
negotiis. Phjid. ou negotiis fans prépojition. Cic. âi<i n'a
point d'affaires. )
Je fuis fans affaires. Sum otio.^js. Te-r. Nihil habco quoi
agam. llor.
J'ay une affaire qui m'attend au logis. Eft mihi donii
ncgotium. Eft quod agam domi. Plaut:
Je fais les aff-tires d'autriiy , ayant perdu les miennet.AÏK-
na euro negotia , excullus propriis. Hor.
Cap.iblc de gi-.vidi s affaires. Ad rcs magnas aptus 'CfV.
Negotiis iiigcncibus par. Taeit. Traitandis negotiis
idoneus. Plaut.
Entendu ou intelligent d.tns les affaira , qui s'en démêle
comme il faut. In rcbus intclligcns. Ctc. In negotiis frj-
dandis t:\crcitatus , ou multum & fiTc verfatus. Cic,
Ké pour les affaires. Sjf' <* natureltemcni de la dtfpof.tion
po.-ir les affaires. Natus rébus agcndis Hor. Vif (s' péné-
trant dans les affaires. In rébus agendis acer. CaI. ad
Cieer.
Affaires ilécoufues ou ruinées. Rcs accîfe , génit. rerum
accifaram , f. pi. Liv.
Ejlre emb.irruffé dtns de grandes £7" fieheufes affaires.
Molcftis imperiofifquc negotiis implicari. Cieer.
F tire bien ou mal fes affaires. Rem bene aut mal-è gererc,
Cieer.
L'affaire efl de telle forte , elle efl en cet efla':' Res ira iê
habet. Cic.
L'affaire va firt bien. VrxclsLvè fc res habet. Res benè
a^jirur. Cic * ( le con'r.iire efi. ) Malè fe rcs habet. Cir,
L'aff.ilre va mal.
Sertir d'affaire. Eniergere fe ex aliquo ncgotlo. Se expe-
dirc o:'. fe extricare ex aliquo negotio. Cic.
Mettre ordre , ou pourvoir à fes affaires Rcbus fuis provi-
dere ou profpicere. Rationibus fuis confuL-rc. Cic.
Je vous confeille de mettre ordre à vos affaires , car vous
n'avez, pas encore long-tems àvivre. Rébus tuii vide o:t
provïdc eu prolpïce , brevis enini tibi reliât vita. *
Licet ad tibicînes mittas , j?.m enim periifti. Pi-tr.
( Cette dernière expicflîon Laiine eft figurée, & piile de la coà-
tumc des Anciens , qui f.-ifjient venir des joiicnrs de flûte à
leur mort. )
Vieillir dans les affaires. Negotiis infenofcere. Taeit.
Sortir ou tirer quelqu'un d'affaire, le débarrajfer. Aliqucm
cxpedire ou extricare. Cic. Ter.
il a, pris l'affaire ou la chofe du biais qu'il la fallcit pre».-
dre. R.em reclàfecum reputavit via. Ter.
L'affaire ou la chofe ne fouffre point de remifc. Res in
ceieritatc polira eft. Cnf.
Tenez, toujours .'affaire ou la chofe en eflat jufqtt'k l'arri-
vée de monfnre. Suftenra rein , dum frater ineus ve-
nir. Cic.
Gens c'-iFFAinES , [ Les Panifat.s. ] Publlcâni , génit,
Publicanorum , m. pi. Vcûigiilium R.edemtorcs , gén.'
redemtorum , m. pi. Cic,
Un homme d'affaire , qui fait les aff.tircs d'un autre. Alie-
ni negotii procurator , génit, procuratoris m. Qiu nc-
gotia aliéna curât on prociîiat. Terent. Horat. Cic.
Affaire , [ Em.barras , peine , chagrin. ] Negotiura, gén.
negotii , n. Moleflia , génit. moleftia; , f. Cic.
llfe voit réduit à f^ire fes propres affaires de tous les cha-
grins de fon M.ûtre, Eô rcdac^cs cil , ut omnes hcci
moleftias faciat ou rcpiitet fuas. Plaut.
Fatre des affaires à quelq:t'un. Negotium alicui facîre ou
facellere ou exhibere. Molcftiam alicui C-thiberc. Cic,
Negotium alicui arceflere. plaut,
A F ï
3f (' .-» lif! ff>9! qui p font des tfaiffs nV raj/itc de feeiir.
IVonnulU incommoda ultrô libi acc-iUint o« attraliunt.
Cic. Nonnulli libi negouiim cxliïbcnt. Flin-Jti».
Siittinr de méch.inUs affaires fur les brjs , fe fxire des
4(f'.i;rf/. Sibi maluni arccllcre. P/.-j».'. Sibi conflare ne-
goiiuni. InipHcivc le molcftiis. Cic.
On dit en piovcrbc. C'cil H>ie iijfti:i;s que ctL% , c'efi un
(ipx-rjf. Hoc opuî hic labor cil. l'irg.
O.N DIT iiffuiéincnt. Tirer h?^ m.tLirIr d'. 'if. tires , le guérir,
}e remettre en finri. Fxpedire 3;gio IhJutcm. Relcvare
arçiiiin ex morbo. Cir.
Je rne fuis tiré ci'tifftiife fiir Li ni:te. Cibi abftinentià cvîfi
ex morb:> , ?.'< motbiim depiili. Cic.
On dit par rnamcrc de proverbe , [ Vr.rlunt d'un bon:-
mt tjui ne peut f.%s guérir d'it.ie tnal/niie. ] Sts. e*f:tins
fc::: faites , ou c'eft ftit de Itty. Actum efc de illo. Con-
clamaxum clr. Ter.
Aïf AIRE , [ Ycrt;;r:e ou les biens de lu fortiir.c . ] Res, gin.
rei. f. Cic.
Fifire l/icn fûs affaires. Benè rem ùiam focere çtt gerere.
Ter. Ber.c proccdcre. Tereat. * ( /e contraire ejl , Malè
•rem gerere. Cic. Faire mxl fes afftiires. )
Cet homme «voit bienfx.it fes affaires , cependant il a f.it
fAiUite , çy je crois ejti'il s'eft engagé j"Jqii' aux oreilles ,
pur lafautt de fes affrMichis qui l'ont pillé. Bénè fc lia-
Ijucrat, fed tameii vacillavit culpà liberorum qui omnia
ad fe fecerunt. Pctr.
enfuit aujourd'hui bien mieux fes affaires par ce moyen.
Is quxftus nunc eft multô ubcrrimus. Ter. Meliùs hac
arte res conficitur.
■Jj-i fait une bonne affaire en achetant ces efclaves^ Con-
fului rcd-è rébus meis , ou Rem meara conftabilivi cùm
■cmi hos fervos. riant,
il efc fort bien dans fes aff.iincs , il efi riche C aecoinmo-
Vf. Facilliinè agir. Ter. Malta res eft iplî & luculenta.
Cicer.
AïFAiRî , C Frocés , différend. ] Caufa , génit. caufa;.f.Lis
gJnit. litis , f. Cic.
Gagner fin affaire , fan procès. Obtinere caaHxm. Cic.An-
fcrre licem. Plasa. **■ ( le contraire efi Caufam on litem
pcrdcre. Cadcre lire ou caus.i. ) Cic.
Mon isff,%ire eft fur le bureau , on la juge. Res mea dim-
dicâtnr ou k judicibus cogiiofcitur. Cic. * { le contraire
efi, Adhuc lub judicc lis ell. Hor. Elle n'eft pas encore
jugée. )
Revoir une affaire. Recognofcere caufam. Cic. Judicium
de eàdcm causa reddere. Ter.
Ce r.'eft pas une affaire où il .tille de la -vie , il ''ne s'agit
que d'argent. Non capïris ou non de capite agitur , fed
■yecuniar. Ter.
Cet bzmme s'attire toujours on fe fait toujours quelque af-
faire. Arcerdc fibi femper malum. Mcndicat fcmper
(;bi ir.ahim. Negotium libi e.ïhïbec. Cic. Flaut.
Cette plaifznterie lui a fait une affaire a-jec fin ami. Oh
vcrba jocofa fîmukas inrerceJlit iili cum amîco.
.Ô^FAIRE , [ Devoir , eng.igane^t. ] Cura , génit. cura:, f.
Ct^c. Partes , génit. partium , f. pi. Munus , génit. mu-
•neris , n. Cicer.
Jl fe fit une grande affaire d'engager les MaTiftrats. lu
magno uegorio habuit obligare Magillracus" Suet.
Je fais mon affaire de vous empêcher de perdre vôtre bien,
C d'eftre la raillerie de vo< ennemis. Hxc mea cura ell
ne quid tu perdas & neu lis jocus mimfcis.Har.
Ceft v'otre affaire , ce font vos affaires. Tux funt par-
tes. Tuum ell: munus. Cic.
Ce n'eft point là mon affaire , ce ne font pas Va mes affai-
res. Mex non funt partes. Cicer. Id nihil ad me atcï-
net. Ter.
Jkïî
AIRE , [ Chofii qui font propres C
qut convien-
'A F 1» 4^
Mnt. "] <romme Ci valet eft vôtre aff/i-n: , il vous tft
propre , e'eft votre fait. Hic Iccvii': fipict tibt
mukùm ad geuiuni. Haut. Hic fervùs tibi convenir.
Cicer. Ex ulii cuo cil hic fervus.
AiFAiRE , iBcfoin. ] Avoir ajfaire , avoir befiin. Rc alî-
qi-.à OH rei alicujus egcrc ou rndigcrc , ( geo , gcs, gui ,
fins ftipin. ) nem.Cic.Cttf.
Je n'ay poi-ct affaire de v'otre fécours , ni de vôtre confeil.
Tiii auxilii neque confilii cgeo. Cs^f Tuis coiifiliis noa
indigeo. Cic.
Slu'ay-jc affaire de vosloix î Qi-iid milil cl cum vcHrig
Icgibus commerça ? Fl.ïut.
AffaiR! s , [ Scfiins ou néceffttcz. corporelles. ] comme Al-
ler à fes affaires o\x nitx grands b e foins , à In- garde-ro-
ie. ] Ventrem ou alvum ire exoneratum. * Taire fei
affaires. Ventrem ou alvum cxonerare ou pur^rarc. aiflr.
cic. Mart.
On dit en terme de Fauconnerie. Oifcau de lomie affai-
re., l docile , trait.^ble. ] Mitis ac docilis Accipï:cr ,
ge>;;.\ mitis ac docilis accipitris , m.
AFFAIRÉ , m. ArFAiRÉE , f. adj. [ g;.'i a bien des affai^
res. 2 Nc-goti plenus. Negotiofus , a , um. Cic. pUut^
Occupatus , a , um. Cic".
AFFAISSE , m. Affaissée , fem. partie, pafl^ Voyez. Af-
faisser.
AFFAISSEMENT , fubft. mafc. [ lorfqy.e quelque ch^fi pe-.
J.mte s'affaiffe (r s'ab.tiffe par fon propre poids. ] Scdi-.
mentum , ^én. kdimenti , n. Vitr. Dcprelîio , génit. de-,
preffîonis , f. Cir. Labes , genit. labis , f. Cic.
AFFAISSER , V. ad. [ Fref-r , comprimer quelque chofi ^
afin qu'elle tienne moins de place. ] Prcmere. Conjprï-
inere , { mo, mis, prclfi , prelfum. ) ad. ace. Flaut.
s'Affaisser , [S'abaiffer , aller au fonds , s'enfoncer par
fa pefanteur. ] Siderc, C Sido , fidis , fidi , fans fupw.ï
* Delidere. Confhlerc. Sublidcrf , ( sido , sidis , scdi ,
fi.ns fupin. ) neuf. Cic Cclum. Var.
[ Sid, fait fidi au prétérit au rapport de frilcien , quoiqu'il témoi-:
gnc qu'on l'éviroit , parce qu'il devoir faire plutôt fô' C'cft-
pourqui il veut que dans cette incertitude l'on prenne le prété-
rit de Sedco, îc que l'on iiie je d, pour le llmplc ; ncanmoini
fidi eft exprell'ement dans Columelie , mais fes compofez pten-
ncnt leurs prétérits de Jciif». j
La terre s'eft affaifsée extmordinairemeut. Ad infinitani
altitudinem terra defedit. Cic.
Dans le tems que ce malheureux combat fe donnait , il f
eut un tremblement de terre fi grand dans la Gaule, qûe
plttfieurs villes furent renverfées , qu'il fe fit plufieurf ou-
vertures , cr que la terre s'.-iffaiff/i. Eo tempore ipfo ,
cùm hoc calamitofum praduim fierct , tanti terrx mo-
tus in Gallia taclri funt, ut muita oppïda corrucrint.mul-
, tis in locis labes facl.c fuit, terr^que defedcrinr. Cic.
'AFF.A.ITER l'oifeau ,V.iiù.. ll'Aprtvoifir.'\ accipitreut
cicurare , ( cicûro , ciciiras , cicuravi , cicuratum. J
aâ:. r.zr. ou Manliiefacere , ( manfuefacio , manfuefâ^
cis , manfuefcci , maiifucfaftum. ) ad. Flin.
t Terme de Fauconnerie, i
AFFAMÉ,m. AïHAMSE.f. partj>af.& a^lj.I-'jyei. Aîîamer.
Un Affamé , ou un homme affamé , un homme famélique,
Famelïcus , a , um. Famé preffus , a um. Eftirio ,^en<
efurionis , m. Ter. Flaut.
On dit familiéremeut , [ parlant d'un homme qui cher-
che à s'enrichir aux dépens d'autrtiy. ] Ceft «,•»
poux aff.imé. Gr.vciilus efuricns , génit. grxculi efurien-
tis , m. Juv. Qui cibum è tlainmâ petit. Flaut.
f Cette manière de parler de Juvenalell prife de^ce qu'un Grec,
afemc e'oit prêt à :out faire.
AF- AMER , V. acF. ^^^tirc avoir faim. '\ Famem alicui
inferre , ( inféro , infers , intùli , illâtura. ) ad. Varna
ahquem premere , ( preaio , preaii* , prclll , prcllura.i
ad. Cic. C~<-. '■ ■ .
F iij
4g Air
affamer une lille , des citoyens. Urbem , cives , £om-
Eicatu CH re frumentariâ intercludere. * Urbi , civibi'S
corr.mcâtiim intercluucrc . ( inrerdudo , intercludis ,
' inteirlûlî , intcrcîurum. ) acl. Cic. Cîf.
AÎFECTATION , fubit. f. [ VUhc7ue ajfcaée , qui fait
faroître ce que nous f.iifor.s eu a que nous difons trr.h
étuiiié, ur trcp recherché. ] Affciftatio.', ghiit. afleftatio-
nis , f. Sluim. Confèîlatio , génit, conlcclatioiiis , f.
Fli>i.
ji^ect.ttion de langage, langn^^e trop recherché. Niniia'
concinnkatis in loquendo ou in fermone confectatio.
Cic. Nimia fèrmonis elegantioris afTcftatio.
Une poliiejj'e de langage r.aturelle (T fms ajfeclation ,
c:e il ne parait rien d'étudié , rien d'affecié , ni r:cn
de trop récherché. Orationis naturalis i.on fucatus ni-
tor. Cic. Sermonis lepos nativus , non arre & Itudio
qua'sTtus.
J)es feritimens fxns affcëlettion C fans étude. Scnfus ani-
nii non artc & ftudio quxlin. Cic.
2l parle avec ajfi Cl atio». LKaivAitc eu exqiii.'itius 6? ex'-
cjuifltillîmè loquïtur. * ( /e contraire , Non exquili-
tiùs locjuitur. Cic. )
Une ma::'uaife aff'eBitticn. Cacozelia , xieKtÇr,Xia , génit.
cacozcli:c , f. Suint. Putida afietlatio , f. .
AffECTÉ , m. AfîectÉ: , f. part pail". du verbe Ar-
F£CTER. [ Trop recherché , trop étudié. ] Aiïtdatus , af-
feclata , affeiiatam. Sl^in:, Exquificior , &: hoc cï-
quifitius. adj. Cic.
Les unes ont une chufteté ajfectée , les autres l'ont natu-
relle. Atiedata aliis callitas , illis ingenïta & innâta.
Tlin^Juin.
AïfectÉ , [ Defliné à une chofe. ] AdtRctus. Deftinatus.
Confèciatus , a , um , ( .i-vec le datif. ) Cic.
Cette fomme eft affectée à l'entretien des temples. Dcfunz-
ta eft pecunia templorum cukui. Ulp.
Chaque fcience C chaque art ont de ctrta-ins mots affeUei:.
V propres. Sua cuique arti aut lciencix;adài£la fant &:
propria vocabula. Siuint.
AîïectÉ , [ Malefcié, ] comme w» corps mal affecté , mal
difpofé. Malc affe£tum corpus. Liv.
AïpectÉ [ Tait à dejfein. ] Faftiini confuko oti deditâ
opciâ ou de induftrià.
AFFilCTER. Vj ail. [ Rechercher une chofe trop curienfe-
r/ierit. ] Aji.]iiid r;imLî diligcntià afïectare , ( afFcflo ,
affedas , affedtavi , atfedacum. ) ad. Cornel-Nep. Ali-
quid curiofiùs e-xquirere , ( exquiro, cxqu'ris , exqui-
fivi , exquisîtum. ) aâ. Ex.iuifitiùs confeiT:ari ( cuniïc-
Jor , confeftans , confcûatus fam. ) dcp. ace.
2l af citait la gloire de la pc'efie , ET choijit tous ceux qui
wvoitnt quelque réputation da.is cet art. Carminum Ihi-
dium affeftabat > eleilis quibus aliqua pangendi facili-
tas. Tacit.
Il affectait l'abondance du difcours. Ubertateiii orationis
confcûabatur. Cic.
Affedir d'être Roi. Studîofiùs Pveqniim affcftare. Liv.
Affecter , [ D^fliner à une chofe. ] Aliquid ahcui rei Jc-
flinare , ( deftïno , ddKnas , ^ddliiiavi , dcftinatum. )
aft. ou Anribuere , ( attribuo , attribuis , artribui , at-
mbîitum ) Cic, ou AddKere , ( aJdico, adjr.;is, addixi ,
addiftum. ) ait.
.affecter un fonds pour le paytmcnt des foldats. Pecuniam
■ in ftipcndiuni militibus attnbuere. Cic.
Tous fis biens font affectez, à fes créa/niers. Omnia bona
creditonbus addiÛa func.
J,es revenus de cet Hôpital font affectez pour la nour-
ntur-e des pauvres. Nofocoinii iftius reddïnis ce-
dunt in alimenta paupërum , ou add:>fti funt pau-
pçiibus,
.^ïçcTE?. j [ Faire quelque chofe exprls Cf ààilffiinj
A F F
DcJitâ operâ , ou prasquam meditatè a'iquid f.i-
cere.
il affecte de ne peint p.ircifire trifte. Vultu triflitiam
prccnit , eu difTimulat , ou têgit , c» obtëgit. OVf-,.
(Se.
.Afin qu'on ne croye pas que nous affe^iey>s de faire cela.
Ne id operâ dedita facere videamiir. Cic.
AEFEcTrR , [ Toucher. ] Afficete , (afficio affïcis , affE-
ci , affeclam. ) ace. Cic.
Cela m'affecte fort , on me touche fort. ( Ablancourr. 1 Id
me vaidè aftïcit , oit tangit ou movct. Cic.
AFFECTIF , m. Affective , f. adj. [ «i«i touche tr qui
remué les cœurs £y les efprits. j Qui auimos aftïcit 8c
movet in omneni afFeûum. Siuint.
AFFECTION , fubft. f. [ P.iJJicn , mouvement de. l'a-
lgie , qui nous porte vers quelqu'un ou vers une chofe. 1
AiTc-^io , géiiit. aifeûionis , f. Cic. AiFccl:us , g^r.it. af-
feilds , m. Hjiint.
Prendre les affections des autres , époufer leurs paiftons ,
entrer dans leurs p.iffions. Airumere aliorum afrectus.
Sluint.
.Affections co>}trefai:es ou feintes. Fiifii & fimulati ou falft.
afiedus. ^.int.
Tmouvcir les affcilions ou lespaftors. Movere ou commo-
vere ou concitare ou advocare afFcûus. @uint.
Affection , [ Amour , benne volonté , inclination qu'on
a pour quelqu'un ou pour une chofe. ] Amor , genit.
amoris , m. Bcaevoîentia eu Beuivolcntia , gén. bene-
volentii- , f.- Voluntas , ^('«i.'.'volunt.atis , f. Animus,,
génit. animi , m. Propenlio & inciinatio voluntatis ,
géiiit. propenfionis & inclinationis , f. Studium , génit.
ftudii , n. Cic. Sll'int. (s'c
Avoir de l'affection ou de V inclination pour quelqu'un.
Amorem habere erga aliquem. Inclicatione voluntatis
propcndëte in aliquem. Cic.
Il a une extrême .affection pour l'hifioire, il aime fort, l'hi-
fioire. Ardet fcudio hiftoria;. * Four les belles lettres.
Srudiofus clt litteraium. Gif.* T?our apprendre. In eo ftu-
diuCT eft difcendi. Cic.
jDoK/icr ou mettre fon affection à quelqu'un. Ad aliquem
animum fuvm adjicere. P/«î<f. Voluntatem fuam in
aliquem conftrre. Anirr.am fuum alicui dace. Cic.
Donner ou mettre fon affection à quelque chjfe. Animum
fliuni in rem aliquam dcfigere ou- intendere, Alicui rei
ftudcre ou dare ftudium. Cic. Toro animo aiicui rei fè
dedcre. Cic.
Gagner i'.iffec'icn de quelqu'un. Alicujus animum ou to-
luntarem ou bcncvolennam (ibi compatare ou concilia-
re eu cplliy,ere.
Manquer .i'. ffeàicn pour les perfonnes (s,' pour les chofes.
Nullius ftudio tenëri. Cicer,
Ne pas répondre ou ne p.is,corn.fpQndre à l'amitié , à l'af-
fciticn qu'o,i nous tcrte , y manquer. Non rcipoiiJcre
alicui in amore. Cicer. Non aequare amortm alicujus.
Vtrgit.
^litler l'affection qu'ov a pour quelqu'un , lui ofler fon
affection. Animum fu'im de ahquo'cjiccre. Ter. Volun-
tatem erga ahqucm dcponere. Abjiccic aniotem ab aii-
quo. Cic.
Qj^iiter l'affeffion qu'on a- pour une chofe. Alicujus rei ftu-
dium dcponere. Hor.
L'affection que f ai peur vous. Amor in te meus. Amor
meus erga te , meum in te ftudium. Cic.
L'affection que vous avez, peur moi. Amor tuus erga me.
Tua erga me voluntas & ftudium. Cic.
* L'.tffcction qu'il a pour moi. Singularis cjus in me amor -
ou benevolcntia. Siudium ejus erga me. Cic.
Tcmoiçner à quelqu'un de l'affecitcn. Alicui fuum amo-
rem oftendere. C.V. Bcnevolentram alicui exkibcre on
A F F
pr.tftâre. Co!. Thud. TclHtîcari amoiem ou benevolcn-
tiam in aliquem. Cic.
Il eft fans afecficn four fin fais. Nullo patria; amore te-
nctur. Haiid amans eli patrix. Haud patrix eft benc-
vôlus. Cic<:r.
Taire une ehofe far affection ou ai'ec afeûion. Propenfo
animo ou lluJiosè oi* amantcr ou beiievôlc atiqiiid fa-
cerc. Cic.
Je vous parle de cœur CT d'afcci:cn. Vcrc i ex animo ré-
cura loqiior. Cir.
Stii n'a fcinr J.'afccilon pour Us lettres. A littcris alicnus ,
a , um. Aveiius à Mulîs. Ci.-.
AFFïCTtOH du corfs [ bonne ou m.iuvaife dif^ojition. ]
Arfedio corporis. Ci:.
AFFECTIONNÉ , m. AfïectionnÉe , f. part. pafl". du
vtrif Aeîectionnîr. An'.ar.s , ^ftsi/'. amantis ) ouin.
gen. ( qui fait au comj.xratif Amanrior , & hoc aman-
tius , & au faperLitif Ami.niithmus , a , um. ) * Stu-
diofjs , ftuiliofa , ftudiofum , qui fait au Comparatif
Srudioiior & lioc lludiolius , (S" au Superlatif Studiofif-
fimus , a , um. ) .i-vcc un génitif . Cic. * Alicui ou crga
aUqiiem benevôlus , benevola , benevolum. Cic.
Il lui eft très ajfefricr,né. Iliius c(l air.ant jlîmus ou ftudio-
fi.Tinîus. lift lili bencvolep.riiîîmus. Cic.
Mal aff'eciionné er.-jers i>/'ei'j:t'u:: ou à l'endrcit de quel-
qu'un ou pour q::clqu'i,rt. M.a'.c animatus er~a aliquem.
lïlalè affeclus in aliquv;m. Qii; averfo animo cfr ab ali-
quo. Alicui infcnfus, Ab aliqao aliénas. Malevèlus aii-
cui. Cic.
Des ferfcnnes mal affectionnées épluchent contitHisllemcnt
Jes owvrages. Ab iniquis fcript'.ua eius obfervatur. Ter.
Iniqui nabûcè diittingunt fcripta iliius. P/?£.i'.
Affectiomré à quelt^ut 2i;ofe , paffiormé four qtéelque chofc.
Alicujus rci ftudiofus , a , um. Cic.
Vofire fiis efl affeiîioni,é à l'étude , is" dans une grande
répiit.iticn d'honnnefci homjne .t].\i\i% tuus oprïmis lludiis
ded"rus eft , fummaque fama viri honefti. Cic.
AFt£CT10î\NER , V. ad. [ A-voir de l'affeclion four
quelqu'un, porter de l'ajfecîion k quelqu'un. ] In aiiqucm
inclinationc voluntatis propcndcre , [ piopendeo, pro-
pendes. propendi.propciiLii.im. ) neut. C;. . i!eaè anima-
tum elle erga aliquem. Alicujus elfe ftudiofum. Bene
velle aiicui. Cic. Aliquem amore ou bencvo'entià am-
plecti eu complecti , ( plec'lot , plcdcris , plesus fum )
dep. Aliquem amare, ( amo, amas, avi, arum.) aft.CîV.
_ AîF2CTioN"NrR une chof. Alicujus rci dcliderio ceneri ,
( reneor , teneris ^ fa;;: pcér. ) pafl. ou flagrare , ( fla-
gro , firagras , flagravi , fiagratum. ) ou srdcre , ( ar-
Aeo , ardes , arll , arl'um. ) neut. * Impensé ou impen-
l'o rtudio aliquid velle , ( volo , vis , volui. ) Citer.
C'eft une afjiiire que j'affcâiormc, fs' à laqutlle je m'iv.tc-
reffe. Ha:c rcs mihi maxime eft cordi. For.
ArFECTio.\NER à une chofe. Alicui rei ftudcrc , ( ftu
dco , ftudes , ftudui , fans fufin. ) neut. Cic. Studium
fuum ad aliquid adjungere... (adjungo , adjuni^is , a:;-
junïi , adjar.iftum. ) att. Trr.
AîEF.CTiONNES. , £ Attacher. ] comme Les faifeurs de co-
médies dci'jent toujours .iffeciion:^er les fpectateurs a lei-.rs
pnncipaux ferfonnages. Ccmici l'ocra; Ipectatorum aui-
mos coiivercere debout in pr;:nos aâores.
Je n'.vj jamais lu une hiftoire plti.s ianguiffante , en la li-
fant on ne frend p.irti pour firfcnne , (y l'auteur n'af
fecliomie à rien Hiftcriam legi nunquam frigidiùs fcri-
ptam , legentis animus nuUa re prx aliâ afficitur , nec
uni potiùs quàm altcri favct eu itudst.
AFFECTUEUSEMENT , adverb. [ A-vec affeaion , d'un.-
minure affecii'.eufe (v touch.inte.'] Amanter. Pera-
manter. Bénévole, adverb. Ani;no libcati , prolixoquc
abl. A.^^icè adverb. Ciccr,
47
A F F
AFFECTUEUX, m. Afeectueuss , f. [ Touclutnt , rcrn^
fil de fen-timens de bien-veillance (y à'a?vitic. ] Amoris
& beacvoicntiar plcnus , a , um. Cic. * Des lettres ajfe-
Hueufes , tendres £r touchantes. Litter;e amantiffuna;.
Litterjeplenillir.'.x amoris & benevolentix. Ciccr.
AFFERME, m. Affermée, f. part. pair.[ Doni^é À ferme.}
Locatus , locara , locatum. Cic.
AfferuÉ , [ Fris À ferme. ] Couduclus , conduda , con-
duiftum. Cic.
AFFERMER , Y. a£t. [ Donner une terre à ferme. ] Lo-
care. Elocarc. ( loco , locas , locavi , looitum. ) a*,
ace. Cïfer. Locitare , ( locito ,!ocitas , locitavi , loci-
tatum. acl. ace. Ter.
Affrmer , [ Prendre à ferme. ] Conduccre , ( condûco ^
condûcis , conduxi , conduûum. ) ad. ace. Cic.
Affcnner une terre ponr la cultiver. Agrum colcndum
habere. Ter,-
AFFERMI , m. Affermie , f. paxc. paff. [ Rendu ferme &
fiable. ] Firmatus. SrabiUtas. Conftabilîtus , a, um,
cic. Lucr.
AFFERMIR , V. a;l. [ Rendre ferme OT folide. ] Firmare ,
Confirmare , ( finno , firmas , firmavi , firmacum. )
Stabilire. Conftabilire , ( flabilio , ftabilis;, *%ljiiivi ,
ftabilirum. ) Solidare , ( foiïdo , folidas , /bihiavi , i'o-
lidatum. ) acl. ace. Cic. Virg. Ter.
C'eft ce qui affermit tout l'cu-vrage. Id maxime tocuiT»
opus firraat. Id addit firmitudinem operi. Vitr.
Affermir , au figuré , iP.eidre quelqu'un ferme CS" ir.c-
bmnlable dans les ci ver s acridens de la fort suie , ou dan:
quelque fer:tirr,e;i-. ] Firmare. Confirmare. ad. ace. C;r.
Conrtibilire. ad. ace. Ter.
Cette penfée fer-vit beauccup kîn'.tffer'itir centre les acd^
dens de la 'vie. Cogitatione iiia non mediocriter fum
confitmatus adversùs hujufce vitx cafus. Cic.
il l'affermit au fer-vice de fin Prince , lorf qu'il ck.inccloit.
Nutantem in obfcquio Principis confirmavit. Tacit. *
S' raffermir contre tout é-vener/ient. Coiifirmarc fe ad om-
riia. Cirer.
il ij'ermit fin cfprit contre la mort. Animum adversùm
iuprema firmat. Tncit. ■ ■
AFFERMISSEMENT , fubft. m. [ Ce qui affermit &• rerJ
ferme. ] Stabilimentum , Firmamentam , génit. firnia-
mencL n. Stabilïmen , génit. ftabiliniinis, n. Statiîmen,
génit. ftatuminis , neut. l'iant. Colum.
Affermissement , au figuré , [ Appuy , foûtiens ] Sta-
bilïmen. Fu'mamentuai. Cic. Coiumen y gcnit. columi-
nis , neut. Cic. * ( Rc;^iii ftabiîimen ac firiramentum.
Ci:. L'affermiffement U'irr. Royaume.
AFFETÉ , m. ÀffetÉe , f. adjcd. [ ^fi o^eBe une pt-
litcffe trep étudiée. ] Eiegantix nimius attcdator,«fV7i*,
nimii affedatoris , m. S^iiint.
Une aïfetÉe, u>îe Coq::::te [ farinât d'une femme.'] Ex-
quifitioris eîcgantix conledatrix, génit. confedatricis,
f. Cic.
\FFETERIE , fubft. f. [ VoUteffi trop recherchée. ] Exqui-
fitioris ele^antia; putïda afTcdario , génit. piitidx affe-
dationis, I. §luinr. Nnr.ia: concinnitatis confeclario, i.
Mundicia; nimis exquilitx , arum , f. pi. Ctc.
Lllt le 'voulut porter far fes afféteries C? p.ir fis careffcs à
quelque chofe de honteux. Exquifirioribus munditiis ,
ruifque illeccbris ad turpia pelliccre voiuit.
AFFICHÉ , mafc. Affichée , fem. part. & adjed. J'oyex.
Afficher.
AFFICHE , fiibft. fem. [ Tl.uard mis dans Us lieux pu-
blics , four faire fça'vcir quelque chofe au puLlic. ] Af-
fixum , génit. affixi , n. Libellus afirus , géi,it. bbelk
affixi , m. TabcUa ou tabula publiée prcpofita , genir.
tabula; publiée prcpofits; , f, Profcriptio , gérât, prof-
cnptiGuis ., f. Cic,
tS
A P E
Je tnettïiXy des affiches pur tant , oh il y aura écrit en
rroffes lettres : Si qnclqu'u)} a, perdu une njalife , qu'il
s'tidrejfc à Grippus. Cubitum longis litteris fignabo
jam ufquequaque : Si quis pcrdiderit vidiilum , ad
Grippum uc vcniat. fUut.
Ctftr fit publier par affiches qu'il l'ouloit que le Sénat
s'ajfemblàt le premier du mois. Senatum vclle fe calen-
<iis adelft Ca'lar prolcribi jiiflît. Cic.
Ttacilius publia par affiches qu'il -jendroit les efclaves di
Caton. Racilius tabulam profcripfit fe familiam Cato-
iiianam venditurum. Cic.
^IFICHES , ] ^e l'en fait dans les Collèges , enprofe (S" e»
'vers. ] rrogrammata, ge>iit progiammamm , n. plur.
Litcerariac iucubrationcs, gen. litteraiiarum lucubratio-
luim , fem. plur. ( Ce mot efl de eiuliitilien. )
AFFICHER , V. a<ft. [ Attacher une ajf che ou quelque
• -placard. ] Tabellam profciibere , ( profcribo , prolcn-
bis , profcripli , profciiptuin. ) ad.
On afficha des placards d:ins des lieux publics.ln locis ce-
leberrimis libcUi propofici funt. Cic.
/.FFFICHEUR , fubfl. m. [ Celuy qui affiche des placards
aux coins des rues. ] Qui atflgit libelles ad portes & IL-
mina publica.
AFFIDfc "■!■ ArriDÉE, f. adjeâ:. [ Ccluy ou celle de la fi-
délité'dcfquels on eft bien affuré. ] Fidus. Certus , a ,
um. Fidelis & hoc fidèle , adj. Cic.
r On dit ail Comparatif F:dr,r é~ l'oc fdi:ii : Certior jj- /me ar-
lins : FhUlicr ss-hoc fidchus ; & au Superlatif f;iij//ïraHs-. Ccx/"
fimits. Ftdthj]i"Ui , a , um.
AFFILÉ , inafc, AïïilÉe , f. part. palV. [ Aiguisé , à qui
en a domié le fil. '\ Acïïtus. E.\acutus , a , um. Virg.
ïlin. ■* ( on dit au Comp.tr.itif Acucior & hoc acutius ,
er au Superlatif Acinïiïimus , a , um. )
On dit figurément& proverbialement , Il a le bec bie;i
affilé ) il jaf» C caquette comme il faut. Nimiùin gar-
nt, Garriilus & loquax eft. Locutuleius eft.. Aul-Gcl.
Loquitatur. Pluut.
AFFILER , V. siâ. [ donner U fil ou le trznchant mix
outils. ] Acuere. Exacuere , ( acuo , acuis , acui , aciâ-
tum. ) aft. ace. Colum. Viin.
AFFINAGE , fubft. m. [ Action par l.tqueUe en rend les
métaux plus fins en les épurant. ] Metailorum codiîra ,
géait. eoilurj; , f. Coctio , génit. codtionis , f. Purga-
tio , génit. purgatiouis , f.
X.'.-iffinage des métaux fe fait p.ir le feu. h\\:tzViOi\iVi\ vi-
cia igne cxcoquantur au purganîur.
affine; , m. ArFiNEE , f. part. pail". [ Vurifié , parlant de
l'or Çf de l'argent. ] Purgatus. Excoitus, a, um. A^d-Gel.
Or bien affine. Auruin obrulluni , géni:. auri obrulll , ji.
Plin. Aurmn ad obrullam. Suet.
fObruJfi, comme dit Vofljus , eit un Cï.-.rueQ ou certaine
épreuve , par lai^uclle on connoifioit ii l'or ctcii aJez pu
nlié. Il y en a qui di'eiit AurM'tohyi^'m ou çbri-^ra, mois
cirujjm»! eft meilleur. ]'
On dit Du fror?>age affiné- Cafcus vêtus , gét^it. cafci vc-
tctis , m, PHn.
AFFINER , V. ad. [ Rendre plus pur (jT plus fin. ] Putga-
', xe , ( purgo , purgas , purgavi , pui-gatum. ) au. ace.
J'iin. Excoquere , ( cxcoquo , excôquis , cxcoxi , ex-
coûum. ) ad. ace. Ovid.
Qn dit iigurénicnt , A^iner quclqu'.in , & mieux Raf
■ fin-er quelqu'un. Rccodum aiiqucm reddere. Horat.
/JFINEUR , fiil^ft. m. [ ⣫ af^ne l'or er l'argent. ] Au-
ri argentive cxcoqucudi & purgandi artifex , génit. ar-
tificis , mafc.
( On ne trouve point dans au;un bon Auteur Extcfftr , Pnr-
l ^.itor , ni ExfurgJicr , quoique plulîeuts Diftioimaires s'en
fervcr' '
AFFÎNTÉ , .'îl'nl. f. [ v-fi'/w/îfe qui fe fait entre deux
fan,ilLlS:par queU^Hf'iviiringe. J Aiîuijcas , ^t/*i;. ftiîini.
A î F
tatls , f, ( qui fait au génitif pluriel afiinitatiumjîr affi'
nitatum plus ufité. ) * AlSnitatis conjundio , génit.
conjundlionis , f. Cic.
Avoir affinité avec quelqu'un. Affînitatc fe fe devinci-
re cum aliquo. Cic. Aftinitates jungere cum aliquo.
Liv.
étui a de l'affnité avec quelqu'un. Alicili afFïnis &: hoc
alFîiie , adjed. Cic.
AîfinitÉ , [ Rapport, convename , connexion ou con-
xité que les chofes ont entre elles. ] Conjundio , génit.
conjuiidionis , f. Convenientia , génit. convenientix,
fem. Cic.
Ces chofes ont une grande afinité entre elles. H.E res
maximara habcnt inter fe convenientiam ou conjunc-
tionem. Cic.
AFFIQUETS , fubft. mafc. [ Atours, parures des femmes.']
Mundus muliebris , génit. mundi mulicbtis , m. Orna-
menta raulicbria , génit. oriiaiiieatorum raulicbrium ,.
n. pi. Phtid. Cic.
[ Mot de raillerie , qui fe dit de parures légères , fuperflues ,
Si aftieftées. ]
AFfIRMATIF , m. Apfirmative , fem. [ Parlant d'une
propofition qui affirme. ] AlTirmaiis ^, génit. affinuantis ,
omn. gcn. Allevcrar.s , génit. afk'verantis , omn. gen,
Afserens , génit. ailcrentis , oma. gen. Cic.
Il efl for: affirmaTif. Omni ad'everationc ariirmaî. Crr.
// parle toujours d'un ton affirmatif,- Scmpsr afl'cveran-
tfr dicit ou loquitur
Apeirmatîve , luft f. [ En fons-cntendant le mot Pro-
poiition. ] ainli on dit Prendre V .".ffiti/iative , Itre ou te-
nir pour l'affirmative. Stare à parte effevcrantium ,.
( fta, ftas , fteti , (tamm. ) ncut.
Viogéni tient fokr l'affirmative , CT" Antipater pour la
négative. Diogcncs ait , Antipater negat. Cic.
AFFIRMATION , fubft. f. [ Vàciion d'affirmer (s- d'affu-
rer une chofe.^ Afliimatio. Aileveracio. ) Allcrtio,^c3.
onis , f. Cic.
AFFiRNUTIVEMENT , adv. [ D'une manière affirmeti-
ve. ] Aftirmatè. Alfeveranter. adv. Cic.
AFFIRMÉ j m. Aif irmÉe , fem. part. pafT. Vojez t.i-
IIRMER.
AFFIRMER , V. ad. l'Affurer une cktife. ] Affimare. Af-
feverare , ( o, as , avi arum. ) Affercrc , afscro ,.
afscris , alferui , alfcrtum , ad, ace. Cic.
Affirr^r avec frment. Jurejutaiidu afiirm.are. Cic.
AFFLICTION /fubft. f. [ Peine du corps £? de Icfprit ,.
douleur que l'Ame rcffent de quelque dif^ra:e.] Afflitlia. .
Afflidatio , génit. onis , £ Afflidus , genit. afflidûs ,
m. Animi dolor ou n':a:zoi, génit. ôns , m. Ma.'fticia.
Triftiria génit. x , f. Cic.
Mon affîiSion efl inconfolable, ou Je fuis 'tncoi.filMe dans
■û'.oa iffflielion. Inconfolabilis eft dalor meus. Nihil dô-
lorcm confolnri potcft. Cic.
Cette perte lui a causé une (enfible affiictar.-. Ex hoc ca^
fu accrbiftlmum animi dolorem cepit. Cic.
Il Itiy caufe , il luy donne bien de l'affiiciion. MagnuiTt
ludum ipfi importât. Phiid. Offert ipli mcerorem. Ter.
il efl dans l'affiiciion. Jacct in nurrorc. ^iif.
// 7ie me pouvoit arriver d'affiiîl ion plus fenfiblc que cAle-
ià.Nihil mihi ad dolorera,acerbiùs accidere potcrat.Cir.
/.' n'y a point d'ajfiicHon qui ne s'adoucijfe avec le temps.
NuUus eft dolor , quem non longinquitas teinporis nù-
nuat atque molaat,o« qui non mitigetur vetuftate.Cic
AfïLiCTiON , [ Difgrace , mauvaife fortune .\cidverpté.'\
yErumn.£ , génit. ïrumnarum , f; pi. Miieria: , gémt.
miferiarura , fem. plur. Cic. Foitîîna afflida , génit.
fortunœ alflid* , fem. Acerba tempera , gémt. acer-
borum temporum , n. plur.
, NoHs firr^aa iii^^Ç?,-4'»fpi(lims de tous Ut citez. Nos
I; jnifetix
A TT
mifcria: prcnnint undicjue. Cic. Fortuiiâ duriorc con-
fiidamui'. Cir.
Je ne fuis fusjlfort ahatu pour avoir oublié que^ je fuis
homme , tr pour croire qu'il faille fe Uijfi r aller à l'iif-
f.iBion. Non funi ira fiaftiis ut hominem me eiXe fim
oblitus, aut fortun.v fiiccumhendum putcm. Cic
Il m'a confclé H.tns monaf.iciion far fes difcours. Alleva-
vit diiLiis arrumnam meam. Cir.
Se mccquer de i»jjliïHen d'uHtruy. IiTiJere alicna mala.
Thtd. SiiSîÇiilare milcrias alicujus. Petr.
Vn cfprit pèrfècuté £?' obfedé par les afflictions. Vexatus
caiamitatibiis , miferiirquc circumclufus animus. Cic.
Avoir de gnaides afficttons. Maximis caiamitatibus
TCw.ri. pair Cic. Angoribus ou doloribus opprïmL ac
confîci. patT. C;V.
AFFLICTIVE , aojea:. f. Peine afflicUve ou corporelle.
Poena capitalis , génit. pœiia: capitalis , f.
AFFLIGÉ , m. AtfligÉe , f. part. palF. [ g«i rejfènf de
lu douleur £r de la triflejfe à une ckofe. ] Mœrore af-
flidh]5 & piofliganis. Affliclus & jacens. Dolens &
mocrens , génit. entis , omn. gen. Cic.
Ttre grandement o\i fer.fiblemcnt •'affligé. Summo dolore
affici 0« confia. In m.igno dolore elîc. Dolore aogi.
Magno in r.iccrore verlari ou jaccre. Cic.
AitligÉ , [ ^i efi dans la mifere , dans l'adiierjité. ]
Affliclus. Calamitofus. itrumnollis , a , um. Miter ,
mu'era , milcrum. Cic.
Tfire affligé , être d.in; l.t mifere. Forcunâ duriore con-
flidari. fie. Adverlîs premi. paif. 'Ji^id.
Confier les aff.igez.. Adiictos animos recrcare. Cic.
Confolari affliclos. Cic.
Afflige, [Trappe de quelque difgrace ou nhilhcur.']
Aftcinis , affeda , afFeCtum.
■/iffiigé de pcfle. Perte ou peftilentiâ affeclus, * T>e ma-
ladie. Morbo affectas. Cic.
AFFLIGtANT,m.ArFLiGE.'VNTE, f. on prononce affiliant.
[ Slui caufe de la douleur £?" de la rrifieffe à l'efprit. ]
Acerbus. Moieftus , a , «m. Ttiftis & hoc trifte. Cic.
[ On dit an Comparatif .4cerl;iir ej" hùc acerilai : Molefiinr &
hoc mdefiius : T,:jiit>r rj- hoc trtjiius i Et inSxxoiihùi ^ictrlij}'-
*"*s , .XIoleJiijVrMti , Triftijpvms , tt , um. ]
7/ efl bien affligeant de retourner avec infamie dans un
lieu d'où l'on efl forli'avcc honneur. Acerbum eft , oit
habet magnum dolorcm ; uiide cum honore decelferis,
côdem cum ignorainii revetti. f/cc)*.
iJous recevons tous les jeun q:tetT<es nouvelles facheufes
er" a-ffligeantes. Alicjuid cuctidie' acerbi & incommodi
. nôbis nuntiatur. Auci. nd Hfrrv.
Des nouvelles affigeantes. Trilles nuntii , génit. trif-
tium nuntioruin , m. pi. Cic
AFFLIGER , V. ad. [ Vaire fouffrir quelque douleur [oit
du corps ou de l'ej'prit à quelqu'un , le contrifler. ] Ali-
cui dolorem afFcrre, ( alfëro , affers , attùli , allâtnm.)
Dolore aliquem afficere , ( atficio , aftîcis , aftcci ,
atFecbam. ) Aliqaem contrifcare , ( coiitrirto , contrif-
tas , contriftavi , contrirtatum. ) ad. Cicer.
Xftre vivement affligé ou touché de quelque accident fâ-
cheux. Cafu aliquo graviter commoveri , ( commo-
vcor , commoveris , commôtus funi. ) palT. De calu
afflidati. palT. Cafum aliquem veheincnter dolere ,
( doleo , doles , dolui , dolïtum. ) neut. Cic.
Affligir quelqu'un. [ Le tourmenter y le vexer. ] Ali-
quem affligere , ( affljgo , afflïgis , afflixi , alîli£tum. )
Afflidare. Vexare , ( o , a , avi , atum. ) Angcre ,
( ango, angis , anxi , andum. ) ad. accuf. OV.
Cela rri afflige fort. Id me vehcmenter afflidat oh angit.
Id me gravite.- pungit. Cic.
"Eflre affligé de maladie. Morbo afflidati ou conflidari:
^lin. Jun. ou aftici. Cic. Liv. eu jadari. Hor. ^ La-
A F F 4^
bovarc ou tcntari morbo. ■* 'Eftre affligé de grandes
douleurs. Maximis doloribus affici. pa'lT. Cicer.
■^jf'S'''' ' tourmenter fon corps. Corpus affligere ou vexa-
re. cicer.
s'AmiGFR , [ S'attr'tflcr de quelque chofe. ] Aliquid do-
lere eu mccr;rc. De alicjuà re dolere. C/r.
S' affliger , fc tourmenter fov-tnème. Se fe afflidare. Se
macerarc ou cruciare ou cxcruciare. Ter. Se affligere.
Afflidari. pafl". Cic.
AFFLUENCE , fubft. f. en prononce affluance. [ Grand
concours de monde."] Magnus hominum concurfus , »e-
nit. magni concursûs , m. Frequcntia , génit. frequen-
ti^ , f. Multitiîdo , génit. multituoinis ,f. Cicer.
Il y eut une grande atfnence de peuple à ce fpciraclc.KA il-
lud fpedaciilu.Ti magnus fadus eft populi concurfus. Cic.
AïFLUENCE , [ Abondance des thofes. ] Afflucntia.. Abun-
dantia. Copia , génit. x , f. Cic.
Tie l'afffuence des chofes naifl l'arrogance, flx hac rcrum
afflucntia nata eft arroganiia, Cic.
ATTL-JfNcu de paroles. Verborum copia. Cic.
Avec afffuence. Abunoantcr.Copiosé Large. adveirb.CîV.
Copioliùs. Abundantiùs. Largiùs. advetb.
AFFLUER , V. neut. [ Se rendre en un même lieu. ]
A.fluere. Confiucre , ( fiuo . fluis , fluxi , lîuxum. ] n.
Cic. In aliquem locum.
[ Ce verbe eft vitu.v & hors d'urage ]
AFFOIBLI , m. ArroiBLîÉ , f. part. paC [ Rendu plus-
foible. ] debilitatus. Fraclus. Enervatus , a , um. Cic.
Vn peu affaibli. Subdcbilitatus , a , um. Cic.
De; fnembres affoiblit d'un grand travail. Mcmbra-
niulto iaborc fracta. Hor. ou dcbilitata; Cic.
Une vertu affcihlie. Virtus debiiitata. Cic.
Vn efprit affoibli de vieillcjfe. Fluxa fcnio mens. T.icit.
a»! efi vieux £r qui a les forces afoiblies. Qiii eft xta-
tc coiifeda Sr viribus infirmis. Cic.
AFFOIBLIR , V. au. on prononce afFéblir. [ Rendre foi-
ble , débiliter , énerver: ] Dcbilitare. Enervare , ( c ',
as , avi , atum. ) Frangcrc , C frango , frangis , frcgi ,
fradum. ) Infringere , ( infringo , infringis , infrêgi,
infractum. 1 ad. ace. Cic.
Ejiie affoibli de maladie. Morbo debilitari. Cic.
Affaiblir les forces du. corps. Enervare vires. Vires cor-
poris frangere, Hor. Convellere vires corporis. Celf.
Il ajj'oiblit c u il s'.tffoiblir tous les jours , [ Variant H'urt
m.tlade que la maladie -minr peu à peu C" à ciui elle ôfe
les forces. ] Vires ejus dcbiiitanrur in dies. Cicer. Di-
geritur homo. Celf. Vires eum deficiunt quotidie. De-
ficimr viribus. Cirer, ^jiint.
Sa fanté s'affoibUfT^nt fous les jours , il ne quittait piint
pour cela (es débftuches. Ingravefcente in dies valetu-
dinc, nili;l c iioidmibus omittebat o.'/ remirrebat.T.3c»V.
La douleur m'.^ff'oibli: (S" m'ôtcla parole. Dolor me dc-
bilïtat , includitque vocem. Cic. Dolor prarcludit vo-
cem. Phtd.
Il fe fenth affcihlir tout d'un coup. Hune fubito deiccit
omnis motus. Cic.
La vieillejfc aff^ùblit la veue. Seneda oculoram acicm
rctundit Sfyi.
Les remèdes affoibliifeM. Remédia rires f.ibdiicunt,
Cvid. Medicamentis virés detrahuntur. Plin.
Afïoiblir, au figuré , [ diminuer , abattre. ] Frangere.
Infringere. Debilitare. Imminucre. ad. ace.
[On dit ht rn^ere dig^imtem frtam. Atfoirlir la dignité. * Cumu
finiflrufii extcyiîiii.t ow debîûtace o\k î'fifiri'i.are Cic. '.^^fîbibiir fon
aile g;;uciie. * F.ici'tnn(iij di'oîittare Cicer. AiTOLbîir une faftîo;*.
» Inmiimierc aufliri'..-:tem. Cicer. A'îbiblir l'aiitQtiie. A'-'''-'» '
itifmietm humiitneoique fvfulura redigere. Cief. Aifoiblir un
peuple. ] '" [ _
Affcihlir par des exprejfîons b.-iffés des matières relevée;.
Magna tenuarc parvis modis. Hor.
G
f9 AF F
L'efl>cfa>tce s' Affaiblit , ©• s'évanouit. Ixtcnuatur fpes &
Taaefcir. Cir.
Affoihltr les iouleurs, en diminuer l» force. Eluete co-
lores. Suint. ,
AFFOIBLISSEMENT.fubft. m. on prononce afFébliffcment
[ Diminution de forces. ] Defedio. Diminutio. Immi-
nutio. Infraftio. DebLlLtatio , génit. onis , f. Ctc.
[ On j'en lert dans le fens propre âc figuré ; car on du Cor-
furis ou T/irm,i i<mni,:utio Cic. Affoi' lilTcinent du corps- 8c des
forces : comme aullî ^Inhni dttUitatio ou infraôiio , A;Siibli(Ic-
menr de Tel, rit , OigKitr.ii ^famt immnmio. Cic. AfFoibille-
raem de la dignité 8c de la répuiarion. 1
ArFOiBUSSEM-ENT des couUurs , Lcrs qu'on les love fcur
leur ôttr ce qu'elles ont de trop x'if. ] Dilijtus co-
lor , génit. diluti coloris , mafc. Attl. Gel.
Ajfciblijfemcnt de la lu/nicre. Lumiiiis diminutio. Cic
AFFOLE, m. AefolÉë, f part, du verbe ArroLER, com-
me Il efl affolé de fn femme, il en efl fou. Amoie fus mu-
Tieris insânit. Mulierem fuam aniat ad infaniam. Plin.
[ Le verbe .AJfolir ne fe dit guéris que d.ins !e dil'couri fa-
milier ik en raillinc ; il lignirioii autrefois Efiropier ou lU'f-
fer quelque membre j mais en ce fens il eft hors d'ufage : fi ce
n'ell dans quelques provinces p.umi le petipîe. ]
AFFRANCHI , m. AfPRANCHiE , f. [ Quiefl f^-nne (y
libre d'uiH chofe , qui cji excmt & délivré. ] A ;:e ali-
(\\ûouiei alicujus liber, libéra, libêium , ou im-
niiïnis & hoc inimune. Cic. Vlttut. Ovid. Libetaciis ou
folûtus , a , um. à rcaliquà , ou fans frépoftion.
[en dit L-herk legihus. Pl*iti Affianjli des lo,x. Lile,- metu
ou f.njre ou terrore uninitt Cic. PUn. \Jn efprit atfianchi de
cramte L/tborum liber rufticus. Hor. Un paifan aifrinilii Jj
travail. Liher ttatis (upiiitiiii domin-ttu. Cic. A.i'ranchi de
toute cupdiié. ]
AïrRANCHi , comme fubftaatif , [ ^/r eji fiit libre d'tf
claiK qu'il était. ] Liber , génit. libëri , mafc. Ma-
nurailTus , génit. manuinilTi , m. cicer. Ter.
Atf s. AticMit,l Parlant d'une fille à qui l'oif donne la
li'jaté. ] Libéra , génit. libéra: £ Cic.
Afxa affranchi , celuy que j'ay affranchi. Libertés ou
Libertînus meus , génit. i , m. Ter.
M-} i affranchie ycelle que j'ay affranchie. Liberta mea.C/V.
J^On -eut ra.'ttte en ceite deniierj lignification & Libeniwn &
Ciktnin.t , quoique dans les pcemie.'s (iecies de U Langue
Latine, les bons Auieurs en ulallent autremem, prenant
lilertixui & Libertin* , pour le fils & la tilie d'un Atfianc. ;
péanmoir.s Cicéron confond ces deux mots libenu; & Li
heriinut, & l'on ne don point fajte de dijjiiulte de i'iimttr
en cela |
AFFRANCHIR , V. ad. [ Rendre franc <?- libre , exem-
ter de quelque chofe. ] A re aliquâ , ou re aliquà ali-
quem libcrare, ( libêro, libéras , libetavi , liberatum.J
eu eximere , ( exïrao , exïmis , e.xëmi , eïemrum. )
* Alicujus rei immunitatem alicui date, ( doj das, de-
di , datum. ) ♦ re aliquâ unmuncm aliquem reddcrc
eu ptïftare , ( reddo , reddis , rcddïdi , .reddîrum :
prxfto priftas , pra:llïti , priftïtum. ) ad. Cic.
Affranchir une terre de tous tributs, Éximere de redi-
galibusagriun. C;V.
J>es terres affranchies. Immimes agti , génit. jlmpiu-
nium agrorum , m. plur. Cic.
ArfRANcHiR , [ Délivrer , exemter quelqu'un de tout ce
qui luy fait de la pei^e. ] Re aliquâ aliquem liberare.
Eximere alicui quod eum angtt. Cic.
iflre affranchi du pouvoir de la fortune. Fortung: do-
minatu libcrari. paif. Cicer. * De la tirannie de [es
faffîons. Cupiditatis doininatu excedere , ( exccdo , ex-
cedis , eiccflî , excefium. ) neut. Cic.
Affranchir quelqu'un de chagrin. Curis folvete aliquem ,
( folvo , folvis , folvi , folutum. ) aft. Terent.
Des. miftres de cette vie. Eï miicriis hujus vitx exi-
mere aliquem. Pl.iut.
Tavois à peint tiffranchi mm coiur de l'empire de S-ichis,
A F F
(ff je l'avols donné à un autre. Vis me à Bachîde ab-
ftaxeram atque impedîtum iu èâ expedivi animum
meum , & ad aliam contuléram. Teren,.
s'ArïRANCHiR , [ Secouer le joug. ] In libertatem fe aflc-
rere ou fe vindicare , ( afsëro, afsëris , allèrui , aifer-
tum : vindico , vindicas , vindicavi , vindicatum. J
ail. Cic. C&f. Jugum eicutere eu exucre cervicibus
fuis , ( excutio , excùtis , exculli , cxculTum : exuo ,
cxuis , exui , exûcum. ) aft. Cicer.
Les peubles s'affranchirent peu à peu. Populi (è fe paula,-
tim in libertatem vindicarunt. Cic. ■* Populi paulatim
fèrvitutem exuerunt. li .<. ou. Liberi fadi funt ou. Ser-
vitutis J!i^,uiii à fuis ccryicibus depulerunt, dejccerunt,
temoveruijt. Cicir,
S'affranchir de la tyrannie de quelqi'un. ExpeJire (e ott
fe liberare ab improbo imperio , ( expedio , e.xpëdis,
expedivi , expedituni. ) ad. C(V.
Affranch;;r , [ Dmner la liberté a un efclave , le
faire fort ir d'ef lavage. ] Libcrtate aliquejti donare ,
( no ,.?s , avi , atum. ) ad. Alferere aliquem in liber-
tatem , ou aiauy aif;rere aliquem , ( afsëro, assëris ,
aircrui, alTertuni )!a libertatem ;iiiquem vindicare.C/V-
Eximere aliquem lèrvitute ou fervitio. Liv. * Aliquem
.rnaiiumittere. ( mitto , mitris, miC , miflum. ) Dare
alicui pileum o« alâpam i)« libertatem. ad. Cic,
[ Ces detnieics cxptellions La ines font tirées des différentes
ceieinonies qui le pratiquoient ei donnai» la libeité par-
mi les Gr-Cs & les ^..omains, que vous pourrez voir dans
mod r iûionnaire des .\nt quicez- Car tantôt ils picnoient
pir la main l'e c'.ave qu'ils vouloient meure en liberté ,
&C cela s'ap elloit ,\{i>t;iminere , ou .Mixk rftrt'e in libtrtmein ;
ou iK lui me:to:£iit fur la tête un cenaip bonnet , e qu'ils ap.
ppUoient PiU'im dire • ou ils luy appli.juient un petit fouf-
flet fur la joue & \U noiHiiioeu ctrte ceieijjonie .-</rj..i»i
dfie ; d'où ell venue ctt • e.vpredîon Latine dsns Phèdre
M ito m^joris /tUp£ rite Ufjt ve^eum , pour dire Je ne i.fsae ^as
li Lbetté à /i hnn ntfrc' é
AFFRANCHISSEMENT , fubft. mafc. [ Exemption dé^
livrAnce.] Liberatio , génit. liberaçcionis , fem. Vacut-
tas , génit. vacuitatis , f. Cic.
Affranchiffement de tous maux. Omnium malorum libe-
ratio. Ôuint.
Affr.tnchiffement de tout chagrin. Liberatio , & racui-
■ras orauis moleftia:. Cir.
AfFANCHissEMFNT , [ Liberté qu'on donne à un ffda-
•ve. ] Libertas, génit. libertatis, f. Maim-mifEo , gén,
jnaiiu-millïoins , f. Ci'-.
AFFREUX, m. Affreuse , f. adjed. [ Sui donne d/t
l'iffroi , qui fait peur. ] Hotiïdus , a , um. Horiibilis
& hoc horribile. Tcrribilis & hop tcrribilc. adjed. C/V.
fior. HorritTcus , a , um , Cic. Teter , tetra , tctrum.
Tetrior & hoc tetriss , génit. tetrioris }our tous les
genres. Tcterrimus , a , um. Qic.
Vne mer affreufe. .lEquor horridum. Hor.
Siui a un regard affreux. Afpedu tcrribilis. Vultu hor-
■rendus. Cic. Vultu torvus. Ôuint.
Il a le ! yeux affreux. SunC ilii ttucet oculi. (jic. Oculiï
rorvis tuctw. Ovid,
AFFREUSEMENT , adverb. [_ D'une manière affreufe J
Horrendom ou horribilem in modum. Cic,
r f'eriiVf S'grifie itns irace , fan; ffluejft )
Regarder affrcufement , Torvè iiitueri. Cic,
AFFRIANDER , V. ad. { Arcouftumcr quelqu'un h U
ffiandife. ] Cupcdiis inefcarc aliquem, ( incîco , incf-
cas , i«efcavi , inefcatum. ) ou ijlicc-re ou inlicere, .( il-
licio , iliïcis , illexi , illedum. ) ad. Terent.
[ Mot de peu d'ulage dans le fens naturel , fi ce n'eft parmi
le menu peuple J
Aferiander quelqu'un à une chofe. aliquem ad aliquid
allcdare ou proledare , (Ifido , ledas , ledavi, letla,-
nim. ) ou iniicsrc. aft.
A F F
f Mot bas & du dil'cours familier. )
AFFRIOLER , V. ad. mot bas ty populaire , le même
(J«'ArrRI ANPER.
>FFRODILLE , f« AsrtioDEii , fubft. fcm. «« hache
ROVALt , [ Hcr'ije ] Afphod^lus , génit. , afphodëli ,
ni. Hallula rcgia , gt'nit. haftuU- regix , fcni. Plin.
AFFRONT, iublF.'niafc.[ Injure que Von fait à quelqu'un
pur des paroles mîprifMtei Cr outrage ufe s."] Injuria, ^fw.
injurirc , f. Contumelia , gcnit. contumelia- , f. Cicer.
T-iire affront ou un affront à quelqu'un. Contumeliam ou
injiiriani alicui facere ou imponere. Tert. Vlaut. Cicer.
Contumelia aliquem afticeic Suint. Diftringcre ali-
quem gravi con:uraeliâ. Thai. Contumeliam jaccre
in aliqucm. Cicer. Contumoliosè faccrc alicui inju-
ria m. ad. Ter.
Faire affront ou infulte à quelqu'un pour rien. Ali-
cui denihil-o audaiSer facere contumeliam. Fiant.
si vous euffiez. -voulu lii're dans la condition que la
nature -vous auoit donnée , -vous n'auriez, pas receu
cet affront. Si quod natura dcdcrat voluilFes pati , non
illani expcitus elles contumeliam. Vh&d.
Ajoùt.iiu affronts fur affronts. AJditâ contumelia con-
tumcliis. Tacit.
glui ne peut foiffrir aunm affront. Contumeiix impa-
tiens. Vetr,
Slui fait affront à quelqu'un. Injuriôfds ou Contume-
liôlus in aliquem , ( a , um. ) Cic.
A-vec affront. Injuriosè. Contumeliosc. adv. Cic-
Ajpront , [ Honte qu» nous recevons nous-mêmes enfai-
fa?>t quelque faute. '] Infimiz- , génie, infamir , fem.
Propudium ,.génit. propudii , n. Cic.
C'efi un grand affront à un Général d'armée , lors
qu'il efi forcé de Icjjcr un fiége. Propudiofum eft Im-
peratori , cùm urbem obfidione folvere cogitur.
AïFRONTÉ , m. A-tfrontÉe , f. part. paiF. [Trompé ,
fourbe. ] Praudatus , fraudata , fraudatum. Cic. Voyez.
Affronter.
AFFRONTER, V. ica.j; Tromper , fonder quelqu'un ]
Praudare ou defraudarc , ( fraudo , , fraudas , fraudavi,
fraudatum. ) ad. ace. Cic. * Alicui lycophantias ilruc-
re , ( ftruo , ftruis , ftruxi , fcrudum. ) iLiut. Aliqucjii
inducere , ( indûco , indûcis, induxi , induûum. ) ad.
Cic. * I>olo aliqucm aggrëdi , ou fraude petere ,
( aggredior , aggrcderis, aggrefTus fum,- dep. ( Peto ,
pens , petivi , petîtum. ) ad. Cic.
Il m'a affronté de cent écus. Mihi a;rufcavit c«ntum num-
mos.
Affronter , au figuré , [ .4ttaquer fans rien craindre.^
Aggrëdi, Adoriri , ( adoiior , adorîris , adorfus fum. )
riep. ace. Cic. * Ad pugnam provocare , ( -vôco , as ,
avi , atum. ) ad. l'Ennemi. Hoftem , ( à l'accufatif. J
Cicer. Liv.
Affronter les dixnger;. Pericula confîdenter adiré ou fu-
bire , ( eo , is , ivi , ïtum. ) ad. * Pcriculis impa-
vide fè fc offerte. Se in pcricula inferre , ( fëro , fers,
cbtùli , & intùli , oblâtum & illâtum. ) ad. Cicer.
Jl affronta la mort fans témoigner a:<cune appréhenfîon.
impavidus ou imperrerritus le fe morti obtulit. Cicer.
Z.e: deux armées s'affrontèrent terriblement . Summo im-
pctu ou fummo animorum xftu utraque acies conçut'
rerunt. df.
/FFRONTERIE , fubft. fem. [ Tromperie. ] Fraudatio ,
génit. fraudationis , fem. Cic. Sycopbantia , génit.
lycophantix , f. Plaut. Captio, ^«^//r. ciptionis , f.
Cic. Impoflûra , génit. impofturx , f. Vlp.
AFFRONTEUR , fubft. mafc. [ rrow/i«<i- ] Fraiidator.
Defraudator , génit. fraudatoris , m. Cicer. %en. S) co-
phanta , génit. fycophanta:, mafc. Vlaut. Planus ,gé7i.
ylani , m. Çh, ^Erufcator , lénit, swfsaw;is ; jnf fc
A F F ^,
Aul-Gel. Impoflor , génit. impoftoris , mafc. Vlp.
Qui nialis attibus corr.îdit pecuniam. Vlaut.
Aftrontiuse, fubft. f.[ Trompeufe. ] Mulier fycophanta.f.
S'AFFUBLER , V. neut. [ Se cacher lateffc £r le corps par
quelques habillcmens .'] Pannis fe cooperiie, ( cooperio,
roopcris , cooperui , cciopcrtum. ) ad. Lucr. Caput
obnubcre, ( obnijbo , obnûbis , obnupfi , obnuptum. )
ad. Cicer.
r Vieux mot & popii'aire. ]
On dit fîgurémenc & populairement , S'affubler ou
être afftété di quelqu'un , [ en être co'effé , l'excufer en
tout es" Jufques À fis défauts."] Sibi aliquem inducre ,
{ induo , induis , indui , indiïcum. ) ad. Ter.
Tfl-it poffthle qu'un h.:r-me fait tellement affublé d'une
perfonne , qu'elle luy devienne plus chère que luy-
méme n'efl à luy-mime i Quemquani-ne homincm in
animum inftituere , aut parare , quod fibi fit carius ,
quàm ipfc eft fibi ! Ter.
Les Difciples de Platon étoient affublez des opinions de
leur Maître. Platonicorum mentem inibuerant Doc-
roris opinioncs.
[ Wot bai & du dilcour? familier. ]
AFIUST , fubft. m. Or. prononce Affût , f Ce qui fert
à poihter le canon. ] Tornienti bellici lignea compâgcs
génit. ligncï compagis , f.
At?usT,l Lieu à l'écart C couvert où l'on fe cache pour
attraper le gibier qui vient au gifle. ] Infidix , genit.
inlidiarum , f. pi. • Cic.
Cherchtr un lieu pour fe mettre à Vaffufl. Qiixrcre-
locum infidiis.
T-flre à l'affufl des bétes fltuvages. Péris infidiari , ( in-
fidior , iulîciiaris , infidiatus fum. ) dep. Tendere fcris
inlîdias. ad. Aîart. Cic.
On dit figurément Eflre à l'affufi , être arrêté (S" caché
. en quelque lieu pour parler à quelqu'un. Aucupari ali-
quem ex infidiis. Plaut.
T-flre à l'affufi de tous le^ mots. Aucupari Se obfervare
(îngula verba. Cic.
AFFÛSTAGE , fubft. m. cnprononce Affûtage. [ Provi-
fiim d'outils préparez.] Artis inftrumenta dilpofita.n.pl.
AFFUSTER un canon , V. ad. on prononce Affûter.
Garnir un canon de fin affût. ] Ligne.î compàge tor-
mentum beilicum inftruere , ( inftruu , inftruis , inf-
tfuxi , inftrudum. ) ad.
Atfuster fis outils , [ les préparer , les mettre tn état
de s'enfcrvir. ] L'ftrimienta alicujus artis. inftruere ou
parare. Inftrumenta acucte , ( acuo , acuis , acui ,
acûtum. ) ad. ace.
AFIN de , ou ^ftn que , [ ConjonHion qui dénote l'inten-
tion i=r fgnifie pour & à defTein. ] Ut. Uti. Quô ,
avec L verbe au Sulflantif. ) * Ad avec le Géron-
dif en dum. 'f" Causa «» gratiâ avec le Gérondif en di
qu'on met devant.
AFRICAIN , m. Africaine , f [ SU'-'/fi ^l'Afrique. ]
Africanii'î , Afrieana , Africauuni. Afrlcus , Africa ,
Africum. Aflr, Afra , Afrum. Cic.
AFRIQL'E, fubft.f. f L'une des quatre Parties du Monde .
CT la plus grande de toutes les prcfque-Ifles de l'Uni-
vers. } Afrïca , génit. Africx , f. Cic.
AGA , [ hnerjeUion qui marque admiration ou indigna--
tion. ] Papx. T(r.
[ Cette intetjeaion lignifie en nôtre Langue T^o)t\, nàm'.'fx
lin peu , & elle vient du mot giec ùyài , } admire , j« m'i-
Irune , je jitii indigfjé ]
AGACE , fubft. f. f Kfiere de pie dont le plumage efi
fort noir.] Pica glandulifcra , génit. picae glanduli-
ferx , f. Plin.
AGACÉ , m. Agacée , f. part.Sc adjed. Voyez A^aiER.
AGACi;:,lE>,T Ai limi. rubg, ni;ifc. [ J>Hom,ri:iiiU
U 1]
ït
A G A
qui -vient aux dents. ] Deiuiura hcbetatio , génit. he-
betacionis , f.
AGACER les dents , V. au. [ -Ccmme font les fruits
verds er les acides. ] Denccs hebctare , ( hcbëco , he-
bëtas , hcbctavi, hcbetacum. ) ad:.
s'Agacer , [ VarUnt dts dents. ] Hebefcere , ( fco ,
fcis. ) neut. Cic.
Il (t les doits agncées. Torpcut ott obftupent illi dca-
tes. Hebent illi dentés. Sil-Ital.
Agacer , [ Irriter , pro-voquer. ] Irritare , ( inîto , ir-
ritas, irritavi , irritatum. ) Lacellcre . ( laceiro , la-
celTis , laceffm , lacefsltum. ) Provocare . ( provô-
ço , piovôcas , provocavi , provocatum. ) incel-
fere { incellb , iiiceflis , inccirivi , incefsïtum. ) ad:,
ace. Ter. Cic.
AGANIPPE , [ Fontaine de Boëtie , confacrée à Apollon &
aux Mufts. ] Agaiiippe , génit. Agaiùppcs , f. Horat.
D'AGANirPE , Ar;anipp5us , a , ura. rrop.
AGAPES , fubft. f. [ fefiins ou banquets de charité , que
fjifoieut enfemitle les premiers Chrétiens dans les Znifis.']
Agâpx" , arum , i. pi.
r Ce mot vient du g;ec iynTvntià 'faïme . parce que ccb
fettins le faifoient pour lier ùavaiitage d'amitié le» Cluc-
tielis ; mais on fut ûbli;;e de Ici lechcixlier , à cau.e des
abus. ]
AGARIC, fubft. m. [■ Efpece de champignon fort fpimgicux,
qut croifi fur les bra?>ch:s des vieux arbres , princip.iL-
rnent fur les arbres appeliez. M<:lex.es ; £?* dont on fa frt .
en Médecine. ] Agarïcum , génit. agarici r>eut. Flin.
AGATHE , fiiblh fem. [ Sorte de pierre précùitfe. ]
Achâtes , génit. achat.i; , mafc. dans Solin & dan,
l'iine féininin , ayant égard au mot Gemma.
[ Cette Pierre a eiie ainfi n mmte, parce qu'elle fiit premiè-
rement trouvée en Sicile lur un fleuve de même nom j
AGDE , [ ville Epifcopale du bas Languedoc avec un for:
de mer. ] Agatha , génit. Agatha; , f.
d'Agde. At^athenfis & lioc Agaihcnlè , adjcû.
AGE , fabii. m. [ La durée naturelle de chaque chofe. ]
iEtas , génit. a;tatis , f. C'^er. Gratis tempus , génit.
temporis a;tatis , n. Cic.
Age figiiifie aulfi /'£/?<*/• </^ l'homme en certaines parties
de la vie. comme le bas âoK , l'enfance , l'âge d'in-
nocence , ou l'âge tendre jufqucs à fept ans. Prima ou
tenëra a:tas , f. j€.tatula. Pueritia , génit. x , fem.
J£.x.i.s puéril is , f. Cic.
Dés mon bas à.ge , dés i/ion enfance , dés mu pins tendre
jeuntffe.K prima aetate. Ab a;tatula. A teneris,ut Graici
diciuit , uHguiculis. A pncro. A pucris. A pueritia. Ab
initio ïcatis. Ab iuv;r.ntc a:tate. Cic. l'.aut. Ter.
Age DE RAISON ou de difcrction , ou Ae dijcerniment.
Provicia a;ta.s , f.
Age de puberté, [ L'âge de 14. ans p^ur les garçons ,
i;rde 11. pour les filles. ] Pubertas , ^énit. pubcriitis ,
1". Puber xtas , génit. pubëris xtatis , f. Liv. Lanu-
gïnis prima a;tas. Ovid.
7 CE VIRIL. Conitans & intégra a:tas , génit. conftan-
tis & integr.c scatis , f. Cic. Bona xcas. Cic.
Age MOYEN , ou Moyen âge. Media xcas , génit. medix
xcatis , f. Ci\
Age AVANCE. Prove<Sa 0.'« dcve.xa xcas , génit. provedx
ou devexx xratis , f. Cic.
Age DECREPIT. Decrepïta xcas , génit. xtatis decrepitx ,
f. Exafta & extrêma xtas , f. Cic.
Age des voluptez. , le temps de la vie OK l'on fe laijfe
emporter aux palpons. Lubrïca ou lafcîva xtas , génit.
lu'oricx ou lafcivx xtatis , fem. Cicer. Hor. Lubrïcum
xtatis , on fous-emcnd tempus , n. Cic.
Il a pajfé l'âge des voluptez. , il n'efi plus fujet aux
e/.vportemsns de la jeitneffe, Tempus lubricum xtatis
"cïcctiic. Cic.
AGE
Les bouillons de l'âge. Xtatis fetvor , génit. fervoris ,
m. jî.lhis , génit. xftûs , m. Lucr.
La force de l'âge ou la vigueur de l'âge. Robur xtatis
génit. robôris xtatis , n. Tacit.
La fleur de l'âge. Elos xtatis , génit. floris xtatis , m.
Florcns xtas , génit. florentis xtatis , t.
La maturité de l'âge. MacSta JEt3.s, génit^ maturx .gra-
tis , f. Matutitas xtatis , f. Cic.
Le déclin de l'âge. JE.x.a.ns flexus , ginit. flexûs m. CfV..
Ace d'un an. Anniciila xtas , génit. anniculx xtatis ,
fem. Colum. Anuua xtas , f. Vltn. * De deux ans.
Biitiâtus , génit. bimatùs , mafc. Vlin. ■* De trois ans.
Triniâtus , génit. trimatûs , m. ?lin. * De quatre ans.
Quadrimâcus, génit. cjuadrimatûs , m. Plin. * De cinq
ans, Quimâcus , gér.it. ouipiatùs , jTialc. Vlin.
[ Après cela , il tau; fc leivir à'i--£t.ts Kve>. les geuitifs :'pour
Six ans on dit c--t]î:'s fsx aa-sr..»» ; poiu Sept ans, on dit
i,-£t--: fcft.rn nnnoxum . & ainli du ,efte. ]
Sluel âge avez,-vous ? Quot annos natus es î Quotura
anuum agis î Quorum xtatis annum attigifti ? Cicer,
Sjtel âge me Jcm:criex.-vous bien ? Quid tibi «tatis ego
videur ? Fiant.
Sl^ii eft de mon âge ou qui eft auffi âgé que moy. JEc^uz.-
lis meus. Ter. Meus xqùxvus. Qiù eft ejuldcm me-
cum xtatij. Cic. Plin.
Kousfu!>.mt's de m'cme âge, vdns & moy. Par iiobis eft
Xtas. Vlaut. Sum.us xtate parcs. Ejuldem tecuin xta-
tis lùm. Cic.
fat de-.x foi; votre âge. Accëdit mihi duplex plus xta--
tis ou.îm tibi. Plaut.
Il n'ejl plus en âge d'.fiudier , il cfl hors d'âge d'efiu-
dier ;fo;i .ige ne luy permet plus d'cfudicr. Defluxit ei
ftudendi _xtas. Salujl. Pcr xtùïcm ftudere ampliùs nun
potcft. Cic.
Il efi hors d'âge de fe marier. Sua jam prxtërit ad cIut
cendum xtas. Ter.
'Elle n'eft plus en âge d'avoir des cnfans. Paiëre jam hxc
per annos non poteft. Ter.
Nous fommes en un âge de tout foujfrir. Id xtatis fu-
miis , ou câ fumus xtate , quâ omiiia ferre aut pati
debemus. Cic.
Age propre pour entrer dans Ici charges. jî.tas légitima ,
génit. xtatis legitimx , f. Liv.
Il efi en âge d'aller à L^ guerre , ou de porter les armes,
Legitimam ou aptam xtatem habet ad luilitiarii. Cic.
Arma pcr xtatcm ferre poteft. Liv.
Il eji en âge d'entrer dans les charges, il a l'âge pour
les charges. Eft i!!i xcas légitima ad capcireJum nia-
giftrutum. Ltv.
Acn l Siècle , l'efpace de cent ans. '\ JEta.s , génit. xta-
tis, f, Aivum j génit. xvi ,neut. Seculum , génit. fc-
culi , neut. Cic.
Il a véc:i trois âges d'homme ou trois fiécles. Tertiani
hominum itatcra vixit. Cic.
Il ne viira j.imats âge d'homme. Numquam procëdet
ad xtatem homiais.
C'efi un homme de tous les temps çy de tous les âges.
Omnium .tcacuin & rempôrumhomo.
Ace du mon-ie , en chronologie , pour le temps qui s' eft
écoulé depuis la création. ./Etas , f. ..tvum , neut. Ss-
cidum , n., Cic.
Les quatre Ages du monde , pour dire Les ftecles d'or ,
d'argent , i^ airain ©* if /tr^Quatuor mundi xtaces ou
iècula. Cvid.
ÂGÉ , mafc. Agée , f adjeft. [ Qui a de l'âge. ] yï,tatem
habens , génit. habencis , omn. gen. ..ttace prov*clas
progrcflus , a , um. Liv.
§lui efi plus âgé. Natu major , gé>iit. natu majoris
coui. gen. Cic^r. ■<" ^<i efi^ moins âgé, NalU minoc
A G £
gériit. natH mlnoris , com. gcn, Cic. * ^'i eft le plus
âgé. Kacu maxiinus , a , uin. Cic. + aj<i cfi la mohts
âgé. N.uu ir.inimus , a , um. Cic.
[ On dit iV.-i<-«2:jj.ou.nm(»-, lo" qu'on ne pai le que de deux
pttlonncs: if.Hitu miximui oa immiMs , lois qu on paile de
pLuliciiïS. J
Agé il'io) an. Unum annum natus. Aiiniculiis , a ,
\im.VAr.* De deux ans. N.uus duo"; annos. Terent.
Bimus , biiiia , binuiin. Ci:::!.. Biemùs & hoc bien-
ne. adic;l. P/.v'- * Df trois ans. Natus tribus aiiiiis
OH très annos. Tùuui annorum puer. Plmtt. Suet.
* De quatie ans. QuaJrimus. on Quadrimùlus , a ,
um. Cictr. Pl.iut. Qiiatuor annis ou annos natus ,
quatuor annorum puer. rlii:. * De cinq mis. Quin-
tjuennis & hoc quinquenne , adjedt. Plant. Honit.
Qiiinque annis o:i annos natus , quinque annorum
.puer. * De ftx ans. Sexennis Si hoc fexenue. ad|ed:.
iScï annis ou (èx annos natus. Sex annorum puer.
Plaut. * De fipt ans. Stptennis & hoc fcptcnne.
adjedl. Plut. Puer ll-piem annorum. Septem annos
ou aunis natus. * De huit uns. Oclônus , octona , oc-
tonum. Puer annorum octo. Odo annis ou annos na-
tus. Plin. ♦ De ne ric:if ans. Novennis & hoc novenne.
adjed. Novem annis ou annos natus. Noveni anno-
rum puer. * De dix ans Deccnnis & hoc decenne.
adjcit. Dccem annis ou amrps uatus, £f ninfi des au-
tres.
EJlre plus Agé qu'un autre. Alium octate prarcurrere.
Alicui (Etate antcire. Alicui pra'ccdere a:tate. 'Cicer.
Un hjmme fort iigé. Gravis annis liomo. Horat, Gra-
vis a-tate. Li-v. Mullùm a;tate ptovectus. Cic.
Il mourut âgé de [oixante & neuf ans , un mois (5" fept
jours. Extinâus cil annum agens xtatis fexa£;e(imum
ac nonum , fiiperque menfèni S: dies feptem. Suet.
AGEN , [ Ville Epifccpale de Guyenne fur la G.rronnc. ]
Aginnum , génit. Aginni , n. Àgcnnum Nitiobrïgum,
gii::t. Agcnni Nitiobrigum , n.
Slut cfl d'Agen. Aginnas , génit. Aginnâtis , com. gcn.
AGENOIS , m. AoENOisE , f. [ Celuy ou celle qui cft Jj
la utile d'AgiK.'] Aginnas, génit Aginnâtis, com. gcn.
x'Agenois , ou le pais d'Agen Aginuenfis traclus , gé-
nit. Aijinnenlîs traftûs , m.
AGENCE , C on prononce ajancé , ) m. Agencée, f. pan.
pair, du uerbe Acencer. [ Ajufté , mis par ordre. ]
Compofitus. Difpoiîtus. Ordinatus , a , um. Cic.
AGENCEMENT, fubft. m. on prononce ajancement. [0*--
dr:; C l'arrangement des chofes ] Ordinatio. Compoil-
tlo. Dirpoiîtio , génit. onis , f. Struftiira , je. f. Cic.
U U2cncevicnt des chofes & des paroles donne bien de l'é-
clat k t'.ne hifloire. Rerum verborumque fjrudufa hif-
toria: affert (plendorem. Cic.
Je me charge du foin de i'agencejnem. Id fumo miiii ut
res dilpônam. Cic.
AiGINCER , V. au. on pnnon-ce Ajanccr. [ Ajufier ,
rangtr , donner aux chofes un certain ornement qui
procède de l'ordre ts" de la difpojition qu'on leur donne.']
Difponere. Componere , ( pôno , pônis , pofui , poll-
tum. ) Ordjuare , ( ordino , ordinas , ordinavi , ordi-
natum. ) Concinnare , ( concinno , concinnas , cou-
cinnavi , concinnatum. ) acl. ace. Cic.
Agencer fes cheveux Difponere ou ordinare ou concin-
nare capillos. Fingerc crines. Cic.
gljii agence les f^ex'e«j:.Concinnator capil!orum.Co?«OT.
On dit au figuré , Agencer les couleurs d'une haran-
gue. ( Ablancourt.^ ) Placer les figures d'une h.iran-
gue aux endroits où elles font quelque beauté. Ordina-
re lumina orationis. Cic.
il agence les chofes à nofire air. Noilro modo rcs ordi-
nat CM diiponic oit ftruic.
AGE U
AGENDA, f. m. ITablcttcoit l'on écrit ce qu'on doit fairr.
par jour. ] Tabella on tabula memorialis , gcnit. tabu..<
la; memorialis , f. Suctone dit Mcmorialis libellus , m.
AGENOIS , voyez, après Acen.
AGENOUILLÉ , m. Ar.ÉNOuiLLivE , f. [ â«i efi à gc.<
noux. ] Gcnibus iiixus ou advolûtus , a , um. Lin.
Sut cft à genoux devant quelqu'un. Alicujus gcnibus
provolûcus. Tactt.
S'AGENOUILLER , V. aft. [ Se mettre k genoux. ] Ce-
nua flefterc , ( fleilo , fledis , flcxi , flexum. ) Genua
fubmittere , ( Ibbmitto , ilibmittis , fubmifi , ilibinil-
liim. ) aft. Pliyi. Provolvi genibas , ( provoivor , pto-
volvcris , proyolûtus fum. ) pa.l! Tacit. '
S'agenouiller devant quelqu'un , fe jetter à fes genoux..
Ad pedes alicujus procidcre, ( procïdo, procïdis , pro-
cïdi , procâfum , ) neut. Horat. Procumbere ad pedes ,
ou ad alicujus genua, ( procumbo, procumbis , ptocu-
bui, procubïrmn.) n. Liv. * Se pedes alicui abjiccre „
( abjicio , abjïcis , ab|cci , abjeélum. ) Cic. Se ad ge-
nua ou ie ad pedes alicujus advolvere , ou provolvcre ,
( volvo , vol vis , volvi , volutum. ) ait. Liv. * Ad-
volvigenibus , alicujus , ( advolvor , advolveris , ad-
volûtus fum. ) paiî. Claud. Ponere alicui genua , ( po-
no , ponis , pofui , pofitum. ) aûT:. Sluint.-Curt.
AGENT , m. v.: prononce ajant. Agente , f. \, Sii;i ■'■gi' .\
Agcns , génif. agentj^ , omn. gcn. Cic.
Agent comme un iubllantif , [Celuy qui fait les affairei
d' autrui. ] Agens , génit. agentis , m. dans le Code
Théodofien. Piocurator , génit. procuratoris , m. Qui
procurât rationes ncgotiaque alicujus. Alieno iicgo-
tio pra;polîtus , i , m. Cic.
AGGRANDI , m. Agcrandie , f. part, pafT. {on ne
j .■zic fon,i'.r qu'un g.) Amplifié, augmenté. Audlus.
Amplihcatus , "a , um. Voyez. Aggrandir.
AGGRANDÎR , V. ad. [ Accroiflre , rendre ou fuir»
plus grand. ] Ampliare , ( amplio ., amplias , amplia-
vi , ampliatum. ) Amplifîcare , { amplifïco , amplifî-
Ccis , amplificavi , amplificatum. ) Augere , ( augeo ^
auges , auxi , auttum. ) Excendere , ( extendo , e.xtca-
dis , extendi , extentuin. ) ad. accuf. Ciccr. (src.
Agz^andir un Empire , l'cjlendre en y ajoutant de noK~
veltes Provinces, & pouvant fes bornes plus loi». Augere,
Dilatare, ( to , as , avi, atum. ) Proterre imperium ou
imperii fines , ( fëro , fers , tùli , lâtum. Jad. Tacit:.
Aggrandir fa maifon , y faire des augmentations. Accef-
iionein xdibus adjungcrc , { jungo , jungis , iunxi „
junctum. ) ad. Cic. * Une fille. T'jrminos urbis pro-
pigatê , ( pâgo , gas , gavi , gatam. ) ad. Tac. Au-
gere , urbem. * Une pliye avec le rafoir. Ampliare
plagain fcalpcUo. Ceif.
On dit au figure A^gr.rndir quelqu'un en honneurs é5*
en biens. Aliquem augere honoribus ic divitiis. For-
tunam & honores alicujus augere ou amplificarc on
ampliare. Cic.
C'eji par ces voyes - la qu'on s'aggrandit & qu'on
s'élève dans le mynde. His rationibus magns accelr
hones fiunt fortune &; dignitatis. Cic.
/U, GRANDIR une chofe en i'cxaggérant. Rem verbi:, cu>
dicendo amplificarc. C"'.
AGGRANDISSEMENT. fubrt. m. [ Augmentation , ac~
croiffemcnt. ] Amplificatio , génit. amplihcationis ,
f. Accretio , genit. accrctionis , f. Cic.
[ On ne KOUïc piint dani les bons Auteurs Dil.it.ni», donc
quelques Dictionnaires le fervent. ]
Aggrandijfement d'un Empire. Finium prolatio , génit.
prolationis , f. Liv. Finium Impetii propagatio , gé-
nit. propagationis , f. Taiic. * D'une Fille. Urbis ia-
crcmentum ou accteiaiiitum ; ^énit. urbis iucrcniciv
ù j n. Li-v. Slif>,
\ -G lij
54 , A G G
On niT au figuré II tr.ivaiilc jour CC nuit à fv:i /ton-'ni-
d.jfement , ou à fin tlet'ativn. Die ac nofte , t'ortuna;
amplificandx ftu<)et. Sn.r fortanx inîcnciit animum.
AGGRAVANT , ra. Acokayantf , f. part. ail. du verbe
Aggraver.
AGGRAVER. , V. aft. [ E);Vf plu: ;rhf ^ ccr.fidérabU. ]
A.ggravarc, ( aggr.ïvo , aggrâv.-.s , aggravavi , aggra-
v.-itum. ) F.xaggerarc , ( exaggëro , exaggcras, cxagge-
mvi , cxaggfratum. ) Augcre, ( augeo^'auges , aiixl ,
audum. ) Amplificire , CampUhco, ampfif icas, air.-
flificavi, amplificatum.) ad ace. S^iint. de. Intendcre,
( inrcndo , is , tcni-!i , tentum. ) ad. ace. T^cit.
^ On dit dans le lanj-ij; de l'Eghle ik dans les Moniroires. J
iVc«5 les exrcmrr,:mio'7! , n-i^f^vor}; , CT rcxggr.tvvns.
Capiit botïîiuum furiis , manhfnue devovcinus.
AGGREGÉ, mafc. AggregÉe , f.[ Uni à un corps. ] In
coUegium aîiquod cooptatus , a , um. Cir^
AGGREGER , V. ad. [ joindre , unir a un même co>ps. ]
Aliquem in aliquod coUcgium cooptare , ( coopto ,
coopras , cooptavi , cooptatum. ) ad. Cic. In nume-
rum aggregare al!(]uem , ( aggrëgo , aggrègas , ag-
grcgsvi , aggregatum. ) ad. Cir.
AGGRESSEUR , ï'ubft. m. [ 5J«î a.'.'aqiie le premier. "}
Aggrcllbr , génie, aggredoris , m. Vlp. Qiii aggrcdî-
tur. Provocator. , genit. provocatoris , m. Plin.
AGGRESSER , V. ad. [ Attaquer le premier. ] Açgrïdi,
( aggredior , aggrederis , aggK/Tiis fum. ) dep. ace.
Provocare , ( Provôco , piovocas, provocavi , provo-
catum. ) ad. ace. Cic.
AGGRESSION , fubft. f. [ V iclicn de laggrtjfenr. ] Ag-
greffio , génit. aggrcflionis , f. Cic
AGILE , adjed. m. & f. [ Sllti a une grande fouplejfe de
corps, ] Agïlis & hoc agile, adjed. ( qui fiit au Com-
f^rutif Agilior & hoc àgilius, er <»». Suparlatif A^'illi-
mus, a, um.jCfV. Hor.
Agilement , adv. [ Avec acuité. ] AgiUter. adverb.
( qui fait au Comparatif Ks^Mk, C" au Superlatif AgiU
limè. ) Colum^.
AGILITE , fubft. f. [ Siuphjff du corps ,. facilita à fe
mouvoir. ] Agilïtas , génit. agilicati. , f, Cic.
^iGIR , V. neut. [ Taire efre dans l'.^Bion. ] Agcre ,
( ago , ^is , egi , adum. ) neut. Sliti.it,
[ Vous agijfons par l'ù-fprit & par les fins. Attim'is moye-
mur & fentibus. Cic.
Jlagit toujours , il efl toujours dans l'acHoa..Sem2eï agit
eu in motu eft. Cic.
•^g^ pi'^ fajfion fa" non par raifon dans la conduite des
Affaires. Res libidinc non ratione gerere , ( gero , ge-
ns , geiïi , geftui-n. ) ad. Cic.
^ir ptr les\voyes de'Ja douceur ou pardoHceur. nvec ciuel-
qit'un. Agcre cum aliqno leniiis. Cic.
,/ig-r a la rigue-.tr ou dans la rigueur avec quelqu'un.
Sammo jme agerc cum aliquo. Ter.
Ce ferait agir en père dérinfon/iahle , fl je recherchois
maintenant ces chofes. Nu'.ic ea me exquirere iniqu;
patris eft. T>:r.
C\'fl en bien agir avec eux , q:^e de 1er laiffer vivre en
f.tix Prxclarè cum iis agimus , qiio'; pacatos effc pa-
tïmur. Cic .
j! s'jfenfe , il fi choque de ce qu'il me vit agtrtd'une au-
tre manière que /av.Diirimilitado mca- rationis ofFen-
«it hominein. Cic.
en ne po'.'.voit pas agir avec plus de fjin (S de prudence
qu'on a fait. Non poniit accuratiûs agi nec prudeiitiùs
quà.m adum cft. Cic.
.Agir tout fimplement . Agerc fimplicitcr. Cic.
Agir , [ T.iire imprefton. ] Agere * Adicere , ( a'îicio
afFicts , afFéci , atR;dum. ) ad. ace.
X^i tiifiUences des afires agiffint fur ne s cor'j.. Si-
A G r
deruin afflatibus aîlicimitur corpora.
Ce remède agit piafiamment fur la fièvre. Hoc ITITîî-
dium valet pluriminn advcrsùs febre m. Hoc reracdium
efîlcacilTîmum eft in febribus. Plin. Hoc rcmedium
agit in febrem.
On dit figurément , C'eft une chofi furprenante combien
l'opinion qu'on a de la vertu d'une perfomie agit puijfam-
mcnt fur les efprits. Mirum quantum valere poteft opi-
nio S: exiftimatio virtutis alicujiis in animos. Cic.
i: orateur doit agir fur les efprits pour les exciter à la.
compalfion. Orator movere ou flederc débet anùnos ad
miTericordiam. Cic.
Agir , \^Intenter une aîlion en juiflce. ] Agerc in jus. Cic.
Agir contre quelqu'un pour raifon d'injures. Agcre inju-
rL-iram cum aliquo { onfixs-entend crimine. ) Cicer.
* Four raifon de l'argent qui eft de/t. Agerc pccunia-
riam liteni adversùs aliquem. Qjiint.
s Agir , Se dit abfilument à l'imperjonnel par relanon ««■
fiijet. ^ } Agi , ( agor ;. ageris , idus fum. ) paif. Cir.
Il s'agit de la- vie. Agitur caput ou de capite. Cic. * De
nôtre iiterét.Kes noilra agitât Cic* Du fflut du peuple
Rom.iin. Agitur fàius ou de ûliite populi Ronmni. Cic.
[ Lorfqiie- l'on dit .Atitur rff , c'efl un imperfoiind , qui f.ii'
.AHunefltM. prétérit; car on ne diroit f^axnx. Agmim iirlli'
rtbui. , pour ûiie 11 s' 'git d'u«e chcfi mais Agumur ilU res'-
ou bien Agiiw de iliis rebui. ]
AGISSANT, m. Agissante , f. part. adif. ["^^fi/". ],
Aduofiis , aduofa, aûuofum. Operofus & femper.
agcns aliquid. Cic
AGITATION, fubft fem. [ Ce mot fignifie tantoft l'aBiors:
d'agiter , t.tntoft le mouvement de ce qui eft agité ] Agi-
ratio , génit. agitationis , f. Motus , génit. niotûs , m.
Cic . Jadatio, j^ï'«iV. jadationis , fera. Jadatus , génit,
jadatûs , m. Flin.
La viande eft poujfée dans l'eftomac par l'agitation (S" It
mouvement de la langue. Agitatione & linguï moti-
biiç in ftomSchum cibus deducitur ou dctrudïtur ou de-
pellitur. Cic,
Il ne faut point s'imaginer que cette tiédeur vienne d'une
caufi extérieure (y étrangère , elle eft exilée par l'a-
gitation des eaux de la mer. Nec enim ille externus & -
advcntitius habendus eft rcpor , fed ex intïmis maris
part ibus agirationc cxcitatur. Cic.
Agitation de l'efprit. Mentis agitatio , f. Cic.
Sm efprit eft toujours dans l'agitation (S" dans le moiivt-
mtn:. Semper agitatur ou moverur illius animas.
Namquam agitatione & motu vacuus. Cic.
Cet accident a mis fon efprit ■{arts une furie ufe agitation.
Graviter hoc cafu fuit agiiatus-, ou percuUlis ou corn-
motus. Hune cafui i(K- graviter pcrcîiiit. Cic.
AGITÉ , m. AeiTEE , f. parr. palF. .<^« verbe A g i t r r.
Agitatus. Exagitatus. CommÔLUS. Jadatus , a , um.
* ( O-i dit au Comparatif. Agitatior & hoc agitatius,
Commorior & hoc commotius. Cic. tyc. )
U,> fleuve agité far de grandes tempcftes. Fluvius mag-
nis commôtus tempeftatibus. Cic.
On dit au figuré Un efprit agité. Commr)ta% & agita-
tus animus. Cic.
AGITER , V. ad. f Poujfer deçà er delà, j Agere , { ago,
agis , cgi , adum. ) Agitate. Jadare , ( o , as , avi ,
arum. ) Commovere , ( commovro , commôves, com-
movi , commôcum } ad. ace. Cic
Eftre agité des flots. Jadari iludibus. Cicer. 'f Des vents,
Ventis. l'rop.
Agiter au figuré , [ Parlant des mouvemens de l'ame
C" de l'efprit. ] Agitare. Jadare. ad. ace. { mente,
Saluft. animo , Liv. cum animo , Saluft. in mente ali-
quid. ) Cic.
Il eft toujours a^ité par de nouveaux diffàm, Novâ-
AGI
femper confilia agitât. Nova Tcrfat in fsûote con-
lilia. f'irg.
Il eft agité de fiim différents. Vario curarum ïftu fluc-
tuât. Virg.
Agiter une choj'e enfon cfprir , v penfer. Agi/are aliquid
ànimo m fccum. Liv. Ter. Rem verfarc fecum animis.
Liv. Alicjuid cum aniino volvcrc. Sulitfi.
L'a§a:refi.t fort agitée Cr dchatiie dans le ccnftil. Rcs
ftiit niukiiin agitata & jaftata in conCilio. Cirer.
Il »t,ita ta quejïion de l'atnitié. Habuit ou egit qua-f-
tioncm de amicitii' Cic.
Agiter, [ To:ir:»cntir beaucoup. ] Agitare. Jadlate. au.
ace. * Inscqui. Pers^qui , (scquor , fequeris , fcquu-
tus fum. ) dep. ace. Cic.
Les furies agitent & pourfurnent les impies , cr ne leur
donnent aucun repos. ■Fari* agitant & infedantitr lhi-
pios , nec ufquam confiftere patiuntur. Cirer.
Il sWita beaucoup lors qu'il fus fur le point de mourir.
Variis Se infolîcis motibus jam moriens agitatus ert.
Crebià commotione moiicntis corpus conculluni tuit.
// efl agité de l'efprit malin. Adus eft malis Furiis. In-
cempucix illuai agunt o« agitaut. Plant. Diris agitur.
Hor.
ACNATION . fubft. f. [ Lien de confanguiniré entre les
n/aftcs qui dcfcendcnt tCun même fere.^ Agnatio, génit.
a;Tnationis , f. Cic.
[ Tetitie de la Jutifpmdehce Komaine. "J
AGNEAU , fubil. ra. [ Le petit itune Irebts. ] Agnus ,
génit. agni , m. Cic. (S'c.
Agneau femelle. Agna , gé/iit. agna: , f. Tliit. O-vid.
Agne.tH d* lait , qui tette encore £J* qui n'a pas brouté
l'hirbe. Agnus ladcns. Ov:d. Subtùmus agnas , génit.
fiibrùmi agni, m. Vir. Expcrs haba: agnus j génit.
expcriis heibatagni, m. Colum.
Agn eau de l'année , Hornus agnuSj génit. horni agni ,
m. Prop.
Agneau tardif. Cordus zgv.ns, génit. cordi agni, m. Var.
Petit agneau. Agncllus , génit. agnelli, m. Plin.
faire tetter les agneaux. Admovere agnum ubetibus.
Subrumare agnos. Subjiccic agnos fub mammam. Var.
Submittere agnum nutrici. Colum.
Sevrer tes agneaux. Disjungere agnos a mammâ Var.
Depellere agnos à lade. Virg. Submovcre agnos ab
ubetibus. Colum.
ii"Agnea'j. Agnïnus , agnïna , agriïnum. Ptin,
AGNO , [ Fleuve d'Italie dans la Cainpanie ou terre de
labour. ] Clanius , génit. Clanii , m.
AGKUS CASTUS , fubll. niafc. [ Arbrifeasi. ] Vitcx ,
génit, vitïcis , f. Plin.
[llcrt apucUe .Agnus C^'ftus , parce que les Dames Athénien.
ncs qui t'ailoient profellioji de chafieié , coucliaxnt fur les
feuilles de cet arhnf.eau pendant les lacrilices <le la Déelfe
Cfres . p<'ur étie plus pures t
ACNUS-D£I , fubll. mafc. f C^taines figures faites d'une
certaine pafle fur laquelle on voie empreinte la figure
d'un Agnc.tu tenant une Croix que le P.tpe bénit. ] Sa-
crum amulctam, génit. . facri amuicti , neut , Cerea
agni effigies, génit. ccica; effigiëi , fcm.
[ jtniuttutm figmfie dans les Auteurs Claflîijues certaines figu-
res .u' on auachoit aux cous des enfans contre les enchante
mens & les fortdege». Ces paltes bénies font le même effet &
plus elticacement. ]
AGONIE, fubft. fem. [ CowW , crainte , faififfement
qui arrive lors qu'on meurt. ] Agonia , iyaux , x ,
fèm. ( mot grec) * Ultima corporis & animx lu-
ftatio , génit. ultima: ludlationis , f. ou colludatio ,
f, cic. Colum.
Il eft a. l'agonie. Animam effiat ou agix.Cicer. Eïtrëmos
fpiritus trahit. Phstd. Morti luftatur. Sil-Ital. Lucla-
tm cum morre. Cic, * v^e^ Aconizér,
A G O ïç
AJfifier quelqu'un à l'agonie. Excipcre eirrcm\im rpiii-
tum alicujus. Ci;'.
Agonie figurcmciit , [ Grandes inquiétudes d'efprit.'^
Comme cette nouviHe mit fon ifprit dans une mor-
telle agonie. Hoc nuntio fuit profc exanimatus ac
vi.x viïus. cic.
AGÛNIZANT , mafc. agon zantï , fem. part, aélif»
[ Sui eft à l'agonie. ] Extitnumi fpiikum trahens ,
génit. eitremum fpiiitum tialientis , omu. gcn. Ph&d.
Cura morte luftans , genii . luâantis , onin. gen. Ani-
mam agens , génit. agentis , omn. gen.
Une voix agcnizantc. Vox intcrniortua , génit. vocis
intcrmortux , f. cic.
AGONIZER , Y. neut. [ Efire k l' agonie , tirer à la.
fin. ] Animam agcre ou edere ou eiïlare , C ago , agis ,
egi , adum : edo , edis , edïJi , edïtum : eftio , cfeas,
efflavi , efflatum. ) au. Cic. Extrêmes fpiritus traherc,
( traho , trahis , tiaxi , tracîlum. ) adt. Phed. Singul-
tare animam , ( fingulto, /îngultas , (ingultavi , fiu.
gultatiun. ) adi. Prop. Cum moite ludari , ( luilor ,
luûaris , ludatus fum. ) dep. Cic.
L'AGOUT , [ Rivière de France , en Languedoc. ] Acu -
tus , génit. Aciïti , m. Auguftius , génit. Augullii , m.
[ Elje ptei.d fa fourte d..iis les inonragnes de la Cai;i.e au<
Ce vcnr.es ]
AGRAPHE , ou AGRAFEE , fubO-, fem. f Petit crochet
avec quoy on attache une chofc. ,] Uncïnus , génit. un-
tini , m. Vitr. Fibiila génit. tibula; , f. Quint,
gui a des agraffes. Fibulatus , a , um. Colum.
AGRAPHER , m AGRAFFER , V. ad. [ Att.tcher avec
une agraffe. ] Uncïno aliquij retinere , ( retinco , ré-
tines , rctinui, rctentum. j aô. Fibulare, ( fibûlo, fibù-
las , fibulavi , fîbulatum. ) aft. ace.
AGREABLE , adjeft. mafc. & f. [ g/zi agrée C qui plait.J
Gratus. Acceptus. Jucundus , a , um. Cie.
[ Ces adjc'âiis ont leurs ae^rci de Comparaifon , car on
dit (jratiur ^ hoc ÇYAiius . Auepuor ^ hoc ncceptius , Jucun-
fl/o, e^ ho- jucundias i ôc Oraiij.mus , AccepttJJimui , Jucimdf.
/î; us , a , UM. Cic ]
// ejl agréable au peuple. Acceptus eft plebi. C<e/ en
apud plebeni. Pl.tut. ou in plebem. Tacit.
Ctla. m'a efté tres-agreable. Id mihi tuit pergtatum on
perjucundum. Cic.
Avoir quelque chofe pour agréable. Aliquid acceptum
habere. Cic.
Agréable , [ Plaifant , charmant , divertiffant , parlant
des perfonnes , fy des chofes comme d'un lieu , de la lu-
mière , du temps , des odeurs , Sec. ] Lepïdus , Feftlvus,
Amocnus Jucundus. Cic.
r Ces a. jedifs ont leurs degtez de Comparailbn , Lefiiitr 6"
hoc tepidiui , Fe/tivior (^ hoc ftjiiziui, .,'î»item',r ^ hoc aaramus ,
Juciendior df l'0<: jwtdtui : 3c LepidiJJniius , F'JiiwJJimus ,
Amunijfim'.is tjuaindiifimus ^ a y um. ]
Un homme agréable dans la converfation. Homo lepi-
dis , fellivifque fermonibus. Cic. Jucundi fermonis
homo. Hor. Homo atfluens omni lepôre & venuftate
fermonis. Cic. In que multa eft jucunditas & magnus
lepor. Homo fcftivus , ac lepidus. Cic.
Une Lettre fort agréable & fort divertiffantc. Epiftôla
jucunditatis plena. Littcrje (îiavi/Tima;. Littera; fuavi-
tate & feftivicate rcfertiffima: , f. plut. Cic.
Un lieu agréable. Fcftivus ou amocnuf iocas > génit.
fcftivi & amceni loci , m. Cic.
l'Agréable , comme fubftantif. il doit y nvoir de l'a-
gréable dans un orateur. Feftivitas & coucinnitûdo de-
bit efle in oratore. Cic.
L'Utile c 'J'agréahle. Ucïle & dulce , génit. utilis &
dulcis , n. Horat.
AGREABLEMENT , adr. f D'une mmiere agréMe. ]
Feftirè. Jucundè, Lepidc. adr. Ck<.
ff A G H
[ Ces Adverbes on* leurs compaintifs & fupMÎstifs , TtJlhiÙ!.
^Fiflivi^mc .Juiilniiùs , Si. Jucuadijfmè : Lepidii'ts , & Lrpi-
dijjifiiè ]
AGREDA , [ P'illc d'Aragon fur la rifiere de gueiles
-vers les frontières de C/ijlUle l.t ■vieille. ] Angiillobvï-
2;a , génit. Anguftobriga; , f.
/GRÉLMENT,"rc)'ez, Agrément.
AGRÉER , V. aft. [ Ai.wir x-p-éMe , ou frur etgrUhle.']
aliqiud gratum & acceptuni habere , { habeo , habes ,
habui, ÈabïtHm.^ Acctptus & giatus, a, iim.) aÛ. Cic.
Je -vous fuis bien obligé de ce tjne vous avez bien voulu
Agréer cela, là gratur.i fiiiffe adversùm te habco gra-
tiam. Ter.
Votfs agréirez, , s'il vous pU:t , mes compUmens. Gratum
lit me tibi falutcm imperruc. Cic.
.J'attribue à un ercccs li'affeciio» pour moy la boute que
vous avez d'agréer les J'ervices que je ne puis me dif-
■frenfer de vous rendr»: fvas ingratitude . Eacis tu c]Ui-
«1cm abundantià quâdam amoris , ut etiam tibi grata
iw-x ea qua; prxtermitti à me fine netario fcclere non
pcflunt. Cic.
Agréer , [ Approuver , trouver bon. ] Probare. Appro-
bare. Comprobare , { prôbo , piôbas , probavi , pro-
batum. ) aÂ. ace. C/V.
'Je lny xy fait agréer la ritifon que j'àvois d'agir de la
forte. Mei favli rationcm illi probavi. Cic.
Zes gens de bien m le peuple n'agyéent point ce traité de
paix. Hxc pacificatio nec cuiquam bono , neque po-
pulo probatur ou placet. Cic.
^grÉer , [ ijlre agréable , pliire a quelqu'un. ] Alicui
placere , ( placeo , places , pkcui , placïtum. ) n.
Cicer. Alicui effe cordi. Ter.
' Si ce mariage vous agrée. S\ tibi hx nuptia: Tint cordi. Ti r.
vôtre ftatuë Panthée qui repréf-nte un Mercure (sr une
Minerve , m' agrée fort . Hetniathéna tua valdè me de-
leftat. Cic.
£ n'y a point homme nu monde , qui m'agrée davanta-
ge. NuUo modo piorsùs plus eahomine deledor. Cic.
Homo ille mihi vehemcntei aviidct. Cic.
- $i cela n* vous agrée pas , je ne vous p-/cfferay pas da-
vantage. Si tibi id minus libebit , non te nrgcbo. Cic.
Agréez que je vous faffe , que je vcus dife^ , Pour dire
Permettez on trouvez bon que je vous ftuffe',' que je vous
dife. Conctde ou da hoc mihi , ut Uceat ftictrc , dice-
le. Per te quasib mihi liceat facere , diccre. ' Bonâ tuà
' veniâ ca cam bonâ tuà veniâfecertm , d ixeri'm. Cic
&c. Sine dicam , faciam.
Agréer- unvaiffeau , [ Fournir un navire de voiles^ , de
cordages (y des chofes neccffaires à la na-vigacion. ]
Navem iuftruere armamentis , ( infttuo , inftruis ,
i'nftruxi , infttudum. ) aft. Col.
AGRÉMENT, fubft. m. [Ce qui cp agréable , C ce
qui contribue à le rendre tel. ] Feftivitas. Jucunditas.
Suavitas , genit. atis , f. Dcle>LtiCio , génit. delccta-
tionis , f. Cic.
jj a un agrément merveilleux dans l'air du vipige , £?'
dans le fin de la voix. Eft illi fumma_fuavitas ods ac
vocis. Cornel-Nep. Affluit omni Icpôre ac venuftate
pris & vocis. Cic.
Ce peintre donne bien de l'agrément & IcatUùHp de gra-
te 'a fis tableaux. Hic piûor mulcum lepôiis & ele-
çantix fuis tabulis iufpïrat.
eï' difcours a tcttt l'agrément poffihle. Hxc oratio oirni
lepôre & feftivitate condita elt , ( lepor ou lepos , gén.
lepôris , ) m. Cic.
tes fables ont beaucoup d'agré?nent. Fabûlx deleûatio-
nis habcnt plurimum. Cic.
AojiÉment , [ Platftr. ] Volupcas , génit. voluptatis , fc
C/f. Deleil&rie , génit. onis , f. Cic
A S \
' J'ay bien de l'Agrément à la campagne. Rurl inctedlbi-
lem caplo volupratem. Mihi placent ante omnia cam-
pi. Riiri deledor.
Agrément , \_ Approbation , confemcment nut l'on donue
à une chofe qui nous ejî agréable. ] Probatio , génit..
probationis , f- Cic.
Il donna fin agrément à ces noces. Has probavlt nuptias.
Nuptix irtx illi placuerant.
J'ay eritrepris cette araire avec fin agrément. Id nego-
tii illo probante & annuente fufcêpi.
// a l'agrément de fa ch.irge pour fin fils. Obtinuit ( à
Rege ) mu nus fuum pro filio.
AgrÉmens , [, Certains petits ornemens qu'on attache far
des habits , Sec. ] Ornanicnta , génit. ornamcnfor.im ,
n. pi. * ( s'ils font de fiye , on ajoute fîlo ferico texta'.:
s'ils font. d'argent o\x d'or , on ajoute filo arscnteo o«
aureo teita.
[ Les Anciens & Ciceron mcme donnoient le nom i'E'ahlcne , .
génit. E'fiihU^'ii!! s , n. à de certains Omeme-i^.^ ou EysYnhlJfimtns
qu'on attaclîoit iiir des vafes d'aigent ou S'or, & qu'on ôioir
quand on voiiloit. Quintilien fe lert de ce mot Litin pour
quclquej^0î7jf;;j(?;;i de difcours Ainli on pourroit s'en lewir anfïî '
pour les .''grimons qu'on met fur Us h.thits. ]
AGRESTE , adjeéi. m. & f. [ S.tuvage , qui n'eji point-
cultivé. ] Agreftis& hoc agrefte, adjeft. cic.
Agreste au figuré, [Sauvage, e* groffier.'] Agreflis-. ■
* Ruftïcus. Rufticanus. Ruftictilus , a , um. Cic.
Il a des mœurs agreftes. Eft moribus agrcftibus.
Une vie agrefie (y fauvage. Fera-& agreftis vita , génit.
fera; & agreftis vits , f. Cic.
AGRICULTURE , fubft. f. [ Vart en la fcience de cul-
tiver la terre. ] Agricultiîra , g:nit. agricultura: , f.
Cic. Agricolatio, je'»w. agricolationis , fem. Agrico-
lationis prudentia , ^f'wif. prudentix, fem. Scientia
tiK difciplina ruris , génit. difciplinas , fem. Colum.
l'Agriculture , [ L'aHion de .cultiver la terre.} Agricul-
tura , eu cultura agri , f. Cultio s.e,n, génit. cultionis,
f. GultLH agrorum ,gé:iit. cultùs , m. Agrorum foli-
que moiitio , génit. molitionis , f. Res ruftica ou
agreftis , génit. rei ruftîcx ou agreftis , f. Colum.
Les A>:eiens faifoient gloire de l'agriculture. Apud anti-
ques gloiia; fuit cura rufticationis. Colum.
S'adonner à l'agriculture. Studium agricolationi darc, -
Colum.
Fort entendu darts l'agriculturet Agrcftibus operibiis
exercitatus , a , um. Colum. Expericntillimus agricôla, .
génit. expcrientiinmi agricoLx , m. Cic.
f^ii a écrit de l'agricalsnre. -Aaioz: rei nifticj: , génit.
autoris , m. Colum.
■^'AGKlYîEK^ quelque chofe'. V.' neut. [S'y attacher-
I avec les i'.iffes. ] Unguibus rrrineri , ( retineot , eris,-
' rctcntns fum. .) paff.
AGAÎOENTE, eu Gergenti, [ l'ille de Sicile avec £vè-
chéjiujourn'hui fuffragant de Palcrme , f" -ii^r^efois d^
Syr.zcr/fs. ] Agrig;ntum , glnir. Agrigenti , neut.
AGRIMONTE , o« Agromonte , \_yiUe d'Italie da»s la
'Bafilicate , autrefois Evéché qui a efié uni à celuy di
Marfico. ] Gtumeutum , génit. Grumeuti , neut.
AGRIPPER , 'V. ad. iPrendre avec une main avide ,.
comme avec des grimes. ] H.irpagare , ( harpâgo , har-
pagas , harpagavi , havpagatum. ) afr. ace. Plant,
[ Tetme populaite ]
N'AGl;ÉRE , [ // n'y a pas long-tems. ] Non ita ptidem ,
adv. Cic.
[ Cette P.niicuie vieillit. ]
AGUERRI, m. Aguerrie , f. part. pa/T. du verbe
Aguerribl , [ Fait aux îra-j.zux de la guerre , rompu
dans le métier de la guerre. ] In te militari & loiigo
bellorum ufu excrcïïus , a , um. In armis excrcitus ,
a , um. Cice.r. Cercaminum e^pertus. Liv. ^ le cen-
A G U
traire rjl Belli incxpcrtus , ou lîcllum insôlens , géiiir.
infolcncis , m. 2acit. Bclli ludis ,sénit. rudis. m. Hor.
Iiicxercitatiis miles j m. C/r.
[On du au Coinpai..iit tA«ar-.-(iof è- hoc exercitatius , & au Su-
peil.itif. Extriiiit:pmus , a, um , Cuer. ] .
Des rroujies bien aguerries. Copi.v exercitati/Iima-. Cic.
Il tfi agiitrri & f(»'v»"t tttt metur de l.i guerre. Bclli ac
rci niilitaris cil peritus , (' qui fuir au comparatif Pcn-
tior &: hoc pcritiiis , & au fuperlatif T'emitVimu'i , a ,
um. ) Cic. * Elt inftrudus belliu\iuiu lUtium dilcipli-
nis. ciccr.
AguerR I dans quelque prùfejjlon , [ êlui y efi exercé O* in-
firiiit. ] Excrcitatus ad artem ali<]uam. In arec ali<jua
excrcitus Se cxcrckatiis , a , um. C:c.
AGUERRIR, V. ad.[ F.iire qntlqsi't'ii aux fatigues delà
g:icrrey l'y exercer. ] Aliquem armis ereicere. BcUi la-
boribusaliquem cxercere , ( excrcco , ces, cui , cftum.)
eu alTuefceie , ( airuefco, alIUefcis , alfuevi , alluëtiim.)
act. * Bcllicis labcribiis aliquem 'erudire , ( crudio ,
erûdis , crudii , eriiditum. ) aift. ace. Cic. Bellicis ar-
tibus aliquem inllruete , ( inftruo , inftniis , inftruxi ,
inllruCium , ; ad:. Cic.
Nos foui f.rs s' aguerifft):t tous les jrnrs. Nortri milites quo-
tidic armis cxcrecntur. Cit.-
Aguerrir au figuré , [ Faire quelqu'un à une profeffion ,
l'y rotKpre , & l'y accoufiumer. ] Aliquem in arte ali-
qu'à exerccie. Cic.
AGUETS , fubll. m. comme Zflre aux aguets , [guetter
C épiir quelqu'un ou quelque chofe. ] In ialidiis elle.
Ter. Speculari & oblèrvare aliquem ou aliquid , ( Ipe-
cùlor , ipecularis , fpcculatus (iim. } dtp. Obicrvare ,
( obfervo, as , obfervavi , obfervatum. } ad. ace. Cic.
[Expieii.on populaire, |
AH ! InterjeBion qui fe dit pour ad??>ircr £5* pourfe plain-
dre. ] Ah ; Heu I Vah ! prô ! Voyei^ Ha,
Ah que je fuis niiferahlc 1 Heu n-.e infeliccni ! Cic.
Ah Dieux I Pio Bii immortalcs '. Cic-
AHEURTÉ , m. Aheurtef. , f. part. paiT. [ Attaché opi-
niaflrétnent à une cboff. ] Obfirmatus , a , um. in rc
aliquâ. Cif. Animo pertendens aliquid. Vrop,
Il ejl aheurté au Jeu. Eudere pertïnax Hor.
Aheurté à fon jugement Ten^x propofiti. Hor.
[ en bonne part. ]
JïHEURTEMENT , fubil. m. [ Opiniafirrté d'efprit à
foutenir C « vouloir une chofe fans en démordre. ] Gb-
ftinatio , génit. obihnationis , f. Pertinacia ou pcivi
cia , gén'it. X. f. Cic.
il a rejette tout cela, ncn pi-is par un efprit d.' ingratitude ,
mais par aheurtcment k fon opinion. Harc omnia non
ingrato animo , fed obftinatione quadam fententix re-
pudiavit. Cic.
S'AHEURTER , V. ncut. [ S'attacher a-jec opiniafireté
à une chofe , ne s'en valoir point départir , n'en vou-
loir point démordre. ] Se in re aliquà obfirmare , ( ob-
fitmo , obiîrmas , obfirmavi , obhrmatum. ) ad. Cic.
Ttr. Perftare in aliquà rc , ( perfto , perllas, perrtïti ,
petftïtum t? perftatum.) n. Aliquid pertenderc navïter,
( pertendo , pertendis, pertendi , pertentum. } ad. Ter.
Ne vous aheurtez. point tant. Ne tam obhrma. Ter.
ils s'étoient aheurtez, à vaincre ou à mourir. Animis ob-
ftinaverant vincere aut mori. Liv.
■AIA , [ Fleuve d'Italie qui fe décharge d.ins le Tibre pro-
che d'un chafleau nommé Monte Rotundo , ce'ébre pe.r
la défaite de diux cens Fabiins. ] Allia , génit. Allia.- ,
f. Luc.
Et damnata d'm Romanis Allia faflis.
f Vod'ius croit que ceXeroit un rolécifme de di.'c dumumus. Alla. ]
AJAMBÉE , Voyez. Enjemefe.
AID ^y
AJAZ20 , Ott AjACcio , [ V'ille de Corfe , avie Un fort
fur /a mer miditerannéc , 0" un lEvéché fuffragant
de Pije. ] Ad|aciuni & UrsTnum , génit. i. n.
'Elle appartient à la république de Gennes. ]
Ajazzo , tu l'Aj.wAo , i l-ille maritime Je Cilicie , au-
jourd'hui dans la Katolie fur le bord de la mer. ] lilus ,
génit. un , f. Cic.
Ti'Ajazz.0 , Ifskus , a , um.
le Golphe d'Aj.zzz.o. Sinus lificus , génit. Siniis IfUci, m.
AIDANT , m. Aidants , f. part. ad. du. verbe Aider ,
Juvans Adjtivans , génit. antis , omn. gcn. Cic.
Dieu aidant , avec l'aide de Dieu. Deu'juvante ou ad-
juvante , Dei auxilio. abl. Cic. Liv.
AIDE , fubit. f. [ Secours , njftflance qu'on donne h cruel-
qu'un. ] Auxilium. Adjutoriuni. Adjumentum. Subiî-
dium , génit. i. n. * Ops inufité au nominatif , qui fait
au génitif oins , ( le d.ittfy^i inufité.) à l'accufaiif
opcm, fy à l'ablatif, ope. Cic.
[ Ho.MCc employé l'acculkif pluriel. O^es en cettr lignification. ]
Avoir befoin d'aide. Adjutorio ou auxilio egcre. Quint.
Ovid.
Crier à l'aide. Implorare ou peterc auxilium. Cic. Voca-
re aliquem auxilio. l'irg.
■ On dit par forme d'imprécation contre foy-niêmc. fî^/ff
Dieu ne me fait jamais en flide , ou que Dieu me puriiffe
fi fay ?nis d'aujcurd'huy une goutte de vtn dans ma
bouche. Deus me infclicïtet , fi ego in os hodie vint,
guttam indïdi. rl.fi:t.
AIOE , comme un fubftantif. mafc. & f . [ êjuiaide. ] Ad-
jûtor. Auxiliator , génit. auxiliatoris , m. C'V. */î l'on
p.irle d'une femme , i>n dira Adj^itrix. Auxiliatrix , gen,
icis , f. Cic.
Aide en guerre , [ qui fert aupris d'un autre. ] Optio ,■
génit. optionis , m. Céif.
[ Dans Varron , dans Feftus & dans Végcce O/t/o fignifie le Mi-
nijirc d'un Centiirioft ou <iun Dtcurio'i pour exécuter leurs or-
dres ; & Plaute l'employé pour un Aide en g,;neral ,.c'tl>-à-dirc
^QMX U'! hwitnt qui aide im .rutre : Au rel^c ce mot n'eî^ point-
du féminin' genre , comm' Monet & Potrey l'on crû. ]
Aide r/f can:p. Prartcdi caftrorum Vicarius , gé>iit. Vi-
carii , m.
Aide , fubri:. f. \_F.gl'ife fubfidia'ire pour la commodité des
P'iroijfens , à caufe de l'éloignement de la FM'oiJfe. ]■
iEdcs fubiidiaria , gé:'it. xdis fubfidiaviœ , fein.
aides au pluriel , [ To::te impoftion de deniers qu'on levé
extraordinairement fur les peuples dans quelques pref-
fans befoins. ] Auxilia tributaria , ^(^f'.fjf. auxiliorum trt-
butariorum. Subhdia , génit. fublidiorum , n. pi. Vec-
tigaiia ., génit. vcdigalium C? vedigaliotum dans Sué-
tone , n. pi.
, La Cour des Aides , [ JurifiiSfion fouveraine qui juge
les dijfe.-inds qui arrivent pour la levée des Aides. ]
Tribuc^ria Curia , .géa'it. Tributaria: Curiaê , f. vedi-
galium iïiprën-.um 'Tribunal , génit. vedil^alium fu-
prêmi tribunalis. ncut.
Confeiller de la Cour des Aides. Rci tributariï scnJtor ,
génit. Senatoris , m.
Fréfidtnt de la Ccsir des Aides. Rei tributarix Prxfcs >
génit. Pr.-ïs'/dis , m.
AIDÉ , m. AiDF.F. f. part. pa/T. Voyez. Aider. Adjûtus '
adjura , adjurum. Cicer.
AIDER quelqu'un. V. ad. [ Luy domur fecours. ] Juvare.
Adjuvarc , ( jtivo , jûvas , iûvi , jûtum. ) ad. ace. de
la'iperfo>:ne , Çf' l'ablatif de la chofe en laquelle on l'ai-
de. * Aliciii in re aliqu.à auxiliari ou opitulari , ( or >
aris , stus fum. ) dcp. * Alicui adeik- , ( adfum, ades ,
alfui. ) Alicui auxilio efle. * Opcm eu auxilium ali-
cui .^erre , ( fero , fers , tuli , latum. ) ad, Cic. Alicui'
fublîdiari , ( lubfidior , fubfidiaris , fulfidiatus fum. )
dcfon, Sfift, Opitiilatuni ire jikwi. i ia:.t. Adjiri'Arf
H
58 AID
aliqucm auxilk). ptittt. Suppetias alicai feri'c. * Sub-
veiiii-e alicui , ( fubyenio , fubvcnis , fi.b cni ,
fubvcntum. ) neur. PUitt. Hor. '*■ Alicpem aJ]uincr,to
juvare. Cic. Adjutirs aliquem. Ter.
Aider à quelqu'un a porter des hiirdes. AlicuL^onera ad-
jucare. Ter.
Il m'u aidé de fi baurfe ou de fes biens. Me fuis fuflen-
tavic opibus. Suis facuUacibus me fublcTavit. Cic. Ope
&• re me adjuvit. Ter.
A quoi bon nie fjiire tous ces beaux difcotirs ,Jî lors qu'il
en f.iM venir aux ejf^ts , vous ne pouziez, m'jidtr non .
plus que fi vous étiez, mort ? Numquid te igitur retîilit
beiicfïcum cile oracione , fi i'd rem auxilium di: emcr.
tuum; riant.
Les fcicnccs aident iin bon n.ittirel , C li's foins que l'on
en. prcr.d le fortifient , mais fi-iot que l'éducation vient a
manquer , les vices le corrompent. Dodiiiia promovet
vim mlitam, & redi cultus toboiant pcttcra, icd ut de- ,
feccre mores , culpx benè nata dcdccôiar.t. Hor.
Venir pour nider à quelqu'un Acjiirorem alicui vcuire.
( Adjutor , ons , m. ) Venirc alicui fublîJio. C/V.
Xll'ii Aidé en ccLi. Ineam rem adjutoriuni ci fecit. Suet.
S'aider l'un l'autre , s'cntr'aider. Tradcrc iibi nnituas
opéras. Terent. Se niutuo javaie. Muiuam (ibi opc-
ram pr^flare. Cic.
Aider , [ Servir à tme ehofe , y contribuer. ] Adjuvave.
. Ufui eile. OV.
Aider lu digefiion , ou /? Iti digifiion. Conccdionem ad-
.uvare. rlin. A gttguer la victoire. Adjuracnto cife ad
'viiitonani. Cic.
C^tte ficcejfioii aidera h tr.aritr cjtte filU. Ifta hereditas
erir adjumeuto huic virgini ad conrrahendas nuptias.
Suider B.'tme pièce df-ns un procès , s'aftrvir, l'errtplo)ir,
e.i tirer des i/iductions. Uci aliquo iniiruinento iu Ucc.
Les machines aident à remuer les fardi.tux. Machina- liib-
levandis oncribus ufiii fiiat. Wultum juvanc machiua:
ad fubievanda oiiera eu in lliblcvaudis oueiibus.
Si v::!s m'aviez, rendu mon argent je ra en ferais aidé.
Si reddiûiiTes pecuniam , câ utercr, ( utor, utcris , ul'us'
fu;n , uti. ) dcp.
S' aidir de fin pouvoir à fin profit. Poteflate uti ad quj;-
ihim. Cictr.
jS'AiDïR , [ e.iire quclaue ejjort ou quelque avance. ] Al-
laborarc , ou elaborare , ( allabôro , ailabôias , "aiia-
boiavi j allaboratum. ) n. Eulti, ( emtor|, euiteris, eni-
xus fum. ) dep. Cic.
Aidez-vous le plus que vous pourrez. , C? ne vous lai/fez.
point nbbatre au »>al. Suftenta te ut potes , ncque
niorbo intabefcas. Cic.
si vous vouliez, un peu vous aider , ou f.iirs quelque tf-
fort de vôtre côté , en vous aideroit d:i rifie. Si quid de
tuo praitares , ca:tera tibi aliundc fuppcditarentur.
r Cela le dit d'une perlim e i i;ui l'on àiir.jfide une grande
ibiEine d'.r-;eiu , & a qiu on dit de s'aider , icft-a-due , de
fou.nir tjuclqje fomine du i>n. J
Cn dit -proverbialcmeiit Aider a la lettre , [_fuppléer a
ce qui ritanque à un n:ot. ] Prjcfcare vitium alicujiis
vcrbi.
£)n dit encore en un autre fens, Aider à la lettre. [Ajou-
ter quelque chef dit fien à quelque hiftoire. J Addere ou
attexere aiiquid de liio rei geilï.
élui ?ie s'aide pomr , ou p.ui ne fie ficrt peint destnem-
i/res , qui en .1 perdu l'ufage. Membris captus , capta ,
captum. Cic. Membris incrSj^f'w. incrtis, om.gcn.i'//'».
AIGLE , fubft. feui. [ Le plus grand , le plus fort iT le
plus vifie des oifiexux qui vivent de proye. J Aquila ,
géiiit. aquilx , f. Cictr.
Vaîglf. , i trififignc des Légions IkormAncs. ] Aquila , gén.
Aquila: , i. Cie,
■M G
[ LesPerfes font les premiers qui ont porté l'Aigle dans icur: tr.-
feignes , félon le témoignage de Xenophon. Les Romains
aptes avoir porti divers animaux dans leurs Enfcignes , prireut
l'Aiijle pjur 11 prinàpale Enfeigr.e des Légions , h ictondc an-
née du Conlubt de Marius. 1
Celuy qui portait i' Aigle dans chaque Légion. Aquiiifer ,°
génit. aquilifëii , m. Cxf.
D'Aigle. Aquilïnus , aquilïna , aquinnum. Vlatit.
pierre d'Aigle ,[_ certèfine pierre crenfie Q" fonante qu'09
trouve dxns le nid des Aigles. ] actices , génit. Actita: ,
riiafc. Pi'(«.
AIGLON (fubft. m. [ Le petit d'une Aigle. ] Aquila pul-
lus , génit. aquiia; puUi , m. Flin.
AIGRE , adj. m. f. [ Acide , qui a une (,uaUté picquan-
te cy défcgréahle , tant f.ii goût , qu'à i'ouye 0° à l'e-
dcr.tt. ] Ac-et, acris , acre. Acidus , acida , acidum.
Aceibiis , aceiba , acerbum.
r On dit au ccmpaiatif ./.cnor cS^ hec Merlus.: .Acnbior^ hoe
«fHna/ , p!usaigr.£, ./^eetiimm , Awiijf-titui , a , uin , av
(uptrlatii Cic. ]
Un goût aljre. Guflus acris ; gc;:it. goftùs .çcris , m^.fc.
Pii;.'. *■ U.-i eflomnc qui rend des rapports aigres. S. omn,-
chus acer , gsnit. ftomachi acris , m. Vlin. '^ Ves fruits
aigres. Ecma aceiba , gé/.it. pomotiuîi accrborum , n.
pi. Ovid. ^ Le rry d'une fieie qui i/r aigre. Hoiror ferra:
acerbus , ^wîif. honoris ferra- accibi , r.-\. Lucr.
Un peu aigre. Acidùlus. Siibacidiis. Subacidulus , a , ura,
Vlin. Cau'.l.
Efrre aigre. Accrc, ( aceo, aces, zcui,fiansfupin. ) n. Ca',
Devenir aigre. Acefccre, Exacefcere , ( acefco , acefcis ,
ncaiyfvisfupin.) Hor. Coliun. U'p. Acorera contiahere.
Aigre au figure , [ Parlant de l'cfprit t>' dis humeurs. ]
Acerbus , a , urn. Afper , afpëra , afpërum. Anid-
rus , .amara , amarum. Acer , acris , acre. C&f. Sec.
C'efl fin homme aigre. Eft iiçmo acerbus. Cicer. îàomp
acer. Ver.
il avclt coutume de fie mocquer de Tibère par des r.itlle-
ries aigres. Acerbis tacctiis Tibcnum irridére folitus
erat. Tacir.
il a i'efiprit l'.igre , ou il a bien de i'.iigreur dans l'efiprit.
Magna clt in illo ingenii accrbitas. Cic.
il lu-/ a dit des paroles aigres (r picquantcs Afpera Se
accrba il!i Iccurus eft Cicer.
Une fiemn.e aigre Vf fiacheufi. Amara niuUer. Ter.
La vieilic£e /:ous rend ph,^ .ligres isplus fiÀc'oeux. Aaij-
riorci nos facit fenechis. Cic.
Aigre. fe dit au.Ti du nierai , [ Qui efl- cajjant , (s' ,qu,:nd
il vient de la fente. ] Afper , afpera , alperiim. Fragïlis
& hoc fragile, adjciLt.
.MCKZ-ïyovx , \_ S:ui i^n goût aigre (y doux. ] Acido &
dulci mifcus , a , um. Et dans le figuré on dira. Acerbi-
. tare & luavitate mirtus , a , urn.
AicRE-r;» , fubll. m. [ Poifi'cn de mer , qui efl une efipec^
de gros merlan. ] Jecorarius , génit. jecorarii , m. Plin.
AIGREMENT , adv. [ F.uc!ement , d'une manière aigre. J
Afperè, acerbe, aniarè. adv. Cic. Aficon-Pel.
[On dit au conipaiatif, ..^jperrm , .Acerbms , ^fUriùi^ plus
aigrement ; t: au Superlatif .^ificuimè , .Jcsrl.^nu plus ai-
grement En noire langue ce mot i.e 'e dit qu'an hguré. I
AIGRIMCilKE , fubd. m. [ Lfipece déplante Medecinale. ]
Eupatoria , génit. eupatcria: , f. Plin.
! Quel ]ue5-uns dilent Eii/aiorit/nj , comme les Auteurs' de l'Hi-
ffoiic f,i:.i-ra!e des rlanrcs , (rirs autorité des Ancier.s j
.^IGREJ" , m. Aigrette, f. adjecL. , Un peu aigre.)
Acidùlus. Subacidulus. Subacïduî , a , um. Plin. Catnl.
AIGRETTE , fubll. fem. [ Olfeau qui porte fur la tcfle
une plume fiort blanche ; c'efl une efipece de Héron blanc ,
ai>,fi nommé de l'aigreur de fin cri. Alper crodius, génit.
afpëri erodii , mafc. Ardscla, ^cwif. ardeola: , f. _Ciris,
genit. ciris. . f .
AicKhTTl , iLa plûms de cet oifeau qu'on porte fur U
A I G
fcfleen forme â' un bouquet de pl-Jnics.J Aideol.r ciris
ciilVa , rénh. crillr , f.
A7GREIIR , fuhft. f. [ Slu.tlhé de ce qui efl aigre. ] Acor,
genit. acôiis , ni. Colum. Acrïtas , génit. afiitat's , I.
At:l-Gcl. Acrimonia , génit. acrimcniia; , f". Vlm. Acri-
tûiio , génit. acritudinis , f. Virr.
AiGRvuR, au figure, [_ParUn: de; rfirin (r des difcotirs. ]
AIjKritas , accibuas , génit. acis f. C'tc.
Il >i'ii.uicune aigreur dans l'cfprk. Nulium accibitatis vi-
rus habet in animo.
Il ne lui témoig-t:a aucune aigreur de l'affront qu'il hiy
0voit fait. Non acerbe tuUjrc vifus dl hanc contu-
- meliam.
S .t jette toute l'aigreur qu'il z-jc:t dnr.s le cœur. Virus
acorbitatis fu.c cvoniuir. Cic.
porter les chofes davs l'aigreur , ou d^ns l'extrémité. Ad
extreina res dcJucere. Rcs exaccrbarc. Ad cxt^eina 5:
inimiciliima juradecurrere. Liv.
Varier avec aigreur. Acerbe & inciernenter dicere , ou
loqui Vhut. Cic:
On dit , Aigreur , d'une peine , d'un ptpplice. Sapplicio-
rum accrbitates , génit. acorbitanini. f. pi.
AIGRI , m. AIGRIE , f. parc. pall. ( Ticve.trt aigre. ] Acï-
dus , acida , acidum. Acefcens, génit. acefcentis, omn.
gen. Cic.
Aigri , au figuré , [ Irrité- ] Esacerbatus. Eïafperatus ,
a , um. Liv. Exulceratus , a , um. Cir. Ainarulentus ,
a , um. Aul-Gel.
Je luy ay trouvé l'efprit fort aij^ri contre -vcus. Is mihi
vifus eft valdè in te exafper.itus. Liu.
Appaiferles efprits aigri s. Seà Aie cxalperatos animos. Liz\
AIGRIR , V. ail. [ Donner ou ciufer de l'aigreur. ] Aco-
rcm facere , ( facio , facis , feci , fadum. ) aÛ. Col
Le levain aigrit l.i pafle. Fcrmenrum totam farina; niaf
fam corrumpit, Fcrmento farina: mafra a-côrcm con-
trahit.
s'Aigrir , [ Devenir aigre. ] Acefcerc. Coacefcerc, ( accf-
co , accfcis , acui , fans ftifin. ) neur. Cic.
Le fruit que l'on mtnge au dejjért s'aigrit d^ns un efiomac
</tWi;. Si-'cunda menfa in inibecilia f^orvicho coacef-
cit. Celf^.
Aigrir dans le figuré, [^Irriter, p-q.icr.'] Alicujlis ani-
mum exafpcrare , ( exafpëro , exalpëras , exafperavi ,
exafperacum. ) acl. Celf. Aliquem exaccrbare , { exa-
cerbe , exacerbas , cxacerbavi , exacerbatum. ) aft.
Suct. Iram alicujus afperare , ( afpcro , alpfta* , afpe-
ravi , afperatuni.-) aét. Tant, animum cxulcerare ,
( exulcêro , exulcêras^, esulceravi , exulccratum. ) aft.
Cic. Aliquem ad iram irritarc , (iirîco , irritas , irrica-
vi , irritatum. ) atft. Ovid.
Ce qui m'aigrit davaMiige , ejî de voir qr^on fe joKe de
moy à mon âge. Hec cit viiod p'.'iacercit , me hoc x'ta-
tis ludificari. Ter.
Aigrir , [ ii.:npirer , Irriter un nird , l'augmenter- ] Exaf-
perare malum. Celf. Augete mal-um.
Les remèdes ne font qu'aigrir le mal. Remcdiis moibus
exafperatur. dlf. Remcdiis cx-udefcit morbus. l'irgil.
Aigrir une playe. Vulnus acerbarc ctt agijravare , ( o ,
as , avi , arum. ) Claud. Celf.
Le mal s'aigrit tous les jours. Ingravcfcit ou rfcrudcfcit
in dies malum , ( ingravcfco , "ingravefcis , fans prété-
rit ni fupin , ingravcfcere : rccrudefco , rccrudcfcis ,
recrudui , fans fupin , recrudefcerc. ) neut. Cieer.
AIGU , m. AiGuë ; f. adject. [ Vomtit , qui fe termine
en peinte. ] Aciîcus , acuta , acutum , ( qui f.tit au
co?nparatif acutior & hoc acutius , (y oh Superlatif,
acuti/rimus , a > um. cic. Acuminatus , acuminata ,
acuminatum , Cicer.
îfc CQiuean aigu.. Acutus culccr. tlaut, ^ Un argle
A I G j^
Aigu. Anguîus acutus , m. PUn.
Aigu au figuré , Vn rfprit air* , (ubttl fénétrant. Acu-
tum ingcnium, n. Cic. Acics acris ingenii , génit. aciëi
acris ingenii, f. cic. hcK ou pcracreingcnium, n.Cic.
Aigu , [ Se dit aujft de la voix ty des donhurs. ] Acutus ,
a , um. * Une voix aiguë. Acuta vos , génit. acvita:
vocis , f- . * Une fièvre aiguë. Fcbris acuta , fem. Celf.
* M.rtadie aiguë. Morbus acutus , m. Horat.
En Grammairt. on dit V,i accent aigu ,1 Celuy qui
m nqne que la fll.zhe fe doit prononcer d'un ton élevé. ]
Accentus acutus , génit, acccn'tûs acuti , m.
AIGUADE , fubfl:. f. [ Re>iOUVLllement de provifion d'eau
douce. ] Aqu-vrio , génit. aquationis , f. CaÇ.
f VieuxTeiir.e de Maiine J
Faire aiguadc ou faire provifon d'eau douce. Aqua-
tum ire. Sdufl. Aquari , ( aquor , aquaris , aquacus
fum. dcp.) Cif.
Il refolut d' empêcher les vaiffeaux de faire aigiiade , ou
de f.iire prcvifion d'tau douce. Naves prohibera aquâ
inllittiit. Céif.
AIGUË , fubft. f. [ vieux fnot qui fignifioit de /'Eau qui
fe dit encore dans fcs cempofez , comme ]
AIGUES-MORTES,[ ville du bas Languedoc prés la Mer.'\
Aqiia' t^oïiznX , génit. aquatum Morianarum , f. pi.
AIGUE-PERSE , [ ville du D'uhé de M.mt-penfer.'] Aq'ix
Calïda' génit Aquarum Calidarum , (. pi.
AIGUIERE , fubii. i". il,: prononce Eguiere. [ Vaijfeau
rond à mettre de l'e.iu. J Aquâlis , génit. aqualis ;■ m.
Pli'i.
AIGUILLE , fub.l. fem. oa prononce Eguillb. [ petit fer
pohttu, (y délié 'qui fert à coudre. '\.Acus génit. acîis-,
f. Acicîila , génit. acicul.£ , f. Cicer.
On dit qu'une fille ne ffait pas ficher an point d'aiguille ,
pour dire qu'elle efi tout à f.iit ignor.znte , er qu'elle
ne (fait rien f tire. Inertiffima &: defidiofuiima virgtx
Cicer.
Aiguille , [ Se dit de petits infirumcm pointus. "^ com-
. me Une aiguille de tefte, celle qui fort à cocffcr les fem-
■ mes. Acus , génit. acils, f. Juv. Acus crinalis , f. Apul,
* Aiguille à broder , ou à travailler en tapifevie. Acus
ailyria , génit. acûs allyria: , f. Claud. Acus Semiramia
génit. acûs Serairamix , Mort. ^
Taire de la brodtrie , ou de la tap'.ff^vie a l'éguille. koJs
pingere , ( pingo , pingis , pinx-i , piclum. ) kSi.
Aiguille d'un cadran qui fett à marquer les heures. Sty-
his , gén. ftyli , m Plin. Gnomon, gé». gnomônis, m.
Vitr. Horarum index- , génit. horarum indïcis. m.
Aiguille fe dit proverbialement, // efi venu de fil en
aiguille , poiîr dire d'un propos à l'autre. Ex aliquo
fcrmbnc in aliuni incïdit. Ter:
Fai) e u/e procis f-r la pointe d'une aiguille, oour dire j,
Ccntcfter fans fujet , (y pour une affiùre de rien. D^ rc
niimm.i litigare , n. Plaut.
Aicuiilb , [ Poijfon de mer long 0' aigu par fa partis
antérieure , ff qui rejfemble à une aiguille. [ Acus ,
géùit. aci , nialc. Plin.
Aiguiilk dé Clocher, [ Piramide on Obélifque. ] O'K-
lifci-.s , génit. obelifci , m. Plin.
AIGL'ILLÉE , fubd. f. Acia , génit. .ici.-e, f. Cornet. Celf
Linum quod acu trajicitur.
AîGOlLLETTE/iib.f. [Cordon on tiffu ferré pur les deu.v
boutSiquifert à attacher. ] Ligânien , génit. ligaminis -,
n. Colum. Ligïila , gértit. liga!:E d-tns Char: fus.
NoucR l'aigi:illeite[ fe dit d'un prétendu m.%lefirc qui e;v-
pcfche qu'on ne puiffeconfonimer un tnariage. ] Lingiili
malà fafcinarefponluni. Caliil.
Une femme qui court l'aiguillette , [ qui va chercher les
hommes , O" qui fe profrituë o« premier venu. ] SccijCi<~
leia mulier. Tftr,
II- .j
go AI<i
Com-ir l'vgudlette. Sedari viros. dep.
Laschcr l'aiguilletce,[_ Aller etux grands hcfo'wsâe la vie.l
Exonerarc alvum. act.
AIGUILLETER , [ Attuchcr avec des aiguillettes. ] Li-
gamentis aftringere , ( aftringo , aftriiigis , aftrinxi ,
aftridum. ) 3.&. ace.
AIGUILLETIER , fubrt. m. [ SK'/i fait &■ -vend des ai-
guillettes, Sec. Acuum opïtex & propola , iînit. acuum
opLficis & propôlï , m. Ligularius , génit ligularii. m.
[ On dit communcir.ciit E'pii:gUer. ]
AIGUILLON , lublt. m. [ Ce qui pique. ] Aculeu'; , gén.
aculci , m. Spicùlum , genit. fpiciili. 11. l'ii'i. Virg.
Nous ne pouvons fjttjfrir i'aiptillon d'une mouche à miel
/mi crier de douleur. Apis Aculeum fine clamorc ferre
non poiTumus. Cic.
Lai/fer l'aijuillon dans la pl.tj'e. Dimittcre aculeum in
val nus. Cic.
Aigtiiilon de Bouvier four piquer les l ce ifs. Stimulus ,
genit. ftimuli , m. Haut.
Aiguillon j au figuré, [ Ce qui excite & poiijfe à une
chofe. ] Aculeus. Stimulus , genit. i , n. Incltamentuin,
ginit. incitïmenti , n. Incitamen , génit incitaminis ,
neut. Cic.
Cela fcrt d'af%uillon k l'efprit. Hoc maximum eft animi
incitamemum. Ciccr.
Tous les aiguillons du courage & de U incloire font pour
nous. Omnia ridorix incicatnenta pro ncbis lunt.
TMit.
Il Uijfe un aiguillon dans l'efprit de ceux qui i' écoutent.
Rclinquit aculeos in ani-nis audientium. Cic,
il y a dans le coeur des gens de bien r"i cert.i'n aiguil-
lon qui les pique jour (3" nuit pour la gloire. InsïJcr
qux.lam in optimo quoquc virtus , qua: nodes ac dics
animum gloria; ftimulis concïtat. cic.
AIGUILLONNER , V. ad. Ifxcitty , pouffer k une ch-
fe. ] Atiquem ou alicujus aniinum ftimulare, ( llimiilo,
ftimùLis , iHmulavi, ftimulatum. ) ad. T^?-. Liv. Ali-
quem incitare ou cxcitaïc ad aliquid , ( cïto, citas, ci-
tavi j citatum. ) ad.
f Ce verbe ne fe dit guéres qu'au figuré ]
AIGUISÉ , m. AIGUISÉE , t. part paiT. du verLc aigui
sE«i. AciTcus Exaciirus , a , um. PH'i.
AIGUISEMENT , fublt. mafcul. [ Valion d'aiguifr. ]
Eracutio , gé?iit. exacutionis , f. Flin.
AIGUISER , V. ad. [ Rendre aigu & ira-ichmt. ] Acuc
re , cxacuere , [acuo , acuis , acui , acûtum. ] ad ace "
Cic. Vlin. Acutum rcddcrc , ( Acutus , a , uni. ) Ha,
Aciem ( fcrri ) excîtare. Viin. Cote acuere. ad. accul. -
Hor.
Aiguifer un poi''na:d fur un caillou pourrenire fa pcin'c
plus affiléf. Pugioncm faxo exafperare ut lu mucrôncm
ardcfcat. Tiicf.
Aiguise» , au figuré, [ Parlant de l'efprit C des pajfons.]
Acuere ou exacuere ad. ace. comme, acuere ou c:;acucc
ingoaium.CjV. Aiguifer l'efprit. * Aciem ocu'orum exa-
cuere. C ic. Aiguifer la 11/ië.
J'iufieurs Jus c;u'im cuifnicr mêle enfcmhls aigiiifen.
l'appétit. Multa jura (\\\x coc]uus conîundit , reficium
in morfus ianguentCin ftoniVlinm. Hcr. ou exacuun^
palatum. Ouid on aviditatem ad cibos excitant , 01,
incitant. Cic ou eb.bôvant faporeni. Horat.
On dit proverbialement Aiguifer fes couteaux , pour di-
re , fe préparer au combat. Accingete fe pugnx ou ad
pugnam. Liv. Virg.
AIL , au fingulier , & aux attphtrier, fubfl. m. [ forte d'oi
gncn d'une odeur tr}s forte. Allium. génit. allii, n. Hor.
Une tefle tî'/î.;7. Allii caput , neaz. Colum. '^ Une goufp-
d'ail. AlUi ftica , gé>2it. ftica: f. Colum. Allii nucleiis ,
ge;:it. allii nuclei , m. f/i».
AIL
Trotté d'ail AUiams , a , um. Tlaut.
Sentir l'ail. Olere ou obolete allium. Tlitt. Plaut.
AILE , fubrt. f. [ Partie du corps des oifeaux avec laquelle
ils s'éle'Vent CS" fe foùtiennent en l'air. ] Ala , génie.
alx , S. Penna , génit. penna: , f. Cic.
Les ailes des mouches à miel. Apum alx ou pinnx , ou
penna;, génit. alarum ou pinnarum f. pi. Col. Virg.
Petites ailes des oifeaux (S' des mouches. Pinnùlx ou pen-
nula; , génit. pinnularum 9« pcnnularum f. pi. Cic.
'Battre des ailes. Quatere alas. Plaudere alis .''irj-. Cou-
cutere alas. Claud.
tftcndre les ailes au foleil Pandete àlas ad folem. Virg.
Voler k tire-d'ailes. Pernicïter volare. Plin.
Ailes d'un Baftiment. ALx .ïdificii , f. pi. vitr.
Ailes d' un Tetnple on d'une BafiUque , [ les deux voûtes
qui font les plus baffes tT à côté de la grande. ] Als
Templi , on Bafilicx , fcm. pi. Vi^r. Columoata Tem-
pli latëra , génit. columnatorum Templi latërum , a.
pi. Vitr.
Aij.ES de Moulin. Moletrîna; alae , f. pi.
Ailes ou les ntgeoires des poijfons.Pinax , génit. pinnarua*
f. pi. Plin.
Ailes que les Poètes, rnettent aux pieds de Mercure. Tala-
ria , génit. talarium , n. pi. Cicer. Plantâtes als Mercu-
rii , f. pi. Stat.
Ailes d'une armée. Ala , génit. alx , f. Cicer. Cornu , n,
tS" indéclinable au ftugulier .
L'aile droite. Dcxtra ala. Dextrum cornu Ci/. L'aile gau-
che. Siniftra ala. Siniftrum cornu, df.
Ceux qui font fur les ailes d'une armée.kXïtes , gén. Ala»
rium , mafc. pi. Liv. Alaiii. génit. alarioruni , mafc.
pi. Cif. Alares copix, f. pi.
D'abord l'aile gauche des ennemis fut romptu. Primo
concurfu à finiftro cornu hoftes pelluntur. cic
L'aile droite plia d'abord. Dextrum cornu primo verfujji
eft in fugam.
Aile , [ Se dit en chofes morales (3" fpiritudles , & jîgnifie
protection & tutelle. ] comme Cette fille a toujours éri
fous l'aile de f.i mère. Hxc virgo perpétua matris difci-
plîna fuit exercitata ou eduda. Cicer. Ta-if^.
Lorfque les enfans font fortis de dejfous l'aile de leur mè-
re. Ubi xtas libcris exceilit è matrum difciplinà. Ubi
exceilît liberorum cura à matribus.
■"".NI Dir poctic^uement. 7/ fera porté fur les ailes de la Re-
no/im^e. lUum aget famapcnni }!cr. Famà diffcrctur.
Aile fe dit proverbialement des exprcilîcns fjivantes , il
en a daits i'a'ie , il en tient d.vns i'aile , pour dire ,
il !uy efl arrivé .quelque m.dheur. Habet , eu pcriic
Tereiit.
Il ne bat plus que d'une ail-e , [ parlant à'i-.rs perfonne
dont le crédit efi fort diminué , CT qui n'eji plus .'.ins la
même fortune. ] Ur.ic.î plaudit ala. Gratia 5c .^br':^nà
imininutus c.'l arque atcenuatus. Languet , 0:1 diP.iiuit
illius gJT.itia.
Rigner les ailes k quelqu'un, [ Le réduire comme l'on
d't , au petit pied , diminuer fon crédit (S" fes biens. J
Pennas ahcui incidcte. Ciccr. Decifis pennis aliquem
humi'.em rcddere. Ilor.
Il VI ut voler devant que d'avoir des ailes, [^ parlant
d'un homme qui veut s'élever fais mérite Sf fvis biens. J
Voht fine pennis. l'inut
Il luy a .ir/aché ou. tiré quelque plume de l'aile , pour di-
re , // hty a tiré quelque fomme d'argent. Corraiît ajb
ipfo aliquid pecunix. Ter.
il en tirera pied ou aile. Prxdam qualemcunquera.lu-
crum qualecunque faciet. Plaut.
La teur luy a donné , ou luy a mis des ailes aux t.tlons,
Timor addïdit alas. Virg.
AILK , m. ailÉe , f. adjed. [ Sut a des ailes. J Alâtus,
AIL
*Uta , (ilatum. Alrgcr , aUgi?i-.i , allgjfnm. Peniuni'î ,
pcnnata , pennatiim. Pcnuiijcr , pcnnigè'ra , pennigè-
riim. Ciccr. l'irg. Pliii.
AILt'RON , fubft. m. [ Le bout dt'}'mît. ] Eïtrcma ala ,
génit. cxtrcma: alx , t.
Aileron de foiJfon.Yinm C pinnûla , génit. x , f. FUn.
Aileron [ dans les roues à faire monter l'eau , &:c. ] Pin-
nx y génit. pinnarum , f. pi. Vitr.
AILLEURS, l Eli itn sutre endroit . '} AUo. Alium in lo-
cum. ( £» fig>iijicat!cn de tnon-jemettt. ) * Alibi, adv.
Cic. Aliubi.adv. Vlin. Alio in loco , ou alio loco. abl.
(en fi'^nipCitticn de npos. )
d'An. LEUR S , [ D'it» autre lieu , avec les Verbes "venir ,
retourner. ] AliuuJè. adv. Cic. Alio ex loco.
^AR AILLEURS , C ^'"' "" autre endroit. ] Alia via. Pcr
aliain riam. Pcr alium locum.
D'Ailleurs. [ Déplus, outre cela. ] Pra:tercà adv.
Cet hortnve qui avcit d'ailleurs de belles qualirei. , régna
/nrec la même ambition qu'il avoit fait paroi tre en dc-
murdant le Royauté. Virum cxtera egrcgiian , fcciîta
qua.Ti inpetendo h.ibucrac , eciaJn regnaiitem/iiribitio
eft. Li-j.
On ne fçauroit faire faroltrc fon efprit dt^a: ces fortes de
livres , C d'ailleurs le mien était très médiocre. Hi-
Libclli non ingcnii funt capacet , quod alioquin nobis
pcri]iiam médiocre crat. Tlin.
.AIMABLE , adjcd. m. & f. [ Slui a des qualitez qui at-
tirent l'.-.mour (S' i'arriiié de chacun. ] Amab'îlis& hoc
aiTiabilc , genit. am.'.bilis pour tous les genres. { il fait
iiu Comparatif Amzh'ilioi: & hoc amabilius , plus aima-
ble ; t? au S«/>fWa/i/"amabili/llnius , a, um. Très aima-
ble, Cic.) * le contraire eft Inamabilis &iloc iaamabilc.
Cic. qui n'cjl point aimable,
•il a quelque cLof- d'aimable deiKS la converfatirn , St
ccnverfation a quelque cl'ofe d'aimable. Nefcio <|uod
amabilitatis inelr in ejus congrcflu Vlaut.
Il a des mœurs aimables , ou Ses inceuri font aimables.
Ipd fuiit mores aniabilcs.
// eferefe rendre aimable auprès de vous. Amabilem fpc-
rat fc tibi {btc. Hor.
D'une manière aimable. Amabilitcr adverb. Ciccr.
( Amabilius au Comparatif , tr AmabilifTimc au Su-
perlatif. )
AIMABLEMENT , adr. Le même moins ufitê.
AIMAKT , m. aimante , f. part. act. du verbe jv^her.
Amans , génit. amanris. omn. gen. avec le génitif . Cic.
Voyez AIMER.
[On dit au Com^rtM'iî .Aminiior é hoc aunmiu' , ?■: au Siipcr-
laii', .A^yi.mtijjmu), a , uv ; ii. l'on di^nne le génitif .\ l'un & a
l'autre. ]
AIMANT , fiibll. m. £ Vierre minérale noi'-f , qui a de
mcrvidleufes 'propriétés, , entr' autres d.' attirer le fer. ]
Magnes , ^eait. m.it;nctis , m. Trop.
[ C:cei>jn iS: VWne i'ikm Mig'"' Lifn . ^.cnit. magxetii Itpidh ,
m Cette Hcrrc fe tro'ivo-t auprès <*c Magnefie Ville du Rcyau-
me de L;.die : on l'apfflla en Crée. ,uuyj>!X»s Àiêas , & eu
Latin IvSi^piei Ufis , comme <]ui diroit Vinre de M^grUfîe , fé-
lon le feuiiment de Liurcce Niiander en attribue la décou-
verte à un certain Bener nomnc Magnes , c|ui dôiouv.it le
premier l'Aimantavcc le fer de a iiouleue iur le Mont, da On
dit encore A.'«' If j /^fA-cZ/nj te Sideiius , qui !ont dans Hine.
On peut joinJrc Lffh Her^dius , J.^pn Stderhes. ]
Vaim.-vit attire le fer. Magnes lapis ferrum ad fe allï-
cit ft trahit. Cic. Magnes ferrum ducit. Vrop^ou ferrum
rapit. Solin.
r.'AiM ANT, ou qui concerne l'aimant. Magneticus, a , um
J Claudicn a dit A//!g«trî..t jw» 7« pour l.i f.ictrc' d'aimant )
AIMANTE , m. aimantée , f. [ Trotti d'Aimant. ]
Magnerc pcrfridus ou afFriûus , a , um.
AIMANTER, V. ad. [ Frottir qtulrue cbofe d'aimart peur
Ja faire tourner au Nord. ] Magpîte aiiquid pcifricare ,
A I M gi
( pcrfrTt» , pcrfricaî , pcrfricui , pcrfrittuni. ) .ad.
AIMER > V. ad. [ Sll/i fe dit en général des chofes CT des
perfoiines pour iefqtiellcs ou a de l'amour , de la ten-
dreffe , de i'amit'ié, ou quelque forte inclination. J Ama-
rc , ( amo , amas , aniavi , amatiim. ) act. acc. Cicer.
'^ Le verbe Dihgere aimer avec choix & difcernemcnt
entre plitfieurs cjofes cr pliifîeurs pcrfonnes. * [ O» peut
fe fervir quelquefois de ces fafcns de parler : Amôre ali-
cjuem amplcdi eu compledi , ( plcdtor , plederis , ple-
xus fum. ] ou prosêqui , ( prosêquor , pcrrecjucris , pro«
fequutus fiim. ) dep. •* Propcmlcre in aliquem , ou
propcadere inclinatione voluntatis in aliciucm , ( pro-
pcndeo , propcndcs , propend i , propenluni. ) neut. *
Charum aliqucm habcrc, ( habco , habcs , habui , ha-
bïtum. ) ad. ace. Cicer.
Aimer fort q'telqu'un , avoir bien de l'affeciioa pour luv ,
avoir bctucoup de l'amitié pour l;iy. Aliqucm
deamare. In primis amare & chanira habcre. zSi.
ace. Singuiari amore aliqucm amare. Amare unïci-.
Unicc diligere. Summà bencvolentiâ aliquem com^i'
p!cdi. Cicer.
Ainur finccrcmmt , véritablement , de cc.ur & d'afec-
tion. Aliqucm amare toto pcdore. Verè ex anime ama-
re. Toto pedore ou ex animo air.arc. OV. Amare cor-
de Si animo. Ptaut
Efrefort aimé de quelqu'un. ElTe alicui in deliciis & fn
amore. EiTc ilicui cariiTimum , ( fum , es , fui', caril-
Cmiij . a. , um. ) Cic
S'aimer l'un l'aKtre , s'entr'aimer. Amare inccr Ce' Cic,
Amare fe mutuis animis. Cat.
Je trouve que d'aimer les gens qui nous haiffenî , c'eH
faire une double faute , car c'efl prendre une pein-e inu-
tile , ^ leur être à charge. Qui amat illum cum oui»
iplius eit , bis facere ftulcc duco , labôrem inînem iple
capit , & illi molclnam affeit. Térent.
Ai,ner ceux q:ii ncus aiment. Alios rcdamare. Aliis ia
amore refpondere. OV.
Vlût à Dieu que vous m'aimajjicz, autant que je voue
aime ! Utïnam mihi elTet pars xqua amoris tecum 1
Ter. Vellem ex a:quo me amares ? Utinam mihi ia
amore rclpondcres I Cic.
[On trouve une infinité d'exprcflîons Latines comme fynonjr.
mes , pour rendre ce Verbe ^''rmrr en Latin dans les Diâion-
nares. Ce ne font n..ar.inoins que des tours particuliers , qui
ont i la vérité leurs beauJ^cr, C: leurs gtaccs dans les en-
droits ou les Auteurs de h Lingue Lariue les ont employez ;
mais qui éiant détache/. & entallc/. confusément , font qu'an
les place ordinairement mal , S: fans en concevoir ni U for- ■
ce , ni l'endroit du dilcours oh ils peuvent être placez avec
juftefTe i< avec gr^'.ce. Ainfi j'ai cru devoir éviter cet incon-
vénient , & diflingucr pat articles toute l'ctenduë delà lijjùi-
fication de ce mot. ]
AiMTR , [ Avoir /me incli::.ation forte , Sf tr.: p-and pen-
chant pour quelqu'un. ] Aliqucm amare ou deamare^
ad. accuf. Amore alicujus tcncri , ( teneor , teneris 5
tentus film. ) pair. Amare amore llugulari. ad. accuf.
Cic. Confcrre amorem in aliqucm , ( confère , ccn-
fcrs , contiili , collâtum. J ad. Plaut. Ampledti ali-
qucm. depon. S.ilufi. Amore amplcdi ou coniplecti.
depon. ace. Cic. Inclinatione voluntatis propcndere ia
aliquem. neut. Cic.
Apres mon frère il n'y » perfonne que j'aime plus qui
vous. Cùm à fratcrno amore difce/Ii , amoris crga te
mei tibi primas defêro. Cic.
Aimer quelqu'un, [ L'aimer d'un amour déréglé , en.
eflre éperdutnent amoureux , l'aimer jufques à la,
folie. ] Amare on deamare perdïtè f? efflidim i? mi-
ferè. Cicer. Terent. Platit. Deperire aliquem , ( dcpe-
reo , dcpcris , dcpcrii , dcperïtum. ) ncut. Plaut. De-
perire amore alicujus, Uv, Aiicujos amore ardcre ,
H iij ;
ii
A î M
ou S-.^rarc , ( ardeo , ardcs > arfî , arfum : /lagro ,
flagras , flagrayi , flagratum. ) ncut. Cic. ArdcK ali-
(juem 0« in a!ic|uem, l'irg. Cicer. Alicujus amorc in-
ec-ndi au inccnfum elle , ( incendor , incenderis , in-
cenfiis fum. ^aj^. Incenfus , a , um. ) Iiiflammari c:t
inflamir.atum etfe alicujus amorc , ( infiammor , iu-
flammaris , in'iamniatus fum. palf. Iril'.ammatus , a ,
mm.Cicer. A'.tqiiem demori , ( demorior , demori.-ri'î ;
demortims f«ni. depon. TU:it. EfFiisc alic]i!em dilis^c-
re, ( dilïgo , dilïgis , dilexi , dileûiim. Cad. Pliii-f;:».
iffliftim aliquem penre , neut. PLx;it. Inlàiiire amorc
alicujus , ( iiifanio , insânis , infanivi , infanicuin. )
neut. Hor.
AlMER tend'/ement quelqu'un , [ comme une mère (o7i cn-
fiiftl , &c. ] Aliquem amarc, acl. ace. Aliqucisi ara-
plefti OH complecti. Amorc compltcti. dep. ace. In de-
liciis hafcsre aliquem , & in oculis fcire. ail. ace. C:c.
■ Aliquem meduliïtùs ou oculïtùs amare. ad. Plant.
Aliquem gcftare in £nu , ( gc.to , gtflas ; gtftavi ,
geftatum. ) ad. Ter.
^Aimer quelqu'un jufques à ne rien épargner pour luy , ni
foins , ni peines , ni fa propre l'ie. Omnibus (ludiis ,
iaboribu* , yitx periculis compledi aliquem. Cic.
Ai.MER trop tme chi'te , [ avoir bien de l' (itî.zche O" une
grande palfton pour e-lle. ] Aliquid amare ou ada-
jmare, ad. Rem aliquam nimiùm ou plus arquo con-
fcdari , ( confcdor , confedaris , coirfedatus fum. )
dep. cic.
Aimer , [ Se plaire à une chofe. ] Aliquid amare. Re
aliquà delcdari , ( delcdor , deledaris , deledatus
fum. ) pa([. Rem in delicii? haberc , ( habeo , habts ,
habui , habitum. ) atl. Cic.
J'aime cette maifon. Arrîdent mini ïdes. Vlittit.
Il aime le jeu , A» chiijfe t~ la mufique. Ludo , venatio-
ne , muficis ddeftacur. Cic.
31 s'aime bien à la Cour , il s'y plxitf^^rt. Aulam in
deliciis habct. Delcdatur Aula plurimùm. Vohipta-
ti & deledationi eft ipiî Aula. Cic.
'Les Elcphans ne s'aiment que diins les pais clxvi^s. Ele-
phanti amant regiones calîda'j.i'/i».
n aime à eftre lotie. Amat laudari. Hor.
Aimer , [ RefpeBer , honcrer quelqu'un qui cfl nud:0:ts de
foy. ] Amare. Colère , ( colo , colis , colsi , culcum. }
ad. ace. Veneiari , ( vencror , ycncraris , vciieraciib
fiim. ) depon. ace. Obfcrvare , ( obl'ervo , obfcr va;. ,
obfervavi , obfcrvatum. } ad. ace. Cic.
Se ïaire aimer , [ Attirer à foy l'affcéiicn de tout L
monde , gagner les cœurs. ] Omnes fibi demereri , [ de-
mereor , demcreris , demcritus fum. ] depon. *'Amo-
rem fibi ab omnibus , o:t omnium fibi amorem £?' bc-
nevolentiam conciliare , ( concilio-, concilias , co'ici-
liavi , conciliatum. ) Rapere ad fe omnium amcr-ni ,
( rapio , rapis , rapui , rsptum.. ) Gratiam ab omnibus
inire , ( ineo , inis , iuivi on inii , inïtuni. ) Gratiam
ùbi apud omnes parère , ( pario , paris-, pcpèri, p.it-
tum. ) Cicer. Omnes homincs fibi adjungcre , ( adjun-
go , adjungis , adjunxi , adjundmn. ) a-d. Ter.
Se faire aimer de bien di gins. Amicuiâ niuitos com-
prehendere. Cic.
J'uy fait aimer l'ancien Go:n>trnement à des Veuphs , qui
n' attendaient que l'occafion dé hrcuilUr. Populorum aîii-
mos rerum novarum expedarione fifpcnlos ad reteris
Imperrli benevolentiam traduxi Cic.
Aimer , [ Sça-voir bon gré à quelqu'un d'une chfe , l:iy en
eftre obligé. ) ^Amare aliquem de re aliq-j.i , ùu ob
rem. Cic.
Jelvous aime, on' Je -vous ffny bo:i gré d'a-joir iiififi ré-
pondu à Oi'iavius. Multum te amo , quod i;a relpon-
^ii Odavio. Ci(.
A I N
Aimer Mliur , [ Avoir un amorti- de préfcrence pour les
chofes ou pour les perfonncs. ] Habere aliquid potius
[ potior & hoc potius , génit. potioris. } ad. ace. Mal-
le , ( malo , mavis , malui , fans fupin. ) ncut. arjec urf-
Accnfatif o\x u» Infiniiif.
J'etiffe mieux aimé mourir mille fois , que defouffrir ce;
chofes. Mori millies milii praiftinifet , quàm haec pi-
ti. Cic.
J'.iime mieux eftre 'v.tincu avec Pompée , que de 'vaincre
avec ces gens-là. Malo me cum Porapeio vinci , quàm
cum illis vincere. Cic.
Celui qui-aime mieux fes tréfors que fes amis , rriérite
de n'cfrc .limé de perfonnc. Qiii argcnro omniu ponit ,
Hieretur ut nem.o ipfi pra;Rcc amorem. Horat.
AiMF.R , proverbialement. Siui bien aime, bien chr.tie.
Qiii bcnè amat , benè caftigat.
On dit burlefquement , // l'aime comtne fes petits boy.iux
ou comme fis yeux. Illum meJullitus ou oculiais amat.
rUut.
il n'.ttmer que luy-m'cme , (T perfonne ne l'aime. Sibi ca-
rus eft feque diligit , & nemo i'Ium , ( ou fous-entend-
diligit. ) Se amat fine rivali. Cic.
AINE , fubft. f. [ Partie du corps où fe fait lajonBion wV '
lacuijfi (y du vetisre. ] Inguen , génit. inguïnis , ncut-.
Plagie. Liv.
AlNÉ , Voyez, Aisne.
AINS , on Ens , [ Rivière qui aft foiirce an Val de Mieçf
dans le Comté de Bourgogne , er fe jette dans le Rhofne j
vers le Ptrt d'Anton. ] Indus, g/»!f. îridi , m. Indânus ,
gfmt. Indani , m,
AINS , adv. Ains au contraire , [ mais au conf/aire , mais
phftoft. ] Imo. Imô vero. adv. Cic.
[ Cet Adverbe François , aulli bien t^ixe Ainçch , eft- hors d'ufa-
<agc ; ils lignifioient autict'ois Mais. On ne le Icrt que dans le
burierque de ~4in! au co'itrj'ire. j
AINS A , ou AiNZA , [ ville d'Aragon , capitale du petit
fuis ds Sobrarbc , qui a eu autrefois Titre de Royaume ,
fur la rivière de Cinga. ] Ainfa , génit. Aiufs' , f.
■'MKSI , adverbe. [ De la forte , de cette forte. ] Sic. Ira.
a !v. Cic. Hoc modo , abl. Ad hune ou ad cum modum.
Cicer. Plaut. Hoc pado. Eo pado , ablat. Plaut. Ter.
A-iNsi QUE , [ Comme. J Sic. adv. // eft ainft -, cela eft
atnfi. Sic eft. Sic eft res. Ter. Sic tes lé habet. Cicer^
Ira Cil. Ira res eft. Ter.
Il eft awfi que je vous le dis. Res (îc eft ut nario tibL
plant.
' Je fuis aiifl fait , c'eft mon humeur. Sic fum. Sic eft in-
gcnium meuin. Ter.
Il eft «îV/^/iir. Ira homo eft. Ttr. Ita ingenio eft. Ita'.
ingeniuin ejiis eft. Plaur.
C'eft aiiift'qu'il faitt faire. Ita op'.is eft fAdo. Ter.
On le dit ainft. Ita aiunt. Ita pr.rdïcant. Ter.
C'eft ainfi que fefpere. Ita fpero quidcm. Ter.
tft-ce ainfi que tume méprifes ? Ita-neconteninor abs te .>
Ttrtnt. •
J'.-îy efté njfiigé de cela ah'fi que je le devais. Sanè quàm -
pro eo ac dcbiû , graviter , moleftéquc tuli. Ssdp. (ui-
Cicer:
Cela étant ainfi.. Qiiod cura ita fit. Qiuc cùmita fint. .
Cùm hoc ita lit. Cic.
Qu'ai-nsi ne soit , [ pour preuve de cela. ] J'étais dans
ce jardin , & qa'ai-.ifi ne foie voilà une fleur que jy
ay cueillie , c'cîl comme fi je difois O* pour preuve de.
cela voilà une fte.'tr que j'y ay cueillie. Eram in hor-
to , atque ut rem ita clTe intelligas , hune ibi de-
ccrpli flbreni.
{ Cette m.iniere de pîrler fe prend en un fens tout contraitî a
ccluy qu'elle lemble avoir : Câi elie e!i atlinr.siive , noiiob-
flant la négation qui y e(}. J
i. hi^ii soiï-it 1 Uf'Wfii' ^u'onfait. ] Uf iiiam là ne. Jcr^
A I R
Utinam it?. Dcus faxic. Tercnt. \Jth\AOX , feul Qiiod
ucinara. Cic.
A.] OINT , AJOURNER , AJOUTER , chenhex. ces
mots avec loi D. Adjoint , Adjournlb. , CSTc.
AIR , fubft. m. [ Elewtnt liquide O' léger qui enviromye
te Globe tirreftre , ou la mer y Iff terre. ] Acr , genif.
acris, m. Cic. iEthcr, génit. xthëiis , m. rirg.Cœlum,
eu C.-elum ygénit.i , n. Aura, génit. aur« f. î'irg.
Sinritus , génit. fpiritûs , m. Cir. Animjibilis fpirabiiif-
que lUtûta £■£•»//■. animabilis fpirabililqiie natuix , f.
Vicalis &:per orania meabiiis Ipintuc , m. Colum.
f l.e mot ^îr a un Piuiicr , est on tioiive dans Vitmve .'frVfj /o-
icruri , Se dans Lucrèce .,ic;:bui brun ; néanmoins il ne Te trou
,ye qu'au Siii^iiliet dans les bons Auteurs. Ceux qui font ve-
nus dans le déclin de la Langue & de l'Empire , s'en font. fer-
■ vis .-rutiement , le fai'ant Neutre au fluriel , auilî bien que
t-^i/.w : ce qu'Us ont pris lans doute de ce que voyant .ACrr.
Se •^■.hcra à l'Accufaùi-'lir.guU-'r , qui eft la tetmtn.Mfon Grec-
que , ils ont cri'i que c'eto.it un Çlurier Neutre : ainli qu'il fe
pcjî voir d.-.ns l'Hymne de la Vierge , attribuée à Fortunat ou
a S Gic^jire le Gtard , ^tim tara , fcwus , xthera colwit , &c.
oii l'on a nji^s Je^uis 5i/r,.«, an h;u d'^j&tr.i. Robert Efticnne
alfure dans l.iii yind Diiïionîinir': n'avoir jamais trouve dius
les bonnes Eiitions CmUim , mais bien Ctlum , quoiqiie ce r.ict
ionble venir de )i;<,,\,j lowj-WJr Voillus eft d'ua /entiuicm
^contraire dans (es Ecymologies qu'on pourra voir ]
Air h:aii CT agréable. JucunJum &: amoeniim crioin ,
n. Cic.
A-.r clair is" ferai». Xudus & apcrtus aer , m. Stat. Se-
rcnus acr , m. Lucr. * ( Le ro,t:r.tire'_ eft Ncbulofus ou
nubtlus & aullrïnus aër , m. P.':;:. paliginoriim ca'lum ,
n. Cic Air fiinb^e , cou-vert , plein de hro:iilliT-s. )
Air libre er owvert. Apcjtiis al-r , m. Stiit. Apeituni cœ-
li Ipatium , n. ï^itr.
• Air pur. Purum cœlum , n. Cic Pumi liqviïdufque acr ,
malc. ?lin. «
Air ful:il. Tenue ca;lum , n. Aër tenuis & extenuatus ,
m. Cic. Subtile c.-slum , n. StibriliS acr , ni. Scn. * ( le
cc'.tr.iire ef , Cial'liis aër , m. Concr-tiis ou denfùs acr,
m. Cic. Hor.C^.MÎiim cslum , n. f^irg. Air épais CT
grojfer. ■)
, Ceux qi:i hr.b!ts:it eu des-faïs oit l'Air eft plus pur 5?'
flits fubtil , û;:i aujfi i\fprlt plus fubtil , que ceux
qui reffirent un Air épais (sr greffier. Licet videre
.«.cutiora ingénia & ad intelligcndum aptiora eonim
qui terras incôlunt eas in quibus acr fit purus ac te-
nuis , quàm illorani qui utmiciir cralTo caelo atqiie
concrcto. Cic.
Air tanperé. Aër temperatiis , m. Cic.
- Jicn air , air fain. Bonura calum , n. Car. Sainbre cx-
him , ^ n. Cic. * ( le conuaire eft , cxiuni nialigniim ou
..n-.alctïcum , n. Cicer. Ca*lum infalubre , n. Morbïdus
acr , mafc. Plin. Un .lir i,jal fain. )
Air ma»-j.'.!s cr mefchayit , Air pcftilcntiil. Cidum nia-
lignum , n. 4;r pertïlens , re. l'itr. Ca-ium cujus afpi-
ra:io gravis cSc peftilcnç , n. Fiin.
Air ét^ujfé. Graviiis cx-liun , n. Cocli gravitas , génie.
gravitatis ,f. Cic * ( l'e Ccniraire eft,-Lcms3.uza, génit.
Icnis aur« , f. Air doux.)
Air nutcl. Natale cœlum , n.Cic.
Bonté de l Air. Aëris ou cœli falubrïtas , j-*»;V. . falubri-
tatis. f. Hin. ><■ ( le contraire eft , Malignïtas ca;li , f.
P.'w. La rralignité de l'Air. )
changement d'air. Aëris ou cxli comrr.utatio , génit.
c«mmutationis , f. cic.
Changement de tair , lorfqu'il fe change. Cxli ou a^ris
converfo , génit. converfionis , f. cic.
Corruption de l'air. Aëris vinum , génit. acris vitii , on
Moibus cxW, génit. morbi cxli , m. yirg.
intempérie de l'air. Csli uiKm^incs, génit. iiiccmperiêi,
i. Coliip».
AIR 6i.
Les diverfcs fttuations de la terre contribuent b:a:nùup i
la température de l'air. Terre: polîtioiics hue atquc
illuc vcr.'a: magna ad acris tempcticm momenta •
funt. Scn.
Vef-ynteur de l'air. Cxii gravitas , génit. cxli gravita-
tis , f. Cic.
Crojjîereté de l'air. Cœii cralTitûdo , génit. crafTitudinis »
f. Cicer.
Sérosité de l'air. Sercnitas cœli , génit. fcrcnitatis cïli ,
f. ( Le contraire eft Pcrturbacio cocli , génit. perturlm-
tionis , caîli , f. Cic Le trouble de l'air. )
A l'air , [ à découvert. ] Sub dio. Acre aperto. Sub
Jovc frigido. Hor.
Eftre à ï'air , on eftre exposé à l'air. Acri ou in acre cx-
pôai , ( expônor , exponeris , expofitus fum. j pafT.
Colum.
Le J,ipin a beaucoup d'air & de feu. Aoies habet piuri-
mum acris & ignis. i-'itr.
Les animaux tcrnftres ont de l'air médiocrement & de
la chiileuy. Tcrreftria animalia acre , caloreque funt
tcûoerata. Vitr.
L'air commence à s'échxuffcr. Cxliini tepefcit ou czUf-
cir. flin. * ( le contraire eft , Aër frigefcit. Cat. l'Air
commence à Ce refroidir. )
L'air eftunt preffé par de fréquentes impulfions entre par
les ouvertures des robinets y emplit les canaux. Spirï-
tus frequens con:prciTus epiftomiorum apertûris influit
& replet anima canales. Vitr.
Les poumons font d'une nature fpongieffe propre et rece-r
■i/f.T /'/îî;-. In pulmonibus incÂ: rarïtas ad hauricndum
fpiritum aptiliinia. Cic.
Gii donne de l'air aux carjes par le moyen des fctifi-
r.-aex. Rclaxatis fpiramcntis acr in caveas infunditur
eu immirtitur 0.7 introducitur. Vitr.
L'air étant ren}ty//.é (S-' ne pou-cant fe nil.tter , s'échauffe
en s'agitant Aër conclafus ncqne habcns yagandi po-
tcl«atem , verfando confcrvefcit. Vitr.
Le mefme air fait les diverfitez. du froid 0" de la cka-
Lhr qui arrivent chaqne année , (y étant attiré par
h. refpiration , il rlcurrit les animaux. Idem aër an-
nuas friTOrum & calorum facit Tarietates , & fpiritu
dudius alit (s" fiibftentat animantes. Cicer.
Les conduits du corps cfturtt dilatez, reçoivent aifément
toutes les imprejjlons de l'air. In corpora , quae habsnt
patentes venas , insïdimt auraruni flatas. Vitr.
Nous fournies envirq^.nés d'air. Offundimr nobis aër.
Cirer.
Changer d'air , ï aller demeurer ailleurs pour y ^ef
pirerun autre air.') Cilum ou acrcm mutare , ( to ,
as , avi , atuni. ) att. Hrr. Celf.
Frer/drc l'air à la campagne. Libcrius o:4 purius cxlurw
r.iri captarc ou fpirarc , ! o , as , avi , atum. 1 aC\.
Libcrius ca;lum duccre , (duco , ducis , duxi , duc-
tum. ) aft. O
Reprendre fon air natal. h\ natale folum immigrare ,
( migre , migras , migravi, migratuin. ) n. Aërem na-
tivum fpirare. aci. Percgrînum cs:Itim cum patrio com-
mutare. ad. Cic.
Donner de l'air à un lieu. Acrem in aliqucm locur»
immittere , ( immitto , immittis , immifi , immif-
iuni. ; act.
Donner de l'air aux 'arbres en les déchaujjant pur U
pied. Arbores ablaquearc , { queo , as , avi , atum. J
iSi. Coin;».
Dcnr.cr de l'air aux arbres en les élaguant ty coupant les
branches qui font trop touffues. Apcrire csslum arbori-
bus , ( aperio , apcris , aperui , apercum. ) aif^» Ftin. Ar-
bores coUucarc , (liïco , as , avi , utum.) a:>. Colum.
i\iR , l Soufje , vent , h^Uir/e . } HilÏMS , gé>dt . bali-
tus , mafc. Spintus , ^émt. fpiricds , m. Aura , ^l'nif.
aurse , f. C^V-
X)o:i!icr de l'.tir'à une perfcnne qui s'é-ouncriit. Alicui
aurani prxbere acï. Vcncûlum alicui facae. PUut.
Donner ds i'air on du vent k Uiitomteiiii.. Spirameiituni
doliodare. aft.
On dit en ce fens par jnaniere de proverbe , Do.i
noz.--jo!is ds l'air, Donnez-iious fHiicHce.Qmz'xi pau-
lùlùm. Expecla dum. Pas Vli!,:it.
■ Air ft dit iigurcjnent des chofes qui n'ont point de 'vé-
rité & de fondement folids. Ainli on dit
J)as fromiifts (S" des deffeins e:z l'.iir. Vana promilTa. Ir-
rita conhlia , lérnt. vanorum promillorum , irncDrum
coniilioruni ; n. pi. Cicer. * Uii r.ilfuimet/^f/it en l'air ,
qui efi pK:s foi: dite. Inaiiis ratiocinatio , ^tW/. inauis
raciocinationis , f. Cic. ^ Des conjeciures en l'^ir , ■vai-
nes & fins raifon. Inïnes & futiles conjeclûrx , gé/tit.
inauium & futiliun conjeûuïacuni , f. pi. Cie.
Tout cela s'en ira en l'Mr , ou populairement en eau de
boudin. Vanefccut ha;c omnia , (' vancico , vanefcis ,
■vanui , f^is fipiu , vanelccre. ) neut.- Hxc onnia
irrita cadeiit ost in irritum cadent , ( cado , caJis , ce-
cïdi , cafum , cadere. ) n. Tacit.
Faire cent difcoiirs en i'.iir. Quidlibet garrire ,C garrio ,
garris , garrivi , garritum. ) aJt. Hor.
©N DIT encore proverbialement tirtr en l'uir , [ K«-
bler , ou populairement , Cnuqucr. ] Vana & falfa ja-
ûare , ( fto, as , avi , atuni. ) aèl. Magniticè mentiri
multa , ( mentior , mentiris , mentïtus ium. ) dep.
^Mtre l'air , tra-vniller inHtilentcnt . Acrcm vcrberare ,
( bëro , as , avi , atum. ) ad. Operam ludere , ( lu-
do , ludis , luli , lufum. ) adt. Tei-. Oleum Se operam
perdere , (perdo, perdis , pcrdïdi , pcrdïtum. jad.
Plant.
On dit âulll en manière de proverbe , Se donner de l'air,
fe divertir comme il faut (S" avec une pleine liberté.
Genio indulgere , ( inJulgeo , indulgcs , indulfi ,, in-
dultuni. ) neut. Ter. Animo fuo obfequi , ( obscquot ,
obfequeris , obfecutus fum. ) dep. Animo fuo obfe-
quium fumere , ( fumo , fuinis , fumfi , fumtum. ).ad;.
Sibi benèfacere. Facere animo fuo volùpe, ( facio^ fa-
cis , feci , faCtum. ) ad. Pluut. Terent.
Oa dit encore il a toujours un pied en l'air , pour
dite qu7/ efi fort agiff.mt tr remuant. Mobilibus cft
pcdibus. Eft pcde mobili.
/^iK fe dit auili en Mutîque , de la conduite de lavci
(S" des autres fons , [yarce qu'ils proviennent des diverjt.
impidfons de l'air. [ Modus , Modùlus , .gét:it. i , m.
Modulatio , génit. moJulationis , f. Cic. Horar.
je ffay l'air de cette chanfoa , mais je ne me foitvic-ns
pas des paroles , Numéros illius cantilênx memïni ,
rerba non teneo; Virg.
Accorder des airs fur le luth. ïidibns modos aptare.
ad. Horat. •
Donner un air à une chanfon .,la natter. Cantïca roo-
dis musïcis exprlmere , ( expiîmo , exprïmis , expref-
fi , c.xprelTum. } ad. Hiiint.
Jouer un anr ch.%rtnant. Dicere modos quibus aures ap-
plicentur , ( dico , dicis , dixi , didum. ) ad. Horat.
Jouer des airs fur la flutte. Modulationes tibiis canc-
re , ( cano , canis , cecïni, cantum. ) Modulâtè canere
tibiis. Cic. Ad certes modos , canere tibiis. Ovid. Ad
tibiam canere cantilënani. Gif .Carmina tibiis cantarCj
( to , as , avi , atum. ad. Cornel-tic^.
§^ii dmme un air à une chanfon. Modûlator , ^£»»>. mo-
/iulatoris , m. Hor.
KXK , [ manière d'agir , de parler fy de vivre fiit m bon-
ne ou mauvaife part. ] ainfi l'on dit Se dornur des
airs, affesier certainn mmitres fngulicris de farler ,
AIR
de marcher O* de s'aj^ifter. Fiugeré fe ad putïdam &r
alTcdatam clcganciam , ( fingo , lingisj fin.Yi , ndum )
ad. Modos quofdam in ornatu , in geftu , in voce pu-
tride confcdari , ( confcdor confcC^ans , confed.itus
fum. ) dep. Exquisîtis quibufdam modis coipus ad af-
fjdatam elegautiam componcre , ( compoao , coin-
pôuis , compofui , composïtum. } ad.
Se donner des airs de vifigs en faifant des minauderies.
Os cxquiiitis roodis ducere , ( duco , ducis , duxi , du-
dum. ) ad. Siuitit.
Air, \_ Mine façon, l'extérieur d'une ycrfonne. ] Faciès.
Spccies , génit. , ti , f. Vultus. Gris habicus , génit. ùs,
m. Forma , génit. torma; , f. Cicer. Ter. Figura totius
oris &c corporis , génit. iigurx , f. Cic.
Il a l'air drax ou l'air du vifage doux : il a beaucoup
de dauccur dans l'.iir du vifage. Elt ipù fuavillîma oris
fpecies. Cornel-Nep.
Vn jeune homme qui a l'air bon ou qui a bon air. Ado-
Icfcens honcftà & liberali facie. Adolcfccns bon.i for-
ma. Terer.t. Probo ore. Honorem eximis frontis pra:-
fërer.s. Plin. Adolefceus^in quo cltforma& fpecies li-
beralis. Cic.
Elis avoit l'air plus honnefie que les autres. Erat forma
pra;ter ceteras honcilâ' & liberali , Terence parle d'mts
Jille.
Ne montrez jamais un air chagrin. Deme fupcrcilio nu-
bcra. Hor-:
Avoir méchant air. Ma'.am faciem hâbere. Quint,
Je n'.ty point vti de femme de plus méchant ou qui
eut plus méchant air que celle-là. Improbiorem neii
vidi faciem mulieris. Plaut.
Il a un air ci'inpidence (3" d.' effronterie ou la mine im-^
pudcntc. Eft illi os impùdens & inverecundum. Térent.
Eli perfrida & inverccAdà ou expudoratà fronte. •
Plaut.
il a l'air honteux C embarraffé. Timidior eft: , & ruftïcè
verecundus. Cic.
il a l'air étranger ou d'un étranger. EU ipfi pcregrina
faciès. Plaut.
A fon air , à fa mine , k le voir il paroiji un homme
de conféquence. Cùm faciem videas , videtur elfe quan--
tivis pretii. Ter.
■ Apres qu'elle eut effayé dans fin miroir tous les airs ,.
que l'on perd bien-tôt , quand on folâtre avec un amant.
Pollquam tcntaviE omnes vultus , quos folet inter
amantes rifus ftangere. Hor.
il a l' air grand (s" la phyfionomie noble. Spirat in cjus
vultu magnvis & no'ii'is animus. Eft quiddam jn cjus
vultu plénum dignitatis & honcftatis. Eiiiinet in vultu ■
ac toto corpore animi pra;ilantia.
Prendre un air fcvire (ST rcn^rejné. Vultus fevëios in-
ducrc, ( induo , induis, indui , indiitum. ) ad. Mart.
Caperare frontem , ( capëro , capèras , caperavi , ca- ■
peratum. ) ad. C.u. Frontem ou vultum contrahcre ,
( coatraho', conttahis , contraxi , conrradum. )
ad. Cic.
Air , [ Rejfmbl.ince dans le vifïge tî" dans les maniè-
res d'agir. ] Similitûdo , génit. fîmilitudinis , f. Cicer.
Il a bien de fr.i air , il a beaucoup de fon air , il lui ref- ■
femble bij;i. Ad illiiis lîmilitudincm' multùm accédit.-
Cic. Ore & habitu multùm eft iplî fimilis, Illum cre
rcfert , ( refëro , refers , recùli , relâtum , refcrre. )
ad. Virg.
Air , [ T.ifon , manière. ] Ratio , génit. rationis, fem.-
Modus , génit. modi , m. Cic.
il va du gr.ind air , il vit en grand Seigeur. Bafilïcè-
& opiparè vivit. Plaut. Omnia huta f.mt & magnifî-
ca apud illum. L^utmn yidum & cisgantcm magni-
, iicc coiit. Cic,,
CeU
A I R.
CtU va du bel ah. Belle id procëiiit. Tiitn.
CcKtrrf.Tire l'homme du id air. Politùlmn & bcl!iJhim
k ficcie cti icJdere. Cis. Fini.
Il pMrlc d'un air à fmrs croire <^n'il efl en colère. Ita lo-
cîuinir , illum ut iri:i;ni îile ncmo non feutiat.
Il lu-/ j p.^rlé du bel air , de /.i belle }r.^riire. Loqilutus
cuti» co VL'hemcntcr. Cic. Afpërc eum ha'ouic. l'd^.-tt.
Traiter quelqu'un du bel air , de la belle /n.'.niere. Ver-
(arc aliqucm probe, aci. rlniit. Acfibiùs ac duuùs a!i-
cjuem tradare. f.â. Plin-Ja».
Rerez'oir queliju'u» d'un air doux VS" obligeant. Comi-
ter & bénigne alicjucm p.cciperc ou excipere. aft.
* D'mi air dédaignessx C arrognar .ïakidiosè &arrogan-
tcr aliqucm excipere. atl. Cic.
Txrler d'un air >»enaf.it!!. Loqui minacitcr. dep. Cicer.
Railler quelqu'un d'uii air er.jciié. Facêtè irridcrc ali-
qucm. ail. cic.
Air , [ Grâce , cjr.u'iere , jtiU'iiere. ] Ratio , génit. m-
tionis , f. Color , g:nit. coloris , m. charailcr > génit.
charaftjtis , m. Cic. Phxd.
L'air d'u;3 difcoxrs. Ratio dicendi j^i'.î. rarionis dicen-
di , f. Faciès Jcrmonis gér>. facici formonis , f. Cir.
Il y a un air ou un c.ïn^bicre de vanité dans tout ce qu'il
écrit , c'c:l:-à-dire , Sej érrits /entent l'hor»me v.iid. II-
liu; (ciipta fpirant on redoient lioniincm f^loriofum
& vaniflimuni , f redoleo , rsdôles , rcdolui , rcdolï.
tum , rodolsre. ) ncut.
Ch.icun a fo,i air fT f» n:.%niere de sixfrimer. Suus
cuiquc color proprius , faa cogitatiq. Thid.
il a un air de protreté en toutes chofes , qui enchanti'.
£rt in illo mirificus quidam munditix Icpos , quo ho-
mincs capiuntur , ( Icpos , ^e'.'jif.lepôns , m. )
On "joit fur le "vifigc CT diMs le fort de certaines per-
fonr.cs un air agréable , qui leur efl tout particulier .
Ineil: proprius quibuldam décor in Labuu atquc vi;l-
tU. Sihii.t.
Il regr,7 UjfXcrtain r.h de pditeffe dans tous fes owvra-
ges. Ij^mnibus ejas op:ribu3 politior qui'dam ele-
gantia elucct on enirefcit , C cluceo , cliîccs , eluxi ,
fans f.tpin , eluccre : enitdco , enitelcis , enitui , fA-:7s
fin , cnitcfcere. ) ncut.
Il i un air naturel d.^r.s tout ce qu'il dit. In cmni fcr-
mone eft ipfî non Ricarus nitor.
0« iioit en h:y tin certain air de trcbiré 's de franchife
dans les af aires. In traclandis negotiis pras fe fcrt
probitatem cjuandam & ingciiuiratjm. Cic.
Ce fécond écrti efl d'un air tout di^é.ent du premier.
Altcrum hoc fcriprum à primo multùm difcrepat. Hoc
fcriprum dijrimili oraùonc ab a'tcro eft factum , ac
ibfXofar i,nit.ition de Tércnce.
Air ,[ Tour y-r/iwicre. Jcom.T.e Âùttre les chofes à nô-
tre air , les tournera notre manière. Ad noftrani nor-
mam ou rationcm res exigers , ( cxïgo , esïgis , c.vc-
gi , cxadlum. ) ail.
Cajltr L's ch fes par le mauvais air ou le mauvais tour
qu'on leur dcnne. Modis inciilris res dcpravare ou vi-
tiare , ( o , as , avi , atum. ) ail.
On dit en l'einture , Il y a de l'Air dans ce T^hh.%:i ,
[l» couleur de tous hs Cerf: y cft diminuée [don les
dijférens dcgrez d'iloignement. ] Oniiies colores in hac
Tabcilâ funt inter fe'bsnè coïKpcf.ii.
D-'AiR , [ Slui efl d'air ou tpii affartunt à lair. ] Aërcus
ou aëiius , a , um. Cic.
AIRAIN , fubft. mafc. [ Metil rouge , qu'on nnle qud-
quefois avec de la cal.tnii.je four la rendre jaune.-'}
JEi , génit. a:ris , n. Cic.
d'airain , ou Sui eft d'.ûr/iin. .^reus , xrea , arrcum ,
A I A
«•f
.^neus , inca , acneutn. Viin. ^ ^:i
concerne l aira>».
COMVtrt d'airain. Mvmus , a:rata , airatum. C^f.
Mêlé d'airain. A^.roùis , xrofa , trofum. l'Un.
Mine d'.tirain d'où l'en tire l'a-.rain. /Eraria , géait.
xvmx y f. (on fous-intend f odina qui fe peut expri-
mer. ] yEris metalla , génit. acris mctallorum , neur.
plur. rlin.
Vtenflles d'airain , ou Batterie de cuifine d'air.tin. JErx-
ir.cnti , gcàit. iTamentoruin , ncut. plur. Plin. Vara-
^rea , génit. orum , m. plur.
Sllii truv.tille en airain , ouvrier en airain. iErarius-
faber , géait. xrarii fobri , m. Plin.
Lieu ou l'en travaille en airain. ..îiraria ofHcTna , rénit
a-raris cfncina; , f. ?lin.
L'.irt de tr.vvailler en eir.ùn. Kïi^ fabrïca , génit. x:is
fabricï f. .lîraria fabrica , f. Vlin.
Rouilla d'airain. ^£râgo , génit. iruginis , f. Cic.
O.N DIT Sgurtment Unjîécle d'air.iin. pour dire Unfé-
cle dur (s" fdcheux. Secùlum xreum , génit. fccuii.
xrei , n. iEtas x:ez , gétdt. sratis .xrea; , £
Un Ciel d'.zirain , lors qu'il ns plettt point far l.i terre,
Ca;lum .Treum , n.
On dit au.Ti qu'/;;î homme te un front d'airain pour
dire qu'/;' ne rotrit fcirt de fes cr'tmes , qu'il e.f
effronté. Homo perfï'icl:* frontis 5: cxpudoracr. Pl.tut,
Cui frons eft inverecunda. èinint. Cui ftons pcriit.
Verf
AIP..E /âr l'Adour , { Ville Lpifccp.ile de G.tfccgne. ] Aty-
rus c Atùrus , génit. Atyri & Aturi , f. Aturcnfiuni
civitas , génit. civitatis , f.
Slt'i eft d'Aire. Aturenfis Se Atyrcnîis Se hoc Aturcnfc ,
adjecl:.
Airs fitr la Lys ,- [ Ville des Pays-B.ts d.ins l'Ariois , fir
lesfroiithres de Flandre. J Heria , gé.ii: Herix , f.
Aeria , gémt. Ai-àx , f. ^ria , génit^. JUdx , f. Aria ,.
génir. ArisE , f,
^<i eft d'Aire en Artois. Aricnfis & hoc Aricnle ,,
adjcit.
AIRE , f.ibiT. f. [ Place da;:: l.t grange oh l'on bat le bled.J
Arca ; génit. areas , f. Cic.
Aire , en Aftrologie , [ C'efl- l.t Cmro-rne de hirnicrc qui
faruifl autour du Soleil CT des autres Aftres. ] Corô-
na , ot! Area , génit. zrax , f. S'n.
Aire , en termes de i\tarine , [ C'efl l'oppcftt'ion d'un
vent à l'autre , comme de l'Eft k l'Ouefr. '] On dit Ai-
re de vent , un vent qui fotiffle fur uas ligne ou divi-
fion du compas de mer. Adverfus TentoxulTi pofitus ,
genit. aivcriî ventorum pcfitiis, mafc. Cicer. (On l'ap-
pelle aulTi Tra'it de vent , Pj{7i:b de vent , Lit de vtnt.
êluart de vent. )
Aise dans la Fauconnerie , f C'efl le nid de lui f au. J
Nidus , génit. nidi , m. Cic.
Tcirc fin aire , faire fin nid. Niiificave , { nidifïco ,■
nidihcas , nidilîcavi , nidificaru-ii. ) neut. Niduni fa-
cerc ou conilruese. ait. Colum. Phid.
AIRER V. ncut. [F.iire fon f.ire ou fon nid. ] Nidum fa-
ccrc ou conftrucre , ( facio , facis , fcti , faitum :■
confiruo , conftruis , conûruxi , conilractum. ) ait.
Ihg.d. Coluf).
AiRIÎi , mafc. AiriÉe , f. part. palT. du verbe Airier ,
[ Parlant d'un lieu où l'.iir efl libre , C oii il y a bien
de l'air. ] Parens & apenus , génit. patentis & aper-
ti , mafc. {' Patens , génit. patentis , omn. gen. Apcr-
tus , a , um. }
Une chambre bien éclairée., qui efl bien ^ /'<ï<î'.CubicuIum
quod iiberiùs pcrfiatus capete potclt. Cclum.
T>n:::rer dan! une rnt'^o.ibiot éclairée fj)' bien airiée.
Hibitarc a;dificio lucïdo & perfiâto. ( On fous-entcnd
in ) Colum.
A!RItR«iî liiu infeâé. 'V. aii. Aërem purgarc nu le-
I
S^ Aïs
purgate , ( put<»o , purgas , pargavi , purgatum. )
ait. Aéia wbtfïcum tefolvere , ( refolvo , refolvis ,
lefolvi , relblûcum. ) aft. hucxn.
AIS , fubft. mafc. [ Viece de hois de fciage. ] Affis , génit.
Allis , m. Axis , génit. axis m. l'itr. Alfer , génit,
afsëris , m. Plant,
petit ais. Alllcûlus , génit. alFiculi , m. aiiculus , i ,
m. Colum. Tabella , génit. x. f.
Joindre des ni s enfemble. Coaflare , ( coaffo , coaiTas ,
coaflavi , coaflacum. ) a<fl. Vlin.
Jtiire un fUnchcr d'nis , flanckéer d'ais. adare , ( af-
fo , alVas j affavi , atratum. ) ad. accuf. vitr. Axibus
conipingeie , ( compingo , compingis , coinpëgi ,
compadum. ) ad. ace. Colum.
Aïs , nom de Ville. Voyez Aix.
AISANCE , fubft. f. [ Tacilité à fiire une chofe. } Facili-
tas , génit. facilitatis , f.
[ Ce mot eft vieux en cette fignificKion. ]
Aisance , [ Commodité. ] Commoditas , génit. comnjo-
ditatis , f". Cit.
[ En ce feus il ne le dit qu'en pratique , Il a acheté cette maifon
aieç tsuùei fes aif:KCci ^ Je^ ap^'attenan^s.^
AwANCîs au plutisr , fe prend abufivcmenc pour Le re-
trait & au lieu de commodi-tc oit l'on -ja a fes grnnds
hefoins. Latiïna, gcn. larrini, f. Tlaut. * Aller aux ai-
fances. Ire ad latrinas & ad requiiita natura'. Sdujl.
AISCEAU , fubft. m. [ Outil en façon de petite hache re-
courbée avec quoy les Tonneliers ébauchent les pièces de
bois crcufes ty courbes. ] Afcia , génir. afcix , f. Cic.
AISE , fubft. & adjed. [ Joye , contcntcwcm. ] Lzcitia ,
génit lititix , f. Voluptas , gé-nit. voliiptans , f. Cic.
[ Le genre de ce mot Frjn^ois eft incertain , parce qu'on rem-
ployé le plus Ibuvent verbinkment j
Je fuis ravis d'aifc , je ne me fins pas d'aifi. Incrcdibih
larciti.! afficior , ( Afficëiis , affedus fum , alfïci. )
pair. Triumpho gaudio , ( triuniphas , triumphavi ,
triumphatum , triuniphare. } neut. l'iaut. Multùm
gaudeo , ( gaudcs , gravifus fura , gaudere.) n. Cicer.
Lx'titià vix fum apud me. Lxtitiâ cfFeror , ( ef?erris ,
clatus fum , cfFcrri , ) paif. Cic. Vehemenrer la'tari ,
( lïtor , Ixtaris , l.x'tatus fum. ) dep. Cic.
Je vous fais bien aifi. Bfo te , ( béas , bcivi , beatum ,
bcare. ) ad. Ter.
Vous ferez bien aifc d'avoir fait cela. Gaudebis fafto.
Terent.
Je fuis bien aifi que vous foyiex. en bonne fiante. Te redé
valere gaudeo & Istor.
Je fuis bien aife que vous fiyics de bonne humeur. Te
elle animo hilari valdè me juvat , ( juvo , juvas^,
juvi , )utu.m , juvare. ) ad. Cic.
Aise , [ Commodité , richtfjls. ] commôda , génit. com-
moctorum , n, pi. Commoditates , génit. coirunodica-
tum , f. pi. Cic.
Chercher fies aifics (S" fes commodité!.. Sua venari com-
jnoda , ( venor , v.enaris , venatus fum. ) Aeç. Suis
iiifervire commodis ., ( infcivio , infervis , infervii ,
infervîtum. ) n. Cic.
Prendre fis. tifics. Sih'ihQnchccxe-, Se molliter curare.
ad. TLiut. Ter. Voluptati indulgere , ( indulgco , in-
• dulges , indulfî , indukum. ) i;. emine. Genio , indul-
geie. Perfi.fi.mmo obsccjui , ( obiëquor , obfequeris ,
obfcciîtus fum. ) dep. T:r.
Il efl couché afion aifie ou commodément . Accubat mol-
Iker ac délicate. Cic.
Il aime fies aifies , il c/t né pour avoir fies aifies. Natus
.eft fuis commodis. Cic.
Il n'a, pas toutes fies aifies. Dure vidïcat. Durem & acer-
bam vitam agit. Ter.
iflre b:sn à fion aifie , { Parlant d'ane perfionne qui
Aïs
*/î riche. ] Faclllimè agere , ( ago , agis , egi , ai-
tum. ) Ter. Bcnè & fortijnatè vivere , C vivo , vivis ,
vixi , vidiim. ) neut. Plaut.
A l'aise", par manière d'adverbe. [ Facilement , commo-
dément. ] Facile. Commode, adv. ( au Comparatif.
Faciliùs, Commodiùsi au Superlatif. Facillimè , Com-
mpdiffimè. adv. Cic. )
l'eus ferez, cela tout à vôtre aifie. Id per otium faciès.
Id faciès , cùm erit tibi comjncdum , ou tuo commo-
do, Id otius faciès. Cic.
Je vis plus à mon aifie par leur moyen. Illorum opetà
aut propter illos , vivo faciliùs , ou meliùs mihi eft.
Plaut.
On dit proverbialement , Vous en parlez, bien à vôtre
aifie , £ cela vous efl lien aifié à dire , & à faire. ]
Nihil didu faciliùs aut fadu. Ter.
AISÉ , mafc. Aisf.e fem. adjed. [ facile. ] Fac'ilis & hoc
facile, adjed. Expeditus , expedita , expsditum.
[ On dit au Comparatif Fanhor (f hoc j'teil'ms , & Expedilier
& bec e.\pedii:us, Plus aile ; & FJciUiraus, Et:fednl£ît!iui , ", un.
Très aife. ]
Il eft aifié de le chagriner. Illi facile fît quod doleat.
Terent.
Il eft aifié d'ajouter aux actions des autres. Facile eft in-
vcncis addcre. Hor.
Cela eft aifié ùfiaire. Id in expcdito pofîtum. ^int. Id
fidu facile. Cic.
Aise , [Commode. ] Gomir.ôdus , commoda , commo-
dnm , ( qui fiait au Compuratifi. Commodiot & hoc
commodius ; er au Superlatif Commodilfimus , a ,
um. ) Facllis & hoc facile, ad). Cic.
Un efprit aifé a je faficher Cr à s'appaifier , qui fie fafiche ,
& s'appaifie aifiemer.t. Facilis & mollis animus aj
accipiendam &. ad dcponeiidam injuriam ou ofFenfîo-
nem. Cic.
Il a l' efprit ou un efiprit aifié , qui conçoit aifémcnt les
fhofies. Habet inganium in numerato. Cic. Eft ipli in-
geniura iu cxcogitando facile. Siiiint.
Il n une anverfition aifiée. Facilis eft ncc morofa cum
illo confabiUatio.
7/ a une m.xniere aifée C" naturelle a dire les chofies. Va-
let ingenitâ quâdam ad agcndum five ad ioquendum
facultate & gratià. Eft ipli nativa dicendi facultas &:
copia. Cic^
Vnftile aifié fr coulant. Facilis & fluens oratio. Cic.
Un homme aifi avec lequel on peut vivre aifiement , qui
a des mœurs .liférs. Fiomo commodus & facilis. Plaut.
Homo commodis moribus. Cic.
AisÉ , [ qui eft àficn aifie du côté des biens de la fortune.']
Beuè conftitutiis de rébus domefticis. Qi'i facillimè
agit. Ter. Foituiiatus or^ Beatus , a , um , ( au Compa.
î-rffï/Beacior & hoc bcatius : Fortunatior & hoc fortu-
natius : (y an Superlatif BeiLÙSimas , ©' Fortunatiflî-
miis , a , um. ) Cic.
AISÉMENT , adverbe. [ Facilement. ] Facile. Faciliùs.
FaciiJimè. adv. Haud difficulter, adv. Expeditè. Ex-
peditjùs. Expeditifllmè. adv. Cic.
Concevoir aifé.-nent les chofies. Ccleriter & expeditè rcs
percipeie ou Comprchendere. Cic.
Il parle aifiement. Promtus eft linguâ. Ziv. Promtus eft ad.
dicendum. Sll'int. Ipli eft facilis & promta otnïo.Cic.
AISÉMENT iiibft. m. Vous ferez, cel.i à vos bons points
Gf aifémem , c'cft -à-dite , h voftre commodité , lorfique
vous en aurez la commodité. Dum tibi cât conimo-
dum. Dum prr otium tibi licebit.
[ Cette exprcûion elt populaire. ]
Aisément , [ Privé où l'on va fie décharger le ventre. ]
Latrina , génit. latriiiï , f. Plmt. Pofla excremcnii-
tia , œ , fem.
A I S
l'AISNE , fôyez Aine.
AISNE , [ Ri-jiere qiii a deux fourres qui fe joigritnt à
Mouron , qui f:if]e à Retel (sr h Soijfons , (y fi joint à
VOife un peu au dc-l.l de Compif^nc. ] Axôna , ^é»it.
Axona; , m. Aufin.
AISXÉ , m. AisNEE , f. 3.i.\]oA. [ qi/i efi né devant un
Kurre. ] Major & hoc majus , genit. majoris pour tous
les genres. Natu major. C/Vfr. Primarvus , prima;va ,
priini-vum Cutul. Vtrg. Primo-gcniius , pnmo-geni-
ta , primo-gcnicum. Flin. Pnmigcnius , primigenia ,
primigenium. Viir.
L'aifiU de deux. Natu major , génit. natu majoris ,
corn. gen.
Vaifné de plitfieurs. Natu maximus , a , uin.
ïi rfi mon. itifné , H efi plus âgé que moy. Frater meus
cft major ou natu major. Me a:tatc antccêdit. Cic. *
Il f/î nojhe frcrt aifné , à l'égzrd de pliifeurs. Natu
maxiaius , a , uni.
AISNESSE , fubft. f. [ l'Avantage qu'on a, à' être né le
premier. ] Mrijor ou grancHor xtas , génit. majoris eu
j;randioris a;tatis , F.
l'être aifii^lfe -ucw donne- ce droit. Hoc jus ad te pertï-
net , (]!iod natu ina"ximus es.
AISSELLE , lubll. f. [ Concavité qr.i ejl au dejfous de la
jointure du brus avec Vép.iide. ] Ala , génit. alx , f,
Fltn. Vallis alarum , génit. vallis a'arum , f. Catul.
[ .4xuU que les Diilionnaiies mettent & qu'ils citent de
Ciceron , ne s'y trouve pas en cette lignifiiaiion J
Ceiuy qui arraelie le poil qui vient fo;<s les aijfelles. Ali-
pilus , gérait, alipili , m. Hor.
AISSIEUX, fubiî.m. [ iis»f ou pi. ce de hais ou de fer q:ii
traverfe un globe far Jon centre. J Axis , genit. axis ,
m. voyez. Essieu.
A JUGÉ , AJUGER , AJUDICATION , cherchez, ces
mots par un D , Adjuger , CTV..
AJUSTÉ , m. AjutÉe , f. part. paif. dtt verbe Ajuster,
t rendre jufie (sr propre à une chofe. ] Aptus , apta ,
aptum. ( qui fait au Cor.par^if Aptior & hoc ap-
tius , Fins aJ!i(té ; an Superlatif. A'ptiliimus , a , um.
Tort ajufié, ) Cic.
Il y en a qui s-'i^rxaginenf d'être parvenus au femme t
du Farnaffe , dés lors qu'ils crit ajufié la cadence des
pieds , e? n;;feri?.'é tme jolie pe^njee dans un certain
tour de paroles. Sunt qui putant in Hclicônem venil-
fe , ubi vcrfum pedibus infeuxerunt lénfumque tcne-
riorcm verbonun ambïtu intexucrunt. Fetr.
"Ajuste , agencé >. paré > orné. ] Comtus. Ornatus. Com-
poiitus. Cultus , a , um. ^/r.
[ On dit ûii Coinpjratif Co-i^ti r c- hcc ctntius. Orvit'icr c>
b^c mr.atius ;"Co'mifitnr à- hoc Oinfofitiu! } C^thm (^ lac
cuhius , rius aiule : & auSaperla ii Omtiifmus , OratiiJJtiuu; ,
Cnmj-r.O'.ilf.m-s , ?f C'-liijlimus , a , an:. Fort ajnfté. ]
AJUSTEMENT , fubll. m. [ Orntmerf , p.jrure. ] Orna-
tu3 , génit. ornatiis , m. Cultus , génit. ailcûs , m. Or-
namenmm-, ^fK/>. ornamenti , n. Cic.
/ijufiemir.t des femmes. Mundus mulicbris , génit. mun-
di muliebris , n^. Fhs.â.
AjusTENfENT , [ agencement. ] Compofitto , génit. com-
poiitionis , f. Cic.
L'ajuflemcKt des cheveux. Capiilorum corrpofitio- ou
comtio , f.
AJUSTER , V. au. [Accommoder uns chofe , /" rendre
propre tT jjifie. ] Aptare , ( apto ^ aptas ,. aptavi , apta-
tum. ) aSc. ace. Cclum.
Lcrfque v.ris aurez airfi ajufié cette pUnche. Cùm il-
lam -abu'-ni fie aptaveris. Coluai.
On dit au âguréen c; fcns , C'eft le propre d'un Lir:i-
mefin d'.vufier ;ciit à fes interefis. Efl aftiiti hoininis
ad furra utilit.itcm onuiia icfcrre. Cic.
^jufier fo,t vifage fur alny d'un autre. Componerc
A J U 67
viilras i'uos ad aliud. Ovid.
Ajufier jes ajfaires. Coniponcrc r«s fuas. Sahifi.
Ajufter des paroles fur le luth. Fidibus aptare modoS-H»-.
Ajuster , [ agencer , orner , parer. ] Componerc , ( com-
pono , compônis , compofui , compolitum.) Ornare ott
exornare> ( orno , ornas, ornavi , ornatum. ) Comsrc,
( como , comis , comii , comtum. ) ad. ace. Ter.
Il ajufie, il agence fa te fie ou fis cheveux au miroir ou
devant un miroir, iniplicat ad ipeciilum caput. Plant.
Ad (pecalum componit capilluni. Cicer.
Les femmes font Icng-ttwps k s'.tjiifter. Dam comim-
tur mulieres , annus cft. Ter.
il efi trop long-temps k s'aiufier. In cuto ciirandà , ou in
exornando corpore , plus a'quo operatar. Hor.
S'ajufier. Comere fb. Tibul. * Ajufier fa. robe. To"T?ni
cojr.poncre. Hor.
On dit ironiquement Ajufier quelqu'un comme il faut,.
l'acommodev de toutes pièces. Exornatum date aliquem.
TerenS.
Je t'.tjufierois comme H faut. Ornatus cflcs ex tuis Tir-
tutibus. Ter.
Je luy ay ajufié le vifage comme il faut , ou comnia
parle le vulgaire, Je le luy ay mis à la compote. Nimis
autem benè ora comtavi. Plant.
Ajuster , [ Accommoder , mettre bien enfemlle des per-
fonnes qui ont quelque differint. ] Componcre. Conci-
liare y ( lio ,- as , avi ,, atum. ), ad. ace Cic.
Ajufier des amis qui font mal erfemhle. Averfos amicos^
coir.ponere. Uor.
ON' dit par un proverbe populaire , Ajufiez vos fûtes ,
C0i:ve;i:iZ de vos fûts , \_parlajit à des gens y qui ont
quelque coKtcfiation. ] Componitc litcs intsr vos. Vi'g.
s'.tJUSter. , [ Convenir , s' acommodey avec. ] Conveni-
te , ( convcnio-, convënis , convêni , conventum. )
Gor.grucrc , ( congrue , congiuis , congrui , fansfn-
pin. j nciit. cic. Ter.
U:2c fem:ne s'ajudera r/ùeux avec une femme. Mulict
mi;li;ri ma-gis coiigruet. Ter.
S'.ijffier y. s'accommoder au temps. Tcmpori fcrvirc. Gr.
AIX LA CHAPELLE , [ fille célèbre d'Allem.tgne fur les
fr-nàeres de Jnliers iy dt Limdiourg. ] Aquis-grânun> ,
génit. Aquis-grani , n. Aqua: grani , génit. Aquarum
graiu J f. pi.
[ Elle s'appelle Aq<it à eau'e de 'es eaux Minérales , quly
font trcs-bontes. j
Qui efi d''Aix-la-chapelle. Aquifgrancnfîs & hoc Aquif-
granenfe. adjcd.
AIX , [ Ville cupu.iU de Provence ave-c Archevêché , P.tr-
lement C'Univerfité. ] Aqui Scxtùi: : génit. Aquan:m
Sextiar.:;ii , f. pi. Aqueniîs Civitas , génit. Civitasis
Aqaenlis , f.
Slrti tfi d'Aix en Provence. Aqucnfîs S: hoc Aqucnle.
adj. Aquifcxtar.us , Aqiiilcxtana , Aquirextanum.
ALABANDE , [ l'ilie ancienne de Carie. ] Alabarida.^f'';.
Alabandarum, n. pi. Xi-u.Aiabanda , génit. Alabaudj-^.
f. Vlin..
D'Ahb.iiide , [__pxrlant des ptrfonnes. ], Alabandcu; , m,
Alabandea , i. Cicer. =f ïn parlant des chofes iy des ier-
fohnes. Alabandc-nfis & hoc AlabanJenfe. Cic. Aiaban-
dênus , t?' Alabandicus >-a , um. Liv.
ALAIGRE, adj. ii>. & f. prononcez Alégre. [ Agile , dif-
pos à fauter tT à courir. ]' Alâcer , Alacris , alicre ,
Agïlis & hoc agile;
. On dit au Coirparatif Alacrior ^ hcc /tUcrUa ; Aliiior ô"»
feu; ^^Uiks ,. t< AiM'nnus ,• a , um , au Siîi^crlaiif. Ck. )
Il a l'efprit alalgre t? difpos-. Eft animo alaccr. Cic
ALAIGREMENT , adv. on pron.jnce Alcgrcmrnt. [ Djunit
m:>niere gaillarde (S" joyeufe. J Alacri &: piomto anin^o.
abl. Cif. Alacnter. adv.(-i« Ccmparatif. Alacriiis. adv.)
Pli:}, ' 'i
Si A L A
ALAINS , [ nr.cUm "Peuples de la S/tfmatie d'Stircff. ]
AUni , géiiit. Almorum , m. pi.
ALAIS fur le Gardon , [ Ville de Vv.'ince dans le Bas
L.tngtiedoc frés les Cévoinss. ] Alelia , génit. Alclia: ,
fem.
Qji! cjl d'JlLiis. Alcfieniis & hoc Alcfienfe. aQJeifl.
ALAITÉ , m. AlaitÉe , f. parc. palF. Voyez. Alaiter.
ALAITER. U7i enfant , V. act. on prononce. Alérer. [ Le
nourrir du l.*it de la r^zmellc. ] Ladarc puerum ,
( lado , ladas , laûavi , laûatum. ) Mammam puc-
ro darc ou prsbere , ( do , das , dedi , datum : pix-
beo , prx'bes , pra-bui , pixbimm. ) aft. Cic Phs.d.
Ubiîra pucro admovere , ( admovco , admôves , admô-
vi , admôtum. ) ad:. nV^.
ALAMBIC , fuhft. m. [ iiaijfeciu ou chapelle de verre «,
diftiller. ] Clibânus , génit. dibani , m. Bnd. Vas dif-
tillandis fuccis herbarum , génit. vaiis , n. Vas excra-
hcndis fuccis per diftillatioiicm , n. Vapoiariuia , gén.
vaporarii , n. Ferncl.
Sucs d'herbe tirez à l'alemlic. Vi ignis cxtradi ou cx-
prelli liicci. Per diftil'acioncm clïcici fucci herba-
rum. Succi ftillatitii , génil. fuccoium iHUatitlorum ,
m. pi.
[Ces mots font deFline , & il ics dit de tout ce qui fe dlfiille
naturel Icrr.cv!! & crf.ficielleineiit J
AL.'.MBIQUER, V. att. ne le du point dans fa fignifiation
propre ^: naturelle , car on ne dit point ^^Umbi^uer des herhei :
mais bi;n dans une llgnihcation figurée ; cai on dit fort
bien,
Alam.biq:-'ER fort efprit , ou s'Alambiqjjer l'efprit ,
[ rienrefon iffrit à Ix g'fne.'] Torqyere ipirituin.Pf'^.V.
Se torqucre , ( torquco , torqvies , torli , tortum. ) Cir.
Verfare fuuin animum , ( veiTo , vcrfas , vcrfavi , vef-
fatum. ) aft.C/V. Ingcnio plus îatis laborare, ( labôro,
laboras , laboravi, laboratum. ) n. Mart.
Un difcours alambiqué , plein de fubtilitez. affeBécs.
Atfcdati fub'.ilitatis pleiia oratio.
ALAN , fubft. m. en vcncrie. [ gra Chien , efpeee de
Cogne. ] Canis EpirotlcaSj^J.î. Canis Epirocici, rnafc.
[H elt ainù cppeile en Latin , parce qu'il eft venu originaire-
ment d'Epire. j
ALAKGOl'RI , m. Alangouriî , f. [ ^jfflik'/. ] r^jri.
Langoureux'.
[ Ce mot ell hor^ d'afagc , quoique fort fignificatif. ]
ALARME, fubft. f. \_'Sign-zl qu'ar, donne pour fp.ire pren-
dre les .%r!Kes ài'arri'vée imprévue des ennemis, j A.d ar-
w.s. concla'.natio , génit. conclamationis , f. Scn.
DoMur ou Sr.mcr l' alarme. Ad arma conclairarc , ( cla-
me , clamas , clamavi , clamatiim. ) n. Liv. Bellicum
cancre ^ ( cano , caais , cccïni , cantum. ad. Liv.
Alarme, figurémcnt , f toutes fortes d'époHv^:.tes bien ou
mal fondées. ] Pavor. Terror , génit. Gris, m. Trcpida-
tio , gérr.t. trepidationis , f. Cic.
Tionr.er i'!ilarr?te à quelqu'un , l'époHvunter. Terrorem oh
frcpidaticncm alicui injiccre , o:t incurere , ( injicio ,
jnjïcis , injêci , injedum : incutio , incùtis , incullî ,
incuiïïim. ) ad.C/f. Liv. Terrorem alicui ofFerrc, ( of-
fcro , ofR'rs , ob:û!i , oblîtum. ) ad.
V.i .iccidcnt ji f<bit jett.-i ou œit l'aUrme pur tout. Ncc
inopinâra res rrcpidaliones ubique feclt. Liv.
Jl ifi ou il vit d.ins de continuelles alarmes de fon procès.
Trcpidus cft litis fur. { Virgile a dit Trcpidus rerani
fi'.arum. )
J'os lettres r?i ont donné l'alarme. Littcris tuis valdc fain
eommôcu.". C/'.
Sljii efl en alanr.e ou daps l'épouvante. TrcpMus. Tcr-
rirtis. Conftcrnatus , a , um. Cic. S.ilufi.
V.tlarme fe mit d.tns i'!irmée.\nc\.l':t terror excrcltui.C^/
^h^KtA-LK quelqu'un , V. ad. [ l/ty donner l'ai fme ,
l'épouvanter. ] Terrere aiiquem , ( terrso , rcrres ,
A L B
terrai , terr'tum. } Liv. Terrorem alîcuî injiccre , )'in-
jicio , injïcis , injcci , ir.icdi;m. ) ad. Cic. Commo-
vcre S: perturbarc, ( commovco , commôycs , commo-
vi , coinmôtum ; perturbo , perturbas , perturbavi ,
perturbatum. ) ad. ace. Cie. Ter.
s'Alarmer, \_ s' épouvanter ; prendre l'épouvante. ITti'
pidarc , ( trcpido , ttep'idas, trepidari , crepidatum. \
n. Ter. Csf. Confternari , ( conltcrnor , confternaris
confternatus fum. J paff. Liv.
Ne vû:is allarmez point. Ne trépides. Ne commoveari?,
Cic.
Cette nouvelle m'a, fort alurmi pour vius. Hoc nuntio
valdè de te timui , ( tiœeo , times , nmui, fans fitpiny
timcrc. ) ad.
La ville ejioit alxrmée d^ns lu crainte d'un fiége. Ur-
bera ipfam terrcbat obfidio. Fier. Rom.
ALATRI ou Alatrio , [ ville d'Italie dans la CampU'
nie, qui eft tin £vcfché fuffragaM de Rome. ] Alatrium
ou Alatrlnum , génit. Alacrini , n. Liv.
§il/i eft d'Alatri. Alatrlnas , génit. Alatrinatis. com.
gen. Liv.
ALBANIE , [ Province de la Turquie en E:iropi fur le
Golth de Venife. ] Albania , génit. Albani.t , f.
^ii eft d'Albanie. Abânus , Albâna , Aibâaum.
ALBANO , [ Lac fcr Montage dam la Campante de Ro-
me , proche des ruines d'Albe la Longue. ] Albânuin >
génit. Albani , n.
ALBARA2IN ,,[ P'ille d'Efpagne dans le Roy.iume d'Arr»-
gon , fc~ Evefché fiijfragant de SarragoJJe , fkr la riviè-
re Gi/adalaviar. ] Lobctum , génit. Lobeti , n. Albara-
c'inum , génit. Albaracini , n.
ALBASTRE , en prononce. ALsaTRï , fubft. m. [ Lfpece
de Marbre fort W»»;2r-. ] Alabaftrîtes , ^twf. alabaftri-
tx , m. Flin.
Vafe d'Albâtre. Alabafter , génit. alabaftri , m. Alabaf-
trum , génit. i. n. Cic. Mart.
ALBE , [ ville ZpifcoPale dans h Montferrat , ftffragan-
te de Milan. ] Àlba Pompeia , génit. Albx-Pom-
peix , f.
Alee-la-lo\cue , [ ville plus ancienne que Rome. ] Al-
ba Longa , génit. Albx Lorgx , f. Ltv.
Albe fur la rivière de Tormes , [ Ville d'Efpagne , en Ef-
pagnol. Alva de Tormes. ] Alba ad Tormum , x , h
Albe-royale , [ Ville de la baffe iîongric.'\ Alba Regalis,
i^énit. Adbx Regalis , f.
ALBEPvGE , fubft.'" f. [ Efpcce de Pefch; précoce jaune
(S' ferme. ] Persïcum duracïnum , j-/»i/". Perlîci duraci-
ni , nciit.
ALBIGEOIS , m. Albigecicî , f. [ SlSf' eft d'Alby. ] Al-
bigeniis &: hoc Albiger.fe. Adjed.
ALBINS, m. [ H.ibicans d'Albe-l.l-langue. ] Albâiii , gén.
Albanorum , m. pi.
ALBONA , [ Rivière d'Italie dans le Duché de Mi-
lan , qui fe jette dans le Pà. ] Albonea fc" Albunca,
génit. X , f .
ALBRAN ou Alebr AN , fubft. mafc. [ Jettnc Canari fax-
vage. ] Anaticûla , génit. ar.aticulx , f. Cic.
f D'â'jtreb ecr/vent .Allrsit, J
ALBRET , [ Petite Ville de Cafcogne , c.ipit.ile du Duché
de ce nom. ] Lebrctum , génit. Lebreci , n.
d'Albret. Lcbretenfis & hos LebretenL-. aijed.
Duché à'Albret. Ducitus Lcbretius , génit. Ducatûs Le-
brctii , m.
ALBY , [ Ville Archiepifcopale du haut La^-'U 'doc , C
capitale des Albigeois fur le Tarn. ] Albïga , génit.
Albigi , f. Albia , génit. Albix , f.
d'Albit , Vaycz Albigeois.
ALCALA DE HENAREZ , [ ï'ille de la n^mvclh
Caftille ) où il y a u.'H Uniwrfité. ] Coroflucum ,
A L C
_fc'»i.'. Coirplutl , n.
Si»: ej} d'Alc»in. Complutcnfis & hoc Complutenfc aJ>.
ALCALA REAL , [ Ville li^ns le Roj/iame de Grenade. ]
AlcJla Rc!;alis , c<'"'f- Alcâl-c Rcgalis , L
ALCANTARA , [ vUle de l'Efiramadoure. ] Norba C.v-
farca , ''(ait. N'oi'oa- C.vfarcjE , i. Alcantara , gi».\x, t.
r Tr.-,fan yliiUor.rttuire u:i Fj.u d« i-jj. pici» de iju^Lcur.LOr-
dte des Chevaliers d'Alcantaca porte ui:e Cioix vecic]
ALCHYMIF. , Vcye^ Chimie.
ALCORAN , fubft. «1- [ t't^''' q'<i conf.cnt la I,oy du
f.Mix Prothite Mshcn.it, l.t,j:ie!!c cfl uns prétendue con-
férence du Di-ù'le tr de lny. ] Alcorânus , gênit. Alco-
rani , mafc.
ALCOVE , fubfl. mafc. parmi les .Arcbitccîe! , & f. dan:
l'ufrge. Alc5t>a & Akôva , génit. s f.
[ Ce mot ïieut de rETpagno! .4l;o'..a , qui tire fon origine du mot
Arabe £.'I;ju'". C'ed un r^Jui: dans une ciijiiibie prjpte a j'ia
cet un lit : crdinîiraincnt il y a une Efi.ade avec des Pilalire'
ou des Chambranles qui forment un arc lonsbaiiTc. ]
ALCYON , fubll. maie. [ Petit oifeau q!-if.iit fin v.i.i fur
mer parmi les r:>fe.'Hix ] Alcyon 6~ Kakyon , gé,iit.
/ilcyonis , f. Virg. AlcêJo , génit. Akcdônis , ou Alcc-
diiùs , f. V.ir.
I On doute d; ccginltif & des autres ca« obliques de ce mot
Setïius veut qu'^.'i_r'« loit uulculin &féuiinin, tro'.np.- en
ce que c; Hom eftant commun dan; fi iignitîcstjjii , il l'a crû
aiilli coir.tnun en fa confttuftion , qui lont deux chioies bien
diiïeicn.es )
t Les jours de bonace durant lefqtiels l'Alcyon fait fon nii,
fort appeliez en Latin Mtinii 8c .Alcyouci dia dans Varron 6c
OjluineUe ; plauie l'a dit 'en ur.e lignification fi^;ure'e , ./ticc-
dcHu puis iiifoiD, c'e.1-3-d:te , Le cilme cjl dvs U ylacc du
Cl:»n^c. Ce Poifte veut marquer im lems auquel les Créanciers
ne prelVoient point leurs Débiteurs. ]
ALÉGRIL , adj.ra. &: f. l'oyez, Alaicf.k cy-dejfus, comme
s'il y a-joit.un E , c.irji alegRE.
ALÉGREMINT , adv. [ Gayement. ] Alicritcr. adv. *
.Mira alaci'itatc. Alacri animo. abL Cic. l'Un. Voyez.
ALAIGRF.ME.NT.
ALÉGRE5SE , fubft. f. [ Joye écUtante (r e.x.-r.tordinxire,
qui vient de quelque nouvelle extraordinmre. ] Ala-
crïtas , génit. alacricatis , fcm. Exultatio , génit. exul-
tatioais , f. Cir.
~i,'alégr(ffe fVc?;/- rf'îvV.i/f , Erant omnia plena gratula-
tion-: °: lartitià. df.
Troubler l'alégrejfe d'unfejrl/i. Alacritatem convivii tur-
bate. Ovid.
ALEMAGNE , Vcyc:; allfmagne.
ALLM3ÎC , Voyez, alambic.
"ALEN'ÇON , on prononce Alanfon , [ ville f?" 'Duché fur
y. Scrthe en Normandie. ] Alencoriimn,^i?,'ïif. Alenco-
nii , ncut.
§lui eji d'Aleaçon. Aienconlus , Alenconia , Alcnco-
nii;m.
AL'ENCONTRE, adv. [ Sjti fe dit de ce q;;i efi con-
tr.ùrc.'j Contra. Advcrsus j qui font des fréfofniir.s qui
veulent l'.z:ci!fa!if.
Il a dit lien des chefes faitffes à l'encontre de liiy. Multa
de illo meiwitus cil. Ph^d.
T.irlcr à l'encontre de quclqu'i,-,:. De aliquo , at adver-
sj.m aliquem lcK]ui. Ter.
liUntir a i' encontre de foy-mtfme . Adverfum le mentiri.
PUm.
ALLX'E , Voyez. Alesne.
ALEXOIS, eu Cresson alenois , ftibil:. mafc. [ Kcrhe
potagère qui fe m.mge enfaUde. ] Naitiirtium , gé.iit.
iiafturtii , n. Pii?f.
ALENTI , m. alentie , f. part. palf. Voyez Alintir.
ALENTIR un mouvement , V. act. [ Le rendre pins lent. ]
Motuni temperare , ( tcmpèro , temperas , tenipcravi,
tempcratum.jaa.^e.v.RcmiiTiorem & lentiorcm inocum
A L E «■*
efficerc, f efficîo, efFïcis , cfféci , cfFcilum. ) aft. gémt.
^'ALiK-Yi&[p%r!.mt d'un mouvement.] RcmUtcrc,{remu-
to , rcmittis , remifi , reiniflum. ) t;cut. Lciuiori mocu
*S' > ( ^SM , a^cris , adus fura. ) paii". de
s'Ale.ntîr , au figuré , pour dire Se rclafchcr , pcidrt
de fmfm es- de fon .x-ciivité. Elangucfccre , ( d^'»-
gucfco , cLaiiguefcis , elangui , fans fupin. ) RcJiUttc-
re. ncut. Liv.
Aujft-is: fon ardeur O* celle de fcn nrméc s'alcntit. Mi?*
& ipfc 5: cïcrcitùs ardor elanguit. T'or. Koiv.
[ On dit mieux en Piançois Se r.-rletiir ]
ALENTOUR , [ Autour. ] Circum ou Circa , prépcfition
S»i gokverne l'arcnfifif. ■ \
[ Me.lieurs Anaud d'Andjlly & Voi:ure difmt >/f l'emoui-iU
<'_4'£fcp, failant ce mot une prépofition Mais M. d'Abian-
court & Vsujelas vealeut que te ijit un adverbe, j
Voyez. AuTorR
D'alentour, autour, [qui eft proche.'] Vicmus, a.um. Cic.
^LEV^, [Vtlle C.-.pit,ile de la Sourie daTis la Turquie ci»
Afie. ] Alcpum , génit. A!epi , n.
.-\LERiON, Voyez, allerigh.
.'VLERTE , adv. [ Qui Je du en parlant des gens qui font
to::jct:rs éveillez. (S" fur leurs gardes. ] U efi alerte.Sem-
per cl> animo vigiU & attento. Scniper vigilans Se
attenrus cft. Cic.
ALESAN , fubft. m. [ Chev.il Ahfm. ] Equus fuKtis ,
i , m. Equus fiilvi colons. * 'ch:val 'alefajt brille*.
Equus talvi coloris & fatùri.
f C"eit uu Chcv.-.l qui a le poil d'une couleur rouffatrc , &; qui
a le coû loux Si blanc. J
ALESNE , fubfl. f. { Peinte d'acier emmanché qui fert
aux Cordonniers. ] Subiila , génit. fubula: 1'. Cel.
ALETH , [ rille Epifccpale du bas Lcniuedcc. 1 Aledi «
genit. Alerta: , f. ' ^ J •
ALEU , fubft. mafc. [ Ponds ceafuel obligé à des redcvan*
ces. ] Alodium , génit. alodri , n.
Une terre qui efi en franc ahu , qui n'efl chargée d'au-
cune redevance. Optimo jure- pri-diu.-n , génit. opti.i;»
jure pr.rdii , «eut. Cicer. Agcr immûius , génit. affri
immunis , m. Cic.
^"n'cftp.-.; de franc alen. Veûigâîis , & hoc vicuçalc,
adjcA. Cic.
[ Termes conlacrei dans le fly!e du Palais. ]
ALEVIN , fubft. m. [ Menu poiffon c^ui fert À peupler un
^fi-^^S- ] Pilcium fctus , géntt. fœtus , lu. Col.
ALEVINER , V. adt. [ Zmpo,jfonner un efrang. ] Vccx'^i
pUciura in flagnum immittere, ( i.-amitto , imauttis ,
imniifi , nnmiîrum. )
ALEXANDRETTE , [ }-;ile & port de mer de Syrie.}
Alex-andria , gé^ic. Alc.iandrix , f.
ALEXANI>RIE, [ ville d'Egypte fur la mer méditerr.foée,
célèbre par fon port , £?- par le phare qu'on allume an
haut de la tour pour guider les vaifftaux fur l.t tner,
Alejrandria. génit. Alcxandria:.
[ On la nomme aujourd'iiuy Sca-.i.rU. ]
D'ALEXANDRiE.Alcxai;drinus,Alexandrina,.^leïandrinunî
ALGALIE/ubft. f.[ So!:de co:'.fbe,poiir aider à faire uriner
ceux qui cm une rétention d'urine. Fiftiila incurva , f.
génit. fîftula: , f. Celf
ALGARADE , fubfl.fcm. [ Infulte qu'oufaità qucl^u'unl
Infultatio, ^f ;;;'/■. infulationis , £ a^uint.
[ Ce iiiot figniiic piOi-rtment en nollte L.-J-.cuc Ceiirfe mprtvtkê-
jar l'enKcn.i. ] ^ "
Jr.iire des alg.'.radcs à quelqu'un A'.icul ou aliquem en
in aliqucm infultare , ( infulto , infultas, infîiltavi ,
infult.itum. ) n. Cic. S.^liifi.
ALGARBE , ou Alcarve, 'Royaume d'Efpagne , uni
au Portugal par Alphonfe III.] Alrarbiï. > génit.,
Alsrarbix , f.
li^j
»ro A L G
^LGAHîC , fuhft. m. Voyez, algame.
ALGÈBRE , iiibil. f. [ p'/ïme (ie l'Arithmétique qui truite
des nombre;. ] Nuineronim fcieiuia , quam algebraiTi
Moc-xvit , génu. fciciitiï , t.
ALG ER , [ Ville (sr n^'pMiquc' d'Jfrlque fur les coftes
de S.ïrbarit , famerfe pur Us pirateries que les Corfai-
res y exercent. ] Aigcria S: Algaria j génit. algariae , i.
Algenum , génit. algerii , n.
l Antônin , Pline , Se Viitor d'Urique la nomment Rufcurium >
ou Rujiiccu mm , gcnit. i. n.
ALGUE , fabft. f. [ Herbe qui croit au bord de la Mer. }
Alga , génit. alga: , f. Virg.
/LI3I , fubft. m. [ Lieu éloigné de celui oh l'on prétend
qu'un homme ejici: en quelque occafion particulière. ]
Criminis purgatio ob abfcntiam, génit. purgationis, f.
Trouver la faujfeté d'un crime par un alibi , ou prou-ver
un alibi , [ faire loir qu'on n'a point fait une chofe
dent on eft accufé , p.trce qu'on eftoit ailleurs dans le
tems qu'on dit quelle a efie faite ] A fc; crimcii ratio-
Bc abicncia: , ou ob abfcntiam amoliri , ( amolior ,
amoliris , araolitiis fuiu. ) dcp. ou remoYere, ( remo-
■veo , removes , rcmôvi , remôtum. ) ou avertere ,
( averto , avertis , averti , avcrl'um. ) au. ^iat. Liv.
Alibi-torain , [ Fuite y échafatoire d.ms un procès. ]
Tergiverfario , génit. tergiverfationis. f.
Chercher des alibi-forains. Tergiverfari , ( tergiverfor ,
tcrgivciTiiis , tergiverfatus fiim. ) dep.
^ Ce mot qui eli d'ufagc dans le Palais ell rendu François quoi-
que Latin ; 5c il ne piciid jamais d'j au pluriel , cai on ne dit
point chircher de! alitii, mais bien des fiibi làos s. )
'ALICANTE , [ Ville & Port d"Efp.igne dms le Rcyau-
me de Valence , où fe fait t.: trafic des vins &' des fri,its
du Vais. ] Alône , génit. Alôncs , f. Vonp Mcl.
/LltNABLE , adj. m. & f . [ qu'on peut aliéner. ] Quod
alienari poteft.
ALIÉNATION, flibft. f. [ Vente ds la propriété d'une cho-
fe. ] Alienatio , abilienatio , gétiit. cuis., f. Cic.
Aliénation , au figuré , \_ Eloignement qu'on a d'une
ferfnne. ] Alienatio. Disjundio , génit. onis. Ctc.
Catul.
«On dit aulîi Aliénation d'efprit , [ Egarement , lors
qtc'ttn hoiirmi n'ejl paint en fin bonfens. ] Mentis alie-
natio , f. ?iin.
ALIÉNÉ , marc, aliénée , fem. [ Dent on a vendu &
tranfporté la propriété. ] Alicnatus.. Abalienatus , a ,
. um. Cic.
Aliéné de quclipt'un , [ Qui a de l' éloignement pour lay.']
Ab aliquo alienatus , oh abalienatus , ou aliéiius , a ,
um. cic.
'Aliéné d'efprit , [ £if/i eft^ torûhé en démence. ] Ab fcn-
fu animus alicnatus. Senllbus alicnatus. Liv. Alie-
natus mcHte. Vlin.
ALIÉNER, , V. aâ:. [ Vendre &■ transporter la propriété
de quelque hcrkage à un autre. \ Alicnare, abalicnare ,
( alieno , aliénas , alicnavi , alitnaruni. ) act. Acc.Cic.
Il a aliéné les terres qui cf oient tributaires de l'Empire
. Rimain, Agros veCtigales Populr Komani abaliena-
vit. Cic.
Aliéner quelqu'un de foy , [_fe le rcrtdre indifpofé pour
foy. ] Aliquem à fe alienurc , ou abalieirarc , ou avcr-
cere. Cic.
uiUener de foy les efprits desfiens. A fe alienare ou aver
terc omnium fuorum voluntates. df.
Ils vous ont aliéné de. moy , O* m'ont aujfî fait changer
à voflre cfgard. Et te à me allcnarunt. , Si me aiiquan-
do immutaverunt tibi. Cic.
Aliéner l'efprit d'une pcrfomie , [ le faire dtve:^lr feu. ]
Aliquem de mente deturbare,( deturbo, as, avi, atum.)
.'Cic. losîni^ le.d'k.ie arit^uemj.;;jJÂuiis,a, ^a\ ail. ^lin.
ALI
ALÎER , VoyetL l'Allîer.
ALIGNEMENT , fubft. mafc. [ Action par laq:{elle in
met les chojcs en ligne droite avec la régie ou le cordcm]
Norma: 0« linca; direûio , génit. dircctionis , f. Dirc-
dûra , ff-ew/r. diredurx , f. Vitr.
ALIGNER , V. ad. £ Tirer un bâfir/ient en ligne droite."}
Ad lineam xdificium dirigere , ( diiïgo , dirïgis , di-
rex! , direftum, ) ace. ad. Cic.
Aligner , en termes de Vénerie. Le Icup aligne la louve,
pour dire , Saillit ou couvre la lou-^je. Lupus falit lu-
pam. Ovid.
ALIMENT , fubft. m. on prononce Aiimant. [ Kcurritu-
re. ] Alimentum. Nutrimentuni, alimoiiium , génit. i.
n. Cic. V.ir. Alitura , gémt. pjiturx , f. Aul-Gel. Na-
tritus , génit. nutriiùs , m. iHin. Nutricîtus , génit.
nutrkatûs , malc. Plaut. Nutrîmen , génit. nuctimi-
nis , ncut. Uvid^
Donner ou fournir des alimens. Alimenta prxlîare , ou
llippeditare , ou fubminiftrare alicui. Celf.
ALIMENTAIRE , ou prononce Alimantaire , adjeft. m.
& f. [■ Slui concerne les aliir.ens. \ Aliraentarlus , ali-
mentaria , alimentariirm. Cic.
ALIMENTER.,, on fr«»«;;f£. alimanter ,.V.. ad. [Wwi-
rir quelqu'un , luj fournir le vivre. ] Alimenta ali-
cui lubminiftrare , ou fuppçditarc , ( o, as , avi atum.)
ad. Celf. Prxberc ou darc-alimcnta alicui , ( praebeo ,.
probes, pribui, pra;bitum : do, das,dcdi, datum.) ad.
ALISE 0« Alïxie ,[ f'';i/e de Bourgc-gne dans l' Auxots.
près de Flavigny. ] Alexia , génit. alexia: , f. C&f.
[ Cette Ville a v-îé famcule pour Ton ficge&poiit fa ptife avec
Vcrcingetoiix.Clief des Gaulo;s , par l'Atiiiee Komair.c. ]
ALISIER , fubft. m. [ Arbre qui vient fort haut , e^ pro-
duit un fruit puis gros que le poivre , délicieux à man-
ger (f bon à l'efomac. ) Lotus , génit. loti , f. ?lin.
[Les Modernes font mention d'un autre Aiillct qui porte un
finit rouge comme des ciiiles, & qui vient en France , &
qu'on nomme AiijlnU , ^cnk.alij'î.irix ,f. J
ALITÉ , m. AlitÉe , £. part palf.&adjed. [ Sltii garie
le Lir par indifpofttion. ] Lcdo retentus ^a , um. Cic.
In laio cubans , ou jacais , génit. cubantis , ou jacen-
tis , omn. gen. Vlaut. Qui cft in lcdo. Cic.
Il efl alité. In lcdo jacct , (, jaceo , jaccs , jacui , fins
fupin , jaccrc. ) n. In lcdo dccumbit, ( decumbo , de-
cunibis , decubui , decubuum , deciunbere. ) n.
S'ALITER. , V. n. [ Garder le lit par irJtfpofitio,;. ] Lcdo
tencri , ou detLneri , ( dctincor , detineris , dctcnt'is
fum. ) pair. Cic.
Cette blejfure l'a alité. Hoc vulncrc ledo fuit detcft.-
tus , ou ledo decubuit.
ALLAITER , V. ad. Voyez. Alaiter.
ALLANT , m. Allante , f. part-ad,. du verbe Allé*.
iens , génit. euntis , omn. gen. Ctc.
Cette hofleUerie efi ouverte à tous allant £3* venant. Di-
verforium illud gervium eft ou patct viatoribus.
On dit proverbialement, C'^-f un Allant, pour dire ,
C' efi un homme Alerte , un ardent d'aller, { quj.ne
laijfc pas perdre fcs afaires par parcfie y (Sf faute d'aller
er de venir.'] StreBuus homo & acM fuis in rébus. In-
tentus nec indilïgens ad rcs fuas.
ALLÉCHÉ , m. ALtECHÉE, f. part. palT. duverle Allé-
cher. [ Attiré par careffe OM par fromcjfis er par des
préfens. ] Alledus , illcdus , a , um. Cicer..
( Ce mot a vjei.li daus noibc Langue , aullî .bien que fcs Di.ti-
vez , cuinpe
ALLECHEMENT , fubft. m. [ Amor^ , apafl. ]Tllece-
bra , génit. illeccbrï ,. f. Hlccebr» ,,^Jmt. illeccbri-
rum , f. pL Cic. lUedus, génit. iliedûs , m. Cic. Dcii-
nimentum , ^c'î?/V. dclinimenti , neut-Tirr. AiledatiOj,
^t»i-.,AH.cdai!ionis , {.Sluint. Lenccinium, génit. Icacv-
A L L
-fuil , neut. C(V. ^ Voluptatis illcccbrs , hsnlUche-
t»nis de la ■volupté.
[ Le mot Litiii lUccdn le trouve toutefois au (ingulicr dans
Pljute , & même dar.s Ciceion, Jw.cMutit l.Uiehit ; daus ks
Ciuhnaites, Je dans l'Oiailbn four Milon .- ncanmoins il eli
plus ulit^ au piutK-r. Le ii-.ot à' .ilUchoat,:! ne le dit qu'au
iguie dans iicihe Langue , & mieux auUi au pluner , qu'au
Hngulict. ]
ALLECHER , V. aft. [ attirer far earejfes , par fri-fim
tS- far promef es.'] Allkcie. Illiccre c« Inlicere. Pclli-
«■crc. Piolicérc , ( licio , lïcis , lexi , Icâum. ) Alec-
tare. Prok^are , ( le^:© , Icflas , ledavi , leftatum. )
Dclinire , ( dclinio , delïiùs , dclinîvi , dclinitum. )
C;V. Plant. Incicare , { luefco , iueicas , incfcavi ,
inclcatum. ) act. TiT.
f On donne à tous ces Veibet l'acciiraiif de la ptrlonne , Se l'a-
b'atif rie la manière. ]
ALLÉE , l'ublL t'. [ L'aîiwn d'aller.] Ido , génit. itionis ,
f. Irus , génit. itûs , m. Cicer. Ter. ^ ,
Allie ET i.'»Kue. Itas & rc'ditus , génit. icûs , & rcJitûs ,
mafc. Suct.
At'rés phi/îàiirs allées & venues. Poft crcbras itiones ,
ou poft multos iriis &: rcditus. Cir.
AiLEE dç jirdi)! , [ poi-.i-fe promener. ] Ambulacio. Inam-
bulitio , gérit. onis , f. Cie. Flin. Ambulacruiii ,
génit. air.bulacri , n. Fl.xut. Plin.
Petite allée. Air.h'dl3.nuncïi\j.,gén. anibulatiuncùlr,f.Cic.
Allée eou-verte. Tccta ambulatio , Cie. Inimbulatio utn-
broiîs operculis opacata. Plin.
Allée découverte. Anibul?.tio apcrta ou fubdiâlis. Soli &
aeri expofita ambulatio. Pli». Hypxthra ou hypîEthros
ambulatio. Vi:r.
[ J'iine ajYcUe ces Allies découvertes S:ildiî.'U Pivimenti , »■ fl.
parce qu'on les pavoir ordinaireaicnt chez les Anciens, fc dans
Witas t X}Jium , génit. xjfii , ». eft proprement une Allée
decouvene oii les Luteutb s'exerçoient , quand il faifoit beau
tems; comme Xyfius fignifîe au contraire une Galerie couverte
où lis s'cxerçoient durant le mauvais teiiis.J
Une allée ^ [ cemme celles de Verfiilles ] entre deux mii-
r.-iilles fert hautes , plantées de charmille. Ambulatio
tunlis 'viridibus inclufà , f. Pli)}.
Après avoir fait deux ou trois tours d'allée. Poftijuam
duo aut tria fpatia deambulando coiifêci.
Drejfer une allée dicowvirte. Hypxthram , ou hypi'tron
anibulationem fternere. Vitr.
On dit populairement , // luy a donné Vallée (y le ve-
nir , f il luy a donné un fouffltt fur les deux joués. ] Im-
pcgit , ou inflixir, ou inculfic , ott duxit ipli coUphum
( conversa & aversà manu. ) Ter. Pliv. Juv. ginint.
Allée , [ P.ilfage qui dégage les appartemens d'une mai-
fin , (S" qui communique aflujieurs chambres. ] Melau-
la , génit. mefauLc , f. Iter , génit. itineris , n. Vitr.
ALLEGATION , fubd. f. [ Citation de quelque Auteur.]
Scriptoris alicujus prolano ,gé/iit. prolatlonis, f. Tel-
timonium , génit. tellimouii , ncut. ( Ciceron dit ,
Exemplorum prolatio. )
( On ne trouve jioint dans les Auteurs Latins Lmditio ni C!i.tuo
■en cefens. ]
ALLÉGÉ , m. allÉgÉe , fem. part. palT. [ SotiUgé. ]
Lcvaci'.s , allcvatus ,a , um. Voyez, alléger.
ALLEGEANCE , fubft. £. vieux mot , ©' le n.efme ^u'al-
LFGEMEKT.
ALLEGEMENT, fubft. mafc. on prononce. 3.\\égi:mti.nl.
[ L'action de diminuer quelque ch.irge ou fardeau. ]
Dcdudio , génit. deduatonis , f. Sen.
Do-.iner allégement à un vaijfeau qui efi trop chargé.
Navem nimis onuftam levare eu allcvareX lêvo,lcvas,
levavi , levatum. )
AxlÉgehent dans le figuré , [_ Soulagement , adoucijfe-
men: de la douleur ou de quelque afficfion. ] Lcvatio ,
allcvatio , génit. onis , fcm. Levâmen , génit kvi^mi-
A L L , . . ^ï
nis , n. Lcjramentum , allcvamentum , gé/.'it. i , iieur.
Mitigatio , génit. micigationis , f. Cic.
Donner allégement. Pra'ltare levimentujn , ( avec un
datif. ) Piin.
Ce remède luy a donné beaucoup d'allégement. Hoc re-
medio levatum crt illius corpus. Cir.
Cela me fera d'un grand allégement. Magno id mifit
crit allevamcnto. Magna- id raihi erit levationi. I J
me niultiim Icvabit ou allevabit.
[ Ce mot a vieilli dans notre Langue , Se on dit mieux SouU-
gemeni. J
ALLÉGER, V. aift. [ Rendre un fardeau moins pefant. ]
Levare , ote allevarc onus dcttahcndo aliquid de pon-
dère , ( l^vo , levas , levavi , levatum. ) 3.Ù.. ^ Sou- '
lagcr quelqu'un de quelque fardeau. Detratere alicut
onus. De onere aliquid detrahere alicui , ( detraho ,
detrahis , dctraxi , detraftum. ) aft.
La nature fe foy-ant allégée de ce far de an d'humeurs qui
la furchurgeoit , digère comme il faut , iS" rejette ce
qui luy nuit. Nature eo onere levata , quo tanquam
farcin.î quidam premebatur , coquenda coquit , &:
expuenia e.vpuit. Fernel.
Alléger , au figuré [ Soulager les chagrins £7" les affiic-
tions de l'efprit. ] Levare , allevare , ail. ace. Cic.
il a hejiucoup allégé mes chagrins , il m'a beaucoup allé-
gé dans mes chagrins, .fligritudines meas multùm
levavit. jÇgritudines meas valdé levavit. Me Icvavic
a-'gritudinc. Extenuavit mihi mokftias. Dolorem mi-
tigavit. '.C'c.
ALLEGORIE , fubft. f. [ Métaphore continuée , quand on
fe fert d'un difcours qui efl propre à une chofe , pour eih
faire entendre une autre. ] Allegoria , génit. allegoris,
«>.A»V«fi'« f. â^»nt. \Coi.\nn\.\a. tranflatio , génit. tranf-
lationis , f. Cic.
Si je fuis obligé de vous écrire davantage , je me fervi.,
ray d'allégories. Si eruut mihi plura ad te fcribeada ^.
ù^.Miyofixç obfcurabo. Cic.
ALLÉGORIQUE , adjed. m. £^ f. AUegoriis oh tranfli-
tionibus refertus , a , um. Ex allegoriis & concinuis
tranflationibus conftans ,£e'»;>. conllantis^omn. gen.
r On ne trouve dans aucun bon Aufeur AîU^oricits & Tim^x-
titiiis n'a pas cetre lignification.]
ALLÉGORKiUEMENT , adv. [ Par allégorie. ] Pe: al-^
Coriam. à'Xr,~/oiiKiis Cic.
ALLEGORISER , V. nciit. [ Si' fervir d'.jllégories en par^
lant , ufer d'allégories. ] Uji allegoriis. Adhibete ttaui-
lationcs commuas.
ALLÉGORISTE , fubft. m. [ Qui fe fert d'allégories , qui
p.zrle d'allégories. ] Qiii loquitut «Msi'OçiKivj- ou pcc
alkgoriam.
ALLÈGRE , ALLEGREMENT , Voyez alaigre , Sec.
ALLÉGUÉ , m. allÉguÉe , f. part. palT. [ Cri/ en par ^
lant de quelque pajfige d'Auteur. ] Prolitus.Allâtus ,
a , um. * P.irLviit de l'Auteur même , on dira mieux
Laudatus , citatus . a , um. Cic.
ALLÉGUER V. ad:. [ Citer quelque Auteur , ou fjn té-
m&ig-nage. ] Citare , Laudaie ( o , as , avi , atum. )
aft. ace. Cic. Liv. Proferre , ( profcro , profers ,
protîili , prolâtum. ) Cic Alkgare , ( allëgo , allé-
gas , allegavi , alkgatum. ) au. ace. Sluint. Vlin.
ALLEGUER , [ Apporter , dire four excufe , pour ra;fon. |
Alkgare. Dicere , ( dico , dicis , dixi, didum. ) At-
ferre. Proferre, adl. ace. Caufari , ( caufor , caufaris ,
caufatus fum. ) dcp. ait. Cic.
Il allègue pour excufe la mort de fin frère. Mortem fra-
tris caufatur.
C'efi d'un petit génie d'alléguer la calamité du tems.
ou la ferme , ou les difficultex. de h vente foi-.r s'tvu-
7-1 A L t
^tfchcr de fxysf. J,k'Jiucris dl aHnni inopia:n îxcuia-
le , & calr.mitatcm temporum aac proptiiin iuam
<pxn , & diflicucatera actionaucli proponere, df.
Je n'ay fà lny répondre le i/jolndre mot , ni lui alléguer
fjiulquc r^i-fon hcnne on ma:i-.:i:fe. Ullum vsrtiuîi non
potui proloqui , aut ullam caulam fakem mepcam.
ALLEL'JYA , fubll. ir.alc. [ Tetite fiante qui fe mnnge
en Ç.il.-iie er nu potuge , ty qui ejl cordiale. Oxys ,
gtrùt. oxeos , m. Tlin.
ALLEL'JYA , Mot Hébreu qi:i figni£e L<M!\lx Se-gn^vr , terme
ii'aiiion.le giaceSc de joje. C'cft à pe:ipresl7- Pxiti lics
Latins. C'ctoit auticfois un cri milîuue , corume nous l'aj-
pienoiis d'Adon de Vienne
ALLLiMAGNE , on frononce Alemagnc , anciennement
nom-n.ie Gesmanie , [ Païsjîtué au milieu de l'Euro-
pe avec titre d'Empire , dont Vienne en Autriche eft la
capitale cy la réftiience ordinaire de l'Empereur. ] Ger-
jiûaia , gcr.it. Gcrmanix , f. Csf. Q" cammimément
Alemaiiiiia ,gé»i:. Alcmaiiaix , t.
Uni co:-icirn2 les AlUrmins ou l'Allemagne. GermanïcuSj
Germanïca , Gcrinanicum.
ALLEMAND , m. on prononce Alniand. [ Cdui q.-n eft
d'Allemagne. ] Gemânus , génit. Gcrmani malc. Ale-
maniuis , gin::. Alemniiani , in.
Allemande , i. on prononce Aleiiiands , [ Celle qui efi
d'Allemagne. ] Geiman.i, génir. Gcrmar.ia.' , f.
£ U eil venu en uiage dans noflie Langue en ces façons de patlei
proveibiales. J
Voii! me prenez, bien four un Allem.ind , c'eft-à-dire, pour
ur:e dupe , peur un hoimr.e qui ne conçoit pas le prix des
chofes. Me barJam & ftoUdum exiflïmans ou habes.
Cn eit aufii Une querelle d'Aliema::d , c'ell-à-dire , Une
q:ierelle faite [.ms fujst , (S" de g.'-.yeté de cœur , com-
me Taire une querelle à'Allem.r,:d à quelcfu'an. Jurg'.i
rauiam débita operâ alicui iafïtre , ( iiif î^ro , inters ,
intùli , illatam. ) ad. Fl7.d.
Cn dit encore , Je n'entends non plus cela que le h^ut
Allemand , c'efl-à-diie , que c'efi une chofe qui n'ift
■point intdligt'i^h. li lub intelligentiani iricain non ca-
dit. Illud eh ab inteLligcntià meâ longirtlmè disjunc-
tum. citer.
ï Parce que l'Allemand eft une Langue difficile à entsndre & à
prononcer. J
ALLER , V. neut. & irrcgulicr. [ Se tr/mfpiri-er d'un lieu
en un .tutre. ] Aliq'JO ou in Aliciucm locum ire , ( eo ,
is , ivi , icum. ) o.'< vadcre , ( vado , vadis , vafi , va-
fum , ce p> était i? ee j'upin ne font gv.éres en ufage. )
neat. ou l'roficilli , ( proficiicor , proiicilcens , prolec-
tus fum. ) d.'p. ou Pergere , ( pergis , perrexi , perrcc-
tum. ) n. * Locum aliquem petcrc , ( peto, petis, pe-
tii , pctitum. ) * Iter faccre ou h.ibere aliqr.ô ou in
aliqueni locum. aft. de. Lii'.
S'en aller à S.,:me. Romam fe conffrre. Cic. * Chez
quelqu'un. Ducere fc ad aliquem. fiant. D.ms les Fais
. étrangers. Abire pcregrè. Flir^.
'A-voir di(f.'in d'aller k Paris. Lutetiam pergere ou cogi-
tar- eu ire. Cicer. * { on fou:-c;'.tr.i.i élégamment le
Tjerle ire. fcr l'on dit Lutetiam cogito, C?" vo!o Lute-
tiam. cic.
'.Aller cn cl.i.fe , X Vefcole. Li luduin ire ,. itare , fcholam
frcqueutare. Suet.
' uiller fouiart in un lieu. Aliq'Jo itare. neuî. Swt. Ali-
ouem in locum ventitare. ncut. Locum ftequenrare.
aft. Cicer.
Vous allafics (S" retourn.ifles bien vifte. Ccleritïr ifti &
ïedilti , ( pour ivifti. £5" rcdiifti. ) Cir.
f Contne ces verbes iigniticnt mouver.icrt d'un lieu en un a"'-
tre, o;i leur donne or, iinairement l'accuratifavec lap.fjtfi-
fion in & quelquefois fans pr .'paAtion ; on av«C U pié^'fi-
pi)a.»àf.<im\i- on sa y«5 quelqu'un. J
A L L
Sur ■.c'a les Grammaitiens difiinijuent deux iortcs de Nor.i!;
qu'ils appellent des Noms di Pctir-Lieu , oj pcop.c;. ds
Ville , S:" des Wo;us de Grand- Lieu , & ij-ii ne One pas pro-
pres de Ville Ils ne donnent point de prépoiition aux pic-
jnicrs , mais feulemtnt :u;! féconds , qui ne ibni pas propres
de Ville , & qu'on apptlie Noars de Grap.d-Lieu. Neaniiuiiii
c'ift de quoi les S^a.ans ne de.iicuiem pas d'accji.l , co;:inio
SanJiius , Scioppius ic Voflius ; pa.ce que , di.eiit ils , 1^ An-
ciens n'ont point obictve cette diitinction De lotte que no r
feulement il eft certain que la prepolîtion eil lou.eni ex.
pri.njc avec les Noms de Ville, comme au contrai. e elle e.1
quelquefois fous-enteiidiiij avec les Noir,j tie Pt:>vince ; ce
qu'on peut aifement jufiilier pas une infinitc d'exemples ti-
rez de Ciceron , de Cefar , ic de Tetence. Tout ce cu'on
peut dire des Noms de Ville & de Province, c'cil apparem-
ment que cens qui i'étudioient â la plas e.vacle pureté de la
Langue Latine, lo. s qu'elle ttoit encote vivauie , ont voulj
faire pafl'er potu' une règle. D'où vient qu'Atticus ayant
repris Ciceron d'avoir dît i'^t Pyr^utn y Ciccion s'en e.^culè
fur ce qu'il cn avoit parle /mu ut de Opjuio, fd de loco. l. y.
£. î. Pat où il paroit que cette raa.\imc conimencoit déjà à
s'établir , &: qu'il y déferoit lai-mime , commj a une
chofe qui pouvoir apporter quelque necteié c'ans la Langue ,
par celte difiiniiion des Noms de Ville 6: de Province , en-
core qu'il ne laye pas toiijouts fuivie Et nous voyons qui Ique
chûfe de f.-mblable en nette Langue , oir la p.!rii:ule .-<
iiKirquc les Petits Lieux, & et les Provinces . di:ant .A Kt-
me c> c» Italie , é c Ainiî c'eft toujours mieux fut de s'en t;.
nir à cette règle , quoiqu'on ne puilTe pas reprendre de faute
une peilonne qui cn ulcroit auttemcjit ,. ^c que la cenfurc de
Quintilien qui condamne de folecilme yeait deSufis >» Mexin-
àjia-n , foit avec trop peu de fondement.
Allïr , [ Af.ircher.] Ire. Prodire , ( prodeo , prodis ,.
prcdii , prodîmm. ) Licedere , ( inctdo , incëdis , in-
ceiîi , inceflu.Ti. ) neut. Ingrëdi , ( ingredior , iiuj;ie-
deris , ingrclfus fum. ) depon. Ambulare , ( ambirlo ,
ambulas , ambulavi , ambularum. ) n. Gradi , ( gra-
dior , gradcris ,. grclFus fum. ) dcp. Cat. F'a.'it..
Aller à grands pas, o\.\ aller grand pas o\x bon pas. Ire
grandibus gradtbus. neur. Vlaut. '^ A grandes journées..
Ire raagnis itineribus. neut. Caf. * Au petit pas ,. k pe-
tit pas , ou lentement. Scnlim inccdere. Cic. Lento paC-
ira inccdere., aeuî. Leiitis paiTibus itex pcragcre. ait,
Oiid. * A pas de larron , tout doucement , fur lu, pointe
du pied. Sufpcnfa gradi ire.. Ter. Quicto ac placi-
do gradu ire , n.. Thud.-
AlUr en diligence en quelque lieu. Aliquo advolare ott
accclerare ou appropcrare ou féilinare ou propcrare ,
( o , as , avi , atum. ) n. Cie.
Aller , à pied. Pedibus- ire. neut. Flaut. Ingredi ou
conficere irer pedibus. depon. ?.&. Cicer. Inccdere
pecitcm , accufttif de pedes , génit pedïtis , omn.
gcn. ncut. Liv. * A che-j.tl. Equitaie-, ( eqmto ,
equïtas , equitavi , equitatum. ) neut. Horat. Ingre-
di , itcr equo. depon. Cicer. Iiï equo f« equo vchi ,
( vchor , veheris , vcctus fum. ) part. * En C.irrclfe ,-
en Litière , dcins un Braiteard. Rhedà , Curru , LCclF-
ca vchi ou geftari. pall. Cicer. Icer faccre veliicûlis..
aft. Plin-Jun. ^*' En chaife , fe faire porter en chaife,.
Gcilatoriâ.fclla defcrri. palT. Suet.
Aller par un chemin où 'tl fait bien chaud y (S' oh il y n
bien de la poujfiere. Itei conftccrc jcftuosâ & pulveru-
lentà via. aft. Cic.
Aller- par eau ou f» bateau. Ire navigio. Navigare y
( navïgo , navigas , navigavi , navîgatum. ) ncut.
cic. * Par nier. Mare navigare. Cic. Ire curfu pelagio..
n. Pbdd. * Par terre. Terra i::r facere. Pctere iter
terra, aft. Cic aller fur mer. Confcendere navem ou in
navem. ait. * h iioiles iS' à rames. Veiis remifquc
navigare. n. Cic.
Aller à reciLns ou en arricrre , [ ccmme vont les être-
vices. ] Rétro inccdere. Retrocederc , ( retrocêdo ,.
rctrocêdis , rctroccffi , rctroccillira. ) Retro-gradi. Re-
trù-ke, R^tiù- Awbuiaie» Cif, flin.
À L L
ON" DIT en Cî fens au figuré , Mes njfairts 'vont à recu-
lons , n'avancent foint. Rcs mca: ictro fublapllv rctc-
runtur. l'irg. ou rctro isbuntur.
On dit en la nicmc (igiiilicAtitm en proverbe , Aller
à reculons comme les écrcvices , [ Reculer au lieu d'a-
iiMictr , fois dans les études , ou dans (quelque cntre-
frife. ] Ex tranlVcrfo ccdcre quali cancer Tokc. Flaut.
T\'ihil promovere ou proficcrc. Ter. Cic.
AlLiB. à taftor.s , [ Txjtcr en marchunt le Heu où l'on
vu , aiec les pieds ou lestnains , de crainte de fe blcf-
fir , £7" de faire quelque faux />.•».<. ] Iter manibus , ou
pcdibus pr.crentarc. P/«?;. Pcdibus explorare iter.
Tibnl.
On dit en ce icns figurément , Aller a tafions dans les
a^'.-iires [ N'y -voir CS" n'y connoiftre rien. J In rébus
ca-cutire, ( c.ecutio , ca'cûtis , ca:cutivi , f*ns fupiu. )
ucut. Ad res caligare , ( calîgo , calîgas , caligavi ,
caligatum. ) neut. Plin.
AlLER de'jant ou marcher devant. Aliquem ante-
ire. Antecedere. Priccederc. PrKue. Ire pws. neut.
Cic. Ter. '
Allez, dcvtnc , je vous fuis. I praT , fequar. Ter.
AtT-tR au-devant de quelqu'un. Ire ou exire , ou pro-
dire , eu progredi , ou proricifci , on proccdere aliciir
obviam. Ciccr. * Alicui le fe obviaiii terre , { fero ,
fers , tu!i latum. ) ail. Cicer. * Ire advetsùm ali-
cni. Ter. Alicui obviam obliftere , ( oblillo , oblîftis ,
obftïci , obftnum. ) neut. Vlaut. Adverfum alicui ire ,
»a venire , C advetlus , a, um. ) Plant. Occuncre
alicui ,( occtirro , occurris , occurn , occurl'um. )
neut. Cic.
On dit figurément en cette (îgnitication , Aller .tu-de-
vant , prévenir quelqu'un. Anicvcnire , ou antevcrte-
re , ou pra;verterc , ou privenire aliquem , alicujus
canlilia , ( venio ,.V'2nis , vêni ,^ ventuiTt. neut. verto,
Tcrtis , veiti , vcrfurii. )att. Alicujus conliliis occut-
rere. neut. Cic. Cf.f.
Aller au-devant de; dangers , les prévenir. OBviam ire
pericnlis.' Salufi. Occurrcre pericuiis. Plit-Jun. * Des
efforts des enK.:mis. Ire obviam conatibus hoftium.
Cicer. '^ D'une m.iladie. Venienti morbo occurreic.
Ptrf
Céfar crut cu'il f.illoit aller />.H-'i'cvai:t , C" prévenir
ces chofes. Huic rei Cxûi prarvertendum exrftimavit.
Cdf
ÀLtEf. à l'entour oMMitour d'un lieu. Ambire , C am-
bio , ambis , anibivi , ambïtuiii. ) neur. ace. Obire
ou circuire tr circumlre locuni aliqucm , ( co , is ,
ivi , ïtum. ) neut. Cic.
On d-it en ce fens au figuré , // va itu'oiir du pot ,
pourdire qu'i/ biaife , qu'i/ ne parle' pas franchement .
Circiiitionc utitur. T-er.
AiDLf. félon ie cjurs de i'eiu, oa félon le courani. Secim-
do flumine vehi. palf. Tiwir. i'rorio aitine vclâ. Virg .
*', le contraire eft; Aller contre le cours de l'eau , ou
contre le courant. Aqi'.a adrersà péri riumen advehi.
ylaut. Adverlb fiuri:ine velii. Pli.i. )
Aller contre vent £r marée , i^yant le vent tS" l-t m.Tret
contraire:. Infello mari ac ventis injuricrils terri ,
( feror ,, terris , latus ium. ) paii". Hor.
OiN DIT tigurément en cette fig.ai!i;atlon , Aller contre
vent C murée , c'cft-.à-dirc , Entreprendre une affaire
avant tout contraire. Doo adverfo aiiquid movere.
luit. ovid. Dii? & hon.inibasirâtis & adverfii aliquid
aggtëdi ou jTioliri. depcn. Cic.
AtLiR- ou M.ircher fur l.s pas de quelqu'un, le ftii-
vre de pris. Ire eu inftare ou infîftere veftigiis ali-
cujus , ( inllo , inllas , G' infifto , inliftis ,' font au
trétarit inltïti , C?" f^K fufin inllïtum. ) neut. Liv
Icqucris
lecûtuy
On dit en ce fens au hcuxi aii r i
^u'un, ^.(i^i&cXivrfjtet r ^"^ ^ ^'"^~
n.eres de faire , l',m,ter. Ire itincribuVàli^-"'" '"'^'
Infiftere vcftigiis alicujus. Siiunt. AUqucm kom'l:.
imitari. Cic. ^
Aller joint avec des infinitifs. Aller voir quelqu'u.
Ire vifere ahquem. Ter. Convcnire o« invilcre ali-
quem. Adirc aliquem ou ad aliquem. Cic.
[Quand Al/crcû joint a un inhnitif, on met Couvent cet infi--
iiititauiujin en un, : comme ::l.-er jouer , ne iu,-j-y. ii alUr
peut le tourner par lim-trfi , on l'tiprime pat «« , h.i;
}'">i,jam . & linfiniiifluivantfe met a l'indicatif, ouau 1 i.
tut en rus : comme /c xms -vouspaUer , ou/e tjou, parhr-^y (,•„_
tiyi. MoxteMloqhi,- , oa Mox -.e fu?,T nlLcuturiis ]
Aller dormir. Ad fomnum profrcifci. Cic'. Ire do;;r.:%
tum. Plaut. Soniiuim pctcre. èiutnt.
Aller demeurer ailleurs. Alla- migrare c« immigr.i;.' j
( migro , migras , migravi , migratum. ) n. ci:. •
Aller aider à. quelqu'un. Ire dacum aperam alicui. Opi-
tulMura ire aiicui. Piiut.
Aller fcupcr pour quelqu'un , m à fi plue . kà cranam
pro aliquo ire. Plaut.
Je ne feray qu'.'.lUrfy venir ,je neferity que le chemin ,-■
je feray ici d.n:s :m mome;u. Mo.v re':^ibo , jam jffln
adcro. Ter. Jam cgomet bîc ero. Pla:-t.
S'EN .iiLER ,fe rcùrlr. Abire , ( abco , abis , abil , abï-
tuni. y neur. Difccdere > ( difcedo , difcêdis , diiccirr>
ditcellum. )■ neut. Ss au&rre , ( aufcro , aufers ,
abltùli , sblatum. ) ad. Cic.
S'en aller du logis. Ducerc lé ab idibus , i duco , dâ-
cis , duxi , dutlum.. ) aci. Plaut. f De chez. quelqt:'un.-
Abire ab aliquo. Fla.it.
Apres.qu'il s'et fut allé. Pofl: ejus abïtum. Toft cjus d'e-
celïiim. Ciccr. Poftquam difcelilt. (^ic.
S'en aller fouî.ain , tr' corr^Kic à la. dérobée. Ptoripcre ou-
corri^;-e fc, f ripio , rïpis , ripui , rcptuin. ) ad".
Ter. Corripere fe 8: tïbire. Phmt.
•On dit en ce fens au figuré , i'en aller
Abire. Cic.
La fièvre , ou l'accès de fièvre s'en eft allé. Dcilir fciîris.
Finita-eft fcbris. Evanuit. eu reccflit febriî. Cic. Celf.
"*■ ( le contr.-.ire eft £um febris non dimiiit. (^'elf. "f- S.i-
fièvre ne s'en va point. ) "
j'en ALLER , fe pajf"' , s'écoidn. AÎMre. Pra-rcrircr.
Eifiuere , ( eîïluo , elHuis , effiuxi , eliluxiini. ) neuc-
elabi , ( clâbor , clabcns , clapfus fum. ) dcp. Cic.
Tandis que noi's nous amufons à caujir le hur s'en va.
Dam verba. facimus , où dum ferinoricin" cxdimus ',
it dles.
S'EN ALLïR , Se tKtuvoir , [^parlant des corps fubh:n.ii-
res , (S' des mcichi.ies. J Aîovcri , ( movet.u- , moveris ,
morus fum. ) Agi , (agor ysgcris , airi:s Ium. ) Agi-
tari , ( agi'tor , agitaiis , agititus ;ii;ii. ) paiT. Vitr.
Cieri & agi , ( cieor , ciêris , citus fum. ) paif. Cic.
Ma rnoMi-e v.'i bien , (S" fuit le foleil. Rcrte movetur
hoiologiim'i , S: ibiis curfimi a;quat /iio airfu.
AiLEX , [ P.!(/;?»f d'un mouvement infenfible, oà d'une
c'iofi q:d cfi. tMr lu fin. '\ comme cet hcrm-rne s'en vvi
mourant , on tout mourant pcnr dire-c^iie fa fanté eji
fore mauvaifl, hûquà valerndine confiiétatur. Plin-
Jun. Gravefcic iilitis valecudo in lîics. T:icit. Eludiuc
periculosâ valctiidine. Vul-Maxim.
Ce mzlade s'en va tant qu'il peut , [ Il >'in va le gramt
galop, comme l'on parle trivialement , il fe meurt ,
;/ lire à fa fin. ] ^Eger ille elHat , oh agit animaip,
Cic. Habet moitem in procinC^u. Qui'-t. îmnuiK't ,
ou imptndet ipfi mors. Cic. In niedià morre jam re-
nCtur. l'irg..
-fipaf,.
74
A L L
il i\n vi pUuvoir. Imber immTnct ou inflat. Horat.
Fhnt.
le Schil VA fe cotf cher. Sol. ^--^^litf- Précipitât in
o:c3fum dies. Xir'' ^^^ rapïcur la occafur.i. ¥lin.
g^rjjj^^^-^ifîfat. Cïc. Sol occïiit. Ci:.
^^■^rbonmuY VA être puhlk. Piopè ad^il , probrum
ut fut palim. fUut.
l,o,}(fix,-ii!ci encore achever une pcnfie , le vers s'en vji
finir. S:nite inc fententiam explere > laborat carmen
in fine. Pctr.
Il s'en vx finir , il efi fiur le point de fiinr , il eft fur la
fim de fiùn difcoitrs. B:evi diccndi' fincm faciet. Jam
fermoni fînem faciet. Vlsut.
S'SN ALLER par terre , [ s'^n aller tomber , parlât d'un
édifice. ] RuciC , ( riio , ruis , rui , mïtum. ) n. Rui-
nofum elfe. Labare. u. Hor.
On dit encore n;t'«» enfant t'en va ^rand , pour dire ,
ou'it croifi; benucoup. Puer crefcit e» adoiefcit. Cic. fit
,adultior. Flm. la corons it. iiidnt,
Allcr. a/i Confe'd , c'eft-à-dire , Aller cenfidt.'r uns af-
faire. Ire in coniiiium de re aiiquâ. Aliqucni co:ilu-
kr.; , ( consiilo , consulis , confului , conf.ikum. )
_ad:. Inire conlilim-n alicajus de aiiquâ re. Cic. PLiut.
* Aller an D.vi;2.*Co:ijectorcm o:i Hariolos confo-
Jers Cl! confuliarç. Vlaïu. Vh&d. ■» Aux avis , aux
cpi-iions , aller prendre Us voix. Ire in conlîlium o:i
in fu.ffiiagiiim. Cic.
A.ller a'i ftn:i;neiu de quelqu'un , ,f S'y rat?ger , y entrer,
donmr d"as fcn ftntiment. ] Jre pedibus in fenrenti^.ra
alicujiis. Cic. Scntentiam alicujus fcqui. Cic.
Les opinions allaient là. Inclinabanr c6 fciitenti.ç. Liv.
Ai-i-ER mieux , [ réiiijfir , tjtre en meilleur cftxt. ] Ire nie-
liùs. Siiccedere , ( fuccédo , /ucccdis , fuccëfll , fuc-
ceiîiim. ) * Benè cadere , ( cado , cadis , cecïdi , ca-
fam. ) ou. Evenire , ( evemo , evcnis , evëni , even-
tum. ) neut. Cic.
ïlfeifoit courir le Irait q:(e h- fanté du Prince rJloit de
fnii-ux en mieux. Vulgîbat ire in melius valetudinein
Principis. Tftcit.
Sjian.i les affaires alloient toilt-a-f.^.it mal , vous timoi-
gniez. t.mt de force-d'efprit, prenez, ccttrage mainn--
ii.Mt , E? réjo}iijfez.-vous , p.'tifq/i elles vent mieux. Si
turbidiilima lapicnter fcrebas , i"ac aniino migno, for-
tique fis , 6c îraquilliota Ls:tc feras. CsV.
Xeijt va h fctihai: , ou co;mne ncus le fmhaitons. Om-
niacadunt a« faccëdunt cxfentcr.tià. Cic. Ad nucuni
& voiuntarem noibam res fiuunt. CâJ. Succedunt res
f.ib manus. Plant.
Les com;nenceiruns vont hier, pour vous? Bcnc habent
tibi principia. Ter.
'Dieu vi-ùilie que tout aille hiin. Faxir Dctis ut omnia
profperè cadant ou evcniant ou cédant. Dcus omnia
bcnc verrat, lier. Pla^t.
S'en allïr , [ Se dérober , s'enfuir par-dc/pts , parhr.s
d'un fleuve , d'une rivière. ] Exundare ou redundare ,
( uado , undas , undavi , undatum. ) n. Col.
S'er> aJUr par-diffus , [ y*.î^>>jf d'u7!e liqueur qui bout
fur le feu. -jibuUive, ( ebuilio , ebullis , ebiiiiii foi
>./>/«. ) ELeîvcfccrc, (cftcrvcico, e&rveicis , circr-
bui , faKs fu'i/i. ) ncut. Cat.
i'en aller , [ f.i,-ui:it d'un vaijjlau qui efi parce. ] Effluc-
re , eu perHuere , ( fiuo , fluis , fluxi , fiuxum. ) neut.
Ter.ne. '
y^lLER , [ Arlr , fe co;npcrter de telle £?■ telle iKaniere. ]
Agcrc , ( ago , agi'; , cgi , aûum. ) neut. Se gcrerc ,
( gero , gens , gelFi , gclliim. ) aft. cic.
Cet homme va droit , l H ne biaife point, il fuit l'é-
quité & la raifm en tcta , il va ronderr>ent ', il agit
n-vecfiMeiité. J S.nccrè , fine f^co , & failaciis agit.
A L L
Cic. Reiliis fcnfibus it vir ille. Cic. Animi reiSum Jer-
vat in omnibus. Hor.
Aller jdoii droit ly raifon. .Squuni & bonum colère ,
( colo , coiis , colui , cukum. ) au. Plaut.
Air,fi va le monde. Ita fjiit moics. His vivitur mori-
bus. Cic. Sic vira honiinum eft. Cic.
Il y va de l.i vie ©" de la réputation , [ // s'agit de la
vte esr dj la réputation. ] Agitur de capitc & famâ ,
( adum eft' , agi. ) imperf. "*■ De U gloire du Peuple
Kotnain. Agitur gloria Pcf^îili Romaiii , ( agor , age-
ris , aâus fu;n. ) pafl". Cic.
Aller , [ Atteindre , arriver à ] Attingere., ( attineo ,
attingis, attïgi , attadum. ) act. ace. * Procedele ,
( procedo , procedis piocefli , proccflam. ) ou Pcr-
veniie , ( pcuvenlo , pervènis , pcrvcni , perventum. )
neut. avec ad. '* Afsèqui , ( airequor , aftequeris , ailc-
cûtus fum. ,) dep. ace. Cicer.
^ n'y a qu'une grande pénétration qui puijfe aller là ou
qui y puijje atteindre. Nsnio nili acutiflimus id po-
teit attingere & alfequi. Cic.
Je ne pjtis aikr là , [ ala furpaff^ mes forces , ou les For-
ces de >^o/> efprie. ] Id ingeiiii mei vires ê.xupèrat. Id
fupra ingenijm iv.euni.
Aller au-iielà de fes forces^ faire plus qu'on ne peut.
E>.tendere le fupra vires , ( extcndo , extendis , ex-
tendi , extentum ou extenfum. ) act. Liv.
Cet homme ira loin , pcujfira loin fa fortune. Res
fuas proniovebit vir ille. Pervigebic opibus arque
lionoiibus. T.ictr. Audus erit lionoribus. Bcrat.
Res luas anipiiiicabit. Anipliiicabitur hocoribus.
Cicer.
ha chofe n'ira pas loin , on l'étot,ffera bifn vifie. Id
non longiùs procéder. lUud lilentio prenictur , ou
obruerur.
Aller , [ aboutir , finir , fe terminer. ] Dc.^inere , ( de-
sïno , dcsïnis , deCvi ca dcfii , deskum. ) ncut. Piin.
Aller en pointe. Deiînerc in cacun-.inis hntm. * J»
arnenuifvnt . In tenuiratcin. Plin. * En rond. la orbcm.
Ptm.
Aller , f Tindre à ] Tendcre , ( tendo , tendis , tcten-
di , tenfum er tenrum. ) ncut. Spcctate , ( fpetlo ,
/pedas _, fpedavi , Ipec^atun;. ) ncut. Ur' ad. Cic.
Les avis vont là. Là ïpecTtar.î fcntentia:. Cic.
Siuelques avis allèrent à aba;M<iner le bag.'.jre , ET" à
faire un dernier effort pour fe retirer. Nonnulia: dice-
banturfententix , ut impedimcntis reliclis ad faiuteni
contendfient. df.
Ces chofes ne vont pas là , elles marcfuent fulcment
de la légèreté er de l'extravagance. E-E res cô non
l'pcdtant , arguunt foiùm aiiinû levitatem oc ftulti-
t-'am.
Cette raifon v.^ à prouver que. Ex liac rations convln-
citur. ( in.pcf. ) Cir.
Cel.i va au file. Id in turpitudincm delabitux. ( dcp. )
Cic.-r.
Aller , [ Regarder ^toucher. ] Spcdarc. Attinere , ( at-
tinco , accines j atiinui , fans fupia. ] r.cat. cic.
[ Le verbe .^.'.;i/;iis n'eli en u:a^e en le icns qu'aux ïroifiêraes
perlonncs f'cukiner.t , ^vec la prépolition ad avec l'accu'a-
Je n'ay rien dit qui aille è vous , ou qui vous regarde ,
qui vous touche. Nihil dixi quod ad te attmeat. T(r.
Aller bien , [ Efire propre , eflre féant , convenir. ] Ca-
■ dete , ( cado , cadis , cecïdi , cafam. ) Convcnire ,
C ccnvcnio, convënis , convëni , conver.tu.Ti. ) Dccc-
re , ( deceo jdeces , decui , fans fupin. ) neut. Cic.
[ On n'employé c:s verbes qu'aux troifîémes perfonncs , !c on
leur donne le aatit". Néaninùins Cccet veut plùcot un accu-
latit" ]
Cesfonliers vont bien à mon pied , câ / font propres.
A L L
frtl calcci apti fuiic & habiles aJ peJem. ICil calcci
conveniiHit optimc aJ pcJcm. Cic.
Cet hMt luy 'va Lien , luy Jicd bien. Decct illum lia;c
vcftis. rljiit.
Aller , [ Rcxenir , ji moKUr k. ] Comme" cette dépcnfe
ira. à cent écus. Hi (umptuf , nummorùm cciitum
fuinmara poiliinc couliccre. Sumptas centum nummo-
rùm Hct.
Xirj; jnfqnes 'i dix éefts. Decem numrnos daho.
Aller afoiui ou au fond , [ àefcetidrc en bas , comme
font les chofes pefances. ] Sideic , ( fido , fulis , fidi ou
ledi lefrerhint deitàeo. ) n. Pcrsùm ire oh abire. P/iw.
CoLim. Fluiit.
L^i lie V* nu fond du rj-iiffeau. Pïccs lîdunt ad imum
vads.
De peur que Us ancres n'aillejif à^fond ou au fond. Ne
ancôrs: lidant, P/w.
0N DIT en cecte (ignification au figuré , ^//tf au fond
d'une affaire , l'aprofondir. In rem penïtùs ingrëdi ,
(' ingredior , ùigreJeris , ingrtflus ium. ) Rem peni-
tùs pcrfcrutari , ( fctûtor , icrutaris , fcrutatus fum. )
Rem fubtiiiter & à radicJbus limari, ( rimor , rimaiis,
rimarus ilirr:. ) dcp. Cic. Phid. în nva penims intiare,
( intro , i::!:ras , intravi , intratum. ) n.Cic.
Aller à i/au-deroure ou à xatu-l'eau. rcfsùm ire ou abi-
re. Cif.Sufq^ae dcque terri , ( fcioï , ferris, latus lum.}
pa;! VUnt.
Gn dit fig.:rémenc en un fêns , Tout cs'.i s'en ira à
■v.tn-1'eiiu ou en fumée. Hxc omnia irrita cadent , ou
in irritum cadent ,-OU ad nihïlum reculent. Cir.
Aller de k7aI en pis ,■ empirer , [ parlant de ej'.clque w.i-
ladic. "] Êravelcere ofi ingravefccre , (_/i'"?s préfcrit >ii
ft'.pin. ) Augefcere , ( de mefmc. ) neut. Tncit. Cic.
.*.LLER. A; rri'.l enpis , dans le fiaurc , \_parl.'.nt des af-
faires. ] In pejus irî ou ruere , ( ruo , ruis , rui , ru?-
tum. ) n. Retrô referri. Kirg-. Cic.
Les malheurs publias allant toujours de pis en pis , Gra-
vefcer.tibus in dies n.alis publias. r.3(-îV.
-Aller à to»t , [ rré'uoir is' prévenir toutes les dijjîr.'i'.-
tez d'itm alf:tire. ] Omnibns occurrere , ( occuiro ,
occurrls , occuvri , ccciirf.:iT!. ) jicut. Anime omnia
profpicere , ( profpicio , proipïcis , profpe.xi , prof-
pcûum. ) aft. Ci.-.
AiLEP. à fts a^'xires , [les foig.nr , en prendre fiiiT. J
Rcs fus curare eu procurare, ( cûio , cûrr.s , curavi ,
curaritm. } ait. 1rs in fua negotia. Ire curatum fuas
res. Cic.
On dit valgiireinent & abuiîvcmerit , Aller k fes af-
faires ou aux gr.inds befoirts de la fis , Aller à jes
necejfuez, corporelles , Al'ur à lit felU , a l^ g'^r^.c-
rcbe. IreCacatum. Cicsr. Ire vsntrem cxoneraium.
Vo^ez. Selle , &c.
ALiiTi fxr Jinut is" par h>-is , [^psrl.r/ir d'tin tnalads qui
icmit fs revd les excremens par le bas. ] Vomcre
firaut , & alvum redJd;re c;: exoncrare , ( vc.tio , ve-
rnis , Tfomui , vomîtum. ) :^.-Ci:. Cerf.
T.iire aller à- la fcile , lufch^r le 'jintn. Aivum ciére ,
( cieo , cies , civi, cirura. ) Alvum ou veutrcm move-
re , ( moveo, move», inovi , rr.otiim. ) Vcntrcm ciice-
re , f elicio , cl'ci-. , elicui, elic'ùum. ) Alvum fclverc,
( fiilvo , folvis , folvi , (blûrum. ) Plii7. Subduccrc al-
vtim , ( fubcSco , fufcdûcis , fubnuxi , fubduftum. )
Celf. VeptTcm refoli-cre , o:'. iiquarc , ( liquo , liquas ,
liquavi , liquatum. ) Cclf. Dejicere alvum , ( ccjiciiJ ,
dejTcis , dtjcci , dc;cftum. } Cat. 'Sbibtrahcre on tra-
here alvum , ( traîiO , trahis, traxi , tradum. ) acl.
P/w. Ci[f.
Il ij» affe:^ k hi fille tous h: jours. ReàJit ei aivus fatis
«juotidiè. Ctlf,
A L L ^.
si l'on m peut aller à la felle , oafi l'on ne v.t point
àlafelle. Si nihil cxcernit venter , ( exceino , exccr-
nis , excrevi , excrctum, cxccrnerc. ) act. Ctlf.
Ce >//a!ade l.xijp tout aller fous luy. Incoaîincnter fertuc
on fluit ou diffiuit alvus huic xgro. Celf.
Faire bn aller, [ étcr, ch.ijfcr, guérir. ] Abigere, ( ab'"-
go , is , abcgi , abaclum. ( Expclkre , ( expcUo , is »
cxpùli , e-xpullum. ) Cic. ToUcrc , ( tollo , is , fuiiuli ,
fublatum. , Difcutere , ( difcucio , difcùtis , difcu.Ti ,
dircuifum. ) act. ace. Cic.
La diette fût en aller la fièvre. Cibi abftinentià , c
corpore deducitur febris. Hor. ou abigicur ou fubmove-
tur ou tollirur cit depellirur febris. Ctlf.
Le Jus de cette hirbe bit a-xjec du ^/» fuît en .'ûlcr l.t
janniffs Regium morbum in vino pota c.iitcrminac
ha:c hcrba. P/i».
Faire en. aller les tafches du vifage. Fugare maculps ore ,
( fugo , fugas , fugavi , fugatum. } acl. Ovid. ToUeic
omncs molertias- in facie enalcentcs. P/j.t.
riiire ai aller le frijfon , Ufi.éire, l.t md.>die^ ludJ^Mts.
Difcutere horrorem, febriai, morbmn, failidium. Cclf.
Plin.
.KiLEK . toùjotirs fo.i tr.'Àn Q" fcn chrmi.^, , [ S.-iiire u::e
tnéwe jvxni.rs de rjiijre tr d'agir. J.IZundem vitr: cur-
fiini tenere. C&f tandem agendi viveiidique rationtm
fequi. C«V.
L'.t^iîire i-n fin frai)!. Rcs ciï in curfii. cic.
Aller. Z'tte dans les a^'tires , [ les expédier promptemerti-.'X
Res ou negotia expcdire, ( cxpedio, expëdis , expcdivi,
e::p.'dTtum. ) Celcriter negotia coiificeie , ( conficlo,
confïcis , confêci , confedum. ) aft. Plaut. Cictr.
C.f
On dit auiïï Aller -vite dans les a^atres , pour dire les
faire incoifdérément E? trop précipit.^inm^n! . Properr.n-
ter & inconûderatc res agere. Properare ai priciDitar!;
ou fei1:inaie negotia , ( o , as , avi atum. } ace. Citer. .
I' ■va -..ite dans tout ce qu'il fait. Qiiidquid agit, pro-
pc-at omuia. Plaut.
Va h^zme e>ui -va •vite dans les affaires. Coniîli:s om-
nibus prxceps ac devins. Cic.
!AlUr lentement dans les affaires. Lcn;è cumft.interque
rratcare negotia. Liv.
Aller en terme de jeu lignifie Metire au jeu fp- prsva-
quer L's entres jcueurs à y mettre £? h cou^hir tn.-e
pareille fomme , comxwc fy 'vais ou j'y -vas de dix
écus. Depôno decem nummos , ( depônis , depof.ii ,
dcposïtam , dcpo.-.ere.J ad. Hin.
Je ii'ofcrois y aller 'avec 'vous d'une plus gnnde fvr/ime.
Grandiorem pccaniam non aufim tecum dcporiCre ,
( p.ïr imi.'.-tion de Virgile , q::i dit De grege non au-
fim ouidquam dcponere tecimi. )
Va , Impératif d' khl.Z'B., [fe dit ahfobtmcnt pour un com-
ni.T^^demcnt que l'on fait h une perj:->.->'e de fe retirer ,
parce qu'' on efi irrité contre elle..'] Abi. Abcas. Abrcc-
de hinc. Lx; foras. Cirer. Terent. ( lors qu'on paris à
une feule pcrfoKne. ) * Ailesc-ions en d'icy , p.irlant h
plufairs. ) Abjte. Abfcedïtc hinc.
î'.î , ou Allez, fe dit encore en bonne part. Allez, oà
•vôtre courage -vous appelle. I que tim te v'.nus vccat.
* I faurto ptde. Hcrat. Aliez.-icui-rn À Li ba.ne
hi.'ire.
Va t'eh à hi Txalheure , par manière d'imprécation,
Va t'en au diable , 'va te J aire pendre. Abi in malam
rem. A.bi in malam rem maximam. A.bl in cruccui.
FLitit. Ter. Vapiila.
[ Ce dcniicr irot dans les Comiques ctt mis pour Pf>! ; rac
dsrs Plsr.rr dià:.ns Terence ic» ET^Iavcs cuist r.pLêii^i pat
k-i:rj Maures irroniient , lors cjuMs lom .'"âch.cz entre e:::c ^
f'q.ula parlai) moî de mépris , ccnims s'ils vouloicrit dire ,
ys dniittit.U , C'itlsKt ff.vî (a i^cHtlr-s. ]
K li
•-Laiî^sR ALtïR u»t peyfonne. Ahquem dimittere ou mit-
terc ou omitteie , { mitto , mittis , miii , milTuni. )
aft. Ter. Cic.
Se laijfer aller à [es pafions déréglée! , les fuivrc ,
leur obéir. Iiidoinïtis atque efhcnacis aninii cupidita-
tibus parère , ( parco , pares, parui , fims fnfin. ) neuc.
eu obcdirc , ( obedio , obëdis , obedivi , .obccituiTi. )
/)» chcemperarc, ( obtempcio, obtempéras, obtcmpera-
vi , obremperatum. ) n. ou morem gcrcrc , ( gcro, ge-
Vis , gelFi , geftum. ) aft. Cic. * Cupiditanbus fincrc
t? abrïpi , ( fino , finis , fivi , (itmn. ) att. Ckcr.
Tercnt.
Se laiTer aller à ijuelque -viee. In aliquod vkium deLâbi,
( dc!«bor , delaberis , delapfus fum. ) dep. Cic.
On dit en termes de Vencric , Aller fur foy , Se fur-al-
ler , Se fi<r-m.ircher , [ retourner fur fts p.is. ] Per ean-
dem femïtam rcgrcJi. Suis itcrùm veftigiis inliicere.
Reiegcre itcr. Cic. Stat.
AtLïR, proverbialement, Aller f on gr And chemin^ Aller
honvdrjerit , pour dire N'entendre point de f.nejfe en
eiuelque chofc. Boni ou (înccrâ fide agere. Liu. Sincère
agerc. Gif .Sirapliciter non fucatè, r.on fianilarc agerc.
Sf.ivoir , aller fcr p.'rrtcr , pour dire E/?Tf éclairé £?" cti-
p.i.b'e des affaires , fça-jcir s'en dcmefler. Doctinn & in-
tclligegtem elle in traftandis negotiis -, C doftus , a ,
um , intelligens , gé.iit. intelligcntis , omn. gcn. )
yfUcz. luy dire cela, ts" puis votts calez, rh.-.njfcr à fin feu,
pour dire Allez, luy reprocher cela en face. Id ip(i co-
ràm objïce & cxpr:bra , & ad fccum antde.
Tout fon lien s'en tfl allé à rien , ou pour parler avec le
peuple , en eifu de houdin £5* i« broitet d'andouille ou à
■ 'vaK-l'eau. Omnibus fe elavit bonis , ( de elevare. )
Tlaat. Prx'claram rem ingiuvie llrin/it. Bor. Dilapfa
xcs illius omnis. Cic.
, .Ce qui vient de Ir fute s'en -v-t far le tumhour'm. Ma-
lè parta , malc dilabantur. Cic.
Cet homme va ccnime en le mène. C'cfc-à-dirf , C'ift un
homme fo'ihle , Jf qui ne fait rien de luy-méme. Ut vis
efle , fie eft hic homo. Ad imtum fingis ou flcctis ho- '
minem.
Cela ne va. pas comme vôtre tire ou comme vous perifr. -,
Non ita fit , ut cogitas.
[ Le verbe .,'lller a encore d'autres applications , que vous
trouverez p r l's niotj ault^uels il clt joiiii , comuie V..i.;tr
d'.il!cr fcMn H VSTER , c^r.
ALLERION, fiibft. m. [ Aiglon fins bec & fi^'s ongle. ]
Minor aquïla rodro Se unguibus mutïia , ^énit. jninc-
ris aquilx mutila- , e^r. f. ' ■
[ C'ett un tcrinc de Blalon. ]
'ALLEU , J'oye^ Al eu.
ALLEl^KE , ou Alluri comme il fe prononce , fubft. f.
[ La m.inierc de marcher , ou le inarchtr de quelqu'un.^
Incelfus , géiiit. incefsûs , m. Cic.
Une ."Mûre ejfemi-iée. Fraâus incellus. Slninl.
Contrefaire 1',-Jlùrc ou le marcher de qticlqu'i'.n. Tingcre
eu exprimerc ii.ccffum alicujus. Cic. Ovid.
Allure , au figure , [ Les manières de faire d'une per-
fonne. ] ,Coninie je cor:nois fes allures , fis manières
d'agir. Illius agendi rationes probe eu fliiè callco ou
novi.
ALLIAGE , fubrt. tr.xfc. [ Meflange des métaux qu'on
met en œuvr.'. ]Pcrniiit'io 5« permixtio , gér.it. onii ,
f. Tcrapcratio , génit. tiinpcrationis , f.
,On dit au figure , Ils trouvcni^t le moyen de faire un al-
liage de l'induflrie des Macédoniens , avec les forces des
Thrace: lu'XnAùiiw Macedôimm viribus Thracum tcm-
peraverunt. Fi or -Rom.
yAlilAKCE , fubft. f. f Liaifon qui fe fait entre deuxper-
J^nnef 0)J! deux familles par m mariage ^ &c, ] Afiini-
A L L
tas , génit. affinitatis , f. Eoedus , génit. fcri'eris, nçut.
Afiinitatis conjunClio , génit. conjundU mis , t". Ctc.
Alliance, [ Parenté. ] NecelTitûdo, gé?iif . n;ceiritudinis,
f. Aitinitas ou ptopincjuitas , génit. atis , i.Cic
f.î:r« allifsce, ou des alliances. .Aff.nitatcs jungcrc ,
( jungo , jungis , junxi , junihim. ) adl. LJx'. Ailïnita-
-K le dcvincire cuni aliquo , ( vincio , vincis , vinxi ,
vinilum. ) Cic. * l Le ccr.traire. Dirimeie affinitates ,
( dirïnio , duïmis; diremi , dircmtom. ail, Tacit.Rom,
pre des alliantes. ]
Je veux qu-e cette ailiance dicre toujours entre nous. Per-
petuam hanc efTe intcr nos affiniratcm volo. Terent.
J'ay autant de fiijet d'i.fpet:r que cette alliance notis
donnera du contentement , comme j'en ay d.e le fiuhai-
ter. Spero & opto nobis hanc conjunÛionem voluptati
fore.' Cic.
A:.LiANCi i Confédération entre deux peuples ou deux
Rots. ] Fccdus , génit. fœdëris , ncut. Padlio', génit.
paitionis , f. Fœdcre fanclta îbciètas , génit. fœdcre
iancitï focictatis , f. Cic. Amiciria , génit. amicitia; ,
f. Cic^r.
L'.e alli.wce fainte £5" .iityioUble. ,:Sacrofandl'.im fucdus
& invioiabile. C'c.
l'aire alliance avec quelqu'un. Cum aliquo fffJus facere,
( fecio , l-acis , feci , fadum. ou inire , ( iueo , inis,
inivi O" inii , inïtum^ ) ou ferire , ( ferio. ) ou icerc ,
( ico , icis , ici , iûum. ) ou fancire , ( fancio , iàncis,
iancivi ,rancîtum. ) aft. Cicer. Liv. ' .Fadcrc alicui
jungi, ( jungor, juiigcris , junitus fiim. ) palT.* ^œdus
componere cum aliquo , ( compôno , .componis, com-
pofui , composkum. } v'irg. ou percutere , ) percutio ,
perciitis , percufll , percuitum. )s.Q..Hirt. * Socictatis
iirdus lanclre. aft. îjv.
[ Le veibe /«.o lelon Diomede & Piifcien n'a .point de Pré-
térit, & Vairon mel'n'e ne lui donne que ic.^ujii; rean-
moins :u titre ds di^cfiiSis , où il conjugue le Ve4be tout
au !oi^g , il lui donne Kfii , jericmm, & fernjjio: : ce qui a
fait que' plulieurs S^avans n'ont fas fait ditiicilie de s'en
fervii en ces demie. s temps, ;Le Supin Fe.itKw et\ e icore
moins ulitc , ouoique Ch.itilius mette à l'ijir.niiil .1 cJUi.»
ire ; jnais au paiî.f il ne liii donne cfi'Iâlui jum piii d'/io. C'eft
pour.,uoi_?iircr :;ue eft repris d'avoir dit ,
P.t.v prf.iitts dAcnu^qî'^ placée , j'œdujûug fcr'nuni.
Kous trouvons loutclois Fuiturum dans Servius , & dans
le déclin de la Lsngue on a été jul-.jues à 'lire Fci'm ,
g-nit. (f/ifj:, pour P/4^.» , comme fait rai:le Di., ci;ê , dont
les l:al ens ont encore leienu w-risF. Wr.i . ui: Coup. ]
Rompre , violer une alliance. Fccdus fraiigere ou viola-
re ou uimperc , ( frango , fiaugis , fregi , fraftuni :
violo , violas , violavi , -violatum , rumpo , rumpis ,
rupi , ruptum', ! ait. Cic.
litre compris dans une alliance. Afcribi facderi , ( afcrl-
bor , afcriberis , afcnptus fiun. ) palf. L'iv."'
§lui rompt l'.tlliance. Fadihagus , génit. fccdifragi , ni.
cicer.
Arckî! p'alliance , [ chei. Us Juifs efivit le Coffre où
efio'tent enfermées les Tables de la Loy y L-i M.inne er la
Vtrge de Aioyfe. ] Fredcris arca , genit. arcx , f.
ALLIE , [ Rivitre d'Italie , famcufe dais l'hijt. ire par la
défaite des Romains. ] Allia , géty.t. Allia; , (n. mieux
que t. Luc.
La bataille ou la journée d'Allié. Pugna Allienili , gén
pugno; Allienns , f.
ALLIÉ , m. Alliée , f. part. pafT.f/» xicrli Allier. [ Lié
de parenté. ] Cognatione on afiiaitatc janAjs , a , um.
Liv. Affïais & hoc affine. adjcA. Cic.
Allie , [ Co-/ifédéré. ] Fœdcre juuâus. Socius, focia, fo-
ciuni. Focdcratus , îœderata , ficderatum. Cic. Cs.f.
L'ALLIER , fijbli. mafc. [ Rivière qui prend fa four-
ce dans le Diocéfe de Mande en Languedoc , ET ayti~it
traversé l'Auvergne c le Bo^rhonnois , fi vi<i'f
A L L . I
jffrer â,%ns U U'ire ar4 dtjfcns t!e Kevers. } Elaver
itKit. LlavJfris , n. C^f.
ALLIER des métaux , V. ad. [ en faire lyHiage , Us
fj;tdre cnfemhle. ] Metalla inter Ce conimiliere ou pei-
mifccrc , ( inifcco , mifccs , niilcui , miltum &~ mix-
tum. ) ad.
Allicr , [johidrt , unir pur mariage , Sec. ] Jungete ou
conjuiigcic , ( juiigo , jungis , junxi , jundum. ) ou
îociare , ( focio , fcfiss , ("ocbYi , Ibciatum. ) ail.acc.
de la pcrjonne y es /'^t/.îr/faffinicate , ou matrimonio
ou connubio. * AiSnitaxts jungcic ciim aliquo. ad.
Cicer.
S'allier dans une familU. Ciim alicjiii familià fc fc affi-
nitatedevincire , { dcviacio , d^vincis , dcviiixi , de-
vindum. ) a£l. ^
On s'allie aujoiird'huy p.-vcc toute forte de réputation ,
f pourveii qu'il y ait de l'argent on s'apprii^oife mê-
me ^vec te liée. Cujulvis niodi cum taniâ hic facile
nubitiir j dum dos ik , nullur.i vitiuai vitio vcrtitiu".
rlaut.
: On DlT.au figuré , Allier une griH.de hrnxté ai-ec une
grande probité. Forma;n inligiuir. jurgerc cum inrcgra
probitatc.
■Aiii ER , [ Elire «tliance , parlant des peuples £?' des Rois."]
Foedus ferire ou iccrc eu (àucire ctt ju'.igcre. ad. Ciccr.
Voyez Faire Alliance.
ALLIGNLR , V. ad. yeyex. Aligner , &:c.
ALLITE , l'oyez. Alite,
ALLOBROGES , [ Peuples qui habitent la S.t-vcye er h
Vcittphir.é. ] Allcbroges, ténit. Allcbiôgum , m. plur.
lIo:-.{ on dtt .Ju JitijHlier , hiïohxox , génit . AUôfai'ogis,
m. Un Allcbroge , «»2 Savoyard. )
.ALLONGE , fudft. f. [ ce qu'on ,t joute à une étojfe ,ou à
autre cheife pour, la tendre plus longue. '\ AdditamentLim,
génit. addicamenti , iieut.
/ALLOlS'GÉ , ni. Allongée , f. part. palT. [ Rendu plus
lo!7g. 1 Piovcdus. Extentiis , a , iim l-'ojez. Allonger.
ALLÔKGE^.'IENT , (ubfl. m. [ V.iaion d'allonger qud-
que cpjofe. ] Produdio , génit. produdionis , f. Cir.
AlloNC'Ei.itt^r ,[ Ext tn/îon , l'action d'efandre le br^s
£?■ la main , Sec. ] Porrcdio , génit. porredionis , t.
Cie. Exterido , génit. extenlîonis. i". Serz/
-ALLONGER , V. ad. [ Rendre plus long. ] Extcndcre oti
protcndctc ( tendo , tendis, rcndi, rentum.)Porrigcre,
( porrïgo, porrïgis, porrexi, poncduni. ) ad. ace. Cic.
Allonger les peaux aiiec les dents. Dentibus pelles pro-
duccre , ( prodûco , prodCicis , produ.vi , produdiun. ,
ad. Mort.
Allonger le iras. Extendcrc ou procendci^ brachiam.Cc//
. Catiil. * La main. Porrigcrc mauum. Cic. Tlaut.
Allonger les bras l'un après l'autre. Alterna braclùa pro-
teiiuere. J'irg.
s'ALLONcrn en hauteur , [Croître enhauteur , s'éteiidr-e.]
Se extendcre in proceritatem. Colum.
S:illo>:ger en longueur. \\\ longitudineiu crcfcere , ( cref-
co , crefcis , crcvi , cretiim. ) neut. Liv. Ikirrigcre fe ,
ou Porrigi in longitudinem. l'Un.
s'Allonger , [ S'étendre , convie il arrive nux pe-ifonnes
faxiguécs qui ont en-vie d.e dormir. "l Pandiculari , f pan-
dicùlor , pandicuUris , pandiciilarus fum. ) dcp. Viattt.
Allonger , au figuré , Prolonger les affaires - y apporter
des longuetirs (sr des retardemens. ] Extendere. Proten-
dete. Proferre, ( profiro, profers, protùli , proLîtum. )
Procraftiiiare , ( craftïno , craftïnas , craiHnavi, crafti-
mtum. ) Protrahere ou extrahei-c , ( ttaho , trahis ,
traxi , traduni. ) ad. ace. Cic. &c.
Il allonge les procès Lires cxtrahit ou ducit. Cic. Tcrcnt.
Allonger la guerre. BcUum alerc , ( alo , alis , aiui ,
î.l:tum ou alcuni. ] Bellum prorogare , ( rogo , rosas ,
A L L 7r
rogavi , rogatum. ) Bellum producere. aél. Cie. Voyex.
Prolonger , qui [e dit mieux.
ALLOLIE , ni. Allouée , f. part. paff. Voyex. Allouer.
.ALLOUER ,' V. ad. [ Apprcicver quelque article d'un
compte. ] Allaadare , ( aliaudo , allaudas', allaudavi .
allaudatum. ) Plaut. Coinprobarc , ( comprobo, com-
probâs , c«mprobavi jcomprebatuni. ) ad. ace. Cicer.
Allouer la dépenfe. Expcnfuni ferre , ( fcro , fers , tuli ,
latuin. ) ad. Cic.
ALLOUVI , m. Allouvie , f Is^ii a une grande faim ,
comme celle d':m loup. ] Incxplcbiii famé labwians.-c;;.
laborantis , omn. gen. Cic. Famclicus , a , uni. PLtut.
[ Mo; popu'aire , & en ufage parmi les Nourrie-s , quani elles
pa.knt a'un enfant qui teue beaucoup , & qu'un ne Itautou:
lallalncr ]
ALLOY , fubft.mafc. [ Titre légitime des monnoyes Cr des
outrages d'or & d'argent. ] royex. Aloy.
ALLUME , m. Allumée, f. part. paiT. Accenius, accai-
ia , accenfran. Voyez, allumer.
ALLUMELLE , fub'ft. f. [ f < ^ délié tST plat qui fait h traiy.
cb-mtdcs cfiuteaux. ] Lame!Ia,^c»i/. lamclli , f. lami-
na , génit. lamia-E , f. Min.
/^iLLUMER, V. ad. [ Produire de la lumière en arrachant
du feu à quelque »,.".tiere combuftble. ] Acecndcrc. la-
ce: idere, ( cendo., cendis , cendi , ccnfuni. ) ad. ace.
i^tcer.
Allumer du feu , faire du feu. Ignem faeere oh fufcitaïc
ou acccndcrc. Gif. ytrg.
Allumer h fut en foulant avec fa bouche. Foculum buc-
ca c.xcitare , ( excito , excitas , ex-itavi , eicitatuni )
ad. ].iv.
On auuma ifsen des lumières. Fiuniru lamina pofita funt
Vitr.
Allumer , au figuré , [ Exciter les pxftons du corps (y de
l'ame ] Accendere. Ineenderc. Inflammare. (mo , mas,
mavi , matum. ) ad. accuf. Ctc.
Allumer la fièvre. Febrem accendere. Celf.
Allumer la cupidité de quelqu'un. Ineenderc alicuius cu-
piditatoni. Cic.
Il dit des chofes , qui ne fervent qu'à allumer davanta-
ge fa pajjion. Ea proloquitur , que ma^is lubido fua in-
ccndatur. Ter.
Allumer dans le cœur le drfîr des loimngts. Infiainmarc
animum îaudis aiiiore. Cic.
Le deflr qu'on .zvoit de me voir, avoitia.lluinc contre Is'v
L'. haine de rs.ts les citoyens. Omuium m illum odii ci-
vium ardcbant defidcrio mei. cic.
s'Allu.mer. Acccndi , ( accendor , accendcris , accenfus
fum. ) paiL Infiammari , ( flammor , aris , atus fum.)
pair. Ardere , { ardeo , ardes,3rh, arfum. ) neut. E.xar-
dcfcere f ardefco , ardcfcis , ^^Çi, fans fupin. ) ncut.C/V.
La pefte (y la guerre font allumées dans ce pats. Belle Se
perte flagrat hxc régie. Cic.
Sa colère s'eft allumée. lia cxardefcit. Cic.
Le guerre éfi allumée par tout. Cunda belle ardent.r.i-j
Allumer les i«/»;;V;Vz,.Offenfiones accendere.rfl.-i.'-.^L'/jc
guerre civile. Bellum civile accendere ou conimoverc ,
C commoveo , commoves , eommôvi , commOtum. )
ou concitarc. Cic. Cdf* La huine de tout le jvonde con-
tre foy. Incendere in fc omnium odia. Cic.
ALLUMETTE , fublLf [ Petic brin de bots fec ou de re-
fan trempé dans le fouffre. ] Sulphuratum , ou falfura
tuin , génit. fulfurati , neut. Sulfuratum ramcntum
génit. i , n. Marc.
Vendeur d'allurneti es. Salfiirarius , génit. fulfurarii , m,
In.'lïtor mercis fuiphurata: > génit. inûitoris. m. Mart.
ALLURE, Voyez. AlïURE comme on le doit écrire, tr pro-
noncer AliÛRI-
'UiliSION > fubil. f. rsimc de Rhétorique. [ C'eji nnc
'K il]
78 ^ A L O
figure q:<i fc f. lit '^nr im petit jeu de mots qtii font frf/-
ç««yf»;i/(ïWf/.]Annominatio, ^e'»/f. annomiiiacionis ,
. i. êijtint. Lulîis in verbis , génit. Iu;ùs , m. * ( Allulio
i.'ejl pas r.Jez. La;in. )
r.î;Ve aliufion à une chofe. Veibo quo aliquid cxprimi-
xnus aliui notare on dcaotare. Liidere in vcrbis, * ( Xf
"Verbe Alludeie n':i pus cette pgnificxtion. )
ALLUVION ) l'ubft. f. Voyez. ACCRuë des Rivières.
ALMANACH , fubft. mafc. [ Dénombrement des jours de
l'année.'] Ephemcris, ginit. ephemerïdis , f. Cic.Calen-
darium ,. ginit, calendarii , n. Ulp.
£ Ce mot cft cntiéiemeiit Arabe , comme nous l'apprend Voflîus
fiij le niùt ^.la.iaciti dans Tes Etyn.ologies ]
On dit ironiquement , llfc.it des Aimanachs , ou C'efl
un faifetir d'Almcnachs. ïiitiîra comniinifcitur,' coin-
minifcor, coniminifceriS) commcntus fum,comniinif-
ci. ) dep. Liv.
[ Cela l'e dit par raiUeric de ceux qui fe mêlent de prédire l'a-
venir lans connoi'rance ]
On dit oiovcibialement , Je ne preadray pas à l'avenir
de vos AlmAn.-ichs , pour dire Je ne prazdr.ty plus vitre
confil fur l'Avenir. Non te ampliûs audiam. Non am-
pliùs credani uns conliiiis. Non te adhibebo in con-
hlium. Cic.
ALMLRIE, [ Ville Epifcopale du Royaume de Grenade, €r
Fort de mer. ] Almeria , génit. Âlmerix , f.
ALOES , fabft. mafc. [ Arbre des Ir.des dont le bois ef fort
. amtr G" purgatif. ] Aloë , génit. alocs , f. T-li-..
( Tl y a un ûLes aiomauque qu'on pi-iura appeller Aloi odoret.i ,
ti l'autre purgatif ^Loî faig'>idi i^im h^bem )
ALONGER. , Voyez, allonger , &c
ALOPECIE ,' fublE f. [ Sorte de muLldie qui fait tomber
les chtve.'tx de la tefie. ] Alopcclx , génit. alopcciarum,
f. pl;ir. à. a-n-iK-x rlin. profluvium capii'orum , génit.
proiiaVii cap!lloru3Ti , n. Arca ,gé,iit. a.Kx , f. Celf.
ALORS , àdv. [ En ce temps là. ] Tum. Cic. Tune. adv.
Hor. PLtut. Per id tCinpôris. Cic.
Je- trouvny a la fort boa alors oupour.lcrs. Placuic rum
id mihi. Ter.
Alors , [ I/j ce cas. ] Tarn.
Si l'on rr.i f.-tit cette objection, je répoadray alors. Si quis
mihi id objccerit , tum refpondebo.
J-ifjues alors, jufques a ce temps-là Ad i!!ui t:mpUS.C/V.
ALOSE , fubft. f. [ Sorte de poiffon de mer , afcz.frr.bla-
hle à lafardine , mais bien plus gros,ojii monte .inprin-
tems par les rivières. ] Alôfa , génit. aîofx , f. Mart.
Clupea , génit. clupeï , f. Vlin. .
ALOST , [ ville de VUndrcsfur larlviere de Dender en-
tre Gind tr Ertixclles. ] Aloftum , gérAt. Aloiti, ncut.
ALOUETTE, fubft. f. [ Fetit oijeau ts" fort conr.v.. ] Alau-
da , génit. alauds , f. Galerîta cii CafsTta, ^f'nir.a;., f.
Vlin. Gaicrïtus , ghit. gaîcriti , m. Var.
Cm sit proycrbir.Ienienc , [parlant des gens teîijours di^-
, ficultiuiix ] 5« le ciel tombât il y aurott bien des .ilouet-
tes prifes. Qnoi u cœlum ruerct , mu!t.e capcrencur
alaudar. {Ja première partis de ce proverbe cfl de Teren-
le. Qjod fi cœlaai rtjat. )
ALOY , fubil. mafc. [ Le jitfe tempérament que doivent
avoir Us métaux d'or & d'argent pour efre e?nployez.. ]
Le^^ïrima nummariae confla:ûra , gériit. iegicim.-r con-
flatura; , f. .
Monrxye de bon dloy. Boni nummi, j-e«if.bonorum num-
î^ioram , m. pi. Flaut.* ( le contraire efi Nummi. adul-
terlni. Cic. Mo.-moye de mauvais aloy.
ALOYAU , fubil:. m. [ Pièce de bxtif qui fe coupe le long
. d-s vtrscbres. ] Bubiila cofl..-; , génit. biibuia co/te , f.
ALPES , [ Montagnes fort hautes C d'une grande
cfieriduë. qui féparent l'Italie de la France çy de
r Allemagne , (s' qui s'étendent depuis la Mer de
, Qénes , jttfqHSs à /* Msr Adrlttlfie dms U'Irioul. ]
A LP
Alpes , génit. Alpium, fem. plur. Ciccr:
l Les poètes 8c les Anciens Itinéraires diient ./llp-.s au finmliei-»-^
on trouve .^ilfcm dons Ovide & dans Juvenaî ; Aljiis eft dans
Tite-Live, & Alpc dans Clauditn- ]
On dit LES Alpes Gauloises , [ Celles qui féparent l'I-
talie des Gaules. ] Alpes G.ilUcx.
Alpes Allemandes, [qui feparer:t la France de l'Alle-
mugne. ] Alpes Germanics.
Alpes mariti.mes, ( qui s'étendent depuis Savone jufques
en Provence. ] Alpes maritimre & Ligiifticï.
Alpes C'jtiennes,[ qui vont depuis Ambrum jufques aux'
Efctlles vers le Piémont. ] Alpes Cottics ou Cottiansc.
Alpes Pennines , [ depuis Lyon jiffques à la Jource du
Rbcfite. j Pennin.-e alpes..
Alpes Lepontines, [ au dcjfus des Pennines vers la four-
ce du Rhin. ] Alpes Leponti.^.
Alpes DU païs des Grisons. Alpes Rha:tix on Julij?.
Alpes Noriqjjes , [ trj-i la £.;;•;;;(>«.] Alpes Noricï,
Alpes vers l'Autriche. Alpes Pannonia;.
Des Alpes , Alplnus , Alpina , AlpTnum. Liv.
Peuples qui h.ibitent les Alpes. Alpina; genres. PopuîL
Alpmi. * Ceux qui habitent au milieu des Alpes..
Inalpmi. , ^(?«j>. Inalpinoruin , m. pi. P/r,».
Fleuves qui ont leur fource dans les Alpes. Alpina fiumi--
na , génit. Alpinorum fluminum , neut. pi. Plin.
Sli^.'i cfl au-dilà des Alp^s. Tranfalpinus , a, um. * S«i
i-l au deçà des Alpes. Cifiilpinus , a , um. Cic. * §lui-
efi eu dejfoHs ou au pied des Alpes. Subalpùnis , a , .
uni. Plin.
ALPHABET , fubft. m. [ Difpofition par ordre des lettres -
d'une langue. ] Abeccdarium , génit. abecedarii , ncut. ■
Cd. B.h.-'d. Littcrarum elementaj génit. lii:tciarum ele--
mentorum , n. pi. Hor. Cic.
Cet enfant efi encore à l'alphabet , il apprend encore à
connoitre fes lettres. Puer ifte difcit adhuc prima littera-
rum elementa. Hirat. Puer eft elementari'JS. Son.
ALPHABÉTÎQTJE , adjcd. m. & f. [ Hiftofé filon l'ordre
des lettres de l'alpLibet. ] Secundùm littcrarum feriem
djfpoStus eu ordinatus , a , um. -
Une t.'.blt Alphabétique. Index clemcntarius ou alphabc-
tïcus , génit. indïçis elcmentarii ou alphabctici , mafc. .
ALPKÉE , [ Fleuve du péloponmfe , appelle afjm-d'huy
Orfea par les peuples de la Moréc , & Carbon par les
matelots Italien;. ] Alpheus , génit. Alphei , m. Virg. .
ALPON VECCHI0,[ Rivière d'Italie d.iM le véronnois'.'} -
Aipînus , génit. Alpini. m.
ALPUTARES , [ Montagnes d'ifpagne d.trs le royaume de
Grenade entre la ville de Crcrade (S" Almérie. ] Aîpu-
xarx- , génit. Aipuxararum , f. pi.
ALSACE , [ Province d'Allemagne fi:r le Rhin. Strafi-Cf.yg
fur m , pr.jj'e pour la capitale. ] Elfas , génit. Elsâtis , f,
Aliatia , géMt. Aifatise , (. "
Cfuxd'Alface. Alsâra:,fe3if.'Aîfatarum, m. pi. Tnboc.
ci , génit. Triboccorum , m. pi. CâJ.
ALSE , [ Rivière des Païs-k-is dans le Duché de Luxem-
feiVTO^. ] Aliûintia ,^«'w«V. Alifunrix, f. '
ALTE, fubft. f. 'l Arrefi ou p.'îiife que font les gens de
guerre en m.irchant, (y Icr; qu'il f.rut pajfr des défilez.'] .
Paufa jff'ïiîV. paiifà: ,£. Plaut.
L'armée fit alte pour un peu de temps. Paulifper sgtnen i
conuïtir. Salafi.
Al 1 E , Arnfiez . Sca. Confiue. SiibSfte. Ter. : ( parl.tnt à
une ptrfoanc.) * State. ConiiiHte. Subfiftire. ) parhnt à ■
pli: feu/;.)
îi fit faire alte aux troupes. Siftit milites. Liv. Juifit mi--
lites fulere. df.
Ils font des altes à toute heure pour s'entre-ficourir. Cre--
brô , ut fuit auxilio fuis , fubfîftunt. Csf.
On dit au figiué AUe là ie,;«i , pour' dire Ix'cnparloiu:
ALT
■plus, hrifom là-d^Jfns. Mittamus oH omittamus ifta.Tf r.
ALTtRATiF, m. AltÉrative , f. [ Si'iti'-cre fS" qui
c»ufc qtidque chja;emc>i.'. j;Aic«rans. Deprâvans , ^f».
ant:s . om. gen. C.-lf Corrumpcndi ac dcpir.vandi vim
hsbe.is , ft'^Jî.-. habcntis, om. gen.
ALTJiRATION , fubft. f. [ Mcior. quicorrumpt er change
1.1 nature d'u/u chofi. ] Mutatio , gé»i:. mutationis ,
f. Cictr.
AitÉration , [ Ck.injement a-vsc corruption.'] Depiava-
tio. Correptio , ghiit. onis , f. Cic.
Altération , [ Soîfextréir.e qu'on rcjfcnt canfêe par la
fichi rcjft du gojîer Cr' de la bouche , faute de fali-ve pour
l'huaieiler. ] AriJa (îtis , génit. fitis aridx , f. tuer.
J'ay une grande (iltir.^'ion, je fcus ime grande altercation.
Aricià (Iri îabôto. Clc. Siti ardeo. tht.d.
Altération fimifie au (l'Eure , Em-tion d'eTprit qui le
ch.ï;}gc. Mutatio. Imniutatio , gcy.it. onis , r, Cic.
Cette har.-ingue cnr.fa beaucoup d'altératicn dans les cf-
prits. Hic concicne immutaci fucrunt & alicnari vehe-
mentcr aninii. Cic.
ALTERCATION , fubri. f. [ DJw.ïf, coKtef.îtiin. ] Altcr-
catio , ginit. altercatioiiis , f. Cir.
.ALTÉRÉ, m. Altérée, f. parc. paif. [ Cha:-!gé. ] Mut?,-
tus. îmrautitus , a , iim. Cic.
.ALTKnE,[ Corrompu.'] Adulteratus. Corrupcus. Depra-
vatus. Vitiacus , a , um. Cic. ,
Altéré , [ «/:i /ifiif. ] Siticns , génit. fltientls , oni.
gen. Siticulôfus , fiticu!o;a , fiiiculofum. Pliir.
■On dit au figuré , Altéré du f.ing. Sitiens fanguincm.
Cic. * Altéré de gloire. Glcrix avïdus, Cic.
■Ovi dit abfolument comme un fuuftantif. C'eft un alté-
ré , pour dire C'efi un homnio âpre un gain. Ad rem eft
avidiflimus. * ( Terence a dit ad rem avidior. )
ALTÉRER , V. ait. [ Ctiufer quelque chungemnit dans les
djofes. ] MutarCj immutarc ( o , as, avi , atum. } acl.
ace. Cie.
.Altérer . [ Corro:npre , ch:inger a-jec corruption!. ] A'itc-
rarc. Viciare. Depravare , (o , as , avi , atum.laiLacc.
Corrumpere , ( corrumpo , corrumnis , corrCîpi, corru-
pum. ) r.a. ace.
Zet l'cnnss couflumes s'altèrent piir l.i corrupt-ian du fécle.
Boni mores fccuU vitiis depravantur ou coriunipiincur
S; in pejus ruunr eu abcunt. Cic.
Iji fii.té s'altère par des exercices trop 'violents. Nimia
exercitationc vaIctûJo corriimpirur.
At.-crer l'efprit & let msoitrs d'une perfonns. Ar.imum f-;
mores alicujas corrumpcre. Cic.
Altérer. , [ Caufcr de lafiif. ] Faccrc ou addueere ou af-
fcrre fitim allcui, ( facio, facis, feci, taftum : addtîco ,
.addûcis , adduxi , adduftum : afFcro , affers , attùli,3l-
lîtum. ) aft. Hor. l'Un. Sitim alicajus accendere, ( ac-
cendo, accendis , acceiidi, accenfum.)3<3:. Cclf. Gignerc
OH llimulare fitim alicui, ( gigno, gigiiis, ger.ui, geiiï-
tum:flimûlo, fi:imiilas,'l:ii-iHilavi,ftimi!laLam.Cac\.p/!>;.
Le temps d'ejié altère , f.ïit avoir fotf. iEiiivum addC^it
fitim. Hor.
Vn s'altère à force de chanter. Coiligiîur on concipicu:
fitis cantando. Firg.
^fire fort aitcré . Ai^crc fit; , ( ardeo , ardes , arû , ar-
fiim. ) neiit. Fh/td.
On dit en ce fcns figurément , JEfire .altéré d'hon-.tur.
Sitire honores, ( fino , ficis , fuivi , fitîcum. ) aiV. Ci:.
* Defuig. Sitire fanguinem. Cic.
ALTERNATIF , m. Alternative , f. [ qui fe fait l'un
f.pres l'autre. ] Alternus, akerna , alteriiiim. Cir.Qiiod
fit altetpis vicibus.Alternatus,alternata,alccrr.atimi.Se».
ALTERNATIVE, comme fubitantif. Prendre Valtcrnsti-
l'e de dccix propcfitions. Duarum piopoîltior.um altciu-
tram fumerc.
A L U ^ 79
ll'.n'y a rien de plus liiz'trtijfant que la di-jr'fité des temps
(sr les alternatives de l» fortune. Nilui cft aptius ad dc-
Icdationcm leftoris qaàm tcaipcrum ravictatcs \ foi:-
tun.rqac viciiiîcudines. Cic.
ALTERNATIVE.MENT , adv. [ Vun après l'.vttre , ci/a.
c::n à fin to;-:r.] Aiteraâ vice, ablr.t. Colum. * Aketnis.
yirg. ( o:t fous-entcnd viciLu* , (fu'on peut exprimef. ) *
Ter akernas vices. Scn. Alterné, adr. Flin. Akcinatim.
adv. Cla^Uil. Sluadrig. '■■■■,...
Les arbres portent d^s fruits nhen.ativeméaf. . Akernaut
friiûus atbtires. î'iin^ . . ■ '
Vous parierez, alternativement ou l'un après l'autre , car,
Us Mufes fi phiifint à cette forte à'a'texnati've. Akeruis
dicecls , amant eiiim akerna Canicena:. Virg. ^
.\LTESSE , fabft. f. [ Titre d'honneur qi-ian donne « quel-
ques Princes.] Cclljtîïdo, ^(,'»ii". celflcttdiuis, f. ( on dir»
mieux Celfillime Piinccps , en luy parlant. Voitre Al-
telFe. )
Ils -veulent qu'on leur donne de l'Alteffe , ils 'veulent
qu'en leur parlant , on les traitte d'AlteJfe. Dum eos
appellas , honos praefandas eil , Cclfilîîme Erinceps .,
on. tua Celikudo.
-ALTIER , m. Altiere , f. [ H.'.utain, fier, crgueille.ux.. 1
Fc-rox 5: prxfërox , ^fV^i/-. ferôcis, orna. gen. Arrôgans,
génit. arrogantis , omn. gen. Supcrbus , a , um.
On di: au Comparatif Fetocn.r (^ ' o: fernciu! , ./irragsrr.Ur é"
hoc ntï.g^*uius.,'îu^tybior iy- hoc j'upe>biuii^ au Superlatif Fcorijw
(ÎHJ <( , -Inogamijj.mjs , Superb:Jfi//i:is , e , uvi.
g>ui a un effrit altier. Animi ou mentis ferox. Tacit.
Un ho>n„ie naturellement altitr. Homo naturâ Kcax.Cic.
ALTIEREMENT, adv. [ D'une façon altiére. ] Ferocker.
F.-rociùs. Ferocifumè. adv. Cic.
ALVÉOLE, fubft. m. C quife dit des trous qui fi font, dam
les frafieaux de mid far les abeilles. ] Alveoius , génit,
a'iveoti , m. Viir. . ■
.ALllMELLE , ■voye^ Allumelle.
■^LUiMER , -voyez, allumer , &:c.
ALUMiNEUX , m. alu.mineuse , f. [ Qk il y a deta-
lun. ] Aiuminofiis , aluminofa , aiumiuofum. Alami»
nacus , aluir.inata , a'.uminatum. Tli-j.
Une eau alumineufe , qui pajfi par des -veines de terre ou
il V a de l'alun. .Ac]ua aiuminata , x ,£. .rlin.
ALUN, fubft. m. [ 'Efpece de fil fojfile. (S", blanc qui fi trout-
■ve dans la, terre. ] Alûmen, génit. aluminis, nexT^Plii).
Enduit ou frotté d'alun. Akuniuacus , a ,. um. Plin. ■ '.
ALUNER ,"V. att. [ Tremper oa frotter d'alun. ] Alufiii-
nare dont en, trouve, fiahusent le Participe. AlunVina.tus
dans Pline.- -, ^
AMABILITÉ , fubft. f. [ Sualité dans l'efprit (ï dans
l'humeur , qui rend un: pcrfonne aimable.] Amabiiitasi
génit. amahilitatis , f. Pimt.
\ Ce nio: a ricilli dar.s noftie Lang'ie. ]
AMADOUÉ , m. A.MADOUÉE , f. part. paiF. DeiinTtus ,
delinka ,delinitum. KoyC=. AHADOuèR. ... ,
.VMADOUER , Y. a£t. [ Piat-jr quelqu'un enlfcarefanf,
cr luy dzfiint des douceurs.] Bk.udiri alic'ai, ( blan.iior,
blandiris , blaiidkiis fum. ) Palpati eu Subpaîpari
* aiicui , ( palpor , palparis , paipatus (am. ) Lenoeman
alicui, ( Ienocincr,'Ienocinaris, knocinatus ium.) ctep.
Cic. Plxut. AUouem dclinite , ( delir.io , delinis, deli-
nivi er delinii.'delinkum.) Cicsr. AniiP-um alicuius
blariditiis dcliiiire. aft. C:c.
r Ce mot eil vieux dar.s nette L'.ngue. ] ^
~ Amadouer les peuples. Blandimenta plebi date. Liv. _
Qiii f.T::adoue. Dc!inî:or , génit. dslmitoris , mafc. Cic.
AMAIGia , m. AMAIGRIE , f. patt.palî". l3.endHm.iigre.1
Emaciatus , emaciata , emaciatum. Pi-in.
AMAIGRIR , V. âtt.[ R=:idre maigre. ] Eraaciarc,( cma-
cio , emacias, e.iiaciavi, e:r.aciatu:n. ,' aft. zcc.C/lur.h.
Ï3 _ AU A
Macie tenuare ou cxtenuare , C tenuo, tenuas , tcmiavi,
temiatum. ) aft. ace. Cic. Macrum oit macilentum
reddcre ou cfHcere. Ad macicm corpus adducere on
reducere. PHn,
Amaicrir , [ Faire en angle aigu. ] Aciitum redderc.
( acQtus ,a , um. )
£ Terme de Maçpnneiie & de Charpenterie , qui fe dit de la
coupe du bois ou d; la pierre qu'on fait en angle aigu : les
Sculpteurs difaiu aulTi en parlant d'ur.e figure de lene , qui
étant nouvellement faite vient à fechci. ]
l'ette figure i'ttm.tigrit. Hxz figura cxtenuatut on gtaci-
lefcit.-
s'Amaigrir , V. ncut. [ Devenir maigre. ] Macère ,
( maceo j inaces , macui ,fins fupin. ) Macrefcerc on
macefcere , ( fco , fcis . macui. ) n. Celf. Emaciari ,
[ emacior , aris , atus funi. ) palT. Colum.
AMAIGRISSEMENT , fublt. maii. Corporis e.xtcnuatio,
gènit. excennationis , f.
AMALPHI , [ Ville maritime du Royaume de Nafiles. ]
Amalphis , génit. Amalphis , f. Cic.
Siui eft d'Amulùhi. Amalphitânus , Atnalphitana ,
Amalphitanum.
AMAN 3 [ F:lle- de Syrie , autrefois jifeimée ] Apamëa ,
génit. X , F.
AMAND¥^ , fubil. f. [ Tmit de l'ama/idier. ] Aiiiygd.ïla ,
génit. amygdale, t. Piir.. Amygdâlum, ^«'«if.amygda-
li , ncut. O-vid.
Amande , [ Se-rnen^e de tous tes arbres h noyaux , (S' de
queltiHcs léguims.'] Nucleus,^f'w. nuclci , mafc, Ttin.
d'Amande. Amygdalïnus , amygdalma , amygdalinum.
Tlin.
Amande, [ Scrte de peine qu'on impofi.^Voyez Amende.
Un AMENDÉ , ou un Liit d'umundes , fait avec des
amandes pilécs & du fucre. L^c amygdalinum , génit.
iaiflis amygdaliiii , r>cur. Jus amygdalinum confec-
tum ex amygdalis contrîtis & facciiiro , génit. juris
amygdalini confctbi , ncut.
AMANDEMENT , AMANDER , &c. Voye^ Amende-
ment , Amendkr.
AMANDIER , fubll. mafc. [ Arbre qui porte des aman-
des. ] Amygdala , génit. amygdala; , f. Plin. aniygdà-
la , génit. amygdalorum , n. pliir. Coluin. airiyg<iilus ,
génit. amygdali . f. l'uliad.
d'Amandier. Amygdalaccus, a, um. Hin. Amygdaleus,
a , um. Tdl.'id.
AÎ,1ANT , fubll. mafc. [ Celui qui aime , Amoureux. ]
Amans , génit. amantis , m. Ter. Amaîius , génit.
amafii , m. Ainâtor , génit. ainatoris. Ter. Cic.
A.MANTE -, fiibil. fcm. [ Celle qiii aime. ] Aanatrix , gén.
amatricis -, £ Ftaut.
AMANTIA ou AMANTHEA , [ Ville de CaUhre fur U
Méditemtnée, O" Evêché /''.ffragant de Reggio.'} Amaii-
tia , ou Adamaiitia , génit. x , f.
AMARANTE , [ Ville de Portugal. ] Amarauta , génit.
Amarante , f.
AMARANTE , fubft.. f. ] Tlcur appelle Vaffe-velours ou
Tleiir d'amour. ] Amarantus , ( ■£?" non pas Amaran-
tlius , ) ^énit. amaranti , m. l'Un.
.AMARRAGE fubft. malc. [ Appareil de cordages pour
les navires. ] Nauticorum funiuai apparâtus , génit.
apparacûs , m. Nautïci funes , génit. nauticorum iu-
nium , mafc. plur.
[ Tel me de Maiii.e. 1
AMARRER , V. aft. [ Lier les v.tiffeâux avec des corda-
ges. ] Navcs rudtnte ou fune nautïco religare , ( relï-
gas j religavi , religatum. ) au. -
[ Terme de Marine. ]
AMARRES , fubft. mafc. [ Les cordages avec efquels
mi att.iche un vaiffeau à quelque piiu. ] Ftin S r.au-
ûc'i, génit: fuiiijm nau.ticoium , mafc. plur. Rudcn-
A M'A
tes, génit. rudentum , mafc. & fcm. Virg.
[ AMARRES font aulli deux morceaux de bois, qui ont une ou-
verture dans le milieu pour y faire palier k bout d'un Mou-
linet , on les appelle H,ches ou Boêtei , &c les Charpentiers les
nomment /oriacj , Se en Latin- ChelotM, gcntt. Chelonimum n.
phir. ricr.
AMAS', fubfi;. iitafc. \_ Monceau de quelque chofe."] Acer-'
vus , génit. acervi , m. Cumiilus , génit. cumuli , m. ■
Congeftus , génit. congeftûs , mafc; Congeries , génit,
congeriéi , f. Cic. Vlm.
Amas d'humeurs. Humorum collcftio , génit. collec-
tionis. f. Phn. '*■ D'ordures. Colluvies , génit. collu-
vici , fem. Cicer.
Amas de deniers. Argentatia oh pCcuniariatoadlio ,gé»
coaftiouis , f. Suet.
Amas de foldats. Militum coHe&io ou coaftio , feiru
Liv. Cif- ■
Taire un atnas de gens de guerre. Maiïum facere. Mili-
tes cogère eu colligere. atl. Cic.
Faire grand amas de chariots iS" de bêtes de voiture. Ju-
mencorum & carrorun\ quàm-ma.ximum numerurn
coëmcre. df.
Faire un amas de^ bled. Cogère frumentum. Cdf.
Amas de monde , [ Multitude. ) Magna liominum mut-'
tiiiTdo ,genit. magn.c multitudinis , f.
AMASÉE , [ i''ll( de Cappadoce. ] Amasca & Amdsia , -
génit. a! , f.
AMASSÉ , m. Amassée , f. part. paiT Acervatus. Coa-
cervatus. Collcdus , a , um. Cic. Voyez Amasser.
AMASSER , V. ad. [ Faire un amas de plitfteurs chofes. ] ■
Acervare. Coacecvare , ( acervo , acervas , acervavi ,.
acervatum.) Congcrcre (congSro, congëris , congclîî ,
congçftuiii. ) Cogère , ( cogo , cogis , coëgi , coac-
tum. ) Exaggetare , ( exaggcro , exaggcras , cxa^ge-
ravi , exaggcratum. ) Cic. Contrahote , ( contraho , ■•
contrahis , contraxi , ctîutraûum'. ) au. ace. df
Amaffer des foldats. Cogère ou colligere m\Mx.e%.* Amaf-
fer des troupes , une armée. Contrahcre ou Confiaic'
cxercitum , copias^ Cicer, * Des humeurs. Colligere
humores.
A/naffr du bien , de l'nrgent , des riche fes , Opes , on
nummorum accrvos ftruere , ou conftruere , ( ibuo , ■
ftruis , ftruxi , ilrudum. ) Coacervare pecuniam. Cic.
Divitias coiigercre. Pecuniam accutnulare. Pecunix
accrvos accumulare. . Cic^. -
// amaffe bien du bien à fes enfans. Eacit qu-im pluri-
TOum gnatis. Ter. Peculium grande eu grandem pecu-
niam gnatis ccnfîcit. Cic.
Il a am.iffé bien de l'argent en gueuÇant &■ pur des r.ipi-
nes. Corrot^avit & corrâfit pecuniam. Ter-
Ce qu'un pauvre efclave aura eu bien de la peine a
amxffcr foû à fort en l'épargnant fur fa bouche, il l'enlè-
vera toiu d'un coup , fms' confiderer ccmhn-n cet argent'
aura coûté a amaffer. (^lod lêrvns uncianm vix dc-
menfode fuo comparût miftr , id ilie univerfiim abii.-
pict , haud txiftïmans quanto laborc partuni. Ter.
chercher à. amajfer- des richèfj'es par fes profiiturion-'
Conquirere opes merctricio quaîftu. Plin..
Je ne cherche point à amaffer- des tréfors pour les enter-
rer comme un avare , ou pour les difipc-r comme un dé-
bauché. Haud pavavero -, quod aut avarus terri prc-
niam , aut pcrdam iic nepps difcinftus. Hor.
Il cherche a amaffer des richcffes par des veilles conti -
nuelles. Q^xûl magnas opes exajsT^j-^f,, omni vioi"
I..i. Phéid.
il s'emprejfe d'ainaffer du bien pour un indigne héritier.
Propcrac indigno hirédi pecuniam. Hor.
s'Amasser , [ S'a-rtrouper. ] Cuire , (coco, co'i's , coi-
vi , coi'tum. ) Convejiire, ( conveiiio , convëiiis, cen-
vSiii ,
A M A
cbnvëni , conventum. ) Confluete , ( confluo , con-
fluis , confluxi , conriiixum. ) neut. C»V.
t On met avec tous ces Vcibes ]c nom de lieu à l'accufatif avec
in , 5c l'on oblervc la nu-me choie qu'a la Quelhon juo qui
marque le mouvement , /'jif^/ùr ALLES,. J
Am Assra , [ Rtmajftr. ] Légère , Colligere , C collïgo ,
collïgi'î , collêgi , colk-ilum. ) aft. ace. Ctc.^
Lors qu'ils font a la camp.tgnc , i/s s'amufent à am.ipr
des coquillages , (ST il n'y a point de badcneries , ni de
jeux , qu'ils ti infcntent fourfe divertir. Cùm rufti-
cantur , conchas a.l fliinicn légère confuevcrunt , &
ad oniiiem animi rcmillionem ludumque dcJcenderc.
Cieer.
AMASSETTE" , fubft. f. [ Moneatt de corne mec quoy les
Pciurrcs r.tmuffent les couleurs qu'ils ont broyées fur le
warbrc.] Cornu coUigcndis coloiibub aptum ,gén. cor-
nu apti , arc. n. (cornu cfi inàéclinuble aufîngulier. ]
AMATEUR, fubll. m. [Qui aime. ] Aniâtor , génit.a.m3.-
toris, m. Cic. amans, ?t'». amantis, omn. ^ei\.*Amit-
teur de la ■vertn , [ ccliti-qui a accoàttimé de l'aimer.']
Anuns virtutis. Cic. ( M.^is Amans virtutem marque
celuy qiti aime aCiue'iUment la vertu. Cic. )
Il eft grand amateur de /.i 'veri:é. Magnus cft yeritatis
amator. * Amateur dts-nouveautex.. Siudiolus novita-
tis. Citer
AMATIR , V. ad. [ Rendre mat tS" ôtcr le poli à l'cr CT'
à l'argent. ] ( Auro aut argcnto ) fplcndorem aufcrre ,
( aufêro , aufers , au/liiU , ablârum. ) aft. ( Auri j
fulgorem oblcurare , ( obicûro , as , avi , atum. ) ad.
tTerme d'Orievrene. ]
AMATO , [ Riuierc d'jt:tlie dans la Calabre , qui fort de
l' Appenriin , (S" fe jette dam la Méditcrrannèe prés du
Goiphe de fainte Euphemie. ] Amatiui , génil. An;ani ,
m. Lametrus , génit. Lametti , m.
AMATHONTE , [ Ancienne Ville de Vlfle de Chypre. ]
Amatkus , génit. Anicthuncis , £'. Virg.
AMAZONES , [ Femmes guerrières, ] Amazones , gé??it.
Amazônum , f. pi. ( on dit an fingulier AHiâzon , gén.
Amazônis , f. )
J Les Amazones 1er firent un pcnpie'fana Iioinmes dans h S.-rma-
tie A(iatique ; cUfs s'abanioiine. ent auv ctraij^e/s , & lors
«qu'elles avoier.c cwiccu , elles raifo.ent ptur tous les cr.fana
malles & rere!voien:;lcs tilies , qui naïU'oicrt : elles le biù
loient auiTî la mamelle droite pour mieux tirfr de l'.-rc. T
Amazone fe dit aufil D'.vnfjf.'.'c ou ftmme courage iife ,
capable de ij:ielqiie entrcprife hardie. Amâion Bcllatriï,
génit. bellatricis , f. Virg.
l>is AMAZONES , [ Appartenant aux Amazones. } Aiiia-
zonins , a , um. Kor.
t'AMAZONE , eu la Rivière des Amazones , ou t'oRElL-
tANE dans l'Amérique méridionale , [ l'une des plus
■ grandes Ri-vieres du monde. ] Amazônum fluvius ,
génit. Amazônum fluvii , m. OrcilUâna , gé>:it. Oreil-
lianz , f.
AMBAGES , fubft. f; [ Obfrisritex. dans les paroles. ] Am-
bages , f". plur.
[ On r.a trouv: de ce nom dans les Auteurs que l'Ablatif lî'i-
gulier jimhngt dans Tacite & dans Sencqre , le Nominatif
pljtier ^«6/ï|f! , avec l'Ablatif .''v,!ij^it/.i. Htr. Ce mot eli
d'un très rsteufage dans la Langue , quoique M. d'Ablancourc
s'en loit lervi . ]
AM3ASSADE , fûbft. f. [ 'Envoy d'une perfonne vers les
Vrinces tF les Rois pour traiter des ajfaires, fc~ des inté-
rêts de leurs Etats. ] Legatio , gén. legationis f. Cic.
Aller en ambajfade. LcgAtioncm obire , ( obco , obis-,
obii , obïtum. ) ad. Cic. Legationem agcre , ( ago ,
agis, egi, atfham.j aâ-. Afeon-'ped. * Legationcm gfic-
rc , ( gero , getis, gclli , geaun^. ) ait. L-cgr/Jone îan-
gi 5 ( fungor , fungeris , fundus fum. )" dcp. e^ii-.:t.
Zrrjoyer quelqu'un en niTib^jTade. Lcgare alitpeni , [ Ic-
^o i kgas , itgrtvi , icgamaa. ) adt. Cic.
A M B «I
Envoyer une ambajfade vers quelqu'un. Lcgation;m
niittcre ad alicjuem , C niitto , mittis , raifi , mit
fum. ) ad. Sl'int. Ad aliquem legare. Cic.
Hui a été en ambaffade. Periundus legatione C'''.
AMBASSADEUR , fubil. nialc. Lcgatus , gémt. legati ,
mafc. Ciccr.
Ambassadeur pour la paix. Oïmox , génit. oracoris ,
m. Ctc. Pacis Icgatus , m. Caduceâtor , génit caJu-
ceatoris , mafc. Cicer. Liv.
[ Comme le Caducée ou la Baguette de Mercure fervoit pour
appaifer les diicotdcs , l'on a donne aulli le nom de CadiKcu:
à la îa^uetie d'un .ivmbalTadeut ou d'un Hcrauti Se à l'Ambaf-
ladeur ccluy de C-iduce^mr. ]
// a été ambaffadeur en-Egypte C en Syrie. Obiic legï-
tus .Ç,gyptum & Svriam'. Cic,
Envoyer des ambafjadeurs avec plein pouvoir. Mitrcre
Icgatos cum lummâ autoritatc. Cic.
Efirc ambajfadeur. Gcrcre legationcm. Eife in legatio-
ne. Siujnt.
AMBASSADRICE, fuLft.f. {Temm: d'un Ambafadeurl
Legati uxor , génit. uxoris , f.
AMBERG , [ l-ille capitale du hattt Palatinat de Baviè-
re en Allemagne. ^ Anibctga , génit. Amberga; , f.
AMBIDEXTRE , m."& £ [ '^n fe frt également de U
main droite cy rie la gauche. ] Ambidcxrer , tri , m.
Ambidexîra , a- , f. * Slniiha-pL'rinde utcns ac dcx-
trà- , ^f'»if..utentis , omn. gen.
AMBIGU , m. ambiguc, "f. adjcd. f Quife peut en-
tenire en deux fens , qui a double fens. ] Air.biguus ,.
ambigiia , ambiguum. Cic.
Un mut ambigu. Verbiun ambiguum ou ez ambiguo
didam. Cic. Sermo pcrpk-.xiis , trénit. fcrmonis per-
pkxi , m. Liv. Vc;bum perpjexabile , géni: vcrbi pcr-
plexabilis, neat. PU;<t.
Eclairetr les chofcs ansbigu'es. Ambiguis cxplanationena
ou iuccm adinbere. Ci.cr. Vcrba arabigaa diRinguere.
C:c.
. Des oradss Mwigus cr cLfurs. Oiaciila fiexilôqua ô£
obic.iia , neut. plur.-Cîrtr.
On dit un .a.meigu comme fubftantifj pour cî^ir; UV;ê
collation lardée , oii l'on fert la viande avec le fr.'iin.
Cœnùk anibigùa , gé::it. coenuîa; ambigus?, f . * f Te-
ren.e a dit CJocna dubia , V,: repas cà il y a tant de mets
delica:s , qu'on ne fçmt que chuijir. )
AMBIGUÏTÉ , ftibit.' km. [ ùbfcurité de p.r.-jUs qui fait
qu'o-z leur peut donner double fens. ] Anibiguir<is ,.
£■<■«!.'. an-.biguiti-.tis , f. Amphiboli*, o' Ampi'.ibolo-
gia , gén. X , f. C;.-. êiuint.
U fi fert toujours d'amhiguitez. en p.irlant , il pa4e foâ-
jou'rs avec .ïn:b:gi:ité. Ainbiguis verbis l'cmpcr ntitur.
An'ibigna £.« ambiguë ou pcrpi^-xc lemptr lo-iumir-T;/.
Lever une anAnguiié. Ambiguuatcm explicarc on fol-
vcre. ^<;;.i.'.
AMBIGUMENT , a^lv. [ D'une /n.wiere ambiguë & obf-
cute. ] Ambigu.;. Pcrplexim. Pcrpiexabiiiter. Pec»-
piexc. adv. Haut. Tir.
Il pnrle- aK^bigument. A-mbâges agit. Ambiguë loqui-
tur Plaut. * Refpundre ambigH-aent. Perplexe rifpon-
derc. Liv.
AMBITIEUSEMENT , adv. [ Avec ambition. ] Ambi-
riosè. C;V. Ambitiofitis. Ambitiofilllmè. adv.
AMBITIEUX, m. AMBITIEUSE, f. \_RtmbH d'un défir dé-
réglé de gUire & de fortune.'] Ambitiofns , ambit'ofa ,
am'uittolum. Honoris o« lior.ôrum cupfdus ca avïdns.
a, um.'*' [un dit au Comparatif Ambitiofïor & hoc am-
bitiol'.us ; cupidior &: hoc cnpi<iuis : avidior & boc avi-
diiis . t-'^ au 'n'//-. i7.jr;/~ Airi itioûiîimuç. Ciipidillimus.
AvidiiHmus. ) ' Appcfens giorin.' &: honoruni , génit,
appeteiiiii, cr.ni. gcn. ^qifif.-iit Appcteniioi i: hoc ip-
,8î A M B
petcnfiuî au Comp.ir.itif, t? Appcrentiffimus , a. um.
au Superlatif.) Cic. Scc.
il li'itûit point iimhiticHX & ne n 'gligeoit point aitjft fa
réputation. Honorum non appërene , famx ncc iucu-
riofus. Tncir.
AMBITION , fiibft. fcm. [ Fafio'i dérc^lée qu'on a peur
la gloire (S" pour hs honneurs. "] AniLiitio , ^l'.iiV. am-
bitionis , f. glcxia; & honôrum ciipiditas , gétttt. cu-
piditacis , i'. Cic.
L'.vfibitio» de l'homme qui efl aufi ancimve que le mon-
de s'eft accrue avec l'E'npire. l<a<\tx mortalibus potcn-
tia: cupTiio , ciim Impciii maijnitudinc adolcvit. Tacit.
fJ;imhi:ion efi mMnten.^nt fanclifiée p.ir l'ttftge , tS" dif-
pciiféc de toutes fortes de loix. Ainbitio jam more fanc-
ta cft: & libcra à lc2;lbus. Vlitut.
Kcs mœurs fc portent à lu trop grande douceur tJ" à l'am-
bi'ion. A'i lenitatem nimiam ambitioncmquc inciiiiv
bunt mores noftri. Cic.
Il n'a point d'.imhition , il efi ou il -vit fans ambition.
PeAuç cjus caret ambitioue. Hor. EU: minime ambitio-
fis. Cic.
■Il efi fn: ambition d'efiendre [m empire, riofcrcncii im-
pcnl incm'iofus. T>vcit.
On n'élit ."MJourc'.'huy que par ambition (S" pa' diftmu-
lation. Mores jam noilri ail ambitionem & dilTimula-
tioiicm incubuerunc. Cic.
<ftMBITIONNÉ, m. ameitionnÉe , f. part. pall". Voyei^
AMBITIONNFR.
AMBITIONNER. , V. aft. [Rechercher avec une forte
amhicion les honneurs , les granies charges O' In gloire.']
Ambirc , ( ambio , ambis , amblv i , ambftum. ) zt\.
ace. Ambitionc aliquid pcrsëqui , ( persfqiior , persc-
cpirU , pctfeciînis fiim. ) tiep. AniLitione aliquid
confcdlari , ( conicclor , confedaris, confedatus fiim.)
depon. ou Concupifcerc , ( concupifco , concupilcis ,
conciipivi , conciipînim. ) adt. a.cc.,C!cer. iyc
Je n'ambitionne poini les richeffes des Rois , CT je me con-
tente de mi fortune prefnte. Rer^ales ou rcgias opes
non concupifco , forre contaitus vivo , ou hi propria
pelle quiefco. Phiid.
îl n'ambitionna point les richejfes j ot.i;j feulement l'an:- ■
tié de fes citov^'ns. Non pccaniam , led civium chari-
taccm concupivir. Cic.
Ambitionner une haute ■vsrtu. Confectari eminentem
c(IÎ2;icm virtiitis. Cir.
AMBLE , llibil. m. [ Train ou certaine ally.re de chenal.'}
Mollis cruram e.vplicâni glomeratio.^f;^;.'. Mollis p;lo-
meracionis , f. l'Un. ( D'isne B-'.quenéc. ) Ailurconi';. }
cheval qui -va l'amble. Gradarias su tolutarius equas ,
gradani ou colurarii , m.
Aller l'amble. Aitt-rno crurum e:^licatu moUem p;rcr-
fum glometarc , ( glomëro , as , avi , arum ) ad. To-
Jijtim graJi , f grailior , graderis , grelVus fum. ) dcp.
(Les Latins i-nt .ippcllé un Ch:?vil d'amble ou Hatju-n-ie , .A.r.
biiUt^r equ:-s : Senci]nc, T,l.ii.irisis r0"us : rime, Jfturco ,
génie. y!fl.:f:anls , îi d'autres Gr.tdj/iis c^vvj Ménage déiivi
ce mn A'.inb.ta c, qu'on irjuve cliez Ica ^.tueurs Ljuds en
la même lignilicîtioii J
;LMBLKE , royîî. EmblÉk.
AM30I.>.^ , lî'ille de Te y.r aine fur l.i Loire. ] Ambacla ,
génit. Ambacia: , f. Amboiia , géiyit. x , f.
i?^/! efi d'Amboife. Anibolius , ii , m. Amboiia , a: > f .
/.MBOUllG , Voyez. Hamrourg.
AMBOUTIR, Voyez Embouti:?.
AMBilACIE , [ Fille il'Epire. ] Ambracia , génit. Am-
bracix , f. Cir.
d'Ambraciv. Ambracius , a , um. Ambracicn/îs & hoc
Ainbracienfe. adjed. Li-c. Sta.-.
/iN^RACIEN , maie. [ Celuy ^ui efi d'Jmbra.'ie. ] Am-
A M B
braciôta , génit. Ambraciotx , com. gen.
Ambracienne , f. [ Celle qui efi d' Ambracie . ] Ambci-
ciûta mulicr.
Le Golphe d' Ambracie on de Larta. Ambracius finus,
gé/iit. Ambracii fuiûs , m.
Vin d' Ambracie. Vinum Ambraciôtes , gènit. -vini
Ambraciota: , n. [ vinum de neutre genre , er Ambra-
ciôtes iic w»/''"'''^ ?'*'■ ^ppofition.
AMBRE , fubll. m. [ Gomme ou réflne d'un arbre félon
Pline. ] Succ'înum , génit. fuccini , n. Elctlrum > gé-
nit. electri , neut. Plin.
[ 11 y a de l'Ambre blanc , Ju jaune , du roux & de couleur de
citron. & quelques Auteurs dilent que c'ell une congeLitiop
qui le trouve dans la mer Baltique , fie dans quelques foniai-
nes ou il nage coinme le B [unie.
d'Ambre. Succincus , luccinca , fuçcincum. Flin. Elec-
trïnus , a , um. Xeratius.
Ambre gris , [ Gomme qui jette une odeur tres-doucc ,
qui fe trouve fur les bords de la mer.] Ambar. génit.
amjjiris , neut. Aetius. Ambarum , génit. ambari ,
neut. Ruel. * On dit auffi Ambra , gé7iit. ambia; , fcm.
AMBRER , V. ad. [ Parfumer avec de l'ambre gris. ]
Ambaro confpergerc. Anibaro odorarc aliquid. 'f Co-
lumelle dit Odorare mcUa , ( parfumer le miel. )
AMBRETTE , fiibft. f. [ Fruit qui a l'odeur de L'ambre
gris. ] Ambrera , génit. ambrera: , f.
AMBROSIE , fubft. f. [ Viande cxqnife dont les Ancient
fiignoient que leurs Dieux fe murrijjoient. ] Ambrolia ,
génit. ambrofisc , f. Cic.
On appelle figurément Ambrofie , quelque manger
exquis. Ambroiii dapes i génit. ambtoiiarum dapum,
f. plur. Mart.
Plus doux que l'ambrofte. Ambrofià duîci calcius. Stat.
[ Les (Jrees diloicnc que 1 Aml'rolie etoit aulli la boiûbn dcé
Dieux ]
d'Ambrosîe. Ambrofais , ambrofia , ambrofium. Sik
Ital.
Am BROSIE , [ Herbe odoriférjtnte qui a l'odeur du vin ,
tr dont les Fayens fe couronnoient dans leurs feflir.s. ]
Ambrofia Artemifia , génit. x , f. Plin.
AMBRUN , [ ville Archiepifcopale , trés-aneienne , en
Dauphiné ] Ebrodi"iaum-Caturïgum , génit. Ebroduni
Caturigum , n. ELiredûnum , i , n,
d'Amb:î.l'.n; Ebroduncnfis , & hoc Ebrodunenfc , adjed.
Le Pais d'AMSRUN. Ambtônes, gen. Ambronum, m. pJ.
AMBULANTS , fubd. m. [ Certains Commis de la Mal-
tofie , qui fe promènent par la ville O" par la campagne ^
pji'.r découvrir fi l'on ne fraude point la Maltofie.J
MufcK , génit. mufcarum , f. plur. Plant.
AMBULATOIRE , adj. m. & f. [Qui iicft point fixe ,
qu! va (sr vient. ] Aniulatorius , Ambulatoria , am-
biilatorium. Plin.
AME 3 fub!!;. f. [ forme fubfiantieU.e félon les Philofophes
qui anime le corps. ] Aiiïma , génit. anima; , f . animus,
génit. animi , m. Ipirïtus , génit. fpintus , mafc. Cic.
* ( Anima /iî« au datif pluriel aniniâbi's -tr animis. )
L'av.e raisonnable. Animus £>« anima conlilii, ratio-
nifque partic'.-ps. Cic.
L'ame VEGETATIVE , ( qui efi dans tes plantes er dans les
arbres , qui les fait vivre is" croître. ] Vittus qu.i vi-
gent planta'. Anima vfgërans , génit. anim.T vcgetan--
tis , fem. * ( les Philofophe! difnt anima vegctativa. )
Animus qui vigct. Cic. animus vitalis.
l'Ame sinsitive , [ qui efi d.tns les animaux. ] Anima
fentiens , génit. anima fentieati.s ., t. animus qui Icn-
tit. Cicer.
Les Auis des bêtes font privées de raifon. Animi belHa-
rum funr ratronis expertes. Cic.
Les troubles (y les agitations de i'amè. Animi perturba-
tioncs , génit. animi pcrturbationum , fem, plur.G«c,
AME
J)îeu a lionne l'une au corps coir.m: [on fe:^neur Cf fo»
ri.tirrc,ponrqu'il lui obitt. Dcus aniiniim ut (lominuin
ati]iio inipcratorem obccticiiti pr.vtccit coipori. Cicer.
AMli le prend pour Lafie * qui n'a p^ittt d\zme. Ina-
iiïinus , inaiiima , inanimum. Inani'mis & hoc inani-
nic , adj. Inaniinitus , a , uni. Cic.
V>: corps jk:is /une. Corpii? inïne.O-jiil. Sanguinis atque
aninix inane corpus. U'vid.
Rciiiire l'ame ou U l'ie , mourir. Rcddere on cdere ou
cfflare ou cxhalare aniniam. Aiiimam aqsre. Singulta-
re animam. Cir. Stat.
il a iatKe fur le bord des lèvres. £dit animain. lîxt.ë-
mum fpiritum edic on trahit. Cicer. Thid. Ebuilit
animam. Setr.
Il railloit ayant l'ame fur U bord des lézres. Extremo
fpititu ludcbat. Cic.
Vous rrif-x-CT. rendu l'ame , -vous m'avez, redonnis la -vie.
Reddidilti .XJiimum. Ter.
Amïs des morts , [ les Mann.-s. ] Mânes , génit. maniuni,
ma^. phir. Mânes mortuorum , mafc. plur. Cic. Mor-
niorum animi , f. plur. Corporis vincùlis cxfolûta;
animxf. piur. * ( Uinbra: , genit. unibrarum , t". p!.
fe dit dis Qarmiez.. )
Hieu veuille avoir firr ame. Ofla illi benè quiefcant.
Sit iplî terra levis , dans les ancic>:r.es Epitaphes.
Ame iè prend aufîî pour Une perfonne particulière , com-
me C'eji une bdie ame ou me grr.nde ame. Eil iili
eredus & fublîmis animus. Q^iint. Magnus cil illi
& cxcelfus anuiius. Cicer. Sublimis & erccli anim'
vir. Hiiint.
Il a l'ame "rande e" hardie f.ins nrroza7ice. Macrno cft
animo nec utïque arroj/,ann. ; ■;.*.■■.
Vue a:ne bafj'e. Abjcftus & depreifus animus. Cicer.
Une ame noire , «« méchant ej'prit. Mahi mens. Malus
animus Ter.
Vue ame de boue. Stercorcus homo. Tlaut. Cccnum. Lu-
tum. Stcrquilinium , génit. ii , neur. Tercnt. Plaut.
Il a confervé [on ame droite (y fans gauchir jufques k la
mort. Rectum animi fervavit ad morreni. Horat.
©N DIT ironiquement, O -la bonne a.ns ! [parlant d'un
méchjiiit homme qui veut contrefaire l'Lornef.e hom-
me. ] Ehodum bone vit ! Terent. Probum fciiicet ho-
minem ! Terent.
H y a plus de dix mille âmes ou dix mille perfomies dans
cette ville. Hac in urbe capitum ou hominum decem
miUia & ampliùs numcrantur ou vivunt. Liv.
Je rt'ay veu ame vivante , ou je rîay veu psifonne. Ho-
minem vidi neminem.
Je ne le diray a ame qui vive. I>icam nemini.
JiÎA CHERE AME , [ Mot de tcndrtfe. ] Mea anima. Cic.
Meum corciilum. Tlaut.
Amf. fe dit en morale , comme Cet homme efi i'ame
d'une telle afflitre , d'une telle entreprife , pour dire
que c'efi lui qui en fait le fecret , tr qui en conduit les
rejfjtts. Rei capar cit & actor.
Lajoye efi l'ame des fifiins, tn efi i' afj.ifonnement . Nulla
fur.t convivia , nid hilaritate condiantur , eu nid hi-
lantatc & rifu confperganrur ou mifceantiK.
0N DIT L'ame d'un fagot , le menu lois qui efi dans le
milieu a'un fagot. Anima fafciculi , i , f.
Ame , [ Devife. ] Lemn-.a , gévit. lemmatis , n.
Ame , [ d'un noyau ou des figures de terre (y de plâtre ,
qui fervent de moules à ailes qtt'oy) jette en bronze. ]
Nucleus' , génit. nuclei , m. Vitr.
[ Tcraïc des Stiilpteuts & des Fondeu:s.]
AMÉ, m. AMEE, f. A nos ame X. orfe-^uy, &c. c'cft-.i-dirc,
« nos .-unis 6~ fidèles fujets. Air.icis noftris & fidclibuv
[ Tertre de; Lcttns de Cliauccilcrie, 1
AMELETTE ou AumiuttE , fuljft. m. [ Geufs battus
AME 8}
^, /'■"■•>/'■' dam II fcele. ] Ova trita ^'t in farta^ïnc
fr!.va j genit. ovorum tritorum & in fartagiiic fri.vo-
rum , ncut. plur.
AMELIA , [ lille du Duché de Spolette. ] Ameiia , genit.
Ameriï , f". cic.
d'Amflia. Amerînus , AmcrTna , AmcrTnum.
AMELIORATION ïiibft. f. [ L'.xclionde rendre une cbo-
fe meilleure. ] Optimïtas , géuit. opcimitatis , f: Cic.
AMELIORER , V. act. [Rendre m:tllcur. ] Melioiarc ,
( mc'iioio , meliôras , melioravi , melioratum. ) ad.
ace. Uip. Melius aliquid tacere , ( facio , facis , leci ,
. faduni : melior & hoc mclius. ) Cic.
AMEME , voyez. fur Même.
AMENAGE , fubit. m. [ Voiture. ] Vccliïta , génit. vcc-
tura: , f. Vli-n.
[ Mats des Vaturicrs par terre Se par eau. ]
AMENDE ("ublL f. on prononce amande. [ Veine pécuniai-
re importe par un Juge pour quelque déUct. ] Mulïa ou
mulda , genit. x , f. Cic.
Condamner ou mettre quelqu'un à l'amende.' Multam
alieui dicere ou indicere ou imponcre oit irrogare.
Multà multarc aliqucm. Cic. Liv. Plaut.
Pay.r l'amen Je. Mah^m ou muldam folverc ou dilT&Ivere.
Cic. Pcndëre multam. ( Ciccruii a dit Pendcrc pœnas.)
Efirc co/idamné À l'amende & aux dépens. Mults Util--
que ajuimationis damnari. ( paiT. )
Re nettre l'amende. Mukam remictere.
Faire une acHo.i qui mérite d.'étre à l'amende. Commit-
tcre multam. Cic.
L'argent des amendes. Pccunia multatitia , génit. pecu-
nix multatitia; , f, Argcntum multatitium, i , n. Liv.
Receveur des amehdes , Amendier. Multarum coacloi: ,
gh-.it. coadovis, m.
Amende honorable , [ Peine ajpiclive qui emporte
note d'infamie. ] îgnominiofa tracudio , génit. igno-
miniofx tradudionis , f .
Il a fait amende honorable. Pcr ora vulgi rradudus eft.
Faire f^ire ai!:e:?de hcncrahle à quelqu'un. Ignominiosi
tradudioi-ie aliquem infamare. Bud.
AMENDEMENT , fi:bft. m. on prcncucc amandemant.
[ Engrais qu'on met fur les terres , corume de la ma'-ncy
du jinr/ier. ] Stercoratio , génit. ftcrcoiationis , fem.
Cl lum.
i" Mo! d'u .ige p^rmi les Laboiircurs. ]
Amendement , [ Correction des mœurs ychar.çement de
vie. ] Emcndatio , génit. cmcndationis , t'. Corredioj
genit. corredionis , f. Cic.
Amendement dc:n; une maladie , [lorfaue la maladie
diminue. ] Morbi rcmiffio 0« rela.\-itiO ou diminutio,
génit. onis , f. Cic.
Il n'y a aucun amtndement à fcn mal , Son mal efi tou-
jours en mé-me état. Nihil rcmi/it vis' ipiius morbi.
Huic morbo nulla lemifllo fada d\. Cic.
AMENDER , V. ad. on prononce amander. [ Condamner
quelqu'un à l'amende. ] Multam ou muldam alieui
diccrc , f dico , dicis , dixi , didum. ) ad. Oc.
r II ne e dit point , fi te n'cft au Priais. ]
Amender, [ Rendre meilleur ts' flusfirtile , f.vlant
des terres qu'enfume. ] Stercorarione {' terr.'înî } refo-
vcre , ( rcfovco , refôvcs , rcfôvi , refûtum. ) ad.
accuf. C)lum. Pinguefacere , ( lacio , f'icis , Tëci , fac-
tum. ) ad. ace. Pli».
Amindfr , [S'amender , fe corriger , devenir mcHhur. )
Eir.endati , ( emendor , cmendaris , emendatus funi. )
Conïgi , ( eorr:gor , corrigeris , corredus fum. ' pall.
■* Scemcdarc à contagione vitionim , (jcrneiido , as ,•
avi , atiîm. 1 Rcprimere ac rcvocsre fe , ( leprïmo ,
rcprïmis , rcpreiîî , reprefiiim : rcvccc , rcvoca'; , rc-
vocavi , icïocatum. ) Ad frugcm meliorcin fc reeipe-
' L ij
84 AME
re , ( recipio , recïpis , recëpl , rcccptum. ) aft. Cic.
In retlam lemïtani redire , ( redeo, redis , rediii redï-
tuni. ) neut. ?h,!it. Refipifcerc , ( refipifco , rcfipifcis ,
rcfipui ,J»ns ptpin. ) neut. Ter.
Les jeune: hommes n amendent feint four aller à Rome.
Roins quiJem ineliotcm gcniuni non faciunt adolef-
ccntcs. plant.
Amf-Nder fr vie. Emendare vltam. Faccre .vitam melio-
•reiru Ctc.
Ce rr.alude n'ejipoint amendé , ou // n'amende point. Non
nicliùs fe lifibct hic x'ger.
AmlnpïPv , Profiter , tirer quelcjue n.'vant.z^e d'une cho-
fe. ] comme Je n'ay rien amendé de fojhe liber.ilit^, je
ne rt'enfiiS! feint jhrti. Liberalicatc ti:à iipn funi.fac- •
tus auitior.
[ Terme de Palais ]
Cet héritier n'.t rien amendé àe cette fuccefp.on. Ifti nc-
rcdi mhii profuit iUa fuccelUo. Non melius fadum cfl
hercdi tiac hereditate. Cic.
Amender ou Rakender , comme te l'ied amende tous
lesjouri, ourtmcnde. Lnminuicur c« levatur quotid.c
annôr.a. Tcrent.
r On dit micoi; RAMENDER. 1
On dit provtrblaler.iciit , Tu n^amendes f.u ton marché.
Conditionem taam deteriorem facis.MîIiorem^ion fa-
cis conditioncm tuim.
AiVAENDIER , fubft. a\. Voyez, fur Ajaande.
AMENÉ > maf:. Awe,nÉe, f. part. pa!l". Adduiflus.Deduc-
tus , a , uni. Cicer. Voyci. Amener.
AMENER , V. au. [ H.ner , conduire en quelcfite lieu O',
vers quclq:'un. ] AlicjuïiTi aliquô on .ad alicjucm du
cerc eu aaJucerc ex deduccrc , { dilco , ducis , duxi
duftum. ) aft.
amener autlati'un difhcr eu priir difncr. Adducere ali-
qucm aï prandium. Cic.
Ar/icnir fiir bateau y far charrcy , fur dcsbefia de fom-
rr.e. Lintrc , plaullro , jumencis aliquid VL-here ou aJ-
.vcherc ou devehere, ( vtho, vchis , ve.xi , veûum. ) on
Exporcarc , ( e.tporto ,-crportas , exportavi , exporta-
tum. ) aft. Cic. Ttcit.
Ai.iENER , [ Entraifner far force ."] Traliere , f traho, tra
liis , traxi , traftum. ) Rapere , ( rapio , rapis , rapui,
raptum. } aft. ace. Ciccr. Ter.
Amener , fi^urémcnt , pour Introduire [ quelque coûtu
>nfy&ic. ] Iiiducere^« introducere , ( dûco, ducis , du-
xi, duclum. ) aft. ace. ( morem aliqucm. ) Cicer.
il a amcrti ou introduit i' ambition d.ms le Sénat. Am-
bitionem in Curiam induxit ou introduxit. Cicer.* De
noui-dles coutumes. Novos mores induxit. Stat.
Amener fe Hit encore figurémcvt , ^oar ïerfuader quel-
j^u'u.i d'une c'jùfe , U co::d!:!re k ce que l'on -veut.
Adilaccre ou dcducere ou perducere aliquem ad ali-
quid. Cicer.
Il l'a amené à fan avis , afin fcntiment. la affenfum fui
.conûlii illum traduxir. Cic. In fuam fcntcntiam illum
deduxit ou adduxit. P//«. Li-j.
Je l'ameneray à la raifon j je luy feray entendre raifon.
Ad rationcm hune addûcam. Cic.
Jay amené l'afair^e oit je iioulois , au foint que je vou-
Icis. Qiio volcbam eô rem deduxi. Cic.
Aj^enîr, \_fe dit encore dans les jeux de h-tfard."] com-
me // a amené fa carte , il l'a tirée la première. Char-
ta luforia prima fub manum vecit.
// a amené toujours raffe de quatre. Quatuor volturios
femp;r jacit Flaut.
^MEKif.. , Ife dit aujf des chofes qui fe fuivent les unes
les autres , ou rr.efme des caufes naturelles. ] comme
Ce "vent nous amener» de la fluye. Hic ventus plu-
viam coUïgct. l'irg.
AME
La'prife de cette t-ille nous amènera la faix. Hac ur-
be capta pax conficiêtur.
Un malheur en amené un autre. Aliud ex a'io ma-
lum. Tir. ( (!»yô«j-f»fcn:^fequitur. )
Une fourberie en amen<! une autre. Fallacia alia aliain
trudit. Ter.
.'AMENER les "voiles., [ les baifftr.'] Vêla fubmittere.,
( iubmitto , fubraittis , fubnud , lubmillum. ) ou con-
trahcre , ( contraho, contrahis, contraxi, contraftumj)
aft. cic.
[ Terne de Mî.ine liu l'Océan : on dit .Amner ïm ^li Médi-
terranée. 1
AMENUISÉ, itia.*c. AmekuisÉe, f, part. palf. [ Rendu-
plus menu. ] Tcnuatus , tenuata , tcnuatum. l'oye::.
Amenuiser.
AMENUISER , V. aft. [ V.xire ou rendre fins menu. ]
Tcauare. Attenuare. Extciuiarc , ( tcnuo , tenuas , te-
nuavi , tcnuatum. ) ail. ace. Quint, flin.
AMER, mafe. Amers , f. [ S.ui a une faveur fort déf.%-
grcahlc à la laii^ne CJ* au goi)t. ] Amârus.araara, ama- ■
rum. ( quifai: ait comfar.'^.tif Am3.noi: & hoc amarius,
t^ au SuferUttf Amariffimus , a , um. * Amarulen-
tui , amaruler.ta , amarulentum. '^ Acerbus , accrba ,
acerbum. ( qui fait au ccmf.iratif Aceibiot Se hoc acer-
bius , cs" <iu Suferl.ieif Acer'oiffimus, a , um. ,) * Infua-
vis-& boc infuave, 5»n!V. inf.iavis ^a.Yr tous les genres^
( qui fait au Comfaratif Infuavior & hoc infuavius ,
£5 Infuavi.liHius , a , um. au Sufcrl.-,tif. )
Un f est amer. Subaniarus , fubamara , lùbamarum. Cic.
Vn: bouche atnire . Os aniarum. Cf//.
Devenir amer. Amaritudinem contraherc. A.niarefcerç.
neut. Parllad.
-mer pris Égunément , [ fartant de la douleur , du cha--
grii:. ] Amarus. Acerbus , a , um. Cic.
Une douleur amere. Amarus ou acerbus dolor , m. Cic.
Ovid.
* Des faroles amcres. Didla aaiara , neut. pliir.
Ofier ce qu'il y a de plus amer er de plus fâcheux dans
le chagrin. Amara curarum eluere. Hor.
Amer mis comme un iubllantif. L'Amer (ff le Doux font
deux chofes contraires . Aniarum & dulce funt dus res
contraria: , ou lunt duo contraria.
l'Amer ou le fit l des animaux cy des poijfons. Fel , génit.
fcllis , n. Bilis ,^.v;;f. bilis., f. Cic.
AMEREMENT, adv. [ En un fins figuré. ] C«m acetbo
doloris fenfu. * Acerbe , accrbiùs , acerbiÉbiè. adv.
( Amitè n'efi foint L.itin. )
AMÉRICAIN , m. [ Celuy qui efi de l'Amérique."} Ame-
ricâuus , génit. i , m.
Américaine, [ Celle qui eft.de l'Amérique."] Americanaj
gén-it. a: , f.
AMKRiQUE , [ L'une des quatre parties du Globe terref.
trc. ] Amerïca , gé'utt. Americï , f.
( On appelle ce pais-là iexonw.i» t.Undc , on lei I„da Occiden-
taies II fut découvert d'ab .rd par ChriHofle Colomb ; & de-
puis par Ameiic Vefpiice , qui lui a donné Ion coni. J
AMERTUME, fubft.f. [ Qualité picqtiante oui rend amer
parfis fucs. ] Amanties , génit. amaritici , f. Catul.
Amâror , génit. amaroris , m. Litrr. Amaritûdo, 2f»iV>
amarirudinis , f. Plin.
Ceux qui mangent de l'abjînthe dans une fgue, n'enfen-
tent feint l'.imcrtjane. î-allunt aitiaritucinern edenccs
abfinthium in lîco. Piin.
Amertume pris figurément pour Douleur, déflaifir ,
chagrin. Acerbitas , gé>>it, acerbitatis , f. animi co;or,
génit. doloris animi. Cic.
Adoucir les amertumes de la vie far la joye, AmâravitîC
rifu tempetare. Hor.
A MESME , -jfyex, fur Mss ,%u.
AME
.A^CTKYSTE , fubft. fcm. [ Fi-^rr: prcàeufe , de cou-
leur liolettc. [ Aiv.cthyitus,, i^ii-ica , gc- amcthylb,
ni. Flin. , . _
( Moulieur Ménage veut qu'on dife ^limxiUfie à b Cour, )
D'AMETHYSTE. Amethyftinus , a , um. P/.v.'.
at'i » un habit ,ie couleur d'Ame.'bïfic. Anicthyftïnafjs,
a , um. M.irt.
AMEUBLEMENT jflib^ï. m. [ Les wet'llcs dont i,nc
m.tifen cfi g.nnic ] SuppcUcx , génit. fi;pelkftï!is , f.
Iiiftrumentuin , gîr.it. in.lcumeiiti , n. Cir.
n tuy faut un petit ameublement. Plufcùlà fufelkâile
iph opus cft. Ter.
Il a enlevé tout i' ameuhlcf? ent , e?" emmené les efe!/tves.
Oir.nc inftrunicncum di;ipuic , foniiliam abdiixit.
Il s'eji donné un bel tvn^twlement. EgiCgiam lîbi com-
para.vit , ou coiifccit fupclleilLlem. J'o^^x. Emmec-
BLEMENT.
AMEUBLER , V. aft. l'eye-. Meubler cjui cji *•> ufigc.
AMEUTER, les chiens , V. aft. [ Les efr.ihUr pour cour-
re /.» bcjle. ] Canes confociaie , ou congregare ,
( con-TCgo , as , avi , acu^îi. ) '_a.&. { ad infequendam
ferani. ) * Agtie , ou iremittere canes , ( ago , agis ,
c<ri , aiVum : immicto immictis , iiirmif:, inimillum.]
act, ( in firam )
Ameuter , fe die fijurément des perfonncs^ qu'on affem-
ble four fxire du ynal à quelqu'un. ] Incitare ou iuftiga-
,te ou agere in aliquem. aft. accuf. Cic.Ter.
-AMI , m. Amie , f. adjed. {_ Bon, fropre , favorable. 1
.Amïcus , arnica , amicum , ( qui fait au Comparatif ,
Amicior Je hoc amicius , îj" aufuperlatifhraicixXimxx--,
a , uni. ) Cic.
J.efrtfne efl ami de l'exu , oa fi plaifi dans l'eau. Ami
.cior undis fraxuius. î'irg.
Xe 'jin L'ft fort ami de l'cjioraac. VinumJlomacho ami-
cum. ,
il efi ami de la bonne chère, il aime la bonne chère. Amat '
lauta & opip!ira convivia. L&utis conviviis deleflatur. ■
At^ii comme un fubftantif mafc. [ Slui a de l'aff'eliion. ]
Amicus , génit. amici , m. Cic.
.Am e , f . [ -Celle qui a de l'affeciion. ] AmTca , génit.
aniica; , f.
i.4v:iintim:-. Inrimus , o« fummus arnicas. * Ami fa-
niii^: Familiaris. Amicus familiaris. Cicer. * Mon
meilleur ami. Meus fummus amicus. Ter.
.Ami du cœur , W) -véritable ami. Vctus amicus Fh^d.
Amicus ex ar.imo Cic.
Il efl mon grand ami. E'I homo mihi amicîiTimue. Fa-
miliarillimus mens. CîV. Valdè mihi eft amicus.
Z! efl de mes intimes , qu de mes intimes amis. Ex mt;is
intimis familiaribus cft. Cic.
Il efl de mes anciens amis. Vetercs mihi cum co
neceiTitudines intcrccdunt.- Cic.
Il y ji, des amis qui promettent beaucoup , mais qui fer-
i/ent peu. Sunt multi amici linguà taâiofi , inertes
opcr.î. VLiut.
Je ffay que -vous n'a-vex, pas encore éprouvé quel ami je
fuis. Scio ce non ufum ance hac amicitià meâ.
Sef.tire des amis. Sibi amicos parare ou faccre ou conci-
liate. Homities fibi ad amicina.m adjungcre. Cic.
Moi»! une ferfonns fe •voir appuyée , plus dcfirc-t-elle
fi faire des amis. Ut quifc^ue minimum hrmitatis
habet , ira amicitias appétit maxime. Cic.
La complaifance fe fait des amis , la -vérité des ennemis.
Obfequium amicos , veritas odium parit. Tereni.
Q» connoit les amis au befcin. Amicus certus :n re in-
ccrt.i ccrnitur.
Lers que nous fommes bien dans nos affaires , ntus tron-
■rjons des amis fidelles , mais ils nous abandonnent
lors que la fortune nous quitte. Ciim rr.an?: fottuna
A M t «f
fervant amici vulrum , cùm autem ccclJit , turpi Hi-
gi ora vcitunt.-ZVfr. Diini fumus fclices mulroj ami-
cos numcr.'.mus , fed ii tempora ftierint nubïla , {o\ï-
fjmus. Ut cuiquc homuii ics pirata cft , fîrmi (îc
amici ; (i iabat , itidcm amici coUabifcant. Res ami^
cos iuvcr.it , ubi femcl mclinata tes eft , amici de
medi'). Pl.xut. Pctr.
On apriUc amis ceux qui aident leurs amis dans le te-
foin e^ d^ns leur malheur. Is eft amicus , qui amicum
in rc dubià )uvat , ubi te opus cft. Plaut.
Il a comr-ierice à devenir fin ami à caufe de fit bonre
fortune. For.u'-'.à & fcJicitate illius conimotus , illt
amicus elfe cœpit. Cic.
J'ay toujours fiuhaité que uoies fujp.ez, de mes amis , p*
j'ai tr.i-v.iillé à vous faire eonnoiflre que j'eftois extré-
msr/unt di's "vofires. Ego te mihi fenipcr amicum eflc
volui , me ut tibi amiciflîmum efic inceliigeres la-
bor.'.vi. cic. ,
Vous ne trourjerez. point d'homme plus agréable , ni qui
fait Kjetîleur ami que lui. Non invenics altemm iepi-
di Item ad ics omnes , ncc qui amico amicus fit ina-
gis. Flaut.
S'-îhidiir à faire de nowveaux amis. Ncvis amicitii»
indulgere. Cic.
On dit proverbialement , J'aimerois mieux -voir tousl-ji
nmis corrrme toy en terre qu'en pré. Malim iftiufmodf
amicos turno racrlos quàm foro. ( dans le four que
A.ir.s il place, c'cft-.à-dirc, qiCil les aimerait mieux voit
morts que -vi-uans. )
Ex AMI. Amicé Amicïter , adv. Amico modo. abl. Cic-
Plaut. Hiir.
Ser-jtr quelqu'un en ami. Amîcè ac bencvôlè prxfco efle
alicui. Cic.
C'efl un tour d'ami. Tlhid officîofi cft & peramantis.C/V,
TfMter quelqu'un en ami , luy donner à manger fins
façon C fiïns cérémonie. F.imiliati cœnà , ou viftu quo-
tidiano ahquem excipere.
Service d'ami. Opéra amicabilis. Plaut.
Petit ami. Amicûlus , génit. amiculi , mafc. C:c.
Ami , mafc. Amie , fem. [ C'efl- quelquefois un terme de
galanterie. ] comme c'efl fon ami , pour dire , c'efl fin
Amant. Amafius illius cil. Ctc. * C'efl fon amie , pour
dire , c'efl fa maiflrefle. Arnica illius. Ter.
.\ui , [.C'efl quelquefois un terme de familiarité ou de
h.-mteur [ comme dites moy mon ami. Die fodcs , peuf
(i audes. Ter.
M.^mie , pour mon amie , comme Nourrice ma mie. Mea
Nutrix. Ter.
On dit dans l'Efcole , Ami de Socrates , ami de Platon ,
m.^.is encore plus de la vérité. Amicus Socrates , ami-
cus Plâto , fed magis arnica veritas.
AMIABLE , ad,'ci3:. malc. & fem. [ quife dit de celuy qui
fait l'office d'f.mi , ] comme Un amiable compofteur ^
celuy qui accommode un procès en ami. Amicus compo»
sïcoi , génit. amici compofitoris , mafc, Amicus coa-
ciliator , génit. conciliitoris , m.
A l'amiable , adv. Amîcè. Bencvôlè. adr. Animis lî>
bentibus & a?quis. Cic. Cum bonâ gratià. Ter. Placi-
de. Sedâtc. adv. Cic.
il vaut mieux trxi'er ces rhofes à l'aminhle , que de les
porter ainfi dans l'aigreur. H.rc potiùs cum bonâ gra-
tià componi debent , quàm cum malâ. Terent.
AMIABLEMENT , adv. Voye:. k I'Ami able.
A.MICT , ftibft. mafc. [ Linge que le preflre met fur fit
tefle dans les divins Myfléres. J Amiâus , génit. amic-
tûs , mafc. Amicûlus , génit. amiculi , m. Ptin.
AMIDON , fubft. m. [ Pafie qui fe fait avec du froment .^
Amylum , génit. amyli , neut. Plin.
1AM1D0NNIER , fublE .lî.îfc. [ Ouvrier qui fait l'ami.
L iij
Sf AMI
don , AniylrcoiuKÛor , génir. coiifciSorîs , m.-
AMIE , f. Voyez, fur ami.
AMIENS , [ Ville EpifcolmU de Vicardie fur la Somme ,
85* capitale de cette Pro-jince, ] Amhiànnm , gJnir.
Am'oiâni, ncut. Saniarobnva Ambiânorum , géuit. Sa-
marobrivx , f. df.
d'Amiens , [ De'ln Ville d'Amiin!. ] Ambiânus , Am-
biaiia , Anibianum.
i'Amienois, ou le Vais d'Amiens. Ainbiani, ^e'»;>. Am-
biânorum , m^îc. pi. C*/.
Tie l'Awicncis oa du Diocéfe d'Amitns. Ambianeniis ,
& hoc .Ambianenfe , atljcA.
AMIGDALES , fubll. fcm. [ Tetites ghmdss qui font nu
cùiïé de U gorge , de la figure d'une amande. ] Tou-
illa.' , géiiit. tonlUlariun , tcni. pi. Cic.
ÀMIGNAK.DER , V. ad. [ C-trepr avec tendrejfe une
ferfo/ine [qu'on aime. ] Palparc , ( palpo, palpas , pal-
pavi , palpatum. ) ad. ace. l'I.nit. Palpad , ( palpor ,
; aris , atrs furn. ) dep. dat. Jwj.
ÀMIpNOTER , V. aft. le mefme ^«"amign arder.
[ >lotb.is des Nourrices à l'eg.ml des cntaus qu'elles amignot-
teiit eu les flatunt Se les doilotam. ]
AMINER les voiles V. aft. [ Ne les pas étendre tout-h-
fair. ] Carbafa fubflriiigerc , ( fubftiingo , lùblhinr;iç,
fiibllrinxi , llibitritlum. ) ad. Virg. Contrahcrc vcia ,
( coatraho , contraliis-, contra.xi , contraCtum. ) ad.
Hcrat.
[ Terme de Matlne ]
AMIRAL , Ibblt. mafc, [ Grand Officier de la couronne ,
. qui commmiJe en chef les armées de mer. '\ Sammus ma-
lis Pr.-efcdus , mafc. Dux & claliîs prarfedus , génit.
ducis & clalTîs prxfedi , mafc. Cicer. Thalalfiatches ,
génit. Thalairvarcha; , mafc. ( Mot grec. )
Vice-Amiral , fublt. mafc. Maris prasfcdi Legatus ,
génit. Icgati.
L'Amiral , on le -vailfeau qui monte l'Amiral. Navis
pr.Ttoria , géi:it. navij pra;toris , i. Liv.
AMIRAUTÉ , fubft. {. [ Lu. charge d'Amiral. ] Maris
prxfcdura , gir.it. maris pra;tcdur«e , f.
Jionner l'Amirauté , ou la charge d'Amiral à quel-
qu'un. ] Aliqucm mari pra:fîcere. Cic. Dare alicui claf-
llum prajicduias. Cic.
Amirauté [ Jujiice qui s'exerce feus le nom C l'auto-
rité de l' Amir.il. ] Jurifdidio rerum mauitimarum ,
gén. Jiirifdidionisrcrum maritimarum , i. Jurildidio
maritima , gén. JutUdidionis m.^ritimï , fem.
'A^iITERNE, [ ville des Anciens Satins dans le Latium.']
Amitcrnum , gétnt. Amitcrni , ncut. Fl'tn.
giui eft d'Amiterne. Amitetnus , Amiterna , Amitcr-
num. ?lin.
'AMITIÉ , fubrt. fcm..[ Affection , inclination tj;n.irc
qAon a pour quelqu'un. ] Àniicitia. Bcnevolentia, gén.
X , f. AiTior , génit. amoris , m. Cicer.
accordez, à nofire amitié un peu plus que ne permet la
■vérité. Amori noflio plufctilum quàm conccdic vcri-
tas largiare. Cic.
Qn ne difcerne pas aifément la véritable nmitie d'avec
la faufj'e , s'il n'arrive quelque occafto» dangereufe qui
fnffe convc'ifre la fidélité d'un ami comme le feu éprou-
ve l'or. Non facile dijudicatvir amor verus & fidus ,
nilî aliquod incïdat bujufmodi teropus , ut quall au-
riim igné , fie benevolentia fidêiis pericùlo aliquo
pcrfpïci polfit. Cic.
.^'amitié dts perfonnes change avec la fortune. Amici-
tias mutât tbttuna. Cic.
Avoir amitié avec quelqu'un. Habe;e an ic'.tiam cum
aliquo. Cic.
J'hy amitié avec luy. Aniicitia mihi cft cam ill? , ou
aiihi cum illo incercêdic. Cic,
AMI
Avoir amitié ou avcir de l'amitié pour quelqu'un. Vro-
psudêre in aliquem inclinationc voluntatis , ( propcu-
dco , piopcndes , propendi , propcnliim. ) ncut. Cit.
Voyez. Aimer.
Cimenter une -amitié. Conglutinare , ou coac;mcntare
amicitiam , ( o , ?.s , avi , atum. ) ad. Kcdcre oit
connedcre amicitiam ou amicitias. ( nedo , nedis ,
nexui , ncxum. ) .ad. Cic.
Cultiver une amitié , l'entretenir. Colcre amicitiam ,
( co!o, colis, colui, cultum. ) Amicitiam tueri, ( tueor,
tiicris, tuitus fum. ) depon. Cic.
Vojire Jfiil mérite m'engage dans vofire amitié . Tibi me
virtus tua amicum facit. Hor.
Eng.igir quelqu'un dans fon am'itié en luy rendant fer-
vice. Ofiiciis aliquem per fe coniprehendere ( comprc-
hendo , dis , comprehendi , comprcheufum. ) ad. Cic.
piire amitié avec quelqu'un , fis lier d'amitié avec luy.
f accrc , ou jungerc amicitiam cum aliquo , ( flicio ,
facis , fcci , faitum : j'-mgo , jungis , junxi , junc-
tum. 3 ad. ■•" Nedere ou conncderc ou inftituere
amicitiam ou amicitias ou confuctudincm cum aliquo,
( inftituo , is , inilitui , inrtitutum. ) ad. ♦ Se ad ali-
cujus familiaritatem applicare , { applïco , as , avi ,
atum. ) ad. * Ad amicitiam alicujus fc conferre ,
( confcro , confers , contiili , coUatum. ) * Cum ali-
quo iicceiritudincm -con jungerc. ad. Cic. Vfc.
'parce une etrcite .imitié avec quelqu'un , fe lier étroite-
ment , ou d'une amitié étroite avec luy. Penitùs in ali-
cujus familfaritatem fêle date ou fc immcigïre ou fe
infinu-irc, ( do , das, dedi , datum : inxmcrgo , is , im-
mcrli , immcrfum : infinuo , as , avi, atum. ) acl.Cic-
Liv. Penitiis in alicujus familiaiitatem intrarc, (o,as,-
avi , atum. ( ad. Cic.
Gagner L'amitié d'une perfonne , fe faire ds fes amis..
Amicitiam alicujus obtmere ou coUigere , ( obtineo ,
obtïues , obtiiiui , obtentom : collïgo , coliïgis , col-
lêgi , coUedum ) ad. Cic.
Se firvir d'adreffe pour gagner 'l'ami'.ii d'une perfonne.
Ad amicitiam alicujus adrepere , ( adrcpo , is , repli ,
rcptum. ) iieut. In amicitiam alicujus cal'idc le iali-^
nuare. act. Cic.
Retirer fon amitié d'une perfonne , ne la plifs aimer. Ab-
jicerc amorem ab alicjiig , ( abjïcio , abjkis , abjëci ,
abjcdum. ) ad. Cic. Exuere amicitiam alicujus, (exuo,
is , exui , exûtum. ) ad. Tacit. Removcre fe ab ami-
c:tiâ_alicujus , (' removeo , removes , remôvi , remd-
tum. ) ad. Renuntiare amicitiam alicui , ( rcnutitio ,
as , avi, atum.) ad. Suet. Ah amicitià alicujus le aver-
tere , ( avtrto , is , averti , averfum. ) ad. d-f.
Rechercher 'l'amitié de quelqu'un. Alicujus amicitiam
quxrerc , ( quaro , is , quxfivi , quisîîum. ) ou pe-
tere , ( peto , petis , petii ,petîtimi. ) ad. Cic.
Rompre l'amitié. Dilîucre amicitiam , ( dilluo , is , -dif-
fui , difsûtura. ) ad. Diftumpcrc ou dilFolvere ou dif--
cindere amicitiam , ( difrumpo , is , rûpi , rupnim :■
diUolvo , vis , folvi , lolStuiTi : dilcindo , is , Icïdi , ■
fcillum. ) ad. Cic.
AmitiÉ , Grâce , plaijtr , faveur , fcrvice , bontoffices. ]■
Gratia , génit. gratia: , f. Oificium. Beuelicium ,^i'»»V.-
officii , beneficii , tieut. Cic.
Je luy ay fait toutes les amit'iex, poffikles. Omnia officia'
à me i.i eum profeda lunt. Multa & magna bénéficia-
\i\ cura contîili. <£ic.
Taitîs-moi l'amiiié , oa cette amitié, tla.nc mCcLS a me
gratiam. Cic. Da mihi hanc opcram. (amaboj Plant. -
AmitiÉs au pi. [ SéUces."] Amôtcs ; génit. amorurajOiaf.
pi. Dciicix eu deliciï , génit. arum , f. pi. Cir.
Tnlliola qui eft toute mon amitié, Tullio!a.delkiS' mcsey
ou aii.ores aiei, Cic,
A M N
Amitié & amitiiï au plur. [ dve/fci qu'en fait '> tjneU
qit'un. ] comme Cet homna tn'^ fuit bien de l'amitié,
ou des amitici. en arri-jant. Me hunianidimè & ,imi-
ciiHiric .\dvcnicntein cxccpit. Me bUinditiis & officio-
(îs vcrbis nacl.wic ou habuir.
Amitiez , {Comflimcns que l'on fait à quelqu'un.']
comme Eiirti-tuy mes amitiez , je tous en prie , cm
linipiemcnt , Mes amitiez. , je -vous en prie. Pluriniam
lalutein à me illi dk'iio ou. dict:%, Ainicè illum à nie
(ilvcbiî. Cic. Ter.
AMMONIAC, Cuba. malc. [ Gemme qui fe fait du jus
d'uw efpice défende , qui efl une herbe qui croit à (-")•-
réi>c de B iri.tr ie , auprès du Temple de Jupiter Ani-
mon.] Ammoiiiacum , gén. ammoniaci , ncut. Celiim.
AMNISTIE , liibll. f. f Pardon génér.xl qu'on accorde ,'i
des fujets rebelles.] i'CiJuclli-ôiiis obiivio , génir. obli-
riouis , f. Abolitio , gin. abolitLa-.ns ; f. Cic. Lcx
oblivionis , giuit lci;is oblivioiiis , f. Cornel-Sep.
^mncrtia , ^,«;»;f5';«, aninciliï , f.
[Ce mot ell de Fil uns Vopilcas qui vivoit fous l'Hmpcrcur
Conlla.itin le Giand On le irouve dans la pre uicre Fnilip,!
<]uedc CicTon , mais écrit en Giec , fc cet Auteui avoue
qu'il l'a pris dfS virées , Gr.tci-m ctt.tix verlitn nfw f.dii ]
'JCiv/ efté d'a-vis que fur i<j;t amniflie génér,rle en étouf-
fât peur j.im.iis nos dijfnjlcns. Omncm menioriar,)
dftcorJiarum oblivionc lempiternâ dcleudam ccnlui.
Cicer.
D^t>ner une amniflie de tmit le p-rffc. Lcgem oblivionis
ferre de aiiteàÂis rcbus. Cornel-Nep.
■Chacun s'appercevant de quels malheurs la République
./floit menacée , en jugea qu'il valoit mieux laijfer le
trime impuni , (y p.^r l'azis de Ciceron on pajfa un :iife
ji'.imnijfie de tout le piijfe. Cùm apparêret qux (liages
Rcipublicx immirxret , dirplicuit ultio , & confiiio
Ciccroniî abolitio Jccrëta. Ylor. P.om.
AMOBILE , l'oyez Amovible.
AMODlAJLUK,fubl}. malc. ISiui prend une terre i
jVrCTf . J Redcmpror , ^t/?if. redemtoris , m. Cov.duc-
tor , genit. condiiiloris , m. Cic.
^AMODIATION , fubll. f. [ L'action de donner une terre
àferm?. ] Loçatio , génit. locationis , f. Cic.
Amodiation , [ Prife d'un: terre à ferme.] P.edcmtio,
Condinilio , génit. onis , f. Cic.
AMODIER , V. aft. [ Donner une terre k ferme , l'.ijfer-
mer. ] Locare , ( loco , locas , loçavi , iocatum. ) Lo-
citare , ( locîto , locïtas , locitavi , locitatum. j aft.
alicui agrum. Cic. Ter.
Amodier [ Prendre à ferme quelque terre. ] Redimcre ,
( rcdïnio , redïmis , redêmi , redemtuni. I Conduce-
re , ( conduco , coniucis , conduïi , condutlum. ) aiS.
.agru.Ti ab aliquo. Cic.
AMOINDRI , m. amoindrie , f. part pafT. du -jerbe
AMOINDRIR. Minûtiis Diminutus , a , um. Cic.
AMOINDRIPv , V. ait. [ Diminuer de la bonté ou de U
quantité] Minucre. Diminuerc. Immiiiuere , ( mi-
-nuo , miniiis , minui , minûtuin. ) Eïtcnuare , ( exte-
f.uo , exténuas , e;;ctnuavi , extenu.ituni. ) acl. ace.
■Cic. Ter.
.amoindrir les hicfis d'une perfonne. De bonis alicujus
ciiminiierc. Extcnuarc cenfus alicujus. Cic.
Amoindrir fe dit lîgurément pour Diminuer , rendre
tnoindre qntlquc aiiion. Minus faccrc aliouid. Minue-
K. Diminucre. Imminuerc. Extcnuarc. Elevarc. acl.
ace. Cic. tyc. comme Diminner un crime. Extcnuarc
crimen. Cic. * Le faire moindre qu'il n'efl. Elevare
crimen. Tac. L'atténuer , ( comme on parle au Bar-
reau. ) Le rendre plus léger.
[Ceiie ilerriere expredion Latine eft nne métaphore prife d'une
balance , dont 1 im des jlais s'elevc à icclutc qu'on en dimi-
nue le poids, j
A iU 0 9y
Anxindrir les ch.igrins. Elevarc ïgrituJincn\ Winucii
cur.is. Horat. * La douleur (f les peines. Dolorchi &;
laborcm. Terent. * Amoindrir l'autorité. Elevare auto-
ritatem. Ltv. ou minuerc. Cic. * Amoindrir la fureur,
la coUre. Furorem , iram minticrc. Hcr. Cic. ^
AMOINDRIS.SEMENT , fubft. mafc [ Diminution. J
Minutio. Diminurio. Iinniinutio. Extenuatio , génit.
onis , f. èil''»t. Curt. pour le fins propre (S" figuré ; ciff
on dtf Imminutio dignitatis , AmoindrijJ'ttiiint ou t»
dimi?:Htion de la dii^nité.
A MOINS QUE , adv' Nifî. NI Vorez. Moins.
AMOLLI , m. amollie , f. part. p.^lT. iRenJre mou. ]
Mollltus. Emollitus , a , um. Li'v. ^
AMOLLIR , V. art. [ Rendre moà Ci' moins dur. ] Mol-
lire. nor. En:^ollirc. Liv. Rcmollire. Colum. ( mollii),
mollis , mollivi , mollîtum. ) art. ace. * Hor.ice a die
Mollire ferruna , Amollir le fer ; (r Pline a dit Emol-
hre vcntrcm ou alvum , Amollir le lentre.
S'Amollir , [De'venir mort. ] Molliri. Emolliri. Rcmol-
liri , ( moUior , molliris , moilitus fum. ) pafl". Cic.
Ter. Mollcfcere. Remolleicere , ( inolieliro , moUcfr
cis. ) ncut. Catul. Ovid.
Amollis, fe dit ^gmémeat ^oxv: Attendrir , adoucir,
MoUirc. Emollite. Cic. Ter. Fïangcre , ( frango ,
Frangis , fregi , frartmn. ) art. ace. Stat.
Amollir un homme qui eft en coltre. Iratum aliqucia
mollire. Liv. Ter. ou franecrc. C'-sid.
Il l'amollit par un humble gimiffement. Gemïtu fup*
plïce hune fregit. Stat.
Avex.-xious le coeur fi dur , qu'il m puijfi eflre amolli par
la compafion ? Adeône ingcnio es tam duro > ut mi-
fericotdiâ molliri non queas? Terent.
Amollir une perfonne, [_ l'ajfoiblir , le rendre languif-
fant. ] Mollire. EmoUire. art. accuf. Cic. Terent. Ani-
mos enervare alicujus. OxiiJ.
Il apprc'iendoit que cette ville fi pleine de délices n'a.,
mollit le courage de fes foldats , comme elle avoit fait
celt'.y des foldats d'Annibal. Mctucbat ne fuum quo-
que exercituni lîcut Annibalis nimia uibis aiTioenitas
emolliret. L'v.
S'amollir par les délices. MoUefccrc , ou liquçfccre , ou
dirtîtierc voluptatibus ou dcliciis. Cic.
Ils crcyent que le itin amollit les hommes a l'égard du
tra'vatl , gr qu'ils deviennent cffeminez,. Ad laborcm
ferendum r:.TiolIefcerc homincs atque cfi«jaioari vi-
no arbitrantur. df.
AMOLLISSEMENT fubll. mafc. [ L'aélion par laquelle
l'on rend une chofe mille. ] Moliitiïdo , génit. molli-.
tfJinis, f. Cir.MoUimentum, »(•'». moUim.'nti. n. Se».
On dit au figuré Amollijfement de coeur. Auimi moiii-
tia , génit. x. , f. Cic.
AMOME , fubfl. mafc. [ Drogue médécinale o* odorifè-^
rmte qui "u-ient à un arbre du même nom dans les In-
des. ] Aniônium , génit. amomi , neut. Firg.
AMONCELÉ , niafc. Amoncelée , fem. pjrt. paf,
l'oyez. Amonceler.
AMONCELER , V. art. [ Mettre en taonceau , en un.
t.is. ] Acervare. CoacerTare. Accumularc , ( o , as ,
avi , atum. ) urt. ace. Cic.
[ Ce verbe a vieilli dans noltic Langue, ]
AMONT , adv. [ Contre le jU de l'eau. ] Averfo flum:^'
ne. ablat.
Ox DIT le vent d'Amont, le vent d'Orient ou d"Ef-. Corus
CT' Caurus > i , mafc. Virg. Solînus , i , m. Vitr.
Subfolanus , i , m. Colum. Ventus qui flat ab Oriente^
AMORCE , fiibft. f. [ Appaft dont onfefertpour attra-
per les piijfons is' autres animaux. ] Efca , gén. efcx ,
f. lUicium , génit. illicii , nsut. Ciccr. Var.
Amorcï d'une arme à feu. l Poudre à Canen fine au'ea
S8 A M O
met dans le bafflnet d'une arme ^/<'K.]Ignis ilIiciuiTijCii,
n.lUex ignis,5t'».illj'cis ignis, m. Ignis efca, x-, f. Liv.
J On t.ouve l.c mot lUex joint i (fes fubftantifimafciiUns 6< fé-
minins ; mais il ell tr>-.s m-il-iifi de dire s'il ell |oin: con.me
' ajjciiif ou lonimc fublîaniif. 1
Amorce au figuré , [ Attr.tir dont on furprcnd les per-
■ fonnes. ] lUeftas. génit. illeilus , m. Illecebra , genit.
illccebra; , f. Vlant. (,ic. Efca , génit. efca: , f.
jlnten n dit d'fvmemint que la •volupté efioit l amorce de
tous les maux , parce que les hommes s'y laijfent pren-
dre , comme les poijfons àl'humeçon. Divine Plato efcam
. malorum omnium voluptatem appellat , quod eâ
victelicct hojnines capiantur , ut hamo pifces. Csc.
AMOP.CK , m. AMORCÉE , f. paît. pail'. Voyez, amorcer.
AMORCIR , V. ad. [ Jetter ou mettre de l'amorce pour
■ prendre du poijfon. ] Imponere hamis cfcam. Fetr.
Inefcare pifces. ( On ne trouve ce dernier mot qu'au
figuré d.tns Térence.)
'Amorcer ime arme U feu , [ X mettre de l'amcrce dans le
hajfmet- ] piilTercm tornieiuarium alveolo immittere.
Puiv-iem ignis iUicein aiveôlo immittere. ail. gen.
'Amorcer fc dit figarémcnt pour Anirer quelqu'un p-ir
tidreffe. luefcare , ( inefco , inefcas , incfcavi , mefca-
■' tum. ) lUicere £? Iiiliccre , ( licio , .lïcis , lexi, kx-
tam. ) acl. ace. Ter. Cic.
\ Mot populaire •& du dilcours familier. ]
Amorti , m. Amortie , f. part pafT To/cz. amortir.
AMORTIR , V. aft. [ Rendre comme mort 0^ flétrir les
herbes CT chofes femblahles. ] Maccrare , ( maccro ,
macéras , inaceravi , maceratum. ) au. ace. Cat.
'21 faut amortir ces herbes dans- le -vinAigre. Accto ma-
ceranda: funt ifta: herbs,
'Amortir , lEjleindrc. ] Exftinguere ou extinguere, Re-
Ainguere , ( ilinguo , ftinguis , ftinxi , ftinftum. )
Sedare , ( fedo , fedas , fedavi fedatum. ) aft. ace. Crr.
Cftte herbe amortit le feu des pl.iyes. Vulnerum inflam-
• Biationes haec herba fcdat ou reprimit ou. tollit. Celf.
X'inflamrrMtion s'amortit. Remittit fc inflammaiio. Sc-
datur inflammatio, Celf.
*U ardeur de h fié-vre s'^iirtortit par lit faignée. Sangni-
n-is detraûione refrigeratur febris ardor. ( Le ■verbe ejî
de Plaute. ) * Mollitur ou remittitur. Celf. ou ff&isi-
guitur febns. Cic.
Amortir en-une fîgnification ûgaiécE/ieindre le feu des
fafji$ns(S'des defirs déréglez, du cœur. Ammi motus fèda-
rc 0« exff ingucre ou reftinguere. Cic. c« fuppriir.ere.iix'.
Le feu des p.ijjlons ffinnt amorti. Omnium Cttpiditatiim
ardore reftnûo. Cic.
jAmortir une penfion, [ l'éteindre en-fay.int le fends, la
■ racheter. ] Se ab annuâ penfione eximere , ( exi'mo exi-
' mis , exëmi , exemtum. J Annua penfîonc fc exfolvere,
(exolvo , VIS, vi, lutiim. ) aCt. Ctc. au fe rcdimere.Tfr.
jfrMoRTiR un fief , l'ccnfentir que des gens de main-mor-
te pofjedent des fiefs , moyennant le dédommagement des
aijantages qu'on en tireroit , s'il àemcuroit dans le com-
merce. ] Humano conimercio eximere prardia. Eraor-
tua: manus jus concedere.
Héritage amorti ^ix^vxin quod jure rnorticinii polîldetur.
Ai'tORTISSEMENT , fubft. mafc. [ Adoucijfemnt d'u-
ne douleur , d'une inflamm.iticn. ] Exftinilio ou ex-
tin£lio. Rcftriftio. Sedatio , génit. onis. f. C:c.
^Cts msts^e à-.hnt de l'.Ar!tcrtiffi'>c':t des pttjjio^is au a^ui'i , car
Ciceron dit Periuri.uioiium feditia. )
Amortissement , [ Extinction , rachat d'une peiiflon. }
Annux penfionis redcmtio, génit. redemtionis, f, Cic.
A.mcjrtissement , {Cancefjion que fait le Prince aux
gens de main^morte de tenir des fiefs ES' héritages à per-
fetuité moyennant unefomim. ] EniOîtui Ciaiicifii jus,
tin'it. juiis , neuti
A M O
Lettres d'amortijfement. Manus emorcuxcodicilUi^/wA.
codicillorum , mafc. pi. chez, les Jarifconfùtes.
Amortissement eu Aichiccclurc , [ Ce qui finit tr ter-
mine quelque oui-rage. ] Complemencum , i , n.
f Les Arcliiteites appellent ./imor^ijjemem généralenieut tout ce
qui f it f..illie ou ornement au liant d"un Ballimcnt, d'une
Menuilctie ou d'une COtmche, comme quelque vafe ou qucU
que figure. )
AMOVIBLE , ou amobile , [ Quipeiit efire re-voqué &"
defiifué. ] Qiii amovcri potcft ad nuttjm. * De quel-
que ch.irge. Ab aliquo munere.
AMOUR , fubft. mafc. [ Le fau-: Dieu de l'amour , Cu-
pidon.] Capïdo , géfiit. Cupidinis , mafc. Ainor. , gé-
nit. Amoris , m. Cicer.
Amour , fubft. m. & f. [ P.tjfion de l'ame qui nous fait ai-
mer quelque perfonne ou une chofe. ] Ainor , j^c'». amo->
ris , m. Beiievolcntia , gén. benevolentiï , f. Studium,
génit. ftudii , ncut. Cic ( Avec m Çy tm accufatrf. )
{ Ce nom eft ijialculin pour le Dieu de i'Amo-.ii Cu;)idjn : il elt
malculin mieux que féminin au ilngiilict, quand il llguitîe
une Pajjicn , ajfeàion ; mais il cU otditui:enient féminin mi»
au phiticl pour ^mowettei. )
Amour pour la patrie. Ainor in patriam. Amor patria;,.
carïcas p.itria: , génit. caritî.tis , f. Citer.
Amour dûs enfans pour leurs partns. Caritas ou pictas
fîliorum crga parentes. Cic.
Amour des parem pour leurs enfans. Païcncum caiïcas ■
ou amor ou benevolentia erga filios.
Amour propre , ou l'amour de foy-méme. Amor fui , ou
fui ipfius. Cicer. Amor piopiius. Lucr.
Amour que j'ay pour -vous. Amor in te meus. * (, Le rt~
ciproq:tc. Tuas in me amor. L'amour que vous avez, ■
four moy.
Amour qu'il «pc/ic -vowj. Ejus e« illius in te amor. **
( Le réciproque. -Tuus in illiun amor. V amour que vous
avez, pour luy.
L'amour réciproque e^ue nous avons l'un pour l'autre ovk
dont nous nous aimons réciproquement vous (S" moy.
Tua voluritas crga me , meaque erga te. Par atqne
niutua benevolentia , génit. paris atque mutax be-
nevolentia,, f. Cic,
t! amour mutuel que ceux d'un même fxis ont les uns-
pour les Ai'tres. Mutuus popularium amor intcr le. Mu^
tua popularium benevolentia ou caritas. Cic.
Pour l'Amour de moy. Meâ gratiâ. Mc.t causa, l'iaut^
cic. ^ Four l'amour de vous. Tua iplliis causa. Cic.
L'amour cru il a pour vous n'eft nullement refroidi. EjilS
in te amor non ullo modo refrixit. Cic.
Amour violente , [ paffion que la nature infpire aux ani-
m.tu.\- , qui va à vouloir mul'ipHer fon ejpece. Amor ,
Ignis ygénit. ignis , m. Cic. Virg. Libido , génit. libi-
dinis , f. Cic. .
L'ameur fait fantir des aiguillons , qui percent l'ame, tST-
qui blejjent là réputation. Amor animum fodïcat , &c
famam fauciar. Fiant.
êlui n'a point d'amour, n'a point de beaux jours. Certè
is nihil eft , qui nihil ainat. Flaut. Sine, amore jocif-
que nihil jucundum, Hor.
Sans le vin iS" la bonne chère , l'amour e(f- froid & lan-
guiffant. Sine Ccrcre & Baccbo languct Venus. Terent.
( Cette rxp-e(lion latine eft figuiée , & veut dire que p-c Ceres ,
qui eft fa Declïe des bleds , e?/ajj Bnihus , qui eft le Dieu,
dû vin , l'amour figure paf f £«•'<! , qui en eft la Déelie , de-
vient fans force Si eft languilTam )
L' amour qu'an a pour les femmes. Mulicmn ou mulie-
bris amor. Mulierofiras , génit. atis , f. Cit.
Far tout où cette femme voyoit fon avantage , elle y por-
toit fon amour. Unde utilitas ipfi ollendebatur , illuc
libidinem transferebat. Tacit.
L'amour a tohjours beaucoup de fiel détrempé avec h -
miel-, (f s'il fak quelquefois- ^o/ftfr Jk douceur, H
< A ?,1 0 1
tl ihn»e de f amertume jufijues à l'cxns. Amor & fclle
& nielle fa-cundllfimus , guftu An dulce , & aniarum
uJ fatictatem ufijue oggcrit. Plaitt.
T;i tjue'.quc fujet que l'.xniaurfi trouie , il fera au goûr
lie tentes fines ^,ie fcrfcr.ner , C pl.tir/t infiniment à
tour le monde. Ubi incrit amor , condimcntum cuivis
pl.ici:Lirum credo, l'iaut.
Rien ne peur eftre agréable ni bien affkifonné oh l'amour
T,' entre foim. Ncque iallum neque fuave cffe potcil
quidquani , ubi amoi- non admifcitur. rl.iut.
Malheureux amour , à quoi ne pcrtcs-l;i. point les hom-
mes ; Improbe amor > qulJ non morcalia pectora co-
gis '■ ■'"'S- W
te fiel Oisi a tant d'i:m:rtume , eievienjr^ licux coïKme
dit mid , fi l'amo.-ir s'y méfie , (S' par fon moyen un
homme lievienJ.ra^z.ty , de méi.iicolique qu'il tfioit au-
faravant^ïel quod ainîfum C'A , ;vmor id mcl facicc ,
& hominem cr. trilH lepïdum &: leucni. Pia.vf.
Vamour ef comme utt trait d'i-irbaLfie , d ttcfl riêft de
f fiud.^in , tr rien ne -vole fi from^temcnt : il hébété
toutefois les tf^mmes (y les .ippefiant. Amor ei\ ba-
iifti , ut jacïtar nilûl fie celërc eft , neque volât ,
atque is ; mores tanien liominum moio& & j-norôfos
eîTicit. Plant.
Il eft paijionné d' amour' pour cette femme. Ardet amore
illius muLiëris. Cic. Differtur ilUus cupiditatc.
Fl.tut. Ardet illara muUcrem. f'irg. Depërit illam.
Hauc pcrditè on efflidtim aaiat. Insânic illius amo-
re. T../'. Cic.
Il c, di l'amour pour une autre fille , il aime ailleurs. In
alio eft oc€upatu'; araore. TiT. Aliani aniat. jC»V. Ad
aliani oculos adjëcit. l'iaut.
Si mes amours allcitnt lien. Si mihi fccundx res efllnt
de aniorc. Ter.
bonmr fon amour a Quelqu'un. Alicui confcrre fuum
atr.crem. Frcp.
t-STR't en amour ou en ch.-tleiir , [ p.trLir.t d'une c.t-
•vaile qui demande le m.ile. ] Eqaire , ( equio , n.
VLin. * Parlant d'une chiertne. Catulire , ( catuiio. }
nejt. rar.
faire l'amour. Dare operam amori. Tir. Amare. C:V.
LuduYn dare amori. Kct.
m fait l'amour a cette fille. IlTam V'Itginem procat. Liv.
Se mettre l'amour en tefle , fi meure à ain-er. Iiiçrrc-
di amoris vias. Vl.-.ut. Amare occipcrc. Ter.
AÀi'JUR. , [ Cupidité ypaljî^n dérédée pour les riiheffes ^
(ff autns chcfes. ] Amor , mafc. Cupide , çénit. cu-
■ pidïnis , f. Cupicvtas , gc^it. cupiditatis , i'. Libido ,
génit. libidïnis , f. t/V.
V-fmour dn "vin -visux mefaitforth- p.xrmi l'ohfcurité
pour en boire. Amor veteris vini cupïdum h:: liuc pro-
lïcit ut bibam. pUut.
L't'.mow de la gloire , dis l.-vnnuurs. Ciipiviitr.s gloria ,
honorum. Cic.
On dit par manieie de tendrelfe , Mon amour , Mes
am:iirs. Meus amor. Méi am.ores. Cic. ou Mon
cœur , M'amour.
Il fait tout rtfire amour (S' toutes nés délices. K'cftri
amores noft:x<|ue dcjicij;. Cic.
Je l'aime d'amour. In a.T.ior;fcus mihi eft. Cic.
1.A DEESSE de l'amour. Venu? , çtnit. Vencris , f. Cic.
d'A.mojr , [ Siui concerne famcitr. ] Aniacorrus , ama-
toria , a^macoriuni. Cic.
Lf-r es d'amour , ou ai-.i traitent d'amour. Amatorii li-
bri. Amatoric fcripti iibri. Cic. * Lettres d'amour.
Littcn amatoriE. Epiftola .-imatoriè fcripta. f.
Sillet d amour ou billet doux. Libellus.Vcuerius , génit.
libelli vcnerii , m. Flaut.
O.s DIT proverbia!cn;3ii: , // n'eft point de Ix'idts amaurs.
A M O 8s>
Sua Regîna Res;! placer , Juno Jovi. ( Vlaute a dit
Suus Rex Rcs^ina: placer. )
[Ce proverbe Litm veut dite Le Roy aime fi Keine , Jupiter aiMe
On dit d'une femme laide , Qu'Elle eft un remède d'a-
mi.'tr. TurpifTima mulier rcmcdium amoris.
S'AMOURACHER , V. ncuc. [ fc dit en mauvaife pari
de ceux qui font ameureiix d'une pcrfonne vile g?" ab'
jeHe. ] Insânis amoribus irreciri , ( irrcdor , irretiris,
irretîtus fum. ) ou implicaii , ( imp'ïcor , implicaris,
implicatus fum. ) pafif. Cic.
il s'eft amouraché d'une fr-vante. Hxret in amore apud
ancillam. P/.'î;^*. Aninuim adjêciî arud ancillam. Ter.
AMOURETTES , fubft. f. [ ai'' ne fe di: que des amours
illicites er difpraporticiiraes. ] Iiisâni araorcs, génit. in-
faaonuTi amorum , mafc. pi.- Amor au Singulier. Ama-
tio , gé/iit. amationis , f. Plant.
Il a quelque amourette en campagne. Âmaiis animumali-
cui dedir. Pi.iut.
A.MOUREUSEMENT, adv. [ d'.'i.ie ma:;ii^re a?noureufi.1
Aynr.ntix. zà-^. a:i Comp.iraiij' Avaz:.\ù\\i, er au Super-
/^3i':,'"Amaiirillimè. adv. Cic. '^ Si c'eft d'une manière
lafcive. Amatoric. adv. Cic.
AMOUREUX j m. AmouREUst , f. aJjeft. [ prit dans
t:/te idée générale ponr celui qui aime une chofe , ©■
qui en eft pajfioné- ] Amans , genit. amaniis , emn.
gen. Amator , génit. amatoris , mafc. Cupïdus. ftu-
diôlus , ?.-j um. avec le génitif : comme Ruris ama-
tor , Ilor. .Amoureux de la campagne. * Srudiofus'
eloqucntir. Stuint. Amoufeux de l'éloquence. * Studio-
fu3 dcclrinarum. A.-nsureHx dcsfci^'iices.
l Ces a..l|eL'i:s ont icjrs Jegrez de conï^ariilon ; car on dit
^//li'tticr /l- ho: .i'/ii,t:iu< , Cujj:div/ , c; hoi: cu^'idi^s , fc.idioftar
C7- hoc J/a.tiùftu: ; & au fupêilatit Aiiutidjfirm:! , C.ifidiJJimus ,
St:iûir<fi(]ï n:is j a , :im. ] Ce
Amo'jreitx ,-en mauvaife part, \_Celuy qui a'tme avec
pXjfion , y dé fordc':i;iémcnf.'] Amans. Amator. Ter.
Amoureux des fermries mzrié-^s. Nupcaruni amore inla--
niens. Amator miikeris. Plant.
Amoureux des frvantes. Au'ciliariolus , génit. ancilla-
riol: , m. Mart.
Zperdument amouretix a'tme femme m.triée. Mulieris
njptx v'Jcors , ^t'»ir'. vecordis , m. Tacit.
Amoureiix*tranf, Amoureux de trique nique. Amatorcû-
las , génit. amatorculi , m. Vh.ut.
si "jousvites jamiis Ui> a-noureny. en peinture , c'eft celtty
cy , car à l'âge o:i il eft , c'cft com.nc une figure pein~
te contre la m.tritille. Si unquam vidifti pi-ilum ama-
tovem , hem illic e.t ; nam vetMus , decrepitus (è-
nex tantidem cil , quali fit fignum piitum in pa-
riîte. Pt.i.it.
A.MOUREL'bE , f. Amatrix , géi:it. amatricis , f. Amans ,
géait. ama!icis , f. PLiut.
AirKureufe des Porteurs de chaife. Lc6liçariô4a , génit.
leifricarloix , f. Mart.
d'A.\:oureuï , [ Siui concerne l'amour.'] A.-natorius, ama-
toria , amatorium. ci'.
I)i;cours amour. »x. Amatorius fermo , génit. amatorii
fermon'.s , mafc. Cic.
Po'éfie amoureufe. Poëiis a-iiatona. Cic.
Breuvage amoureux , ou <ju! iyifpire l'amour. Amato-
rium , génit. amstori; , neut. Fli?i.
AMPHIBiE , aJ jed. &i ful-ft'. a-i. [ Àiimal qui vit tan-
toft dans l'eau , fS" tantop fur la. terre . '\ Antsps be-
ftia in aquis & in tett.; viyens, génit. ancipïtis bel-
tïz in aquis & in teria viventis , f. Cic. Beftia tcrr,'-
na fimul & aquatïlis , géui:. "ocftiz terrenaf Imiul &
a.]ua:ilis , fem. Cic. Bcltia qua; non magu ha.uo
quani ilagno confuevir. Colu.n. Amphibium aniiuai
tr,c-t Grecqtt-ife trOii\,t dr^ns Varroii , iS' \ïhvc.r.-., gcûtt.
lÂ
jé AMP
vibll , tiçut. duns Stace. ( Aninwntes ccmaMines aquis
& cerr*. Pliit. Animaux amphibies. )
AMPHIBOLOGIE , fubft. f. [ rarela h ieux enter.tes. ]
Amphibolia, géttit. amphibolix , f . ai;N,?i)Ai'a : ( mot
Grec , £5" que Ciceron écrit en Grec. ) Anibiguitas ,
gir.it. ambiguitatis , f. Suint. Cic.
£On troKve conl'.ninment dans trois endioits de Ciceron .A, -
jilnit/is ,fc leir.ot ^mphilologia c(l furpett .i Voll U3 ; toute-
fois il fe trouve dans Quintilicn, &oiis'en peut fcivir. ]
AMPHIBOLOGIQUE , adj. m. ôc f. Aiiibiguas , am-
bigua , ambieuum. Cic.
AMPKIIÎOLOGÏQIIEMINT, adv. [ F.r/ xmlbibdû^ii. ]
Auibiguè. adv. Cic.
AMPHÎSPENE , fubft. m. [ Serpent qui piqi^s de la tefie
(y de ln'^iu'u'c. ] Amphisbar.a , gér^i*. aivphisfena; ,
f. ( Mot Grec. } Cïcilia , génir. ci;cil!a" > f . J=;i;.'.
AMPEilTÉATRE , Tubft. m. £ Licti eni^irouKé r.'éclyif-
faux , feur i,cir les jeux. ] Amphitheîtrum., géait.
amp'niteatri , nem. âuiid'y.-fO' M.rrr.
I>sl\imphitia:re. Amphitcatir.ris <fc hoc sinphiteatralc.
adj. Ainphiicatrîcus , a , um. p/iii.
AIvii'KOF.E , fubrt. f. [ Sorte de Msfttre Ktmaine des
choies fiches £5= lic;:iides. 1 Annphôta , -'ii^it. anipliorx,
f. Cic.
f Ce:e MeAne cortenoit environ vingt-huit p.r.ics de Pans ic
un Min.u de choies ijches. j
ii^.i ;ic;;t une amphire. Amrlwrâlis & hoc iin-:plioial?.
adj. Vliù.
AiMPHRYSE , [ Kl-jitre de Theftlie , ceLbre dt'.ns la
fi-.hle. ] Ai-nphryibs ygs?:it. Amphryîl j n-.. '.'irg.
AMPLE , abf. m. & f. [ Grand t? éte>:d;:. .] .iir.pius. Vaf-
tus , a , um. Ing^ns , gétti:. ingenriscr.m. gcn. * ( on
(lit ait Compara: :f. Amplior 5c hoc airpjius. -Vafcioi- '
& hoc vaftiiis , riu: am^U- ; & a:i SuierUtif AmolilYi-
iiHîs fr Vaftilu.nius , a , i;m. Cic. Tort ariflc.-)
Ami>l£ fc dit figurnr.cnt , [ Pr.rlxnt des chofts jl;rit:icl-
les. ] Airpliis. Fuius. DiSuùis. Copiouis , a , um.
f «f.'/i f.'At Copicîior & hoc copioiiiis , C' tm Sup'erl.tiij
Copiùfilliiiius , a , ura. ] In\;;cns , génit. ir.!;.':i:is ,
omn. gen. Cic.
Un dij'co:trs .".r^ple. Fufa eu difFufa oratio. Cic.
C'eft un nmple fujet pct^r difcourir. Fula ott i.nger.s iT>a-
teria ad dicendum. Siiiixt.
Ampie j [ Gr.y/id ] Amp'us. Largiis ,,( qi:i Jiif Largior
& hoc largiiis , e/* .lu' Supivla! if Ln-^'^iixim-iis , a , luii.)
Copiofus , a , um. Cic.
Il noiii donna un «mpU rep.is. Copif/îam nob.-s cciiain
appelait. Latgam pra'br.it dapem. Fh,id.
AMPLIMENT , adr. [ D\.'>ie munlere ar.r^le £r éter,-
di'c. ] Ample. Aiiipliuî. Ampijjîir.'.î. Ampiitcr. FLiiC. "■
41 Ftiliùs. adv.
A.MPLF.KENT , ^Largement y cdtondy.rrnuyit. ] Large.
■ Largiùs. Largilliir.è. Largitct. Copiosi. Copioiîàs. Ç.o-
piorullrûè , adv. Cic.
7i ,•; ic-/i .■î*i/>/c;,vf?;r. LargiQiî vinoçft ufus. liv.
Ampukment , [ vins , davantage. ] Anipliiis. adv.
0/3 or.icKfia q;.'i! e?> ftrcit plus .iri7phm">t informé. Ani-
pliandum cenfuerunc judices. Cici.r. Judiccs amplii'is
pronunciaiunc.
\ ■ierme de Droit. 1
AMPLÎATION , fubfl:. f. [_Set'.te>ice d'un Juge qui prdon-
r.e K» foit i'itis ir-^^hrtsnt informé de qutl^ui atiioa. J
Anipliatio , gf7iit. ampLiationis , f. Afcond-Ped.
AMPLIIÎGATÏON, fubft. f . [ Fig;<rc de Khétorique qtà
frt à p.Himenter V à ex.tggerer quelque nclicn. ] Ain-
plilîcitio, rénit. amplificationis , f. Cic.
AMPLIFICATEUR , fubft. m. [ Celui qui a:Ktlife. ]
An-pi;iicâtor , géf^it. airplifîcatoris , m. C;c.
AMPLIFIER , V. ail. [Animent.'r, aggrandir , exaggcrer
qiulqjis récit. ] Ampii-iic^re. Airpaai;,' ^ ■ o , as , avi ,
AMP
atum. ) ad. ace. Cic. Adaugete. Ezaugere > f augeo ,
auges , a',i.\i , auftum. ) aft. ace. Cic.
/g/.'j nniplific £?* augmente le: richejfes. A'aftor divitia-
tuni. Cicer.
AMPLITUDE , fubft. f. [ Largeur , efienduc. J Ampli-
tude , gérit. airplitudir.is , f. Plin.
L'amplitude du corps. Ainplitudo coiporis. Plin.
AMPOULE , fubft. f. ( Bouteille de verre qui n itf.long
goulcKH. ] Ampulla , génit. ampulla: , £. Cic.
Ce motn'eii point uCte en cette fi^riiication , mais feulement
peur 1 gniHer U S.:inte ^luf.ul:^ t^ui coûlcive une jiuile fain-
te dont on i'acre nos Rtis J
A.>t POULE (e dit auftî des Petites "je fie s C éle-vations qui
fe font fi.r la peau, puftùla iS Pusvila , venit. a;,
£ Celf
ilui a le arts tout fie:;} d'ampoules. Fuftulofus. Celf.
Pufulofus , a.jum. CoUm.
AMPOULEE, m. .^.mtoullÉe , f. part. pafT. du -verbe
A.MPOULLER qui fe dit très-rarement. l~Ei:flé. ] Turgï-
dus. Tumïdi;s , ïnfiâtus ^ a , um.
[ Ce ir.o; !ie !c ni: i|u'au %uie d un II. le vieux & rempli mal
à pr.i-poi de pl;ir.eu:s g:£nJs mois , te d'excrelîious e.\ttaordi-
n^i.cs. 1
// parle d'::n file anponile. Turget illius oratio. Lnrîa-
r.". c.ft iliius oratio. Cic. Anipullatur m arte. Hor. Sti-
luni adibst io-iatuin & tumidum.
// a un file :impoul-é ou et/f.é. Tumidis & magnis vo-
fibus iciibcndo m'itur.
Ai.lPUT.VTION , ft;bft. £ [ Ritranchtment de quelque
/i.en:bre du corps. ] Aa:'pi!tacio , gîi.it. ampuratioais, f.
. Ter.ve de Chituigie , totnine le vcibe qui ."iiil. 5
AMPUTER. , V. aSt. [ Retrancher , coupir un membre. ]
Air.putare , { a.tipiiro , airipuras , airpiita-vi , aiTputa-
tuni. ; SiTcare. Exfecare, (sèco , sccas , stcui , feûuni.)
■?.tl. ace. C::.
AMSTERDAM , [ Ville la plus coïrfàérMe de la Hol-
lande , famtufe par fs beaux édifices V fo;î ccnmerce ,
k:' embouchure de la ri'-jiire d.'Ain(iel dont elle porte le
non-!. ] Ai:
idânium & Air.fteîa'dainum , génit. i ,
n. Amftercdaraum ucfl pas fi propre.
d'A.m'>terd>\m. Amftelodamcnùs & hoc Amftclodanien-
fc. ad jeu.
AMUSÉ , m. a-viueÉe, f. part. palT. Voyez, amuser.
AMUSE-ViINT , fabft. m. [ Tout ce quifrt à .ir.iufer &
à retarder quelqu'un. ] Mora , génit. niera: , f. Cic.
C'ifc :::} amnfemeiit ou c'cji amiifer le (Apis que de rr.t
ri dire h s chofes dext je me fou-cie;:s très-bien. ] Qita:
Jremiiii , mera mora eft inoneri. Plant.
A^vsjLy.ï.yrc que l'o» diy:i'-,e à fa douleur , lorfjit' on tâ-
che de la divertir.'] A dolore abcaratio , gcnit. abcrra-
tioiiis , f. ou avocario , génit. avocationis , f. Cic. ou
avocamcntum , ^?;.'if. avocamenti , u. Tli-t-Jun. *•
Am'jslmïnt , dans le fair-iliCi , [ Vaine occupation pour
s'aKufr is' tuer le te,i:ps. ] Vr.na JC iujnis pccupatio ,
génit. vana- & iranis occupaticuis , f. Cic. Nugar.
Tricx , génit. arum f. pi. Ci:.
A:rhf-}Mtrit d'oj'aM. Puériles :K'.ga\ Cic.
A.vijStMtNT , [ Pour tromper IS' fe ;}.oquir d'urne perfm-
?;r. J Ludiilcatio , génif. ludilîcatiouis , f. Cic.
-AMt'SIR , V. ail. [Rstenir, arrcfitr it.utiiem-r.t quel-
qu'un , luy f.iire perdre le tcn.ps. ] Tiraere.' Dctincre.
Retinere , ( neo , nés, nui ,.ttatiini.
iccuf. M'j-
rari. Dcmorari. Renioisii , ( nioior , aris , atus fuir.)
di-p, ace. Cic.
si ~>/'.'.mufe & me détourne de '>im tra-j.-id. Detuiet nie
àc îîieo negotio. Fiant.
Il m'a .'imufe lovg-tetTips. Dctinv:;t iri? longà r.iorâ. Kart.
T.lle s' cft amHfes icj/ fort long-temps. Hic daiiorata eft
randiv. Plitut.
Amfifr wt 'i/nr.ms ^xi efi occ::pi. Occjpatuai ali(|iieia-
A M U
inorari. OccHp.ito niorafii molcflam rLifcrrc. Tl.tut.
ikwustR ouclq:i'ti;i lie p:irôUs , [ le fr'.'»ftr,fe mocqitcr
dtliiy. j Pnnlcrîtis didis diicerc nlirjueni. Tirent. Ver-
Lis aliQucm produccvc , ( duco , diicis , duxi, duftum.)
ail. cicer.
A.MVSER , ou ch.-.rm:r ft difihiir , fin rôu^ria , [ «« àc-
tcurntr fsn ffprir eu fr fenféc en fcr,f.'.n: à toute autre
thofe. ] Aberrare à dolore , à molciiià , _( o , as , avi ,
atum. ) neut. Avocarc , ou abduccre animuip à dolo-
re. aA. Cic.
In ecrh:int icy tout le jour , quoique je ne refoive au-
tan foxUgerient , je ne lûi/j'e p.ts , four tiir:Ji dire, d'u-
vntftr K.i dcuhur. F.go hic (cribcndo dies totos , rihil
eqiiidcni lever , (èd taincr. f.bcno. C':c.
s'AmvseR , [ rejier en un lien fans y a'-joir affaire. ] Cef-
faie , ( cc'So , cîfias , ceil'avi , celK.li:m. } ncut. Tir.
Otiosè ccifare.
Vil donc , ?• qucy f-tiTiufc-tu : Qnià ftas ? Quid cefl'as î
Quid ceiFas ire ? Ttr.
s'Amuser à une chofe , s'y arrlter. Rc aliquâ detincri ,
( detineor , detineris , deccntus liim. ) ou occupaii ,
( occiipor , occuparis , cccuj'arus , llira. } pafi" Cicer.
Tcrvnt.
il s' amufe h des fottifts , à de: nif.ifcries. Xugiî dctine-
tur. Tirent.
Il s'.tmufe à voir un danfcur de corde. Aniinum occupât
in funam'oulo. Ter.
S'.tmufer à regarder untailcMi. In fpcclandà piûuiâ c'e-
tineri. Cicer.
Cîf DIT prorcrbialemcnc Ainufer le tapis ,.^oar dire ,
Perdre le tenu en plujîeurs queflions inutiles. Nu^^s
agcrc, ( ago , agis , cgi , a£iu:T:. } aft. Ncgari , ( nu-
gor , nu^aris , nug^cus li-.iii. ) dcp. T-r.
Samufcr à l.t moin.irde. Dccineri &c immorari nugis.
Occupari in otio. Vli.-.'.
[ Exprehirn populaire S: h-jH'". ]
AMUSETTE , fubft. f. [ Vêtit afvttfcment. J Mcfs siu-
gx , j-f;.vV. meraruiîîriugaru:T). i. p!. Gcraianaî' g;ni-,
géiiit. gernianai'ura gcnsj-uin , i. pi. VLm,-,
AMY , Voyez. Amt.
A.MYCLES , [ f:.7r -''It.ilie d.iKS le pf.ys des Arunciens ,
cii eji préjtntemjtn i.i tc-rv de Labour. J' \i\\vz\s. , «in.
Amvc!aru:n , f. pi. 0\<id.
[ 1 y a une autre VilLc l'.ece nom dans le r.-!o;onciV. ].
A.m\-clÉen , [ d'-4^!Yc!es. ] .Amycla-MS , a , um. ri'j.
ANiYDON , l'oycz Amidon.
AMYGDALES ,' fljbiL f. iw-z Amkdalîs.
AN , fubil. mafc. Année , fubft. tl'in. [ }.Uj':rc du tf-,i;,
ejrri ejr renfer/né d.t:ii l'cj'p.zce de douxs rn-iis. ] An nu;..
génit. anni , m. Cic.
[ L'.^nnc'e SjUr; e;! Jî sSj. jour* , 5c environ six heures L'rn-
réc Lunaire eft de ; '4. ours , pc.-.dant Icfqi.cl, la Liir.e fa -
court douze fois le Z..'iiiiaq-ic. j
To»s les ens. Quot anuis. Cic. Omnibus c:i fînguiis an-
nis. Tilv. Qaorquc.t annis.abiat.,";',-^. Annuâtim. adv.
Tlin. In anncs (iiigalos. Cir.
Tous les deux ans , Ue deux r.ns en deux am. Alcerr.is
annis. Cat. Alterno qjoqus aiii-.^. Vlin. Binis ar.nis.
sbl. VUn. * Tous les iicis .7;?,'. Tertio qiioque anno.
ablat. Vlin.'^ Tousles quatre .î.-^.^Qllarto q'.!oqi;e anr.o.
zbl. * Tous les cinq ar.s , eu De cinq ans cir-q ans Quin-
t o quoque anno. ablat. Cic.
Jeux qui feiioiiKcier.t tous le: cinq ans. Qiiinqucnnâles
ludi, mafc. pi. Pi:«. *' J.'ux qui fe domioie/it ton: les
cent ans. Ludi fxcnlares , m. Plin.
Il y a trente-trois an: qz'il ejl mort. Ejus à morre hic
ttrrius Ik. niccfimus cit anniis. Hiiic très ab iiinc &
tilginta anr.os moituus cft. Cic.
Jt u'ay lai lins de cinqt.ar.te quatre ans. Haud fum
«AN ;)i
Jidtiis annos prêter qiiiiicuaginta &: qi'ariior. Plattt.
Il a plus de foixame ans , tl a Çoixnnte ans t? plus. Ma-
jor jani Ic.vaginta annis eft. Liv. .lanos fexaginta na-
tiis eft & plus eo. Tn-.
CVy? une charge bicitp.-fanre qu'un f.trdcau de qualre-
■vingt ans. Odogintaa-.ira inala nicrx ou niaiaai-cnus
tergo. llaut. C'eji :i::e ;r.éci).inte Kiarcb.imiife.
Il enterra fa mire Jj. quatre-i'ingt dix ans, (y luy en
ayant foixante f.pt. Matrem extijlit noiia^lr.ta anno-
rum , cain eïlet feptem & feiaginta. Co.nel-Kef.
Il n'y a pas plus de trois jours à aire de l':in .i l'autre ;
mais pour l'efprit il y a plu: de tren'e ats. Triduura
non «|.rcrefl: a-tatis , urcr major fit , venim ingcnium
plus triginta annis majnî éd. Fiant.
Si elle efi encore au monde , elle doit tevoir ftiz.e an: ,
V pas davxttti'.ge. Ea 11 vivit , anr.os nata cft ibxdo-
cim , non major. 7ly.
A.N , [ J,îii dans le di'cours pour un tcmp: i>w.éterminé . ]
Annns , i , m. Ter.
Les femmes Jont un an h i'ajufîer. Mulicrcs dum ccir.iin-
tur , annus cfl:. Tir..
lly a un an que je -vous chirchcy pour il y a long-temps.
Jam diu te qu.Erïro. Ter.
D'un an> [ isj/.'i dure un ««.] .Annuus, annua , annuunr.
Annalîs & iioc annale, adjeft. Cic.
L'efpjuc l'.'un an. Spatium annuum, génit. fpctii anniii,
neut. fiin. Annale o;< annnum tempus , gén. annaiis
ou annui tCmporis , n. Var. Cic. Vefpr.ce de deux ans.
Biennium , géyii.\ l icnnii , neut. Biennii fpatium , ii ,
neut. Cic. Bicnns fpatium . génit. biennis IpAtii, neut,
Pi.'v. * L'efpace d-: trois ans. Triennium , génit. trien-
nii , nciîV. Cir. * L'efp.ire de qu-,'.ti'-e an:, Qiiadricn-
nium , génit. qj.acricnnii , __neut." OV. * L'cjp.ite di
cinq .:k:- . (^nax.iznvàdvn. , ^t«;>..'qainqu-r.nii , neut^
Ci::,'. T'imp-is qi:i-iqi:cr.na!e , génit. rcnv^orii quin-
qi;;nnaiis , neut. l';:r. *' L'ej'paee de fix ans. Sexen-
niuni , génit, fc.-îcaiiii , ne.ir. Ci-c. ^ L'efp.ice ds fept
an:. Sç-prcT-iiiim r^ciir. Sp;',tium annot-.:;n flftern.
Scptoni.e i^^atium , gévit. icptennis i\-\xV: , ncn:. l'iin.
'* Efpace d:: huit ans. Ocla ai;noruRi Ipatiuni. * Ttfpa,-
n:!!f ans. Spativ
novîm Siinovuin. ■* Bfptc::
de dix ans. D.;ccn:-,c ten'.pns fffKi.', dcccnn^:. tciï",p'..>ris ,.
ncut. Dcccr.nium , ^dVi.'f. deccnnii, n':;!r. * ( piuy le
refie il faut fefcrvir dsi génitif ^LtcI- ■■ rçrl; fyfZMrn.)
*■ L'cfp.îce de cent am. StiKvûaiu , gé^it. là-'culi , ncur.
Cic. Vn ficelé.
l'âge d'un an. Voyez, Ax;2. * jsgÉ d'un an. l'ovex. Age.
Hui fe fait ott qui fc célèbre to:n les ans. Anaiverfarius ,.
anniverlaiia ,■ annivcrfarium. Cic.
Sacripcc qui fe cclelre tous les an:. Sacrincium a'inivjr-
fàrijni, gén. facrincii anniveiiavii , ncu:. Sacra acni-
vcr'aria-, génit. facrcruin anniv-n'lariorum , neut. pi.
Csc. Sacra ar.uua , genit. facrorani r.-;inuonir.r , v.^at.
piur. Virg.
Il pier.oiî cent ffrerces p.'.r an. Cjnrina fcllcrcia irt rJi-
num accipic'oar. Suct. * ( Tite-Li^c. dit. Duo niilli?.
a:r!S in annos ûngulos pcr.àere. Vaycr d:ux n.i'.le A^f.s
par an. ]
Des tii-fi-.ns de fti^e à dix-fept an: acheteren! L m.vi .'!e
Stnateur:. Pucri annorjn". !l'nû-îi , f;.'pccnani à^nù~i
Scnaîo iu;r. nomen nundin.iii iunt. Cic.
Sluia bci.-tcoup d'années Annofjs , a , um. Vlin.
ANACHORETE, fubft. malc. '[ Wr^i^ite ,flitadr:. ^
Hc:r.o folitatius , eu in. folitudine vitara agens ,
çé,i:t. Kominis foUtarii , ou in fol.'tuJine viraru
agcntis , mafc. Cicer. Anachorcta , génit. ar.r.cho-
rtt.r. mafc.Eremïta , ^re/>. Ersiiiits , riiS.^c. d_4tis its
y.'utcar: Hcdcpafriques.
[ Ces deux dc.i.ieis moti lont Giecs ]
Kl ij
«i A N»A f
ANACHRONISME, fubft. nwfc. [ Erreur contre lu chro- |
nologie. ] Erratum coiura tcmporum racionem , génit.
err.\ci , ncur.
ANAGNÎ , [ vd-^ d'It.iUe dans la (^amfag-.ic de Borne ,
a'vec ^'jefçbé. ] Anagnii , génit. Aiiagnia; , f. Cf'er.
<i cft d'^ç;va:i!. Anagninus , a , ujri. Cic.
ANAGOGIQl-ÎE , acljed. Foycz. Mv^tic^ue.
ANAGRAMME, (iihft.f.C A'o^w retourné en changeant les
lettres de jilace. ] Aragramma ,çéi:!t. ar.agvammati'; ,
neut. ivâyiafiu^'. Ar.ai^ramtiiatifmus , ^ïîîif. anagcam-
matifmi , m.
ANALES , J'oysz Annalis.
ANALOC;iE , ûibli: f. [ Ripfiort , conforn-.ité , r0fcmbla^-
ce. ] Analo;;;ia , génit. analogia: , f. Vm-. «>^a-.vi« Si-
milicudiiiuni ratio , génit. raticnis , f. Similita.linis
proportio on co'.nparatio , génit. oms , i.-l'ar. Cic.
ANALOGIQUEMENT , adv. l Par analogie. ] Prr ana-
lo;;iani. Ex analogie.
ANALYSE , fubfh F.-[ L'.inatomie d'im difcotirs. ] Anal/-
iîs , génit. G'.ialyt" , I". mot. Prec. )
ANAPESTE , fubl::. y.^c.\:c. [ Fied de deu.xfyllables brc-jes
C d'une longue. ] AnapïiKis , génit. anapxlli , ma!c.
. anapxftus p^'<; , gé.-ùt. a;iap.c;ti p;tUs , in. Cic.
ANAPESTIQIIE " ou Vers A!i,ij>efiiq-ie , [ roir-pcfé de
ticds an.-.fcjies. ] Anap.rftiim , génit. anap-rdi , neut.
Anapriliis y génit. anapçlti , m. Verdiî audpxilïcus ,
çi'î.'if. versû"; stiapxftici , m. Cic.
ANARCHIE , ft'.bftantif roniinin [ Gcni-crnciTient far.s
jC'jef i'éritable.'\ An.vMia. , gé'iit. Aiiarchix , f'cni.
Vn cfiac Anar.-hicj:<.~. .Sine Princïpc impcvi'.im , il , n.
ANAfHEME , fuhlr. rM(c. £ Execmm.-inicalion fri-
te par un E-véqui ou tm Concile. ] Anathcma , génit.
anathematis , neut. ' «vaOefia Exccratio , ^i;;H>. cxc-
crationi.s , f. Ltv.
£ .A'tut'-CKU , la penultiéms longue , h prend pont un Don
ijuf.ii p::i 'i.'»< les Eglift! , Si ne'iipuie poirt gxrowr.r-i-
r.icat'U': , i^iioi.iuc ./i»i:litx!.t , la pcnulueme brève, puid'j
Jrjniiîcr ruiii ce Do/.'. ] '
On dit figurtment , // ejl l'.tnutheme de tout le morde ,
il en eft'i'exécr^tion. Eft nniiiiim'; cxccvationi. Omni-
bus eft execrabLlis. Liv. Onines hune Ciecrantur & il-
li invocant tums.
ANATHtMATISER quelqu'un , V. atV. [ Le donner an
Diable , l'cxror,>r,:;:niîr. ] Exccrati alicjueni, ' execror,
cxccr.-iris , c.xecratus fum. ) dcpon. Malè prccari ali-
cui , ( prccor , ans , atus fu.iv:. ) dcp. Dnis aliqiicm
devovere , ( vovco , vôves , vôvi , vôtum. ) aiSt. Ctc.
Diris date. Hor,
ANATûLIE, ou LA N.'.TOi.iK. [ VAfe Minct<re.
Cette Tro-jJnce efl toute entourée de la mer Médi-
terranée , de l^ Archipel & du Font-'Ey.xin , & fa.it
rom?ne une prefqu'Ifle. ] Alia Minor , génit. Alix
Minori"! , f.
ANATOMIE , fubft. f. [ Diffecl-ion de; er.rp!. ] Seâlo.
Confeclio. Inciiio , géntt. onis , fem, Plin. Anatômc,
génit. anatomes , t. ««(.Tutri!
Faire l'aihitorriie d'un corps. Secarc ou diifocare , corpus,
f scco , sëcas , fcciii , fcftuiii. ) aft. l'Un. Inciderc
corpora ( mortiiorum )"eorumoue vifcëra atone intcfti-
na fcrutari , ( incïdo , is , cTcfi , cïfum : ad. fcrutor,
aris , atus fuin. dcp. ) Celf.
L'art def.zire l'xnatomie. Anatomïca , gînlt. ?,natomica;,
f. ( en fous -entend ars. ) Macrob. Ars incidendi & dilfc-
candi corporis , génit. artis ^ f.
Ojf DIT au figuré Taire l'anatomie d'un difcoiirs ,
[ en faire i'analyfe quand on fépare çy on dévelc-
pe les pirrti.'s d'un difcours qu'on ne con>7oiJJoit qu'en
erot, } Incidcre orationoiji. Or^tioncm inclSm divi-
A N A
<lcrc. Couficcte analyfim orationis. ( h mot Anaîyru
cftgrec. ) : ,, -L
On pit parlant d'une perfonne extrêmement déchar-
née , C'efi une -vrayc an.ito>»ie , un fqueleite. ] Eft to-
tus oiTa atc|uo pellis. Plant.
ANATOMIQUE, adjeft. n» & f. [ de^l^Anatomie.^]^nn-
tomïcus, anatomica , anatoniicura. Macrob.
Un difiouys .in-itomiquc. Setno de fccan dis corporibus.
Sernio anatomicus , rn.
ANATOMISTE , fubft. m. [ Siui^fait profejjîon de fçct-
■voir l'anatomie. ] Anaromkus , génit. aiiatomici , m.
Macroh. .Qui corpora honiinum incîdit.
ANATOMISER un corps, V. ad. [ :En faire la diffec-
tion. ] Incidere corpus , ( incïdo, is , cid: , cifuni. )
ad. Celf. Secare ou dilTecare, ( co , as , kcui, fcdum.j
ad. ace. Plin,
On dit figurément Anatomifer un difcotirs. Dividcrc ,
& incidere orationem in partes , ( divtdo , is , divîù ,
divTIum. ,) ad.
ANCESTRES , on prononce An ceTRES, fubft. m. [ Ci?«jV
dont nous defcendons (S' ,q/n nous ont précédés. ] Majo-
res, génit. n'iaioruni , m. plut. * ( Qale trouve aufîn-
gulier dans Apulée , Major meus Socrates. ) "*■ Patres ,
géni^. patrum , m. pi. Cic.
.ANCJJE , lijbft. f. [ Petite Lmguette par le inoven de la-
quelle on dçnne du -vent au haut-bois iS" aux tuyaux
d'orgue. ] Llngûla, génit. lingûlx , f. Col.
ANCHOIS , fubft. m. [ I.fpece de h.irang ou de petit pçif-
fo:i de mtr de la longueur d'un doigt, qu'on fuie. ] Apua,
génit. apua: , f. '^ Lycoilomus , génit. lycoftôiîii , nj.
Encrajicolns , i . m. ( inots grecs , dont le dernier con^
■v-iciit à plnfeurs fortes de petits paijfons.
[ Quelque; UPS font ce mot fctiîinin en François , avec un e final
A'ichoic i m.ils il ne faut pas lei imiter. ]
ANCHOLIE , fubft. f. { Fleur qui efl faite enferme de pe-
tite choche , tnais qui efl plijfee. ] Calathiina. Aquilç-"
gia. Aquillna , génit. x , f. Plin.
ANCIEN , m. Ancienne , f. [ Sti'i efi depuis lcng-ten:ps,
ou quia efié autrefois.'] Antïcjuus, antiqua, antiquum.
Vctuftus , vetufta , vetuftum. Verus,^en;>. vctcris ,
ûinn. gen. Priftï'nus , a, um. Liv.
[ On rtit au Comparatif .W?>,i^ar'or ci" ''^^^ mniqnim , t'etuflior ^
hoc -.e-.itjiiu! , t'eteriot cj- ho: tc-triu! , au Siiperbtif .^: liquiJjU
mus , fiiu/l^JJIrruis , !'{terrimui , a , i.m. Cic. '/ir::t. Liv. )
Fort ancien. Pcrvetuftus. Perantiquus , a , um. Pervc-
tus , génit. pervetëris , omn. gen. Antiquiftimus. Ve-r
tuftiiiimus. Veterrimus , a , um. 0'«?-. Vctuftate anti-
quiftimus. lit'.
Les anciens comme un iubftantif , [ Nos pères. ] Ar.tî-
qui. Prifci , génit. orum , m. pi. Vetërcs , génit.veiv-
rum , m. pi. Cic
A la façon , à la manière des ancicris. Vcternm more,
Prifco ou -vetufto more. abl. Pnfcè, Antique, advcrb,
1-ïorat.
ANCIENNEMENT, adv. [An temps jadis. ] A^itiquï-
tus. adv. Cif. QiiondaiTi. adv. Cic. Antiquis ou prilcis
tcmpcribus. r.bl. Quint. OHm. adverb. Cic.
ANCIENNETÉ , fubft. f. [ Antiquité' ] Antiquïîas. Vc-
tu.fta: , génit. ati.s , f. Cic.
De toute ancienneté , de temps ir^wémcrial , de tout
temps. Es omni memorià. Ex omiii ,xvo. A condïto
XYO. cic. plin.
ANCOLIE, l'oyez Anchoi.ie.
ANCONE , [ l'ille Epifcopzle G" Fort de mer en Italie ,
capitale de la liCarche d'Ancqne. ] Ancôna , génit. An-
conx , f. Plin.
La Marche d'Ancone. Picënu.m , génit. Piccni , nCut.
Piccntcs , génit. Picentium , m. pi.
ANCRAGE, lubil. m?,iç. [ L'ucîion de je.tter l'ancre pour
ANC
rtiemr les vaiffAUx.} Ancor.t j^diis ,gî»lt. jaiflûs,ni.
Ce lifu ej' •!'■ f'''" a>ur.-.^f ,o\i L'Micr.i^c cfi bon m cet i»~
droit. Jaccndis ancotis locus oppcitîinus , ^c'n/V. loci
■opporcuni , m.
Zr liroit li'Mcruge , te qu'on paye fur les ofla pour ayoïr
droit d'Y demcurtr h l'encre. Vccl:î;j;al ancorâle , génit.
vcctbi^alis ancotalis, n.Qiiodlblvirur pio jadu ancoix
OH pro jacicndis ancoris.
ANCRK , ûibft. {. [ tiece de fer courbée p.zr le bout , qui
fuit deux pointes ou pattes dont l'on fe fer: en mer pour
rs.'enir les vaiJfeMix. ] Aiicota , génit. aucora: , f. Cic.
ZJhe Jt l'.incre. In ancoiis on ad ancoras ftare, ( fto ,
as , ûeti , ftàcam. ) n. Céif.
Demeurer à l'encre. In ancoris confiftçre , ( lîilo , is ,
lltri , rtïcuiti. n. ) Cif.
Jet:er l'Mcre dev.wt le pcrt.Ar.com jacctc au:? portlim,
( jacio , Is , jeci , jailum. ) acV. Li-v.
Lever l'Ancre. Ancoras toll:re , ( toUo , is , fuîluli, fu-
blâtiim.]ac!:. (^f ou moliri , ( molior , iris , Itus
fur.i. ) Jep. Liv. on velkvc , ( vello , is , velU ou vul-
Ç\ , vulfum. ) act. Liv. on folvere , ( iblvo , is , folvi,
fo!iiro:n. ' aft. * Ancoras fclvçr?, oy. (implt-nent Soîve-
rc à pocru. Cic.
Il l'.'j.i l'ancre hik'c nient CT mitrie. \':ntam & xftum
recmidum naifVas folvic ancoras. Cdf.
piouiller l'ancre , ou Mouiller { fim^lement. ) Jaccrc an-
'coras. Liv.
.Couper les cables qui retiennent les ancres. Ancoras pv.v-
ciderc , ( cïdo , is , cîdi, cïliim. ) aift. Cic. Ancoralia
incidcre. Liv. Cic.
jP'AxcR-E. Ancorarius ,-ancoraria , ancorarium. Ancorâ-
lis & hoc ancorâle , adjcS:. C;r.
[ Djrs les Eiitim«ns on appelle aulll .4>ictt les morceaux de
ter qui tiennent les encgigr-uies des gios pjuts , & en latin
o^'uforj. j
Ancrf ou Encrt , rubll. f. [ Liqueur noire qui fer t pouy
écrire. ] Arramjntum , génit. atranicnri , n. Cic. Atra
menrum Tcripcorium , i , n. Celf. voyez. Kncre.
V'incre ne coule point de h plu!.';e.O:.-.il\is humor pcndcc
ca'.amo. Pirf.
L\ircrc efl trop blanche , elle ne marque peint , parce
qu'on y c. mis trop d'enu. N'i'jra fcpia , on anan-cncum,
infusa aqi'.â vantfcit. Verf. Dilutas gc minât Hltùlagiit-
tas. VerÇ.
Ancre à' Imprimerie. Atramentum libr.ttium , i, w.Vitr.
Ancre rouge ou rofette. Encaufcum , génie, encaufli , n.
On dit familièrement & en manière de proverbe, Lcrire
de bonne encre h quelqu'un , pour dire luy recommander
une affaire de l.i bonne manière. De meliori nota com-
mendarc aliquod negotiura. Citrt. Cic.
Il s'cjl perfiiadé que des lettres de m.t part écrites de bonne
ancre aurotent heaucooup de force fur vofire efprit. Sibi
perfuaïic meas de fe accuratè fcriptas littcras , maxi-
mum apud te pondus habitûras. Cic.
.On DIT encore en menaçant , Je lui écrir.ty Je ionne an-
cri ow del.i belle >r> ïwîVrc.Vehementet ad iiium (cribam.
ANCRÉ, m. Akcrec , fem. part. palf. & adjed:. Voyez.
Ancrer.
AKCRLR , V, z&. [ Jetter l'ancre. ] Ancoras jaccie, ( ja-
cio , jacis , jeci , jatlum. ) act. df.
Il f.iit uon ancrer par toute la plage. Loca fuut egregia
i'ià regione ad tçnendas ancoras. Cs.f
s'Ancrer en un lieu Su dit fiigurcmcnt pour j'y f/?^W^
fixement. Scdcm alicûbi figcre ], ( ligo , figis , fixi ,
fix^jm. ) acl. Cicer. Pedc ftabiii alicubi manere , ( ma-
nco , e; , m.inli , manfum. ) n. Ovid. Se velut ancoris
alicubi ftabiliré , ( Itabilio , ftabïlis, (labilivi, ftabili-
.tum.) act.Duabus ancoris ( ut ell in proverbio ) firma-
re navcm luam. Vlin.
AND . n
La "jAnlté cfl fi fort aiicrée dans le ctclir de 'l' 'nomme ,
qu'on ne l.i peut arrachcr.Vtimtaa ita ptinïtùs in animis
Iiominuni insêdit , ut evelli ucutiijuam polîlc. Cic.
AMCRIER , Fo)er. tNCiUF.R.
ANCYRF. aKJohrd'huy. ANGORi,eî* Anguri, [ Ville Af/-
tropolétaine de QrUatie d^is le Fatri.irchM de Confltin-
tinople. ] Ancyra , génit. Aucyra; , f.
d'Ancyre. Ancyrânus , i , m. Celui qui eft d'Ancyre. 'f
Ancyrana , x , f. Celle qui cfl d'A'icyre.
ANDALOUSIE , [ Grande Province des Efp.fgncs^fit capi-
tale ef: Séville.'] Anjalufia ou Vandalufia, génit. G.x,£,
d'Andalousie , Audaïuilus , a , um.
ANDELIS , [ Ville de la b.iuse Norm.ïndie. ] Andelium ,
ii , ntut.
AXDERNAC , [ Ville d'Allemagne fur la Rhin dans
l'Archevêché de Cologne. ] Antenacum 9« Antonâcum
Antunacum , génit. i , n.
ANDOUILLE , liibil. f.[ Mets coinpofe de boyaux de porc
ou de ch.iir hachée. £ Hilla , génit. hilli , f. Hor.
Il les faut remettre en appétit en leur donnant des an->
douilles. Reiiciendi funt in raorfus hillis. Hcr.it.
Ando.-iUles fumées. Hill.x infumata;, géi'.it. hillarum in-
t'.imararum ; f. pi. p/aat.
On dit en proverbe, Son bien s'en va en brouit d'andouil-
Ics. Omnibus fe elavat bonis. Ph.Kt. voyez fur Aller.
ANDOUILLER de cerf , fubîl. maù. [ Fremierc ramure
du bois de la tcfle du cerf. ] Imus furcùlus corau cevl-
ni , géni'-. imifurculi , m.
AKDRINOPLE , [ Ville de Trace fur la Marize , qni n
eflé Métropole dans le Patriarchat de Conjîant-inople. ]
Adrianopôlis , génit. Adrianopolis , fem.
d'Andrinoplï , [ Celuy qui en efl. ] Adrianopolitanus,
génit. i , m. * Celle qui efl d' Adrinopole. Adrianopoli-
tana , x , F,
ANDRO ou ANDRIA , [ Ifle de la nier Egée d.xns l'Ar-
chipel , avec une ville de mime nom , qui cfl au Turc.J
Andros t~ Andrus & Antandros , i , f . Tarent,
^irti efl d'Andro. Audrius , ii , mafc. * pour une femme,
Andria , x , f.
ANDROGYNE , m. & f. [ «/<; a us deux ftxes , qui efl
nmfie tS" femelle. ] Ancirogynus , génit. anarogynj, m.
( fjijt grec. J Ce . aaibiguo intcr inarem & fcmmain
fexu hojno. Liv. Homo utriulquc fexus. Aul-Gsl. Hcr-
• maphrodftus , génit. hermaplirodici , mafc.
ANE , Voyez. AsN£.
ANEANTI j m. Anéantie , f. part. pafT. & adjeft. Exi-
nanitus , exinanita, exinanjtum. f'^'cs: A.nÉantir.
ANEANTIR, V. ad. [ Réduire au néant ou à très peu de
chofe. ] Exinanire,(exinanio,exinânis,exananrvi,ex!na-
nItum.)Ad nihilunireàigcre,( redîgo, tedTgis, redêgi ,
redadum. ) ad. ace. Ct. Lucr. Fundïtùs o« omninô
tolJere, {' tojlo, tolljs , fuftuii , fublâtum. ) Exftinguc-
re , ( e.xftinguo , extinguis, exftin^ti , exitindum. )
Delere. Abolcre , ( deleo , dcles , dclêvi , delétum'%.
aboleo , aboies , aboiëvi -, abolïtum. ) Cic. Abjicerc.
Projicere , {".jicio , jïcis , jCci , jcdum. jad. acc.r<«c
s'AnÉantiR , [ Eflre anéanti , ou réduit au néant. ] In
nihilum interire,( intereo, intëris, interii, interïtuni.)
ncut. Cic. In nihilum recïgi. palf. Lucr. Occidere ou
pcrirc , ( occïdo , is , occïdi , occâfum : perco , péris,
perii , periitum. ) n. Cic.
Son autorité s'ané-inti: peu à peu pendront que celle de l'au-
tre n'efl pas encore bien eflablic. Iliius autoritas flùil
e!î , & alterius nondum coaluit. Tacit.
So?i crédit s'anéantit peu à peu. lUius gratia fcnfîm pro-
jicitur. Tacit. ou in nilulum intêrit , ou périt. Cic.
s'AmÉantir , [ S'humilier , s'abbaijj'er devant Dteii t" fs
confidercr comme un. néant. ] Se abjicere. Se projicorc.
ad- S^ putare pto nihilo. Cic.
M iij
54 A N G
ANÉANTISSEMENT, fubit. m. [ Diminution d'une cho-
■■ fe , réduciion à risn , m: né.tnt.] In uihiiimi extindio,
génie, extinftionis , f. Cicer.
Anéantissement , au fi;Turé & en morale ,XJne grande
h:tmir']é Sui if (îus dcfpcrtus . génit. dcfpcûûs , m. Def-
pifcientia, gériir. dcfpicienti.r , fcm. Cic. Sumraus fui
contcmtus ,gévit. fuinmi contemtûs , mafc.
Anecdotes r^iba. f. \_Terme dont fi fn-jent quelques
Hiflon^ns pur intituler les Hijbiirs des affaires fccretes
Cr c.uhées des Princes. ] AnccJôta , orum , ncur. pliir.
Mo: Grec qui fignific , choies qui n'ont ['oint paru , qui ont
eHi tenues fecrettcs, .Aicidx trinciitm hijicux , \i,inh. ac.t-
_ aiîT/;;; Priacipum Lijlorta,»-::' , feni. jlur. Troc^pe cil le leiil des
Anciens qui nous ait IjijTé des Anccdoies , & qui ait montre
les j'rinccs tels qu'ils efioiint d.iiis leur d'imrfticnc. ]
'ANKMONE j fublt. f. [ F!eur priiU.miére diverfifiée de
p!:ij! eut s couleurs. ] Aiicmoue yg.hiit. anemones,f.P/w.
ANLT , fabil. m. [ tlerbe\cdcrif crante qitinfftmble an fé -
noitil , iy fleurit ja/ins far bouquets. ] Anêlhum, génit.
anethi , n. P/Vr.
ANÈRACTUEUX , m. Anhiactueusz , f. [ Sut f.iit
plufieiirs tours & retours. ] Sinuôfiis , fmuofa , linuo-
fui!'^. Flcxuofus , fixuofa , âcxuofuiii. Quod plurimos
habtt anfraûus. Cic.
\ Mot d'un rare iifsge. ]
ANGAR , fubft. m. [ Un cswvcrt f.nt en aipa?-tis , qui
fert de Rcmife de carojjls C? de ckv/iots , Sec. ] Tcdum
dcdivc , génit. tCifli "declivis , acuc.
ANGE , fublK mafc. [ Subjlancefpiritudie er intelligente ,
qui tient le premier r,V7g entre les cré.itv.res ; qui fini
finies dct mains de Dieu. ] Angélus , génit. Aiigcli ,
malc. xyyiAc;.
Bon-Ange , Sluiefl commis à la garde de chaque cré.itn-
re , O* que les Piive.ns ont cor.r.u fias ces mots , Bonus
Ocnii-.s. Genius romes ,.génit. boni ou comïcis G^nii ,
ni. Cic. Horat. * ( le contraire efi Malus Geaius , Un
mauvais Ange , musz-itis Génie. )
Je fuis un A;:ge du griMÛ Dieu, qhi fris trembler la
terre (Sf la mer : ii /ir'en-joye de csfié- S* d'autre pour
ejhe] le tén-.ein des aiiions , des n.cciirs ,, de la bon-
KC foy (y de /.i pieté des lyoïnmes.. h^o fum A.ngelus ,
civis civitate ca-lVtun.i : q;ii cîl impcrator Divûm at-
one hominum L''a:i , is me pci genres Jiip.uat , ho-
ninum qui f.^ûa , rnoïcs , pictateiii &i fidtm nofcam.
Vlar.t.
Kos bons Aiiges écrivent les noms d£ ceux qui s'.tppu-
yant fur de f».y.x téncint entreprcnnint des procès in-
jUjles : th portent leurs ri0!7is à Dieu, qui eji infcriné
cb.ique jour de roi.tcs les démarclies des méchants : Us
écri-vent le: noms des gens de bien en d'iiMris livres.
Qui faifas lires faifi-s tcrrimoniis pcnmr , boni Angcli
refcrunr corum noniii.a exlcripra ad Dcurii : c.iioridiè
illc icir, qui h;c oi^rrar m.Uum : Lonos in aliis tabulis
defcripros habcnr.
[ riaute [larle à j/cu préi ainii dSns le Prol'jguc de fa Comédie
intitulée, Rude,.s. ]
On dit figurément , Je liens mon boa Ange p.ir la ix.ïin ,
je tiens mon protecteur t? celuy qui [??>e fiit du iie.i.
Tenco dextrâ geniLini mcum , r-ui me adjîivat opolen-
tiâ. Tlftut.
tl a un iiifhge d'ange ,. ;'/ ef beau comme un ange Mir.â
eft & infîgni facic. Puer c-V-iniià pulcluirudine.. Cict/-.
il l'it cc,:>i7:e un ange , il mène une vie d'iy.ige ou an'e-
lique. SanéliiCmè & integcrrimè vivir. Qic.
Il écrit comme un ange , il écrit à. feindre. Grapbïcè fcri-
bit. Scirè exarat litrcias.
On dit provcrbiak-mcnt , Rire au:: r.ngcs , cfcnd on
rit fini ts" fans fu jet. Y^aç^xi: ou ridiciilc ou infuiè ridere.
Ange , [ Poifon de mer affez. fimblahle ù une r.-ye , .-nais
lins «w;. 2 Stparwa , ^^/.rV. fi.paru.i- , f.
A N G
ANGELIQÎJE , adiefl. m. & f. [ 6^// concerne Us Ames.l
Angclïcus , angelïca , angelicuin. "
Les ifprits Angéliques , les Anges. Ang^U , géyiit. ange-
lonira , mafc. p!ur.
Angélique [«J;<i/Ï- dit des qualitez r.xrcs er extraordi-
».ïi;T.-.] comme Une vie angelique.yiz^ integerrima &
. fanaiffima , génit. vira: iiuegcrrimi' & fv.idilli.-na;, f.
On dit tamiliéi-emenr 7/ nous a fait une ch're angelique,
une fort bonne chère. BalilTco viftu nos Cïcëpic. Opi-
param cœnam nobis appofuit. Vlaut.
Angélique , fubil. f. [ Plante médecin.xle , qui croifl fur
les montagnes de Bohême. ] Radix Syiii'.a , génit. ra-
dîcis Syriacx , f. Spoiidiluira , génit. fpondylii , neut.
filon Vojf.us.
ANGERS , [ ville Epifiopale y ctpitale de l'Anjou. ] An-
degavum , génit. Andegavi,, neut. Juliom.ïgus , génit...
Juliomagi , f. c^f.
d'Angers. AndegavcnGs & hoc Andegavenfe. adjeft..
Les angevins, [ Peuple de l'Anjou. ] Andcgavenfes. An-
des , génit. Andium , m. pi. Àndeg.ivi , génit. Ande-
gavorum , m. pi.
ANGLE , fubft. mafc. [ L'inclina'ion de deux lignes l'u-
ne vers l'autre. ] Angùlus , génit. anguli , m. Cic.
Angle droit. Angulus redtus ou noniia'hs. S.t-int.^ Angle
aigu. Angulus acilrus. ^*- Angle obtus. Angûliis cbrufus.
Lu:r. * Angle failUnt & qui préfinte la pointe vers la
ca-.npag-ne. Angulus proir.ïncrns. * Angle renira'it , qut
préfinte la pointe vers la place. Angulus intro tccéde.u.
Inrïmus angulus. Horat. * Angle fl.:nq::s , [^ la pointe
du buflion ccmprifi entre les de;tx plnccs.'\kw^v\'A'i duQ.
inrra larera. promincns , ii>.
[ Terme Je Géométrie îi. ie. fortificatinn- 1
Sll'i efi fait en angle ou k angle. Angulârus , ang;il.tta ,
angularum. Cic.
Sui a plufieurs angles. Angulôfns-, angulofa , angulo-
fiira. i:'itr.
Qui a deux angle:. Duos haben;- angulos * Su: en a
trois , qui efi triangulaire, Triaugiilus Cf T;i.]Lcrrus ,
a , um. Coliim. Trianc;ul,ms &: hoc rriant^ulare. adiett.
if.'r en a q-untre. Quadrang
, qv.ariranguia , qua-
drangulum. F/;,;. * s)^,; f» a cinq , qui efi pcnt.agotte .
Qiiinquangulus , a , um. Pcnragônus , a , uni. Hygiti.
* S>ui enafix^ ou qui efi hexagone. Scxangulus , a ,
um. Cûlum. H..'xagônus-, a , um. Hygin. * QS" f" ^
fept , ou qui efi heptagone. Heptagônus , a , um. Ha-
bens feprem ancrulos, *«!•.'.• ev. a huit ,.oa nui (fi octo-
gone. Oitogôaus , a , um. Habens ofro angulos,* Sut
eu .% neuj ,_ ou. qui. efc tnn.z.onc. E'ir.agôivus , a , u;n.
Hygin. Noveni hab;'.''.!: ana;u!os. * .Q^-i en t: dix , ou
qut efi décagcnj. Decagônus" , a , uni. Dccem habcns^
angulos.
[ Touiccs mots font p is- d a Grec, &: !ts Mathim.itic;:n, les
out aulli fait f;rinço:s p,ir.iu ca" , en Jilani un' Pcit.iT-^nc ,
lia ïJi.x-.gv^ie , iyc J
ANGLE , m. Angle= , f. comme Oîf noix anglée , en
tvrme de Biafon , [ Veù ii fort qu.ttrc fleurs de lys. ]
Ci'ux c cujus angulisq'iatuor lïlîa proJcunt.
ANGLETERRE , [ P^oya::i.-}e d,: l'r!.iiiitpe en Upartie mé-
ridionale de 1.1, gran.ie'Sretagne. ] Albion, ?f»if.. A !bio-
nis , m. C.if. ( .tiyiji nommée k cayfe des rochers vl.-cics
qui font fur fis cojhs. ) * Tlxnlc, génit. Thulcs , fcm.
l'irg. Communément. Anglia , ginit. Anglix , f.
d'Ancl TERRf.. Anglï'us j Ai:i;lica , Anglicum..
ANGLELIX , m. Ancliuse , ^. [ Farl.int des ncix qu'on
a de la peine à tirer de la coquille. J N'a:; .".ngulofa ,
génit. nucis angulofc , f.
AKGLOLSE , fubll mafc. Anir.lus , [é:iit. Argli , mafc.
ANGLOISE , fubft. um. Anglïca, génit. Anglicx,f.
ANGOISL ; fubft. ft m. [ X>oh'.eiir , t,-ijltjfi q_y.i rejf.ire.
A N G _
k cxur. *] Angor , ginit. ant;ons , niafc. ^giltûJo
ptciiiens , gînit. a*2;ritudinis premciuis , f. C.v. An-
gulHi , giiii:. Angurtiarum , f. p!. Cic.
[ Mot vitux , ic J'uii r.-te uljgf. J
;; j fei.ti b:3tuoiip d'Angot:je de U n-ort de fin fils. In-
gciiti picflus ï!t ïgrituiiinc ex morte liliL
On dit au figure , à;i liiy <•« lien fcit .Tiuller des poires
d'.tt:goil}'i , cil luy a bien di: des cbofes fÀchcufcs er'
dures , J'ms qu'if tiit ofé s'en phindre. Plurinias &: con-
quilitas ac:;rbiratcs invitas fuilinuit. Multis acerbita-
nbus invitus fuit cxagitatus. T>uir.
ANGOULESME , [ J '»/.'# Zpifcofik p' cii;>ii*le de lAn-
£c:f!»tis fui- la Charente. ] liKuliiiria , ou Ingolilhia ,
£c>ii:. X , f.
î,'é ou ».;.%/ d'Angoulcf/ne. Engoiifmas oh Inculifmns ,
gtni:. atis , onin. gcn.
d'Anco'jif.smf. , [ H.-J ps-rl.rr.t des chofes. ] Hngolifaien-
lis tr Incuhfmenlis & hoc Engolifmenrc.
[ Cii;fl4ut.s Ceoya;.hes donnent i icuc \ilic le i.cm deR.ii/.-!/!
irii. , I , *• <■" lie .-■■upt,:«rijî!ira , i , a. Et nomment L-s jjcuplts
du D!Oi.cfi d'Aiigculcrme , ./fgej"»iaics , etum , m.ifc. pUi: }
AKGOUWOÏSÎN, [ Qi^i tfi ,rA?i^oiimois.1 Inculilmen-
r>i 2: Loc Inculifmeiilè. adj.
J\NGOUl!.I , \"oy:z. -ancyre.
.ArXUILLE , fub.l. f. [ Voijfon. de livic-e de la jfvnr^.^
li' un firf{):t . ] AiiguilLa , ginit. aiiguillxj 1". Plin. * //
y j» .'{/.',"•' des Amnilies de r,i<.r , qu'en pcarrr. ai<te!!sr ,
ArguJlanu'.ni.a, a? , f.
Oh dit proverbialement , [ P-'-i'l''^»' ^'"^ horrm'.e qi<i
t-ron-ve toujours des défaites & des échap.itoires. ] /;'
éeh.ij'pe coiuine une anguille. Aiiguilla cit , elabïrut.
Ti-r^nt. Il n toujours quelque défaite toute pr-f,c.
£:orcl>:^r fille ,;ngu:lle pur la queue , c'cit-a-iire , Cci»-
mtncer une affaire far on il la fuit finir. Pra-pollëtc
rem iud.oare.
•On. dit encore // y a quelaue anguille fous roche , c'cfi:-
à-dire , Il y n q:;c'q^ie myftere caché lÀ-dcfj'oiis. Aliquis
latct error. Latet anguis in herba. Virg.
ANGULAIRE , adj. m. & f. [ êl/à a ou qi:: f-^it des an-
gUs.'] Aneularis &: hoc angulaire, adj. l'i:r.
ANICROCHE , fubi% f. [ Certaines défiites dont on fe
fin pour fi dédire d'iui !-f!.-irci:s ou de ce qu'on a prc-
mi:. ] Anili , génit. unfx , f. l'iaut.
ïi eherchi quelque ar.icrache four ne point tew U mar-
ché. Anfam qu.ïrit , infettam ut faciat.. Vlxiit.
AKIMADVERSION , fubft. f. [ Conf. dé ratio». ] Ani-
n-.aJïcrûo , géyiir. aniniadverilonis , (. Aanotatio ,
géait. onis f. Cic.
A.MM AD vEiisioM dans le fiyk du Palais , [ CorrecHo;?. ]
Animailviriîo , CcJligatio. Correftio , gcn. onib f. Cic.
ANIMAL, fubft. m. ctui fr.it au pluriel ammau.x ,
[ On appelle ainfi généralement ce qui a une nmc ts' le
fientin.i/it . ] Anïinal , génit. animâlis , ncuî. auïnians,
gér.it. animantis , omn. gen. Cic.
[ Quoique Anim:i-.s ibit de tout genre on s'en fert plus fouvcnt
au féminin ; tju'ju.x deux aittres , & plus louvent ju neutre
qu'au maf.ulin. Sous ce mot général on comprend l'Hosme
ÎSc les .■animaux a quatre pieds , comme .lufli les Oi fcaor Se les
Poifl'ons. Ciccton appelle parcicaUeiemeHt l'Homme , Di-jt-
// y .1 quatre fortes d'ar.imasin ; les uns divins & celefies:
les Ahtres aériens & couiierts de f haies ; quclaues-uns
aquatiques, (S d'au:.- s s terreftres. Animancmm gê-
nera quatuor , quorum uuam divinum atque cœ-
Icfte ; alterum aereum & pennigerum : aquatile ter-
tium , tcrreilre quartum. Cic. * ( Il dit encore en un
autre er,droit. Etant autem animantium quatuor mè-
nera , quorum divinùm unum atque cœlcfte , alerum
pennigerum & a-Jiream , tetreftrc tcrruun , quartum
a^uaiilc. Cic. )
A N I .5»?
il y st lie» des an'imaux différents., les un: fint coKverts
s</c pc.rux , les autres revêtus de pcil , (S" quelques-uns
i/érijjez. de pointes : Nous en voyons d'autres qui ont ci*
des plumes ou des écailles : quelques-uns font armez, da
cornes (y d'ongics , d'autres ne fi défendent que par le
ficotirs de lei:rs ailes. Animantium quan-a variccas eft,
quarum alia: ccriis tcctx finr , alia; viUis vcftîtx, alis
fpinis hirsCtï : pluma allas , alias fquam.î vidcmua
obduftas : alias elle coraibus & unguïbus armâtas a
alias haberc elfugia pcnnârum. Cic.
On DIT figurément , [ ParUnt d'un homme befie (S" jfu-
pide. ] C'efi un gros anirn.^l , une befie. Stupidus & bar-
dus e;l.
A?v'IMAL , m. AîiiM4Li, f. a^lj. [_3jii app.v.-tiert ait
corps f'.nfitif. ] AnimâlisSc hoc animale, adj. Cic.
ANIM;\TiON f f. [ h'fufion de l'ame , qui fi dit ea
médecine du temps que l'ame efi infufe dans le corpt
O" qu'elle l'.inime.'] Aniniatio, ^•«•'«ir. animationis ^
f. Cic. Animâtus ,génit. anii-a.îtiis , m. Plm.
ANIMAUX , l'':iycz Ani.mai,
ANIMK , m. AnimÉe, f. part. pilT. Animâtus , anî-
niata , animatum. Cic. Foyex. .Anime?..
A>JIMEI<. , V. aCi. [ Donner , infpirer une ame, donner lit
vie 0" le mcii-jDhtnt. ] Animare , ( anïmo , animas ,
ao.imavi , animatum ) act. ace. Ctc. Aiiimam corporî
infpirare, ( infpïro, as , infp'iravi , infp iratum. ) ou in-
fiindcre , ( ir.fu'jdo , is , infûdi , infClfam. ) iti.Lucan.
C'cfi air.fi que les t^fans qui viennent an monde fivC
animez, V f'yrmez..lt\^..K'A orientes aiiimantur atqii;
formantur. Cic.
Animer fe dit figurénie.it en ce feus , [ Parl.tnt des
Orateurs , des Pei.-itres Cs' des Sculpteurs , qui femblenc
animer leurs difcours (T leurs fiatuës en leur donnant
du vif. ] Comme cet Orateur anime fo;i difcours d'un'
fi.li divin. Oraroris illa oiatio i.gne divine incitât*
fcrtur.
Praxitèle s .'•.nimoit fis fi.ituvs. Pra.xivcles ftatuas fpiran-
tes effingebar , eu ad vivu.m e.\pnmcbat. Praxiteles
(hrtuis quj/i auimam inlpiiabat. Animas hominum ,
.rre coniprehend^hat. Petr.
Vil- difcours qui n'efi point animé. Exanguis orstio. * [ h
contraire eji fer\ idior oratio. ) Cic.
AKii}}ir les converfaticns , Cî" les ég.iyer par des csntes
divcrtiffms. Hilaria coiioquia fabiiiis jucondionbus
animare. Fstr.
Ani.mir, [ Exciter, encourager quelqu'un ,s bien ou «
mal faire. ] Ad rdiquid aliquem accendeie ok incende-
re ,-( cendo , is , ccndi , cenfam. ) on cxcitare ou con-
citare o« incitare ou inflammare eu infligare , ( o ,
as , avi , atum. ) act. Cic Ter.
Animer , porter la jeunejfe aux beaux arts. Ad bor.as
artes juvcntiîtem e.xcitare ou acuere , ( acuo , is , acur,
acLÎtuiii ) ad. Cic
Ar.iricr quelqu'un à la cru.v.nc. Acuete aliquem ad cra-
delitatem. Cic
Cela avL'it animé Marins contre Metellus. Qux res Ma-
rium contra Metellum vchementer accenderat. Salufl.
ils font p.nimex. l'un centre l'autre. Contra fe inTÏcei»
e.varfcrunt. Cic. Exarferunt in iras. Mart.
Ils font plus animez, au coml.'^t. Impenflùs accend'intur
in certamina. Liv.
Les uns font animez, par h defir de la vengexnce , les
autres fe font relâchez, par la profperité. Hos ultionis
cupidïtas ad virtûtcm acccndit , illi rcbus prof^cris
hebefcunt. J'aiit . .
il efl bien animé contre vous. In te incenfus cft ou incf-
tatus ou concitatus ou inflammatus. In te iracundiâ
ell incitatus. Tibi gravit;': cft incenfus. Cic. Sec.
On dit qu'O.'fi pcrfonne efl bien animée pour qaelju'uiù
f^ A N N
qu'elle efl bien diffofée à luy faire Au bien. ïu ou erga
■' aliquem benè animatus. Cic. * ( /« contraire efl maJè
animatus ci'ga aliquem. Suet. )
'ANIMOSITÉ , fubft .f. [ Valfion de l'ame far laquelle
nous témoignons de ta colère , de la haine (s" du reffenti-
■ ment contre quelqu'un , c^tii nous anime à la vengean-
' ce. ] Simultas, génit. fimultâtis , f. Acre odium ,gé-
nit. acris odii , n. Cic.
Je n'agis par aucune animofité particulière. Nec me uUa:
pnvatx injuria: movent. Cic.
■^■voir de l'animofité contre quelqu'un. Iiifenfo & male-
■ volo animo efle in aliquem.
Tar animofité. Inîquo ou malevolo ou infenfo animo.
abl. Cic.
ANJOU , [ Trovince du Royaume de France. ] Andes ,
génit. Andium , m. pi. Ciif.
d'Anjou. Andegavenfis &: hoc Andegavcnfe. adj.
ANIO , [ Rtviere qui -vient des montagnes de Tibur ou de
Tivoli , C qui Je jette dans le Tibre au-dejjiis de Rome
avec un grand bruit.'] Auio , génit. Anicuis-, m. ( C'efl
- aujourd'hui le Teveron. )
ANIS r. m. [ Vlante qui porte une gtaine agréable au
goût. ] AHifum , gé/iit. anili , n. Flin.
ANNAL , m. annale , f. [ qui dure un an. ] Annâlis &
hoc annale adj. l'ar.
ANNALES , f. t. [ H.floires chronologiques des événe-
mens par années. ] Annales , gé^it. annalium , m. pi.
cic. Annalium nioniimenta , génit. nionumentoruni ,
n. pi. Cic.
£ On le peut favic d'./^?;»,i/<i an firgiili'^r , pui.'que Ciceron a
dit en parlant de ion ami Atticus , S,.iift,im in tnc annali , &
dans Ènnius la nii.o mnau dans le neuvié.'.ie livie des An-
nsles. ]
ANNALISTE , f. ni. [ Sut écrit l'hifleire par années. ]
Annalium fcriptor , génit. l'ciiptoris , m.
ANNATE , 1" f . [ Le revenu d'ir.ie année d'un Bénéfice
confiflorial, qu'on piiye au Pape depMs le Concordat entre
■ le Roy François I. ts le Tape Ja.tn XXII. ] Annata ,
^Jnit. annat.e , f. Bencficii Kdïtus aunuus , gén. rc-
ditus annui , m.
ANNEAll , f. m. [ Bague qu'en met au doigt. ] Annû-
lus , génit. annuli , m. t? aiiiiius, t , ni. Cic.
tetit aymcau. Aniiellus , ou Anclius , geint, i , m. Cic.
uinnedu confiellé. Annulas furreis ftcUis fctruminacus.
Petr.
.Anneau qui a un cachet. Annuljs fignatorius. Và^. Max.
Ze chaton d'un annex-u. Annuli pala , génit. pala.- , f.
■ cic. ou funda , genit. funda.' , f. l'Un.
Mettre un anneau au doigt. AtMMlnrn induite. Cic. ou
■ digito inducre. l'Un.
Cfter y tirer un anneau du doigt. Annulum dctiahcre.
Cic. Ter.
uinneau de clef ou d'une porte. Clavis ou foriam an-
nulas.
/nneaux , [ Boucles de cl>cveii.x. ] Cincinni , génit.
cincinnoium , m. pi.. Cir.
d'Akneau. Aunulâfis &c hoc annulare. afîj. Flin.
lj«i fait des anneaux. Annuiaiius , génit. annularii ,
m. C'ic.
Slui porte un anneau. Annulïras , annulata , annula-
tum. Plant.
ANNECY , [ Ville de Savoy e fur un' Lac de même mm. ]
Annecium , gén'it. Annecij , n.
[ C'eft aujourd'hui la retraite de l'Evefque de Geiiê/e&de fon
Clergé. ]
ANNi;E ,. f. f. [ La mcfure dtt temps que le Sileil C la
■ Lune employent pour revenir au même point- du ^oii.:-
■^ue. ] Afinus , gé.'iit. anni , m.
f Nos Annces fo.-n compoiees de douze mois , 8c commencent
8« i-rjf.iur ûo Jii'.Yicr ;, c!k; c.nrinenioiwu autrefois le kn-
A N N
demain de rafqués , environ le 23. de Mars , mais Ûiâtlk
IX. dans fon Ordonnance de 1 564. les a fixées au premier de
Janvier, j
uiu commencement de l'année. laitio anni. Principio an-
ni. Liv. Incunte anno abl. * [Le contraire efl E.xtrc-
mo anni. Fine anni. Exeuntc anno. abl. C«V. A la fin
de l'année. )
Il me vint voir l'année précédente. Me invifit priori
anno. Liv. ou anno fuperiore. Cic.
Je vous verray l'année fuivante. Te videbo anno infe-
qucnte 0« feqiiencc. Liv. Te videbo poilëro anno. Cic.
^ Dans la même année , fur 'la fin. Intra tincm aiuii
vertentis. Cif. * Avant lu fin de l'année. Toto non
vertente anno. ttb!. ?,uet.
Il fe fit créer Cenfi:
cette année-là. In eum annuni
crcarus Conful. Liv.
Année fuivante. Infequcns annus. Liv. * Année couran-
te. Annus currcns. Plin. * Année qui finit. Annus ver-
tens. Cic. '^ Année 'mrerc al a'ire.ow biffe.xtile. Intcrcala-
ris annus. Plin. ^ Année accomplie. Pieuus annus. Hor.
Abfolutus & perfcctus-aunus.Cif.Eïpic-tus annus. U«;«/-.
Les années qui nous r.tvijf.in nos plus beaux jours , nous
font connoiflre , que nous ne dtvom pas nous promettre
l'immortalité. "Ne fpsicTTius 'immaiidliSi monet annuS'
âz hora , qna; diem rapit. Cic.
Ces vins fe gardent ou font de garde plufieurs années
Ferunt annos illa vina. ^tint.
Qjii a bien des années fur la tê'e , chargé d'aimées , qui
efl fart âgé ,fort vieux. Gravis annis. maximus annis.
Hor. rirg.
ANNELÉ, m. AninelÉf. , f. part. palf. & adj. * T>es-
cheveux annelez.. CapiUi in annùlos infle.ici. Capilli
Cincinnati , m. pi. Cic.
ANNELERjV. aft. {Fa'ire des boucles alix cheveux"] Cin-
ciniiarc capillos , ( dont on ne trouve dans Ciceron'
que le P.trticipc Cincinnatus. ) in cinciniios flcttere >
( flcfto , is- , flexi, fiexum.) adl.
ANNELET, f. m. l Petit A.meau.] Aunellus', génit.
annclli , m. Flin.
ANiX^ELURE , fubft. fcm. [ Frifure des cheveux par an-
nc.tux , par boucles ] In cirrcinnos fexara , génit.
fioxunc , J-'.
ANNEXE , fubft. f. [ U.w p'.zro'ijfe annexe d'une autre, j
Parircia alteri in lubfidiura adncxa ou adjunfta , gen.
Partrci.r adncxa- ou adjunûa; , &c. i.
ANNL.KH , m. AnnexÉl , f- palrt. palf. [ Att.uhé à.].
Vû/i'z Annexer.
ANNhXER , V. act. l Attacher , joindre à une chofe. };
Adjungcrt .,- ( adjungo , is , adjunxi , adjunftuni. )
art. aliquid alicut vei ou ad aliquid. Cic,
AN^MVEKSAIRE ,m. & f. adj! [ Siui fe fait' tous ley
a'if.] Anniverfarius, anniverfaria, annivcrfai'iiim. Cir,-
AnNivep,saire de quelque cérémonie, Iqui fs renouvelh
tous les ans. ] Dies annivsrfariuc j genit. diëi anniver-
farii , m.
V an.i'iverfiire pour un mort , [fer vice qu on fait pour
luy .i:i bout de l'année. ] Anniverfaria facra pro mor^
tuo , génit. anniverfanorum lacrorum , n. piur.
Faire l'Anniverdire ou le Bcu: de l'an d'une performe'
défunte. Annivedat'ia facra pro niort-uo facere.
ANNOBLIR. , >'o)'i;2, anoblir.
ANNONAY , [ yiilv du yiva-cz. J Annon^ÉUro , gén'tt'.-
Annona:i , n. annoniacum , gén'it. 1 , n.
Siui c(l d'Aj.r^nav. Aiinoniacus , a , vmi.
ANNONCE f f. t Fubtica-.ian qui fe fait des Comédies
(S" des B:ns de mariage. ] Decantiatio. Significatio y
g'iiit. onis , f. Ctc.
ANNONCÉ , m. annoncée , f. part. pa/T. Annuncia^
tu:, iicnuntiatus , a , \uin.Cic.
A N N
AN:<0T:CER , V. acl. r PublUr , fi'.ire fcavoir. ] An-
nuntiaic. Dcniintiarc. Rcimntiare , ( Renuntio j as ,
avi , atuin. } .lA. ( accuf^ii' de /» chtfe , dnùf de Li
ftrfonne. )
i lui M>u>r.ç.t /u '"ort > »' '«' P /f'^'voir qu'il de-voit
m::trir. Nccc/Tuudincni ukimani illi dcnunnav;t.r<»(//-.
Hoiam nigrani dtniuuiavit. Tihul.
NNOKCIATION , T. f. [ Nou-vcUe qtte V Ange afpor-
ta è /.» yiir:^e du Mtfiére de l'Inc^ynatio». ] Aiimiji-
tiatio , /*''''• oins ', f. ( mot Uti'iizé j>xr l'ufage. )
* Saliitata ab Angclo Virgo , gé/Jt- lalutatae Virgi-
nis , f
ANNOTATIOM , I' f. [ Remarque fur quelque -<ï«-
/•(■«r. ] Notacio. Annotatio , 7h.it. onis, f. Suint.
Nota , génit. notas , f. Animativeriio , gsnit. animad-
Tediouis , t. C.V. Oblèrvatio , gcnit. oblcivationis ,
f. SKf f .
ANNUEL, m. Annuelle, [Q^ti revient rc.ti les <*ns.2
Annuus , aimua , annuuni.
Annuel , [Qui fe f^it tous les xns. ] Anniverfarius , a ,
uni. Cie. Annuus , a , um. Virg.
ANNUELLLiMENT ,,aàv. [ Tous les ans , chaque année.']
Smgulis annis. abl. In anr.os lirguios. Unoquoquc
aiîno. abl. Cir. Annuâ yIcc. Aiir.uis vicibus. abl. au-
njârim. adv. Tlin.
ANNULAIRE , adj. m. & f.- comme Le doigt aiinuUire,
oit l'on met l'anneau. Annularis digïtus , géiÀ'.' digiti
aiinularis , m. Aul^Gel.
ANNULLÉ , m. ankullÉî, f. part. pafT. Voyez, ah -
NUL;.tR.
ANNULLER , V. act. [ Rendre nul , cajfer un ncle , f.n
jugcmevt , une procédure , mie loy. ] ACtum , judiciUm, .
legcra abiogare, [abrô^o, as , abiogivi , abiogacuni.)
ou tollere , ' toUo, is , TullaU , fubîâtum. ) ou rcfciii-
dcrc , ( relcindo , is , rccidi , reciiîun. ) on rcfrgcre,
( refïgo , is > rt.S.xi ,-reaxuni ) ad. ace. Cic. Viig.
Annulter un teÇcumer.:. Voluntatcs raortuL rcfciiidcre.
Tcllimentum irritum facerc. Cic.
ANNULira , cajfer u>ie prcced:^}-e. Cogultioneni litis cit-
cumducere , ( circumJûco , is , circunidiaxi , circuai-:
duilum. ) Cognitioncni litis irrïtam elfe jubcre. Cic.
ANOULI , m. ANOSLiL , f. part. pair. [ Rendu noble. ]
Vcyet. ANOBLIR.
ANOBLIR, V. aci. [Rendre nohle."] Nobilitare , ( no-
bilïto, as, nobilitavi, uobiHtatum.) acl. ace. Nobilcm'
ex plebeio aliquem facerc , ( facio , is , fcci , fadum.)
acl. Plin. Nobilitatc alicjuem donaie , ( no , as , avi ,
atuni. ; act. In nobilium album ou ort'Lnem alic]ucm
adTcribjre ou referre , ( adfcrïbo , is , fcripfi, fcriprum:
refcro , refers , ret&ii , relârum. ] ad. Plebeiu-m lio-
mincni ji.re nobiiitatis donare. ( ces Verbes fc lifuit à
peu pris dans Ciceron. )
AtiOhtiR, [ Rendre-illîijlre (y fameux."]' Aliqaem nckidi'
tare. Ter. Clar'.im & Llluflr^iri facere alicjuem. Cic.
ANOBLISSliMENT , f. m. [ Titre par lequel on efl ano-
hit. ] In robiies coopratio , gén. cooptationis. f. Cic..
ANODIN , m. Anodine , F. adj. [ ^.1 e(i doux C? ré[a-
lMtif,parl,tr7t des remèdes. ] Anoajnus , a , um. Celf.
[ Tcr.iis ue Mcde.ine. ]
ANOMAL,m. Anomale, f, adj. [[rré«ulii/, parUntd'un^
Vtri e ou li'un Kom , qui fe conjugue tS" fe décline cr,n--
tre Us règles ordwnires de h Grammaire.] Vcifeumi
ai-jim^lum , çjfir. veibi anomal i , n. Prijcien. Iiix-
«J'.ulis & hoc ina-ijuale , pour tous les genres. Var.
ANONYME , adj. m & f. [ gHiieft fans nom d'Auteur. ]
S ;»c noir.ine. Ojjus audor igncratur;
\_Ana y-.^otie irouve d:nsîline avec la tetniinsi'bn grecque,
par:snt d'une iie^bc dent on r..; r.avoi[ pr.int le nom
ANSE_3 f. £ [ Ct qxiftrt k pxt^dfi iff h Unir un panier.]
A N T ^ . P7
Anfa, ^.f'î^.aniij f. Manicîila, _5'iv.'. nunicul:s, f. Unit:.
V/ie aitfe tonillée. Aiifa tortïlis , (. Ovid.
Petite aiffe Ansûla , génit. anliilae , f. V.i!-AU.\:.
Slui a une .v:fe. Ansi^tus , anlùta , aniàcum.
Un petit fccau d'.irgcnt ay.xnt deux anfcs. Sltilla ârgsu-
teola & dua- coniie.'sa: nianlcul.c. Pl.iut.
On die populairement , [ P:irl.i:n d'une perfonne qt4 .
m.irche les deux Mains fur les côfe-.,, ] // f^it le pat «
deux anfes. Aufatus anibiilat, P/.î;./. Subnixis alis iH-
ccdit. Pluut.
Les Servantes à Paris appellent X'Artfe dit p.initr , [ U
pfojit qu'elles font fur ce qu'elles achètent alhnt au m.ir-
ché avec un f.xnier.] Emoluinentum furtilicum ygé».
emolumcnti fuitiiîci , neur.
ANSÉÀTICIUE, adj. m. & f. [ Villes nrféatiq-Ms.] Uibcï-
intcr fe tivlcratx comjp.ercii ou ncgotiatioiiis cauià.
[ On ajpclle ajnlî certaines villes d'Allemagne cjufcdci-ccs i<.
Ii3;ieej enieiribie pour la ùiitete du cemii.e.tc. )
ANTAGONISTE , f. m. [ A.ivcrfmre ,q::i efl ohpofé. f
Advcrfirius , gé;-Àt. adverfani , m. Cic.
I ANTARCTÎQl'E, otf/e/'e/e AntxriUque, [q.-ii efl oppofé
f.K Pôle Ariitquc. ] Polus antardïcus. Anil-ti'Rus polus,-
génit. poli antardici ou auftrini , m. ]Hin. Vcrtoc'
aulhinus , génit. verticis anftrmi , m. Plin. Mcrick-
ni axis cardo ,^génit. cardinis , m. Vitr.
ANTE , Amter. Voyez Ente , Enti-r.
ANTECEDENT, m. on prononce A.ntcccdant , Antér^
dente , i. [ <=lui va dcvimt. ] Aiitteïdens , génit. aa-
tecedcntis , omn. sen.
Antfcedenv en Logique, [ c'efl la propcfition d'un Sylh-
gifr.te appcllié Enrhyméme.] AUteccdens , onfous-entend
propofîtio , f. Antccedcns , ncut.
ANTECES.SEUR ,f. m. [ Profjfeur enX>rcit civil & ei-
noi/iqué. ] Antcccil'or , géiîtt. anteceflbris , m. ce mot '
efi de Sititsni' psur dire Un homn:: q_'ji va. à la 'dé-
couverte d'un paÏ5 •, on peut dire Juris utriufnue doc-
ror ou antiftcs , géysit. deccoris eu a;"iti(lïri.s , m.
ANTECHRLST , f. m. [ 'X"/;-;ï;7 q;ii doit régner fu-r la-
terre un peu avmt le [second- Avehemeitt- d.e J, C. JAii-
tichriftus , i , m.
ANTENNE , f. f. Ç ïiece de Boisfu/tcud-'.-e i une pottlivy
à hjuelle en attache les voiles ] Antenua , gép.it. aa-
tennar , f. antenr.r'j génit. autennaruin , f. pi. cic.
B.tifJ'er L'an^enne.Anzcnnim deaiiuere.0f2«'. ou disieda-
re. Lucr.
Attacher les voiles au>: antennes. Sisbiicdîre veia aa-
tennis. Ovid.
A-NTÉPÉNULTÏÉMt , on La fllahe antépénultième,
d'un tKot.Tcnis. IvUaba ab extrcma. êlj^int. * Antcpe-
n^jlti'mus , a , um. parmi les CrtHKi/iniriens,
ANTER , rovfc E.M TER. _
ANTERIEUR , m. anïÉrieurE) f. adj. IS^'i efi devam '
peur raifon du temps. jAnterior & hoc anterius , ghi.
antetioris-pûa/' tous Us ge-.ins , ( ce mot fe trouve dant
Prudence Q' dans le Digefke. ) j?tior Se hoc piius , aii-
tiquior & hoc antiquiiis. ^ic.
Am sT<.ii'jR,l§lu:- efi ùevata ptur le lieu tS" pour lajitua-
tion.] Prior Si hoc prius. Aincnor &: hoc anteriuâ.CJf.
AKTÉRILURE.\4ENT , adv. [ Av.v.t ca diva.-it . peur
h temps. ] Priùs. Ante. adv. Cic.
ANTÉS , f. f. [ Piî.ifires quôt-i mettoit au dcv.int det
Xr:-iples. .Mux ,^^ei:it. antarum , f. pi. Vitr.
ANTHROPOPHAGES , f. m. [ Mmgeurs d'hommes. Oa
appelle aiiiii des Peuples f-uvages qui m.xngent de Lt
ch^iir humaine. ] Anthropophâgi , génit. anthvopiî-
phagorum , ni. pi. ( mot grec. à'a^ifaTii botni-.e , 5C
(f:i- ùi , je mange. Plin,
ANTIBE , [_ Ville tr' p^n de mer de Provence. ] Asti.-
polis , génit. Aiitipolis , f,
N-
,8 A NT
Sfii cfi d'Antîhe. AlitipoUtanus , génit. Antipolitani ,
m. * Celle qui eft d'Aatibe. Antipolitâim , glni:. an-
npolitana: , f.
ANTI-CHAMBRE , f. f. [ Chambre qui efi ^evmt U
chambre où l'on couche. ] Aiwithalânius , génit. anti-
thalami , m. Vitr.
ANTICIPATION f. £ [ Lorfqu'on prévient le ternis , tf
que quelque chofe fe ft'n far uvance. ] Anticipatio ,
gir.nt, anticipationis , f. Cic.
Coûter par anticip.itioti la jcye de la v-cioire. Gaudia
viftoriï prïguftare ou pri-cipcte o» prilibare. Cic.
ANTICIPÉ, ni.ANTiciPÉR, f. part part". Aiitecapcus, au-
tecapca , antccaptiim. Li-J. Voyez ANTICIPER.
ANTICIPER.V. ad. [ Prévenir le temps , faire une chofe
avant le temps. ] Aiiticiparc , ( anticïpo , as ^ antici-
pavi , ancicipatum. ) Aiitecapt-te , ( aiwecapio , capis,
..antccepi , aucccapmra. ) Anteoccupaie , ( antcoccùpo ,
as , anteoccupavi , ar.rcoccupatum. aft. Pli». Ctc.
Anticiper d'::njotir. Anticipaïc uno die. Pline. ^ ^
Il n'y a point de peuple qui n'ait une cormoijfance antiri-
fée de Dieu. £r même fins ejiitde. NuUa gens eft qua:
anticipationcm quandam Dci iine doitrina non ha- _
beat. Cic.
Voici le terme de mes promeffes , que j' anticipiray mane
fi vous 'cenex.. Dits piomilTormii ad.eft > o[uera reprar-
fentabo C\ advcnêris. de.
Anticiphr figniiîc encore Empiéter , ^var.cer fur t héri-
tage d'autiuy fait en bÂtijfant ou en laho::r.%r.t: Limites
fucs exrendcr: in campuni aliênum^
/NTICYRE , on appelle de ce nom Deux lOes célèbres ,
dcnti'ir^e ejl d.'.ns'le Go'.pJ;s de Malée , Vautre proche
de Dephcs. Anticyra , génit. AncicyrT , f. H^rat.
.[ U croiiloit dans ecs'uK-s beau ;oup d'Eil-ît'or;, & *ie U eft
' venu lé jTOvc:be d.ins Hor.vJt , qui lenvoyi un fjà pojr
cftre i;uJii de fa f.Iic dans l'UW d'Anticyr: i îi il cro.t beau-
coup d'EUéb.ue , «jui a ia vertu de guérir de la folie h.avig,t
.A:-!t:cy:ii>l Hor ] ^ '
i^NTIDATTE , f. f . [ I>»tti antérieure qu'on met à quel-
que acte de jufii:^ ou à une lettre. ] Dics antiquior ,.
adf;ripta aiicui inftruniento ;>« epiilôte , génit. dici:
antiquiovis adlcïipit: , t. Cic.
ANTIDATTÉ , m. antidattÉe , f. part. palT. J'oyex. '
Antibatter.
ANTIDATTER , V. aft. [ li-tettre une datte antérietirc a
. quelque aite ou a une /fi;r<;.]Dicm_antiquiorcm cpifto-
\te, alcriberc, ( alcribo , is alcriplî , ^fcnpram. j Cic.
■ Vos lettres étaient af!ticiattées. Antiquior dics in tuis'
cr.at afctipt'a littcri». Cic.
• ANTIDOTE , f. m. £ Pré fervatif contre le foi/on. ] An-
tidi^tus ou Antidotum , génit. antidoti , t. eu ncut.
Aul-Gcl. Plin.itiihm
^NTIE , [ Ville capitale des Volfqucs dans U f^atium. J
Antium ,^/»if. Antii, n. H-îr.
•Aktiates ou. les peuples d'Antie. Antiâtes, ^f'";V. Antia
tium , m. pL _
ANTIENNE , f. f . [ Vn Tr.-rit tiré des TfiaiWics ou «f
l'Ecriture. ] Annphôna , x -. l.
r T.-rme d.^nt on fe Ictt dans le Bréviaire qu'on dit a l'îglife. ;
>iNTILLES, C." lESlSLES ANTILiES, [ /i^r.i ig-AIer du
■. Nord entre Us deux Amériques. ] Antilla' , génit. An-
tillarum. , f. pi.
.ANTIxVIOÏNE, f. m. [_ Minéral purgatif] 5tibium ,
vénit. ftibii , n. Sdmmi , n, cr indéclin.ible.
ANTIOCHE , fur le f.ewvc Qrante , [ Ville capitale d^-
la Syrie. ] Antiochia , génit. Antiocliise , f.
ANTiocHEy2«- le Méand.re , [ Ville de UCari.-. ] Antio-
cliialupra Meandrum.
ANTiceHE/rr l'Er/phrate , [ville de Syrie , dont Pli:e
fait men'ion. ] Antiocbia fiipra Euphrâcem.
P'Antioche. AnciocliëniTS , génit. Antioch^ni , mafc.
_ A N T
* Celle qui efi d'Antioche. Antiochena > génlt^ Antia-
chcnx , f.
ANTIPAPE f. m. [ Un Pape qui veta fe faire reconnoitre
au préjudice d'un Pape légitimement éleu. ] Papa non
légitimas , génit. Papa: non legitimi , m. Papa vitio
crcatus , génit. Papas vitio creati , m. Plèudo-pontifci,
génit. Pfeudo-pontiftcis , m.
ANTIPATHIE , f. f. [ Inimitié naturelle , contrariété fe-
crette , qui efi entre deux chofcs , àtrfxatdy. , Anthipa-
• thîa , géait. arnthipathia: , f. Plin. :Bellum. Odiuiii ,
génit. i , n. Naturaiis repugnantia , gén. naturalis rc-
pugnantia: , f". Adverfans & repugnans natura , f. Cic.
On parlera dcsfimpathies & des antipathies naturtlUs
que les chcfis tnfcnfibles ont entre elles. Fax fimul aut
bellum natutas dicetar. Odia amicitia;quc rçrum fur-
datujTi ac fenfu carentium dicentur. Plin.
Les chofes qui ont de l'antipathie , ou de la fimpathie ertr
tr'elles. Quk inter fe yel difsïdent , vcl convcniunt,
Quibus l'unt quaîdam vcl bclla , vel amicitir. Plin.
Tay une grande antipathie avec luy. Non congrue cura
illo naturâ. Non congryunt mores cum illius mori-
bus. Cir.
ANTIPATHIQUE, adj. m. Sel [ Sui vient de l'antipa-
/i!>.]Advcrrans. Rcpugr.ans ,gén. antis , om. gen. Ci^.
Leurs humeurs font antipathiques. Contrarix, divcrfarquc
atque inter fe répugnantes funt naturx illorum. Cic.
ANTIPERISTASE , Ci. ,[ Qualité contraire tr oppofee. ]
itriTii^i^xTi'. Antiperillaiis , génit. antipcrifta(;s , f.
Circiimobfiftcntia ,^f'»;f. circumobflftcntix , Contra-
rièu'; , génit. contrarictatis , f.
ANTIPHONIER ou ANTIPHONAIRE , f. m. [ Livre
d'F.'jJiJe OH les antiennes qui fe chantent font notées. ]
Antiphonarium , ^^'«ù. antiphonaril, n.
r Terme Ecclf (iaftique. J .
ANTIPHRASE , f. f • t Contre-vérité -, figure ironique par
laquelle en difant une cbofe on entend tout le contraire.]
Antiphr.ïfis , génit. antiphralîs , f. Strv. ,& Vonct.
ANTIPODES , f. m. [ Ceux qui ont les pieds oppofez à
nons , qui msirchent fous l'hémifpherc qui nous efi oppo-
fe.'] Antipodes , ^f;;:V. Antipodum, m. pi. ^T(>r;r(f
Qui funt c rcgione nobis. Qui funt è contraria parte
terr". Qui adyerfis venigiis ftant cojitra noJba veili-
fia. Qui adverfa nobis urgent veftiiiia. cic. Antich-
thônes ,gcmt. antichthonum , m. pi.
, [ S,-réque pa tant de ces pcrlonncs qui font du jour !i nu't , &
delà nuit le jour dit. ]
Nous avens dans ncfire Ville des Antipodes , q;fi , comme
dit Caton , n'ont '-jamais veu lever , >?i coucher le So-
leil. Sunt quidam in urbe Antipodes, qui , i;t M. CatQ
ait , nec oricutexn numquam Solem vidoyant ncc oc-
cidentem. Sen.
On DIT figurément { D'«w homme quia des fntiircnt
oppofez. k la raifon. ] Cefi l'Antipode du btnfcns. Com.-
mîîni fenfu plane .caret. Hor.
ANTIQUAILLE , f f. { Terme de mépris , qui f- dit des
pièces antiques ou vieux meubles de peu de con/equen-
ce. ] Viles vetuftatis reliquis , ^t?»«.vilium vetultatis
reliquiarum , f. pi. Viles vetulL\tis quiiquili.-c , génit.
vilium quifquiliarum , f. pi. Vilia veterr.menta , génit.
vilium veteramentorum , neut. pi.
ANTIQU A^IRE ^ f m . Ç Curieux des mojtumens anciens,
'qui les recherche. ] Antiquarius , génie, antiqujrii, m.
Suet. antiqiiitatis fludioliis , m. * Antiquaria , Juv.
pour Vne femme antiquaire.
ANTIQUE , adj. m. & f . ] Ancien , qui efi fait il y a
long-temps. ] Antïquus , antiqua , antiquum. Vetulhis,
vetufta, vetuftum. Vêtus ,|-en. vetcris , pmn. gcn. Cic.
[ On dit au Comparatif ./î-<f>f«(o. f> hue annq'i'ns : J\::'.ji.or à-
hoc vetijlius. Cic. Veieria- & hoc vettàm, ïiaut Et au Super-
A N T
lKi( .im':<imj:mm , a , :,m. Cic. levjVjJimiis ,JI,1K«. Tacit.^c-
icnii.rui , t , un. Cic. 1
se fir^ir OM ufr de mots antiques. Ex vctuftate lumere
vcrba. Cic.
Des iiiaurs antiques.' Aim(]ui mores. Fh:it. * Un homms
d'une -vertu & d'une fidélité antique. Homo ancicjuà
virtutc AC fiJc". Ter.
^STIQUE , mis convue un fubflaniif, ij'ù fe dit des ouvrages
d'archneclure , de peinf.itc H de Iculptuce , ipi on: elle taits
du cemps des anciens Giccs & Ro.-nains : depuis Alexjndte le
grand |uù]ues à l'tmpetcur Pliocas. j ^^Imçuum , génit. ami
^^ui , on loifs-eiitenJ ,pus.
Cette peinture efl d'un goût antique ou fcnt fin antique.
Antiquitatem Tapit hïc tabella.
Un bafiimtnt à l'antique ou qui efl antique, itdificium
opeiis antiqui. ^dificium antiquo opère perfcduni.
Cieer.
i/ li'aiMc que les antiques. Solis anriquis opcribus delcc-
tatur. Aiiàcjua Iblùm laudat & probat opéra.
Vofire probité tfi trop à l'antique pour eflre du goût du
Jiécle. Tua probitas nimium eil auciqua , ut iit eju^
a:tatis , ou quam ferre polTit luec a-cas.
V/ie fortcrs(jé antique. Propugnacùlum aiitiquo opè-
re mujiltu.n.
A l'antkîijE- Antiqao modo-, abl. Antique, adv. Hcrat.
ANTIQUITÉ , liibit. f. [ Le vieux temps, les jiecles f.if-
fez.. ] Aiitiq-iitas. Vetailas , génit. atis , f. Cic.
è<uiff.iit bien l'antiquité. Omnis antiquitacis perici.Ti-
nius. Cic.
.Antiquité d'une race. Auciquitar gcncris. Cic.
ANTicd-'iTÉ , [ Les Anciens. ] Aiitiqui , génit. antiquo-
rum , m. pi. Cic. antiquitas , i.gentc. acis. Cic.
De toute antiquité. Ab ulcimâ aii:iqmtace , f. Cf.
ANTiQi-'iTtz , [ Bc.iu.x morce^iu.x qw. no.ts reficr.t des an-
ciens. ] Aiitiqaa 9p^ra , génit. aniiquoruni opcrum ,
neut. plur.
ANTiTHISE , fubft. f. [ Tigur? de Rhéui-ique qui car.- >
Çt^e dans un jeu t? une nppofition de mots. ] xi.ihris >
Antithêlîs , genit. antithelis , i-'. Suint.
ANTONOMASE , fubfc. f. [ Figure d'éloquence dans h-
quelle on en:plo;e un nom appelisitif au lieu d'un nom
propre , comme le pùiloiopl-ie pour dire Platon. } Aiito-
roirafia , géhic. antonomafia: , î.-'.tT<>,çfiK.tr.ii. 'jinint.
ANTRE, fLibit. m. [ Grande, ca-verne ou creux fiufter-
rain. ] Antrum , «rça» , gémt, antri , nc'it. Spelxuin,
génit. fpelii , n. Specuç , gti.ir. fpecûs , m. Cic.Horat.
ANVERS , l Belle àr grande Fille du Br:ibant d.ins les
P.us-Bas , fituéc fur l'Efcaut. ]. Antucrpia , génit.- An-
tucrpias , f.
[ t'E.Titjiie tft ruin.ig3nt de Mclines. C'eft auffi un MarquiTac
do S. Einpice. J
flui tfi fl'^'/î-T/'c-ri.Antiicrpienlîs S: hoc Antuerpienle adj.
S'ANUITER , V. ncut'C. [ Se mettre a la nuit. ] Sub cb-
fcûrum notcis ou fub ipba iiode ou iub noftcm arabu-
!arc , ( lo , as , avi , atum. ) neut. Cic. Caf.
\ Mot populaire & bjs. l
ANUS , fubft. n\. [ l'Orifice du fondement',, le trou dtt cù.'\
Anus , géiiit. ani , m. Cc'.f.
ANXIÉTÉ tubft. fem. [ Veh^e , embarras à'efprit. J An-
liëtas , génit. anxietatis , f. Pi'w. Anxietûdo , gcnit.
anx:etudiriis , f. Cu-.
[ Ce mut a viei.li dans noUie Langue , & ne .'e dit "u'en Mor.i-
le, pour txiliquer cette panion de l'anie , qui vicpt de !a dii-
ficuite d'éviter les maux nnnt le.piit crt attaqué [ '
ANXUR , aujoutdlmy Terraci.me , [ V.lle de la Cam-
panie , b.-iftie fur des rochers. ] Anxnt ,gé-nir. Anxuris ,
m. & n. Hor. Mart.
[ Imiofi.u.i [axis andoitibus .Anxur. Hor, & Mirlul. C-niidiis
./iflxar étjuis ]
AONIE , [ La partie montutuft de la Eéot.e. ] Aonïa ,
iénit. Aonia; , f.
AO
S9
[ Les Mufes font appelles .AmiJes ou .Aorr.e»;:es , dts ivion-
tJgnes Aoniennes , Ôc .de la fontaine d'Aganipp; qui leur elt
conraciee. J
AONIEN , m. AoNtKNNE , f. Aonius , Aonia, Aonium,
AORISTE , lub/t. m. [ Prétcrit mdef>hi de la Conjugai-
fon des Varies. ] Aonllus , i , m.
[ Terme de la Oiauiiiuite Gr^-que. Les Gtecs ont deu;c Aoiiftes ,
les Latins n'en ont pas un. Les veiCei François en ont un ,
qu'on appelle Vfiùfit indtjfii , comme J'uimaj , a.-e. J
AORTE , fublh I. [ La grande artère qui fort du ■ventri-
cule gauche du coeur pour porter le fi.ng d.tns tout le
corps ] Aorta , génit. aorta:, f. Magna artcria è ventriv
cuio cordis finiftro exiens , f.
AOUST , on prcKOHce Oiit. AnguAus , génit. Au'Tm'^i , oa
fous -entend nienlis , m.
[ 11 s'apt-elloit avant Auguile Mt',j:s Sc.vtilis , le fisiéme Mois
de i'aiinée ks Romains ne la conimciKant auttefois ou au
premier jour de Mai;. Ainll i.oue niuis li .-ioull le trous'e.oit
le lixi.-mc ini is. J
Aous-» pris pour la recelte des 'jleds , la moiffon. Mefln
gémt. niellis , f. Cic.
T.v.re l'aoufi. Eaccre merteni. Cohtm.
O.N Dir figiivéiiK-nt , il fait fin aaufi , il g.fg»e beaucoup.
i.ll lucium iili ampluni. PLiut.
.'.OUSTÉ , m. A0U3TÉE , f. [Parlant des fruits qui font
meurs , (S" qui ont pafft le mcis d'Aoufl. ] Matârus ,
macura ,• maturuin. Ctc.
AP.AISER , &:c. iioyez- Avt> kiszk avec deux pp.
APAMÉE /'«r l'Oronge , [ y die de Syrie ,. autrefois Arche-
■véchii fous le Pairiarckat de Confianiinople. ] Apamca.
cr A-'amïa , génit. x , f.
[ 11 y a ei trois Villis de ce nom-, l'atie Ahi le Marfe ; l'autr:
fut la Pio.ioiuiJ-, V:l!c lie laBirhynic cnue-Burle ik Cyzi'.-ue J
APANAGE ,-x'o>«, ArPANAGE. " ' ''
[ Cherche : par deux PP tous les au'.tcs mots que vouô ne itoïu
verez poiUt par un I'. ]
.-.PART , ■voye-:^ fur 'Pakt.
.•vPATHIE, ftiblt. tcm. [ Infir.fiiilité pour toutes chofes,
Apathîa , génit. apathia;, fera. xTcadU , mot grec dam
Ciceron & Sénéquc. Scupor , génit. ilupôris , mafc.C;V.
A.'Fciftuum vaciiïtas, génit. vacuitâtis,?. * (> foici com-
me en a parlé Pline ; Rlgor quidam torvitafque natu--
r..c dura CT iuflexibilis. )
APATHlQlJE , adjcft. m. & f. [ rnfcnfible. ] Homo ri-
gides & huma.iotum alfcduum cxpcrs. Durus, a , um.
Inficiibilis , is , m.
APPENNIN, fubft. m.[ Chaîne de Montagnes aui traver-
fcnt l'It.-.Le du couchant ait levant. ] Apennînus , gén.
Apcnnini , m. Liv.
Qui habne l'Apennin. Apenninkôla , génit. Apennini-
co!x' , com. gen. fiez-
Sui demeim fur i'-4?i:;;x;».Apeil!Vinigëna , génit. Apen-
nin igena: , com. gcn. Cla-ad.
APÉRITIF , m. Aperitive , f. [ S^ii ouvre tr relâche y
p.irLint de certains remèdes.'] Mcatus aperiendi vim ha»
bens ; entis , omn. gen. Meabïlis & hoc meabile. adj .
Pltn.
APERT. Il appert ; voyen fur AprzRCEvOïK.
APERTEMENT , Twy'fi OuvertemeiNt.
APHORISME , fubft. mafc. [ Se-.jttnce qui comprend en
peu de mots lts.propr:etex, de chaque chofe. ] «f o,c«oj ,
aphorifmus , génit. aphorifmi , m.
APL0*!B , voyez, fur Plomb.
APOCALYPSE , fubft. f. [ Révélation , nom du dernier
'livre du Nouveau Tefiamcnt , c.ui contient les révéla-
tions faites à S. Jean l'Evar.gelifie. ] Apccalypiis , .jw.
Apocalypfis, i;r««?.oij , .;?;i)f ^i'tr.Detedlo, génit. dc-
tcdionis , f. Vifioncs , génit. vifionum, f. plur. Vifa,
génit. viforum , n. plur. iluint. Cic.
On riT dans le familier , [ Parlant d'un homme qui s'e.x-
piique o'vjiuremtnt , t?' qu'en a de la peine à ccmprcn-
N ii
.10« AP O
d.fe. ] Cet hoffime rfl bien ^pocalyf'fe. Ohfcûrn^ cft totus
hic hoino & involûcus naturx obicuritate. lacxplicïtus
c-lt , & fciïiitix incxplanatr. * Contortè dicic. Cic.
ArOCRYPHE, adjsil. m. & f. [Secret, caché , inconnu,
.rtjjhré , tnh à f.trt. ] on appelle Livres apocryphes dans
l'Éillile , [ ceux dont les f,ii'?ts Pe/es n'ont -^as Jfcu l'ori-
giite , OH bic>7 ceux qui eftncnt garàez. fecrettennnt , ou
ieiis en f.irHadicr d.ins l'Eglife, ir qu'elle ne refait pAS ]
Libri apocryphi, m.plur.Libri dubia; iLiêi. Libn quibus
mérité fides deroL^atur on deiiegatur.
APOGÉE, fablLm. [ Le plus haut point î? le fins éhigné
du centre du monde. ] Apogëum , ùjriyin' génit apo-
gëi. , n. Summa abiis , génit. fumma: ablid:s , i. Pti».
On dit en un fcns figuré, S^ gloire efl dans fon apogée
ou dans fon élévatiQ» , elle ne peut pas aller pins haut ,
icî plus loin. Aitiùs gloria illius aiccndcrc- non poteft.
Curaulacior elle non potcft illius gloria. Cumulatilli-
nia cft glovia illius. Cic.
jMKîLOCj'ETIQIÎE, adj. m. & (.comme Un difcours apc-
loi^étiqtfe , [ cui corjient la défenfe tff la jufiificztion
d'une ftrfcnni. j Alieujus defcniio, génit. d.;fcnhonis ,
fem. Cic.
APOLOGIE , fubft. fem. [ péfcnfe, jiifiifieatlon. ] Acolp-
çia , ÙTTv tya , gé/iit. apologiœ , f. ^'//>?«. Dckniîo.
PuLgatio , génit. onis , f. Cic.
Il entreprit fia apoicgie . fa défenfe. Illius dcfciilïoncm -.'
(lilcépit. Cic. ■ ' , '
APOLOGISTE , fubft. m. [ Cclny q.ii écrit une apologie.'} '
Dcfcniôr ,£f'?;;>. deF™(bris , mafc. Cic. Apclcgiita , _
géntt. apolcgi'.iX , m. ;
APOLOGUE , iubft. malc. [ Lifir.wciioi: morale .qu'en tire
d'une fable invetil ée expr'ès.yA^olo3,ViS , An-c^.oysttgén.
apoiogi , m. Aifabulatio , génit. pnis, km.
APOPHO?.ETE , (ublt. m. Apophorëta, j-ecif.apopho-
re torura , r. pi. «lO^i pr.it.Suet.
£ Irlarti.il 2 intiiulé lieçe noai (.quelques livres de Tes Ej>igr.im-
' mes tciichant les dons qui le fj loient à Rome çii ccTtaines
folcinnitez 0« feftirs , i-tucH'/itai dibat viris apophrct.: , à-
C'Uni'is Ma.tii jiv:i>iis. Suet. :1 envoyo t des fre.ens ai:x
homiT.es à la fcfte des Saturnales , êc aux femmes le premier
jour de W:its. 1
.APOPHTHEGME fubft. m. [ Perole fementienfe (? re-
ranrquîUe. [ apophtbsgnia, ''.n.lii/.,^. , gé::it. .ït;î, n.
■ .F-icëccdiduni , génit. Kicctt dl,;\i. neut. Cic.
beaucoup de bo;is mots dits par plufieuj's , comme font '■eux
eue h -vieu:: Caton a min^jfés , (y qu'on appelle apo-
fhthcgmes. Mulu niultorum facîJcè diAa j ur ea ou.r
à fcne Citônî colledta funt, m\x vocanc àra^Ô£»/^a.ji/.
Cicer.
[ Il ie tfouve écti: en Grec dans Ciccron ]
^.POPLEÇTIQUE , ?.dj. m. & f. [.çj/ri eft fujet k des at-
taques d'apùpléxie. ] Attonïtus , atconita , attonitiim.
Cujus mens Ibipet. Celf.
_Vn remède apopleilique , bon contre l'apoplexie. Rcme-
dium contra aeryorum ftupotiui pr^fciHillinidni, gén.
remeJii prxfentiirimi , n.
APOPLEXIE, fublK fcm. [ Ktoiirdifl'ement on abatc/nent
du eorj.1 W de l'efptit , foiidnine pri-oation de fehcinunt
& de moM-jen)e»t. ] Apoplex'a , ^énit. apoplexia: , t.
tctriTT.'.'.iiu . Cl//. iVlorbii5 ex refolutione nervorum. Si-
.deratio , gé/:it. (iderationis , f. Scrib-Ltrg. JS'crvoruni
flupor , génit. ftupoiis , m. Cic.
£ Cette maladie eft ciufée d'une pituie cpaifTe & froide, qui
vient à remplir roia à coup les vcnuicules dulccrveau , Cx buu-
eheou liuccit le» artères. ]
- il aett une atteinte , une attaque d'apoplexie. Tentatus
fuit ftupore nervorum. { par iwitatioa d'Horace.)
Il efl mon d'apoplexie. Srupore nervorum fiblatus cft.
APO.STASIE , fubft. il-in. [ Révolte , abar.donner,iciit du
fxrii cjuon avok fiii'j! pour enfuivre un autre , ce qit'
A P O
fe dit en mutiere de la Religioit Catholique , lors qu'on
la quitte pour embraffcr le Paganifme auquel on a-voit
renoncé par fon Baptême. [ Apoftasïa , X7r,saa-ia , génit.
apoftad.c ,• i. met grec : en Latin. A veri fidc defedtio
ou dcferrio , génit. onis , f.
APOSTASIER , V. neut. [ Renoncer à la vraye Toy çr '»
la -véritable Religion après l'avoir embraffée. ] A fide ou
à vcrâ Religionc deticere , ( deticio , defîcis , defêci ,
defciîtum, ) ou defcifcere , ( defclfco , is-, defcivi , dcf-
cltum. ) neut. Fidem defercrc , ( desêro, is , deferni,,
dcfertum. ) act. Cultum Dci & veram Pveligionem ab-
jLccre , ( abjicio , abjkiî , abjéci, abjeclum. ) acl. ■
[ Tojutes tes fa^CDS de parler Latines font de Ciceron & des
biiijs Auteurs , toutefois Cicerpii ni Tacite n'er.tendem pas
par le mat Fiiei ce que nous entendons , mais bien U fidélité ;
néanmoins noue le trouvons confacté dans la Religion à cette
fignificauon ; car c'eR manquer de fiCel.té à Dieu , que de
luy manquer de foy ti de p?tole , que de quitter fon fervice îc
fa I.oy nprés l'avoir cmbrafsce pour leiouriitt au culte des
fjux Dieu;:.
APOSTAT , fubft. m.^[ Cdtcy qui renonce à la foy dont U
avoit fiit profejjion. ] Apoft.ua , génit. apoftata: , corn.
g':n,. mot gjec. fidei defertor , génit. dcfertoris , m. à
tidc dcticiens , génit. dcficientis , mafc.
Apostate , (iibft. f. [ Celle qui renonce à la Foy. ] Mu-
licr.à fide dcficicns , génit. muliciis dcficientis , feni.
M ilicr apoft.ua , génit. mulieris apoftatx , f.
APOSTER , V. ac>. loyez Aitoster.
APOSTILLE , fubft. f. [ Annct.ïtion ou rcn-joy qu'o;?. fait
ait m.ïrgc d'un écrit pour y a/oùter quelque chofe qui
m,%nqiie Aans le texte ,.ou po-tr l'éclaircir tf l'interpré-
ter. ] Nota , génit. nota', f. annotatio , génit. aniiota-
tiqnis , f. Cic. Brevîs appenciLv j^ewir. brcvis appendl-
cis , f. Cic.
APOSTILLE , inafc. ApostillÉe , {cm. part. pafT. Voytx.
AroSTILLEH.
i APOSTILLER ,V. a(ft.-[ Faire ou mettre des apoflilles à
quelque écrit o,u li-vre. ] Notam alicui-fcripto appin-
gcre , ( appingo , is, appiaxi , appiftum. ) ou addcre ,
l addo , is , addïdi , addTtaiTi. ) ou adfcribcrc, ( adfcri-
bo , is , adfcripfi , adfcriptum. ) ou apponcic_ , ( appô-
no , is , appolui , appositum, ) aft. Ctc.
Va écrit apcjlillé en 'divers endroits. Scriptum cui variis
Iccis a<idïtx- funt ad margïnem annotationcs.
APOSTOLAT , fubft. mafc. [ Dignité ou Miniftere d'u/i
Apoflre. ] Apoftolâtus", génit. apoftolaoïs, mot ctnfacré
dans l'Egtife. Apoftoii munus , génit. luunëvis , neut.
Apoftolîca dignïtai ,jrenit. Apoftolic.T dignitatis , i.
APOSTÔLIOIlk, adiccï. m. & f. [ d'Apopi ] Apofto-
Ikus , apoftolica , apofto'icum. mot ionfacré.
APOSTOLIQUEMENT , [ A l'apoftalique , comme un
Aboflre. ] Apoftolovum in morcui. Apoftoloruni mo-
re, abl.
APASTRE , ou comme en prononce ArÔTRf , fubft. mafc.
[ Difciple de J. C. qui a eu fa mijp.o:! de iuy pour pref-
chcrfon Evangile par tout le monde. ] Apoftôkis, génit.
Apoftoii , m. M riç!>)iii c|ui veut diti Envoyé , Ambafj.%-
diur. Fidci doiflor ac praico , génit. fidei dodloris ac
prx'conii , m.
On dit proverbialement , C'cfl un bon Apofcre , pour di-
re C'efi sm bon co.r^p^gnon , c'e^ un gaillard. Eft fcdl-
vus ^ hilaris. * C'cfl un adroit timpcre. Eft versû-
tus. * C'cfl un bon hypocrite. Simiilîcor , génit. fimu-
laroris , m.
APASTRAPHE , fubft. f. [ l'irgule qu'on met audeffut
d,'une lettri au lieu d'une voyelle qu'on retranche. ]
Apoftiôpha , génit. apoftrophx , f. «;r sppa. Elifa; vo-
cal is nofa apposïta , génit. nor.x appo/itx , i.
Apostrophe , [ Cmverfiof , figure de Rhétorique ,
lors qu'on nddreJJ'i U paroi: a quelqu'un. J Apoi-
A r o
trôpha , génit, apollrophi , f. AfcortVeâ.
A:>0STK.0PHER , V. a:t. [ ?,armi les Gr.\mmatrU»s fg-
nijie Omettre ou retr.inch.r une ■jjoyeile , ne U p.is pro-
nonctr ni mtrquer tn écriiiant. ] Voculcin eliJcre ,
( clido , is , eliii , clilum. ad. )
A'.'osTr.orHER , [ Adrrfjcr U parole à quelqu'un dans un
Jifccurs. 1 Aliqucin appellare ou compcUare , ( pcllo ,
as , ptHavi , pcilacum. ) ait. ace. AUoqui , ( alloquor,
cris , ailocjuutuî ûim. ) dcpon. ad aliqucm orationcm
convcrtcrc , ( convetto , is , converti , converfum. }
td. Cir.
ArOSTUME , fuhft. tem. ] Ahf$és , tumeur centre r.a-
nire , cvfiure qui vient à quelque fartie du corps cxu-
fee pur quelque humeur corrompue qui aboutit a ftippu-
r.ifio». ] Apofîéma , r-ç!-i,i,ua,gi:).it. apoftematis, ncut.
Plin. Vomïca , géiiir. vomïcx , f. Pl.iut. ablccirus ,
génir. abiceisàs , m. Suppiirâriim ,génit. fuppurati , n.
Suppuratio , génit. Iiippurationis , f. Celj.
ApcJ'.utne ouverte , pircee , crevée. Incîia on rupta fup-
A piiiatio. Celf.
Avoir une nptfiume. Laborare vomicà. Celf.
Crever une apofliiine , l'ouvrir L% percer. Ruinpcrc ou
lêcarc vomicain. Celf. PUut.
Ke touchez, pus je vous prie à cette /ipoftume , car des
qu'on y touche tant /oit peu , je fens des douleurs ex-
trêmes y je n'cty pas VKtlu la, faire percer ou y faire
donner un coup de l.inçette , de crainte que H.flunt
p.%s meure , je n'en reçoive plus d'incommodité. Vomi-
cani prcnfarc parce; namubi quis eam malà ma.iu
tangir , dolores cooriuntur ; fecari non juflî , mé-
mo ne inimatiïram fecem , & iiiilii exhibcat plus ne-
liot ii . Vlaut.
Ov DIT iîgurcment &: proverbialement, il f.^ut que l'a-
pojlumc crève , pour dire II faut qu'une colcre ou quel-
que pajfton cachée , quelque conjuration ou affaire fe-
crette vienne enfin à éclntter. Erumpat tandem occul-
tum odiimi &: riat paiàm necelL- cit. Cie.
AÎ'OSTUMER. , V. n. [ Venir à fi-ppuration.} "îiippurare,
( luppiïro , as , fuppuravi , fuppuratuni. ) Abicedçrç.,
( ablcêdo , is , abfcein , .ibfceilum. ) Plin. Cic.
APOTHEOSE , fubft. fem. [ Cérémonie pnycnne , que
fatfoient les idolâtres , pour mettre les Empereurs
an rang des Dieux , après qtioy ils leur dreffient des
temples (y des autels. '\ Apothcôfis azrdi.Fiç , génit.
apotheôfis, fcm. In Deos relatio , génit. reUtionis ,
fem. Cic.
APOTHICAIRE, oh Apothiquaire , liibft. m. [ Celuy
qui exerce cette partie de la médecine , qui eonfifle dans
la préparation des remèdes. ] Medicamentarius , génit.
mcdicamcntarii, ni. Vlin. Pharmacop5la,^f'«;V. phar-
macopolx , m. Cic. Hor.
( Ce demi i mot (•gritîe proprement un Driguifn , celuy qui
> vend les i^emede; hns les préparer : le mot à' Vapieittxrms
iigr.ifie w* Pjrj-.trfUu.-. ]
APOTHICAIRERIE , fubll:. f. [ Lieu ou. Von prépare les
remèdes , la boutique d'un Apothicaire. ] Offlcîna
medicamerstaria , génit. officina: medicamcntaria: ,
fcm. Plin. Medecïna; , génit. medecinarum , fcm.
plur. PU.-it.
AI-OTHICAIRESSE , fubft. f. [ Celle qui }rep.,re les re-
fredes. ] Medicamcntaria , a: , f .
AP02Hi\!E , fubft. m. mieu.K que fem. [ Remède liquide
compofé d: di-xjerfcs décodions (3" fyrops. ] Décorum va-
riis fyrûpis mixtum , génit. decodi yariis fyrupis mir-
ti , n. Vlin.
APPAISER , V. ad. [ Rendre paifible & tranquille ce qui
efl .igi:é Cr ému , parlant des ferfonnes W des chofs. ]
Sedare. Placarc , ( o, as , avi, atuni. ) Mitigarc.Tran-
qail!»n;. ?âcific*re, ( o , as, »vi , atwn. ) ad. acc.H?--.
A P P JOt
Tranqullliim aliqucm facerc. PLtut.
App.iifer quelqu'un qui efl en colère. Iram allcujus placa-
re ou feJarc. Cic.
Appaifer une fé-iition , des inimitiez , un tumulte. Sc-
ditionem , inimicinas , tumultum, IcJare ou conipîl-
cere ou comprimere ou coercere, ( compcl'co , is , com-
jx;fcui , compcfcïtum autrefois : comprime , is , com-
prcffi , comprelfum : cocrceo, es , coërcui , coiircituni.)^
ad. Cic* Api^nifer des quertlles. Jurgia fledere, ( flec- '
to , is , flcxi , fle.xuni. ) ad. Petr.
La mer eft app.iifi',l "''^ft plus agitée , ni émue. ] Trm-
quilliuii cft mare. Cic. Piacïdura ventis ftat marc.Sile*
.rquor. r;Vj. Mare pacatura eft. Hor.
Les troubles font appaifa.. Jilefcunt ou confilcfcunt tUî-
hx. Plant. Ter.
Les vents s'.ipp.tifnt ou font appaifez. Vcnti cadunt nu
concïdunt, conliilunt vcnti. CicWcati ponunt oit filent.
J'irg. Sicrnunnir vcnti. Hor.
APPAISER quelqu'un qui eft en colère , OU Kpp*ifer fa es-
1ère. Pacare. Pacificarc. Placarc. Scdarc. Tranqmllat».
ad. accuf. Cirer. E-v irâto tranquillum aliqucm facetï.
Plant. Incenfum aliquem leltingucre , ( reftinguo ,
guis , rcilin.xi , refllndum. ) Iiani alicujus ou iraauv
diam mojlue , ( mollic, is , moUivi , moUitum.) Re-
coUigcre aliqucm iratum, collïgo ) , is , collêgi, cot-
ledum. ) Cic. Lenirc aliquem , ( lenio , is, lenivi, Ifr
nitum. J Rcddcre aliquem mitiorem. Plaut. Irani ali»
cujus compefcere ou rcprimerc o» comprimere. art.
Ter. Cic.
Je le priay d'appaifer fa colère oa de s' appaifer. Rogavf
ut eifringcrctur, ou ut mitigarctur, ou ut precibus ilcc-
terctur , <?« ut rcmittercc iras. Petr.
Appaifer quelqu'un de paroles. Verbis contutarc aliquemj
( confûto , as , avi , atum. ) ad. Ter.
[ Ce verbe eft proprement uo rerme de cuitine , qui veut dire
Vmo it/fa:m f^ivivtencamy'un ,]a\.ei. de l'eau troi Je fur de
l'eau boniUanre avec nn' petit pot qu'on appelloit /;((«« Ti-
liiinius dans une Frète apptUée $c:viit dit , Co<^i"' a'.unw»
(.umii f.rvit , /Hfi mi'^Htit , Quand le pot bout trip, le cui-
liner l'appaile avec un petit pot d'eau ftoiJc. Et de. lace m»''
a efte dit de cetrx qui appaiCeut les empottemens de colère
qui font les bouillons du fang )
Dites-moy , je vous prie , ce qu'on fcrvit au premier fer-
vice pour appaifer la grojfe faim. Y)^. , a non eft grave,
que prima efca iratum ventrcm placavcrit. Hor.
Un gros chien d'attache abboyafert après nous , muis nous
al baisâmes fa fureur en luy jet tait à m.inger. Canis ca-
tenarius multo tumultu nos exçêpit , fed cibo furoi'Cim
lUius rupprellimus. Petr.
s'Appaiser, [ Se calmer. ] Se darc ad Icnitatem. Cic.
Il s'appaifera. Miffam iram faciec. Cic. Iram ponct./Ztfr.
Irac modcrabitur. Hor. Deflagrabunt ira:. Liv. Oniittec
iracundiam. Ter. Rcprïmet iraiïi. Dccédet jam ira il-
lius. Tcrent.
J'avois quelque efperance que vôtre colère s'afpaiferoit.
Spcs animum fubîbat, deâagrare iras tuas polie. Liv.c»
quôd ira defervefcerct. Cic.
il s'eft appaisé , fa fureur , fa colère eft pafsée ou appaifée.
Faror oa ira illius jim consêdic. Ardot animi consc-
dit. Ciccr.
Si colère s'eft.mt .tbpiifée. Cùm"illius ira: refediffent.tw.
Ubi ira confedilTct. Liv. Cùni iracundiam rcniifiirct,
Cjm conquieviHl't. Cic.
Voyant qu'il ne >' appi'.ifoit point. Cùm modum ira; nul-
lum f\ceret Ciim implacabilcm (è prïberet. Cic.
Vous prétendez appaifer l'envie en quittant le chemif-
de la vertu. P^ras iuvidiam placarc rclidà virtutc.
Uorat.
Les méch.wts fe font mis en tête d'xppaifer Dieu p.ir
des offrandes if dis facrifiicf ; mais Us perdent leur
N lij
JOÎ
A P P
peins & Ut:r argent , parce qu'il ne reçoit p^s les pré-
fins dus parjures. Scelefti in aniir.um induciuit fiium ,
k placare polie Dcum donis & holliis , vcrùm operam
& fiir.itum pcrduiit , niliil cnim ci acceptura eft-à per-
jûi-is. Plaut.
Les montagnes à' or ni les fuperbes édifices n'appzifent ou ne
(xlmcnt point les troubles de l'ame. Non animo curas
Jedûcuat , ou ^noii animi curas dcmunt , montes auri
atque fuperba atria. Hcrat.
Appaiser fignifie encore Amoindrir , diminuer. Molîirc.
Lenire. Mirigare. Levarc , ( ievo , asj avi , a:um.)C/£-.
Compcfcere. adl. ace. Tibul.
Les douleurs s'nppaifcnt par lu longueur du temps ou avec
le temps. Dolores vctullate mkigantax ou feJantur.
Cic.
jl n'y a point de fi petite femmelette j qui après avoir
fleuré l.T perte de fes enfans , ne s'appaife à Li fin. Nous
devons prévenir l'effet du teinps par la force de nojlre ej-
frit , fans attendre lafchemeut la médecine que ce Ism
médecin nous prép.rre. Nulla uncjuam fuit libëns amilTis
tam imbecillo mulier animo , qux non aliquando lu-
gcndi modumfccL-rit. Cette nos quod eft dies allatûra,
id conClio anteferrc debejiius , ncquo- expcitars tem-
poris mcdicmam. Cic.
Ce remède app.iife la douleur. Dolot mollitur o» miti-
garur hoc rcjncdio. Mollit dolorem illuJ remedium.
Cdf
Si lu, douleur 'ne s'appr.ife point. Si dolor non quiefcit.
Si. dolot non desïnit. Si non remittit dulcr. Celf.
'Facile à app.nfr, qu'on appaife ou qui s'appaife aisément.
Placabilis & Loc placabile. adjed. "f : le contraire eft
Implacabilis. Cic. Siu'on ne peut uppaifer , qui eft im-
placable. )
APPANAGE, fubft.m. [ Terr^oa Seigneurie qui fait le pa-
trimoine des Princes isf des Trinujfcs. ] Bonorum pars
qui cedit Principibus in dctcm. Apanagium ii , n. eft
un mot de l.'i bajj'e latinité.
APPANAGEK un l'rince , V. aft. [ Luy donner quelque
Seigneurie ou aue'.qae Province enappanage. ] Darc ali-
quod dominium ou aliquam provinciam in dotem
alicui Principi.
APPARAT , fubll. m. \ Préparation qu'on fait pour quel-
que aiiion fhmr.e'le. ] Apparâtus. Oniatus , génit.
ûs , m. Pompa. Mai^nifîccntia. ^e'i./f. s , f. Cic.
Il aime les chofcs d'apparat ou d'éclat. Magnif.'co £i
iplendido in rébus àppar.uu ducituï o.'/ dekctatur.Pon.-
pâ tenctur.
Apparat fe dit aulTi d'un livre difpofé enferme de Dic-
tionnaire comme l'Apparat de Cictron composé par Ni-
z,olius. Apparâtus Ciceronis à Nizolio coiiectus , m.
APPAREIL , fabit. m. [ Préparatif. ] Paratus. Apparatns.
Inilrudlus , génit. ûs, m. Cicer. Appiiatio.Pri-paratio.
génit. onis , f. Sluint.
Appareil de guerre. Belli apparâtus. * D'««/f_/î;?;.Epula-
rum apparâtus. * D'un triomphe. Triuraphi apparâtus.
'*■ De je:ix -, d^ chajfe. Apparâtus luiorum , vcnatio-
numque. Cic.
Les jeux fe célébrèrent avec he.xucoup d'appareil ylesjeux
fe firent avec bien de l'appareil , mais ils ne furent peint
de vôtre goût. Ludi quidem apparatifllrai fcd non tui
ftomachi. Cic.
Ai-?AREii en terme de chirurgie , [ La première applic.t-
tion d'un remède fur une playe. ] Ponienrum Yulncri
iccenii adhibïtum , génit. foment: vulncri reccnti au-
hibiti , n. Prima vulneris curatio , génit. primi- cuia-
tïonis , ï. Celf
Lever le premier appareil. Fomentum rece.itl vul.ieri ad-
niôtam ou adiiibïtum toUere o« detcg.rc. Cdf-
Qn bit au figuré yrdh h frnnifr app..r..l qui .% guéri m.:
A P P
douleitr. Klfce mcdicamentis ou his rcmediis dolorcni
meum abégi ou depiili ou abfterli. Cic.
Appareil^, en Maçonnerie, [ La hauteur d'une pierre. ]
Une pierre de haut appareil , pour dire une pierre
kienépaiifc. Lapis crairulimus, oe»i?. lapïdis crafllfïlmi,
mafc.
APPAREILLER , V. au. [ Trouver un appareil k quelque
chofe , pour les joindre enfemble. ] yEquare , ( arquoj, as,
a'quavi , xquatum. ) Parem pa.i jungere , ( jungo , is,
junxi , junclom. ,'■ ad. Hor.
Appareiller , [ Préparer , accommoder tout prêt. J Inl-
trucrc, ( inllruo , is , inllru.xi , inllruclum. ) Adorna-
re. Aptare , ( o , as , avi , atum. ) att. ace. Cic.
[ Ce veibe tii d'iilage daiis la M.»rinc ; car au lieu de dire Naus
no.is pé^-iiam^ii a j.nie voile ou à meîue à U v^ile , on dit Naut
aj>ptu-,'.Uj„ies ; & en Latin Ado;nmj:r/>iis na-ucm. Cef CUjJ'cn: •vj-
iii flpl.:v:,:.us. V,r^. h'avei t»Jl,u.\im!is on ai:r'iiîvtm^*s. Cic. ]
Avoir des vaifeaux appareUlez.. Inftruftas ac paratas
naves in aqud habcre. Cic.
Une pierre Appareillée^, [ Tracée félon les mefures pour
la tailler. Lapis Jeicriptus , génit. lapidis defcripti ,.
mafc. ,
APP/^REILLEtJR , fubft. mafc. [ C'eft en ArcbiteBure ,
Celuy qui trace tes pier,-cs de la manière qu'elles doi-
vent itre taillées. ] Dehncâtor , gériit. deiineatoris ,
m. Apparâtor , génit, oris , m. Qiii delir.eat fecaados-
lapides.-
\_ Aip-ir.itor eh de Tite Live pout Celiiy «li fait l'jpparei! de
quelque Ipcftacîe ; U.ji^n.itor e!i ie rl.iu:e , povir dite Un;Mii-
ttc des Cï:crr.omei ■■ inais poiu D:tiicatcr qui exprime paifaitC'
ment ce que nous entsn.tons par Cclay qui trace les pieries de
la' maiiie.e qu'elles le doivent cite, ne Te iiouve dans auvuu-
bon Auteur. J
Apparfilleur des jeux Apparâtor ou defignator ludo-
rum. Liv. Plaut.
Appareilleuse , fubll. fem. {_ Se dit^en mauvaife part
d' une femme qui fait des intrigues tr des commerces d'.i-
mcur , {j qui prépare les pl.iijlrs des autres. ] Coiicilii-
trix , génit. conciliatricis , rem. Plaut. Lena , génit.
lena: , f. Plaut.
APPAREMMENT , on prononce apparamant , adverb.-
[ D'une manière apparente ou vray-femblablement. ]:
comme II eft apparemment m.tlade. Hic verè sger cit.-
Vcrè xgrôtat.-Vcrii'-milecft iilum igrorarc.-
Apfiaremment le mejfager arrivera aujourd'huy. Verifimi-
le fit adventurum hodic tabsUarium. Et quidsm adèrit
hodie rabcUarius.
APPARENCE, iubft.fem. on prononce apparance. [ l'Exté-
rieur, ce qi.i paroit en dehors , les dehors. J Sptcic5,£n;.
fpcciëi , f. Cic.
Aller aux app.trences , donner dans les cpparences. Specie
duci , ( ducor , cris , duttus fum. ) palf. îiorct.
Carder les apparences ou les dehors. Setvare cttrinfecùs
quoi decct. Honeft accm & decus , ad fpeciejn , ou fpe-
cic tenus jconfervare. Cic.
Sauver les apparences , [ dérober fis vices à la conncif-
fancs des hommes par un extérieur hom.its tjr réglé. ]
Tcgerc ou obtegere ou velacc faa vitia. Cic. Spcciôlb'
& honcilo habttu femcntiri ad homir.es. Ilin-Jun.
Se laiffer prendre aux apparences , on par Us apparences -■
Specie duci au patff. Hor. Liv.
On eft fouvent trompé par les- apparences,o\iles afpinrentes
trompent fouvtnt. Dccipit prima fions. Phid. Frons ot*
vultus pevlxpè mcntiuntur. Cie.
Il a l'apparence d'un homme de bttn,.ll eft homme de bien
en apparence , ou félon Us appacences.S^iciem viri bijai
prx fe fcrt. Cic.
C'eftoi: ur.e flotte belle en apparence , m.^is qui en efef
eftiit foiblc (3- dépDurveitï de tout. Prxclara claifis in'
Ipeàem , fcd i^ojs & ir»liiœa ptopcer cimilîioncja
A P t
^piit^atorun & rcmfgutn. Cirer.
tÇA ttiétent peur ttre a-jcc Us ab[<ttrences is" h dijfmttla-
iion. Pictas incflc non poteft fidï in fimulationis fpc-
cic. Cic.
Il avoir g'H^é d'honnêtes gens far une apptrence trom-
ptufi àc ^trtu. Multos, viros bonos fpccie qaàdam
Tircutis alVimulatar tcncbat. Cic.
li iivcir beaucoup de rrpntarion Cf d'efiime parmi les
pauplcs par quelque apparence de vertu. Claro apud
Tuii^uni rumore erat per viitiitcm , aut pcr fpccics vir-
tutibus finiilcs. Tact:.
Il nfeBoir icne graviû de Stcicpu ncroicfiumd k garder
en tour les apparences d'un honnejle homme fur fon -vifa-
ge £;" dansfon maintien , mais dans le fond de l'nms
pirfide , fourhe fr n.vi cachoit une extrême pajpon pour
les richelfes (S" pour la l'oltipté. Autoritatem Sroïcœ kc-
t.T prxl""crcbiat kabini Se ore ad cxprimciidain imagi-
nem houelli ; ccrtcrùm -animo pcrfidiofii'; , & fubdo-
li'.s , avariti.im & libidincm occultan<;. Tacit.
Horinéte homme c» apparence P' à l'extérieur , mais nu
dedans rien qui 'caille^ Pelle decôxà fpecicfus , mtror-
Silm turpis. Hor.
^l-r^an: en afpnrence .T>o^x'n\i orc tenÙ5 cxercVtus.T^if .
l'c:r:pée f/ii-orifiit Scaurses , mais on a douté , fi c'était
z-tritablcmint oh fndeinent en apparence. Fompcius
Scauro (tudcbat , fcJ umim fVonte an mente , dubi-
tatum cft. Cic.
.AprARENCE , [ 'jrav-femiUncf. ] Veti-iimilitHdo. Simi-
litûdo vcri, jïf/îii'.veri-finiilitudinis , f. Cic.
l! y et feu d't-pptrence à. cette accufkl^ion. Minns ^cciofa
crt ifta criminatio. Cic.
iCcl.i efi k-irs d'appj.rcnce ., ceU n'efi pas vrav-femblable.
Id non fît Yerifunilc. Ter Id non eft credibilc. Cic.
Jln'v apa; apparence, qrie. [ // n'eftpas 'vray-fembl.Me, ■
tjue. 3 Non eft Yeriûmilt; , a^iec un infinitif. Cic.
Arr.\sîNCE , [ Signe , marque. ] Signum. Indicium.Vef-
tij;iu.Ti , génir. Ij ncut. Nota , génit. nots , f. Cic.
Il ne refle'pas la moindre app.irence de liberté. Ne vclli-
gium quidcni reliqmim libcrtatis. Cic.
Ji y a grande apparence que l* chofc efi ainfi. Satis cfl
iigni , ou magnum fi^num eft , teni fie elle.
Apparence , [Se dit quclquefcis de ce qu'il efi raifonnable
de faire. ] Comme il n'y a peint d'apparence de tri^nf-
forter ce malade en l'tfiat qu'il e(t. Non cond-jcic , ou
non convënit , ou conlenraneum non eft , hune SEgrum,
ut fe habct , allô transfcrre.
APPARENT , m. on prononce appâtant. Apparente , f.
adj. [ Slui pareifi C fe xoit. ] Speciôfus , -fpeeiofa ,
fpeciofum. Simulatus , a , um. Cic.
Les Fr'tnces ne mathjuent point de raifons apparentes pour
faire la guerre, "^lon defant Psinc'içihus caufx ad.bel-
lum inferendum , eu caufa; belli inferendi.
.On dit abfo'ument Les plus apparents d'une Ville , les
flus eonfidérables. Primi civitatis. Viti civitatc prima-
rii , m. pi. Primôres urbisj génit. primorura m. pi.
Cic. Li-v.
APPARENTÉ j m. Apparentée , f. on prononce appâ-
tante. [ c)/<; a des f.irens co;:fider.ibles. ] Comme ;/ efi
fort bien apparenté. Eft amplilfimâ cognatione. Cic.
Sajamille eft lien apparentée, lllius domus ferpit muU
ti? cogr.ationiûus. Cic.
S'APPARENTER de quelqu'un. V. neuc. on prononce s'ap-
parantcr. [ r.:ire alliance avec quelqu'un ] Cum ah-
^uo cof^natione conjungi , { jungor , eris , junclus
fum. ) pair. Cic.
APPARIÉ , m. AipariÉe, f. part. paff. & adj. Voyez,
Apparier.
APPARIER , V. ad. [ Joindre les chofes qui doivent aller
mturelleinent (nfemble \ Pares cum paribus jungere
A P P joj
ou conjungcre, (jungo, is, junxi , junilitm. ) zà. Vlin.
Les perdrix s'appariint au printems , le tnafie avec la,
femelle. Pcrdiccs cocunt jungunturo,ue ?crno temporc.
La tourterelle qui a perdu fon p.iir , Ht s'apparie plut.
Ubi fcmcl nirtur amilit ^arcm , altcri non jungitur ou
non eopulatut , ou non coïc cum altero.
Apparier, [ i\- dit aujfi de ce qui vient de la difpojition
des hommes. ] Comme ces chevaux font bien appariez.
111 i equi funt pares mter fe & mole corpons & colore
Apparier djts conbattans , les égaler. Parcs faccre bclla-
torcs.
APPARITEUR , C m. t Bedeau , Unifier qui marche de-
vant les Mag ifirats dans les Ur.ivcrfitcz, & les Ojnciali-
tcz. ] Apparitor , génit. apparitoris , m. Cic.
L'Office d'Appariteur. Appantio , géuit. apparitionis ,
f. appaiitûra , ^(i'«î>. apparituia: , f. Cic.
APPARITION , f. i'. [ Vifion , image qui fe forme ea
noire efpAt foit vraye o\if.iujfe. } Species , géyiit. fpe-
ciei , f. Hor. Vifio , génit. vilionis , f. Viium , génit.
vi.l , n. Cic.
Il eut une apparitions^ dormant, El dortnienti vifa oc-
currcrunt. Cic.
Si Dieu nous envoyé ces apparitions pour nous précaution-
ner , il devrait nous les envoyer pendant q::e nous fem-
mes éveillex. , ^ non p.^.s pendant que nous dormons. Si
Deus ifta vifa nobis providendi causa dat , vigilanti-
bus det potiùs , quim dormientibus. Cic.
Apparition des étoiles. Steilaium ortus ou exortus ,
génit. ortûs , m. Cic.
APPAROIR , V. neuc le même ç«'Apparoistre ; mait
ufité au râlais.
APPAROISTRE V. n. on prononce apparétre. [ Se rendre
vifible. ] Apparere , ( appareo , appâtes , apparui ,
apparïtura. ) n. Vidcri , ( vidcor , etis , vifus fum. i
pair. Videndum fe pra;here , ( pn-beo , es , pra:bui ,
przbïtum Videndus , a , um. ) Alicui per ffpeciem fe
oftendere , (. oftcndo, is , oftendi , cfte.ifum , tr
oftentum. ) aft. Cic.
Il liiy apparut en dormante Vifùs eft ipfî in fomnis. Cic.
Cela appareil , cela eft clair. Id patet. Id conftat. Cic.
APPAP,.TEMENT , f. m. en prononce Appartemant ,
[ Portion d'un logis qui confifte en une antichambre.
Chambre iS" Cabinet , Curfine (y le refie des autres
commoditez.. ] Pars domûs , génit. partis domûs f.
Terc;7t.
Dans l'appartement U plus reculé du logis. In intïma
parte domus. Ter.
Jeluy ay demandé un appartement chez, luy. Petii ab illo ,
ut mihi aliquid de habicatione commodaret. C'^-
[ Anciennement les Appartc.Ticns ou Coips de logis pour les
Hommes , s'appelloient ..Inirt»!;; , g^nit. andrcnuu , malc. pi.
V.ir. Ceux des Femr.-.cs , Gyntce^ , genit. gjniccccruf» , n. plm,
I^itr Cic. PUut. Et ceus l'es Eiîrar.gcrs fe nommoiem Hofpi-.it,
génit. /^'/^i.'i«n<ra, neut. p!ur. oa Htjpstde cubiculum , génit.
hcfpit.tlis cuhiciiti > n. Cic. Liv.
ArPARTEMENS , [ Cert.',ines fêtes G" divertijfenens qfte
le Roy donne dans fes beaux Appartement de Verfaiilei
à toute fa Cour. ] Comme il y a ce foir appartement
chez, le Roy. Scvo varii dartur lufus Jvariaque obe<fta-
menta«dibus in regiis , aies, muliccs. Fiet lèrô va-
riorum concurfus ludomm in sdibus regiis.
APPARTENANCES , f f . [ Dépen.Hances. fOn dit Ache-
ter une maifon £5" fes appartenances, /tdes emere 3c
qui zdibus ccdunt. Ulp.
APPARTENIR à quelqu'un , V. n. [ Lftre à luy , eftrc at^
fi pofi'effton.'\ Ad aliqucm pcrtincre , ( pertinco , es<
pcitinui , fans fitpin. ) ncut. Afcon-Ved. Alicujus e;?a
( fu.m , es , fui. ) Cic.
VZurope appartinoit de dr.it au.^ Ji.cf?>A}>is. Eux'^
Î-Cf
A P P
mre ad Romanos pertinebat. Tlor-Rom.
îl >MU! a ôté tcHt ce ch'i nous atpartcxoit. Acltmit nobis
oninia , quK nofrra erant propria.
/.rPARTENiR , [ Etre Ihnféunt (S" con'venahh. ] Comme
il a'iipfartier^ qu'un f.-.ge de commar^Air a fes pajjions.
Sanicntis crt , ûu fapientem dscec , fuis imperarc cupi-
dinibiis. Hor.
il lui nppunicnt d'être riche Eum cecct opulcntia. Tlaut.
APPARU , m. ArpARuë , f. part. pa/T. du -verbe ArPA-
RoisTRE.VifuSjvifa, viium. C;V. Voyez. Apparoistre.
APPAST , c;i pruacnce appas , f. m. [ Ce qu'on met a
i:n hameçon peur prendre le poijfon: ] Efca > génit. clcjc ,
i. lUicium , ^«■'«»V._ illicii , n. Cic. Var.
Appas fe oit figurtment , [ Attrait. ] Illcctbra , g'hik.
illecebra: , f. Ilkvftus , génit. illeaûs m. Plaut. lllccc-
bra: , génit. iilectbianim , f. pi. Cic.
La -vertu a des appas qui -nous portent au -veritalle
bonheur. Trahit nos virtus fuis, illcc.bris ad veiuTi
^ccus. Cic.
Eflre attiré par les app^s de la volupté. Delinili volup-
tatis illcctbiis. Cic.
La -ville a be,-.uccup. d'appas. Urbs niulta habct invita-
raenta. Cic.
APPASTELER,-u;V«a: icrbe (sr" populaire. Voyez. aPP^aster.
APPASTER , on prononce appâter , V. aft. [ Mettre un
appajl à un hameçon ou à tm piège. ] Efcam apponcre ,
( appôno, is , appofui , apposïtum. ) iù.. à hii h.ime-
çon. Hamo , au d.uif.
Appaster des oifiaux , [ let-.r donner la pâtée , leur don-
ner à manger. ] Avibus cibum ingercre , ( ingère , is ,
ingefll , ingeftum. ) .\St. Celf. oit incrofcrre , ( intro-
fëro , fers , introiûli , introlâtum. j aft. Colum.
* Cibum ad QS admovere, ( admoveo , admôves ,
admôvi , admôtura. ) acl. Pltn.
Les oifeaux appâtent leurs petits qui font encore fotlles.
Aves teneris iniîrmifquc fœtibus , cibos oie fuo col-
lâtes partiuntur. Q^iint. ou alternant cibum . Vlin.
Ù le faut appâter cci?>me un enfant.. Ipfl tanquam pue-
tùlo cibi funt introferendi. Cic. Celf.
. APPAUVRI , m. APPAUVRIE , f. part. palT. [Rendu
pau-ure. yVojez appauvrlr.
APPAUVRIR, V. ad. l Rendre pttmre. "] Pâuperare,
( paupëro , as , pauperavi , pauperatum. ) adt. ace.
Plaut. Paupërem aliqucm (faeere, facio , is, feci , fac-
tnm. ) au. Stn. aù inopiam eu ad egeftatem aticjucm
redigere , ( rcdïgo , is , redcgi , redatlum. ) aft. Tir.
Egeftateni alicui afF;rre , ( aîfcro , affers , atttrli , al-
lïtum. ) ad. Cic. Fortiînis cvertere ,. ( cvcrto , is ,
cverti, cverfum.) adt. ace. Forturtis cxliaurire, (exhau-
lio , is , exhaulî , exhauflum. ) ?.<X. ace. Spoliarc &
nudare , ( o , as , avi , atum. ) ace. Cic.
s'Appauvrir, [Ve-i>entr pauvre. ] Paupcrem , uk inopem
fierij ( panper , génit. paupals : inops , géi/it. inopisL
( fio , fis, faûus fum. paif. ) Bonis exhauriri ,
( exliaurior , iris , exhauftus fum. ) pail.
APPAUVRISSEMENT, f m. {^Vertede biens. '^ Paiipe-
ries , génit. paupcrici , f.- Cic.
APPEAU , f m-, on prononce, appau. [ Oifean privé dont
on fe fert pour appt'hr les autres oifeaux. ] Avis lUex ,
génit. avis illïcis , f.
Appeau , [ Certain fijflet d'oifleur qui contrefait le
thant des oifeaux , ES* avec lequel il les attire ST les
prend. ] Calamus illcï , génit. ealami iliicis, m.
APPEL , f. lï^ [ L'action d'.ippellcr quelqu'un par fou
Kom. ] Norcenclatio , gémt. nomencLtionis , f. Ce-
Itini. Nomenclatûra , génit. nomcnclaturx , t. VHn.
faire i'r.ppel , [ appelhr ch.zcun par fon nom. ] Appcila-
re a'.iqucin nominatim. Pronunciaic noniina. Cic.Ci-
»eic pci.nojinijia. act. ace, Cclitm,
A P P
Aprri. , [3'une fentence à un juge fupérieur. ] ArTî>;!'a-
tio.'Provocatio ,génit. onis, f. Plin. Cic. ( aq judiccm
fupcrioreni. )
T^ftre puni fans appel. Dare pœnas fine provocatione.OV.
Nonobflant l'appel. Provocatione (ublat.i. ( ahl. )
La Coiir a mis (y r,ict L'appellation y ce dont efl appel
au néant d'une part , & de l'autre fans amende a con-
damné les appellans l'un envers l'autre de la cwfe d'ap-
pel aux dépens. Curia provocationibus unique rcbus
judicatis induclis , utrumcjue litigaatium impeudiis
litiuin judicio reciprocante* multavit.
Convertir fon appel en oppofition.. Provocationem inter-
ccllione commutare..
Relever un appel. Appcllationem è forinulà deniintiare.
* Renoncer à fon appel. PiOvoeationem reniittere.
[ Toutes ces cx^iclfions Latine^ font dci anciens Jiirirccnhiltes.]
Appel en duel. aA fingulare certâmen provocatio.
faire un appel à quelqu'un pour fe battre. Ad lingukre-
certâmen aliquem provocare.
APPELLANT, m. ArPEZ.LANTE,r[Cf/.77 ou celle qui >tp-
pelle de la fentence d'un juge. ] Appellator. Provoca-
tor , génit. oris , nr. * ( pour le féminin. ) Qa« ap--
pellat ad aliurm._
APPELLATIF , m. appellative , f. adj. Appellativus ,
appcllatlva , appcllativum. Afcon-ted.
[Terme de Grainiuaiîe. C'eft un nom qu'on donne à une
El'^cce , ccimne ^.'..;gf , Uu.M.e , &c. ]
APPELLATION , f f. [ D'une fentence à un juge fup*-
riet,r. ] Appellatio , génit. appcllationis , f. Provoca-
tio. gén. provocat<ionis , f. Fhn. Ctc.
L'appellation mife au néant , [ ttr>.-.e des Arrefis. j Ap-
pellatio circunfcripta oti ir>duda.
Fsjfer outre nonobftwt opptfition ou appellation quelcon-
que. Non interceluoni cedcre iiecprovocacioni.
APPELLE , m. appell^e , f. adj. part. Vocatus. Appcl-
latus. Noniinacus , a , um. Cic. Voyez, aeppeiles..
APPELLER , V. ad. [ Nommer. ] Appcllare. Noniïiiare.
Vocare. Nunciiparc , ( o , as , avi , atum. ) acl;. Cic.
AppelLr quelqu'un par fon nom. Aliquem nominare, ap-
pellarc uoniins ou nominatim. Nominare alicujus no-
men. Citarc aliqucm per nonien. Cic. Ter. Coiu/n.
Appdltr q.-tlquTun à haute voix par fin nom. lîrclama-
re aliquem nomine. Ll-j.
Appelhr par ftgnes. Appcllare nutu& fignificationc. Cir.
Je m'.^>pptlle Shormicn. Vocor Pîiom:io. Terent. Mihi no-
men ciî Phormio. Nomcn Phoraiionii eft milii. Pla.tt.
Je h'ay point eu dep.srent qui s'appelLit de ce nom. Non
mrhi c.ailquam furt cognauis hoc nomine. Ter.
Appelllr , ouÉfeler les lettré. Apptllare litteras. Cic.
APPEtLER , [ Faire venir , mander. ] Vocare. Advoca-
re. Evocare, (voco, as , avi , atum. ) Accire , ( accio,
is , accivi , accînum. ) Accerfcere , ( accerfo , is , ac-
cerfivi , accerfitum. ) aft. ace. Cic. Ter. Flaut. Ad Te
provocare aliouem. Thità.
Appeller quelqu'un Je l,t part a' un autre. Evocare ali-
quem vcrbis aîterius. Piaxt.
Si mon mr.ry me deir.a.ide fAttes-mot (rppeller; Vir fi ouid
me volet , hinc mcaccer/ans. Plaut.
Allez-vous-en l'.ipeller. Ito accerfitum. Cic.
■ Zfire appelle pour un malade. Advocari x^ro oit ad
a;grBm. Ovid.
Appeller quelqu'un à fon aide , à fan fecours , le recU-
mer. Aliquem appellare. Vocare aliqucm auxilio. Cic.
Virg. Implûiare ou indamarc epen; eu au.xiliam ali-
cujus. Virg.
Ceux d'Aiit::n appdlerent Céfiir ■; leur feicurs. Caikt
appellatus cft ab .ïdllis. Cic.
ArviLLiK quelqu'i:n à quelqui korinetir , l'y élever, i-d
honores su digaitatem aliquexn vocaie. Cic.
Appclltt
A P P
jiiif^rUrr qatJfu'Hn è Ce; t-lr.il]'s , le mettre de [es fUijlrs .
In paitcm ileuciaruni aliquem vocarc. Cic.
L'-ippeUer à ur.c i h oijlve £r loluprueuf;. Vocarc ad
vitam oticfam , ac deJiciis dilBucntem , oh ac dcliciis
pisnam.
AprEiLlR i^udqitu;} enjufiiee. In jus, eu in judiciuni
vocarc ahqucm. tic.
jîpftllir d'un juge o\x d'un jugement. Appellaie judi-
cem ou ad judicem. Cic.
E» ap^tllcr au Peuple , aux Trihur.; ou par-devant les
Tribu:>f. Trovocarc ad pcpuium , apptilare Tribiînos
c:t ad Tribu nos. Cic.
ArptLLEX , [ citer quelqu'un , le prendre à témoin ,
i'jpptlier en témoigy.sige. ] Ad teftiraonium aliquem
Tocare. Ad rem aliquam teftem aliQucm citare , oh
in re alicjua , ou rei alicujus. Cic. Aliquem teftari ,
( tellor , tertaiis , teftatus ilmi. ) dep. Aliquem ap-
pellarc tdlcm. Cic.
ArpïLLEX quelqu'un en duel. Ad fîngulare ccrtâmen ali-
quem provocare. Liv.
APPENDICE , f. f. [ Ce eçul efi une fuite aeeeffaire d'une
chofe. ] Appendix , ^éy>it apoendîcis , f. Cic.
APPENDRE , V. afi:. [ Vendre , attacher comme on
fait dans les temples les dépouilles prifesfur les ennemis,
OU quelque offrande faite à Dieu.^ Appcndere. Stil'pen-
dcrs , ( do , is , di , funi. ) a£l. ace. Plin. Cic.
AI'PEN'S dui'crbe inifJîté.lAîVi'NS'S.K, tr qui r>e fc dit que
dans cette phrafe. C'eji un guer appcns pour dire un
ttffalfir.xt concerté iy délibéré fait e;i guettant fn enn:-
mi. Mc-ditata csdes , génït. mcdirari cxdi-s , f.
Taire ou commettre un meurtre de guet appens. Medita-
tam cxdeni patrare. Liv.
APPENTIS , f. m. on prononce appantis. [ Toit qui n'a de
fente que d'un côté. ] TcClum ex uni parte tcliudina-
tum ,génit. tcûi teftudir.atir neut. Appendix ,5,;'«;>.
appendFcis , f.
APPERCEU , m. ArpiKcEvë , f. adj. & pan palT. Voye^.
Appercevoir.
APPERCEVOIR , V. zù.. [ Deconvrir de loin , rcionnoî-
tre. ] Vidcre , ( video', es , vidi , vifum. ) Afpicere ,
{ arpicio , is , afpexi , afpcdum , fS" fes compofz. )
Ctniere , ( cerno , is , crevi , cretum. • acl. ace. Cic.
[ Ce deroier verbe n'a tUL-rCi de prétérit i]ue lors qu'il (ignifie
fe dttem.ixer cil Je torsn pcitr hé'iiier Car quand il lignite
liiv.pl£mcnt f'otr , ii n'en a prcfoiie jarriais , cpn.me le ren;ai-
, cjue Vonîus après Verej-us. Il eft vrai ou i! y en a une aiituii-
lé Je Titini.ius dan^ T.ikien ; m.às c,u. nt a l'autre (ju'jI rc)'-
porte de îlaute ^ l. CifliL ) Et r.nl.i un cm ,£} cr.vt , il fiut
mieux s'en tenir à ce qu'en dh Vsrton tjiii l'e;{plique par
Conjuiui. ]
Ai'PlRCEvoiR fignifie auiTî , Remarquer ii:ie chofe en
y fiitfini attention ou refixion. Viderc. Advcrrtrc ou
animadvertcrc , ( advcito , is , adverti , adverfuin. )
Inrelligere , ( inteliïgo , is, intellcxi , intclleduin. )
au. ace. Cic.
Je m'ttois apferçtt que 'vous fo::kaitiez cet.t. Id vos vellc
aninium advorteram ou advcrtiram. Ter.
STapp^rcevoir du deffein d'une ferfnnne. Co2nofcere ou
intelligere alicujus conlilium. Cs.f.
A, peine m'en fuis-je apperce-u , fiiiftde que je fuis '. Vix
fer.û , ftolidus l Ter.
On ne s'af perçoit point de la ■vieilleffe ,. la -vieillejfe litvt
fans qu'on s'en apperfoive. Non intelligitur quanda
obrêoit feneûus. Cic.
APVEPvT , verbe imncr'cnncl o'ii c'eft J'ufage qu'en ce. te ^' -ra e
& encore dans le Falars»
C'ejl hnfait dont il appert. De hoc liqnet ou confiât,
id app.ïvet. Cic.
APPESANTI , m. Appesantie , fem. parc. p.-^fT. [ De-
^l«*^f/,W. ] Gravdtus', c,iav?.ta , gravaurn. Gra-
A P P . 'OS
vis & hoc grave avec l'ablatif; comme Gravis rino &
fonino. Liv. Appcfunti p.n le vin & du fomnieil.
APPESANTIR , V. au. [ Rendre pefmt.-] Ai^gravare,
C aggrave, as, aggravavi , aggravaru.n. ) J /i>i-J;<?;.
Grave aliquid reddeic , ( reddo ,"is , rcddïdJ , /cddï-
tum. ) aCV. ace.
Je fuis tout appefinti d'avoir beu (T d'avoir don.vi^
Gravis ou gravatus fùm fomno ,Sc vino. Liv.
Odeur qui app^fantit l.t tét:. Odor agg .ïvanS caput. Plin.
Jefnsmx tête toute aùpefsmtte. Milù caput srravarum
eft. Ovid.
Des yeux apfefantis d.t fommeH de la mcrt. Oculi in
morte gravati. Ovid.
s'ApPEî-.iNTiR , [ Devenir lourd & pefànt. ] Gravcfcere.
Ingravelcerc , ( gravcfco , is , ) neut. Torpere , ( tor-
peo , es , torpui , flinsfupin. ) n. Cic.
tes corps s'apftf.mtiffent p^r le trop grand exercice. Nl-
ml.î ezercitatione corpora ingravcfcunt. Cic.
APPÉTER. ,V. aâr. terme dogmatique parmi les Philolb-
phcs. [ Dtf rerp.tr un mouvement nitti:ril. ] Appetere ,■
( appëto , is , appetii , appetitum. ) adt. ace. Cic.
Les ai.im.^ux appétent ce qui efi conforme à leur nature.
Animâmes id appstar.t quod eft accommodatum ad
naturain. Cir.
APPÉTISSANT, m. Appétissante , f. part. palT. aft.
[ Qui donne de l'appétit ou qui fait venir l'.ippétit. ]
Appetentiam fui cxckans. Aviditatem fùi invîtans ,
génit. invitantis , omn gen. Ptin.
Une viande appétijj'ante. Jucundus palâto cibus , génit,
jucundi paiato cibi",- m.
APPETISSLR , V.^ aft. on prononce aptiffcr. [ Rendre plus
petit. ] Aliquid mimicre , ( minuo , is , minui , mi-
nûtu.ii. ) Flin. Truncare , (trunco , as , truncavr, trun-
catum. ) z€i. ace. Plin-Jun.
s'Appetisser , [ Devenir plus petit , diminuer. ] Minui ,
( minuor , eris , miniîtus fiim. ) Contrahi , ( coii-
tr.ihor , eris , contraûus fum. ) pajfif.
APPETIS , f. m. [ Petites ciboultttes , ou de /.i cive
d'Angleterre qu'on mange en falade , qui aignifent l'ap-
pétit. ] Afcalonia , génit. afcalonia: , f. Plin.
APPÉTIT , f. m. [ Fajfon de l'ame , qui nous porte à
def.rer quelque chofe. ] Appetîtus, génit. appetitûs , m.
appctitio , génit. appctitiouis , £. appetentia , génit
appcttntie, f. Cic
Apeetit Sensitiî. Pars anïmi qu:c appetitûs habe?.
Cic. Pars animi rationis expcrs in qui motus- tum
ira tum cupiditatis ponunt philofophi. Cic.
Appétit Concupiscjble. Vis concupi.fccndi. Cupidïtas,
génit. cupiditatis , f. Cic.
Appktit Irascible. Vis irafcendi. Pars animi in qui
irarum exiriit ardor.
Il ne peut commander à lu violence de fes appétits oit
paficns. Suis imperare ou refponfarc cupidinibus non
poteft. Cic. Horat. Ratioiie tegere animi apfietituî
non potcftr. Cic.
Il y a en lui je ne fçai q:al appétit de vengeance. Inceflife
ipfi nelcio qiix vmdic'ta; cupidïtas. Afcon-Ped.
Appétit fe dit plus particulièrement du Defir de mar,-
gtr. Appetentia , genit. appetentix , f. appetirio , gé;!.
appctitioiiis , f. C;bi appetenria. Cibl avidïtas , an
cupidïtas , f. Ctlf. Famés , génit. fomis , ù Cic.
A-jiiir de l'.ipétit , avair a1 petit , efre en aptisit. Ci-
bum appetere. aâ. ace. Elurire , ( csiirio , is , efurivi,
efuritum. ) neur.
Cette herbe donne de l'appétit , met encppérit ,fait-ve-
nir l'appétit. Hac heibâ ciborum appetentia invitarur.
Pltn. Hxc herba ci|)orum appetentiam prxftat ou ad-
diîcit Harc herba aviditatem invitât ou adjuvat aJ
cit os. Hase herba ÂTiditatcai cibi iacit on eicitat.
i o .
io6 AP¥
Ojler ou fnirep:rÀrc l'appctit. Clhl Citietaiiem afFerre oh
trearc. Cibi avidicaceni auferrc alicui. Cic.
^.\tettre quelqu'un en uppetit , lui donner de l'apf:tit\
rev<;uler fou appétit p.tr le mojien du ja-mbon vr du cer-
'vel-is. In morfiis aliqucm refaceie penia & liiUis. Hcr.
Je ne mange jarfiiiis que je n'aye appeti:, Nihil edo nili
famé Rimuiaute , ou niii lame pulfiis & compulfas.
Il fuit demiurer fur fo» appétit. Non explenda cft pm-
nmo famés Cic.
Vous avex, l'appétit ouvert de bon ifintin. nenè mauè te
a^it ou te (liniulat faînes. Cie.
Se p/omener pour avoir pu. pour r^igner de l' appétit. Am-
bulando famem obfonaie. Plant.
Je p.'rdi l'appétit , je n'ay plus d'xppetit. Cibi fatiëtas
me tcnet. Salufi.
li neft viande que d'appétit [ l.t faim fait qu'on trouve
tout bon. ] Condimentam cibi famcs. Cic.
I.iire venir iaf petit à quelqu'un. Deducere alicj.usm ad
cibam. Cic.
Appétit der.glé des feximes grcfes , [ certaines envies
qu'elles on: de manger des thofcs extraordinaire ] Ma-
lacia , gén. niabcia: , f. fiu>.uK-i>:. Abfcrda m giavidis
' muiieribus appctencia , x , f. '^ rline appelle cejfe m.t-
ladie MoUitics pt.vgnantuini , génit. n.oUitiei , f • :
On dit ngurcnicnt par manière de proverbe , ttn chi-
enneur a'ioùjcurs le» appétit , pour dire , a grr.nde avi-
dité d'avoir du lien. Lingioliis cuti liabendi immo-
dcratà ducititr.
■Vappctit vient en mangeant , .[ pli^s en a du bien plus on
' en veut cvcir. ] Crtlcit aiv.or nuir.mi Cjiiainuin ipfa
■ crefcit pecunia. ♦ Qiio plus funt pocï , plus litiuiuui-
aqux.O-c/i//. (c"cft-à-dire, Plus on a bex,t~ plus on a foif.)
-Pn dit adverbialement , A i'appctit d'une ccureufe.
Ad arbitrium libiàiuorUuiiia; niulicris. Cie.
A l'appétit d'une telle femme , l'afairc n'a pas rétijfi ,
.. c'c(l-à-ûirc , pour n'avoir pas voidu donner une telle
femme. Denegat j illà fumma , res non cil confefta ,
■ ou res non fuccelfit.
APPÉTITIF , m. ArrÉxiTivi ,f. aJj. [ Terme 4! e mora-
le q.;ije dit de la faculté appttitive , qui efl dans
l'homme pour defirer les chofes. ] Facultas couctipifcen-
di ,^J»iï. facultatis concupi!c;:.d: , f.
APPLANI, m. Ari'LANiE, f. part. palV. ^quatus. Expla-
ratiis , a , uni. J'iin. yT.qiuis tr Plar.us , a , uni. Cic.
APPLANIll , V. aâ. [ Rer.drc plain , uni 6~ de Mveau. ]
': Square. Coxquare , ( a.quo , as , Kquavi , ïquatuni. )
Complanarc'. Explar.ra'c , ( piano , as , avi , acum. )
. aâ. ace. Cie. C.ti. Vitr. Colurn.
Applanir les montagnes. Montes in planum deducere.
Ducofié q'ie les montagnes commencent de sappUnir.
- QuJ fc colles fubducerc incipiunt. Virg.^
Vn lieu cpfdmi. Plaiius & .xquus locus. Cic.
Al'iaANiK dans le Uns figuré , comme Applxnir les Âif-
jimite::.. Lxplanarc difficultates. Rem diflicïiem expla-
> -xiare cw euodare. Cic.
l.st grandeur de leur cowage leur applanijfcit toutes les
■ ' di^cultcz. FacUia ex difficilimis aniir.i magnitude
redigcbat, df.
jippUnir.U n'iK'jrAn aux honneurs. Plaiiam facere via m
;'d.konoîcs, Plaut.
- Tifre pere.is' voire ayetd vous ont xppUni le chemin &
, f.icilité le moyen d' ^i.-querir de l'honneur , mais vous
vous l'tfes rt);Au dijdrile par vofre négligexce y vos
ntaiivaips ma: irsX!\x.it & avus facilem fecerant S: pla-
r.ani viam nd honorem quxrendum , ta fccifti ut dil-
£ci'is foret tua delidia & iLultis moribus. Vla:it. Viam
©atefecenuit aJ h(jnores compavandos pater û: avus ,
isA îH tiùi pi.rrlih'îfti adltu:u Uuiri^anonbus.
A P P
APPLANISSEMENT , f. m. [ VaHion de rendre un cht-
>,',iw a»». ] itquatio. Exi-quacio jjt». onis , f. Vi:r.
Ai'PLANissïMENT i'e dit au figuré de toutes les difjîctdtez.
a une affaire , qi:'on lève. DilîîcultaîUM explanatio ,
cxplanationis. génit.
Apres l'appUniffe)>>ent de toutes les difficultex. .Superatis
ou exantlatis omnibus dirtieuitatlfaus. Cic.
APPLATI, m. Apilatie , f. part. paiT. Koj^x Appla-
TIR.
APPLATIR , V. ^a. [ Rendre plat.-] Planum aliquid fa-
cere , ( facio , is , feci , faflum. ) adl. Plin.
AppUtir une tumeur. Tumorem comprimere , ( comprï-
mo , is , prefli prefTum. ) aâ:. '
s'Applatik , l Devenir plat. J Planum fieri. ( Planus ,
a , um : fio , fiS , faftus fum. )
La tumeur s'applanit. Resïdet tumot eu infîatio. Celf.
APPLAUDI , mafc. Applaudie , fem. part. paff. l'oyez.
Applaudir..
APPLAUDIR , V. aft. on prononce Applodir. [ Battra
des mains pour témoigner fa joye (s" l'approbation qu'on
donne aux chofes. ] Plaudcre. Applaudcre , ( plaudo ,
is , plauJi , plaufum. ) neut. Cu. rlaxt.
Applaudiffez.-nous , ou battez des tnains , ou honnoreu,-
nous de vos appluudiffernens. Plaudïte. Clarè applaudi-
te. Plaufum date. Tlaut. Ter.
[ CVtjii p.r tes termes que les A-tteirs finiffcient leurs Comé-
dies ancieunemeiit s'a. d elVam aux Spcûattur.'.]
Applaudir, fignifîe figurcmeur Louer quelque action-
ou quelque dijccun. Applaudere alicui n. Lacdarc aii-
quera , ( laudo , as , avi , atum. ) ad. Tir.
Je leur njpplaudis à tout. Qiiidquid dicunt laudo. Te-
rent:
Applaudir aux divertijfemens d'une perfonns. Probare
eu laudare alicujus obleclameuta. Applauisre obleifa-
tionibus alicujus. Cic.
Celui qui applaudit à quelqu'un. Plaufor , génit. plau-
foris , m. Hor. Applaulbr , gbiit. oris , m. Vlin.
APPLAUDISSEMENT , f. m. { Approbation d'une'a'dicn
qu'on témoigne par un battement des mains. ] Plauluf.
Applaufus , géiiit. plausûs , m.
lioncrex-iious de vos applaudiffemens , f Civilité dont
ufoient les Comédier.s à la fin de leurs pièces. ] Plau-
fum date. Plaudïte. Plaut.
Applaudissement, [ Approl'.ition , loiiange de quelque
action. ] Pljj^ifus , ûs , m. Laus , géntt. laudis , t. Ap-
prcbatio , génie, approbationis , f. Cic.
Aimer (jr chercher les appkudiff mens. AfTeftare plau-
fus. Sllint. Captare plaufus. Cic. Qiia'rere ou capta-e
plaullim. Cic. Ambiriollun dlb in plaufuf; , ( anioL-
tiofus , a , um. ) Ovid.
Je ae cherche que les applaudiffemens des gens de lettres.
In litterarum plauTum ire ddidao. Ph^d.
lis lui donnent lie gmnds applaudiffemens. Illum profe-
qiiuntur plaufu maximo. phnd.
Parmi Ici acclamations tr les appaudijfcmcns du peuple,
Acclamantibus & plaudentibus popalis. abl.
APPLICABLE, adj. m. & f. [ Sllfon doit appliquer.]
comme Amende applicable. Mulda addiccnda , gé.iit.
niultl» addicend.-e , f. avec un datif.
[ Terme d'ufage dans les Lertiei ilc Chantclterie. 1
APPLICATION , i. m. [ Approche d'une chofe cvKtre une
autre. ] Admotio , génit. admotlonis , f. C:c. Appo-
sïtus , génit. appofitùs , m. plin.
[ On trouve en ce lens d.ms les Diaionnaires le mot Ji-ilie.t-
tiû , mais il ne ie trouve qu". u lif^ut.; dans les bùns Auiturs ,
.Xfplnatin au'iM , dans Ci. '£1011. J
Pour faire unfmfur un injtrument à cordes , il faut U
main (y l' applicstion ' des dsigts. Ad nervoruui fonos
elicicndos apti minas cjt àdràouitione digicorura.
Cic.
A P P
©N CIT .'i^uriii-.ier.t e« cette ligniticrvtioii I'aptiioa-
TION , [ Z'.n.e e:~p:ir.iifoit ou de rtitlmie trait d'hif-
tcire ou de faille q:i on tnefle dans un dijcours.'] Acconi-
modacio , ^èn. onis , f. Cic. Tratlu^lio , gsn. onis f.
Cic.
_ F.T.'JV i'/i!>>>lir/tthn d'une fMe au fujet qu'on tr.iitte. Ac-
coinmoiiacc Kabjl.im ad ca qii.r dicimus. Cir.
A?ri.ic.\TiCN. [ DeJri>i*t:o!i. ] Adiliclio , gén. addidio-
ni< , (. Cic. Dertin.itio , gé». onis , F. Hi».
J'ai fais i'afpliciticn de l'argent nu' il a laijfé par fin tefl.t-
ment. Addixi pecuniam iis quibiis rcitamcnto rcli(]uë-
rar.
ArPliCAT'ON , [• Attention d'effrit à une cliofc ] Appli-
catio , gé». appiicationis, f. acter.tio, ^cV». attcntionis,
f. Cic.
Jejugeray de l'cflime que vous faites de r:]-y p.ir l'appli-
cation que vous donnerez à votrt fanté. QiiaTitam dili-
gcntiam in valetudincm taam contulcns , tanti nie
fieri à te judicabo. Cic, ■
Jl'donve toHte fon .^pplication à l.i médecine. Attendit
omni mente ad rredicinim. Cic.
Çattaclrer à l'étude .tvec tien de i'.fpplic/itioth. Ad ftu-
diiim aeriùs ou iatcnto aniiro incumbere. Cir.
U c^l fir.s applicPÀicn y il n'a point d'app'îtt ut ion , il ne
s'applique pci;.'t. Nihii attendit. Minime attente o« in-
tente aniiiio cft. Cic.
il donne une grnnde application aux affaires. Nes^otiis
admôdum on inagnopf re attendit. Animos attendit ad
negotia.
C'efl un homme d'une grande application , ou qui s'appU-
q:ie bcMicoup. E.Q: animaatteatifiîmo.
Athc APPIÏOATIOM. Attento cit intenro aiiimo abl. Cic.
Attenté. Intenté adv. Sluint.
APPLIQUÉ , m. ArpLiQUEE, f. patt. pad Voyez, Ar?Li-
QU E R d.ins fis dii'erfis fignifications.
APPLIQUER , V. ?.Û:. [ Approcher une chefie d'une autre,
l'attacher. ] Aliqiiid alicui rei ou ad rem aliquam ap-
■ plicare, ( applxo , as , applicavi cy applicui , appl'.c.i-
tum ©■ appficïtnm } admoverc, ( adiuoveo , admoves.
admôvi , adn-(5tum. } Apponere , ( appôno , is , appo-
fui , apposïcum ) Induccre , ( indîîco , is , laduxi ,.
• induiftuni. ) ad. ace. Cic. Cil'. Liv. l'im.
Appliquer du cuir fi::r des boucliers. Induceve fcuta pe!Ii-
bus. fif. *"Des couleurs fur un t.xhleau. Inducerc colo-
res alicui pidurx. Plii. '^ Des -ventoufes fur les épaules.
Cucurbitijlani fcapialis admoverc. Celfi * Un remède
pour guérir qtteLpun. Curationern ali'CLi adiTioyere.
Cic. Applicare alicui reir.cdium. p!in.
Il fit aiplijHcr les échelles aux rzrir.'filles. Ju/îit'(calas ad-
rriôvcri ou applicari muiis o:i ad 'muro^. Liv.
Lis bas rtliefs s'appliquent fur des v.ifis d'or. Emblcm.i-
ta aureis poculis incliidiintiit & illigantur. cic.
"Des cou'.eurs .".ppliquéei fur le jluc. Colores tectorio in-
dudi. yitr.
AtTLiQ:j23. quelqu'un- a Lt nuefiicn ] tuy donner U
quefiton. ] AdmovJrC alicui ciiieiatus. Date aliquem
in cïuci'.tum , ( do , das, dedi , d>ituiii. ) Ad quiftio-
ném a'ui'ipcre , [ abripio , is , ripui , reptuai. ) art.
ace. Qiixltionem alicui adhibcte, (aûhibco, es ; adhi-
bui , adhibït'jm.Jacl. C/c.
Appliquer des ecUjfùs à un membre romp:t. Fr.'icbo mem-
bto feriilas accommodare. Celf.
Appliquer unfo:tf^ct fur la joué , ■ un cn.yp de bâtcn , :n-
coup de poing. Yizxt ou iniligcrc 3,7 incutcié o;j duccrc
Kt intiir-geie »«inipingtt2 akcui colâphum , fuib.n ,
pugnuni Cic. Ter.
AiPi.ia'Jfrv . Va'crc l'a-pplicat'ion d'une fahle ou de nr.'iljre
beau trait d'iiijloire a qudcjue fajct. ] AJiqrani iabu-
hm aiic hilt'jriam ad aliqijiJ acsommodare ou com-
3e
A P P 1.07
çoncre ( accomr.iodo , as , avi , atum.) Cic Aliquam
tahulf.m al a! iqtiid transferre on dciîederc r/ detor-
|ueie , ( transfero , transfers , tranltùli , tianil.âtum :
H.cclo , is , dedexi , deflexum : dctorquco , es , de-»
torli, detorfur.i. j art. Cic.
Appliquer les fables des poètes .-î nôtre difcours. Fabulas
Poètaruni ad ca qiia: diciinusa:com:nodare. Cic,
Ceu::-ii^ doivent s'appliquer .i a-r exemple, qui diminuent
p.ir leurs paroles ce qu'ils ne font pas capables de faire.
Qui facer: qur non pollunt v^rbis elëva;n , dcber.t (I-
bi adicnbcrc hoc exemplum. P.hid.
AvvtiQi-tK , [ D.'[}iner ] Deftinare , ( dcRino , as , def-
tinavi , dei'linatum. ) art. ace. Cic.
Appliquer une fomme d'argent k quelque cbofe, [ en fai-
re i'ariphy QM l'application. ] Pecunt.-e fumniam in rem
aliquam impendere c.'< imuiT.eie , ( iirpendo , is , im-
pcndi , impcnfuni : insiimo , is , fumd , funitum. )
ac>. Cic.
Il s'efi .'.ppliqué cet arge.it , il t'a pris peur luy. H\nc pc-
cr.nian.1 m fuos ufus tianftïilit. Hinc pecuniam !ua:n
fecit.
S'appiiqi'er , s'apprnpyrier les loii.'.nges i'a:itrny. Sibi lan-
des aliénas alfererc ou attribucre ou. adfcribere , { alTe-
ro, is , ailerui, alllrtum • ittribuo, is , attribui, attti-'
biitnm : afcribo , is , fcripli , fcriptnm. ) .art. Cic. In-
tercipere laudes aliénas , ( intercipio , intercëpi , in-
terccpnim. ) art. Cic.
s' Appliquer , ou appliquer fin efprit à une cbofe bonne ou
m.'.uvaije. Ad aliq^uid anlmum ou mcntem appli-
cxv':. Admovcre (c ad aiiquid. Accommodât: animuns
ai'.cuirei. .'Vd aliqiiid aniraimi appellere , ( appcUo ,
lî, apriiii , appiiiliim. ) o« adjungere , ( adjungo ,
is , adjunxi , adfunrtuni. ) Animum alicui rei inten-
der?, eu attendere /J.v/ avec le datif fins xciUwam. { at-
tendu , is , attend! , attencam. ) c»-'. Ttr. Animum rei
intenierc. Hor. ou ad rem. Z.»x;. Ingcnium ou nientem
ad aiiquid confcrre, (' confero , confers , contuli ,
cn.Lituin.jCfV. Studium S: operam alicui rei impertire,
( iinpertio, is , impertiyi , impertîtum. ) Studium in •
re al-.-^uâ ou alicui rei poncrc ou collocare , ( pono ,
is , pciui , polîtum : ccltoco \ as ; a\i , aDjm. ) Cic.
Hor. Animum ad aiiquid adjicere , ( adjicio , is , adje-
ci , adjertum.) Dare le ad aiiquid ou alicui rei , ( do ,-
as , dedi , datum. ) art. Cic. * In aiiquid on ad aiiquid
incumbere , C incumbo , is , incubui , incubïtum. } .n,
C:c. 9« alicui rei. Plin. * Inducere animum ad aliquîd,
C indiîio, is, induxi , induftum. } art^C/V.
ApptijKcr tente la force de fin efi rit au Grec. Adir.over':
aciïnien chartis Grarcis. Hrc.
. S'appliquer à l'efiu.'e des lettres. Operam iludio lirte-.a-
rum , ou ciiram fhidiis acccimmodar;. Sui^t. .Ad ilu-
dia fe corifcrre. Suet. * A quelque eflude. Ad aliquod
fludiiim animuiti adjungere. Terrnt. ♦' Ai:i Vhilcfo'
fine. Appellere mentem ad Phiiofophiam. * An
droit. Artendere juri. Suet. Opham dare juti. Cic.
'^ A l'hijioire. Se darc hiftonx. Cic. * A écrire,
a ccmpoftr , Ad fctibcudum animam app-llere. Ter.
* A bien fa.'re , à devenir honnefls hcynf.te. Appiica-
rc animum ad fvugem Vlvtt. * ( le coruriire eji a 1-
deteriorcm parteni applicare atiimum. 21r. .Vap.'ii-
quer à mal j aire. )
APPOINTÉ, m, AfroiNTÉE , f. part. -^^Ç^. Voyez, h?-
POINTER.
APPOîNTJiMENT , £■ m. en trrn^e de -Palais , i'Se dit
dis reglemens & Jlfgeynens qui établiffint la' contcji^-
tira des parties , aoii.iz. par le Juge , ou doitt les l-dY'i.-i
font convenues entre elles er Ifurs ■Vrocitrc-irs.'] Jurid:-
cialis fyngrâilha vel cd'rto J-.idicis pv.-cfcr'pti , v^^ à
pairibus iinè )ud.ce condata.
lof _ A P P
l'reniire un nppointement en droit, en ih'finitive. Inlirucn.
dï luis curfuni ultinià fyngraphâ judiciali clau.
dcrc.
^Ifriutcment figné des Procureur:. Syni^rapha coguiw-
rum chirogiapho fubfcripta.
r Ces cxpreflionî Uiincs lont tirées des Jiirifconfultes. ]
ArroiNTEMENS j Gages , penfons que l'on donne aux Offi-
ciers des grunds Seigneurs , fy à ceux qui les fervent. ]
Pcnûo annua , gén. peiifionis aimaa; , f. Siipcndiiini
amuium , gén. ftipeiidii , anniii ncut. Honorarium
gé». honorarii , iicut. Cie. Dcmcnfum , gén. dcincii-
ll , n. Ter.
[ Ce dernier ;■■ ot Latin eft pris pour fipnjfier la Mifire de bled
e\nc l'on donnoit par mois aux ELlaves pour leur vivie ,
^ il peut ter: bien lignifier ce qu'on appelle chez le Roy
les livitii , qui eft une certaine lomire fixe qu'on dcnne
pnr jour aux Olîiciejs . qui n'oni pas bouche en Cour ,
ou aux domefiiques qui ont leur argent à depcnler pour leur
vivre. ]
Il n aug^Dtenti Ces appo'.ntemens de cent cctfs. Adjecit con-
tum nummos ad pcnhoncm aiinuam.
Les afpointemens ne jrnt pu autrement conpderables ,
mais il y it une grande recompevfe a attendre. Paiva
cil quidem qiia; datur pcniio , verùm fpcs ampla tor-
tuiix.
2/ >u luy donne point d'appointement. Niliil ftipendii ab
illo acdpit.
APPOINTER , V. act. [ Mettre hnt A but ou d'accord ,
acco7mr,oder. Coijiponerc ( coiTipôno , is , coiiipol'ui ,
composïtum. ) ?.rt. alicuos tiitfr fe. C;V.
£ Ce verbe n'ell o'ujrge en te iifns que dJTis teuc exprellion du ,
difcours familivr. 1
ils font aptoii-nez. ccntr.iires , [ parUr.t de deu.x ptrfonncs
qui font to»io!;rs de ftntimens contr^iires er &ppoféz.] Di-
Tcrîîs ftntcutiis difstdciit jnter le. Concranis lèntcncris
pui^nant fcmper inter le. Çic.
ArroiNTER pour Do):ner des appoint emens. Voyez, fur Ap-
POINTIWENT.
ArpoiNTtPv un proc;s on les parties au Co.tfilà écrire es*
à prodirre Aiiiplius proauntiy.re, ( tio, as, avi, anim.)
aft. Ucm elle coniilu pronuntiare & ad peruîdïni con-
felfus dirccptationcin proferre , ( profëro , l'ers , tùli ,
lj:uni. ) ad.
î,f f parties font appointées en droit à écrire £7" à produire.
Jiuidiciali forrîiiila jiidiciuiii conilicucun: cil , addi-
tuniquc pronuntiatiû:;i ut ciitod utercji,ie licigantiiim
faiiliim elfe auc non elle contcnderet , qiiodquc c re
f.ii fucurum elle putai-et , fcripcione prorcquerctur , ou
de co commentarium proterrer.
Les parties oji'ies en leurs plaidoyers ont ejié appointées au
Cvnf il. CzuC.x utrinque pcroraca , pra;fcntis dilcepta-
uonis elle non vifa cil ,' quare prxfcs amplius & ad
coufi'ium pronuntiavit.
[ Fafonde p.^rlct du Eitrcau. ]
APPOINTEUR , m. £ Jtige qni appointe un procès , ffc]
'-joyez. fur Appointer.
APPORT , f. m. Lieu public , efpece de Marché oh l'on
apporte des rrjarehandifes pour ■vendre., comme l'Apport
de Paris. ] Appulius , génit. appulfils , m. advedlus ,
génit. adveftûs , m. adved:io , génit. adveelionis , f.
Plin. Tacit.
"Droit qu'on p.T/e pour l'apport des marchandifcs. Circum-
vcitictiis portorium , gén. portorii , n.
exiger ou lei-er quatre deniers d'apport pour chaque bote ■
teille de z/i-;. Nomine portorii in iingulas amphôras
vini quatuor denarios exigcre. Cic.
APPOP.T.^GE , ilibit. maie. [ Le droit d'apport. ] Voyez.
Appcp.r.
APPORTÉ , maie. Apportée , fcm. part. palT. l'oyez.
ArpORTkK.
APP
si le lieu efî de terre apportée , il le faut afermir avec '■»
h.ttte. Si locus fuerit congeflitius, iiilucationibus Ibli-
dëtur. ritr.
APPORTER, V.ift. r Apiorte' quelque chofe enui lieu. ]
Ferre. Affcrrc. Déterre. ( t'êro , tirs , tûli , lâturp. )
Apportare. Djportarc. Importare , ( porto , as , pot-
tavi , pottatum. ) Cic. Hor. Subvcflarc , ( fubvtdo ,
as , fubveftavi , lubvedatum. ) acl. ace.
Apporter dans ou dedans. Impojcarc. Inferre. Jnveherc ,
( inveho , is , vexi , vetlum. ) a,(ft. ace. in aliquem
locum Cic. * pe dehors. Exportare. Jtferre ex aliquo
loco. Cic. * Par eau. Afpoitare. nave. plin. Deporta-
re navibu<;. df. * Sur des Bêtes dg fopime- Dcpoïtare
juinentis }i.i'M.-.tif. Cic.
Apporter dis lettres à quelqu'un. Alicui ou ad aliquem
terre ou déferre ou afierre litteras Cic C/if.
jjs ont apporté la nouvelle que Cefar alloit à Capouï. At-
tulerimt Ca:farenr iter habere Capuam. Cic.
Les femmes qui n' apportent rien en »> triage , font fourni fe s
à leurs maris; aulieié que celles qui apportent beaucoup
font Icurjleau er leur ruine. Qiia; indotata eft mulier,
in poteftatc viri eft ; fed dorata; maclant nialo & dam-
no viros , ou lêd dotata régie virum, Fl.iut. Hor.
il a trouvé une femme qui lui a .ipporté en mariage de-
quoy p.ïyer fes dettes. Rcpëàt mujicrem qu.r attuiit qui
diiîolveret qua: débet. Ter.
Apporter ie dit figurcmcnt dans les manières fuivantcs.
Comme Je vous apporte despenfé^s CT des dejfeins dig-
nes de votre grandeur. Ad te cogitationcs & formas af-
fcro dignas îuî claritate. l'itr.
Il apporte trop de confideracion S?' trop d'.tttention à une
chofe. Iv'imiim conlidcratlonem attcntionemqiie rci
atFert o't adhibct. C:c.
Apporter , [ Caufer du bien .ou du mal. ] AfFerre. Infer-
re. Importare. aft. ace.
Les diffcnfioni publiques apportent de grands maux. Dif-
cordia civilis cladcs importar. Livi.
Apporter du foin, deLi diligence. CutAm, diligcntiam ad.
hibere in re aliquâ ou ad rem aliquam.*D« dégoùt.faf-
tidiuni alicui afterre ou ctcare, ( crco, f.s , avi, atura, )
acl. * Ve lajaye. La;titiam alicui aft'errc. Aliquem 1?:-
titià afRcere, i atScio, is, affëci, arteclum. ) acl. Cic.
Apporter , ^Alléguer. ] AfFerre. * Cauiari , ( caufor ,
caufaris, cauf;.tus fum. ) dep. ace. Cic.
Apporter des raifons pour 'ec contre. Dilputare vcrbis in
utramque partem, Caf.
Ils n'apportent aucune raifon four faire voir que les vieil-
lards ne doivent point fe mijler des .tffaires de la Ré-
publique. Niliil aif(?runt , qui in re gerendà verfari l"e-
nedutem negant. Cic.
APPOSK , m. Apposée , f. part. palT. Voyez. Apposer.
APPOSER, V. aiSt. iMettre auprès , ou d.fus. ] Appcacre,
( app.ôno , is, appofai , apposïtum. ) ail. zcc.
[ Ce Verhe n'eil d'ulage e.T ïraiiçoii que u.ins les manières
fui va mes. j
Appofer , mettre ui: fcélé ou i:n fceau à quelque coffre.
Arcam oblignare, ( obfigno, as , obfigiiavi , obfigna-
tum.) aft. plant. ''^ Une marque à un mauvais vers pour
le faire rem.trquer. Apponcre notam ad malum ver.,
fum. cic. * Une peine an:: hifr acteur s d'un traitté. A.C-
cribcre pœnam fccderi. Cic.
APPOSITION , f. f.i^L'aà'icn d'appofcr une chofe fur une
autre. ] Appoiîtio [;f'». appoiitionis , f. Cic. * Apfcf-
tion dufce.iu. Coulignatio ,.gcn. onis , f. S^Jnt.
ApposiTiQN , [ Figure de Grammaire ,• hrs qu'on apporte
des exonples. ] Appofitio ( cxempiorum. ) Cic.
APPOSTÉ, m. ^PPQSTÉE , f. part, p-ilf. [Suborné, attiré.}
Apposïtus. Adornarus. Subornatus , a , um , Cic. Vo-
yez. AfPOSTER.
A ?P
APPOSTER, V. aA [^'iilorner, attiref ^a^Içt'ii» pour Itiy
f.ùrc Â:re tS" f-ùrc qi^tlqiie chofc contre qui! qu'un Cr à
fin d^] Avantage. ] Apponcrc , ( apiiôiio , is appoliii ,
appositiim. ) Cic. Ailornare. Siibornarc , ( oiiia , as ,
avi, atum.C;V. Allcgart ,(al!cgo , as, allcgavi, allcga-
tum.) l'ir. Ii.itiuc-rc, (inltrao, is, inftruxi.iiiftiudum.j
Coniponerc , ( coinpôno , coiuporui , compos'icum.
act. àcc.Cic. )
Appojiir des Accupteeiirs contre quelqii'itn. Infbruetc , ou
luboriiare , o:t Conipar.irc acculiitores in aliqucm , oti
alicui. cic.
Il ui^ojia lies f.tux tnriotns d'entre fes domafi'tqiies four
dire que cettt ji(CCejj]on écoit coitpfqitée (f" dcvoluë à l'e-
lius ZriiioDH. Caiiimniatores c iimi fuo appolliit , qui
ilLim hcreditatciTi Vencri EryciiiK coauuillam clic
ciiicrcnt. Cic.
Ix vendeur ne doit point affofler d'enchérijfeur pour re-
iMuJfr le prix de /.* -vente ; ni l'acheteur de marchand
four lu rabAtjfir. Non licitatorcin venàïtoi , nec qui
contra le liceatur , emptor appônet. Cic.
Je fçai .î cet:e heure -vôtre mot, j'apfofleray plutôt un c;t-
cherijf.Hr qui en rehauje le prix , que de foujfrir c^uc
■zous l'ayez, à m.i:leur marché. Nunc tuum prctiam no-
vi, licitatorcm potiùs appônam , quàm illud muioiis
veucac. Csc.
Ke l'ous tdlex. fiis imx!ii:er quej'iZje appifflé ce lieilUrd.
Ne crciUs A içe allcgatiim hune fencm. Ter.
APPRECIATEUR , f. m. [ ^^i met le prix à une ciiofe.}
/Efliniatoi- , gin. a;ftimaror!s , m. Cic.
APPRÉCIATION . f. f. [ Efiim.-irion , prix des chofes. ]
jî.lliniatio ,gén. lilimationis , f. Cic.
APPRÉCIÉ , m. Appréciée , f. part. pafl". Vojez. Ap-
rRKCIlR.
APPRÉCIER , V. ad. [ Mettre le prix f.ux chofes.-] JE.(i.i-
niare , ( a^timo , as , aftiniavi , aelhmatumj ad. ace.
Ctc. Pretium ( rcbus ) impencrc , ( impono , is , im-
pofui , imposïcum. ) Cic. Bluint. Cor.ftitueie , ou fta-
tuerc pretium alicui rei , ( tua , tuis , tui , tûcum. ^
ad. Ctc. Ter.
APPRÉHENDÉ , m. Appréhendée , f. part. pafl'. l'ojea
Apprehendir.
APPRtHENDER , V. ad. on (>ro;;«;fc apréandcr. [Pren-
dre , fiifir nu c:rps. ] Prchcndcrc. Apprehenderc. Com-
prshendere, (prchcndo, is, prchciidi, prchcnfum. ) ad.
ace. Cic.
[ Ce vcrbf ne fe dit q'.i'au Barrfsu en cette (ignification. ]
APPREHENDER , \_Crihidre . J Formidare , ( tbrniTdo ,
as, tbrmida'.'i , formiJatam. ) Timcrc , ( timco , es ,
tinviii , fais fupin. ) Metucre , ( metuo , is , metui ,
xiijfi frns fitpin. ) ad. ace. Vçrcri , ( vereor, cris, verï-
tus fum. ) dep. ace. Cir. * J-'oycr. Craindre,
// n'xpprehendoit ni pour lui , ni pour /j Légion. De ûio
ac Icgionis pcricuio nihil timebat. Cs.f.
yxpprthcnde potiv fa lie. Ejus vit* timco. Ter. De vitâ
timco. Cic.
y.ipprehcndc pour Kioi tr pour mon argenx. Forniîdo &c
niihi S: aaro. Pla-ut.
[ On trouve dans Plsute Fcyr,i:i^re alicui , Arpreher.d.T qu'il ne
luy anive du mat ; & dans Téience , Timele alicui , *■ ^b Mi-
X 5-0 ou nllquLm -.imce. Cic. Ap[rcln.nder, redouter ou-lqu'un, j
f^i eji à appréhender , [ ^'on doit cr^ndre. ] Formi-
dandas. Formidolofus. Timcndus. Mcruendus , a ,
um.Cic.
APPRÉHENSIF , m. ApprÉhensve , f. [ Cntintif. ] Ti-
mMus, Formidolofus. Mcticulolus. Pavidus , a , um.
Cic. Pl.-iut.
APPREHENSION, f. f. terme de Logique , [ I.i premic
re idée que l'efprit fe forme d'une chof, avec ahflrac
tknde toutes fes qimlitex.. ] Apprehcnfio
ahfl
géiiit.
A P P 10^
prehstiiloni'; , f. cic.
ApïniHENsioN , [Crainte.'] Timor. Paver ,^e». oris ,
m. Mctus , çén. nictûs , m. FormîJo , gén. fbrmidï-
nis , f. Cic.
Do?iner à quelqu'un des apprehenfons de l'.tvenir. Injicc-
re alicui timorcm futurorum. Cic.
APPRENDRE , V. ad, on prononce apprandrc. [ Fnfeig-
ver , infruire. ] Docerc. EJocerc , ( docco , es, docui ,
dodum. ) Erudire i'( eradio , eriidis , erudivi , crudî-
tuni. ) * Inflituere aliqucm ad aliquid , ( nilHtuo ,
inftiruis , indicui , inltiriitum. ) Infuuerc alinu?m ali-
quà re , f inllruo , inftrais , in.ltuxi, inl'.rudum )
3.A. Cic. &c. .
[ On dit Rçin chquam nli^iieni lîoccre Ter. R.uTite avec le "inéme
régime, Stii- On trouve aufli lesV'erbcs d'Enfciguet avec l'ac--
cul^tirdcla peifoiine 6c Tablât f de la chofe , comine Af
preulre à quelqu'un à joiict des infttuniems , Do crc aUfutm
fidilu! Cic. Doieri ttliquen litieris, Cic. Sanftius fo, tient qu'au-
cun \'e;be ne p»ut de loy gouverner en même lems deux ac-
cu .iiîfs de chofes ditï>rcntes\ & que ce qu'on en voit icy des
Vc.bcs d'Api'tcndre Je d'Enseigner, n'eft qu'une pute imita-
tion ues Gteis , qui mettent ce cas prefque par tout , en luppo-
po ant laprépoCtion not^oi & »r£;r', comme nous diiions ti/f,
î'f , oh y cid ouçMoii. Qtix doieo te grRni7natic.i)7i , c*el>-->i-iiiC,
Itocco le ,ectndà}i on rufï- li gr^/i^niticani. )
Apprendre les beaux arts à un enfant. Erudire pucrum
a'tibiis. Li-u.
Appren'dre lignifie aulTi , [ S'infrnire , eflre enfeigné. J
Difcere. Eoireere , ( difco, is, didïci. ) ad.
[ Ces Verbes n'ont point de supin fi:lon EraCme 8c Melanûon ;
mais on trouve Oifcnurm dans Apulée ; ce qui marque qu'ona
dit auiretois Oi ii;«-«. Cic. i
Apprendre par ccsur. Dilcere racmoriter. * Mot à mot.
Ad vcrbum difcere. Cic.
Apprendre à potier desinjirumens. Difecre fîdibus , Cic.
* Deux Langues. Linguas duas cdifcere. Ovid.*L'i',gri-
cultnre à fonds. Perdiiccre difciplinam ruris. Colitm,
l,es anciens apprenaient à joîier des inflrumens à cordef^
Antiqui difcebant fidibus. ( on fous-entend caner:. )
Cic.
Tout ce que vous apprenez, n'efl que peur vous. Qiiidquid
difcis tibi difcis. Petr.
Il .ipprit tout cela par étude. £f rien de la nature. Illud
totum tabuit c difciplina , inllrumenta nacur^e illl
d^derant. Cic.
Il n'y a point d'art qui s'apprenne fans interprète (S" fant
exercice ; (y on ne peut pas aller bien loin : on ne peut
apprendre le Droit Civil dans tes livres , fans lun'iert
(S" fa-cs mtifire. Nulla ars lint; interprète & (\ui aliqui
cxcixitatione pcrcïpi potell ; non longé abicris : noa
jus civile ex libris cognofci potefc , Dodorcni lunica-
que delidërat. Cic.
Apprenez. » foutcnir une ft grande fertune. Dilcc mag-
njm ferre fortunam. Hor.
Apprenez, de moy , mon fis à eflre vertmux , iy des au~
très a eflre heureux. Difce pacr virtutem c.x me , ve-
rumquc laborcm , fortunam ex alus. Vixg-
Apprenez, à eflre gens de bien ,& à refpecier Dieu.. ViiC-
cite jullitiam moniti , ncquc tcmnere Deiun. l'irg.
Apprendre à bien régler Cf à bien arranger. fa vie. difce,-
re vera: vita: niodos numerofque. Hor.
Une fcience qui i'.ipprend par des régies. Scientia cujus
ert difclplin.i. Cic. Scientia difcipiinabilis. Auth. ai
Hercn.
@2ti a appris l'art militaire d'un maiftre. Edodus hellr
artcs fab niagilho. Liv.
La jeunefe Rom,%ine apprend ttifiment le vice. Pravi do-
cilis Roniana juventus Hor.
Le Rojjignol apprend aifé;nent à parler Grec (S" Latine
Docilis lufcinia Gr'scco & Latino fermone. Plin.
ap- ApPiiENDRu une chofe à quelqu'un, [ la lui faire fçavoir.\
O uj
ijo. A P P
De re aliqiiâ certiorem aliquem facere , ( facio, faci-;,
feci , faftum. ) acfV.
M m'a, appris l.i mort de mon Tere. Me certiorem fccit
de morte partis mei. Certior ab iilo fadlus fum de
motte patris mei. Ab illo aecëpi mcitcm partis mei.
Patrem meum fato funtiu'.n cff-' ir.e monuit:.
^Iprer.àré des nowvtlles y\_les rtce-vo:/. ] Accipere nun-
cios. ail. Cic.
APrniNDREfignifiecncore 'Ejire informé oirhifiruit d'une
chofe. Difcerc. Accipere , (' accipio , accïpis , aecëpi ,
acccpcum. ) Cic. Plant. Audire , ( audio , andis , au-
dîvi , auditam. ) Co^^iolcete , ( coguolco , cis, cogaô-
vi, cognïtuni.) a6t. ace. Ab alitiuo oit de aiiqiio on ex
• aliquo. Ctc-
J'aime mieux que vous apprrniex. cela des nufrcs ou de la
bouche des r.iitres , que de la mienne. Hoc te ex aliis
audire malo , quàm ex me Cic.
Je l'ai nfprisfM ciii dire. Id auditione vel lama accepi.
Cic.
APPtNCRE , [ Conmijire. ] Sentitc , ( fentio , fentis ,
fenli , lênfum. ) Videre,(vidco , vides , vidi , vifum. ;
aft. rh.id..
ATPAi-NDRE , [ Faire conncijïre. ] Oîl:end,.Te , ( oftcndo ,
is ,,oftcudi , oilcnium. ) ad. ace.
Je vous aptirendrai ,. ou Vous apprendrez, à qui ■-■jous
vous jetiez. Senties quem attcntaris. Phad.
APPRENTI , m. { wj prononce Appvanti. } Apprentie ,
i. ou kv7Ki.iiiicY., comme l'on dit pxrmi le peuple,
[ ^'ii e^ novice duns les arts ou. dans les fiirKes. ]
Tiro , génit. tiiônis , m.
r Ce nvji ligniiie p.ot)remeiit un jeune SoMr.t , qui ne fait que
commencet à j)0.i.r les armes , Akr\i Ciccrjn. Suctona le met
p[:i!r lin ApErciiti en que'que a;! que ce Icij; & Cicei'on même
In re ali ui lifo at yU-ii Cic. ]
Un petitapprenti.. Tiruncitlus , ^«»t/. rirucuii , niafc.
Jun-Plin.-
f NE ArPR.tNTlE , [ Celle quiapprtnd quelque profejfion.'}
onpcu.ra dire , paella" tiro , eu tirujicùla , t'.^
\ Ce mot Latin le trouve dans Coluielle ,_ parlant a'une'eur.e
thier.ne qiri ,i r,.is bis peut la pveniitie t'jis. ]
AppRINti , [ p-zr r.ipport au m^iilre duquel en apprend. ]
Difcipulus , ?/wîf . dllcipuli , m. C/<-. Flin.
Apprentie , [par rapport à la maijlr-ejje dont on appnnd.]
Difcipula , géuit. difc-pulae , £
Apprenti. dans le figuré , [ Parlanfù'im hor.rme qui ejl
neuf à une. chofe , qui n',i point ni l'ufaoi ni i'exp'crien-
cf. ] Tiro j^f'iîif. tironis , in. Rudis .Se hoc rude.
InexpetUis , a , am. Cic.
Il e<l apprenti in cela , il y efl tout nev.f. în câ re ell
novitius. In este eft tiro & rudis. Cic.
il e!ï apprenti dans les fortunes de lamtr. Pfriculis ma-
ris inexpcïtus atcjuc inluëtus. Ca.f.
4^prenti dans i'itfage du Palais , qui n'apjint de PaUis,
ou i'ufage du Palais. Ufu forciili atqnc escrcitatione
tiro. Cic.
APPRENTISSAGE , û m. en pronon'e apprar-tiiTagc ,
[ Eftude que '■'on.'' Us novices iS? les apprentis d'un urt.l
Tirocinium. Rudimentum. Tirocirfli rudimentum ,
■ jénif. i ) PÎi-1-Jnn.
xhre en appnntiffage dj quelque art. Attem aliqu-im
cdifcere. * 'Baïre l'apprr;:tfjfi^e uùn art fous quelqu'un.
Difciplinx , ou a.rtis alicujus poncre , ou deponc: c
tirocinium fub aliquo. * Mettre quelqu'un en app;-cn-
tiffa^e d'un art. Ruiiir,entis aliccjus artis im-
bijcnduin date aliquem. In difciplinam& in arrem
traJcte aliqvjcm. Ci.-. * Sortir a'r.'premijfige d'io;
art. Ex elcmentis , oit ex tirocinio artis aIicuiu^
cxirc.
APPREST , r. m. on prononce AvVKCT. [ Préparaiif.}
AppiMaïas , génit. apparatùs , m. Cic,
' A P' F
Ort fait pjy tout de gr.vuds Aptrifs pour Li iruerre.
Migi-.i ubique belli apparatus Cic.
ApPREST , [ Àlfaijon-nemcnt qtt'on donne atf.r vi.tndes. J
Ccndïmîntum , ^f»;>. condinienri , n. Condîtio,rt-
nit. conditionis , f. Plaitt. Plin.
.IPPRESTÉ , m. ( on prc:-ioisce Apprêté. ) ApprestÉe ,.
f. Apparïtus , apparara , apparatum. ( qui fait au
Comparatif. Apparatiot & hocappa#ias : (y au Su-
perlatif, Appavatiffimus , a , um. ) Cic.
ApprestÉ , [ AJJaifonns , p.-.rlant des viandes. ] CondT-
t'.is , condita , conditam.
APPRESTER , V. act. on prononce, apprêter. [ Préi irer
faire des prép.trafifs , ] Parare. Apparâre. Ctimparare.
Ornare. Adornare , ( no , as , avi , anim. ) Inftruerc ,
( inftruo , is , inftruxi, inftrii6tum. ) Cir. Pltut. Phi i.
Expedire , ( cxpcdio , expcdis , expcdivi , expeditum.):
act. ace. Ctf.
Il employé tout le jour à apprefler fonfeflin. In apparan-
do convivio totum consûmit diem. Tir.
On lui commanda d'apprefier le fouper de nK-illeure heure.
Jullas eft maturiiîs cœnam parare. rhji.d. on cœnani
coqui maturiùs. ihud.
Apfrefer des pirxmidcs de viande , apprefiry Hey; à
m.infcr , o'i abondamment. Facere opulentura obfo-
nium. Plaut. Fcrciila luxuriosè itruere. Plaut. Con-
ciiaiTie ftruïccs patinatias. Plaut.
Apprcficr les n.ivires. Naves expedire. Caf. ou inftruerev
cic. f' Du bois pour mettre dans le poêle. Ligna ai fot-
nîcem conficere. Cat.
s'AppREfTER , [ Se préparer, fe difpofer à une chofe. ] Pa-
rare fe. Comparare le. Apparâre fe. Accingere fe. Sa
expedire.
S'apprefer à fuir. Ornare ou parare ou apparâre fiii!;am..
Cic. * Au combat. Expedire fe ad prxlium ou ad pu'.;-
nam. * A faire voyage. Comparare fe ad icer. Liv.
Ils s'apprejient de verir à moi pour me maltraiter. Gla-
diatorio animo ad ine afFectant viam. Ter.
il s'apprcfte à tout événement. Aiiimos ptxnarac al
omnem cventum. Cic. Accingir aninios futûris. Val-
7Lic.
S'apprêter à répondre. Comparare fe ad refpondcndLim.
0>i DIT p.roverbialemenc en ce fens , [ Parlant de quel-
que ridicule. '\ Apprefler à rire à quelqu'un. E'.re a'i-
ciii derifiii. Phad. Dare alicui rifus. Bor. Facere sdicui
rifiis. CaI. .td Cic. Pra:bcre alicui lifas. Terent.
Je ne fçaurois dire comii.-n tu ncus-it apprejcj à rire là
dcdms. Non poflum tibi narrare quos iados nobis
prsbueris inrùs. Ter.
APPAtSTER , [ Ajfaifonner les viandes. ] Condite, ( con-
dio , condis j conJivi £5' condii , conditum. ] ail.
ace. Plaut.
Ce Cuifînkr apprejce bien à m.tnger. Coquus ill: fcitè
& eleganter condic cibos.
tes Cuif-uiers qui appnflent Us viandes en -tant .ié nia-
niires diférentes , ne mettent pas toutefois '■n ufage U
plus exq-'iis de tous les Alf<iftinnsmens . puis qu'ils n'y
milltnt point dejcye. Coqni qui tôt utunt'it condi-
mentis , eo condimento uno haud utuntur qaod prxf-
tat omnibus , nam ubi iuëtit Ixtitia , condimentum
cuivis placitûfum credo. Plaut.
APPRIS , m. ApI'Rise , f. part. paif. du verbe ArpuiN-
DRE , [Infiruie , enfiigné. ] Doclus. Ldôâus. Erudî-
tus , a , um. Cic.
Un ieane hotnne Lien appris , lien infruit , bien élevé.
Adokfcens liberalitct , ou ingénue, educatus , o.»
inllitûtHS , ou inftriidlu».- Cicer. Bcnè moratus. Plaut
* [le contraire , Malé iuaitutus. Ivialè moratus. MtU
: m""- )
ATP
APPRIVOISÉ , m. AriKivojsÉE , T. part. pa/T. [ Roi-
tiu fri-jé. ] Cicuratus , a , um. Maiiiucfadus. Condo-
cdaitus , a , um. * Cicur , gir.h. cicuns , onin. i^tn.
^^ar. liz'. etc.
ArpR.l\'01SER , V. aA. [ Rtndre prive , parlant d'un
oiftnu OM de tjHt'.qite ani.K.tl f.tn-v.i^e , li rendre doux
Csr trair^ible. ] Ci'c.irare, ( ciciiro , as , cicuravi , ci-
ciiracum. } Manfuctacerc. Condocctaccrc , ( tacio , is,
fi?ci , ùduii!. ) ColiitJi. y'iir. Ivîanfuefjm rcdJcic ou fa-
ccre. Cic. Fiant. Ex tci:it5;c aJ niaiiùictud'incm tradu
cltc , ( traJûco , traducis , tiadmi , tradutium. ) adl.
C.V. Domaie , ( Joiuo , domas , doniui , dûinïtum. }
z[i. ace.
Lis /DiiwKnx s' apprivoi/int parmi les hommes. AfTuef-
cunt ad liominem 2: manfuefUinc ani-na'.ia. Cd.f.
Sirxor.i-i.ùus des dr.in-.xnx pin ont été apprivoifc-z.. Uta-
nnir donutis & condocefaclis animalibus. Cic.
ArrRivoisEP, quetc.'i'ufi , [ le rendre trauMe de farou-
che qu'il e.'oit .^up.ir.ivunt. ] Maniuefacere aUcu?m.
J/i>r. Liv. Lx fcritate ad manllictudincm al;qacm tra-
diicae. Cic.
S'iippriirifer , [ quitter [on nattirel f.irouchc. ] Manfiio-
£cri , ( iiianlucfïo , fis , manfucfaîlus fuin. ) palI.
Cif. Manfucfceic , ( manfuefco , is , manfucvi ,/3;;«
fupin. ) ncut. Col. Fciitatem exuere , on dcpoiiere ,
( L'xuo , is , exui , exùtum ; dcpôao , is , dopofui , dc-
posïtnm. ) ail. O'vid. Mitcfcere. neiic. Liv. Auimum
ïih\.-ftreni cxuete. l'ir^.
Le vi/ifçait apprivoifer l'efprit le plus dur, (S" fe rendre en
ladiiMnt le mxifire de /es fecrctr. Vinum ingeiiio ad-
niovet iene tormentum , Si arcâaiim con/ilium joc5sè
recfgit. Hor.
i2£(i f.pprii-cife les bêtes farouches. Magifter ferarum ,
^én. iriagiftii , m. Si». * ^l?.lj^l:etâL■iu■J , géait. mau-
faatarii , m. ( mot de lu b.zffe L.-.ti?ii:é. )
APrrx.OBATEl^R , 1". m. [ Sui approui^e u/je ckufe. ] Pro-
Lator. Approbator. Coinpiobatcr. Lr.udacor , gc7ik.
oris , m. Cic.
Approbatrice , fi f. [ Celle qui approuve. ] Laudatrix ,
çéhit. laiidatricis , f. Cic.
APPROBATION , f. f. [ Tér/toigniige qu'on donne de l'if
tiy.jc qu'en f.xit d'trne chofc. ] Approbatio. Comproba-
tio. LauJatio , génit. onis , f. Cic.
Son difcours eut l'iipprobation de tout le monde. Illius
oratio fuit approbata ab omnibus, éluiiit.
il emporta l'abprohalion de totite l'/ijprhhlée. Co;iciô-
iiis approbationcm habuit ou obtimiit «« confcqufï-
tus cft.
Je r.c dtfirc que l'approhutim des gens de lettres. In lltte-
rarum plaufum ire ccfidcro. pl^rf.
Lcrjque bemicoup d'homiijlcté éclate dn^-is la l'ic d'une
p'rfonne , ceh urtin l' approhution de aux a'vec qui l'on
"i/it. Cùn: ac-côrum ciûcct in vitâ , inovci apprcbatio-
neni coriun quibufcum vivïtur. Cic.
APPROCK-iNT , m. approchante , f . part. ad. &
adj. [_ iili-i approche. 1 Appropinquans , ^énit. appro-
pinquaiui: , onin. gcn. AccêJcns , f<',.;;. acccJjacis ,
omn. gtn. Cic.
La mon approchant. Morte appropinquante, ab'.ar.
Cic.
Approchant, { Qui.t du r.tppcrt.l Acccdens , finit.
acccdcr.tis , OK-.n. gen. Cic.
La condition U plus approchante de U liberté , qui p.
plusà.er.%pport a Ulihirté. Conditio ad Hbcrtaicm
ipjàm ma.xinic acccdens. Cic.
Cda n quelque chofc d'approchant de la 'vrai-fem-
lU.ice. hi ad fimilituJinem veri quoquo aïoio , acce-
dit. Gic. IlJud propius vcro cft. Li"j.
M lui a dor.né i-.n^i piiUe ffietrfs , oh qnt>î^n.! chof
A P P
lit
d'appro.'I,tnt , c'e(i-à-dM , c»-jiron 'vingt tnil'e feiler-
ces. Dcdit ipfi circitcr rdtectiûm vicêna. Suet. \ on
jous-entcrui l'.allia. )
APPROCl-lE, i. f. [ Aciionpar laquelle une chofe e't rcH-
due proche o,,^-oif,He d'u»e autre. ] Appropinouario .
gen. appiopiiiquationis , f. accc/Tjs , genit. a-iiVis
m. App,:!rus,jt7«;. appulsûs.m. c/f. '
Ceux q.u junt parvenus k une extrême -vieille^ s' x "^i
gent des approches de Urnort. Anguntur appro^inqu-
tione mortis coatcdi hommes feiiedûre oV
Les approches du Soleil. Solis appulfus ou accefTjs * f U
TTTr '/^;^''' ^'''^""'- ^'■'- ^'^'''S"e>n:.; dJ^S,-
leil , lorJq;t il jj retire de notts. )
ArpKocHtsau pluriel, [ /. d,t en terme de n„erre de
to.xs tes trav.uix qm fe font .pour s'avancer '-vers Une
TUce qu'or, ajté^e. ] Adanotio , génit. amdotionis .
Jl a-voit commencé de faire des approches à la faveur des
mmtelets. Aggcrem & vineas ad oppidum a':;erc ou ad-
iro'/cre inftituerat. df
Taire les approches. aA mures admovcre machinas, tiv.
Sjccedcrc mûris. ^tint-Curt.
Il fiifut les approches de fes tours contre Us o.vvr^-es de
Céf.%r. Turres ad opéra Ca-firis appeilebac. Ci.f.
Ils poKvoient aifement en empêcher l' approche twer des
le-uiers & des pierres. Potcrant fuiibus & Lund.biis
accedentc-s re pellerc. Vitr.
AppKOCHfs au figuré , [ Parlant des pas tir des »v.incâs
que les gens font pour s'accommoder. ] coaime , U y
a apparence que cet accoinmodement reK'ftra , car ch^
cun fait^ des approches de fin cofxé , ou fe rehfche
de fes prétentions. Pax crit iiiter illos tic'ïlis , wmC-
quilque enim de fuo jure ci;nccda , eu temittk.
Ctc.
APPROCHÉ , m. Approchée , f. Voyez Approcher-
APPROCHER , V; ad. l Mettre ttne chofe auprès d'uhe
entre , U mettre proche. ] Propiùs rem admovere ,
( admovcc , adiiioves , adniôvi , admôrum. )
ou adduccre , ( adduco , adducis , adduxi , adduc-
tum. ) Cic. on agere, ( ago , agis , cgi , adum. )
ad. Céif
Approcher les machines de guerre d'une tntiraUle , ou
contre une muraille. Machmis bellicas mûris eu ai
Jiiurum admovcre. Csf.
Approther fes tro-rpes du retranchement des emiemis.
Caftris hoflium aciem fuam fubjicerc. Csf.
Approcher des échelles des murailles. Applicàre fjc'.ns
iiuiris ou ad muros. Liv.
Kv??.oci\tK ,nc\K. {Venir proche quelqu'un. 1 Ad aii-
quem apprcpiiiquare , ( appropinquo , as , appropin-
qaavi, r.ppropiiiquatum. } Accedcie , ( accëdo , is ,
accoill , accenlini. ) cic. Adventare , ( advento , ss , "■
advcinavi , adventatum. ) ncut.
^'approcher d'une porte, des murailles. Accederc ad fores,
mce;iibus. Tir. Liv.
Toute fartn'.e de céfir approchait. Carfaris exercïrus ad-
ventabat. Cic.
AppsccHta quelqu'un , ou s'Approcher de quelq:iurt.
Adiré aliq-icm , ( adeo , adis , adivi ', aiitum. )
Acccdere ad aliqaucni. Acccfîum ad aliquem liabere.
Afpirare ad aliquem. Cit.
Perlinne ne fçaurcit l'approcher. Afpirare ncmo potcd
ad illuiii. Cic. hA'iii non poteft. Nallus ad iHtim
adirus paret.
// approrheies Cr.-.nds ou pris les Grands D;oj propuis
contingit. Uor. Faciles aurcs Princïpum liabct. £liiint.
Uritur familiarirei- magnîtum confjetiidiiic.
ArrKOCMtR , [ rftre pris d'arriver, eu fi:r U poitK
d'arriver.. ] P.-opui(^u?.re. Ajijiiojiin-ijuarc. Aa-rciitaje,
lit APP
* Iiiftare , ( iufto , as , inftïti , inftirum & inftarum.)
Adefle , ( adium , adcs , adfui. ) Impenderc , ( im-
pendeo , es , impendi , impenlum. ) iicut. Cic.
,1* mort approche. Mois advciitat o« appiopinquàt ou
inftat. Immïnct fatum. Mors immïnct. Cic.
M^ 'vie approche tous les jours de la mort. Mea vita
morti quotidie propiot cft. Vh&d. Mors mihi cjuotidie
appropinquat. Cic.
L'hiver cpprochoit , ou i'approchoit. Hyems appropin-
quabat ou appetcbac. Caf. Cic.
Z» nuit s'approche. Nox iL^^ët'n. Liv. le printems. Ver
appëtic. Var.
le tems de fes couches approchoit , elle étoit toute prête
■ d'accoucher. Parnis propè inftabat. Ter. Aderat mulieri
partus. Celf. Appropinquabac partus. Cic. Menfes jam
illi adii erar.r. Ptopinqua pariiûdo ei appettbat. Plmit.
Approcher, [Ifire pr^fque fimblMe.] Accederc ad
aliquLd , ou alicui rei , ou ad funilitudinem alicujus
rei. cic.
jipprochcr de la -vertu de quelqu'un. Vircuti alicujus
accederc. Cic.
21 n'approche point d'eux iafciencc. Multùm ab iis dil-
tat doftrinâ. Cic.
J'aimois le caructere d'Alexis , farce qu'il approchoit
fcrt du i-sfire , qt^'il a-joit de la rijfemblance ^(r du
rapport an vofire. Alcxtdis manum am.ibam, quôd tam
propè acccdcbat ad fimilitudincm littera: tii.x. Cic.
Sulp'tius (sr Cotta lie ffiyjoient p.js leq:-e! des deux ap-
frochoit le plus de la ijetiré. Sanè dubitaje vlfus eft &
Sulpitius & Cotta , utrius oratio propiùs aJ veriia-
tem videatur accederc. Cic. ^
Jpprocher du fille d'un Auteur. Afsëqui propc aufio-
tem ftilo. Fli;i-Jvn. .
Le Poète fl.f proche fort de l'Orateur. Oratori finitimus ou
proximus Pocta. Cic.
L'amour apprched£ la folie. Amor non procul abcft ab
infaniâ. Ck. , . , ^
Cela approche fort du crijUl. Ad vianiam çnftaUi dei-
cendit. l'iin. ^
S'AVPROCHÎR , [ Rclafchtr quelqu'uii de fis prétentions. ]
Rcmictcre de fuo jure , ( rejnitto , is , rcmill , remif-
lùm. ) Defcendcre ad xquas condiciones , ( detcendo ,
is , defccndi » delccnfuin. ) ncur.
APPROFONDI , m. ABfRofo.NDiE , f. part palL Vo^ez.
API'BOEONDIR.
APPROFONDIE, V. aa. [ R.-ndre profond , creufir. ] Al-
dus fodere , ( fodio , is , rodi , fe.il'jm. ) Dcfûdcre.
au. ace. Flaut. Colum. + Agers altiùs curiculcs. l'hud.
ApproiondiR , fisurémenc , ICreufer ,. pénétrer dans
le fond de quelque affaire. ] Altiùs pcrfcrutari , f pcr-
frûtor , axis , perlcrntatus fum. ) Diligentiirimè , ou
à radicibus siraari , ( rimor , arls , rimatus fum, )
dcpon. ace. Suint. Çic.Fhs.d. Omnibus vcftigiisinda-
gare , ( indigo , indagas , indagavi , indagatum. )
ad. ace Cic.
Si ce Pire de famille eût approfondi- le mcnfon^e,d ncut
pas détruit f.if.rmille p.ir un crir-.e fi dcteftdls. Si hoc
mendacium patcrfamilias i radicibus rinutu's fuiilet,
(on lit dans Phèdre rimalTet ) non evcrtiftct d:;iî.uiu
funeflo (cel'Jre. Ph<id.
ilP.PRoroNDiR une niatiere , [ La tr.titer >. fonds. ] Int"-
mam rei vim & natura™ cxpUcare , ( eïplïco , as ,
avi on cui , atu:no« cur.m. ) Enucleave , peuïtiifquc
de re aliq'ià difT^-rcrc on difputate ou traitave , ( di-fsé-
ro , is , dilFciui., diflertuir. : difpi^ito , as , avi .(atuni :
trafto , as , avi , atum. } neuc. Cic. In rem penitùs
defceudue ou intrarc , ( defcendo , is , derccjidi , del-
cenfuin : intro , as , avi , atum. ) neur. Cic.
APPOFONDISSEMENT , 1'. m. L ^^'^i'"^ />-"' ^<»2«^"^
APP
on fait une fojp plus profonde. ] Altior fo/Tio , ^entt^
altioris follionis , f. Colum.
[ Ce mot ii'eft point d'uTagedsiis le fers naturel ]
ApPROfoNDissEMENT , au figurc , [ L'.zHion d'approfon-
dir une affaire. ] Inquilitto. InvelHgatio , 5eV.1V. onis >.
f. Cic.
APPROPRIATION £ f. [ L'acîicn d'approprier les cho-
fes] Vindicatio , génit. vindicationis , £1 {les Jurlf-
cortfuttts parlent .linfi. )
APPROPRIÉ , m. Appropriée , f. [ Ajujié , cultivé ,
rendu propre. ] Cultus Concinnus ,. a , um. Elêgans ,
génit. elcgantis , cmn.gcn. Cic^
\ On Jit su Comparatif CnUior ci;- hoc cu'tiui , C.'>:ci>:>iior ér hoc
cofici'iniui ^ hit'g:ii:uiY ô" bûc eUg^nnui ; & «u Superlatif Ciel'
tifjir/iiis , F.U^a^^tJjJimw , a , :im. ]
Tout eft bien approprié , ou iien propre chez. It.i. Culta
lùnt domi oinnia.
Une métairie bien appropriée. Cultiffimum rus , génit.
cultiflîmi ruris , n. Colum.
Approprié , [ Attribué. ] Vindicatus , vinJicata , vin-
dicatum. l'oyez. aPPRObrier.
API^ROPRIER , V. art. [ Ajujler , rendre propre. ] Co-
lère , ( eolo , colis , ccrlui , cukum. ) Coucinnare ,
( concinno , nas, concinnavi , concinnatum. ) Polire,
Epoiixe , ( polio , polis ,. polivi , pplitum. ) ail. ace.
C.V.
Approprier une planche de jardin. Aream concinnarc.
Plaut.
On dit en ce fens- fîgufément , Approprier ur^. exemple à
fin fujet. Excir.plum arguniento accommodarc , C ac-
comraodo , as, avi , atum.J ad:.
s' .Approprier une chofe , [ Se la rendre propre , fe l'at-
tribuer. ) Sibi aliquid fumere ou alîmiicrc , ( a'sumo ,
is^ , aflimifi, airumtum. ) Aâerere ,. (afsëro , is, aJl'crui ,
affèrtum. ) Arrogare , ( arrogo , as , arrogavi , arro-
l^atum. ) Afcifcere , { afcifco , is , afeîvi , afcîtiuii. )
Vindicare , C vindko ,. as , vindicavi , vindicatum. )
act. ace. Cic. Hor.
Q»e.nd ou a de l'efprit comme ■vous en avez, , 0»
trouve toujours h moyen de s'approprier par fes dif-
cours II gloire q-ie les autres ont acqvife avec bien '
de la peine. Labôre aliêno partam gjoriam verbis
farpè in fe nanûnôvec ,, qui habet falem qui in te cft.
Ter en t. _
.\PPP.OUVÉ , m. Approuvée f. part. palT. Probatus,
Approbatus , a, um. Cic.
APPROUVER , V. adl. [ Ttcnncr fin app:-obattoi , trou-
ver bon. ] Probare. Approbare. Cojnprob.vc. Laudare,
( o , as , avi-, anira. ) ait. ace. Cic.
Son ouvrace eft approuvé , oa a l'atpnhation de tout
la mKide. Illius opus omnium fuffragiis ou omnium
alTeufu agprobatur.. Cic.
Je n'ai pu approuver une cupidité fi criminelle £f fi
abandonnée Miiii ncutïquam probari poîuir tain fla-
gitiofa & tivm perd"ta libido. Cic.
Je fuis bien aJfe que vous approuviez, ce que f ai fait ,
que vous y donniez, vôtre etpprobaticn. Metun- faâaira
probati abs te gaudco. Cit.
Approuver l'erreur de quelqu'un. Altcrius errorem ad-
j'uvare , i' adjuvo , as , adjÛTi , adjiitum. ) aft. Cic.
Aibiim ad jicere , errori alicujas. , ( aJjicio ,, adjïcis .,
adjêci , adieaum. ) a<ft. Plin-Jun.
[Ccttf dciiiîcre «x,ue:!:o.i Liiiir.e vient de la coôtutne qu'on
avoit aïKiennem'ent de niaïquet ct<ju'on ajTiouvou avec des
pierres bla.-ches.T
Approuver les divcrtiffmens de quelqu'un. Confencire
alicujas (ludiiî. Utroque poUïcc laudare ludum alicu-
jus. Horat.
[Cette dtrmere erprclîîon tflr empiuntcc des Gladiateurs
luiand ils «mbsuoient j fe les S^eftateuis lucuoicnt les
' JOtKCS
A P P
pcucfs enff mble en joignant les Jeux trains & entreUijant !(s
doigts , c'éloit une marque qu'ils favoiil'oient le Gl.uUateur
qui étoit vaincu ; & alors le vainqueur donnoit la vie au
vaincu ; nuis s'ils tournoient les pouces en joignant les mains
c'etoii un ligne de liainc , fc pour lors on ne fjiloit point de
qu.-r.icr au v;ir.ou ; c^la s'appcllott Vrpn,t foltiicm Piel.cr le
pouce , ou LauXj!\ c !>irtcue (allke i au contraire l'ertcrc fcUicim
Renverlet le pouce , c'elt-àdire , condamner. C'tll ce que nous
apprenons encore de ce vers de Juveral,
( y.unni Hunt cUn: ,•> vafo p.-Hue -Mgi ijurmlilct ccàiunt.
On donne maintenant des Ipeclacles , & qi.and le peuple ttur-
re le pouce , on tue tcui pour luy plaire. J On dilojt dans la
Reii''ion des Romains, .idmi!i:i>ii tué aiies. Les Aufpi^es .ip-
Ptouvent voûie entieprife , y font favorables , car les Romains
n'enireprenoier.t rien , qu'ils n'cufient auparavant ccnlulie les
arulpiccs ou le vol des cifeaux. ]
APPUREMENT , f! m. [ clôture d'un compte. ] Ratio-
num couftctio , génit. onis £.
APPURER un compte. V. aft. terme de finances , [ /;'
faire clorre & p-*yer le reliquat.'] Condceze rationes ,
( conficio , contïcis , conféci , conkflum. ) acl. C/V.
APPUY , f. m. [ Soutien , ce qui fer t à foùtenir C •ippuyer
quelque chofe. ] FultSia , gémt. hilturx , f. Vitr. Li'j.
Colum. Plin. Fulmcntum , gé?7it. fulmenti , n. Var.
Celf. vitr. Sol in.
AffVY, \_Modillon ou corbeau , ert Architecture , qui
fort de la muraille fonr foiitculr une poutre. '\ Macûlus,
gén. mutuli , m. Colum.
Appuy, [ D'«» lit , les quenouille ! qui foutiennent les ma-
telas , &c. ] Fulcruni, gén. falcri , n. Var. Frop. Juv.
AivvY fourchu , \_dont oti foiiticnt les cahanes. ] Cervus ,
génit. cervi , m. Virg.
ArPUY-M-AiN , [ Fetitc baguette dont fe fer-vent les pein-
tres en traziaillant. ] Manûs fulcrum , i, n.
Appuy dans le figuré , [_ Le foùticn de quelqu'un, ou
d'une famille. ] Colïimcn , génit. columïnis , n. Ter.
Firmamentum , génit. firmamcnti , n. Pjxiidium ,
géyiit. prslidii , n. Cic.
A-voir de l'uppuy , a-voir des amis. Valcre amicis ou
amicoruni pra"iidio. Amicis t>« amicoriim potemià ,
fiilciri o;< muniri. palî Cic. { * le contraire ejl , ab
amicis nudum cilc & inôpem. Nulle ariiicorum pix-
fidio tegi. Cic. EJlre fins appuy. )
Chryjîppe pajfe pour l' appuy du Portique ou de la fch
Stoique, Putatur Chryiippus fulcire portïcum Stoï;o-
rum. Cic.
Il fera l' appuy de ma vieillejfe. Erit fublldium (ènedi'î
tis. Cic.
On dit prorerbialemenc , Venir à l'appuy de la boule ,
£ appuyer (s" fotitenir de fin crédit une affaire commen-
cée. ] Rem inchoaram audoritacc ac gratiâ fulcire &
fuftinere. Cic.
Je feray à l'appuy de la boule , pour -jotis foùtcnir en ca;
de btfoin. Eijo in fublidiis hic ero fiiccenturiatus , i\
quid deficics. Ter.'
APPUYÉ , m. Appuyée , f. part, pall' [ Soutenu. 'i Ful-
nis , fuira , iuitum avec l'ablatif de la chofe. Nixus ,
nixa , nixum , a-vec le ?r,ènie regitne. Cic. Frop. *\n
nixus , a-, um. giuint. Tacit. avec le datif de /.» chcfe ,
(y dans Tite-Live un .xbl.itif. Licumbcns igén. incum-
bentis , omn. "en. * IncuniLcn', bacùio. Virg. Appuyé
fur un bâton. * Iiicumbcns carJïni. Flin. Appuyé fur
ttn pivot. Incumbens coluninis. Mart. Appuyé fur des
colomnes.
Vemi-appuyé . Scmifultus , a , um. M.irt.
Appuyé de Lj faveur , de l'amitié. Fretus , ou nixus >^ra-
tià , aJTiicitià. Cic.
APPUYER , V. ad. [ Mettre un e.pp!<y peur fciitenir. ]
Fulcire. Siiitukire , ( fulcio , is, fuilî , fultum. ) Suf-
tinere, ( iullinco , fuft;ncs , fuftinui , iulknîum. )
art. accuf, Ccliitri,
A P P 115
Appuyer la vigne. Vitcm adminiculare. Colum. (s" ad-
miniculaii. dcpon. Cic.
S'.ippujer ow être appuyé. N'iti. Adniti. Innîti , ( nitor,
eris , nixus fum. )on donne à. ces verbes le d.itif on
l'ablatif.
S'appuyer fur sine javeline. Niti haftà Virg. Infillere
hafta:. Fiin. Inniti halte. Stat. ( Ciceron a, dit Innixus
in hunicris , Appuyé fur les épaules. ]
// s'appu^ oit fur un b.iton en marchant. Firmabat giadus
bacijlo. gliiint. Baculo innîtcns ambulabat. Ov'id.
S'appuyer contre un arbre. Applicare fe ad arbôrem. C4/]
Appuyer en une (îgnification figurée , [ Soutenir quel-
qu'un ou une chofe du fia crédit , C? defes biens. ]'FuI-
ciie. Suftinere. ait. Cic.
On fe préparait d'ôter la vie h celuy , fur lequel le falut
de la Republique cfioit appuyé. Ei viro mors parabatur,
cujus in vita mtebatur falus civicatis. Cic.
Appuyer la république qui eft ftr fon penchant. Rempu-
blicam labantem & propè cadcuccm fulcire. Cic.
Il s'appuye ou il efi appuyé du crédit de fes amis. Poten-
tiâ & auiiforitacc amicorum fultus cft. Cic.
Si vous voulez, m' appuyer dans cette occafiou , je fuis feur
de l'affaire ou d'emporter l'affaire. Si hac in i£ fulHne-
re me velis , rem aufcrara.
Nous avons appuyez l'injuflice en foùtenxnt le party de
Mételliis. Favïmusinjufbtia.', dum ftctimus ab Meccl-
lo , ou dum partes MctcUi fuftinuimus. Cic.
Appuyer le dit encore figurément pow: Ssûtenir une cha-
Je par de bonnes raifons , par fin crédit , par fa faveur.
Aliquid rationibus , gratià , auftoritate fulcire. Cic.
L'araire efl appuyée de plufieurs raifons fort bonnes. Plu-
ribus & gravillîmis rébus caufa fulta cft. Cic.
Appuyer un J intiment , [ le fortifier j le défendre. ] Opi-
nioncra firmaie 0« confirmare, ( mo , asj avi, atum. )
ad. abl.
On dit S'appuyer fur un rofeau , pour dire Avoir des ef-
perances mal fondées. Spe levi niti. Cic.
Appuyer fignifïc encore , Fcfir fur une chofe , la prcffcr.
comme cette poutre appuyé fur mon mur. Trabs illa
fupra murum menm poùta elt , illuiiique premit.
, Appuyer fon cachet. Iniptimere altiùs lîgillum.
// n'ofe encore s'.-.ppuy.:r fur les pieds , ils font trop faibles,
Pedibus inliftcre adhuc non poteil , ad^o funt ilebilcs.
On dit au figure en ce fcns Appuyer fur une raifan , y
faire fort. Inllfterc rationi, ( infillo, is , inlliii , infti--
tum. ) neut.
APRE , voyez, aspre , &c.
A1'RENDRE_, vcyiz apprendre , &c.
Al'RHS , [ Frépofition qui fert a marquer la fuite d'une
chofe avec tme autre , (S" particulièrement dans le temps
tr dans le lieu. ] Poil. Secundilm , avec l'accu fatif.
On a mis lesfi-rgents après luy ou à fes trouffes. Ac-
cenfi illum infequntur.
// efi f) humble qu'il m.trche après les autres. Adeo humï-
lis cft Se abjcdus , ut ponè alios vadat.
Ke f.iites p.-,s attendre après vJus. Vide , ne iis in mots.
Terent.
On dit // efi toi'ijours apr}i lui , pour dire II le tourmen-
te tr il l'impoi-!::ne. Semper illum incLïmat & verbis
fubagïtat. Plai:t. AfsKlet ipli ccnfor molcftus & gravis.
On dit en termes de peinture & de fculpture , Ce por-
trait efi fait a'aprés nature. Hxc piciûra fecundùm on
ad naturam delincata ou cxpielfa eft.
AfrÉs { fuivi d'un Infinitif. ) ou après cipi Poftquam.
Pofteaquam. Cic.
Après qu'on eut leu ces lettres , les vôtres fi-.rent lues.
S'.ib cas litteras , ftatim lecitata- fimt tux.CiV.
AVres Dieu les hommes font très-utiles aux autres
ho.nmes, Secundum Deum homines hominiUis
P
«4 ^^^ .
maxime utiles effe poffuot. Cicer.
Apre! vous je u'iùmc rien tant que la folitude. Secun-
dùmte nihil eftmihi amicius folitudine. Cic.
Higiditts le fins fçavant après Farron. Nigidius' juxta
Varroncm dottilllmus. Atil-Gel.
Le fommeil ne 'vaut rien après avoir difné. Non eft
bonus homini fomnus de pr.indio. Plant.
^prÉs , [ Adverbe en nsflre Langue quand il n'ejl fuivi
d'aucun cm qu'il régijfe. ] Port. Pcfltà. Dcinde. Pofte-
riiis. Poil-hac. Ck/Poft niodum. T^t. in;. Pofl mo-
do. Liv. Dcin. Terent. Inde. Exindè. adv. liv.
Ceux qui viendront après nous , nos fuccejfeurs , nos
defccndans , la pofterité. Poftcri , génit. pollcrorum ,
m. pi. Pofleiitas \ génit. pofteritatis , f. Cic.
te jour d'cpres , le lendemain. Poftridie. Pollridie hujus
dici. Poftcto ou portera diç. abl. Cic.
Après ton: , tout bien confideré. Omnibus accuratc _pcr-
çriifis.
Après .*cai- , e«Jî»..Denlquej C»f. ^ _
i'APRÉs-MiDY , ou L'ApRÉs-nisNE , f. f. Pomcriidiâ-
num au Poftmcridianum tcijjpus , génit. pomeridia-
ni tempëris , n. Cic. j
Cy-apres ,-[ parlant dittems. ] Pofthac Peinccps. * 5»
l'on pxrle de quelque chofe qu'on doit traiter dans un.
ouvrage. Infra. adv. Cic.
.Après fe dit proverbialemenc en ces manicrcs. Apres la
panfe vimt la d.T/ife Poit ccenain falt.itio.
Apres cela il faut tirer le ride. za oa l'cfchelle , fout
dire ^J^i^nd en a vcu ceLi H ne fuit plus ritn voir.
Nihil fiipra. Ter., ( il va un verbe fous-entendu. )
APT , [ Ancienne nlle de Provence , dont l'Svéque efl
premier fujj'rag.wt dAix. ] Apta Julia ; génit. Apta;'
Julii , f. Apta Jiilia .Vuls^cntium.
APTITUDE, f. f. [ Difpofitiçn naturelle h une chofe.']
Habilita'! , génit. habilicatis , f. Natura apta ,& habi-
lis ad alu]uid. Cic.
Il a de la capacité G" de la dijpofition pour les lettres.
Litteris ou ad litteras natus efl:. Lictetis edifccndis cil
aPtus & idoncus. Cic..'^ ( le contraire ejl ad litteras
iTunimè natus. ai'i n'a nulle aptitude aux lettres q\x
pour les lettres. )
AQUA-PEMDENTE, {Ville de fEfiat Ecchfiaflique , tv
Zvèché fujfragaxt de Rome. [ Acùla gémt. Aculs j f.
Aquiiia , génit. x , f.
AQUARIUS , f. m. [ Le Verfeur-d'eau , fig^ne du x.odia-
■ que , qui efl l'onuiéme % compter depuis Arics. ] Acjtia-'
rius , (Tf'»»f. Aquarii , m. Cic. ,
[ Le Soleil" le parrour; au mois de Janvier^ & on le marque ai nfi.
iins les Alitianaths. JJSJ j
AQIIATILL , ad), m', f. [ SJ:' vit dans.l'eau.l Aquatl-
lis & lioc dcjuatile. adj. Cic.
ACilJATIQUE , ( quelquc^uns prononcent ^ acatiquc.^)
ad), m. & f. [ qui aime l'eau oa qui y croit. ] Aquatï-
cus , aquatica , aquaticura. Aquatilis & hoc aquatile.
adj. Cic. I ■ ,
AQUEDUC f. m. on prononce aKcduc. [ La conduite des
eaux. ] AquiB-duaus , génit. aqux-duilus , m. C;c.
AQUÉRiR jVo/es, accluÉrjp..
AQ.UEUX , m. on prononce aKCUX. aq;;eusf., f. adj. fâi"
tn?it de lan.uure de l'e.iu , E? 5«» en a beaucoup. ]
Aquôfiis , aqaofi , aquofum. Liv.
AQ_UïLÉE , [ yille d'Italie dans le Friouljur le Confiant
di l'Aufi & du Torrcl Aqiiilcia, gen. Aqiiilei.-c, (. Cic.
.AQUILIN , adj. m. on prononce aKilain [ Epithéfc qu'on
donne aux nez. qui font courbez, par le bout ctir.^ne
le bec d'une aigle. ) Aquiliniis , aquilina , aquilinûrei.
PUut..* il a un nez, aquilin. Eli adunco nafo. Terent.'
AQUILON , r. m. on prononce aKiloii. [ Vent qui foujfe
liMciiM duNord.] Aquïlo , génit. Aquilôiiis , mafc.
A au
Plln. Borfa? , génit. Boica: , mafc. Corn-Nep.
d'Aquilon. Aquilonaiis & hoc Aquilonare , adj. Cic.
Aquilonius , a , uni. Borêus , Borca , Botêom , ( *•
ne trouve point Borcalis dans aucun bon Auteur.'^
AQUINO ou AaUiN, {Ville Epifcopale d'Italie en l*
Terre de Labour , qui efl du Royauive de Naples. J
Aquînum , génit. Aquini , neuf.
Sui efl d'Aquino. Aquïnas , génit. Aquinîtis , corn. g.
AQIJITAINE , [ Province de l'ancienne Gaule. ] Aqui-
y3.m:{. , génit. Aquitania: , f. rlin.
«^ï( eji it' Aquitaine. Aquitanus, Aquitana, Aquitanum.
Tibul.
AQUITANiQUE , atlj. m. & f. [ d'Aquit.w>e. ] Aqui- ,
tanïcus , Aquitanica , Aquitanicum. Plin.
L'Océan Aquitanique , ou la mer d'Aquitaine. Ocea-
nus Aquitaiiicus , génit. Ocesnl Aquitanici , m.
ARABE , adj. m. & f. [ 5J«» efi d'Arabie, ] Arabs , ^w.
Arabis , com. gen.
Une arabe , ou une femmi ^*be. Mulier Arabs , gen.
mulieris arabis , f .
[Comine les Aia' es font d'otdin.iiie cruels Se avares j on dit
en parlant d'un homme dur & ciuel. ]
C efi agir en Arabe , ou vous avez,iigi en Arabe. Fac-
tum eft à vobis durker. Ter.
C'efl un Arabe , un avare , dur 13" cruel , qui tire juf-
q.ies au dernier fou, Durus eft & immiferïcors. Cic.
ARABESQLIE , adj. m. & f. [ ^li conct me l'Arabie, }
Arabïcus , iS" Arabius , a , um,
Ar A jBESQiJls dans r Architecture , [Certains raince»ux
d'où fartent des fiiiilUges qui font faits de caprice , (S"
qui n'ont rien de naturel. ] Arabica ornamenta , gén,
Arabicoriim ornamcntoium , n. plur.
ARABIE ,f Cr.md Pa'is dans l.i partie occidentale de l'A-
fis. ] Arabia , génit. Arabiîe , f. Cic.
[L'Arabie fe divile en .Pcitrce, Defcitc & Heureufe : les
déu.'i pic;.';ieres font au Turc , Se l'autre à des Piinces patti-
culiets ]
ARABIQUE : adj. Arab:cus (y Ar.ibius , a , um. Tltn.
La Langue Arabique ou Arabefque. ou fimplemenc
l'Arabe. I.ingua Arabica.
ARAGON , [ Royaume d'Efpagne entre Us Pyrennées dit
\ç!tc de France j Sarragoffe en efi la capitale. ] Arago-
nia , génit. Aragoniï , f,
f II cil cmre la Na^arte , la CatUlIe.8{ la Catalogne. ]
ARAGONOIS , f. m. [ Celuy ^ui efi d'Ar.-igon. ] Arago-
niusi^f»//, Aragonii , m.
Araconoise , {Celle qui efi d'Ar.tgon. ] Aragonia ,
génit. Aragont* , f.
ARAIGNÉE,"/".. r {Petit infecie venimeux. '].\i3.i\<i\.\s, gén,
aranei , m. Plaut. u?.ne7. , génit. aràaea: , i.Phtd.
Petite araignée. Avaneôla , génit. atancolx, f. Cic. Ara-
ncôlus , i > ni. Vîrg in Culice,
Toile d'araignée. Aranea , génit. atanes f. Cttul. Ovid,
Atanéa: tela , génit, tel* , f, Plin. Oucra aranearum ,
génit. opcraî, f. Plaut. Ataneum , génit. aranei , n. il
faut fous-entendre cpus.
Quelle peine y auroit-il d'oter ces toiles d'araignées ou cet
araignées ? Qiiantum laboris efiec tolleie ha:c aruuca î
-Phiui. ' ' '
Ne t'ai-je pas commjfrJé d'oter ces araignées d'autour de
as pillien} Nonne julfi colunuiis dcjïci opéras arane»-
runi. Plaut.
ARAXIS ou ARAXES , {Rivière d'Arménie, ] Araxes ,
génit. Aiaxis , m. virg.
ARBALESTE , onprononee ARB.iLêxE , f. f • [ -^rc d'acier
qu'on bande avec effort. ] Scorpio , génit. fcotpionis ,
m. Cif. Liv. Manubilifta , génit. manubalirta: , f.
•f Végecc dit que de Ion temps Scorpimcs que teu M. Perrault
» traduit dans Vittuve Aibniejlis , étoient appeliez Mann-
f'-iit* , poui le* ùtûincuet des grandes SsUfei ou Ciu*pttlt«t
A R B
oui n'ffo!*M fis portativct. Ces petites macliines tf.
«oient appclliies Storficr.,s de leur effet , qui cftoit de Mcf
fti avec de petites ilcihes , de niefme oiic le Scoipion biel-
le avec un petit aiguillon, &à "ulc de la lignte «•« leur
arc , qui rcprcfentoit deux bras recouibez comme les pieds
d'un Sioipion. ) _
ARBALESTRirR , on proncr.ce arbaictrier, fubil. m.
[ ^1 tj} armé à'arbaleftc. ] Manubaliftarius, ^<'?;.ma-
nubaliftarii, m. Virg. SagitrariuSj^fn. fagittarix.m.C/f.
On dit par ironie , [ Parl.nM d'un homme qui fe x-a7:re
fort , G" quif.iit le brave , frincipithment en amour. ]
CVy? «» gr^tid Arbalétrier. Immoifïciis jadaror , gén.
immodici iaflatons , mafc. Claud. Paulo jaftantior ,
gétyit. paulô jaiSantioris , mafc. Hor.
/kbaiestRiers en architeclure , [ J;?w^fi de forces ,
piicts de boii ftrvitnt à la ch.-'.rfente a.'un bâtiment.]
ViiMâtx , génit. paraftatarum , mafc. plur. Vitr.
ARBALESTRIR en archircaure , V. a&. [ Appuyer
un bâtiment avec des arb.tUjhiers. ] Paraiiatis fulci-
re. aA. ace.
ARBELLE, [ vUle tntre le Tigre C i'Euphrate, célèbre p.ir
/.< difjite de Darius par Alexandre le Grand. ] Arbcla ,
fénit. Arbclx^ , f." Quint-Curt,
ARBITRAGE , liibft. m. [ JurifdiiHon eju'on choifit -jo-
lontaircment , C? qui s'exerce en vertu di: pouvoir donne
par les purties. } Arbitratus , génit. arbitratûs , mafc.
plant, arbitrium , génit. arbitrii , n. Cic.
Mettre une affaire en arbitrage. Rem aibitrorum judicio
permittere. Rem. arbitiis difccptandam committerc oh
credere ou dcmandire. aft. Cic.
Kcus fommes en arbitrage. Aibitriom litis eft pênes arbi
tros. Arbitrium litis in arbitros najccinius. Ovid.
ARBITRAIRE , adj. m. & f. [ .êV.-;' dépe;7d de l'eftiir.atir,!
des hommes,qui n'efi pvint fixé par le droit ni par la /«y.]
Arbitr.-irius , arbitraria , arbitrarium. rla:it.
ARBITRAL, m. Arbitrale, f. li'.'ArLitn'. ] Aibitrslis
& hoc arbirraîe. adjec^. Macrob. * Un jugement arbi-
tral. Judicium ab arbitris datum.
ARBITRE, fubft. m. [ Jtége choiji par les parties pour ter-
miner leurs différent. ] Arbïter. , génit. arbitii, m. Cit.
Difceptator & arbiter , m. Cic.
Une arbitre , [ Parlant d'une femrne. ] Arbitra , génit.
arbitra: , f. Kor. DiftcpatTir,.^f'î>. difceprattici<;, f. Cir.
Choifir on prendre quelqu'un pmr arbitre. Arbitnum ca-
pere ou fumere ou aflumerc. aâ. Uti aliquo arbitre.
dep. Cic. Ter.
Il prend mon maître pour arbitre. Ad mcam hcrum ar-
bitrum me vocat. Plant.
Nommer un arbitre^ Dicere aliquem arbitrum. Hor. ou
ftatuere. Cic.
Qn lui a donné un arbitre fur ce différents. Arbiter datus
cft ci de re iftà. Cic.
Zftre arbitre dans un procès- ou fur quelque diff'crcnt.
Arbitrum in rem c/îè. C/V.
it LIBRE Af^'B-iT».^ y Ouïe franc arbitre, la liberté qu'on
a d'agir ou de ne pas agir. Libcrum arbitrium , génit.
liberi arbitrii , n. Libéra voluntas , génit. libers vo-
luntatis , f. Cic.
ARBITRER, V.aifl. [ Liquider, eflimer une chofe en gros.'}
Arbitrari, (arbitrer , aris , arbitratus fam. ) dcp. Cic.
ARBOIS , [ Petite Ville de Tr.inche-Comté ,fa}neufe pour
Ces homvins.] Avborofa ,genit. Arborofa: , f.
ARBOISE, fubft. f; [ Fi-»»f de l'arboifier. ] Artiitum ,
génit. arbuti , n. Virg.
ARBOISIER , fubft. m. [ Arbre qui porte des fruits gros
comme une prune. ] Arbùtus , génit. arbuti , f. Virg.
b'Arboî'TER. Arbatcus , a , um. Virg.
ARBORER , V. , aft. [ Planter en un fers figuré, car on
riC dit point arborer f.n arbre ; ||mais bien l lantcr un
«rbre. Jm^s on die arborer des ejlendarls , le pavillon.
ARE iK
Signa figere ou dcfigere , ( dcftgo , is , defixi , de;l-
x'itn ) aa. Sil-l/al,'[o» attolkte , ( attollo , is , fallùli.
(tiblâtuni ) aa. Plaut.
Nous arborâmes Tr.ince ou le pavillon dt Frgncr. Sicr.um
inipcrii Galloruni luihilinius. Connie l'on furie fur mer.
ARBORIS7E , voyes. (s" tfr/i tr HïRBOrîîte.
ARBRE , fubft. m. arbos c» aibor , génit. arbôris, f. Cic.
Arbrs. fruitier ou arbre à fruit ou qui perte du ^ruit. Ar-
bor fuigifcra ou pomifèra ou fertilis. Sc;>. Col. Eelix
arbor. Ovià. Cat. ■* ( le contraire efl arbor infrucTuo-
ia ou fievïlis ou infœcunda eu infchx. NuUura fruaurrj
fcrens r.Aox.Vii-g.Col. Arbre qui ne porte pnnt de fruit. )
Arure cultivé on de jardin , ari/rsfrsmc. Arbor fatîv?.
Plin. ou cuira. Cic. Mitis arbor. Plin. * ( le contraire
efl , arbor (ilvcftris. Plin. ou filvatica. Cat. owagi-jftis.
Cicer. Arbre fauvage. )
Arbre de haut vent , en plein vent, en plein air, à h.tuis
tige. Arbor patcnti & apcrto aërc pofita. Arbor juftc
magnitudinis. Arbor qui ad juftam n-.agnitudineni fini-
tur excrcfccrc.*('/e contmire efi arbor coadi- brcvitatis.
Plin. Hum^lis & manu rctenta .irbufcula. Flin-Jun. )
Arbre nain. [ qui demeure toujours bas.] Arbor pumïla,f.
Arbre en efpalier.AïboT cïtenfa & mûris appiicïta , f.-
Arbre en buiJfon.Aiboi bumilis & manu retenta. P/i?;-J««,
Arbre ou'on taille £r cu'on façonne avec le cifeau.[cemme
la charmille (s' le chevre-ftkille .\ kihox tonsïiis,f.P/;».-
Arbre d'une belle venue , bien droit tr bien fait. Arbor'
rcfta proccraque. Sen.
jeune arbre. Novclla arbor. * ( le contraire efl , arbor
YCtula & vctufta.CiV. Pitn. Un vieux arbre. )
Arbre qui perte deux fois l'an. Arbor bitëra. Plin.
Qui porte trois fois. Arbor trifera. Cedum.
Ar'bre qui perte de menus fruits o\\ des graines. A'ibor
baccirera. Plin. * Arbre qui forte d'-i gland. Arbor
glandifera. Pliv,
Petit arbre. Arbufcul.i , ^i-'w. arbufcnlar , f. Var. Colum.
d'Arbrf. Arboreus , arborca , arborniin.. Virg.
Lieu pl.inté d'arbres. ArborêtuiTi , génit. arboreci , ncur.
Claud. Huadrig. dans Aul-Gel.
Planter des arbres dans une terre. Agrum arbuftare. s.0:,
Plin.
tes arbres portent plus ou moin^er.e .tnnée qu'autre. Al-
ternat fertilitas arborum. Pun. Alternant fruûum ar-
bores. Plin.
Lieu planté d' arbres fruitiers ou d'arbres à fruit, un ver-
ger. Pcniarium. Viridarium, gén. rii, n. arbuftirus io-
eus , génit. loci arbuftivi , m. Colum.
Croître ou devenir en arbres. AibeneCcete, { a.rboinil9. }
neut. Plin.
Élui émonde £5* élague les arbres , ou celui- qui les culti-
ve. Atborator , genit. arbor.ttoris , m. Plin.
Arbre d'un vaiffeau,[_ Le grand mafl.] Navis arbor. /«-»..
Arbr^ d'un preJj'oir.Acbot torcularia , génit, atboris tor~
cularia: , f. Cat.
Arbre de généalogie ou généalogique. Graduum 'cogcs-
tionis fchema, gén. fchcmatii, n. Graduum confangu;-
nitatis dcfcriptio , gén. onis, i. Cogcationum ftemina-
ta , gén. ftcramatum , n. pi. Arbor confangiiiiiitatis ^
t. chez les Jurifconfultcs.
ARBRISSEAU, fubft. m. [ Petit arbre. ] Arbufcala, gén.
arbufculx , f Var.
Arbriffeau qui ne s' élevé jamais à la hauteur d'un arbre.
Frutcx , génit. frutîcis , m. Plin..
Arbrisseau qui ne jette que des verges £7" des fions,[ com-
me les (-o««iWcri.]Virgultum,^f». virguki, n. Cic. Virg,
Lieux oit il y a des arbriffiaux. Frutétum ou fruteau.T/ ,
génit. fruteti , neut. Colum. Fruticëtum , génit. fruti-
ceti , neut. Hcrat.
Plein <i'<irè;'J,;/f«Kx.EiutetôIIis/rutetoÊ,frr.rctofn,m .Plh,
Pij
ïiS ARC'
ARC fubU.m. C Jrrade.'i Arcus,^e«.arci's,m. Hcr. arcus^
lé»it. arci , m. l'ar. Fornix , ^cnit , formel? , m. Cir
Arc de triomphe , fubft. m. arcus , ^énit. arcûs, m. For
inx, génie, fornkis , m. Cic.
[ On ne tfoiivc poii.t T,iimjib-lh arcus dans les Auteur; Horace
dit Irns^ines trlur,.}kales,\ei images des Ancétrcî rju'on p:)rcou
autrefois à Rome dans les iriomj'lics ; & dans Ciccron K/'i-
cuU triumph-Uia , Chars de trioinplie : a;nli on [>-Ut dite
^^,cus tiiurnphjli!. On ne trouve cepeniiant dans Ciceton
qii'./irt!« niurmorcui , Fsrnix rnhiar.us , l'Arc ttiumphal qui foi-
vir su triomphe de fabi5nus On le peut co'.ue-.tct de dire
^rcus iîmplement pour «?i a c de tritrjqhe. }
Arc , [ InftrnmcM q:ii fert à tirer des flèches. ] Arcus ,
génit. arcûs , m. Cic.
Avoir un cire bandé. Tenfum habcre arcum. Th&d.
* { le contraire eft arcum recenfum habere. Fh&d. l'a-
lioir dcbiindé, )
Il a toàjcurs [on efpritbandJ comme un arc. Animum in-
tenfiim tanquam arcum habcc. Ctc.
On dit en manic-rc de proverbe & figurément , avoir
pliifteurs cordes à fin Arc , pour dire avoir phijienrs
tmyens de fi^rlir d'urtc affaire. Spe duplïci uti , ( u:or ,
mcris , ufus fum. ) dep. Tir.
Arc-en-ciîl, [ CVyf une ia>:de ou. îcharpe diverfement
colorée qui puroit dans une n:tee pluvieufe , & qui fe
fait p.ir la rcfie-xion des ra^-oas du foleil. ] Arcus coclef-
tis. Plin. arcus pluvius. Ho'-.il. Ingens arcus fub nubi-
bus. rii-f. Coloratus ouodammodo arcus ex nubibus.
Cic. Iris , génit. Iridis , f. rirg.
'Eflre courbé en forf?;e d'.zrc, Arcuari , ( arcuor , aris,
arcuarus fum. ) palfil:.
7-.n forme d'arc. Arcuatiin. adr. P/r.v.
ARCADE, fubll. f. [ Voûte courbée en arc. ] Arcus, genit.
arciis, m. Fornix.^i.'».'". formais , m. Cic. Fornicatio ,
genit. fornicationis , f. Sen.
Taire une arcade avec des pierres lices enfemble. Eiïicere
arcum & ducere compagibus lapïdum. Ovid.
Tait en arcade. Fornicatus. Confornicatus. Arcuatus ,
a , um. Vlin. Vitr. Cic.
ARCADIE , [ Pais du Feleponnefe. ] Arcadia , genit. Ar-
cadia: , f. l'irg.
J\RCADIEN, fubft. m. [^d eji d'Arcadie.'] kia.s génit.
Arcadis, m. Arcadius, ^c'«/ '. Arcalii m.]!"v.
Arcadienne, ] Celle qfn ejl d'Arcadie. [Aiçadia, génit.
Arcadia; , f.
d'Arcadie. Arcadicus, Arcadica , Arcadicum,Arcadius ,
a , umi.
ARC-BOURANT,fubft. m. [ Siui appuyé quelque édifice.']
Auti5ris , gén. anterïdis, f. Erifma, génit. erifuiacis ,
n. ou Erifma , gén. erifinx , fem. ritr.
On dit au figuré II ejl l' arc-boutant de la tyrannie , il
en efl l'appuy (s" le foittien. Colâmen tyrannidis.
ARCEAU , fubft. m. ■[ Arc qui fiâtient une porte ou une
fenêtre. ] Arcus , génit. arcûs , m.
ARCENAL ou Arcenac, lubû.m. [ Magafin des inflru-
mens pour la guerre , ] Armamentarium , génit. arma,
mentarii , n. C/V.
£ On dit au pliirier .Vj-.fM«i- félon Vaiigelas. On dit plus coin-
munément .^raia: qix'.yi,cen^l au fingulier 6c toujours .Atcc-
naux au plurier. Quelques uns eciirem .^fctmtl. ]
ARCHAL ou ïiL d'Archal , [ er non pas Fi! de richar,
comme le commun de Paris. .iî.reum ftainen , génit.
a:rei ftamuiis. neut. .(Es textile , génit. arris teitïlis ,
neuf. Plin.
ARCHANGE, fubtl. m. on prononce Arkange. f Hui tient
un huitième rang dans la Hiérarchie des P-fprits celefies.]
Archangëlus , génit. Archangcli , m.
ARCHE, fubft. fem. [ Ouverture ceinturée. ] Arcus , gén.
arcûs , m. Fornix , ^c'»;.'-. foruïcis , m. Cic.
j^KCHi Di ^■ioE , Navire qu* Noé conflruift par l'ordre
ARC
de 'Dieu fôur fe fatfjer du naufragt dans le déluge tmt-
vcrfi-l. ] Arca , gen. arcs , f. Navigiuni , gén. navi-
gii , neut.
Ar che-d'Alli ance dans la Loy de Moyfe , ] où efioit f»-
fcrmécs la Manne , les Tables de la Loy, (s' la Verge de
Mcyfe ] Fœderis arca , gén. arca: , f.
ARCHER, fubft.. m. [ Celui qui efi armé d'un arc pour ti-
r:r des flèches. ] Sagittarius, ^ f'.'^. figittarii , m. Cice.
Archer du grand Prcvofl. Tribuni capitalis fagittarius,
in. p/< Satellcs , génit. fatellïtis , m.
Archer de Ville. Urbanus fagittarius , m.
Archer duGuet. Vigil noclurnus, ^e'w//-. vigilis no£lur-
ni , fna(c.
On dit proverbialement & figurément , C'efl un franc
Archsr , [ parlant d'une femme hardie (y effrontée. ]
Audaciflima &: procacillima mulier , gén. audaciffima:
& procacilUma- muliëris. Mulier proverva & projec-
ta ad audcnduni <3c multx frontis. Ces mots font de
Cicerori. )
ARCHET , fubft. m. [ Pet'it 'infiniment dont on touche h
violon £? la viole. ] Pleilrum , génit. pleciri, n. Cicer,
^ Il eft compolé d'un baion ou d'un hnn qui f.'ûrient le crin ;
de 80 ou 100. brins de ciin de cheval ou de foye , fc d'une
Dcmi-rouë qu'on ap;iclle Haujfr , qui entretient les tilets dans
une tenliou lonven.ible
Archet de Serrurier ,\^ Verge de fer ou halaine qui fait
rcffort , (S" dont il fe fert pour percer les clefs. ] Arcus
fcrreus , genit arcûs ferrei , m.
ARCHÉTYPE adjeft. [ Original. ] Archetypus , a , um.
Plin. J:in.
A RCHEVESCHÉ , -fubft. mafc. on prononce ARCHEvê-
CHË. [ Province qui efl fous la jur'ifdiclion fp'irituelle
d'un Prélat qui a desfuffragans fous lui. ] Archiepif-
copi diœcêfis , génit. Archiepifcôpi diœccfis ou dite-
cefcos , f.
[ Mot co.ilactc dans l'EgUfe , aullî bien que ccu.x qui fuivent ,
pont exprimer des Dignitez Eccleliartiqucs. On compte dis
huit A chevèchez en Fiance; ]
ArcheveschÉ , [ Dignité d'Archevêque. ] Archiepifco-
pâtus , génit. Archiepifcopatûs , m.
.Archevisché, [ LaM.t'ifonoù demeure l' Archevêque. "}
Archiepifcôpi, ardcs, génit. adium , f. pi. ou manfio
genit. manlionis , f.
ARCHEVESQUE, fubft. mafc. on prononce Archevcque.
[ Prélat métropolitain , qui a plufieurs fuffragans fous
lui. ] Arcîiiepifcèpus , génit. Archiepifcôpi mafc.
[ Le mot d'.iichc-.ipit n'eft d'ulage en fiance que depuis
Charlemagne.
ARCHIDIACONAT , fubft.m.fOj^f? ou charge d'un
Archidi.xcre.] Archidiaconatus, j^e'n.Archidiaconatûs ,
m. Archidiacôni munus , génit. muneris , neut.
ARCHII>IACONÉ , fubft. m. [ Certaine partie d'un dio-
cefe fujette à la vifite de l'Archidiacre. ] Archidiacôni
foium , génit. fori , neut.
ARCHIDIACRE, fubft. m. [ Le premier des Diacre dans
une Eglife. ] Archidiacônus , génit. Archidiacôni , m.
[ l'Archidiacre a droir de vilitcr les Paroilles de fon canton ,
pour voir fi les vaifl.aux lacrez J< les otnemens font dans la
décence ,?< pour taire rendre compte aux Fabriciers du reve-
nu des Fabriques de la campagne en ptcfence des Curez : ils
peuvent auflî en pallant recevoir les plaintes qu'on fait des
Curez, S: en faire leur rapport à l'Eve ]se. Ce qu'ils font de-
plus aujourd'hui eft une pute uiurpation. J
ARCHIDUC , fubft. m. [ Dignité fuperieure à celle de
Duc. Archïdux , génit. archidiicis , m.
[ Mot barbare en Latin compofé d'un mot Grec & Latin , con-
facré roiiicfois par l'uîage. ]
ARCHIDUCHESSE , fubft. f. ( lemme d'un Archiduc.)
Archiducilfa , génit. x , f.
ARCHIDUCHÉ , ftibft.m. ( Dignité d'Archiduc. ) Ar-
chiducïcus , génit. Archiducatvs , m.
ARC
ARCHîrnSCOrAL , mak-. ARCHiEnscorAit , fera.
[ Sii<i appartient à l'Archevêque. ] Archiepifcopalis &
hoc Archicpi'copale , ailjcd. ^
ARCHIEPISCOPAT, ful.a.m. [ Dignité d'Archevêque. ]
Arcincp:la)f..îtii<; , fi-n/f. Archiepifcopatûs , m.
ARCHI-FRIUON , (nU\. m. IVnjnnitrv frifon. ] Infig-
ms ncbùlo,5f«. inlîgnis ncbulonis , m. cic. Magnus
nebulo , m.
ARCHIPEL ou Mer bianche , CT autrefois tk mfr
Egée , [ tartit de l.i mer Méditerranée entre l'Europe
(r t'Afie. ] .ï.gcura maie, géa. jî-gci mans , n. de.
ARCHIPRESTRE , fubtl.m. on prononce ArchiprÉtre.
[ Curé étaili d.t>.-s les filles , qui reçoit les Mixndemens
de tEvèque , e~ q»i •» foi" de les envoyer aux autres
Cnrfzfes Confrères. ] AKhipresbyter , génit. Archi-
prcsbvtèii , m.
ARCHITECTE , Cvih(\, m. [ Celui qui ordonne un b.iti-
tncnt fc- 0«« le conduïl. ] Architedus , génit. archicec-
ri , m. Cic. Arcliiteftoa , gin.^ architctlônis , mafc.
Vlam. Architciîtor , génit. architeitoiis , m. ( ce der-
nier mot efl fufpect.)
V'i architecte doit être médiocrement inflruit dans les
art; , qui appartiennent à l'arehiteffure , afin que- s'il
efl necejfaire d'en juger er de les exaininer il n'ait pa:
la hjnte de demeurer court. Aichitcctus ex fingalis
dodrinis ■partes S: rat loues earum mediocriter habcat
notas , eas qiLE ncceirarix fant ad arcliitefturain', uti
(1 quid de his icbus judicarc & probare opus fucrit ,
ne dcficiatur. î'itr.
V-trchitcHe doit fcavoir la jurifprudence des coutumes
des lieux pour h. confhuclion des murs mitoyens , des
égouts, des toicls & des cloaques, pour les vcués des hâ-
timtns tr pour l'écoulement des eaux. Jura nota habcat
oportct architeftus , qusc neceffaria faut a:difîciis com-
muiiibus pariê:uin,ad anibïtum ftiUicidiorum & cloa-
carum Se himïiium , item aquarum duilioues. Vitr.
ARCHITECTURE.fubft. fem. W Art ou la fcience des
b.itimens. ] Architeftûra , gén. architefturx- , f. Ciccr.
architeclonice , génit. architeclonices , f. Siiiint.
l'Architecture efl une fcience, qui doit eftrc accompag-
née d'une grande diverfité d'ejlude (Jf de connoijfmce ,
far le moyen defquelles elle juge de tous les ouvrages
des autres arts. Architeiftura eft fcientia pluribus dif-
ciplinis & variis eruditionibus ornata , cujus judi-
cio probantut oninLa quae ab cixteris artibus pcrfi-
ciuntur opëra. T'itr.
ARCHITRAVE , fubft. f. [ Pam'f de UColomnc, qui
efl au dejfous de la Frife (y au deffus du Chapiteau-, ]
Êpïftylium , ii , n. eViîtiA 07 Vitr.
[ Les Maçons prononcent Arl\tt-f.i-jc-,^ le font de mafculin gen-
re Virruve appelle Titha iiniin.trci aUmm , les Arcliittaves
foùtenus par des colomnes qui l'ont aux co'kz des veftibules,
& qui en t'ont les aies. J
ARCHIVES, fubfl:. icm.[Chamhre où l'on garde les titres
(sr papiers d'une maifo» ou d'une Communauté. ] Ta-
• bulitium , génit. tibillarii, neut.Cif . Archivum , gen
archivi , n. Vlp.
ARÇON , fubll. m. on prononce arfon. [ ?etit arc. ] Ar-
cus ^ génit. arcûs., m.
Jatre^ perdre les arçons à lin cavalier , le defarfonner.
Equttem e fcllà eu ex equo dejicete ou excuteie oit Jc-
tuibarc.
On dit figuré.-nent Taire perdre les arçons à qulqu'un ,
lui faire perdre la tramontane ou la prefence d'efprit.
Mentcm alicui excutcre. Plin-Ju». De gradu dcjiccre
aliquem, Cicer. Verbis protelare aliquem. Terent.
ARCTIQUE , adJL-C^. [ Septentrional. ] On dit le Pôle
Aréti^ue. Avis Borëus , genit. axis Botci, mafc. Ovid.
Sun^nus carda qui eft poft ftcUas Si.-ptentnônuni,^f?2.
A R D jj-
fumnu cardinis,&c. Vttr.Vcncx Ccmpv: iiobis rublimis,
gén. vertïcis nobis f.iblimis, mafc.J^. Polus arai-
cus ad Aquilôncni fpcdans, gen. PoU Ardici fp^daM-
tis ad Aquiloncm , mafc. Hygin.
[ C'clt repithete qu'on donne 3,. Foie qui eft cicvc Cnr notre
hotilon: ainli nomme a caufc des étoiles de la pciiie Ourle
nommée Arftos J "^ v^u..^
ARCTURE.fubft.m. [ O.'trfe ou efloUe qui efl fur la cuif-
fedu Bojtes. [ Ardurus,^e'«/>. Arduri, m, Fhut
L Ule nomme aui!» , parce qu'il e!l .1 h queue de rourfe"]
ARDEM.MENT.adv. ow ;>r<?,vc>7cf ardammant. [ Avec ar-'
dei4r. ] Ardcntcr. Flagranter. ( on dir Ardcntii'is , Fia-
grantius, plus ardemment : Afdenti/limc, Flagraïuilli
mè , tres-ardemment. ) s.ày.'i Atdcnti ftudio. Acri aiii",
mo ac fludio. abl. Cic.
ARDÉES ou Ardres, [ Rivière de Normandie, q-ii fe
jette dans l'Océan auprès d'Avranches. ] Ardea , gémt
ardcx , m. ardurus , génit. arduri , m
ARDENNES ,[ Gr.p;rf. Forefl des Pais-Bas. ] arduennx
lilva , genit. Arducnni filvj; , f.
ARDENS,rubft.m. on prononce ardaïK. [Certains météo
tes ojxfeuxfolets qutfe forment de quelques exhaUifom
grajjesqm s'enflamment dansl'air.] Ignés node erran-
tes gemt. ignium node crrantium , m. plur.
ARDENT,m. on/ij-ijao^rfaidant.ARDENTF.,^' adi [ Brû~
hnt & enflammé. ] Ardens ,^.';7if. ardcntis, omn. oen
Caudens , gén. candentis , omn. gen. Cic. Var " '
Vnfoleil fort ardent , fort i-ra/^w. Flagrantiffimus fol
Phn.
Ardent dans un fcns figuré, [ Parlant d'une perfonne qui
a bieri de l'ardeur , bien du feu. ] Qui efl ardent tour
une chofe. Adahquid ou re aliquâ ardens eu ferrais
gémt. entis,omn. gen.Fervïdus , a , um. Acer , acris !
acre. Cic.
[ Ces adjeftifs ont leurs degrez de comparaifon ; car on dit J,-
demor à- hoc ardcnùm , Fhgr^mo, à- hoc Pgr^-a;im , .^crior
V hue acrins , plu; ardent : & AMenu^fmus, Plagrumiir.mus Se
Acernmui, a , um. au Superlatif. ]
C'efl un homme ardent , ou c'efi un ardent. Ardens ho«
mo. Virg. Ferridi anirai yir. Liv. Flagrantifllmus ho,
mo. Cicer.
Il eft fort ardent à l'eflude. Acti anime incumbir in ftu-
dia. C'^. Summo difccndi rtudio ardet oit flagrat. Cic.
Il efl ardent dans fes déftrs. Ardcncer res cupit.Ardentio-
re ftudio res appétit. Cic.
Il effort ardent après l'or. iEftuat in aurum. Claud,
* Au gain. Avidior ad rem. Ter.
ARDEUR.fubft. f. [ Chaleur ardente du feu. ] Ardor '
génit. ardoris , m. Cic.
Ardeur du foleil. Solis ardor ou fervor.iEftus , gén. xC-
ZM , m. Cic. * Eflre bridé de l'ardeur du Soleil. Solig
ardore torrcri. Cic.
Ardeur en uii fens figuré, [ Peu de l'efprit, chaleur qu'on
a pour les chofes y four les perfonncs. ] Ardor. Fervor.
Aftus , m. Cic.
Son ardeur on fon feu s' efi ralenti. Ardor animi consc»
dit Cicer. on rcccdit VUrj.
ils augmentoient l'ardeur de l'armée. Ardorem excr-
cïtus intendcbant. Tacit.
Il a bien de l'ardeur pour les lo'tianges. Iniit eum ma<Tnus
laudum ardor. Stat.
ARDILLON, fubll.m. [ Partie pointue d'une boucle , qui
fert à arrêter les /angles ou courroyes. ] Fibiila , gén. Ë-
bula: , fcm. Suint.
ARDOISE , fublt. fcm. [ Pierre bleue e" foffde qu'on
coupe enfeiiilles déliées pour couvrir des maifons. ] La-
ter arefius , gén. latëris areiîi , mafc. Atdoiia , génit.
atdofix , fem.
1" r.ulandfr fut Vitruve les appel'e ffi^s cnmlei fediles Imii
>i< q:\ hmn.c , {. jlui. ]
Piij
tti ARE
ARDOISIERE , Tulft. f. [ Carrure d'eu en tir* Nrduife.]
Arefia , sér.it. ardis , f.
ARDRES , [ ville de Jrirardie. } Artîca , ^énif. Aidex , f.
ARENE , fubft. f. [ Menu fable. ] Arêna ,^e»/f. arenx, f.
arcnû'.a ,gén'tt. x t.
[ .^rim au jugement de Céfar en Tes livres de l'Analogie , re
fe mettoit qu'au pluriel , & Frontin témoigne la même thofc ;
néanmoins Virgile en a ulé autiement, ]
ARE'NE, r L«u (ablé dans les Amphithéâtres à ftomc, où
combattoi nt les gladiateurs, j Artna ,x, f P/ii-
[ Delà roni venues ces manières de parler figurées. Defcenicrt in
ercnam , Venir fur l'arcne f« dans le champ de bataille pour
combattre ; & cette autre Ccxfii'nim iinreni , Confeil pris (ur le
champ & fur le lieu du combjt. ]
ARÉOPAGE , fubfl. m. [ Trihimal des Athéniens ^quife
ternit dans un fetit bourg oit il y avoit un Temple de
Mars , qui luy tt donné fin. nom. J- Arcopagus , génit.
Areopagi , m. Cic.
ARÉOPAGITE , fubft.m. [ Un des Juges de l'Aréof^ge. ]
Areopagîres , génit. Areopagirx , m. Cic.
Selon établit Us Aréopagites. Areopagitse à Solona conf-
tituti funt. Cic.
ARESTER , &c. Voyez Arrester ; &c.
ARE2ZO, [ Ville d'Italie en Tofcane ©• Evêché de la Pro-
■vittce Romaine. ] Arctium , génit. Arctii.
ARGEMONE , fubft. f. [ ifpece de pa'vot fauvage qui ejl
bon pour les tayes des yeux. ] Argemône , gétÀt. arge
raones , f. argemonia , génit. atgcmonia , f. Flin.
ARGENS , [R.i'viere de Province, qid fe jette dans la mcr
près de Vrejus. ] Argenteus., génit. argcntei , mafc.
ARGENT, fubft. mafc. on prononce arjant. l Métail fort
blanc & fort dur. [ Aïgemnm,génit. argentin lieut.oV.
jtrgent fabriqué ou mis en œwvrc, ou de la vaijfdle d'ar-
gent. Argcntum, ^f»»>. argent! , ncut. ( mis feul. ) Ar-
gentum fadum , n. Cic. * (, le contraire eft argentum
infccbim. Liv. Argent en majfe ou en lingot. )
.Argent affiné , ou épuré. Argentum punira. Juv. Argen-
tum purum putum..,4«/-GW. Argentum purgatum.P/w.
* Argent tres-fin G' tres-fur. Argentum puftulatiim.
Suet. Puftulatum C Pufulatum. ( on doute de ces deux
derniers mots. )
L'éclat ou le. brillant de l'argent. Argent! fplendor, génit.
fplendoris , m. Hor.
Veines d'argent. Argent! venx , génit. venarum , f. plur.
Argent battu O" réduit en feiiilles. Argentum !n tenues
laminas Juilum ou tenuatum.
Argent trait. Argentum duû!le , génit. argent! duûi-
lis , neut.
Argent , [ Parlant en gênerai de toute forte de Monnaye
dont on fe fer t dans le commerce. ] Argentum , i , neut.
Plant. Ter. Hor. Pecun!a , génit. pecun!« , f. Num! ou
Numm! , génit. nummorum , m. plur. Cic.
Argent, [ Monnoye feulement faite d'argent. ] Argentum
fignatum , neut. Cic. argent! nummus. Nummus ar-
gcnteus , m. Plaut.
Il aime l'argent. Sufpitcit argentum. Pâllcramore ar^en-
ti. Horat. comme, qu! ciiroit , La pxjfion qu'il a
pour l'argent le rend tout pajle. 'f- Paute ou difettc
d'.trgent. Nummaria difficultas , génit. nummar!» d!f-
ficultatis , fem. argentaria !nop!a , génit. argentariï
inopiné , fem. Cic. Plaut.
il a faute ou- difette d'argent , il manque d'argent. Nu-
maria difficultas cum tenet..C«f. Eil iili inopia rc! pc-
cuniarix, Cic. Eft illi inopia argentaria. Ph.ut.
}H' avoir point d'argent comptant. Pecuniam numeratan-
non habere in pra:feiitiâ. Cic. Ad manum pecunian
non habere. Taiit.
Qn ne trouve plus d'argent à emprunter. Aig ntum nul
»juam invenitur mutuum. Plaut.
Éy a itu d'argeiit « téfarg',e , en. e,: c-j.rihe de- tou^
A R G
tes cofiez pour en donner aux foldats ,• qui ont lien fer-
vi. Incredibiles anguftix pecuniac publies: , quo con-
quiritur undique, ut optimè roeritis militibus promif-
fa folvantur. Cic.
Argent à mettre en rente. Pecunia calendario deftinata,
Pecunia in calendarium converfa.
[ Lts Rentes 'e paycient entièrement à Kome le premiei des
Mois , qu'on nommoit Calendes. ]
Amaffer oa faire de l'argent. Pccuniam| facere ou con-
flare ou cogère. Cic.
Amaffer bie>i de l'argent , fe faire riche en peu de temps.
Venire ad mawmas opes ou pecunias ou divitias pau-
cis annis. Cic. Plaut.
Amaffer de l'argent par toutes fortes de tnsyens. Pecuniam
arrufcare ou corradere. Plaut.
Attraper de l'argent à quelqu'un.'Eirwm^'Zïç aliquem ar-
gent©. Ter. Aliquem argento circumvcrterc. Plaut. oit
circumvcnire. Ter.
Donner fon argent à intereff on à rewff Xocare argentum»
Locare argenture rocnori. Plaut.
Il eft affamé -^argent. Eft illi famés & fitis argent!»
Horat ,.
Liepenfcr, manger fin argent. Argentum abfumcre.P/dwf.
Adedete argentum. Cic.
Dépenfer l'argent d'autruy. Conficerc argentum alicu-
jus. Terent.
Vous ne m'avez point marié à de l'argent, mais à un hom-
me. Non me tu argento dcdifti , fed viro. Plaut.
Faire argent de quelque chofe. Pecuniam 'ex re aliquî
confîcere.
Prefler de l'argent à quelqu'un. Alicui copiam facere ar-
gent!. Credere alicui argpntum.Mutuum argentum ali-
cui date. Plant, cic.
On vous a donné à prendre l'argent le plus liquide OU
le plus comptant. Pecunia eipeditiftima- tib! décréta
eft. Cic.
Rendre l'argent à celuy qui nous l'a preflé. Argerj-
tum alicui rcfcribcre. Nummos alicui reponere. Plaut.
Terent.
Avancer de l'argent a quelqu'un , luy en donner d'avan-
ce. Vtx manu dare alicui pecuniam. Ter.
: Donner de l'argent à quelqu'un pour l'empefiher de par-
ler. Aftringere linguam alicujns mercêde. Cicer. Lin-
guam alicui pnEcludere. Ph&d. ( on peut ajouter argen-
to ou pretio.
On ne fiauroit mieux employer fcn argent qu'à cela , c»
r.'en peut jamais faire Ht meillei,r en.floy. Pecunia mc-
lius poni nufquam poteft.
Emprunter de l'argent. Mutuas pccunias fûmerc. Pl.%is^
Mutuum rogarc. Plaut.
Aigent qui ne porte point d'intereft ou qui ne profite
point Pecunia otiofa. Plin-Jun. Numm! vacui , mafc.
plur. Sciv. * ( le contr.iire eft Pecunia qu.)eftuofa ou
fœnore occupata. Argent qui profite cr qui eft mis à
intereft. )
Paire profiter fin argent. Pecuniam occupare. Cic.
C'eft un homme a argent , qui fait tout peur de l'argent.
Venalis bpmo. Saluft.
Avec de l'argent on a de la nobleffe is" de la l>eauté,Ge-
nus & formam donat regina pecuniA.* Avec de l'argent
on a des honneurs. Dat cenfus honores. * Avec de l'ar-
gent on fi fait dis omis. Cenfus dat amicitias. Horat.
Il n'y a point d'inventions qu'il ne [cache pour avoir de
l'argent. Omocs vias pecunijc novit. Cic.
Qui a bien de L'argent. B'jnè peculiatus ou nummatus ,,
a , tim. Plaut. Pccuniofus , a , um, cic.
Il a bien de l'argent en contrats ou en obli:i tiens. Pecu-
niam habet in nominibus. Habet argentum !n tabulis
dcbïtiim. Ci(,
A R G
/r nt f[»y et qnt mon urgtnr devient. Ratio milii im.
pcnfarum non conflit. Suit,
Rtitnir l'argmt fitm /f rendre. Supprimctc nummos ou
pscuniam.
Arcent , [ qiiifervcit à Rome four fournir à U défenfe
des jeux fub'.ics , tr' à réccir.peafer les Comédiens. ] Lu-
cat , ?t»i.'. lucaris , ncur.
r Ce ir.ot Idonlaim Ilidoie vient ic lucut , qr.i lignifie un Bais,
j>3rceque l'aigcnc.ui ()ro\enoit de U coupe des Bjis publics i
doit JclliDe àcei uljge. )
On dit proverbialement Argent comptant forte meaie -
ne. Prxlcns argciuum , prxiens nicJicina. * L'argent
efi le nerf de" la guerre. Nervus bclli pecunia. Cic
cVft-à-diie , que Saks argent on ne peut faire U guer-
re. * Point d'argent , point de Sitijjts. Ut ab H.'lvetus
non fine ftipcndio , fie à iicmine liue lucto , pr.tfta-
tut auxiliuin, ' §lui a de l'argent tt des pirouettes ,
rour dirt qu'C/n homme qui a de l'argent nt manque de
rien. Muha liabcnti nihil <itcft. Qiiidvis numniis
pr^erentibus opta & viniet, Xiaufum polTiJet atca Jo-
vcm. fctr. c'ell à-dire , Un coff-.-e plein d'argent Tant
un Jupittr. * Il -vaut trop d'atgent , il vaut beaucoup.
Yiavic auto dccet expcndi. Plaut.
AftC£NT viï OU VIF ARGENT , f. m. { Mercurc ,fiihflan-
ee liquide , actde , fuhttle (s' «i'W«.] Aigcntum-vivuni,
lenif, argenti-vivi , ncut. * ( Pline L'appelle encore
Vomïca liquoris rterni & rcrum omnium venënum.
* Les Philofoph's employé»: le mot Hvdrarijyrum , gén.
i , n. qui eji grec,
BARctNT , o\i Suie f d'argent, Atgenteus^ argcntea,
jtgenteum, Cic,
Méfié d'argent, Argentofus , a , um. Plin.
ARGENTAN , fur Orne , m prononce Argantan, [ l'ille
de Korma.>iue.'\ Ai'gent5mum,^e»>V, Argentomi, peut.
Argentoinigum , gér.it. Argcntomagi , ncut.
[1! ne la ùut pas con:oniie avec Aigçmsn on AtgCinon fut la
Cieule dons le Betty- J
ARGENTÉ m. aRghnteÉ , f. [ Coloré ou couvert d'ar-
gent, ] Argentatus. Jnargentatus , a , um, Plin,
ARGENTER > V. acl, ori prononce arjenter, [ Colorer ou
couvrir d'argent, ] Aliquid argcnto obducere j ( obdû-
co , is , obduxi , obdud'tum. ) Cic, Plin, Alicui rei co-
lorcm atgentcum inducere , ( indûco , inducis , in-
duxi , indud^um, ) act, Piin,
AAGENTERIE , f, f, on promnci jHJantciie. [ He la
vaijjelle d'argent , ou des titenfila d'argent. ] Argcn-
tum , génit, argent» , peut, Argcntca vafa , génit, ar-
gcnteorum valoruin , neut. p!. Cic.
ARGENTEUX ) m. on prononce ^r]^min%. AlteENTSU-
Sf. {. adj. [ Accommodé , C qui a de l' Argent mignon.')
Bcnc pecuîiatus. Nuroofuj, Pccuniofus , g , um. Plnitr,
Cic.
f Ct mot eft bas , d peu en u'ige diiBS no«e Langue. ]
ARGENTIER, f, m, on frononct arjamicr. [Cficier
d'un Prince ou d'fn SeigrKur , qui refitt C? garde l'ar-
gent, pour fervir aitj« bifoins dtt PrwfT^.JAtJminiftvatct
& cuftos pecunia: ( alieujiis Principis. ) ginit, adroi-
nifttatoris & cuftodis , m, A^lminilty; & curîtor pe-
cunijf , m.
[ On Dtut fe fervit i.' .Ar^cr.'.iy'Mi gonk. erittturii , m. qui figr!-
fie dan» ?Umc & aiUciirs un Bïnquiet , & m;ra; danj les
vieux tittes «n donne ce nom tux Changcuts.
ARGENTIN , m. on prononce Amntin. aroentinï , f.
aij. [ Sliti a la couleur ou It /on de l'argent. ] Argcn-
teus , argentea , argentcum. Ovid.
Ur.e fontaine argentine , dont les eaux font claires com-
me de l'argent. Fons argenteus , génit. fontis argentci,
m. Ovid. Fons fplcndiJior vitro. Hor.
ARGENTINE , f. i. on proncr-ce arjiatine. [ Herbe qs'i a
it dtffms de la feiklle tout blanc comme dt l'.nrgent. ]
a
A R G IIP
Argentïiu , génit. argcntinx > f.
1 On [louve Th <l irum t< Thaiicrum dans fiine ; mais on ne coa .
vient pas bien Ti ce nom veut lîgni fier ï'^rgcniine. J
ARGENT-VIF, f-yet/wr Argent.
ARGIE , [ Contrée du Péloponéfe. ] Argôlis , génit. A/-
golïdis , f. Argia , gér.it. Argir , f. Strab.
Argien , m. [ Celuy qui ijî d'Argie.] Argîvas , ar-
giva , argivum. Vsrg. Argoiïcus , géttit. argolïci. m,
Argienne , [ Celle qifi eji d'Argie. } Argiva. Argolica ,
génit. X , f. l'irg,
D'ApciiE , [ .^« concerne le Tais. ] Argivus. Argolicus ,
a , um. Virg.
AK.GILLE , d.[. Terre graffe à faire île la poterie. ] Ai.
gilla , génit. argills , f. Cic.
d'Arciile. Argillôfus , argillofa , argillofum. Col.
ARGILLEUX , m. aRcilieuss , f. adj. [Siui cfl d'ar-
gilte. ] le même,
ARGO , [ Vatffiau qui porta les Argonautes allant à lit
conqucfie de la Toifon d'or. ] Argo , feid , génit. argus ,
f. ou Argo navis , génit. argo-navis , f.
ARGONAUTES , f. p. [ Héros de la Grèce qui p.ijfcrey.t
à Colchos , (S" en rapportèrent la Toifon d'or. J Argo-
nauta: , génit. Argonautarum ^ m. plur.
[ Les Poètes dile .t <]u« .«« Ketos furent quatome , dont
Jalon etoit le Chef.]
ARGOS. [ Ville du Pélopenéfe. ] Argos , ncur.
[ Ce mot ell neutre far fa terminailon , parce qu'en <3tèc il efl.
de la piemierc dcclinailon descontrartes dcint tous 1-s notns.
en 01 lont neutres aftnm ecjms ^irios , dit Horace ; ce mot ell
niaftulin au pluriel .^r^i g^-nit. A'go>::m qui vient du lingulier
Ar-,i2 , & qui le décline en tous les cas. X\ ie pr.cnd auiS-
bien pour les peuples qut pont la ville.]
ARGUER , [ 'Ti'OH'ver à redire à quelqu'un & le repreti*.
fifrf . ] Argucre , ( argue ^ is , argui > argutum. } At--
gutarc , { argûto , argutas , argutavi , atgutatuin. J
ail. accuf.
[" Mot bas & rare dans l'ufage. ]
ARGUMENT , f. m. on prononce argumant. [ Sr^jet j"'
m.iticre d'un dtfcoitrs, ] Argumentum , génit. argu-
menti , neut. Ratio , génit. rationis , f. Cic,
Argument, [ Sjllogtfme en philofophie. ] Aigumcntuni »
i , neut, Afgumentatio , génit. onis , f, Syllogifmus ,
génit. fyllQgifmi , m.
Un fort Argument. Argumentum fîrmum ou validum on
grave. Cic. '^ Un foible (S' langusJJ'.{nt. Argumcnrur»
frigïdum & vanum. suint, * Argument qui n'eji pus
informe,qui (Jl vicieux. Argumentum vitiofum. ^Ar-
gument captieux , Sophifina t génit. rophifmati.<, neut.
Eallai conclurio , génit. conclufionis fallâcis , f, Cic,
^Mettre un argument en forme ou félon les règles dt l*
logique. Syllpgifmuni ou atgumentum ex Pialeftic»
prsceptis contexçre nu componere.
Serrer tm argument, Argumentum aftringerc. cie. ( le
contraire efi Dilatatc arguqentum- f-ftendre fan argu-
ment , fon raifannement. )
ARGUMENTATION , f. f. on proiionte, argumantation.
[ Sylhgifme dent en fe firt en Philofophie, j Argumen-
tatio ^ génit. arguinçntatipnis > Arguincutuin , ^énit.
i , ncut. Cic.
ARGUMENTER , V. aft. on pronence atgumantct. [ Rui-
fotmer par argnmettts. ] Argument&ri , ( arguir.cntot ,
aris , arg'jmcntatus fum. ) dcp. Cie.
ARGUTIES , f. f . [ Subtilité d'effrit. ] Argutix , génit.
arguriarum , f. pi.
[ Met qui n'ert paint en ufjge ]
AR.ICIA aujourd'huy la Riccia , [ Petite Ville dansU
camp.ivne de Rome. ] Aricia, gé^iit. Ariciï f. Cic.
ARIDE, "adj. m. & f. [ Sec. ] Arïdus , atida , aridum,
Sijifiit au Comparatif Atiiiot Si hoc aridius i &' "*
Superlatif Aridillîmus , a , um. Cic. )
Des terres arides. Atva arida , n. pi. Ovid,
fio A R I
A'ride cîan'î le R^mé , [ Sec. ] Ari.lus. Siccus , a, um. Cir.
On dit Un liifcours aride (y fec. Genus fermonis aridum.
Sicca ovatio. Cic. * Une narration aride & feche. Nar-
ratio arkia ac jcjuna. * Obtint. Un effrit aride , fec ,
q:ti ne produit rien. Aridum ou infêlix ingenium. f;f .
ARIDITÉ , i'. f. [ Secherejfe. ] Aridïcas , génir. ariditatis,
f. Aritûdo , génit. aiitudïnis , f. Plin. Var. Plaur. sic-
cïtas ,gé?>if. ficcitatis , f. Cic.
( On dit Siccïtas oratiosis. Cic. Vr>e fecberejfe de dif-
cours , un difcours fec O" aride. )
ARISTARCHE , f. m. [ Grammairien fort habile , cri-
tjque er ccnfsur rigide des ouvrages. ] Ariflarcnus ,
genit. Arîllarchi , m. Cic.
[ On le,dit figurément pour un critique des ouvrages d'autruy,
Tu es ^riji-inhus ora;iûaumr/i.aru>'i, Cic. ]
ARISTOCRATIE , f. [ I.fpece de gouvernement politique,
qui fe fait far un petit nombre de pcrfunnes. ] Aiilto-
cratia , ^c'»;V. ariftocratix , f. «jifoxpad* Forma Rci-
publicx in <]uà optiinâtes prarfunt.
ARISTOCRATIQULMENT, adv. i^«.-«f«Tix Jj. Cic.
( Mot grec. )
ARISTOLOCHE , C m. [ Tlante medecinale. ] Ajrifto-
lochïa , ^énit. ariftolochia: , t. Cic.
ARITHMÉTICIEN , £ m. [ §iui f^ait l' Arithmétique ou
le calcul. ] Arithmetïciis , génit. arithmetici, m."( Ci-
cersn a dit In atkhmeticis exercitatus. Arithmetics
pcritos. )
Arithméticien, [.Si/<« enfeigne l'Arithmétique. ] Arith-
metica: doilor. Atithmetïces doûor ou profell'or ,
oris , m.
AKITHMÉTIQIIE, f. f. [ Vart de fupputer, la fcience de
compter C" de calculer. ] Arithmence , gé>iit. arith-
mttices , f. Arithmetica , génit. Arithmetica; , f. Cic.
ARLES fur le' Rhofne , [ Fille Arrhiepifcopale de Proven-
ce. ] ArelStc , génit. Arclates , f. Suet. Arelas ; génit.
Arclâtis , f. Aufon.
d'Arles , Arelatenlîs , & hoc Arelatenfe. adj.
ARMAGNAC , [ Comté en Gafcogne. ] Aimeniâcus ager,
génit. Anncniaci agri , m.
ARMANSON , [ Rtviere de Bourgogne qui fe jette dans
l'Tonne près d'Auxerre. ] Atmencjo ,génit. Àxmentio-
iiis , f.
ARMATEUR , f. m. [ Corhmandant de quelqua l'aif-
feau armé en guerre pour courir fur les Vaiffeau.'c du
parti ennemi. ] Navis pia;feii"lus qui incurrit in naves
hoftîles , & illas confcilamr piïdandas. NaudCrus
hoftilium navium prxdator , génit. naucleri prxdato-
ris , m. Pirata , génit. p-irata: , m. ^ ( le mot l'iredacor
eft de Pétrone. )
[ C'eft une ef^iece de Pirate , mais qui a pouvoir ou commiflSon
lie faire un armement , de courir fur ks, Vaiflcaux ennenus ,
&de les piJler. ]
ARME , fubll. f.
[ Ce mot n'eft d'utage au (ingulicr en nôtre langue , que lors
que l'on parle d'une arme particulière , comme d'un Fiifil ,
d'un Mouf-iuct , caj on dit par^ximi-'le h Fiijil ejl ur.'c bmne
arnii. On fe fert en Latin de TeUm pour tou.e Arme de tra/t ;
de B mbvii , de Sdouus , ci- de Sd'petum (ouy imite Arme à
feu, )
iRMES , [ en général. ] Aima , génit. armorum , neut-
pL Telum , génit. teli neut. Ctc. Pcrramenta , génit-
fcrramcntorum , neut. Cic.
Armes dcffenfives,[ dont on fe fert pour repoujfer ceux qui
nous veulent nuire. ] Arma ad tegendum. Armis offen-
fives. Arma ad nocendum. Cic. Arma nocentia» ^Sz-^f.
Tela nocentia. Ovid. * An/.es de combat, l'ugnatoria
arma , neut. pi. Suet.
J'ay toujours été curieux d'avoir de bonnes armes. Sem-
per bonorum fcrramcntorum ftudiôfus fui. Cic.
2whire Us ^mes , smmer, Aima i«dvice:;, Accirgi
ARM
armis. Virg. Capere arma. Cernel-Kep. Armis aptari.
Star. Sumerc arma. Cic.
Crier aux armes , ou qu' on prenne les armm ,f.t:re pren- .
dre les armes. Arma imperare. Ad arma vocare. Cic.
On court aux armes. aA arma concurrïtur. df Ad arma
itum eft.
Efire en armes , oa fous les ccrma. In armis effc. df.
Il a combattu les armes à la main. Congreirus eft ar-
matus. Cic.
Les armes ne peuvent guéres avoir de Cucùs au dehors ,
s'il n'y a un bon confeil au dedans , ou Sans un bon con-
feil , les armes ne fervent guéres. Parva luiic foris
arma , nifi fit confilium domi. Cic.
r AIRE des armes y les forger y les fabriquer. Arma faccre
on fudere. Cic.
FAIRE des ar/ncs ,.efcrir>xr. Rudïbus batuere. PLzut. Suet,
ou pugnare. Cic. Pr:Epiiâtis gladiis digiadiari depon.
Apprendre à faire des armes. Artem digladiandt difcere.
Un Maijîre d'armes, ou itr. M^iifire enfuit d'armes. La-
nifta , génit. lanilla; ( m. Cic.
On dit pajfer un foldat par les armes , pour dire , Exé-
cuter uafoldat pour un crime militaire. Damnatum
capite militcm armis difoiofis necarc , ou intcrficere
ou occidere. Gic.
Armes fe dit figurément , Cette foùmijfien lui fit tomber
les armes des mains , ou le déf.îrma , fit cejfer fa coUre.
lllum infrëglt humilis prccatus Stat.
Vofire vertu a quelque dejlin particulier , car fans pren-
dre les armes vous avez, des fucces que n'ont point ceux
qui les prennent, fatale nefcioquid tux virtuti datum,
ell enim tua toga omnium armis fclicior. Cic.
[ Togn eftcit un Habit j'.omain qu'on portoit en paix ]
La confiance efi fans armes contre un malheur fi extraor-
dinaire. Tanto tamque infoiko cafu frangitur omnis
conftantia animi.
On dit encore Combattre un homme par fes propres ar-
mei. Suo gladio aliquem jugulare. Ter.
Baijfer les mrmes , pour dire Se foûmettre , faire d'hum-
bles foùmijftons. Submittcre fe in humllitatem. Cic.
Armes pour la Guerre. Arma. Bclla , neut. pi. Cic.
Il efi né pour les armes ou pour la guerre. Ad bella ou ad
arma natus. de.
Il eft en âge déporter les armes. Per a:tatem arma ferre
poteft. Liv.
On a réfolu de prendre les armes pour faire la guerre. Y)t-
cretum eft ut ad arma ou ad faga irëtur. Cic.
[ Sxginn eioit un habilkmciii que les Romains porloicm en guer-
re ; & delà eft venu la mcraplioïc aiij^igx iie , pour dire pren-
dre Us arrHES. J
Les armes font journalières , ^our dm T.mtoft on a l'.x-
vantage , (3" tantoft le defavantagc. Incertus eft exïtus
& anceps fortuna belli. Mars communis & incerti exï-
tus pra:liorum. Cic. Incerti faut pugnarum exTtus ,
Marlquc communis.
Toute l'Europe eft en armes. In armis eft. omnis Eurôpa.
Cnf Bello ardet ou flagrat Europa. Cic.
Mettre bar le s armes , ci fer de faire la guerre. Arma
ponere eu dcponere ou abjicerc. Cic. Ctif. Ab armis
difccJcre. Cic.
Porter les armes fous un Gé>h'ral. Svb figriis alicujus
Ducis militare. Sub aliquo duce militare. Liv. Aliquo
imperatore mcrëre. Aliquo Duce ftipendia mereri.
Cic. In alicujus exercitu militare. In alicujus exerci-
tu ftipendia faccre. Liv.
Armes , [ Les défcnfes naturelles des animaux comirn les
ongles , hs griffes , Sic. Arma , n. pi. Cic.
Armes , f. f. pour Armoiries. [ Ce font des marques d'hca-
neur qui fe mettent dans les Zfcus, & fur les Enfeignes.J
Gcixvilim fcuti infignia , gén. inflgniuni , n, pi. Gea-
ùlitia
ARM
tilitiartcnTman.j^if'n. t;cutilitioriini, ftcmm.inim, lî.pl.
ARMÉ , m Armée , t'. part. pad'. au 'vube Armik. Ar-
m.itus. Al mis inllniO\us , a , '""• '*' ( Le contntirf cfl
Incrmis & hoc incriiie. aiij. Inciinus , mcrnia , mer
muni. Cic. Suliifi. Sliti n'ajl point armé. îr Scmicrnus
& hoc Icniicniic. Liv. £lni iji .irmé à demi.)
Arme lie toutes pièces , de pied tu c.tp , depuis les pieds
jiifynes à l» tejie. Inrtrudus omnibus arniis. StiH. Ca-
taph.idus miles. Saliifl. Loricarus, a , um. Liv.
[ ^j;4ijiOK:i;;.'i»'«/iFri if;/»icaCV/i,'fi.i;».' i-.cant, Amir.icn Mar
«llin les npfcUc CtiliMiarii , m. plur. mjis ie mot CJuiibriSlm
wi7.-< ert intillcar. ]
Soldats armez, à ta lerere. EspcdTti milites, Csf. Levés
milites. Lcvis arm.itfîrx milites. Expediti Icvis arma-
tura-. Liv. Lcvis armatura. Cic. * ( le contraire ifiMili-
tes s^ravis armatura:. Cic. Soldats pefamment arme:.. 1
17« -j.iiJJ'cau armé en guerre ou en conrfe. Navis" iiiflruc-
ta & parara ad bellum.
0N riT au figuré~^r;?'i.' d'infohnce , d'impudence. Ar-
iiiatu.s audacià , infolcnti.t. Cic.
il efi arrf/é contre la m auvaife fortune. Armatus eil cp-
timc contra advcrfam f'ortunarm. CiV,
ARMEE , f. f. [ Cprps de pluficurs gens de guerre ajj'e;);-
btez.fous un (Jener.-il. ] Excrcïtus , genit. exercitùs , m.
Copia; , gtriit. copiariuu , t. pi. Copia , genit. copix ,
f. au finguUer quelquefois dans Cieeron.
Ar.mee rit .gée en bataille , ou en ordre de bi'Aaillc. Acics,
genit. aciëi , f. Acics-inilnicla. Cic.
Armée en marche. Agmen , genit. agmïnis , n. Cic.
Armée de ■vieilles troupes. Yetcranoram excrcitus. Vc-
terânus excrcitus. Cic. ( le contraire efi , c.\'crcitu:;
tiro. Armée de nouveaux fildats. )
kKM.EE de gens de pied. Pedertris excrcitus. Huint.Vc-
deftrcs copix , ge>:it: pedeftrium copiaruni , f. pi. C'c.
Armée de Cavalerie. Equcllrcs copix , ge,iit. eqiieitrium
copiarum , (. pi. Oc Equitiuii exercitus , l'itr.-
Armée de gins ramaffez.. Coilcclitiui excrcitus , génit.
coHeclitii excrcitus , m. Cic.
AemÉe levée à la hâte. Tumultuarius ou fubitarius exer-
citus , genit. tumultuarii on fl'bitàrii excrcitus , m.
ArmÉe de terre. Terrcllris exercituf. Tcrrcfties cppi.e ,
génit. tetreftriura copiaru:*.! , t. pi. Cic.
Armée Navale , Armée par mer , Armée de mer. CLxC-
iis , genit. clalîis , f. Cic.
La tefle d'une armée rangée en bataille. Prima acics.
Liv. * La queue aune armée rangée en kitaille. Pui-
trema ou novilfima acies.
La tefle d'une armée qui eft en m.irchc. Primum agmeii,
genit. primi aqmïnis , neut. * La queue d'une armée
en marche. Pofircmum agmen. Ultïmum ou cxtrcuium
agmcn. Liv.
ARÀLE.MENT , f. m. on pronorKC r.rmanant.[ Appareil
ou prépcratif de guerre. ] Belli apparâtus , genir. bcLi
apparatûs , m. Cic. Belli comparatio , genit. compa-
tienis , f. (ic.
Taire un granti armement fur mer tff-fur terre. Terra
marique ingentem excrcitum comparare un infirucre
tu conficere ou confcribtre. Cic.
ARi.iti.i.f.NT des viaijfeau.x. Navium armamenta , genit.
armamer.torum , neut. pi. Pliji. Navalis apparatûs ,
genit. navalis apparatûs , m. Cie.
ARMENIE , [ Contrée ou Rcyau>ne de l'Ape. ] Armcnia,
genit. .Ar.iieniae , f.
(■•Elle cftoit ancienni-nient divifie en deux par l'Euphiate , l.i
grande & la jiitite Aiii-.eiiie. J
P'Armïnie. Aniunucus , Armeniaca , Atmeniacum.
AJ<.MtNl!-N , m. [ Celui qui efl d' Arménie. ^Mm-iWms,
ge/itt. Atmcr.ii , m. Cic.
AxMÉ«i£NN£.,. t'cm. iCelle qui efi d'Arménie. ] Ar-
A K-lii lii
mcma , gimt. /niunia- , ftm. CÎc.
ARiMLNTIERS , [ ville du Comté de Flandre fur le
Lys.] Arinoniaii.r , genit. Arnientariaruni , f. pi.
ARMER , V. .ait. [ Donner dis armes , mettre des ar-
mes a la main de quelqu'un. ] Armare , ( armo , as ,
armavi, armatum. ) ad. ace. Cit. Csf- Armis alt-
quem inlhuerc , ( inllruo , is , inihuxi , inrtruduin, )
Cic. Cingcre ou accingcrc armis , ( cingo , is , cinxi ,
cinélum. ) ad. ace. Virg.
S'armer. [ Viflir ou prendre fes armes , les cndcjfer. ] Se
armare. ad. Armari , ( armor , aris , armatus lum. )
pall. Arma induere , ( induo , induis , indui , indu-
tiim. ) ad. 0t-7(/. Armis accingi . ( accingur , cris,
accindus fum. ) pall". Virg.
Armer , faire prendre les armes. Armare. Liv. Ad arma
vocarc. Cic.
On arme , on prend les armes de tous les coftez. Arma-
tur , bellum ubiquc paratur. Ce/ ou apparatur. Cic.
ou adornaiur. Liv.
L'efperance de la liberté avoit armé les peuples. Spcs li-
i>crtafis armavcrat populos'. Liv.
Armer. , [ Garnir les chofes de ce qui leur peut fervir de
aejei.Jes 0!" de foûtien.'] Armare. Munirc , ( munio ,
is , munivi , munltum. ( Tegere , Protegcre , v tcgo ,.
is , tcxi , tcdum. ) ad. ace' Cic. C^f
L arma ces tours de parapets (S" de clayes en flanc (S' fur
le devant. A home acquc ab utroqae laterc turres
cratibus ac pluteis protcxit. Csf.
Ari./er les navires , les équipages de tout ce qui efi necef
f-i're pour combattre. Armure naycs. C/if. * Les armer^
de rofires oa de longs terj. 'inftrucre roiVris. Colum.
Armer , ie dit figurcment en morale. [ Fortifier ] Ar-
mare. Miinire. ad. ace. Cic.
Vujtre rare (y grand ge.nie vous a armé & fortifié contre
tous les éveaemens. A.d omnia te fummum atque e.x-
ccllcnsingcnium armavit. dl. ad Cic.
La Philofiphie n'a pas feulement dilfi.pé toutes mes inquié-
tudes, mais elle m'a encore armé contre tous les coûts'
de la fortune. Philofophia me non modo -i ibUiciiud'i-
ne abduxit , (èd arniav it pti-tercà contra omncs for--
tuTLa: impettis. Cic.
S'.irmer d'éloquence (srderéfoliition. Armare fe c!i-q.icil-
tia s ad rinnitatem & conflanciam intcnderc ù. Cic.
ARMET, f. m. [Cafque oa habillement de tefii. ] Ga-
lëa , genit galea; , f.
AK.VIOIRE , f. f. [ menh'.e de bois à ferrer les chefs. ]
Armarium , genit. armarii , neut. Cic.
Armoire à Livres. Pkitei , genit. pjuteotum , m. plur,
îoriili , ^i7i/r. foruloruiii , m. ^\. Juv. Suet.
•Vetite armoire. Armarioli;m , ge;K armarioli , n. Fhut.
ARMOIRIES, r. i. [ Armoiries , marques de noblefi'e fî*
de digiiiré. ] Gentil itia infignia , gctïit. gcntilitioruirv
iniigaium , neut. pi.
ARMOIRIAL , m. Akmoiriale , f. [ d' Armoiries. J
Gennlitius , a , um.
ARMOIRIER, V. ad. c'cft-.i-dire , Teindre des Armoi-
ries. Infignia pingcre.
ARMOKE , f. f". [.Herbif reptile (y- odoriférante , appelléi"
communément Herbe de la faint Jean. ] Artcmilîa ,
genit. artcmi/ire , f. plin:
ARMONI AC , f. m. [ C'efi le nom qu'on donne- a un fel
artificiel fait de fuye de ch.mmée &' de fang humain ,
ou de deux tiers défit nlP.rln , KS" de dix parties d'uri-
ne d'un homme qui but du vin.] Sal amaioniacus ,•
g-.nit. (îilis amnioniaci , m. Colum. Ovid.
[ tHielqiics-iins dilent ^«totawc, mais ce mot eft proj^ieir.cnc
cclu-' d',:ne gomme. "]
.iRMORIQUE, [ Province de France , comme li Vro-
virue Armorique, ou le Duché de Bretagn;. ] Briraft-. -
Q.
lit A R N I
nia Armorlci , génit. Britannii: ArmoiLcx , fcm . |
ARMURE , f. t". [ Armiis defenfives. ) Armatiîra , génit.
acmatutae , f. Arma , génit. armoriim , n. pi.
ARMURIER , f. m. [ Sui fait des armes à feu. ] Scuta-
rius , génit. (cutarii , Flaut. Atmameutatiin , genit.
arrmamcMAtii , m. Atmoium faber , génu. .fabri , m.
Ai'niorum opifex , génit. opif jcis , m.
ARNHEIN , [ Ville du Bûché de Gueldres dans les Bro-
■vinees-U/iies. ] Arenâcum , génit. Arenici , neut. s
ARNAY-LE-DUC , [Petite Vtlle de Bourgogne dans L' Au-
xois. ] Aniaîum Ducium , gémt. \xtix\ Ducii , neut.
ARNE ou ARNO , [ Rivière d'Italie qui pajfe à t'hrence
er « Pife , (Tfe jette dans la mer de Tofcanc. ] Arnus,
génit. Arni , m.
.AROMATE5 ou aromats , f. m. [ Drogues aromati-
tjues t? ùdoriférentes. ] Aromâta , je»i/. .^aromatuni ,
i f&'fi 'lit . neut. plur. Colum.
AROM.ATIQUE , adj. m. & f . [ Slui efi de la nature
des isromares , ou tjui en efi compofé. ] Aiomatïcus ^
aromatica , atoniuïcum. ïlin. '
AROMATIZEU , V. acT:. Arpraatibus cpndire adl. ace.
Vaye^ pAaJU.MER.
■ J)ii vin aromatique ou aroîftatiz.é, Vinurn aromatïtes ,
gé»it. viiù aromarits , neut. ( aromatites eft de maf-
culin ,il fe joint par appofition avec \inum. ] Kiomi-
tîies , génit . ixtomMÏtx , m. Vlin.
ARPENT f. m. on prononce arpant. [ Certaine mifure de
terre , qui efi différente fefon les diverfts provinces , (S"
qui efi ordinairement de cent Fnches e» quarré. ] Ju-
gêrum , génit jugeri. , neut. ' i
, ^ Ce nom au Gnguliet eft de la féconde dédinaifon , au ptuiiel
il eft de la troifi;me,_/;i£CCJ , genit. j'ugcum , dat. jugeribus ^
ce qu'il preud du.niot/;.^n' , d'où vient qu'il fait encore au
génitif fingulier 7«^tri< aans Pomponius Mcla , Jugere à l'a-
blatif dans Tibulle ; l'iblaiif fingulier Jugera eft dans P.ine ,
J'igtri dans Vairon. On trouve dans Columelle ^rejeunii, qui
ett un mot Gaulois, & qui l]$ai&e Semi-jugerwii , la moitié
du 'Y^gerum Romain. 1 ' ' ' i
-DEMi.-ARPEfjT. Semi-jugeiutn , génit. fcmi-ju"eri , n.
Colum.
P«r/tf/>f«f,jugeratim. adv. Colum.
ARPENTAGE , f. m. on prononce arpantagc, [ Vatiion
d'arpenter y de mcfurer la terre. J Agroium mcnfio ou
dirncnlïo , génit. meniionis , f. Cic. Arvipw-diura ,
génit. arvipendii , n. mot de la baffe latinité.
ARPENTER j V. acl. on prononce arpanter [ Mefurer
les terres. ] Agros metiri , ( mecior , iris , menfus
fum. ) dep. Cic. Metari , ( mctoi , aris j atus luiii. )
dcp. ace. Petr.
_ AaptNTER f.gnifie fîgurément Marcher beaj^r-'^p fT* «
grands pas. Tolieic gradus , ( telle, toUis , fuftuli ,
iiiblâtum , Piofcnc gtaJus , ( fiotico ,■ fers , protùli ,
prolâtum. ) acV. Plant. Stat.
?iRPENTEUR , f. m. on prononce arpantcur. t Celuy qui
arpente & mtfure les terres. ] Menler , gé,>it. nicnlb-
ris , m. Col, Doceiiipedâtor , géntt. decenipedatoiis ,
m. cic. Finîcor. Mctîjor , génit. cris , m. Plkut.
. ARPINO ou ARPiN AS, [ J';//e de Latium , pairie de
Ciccron.'] Aïçlnum , génit. Arpini , neut. C»V.
ii«' eft d' Arpino , ou d'Arpiri.is. Arpinas , géyiit. Arpi-
nïtis. comin. gcn. { qui fiiit au génitif, pluriel. Arpi.
natium. ) Cic.
ARQ.UEBUSADE ,{. f. [ Coup d'arquebufc, ] Sdopéti
jclus , génit. idûs. m. lillûlae ferrez eiriKHo , génit.
enùinoiiis , f .
,ARQ.UEBUiE , f. f. [ Arme à feu. ] Sdppêtus , génit.
fclopeti , mafc. Fiftùla fcrrea tjuam arquebupam vo-
cant.
^ARQUEBUSIER, fubft. mafc. [ Sa i fait des 'Arquehu-
y?';. J^clopctorum fiber , génit, fJjii , raafc, * Ar-
A R R
me ifiine Arquebufe. Sclopctarius, ii , m,
f Tous CCS mots dont nous nous fervons pour exprimer en titi»
CCS fottes d'Armes , conviennent également aujt fufils .S; am
Moufqucts , comme aux Arquebufcs i mais flous n'avons point
d'autres mots plus propres. ]
D'ARRACHE-PiED , adv. [ Sans relafche. ] fine uiia
iutcnnillione,
ARRACHÉ, mafc. ARE./.CHtï , fem. part paff. Voyex,
ARRACHER.
ARR.ACHEMEMT > f. m. [ VaHion d'arrather. ] avuI-
. Sio , Evuifio , génit. iionis , f. Plin. Cic. Vulsûra ,
génit. vulfura: , f. . Var. * Si l'on parle d'une plante ,
on iïia. ArracJiement d'.nae plante. .Exûij^Àzio , génit.
extirpationis , f. Colum.
ARRACHER , Y. att. l Tirer ,. cfter , féparer de force ,
avec violence , a^uec éfort une chofe d'une autre, ] AÎi-
quid ab re alic]uâ cvcllere , «« coiivellere , eu divel-
k:ti« evelkie , ( vello , vcilis , vulfi , vulfum. ) cic.
T*. . Extirparc , ( extirpo , extirpas , extirpavi , cxtjr-
patum. ) Mart. Eximere , ( exïmo, Js, exémi , exem-
tum. ) Abftrahcrc , ( abftraho , is , abftraxi , abftrac-
tuni. } Etipcre , ( eripio , is , eripui , erepnim. ) Cic.
(S'c. txprinictc > (çxprïmo i is , ex^refli , expreflum, J
-iift. ace. Cic.
Arracher les dMts. Eruere , ou evellcte Rentes. Plin. *
Les plumes à un oifeau. Avi pcnnas cripcre. Phad. *
Les méchantes herbes. Eruiicare hcrba.";. Colum. - *
Les racines. Extirparc radiées. Colum. '* tes poils du
corps. Piles corporis extirparc. M''-rr. '* Les cheveux.
CapiUos cvelkrc. Plud.
Arracher l' oreille avec les dents. Auiiculam mordïcus
auferrc. Cic. * Les yeux a quelqu'un. Alicui oculos
cxcluderc , <;«. cfFodere , oj< extcrcre , oa excutere ,
ou cmungeic, Pluut. tu cripere ou exculperc. ail. Cic.
ter.
arracher fe dit figurément 'pourDétacher , cfier de fin
efprit cr de fin cxur une chofe , e» fe faifanc violence.
Abftrahete ,.(;;« ayclkiC, ou fxuaherc ad', ace. Cie
erv. Ttr.
Je'L..y arraché d' avec: elle. Hunc-n'o cî abflraxi. Térent
Arracher de fin cœur le defir erfpreffé d'avoir du bien,
Eradere penitus corde curam habeiidi. Plud.
Arracher quelqu'un h fe; plaifirs. Divellcrc aliquem à
voluptatibus. Cic.
arracher les inquiétudes de- l efprit. Sp[na.s , animis
evellere. '^.Vne opinion de l'efprit. Ex animis cvellcrc
opinionem. Cic.
Arr.uher entièrement les troubles, de l'efprit. Perturba-
tiones extitpare ex anime. Cic. * L'humilité de fin
■.■efprit. Extirparc humilitatem ex animo. Cic.
ipicure^a arraché entièrement la Religion de l'efprit. Eï
. animis «mnem Religioncm extraxit Ipicûrus. Cic.
Ce n'cft rien faire parmi tant d'épines dont on efi blejfé
d'en arracher une feule. Nihil eft fpinam unam de piir-
ribus cximere. Hor.
Arracher , C Tirer par force C de violence, extorauer. 1
Excutere , C excutio , excutis , excuili , excuilum. )
Exptimerc , ( exprime , e-xprimis , exprejTi , expref-
fiim. ) Abradcre , { abrâdo , abradis , abrafi , abra-
fum. ) Extorquere , ( extorquée , es , cxtorli , eicor-
tum. ) Eripere , ( crïpio , is , eripui , ercptum. ) ali-
quid ab aliquo au. Cic. &c.
Mo» déplaifir m'arrache l'ame. iEgrittïdo mthi animui»
. adïmit. Pl^ut. * Lit triftejj.' m'arrache le cmur. PctliiS
ineum vellïtur fecrêto niorfu. Stat.
il m'a arraché ou il m'a tiré les larmes des yeux. Mihi
excuflit lacrymas. Ter.
il luy a arraché une fimme d'argent , ou populairement,
il (m fl an^shi »n< dent. Pecuaijc lâmmam ab ço ex-
ARR
prédît. Eirranxjr iilum argcuto. Ter,
Je ri*i fù lut Arracher un feiil mot , ur>e feule pitrole.
NuUam omninô voccm ab illo cxprimerc potui C&f.
C'ejl lui arraihcr la entrailles , que de lui demander de
V.irgertt. Qui nummos ab illo petit , Jerïpit , ou
fblvit ipli vifcera. Ovid.
Arracher l.i viifoire des maim des ennemis HoHi yïtko-
riani f storcjuere ou prarcipere. Li-v.
li m'a arr.tche ce bon morceau de la bouche ^ Ce dit figu-
rërncnt pour dire, // m'a fait manquer une bonne occa-
fon. Illum bolum mihi è faucibus eripuit Tercnt.
On ne le peut arracher de l'ejhide , du jeu , du cabaret.
Hune à ftudio , à ludo , à popïnis abllrahi ou avoca-
ri ou abftcrrcri nufquam potclh
On ne {eut arracher de l'argent de perfinne. Pccvtnia à
ncmine auFcrri poteft.
ARRACHER /i -i;«> , lignifie E/Frf pawure cr avoir de la
peint à "vivre. Tolerare vitam. Tolcrare opctc ou fa-
ciendo. Ter.
Il en arrache par tout où il peut. Hic unde unde abti-
pit ou extrîcar. Ter.
J'en arrachcray pied ou ai/le. AIi(]i!id faltem aufifram.
ARRACHEUR , lubn:.mafc.[ Celui qui arrache. ] Avul-
fot , génit. avulibris , niaic.
Arracheur de dents Dentiuin avulfor. P/;w. Dcnti-fran-
gibùlus , génit. i , mafc. ?laut.
On dit provexbiafenieut en -ce fens-, il mtnt comme un
arracheur de dents. Amplitcr mentitur. Plaut;
[ Proverbe bas & du difcoucs familier, parce que les Arra-
cheurs de dents font raille menfonses fur leur att & fur leur
adreffe ]
AR.RAGON , oa ABAGON , ] Royaume des "Efpdgnes. ]
Tarrâco , génk. Taitacônis , fera. Arragonia , génit.
Attagonia; , f.
[ 11 comprend aujourd'huy la Galice, les Afluries , & !a Bif-
caye. J
ARRAGONOIS , fubft. m. ICeluy qui eji d'Arragon.]
Tarraconenlis , génit. Tarraconenlîs , mafc.
AiRACONoi'îE , f. [ Celle qui efl d'Arragon. ] Tartaco-
nenlîs inulier , f.
ARRANGÉ, mafc. arrangée , f. part. part", du verbe
ARRANGER. Ordinatus. Difpositus , a , um , Cic.
73is dents arrangées dans lu ieuche. Dentés in ore
conftrufti. Cic.
On bit figurémcnt 17?» homme arrxngé,i^i nejl point con-
fus,ifui fait sr dit tout par ordre. V)ïÇ^cÇ\x\xs vit.Plin-Jun.
ARRANGEMENT, fubft. mafc. sn prononce arraiige-
itiant [ Difpofition des parties dans un certain ordre. ]
Ordo , génit. ordïnisr m. Difpolttio. Compolîtio. Or-
dinatio.- In ordinem diftributio ou collocatio , génit.
onis , f. Cic. Sttuftura , génit. ftruftura: , f. Cic.
Arrangement de^ paroles. Verborum apta compofitioo»
conftruûio ou collocatio , confirmatioque. C'^er.
ARRANGER , V. ad. [ Ranger , mettre en ordre. ] Or-
dinate , { ordino , ordinas , ordinavi , ordinatum. )
Difponerc, (difpôno, is , difpofui , difposïtum. ) aft.
ace. Cic In ordmem collocare , ( coUoco , coUocas ,
tollocavi , coirocatum. ) Digererc , ( digcro , is , di-
gcfli ,digeftum. ) Cic. ftruerc , ( ftruo , is , ftiu.xi,
ftruftuiii. aft. ace. Caf.
jl arrangea [on armée à la tefle de fin camp. ( mieux ) Il
rangea. Copias ante frontem caftrorum ftruxit. df.
ArrangîR fes pcroles, fin difiours Vcrba- difp^nfare ou
a^tarc eu ftniere. Parres oracionis ordinare. Cic.
Arranger fa i ie , (es penfécs. Ordinare ou difponerc ou
difponerc vitam , cogitationes,
ARRAS , [ rille des Pais-Bas , cafitde de l'Artois fur
ta Sejrpe.'i Atrebatum , génit. Att-bati, neut. Otigla-
cHMj^enîf. Otigiici, neut.
ARR. iij.
^iefl itArras. Attfbas , génit. Atrebâtis , adj,
gui efl du Diocéfe d'Arras ou de l'Artois. Atrcbatenfis
& hoc Atrcbatcnfc , adj.
ARRENTEMENT , fubft. m. en prononce arrantemanr,
[ Bail d'héritage qu'on donne à rente. ] Locatio ,gtn.
locationis , f. Cic.
ARRENTrMENT, [ Prifi à rente. ] Conduûio , génit.
condutUonis , f. Cic.
ARRENT£R,V.ac.(î» prononce arranter.[ Donner à rente."}
agrum locare , ( loco, as , locavi , locatum.) adt. Cic.
ARKiNTtK , l Prendre à rente. ] Aliquid coiiducere ,
( conduco , is , conduxi , conduftuni. ) nâ. Cic.
ARRERAGES , (iibft. mafc. plur. [ Cours d'une rente
annuelle confiituée. ] Usûra , génit. ufur» , f. Cic.
Payer les arrérages. Pcndere ulUras. Cic. oh folvcre.
Paul-Jurife.
Paire payer les arrérages k quelqu'un. Exigere ufurai ab
alicjuo. Paul-Junfi.
Remettre les arrérages. Kemmere alicui ufuram.Pa«/-J«)'.
Devoir des arrérages. Reliriuari , ( rclupor , aris , reli-
quatus fum.)(.avec L'accafatif de la fomme que l'on
doit. ] Vlp.
ARRES , f'oyst ARRHES.'
ARREST , fubft. mafc. on prononce ARRer. ] Ce qui ferf
. a arrefler er retenir. ] Rennàculum , génit. retinaculi.
neut. mora. Reniôra , génit. x , f. Liv.
^lettre quelqu'un en arrejl, l'arrefter prifoitnier. Aliquem
retincre. OV. Aliquem m carccrem compingere. PUut,
Manum injicerc alicui. Cic
On dit Hgurément Cet homme là n'a point d'arrcjl , ■
pnur dire qu7/ efl inronfiant fr ■volage. Volatîfcus eft
i hic honio, mutabilis eft , inconftans & inftabilis. Cic,
- Homo delîiltonus , gén. hominis defultorii , m. Ctc,
ARREST ou ArrestÉ desjuges. [ Semence. ] Decrêtum,
; Confultum. Placïtum , génit. i , n. Sententia , génir.
fententisî , f. Judicium , ^tn»>. judicii , neut. Ci-er.
Cet arrsfl du Sénat avott été rendu fur mon avis. Hoc
Senatus conlultum in meam Icntentiara faâum fue-
•■ rat. Cicer.
Son avis féru farrcjî de ma vie oh de ma mort. Pet
unam cjus sut vivam aut moriar Jentcntiam. Ttrer.t.
ARRESTE de poijfon. lubft. f. on prononce arrête. Spiiu ,
génit. fpini , f. Cic.
La terre efioit couverte d'arreflesde poijfon. Humas coo-
perta erat fpinis pilcum. Cic.
ARRESTÉ > fubft. m. on prononce arrêté. [ 17» arrêté iti
Parlement. } Senatus dccrctum ou ftatiitum , génit,
i , neut. Cic.
ARRESTÉ, m. aRrîstÉe , f. ^t. palT. Voyez. ARXrs-
TER dans toutes fes fignifcutions. .
On dit au figure 17« homme- arrêté , un efprit arrefté ,
qui n'efi point voltige , quiefi posé & retenu. Stab'ilis
& certus animuSi Homo fcdatus ac ftabilis.
ARRESTE-rsEUF , fubft. f. [ Herbe amfi appellée , 2
caufe que fes branches CT fis racines amjlent fiuvet t
la ch.irru'e en lab'Mrant. ] Onônis (S' Anonis , génit.
anonïdis , f. Pli»,
ARRESTER. V. aft. [ Tenir , retenir , amufer. ] Te.^e-
re. Detinere. Rctinere , ( neo , es , nui , tentum. }
ait. ace. Cic. (,tf Rttentare ; ( retento , as , rcrcnta-
vi , retentatum. )aâ; ace Plaut. Morari. Demorari.
Remorari ,( môror , aris , moratus fiiin. ) depon.acc.
cicer. Terent. Morani alicui injicerc , ( injicio , in-
jïcis , injéci , injeftum. ) ou inferre , ( intcro , in-
fers , intùli , itlâtum. ) Cic. Moram alicui nedcre ,.
('nefto , neftis, nerui , nexum. ) ad. Stat. Mor.-i-n
alicui afferre , ( affëro , affcrs , attiili , allât:im. )
ou facere , ( facio , facis , fcci , fadum. ) au. Liv.
V le maladie rriarrej'e , »u m» retient au lit , >?,'e^~
Q,ir
11+ ARR
fefche ie mclevey.'b,\yxh\xs. me lefto cietïnet. Morbo '
dctincor. on retincor. Cicer. Li"j. Moibus nie ccncc.
rLwt.
'Noftre flotte eftoit arreflée par les vents contri.iircs. Noftra;
navcs tcmpeftatihus adverlîs lictincbantur.C/e/. Vencus
adverfus noftras naves habuit oti tcniut. Cic.
Je ne -vous arrtflcray pas long-tems. Non tcncbo te pluii-
bus. Non diutius te morabor. Cic.
s'Arrester , s'amufer. Detineri o« dillineri , ( tJneor ,
eris , tentus fum. ) pafT. Cic. CelFare , ( cen'o , as ,
ccilavi , cdlatum. ) neuf. Ter.
si je me fuffe arrefié tant fait peu,je ne l'eiiJJ'e plus trouvé
à lu matfan. Paululùm il ccilallem , dorai non oftcn-
difiem. Ter.
AkRïster ou s'arrester en quelque lieu, y demeurer ,
y séjourner quelque tems. Aliciibi morari. Cic. Remo-
x?.\\. Plaut. Liv.Coiwn\ox3.n. dep. Cgniitterc o« lub-
iifterc , ( lifto , is , ftïti , (lïtum ) ncut. Ciccr.
Arrefter les navires en quelque lieu , y ancrer. Confî-
flerc in ancoram ou in ancoris. CaÇ.
S'arreper tout court. Prcmeic vcftigia. l'irg. GraJuni
fsllerc. Liv.
Jîrrefter ou s'arrefier foiiveM.KcdlzzK , ( rcfl'iLO , as ,
rcilicavi , rcftitatura. -( neuc. Fl.iut.
.Arrejler ou s'arrefler dans fa marche ou en marc\.a.nt.
Subfiftcrc in via. Subfidcte , uibbldo , 'is , iubscdi ,
fubfcllum. ) neur. Cicer. Irer lupprimere. Cuvium rc-
piimcrc , ( primo, is , prclli , prcllum. ad. CnÇ.
yirrefler une armée dans fa. iK.vche. Exercitum icinerc
prohibere, ( prohibco , es , hibui, hibitum. ) att. Cnf.
Arrcfle toyfajjant. Sta viator. Sifti viator. Sifte o« com-
pcimegradum.
£ E.vpreflioiis anciennes qu'on mettoit au haut des Epitaphes pour
obliger les palTans a los lire. ]
i{f.R}iSTES. quelqu'un pri/onnier. Tencîd ^a coKibcrc ali-"
quem in vindilis. Quint-Cwt. Alicui manum , ou
manus injiccre. C'/ft'>-. Attinctc aliqucm publicà caf-
ftodià.
^rrcficz, , arreflcz, le voleur , C comme l'on crie. ) Tcne ,
tencfurcm. fiant.
.On dit jîgurément , Arrejler ou s'arrefler en beau
chemin ou dans des chofes aisées ET faàlcs. In iv
facili & ctpcditâ ha;Krc , ( lixrco, h,vres, hxfi , ba--
/um. ) ou H.vlitare , ( hxilco , h-i'fitas , ha;lîcavi , h'x-
lîtatum. ) ncut. * ( le contr.tire cfi Hxrcrc in fâltb a.
.cic. S'arrefler en mauvais chemin , c'ell-.î-dire Lors
qu'on r':?icontre quelque difficulté dont nous ne pouvons
nous djme/ïer.
ARRF'^Tik, [ Retenir , reprimer la fureur , l'infolenee , le
rcjjcntiment , la douleur d'une perfonne. ] Farorcm, iu-
folcntiam, dolorcm alicujus cohibeic,-( cohibco , co-
hibes , cohibuij cohibïtuni. )ou coirrccte , ( coërceo ,
cociceSjCOctcui, coercitum. ) ou comprimcrc , (' coni-
piïmo , comprimis , comprciri,comprelluin. ) ou com-
pcfcere , ( compefco , compclcis , compcfcui, autrefois
compcfcïrum. ) ou tenere ou retineic. acl. accuf. Cic.
&:c. Voyez Réprimer.
Arrefler quelqu'un dans f es en'reprifes. Cohiberc aliqueni.
Frenos r.licui injiccre. Cic.
Arrefter les mœurs dijfolu'és par force. MoKS diffoliîtos
vi compcfccre. Vhs.d. * Ses larmes Tenere lacrynias
Cic. Compcfccre ou cohibere lacrynias. Sen.
jl a arrefté par fes paroles voftre pcre qui eftoit fort en
colère; Conrutavit verbis itatum admôdum patrem.
Térent.
Il n'fi pu arrefier ce défordre par la punition des ceup.i-
bles. Sonnum fuppliciis malum hoc cot-rcere ou colii-
bcre non potiilt. Cic.
/i efi difficile d'arrefler un ef^rit , ^ui fentant en foy
A:R.R
combien il ejl innotent , /î- voit néanmoins attaque p.ir
l'inluU'ncc des mcfchans. Difticultcr continetur fpiritas
intcgriracis qui lincêra: confcius , à ncxiorum pcenii-
tur inl'ok-ntiis. Fhud.
La compajfon n'a fa arrefier fon efprit. Mifericordu
illuni non rcprcifit. Ter.
Arrefler un furieux. CoUigare impcîum furcntis. Cicer.
As.KE<irïH. ,[_ Faire ceffi-r , empe [cher quelque mal natu-
• rel ou f.utremtih-. ] Siilere ou iwhiberc acl. ace. Ce//i
Arnfler le vomïffement. Vomïtus inhibere. Sillerc ro-
mitum. Suppnmere vomitum. Celf •* Le cours de
ventre. Siitcre eu inhibere alvum. Flin.
^Cette herbe arrtfte lefang , le crachement de fling , le
flux de fang. Hxc heiba iiftit fanguinem. Sanfuinis
e.xcteationcs , ou Sanguinis profluvium ha;c hcrba in-
hibet. Flin. ^
Son vomijfement efî arrefté. Stomachus confiftit. Celf. *
L.1 pituite ef, arrcftée , . o.u ne coule plus. Curlus picuïr*
conliftit. Celf.
On dit figurcraoat Arrefier le cctirs de fes debatiches,
Nequitix iux modum figcre ou ^oncre , ( figo , is ,
fixi , fi.xum. : pono , is , pofui , podtum. ) aft. Horat.
Arrester tout court fes chevaux, tquos cohiberc ou fit-
itincre. Cic.
Arrefier le cours à' une affaire. Suftcntare tcm. Cic.
S'arrefler en lifaiit. Spiritum rufpendere incer Icgendum ,
( fulpendo., is , fulpendi , lulpeuiuin. ) adï. êluint.
S'arrefier , demeurer court pxr défaut de mémoire. Hx.
rcre ou ha:(itare ou c£;fpitc.ie nicmorià. Liv.
Ar RESTER une chofe, [ La retenir, l'attacher. ] Retincre.
attiji on dit Rctinere unco , Arrefier avec un crochet.
Cette poutre r;" et oit arrefié e qu'avec des clous. Trabs iUa
clavibus rctincbanu' oft revincla erat. l'itr.
On dit au figuré en cette (îgnilication , la diverpté
des combats arrefié l' efprit du Lecteur ,' ET réveille fon
attention. Prxliorum vatietates rctïncnt ac redime-
grant Icgentis aniimun. Tsicit.
Arr ESTER ou s'arrefier fur une chofe , y faire fort , y in-
flfier , y demeurer long-tems. InlîiK're in rem aliqu.am.
FiiKt. Céif. ou in re aliquà. §luiiit.
Il n'y a rien oit je me fois arrefié plus long-temps que fur
l'amitié. Nihil prctH magis quàm amicitiam. Cic.
S'.irrefrer J'ur chaque chofe e?! particulier, Singulis rebi»
inditere ou irairiorari. Cic. ^yuint.
S'arrefier à Àes fenfees homiefies. Honeftis cogiratipjii-
bus immorari. Fiin-Jun.
il faut s'arrefier fur ce poi/>t.}n hoc vehemcnter incuniT
bcndum eft Quint.
il s'efi fort arrefié là-dcfius. Multus in eo fuit. Ciccr.
Ark ESTER, [_ Fixer , déterminer. ] Statucre. Conllituîrc,
( tuo , is , tui . tStum. ) aCl. ace. Cic.
S'arrefier au fentiment de quelqu'un. Stare ou conftare
in lentaitiâ alicujus. Cic.
Nous avons arrefié . Statuimus. Conllituimus. Cicer.
Cela efi arrefié. Statutum.eft.Corjftitutum ç/t. St^ille
cft. .Cicer. Ter.
Arrefier , fixer , marquer déterminément un lien , ..«»
jour , une heure. Locuin , diem , hotam rci faciendac
diccre ou conftituere ou pra:ltituere. Cic.
ArRester , [ Retenir , empefcher de fi mouvoir , par-
lant des rivières ou d'une machine. ] Siftere aft. ace.
Curfum alicujus rei inhibere. ait.
Les fleuves arrefient leur cours. Sabsîdunt flumina.O-ci</.
ConiiPtunt fluraina. Horat.
Arrefier une horloge , une machine. Inhibere horolo-
gium ou curfus horologii.
Arrefier les rames , tie plus i-iîw^/'.Inhibere remo'i. Suint.
Nous apperfûmes que le hatteau efioit arrefié. Non pro-
ccdcrc lintreiu fcniimus. H>r.
AR*.
Arv.!^HE5 , ûïbft. f. plut loi , [ Cf^c qu'on donne ou um
JZJhce ù'uac partie linfriv d'une marckindife , (S'c. ]
Arihi , giiiit. arrh.Y, i. Viin. arrhîbo , géntt. airhabô-
nis m. P/.J»r. f. Vitr^
Il » fris d:s nrrhisdc nm faur un livre quej'ay acheté.
, Arrhabor.cni à inr accci'ir ob Iibnun. l'iatit.
ARRIERt, [ Ad-verbe'ae liiu, qui fe joint fins ordin.xire-
mfnr avec !a particule en.'] Rctro. RcCroi-sùui. Rctror-
tùs. adv. Cic.
Aller , marcher en arrière Rétro ambularc. Rétro ire.
neut. Rctrogr.lJi , ( ratrotçradior , dcris , rctrogreiTus
fum. ) dep." Ftin.
Se retirer en arrière. Retrô ccdcre ,.«>« recrocedcrc. Liv.
Jetter fes cheveux en arrière. Capillos rccroagcrc.^"'»?.
O.V DIT au li'^uré.ri efl demeuré eu atriere,il tft en demeu-
re de p.iyer l'es dettes. In multis nominibus iia'tct. Cic.
Ar rieRE , [ S'ejl mis .ititrcfois avec un régi»ic,(S' il étoit
alors prépojition, qui fervoi: à mMqncr l'avcrjio/i qu'on
avoit tioiir une choje. ] Coname arrière de moy, fropha-
nés. Procul ô prociil elle , prophâiii. Virgil.
Arrière de moy toutes ces pcnfées vaines .^a.ce\Xd.\\K procul
ou abfint procul A me vana: illz cogicationcs.
ARUIERE-BAN , fublL m. [ Convocirion de la noblep
pour aller à la guerre. ] Nobilitaris ad bellum convo-
catio êu evocano , génit. enis , fem. Cicer. Tlin.
ARRIERE BOUTIQ.ÙE,rub(t.f. iLieu oh Us march.inds
tiennent leurs meilleures m.zrch.indifes. ] IntCiior clli-
çîiia eu taberna , génit. intfrioris , « f.
ARRIERE-i'AIX, fubft. m. [ Mcmbraife qui enveloppe le
fétus dont une femme [e délivre après .ivoir mis fin en-
fant au mc'ide.1 Sccundi', gén. rccundarum.f. pi. Pli».
ARRIERE-GARDE, fubft. f. [D'««c armée en marche. ]
Ultïruum agnien,^i,^).ulïimi agmïnis,a.C<i:/] * Arrière
garde d'une armée en h.itaille. Poihriwa acics.KovilIima
z:ies,gén. poîtreni.-c oji iiovillIni.e acici , Fem. Liv.
ARKIEK.E-MAIX , fubft. malc. [ Coup du derrière de la
main. ] Avcria manus , génit. averfe manùs , fem.
ARRIERE-SAISON, (ubft. f. [ S^ft» éloignée d'une au-
tre. ] Sera tenpcllas, gén. (qtx tcmpcllacis , f. E.xtrë-
mum ou ultïmum tempus>n-i'w ultimi ou extjcmi tem-
poris , neut. Flin.
"Boin de l' arrière fiifon ou (/«fC^^/ïw^renumcordum.Fcnum
autumiialc ,gén. feni cordi ou autumnalis, n. Cclum.
Des fruits de l'arriére faifon. Fruclus fcrotïni , gén. friic-
tuum ferotiiioram , m. pi. Poma fcrotina , neiit. plur.
On dit fii^urément ^, C'ejl ce qui me confole dans mon ar-
rière faifon on fur ma vieillcjje. Ablanc. KOC me fola-
tur extrema Icnectà.
ARl'.lVÉE , lUbft. f. [ L'aPtion d'arriver ou de venir en
qju-lque lieu. '] Adventus. AccelTus, »r». ùs , m.Cicer.
ArriyeK par mer , par eau , p.zr batep.u. Appulfus , génit.
appukris,m.L/-L.'.Adventus & acceillis fe difent en ce fens.
Dt l'aRkIvee , [Si" concerne l: arrivée.] Adventitius.
Advencorius , a , um. Suet. Mart.
Teftin que les anciens donnaient à l'arrivée d'.une perfonne
Cixna adventitu, gcn. cocnz advenciti^ , fem. Suet.
ARRIVÉ , m. Arrivée , f. parc. palV. fo/f;^ Arriver.
ARRIVER , V. n. [ Venir en quelque lieu.] Veiiire. Adve-
nire. Devcnirc,( venio, vënis , vcni , ventum. ) Acce-
d^rc , acccdo , is , acccjTi , accejTum. ) Cic. Adveiua-
re , ( advento, as , advencavi, advtiit.uiim. } n. Cic.
Arriver a temps oa à propos. In tempore vcnire o«.advo-
nit;. Opportune fc otrerre.Adcjlc temporc. Ter. Plaut.
Arriver au port ayant fin vaijfeau fain (s' faufSalw.x na-
vcpervcnircadportum. ^«'w. Ad pottum appellere
fiilvj nave. Ctif.
O» ne peut arriver à ces villes-là par terre. Pcdibus adï-
tum non habcnt hx urbes. Cîf.
Zjire fur le point d' arriver en e^uel^Heliin, Aliquè adycn-
taie. Citer.
lif
ARR
Arriver ,[_ P.triant des événement forluits. ] ACcidcrc',
( au prêtent accïdir. ) Continj^crc , C au prétérit
contii^ir. ; Evcnirc , ( cvtnir o« prétérit. ) Cadctc ,
( cecïdit au prétérit, ) neut. Cic.
Il lui e(i arrivé une maladie. Morbus ci accidit ou advc-
nit. l'iaut.
Cel.i m' eft arrivé lors que j'y pcrtfoit le moins , contre mon
attente cr contre mon defir. Id mihi nec opinanti acci-
dit. Pr.ïter optatum & pr.ïtcr opinioncm id mihi con-
tigit. Cic.
ï. lui efl arrivé quelque déplaifir. Incommôdi aliquid cc-
cidit fi Cic.
Cela m'efi arrivé tout à point. Percommôdc ou pcroppor-
tunè cecidit milii hoc. Cic.
Je voudrais bien fiavoir comment cela ejh arrivé. Use rcï
cjuemadmodum ccciderit , fcire vclim. Cic.
Arriver , [ Se dit aujfi figurément en chofes morales. ]
Dcvcnirc, Pervenire. Cic.
Il efi arrivé à une gr.xnde fortune. lu fumuiam fortunaai
dcvënit. Ad fiimmas divitias pcrvcni:. Ingcntcm for-
tûnam aflèquutus eih Cic.
Je n'cfiois point encore arrivé an point d'honneur , que je
m'eftois propofé. /.d propolkum mihi fincm honoris
nomlum pcrvcneram. etc.
On dit encore \l arriva /nets fur mets , on apporta mets
fur -mets. Coiigella lunt cibariis cibaria. Horat.
ARROCHE , lliblt. £ [ Herhe potagère.] Atriplcx , génit.
atripl:'cis , nciit.
[Ce nom eft féminin dans le Poëte Macer, néamncins Fline
le f.iit neutre : fc il fenible que ce foit le plut leur J'en ulei
ainii. ]
ARROGAMMENT , adv. [[ Avec arrog.tnce. Arrogan-
ter. Arrogantiii'i. Arrogancillîmc. adv.
Un peut arrofamment. Subarroganter. adv. Cic.
ARROGANCE, fubrt. f. [ Orgueil , Superbe. ] Arrogit*.
tia , ge'nit. arrogantiœ , f. Cic.
Un difcoun rempli d' arrogance .Seimo pleuis atrogantiaf, ■
Cicer.
On le taxe d' .rrrogance .Att02.Anti.i: opinionc labôrat.^»'».
Diminuer fon arrogance. Muruere arrogantiam. Cic. '^ Lu
quitter tout à fait. Exuerc arrogafntiam . Tacit,
ARROGANT, m. Arrogante , f. adjed. [ Si,-perbe,fer, .
infolent. ] Arrôgans , génit. arrogantis , om. gcu. Cic.
{ qui fait au Comp.tratif. Ai!:os,innoï Se hocarrogan-
riiis : Cf' au Superlatif . Arrogauciffimus , a , um. )
Arrog.int envers fis inférieurs. Arrôgans minoribu;. Tac.
S'ARROGEF. une chofiy.:it\.lSe l'attribucr,fe U donner.'^
Sibi alic]uid arrûgare,Carrogo,as,arrogavi,ari.ogacum. )
Sibi aliquid tribucrc, (tribuo , is , tril5ui,trib!ltum. ) on
fumere , ( fume , is , lumfi, lumtum. ) act. Cic.
Il s'arrogea , il h donna un nom tres-infoleat. Sibi info-
Iciitillimum ' nomen arrogavit. Suint.
ARRONDI,m.ARR.oNDii'.,f.part.pa(r.[R»« rend.] Rotaii-
datus,rotundara, rotundatuni. Cic. Voyez, arrondir,
ARRONDIR,V.acl:.[Frt:>f r(i»,/.]RotundareCoriotundare
(do, as,avi,atum.)ad.acc.Cic. Aliquid rotundum facere.
In orbem aliquid faccrc ou torqucre. atV. Ssn.
Un lieu arrondi au compas. Locm ad circïnum faftus.FiVr.
s'Arrondir. Glubari in rotunditatcm. palF. Plin.
On dit yUne période arrondie. Rotundus vcrborum am-
bïtuSj^e'îîif. rotundi arabitûs, malc. Vcrborum apta 5c.
qualî rocunda conftruûio , génit. aptDC & quail rotun-
dx conltruitionis , f. Cicer.
ARRONDISSEMENT , fubft. m. [ V action d'arrtthiir. |
Rotundatio , gén. rotundatlonis , f. V'ur.
ARRONDissEv:rNT<i'«nc période. h^tx pericdi copArudie
génit. apta: conflruftionis , f. Cic.
ARROSH , m. Arrosée , f. part. paiT. Voyex. ArroSCS.
àans fes diverfcs fignifications,
* Q^'u]
T%^ ART'
ARROÏEMENT , fT m. [ VaHion d'arrofir. Arperfîo ,
génie, arperfionis , f. afpcrgo , génit. afpergïnis , f.
Afperfus , géiiit. afpcrsûs , m. Plin. .
ARROSER ,V. ad. [ Répandre légèrement quelque liqueur,
C la faire tomber comme une r»fée.1 Irrorare,(irrôro,as,
irroravi , irroraturn. ) Col. Afpergere ou confpergere,
(fpetgo,is,fperfi,fperfujii.)?/<»«f.P^<e(i.Rlgarc ou irtiga-
rc,(rigo, as, rigavi , rigatum.) aift. accuf. Colum.. Cis.
'^rrofer à'eitu de fontaine. Afpergere è fonte. Cic
il arrofoit la terre qui ej^cit brûlante , avec un petit
/trrofoir de iojj.Confpergebat Humum Kftuantem alveô-
lo ligneo. Fhid. ou irrigabat terram , &c. Cic.
Arrofer les portes de -vin. Vino fores coivfpergerc. '^ l'Jlu-
td de fang. Aram fanguine. Cic.
.JLrroser , [ Se dit des Rivières qui pajfent au travers
des Provinces fS" des Villes , SS" qui les baignent. ] aI-
luere , ( alluo-, is , allui rfr^s/np'"- ) Rigare «« irri-
gare. adt. ace. Cic. Plin.
Ce fleuve arrofe plufieurs Provinces. Hic fluvius mul-
tas provincias alluit; Cic.
Ze Nil arrofe l'Egypte. Nilus jîgjptum inïgat. Plin.
©N Bir[_Parlant d'un homme qui a effuyé une groffe pluye.\_ll
a ejlé arrofe comme ilfaut.Mulw ou largo imbrc rnadet.
Z'aâtion d'arrofir. Rigatio, Irrigatio. Afperfio , génit.
onis. f. Cic. Afperfas , génit. afpersûs-j m. Plin.
ARROSOIR. , f. m. [ Vaifeau qui fert pour arrafer des
fleurs , isrc. ] aIvcoIus ligncus , s'il eft de bois. Phétd,
* aIvcoIus atreus , s'il efl de cuivre ou- d'airain,
ARSENAL , f. m. Voyez, Arcbnal.
ARSENIC , f. m. [ Minerai fort cauftique & poifon trh-
"violent. ] Arfenïcum , génit. arfenici j neut. Plin.
ART , f. m. [ Tout ce qui fe fait par l'adrefe £5* par l'in-
dufirie des hommes. ] aïs , génit. artis , f. artificium ,
génit. artificii , neut. Cic,
Lis BiAUx Arts, [Les arts Libéraux. Jf^trei libérales
ta ingenuae ou bons-, génit. arttum liberalium ou in-
gcnuarum ou bonarum , f. pi. Cic. Horat.
V» enfant injhuit dans tons les beaux arts. Ptîer ceatom
artium. Horat.
Xes arts ufent ou épuiftht l'efprit. Artîs bibunt fuccum
ingcnki. Suint,
lis Arts Méc.iniqurs. Artes h«m'Ies& vulgâres; gen.ar-^
tium humilium & vulgarium,f.pl, Artes fordidz^oafotcii-
diorcs,^fW.srtium fordidarum ou fordidiorum,f.pI.C»c.
17» art où l'on gagne beaucoup. Pccuiiiofa ars , f. Mart.
fart de la Médecine. Medïcîe artes , ^e«. medicaruni
attium , f. pi. Ovid. Mcdentum ats , Stat,
Vart Magique. MagTca ars. Virg.
X'art de la lutte. Paliftrica ars , f. * Vart oratoire. Oïa-
toria ars ; f. gluint. *■ Vart d'éloquence. ArtiHcium
Jicendi , neut. Cic. * Vart de commandtx. Imperato-
lia ars, f. St«'nt. '^ Vart ou la fcienci.^ it$ armes.
Armorum ars , f. Suint, * Vart d'agîeger une ville.
Oppugnationis artificiura-j n. Cif * !.'<«« d'a,ccufer.
Jiccufatoriunr, artificium , .neut. Cic.
M^ruit dans l'art de diffimuler.. Am&cio fiihulatiouis
erudîtus, Cic,
C'eji un ouvrage cui demande de Vart (y du travail.
Opus magni artis. Ovid. Operofa ars. Stat. .
J)ts vhemens faits avec art , oit il y « bitrt de^ l'Art.
Arte vertes laboratas. Virg.
Se rendre recommandable dans quelque- arJ: Conwnen-
dare fe arte aliquâ. Horat.
apprendre quelque art. Difceie ou accipere artcnt ali-
quam. Cic.
Stuitter un itrt. Artem deûnetc. Cic. ou omittere. Horat.
ou reponere. Virg.
jlfufire dans l'art dt la.inidtfine,.Qhi:\i$ arte medicînz.
[^ ART
Dés vers faits fa»! irt. Verfus inertes. Tîor.
Art [ Se dit aujft de toutes les inventions C de iùHils les
; adreffes , dont l'on fe fert pour déguifer les chofes , (ff
] pour réiij/ir dans fes dejfeins. ] Ars , génit. artis , f. Ar-
tificium , génit. artificii , neut. Cic.
Il a l'art de plaire , de fe faire aimer, de s'infnuer dans le
mor.d^ (y de faire fortune. Placendi, fibi animos conci-
.■ liandi,fe infinuandi & rem faciendi artem & rationem.
, adinvénit.Novit artem quà hominum gratiam&amici-,
: tiam fibi conciliet,ac rem faciat. Arte &artificio valetiii
conciliandis fibi hominum animis & ad rem faciendam.
jl a de l'art en tout ce qu'il fait , il eft compofé jufques
à l'affeclatioa. Artificii plena funt cunfta quse facit.
Artificiof.is efl in omnibus..
ARTERE , (. f. l Vaiffeau dans le corps des animaux ,
qui fert, à porter le fang fpiritueux Cf é labouré dans le
ventricule gauche du cœur.] Artcria , ^eV;sf. arterix ,
f. Cic. Aiterium , génit. arterii , £3" mieux arteria ,
génit. artcriotum , neut pi. Lucr. ■* Pline le nomme
Spiritûs femïta , génit. femitï j f.
L'AsPRE ou lA TrachÉï ArtÉre , \_Aihfi nnmmée à
caufe de. fin inégalité , car elle eft afpre , rabotexfe (3"
cartilagineufe. C'eft le conduit qui fait paffer l'air d.tm
les poumons quand on rcfpire. ] Afp^ra attcria , génit.
afperrj axteriss -, f. Cic, .
Le fang eft- perte par les veines dans tout le corps , £?" let
efprits par le moyen des artères. Sangij per venas in to-
tum corpus diffunditur , & fpiritus per arterias. Cic.
ARTÉRIEL , m. ARTÊRiEttE , f. adj. (S-c.
ARTÉRIEUX, m. ArtÉrieuse/. ^à]. Le fang nrtérieux
o\x artériel. Arteriarum languis j j-c». fanguïnis, m.
ARTICHAUT , f. m. [ Plante qui a des feiiilles piquan-
tes. ] Cinâra , génit. cinara: f. «;■/«{«. CelurtK
Artichaut , [ Fritit de la plante. ] Cinarae caput , gén,
cinarz capitis , neut. Plin,
ARTICLE , f. m. [ Jointure des membres du corps. J Ar-
ticulas i génit. articuli , m. Cic
Article , [ Partie ou divifion d'un luvragt. ] Articu-
lus , i , m. Cic. Caput , génit. capïtis , neuf,
Article d'une loy. Lcgis caput.
Articie , [ Condition de quelque traité. Conditio , gén.
conditionis , f. Cic,
Les articles de la paix. Pabis conditiones.
Ne point tenir les. articles qui .ont efté accordés. Fugeie i
conditionibus. Cii. Recufare conditiones. Phtà.
Article de la Grammaire, IC'eft ce qui fe met devant le
Norrhfour en déterminer le genre , le cas & le nombre ,
comme- hic , hsec , hoc , le , la. ] Articulus, i , m Var.
AariciE de la mort , [ le moment où i'ory meurt , ] Me-
dia mors , génit. médis niortis , f. Virg.
Il eft à l'article de Lt mort. Animam agit. Diem'vita: er-
, tremum agit Cic. Extrëmum trahit (^irîtum. Phid.
Railler ,,ouJi railler k l'article de la mort. LudetC CX-
; tremo fpiritu. Cic.
ARTICULATION,f £: [La jointure des memSres du corps
de l'animal. ] »rticulatio ,gén. Articulationis, f. Plin.
Articuiation de la voix , [ Prononciation cl.xire £7" dif-
tiniie de voix. ] Explanata vocis imprcflio , génit.
explanato; impreifionis , f. Cic.
ARTICULÉ , m. Articulée , £ Comme un corps bien
articulé. Aïticulis compaftum corpus.
Articulé, [ DiftinB , parlant de la voix Cf de la parole."}
■ DiftinAus. Explanatus, a, um. CiV. Voyez Articoiîr.
ARTICULER un corps.y .}iù..[Nefe ditguéres, mais feule-
ment fin Participe.]Un corps bien articulé. Atticulisbenè
compaftam ou connexum , & coagmentatiirn corpus.
MTr(vi.m,[Divifir,mettre par «)-r<(-/ej.]Articulis diftior
guère, (diftinguo, guis, diftinxi, diftinflum, ) ou divi-
dcre , ( divïdo , is , diviii > divifum. ) aft. accuf. Cie^
ART
.^TlCULER , [ rr>Arqlirr liijiinifimcnt /et lettres O* fet pa-
roles ,fe f^irt l/icit enraJre.'} Diftiiidc & explanatc
voccs cftcrrc on profcrrc. Diftmdt loqui. Cic.
Articuler, en terme de Palais , [ Dccl.inr fricifément ,
mtttre en fait. ] £nuniciare ictiptitando , Comnic-
luotarcfig'.lUtim.
CeU a ef.i" oommimint nrticule d.Mis le traité. Hoc in
fadete ùnaum atiiue perfcriptum dl. Cic.
AiticiiUr ie s faits u'iin friicis. Ar^umeata cauûe capita-
c]uc ccnuiriaie,
Articuler de »iî«T'<'i»«A-/,î»>j.Tlicmata nova arnculatim
edcre , cariue ptobanda fiifcipcre.
Jd/ articulé tous Us faits. Singula taifla aaiculatiai nu-
meravi , comme parlent les J:!ri':o>jfultcs.
AKTItN , terme de Collège , \_EcoliLr qui étudie en
Thilofopliie. ] Artiiia , gemt. arcifta: , m.
ARTIFICE , f. m. [ Art , adrejfe , induftrie. ] Ars ,
léint. anis , f. artjlicium , gé..it. artiâcii , ncut. In-
duftria , génit. indjfcris , f C'iV.
Avec artifice. Aitificiôsc. Attificialïter. adv. Suint. * ( /«
contraire eft , Sine arte. Sine artifkio. Cic. înartiti-
cialiter. adv. Siuint fans nrrifce, )
Artifice fe dit en inauvaifê part & fîgnthe j Fraude ,
déguifement; /.rtificium , ii , n. Dolus , gcnit. doli ,
■m. Tercnt. FalUcia , génit. J-A\^c\x , f. l'iaut.
Surprendre quelqu'un par artifice. Capcre aliqueni dolis.
Kirf.Circumduccre aliquem per dolos.P.'<i;<r.Ludere ou
eludere dolis aliqucm Ter. aIicui dolos tenderc. Home,
ic fervir ou ufer d'artifice. Adhibere dclos Cic, Com-
-xnoliri dolum ad aliquem. Cic.
Ai'oir recours ttu.x /imfiies. Convçrtere Ce ad dolos.
. Tlin-] un.
ARTifjcï, ou Teu d'artifice. IgnçSjfe». ignium, m, pI.C*/
Jetter des feux d'artifices fur les cui-ruges des ennemis.
Ignés hoftium operibus inferre, df,
ARTIFICIEL , m. artificiîlle , f. adj. [ Fait d'art. ]
>rtificialis & hoc artificiale , adj. Suint. Artificiô-
Tus ,a , um Arte faftus ,.a , um, Fiilitius , faditia ,
faftitium, Cic. Plm.
: ARTIFICIELLEMENT ,. adv. [ rar'f.rt. ] Artificiaiiter,
Suint, Artificiosè adv. Cic.
AI'.TIFICIER , f. m [ Ouvrier tjui fuit des feux d'arti-,
/^c. ] Ignium milTilium artitex o« opifex;^«» ficis,
m. Machir.arius , gén. machinarii , m. Paul-Jurif.
•ARTIFICIEUX, m. ARTIFICIEUSE , f. [ Fi» , adroit,
rufé. ] Dolôlus , Aftûtus. Callidus , a um. Cic.
[ Aii'i'i'itux ae le du que de 1 efpiit , & Artificiel que des cho-
ies naturelles. ]
. Artificieux fe peut prendre en bonnCipart, pour [ Un
homme induflrienx , adroit , ingénieux. ] Comme la
nature efi ar^ificieufe. Katura eft anificioli. Cic.
\^ On d'iolt mienx La H^tiire cjt iKiluJîrieufe ]
ARTÎFICIEUSEMENT , adv. £ ^-!;ff bien Je l'art ,
indufhicufcmcnt. ] Artificiosè. Sollcrter mieux que
folerter. Induftnè. adv.
• ARTif iciEUSEMENT, [ B'une manière artiftcienfe (ffSrtim^
p-ule. ] Artificiosè. Dolosè. adv. Cic. ■■
ARTILLERIE, f. [ Gros équipage de guerre, ^hî comprend
les canons, Us bombes £5* autres nrrites /»/?«. JBclltca tor-
menta ,geii. bcilicorum toimcntorum , n. pi. Macht-
ax bcllica: , génit. machinaj-um bellicarum , f. pi.
Michinamcnta , gén. machinamentorum , n. pi. Vitr,
■[ On cuinptcnoit aiiticfois fous ces mots généraux , Ciiaj'ultt , les
Ca.a^uUes : hi'.iJU , les BalilUs .- Sccrp,o>.ei , les Scopions :
Aritie; les lie.iers qui efloicnt des Machines à l'ulage dei Grecs
& ocs Romains ; aujouid'huj nous comprenons fous ces mo s,
iâf Canons , lei Bombes , les p^tuds , «,« U^nhia* . «mnUiâ
Ttmt,,!.-! , nm:x v i/ipmmMia rtrmmu ; o.i peut encore dite
en geneial i-ii ce mot yUlcMt* Mies , qui elt de Virgile, j
..Grand-Maistre ^e l-ArtiUcritrhû]xux\im. œachina-
ART ,tr
rum prxfeaus , gîntt. ptxfcfti , m. cr <<*»< les .<!;»,
ciem. l'rxkc\us fabiûm.
ARTIMON , f. m. terme de marine. [CV/ le maft d'un
ruivire qui porte ordinxireraent Us -voiles Latines. 1
Artèinoiv , génit. arteinônis , m.
ARTIQUE, -voyez, (y écrives^, arcticu^e.
ARTISAN , f. m. l^Ouvritr qti: tra-vaille aux arts ml-
chaniques. ] Artik-x. Opifcx , génit. opif ïcis , m. cit.
Opcrarius , génit oppcrarii , yar.
On bit au figuré Vn artifan de la -volupté , qui prep»,
re les fhtiprs. Comparandx voluptatis anifoc. Cici
Il eft lui-même l'artifan de fa fortune. S\ix ipCus fortu-
ux princeps & archiccdua. Sibi uni fortunam débet. Lt
k iwtui eft , cette dernière exprejfton eft de Tacite.
Ou DIT encore Cet homme eft un grund artifan de four-
bes [y de calomnies. Fallaciarum & calumniaxum ar-
chiteiflus &L machinator ou artifc.x.
ARTISON ou ARTUSON , f. m. f Fetit -ver qui s'engen-
dre dr.iis le bois. ] Tetcdo , génit tcrcdïnis , f. Tlin.
ARTISTE, f. m. [ Ou-vricr qui travaille avec art.'] Pcrl-
tus a:tïk-x , génit. periti artif ïcis , m. Cic.
Il eft boa àrtifie, iParUnt d'un homme qui prepitre bien les
remèdes chjmiques. 2 Artis chymicx peritiis artifex.
Artiste , m. & t. adj. [ T^.it a,vec bien de l'art ou de
ny.'in de maître. Artificiôfus , a, um. Cic. ilulto arti-
ficio claboratus , a , um.
ARTISTEMENT , adv. [ Avec bien de l'art & de U
delicatejfi. ] AiFabrè fadum. Liv. * Le contraire e%
Infabrè Icalptum. Horat. Gravé grojjîerement.
ARTOIS , [ Province (T Comté des Pats-Bas , dont U
capitale eft Arras. ] Artefia , génit. Artcùa; , f. Atrebâ-
tes , gériK. Atrebatum , m. pi. Agcr Atrabatciiiis ,
génit. agri Atrebatcnfis , m.
Sui eft d'Artois. Atrebatcnfis &c hoc JLtrebatcnfc , adj.
ARVE , [ Rivière de Savoye qui a fa feurce aux mon..
tagnes de Feticigny &fe rend dans le Rhof»e aux portes
de Genève. ] ^rva , génit. Arva; , m.
ARUSPICINE ,{-i.l Lafcience des Arstfftces. ] Arut-
piclna , géuic. arufpicin.e , f. Cic.
ARUSPICE , l. ai. \_ Sacrificateur Romain , qui prédifoit
l'avenir par l' infpeiUm des entrailles des animaux qu'on
immoloit. ] Arufpei , génit. arufpkis, m. Cic.
AS , lubil. m Ce mot vient à' As , génit. ifjps , Litin , qui fe dir
d une choie particulière confideree comme un tout, ainfi qu'en
cette plirale Hues ix ajfe ., Héritier du tout, Légataire univet.
fe! Ce mot n'ell François en nôtre Lingue , que pour dire ,
As dans le jeu de carte 5: de dez , [ Face marquée d'un
feul po'int. ] Pundum , génit. puniti , neut. Monas ,
genir. monjdis , f.
ASCARIDES , f. m. [ Petits -virs qui s'attachent au fon-
dement de l'homme , (y qui remuent toujours. ] Alcail-
des , génit. afcaridum , m. pi. '
A SÇAVOIR , voyez. Sç avoir.
ASCENDANT , 1". m. on prononce aîïandant. [ L'afceu-
dant d:s Soletl.'] Solis afcenfus , gén. afcensûs , ra. Cic .
Ascendant, [_l'Aftre. qui préfide k la nuiffance d'une
perfonne.] Natalitium aftrum,^/». natalitii aftri, neut..
Natalitium fidus , gén. natalitii fideris, oeut. Her. Cic.
Ascendant , [ Se dit d'une fitperiorité qu'on a fur l'efprit
de quelqu'un. ] In aliquem inipcrium , ^én. imperii ,
neut. Cic. Auiloritas , génit. auûoritatis , f. Cic. .
// a un grand afcendant fur lui , fur fon efpr'it. Multuw
inip;iii &auèloritctis eft in illum. Mukum habet ï*.
cuiu iniperiuiii. cic. Plant,
il prend trop d'afcendant fur lui. Malturn imperii ûi
ilium fibi arrôij.u , ou fumit ou ttibult.
ASCENSION , C. t. on prononce ïllantion. Afccnfio , gé»,
alceufionis^f.
[ On ne le iii au groprc .que de ^.'Elé^)»iJj^ mifdcnleiife isf. d
lig ^ s c
>qai monta nu Ciel 40. jours après fa Refurreftion. ]
sciNsiON d'wi: cfioile , [ Le point de^ l'Equ.xteur , qui fe
trotn:e en mime temps que cette cftoile , a:i Méridien. ]
Scellar proCTrcllus ,génit. progrefsûs ,111. cic
ASCHAPFEMBOURG o/e Aschïbourg, [K(V/f de Trun-
conie en MUmn^ne fur le Mein , oit refide Itlecieur de
M^yence. ] Afchaffemburgum , e" Afcibui-gium , gén.
i , neut. T^cit.
ASCOLI fur le Trent» , [ Ville d'Italie dans la Marche
d'Ancone a-jec 'E-oéché fuffragant de Rori}e.'\ Alcàlimi in
Piccnis , gtnit. Afculi , neut.
AscoLi di SMri'WO , [ Vtlle alt.zUe dans le Koyaume de
• Kciples , avec titre de Prificipatfté iS" E'uêché f»fr-J-
gantde Benevent. ] Afculum Satriânumo« Apulum ,
génit. Afculi Satriani ou Apuli , neut.
ASIATIQLTE , adj. [ De l'Afie. ] Alianus. Alîatïcus ,a ,
um. Sluint. Cic.
Un Asiaticu'e , [ Hifi eft né en Afe. ] Ahanu'î C? Alia-
. ticus , génit. i , m. Qjiint. Cic.
Une AsiATia:^;f , [ Celle qui eft 7iée en Afie."] Aiianaw/
Aliatica , génit. x ,i. .
ASIE , [ Vue des quatre Parties dit Monde , en U partie
orientale de >6tre Continent. ] Aiia , génit- -Afia; , f.
C'>- ,. .. ».
r Elle a de l'Oriem à I!Occident ;ooû lieues ou environ , (Se
1400 du Midy au Septenuion ; Dieu l'a choiCe pour crcer le
piemier lioinme 1
D'Afie Aliatk-us, /.liânus , a , um. Cic. gi^iiM.
i'AsiE MINEURE OU l'Anatohe , [ Tartie de la grande
Afie, entre la mer Notre & la Mediterratiéc , l'Archipel
& l'Euphmte. ] A(îa Minor , gén. Afis Minons , f.
AS!LE , Voyez AsytE. , .
ASINE ou BESTE AsiNE , [ Vn Afne. ]" ASinus ,.genit.
afiui , m. Cic.
\ C'eft par ces mots que les Avocats s'expliquent au Barreau ; ne
difant lamais «« ^ftie , mais une Befic .'/"•«• J
ASME , l'o/fî. Asthme.
ASNE f. m. on prononce âne. [Baudet ,^ animal fart com-
jnun Cr fort connu. "^ As'înus , gén. alini , m. Cic. alcl-
lus , génit. afcUi , m. Coliim. Horat.
hivnfan-vage. Afinus Fcrus ott filvcllns. Var. Vlm. On.'i-
C^cr , génit. onagri, m. Mart.
Petit î:ne. AfcUÙs , génit. afelli , m. Coliim.
AsNE Ç\oni^c ganiémint Un ignorant ,Hnft!ipide. A-finus.
Stupidus , gin:t. i , m. Cic.
Ves ânes hÂtez, capables d'un pcp.nt fardeau. Hommes
clitcUarli niagni oncns. Plaut. . > ^ .
Noiisfommrs de "jrais ânes bâtez, d'ajouter fot a [es im-
fofti<res. Afini homiucs fumus , qui illius (vxophantiis
tladiîmur.
b'Asine. Alinînus , arinina , afîninam. Var. ^
A-SNE fedit proverbialement dans ces façons fuivantes ,
■Des contes de pe.iu d'âne , des cç-.ttcs de vielles. Fabula-
aniles , génit. fabalarum anilium , f. pj- ^
On ne fçaiiroit faire boire un ane s'il n'a fcif , c'èft-.i-dire,
On ne peut pas faire faire une chofe à quelqu'un maigre
lui. Nemo cog'îtur invïtus.
A l'-wr la tête d'un âne on »'v perd que la bjjfje, pour
marquer a^eCUn homine ftupide ne profite de rien. Latë-
rcm lavas. T^nnf.
ftMctjpUorc pnfe de ce que qusnd on lave une Sriquc ciuc , on
peid la peine , p.itce qu'elle le dilïùut dans l'cûu ,.Si plus on
la lave ,& plus elle fc gâte.
Les armes de Bourges , un âne dans une chaife. Infignia
Biturïgura , ajinus doccns.
On l'afanglé comme un âne bâté , an lui a fait un rud-
traitton^nt. Gravit:cr&: dure eft habïcus.
ASNERIE , f. m. on prononce âncrie. [ âi<.' nefe dit qu'au
^nuré pour une ftupidité d'efpritf une ignorance cr.-^c .]
Aiinïnus rtupoi , 2."?2. afinini ftufôris > m. Stupiditas
^ifliiu j ,£e'"V. ftui^iditatls aûnina:., f. Cic.
A S N
ASNESSE , f. f. on prononce àncire, [ ta fimelle de l'af.
ne. ] Asïna , génit. afina; , f. Var.
Lait d'afneffe. Lac afînTnum , gén. laftis afinini, n. Var.
ASXIER , f. m. on prononce ànicr. [ Sui conduit des aj-
ms. ]' Allnarius , génit. afînarii , m. Suet. Afelu agi-
tator , génit. afelli agitatoris , m. virg.
ASN'ON , f m. on prononce ànon [ Le petit d'une afnef-
fe. ] Afininns puUus génit. afaiini puUi , m. Var. Afel-
lus 1 génit. afelli,- m. O'vid'.
AsNON S^«'V.5(^£'.Lali(îo,^t;'«.lalifioni!;,m.?«i>WAr aue £.Pli>i.
ASNONNER , V. n. 0» /lîTOîCjfff anoncr. [ A7<;/f>-e bas
parlant d'une afneffe qui eft pleine. ] Ectum alininum
edere ou deponere. Cic.
AsNONNER. , [ Lire oa parler en répétant fes lettres , ou
en cherchant fes paroles. ] Afpèrè & incondïtè verba
proterre. Incondité loqui.
ASPECT , fublt. m. [ Ve:ie. ] Afpcdus , génit. afpedus ,
m. Cit.
Aspect , [Ln parlant d'une m.iifon ou d'un lieu q'ii eft
, en bel afpect ou en belle li.eué. ] Profpeftus , génit.
profpedûs , m. Cic.
Une maifon qui eft en bel ajpect , ou qui n fort belle
vf/ié Domus pulchcrrimo profpcclu. Cic.
Asr-£CT des aftres , [ C'eft la fituaticn qu'ont les eftoiles fT
les pla-iKttes les unes à l'égard des autres.'} Il y a quatie
fortes de ces afpcils ; le Trin-afpcct. Tngônuni , géa.
trigoni j.neut. on fous-entend fidus. Vitr. Triangij'um,
(r Triquctrum , génit. i , n. on fous-entend fidus. ou
allrum. Cic. Pliu.
l'Aspect quarré. QiiadtStum , génit. quadrati, neut.
Cic. Tetragônum , génit i , neur. Cenf
Le se.xtil Af^cCi. Hexagônum , génit. he.xagoni , neut.
Jrtl-Lirm.
l'Aspect diamétral. Diametrum, /i'«. dlamctri, n. Cenf.
Eftre cntrin-afpeB. In trigono elle. Vitr.
Les planettes qui ont leur cours au-diftia du Soleil font kh
trin-afpeci a-vec lui , s'arrêtent £y reculent en arrière ,
jiifquts à ce que le Soleil ch»nge.int cet afpect , pajfe eu
un autre Jigne. Planëta; autera qui f.ipra Solis iter circir
nationes pcr.igunt , nir.xiraè crin; in trigôiio fuerint ,
tum non progrediuntur , fed regrelfus facicntcs , jiio-
rantur , doncc idem Sol de co trigono in ahud iignum
traniitionem fecerit. Viir.
ASPERGE , it\ [ Plante qu'on cultive dans les jardins. ]
Alparagus , génit. afparagi , m. PU,t.
AiVhKcz fauvage. Silvelhis' afparngus , m. Pli'i. Conû-
da , génit. coirudx , f. Colum.
ASPERGER , V. ad. [ J-t:er de l'eau ou la faire tomber
comme une roféc. ] Afpergere. Confpcrgere , [ fpergo ,
is , fperh , fpeifuni. ) ad. ace. Cic.
ASPERSION , f. £ [ L'action d'arrofer légèrement. ]
Afperùo , çénit. afpetfionis , f Cic.
ASPERSOIR^f. m. [ Goupillon o-i br.tnche d'arbre àjet-
ter de l'eaulegertment iT enf/rmed'ur.e rofcc. ] Aiper-
foriuin , génit. afperfoni , neut. AfpcrgiUum , geiAt^
afpergilli , neut. Sipont.
ASPHODELE , f . f [ Berbe medecinale qui a fa tige fem~
bl.^.ble au grand poireau. ] Haitûla rcgia ^. gén. kaftul.e
rcgii" , f. Afphodëlus , -i iéittun ,.i , m. Fttn.
ASPIC , f. m. [ Petit ferpent forfvemmeux. ] Afpis , gén.
afpidis , f. atr-ris. Plm,
■ Aspic fc dit au figuré D'uv -médifant. Une langtte d'af-
pic. Lingua aipidis. Homo malce ling.iK. Ptaut.
Aspic , [ Herbe odoriférante qu'on appelle Lavande:.]
Spica nardi,;çe;;/>. fpic,< nardi, f. Pfcudonardus, i'f».
plcudonarJi , f. Plin.
ASPIRANT , m. Aspirante , f. part. ad. [ êlui afpire
à une chofi. ] Afpjrans, Aahclans , génit. antis , om.
ge.a, ad aliquid. Cic. .
1 AsriR.\H
A S'?
Aspirant à une ehnrgc , [ ^i U brkue qui y frétend. ]
A.'iciijiis uiuncris candidàcus, gétt. candidati , m. OV.
[Auirefou 4 Komc ceux <]ui a;^iioienc aux MaAilhaïuits
etoicnt r^vctus (le bbnc, p;i-.dant qu'ils biiguoien; les Cliai-
ges de la Republique ]
ASPIRATION , r r. [ L'Jcfio» df celui affire CT tire fin
hr.liine. ] Afpir.ino , génit. alpirationis , f. Cic.
Aspiration , [ Efprit afpre dont o» marque une 'voyelle ,
four dire qu'i! l-t f^it afftrer en /;» frononç^nt. ] Spuï-
tus afpcr , gînir. (piritùs afpëii , m. .
Aspiration fc dit figurémcnt en morale & fignifie Le
deftr de pa,-%'m:r a quelque chofe. Alicujus rci appeci-
tio , gini:. appcritionls , f.
ASPIRER , V. iieut. [ bouffer fin haleine dehors. ] Spira-
re. Afpirare. Eipirar;. Relpirare , i Ipiro , as , fpiravi,
fpiratuni. ) n. Cie. Voyez. Respiuer.
AspiKER fe dit aulli en Grammaire pour m.irqner une
fcrte proiionciMiai de quelque -jo/elle. Vocalcin aipita-
re. Spiricu alpêro vocalem proiiunciare.
Aspirer , fe dit aulH figurcnicr.t pour Prétendre àr quel-
que Chxrge ou h quelque horyntur. Ad allquid fpirar.
eu alpiraïc ou concenJere , ( coatcndo , is , coiuciidi,
contL'ntum. ) neut Suct. Cic.
Il .tjptre au trihanat. Spirat tribunamm. Li-v. '* A de
grandes chofts. Magna Ipcclat. Cic.
Afiirtr à l'étcaue/ice. Ire ad eloquentiam. Petr.
ASPRE, «3 prononce âpre. adj. m. Si (. [ Rude , nthoteux,
inégal , p.irlMit d'un lieu ou d':::'i chemin. ] Afpcr , af-
përa , afpOfrum. df. ( on dit au Comparatif Ki^zx-voi ,
& hoc afperius , t" au Supcrl.-r^tif Aihçïnmus , a , um.)
Scabroiui , a, um. Scaher , (iabia , fci'ui-um. Pli)i.
ASPRE , [ Se dit aujji de ce qui frappe -violemment isr dé-
figréailtment U fevs ,- C piirticuliéreinent cdni du
toucher. ] A^per , afoera , aiperian. Acerbus , accrba ,
acerbum. Cir.
AspRE) [ violent, 'véhément ,parL'^tdufcti.'] Acer , acris,
acre , adj. ( .lu Co,7fparatif Acnox Se hoc acrius , £? ;?«
S/<^er/,ir»j''AcerrinTJS , ft ,- um. ) ^ Pcrvidus , a , um.
Cic. ( xu Corr.pxratif ^evkViot & hoc fervidius. )
AsPRE, [ Dur, rude, parlant d'une façon de -vivre .t::!lerc.']
Afper. Darus , dura , duruni. ( au Ce .p.ir.ttif Du!:iO!:
& hoc durius ; ÇT au Superlatif DirilPÀniiii , a , um.
Une vie afpre e" dure. Viclus aipcr. ti.iat.
Un ho?n?:ie afpre , qui a les mœu,s tî' la p.zrole rxde. Ho-
rco afpcr , durus oratione & monbus. Cic.
Il menait une -vie afpre C? mijlere. Durani S; auftcram
crahcbat vitair.. Terent.
AsPRE , [ Se dît aujfi de celui qui efi fort avide dans fis
fejirs y dans fespajfions. J Alicujus rei ftiidio tlaî^rans,
gen. fiagrajitis , onin. gen. ghtint. .'.niiv.s in cupidita-
ribus-, Saluft. Avidus ad rem aliquam , ou in rc a!i-
quà , ou alicujus leiplix i-firé. Cupïdus , cupida , cu-
pidum , av£c le génitif mieux aue i'.iUatif,
t Ces adjeâifs & Panicii-es fcn! au Cojnfaratif , tli'^j-.vninr éf
btcflagris'.ius , ^rdiKikr cj- '«c a,de>i:i:'.s , .4-jiiiior if hac a-.i-
iius , Cu'idiirr, if toc cupidius , & au Superlatit F'.it^fauùJ:-
nits , .ArdtntiJJir/ius , ^rtiijjimus , Cui>idiJ[i,/mi ,«, um. dut.
éc.j
Afpre k 1% -viande . Cibi avidus. Ter. * Afpre pour le
- bien des riches. Avidus- in p'cuniis^ locaplctum. Cic.
* >!Î/jr? à /'.î.-7c«i-. Ai-iâior ?d rem. Ter.
En MÉDECINE û/i appelle V. 4 fpre artère , {le condui',
qui fait pzjfer l'air dans le po/tmon. ] • Afpc/a arcêria ,
génit. afpera: artcria: , f. Cic.
On- A??EiLE eu Graaimaire Va efprit afpre, [Un: tnarci'ie
faite en forme de c , qu'on met fur certaines lettres four
monfrer qi'il les fart! pron'tncer avec une frt'e .tfpir.t-
ticn. ] Spirïras afp::r , g.^. fjiiilnis afpcri , m.
ASPRIMEN'T, aiv. o;i prononce .îpremant. [ Fortement. ]
Afpere.Accibc.Acr;cti. adï-Afoerioribus vabis.?.bl.C.-r.
I A S S 11,
AspREMENT , [ Ardemment. ] Ardenter. adv. Ardenti
(èudio. abl. C'e.
[ Ces Adveibcs Ont leurs dejrez de comparaifon ^jpaiùs , Aeer-
liùs yiçriùs , .ÂrJcatiùt . au Comparatif ; Se ~1,i.yn,ni , ^:cr-
iifimi-, .Acminù, Mientiftmi , au Su,cilatif ]
APRESTE , on prononce ipii.trk.en faiffnt l'A long. f. f.
[ ^creté des fruits. ] Afperitas. Accrbitas. Acrït.-.s ,
genit^. atis , f. Plin. afprêdo , génit afpredinis , f. aù
priuido , génit. afpritudinis , f. Cclf.
Vafprcté du vinaigre. A/pcritas ^ccci , f. Plix.
AsPRKTÉoa rudefe du toucher. Scabricies , gé.iit. fcabri-
tici , t. Scabrina , géuit. fcabiitia: , f. Plin. Col.
AspretÉ du froid. Accrbuas frigôris , f. Accrbum fri-
gus , gé.iit. acjrbi frigôris , neut. Horar
es mxurs.
AsPRETE fe dir Jigiiré.Tient pour I» rudéfe d,
Morum afpmta:.
Vafprcté du difco.'-.rs, la rudejf-. Onnonh afperitas. Liv.
ASSABLER.,V. act. [ Cmwler di fable. ] Sabulo complè-
te , ( corapleo, compks , complevi , complêtum.) aft.
La mer avec le te„ips a apMé U fort. Sabuio mate
portum complcvit.
La rivière de Loire affable fouvent les prez, ou les couvre
de fable. Li^cris prata fabulo fi'pè coopërlc.
s'.'lssABLER, r Demeurer fur lefiiîc, i'cngra-jtr.] In are--
nam impingetc, ( impingo, is^ , iniptpi , impR':l:iini.}
Ad arenam allidere, (.lilido, is, aJIifi, allifiim.) n.df
ASS.^-FETID.A , 1. f. [ Gomme fort p:i.inte rue l'on tire
d'une pUnte nommée LafcrpituuTi. ]. Lafer , gér.it. la--
scris , neat. PU-,.
ASS.AILLANT , m. Assaillante , f. part. acl. [ .<îji
ar.*.î^.vf . ] Aggrclfor , génit. aggreilons ,■ m. CtC*-
peur le féminin. Qv.x ag^redïtar.
ASSAILLI, m. Assaillie,-?, part. paff. Voyez. Assaillis,-
ASS.fVILLIR , V. acl. [ Attaquer quelqu'un ou une place."]
Adoriri > ( adorior , orcris , adortus lum , o' non p.js
adorfus. ) Aggrcdi , ( aggredior , deris , aggrclf.is
lum.) dep. ace. 2b InvaJjre , ( invâdo , is ,'ïnvàli ,
inv.ifum j ace. Inceifere , ( incclTo , is > incelff-, ,'}•/-=
fupjn.) Allilire , ou cbnhliTe , ( filio' , is, iilui, fakum.)
Alliikare , ( alfulto , as , afialtavi , a;l'li!:atam. }
Tentare ou attentare , f tcnto , as ,- tentavi , tenta-
nmi. ) Oppugnare , ( of pugno , as , oppugnavi , op-
pugnatuni.) act. ace*. In alicjuem incuvrere ou mro-
lare , ( incarro , is , incurri , incurfiim : involo ,
as , avi ..atum. ) neut. Cic. Sic.
[ On neuve dans Tacite CcafiUre avec le datif Je l'accuratif , car
il a dit Ca.ijl'ire fugicntivus. AliaiUir les favarùs , & Caafilire
.tUos occultes. 1
Ur.efijtte .ijfaiilie avec grand- dar..gcr. Attectata cla/Hs
magno cihti periculo. G»"-r.
AsSAiLLi.H. le dit au Sgure [D(? l'att.tqi.te des m-alidies y
des pajficns. ] Lei douietirs O" les iiÂrmitez. viennent de'
toutes p.-.rts .tjfr.iilir Us vinllards. Dolores-, morbi in
fênes undïaue incurrunt.Variisdolotibus & morbis .dé-
lies attentantut.Varii morbi fenes circuraveniunt. Ter.
Il a été affailli de mille terriurs paniques. Terroics vani
illum iuva'crunt. lilum incellît vanus terror. Liv.
Il a été f.jjailliiei?Hil, Valetâdo adverfa eum incelfa.
T.tcit.
ASSAISOÎO-.'É , m. Assaisonn'Ée , f. part, p.^îî". Coniî-
tus , condîïa , conditum. Voyez, Assaisonner.
ASSAISONh:ïM,ENT , f. pa^I AUrAcre de p/efsi.cr U>'
viandes pour les rendre agréables au goiit. ] Conditio ,
^e?J. conditicnis f. CondimentUm , gé'n. condimcnti. ,
n. Conditurs. , o-^'.-jif . condituraî , f. Pliiut. Colu.ji.
AssAisoNNE.MENT fe dit au figuré : comme f.sfaifone-
ment de, l'amitié ST" la douceur des mxurt 3' de l'ci-
tretien. Condimcntum amicitix , fuavitas moniin &c
fcrmônum. Cic.
ASSAISON^iEF^. ,V. ad. [ Donrttr dhgoût aux viaxdis. l
,3 9 A s s r, • I
ConMte, fcondlo, is, condivi, conditum.) aa-accOc. ]
Ui ch.^fi'ffùt qu: l'en tronw les viandes mieux njJMjon-
«c^fs. Fackcoii-litioracibadavcnacio. Cîc.
S>ul .zJJaijMne (S- dr.jfe un [tpn. Condîcor , inftmacr-
que convivii. Cic.
Assaisonner fe dit aufTi figurément , i Ac corn f ligner.-^
Condire. zù.. ace.
te fdicité des Rois efl alfaijhrmée de bemecuf de maux.
Rc<Tum félicitas multis condîtur ou mifcetur malis.
T ai plrdu cette gayeté dent nous aH^tifomr.ons la rigueur
dcstems. Hiiaritatcm iUam , quà liane tr.ftmain tem-
pôrum condiebamus , in pcrpctuum annh. Cic
ASSAISONNEUR , f: m. i Sli'i /#.!/ff«2^ Coud.cor ,
iréait. conditoris , m. Col.
AS^SASSIN ,r. m. [Meurtrier, qui mpie un ^utre de
gnet appcis. ] PexcufTor , gé»!t. pcrcufîBris , Sicauus ,
rénit. ficarii , in. Cic. , , . . ^ j'i:'^
ASSASSINAT , f. m. Meurtre mifef^t de propos deh.e-
ré. ^ Meditaca ca:des , ^e«. meditata: ca-dis , t. C«<;.
ASS.ASSINER , V. ad. [T;k.- 5«r.'g«>» dU:» propos deli-
beyc. ] McJitatè ca:dcro , ( cïdo , is, cecidi , ca:rum. ),
eu occidcre , ( occido , is , occidi , occuum. ) ou in-
tcrticcre , ( inteifîcio , is , interfcci , interkdum. )
eu Trucidare , ( trucîdo , as ,rrucidavi , tcucidatum. )
att. ) ace. Cic. &c. Mcditatam aiicui cazuem iiiicrre ,
( initio , jnrcrs , intuli , illâfjm. ) aft. Lt-v. _
Ass.«5iNER , fc dit iisurémcnt , [ F.crp de U peine par
auelmu ehofe. ] Comme r.^-finer quelqu'im r.e mUi-
fmues. Ahquem malediûis occideœ on profcmdere ,
(• rrofcindo , is , pïofcïdl , proleiilum. ) aft. c« hgc-
re , ( fi^o , is , hxi , fixum.) aft. ou infedan , (inlec-
tor , arts . atus &m. ) depou. * Vexare ahquem pto-
bris & raalediclis , ( vexo , as , avi , a.tum. ) att. Cie.
Il m'aM^ne tous hs jours de fes ^■ifu.'s. Uj: quotidie ve-
xât , «« mihi q.^otidie moletes eft fuis lakuationibus.
Il m'.tpf,r;e défis lettres. CrebetrimiS fuis hcteris vc-
heraenter milii molcftus eft ac gravis. ^
ASS.IUT , f m. [ yltt^.que. } Aflultus , ^ei«,'. -alluitus,
m. yirz. A2;i;rcffio , géi)it. aggrelfionis , f. Oppugna-
tio , p«if.^ oppugnationis , f. Incurlio , gemt. mcui-
fionis , f. cic. Liv.
Aller ou monter à l'affût. Ad oppugnationcm ire.
T>o>uer l-4:tut k une'viileXirhtvu .;; oppidum oppugna-
rc , ( oppugno, as , avi , atiun. ) z€u Ci^. XTAera ag-
grëdi ou adonti , ( aggrediot , dcris , aggrcllus lum :
aJorior , adornis , adortus fum. ) dcp. Lî-j. In oppi-
dum iniprertloncm facere , ( facio , is, fcci, tadum. )
act. V.ir. Urbi impugnationcm mtcrre, (iiik-io, inters,
iinùli , illâr-jm. ) In oppiiim imiptioncm faceic-
Cic. Irruir.pcre oppidum c« in oppidum, ( munipo ,
is , 'ivrtîpi , irruptum. ) ncur. Cîf Uibem invadcre ,
( invado , is , iiivâii , invafum. ) aft. nrg-
tes ennemis donnent un .ijfaut gênerai à la Vide. Urbs
omnibus copiis oppugnatur. Liv. Oppidi mœnia om-
ni ex parte hoftes aggrediuntur. L:-j.
Mors il fit domur l'^jjaM par mer CT par ^ terre. Tum
terra marique urbem oppugiiari jubet U-j.
■Prendre , importer une Ville d'aput. ImprclTione fada
iiibcm cxpu';;r,are. Vhiut.
ta Ville fut frifi d'.tfaM pitr le tourtige de nos [oldats.
Virtucc militum vidum atquc expugaatum eft oppi-
dum, plan:.
Rep:!ipr un ajf.int. Oppugnantium impctmti propulfare
on propellcre. de
Soutenir tin ajfr.nt. Suftinere oppugnationem, tiv.
Assaut fe dit aufiî en morale, [ De toutes les attaques £7"
de toutes les f.trprij'ls qu'on fait à quelqu'un. ] Comme
la chaficté a bien de Li peine k foutenir les ajj'auts de la
çp,.iipifce»tt. Padicitia vi? fe tuëtur falyaiii ^ inco-
A S S
lumem à cupîditatis iiicutfibus oh îUccjtitls,
Donner un aput a Infidélité de qHetq::'un r.dsm altcu-
ius attentate. Cic. * A la chaji.'té d'une pmme. Pudi-
citiam mulicris aggredi. Pf/r.
ASSEMBLAGE, f. m. on fronracsalfamblag;. [ Union,
jonition de plufieurs chofcs enfcmblc. ] Coigmentatio,
Compadio. Copulatio. Conjundio , gîn. onis , f. Cic.
Jur.dura , gén. junduras , f. Sen-Phil.
hssttiziACtdejàfùt des chofis.Coagmenxamj-^en. coag-
■ menti , n. Pla-n. CompageSjgr'n. compagis f. Cic.
[ Cra'irro fe d:t auill au Nominaiit ; & Setvius i'oùtii-nt qu'on ne
Jir point au ginilf Cijfi:fi^i'iis , f ]
L'affemhlage des membres du corps. Membrorum corporis
compactio. Cic.
AJJcml/lage des Ekmens. Elementorum corapages. Stat.
Afietiéiige de minuiferie. Pagmentum, gén. pagraenti,
neut. Vitr.
Taire un plancher d'affembltge. Aïibus,folum compinge-
rc. Colum.
On dit quelquefois , Il a fait un affimhlage de mauvais
li^jres pour fa bibliothèque. Coniparavit libi bibliothc-
cam ex rudi pelîiniorum librorum ccngerie.
// efi: né d'un affembL'.ge d: toMcs fortes de crimes. El
omni fcelerum colluvione natus cft. Cic.
ASSEMBLÉ, f m. on prononce a.lÏ3.mblé. Assemblée , f.
part. pâli". Kc/ex. Assembler.
ASSEMBLÉE , f. f. on prononce affamblce. [ Troupe ou
multitude de perfonnes.ajfemblées pour quelque chofc que
cefoit. Cœtus. Convcntus , gén. us , m. Cocgegatio ,
gen. congrcgatiouis , f. Cic.
Assemblée du peuple , {_ qui fe faifoit autrefois à Rome
pour Us ajf aires de la République , (y pour l'élection des
Magiftrats. ] Ccrtus. Conveatus , ûs, m. Comitia gén.
comitiorum , n. pi. Concio gén. conciouis , f. Conci-
luini , géii. eonciiii n. Cic. Cnf.
Indiquer l'ajj'emblée, Comitia edicere ex indicere. tiv.
ludicerc conventus. Indicere eoncilium. Li-v.
Faire ou ten-.r des afjemiilées. Habere ou faccrc comitia.
Conventus agerc. Cic. Cnf. ou celebrare. Salufi.
Convoquer l'.-^ffcmblée. Çoasoci.K eoncilium. Citf. Voca-
re ou eonvoca,te ad ou in concionem. cic.
Se trouver aux ajfembtees. Ooite comitia. Inlrc ecrtus.
Adtffe comitiis.
Congédier ou renvoyer l'ajfemhlée. Dimitterc eœtum ou
eoncilium Cic Solvere cœtum .Ovid.
nui avoit droit de convoquer l'affembUe. Juftus comitio-
lum rogator , gén. juiti coinicioruni togacoris , m.
cic. tiv.
te jour des ajfcmblées. Comitialis dics , ftf?. diëi'co-
mitialis, m. Legitimus dies haber.dis comitiis. Cic.
te bruit qui fe faifoit dans les afjemblées. Concionalis
clanior, gen. concionalis clamo:is , m. Cic.
ta trompette avec laquelle on convoquait l'afyjmblée du
peuple. Concionatoiia tibia, gén. eonciouatorix tibi<e,
f. Aul-Gel.
De l'assemblée du peuple. Concionalis & licc coaciona-
le , adj. Cic.
Assemblée de psrfinnes > [ Pour entendre quelque difcours
ou harangue. ] Confelfus , gén. confelius , m. Corô-
na , gén-. eoronas , f. Concio , gén. eoncionis , f. au-
ditorium igén. auditorii , n. Cic. Obtint.
Assemblée de performes fcavantes , ] ^rtifont en conver-
fation touchant quelque fujet d'érudition Cœtus , lis ,
m. Congrelfus , gen. cougreifus , m. Circûlus , gén.
circuli , m. Cic.
Aller davs les affemblées. Hominum coetus^ celcbrationet
que obire. Cic. Frcqueatarc ccctus dodorum homi-
num. Cic-
Assii.iBikE de gern 0UX jeux (S" tlfis les divenlffemens.
A s s
Ludonim coetus , ûs , m. Chorus , ^é». cliori , m.
AssimblÉe , [ Complot de gens Jiditieux. ] Scditioforum
côitio , gén. coitioiiis , f. Cic.
ASSLMBLER , V. zL\. on prononce alfambler [ Joindre flu-
fieurs choj'es enfemUe.'} Coagnicntarc. Coaifunaie , (Jû-
no, as, avi, atum. ) Jungcrc. Coiijungcrc ( jungo, is ,
junxi , jundum. ) Compingcrc, (conipingo , is, coni-
pcgi , compaduai. ) aift. ace. Cic.
jfjjemiiUr dif mots. Coniponerc & coagmentarc vcrha.
Cic. * Les ajfembler enfemble. Verba vcrbis coagmen-
tarc. Cic.
jlûimbler toutes les forces d'tin Royaume. Vires imperii
in unum conjungcrc o:t conferrc. Lif.
jljfembler :in L:iri [ en mettre UsfcUi'.lcs p.xr ordre & de
fuite peur U donner à relier, ] Libri charcas in ordinem
diippncre.
AssiMBLtB. des perfmnes [ les joindre enfemble dans un
même lieu. ] Aggrcgare, Congregare , ( grcgo, as, avi,
atum. ) Cogère, ( cogo, is, coegi, coaclcm. ) CoUi-
gere, ( collïgo, is, collêgi, coliectum. ) Contraher^' ,
( contraho , is , contraxi , coiitraclimi. ) Conduccre ,
( condûco, is, conduxi, coiulucluni.Jatl. ace. Cic. Sec.
Us «j]imhlcr,.nt totiîes les filles en un lieu. Virgines in
unum locum conduxerunt. Cic.
U'.c .iïtnée afmhUe de di-verfes notions. E;;crcituscon-
traiiVus ex divcrhs gentibus. Tncic.
AsSE.M3L£R ou faire sijfcmblir te Sénat. AJvocare concio-
nc.m Cic.*^îjfembltr le peuple. Populum ad concioucra
advocare. liv.
i ajfiy/ibla le SeK.it fur cette nouvelle. lîcc accepto nun-
tio,Scnatum habuic ou coëgit on vocavic ou convocavit.
Ci:, ou advocavit Scnatuin ad concionem. Cic, Liv.
J-jJiwliUr le Si.>:»t pour donner a.u:'.i.ince à des (urib.ijf.i-
deurs. Scnarum legacis dare. Liv.
Le Scr:at ne fiu poim ajjemllé ce jour là. Eo die non fuit
Senatus. Cic.
«'Assembler trutnlicu. Convenire , ( convenio, convc-
nis , convëni conventum. ) Coiie , ( coëo , cois,
coïvi , coiium. ) n. Ln aliqucm locum. Or.
Il avoit ajfembli vi.!tt cohortes des p;ns voifms. Ex fini-
timis regionibus viginti coliortcs cocgetaï. Cnf.
Cn ^^ifcinblii le roriftljur fin fi'.jst. Déco coaclum eft
coniîiiam è'»int.
ASSENLR , V. ait. ( Ablanc. ] Pcrter un coup jufte à
l'endruit où i'j;> veut dom>er. ] Certo iftu , deitinatam
pirtcm petere, ( peto-, is, petii , pecicum. ) eu ferire ,•
( krio is, pcrculji, psrcallu.n. ) ^ Ccito lâu dirigere
( teium ) qLÔ ucftinauini ell.
ASSEOIR: , V. acl. {Menre , pofr , plaar.^ Locare. Col-
iocaie, (ioco, as , locavi , locacuni.) Ponere , ( pono,
Ls, polbi, pcskum^ ) Staniere>(llatuo, fhituisjftatui,
ftacStum.) aft. ace. Cic.
Affeoir un Cittr.p. Cafira locare ou ponere, Cic. df. ^f-
feoir fin cxmp proche d'un fleuve, f lumini applicare
cadra.
Ayant choifi un litti propre pour njfeoirjln cf-rip. Loco
caftris-idoneo capto. Cs.C.
Ajfecir des W--fj..'rcrminos {latuere. Liv.
Assf.oi A. la t-iiile par tjte. [ i.i n-ttrre. ] Tr/bûtum def-
cribcre in capl:a ou ir. familles. Cic.
0« DIT an figuré en ce ièns, Aifenir fin juçerr.cnt. r /t
pofir , le mettre fir une chofe.'j Statuere ,'[ (ttcuo, is ,
fiatji , flatutum. ] aft. ace. Cic.
On nefj.iriroit .-.ffioir aurun jugement Vz defus. Klhil
certi ex eâ rc ftsciii-o;< dijudicanpoteil.
s'Asseoir , V. n. f Se mettre fur m} fige. ] S.-dcre, ( fe-
deo, es , fcdi, Cirum. ) ou fis Ccr/ipofex.. AiTidcrc. Con-
fîdcre. Infi icre. n. Cic, Hor;it. Cd.um PUut.
A£éiex.-^,joHs là, Afsïdc biic. lUu:.
AS S
151
Je m'ajfeier.iyfur ce tabouret , mais atttitde:^ que je vous
donne un carreau pour mettre dejfus. Ego fcdcro in fub-
. fcllio , ièd ir.anc pulvinum. VLiut.
Nous nous ajfimes proche la Jiatue de Platon, Propter fta-
tuam Platôuis confedimus.Oc.
Mener affeoir quelqu'un. Aliquem fcirum deducere. Poil.
ad Cic.
Taire ajjioir quelqu'un deux pl.jcts au dejfus defiy, Sub-
lellio fecundo fupra fe collocare aliqucm Suet.
Hiempfal s'ajfit à la droite d'Adhcrhal. Hicmpl'al Adher-
balem dextrà aflcdit. S.tlufi.
Ils demandèrent des coujfins CT s'allèrent tous ajfeoir fur
desjieges qui ef oient à l'ombre d'un plane. Pulvinos po.
polcciunt , Se omnes in his fcdibus qux crani fub pia-
no , confedênmt. Cic.
Allez.-vous ajfeoir je vous prie. Ice , vos , fefllim precor.
s'Asseoir à table , [ s'y mettre. ] Mcnfis conildere. Virg.
ou accumbere ou diicurabcre , (cumbo , is , cubni , cu-
bïtum. ) Accubare, ( accùbo, as, accubui , accubïam. )
Stur. cic. Accumbere in convivio. Accubare ad epùlas.
Cif.Mcnùs difcunibere. n. St.it.
[Ces nianieiesde patUt Latines viennent de l'iifage des anciens
Romains qui ir.ang- oient couchez fur des lits. ]
// e'toit ajfis au- haut bout. In fummo accubuerat. Cic.
* Auprès de lui. lUi allidebac Cic.
s'A.ssEoiR pour fe npoj'er. Coniidere. T.« abeilles s'afrenl
ou fi repoferent fur les levns de Flato,i. In labellis Pla-
tonis confcderunt apes. Cic.
ASSERTION,!", f. [ Propoftion avancée comme véritable.']:
Airertio , gén. ajTcitionis , f. de
ASSERVI , m. Asservie , fem. parc. pall". Voyez. Asser-
vir.
ASSERVIR , V. aft. [ Affujettir , mettre enfirvitude ,
rendre j'erf O' efclave. ] In fervicûtcm addiccre , ( addi-
co , is , addixi , addiûum. ) ou abducere , ( abdiîco ,.
is , abduxi , abdadum. ) 0«- abftrahere , (abftraho , is,-
abftraxi , abftraftum. ) ou mittere , ( mitto , is, niifi ,
miirum. ) ou aUererc , 1 aCscro , is , alTerui, aiTertum.),
ad:, ace. Cic. Liv.
S'ajfervir à quelqu'un ,s'ln rendre efiUve , s'y affujiîtir.
Alicui fe in fcrvituKni tradere , ( trado , is , tri'.didi ,
traditum. ) ilicujus impcrio fe ilibiicere , ( fabjicio ,
is , fubjeci ,.fubjcclam. ) Cic. ,
s'Asservir fe dit figucément , [ Zn parlant de fispr.Jftons
dent on fi rend efcUve. ] Se aftringeie in fervitutein ,
( alhingo, is,.aflrinxi, aftrivilum.) Cic. Quint. * S'ajfcr-
vir à fis pajfions. Servire cupiditatlbus , ( fervio , is ,
fjrvii , fervitum ) n.
Il ejl ajfirvi ou il s'ejl aff'rvi à fis pajhns. Se libidini-
bas conitringendum tradidit. Cupiditatlbus fcrvit on
obtempérât. Cic.
AJJervi a une femme. Emancipacus teminar. Hor.
ASSERVISSEMENT , f. m. [ AjpijeTtifement ] Scrvltû-
do , g^». fetvitudinis f. Liv. Servitium , gén. fervitii ,
neut. Ter.
Il cji dans un grand aprvifemert. Trifti fubjeclus eft
fcrvitio. liv.
ASSESSEUR , m. Juge AssessïUR , [ Ojjicier dans ure
jiijiice fibaltirne qui ejl ajfts proche du Juge , & qui
luy donne confeil ] Aireifor , gin. alTelforis , m. Cic..
Qii judicl afstder.
ASSETTE ou Hachette , f f . [ Ce fi un. marte.m qui
a une te fit pUitte A'un cofié , (S" un l.trge trxnch;;nt de
l'autre .i i'ujage des tonneliers. [ Afcia , gén. afci« ,
fem. Flin.
ASSEURANCE, ASSEURER. Voyez. Assurance, As-
surer.
ASSEYEUR des tailles, f m. [ ^i <^ft commis pour les
nffeoif , ts" en faire l'iirfpofttiçn. } Qiu tnbûta defcri-
B.. ij.
iji _ A s s
bit. Trlbutis Jelcribendis pra-pofitus , i , m.
[ Mot d'ul.ige à U Cour des Avdet & a 1 Eleilion. 1
ASSLZ, adv. iBea'ucoiip, fiifjkir.mer.t.'] Sstis. Sac 'S>ui fe
dit pur contradio». ) Abundé. AfFatim. adv. Cic. Tf>:
[Tous ces adverbes gouvernent legenitit .,
^Jfez de f-tnifins qui nousfavorifent. Sat fautôrum. Cu.
^ AJJiz. de ntMisi-e. AfFatim materix. Liv. * C'eji ajj'v-z.
b.iifdr. Sat ofcùli efl: Pl/rnt.
Vous avez, njfez. de hien.Tihi. dLvitlaramaffatim c(l. Plant.
C'nfi ijTez. t? plus tju'tl ne faut. Saîis fupcrque. Plus
quim fatis cft opus. L'fj.
î^' ayant p/is ajfsz de oiuoi i-ivrc, il fe fit mMtre d'T.fcolc.
Cùm non fatis habcret undc virerct , ludi niajillcr
. fuit. Cic.
Il efl a.jfez. cour.i^enx ET" tiffez, homme de bien. Sat-is for-
tis liomo & f.ixls plané fiiigi. Cic.
Xl cfloit ejjez. fçavéifit pour itn Romain. Multse uc iu ho-
mine Komano littera:. Cic.
Il aaffe^ fait pour fin honneur & pour fou avantage. Ad
Liadcm & utiiitatem fuam fatis perfëcit. Cic.
It y a lijpz long-temps qu'il nous joui;. Satis diu Yj;rba
dédit nobis. Terent.
.Ajfex. à temps. Satis tempore. Cic.
e'eft ajfez, n'en dites pas da-vp.ntage. Satis cft. Satis vcr-
borum eft. Cic.
Il entendait flfez. bien le Grec £?" le L/ttin pour ee temps Ih.
Erat cùm litteris Gra:ci,s , tùm Latinis , ut tcinporibus
illis, eiudîtus. Cic.
.Celu efl xjfez de mon goût. Id mihi quidem fàtis fapit.
ou fatis atrider.
J'entre ajfez dans fia fentknent. £iu5 fentenîiain fitis
pfobo.
.AJfex, civil. Non inuvbSm.is. ^ Ajfe-, pUifatît. Non pa-
lùm fac' tus C/c * Siià fç-iit ajfez bien fi» monde. î4on
inurbanus. Cic.
^SSIDU , m. AssiDuë , f. adj. [ Qi;i s'.ippU.![ue forteatçnt
à une chofe. [ Adiduijs. Continuas ^ a, uça. Cic.
[II fait au Comparatif Ajp'Jvior i- hue affliui'is V-ir. 8e au St;per-
latif A'/j.'hjj/iwhj, h, um , Suet. ]
il a été eif:du auprès de lui. Affîduus cura illo fuit..C/V.
// efl ajftdu ^ l'ét:ide. [ il étudie ajfie'ument. ] Allidous
efl in Jitteiis. Litteris dat opcram aiTiduam. Cic.
ASSIDUITE, f. f . [ Applic/it'ion rcMtnutlle.'\ AlîiJuitaî,
gén. aîTiduitatis , f. Cic.
Ajjldutté à faire f>c cour îi q-fflju'un.Olâcioffi ftdulius,
.gén. officiofx fcdulitâtis , f. Hor.
ji'joir de gr.jndes .fifiduités auprès de quelqu'un, luy re>:-
dre bu-n des aifduitez. Summà adiduitatc adcîTe aiiciii,
Summam aflîduiutem alicui prxberc. Ailiduillimc elle
ou vcrlMi cum aliquo. Cic.
Vôtre »jftduite rti efl fort agréable. Pcrgrata milii efl afii-
diiitas tua. Cic.
ASSIDUMENT , adv. [ D'ukù manière fort affidnè. ] Af-
fiduè 011 alCduô. adv. Cic. PUut.
ASSIiGE , ni. Assiégée t. part. palf. Voyez assiÉcïr.
/ÏSSIÉGEANS , f. m. iCcu.-^qai ajfiégent une place. ]
OLf^lfores^J». obfefTotam, ni. pi. Li--j. Obfidcntes ,
gé». obiidcntium , m. pi.
Les Assi Ér.îz , ceux quijint ajfiegci.. Obfc/îl, gén. obfef-
forum , m. pi.
ASSItGER , V. S.Ù.. [ Mettre lefiége devant une "vUlc ,
&c. ] Obfidere. Circumfcdcre. Cic. Circumfidere. Infi-
dere , ( deo , es, scdi , fefiiii-n. .) U-v. Circumval.'are ,
( vallo, as, vallâvi, yallatum. ) Vallo & foili circum-
tlare, { do, as, dêdidatuni.) Oblidione ciugcre ,
( cingo , is , cinxi , cinduni. ) aA. ace.
Ajfiéger une lille. Obfenam urbem tenere, ( teneo , es ,
Kuui, teiitum.)^C;c. Corôna urbem invaiere, (invado,
is, iiiTa/î , invaruni. ) ad, Cic.
A S S
Ils avoient ajfiégé tous Us endroits far oit ils pauvoîent ii-
'vader. Ertugia infedeta'ir. Tac.
Je fuis rcfitii d'ajféger fon logis. jufques à ce qu'il revienne.
Donii certuni cil obfidere , ufque donec xedierit. Ter.
Assiéger fe dit lîgiirément £ En p.trlant de tout ce qui
nous importune W qui noKs fait de la peine. ObUderc
art. ace.
Les vitillf.rdsfint affiégez. d-j mille incommoditez. Moka
fcnem circumveniuHt incomTiôda Hor.
T.tnt de chofis m'affiégent tout d'un coup , que je ne piilt
tn'en tirer. Tôt res me repente circumvaliant , unde
cmcrgere non polTam. Ter.
Les pauvres nous ajjîégent. Nos circumfiilunt pauperes.
Cxf. Liv.
ASSIETTE C f . [ Situarion. ] Situs , gîn. Titûs , m. Na-
tûra ,gén. natura: , f. Cic. Cxf.
Une ville farte d'aflîettt. Oppidum fitu -munîtum, Liv.
Oppidum laci naturâ munrrum. Csf.
Prendre l'alftétte d'un camp Locura cailris capere. Tae.
Assiette fe dit au figuré [ lie Li fitttation de l'efprit. J
Status , gén. flatus , m. Scdes , gén. fcdis , f- Cic.
Mon cfprit n'efl poin't dans fon ajfiete ou dans fa fituation
ordiniirc , (sr je ch.inge à tous momcns de couleur. Mens
mihi nec color certà fcde manefit. Hor.
Il confirve une même ajfiete d'cfprir dans la pauvreté ,
comme dms l'abondance Idem ell i'di ardmus iii pau-
pcrtate , qui iu dlviiiis fuit. Ph.w.
Son ami s'cfl confervé da.is la mime ajflctte parrf» les di^
verfes .-'.gtt.ttions de cette vie. Varias inter hujufccvita;
vicilîitudines mens iUius ilexit eodem in ftatu. Rébus
in arduis a;quani mentem fervavit. Hor.
La volupté met l'efprif hors de fin aflléttc ordinaire. Vo-
luptas mentem c firà fcde S. llatu dimovet. Cic. Defa-
nitate ac mente voluptas iturbat ou dejïcit. Cic.
AssiÉtte,[ ''/»/•«/;;;■(;« d^s TeiiUcs qu'en met fur chaque per-
forme. ] Tiibutorum defcrlptio , gén. onis , f. C'ic.
Assiette , [ dont o» fi fin à' table paur manger àeffus. \
Orbis , gén. .orbis , m.
[ Mfftfi , tr. f \e trouve dans Virgile , qui fait dire au jeune Afca-
nius , Hei' r,:cr:f.ts coiiKilinmi , Nom mangeons noà alViéttes. ]
ASSIGNATION , f. f. on prono::cc alîination. [ Rendez-
vous qui fe donne pour fi trouver en un lieu. (S" /t certain
jour. ] Loci ou diëi conflitucio , gén. conftitutionis ,
t. Cil.. Locus detinîtus eu conllituais _, gén. loci conlli-
tuti ou definiri , vn.Cic.
Donner une affignation pour une c.ffifire- Locum rci facica-
d.~ conllitucrcc.v prxfinire.
J'iipprouve le jour de l'iifignation , e~>' m'y trouveray.
Diem probo & cundem ipfe fequar. Cic.
Donner a quch^n'u» uns a]fi^n:ttic>i :JinoHreiife ou un ren^
dez-vojis amoureux. Cot\\'Z'\s.m.\\c^\enx veneris vadi-
moniis. Cltarc aliqncm libelle venerio. Plaut.
Assignation , [ Ajournement , exploit pour comparoître
enju/lire.'] Vadimoniuni , gén. vadimonii , n. Vadi-
mouii denuntiatio , gén. ouis, f. In jus vocatio ,gén.
yocaticnis , f. Cic.
Donmr une ajjîgnatioii a quelqu'un. Aiicui diem diccre.
Cic. Vadimonium aiicui facere. pl.trit.
Comparoitre à l'.ijfgnation. Venire ad vadimonium. Sif-
tere cu obire vadimonium. Cic.
Promettre de fi trouver /) t'.-ifftgriation. Facere ou promic-
tere ou conflituere vadimonium. Cic .
1': promettent de comparoi're à Syracufe à l'ajjlgnation.
Proraittunt vadimoumiti Syracûûs. C'ic,
Taire défaut , manquer à l'aj/ïgnathm. Defèrere vadimo-
nium. Cic.
Eftre tenu de fi trouver à l'iiftgnatio». Debcre vadimo-
nium. Cic.
ASSIGNÉ > m. AssicnÉEj f. part. palT. Vo^ex, Assigner.
A S S
ASSTGXTiR, V ait. ci: prtnonte i'X\>\c\ [ M.trcjKsr le Jour ,
l'hiur. , le liiti , le temps pour f-tire mic clioft ."] Coiilli-
tucrc. l''i.r;Htucte. Diceie. ad. Cic.
[ On loirt \ ces voiVes le ilatif de la pcil'onne , 2c les accuiiiifi
Du ■' , ')-r.i « , Le m ttmpiis , rei jitcicmff J
Assigner quelqu'un à rorKpnroi'reenj./Jlirc. Alicui diom
diccrc vsJinionii obcii'.Kli..id. V.iilaii .iliijiicui,(vadoi-,
aii^, va.iarus fum.) Jep. In jus aliqucm vocarc, (voco ,
as , vocr.vi , vocatani.) ad. Cir.
A.'SicNtJl , [ Ajjîpier , marquer. J Aflîgnaie , ( afllgno,
as, a.'li;.;riavi , .o/Iignatimi. ) \>ll(-rlbctc, ( ailfcvibo, is,
aiilcripii , a.ficriptum. ) ad. alic;uid alicui. * Attribue^
rc, ( actiibuo , is , artribui , attiibiicjm , ad. azec h-
même regi.nt. ) (le.
l'eus .ivct ijf'ifé à Sextus CloAi!.'s le Rh.'/srtr ,len.\- mile
arpents de terris des Leontins cxemts de tot:tes eharges.
Duo millia jugl-rum campi Lcontî r.i Sexto Clojio Rhc-
tôri aliîjnalli , & (]uiclîiii immuni.i. Cic.-
jjjjïgnfr à quelqu'un une pe-ûfio:t fur le puhlic. Alicui lic-
norariiim ftipcndiuni de publiço ftacucre. Cic.
yl!fii,ner les cnufcs 'jéritaihs des événcmer.s, les marquer,
/es dire. Veras cvcntuura o« cvcr.toiumcauûs airignn-
nare. Cic.
ASSIS, m. Aisisr, f. part. pafT. du -cerhe. Asseois. Sedcns.
Alsïdens , gén. eatis , omn. gcn. Cic.
-Fifre affis ScJere. AHiderc. CorJldcre, ( dco , es , scdi ,
rclFum ) n. cic.
EJlre aljls a:ipres d' une perfomie. Alicul AfIî.Icrc. Ad Ianr>
aiicujus fjdcrs. Cic. Zjhs ajis derrière quelqu'un. Poll
aliqucni fcucre. Fonè aliq'Jem fédère. Cic.
[ Piauie âc Tcience le fervent A'AJf.iae de la troif.cnic con;:igni-
lon, & Ciccron 6h K;jiduimu!. J
Assis, iMis, firu é pof:.'] Skns. Fox'itus. Ci-Ilocatus ,
a , uni. Cic.
Cette ■z-ille efl ajjlfe fur une colline Sita eft lixc uibs fu-
pri collem. H.VC urbs fumma collium insïdct. T.iC.
VZmpereur Tibère -vinr diins fa mxifon de M i feu e,»/ ai efl
ajpji fur le hxut d'une montagne. Cxfar Tiberius in
Mifenciircm viliani Tuam vont , qua; monte fummo
polita eft ¥hd.d.
ASSISE , f. f. [ Rangée de pierre: mifcs de rang les unes
fur tes autres. ] Coriom , gén. çorii , n. Lapidum or-
do ,_jc'o. orclTriis , m. Vttr.
Ils iilierent d'^ilTife en afife , (T ah.itirc;:! toutes les fert'--
fications . Graditini ordincs lapidum dejcccrunt, £i to-
tam cor»r.iur.itu)n:r.i dilTipaverunt. J'iir.
As'iSES ou les OR.tNDs JûURS, [ êl^'on tient dans le; Prn-
lir.ces éloignées des Parlements pour corriger les ahns C"
punir les -xiexaticns. ] Conventus , gén. couvcr.tûs ,
m. Cif.
Tenir les /ijftfes OU les gr.r/ids jours. Conventus ager^.C^;'
Assise , [ riite Epifispale de f^fint Ecclefi.tfiique en Om-
Irie. ] AiUfium , gén. AfTifii , n.
flui ejl d'Aîfife. AlUfias , gén. Ainfi.îtis , omn. gon.
ASSISTANCE , f. f . [ Kide , feccurs. ] Auxilium. aqJu-
mentum , i , r:. Ctc. Adjutorium , ii , n Suint. Opé-
ra gén. opéra: , f. Cic. Fitrit. Ter.
ytvoir befcin d'afijluncc Adjutorio cgcre. Sui-tt.
Jl Ki a, promis fon ttjfiji.-.nce en ceLi ou de nfxifi'^er. Mihi
liiar.i in c.'i re pollicituscfl: opcram. Promifît fe non
îriihi dcfutûrum. Se ad cam rem profeirus efl milii ad-
jutôrem. Cic.
Donner oa prêter Ujfifiance à quelqu'un. Voyez assister
quelqu'un.DzTC ou prxbcre ou prarllare alicui auxilium.
Cic. * Foyez. aide , SecouRS.
AssisTANcv. fignific encore [ Prfj'ènfÉ' ] r;j:rjntia , gén.
prifeiitia: , f. Ci:.
Les C!ia;:cir:cs en! telle recor^-pfnfe porir !i rir nlfiij.-.y.ce au
fervice divin. TaJi lionaiitui flipcndie Caiionlci , ob
ASS ,,;
prarfcntiam in divmis , ou (]ui a/Tiftunt divinis, cit cùm
adfunt facris.
AssiSTANCF. hgnilîc de ^j>\\xi\_Affenilléc dcpeifonvss qui af-
fijlent à. quelque céréi/.onte on à quelque dtj'ieurs. ] Cœ-
tus , géi:. ccctûs , m. * Audicntiuni & fpiitantium
niultitûJo , gén. multitudïuis , f. ou turba, gén. turbj:,
f. Cic. * Audltoiiusn. gén. auditorii , n. auditorcs ,
gén. auditoium , m. pi.
J! congediii ou il renvoya l'.ijfflance. DimiCr coccum. C.
Vajfiflance fut plus non^hrcnfe qu'à l'ordinaire. Fit turba
niajor. Vhtd.
ASjIiXAN'T, m. ASSISTANTE, f part. ad.[Ç)«î n.ffiHe^qui cjl
/'»■£/?«,*.] Ainftcnsj^sM.afllilenris, omn.gcn. i^int. Vx£.
sens,;;- t-^ï.pixfcntis, omn, gcn.OV. Qui adeft; (d'une fem~
Me. Qua- adeft.* Audîtor ,gén. auditoris , m, Cic,
Assistants , [ Les ConiroUeurs qui a/jtficnt au Supérieur
dans fes fonctions. "^ Adjiitor iu tradandis negotiis cm
muneribus, ) gén. ad jixtoris, m. Cic. * Si c'.fi une fem^
me on dira. , adjûtrix , gén. ad;iitrïcis, f. Ter.
■ÂssiSTAMT , [ g«: ajjtfie à quelque fpeCtacle. ] Sped.ïror,j
gefi. fpcdatoris , m. Cic. * Si l'eft une fay.me on càrn,
Spedaun.x , gén. fpedatricis , f. Oiid.
Assistant , [ Secour.mt , aidant. ] Opitulaus , gén. opi.
tulantis , omn. gcn. Subveniens , gén. fubvenientis ,
omn. gen. Cic. avec le datif. * Adjiitans , gen. adju-
tantis^ , omn. gen. Ter. avec le datif.
AS5ISTK , m. ASSISTEE , f. part. paiF. royrz. assister.
ASSISTER, V. a.[EJ}re prefent.'i Adcilc. Intercilc, (fum,
es , fui, ) cic. ( On dit Interclfc convivio ou in convi-
vio, in cardein.C/.'-. Ajfifler à unfcflin , à un meurtre. \
I.s y ajjlflvrent pour rire , (3" non pfls pour voir. Dcrisijrt
non fpedatCii fcdcin. TUut.
Assister, V. ad. l Aider, fecourir. ] Alicui adelTcPrarf-
to elfe alicui. *Ali(]uem juvarc ou adjuvarc, (jûvo , jii-
vas, jiîvi, jîîtum. ) Cic. Auxilio adjuvarc aliquem ad.
Flaut. * Auxilio e/Te alicui. * AUïilium alicui dare ctf
prar/tare ou prsbcre , ( do, das, dcdi, dj.tum : prxfro ,
as, prjcftïti , prrfbttum : pra;beo , es , prarbui , pra:bi-
tum.) ad. Virg. Tacit. l'oyep^ Aider. Secourir.
le f lit s ce que je puis pour n/fjlcr de mes fervices [s" dt
mes confeils ceux qui m'honorent de leur amitié, £? mê-
me les perfonnes indifférentes. Enïtor ut neque aniicis ,
neque etiam alienioribus , operà , confilio , labora
doum.C;V.
Il m'a aff.flé en cel.x. la eam rem adjutorium miiii fe-
cit. Suet.
C'ifi envmn que l'ûtre bonté s'efforcent de m'ajft!ler en t:»
temps ci: vos bienfaits me feront inutiles. Fiudr.î adju»-
varc bonitas tua nitctur , cùm in nie dsfîerit eiî'c bc-
ncficium utile. Vond.
Je vous affifler»;' de mes confolatlons, de mes confeils (s" de
mon bic:i Aut confolando aut confilio aut re juYcro.IVr.
On DiT,Dif« vous affife [ A un pauvre qu'on éconduit,']
Op-.rulctur tibi Dcus. Adfit tibi Dcus. B jr.is te ditct
Deus.
On dit aufll [ à :»:: pcrfjn::c rui étemu'è. ] par minière
de civilité , Dieu vous affifie. Salvere te jubeo. Vetr,
Silvus fis. Bcnè tibi fit. Cic.
[ Cet e m}v.\ztc civile ert ircs-ancienne ; Ariftote dir qu'on faluî
celuyq'ji elierniic pour deuxvsifons , la première a caufe de
l'honneur que l'on rend i la p.-.rtie d'où l'ellernucnicrt procè-
de ,& qu'il nomme lacrée , qui efl le cerveau de l'IiOTme;
L,T féconde pour congratuler la pcrionne qui cHcrnue , tV don-
nï par ceif; aftion une marque de bonne lanté. Fline nnu« af.
liire que ce fut Tibère chez les Romains, qui vojliit le pie-
mirr qu'on le filuail, lors qu'il cflernuoit. J
ASS0C:ATI0N , f. f. [ tr.mé defocieté p.irleqr'l deux,
or. piufieurs perfonnes fe joignent enfmlle.] Confociatio,
gén. confociationis , f. Cir.
ASSOCIÉ , m. AssocitE , fciu, farc. paC y»/er, Asjt4^
R iij
»34
A S S
ciE». Societate conjunftus. Socm5,focia, focium. Cic.
Un exacte à l'eiKfire. Imperii fociiis ou collëga , m. Cic.
Un nljocié dans il murchiindifi , dtins le trufic. la. mer-
catûris faciendis focius.
ASSOCIER , V. aft. [ Kjirf uns foclcté , ndmettre quel-
qu'un dans une compagnie. ] Sociare. Confociirs , ( (o-
cio , as, fociavi , fociatum. ) ail. ace. * Aliquem fo-
cium fibi adjungere, ( adjungo , is, adjunxi , adjunc-
tum.) ou adhibere, ( adhibco, es. adhibui,.aJhibitani.)
ou afcifcere, ( afcifco, is, afcîvi , afcitum. ) ou adfcri-
bere , ( adfcribo, is, adûrripll , adfcripmni. ) a£l. Cic.
* In focietatem aliquem adjungerc ou afluiuerc, ( allli-
mo , is , afTiuîifi , allumtum. ) act. Liv.
Il l'affoci;i à l'emfire.ln focietatem impcrii ilUum afcivit.
Sibi cum collégam adfcripfit in focietatem impeiii. Cir.
Injpetii focium fibi eum adoptavit ou adjunxit. Cic.
S'^jfocicr .ivec quilqu'un dans un ijoyage. Addete fe aii-
cui focium. Inferre fe focium alicui Virg. Itincns fo-
cium aliquem aflumcre ott adjungere fibi. Cic.
S'ajfocier avec quel^ju'un dans la -m.irchar.dife. Conferre
fe in focietatem mercaturx cum aliquo. In niercaturâ
faciendà adhibere aliquem focium.
S'ajfocter avec un peuple four faire la guerre. Conlbciare
arma cum aliquo populo. Liv.
S'ajfocicr à quelqu'un pour mal faire. Adjungers f bi fo-
cium ad malam rem. Plaut.
Il s'efi ajfocii de deux ou trois fripons. Cum duobus tri-
bulve nebulonibos focietatem fecit ou iniit. Conjunxit
fe cum perdicis ac proHigâtis hominibus. Cic.
Associer. , [ Recevoir quelqu'un dans une compagnie. ]
Aliquem in ca-tuni allegere , ( allcgo , is, allcgi , al-
Icc^um.) In aliquod coUegium cooprare , (coopto, as.
cooptavi , cooptatum. ) ace. ace. Cic.
S'ajfocier à quelque compagnie , s'y mettre , T^en faire re-
cevoir. Se alicui cr.iini adoptare. Flin.
ASSOMMÉ, m. Assommée , fem. p.irt. paiT. l'ojez
ASSOM.MER.
■ASSOMMER , V. ad. proprement [ -Efiourdir à force de
coups donnez f'-r la tète , tuer avec une majft-:ë ou autre
c'.iofe pefante. ] Trucidare. matlatc, (o, as, avi, atum.)
ail. ace. Cic.
, Affomrner un heuf. Mallco in caput bovis impacio tru-
cidare.
Assommer fe dit cnsore [ Hes coups violents Çf fcuvsn:
• réitérez, qu'on donne à une perfonns. '] Contundere ali-
quem pugnis , ( cortundo , is , contûdi , contûllim. )
■ ad. Fiant.
Jkssoj.i.M£R fe dit Sgurémcnt pour [ Accabler quelqzi'un
de paroles eu de longs ccinplimtns.'] Ahcucm verbis tru-
cidare. cic. Verbis enecarc. Ter. Obtundcre a». coniicc-
irc aliquem verbis. Cic.
M m'.i affommé d-; termes hxrhareti Verbis barbaris &
obfolëtis me coniëcic oti enecavit. Cic. T^r.
É niaffomme de fes longues lettres. Longis fuis epLftôlis
me obtundit. C:c.
Cette atfiiclion m'affomme , »jê tué, Hîec animi sgcitudo
, me con.'ic': , enécat. Cic.
ASSOMPTION ou AssoMTioN , f. f. [ K^^frife d'une
propojition dans un Syllogifine. ] Afî'umtio , génit.
ailum.nionis , f. Pars aiîiimtJva , génit, partis alTum-
tivaï , f. Cic.
J". Terme de Logique & de l'^hétoîiqiie, ]
Asso.MPTioM de lu Sainte l'iege , [ S.î mort , (In triomphe
dins le Ciel.] Beatx Virginis aifumcio; communément;
eu Dormitio , génit. dormitionis , f, comme on le lit
dans les anciens Bréviaires de Paris ; ou Tiiumphus ,
. fién. triumphi , m. •
ASSORTI , rn. Assortie , f. part. pafT. Inftruifhis. Para-
IB^. i,_nfa^xiie.c nnul/hiif de lu chofe ,Vojiex,..hi'io^xi& .
A S S
ASSORTIMENT , f. m. [ fournitures des murchandifes
ou des étoffes qui convicK.ient. ] Inflrumentum , gén.
iaftrumenti , neut. Cic. Inftrudus mercimonioram
cujufvis generis qus conveniont mercatôri , génie,
inllruâûs , &c. m.
ASSORTIR des couleurs. V. adl. [ Les unir enfemhle. ]
Colores intcr fe coaciliare ou. neiAere , ( nedlo , is ,
nexui , iiexum. ) acl.
La double ure n'ajfortit point ,i:t drap. Interior pannus
non congruit ou non convënit cura exteriori.
Ces couleurs ne font point bien affortics. Hi colores noa
benè nectuntur. Virg. ou t\on conveniunt.
Assortir une boutique de marchandifes. Tabernara inf-
truete mercimonio on mercïbus.
Il efl fort bien alforti dans fi boutique , S» boutique ejf
fort bien affortie ou fournie de toutes fortes de marchan-
difes.Meicibas cujiifvis generis inftrartus eft. Refertam
habct tabernam ornai génère rcrum promercalium.
ASSOTER, V. aA. & n. comme Cet homme ejlfort afotl
de ja femme. Vir uxorius ti't.. Uxorem infaae amat.
[ Mot pot^uhire & du difcours fcmilier. ]
ASSOUPI ,. m. Assoupie , f. part. paiT. Scpïtus. Confo-
pltus , a, um , Voyez. AssoupiK.
Un peu ajfcup:. Semifbpitus , a , um , Liv.
ASSOUPIR , V. ad. [ Endormir à demi. ] Sopire. Confo-
pire,(fopio, sôpis, fopivi, fopltum.) Cir.i'/iw. Soporare,
(fopôro, as , foporavi , foporatum. ) ail. ace. Piin.
Assoupir au figuré , [ Appatfer , étoujf.r , p.irLint dct
troubles , des dijfenficns & des pajjlons. ] Sedare , f fe-
do , as , fedavi , fcdatum. ) Premeie. Comprimere ,
( mo , is , prefli , prcllum. ) Compefcerc ( conipefco,
is , compclcui , autrefois co.Tipefciîura. ) ait. ace. Cic.
Voyez. Api'aiser,
[ O.N DIT Sedare difcordias Cic. AJfcupir deidiffenfions..
* Seditionem comprlnicre. Liv. AJfo.-tpir une féditioa.]
L'.tjfaire efl affoupie ou étouffée. Con:'preira rcs ell. Du te
illi altum iikntium. Obiiita cft ûlentio res iila, Cic.
Aller affoupir fon chagrin au fon des hifir:::nents. Ccfsi-
tum dicere curam ad llrepïtum citharar. Hor.
ASSOUPISSANT, m. Assoupissante , f. part. aft. [ ^«i
cauje l'affoupitfemcnt. ] SoporUet , foporifera , fopoti-
iïrum. Sfat. Virf. Gui foporliera vis ir.ell Plin.
ASSOUPISSEMENT , f. m. [ Z/if.ïf de ce qui efl affoupi.}
Sopor , gén. fopôris , m. (^ic.
Assoupissement accompagné des-fr.xyeurs. Trepïdus fo-
por. Stat.
Assoupissement fè dit fîgurcment [ T>e^ troubles C des
féditians. ] comme L'ajfa:;piffîf?itnt de cttte guerre n
efié avuntageux aux ennemis lUius belli e.xtinilio on
reftinitio fuit utïlis hcflibus.
AssouPissEMiiNT fe dit[B'«»f iétargiè d'efprit qui le rend
infenjible à fes malheurs. ] ScuDOr ,. gcn. ftupôris , m.
Cic. Siipinïtas , gé». liipiniracis , £ Letliargus, jea. Ic-
tJiargi, m. Hic. Vcternus, i,m. t!" V^tirniun, n.Plaut.
* Eftre dans un grand affoupilpmc.if fitr les ..-.atheurs de
la République. }A\\\'iv:\'oah\ïcxï':iio"nw. Cic. Tor-
pcre gravi veterno de malis reipuWic*.
Tirtr q:u;lq!iiin d'ungratid affouptff::me;it. GiCini'i. veterno
arcere aliquem. Hor.
ASSOUPIR un chcvaJ. V. aft. en terme de Manège.
L Le rendre fotiple £?' ohéjffmt. ] Fingere equum doci-
lem tenerâ ccrvîcc. Hor.
ASSOURDIR , V. adl. Pafcal. i Rendre foin-d . ] Surdura
aliquem reJdcre o.'* efiicere.
ASSOUVI, m. A.ssouviE , f. part. palT. Voyez^Asiouvii..
Satiat'.is. Explêtiis , a, um. Saturatus , a , um, Cic.
ASSOUVIR, V. ail. [ Rendre fou er" rcgo.-gé de vi.mdef,, '
r,;y|7r»,';<;»-.]Satiare.Exfatiare,(fatio, as,.'atiavi,f«iatuiTi.)
Saturare, Eïlataratc, ( idîùto, as, faturavi, faturaium).
A s s
»ft, ace. Expicrc , ( cxplco , es , cxpWri , explfcum. )
acl. ace. C'if.
jlifou'jir for. Avurtce/» fcij»«N-.Avar!tiam, odiiim cxplere.
èiu'on ne peut ajfoiivir. Iitcxpltliilis. Inratutabilis. Iii-
fktiibilis & lioc infarri'o.L' , ;iJj. Cic.
Assouvir, le dit fî;.;lu■l.'.^l p.: pouc [ contiKnr /es défis,
fis pjjhris. ] Saciarc. Eiplore. aft. ace. Cir.
On !" fint j*mMs Apu-jir , ni coiittnter f^i cupidité.
Nunquam cxpk'tut , non fatiatur cupiJitatiî fitis.
Sj cru»utt n'ufit être afou-nie p.tr Icu/ mort, lllorum
fangiiine non potuit cxplcri cjus craitlitas. Cic.
V'.e convoitife ajfciivie. E.tlaturara hbîdo. Satiata libi-
do. Cic. Sm.'. * l'cyez. Rassasier.
ASSOUVISSEMENT , f. m [ lUjftjlcmcnt. ] Expletio ,
^cntt cxplctionis , f. Satiëtas , lénit. iatictatis , f.
Cic. Expkmencum , génit. expiementi , ncut. pour le
fens propre (jrfgtiré.
Les voluptueux ne fondent qu'à V tzffowvtjfement de leur:
pLiifrs. Voluptarii explcndis libidinibus ftudenc.
ASSUJETTI, m. Assujettie , f. part. palT. \_SoUmis.]
Sjbjeftiis , rubjecta , f.:bjeclum. Voyez, assujettir.
ASSUJETTIR, V. aft. [Soàwtwc ] Subjiccre, ( fubjïcio,
is, fubjJci, fubjcitluni.] ait. ac. Siib potellatcin icdige-
re , ( tcJïgo , is , redêgi , redattum. ) ad. ace. Cic.
Les ceiijluives ajfujertijfent les Loix^fy font plus incommo-
des à pli:jicur<,qi(e les cnfans »e le font k leurs pires.Mo-
rcs pcrduxerunt Icges in poteftacem fuam , & magis
func multis obnoiii , quàm libsri patentibus. Vlxs'.t.
71 Avoit njfu'fcri , oa il s'é'cit ajfijetti tous les peuples
d'Orient. Oiientis populos (ïbi fubjccerat , ou fuam in
poteftatem ou fi;b poteftatem rcdegcrat. Corn-Kep.
s'Assujettir à quelqa'ur.. Subjicerc fe aiicujus impcrio.
Addiccre fe alicui , (add^co, is , addiii, addiilum.)act.
Assujettir. yi);j corps à des pxjfions honte:tfcs. Addiccre
corpus fuum turpidims cupiditati. Autb. a.i-Ueren.
ASSUJETTISSEMENT , f. m. ] Devoir ou ohlig.i'ion
un peu forcée , fiibjcâ-ion, ] Subjcdus , génit. fubjcc-
tûs , m. Vlin.
Il vit dans un grand ajfujettiffl-ment , il efi fort fujet.
SuhieCtam & niorigêram vitam trahit.
Cette chirge cft belle , tnnis elle demande bien de l'-fff'i-
jettiffcment (y de l'.ijfiduité. Pra-clarum fane munas ,
vcrùm iii obeundo multje eft & mo'clla; alliduitatis ,
ou aillduam & fubjeftam opëram exïgit.
ASSURANCE , f f. [Sf.vrc.-ê. ] Tutus locus , gé». tuti
loci , m. Tutum perfugium , gér.it. tuti perfugii , n.
Cic. Tacit. Securïtas , géait. fecuritatis , f. Cic.
Iftre e» ajp/mnce ou en fureté, Tuto ou in cuto cffe.
I.iv. Cic.
$i les légions d' Afrique vientient , noi'.s' ferons en afu-
r.ince de ce côté-là. Si Africans Icgiones vcneriuc, fecu-
ri ab hac parte erimus. P/an. ad Cic.
Il nous a ir.is en affurance (ff hors d' efl.it de rien cr.xin-
dre. Nos pn-ftïtit fecûros. Vlin. Securitatem nobis
prrftitit. Cat. ad Cic.
Dormir enaffurxiKc. Dorniire in utramque aurem ou in
uttuinvis oculum. FUut.
AssÙRAKCE , [Certitude que l'on a que quelque chofe cfl. ]
Cetta rei aiicujus notitia. Explorata & minime du-
bia rei aiicujus notitia , génie, x , f.
J.zy une parfaite affurance de tout ceU. Uxc oninia ita
ede certo ou certum fcio , ou ci-ploratum mihi cft.
Avec affurxnce , avec certitude. C;rt6. Cic Indubitau-
trr , adv. Flin.
AssÛRANCSS , [ Précautions ,feuretez , qu'on prend dans
les affaires. ] Cautio , génit. caationis , f.
Demander des affura.nces. Satis exigerc , ( fatis exï^o ,
eiigis , eiëgi , exaftnm. ) ad. Cic.
Ponner des aitfsrancis à quelqu'un ^oht de l'argent, Ali-
A S S rjf
cui caverc de pciîunià. df.
Il n'a envoyé fin bille: pour affurance. Mifit niilu eau-
tionem chyiogtapbi. Cic.
Je ne vous payeray point à moins que vous ne me don-
niez, des afsi'irAHces que pcrfonne ne me redemander*
cette femme. Tibi ego non Iblvani , nill priils à te ca~
vcro ncmincm hanc pecuniam pctitu^um. Cic.
Recevoir Us affurances qu'on iious offre. Satis accipere
ou fatis capete ab aliquo. Cic.
On a donné des cautions 0" des terres au peuple pour affn-
r.Mcés. Pi.x'dibus & prx'diis populo cautum eft. Cic.
Vrcnei. vos afùr.xnces avec lui. Cave tibi ab illo.
Assurance , [ H.irdieffe , réfolutio». ] Fiducia. Fidcntia.
Confidentia , gén. x , f. Animi confiilo , gén. conS-
fionis , f. Cir.
Témoigner de l' affurance fur fin vifage & dans fis paro-
les. Piduciam in vultu & in verbis prx fe ferre.
/.' a eu l'.'fis/trznce de le nier. Aufus eft iiegaie. C:c. Au-
dasfler negarit. Pcrncgavir. Tlaut.
Domt:r de l'affiirance à quelqu'un ,'l'enhardir. Fiduciam
eu confidentiara alicui afïerre.
Avec afs'.ir.mce. Fidcnter Conlîdenter. Audaclcr. adv,
fiucnti ou confidcnti animo. abl.
Il a de l'afiàr.mce , il eft hardi. Conffdens eft. Ter.
AssÛRANCK , [ Cages , marques. ] Pignus , génit. pignô.-
ris , neut. Cic.
Il m'a donné des afsùrances de fin amitié. Amicitia: fca;
pignus dedit. Cic.
ASSURÉ , m. ASSUREE , f. [ Seur. ] Tutus. Secûrus. Cic.
Assure , [ Seur , certain. ] Fidus. Certus , certa , cer-
tum. Conipertus. Perlpectus , a , um. Cic.
Des perfinnes afiuréesjfiure:. Certi, ou fidi homines.CîV,
AssûkÉ , [ Ccrf.îi/i , ron;««. ] Certus. Expiorarus. Noft
dubius , dubia , dubium Cic.
Je n ay aucunes nouvelles afsrtrées de mon frère. De fra-
tre mco nihil ccrti habeo. Cic.
Assure , [ Hardi', plein de corifi^scc. ] Fidens. Confi-
dens , génit. fidentis , onin. gen. Cic. Terent.
Un vifige afsùré C? intrépide. Yultus confidens & inter-
rïtus. Tacit.
Aller à la mort Si un vifage afsûré. AniinQ fideuti gradi
ad mortem. Cic.
Varier d'un ton afsûré. Voce fîdcnti loqui. Cic.
ASSURÉMENT adv. [ Certainement , certes , par ma-
nicre d'affirmation. ] Cercè. Haud dubiè. Liv. Sine du-
bio. Prol:.:i"i:o. Equïdem. Quidem. adv. Cic. ^
Assurément , [ Avec afsùrance , avec certitude. J Cer-
to. Ccrtiùs. Cercilïïniè. adv. Cic.
Assurément, [Av^c afif-rance (s^ refihition.JVidcn-
ter. Ccnfidenter adv. Fidenti animo. ablat. Haud du-
bitantcr. adv. Cic.
ASSURER , V. ad. [ Rendre fiure , C appuyer /m: chofi
de peur qu'elle ne tombe. ] Firmare , ( lirino , fîrmas ,
firmavi , firmatum. ] aCt. ace. Fiimum aiiquid red-
d?re. Stabilité , ( ftabïlio , ftabilis , ftabilivi , ftabi-
litum. a£l. ace. Cic.
Cette phnche n'cft pas bien afs:\rée. Hsc tabiila non
fir.^.ÙKr retinetur. Vitr.
Afiûrer nvtc des érayes une maifin qui menace ruine.
iEdes labantes fulcire. Trop.
On dit en cette fignification au figuré , Afsârerfa do-
ryiina,tion. Imjierium fuum firmare , ou ftabilite. Cic.
Il fulloit nous afsûrer uns armée qui a été follicitée p.'r de
grandes promeffes. Confirmandus erat exercitus nobis ,
niaguis prsemiis foUicitatus. Cic.
Assurer , [ Rendre quelqu'un fiur , le mettre en feureré-
(S' hors de toute cr.iinte. ] Tutum & fecûium aiiquem
ïeddcre eu efîiccte. CfV.
1 S'affeitrer contre tous les 'efforts défis ennf^'is. Ab inuru»
2^S A s S
corum impStu tutum fc pia;ftare. Cic.
Afiârer les chemins , les rendre [tiers. Itm^i^ tara rcJ-
dcrc. C4-
Je vous iijftireray de ce côté-là. Te ex hac parte rcdcîam
fccûium. Tt-r.
Assurer une chcfe , [_la mettre en [e-.'.rets ,. la bien flu-
ecr. ] Rein bene por.ere , ( pono , pouis , pofui , po(i-
tuiii. ) Bene coUocai-e , ( collôco , as , collocavi ,
coUocatum. ) Bei;e Itabllire. ad. ace. Cic. FL-i:st.
Son argent eft bit» ^fsicré. Pecunia bene collocata e'I.Cic.
Jour mieux afsûrer k lien de cette femme, il a eu fuin de
U ■placer far cet héritage. Qiiô raiilieri rcs cllet cau-
tior , curavit ut in eo fundo dos collocaictur. Cic.
Afsùrer fes affaires. Res fuas ia tuto collocare ou pone-
re. Cic.
JlssÛRïR , [ Rendre ffur , garantir , promettre ii'oec certi-
tude. ] Pra'ftare , ( pra:fto , as , prïlViti , prxitïtum. )
Spondere , ( fpondeo , es , i'popoiidi , fponrum.) Affir-
mare , (aflinno , as , avi , affinnatuni. ) aft. ace. Cic.
Perfo;?ne ne vontpeut f-[sàrer de ce!.-.. Hoc ribi pra;llare
r.cino potelh Cic.
«i£;i 'VOUS afsârera que h temps fera commode ? Qiiis ti-
bi piKllabit opporcûiium tempus fore ; Cic.
Afsurer quelqu'un de fit liberté. Con&xiv.c.ïc aliqncm
libertati. C.-.f
AssÛRKR , [ R'i/idre fenr , certifier , dernier des afsîtran-
les. ] Aflùinare. Confirmarc , ( rirmo , firmas , iir-
mavi , fîrmatum. ) Afleverarc , ( allevêro , ail'everas ,
alleveravi , allcvcratum. ) ad:, ace. Cic. * Ccrtamaf-
firmare. Li-v. AHîrmare pro ccrto; ail;, ace. Lîv.
Je -vciis afsiire dt la manière du monde Ia plus forte,qi<e L'
peu de bien que /ai me donne plus de ch.i^rin rue de plai-
Jïr. Oir.ni tibia.'leveratione aflirmo ir.ihi inajoriofFen-
lîoni ciFe quàm deleftationi poireluancùlas mcas. Cic.
Je -vous a f lire qv.e 'vous n'avez, point an monde die miil-
Icur anÀ que moi. AtHrmo tibi me amiciorcm effe ne-
minem. Cic.
s'AssiiRER d'une perfnne ou d'une chcfe i- co!r..'rie Je mt
fins afsùré d'une maifor.,je l'ai loiite , ty anefee. JLàa
Failli prcvîdi. F^rr.
Il s'efl afû-ré des -voleurs ,.il s'en ejl fafi. Latrôncs dï-
dit in cuftodiani. Cic. Tenet latro.ics.
jifsnrez,-'vo:is a' un homme pour -vous conduire. Provïdc
tibi ccrtum itineris ducem.
S'afs.'lrer des p.if âges , s'en faifir , s'en re::dre le tnaifire.
Aditus occupareoî^tenerc.Cif. Itincra intercipere.t/'v.
S'A^sûilER de quelqu'un , [ FUre fetir defafidtlité. ] De
alicujus fide-certum efle. Eidem alicu|us habere pcrf-
pedam. Cic.
Ijcre afsUré del'efprit (Sf de l'.imi'ié d'uije pcrfsnne. ] De
animo & amicitiâ alicujus certum eife. Aniir.uni &
amorein alicujus prorpeètuiT! & explcratiur. habcre. Cir.
IsTRE ASSURÉ , [ £(}re certain C? f-'ur d'une chofe. ] Ccr-
tum aliquid habere. Pro cïrco aliquid habeie. Cic.
JDire m:e chofe dmt en efl i'ien afsûré. Explorarum dice-
ro. Tlaut.
J^a uicioire nous ejl afsûrée , nous fommes fcurs de la
paix. Explo-na nc^bis efl victona , pacem expioratam
habcmus. Ctc.
Je ne fuis pas bien afa'iré de cch. Parùm certum cil niihi
de hoc. Flan, ad Cic.
©N DIT au manège Afsûrer la bouche h un cheval , l'ac-
ecuflumer h feugrir le mors. F.quum freuo aflliefcere.
Equum a/rucfccrc fra;num pati. Vhsid.
Cn dit auiu Afsûrer tm oifenii de proye , l'accoufiumer k
ne point s'effaroucher devant le monde. Accipitrem ad
horaines aHiiefacere. Cic.
■âSSYRIE , [ Royaume de l'ancienne Afte. ] AiTyria , gén.
Air^ria: , f, Cic,
A S T
'• d'Assyrie , Aifyrius , Alîyria , Alfyrium. Cic:
ASSYRiLN , f. m. [ Sijieft né d'AÇfyrie. ] Aflyrius, gén.
Alf/rii j m.
AssYRiENN-E , f. f . [ Celle qui efl née en Affjrie. j Alîy-
ria , ^t-wif. Aifyrix , f.
ASTÉRISQUE, f. m. [.l'etite note faite en forme d'étoile,
qu'on met dam les livres pour fervir de renvoy , ou-
pour marquer quelque explication. ] Afterifcus ,. génit^
afterifci , m. ànt-ia-Kii'..
ASTMATIQUE , m. & f. adj. ou As.matiqiJe > com-
me on pronouce. [ Sjii a un afme , ou diffctdté de
refpirer. ] Si'.fpiriôHis ,génit. fufpiriofî , mafe. Anhc-
lator , ^««if. anhelatoiisy mafc. J?/i». Artlunatïcus ,.
àiru«iT ms-, mot grec.
ASTHME on asme co.time on prononce , f. m. [ Miladie
du poimwn ,• courte h.rleixe , difficulté de refpirer. 1
Anhelatlo , gé,iit. aiiliclatioais , t". Flin. Alihma , gén.
afthmatis, neut. mot grec. Cdf.
ASTPvAGALE , f. m. [ Terme d'Architeéttire. J Aftraga-
lus ) atfàviiAos- J gh.'it. allragali , m. Vitr.
fC'eS un petit iiiem&re dont on orne le h.iuc & le bas des co-
iomues , fait en forme d'anneau on de biacelet. ]
AsTR AG.^iES , [Ce font las vertèbres dM coû.} A.lrsgalia,
génii. aihagalorum , m. pi.
Astragale , chez les anciens Boraniflcs , 1 Fiante q:ei
efl une efpece de pois fauvage ou de moMapie qui fleu-
rit roi^ge. ] Aftragaliis , ( frutex parvus , cicëris ioliis
fimilis , ilote purpureo.. ) i,m.
ASTRE , f! m. [ Corps plein de lumitre qui roule d.ms loi
deux an-dcffus de la Région élémentaire. ] Aftrum ,.
génit. alh-i , neut. Sidus & non pas fyd'us , gé:nt. fidë-
ris , neut. Cic. Signum ,■ génit. figni , neut. Signum-
cœlelle , génit. figiri cœleilis , neut. Cic.
Afrc qui prefide * la naijf'.nce. Aitrum nafceiis , (;/;?;>.
aihi naiccntis , neut. Horx fidus , génit. hoix lîdctis ,,
n. Natale aftrum , génit. natalis allri > ii. Har. Alanil.
Nous fommes nez, fous le même afiro ou fous La mtme
confiellation. Utrunique noftrûra coni;ntit aftrum.,
Hcr. Aniborum eerto fcedere confeucit dies , Se ab
uiiû fidcre ducirur. Ferf
Ké fous un aflre heureux. Dc\'tro fidete ed'/rus. Stet.
Le fage commander» aux apres.S^Y'ifinià.o.TMiùh\VJiX afiris.
Astre [ 3e dit auffi du Soleil , de la Lune C des étoi-
les. ] car on appelle le Soleil l' aflre du jour. Sol diëi
fidus. Sol aftrorum daminus.
Astre fc dit figurcment en ce fens , [ D'une pcrfonne ex-
traordinaire, qui brille par fa bsauté ou p.ir fa fci-ence.l
Il nxeritt comme un nouvel aflre pour éclairer Us hom-
mes par fa fciance. Ut novura quoddam fidus orïtur
qui hoir.nibus fuâ fcientià prxlufeac. Cic.
ASTIIEIMT , on prononce aftraint. astreinte , f. part,
part'. Voyez, astreindre.
ASTPkEINDRE , V. ao>. o» prono:n-e aiîraindre. [ Con-
tr.iinire. ] Aftringere. Obfiringcre , { ftringo , ftrin-
gis , ftrinxi , ftriûum. ) ad. ace. Cogîie , ( cogo ,
cogis , cocgi , coadum. ad. ace. Cic.
Je n'ay point voulu m'&ftreinù/e à ccrt.i'ms mots. Ad cci-
ta verba me aftringere nolui. Quint.
Il efl afriint aux loix. Eft Icgibus ailridus. Cic.
As;taindre fe dit parmi les Médecins pour Reffirrer
le ventre qui efl trop lâche. Alvum & ventrem aftrin-
gere. Celf. Voyez. RESSERRER.
ASTRINGllNT , m. enpronence aftrinjant. astringen-
te j f. [ Sl^i refferre. ] Alhingens , génit. aftringcntis,
omn. gen. Celf. Aftridorius , aftridoria , aftriito-
rium. Afliridoriam vim habens , génit. habentis-,
omn. gen. Styptïcus , a , um. Flin.
ASTROL/VBE , Itibft. mafç. [ Inftrument propre » mar-
quer U hmiteur dtf pôle tr des affres fur mer. ]
^IxelabillflQ.
A <; T
Aihoi.-.buim , ff«>V. alhoi.-bii , nciK. ( mot gr::. )
Astrologie , V. f. [science qui juge da après. ]. Si-
■kralis fciciitia , aaiir. (îJcralls fcicnria: , t. Cir.
AsTROiociE Judiciaire. Afttoloj^ia divînans o« dcvina-
ttix, •«». aftrolo<;i.r Hivinantis oit divinatucis, f. *Ct-
rerc;; /■..''fi'.'/f Chaldaïcum prxdiccntis gcniis , ncut.
ASTROLOGIQl'E . adj. ni. & f. [ mt/i appartient à
f .'drôlerie. ] Alhonomïcu? , alhoiiomica , aihono-
miciini , (' t* wc»./>i«.'- aiïrologicus. M.inil. )
ASTROLOGUE, f. m. [Uni 'prédit les ézénemens des
chofes par Us aftres. ] Aftrologus , ae:iit. aftiolo";!, m.
àçctXo-.és. Cic. SciciiCia: fidcialis pcrTtas , i , m.
ASTRONOME f. ni. [ Celui qui enfeigne le mo:tie-
mciit des .iflres. ] Aftrononius , genit. aftronomi , m.
içscitti es. Qui ex ratione motûs (idêrum coll"gic.
ASTRONOMIE , f. f . [ Science qui .enfcigne à obferi'er
(S" à ccnnoitre le rKoui-ement (jT la diffofitio» des afin s.]
Aflronomia , genit. aftronomias , f. tisse'ounr.
ASTROX'O.MIQLTE , m. & f. adj. [^à .tpfartient à
À l'Afircuomie. ] Alhonomïcus , aflronomica , aftro-
nomicum. Aftwî/.
ASTRON'OMIQIIEMENT , adv. [ Selon les règles de
i'af.ronomie. ] Altronomicè. adv.
ASTUCE , f. f. [ l'iefx mot qui xeut dire finejfe. ] Aftu-
tia , gcnit. aftutix , f.
ASIURIES, [ ProriKce d'Efp/tgne, il y a l'Aflurie d'O vie-
do qui efi proche de la Galice , & l' Afiurie de SantilU-
na , l'cifinc de la Bi'cnye. ] Afturia , gcn. AfturiK, f.
D'asturie , Aftur , genir. artùris , m. Flin. Afturîcus ,
afturica "afturicum. Sil-If d.
Les chev-zux d'Afturie. Aflurcônes , genit. aftiirconuni ,
m. pi. Pffr. Aftures equi , genit. aJlurium cquorum ,
m. pi. Tlin.
ASYLE , f. m. on prononce azile. [ Lieu de fmncliifc 6?'
de feureté oit les cri.iiinels fe retiraient , Csf d'où on ns
les fotfjoit tirer fansfacrilége. ] Asylum , genit. asyli ,
neiit. Cic.\
[Les premier': Ahîes furent ét.iblis à Atlu-iies par les Defcer"
dans ci'Hcrcu'.e , poi;r le défendre de la violence de ceux cjn'il
avoir rendus îes ennemis. ]
Tirer qtielqu lin d'un .rfyle par force. Ali aris pulvinari-
bufcjue aiiquem detrahere. Cic. ou abripcre ou deripe-
rc. rla:it.
AsYLE , [ Se dit de tous les lieux oii l'on efl en feureté de
/h perj'cne. ] Locus f«ûrus ou tuliis , genit. loci fècuri
ou tuti , m. Perfugium , genit. pcrfugii , neut. Cic.
AsVLE , [ Se dit figuré ment de tout ce qui donne fecours
esr frofeciion.J comme Les belles Lettres fervent d'jfy-
le (S" de confolatson dans la mawvaife fortune. Pcrfa-
gium ac folatium adverfis ftudia prxbent. Cic.
La mort efl i'afyle de la ziieilteffe. Senectuth peiiugium
mors eft.
ATABULE , f. m. [ Vent fafcheux cy incommode qui
■vient de la Fouille , (s" efi nuifible aux arbres tr a.ex
vignes. ] Atabûlus , genit. atabuli , m. ritr.
ATERMOYEMENT f. m. vieux mot [ Terme ou délai
de payer. ] proroga:io , gcnit. onis , f.
ATERMOYER , au. ijoyez. Prolonger.
ATHÉE f. m. & f. [ Celui ou celle qui ne croit point
un Dieu. ] Athées , iiii s. Qui Deuin tollit & effc
negat. C'ic.
ATHEISME , f. m. f L'opinion de ceux qui ne connoijfent
point de Dieu. ] Opinio eorum qui Deuni ncgaiit.
(• Athcifmus nef pas Latin. ). ■ Impietas Dcum tollciis,
genit. impietatis Deum tolientis , f.
ATHtISTE , f. m. [ Siui nie ta D:-vinité. ] Qui Deum
ncgat & tollit. Vanns Deorum cultor , gtn. vani cul-
toris , m. impius , genit. impii , m. Horat. Cic,-
î) Ce urne vieillit en noftte I^uigu?, .]
A T H j;7
ATHENES , [ Ville de Grèce fort célèbre , qui fut au-
trefois U mcre des feiences , (S" des grands homnm;. J
AthêiiK , genit. atlicuatuni , f. pi.
[ Les Grecs la noininoicnt louvent àfv par un fciil mm , ttr.i-
me les Latins diibient lîmiilcinent Z'rhi pour direRimic On
trouve nicme «Vu écrit en caia£l.-ics Latins pou: fignifier lu'
Ville d'Arhtnes, /,<,-(/;,, wa,, , y>A 11 cil venu à Ailiencs.
Elle cto t ainli aj-pcliee d'jiâ-,,,; , Minerve, à qui elle étoir
dcdiee Elle fe nommort devant ^»^1 , q«i fi^-ific ii':l»f,i
laufe de 'a quantité de fes b:irds. 1
d'AthÉnes. Athenienfis & hoc A.rhenienfe. adj.
ATHÉNIEN , r. m. [ ^i efi d'Athènes. ] Athciùenfîs ,
genit. Athciiienfis , m. AtticUs , a , uni.
Athénienne , f. f. \_Ccile qui efl d'Athènes. ] Athcnien-
(îs , genit. is , f. Cic. Atcica , a; , f .
ATHLETE , f. m. f Homme fort (y robuflc , qui combat-
toit dans les jeux à Rome (S' en Grèce , à la courfe , k
la Lutte , çr à d'autres jeux femblMes. ] Atlilcca ,
gcnit. athleta; , m. Cic. * Suétone appelle les A.hle-
tcs Xyftïci , gcnit. xyfticorum , m. pi.
Atiilïte .11'.! combattait à coups de poings. Pugi! , gen'it.
pugïlis , m. Flaut.
Athlète qui coi^ibaitoit aiiec les poings CJ" les pieds.
Pancratiailcs , genit. pancratiafla; , m. Aul-Gcl.
D'athlète , [ §iui concerne les Athlètes, j Athlctïcus ,
athletica , athk-ticura. Hin.
Les exercices des Athlètes. Athletica , genit. athletica: ,■
f. Flin. * A cotiùs de poings. Pugilâcus , ûs , m. * A
cvips de poing £r de pied. Pancratium , genit. pancra-
tii , neut. Flin,
On dit d'un homm; qui a une famé forte & vigoi-.reu-
Çe, il aune. fmté d'Athlète. Athleticè ou pancratico
on pugilicè valet. Flin.
La r.oitrriture des Athlètes. Athleticus viûus , genit,
athletici vidûs , m. Cc!f
ATHOS , [ Montagne de M.tcédoine. ] Athos , m.
; Ce nom fait au génitif ^4tbo ; au datir .^ihc dans ro:rrpo.
nius Mêla ; .Athn à l'ablatif , dans Ciceroii. On trouve inti-
me à l'accufatif Mko , fe'on les Attiques au lieu i'.lthi, ' , ûi
»io>i'.em Athti dans Tite-L:ve. On décline encore ce nom ainù ,
.'^(/j"».' , génitif sr/.s<i!< , dst:f«r/'«»i , d'où vient Aihme dans
Cucron ]
ATÎRER , "voyez, attirer^
ATLANTIQUE , comme La mer Atlantique , [ gtui
fait tme partie de l'Occan au couchant de l'Europe C*
de l'Afrique. ] Atlanticum mare , genit. Aiilautici
m.aris , neut, Çic.
ATLAS , [^Montagne d' Afrique fort élevée. ] Atlas ^gen,
Atlantis , m. Cic.
Atlas , [ Recueil de lor Géographie univerfelle , qui con-
tient toutes les cartes du monde. ] Atlas , genit. Atian-
tis , m.
A i'L AS en médecine , [ La première vertèbre du coU qui
foktient la tefle. ] Prima colli vertebra , genit. prima;
colli vcrtcbrat , f.
[ Elle eft ainli appelk-e pat allulion à cette Montagne , qui eft
fi haute , qu'on croit qu'elle fc:uient le Ciel , & à la Fable qui
a voulu faite croire que le Riy Atlas portoit le Ciel fur fes é-
paules, par fon application à l'etuJe du mouvcinent desAfites ]
ATOME , f. m. [ Fetit corps indi-jifible dont Démocrite
foîitenoit que le monde étC'it canpofè.'] Atômus, gen. ato-
mi, f. ^ir. Sèneque 0" Laétance le font mafculin. Ccpo--
ra individua, ^c?/. cotporu.m individuorum, n. pi. Cos-
pufcula , gen. corpufculorum , n. pi. Corpora infeca-
bilia , gen. corporum iufecabiliuin , n. pi. Cic. Sen.
ATOURS , f. m. pi. [■ Vieux mot qui fignifioit autre-
fois tout ce qui fervoit à parer (S" a orner les femmes. ].
Mundus , genit. mundi , m. Mundus muliebris , gcnit.
niundi muliebris , ni. Fh&d. Ornatus , genit. oraa-
tùs , m. Cic,-
S'
1-3 ATR
D.ime cl'ntour chez, la Reine. Ornatinx , ^cn'n. orna-
tricis , f. Siiet.
ATRABILE , f. f. mot <5e Mcdccine , [ Bils bridée SS"
noircie p^r un fr/c ntélaitccUque. ] B'ilis atra , genit.
bilis atv.-e , f. rUat. Bilis liii^ra , f. Celf.
ATRABILAIRE , m. & f". adj.. [' 9^ii a, une hilc hrtUce. ]
Atra bile pcrcïtus , a , um. Plaut.
ATRE , f. m. [ Le fol on le bus de la, cheminée. ] Focus
genit. foci , m. l'Un.
ATROCE, a3j. m. & f. l Outré , excejftf , énorme.,
Atrox , geint, atrôcis , onin. gcn. Cic. ( au Comp.i-
r.ttif. Atrocior , & hoc atrocLus ; ts" au Superlatif
Attociffimus , a , um. )
Vue injure atroce ,f:i)iglitnte. Injuria atroï , immâiiis ,
ou acciba. CUud. Cic.
ATROCITÉ , f. f . [ Noirceur d'une aciion. ] Atrocïtas ,
Inimaiiitas , genit. atis f. Cic.
Augmenter l'atrocité d'un crime. Atrocitatem alicujus
criniinisaiigere. Cic.
ATROPHIE , l'. £ terme de Médecine , [ Maigreur cv-
traoriiinaire , £5' defféchement qui arrive à tout le
corps , ou à quelque partie , qui ne prend point de
nourri.'ure. ] Atrophia , ger.i<^. atrophix , f. Celf.
Ceny pfui font inaliï:-' es d'atrophie. Atrophi ,^fwif. atro-
phonim , m. pi. Plin.
ATTABLER , &: mieuxs'.^TTABir.R , V. neut. [ Se met-
tre à table pour boire (S" manger. ] Accurnbcrs , ( ac-
cumbo , accumbis , accubui , accubïtum. ) neut. Mcn-
fx accumbere.
[ Mm 3as &: du diicours famiUct, qui ne Ce tlitqiie paimi le
vulgaire. ]
ATTACHE , f . f. [ Tout ce ctii frt à atr.ichcr £? à lier.']
Ligâracn , genit. ligamïnis , neut. Coliim. Vinciilum ,
genit. vinculi , neut. Cic. Alligatura , genit. alligatu-
ix , f. Coli'.m.
Chiens d'attache , qu'on tient attachez^ pend.tnt le jour.]
Canes catenarii , genit. canum catenariorum , mal'c.
pi. retr.
On dit en un feus figuré , Il efl comme un chi-en d'Atta-
che j // ne peut quitter ni le logis ni le trai'ail. Domi
lèdet totos dies , nec loco movëtiu.
Attache , [ L'attachement qi''on a à une chofe. ] Amor,
ardor , genit. ôris , Ardçns Hudlum , genit. ardentis
fludii , neut. Cic.
Il a de l'attache peur les lettres. Incenfus eft ftudio lit-
terarum. Ardet fiudio littcrarum. Cic
Il joue avec attache. Studio ar^.enti ludit. I.iidit ftudio-
fîfllmè. Suet.
Attache à la -vie. Amor vitr pertïnax , ^f w»V. amoris
percinâcis , m.
Il a de l'attache pour cette pcrfonne. Amat ardcntcr
illam muiiercm. Pertinacitcr illam amat. Piin-Jun.
Attache , [ Forte application d' offrit à u;ie chofe. ] At-
tentio , genit. attentionis , f. Cic.
Il étudie a-vec attache ou avec application. Intentiorc
lludio litteris ope-am dat. Cic.
Attache, [_ Permijfion du Juge qu'il met au b.is d'une
Requête , un Pareatis. ] Mandâtum , genit. mandati ,
-;ieut. JulTus , genit. jufsiis , m. Cic.
Il faut- prendre l'attache du Juge. \' élit jubeatvC Judex
poftulandum efV.
X>N riir au figuré en ce fens , Je ne feray ricK fans lô-
tre attache ou fans vos ordres. Injuifu tuo nihil agam.
Nilï jubente te nihil agam.
Attaches , au pluriel . [ Ordonnances ty placards qu'on
attache.'] Aflixa , genit. affixorum , neut. pi. Program-
mâta , x'nit. programmatum , neut. plur.
ATTACMH, jn. Attachée, f. part. pall. [ Lié , qui tient
à quelque chofe, ] Ligacus. Alligatus- Deiigatus. Re-
A T T
\-in£h]S. Confttidus. AftridVus , a , um. Cic. Sec.
Ayant les mains attachées derrière le des. lUigatis polt
tcrgum manibus. Lii,\
Attache ,1 Engagé , lié d'affection ou d'inclination à
une perfonne ou à une chofe. ] Allriilus. Obftriclus.
Devinéîus. Addiétus Studiôilis , a , um. Cic.
[ On dit Alicui addidus. Cic. Attaché au fervice de
quelqu'un. Alicui , flaiiofus. Cic. ]
Il e(l parf.iitemertt attaché r. votre firvice , & à celui
de vos enfms, 'iJunc addiclum oit obftÙLlum habes
tibi ac libetis tuis. Cic.
Ils font art.ichcz. au bim plus qu'il ne faut. Ad rem at-
tentiores iuut plus.a:quo. Ter.
Attaché ou Appliqué à l'étude. Doclrinarum ftudio-
lus. Littcrarum ituilio iuccnl'us. * A fin devoir. lu
ofHcio pra;ftando o.j ai ofticium prsllanduin attentas
0« intcntus.
Attache à fin fens, à fin fentiment , [Opiniâtre."^
Pertïnax, genit. pertinâcis , omn. gen. Obilinatus ,
,3 , nm. cic. In fententia pcrftans. Cic.
ATTACHEMENT , f. m. au figuré , feulement. [ Une
inclination (S" une affeciion forte qu'on a pour les per-
fonnes er pour Is: chofes. ] Studium , genit. ftudii ,
neur. Ardeoî ftudiuAî » getiit. ardentis Itudii , neut.
Amor ou ardor , genit. ôris , m. Cic.
J'ay perfiflé.dxns mO:n Attachement pour vous, lorsque
vous m'.'ivez. abandonné. In meà erga te voluntsite ,
eriam defertus ab offlciis tais , permanfi. Cic.
Il a de l'attachement aux richejjcs , il a de la pnffton
pour les richcfl'es. Acquircndis divitiis impeniïùs ftudet.
Ardcc divitiarum ftudio. Injefta eft ipli divitiarum
cupîdo Vhid.
Il a de l'attachement pou> les richeffes,, il les aime lors
q^u'illes «s. Bonis partis incèbat.Pecunix" anirao incubac
U a de l' attachement à fin devoir. In olîicio petlol-
^cndo conftantiinmus e!i.
// n'a aucun attachement , il n'aime point. Nullis amo-
ribus irapiicïtus ei}.
il a un grand attachement a fon fervice. lïuic ancilla-
tus eft leque addixit. Cic. Saluft.
S'il potivoit retancer aux attachcmens qui irritent fis
pallions , il iroit aujji loin que la fageffe dcfccndue du
Ciel pourrait le mener. Si frigida curatum lom.cnta
poJlît relinquere , iret quo illum fapientia coclelHs
diicdret. Horat.
ATTACHEMENT , & ATTACHE. Il ne faut pns toujours
confondre ces deux mots , attachement ^.tipres d'ii^te j/eyfnmie ne
mr.icjuc qu'un Umple Ea^jge-nt'it au l'civice de quelqu'un ,
mais attjcheaem pour me fetfonne , ni.irque une f.ytntii
^Attache ne me femble pas projie , & on ne dit pas bien Son
r.ttxche ejl aupcs an» ul Prince, il ,t de l'ar.acl.e [.ouv U'C iiV«
/iu'r/o»»j pîe liiiibje plus payable. On dit Atuche a ^on jeus ,
a fo'i [entiment.
U y a des endroits où atMcUmeitt é- 'ttiche fe dit prefque
indiftcremmcnt. ^iie dirions «ou i de [m aiiic'.icvn.it immuable
à la Religion i" .Attitehemeîit a la 'vie , aux v*fiice%^ Toutes ucs
att.Jches joai rofnjtucs.
QiianJ .At:acbemsm fe dit des chofes , il régit d'ordi-
naire le darif , comme attr.che ou an^cheyf.tni a Iti -vie :
au contraire quand il fe dit des perfonnes , il régit d'otiii-
naire l'acculaiif , comivie a-.tacheKe'it auprès d'à» Prince ;
néanmoins cette règle n'cft pas autrement bonne ; car on
dit 11 a t'.tt gr.inà atî3:>i£r,;e-;: vour U; , ic- rJJ'e: . ^ aux ri'
cb^ifrs. Quc!qu"S-uns pour fe fauvcr , difciit qu'il y a de la
différence entre attachemïtit aux riche/jès , fie attachs^nent four
les richifes ; l'un (îgnifie la PrJJion qu'o's a A' aciuerir àiS
ricbcjjei. Se l'autre la i'c.Jfion avec laquelle o?t airae Us richéjfes
acquifes.
ATTACHER , V aft. [ Joindre , lier. ] Ligare , Alli-
garc. Coliigare. Dcligare. Illigare. Religare , ( lïgo ,
ligas , ligî.vi , ligatum. ) A'îringerc. Conftringcre ,
( Ihtngo , is , ftiinsi j fttiiSum, ) Vincitc. Reyincire,
ATT
CTincio', is , vinxi , vinetum.] Rctineic, f'rttinco, es ,
ix-tinui , rctentuin. ) Pigi-re. Affigcre. Conrigerc , ( ti.
go , is , iiïi , fixiim. ) acl. ace. C/V. Platit.yitr. &c.
Il faut ntmchir à la circonférence de Li roué des caiffcs
de bois enduites de poix C do cire. Circum extremum
latus rota; fingencur moJioli qiiadrati picc & ccrà
folidati. l'iir.
At!.ich:r quelqu'un pieds (S" mains. Conlhingeie ali-
quem quadnipêcicin. Ter.
An.-icher des moulures fur des coupes d'or. Illigarc on
incluJcrc in aurcis pociilis emblcni.ïta. Liii.
On attachent das pUnches fur des fclii^es , n-vec des
cloitds de chaque coflé , afin d'empefcher qu'en fe to:!r-
mentant, ellts ne s'élèvent pay les bords. Extremis ]'ar-
tibus axis bini clavi figannir , uti nullà e:c parce pol-
fint Te torqueiido anguli excitare. Ci//-.
Etre attache ou /iJ-iCcvinciri, ( revincior , iris , vinc-
tus fum. ) Religari , ( relïgor , religaris , religatus
funi. ) pajftfs. Cic. Cif.
Les ancres an tien de cordes efloithf att.icbez. avec des
chaifrits de fer. Anchôcx pro funibus - ferrcis catënis
eranc revinÛ». Cnf, ou religabantur. Cu. ou retine-
bancur. V'itr.
Attacher en croix , à une potence oii à un gibet. Gruci
iîgerc ou affigere »it delîgere. Liv. -coyex. Pendre.
Attacher fes chauffes ou s'attacher fimplsmenc. Religare
braccas.
S'attacher , [Se lier ,fe joindre , tenir ou eftre 'attaché
à quelque ckofe , s'y accrocher. ] Aàharrere. Inhi'iere ,
( hjEreo , ha'tes , hxli , lixfum. ) Ir.iiasrefcere , ( in-
ha;refco. ) neut.
[ C« Verbes reçioyent divers régimes dans les Anteuis ; l'accu'a-
tif avec la prepolltion .<<i dans Celar : le daiif dans Tite Live :
l'ablatif avec la prcpolition w dajis Ofide ; l'accuia'.if avec
>n dans Ciccion. j
La tignc s'attache avec tous fes tendons à tout ce qu'elle
rencor.t.'i. Vitis clavicîilis fiiis quidquid eft ■ naiSta
comp!c<flitar. Cic.
La poix s'att.<!cl}e aux mains. Pix ' adhsrefcit manibus.
On dit au figuré , La gloire arrache à fon char éclnrant
le Roturier auji bien que le Noble. Gloria curru l'ul-
gentc trahit non minus ignores generofis. Horat.
C'efi un malheur qui efi attaché i: Tua, fortune , Ae trou-
ver des en-vieux qui me traverfent fins l'avoir mérité.
Mea fortuna , ncfcio quomodo , obtrcdlantes invcnit
non meo nierito. Cic.
On dit auiîî F.jurémeni: , S'attacher ,fe lier, s'engager
d'inclinjttion à quelqu'un. Se alicui aih'ingcre ou con-
ftringcre. Se alicui addere , ( addo, is , addidi , addi-
tuni.) ou addiccre , ( addico , is , addixi , addiclum.)
animam ou oculos ad alic]uid adjicere , ( adjicio.adji-
cis , adjêci, adjeâum. ) act Studere. ( Studeo , ts ,
ftadui , fans fupin. ) n. avec le d.i,tif. Cic. Ter. &c.
S'attacher auprès de quelqu'un. [ Lui faire fa cour , lui
rendre fes ajfîduitcz. (S" fis firvices , fe dévoiier à fon
fervice. ] Aliquem obfequiis & a/Tiduitace" colère.
Applicare fe ad aiiqueni. Alicui fc addiccre. Cic. An-
cilLtri & addiccre fe alicui. Cic. in Salufi. Se alicui
mancipare. Plin-Jun.
S'attacher à la fortune de quelqu'un. Portunam alicu-
jus fcqui. Cic.
S^ attacher quelqu'un en luy faif.int du bien. Adfungere
lîbi aliquem beneficio. ÎVr. Àliquem bcneficiis fibi'de-
vincire. Cic.
si la fortune nous fuit quelque bien , elle rxas lofe h
fit! fcuver.t : au lieu que les fciences étant comme
attachées à y:os âmes , Itiir pojfeflon nous en efi telle-
ment ajfurée , que nou ne les ffai-.rior.s jam.iis perdre
qi^avcc lavi*. Omma imméia fortiinae <um dsiicur ,
ATT
i;9
ab c.î faciliiiuc^ nobis adimuntiir; difciplina: verocou-
jund;c cum aniniis , nullo tcnipore dcliciunt , fcd
pcrm.ïnent llabiluer ad funimuni cxïtum vita;. l'itr.
S'iUtacher à une femme , avoir de l'attache pour elle.
Ad muliercm oculos fuos ou aninium adjicere. Flaut,
Ter en t.
s'Attacher, [ S'appliquer fortement (y d'inclination à
qitctque c ho fe.] AUcu'i ït'i Ce addiccre ,( addico , aJ-
dicis , addixi , addiûum. ) Ad aliquid le ou animuni
fuum adjungcre ou appcllere , ( adjuiigo , adiungis ,
adjunxi, adjuucl:um : appello , is , app iili , appuil'um. )
ad. Alicui rei ItuJcre. neut. Cic. crr. >
[ On y ajo.'tc quelquefois ces mot» ardemiori ou aitiKtior', Jludio
ou CCS Adverbes .nde.-.f.ns , imicnjîùs.]
Il s'attache fcrtemct.t à l'eflude. Acriter in ftudia litre-
rarum incumbic. Cic Infiftit in ftudia. df " Inullit
in ftudiis. S^iint. on ftudiisT P/i». Tibul. * Atrinetur
ftudiis. Tacic.
S'attacher à'ia vol/'pté. Con{\:nngeniam (e tradcre li-
bidinibus. * Dedcre fe voluptati , ( dedo , dédis , de-
dîdi , dedirum.) ad.* L;lia:rere vokiptatibus. Cic.
S'attachtr à l'équité , à l'honnefieté. Juilitix £c honcf-
tati adh.xrefcere. Cic.
Ne s'atr.icher point avec pafficn à une chofe plus est a. urtQ
autre. Nihil egregie prxrcr castcra Iludere. Terent.
Vh-.foire de foy attache le Lecteur , l'entretenant tou-
jours par l'attente de quelque nouvelle avanture. Hi(- '
toria; pcr fe tenent ledores , habent euim novarum'
rc-rum exped?.tiones. vitr.
il cjr bien attaché à Ça profelfon.ïm^nCnis arti fux vacar. ■
Studet arti fu«. Intcnfam operam arti fua; dat. guint.
Il s'attacha à la médecine. Mcdicîna: imprimis fluduit.
; Medicin.^ operam dedit ou navavit on pofuit. Ad mc-
dicinam animam £>« fbudium ad junxir. Cic.
s' Arr ACHiK à qutlqu';in [ F^ire , lier amitié avec lui. ]
• Sibi aliquem adjungerc. Se alicui adjungcre. Sibi
alicujus benevolentiam adjungcre. Aliquem hbi iu
. amicitiam adjungcre. Se alicuj.is amicitis devove-
■ rc. Se applicare , ou fe aggiegare ad amicitiam ali-
cujus. Cic. Cif
s'Attacher èi queLfie parti , a quelque fentimcnt , ■
l'époul'er. Tcnere ou fequi partcm a!i'-|i)3m. Scare à '
:• partibus alicujus ,( ilo , lias, iL-ti , (t'aîurn. ) ncur.
; Adha:rere alicui parti.
Je ne m'attache à aucun parti. Nulli parti ftudeo ou
; taveo ou liim add^c'^us. NuUius partes tutor. Nuliius
' fum (ludiofus. Cic. Hor.
' S'attacher opinijftrcm(Kt à foudenir la fauffeté de fon-
■ fntimcnt. Starc p-:o judicio errdris lui. Vhs.'i.
ATTAQIJE , fubft. f. [ L'.tclion de celuy qui attaque nn '
. autre. ] Aggrcflio. Pftitio , gé:i!t. onis , f. Cic. Ag- '
■ grefsûra , génit. aggreflura: , f. Ulp.
Attaoue auxe place. Oppugnario, géfiit. onis , f. Cic, ■
L'attaque de cctie ville et oit très-difficile , eft.int l.iignél
de la tntr de trois côtez.Wsc urbs difficilem habebat op-
pugnationem,cum ex tribus partibus mari allu.'.tut.Ct/
Entreprendre une att.fque de nuit. Nodurnam oppugna-
tkinem audcrc.
Attaque , [ Se dit figuriment des reproches ou demandes
qu'iri fait en paroles couvertes , on a dê/ni-ri-wr. ]
comme // lui donne quelque att.ique fur fon .iv.-trice.
Emittit aculecs in ilbus avaritiam. Scniper illius ava-
ritiam loquendo carpit.
Attaque [ Avant-coureurs ou fignes de maladie. ]
Tentario , génit. tenrationis , f. Cic.
Je me réjoiiis de ce que vous eftes rétabli de vafire aw'un-
ne maladie, çy que vous n'en ayiez reJJ'enti auame at-
taque. V-iletudincm tuani jam cil'e confîrmaram a ve-
tcieinoibo; f c \ novis tcr.tationlbus gaudco. Ci''-
Ï40 ^ AT T
ATTAQUÉ , m. ATTAQijEE , f. part. paff. PetTta;. Ap-
peritus. Pïovocacus. Lacellitus , iaccllka , laccllkum.
Cic. Voyez, attaquer.
Attaqué de tome s part s de muladie & de paii-vreté. Cir-
cumventus morbo , iiiopiâ. Cic.
Artflijué de toutes fortes d'ig-.iommies. Ignominiis omni-
bus appetitus. Cic.
ATTAQUER , V. aft. [ Fro-vcquer. [ Pctere. Appetere ,
(ptto , is , petii , pcilturn. ) LaccTû-re , ( lacctlo, is ,
laceJlîvi , lacefsîtiim. ) Provocare , ( piovôco, provô-
cas , provocavi , provocanim. )at\.acc. AggiëcH,(' ag-
gredior , dcris , aggredlis lum. ) Adoriri , ( adorior ,
adorëris , adoicus fuin. ) dcp. ace. Çic. C/tf.
Attaquer l'cmiernt , le ch.irger. In hoftem imprc/îionsm
facere. Liv. Imp."tuui dare oie facerc in hollcm. Li'v.
jittaqncf cjnelqu'u» k coups d'épées CS" de pierres. Aùo-
liri aliciieni gladiis & lapidibus. Cic. Lacellcrc ali-
,c]uem fcrro Se Iaxis. Saxis Se ferro aliqucm pctere.
ïhsd.
il a attiiciv.é fcn frère de p.trolcs , il l'a fort querellé.
Ad(}rtus cil jurgio fratrcm. Afperè fratrcm fuum iu-
ceffit. %(«f.
Atto.ciuer qiielqtiimpur fineffe. Iiiccficre aliqucm dolis.
rLiut.
Att.i^iier quelqu'itn. par des m^difemces. Atro dente pe-
rcrc aUqucro. Horat. Infeâan aliqucm malediftis.
Vcxare & pvftere aliqucm malcdiélis. Vcllicare ali-
çjuera. cic. LacoTere aliqiiera maledidtis. Cic. In i\\-
mam aiicujus verbis inciirrere. Cic.
jitt.tqMer p.-.r des fatyres les plus grands d'une -ville. Fa-
molis vcifibus primôres popuii arripere. Hor.
On attaque l'inrtocencc par def^ii.xjhiipçons. Maligna fuf-
picio innocentcm deprïmit. P^aîV.
S'att.-ïqiur à q::elqu'n}i d'une chofe , s'en prendre à liiy.
Ah aliquo rationera rci aiicujus rcpafctre , ( repofco,
is , rcpopofci , rcporcïtoim. ) aft. Cic. Cnf.
^'\vt: koi'tv. k qt^dqu'un :, fc joiter à luv. Attcntare ali-
qucm , ( attcnto, as , avi atum. ) au. T'hind.
EsTRE ATTAQjJK dc maltdie. Tcntari morbo , ( tenvor ,
tcntaris , tcntatus futu. ) part". Horat.
Il efi attaqué d'une fi gra.idc flu::ion , qu'il ne peut
parler. Tantà cpiphorj oppicJlus eu: , ut loqui non
prl'it. Cic.
ATIXiNORi; , V. aA. iTafcher de toucher à une cho-
fe éloignée de nofs. ] Atcingece. Contingere , ■( tin-
• go , is ,tïgi , tadani. ) App.'terc , [ appêû» , jppetis ,
app:civi , appeticum. ) aâ. ace. Cic. FhrJ..
Va ri'n.trd prtjJép.<irlafoiftafchoitde toute fx force d'at-
teindre à une irxfpe de raifin. I-'ame coaâa vulpes
uvam appetcbat , fummis faliens viribus. Phnd.
CeU efi trop haut , je n'y fuis atteindre. Id nimis al.tum
attingere non poilum.
Atteindre , [ Arriver , parvenir. ] Attingere. Contin-
gere. * Aifequi. Confequi , ( sïquor , eris , fequutus
fum. ) dep. atc. Pervcnire , ( psrvenio , v2nis, pervc-
ni , pcrventuin. ) n;ut. ad Avec l'.tccufuif. Cic.
Vne heteitc ne ponvitn'^ atteitidre les fouris à la, coiirfe à
caufe de fa "jii illejfe , fe couvrit de farine. Muftcla
annis & fenedâ debilis cum non valerec alfequi mu-
res , Lirlna ie involvit. Pi>&d.
AT-TÉ.iNDKzauilqii'HnlL'.ittraj>er, le joindre en mar-
chant. ] AlTcqui dcp. ace. Cic.
i'ay eu bi.:n del:i peiae à 'vous atteindre. V"ix adipif-
cendi te mihi fait poteftas. Cic.
p. les .irt-tijaie feir lefeir. Ad verpcram illos confcquu-
tus tft. cic,
J:l a atteint V Me de 'vingt ans , il a vingt ans faits
^■:a£is vij:;c-f-miim a;inum attïgit. C^/i
/,ri£iN.3;n;. [ Airi-jer jufi^es k. Attein.ire un fuie
ATT
heureux. Ad fortunatum ficukim pervenire. Plin-Jun.
Atteindre à t'efprit d'un autre , vent,; a-votr autant d'-f-
pr/f (jwf /«!. Ingcnium altérais alicqui. Cic.
L.1 raifon ne peut .itteindre là OM aller jufques là. Id ra-
tione Se intellcftu confcqui non poflumus. Cicer.
Éll^int. Id affequî ratio non poteft.
ATTEINT-, m. Atteite , f. partie, pafl". & adjeft.
[ Accusé d'un crime. ] Infimulatus. ArgStus , a , um.
( avec un génitif du crime. ) Cic. Haut.
Atteint tj* cc;ivai:icu d.'u-» crime. Compercus fceleris.
Liv. ou flagitii. Cic.
r II faut bien remar^]uer qu'il y a de la diffireKce ertre cet
mOLS ..i'.iciaX .[S cmvr.iaiu , en ce que le mot d'Atteint fe dit
fciilcme:.! d'un Acculé contre lequel il y a llraplemeni des
indices ou des preuves imparfaites , ce qu'on dit autrement
Etre ai Lve:!i li'.r^i m., Je ; Ciii lieu que le mot de Convi^ia ie
dit de celui ^oatie lequel il y a des preuves certaines du cri-
me dont il eli accufe. j
Atteint de maladic,\_ Attaqué de maladie.'^ Morbo tcn-
tatus , tcntata , tentatum. Cic.
ATTEINTE , fub.t. f. [ AcJion par laquelle on atteint
is" l'on touche. ] Petitio , gérât, petitionis, f Idius ,
génit. i£biis , m. Cic.
Ils ont remporté la victoire fans recevoir d'atteinte
Nallà accepta clade viiSloriam reportaruut. Cic. ou
aJepti func CaÇ. ou confccuti funt. Cic. '^ Nullo vul-
nere 0« fanguine vidloria rpiis ftetir. liv. Incrucnta
fuit ipfîs vidloria. Cic. ViClo incruento milite fuit.
Liv.
Atteinte ficnifie aufîl. [ Quelque légère attaque de ma-
ladie. ] Morbi tcntatio. Doioris inorfus , gén. mor-
sûs , m. Cic.
Avoir quelque atteinte de fièvre. Febri tentari.
Sein ir quelque atteinte de douleur. Aliquo doioris fcn-
fu affici. Cic.
L'cfperance du bienfait fupporter la douleur , dent le:
atteintes font fi violentes. Dolor corporis cujus mor-
fus acernmus , perfertur fpe propofità boni. Cic. ■
Atteinte le dit en ce fens au figuré , Sa mort m'a donné
une rude atteinte. Mors illius me vehementer pcrculit.
Vehemcnter illius morte perculius fum.
Sa vertu efi hors d'atteinte à la calomnie , ou hors des
atteintes de la calomnie. Illius virtus kcîlia eft & tu-
ta calumnij; lujuriis. Yirttis ejus injunis calunurix
non patet.
La fortune me donne fouvent des atteintes. Fortûna me
ficpe vcUicat on percellit ou pctftringit. Cic.
Je fuis hors de vos atteintes , vous ne pouvez, me nuire. Ad
omnes ictus tuos tutus llim. Liv. A te iiim cutus.Ci/I
Atteinte en terme de Manège , [ L'action de toucher à
la bague avec la lance , lors qu'en court la bague, ]
comme // a fait deux atteintes, il a touché deux fois
la b.igue. Bis annulum attïgit.
Atteinte. [Se dit de ce qniojle la force d'un contrat ,
d.'uyie lu) . ] comme donner une atteinte aux loix. Le-
gibas obtreâuire. neut. Cic.
Il n'a pas voulu figner cet écrit , de peur de donner at-
teinte à. fin lirait. Huic fcripto l'ubfcribcre reculivit ,
ne jus fuum labcfaftatct. Cic
ATTELAGE , fubll. mafc. [ Plufieurs chevaux peur ti-
rer un carcfié , une cliaife , une charrette, une charrue. "^
Equi bijùgcs , génit. cquorum bijiigum , malc. s'il y
en a deux. * Quadrijûgcs , génit. (jiiadrijugum , an.
s'il y en a quatre. '^ Un bœuf d'attelage. Jugatorius
bos , génit. bovis jugatorii , m. V'ar.
Art EL AGE , [ Equipage nécefi'ùre pour atteler les che-
vaux. ] Junieiitorum &; currûs inltrumencum , génit.
iiiftrumenti , neut
ATTELER des chevMot à un carojfe , V. ait.' [ Mettre
ATT ,
Us chev»iix au c/tmjlc.] Currum cquis junsfcre. Equos
aJ rhciam on ad currum jungerc on lubjungcre, ( jun-
go , is , iuiiii.jiuKlum.) dd.Ssut. Virg. * Bovcs ju^;.-!
Vc ,/î ce fo:t des hauts. Col.
[On oii iiueux .^Jc.'^.f /e< cJjtv «x <.» M-r-^Z/f , qu'.^(/c/(>-, qui fli
un mo: J'ii'agc pi;mi Ici Chatiicts. J
ATTELLirU, iubîl. m. [ ii'ti oU truvttilUnt Us artif.ms.']
Otttcîna ,5c;//«f. otficin*- , f. C»;:.
jittcinr lie cb.tiptnt'ur. Fibrîca matetiaria ou lignaria ,
génit. .T , f. Fitn.
A'.telitr cit l'en fond l'.tir.xin. .ïraria Officina.* Où l'on
f'Ahrique Up.ipùr. Cliartana otHciua. Pli».
AlTELLtS, (ubCt.f. [ Deux petites planches île bois qii'o
met au dei.:%nt d'uncollitr des chev.iux di; charrette ou
de coche.'] Helcium , gé.iir. helcii , ncuc. Aptd.
AiTELiEs , par mctaphoïc , [ Eclijfts qu'on met au tour
d'.ii: membre-rom^H. ] YQx\x\x.gémt. fcrirlarum , fcm.
pi. Celf.
tu ttri des attelles A un membre rompu. Accomraodart
flrulas niembro fra^lo. Celf.
ATTEKANTytrt. Attiu AyiTlr.,t'.[ Sil'i jointjjiti tient à. ]
Attingers. Contingens , ^^énit. cncis, omn. gen. Citer,
ifire littinartt d'une province. Attingere proviuciani
aliquam. Cic.
Attendant, m. attendante , f. part. ad. du njerb:
Attïnd&e. E-xpeftans , ^én. expeftantis , omn. gen.
Pra;ft61ans , géuit. prx'ftolantis , omn. gen. Cic.
En* attendant, adverbe. £ Cependant. ] Intérim. Intc-
rcadum. adv.
ATTENDRE, V. aft. on prononce attandre. [ Zfperer lu
vmue de quelqu'un."] Expeîlare , (e.xpeiflo , as, cxpec-
tavi , exp'.dtatum. ) act. ace. Opperiri , ( oppenor ,
iris -, oppertus fum , opperitus fe trou-ve d.v:s rUute. J
dep. ace. Manere aliqucm, ( maneo , niancs , manfî ,
manfum. j Pra-ilolari , ( pra-ftèlor , aris , pra;fl:otatus
fum. ) dep. ace. Cic. Plant. Ter.
Va t'iK là dtdans cr n/y attends. Abi intrô , & ibi me
oppcrire. Ter.
Attendre quelqu'un bien avant d.'.ns la nuit. Aliquem
expeftarc ad maltam ufque nocleni. Horat. '*' A toute
heure. In totas horas. Vrop.
Peur s'attendre les uns aux autres, ils font plus négli^ens.
Mutuâ inter fe fiducià negligentiores fiunt. Plin-Jtiti.
On DIT aulll abfolument, Attendez.. I.\^eù.3., Manc ,
( quand enfuit une paufe dans un difcours ou quelque
digrcjfton. : * Attende:^ , je m'(.n aV.cis 'vous Le dire.
Manc , mane iftuc ibam. Tirent.
Ar J 7.^0KC,lEff.crer, fe promettre une chofe de quelqu'un.]
Aliquid ab aliquo expcflare ou fperare. acl.
[ Le >.. « .i[ires Eïpui.ïo s'expnine par <iu?a z\ec uji,('ubionôlif. ]
'Eattes-moy l'honneur d'attendre de moy toute l'affsciion &
tous les bons offices qu'on peut efperer d'un amt, (S" "jous
n'y ferez, p.'.s trompé. A me omnia fumma in te rtudia,
otnciaque expsda , non fallam opinionem tuam. Cic.
Il u, fait trop long-tems attendre le monde , C a amuse.
l'efperance qu'on fondait fur fa volonté. Diutiùs lionii-
num expcdationcm & fpem de fuà voluntate tcnuic
fufpenfam. Cic.
Atiendet-vous à tout le reffntimy/ft que mérite un homme
fans honneur. Exçc:ci3L dum evomam omr.^- viius acctbi-
taiis mccapud te hominem omni honcrtatc fpoliatum.
J'attends une reponfe à l'équité 4e mes demandes. Exp;c-
to rqiiiilimis meis poftulatis rcfpônfi. Caf
C'ejl en vain que je m'attends à de i'.trgent , que j'efpire
, avoir de l'argent. Quoi de argent© fpereni nihii eit.
Pl.iiit.
Vous n'avez, que faire de vous attendre à moy. Nihil cfl
quôd in dsxtram autcm mcâ fiducii dormias. FI.i:j
On dit , Il y I* un bm feftin qni vous attend. Opip.5ra
ATT i4r
coem te nuuet. Elt tibi anipla fpcs cccnatica. Plaut.
On ne s'.rttevi point à luy. Nilnl cil in eo pra;lidii. Liv.
On Dit proverbialement , ^i s'attind à l'écuelle d'au-
truy , .» quilquefois bien mal difné , pour dirj S^i s'at-
tend aux promeffes d'autruy ejl le plus fouvcM trompé.
Qui cucnam fpcratOK pr.icsiïiiiit aliônam, hjcc.euin fpes
fa:pcdeco!'at ose frulhatur. Plaut. ( il parle à peu pris
ainji. ) * Qui pcndet alccrius promil^s l!cpè dccipïtar
ou frurtratur. Cic. Plin.
' Ex.iteilion balle IX populaire. ]
On DIT eucois Attendre quelqu'un au paffage , pour di-
re , Le furprfr.dre en quelque occajion. In ipfo articulo
opprimetc aliquem. Terent.
On di 1 pareillement en matière de nouvelle, il faut at-
tendre le boiteux, pour dire , Celui qui en apportera la
co;-.fin::.ition. Nuntii alicujus auftor ccrtus eipeftandus
eft. Qui fidcm faciat rei iilius , eft expedlandus.
On dit aulll en difputant , C'efl là ei: je vous .tî'endois ,
pour dire , C'efi de ccl.-i que je veux tirer avantage con-
tre vous. Illuc te vclcbam ou te cxpeftabam.
Attends jufques k mncn, smjufques à la fin. Manc ufqiie
ad plaudïte.
[ On hiùi!' i-. ordinsircnent les Comédies par ce mot. ]
Faire atiendre,[ Retarilcr quelqu'un.]'!\iO):SLîi.l)imOr
tari.Remorari, ( moror , aris, moratus fiiin. } dcpon.
ace. Tencrc.Detinere , ( neo,nes, nui, tenium. ) ad.
ace. In Morà elle alicui. Cic. Ter. Plaut.
Il fe fait biin attendre. Sui expcdEitiouem facit. Cicef.
Nimiùni nos moratur. Terent.
Il y a long-temps qu'il me fait attendre un difné. Jani
dudum dcJit miiii expedationcni convivii. Cic.
C'efl la joueujé dejlute & ceux qui doivent chanter Pht-
tnénée, qui nous font atten-drt. Hoc nobis mora efl , ti*
bicïna fc hymena'um qui cantent. Terent.
En ATTENDANT ,[ Cffw.'tte.'. ] Intérim. Intereà. adv-
Cic. Int;r cxpedandum. Inter moras. Pli».
ATTENDRI, m. on pronocce attafidri Attendrie, fem,
part. pall. &: ad)ecllf.[ Devenu ou rendu tendre , par-
lant des vianàts qui font dures. J MoUitus. EmoUitus
Maceratus , a , um .
Attendri d.uis le figuré, [ Touché de pitié £? de compaf-
Jicn. ] Milèricordia tadus eu motus ou commotas oit
pcrmôtus , a , ura. Cic. t'oyez. Attendrir.
ATTENDRIR , V. ad. on prononce attandrir. [ Rendre
tendre. [ Macerare , ( maccro,as , maceravi , macci;!-
tum. ) Ter. Tenëram ac molle aliquid reddere. ad.
[ On pourroit fe lei. ir en ce lens eu veibe Malù» , puis
qu'Horace a dit Aioi^''e /err.'.'w > & Ovide Lana/t r/inllne trs-
ht'Ma ,rendre5la jaine plus douce ; auHi bien que du verbe
E-i.ùll'n , puifqiie Pljie a dit E'r.ollsrc alvum , amollir le v entre. J
Le figuier attendrit la viande, lors qu'en l'y attache pen-
dant quelque temps Caro appenfa iicu tencrefcit. l'Un.
S'attendrir , [ Devenir tendre , pizrlant des viandes. ]
Tenerefcerc , ( tenerefco. ) neut. Lucr. -j
.\TTtNDRiR fe dit figurcment e;i chofcs morales," [ Tou-
cher de ccirjpajjion. ] Mollire. EmoUire , ( moUio , is .
moUivi, moUltuni. ) ad. ace. Cic. Mifcricordiâ ali-
quem tangere , ( tango , is, tctïgi,tadum. ) Movere.
Commoverc. Permovere, ( moveo , môves , môvi ,
môtum.) ad. ace. Cic. Mentem alicujus ad Icnitatem
mifcricordiamqu; evocare, (_cvqco, as , evocavi, ev»-
catuni. ) act. Cic.
Je me Cens attendri fur vôtre fujet. Tui iplius miiericor-
dia frangor. Cic.
Les difgraces des Rois.attendriffent tout le monde. Afft'iàx
Rcgum forciïn^ alliciunt omncs ad mifericordiam.Cier.
S'attendrir , fe laiffcr *oucher de compaffion. Commove-
ri, ( commoveor , cris, motus fum.) pall". MoUefcere,
C molk'fjo. J neut. Tai'.gi miicricordiâ , ( tangor.etis,
tadus fum. ) pall". Dire fe al lenitarem. Ce.
S iij
J;4i ATT
ATTENDRISSEMENT , iubft. m;ifc. on prononce- attan-
dnilcmanx. [_ Q^i! ne fe dit qu'au figuré pour exprimer
un mou-vemcnt du coeur , qui infpire de la fendrejf; t"
de h comf^ajfîo» pour les miîlheureux. ] Mifericordia ,
gén. mifcricordis , f. Mifcratio. Commiferatio -, gén.
onis , f. cic.
ATTENDU , m. on prononce attandu. Attenduc > feni.
part. pall. & adjedi. [^ Qu'on attend. ] Expedatus, e\-
pedata , expeûacum, ( on dit an Comparatif. Expcd.i-
tior& hoc expcdatius , C mi Superlatif LxpcÔ.<ithVi-
mus , a , um. Cic. )
Veu; efiesfort attendu. Sunima eft tai expeclatio. Expec-
tatiflîmus es. Simima es in expcilationc. Cic.
La pnix efi fort attendue. In fuinmà expedacione pax
eft. Cic.
Attendu que,ii Attendu , mis foui , [ ConjonHion ccm-
J.itive qui JIgnifie J^arCL-que^D.tut.-int que.2 Cûm.Quia.
Voyez. Vtu que.
ATTENTAT, liablt. m. on prononce actantat. [ Zntreprife
téméraire fur la vie des Sowverains. ] In vitain Re-
gum molitioc« njachinatia, ^£?jif. onis , f.
Attentat en général, [ Crime énorme au premier (y fé-
cond chef.] Netiriam crimen , gén. nafarii crimïnis ,
n. Scelus immane , gén. fcelcris immanis , n. Cicer.
Attentat , \_'Entreprife fur l'.iutorité d'an autre. ] Alië-
ni juris ou aliénai audoritatis violatio , ^«'«if.viola-
tionis , f.
ATTENTE , fubft. f. on prononce attante. [ Tfperance ,
prévoyance d'une chofe qui doit arriver. ] Expedatio ,
génit. e.tpedarionis , f. Cic.
Toute la province efi dans l'attente de la vangeance qu'on
en fera. Mirifïca eft provincia:e.vpedatio,o« elf in ter-
ris fumma expedacio , qus ultio fueiit. Cic.
Il eft bien éloigné de fon attente. Aliter evenire multo
intellïgit. Ter..
"Refpondre à l'attente qu'on et de nous. Aliorum de nobis
expedationi rclpondere.OV.
Surpajftr l'attente qu'on a de nous. Omnium de nobis ex-
pedationem vincere. Cic.
Tromper l'attente de quelqu'un. Dccipere expedationem
alicujiis. Cic.
Sa punitiort n'eft que d:Jferée,il n'y perd que l'attente. In
diem abiit pr.^■fens qviod fuerat maium.rt/.Nihil pra;-
ter remplis noxx lucratur. Lucr.
Contre l'attente de tout le monde. Contra omnium es-
pedationcm, C^. Pr<etcr omnium expedationem, Cic.
Citra iptm omnimn. Flor-Rum.
ON APPELLE Fienes tl'uvtiie , cereaints picr.es avancces à l'ex-
treisitii li'tn mur poui en faire la li.iifun avec ccluy qu,'fcn a
deiièin de.bàtir supiés , Lsfidet e"tif.e»tis ou e.^'.dr.tes , gcnit
Ujiiuiim eriuncKtium ou extimium , m. pi. ;'tr. ^ On le die aufll
au figuré quand on lailTe des marques d'un ouvrage , d'ur
deflein qu'on a entrepris fans ra\oir aciicvé tout a-fait ,
OpufÊechottrim , genit. ofe}is incbo.iti , neut
ON DIT au.Ti T.ible d'Attente , des pièces de raatbre ou des qua-
ciies deftiii es à. recevoir des infcriptions, des tableaux, des
bas reliefs qu'on doit remplit en ache\ant l'otivtage, N«Ji
ou puyie talk/x , ^tnk..,.uil.-ium ou lUrtirum tubiiUrur» , fera,
plur.
On le dit auffi au figuré ,XV//n'f<i'/w jeum homme efi
une table d'attente, qui efi c:ip.tble de recevoir telles in-
JlmSlions qti'on y voudra mettre. Cereus adolefcens in
bonuni vel in vitium Sedi. Mollis est tener &; flexibi-
lis adolcfcentis auimus ad bonum vel ad nialum.
ATTENTÉ , m. on prononce attanté. AxTENitr., f. part,
pair. Voyet. Attenter.
ATTENTER , V. ad. on prononce ittAnKr. Attenter à la
vie de quelqu'un ,[ ^entreprendre fur fi v'e.] 'Vitam
alicujus pctere , ( pcto , is , pctivi ou petii , petituin.y
Alicujus vira: infidias pararc , ( paro , as , paravi , pa-
ii.iXTt. ) ad. Cic. AInui_necem machinari , t maeliï-
ATT
nor, aris , rrachinatus iliin.dep. S'^ruerevitse inSdîas,
{ ftruo , is , ftruxi , ftniduni, ) ad. Liv.
Attenter à l'authorité des Souverains. Rcgiam audorita-
tcm violate o:t ufurpare.
Attenter à la pttdicité d'une fille. Pucllx pudieitiam al-
tentare. Ulp.
Il ne Jf avait pas qu'on attentât rien fur f\ vis , ni fur fo»
rovaume. Nullas inûdias ncqiic vica; ncqtie regno du-
cebat ficri. Cic.
Il a fotivent attenté a fa vi'. Vhx iplius fa;pè iniidiatus
eft. Infidias fxpc paravit «« llruxit iplms vitse. Cic.
Taeit-
ATTENTIF , tn. en: prononce attantif.- Attentive , f.
adj. [ Qui écoule avec attention. ] Attentus , atten-
ta , attentuni. Cic. { au Comp.iratif Attentior & hoc
attentius , & au Superlatif Attentilllraus , a , um. )
Vne oreille attentive. Attenta auris. Bcr.
Tenir fe s auditeurs attentifs , les rendra attentifs. - TenCr
re ou faccre auditores attentes. Cic.
Soyez, s'il vousplait attentif Unendizc. Attentifilmis ani-
mis audite, IPrxbete vos attentes. Cic.
Il in' a rendu attentif par- fou difcours. Suo m:hi fcrmône ■
aures arrexit Flatte.
Ch.icun efiant fort attentif à fes demandes. Eredis om-
nibus eipedatione quidnara pollulatiints eller. Liv.
Vous rt êtes point attentif , [ Vôtre efprit efi ailleurs , vous
fongez. à toute autre chofe, ] Alias res agis. Z'fr.Pcre-
grinantur aures tus. reregrinatur aninius. Cic.
Attentif fe dit figurément [ Appliqué à une chofe, at-
taché. ] Attentus. Intentus , a , um. Ter.
T.fre attentif à une chofe. Aàei^e animo ou animis, ( ad-
fum,ades,adfui. ) Ad aliquid attcndere. Ad aliquid
animum attendere ou advcrccrt, f attendo , is , atten-
di , attentum : adverro -, is , adverti,.a.ûvcrlum. ) ad.
Ter. Liv. Ad aliquid a:ji:r,Lim adhibere , ( adhibco ,
es , adhibui , adhibicuni. _ aci. Cic.
Un père de famille rni efi attentif a fes interefis. Atten-
tus rerum fuarum" pater-familiàs. Cic. Circa res fuas
attentus paterlamiliàs. Qttif.t.
Ifirc trop a^t-ntifàfes interefis.Ad rem attentiorem effe.
Ter. eiîe nimis ad rem attentum. Harat.
ATTENTION, liibft. f. on prononce attantion [ Applica-
tion d' efprit à une chofe. ] Attentio. Intentio. Conten-
tio . génit, onis , f. Cic.
Donner attention à une chofe. kiXnbett aures ad aliquid.
Attendere rem alicnam. Cic,
Je vous le diray , fi vous voulez me donner un peu
d'attention. Id dicam, fi opéra e.1 aiiribas. Fl.^ut.
T.t'.re attention fur une chef. Aliquid attento ou intento
animo conlîderare ou ptrpendere, ( conhdero, as , avi,
atum : perpendo, is , di , itim. ) ad. Cic Ad aliquid
attendere , ( attendo , is , di , tuni. ) neut. Liv.
Il faut une grande attenriofKlnKnzo animo opus eft Cic.
Avec attention. Attenté, adv. Attento ou inccuto ardmo,
Attentis animis ab!. Cic.
ATTENTIVEMENT , adv. on prononce îttantivcmanr.
[ Avec .ittintion.^ Attenté. Attentii\s,^/.-«s attentive-
ment. Atter.tilîîmè ,/«f attentivement. Cic.
ATTÉNUATION, iubit. f. [ AfnUijfement ou l'aB'ton
par laquelle on affoi'tUt. ] Debilitatio , ^««i.'.debilica-
tlonis , f. Virium ■ imininutio , génit. imminutio-
nis . f. Cic.
Lagrahde atténuation de ce malade vient de trop de re-
mèdes. Nimiis remediis attenuatus ou debilitatus eft ,
a;gcr ille.
ATTE;.UATioN,en fait de crim.e, [ Diminution.'] AttcnuA-
tio. Imminutio. Elevatio , génit. onis , f. Cic,
Terme qui le dit an Palais. ]
Efcrire ^ar' ftiténtuition m un Jn-cch crmud, Criinoa.
ATT
CTtcnijar; , eu clcvaic Cic. Liv.
ATrÉNJUÉ, m. Atténuée, f. p.irt. paflT. & adj. [ Affci-
o'.i , q:n ri» tjuc h ftaii (■' les os y fort m.ù^re. "] Actc-
miitus. Eitcnuatiis , a , um. Cir.
V> corps atténué de maigreur. TcnuatHin inacic corpus.
Horat.
Vne fonme nttériuée par l.f d'uttc de qudjues jo:irs Inif-
l'i vtincre fort otimiÀtrtté. Mulier aliqiiot ilircum abfti-
ncnciï (icca palla cft franj;i pcrcinaciain liiani. l'etr.
ATTtNTHR. , V. art. [ Dimini<er , ôtsr de l'embo/i-
foirtt. ] Toauarc. Attenuare. Evceniiarc , { tciuio , as ,
tonuavi , tenitanim. ) acl. ace. O-vid. Cic. Pl'm.
Je fuis tout itr ténue , J'ay le corps tout delftcbé. Teiiua-
tum ell macie corpus. Hor. Tcnuatus fum niacie.
On dit aulTî au Palais p.^rlaiit HTurcmeiit , ALtéimer
un crime , [ i'.iffoibliir , tn diminuer i' atrocité. ] Exte-
nuarec» tlevare ou imminucre crinien. Cic. Liv.
Attentiir l'MiTorité. AiiAoritatcm clcvarc. Liv. * Le
rh.tgrin. .S^rinidineni elevnre. Cic.
ATTERRt , m. Atterrke, f. part. palî. {_ Jette pur
terre. ] Proftratus. Alfiiiftus , A , um. Cic.
ATTERRER , V. acl. [ Jetter p,tr terre. ] Aliquem humi
on ad terrain profterncre ; ( profterno , is , proftrâvi ,
prolltïtum. ) ou aftHgerc, (afflige , is , alrlixi , afflic-
tum. ) ait. Ad terrain dare , (do , as , dedi , datum. l
Humi llernere, ( iletno , is , ftravi , ftratuui.j art. ace.
Cic. Li-j. Plaui. * Voyez. Terrasser , jetter pxr terre.
Atterrer {è dit figurément pour [ Détruire a.'telqu'/fK
ou fa fortune , le renverfr.'\ PelTum-dare aliquem,
( pîllum-do, as , pelTum-dëdi , peirura-df.tum. J Plant.
Alicujus opes affligere. art. Plin.
ATTESTATIO.NI f. f. [ Témoignage qu'on rend de quel-
qu'un par écrit. '\ Confignâta litteris teftificatio ou tef-
tatio , genit. confi^nata teftificationis , f. * Tedimo-
iiium htteris confignatum,, j-ew. teilimonii litteris
confignati , neut. Cic. Huint.
AT TESTE, m. Attestf.e, f. part. paH". Voyez. Attister.
ATTESTER , V. art. [ Rendre té'noigmge de la -vérité
d'un fuit. ] Tcilati. Atteftari. Texlificari , ( or , aris ,
atus lum. ) dep. ace. Cic. Piin.
Attester hgniiie aulîi Prendre à rémoin. Aliquem xef-
tari ou atteftari. Appellare aliquem feul , ou aliquem
t;ftem. Cic. Aliquîm vocare ad teftimonium. V^r.
Tattcfte les hommes que cette divifion n'efi point arrivée
far ma faute. Neque culpi mca hoc erenillê difiîdium
id teftor homines. Ter.
Atteler Dieu d'une chofe. De re teftari D::um. Tcilem
Deum appellare. Cic.
ATTIÉDI, m. Attiédie, t. part. pafT. Voyez. Attiédir.
Tepotatus , teporata , teporatum Tepïdus , a ,
um. qui fait au Comparatif TcçiiA'wx & hoc tepidius,
tr au Sw^cW^ïi/Tepidiirmius , a , um. ) * RemifFus,
a , um. ( au Comparatif Rcmiinor & hoc remijlius ,
fans Superlatif. ) [Pli». Cic.
ATTIÉDIR , V. art. fc dit rareiTient dans la ligniiica-
tion naturelle pour Rendre tiède. Tepefacere , ( tepe-
facio , facis , tcpefcci , tcpcfartum. ) Tcpidum face-
re , art. ace. Mart.
s'Attiedsr , [Perdre fa ch.tlcur on e-/! foufrir diminu-
tion. Tepefccre , ( tepefco , is , te^ai , f.ms fupin. ) n.
Mart. Defervefccre , ( defervefco , is , deferbui., fans
futi,-!. ) ncar Colum.
s'Attiédir , au figuré , [ Perdre de fa fer-jettr , fe relâ-
cher , fe ralentir. ] Tcpefcerc. Defervélcere. neut. Ar-
dorem ou fcrvorem rcmittere , ( remitto , is , remilî ,
remilFum. }art. Luc. Cic.
[ Ce Verbe eft de peu d'ufage. ^3_i(^SE RALENT R 1
ATTIEDISSEMENT , f. m. iTiédeiir. ] Tepor , î£'»,V.
tepôri^ , m. Cic,
ATT t4î
[ Ce fnbi>#ntif a'ei point dulag?cn c; fer? , te 'ne Veû eutics
l>lus dans le Uns ligure , C ce n'eft dans un langage de Oévo-
tioa , comme .
L'ATiiKDissEMENTrfe la dé-vûtton (S- de la pieté. Pieta.
tis rcmiluo , genit. remilHonis , f.
ATTIFER , V. art. [ Ajtificr. ] Comcic. Ornare. aQ.
accuf. Terent.
s'Attifer , V. neut. [ Ajuftcrfa thc ou fes cheveux. ]
Se comcre , ( como , is , conifi , comtum. ) art. Or-
nari , ( oraor , aris , oniatus fum. ) p.ilfif. Tir.
Les femmes font long-temps h s'attifer. ' Dum comua-
tur muliëics , aniuis cft. Ter.
[ Mot b.is & de mépris, j
ATTIFETS f. m. p!. lAjufiemcns de femme. •[ Mm-
dus mulicbns, ger.it. mundi muliebris , m. -voyez.
Ajustement.
ATTIQlJE,[ti? Païs d'alentour de la Ville d'Athènes dans
t'Arh.iie ou H-'llas. ] Attïca , gemt. Acticx ,' f. cic.
De l'attique. Att'îcus , Attica , Atticum. comme £,*
la-igue Artique qu'on farloi: à Athènes. Attica lin-
gua. * U.ie éloquence Attique. Atriqua eioquentia ,
Parur Att'iqne ou le Itng.tge d'Arhenes. Atticè locui
Cic. * ( Plaute a dit Atticifmus , i , m. i Attidfme '
le langage d'Athènes, un langage pur ©■ éloquent; (^
Attici^lare dans le même Auteur pour pxrler attLue
ou d'un langage pur C' éloquent.
l'Or^Rf Attiqij^ dans l'Architerture , [ Petit Ordre. )
Atticus ordo , genit. Attici ordinis , m.
CoiOMNEs Atticlues OU Atticurces , [ Colomnes quar.
rées qui fervent à cet Ordre. ] Coluinna: Atticx- , gen,
columnarum Atticarum, f. pi.
On Appelle auflî Un fel Attique parmi les Grecs , [ U:ie
certaine éloquence qui fs trowvoit dans le langage des
Athéniens. ] Attico lepôre tincli fales, genit. tinrto-
nim falium , m. pi. Mart.
ATTIRAIL , f m. [ Equip^ige de l'Artillerie ou de U
Marine. ] Inftrumentum , genit. inftrumenti ; n. Im-
pedimentum , genit. impcdimcnti , neut.
Dans cette réfoiution il en-vcya tout l'attirail de fon camp
à Lahienus. Hoc inïto contîlio totius exercitiis impe-
dimenta ad Labicnum mifit. C&f.
Attirail de la chaffe , ou Equipage de chajfe. Venato-
rium inftrumentum , neur. Plin-Jun.
ATTIPvANT, m. Attirante, £ part. ^€t. du verbe
Attirer.
On dit aulïï Attirxnt comme fubftantif , [ mai attire
à foy."] Alliciens , _ff«i/'. allicientis , m. "allertor ,
genit. allertoris , m. Col. Elandus , genit. biandi , n/.
Cic.
Attirante , [Parlant d'une femme. ] Blanda muiier^
genit. blanda; iruliëris , f. voyez. Atira^ant C? At-
trayate plus b.ts.
ATTIRÉ , m. Attirée f. part. palT. [ Tiré avec quel-
que forte de violence. ^Tiwdus. Attractus. Pertrartusj
a , um. Cic.
Attiré par perfu.ijîon. Addurt^s. laJurtus. Perdurtus. ,
a , um. Cic,
Attire" par quelque charme ou n»>trce. Allertus. Illcc-
tu5. Pellertus , a , um. Cic.
ATTIRER V'. art. [Tirer è.foy , emporter , entraîner. ]
Aliquid ad fe trahcre ou attrahere , ou pcrtraherc ,
( rraho, is , traxi , trartum. ) ou allicere , ( allicio ,
allicis , allexi , alîecluni. ) art. Cic.
L'aimant attire le fer. Attrahic ferrutn ma"-nes !.-r>i»,
Plin. Magnes lapis ad fe fcrrum alli'cit ou trahit. cVr.
Attirer l'humeur. Humorcm trahere. Cobim.
Les choux attirent toutes les humeurs de la lîts (v deH
yeiix.Hz capite & de oc4.1ù onujia àediïcit brafsica.K^ir,
,44 ATT
étirer lu pluye du c'ul far des prières. Cœlefte s împlora-
re aqnas precibus. Hcr. Eliceie aqaas jirccibus. Ozid.
IJoiis fotnmes attirez. f:ir le dejir àesfciences. Omncs
trahimur ad fcientLc cupiditatcm.
Attirer figurcment en morale , [ Tirer à foy far earef-
fis ou amrcmen*. Trahere. Attiaiierc. Pcrtrahcre.
AUicîre. Elicere. Illicerc. Pellicerc , ( licio , lïcis ,
kxi, ledlum. ) Iiivitare. Alleftare , (e, as , avi ,
ntum. ) Acîducere. Dcduccre. Inckictrc. Perduccre ,
( dûco , is , duxi , dutlum. ) Cic. Ter. Li-v. Petr.
Allicefacere , ( allicefacio , fâcis , allicefcci , allice-
feclum. ) aii. ace. Saet.
Attirer qtu-lqu'un dans une révolte^ le porter, l'induire à
la ré-volte. Ad dcfcAioncm aliqucm tiahcrc. * Dxns
un même malheur. In candem calamitatcm trahere.
cic. ^ Dans [on parti.'ln partes aliqucm trahere. Tacit.
'^ Dans un parti contraire. In partem aliam trahere.
Tlaiit. Cic. * Dans fitî Jentimcnt. In fuam fententiam
aliquem trahere ou adducere. Li-v. ou perducerc. Tlin.
eu deduccre. [ic.
iila loiiange ne vous peut attirer à bien faire , la crainte
ne pourra vous- empêcher de ?kzI faire. Si te laus aili-
cere ad rcftè faciendiim non poteft , ne metus quidcm
• à fœdurimis fadis poteft avocate. Cic.
Zl fe les attira à lui fous de grandes promtjfes. Los ad fe
magnis pollicitationibus perJuxit. Cs.f. Eos magnis
promiiris luos fecit. Ter. Magnis promiills iilos ad fe
allexit. Csf.
^Attirer du bien ou du rnal , [ Tn procurer. ] Bonum
aut malum creare eu procrcarc ou procurare ou con-
flare , ( o , as , avi , atum. ) ou fatere , ( facio , f a-
cis , fcci , faftum. 3 0« taceilerc, ( raccllo , is , taceliîi,
facefs'tum. ) 0» conficere , (conficio, fïcis, ftci ,
confcdum. ) aft. Cic. S.tlufl.
Attirer de l'ennui à quelqu'm. .drumnas alicui creare.
'* Quelque danger, Creare ou prccreare oit conriare ou
fa:elTcre ou ccncitarc alicui periculum. Cic. Thiid.
* Des affaires , de lu haine. Facellerc alicui ou exhibe-
re ne?,otium , odium conflare. * Di l'envie. Aliquem
in invidiam rapere. Cic.
^attirer la hcine publique. Publica odia in fe concitare.
Cic. Publicum odium iibi contrahcrc. Aut-ad-tieren.
* De mefchantes affaires. Se in maluui con)iccre.P/rt;/?.
Sibi aliquod malum conficere. Tirent, ou fa.r:irc.Tibul .
Je me fuis attiré bien des ennemis pour l'amour de lui.
Multas fufcepi ou contraxi inimicitias illius causa.
Multas inimicitias pro lUo appctivi. Cic.
Je m'attireray volontiers teut le faix de la gf erre fur les
bras , pourveu que ma perte faffe le falut de ma p.rtrii.
Omnem impctum belli in me convevterc non recus.î-
bo , fi modo meo cafu confirmare faiutcm pams pof-
f.m. Cic.
i'.Tttircr une maladie par fon intempérance dans le boire
tr dans le maY-iir. Suâ intempcrantià & compotatio-
nibus j morbum concipcre. Colum ou motbuni con-
trahcre. Plia, on in morbum delâbi. Ct:.
S'attirer la bienveilic.nce , la bom:e volonté ou l'amitié
d'une perfonne. Voluntatem alicujus conciliarc Iibi.
Cic. Animum alicujus fibi conciliare. Liv. Bencvo-
Icntiam alicujus iibi alliccre. Cic. CoUigcre bencvo-
lentiam alicujus. Cic.
S'attirer i'efiime de tout le monde. Omnium iflimatio-
iKm fibi colligerc. Cic.
ATTISER les tifons d'un feu. V. au. [Kt,:ommoder le feu
en apprcch.tnt les tifcns pour les faire brûler. '] Sopitos
ignés fufcitare.î'i/'^.Adjriôtistitionibus ignem cxcitarc.
* Souffler le feu. Foculum bucca excitare. Juv. {fi le
bois n'efl pas encore allumé. Titiones componere. aÛ. )
AxxiRïR , au figuré , [ en farlsin: de lagttsrre (^ de qud-
ATT
que paffton de l'iiyne. ] Comme attifer le feu de la guer-
re civile. Civile bellum accendere ou excitare ou con-
fiare. cic. Motus urbanos excitare. liv. * Attifer le
feu de la colère de qufltju'un. Refufcitare iram alicujus.
Ovid. Excitr'te , ou fufcitare iram alicujtis. l'irg.
ATTISONNOIR , C. m. [Outil crochu dent fe fervent
les Fondeurs pour attifer le feu. ] Adaiovcudis titioni-
fau.s uncus , i , m.
ATTIRER , V. aft. [ Aipoflcr , fuborner quelqu'un. ]
Apponere , ( appôno , is , appofni , apposïtum. ) Al-
Icgarc , ( allégo , as , allegavi , allegatum. ) ace. Cic.
l'oye?. AprosTER.
ATTITUDE , f f. terme de peinture &: de fcuipture ,
[ Certaine a'sfpofition des figures d'un tableau , ou L'ac-
tion ou la paflure d'um ftaluë.'] Situs , genit. fitûs ,
m. poiltio , gcnit. pofîtionis , f. Cic.
ATTOUCHEMENT f. m. [ L'aclion par laquelle on
touche. ] Taftus. Contaftus , genit. ûs , m. Cic. l'irg.
Taûio , ge-iir. tailionis , f. Cic.
Se fcuilhr par l'attouchement d'un mort. Contaminare fe
contagions mortui. C'tc.
ATTRACTIF, m. Attractive, f. adj. \_ Qiti a la
force d'attirer."] Attrahcndi vim habcns , genit. haben-
tis , omn. gen. * Les Phihfiphes fe fervent 6: Atna.&i-
■vais , a , um.
Vertu attractive. Vis attrahendi.
ATTRACTION , f. f. [ L'aSton d'attirer. ] Attradio ,
genit. attraclionis , f.
[ Ce mot eft de QuLaiihen dans une fignification bien éloignée.
Je ctoy qu'un s'en peut fervir Ions Ttrupuledans celle-cy. ]
ATTRAIANT , m. Attraiante , f. [ Charmant , qui
attire à foy. ] Blandus , blanda , blanduni. ( au Com-
paratif Éiandior & blaudius , au Superlat'if Elandilfi-
mus , a , um. ) lUecebiofus , a , xim.Cic.
Il n'.t rien d'attraiant dans l'air du vifage. Nihil cil in
ejus vuku illeccbrofûni. Nihil eft in cjus vulm quod
alliciat oculos , ou quod blandiacur oculls.
il a des yeux attraiants OMfle'ms d'attraits. Illïces habct
oculos. ApuL.
ATTRAIRE , V. ad. [ Attirer , faire venir a fcy par
quelque appaft ou vertu fecrete fy inconnue. ] AÛiccre.
Illicerc , ( licio , lïcis , Icxi , Icdum.J aft. ace. fie.
Atïraire , au figuré , comme On attrait les enfans par
la douceur. Lenitate pueri allicmntur.
Za vertu a le pouvoir d'attr.rire les tfprits les plitr fau-
v.tges. Virtus agreltiorcs ad fe animos allïcit. Cic.
ATTRAIT , f. m. [ g>ualiré , vertu qui .ittire. lUccebia,
C? dans Plaut eliccebra tgerM. Illectbrx , f. lilecebrœ,.
genit. illccebratum , f. pi. IHiciuni , Leuociniuni ,
gentt. ii , neut. Illectus ,gevit. illcdùs , m. Alleda-
tio , genit. allcftationis , f. Cic. PUutt. Var. g^uint.
Se laijfnr a!l:r aux attraits de la volupté. Dcliniri
voluptatis illeccbris ou Icnocinlis. Cic.
Attrait, [Ce qui nous forte ty nous icvite à une chof."]
Incitimentum. Invitamentum , genit. i , n. * ( Ov: Je
fert aiijfi fort bien de tous les mots cy-deffus rapportez..)
C'eji un grand attrait pour ne point craindre les dangers,
>:i le travail. Hoc maximum Se periculonim invi-
tamentum & labôrum. Cic.
il a bien des attraits pour lu Ville ty" pour le barreau.
Multa habct incitamenta uvbis & fori. Cic.
ils or,t beaucoup ct'.it.rait à fuivre ce dijfein. In hoc
confllium maxime inclinant. Liv.
ATTRAPÉ , m. AttapÉe , f. part. pafT. J-'oyez Attra-
per.
ATTRAPER , V. aft. [ Atteindre quelqu'un qui efl parti
devant. ] Aliquem afscquiew consëqiri , ( sëquor , fe-
queris, aifequrus fum. j dep. Adipifci, ( adipilcor, cris,
adeptus fum. ) depou. accill. C'ic. plaut. Attingete ,
( attiugo j
ATT
( .wingo , is , .ittigi , atta(îlum. ) aft. arc. Vit.
^ttmptr aiiilqu'un m r^ (»/.);;. Conlcc]ui all(]ucm itinc-
rc ou in itincrc. Adipifci aliqucni itincrc. Ctc. * Allez,
dtxiar.t , je iciis attraperai augt'e. I pli- , ad vcfpc-
ram te conscquar. Cic.
On dit en ce fcns qu'l7» rnnlade ne fcurra pas attraper
le printiDifs , j//.r ou 'vi'vre jiifques ait printemps. Hic
aigcr ad vcrnuiu iilljue tcmpus non pcrvcnict. * Il a f.t-
tra^éfcixantc-àix ans, il iji ~jer.u jufiues à foixante-dix
ans. Ad annuni (cptuagcfimum pcivënic. Cic. * Cha-
cun /ouhaitte attraper la vietllejje ou dezier.ir 'vis:ix,l'o>!
fe fâche hrfqu'on y eft erri'jé. Sencclûtem ut adipiA
canrur omncs optant , eanJeni acciîfant adepti. Cic.
Attraper , [ Trc:u^rc ,fe fiijir de quelqu'un qui fuit. ]
Comprchendcrc aliquem faga , ' pretcr.do , is , pre-
hendi , prchcnfum. } ad. Csf.
ATTR.\rER , [ Prendre , troii'^cr quelqu'un fur le fait. J
In aliquo manitdlo fcelere deprchendcrc aliquem.
Manittftô tencre alicjuem , ( tenco, tcnes , tenui , teii-
tum. ) aifl.
Si je t'éittrape ,je te ferai xcir à qui tu te joiier. Si te
coniprchendero ou teneam , fentics qiicm attcntaiis ,
C Ce dernier membre eft de Phèdre. )
Attraper, [G.tgner, faire des ac/^uifitions lé^itii/ies
par pn tra-jail (Spar f,i;i indi:ftrii. . 2 Afscqui. Coasc-
qui. Indipilci , ( indiplfcor , eris , indeprus fuii. )
cepon. ace. Aufcrre , ( aiifero , aufors , ab.'lïili , ablâ-
tum. ) Compararc , ( compâro , as , comparavi, com-
•paratum. ) aft, ace. Cir. '*' Il a attrapé de grands biens
auprès des Gr.tnds. Apud Principes magnas adeprus e<\
divitias. FUut. Ad maximas p^cunias pc-rvcaic apad
principes. Cic.
Attraper , [ Tromper quelq-.i'un , le furprendr; , le fai-
re tomber dans le piège , le faire donner daris le pan-
neau. ] Aliquem capcre , ( capio , is , cepi , captum. )
Decipere , ( decipio , decïpis , decépi , dcceptum. )
Fallere , ( fallo , is , fefelli , falfum.. } Ludcreo« de-
ludere , ( liïdo , is , lufi , lûrum. ) aift. ace. C^c. ter.
Os alicui , fuWinere , ( fubLïno , is , fublcvi ou fulili-
yï , fublïtuin. ) acl. Plaut.
[ Cette dernière cxp;cfnon eft ure méra^hore prife de cei:.\ qui
barbouillent ievi sge de qiiel.ju'iin pe..dan; ou'il dort , & qui
le frottent de noir 8c de û:;.e. j
7/ m'a attrapé de trente pif oies , ©u il m'en a donné pour
trente pif oie s. Me tcrïgit triginca minis. Pla.r. comme
fi l'on difoit II n:'.t rhnné tne touche de trente j iflc-les.
Abflûlit ou cxprciTi: À me rrijinta minas-. Terent. Cir.
Vn hotnme de néant rti'ji .zrrrapé mon argent à moi qui ai
les cheveux blancs iy la b.irhe grife. Homo ràiiili me
auro emunxit cano capite atqiie alb.â barbâ. Pla'it.
J'ai honte k l'âge où jr fuis d'avoir été deux fois attr.ipé
"vilainement. Pudet me hocce «atis , ludum c:: ludos
bis faftuni efle indigné. Plaut. on k;di(icatum fuiffe.
7' y a des filets oii les hommes fe laijfent attr.xptr fou: le:
jo-irs,on met à rrixnger fus cesfhtSjf"' quand quelqu'un
fe jette dejfus avec trop d'.:iidité , il ne manque jamais
d'y être pris fy d'être pur.is de fon avarice. Fiimt rran-
fcnna:, ubi quotidic homincs decipiimt'ir dc'.is , & in
eas efca imponinir , qoam li quis avïdus pofcit avarï-
ter , decipitur in tranfcnnâ avaritia fua. Pl.îut.
Je vais bien l'attraper. Hnnc dcciciam prcbé. PU-.'.t.
Attraper fe dit fii;urcment en choVcs morales, [Parve-
nir , arriver jufques. ] Petvenire , { pervcnio , pcrvJ-
nis , p:rvcni , peryentum. ) n. ad , avec leccuftiif.
Adipifci , ( adipifcor , eris , adeptus fum. ) dep ace.
On ne peut jam.zis attraper le dernier point de perfection,
pour dire , y parvenir , y a.river. In omnibus rcbas
difEctiis cd optinii perfcflio atquc abfolutio. Summa
perfcdio attingi non pot;(l. Ad ûimmam pcrfcflio-
ATT t4î
ntm peivcniri non potefl. Cir.* Ce Peintre i^ftr.tpc l'air
du vifage , le prend f Ir rend tien, l'iûoi tlle /cite ou
j-raphïce cxprïniit cit rrJdit facicni. Plinjim. Ifin^it
vcro vultiis fimilirudinem. f Attraper le fens d'un Au-
teur , le prendre, Senfain au^tofit arriperc ou a.iTcqiii
conlequi c:i adipifci. Cic. Mentcm auftoîis cr.p.'rc e.v
coir.prchendere. Cic.
OiN APriLLE u>i AttR apï-minon, [un hypocrite, un ra-
gct , qui avec un air doucereux (S.' fo.is ttn ViHe de dé-
votion attrape les fmplcs.] Deccpror, génie, decrptori* ,
lïi. Sen. Fraudiilentuî & meiiJax , ^ci. fraudulenti 5:
mendacis , m. Cic. Subdôkis , gén. fubdoli , m. Pl.jfit.
Q\v. verbis bJRndis& mentira pietarc fediTtir alic;ieni.
ATTRAPOIRE , f mafc. [ Terme populaire , q.ti fe dit
d'un piège ou d.'une mr,chine pour attraper les renards
iS' d'ivttres animaux. ] Dccipiilum , génit. decipuli ,
Ji. Phid.
ATTRAYANT , Voyex. Attraiant.
ATTREMPER un ferrement . V. ad. l Donner la trempe
à quelque ferrement . ] Fcrruni acccmpcrare , ( atcempi?-
ro , as , attemperavi , attemperatuni. ; ad. ace.
\ Mot d'u'hee pani.i 1rs ouvriers qui travaillent en ter. ]
ATTRIBUÉ , mafc. Attri-buÉe , f. part. pafT. Voyez,
Attrieuir.
ATTRIBUER , V. ad. [ Votyaer , oarcyer. ] Aîiquid
alicui rribiicre ou attribuerc , ( tribuo , is , tribui, tri-
biltum, Afcribere, ( afciibo ,is, afcripfi , afcriptum. )
Dare , ( do , as , dedi , datum. ) Concedcre , ( con-
cédo , is , conceflî , coneenum. ) adt. Cic.
.Attribuer , Donner , r:jetter fvr quelqu'un un henreux
ou :m mauvais ftccl:. } Ttibuere. Atrnbuere. Ailîgna-
rc , ( afîîgno , as , afiignavi , allignatum. ) Afcribera.
ad. acr. Cic. &c. datif, de la perfcane.
si les honnêtes gens ré'tijfjf.nt , nous l'attribuons à Dieu.
Si qiiando bonos exïtus habent boni , eos quidem aC-
cribiraus attribuimufque L^o immortali. Cie.
J'attri: :!e à un excès d'.iffiction pour r.'!oi la bonté que
vous avez, d'agréer les fervices que je vous rends. Qiiôd
grata tibi mea erga te ftiidii fcribis elTc , facis tu qui-
dem ex abundantia qaâdani araoris in ine. Cic.
Attribuer fes défauts à la vl:ill(jfe. Sua vitia in fencc^
ttitem conferre. Cic.
f. faut attribuer la faute h l.t foibleffe de l'âge. Imbecii-
Ix a-t?.ti culpa eft adignanda ou artnbuenda bu
, danJa. Culpa conferenda eft in iirvbccillam a;tatcm.C.-f.
li ne faut pas at:rih:icr à la v.ïleur des ennemis , ce qui
vient du défavamcge du lieu, Qiiod miquitas loci
artulir , id virtiiti holVium non eft tribuendum. Cs,f
s'At ' RiBUER , [ Se donner , s'arriger une chofé. ] Aliquid
fibi rribuere ou attrtbuete ou faniere ou ailujncre , [ sû-
mo , is , fumfî , f.mitum. } ou arrogarc , ( arrogo , as ,
arrogavî , arrogatum, ) ou afcifcere , ( afcifco , is ,
afcivi , afcitum. ) ou vindicarc , ( vindico , as , vin-
dicavi , vindicatum. ) ad. Cic. Voyez. s"Arrogzr.
// m'attribue la gloire d'avoir fauve l'empire. Milii falu--
tcm imperii adjiidicat. Ctc.
S'attribuer la victoire qu'un autre a remportée. Intercips-
re vidoriain alieno labôre qu.r.=.lcam. Plin. * Le Jur-
nom d'un autre. AfTcrere fibi ccgnômcn alterius. Plin-
J.m. Cognomcn (ibi atripere ex aliorum imaginitur.
Cic.
Je ne m'itttribuë pas tant . ou Je n'ai pas ajfez de pré-
fmption , pour croire qu'on doive abfoudre Plancicn , à
eaufe des fervices qu'il m'a rendus , ou Je ne préfume
p.it tant de moi , f.'c. Mihi non fumo tantum neque
airôgo , ut Plancium fuis etga ine meritis impunita-
tcni cor.fcquuttlrum putem. Cic.
ATTRIBUT , f. m. [ Terme de Théologie qui fe dit de
tc:i.'cs les qualitex. qui for.t en Vie u , co nmc fa i'-'fit-
T
J4<f ATT
ce,fi: mifèrhsrde, &c. ] Divinum nomen , gén. divlni
noiv.ïiiis , neut. QLiautas , gén. qualiratis , f. Cir.
ATTRIBUTION , f , f . [ Corfcejfw» de drous. ] Attribii-
tio , génit. attributionis, f. Cancefllo , génit. oins , f.
Cic.
ATTPJSTÉ , mafc. Attristbe , km. par:, pafl". l'ojez.
Attrister.
ATTRISTER , V. aft. [ Ajfiiger quelqu'un , lui donner
des fujets de trifleffe , de chi'grin (y de douleur. ] Con-
triftarc , ^ contrifto , as , conrriftavi , contriftatum. '
a6l. ace. Cxl-ad-Cic. Tnlhtiâ aliqucm afEcere , ( affi-
cio , affïcis , affCci , afFcxlum. ) Tnftitiam & iTiœro-
rcm alicui afFerre ou infcire , ( fëro f"rs , attùli tJ*
intùli .allâtum e" illatum. ) ou creare , ( creo , as ,
crcavi , crcamm. ) au. Cir.
r.'i lerires m' auraient bien atiriflé , fi la raifcn ne s'était
déjà rendue ma-itreffe de toutes les trifleffes , £? fi une
longue fuite de m'dheurs ne m'a-joit endurci à tous Us
fioui-cnux dépLrifirs , C qui pewuent rr/arriver. Magno
dolorc me affecilicnt tua; littecx , nifi jam ratio ipfa
àepuli!Tet omnes moleftias , & diuturnà derperatioiie
rcrum obduruiiTét animiis ad dolorcm novum. Cic.
J'oii! ti'vez.fujet de l'ous rcjoiiir , £? non pas de vous »t-
trificr. Ed quôd ;j;audeaSj nihil quoi te macères. PUut.
r'CVfî, CONTRISTER.
ATTPJTION , r. f. terme Théologique, { B.egret d'a-
lioir ejfeijfé Dieu dans h crainte de fes jugemens , que
faint Paul appelle une crainte fcrvile qui neji/JUfie pas
le pécheur. ] Attritio , génit. attntionis , i. Dolor
.peccati timo^c pccna: conceptus , genit. dolpris çon-
ccpti , m.
/VTTROUPÉj m. AiTRorKE f. part. pafl". [ Ramaf
co;r.me en uns troupe. ] Con^iegatus , a, um. Cic.
ATTROUPER , V. ad. ] Ramapr , affcnhler des gens. ]
.Ccingrci;are , { conu;ix'go , as , congregSvi , congve-
gatiini. j Cogère , ( cogo , cogis , cocgi , coaclum. )
acl. ace. cic.
s'Attrouper. Coire , ( coeo > cois , coivi , coïtum. )
ji. * In aliqiiem lociim. Cic.
AU, cette p:irtic'.ile eft (oiiverit la marque ilu d.ilif ("ingulicr
Jïiaîculin en ii'-ire Lringue , dont on iife di^Jiu les Noms qui
comaiencent par des conromies ou voveli<satp;:ees ; ^u pe c.
t)ii dit ^ / ' p'jur le ft^iuir.in , .A U mvjh^ , &c .lux pour le j»Iu-
xier tant miitulin que féminin comnv^iiçaiu pat une coiifonne
ou )^ar une voyelle , auv ui/iins , aux c{otiers , ^:c
AU devant les N'>ms ap^^el aufs de L'^eii , en IÎ5;n:iiiation de
repos , s'exptiii.e par U prepolition in , a\ec l'abl.iit : comme
il efl au fniirché , au jardin. E«l in foro , in horto.
[ Avec les Noms propres de Villes on fe leii du gciiicit , ù ces
noms font de la jjtciiiieie & féconde deelinailbn S.i du lîrgu.
.1 et ; Se de l'ablrtif , s'ils font de la troilieir.e Oii du pluneit
/';r;;_A , aj ùii QUESTIONS DE LIEU ]
En lignUicition de .Mouvement , on la tend par i>> ou par ai
avec l';iCvU!atif : comme
ïl efl allé à la place publique , au port. Ivit in forum ,
ad portum.
[ Les noms propics de Villes fe mettent à l'accufatif fins prépo-
fition njie-^A, & fur QUESTIONS DE LIEU.]
A'U marque quelquefois un Endroit ou tute pjttic d'un tout ;
fonime
ti eft hlejfé ail front , a» bras , au coude. Saucias efl in
front e , in bracbiio , in ciibïto.
AU fignifie d'autïcfois. le temps -. comme
Au déclin (Sf au renouveau de la l^une. Crefccnte Lu-
nâ , càdcmquc fe rcficiente. abl.
[Cette particule marqi;e encore l'mlUumcnt avec quoi l'on fait
quelque chofe ; comme
Juiier anpaht , aux noix. Luderc difco, nucibus.
La façon ou la Manjorc : comme
Î.XOUS femmes -venus nu grand galop. Hue citatilFimo cur-
fu vcnïjnus,
L'-Ui'aije à quoi eft deftiné quelque cho'e : comme
le marché aux bœufs. Forum boarium. '^ Le pont
A V A
au Change. Pons Argcntariorum.
AU fe prend pour Sc^ » : connue
Au jugement ou .-!« fentimcnt de tous les fages. El om-
nium fapientuni fcntentià , fclo;i h fcntiment des Cages.
AU lert aulli à former une infinité d'Adverbes , cou. me jtu fur
a- X mcjurr , .An pis itIL'r , .lu rcjie &c Chercl.ez tous ces
mois ici.in l'ordie de l'Aipliabet.
S'AVACHIR , V. ucut. [ Parlant populairement d'une
perfonne qui devient lâche Cf fainéante. ] Languori ,
dcTiiii^que fe dcdcre. Cicer. Marccfccrc delidia &
otio. Liv.
AVAL , adv. [ Pour défigner la pente d'une chofe. ] on
prononce maintenant Av.^u. * Ce bateau s'ejl déta-
che , il s'en va vau-l'eau , ou il s' en va d'aval. Linter
folûtus fecundijm flumen rertur.
0..\ Ll DIT égarement [ des chofes qui dépcriffent , (S" qui
ne réiijfijfent pas. ] Comme toutes fes entrcprifcs font
allées à vau-l'eau. Omnia iUius incccpta , pefsimi
abierunt. Plaut. ou irrïta ou in irritum cecidcrunt.
Tacit. ou dilapl'a finit. Cic.
Les biens mal acquis s'en vont d'ordinaire à vau-l'eau.
Malè parta , mali dilabuntiir. Hor.
On APl'ELiE Vent d' Aval , le vent du coucha:tt. A.frï-
cus , génit. Africi , mafc. Corus , génit. cori , mafc.
Virg. C&f
AVALLh , m. AvaliÉe , f. part. palT. [ Parlant des cho-
fes folides. ] Devoratus , devorata , devoratum. Phstd.
Un os qu'un loup avoit avallé lui étant refté dans l.»
gorge. Os devoratum cliiti fauce harreret lupi. Phs.d.
AvALiE , [ Parlant des chofes liquides. ] Sorptus , forptjl,
forptum. Hauftus , haufta , liauftuui. Celf.
AVALLER , V. acl. [ Taire paffer dans l'efnimc , en par-
lant de ce qui eft liquide.'] Haurire. Exliaurirc , ( bau-
rio, is , baufi , hauftum.) Sorbcrc. E:;forbcre. Obfor-
bere , ( forbeo , es , forbui mieux que forph , forptum.^
aft. arc. Plin. Hor. l'iaut.
[ Q^ielques Giammairiens ; & entr« autres Jean Defpautere veu-
lent que So'heo ait au l'reiciit S^rpfi , mais fi l'on a d t nutre-
fois Soyfji il venoit de So,uo, forjifi^ fni^tum^ & non pas de Sofbeo,
Voyez liir cela le verbe ABSORBER. Le Supin SorfrtUM le trou-
ve auiii dans cet Auteur ijiioiqu'il leiiible qu'on eût dit autre-
fois Soiliium d ou vient cntoie Sihnio 't H^urio faiibi; autre-
fois liauiii, chei Varron; ci'ou vient qu'Apulée dit fouvenc
Hiuritum pour /ji««//w«t , & Ihuiitii^ns dans juvencus. ]
l'oyez, tomme il avalle avidement le vin pur à pleine
gorge. Vide ut ingurgïtet in fe merum avarïtcr plcnis
faticibus, Plaut.
Il a bien la mine d'avaller gayement un verre de vin. Na:
ifte vinum fjbmctijm exantlat poculofcitiilim.è. Plaut.
J'avallai un broc de vin , comme il venoit de la cuve,
Hirneam vini edtixi meri,ut niatre fucrat natiim.P/(!«f.
Le tnalade ne peut avalhr ni viande ni vin. JEgei
non cibum dcvorare , non vinum potcft- Celf
On dit en ce fens au figuré , Il faut avalLr bien de lu
fumée des lampes avant que de devenir or.%teur , c'eû-
à-dire , Il faut beaucoup veiller C? travailler pour ce-
la. Fulïso lurubrationum bibenda ante.uiam orator
ev.idas. Suint,
AvALLiR \_ Sed.it des chofes folides qu'on fait defcendre
dans fin eftomarh. ] Vorare Dcvorare , ( voro , as ,
voiâvi , voratum. )ai£l. ace. Ph^d. Cic. Glutite. (glu-
tio , is , glutivi , glutîtum. ) ad. ace. Juv.
Avaller les viandes fins mâcher. Cibos haurire. Co'um,
^' Un oeuf. Ovum forbere. Plin.
L'aciion d'avaller. Sorbitio , gén. forbirionls , f. Perf
Propre à avaller. Sorbïlis & hoc forbile , adj. Colum.
Avaller. /îi» bien, fe dit iîgurément pour [Abyfmer,man-
gcr tout fon bien en fcftins. ]Dcvov3.ïe patnmoiiiuni.C<t-
ttil. Haurire ou exhaurire ou dilapidare p.itrias opes.
CiV. Cenfum in vifccra dcmittere. OuïW' Rem patris
ftnngere. Rem patris malâ ingluvie cbljmare. Hor.
/l V A
On luy /» fAÏt un vil.iir. .ij'ronr , r/inis il a avallé erl.t
doux comme miel. Contumcliosc tada oil ip(i injuria ,
ej» inligmtè f"ac>a eft i^>li contumclia , c]uam tulit ou
forbuit tranquille. Cir. Pluur.
Avallrr an c'Mzrir, de qudquts jours. Molcftiam pauco-
tum diêrum (icvorarc. Cic.
Il a enfin aiAlU le calice. Tandem poculum manorii
liaulit ou cxhaufic. Cic.
O» luv a f.iit n-jatUr bien des co!i'.eu-vres,on lny a dit des
(hofesfÀcheufesenface. Multa acerba illi coram ex-
probiaca lune. Cic. Muha in le acerba Jida devorare
CH abfoiberc coachis tult.
// vetis font avMer L% pUnle. Qiiidqaid mali ell, om-
nc eft cxedcndiim. Ter.
AvALitR pour Defcertdre , abxiffcr. Demittcre. au. ace.
l La popu ace de Piiis le iêct de ce mot pour Defundic lu L-^i.ier-
yie , nuis elle n'ell pas à luivre ; aïnli voycs ABAISSER &
DESCENDRE ]
AVALLEUR , f. m. fqui fc dit ironiquement. ) C'cft un
a-j.tllcur de chitrcttes ferries , C'efi ^« grand mangeur.
Vcra.T , gér:. vorâcis , m. ^ qui fuit an Compara'i'
Voracior & hoc voraciiis ; e^ »»« Superlatif Voracilli-
mus , a, um. ) Cic.
Vn grand avalleur de iiin. Vini potor , gén. vini potô-
ris , m. Plin.
AVALLOIRE , fubit. f. mot bas , & populaire , [ Vin
grande bouche. ] Immânc os , gén. immanis oris ,
n. StM.
AVALON , [ X'ille de liourgogne fur la rivière de Cou-
pn , entre Auxerrc CT Autan. J Aballo , génit. Abal-
lônis , f.
AVANCE , f. f. [ Saillie qui a'-jxnce dans un B itiment. ]
ProjeCtûra. Piomiiicntia, gén. x , f. Fitr. Emincntia ,
gén. X , f. Cic. E.vltantia , ^én. cxftantix , f.
Av.\NCE , terme relatif, [. Avantage , priorité d'une cho-
fe à l'égard d'une autre. ] Comme il n'aiioit qu'une
nuit a'avance fur luy , il ne i'avoit devancé qm d'un.
nuit. Spatio unius nodlis prxiverat. Cs.f. Uiia nodc
anticiparat. Plin.
far avance, in anteceïïum. In antecelFu. ii/<i?îA.
t On le fert svec pluiîeuts Verbes de la prepciîtion ;.rx. ; comn.,
Aller dire par avance. Pra:nuntiare aliquid alicui. Ter.
* Avertir par av.znce. Pro-Mnoncrc aliquem aliquid.
Ter. eu alicui aliquid. Piaut. ou aliquem de re ali-
c]nà. Cic. ou aliquem alicujus rci. Saluft. * Condam
Ker par avance. Aliquem prcîdanw.r.re. Liv. Gon-
nciflre far avance. Prïnofcere. PLïut. * Goi^ter p^r
avance. Pra;gurtare aliquid. * Sonic ou rcffoiti,
par avance tajoye d'une choû\ Pr-a:cipcre gaadia rci
alicujus.
Se réjouir par .ivar.cc. I^tiri.î prxgeftire. " S'a.f.iger par
avance. Molcftiam prarfentire.
Avance d'.xrgent ou l'argent , qu'on avance. Pcciinii rc-
prrfentatio, eJ».. rcpr.-3!cnt?.tioni-;, f. l'ecunis in aiitc-
ceftum r.urreratio , gc.i. onis , f. Cir.
Je fuis en av.ince de cent pi'toles , /V/ donné d'ava.ic:
cent piftoles. Ccntum numnios in aiitcceiram numeravi
ou rcprasfcntavi l'ib.
Je fer or/ toutes les avances neceffaires , ou tous le f frais.
Sumtus in antecclliim dippeditabo ou praftabo Cic.
Jay donné aux ouvriers diux mois d'avance , ou ;'.iv
avancé deux mois an^x ouvriers. Operariis prarltïti diâ
rîa in duos mcnfèsi
AvANcf s, au pluricl,[.tes démarches que f^ueiqu'un faitjes
honnêtetés , les firvic»s pour fe racommodir azec un au-
tre , ou pour obtenir er corclurre quelque traitte. 1
Comme puifque je vous ay o finie, je veux bian faire Us
avances pour regagner t~ ravoir vos homes vr.xces. C;\m
3 me fis primuni laccrticus , ttcuni in gcatiam redite
priot occugo. Plant.
AVA 147
.^ris Us avances qu'il a fititts,je ne fuis lui rcfufer mer}
amitié. Tôt olEciis ab illo provocatus , amicitiam ilii
meam non polkim dcncgare.
// efl hontiiix à une femme de faire des uvar.tes d'amoti-'
reites. Propudioiuni ell mulicri cffcrrc fc ultro vitian-
dam.
On dit encore C'efi une grande avance d'.ivoir toutes tes
pièces de fin procès en main. Multum fçcit qui oniuia
licis inftrumenta habet prx mambus.
AVANCE : m. Avancée , f. part. pall". [ e^à s'étend en
avant , comme le bras , la main. ] Ptotentus. fir". E)f.
tentas ou extcnfus Porrectus , a , um , Cic.
Avance , [ Poufie en avant , comme une machim , quel-
que greffe pierre. ] Proniôtus. Tacit. Procrûlus ,ia ,
um. Cic.
Avancé , Propofe , mis en avant. ] Propofitus. Prolâtus.
In médium addudus , a , um. Cic.
Avance , [En parlant d'un ouvrage , qui efl prefque à la
fin. 3 AtFeC^us , a , um. Cic.
Avance en dge. yttate provc<^us , proveda , provec-
tum. Cic.
Avancé aux honneurs. Ad honores promotus ou provec-
tus, a, um. Plia. AuJtus ou amplificatus honoribus. C.
Avance da>i,s les tettre.'.Qui progre/Tum habet in littens.
CJui procclium habet ui lictcris. Cic. Suet.
Slui tfi avance dans le chanin de Inverti:. Qui hibet ad
virtutem proarellioiiis multùm. Cic.
AVANCEî\ltNT , l. m. comir:e L'av.incement de ce mur
rti empêche la veit'e. Mûri iilius promotio, profptc'tum
impëdit. Ci.f.
AvA^fctMEN■T , [ Ce qu'on a par anticipation ou aupara^
vant le temps. ] comme l'Avancement des deniers.
Pecuniaj in anteccilum numcracio , j^jj. numeratio-
nis. f".
On lui a donné une terre en avancement d'hoirie. Concef-
fum eiî illi prxdium in anrccclTum h.rreditatis futûra-.
Avancement , [ Progrh d.ms les chofes.] Progreifus. Pro-
cclîus. Profedlus . gén.v.^ , m. Piogrcffio.'Promotio ,•
gén. onis , f. Cic.
Av.t7iceiru.nt dans la vcytis. Progrclîîo ad virtutem.
■* Dam les lettres. ProgrcflWs in ftudiis. Cic * Bans les
hon:uurs. Promotio ad honores-. AJcou-Ped.
AvANCt.v.lNT, [l^rtune ,■ élévation dans le monde. ] Ac-
cclfio dij^nitatis & fortuna:, gén. accc/Tionis , f. Cic.
h /r,c doit fin avar.anent , Ja fortune , c'eft moy qui l'ay
av.ihcè t'anr le m^nde. Quod ir.asimis fortunis fît or-'
nariis, id dcbct mihi. Cic. Fcrtuiiam fuam mihi débet.
il dur fon avancement aa fa fortune à la mut. ït ion de
l'état. Impeni mutatione iibi acctffionos fecit fbrtun*
& digniiatis. Cic.
AVANCER ,V. act. [.■tpprochcr quelque chofe d'une autre,
la poufier en, avant.'] Admovcre. Promovere, ( moveo;
moves , movi , niôtura. ) Ptovehere , ) provcho , is ,
provexi , provedum. ) Protrudere , ( protriido , is ,
protrufi , protrufum.) Provoîvere , (provolve , is , pro-
vclvi , proYoiiïcum. ) act ace. Cic. Liv.
Avancer les efihelles £r l-es autres machines de guerre^
Promcvere fcalas & raacKinamcnta. Tac.
Avanar oa faire avancer Us travaux jufru'.Tux murail-
le; d'une ville. Vincas & machinamcnta'ad muros op-
pïdi agere. Cic. ou admovere. df.
Avancer , [ Se dit aujji en parlant de plufieurs chofes qui
Jont commencées , tT qui ne font pas achevées. ] Promo-
vc;c. aft. ace. Acceleiare.Maciuare, (o, as, avi , atum.)
aiTl. ace. Cic.
M-s affaires n'avancent point. Mca negotia procëdunt
p.num. Liv.
f avance peu étant prefent. Prarfens promoveo parùm.Tsr.
Avannr ks joues oila mort f.e quelqu'un. Aliçni inortem
148 AVA
matuiMre b« appropeiare ou accelcrare. Titclt. V'in.
Il aza^n-^ fis jours p.ir h' foij'cn. Toxïco mortem ancici-
pavic. Snct. OK piicipitavic. Cùf.
AvANCFR iîgniEe ai;fli, l'cujfcr quelqh'nn dans les emfci -,
dans hs ck.jrges, lui donner nicycji de s'enrichir, de fairr
fortune dans le mond.e. Provehcre on promovere ali-
quem ad aliquid. Produccre , { ptotlûco, is , proiuxi ,
produclum. ) ad:, a'vec le même régime.
^vanci-r quelqh'i-.n ^'ix dignitez. Pronîovere en prove-
hcre aliqucm ad dit^nirates. l'Iin-Jun.
S'A-var.ctr dans le monde. Profcrre i'e. Vlir.Jun.
■ Tout p.i/4zr^ qu'il étoit , il s'ift tvvuncé d.'ms le monde par
/es injuflices. Ex paupere & tcnui fortuni ad magnas
ç^^si per flagitia procelllt. Flin-Jun.
Cn dit dans le même fens , AiaMtr ou l'.ivaticer dans
la 'vertu. In viitute piocedcre ou progicdi. cic. * D^ns
l'étnde. Faccre o.-< habere progreflum in lludiis. In lit-
terarum iluJiis proccdcrc ou piolictro ou pr&gredi ,
{ proctdo , is , ce/li , ccflum : prolîcio, protïcis , pro
fêci , profedum : neut. Progrcdior , progrcdcris , pro- '•
greflus fum. ) dep. Cic.
S'avancer dans la fauiiiiprité d'une pcrfcnne. Eenè pcni-
tùs fe dare in tamiljaritatcm alicujus.
Avancer fignLfie encore Payer par ai/ance ce qui rfejl pas
encore dcu t? avant p,ue le temps fait venu, j^licui re-
prifcntarc, freprïfènto, as, avi, atum. ) In antecclium
numerare, ( numéro , as , avi , atum. ) act. ace. Cic.
AvANcsR , [ tjtre en faillie, furtir dehors. ] Ext.ue, ( exco,
aSj estïti , extïtum. ) Eminere. Proininere , ( rainco ,
mïnes , miuwi , fins futbt. ) n. Cxf. PU». Vitr.
Jlfatjt avancer cette pierre, Prominc.it c.v extet iilc la-
pis, vitr.
l'n toit avancé , qui avance cn debcrs. Tciium projec-
nim ,gen. tcdi rrojeili , n. ou en :::i feul mot. Subgrun-
da ot! Suggrimda , gén. x , f. P'itr.
Vn rocher qui avance dans la mer. Sa.xum in marc pro-
. currens , gén. faxi in mare procurrentis , n. Virg.
Avancer , [ Aller en avant. ] Procedere, { procëdo, is,
procelFi, proccfitirîi. ) n.,Piogrcdi, ( progredior, prc-
gredcris , progrellus ùuii. ) dep. Procurrere , ( procur-
ro , is , proc'.:rri , procurlum. ) n. Hor.
Keus nous apperçumes que nôtre v.trque u'avanfoit poir.t ,
n'alloit point. Niliil procedere Imtrem l'enlîmus. Hor.
il s'avanç.i quelque trois cens pas au-devant de luy. Tria
circiter iladia prcceilît ci obviam. Cic.
Il s'itvança le prermer à l'alU droite. Priaips e^ dextto
cornu pra-currit. df.
Avar.ccr ou s'avancer , [e hâter en ntarcl.ant. Gradum
accelcrare. Iter accelcrare. Liv. Ct/ .Gradum apprope-
rare. l'iaut. ( ou finiplement Appropcrarc. Accelcrare.
n. ) Extendtre iter. Cic.
Sll<'o;-; a-vance là devant. Promovete vos. Proccdite. Ter.
Avancer , [ Fficadrc en avant les iras ou la main. Ex-
tendere. ProterderC) (tcndo, tcndi, is, tenfum on ten-
. tum. ) Porvigere , •( poriïgo , is, porrexi , porreclum. )
rfl. ace. Cic. Sec. .
Ji iviança fou iras pour le retirer du précipice oit il s'alloit
jetter. Protendit ipfi manum , quâ prascipitajitem re-
- tincrct.
A"ANC£R , [ b.\ttre cn avant , propofer. ] Producere.
ProRrr.-, ( profi'ro , profers , prottjli , prolâtum. ) In
médium, addiicere, ( addCîco , is, adduxi , adduiturc. )
JPropoiierc , ( propôno , is , propoliii , propolitum.
ait. ace. Cic.
Avancer les chofs fins prcr^ve. Allata non csnfirmate.
s'AvANCtR , ( Aller plus lo:^. ] Nimium excurrere ,( ex-
ciirro , is , cxcurii , e.xcurfum. ) n.
S'avancer en mc.rchar.t , Aller vite. Procedere , Magnis
itineriijus progredi. Extendere fe magnis itifleribus.
AVA
Gradum acceleraie. Cic.
On cit liguienK-nt en ce fcns , // s'efl trop :t-van<é ertf»i-
fant ces ojfres , c'ert à- due , // a cff'crt plus que la chofe
ne v:iiioit. Ni.tiium obtûlit.
Cit ahib.iffxdettr s'ejl trop avancé dans les ccnfêrentes de
la paix , il a excédé fin pouvo'.r. Legatus in colioouiis
de pace ultra mandata progrcilus eiî.
s'Avancer de faire une choje pour /«'^ aa/rc.Prroccupare
alttrms partes. Cic.
On di r pravcrbialement , // reffimble h cogne-fétu , il fe
tué (S n'avance ritn. Muka movct , nihil promôvcc.
Ti r. Multa asrendo nihil af it. IliAd.
CNDlT en terme d'agriculture , Des fruits avancez,
des fruits précoces. Pr.ecôqua mala , gén. prxcocjuoruin
malorum , n. pi. Colum.
Une .innée fort avancée. Annus adultu3-«« adultior. Cic.
^ Vn âge fort avancé vltas adulta.
Avançant, comme Le jour avançant. Progrediente o«
procedente die. abl. Liv.
AVANIE , (. f. [ Qi^erclle fans fpndement qu'on fait k
une perfonne. ] Convicium. Pipiilum , gén. i , n. Cic.
Plaut. Contumeli,', Injutia , gén. x. , i'. Cic.
T.nre une avanie à quelqu'un. Dicere ou facere alicui
conv.cium. Cic. Ingereje in aliC|Ueni convicia. Hor.
Prcfcindere aliquem conviciis. Piin. Verberare os ali-
cujus conviciis. Cic. Conviciari aliqucm. ^<;»f. Pipu-
10 aliquem dihTcrre. Plaut.
AVANT , [ Prépofition qui marque la pricrité du tems ou
du lieu.'] Antc. Prépofition qui veut après Joi l'accufatif.
il .'ifii'n cela av.'int moi. Hoc fecit ante me. Flin. ^ Je
ferai ce que vous me m.tndez. avant toutes chofes. Rebus
aliis aiue-vortam qua: mandas mihi. Plaut -
Ayamt , adverbe , .[ Plus avant , plus profondément. J
Alté , altiùs , altillinic. adv. Ctc.
Cet arbre pouffe bien fis racines avant dans la terre. Wxc
arbor altas in terram agit radiées. Cic.
On dit figurément en cette lignification , Cette penfée
ejt gravée bitn avant d. in s mon ejprit. Hsc cogïtatio
penitiis in animo meo inscdit ou dcfixa ell. Cic.
Il n'y a que la feule vertu qi'.i ne peut être ébranlée , lorf-
qu'elle a pcujjé fis racines bien avant dans les cœurs.
Virtus eft una altiiîimis defixa cadicibus,qua.' nunquam
ullà vi labeiraâari poteft. Cic.
Il n'efl pas en mon pouvoir d'arracker de l'efprit des hom,
mes une opini'W qui y efl gravée fi avant & depuis [i
long-'ims. Evellere ex animis hominum opinioncm
tam penitùs insïtam , tam vctuftam , non elt nortti
ingcnii. Cic.
S'tnfinuer bien av.int d.tns l'amitié d'une perfonne. In ali-
cujus amicitiani penitùs le inlînuare ou fe dare pcnitùs
in alicujus familiaritatem. Gif.
Il s'ift mis (i avant cet homme dans l'cff.rit , qu'il lui efi
plus cher que lui-mén)c n'efl k lui-même. Hune homi-
nem ica in animum fuum inilituit, ut lu carior, quàm
ipfc eft fibi. Ter.
Il eji bien avant dans les bonnes grâces du prince. In nia-
xin;.ieft grati.i apud Principcm.Ellrin ocuiisPrincipis.
Hune gcltat Princeps in oculis. Cic Plaut,
Il eft bien avant dans mon efiime , je i'efiime beaucoup.
Multum locum is tcnet apud me. Plurimi illura fa-
cio. Cic
11 s'eft mis bien avant dans t affaire. In hoc negotlum
le ingurgitavit. Se immifcuit huic ncgotio.
Avant , [ Plus loin. ] Ultra Ulterius. ad". Cic.
Lorfque nausftiwes bien avant en mer. Ubi t'ui.Tius in al-
tum piovedti. Plant.
Sien avant dans le jour. Ad multum diem. Ad multum
dici. Cic. &c.
Hier, .tvant dans la nuit. Ad multam noitam. Cic,
A V A
Nofte provCiflà &: adiiltà. Maho j.ua iiû.flls. abl. Mul-
tâ iam nodc. Tacif.
On dit encore figurônicnt , Mettre une chofe en avarie,
[ /j» frofiojlr.] lu mediuin rem alii.]uam adJiiccre ,
( adJûco , is , aàdiixi, aJduiAum. ) »« profctre, { pro-
f?ro, profers , protuli , prol.uum.) In mcdio propone-
re , ; pôno , is , pofui , pofkum. ) ad. Cic.
Avant qJ-'E. Antcqu.im Pruiii^Ani. 'f Avant t]'ie je i/iei:-
ne k p.%rL-r de la République. Antcouam de l»«publicà
ciicam. Cie.
f L'on n'exprime foint en Latin la négai n ipii fuit ni'itnt qur. ]
i On divilè to:i louvcm .A-icquaoi djnç les I'oi;ie3, comme .iitc,
puiùr, 5»««j (« ■i.io/tM^'"'^. A\ ant que je vous vijle , o ma
fudeui. ]
AVANT le jour, dev.int le lever du Soleil. Ante lucem. Cic.
Ptiulquam galli cantcnr. Priufquàm lucct. Flaut.
Avant midi. Ante mcridicm. Cic. * Des lettres écrites
ev^-att midi. Antc-nier\dian.ï littcra: , t'. pi. Cic.
AVANTAGE , forez, après Avant-toit.
AVANT - HEC C m. [ Poi/ne ou éperon qui avnfia dans
les ptles des p vus. ] .Antcris , gé>i. antcridis , f. lirifma,
fé». frifni.'itis , n. Vitr.
AVANT-CORPS </f lot^is {. ni. Anterior domu'; , gcuit.
antcrioris donuis , f. Cava-dium , ger). cavz-dii n. yitr.
AVANT-COUREUR , f. m. [ êiui court dev.int pour
dicou-i;rir le pais , OMpour .•.r.noncer l'arrivée de quel-
qu'un.'] Ante-curfor ,£f'«. ante-curforis, m. Pr-xcurfor,
gcn. praecurforis , m. ProJrômus , prodromi , m. Prc-
curfacor , rén. procurfatoris , m. Cic. Liv. Antecciror,
gén. anteceiroris , m. Siiet. Pra:nuntius , géit. prxnun-
tii , m. Ovid.
AVANT-COURF.UR , [ Ce qui précède ou préface quelque
événement. ] Prxnuntius , pr,2nuntia , prxnuntium.
Signum , pc'n. figni , n. Cie.
On rtjj'tnt toujours les aviiiit-coureurs de Ici fièvre. Ante-
ccdunt ftbres ligna aUqua. Cel].
Ces paroles furent comme des avant-coureurs du malheur
qui devait arriver. Vcrba ifta fuerunt pra;nuntia fiitû-
ra: cladis. Ovid.
L'aurore eft l'.ivant-cottrfiére dufolcil. Aurora folis pra;-
nuntia. Ovid.
AVANT-COUR , f. f. [ ta première cour d'un Logis. ]
Prius atrium, ^f'w. prioris atrii, n. Vitr.
AVANT-GARDE , f. f. [ La première ligne d'une armée
rangée. ] Prima acics , génit. prirn* aciêi , f. Pri-
ma; copias , génit. primarum copiarum , fcm. plur.
Prima irons , génït. prima: frontis , f. C'ic. * D'une
armée en marche. Primum agmen , génit. primi ag-
mïnis , n.
Anto'ine arriva a Frejus avec fin avant-garde. Antonius
ad Forum Julii cum primis copiis venir. Cic.
AVANT-GOUST , f m. [ Plaifir imparfait qu'on goûte
par avance. ] Pra;ludiuni folidioris ffiicitatis , gén.
prxludii , n. Prsguftus , gé^r. prxguftùs , m. Gafrus
anticipatus , gén. guftûs anticipati , m.
Slui a un avant-goût des volupté::.. Pra:guftator libidi-
num , ^f'n. prxguftatoris libidinum , m. Cic.
Avoir un avant-goitt des plaifirs. Praîgullare ou prxliba-
re Yoluptates. Pra:cipereyfH/ , ou Ante-praîcipere libi-
dines. Lucr.
AVANT-HIEPv , [ Le jour de dev.iKt , ou la veille. ] Nii-
dius-tertius. Cic. ( Ce mot fe m. t à la façon des adver-
bes , co?nme fi l'on difoit Kanc dics tcrcius c!h)
AVANT - MUR , f. m. Murus mcenibus pixllruclus ,
gén. muri prjeftrufti , m.
AVANT-PÉCHE , f. f. [ Efpece de pèche précoce. ] Persï-
cum pricox ou prxcôquum , gén. pcrflci prxcocis , ou
praccoqui , n. tlin.
AVANT-PROPOS , fuba. m. [ Préface ou difcours qui
AV \
145»
viy
e
ui .
en précède un autre. ] Antcloquium. Anrclu-^ium, 'a:
11 , n. Apul. M.xcreb. Prxtatio , gén. pr-Etationis", (.
Cic.
AVANT TOIT , f. m. [t:-;.' avancé. ] SubgrunJa <,«
liiggiunda , gén. x , f. yitr.
AVANTAGE , 1. m. [ Prérogative particulière qui nous
élevé au-dejfus des autres. ] Eïcellentia. Prxi'tantia
gé». S , f. Cic. ' '
Avoir l'avantage fur quelqu'un o\i p. tr-dejfu s lui, Avoi
lies quaVitex. qui nous élèvent aii-def^ ds lui. AUcui r.
aliqu.i antcccilerc ou priccllcrc , ( ccHo , is , cellui ,
ftns/upin. ) ou prajftare , ( prxfto , as , p,a.-iliti , nta-f!
tïtuni. } n. Aliquem re aliquâ fuperaïc ou vinccrc
( fupéio , as , avi , atum : vinco , is , vici, vidum. )
ad. Alicui fuperiorcm efle , fum , es , fui : lupcrior ,3c
hoc fuperius. )
Il a le même avantage que les cinxrds d'être toujours le e
in fartant de l'iau. Anatmâ utitur fortunâ , cùm e.\it
ex: aquâ aret tanicn. Plant,
ky ii.H I ACE , [ La vicloirc qu'on remporte fur les ennemis^
ou dans les jeux, j Vidoria. Palma^c?». a: , f. (^ic.
Nous avons eu l'avantage de toutes les manières dans et
cmibat. In hoc pra:lio omnibus partibus faimus fupc-
riores. df.
Les avant tges précédents peuvent Lien contrebalancer un
petit defiivantr.ge. Multis lecundis prxliis unum adver-
(iim oppôni potcfl. CaJ.
Combattre avec xv.mtage égal. /Equo mafte piio-nare.C.
U na pas eu l'avantage que d'autres ont eu ; mais il a
réccmpenfé cel.t par l'ajfidinté À cultiver fes amis. Non
valuit rébus lilîicm quibus nonnuHi , at valuic ailidui-
t a:e, at valuit obTervandis aniicis. Cic.
Avantage [ Hutlité avantageufe du corps tr de l'ef-^rit (s"
de la nature, qui nous diflinguc des autres. ] Dos , gén.
dotis , t. Phifd. Natura; donum , gén. doni , n. Cic.
Ce livre a deux avant.tges , en ce qu'il divertit C" qu'il
donne de fages cenfeils pour le règlement de la v:e. Du-
plex Ubelli dos cft.quoil rifiim movct, & quod piudeu-
ti confilio vitam monet. Phad.
Il a l'avani.ige de la beauté (ST de lu taille. Forma vin-
cir , vincit magnitudine. Ph&d.
vôtre vertu vous a donné plus d'avimtage que la fortune
ne vous en a oté. PiUS tibivirtus tua dcJit , qua;n for-
tunâ abftùlit. Cic.
Votre bonne fortune vous a donné de gratuit avant arcs
que vous n'auriez jamxis pu gagner /ans le fecours rit vi-
tre vertu ; mais on attribue la plupart de re que- vous
avez, à la fortune (y au temps. Fortunà luffra:;ante vi-
dêris res ma.ximas conicquutus , quod quanquam fmè'
virtute non potui/Tcs , tamcn ex maxinia parte ea ou.-b
es adcptus , forrunx Se teiDporibus tribuuntur. Cic.
Il a tous les avantages acquis er naturels pour l'éloquen-
ce. Narutae& dodrlnx pixiîdiis omnibus ad dicenduia
cfl: paratus. Cic.
Jamais perfonne n'eut de fi grands avantages four l'èlc-
qi'.encc que lui. N?mo omnium tor & tanta , auanta
funt in illo , habuit oriiamcnta dicendi. Ctc.
Avantage ,.f Vniité , profit. ] Utilitas ,gèn. utilitatis ,
f. Emo.umcntjm. Conimodum. génit. i , ncut. Cic.
Ter.
Chercher fe s avantages dans la ruine des .lutfes. Ex in-
commcdis altrrius fua comparare commoda. Ttrent.
Ex afflidà aiiorum fortun.i , fuam ampl.licare fortii-
nam. Cic.
Par tout ok elle voyait fin avantage , elle y portcit fin
amour. Unde utilitas oftendcretur , ibi l;bidincju
transferebat. Tacit.
Chtrcher fes avantages. Sciwlre ou inll'rvire fuis com-
modis. Studere fuis commodis. de.
Tiij
KO
A V A
Ti'-t-r avantage de h foiblejje d'une ferfonne. Alicujus
imbccilUtate ad fiium quïftum abiïti. Cic.
C'e'} 'votre avr.ntifge . là è re tua cit. In rem tuam eft
0« cedit. Ter. Cic.
/vANTAGE du lieu. , [ commniité'd'iin Ucn pour quelque
ch'jf^. ] Loci alicujus coinmodîtas ok oppûrcuiiîcas ,
f:enit. acis , fcm. Cic.
Ils ont l'a-v-int.ige du -vtnt.O^etzm dat illis smta^.vUut.
Afpirac illis vcntus. Virg. tccundis vcncis ferunciir. Cic.
iâre monté à l'.fvantiige. Equo ftrcnuo & cominodo in
lîdcre. Liv.
ï, prend fin .Mjr.ntuge pour monter à chevul. Lociim coir-
' niodum capit , ut in eqiiurn infiliat.
Ayant trouiè fon a-vantxge oa fa belle, comme l'on dit ,
;7 le b.ittit comme il faut. Loci ac tcmpnns cpportuni-
tatem naitus , egregiè illum verbcravit, ou luculcntis
plagis illum txtépit.
On dit Farter de quelqu'un avec avantAge ; parler à l'a-
'uaM.i%e de quelqu'un. Honorificede aliquo loqui. Ho-
norificani de aliquo mcntioaem taccrc. Liv.
Turler à fin av.ïnt.ige , parler de fiy avant ageufement ,
en dire du bien. Magmficcntii'is & ja^antiùs de fe di-
cere. Cic. y , •
AvANTAGF [ que l'on donne en certains jeux a celui contre
lequel on jche. ] Mclior conditio y ge/i. mclioris con-
dition is , i. Cic.
fayl'ava,:t.ige,qu.wdonjou'é à l* pMtme. ,^ Scc. Su-
pcricr fjui. , , , . l
D AVANT AGE , [ De plus , outrc cela. ] M hoc. Ad ha:c.
Pi-itcr hxc. l'oiro aiuem. Prxtcica. Inluper. Q.un
ciiam. Amplius adv. "^tilic dem.tndez.-vous davantage}
Qiid qusas ainpUus l Ter. * l'oyei. Davantage.
l'ous en diriez, bien dav>i,itage ,fi vousfi.iviez. ce qne je
fiay. Mai;is dica5 , fi ùias qiiod ego l'cio. Ter.
Trente ']ours ou davantage. Tn:.;inta dics aut plus eo.
nien dav.intage.ricnplus.K'iWû ainplius.N;hil ultra. Ter.
AVANTAGÉ, m. Av.iNTAGtt , f. part. pafl. Fojez.
AVANI ACfR.
AVANTAGER, V. aft. [ Donner plus a ,' m qu'a l'autre:]
Plus ou ampliu". mw. dare ou tnbucre quàm alteri. Ali-
cui aliquid pra;c.pui darc ou adJcre ou adjicers , ( do ,
das , dedi , datum. : addo , addis , addïdi , addïtum :
adjicio , adjïcis , adjéci , adjeaum. ) aft. Cic
Avantager une femme. Plurimum lacère uxori. Ter.
Xftre bien avantagé des liens de la nature , de la fortune,
tS- des biens de hfprit. Fortuns bonis , natura muneri-
bus, inu-enii dotibu? au5lioLcm ou cumuiatiorem elfe
AVANTAGEUSE.MENT >adv. [ Avec avantage. ] 3enè.
Commode, adv.
Jl ff.iit camper avantogeufement. Commodo k-mper &
o'pportuno loco callra ponic. Cic.
Avantageuse.ment , iVtiUmcnt. lUtilitcr, Ucilius.
UtililTimè. Benè. adv. Cum cmolumento. Cic.
Cette fille efl av-intagcufimcnt pourvue. Hx-c puella benc
nupiit. Hxc nupfit Ih divitias maximas. l'iaut.
AïAN f ACEUSEMENT, [ Hono.-abUmeHt, avic des ehges. ]
Honorificè. Hononficcntu'is. Hononficcnuirimè. adv.
lumma cum laude.
jl parle toujours av.rntageufimint de vôtre pore. Mulco
cum honore , ou honorificè de tuo pâtre loquitur. De
tuo pâtre mentio.aem honorificam' Facit. Cic.
AvANTAGiusîMENT , [ A fin avantage. \ Parler de foy
ava.it.igeiifemer.t. Gioriofa'i,-, ou jaftantiiis ou magnifi-
csntius de !c diccre. Milita de fe praîdicare. Cic.
AVANTAGEUX, m. Avantageuse , f. adj. [ Excel-
lent. ] Prxftans ,gén. priilaiitis, omn. gen. ExTellens
aén. cxccllent;<; , omn.[!;cn. ( on dit .i.t Com-.aratij.
XigÇfxwox & hoc pra'ftantius , Excellentior , & hoc
cxceileutius : C <ui Superlatif P»a-iLn:iilimm.
AV A
Excellentinimus , a , um , •* Prarftabilis &: hoc pra;f^
tabile. adj. ( Au Comparatif. Prœftabilior Se hoc prxf-
tabilius , fans fuperlat'cf. ) Cic.
Il n'y a rien de plus avant tgeux à l'homme ij«e l'efprit.
Ingenio nihil cfl: homini prjeftabilius. Cic.
Une mine avaitageufi. E^regia forma Ter. * Une taille
avantageufe. Statiira ad dignitatem appolîta. Cic.
La condition d'un vieillard efl plus av.tntageufe que ctlk
d'un jeune homme , le premier ayant déjà acquis ce que
le di,nier cfpere encore. Senex efl meliori conditione ,
quàm adolelcens , cum id q.uod fperat ille , hic con-
iecûtus cft. cic.
Avantageux, [Utile, ptofitable.'] Udli^ Se hoc un-
ie, adj. ( On dit au Comparatif. Ucilior & hoc utilius ,
& au Superlatif Utilidimus , a , um. ) Cic.
Je foithaite que vous faffiez. ce qui vous fera le plus avan-
tageux. Ego qux in rem tuam hnt,ea velini facias. Ter.
Il n'efl point av.intageux à un homme de pécher , parce-
que c'efi une chofe honteufe. Homini nunquam utile eft
peccare , quia fcjmper efl: tuipe. Cic.
Il eji avantageux d'avoir de la confiance dans l'adverjl-
té. In re malà animo fi benè utare, adjûvat. Ter.
Il vous efl avantageux .T\Às rationibus conducit. Tlaut.
In rem tuam eft. r^r,
Avantageux , [ Commode , parlant de quelques lieux". }
Commodus. Opportiïnus , a , um. ( on dit au Com-
p.irarif. Commodior & hoc commodius, Oppormnior
&: hoc oppcr;unius , y au Superlatif. Commodifliraus
(S" OpportunilTmius , a , um. ) Cic. df.
il CDmb.ittit en un lieu qui lui éteit defavantageux, mais
fort avant.igeux aux ennemis. AlicnilTimo (ibi loco ,
contra opportunilllmo hoftibus conrtixit. Cornel-Nep.
Il choifit le pofle le plus avantageux qu'il lui fut pofftble ,
C s'y retrancha. Q^iam cequiiUmo potell loco caftra
commûnit. Caf^
Avantageux , \_ Tav or ai/le , honorable.^ Secundus ,
Honorifious , a , um.
f Cf5 adjcftifs font au Comparatif 5ffa//<iinr eJ- hte f^eur.di'^s- ffo.
noriH iniio.' o- fccc ho'.orijketirms , ti au Sujieilatif SecuKdiJJi nus.
Ho'.onf^'cennJJii^iur , a , um j
Vous avez, des fent'imens trop avantageux de moy. Hono-
ritîccatilUmè de me fentis. Cic.
Un fuccez. avantageux. Secundus ou profpei eventus , ou
fuccelfuî , gén. fecundi ou profperi eveniûs , ou fucccf-
sûs , m. Liv.
Porter un jugement avantageux de qttelqu'u.i. De aliq.uo
pri'rlara judicia facere. Cit.
AVANT - COUS.EUR. Ava.nt-gari>e. Avant-goût.
Tcycz. après Avant.
AVANTIN , f m. [ Crojfette de vigne filon les vignerons,
qu'on met en terre pour prendre -racine. ] Viticùla , gen.
viticulï , f. TraduX , gen. tradûcis , maf. &: i. yar.
C'.'lum.
■îvANTiN , [ Montagne. ] Voyez. AvEvriN,
AVANT-PESCHE. Àvantpropos , Voyez .ipres Avant. .
AVANTUKE. Avanturier. Voyez. AdvEnture , Sic
AVARE , f. m. & f. [ Tacftin , qui craint la dép.'nfi , at-
taché au bien. ] .'^.vârus , avara , avarum. f qui fait au
Compar.itif. Avarier & hoc avarias , C au Superlatif
Avariflimus , a , um. ) Cic.
Un Avare comme un fubftantif, pour Un homme avare,.
qi:i a la pajjon d'avarice. Avarus. Auri on pecunia: cu-
pfdus ou avïdus , a, um , App5:eas-auri , gén. appe-.
tcMti^ ,. omn. gen. cic. CP'c.
Un avare refufe à Dieu dts ficrifices , tT à fiy mcfir.e fa
propre vie. Avarus thure Deum fraudât , & fe ipfum
cibo. Vhîd.
Av-ire de loiianges , q:;i donne peu de lo'iiarges, Avarus
laudis. Hor.
A V A
Une Atare , l Parlant d'une fewnf. "] Avara , ?fw/f.
avar.r , f. Cic. Hiaiuc avariti.i mulici. arJcus avan-
tià , f. Cic.
Avare , [ Chiche , dont on ne peut ritn tirtr. ] Ten.ix ,
génit. tcn.Kis , m. Riilriclus , f^énit. i , m. Cic.
Avare , lr>cl> if*rgnf.nr , trop minager. ] Parcus, a , uni.
Ad rcni atcciuior , gaiit. ad icm attentions , m. Ter.
Avare , [ Sir^Ude , lilain , mifijuin. ] SotQÏdus , fordi-
da , fordidiim. Fiant.
Tllre avare. Ardcrc avaritià. Divitiarum cnj-iditatc fla-
graïc mut.
AVAREMENT, adv. {Avec azariec.'] Av.\rc. Avaiï-
ter. adv. Cic. Plant.
AVARICE , f. f. [_ P.-.jfon des richtps , trcp grand att.i-
chemcnt aux biens de L". ttrre. ] Avaritia , gé». avari-
tiar , f. i'if. Avavirics , gen. avantici , f. Lucr. Auri
facra izmt%,géa. facr.r famis , f. Virg. Argent! fitis ,
gén. iitis , f. Hur. Divitiarum aviditas , ou immodj-
rata cupidïtas , gé>iit. atis , f. Ctc.
[ Lr ni-c à'.^^./■:r•l'" e{\ dvfci'.i.le tiii [liiricl parmi les Gramm.ii-
rieiis »n aninoins Ciceron a àïtNtc enim om>ie' a-^.intinf J
Avarice , contraire à la liheraliié , [ Chïcheté. ] Tena-
cïtas , génie, atis , f. Cic.
Avance , épargne trop gr.inde. N'imia parfimonia , gen.
nimix pariimonix , i. Cic.
Avarice , [ Mefq;iir.irie , xilenie. ] Sordes , gér>it. for-
dium , {. pi. Cic.
Stiiillé d'avarice. Perdus & maculôfus avaritià. Tac.
Br.iler d'avarice. Ardêre oti tcrvêrc avariria. Cic.
Il n'y a point de vice plus /aie que l'avarice , particu-
lièrement dans les Princes cy dans ceux qui gouvernent
les Republiques. NuUuin vitium tctrius cfl quàm ava-
ritià , prilertim m piincipibus & Rcpublicam gubcr-
nantibus. Cic.
AVARICIEUX , m. Avaricieuse , f. adj. Avârus , a ,
um. Voyez, Avare.
Un avariciiux fouhaite toujours ce qu'il n'a pas , C mé-
prife le prefent pour ne penfcr qu'à l'avenir ; ainji fa
Vie s'évanoyit fans être achevée , (Jf la mort fe jette
fur lui , lors qu'il s'y attend le moins , C? avant qu'il
fcit ratfajié des chofes de cette vie. Avarus fempcr avet
cjuod abell , & pixfcntia temnit ; lie imperkcla ipli
clabitur vita , & ncc opinanti mors ad capiit aftïtit ,
antequam latur & plenus rerum pofTit difcedere. Lucr.
AUBADE , f. f . [ Concert d'injl rumens qu'on donne à la
porte (y fous les fenêtres de quelqu'un ou de fa mai-
treJJ'e. ] Concentus. Occentus , génit. concentùs , m.
Cic. Val-Max.
Donner une aubade à famaitrejfe. Dilucùlo occentarc of-
tium amTcc Plaut. Conccntum edcre ad fores amicx.
Adbade (ignifie aufll à contre fcns I.ifulte ou quelque
forte réprimande qu'on fait k quelqu'un. Convicium.
Pipûlum , i , neut.
Vous en aurez, l'aubade , fi vous ne me faites rendre ma
va'iffelle. Nifi reddi mihi val'a jubés , pipalo aut cou-
vitio te diftëram. Plaut.
AUBAINE, f. f. terme de Jurifptadence, [ Succeffion d'un
JEtranger qui meurt dans un pays oit il n'cfi pas natura-
life. ] Cadûca bona , génit. caducorum bonorum , n
pi. Caduca hereditas , gén. caduca: hcrcditatis , f. Cic.
Droit d'Aubaine. Jus caduci , genit. juris caduci , neut.
Ulp. Advenarum ou alibi-natorum bona caduca , neut.
pi. Jus nlci ou dominii , neut.
AUliAGNE , [ Petite ville de Provence dans le Diocefi
de Marfcille. ] Aubanea tT Albinia , génit. x, f.
AUBE , [ Rivière de France qui a j'a j'ource a Auberive ,
fur les frontières du pays de Langres , er qui fe joint à
laSeineau-t'.^lfus de Sarron (3" de Marcilli. ] Alba tu
Albiila , ^énit. x ,t'.
A U B lîl
AUBE , {. f. [ te point du jour , l' Aurore. ] Diluciiluni
gc'iit. dilucuU , n. Aurôra. Matûta , génit. x , t. Cic.
rti'i'.E , [ Vejfcinent Jkcerdotal qui cfl de toile blanche , G"
qui d.fcad jujqii'aux talom. ] Alba , génit. albx , f.
Vcllis lintca , reHi^iofîique , f. Suet.
AlUiE lil'INE , ou ÉPINE blanche f. f. Alba fpina ,
génit. alba; fy\nx , I'. Ptin. Acûta fpina , génit. acutj;
fpinx , f. Plin.
Al'bENAS ,[ Ville de Vivarezfur l'ArdefcTie.-\ Albena-
cum , genit. Albenaci , neuc.
AUBEFvGE , f. t. [ Maifon où l'on donne à manger par re-
pas. ] Diverforium , gén. diverforii , n. Uiverfona
i.xbcrna , gén. divcn'oria; taberna; , f. Pl.tiit. cccnacu-
liim nieritorium , génit. cxnaculi meritorii , neut.
Suet. Siabiilum ,_ff'»;V. ilabuli , neut. Petr.
Ti»tr auberge. Cœnaculariam facere ou cxcrccre. Ulp.
Cljanger d'jiuhirgc. Mutare cccnacula. Hor.
AUBERGISTE , f. m. [ Celui qui tient auberge. ] Coe-
n,;c jlarius , génit. cœnaculatii , m, Ulp.
Uf:e Aubergifie , [ Celle qui fait auberge."] Cccnacuia-
ria , génit. cœnacularia: , f.
AUBIER , AUBOURG , ou Obier , i. m. [ La partie mol-
le t? bl.iiiche qui eft entre le vif de l'arbre Q" l'écor.
ce. ] Albiirnuni , génit. alburni , neut. Flin.
Cftcr l'aubier d'un arbre. Exaibnrnare arborem. Plin.
AUBIFOIN, f. m. ou Bluet, \Jieur bleue qui croit par-
mi les bleds. ] Cyanus , génit. cyani , m. Plin.
AUCH , A.USCH , ou Avxfiir le Gers , [ Ville de Francs
en G.ifcogne , Capitale du Comté d'Armagnac. ] AuP
ciorum Aui^ufta , a; , f. Aufciorum civitas , ans , h
Aufcii , genit. Aufeiorum , m. pi.
D'AucH. Aufcitânus , a , um.
AUCUN , m. aucune , f. adj, [ Slui à l'affrm.xtive figni^
fe quelqu'un , (S" à la négative perfoiine. ] Ullus , ulia,
ulluni , génit, ullius ( pour l' affirmative. ) Quilquam ,
génit. cujufquam , dat. cuiquam. Quifpiam , génit.
cuj:i(piara , dat. cuipiam.
Aucun , ( pour la négative. ) Nulkis , nuUa , nullum ^
génit. nulliuj , dat. nijlii. Ncrao , genit. ncmïnis, dai ,
nemiui , m.
En aucune manière , en nulle façon. NuHo pacte. Nullu
modo.Nulla ratione. abl. C:c.
On ne la trouve en aucun lieu. Nulquam appâter. Tirent.
Aucune rois , e~ mieux que Qi'ELoyEfois , [ T>c fois i*
autre, parfois. ] Qiiaudoque, Nonnumquam. A!i-
quando. Intcrdum. adv. Cic.
AUCUNEMENT , adv. vieux mot. [ Zn nulle façon, j
NuUo modo. Nullâ ratione. abl.
AUDACE , f f. [ Hardielfe qui va juqu'à l'infalence t=*
à la témérité. ] Audacia , gén. Audaciar , t. Confi -
dentia , genit. confidcntia; , f. Cic. Audcntia , gémt.
audentir , f. Tacit.
AUDACIEUX , m. Audacieuse , f adj. [ Plein d'au-
dace. ] Audaï , génit. aydacis , ornn. gen. Cor.fldcns,
génit. contiJeiitit , omn. gen. (9lc.
[ Ces njeis Te picnnent en bonne '& cii inau^aife part : on dit
au Compatiitit ..^ud^cior c> hoc Ai.d.iciiis Ctitjfdej.ttor e" ^"i-
cmjidemiiu , Se au Supeilatif, .luàaujfirian , Cnifdc»tijj:.,.ut ,
a y utn. Cic. ]
AUDACIEUSEMENT , adv. [ D'une manière audacieu
fe. ] Audatter. Confîdcnter. adv. [ic.
[ Ces mots (ont un peu vieux dans U Langue , Se ne Te dilenc
qu'en Po4lie. ]
AUDE , [ Rivière du Languedoc , qui a fa fcurce aux Py-
rénées , ir fe jette dans la mer méditcrranée aii-d<f:oi:(^
de Kar bonne. ] Atax , génit. atâcis , m.
AU DEÇA , voyi::. Deçà.
AU DELA , voyez. DelI.
AU DEVANT , wvft Devant.
AUDIENCE , fabft. f. on trononce aadiancc. [ VaitiQli
d'écouter , (y Patter.t'ton qu'en donne à celui qui farte.']
Audicntia , gir.tt. audientiac , f. Cic.
Xtonr.tr audience à quelqu'un , l'éccuter paijlhlement.
Alicui aures piibere ou dare en adhibere Cic. Opcram
darc fcrmoni alicujus. Fiant.
Tfur ne poinr ahufer de 'v'c're audience. Ne veftrâ in au-
diendo paticntià abûtp.r. Cic.
AfDil^NCE , [ Le fience qj'.e l'onf^.it four écouter celui qui
p.zrle. ] Audientia , ff/.if. audientia: , f. Cic.
Il ccmrnani K, h l'HiiiiJîtr de faire faire audience. Au-
dicntiam facere praecôr.cm juilit. Li-u.
Dernier ctuàience à un An.br.Jfideur. Ad colloquium ad-
mittere Icgâcurn.
'Donner audience à quelqu'un , lui permelire de parler.
Oratloncm alicui daie. Plaut.
Cet Ambr.ff.ideur a eu du Roy fon audience de congé .
Abeufidi iicentiam hic Legatiis obrimut à Rcge.
Dc;:M>ider audience pair plaider. Agenda; caufa; locura
& poteflatcin petere. Str.ntiim poftulare. Li-j.
Tourfuiure iaudk-nce. Libellis frcquentibus poflulare
Icnatum. Lfv.
J'efpere aicir biintsji audience. Spero mihi brevi fena
tuni datuiii iri.
Renveyer une affaire à l'audience. Litem ad forum dc-
ducere Fhid.
Doinir audience peur plaider. Date alicui fenatum. Cic
admittere aliqucm ad caufam dicendam Lii'.
Il me T.int ■voir pour me dire que le Juge lui a-coit promis
eudterce le même jour qu'on de-voit aller aux a-ois pour
. l'affaire de i/otre couf:r.. Is ad me venir , dixitque judi-
cem fibi opcram dare ccnftituifTe , eo ipfo die que de
tuo cognato in confdium iri neccfl'e erat Cic.
Audience , [ Le lieu oit l'on plaide. ] Forum génit. fo-
ri , neur. Tribunal , génit. tribur.îlis , iieu:. Pii-to-
, rium , gér.it. praîtorii , neut. Cic. Li-v.
Tenir l'audience. V)ÏKïe\\iS Cic. Habcre i^brum.
AUriEXCIER , f. m. on prononce audiancicr. [ Hnijfier
quifert à l'audience pour appelhr Ls placets [T faire
faire feUn^e. J Piklo forenfîs , gérait, prxcônis foren-
Jis malc.
Grand AuDilxciER , lOjf.cier de Chancellerie, qui
rapporte à Mcnfcur k Chancelier les Littrcs de Xo-
Ihffe ,,£?' uutres pièces de ccnjiquence. ] Princeps Prs-
co , génit. princïpis prx'cônis , m.
AUDITEUR , i. m. \_Celui qurécciste. ] Auditor , "en.
auditoris , m. Cic. ' -■
Auditeur des comptes , [ Ofeier de la Chambre des
Comptes, qui eruimine les Comvtes des Vinances du Rt^,
(T en ftit fon rapport à la Chambre."] Ratiônum r'ê-
gianim cognïtor. , génit. ct-igniroriç , m.
Juge Auditeur du ChdteUr^j [qui juge à l'audience
toutes les caufes au defous de -^ingt-cinq Offres. ] Ju-
dex audicor , génit. Judicis auditoris , m.
Auditeur de Rotte à Ra.^e , [ s^ui eft un Juge du Tri-
bunal de la Rotte. ] Rotx audiror , m.
AUDITION , f. f. [ TcrffM! du b.irreau. J Auditio , gén.
ajditic:ii<: , f.
[ Car on dit V.^udhim d'un Cenpte, ftatiojium- auditio ; \'Ju-
Uuior, (if, ter,:!,i,:! , TeP.ium auJiiio. ]
AUDITOIRE , f. m. [.Vom colleniffour une affemblée de
ftrfcnncs qui écoutent quelque dii'cours. ] Auditorium ,
gén. auditorii , n. Quint. Auditorum cocais , gén. cœ-
,.*ùs , m. Auditores^^f». aiiiitoruni , m. pi. Cic.
€rand audi'-oire , oh il y a grand n: mire d'.iuditeurs.
Frcquens auditorum cci;tus ,, m. Frequens ou ingcas
auditorium , neur. Phn-Jun.
Il y a et: .fujotrd'' ui i:it fort bel auditoire. Hodie valdc
frequens auditorium fait.
Irdeuer à quelqu'un fon ^iuditoire , attirer à fui fes cu-
ditturs. Ab aliqilo eoctum aliquem abrualiert. Aadi-
torcs avocate «3« abducere ad fe.
Auditoire , pour Le Siège oii les Juges fuhxhernes ren-
dent la jufice. Auditorium , génit. auditorii , neot.
Quint.
AVEC ou AvEcoyE , [ Frépojïticn conjmQi-ve. ] Cum ,
qui gouiierne l'ablatif,
i Ccue ptepjiitioii fe doit meure toujo'jrs apris les Proroms
ni: , te . je , icbis , loiis ; far on dit n,scu>.i au l;cu de ci<m
rr.e , avec moy, Ttarn pour c..« r^ , avfc ici : J'i.'in[a,m
puur iuoi fobii. Mais elle fe met devant îc après ces au-
cj es Pronoms cum que Q\x qti'jittm : C:i*>i r tib-n on ^uibujcum ,
&c. Lors que cette prepofuion £icc el\ miTe devant un
Nom qui fi^niùc i'inftiument dont on fe fert po^r faire une
ciioie , clie ne s'exptime point fn Latin i on met feulement
ce nom a l'aMatif lans pie^olinon , coiiin,e Scnbete eaU/r.o ,
Ecrite avec une pinme. J
A'cec tout fon bien il ne laijfe pas d'être pau-vre , cy com^
me un autre Tantale , il a foif au milieu des eojix.
Ditllfimus Iicet , eget tascen , & ut alter Tantalus
mediis in aquis litit.
Je ferai celu ttvec l'aide de Dieu. Cani Deo , ou Dca
dante ou juvante id faciam.
Avec tout le rtfpeii que je 'vous dois , je -vous dirai.
Cum omni tui ipfius obfervantià , dicam tamen. ♦
A'vec votre permif on. Pace tuâ , abl. Cic.
Avec tout ceia , [ Toutefois , aonobflant cela. ] Tamen.
Et tamen. Nihilominus. adv.
A\TINDRE , V. aâ. on prononce 3.vz'n\iite. [ Tirer quel-
que chofe d'un lieu où. on l'avoit mif.] Promcre ou de-
promere , ( prômo , is , promil , promtum. j proferre,
( profero , prcfers , protùli , prolâtum. ) Educete ,
( edûco , educis , eduxi , cduclum. ) acl. ace. Cic.
[ On met a l'ablîtif avec la prcpolition è ou fAle lieu d'oa l'on
aveint quelque choie , comme D'un co.-'re Ex aicâ. J
AVELINE , f. f. [ Gicjp naiftle. ] Abellina ou avcllâna,
génit. X , f. Aveilana nux , génie, nucis avellana; ,
f. Plin.
AVELLINO , [ rille d'Ii.ilie dans le Royaume de Xa~
pies. ] r.bellinum ,génit. Abdlini ,neut.
AVENANT , m. avenante , f. adj. [ Slui revient , qui
efl propre. ] Commôdus , commoda commodum.
Dcxtcr , dextra , dextrum. Cic.
C'eji un homme fort avenant ,fort a^'éable ^ fort con-
mode par tout- Homo accepnlîîmas apud omnes.
rlaut. Homo comis ac dextcr.
Avenant , participe. Le cas avenant ou arrivant. Caia
advcniente abl. ï'oyfx advenis.
[ Ce mot fe dit au Barreau ]
A l'avehant , adverbe , Cgnifie R.ipport , conven.ince ,
proportion , comme il dépeafe beaucoup , mais il gagne
à l'avenant , ou à proportion. Mukùm quidem insû-
mit, kà lucratur multuin.
AVENAY , [ Petite Ville de Champagne prés de la Riviè-
re de Marne , où H y a une Abb.iye de files, j Aveni-
cum ou Aveneâcum , géntt. Avenaci , neut.
AVENEMENT, avenir, ^•i!/fi Adveniment , t<.c.
avec un D.
AVENNES ou Avesnes , le Comté , [ Ville de: Pays-Bas
dans l' Artois. ] Avenna , génit. Avcnnx , f.
AVFJ\'T , voye::. advent.
AVENTIN , on prononce avantin [ Montagne de la Ville
de Rome. ] Avcntinus y génit Av^ntmi , tnafc. Mons
Aventinus , m. Cic.
AVENUE , voye- Advenue.
AVHRÉ m- avÉrÉe , f. part pa/T. [ reconnu pouz vérita-
ble. ]Ccrtus. Verus. Compertus. Exploratus , a , um.
Cic.
La mort de Céfar étant avérée. Fine corrp»:rt5 Augufti ,
T^.iic.
AVhRER un crime , V. aft, [ e î prouver ou en trouver ta
vente
AVE
tjirité. ] Extraherc fcelus aliquod in lacem « OîCUltis
tcncbris. TelUri aliquod fcelus.
On a avéré le crime dont il étoit accitfé. Compertum cil
crimen , cujus infimuiabatur.
AVERNE , (. m. \_Lae de la Campante proche de Eayes e»
Italie , dont les i.iux exhalent une puanteur extrême ,
ce qui a dsnné lieu aux Poètes de le prendre pour l'entrée
de l'Enfer , cr four l'Enfer mime. ] Avernus , gén. A-
verni , m. Cir. * ce nom efl neutre au plurier, Avcrna,
^én. Avernorum , n. p'ur- )
AVERSE , AvERSAiRi, x-oyez. Adverse (ff Adversaire,
AVERSION , f. f. [ Eloignemcnt d'une chafe ou oppoption
d'inclination h une chofe ou à quelqu'un ] A re aliquj
eu ab aliquo aiiimus avctfus ou aliênus ou alienauis ou
abhorrons , m. * on dit au Comparatif Averfior & hoc
avcriùis , alienior & hoc alienius , tr an Superlatif A-
lieiiiirimus tr A\ crlirtimus , a , um. Cic. Ter. )
Sut a de l'averjion peur la marcktndife. Avcrfus à
incrcatûris. Horat. * Pour l'efiude Avcrfus à Muiis.
Cicer. * pour l' amour fuie . Vcnercis amoribus avcrllis.
Colum.
Il a une forte averfion pour moi, Averfîflîino à me eft
anirao. Cic.
Jl a de iaverfio» pour le mariage. Animas abhorrée à
nuptiis Ter. Alienus efl à nuptiis. Alieno &: averfo cft
aiiimo à nuptiis.
Donner de l'a-verfion aux enf.tns pour les di [cours trop li-
bres , CT dreffcr tajeuneffe ait •vertu. Aurcm pucrorum
torcjucre ab obfcœnis fcrmonibus , & formare pedus
amicis pra:ceptis. Hor.
Fanner à quelqu'un de l'averjion pour une perfinne. Ali-
quem ab aliquo alieiiare ou abalienare.
.Avoir de i'avofion pour quelqu'un. Ah aliquo alienum
OH averfîim ou alienatum clic. Alicno & averfo elfe
animo ab aliquo. Aliquem odille. Cic.
AVERTI , m. Avertie , f. paît. palf. iMouïrus. Ad-
monïtus . a , um , Voyez. Advertir & Advertisse-
ment.
AVESNES , Voyez. Avenues.
AVETTE , f. f. vieux 7not (Sf hors d'ufage qui f.gnifit
Abeille. Apis , gén. apis , f. Virg.
AVEU. Voyez. Adveu.
AVEUGLE , adj;a. fubft. m. &: f. [ Slui fe dit de
l'homme (S" de U femme , qui a perdu la vue. ] Ca;cus,
taxa , carcum. Oculis captas , a , um. Cic. Luminibus
orbus , a , um. Plin.
Aveugle-né. Ca:cus natus. Cscigenus. Lucr.
Devenir aveugle. Oculos ou luraina perdere. Afpeilam
amittere. Cic. Oculos perdcre-
Rendre quelqu'un aveugle. Ca;citatem alicui infcrie.
Plin. Carcare aliquem , ( cxço , as , avi , atum. )
aft. Plin,
Aveugle au figuré , [ parlant dts pajfons qui offujquent
l'efprit çs' l'empêchent de difcerner le bien d'avec le
mal. ] Czcus , cica , cxcum. Cic.
On dit , La fortune aveugle. Fortuna cœ^a. Cic. * Une
cKiinte aveugle Cxcus timor. Fhad.
A l'aveugle. Cïco impetu. abl. Phsid.
L'homme efl aveugle fur fes propres défauts , & il efl fort
clair-voyant fur ceux d' autrui. In fuis vitiis perviden-
ilis cïcus fit homo , iii alienis perfpica.ï. Homo vide-
re fua mala non potcft , alii limul délinquant , cenfor
efl Phid.
Kous avons été aveugles en cela. Nos cxci in ci re fui-
raus. Cic.
On dit pro-.TCrbialement, U en juge comme unaveuglc
des couleurs , pour dire qu'j/ en juge fans connoijfan-
ce de caufe. Perpëràm & iûlcienKt o« infciiè ludlcat
Cic. c elAHt,
, AVE lîJ
AVEUGLE , m. Aveuglée fem p»rr. paflT. [ «^" « ^ »■-
du la vue , qui en efl privé. ] Cccatos. Excxcatus.
Occicatus. Obcx-catus , a , um. Oculorum fenfu orba-
tus , a , um. Cic.
On dit au figaré , Aveuglé par fon av.wice , par fa paf-
fion. Avariti.i , cupiditate ou libidme cxcatus ou excx-
catus ou cxcuj. Cic.
Eftre aveuglé par des erreurs ©" par l.t cupidité. Ca:cari
erroribus & cupiditate pafT. Cic.
AVEUGLEMENT, f m. [ Privation onperte de la vue. }
Ca-citas , gén. cxcitatis , f. Orbïtas luminis , génit.
lumiuis orbit.itis , f. Cic. Plin.
On dit qu' Ajclcpiade interrogé un jour pour fçavoir quel
avantage il retiroit de fin aveuglement ; dit , Vn Valet
qui me conduit. Afclepiadem feriv.it, cùm quidam qur-
rérct , quid ci excitas attulilTct, refpondillc , Ut pne-
ro ano clfet comitatior. Cic.
Aveuglement de l'efprit , au figuré, [ Parlant de la rai-
fon ofufquée des nuages des p.iftons. ] Mentis ou animi
excitas , f. ou caligo , gén. caiigïuis , f. ou tciiebfœ-,
gén. tenebrarum f. pi. Cic. Lucr.
Les grandes fortunes répandent beaucoup d'aveuglement
dans l'efprit des hommes. Magnx félicitâtes mukùm ca-
liginis meiitibus humînis objiciunt. Sen.
AVEUGLEMENT , adv. [ A i'aveugle , d'une manière
aveugle. ] Cxco impetu. Cxco auimi impetu. abl.
Temëre. adv. (^ic.
Aveuglement, [ Sans r.tifinncr, comme un aveugle qu'on
conduit co?nme l'on veut. ] Cxci inftar adv. Nulla ra-
tionc adhibità. abl.
AVEUGLER , V. aift. [ Rendre quelqu'un aveugle. ] Cx-
care. E.xcxcare. Obcxcare. Occxcare , ( cxco , as ,
cxcavi , cxcatum. ) acl. ace. Cic. Oculis privare. Or-
bare luminibus , ( o , as , avi , arum. ) act. ace. Ovid.
Caxitatem alieui inferre , ( infëro, infers, intùli, illa-
tum. ) ad. Plin.
Aveugler., au figuré, [ en morale. ] Cxcarc. Eicxcare.
Obcxcare. ad. ace. Tenebras ou caligïnem. mentibus
oftundere , ( ofFmido , is , ofFûdi , ofFufum. ) a61.
Cicer.
Aveugler les efprit p.tr des largeffes. Cxcare mentes largi-
tione * Par la crainte. Pavôre occxcare. + Par l'ejpe^-
rance du pillage. Spe rapiendi atquc prxJandi occaecare
animos. Cic.
AViUGLETTES , [adv. [ A tâtons , fans lumière. ] In
tenebris. Ph^d.
[ Mot popiilaice ]
AUFIDE, [ Fleuve de la Pouille, ojtjourd'hui.l'Oi ANTo.J
Aufïdus , gén. auhdi m. Hor.it.
[ C'eft un Fleuve fort violent & fort rapide.
AUGE , f. f. [ Pierre ou pièce de bois creufée oà l'on
donne à manager & à boire aux animaux. ] Canâlis ,
gétiit. eanalis , mafc. Colum Alveus , O" Alveôlusy
i , mafc.
[ Ces deux derniers mot fe difcnt par rapport à un Damier , car
on ne les trouve pas dans cette fignilicaiion. ]
Auge èi gâcher du plâtre , [ dont fe fervent les Maçons. }
Canalis ou Alveus ( in quo gypfum aquà maceratur.)
AUGÉE de plâtre , fubflantif féminin. [ Auge pleine de
plâtre. ] Canalis gypfo plenus ,\ génit. canalis gypfo
pleni , m.
AUGET j f. m. [ Petite auge ck l'on met à manger &' à
boire aux oifeaux. ] Canaliciilus ( in quo incfcantur &C
adaquantur avcs. ) gén. canaliculi , m.
AUGMENT , f m. Voyez. Augmentation'.
AUGiMENTATEUR , f. m. on prononce angr antareur..
[ g£'« eu'.gmente , qui atnplifie. ] A.mplifica or , gsr>^
ons T 'Ti- -"■•-
AUGMENTATION, fiibft, fan. ra j«»o»re augman-
V
1,-4 . AUG
tation. [ ee qui augmente. ] Amplificatlo , accrcflio ,
accclllo , génit. onis , f. Incremcntum , géyii:. incre-
meiiti, neut. Cic. Autlus , ^énit. audûs , mafc. Liv.
[ On ne trouve point dans les bons Auteurs yiiigmemmi ni aug-
Taire des augmentations à tm Logis. AcceiTtonem xdibus
adjungere. Cic.
On dit au figuré Des augmentations de fortune O" d'hon-
neur. Accelliones foituna: & dignitatis Cic.
AUGiMENTÉ , Augmentée , i'. adjeft. & part palT.
[ mt prononce au^manté ) Audrus , aufta , autlum ,
avec l'ablatif. * ( H fnit au Comparatif AUiSior & hoc
audlius , plus augmenté. )
AUGMENTER , V. ail. on prononce augmancer , [ Ac-
croître. ] Augëre Adaugere , ( augeo , es , auxi , auc-
tum ) Amplificare, ( amplifïco , as, amplificavi , am-
plificatum. ) Cic. Ampliarc , t amplio , as, annpliavi ,
ampliatum. acl. ace. Hor. ( Augmentare n'efl point
Latin. J
Augmenter fin train UT fa dépcnfe. Fainulatuin & fum-
tus augcre. * Son bien.O^es augere. Cii- Rem (aam am-
pliare. Hor Rem familiarcm amplificare. Cic.
Vous avez, augmenté -jotre piitrimoinc pxr mille chicanes.
ratrimonium tibi litibus accrëvit. Salufi.
Il n'a point augmenté fin bien par de mawz/tifes l'oics ,
& ne l'a point aufii diminué par fis débauches. Ratio-
ne malà non fccit rem majorcm , neque fecit vitio &;
culp.â minorem. Hor.
Les riciiffes augmentent de jour en jour. Adolefcunt ou
convalefcunt opes. Tacit. Liv.
ON DIT au figuré , Augmenter le courage des ennemis.
Animum inimicorum augere. Flaut. * L'ardeur des
foldats. Ardorem exercitûs intendcre. Tarit.
Augmenter , [ Croiftre ou s'augmenter. ] Augeri. Adau-
. geti , ( augeor , eris , audtus fum. ) paft Aug<.lcere.
ueut. ('firas prétérit ni fupin. ) Crefcere. Accrcfctre.
Cicer. Increfccre , ( crefco , crefcis , crévi , crccum. )
neut. Liv.
La maladie , la fièvre augmente ou s'augmente. Mor-
bus augetur. Febris accenditur ou augetur ou crefcit ou
intcnditur Cic. Celf
si la maladie vient è augmenter. Si morbus amplior ou
auélior faftus fuerit. Terent. Si valetûdo incrererit.
Tlin-iun.
Le defir des richejfes augmente ou s'augmente à propor-
tion que nous en avons. Amor numini crefcit , quan-
tum ipfa pccunia crefcit. Hor. Plus nous en avons ,
plus nous en voulons avoir.
Le vent augmente ou s'augmente. Ventus increbrefcit ,
( iiicrebrcfco , is, incrcbui , ) fans fupin. neut. Cic.
Le prix des vivres ejiant augmenté. Intentis alunento-
rum prctiis. Tacit.
{ On dit Acccndcre ou intendere annonam. flin. Aug-
menter le prix des vivres. * Ingravefcit annôna. In
dies annona crefcit C-ï/. Les vivres augmentent tous
les jours. ^
AUGURAL , m. augurale, f. adj. [ Touchant les
Augures. ] Augurâlis & hoc augurait, adj. * la fcience
augurale ou des augures. Scientia auguralis,f. Liv.'^Les
marques augur.iles. Auguralia infignia,^e». auguraJium
infigniura , neut. plur. Liv.
Le bajlon augurai [ Dont fi fervoient les Augures pour
prendre l'augure, le Litu'e ] Lituus , gen. litui , m. Cic.
AlîG-URATION , f f . [ Vaiiion d'augurer. ] Auguratio,
gen. auguratïonis , f. Cic.
AUGURE , fubfl:. mafc. [ Sorte d'Officiers de l'Ancienne
Rome , qui tiroit des préfiages de la confiderf.ticn du vol
-,£5' du manger des oifiaux. Augur gen. Auguris ,
mafc, Cic. ( Se fem. dans Stace. ) Aufpex , gcnit.
AUG
aufpîcîs , m. fJor.
C'cfloit un crime digne de mort de Séfobéir aux Au-.
gures. Auguribus qui non paruerit , capital efto. Cic.
de Le g.
Augure, [Sorte de divination qui fi fait par l'obfirva-
tion du chant t? du vol des oifiaux. ] Augurium ,
aufpicium gen. i , neut. Cic.
Prendre l'Augure. Agere augurium ou aufpicium. Ob-
fervare de cœlo. Cic.
[ On a .^^epais eitendu la figniiication de ces mots à tous iespié-
lages de l'avriiir bons ou mauvais , Onte» , gen. cmmis, n.
^■luguriurn , gen augura , n. Cic.
Un oifiau de mauvais augure. Avis rjiali omïnis.
LA DIGNITÉ d'Augure , Auguratus , gen. auguratûs m.
cic.
Le lieu ou fi prenait f Augure. AUguracûlum gen. d.n'y^vi-
raculi , neut. Cic.
AUGURER , V. neut. [ Prendre l'augure ] Augurium
agere , ( ago, agis, egi , aftum ) ad. Augurare, ( au-
gure, auguras, auguravi . auguratum. n. er Augura-
n , ( auguror , aris, auguratus fum. ) depon. Cic. Di-
vinare ( divîno , as , divinavi , divinatum. ) n. Cic.
Augurer , V. aft. [ Conjecturer , prédire une chofi. ]
Augurare & augurari , aciif ©■ déponent. Orainatî ,
( omïnor , ans , atus fum. ) dep. ace. Cic.
[ Le «(e , du , des , s'exprime par la prepolition é oa ex , arec
l'ablaiif d." la chofe qui (Ctt a tirer augure.
AUGUSTE , m. & f . adject. Majeftueux , vénérable. ]
Auguilus , auguita , auguftum , Cic.
[ Oilavien neveu de Jules Cdar tut nommé AUGUSTE.]
Un vifage plus augufie. Forma auguftior. Liv.
AUGUSTEMENT , adv. D'une manière augufie (y digne
de vénération. [ Auguftè , adv. Cic.
A'VIDE , m. &f. adj. [ Afpre à une chofe. ] Avïdus ,
avida , avidum , avec le génitif ou le gérondif en di.
■* on dit avi.lus cibi ou efcae , Avide de viMide , ç?
.*;///) au figuré avidus gloriaî , Avide de gloire. )
[Cet adjectif fait uvid^or hcc .i-avidiusm Comp.-iratif , Se avî-
fi,i!mus ., a , um , au fuperiatif. ]
AVIDEMENT , adv. [ avec avidité. ] Avïdè adv. *
Avec plus d'avidité. Avidiùs adv. * Fort avidement.
Av idilîimè. adv. Cic.
AVIDITÉ , f. f. [ Defir avide d'une chofi. ] Avidïtas ,
gen. aviditatis , f. Cic.
Je fuis redevable à la vieillejfe de m'avoir oflé l'avidité
de boire !S' de ne manger, & de ne m' Avoir laiffé que celle
de l'entretien. Habeo feneélûti magnam gratiam , qur
mihi fermonis aviditatem auxit , potionis & cibi
fuftulit Cic.
On dit aulTi au figuré , Il avoit une avidité infatiable
pour la lecture , qu'on ne pcuvoit contenter. Erat in em
inexhau(laaviditaslegendi,qa3:fatiari non potërat. cic.
AVIGNON , [ Ville de Provence fur le Rhcfne , capitale
du Comtat , (3" oii le Pape a un Vicelégat , £7' un Arche-
vefque ] Avenio Cavarum , gen. Avenionis , f. Ave-
nicorum civïtas j-«». Avenicorum civitatis , f.
d'Avignon. Avcnionenfis & hoc Avenionenfe. adj.
AVILA//'^ l'Adaia , [ Vtlie d'Zfpagne en (jafiille la vieil-
le, avec un Lvefché fuffragant de Compoftelle. ] Abùla.
Arbacula & Albicella , gen. x , f.
AVILLES oit Aviles , Ville d'Efpagne dans les Aftiirics
d'Oviedo , vers l'emboucheure de la Rivière Nalon. ]
Avilla , gen. AyiHx , Col.
AVILI , ni. Avilie , f. part. palf. voyez. Avilir.
AVILIR quelqu'un V. ad. [ Rendre quelqu'un tnéprifahle
e? vil. ] Aliquem in contcmtionem adducerc , [ ad-
dûco , adducis , adduxi , adduiftum. [ aft. Cic. Coii-
ttmtirtimum & defpicatum alicuem facerc. aft.
Avilir , [ Se rendre vil £r m'prijable . ] In contcmtio-
ncm eu in contemtum vcnirc. C*f Erilefcerc ,
AVI
[ evilcfco , evilefcjs , cviliii , fans fupin. ] iicut. Suit.
Il i avilit de tille forte , qu'on le méfrtfoit en toute occa-
fion tr tout ou-jerttntent. l'Icjuc adeocviluit , uc pallini
& propâlim contcmtui cdcc. Siict.
S'Aiilir dcvunt Dieu , s'al/aijfer au dernier mépris dans
U ccnfidiration de fin néant. Abjiccrc le in huiuilita-
Km coraiu Deo. Se vilcni & uullius ptetii iaceic coiani
Deo.
s'avilir , V. ncut. [Devenir de bas prix. "] Vilcfcere.
Evilcfccrc, ( vik-lco , is , vilui , fa>is fupin. ) Suer.
Vile ficri ou haberi , ( lio , fis , fadus fum : habeor ,
eris , habirus fum. pafl". Vilis & hoc vile. ) S.iluft.
s'avilir. [ l'enir en mépris. ] JLvilcicerc. Suet. In con-
tcmtuni vcnire. ncut. Cif.
s'avilir fc dit figuiément en chofes morales : comme ,
Le courage des Soldats s'avilit durxxt ta paix. Militun,
animi marcent ou marccfcuiu tcmpoie pacis. Aai:n
niilitum debilicantur , obtorpent ou torpefcunt tempo
re pacis Celf. Cic.Salufl.
Les digiiitez. s'avilijjent , quand elles font poffedées par li
mech.in; s fujets. DipWites vilefcunt ou viles fiunt j
cùm tcncntur ab indignis.
A\'1LISS£MENT , fahit mafc. [ Le bas prix des chofes.^
Vilïtas , gen. vilitatis , f. Cic.
Avilissement Ci dit au figuré , comme Un grand mépris.
Contcmtio. D;miilîo , gcn. onis , f. Dcfpicientia ,
gen. dclpicientia: f. Cic.
Il efl dans un grand avilijfement . Defpicatiirimus 6
contcintHrimus cil. Cic.
AUJGURD'HUY , adverbe de temps", [ Sut marque l
jour où l'on cf. ] Hodic. adv. Hodiernâ die abl. Ci^.
Le jour d'aujoard'huy. Hodietna dics , gen. hodiern:;
dici yî, Cic.
Aujourd'huy Ce dit aufE D'un temps incertain, mais pro-
che , comme Aujiurd'buy le voiry , demain le voiL .
Modo ita alfcclus eft , modo aliter.
Aujourd'hui fur le throfnc , demain dans les fers. Moùc
Rex , modo forvus. Hodie Re>: , cras fervus.
Aujourd'huy fignifie aulîi Lsf.ccle dans lequel on vi:
Hodic. nunc. adv.
d'Aujourd'huy. Hociicrnus , a, um.
Le langage d'aujourd'huy. Sermo hodiernus. Cic.
Ta-t-il perfonne qui fait aujourd'huy plus heureux qui
moy î Ècquis me vivit hodic fortunatior ? Térent.
Comme l'on vit aujourd'huy. Ut nunc funt mores Térent.
C'tiT aujourd'huy que Nunc ptimùm , avec le mef>:it
temps en Latin qu'en François.
Ce n'efl pas d'aujourd'huy que. Non id temporis eft ,
ciim. * Jam o!im. Jani pridem. adv.
AVIRON , fubil.. m. [ Longue pièce de bois , plate par
un bout tr" ronde par l'autre , pour ramer fur les riviè-
res. ] Rcmus , gen. remi , ra. Palmiila , gen. palmulsj
f". Cic. Tihut.
Tirer à l'aviron. Cymbam remis propellere , Cic.
AVIS , Aviser , Voyez. Advis , Adviser , comme an le
doit écrire , quoiq---'c,n doive prononcer avis.
AVITAILLEMENT , f. m. [ L'aciion de fournir une place
lie vivres. ] Commiâtuum fuppcditatio , gen. onis , f.
Cic. Cibariorum in oppidum mveûio , gen. invedio-
nis , f. Cic.
A'v'lTAlLLEK une place ou une armée. V. act. [ La four-
nir de vivres. ] Commcatus urbi ou exercitui fuppe-
ditare , ( fuppedito , fuppcditas , fuppeditavi , llippc-
ditacurn. ) act. Cic. Commeatus ou cibaria in ur'oem
ou in exercitum ( imponare, importo, importas , im-
portavi , importatum. ) ou invehete , ( invcho , is ,
învexi , invectam. ) aft. Cd.
Une place bien avitailiée , bien fournie de vivres f
de tontes chofes neccjfùrcs pour fouimir un fiege.
AVI
«îî
Commeatu & cxtciis rcbus probe munltum op[ idu.n
Céif.
AVIVER , V. ad. [ Rendre plus vif CT plus ardent. ]
comme Aviver le feu , ( comme font les marefchaux en
jetttant des goûtes d'eau fur le feu de leur forge , ou en
le foufflaw. ) Iguem adjus arc , ( adjiivo , adjuvas ,
adjuvi , adjutum. ) aft. Liv.
Aviver ûgnihc encore Gratter (ff polir des figures de mé-
tal pour les rendre plus propres. Scalpere metallum ,
( Icalpo , is , fcalpli , fcalptum. ) ad. Juv,
■ VIVES , f. f. plut. [ Maladie qui arrive aux chev.tux ,
lorfque les glandes de la gorge leur enflent , ce qui le]
etnpcfche de rcj'ptrer , er les fait mnirir. ] Vivûla; , gen^
vivulatum , f. plur. *
St-um,<L ne figniBe pas tout à fait cela )
AULIQIIE , fiibft. f. [ Aae de Théologie , qu'on foû-
tiint lorfqu'on tji reçu Docteur ; ainfi nommé , parce-
qu'it fe fait dans la Sale de l'Archevefché.'] Aulïca, ^f».
.T , f .
--'.ULNAVE , fiibft. f. on prononce Aunayî. [ Lieu
planté d'aulnes. ] Alnêtum , gcn. alneti , neut. Lo-
cus alnis consïtus , ginit. loci alnis conllti , mafc.
Ce lu m.
'iULNE , r. m. on prononce Aune [ Arbre qui croifi
fort haut , ûr' dans des lieux humides. ] Alnus ,
gen. alni , f. virg.
Aulne , f. f. mefure. Voyez. Aune.
aULNEE , ù f. on prononce AunÉe [ PUnte médici-
nale , qui a les feuilles comme le bouillon blanc. ] l:s
Mcdecins l'.tppellent Enûla ou Inula campâna , gen.
enul^ campana; , f. Hor. Helenium , geit. helenii ,
neut. Flin.
.'iUMALE , [ Petite ville de Normandie. ] Albamala,
S,in. aibamalo; , f.
'-U'MELETTE , [ f. f. Oeufs b.utus Cf frits dans la poêle ]
Intrfta ova Se fartagine frixa , gen. iiitrltorum ovo-
rum &c faitagiuefrixorum, n. pi.
\UMOSN'E , f. f. on prononce kayiotii. [ Libéralité fai-
te ai::: Pauvres. '\ Pecunix ou ftipis erogatio , genir.
erogationis , f. Cic. Stips ou félon l'offus , Snpis ,
gen. ftipis f.
On ne trouve que trois cas de ce nom , l'accufa'.if Siipein
dans Varron & dans Ciceion , r.^bUtiî Sùfe dans Vairon &
Ulpien fe fett AeSiifei à l'Accuatif pluriel . Elce'xcj},iri eft Lin
mot Grec. ]
Donner ou faire l'aumofne à quelqu'un. Ah'cui ftipem
largiri ou conferre. Ulp. ou erogare. Cicer. * Paupc-
res , ou egëi-ios juvarc ou adjuvare. subyenire pau-
peribus.
Il fait de grandes aumofnes. Large eftufïque de fuo lar-
gitur ou erôgat pauperibus in TubAdium vita;. Large
de fuo efFundit in egënos.
On lui a donné di v ecus d' aumofne pour acheter des livres.
Decem nummi illi erogati funt ad emendos libros .*
Pour avoir du bled. Ad emendum frumentum. Cic.
Demnnder l'aumofie. Mendicare , ( mendico , as , mcn-
dicavi , mendicatu.Ti. ) neut. Plaut. Rogare aliquem
pecuniam. Emendicare ftipcm ab aliquo. atl. Suet.
vivre d'aumofne. Vivcre collcdlitio au neutre ou Col-
Icilitià pecuniâ Mendicato vitam fufteiitate. Mendi-
cando vivere. Plaut.
Tendre la rnaiu pour avoir quelque aumofne. Porrigcre
manum ad flipem. Suet.
S>ui demande l'aumofne. Mcndicus , gen. mendici , m.
Cic. Mendicans gen. mendicantis omn. gcn. Plauf
AUMOSNER , V. adl. on prononce AumÔner. [ Taire
l'aumofie. ] Stipem ou pecuniam pav.psnbus larji.i ,
( largiu; , largiris , largîtus fimi. ) ncp. ou eroe,-.!»,
erojjc , as ; crogavi , crogatum. ) aft. Cic.
Y ij
if<f AUM ^
Al'MOSNIER,m. «» prononce AUMÔNIHR. AuMOSNiTRE,
f. adj. [ Sui donne bien l'amn'one. ] Erga pauperes be-
nefîcus ou largus , a , uni , ou liberâlis & hoc libé-
rale, adj. Cic.
A'JMOSNIER , f. m, [Officier 'Ecclefinfiique , qui fert h
Koy , les Princes C les Prélats dans les fondions qui
regardent le fervice di Dieu. ] A largicionibns. Ab elee-
niofynis. ( on fous-entend qui eft. )
AUMONERIE. f. f. on prononce AumÔnerie, [Office
cLiKjlral des anciennes Abbayes , 'pour faire l'auniÔ4e
aux pauvres. ] Munus eleemofynarii , genit. muncris
eleemofynarii , neut.
AU MUSSE , f. (. [ fourrure que les Ch.moines portaient
autrefois jur la tête , fcr dont ils cfioicnt tout couverts ,
& qu'ils ne portent îmintcnant que fur le bras , par
un relâchement de l'exacte difcipline. ] PelliccLim
amicùlum , genit. pcilicei amiculi , Vulgairement
Alniutia , genit. almitiï , f.
[ Il n'y a que les Chanoines de faint Viftor qui obfervent en-
cote quelque chofe de l'Antiquité , portant leurs Aunuilies
lur le cou. ]
AUNAGE , f. m. [ Mefttrage des étoffes foit de laine ou
de fil fur l'aune.'] Ad nlnam mcnlîo , genit. meiido-
nis , f. Menfwfeul. Cic.
AUNE , f. f . [ BAton d'une certaine longueur , félon les
différentes Provinces , dont on tnefure les étoffes. ] Ulna,
genit. uliix , f. Suet.
On dit proverbialement , Mefurcr tout le monde à fon
aune , pour dire , Croire que tout le monde nous ref-
femble. Suo modùlo ac pede alios metiri. Hor. Suo
ex ingenio aliènes probare mores. Plaut. Aliorum
animum ex animo fuo fpciftare. Ter.
Jefçay ce qu'en vaut l'aune , pour dire , fai eu de pa-
reilles affaires. Mihi ufus venic. Terent. Expertus lo-
quor. Sen.
Je vous en donnerai tout du long de l'aune , pour dire ,
Je vous ferai tout le mal que je pourrai. Te probe ver-
sâbo. Plaut. Nihil molcftia: , ta;diique reliquum fa-
ciam , ita te misërè cxercébo.
On Dit d'un grand mangeur , Il a toujours dix aunes
de boyaux vuides. Efurltionum pater eft. Cat. Magnus
efurio , génit. magni efurionis , m. Plaut.
AUNER , V. au. [_ Mefurcr à l'aune.} Ulnà metiri,
( metior , iris , menfus fum. ) depon. accuf.
AUNEUR , f. m. [ Celui qui aune. ] Menibr , génit.
meriforis , in. Colnm.
AUNIS , [ Petit pays dans la Sa'mtonge , dont la Rochel-
le efl la capitale. ) Alncnfis ou Alnctcufis oh Alnienlîs
traAus , genit. Alncnfis trailiis. m.
AVOCAT r&c. Voyez. Advocat , &:c.
AVOINE , f. f. [ ^fpece de menu bled. ] Avcna , genit.
aveux , f. î^irg.
d'Avoine. Avcnaccus , avenacea , avenaceum. Pli».
AVOIR , Veibe auxi'iaiie , qui lert à conjuguer les autres ver-
bes aflifs, jji;me le Vett>e fubllantit EJIyc Sa conjugsifon eft
lout-àfait ineguliere * On l.i trouveia a la fin de ce Dic-
tionnaire avec les autres Verbes irtcgulicts de noftte lan-
gue.
Ce Verbe s'e.vprlme en latin par le Verbe Hahere , ( hfheo ,
hithes , habui, h.éit!i»i. ) avec l'accufaiif ; ou par le Verbe fubf-
tantif 5«w , n ,efi. au prétérit fui, avec un datif de la per-
fonne : comme
fat un livre. Habeo librum. Eft mihi liber.
Xai nom Pierre , Je me nomme Pierre, Moy: nom efi Pier-
re. Mihi nomen eft Petrus. Mihi eft nomcn Pctri ou
Petro. Plaut. Nominor Petrus. Phnd.
Avoir toujours une même chofe a la bouche , [ en parler
toujours. ] In ore aliquid femper habere. Cic.
^liconque m'agacera aura fur fes doigts , & il fera
chanté far toute la Vilk. Qii me commôrit , de-
A VO
bit & infignis tota urbe caïuabitur. TJoy.
Avoir bien de quoy , poffeder des richeffes , comine S a
bien de quoy. Conànînas edhenè de rébus domeftî-
cis. Cic. '*■ (_ le contraire- efl Huic tenues funt opes. Il »
peu de bien. Cie. )
AVOIR avec une neg.ition devant lignifie Manquer , avoir
faute ou difette , & s'exprime en latin pat /iltqtU re carere ,
{car^o , cares, carui , fans lupin. ) Cic,
Nous n'avons ni foldats ni argent. Sumus impatati ciim
à miluibus , tiim à pecunià. Cic.
0» m'a apporté la nouvelle que vous n'aviez, plus de
fièvre. Mihi nuntiatum eft te plané febri carere. Cic.
N'avez, vous rien à me commander ? Nunquid me vis î
Plaut. ( on fous-entend facere. )
Le "vet'ia avoir le joint à quantité d'infinitifs avec la pat-
ticule à ; 6c on met ces infinitifs , ou à l'infinitif latin ,
ou au Participe en dus, da , dum , qu'on fait accordée
avec le régime du verbe Hahere ; ou l'on exprime cette Par-
ticule h avec le relatif {;;i ,5««, qnod . avec le fub)onaif;
comme ,
Je n'ay rien à vous écrire touchant vofire frère. De fra-
tre nihil habeo ad te fcribere ou (cribenduin. Nihil
habeo quod ad te fcribam de fratre. Cic.
Voilà à peu près les obj efi tons que favois à faire touchant
la nature des Dieux. Hax fêté habui qux objicerem
de naturà dcorum Hïc ferc objicicnda habui de na-
tura Deorum.
Lorlv-jUe le veibc a-^ér eft précédé à'y , on le rend necelTaire-
nicnt en 1 ^tin p.ir le verbe Siirn : comme
Il n'y a perfonne dont la compagnie me foit plus agréable
que la vofire. Eft nemo quîcum (im libentiiis quàm
tecum. cic.
il y a un défaut que quelques perfonnes affellent.
Eft vitium quod nonnulli de iuduftria confeélantur.
cic.
Quelquefois onfuppiime en latin , & on fous-eniend le nomina-
tii: du verbe Sum , comme
il y a des rencontres oh affurément il efl plus avantageux
de perdre que de gagner. Eft ubi profciftô damnum
pra-ftet facere quàm lucrum. Plaut, ( on fous-cntend.
occalio. ) *
IL Y A joint à un Nom qui marque le temps , s'exprime par
alhi'ic Mec l'abLitif ; comme.
Il Y a un an que , c'eft-à-dire , Depuis un an. Uno ab
hinc anno.
IL N'Y A cjyE ie tourne par feidcnent , &: s'exprime en latin
pai-So/à/i adverbe, ou par Sohti , foU, folum , qu'on fait
atcoidcr avec Ion fubftantif : comme
Il n'y a que la vertu qui foit aimable , c'eft-à-dire , La
vertu feulement efl aimable. Virtus lohiin ou fola
amanda eft.
// n'y a que deux ans , c'eft-à-dire , Deux ans feule-
ment. Duobus abhiuc annis folùm.
AVOISINER , V. art. [ Efire voifin , eftrefîtué auprès. ]
In vicinîtate vcrfarl , ( vcrfor , verfaris , verfatus
fum. ) depon. Attingcre. Contingerc , ( tingo , is ,
tigi , taélum. ) a£t. ace.
[ Vieux mot. i
AVORTEMENT , f. m. terme de médecine , i Slui fe
dit d'une femme qui accouche av.int terme, & dont
le fruit ne vient pas à bien. ] Aboitus , genit. abortûs,
m. Abortio , genit. abortionis, f. Cic.
Procurer un avortement. Abigete partum. Cic.
AVORTER, V. neut. [Pouffer fon fruit dehors avant le
terme ordinaire. ] Aborrire , ( abortio , is , abortivi. )
Abortare , ( aborto , as , avi , atum. ) neut. Var.
Abortum facere ou pati. Plin-Jun.
[ On trouve dans Pline .e geiondif .ibaiieiHi , en parlant des
truyei ; cependant il y a lieu de douter du veibe .tiorno cite
di. Columclle fans fondement , aufli-bien que d'..tw(;o(dont
Heniy Eftienne ie lert. ]
Faire avorter. Abortum inferre ou creare eu facere. ad.
dat. Colum. •
A V O
Se f.ùrf avorter , fe procurer un Avorfeifient. Abortum
libi interre. Sibi partum oti fctuni abigcrc. Cic. Pli».
Oporam darc abortioni. Plant.
jj/<i fAir avorter , qui a cet ejfet , farl.Mtt de certaines
herbes OU remèdes. ] Parnini abïgens , génit. parcuni
abis^cntis , omn. gcn. Abortum facicns. Abortîvus ,
abortiva , abortivum.
Tline dit que les mauves font avorter. Plinius dicit
malvas cdc abortivas. Flin.
AtoRter au figure , [ Parlant des dejfeins (Sf des entrc-
prij'es qui échouent. ] Abortum facerc. Plin.
Taire avorter Us deffeins des ennemis. Hoftium confilia
françcrc ou difcuterc ou diirolvere. Cic.
AVORTON , i. m. [ Slui eft né avant le temps. ] Abor-
tivus fétus , ^énit. abortivi fetiis , m. Hor.it. Suet.
On dit dans le figuré , J'ous n'êtes encore qu'un avorton ,
£ lorfqii'on refoujjé la témérité d'un /tune homme qui
veut faire l'entendu. ] Tu adliuc pulîo & infans. Tu
adhuc laiiliculôfus. Tu ncc mu nec m/* potes pronun-
tiare. Pctr.
On dit auflî Un avorton de l'cffrit , une production de
l'efprit', qui n'efi qu'ébauchée , (s' qui n'cjt point arri-
vée à fh perfection. Abortivus ineenii fctus , m. Ciu-
dum Se pramiatuiuin ingenii opus , genit. crudi &;
pra:maturi ingenii opcris , n.
AVOUÉ , AvoueR. Voyez. Advouk (y AdvoueR , (S'c.
AUPARAVANT , adv. [ Av.mt. ] Ancè. Anteà. Priiis.
adv. Cic. * l'oyez. Avant.
7/ fatloit m' avoir communiqué cette affaire auparavant.
Non-ne priùs communicattim opportuit. Ter.
[ L'on peut ieniarL]ue[ ct.i'.'liip.iiav.'": ne doir jamais être fuiii
d'un -11« , en nôire Langue
AU PLUSTOST, Voyez Plusto'ît.
AUPRÈS , Prcpolîtion , [ Proche. ] Propè. Cic. Propter.
Ter Juïta. Cic. Sccùs. Secundùm , avec un accufatif.
* Propter patrein cubantes. Couch.int auprès de leur
pcre.*]ux:3. viam.I^ !on^ du chemin.^ Juxta ripam Sur
le bord. * Secùs fiuvios. .Auprès des rivières. * Secun-
diim ripam. Le long du bord. * Secundùm marc. Au-
près de la mer.
Je fuis auprès de vous. Juxta te fum. Tibi allideo.
Auprès eft quelquefois adverbe : comme Je viens d'ici
auprès ou d'ici prés. Non longè hinc vcnïo. Plaut.
Ici auprès , ou Auprès d'ici. E proxïmo. De proximo.
Tout auprès de la porte. Pioximc januam.
Sut demeure auprès , [ d'un lieu. ] Accola , génit. ac-
coli , m. avec un génitif du lieu. Liv.
AVRAX'CHES , [ Ville Epifcopale de la baffe Korma-r-
die. ] Abrinca: , gé7!it. Abrincarum , f. pi. Arborïca ,
génit. Arboricx- , f. * ( Dans Céfar Ambiliarii , orum ,
m. pi. er Ingëna , a; , f palfcnt pour Avranches. )
D'AvRANCHES. Abrinccnlis & hoc Abrincenfc. aJj.
AUREOLE , f. f. [ Couronne qui efi donnée aux Saints ,
fc~c. ] Aureôla , génit. aureoLx , f. ( ou fous-entend
Corôna. )
[ Terme de Théologie. ]
Al'RICULAIRE , m. & f. adj. * te doigt auriculaire ,
£ qui fert à nettoyer l'oreille. ] Auricidàris digïtus ,
gen. digiti auricularis , m. Celf
On dit dans l'Eglife , La Confejjion auriculaire , qui fe
fait enfecret à. l'oreille d'un Prêtre. ] Confelfio auri-
cularis , génit. Confefllonis auricularis , f. Confeflio
qax fit ad aurem Sacerdôris.
AURIK , [ Petite Ville d'Allem.tgne , dans la Trife orien-
tale. ] Aurïcum , génit. Auricl , neut.
AVRIL , eu LE Mois d'Avril , fublt. m. [ Le quatrième
mois de l'année , félon notre fupputation , c le fécond
félon les anciens P.om.%ins , 'qui commençoient leur
Année par le mois de Mars. ] Apiîlis , génit Aprilis ,
A U S j.y
.,~, 'i'" /"'■' ^ l-Mat.f Aprili félon Horace.
AL.RILLAC, IVille de la, b.^ffe Auvergne. -\ Aureliâ-
can\, gcntt. Aurcliaci , ncut. Mcriolâcum , ^£»;V.
Mcnolaci , ncut.
aWp ^D r'^rfr'-^""''''^""''^ *= ''«^ Aurcliacenfe. ad?.
AUK.UKE, 1. h l Lumière qui paroi t avant le lever du
Joutl , (sr donc les Poètes ont fait une Divinité. ] Au-
rora ^<.«,r. Auror.€ , f. Cic. Oriens fol , génit. orien-
tis fohs , m.
AUROSNE, f. m, on prononce AurÔne. [_Efpece de
pUnte toujours vorte. ] Abrotûnum , gémt. abrotoni ,
ncut. Phn.
Vin d'Aurènc. Abrotonîtes vinum , génit vini abroto-
nitx ,^neut. ( abrotonites eft du mafculiu , (y U fe
joint a vinum par oppofition. ) * Vinum faditium ex
abiotono. Colum.
AUSBOURG, [ ville impériale d'Allemagne dans U
Suabe. ] Augufta Vindelicorum , génit. Auguftx Via-
delicoruni , f.
D'AusBouRG. Auguftînus , a , um.
AUSCH , Voyez , Augh
AUSONE ou AuxoNE , Ville du Duché de Bourgogne fut
la Sone. ] Auxonia , génit. Au.voni.£ , f.
AUSPICES , i: m. pi. £ Efpece d'Augure. ] Aufpïcium ,
genit. aufpicii , neut. Cic.
[ t'etoit chez [es Anciens une efpece d'Augure , lorfqu'ils con-
lideroientle chant, & le vol des oifeaux , pour r,avoir fi une
entieprile qu'ils avoient niédit.e feroit heuieuie ou malheu-
reule Pline, attribué l'invention de cette divination à Tue-
lias de Thebes. j
Prendre les aiifpices. Facere aufpicium. Liv.
Rompre les aufpices. Diifolvere aufpicia. Cic. ou dirime-
re. Plin.
Auspices fignifîcuc maintenant Une occafon ou des cir-
confiances favorables ou malheureufes. Aufpicium , gén.
aulpicii, n.*[on dit Maio aufpicio , Sous de mauvais
aufpices. Bonis aufpiciis , Sous d'heureux aufpices. )
Sous vos aufpices. Aufpïce te , ( ablatif ./'aufpex , génit,
aufpicis , m.
AUSSI , £ Conjonciion comparative , augment.it ive (y
fljfomptive. ] Etiam. Q_aoque. Itïdem. Item, adv. Cic.
Pl.mt.
L On met toujours qtniue apas nn mot. ]
On prédit les éclipfes du Soleil , aujfi-bicn que 'celles de
'••» Lune. Solis defecliones , itemque Luna; pra;dicun-
tur. Cic.
AUSSI (uivi de la conjonfl:ion que dans le difcours , fe rend pat
ces adverbes .t^.vt tfc, ou £què at.-jue , ouxjuetit, ou Ita ûc,
ou ri.« j.ia, o:i/«.VM , é~c ou par des AdjeSifs Ttutiis ,
q:'-t,iu<s , a , Il 11 . qu'on f.iit accorder en genre , en nombre 3c
en cas avec le Subliantif ; comme
On a rend:! des honneurs au Prince aH(Jl grands qu'Us fe
pouvaient. Principi quantus maximus poterat , honos
habitas eft. Cic.
Faire la guerre au0-bien en hiver qu'en été. Juxta
hicnie atquc a'ftate bella gerere.
Aujfi.bicn les bons que les méchans. Juxta boni malique.
Ils voyent au(ji-bien la nuit que le ]our. Noftibus «que ,
qu.im die ccrnunt. Plin.
Je fuis ii.tjji ff avant fur cela que toi. Juxta tecum xquè
fcio. Terent.
Ils tuent les femmes aujfi-bien que les hommes. Trucidant
feminas pariter ac viros ; Ceux qui font armez coiyime
ceux qui ne le font pas. Armatos pariter ac inen^cs.I^^•.
Aussi , f ïncore , outre cala. ] Etiam. Ptitcre.î. Insùper,
Quoquc. adv. Cic.
Nous avons aujfl ces avant.iges , que > &c. Illud quoquc
nobis accïdit commôdum. Cic.
Aussi , i conjonction .tjfomptive pour rendre rnifon d'une.
chofe. ] Nam. Kaniquc, £nin;, Etenim. Qiiippè.
y iij
,î8 AUS
f On met toujours e«i»» & î»2'»e ap'ts "" mot. _
\dUez.-voits en , aUjfi-bien quefcr:<;z,-vi>us ici} Abi ; nam
quid liîc tu agas ? Ter.
^uifi \e crois que l'immortalité m'efl acquife , fi ma joye
n'eft point troublée. Nam mihi immortalitas paita ell ,
fi nuUa «^ritudû huic gaudio intercelscrit. Ter.
\Aulf.-bien quel bejoin avoit-il de moi ; Quid enim ille
crac indigens mci ? Cic.
Aussi-TOST que. [ B' abord que. ] Statim atque. Ubi pri-
mdm. Simul atque. Ubi. Cic.
AuJfi-tÔ! que le jourfarut , ou Sitôt que le jour parut ,
oa Si-tôt qu'il fit jour. Ubi ^nmùm iWuxk. Ciif.
Aujfi-tôt qu'il fut hors de charge. SimuI prumim magif-
tratu abiit. Liv.
\Aujfi-tôt qu'il eut le vent de cela , il fortit de Rome.
Quod is fimul atquc leulît , Româ profedus eft. Cic.
Aussi-TOST , llncontirtent. ] lllicô. Continua. Statim.
Repente, adv. Cic. ^ ^^ ■ r ■
On DIT proverbialement. Aujfi-tôt dit , ai:jfi-tot fait.
Diftum ac fadujn. Didum , fadlum. Ter.
jîujjitôt pris , aujfttàt pendu. Captus ac fufpenfus.
AUSTÈRE , m. & f. en terme de phylitpe , [ Parlant
d'une faveur afpre qui c.iufe un reffirrement dam la
bouche , comme le -vitriol (3" l'alun. Aultêrus aultera ,
aufterum , ( qui fait au Comp.tr.ilif Aullcrior & hoc
aufterius. Colum. fans Supcrl.itif. ) Afper , afpcra ,
arperiim , ( au Comp.iratif h(<pinoi & hoc afperius , fs"
au Superl.ïtif fii'penïmuz , alperrima , afpcrrimum. )
Vngout anflére, ou •^iMÔt un goût afpre. Guftus aufte-
riôr. Cclum. ^ Vinum aufterius. Col. vin afpre iS dur.
AustÉre le dit au figuré pourU^ homme fivere , rigide ,
qui ne p.irdonnè rien. Aullêrus. Sevérus , [ au Compar.ï-
tif Severior 5: hoc Icverius , £? au Superlatif Scveriflî-
mus , a , uin , ) * Durus , a , um , [ au Compara-
tif Dunot & hoc durius , ts* au Superlatif. Dunlfi-
mus , a , um. ) Afper , afpera , afperum.
Sa vie comme fin difcours eftoit aufiére tr dure. Ut Tita,
lie oratione durus ou incultus ou horrïdus.
Vn vifi.-^e aUjïere. Scverus ac trilHs vultus. Cic.
Un homme aufiére, qui mène une vie aufiére C pénitente.
Homo vitam duram & aufteram agens. Ter. Parce ac
duriter le habciis. * lu domando Se atïlidlando corpo-
rc alFiduus caftigâtor.
AUSTÉREMENT , [ OV/kc manière dure ef aufiére. ]
Auilerc , C Aufterius. Duré , csr Durius. Afpërè , ©■
.'^fperiùs. Sevcrc , (^ S.'veriùs. * Dariffimè. Alperri-
mé SeveriiTimè. ad/. Ter. Cic.
AUSTÉRITÉ , f. f. [ Sévérité , rirueur. ] Aufteritas ,
' Severitas. Alpcritas , gen. atis , ï. Duritia , gsn. du-
ntix , Cic. Sentit. ai- n. ■
tes AusTDRiTtz de la pénitente. Corporis affliCtationes ,
gen. corporis affliftationum , f. pi. Cic
AUSTRAL , m. Ausïral , f. adj. Méridional , qui eft
du côté du Midy. [ Aûllralis & hoc auftrale. adj. Ctc.
Auftrinus , aiiltrina , auftriiHjm. Virg,
AUSTRASiE , [ Ancien royaume dont la Lorraine faifoit
une partie. ] AiUlrafia , gin. Auftraliï , f-
AUSTRICHE , onpronmce Autriche , [ Vais d'Alle-
magne or le feid Archiduché de l'Europe fur le Danube,
dont Vienne eft la capitale. ] Auftria , gen. Auftn* , f.
«'Autriche. Auftriacus , Aulhiaca , Auftriacum.
AUTAN , r. m. [ Vc-.it q:!ifoufie du côté du Midy. ] Al-
tânus , gen. Altaui , m. Notus , gen. Noti , malc.
flin. Virg.
AUTANT : .'kJv. tilatlf qui fert à ex; liquet deux chofes égales ;
^c le rend en Latui pai ces mois , l-x.m<£' , Adt-pi , Pii^jue
Tmu , T.uiiti-ii.
\ LDtlciue .^:u:a-ti «1 fuivi d'un ^r e , on exprime ce que par ec ,
aj-rei .t.;«r , iitl.:qiiè , fet^i-iè i LU par /j!ia« a;iss um > ou v~
A U T
Je fuis autant homme que vous, Tarn ego homo fum,
quàm tu. Plaut.
Il eft autant ff avant qu'on le peut. Tara eft dodtus
quàm qui doftiflîmus. Cic.
Je fuis aut.vnt vôtre ami que qui que ce foit. Tam fiim
tuus amicus , quàm qui maxime. Cic.
Nous refientons autant la joye tjr la douleur de nos amis
que la nôtre propre. Et Ixtamur amicorum Ixtitiàxquè
ac noltrâ , & pariter dolêmus angoribus. Cicer.
La vieillfffe a autant de plaifir qu'il lui enfant. Senec-
tus dcleé^atur tantum quantum fat eft. Cic.
Autant ami de l'un que de Vautre. ./Equè ucriufque ne-
ceffarius. Cic.
Autant que je pourrai , autant qu'il me fera pojfible.
Quantum potero.QUoad poceuo.ciuoad facerepotero.C.
J/ vaut autant qu'un Champignon pourri, Tanti eft ,
quanti eft fungus putïdus. Plaut.
Il a autant (s" plus de bien que lui. Eft illi tantum , &
plus etiam. Cic.
Il a été acheté tout autant. Tantidem emtus. Ter.
En autant de paroles , que les Stoïciens, Totidem verbis
quot Stoïci. Cic.
Deux fois autant. Bis totidem. Plaut. Altcrum tantum.
* Trois fois aut.tnt. Tertium tantum.
E/?re condamné à payer deux fois aut.%nt , quatre fois au-
tant Condemnari dupll, quadrupli. Cat.
Les corneilles vivent neuf fois autant que nous , C les
cerfs quatre foi f aut.tnt q.ie les corneilles. CornTces no-
vies noftras fupërant xtates , & cervi quadruplùm.
On les vend parmi ?ious cent fois autant. Apud nos cen-
tuplicacù veneunt. Plin.
Autant que la mifére des temps le pouvoit permettre. Pro
eo ut ou prout tempons dirticultas tulit. Cic.
Je te rendray mille fois autant fi je lis. Sexcenta tanta
reddam ii vivo tibi , Plaut.
Suand mime il faudroit perdre une fois aut.inî. Etiamd
alterum tantum perdendura eft. Plaut. * Trois fois au-
tant. Tria tança. * Quatre fois autant. Quatuor tanta.
Ù Aut-nt de eli :ui\i d'un nom lublianiif du lingulicr , on fc
fert de tantum avec un geni.if ; ^; le jtte s'e.vprime par ^ft.i;;.
tum avec un génitif aulli , lorfqu'il fuit -un N'in Ju Ijngulier.
Maisii Auttmde eft luivl ù'un nom lubliantif du pluiier, on
fe fert de tùt : 6c le que s'exprime pat q:.oi : comme
' Autant de gloire que de vertu. Tantum glorias , quaa-
tum virtiltis.
[ On peut dire suiti fort bien Tar.ta doriti quaatx virtus , en
exprimant Autant de , { i|U3nd il fe peut retourner pas tujli
grand fit T:»: :.,.:, uui, bc \t qt, e f:ii ^*a»ius , a , ui>i , ^
taifant accorder l'un 5c l'autre avec le Subitantif auquel ils fe
rapportent. ]
Autant de couronna que de victoires. Tôt cotonx quot
viftorix.
AuiMt joint à un verbe à'eftime & de prix , ou au verbe Impornr,
s'exprime pai Taiti , Si le ^a fài quwii : comme
Je vous eftime autant que mon frère. Tanti te .xftimo
quanti meum fratrem. Te loco tratris habeo.
Je l'efiime autant que je dois. Tanti illum ùcio quanti
debeo.
Mais li apriis le S^"' fuit un autre veibe que à'tft'tme , &c. le ^..t
fe met par i^nKtum : comme
Il efi autant eftimé , qu'aimé. Tanti xftimatur ou fit ,
quantum amatur.
AUTANT le dit proverbialement en ces façons de parler.
Autant de tcms gagné , autant de peine épargnée. Tan-
tum compendii opéras ou tempons. Plin.
C'eft autant de gagné. Tantum lucti eft.
Autant en emporte le vent. Vcntis verba fundis. Verba
profundis ventis Lucr.
Autant bien battu que m.il battu. Idem crit malè ex-
cepco , qu.im qui pcliliïiè , ( c.ifous-iHtcnd excipitux a»
hab.tur- J
AUX
]e fais JtHti»t de e»i de lui que de l.t bô:u des ¥u'ès , OU
de U boue de mes fouliers. Pro llctcôrc iUuin habeo.
Liiteii<; mihi hic eft Iiomo. P/,t.v.'.
Aut.int de tefies , aut.vtt d'a'jis , Qiot homines , tôt
lententiar. Ter. Tôt capita , tôt f.-iiliis.
Auront tn dit le reojird du raifin II eft encore trop -verd.
Sic Vulpes difcîJcns ait , Noiidum matura , noio ,
acetbam fumcre. ( on fous-e»tend uvam. ) Fhid.
d'Autant plus Eô magis.
Farce que je vous xi'îJe , j'ai d'autant plus foirt de ce
que -vous faites. Qiiod te amo , [ ou quo mas;is te
amo ] eô magis qux agi? cura: llmt milii. Ter. ou co
magis latiigo reruni tuarum.
S'il Aiii un Aajcitif qui ait un Corajaraif , on retranche maiU ,
& l'on le firt du Comparatif: co;n:iie
L» -voix a d'AH:,int plus de force , qu'elle fore avec impc-
tuefité. Eô clarior eft vox , quo eft inilHi contentiùs.
// efi d'autant plus aimable. Eo cil amabilior.
d'autant moins Eo minus,
^près L>'juia).t j'/'.i ou d'auttnt mohit , le que s'exprime par q'tc
s'il luit un Comparatif , ou s'i! fait m ^gi h mi ». , avec le Po-
liiifi mais s'il luit un verbe , le 4J^<c s'expiime par ouùd i\zii
r»nJicatif. ' Voyez ESTIMEP,
D'autant plus que. Eo magis quoJ , avec l'Indicatif.
d'Autant que. [ Farce que. ] Qiiia. Quôd.
AUTEL, f. m. [ Lieu élevé fur lequel on fait unfacrifice ]
Ara yg^n. ara:, f. altârc , g;n. altaris , ncut. Cic. altar,
gén. altaris , n. Prud.
[ On ne iroi.veta pas aisément .Altère au finjuUer dans Ie> bons
Aui.'Uis, mais bien .4li--ri-! au pliirier.
£Jhe à l'Autel. [ Sacrifier actuellement. ] Sacrum facere.
Allarc ante aras. Ovid. Facere Seul.
AuTtL fe dit proverbialement : on dit qu'O» doit être
amis jufqu' aux Autels, pour dire qu'O» iJc.' doit p.ts fer-
virfes amis aux dépens de fa cor.fcience .kiwicm ad aras.
J.Uver autel contre autel , pour dire Taire une divifion
dans l'E^life. Aram erigere 0« ponere contra aram.
AUTENTrQUE ou Authentiq.ue , adj. m. & f. [ So-
lemnel , célèbre. ] Authcntïcus , a , um , Ulp. Cenus ,
a , um , ( au Comparatif. ) C:rtior &: hoc certius , ly
au S!<pcrlatif Cemiiimus , a , um, } Firmà auctotitate
confîrmatus , a , um.
[ Ce mot ei^ purement Grec , & Cgnifi- ^.';< a de l' nuthiriti ; e^
qut mcrile i^u'on y -l'yMte joy. On prononce tmti'iiique , &c- J
Une chofe autentique. Rcs certa: fidci. Monumentis pu-
blïcis tes conlignata. Cic.
Autentique en terme de jurifprudence. Une chofe auten-
tique , [ §lui eft revêtue de toutes les formes , parlant
d'un acte. ] Infttumentum authenticum &: certa: fidei.
On appelle AUTHENTIQUES , les nouvelles conftitu-
tiens de jHftinien,depuis qu'on a reçu l'édition d' Accur-
fe. ] Authentica,'^f». Authenticorum , n. pi. Ulp.
AUTENTIQUEMENT , lidv.[_ Sol emnellement , d'une
manière Autentique. Palàm & publiée, adv. Summâ
fide. abl.
AUTENTIQUER un aBe , V. ad. dans le Droit , [ Le
rendre autentique, le revêtir de toutes fes formes. ] Ali-
cui fctipto fidem & audoritatem dare.
0>» DIT auiïl en droit , Aittentiquer une femme , [ l,j
décltrer convaincue d'adultéré . & la condamner félon
l'AuTENTiQiiE , ut nulli qui eft la 154. Nouvelle de
Juftinien; à perdre fa dct (r fes conventions matrimonia-
les , à être rafée (s' enfermée dans un couvent. ] Mii-
liercm adulterii compcnam juxta Authenticam ut
nulli damnare.
AUTEUR mieux ^«'Autheur , f. m. [ §iui a produit
une chofe ^ Effedor. Conditor. Molitor. Creator. Pro-
creator gen. cris , m. Architedus , gen. architedi ,
mafc. Cic.
Auteur , [ Se dit ett partieulier d( ceux qui font Iss in-
AUT lîî.
vecteurs de quelque chofe. ] Audor , gén. auftotis ,
m. Cic.
[ Autir venant du verbe Aiigco doit prendre un t. comme Auc-
tor patrimoiiii : mais quand il fe prend pour Celui lui commente
»«? c ofe ou i}ui ti cfi L'Auteur , qucIqucs-uns en doutent ; les
vieux maibrcs néanmoins & les anciens livres y mettent audi
le c en ce lèns. Ce mot fe met en l'un & l'.uitre genre Auc -
tor cptima 8c Auler opiimfis Termllien s'e'1 fe.-ïi d'Ai'clrix pour
le féminin ; mais Scrvius reinnrque que les noms qui finilfent
enior, forment leur féminin en /ha- , lors feulement qu'ils
viennnent d'un vcthe , comme Lrgo , leclrix , aoutant
qu'.i'uîor venant à' Auâiorints eft du commun ; mais que
venant d'Au^ea , l'on dit Aniior divitiarum , Se Atclrix F*-
trimoHii. ]
Auteur , [ Chef de parti , d'une opinion, d'une confpira.-
tion , (S" d'un bruit qui court. ] Audor , gen. audorisj
rH. Cic.
Les Auteurs des religions. Audores & magiftri religio.
num. cic.
Ce n'eft pas un mefchant Auteur fur la Fhvfique ©* fu^^
la Morale. Non fordidus audor natura: vcriquc. Hor.
Nous apprenons tous les jours de bonnes nouvelles fans au-
tre auteur que le bruit commun. Nos quotidic qua: vo-
lùmus a':dimus, fed adhuc lii\e capite , fine audore,
mli rumorc- nuntio. Cic.
Auteur d'une race , d'une famille. [§iui fait fauche. J
Gtneris alicujus audor. Cic.
Il eft l'auteur de fa fortune. Ex: fe natus eft. Tacit. Ipft
(îbi fortiTnam fin.'çit. Flaut.
Auteur en terme de littérature , [ Se dit de tous ceux
qui ont mis quelque ouvrage en lumière. ] Audor.
Scriptor gén. oris , m. Cic
Un auteur qui a bien de la grâce & de la politejfe. Ve-
nuftiflimus & politiftîmus fcriptor.
Un très bon Aut^eur. Audor valdc bonus. Bonus audoc
in primis. Optimus audor. Cic. [ le contraire eft Ma-
lus audor , Un msfch.mt ou mauvais auteur ]
Auteur , [ Celui qui cojifeille & qui pcrfuade une chofè
bonne ou mauvaife. ] Audor Suafor, ^é>A oris,m. Cw»
'Auteur d'un crime. Audor criminis. Mart. Architcc-
tiis ou machinator ou molitor fcelëris. Cic.
AUTOGRAPHE , adj. m. & f. [ Ecrit de la propre main
d'une perfonne ] Autogr.'îphus , a , um. Suet.
[ Ce terme eft d'ufjge parmi les Notaires. ]
AUTOMATE, f. m. terme de Mécanique , [ Machine qui
fe remue d'elle même comme les montres. ] Automatum
opus , gén. automati operis , n. Suet.
f Qiieiques-uns ctoyent qu'on lit en Grec, & nonen carafteres
La.ins , le mot airiftcirif dans Suétone en la vie de Claudius.J
Artisan qui fait des automates. Automatarius faber ,
gén. automatarii fabri , m.
j^ Ulpien appelle les automates , Amontatoria gen. auiomatm'e.'
«iw , a. y/»f . on fous.entcnd operi. Quelques, uns prononcens
'hiftonuies. en François.
AUTOMNAL , m. Automnale , f. adj. [ d'Autemne. ]
Autumnalis & hoc autumnale adj. Autumnus , autum-
na , autumnum. Vltn.
AUTOMNE , f. f. mieux que m. on prononce Autonne.
[ Troîfiéme partie de l'Année , oit l'on recueille les fruit i
(S" les vins. ] Autumnus , gén. autumni, m. Hor.
Il y eut une automne ft peftilencielle , qu'il mourut trente
mille performes à Rome. Peftilentia fuit unius autumni ,
quà triginta fnnëruiTi millia in rationcm Libitina: vc-
nerunt Suet. comme q^ui diroit Sijfi furent écrits fur
les regiftres de la déefje Libitine qui préjidoit aux fu-
railles. )
L'équinoxe d'Automne. iî,quinodium autumnale.
Lafaifonde l'Automne. Autumnïtas , gen. Autumnita-
tis , f. Cic.
AUTORISATION , fubft. fem. Terme de Palais ,
[ Lf pQHvoir qu'un Mari Amm à fa femme , fcnr une
«tfo AUT
obligutlon (yc. 1 Auftotïtas , atis , f.
AUTORISER , V. aft. [ Donner puijfmce C? autorité à
quelqu'un. ] Audoritatem alicui tribuere , ( trihuo, is,
tribui , tribiîtum. ) ou dare , ( do , das , dedi , da-
tum. ),aft. Cic.
Autoriser une chofe. [ Lui donner de l'autorité, du poids,
lu faire vuloir. ] Alicui rei auifloritatem aftcrre , ( af-
fëro , afFers attiili , allâtum. ) Cic. on adjicere , ( ad-
jicio , adjïcis , adjëci , adjeAum. ) Plin-Jim. ou tribue-
re a(5t. Cic. * Pondus rébus addere , ( adJo , is , addï-
di , addïtum. ) ad. Hor.
Ze vice s'autorife pir l'e.xemple du Prince. Vitium e.vem-
plo Principis inokfcit.
'^utorifer le crime far l'impunité. Patrocinari crimini im-
punitate. Slt/int.
J'axtorifois moi-même les mauvais tr.iitemens qu'on lui
■ faifoit , dont ma colère fe repaijfoit agré.iblcment. Inju-
rix illius advocationem commodâbam , & veluti quo-
riam cibo me replebam. Fetr.
jKos ancefires n'ont pas permis que les femmes purent faire
la moindre chofe même en particulier , fans être autori-
sées de leurs maris. Majores noftri nuilani ne privatam
quidem rem agere teminas fmè vitorum autoritate
voluerunt. Liv. .
AUTORITÉ , f. f. [ pouvoir , crédit. ] Aucloritas , gén.
au(ftoritatis f. Cic.
Vne autorité méprifée . Projeûa auûoritas. Tacit. * Une
autorité languiffant e . Languida auftoritas F'ùn. * Une
autorité fragile. Fluxa audoritas. Tacit.
Vn homme d'autorité. Vir auftoritate gravis. Vir fiimma:
audtoritacis. * ( le contraire eft Homo teiiui audori-
tate. Cic. Un homme de feu d'autorité. )
Acquérir de l' autorité. Comparare auttoritatem C^f.
Avoir de l'autorité. Valere auftoritate. ■* £« avoir fur
quehii'un . Tenere aufteritatem in aliquem. Habcic
audoritatem apud aliquem, frr,
Donner de l'autorité à quelqu'un. Tribuere ou attribuere
ou dare alicui audoritatem. Cic.
Dieu a donné la fouveraine autorité aux Rois , & il ne
nous refie que la gloire de l'obéijfance Regibus fummum
rerum judicum Deus dédit nobis obfequi gloria relie-
ra. Tacit.
Diminuer fin autorité par fin inconfiance. Lcvare ou mi-
nuere ou imminuere audoritatem fuà inconltantià. Cir.
perdre fin autorité. Perdere ou amittcre fuam audori-
tatem. Cic. Suint.
'Reprendre fin autorité 5 faire connoifire qu'on eft Prince.
Se in Pnncipcm recipere. Tacit.
Autorité (içnifie Le témoignage d'un auteur qui a écrit.
Audoritasf. pondus ^t'». pondcns , neut. Cic.
AUTOUR , f- m- Efiece de Faucon , qui a les ailes cour-
tes , la tête petite isr le bec long. ] Accipïter aftcrias ,
gén. accipitris afterix , m. l'itn.
AUTOUR, de , du , des , prépolinon, [ Al'entour, aux
environs. Cuxum. Circa. Cic ( ces prépofitions veulent
Varcufatif. )
Un arc fort épais fe répand autour de la terre. Tcrram
cralïiltimus circumfundit aër. Cic.
Lieux qui font autour d'une ville. Loca urbi circum-
ieda. Liv.
ON DIT T^xoyiiAAAemcM. , Tourner autour du pot , pour
dire N'ofer fJs parler d'une chofe ouvertement, biaifir (S"
ttfer de détours. Circuitione uti , ( utor , uteris , ufus
funi. ) dep. Ter.
AU TRAVERS , l'oyez fur Travers.
AU! REi pionom relatif,, m. & f . [ Différent, contraire. ]
Alius , alla , aliud , gén. alius, dat. alii , po.-ir tous les
filtres. * {.\\i:i femini::, faifiit autrefois a\ix,au génitif,
"sioMt dfuii Ciceron, alla; pcciidis jecttr.)'*- AltcijaJtëraj
AUT
altcrum , gért. alterius , pour tous les genres.
[ Apres .Alius , le que s'exprime par quain ou ac onatque , 8t la
négation qui accompagne ce que fe fupprime(: comme
XI eft autre que je ne penfiois. Alius eft quàm ou ac ou ar-
que putabam.
Les uns vivants d'une façon , C les autres d'une autre.
Alius alio more ou modo viventes Saluft.
Une tromperieen attire une autre .Ys.\\s.c.z aliaaliamtrudir.T
L'un plus mefchant que l'autre. Alius aho nequior. Cic.
Les uns s'appliquent à la Philofiphie , les autres au Droit,
les autres à l'Eloquence, & pour ce qui eft des vertus mê-
mes , l'un aime mieux être éminent en l'une , er* l'aiitrt
en une autre. Se alii ad Philofophiam ; alii ad Jus Ci-
vile , alii ad Eloquentiam apphcant ; ipfarumque vir-
tutum in aliâ alius mavult. e.vcellere. Cic.
Vous me repondez, autre chofe que je ne vous demande.
Aliud mihi reipondes ac rogo. Ter.
Ils font tombez, les uns fur les autres. Super alium alius
corruerunt. Liv.
Nous nous demandons l'un à l'autre. Alius alium percon-
tâmur. Plaut.
Je nefirois pas autre que je fuis. Non alius effem atquc
nunc fum. Cic.
Rien autre. Aliud nihil. Cic* Nul ««fr^Alius nemo.Tcr,
non alius quifquam.P/;î«f. Non alter quifquam.P/awf.
[ Lorfqu'il y a en ïtani^oisN.- frire autre cl.o^e que tkç. on l'ex-
prime en laiin par Nibit .ûiud qu.iui , 6i l'on met le Verbe qui
fuit . au même tems qu'cft le verbe Faire ; comme
.Vous ne faites autre chofe que jouer. Nih'û aliud quàm
ludis. Ludo femper indulges.
On n'a fait autre chofe que veiller cette nuit. Illâ node
nihil prêter quàm vigilatum eft. Liv.
Un autre moy-mème. Alter ego. * Un autre lui-même.
Alter idem. Cic.
Un autre Murs , un autre Ciceron , [ parlant d'un grand
guerrier, Ç? d'un homme fort éloquent. ] Mars alter Liv.
alter Ciccro.
AUTRE fe dit encore en plufieurs manières de parler proverbia-
les & familières ; comme
Il eft devenu tout autre ; c'eft à dire , Il eft bien changé.
Alius fadus eft. ^ Multum ab illo mutatus. Virg.
A d'autres (fe dit abfolu ment) pour dire Allez, chercher
vos dupes ailleurs. Ad populum phalcras. Alium qua:re
cui ofFucias otfundas , ou cui os fublïnas. Plaut.
On dit qu'«« homme dit d'un (S" fait d'autre. Aliud
dicit , aliud facit. Vcrbis non refpondent ou non con-
veniunt fada.
C'eft une autre affaire, ou comme l'on parle populaire-
ment, C'eft une autre paire de manches. Aliud eft. Alia
res eft. Ter.
Ce si une autre ehofede fç avoir quelque art,0' autre chofi
de fçavoir vivre tj* co,iverfer p.trmi le m»nde. Aliud eft
effe artificcm cujufdam artis; aliud in communi vitâ &
vulgari homiuum confuctudine nec hebctem nec
rudcm. Cic.
AuTRi -Part , En un autre lieu , [ en fignification de mou
vement ] Aliô. * ( en fignification de repos. Alibi Aliû-
bi. adv. cic. ) * D'autre part , d'un autre lieu. Aliun-
dè. adv. Flin.
L'un ou l'autre > [ enparlant de deux perfonncs."] Alte-
ruter, altcrutra, alrcrutrura. gén. alterutrius, dat.ahe-
Tuvn, pour tous les genres. ■* Utervis , utravis , utruiji-
vis ,gén. utriulVis,*/.-??. utrivis,fi!«r tous les genres. Cic.
L,UN et l'autre, [tous deux.'] Utcrque, utraque, uttum-
que, jftVj.utriulquejAîf. utriquc,/>o;(r /■();« les genres. Cis.
Ni l'un ni l'autre. Ncutcr , ncutra , neutrum , gén..
ne itrius , dat. neutri , pour tous les genres. Cic.
Nous voulons être de l'un (s" de l'autre party , de celuy de
Socmtfy C de celuy de Hlatoii. Nos uuique & Socra-
tidt
AU T
cratki & Platonici ortl' volumus. Cictr.
Se tour t.imct fur un pied QT fuis fur l'autre. Alternis
pedibuî infifterc, n. Plin.
Les autres , f Ceux qui refient , le refie. ] Cct^ii. Rclï-
qui, m. pi. Cetera-, Rcliqu.v ,fcm. pi. Cetera. Rclisp,-,
ncut. pi. ( î^.-:!*. oriiin , ariin\ , oiiim. )
AuTRifois, (Au temps piip.]0\im. Quondam. adv. Cic.
Tcnfez.-vous que je fois antre à prefent , que j'étais autrc-
fcis ; Alium elTc cen.fe nunc me , atque olim î Ter.
Une autrefois. Aliis. aJv. cic.
AUTREMENT, adv.[ B'une autre manitre.] AIio modo.
Aliopado. Alii ratiopc. ablat. Aliter. Secùs. adv.^jr.
[ IjC qut fu/vant s'exprime p.ir 17«.'!',; ou jc ou aique , & la nci;a
[ion qui accoirya^nc le ft le luppriine en latin , comme
après .-icrrs. ]
tien autrement. Longé aliter. Multô aliter. Ter.
Il parloit tout autremttit que les autres. Loqiiebatur ali-
ter , atque omnes. Cic.
Je crains qu'il n'ait pris cela autrement que ]e ne l'ay fitit
ou contre mm intention. Vereor ne illud alioversùm ,
atqiie ego fcci , accepcrit. Ter.
Autrement , pour/iw; cela , ou Si cela n'était. Alioqui.
Aliôquiu. aJv. Cic.
l II pa oir plus ieur de dite ./tth-jui qu'^^ll(q:ii>t.1
AUTRICHE , [ Pats d'Allsm.tgne , f?' le feul Archidti-
ché de l'Ziirope , fur le D.iniibe , dont Vienne efi l.i cn-
pitalc. ] Aiiftria , génit. Auftrùv , f.
\^\Jnz partie des Cercles d'Autriche & de Bavière, au Midy du
Danube , a ère appellcc p.-.r les Aticiens Na:iiii!tm , 1 »■ CVf]
d'Autriche. Auftriacus , .^uftriaca , Aufhiacum.
AUTRUCHE, f. f. [ Gros ^ trxnd oif/.u , qui a des
plumes finis dont on fait des bouquets déplume. Stiu-
thiocamêlus , genit. ftrnthiocaineli , m. Plin.
AUTRUY, f. m. [ Le prochain. ] Alius , alia , aliud, gen.
alius , dut. alii , four tous les genres. Cic.
Le bien d'autruy. Aiiênum, gen. alicni , n. alienum bo-
num, i, n. Bonum aiiôrum, ijf??. boni alioruiii, n. cic
Sj/i defire h bien d'autruy, le Lien de fcn prochain. Alieiii
appètens. S.ilufi. {* le contraire alieni abfrinentiflinius.
Ilin-Jitn. Slni ne dcfire point du tout le bien d'autruy. )
Vivre par autruy. Alieno more vivcre. Ter.
On dit proverbialement Le rml d'autruy n'cfi que (onge,
ou Ke nous touche guéres.hVienz mala nihil nos tangunt.
AUTUN , [ Ville Epifcopaie du Duché de Bourgogne , fur
^ l'Arroux.'] Augiiftodûniim,/f». Augiiftoduni, n. Tacit.
[ Dans Celar cette Ville capitale des Peuples -.iiUtt , e(i nommée
S.iijcîi , et ,f Mois eliea pris depais le nom i'AuguJioiunuw
en l'iionncut d'Auguiie. J
b'Autun. Augullotiuncnfis & hoc AuguRcdimenfc. adj.
AUVENT , f. in. en prononce auvant. [ Petit toit fait de
flanches. ] Tf dlum in viam projcâum , géntt. te^^i
projcdli , ncut.
AUVERNAS, f. m. [ Gros rxifins fort noirs , d.im le ter-
roir d'Orléans ] Nigerrimx uvx- , genit. nigerrima-
rum uvarum , f. pi. Catul.
[ Le plan de ces raiuns eft vtnu d'Auvergne.]
Le -j:n qu'en fait de ces raifi.is s'appelle atrum vinum ,
genit. atri vini neut. de l'Aufcrnas.
AUVERGNE , [ Proimce de France avec le titre de
Comté. ] Alvcrnia , ou Avcrnia , genit. Alvernis , f.
[ On l'a divifée en hauce J; bafi'e ; S Floui eft la viUe capitale
de la haute , & Cle-mont capitale de la balle. ]
Auvergnat, qui efi d'Auvergne. Arveinus. Aryerna.
Arvernum.
AUX , l ville. 1 Voyez. AuscH.
AUX itfi
AUXERRF, , [ville Tpifcopale du Dl4ché de Butrgcgne. ]
Altilliodôrum ,^f»if. Altifliodori , ncut. 0« Antifllo-
rum , i , neut.
l'Auxerrois, iLe pais autour d'Auxerre."] Altiffiodo-
rcnfis ager , genit. AltilTiodorenlis agri , m.
AUXERROI.S , m. Au.xerroise , f. [ S^i efi d'Auxer-
re. ] Altinîodorenfis & hoc AltilKolorcnfc.
AUXILIAIRE, adj. m. & f. iQut eft aufecours.] Auxilia-
ris & hoc niixiliare , adj. auxiliarius , a , um. df.
Des troupe. - xtliaires. Auxiliares ou auxiliarix copiae ,
gen. auxiharium ou auxiliariarum copiarum, f. pl.C^/I
L'AUXOIS, {Petit pais en Bourgogne aux en-virons de Se-
mur. ] Alexienfis tra£lus, gen. Alexienfis tradiïs , m.
AXE , r. m. [ La ligne qui p-ifii par te centre de l.tfphe-
rc. ] Axis , getiit. axis , m. Cic.
AXIOME , f. m. [ Maxime cert.%ine. ] EfFâtum , genir.
cffati , n. Cic. axiôma , gen. axiomatis , n. mot grec.
AYANT, p.irticipe du verbe A.so\K. Habens , genit. ha.
bentis , omn. gen. Cic.
Aï,\NT e.ant jjint avec les Participes pafHfs du Prtterir de; ait-
tfts Verbes , ne s'exprime pas par lUbem : mais li le Verbe eft
Afiif ou Neutie en la in . il faudra le lervir de la con onition
(iim f< mettre le Verte au Fiéterit Parfait ou au Plulque Par-
fait du Suiijondif; ou de Pj;/.;ii.!« , avec le Pr^.etit Parfait
de l'IndijaLif , ou avec le Tfinps qui convient au diftours.
Ayant terminé mes affaires , je partirai , c'eft-à-dire ,
Lorfque j'aur.u t»miné mes affaires. Cùm mca nego-
na coufccêro , pioircifcar.
Ayant dit cela je m'fn allai , on tourne , Lcrfque j'eus
dit cela je m'en allai. Ciim hxc dixillc-m , abii. *
C Huelquéfois en le rend par l'ablatif ahfolu. His diitis
abii , ces chofes eft ans dites. )
Si le Verbe ell Depon;nt ou pa'.iif , on fe fert des Participes
{lu Friterit, qu'on fait accorder avec le NomiiiStif : comme
Ayant fait beaucoup de plaintes , il fe retira. Multa
conqucftus , abfcellït.
[ L'on remarque ici que ce Participe „-sy»;r n'a ni féminin ni
plufier , & qu'on n'écrit point ayante ni ajinis , mais toujours
Ay-J'it 1
AYEUL , f. m. [ Grand-pcre. ] Avus, genit. avi , m. Cic.
'f Ayeul du coté du pcr^. Avus paternus. ^ Du côté
de la mire, maternas , m. Afcon-Ped.
Bis-AYEUL At.ïvus , gen. atavi , m. Ter. * Tris-ayeui ,
ayeul du Bis-ayeul. Tritavus , genit. tritavi , m. Ter.
AyÊule , f. f . [ Grand-mcrc. ] hyizgemt. avix , fem.
cic.
Nos AYEULS , [ nos Anceftrcs. ] Majores , genit. majo-
rum , m. pi. Cic.
AZILE , Voyez. Asyle.
AZUR , f". m. [ Pierre minérale , dont on fait un bkitfort
vif. ] Ca-ruleum , gen. ca:rulci , n. ( On fous-entend
pigmentum , que Pline exprime quelquefois. * on l'ap-
pelle Lapis fteilatus , (r les Ar.ibes Lapis lazuli.
s'AzuR. Caruleus , ca:rulea , csruleum. Cyantus , a ,
um. Plin.
Cendrée d'az.ur. Lomentum , gen. lomeiui , neut. Plin.
gnA tire fur l'azur. Subcxriilcus , a , um. Celf.
A2URER , V. ad. [ Peindre d'.^zur. ] Cxluleo pingcre- ,
( pingo , is , pinxi , pidum. ) aft. ace.
On dit poétiquement , La veute az.!trée pour le Ciel.
Cllum , i , neut.
AZYME , adj. [ glui eft fins levain , tel qu'eft le pain
' dent en fait les Hofties pour ccnfacrcr à U Meffe. | Azy-
mus , a , uai, Gdl.
■ï^a B A A B A B
4^ ■Si--^-ijr-!}l.-$-^-'^*-^--i><t-^«--$-*-**4*'^+*-*-^-****^?-**-*4'-*-* •*•*•*
B
, La féconde lettre de l'Altihabft , cjui
eft 1.1 première des conloniies ; fa pro-
nonciation imite le cri & le beflcnient
des brebis.
Quint;lien témoigne qii' .: 5 &le P ont
un lî grand rapport ci.ue elles, qu'on
les pienoit louvent l'une pour l'aurre ,
comme dans Obùr.uit , la railcn vou-
loit qu'on mift un B , mais les oreilles
n'entendent qu'tui P, Oitimiit. C'eft
pourquoi nous voyons par les anciennes inlcriftions , & par
les vieilles glol'es , que ces deux lettres ont efle louvent con-
fondues , effets , pour ylhjcxs ; Ple;i pour Piets ; Fu[ Ikus pour
Vublicus. Delà nous ell d'n.euié encore Sufpom pour Subpono :
Offtno pour Qb;sfiii. Et piufieurs nations même prononcent lou-
vent l'une de ces lettres pour l'autre , comme les AUeinans
qui difei'.t Panum -ji>i:<m pour BoMim ihinm
Les Gri.cs char.geoiei.t auflî fouvcnt ces deux lettres l'une pour
l'autre : & Ptilcien dit que h railbn qui oblige de cl-.angcr le
h en f dans Scribo , fcri'fi , eft que le B ne fe peut trouver de-
vant l'S en aucune fyllabe.
2 chez les Anciens eftoit une lettre numérale qui l'ignifioit
îoo fuivant ce vers ,
Et B tnc^n::!^ fier fe reiii^cre l'iUtur.
Qiiard on mettoit une ligne defl'us B elle lignifioit trois mille.
SAAILLEMENT , fubit. nialc. 0» ne fuir fonmr qu'un a
m fro>:oj:f.wt ce rr.ct qu'on fait long. [ Ouverture in-
'volmtaire de la bouche , ti.ir oà on témoigne qu'on a en-
-vie de àcrmir , ou qu'on s'ennuys , ou que le friJJ'on de
U fih-rc ncns -va preiidre. ] OÎcitacio, sàii:. olcita-
tioms , fem. Celj.
^Aire de gr.mds hMillanens. Olcitationcs lotiras tralie-
rc. Flir.
B.taiilefnent p-équent. OktAo,gén. ofcedïnis, f. Aul-Cd.
B A AÏLLEK , y. n. on ne prononce qu'un a dif.ns ce mot,
[ ¥.iire des LfuillcKiens qui Knrqnent t'envie qu'on a
de dormir , oh fon ennuy. ] Ofcicare , ( ofcïco , as ,
ofcitavi , ofcitatum. ) nette. Flin. Ofcitari , ( ofcitor,
aris , ofcitattis fiim. ) depon. Plant. Os didacere ,
( didiico , is , diJuxi , diduftum. ) ad. Sra.
Fi3y«~ '"î ,*f " comme il s'étend en baxillant. Vide ut pan-
dicùlans ofcitaV-ir. Fiant.
Baailler toutes les fois que les autres baaillent. Ad om-
nium ofcitari onem os diducete. Sen. Vhil.
BAAiltZR ,i S'tntre-okvrir , «arUnt des ouvertures C
des crivajjes qui fe font tifix b.tfi:nens. ] Hifcere. De-
hifceic. ncut. Cat. Hiare , ( hio , hias , liiavi , hia-
tum. ) ncut. Salufl.
[Ce n-.ot ed moins ulite en nôtre langue que le mot Eniirli.tiUer. \
Baailler après une chofe fc dit figurément pour Dç/»-
rcrfcrt me chofe , y afplrer. Hiarc , (hio , hias , hia-
vi , iiiatuiii. ) neut. Cic.
BaMÎlcr d'av.iricc. Hiare avaritià. Cic.
Ils banillent après mon hten. JSona nica inhiant. Vlitut.
^AAILLOI-^ ,C. n\. on ne prononce qu'un z dans ce mot.
[ pièce de bois ou de fer qu'on met diins la bouche de
quelqu'un pour l'empêcher de crier. ] Obturaraciuum ,
géiiit. obmramcnti , ncut. Id quo os pixcluditur ne
qi:'Ji-atur.
.On dit d'une perfonric qu'on a coriompuii par argent ou
par promeires , Mettre un baaillon dans la bouche de
quelqu'un pour l'empêcher de dire ce qu'il fçait. Lin-
»uam aiici'.i pra:ciudere , f pncliïdo , is , praccliïlî ,
f rïclufuii!. ) Ait. Phsd. Os alicui occludcic. atl. Plaut.
( C7i peu: ajouter ne qtiid palàrn fiât. )
BAAILLONNER, V. aft. {_ Mettre un baaillon dans la
bouche. ] Lignum in os infeieie , ( insëro , is , in-
1 ferui , infertum. ) ad. dar. ou génit. de la perfonne.
BABIL , 1. m. {Un parler continuel iy importun , abondan-
ce de paroles fur des chofe s de néant er fuperjluës. ] Lo-
quacïtas. Gairulïtas , génit. atis , f. Cic. l'itn. Vani-
loquentia , génit. x , f. Plin.
Slui a trop de babil. Inipendio loquacior. Linguax, gén,
lingujcis. onin. gen. Plaut.
Il m'a rompu les oreilles de fon babil, Oppilavit aures
jîieas fua vaniloquentià. Plaut.
BABILLARD , comme un fubftantif mafc. [ Siui parle
continuellement , iS" qui ne dit que des chofes de néant. 1^
Loquax , gén. IcKjuacis , omn. gen. * (' on dit au Com-
paratif Loquacior & hoc loquacius , & au Superlatif
LoquacilTinius , a , um. ) Cic. Garriilus. Loquacûhis.
Locutulcius. Dicacùlus. Multilôquus , gén. i , m. Cic.
Plaut. Gcrro. Blatëro , gén. onis , m. Ter. Hor.
BABILLARDE , f. f. [ Une femme caitfcufe , qui a bien du
babil. ] Loquax mulier. Ga.rrûla. Loquactila. Locutu-
ieia Dicacùla. Multiloqua,^^». a; , f. Cic. Plaut. Ter.
BABILLER ,V. neut. [ Parler fans cejfe. ] Garrire , ( gat-
rio , is , garrivi , gatrîtum. ) neut. Loquitari , ( lo-
quïtor , aris , loquitatus funi. ) dep. Cic. Ter. Plaut.
B ABINE , f. i. \_La lèvre de certiiitis animaux , comme des
guenons, chiens (y chats, tffcl Labrum,^f'n;f. kbri , n.
Ce chat a trouvé quelque chofe à manger, il fe lèche les ba-
bines. Fêles illaefcam invênit, labraadhuc (ibi kimbir.
B.'iBi.VE le dit improprement de l'homme en ces phrafes
proverbiales. // s'efi donné de fon bien par les babines.
Sua declutivit bcna. Eunus fecit bonis. Plaut.
Il faut qu'il s'en torche les babines, pour dire qu'/7 »'«»
t.nfiera pas. Non dcgultabit. lilud non attingct labris
^>iii"iiori'bus»
[ expteilîon baffe & populaire. ]
On dit aulTi d'un hypocrite , ll'rcmuë bien les babines ,
( quand il ne prie Dieu que des lèvres. ) Labra movet
mctuens audiri. Hor. Labiis Deum orac , cor autein
longé ell ab eo.
BABIOLE , f. f. [ Chofe de peu de valeur , Sr puérile. ]
Frivôla, gén. frivolorum , neut. pi. Scruta , gén. orum,
neut. pi. Juv. Hor. QuiP.jutlijc , gén. quifquiliaruin ,
£ pi. F.'ft. * Baubella , gen. baubellac , f. mot de l»
bajfe latinité, * Crepundia , gén. crepundiorum , neut.
pi. Plaut.
giui vend des i;tèio.'cj.Frivolarius,^e».frivoIarii,m. Lucil.
BABOUIN , f. m. [ Gros finge. ] Cercopithêcus , génit.
cercopitheci , m. Plin.
Babouin 'ignilie atiffi U,i mtrmoufet ou une vilizine figu-
re ( qu'on fait baifer p.^r force à ceux à qui on veut
faire quelque honte. ) Larva , génit. larva: , f.
On dit figurcmenten cette llgniiîc.ation , Taire baifer le
babouin h quelqu'un , pour dire l'Obliger à faire quel-
que foi^n.'iijton , ou quelqt-c tr-ité defavftntagcux mal-
gré lui. Ad inîquas conditioncs cogère aliquein.
BABYLONE , [ Ville c.ipit.^le de l'ancienne Caldée. ] Ba-
bylon , génit. Bobylônis , f. Cic.
Dr Babylone. Babylonïcus , B.ibyloiùca , Babylonicum,
Plia.
Le ptîvs à l'entour de B^b-,lcne. Babylonia , génit. Baby-
lonia: , f. Ponp-Md. Babyloniens tradus , gér.. Baby-
) lonici traûûs. in.
Babylonien , m. [ Celui qui efi de 'Babylone. ] Sabylo-
I nius , génit. Babylonii , m. Cic.
Babyloniîkne , fem. l Celle qui ejl de Babjlone. 2
l
BAC
Eabyionia , gînit. Babytoni.T , fcm.
BAC , Vubrt. m. [ Gr»7id hiittean plat qui n'anipoufpe ni
prme^in.iis q:ii efi couvert par devant (S" par derrière. ]
Baccus tr B.iciis, génit.boici, m. mot de la b.^Jfe latinité.
[Ulloredit que les Latins l'apjieiloient Limer, &c que c'eiloit
110 Bate.iu cteu le d'une Icule poutre; on pourroit (c l'ervir de
Poitu, gc:i. pctio'iii , m qui le trouve dans Cclir , quoique les
I':nicKi ne loient pss t'aiis comme nos Bues. ] ^
Les Fonteniers appellent au/Ii Bac , Un petit ba-Jln
de fontaine. ] Lâbrum , génit. labri , ncut. V'itr. Con-
cha , génit. conchx , f.
BACCALAUREAT, fub(hm.[ Le premier degré qu'on don-
ne dans les Univerfitcz. pour les Arts , la Théologie , le
Droit , C la Medecirsc. ] Baccalaureacus , génit. ûs , m.
f M J latin conficré par l'wage. J
BACCHANALES, lubll mafc. on prononce baccaiiales.
Fejles qui fe fiiifoii;it anctem;ei>;cnt à Rome , en l'iicn-
new du faux dieu Bicchiis , autrement appellées Or-
gies. ] Bacchanalia, j^s'njf. bacchanalium & bacchana-
liorura , neiic. p!ur. Cic.
[ Nos Malcandes pendant le Carnaval ont fucccdé à ces
Bacchanales , On .appelle aufil B..i.chM.:Us , des TaWeaux ou
bas Reliefs qui nous reftcnt de l'Antiquité , ou ces Fe.'!cs
Ibnt tigiu'ces .■ ce lont ordinairement de^ Dames 8c des Nu-
ditez J
T.iire Ls b.irrh.i^w.'.es. Bacch-ânal cxercere. Plant.
BACCHANTE , fubft. f. on prmor.ce baccante. [ femme
qui celeoroiî a.,ic':en,tcmc;it Us Feftcs de Baahus. ] Bac-
cha , génit. Bacchx , f. * Bacchs mulieres , f. pL Liv.
Bacchans , génit. bacchantis ,oni. gcn. Petr.
Bacchante Te dit iîguiémcnt d'isne fiir.me en fureur,
emportée de rage , de colère ou d'amour. Rabiôla mu-
lier , génit. rabiofse muliêris , fœm. Cicer. Rabïda.Fa-
riôfa , X , fem. Cic.
BACCHIQPE , adjed. m. & f. Ch.tnfon bacchique ou à
loir;. Cancilëna bacchica, qui commsnçoit par ces mots,
io Bacche , génit. cantiicnx bacchica; , f.
BACCHUS , fubll. mafc. on prononce bacciis. [ D'un des
payens qui efioit invoqué p.tf Us déi-Mishés £r pi:r les
yvrogms. ] Bacchas , génit. Bacchi , mafc. Patsr Liber,
génit. Patiis Libèri , m. Cic. "'■Voyez, mon Dictionnaire
des Atitiquitex. fur ce mot.
On dit c^at,Sacchus (S" Venus -vont de compagnie , pour
dire qae , L.i débauche du vi^ mène a aile de i'aynour.
Bacchus in Ven:rem rolvitiU'.Siiie Eacciio f.igct Venus.
De Bacch'js. Bâcchïc'.ts, a , uni. Ovid.
BACHA , c:i Bassa , fabll. m. [ Cefi ui Gjficier en Tur-
quie, qui a le comf/ianàemirit d'une l'fcvi:i:c. Provincia;
pra;fc;tas gé.iit. pisrefti , mafc.
BACHELIER , liibft. ni. [ CéncralemeM , Apprentif da;>i
quelque profejjîon. ] Tiro , génit. tirôuis , maie. Cicer.
Bachelier , \_Xl:lui qui a le premier degré d.-.ns les Arts,
en Théologie ,. e» Droit £r en Médecine. ]3accalaureus ,
gémt. bacca'.aurei , m.
\ Mot latin conhcr.;.]
BACHOT , lubft. m. [ Fet'tt bateau qui frt à p-i(fei- les ri-
vières. Baciiia , génit. bacula: , f.
BACHU , 0-: M£» DK Sala, ou KulsUM- , [ Entre la Ter-
Je , la grande Tartarie , la Mfrovie , la Géorgie , &c.]
Mare Caipium , génit. maris Cafpii , neut: H^rat.
Î.\CLER,V. ad. [ Vermcr avec dd chaînes ou des b.trres.']
Catenis ou repagùlis obferare , ( obsëro , obfcras , cb-
fcravi, obfctatuin. ) ou occlaJerc, ( occludo , ocdûdis,
occlulî , occiufum. ) act. ace.
On dit fi;ru;énisnt &::ba.(lcmcnc, Ce;} une affaire bâclée,
c-efc-à-duc , conclu,! e* arrcfiee.lWu^ ratum ac fixum.
BACQU T , fubrt. niafc. [ Cuvier de bas bord. ] Parvâ
cupa , (énif. parvx cup,^ , f.
BACTRES , [ ViUe capitale di li B.xF.riane en Terfe. ]
Eacl-a , génit. Badrorum , n. pi. V'irt..
LA BAC! RinNE , [ Province de i'Zmpire dos Pe/fes. ]
_ . , . B A D ICI
Baitra , gantt. Baclroruni , ncar. p'ur. V'trg.
BACTRIEN , 111. [ Celui qui eftde liaécres. ] B.lftiiâ.ms,
génit. Badriaai , mafc.
Bactrienme , f. [ CelU qui ejl de Baclres. ] Badriana ,
génit. Bactriana; , f.
I5ACULE , Voycx. Bascule.
BADAJÛX , ViUe de CaJîiUe la Xeuve en Efparne d.m
l'Eftramadoxre & dans le Royaume de Léo.i. ] Pa.x i.u-
gufta , génit. Pacis Auguftx- , f.
BADAUD , mafc. Badaude, fcm. adjecl. [ Sat , niais ,
ignorant. ] Incpriis & n-olïdus rerum admir.âtor , ré-
nit. itolidi & inepri rciiim admiratoris, mafc. ■* si
c'efl une femme on dira , Stolida & iacpca rcrum oua-
nimcuncjue admir.itrix ,genit. ftolida: & incptïadmi-
ratrlcis , f. ) Qai nura;rac m.apalia , Petr. 4«i compte
les enftigncs ou les bouti^tiL-s.
[ C eft un fobriquet injurieux qu'on a donné aux Hibitans de Pa-
ris, a cau'e qu'ils s'atfou^'eni d'ordinaire 5c s'ainulent à voit
&à admirer jutijjesà la inoindie nouvelle bagatelle. ^
BADAUûER , V. iieut. £ Ki/V.- le badaud, s'arrefier'à itne
chofs qui n'en v^itit p.'.s h. p£t>ie\'] Nugis detincri, f de-
tincor , detiiiéris , dcter.cjs fuui. ) paif. Citer. Incptè
ciuida fufpicere & adniiiari Cic.
L M 'tbis du ;jlcou:s f.unii'ec en nôtre langue.]
BADAUDERTE , fab.'L f. [ Sotife , niaiferie. ] Ineptia- ,
.?^'2!-'. incp:iar;irn , fcm plar. Cicer. Liepta &: ftolida
unius cujulqae rei adinivario , génit. inepti' Se ftolid*
admirationis , fem.
BADE 1?« Baden , [ Ville capitale du M.irquifat de te
nr.n en Su.ibe. ] BaJa , génit.. Bxix , f. Tfiermx Infc-
riorcs , génit. TiierniarLim laferiorum , fcm. pi.
[.Il y a 2:!i::,BiJc>i qui Je.i k- Haut Marqui.at , 6c B.ii:n- Dirlic
qui ti\ le Bas ]
Bade ou Baden , [ Ville deSuiJfefur la Rivière de Lim-
math entre Bajc G" Zirirh. ] Aqu.-c H^lvetia; , ^et>i<--
Aquarum Helvetiariim , f. p!. Callcllum Thcrmarum,-
gé::i'-. Caftclli Thermaru^n , n. Therrna; Superiores ,
génit. Thermarum S'iperiorum, fein.plur. ( à caufe des
bains chauds qui cm be.iucoup de réputation. )
êlui Cjl de Bade ou B-iden. Badenfis & hoc Badenfe, adj.
BADIN, mafc. Badin":; , fcm.. adje'fi:. [. Folaflre ,pc;t fé-
rieux-jqui fait des pitifm'c'ies. "] Kagzx , génit. iiu-
gïcis , omn. gcn. Cic * Nagigerii'.us , mafc. Nugi-
gcra'a , f. Pb.-ir *Nugâtor. Joculâror , génit. oris ^
mafc. Cicer. Jocofus , a , um. Horat.
Vj!:: ejles bien badin de lui donner de quoi fournir à
cette dépenfe. Nimiùm incptus es , cùm his rébus fum-
tum fuggëtis. Ter.
D'u:ie manicre b.idine. Jocularirer. adv. pUn.
BADÎNAGE , fjbft. mafc. [ FoUfircrie , divert'tjfement
pe.i frieux. ] Nagx , G:m , génit. arum , fem. phir.
Incptia , génit. ineptia; , fcm. O" Ineptiï , génit. me-
ptiarum , fcm. plur. Cicer. Ter.
Badinage fïgnifîe aulfi en matière de galanterie , Cer-
tains petits mifuns , de petites façons CS" grimaces , qtii
fervent à divertir , Jeu di^fimulé t? affecic pour cacher
quelque pajfcn. Srropha; , génit. ftropharum , f. plur.
Phiid. Jocofx ofFucia: gé.iit. jocofaium ofRiciarum ,
fcm. plur. Nuga: , gé-^iit. nugarum , fem. plur.
O.M dit ficurémenr. Il ejl fait à fon b.-rdinage, [Lors qu'on
s'.',:commode aux petites façons de faire d'une pcfonne.']
Facctc advcrtit aaiimum fuum ad illius f.nimum.Pi««*.
Ut homo eft , ita illi morcm gerit. Ter.
Il efi fait au badi^nage , [ p.irlant de celui qui s'entend
avec d'autres pour tremper. "] Doli confcius eit.
On dit encore [De celui qu'on veut tromper, mais qui efi
ajfez fin pour éluder adroitement les rufes des autres. J il
eft fxit au badinage .Qz\\xrt\r.\^m fîftiseliîdit àoh^.Vhiid. ■
E -'r 'DINER , V. nciit [ F.iire lejadin. ] Incptire , ( ine-
\>:m fiv.e^zis ,'u.K-^nyi,fairtsfupiii. ) ncut. Nu^^ad.,,
jCi)
ié-4 B A D
( nugor , nugarls , nugatus fum. ) depon. de. Kugas
eu incptias agcre. ail. Cic. Ter.
Vous badinez, tinrs une affaire où il y vu de la vie. Nu-
garis in re capircili meà. T(r.
B/iDiNER , [ FoLiflrtr avec une femme. ] Alludere ad mu-
lieicm. Ter.
On dit , Badiner fur l.t poujfiere , [ s'urr.ufer à tracer des
figures fur ta poiijfcre. ] In pulvcrc luderc opus. Harat.
Lcrs que nous n'^vor.s rien de plus ferieux à faire , ni>i,s
badinons en écrivant des f Mes. Dum nihil majus habe-
mus , calamo ludimus. Phid.
BADINE RIE , fubft. f. [ Atlion badine.] NugT, Gmx.
Incptix , génit. arum , tcm. pliir. Cic. Ter.
É n'y a point de badineries ni de jeux , qu'ils ne fajfent
peur fe divertir , lorfqn'ih font enfemhle à la campagne.
Ad omncm animi rcmilllonem ludumque defcendunc ,
cùm rufticantiir. Hor.xt.
Taire des badineries. Incptire, n. Ter. Incptîarum aliquid
facere. fatul.'*' l'oyez Badiner.
C'cfi une badincrie. Illud nugatoiium efl:. Cic.
Laiffcns-là toutes ces badineries , Ne badinons poiit. Mit-
tamus has nugas. iLiut. Has incptias eu bas nugas rc-
lincjuamus. Ter. Cic.
Des livres remplis de badineries.'De nugis referti libvl.CïV.
BAEZA ou BaeçA , [ 'j'Ule d'Tfpagne" dans l'Andaloupe.
Bcatia çy Biacia , génit. x , f.
BAFOUÉ , ni. BaeouÉe , £ part. pafT. Voyez Bafoucr.
BAFOUER , V. au. [ Traiter indignement quelqu'un ET
avec mépris. ] Infîgnitè facere alicui injuriam. * Ali-
qucm caviUis ou conviciis vexarc , (' vcxo, as, vexavi,
vtxatum^sw orofcinderc, ( profcindo, profcindiç, prof-
cïdi , profcilTum.) * Scommata ridicùla in aliqueni ja
cere. * Os alicujus contumeliosè Isdcre , ( lydo , \x-
dis , \x^ , Ixfuni. ) ou vcrbcrarc , ( vcrbëro , as, avi ,
atum.ad.) Cic.is'c* Dida acerba jaculari in aliqucm.
dcpon. Petr. Laccrare aliquem piobris ou inccito ore ,
( lacëro , as , avi , atuni. ) aft. Cic. Liv.
BAGAGE , fubft. mafc. [ 'Equipage de guerre o\i de voya-
ge. ] Sarcïna; , génit. fatcinarum , fem. plur Sarcïna ,
gér.it. farcinx , tcm. au fingulier. Plaut.Pî:s.d.\m^cAï-
mentum , génit. impedimcnii , neuf. Impedimenta ,
génit. impcdimcntorum , ncut. plur. Ctif.
Vlicr b.tgage. Sarciiias ou vafa coUigcre. Cic. Convafare.
ncut. Ter. Sarcinam conftringere. Plaut. Colligere far-
cinas ou (arcinulas. Petr.
Crier qu'on plie bagage pour décamper. Vafa conclama-
re. Cif
Aitaqtter les foldats de bagage. Sub farcinis adoriri mi-
lites. Cif
Le hagxge fuivcit l'armée de prés. Impedimenta proxiraè
exercitui infiftebant. Liv.
cheval de bagage ou qui porte le bagage. Equus farcina-
rius ,^é'»<>. equi facinarii , mafc. Veûarius equus ,
génit. equi veci:arii , rrafc. Var. Sarcinaria jumcnta ,
gér^t. farcinario-um jumcntorum , neut. pi. df.
Cn dit figuiément & proverbialement , // a plié bagage
(y lofait haut le pied- Cpavafavit , fequc in fiigam
dédit. Ter.
BAGARRE , fiibn-. fem. [ Bitterie de ph'fieurs perfcnnes ,
émotion populaire qui .tmajfc beaucoup de monde. ] Tur-
ba , gér,it. turba; fem. Ter.
Exciter une bagarre. Excitarc turbas popukres. Suint.
Concire turbas Plaut.
Se fauver , fe retirer d'une bagarre. Expedirc fe ex
tiirbj. Tir.
BAGATELLE , fubft.fem. [ Chofe de peu de conféquence.]
liagxygénit. niigarum, f. pi. Trica;.Apïnx,î««;>.arum,
f. pi. Tert. Mart. Res nihïli , génit. rci nihili , f. Cic.
l Pline dit que ces mots ./^a.c & Tikie viennent du nom de
B A G
deux Bicoques de la Pouillc dont l'une s'iof elloit ^piim .
& l'autre Triât. ] '^
C'efi une bagatelle dans le fend. K'ihil eft révéra. Terent,
Occuper fon efprit de bagatelles, ou S'occuper de bagatelles
Nugis dctineri ou dillineri , ( tineor , tineris , tentas
fum. ) ou occupari , C occtipor, occupaiis , occupatus
fum. ) pa/T.
Relever des bagattslles, leur donner du poids (S" de l» coty
f dération. Nugis pondus addere. Horat.
Donner dans la bagatelle. Animum fcum fubtilibus ic
inanibus pafcere. Nugis deleclari.
S'occuper à des bagatelles , y donner fon application. Nu-
gis ftudere. Nugis operam dare. Meditari aliquid nu-
garum. Cicer. Horat,
On DST abfblument, Bagatelle que tout tela} hietx nugaî
Fabù'a: ? Ter. Tricx merae ? Petr.
On DIT aulîî , Je jievois encore quelque petite bagatelle
d'un refle de compte , qu'il m'a prié de lui ramaffer , je
l'ay fait. Etat mihi de ratiuncùla apud me reliquum
pauxiilùlum nummorum , id ut conricerem rogavit ,
confeci. Ter.
BAGDET ou Baodat , [ Ville de la Province de Hierack
fur le Tigre. ] Bagdâtum , i , n.
[ Qi-elques Geogajhci l'a f client Satjl-ne , parce qu'elle s'eft
aLgrandie des ruines de cet.e ville. J
BAGNAREA , [ Ville d'Italie dans le pais d'Orvieto. ]
BalHeum Régis , génit. Balnei Régis , neut. Balneore-
gium , génit. Balncorcgii , neut.
BAGNAUDER. , Voyez. Baguenauder.
BAGUE , fubft. f. [ Ar.neau qu'on met au doigt , enrichi
de quelques pierreries. ] Annûlus ou Anîilus , génit.ia-
nuli , mafc. Cic.
Le chaten d'un .inneau d.ins lequel le diamant ejl enchaf-
fé. Pala annuii ,^cJ7!>. paix annuli , f. Cic.
Mettre un anne.iu au doigt. Induere digitis annulum.
Flin. ( le contraire efl Dctrahere annulum. Cic. )
Bagwes d'oreilles , ou Boucles d'oreilles.\ad.\xns, génit.
Inauris , f. Plin.
Course de bacue ,f Exercice du manège que font les
gentilshommes , pour montrer leur addreffe, avec la lan-
ce , en courant à toutes brides , tT t.ich,%nt d'emporter
une bfigue fufpendu'e à une potence.'] Eqi'-eilris decurlio,
génit. equeftris dccuriionis, ( qui annulus, cltatiiriiriO
cquo , ttajicitur & aufertur. ) f.
Courre ou courir la bague. Equeftti çurfu contendcre
utr jm quls aiiferat annulum.
// a en-porté la hagiie du pre,„jir coup. Primo curfu an-
nulum ablliilit.
^.\c\xi% (y joyaux, \_ ce font les ornsmens précieux des fem-
mes,dont on pxrle dans les contr.its de mariage. ] Mulie-
rura crnamcnta,^i;«jV.mulicrum orramaitorum , n. pi.
Mundus mulicbrisj^c». mundi muliebris, m. Petr.Ter.
Bagues lignifie Tous les meubles les plus précieux au'on ti,
foit en argent, pierreries ou autres chofes femblables;3.inii
on diz [ Dans les compoftions qu'on fait aux gens de
guerre qui fe rendent. ] Ils fortiront vie £?" bagues fau-
ves , puur Ane. avec tout ce qu'ils pourront emporter de
plus précieux. Vitâ incolumi & integris rcbus abire da-
birur ( o:? foits-entend co^'m ou poteftas. )
On dit proverbialement qu'i//? himme s'en ejl aile bagues
fauves, pour dire qu'// ijl furti d'une affaire oh de quel-
que d.tnger , fans qu'il lui cn ait rie» coûté. Salvis va-
iis ou latcre tedo cvâiit. PUut.
si je puis une fois fortir bajues fauves de cette affaire, je
ne crains plus rien à l'aven'-- Triumpho , li licet me la-
tcre tcrto ablccdcre. Ter. Pullhac fcio incolii.nem fore,
fi hoc evïîo nialum. Ter.
Ils fe fondent peu , pcurveu qu'Us forte»!- bagues fauves,
Satis habent fine dctriaienco difcsdcre. C4/I
BAH ,
BAGUENAUDE , fubll. f. [ Sorte Je fru'it dans hqUcI
il n'y a que du 'vent enfermé en de fetites lcnrfos , qui
f»rt ai-ec éclat qua:id on le prcjje. ] Solâiium vclka-
rium, fi'wi'f. lolrini vclicarii , n. Plin.
BA*)L'tNAUDER , V. ncut. [ Faire le bad,*nd , s'.i'nu-
fir à U b.tg.-iteUe. ] Niig.iri , ( nugor , nugans , nu-
gatu5 lura. ) dcp. Nugas agcrc , ( ago , agis , egi ,
ac\iiin. ) act. Ter.
[ Cette lijnihc.tica vient de ce que Its enfars 'e joUf nt avec
des b.i'uenaudes, prenant plailir an bruit qu'elles loni en
les ciev.-n: entre leurs m.iins. )
BAGUENAUDIER , fabiV. m. [ Fait arbiv portxr.t les
ht^ucnitidcs. ] Co!atcao« Colytca , génit. x , f. VUn.
BAGUETTE , fubll. f. [ B-ifion fort ;;;.«.7.] Virga , gé».
TÙga: , f. RaJius , gén. raJii ,_m. Bacilliis , gén. ba-
cilli , m. Cic.
On dit proverbialement , Commander à baguette , [ P.ir
une figure tirée de la -verge ou baguette que portent les
Serger:s (S" Hiiijflers qui commandent de la p.trt du Rny
(S" de la Juftice. ] Pro impeiio agcrc. Ter. Superbe
imperare. Suo impcrio habere aliquem. Tacit.
Il coiimanie à baguette. Niraius cft imperii. •LJ^'.
BAHUT , fiibO. mafc. [ Coffre fait en -vcute. ] Arca ^a-
merâta , génit. arca: camcratï , f. Ulp.
BAHUTIER , fiibll. mafc. [ Qui fait des bahuts ou des
coffres. ] Viétor , génit. vieroris , mafc. Arcarum ca-
mcracarum opihex , génit. opifïcis , mafc.
[ J^iet'T l'.aiis Fhute fignifie J^ni fan ia hr.huis i'-jfier. "]
On dit proverbialement. Il fait comme les bah:itiers-,plus
de bruit que de befcgti-c. h.inh:i movet,extrTcat nihil. Ph^d
[ En eS'ct les bahmiers aptes avoir cogné un petit clou , frappent
delfcs i coups retioublcz inutilement. ]
BAI , rovez. BAY.
BAIGNÉ , m. Baignée £. part. pafT. Voyez BaignïR-
BAIGNER, V.ad. [ Mettre quelqu'un dans le bain. ] Ali-
quem lavare , ( lavo , lavas , lavi , lotum , lautiim ,
lavârum. ) In balneum aliquem demittere , ( demit-
to , is , demifi , demiiTum. ) adt. Celf.
^ Le Snoin Lx-.ttum vient de Lavt, Uvas , mais l.ivi ,lotum ,
/j»t«, fembient plutôt venir de Lt'-a , la-it , dont Ho:ace
s'eft fervi , ^«i Xmtho Uvis amne mms : comme aulli Vir-
gile , L'iir arsr corforx jsy:guis. Car du prétérit L.tvi fe fait
legulieremen; iitiiaw , dVîi par fyncope on a fait Uutum ;
puis crian^e.'.nt«»en o , Litum, )
Si baigner dans l'eau froide. Gel'idà undà perlui. pafl".
Hor. S'aller baigner. Ire lavarum. Terent.
Lors qu'elle fe fera baignée , on la mettra au lit. Ubi fe
lavcrit , in Itûo collocabitur. Ter.
On l'efl venu quérir '■ ur aller fe baigner. Arceflitur lava-
nim. Ter,
. Attends nous pendant que nous allons nous baigner-, quand
nous aurons fait , tu te baigneras fi tu veux. Mané nos
dum Livamus , ubi nos laverimus, h voles lavato. Tfr.
On dit hyperboliquemcnt ( d'un homme ajfrjiné. ) Il
baigne ou ,iage dans fonfang. 'Prolnkai: languine. Ma-
det fanguine. * ( D'une perfonne ajfigée , ) Il a le vi-
fage baigni dfla'rncs , c'cil- à-dire , // a répandu beau-
coup de larmes. Lacrymis perfufus ou fufFtifus , a , um,
GcHE maJent trifti imbre. Cat. Virg.
Il e^ tout baigné de fueur. Sudore totus maJct. Toto
corporc madet. Vlaut.
Baignhr fe dit auflî , [ Lorfque des liqueurs furnagem
k quelque corps qu'on a mis dedans. ] Infuccare , ( in-
fucco , infuccas , infuccavi , infuccatum.) ad. zcc.Col.
Baigner fe dit encore Des Rivières qui arrofent un p.iys,
une ville. Alluere.Subruerc, ( Iuo,is,lui,lûtum.Jad.C^/.
Deux rivières baignent la ville. Duo fiomïna ex dua-
bus partibus oppiduin fubluunt. df.
Les mur '.nies font baignées de la mer. Alluuntur à mari
rrccnia. Cic.
Baigner fe dit fîgurément en ces exprcdions fuivantes.
BAI i^f
Cet homme fe baigne dans la joye , dans les plaifirs ,
Hic horao Jclibûtus eft gauJio ; volr.ptatibus diiiiuit.
Ter. cic. La:titi.i cifulùs'; in libidine clFufus. I.iv.
Les Conanérans fe 'Ji.tignent dans le fang de leurs enne-
mis. Vidores hoftium finguine delcdantur.
BAIGMERES , [ i'ille de Trfvee en Bigarre fur l'Adoiir. ]
Viens Aquenfîs ,gé>2it. Vici Aqiienfis , mafc.
BAÎGNEUR.f.m [ Ccl.ii qui fe bJi-ne.'] Qiii lava: corpuî.
Baigneur cil: aulE Celuy qui fait profejfton de bzigner let
aiitr.s , qui titnt chez, luy des batns pour le public,
Balneâtor , génit. balneatoris , mafc. Cicer.
[ Servius fait ce met du commun genre ; cependant Pétrone
a dit e.i ce;ens Viincitrix , gcnit. b-l-^airtiis, ( pour la fem.
me d'un Ba gneur. ]
BAIGNOIRE , fubd. f. [ Cuve oit l'on fe b.xigne. ] La-
bruni ,gén. labri , n. Solium , gen. folii , n. Cic.Pim,
BAIL, fublt. m. qui fait Baux au plurier. [ £rrit fcusfeing
privé ou devant un Notaire , par lequel on loue à quel-
qu'un une maifon ou quelque héritage, j Locatio , genlt,
locacionis , f.
// luy a fait un bail de fcs terres , [ parlant d'un pro-
priétaire qui loué à un autre. ] Locitavit ipli agros.
Ter. ou locavit. Plin.
Fre.idre à bail. Conduccre , ( condilco , is , conduxi ,
condudum. ) aèt. ace.
B.-MLLEMLNT , i'oyez, Baaulement, ouverture de
bouche.
BAILE , CuhH. mafc. [ C'eft le nom qu'on donne aux AmbafTa-
deurs de Venile refidans à Conflantinople : on les appelloic
ainfi des le tcms que les Empereurs commandoicnt en cette
viTe là. On le nomnioit en latin B^phts , connie qui di-
roit B^iy ; & il fiiloit ordinairement la charge de Con'ul &
de Prelident a Conftantinople. Le^-nus , genit. Icl-ni , m
BAILLER , V. neut. Ce inot à la première fyllahU lon^
gue , £>*, on écrivait autrefois BAAZLLtR , [ Faire dti
baillemens , qui font eaufez. par une vapeur qui fait our
vrir la bouche extraordinairemrnt pour fortir , f qui
marque de l'cnnuy ou de l'envie de donvir. j Olci'ari ,
( ofcïtot , ofcitaris , oftitatus fum. ) dep. Plaut.Voyez.
Baailler.
Bailler , V. ad. [ Donner , mettre en main. ] Darc ,
(do , d.?.j, dedi , datum. ) Tribuerc , ( tribuo , tri-
buis , tribui , tribûtum. ) acE. accuf. de la chofe qu'on
baille , (S' le datif de ctluy à qui l'on baille.
Vovez Dof/iei qui eft un veibe plus ufitc dans la langue ; ce-
luy de Ë.tdUr a;ant vieilli , & n'eftant guetes en ulage q'.'S
dans k br.rreau ; comme
B tillcr à binage , à ferme , en rente. Ablocare. E1oc3t •,
( loco , locas , locavi , loratum. ) ad. acc. Cic.{Do):-
ner à quelqu'un la joiiijfance d'un héritigi , n:oyi;:-
nant certain prix Cî" redevance.
Bailler des Requefies pour faire juger fon procis. Snppll-
cïbus libcllis dagitare ut Curia (îbi yacct , ou Curia
rem cognofcst , ou Ciiria li:em dijudicet.
Bailler des Ecritures , les fournir. Scripta fuppcdit;'.'-?. '^,
Bailler des griefs. Commcntarium qucrùlum edcve".
Bailler falvntion de témoins. Maledidis teftcs infAm-nti-
biis & clevantibus rcfcribere. Argumentis probiolis rcf-
cribcrc. Maledida probrofa fcripto diluere.
Bailler requefle pour avoir communication fî" cop'.e. Li-
bello fupplici poflulare authorum lîbi infpicicndoruin.
poteftatem ficri.
Bailler bonne ty fuffifmle caution. Satis dare. Cic. Ft-
dei jubere. Ulp.
Bailler un camonfjlet ou un chaummfflet à quc!q:i;:n.Yr^
midi lintcôli nidorem c cucullo cliartacco in naliiiu
alicujus inilite ou infpirare.
On dit proverbialement, Je vous la baille pour '■n'i
qu'on me L'adonnée. Non facio liter.i nicani. An-ii-.K
( je n'en fais point mon afff.ire. )
En bailler d'une , E-*» baiticr à garder , pour dire , Za
X iij
I(5ff ^ BAI
faire accroire ^ quelqu'un. Alicui imponcre. Cic. Lo-
gos alicui veiuicre. Voyez Donner.
Je -vous le biùlle fur 'vôtre confciencc. Hoc credo reli-
glolli t U£B.
BAILLEUL,rLrbft.mafc.[ Re-.ioueiir de membres dijloquez ]
Qui luxata jneirbra' in iiias fedcs rcpônit. Celf. Qui
Lixata membra redûcit ad fuos ufus. Celf
BAILLEUR , fubll. m. [ Celui qui bâille , qui a des bAll-
lemens. ] Oicitator , gé-isit. ofcicatoris , m. PUt'.t.
[ La t'remiete fyllabe de ce mot doit elU'e longue, car on cf-
trivoit autrefois BajUl.ur. J
BAILLEUR , m. Bailleresse , f. l Celuj &" celle qui
baille quelque héritzge à ferme où c,i rente à quclqH'uti.J
Dacor, ga. datoris,, m. Plaut. * E>atrix,2É;2.datricis,f.
[ Mot uficé au P;lnis ]
Ok dit Un bMlleur de bourdes , de balivernes. Nugi-
vendus. Nugigerùlus rgénit. i. iTiafc. Haut. Mcnda-
• cilôquus ,génit. i , m. Vlaut.
ÏAILLAGE , fiibft. mafc. [ JurifdiBion d'un Baillif
dans certaine eftcnduë de Pays. ], Pra;toris pcKgtîni ,
( feu baillivii ut vocant ) jurifdidio , onis , f.
Bailliage fe dit vmIR du Lieu où le Baillif rend la juf-
l'.ce. Baillivii prxtorium, génit. pra:torii , ncut.
BAILLIF, OLi, Bailli comme on'' prononce , fubll. mafc.
[ Ojfuier qui rend la jtiflice en certain rejjort. ] Pra:-
tor percgrînus , gcnir. praitori-ipercgrini , niafc, Bajù-
lus , gelait, baluli , ou Baillivius, il , mafc. * Voyez
le dict. de M. du C.mge.
[ On appelle en François EmI ive la fcmmed'un EaiUif. ]
Ï/LIVEAU , fuLft'. m. [ Jeune chtfie qu'on rcferve dans
la coupe des lois taillis , pour crcijlre en arbre de haute
fuftaje. ] Talea , gé/iit. tale.r , fem. Stolo , génit. l\o-
lônis , niAx'c. l'ar. Arbufciila qua; iii csduâ filvâ rc-
linqiiitur ut aiTurgat in aiborcm.
BAILLON, Voyem Baaillon.
BAIN , fiibll. inafc. ■[ Li'.u plein d'e.iu cii l'on fe décraffe
iy cà l'on fe iia rafraîchir. ] Bnlneum & Balineum ,
génit. i , neur. * on dit .-tujfi Balnca; , rénit balnearum
e" Ealiix'x , gér.it. balinearum , f. plut, (s" Balnca ,
génit. bali'.eonim ; (y Balinca , génit. balincorum ,
ueut. pi. Cicer. Plaut.
3"/'»-»« C7- i'"//>jra,,-j'au lingulier il-nififnt un £.;i« fartkul er ,
priicc c,u'il n'y en au it q'.i'iin en chaque maifon , Sx. D.:tKtii
6; Bnlincii lignifient des B^ins publics. Var.
Petit b:i:n. E.alneôluiir, génit. balncoli , ncat. Juv.
Ealneôlï , génit. balneolôruni , ncut. pi. Cic.
Bain fe dit encore des B.tflirnens dejiinez. pour fe bai-
gner. Thermae , génit. thermaruni ,- f. pi. Bahicaria ,
génit. balncoium , ncut. pi. Cic.
.Bain , [ L'eau d.-ns laquelle onfe baigne. ] Lavario , gé-
nit. lavationis , fcm. Lavâcrum , génit. lavacri , n.
Cic. Claud.
ytller au bain. Ire lavatum. Horat. * Entrer dans le
bain , ou s'y mettre. Balneum intrare. Petr.
Jlla ne f^it point de difficulté de fe mettre au bain deux
fois par jour. De unâfdie duas faccre iiihil metuicla-
vationcs. V^ir.
Jay befùir, de me mettre dans le bain à caufc de ma l %f-
fituds. Mihi cjûoque prx laflltudiiic opus cil ut lavcm.
Plaut.
Taire chanjfer le b.tin. Balneum calefacere. Cic.
Je ftray en forte que le bain foit tout prcfi. Faciam ut la-
vatio para•^.^ fit. Cic.
Zlle cfi déjà fcrlie du bain. Hi'C jam kvit. Ttr. Exiit de
balneis ou è balneo. Ci-.
Bains S.»/;^?'ii/v.c.SalHbr,e3 A<yix, génit. falubriuin aqua-
rum , £ pi. Titcit.
Sitii rcnftruit des bains. Faber balneatorius , génit. fa-
bri balr.crtorii , (■ t'ai: le: anciens monumens. )
Maifire des bains, Baig.-.cur , i:f«^';j?f..B.iliie3tor , gén.
BAI
balneatoris , mafc. Cic.
Maijlrcjfe des bains. Balneatrix , genit. balneatricis ,
fcai. Petr.
gini concerne les bains. B-..'nearius , balnearia , balnc:-
rium , Ulp. Balneatorius , a , um. Ma^c-Jurifc.
Nous entrâmes dans le bain , C? dés que no--is fumes en
fueur , nous pajfames dans le bain d'eau froide. Intra-
vimus balneum , & fudore madefaili ad frigidani exi-
mus. Petr. ( on fous-entend lavationem. )
[ Il y avoit trois fortes de chanbtes dans'' les bains : la premiè-
re le nomraoit CelLt C-diU,i.t , qui eltoit celle ou l'on le fai-
foi: fuer : la féconde' qui e/loit au milieu (e nommjit Tcpi-
d.via , &i la ttoill.me FfigitUiit. On enttoit dans ces trois
licii.x l'un après l'autre
BAIN-MARIE > fubll. mafc. [ Suand on niH la cucurhite
dans l'eau chaude. 1 Balneoin maris. , génit. bahiei
maris , neut.
BAIONNE , Voyez. Bayonne.
BAISE-MAIN ,' fubll. mafc. [ Ofrande , prefmt qu'on
fait à une perfonne. ] Oblatum , génit. cblati , neut.
On dit proverbialement en ce feus , Venir a belles hai-
fc-mains demMider une chofe. Demiflis manibus & hu.-
mili oratione petere aliquid.
f E.n^^e-yuams cft du t'omiain dans celte phr.ife. ]
Baise-mains , fibll. fem. \_Civilité ou complimens dont
on iijc à l'endroit do quelqu'un. ] Alicui diila falus,^«»,
dictx filûtis , f. Cic.
Faites luy mes baife-inains , faÎ!tez.-le bien de ma, part. A
me illi falutcm dicito. Mco nomine ou meis vcrbis il-
luni faluta. Illum à me jubé falvcrc. Cic. Terent. ,
// "VOUS fût bienfes baifc-inains. Plurimam tibi falutein
dicit OH uuntiat. Cic. Te plurimâ falute impernt. Ter.
Tibi multam fahitem impcrtir. Cic.
BAISÉ , mafc. Baisse fcm. part. palT. Bafiatus , a , um.
Cir. Voyez. Baiser.
BAISER , V. a£l. [ Donner un témoignage d'amitié h quel-
qu'un par un baifer. ] Ba^îate , ( bado , baiîas , ba-
iiavi, balîatum.l) atl. ace. Plaut. Petr. Ofculari. Deof-
culari, ( ofcûlor , ofcularis , ofculatus (um. ) dep.acc.
Suaviari. Difluaviarl , ( fuaviot , fuaviaris , fuaviatus
liim. ) dcp. ace. Cic. (S'c. * Aliqucm ofculo inipertire,
( inipeitio, impertis , impertivi , impertirum. ) Suet.
Olcula ab aliquo carpere , cai'po , carpis , carpfî , car-
ptum. ) Phîd. Ofcula alicui ingercre , ( ingcro , in- .
gcris , ingeffi , ingcitum. ) a£l. Salufi.
Je vous ai baifé affez de fois. Sat mihi cft ofculi vef-
tri. Plaiit.
Allons au devant de lui pour le haifr. Ailverfum horai-
iicra occupêmus ferre ofculum. Plant.
Se L.ifer baifer. Detorqucre cerviccm ad ofcula.
[ Ho/ate parle d'une fille , qui t'ail^'.m fcmblaat d'cvirer un hai»
1er tourne la telle de ma.iictc que la bouche le rencontre
avec celle de fon amant. ]
On dit en mauvaife part. c\{i'Une femme bnife , pour dire
qu'£//f" n'efi pas rhàflc. Lilîidinofi cil i^la miiher. Petr.
Celui qui aime a baifer. Bafiator , génit. badatoris , m.
Petr.
On dit figurément , ils lai font la main qui les tient op-
primez , déplorant dans le fond du cœur leur trijîe fer.
vitude. lUam qu.î funt oppreill raanum ofculantur ,
tacite gementes rrillem fervitutcm. Ph£.d.
On dit en terme de civilité , Je vous baife les mains ,
pour dire , Je me recomma.^d.' à vos bonnes grâces. Ti-
bi filr.tcm dico. CJr. S.ilv>irctc jubeo. Terent.
On dit ironiquement , Je vous laife les mains , pour
dire , Je ne veux rien croire de ce que vous dites .
Ad pupuluni phalèras. Pnf. Allez chercher vos du-
pes ailîJUfs ; Cela efi à dire à des innocent ; ou A
On j- ■ icvcrbialement , Taire J/aifer le bttho/tiaà quel-
B A I
tjiiiin , pour dire , L'obliger à fi fitonettre à de ttui-ns
coniiitions. Iniquis comlitionibus alituiem aftringcrc.
CiV. Duras alicui dars: , on fotn-etncnd partes.
Cn dit aufll de celui qui a t;randc obligation à un au-
tre , il dti:rou haiftr les fiu par oii il mitrchc. Singu-
lis pcdum vertigiis dauda tllait illis ofcula , adcô de
illo btnc n critus cit.
BAISE, ou Baiser , Cm. l Tétfioignaze d'iwiitii , en
embraJf.Mt quAqH'un (S" le baifam. j OKalum. Baliun;.
Suaviuni , & par contraction , .Saviuni ,get:it. i , n.
Plmit. Cic. Siuviitio. OUulatio , gé>i. onis , i. Cn\
[ Les Latins uieitent ipelque différence entre ces mots. 0;
cb/î/"» ligiiiiîc proprement ini B.ii;er i]iii (c donne cntie le;
smis ; Baf",» , E.iicî Joiin-^ par honiic.letc ; ^ Siiawum un
Bailcr tendre 5c amoureux ; Oj'ia/wio, prciptcment l'aîtion de
bailer j
Donner un baifr à quelqu'un. Darc alicui fuavium on
ofiulum. Cic. O'vid. Plaut. Aliquem ol'cuio imperti-
re. Siiet. Olcula alicui iibare. Virg.
£lle me donnai t des b.ïifers à la. dérobée. Me furtivis
. ofculis vcrberabat. Petr.
Donner un b.\i fer fort file (S" fort puant. Immundi/Tinio
bafio confpuere aliquem. Inquinare aliqu:m baiiis
odiorulimis. Pttr.
Se donner mille b^ifers. Mille ofculis ludere. SpifTi/ltir.a
da.re of'cula. Splliùs baliare aliquem. Fetr. Mille dare
ofcula. Catul.
Vn Petit Baiser. Suaviolum , i , ncut. CmuI.
BAISEUR , f. m. [ &ui ba,i[e. ] Bafiicor , génit. oris, m.
M,irr.
BAISEURE , f f. Voyez. Biseau dep.iin.
BAISOTTER , V. acl. [ Eajfer fitcvem & à coups redou-
blez.. ] SpilFiùs balîare act. Tetr.
BAISSÉ , malè. Baissée , fem. partie. paflT. du verbe
Baisser.
Sltii a le -vifiige bnijfé. DejeftuS vultum. S.'.-ïf. * Lx tefle
b.i:jfee. Demiiro capitc. abl.-'.t. Cdf. * tes yeux b.iijpz.
contre terre. Dejectis in terram oculis abl. Tacit.
BAISSER , V. aft. [ Defcendre quelque chofe ©• la mettre
plus bas qu'elle n'efloit.'] Demittere. Submittere , ( mit-
to , mittis , mifi , millum. } Deprimere , ( dcprïmo,
deprïmis , deprefli , depreirum. ) Dejicere , ( dcjicio ,
dejïcis , dejêci , dejeclum. ) act. ace. Cic. Hor.
Ils fe bnijjoit fou-jent pour lui parler h l'oreille. Crebrô
demittebat fc ad illius aurcm. Cic.
Baisser fignifie aulli S'incliner , s'humilier. Se demittere
ou Submittere. Cic.
Bnijfer la "oue par modcfiie. Demittere oculos modcftià.
* Baijfer le vifsge de crainte. Meta vultum demitte-
re. cic. Ovid.
On dit en ce fcns figurémsnt , E.iijfer la l.ince , pour di-
re , Se foûmettre aux 'voïontez. Au plus fort. Alicui ce-
dcrc , facefque ipfî fubmittcre. Cic.
Baisser les voiles , fc dit en terme de Marine , [ lors que
le -vent efl trop fort , (T qu'on appréhende d'ejire jette
contre quelque écueil. ] Vcla trahere. Virg. ou contra-
here , ( iraho , trahis , traxi , tradlum. ) ait. Cic.
'Baiffer le pavillon , f quand un navire pi tis fort ohli/re
un autre aie faluer (s" à b.xijfer le p.tvillon. ] Submit-
tere vélum.
On dit pareillement cn un fcns figure , Baijfer le p.tvil-
lon , pour dire , Se foûmettre à un plus fort que foi.
lafces alicui Submittere. fubmittcre fe. Cic.
Baisser fe dit audi ( De ce qui devient plus foi!''', ou «7«!
diminue^ ] Decrefcere , ( decrcfco , decrcfcis , dectc-
vi.decretura. )neut. C(>. parlant des rivières, tTr.
comme La rivière b.tijfe ou diminué. Flumen decref-
cit. Horat. * Declinarc. Indinare , ( clîno , cllnas ,
clinavi , clinatum. ) neut. parhtnt du jour ou d'un m.i-
lî A L ir,j
l»de « qui hsftrces b,iife,;t ou diminuent : Comme Ci
malade ba if- fort. Hic r^er indinatis crt jam viubui.
Liv. * Le jour br.ijje. Dc'clinac in vcfpcrum dies Co-
Inm. Inclinât (e loi. Liv. * La fortune briffe. Inclinât
le fortuna. C«;/.
Baisser au figuré , iv^rl^int des choÇes incorporelles. }
comme i'.Jpnt ba,p avec l'âge. Ingraveficnte *ûite ',
vues ingénu mmuuntur.O^.ii. Minuitur & debilita-
tur ingenium ingtavclcencc a;tatc.
On DIT qu'i7« homme don.-.e tefle baijfée ou va 'tefie haif
Jee centre Us ennemis , pour dire , // va aveu^lciTient
isr fa>;s f^ire réflexion au péril oi' il s'expofc. Iinuavïdc
ou inipeierritc in holtes irruit. Impavïdus ou imoer-
tcrricus in ho.lcs irruit ou in holtcs immittit fe. Ctc
On dit aulli au figuré , Aller tefte baiffie d.tns une àf-
f.i:re , [ N'eflrc retenu par aucune confideration , s'y
jettera corps perdu. ] Inconfidcratc in rem aliquaii»
fe imniittcre. Cic.
On dit p.u-cillement de celui À qui une emreprife ka
p.-is re:<;Ji : Il s'en revient Us oreilles b.zi(fées comme un
méch.'ir.t .afr.e. Demittic auriciilas ut iniqux- meiiris
alcUus. Hor.it
BAL , f m.[ ^ijfemb'ice de jeunes gens de l'un & de
l'.wtrefexepour d.infr. ] Solemnis f.-Jrâtus , génit. fo-
lemnis faltatùs , m. Liv. Saltatio , génit. IVJtationis ,
(. Cic^ Cliorus , génit. cliari , m. J.'iv. *. Nocljrna
Chorea , génit. noCtunix chorîa; , f. Ovid. [ car les,
b.zls fe font de nuit. )
Donner U bal. Celebrare ou agitare clicros Sen. Liv.
Aller au b.il. Frcquentare choros ou chorEas. ait. Cho-
rcis indulgcre , ( indulgeo , indalges , mdaln , in-
dultura. ) neuc. T'irg.
BALADE , Voyez Ballade.
BALADIN , 'Vojez Balladin.
BALAFRE f. £ [ Taillade f.iue particulièrement fur le
vifage , du trtncham d'une épée , ou de quelque autre
ferrement, j Stigma , génit. ftigmatis , neut. M.irt.
Flin. Incisiira , génit. inciiura: , f.
Balafre , [ Longue découp:.:re qu'on faifoit Knciennement
aux pourpoitits. ] Incifara , génit. incilurs , f. Flin.
BALAFRÉ ,m. Balafrée , f iHiù a des b:iL-'fres au
vijage. ] Stigmofus , ftigmofa , itigmofum. Pc»
Stigmatïcus , a , um. Cu.
BALAFRER , V. ad. [ Faire des baltfrcsfur le v'fige de
quelqu'un. ] Stigmacibus ou Incifuris cxirare ou defor-
mare faciem alicujus , ( exiro , as , avi , arum. ) aft.
BALAGUER -, £ ViUe de Catalogne fur 'la Segre. ] Vala-
queria , génit. a? , f.
BALAIS , adj. m. [ Vitalité d'un rubis ex-.Uent. ] Balaf-
lius , a , um.
[ Ce nom vient de B.iLiJJJa qui cft un Rovauine en terre ferme
entre Pegu fc Bengal.i , ou le souvent cci rubis bjlajs. ]
BALAI ,Kiy'fî:BALAV.
BALANCE , f f. [ Injlrument qui fert à connoiflre l'éga-
lité cu la différence de la pefanteur des corps "raves, j
Trutïna , géiiit. rrutinx , f. Cic.
Ce mot eft geniial ; car il y a deux fortes de Balances , qu'oa
rend cn L.-iiin pat deux mots diiierens . l'Amienne ou la R'j -
mjine S-.a-era , génit Juuy£ , f. Cii. ElleeH compolte d'un
fléau mobile , qui a un crochtpour y accioclier ce qu'en
veut pelec : cette loite de Balance tft encore en ubceaux Icu-
cheries 8c aux lieux où il faut peler de gt.-inds fardeaux ;0H
l'appelle autrement FESON.
B.'.LANCE à deux baify,)S. Libra , génit. libra: , f. C:c.
L:s parties de cette balance (ont
chique des deux b.ijjins. L3.nx , génit. lancis, i. Cic.
Lancula , génit. lauculi; , f. Vitr.
Fléau de U balance. , [ oii font att.tchex. Us deux baflns.'l
Scapus , génit. fcapi, m. Vitr.
L'^lnee p.ir ài 0,1 tient ht bdance. Anfk génit aiiLr ,
1^8 BAL
fem. Vitr. Agîna , génit. agir.a: , fera. Fejl.
X« languette de la balance , ijui doit eflre au îniluu de
l'anfe. Examen , génit. examinis , neut. Virg.
Les deux bouts ou extrémités, de la bal:mce. Capita ,
génit. capitum , neut. pi. Vitr.
Le contrepoids de la halaïuc. .(Equipondium , gén. .TC|ui-
ponrfii , n. Vitr. S^œmo. , gén. Sacom.ïtis , n. Vitr.
Balance , [ L'un des Signes du Zodi.'.(ji:e. ] Libra , gén.
lïbtx , f. Virg. Jugum , génit. jugi , neut.
On dit figurément Tenir la balnj.ce égale , [ Ne fanchtr
fus fias d'un coflé rue d'autre , ne f.zi-orifer pas plus
l'un que l'autre. ] itquabilem juris rationcm tcnerc
inter duas partes, ittjutim & atjuabikm unique parti
fe prsbere. Cic.
Il tint la balance égale entre eux. Inter illos integrom
tenuit judicium. Tacit.
Il met les efprits des Romains dans la même balance a-vec
ceux des Grecs. Scriptores Romani penfantur eâdem
trutïna ac Gra;ci. Horat.
Il met en tal.zncefor. dfvoir (3" fa fortune . Incertus ani-
aii ell , officio-ne an fortuna: obfequatur.
taire entrer ur:e chofe en balance aiec des vices. Rcm
cuni vitiis conferre ou comparare. Jutj. cic.
Il ejl en balance , il tfi irréfoiu , il ne fait à quoi fe dé-
terminer. Incertus cft quid agat. Aaimus ipli pendct
Pendet animi. Ter.
BALANCÉ, m. Balancée, f. part. ^àiT.Vojcz Balancer.
BALANCEMENT , f. m. [ L'ait ion de balancer. ] Libra-
mentum , génit. libramenci. neut.
BALANCER yô» corps ou Se Balancer , V. aft. [ Ki;Ve
aller fa t- là fin corps. ] Librare corpus. Se librare ,
( Iibro , libras , libravi , libratum. ) aft. Vira.
On SJiT en un iens figmt , B.'.la>:cer deux partis , AV
pus fazsrifer plus l'un sjue l'autre Neutri parti tavere
«u fludcrc.
'BaUncer la pi:ijjance des uns par celle des autres. Quorun-
dam audoritatem,aliorum auûoriiate lufpendêrc ]uv.
Ses ■vices balancent fes ■vertus , // eft auji vicieux qu'il efi
vertuiux. In eo vitia virtutcs ada:quant. In co squa-
bilis eit miiiûra vitiorum atque vittutitm. Su(t.
ÏALANCER, [ Pefer, examiner les chofes au jujïe , ou com-
me l'on dit an poids du fanciaaire. ] In ïrLitïnà aliquid
iliipcndcre , { fufpendo , fufpendis , fupcndi , lul'pen-
fum. ) J«x/. /Lquâ judicii lance pondcrare , ( pondëro,
pondéras , podaavi , piuideratum. ) Cic. Jultis aliquid
examinarc pondcribus , ( e.xammo , examinas , exa-
minavi , examinatum. ) <?« expendere cw perpenderc ,
( pendo , pendis , pendi , penfam. ) ait. ace.
L'afaire fut j rt balancée dans le Co-nfeil. Res multùm
diùque fuit agitata in Conciiio. Cic.
Balai^cer , [ Tjhe en balance , efrc irréfoiu. ] Su.'pcn-
fum & incertum pcndére , C fufpcnfus , & incertus ,
a , uni : pendeo , pendes , pepcndi , pcnfum. ) neut.
Cic. Pendérc , anin:is. Cic.
Je vous répondrai fans balance/- beaucoup. Non multùm
ha'sïtans refpondebo. Cic.
Lors qu'il balançcit , f qu'il differoit. Cùm hxlîtaret ,
cùm cuniîlaretur. Cic.
uîyant balancé hn^-temps entre la crainte £?■ l'efpérance.
Inter fpem nietûmque dm jaftatus. Tacir.
La 'tictoire fut fort balancés. Diu incerta fuit viftoria.
BALANCIER , f. m. [ Sliti fait (S" vend des balances. ]
Librâtor , gén. libratoris , m. Trutinarum optfex,^»».
opificis , m.
Le Îalancier d'une horloge , (s'c. Libiamentum , gén.
libiamenti , neut. Colum.
BALANDRAN, f. m. [_Cafaque de campagne. } Giufapïna
penùla ,gén. gaufapinx pcnulx, f. Mart. Balandrâlia,
té», baloniiraaoïttni , û. pi. mot de la bajfe latbiité.
BAL
BALAUSTIUM, f. m. terme de Pliarmacie. [ CV/ la.
fleur du grenadier fauvage.^ Ealauflmm , génit. ba-
lauftii , neut. Tlin.
BALAY , f. m. [ Mtnu'ès branches de bouleau , liées en-
Jtmble, dont on nettoyé Us ordures. ] Scepx , gén. fco-
parum , f. pi. Cic.
[ Il le dit en Latin au piurier , parce qu'il cft compofe de plu-
lleurs brins de menu bois.CliarituLs reconncit ctpenJani qu'on
dit auflî kiopa au fmgu.lier, quoique Vollius ne cioye pas qu'il
le trouve dans aucun bon Auicur Columelle (e (e.t du Dimi-
nutif icjsa/.i au llnguliec , pan B.uay , mais pat tout ailkuts
il fc (e\l du flutici Scop.t, genit fccpamm ]
Prendre un balay. Cspere fcopas. Plaut.
Su'on m'apporte un balay (S ur.c hot,J]îne pour ofier cet
araignées. Eifertc hue (copas lîmulque arundïiicm , lit
cperam aranearuni pcrdam & textûiam imprôbam, 014
ut aianeas de foribus & de pari^te dejiciam. Plaut.
On dit métaphoriquement & dans le difcours familier.
C'eji un balay neuf , qu'en jettera bien-tôt derrière l»
porte , pour dire, Tout lui rit d'abord , Cf enfuite on le
méprifera. Multo jam eft in honore , fordcfcet modo.
lia nettoyé tout au balay-, il a tout emporté C n'a rie-n
laiffé. Conyâfit ou convafavit omnia. Plaut. Ter.
BALAYÉ , m. Balayée , f. part. paff. Voyez. Balayer.
BALAYER , V. ad. [ NctToyer avec le balay. ] Vetrere.
Convcrrere. Deverrere. Everrere , ( verro , verris , fé-
lon charifius verri qui efl plus ufité que verfi , verfum.)
Cic. Scopis putgare , ( purgo , purgas , purgavi , pur-
tum. ) r.d. ace. * Munditias faccrs iu aliquo loco.
Plaut. Cohrm.
On dit figurément , On balaya le rempart, pour dire
qu'0« en chafja tous ceux qui cjtoteiit à fa defeyife. Nu-
dati fuetunt propugnatoribus mûri. Tacit.
BALAYEUR , f. m. [ qui fait er qui vend des balays. ]
Scoparius , génit. fcoparii , m. Vlp. Scoparum opïfex ,
gciut. opihcis , m.
[ Dans les Colleçes on appelle S<î!.i)£Bi rEcolicr qui a foin de
balayer la clalîe , & à qui les aiities Ecoliers donnent de l'ar-
gcni par mois : & l'on s'y lett du m6i Latin l'ojor , ans , m. ]
Balayeuse, f. f . i Celle qui vend dis b.ilays , (y celte
qui balaye. ] Scoparia , génit. fccparia: , f. Ulp.
BALAY'LURES , f. t. [ijrdures qu'on rama jfe avec le ba-
l.v/. ] Ramenti. Purgamenta , génit. orum , n. plur.
cic. Petr. Sordes , génit. ferdium f. plur. Cic.
[ Quelques-uns piononceri5;//iirrf , d'autres 2i;/ffrj;ej: auHi bien
que S.'lit,- & EtUhf pour le verbe .- Se Bdieur ou BaUicur pouc
Ciliii e:ut t-î/itfi & fepleracnt B^Uuur pour im l'oiàenr de balajs.'l
BALB ASTRE , [ Ville d'Sfpagne d:^ns le Koy.iume à' Arra-
gcr. fur la rivière de Cinga. } Barballrum , gén. Bar-
baftri , n. Bclgïda , génit. Belgidx , f.
BALBlTTîER, V'! neut. [ Parler avec dijficulté.foit pour
avoir la langue graffe , o\x faute de pré fence d'efprit iy
de mémoire. ] Balbutire , { balbutio , babiitis , ba'bu-
tivi , balbittitum. ) neut. Cic.
B.-^LCON , f. m. [ Saillie qui fort d'un bâtiment. ] Po-
dium , génit. podii , n. Piin-Ju:t. Menianum , génit.
meniani , n. Cic. ( qui vient d'un certain Memus qui
fut l'inventeur des Balcons. ) * Bakas , gén. balci ,
m. met de la b.ijje latinité.
BALDACHIN , f. m. [ Dais on Fcile. } Ealdachinum ,
génit. bald.ichini , neut.
BALE , Ville. Voyez. Basle.
BALE , Boule, Voyez. Balle.
BALEAPvES, [ Ijles prés des cojîes d'jEfpagr?e dans la Médi-
terranée, qu'on nomme aujourd'hui Majorque £r Mitior-
que. } Infula; Baléares, gén. infularura Balearium, f. pL
Sli.'t efi Ues Ijles Baléares. Baleâns & hoc Baleâre.
adj. Liv.
BALEINE , f. f. on prononce BALeNE. [ Grts poijfon de
mer. ] Eala'na , génit. bala:ni , f. Plin.
BALEINON , fuiJlï. maie, en pomme Bahhon; f Une
"jeunt
BAL
jeune bnUine , un i>ct'u de la l/.iUI»:. J B.iLvr.v vitii-
hi'; , genit. balarna; vituli , m. Plin.
BALER , y. nciit. i-cyez. Ballir , 6:c.
BALIER , iryfz. Balayir.
BALIiTE , f! f. [ Ancienne machine de guerre pour lanrer
de fr^.c qu/irtiers de pierre. ] Balilia , gt«ir. balillx- ,
(. Arciis balcaris , g^iiit. arcûs balearis , m.
BALU liAU , '^-oycz Bailiivhau.
BALIVERNES (.(■ pluricr. [ Contes faits à pl.tijîr , ni.ii-
férics. ] Gcitx jgcnit. ^ctOLïam , f. pi. PUut. N'u-
go; , genit. r.ugarum , f.Cic.
I>onnair de hatizcrr.es. Nugivcndus , a , uni. l'la:it.
BALLADE , f. f. tcinic de pociie Françoile. [ C'efi tt!7C
pièce de fers com^sfee de trois ftrophes de huit ou de dix
•vers chMiiKC , dont le dernier zars efi rcpcté fS" toiijoiirs
le même. ] Rhythmus , genit. rhythmi , Homccote-
leuton , i , ncur. mot grec.
On dit tigurcmcnc C't/î le refrain de /.» b.ilhde , [ 7/
dit toujours l.t même chofe. 2 Eandem cantilënani ca-
nir. Pl.mt.
BALLADIN , C m. [ Vanfeur de profcjfioafur le théâtre. ]
Sa'taror , genit. faltatoris , m. Cic. Saltatorii ludi
magiller , genit. niagiftrl , &c. m. ,
Bailadine , {. {. \_ Une dxafeufe de profefp.cr. ] Saicâ-
trix , genit. falcarrîcis , f. Saltatricùla , genit. falta-
tricula: , f. Cic.
On dit quelquefois ce mot plus généralement d'un
"Bouffon cy f.trceur q:<i divertit le pcy.ple fur le thj.itre.
Scurra , genit fcurrac , m. Cic. Minius , genit. mimi ,
m. Cic.
'F.tire le bM.tdin ou le botiffon. Agcrc mimum. Juz'.
BALLE , f. f . [ Petite boute à jouer. ] Pila , genit. pilr ,
f. Cic. Pila luforia , a: , f . l'Un.
Fournir des balles à cc:ix qui jouent. Pilas ludcacibus
fiiiEcerc. Petr.
Baile de moufqtiet. Glans , genit. glandis , f. Glans
plunibea , genit. glandis plunihex , f.
Balli ou BALOt de march.mdife. Mercium colligata-
rum fafcis , genit fafcis m. CoUigata mcicium i'aicï-
na , genit. colligatae farcinx* , f.
CePartifan portait il n'y a pas hng-tcms la balle fur le dos,
C à préfent il cji prefque auft riche que le Roy. Hic Pu-
blicânus coUo fuo circumfcrcbat modo oncia vcnalia ,
nunc etis-iii advcrsùs Regcm ftrè fe extendit. Petr.
[ Et comme j'o.din ire 1er marcharidiiei de Balle îont mr^lfaito
& dcfeâiieu Ci , deli (ont venues ces laçons de palet j-iovec
biales en noltrc langue. ■ cjm-ne
Des raifxs de balle , qui ne font pus bonne:. Impioba: ou
futiles rationes , ginit. improbaium ots futilmm ra-
tdonuni , f. pi. de.
Vn homme de balte. Homo nihïli. Plaïa. ^ Vu métier
de balle. Jcjiîna ars , ger.it. jtjunje artis , f.
Balle en tenr.cs d'Imprimerie , [ Tampon avec lequel on
prend l'encre pour toucher fur les formes ou fur tes pl.Vi-
ches. ] Folliciilus typographïcus , gen. foiiiculi typo-
grapliici , m.
Balll cfc auffi Une petite paille ou f,0Ujfe qui fert d'cn-
'Viioppe au grain de blé , quand il efi dans l'épy , ts" qui
s'enfeparc en le battant. Gluma , gen. glumae f. FoUi-
culus , genit. foiiiculi , m. l'ar. P!iu.
On dit proverbialement Prendre >'. balle au boni , pour
cirç Se ferzir de i'eccajion (5' ne la pas Lliff^r efch.^ppir.
Oblâtà occafioneuti. Oblatam ocçadonem arripcrc eu
opprimere. "Cic.
A vous la balle , pour dire C'ejt ma'iraen.int a itr-fir;
tcur à parler ou ci agir. Tiiar jani d.nt partes. Tibi
if. m incumbit. Cic. Tuas jam funt vices.
BALLER , V. ncut. [ Danfir. ] Saltarc. ncut. * Agirare
cLoios ou choiéas ,,( to , as , avi , atum. •} act. rirg.
1
BAL jgf
* Ballare t>!Ot de U b.ijfe l.uinité.
[ Ce verbe François efi bas S; du difcours familier. ]
BALLET , f. m. [ Kepnfcnt.itinn harmonique 0/ d an fe fi-
gurée ts concertée , qui fe fait par plufieurs perfonnes
ma/quécs, qui reprefintcnt par leurs p.ts 0* poftures qicsi-
quc choft naturelle , ou qui contrefont les perfonvt^. ]
Larvata ou pcrfonata laltatio , genit larvatz on pcrfo-
nata: faltationis , f.
BALLON, f. m. iGrojfe boule de cuiy qui cou-jre une veffte
qu'on remplit de vent. ] Follis , gen. foUis , m. Mart.
Follis pngiilatorius , m. Plaui. Folliciilus , ginit. foi-
iiculi , m. Suct.
BALLOT , f. m. [ Balte ou P.iquet de m.vchandifis liées
enfembte. ] Mercimomorum faiciciilus , li , m. Sarci-
narum colligatarum falcis , is , m.
// a f.iit fon ballot. Collêjjit ou conilrinxit farcïnas. Ci.f.
Plaut. Sarciniilas collëgit. Juv.
On dit figurénicnt Sz proverbialement , Voilà vôtre vrai
ballot que ce valet , pour dire C'eji vôtre-fait , il irons
convient. lUe fcrvus inpit ad genmm tuum. Servus ti-
bi cil ex fcntcntia. Pl.'-.ut.
BALLOTE , f. f. [ Petit bulletin fur quoi les Anciens
trafoient les lettres A. C. V. L. lorfqu'ils donnoient
la.rs f.ffrages par fcrutin. ] Calculas , genit. calculi ,
m. Piin-Jun. Litteratus calculas , i , m.
BALLOTER , V. n. & ad. [ giuife dit quarj les joueurs
<>■<: paume ne font que fe renvoyer li bulle l'un À l'autre
iS" ne jouent point partie. ] DatJtim ludere pila. Cic.
On Dit figurément ll^lloter quelqu'un, le renvoyer de i'un
a l'autre pour le jcusr jr fc inacquer de lui, le renvoyer,
comme l'on dit populairement deCaïphe à Pilate.']On\-
ni modo ou probe.verfarc ou jadl.areaiicjuemXo, as, avi,
atum. ) ad. Ter. Qiiau piiam habere aliquem. Plaut.
Les dieux nous ballctent y fe rient de nous. Dii quaii.
pilas nos habcnt ac dérident. Plaut.
On dit encore dans le même fens figuré , B.tllotter une
ajfaire , [ L'agiter , la dij'cuter avant q:te de rien déci--
der. ] Rem Icrmonibus agitaie. Liv.
BALSORA , r Ville tiu Di^irberl dans la Turquie en Afîe
pris du Golphe Perf.q-:e. ] Terêdon,je?î . Tercdônis , f.
BALTIQUE , OH MtR Baltique , [ JLntre l' Allemagne
tr le Vr.nneniavk , er.:i-e la Suéde (S" la Tolo<?,ne. ]
Mare Baltïcuni , genit. maris Baltici , ncut. Cod,inus
Sinus , genit. Codani Sinus m.
BALUSTRADE , f. f . [ Rf^ng de petits pillins façonnez,
qui font à hauteur d'.:ppi<y, ] Pilarum ordo , gen, or-
dinis , m.
BALUSTRE , f. m. [ p^fpece de clcifon faite de petits bar-
reaux faço;:nez. au tour. ] Clarhrâtum fcptum , genit,
clathrari f^^pti , n. Colunellœ , getii:. columellaru.Ti ,
fi plur Grebrarura columellarum fcptum , genit. f;pti>
neut. Balaufrrum , genit. balauflri , ncut.
[ Ce dernier mot lignifie proprement le liaiir du calice .de !a fieiK
de Grenade , au ^uel le bcluitre fe!!>mble, ]
BalUstre , [ du Chapiteau de la Colorr.ns Ionique, qui efi
la partis du Rouleau qui fait la volscte ] Pulvînus , i ,
n\. Vitr.
f Paice qu'elle a quel-ue reflemblance à t:n oreiller ]
BAMBIRG , [ l'ille d' Allemagne en franccnnte, ] Banr-
berga , gett. Bâmbergie , f Bambenberga , gen. x , £
BAMBOCHE , f f. [ l'etite canne pleine de nœuds qtti
vient des Indes. ] Nodofa arundo , genit. nodofa; arun--
dïnis , f. Liv,
Bamboches , [ Petites figures enferme de Marionnettes. ]
Nani , geuit, nanotum , m. pi. Puniiliones , gentt,
pumilionum , m. ^[.Cohim.
BAN r. m. [ Cri public , publication faite A haute voix. ]i
P.ïcorium , gmit. prxronii , n. Dcnuutiatio put»licJ,.
gtiiit. dci.imtiaticnis iniblicx , t. Çic.
Y
<I7<5 BAN
BANtS" Arriere-Ean, l. m.[Se Ait de h ^Mication q::t
p fait po!:r cOTivoqucr tous Us nobles d'une Vrciiince ou
d'un Koynume , ma [ont obligez, de ftri'ir le Roy à l'ar-
mée. ] Nobilitatis cvocatio , geji. cvocarionis , f. V'àp.
Titklicr le bnn & i'arriere-ban. Evocationem & bcncE-
ciarioium milirum convcntum cdiccre. Lii). Primariï
& {ècundaiis clientéla: nobilitatein convocarc eu evo-
carc ad bellum.
S^r. mène , qki conduit le ban (s" I'arriere-ban. Prjcfeiflus
evocatorum nobilium , ge;2. prarfcfti , &c. m. Cic.
Bans , [ Froclamiiticns q::i fe font de ceux qui ft 'veulent
mariir eu entrer dans les Ordres. ] Denuntiatio, genit.
denimtiationis, f. Cic.'^ Banna , genit. bannorum , n.
pi. efi un mot de la b.'tjj'e la-inité.
B(ins de muriage. Prarcouia Iponfalitia , onim , n. plur.
Acheter des bitns. Sclvere pro juftis fponfalitiis.
£.'r* difpenfé des bans. Solemnitatibus fponfaiium folvi,
(pafT)
Ban fîgnifie cr.corc , Barnijfement. Exilmm , gei2. ciilii,
ncat. cic.
B.^N dans ces cxpre/Tions. Tour u ban ou Fixer bannnl ,
£ Oi: les particuliers font obligez d'aller faire cuire leur
pain. ] Furnus domiiiicus , genit. furui dominicij m.
* Moulin à ban ou Moulin bann^l , [ Le moulin du
Seigneur où les habitans font obligez, d'aller moudre leur
hled. ] Dominica molcnïna , a: , f . '^ Vreffbir à ban
ou b.ir.}:i>.l , [ Où on efi obligé de f.'.ire greffer _/» -ven
danf^e. ] Picluin dominicuni , i , iicut.
XANC , f. m. on (ronoiice ban. [ Siège de bois ojt flufieurs
fe peuvent ajjèoir. ] Scaitinum , ge:nt. fcamni, n. Oiiid.
* Banc élevé. Subfellium , genit. fubfellii , n. Cic. *
Bancus , gen. banci , in. n;ct de lu baJJ'e lat,i,iiié.
Banc , en termes de marine , £ Siège étroit dans les Ga-
lères cù l'on met quatre ou cinq galériens de r.i?3^. ]
Trandrum , genit. tranftri, ncut. c viieux Tiaiiflra,
genit. orum , neut. pi. Csf.
Les bancs des forçais eftoient de grojfc s poutres d'un pied
d'épaijfeur attachées avec des clous de la groffeur d'un
pouce. Tranftraerant ex"pedalibus in altuudinem tra-
bibus confLxa clavis fcrrcis diciti pollicis craffitudiae.
Cif
By^Ncs de fable dans !a mer , [ 0« les navires échouent. ]
Arena,j;m. arcna: , f. Virg. Arenarum cumul;, gen. cu-
mulorum , m. pi. Vada , gen. vadorum , n. pi. cic,
Fancs en Théologie , [ Se dit des eftude.: qu'on fait dans
les efcoles de Théologie , oh les efidicrs, les B:ichelicrs Or
ceux qui Jont en licence ne font a/fis que fur des bancs
de bois. ] Scamna , gen. fcamnorum , neut. pi.
AïNsi on dit II efi fur les bancs , il fait fa licence.
Excrcitationibus theologicis opcram dat.
BANcfîgnifie encore Le ciel de la carrière. Lapicidîns
ca;lum , genit. carli , neut.
BANCELLE ,{.i.[_ Tetit banc long er étroit. ] Scamnum
anguftum , i , neut.
BAKDAGE , 1. m. f Ligature dont on lielespUyes. ] Li-
gatura , genit. ligatura: , f. Ligâmen , genit. ligamï-
nis , neut. Fafcia , genit. fafcii , f. Col.
On appelle proprement Un bandage , [ Le brayer ou les
b.xndes qu'on employé pour ferrer les hernies'on dcfcentes de
boyaux. ] fafcia hernie coërcend.i:, ff^;;. falciï, Sec. f.
Pandagis, [Cercles de f(r qu'on met autour dis roues
peur hs ferrer. ] Circùli ferrei , gen. circulorum fcrreo-
rum , m. pi.
BANDE , i. f. [ Pièce d'étcjfe coupée en longueur. ] Inf-
rïta , gen. mftitx , f. Hcr. Limbus , gen. linibi , m.
Fafcia , gen. fafcix , f. Cic. * Si elle efi fort étroite on
la peut appeller Vitta & Ta'nia , gen. x , f. Virg. 1- Bcn-
dellus , i , ni, >not delà bajfe latinité.
Petite bande. Eafciôla , genit. ùCdolx , fem. T«niôla ,
BAN
genit. tsniol* , f. Citer. Vovez. Baudsiette.
Bande dans le blafon , Pièce hcnorable qui defcend de
. droit à gauche par le milieu de l'Siu. Txuia in fcuto ,
genit. txnix , f.
Bande de fer , [ Slu'on xnn à L". eirconférstxe d'une rouï.l
Canthus , gen. canthi m Perf
Banpe de fer b.tttti en long , [ Su' fert à lier tf k renfor-
ecy quelque chcfe. ] Ferri , lamina , gen. ferri laminx.f.
Bande fignifie encore Une troupe de plufieurs perfonnes af-
focièes enfe/nble pour un même dejjlin. Caterva. Turba^
genit. X , f. Ivianus , genit. manûs , f. Cic.
Bande fe difoit autrefois Des troupes , ds gens de guerre.
Turma , genit. turmx , f.
[ Mais il n'eii demeuré en u.'age qu'en tet:e phrafe ,
Le Frèvofi des bandes , pour dire Le Juge des foldats du
Régiment des Gardes. Legionariorum militum tribû-
nus capitâlis , gen. tribuni capitalis , Cf. m.
Bande de gens de pied. Manipulus , genit. manipuli ,
m. de gens de cheval. Equitum turma , ï > f . Cic.
?ar bandes , par troupes. Catcrvâtini. Manipulitim.
Turmâtim. adv. Liv. df.
Bande jojeufe, [ Ajfcrr.llée de gens qui boivent enfemble."]
Cocpulones > genit. coëpulonnm , m. pi. Combibô-
ncs , genit. combibonum , m. pi. Flaitt. Ter. Sodales ,
ge!:it. fodaliu-ni , m. pi. Horat. Gregâks , genit. grc-
gatium , m. pi. Plaut.
Bande , [ Ligue , fatiion. ] Fadtio , genit. faftionis '
f. Manus taftioforum , genit. manus , f.
Faire bande à part , fe divifr , fe fèparer. Ab aliis difcc-
dere ou fecedere , ( cêdo , cëdis , celTi, ceirum._) n. Se—
celTionem facere. Liv. Segregare fe ab aliis, ( fegrêgo i
fegrëgas , fegregavi , fcgregatum. ) ou f^jungcre , ( fc-
jungo , fejungis , fejunxi , fejunftum. ) au. Cic.
B.-iNDÉ , m. BandÉe , f. part. pafT. [ Lié de bandes. ]
Fâfciatus , a , um. Fafciis devinclus oit obligatus , a ,
um Alart. Cic. Voyez. Bander.
BANDEAU , f! m. [ B.inde qu'on met fnr le front. ]
Fifcia , gentt. fafcix , f. Cic. Redimiciilum , genit,
redimiculi , neut. Juv.
On dit fîgutcment , Il a un bandeau fur les yeux , qui
l'empêche de voir fts malheurs .OhA\idi3. ou ofFuia ti\
menti calîgo , qu-T; i'uas illi mifeiias obfcûrat. Cic.
Ofitr , lever le bandeau qui nous cache la connoiffance des
chofes. Difcutcre caliginem , cjua: nobis rerum noti-
tiam erïpit. Cic.
BANDELETTE , f. f . [ Petite bande ] Bafciôla , x , f.
Txniola , x , £.
BANDEMENT, ou Tension des nerfs , £ m, Nervorum
diftentio , genit. diftcntionis , Celf.
Bandei.ient , dans la langue des Matrones , [ BreBion.']
Pénis tentia , genit. pénis tentix , f. Phid. Tentîgo ,
genit. tintigïnis , f. Horat. '
Bander , V. ad. & ncut. [ Lier d'une bande. ] Ligare.
AUigare. Colligarc. Deligare . Obligare , ( lïgo , lï-
gas , Tîgavi , ligatum. ) ad. ace. Cic. Fafciis , aliquid
devincitc , ( dcvincio , devincis , dcvrnxi , devinc-
tuni. ) ou coarclare , ( coardlo , coaûas , coarftavi ,
cos\r<ilatuni. ) ail. ace. Petr.
Bandex figniiîe auill Mettre un bandeau fur les yeux de
quelqu'un pour l'e>!:pècher de voir. Obducere vélum
ocuUs aiicujus. Plin-Jun. Comprimerc tafciis aiicujiis
oculos. Gvid. Aiicujus ocului vilo obtegere. Velare
eu obnubcre capuc. Liv.
On dit en ce fens , Il faut b.znder les yeux à bien des
chofes , n'y prendre pasg.jrde. Non neceiîe ell omnia
pro fuo jure agcre. Ter, * il faut paffer fw mille chofes.
Non advcrtenda flint omnia.
Bander, [Tendre, parlant des machines à refort.'J
Xend;re , ( trndo , is , terendi , renfiim, } Cour;u-
BAN
«îerc. Inrcnderc ( tînao , tendis , tencîi , tcnfam cit tcn-
tum. } Cic. Adduccrc , ( .lùdûco , adiiûcis , adduxi ,
akliiuituiii. ) ail. ace. f/rj.
tiîuicr HTi arc. Intcndcre a: adduccrc arciim. Lcntarc
arcum. Stnt en Jinuarc on lunirc , ( o , as , avi , tum. )
aft. O'oii. Vit g.
Si VMS ttne:. tr-ijairs -vôtre arc bancté , "vous le romprez
ftifemcr.t, mais ji -vous le Lichez. , il "vous fer.i utile dans
I'kcijiot:. Citô riimpcs arcum, f\ tcnfum ftmper habiie-
ris , ix Cl kïaris , cum vole'; eiit utilis. PhiJ.
On bit dans le langage des Matrones , Bunder Erigere
pencm 0« caudam. Meriu'ilain erigere. Pl.iut. Intcnclero
nervuni. Tetr.A-'^2,':K jîmplement. Smt.
On dit iîgi]ré:"C"t i.wif*- fon efprit ou toutes les forces
lie fin efprii, tous les rcjforts de fin in.igin.-itio». Conten-
dcre omnibus nervis. Contcndereo« intendere nervos
in re aliquà. Cic. Vlin. Animuni alicui rei intendcix*.
Uor. Anlmum in r^in aliquani intendere. Li-j.
Jt b.inderAy toutes mes forces pour -venir à haut de mo>:
dejfiin. Omni induiltià comenJara, ou omnes vires ui-
tendam , ou omnibus laborabo viribus , ut confiii,i.",i
perticlam. Cic. Vlitut.
B.i>;dfr , j fe dit a'ifi du froid , qu-.jd il augmente. ]
comme Le temps efi plus bandé .tujourd'htij qu'i/nr ,
efi plus tendu ; Il f^it pLs fri:d. ] Hodie frigus cft
c]i;.îm heri incenfius.
Bander en terme de paume , Etilsicr les balles , les jct-
ter par .leffus les -ours ou d.xns les filets. Torquere ou
intendere ou conjictrc pilas in recia.
On dit au iiguré dans cc:ie fignifîcation , B-xtider quel-
qu'un à iacqi-it , [ lorfqu'on -.-e fe foncic pas d'un hsw-
me , Cf qu'on s'éloigne de lui. j îs'ihil curaie aliqiu m
Ter. Projicere £r rcjicere aliqaem à fe.
Se bander , [ Se ligner , i':;nir pliifcurs bandes de perfcn-
»cs e):femhle pour s'oppofir a quelqu'un ou a quoique en-
trcprife.] Infurgcre conatibus infringendis o:i piohiben-
dis Coire.w conjurare in aliquem, ( conjûro, as , avi,
atum ; coeo , is , coivi , coïtum. ) n. Cic.
On dit proverbialement B.inder les -joiles , pc-\ir dire
S'en aller. Intendere vcla. Virg. * Abire. Difccdere. Se-
cedere. n. Cic.
BAXSIROLLE, f. f. [Périt efiendart en forme de guido»
qu'on met au mafts des vaijfeaux. ] Navale vcxillum ,
g'én. navalis vexilii , n. CUud.
BANDIT ou Bandi f. m. [ Exilé , vohi.'r, alfajfi/i des
montifgnes en l'a'.ie , dans Us Alpes C les Vyrcuées. ]
GraiTator , gén. graflatoris , m. Ci:. Latro , gcn. la-,
trônis m. Crr.
BANDOULIERE , Ç. i. [ "Efpece de Baudritr , à l'uf.ige
d'ttn Cavalier, d'un Moufquet.iirc jr d'un Gxrde ; qu'ils
mettent de gauche à droit. ] Balceus ir.inor ,gén. baltci
minoris , m.
BAN-LIEUE ,f.f.[ L'efienduë d'une lieUë aux environs
d'une v-.'.le. ) Pnmus lapis , gén. primi la^ïdis r.b urbe,
m. ) parce que les P^c^.iins marquoiint le:irs lieues avec
dtfjierrrs. ) * Banlîûca , gén. i'f.nleuca: , rMt de la
haTe latinité.
B.'^NNAL , m. Ban,n ale , f. ['.s,'^<i fe dit d'ir/: lieu public
qu'un Seigneur z droit d'établir pour y moudre h bled ,
cuire le p.iin ty pr-'jn.rer le vin. [ Foyizfir le r.>;t Ban.
BANNE , f. f . r Efpece de Tinte ou couverture de toile
qa'omnct dans les batteaux Cf qu'or» y tend , pourfc r.--
Tcntir de lapli:ye. ] Operimentùm linteum , ^s'«. o'pe-
rimenti lintci , n.
BANNERET , c:'. .Seigheur Banneret , Slui a droit de
porter bannière pour faire afemblerfes vaffaux. ] Vexil-
li prxrcgacîva donïtus , gén. donati , m.
BANNIERE , f. f . [ ■EfierMrtf.tr >mr. ] Vexillum , jén.
Tcxilli , n. Cic.
BAN i7t
BANNI, ni. Bannie, [ Exile. ] In e.ïilium aâiis on ejcc-
tus ou puHiis. llxilio aJÎeclus , a , uni. Cic.
On dit ablolunient un Banni. Exul , »c?j. e:>iilis , coin,
gen. Extcnis , gén. c.xtorris , corn. gen. Cic.
Une bannie. Esnil & cxtorris mulier. Ctc.
Efire banni. Exulare , ( exùlo , exiilas cxulavi , ctîul.i-
tuni. ) n. In exilio cdè. Cic. l-'ovez Bannir.
BANNIR , V. ad. proprement [ Mtttrs q.-telqu'un à bâv,
le ccada.-nner .r un b.innijpmen:, l'txiler.^hi cxilium ali-
qucm agcre./ago, agis, egi. adum.;o« peilerc,( pello,
peilis, pepïili, pulsuni. ) ou projicere, ( projlcio , pro-
jïcis , projcci , projectuni. } aft. Cir. Voyez. Exiler.
Efire banni , cfire condcanné au bannifi'cmtnt. Eïilio af-
lici , ( afiîcior , afficëris , aSeclus fum. ) palî". Kxulare.
n. Cic Exilio multaripafT. Cic. Cornel-Ntf.
Efire h.ï;:ni pour dix ans de la ville. In deceni annos ur-
be prohibcri. Tacit.
Efire banni , cfire envoyé en exil. In exilium ej'ci ou pel-
li ou depelii,'o,-< agi palH
Se b.-:miir volontairement de fion p.iïs. In cxiîiuni volua--
tarium ire ou proficifci. Cic.
Bannih (ïgni.'îe au/E Chajfcr, éloigner quelqu'un défit pré-
fince , une chofe de fon cfprit. Aliquem ou aliquid à fé
pellere ou dcpellere ou expellere ( pcllo , pellLs , pùli ,•
p'jKiim : pello /4<V pepïili au prétérit. } acl. Rcmovcrc
Subuiovere. ( nioveo, niovés , niôvi môtuin. ) Ejicere
Rcjicere , ( jicio, jïcis, jëci, jcdum. ) Mictere , ( mit-
to, mittis , niifi , niillum ) ad. ace. Cic.
Binnir laf.iim O' Li feif en bcuvant ©■ en m.v,>gettnt .
Famem dcpellere potione & cibo. Cic. * Banw les
chagrins de fon tfpri: Curas dcpellere Tibul. Elicerc
omnem curam ex aiiinio. Plaut. * Bannir de fo>i efprit
le fiouvmrr da quelqu'un. Ejicere ex animo memorlan)
alicujus. * Biunir la ioye de fion caur. Expellare ex
omni peclore L^•tltia^ Catul.
Le vin b.-'.nnit les ch.zgrir.s qui nc:rs rongent. Vina JifFa-
gimit mordâces curi. iior.
Ce ne font pas les ridycfivs qui banni/fent de l'efprit les in-
quiétudes. Non gaza; fubmovent niKeros mentis tu-
niultus Hor.
Four hamnr l'oifiveté parmi les foldats, ils firent drc-ffer tin'
pont fur le Pô, ayant rangé des bateaux en égale difiance
joints par de grofiis poutres. Ne milites otium fegne te-
rëiet , pontem inchoaiunt fupra Padum , navibus pari
inter ie ipatio, validis utrinque trabibus connexis.îîtf ,
Je veux bannir déformais toutes Us femmes de mon cœur.
Delco jam omnes ex animo raulieres. Ter.
Bannir de fon efprit la moltfe. Ejicere anirai mollitiera.
Om dit aulîî Se bannir du morale, pour dire S'en retirer ,
lui dire adieu ,y renonci.r. AniuiiJo rehigere , ( refu-
gio , refugis , refiïgi , refugîtum. ) n. Cu. Valere di-
cerc mundo.
BANNISSEMENT f. m. [ Exil. ] Exillum ,gén. exilii ,
n. Relcgatio. Dcportacio , ^£î;. onis , F. Ctc. Vip. Vo-
yez. Exil.
BANQJJE , {. Ç. [ Efpece de négoce nui confifie à faire
tenir de l'argent par lettres de change. ] Argentariai gé/>,
argentaria; , f. Cic
Tenir la banque , faire la banque. Argentariam exercere,
Ulp. Argentariam facere. Cic.
Siiiitterla banque.h-^iwxt'xzm dilTolvCre.C. Eoro ceoeie,
BaNqI-'e, [ Table de Banquier.Men[a.,gén. metira;,f. Ctc]
Le lieu où s'exerce la b.tnqiie. Atgcntaria ,gén. arganta-
rix , f. Plaut. Argentaria tabernrc , arum , f. pi. Liv.
BAr-fQUEROtîTE f. f. on prononce bancro'Jte [ Faillite .
fuite , abandonnement de bie»s-qae-font les bai^aicr;
C? autres négociants. [ Argtntatis dillblutio , g<ir}.
onis , f. -
Y-ij
<^i, BAN
faire bit»queroute , en général , [ Manquer. ] Argenta-
riam pix inopiâ difFolverc, ( folvo, is, folvi folûtum.)
si c'eji par friimie £?' far des liépeafes excejfives, en dirii
Decocjuere rem creditoribus , ( decôquo , decôquis ,
decoxi , decoÛum. ) acl:. Conturbare rationes , C con-
turbo , conturbas , conturbavi , connirbatum. ) acft.
Cic. Foro cedcrc , ( ccJo, cedis, celîî, cellum. ) on fius-
entcfid 3.\:gcnt3.zio qu'on pourra exprimer. Juv.* Solum
vcrterc , ( verto , vertis , verti , verfum. ) ail. Cic.
Il m'a fait hanquerotite de cent écits. Centum nummos
mihi decoxit. Me fraudavic centum nummis , ( frau,
do , as, avi , atum. ) ad:.
.Appréhendant que fes créanciers ne cruffcnt qu'il allait
faire banqueroute , il fit crier qu'il 'vendroit les chofes
fuperflu'és. Cùmtimêret ne crcditores illum conturbare
exiftimarcnt , a.uâ:ioncm rcrum fupervacuarum faclu-
rum profcriplît Pfrr.
On dit figurémcnt , f.wVe banqueroute à l'hon>uur. Mif-
fum facere honorem ad". Honori renuntiare. n. Cic.
BANQLTEROUTIER , f. m. on prononce bancrouticr.
[ ^it fait b.mqucroute. ] Dccodor. Conturbator cre-
ditorum. Fraudator , ^cV oris , m. Cic.
BANQUET , f. m. [ Fijlin , grand repas qu'on- fait à fes
amis. ] Epùlum 3 gén. epuli , n. Tlaut. à:i Jingtditr ,
£Sf mieux Epula; , gin. epularum , f,- plur Cic. Voyez.
Festin.
[ Ce mot n'eil d'u'age en nôtre Langue , que pour exprimer le
B-.nquetcu ^"o p.'ii]iic/. C. donna ,1 les Apo.ie> la v^iUede la
Fa.liun ; aucrcmtnt il ne fe dit qu'en raillani. ]
Jcfus-Chrijl nous a préparé un cchjh ha:iquet.Jefiis Chrif-
tus appofùit ou inftru.xit nobis cœlcllc coiivivium ou
cœleftcs epulas.
BANQLTETER , V. n. [ Faire un banquet. ] Struere ou
iîiitriiere epulas. Liv. Dare epulas. l'irg.
[ Mot qui ne le dit point que dans l'ironie. J
-BANQ_UETTE, f. f. [ Chemin élevé , comme font les deux
cojhz du pont neuf , par ou les gens de pied marchant
d'ordinaire ] Agger loricatus, gen. aggèris loricati, m.
JJANQLÎJER f. m. [ Négociant en argent , q:ii donne des
lettres de change. ] Trapezïta , gén. trapezitx , m. Ter.
Daiiilba ,gén. daniitx , m. Plant. Nuriimularius , gén.
-nuinmu'aiii , m. Petr. Argentarius , genit argenta- .
rii , m. Cic. Menfarius , gén. meulàni , m. Cic. Ar-
i^entarix mculx exercïtor , ircnit. exercitoris , ma/c.
bip.
BancluieR ) [ Expéditionnaire en cour de R;me . ] Merca-
tor 0" Scanibiator Domini Papa:.
[ Othcier de nouïcile crtation qui le chatge de f.i.ire venir
Uuiicj., K.i.'jiits , Dilj>;n'eiû; autres e.\;icdinons de Cour de
Ruine. L Ori£,ine de ces E.tnquicrs vient , dit M. Fiireticre,
de ce qi'e les Guciphes du temps des guerres civiles d'italie
le rcfugietiTiJt à Avigr.ùn & dans les ['.lis d'obédience , &
comme' ils eftoient favoril'ez des Papts dont ils avcient Ibii-
tenu le parti, ils le niellèrent de faiie obtenir les grâces & les
expéditions de Roir.e ; mais ils le rendirent dans la fuite
«dieux pat de ^toiles ufures, on lesappclia Cj/fi'x & Ci.iiy!ir:s
du nciu Je Caiiors vil e de Quercy , dont le P.ipe Jean X.X;i.
iloit natif, à c.iufe quede lor. temps ces ularicrs cltoieut le
j;lus cn.i'ogue. Le nom de Çiwrfrt a cîti donné à tous (€5 Ean-
<li;icrs &: uiuriers qu'on a appelles en pluùcuis titres Lataa,
Cao^chA , CMtnc:rii , Co.-irji>:i. J
EAPAUME , [ Petite 'ville forte des Vais-Bas d.ws l'Ar-
tois. ] Eapalma , gén. bapaJma: , f.
BAPTESME , f. m. on prononce Baptcme. [ Le premier
Sacrement de l'Eglife. ] Baptifriius gén. baptifmi m.
baptifmuin , i . n. bapcifma , gén. baptifn-.atis , n.
m^t grec (sf cmzfacré en ce fens par l'Eglife. * Ablutio ,
gén, ablutionis , f.
[ Car l'on plongeoir .-.ticiennement les enfans par trois fois dans
les eau.t pour recevoir le Baptême, 1
Le jour du £apt:f»s. Dies iKllrïcus , gén. diêi luftrici ,
r^. Sue t.
B AP
( C'éioit parmi les Anciens le joui qu'ils im^iofoi^w un nom aux
nouveau.>c nez. )
Tenir un enfant fur les fonts de baptefmc. E facro baptif-
mi fonte fufciperc puetum.
BAPTISMAL , m. Baptismale, f. adj. [ Stui appartient
au haptefme. ] Baptifmilis 6i hoc bapttfmale , aJj. mot
confacré.
Les fonts baptifmaHx. Saccr baptifmi fons , gén. facri
fontis , m.
BAPTISTAIRE , f. m. on prononce Batistaire. [ lieu où
l'on b.tptife. i baptifterium , gén. baptillerii , n baptif-
mi fons , gén. fontis, m. ou lavacrum |-e'». lavacri , n.
Labrum in quo infans iinmergïtur ,gén. labri , n.
[ Le premier mot fignifie dans Pline le jenne Vn gr^i ■v.vJfeauoH
l'on je baignait dans les mailons particulic.es )
Extrait Baptistère ou du Baptefme. Exfcriptum ex
libro in quo nomina baptizatorum difcribuntur , gén.
exfcripti , &c. n. Littcrx baptiftetii , gén. litterarura
baptilterii f. pi.
Baptistère , [ Regijlrc baptifiere ou des baptefmes. ] Bap-
tizatorum commentarium , gén. baptizatorum com-
mentarii , n.
BAPTI2ER , V. ad. on prononce batiser. [ Conférer,
donner le baptefme. ] Baptizare , ( baptTzo , baptizas ,
bapttzavi , baptizatum. ) ad. ace. mot confacré dam
l'Eglife. * Sacro baptiûii.itis fonte aliquem tingere ,
( tingo , tingis , tinxi , tindiim. ) ou ablucre, ( abluo,
abluis , ablui , ablûtum. ) ad.
Un BaptizÉ Baptizatus , a , uni. Sacris aquis abliïtus
o:i intindus , a , um.
Celui qui baptiz.e. Baptifmi adminifler , gén. adminif-
tri , m.
BAQLJET , f. m [ Cu-vier de bas bord. ] Ca>!us , génit.
cadi , m. P'ùn.
BAK fur la rivière de Kou, [ yille, de Pologne en Podolic. ]
Barum tr Barium , gén. sari C sarii , n.
Bar le Duc fur l'Ornain , [ Fille capitale du B.trrois. ]
Barodiicum , gen. baroduci , n.
Bar sur Aubs , [ yille en Ch.tmpagne. ] Barium ad AI-
bùlani.
Bar sur Seine , [ fille de Hourgogne. ] Barium ad Sc-
qu.ïnam.
BAi<.AGOUIN , f. m. [ Langage fort ccrronpu , & qu'on
n'entend point. ] Inexplicïtus fcrmo , gen. inexplicid
fermonis , m. Mirt.
Un baragouin , un homme qui bar.tgouine , dent on n'en-
tend feint le langage. Inexpliciti fermonis homo.
BARAGOUINER , V. n. [ Parier un langage étranger £S*
inintelligible ]Ncc plane nec intelligiter loqui.
BARAQITE , f. f. [ Huite ou petit logement pour loger les
foldats dans un camp.] Tuguriu.m gén. tugurii , n. Virg.
Cafa , gén. c3.fx , f. Hor.
BARATTE , f. f. [ Vaiffe.tu plus étroit en haut que par le
bas , qui fert k battre le beurre. ] Vas longum anguflo
foramine ad biKlrum faciendum , gén. valis longi , n.
Plin. * Situla^e». lîtula: , f. a c.%itfe de fa figure.
[ Pline a dit P;t butîrum crebro jadâtu in longis vafis
auguîlo foramine. On fait le beurre en le battant k
coups redoublez, dans une baratte qui eji un 'vaiffeatt long
qui a l'embouchure étroite. ]
BARBACANÉ , f. f. {Vente ou petite ou-verture qu'on
fait dans les murs des fortereffes pour tirer à couvert fur
, les ennemis. ] Spiramenta , gen. fpiramentorum , n.
pi. ritr
BARBARE , adj. m. £; f. [ Efi::-.nger,q:ti efi d'un pais fort
éloigné , qui eft fiuvage , mal poli , (sr dont les mxurs
font différentes des «5_/?-rf j. ]Birbaras,Extraneus, a, um,
[ii« dit au Ccjnparatif htrA^^ûoT & hoc barbxirius , C
ba.vban.Tiraas , a , um. au Superlatif.
BAR
[ Les Ciccs appellolcnt Eatbaiçs tous ctiiX qui n'cfioitnt pas
de leur pays oa iregnoit l.i politelic , ik ce mot ne figiiitic
aune clioic en ieut l.inj,ige iju'uu £jii\ia;cr Nous appelions
aujouid'iiuy de te nom les Naiions , iutideU's de l'Art. i
<jue & de l'AiiKrique. * Ce mot convient aux pcilbmics &
aux cliofes. 1
Barbare lis^nific aulTi Cr«f/ , hihumain ,[_ Comme font
L-s pcuflis q:ii ne font point polices. ] Barbarus. Inhii-
mânus. Fcrus , a , uni. Cnidclis, & hoc crudjlc. Im-
nûnis & hoc ininiane. adj. Cic.
[ On dit au Compsra'.if Inbumnuo, li^ licc hthumumiis , CriiJelior
(j- ho. cfide ius ; l'i.mmior ô" hoc imn.-.miis : & au Supeilatit /,i-
hbtnjuijjïmui , C>u4tl'Jt-juf , h/imtnfJ]hKus ^ a , uçu Cict-r. ]
akbare en terme de Grammaire, [ Si? dit d'im l.ing.igc
ou des t<.rmes durs (S" i>Koniit:s. ] Barbaïus. Di:rus , a ,
iim , Cic.
Slui vfi barbare de nation (S" de langage. Linguà Se na-
tionc barbarus. Cic. Sc-rmone barbarus. Ozid.
BAK.EAREMLNT, adv. on pronoace barbaremaiit. [ M.zl
proprement , mal poliment. ] Baibârè. adverb. Cic.
Barb ARHMENT, [ Cr:/ellcment,i)ihi!;!:.tinc»ient.'] Barbare.
Crudeliccr. Inhumanc. adv. Ci'. J'oye:^ Cruellement.
BARBARIE , ftibil:. f. Grand pays en la province Septen-
trionale de l'Afrique , le long de la mer méditerranée ;
qui comprend le Barhi , &" les Royaumes de Fez , de
Tunis , d'Alger , de Maroc , de Tripoli. ] Barbaiia ,
génit. barbarie , fem.
giui ejl de barbarie. Afer , afra , afrimi.
Barbarie , fubft. f l Dureté foit dans le langage , ou
dans les mœurs. ] Barbaria , génit. barbarie , f. Bar-
baries , génit. barbarie! , fem. Cic.
leur lors tous ceux qui n'cftoicnt point fortis de la ville
(S'qui li'avcicnt point eflé infeciez. d'aucune barbarie de
langage , parlaient fort bien. Omncs tum qui ncc extra
urbem hanc exierant , ncc eos aliqua barbaries dome-
ftica intufcaverat ou infecerat , recte loquL-bantur. (^ic.
Barbarie , [ Cruauté , inhumanité. ] Barbaria ,gen.x,
fem. F;rita3. Crudclitas. Immanitas. Inhumanitas.
génit. atis , fem. Cic.
S'oppofer à la b.trbarie de quelqu'un. Refiftere iminâni
alicujus barbarix. Cic.
BARBARISME , fubll. m-afc. terme de Grammaire. [F.r//-
te dans le langi:ge , qui tient le milieu entre le folé-
cifme & l'impropriété: ] Barbarifmus , génit. barbarif-
mi , mafc. Auth-ad-Hircn. Sluint.
[ H !e commet quand oa fe fert de quelque mot ou phrafc étran-
gère , & quin'eft pas naturelle à la Langue ]
BARBE , fublt. f. [ ?oil qui vient au menton des hom-
mes. ] Barba , génit. barlœ , fem. Cic.
Fstire barbe. BarbiiLi ., ^effif . barbu'aî , f. Cic.
gijii a de la barbe. Barbatus , barbata, barbatum. Cic.
* ^ii en a peu. Barbatûlus , Cic. '^ Slui en a beaucoup.
Benc barbatus. Cic.
Slui commence d'avoir de la barbe , A qui la barbe vient.
Pubefcens , gcn. pubcfcentis , omn. gcn. Sil-Ital.
Qai barbam inctpit inducere ou inducre.
B.irbe qui^ commence à venir , ou poil folet. Jncip-ieiis
barba , génit. iiicipientis barba: , fem. Prima laivâjjo ,
gen. primas lanuginis , f. Virg.
Hui n'a poiiU de barbe. Imberbis S: hoc imberbe. Cic.
Slui a les cheveux £3* la barbe blanche. Qiii cano eft ca-
pitc Se albà ou candidà barbà. Plaut.
gilii a la barbe en chatfafché. Qii eft pilis horrcntibus.
[ Manière de parler populaire. ]
B^rbe faite , ou Barbe rafee. Tonfa barba. Mart. Re(è-
(fta barba, Ovid * Barbe longue. Immilla ou longa ou
ptolixa barba. Oi;irf.PromifFa barba. Liv. "* Barbe pei-
gnée l'cxa barba. ( /; coatraire efl iinpexa barba, l'irg. )
Ixire la barbe , [ Rafer quelqu'un. ] Abradere baibam'
alicui , ( râdo , lâdis, rafi ; rafum. ) ou demere , ( dé-
mo , is , demli , dïiutmn. ) ois reciderc, ( rccido , tï-
B A R i-j
cidis , recTd. , rccîfum. ; ou tondcrc , ( tondco , toii-
iles , totondi , tonfum. ) ad. Cic. Virg
Se fane rafr la barbe. Poncre barbam , ( pono , ponis ,
pofui , politum. ) Hor. Darc opcram tonlbri. Suct.
LaiJlercroiftre fa barbe. vxoimiK.i barbam. T/Sf/t. Paf-
cere barbam. Hor.
Barbe le dit aulli dti Voil que les autres animaux ont a»
menton. Barba, a-, lœm.. VUlus , ^.»ir. villi , m. P/;«.
On dit par derihoa , // a une barbe de bouc. Hircïna ell
ipli barba.
Sefatrc une barbe k l'eftranger , & non point comme on
laported.insunpaps. Barbam fibi perogrinà rationc
ngurare. Petr.
^.t^!^ f","' ''"'^'''' Aruncus ,^«3if. , aruiici , mafc.
bAAB;:(ed.t proveibialciucnt en ces favons de parler u'ufa-e
eu ncll;e Langue. °
// n'efi Vhilofophe que far la barbe. Barbà tenus Philofo.
phus. Ciir.
[Les a..ueus Philofophes affecloier-t de porter une «and:
liatbe. ] ■■ s ^
Rire dans fa barbe , en foi-mefne. R.ldcvs iu llomacho,
ou m hnu lue. Cic.
Ce coquin emporta noftre argent À nofire barbe en fs
mocquant de nous. Impuratus ille tantum ar^^eiiti au-
fcrct tam apcrtè irridens. Terent. °
Vous avez, encore la barbe trop jeune pour m'apprendra
cela. Barbatiilus adhuc , &: doces doitiorem te. + Au-
te novi hoc quàm tu natus es. l'hud. Jeffaj cda .ivanc
que vous fuj/iez, an monde.
On dit Taire la barbe à quelqu'un , pour àne,Lui faire
ajfront &■ infulte. Vellere alicui barbam. Horat.- Perf
l C'clloit autrefois le dernier affront à une perfouue que ue lui
tirer Ici poils de Ta barbe. 1
Barbe de bled , [ Lojzgs poils qui font au bout des efpics. ]
Arifta , genit. arilla- , fœm. Virg.
Barbe de chèvre , ou L.i Reine des prez. [ Herbe. ] Bar-
ba caprina , ou Regina prasi , f. Ptiu.
Un Barbe , ou Un cheval Barbe , ou de Barbarie. Equus
Punïcus , genit. e'qui punici , mafc.
B.'^RBEAU , fubft. mafc. r l'oijfon d'em douce. ] Barbus ,
genit. barbi , mafc. vf«yô».Mugil fluviatilis, ^«iîir. mu-
giiis fliiviatiiis, mafc. Blin. Mulius barbatus , genit.
muUi barbati , Cic.
Barbeau, o« Bluet , [ Flcnr bku'é qui croifi dans les
bleds. ] Cyamis , genit. cyani , malc. Flin.
BARBES , fubft. f. [ Puftules qui viennent aux chevaux
fous la Langue. ] Pvanx , genit. ranarum , f. plur. l'Un.
BARBET , ou Chiem barbet , fubft. mafc. [ Chien q»i
a le poil long & frifé , t? qui va à l'eau. ] Canis vil-
lôfas & cirratus , genit. cauis villofi , m. Col. lerf.
Longioris atque crifpi canis . mafc.
Bakette , fubft. f. [ La femelle d'un barbet. ] Canis
villofa & cirrata , f.
On DrT proverbialement , de celui qui Cuit Raccompa-
gne ton] ours quelqu'un , Il le fuit comme un chien bav-
btt. Conies individuus. Illum fequitur ut timbra cor-
pus. Altcr Achâtcs.
r Cet:e d;niieie c};p»cilion Latine vient de ce que Achates ac-
comp.ignoii toiijours Enee i c'ell pourqucy Virgile IVppdle
Il cfl crotié comme un b.irbet. Tozns lutulentus. Cotum
* Il n'efi que boue. Liito afperfus. Horat.
BARBIER , fubft. mafc. [ Celui qui fait la b-'irbe ty les
cheveux. ] Tonfor , genit. tonîbtis , mafc. Cic.
Un barbier qui rafe mal. Inxqualis tonfor. Hor.
Barrière , fubft. mafc. [ La femme d'un barbier. ] Ton-
ftrix , genit. tonftrlcis , fœm. Tonftriciila, genit. ton-
ftriculx , f. Fluut. Cicer.
Di: Barbier. Tonforius, ronforia, tonforium. Cic. ^"*~
tirjice de Barhier. Toiutrina,5(^!J. tonilrina; , f. Ttrcni.
Y lU
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B A K
On dit en provtibc , Un B^-rbier ralt ou rf-fe l'autre.
peur oire que chacimfe rend jirvice dans fi profejficr. .
Tcnfores inter k ï.-isïrant. Aid-Cel.ln faâ rjuifque aite
pr.-ïfL.'.t (îbi mutuas cpcias. Manus manum lavât. Tetr.
BARBiLLON , fubft. ir.àfc. [ Ictit pijpm de Rivière. ]
B.irbli'ius , Muilulus , i , malc.
SARBON , lubll. mafc. [ U,'> l.\ihi!:e a-varré en â^e c
oiti L'fi revenu de tous Us fLiijhs de la jt:n>!(J]é & qui
Us condamne. ] Homo ftilus fatietatc voluptatum.
Quem tenet volupratum fatietas fi-faftidium. Homo
laturatus voluptanbus at^. faftidium. Sidiift. Ciccr.
Cn dit , ]e f:iis trop harhcr. tour [aire ctla , Je fuis trop
f-gé pour faire cela , Cela n: comiait peint à un hom-
me de mon âge. Non fum harum opcrarum. Ter. Id
a-tatem mcam non decet. Id -Tcrati mes non convenir.
Id mihi pcr a;tatem facere non licet. Ci:.
B. R30TTER , V. n. [ plonger dsns l'eau & ["i'.ilhr dans
la hoHè comme les canards. ] Rclîio CGcnuni movere.
BARBOTTERledit encore T>e cet:." qui marmottent entre
leurs donts (ST q::on ne fç aurait entendre. Muflare ,
( muiro , niuflas , mufsâvi , mulTatum. ) Muflltare ,
( mufsïto , mulsïtas, mulFctavi, mulîitatum. ) Murire ,
( mutio , mutis , mutivi , mutitum. ) neac. ( Ace. de
la cho!'e qu'or, marmotte. ) Ter. Tl^^d.
BARBOTTEURvfubft.niC Cxn.ird privé dek-.Jft-ccur. ]
Anas luten(Î5 ortiuiaria.^Éwzf.anatis hvenlis oit lutacix,
fxm. Cic.
BAR3CTINE , fnbrt. fcm. Poudre fort amers qui ttte les
vers. ] Semea fandum. Scmcn contra vcrniss , genit.
Scmuùs fanéli , neut.
BARBOUILLAGE ,{"iibft. mafc. [ Action de barhosiiller cT
n'enduire de quelque couleur. ] Litura, ^m'ur. litura: , f.
Rude linhr.cntnm , gcti. ruJi5 linimcnti , n. Colum.
BARBOUILLÉ , mafc. Bar3ouili.ee , rein. part. palT.
l'ovez. Barbouiller.
BARBOUILLER, V. acl. [^Vcindrs grcjfterement avec une
Uo(fe,cnduire de quelque eo!iUur.']\\.v.A.ï pidûrà pin;.;ere.
( pinfo , pint^is , pinxi , piîtam. ) ou obiinire, ( obli-
i,o„ODlïiii3, ôblC-vi , oblïtuin. ) acl. ace. P/j;î._ Colur^.
^Colovcm indiiccre, ( indiico, inducis, indu:.i, indu-
ftu.ii.) aft. ( dat. de la thofe qu'on harhoKille..) Colum.
BareouilleR (îgnitîe auJil Gaficr , falir avec de lafuje,
de 1.1 boue , ou chofe fe-mbiible. ), Linire. Oblinirc, ( li-
nio , linis, linLvi , Unîtiim. ( Luiere. IllincrcOblincre.
S.ibiinere, ( ILr.o , is,
lêvi , plus ufité , lîcum. )
Colum.rlaur.Coî. Ctlf. Iliquinate. Intufcare , ( o , as ,
avi , VLX.v.n. ) Perfricare , ( pcrfvîco , as , pertricui ,
p:rfad'.-.m. ) ail. Colum. f f/r. -Fiagere. ait. ucc.
(,Ondonr',-à touscî-s vcibes l'Atculitif de la choie qu'on bat-
boaillv.ii l'on met à l'ablatif la coulruc doni m.\ bari)oiiiHe.
:Barh<AilUrfin vifage de boue ,.ou fe barkoï-Mler^ de boue.
C/a linire luro. Ovid. Gxno ora cbiine_i-c. Ciccr.
Se barueuillcr levifage de fuye. Faciem tuiigine perhi-
care. Tetr. eu oblinere. ?lf.ut. * T)e charion. Sop;tis
tiiionibus facicm ping'^re. Fetn
Il f barbciiill-i le vtûige de fon fangje petfr d'eftre re-
connu. Obntus faciem fuo cruore,ne nofcerctur. Tac.
FA.-.!- BOUILLE le dit en un ftns figuré, [ des compofition-
de l'effrit , & de la réputation. J Cet A'ftet,r a biey,
b.irbox.illé d:t papier , /7 a bien écrit des chajcs qui ne
valent rien. Mulra fcripfit perverse & insulsè.
îl s'efi iarbciii'lé en prenant des moeurs itnmgircs. Mo-
tibus e.xterri'; fe obSêvit. Cicer.
St 'A.K'B.'&QVivi.^K Var trop boire. [Xe fcavoir pliti'Ce qi:'o/j
dit. ] Nimio vnioment:m fufcare ou infuliarc. pin.
Niinia vino marccfccr?. n. OviL * Nimio v.no le m-
S^ur^lravc. ( Ciceron a dit Ingurj.itare fe cib 5. )
BARBOUiLLEUR, fubft. mafc. k^u peir.t gr<;jf:eremcn:
tivte U brajje^iif qui enduit ;me muradie de i^ucUj.e
BAR
co.'iL'ur. ] Fufcator , gen. fulcarorls , mafc.
( Lucaiii a dit Cali fuicator Eoi Corus. ) Le vent Coritt
qui peint de noir l'Orient. )
On dit ironiquement, [ P.yrla/tt d'un mefehant peintre.']
Ce n'efl qu'un barbouiileur ou un enlumineur de jeu de
p.rame. Malus Zc infuifus pidor , ^tr»if._mali Se infuUi
pii^oris , mafc.
BARBU, mafc. barb.x', fcm. [ Siui a de labarbe. ]
B.trbâtus , baibata , barbatum. Cic.
BaRbi-.c , fubll. f. [ Poijfon de mer qui efl- plat C délicat
M manger. ] Rhombas , génie, rhombi, mafc. Horat.
BAE.CtLONEy«/- la >/>éditerranée , [ Ville capitale de
Catalogne , au Roy d'Efp^gne , avec Vniverfité , Cour
foHveraine , Inquiption y 'Evtfché fuffragant de Terra-
gcne. [ Barcino ,baicinônis , fem. Barcilôna , C~ B.ir.
ccnc'la , génie, x , f.
De Banclone. Barcincnenfis & hoc B.ircip.oncn(è. adj.
CARCELCNETTE , Ville tr Principauté du Duc de Sa-
voie d.vr.s les Alpes , entre le Piémont , le Dauphiné (S"
la i'rovsnce. ] Barcinola ad Alpes , gén. barciiiola: , f.
B.\RKA, [ Roy.iume d'Afrique. ] Marmarica, génit.}t\3.s-
mancx , fem.
BARDACHE , fubf!:. mafc. Puer meritorius , génit. pue-
ri merltorii , malc. Cte. Catamîtus. Pathkus. Cu'x-
à.:.s, ^énit:i,m. Petr.Plaut. Altcr Ganymcde'^, génit.d.1-
tei'uis Ganymcdis , mafc.
[ Ce. ce dernière esprefiion Liiine vieat de ce que Ganyineie fut
aimé de Jofiter ielon la fable , S< cjii'il l'f nlc.i ^'.)Ui' eRte lun
elt haillon J
BARDANE , fubft. f. [ Glouteron,. Herbe. ] Perfonâca au
pe.lbnJta , a: , f . Aricium , génit. aricii ncut. Plin.
BARDE ,-fub.h f. v ieux mot «Se hors d'ufage , qui lîgni-
lioit autref jis L'armure u'un cheval de gens d'armes.
Tegmenta. Ornameata e<|uoru m fplendiila, |e»iOruni,
neut. plar.
[ Ph.'Ur^ ne lignifient point des S.ndes , mais bien un certain or;,
ncraent patitulicr ats chevaux , qu'jls-^ortoicut lous les ocetl-
les ielon Hérodote , ou au front Ielon Eidas. ]
Ba!<.de , f. £. [grande tranche de lard fort mince qu'on met
fur les volailles. ] Lardi lamclla , génit. lamcll», f.
Barbes, m. parmi les anciens Gaulois eftoient de^ Poètes
er des faifeuruie Remans qui chantoicnt les loUanges des
héros. ] Bardi , génit. Bardorum , m. plur. Cif.
BARDÉ m. BardÉe , f. part. pall". Voyez Barder.
BARDEAU, fubft. mafc. Petit :iis dont on couvre les mai-
fous. ] Scandùla ,gén. fcanlulx , i. Caf. SccTiïIes'tabu-
iarum lamin.x ^^'jj. feiliïium laminarum , f. p!. Plin.
o;i dit aujji fcindtilx , f. plur.
BARDER , V. ait. [ Mettre une 'v.irde ftr :sn cheval. ]
Stragiilis equum inftra;re. ait.
r M-t OUI ei) hors d'iii'a'j'e I
On dit icuiement Um cuspon e.trde , ,.'(r .equei on a mis
une bande de irtci.Lardi lamini capo coopertus, a,uni.
BARDOT , fobft. msfc. Pufillus muUus , génit. piifilli ^
muUi , mafc.
BARGLHGNER, V. n. [ Miu-'n.tr^der une chef- fi:: à- foi:.']
Burca'.-iiîre,j.v!_/J trouve d.jns les Capitulain-: de Char-
Us le chauve en cette fgy-^i ration. In emendis rébus
cunctari , ( cunilor , cundaris , cuniît^rus fum. ) dcp.
[ Mot bas & du di'cours fc.iîîliei ]
Barguigner fedi: iîgurér.c.it Des irréfoliitioas d'efprit ■,.
quand un ''jomme a pttns à conclure quelque affaire , Sf
marchande trop à faire une chofe. ) Cunitari, dep Hae-
rere , ( hxreo , ha?res , hxn , hzliim , ) neut. Cic.
J'ay dit qu'il ne falUit point barguigner. Ncgavi circat-
tu ac.cndum. Petr.
BARGÙiGiN'ELTR , fubft. m. ( ej!;; hargttigne , i^ui efl ir-
réfolu. ) Cunil.ator , génit. cundarôris , malc.
3ARI , ViUe Archiepifctpale du Ro)aHn.'e de KapliS , avec-
litre de D-'-thé. Earitun. laictum , ^i-.iir. i, neut.
li
BAR
BARIL , f. m. on prononce barL [ Fcft! vai/ft^u ^t ho'is ,
rc'vd en forme lie tonnean."] Cadus , cenit. ca«ii , m.
PtAur. Bâxillus , gcnit. barilli , m. mot de lu hajji
latinii'i.
BARRILLET , f. m. [ Petit iaril.'] Modiolus , ^enit. nio-
dioli , m.
BAKJOLS , [ Ville de Prosuence. ] Barjolum , genit. bar-
joli , neur.
BARRIOLLER V. aOc. [ Di-jcrfiti de couleurs diférintc:.']
Vatiace , ( vjirio , Taiias , variavi , vanaïuni, ) ad.
ace. Mart.
Vn habit barioUé de figures antiques. Vcflis Tariata fi-
guris prifcis. C/itnl.
Il li-joit II» habit Ixriollé. Varia veftc exornatiis erar. Tfr.
BARIQUE , f. f. [ Gros topneitu à mettre le -via en Gaf-
cv^Tie. ] Dolium , genit. dolit , ncut. Flin.
BARLOKG , m. bari-ongue , f. acij. [ ?lxs long d^un
coftc ^iie d'aurc. "] Loiigior quàm lanor , gen. lon-
{;iûris quàm latioris , m.
Le'BAROÎS [ Le PÀisdn Duché ds B.ir. ] Barcnfis agcr :
barenfis agri , m.
J5AROMETTKE , Voyez. Barro.met:ie.
BARON , 1' m. [ Degré de nohUjfe , qui efi au-dejftis des
pmples Gentils-hommes. ] Baro , gen, Barcuis , m.
M. Mtfnare d:;rive ce mot de5.«r3oui fîgr.iîioic p:rnii les Rcmains
fc<j h:;nr,ief-Tt i^ -.ciHint, comme îupii au ho7r.r/ii joacc & Ir:-.:^'.;
& parce que les Romains avoient ancienniiemem aup'ès d'eux
des hommes les plus viillans fc les plus forts pour les défendre
ils les recomprnf )icnt foa.ent de plulieu;s Seigneuries : on a
depuis appelle Barons des Nobles qui les avoient obtenues ,
de roi;e qu'il n'e:l pas fuiprenant, fi des le tciiis racme de S.
Aujuliin on a appelic Estons les plus coniiderables de la Coût
& de l'Armée. Hirtius Pjnfa au premier Livre de la guerre
<f Aicïanirie paiie ainfi : foecair.'tar ad, Cjjium oe'^endeadum,
fcsiper en-in B^iioaes jccum h-ihere confueverat , ^'cft-à-dire , O/i
t:;co:tfut c l^ défe/tfe de C-J^ius , ^:ii tenoit toû'purs azec lui des
kormtici 'crti i^ -jJiiUas. Ce qui confirme ce que Mr. Ménage
a avancé. Aulli en E'pagnol f-^ara figujfie Z'a hor,aKe tigoereiix ,
'inlUaiit (^ ficlîe*
Baronne , [ i.* femme d'un 'Baron. ] Baronis conjux ,
genit. Baronis coujugis , f.
BAROKIE , f. f. [ Terre qui donne U qualité de B»ron. )
Barcnia , genit. Baronia: , f.
BAROQl'E, adj. {^li a'eft f as parfaitement rond.}
Oblongus , [3 , um.
f Terme de Jcuciller à l'égard des perles. ]
BARQLTE , f. f . [ "Petit bâtiment de mer qui n't que
des -voiles. Parvuin navigium. Navigiolum , genit. i ,
n. Naviciila , genit. naviculï , f. Cic. Phaséius &
Pasëlus , gen. phaleli ,com. gen. Celox y gen. celôcis ,
f. Li-v. Aphraâum , genit. aphiaÛi , neut. Cic.
[ P/.'j;i-/.v>- eft mafculin dans Ciceron , Coluiiielie & Tibulle;
raais Oi'ide , Ma.tial & Stacc le font féminin ; c'eil pourquo)"
(c l'ay mis douteux. J
tetite barque. Parvum navigium. Cic. Voyez, les autres
mots cy-deffus.
Barque dt lefcheur. Horia , genit. horiï , f. Vlxut. Ka-
yigium pifcatorium , genit. navigii pifcatorii , n.
Suint.
On dit an figuré , conduire bien fa barque , [ Ménager
fagement fa fortune.'] Dcxtenus un fortitnâ , f Utor ,
uîëris , ufus fum ) depon. Hcr.it. Rem fuam turo &
prudentcr gcrere. o:t adminiftrare.
Vous auez, bien conduit vofire barque. Serraili omnem
rarem. îlaut. Vous l'aveu fauvée.
On dit aulTI , // conduit la barque , il tient le timon.
Tenet cla^Tim. Cic. Scdet ad clavum. l'irg.
Je conduis moi-même ma barque , Je fuis mon mai/Ire.
Mco rcmigio ou meo arbitrâru rem gero. Blaut.
BARRACAN , rç>ft. Bo-jrracan.
BARRAGE fubll. mafc. [ Droit établi pour la rcfcclinn
des fajfit^es. ] PîO rsficicadis viis &c pontibus vctli-
B A R ,y^
g.il , gen:f. vcciigSlis , ncut. Cic.
llARRAGER.f m. [Fermier du baiV/lge."] Pro lèfî-
cicndis pontibus vccHgalium exador , gemt. cxado-
ris , m.
BARRE r. f. [ Menue (S" longue pièce de bois ou de m^t.iil
à fermer une chofe. ] Longucius , gen. longurii , ( on
dira fi cils cfl de bois Ligiicii'î longuriiis; Cr fi ciic étcit
de fa; Fcrrcus longurius.) Vcdis.^f?;. vcdis, m. Cic.
Bai; RE peur fermer une porte. Veftis . is , m. Obcï, fcn.
obtcis , m. M}r. f. dans Tite-Li-ve.
Sarre cil aufii une ligne ou un trait qu'on fait avec
la plume pour marquer la fin d'un article , d'un chapi-
tre, ou peur pajflr fur uns écriture qu'on -veitt rnyer. J
Linea ,ger,it. linea: , f. Cic.
Tirer une barre. Lineam duccre. Tlin,
Barres en terme de blafon , [Une des picces h:n<:rxhles
de l"Ecu , qui le divife en deu.x- p.zrties ég.tics , o' an-
gle en angle , à commencer par le cofté gauche d'en
haut en tir.rnt du cofié droit. ] Tayiia , genit. ixaix f.
Pi in.
[ Elle fort com.T.unément pour les Princes l'aHards : de !à vient
qu'on dit en proverbe quand on veut ta>:er quelqu'un de bif-
t;rdi'e , Il cfi du ecjié gmchc , & en Latin î<o/: jujio >K.:irimti ::o
K.:tus. ]
On APPELLE /.» Barre de la Cour le lieu oh fc -placent
quelquefois les Confeillers. Curiï rcpagula , genit. repa-
gulorum , neut. p!.
Commifaire à la barre de la Cour. Pedaneus di/cept.ï-
tor , ad curia: rcpagiila , genit. pedanei difceptatoris
Sec. m. - ,
Barres au pluriel fe dit d'un Jeu ou courfe , [ où les deuot
p.^rcis fe placent toujours en des lieux oppofez, , C? cou-
rent l'un fur l'autre pour fe dépoffeder du lieu qu'ils
occupent. ] Mutuum de intercipiendo fîbi loco certa-
mcn , genit. mutui certaminis , neut.
Jouer aux barres. De intercipiendo lîbi loco inter fe cer-
tare. ncut.
Donner barres. PA\c\n locum fîbi intercipiendum pra;bete.
Ow DIT au figuré Connc;- barres ou prifes fur fay. in re-
prchenlioncm alicujus incurrere , ( incurro , incurris,
incurri , incurfum. ) ou vciiirc. Reprehenfionis anlam
alicui dare. Cic.
Avoir barres fur quelqu'un. Aliquem carpendi ou obiur-
gandi anfam baberc.
On dit encore Avoir barres fur quelqu'un , [ Avoir
avantage fur lui. ] Alicui prjcyalere , ( prïvalto ,
pra:vâles , privalui , fans fupin. ) ncut. Plin.
On dit proverbialement & populairement , // efi roide
comme la barre d'un huis , il ne fiéchit point. Indexi-
bilis eft. Plin.
BARREAU , f. m. [ Earre de bois ou de fer qui ferme x
jour quelque pajfage. ] Chiathri , genit. clathrorum ,
m. pi. Caucelli , genit. cancellorum , m. pi.
Fermer de barreaux ou mettre des barreaux à une femf-
tre. Fencftram clathrare, ( clatbro , clathras , clathra-
vi , clathratum. ) * Clathris munire , ( mumo , mu-
nis , munivi , munîtum. ) Colum. ou fepire , ( fcpio ,
fepis , lepli , feptum. ) ad. ace. Colttm.
Rompre des b.trreaux. Objedos frangere clathros. Horat.
Barreau , [ Le Parquet , le l:eu où efi la barre de la
Cour , t? oii les Avocats plaident. ] Forum , gen. fo-
ri , n. cic.
Commencer d'entrer au barreau. Forum attingere. Cie.
Lfire deftiné pour le barreau. Dcftinari foro. Siuint.
Hanter le barreau. Frequcncarc ou fequi forum. Cic.
Verlari in foro. Cic.
Efrre engagé d.znsle b.zrreau. Mcrfus foro. Vlaut.
il >i'y a pius de bo,Uic foy a.-f i\irrea:i. De foro £d;î
fJjUta. C.V.
ri€ BAR
JBAE.REAU le dit figiirémcnt rffj A'vocati: comme 0» a
coKfiiUé tout le be.rnan fur cette affaire , c'eft-à-dire ,
tc:is les A-vocMs. Aditi funt câ de re patrôiii omnes.
2i ejl l'honneur du b.irreaii. lUc cft foii ornamcntum &:
decus , ( farUnt d'un A-voc^. )
Du Barrïau, [ Touch.tnt le barreau. ] Forenfis & hoc
forenfe , adjeft. Cicer.
Véhq:ier.:e du bnrrc.-m. Eloqucntia foreniîs.Cir. Rhe-
torica forenfis. Cic. Gsnus dicendi fofciifj. HHtnt.'* La
difcipline £7" Us regle?njns du barreau. Ratio forenfis.
Huiiit. * Efire habile dans le barreau. Marte ibrciili
Yalere O-vid.
Bahrïau , Sorte de tombereau. ] Biima, gcnlt. benna:.
fœm. Cat.
Barreau , terme d'Imprimerie , [ Viece de fer en forme
de manche , qui fait baijfr la J>latine four fréter. ]
Veclis , is , mafc.
L'Imprimeur tire le barreau deux coups. Vefte rétracte
his premit Typographus.
BARRER , V. adi. [ Fermer aiiec une barre. ] Vectc ou
longiirio aliquid claudcre , ( daudo , claudis , claufi ,
claulum. ) aft. * Veiflem alicui rci opponere , ( oppô-
no,is,oppoiiii , oppofitum. ) ou cbJucere , ( obdûco ,
obdûcis , obduxi, obdiiclura. ) aâ. Cic. Vlaut. ou ob-
dere , ( obdo , obdis , obdidi , obdïtum. ) acfl. Tereat.
BaRRîR ) [ Tirer des lignes fur quelque cbofe de remar-
quable dans un livre. ] Duillis lincis aliquid notare
»H ani-.ûtare , { note , notas , iiota\'i , notatuni. }
aft. cic.
Carrer , tirer des li^^r.es four r.iycr (sf effacer quelques
endroits.Qd.xïct{\zùs,À\x€àhws aliquid oblitcrare, ( obli-
tfro , oblitéras, obliiëravi , -oblit&atum. ) ou expun-
gere, ( expungo , e.vpungis , expuiixi , expunclum. )
cicer. ou canccllare , i cancello , cancellas, cancellivi,
cancellatum. ) ad. Cicer.
On dit au/Ti Barrer un port [ Slnand a» en empefihe
Ventréa. ] Prarcludcre portiuii.
On dit au figuré, Barrer quelqu'un , [ L'empefcher de
faire réiijjir quelque affaire ou quelque rieffein ) Injicere
alicui cunâaîionam. Liv. Tragiilam injicere ahcui ,
( injicio , in'jïcis , injêci , injeftum. )3.&.Liaut.
BARETTE , fiibft. f. [ Bonnet dont l'on fe fcrt en Italie. ]
Birctum , ^eiùr. bircti , ncut
I C'cdoit autrefois une coëiïjre fort ferrée fjr la tefte , faite ("e
toile très fine i,ui n'cioit d'abord portée que [ ar les P. -
pcs ; depuis on don.-ra ce nom au bonnet d;5 D,'Cieiirs ,
& ensuite à di\eires autres coéfares qui ont été en uagedacs
l'Italie On donne la Barciie aux Cardinaux avant le Cha-
peau. ]
©N DIT proverbialement & populairement. Parler à
la barette de quelqu'un. [ Li.i faire en face quel-
que fanglant reproche. ] Inclemcnter alicui in os di-
cere. Flaut. Graviter aliqucm increpare ou incufare.
Cicer. * Increpare aliquem probris.Increpare voce acri.
tiTJ. Lur.
HARKï , loycz Bari.
BAR.RICADE , fubil. fem. [ Béfenfe £? fortiflca:io^ o\i
retranchement qu'on fait h la, hajle , ai/ec des barri-
ques , pcitires ou arbres , pour fermer quelque fr.ffage ]
Subitje viarum iTiunitiones ex doliis , trabibus & ar-
boribus fads , n^enit. fubitarum munitionuiiij&ic. fac-
tara.Ti, h plur. Viarum fubita munimçnta, genit. fubi-
torum munimentctum , neut. plur.
Aufft-tôt les citoyens coururent aux armes , (s" firent des
barricades. Civitas ad arma repente eu excitata, & via:
ccclufje munitionibr.s.
BARRICADER , V. ad. i^ermer les avenues f- hsfaffa-
ges a-vec des barricades. ] Munitiouibus objeclis adhus
viarum obftrucre , ( obftruo , is , obftruxi , obfiru-
dluni. } ou ocdadere , occ'udo , is ,. ojcluii j.ocdu-
B A R
fum. eu llpire ou obfcpire, ( fepio , fepis , lôpfi , {êp..
uim. ) aft.
[ Ces derniers Verbes faifoisnt^tutreiois Scp-ci d'oli vient feti-
i-jfc.:t d.ins Tite-Li\e , Scfejiit,' djns S H ero'n^e-
Barricader une porte. Longuriis fudibufcjue fores prx-
cludere. Cvid.
ils s'tftoient bien barricadez, en dedans. Variis fcptis fè
intùs manivcranc.
Nous nous barricadâmes dans le pofie que nous ■vetiicns
de prendre, de crainte que l'ennemy ne nous y -vint atta-
quer. ObjcAo munimïne occupatum locum obfepii-
mus , lie hoftis irrucr:t. Cs.f.
BARRIERE , fabfl. f. [ Sorte de fortification qi:i fe fait à
un pajjage pc/ir en défendre l'entrée. ^ Clauftruin. Rcpa-
gùlum , ge'nit. i , neut. Cic.
Arracher Us barrières. Convellere repagu'a. Cic.
I-Ouvrir les barrières. Laxare rcpagula. Luc.tn.
Barrière dans les Jeux de courfe , [ Parc fermé. 1 Car-
cïres , génit. carccrum , m. pi. Cic.
[ Servius veut que Cncei- foit toiiiotirs fingulier pour ilgnifier
uneP(<^5«, & plurier pour moquer les Bimeres à'ow fonoietit
les chevaux dans les' je:x de courfe , on trouve reannioir.s
Cr.rcere en ce lens au fingulier dans Virgile , £/»/< arcert
currus. ]
Sornr des barrières. Exire è carceribus. Cic. Effùndcrc fe
fe carceribus.
BAR.iitRE de-liant les nuifons des Princes. Prothyrum ,
géiiit. prothyri , neut. J^itr.
Barrière des Sergents , [ Petite loge à Paris oit s'affem-
blcnt les Sergents, pour attendre la pr.ttique. ] .'ipparitô ■
ïum urbanoriun pluteus ,génit. plutJi , mafc.
[ Ils le tenoient autrefois lur les barrières qui eftoient à la porte
de l'HulK-l leigneuiial où l'en renJoit la juliice , & ils en
ctoien; comme les gardes : depuis on leur a permis de bâtit
un petit Logement pour y écrire plus comœodeinent leurs ex-
ploits , qui a retenu le nom de B^vriere. )
B.iRsiESE le dit figurcment de Qt'elqne obflacle qui ar-
rête quelque pajjion d'un homme. Repagiilum , génit.
- rcpaguli , n. Cic. Obex , génit. obtcis , mafc. Liv.
La, rigueur des fispplices n'eff pas une barrière affez. forte
pour arrefier Us crimes. Non fatis cocrccntur delicla
fuppliciis.K»»-. Non fatis reciditur culpa fuppucio.Ho.*^.
// Us oppofe pour barrière àfapuiffance. Contra illius au-
doritâtem illos objicit ou opp5nit. Cic.
Celafrt de b.irriere à fa l'iolence. Id retardât ejus impc-
tum. Eà re illius violeiitis impetus opprimitur ou re-
pririîituro» compriminir ou contunditur. Cic. Horat.
Donner une barrière à la cclere de quelqu'un. Pvecludere
rcpagulis irain alicujiis. Cic. Iram alicujus fiangere.
Obtint. OH rcprimere ou coërcere. Cic.
BARRIQUE , J'DVi'ï. Barique.
BARROMETTRE,fuhft. m. [ Inffrument de mécanique ,
qui fert à connoifrre la pefanteur ou la légèreté de l'air. 'J
E.xptriaientum. Torricellianum, ^f'w.expenmenti Tor-
ticclliani , ncut. (Torrieelli en a effé l'inventeur. ) lu-
ftvumentum qno acris gravitas aut levitas dcprchcndi-
tur ou dignofciiur..
B.^.S , comme un fubft. mafc. [ La plus baffe partie d'une
chofe , ce qui efi au deffous d'une chofe à laquelle il
a relation. ] îmus. Infïmus , a , uni. Cic. '*' { on dit au.
Comparatif lakûoi & hoc inferius. )
Cette fini?.-îc a le bas du vifage fort beau. Uxz muliei
imâ fui vultùs parte pulchra ell.
Le bas d'une maifon efi -mal fain pour y habiter. Infiraa
pars doinûs , non eJt habitation! falubris.
Il efi Icçé par bas. In£mam parlem doraûs habet ou ha-
bïta.t.
Le bus de la robe. Extrëma ou ima pars veftis.
On DIT en aflrologie le bas du Ciel. Imum cœli.
;/ écrivit ces mots f.it b.t$ dit la page, la ima pagïnâ hase
vcrba ftripùt,.
BAS
f On fait accordei Its adjeitifs I>ri:ts & ItijSmus «, um , avec !c
lub.lar.tif qui fiiit. ]
On dit figiirénicnc en ce Icns , Uy a du haut er du bas
dans ce fais , [ Ce puis a'eft point égal , il y <» des flaii.ei
tr des montagnes. ] Rcrio illa injequabilis cft , modo
plan.i , modo clivofà. K«r.
On niT en ce fciis au tîguré la même chofe. [ D'un fàh,
d'un tn~jrage Je foefic (S d'eloqi:ence.']Cet hoinwe a dis
hauts tr des bas dans [on humeur, ileftfon tnégd. S'bi
ipfi cft impar. Horat. Ina:quabilis eft. Nihil tam iiiï-
c[ualc eft. Petr.
So» difcours a des hauts (S" des bas. Non lenitate squa-
bili profluit ejus oiatio. Cicer. * le contraire efi Tra-
itus ejus orationis Icnis & a-cjiiabilis eft. Cicer. Son
dij'i ours eft coulant , il n'y .% ni haut ni bas.
BAS , m. Basse , f. adjeft. terme relatif, [S«« « moins
de hauteur qu'un autre corps ; qui n'efi point élevé. ]
Humïlis & hoc humile. adjccî. DemiiTus. Dcpreflus.
SubmilFiis. DirjcClus , a , um. Cic.
[ On dit au comparatif Hwi.iimr Cf l-'c himàlius , De'nijfi'r ér h'C
demijjius, Dip^ejpar é- hu deprejj.ut ; & au Superlatif HumiiL-
miàt , Dcruijjjjhi-.us , .Ocpcjhjjhnus, a , Mit. ]
ViH w.iifon b-^ffe. Humilis cafa ,gi'nit. humiliscafa: , f.
Virg. Dpmus humilis. Hor.
lieux bas fc~ marefcageux . DemilTii Si palultria loca , n.
plur. Cif.
Bas , [ Se dit des Tais q:ii approchent de la Mer on -vers
la foiirce des R'fjiercs. ] comme la Bijfe Bretagne. In-
ferior Britaunia , f.
On no.m.me La Flandre abfolument , Les P.iïs-Bas. Infe-
riores regiones , f. pi.
Ou DIT La Bafjé Région de l'air , pour dire La partie de
l'air oit fe forment les nuées. Iiifima £>« ima acris regio
Cic.
On dit auiïl Un tems b.is, [ Lorfque le ciel cfl obfciir ts
ch.%rgé de nuées qui fcmblcnt plus pris de la terre ] Ob-
nubïlum tempus , genit. obnubili temporis , neuc.
Bas, [ Se dit encore d.e ce qui efl an dcffous des autres dans
les 'Emplois. ] comme Les bas Officiers. Inferiorcs miui-
ftti , ma^ plur.
Les baffes Cluffes , [ Par rapport à l'Eloquence ©" à la
Phiiojophie. ] Scholï inferiores,fei/î>. fcholaium infe-
riorum , f. pi.
Bas , [ Ce qui ejl baiffe CT ravdé. ] Dcprc/Tiis. Dcmiifus.
SubmilFus ,a um. Cic.
Une fille qui a les épaules baffes. Dcniillls humcris vir-
go. Terent.
Les rivages les plus bas, TjcmïdxoKi û^x , genit. dcmif-
(loruin ripatum , f. pi. Plin-Jun.
Une toix baffe. Vos deprclfa ou fubiiiilla , f. Inclinatus
fonus ,^f«jf. inclinât! foni, m. O'-.id. Vox lubmiira ar-
fjue contrafta. Suint.
Bas , [ Creux , profond. ] Altus > alta , altum. Profun-
dus , profunda , profundum.
[ Oci dii au Comparatif ^'liwr (yhK niùus , Profuniicr & hi::
piofk^;iUiis , & au SuYCihtïi -'4iiif.mus • P,ojiittdtJJin,ui , a , um. ]
Bas , ff dit figurémcnt de l'homme & du difcours, [Ri;w;-
p.i}it , qui n'efl (oint élevé , parlant d'un difcours tr
de quelque efprit , C des penp:s de l'ame. ] AbjcCtus.
Dcmiflus. Depreilus , a , um. Humilis & hoc humiic.
Cicer.
[ On dit au Comparatif .Ab]e(ls»r ér hi- ahySiU', Hu/:ilior 6- ha
hnv.iint , & au l\iper:atif, Miiciijjif„ui & Huvi.'limus , a , :,m ]
Un difcours bas (sr rempant. Oratio humilis & abjeda.
* Des mots bas. Veiba abjeûa & humilia. * Un fliî.
è.if. Humile dicendi genus. Cicir.Stilus dtm.i.'u,.Piii;.
Humilis & demifliis fermo. Cicer.
llal'efprit bas (S rempant. Homo cft abJ£(fti ac 'cmiiïî
animi. Demilfo & infime cft animo. Cic.
Ijurs penfées n'ont rien de bai. Nihil abjed la, nihi:
bumilc cogïtant. Cic,.
SAS J77
Avoir des fentimcns bas de foi - même. Dcmifsè & hu-
militcr de fe fentirc.
Bas , [ Abjet , vtf (s- méprifable. ] Humilis & hoc hu-
mjle. Abjcdus , a , um. Cic.
êli-i a la fortune baffe. Abjcdus fortunâ. Cic.
n efl né de bas liiu , ou il cft de baffe condition. Parenti-
bus humilibus natus. Obfcûro loco ou gencte ortus.
Loco ignobili, ou ex familià ignobili, natus. Cic. Liv.
Un métier bas. Humilis ars. Cic.
Tenir bas quelqu'un , [ l'Humilier , l'empêcher de s'éle-
ver £?■ de s'enorgueillir. ] Humilcm t:. abjedtum habe-
re aliquem. Cic.
Mettre b.is quelqu'un , [ l'Humilier, le ravalLr, l'ahaif-
fer. ] Dcpnn-.ere , ( dcprïmo , is , deprc/ii , deprelluiu'.)
aft. ace. Abjicere , ( abjicio , abjicis , abjêci , abjcc-
tum. ] ad:, ace. Cic.
Cela eft h trop bas prix. Hoc vilius cft. Ter.
Vendre à bas prix, ou à vil pnx. Vili vendêre. Flaat.
^ Acheter à bas prix. Vili emere. Plaut. ( on fous-
entend prctio. )
A plus bas prix. Viliùs. * A tris-bas prix. Vili/Iîmè.
adv. Cic. Plaut.
A bas , ou BAS, bas { glu'cn fe baiffe , ou Qu'on s'a-
b.iiffe. ] Subuiittïtc c« dcprirnïte vos. Sedcte.
[ Ceia a, rive urdinaireirent d;.ns les l'pectacies, lorique ceux qui
font d'.vant le lèvent 6-; empêchent ceux qui (ont Jetiieie d«
voir ; pour lors on cne Lis , i.u , c'ell-à dire , ^»'o« fe haijfe ,-
Bas , A BAS OU- E-n b.%s , pour dire Defccnds. Mitre ts
dcorsimi m parcem infimani o:i inferiorem.
Courir haut (s; bas. Sarsum dcorsùm curlîtare , ( cursï-
to , curlîtas , curfitavi , curfitum. n. Ter.
Aller haut iS" bas , fa (y là. Sursùni deorsùm , ultrq
citréque commearc , ( commeo, as , commeavi , com-
meatum. ) ncut. Cic.
V.rs le bas,on en b.ts.Deoisàm vcrsùm. Deorsùm versàs.rc;-.
Une galerie qui tire en bas. Portïcus deorsiim. Terent.
Les atomes Je portent en b.'is par leur propre poids. Fcrun-
tur deorsum atomi fuopre pondère. Cic.
Lorfqi'.e vous ferez, arriz é l'a. , il y a une defcente qui tir^
en iJjîi. Ubi eo veneris , clivus -deorsùm versus eft. Tr.
On dit [ D'un hcmir.e qui vomit C qui va en mime
temps à la felle. ] Il va haut (S' bas. Per os & per
ar.Lini egèiit o,'< excernit. Celf.
Ce remède l'a fait aller haut if bas. Hoc remcdio vo-
mftus , &: egcftio per infeiius guttur ( ou per inferio-
rem guttùrcm dans P/^,Wf)j)iovocartir ou cxcitatur.
Sas , adv. // a acheté cette ch.arge argent bas , c'eft-à-
dire , argent comptant , argent fur table. Hoc munu;
émit prxfcnti pecunià.
Mettre bas les armes. Aima abjiccrc ou projicerc ou Je-
ponere. C/e/.
Mettre bas toute animofité. Ponere irani. Milfam iram
facere. Ter. Dcponcre inimicitias. C'ic.
Mettre bas le chagrin. Anxietatem animi &curam po-
nere ou dcponcre ou- abjiccrc ou omictcrc. Cie. Liv.
Mettre bas, [Parlant des animaux qui font leurs pitits.]
Fœtaie ou fetarc. Fatirîcarc , (" o , as avi , atum. ; n.
Colum. Fœtus edcre , ( edo , is ,-cdïdi , edïtum. ) ad.-
Cic. * Darc fatum. 'J'/Vr. ou facere. Plin. * Edeie on'
procrcarepartura. Cif. FfFundcre farcmam , ( eSaii-
do , is , ettudi , efFufum. ) acl. Phâd.
Mettre sas quelqu'un , [ Parlant d'une mrtl.idie , o\\
d'un remède, j Attcnuarc. Debilicare , ( o , as , avi ,
arum.) acl. ace. Ovid. Cic. Vires enervare ou frange-
re , C frango-, is , fregi , fradum. ) acl. gcn. Cic.
La fièvre l'a mis bien bas. Febri fâdus eft indinâtis vi-
rïbus. Celf.
Ce malade efl biin bas , il n'en peut (^u!. Hic xgcc'
,i ?•& BAS
ai ulti-iviâ jam vcnlt. Ctccr. H.ijiis xgri falus jam in-
ciinaca eil. Hic argcr jam cft in prx-cipici. Celf.
La Rîp^tblique e(l fi bjis , qu'elle ne je relèvera jmmuis.
Adeô prcftrâta Se afF:Aa eft Refpublica , ne refurgere
nuilateaùs po/Tic. Ciccr.
Le vin efi bas OU au bas. Ficatum & feculcutum eft jam
vinuni.
Lefoleil ejl bas. Inclinât fe fol. Liv. Rult fol. Virg.
JctterliAs une m.'iifon , la démolir, l'abatrre. jïdcs di-
ruerc.adt. Demoliri sdes,dep. Evercerc x'des.aft. cicer.
Parler bas. Submifsè loqui. Demifsâ voce loqui. Sl»inc.
Ovid.
Parler plus bas. Remictere voccm. Cic.r. on fabmittere.
S'entretenir toutbr.s.Oim aliquo fubmiUlm fâbuIari.S«f<.
,On dit en termes de Manne , ÀL'ttre le p:ivilL<n b.-is ,
£ failli on tab.iijfe pour frluer urt -vaiJfvMi plus piiif-
fant , pour fe reniire. ] Navale vcxilliun fab:ni:tere.
i7(»<-. Aliciii cedcre & t'afces fubmittere. Ciier.
£)N DIT figiirémcnt en cette fignification Traiter un
homme de h.zut en b.ts , pour dire , lui parler avec cr-
fucil , le tr.ïiter avec mépris ; & abi'olun;ent. Le tinir
as (T dans la foumifjîon. Infolcuter &: contcnitim ali-
queni tiabcre. Cicer.
Mettre bas dans un attellier , pour dire K'y travailler
plus, C y ccjftr le travail.O^era intermitrcre.
Mettre b.ts ou x bas un édifice. Diruer« ou deturbarc ou
demolu'i sdificium. Cic.
On r>iT provcibialcment , U:i- homme a le cseur bxut &
la fortune baffe , pour dire , Il n'a pas tout le moyen dt
faire voir fa genercfité. Altiôre anim,o cft, fed fortuna
parvà & exiguà.
iOn dit (\\x"Un homme efi bas percé , les e.iux font baff<:
chez, lui , [ Suand il n'a pas bien de quej vivre. ] Jam
res elt inclinata. Cie. Accili fant ipli & attcnuata;
opes. Ovid. Pauca adiiiodum habet in locùlis. Hir.
£)n DIT aiiill Parler d'un ton plus b.is , [ Huand o.tfe ra-
doucit après avoir bien menacé O" tempefié. ] Moliri, &.
fedatiore voce loqui.
:On dit aulll ù°un difcours qu'on n'entend point, C'cfi
du las Breton pour moi , ou du bas Allemand. Hxc lo-
qucia fub iatelligentiam meam non cadit. Hxc vcrba
ab intelligentia meà funt disjuncîa.
iQuAND on frappe à une porte , on demande d'en haut ,
Siui efi là bas î Quis eit qui pultat fores ! Flaut.
Tant que nous vivons ici-bas on fur la terre. Quandiù
mortaks hîc in terris degïmus. Cic.
£)N DIT , Je vous envoyerai là-bas , pour dire, en prifon ,
'■ft
[ V.'.rce que fous la Gr.rnd' Chambre du Parlement
J'
la Conciergerie. ] Diorsi'un te d.ibo. Te detrûdam ou
coinpingam in carccrcm.
Sas RELiifs , Voyez, Relieis.
Bas de chausse , [ Dont on fe couvre les pieds. ] Tibia-
lia , génit. tibialium , n. pi. ■* Si l'on parle d'un feul
Bas , en fe fervira dufinguiitr. Tibiâlc , is , ncut. Suet.
'Bas de drap, Tibialia è panno. * De foye. Tibialia feri-
la. "^ D'efianie ou de l.tine. Tibialia llamine contexta,
ncut. piiir.
Basse- Cot'R , fubil. fem. [Le lien où font les efcurics ,
les (fiables C la volaille dans une >nétairie. Cors ou
chovs , genit. cortis , f. Var.
Ve bdffe-cour. Cortâlis & hoc cnrr;iie. adjeift. Col.
On APrf.Ll£ Dis ncu-jdlcs de la baffe-cour , [ Cdlcs qui
font fiu<l/s,fS' qui tiennent decrens 7nal informez., ] Fal-
Çi runiôrcs , gtnit. falforum runiorura , mafc. pi. Cic
B^SSE rossE , fubft.f. [ Lieu fous- terrain. ] Crypta , genit.
crypta; , f. Juv.
IJasse , fubft. fem. en termes de Mufique , [ La p.%rtie
du Itt inufique aui fait les fins les pins gr0.ves HT les
BAS
plus fourds. ] Gravis cantus , gen'tt. gravis cantûs , m.
Vitr. ( fi l'on parle de la voix humaine. ) * Graviilimus
fonu:; , gsnit. gravilfimi foni , ai. Cutr. {fi l'onp.^rle
ei'un ipfirument de tnufique. )
[ On fe ft it des mêmes mots Laûps pour dire un; BijfeCentte ,
qi'i cft une féconde EaHe dans les niè.i^e> loncert . 1
il chante ou fait la baffe. Gravcm vocis fonum 'cddit--
Gravis cantùs partes luftïnct.
C'efi une belle Bafi'e. Belle & graviter fonat.
Une Baffe-Continuë , Gravis cantus continuus, ^fwi.'. gra-
vis cantûs continui , m.
// fait la Baffe-Continue. Graviter Se continue cantat.
rartium gravium cantor.
Une B.iffe-Taille. Vox acûta S: gravis , genit. vocis acu-
tx & gravis , f.
Baffe-de-Viole. Soiii gravis barbïtus , ginit. barbtti , m.
Basses , fubft. fcni. en termes de Manne , £ Ce /cm/ t^tj
lieux dans la mer qui font pltins de bancs de fible (y
de rochtrs , où les n.ivires échouent. ] Scopulofa vada ,
genit. fcopuloforum vadorum , ncut. plur. Firg. Dura
vada ccccis Iaxis , ncut. plur.
BASANE , fubft. f. £ Peau de veau ou de mouton,préparée
à l'alun. ] Alûta , genit. alutx , f. Plin.
BASANÉ , ni. Basanée , f. ad). £ Qui a un teint olivâtre,
tirant fur un noir de fumée, f Fufcus. Aquïlus, a , um.
Colum. Plaut. Qui eft aduftioris coloris. Liv.
BASCULE , fubft. fem. £ Contrepoids qui firt a lever le
pont-levis d'une ville , (3" à éUvir des eaux. ] Tollcno,
genit. tollenônis , m. Vitr.
BASE, fubft. f. £ Appui,foiiticn'\ Balîs,^f?j;>.bafis,f oVfr,
Base fe dit figurcincnt [ Des chofis qui frvent de foùtien,
en morale. ] Bafis , is , fœm. Fundamcntum , gcn..'t\xt\-
damcnti , neut.
La pieté efi la b-ife de toutes les vertus. Virtutum om-
nium fbindamentum piétas. Cic.
Base fe die encore £ Du priiuiptl 'ingrédient , qui entre
dans quelque compofition. ] Prxcipuum condimentum ,
genit. prarcipui condimenti, neut.
FASILIC , fubft. m. £ Serpent dont le feul regard tue , &
qu'on efiime le Rcy des ferptnts. £ Balilifcus , genit. ba-
filifci , mafc. Plin.
Bas Lie , cft aulli £ Une herbe odoriférante. ] Ocymum ou
ocïmum , genit. ocinii , n. Plin.
BASILICON , fubft. m. f Sorte d'onguent qui fert à ccnfo-
lidcr les playes. ] Tetrapharmacum , genit. i , mot grec.
BASILIQLIE , fubft. f. £ C'efi proprement ce que nous ap-
pelions une gr,tnde Salle. ] Bafilïca , genit. bafilicac ,
f. Vitr. B :Fi\ittt , qui .veut dire Une %iaifon Royale.
[ Dans la fui;e des temps', on a nommé B -JUique! . les Sal-
les ou les rriBces rendoient la julHce à leurs lujets. Elles
ont elle depuis abandonnées aux Juges , & les marchands
s'y et.iMiient ;& enfin on les a priles pour fervir d'Eglifes
aux Chrétiens. Chez les anciens ces Sallfs avoient deux rangs
de colomnesqui fai^bient comme une nef au milieu, ik deux
ailles à côié. 3
BASIN, fubft. m. [pCpece de Vuta'tne.'] Xylinum,^?». i.n.
BASLE , on prononce BàtE, ] Ville de Suiffc , Capitale a' un
canton de ce nom , avec univerfité C Evéché qui dépend
immédiatement du S.Siege.] Balîlëa, ^f»«.Balilcx ,,fcm.
De BASEE. B.tfilcenfis & hoc Baiilecnfe , adj.
BASOCHE , fubft. fem. £ Communauté des Clercs du
Parlement de Pans. ] Scnbârum forum, génit. fcriba-
ri:m fori , neut.
BASQUES, Peuples au couchant de Btnrn , fur le pen-
chait des motifs Pirénées. ] Valci , génit. Vafcoruin ,
mafc. plut. Vafconcs ir.Aritïmi,^»«if. Vafcônum ir.ari-
timorum , mafc. plur.
Le raïs des Bafques , on la Bifcaye. Vafcitanii , gétist.
Vafcitania: , fem.
On BIT en proverbe , îl court cctnsne un B-^^que. Car-
BAS
rit pernicicer. Cic. ( f^rcc que lis B.i/qttes fini fort
■vifiis à il courfe. )
SasqJS , f. f- [ Titite picrc li' étoffe , qui fait lu partie
à'er.-ias d'un pourpoint. ] Thoiâcis plagiila , giriit.
plagulï , f.
BASSE , BASBECOUR , BASSE-FOSSE , Voyt:^ fi.r bas.
BASSEMENT, adv. \Ji' une manitrc h.tf. fc- méprifMe . ]
Humilucr.Dcmirsè. aclv.(DcniilIuis,Huniiliùs,f/«j i.i/-
fem.nt : Demiilillimè. Hvim'ûMn'.è tr'is-laj]i;tne;U.)Cic.
Bassement , comme II s'exprime bajfc)?ic?it , Ses expref-
fions font baffes tsr rempantes. Viilg.îri & abjcftâ dic-
tione Dtïrur. Abjefto fermone iititur.
BASSESSE, r. f. [ rcritcffe, xeant.J Huiiiilïtas Ignobïlitas,
gen. atis , f. Abjedio , gcn. abjcdionis , f. Cic.
Ccrjfidérer fit luifj'iffe , fin tié.tnt. In fe ic dclcendere. Verf
Z,j bxfftffe de fi condition , de fit K.tiffMice. Gencris igno-
bilitas ou humilitas. Cic.
Reprocher à quelqu'un la l'^ff^ffe de fa n.iiffance. Humi
iitatem gencris alicai ob)iccrc ou exprobrarc. Cic.
Il y en a qui dans la baffeffe de leur naiffance , trai'iil-
lent à de-.ir.ir riches. Sunt qui humiles natl , dici lo-
cuplêtes ftudent. Vhid.
Il y a de s femmes que U baffeffe anime, & qui n'ont de paf-
fions que pniir des "valets. Qi'i.lam fcniina; fordibus ca-
lent, ncc libidinem concïtant nilî fcivos vidcnnt. l'etr.
Bassesse fe dit au figaré [ De lapufiHanimné HT haffcffe
du courage. ] IiifraClio £5" demillio animi ,gen. onis ,
f. Cic. Hunnlcs incpcix , gen. huiiiilium ineptiarum ,
f. pi. Vetr.
On dit ai'.nî en ce (ëns , "Faire des biifftffes , [ Lorfqu'on
fait de baffes foitmrfftons & quelque chefe d'indigne de fa
n.iiffance [y de l.i raifon. ] Aliquid agere fe indignum.
Hor. Aliquid facerc homine libero indignum.
- 7/ lui remontra que ces baffcjjes bltffoicnt fa gra-jité. Dix'it
non decere gravitatem cjus tam humiles incprias. fetr.
Il a fait mille bafftffts pour avoir fis bonnes gr.ices. In-
digniffimis niodis ad illius aniicitiam irrcpfic.
BASSET , m. Bassette , f. adj. [ £^«! efi de taille if.é-
diocre. ] Qiu «/ qu2 eft ftatiïra huniili,
Un Basset , on Chien haffit , [ pour prendre les renards.']
Canis brevioribus tîbiis , ^fîî/f. canis , m.
BASSIGNY , [ Pais de Champagne , dont Chaumont efi l.i
caiitale. ] Baflîniacus ager , gen. Baffiniaci agri , ni.
BASSIN , f. m. [ l'ai[fe.T.u plat cr lame à Ini'tr les m.riis.]
Pelvis ,-genit. pflvis , f. JVïc. Polubrum , genir. poki-
bri , neuc. Fa'j-Picl.
[ O.T trouve dans F eflus ,-??//« l'ia mi pour un Stljînàhvcrla
p!eii i & M'»W''^i.;» pour Un Bjjfa a Uicr Us main'. ]
Bassin fe dit aUilî [Des ^ands plats à frvir quantité
de -viandes fur table. ] Lanx , genit. lancis , f; Lanx
efcaria ,gen:f. lancis efcariar , f. Perf. Cic.
Vous a-jez. accouflumé de nous ferrjir des légumes dans des
bitffr/is (y des corbeilles tnagrifiques. Lancibus & fplen-
didifîîmis caniflris , olufciilis nos foies pafcérc. Cic.
Bassin à détremper la, chaux C-r /7 /'.y?c;W;-:'.Mortarium,
gen. inortarii , rie Jt. Vitr. Lacus , gtn. lacûs , m.
Bassin ou Cui.e à le baigner. Labrum , gcn. labri, n. Cic.
Bassin de fontaine. Crarer , gtnit. cratcris , m. Plin. La-
brum ygmit. labri , ncut. Lrbcllum ,genit. labclh ,
n. Plm-Jun. Colum.
Bassin de rhaife percée. Lasanum , gcnit. l.ifani , neut.
Scaphium , genit. frapbii , r. Hcr Jwv. l'etr.
Bassin d'une balance. Lanx , ger>ii. hncis , f. lanciila ,
genit. lancular , f. Vitr.
Cn dit provcrbialen-.ent & populairement , Tah-e cri-
ther quelqu'un au bi-fftn , pour dire L'ci/i^cr à donner
quelque chofe. Pccuniam ab aliquo c.yprimtrc OKextor-
caerc. Pl.-.ut.
BASSINER utie plc.ye a^ecdc l'huile on du lin , Y. aft
J
BAS J7p.
[ l'm cfuvcr. ] Viilnus oko aut vino ablucte eu col,
luerc , ( luo , luis , hii , lûcum. ) Vino aut olco vul-
nus foverc , ( fovco , foves , fovi , fotum. ) r.a. Cilf.
Bassiner un lit , [ Le chauffer avec une baffncire. ] I.cc-
tum ignitabulo cakfacerc , ( cakfacio , calcfacis , ca-
IcfCci , calcfaûum. ) act. Flin.
BASSINET , 1. ni. [ rai: baffm d'un moufquct h mettre
l'amorce. ] Alvtokis , genit. alvcoli , m.
Bassinet , [ Fleur jaune qui croifi dans les prez. ] Ra-
nunciilus , genit. vanunculi , m. Stiumea , gcr.it. llru-
mex , f. Plin.
B.4SSINET de gland. Caliculus ,genit. caiiculi , m. vlin.
BASSINOIRE , f. f . [ Utencile de ch.imbre , de cuivre ou
d'argent qui fin à chauffer un lit , (y oit on met du
feu. ] Excalfadorium , genit. excalfailorii , ncut. P/i.j.
( cn fous-aitend vas. )
BASSON , f. m. [ Inflrument de Mifftque k vent (y à.
anche , qui firt de Baffe. ] Major tibia foni gravioris,
genit. niajoris tibia: , Sic. f.
BAST , f. ™. on prononce Bâr. [ Selle grofjierement faite
qu'on met fur le dos d'un nfne. ] Clitclla: , gen. clitclla-
rum , f. pi. Cic.
Sliii perte un bafl. Clitellarius , a , um. Cic.
BASTA;\T, m. Bastante f. part ail:, du verbe inufité,-
Baster. [Sufffint.] Sufficicns , genit. fufficientis ,■
oaln. gen.
BASTARD , m. on prononce BItard , fans faire finner
l'S , mais feulement l'a , long. [ S^ii h' efi point né d'un
légitime ?narlage. ] Nothus. Spurius. Non jufto matri-
monio natus ,-i , m.
Bastarde , [ Celle qui n' efi point née d'un légitime ma-
riage.] S^una , genit. x, f. Non judo matrimonio'
nara. Filia notha , a: , f. Sluinr.
Bastard , [ Siuvage , pariant des plantes C des arbres. ]
Silveftris & hoc filveftre , adj Silvatïcus , a , um. Cat,
Bastard , [ ^?/ dégénère. ] Adultcrinus , a , um.
BASTARDEAU , f. m. on prononce BItardeau. [ cloi-
fin de pl.inches entre deux rangs de pieux , qu'on rem-
plit de terre glaife pa-.r hafrir d.-,ns l'eau. ] Arca , gen.
arc.r , f. ritr.
BASTARDIIRE , f f. on prononce B.itardiere. \ Vlant
d'iirhres greffé:. ] Plantr.tium , gen. plar.tarii , n. Cic.
BASTARDISF , f f cn prononce BaTARDiSE. [giualité de
baf.trd. ] Natalium vitium , gen. natalium vitii , n.
BASTEAU , &c. voyez. Bateau.
B.ASTELAGE , f m. on prônent BÏtelagE. [Charlata-
ncrie. ] Sycophantix. Pr-rlligii , gen. arum , f. pL
Ter. pi aut. Verbofae flropl a; , arum , f. p). Phf.d.
il; amaffnt c,ua--i'ité d'a-.-gent par ce b.fjielage. His fy-
cnphantiis grandcm pecuniam atufcarunt ou ccirii-
ferunt. Verboils ftrophis {ibi grandem pccuniam fece-
rant. Ph/id.
BASTELEUR , Ç.m.on prononce Ban.-EUR. [Charla-
tan. ] Sycophanta , gen. fycophanrx , m. Circulâtor , •
genit circulatoris , m. Ludio , genit. ludiônis , m.
Ludii'S , genit. ludii-, m. Cic. Plaut. Mimus , ge>iit.
miini. Hcr.
DeBasteleijr , iQ^nreffint le bafeleur. ] Hirtrionâas
& hiflricnalc , cdj. Mimîcus , miniica-, mimicuni-
Tacit. Cic.
ils ont crû nous tromper par une adreffe de bafeleur £r par'
les ombres de ces faux caraSeres. AÎimîcis artlbus v:-
titi furrius &: adumbratâ infcriptione dcrlfi. Petr.
BasteIeusi , r. £. on prononce BaTELEUSE. Ludia , genit, ■
luJia", f. Mart. Mima , genit. mimaf", f. Horat.
BASTER , on prononce Bâter , prononçant i'a long,'V. acl,
[ Mettre un bafl fur un afiic ou fur quelque befie de
/"».-/.'.(■. ] Clitellas imponcre , f impôno, inipônis , iiii-
ppiui , imppshum. J.ait. { datif de la beflt. ) rhidi-
i i^ tj .
i8o BAS ^ _ 1
On n'T populaiirmciit , Ccfc un afne haflé , pour dire
Un fiirfait ipiorant. Homo miUius littcrx o« nuUa-
nim litteraruni. Codex ac bardus honio.
TASTHB. en failant fonncc l'i vieux verbe & hors d'ufsge , qui
fignificit autrefois Si.ffie
Baste , [ Soit , Je le veux, Tajfe. ] Efto. Sit ira fané.
BASTI , 1-oycz. cf-res BastiR.
BASTIDE , f. f. Villa. Villùla ,senit. x , f. Cic.
[ On appelle ainli les l.[.tijr»is de cDmftigne en Provence ]
BASTIER , f. m. on prononce BâriER. [ Taifcur de Biifls
ou Selles. ] Clitellarum opïfcx , gen. opifi'cis , m.
BASTILLE , f . f. [ Vortereffe à créneaux. ] Propugnacù-
lum , genit. propagnaculi , neut. Caftellum , gcnit.
carte! li , neut. Cic. C&f.
[ On a donne ce nom à la For erelTe ou Châreau qui eft à Paris
entre l'Arcenal & la rorte S. Antoine, & oîj l'on met les
Prilonnicrs d'Etir. ]
BASTIMENT , on prononce bâtiment , élcv/int /'a ditns
ce mot. f. m. [Edifice , owjmge de mafonncric. ] JEdi-
ficium , genit. xdiiîcii , aediiicatio , gcnit. a:dificatio-
nis , f. Extruftio. Subfti'uûio^ genit. onis , f. J^àc% ,
genit. xdiuni , (. pi. Cic.
Vn b.tftiment bien éclairé , bien percé. TEdificium lumi-
nôriim OH lucïdinn. l'itr.
Je ne cejfe de prefflr Cyrm d'achever "jô're baflimsnt.
De a;difîcationc tuà Cyrum urgere non ccfTo.C:V.
Bastimfnt , pour dire Un corps de ■vai/feau fur la mer.
Navigiura , genit. navigii, neut. Navis , genit. navis ,
f. Cic.
BASTION , f. m. [ Vie ce de fortification , a'Vii-acée fur les
angles faillans du corps d'une place. ] Tcrrcus ou faxeus
agget , gcnit. tcrrci ou faxei aggëris , m.
BASTIR , on prononce BaTiR , V. ait. [ Edifier , conftrtii-
re. ] .'Edificare , ( a-difico , xdifïcas , a-dificavi , a;di-
ficatum.) Struere. E.xllruere. Conftruere, {fl:ruo,ftruis,
ilruxi , itruflum. ) Condeie , ( condo , condis , con-
dïdi , condïtum. ) Ponerc , ( pono , ponis , pofui ,
posïtum. ) aft. ace. Cic. Architeftari , ( architcftor ,
aris , architeftatus fum. ) dcp. Firg.
Safiir fur le fonds d'autruy. Extruc-re xdificium in alie-
iio. l'itr.
Une niaifo7i de campagne baflie fans trop de magnificence
Frugi villa. Frug.ilis villa , genit. frugi ou frugalit
villa* , f Var. Phn.
On dit au figuré , Se haftir , fe faire une réputation par
fon efprit. ïamam fibi condetc ingcnio. Flaut.
On dit proverbialement, Baflir des châteaux en Efpagne.
Magnas res in mentcm inftrucve. Flaut.
•BASTI , on prononce Bâxi , m. Bastie f. part. pa/T. [ Edi-
fié , confii-uit. ] jCdilicatus. Exftrudus. Conllrudus ,
a , um. Cic
Une l'illc bafiie de brique & de ciment. Urbs effeifta ex
latëre & carmento. Cic.
Une 'ville bafiie dans une plaine. PlanilTimo loco expli-
cata urbs. Cic.
On dit figurément , Ce traité eft bafti à chaux çj" à ci-
ment , pour dire // eft lien fait. On y a mis toutes les
claufes qui le rendront inébranlable . Fœdus omni ex
parte firmum & (labi'le.
Basti bien ou mal , dans le même fens figuré , pour
Bien fait , bien confiitué , ou malfor,i;é. Benè aut ma-
lè conftitutus ou formatus ou conformatus ou conipo-
litus , a , um.
Vn corps bien bafti , bien difpoié. Corpus bcnc conflitu-
tum. '^ ( le contraire , Corpus affcûum. Corpus maie
conftitutum. Cic. Corpus mali habitûs. Celf. Un corps
mal bafti. )
Je ft:.is tout mal bafti , ou .Te fuis^. indifposé. Non benè
miiii eft. Cic. Ma!è me h.ibeo. Cnf.
On dit encore , Comme ■vous voilà bafti , Comme veut
BAS
loilù fait, î Qiiis iil:e ornatus ? Flaut.
On dit parlant d'un homme qui a du ventre , il baftit
fur le devant. Aliquantùlum efl; panfa ou ventrofus.
Flaut.
On dit familièrement , Je fuis bafti ainfi , voilà mon
humeur. Sic ell indoles. Sic iura. Ita fiim compohtus.
Flaut. Ter.
BASTISSEUR , on prononce EaTissEUR , f. m. [ Celui qui
fe plaift à baftir. ] Condïtor , genit. conditoris, ^di-
ficator , genit. xdiHcatoris m. Cic.
[ Ce mot Fran.ois n'eft d'ulage que dans le familier , quoique
M. Gode.îu l'ait empl uyc dans le fetieux. j
BASTON , f. m. on prononce BaTON élevant l'a [ Mor-
ceau de bois rond fT long qui fin à s'appuyer , ts" à bat-
tre ] Eacùlum. Bacillum , genit. i , neut. Cic. bacûlus,
gtnit. baculi , m. Ovid. Fuftis , genit. fuftis , m. qui
fait à l'ablatif fufti cr fuite. Flaut. Scipio , genit, fci-
piônis , m. Liv.
[Le int Fujfu , eft plus ufité quand on parle de battre , cepen-
dant Plaute s'en ell fcr.i pour s'appuyer, T/iaquiim j: cUndtis
Jim , cumfiijh efl amb.iUnduni , c'elt-a dire , Il jaUf que Je 'i^^r-
ckc ■tzec i.H htfj^'i , corii^ne ji fejiois boiteux. ]
Fetit bafton. Parvum bacillum , n. Cic.
Petit bafton ou baguette à foulenir dTs œillets ou des pail-
laffons. Cantciiôlus , genit. canterioli , m. Var.
Bafton un peu courbé par le haut , [ comjne étoit celui des
anciens Augures k Rotne. ] Lituus , gen. litui , m. In-
curvum Se levitcr à fummo inriexum bacillum. Cic.
Baston ou Baguette , que portent les Huificrs. Accenlî ou.
Appantoris bacillum. '^' Bafton de Maréchal de France,
qui eft fleurdtlifé. Bacillum liliatum , n.
[ Les Maiihcs d'iioûel tiiez le l'.oy poiient aulli des battons
flcuidelircz. ]
Baston ftrré ou à deux bouts. Sudes fcrrata genit. fu-
dis fcrrarse , f. Liv.
Baston paftoral ou la CroJJe des Evefques , [ qui n'étoit
autrefois qu'un bafton figuré de la Croix , pour conduire
leur troupeau ] Pedum paflorale , genit. pedi paftora-
lis , neut.
[ Les Chai.tres dans les Eglifes Epifcopalcs portoient aufll des
Ballons , dont ils fe foutenoient , cfiant oi ligez de fe prorac-
nei pour inoderer le chant dans l'Ofhce divin , B..çutu, Camo-
MJ , ou Scipio ; qui eft nôtre Bec de Coibin. !
Baston fe dit encore [ des chofis qui rejfemblent à un
bafton, quoi qu'en très-petit volume. ] comme
Un bafton de caffe. Caflia' bacillum. * 17« b.tfion de cire
d'Efpagne. Ccra- Hifpanicx bacillum , i , neut.
Baston fe dit figmément en ces phralcs. Bafton de
vieillefté , [ Celui dont on efpere dufecours (y" de l'af-
fiftance fur fies vieux jiurs. ] Scneftûtis fubfiJium ,gen.
fubfidii , n. Cic.
Vous ferez, mon b.tfton de vieillefté. jï.tas mea ingra-
yefcens in tuà adolcfcentiâ conquiefcet. Cic.
On dit aufli qu'l7« homme en mène un autre le bafton
haut ou le b.jfton à la mai» , pour dire , qu'// lui
, commande avec autorité £?' durement. Diftriftiùs &
dunùs illi impcrat. Cic.
Baston fe dit proverbialement en ces façons de parler.
Il a été réduit au bafton blanc , pour dire // a été
ahfolumemt ruiné ©* contraint de fortir de chez lui
avec un bafton à la main Abiit nudus S: vacuus ab
omni re. Cic.
On dit aulli Eslre bien afturé de fan bafton , [ lors
qu'on a de boas garants de ce que l'on dit £? de ce
que l'on fait , £? lors qu'on eft four du fua'ès de quel-
que entreprife. ] Bonis audtoribus aliquid agere aut
diccre.
On dit alfi Tirer au bafton avec quelqu'un , pour dire
Lui coi.tiftcr quelque chofe comme d'égal a égal, ^qua
quali lance contcndcrc aliquid cum aliquo.
Taire fauter te bafton à quelqu'un , pour dire L'obli-
BAS ^ ■
ger à [.ùrt quelque chofc contre pi volonté. Invite <i.l j
alii]iiiJ co_mnc aliqiicm.
[Mciaphorc piile des Clurlatans , f)ui font lattter un baflon 1
•(es SinjeN en les mtna,ani on baflon. j
Rfp/iJJtr qudquuu à coup de buflon, lui repajfir fon hen-
fie. Fullc Johïc alK]iiem. Lainbos alicujus dolaic.
PUut.
{ Minière de parler populaire ]
fjirf une chofc à bafions rompus , poiu- dire , j4pres fin
jîcurs reprifes, tr ititt.rriiptio)is . hiccrruptc. aliquid hi-
ccrc.
f Métaphore tirée des c'eCcins femblables de tapiderie. ]
Un liifconrs fait à btiflom ro»:p!is. Intcrrupta ou liiiilc.i
oratio , ^én. ir.terniptx ou liiulca: or.itioiiis i. Ctc.
■ Ftrler à b.ijio)is romp:<s. Mutila &; hiantia loqui.
On appelle Le tour du buflon. [ Les profits illicites qu'on
faitfecrettemer.t tjf avec adrcffe d^ns une charge ou dans
quelque commiffion. ] Lucrum furtificuni , gén. lucii
tiirtihci,n. Pliiitt. huznxm furtivum,^i'». lucii turcivi,n.
[ Mctaphoie \ rilé des Charlatans, cjui font n-.ille fubiilitcz , ijn'ils
a:tribuent à la veita do Ic.ir ^eîit b.iiiou ou ba^ueite de gibe-
cière. 1
On dit ( Lorfqu'on menace quelqu'un de luy donner des
coups de biiflon] Martiiibtifion joticr.i fon jeu, c'cft-à-dirc
Tu fer^s b.ittu. FulUbus tundêris.
£ Parce qu'on appelle coiiimunonijnt Va ^i«e Mm':» , coirme
Ton difoit Lr b.yh/i lie Maitin ]
BASTONNADE , C f. [ Coups de baflon , ou une volée de
coups de l.ijlon. ] Fuftuaiium , gén. fiilluarii , n. Cic.
BASTONNER , V. ail. on prononce Bàxo.sNER , [ Donner
des coups de baflon. ] Fuite eu fuftibiis ou bacillo ali-
cjucm cxderc , ( cardo , cïdis , cxcidi , ca'lum. ) oit
tiuidere , ( tundo , is , tutùdi , tiuifum. ) ad:, ace. Cic.
BASTONNET , on prononce BJtonnet , en élevant feu-
lement un peu l'a. , f. m. [ Petit baflon ] Parvum bacil-
lum , ^f?.\parvi bacilli , ii. Cic.
BASTONNIER , en prononce bjtonnier , f. m. [ Chef
de la Communauté des Avocats (S" des Procureurs. ]
Caulîdicorum coryphxus , gén. i , m.
[ Terme de Palais olr l'oi le fett même du mot Latin S.iJ}cnnir/s
qui eft un mo: de la baffe latinité. ]
BATAIL , f. m. [ Fiéce de fer fufpendue au milieu d'une
cloche pour la faire fonner. ] Batallum , gén. batalli, n.
mot de la bajfe latinité. îvlalleus tintinnabuli , gén.
mallei , m. ./Eris campâni clava fcrrea , gén. clava;
fciTca; , f.
BATAILLE , f f . [ Choc de deux armées. ] Pugna , gén.
pugnx , f. Prxlium , gén. pra:Iii , n. Certâmen , gén.
certamïnis , n. Cic.
Bataille navale, ^mfurmer. Navale prxiium. Huint.
Maritïmum prxliuni. Aul-Gel. '^ Bitaille fur terre.
Terteftre prxlium , n.
Le front d'une bataille. Prima acies ,gen. primx acici ,
f. Liv.
Ils efloient au front de la bataille. Primori in acic verfa-
bantur. Tacilt.
Bataille rangée , e" prefle à comb.%ttre. Acks,gén. acici,
l. Exercïtus inftruilus, ^J//. e.xercitûs inllfucli, m. Cic.
Actes inihufta, f. cic.
Une bataille trop cflendue. Porrediior acies. Tttcit. Longi-
tude agminis. CV/
Aller ou jn.ycher en bataille. Progrcdi ou procedere ii.f-
rrufta acie Liv.
Sold.its rangés en ardre de i.itaille. Comporici acic mili-
tes. Tacit.
Donner , livrer bataille. Prxliari ( prxlior , prxliaiis ,
prxiiatus llim. ) dep. Dcceitare. Pugnare. Dimicare.
( o , as J avi , atum. } n. Prxlium commitcere , ( com-
mitto , committis , commili , commiliuiii- ) ad. CnC
Ccrtamcn confcrcrc , ( conscro , coiibctis , conferui ,
BAT i>;i
confcrtum. ) aft. Pixlio dcccrtarc. n. Ctc. ArmisfJK a-
cic dcceniere, (dcccrno, dcconiis, dccrcvi , dccrétum.)
n. Liv. Manu. & armis confiigcrc , ( confiigo , confli-
gis, conflixi, confliitum. ) Cie. ou Confiigcrc. n.feul.
inauum confcrereaft. CicDiieftâ acic pugnare. ^<i«f.
Coiigri'di acie. Tacir.
On ne donna nulle part aucune bataille générale. Nilf-
(]uam ad univerfx rci dimicationem venrum eft. Liv.
Ofer donner bataille. Aciein oie in aciem audcre. Tarir.
Vréfenter la bataille à l'ennemi. Pugnandi copiam iiolll
faccrc. Liv.
Donner bataille fur mer. ClafTc confligere. Cornel-2Jcp^
En venir à une bataille géner.tle. In calum univcrlie di,-
micationis venire. iJv.
'Efendrc lu bataille. Porrigcrc latiùs acicm , ( porrïgo ,
porrigis , porrc.xi , porr'.<lum. ) ad. Saiufi. Porrigerv:
acicm in longitudiiicm. Crtf.Pandcrc a.cicinTactt. Liv.
Dilatarc aciem Liv. Explicare acierii. Liv.
Sortir en bataille. Exire m aciem. Liv. Ire in acien;.
Tacit. Procedcrc in aciem Liv.
Gagner la b.itaïUe. Prxlium fccundum f;icere .Liv. Prx-
lio fuperiorem elle , ( Supenor & hoc fuperius. ) Cs.f.
Vinccrc , ( vitico , is , vici , viitum. ) ad. Cic. * Le
contraire efl Prxlium advcrfiim tacere Ci.f. Vinci, ; vli;-
cor,vincëris, vidus fum. ) pafT. Cic. Perdre la bataille.
Ravger u!>c armée en bataille. [ La mettre en batailles. J
Dirigcrc ou inilruere ou ordinare acicm. (dirige, is, di-
rexi, diredumTinltruOjis inihuxi.inihudlum.J a£l. Liv.
Il rangeoit fes gens en bataille, à mefure qu'ils avaient paf-
fé la rivière. Ut quofque traduxerac trans flumcn ita
acic locabat. Liv.
{ Plaute noirs a donne la defctiption d'une bataille qu'on fera bic-.i
aile de voir }
Cette reponfe a^ant été rapportée au Général de l'armée,il
fit aujji-tât fortirfes troupes hors du camp: les ennemis da
leur coté font fortir leurs troupes de la ville dans l'appa-
reil du monde le plus pompeux. Les armées étant hors da
leurs retranchemens , on les rangea en bataille chacun k
fa manière ; .'ipres quoy les deux Généraux s'. avancèrent:
à la tefle de leurs troupes , s'abouchèrent enfemblc , C3*
convinrent que ceux qui feroient vaincus dans le combat y
feraient au pouvoir du vainqueur , eux , leurs femmes-,
leurs enfans £? leurs Dieux. Cela fait onfonna la char,
ge de part (S d'autre , la terre en retentit , les deux ar-
mées potcfferent de grands cris , (S' les Généraux ayant
fait leur prière à Jupiter, encouragèrent leurs foldats, C^
chacun fit de fin mieux : les javelots fe rompent, le Ci.l
réfonne du cri des foldats , C? il s'élève un nuage épais
du foufle C? de la refpiration des combattans : les blefjlz,
tombent de toutes parts , (y font obligés de céder à la
force. Mais enfin la fortune fécondant }ios vœux , nos
troupes font viciorieufes : On fit un grand carnage des
ennemis , les chargeant fans rdnfche ; cependant aucuu
d'eux ne prend la fuite , fe battant de pied firme , fans
rompre leurs r.ings , tT perdent la vie fans quitter leur
pofle. Noflre Général voyant les chofes en cet efiat , coiri.
mand.î aujfi-tôt à la Cavalerie de fin aifie droite de
s'avancer ; elle obéit , C? ven.int fondre tout à coup fur
les ennemis , elle les renverfe, Cr leur pajfc fur le ventre
avec une grande impetuofué. lixcubi Lcgaci pcriulere,
Dux caftris^ illico producit cyiincm exercitum : contri
ex oppido hoftcs Icgioncs cdticunt fuas nimis pulchiis
armis pra'ditas.Poftquam utrinque exïtum clt iiiaxt-
mâ copi.i , difperfi viri, difpertiti ordïnes , nos DOllras
noftro more &: modo inftruximus Icgiones ; item hof-
tes contra Itias inftruunt:dcindc utrique imperatorcs in
médium excunt extra turbam ordinum -, colloquuntuu,
fimul convenir vidi utri fine co pvxlio , urbcm , a-
grum J arâs , focos , feque uti dcdcrent. . oftqi;ara ni
Z iij
,fc 5 A T
faiflum eft , tubx urtinque camint , contra consônat
terra ; ciamorem utrinque cftcrunt : Impcratorcs vota
Jovi iufcipere , hortari exercituin : pro le quifque id
oued quifque pccdl &: valet , cdit ; ferro ferit , tela
frangunt, boat ca-lum frcmitu virùm, ex fpiratu atque
anthelïtu nebula confiât , cadmit viilneris vi & virium.
Dcnique ut voluimus nollra fuperat manus : vicïmus
vi féroces;- hofles crebri caciunt, noftti coatra ingruunt;
ïêd iugam in fe tamen nenio convcnitur , ncc rcccdit
loco quin ftatiin rem gerat : aiumara amittunt priuf-
quam de loco dcraigrein ; quifque uti ftciërat, jacet ,
obtinetque crdinem. Hoc ubi Dux coiifpicatus tft il-
lico équités jubet d;xtrà inducere ; équités parent citi,
ab dextrâ maxlmo cum damote involanc , impëtu ala-
cri fœdant & protérunt hoftium copias. Fiant. Am-
phit. I. i. X-. f. 2.
On dit proverbialement , J'ollà ce que j'ay fau-vé de la
h.tfuille , ce qui me rejle de mes pertes. Id reporto ex
hollibus. Id mihi reftat ex bonis qua: habui.
BATAILLER , V. n. & aft. qui ne Ce dit qu'en cette
phiafe figurée , llm'.i f,tl/i bM.ziller a-vant que a'obtcnir
mon congé , c'eft-à-dire , Ai:oir bien des contefl/ttions.
Multi'nn mihi fuit dccertandum , ntmlifionem obtinc-
rem. Mukâ ration; agendum fuit ,- que mlirio mihi
conccdcretiu-. Voyez. Combattre.-
BAT .VILLON , L m. [ Corps d' lnfa,>iterie rangé en batail-
le. ] .'^gmen , gé>i. agmïnis , n. Cic. Lii'..
BatfAilon quarré. Quadratum agmen n. Cic bataillon
en triangle. Cuneus , i, m. Liv. Agmen cuneatum , n.
* Grùs bataillon ferré. Phalanx , ar.gis , £ Cic.
[ Le met d'.--^£înc'« fignite plûtût ure Compagnie c]u'un B.ttailtryn. ]
[ Mes bauiUoi s font conpolez d'otiiiuiiie cie lii-q ou de huit
cens hoinmes lie pieJ. ] ,
BATARD , Vsyez. BAST.\Tin.
B.'^TEaU, 1. m. [ rxijfeau qui fert à r.a-viger fur lésri-
■vieres tr fur les lacs. ] Navicùla , gér). navicùla; , f.
Parvuranavigium ,gén. pai-vi navigii , n. Cic. Navi-
giôlum gèn. navigioli , n. Lentul. ad Se» Cymba gén.
cymbx , f. yirg. Linter , gé:i. lintris , m. ou f. qui
fhit ait génitif pluriel lintrium Cic. Cyn.bûla^e«. cym-
bul* , f. Plia-.
Bateau chargé de pierres. Cymba onufta lapidibiis. *
De charbon , de foin ,.de bois ,.de vin. Gymba onufta
carbone , ftrno , ligno , vino.-
0N DIT proverbialemcr.i c^u'Urt homme efi tout étourdi du
tateau. \_ Huand il lt:i efl arri-vé depuis quelque infor-
tune qui lui a c.zufé quelque trouble li'efprit. ] Homo
aliqua cafu percïtvis. Cafu aliquoperculfas. Cic.
B.'iTiiLEE, I". f. [ I.ï charge d'un bateau.'] Navigii onus ,
gén. onëris , n. *' Pariant des perfonnes qui font dans
un bate.zu. Y^AôK'i , um , m. pi.
BATELEUR , Eîteleuse , Voyez. BasTiELlïur, Baste-
LEUSK , comme on l'écrit.
BATELIER , f. .m. [ Celui q"i mène un bateau pour paffer
la rivière. ] Navicnlarius j^f». navicularii, m. Navira ,
gén. naviti , m. Nauta , gén. nauts , m. Ter. Navicu-
lator , _f«?j. naviculatoris , m; Cic. Hor. Ter.
Katel 1ERE' , f. f, [■ Celle qui mène- un bateau. ]. Navi-
cularia, gén. navicularix , f.
iftre batelier y exercer la profiifmn de batelier. Navicu-
lariani exerccre ou facere. Cic.
BATÉME &c. Voyez. Baptesmf.. &c.
BATIFOLER, V. n. terme populaire , [ Sll-ife dit-de ceux
qui s'amufent à badiner, particul':erein.int des pa: ans Cr
des paifannes. ] Nugari & perttadare le invic m.
BATIMENT , E.xt ir . BàioN , &c. Voyez. p.v une s Bas-
TIMENI , &C.
BATTANT- d'une porte , fubft. mafc. lX»n des jofiez
BAT
d'une porte , qui s'aPvre en deux. ] Vaivr , gén valva-
rum , f. pi. Valvata fotis , gén. valvat.T fons , f.
Ijxe porte à deux battant. Eiforcs , gén. biforum , f. pi.
Vitr.
Battant d'une cloche , satallum , gén. batalli , n. mot
de la baffe Luinité.
[ Quclijues-uns dilent Biitnl. ]
Battant, gérondif du Verbe battre fe dit en ces para-
fes proverbiales, laire une chofe tambour battant, c'cft-
à-dire de hauteur , au -vu ET au ffù d." tout le monde y
fans cr.zindre que perfonne l'empefche. Palàm ou in ore
atque oculis-omnium aliquid faccre. Cîf . Palam & a-
perte aliquid facere.
O.N DIT aulti des gens qu'on a mis en fuite , On les a rr,e~
nez. tamhour battant. Palantes affi funt.
Ils les menèrent tambour battant jufqu'à leurs retranche-
tf/eas. Ad vallum eos agere c2:perunt.H;rf .
On DIT figurément[Df ceux fur qui on a eu de continuels
avantages ,fott en difpute , en procès , ou au jeu. ] Me-
ner quelqu'un tambour battant. Strenuc agerc cum ali-
quo.
On DIT au fens naturel , Ils font fort is de la place enfeig~
nés déployées CS" tambours battan;. EgtclTi funt arce ve-
xillis explicatis fc tympânis concrepantibus.
BATTE ,/ f. [.M-tchine à enfoncer le pavé ou k battre le
ciinent. ] Pavicùla , gén. pavicula; , f. Col. Fiftâca , gén.
fiftucs , f. Cif.
BATTEMENT , f. m. [ L'action de battre ©* de frapcr. ]
PcrculTio , gén. percufllonis , f. Pérculfio , gén. pcrcul-
ùonis , f. Cu.
Les dtverfes manières d'exprimer fon r'euil , font les batte-
ment de poitrine , de la cuijfe t~ de la tcjîf. Varia illa
gciiera kigendi , fiint pciîloris , fcminum , capitis pcr-
cuifiones. Cie.
Battement des cailloux l'un contre l'autre , ( pour faire
du feu. ) Lapïdum conflittus atque tritus ^gén. ûs , m.
Cic.
Battement des mains pour applaudir Plaufus. Applaufus,
gén. plaufùs , m. Cic.
Battement des veines, des artères. Vcn3.rum, artetiarum
pulfus ou perculfus , gén. ûs , m. Celf. Plin.
Batt EUiNT , paipitation du cœur. Cordis palpitatio ,
gén palpitationis , f. Plin.
BATTERIE , f. f. [ Action de ceux qui ont querelle en-
femble , (y qui en viennent aux mains pour la vuider. J
Certatio. Concertatio , gen. onis , f. Pugna ,gen. pug-
nx , f. Certâmen , gén. ceitaminis, n. Cic.
Bai teries , [ Terres élevées fur lifquelles on met les ca-
nons pour battre une ville. ] Aggcr , gén. aggcris , m.
Aggeftus , gén.. aggelKis , m. Cs.f Suggeffus , ûs , m.
7/ dreffa une batterie qumre-vin^t pieds de haut. Agge-
rem in altiiudinem pedum od:oginra cxflmxit. CîI.
Ils ruinoient les batteries en venant par dcjfous enlever la
terre ÇF les fafcines avec beaucoup d'àdrejfe , farce qu'il
y a beaucoup de mines de fer en leur pay , ff qu'ils font
fort experts en cet art. Agg^rem cunicuiis (îibtrahebant,
eo fcientius , quod apud cos magns funt fc. rarii , ar-
que omne genus cuniculorum notum. Ca.f.
Batterie , [ Ar:ilUrit éUvéi pour battre ttne pla'-e. ]
Tormenta bellica difpofita (contra urbem ) gén. tot-
rrcnrorum bellicorum difpofitorum &c- n. pi.
Mitfre , difpofer une batttne fur les murailles- Dilponc-
re cu locale tormenta in mûris C^/^
FatteRie ft dit fîgurément [ Des contejlatisns eiui fur-
vi' nn.nt dans les élections (S" d.xns les jugemens pour lef-
qm Is on fait des brigues (jf de fortes follicitation-. ] Op-
p'.'jnat'o , gér^. oppugn.itionis , f. Oppugnandi ra-
uo , gé'i. rationis , i. Machiuatio gén. onis , fem.
■BAT
Mic^inx , ^cntt. niachinaruni , fera. pUir. Cic
il /i une fcrtc kttterU J.vu le t.irlcmeris , il '» ^'f» '•'"
Juges four l:ii Multi Ihmc ab iUo JiiJices in sciiatu.
It /» enccrc une aune ha.'tirie àf'--ire jouir. Machiiiatio
alla (ft ipli ccntorqucr.rla eu adhibcnda.
Redoubler /Isbattiries , [ Lorj'^u'onf.iir de r:cu-jelLs fvlli-
ciutions lie nouiclL's trigi^cs, ou qu'on iiilirijj'e quelque
fuijfance pour U reHJfitc d'iiiie araire , d'un Uejjeiii. ]
Novis machinationibus & 3^nbus lui ,( utar j utt-iis ,
uùis fiim dep. ( ut aliquid bciie cadar. )
H -ivcic drejfe fli:f-.i:rs b.itteries contre Itiy , cap.tbles de
reti"j:rferlii -venu l.itnieux étallie. Mulcas eum oppiig-
n.ir.di rationcs cxcogitarat , ijuibuj vcl piobatillima
v..[us fia gi poterat. - .
On dit provciLMii.i.n^c-nt & figiirérr.cnc , Chi-.ngcr de bat
tirie. . lorfqu'CK fe fert de non-^cxtix moyens, qu'on frend
de noHvelies x/oyes four faire reiijjîr une affaire , les pre-
mières n'ayant f as réiifi. ) Aliani centare viam. Nc\j.ni
açcndi rationem iiiire. Cic. Ter.
Je m'en -cas drejjlr *;:<■ batterie , fcur lui enlever deux
cens écus. De ducciitis nummis iiiccndam baliltam iii
illum Pl.iut.
Il drfjfe des batteries jiour t-cus extorquer de l'argent. Sy-
cophantias coînpônit, ut nurum abs te aufcrat. Plant.
Vrtjjir une batterie contre quelqu'un. Dolum ad aliqucni
machinamve commoiîrL Cic. Tragùiam in aliqucm
injicere. Plaut.
EjiniKit de euijine, terme coUcAif, ( Sll'i fi dit detous
les ufierifhs qui Jer'vent à la cH!ji??e.]Vaù coquinatia ,
gén. vaiorum coquinariorum , n. pi. Uteiilliia , gén.
utcnfîlium, n. p. Inftrumenra coquinavia, gén. inilru-
mentorum coouinanorum , n. pi. Plin. LamcLlx.
Lamellula:, arum , f. pi. Petr.
BATTEUR , f. m. [Celui qui b,it. ] FerculTor , gén. pcr-
cutforis , m. Cic.
Batteur en gr.tn^e , { Slui bat le bled dans une grange. ]
Qui baculis grana fruuienn excutit. Colum: ipicaruin
in aria tritor , gén. tritons , m.
Jatteur d'or [ Ç^ai bat l'or C le met en feiiilles. ] Era-
fleanus ,gén. bradearii , m. sraiteator , gén. brad:ea-
toris, m. Firm. Qui aurum rcallcôlis tuiidit ad quraii-
vis levitatem duûile.
[ On dit à Paris un TIREUR d'OB. ]
On ArriLLE à-la guerre , Les Battet/rs à'eflrade ,des ca-
lalitrs détachez, qui vont reconnoijlre l'eune/ni , £y dé-
couvrir le tcrrein pour en dcnner avis aux Généraux.
Excurfor, gén. excuiforis , m. Concurfator ,gén. con-
curfatons m. Cic. Liv.
On appelle proverbialement Desfiloux i? des faincans
des batteurs de pavé. Vagabundi,£«». vagabundorum,
niafc. plur. Sen. Erronés gén. erronum , m. plur.
Hor.
BATTOIR , f. m. [ Infruir.ent plat fait de bois dont on
bat le linge pour le blanchir. '\ Palmula , génit. palmu-
\x , f.
Battoir à jcuer à la longue paume. Palmula luforia '
gén. paîmulx luforia , f.
\CU:uU dont le fervent quelques diftionnaires , fignifie une \in-
the mM\a(:B3tUiui &i Bjtillum n'ont ni la fignification ni le
genre aHurez : TudicuU Cgnifie une autre macl.ine. J
BATTOLOGIE f. f . ( Redite , quand on rcpcttc le mcÇme
ftot , mais imttilement . Inànis repetitio ,gén. inanis
rcpetiticnis f. Eattologia , gén. x. , f.
BATTRE , V. adt. &c n. ( Frapper , outrager , lleffer
quelqu'un.) Vcrbcrarc. Divcrbcrarc Everbcrarc. , ( ver-
bcto , as , avi, atum. ) aâ. ace. Cic. l'irg. Quint. Per-
cutcrc, ( pcrcutio , pcrcutis , percufli , percufium. )
Elagcli.Trc. Pulûic , ( o , as , avi , atum. ) ace. Cic.
Cidcre ; ( cjtda, cxiïi , cccidi , ctfum. ) ait. Cic.
BAT ^ )Sr .
TunJero , (' tunJo , tundis , tutùdi , tunfuin ) au. dcc.
Cic. Batuere. 'uet. l'L:ut.
Battre bien qinl^u'un , le la:tre , comme l'on dit, des C
ventre. Aliqucm raalc multare , ( to , as , avi , atum.]
on po::rra ajouter pugnis ou fuftibus.
B.ittre quelqu'un jitfqu'èi rendre l'aine , le rouer de coups,
l'aj]o/.:n:cr de cc-upi. Aliqucm multarc ad mortem. Puç-
nis mifcrum occidcre Tir. Pugaii peffiaiè tundcie ou
obtundcre cti contundcrs ou onerire Pl.iut.
Kous forr.mes tous deux hijfcz. , lui de me battre (y moy
d'ejlre battu. Ego vapulaudo , illc vctbcrando ufquç
anibo dtfcffi funuis. Tir.
Il a été battu dufiudrc. Afflatus ou pcrcuiTus cft fulmine.
Se battre, [ Combattre de quelque manière que ce fit. ]
Pugnare. Depugnare , ( o , as , avi , atum. ) n. Cic.
Se h.ittre avec quelqu'un ou centre quelqu'un. Cum ali-
quo pugnare ou depugnare Cic. ou in aliqucm Liv. oit
contra aliquem Q^mt. **■ Pugnam 6HCCr:amer. confèrc-
rc. Manum ccnfcrcre. Liv.
Se battre à coups de poing, l'ugnis contendere ou ccrtaic.
Cic. * A coups de bafion , à ccups ii'efée. Fulhi:u5, gis-
diis pugnori:. Hcr. Ovid.
0,1 en cfl venu ji/fqu'À fe battre , On en efl vent; aux
mains. Res ad manus acque pugnam venir. Cic. Voyez,
Co.MBATTRE.
Battre fignine a.uffiD//j;Vc des troupes affmblées en un
corps. Percutere. * Battre l'aymée ennemie. Holmes pcr-
cutcrc ou profligare. art. Plaut.
Battre lignifie encore Teurmenter , agiter , fecoiier. Ver-
berare. Agitare. Jaclare. Pulfare, (' o , as, avi, atum. j
adt. ace. Cic.
Ffire battu de la pltiye ts" des vents. Imbre & ventis ver-
b^rari. palT. Plin.
il a eflé battu de la tcwpefle. Tempeftate fuit niultura
agitatus Virg. ou afflidatus. Plaut.
Des vignes battues de la gyefe. Vcrberatx grandîne ri-
near. Hor.
On bat les noyers avec des pierres tr la gaule pour en .ih-
battre hs noix. Nuces dccutiuntur faxis & pcrtïcis.
On' le dit au/Ti [ Des fins légères agitations. ] Ce m.ilade
efi bien bas , fcn poux ne bat plus. Hic a:ger cit in extre-
mis. Pulfus non amplius movctur , eu non micar C'f.
Le coeur me bat. Cor mihi falit. Plaut.
^ Le mefme a dit p^r une exprefiion bouffonne de théâtre. Cor fa-
ctt anern UAicr^m , comiBC qui ditoit , Mo» ^.iur d,i»[e /«/• /''
orde )
"& KirfiX Çyzvà{i£ CT,coTe , Forger owfraper avec le mar-
teau. B.^ttre du fer à la forge. Cudere , ( cudo , cudis,
cudi , cufum. ) Tundcrc, ( tundo, is , tutùdi, tunfum.)
aA. ace. Plaut.
Battre de l'or £?' de l'argent , [ l'ejîcndre en feuilles. ]
Tundere aurum vel argentum ad quamvis levitatem
ductile.
Battre mmnoyt. Nummos cudere ou /ignare. Cic.
Battre le fer , fignihc S'exercer à faire des armes chez,
des matjires d'tfcrane. Pri-pilîtis gladiis inter fe digl,;-
diari , ( digiadior, digladiaris , digladiatus fum. ) dep.
En ce sens on dit figurément , qu'U» homme a long temps
battu leftr, [ êlua;id il s'cft long-temps exercé en quel-
que art ou profjfton que ce j'oit. ] Longo ufu in arte a-
liquà excrcitus, ou cxercitatus, a , uni. C:V.
Battre fe dit Des chofes qu'on pile dans un mortier , ou
qu'on enfonce avec qiielqu'infrumertt, Tundere. ad. ac.
'* Contundere, ( contundo , is , contiidi , contûlum. )
Terere , ( tcro, teris , trivi, tritum. ) adt. ace. Plaut.,
B.Utre le poivre avec un pilon de bouis. Molâ buxcà pi-
per tercrc. Petr. '*■ Battre des livres, en prejfer lesfe.'tii-
les avec h marteau. Malleo tundere libri folia. *
B.tttrc d^sf.egcs , des tapijfries , des Mits , eA fatrc
I?4 BAT
finir la. foudre en les f".ipp-i:7t avec lu ha-gu^tte. Bacil-
]is excutcrc pulvcrcm fcdiliuiii , aulzorum , vcftium.
* S.tttre en grange , faire fortir le grain de l\fpy , en le
fr.ippMKt avec des bugucttes ou tin flenu. Eacillis gra-
na excutcre. Coliim. Frumcntum flagellare ctt rercre.
Celum. J'ar.'^ Battre le fnfil , en tirer du feu en le fr.ip-
' fiant avec une pierre. Excuterc ignem venis liLïcis
l'^irg. * Battre la. terre , l.i rendre unie avec des battes.
Terram pavire , ( pavio. ) * B.-ittre des pieux ,lcs en-
foncer avec la batte. Fii'alca palos adigcre. Cel. Fiftu-
care palos. Plin..
Battre (ignifîc quelquefois , Méfier . brotiillcr , comme
Battre des œufs. Ova Interere , ( intcro , iniëris , in-
trîvi j intiîtum. ) ou mifcere , { mifceo , mifccs , mii-
cui , miftum ou mixtum. ) Ova fpathùla fubigcre ,
( fubïgo , fubïgis , fubêgi , fuhaiSlum. ) ad.
Battre veut dire auflî , Fouler en marchant , comme ,
Battre le f.Z)'s ou la campagne , ou la femelle , ( comme
l'on parle populairement , Courir la camp.tgne , feleri-
ner. ) Percgrinari , (peregrïnor , pcregrlnaris , peregri-
natus fum. ) dep. Rcgiones , peragrare , ( pcragro ,
as , peragravi , peragrarum. ) acb. •
Battre la campagne en terme de guerre , [ Aller ça (s^
là. ] Campos pervagari , ( pervagor j ans , pcrvaga-
tus fum. ) dcp. Excurrcre , ( excurro , excurris, excur-
ri , excurfum.J n. Cic. jPlaut.
Ils hattoient les lieux avec gr.ind bruit, Tumultuodùs
omnibus in locis pervagabantur. Câf.
La Cavalerie bat la camp.igne pendant la nuit. Circun-
fundïtur nodu equitatus. df
Battre le pavé , [ Elire vagr.bond ty fainéant , courir
la ville fum rien faire. ] Tota urbe ou per tocam ur-
bem vagari. dcpou. ou difcurrete. neuc. Tibul. Con-
curfare. neut. Cic.
Cn dit lîgurénient , il bat la camp.rgne , Parlant d'un
Orateur cjui fort de fou fujet , qui s'en éloigne , qui bat
bien du pays. ] Excuvrit ou vagatur cjus oratio. Cic.
Aliéna à propofiro loquitur ille orator.
Battke tignitîe , [ Ve-.ùr toucher légèrement & comme en
faifant. ] comme L.i rivière bat les murailles de la
■ville. Fluvius urbem alluit Cic.
Le rivage cft battu des flots de la mer. Lictus undis
' tunditur. Alluitur litus è mari. Cic.
Battre fe dit en guerre, comme Battre le ta?nboHr.Tym-
plnum ferire, fferio, ris, pércijlîi au préteri félon Var—
ren. Frifcicn cependant lui derme fcrii C quelques ffa-
"vants s'en font fervis. Ty.mpanum quatere , ( quatio j
is , quaffi , qualfum. ) oitiaadiie ou pulfarc. ad. Ovid.
X.iTtre aux ch.tmps, battre la mar-cht .Tympar.o profectio-
nis figiium date. Piofedioncm indiccrc tympauo.act.
Battre l'tfiritde, aller auxnouvell.es des ennemis. Ad cxplo-
randa hoflium cor.filia excurrere o« concurfarc,.n.
Battre des mains , [ Applaudir & témoigner fa joye en
battant des mains. ] Plaudere. Applaudere , ( plaudo ,
plaudis , pkuiî , plaufum ) n. rlaufam dare, ou cderc,
aft. Cic. Plai-.t.
Battre [ Se dit des attaques qui fe font avec l'artillerie.
Battre une ville en ruine, avec le canon.. Tormentis
bellicis urbcm verberare ou eveitcre ou dellrucrc ou
diruere ou quatcre Cic.
Eh ce Sens on le dit £gurément,Dfî perfenncs qu'on pojir-
fuit jufques h l'extrémité , f? des difputes vit l'on appor-
te de fi fortes raifons , qu'elles detruifent abfoliiment le
farti cor)traire , comme "Bratre quelqu'un en ruine.
Evcrterc ahquem bonis ou fortunis omnibus. Cic.
battre quelqu'unen ruine , [ Détruire toutes fes ri.ifons. ]
Rationes aliçujus retunderc ou confmars. acl. Cic.
Il m' Oi battu de cette raifen. Hac rationc me'ccnfutat'it.
Cic,
15 A T
Battre quelqu'un défis propres armes, c'efl: à dire , Se fer-
vir de fis raifons contre lui-même. Rctundere aliqucni.
Aliquem gladio fuo jugulare. Cir.
B.iTTRE des aifles. [ Pariant des cifaux.] A!as verberare.
Plaut. Alas quatcre. l'irg. Tennis plaudere. Ovid.
En ce sens cij dit lîgurément , cp'Un homme ne bat plus
que dSune aifle. [ Lors que fa fortune (s" fcn crédit ont
beaucoup diminue. ) Deccirro fada cft ipfi , fbrtuna' Sc
dignitatis.
On le dit aulfi [ Lors que fa fauté efi affaiblie (y dimi-
nuée, j // ne bat que d'une aifle , c'eft-à-dite , il traine
toujours, il ne fe porte pas bien. CoiiHidatur jam iniquà
valetudine. Plin-Jun. voyez, Aisle.
Battre (è dit pareillement [ Lie cette guerre continuelle
que fe font les élément £y les animaux.] comme Lei
vents contraires fe battent fur la mer. Difcordes conlîî-
gunt venti. rirg. ou dcpra;liantut. Hor.
Le froid fe bat contre le chaud. Frigus & calor confligunt
ou colliduntur. Sluivt.
Battre les oreilles à quelqu'u d'une même chofe. Aures a-
licujus iifdcm de rébus tundere ou oûïundete CicPlaut.
ou verberare. Tac.
Battke s'employe figurémcnt en ces autres phrafes. Bat-
tre froid à quelqu'un , [ Lui faire un f»auvais accueil^,
lui témoigner qu'on n'a point fa veuè , ni fa vifite agréa-
bles. ] Frigide aliquem excipere , ( excipio , excïpis ,
exccpi , exceptum. ) Cic. Conllridà frontc , altoque
lupcrcilio excipere aliquem. Petr.
Se battre en retraite , [ Se retirer du combat toujours en
fe battant ] E pra-lio fe fubduccre pugnando.
On dit en cette lignification , Se battre en retraite ,
\_ Parlant d'un honrme qui fe retire des. affaires fS du
monde. ] Subtraherc le ou lûbduccre fe à rébus gcren-
dis , ( fubtraho , fubtrahis , fubtraxi , fubtraduni, fub»
diîco , fubdûcis , fubduxi , fubdudum. ) act. Removere
fe a negotiis publicis , ( removeo , rcmoves , rcmôvr ,
remôtum. ) ait. cir.
Battre la méfure dans la muÇujue. Musïcum conccntuni
modcrare. acl. SaUfi. ou inodcrari dcp. Cic. Cantus
modcrari. dep. Cic.
Battre s'employe proverbialement en ces façons de par-
ler Ils fe battent comme chiins (y chats. Se ut canes &
felcs mutuo difcerpunt pugnis & unguibus. Rixantur
perpétua inter fe ut canes & felcs.
// a eflé battu dos (y ventre , [ On lui e» a donné fur le
dos & far tout.] Verbenbus egregiè fuit muhatus.
Tac.
C'est battre l'eau, [ tj^and on s' amufi h auelque tra-
vail où il n'y a rien à profiter, ] Aquam perdis, éiuint,.
* Oleum & opëram perdis. Ter. In aquà fementcm fa-
cis. iî-thiopem lavas. ?f;r. c'cd-à-diie , vous ferdez.
vôtre huile ty vôtre '^eine. Vous fimez dans l'eau. Vous
lavez, un. Maure.
Ou DIT en même fens , llvaudroit autant battre fa tète
centre le mur , pc-ur dire , Toute la peine qu'on prendrait
k faire quelque chofe fcroit inutile. Latërem lavas^
Ter. ( c'cii-a dire , C'efi coti.n.e ft vous vouliez, laver
une tuile qui n'tfl poirst encore cuite , plus vous la la-
vez , plus elle devient file. ]
Nous a-'^ ans battu les buiffons , un autre a fris les oifeaux,
pour dire Un autre a prof té de nofhe travail. Frudtus
labciruni noihotum altcr interctpit ou tulit.
Autant vaut bien battu que mal battu , c'efi-à-dire, Ce
Jera la même chofe pour lui , de donner un oh plufteurs.
coups Perindc illi crit fi unam an fî plures plagas dede-
rit *ïquà frpc inultatur pccuà , qui unam quàm fi cen-
tum plagas impegerit.
Il n' efi rien tel que de lattre le fer tandis qu'il efi chaud
pour dire // ne faut pas perdre l'occif.on de faire réi'jfir
t'./it.
B A V
*»ï affaire, tju.inti on en trowje le muye». Nihil cft nifi
duni cnlctur , lioc agitatui-. Ter. Niliil cft , nill obl.lta
occalio tcncatur ou airipiatur. Liv.
On dit i\\i'Un homme eft battu de l'oifeau , pour dire
qu7/ f/î rebuté des travtrfes , des pcrfécutiens qu'on lui
» faites en une affaire. Satias cuni tcnct iiijuriarum
fortiuLV. Variis fortunx cafibus tVadus cft. Totadver-
fis conflidatus ou jadatus ou divexatiis , aleam iceriini
adirc ncgat. Non comniittet , ut iterum vapùlet.
T^ATTU , m. battuc, f. part, paff! & ad|. [ êiui a
prcfjue tOHlts lu finiftcatious du •verbe kattRE, Mais
on dit encore qu'Une femme a les yeux bat:us , [^^.îWi^
lis n'ont plus le lif éelat , qu'ils avotent. ] Efl ociilis
livcntibus ou livïdis. Chud.
Sll'i mérite d'être battu. VerberaKlis & hoc vcrberabi-
Jc , adj. ( il f.iit au Comp.tratif dam Tlaut. Verbera-
bilior & hoc vcrberabiliiis , iy V'ctberabiliiTuiius au
Superlatif. ) Verbèro , génit. verbcrônis. Verbcrcus ,
génit. verberei , m. Plaut.
Siui a été battu de -verges par les carrefour;. Veibcro
compitaiitius ,géi>it. veiberonis conipitalitii , m.Ver-
bcro famôfus Se maftigias facinorolilimius. l'cr om-
ncs vicos l'ub verberibus aclus. Li-u.
SATTL'E , f. f. [ Sorte de Chaffe lors qu'on bat les buif
fons (S" les bois avec des houjjlnes &" de gr.tnds cris pour
en f. tire fortir le gibier. ] Venatio in qui fubïtis clamo-
ribus & voce inluetâ terrentur fera: , &i dum exïtus lil-
varum notos petunt , afficiuntur venatorum inipetu.
[ Ces mots Latins loni de r.hédre dans la fable Xi. on livre
premier. ]
BAVARD , m. bavarde , f. adj. [ Indifcret ,■ quiparle
trop , qui dit tout ce qu'il fçait. ] Ineptus blatéro. gén.
incpti blatcrônis , m. Linguas , gén. linguiîcis com.
gen. Qui non potis eft taccre. Ter. Levis & futïlis.
Tlaut. Futilis & importunus lociuutov. Aul-Gel.
[ Ce mot François efl bas & dcrive du mot grec /3«û»| ,
qui fignifie C^ufrur: comme aufli le mot de
Bavaroise , f. f. Stuka & inepta loquacitas , génit.
ftiiltar & ineptx loquacitatis , f. Cic. Inlulfa garrulicas ,
génit. infulli garrulitatis , f.
SAVARDER , V. neut. [ Farhr trop , faire des indifire-
tions , dire des vanitez. ] Ineptias loqui , ( loquor ,
loqueris , loquutus fum. } dep. ou garrite , ( garrio ,
garris , gan-ivi , gsrritum. } ad. Cic.
f Mot bas & ironique. J
BAVAROIS , m. Bavaroise , f. r.dj. f a.'// ejl du Duché
de Bavitre. ] Bavârus , Bavara , Bavarum. Boius ,
Boia , B num.
BAUDET , f. m. vieux mot qui fignlfie [ Vt> petit .if>:c.']
Asïnus. Afellus , génit. i , m. Crr.
On le dit aullî d'un homme fort ignorant ou fort bê.
te. C'efi un Bxudet. Alinus. Tlaut.
Î.\UDIR , V. neut. vieux mot qui fignifioit autrefois
£ Se réjciiir. ] Lafcivire , ( lafcivio, lafclvis , lafcivii ,
lafcivituni. ) Gcftirc ,' ( geftio , geftis , geftivi , gefti-
tum. ) neut. Cic.
[Ce veroe n'eft d'ufage en Trarçcis que dar.s fon compofé.
£.' mdir, ]
BAUDRIER , f. m. [ Tfcharpe de cuir pu en porte fur l'é-
f.'.ule droite qui fert à tenir l'efpée. 2 Bahcm , génit.
baltei , m. balteu.ti , génit. baltel , neut. S^:i>it. l'ar.
BAVE , f. f . [ Sa!ii<e glu.'^nte qui découle de la bouche. ]
Salivofus- humor , génit. faiivoli humôris , m. Salivo-
fus lentor , génit. faiivofi lentôris , m. Tlaut.
On appïlle Ba-ve d'i'n limaçon, \^cette huficur -vif-
queufe tr glu.inte qu'il jette , a-vec laquelle il s'attache
aux arbres (y aux parois. ] Salivofus lentor , m. Sali-
varius humor , m. Plin.
On dit populairement , qu't7« homme n'rt que de la ba-
ve , pour dire // r^'a que du babil. Nugas garrit.
B A U laj
Tlaut. Inani'.oquus cft. Tlaut.
BAVER , n, [ Jciter de la bave. ] Salivariuiti Icntorem
fhllare , ( ftillo , as , fttUavi , ftUlatum.) ad. Lentam
faiivam ex ore emittere , { emitto , emittis , emilî ,
cmilîum.) ad. Lentorein falivarc , ( falîvo.) ad. Plin.
BAVETTE i. f. [ Linge qu'en met aux pititsenfans au de-
vant de l'cjlomac.) Eafcia pcdorâlis , ^fW. faliri.c
pccloralis , f. ^fart. Lmtcuni pcdoiale , genif. lintei
pcdoralis , ueut.
On dit ironiquement, l'ous n'êtes encore qu'à la bavette,
vous êtes encore trop jeune (sr fans expérience , a' vous
enfcignez. un plus ffavant que vous ? Pucviilus , ( ou
infantulus adhuc es , ou tu ,adhuc ladicuîofus , ) èc
dodiorem doccs ?
BAVEUR , m. baveuse, f [Sl<i jette de Lt bave."] .Saliva-
rio lentôre flucns , génit. lluentis , omn. gen.
Une aumclette baveufe.lan\i:i. ova lentore falivantia,n.pi.
BAUGE , f. f. eu terme de chafle. [ Le li-u où rcpofe le
fanglier £r les autres beftes mordantes , qui efl: toujours
falc (y bourbeux. ] Volutabruai , gén. \oIutabri, iieut.
Luftrum. Latibûluin , génit .'ï , n. Virg.
Ba'jge , [ Mortier de terre pétri avec de la p.nlle qu'on ap-
pelle Torchis. ] Lutum paieâtum , génit. luti paleati ,
n. Colum. Acerâcuin , génit. acerati , n. Fcjl.
Bauce fe dit proverbialement en cette phrafe , Avoir
tout à bauge , pour fignifier Avoir en abondance , [ ©'
fe dit particulitrernent des valets , à la difcretion def-
quels en abandonne les provijions d'un lygis. ] AtFatim'
0/1 r.ffluentcr omnia habcre.
B.'\UCÉ , [ Ville de I'Akjou. ] B.algium , ii , n.
E.^UGENCY , [ fille de l'Orl(.viois. ] Bulgeiiciacum .
génit. Bulgenciaci , n.
LA BAVIERE , [ Duché , tlcHorat f? Tal.-.tin.tt d'Aile-
7nagne, ] Bavaria , gér.it. Bavaria; , f.
[ Dans Célar tCoricurx lîjnitie le T.iis île B.niere & à'.itujz.inhc en
Alli-m.-.gne , d'oùétoicnt venus les peuples apo.'liez Bdi. ]
BAUME , f. m. [ Tlsnte méJ.icir.ale , dent on tire une li-
queur pendant les jours caniculaires en i' jgr.xrign.ïnt avec
(tes griffes defer.^ Balsaïui avbor,fcV.'. balfami arboris,
f. Balfami arbufcùla, gén. x , f. Balf?.mi hiitex , géa.
frutïcis , m. oufimplcnient Balsâmum,^i;w. i , n. Tlin.
Le fuc ou la liqueur qui décade du b.tume. Balfami fuc-
cus , gén. fucci , m. Bdfami lacryma.^f';.'. x , f. Opo-
ba!f<:mum eu Xylobalfamum, i , neut. Plin.
De Baume. B.ïlfaniïnus , balfamina , baifaminum. *
Huile de baume. Baifaminum olcum , génit. balfamini
olei , neut. Tlin.
Baume cft aulîi [Une petite hirh: odoriférante , qui fe
mange en falade. ] Mentha , gén. nienthx' , f. Colum.
Baume les Nonains , [ Ville du Comté de Bourgogne. 1
Balma Virginum , génit. Bilmx Virginum , f.
BAVOLET, f m. [ Ccëjfure des filles de'^vill.ige. ] Rica ,
génit. ncx , f. Var.
BAY , m. Baie , f. [ Couleur du poil d'un cheval , que le
vulgaire appAle Rouge. ] Vn chevd b.iy. Equus ba-
dins ou phcrniccus ou rutilus ou puniceus , m. Spadix,
génit. fpadlcis , m. Tlin.
BAYE , fubft. fcm [ Tetit golphe ou br.%s de mer , qui
s'ouvre entre deux terres. ] Sinus , gémt. liniis , m.-.
cic. voyez. ColI'HE.
Baye fe dit airffi en maçonnerie , {Des ouvertures qu'ori
laijfe aux murs en les élevant. ] Hiatus , génit. hiaïus,
m. Virr. Rima , génit . x , f.
Baye en terme d'agriculture , [ Se dit des giujfe: de plu-
fiei.r: arbres , comme du lierre CT du Laurier. ] Bacca >
génit. baccs , f. Tlin.
Baye , [plai;anterie qu'on fait aux dépens de quelqu'un à
qui on fait peur d'une chofe qui n'efl pas vra^ e , ou à
q::i ou donne de ^r^ndes eftérances. ] Jocofuin incada-
Aa
lU
B A Y
ciôliim , génit. jocofi nienJacipU , neut. Mendaciun-
ca\um , génit . i , ncat. Flin.
Un donneur de buyei. Mendacilôquus , génit. mcndaci-
loqui , m. VUut.
BAYER , V. ncuc. mot bas , [ Voir £?■ regarder ninifemcnt
en owvrant la bouche , comme font les niais.'] Hiante ote
aliquid afpicere , ( aipicio , is , afpcxi, afpeÛum.) ad.
On dit proverbialement , bayer aux corneilles , pour
dire s'amufer en niaifint à contempler les chofes comme
les enfeignes des rués. Stolidè obvia quxque afpicere
ou contemplari. Cic. Mapaiia numerare. ?ctr. Stupere
omnia Plaut.
BAYES , [ ville de la terre de Labour dans le Royaume de
Naples OH il y a des eaux falutaires. ] Bail , génit.
Baiarum , f. pi. Cic.
giui eft de Bayes. Baiânus , Baiana , Baianum. Cic.
BAYEUX , [ Ville Epifropale de Normandie. ] Baiocx ,
génit. Baiocarum, i. pi.
Sliii eft de Bayeitx. Baiocenfis & hoc Baiocenfe , adj.
BAYONNE , l ville Efifcop.ile en G.tfcogne dans le pats
des Bafques fur le Cotifiuent de l'Adour iS" de la Ni-
've. ] Baiôna , génit. Baioiii , f.
Df B.iyonne. Baionenfis & hoc Baioncnfe. adj.
BAYONNETE , f. f. [ Sorte de poignard court. ] Sica ,
genit. ficx , f. cic.
LE BAZADOIS , [ Tais de Guyenne fort fertile en bleds. ]
Valàcenfis agcr , génit. Vafatcnlïs agri , m.
peuples du Baxadois. Vasâtes , gén. Vafetam , m. pi.
BAZAS fur la Beiive, [ Ville Epifcopale dans la Guyenne?^
CoUium Vasâtum , gén. Collîi vafatum , n. Civitas
Valatïca ,' f. Vafat.-E arenofx ColTio , gén. ColTionis, f .
BDELLIUM , f. m. [ Gomme d'un arbre q:ii reffemble .t
ioli-jier pour l.i groff.ur , iff dont lesfeïnlks reffcmhlint
à celles du chefne. ] Bdellium ,gén. bdcllii, ncnt. Vlin.
BÉANT , m. Béante , f. adj. [ Sui montre une grande
ouverture. ] Hians , gén. hiantis , cm. gcn. Cic. Pa-
tulus , patula , patuhun. Virg.
A-joir la bouche béante ou extrêmement ouverte. Hiante
ou patulo ore elTc. Hiarc. n. Scn.
XE BEARN , on prononce Bear , [ Province an pied des
monts Fyrenées , dont Fau eft la capitale. ] Benearnia ,
génit Benearniï , f.
B^ARNOIS , m. BÉarnoise , f. [ Celui ou celle qui eft
de Bearn. ] Bcnearnus, a, um. Benearncnfis & hoc Bc-
nearnenfe. adj.
BÉAT , m. Bbate , adj. [ Qu'on eftime Saint. ] Beâtus ,
beata , beatum. Cic.
\ Il ne fe dit qc'cn mauvaife part : comme
Un Beat iS" une BÉate , [ Celui ou celle qui afecîe de
paroitre dévot ou modefte dansfes actions C dans toutes
fes manières , quoi qu'il ait le cœur tris- corrompu. ] Si-
mulatx plctatis jaftator ou oftcntator , gén. oris , m.
Emcntîta; pietatis vir , m. Larvata: pietatis cultor ,
génit. cultoris , m.
Il fait le Bé.it. Pietatem mentïtur.
Avec fon vifage béat , avec fa mine béate. yiAtM in of-
tentationcm vcrx pietatis conipofito.
Une V,k.\rï.,une femme hypocrite.L3.ry3.rx pietatis cultrix,
gén. cultrTcis , f. Umbra nicndax pietatis , f. Ovid.
-BÉATIFICATION , f . f . [ Déclaration que fait l'Eglife
qu'un homme eft faint après fa mort , & qu'on peut l'in-
voquer. ] Alicujus in bcatos relatio. In beatorum nu-
merum afcriptio , génit. onis , f.
BÉATIFIER , V. au. [ Déclarer quelqu'un bienheureux ;
fy l'expofer à la pieté des fidèles. ] Aliquem in bcatos
ou inter bcatos veferre , ( refëro , refers , retiili , relâ-
luni.) Aliquem in numcrum beatorum ou aliquem bea-
tis afcribcre , ( fcribo , bis , fcrip.'i ," fcriptum. ) ait.
BEATILLES , f. f- [ Petites viandes délicates , do»t on
BEA
farcit des fAgoufts , comme ris de veau , ereftes de coq,
artichaux , piftaches , Sec. ] Minutia; efculcntas , gén.
miautiarum cfculentarum , f. pi. Sen.
BEATITUDE , f. f . [ félicité , bonheur fouverain dont
joUiffent les bien-heureux dans le Ciel. ] Beatitas , gén,
beatitatis , f. beatitûdo , gén. bcatitudïnis , f. Cic.
Summa félicitas , génit. fumm.-s felicitatis , f.
BEAU , ou Bel , m. on prononce bau ( Belle , f . ) [ Siui
flaift , CJj' qui agrée fur-tout à la veiii. ] Bellus , bel-
la , bellum. Mart. { on dit au Superlatif Bcliiflimus ,
a , um. ) Pulcher, pulchra, pulchrum. ïormôfus. Spe-
ciôfus. Venuftus , a , um.
[ Ces Adjeftil's font au Com^zm'ii Pidchrior é- bac fulchrius ,
Formojior d?" hoc jûrmofun tfpeciojior ^ hoc fveciofius , I^e^ujiior ^
hiC vetiiifiius ; & au Superlatif Pidclurr.nnis , Varmofijftmus ,
Speciofi£i»ius, T'eKu/lijJit/iUi , a , um. ]
f Ou mec 5e.ta devant les mots qui commencent par une con-
Tonne , comme ua Beau ■vifage ; & bel devant ies mois qui
commencent pat une voyelle ; comme IJ:! kl ho:ime. J
C'eft un bel enfant ou Un enfant fort beau. Puer iiifigni,
pulchraque facie. Phnd. Puer eximiâ ou inligni pul-
chritubine. Puer egregiâ forma. Bonâ forma, & facic
egregiâ puer. Cic. Ter.
Il fe'dit plus beau qu'Alexandre. Alexandri forma: pra:f-
tare prsdïcat fuam , ( onfous-entend formam. ) Plaut.
Il fait le beau fils. Bellatiilus ou bellulus fibi videtur.
J'appréhende que vous ne m'ayex. fait plus belle , que je
ne fuis en effet. Metuo ne prasdicatio tua meam for-
mam exfupcret. Pl^ut.
Une femme extrêmement belle ou d'une extrême beauté.
Eximiâ pulchritudine muiier. ExccUens niuliebris for-
ma; pulchritûdo. Cic.
Elle eft belle depuis la tête jufqu' aux pieds : C'eft une
vraye peinture. Ab unguiculo ad capillum fummum
eil feftivilTima. Signum piâum pulchrè vides. Plaut.
Parce qu'il fait qu'il eft beau , il en eft tout fier , (3" il
prétend vendre fcs careffes , au litu de les accorder ga-
lamment. Quia novit venërem, fuam, fupcrbiam cap-
tât , venditque amplexus , non commôdat. Pctr.
Beau , [ Agréable à la veue , qui fait plaifir à voir. ]
Pulcher , pulchra , pulchnmi. Prsclarus ad alpeûum.
Venultus, a, um. (^ic.
On dit , Une belle maifon. Domus pulchra ou egregiâ
ou pra:clâra ad afpeâium. Cic- * Un beau foleil. Sol
pulcher. Hor.zt.
Beau , [ Agréable , frein, parlant des lieux CT" du temps. ]
Un beau lieu. Locus amœnus. * Un beau temps. Sudum
tcmpus. cic. * Un beau jour. Dies pulchra. Hor. Aprl-
cus dies. Co/. * Un pats où il y a toujours de beaux
jours. Apricitatis perpétua* regio , f. Plin.
Beau , [ Excellent , r.ire , parlant de l'efprit (S" de chofes
femblables. ] Prxclarus. Eximius , a , um. Inlignis , &
hoc inligne. Singularis , & hoc lingularc. Pixltaus ,
gén. pra^fcaatis , omn. gen, Excellens ^gén. cxccllen- .
tis , omn. gcn. Cic.
L Ces Ad|ettifs ont au Compar.itif Pr.ec/^n'or à- hùc fncUrius ,
Eximior iy- h-c extmins , I/tJi^Ktor c^ hoc inftgnius , Pt^Jiaynior cr
hoc prj.Ji.tntius . Ex elUmicr & boc exe Ikatiui; & au Superlatif
Pricl.iîtjfinms , PrAJhinrJjimus , ExceUertttjjifhtt^ , îfijîgniijimus i
le mot 5>»r«^i"j n'a ni Compat.itif ni Superlatif, Ôi. Exlmiui
n'a point de S'iperlatif. i
Vn bel efprit. Eximiura ou pra-ftans ou excellens ingé-
nu m. (f/'c.
De beaux mots. Vcrba prxclara ou exlmia ou magnifi-
ca ou iplendida , ou clegaatia. Cic.
Une belle nciion. Pri'clarum ou eximium ou egrcgium
ou luculentum facïaus , n. Cic.
Beau , [ Bien-féant , honnefte. ] Dccôrus. Honeftus , a ,
um. Cic.
Cela ?;*(■;? pas beau , ni honnefte. Hoc décorum non
ert. Hoc ir.decorum eft. Hoc ell indcceus. Cic. Mart.
B r. A
Beau fe dit fubftantivonicnt , comme 11 y a du beau (?"
du gr.ind li.ms cet ouTr.>£C. Eli aliquid pulchri & fu-
bllmis in hoc opifrc.
Beau fc dit adverbialement , comme II ftit beau. Sudum
It cil tcmpus. cirer.
Il fait beau chafftr. Vcnationi ou vcnatui dies idoneus.
Vous Ai-ez. be»u faire , ou Sj'oique vousfajjhz, , il faut
que cela foit. Nlhil agis , fîeri aliter non poteft. Tir.
]l eut beau profiler de ces diiifions. Facile ilh fuit his
dillenlionibus ad fuum quxllum abûti.
Vous l'a'vez, beau, ou 'vous atez. une belle occafion de iwus
l'anger. Nunctibi occalio cft S: tcmpus te ulcifci ou
ulcilcendi. P/.i«f. Tu nadus es ultioms anipiam oc-
calionem. Cicer.
Uomier beau en jouant à lu pat'tme. Commode pilam
ofFerre.
On dit en ce fens Donner beau à quelqu'un , ou Lui don-
ner beau jeu. Latus nudum aperire inimico. Anfam op-
portunam date inimico.
[ Métaphore prile de la Icience de faire des armes où un l.om.
me le d.-couvre trop à fon ennemi , & lui prelente le côte à
découvert. J
Tout beau , pour dire Ne vous emportez, point , Ne
10US mettez, point en colère. Bona verba qua:fû( onfous-
emend dicas. ) Ne cfFiras te iracundia. Ter. Cicer.
Tout BEAU , pour dire N'allez, pas fi life. , Ne 'vous
empreffez pas tant. Ne feftïna. Ne propëra. Ne feftî-
r.es. Cic. Ter. Noli fellinarc. Noli properarc. cic.
Gradum furtïne. Feftina. lente.
Beau fe dit proverbialement en ces façons de parler. //
lui fait beau beau , pour dire II fait je?}ihlaM de le ca-
reffer. Mulfa illi loquitur.P/i?«r. Altéra manu fert la-
pidem , altéra panem oltentat. fiant.
[Cette dernière expttlTion eft un proverbe Latin qu'on dit de
ceux qui vous dilent des douceurs ; & en mê.i.e tems vous
trahiflent ]
Jl fera beau temps quand j e lirai 'voir , pour dire Je n'y
irai jamais. lUum nunquam invîfam.
Jl l'a mis en beaux draps bl.rncs , pour dire // a parlé de
lui défavafitageufement. Malis ruinonbus hune diftiilit.
Procacibus diilis hune difFarnavit. Cic. Tac.
Nous l'avons échappé bille , pour dire Nous avons couru
un gr.ind danger. Summo pcriculo cvalîmus. M.iC^no
peticulo defunch fanius. Cic.
Vous m'en contez, de billes. Lepïda fané narras ou me-
môras. Flaut.
Voilà une belle demande } Scilïcet , ros^as ; Ter.
Il pleut de plus belle ou plus qu'auparavant. Crcbrior
quàm anteà imber decidit. 'Tihul. Spiiîîàs pluit.
Cela fit pcnfer de plus bel à la guerre , ou plus qu'aupa-
ravant. Res ad priftïnam belli rationem redêgit. df.
jî beaux deniers comptans. Pra;fcnti pecunià. abl. Cicer.
On dit ironiquement , Voilà le bel homme fur qui je
m'appuyois Hem , quo frctus fuin 1 Ter.
BEAUCAIRE , [ ville de Languedoc fur le Rhofne. ] Belli-
cadrum,^c«j>. Bellicadvi, n. Bellocârum , genit. i , n.
BcUoquadra , genit. Belloquadra; , f.
LA BEAUCE [ Province de France dont Chartres eft la
capitale. ] Belf.a , genit. Belfix , f.
Sni efi de Beauce. Belsiensis & hoc Belsienfe. adj.
BEAUCOUP , on prononce hanaup , Adverbe de quantité qui
marque l'abondance , l'excès. 11 s'exprime en Latin tantoft
par un adverbe A/Wirlm, PlurimUm : & tantoft par un nom
MkIiui , ?irr>:!.::us,P!u,mus ,d, um , comme les exemples
mivans le feront connoiftre.
utimer beaucoup quelqu'un. AVii^iKm multtrm amate.Pi;t/< t.
Il lesfurfi.ife tous de beaucoup. Longé omnes , niultûm-
que fuperat. cicer.
Je n'entens pas beaucoup ccU. Non n lilt im in illis rtbus
inteUigo. Cicer.
BEA 187
BIT .4UC0UP fe rend autîî par lesadicclifs , & que Ton fait ac-
corder avec les Subftantits exprimez ou Ibus-entendus
Vous avez be.iucoup de réputation en ce pais. Nomcn
tiium multum cil in his locis. Cic.
On a beaucoup parle de vous. Multus de te fcrmo habi-
tus cft. cie.
Le ftile ou la compofition efi une chofe , qui dem.tnde
beaucoup de travail. Stilus niulti fudôris e(l. Ctc.
On prend fouvent le N^ uttc lij^gulici t.UUum , j:i:mi>.um, & on
lui joint un Subftantif .iu génitif.
Nous avons employé beaucoup de temps à cette difpute.
Multiim temporis in illà difpucationc confumpsimus.C.
L'exorde doit avoir beaucoup de gravité & de ftmences.
Exordium fententiarum & gravitatis plurimum haberc
débet, cic.
BEAUCOUP avec les verbes de PW.Y , d'£/îjrac.& du verbe /«.
pcrtcr ; on le fert du génitif: Multi , Flitùmi , Mj.\:imi.
Je l'efiime beaucoup. Multi illum facio. Cicer.
Beaucoup devant les comparatifs & les Superlatifs , il s'exprime
en Latin par Mubo.
Il fe trouve beaucoup moins de bons Orateurs que de bons
Pci-rci.Miilto pauciorcs Oratorcs quàm Poëta- boni. C.
// X'.T.vr beaucoup mieux fe fouvenir du bien que du m.jl.
Multo prxitat beneficii,quàm malefîcii memôrcm elle.
Saluft.
Avoir beaucoup d'efprit,de fçavoir , (y d'amis. Ingenio,
doclrinà , amicis abundare ou valere. Cic.
Tour jfioije n'.ii jamais eflé touché de ces chcfes eflant jeu-
nCjheaucoup moins le fuis-je mair.tenant que je fuis furl' ti-
ge. Me vcrô nihfl illorum ne juvënem quidcm movit
unquam,nedum feuem. Cic. ( on fous - entend movebit.
Cette femme vous paroifi de beaucoup plus fige que let
autres. Hla mulicr tibi videturmultô aliarum fapien-
tillima. Vlaut.
Je l'eftime beaucoup plus que les autres Multo pluris il-
lum facio quàm omnes alios.
BEAU-FILS,fubll.mafc. [ g/.'r n efi pas le fils du Mari ou
de la Vetnme. ] Privignus , genit. privigni , m. ALirt.
BEAU-FRERE, fubft.niafc. [Frère du Mari ou de la Fem-
me. ] Marïti ou uxôris fracer , genit. tiatris , maïc.
* ( Sororius doit cfire fufpect. )
LE BEAUJOLOIS , l Province du Gouvernement général
du Lyonnois , à l'Orient- Baujoviensis ager, genit. Eau-
joviensis agri , m.
[ Celjr appelle S.l:uf:iin ou Segufuni , les Peuples du Lyonnois ,
du Beauiolois, du Forez , ôcc. j
BEAUME , Voyez Baume.
BEAUMONT , on prononce baumont. [ Ville du Gouver-
nement gé'-éral de l'Ijie de France , fur l'oyfe. ] Bello-
montum ou Bcllomontium , i , n. ( ad Isàram- )
§iu! efi de Beaumcnt fur /'Oy/ê. BcUomor.tar.us ad Isâ-
ram , adjeél.
BeaUmont , [ V'ille des Païs-Bas dans le Hainaut. ] Eel-
lus-Mons ygenit. Bèlli-Montis , mafc.
BEAUNE, on prononce baune. [ P'ille du Duché de Bour-
gog>ie , fameufe pour fes bons 'vins , à quatre lieues de
la Saône , entre Dijon (ST Châlom fur Sfcone. ] Bclna-,'
genit. Bcln;B ,'f.
[ Otomius Sx. Vigenere croycnt que Eeaune en Bourgogne eft l'an-
cien Bihr:iLÎe , es , f de Cel'ar. ]
eiuiefi de Beaune. Bclnensis & hoc Belnenfe. adj.
BEAU-PERE , fubft. mafc. [le Père du M.tri ou de la,-
femme. ] Socer , genit. focèri , m. Cic.
Beau-pere à l'égard des enfans que fa femme a eu^ d'un'
autre lit , Viiricus , genit. vitrici , m. Cic.
BEAUSSE jF^yfi Beauce.
BEAUTÉ , fubft.fem. on prononce bauté. [Ce qui plaift ,■
ce qui agrée à nos fens & fur-tout à la veuë. ] Pul-
chritudo , ^fMîV. pulchritudinis , fem. Species , genit.
fpcciêi , fem.Dccor,^en;V. decôtis, mafc. Forma ,^c»--
forn:«, fem, Yenuftas, ^f»;r. vemiftatis , fem. Foti-
Aa-- if.
iSS
BEA
'ir,os"tAS , ^f»if . forrrositatis , fem. Torma: dignïtas , i
çirtit. touv.x dignitatis , km. Cic. Ter. Venus , gcnit.
veuêtis , fem. Ictr.
Une grande beauté Mira oris & vultûs dignitas. Eximia
pulchritudo. Summa oris venuftas. Cher. Egregia for-
nia. Tevent. ^
Vre dame a'une bcaiité m delà de tontes r.cs exprefiois,
i^ qui firfuffe de beaticctip tout ce qu'on enponrrcit
dire. Mulier oiv.nibus lîmulachiis eniciidatior.'*(NuUa
vox eft aux qus t'ormam pofiic ccmpielienderc, ) nam
ouidquid dixenmus , minus eric. tetr.
Sa beauté i'itiquietc.liuv.c torma loUicitum hp.het.Plaut.
On rencontre rarement la benuré avec la fugejfe dans une
même perfonne. Raram facit milUuam forma cum la-
f icntii. Fetr.
Corron^pre fa beauté par fes déreglemens. Formam cor-
rumpere nequiciîc malis. Fhid.
J^cnire a quelqu' un toute [^ beauté. Toram fdam for-
mam alicui reddere.Aliquem in priftïnum dccôrem re-
por.cre. Vctr.
C'cft l'oftre beauté qui fait rue tout ce que 'vous a-vez ,
i"us(ied bien. Virtutc formj: id evënit , te ut deceat
quidquid habcs. Flaut.
Je r:e puis plus finjf-ir toutes ces beautez commune s. Tx-
dec me CjUOtidianarimi formaium. Ter.
Sa beat-ré fe p^'.Jp. Ceflorelcit forma; dignitas. Aut. ad
Herin.
Une ^en,n:e dm' la beauté efl p:^Jpe. FJoris extinfti m.u-
lier. Fetr.
f.lh aicit un fonds de beauté à toutes fortes d'épreuves ,
e- rim nepciixcit t'ijfacer. Vis boni in ipla inerat for-
ma , & niliil poterat iilam cxtingucre. Te/.
EiautÉ fc dit abfoluraent pour U):e belle perfonne , com-
me // court après teutes les beautez ou toutes les belles
pcrfinnes. pormofas raulieres fccVâtur.
Beau-i'É , [ Se dit t'.u temps , du lieu , Vc. ] Amrcnïra': ,
ger.it. amanitaiis,f.Cic. * Beauté d'un jour. Diêi fcre-
nitas eu apricïtas , genit. atis , f. Cic. Cohtm.
Seauté d'un difioi,rs , a'une langue. Scrmonis , lingua:
•venuftas , ou venëres , genit. vcnerum , f. plur. Lcpcs
c« Lcror , genit. oris , m. Cic.
jl V a de la beauté cJ* de l'agrément dans cette Comédie.
Incft Icf es , ludufquc in hac comœdiâ. Flaut.
§)j!i connoifi les beautez de l'une (Sf l'autre langue. Doc-
tusfcrmor.es utnufojue lingnaî. Hor.
BEAUV Aïs /:■(;- le Thérin, [rille Fpifcop.ile {? capitale du
Bejiui;o':fis^en Picardie. ] Bel'.ovâcum. Eratufpantium ,
genit. i , n. Carfaromâgus , g:nit. Ca;faromagi, fœm.
§iui efl de Uf;î«X'<î;y.PeUovâci:s, Eeilovaca , B-'llovacum.
c^; i .-il du Bcauzotfis. liellovacenfis & hoc BcUovaccnfe.
adject.
BIC ,' fubft. mafc. [ La partie dure (y pointue de l'oifeau
quiluifert à. m.jngcr & àfe défendre. ] Rpftruin,^£».
roftri , n. Os , genit. oris , n. Cicer.
La pointe du bec. Acies oh acûmen roilri.
Petit bec. Rofttllum , gcnit. rodelli , n. Plin.
Donner des coups de bec. Roftrare, ( roftro, as, roftravi ,
roftratum. ) n. Pli». * Roiho pcterc , ( pcto.petis, pe-
tii , petTtum. ) 3.Ù. ace.
On dit figurcment & proverbialement , Donner un ccup
de bec à quelqu'un, pour dire Donner en paff.jnt quelque
trait fa^irique à (j;(f/<jtt'»».Aliqiicm malcdicentus velli-
care,iveilîco,vellicas,vcllicavi,vellicatum.)ci« pcrftrin-
gcre, ( pcrihingo , pcrllringis, perftrinxi, pciftridum.
eu lancinare, (lancïiio, lancinas , larcir.avi , lancina-
tum. ) eu ( profcindo, profcindis,profcidi, profciiTum.)
^ct.Ctc Hor. Plin. * { en peut mettre ces Verbes fculs
fans malcdicentiis , ni realcdico dente. )
.On dit Prendre me ferfii:»e far h bec, poui dire Le ccn-
BE C
fon.irû par fa propre confejfiorr. Arguere aliquem fuà
confilTione. Tacit. Jugulare homintm fuis vcib'is , ou
fuà confcllionc , eu fuo fibi gladlo. Terent.
On dit Faire le bec à quelqu'un , [ L'inflruire de ce qu'U
doit dire i? répondre.'^ Aliquem quid dicat & quid tef •
pondeat docctc ou prxmonere, ( doceo , doecs, docui,
doclum : prxmoneo, prxmônes, praemonui, prsemonï-
tum. ) aft. Ctc. ou ahcui pixmonlh'are, (pvxnioniko,
as , prxmonlh'avi , prxmonîlracum. ) aft. ace. Pl.^ur.
Je m'en vais lui faire le bec , de peur qu'il ne fe coupe
d.xns [es réponfes. Hune przceptis meis onerabo , ne
quid titiibet. Pla'ut.
Témoins à qui on fait le bec. Tcftes prxcomposïti , ni.
pi. Gvid. Teftes quibus roftrum { ut aiunt. ) eiacu-
tura eft.
Avoir bec (y ongles , pour dire , F-flre en état, on pouvoir
fc défendre ,Jf avoir parler (y agir. Linguà & manu
valere. Polie fe defendere lingua & viribus. Cic.
Tenir, le bec en l'eau , pour dire , Amtifer quelqu'un de
belles paroles fans vouloir rien conclure. Verbis laitlarc
aliquem , ( lafto, latlas, ladavi, ladatum.) ou proda-
cere, ( produco, prodûcis , produxi , produdum. ) a<S.
Sufpenlum & hiantem habere aliquem. Ter, Cic.
Passer la plume par le bec à quelqu'un, pour dire le fruf-
îrer de quelque avantage qu'il nuroit prétendu. Os ali-
cui fublinerc , ( fublïno , lublïnis , fublîui ou fublêvi ,
fublïtum. j atf . Flaut. Fruftra aliquem habere. Plaut.
[ Q£ieU ues-urs croyent cjue ce Provcibe vient des Clercs &c des
hlioliers niais à qui lei-irs comj-agnons tirent une pliime plei-
ne a'encrc , qu'ils leuj: voycr.t ten:r a la boutlie , afin de les
baiLiciiilU-t. ]
On dit aulTi d'une grande caufèufc , qu'£//e a le bec
bien aff lé. Mulisï miï3. loquacitate. Loquacùla 0« lo-
quax mulier. Lucr.
Bec [ Se dit quelquefois de la bouche d'un homme. ] co.m-
nie s'aller coucher le morceau au bec , ou Si-tôt qu'on 1*
mangé. Ire dormftum à cœn.i. Flaut.
Punir quelqu'un par le bec , en lui retranchant à manger,
Deducere alicui cibum. De cibo aliquid alicui detra-
herc. Terent. Sec.
Voilà bien du gibier , mais il nous paffera bien loin dtt
bec, pour dire , Kous n'en mangerons point. Ferlna mul-
ta , quam minime guftabimus.
On dit encore qu'O» lui fera voir fon bec jaune , pour
dire On lui fera voir qu'il s'ejl trompé. Quanto fit rn
errorc dem.onftrabïtur.
Bec d'un navire. Roftrum , genit. roftri , n. Cic.
Btc ou pointe de terre entre deux rivières. Lingiila ,gé»,
lingulx , f. Cs.f.
Le Btc À' Allier , £ oh V Allier fe j oint à la Loire. ] Lin-
giila excurrens quà Elaver influit in Ligcrim.
Bec à.'Ar/ihes,loù la Garonne cr la Dordogne fe joignent."]
Lingula excurrens qui Garumna & Duranius inter fe
junguntur. df.
Bec de grue ou de cigogne , [ Fiante qui rejfemble aux
mauves , C qui rend une bonne odeur. ] Géranium ,
gen. geranii , n. Roftrum ciconix , n.
[ On la no:iime en Fr.inçois Hcrte rolc't- ]
Bec-Jaune , f. m. on prononce Bcjaune.
L Tcrn.e lie Fauconneiie qui te dit dis Oilcaux niais & tout jeu-
nes , qui ne l<;aveni eniore rien faire : ce qu'on aj-pliquc aux
Appienifs en tous les Atts & Icienccs : & ainli on failo t autie-
tcib payer sux Eltolitr'sdc Ur^it leur Ber-jaune , pour dire leur
BituTcmi : 6^ les Clercs de la Ba oi he de Par-.s appellent en-
core des Lettres de Bec-j'UtKe,cç\\çs c^a'on leur donne pour attef-
tatioii de fervice , qu'ils o:;t faits chez les Prociueiirs, quand 1!$
veulent être rcccus à quelque charp;.On appelle aulli Btc-yune,
leFf/r;;:qiiefai1oiiiit lesClercs S: lesAppren.ifs lorfqu'ils ctoient
reccus en charge ou pailcz Maîtres M Du Canje dit que dans
la ball'e Latinité on a appelle Bcjau>ius , un jeune Efeelicr i Se
Bejmnitim , le Fe/lin qu'il donnoit pour l'a bien îenué. I
Bec-Jaune fignilk ligurément , [ Ignorance , béveiié
B E G
A quoi fcnt ordimircment fujcts les apfrent'ifs] & on Jit
en provcrlx" populaire , Taire l'oir à quelqu'un fort iec-
j:iu,ie. Inl'citiani ou impcririam alicujus in rc aliquâ re-
(iarçuere. nrt. Cic.
BECA-FIGUE , f. m. [ Petit cifeait qui i^ une c/pccc d'cr-
totau , qui -vit de figues. ] les L.%ti;ii apf'ctlet.t cet oiftau
Ficciiiiia , gfii. ficedula: , f. pend.znt qu'il le nourri: lU-
figues , er Atiicapïla , x , (. finiptement le rsfie de
l'.tn'iée.
BECCARD , f. m. [ Femelle du Saumon , qui it le bec pins
crochu que le w.ife. Suhno fœniina , gén. Islmôius fa-
niira: , f.
BECCASSE , {. f. \_ Oiftau de f":lftge tnxrqueté de gris ,
qui cji très bon à mariner ert hi-cir. ] Scolopax ou Afca-
Jopax , gin. afcolapâcis , f. Rufticùla major , génit.
rufliculx niajoris , f. Gallinâgo , gértit. gallinagt-
nis , f.
On dit proverbialement , Brider la Beccajfc , pour dire ,
Tromper , furfirendre quelqu'un. Aliqucm indiiccrc, ( in-
duire , indûcis , induxi , induitlum. ) In laqueum ou in
fraudem aliquem injicere. Cic. Tlnut. Deducere ali-
cjuem in fraudem. Cic.
f Ce qui fe di: fîi;ur."nient à cm e d'une chafTe qu'on fait aux bcr-
caflcs avec Jes Litcts uù elles fe brident elles-mêmes, j
BECCASSINE , (■ ^l Autre oij'tuu flus petit qi;e U bec-
calfe , tr qui a un long bec. ] Rufticùla minor , gén.
rurticula; minoris , f.
BECHE , "joycz. Besche.
BÊCHÉE o« BEQiiÉE , f. f . [ Ce qu'on donne à un petit
eifeau pour le nourrir , Cî* ce que les oifexux portent à
leur bec. ] Elca , gén. efca; , Cic.
Donner la beque'e à fes petits. Ore fuo cibos pullis con-
ferre. §iuint. Cibos in os puliorum immittere ou infe-
rcic ou inCTcrere. Celf.
BECQUETER, V.fad. [Donner des coups de bec. ] Roftro
petere aliquem. Roftrare, (roftro, as, avi, atum. ) au.
ace. Plin. Roftro pungerc , ( pungo , is , pupùgi eu
punx'i , punftum. ) ace.
BEDAINE , C£. [ Terme populaire qui jtgnifie un gros -ven-
tre. ] Abdomen , gén. abdomïnis , n. Cic.
Siui a une grojfe bcdaim. Y enziidCus, gén. venir iofi , m.
Plaut.
BEDEAU f. m. f C'ejloit autrefois un Sergent dans les ]uf
tices fubalternes , c'cft aujouid'huy Un porte -verge dans
les Eglifes. ] Bidellus , gén. bidelli , m. Apparïror ,
gén. apparitôris , m. Acecnfus ,gén. accenfi , m. Cic,
Plin.
f On Honne aaffi le nom de Be-ie^ux au.x Porte-maffes dans les
Univcrfitez qui marchent dev-nt le Reiàeut & les Facultez ;
& CT Latin on les appelle ytfpuritores. ]
BEDFORT , [ yille du Comté de même nom en Angleter-
re. ] Bedfordia , gén. x , f.
BÉE , voyez, bayï.
BÉELER , -voyez, besler.
BEER , V. n. ou baver , Ouvrir la bouche d'une façon
ni^ife tr admirati-je. ] Stolidc & ofcitanter afpicere ,
(afpicio, is, alpexi, afpeftum. ) aOc. ace. -voyez, baver.
On dit proverbialement , Béer aux Corneilles , c'eft-à-
dirc , Efirc oifif , s'ennuyer , ne rien faire. Mauibus de-
mies fédère , ( fêdco , fedes , fedi , fcftum. ) n. *
Numerare mapalia. Tetr. proprement i,'amufer à comp-
ter les maifons , les enfeignes.
BEFROY , f. m. [ Lieu élc-vé dans une place fronticre ,
d'où on découvre de loin dans lequel il ya une cloche, j
Spécula , gén. fpecula: , f.
Betkoy , [ Certaine cloche dans les lieux publics , qu'on
ne fonne qu'en certaines occafions.'] X.s campânum.,
( quod ad fubitarium gaudiuni aut pcriculum fonar ,
ou puifatur, )gé». a:ris campani Sec. n.
l II y a trois Beftois à Paris , celui de l'Hôtel de Ville, du Ta-
î» E C J 5 ,
hi< , 8f ^{ \i S.im,T'!.iine. yuand il r.ail itn Fil' de Franct-
on donne ordre de tinter lebcflVoy pendant :... Inniics. ] '
BEGAYL.VîEN'î , f m. [ 'l'roKon-iation imparfaite (jr in-
articu'ée.'] Irngua; haslitantia , j-t';;. harfitantia: , f.
Cic. Titubantia lingnac , ou cris , f. Suet.
EEC.AYER , V. n. [ iionmcmml e en répétant pluCtcun
fois un même met ] Balbutire , ( balbutio , balb5tis ,
jans prétérit & futin. ) n. Cic. Linguà ha-fitarc , (harfi,
to , as , avi , atum. ) n.
BEGUE , adj. m. & f. [ Celui ou celle qui a difficulté de
parler , qui répète cn-parla»t plufeurs fois la même ftU
laie d'un mot ] Balbus , a , um. Blarfus , blxfa , bja:-
futn. t.lurt.
BEGUIN , {. m. [ Co'èffure de linge qu'on met aux erfam
fouslfur bonnet ] Calantica -, gén. calautica: , i.Cic.
Vitra pucrilis^ç?'». vitra; puerilis , f.
BEGUINE , f. t. [ ville qui vit dans une Communauté
fimf^.ire de: vœux.] Cœlebs & Cccuobjta , gén. Cœlt-
bis & Cœiiobitar , f.
On appelle par injure Bcguine , celle qu'on veut tavcf
de bigorterie. Simulatx piirv.ns cukrix.
BÉJAUNE ^ voyez, bec-jaune , fur bec.
BEL , voyez, beau.
BELAC , [ l'ille de la Marche, f Bilâcum ,gén. bcîari, n,
BÊLER , voyez. BfSLER.
BELESME , i Comté fc~ ville du Perche. ] Bclcfina , s;, f.
BELETTE , f. f. [ Petit animal fauvage qui man^e les
fruits (S- les pigeons.] Mutlêla, gé?i. t\\\x{^t\x , ttrm.
Pbid.
De bellette , Muftelïnus muftelina , maftelinum.
BELGES, [ Peuples de l'aneienie Gaule Belgique. ] BcWx,
gén. belgarum , in. pi. Cs-f.
BELGIQl'E , adj. Belgicus , bclgica , belgicum. Plin.
BELGR.ADE , [ fille de Hongrie\ fur le Danube danslcc
Rufcie. ] Alba Bulgarica , gén. Albx-bulgarica; , f. Al-
ba-Grxca , gén. Albi Gra:crE , f. selgradium , gen. i,
neut.
BELIER , f m. ( Le majle des brebis. ) Aiies gén, ariètis ,
m. petro gén. petrôms , m. Plaut.
De Bélier. ArietTnus , arietina , arictinum.
Bélier , ( Un des douze Signes duZodiaque oit le Soleil en^
tre au mois de Mars. ) Aries , m. Cic.
Celui qui n.iifl fous le Signe de Bélier efi pour l'ordinaire
fort riche en troupeaux & en laine ; t? outre cela il a
la tefle dure , efi effronté C aime à choquer les gens. ]
Qiiilquis nafcïtur illo ( Arieris ) figno , mulra pecôi.i
habct , muîtum lana: ; caput prxterea durum, fronteni
e.xpudoratam , cornu acutum. Pl:n.
Bélier , ( Ancienne machine de guerre à battre les mu-
railles des villes. )
[ C'elioit une grolfe poutre ferrée par le bout en fom^e de la têie
d'un Bélier, ayant deux cornes de cuivre pour .Trracherks pier-
res ; elle eiloit fufpendue & pouifiic à force de bras contre les
murailles. ]
BELISTRE, on prononce beiitre. f. m. ( Gros gueux qui
niandie par f^.ine.rntife.] iBÎitcus,^^». blitei , m. Homo
treflîs. Homo triobôli , m. Plant. Balatro , gén. bala-
tronis, m. Hcr. Mendicus. Mendicuhis , i , m. Cic.
BELLAY , CrtBEtLEY , [ Ville V.pifccp.^.le en Brejfe çr capi-
tale du Bugej. ] Bcllica ,gén. beilica: , f. bellïcum,^t'«.
bcUici , n.
BELLE , ad;, f. de beau & bel , Voyez, beau.
De plus belle. Plus qtt'aupar.ivant. Magis ou vehemen-
tiiis quàm antca.
BELLE-FILLE , ( la femme de fon fils. ) Nurus , gin. nu-
rûs , f. Cic. Uxor ou Conjux filii , f.
Belle-fille , ( Fille d'un autre lit , à l'égard d'une b.lle
mère. ) Privigna , g/'n. privigna: , f. Cic.
EELI.EGARDE , (' Vil'ie du Duché de Bourgogne. ] B.llo-
gardia , X , f . Seurrcgiuin , i , n.
A a ii]
JI90 BEL
lELLE-ISLE , Ijlc de Trance fur Us cofies de Breti^ne. ]
Ciloncfus , gén. caionefi , f.
BELLEMENT, adv. [ Sms iruit. ] Placïdè. Lente, adv.
placido DU fufpenfo gradu abl. Cic.
Se retirer tout bdlerJient (s" fans bruit. QuietilEiniè fe
rccipere. Plaut.
Tr.ifper à Lt porte tout bellement. Placide fores pultare.
Pl:V,lt.
KLLE-MERE , f . f . [ La mère du muri ou de la femme. "^
Socrus , gén. focrûs. f.
Ielle-mere, [ Maraftre à l'égard des enfans d'un premier
lit. ] Noverca , gér:. novercx , f. Cic.
De belle Mère , de Marafire, Novercâlis & hoc nover-
cale , adj. Cic.
EELLE-SOEl?R , f. f . [ Sœur du mari ou de la femme. ]
Glos , f. qui fait félon Frifiicn gloris, au génitif, mais
fans autorité , de forte qu'il n'y a gucres que le nomina-
tif^ e^ le focatif en ufage. } Soror marlti vcl uxoris ,
gén. forons niarici , vel .uxotis , f.
5JEI.LE SOEUR , [ femme du frère. ] Fracris conjux , gén.
fratris conjugis , f.
BELLIQUEUX ^ m, belliqueuse , f. adj. [Guerrier , qui
aime la guerre. ] Bellicôfus , bcllicofa , bcUicoûim ,
Cic. Her.
BELLISSLME , adj. [ Très- beau. ] Pulcherrïmus , a , um.
Cic.
BELLOT, m. bîllotte, f. adj. [si«i ejl un peu beau. ]
Beliu'us , bellula , bellulum. Cic.
BELLUNE , [ Ville d'Italie d^ns la Marche Trévifme , à
la République de Venife, ] B-llunum , i , n.
BELOUSE , on prononce blouse f f. Cavus gé». cavi , m.
Voyez. BLOUSE.
BELVEDERE , 0« BELVEBER , f m. \_ Hante qui a une
touffe 'verte, dont les Apoticaires ornent leurs boutiques. ]
Oiyris , gén. ofyridis , f . Flin.
BlivEDER fignifie aurti Un lieu dont la 'vuè n'efî point
bornée. Locus pateatiirnntis, gén. loci patentiffîiTii , m.
Locus in fummo pofitus ex cpo longé latèque profpec-
tarc nobis licct.
BELVEDERE , [ Ville de Grèce fur le fleuve Penée.J Elis ,
. ^én. clïJis , f.
BÉNAIS , f. m. mot bas. [ Idiot , niais , nigaud , qui n'a
point -vu le monde.} Bardus , barda , bardum.
BÉNÉDICTION, f. f. [ Grâce, fa"jeur,bienfait du Ciel, ]
Beneticium. Donum , gén. i , n. hona. géit. bonsruin ,
n. pl.Czr.
.Abufer des benedicîions ou des faveurs du Ciel. Uti per-
verfè Dei bénéficie. Cic.
Accabler quelqu'un de benedicîions. Onerarc dop.is ali-
quem.^îV. Bonorum copiam in aliqucm efFundcre. Cic.
les gens de bien attirent fur eux les bénédictions du Ciel.
Probi homincs divinam allicivm' bonitatem , ad pro-
fundendos in fe-ipfos munitîcentia: iux. thefauros.
I)ieu a toujours verfé fes bcnediciions libara'ement fur le
Koy. Max-imis iifque petpetms à Deo donis cumulatus
fuit Rex. Sua in Regem bénéficia largiffimè divina bo-
nitas cffûdic. Deus fuit feniper in Regem bencficentif-
fimus.
BÉNÉDICTION , [ Loiiitrfge qu'on donne à Dieu. ] Laus ,
gén. laudis. f.
BÉNÉDICTION , [ Souhait ou prière qu'on fait qu'un autre
foit béni C favorifé de Dieu. ] Votum , gén. voti , n.
Preces quibus petimus alteri multa bona à Deo. gén.
precum , f. pi. Faufta prccaào , gén. fauftcï prccatio-
nis , f. Cic.
M iui a donné fa benedici ion en mourant. Illi moriens
faufta eu profpcra en felicia prccatus eft.
jyaime mieux les benediâicns des pauvres que /' tdnr.ra-
iinA des h»mmes. P;.upërum Yo:a quàm mortalium ad-
BEN
miratlonem raalo consëqui. Malo paapères n-.ihi bona
comprccentur, quàm orbis univerfus me mirêtur.
Bénédiction eft aulfi Une Cérémonie Xcclejlaftique , qui fe
fait pour rendre une chofefainte C?" vénérable. Eenedic-
tio , gén. benediftionis , f.
La benediâion nupti.zle. Benediûio nuptialis.
BÉNÉDICTION (c dit plus particulièrement en ce fens, du
fîgne de la Croix que Us Prêtres font en plufieurs occa^
fions. Benedidiio , f. mot conf.icré.
Les Preflres donnent la benediûion au peuple à la fin de
la Meffc. Sacerdotes fub fincm facrificii fublâtâ manu
fignum crucis exprimunt ac benè precati populum di-
mittunr.
Donner la benediBion de la table , Pcnir la t.ible avant
que de manger. Confuctas ante cibuni preces adhibere,
( on appelle Menfx confecratio , La benedicHon de lu
table. )
BÉNÉFICE , f m. [ Pglife ou Chapelle dottée de quelque
bien (S" revenu pour y faire quelque office Ecclefajlique. ]
Bcneficium , gén. beneficii , n. mot confacré dans l"E-
glife.
( Les Bénéfices fc<iit en effet des bienfaits de ceux qui les ontjfon-
dez de leurs biens. )
BENEFICE à charge d'ante. Sacerdotale beneficium , gén.
facerdotalis beneficii, n. Sacerdotium ,gén. facerdotii^
n. qui fe trouve dans Tite-Live.
( II faut cftre preftie pour pofTeder un Bénéfice à charge d'â-
mes. )
BÉNÉFICE en p.itronage laïque , qu'un laïque confère. Bc-
neficium juris patronâtus, dans le droit.
BÉNÉFICE figniSc auflî Gain , profit qu'on tire d'une cho-
fe. Lucrum. Emolumennim , gén. i , n. Fruftus , gén.
fruftûs , m. Cic.
BÉNÉFICE de ventre Ce dit en Médecine d'un Dévouement
naturel qui arrive fins aucune médecine. Alvi proflu-
vium y gén. alvi ptofiuvii , n. Alvi refolutio , gén. alvi
refolutionis , f. Alvus cita , gén. alvi cita; , f. Celf.
Coin m Plm.
Il fut délivré de ce danger par un bénéfice de ventre. Al-
vi profluvio ex hoc pcriculo ev'ifit. Tacit.
Avoir un bénéfice de ventre. Alvum liquidam ou flueu-
^tem habere. Celf.
BENEFICIAIRE , adj. m. & f. comme Un héritier béné-
ficiaire , ou par bénéfice d'inventaire ( comme l'on par-
le en droit. ) Haeres beneficiarius, gén, hxrëdis benefi-
ciarii , m.
BÉNÉFICIAL , m. BenÉficiale, f. comme Matière bé-
neficiale. Materia "oeneficialis , f.
BÉNÉFICIFR , f m. [ Celui qui poffede quelque bénéfice j'
Beneficiarius, ^tV^. bcneficiarii , m. mot confuré par
l'ufage.
EENEST ou BENer , t;o)'ez,.BENAis , comme il s'écrit
BÉNETIER , ou bénitier , f m. [ Vafe à mettre de'
l'eau bénie. ] Aqua: luftrâlis urceus , gén. urcei , m„
( fi c'efi un bénitier qu'on porte à la main.
[ On fe ic.t de Cr^tcr , gen cr-tiru , m. ou deLahrum ^en. hbri ,
». Cic- li l'on parle d'un B luiiei qu'on met à l'entrée de nos
Egli.es , pour fe puiifiev en y er.ua.it , iv de Xheeiu- , gen. ur~
ceo/i ,?». pour exprimer un petit Bénitier qu'on met dans 1er
chimbrcs au chevet du lit.
BÉNÉVENT , [ ville de l'ancien pays des Kirpiens dans le
Koyaiime de Nafles. ] Beneventum , gén, beneventi , n.
Hor.
De BénÉvent. Beneventanus , ana , beneventa'imm.
BENGALA [ Ville de l'Empire du Grand Moged dans les
Indes Bcngala , gén. bcngala; , f.
Colphe de Eengala."} Gangetïcus finus, gén. gangctici fi'-
niis , m.
DENI , m. r.ENiE , f. part. palT. du Verbe siHiî.^ Vojtz.
SiNiR. Bencdidtus , a , um.
BEN
BENTN, m. Bïnigne, f, [D.)«.v, fc»(M-/<j;/"»Kr.] Benlgnus.
bcni'.;na , beiiigiuiin. Bcnct'ïcus , bciicHca , bcncriciini
Clcmcns , gén. cltircntis , omii. gcn. * ( On dit an
CemparMif hQw'v^nio: & hoc bcmgiiuis , bcncfîccn-
tior i'i hoc bencficcntius , Clemcntior & hoc clcmcii-
tius : jy .1« Siipert.itif bcnignifliraus , bencTicciitilli-
n\us , Clomeiuifiîmus , a , um. Cic.
l Ce iiiDt ne le dit gu-r-s en miire langue que des leiredcs &
des iuriuences ctlelies ;car on dit
Un remède bénin , qui fur^e doucement c f.ins de gran-
des évacuations ni tr.itichhs. Lenc rcnicdiiim. Li~j.
Bcnignum remcdiiira.
On le dît queUjiK-tois d'ur.e pcrfonne, // efl bénin , il
ejl doux , il efl hum.tin. Bcnl^iius. Clemcns. Cic.
BENIGNEMENT, adv. [ A'uec Lnigniré, avec douceur. ]
Bénigne. Clcincntcr. Lcnïccr. adv. Cic.
[ On dit ail Comparatif fi, «/^>«ài , Cto'cm.ù: , Lcniùs ; 8c au Su-
^t:i\iv>i Bttît Ht£irï.t CUmer.tijp.'iiè ^ LiniJJimt. J
BÉNIGNITÉ , r. f. [ Douceur , bc,;:té. ] Benigiiïtas , Le-
nïtas , gén. atis , f. Clemcntia , géti. x , t. Cic,
BENIN. Vorex. cy-defftis.
BENJUOIN, f. m. e« prononce biniou'iii.[:;«r odoriférant
d'un arbrijjeau qui croît en l'Ifle de Sumatra & dans le
Royaume de Si.tm. ] Benzuinum , gén. bciizaiiii , n. *
Lalec ,ge>!. Lasèris , n. Plin.
[M. Saiituaife doute de la fignification de ce dernier mot. ]
L'herbe d'où provient le benjouin. Laferpicium , gén. la-
Icrpicii, n. P/«n.
Lieu oh croit le benjouin. Lacerpicïfer , fera, ferum. CM.
Vinaigre cù on a fait infufer le benjouin. Lafèrpiciatum
acêtum , i , n. tUn.
BHNIR Dieu , V. ad. [ Louer Dieu , le glorifier , le re-
mercier , de fes grâces. ] Dco ou Dcum benedicere ,
( benedïco , benedlcis , benedixi , benedidtum. ) att.
ou neut. Apul. Laudarc Deum , ( laudo , laiidas , lau-
. davi , laudatum. ) aâ:. Dicere bene Deo. Cic. De bo-
nis gr.atias agere Dco. Cic.
Bénir . [^Souhaiter de bien à quelqu'un , lui fouhaiter
mille bénédiciions. ] Bcnc eu faultè alicui prccari ,
{ precor , precaris, piecatus fum. ) dep. Cic. ou apprc-
cari. Flaut. * Benedicere , n. dat. Cic.
Tout le monde me bénit. Omnes beiiedicunt. Ter
Sue Dieu vous bénijfe. Bene tibi lit. Flaut.
Sue Dieu bénijfe vos entreprifes , vos dejfeins. Deus for-
tunée tua confilia. Deus bene vertat quod agis. Cic.
Profpcrct Deus tua fufcepta. Tac.
Dieu a béni les armes du Roi , lui a fait obtenir la vic-
toire. Deus arma Régis profperavit. Armis Régis fuc-
ceflus profpëros dédit Deus. Tacit. lit/. Rcgi'vido-
riam tribuit Deus. df.
Dieu a béni ce mariage d'une heureufe lignée. Hoc con-
jiigium cgrcgi.! fobôle beavit Deus , ou fclici progenic
auxit Deus.
Jacob bénit ifaac. Jacob faufta multa prccatus efl:
Ifaaco.
Bénir , Se dit des cérémonies JEccléJîafiiques (S" des prières
que font les Prêtres pour obtenir du Ciel les grâces fur
les chofes qu'ils confacrent à fon fervice. Benedicere.
Confccrarc aliquid. aêt.
Bénir fe dit aulTi en ces phrafcs proverbiales Dieu vous
l'tn'lp, [ ce quife dit tant À ceux qui éternuent, qu'aux
pauvres qu'on éconduit. ] Adllt tibi Deus. Adjîivec te
Deus. Det tibi bona Deus.
BÉNIT, BÉNIE, i. ■3.^\.[_S»i a été béni, confacré à
Dieu. ] Benedidus. Confecratus , a , um. * Vain bénit.
Panis bcnedidhis ou confecratus ou facer.
[ Dans la (alu:aiion Angélique on dit pdûtôt f-o», ites Unie que
Linite ; & béai (ou ic nuit de vutte >entre , plutôt que
Unit. 1 ' ^
BÉNIT fe dit aurti en ces phrafcs proverbiales , Eau bé^
nue de Cour. [ Ce font de grandes carets , de bcL
trot flânons «,,,,•; ,/,, ^^^^ ^^ ^^,^^ l^^^
talLtces & a niicio fimulationis crudîta: , f. p!.
// don^^ de l'eau bénite de Cour. Sunulatis & fucat.S
blanduar. Lmgua fadiofus eft , fcd iners operâ. iW
On r.ir encore poptdairemen: c,uc Cefl /«,„ S^
l quand d arrtve quelc^,, ^,j^,,^^ à L homme qui
la bte^merttec.^ On dit autrement . CV;/? bun eL
j!,-'\^''''° ^"'dem fert infortunium. r/r.
BENITIER , voyez BenÉtier
BENNE ^^'^Banne , l". f. [ Petit vaifeau qui fer t h char,
ger les betes de fomme pour tj-Aufporter des grams. ] Bat-
na_, g,eutt. bennx , f. Vefl. i J ^"
BEQUKE , ra;(- bêchée.
PfcQUETER , voyez, beccîjjeter , donner des coups de
BEQUILLE , f f. r B.iflon pottr s'appuyer en marchant. 1
'>cipio , genit. fcipionis , m. Liv. '
BERCAIL , f m. vieu.x mot, [ Une bergerie. ] Ovîle .
iSLKLnA J , (. m. [ Lit d'un enf.vit qui efl encore ^.u.
maïUot ] Cun« , génit. Cunarum , f. pi. Cunabiila.
Incunabuia , gcnit. orum. n. pi. pUut.
Hercule j.iul a de fon berceau , er étouffa deux ferpens.
h cunis e.xiliic Hercules , & angues manu apprchen-
los enecavir. pliut.
On dix figurément , Au berceau ou des le berceau , dh
fi plus fendre jetmejje. A cunabulis. Plaut. A primis
cunabuhs. Col. Ab incunabulis. Liv
Berceau eft auflî Une treille de jardin couverte de pam-
près de vignes er d'autres arbrijfeaux. Pcrgilla camcra-
iia , gémt. pergula: cameraria; , f. Col.
Berceau de vigne. Vinca cair.erata ou arcuata, gén. x, f.
V-itr. Arcella vitis ,gé,j. arcell.c , f. àotum.
BERCER V, ad. [ Agiter ç à (p- là , comme on fait k un
enjant dans fon berceau pour l'endormir. ] llitrô citro-
que impellcre , ( impcllo , impcllis , impùli , impul-
lum. ) ou movere , ( moveo , moves, tr.ovi , motum.)
ou verlare , ( verfo', as , verfavi , verfatum. ) ou age-
re , ( ago , agis , egi , adum. ) ad. ace. Cic. &c.
Bercer fe dit figurément[Df5 belles promejfes e^ des belle:
paroles dont on nous amufe 6~ on nous endort, fins eti exé-
cuter aucune.] comme il y a long-tems qu'on me berce
de cette efperance. Hac fpe jamdudum deiùdor. Ter.
On dit provcrbiilcment , J'ay été bercé de tels contes .
pour dire, Il y a long-tems quejefçni cela, je l'ny api>ris
de ma nourrice en me berçant , ]e leffai avant que vous
fitffiez. né. Ante hoc novi quàm tu natus es. Phad.
BERG , Le Duché de Berg ou de Mons , {Province d'Aï-
lem.tgne , dont la capitale efl Dufldorp. ] Bergenfis ©*
Montenlis Dacatus ,ge>iit. Bergcnùs e' Montènlis Du-
catûs , m.
BERGAME , [ Fille d'Italie dans l'Eftai de Venife. ] Ber-
g'imum , génie. Bergomi , n.
BhRGAMK ,f. f. [ Tapijfirie grofiere faite d'un tiffu de lai-
ne , de fil ou de coton. ] Tapetia Bergomôna , n. pi,
[ La première fabiiquc efl venui;dt la ville de Betganie : on les
fait maintenant à Rciitn ]
BERGAMOTTE , f f . [ Zfpecc de poire verte & ronde. ]
Pirum bergamôtum , i , n.
BERGE , (. f. [ Bord d'une rivière élevé ?r efc.rpé, ']
Abruptirtlma ripa , génit. abruptillimar ripx ,V, P/j;;-
BERGER , f. m. [ Qiii garde des trottpeaux de brebis. ]
l^fioc , génit. paflôris, m, Cic. Opilio fT Upilio ,
^£;;;f. onis , m.C»/,ï;». Ovium ciiftos , géni:. ovmm
ctlftodis , m. Cic.
191 B E R
BtscrRc , f. f. [Celle qui garde des montons ou brebis. ]
Oviiim cuftos , f. CAc.
I)r, BERGER. Pallorâiis & hoc paftorilc. adj, Pafioritius ,
padoritia , paftcririum. Cic. V,tr.
Va h.tjit de berger. Palloralis habïciis , m, Li-v.
BERGERAC , [ r'die fur la Dordogni en Périgord. ] Bra-
ger.îcum , génit. Bra^CLici , n.
BLRGERIE , r. f. [ Eflable oè on retire les moutons.'] OvI-
le, génit. ovilis , n. Caula; , génit. caularum , i. pi.
Hor. l'irg. Oviaiia , gérAt. oviariï , f. V.ir.
On dit proverbialemont 'Enfenmr le loup d.ins la herge-
lie , [ S^t^^ni on l.<]ffe reftrnnr une plaje trop tôt. ]
Claudere lupiim in ovili , ( cb.udo , is , claufî , clau-
lum. ) acl. Vuh-ius no'.iduni fa;iâ:um obducere , (obdû-
co , is , obduxi , obJucti:ni. ) a; obderc , ( obdo ,
cbdiî , obdïdi , obdïtum. ) ad. Cit. Fiant.
EZRG-OP-2COM , [ rille des ?a{s-B.is , d^ns le Dnché
de Brabant , jitiié fur la rizière de Zoom , £? pC'Jfedée
par les HsUaadois. ] ■ Berg.-e aJ Zoniam , f. pi. Berci-
zôma , çénit. Bûcizoïraf, f.
BERG St. VINOC , eu VinoxbiRc , [ rille de Flandres
dans les Païs-Biis.] Vinobeiga , génit. Vinobcrga: , f.
Winocimontium ,^ew»>. VVinccimontii , n.
BÉKIL , f. m. [ Fi(rre précieufe , femblable au erijîal. ]
Berylliis , génit. berylii, m. Plin.
BERLAN , -voyez Brelan.
EERLE , C. (. l Herbe qui crcit dans l'eau. ] Laver , gén.
lavcris , n. Plin. Sien , génit. fii , n. Plin.
BERLIN , [ Ville du p.ûs de Er.xndehourg , oit réfide l'E-
letteur . ] Bet Tnum , génit. Bcrlini , n.
BIRLUE , r. f. [ Veu'c trouble & ohfatrcie. ] Offùû ocu-
lis calïgo , génit. ofFufa: caliginis , f. Ocuioruni cali-
gr.tio ,^t'»z.'. cûiigationis , Plin.
y.i}oir la berlue , [ Ne voir pas bien clair , Ai'oir la veuë
trouble. ] Caligare , ( caligo , caligas , caligavi , ca-
ligatum. ) n. guir.t.
Cn dit ironifiuement & populairement [ B'une perfonne
c^ui fe trompe. ] Ta us la berlue. Caligant ou carcutiunt
tibi oculi. Var. Cnrcùlant oculi. Plaut.
BERNAY , [ Ville er Abbaye de la Haitte Normandie, j
Eerneum , i , neut.
BERNE , [ Ville ca[i:.%le d'un des treiz.e Canto::; des Suif-
fes fur la rivière d'Axr. ] Berna , génit. Eernx , f.
Bernî , f. f. [ Saut en l'.iir qu'on fait faire à quelque
niais , le faifant fauter dans uns couxerturt- ] Lm'icra
alicujus c fago in altiim jaftatio , génit. ludicr.x jac-
tationis , f.
BERNER , V. afL [T. tire fauter quelqu'un en l'air dans
une cowjcrture.'] Aliquem diftcnto figo in Aiblîmè jac-
rare , ( jado , jaftas , jaftavi , iaftariim. ) aft. Suet.
Tu feras berné. Ibis sb excuiro milKis in aftra fago.
Berner fe dir aufli figurémcnt pour Balloter , railler
c::e!qtiun , le faire feriir de jouét à une compagnie.
Aliquem deriiicùlé agerc , ( ago , agis , egi , achini.)
I-udificare aliquem , ( ludifjco , as , ludificavi , lu-
dificatum. ) aft. Cic. Ter. Ludos Aliquem faccrc.
Tlaut. Dcridere aliquîm , ( dcrideo , dérides , derifl ,
derifuni. ) aft. Ter.
BERNIQUET , f. m. qui ne fe dit qu'en cette plirafe.
// ejl allé au bcrniquet , pour dire e\\xllejl ruiné , il a
rnal fait Ces affaires. Con/rêgit rem omnem. Flaitt.
Elâvit fe bonis omnibus. Paupcravit fe. Flaut
f façon dï parler populaire. 1 »
ïlE BERRY , [ Proiiincc de France dent Bourges efl la ca-
pitale. ] Bitùricenfis , agcr , génit. Bituricenfîs agvi ,
m. Biturïges, génit. Biturigum , m. pi.
Siui fft du Berry. Bitnriccnfis Si hoc Bituricenfe , adj.
E tûiix , 'rénit. Biturïgis , corn. gcn.
BERTAUDER ut Brit.iuder un'thev.il, V. a<ft. vkuï
13 E R
mot. [ Couper les oreilles à an cheval . JT^qao aures
abicindere , ( abfcindo , abfcindis , abfcidi , abfcif-
fum. ad. * cr dans la fuite , il a (ignifie Chafirer, dont
Oi fe firt encore dans le burlefque. Caftrare. ad. ace.
Amputr.rc virilia , ( anipiito , as , avi , atum. ) ad.
d.tt. PUut.
S. BERTRAND de Commiges , [ ville Epifcopale de Gaf-
cogne au pied des Pyrénées. ] Corainia: , génit. Comi-
inaruni , f. pi. C'onvenx , gé». arum f. pi.
BESACE , f. f . [ Bijjltc , longue pièce de toile coufu'é en
j orme de fac , qui ifi.ou-verte par le milieu , CT que les
jures memiians 6~ les gueux portent fur l'épaule. ] Bi-
facium , génit. bifacii , n. Pctr. Mantka. Pera , gén.
X , f. Bcr. Phîd.
On dit proverbialement , Réduire à la beface. Mendi-
citatcm alicui atterre. Plaut. Ad allem aliquem redi-
gere. Petr.
Il efl réduit à la befaee. Il ejl k la beface, [ // efi ruiné &
réduit à la mendicité.'] Rerum inopiâ preraïtur.Co/«w».
Ang'.ifiiis rerum premitur. Res ad mantïcam redit.
BESAIGUE , f. f . [ Outil de fer frvant aux Charpen-
tiers , qui efi ur.e barre de fer acérée par les deux bouts,
ayant un manche de fer au milieu.] Bipinnis , ^e;-«V.
bipennis , f. Plin,
BESANÇON , on prononce Befanfon , [ Ville de la Fran.
ch^-Comté , fur le Doux. ] Vefuntio ou Vcfoiitio , gén,
Vefuntionis , f. Vefuntium , gén. Vefuntii > n. * belo»
les Livres des Conciles , Chryfopolis , is , h ^
[ Cette ville a été csdée au Roi en 1678. par le Traité de Ni--
mcgue ]
r>f Befanfon. Vefuntlnus , a , uni.
BESANT , f. m. pièce de Monnoye de la ville de Bi-
f.'.nce , dont on fe fert dans le Blafon.] Byzantius num-
mus , i , m.
BesantÉ de huifficces de monnoye. Byzantiis nummis
odo diftindns , a , um.
BESCHE , f. f. on prononce EêcHE. [ Outil de fer tran~
chant C large, emmanché de bois. ] Ligo , gén. ligô-
nis , m. Marra , génit. marra: , f. Colum.
BESCHER,V. ad. on prononce bêcher. iLabourer la ter-
re a-jec une befche. ] Ligone fodere , ( fodio , fodis , ■
fodi , foiîam. ) ad. ace. Plaut. Ligonibus exhaurire ,
( exhaurio , is , exhaulî , exhauftum. ) ad. ace. Horat.
Befcher aux pieds des arbres ou a l'entour. Ciicumfode-
re arbores. Colwn.
BESICLES, f f.[Lunettes r.ppUqtrUs avec des yeux de ler-
re.]Oculina., géj:. oculariorum, n. pi. êluifait Vf vend
des bcficles. Faber ocularius , ^f'^îV. faber ocularii, m.
BESIERS , [ Ville Fpifcofale de Langue a ce fur la rivière-
ci'Orb. ] Blrrerx ou Bitcrra; ?«». arum , f. pi.
Siui efi de Befttrs. BlitcrcnCs & hoc Biiterenfe. adj.
BESLANT , on prononce Eclant en élevant l'c m Bes--
LANTE , fT [g>l<i befie , parlant des brebis. ] BJans j
génit. balantis , oinn. gen. Phid.
BESLEMENT , Ç. m. on prononce bèlemant , élèvent fort ■
le premier e. [ Cri des brebis. ] B-ilâtus , génit. bala-
tijs , m. Plin.
BESLER , on prononce BeLER , V! n. [ Crier ,parhint de:
brebis. ] Baiare , ( balo , balas , balavi , balatum. )
n. Cic. Dare ou exercere baiâtus. Ovid. Virg.
BESOGNE , f f . [ Travail , occupation. ] Opus , génit.
opcris , n. Cic. Opëra , gér.it. opéra: , f. Fiant.
Je fais la befogne fur le prix de l'argent. Pro prctio fe-
cio , ut opéra mea apparcat. Plaut.
§llti >/it point de befogne , qui n'a rien à faire. Vacuus
opëriim. Horat.
Achever fa befogne. Operis fui penfum peragcrc. Cohim.
Drs "valets qui ont achevé leur befogne. Solati opcrmn
fair.uli. Horat. il
F E s
Il y a lien dr la btfc^>;c à cela , ou // ) " tiV» à faire.
Fcs nnilcùm cpcrx&: lalioris. CaÇ.
BfsOGNKS , au pluricr , litçnific. H.trdes qu'on porte avec
fiy , [ donr en a ordir.sirement bcfoin. ] S: il fe dit par-
ticulicrcincnt Dcshurdcs ou hefigncs de »,v//.Noduinx
fiiciniil;v,5f;jif . noclurnanim (Iircinulariim, f. pi. Car.
VcftimciiM cuMooiia , £<nir. vcrtimentorum cubito-
riorijcn , ncur. plur. Peir.
On dit proverbialement , // rejfanhle au Bahut ier , il
fait fins de Iruit que de bcfogne. Multa movct , nihil
proniôvct. Ter.
On DtT aufli , T'iiller de la befi^ne à qnclqu'ii):, pour rli-
rc noiî (è'.iicment au propre, Luy prefanr de la bejogne
fcitr travailler ,, ms.\i audlaa ^^uk Lny [ufciter bien
des affaires. Multa ncgotia-alicui faccircrc. Cic.
On dit encoK[d' un fainéant. ']ll aime bien befogne faite,
lifl inlis^nis cefsator , genit. infigois ccflatons, m. d/.
BESOGNÈK. , V. n. iTr'ax-ailler , faire fa befof^e. ] Ope-
rari , ( opcror , opcratis , operatus luiii. ) Jepon.Opus
facerc. ad. Liborarc. n. ( ic:
[■ Ce mx e'.i vieux & hors d'ufage , fi te n'cd en ralliant. ]
EliSODV , fubft. ma fc. [Manque , difct.e de quelque cho-
yê.]Opus,^ra»V.operis, n. O^hA, gcyiit. opc\a:, t. Cicer.
Aijoir befain de quelque cLofe. Eiicre rc aliqua ou rei ali-
■ eu jus , ( egco , cgcs , egui ,fa,is fufi». ) n. Cicer.
ji-voir befoin de conj'eil. Egere confilii ou cop.'ilio. Cicer.
Kous a'jons befoi» d'un chef. Dux nobis opus eft. Cicer.
( q::i tfi le même fns q:ie s'il y a-joit. Ddx nobis opé-
ra efl: , Tout ce que neus a-jans à faire , efl de chercher
un chef. J
J'ai befoin d'argent. Opus cil iniiii nummoruiT. ou nuni-
inos.
[ O.'dinairement avec le Nom Siibfiantif 0/ a; , on met au Dati;
le Nom de h Pe.lcnne qui a befoin ; £< le Nom de la ch ne
cci't on a l-ei.'in,!e met à l'Abhtif ou au Ger.i'.if : & l'on )oin;
avec rrjs , les troificitics pcilor.nes du fmguljet fcjicment de
Suvt. * î^tyyi-^^ia Revinr'iU: cy-styl^^ 1
// efl befein de nourritt,rs four i'eufani Opus eft cibus
pucro. Cibo opus eft puero. Plaut.
Tay befein de 'vôtre /îr^/c-' en toute rencontre. Opportu-
nitatem opéra: tax omnibus locis dcfidëro. Cicer.
llefi befoin de lire. Opus eft IcÛio.riis o:i Icctione.g/n'w/'.
(fclon quelques édifions. )
On f répara la nuit tout ce rui efieit de befoin peur i'atta-
qt'c. Qiiïcumqae ad oppugnatioriein opus erant, noc-
tu comparaptur. C-sf.
Prcptre ce qu'il eji hefoin crue tu frcp.tres. Quod parâto
opus eft , para. T^r.
Vous m'obligerez, fort de l'aiJer dans les chcfes oà il aur.i
befoin de i-o':^. Pergrâtum mihi feceris , fi eum quà in
re' opus ci fusrit , juvcris. Cic.
il e fi fin oit il n'en efi pas de befoin. Ur cautus eft , ubi
nihil opus eft : Ter.
Il cfi befoin de Opus eft az/ec un infinitif.
[ Le nom 0 u: eft toûi ur; Subflantif , St nVft non plus Ad
jettif , qu'fc/.'ij , qui Ce pr- nd l'ouvcnt dans le méiwe fens &
a»ei. le même teginx, ti^ni/re qujr.d Virgile a dit iV<>».-c v'itihm
vUx pour ('■" & e'e.^ de ii.ême que (i ncus dilions in ou de vi-
T>ui <Y'.''.';C'cf^-à-dirc, îl fi oejoi» lU /r e T'itte nh^'re ~fpire co i-
fifit iai-i in ( T'.f Ciceron s'en eft !f rvi (n ce (ens S; jvec ce ré-
gime, Prr^nun r, ihi fec!ris,Ji eu»: q:.a i-i \e "fus et juerit , ju-
itri- , eii II eut pu m -ttie/i i,u^ le ci ap'is fuoit
Ctù dans ce même fe:.5 qi.e l'cui pint 0/,-/j avec un Adjcc
tir, J.-.».- m^ht (jbiti.n unuv, opu< tjl ceUl.^ie urlet,: cir/nine. Bar. U
fett cr.cOTt de Ircord Ac<.u''atif après l'Infinitif /J.rf,- nunMx;
nilii ofui ■Jlè Cic Sulpicn t\b: nperam inidhgn ex :uis Utierhmo
jvuUumopUi efje , Ce». à dite , ]'jfpre>:ds par t.,j letire: nue ^w..
x'j-ji-^pas lec:.touf delifctn iu Je.cur; ic Siilpnius
CJiie (1 l'on met un Ir.fij.iuf apies le Veibe c'cft encore
I< niém.- fens , Si-'i/p > efl al,.r,,.:re ; Cicer. Hudc npas
if: lf]!ii.T,reiit. lit l'Infinitif lient lieu du Nominatif , com-
me il le liendra de l'iccufatit , fi l'on dit iVc^n; fuij]e cpui
- B E S JC3
Qiie fi nous ôi ons 0,)iij -.o-.fulio , .".u lieu de confi-lo-t , Op'S
yx.tiuiJta , Mihi hrc hrr.iiiie eonvi.^to (Ji "p.is , il fart fous-enten-
die la cii>ijid:c, oii le régime drpcn r.i encore de la pr polilion.
Aiiili l'on voi q\i'Opus en qt.elquc ;ens ijue ic foii^i'cii ;ani.iis
«Ju'unNom Subitaniif. On f. cuve da.is Co!u:vcl e 0;«j /wir» .
te qui eft r.-.ic en Latin. )
Besoin 3;.' au pluricr Lts bfscins , fli-j ncccjfiuz.de la
vie. ] Rcs ncccdarix-, génie, rccuni neccintnaruni , f.
plur. Vita- ncc<-(raria,?f.=;i''. vin neccdariorum , n. pi.
Vjtï ncceiliratcs , gcnit. vhx iicceflitatuni, f. p!. cic.
Ufus , genit. uliis , m. Hor.
Ke vous mettez, point en peine poirrl-s befoins de cène vie
qui fe contente de peu. Ne trcpïdcs in uliim avi poil
ccntis pauca. Hor.
il ne m'a point m^mqué au befoin. Nunquam iniiii labs-
ranti dcfuit. Semper mihi in adverfis prifto fuit. Ad-
lui: fenipcr mihi in advcrfis. In adversi Fortunâ ad-
jiivit me. Cicer. Ter.
On connoiji les vrais amis au befoin. In anguftiis amTci
apparent. Vetr. Amicus certus in rc inccrtâ cernïtur.
Celui-là efi a?n!, aui aide fon ami dans le befoin. Is ami-
cus eft qui re juvat , ubi tes opus eft. Vlatit.
0>: ne defirc les riche fies que pour les befoins cie la xi/i'.A<{
ufus viti ncccirtrios expetuntur divitix. Cicer.
On dit aulfi p.:ir honncftetc , Aller aux petits befoins .^
pour dire Aller pificr. Aquam pctcre. Ite inidhim.
Aller aux grands befoins , Aller décharger fon ventre:
ire caciîruni.
Si vous avez, quelque grand befoin,il y a un lieu lè-dehcrs
où tout efi prcp.trL';i'e^-à-d\Te,de l'eau, une chaife percés
(S' autres ccmmodiuz. Si quid plus venit , omnia foras
parata , aqua , lasanum & cïtera niinutalia. Tetr.
BESS.^K.."\BIE , [ province de Turquie en £ur0pe,(S' fur lit
Mer Noire. J BciTarabia ,x,i. L
efl au bas. ] Vimir
fxc-j
BESSÎERE , fubft. f. [ Vin eua
lentum , i , n. Plt,:.
[ .''',"1» .x,f. H.r. ligiv.Ëe du r^n; piujfé e,\i mvrxé. 1
iiESSIN , J Pais de la baffe Normandie aux environs de
Br.ycux. ] Bajocenfis ager, genit. Baioce,^hs agri, mafc;
BESTAIL, fubft m.on prci--Tr.:e iz'rAii.,clevancl'e. [Terme
col'cciif qui fignifie des Befies à quatre pieds qui fervent
au labourage (S pour la nourriture de l' homme. "^fi^ccxK ,
■ ger.'tt. pccôris , n Cic. Pecus, genit. peciidis, f. Co'um.
r Volr''5 croit iiu'cn diloit plutoft Pecii^i' . g nit, huyis iiatdu ;
^v oiroii diloit au'ii hoc Pacude , d'oii vient h.cc Picudi :iii
pluri r . qui le trouve dans Ciceron , & même h.ic ptt:i^ dans
r;aie )
G:'cs beftail. Armentiîium pec-JS, ^e»;V. armcntitii pccô-
ris,n. Majus pccus , genit. majoris pecoris , n. Var.
Tret:p.'au de gros be;îail. Armcntum , genit. arnienti , ih
Ce. Grcx ari^ientiriuSj^c»;.". gregis arnienti£ii,m. Var.
Cicx armentorum , m. Cic.
Menu befiail. V'cc\x%,genit . pccoris , n. Virg. Vzc\\At%,gerr.
pcciidum , pi. Cic. Minores pccudcs , f. pi. Var.
Troupeau de menu befiail. Gvcx,gen!r. gregis, mafc. Cic.
Berger qui g.irde le gros befiail. Armcntarius , genit. ar-
mentarii , m. V.zr.
P.iis qui abonde en gros befiail. Armentofa regio , genit.
armencofx regionis , f. Plin. Pecorc abundans regio.
Pecorofa regio dans les Poètes.
Qui nourrit du befiail .Vrcu:ina'i,genie. pccuarii , m. OV.
chien qui garde le befiail. Canis pecu.Kius , m. Celitm.
Faire profejfion de nourrir du befl.iil £7' d'er? vendre. Pe-
cuariam facere. Suer.
Qui cfi riche en befiail. Cui eft pccuari.! ics ampla.C/Vf»'.
BE.*ÎTE, lu^ft.f. on prononce BeTf , élevant le premier e ,
f A-iimat privé de r.rifin. ] Beftia ,ge»ie. beftije, fcs.Ti.
bcllua , genit. bcllu,-e , f. Cic.
[Onditûuffi Picuii^ , le llatif remdi , l'Accnfirif Vr.u'c:,
\' .KhUùi ptcuic , le Noiiiii.aiif & le Voc, tif n' ft.int p-.i:ik
e.! uiajjt au Smguiici , quoi iju'on trouve uaiis riiVientct
B h
j_A* B £ S
endroit du livre ptidu de Celar , fi fiacern petui erît. Le nomi-
natif pluricr Scies autres cas obliques font à'ufigt, Pecudes, pe-
cuium , fcctid:hus Four ce qui ell des mots , Bejliji , BdUtu , l'e-
cudi< "éni^if , ils fe difent en généial de tous les animaux ir-
laifonnables i mais Bejlh f\as ordinairement; S«//,»i: (e dit
plus louvent des Bêtes fauves te farouclies , comme dco
Lions à-c- ne Befih fans épitheie , pour une Bcte fcioce. )
petite bête. Beiliôla génit. beftiola: , f. Cic.
BeSTES à cornes , [ comme les Boeufs , &c. ] Armenta ,
^énit. armentorum , ii. ptur. Var.
Bestes à laine. Lanigëruni pecus , genit. laiiigeri pcco-
ris , n. Virg.
Bestes de Somme , de 'voiture , de charge. Jumcnta , gen.
jumentorum , n. pi. Colum. Veterîna , génit. veteii-
norum , n. pi. Plin. ( onfous-entcnd aninialia. ) Vete-
rïnum genus ygén. vetenni gencris , neut. pUr>.
Beste Sa.U'Viige quin'eft point dom'-Jlique. Fera, gén. ferr,
f". Fera bcftia , f. * Le contraire efi beiha cicur , génit.
beftia: cicùris, f. Btfie domeflique (S" apfri-voifée.
Sefic féroce (S" cruelle. Imniânis &: fera bellua.
TSefle noire, ou béte mordante, c'eft le Sanglier. Aper, gén.
apri , ni. l'h/id. &;c.
f On dor.ne auili ce nom au Blaireau ,au Renard , au Loup, &c.l
Bestes le dit aulli tic la Vermine , [ comme des chenilles ,
mulots C tiques qui gâtent les fruits. ] Bt;iliôlx , gén.
beftioiarum , f. pliir.
De »este. Belluînus. leiînus , a, um. Cic
tien ok il y a qii.mtité de befies. Bcftiis eu belluis abun-
dans locasgévit.loci abundatiris , &c. nr.
Tapiprie ck il y a des bejîes reprefentccs. Bclluâta tapecia,
n. pJ. Aula;um oh penllrôma belluatum , n. Flaut.
J Hoi: ce appelle la m?t ou il ie trouve quantité de grands & gros
poiflb'-iiCûir.uie Baleines , Marioins.&c B-jhmjh),. m:re j
Condamner quelqu'un à être expofé aux befies. Damnare
ou conJemnarc ad bcllias. Cic Sitet.
"Eflrc exjof; aux ieftes. Bjftiis objïci. Val-Max.
[ Sjpplice lies aiciens Romains ]
Combattre contre les befies. Pugnare contra bcllias.
r Speclacle uGte thez les Romains , qui fe plaifoient aces fortes
de carnage ] . .. , .
Ceux qui comlatîoient contre les befies. Beftiani, geiiit.
beftiarLorum , m. pi. Cic.
Xn beste , fc dit figurémcnt en morale , [ d'un homme
eut ne cherche que fes plaifirs à la ftfon des befies. ]
B:lluarum ricu. ou more. abl. Ferino ou bclUiino ritu.
abl.CiV. Aul-Gel.
Il a vécu Gf efi mort en hefle. Vi.ïic & mortuus ell bcf-
tiarum ricu.
C'eft une befie brute. Brutum animal.
©N DIT populairement [ de celui qui efi trop p.irticulier
er trop retiré. ] C'efi une befie f.%rouche , C'cfi un Mi-
fanthrcfe. Homo naturà tnlH ac recondïti. Cic.
©N DIT aafli , [ de celui qui efi trop colère , £? trop em-
porté. ] Cefi uve lefie féroce. Beftia fercx & impôtcns.
Bellua immânis & effcra. * Iracundus. Cic. Stoma-
chofus. Hor. Ira: impatiens. Ovid.
BesteIc dit aufiid'i7;7ef«r/0»-vf /iKi efprit & fans con-
duite. Stup'idus & batdus , a , um. Codex gèn. codïcis,
m. Excors ou Socors , gén. ordis , omn. gen. Cic. Sto-
lïdus , ftolida , flolidum. Ter.
Rendre befie. Stupidum reddere.
On dit proverbialement , Remonter fur fa befie, [ Réta-
blir fa fortune ,fes affaires ruinées , Se remettre en fel-
le. ] Refurgere , ( refurgo , refurgis , refurresi , refur-
reiftum. • n. Liv.
On dit aulli , Morte la befie , morte le venin , pour di-
re , Ceux qui font morts ne font plus en état de nous
faire du mal. Mortua beftia , nihil nocet ampliùs.
Mortuâ bclluâ , virus extinguitur.
On dit ironiquement , Un homme efi une méchante ou
une fiujje befie , pour dite , // efi dangereux de s'atta-
B E T
quer à lui. Mala beftia , gén. mais beftix , f. Vl.tuf.
BESTIAL , m. Bestiale , f adj. [ Sui tient de la naturt
de la befie. ] Belluînus. Ferïnus, a , um. Aul-Gcl. Cic.
Le Bestial , ou le Bétail , comme un fubftantif m.
au plurier LES Bestiaux. Pecora , ^c'nir. pecorum ,
n. pi. Pecudcs , génit. pecudum , f. pi. Cic.
BESTIALITÉ , f. f. [ La nature des befies. ] Animalïtas.
Bsftialitas , génit. acis , f. mots des Fhilofophes. * N*-
tiïra pecudum , génit. natura: pecudum , f.
Bestialité , [_ Brutalité.] Fetïtas atque agreftis imma-
nitas , génit. atis , f. Ctc.
BESTIALEMENT , adr. [ D'uyte manière brutale. ] Pe-
cudum more. abl.
BESTIOLE , f. f. [ Petite befie.] Beftiola , génit. beftio-
Ix , f. Plin.
SES TISE , f. f. on prononce Bctise , élevant le premier
e , [ St-cpidit-é. ] Scupiditas , génit. ftupiditatis , f.
Stupor , génit. ftupôris , m. Cic.
BÉTE , voy^z. Beste.
BETHUNE , [ Ville des Païs-Bas dans l'Artois ,fHr la ri-
vière de Blette.] Berhunia ,»[■',•«>. Bethunir , f.
BETHLÉEM, [ Ville de Juda, en naquit J. C. N. S.] Beth-
léem indéclin.-He. Bcthleêmum , gén. Bîthlcemi , n.
BHTIQUE , [Partie de l'ancienne Efpagne, qui comprcnoit
l'Ai,il.iloupe d,' aujourd'hui , C7' la plus grande partie du
Royaume de Grciade. ] Bcctïca, gén. Boctici. f.
BÉTOINE , f. f . [ Herbe céphaliqut. ] B;tonïca , génit.
betonicsE , f. Serratiila , génit. i'erratulï , f, Plin. ( k
caufe que fes feuilles font dentelées. )
BETTE , f. f. [ Herbe £r racine potagère. ] Beta , gén. be-
tï f. Plin.
[ U y en a deux efpeccs , la blanche, Beta c^vdid.i , Se la rouge ,
Bct.i rwtra.que Pline appelle Nigra , pp.rce qu'elle efi d'un rouge
brun Se obicur , qu'on no.nnie vulg:iiremcnt Beiu-K.'ue. J
De bette. Betaceus , bctacea , betaceum. Var.
BEU , m. Beuc f. adj. partie, du verbe Boire. Epotatus ,
a , um. Phid. * voyez. BoiRe.
BEV'EUE , 1. f. [ faute qu'on commet pour né ffovoir pas
bien les chofes. ] Erratum , gén. errati , neut. Cic. Haïr
luciiiatio , gén. hallucinationis , f. Fefi. Non.
Faire une béveiie. Hallucinâri,;( hallucïnor , hallucina.
ris , hallucinatus fum. ) dcpon. Ertare , ( erro , çrras ,
erravi, erratum.) n. Cic.
BEUF , f. m. ou Biruï , [ Animal. ] Bos , gén. bovis ,
m. fS lors qu'il fe prend pour une Vache , féminin.
[Ce mot fait au datif plutier^inj Se Bi-bi'i , & ce dernier datif
fe rtouve ires-rouvent d.ins les Auteurs de l'Agi iculcure. ]
Jeune beuf. Juvencus , génit. juvenci , m. Var. Buciilus,
génit. buculi , m. Colum.
Beuffauvage. Bubalus , géfiit. biibali , m. Mart. bos
férus , génit. bovis feii , m. Plin.
Troupeau de Beuf s. Boum grex , génit. boum gregis, m.
bubùlum genus ou pecus ,gén. bubuli generis ou pecô-
ris , n. boves , gén. boum , m. pi. Cic.
De beuf. Babillas , bubula , bubulum. Plaut.
Efi.ible à beufs. Bubîle , gén. bubilis , neut. Colum. Cat
bovîlc , gén. bovilis , Phid.
Marché aux beufs. Forum boarium , génit. fori boarii >
n. Plin.
Bouvier , qui a foin des beufs. B'jbulcus , génit. biibalci»
m. Phid. Cic.
BUGLEMENT , f. m. [ Mugifftment , cri du beuf. ]
Boatus , gémt. boatùs , m. Mugîtus , génit. mugitûs,
m. il'in. Virg.
BEUGLER, V. n. [ Mugir. ] Boarî , f h^o , boas , boavi,
boatum. ) Plaut. Mugire , ( mugio , mugis , mugivi,
mugïtum. ) n. Hor. Edere ou dare mugïtus. Ovid.
BEURRE , f. m. [ Subfl.mte grafi'e £r onctueufe , qui f*
fait de lait tfaijft en le battant.'^ Butyrum, génit
BEU
hutyri , n. ,f «ru^»». Plin.
Cn dit proverbialemcin , Promettre plus de beurre que
lie p.ii» , pour dire Amufer une perfcrme p.ir plujieun
belles promcjfe s. Vaiiis promilUs alitjucm dcluJcre ou dii-
ccre. acl.
BEURRER , 3.&S.. [ Trotter , enduire de beurre. ] Butyro
aliquid illinere, ( iliïno , illinis , illévi eu illlvi , illï-
tum. ) ad.
Une beurrée ,(.(.[_ Morceau de fxiitftir lequel on a
eflertdu du beurre. ] Frultuni panis butyro illïtum, geii.
frurti , &ic. illiti , n.
BEURRIERE , f. f. [ Cdle qut 'vend du beurre. ] Millier
qax butvrum vendit , <;e>i. niulitris , &c. f.
f Bktjruriui pour le maftiiUn , l<c B't!jr.nia pour le t'eminin, lont
d'une nouveauté fort lufpeiie. j
BEUVANT , m. beuvante , F. part. ad. [ Siuiboit. ]
sibens , gen. bibentis , omn. gen.
BÉVUE , voyez. BÉvEuë.
BEUVETTE , f. f. [ Débauche à boire. ]Potatio, Compo-
tatio. Comclfatio. gen. onis , f. PLiut. Cic.
Retrancher toutes les beuveries. Tollcte omiies compota-
tiones.
Taire fouvent des beuvettes. Sa;pè compotare, (compôro,
conipotas , compotavi, compotatum. ) n. Comcflâii ,
( coiiiciror , aiis , coiiic(îatus luili. ) dep. Cic. Suer.
BruvïTTE, [Lieu ejl.ihli dans les Cours Cr Us Jurifdicrions,
oit les Juges vont prendre un doigt de vin avant l au-
dience. PopTna foreiilis , gen. popinx forcnfis , f.
BEUVETTIER , f. m. [ Celui q:ii tient la beuvette , tr
qui fournit à boire aux juges. ] Caupo forenfis , gen.
caupnnis fjrenfis , m.
BEUVEUR , onpronoi;cc bÛveur , f. m. [ ^li boit bien. ]
Potîtoï gen. potatoris , m. Plaur. Votitot acer , ge».
potatoris acris , m. Hor. Viiiofiis , i , m. Horat. bibax,
gen. bihâcis , omn. gen. Aul-Gel.
BEUVEUSE , f. f. on prononce buveuse. [ Celle qui boit
bien. ] Potrix , gen. potrFcis f. Ph&d. bibaciila , gen.
bibaculc , f. Plaut. Viuôfa , x , f. Hor.
BEUVOTLR , ort prononce Bùvoter , V. n. f Boire à pe-
tits coups réitérés. ] Potitarc , ( potïto , potitas , po-
titavi , potitatum. ) Exigiiis haullibus iifque crcbns
potare. n. Plaut.
BE2IERS , voyez besiers.
BEZOUARD , f. m [ Pierre medecinale, qui efl un excel-
lent comre-poifon ] Lapis bezahan. Lapis bezaharius ,
m. gen. lapTdis bezah.iri ou bezarii , m.
BIAIS , f. m. [ Situ.ztton o'Aique er de travers. ] Obli-
quitas , gén. obliquïtatis , f. plin.
De biais , de travers. Obliqué adv. Cic. In obliquum.
Plin.
Qui efl de biais ou de travers. Ohliciun^ , obliqua , obli-
quum. Cic.
Biais , fe dit fîgurément [ des diverfes manières de tour-
ner , de regarder une affaire ou une entreprife. Moyen ,
expédient. J Modus , gen. modi , m. Ratio, gen. ra-
tionis , Via , gen. vis , f. Cic. Ter.
Ce biais ne nous a f.Ts réujfi , il cn faut prendre un autre.
Hàc non fuccefTit , aliâ aggrediamur vià. Ter.
il a pris cette affaire du liais qu'il la falloir prendre. Eam
fccum rem reftâ rcpatavit via. Ter.
si vous prenez l'affaire d'un autre biais , vous n'y réuffl-
rez jamais. Si rem iftam ali.i aggrediaris viâ,nunquam
perficies.
j£ ne fjay quel bi.xis prendre pour terminer cette affaire.
Q;aani rationem ineam hujus rei cxpedienda» , haud
fcio.
Ilfaitplufleurs biais pour avoir de l'argent: Novit mul-
tas vias pecunia». Cic.
BIAISEMLNT , . f, m, l Détour qu'on prend ppur tromper
B I A isy
quelqu'un on pour éluder de faire une chofe. ] Ciicilitio,
^f». circiiitionis , f. Ter. Divcrticùhim, gc». divcrticu-
li , n. Cavillatio , gen. cavillationis , t". Caluninia ,
gen. calumnix- , f. Cic.
BIAISÉ , m. biaisÉe , f. part. palT. voyez biaiser.
BIAISER, V. n. [ N'ejlrc pas droit, ejlre pcfé obliquement. "^
Comme ce baftiment biaife. Illud a.\uricium oblique
polit um eft.
Bimser , ledit fîgurément [ de ceux qui cherchent des
bi.iis , des détours , de miuvaifes fnejjis , des efchappa-
toires pourfirtir d'une méchante aff.iire, ou pour trom-
per quelqu'un. ] Perplexe ou perplexabilitcr a"crc ou
loqui cum aliquo. Non rciîlè agere. Cic.
Conte lui l'affaire d'un bout à. l'autre fans biaifer. Reclà
viâ rem liii narra. Ter.
Dire la vérité fans biaifer. Pofitis anibagibus vera loqui.
Ovid.
Biaiser , [ Détourner un peu. ] Paulum dcclinarc , ( de-
clino , as , avi , atum. ) n.
J'ay p.tré le coup en biaifant un peu. Parvâ corporis de-
clinatione icium eftiigi. Cic.
Biaiser , ad, fc dit en ce fens au figuré , [ Détourner un.
peu. ] Paululum inflederc , ( infledo , is , inflexi , in-
riexum. ) ad. ace.
Il faut fouvent biaifr en traduifunt, pour trouver les grâ-
ces de l.i Langue tn laquelle on traduit. Mens Tcripto-
ris paululum eft infk-dtenda, ut alicujus lingua: vencrcs
alRquaris. Circuitionc opus eft, ut elegantias & vénè-
res alicujus linguï alfequaris.
BIBERON , f. m. mot bas *c populaire, [ Qui boit beau-
coup , qui boit bien , qui boit fec. j Porator , gen. pota-
toris , m. Acer potator , gen. potatoris acris , m. Cic.
Hor. Vinofus. Bibaculus , gen. i , m. Plaut. Homo bi-
bax- 17« bibacilîimus , gen. liominis bibâcis ou bibaciilî-
mi , m. Aul-Gel.
Biberon eft aufîî t/j vafe qui a un long col pour faire boire
les petits enfans (jr les malades. Vafculum cum coUi lon--
girudme , gen. vafculi , f;c. n.
BIBLE , f. f. [ Livre p.ir excellence, qui contient la Sainte '
Ecriture, le l'ietix iiT le nouveau Tefi.iment. Blblia, gen.
bibliorum , n. pi. biblia facra , gen. bibliorum iacro-
rum, n. pi. raïf cor>facré. '^ On fe peu: fervir quelquefois
de ces exprejfions Latines , arcan.r fand.r Rcligionis
littcrx ,gen. arcanarum , &c. litteraruin f. pi. Laiiant.
* Sacrum divina: legis volumen , gen. facri , Sic. volu--
minis , n. Sacrï littcrx , gen. facrarum litrcrarum, f.
pi. (Te
BIBLIOTHECAIRE , f. m. [ Celui qui a la charge d'une
Bihliethéque. ] Qiii rradat bibliothêcam alicujus. Cic.
Qiii przeft bibliothecï. Qui curani ordinandarum bi-
bliothecarum fufcepit. S«ef. bibliotheca; pia-fcdus ,■
gen. pra:fcdi, m. Qm eft à libris o«ad libros.
BIBLIOTHEQUE, f. f. [ C.xbinet rempli de livres de tou--
tes fortes de feiences. ] B-ibliothêca , ^e». bibliotheca: , •
f. Cic.
BiBLiorHEQi'E , pour Lej livres d'une Bibliothèque. Bl-
bliothecx, gen. bibliothecarum, f. pi. Libri^e?*. libro-
rum , m. pi.
t>ious n'aurons point befo'tn des bibliothèques -Grecques ou
de Livres Grecs. Nebibliothccis quidem Gra;cis egcbi-
mus. Cic.
BIbUS , terme indéclinable & ironique , [ S>ui fe dit des
chofes qu'on veut méprifcr. ] comme C'efl un homme de
bihtts , (y de néant. Homo nihil. Nulluis nominis ac
prctii. Nimis nihil Xiomo. Plaut. * Une affaire de i/i-
bus. Res nihili, f. '^ Des raifons do bibus. Futïies ac ni--
hili rationcs.
BICHE , f. f . [ La femelle du cerf,- qui n'a point deleh
f.r U refie. j.Ccrva , gen. cervsc , f. l'irg.
1« B-b- ij;
ig"» B I E
De Biche. Cervînus , ccrvina , cctvinum. Horat.
Un Faon , ou U jietit d'ur.s biche. Hinniiluv , gc». hiii-
nuli , m. l'Un.
BICHON , f. m. [ Chkii à long poils. ] Canis villôfus ,
gtnit. cants villoii , Ta.
Bichonne f. i. [ La femelle d'un bichon. ] Canis villô-
fa ,genit. canis villofas , f.
BICOQUE , f. f . [ Vetite plue peu fortifiée C prefqne
fans défcvfe. ] liiimunïtum caftellum , geni*. immiini-
ti cafttlU , neuc. Vile & ignobilc oppiiiiiium , ge/iit.
vilis &ignobilis oppiduli , n.
BIDLT, I. m.lPetit chcu.^l .]MimnK,gen. m^nni,m. Horat.
F'itit bidet. Manniilus , gcn. iv.&nnuli , m. Piin-Ju??.
BII'M , f. m. [ Ce qui efl oppofé an mal. ] Bonum , genit.
boni , ncut. Cic.
Dieu efl le foiiverain bien de l'Jjomme. ^unimum homi-
nis bonum Deus cit. Cic.
î5iLN , [ Ce -qui regarde la bonté , la 'vertu. ] comme Un
homme de bi<». Vir bonus o« probas ,-génit. viri boni-
eu p:cbi , m. Cic.
Un parfaitemint hcrxme de bien ou fort homme de bien.
Multuni bonus vir. V'aldc bonus homo. Cic. Homo
trugi on frugis bonse. Slaut.
Il eji trop hc7,:>;:e de bien. Niniis fanclè pius eft. lhi:it.
Fii's hcmme de bien (S" d'une meille:tre réputation. Mflior
moribus & lama. Her.
DetL/iir hi.i/i>ne de bien. Ad frugcm bonam fê recipere.
fiant. Redire in rectani viam ou femïtam.
ïaire dcvt/iir quelqu'un hot/ime de .hier:. Ad frug^m cor-
rigere aliqucm. Plaut.
Bile me parut plus honnête & fentott mieux fcn bien.
Erac forma prxtcï ta;îeras honellâ &: libcrrli. Terent.
BiiN, o.'i Biens , [ Ki-heffes. ] Bona , genit. bonoruni, n.
pi Res ,gen. rei , f. Opes , gtn. opuin,, f. pi. Facultâ-
tc's, je», focultatmn.f. pi. Divitia: , gen. divitiaruni, f.
pi. Forcûnï ,geii. foitunarum , £ pi. Cic. Ter. Vlaut.
Un homme qui a bien du bien ou beaucoup de bien , Ç^a
^ de grands biens. AmplilTura; fortunx Homo. Foira-
liis maxiuiis ornatus. Ctc. Gui ampla res eft. ]h-v. Prs-
clarâ in re homo Hor.ît. * Le contraire efl bonoiiim
pauperrlmus. Hordt Tns-pau-jre de biens.
Il a i/e.-.uco.'ip de bi:r:s (S" plus qu'il ne lui tr, faut , Gom-
me qu! diroic , // a du bi^n par-deffus les maifbns ou
far-deffus la tctc. Illi multa res eft. , & fupcreil. Terent.
Il n'a pas t.tnt de bien que lui. LU mha illu.s ccnùmi.
Hor.
On >;c fcaurci: aïoir trop de bien , puis qu'en n'cfl cotifije-
ré qh'à praporticn du Lien qu'en a. Nihil latis eft, quia
tanri iis , quantum habcas. Hor.-.t.
Vous ne m'a-va.. pas m^-riée au bien , mais à un homme.
Non n.e tu argcnto dedifti nupcum , fcd viro liant.
Tout le iiica.is croit que i:ûus a'vex, du bien,& du bien liin
acquis. Omn^s te in re lautà bcnè partà putant. Plant.
Kiius ai-oiii beaucoup de bien acqMs par la bonté de Dieu,
par les foius de nés AnceÇtris (jT par les -votresi (i nous en
njont Ui/crauifitKt pour le jecours » un cm:, nous nous en
rcptiiiiioi.s plutôt lie ne l'^-voir pas fait o^ie de l'iii'oir
/^if. De vinutc & majôrum & tuâ multa bona benè
parta habtnius ; benè li arnico fecerimus , non pigcac
fccinè , ac potiùs^udcat , ii non fecerimus. Piaut.
A quoi nous jtrt le lien , fi l'on ne nous permet pas d'en
jouir ? Quid mini lorîuna: ( on fous-entend profunt )
(\ non uti concedicur ? Horat.
'Elt'Vtr [es (nf ans félon fin biin. Libères pro re fuâ tôl-
ière. Terent.
ilua.id je fuis 'venu au fecours de la République , f-ivois
de grands biens , (:r tant s'en faut que mon Lien fit
tnt aujourd'hui , qu'au contraire j'ai endetté tous mes
M,i: peur moi. Cùia id RsnipuL licam acceiîi malfam
B I E'
mihi fuit pccunix , tantum abcft ut mea: rei fami-
liaris liberum lit quidquam , ut meos jam amicos
omnes a;re alicno obftrinxerim. Cic.
Tu ut f on bien me revient f ion les loix: Ejus morte ca ad
me redcant legc bona. Terent.
il lui a laijfé di.x >,jille li-vres de bien. TalOTtùm rem
relïquit decem. Terent.
Les biens font comme efl i'efprit de ceux qui Us pojfedenr.
ils font biens pour ceux qui ffa-jeat s'en fervir , cr de
véritables maux pour ceux qui n'en font pas l'ufags
qu'ils doivent. Eona perinde funt , ut illius animas
qui ea poilidet. Qui uti Icit , ei bona : illi qui non
utitur recle , inala. Terent.
Croyex.-riioi , ayez, bien du bien tf faites vous valoir p.ir
fin moyen ; car on ne vous efiimera qu'Autant que vous
eu aurez ; is" c'efl par-là que met qui étois peu de cho-
fe , Juis t.iainteniint confideré comme ttn Koi. Crédita
milii allem iiabeas ( ou aile valeas :■ ) habes , habebc-
iis_i Çc ego rex perhibeor. Petr.
Celui-là efl heureux , qui a ajfez ùeAien pour vivre par
la bonté de Dieu. Benè eft ei , cui Deus ob;ùlit parcâ
manu , quod Jatis til. Hor.
Tant. que vous avez, du kjerf, vous trouve-"^ des /imis fer-
mes ; jt VOUS le perdez, , vous perdrez vos amis. Ut
cuique iiomini res parafa eft , tirmi ùc aniici , ii labac
( on jous-cntend res , ) itidem aniici collabafcunr.
Flaut. Dam fueris , fclix multos numerabis amicosj
tcmpora li faerint nubila , folus crfs-. Cvid.
Tout fin bien efl en argent comptant. Omnia in nummis
habct. Petr.
Il avoit beaucoup de bien fins er.fxns. Is nili divitias
( onJQUi-entenU iiabcbat; } libeiorum nihil erat. Plaut.
Il lui a laiflé afllz de bic/i en lui laiflant fa réputation.
Satis ampium patriii.oniuni ci ixllquit , memoriaiu
nominis iui. Cic.
Je vuui ay .apportez plus de bien en mariage que vous
n'en aviez. Doceni ad ce attaii majorem multo quàni
tibi erat pecjnia. Plaat.
Votre i icn efl à moi , (j' le mien efl- à vous. Quo J cuum
eft , mcum eft ; omne meameli: autem cuum. 'Pliut.
Les hiens lie nos anceflns. Bona avTta , neuc. pi. Tacit.
* Lis biens de nés parens. Eona paterna, , ncut. plur.
Sluint: Bona pattia , ncut. plur. Ter.
Dijfipsr , manger , confirmer les biens de fies pères. Bona
paterna dilbpare ou conlicere. Cic. ou coiiliimere ou ab-
fumerc. ^.int. ou adedere. Tacit. ou comedcre. Horat.
* Perdere eu confrinsfcre ou fimditare rem patriam.
Pl.iut. ou coirumperc. Satuft. * ( Patria bona abiiguri-
re. Ter. Lis dilfipcr .en faifant grana' ciiere. )
Biens de la terre en général, comme Les bleds, les fruits.
■ Fruges , genit. fruguin , f. pi. Cic.
BiîNs ^vleubles. Res movcnces , genit. rerum moventium,
f. pi. Llv. Res mobiles , genit. rerum inobiliuni , i".
Y i- filon les Jt'.rifcon fuites.
Biens IttuneuLLs comruc Les fonds , les héritages , (yc.
Res no;i movcntes j f. pi. PQ/Tclllones , gen. poiîiltîo-
num , f. pi. Fundi , ge:!it. fundorum , m. pi. Pia;dia,
genit. prxdiorum , neut. pJ. Cif.
Bien , [ Avantage , profit , utilité. ] Res , genit. rei , f.
commôdam , genit. commodi , neut. Ucilitas , tenit.
iitilicatis , f. Cic. Tr.
Cl fi fin bien ou fin avantage. In rem illius eft. Ter.
Je vous dis cela pour vôtre Lie». In rem cuam illud eft
quod dico. Plaut.
Je vous prie de croire que tout ce que je vous dis , n'cfl
que peur vôtre bie:/. Vclim te arbicrari tui' rei caaià
me verba ha;c faccre. Plaut.
si vous croyez que ce fiit le bien de la R:pul'iiq:{e. Si
arbicraris ex republicà eife. Cic.
B I E
C? firoit ungritnd bien pour les hommes. B:nc cuiu icbii':
Kumanis agotctur. iV/fr.
J.e repos vous Jtru duiiin. Quics ciln multùm prodciit.
tlaut.
Ce remède m'af.iit liu bien. Profuic niilii hoc rcmrdiiim.
rttr.
BltN [ ïLijîrs , Serx^irc , Bienfait , bons offices. ] B.iiofî-
cium. OlHcium , grn. ii , n. Cic.
Vous ave:^ fjit du iiien au plus reconnoi/Jant & a» plus
a^ciih'.e de tous Us hotnims. Hoinini tu gianflimo ju ■
cundirtiinoque bcne fcciiH ou bcneticia contalilti. Ctc.
Le bi:n ejue vo:is ave:^ f.iit , c'eji pour ■x.j.'o' C >iO/i p.is
pour noy. Bcnc quod tecilU , c;bi tcciili , non iiiilii.
tlaut. '
Taire du bien à q:tclqu'u>i.Bor.z alicui ou iu aliquem f.i-
cere. Tl.iut. * Luy x/oidoir du bun. BciiL- alicui vcllc.
C.:.-. Ter. Bcnignicitem in alic]uein conFcrre. Cic.
D.i.is mon cœur je voulois du. bien à ccliiy qu! le buttait.
tavcbam ego vctberanti. l'etr.
TrjchTir du bien à [es mnis. A:iucoruin couimôdis luili-
catique fervire ou confukre. Cic.
Ce fut un grand bien pour eii.x d<: ce qu'il fut tué. Bono
eis fuit illum occidi. Cic
Taire de grtinds biens à quelq^t'un. Aggercic bona aJ ali-
quem. i'iaut. Rjilô fàccre alicui. j-i;igere commoiis
ailquein. Ctc.
Bi£N , [ Adverbe g^ui fait pl.'ifieurs munieres de parler en
notre Langue. ] Bené. Belle. Probe. Reclè. adv. Cic.
[ Au comfa:aiit on du ii.fsj. Ruiiiti. U jU lUpciiaiif Ujii:r„è.
>■'> l:!}',.i. "i , ^ .
Tjire o:en logé. Bcnc habitare. Cornd-Nep: * Jottcr lien
de lajîuîe. Scientcr tibia cancre. Ccrnel-^cp.
Cet hoinme eji fort bien d^is ps ajfiiires. Hic homo facile
agit. Ter. Benè fe habcnt illius res. ^ ( Le contr.Tire cjt
Eil i!Ii angufta res dorai, llor. In anguftuiii coguntur
illius copix. Tir. Angulliis rci famJiaris urgetur. C:c
il eji mÂl d.ins fis ajfains. )
Cet homme eji bien mtil , c'cfb-.î-dire , // eji d.xagercufe-
mcnt m;iUûe. rericulofo modo urgetur. Tericulôsè x-
grocat. Cic.
Cet hom.ne efi bien btis , il s'en va mourir. Mors illi
iinmïnct. Cic.
Se bien traiter , avoir Lien foin de fa petite perfonne ,
( comme l'on parle fa^miUerenitrit. J 'Bene curare rcarcm
fuani. Plxut. Curare fe moUiter. Ter. Bené curare cuti-
culam fuam Hor.
Se bien pcrter C? ftiire gr^f.ide chère. Benè haberc & lautc
vivere. FLiut.
L'ijftiirea bitn tourné. Ber.è ac fclic''5r evcnit. Liv. Res
bcné cclîlt. Cic.
Zfire bien traité (S" à peu de fr.ii:. Bene cflc parvo flipen-
dio. rlttut.
'Bien né. Ber.è natus Hor. Eduélus libéré. Ter.
Taire biin fes .iff'aires. Benè gerere fuum negotiuni Cic.
&u: ftiit bien fcs ajfaires. Brnc gerens liii ncgocii. Cic.
Votis venez bienà fropos. Aies optiiiiè. Opriir.é in tem-
pore adïënis. FÙut.
C'eJi bienfait , je m'en réjouis , j'en fuis bien aife. Bene
faclum , gaudeo. Ter.
Bun m'en a pris a'avoir difiié. Et redc quidem quo 1
pranfus cram.
[ Sou.'cnt on n'exprime pas en Latin Ble^i ; comme
J; vois bien. Video. * Jt ff.iy bie„_ fcio.
Bien [ Torty grandement, beaucoup. ] B.niè.Valdè. Ma!-
tum. ad?. Cic.
i>ui n bien bu. Bev.è appôtus. Totus madïdus. Plxut.
Recommandez. l:,y bien mon affaire. Ei caufam nieain
value coiTimcndes velim. Cic.
Je ne m entends pas hioi à ces cUfcs la. Kon taui mul-
B I E ij,7
tum in iftis rcbus inteUïgo. Ctc.
htcn & S^juiMji oiic la incm!'li»nuicavi)n , 5c s'cTprimem l'un
['iu'.xtr à- là M.cir.cia^iiii iain'.i vovez fur l'anicle Beiuc":ip. ]
B i i..v, [ Environ prcfqai. ] Quafi. Ferè. Fctnic. Sicè. Cir.
circiter. ad/.
/.' cjloii bien minuit ou environ minuit. Erat fermé n)edii
nox.
il Je tient bien fouvent aux ch:imps. Fermé r uri fc contï,
net. Ter. '
Il entita bien fix mille. Sex circitev millia occrdic.
Bien après la particule Afijf: , comme Je lefçavois aujji
bien que vous. Id perinde ac tu fciebam.
Oji^z.-vous d'icy , aujft bien vous n'y gagnerez, rien. Vos
iiinc ainolinuni , neque enim quidqu.im obtincl)i-is.
BiHN mis après la conjonaion Er. Sanc. Et verô. ♦ Te
utm V JUS voyez com.ne il me hait. Ecquid vides mcl
odio tencri eum. §L-ri/.f. •* £.' bien que cela fait. Sit Ui
C^iac. * Et bien qu'il le dife. Age , dicat. VLitit.
oiii.M dans l'interrogation. Vrayemcnt c'efi bien de quoi le
mcn.ie fe met er. peine. ; Id popuius curât fcilïcct? Te;-.
BIEN-DISANT , m. BjEN-DisANrE , f. adj. [_T.'oquenf ,
* ••■" bl,n. J Difertus. Facundus , a , um. Cic. Vir
j ,», ...... ^... , ...
muUcr cuia & elegantis lerinonis , Se non vulgi-
ris racundii-. Cic.
IsIEN-r AIRE à quelqtiun V. n. [ Lui faire du bien. ] Be-
nè tàcere alicur ou crga aliquem. Ulaut. Bénigne alicui
facere. Cic.
Ce remède m'a bie.i f.iit , m'a foulage. Me piuiimùm ju-
vic hoc reiTicdium.Mihi levamcnto fuit hoc reinedium.
Ctc. LcvamentUin miiii hoc remediura pra;ititit ou at-
tuiit. l'un.
BIEN-FAIT , m. bienî aite , f. adj. [ S^ii eji de bon:ie
mine, o" de belle taille. ] C'eji un garçon parfaitement
bi.,i fait , (S" qui donne liber.ilement. Adolclcens nimij
mortalis lepïdus , nimilque dator probus. Plaut.
Il cji ingénia n.-e is" ajfcz bienfait de Ja perfonne. Ingenio-
Uis^ell & bono iîlo. Petr. ( Id eji pulchrà fpecie. )
Vr.e file bien-faite. Virgo eleganti ou fcità llatiîrâ.
BIEN-f AIT , f. m. [ Dw? , bon ojfice , plaifir. ] Benefac-
tuni. Do_-jni. Beneficium , gen. i , n. Cic. Merïtum.
Promentum , gén.-mcnù , n.
F.ùre valoir à quelqu'un un bienfait imaginaire. Impu-
tare alicui vanum beneficium. Phid.
En tranço.s ^a ne dit puint au piurier Biens-fahs , maii Bioi-
/■'>;•.]
Les bie;ifaiss que fay reçiis de vous.Tu^L erga me bénéfi-
cia ou mérita ou promerira. Cic. * Les t/jcnf.iits que
vous avez reçus de moy. Mea m te bénéficia 'ou mérita
Ci:.
BIEN TACTEUR , f. m. ou bienfaictiuk , [ Celuy qui
' f.-iit ou qui tif.ùt du bien à quelqu'un. J Benefîcus. Be-
nignus , geu. i ; m. * de quelqu'un, iu ou crga ali-
quem. Cic.
, C'cii une attldatio:! raauvr.ife de prononcer Sknfaiteur , car il
ia'.it dire & ctiiie ticnJaSi^ur ou Bie:J.:icieur. ]
BiENF ACTRICE , f. f . ( Celle qui fait du bien. ] Benefica,
Benign-a , gen. x , f. Cic.
BIEN-FAISANT , m. bieneaisante , f. adj. [Qui aime
à faire du bien.'] Bencfi'cus, Benignus , a, um. Cir. Hor.
* {on dit a:i Comparatif hziiQnczr.tioï & hoc beneficen-
tius , benignior ce hoc benignius , e* au Superlatif
Beneficentilliijius £? benigniflimus , a , uni. Cic. ]
Bien-faij.uit a fes amis. Btneficus in amicos. Cic.
ÎÎIEM-HEUREUX, m. bien-heureuse, f. adj. [Celui ou
celle q:,i jouit de la be.stitude éterndle. ] Bcatus , i, m.
*.Beata , x , f. pour le féminin.
Les n\v.iiHi\}f.ivx, les Saints. Beati , ^c». beatorum ,
m. pi. felîces anima , gtn. felicium aniniarum , f. pi.
Cic.
BlEN-HE'jHEVX fc dit en .iioraîe , Be ceux qui cm quH-
B b uj
i9S ^^^ ^
qiu bien & quelque avimt.Ke par dejpa les autres qui
font bien dans leurs affaires. '] Beatus. Fortuiiatus , a ,
um. Félix , gen. fcllcis , omn. gcii. Cic.
Bien-heureux de tous les coflez. Ab omni parce beatus. ffor.
BIEN-LOIN , adverbe de lieu. [ £?; un lieu fort éloigné. ]
LongifTimè. Procul. adv. In locum rcmotiiTimum {xicc
les 'jcrbes de moimement . ) In loco remotifllnio, { a-vec
les -verbes de repos. )
BiFN-LOiN, [ Bien éloigné de , tant s'en faut que. ] Tan-
ti'im abeft ut , a-vec unfubjoncHf. * Voyez fur Loin.
"Sien loin de me leiier il me blâme. Tantum abc-ft ul me
laudet , ut contra me vitûperet.
BIEN-QUE , [ gluoique , encore bien que. ] Etfî. Tamct-
fî. Qiianquam , avec un indic^itif mL'ux qu'un fub-
jonciif.
Je ne Uijferny pas d'y aller, bien que cette efperance m'ait
déjà trtmpé. 'ibo ,' ecû lipè jam me fpes hïc fruftrata
cft. Ter.
BIENSEANCE , f . f . [ Décence , honnêteté. ] Decentia.
Condecentia , gen. s , f. Décorum ,genit. decori , n.
Cic.
[ Ciceron employé le mot de Decentia avec uu correiJif , m ita
dicam dectrjtu:m, 1
il ejl de la bienféance que les palais des Grands foient
toujours ouverts aux hommes illuflres. Valdé décorum
eft parère domos hominum illulbium , illuftribus hot-
pitibus. Cic.
Il croyoit qu'il était de la bienféance de prendre les plaifirs
du peuple. Décorum effe cxiftimabat; vuigi voluptates
fedari. TAcit.
Carder la bienféance , ou les règles de la bienféance en
toutes chofes. In omnibus décorum fcrvare. Cic.
yoits avez foin de »e rien faire qui ne foit dans toutes les
règles de la bienféance. Nihil curas facere , extra nu-
inerum modumque. Horat. Caves ne quid indecôrè ta-
cias. Cic.
2if NsÉ.\Mcr, fe dit auffi [ De ce qui accommode ty ejl a-
vantageux. ] comme Ce jardin cft à ma bienféance ,
m'accommode , me convient. Hic liortus mihi opcïmè
convcnit ou coudûcic. Cic.
Avec bicvfcance. Decôrè.Decentet.DecentilTimè. adv. C.
BIEN-SÉANT , m. bienséante, f. [ Siui fied bien. ]
Decôrus , décora , décorum. Decens , gen. decentis ,
omn. gen. * ( Z,e contraire eft Indecôrus , a , um. Cic.
Indécens ,^f«. indeccntis , omn. gen. Sen. Qui eft in-
décent , qui eft contre la bienféance. )
BIEN-TOST , voyez Jur Tosr.
BIENVEILLANCE , f. f. lAfeBion,inclination qu'on a h
faire du bien. ] sencvolentia , gtn. benevolentia' , i.
Canner la bienveillance de quelqu'un. Adjungcre oh com-
parare ou conciliare (ibi alicujus benevolentiam. Cic.
Tafcher de gagner la bienveillance de quelqu'un. Captare
ou confcdari benevolentiam alicujus. Cic.
' Avec bienveillance. Bcnevôlè adv. Cif.
BIENVEILLANT , m. bienveillante , f. [ Siui veut
du bien à quelqu'un. ] Benevolus , benevola , benevo-
lum. cic..
\_ On trouve dans les anciens Brt\-a'ius pour BoievoUs ; Se la lai
Ton le confirme , parce que l'e fe change fouveni en i dans la
compofition. On dit au Covnçr.fîùf BeaeveUntior & hot, lene'.o-
lent'us , 5c au Superlatif BfifWfBtJyJ.CTKf , d, aw. fie. On dit
aulli Scuevoleni , i',enit lenevoUmis , omn gen. PUm. Ce mot
fe dit peu dans nôtre Langue ]
BIEN-VENU , m. BiENVENue , f. adj. * Soyez le bien
venu Optatus vcnis o« advënis. Optatôo/< optatus
ades. ^if.
BIENENUE , C. f. l Sltii fe die du repas que t'en donne
lorfqu'o/i entre dans quelque compagnie.^ Adventitia cœ-
na , gen. adventiti.t cccna: , f. PLiut.
BLtNrYQULU , m. bjen-vouluc , f. adj. [ A ^ui l'on
BIE
veut du bien. ] Cui bene volfimus. * Alicui acccptus ,
a , um , cic. * Bien voulu de quelqu'un.
Il cftoit bien voulu du peuple. Maïimc plebi acceptas
erat. df.
BIERE , f . f . [ Cercueil de bois ou de plomb pour mettre un
corps mort. ] Fcrctrum , gen. ferctri , n. Sar.dapïla , ge>i.
fandapilae , f. Mart. Captilus , gen. capuli , m. Ptaut.
* Orciniana fpomia , x ,(. * Le lit funéore. LeÛus fty-
gius , gen. leûi Ilygii , m. Aljrt.
Un vieillard qui a deja un pied dans la bière , qui eft fur
le bord de fa foffe. Cipulâris fencx, gen. capularis lenis,
m. Senex Acheruntkus , gen. fenis Achcruntici , m.
Plaut.
BIERE , f. f. [ Sorte de boiffon faite avec du grain (S" du
houblon. ] Cervifia , gen. cervifia; , f. Plin.
BIEVRE , I. m. [ tfpece de loutre ou de caftor qui vit dan ^
l'eau er fur la terre , qui eft un animal amphibie. ] Fi-
ber , gen. fibri , m. Flin.
BIFER , V. ait. [ Raturer , rayer une écriture. ] Expun-
gere, ( expungo, expungis , expunxi, expunûum. ] De-
lere , ( deleo , delcs , delevi , delêtum. j aft. ace. Cic^
BIGAME , f. m. [ ^i a eu deux femmes en même temps,.
ou qui a eu deux femmes. ] Biganrus ou Digomus , gen.
bigami , m. Duarum nuptiarum homo , m. Qiii duas
duxit uxores. * Ciceron a dit Multarum nuptiarum ho-
mo , êiui a en plufnur s femmes.
BIGAMIE , f . f . [ Mariage contracté avec deux femmes. ]
Eigamia ou Digainia ,gen. bigami» i. ( ces mots font
du Droit. )
BIGARR ADÉ , f. f . [ Sorte d'orange qui a fur la peau plu-
fieiirs petites excroijfances. ] Malum aureum tubcroliun,
gen. mali aurei tuberofi , n.
BIGARR.EAU , f. m. [ Fruit rouge tacheté de blanc. ]
Duracïnum cerafum , gen. duracini cerafi , n.
BIGARREAUTIERjf.m. [Arbre qui porte les bigarreaux.}
Duracïna cerâfus , £in. duracinac ceraiî , f.
BIGARRÉ j m. bigarrée , f. adj. part. pafP. Varias,
varia , varium. Tlin. Difcôlor. Verlicolor , gen. ôris ,
omn. gen. Cic. Variegâtus , a , um. dont fe font firvis
quelques anciens. Diverllcôlor , gen. oris , omn. gen.
BIGARRERj V. aft. [ Diverfifitr de couleurs. ] vàriare,
( vario, varias , variavi, variatum. ) Plin. Diverlis co-
loribus diftinguerc , ( dilHiiguo , diftinguis , dilHnxi,
dilHnftum. ) adt. ace. Ovid.
BIGARRURE, f. f. [ Mauvais affortiment de couleurs qui
ne conviennent point enfemble. ] Varieras , gf'n. varie-
tatis , f. Flin. Varia colorum mixtûra , genit. x. , f
Colum.
BiGEARE , Voyez bizare.
BÎGLE , adj. m'. & f. [ Sui a lesyeux tournez , & qui ne
peut regarder droit ni fixement. ] Str.ibo , gen. ftrabS-
nis, com. gen. Lufciôfus-, i, m. ( Lufciofa, x , f. pour
une femme. ) Cic. Colum.
BIGLER , n. [ Loucher.'} Diftortis oculis afpicerc, ( afpi-
cio , afpïcis , afpexi , afpeûum. ) n.
BIGNET , f. ni. [, Sorte dt pùttftrie. qui fe fait avec du
lait , delà farine dans lapceie. ] Arco- laganus , gen.
arto-lagani , m. Pr^t-ad-Cic. Globûlus , gen. globuli ,
m. Cat.
BIGORNE, f. (.[^.fpue d'enclume qui aboutit en pointe. ]
Iircus bicornis , gen. inciïdis bicornis , f.
BIGORRE , [ Pa-;s de France en Guienne , ibnt Tarbe eft
l : c.ipit.ïte. Bigcrri , gen. bigerrorum , m. pi. Biget-
rôncs ,g':"- bigeiionum , m. pi. BigcirenfM ager, gen,.
bigerrenfi? agri m.
Sl^fi eft dt E-gorrc. Bigerronfis & hoc bigcnenfe , adj.
MjOT , m . btg; tte, t. adj. [ Sui a une dévotion ou-
trée (sr ftptrftititffe. ] Supctftitiofus, fupierdLtiofa , f». ■
f erftuiofum, . Ciç,
BiCoT Ce DIT aufTi d'un Hypocrite, qui (ontnfuit Vhemmc
di- iitn er lic fieti , f.ms l'itrc en rjfcr. Sinuil.itas ci/
l.irvatus Dei cultor > gcnit. fîniiilan on larvati cultoiis,
ni. ( pour un homme. ) * Sijr.ul.u.x pictatis culcrix ,
<;en!!. cultrîcis , f. ( parlant d'une fcrrsme.)
BIGOTTLRIE , 1". f. [ Vcvotion d'un Sigot. ] Pictatis
umbra o:i larva .^erir. x , f.
BIGOTISML , i; iiî. [ Vevotion contrefaite. ] Larvata
pictas ,gi>.it. larvata: pictatis , f. Fucatus pictatis cul-
tiis , ^enit. fucati p ietacis cultûs , m.
EIGUER , V. ad. [ Ch^ger de m^n à U main , troquer
but à but. ] Pciir.ucare , ( peimBco , permutas , pcr-
niutavi , pcrniutaruin. ) ad. ace.
BIJOU r m. [ r?.v.' ce qià fcrt à parer U; fimines. ] Orna-
mcnta , ^en. oinamcntorum, n. pi. Muaduç muliebris,
gen. niundi nuiiicbris , m. Muliebris cuitus ou orna-
tus , rei;. us, m. Uniônes , sen. unionum , m. pi.
Vhii. Monilia , ven. monilium , n. pi.
Bl.iou iè dit auilî de Toutes les petites ciricfitcz q!*i ornent
une ch.inÀre on un cabinet. Embkmata , genit. emblc-
matum , n. pi. Cic.
O.N DIT au figure , [ Variant d'un bel enfitnt. ] C'ejf un
bijou. Margaritum, genit. margariti, n.Fctr. Puer
forma eximius , gen. pucri forma c.\imii , m. Cic.
C'étcit un bijou, (f il pojfiuloit toutes les belles qualitez .
Cerum margaritum , & omnium numcrùm , ( pour
numcrorum. ) Petr.
BIJOUTIER , f m. [ Qui cji curieux en bijoux, qui aime
les bijoux. ] Emblematum curiôfiis , genit. cmblcma-
tum curiofi , m. Cic.
C'T.iT lalTi Celui qui vend cr qui fait trafic de bijoux.
Uniônum & margaritarum mercâtor , ^(Tjjf.mcrcato-
ris , m.
BILBAO , [ J'ille d'I.fpagne fur la rivière de Kcrvio , capi-
tale de la Bifcaye. J Flaviobrïga , gen. Flaviobriga; , f.
BILBOQIL'ET , f. m. \_ Certain engin de bots, qui a un
petit bajjtnet à chaque bout , (S" une balle de plomb atta-
chée à une corde au milieu de la poignée , (sr que l'on
jette en l'air adroitement pour la recevoir alternative-
tnent dans ces bajfmets. ] Machina lignca cum duabus
lancïbus , ( in quas glans pluinbea artifici & ceiêri
manus agitatione rccipitur ou immittitur ) gen. ma-
china; lignciE , &c. f.
BILE , f. f. [ Humeur jaune & acre qui ejl dans le corps
des animaux. ] Bilis , genit. bilis , f. Celf,
Bile jaune. Bilis rufa. Celf. h'dk lurïda. Sen. * Bile ver-
te ou porracée ou couleur de porreau. Bilis virïdis. ( Cefi
lalplus mauvaife. * Bile noire , Bile adufie , Bile brû-
lée , ( qui vient d'u» grand fond de mélancolie. ) Bîlis
atra. Bilis nigra. Celf,
Turger la bile avec de i'ellebore. Purgare bilem ellébo-
re. Horat.
Habile bout dans fes entrailles. Inasfluat bilis prsECordiis,
Uorat.
Vomir la bile , U rendre , U jetter. Reddere bilem , Celf
Ejicere ^oA^'v ««f«Tcr. Cic.
Si-tôt que vous méfiez, le bouilli avec le rofii , tour ce qu'il
y a de doux fie tourne en bile , (y la pituite gluante ve-
nant à fie méfier avec U bile , excite du tumulte dans
l'eftomac. Uc (îmul aflîs mifcueris clixa , dulcia fe in
bik-m vertunt , & Icnta pituïca ferr ftomacho tumul-
• tum. Horat.
On dit figurémcnt , Il efl aifié d'émouvcirfia bile ou de
le mettre en colère. Iram in prompcu geric. Irafci ce-
ler ou facilis. Plaut. Hor.
BILIEUX , m. Bilieuse , f [ Plein de bile. ] Biliofus ,
biliofa , biliofum. Celf.
BILLARD , fubftantif nafculin , [ Bafton recourbé
de deux pieds d' long , ayant un bout d'ivoire, ]
B I L i«9
Clara luforla , genit. clavx Iiiforir , féminin.
Bn.L.\RD , [ Divertiffement honnête (y d'.idreffe , qu'ot*
joue fur une grande table couverte d'un tapis vert fen-
du , qui a des beloufits au coin , oit l'on poujfe de petites
boules. ] Ludus in quo lupcr oblon<;am mcnfam glo-
biili eburiiei clavis incurvis impeliuntur , & iii ca-
vos dctruduntur.
Billard tll aulTi La grande table couverte d'un drap veri
bien tendu , oit l'on poufie les boules, ou les billes, Menfâ
oblonga panno vitidi coopcrta, genit. x , f.
Billard , Le lieu , l'endroit oit efl un billard (y où l'on
joue dans les matfions. Sphïriftcrium , gcntt. fphxrifte-
rii , n. Plin-Jun.
[ Sjbxiifieriu») fe prend audî pour un Jeu de paume. 1
Jouer au billard. Clavâ incurva ou luforLi giobulos fu.
pcr menfam agitarc ou impellere. ad.
BILLARDER , V. neut. [ Toucher une bille deux fois en
jouant. '] Gcminare globuli idum.
BILLE , f. f . [ Petite boule d'ivoire dont on joue au bil-
lard. ] Globulus eburncus , gen. globuli cburnci , m.
Erafme appelle Sphzra , x , i.
Placer mal fa bille enjou.tnt , & la donner en proye ci
fin adverfaire. Malè collocare globulum , & dare ad-
vcrfario in pra:dam.
Beloufier une bille. Globulum detrudcre in cavum.
Cette bille eft aifee à b.'loufier , ou àfiaire. Quàm facile
hune globulum in cavum dctrufcris.
J'ai fait une belle bille. Scitè quidcm hviflc globulum
dctrûfi ou impégi in cavum.
On dit proverbialement que deux hommes fiont billes pa~
reillts , ou qu'/V; font ficrtis d'une affaire billes paniU
les. Hi parcs in omnibus, itqua conditione ex rc ali-
quâ cvaferunt.
Bille , [ Branche d'arbre , ou plutôt ferge eoupéepar let
deux bouts pottr planter. ] Talca , genit. talej; , f. Co-
lum. Clavûla £r Clavôla , genit. x , f. Var.
planter des billes. Taleis fercre. Plin.
BILLEBARRER , V. ad. [ Mettre plufieurs couleurs dife<
refîtes tr peu afforties fur quelque vêtement. ] Variare,
eu difcriminare coloribus difcodïbus , ( o , as , avi ,
atum. ) ad. ace.
[ Mot bas du difcours familier. ']
BILLET , f. m. ^Zcriteau qu'on attache , (? où on n
écrit quelque chofie. ] Pittacium , genit. pirtacii , ncut.
Petr. Schcda , genit. fchedx , f. Ctc.
Petit billet. Schedùla , genit. fchedulx , f.
Billet </o» a; ou Poulet qu'on envoyé à fa Maîtreffe. Li-
bcllus venereus , genit. libelli vencrei. m. Petr.
hllLir d'enterrement. LibcUus funcreus , ^f«jV. libelli
funerei , m.
Billet potir convoquer quelqu'un à quelque afiemblée , ou
à quelque cérémonie. Libellus citMonus , genit. libe—
li citatorii , m.
Billet , [ Promtfie , obligation. '] Scheda , getiit. fchedar,
f. Chitogr.nphus ou Chirographum , gcnit. chirogra-
phi , m. ou n. Cic.
Billet , [ Lettre écrite fans cérém«nie a quelque ami. 5
Litteriil.-e , gcnit. littcrularum , f. pi. Scheaûla , gen.
fcheduia: , f. Cic.
Billet fe dit aufll de Certains petits bulletins ou papiers
roulez, qui ferz>ent pour donner fion fi'*ffrage & pour le:
Lotteries. Tabella , génit, tabellas , f. Cic. Pittacium ,
ginit. pitt.icii , 11. Pttr.
Tirer au Billet , [ Parlant des fioldats qui tirent ponr fiça-
voir lequel fiera puni lorfiqu' ils fient coupables d'une même
faute , & qu'on ne ficait point qui l'a commifie. ] Extra-
hcre tabellas è fitcllâ. Eiïerre foras fortem. Vlau:.
BILLETTE , fubft. fera, en terme de blafon. [ Pièce
en forme de quarré long. ] Scheda , genit. fcheds: , i.
*oo E I L
BILLEVESÉE , f. f. vieux Ji-.ot qui <îp;nifioit a'jTcfois
' [ Une hdle fcnff.éc CT' plcitie de -vent : & fe dit flguié-
- meut Des paroles rtt des chofes inins , qui n'ont ait-
■ i-une apparence. ] comme c'efr un donneur de billevc-
Cees. Inanilôquus efl. Flxiir.
ÎILLOM , [ V'dlc de la b^ijfe Anijergne. ] Billômum ,
i, n.
Tii EiLioM. B'-llomcri(ïs S: hoc billomenfe , ad;.
SILLON , fubft. m. [ Motmoye décriée qu'on eft fbUgé
de porter au Billon , pour êtrt^out-ie £?* refondue. ~\ jÏs
confufancum , genit. aris confiifanei , neut. Num-
im iiripiobâti , ge-iàt numir.orum improbatorum ,
ni. pîut.
lorter la rnojmoye au BiHon. Inipro'oaros nummos no-
• -vx conflatura; Jare. Dare de noro conflandos jmpro-
batos nuinmos.
BiLLONNER. , V. neut. [ ReruriHir les efpeces décriées
au Billon four les refondre. ] CoHigcrc riummos im-
probatos de novo conflandos.
BiLLONNER, [r;'-i,^(j.^.'7' de la }r.onr.oyc de Billon.'] Nummo-
rum Ipecics Intctvertcre , ( intcrverto , is , inrcrvcrti,
mtcrvcrfum. ) aft. Cic.
BiLLONNLUR , f. m. [ Celui qi-i fe méfie de ItlUn-
ner. ] Nummoium iir.probatovum intervcrfor , gen.
cris , m.
BILLOT , f. m. [ Grojfe pièce de lois large tS" courte a
hacher. ] Caiidc.x , genit. caii.dîcis , m. Truncus , gen.
trunci , m.
On dit proverbialement , J'en mtttrois ma tête fur le
lillot , pour dite , Je g.zjerois ma tête k couper , tant
j'en fuis ajfuré. îta pro ccrto rem tenco , ut dircm ca-
pot airputandum.
[ Terme du (liCiours fair.i'.icr- ]
BINER , V 3.â. [ Donner un fecBnd labour , une fconde
façon a la vigne y au bled.] Repaftir.are , ( repaftïno,
as , pcpaflinavi , repaftiiiatum. ) ac£t. arc. Colum.
BINEMENT , f. r.-'. [ La féconde faron qu'on donne a la
-vigne] Rîpaftinatio , gc^i. repaftinationis , f. Var.
BINOEN fur la Na-je , Ville an-deffous de Mayence , eu
les Romains eurent le même écliet qu'à Cnimes. Aniage-
tobrïgâ , genit. x , C/if-
BIS , m. BISE , f. adj. [ Noir , brun. ] Arer , atra, atrum.
Terent.
Du pain iis.7ir>\i-a.zat.Terent. Cibsrius panis. Cic. Se-
ciindarius panis. Sutt.
On dit auiû d'une femme. EUi a le tein bis ou br::».
Fafca ou arra mulier. Ter.
EISANCE , voye^ Bïzance.
BIS-AYEIJL , f. m. [ Le pert du grand' prre. ] Proavus ,
q^enit. proavi , m. Tacit.
BiSAYE-jLE , f. f. [ L.i mère de la grand' mère. ] Proavia,
genit. proavia: , f. Saet.
Iis-Ayevl du Bifaycul. Tritavus , j-«b«V. tritavî , m.
Kis-Avei;le de la hifayeule. Tritavia , gen. tritafis , f.
Î.A BISCAYE , Tfo-vince d"Efpagne dont Bilbao eft la ca-
pitale. Cf.ntabria , ge^'.it. Cantabria: ,.f. i'Un.
Sltii efi de 'Btfaye. Car.tabcr , genit. CautaLri , m.
Cantabncus , a , um, Hor.
BISCUIT , ilibft. m. [ F.ira deffcchi au four d'ufage ftr
mer. ] Panis nautïcus genit. panis nautici , m.\ Vlin.
Tricoilns panis , genit. triccfti panis , m. lîart. *
C'eft attjfi.une çfpece de p:'.tij/èrie qu'on frit avec de la
farine , des œufs C du pure. Dalciarius panis , gen.
ôulciarii panis , m.
©N DIT proverbialement S'iîœîarij^fr fan: bifuit , peur
dite Zntreprendre une affaire fa»s aicir pris toutes
fis mt ures. Imprudentcr & improvisé teai aggrcdi.
~ (tep. Cic.
ÎTSE , fibft. tcm. [ V>nt froid mi fouff.e du-Septentriin. ]
B-T S
Aouïlo , grnit. onis , mali. Borêas ^genlr. àorcr, m.
Cornel-Nep.
BISEAU , f. m. [ Endroit du p.fin où il n'y a point de rron-
tc. ] Pars panis fine cruftà , genit. panis , ci.c. f. =^ Bi-
fellus , i , m. dans la baff: latinité.
BiSîAU en terme d'Imprimerie . [ B'^is en glacis qui fert-
è ferrer les ceins d'::ne f'jYrr.e. ] Lignum declîvc , gen.
ligni declivis , n. { intra qn.od & quadrum ferrcunr
cunei etiam lignei abiguntur. )'
BISEGLI , [ Ville d'It.ïHe dfns le B.c-atime de Naplcs. ] .
Vigilia: , genit. Vigiliarum , f. pi.
BISERTE , [ Ville d'Affrique fur la Méditerranée. ] Bi-
ferta , genit. biferrx , f. Utica , genit. Utica: , f.
BiSET , f. m. [ Pigeon fauiiage qui a les pieds e~ le bec
rcuge. ] Pa.'umbus , genit. palumbi , m. Mart. Pakim.-
bes , gen. palumbis , com. gen. Viig. Vinâgo , genit.
vinapïnis , f. Theod. Gixt.
BISNAGAR , [ Ville capitule du Royaume du mér.ie nom
da-/nU'InAe mcdcnut. ] Bilnagaria , a- , f. Vifaiiagôra ,
X , fem;
BISQLIE , f. f . [ For-age erquis f-.it de fliifeurs fucs de
f:andes. ] Jus ex divcrfarum carr.ium fuccis condî-
t«m , genit. juris conditi , &c. n.
Disque à la paume , [ Coup que l'on donne gagné ait
joueur , tr" qu'il prend opuand il veut dans une partie. ]
Quindenarius atbitrarras , ii , jn.
On DIT familièrement & proverbialement , Je vous don-
niray quinze er Bifque ,f, c'cft-à-dire , Je vous don-
ner,ti ce que vous voudrez. Cedo tibi multa , fi. * Eris
mihi iragnus Apollo. li , Je vous reg.trderai comme
un Apollon , fi-
Prendre fi bifque , Se divertir. , fc-' quitter fcn travail
ordinaire. ] Genio indiilgerc. neut. Perf Curare in'''e-
nru.Ti, lîorat. iEtatem fuara curare. Faccre anime fuo
voltipe. Plaitt.
BISSAC , f. m. [ Sac double, j Bifaccium , genit. bifa-ccii,
n. Petr. Mantïca. Pera , genit. x , f. Fhsd.
BISSEXTE , f. m. [ Année de ^f6. jours qui arrive
tous les quatre ans -, à eaiife de 'l' addition qu'on y fait
d'un jour inféré dans le mois de Février. ] Annus bif-
(I-xtus-, j-f«î>. anni biffexti , m. Aiinus intercalâris ,
gc7iit. aiini intercalâris , m.
[ Cette année Biflexte croit elUmce malheiireufe des anciens , &
An.miati MaceUin rapiioite à ce (ii.et que l'Enipe eur Vslen-
tin:en ne vouloir -point for'.ir le jour du EilTcxte de Février ,
ccninic le croyant raalrrconiieux. De l.i viert !e mot Eifif-
tre , qui c!t un tenre pop'.ilaire pou- dire ymHien'- ou A:'/-
wri':ff ,pnr corruption df E'iffexs- Ce mrt de hifi'^te vieflt
de ce r,us les Roir-oins compîoiem den.-: fois le l'iéme joiir'de
Fevrifi ou l'on ir.ettoit le Biffexie , £'« Icxta C.'Undas ^lartiis
Si.v jours devant ^^ars. I
BISSEXTiL , m. bissextilî , f. ad]. [ Epithete de l'ant^ée
cil l'on met le Eifixte.] Intercalâris & hoc inteicalaxe.
adj. Cic.
BISTORTE ) (^. ^. l plante médécinale , dont la racine
efi faite en fapon d'un fcrpat. ] Coiubnna , genit.
colubrinx , f.
BISTOURI , f. f . [ Infirwmem d::in Chirurgien en forme
d'un petit rafoir recourbé. ] Scalpellus rccurvus , genit.
fcalpclli recurvi , m.
BITETTO , [ Ville du Royatime de Naples er de la Tro-
virj:e de Barri. ] Bltetrum , ginit. biterti ,"n.
BITKYNIE , [ Province de l'Afie mineure. ] Bithyniii ,
geni!. bhhvnix , f. de.
Qui ifl de £».7jv«if. Bithynius , a, ura. { p. triant des
pcrfonnes. ) fcithynicus, nica , nicum. Hor. ( parlant
des chofes. j
BITONTE [ Ville du Royaume de Naples. ] Eituntuni ,
re:'it bititnti , n.
BITUME ,. Il.bn. m. ir.fpece degraife épaiffe qi.'an trou-
E L A
V( .Uni le Uc Affhultitt.) Bitumen , ^i'«. bitiiminis ,
». Vil».
BITUMINEUX , m. bitumineuse, f. atlj. [ Siui tient du
Bitume. ] B;ti:iiiino(us, niiuofa , bitiiniinorum. Tir.
Si^i tfi iKèlé de Bitume. Bitiuiiinâtiis , bituminata , bi-
tuminatum. Flin.
BIVOUAC , m. terme de guerre ( O.irdc qiu- fuit ht nuit
une armce oit mie f.triie , qui fort des lignes , pour Li
feunté d'un e.xtnf qui rfi proche de l'ermiji.i. ) comme,
L'armée ejl an biicit,ic devant te camp. Pro portis cal-
tronim (lat in ftatiore. exercitus.
SIZARRE, adj. m. & f. mot plus iifité que EigeaRf. ,
( Ftnf./qne , qui a des humeurs ir.cgaUs , & que tout
cl.cqi.'c. ) Morôfus, morofe, morofùm. DilHcilis & hoc
difhcile adj. Cic. Hor.
r Au Co; pax.i!it' l\!oyi>j:or c> hue mo'ofus , Dlffkilior £■> t'C (iiJJId
liui : & au lUfcrUiif .ycr-fil^njus. DifciLinmi , a , iim, j
Un peu bii^.xrre. Submorofus, a , um. Cic.
BIZ.'VRREMENT , adv. ( D'une manière bicarré.) Moro-
se, adv. Cic. * (.Au comparatif M.ovôl'\\is, au Superlatif
Morolilïïmc. )
BIZARRERIE , f. f. [C.Tpnce , fantuife , inégalité d'hu-
meur. ] Morosïtas , gin. morclkatis , f. Cic.
On dit Aulli Vous ffavez. la bizarrerie de ma fortune ,
pour dire la t'arit-té. Notx tibi lunt ineorum tenipo-
nini varietates. Cic.
BLAEARD , m. bl.^ïarde , f. mot populaire ( SU*' <fl
fâle , qui a p£rd:t de fa couleur , de fon éclat. ) Pallï-
diis. Pallidûkis. Evanïdus , a , um. Catid.
BLAIREAU ou blereau, ccjume cnprononcc f.m {Vê-
tit ayiimal fau-cage, qu'on appel- e ai:trement J'aifj'cn. ]
Mêles , gtn. melis , fcm. Taxus , gcyi. ta.vi , mafc.
Tlm.
[ Vofllus te Saumaife alûircnt ciu'on trouve dans de bors Manus-
crits Mxirs Si Sti.s I
Le BLAisois , [ Le p.iys aux cn'viror.s de Blois. ] Clefcnfis
ager , ^.en. blcfenfis agri , m.
BLAMABLE, i\'c. Voyez, blasmable.
BLANC , m. Blanche , i.\_Ve couleur blanche. ] Alcus,
alba , album. Candïdus, candida, candidum. Flin. A\-
bïdus , cxalbïdus , a, um. Col. Tlin. Albcns, ^f». alben-
ris , omn ^cn.
[ Les Auteurs confondent MUn & C.nlid:.! , néanmoins le <ier-
ri<T le dit projrmeri ù'un b!:nc ccLirtant tcirnic de laneiiC
& du l'e\,ii ii f;it au C:oirp5jaiif r.TO:..J;or.. Ibul.'it S~: £i.j;i'.i',-j
fe diîrnt des thoics qui r.E !onî pas p^faitemcit bi;,r,clics. )
vin blanc. Album vinum. P.'.'.v. Sel blanc. Sel candi-
dum. Caf. * Pxin blanc comtne de la neige. Panis can-
dïdus. S\t}int * f lîirt' blanc. Piper candidum. Vlin. Pi-
per album. Uor. * Veau tlr.nche. Cutis candida. P/i».*
lOenis lien blanches. Candidùli dcntcs. cic.^ Cheveux
blancs. Canij^f». canorum, m.pl.( en fo!;s-ei:tend crines
eu capilli q;:e les Toetes Catulle £? Horace expriment. ]
Canitics , gcn. canitiêi, f. VUn. * Vlaat dit canum
caput £?■ alba batba , Vne tefte (y une barbe blanches. )
* ifline appelle la mouj.^ de (erta:::s arbres , Cani arbo-
rum vilîi , m. pi. On trouve auffi dan; Vtauie. Canitiâ-
do capitis ,''>'/r Caniries , Vne tcf.e bimchc.
Blanc ccn.rr.e du lait. Ladlcus, a, um. Virg.'^ comme de
la neige. Niveus , nivea , niveum. Uor. Candor nivcus
Af.i'h-tid- Htren.
Vefiude blanc. Albatus. Candidatuï,eandidara, candida-
tum C- . FLiut. I
Zfire vianc. AH;ere, ( albco , albes, ) Albicate , ( albïco,
aiticas. ) n. Fli».
[ Lespreîeritsdeccs deuïveibej r.e fe troiivent point dans les
liens Autlicurs , J. l'eu iefcit i.'.y^:iu< f^i c\^ im^dijus. 1
Sevenir blar.c. Aibcfccre , ( albefco , albcfcis , /?,-;j /ire-
terit ni fnpin. ) n.
Dcvcr.ir.blmc , {en parlant des ch.vaix. ) Canefcerc j.
B L A iQi
Ovid. lucancfcere , Vi,-g. ( cduefio , cancfcis , cauiu
fans fupiri. )
Devenir bUnc ou pâlir de cr.ii.t:c. E.talbcrcerc fad oïl
Mem cxalbrfcerc. C:c.
Argent blanc, {fe dit de toute U monnoye d'argent qui
eft ofpofee à l'cr O' aux ai/tr.-s efpcces. ] N.imm'i ar!-in-
Ki,gen. nomniorum aiiV^nteorum , n;. p!. Argcntum
(ignatuni , gcn. argcnti iig:iaci , n. cic. Phut.
Mer blanche , ou Mer g', ici. lU, Li mer hyperbor'ée. Ma-
re liypcrboieum , gcn. maris iiyperborei , n. » 0>j np.
fells auffl h\ï.K blanche [ La Mer E^'i-e."] .iS^cum
mare , gm. a.'gei maris , n. " °
Le blanc , ce qui efi blanc. Album ,gen. albi , n. Candi-
dum , gen. candidi. n. Cic.
Le Blanc,/;» blancheur. Caiidor , gcn. candôtis , m. cic.
Albor , gen. alboris , m. V.ir.
Le bla.'ic des jeux ou de l'œil. Oculi album. Cclf Ocu-
lorum albor. rlin.
Le blanc d'un cEtjf.Ovi album. Celf Ovi candidum. Ovi
albumen , gen. albumïiiis n. Plin.
Blanc d'Espagne , ( £lj»c de plomb Ceru-è , efpe.-e de
fard. ) Ccrulfa , geri. ccrulfa: , f. Plant. Primmythmm,
ou Pilmythium , gen. i , n. Plin.
yous n'a vtz point bifoi.i de bUnc fur vôtre vifage , car
('efi vouh'ir blanhir l'jzoire avec de l'ancre , puifque U
bUnc efi noir encompay.vifon de vocre teint. Ciruiia tibi
non opus eft , qui malas oblïnes , unà operâ ebur atra-
mento candefacerepo:T:iilas. Flaut.
Vous li.ivis. q:ie f.iirc è vôtre âge ni de blanc ni de rou-
ge , ni d'au.un antre fard. liîam a:tatem non oporret
pigmentiimuilum attingore, nequc ceruflam , neque -
purpurifllim , neque aliam ullam offuciam. Plant.
Blanc d'Eau ou Lys d'if.ni^. ( Herbe.) Nymphsa , <rm.
Nyraphex , f. Plin. "
P.lanc Signé, i Papier qu'vn dotne fmé de fi main \
fins qu'il y .lit rien ti'eu-it. ] Chaita nomme nudo '
iiiblcripta , genit cii3.rta; norainc nudo fubfinptx ,
fcm.
Blanc , [ Le but ck l'on v'.fc C oit l'm tire. ] Met.ï al-
bum , gin. nîcta: aibi , n
Blanc, [ Monnaye ancienne de Tr.tnce q:ti vsloit autrefois ■
; cinq dermrs. ] Solïdi Francïci quiucunx, gcn. quincun-
cis ,r.). •
En blanc , adverbe qui Ce dit en ces phrales. Vne vifite
en blanc , Lorfqtion ne trouve pas la perfonne q:i'onvit
trouver. ] Ad aliquem adicio inânis , gen. aditionis
inanis , f. * Faire une vifite en blanc. Inanïter aliqucm
' invifere. aéh
Un livre en blanc , qr.i n'efl point relié. Liber nondum
cbmpatSus.
Rotijf.ur en blanc , [ S»i vend les viandes lardées ty »0»
rofiies. ] Farter qui volatilia vendit non aifa , fed cru-
da.
On dit proverbialement ,' Un homme a mangé fin p.un '
: bitnc le premier , pour dire , H a ifié nourri dé- '
licatement en fa ]cunefje , e" m.ti-itenant il luy
faut effiyer bien du mal Album panem pnmô exc-
dit , lîunc atcr eft iili e.xedc-ndus. Moiliufcii-
lè primo fuit cducaru'; , nunc ir.ulta mala toie- ^
randa. ■
On dit, qu'U;; homme fe' fait ttttt liane de fon épée , •
pour dire (]u II fe promet de faire bien des ch'ol's :, ■
cà fon pouvoir fe trouvera court. J.Uilta pollicef.iï , ■
; Çià r.ihil pr.vfta'bit. Se milita fa^flrum minatur , kà '•
• nihil cxtr7caf, parimitetion de Phèdre. Vevbis jac-
; tat multam audoritatem , qux illum dcictit ubi ■
opus eft.
On DIT au/Iî que Ces fcrfinnes fe mar,gen: le b'.-.^cd,: '
: jesi;c, [our dji kiu7/j/i- querellent rouit/.kell.ment , i?--
' C^-
roi B L A
J/; a ùifeiit fis qae pendre, Piobroiis di(fleriis perpétua
le iiivicciii VirHïcaiu , ou carpunt , ch dilccrpunt.
Coîituincliosè fer.iper rixantur. In fe iuvicem perpé-
tua Irviunt. Cic.
On dit encore figurtment Mettre »•-; homme en de beaux
drsît-sbtxncs , tiuand on n déchiré fa réputation ptir de>
medifii>ices.h{s.\am fainam alicui iiuu'crc.Crr. on face-
re. Sj/int. * ( Egregiam fane de me mcucioncm fc-
cilli : dit ironiquement pour Vous m'a-jez, mis dans di
beaux dr.tps blancs ? )
Réduiri quelqu'un au iàton blAr.c , le mettre au blanc, h
réduire dansla dernière pauvreté. Ad aircai on ad ino-
piani aliquem redigere. act. ?tin. Tercwt.
Il ejiforti de chez, lui le bÂton Liane à la main. Nudus
Lioplquc doflio abiit. Hor.
Il piifjé du birnc au noir , pour dire , il p'-ffe d'une ex-
trémité h l'autre. Ab imo exuremo ad aliud tranilt.
Nihil illi médium.
On du Je ne fiai f: iious kes blanc o« woir, pour dire ,'
Je ne l'ous cannois en aucune manière, Albus an ater
lis ignôro. Plar.c non te novi.
On dit q^ il faut faire une chofe à bit eu A bl.tnc , pour
dire. Il la faut f.iire alfolument. Quoquo inodo illud
eft faciendum , ilve vclis (Ive noiis , ou veiis aut noii .
DaKs ce fii.cle corrompu an ne recompcnfe que ceux qtiifo;::
■voir q.'/e le blanc efi noir. His teniporibus nunc pra;-
mium^eft iilis , qui rtcta prava ficiunr. Terent.
Le blanc , [ Vilk de Bcrry , dont une partie efi dit Foi-
tou. ] Oblincum , génie. Oblinci , n.
3LANCHASTRE, adj.m. & {. on prononce bknchàtrCj en
éUvn-Ht le dernier a [ tj£<i tire jnr le blanc. ] Albïcans.
Candïcans ^gcnit. antis , onm. gen. Fiin. Subalbïcans,
Scuit. (tibaibicantis , omn. gen. Far, Subiib'ïdi'S. Sub-
canilïdu'; , a , um. Celf. Pl);r.
BLANCHIMENT, adv. [ D'une manière hlmche & pro-
pre. ] Candïcè. adv. Flaut. Nic'uli adv. Cic.
[ Au CûjRpaianf. Cnndiiliùs , NiiuUùs , iu Suj-erla.k" i^itidig'm,
& CnidiàlJJÎaè. ]
Fijfu b'anchement , ayant du linge blanc. Candïdè vefti-
tus , a , -uni.
BLANCHEKiE , f. f . [ Ucu dcfii^ à blanchir les toiles.]
Lintcaria oiKcIna in quà lintea albcfcunt ,gtnit. lin-
tcaris: o.TîcIn.-c , f.
^EANCHET" , f. m. en tcr]r,c d'Imprimeur , [ Lan:e que
l'en met entre les deux tympans.^ X'âiu\us,'ren. panni, m.
ELAN'CKEUR ,Ç.i.[ Ce:, Uur blanche. ]'Albot: , genit.
alboris , m. Far. Albicûdo , génit. albitudinis , f.
Albus color , gcait. albi coloris , m. Cic. ( Aibedc
n'e/l poi:i: Latin.)
■îl.inchi.ur éclatante ,[ co/mne celle de la neige çy du
_//;cre. ] Candor ,_çra!.'. candoris , m. Cic. Candidus
cclor , candidi coloris , m. Flin,
BiANCHiun de la tète ou des cht-veux, Canitics , <ren. ca-
mtiêi , t. Hor. Canitiido , gen. canitudinis , f". Flaut.
ï LAN CHIMINT «"«?;<; r^mrMle. f. m. Albariani ,gen-
albarii , neut. Albarium opiis ,genit. operis albarii j
1 fuï. rli-ii.
BLANCHI, m. BrANcni?. , f. part. paiT. Dealbâtus ,
.dcalbh-a , dealbatum. Candefadus , candcfada , can-
dcfaà'.im. Voyez.. BLANCHIR.
Slr.nchi n'i.-ec de la craye. Crctâtus , crecâta , cretatum.
etc.
BLANCHIH, V. at!!:. [Kendre on faire blanc, ] Deal ba-
ie , ( dealiîo , dcalfaas, dtalbavi , dealbntum. ) ad,
ace. Cic. Cnndefacere , ( candefacio , candefacis, can-
def^cci , candcfaduni. ) ad. ace. Candorcm alicui rci
induccre , ( indûco , uidûcis , induïi, indudum , ad.
FUiit.
Slii/iehir de la ttile ou de la cire , [ en l'e.xpofatrt fur
;E LA
l'herbe à la rofée, ] Candorcm lintei's aut cers inducc-
re. '* Elancî.'ir la pei'M. Induccre cuti nitôrcm. P/>».
Blanchir du linge le mettant a la lexive. Cincre lixi
vio lintea abluere ou mundarc.
Blanchir une muraille a-vec de la cl\iux. Parictcm deal-
bare. '^ Des colomnes. Columnas dcalbare. Cic.
Clanchir , [ F-fire ou devenir blanc. ] Albc-iccre , ( at-
befco , albcfciî , fins prétérit ni fupin. ) Cic. Inalbcf-
cerc. Celf. Çiadciie., (" candeo ) 6" canjcfccte , neut.
Hor a t.
Blanchir de vieillcjfe , ( en parlant de: perfonnes & des
cheveux. Canckere , '^ cancfco , cancfcis , caiiui , f.vis
fupin. )Cano capitc fieri. ( paiF. ) Fiant.
Blanchir de crainte, [ Paflir. ] £xalbcfccrey«.-«/ , ou M.Z-
tu ctaibefccrc. Cic.
Blanchir le dit auflî (de lu- werjtgitée,) comme La
tempête faifait blanchir les fi:ts de la mer. Immodïcis
fliidibus canebant a:quora. O-vid, T>::mpeftate al-
befccbat mare. Cic, Cano fijdu fpumcbant cïrûla,
Virg,
On dit encore II a blanchi fous le harnois , c'eft-à-dire ,
// a paffe toute fa fie dara les armes , ou dans quelqtte
autie profejfion. Sudavit in armis. Stat. Cano capïte
ladus cft intct arma. Coiilcnuit in armis ou in arte-
aliqua
Blanchir fe dit aufli [ Des coups de canon tS" de motif-
qtict qui ne font qu'ejjleurcr.une muraille , y lnijfant une
mai-que blanche a' un écl.it emporté. ] Levitcr attingerc
^« pciilringxrre idlu ( miiiuni. ) ad.
En ce sens on dit au <iguré , [ De ceu-x qui en'npremtent
d'attaquer ou de pcrfuadcr quelciiiun , dont tous les ef-
forts (S" les -raifcns ont été inutiles. ] Tout ce qu'ils ont
fait is toHt ce qu'ils ont dit n'a fait que blanchir au-
près de lui. Necfadiï.aut didis potucrunt. ilium per-
vinccre. Ncc didis ncc F.idis illius pcrri;iaciam ou
anininm cxpugnarc ou fiangcre , ou infrlngere po-
tucrunt. DJitis vcl factis non potucrunt ilium dimo-
verc de .'lia icntenti.î. Dida & tada irrita fucrun: ad-
versi'is ititim.
BLANCHISSAGE , f. m. [ I.'.icJion de blanchir le linge. ]
Lotûra , genit. lotuta- , f. P/V;/.Li.\ivium , genit. lixi-
vii , n. Colum.
Blanchissage , [ Ce qu'on donne pour bl-tnchir fcn linge.J
Pro locurà (alarium , genit. falarii ,, n.
il paye un écu pour le bl.xnchijfage. Nummufli dat ou
folvit pro mundatis Untcis ou pro lotura linteorunj.
BLANCHISSEUR, f. m. [ ^li bl.vncbit le linge, ] Lo-
tor , gtnit. lotoris , m. Qui lintea «« veftes lavât ci-
ncrto liïivio.
Blanchîssîur de murailles. ALbarius tcdor , ^c;///. al-
barii tcctoris , m. ^'''itr.
BLANCHISSEUSE , f. f. [ Siui blanchit fe liy.ge. ] Lo-
trix , genit. locrîcis , f. dans ErafrKe.
BLaNCHLSSERIE ou Lavanderis dans les Mcnaflerss ,
f. f. { Le lieu où l'on blanchit le lin^e £? les h.ibits. ]
Albari.t ofiîcîna , gtnit. albari.j; otticina; , £ Voyez.
BLACHERiL.
ELANQIJE , f. i.\_Sorte de jeux de hitz.'trd ch l'on tire
d.ttis un Hure avec une éç^uiile. ] Ludicra forritio ,
gmit. ludicr.x- fortitionis , f. Ludicta; fortes , genit, lu-
diciarum fortium , f. pi.
Tirer à la ll.inquc. Sortes diiccrc ou Cilucere , ( dûco ,
ducis , duxi , dudum. ) ou trahere , ( tralio , trahis ,
traxi , tracium. ) ad. Virg. '^uet.
Je n'a/ rien g.tgné ù la fe;;.7;<f. Nihil mihi fortTtô obtï-
gir.Nihil tuli fortitô c/;fortifJS en le faifant accorder.
On dit proverbialement , Uazarder a hblanque , pour
dire , A; rive tout ce qui pourra, , ( Lorfijft'on entreprend
tme chofe dont le fuccis efi incertaii}. ) ^'Suidquld fors
B I, A
tiilfiit fcram , Jf fMpjurnray tout ce qui m' arriver».
BLASMAPLE , aJ). m. & f. on prononce Bt.àMABiE.
[ Diguf Je blafme , qui moite d'être blr.fmé , rcfréhen-
Jille. ] Vitupcrabilis & hoc vituperabilc. aHj. Vitupc-
randus , vicupcranitA , vituperandum. Rcprehenlîouc
dlgnus , a , um. Cic.
BLASMlî , r m. on firoito-iice siàME. [ Riprehenjïo». ] Vi-
tupcratio. Reprchïnlio, gen. oms , f. Culpatio , gcn.
oais , F. Cic. Aiil-'Jcl.
attirer ou prendre Ç:ir foy le blafme d'une chofc. alicujus
ici vituperationem fubire eu fulcipcre. ad. Cic. Venirc
ou caJerc in vituperationem. n. Cic.
Donner le blafme à quelqu'un , [ Le jctter on le fiire
tomber fur quelqu'un ] Culpam alu:ui tribuere ou attn-
hucre. ail.
Xncourir le blafme. Incurrcre in reprclienfîonem. Venire
ou cadere in vitupcratioïKMU n. Cic.
Eviter le blafme. Vitare ou efFugarc vituperationem aâ.
Cic.
iUrtre ou rejettcr le bLi/rnefur /quelqu'un. Culpam in a-
lit]ucm confcrrc ou tiansferre. a&. Cic.
Tout te blafme retombera fur tuy. Oniiiis vituperitio in
cuni cadet. Omnis culpa in illuni rccTdct.CïV.
BLASMH , m. blasmÉe, t'. part. pai!'. Foycz. blâmer.
BLASÀIER, V. ac\. on prononce BL.aMtR. [ Reprendre quel-
qi:'iiii. ] Vitupcrarc on culpare , ( o, as, avi, atum. ]
Kepreiiendere , ( reprehendo , reprchendis. reprchsndi,
reprchcnfum. ) acl. ace. Cic. Vitio date ou veitcre aii-
f]uid alicui Ter.
"B.afmer quelqu'un à tort ou injufleniciit. Injuftc alicui
diccrc. Pl.xur.
ih bl.ifment la bonne chrce, qu'on le:ir fait , ©" Us y trou-
vent à redire , cepend.znt il: ne laijjent pas toujours de
rnan^er. Qi^od obfonânim ell: ipforum caufa culpan: ,
&coni^dunt tamcn. P!a:i;.
Se blaff/er. Dctrahcrc fîbi ou de fc. Cic.
C'efi un défaut de bl.if,?ur quelque art oit quelque fciencc ,
à saufe des def:iuts de ceux qui en font prof ejjlon. Vltio-
fum cil artem ou fcientiara aliquam vitupcrarc, propter
eorum viiia , qui in co ftudio iunt.
Blafmcr quctq.'t'::>: d'une chofe. Vino & culpa: date aft.
aliquid alicui. Cic. AHqucm alieujas ici accufarc. act.
cic.
Tfre blafme de tout le monde. In omnium vituperatio-
nem venire. n. Cic. Vapulaie omnium fermop.ibus. Cic.
Inciarcre in omnium vituperationem ou teptchcniio-
nem, n. Vituperari ab omnibus, pair. Cic.
BLASON , f. m. [ V.i'jife ts' armes qui font dépeintes fur
/.'?j f/J-;.'. ] Scura gcntiîitia , je», i'cutorum gentilitio-
riun , D. pi. Stemaiata gcntilitia , gen. ilemraatum
(^entihtiorum , n. pi.
BLASONNER , V. ad. [ expliquer le l/lafon ou les armes
d'une maifon. ] Gentil itia fcuta explicate , ( expiïco ,
as, avi ou cui, catuni ou cïtum. ) cdiifcrere, ( edillëro,
is , rui , iernuTi. ) ad.
BT-ASPHEMATEUR , f. m, [ SI'' dit des pxrohs csitra-
geules c:m:re Vieu. ] lu Dcvim impius obtredâtor.
Contumcliofus obtredâtor, ^ew. inwii ou contumelio-
(i obtrcdatoris , m.
BLASPHEMATOIRE , adj. mafc, & f . [ S>ui contient un
bUfphéme. } In Dcu.m ou Sandos contumcliofus , a ,
um.
BLASPHEME , f. m. [ Parole outragcufe prononrc-e contre
Dieu. ] Probrofumin r)eummaledidum,^e7j. probrofi
in Dcnm rcaicdidi , n. Injuriofa & contumeliôfa in
Dcum vci'ha , gcn orum , n. pL
BLASPHEMER , V. n. [ V.-.rUr r,)al de Dieu & de la
Religion. ] injiuiose ou contumcliosè Numïni Divino
obtrcdarc, C obtrcd» , cbtrcdas , ob;rcdavi , obrrcc-
B L E loj
tatam. ) n. Impia in Dcum & in Rc!;a;ionem verbx
cvonierc , ( cvoino , is , ui , cvomïtuni. ) ad. ou pro-
terre, f pvofero, protêts, protiili , prol.âtum. ) ad. Cic.
Sccitfto ore impia m Dcum veib.i prol'uiidcre. ad.
BLAYE , [ ]-illc de Guyenne fur la Garonuc. j Blavia ,gen
blavix , t.
BLED ou BiÉ , comme on prononce , f. m. [ Cr.xin qu'on
féme ] Frumcntum. Tnticum ,gen. i , n. Cic,
Blé froment. Far , gén. farris , n. It-j.
Blé en 'herbe [ qui efl encore fur pied , qui n'cfi point cou-
pé ] Seges , ^en. fcgëtis , f. Cic.
Blé qui ponfi'e quantité d'epts. Segcs fplcis ubcribus &
crebns. Ctc.
Blé qui poujfe trop , (S- qui -vient trip épais. îruincntum
luxunofum. Cic. S:gcs luxuriofa ou luxuvians. Ovid.
Faire paifire a;tx Brebis le blé qui vient trop épais. Luxu,-
riaiii fegêtum ealligare dente pecôris. Piin.
Le blé efl trop épais Lu.xunit fcges. O-vid.
71 rre à blé , terre à froment , propre à porter du blé S' du
froment. Frumcntarium foliim , gen. ibli frumcntani,
a. Colum.
M.Mquer de blé. Re fjumenturia laborare , n. C^f.
Qui appartient au blé. f ruraentarius, frumencacia , fru-
raentaiiuiii,C/V.
Marchand de blé. Frumcnt.irius , gen. frumcntarii , m.
Cic.
Taire provifion de blé. Fraifiéntan , ( frumcntor , fru-
mentaris , frument.uus fum. ) dep. Cic Cif
La provijion de blé. FranieuLacio , gen. frumcntationis ,
f. C£f.
Mui f'^'t provifion de blé. Frumentator , gen. frumenta-
toris , m. Liv.
O.v Dix proverbialement , Manger fou lié en herbe ou en
verd , pour dire manger fin revenu avant q-te les ter-
mes cnfoient efchus. Verûiram ab ineunte anno facere,
rem fuam dccoquerc aatè quàm advencrit.
Crier fatnine contre un tas de blé [ Sluand un a-j.ire fe
plaint de la mifere quoi qu'il ait bien de quoi vivre.'na-
ter ingentem ftumenti accivumfamem clamitarc.
On dit aulTi ifire pris conir.:; dans un blé. [ £/rrc pris
faits défenfe iS" fans armes. ] Nudum & inermem capi ,
( capior , caperis , captus lum. ) palL
BLERE.-VU , voyez, blaireau.
BLE.SMË , ad}, m. & f. onprononce Blcme. [ Pâle. ] Pal,
lens , gen. pailentis , omn. gcn Pallïdus , pallida, pal-
iiduni. yirg. Plin.
Unpeu blefme. Subpallidus, fubpaliida, fubp.iUidum Celf.
PalUdiiius , paliidula , paliiùauim. Car.
EJîre bicf/ie Paiierc , ( pallco , pâlies , lui , fans f:pifi. )
n. Cic.
BLESMIR , V. n. su prononce blcmir. [ Pa/lir , devenir
blefme. ] Pallere , ( palleo , pallcs , p.Jlui ,fansfupi».
Cic. Expallefcere. Plaut Exalbeifccre , n. Cic.
3LLMISSE^iL^sT , f. m. [ La paf.eur , lofqu' on devient
pafle. ] Pallor , gen. pailoris , m. Cic.
BLLSSii, m. BLLssEE , f. part. palT. Saucius , Vulncratus.
La;lus , a , um. Cic. Vulnereaifcclus , a, um. Coin?,*.
* Voyez. Blesser.
BLESSER , V. ad. [ Faire une playe eu phifteurs ] ^'■ulnc•-
rarc. Sauciare. Cic. Coniaiiciare. Convulncrave , (o,
as, avi, atiun. ) ad. ace. Colum. * Vulnus alicui inter-
re , ( inieio , infers , iatûli , illâtum. ) ou iiiflij;ere ,.
( infiïgo, iuflïgis, inftixi , iuflidum. ) ad. Cic. Czf.
* Impmgcre alicui vulnus , ( impingo> impingis, îhi-
pcgi, impadum. ) Vlaut. ok impouerc, ( impôno, im-
ponis , iinpofui , impcriîtum. ) ad Cic.
Bl-'ffcr quelqu'un à mort. Mottifcrum ou letlûle on. k:i-
të.uiji vulnus alicui inferre 0» iufligerc. Cic.
Il yif.oit bkjfe à l'epaulc sy à lnjarr.-ie gauche. Hama»
C c ij
-»94
BLE
& (ïniftro crure vchcmcmer etàt faucius. Jîirt.
•Ok ait qu'il tomh.ï île [on cheval , & comme il étoit d'u-
ne fanté foible ilfe bUjfr davgereuferrent an coflé. Ccci-
dilTe ex equo dicitur , Se liomo infirma valïcudmc ia-
tus otfcndifie vthcmcuter. Cic.
Myn foulitr me lilrjfe. Urit mihi pedcm calceus. Hor.
Blessi;r , fignific aufll Choquer , toucher fortemeut. Lx-
derc, (l.xcio,locdis,la;fi,la;ruiTi.) Ofténdcrc, ( ofà-ndo, of-
fendis , oft'ciidi , offenfum. ) Vulncrare. att. ace. Cic.
Bhjfer la réputation de qudqiiim. Lxdere famani. Exif-
tiniacioncm alicujus oficndcrc. Cic.
Slepr quelqu'un far des wrs fatyriquei. Verfu trifti Ix-
dcre aliquem. Hor.
Ce aifcours Ueffe Us oreilles chr.flcs. Hxc oratio caftas au-
. res offendir. Cic.
Je témcignois par un -vifcige trijle que j'étais fâche qu'on
h'iefsJit mes ortiiles par des paroles obfcénes. Sevêra trifti-
tià violari auics nieas obfcœno fcrmonc dolebam.
• Vctr.
Mon offrit eft blcjfé deflufeiirs chofes. hmmwi meus miil-
tis rébus ofrtnduiir. Cic.
Il a le cerveau plus hlefj'é que le vofire. Putidius muîto
cercbrum eft illi qiiàm tibi. Hor.
Ces chofcs bhffer.t ou choquent la 'veu'é. Hxc oculos la:-
dunt. Hor.
Blisser lignifie au figuré, Nuire, être préjudiciable à une
chofe, y àonner atteinte. Nocerc, ( noceo, noces, nocui
fans fup'in. ) n. dat. Cic.
Cet a-ccu bléffe votre c.iufe. Hxc confcfTio caufa: tux no-
cec.
On dit proverbialement en ce fens , On ne fçait pas ou
le foiilicr nous bUffe , où le baft nous bicjfe , [ g^uand on
KC fç.iic p^.s le déflaipr fecret que nous avons datis L'ame.']
Qiià paitu urit mihi calceus pedeni , non vides. Qi'.od
inihi ûolct Ignoras.
Se blesser , [ Se dit d'une fcnnnc groffe qui fait une fat fc
couche. ] Abortum faccre. VUn-]un. La:dcre ou elidcrc
partum.
BLESSURE ,i:.Ç.l Flaye , contufan. ] Vulnus , gén. vul-
nêris , n. Plaga , gc'n. plagi , f. Cic. * Un dit Morti-
fcïum ou ktliale vulnus. Cic Une bUjfure mortelle.
* Cruentum vulnus. Celf. Une blejfure fanglanre.'^ Te-
nue vulnus. Ce//", une légère blejjure.
Il piourut de fis hltjfures. Mortuus eft ex vuhicribus. Ci'.
■Il ne receut aucune blifj'hre. Invulneracus J-uit. Cic. Inte-
gcr & ir.taftus fuit. L'iv. Illa:rus fuit. Cic.
Ses bliffures ne font point dangcre:iJ'es.\'\i\vi.Q\:z ipiîus non
funt pcriculofî. Gif.
Il eft guéri de fes bltffures. Sanus faiTtus eft ex vulneri-
bus. Calid.
Les blijpircs le »7ci:7S d.tngereufes , font dan: les chairs.
■ TutiiTrnia omnium vuincra in carne funt. Cctf.
Les bhffurrs vetjl l't^n. Ad fanitatcm venir vulnerum cu-
■ ratio rh^d.
Cm dit fi';urcn;ent , Cela ne guérit aucune des Ihjfi^rcs
qu'on a- faites à mon honneur. Ha; res nihil ad levandas
■ injurias honori ineo illatas videntur confcrte o:t pcrti-
nere, qui eft de Céfar.
BLETTE , 'vcycz. ©" écrivez, belîtte.
BLEU , m. r'iïuc , f. adj, [ a,ni efl de couleur d'asiur. ]
Ca:rulcus cartulca , ca^rulcum. Ca:rûkis, a , uni. Cya-
• ncus , a , um. Cic. Flin.
Bleu celifie. Cxfius , caefia , carfium , Cic. Ter.
Ëlesi ti:rquif: ou bleu foncé. Czruleus color fatur , gen.
cxrulei coloris fatiiri , m.
ISlcu incurant , bleu pÂU. Ca;ruleus color evan'idus, gen.
cxrulei coloris cvanidi.
Cn ai ritLE , U« Cordcn bleu , un Chevalier de l'Ordre
du Sr.int Efpri: , [ T-arce .j/;c U marque de cet Ordre
eft um croix att.ichée à un cordon bien. ] Eques toiqni-
tus , gen. equïtis torquati , m.
Le cordon bleu. Crux txniâ ca;ruleâ fufpenfa ,^f». crucis
fufper.fa: txniâ carrulcâ , f.
On dit proverbialement , Vo'd'à Us contes bleus, qui vaut
fla'fint. His nup^is maxime Jcleûarls. Hls capëris fa-
bûîis Hxc funt deliramtT.ta quibus dccineris. Cic.
BLEUASTRE, adj. m. &f. on prononce BLEuârRE [ UM
tire fur le bleu. ^ Subca;rukas , fubcxrulea , fubcxru-
leum. Celf.
BLOC , L m. on prononce blo. [ Morceau de marbre ou de
fierre comme ou le tire de l.i carrière. ] Maffaj^c». maf.
fx, f. '^ Bloc de fnarbre. Mafia marmorea. * Bloc de
pierre. Maifa lapidea.
BLOC , fc prend cclicûivcment. [ Tout enfcmble. ] Simal
adverb.
Acheter cn bloc C en tafche , [ Sans compter cn détail. ]
Siraul craere , ( cmo, émis , emi , cmtum. ) aft. ace.
Semel eniere. Averlîone emerc. Afcon-Ped. Ulf.
BLOCAILLE , f. f. ou blocage , f m. [ Motion ou peti-
tes pierres qui fervent a remplir les vuides des murail-
les. ] Cannentum , gen. cxmcnri , n. Fitr.
Une muraille de bloca'dle ou de blocage. Cxmentitius pa-
ries, grn. cxiT.cntitii pariëtis , m. l'itr.
BrLOCUS d'une fUce , C. m. [ Lorfqu'on ne l'ajfege point
dans les formes , qu'on fi contente feulement d'en fermer
toutes Us avenues. ] Omnium adituuni ad urbem intcr-
cUilio ou occupano ou cbfsjuo , gén. onis, f. Cic.
T-iire le blocus d'une place. Arceni omni adïiu intcrclu-
dcre, (intcrcluda, iutcrclûdls, interclufi, interclufum.)
;/ Ci changé le fîcge en blocus. Ab obfidioiic deftitit , fcd
omnes aditus intcrcluiit.
BLOiS , [ FiiU nouvellement Lpifccpale , C capitale dit
Blaifûis , fur la Loire. ] lilcfE , gen. blefavum , f. pl-
dlii eft de Blois, Eicfcnfis & hoc b'efenfe. adj.
BLOND , m. blonds , f. adj. [ Conlci:r entre U blanc O*
le rcu.x. ] Fiavus , flava , Havum. Pi'»«.
Blond ardent ou rtux. Rufus Rntïlus. Fulvus , a , um;
Ter.
Un feu blond. Subflavus , fubuava , fabflavum. Suet.
Devenir blcnd, Fiavefccre , ( flavcfco fans prétérit ni fu-
fin. ) n. Mart. Flavere , ( flaveo ) n. Colum.
BLONDIN, m. blondine, f. [g/(i a les cheveux blonds.^
Fiavis capillis adolefcens.
BLGQIJER , V. ait. [ Occuper les fajfages à l'entotir d'une
ville pour l'affamer (S" la priver des autres f cciirs. ]
Prxiîdils aditus i;rbis omncs occuparc ou intcrcludctc.
act. .A'.ccm pra.-.'idiis intcrclufim tcnere. ail.
BloqJ-'ER, en termes d'imprimerie , iM^ttrc en compofant
une lettre de même éf.iijjiur que celle qui manque. ]
Typum in altcrius locum coUocare. Typum rypo fup-
plere eu fuppcncre. *
ELOTIR , V. n. [ g/.-? ve fe dit qu'avec le pronom ] com-
me Se i'iotir , fc cacht r dans un lien obfcnr , fi r.'.maf-
far.t cn petit volumn'. Obkuro loco & contracio corpore
fe abjicere , ( abjicio , abjicis , abjéci , abjeclum. )
aa. Vlud.
BLOUSE , f f [ Trou de la table d'un Billard ok l'on pouf-
fe les billes, j Cavuin , gen. cavi , n.
On niT proverbialement , Mettre q-iclqu'un dans la blou-
fe CHi en frifon. Aliqucm in carccrem contrudcre. ou
detrujere. ou compir.gore. Cic.
ELOl'SER une bille. V. aft. [La po:tlf!r,la mettre dans la
^/c?;/c.] Gbbiilum in cavum dctruderc, Cdetrûio , de-
tiûJis , detrufi , detnifum. ) aft.
On dit (îgurém.cnt Se bloufer , [ Se tromper , prendre mal
fis mcfures. ] Err.lre, ( crro, erras, erravi, erratum. ) n.
AUucinari , allucïnor , aris , atus fiim. ) depon. C:c,
B L O
l Terme por>u!aiiC !< "lu dif.o.iis laiiiiliti.]
ELl'tT , V. ni. [ Tltiir lieue qui croijl dans les lieds. ]
Cvànus , gcn. cv.mi , m. Vl:n.
BLUETTE , f. (. i retire étincelli de fat. ] Scintilla ,
gen. Icintiilï, t'. Cic. Scintillùla , cen. x , f. Cic.
li iitf.iMt CjHiwe /etite blhette dt fin r.c-ligce î^ciir caufcr
im gra:jU itHn.dic. Tirva fcintilla ncglecTta cxcïtat fxpc
nia'^num inccniliiun. Cic.
BLL'tlAU , f. m. oji froKor.ce bhicau. [ h:JlrHrr.c;it àfc-
f'arer le fin d'axec infirme. ] PoUinarium cribmin ,
gen. pollinsrii cribri , n. Faiinarium incerniciilum ,
gen. faiinaiii incciuiculi , n. l-li::. Cic.
r M. Ju Can^e le nom i e lultiUw : moc .^c la bifl: laiinité. "
BLL'TIR , V. aift. [ Séparer la fni-ii.e (l'a-vcc le fort en l.i
faJJiiM f.ir le buir^'a::. ] Fatînan\ inccnicre , ( inccrno,
inccvnis , incrcvi , incrctum. ) atl. Cit. Farinario cri-
bio fccotncrc. acl. Vliff.
BOBLCHK , f. f. [ Le trou d'un chandelier cù l'on met L'.
ch.tn:ielle. ] Tubiilus , i , m.
BOBINE , f. i". [ Teti: morccait de bois tmné en rond f:tr
lequel cri dcLide de lu foye C? du fil , de L'or (jT de l'ar-
gent. ] Sucùla , gen. fuciila: , Cat.
[ M. Saii.naifc te M. AIcii. ge diiciit Bo.nbiim , qni cft un mot de
la bifl'c latinité ]
BOCnGE , f m. [ Ferir Bois ou Bofqaet. J Silviila , gé>:.
lîlvula: , f. Ncmiis ,gen. ncmoris , n. Culum. Cic.
[ Il fe dit des bcis t?«5rj5&: agréables, mais de petite eftendui:. '
EocAGï de Myrte. Myrtcrum , ^en. myrtcti , n. Hor. Un
fais rerr;fili de boc.i^es. Silvofa ou iicmorola rcgio ,
gen. filvora: on ncmorofic i-c<^ionis , f. Vlin.
EOCAGER , m. Bocacere, f*. [ e^ui aime IS" qui fe pLiie
dan: les bocages, qui habite les bocages. ] Silvofus. Ne-
rnorofus, a, um. Lii'. Silvclîris & hoc (îlTeftrc. adj. C/r.
[ 11 ne le dit c;ue dans les fictions poetiijues des Nymphes Bocage-
r?s , Kyn-.fh/t nefioroftc. ]
BOCAL , f. m. [ Efpece de groffe boutcilU ronde qui x le
col étroit (S ling. Baucâlis , gen. baucaiis , m. ( mot
■ latin feloii Scaliger , qui vient de l Arxbe Exucal. ) La-
gcna cum colli longicuJinc , ^én. !at;ena: , f. &:c. Phid.
EOCCAN , oti Boucan , f. m. [ Mxn'^'xis lieu. ] Foniix,
gen. fûrnïcis , m. Lupanar , gen. lupanaris , ii. Plaut.
Ganca , gen. gancx , f. T.r.
BOEME , voyez Bohême.
BOETE , f. "f . [ Vafe de diverfe mxtierc , (S" figure CS'
grandeur. ] Pyiis , gen. pyxïJis, f. Cic. Sitella , gen.
X , f. Vlaut.
[ M. Mén.ige fc M. dj Cange déiivem c? mot de Suxis , Buxlda ,
qu'on a dit en nr.é.^e fens dans la baffe latinitr. J
[ Ces mots Latir.s ne ie difent que d;s petites Boëtes ; car pour
celles qui font à peu pr^s de b g:a;ideut d'une Caffette, on di
ra Cij'l^ ou Cap,uli , < f J
BocTE dans l'artillerie , [ Petit mortier de fer qu'on charge
de poudre jufqu'au haut (S qu'on bouche avec un tam-
pon. Capfula icrrea , piiîvcre tormentario farta , x , f.
BocTE en tcnne d'anatomie , [ L'endroit oii les os font en-
clavez, l'un dans l'autre. ] Acetabiuum , gen. acerabu-
li,n. Plin. Pyxidiila,gf;2. pyxidulx , i. Celf. Sinwi, gen.
fini'.s , m. Celf.
BocTE à parfums. MyotKecium , gen. myrotliccii , n.
Karthccium , gen. narthccii , n. Cic.
Petite boete. Pyiidula , gen. pyxidui.t , f. Celf. ( quel-
ques-uns lijent Pyxidiculâ. j Capsula , gen. capfula:, f.
BOETIER , f. ni. [ Petite boete x mettre des onguents à
l'wage des Chi/urgiens. ] Unguentana pyxidula ou cap-
fula , gen. ungucntaria: piiidulae ou capfula.- , f. Plia.
ÎOEL'F, on prononce BtUf, ( ou bcu fans faire fonner l'f,)
f. m. [ Taure.-.u qu'on a chafiré pour l'engr.'.iif.r eu. pour
It rendre plus doux pour le labourage. ] Bos , gen. bo-
■vis , m. Cic.
BoïuF fc dit auflï tks C h lirs coupées de cet animxl .'Raha-
la cato , genit. bubujjc carnis , f. bubitla , x , fan.
B O I -loy
mis fenl. Pl.iut. ( crt fous-emend ciro. )
Un couple oti un? pr.ire de iiocus. Ju^aboùm, geiiit. jii-
goium , 11. pi.
On tnsoiT ai;trefois en manière de proverbe , Vn hecuf
fur In-i.-ingue , pour dire C't orateur corrompu par ar-
gent. B,)S in liji.i^uà.
[ <..c pioveiic eft vc'iiu de ce que ks Atl.enicn: lircnt m.uquot
un Lce:if lut leur; u-.onnovcs.J
On Dît encore populaiiLir.ctit , Je ne h.i ny dit rà oeuf
nihotuf, pour fignifîer, Je ne l'ny point m.-Jtr^ité de px-
ro.is. lUuin non incrcpui fcrociter. Plant.
LA BOHEME , [ Gr.ind p.tis d' Allenmgne avec litre de
Royaume , dont Pr.zgue ifi l.i r.tpit.ilt. ] Bo:i?n-.u,ii, g~n.
Boicnii , ncut.Boiohcmum , i , n. BDlicmia , ccnr x,
i. l'el-Patcrcul.
^ti ej! de Ichtyne. Boiobêmus ou Bolicmus , ?., um.
Appartenant à la Bohême. Boiohem'icus , a , ura.
BOHEJ.iE , adjeft. niafc. & f. ou BOHEMIEN , mafc.
BOHEMIENNE , f adjea. [ e^ùfe dit de certains giuux
errants, va^abons tr libertins , qui vivent de larci.ts
iS" deflcutcries,t-' qui fe ttiefiart de dire la benne aven-
ture. ] Des Bohèmes ou des Bohémiens. Erronés , -renit.
crronurn^, m. p;ur. Plin. Pcrgrapluci fycophanta^ (rra.
pcrgrapiiïcorum fycophantarum.i-.iafc.plur. Vlp. plant.
balatroncs, ^e«!/. baIatronuni,ra. phir. Hor.%t. yîîrufca-
torcs ou Pra;lligiatorcs , genit. a:rufcatcrum ou pra:fti-
giatorum , m. pi. Aul-Ocl.
[ Va.'quie. en r;ppoiic ainli l'origine :1e 17. d'.\vril. 1 a:-, viii-
lent a Paris douie foi^ncicu , c'cft-a-di're , I-e>tire»i ,' cui le
qaalihûient Chr^icns de la bafVc Egvpte cban'er. par les .SaiTa-
l.ns,qur cflant venus vers le Tape coiifefiir ItKts pccl^fx, fc-
ceurent pour pénitence d'aller iept ans par le monde lans tou-
cher en lit. L-.ur luiie elloit environ de i :o pcrlonnes tai.t
hommes que femir.es & e:-,f.in>. On les logea a la Chajt.ls
ou on les alloit voir en foule lis avoient les oreilles percées ,
oupendoir une boucle d'argent. Leu.-s clieveuj; eRoien; t.c,-
iioi^s & crelpcs, leurs femnifs irés-lr.ijes , forcieres , larrone!-
fob Je dileule-, de bonne-avanture. L'tvèque les obligea a le
leiiier , & excommunia ceux qui leur avoient donne leurs
mams k voir. Par oidonnince des L^lats d'0:lc«*s de ni'o.
41 fut cnjoin: à tous ces ir.ivofteurs tous le r.or.i de Bohémiens
ou Egypnens d» ituder le Kuyaumc a peme des gatcics ]
BOIAU , voye^ Boyau.
BOIRE , y. aJ!:. [ Avaler qi:clqtie liqueur. ] ISibîte, (Li-
bo, bibis, bibi, bib'itum. ) ait. ace. Cic. Potare , ( po-
to, potas, potavi, potatu-ii. ) ait. ace. Plaut.
Bo-.re de l'eau de pluie ou de cifterne. coilcclros iinbres
bibere. * De Venu de foirrce. B;b;re puteoi percmies
dalcis aquï. Horat.
Boire Àfiifoif , pour dire Ne boire que pour la necejpté.
Bibere a.l iîtiin depellendam. Cicer.
Ch.tcun boit h fa foif & afafantaifie , [ Selon qu'il aim--
les gi-.inds on les petits verres. [ Pro ut cui^ue libido
eft , ficcat ina;c)jalcs c.-'.rice';. Hor.
Il boit à fa foi f Siticns bibir. Cicer.
Boire fr.:!s , Bjire à ta glare. Frigidum 0:: gelidum bibè
rc ou potare. * i le contraire efi Caliium bibcrc, Lrirc
ch.::td. )
Boire de grands coups ou ^ grands coups. Boire des raft-
des. Tollerc grandia pociila./«f . Haurire majora po-
cula. Liv. * { le contraire efi bibere hauftibus exiguis.
Ovid. Pidifare. Terent. Boire de petits coups on À petits
coups. )
Brire à longs traits.Pocub. rrahere. Hor. ou duccre. Frcp.
Braire du vi;i de la bouche , c'c/l-à-dire , du vin que bcit
le Maifire. Vinum dominicum potare.
Bare du vin pur. Mcrum potare. Mart. '^ ( le contrrire
efi Dilatius potare. ] VUut. ^ Boire fin vin trempe , y
mettre de l'eau. Ex aquâ bibere. Prcp.
Slui boit du vi.~: pur. Mcrobîbus , a u;n. Pltut.
Il boit du vin avec vingt fois autant d'eau. Bibit vinum
addito vicies tauto aqux. Plin.
C c iij
î^.î B O I
il ti; l'.ifis fDuI.'i !a'ijjlr aller , fins lu: avoty fût boire
tr.ns coups de fuite , fclon leur coiiftmne. Eum non di-
lîiilît riibus nili poiionlbus c legc ficcatis. Fetr,
lloire jrifques i-fe frire rnxlfde. Damnosè bibcre. Horat.
Soire plus qu'il nefrift. Invicare Ce plufcùliun. Vl&ut.
jËcire tout un jour , ou gaffer tout un jour a iflire.Totum
potarc diem. Cic. Fraiigere diem mcro. Hor.
"Bien hoirc , Poire fie. ILgregic bibcre. In mnlcum vini
■^Kocckte. FUut.Li-^\ Iiigiugitarc in Ce meiaini. Plant.
Zorfqu'il a bie>f heu e' lieri >ij.i>jré. Ubi benè elt appa-
rus , ubiniadïdcs cil. p/,-;/;/'. Ubi ie complcvic cibo
& flore L'.bëri. PUut. Ubi inuico cibo & pocione ei\
con-,p!jtt33. Cic.
Jioire à l' Ailemx-^r^.e , Jioire comme nn trou. Grxco ou
' Gtrmanico more bibcre. Pergrivari , (' p«sra:cor, pcr-
^rr.rcaris, pcrgrxcatus fura. ) d:p. Vlmit.
V.ois fi tu -T^c-.ix boire. Bibe ii bibis. FUut.
tlui a bien tei: CT bis7i dormi. Vini & fonini benignus.
Il ne frit que bcire Sf manger, ccmme ces anim.%ii:-: qu'on
ehiraijl'e , fans fe foncier de run. Vino & cibis fc in-
gurgïtat , ut aiîiiTialia qûï faginantur , nihil pra;tereà
ciuans.
Cette {emine boit bear(coup C boit p.vr.Efi: multibïba illa
millier Se merobïba. Tiaut.
Cotn'oien aidons - nous bu de coups ou de l'erres : Quot
cyàtbos bibimus î pAr-//.'-.
l;'ot:s bûmes tout nnfre foù dtt -vin de Talerne , ou Nous
eii bàtnes t.tnt qiCa des noces, (cor.ime l'on p.irle -vulgAi-
rement. ) Vino Falcrno inundâmur. Vctr.
Boire ù quelqu'un ou à frfrrité. Al'icui propinare , ( pro-
pïno, propTr.as, çropinavi , propiuatum. ) ncut. Ciccr.
Je bois à 'vof!t<e fa-Até (S" à celle de mes nmis , ou fimple-
ment , A -vofirt funté , à celle de mes amis. Benè tibi ,
bcnè amicis. Plaut. ( on fous-entend fit ) Tibi propino
Se amicis. Cic.
Xoii-e enfembh. SiiTiuI potare ott. combibcrc. Cicer.Tlin.
^i kolvcn: enfctnble. Compotôrcs Coinbibôncs , genit.
compotorum (S combibon'.un,n-i.plur. -^ Terence a die,
f, triant d'une fe:vr,:e, compôtrjx , genit. cor.ipotrTcis ,
f. Celle cui boit c.-'jtc urre autre.
ètjii boit bien, bon- Beuz'eur, Biberon, Botator acer , gen.
acrispotatcriî,r4i.&j'. h\hiK, genit. bibrtcts omn. gen.
Hiui a bien hcu,q:ii eft plein de vin. Madidus. Pl.tut.Vi-
rolentus Cî'r.Teir.ulcntus. T!r-?otuler.tiis, a, uni. Srai.
Donnes. , rrJ:e:iter ou Vei fer à boire /i qiielq^' un Alicui
cyatilTarc, ( C}vithiflb , cyatKiiTa'; , cvat!>ilu\vi , cya-
rnifTitum. } n. i'iA.ut. \nhwiz:c alicui pociilum, ( in-
hindcinfundis , infîTài , infufum. ) adt. Aliqueni po-
culis ringers , ( tingo , tingis , tinxi , tinftiira. ) ad.
7-io-at. Àlieui dare ou minii'trare poculum, ( do , das ,
«kdi , datiun : minifcro , as, avi , atiim. ) aft. Cic. AVi-
«ui vinuni croii-:cre , ( proir!o,prcm;s , promli , proin-
îam.) .'ift. Pl»iit. Adnuniftrare aiicui pocul?.. att. Cic.
ejjii donne ou q:t: verfe à boi)'t.[ Zchttnfun. ] Pocii'iator ,
ef»i(.pociliatoris , mafc. Plin. Pincerna , genit. pin-
cernaj, mafc. Afcond-Tecl. Falerni miniltcr , genit. Fa-
iorni niiniftri , m. K^r. * âi^'i prefcnte à boire cLez. le
Roy , Chef de Gobelet. Qh'i ftat Régis ad cyâthojn ; ou
au cyathurn & vinum mu feul ; dans Suétone.
Alleu boirt;. Ire ptitum ou potatum.
i.'f.f qu'il /i ga^né cinq fols ; il les v» boire ait cabaret.
Q'.i.intjue afTibus ditatuB le in ganeam potatutus im-
jnergit.
Xmniener quelqu'un boire. ^.hàacexQ aliqucra potatuiTi.Ttr
yéch.ttifcr k boire. Vino incalelccre. n. Liv._
7-a-re boire n cftselq:'.' :in de gtii.'ids coups. Invitai c alicjueni
maioribiis poculis. Pl.wf. Folceie aiiquexn maionljus
majonbiis po
poculis. Cic.
M aif.usbtn c^ie rie (Otituim. Lsrgicrt viuo eu lifus.ifv,
BCtï
Boire le vin du iKUrché , [ Coujtuive prittiquée parmi ir
pe/iple,de ne faire aucun marché fans ■f'iler bcire enfuile.'^.
Rcdemtionem alicujus opcris potatione ca:!am lacère.
Donner quelque chofe pour boire à un 'valet qui ?i0us ap-
porte quelque prefent ou qui mus a rendu quelque feri;i~
ce. Pio- dono ( ou pro operà prxfticâ } crogare (èrvo
aliquid in vinmn.
Faire boire , ou Men'^r boire le bstail. Ad aquam duce-
re animalia , ( du:o , ducii , duxi, duftum. ) acr. Aui-
maiia adaquari , ( adaquor , ada.^uaris , adaquacas
ii'.m. ) depon. Salufl. Ad aquam ar.im.ilia appillerc ,
( appello , appellis , appûii , appuifani. ) act. l'ar.
Difputrer à qui boira le mieux. Certare mero. Hor.
On dit poetiqueniC'.it. Boiy-e le neB.%r, po.ir dire £.j}re att
rang des Dieu.v , £frre .t'fîs à leur table. Pocaïc. nec-
tar; P^jj/. Epulis Divûm accumbtre. r/rj. * Boire li
Styx, le Cocyte , peur dire , I.!îre m:rt. Aller au royau-
me de Plut on. Srygram innare palûdeni, Virg. Ire af
Acheruntem. Fl.xut.
La Parque noire au Styx l'a mené boire , pour dire il ejf
mort. E vivis abiit. Cic.
On dit ligurément , Boire le calice jufques à la lie. Souf-
frir avec p.itience tous les opprebrcs im.zginables . Siccarc
calices opprobriorum.
Boire un lîjfront. Soiberc ou haurirc contunieliam.
On dit encore figuiémcnt , Le p,",pier boit. C'iart.i eft bi-
biila Cbarta littcras tranfmictit. Plin.
Les arbres boivent l'enit- qu'on leur a "versée au pied. Ar-
bores potanc aqucun , qimm infudimus. Plin.
La l.iine boit la teinture pendant cinq heures. Qinnis la-
na potat ou ebïbit horis faniem ac colorem. Plin.
BoiRF-fe die proverbialement , Tuas fait la faute, c'efi h
toi à la botre.Ta te hoc intrifti , tibi oaiiae eft exe-
dendum.
( Tioytdic Gtec du Joitc CalUiT)3<]ue , que Tétenre a traduit en
Latii. coinmeqiiCdiioit. H i.'.nt nue tu minces ta f.-ir.e que !:i
/js f.iite , CM i^iiyiinvi félon les Anciens eiioit une efpece de
farte on hachis coni;-oft: de lait, de fromage, d'u.ufs Se d'autre;
lorrcs li'ingrediens. ]
BoiRC , ilibft. m. [ Boijfon. 1 Potus , genit. pôtûs , mafc.
Potio , genit. potionis , t. Cic.
Il efi f, attaché à l'ejlude qu'il en perd le boire er le mw-
ocr.ua operi attcndit,i?« ita attincuu' ftudio litterarura
ou ftudiis , uî oblivifcatur cibi & potûs. Tacit.
BEU , mafc. Beuc , fsm. partie. pa(l. Voyez. Boire.
Il a toute honte beiie , il a pftjfé par devant d'huis d'un
patifficr. Eft frontis cxpudorata:. Vetr.
[ Vitl.xxu d'un homme fans h îiuieut , qui fe macque de roiis les
reprocher, qu'on li:i petit faite. Ce 1 Tovc:^e vient de ce que
les Patiiucts icnoreni aistrefois c'.batet fur le d.rricrcde leur
logis , oii ceux qui avoient qirelqu- pudcu; entroiem pir use
patte lecre te ; & qu;;ni un dti>;.uche y entto:t pat la bouti-
que , on dllbit qu'/t .%vo:t tr.ttc Ir.Hte hcuc J
BOIS , fubft. m. [ Forefi. ] Silva, mieux qtje i<f\<fi,genit.
filvje , f. Saltus , genit. faltûs.mafc. Ncmus.^cBJ^. ne-
môiis , n. Cic.
Bois canficré à quelque ancinme Divinité , Un bo fquet
de bois. Lncus , genit. luci , m. Cic.
vêtit bois. Silvula , genit. filvul.c , f. Cic.
Bois de h-tute futaye. Alta & excella filva. *. Bois taillis
qu'on coupe de temps en temps. Ca-'dua lilva , genit. cx-
dua; filva: , f. Coluni.
ilKi eft couvert de bois. Nemorôfiis. Silvôlûs. Saltuôfua,
a , um. Colunx. Liv..
Montagnes cou-vertes de bois. Montes vcûiti atque fil-
vcftrcs, mafc. plur. Cic
£liji aime les bois , les forefts. SilvatïcuSj a, um. plin.
Silveflris &; hoc lilvcftrc. cic. ^
Bois , [ Sli'on coupe dms les forejts pour fe cbiM-Jer. ]
LigniHTi , genit. ligni , neut. Cic.
Bois de Siitartier , ^Slu'i^nfend par qnmtini, ] Lij.nuHl
Éflum en Jifsïle , ncut, Virg.
r> o I
lois jlotlê , [ Celui i^u'sn anih.c fur tràsi^s furies ri-vif -
rei. ] L'.iV-i""''' Mtil'is PCT fluinina a^lvoctuin. * Sois lU
thcfiie. Qticinuni eu ciurrncair. e.'< cjncrcniuni lir;mim
* \_S:is pcl'.rd , doJ:t on .j m'evé l'éiorce pour faire di.
tan. J Ligiium deconic.ituni. * Bois de ch,ii-r>te. Lii^ ■
ruun carpiiicum. * E/is de hcfirc. Fai;cum lignum
*•• JJïw de bo.-tU/iu. Ligii'.im bcciil.c.
Mettre Au lois an feu. Rcponcrc ligiu flip:r foco./ftrj/.
Conter oufvndre du lois pour mettre au feu. Coiil.cr.
ligna ad fornàccni. C.it.
Aliir faire prozifon de bois , Aller .xti bois (pour une ai
mse. '} Lignari ,( iigiior , iia;n'ir's , iig'i-'^-tus (uni. )
dcp. C.«/ Li-J. Ire iignatum. C^tf.
Celui qui va à //» proi-ifii'ii de lois. Ligiûtor , go?. li;^
nacotis , m.. Li-j.
L.% pro\'if.on de bsis. Liguatio ,^^?/. lignatiouis , f. C^f.
De Bois , [ Eiit de bois.] Li 'iicus , lign-ja, ligncuni.C.T.
U^e /îr.ire de ijis. Si^'aum on limulacrum li'.incum. C:c.
Ovid. '
Vetic portt de bois. Ponriciilii'! liqneas , vcvit. pontici.:!
lignci , m. C'c Sublicius pons ,genit, iublici: poncis ,
m. Liv.
J'oye de lois. Ligporum vchis on vchcs, "•fw.vchis f. Vlin.
Vile de bois. Lignorum rtrues , gen. ftruis , f. Vli».
'Boi'.de ch-irpentc , [ ^li fert .c bâtir. ] Materia , genit.
matcrla; , f. Matencs , genit. matcr:3i , f. Materiatio,
gcr.it. matcriationis , f. Matciiatura , genit. matcna-
tura; , f. J'itr. Lignum , i , n.
Du bots qui nfifce a lu peiirrititre. lucoirupta contra
omnia vitia uiatcria. Vlin.
Vr.c maifi/i fAite de méchunt bois. .ïJes malc materia-
tx. Cie.
Aller faire fro'vijïon de bois de eh.trpeiîte. Ire matcria-
Tum. Caf.
Fcirc proiifun de bois de charpente. Materiari , C nia-
ccrior ,.aris, matcriatus fum. ) dep. C&f.
Bois 7nis en œmre ou tm-vAillé. Lignum dolâtum , gen.
iigni dolari , neut. Jwj.
■Bqis de Ut , [ Un Châlit. ] Lcdus ligneus , ^fni-'. lecli
lignci , m. * ( Lciflus in citrci'». Pcrf. Bois de lit d'un
cirtxin arbre de Lybie. ^ ^ Ledti compâges lignea, gc?2.
compagis lignez , f.
Bois dans les manières fuivantcs proverbiales. Il -verr.z
de quel bois je r,ss ch.'.i-:]fe , pour dire Je le bâtonncri:
du bois que j'ai a mon feu , [ Lorfqu'oti inetiace qrtel-
qu'uri. ] Multabo iilum fuihbus. Cie. Coeccrbo illum
fuftc. Hcr.it.
J'o:ii ne ffiivez. pas de q:;el bois je me ch.tnjfe , c'efl-A-
dirc , comment j'.igis. Qui iim , ignoras. Qualis Ho-
mo dm , nefcis. Tirent.
On pit en ce même/ens , Charger un homme de bois ,
Lid dojiKer f.i pro-vifca de bois , Le charger de coups di
■bc-.t-ons. Onerarc aîiquem fullibus. Fh,uc.
On dit , Un homme eji du bois dont on fuit les vielles ,
Jl eJF de tous bons accords , Il tfl cornpl.ïij.^nt. Omnium
obscquens (luJiis. Tcrcnt. Homo oniinum honmium
ou horarum. Hor.
On dit bairemcnt [ D'unvifage pafle (y défait. ] C'efi
un vifage de bois f osé. Caiaverôfa faciès ,gea. cada-
vercfa: laciëi , f. Fiant.
On DIT en termes de vtneric , Un bois de cerf ou corne
de cerf. Ramofacervi cornua , ^f«;>. ramoforum ccrvi
cornuum , n. pi. Vhtd. Cervïna cornua , n. pi. Vr'.r.
C'est porter du bois dans laforefl, que de vculcir augmen-
ter le nomire des Poètes. Non feras ligna infaniùs in
filvam , fi vclis iniplcre Poëtatum catervas. Horat.
Bois-LE-DUc ou Bol DUC , [l'iile des Pais-bas dans le
E.'abant. ] oofcum Ducis ,gen. lîofci Dufcis, n. Bolnii- .
cum , gen. i , licut. Silva-ducis , gc:3. SilYor-ducis , f.
^ . B O I ,i7
BOISE, mifc. Boisée , k-i-.i. paitic. pa.l! l'o-yet, Bo-.s.'-.k.
IK)lSt.R , V. ad. [ Cou-jrir de bois , vefir'de mcwiife-
ri\ ] Li.;-;no ou matcrià vdVue , ( vcftio , reftis , vefti-
yi , veilùum. ) o« incailuire , ( incrufto , incruftai ,
iucAiilavl, iacruilatum.) acL ace. Cie. i:%r.
BOISi^LAU , f. m. [ Sorti de mcfr.rc pour le grain ©• Lt
f-trine , Sec. ] Modius , gayit. modii , m. Cie. Nfo-
dium ,fe:::t. inoJii , neuc. {dont on iroiivs leno./>i-
natif p!i:r:cl Modia dans l'Une. )
Demi-boifp.'.u. Semi-modius , genit. feijii-modii, n\.Col.
Un boif.a;'. ec demi. Sefqui-modius ,.gen. .'bfqui-modii ,
m. Cie.
§llti tient un boiffean ^ ou S!»i efi d'utt boijfsau. Modiâlis
Hi hoc madiaic , ad^. P'a»t.
liOISSELIEK. , f. ra. [ Arlsfan qui fuit & qui vend, ds:
beijfeiiiix , di-s fea.'sx O" dvs foufjiets. ] Artïfex modi.î-
lis , genit. artiiîci'; modiâlis , in. Qui coufi'cit nio-'
dios , fîùi'as & folles.
liOISSON , f. f [ Ce qui efl propre à boire.] Potio , jr.';.
potioais ,_f. Porus , gensl. potiu , m. Cie.
COITE , f. f. [ L% fatfoii oit le vi» efi bon à boire. ^ com-
me Ce vi)!- efi dans fa, boite , U efi bcn k boire i,iai:ite~
nsmt. N;ii;cpotui aptum efl: hoc vinum. Nunc m.atJÎ-
rumcflUiud vinuni. Nunc sras vini acccflit. 'Hujas:
vini.bib'.-ndimaturitas nync eft. 'f- f // S efi pas encore
dansfi boite. ) Nimis afpërum & auitdum ell hoc vi-
aum. Nonium macarum ell hoc vinum. )
KOITEMENT , f: m. [ L'-iclici Je boiter , ou dé.'^.-rche
d'un boiteux. ] Claudicatio , genit. claiidicationis , F.
Cie. Cl.audi'cas , genit. clauditatis , f. Plin.
lOITER , V. neut. [ Clocher , ne marcher p.ts droit. ]
■ Claud'care , ( claudïco , ciaudïcas , claudicavi , clax-
dicatuin. ) neut. Cie.
Il boite de fa blc(fure. Ex vaincre claudicat. Cie.
Fai,-e boiter. Afferre claudicationem. ( dat. ) CoL
l^'OITEUX , m. Boiteuse , f. adj. [ ^«i boite. ] C!au-
dus , clauJa , claudum. Claudïcans , genit. claudican-
tis , omn. gen. Cie.
M. D'AsLAMcotiRT a dit au figuré , Un efprit l>oiteu\:
Claudcm ingcriuin , neut. Ing.-uiam no:i rcdum , a.
On dit proverbialement , Attendre le boiteux , Atten-
dre l'occafion ey la fortune ( qui vient to.ijaurs tard &
le-ntemc:it comme les boiteux. ) Tarditatem occailonis
, expcdarc. Lcnram forcunam prxftolari. Cie.
BOL ou BoLus , r. m. terme de Médecine. [ Médic.imc-iù
prép.iré qui fe prend en bol. ] Bolus , genit. boli , m.
Terent.
Bol d'ArmÉ.nie , [ Terre médecir.,%le qui vient d'Armé-
nie.^'] Rubrîca Sinapïca, ^«,■3!.-. mbrica; Sinopica: , f.
[ On s'en fert uilcmeiit d.ins les cnc.'iemens de Tang , contre
les venins , pour la diircn.erie , pciiu les ihuniC-. , les caici'-
res , & les ulcères de la lnuithe On ie tire de cerMincs caver-
nes de Cjp[Jadoie Se on l'-ipp^rte en la viJIe de Suiope , d'où
il a pris Ton nom. J
BOLDLIC , voyez. Boiî-lh-duc ,f;ir Bois.
BOLENA , [ Ville d'Achaie dans le Péloponnefe. ] Boîînaj
genit. Bolinr , f. Bolxna; , genit. Boixnarum , f. pi.
BOLOGNE , la Graffe , [ Ville d'Italie dans l'Eflat Ec-
cLéfiaftique .ivec Archevêché ©" Univerfité. ] Sononia,
genit. Bononio: , f.
ëiui eft de Bologne la GraJfe.Ucnomcnfii & hoc Bono-
nicnfe. adj.
Bologne ou Zouiocy e fur Mer près de la Lyane [ ri.'le
Epifcopale de Picardie. ] Bononia ou Bolonia ad m. re ,
genit. X , f. Iccius porcus , genit. Iccii portûs , m. Por-
tus Morinorum , m. Porfus Morïnus , m.
BoLONNois , m. BoLONNoiSE , f. [ Slui efi de Edogr.s. ]
Bononienlis & hoc Bononienfe.
Le BoLo.NNois o/< le Boulonnois. BononienGs agcr ,
ge/i, Eononicnlîs agri , m.
2:0 s- B O U
liOLSENA , [ Ville à' Italie dar.s la Tcfcat}e , clic elî au-
jour.i'h-ti du p.-.trunoi?:^ de S. Pierre. ] Volfinium ,
fen. Volfinii , n.
Bd>/13ANCE , f. f. v:ei:x mot & populaire qui fignific
Grarul' chtre. Opipâra. cœna , gin. opipaii' cœna: , f.
Lautj; epiiΣ , %^-ii. iautarum epiilirum , f. pi. FL'Mt.
Wére hoiii'cunce.Lvxwt cpiilari. Saiiarem in raodum cpula-
ri.C»V.{c'c!t-à-c!ire, ccr..me Us Sxliens, Frttresde }.Urs.)
îOMBAilDER une Ville , V. adl. [ Jstter dts bombes dans
une flace , four la bràUr CT" détruire [es édifices. ] Ignî-
tis bombj^ urbem inccndcrc ch infiair.inare. Urbcm
{i;lanc!ibiis fervc:i;ibas verberarc. aft.
BOMBE , f. f. [ Grojl'e grenxde de fr aigre , rem-.lie de
ferr.'îills (jr de foudre à canor.. ] Borr.ba , ^f». boinbl ,
f . C du mot bonibus id eft crepitus ani. ) Glacs ignita
o:c fcrvcns , ^en. ghndis ignita; o:i fei-vcncis , f.
[ On la ;ite dans mi mortier le lonte , & elle en?._amme l'endroii
ou elle tctr.be ik faic de grands dciordres e.n s'ecattant. ]
EOMMEL , [ Plue forte du DiiclJ de Gueldres , qui
donne fin nomàl'IJle de Bommel que forme la Menfi &
le Vnh.û. ] Céfar i'affelle Insùla Batavorum , gen. In-
fulx' Batavorum , f.
B.ON , m. Bonne , f. adj. [ Slui fe dit fremierement e?"
éminemment de Dieu. ] Bonus , bona , bonum , qui
fait an CcmfurMif Mclior & hoc melius , CT" nu Su-
pcrhaif Optimas , optima , optimum. Cic.
il n'y a que Dieu qui foii km. Dcus i'olus bonus eft.
SpN i^ tîit [ A l'éi.-ird des rréutures ffirituelics , de ce qui
f^rfeciioniie Utir nature , t? qui leur acquiert l'ifiime
det- i:om>u€s : en ce l'eus ;/ efi ofpofe à michunt C a
mnu'jMs. ] 2o>i ange. Bonus angélus. * Mauvais ange.
Malus angehis. * Bon gé/ite. Bonus genius. '^Mauvais,
gér.ic. Malus genius.
Bon le dit au 111 [ Des JEfires corforeh , foit hotnmcs , foit
a/timiiitx , plM.tes , j/ivicraux il' m'trne de tout ce qu:
rcfklse de l'art. ] Bon garçon. Eonu'; adolefcens. * Boa
chcT.tl. Tonus cquus. * Bo» -vin. Bonum vinum. Vi-
nnm bona- not.c. Col. Bonp.nn. Bonus panis. ^
f Gentralement parUut te rr.oî peut fcivir d'epuhcie à tous les
tubliantifs de la Langue. ]
B,oN , [ R:ïre , E.Kcdient. ] Bonus. Exccilens. Eximius.
Eg.rcgius , a , um. OV. * l/« hon effrit. Eonum ou ex-
ccilens ingcnium. rcz-caf.Vcna jngcnii bcnlgna. Horat.
* Bon argsy.t. Bonus ou pirobus nummus. Cic. PUut.
Aigcatum piobum. Liv. * Bonne rti.v , bonne rrtémoi-
n^.Bona vox , bona memoiia. ginint. Cic. * Bonne
n.tture , bon ter;ifir.trr,cnt. Matûra bona. Ter. ^ Bonne
fi-jutntion. Bonum nomen. Cic. * Son courage. Bonus
animus. Pl.^ut.
Vil fcrt bon homme. Multùm eu vtilAè bonus vif. Cic.
* jJot.'îjV. Bonum ccclum. Cat. * Bonne cculeur.Zor.us
color. Var. * Bonne caufe. Bona caufa. Cic.
Bon eft quelquefois relatif aux chofes .à quoi il peut fcr-
vit , [ Frofre, utile, HTjantageux. ] Bonus, a , um. Uti-
lis & hoc utile , (qui fait 3k CcmfaratifUùWor Se hcc
utilius , (T xu Su;erlat7f'Ui'ûi{C>n\us , a, um.) Idoneus,
idonea , idoncum. ( au Ccmfitrctif Idonelor , Dans
Pierre D.imien ET dans Ulfien , & hoc idoneius dans
Tertullien. ) * Aptus , apta , aptum , ( q:'i a eu Com-
far.ztif Aptior & hcc aptius , e* >tu Sufirlatif Aptiïïi-
reus, a , um. ) * V. ■'.riant d'un rctr.ide , Salubris Se hoc
falubre , ( au CcKitarr.lif Salubrior & hoc falubrius ;
au SuffrLiùf Salubcrrimus , a, , um. ) Cic. h'cruf. Sic.
Ilr/efi bon à rien. Ad nullam rem eft utilis. Cic. Inuti-
lis eft prcrsùs. f /.*J. * Il n'efl bcn ni peur le confeil ,
ni peur l'exécution. Ncc confilio , nec manu valet.
Cl s eaux font ho.^us pour les ytux. Aqua: ill.r ocuiis fuut
tilubres. P.'w.
i» pavot cfc bon pour ftire dormir. Sompo [aptum eft
pap5«r. Cl'/.' .
BON
Cette fleur cjî bonrie à teindre les hi.lits. Idoneus tirgcn-
dis veftibus flos. Piin.
Cette lu rbe efi bon;-:e pour la vtuë. Ad hebctcs oculos fa-
cit hxc herba. Plin.
Cela efi fort bon a l'eflom.tc ou pour l'eflom.ic. Stcmacho
admodum prodcft^ Eft commodum ftomacho. Piin.
Ce poijfon iÏLJi pas bon à »i.zngtr. Hic pilcis ad cibos on
m cibos non admittitur. Plin.
Cette fontaine efi bonne four le cerveau. Fluit utilis fons
ifte infimo capiti. Hor.
Va folffon frais efi bcn de quelque façon que vous l'accom-
?nodiez , l'oit à l'étuvée y Jeu rôti. Pifcis te cens, quo-
quo padio condias , fïve patinarium five alfum , habet
fuAvitaccm. Phid. ^
So,'i vin de Falerne w'afemblé toujours ajfex, bonpcur une
hcflellcrie. Ejus Falcrnum [on fous-entend vinum) mihi
Icmpet vifum eft idoncum diverforio. Cic.
Cela efi bon contre la rétention à'urine ou Pour la réten-
tion. Hcc facit ad diftîcultatem urTnx. Plin.
"Hon ou propre à la guerre. Bonus bello. lÀv. Militiî
bonus. Tacit. Aptus ad bcllum.
Si je vous fuis bon a quelque chofe, fervez-ious de moi. Si
qui in rc opéra mta tibi uti'lis elfe poteft,.utcre.P/««f.
Bon , [ Pitvorable, heureux.'] Bonus. Secundus. benignus,
a , uni. Profpet , prol'pêra , profpëium. * Félix , gen.
felîcis pour tous les genres. Cic.
f Au comparatif A/c/ici- (^ toc nelius , Stcundior é" lifc fecundiui
Be>:ign:er q- hoc lery^nun , PioîpirUr cj- ''«c fri,fjiiriits , FJ'cior
é- hor fdidus ; & au Superlatif, Ofinxui , S'tcutidijfiraiis Et-
«hiijjtn.ns , Iil:cJJi.:.us, a , um. ]
Navigcr par un bcn vent. Ire vento fecundo. Hor. Sî-.
cundante vento ire. Tacit.
Un bon fucces , Succès heureux , favorable. FcHx exïtus ,
genit. felicis cxitûs , m. Fauftus exitus , m. tuer. Se-
cundus ou bonus exitus , m. Hor.
Bonne aventure , f. f. [ Rencontre hcuretife , favora-
ble. ] Félix caius , genit. felicis casîjs , m. Fortuna fc-
lix , etc.
On AITELLE , Dire la bonne-aventure a quelqu'un ,
[Suand par l'tnf eSiion des lignes de la maiyton lui pro-
nofiioue fes -bonnes ou m.iuvatfis fortunes. '] Ex lignis
manuimi portcndere alicui profpera vel improfpera.
Félicitâtes bonas vel malas alicui portcndere.
BoNhî. année [ Année fertile , heureufe ] Annus felix c:i
fertilis ou fecundus. Prof. Ovid. Locuplcs frugibi^s an-
nus. Hor. Litus & ferax annus. Liv.
A LA BONN t. heure , [ Hiureufement. ] Bonis avibus. abl.
* ie contraire efi , Maiis ayibus. Liv. A la rnalheure ,
i-'alheureufement . )
[ Cette e.vpieiiion latire eft diie de la coCtume ciu'avoient les
R-maiiiï de r.e i.en fane «qu'ils n'ci-.fi'cni coniul.c ie vol des
oileaux. ]
Bon fc dit envjore [ De ce qui efi franc G' fincere. ] Bo-
nus. Sincêrus , a , um. ( au Comparatif, Sinceriot &:
hoc lîncetius. Àlart. )
C'tfi un bon cœur d'homme. Homo vcrâ (îirplicitate
bonus. Jl/.îf/. Homo rcdus & nsîutâ (;ir.plcx. Cic.
Faire ou dire quelque ckofe à L hnnefoi. Bono animo
aliquid facere ou dicere. Plant.
Une bonne confcience. Confcientia bona. Tacit.
Celui-là efi Ion qui ne fe refsnt peint de l'ivre far les
actions qu'il fait d'un hcn:-rfie de bien (S" U'un bon na-
turel. Is probus eft , quem haud pccnitet quôd probus
fit & frugis bonx. Plaut.
On le pit aulfi [ de L'haleté. ] comme C'efi ure bonne ,
tête , un bon tfprit , un bon fins. Cenb^um habet.
Phid. Eft felix cerebri. Hor. Eft ingénie bono. Ter,
, Ei: ipfi lènfus pcrjcer. Benè fcnlatus eft.
Br.N el't fouvcnt augmentatif en bien & en mal. Un bo»
Àttit;
BON
^Tok , Vn bon drilL- , V» bon comp.%^non , Vu bc» éveil-
la , Vue bonne fiece , Vn bo» i-ivi»t , poilc dire [/;/
hoi -me qui aime Ltjove , /.« compagnie, qui n'ejl pas en-
t:(mi du pUiJir . qui cfi commoAc cr de tous bons ac-
cords. Homo in.iôlc focili & commodà. Homo ad
omnia qii.ï vcli'î facilis & exp^-dîtiis. Omnium Lrtitia-
rum , omnium voluptacum , & omnium horarum
homo. Eviiis liomo , ^tn/V.Evii hominis , m.
[ £f/a/, cpiihete qu'en donne i Bacchus , qui veut dire , Bo.t
rKJnt , bta ■vivj.tt : conim;: an cmuiairc en mal pont dire
"Z.'» hn frifm , on fe fcil de iKji^nis neb.ih , gcnit. lajigitis «eliu-
Uki! , m Cir- ] '
Un bce ffélémt. Homo ncquam. Homo ncquiflîmiis.
Scelus , p.cut. ■' feiil. ) Plant. * Un bon gueux. Alpha
pcnulatorum. Mjt.'.
[ Ce mot Litin cH indéclinable , & c'eft la première lettre de
l'Alp'ubet Grec : «vj; . ]
Une bonr.e pefle. Peftis ac'peinicics , f. Cic.
Bon-air, 1. m. [Bonne gr/ice, bonne mine , manière agrén^
ble d'agir £r de s'hitbiiler.l Elcga'.itia, gen. e'.egantia; ,
t". C'^- Eïculta ficgantia. Muint. Policior clegantia.
Cic.
Bon -SON , f m. terme enfantin , [ Triand'tfes , qu'on dm-
ne aux petits e:>f,zns poi:r leur leur f.iirc a^prcnd.'e qiitl-
q:ic chofe ou pour les app:tifer. ] Ciipcdia, gc.nt. cupc-
cia;, f. Ciipcdia ,genit. cupsdioruni , n. pi. Cic. Plant.
Cruftùla , genit. cruftulorum , n. pi. HirAt.
Comme les )n.xitres , qui •voulant apprendre à lire aux
tnfans , leur don, ^r.t des bons bons. Ut blandi doéto-
res dant pueris cruftuia , ut elemcnta prima velint di!'-
cere. Hor.
Courir le bon bord , c'eil un terme de marine , Piratir ,
Piraticam cxcrcîre ou faccue. Cic.
[On le ditaulTi Jes femmes publiques , qui fttqucntent les mau-
vais lieux, .Vcja«!j/jffif. Tetr.
BoNNt-BOUCRE , f. f. au propre , [ L.z bonté de l'haleine
qu'on fe procure en mangeant quelque chofe d'odorifé-
rant ] Commendatio halitùs , genit. commendatio-
nis halitù'î , m.
Vanis f.iit bonne bouche. Anîfuui conimcndat halitum.
Plin.
Bon NE- BOUCHE , au figuré , [ Les chofe s qu'on referve en
dernier lieu. ] comme
// a gardé ou refervé cette nowjelle pour la bonne bou-
che , pour réjouir tr pour faire plalfir. Illum nuntium
refervavit ad ultimum. Ad volupe facic-ndum , ( c:i\'o-
luptatis t'acicnda:cau';à) hune nuntium rcl'ervavir
BoNNE-GRACE , f. f. \_ Agrément d'une perfjnne qui a
bonne-mine ou bonne-façon. Elegantia , geV.it. cleîran-
rix , f. Cic Corpons vcnuftas , atis , f. Vultiis digni-
tas , atis , i.-Cic.
Il a bonnc-gr.-i:c à cheval. Stat graphïcc & eicgantcr in
cquo. Infîdet equo eleganter. Liv. * Accompagner une
chofe de bonne grâce & de politejfe. E.\ornare aliquid
gratiâ & vencrc. Huint.
BoNNES-cP.ACE 5 au pluiicr. [ L'amitié (S' la bienvcilLzn-
cc de quelqu'un. ] comme Je me recommande à i-os bon-
nes-gracei , Je -voi.'s demande 1.1 continuation de -votre
bienv. illance. Cupio tuam gratiani. Pcto tuam gia-
tiam. Plfa'.
Mettre quelq.:'un d.iis les bonnes-grâces d'un autre. Po-
nere aliquem in gratiam apud altcrum. Cic. =f Négli-
ger les bsn'".es-gr.ices d'une perfonne. Negligere gratiam
ai'cujus. Pl.tut. * Acquérir , gagner les bonnes-graccs
de quelqu'un. Conciliate alicujus gratiam fibi. Cic.
Inrrc gratiam ab ali'.mo. Cic ou apud aliquem. Liv.
Recevoir d.tns fts Icnr.es grâces. Rccipcre in gvariam.
Cic. "* 'En'.rctinir l -s bon tes-graces d'une perfonne. Reii-
ncre alicuju'; gratiim. ^i>.
On Elr aulll ,-^,yoiti Avez, bonne-gr^e de -vous rneftr-de.
BON loy
cette affaire ! [ Tant dans le féricux , que dans l'iroi/ie.]
Lcpïdum fané c.-'.pnt , oui te luiic rci admiiccas ! Ter.
BoNNE-FORTt'Nr. , (. f. [ Si' dit non feulement de l'élé-v.i-
tion de quelqu'un en biens tS^ en honneurs , mais aujjî
des rencmtrei f-vorcllcs t" a'-^:xr,taga:fcs qui arri-vcnt
dans la lie. ] Profpcra ou fceunda fortûna ,_fM. prof-
per.c ou fccunda; fortimr , f. f c'eft un homme à bo:i-
nes-fcrtunts. Bonaruin fortuiiarum honio.
Bonhomme , [ parl.w: d'un vrai hoiyir.:!- de bien. ] Ho-
mo multùm ou valdè bonus. Cic. Homo fanclirtlmus.
Ph^id. * P.irtant d'un ■vieillard , qui ne peut faire de
m.zl. Bonus homo. * Parlant d'un horime flrnple , qui
ne fonge à aucune m.dice. Yir bonus & fimpict. Cic.
Homo minime malus.
Bon-jour , f m. coir.inc Donner le bon-jour à quelqu'un,
[ Lui fiuhaiter une hcureufe journée. ] Salvtrc jubcrc
aliquem , ( jubeo.'jubcs , iuili, juilum.) n. T(.r. Pl.iut.
Cic. Salutarc aliquem. ait. Petr.
Il vof.'loit q:i'o>! lui vint fonhaiter le bon-jour tous les ma-
tins. Salvcrc fibi manè dici jubcbat. Suet.
CoN-JouR fedit abfolument , [ Lorfqu'on rencontre quel-
qu'un. Salve. Salvi-.s fis Ter. Plant.'* (le contraire efi.)
A^ieu , boiifr.ir , ( lorfqu'on le q::itte.)\' 3.\e.W s.\i?.i.Cic .
[Si l'on p^rle a plulieiirs p^:.(bnnes, il fîiidia di'C StUe-.e 8e
S. h: Jais ou ijitie , p-ur Soii.jnir ; Et T1tl:tc ou P'dcr,:is , pour
SoNNE-MAiN , f f . [ Main propre à bien écrire CT a bien
rri'jjir dans hs arts. ] Dofta ou pcrîta manus , genit.
AoOix ou perita; maïuis , f.
On dit , Enjuge.int d'un livre , d'un tableau ou de
quelque autre ouvrage. ] // rjic-nt d'une bonne-main.
Hoc opus eft dofti & periti artificis. A doclo & peri-
to artifice factum ou perfcftum efl hoc opus.
On dit encore qu'C/^e ajf.-.ire ifi en bonne-i.tai.i, pour di-
re qu'£//e efi entre les mains d'un bon juge , bien éclairé
(S" intègre. Rcs bono judice fccanda ou dirimeuda eft.
Bonne-maison , f f . [ Famille noble tf riche. ] Familia
clara , gen. famiH.-c clar.T , familia amphllima , x ,i.
Il eft de bonne -m.tifon. Amplillimâ familia natus c(t. Cic.
On dit d'un jeune h-jnnu- , // a été traité en enf.vit de
bonne maifon , pour dire , On ne lui a pas fcujfert la
moindre faute. On l'a corrigé comme il f.%iit. Egrcgiè
e.tceptns efh Cic.
Bon-Ml't , f. m. [ Quelque trait fententieux , ou Une
bonne rencontre. ] Bonum diclum , gen. boni diài ,
n.Sal difcendi , gen. falis difccndi , n. EfLitum , gen.
eff.iti n. Cic. F.icctia: , gen. facetiarum , f. pi. Cic.
. Bon-visage , f. m [ ".iinijie non feulement un ■-jif.ige 'ain-,
mais auft unarciieil fa-jor.tbla , Témoignij^e q:t'on dm-
nc a fes amis p.ir u~2 vifif^e gay {y owjert qu'ils fo.it les
biens-ven:is j Bcnignus vultus & hilaris , gini:. be-
nigni vulrûs & hilatis , m. Liv.
Bon , Interjedion , pour faire une ironie en fe moquant.
Vous me menacez, , Hon je nr vous cr.tins point. Mibi
minaris fciiicet , verùm mmis tuis minime inoveor.
* Bon , Coura-e. Eia âge, MaAe^inirao. * ( au plu-
rier , on dit Madi. )
Mon bon , terme de carelfes , jvjur dire .\hn cher. Mi
• cavillime. '^ Ma bomte , Ma chère. Mea carifTIina.Jrf)-.
Mea , fui.
Bon , ell quelquefois fubft.intif. *' Le bonde l'affaire,.
c'c(l-à dire , L'-t-j.mt.ige qu'on y trouve, (^lod in hac
re optimum efl; "
Il y a du bon (S" du mauvais dans cet ouvr.ïge. L'a ali-
quid boni & aliquid pravi in hoc opoie.
Cet homme-là a bien du bon ou de bonnes q.talitcz.. Vit'
illc pluri'ous ingenii dotibus ornatus eft. 1
;0n dit aufii qu'Ù.; hoirune a du bien o\i du riveniit
hoti dans q'ieîque maniment de dti/icn. Rift.ît iUi;
j ' D d-
-iio BON
alïquid lucri ex vtdigalibas publicis.
On d\i iKotre armie a en ciiibcn oit di l'avantage de
tous les cotez, fur l'armée enntmie. Noflri [on fous-en-
ter.d milites^ omnibus partibus fuperiores fuerunt.Cx/.
Trouver fon bon ou [on avii,n:age , [ Trouver un parti
plus avantageux qu'on n'avoit auparavant-l Conditio-
nem meliorem nancilci , ( naiicifcor , naucifceris ,
nadus (um. ) depon. Cic.
-Bjn fe dit abfohmieiit & adverbialement , comme Boire
du bon ou du meilleur , on fous-entcnd vin. Mclioris
nota: vino uti , ( utot , uteris , uliis fum. ) depon.
il fait bon vixre en ce païs-lJi , pour dire Les vivres j
font à grand m.%rché. rer.è & facile vivïtur in hac re-
gionc. Viftus cil hîc facilvs & niinimo parabilis.
Tenir bon , c'cft Se défendre avec courage , répfler
contre. Subilaie , ( fubfto , fubltas , fubilïti , iiiblVî-
tum. ) Siiblîftè're ou Obfiftere ou Penlflcre , ( fubrirto ,
is , /iJ)rtïti , fubititum. ) neut. dat Ter. Csf. Cic. Liv.
Obniti contra , ( obnrcor , etis , obnixus lum. ) dep.
ace. J'irg.
TerAr bon contre les ennemis. Impetum hoftium fiiftine-
re. Cic.
Kous tinfmes bon un mois dans la pince. Obnixi per men-
fem l'.oftium impetum in arce , excepimus. Liv.
Il troyoit qu'il était aisé de tenir bon dans cette Lie avec
(Us v.iiffeaux es" des vivres , (y d'y tirer la guerre en
longueur. In infulà frumcnto iiaviljurqiie comparatis
bcilam duc! nun difficile e.ciftimabat. Csif.
ll.yilR KO>i contre quylq.'i'un , i Lui réfifter , s'eppofer ^
lui , lui tenir tête. ] Oblifters ou Reiîitere alicûi. Cic.
Tenir bon , [ Ke fe point reUlher de ce qu'on a réfolu
(y- entrepris. ] In propofito , lliiceptoque conliiio per-
iëverr.re , ( pcrfevêro , perfcvcras , pcrfeveravi , p-rfe-
vcratum. ) on pcrftare ou manere ou perinaneie , ( nia-
neo , m.incs, ir.a.n.'i , nianfum. ) n. Cic. &;c.
Faire zen pour qu:!qu'u:> , [_ Promettre de payer pour
lui.] Repri-lentare ab aliqiio , (" repra'fênto , as, reprx-
fcntavi, rcprsfontatam.) act. accufa'if de la chofe. cic.
Tp.ouve.1 bjn , [ Prendre goût à qtu-tque chcfe.] com-
me Je trouve le vin bon. Sapit vinum palâro, Colum.
Il trouva parfaitement bon le pain bis qu'il mange^i.l^ih.U
ipfi vifura co pane cibario jucundius. Cic.
Il ??e tr?:iye ri;at'.e bo:}.^^^ ftpiunt illi cibi. Cibos
omne-: f aftldit.Cibi omnes illi funtiliîlidio ac naufea;.
Trouvsk bon , [ approuver , gcuter une chofe.] Piobàre
ou approbarc en lauû'are ou guftarc rem alic^uam, ( o ,
as , avi , ntum. ) .aift. Cic.
Je tro.-i-j.ti cela fort bon alors. Placuit tuai id mihi ,
( placeo , places , placui , placïruni , placcre. ) n. Ter.
Je trtivc bon vos rad.eries , Je les prends en bonne p.irt
Tuis i-'cis dek-ftor. Cic. Tuos jocos in bonam par-
tcm accipio. Tuis jocis non ofFendor. JEc^u'i bonique
tuos jocos facio. Cic.
On dit c]u';/ fait bon avec quelqu'un , pour dire q-Son
fait forcune avec lui. Rem no.'Iram facimus o« benè
ilabilimus cum illo. Benc nobis eft cuni illo.
On dit , Ily f.-tit bon , pour dire L'occafion efi belle. Bcl-
lifîîma crt occafio. Petr.
H fait bonfe-ier , le temps e[t propre pour femer ou pour
lesfertaiUes. Ter.pus idoncum ( ou tempeftas idonea
eft ) ad rçmearen.! eu fementim faciendam. Cic. Liv.
Teirpus lationis eft. Cic.
Tout dh soyi.lSerieufement/ansfe mocquer.]Sen6.s.dv.T.
Evtia. jocum.'Rcmôro joco.Cic.Amôto joco. ahl.Hor.
Tout de bon , [ Véritr.blcment , fans déguifiment. ] Bon.à
fide. r.bl. Ex animo. Ter.
Il efi fi'.fc'jé tout de bon. Ex animo dolet. Ter.
lÈoa , i\i>:is vàilk aux ^^ains. B.-nè cfl , pu optimè e(i ,
manus conferlmus. Ter.
BON
Bon , po'tr me faire battre ? Ut fcilicet vapfeïem »
Bon , le voilà pris. Benè fane captus cil. Ter.
Bon , c'efl bien répondre , on ne peut p.is r.ïieux. Optimc
quidem. Nihil melius ( on fcus-entend refponJeas. )
Bon , Cour.ige , cila va bien. Eia âge rcftè on belle rcs
procêdit.
Bon fe dit proverbialement en ces phrafes. A tout boa
conpte revenir , Compter de nouveau avec qudqutm.
Rationcs iterùm putarc cum alicjuo. Cic.
Les bons waitres font les bcns valets. Uti domini, iti-
dcm fcrvi ( on fou s -entend fjnt ) Plaut.
F.ùre bonne -.nine a mauvais jeu ,poui dire Ne pas faire
parot'rc le chagrin qu'on a dans l'ame , C.ichir fis mau-
vaifes aj/aires ,fi douleur , fon afficiion. Diilîniulave
curas. Corde dolorem premere. Cic. V'irg. Res fuas ma-
las dilfimulare & obtcgere.
Paire bonne -mine (y mauvais jeu , c'eft-à-dire , careffer
quelqu'un en apparen'e , tf lui braJJ'er quelque mef-
chante ajfaire. Aiicai fiibdolo & fallaci vultu blandiri,
& perniciem illi machinari.
Contre fortune bon cœur , pour dire , Ayez, de la ferme-
té îsr du courage dans les difgraces fs* ,les adverfitez.
Fortia peftora opponïte rcbus advcrfis. Hor. Durate
vos ad versus fortun.c impètus. Virg.
A BON ENTENDEUR/i/«/, [ Su.tnd On fait quelque repro-
che ou réprimande à quelqu'un en paroles couvertes.']
Quidquid dico , tibi dico. Ter. Mutato noniine de te
tabula nartatur. Hor. Ce que je dis , je le dis pour vous,
C'tfi à vous que je parle.
J'ai bon pied , bon oeil , pour dire , Je fuis fain C vigou-
reux. P,"rni.\' fum pedihus j & oculis valeo. Plaut.
A BON CHAT , boy} rat , Bien attaqué , bien défendu. Par
pari rcfponJcas. Ter. Paria verba , paribus fubjïcc.
Répondez, comme en vous aura parlé.
Mettre quelqu'un fur le bon pied , [ Zftablir fa fortune ,
le faire paroitre dans le monde avec éclat. ] Collocare
aliquem in ampliilimo ilatu fortuna:. Eenè aliquem
colloc.ire. Cic.
Meitre quelqu'un fur le bon pied, [ Le driffer , le mettre
en état li'ohéir , iy de ne point contrarier , le re-ndre
parfaitement fournis k ce que nous voulons. ] Fingere
aliquem ad fuum arbitriuin & nutum. Cic. Docilem
facere aliquem 'ad omp.ia qu.-c volùmus.
On dit t\vîUn homme n' efi bon à rie», N'efi bon qu'à
noyer , N'efi bon ni à rà'ir ni à bo'tiillir. Prorfus inu- '
tijs eft homo. Neque alFus. nequc toftus quidquam
valet. Iners o^cva. Plaut.
Un bon avertijfcment en vaut deux. Bis monet qui fe-
mel monet. Celui qui avertit une fois , avertit deux.
* Sn.t eft femcl monuifl'c , Il f: fit d'avertir une fois.
On dit , Vous ne titerez. rien de lui que par le bon bout ,
pour dire , Vous n'en aurez, rien que p.ar la force. Nihil
ab eo nifi vi , quidquam aufëres.
Tot'T cela efi- bel f bori , mf.is l'argent vaut niieu.x , [ à
ceux qui apportent des raifo.is C des excufes pour ni
point p.iyer. ] 3ona l'anè verba , fîd prxlbns pccunia
niclior , ou fed pra;fcnti pecunià quid melius ?
BONACE ,(.{.[_ Le calme de la mur , quand te vent efi
ablatu ou a cefsé. ] Malacia , gen. malacis , f. Trair-
quiUïtas , gen. tranquiliiratis , f. Cic.
Ce vent amène lu honace. Hic ventuS tranquillicatem
facit. Plaut.
il fur vint tout d'un coup tt^c fi grande bonace , que nés
vaijfesux ne purent démarc/. Tanta fubito malacia &
tranquillitas extïtit , ut navcs fe loco moverc non
potucrint. df.
B0NASSE,adj.m.& f. mot Yulgaire.[iJ/« cft bo»,fimple tS"
/.«r/'f .]Bonus,bona,bonum.Facïlis & hoc facile. ailj.^'V,
Il efi bonajfe. Eil animo leni & humauo.
B O N
OND , f. m. cw prononce bon ne faif.mi foint fonner h d.
[ Rcfitxion, réjMllijJerr.ti:: que f Ait quelque cerfs dur en
tonjb.tnt itx'tc violence fur un autre corps dur. ] Rcpcr-
cu/His , geii. rcpcrcuflûs , m. Vlin.
te biulei rejaillit fur lu^' d'un bond qu'il fit. Inipetu re-
frado in il!um rcsiliit globus.
Bond , [.S.J/;f en l'air-, que font les chèvres (S" les autres
.tmmtiux bondiffiins. ] Saltus ,g<:ri. faltûs, m.
Prend* t ur.c b^te au bond. Salientcm pi!am cxcipcre.S./;.
Volantem pilam geminare. Oiiid. Pilam falieutem re-
prUcrv.". * Et par métaphore , Prendre la balle au bond,
J' rendre le temsjujle (S" l'occajion aux cheveux ( comme
l'on parle familièrement, j Oblatam occafionem tencie
BU capcre ou opprimerc. Cic. PLtut. Arripeie occaiîo-
ncin Li~j. Occurrevc occaiîoni. Brut. Cic.
On dit aulli c.v.'Un homir.e tt fait faux-bond , [ lurfqu'i!
a fait banqueroute. ] Decoxlt icm cicditoiibus. '^ Cet
te fille a fan faux-bond afin honneur. Ha:c virgo
fui corporis usûram fccit. Se ou corpus vulgavit lix;
virgo.
BON'DE , f. f [ pièce de bois dont on ferme l'ouverture
d'une efili'fc ou d'uv efian^. ) Objcif^aciili:m ligreiim ,
gen. objcdaculi lignei, n.r-<r.Obïuraiiientum ligncum.
i , n. l'ii». Comnia , gen. commi:is , n. V!p.
On dit rigurcnieiic , [ Lafcher la bonde à fis fioupirs , à
fies pajfcns , pour dire Les laijfi-r couhr ou agir libre-
ment. ] Laxare fufpiria Claud. Cupidinibus laxas dare
ou permittcre habcnas.
BONDIR , V. n. [ Fai,e des bonds. ] SalTre , ( felio ,
falis , falii , eu falui , faltum. ) Rcfïlire. Subfilirc ,
( fubiilio , fubsïHs , fubf-.lui , fubfulnim. ) Subfultarc,
( i'ubfulto , fubfukas , fublaltavi , lublultatum. ) n.
Cic. Plaut. &c.
Iê> canards bondijjent d.ins l'eau. Saliunt in aqui ana-
les. Car.
On dit au figuré , Cela me fait bondir ou fiuhver h
cœur, là mihi naufcam niovcc o/< facic. Cic.
te coeur me bondi: quand je vois dufire:i:ia;e. Salit milii
cor , cum video cafeiini. Cafeiis mihi facit naufcr.m.
Cic. VomVtum invitât eu movct mihi cafeus. 1 Un.
On Dir figurément , Li cxur me bondit de joyc. Mihi cor
falit pt2 gaudio. Cor facit arteiu ludicram. Plant,
(par une bouffonnerie de théâtre. )
BONDISSANT , m. bondissante , f. [ Sj;i bondit. ]
Saliens , gen. (alientis , omn. gen. J'irg.
BONDISSEMENT , f m. [ £L«i w^Yf dit que du fiodèvc-
ment du cjetir , qui vJtnt de quelque dègoufi. ] Naufca ,
ren. naufêz , f. Cir.
BONDON , f m. [ Ce qui f.rt à boucher un tonneau. ]
Obturamep.rum , gen. obturamcnti > ii- Plin.
BONDONNER, V. aft. [ Boucher avec un bondon. ] Ob-
turarc, ( obcuco , obturas , obturavi, obtuiatum. ) aft.
ace. Plaut.
BONHEUR , f. m. r Tèlicité parfaite , p'^Jfefion d'un bien
qui ne laijfc ri:n à fouh.iiter. ] Félicita'; , gen. felicita-
tis , fcm. Cir. Summum bonum , gtn. fummi bo-
ni , n.
tes hcmm:; ne fca:'.ro:cm jouir d'un bonheur parfait que
dans le è^M^ Summa honiinum félicitas , in cocio Ç-^s-
randa cft.
Boî.'Hti'R fe dit aulfien cette vie , "Des honneurs , dis ri-
cb.ffes , des p\-firi (sr de tout ce qui contribue ^ la ren-
dre agréable. Félicitas , gen. fclicitatisj f. bonum, ^ck.
boni , n. cic.
Le bo'iheur de la lie efi traverfé de mille dépLiifin. Vi-
la: félicitas phiribvis moleftiis intcrpellatuL-.
Bonheur fe dit aufii Dts rencontres êf du haz.ard. Prcf-
përa OH ftcunda ai bcni fortûiia , gen. pr:.,'per* oh i -
cundx ou bon»; fortunie , f. Fers toituna. •
' BON II r
;/ .1 du bonhct,r , il (fi hn^rcux. Fort'.lnatUS homo ; Uli-
tur profpcrà fortuna. Cic.
[ Ton & tir.i loiit en ulagc , comme purs fonutit! , BonLcur iuo.
pine. Tir. Porte ;o.t.i" >, p.ubyiilicur. z;»-. l'accuijat e(! l'ius ra-
re , (]UOiqi:'il (ou lUns Vac.-oii , ï(,nMf<i.ii.hx.,} 4. 1. de L. L *e
le Diiif le irouvc au.il d.-ins les vii-illcs inlCii.tiOiis FoitTI
FORTUN.-i". ]
Ci.t homme a Joué de grand bonheur d'être efichapé des
pièges qtt'on luy avoit tendus. Felici <".^.c forrim.-i iifus c(l
qui ex iniidiis (ibi paratis evaferit. loicunnriorcm for-
tuiiam habuir, qui le infidiis ftructis cripucrit, 1' ou ex
ou de iniidiis.)
Bonheur fe dit auffi [ E» termes de compliments par exa-
gération/S ne fe rend point en Z.iri.v. ]conime Depuis p;te
j'ay eu le bonheur de vous écrire. Ex quo ad te fcriofî.
BONIFIER , V. ad. mot bas & populaire [ Rendre ?«,:/-
/t/.T. ] Me] iorare, ( nicliôro, mcliôra';, niclioravi, iv.e-
Iioratum. ) ad. ace. Ulp.
Cela bonifiera vôtre fiat-.jfe. là facict condimcntum tuum
n-.eliulciilum.
BON- JOUR , voyez, fiur Jour.
EON'N , [ Ville â' Allemagne fur le Rhin nu deffns de CO'
lûgnc. ] Bonna , gen. bonna; , t.
BONNE , [ l'ille d'Afrique dent S. Auginua a été Evo-
que. ] Hippo , gen. Hippônis, m. H:ppo Rcgius , gen.
Hippônis Regii , m.
Qui efi de Bonne. Kipponenfis , & hoc hipponenfè, adi.
BONNEMENT , adv. f d'une manière bonne é' fiyicere. ]
Simplicitcr. Cie. Eonâ fide abl. Ter. Plaut. Sine fuca
&: fallaciis. Cic.
BoNNi MENT, adv. [ Jv.'arçuc quelquefois de iincertitude.\
comme Je r,e fi ay pas bcn}i!V:tr.t cela , je ne le fiçay pas
bien. ] Ii.'cr. id plané fcio Plaut.
BONNET , i. m. [ Ce qui firi à couvrir la tefie. ] Pikus»
gén. pilei , m. Coli-.m. Àul-Gcl. Pilcum ,gen. pilei , n.
Stat. Ptrf. Mar. Pl.-ut.
Bonnet de nuit. Piku:, nodurr.us , eu Pilcum r.cdurnum
vel dormiîorium.
Petit bor.net Pilcolus ,■ ^^«..pileoli , m. Coliim.
Bonnet de peau de bef:e cnfictçcn de cafique. Galérus, gen,-
galeri , m. Virg.
Biui porte un bonnet fur la tefie. Pileatus , a , uni. tiv.
èiui perte un bonnet de p^au. Galcrïtus , a , um. Prcp.
On dit figurément , On a opiné du bonnet , Cette affaire
a p.ijjé du bonnet , [ Lcrfque tout le r-:cnde efi de même
avis ou qu'on opine fans raifionner (y félon le fientiment
de ceux oui ont déjà opiné. ] Huic ici nutu omucs af-
fenfi funt ad unum. Cic.
Opiner du bonnet , [ Srivre le fintimcnt de ceux qui ont-
opiné les triniicrs. ] Nutu fentcntiam diccre.
On dit proverbialement , Vn homme a n:isfion bonnet de
tratrcrs , pour dire , Il efi chagrin CS" ii nefifaità qui tl
en a ou à qui il en veut. Ita morofus cil , ut unum-
quemque jurglo adoriatur.
[ Cetie dernieie expiefl;on eft de Terence. ]
On dit , Un hcmme a la tefie près du bonnet , pour dire,i
il ifi aifié à fe mettre en colère-. Faciiis eu celer irafcitur.
Ccrebrofus eft. P'or.
[ Fa^on de p.irir r bsîl'e. J
On dît' aulfi [ D( treis personnes Jièa étroitement d'.'.mitié
CV tcifours de même fcniiment.']Ce fiont trois têtes en un
un bc-:;ner' ] Tria capita, & una mens idcn.que animus.-
BONNETER , V. act. terme bas & du dikcurs familier.
S:'icinr quelqu'un en le faluant (S" '■ yf'ifant la révé-
rence toujours le chxpcau bas. ] SaJutatio.^ibus ou obfè-
quiis prchenfare on ambirc alioucm.C''.
BONNETERIE , f. f. on prononce bonetcric. [ la profef-
fi n de r,or7-rerier.] Pileoram & tibialium tcîiûrri; j;?»!-
B d". ijj
i I , BON
BONNETIER) f. m. o; prcv;o/.'ce Bonetier. ^ Celui qui
fnic er ^«i -Vf»»/ ^<^J boimcti er </?$ ^aj. ] Pilcoruin &
tibialiiim tcxtor , gcn. ccxtoris , m.
BON-SOIR , Tjoyei. SojR.
BONTÉ , f f. [ Attribut de U Di-oiniié. ] Bonïcas divi-
na , gcn. bonitatis divin.i; , I. Cic.
Bonté , [ Slimlité de ce qri efi bon dans chaque corps. ]
Bonitas ,gen. honitatis ,f. Cic. ^ Lit bonté des terres.
■Bonitas arr-»uf". Cic. * Bonté de U terre. Boiiitas Ibli.
Sluint. ou tcriï. Lucr. * Bonté de la iioix. Bonitas vo-
cis. Cic. * Bonté de l'effrit. Ingenii bonitas. Cic. Vena
in" enii b2ni2;na. lior. "*■ La icnté des mots Latins. Vei-
bonim latinorum bonitas. Cic.
Bonté fc du encore , De la. douceur ÏS' de Vhcnr.tttté
qu'or, a pour ijaf/^/j'/w.jEonitas.Hunianiras.^fW. atis.f.
// m'a écrit que l'ous avez eu la bonté de recevoir fes excu-
(es.Vm tua huir.anitatc, fc tibi purgatum eilc fcribit. C.
f attends cette or.ice de i<ôtre bonté. Kanc abs te gratiam
viro optimo & liumani/rimo cxpcclo. Cic.
j^jez/il -jous [■laifja bonté de v/ecot,ter. Pro tuâ (ama-
bo} humanit-atc aufculta nie. Cic.
Bonté fc dit encore Ëguvément pour [L'inclination qu'on
a d'ajjijhr [on froch.iin , tr de lui faire du bien , & le
bicnq-i'o:i lai fait. ] Bjnitas. Benignitas , gen. atis , f.
Cic. '^ Officia. Menta. , gen. oruni. n. pi. Cic.
J. lions fuis bien obligé de toutes --jos bontés. Ob tua in me
nie bénéficia maximam à me inilH grananv Ter.
r.niain l'ous ivudrez. me foula^^er f.ir vos bontez, lorfque
je ferai extrêmement vieux. Fri-.firà me fcnio debilcm
ndjuvarc nitctur bonitas tua. Vhs.d.
Je fuis afj'ez. riche far vos bontez, (:r au delà même de mes
efperances.S3.tli fuprîque me tua benignitas ditavit.Hor.
B-iNTÉ fe die iDes aciions , V efi opposé^ à Malice.] com-
me Cet homnu- efi plein- ou rerr-.pli de bonté, d-ft J.i ben-
té m'cme. Bonitate affluit hic homo, fmgulati boiiitate
pra'ditwS elt, & ipfa bonitas.
Il siGNiFir.de plus [ SirtipUcité , heftife.} comme Cc(
homme s'ejl ruiné par fa trop grande honte. Eonum quod
habebat, uimià humanitate ( ou per ccmiiatcivi ) dii-
pcrdidit. Flaut.
BoNiÉ fc dit encore [ Ves fmplcs Civilitez.] comme
J'ousai:rez U bonté de lai faire tenir ma lett.-e. Vclis
( amabo ) m.ittcrc ad illuni meas litteras.
BORAX , f m. [ Minéral qui fert^À fonder l'or. ] Cliryfo-
colla , gen. x , i. Blin.
BORD , f. m. en prononce bor. [ V extrémité des chcfes ,
ce qui termine. ] Ora , gén. oïX , f. Cic.
[ Ce mot Litin s'attribue s pUifieur: cliofes , Virgile le dit d'un
ijucUe, d'une R icbi d abrillcs , de la Mer , u'une Cuir:iJ]e : le
r?*-!; L'icrcce , A vr.tC nM'eouA'im l'ene , le Médecin Celle
des t/.yi-J, & Fi-dus des ll.-ki:s. ]
B3RD OU le rivage de l.t Mer. Litus mieux que Littus ,
gen. litoris , n Cic. * Virgile & l'Une difent anffi Ora,
gsn ora: , f. Ripa , gen. ripa; , f.
f^lui ft titM fur le bord de la mer. Litorâlis , m. & f. &
l'.oc litorale, n.gén. litorâlis. P/jk. Licoreus, litorea ,
litoreum. Mart.
Vne masfon eonflruite an bord ou fur le bord de la Mer.
Litorea domus , gin. litorea; domus , f. Mart.
Torterejfe b.tflie fur le bord de la mer. Litorea arx , gen.
litorea: arcis , f. Stat.
Bi^î.D d'une yiviire , d'un lac, d'un efiang. K'i^^z , gen.
ripa; , f. Cic. Litus, gen. litoris , n. Cic.
Bord d' mie fontaine. Margo , gen. marginis , f. (S" plus
fouvent m. l'fr.
Bord élevé d'une rivière. Crepîdo , gén. crepidiiiis , f.
Colum. * C'eft auiTi Le bord d'un précipice. ) * Le bord
d'unfjjfé. Labrum, gen. labri , n. Cdf.
Bjrd d'une robe , [ Ce qui fer c n la border. ] Limbus ,
BOR
gen. limbi , m. Inftïta , gen. in.*titx , f. f'irj.
Bord en terme do marine lignilî; [ Un Navire. ] Navis ,
gen. navis, f. Navigium , gén. navigii , n. l'etr.
'^ Je me rendis à fcn bord. Navem iilius confcendi. C.
.\KKivf.K an bord, l Prendre furf. ] Ad litus appellcre ,
( appelle , appcUis, appiili , appulfum. ) on peut fons-
entendre navcni. Hiuint.
Mettre à bord les navires. Naves appellcre. Cic. Appelle-
re , mis feul.
On dit proverbialement & figurcment , Un homme efi
fur le bord du précipice , pour dire , // efi en danger de
faire une grande chute. Immïnet ou impcndet illi fa-
tale cxitiuni. Iinpeno.tnt in illum mala. Tlin Jun. Ter.
in prxcipiti eft. Celf
On dit d'an homme fort âgé, Il t fi fur le bord de fafof-
fe , pour dire , // efi vieux £? pris de ?nourir. Capulâ-
ris fenex, gen. capularis fenis, m. Senex acherunt'icus^
gLn. fcnis acheruntici , m. Flaut.
On dit encore d'un malade , Il a la mort fur le bord des
lèvres , ou ;/ efi prêt d'e.xfirer. In pr.icipïti eft .Tgrotus.
Celf
On dit aulTi , Avoir une chofe fur le bord ou fur le bout ^
des lèvres, [ Siuand on a de la peine à nommer une clofc
a un certain mom.eyit , qu'on nomme facilement quelque
moment après. ] comme J'avois fin nom fur le bord des
lèvres. A'erftbatur m.ihi iilius nomen in lahris primo-
ribus". Fiant. Iilius nomen mihi natabat in ore. ( f.v-
prtljwn pvetiq:'.e. )
On dit pareillement , Boire k rouges bords, à pleins ver-
res. Porare plcnis canthïris. Flaut.
[ 0.1 parle ami; dans le f.imilier jiarmi les gens qui aiment U
joyç. ]
PORDAGE , f. m. [ Pl.tnchis qxi couvrent les cofiex. du
navire en dehors. ] Margincs uavium , m. Gr f. pi.
BORDÉ, m.EoRDÉE, f.part. pafl". \_S>ui a, un bord, parlant
d'un vcfiement. ] Limbe circumdatus , a , um. l'oyez,
BoRPKR.
Robe Hanche bordée de pourpre. Pra;tcxta, gen. pritcxtar,
f. C. (il faut fous-entendre Tog^o., qu'on peut exprimer. )
[ Les Citoyens Romains portoicnt cei:e robe (uKjues a rj':;e de
1 7. ans ; leurs Piéttes 6; leurs M.i^i'liatb la portoicnt aulîi aux
ji iix puMics ]
BORDÉE , f. f [ Pièces d'artillerie , qui font le long des
ccfies d'un vaiffeau. [ comme Ce Capitaine lajcha fa
bordée contre l'ennemi. Imperator ille ab uno navigii
laterc igiiita tormcnta difplolit in hoftem.
BORDEAUX , Voyez Bourdeaux.
EOr,.DEL , f. m. [ Lieu infam: (sr de profi'itution. ] Lu-
panar , gen. lupanâiis , n. Catul. Lullrum , gen. luftri,
n. Cic. Fornix , gen. f ornkis, m. Hor. Proftibiilum , i,
n. Stabuium nequitia: , gen. ffabuli nequitiï , n. Fetr.
PiU'îëpe , gen. praîfepis , n. Cic. Ganea , gen. ganea,
f. Gaueum , ff«. ganei , n.
Hanter les bordels , Lulhari , ( luftror , lafttaris , luftra-
tus funi. ) dep. Plaut.
BORDELIEK , f. m. [ Coureur de Bordels, ou Sui han-
te let Bordels. ] Ganeo , gen. ganeonis , m. Cic. Qiii
merctricatur. Col. Scortator, gen. fcortaroris , m. Qui
lulfratur ou fco.tatur. Fl.iut.
BORDER , V. ad. [ Mettre quelque chofe le long des ex-
trei.iitez d'une autre. ] (.ircumtunder.", ( circumfundo,
circumfundis, circumfiïdi,circumfufum. ) ail. zcc.Hirt.
Une plaine de quatre lieuis , bordée d'ff.ie longue chaif-
ne de montagnes en forme d'amphithéâtre. Campus
planifie patens millia palEaum quindcclm , quem ju-
gum montium cingit, & vcluti theatri fpccicm elficir.
Hirt.
Il borda les murailles de Canons. Difpofuit lormenta in
mûris. Cif.
B O R
[ C.'cfioit proprtmfnt des n^atlimcs Je guerre anciennes , eat on
n avoit fO;m ciuorc l'invention de» i.mons ilu leiiii de Celai. ]
le.< ciuvitiis ejioiiitt bordai lie joidAli. SctiinJùin iter mi-
lices crant circuirfud.
BoRDiR un iiMtt [ Mfttn ou coudre un lord diff:is. \'if-
tis oram limbo pixtcxsre , ( pri-tixo , is , pia:Kxui ,
pr.rtcvtum. ) ait. Vcfti lir.ibum alfiicrc, (' alliio is, al-
lai, .ilfutum.) aft. Vc-fttm lunbo cucumilaïc, {circum-
dii, circumJas, ciixunidtdi , citcumdaium.) .ict. V'-cid.
'i' zr^c êtoit bordée d'or. Auicus Imilnis ob:bj.t chlainy-
(!cm. 0:i.i.
Bcrdtr d'argent quelque l'^ft. Ciucumdudcre vas argcnto
2 labris. C^f.
Bader de jùirres. Lapiiibr.s ftaruir.inare. Sil't. ace. Fiin.
BORDERiAU , f. m. |. Fetit fafier ou tes B.iri^uieri écri-
l'cnt les efpeees de mimnoye qu'ils donnent j Scheda.
Schîo.ila , gtn. x , f. l'Un.
BORDURE ; r. f. Ce qui garnit , ce qui fout ient , ou ce
qui orne les bords d'une chofe. ] LiiubiiS , ge;ë. limbi ,
111. lir^. Indita , £in. initita: , f. * Fejte dit Ora , ^tn.
OïX , f.
Bordure fe dit particulièrement Du cadre dans lequel on
tnct un'^r.llenr. Marge , gen. niargïnis , cora. gcu.
Pluteus , gen. plutci , m. ""^ Ciceron nfftlle Pliitealc li-
gilluin , Une petite jT.ttue qui efî dans une bordure. ]
Donner une bordure à un tableau. TabcUani margir.are.
aitt. * Pline » dit Marginata tabella , un tableau qui^a
tme bordure.
BoUDUUi d'un p.irterre. PiilvinorHin hortenluim bnxea ou
buxeus inargo , ( Les bordures étant ordinairement de
bo:iis. )
BOREAL , m. boréale , adj. [ Septentrional , qui eÇ. du
Septentrion. ] Eoicus , borca , borcuni. O-vid.
BORGNE , adj. ni. & h [ Slui n'a qu'un œil. ] Codes ,
gen. coclïtis. rli/>. Parla.U de l'homme (S" de la femme.
[ Ce mot laiin tA de commun genre pour la Cgnihcation ; mais
du ir.alculin feulement pr.ut la coiiftiuftion Fout D.jhmlus tjui
fe trouve dans quelques éditions de Matlial , il doit être lui-
Sorgne qui a perdu tin œil par accident. Lufcus , gcn.
lufci , m. Cic. Altcro oculocaptus , a , um. Liv.
Borgne de fa naijfance ou par accident. Unocùlus, a, um.
rlaut al ero luminc oibus , a , um. C.V.
On DIT proverbialement, Un compte borgne, qui eji
oppofe a rond. Impar numcrus , gcn. nunicri imparis ,
m. Tlin.
On dit Ta'trc des contes borgnes , pour dire , Reciter des
fables £?■ des contes de ■vieilles. Anîles narrarc fabulas-
changer fin cheval borgne en un aveugle , faire un niau-
•vais troc. Malè peur.utare. Plïn.
EORGNESSE , f. t. [ Iini/ne qui n'a qu'un œil. ] Mulier
codes , gen. muliêris coclïtis , f. Lufca , gen.x , f.
Altero oculo capta ou orba , f. Mart.
t II ne fe dit que pat injure. }
BORISTHENE , voyez, borvsthine.
BORNE, f. f. (Pierre plantée dati un champ pour en mar-
quer les limites. ) Termicâlis lapis , gen. tcrminalis
lapïdis , m. Plm.
Bornes au phriel , ( Limites. ] Limïtes ,gen. limitum ,
m. plur. Fines , genit. finium , m. plur. Terminus ,
gen. ternnni , m. Cic. Tcrmini , gen. terminorum ,
pi. Cic.
Efiendre les bornes d'un 'Empire. Imperium proferre. Tac.
Fines impcrii propagare ou profcirc Cic. Extendcre ou
dilatare impcrmm. Hor. cic.
Bornes au figuré dans ces façons de parler , Donner des
bornes plus eftroites àfes efperances.,(sr ne s'attendre point
au lendemain. Spcm longam refecate cji'àm minimt:
credùlum poftilro. Hcr. ( on fous-entend dici. )
[ Et l'on fiit accorder ntMus , avec le nominatif in ycibc. ]
B O S iiî
Donner dr; bernes .ifou ambition. Certos ambitionis fi-
nes (ibi couititucrc. Cic. * a fa ,i,echancité. Ponerc
iiiodum Iu.v ncviuuia:. Hor. * Sortir des bornes de la rai-
Jon. TranlcenJcre rationis fines. (.Lucrèce a dit, Tianf
ccndcre juris fines. )
Je paJje Us bornes que je n'étais prefrrites. Eïccdit ani-
laus ijuem piopol'ui tcniiinum. phnd.
Celui qui .t ir.ic fois paffi les bornes de la pudeur , port:
l'ti.-ipiidcnce e-r l'effronterie jifques dans l'exùs. Qiai fcr
incl vcrecundi.-E lines tranliit, cum benc & naviter'im-
pudentcni clTc oportcc. Cic.
I, ne fort jamais iie> bornes qu'il s'efl preCcrites. Extra can-
ccllos qucs ipfe circumdcJit , un>paiii egredïtur. Cic.
C'efiott m: ejhrit vafte (y- f.msbjrnes. Lratipi; imnienfuiR
&: ingens ingcnium. Hor.
L'ambition d'yjexandre n'avcit point de bornes, était fans
bcrnes.lmmtnh crat £c interminata Alcxandri ambitio.
Qui n'apomt de borMs.[glui >.'efi point //wr/f'.JIuterinina-
lus, a, um. Nullis ttrminis cu-cumkriptii-, a, um. C.
Qui n'a point de bornes dans fa difrée. Infinituj, a,um. C-,
Qtii n'apoinf^ de bornes d.insfes defirs, ni dansf: plaifirs.
In flelidcriis & voluptatibuî immcnfus ou infimtus, a,
um-. Cic. Cui inen incxplebilis ou infatiabilis ou infi-
nua cupitliras. Cir.
BORNÉ, m. BORNÉE , f. part.'pad". Voyez, borner
BORNER . V. aft. [ Mettre des homes à un eh.tnip, &c.]
Terminare. Dcterminare. Dillerminarc, ( tcrmino,tcr-
minas, tcrmmavi, terminatum.) art. ace. Finire , ( fi-
luo , finis , finivi, finicum. ) adt ace. Terminos pan-
g«-c, ( pango , is , pcpïgi , ou panxi , padum. ) art.
oat. Cic. &c. X I ;
Borner ù dit au figuré , comnfe Donner des bornes à fort
ambition Borner jon ambition , fis defirs. l'oncre ou fi-
gei-e modum aiiibitioni, dclidcriis.
Borner l'amitié. Fines in amicitia couftituere Cic
QUI borne fis defirs au fiul nec affaire , ne court point les
mers or.igeufis. Defidcrans quod fatis cft , non follici-
tat xlluoliim marc. Kvr.
Le BORYSTKEKE , aujourd'iiui le Kieper, [ Fleuve de
Pologne qui fi -va décinir.r^r dans le In.t Lu.xin on A/.r
Koire. ] Boryahëncs , geu. Bcryfthcnis , m.
BOSNIE, [ Province de Turquie en luropc. ] Bo.'nia, vex
Bofnia- , f.
Le BOSPHORE de Thmce. Bo.'phorus Thracius , gen.
bofphori Thracii , m.
[ On l'appelle rjaintenant les DanUtielles : ou li Dccrùh d.-Cerfij».
tinfptc: J
Bosphore Cim.merien , ou le Détroit de C-affa , nui fait
la comnmnie.-.tion du Pont Euxi» avec les Palus^Méoti-
dcs. Borphorus Cimmerius , i , m.
BOSQUET , f. m. [ Pttit Bois qu'on élevé dans les jar-
dins des maifons de pl.iifnhci. ] Ncmus , gen. nemôris,
n. Silviila , gcn. filvula;. f.
BOSSAGES , f. m, pi. [ Pierres non tt'.itlées qu'on laiffe en
bâtijfant, pour y railler quelques ouvrages de fculpture.]
Emincntia; , gen. eminentiarum , f. pi. l'itr.
BOSSE, f. f. [ Tumeur qui vient au dos tr à l'eftom.tc. ]
Gibbus , gcji. gibbi , m. Juv. Gibba , gen. gibba: , f.
Suet. Tuber , gen. tubcris . n. Plin.
[ On le trompe dans k mo: (■ilhey , qu'cin"dit faire gihlert: 01:
geiàiif i car ce nom , foit q-.i"il foit adjeftit ou fubliantit , c!»
to.i|OLirs de la Ifconde détlinaifon ; O:b'oeri jpina tevitcr rernif-
jn , Var. GiltuLtrum gfiKi gil.berum. Dans le lieu qu'on cite , îl
n'y a que le nomin.itit Siymcis Ldxs non fuiu j-alcana , jid gibier
in d-tfo ; d'où on ne peut pas coi.cluie que Oihhtr lafie gihhcru
au gen:tif. On cite encore l'ablatif ^iWwî de Juvenal , ^it,-i(.vî
gihhc I m<us ; mais il faut lire Ailynus galeâ , 'Xeiiif^iie in nuit-
bus i>'gt»sg:ièKs. ]
les Cha.neau.x ont deux bojfes fiir te dos. Tubcra bina in'
dorfo habent camêli. Plu).
D d iij
ai4 DOS
Bosse qui vhnt naturelUinent à l'er.ible. Bnircuin , gen.
brufci , n. fiin.
Bosse ou Bossette , ^.-i efi un milieu d'rœ hcnclicr. Um-
bo , geu. Llmbôiiis , m. V'irr.
Bosse ^ai commence a s'ék-uer à la tête des animaux, lorf
qui Us cornes commenciitt à, poujfcr. Subula , ^e». fubu-
la: , f. Alart.
Vetite Bofe. Tubercûliim , ^er. tuberculi , n. Plin. '
Bt>ssE ckns la Sculpture , [ JS^s relief oa flei» relief. ] E-
minentia , get;. emir.entix ,. F. Cic.
Ouvrage en l-ojfe. E "cypa , ttf^irx , gen. eûyporom , n.
pi. { On fous-entend opéra. ) Vlin.
OKzra^es de demi bojje. Proftypa , gen. proftyporum , n.
pi. Flin.
St.ilue ou l7?3.ige en bojfe. Statua, gen. ftatux, f. Signum,
gen. figui , n. Cic.
BOSiETTE , i". f. [ Petite bojfe de fonte , en ferme de
nombril , qu'on met fur les liires peur lesftrmer ] Um-
bilïcus , gtn. umbilici , m. Hcr.
BOSSU , m. Bossue , f. [ êlui a une bojj'e. ] Gibbcr , gib-
bêra , gibberum, Suct. Gibbus , gibba, gibbuin. Celf.
Gibbolus , a , um , vlin.
[ On doute ce ce dem er mot , aufn bien que de Gtbber £aifant
^ikleris au génitif ]
BOSSUE , ni. BossuÉE , f. part, palT. voyez. Bdssuer.
BOSSUER , V. ad. [ Taire une boJJe à de la vaijfdle. &c.]
Depravare , ( dcprâvo , dépravas , dcpravavi, dcprava-
rum. ) ait. ace. ( Seneque a dit Dv;f ravare homincm
en ce fens pour n'w.-ir« un himme bujfu. )
BOT , adj. m. comme Vn pied bot. [ Un homme qui a le
pied Mal toi:rné, C qui a pei.ie à l'ea f.rv.r.'] Atta, gtn.
attz , m. Fi;?.
BOTANIQUE , adj. & f. f. \_Ccjl U partie de la méde-
cine qui s'.tyblique à conncifirc Us fimples & leurs qunli-
tez. ] Botanïca , a: , £ Ars herbaria , gen. artis herba-
riaî , f. Flin.
Vn Médecin bot.tni.juc, ou félon quelques-uns Un Bota-
niste. Botauk'JS ou Herbarius , gen. i , m.
BOTTE , f. f. [ Efçti-e defig.H de phif.eurs chofes de mê-
me nature liées e:îfc;nble. ] Fafcicûlus , gen. fafciculi ,
m. Colum. Fafcis , gen. fafcis , m. Cj.f.
Botte d'éch.iias , de foin , défaille. Farciculus pedamen-
torum , fœni , ftramïr.is , Plin. Colum.
Boite en terme d'efcrime, [ Coup qu'on forte à quelqu'un
avec U fleuret. ] Pctitio , gen pctitionis , f. Cic.
Porter une hotte à quelqu'un. Aliquem pcteic, ( pcto,pc-
^ tis, petit , petîtum. ) aft.
Botte, [ Sorte de chau(f.:re qui couvre toute la j.imbe
jufques au genou, [ Ocrea , gen. octcx , f. Liv.
On dit proverbialement , Acolcr la bo'fe a quelqu'un,
huy faire des cartfÇes baffes CT hiterCjfées. ] Blanilc &
Subiiiiile fubpalpari alicui. dep. Plaut.
BOTTÉ , m. bottée , f. part. pall". & adj. [ S«i a des
hottes. Ocrcatus , a , um. Hor. voyez. Botter.
Sî BOTTER, V. act. [S;; mettre des bottes. ] Crura ocreis
y tegcre, ( tego, rep,is , texi, textum. ) ad. Ocreas indu-
cre , ( induo, induis, indui , indûtura. ) ad. Liv.
'Botter quelqu'un. Alicui ocreas inducre. Liv.
BOTTELAGE, f. m. [ L' aclicn de faire or de lier des Bot-
tes. ] In fafciculos coUiçatio , gen. onis , r.
BOTTELLER , V. ad. [ ^Faire oamettre en bottes. ] In
fafciculos coUigare ou allia;are ou obligare , ( lïpo, as ,
avi , atum.) ou vincire , ( vincio , vincis , vin.xi, vin-
rum. ) ad. ace. Colum.
BOTTINE , f f . [ Botte hgere. ] Ocveà Icvior , gen. o-
crea; levioris , f.
BOUC , f mafc. [ Le maie d'une cIkvc ] Hir-;uus o-
Hircus , gen. \i\zù , ja^Hor. Cic, Capcr,^!«. cxpti ,
», Vari.
B O U
Vn bouc chaflré. Caper , gen. capri , m. Selon Martial.
De ecuc Hirqumus ou Hircinus , a , um. Plin.
S.trhe de Bouc. Hirquïna barba , gen. hirquina: barbx f.
Aruncus , gen. arunci , m. Plin.
ëini font le bouc ou U bouquin. [ Odeur forte tS" tris dcf-
agrcable. ] Hircôfus , Hircofa , bircofum. Hiccum o-
lens ,gen. hircum olcntis , oum. gen.
[ Horace a dit Gmvjs hi/cus hirfitls cubJt iti elts : c'efl-à-dire , Il
jcîii ;» lo,iq:iin ou u go::Jfi.t ; Pùisla/cij iju'ui houe , pour exprimer
lui lioiiimefort adonne au.v plailirs de la cliair , L-fci vior hircoy
gen. Ujcivioris hirco ]
BOUC.W , f. m. [ Mauvais lieu. ] Lupanar , gen. lupa-
naris , n. voyez Bordel.
BOUCANER ,'V. ad. [ Faire fécher du poifon (S- de la
chair au fole'tl ou à la chem'inie , coim.ie font lesfauva-
ges , isr ceux qui font un voy.xge de long cours. ] Sole
ou funio coquere , ( coque , coquis , coxi , codura. ]
ad. ace. Siccare , ( ficco , as , avi , atam. ) Infjmarc ,
{ intiimo , as > avi , atum. ) ad. ace, de la chair ou du
poijfon. * ( On trouve le p.ïrticipe dans Pl.iUtc (y dans
Pline. )
BOUCASSIN f. m. voyez. Futaine.
BOUCHAIN , yilU du Comté de Haynaut fur l'Bfcaut.
Bochanium , ii , n.
BOUCHE , £ f . ( Ouverture qui efi dans le vifage de
l'hcmme , qui lui fert à parler (? à mj^.nger. ) Os ,gen.
"oris , n. B.tcca , gen. huzcx , f. Cic.
Une bouche bien fendue. Scitè didndum os.
Une bouche trop fmdué, trop grande. Vaftiùs dlductum.os.
U faut prende garde de ne pas trop o:;vrir la bouche. Ca-
vcnJum cH ne immodicus hiatus ridum diftcndat.
Sluint.
Ouvrir la bouche. DiJuccre ou diilendcre ridum. Juv',
Si»int.
Tordre la bouche, faire la grimace. Difborquerc os.Plartt.
Duccre os. Ter.
Il a la bouche petite , les yeux fort noirs,, ty U tcin' brun.
Eli ore parvo , oculis pcrnigris , aquïlo colore. Flaut.
Petite bouche. Ofcù'um , gen. ofculi , n. P*.'r.
On dit 'Ecrivez, nooi tout ce qui vous viendra à la bou-
che. Qiiidquid tibi in buccam vencrit iU^ me liribe. C.
Il à toujours ce mot à la louche. Hoc illi verbuui feniper
eft in ore. Fréquenter ilîud vcibum ufurpat. Cic.
Je i'ay .spfris de lui même, ou de fa propre bouche. Ab ipfo-
id audivi ou acccpL Cic.
J'aime mieux vous dire le refle de bouche c^ie de vous l'é-
crire. De rellquo nialo loqui teciim quiin fcribcre, C.
Je vous diray U refle de bouche. Crtera coram. [on fou f-
entcnd dicam. ) De cafteris tecum ou coram. ( on fous-
entend a.2^m. ) Cécterum in coajvcifam ncilrum refêr-
vabo. Cis.
On dit encore. Je n'cfe plus ouvr.r la bouche h cette heu-
re , ou d'tre le moindre mot. Nihil jam muiire audeo.
Ter, Nihil jam hifcere au^eo. Liv.
Vous m' avez, fertile lam>i:fbe d'un feulmot. Verbo uno
me elinguem reddidifti, Cic. Lln'^uam occliifîfti. Nihil -
eft quod rcrpondeani Plaut. Reiponfiones omnes uno
verbo eripailli. FÏMct.
On dit , F.ùrc la petite bouche , ( Affecter de faire pa-
raître qu'on a la bouche petite. ) Os contrahere ou coar-
dare. * Faire fzroi(lre qu'a^ efl petit mangeur , if qu'on
efl délicat an choix des viandes ) Ligurire , ■f ligario,
ligiïris , ligunvi , liguntum. ) ad. acr. Plaut. Tan-
gere cibos <lente luperbo, ( tango, tangis , tctïgi, tac-
tum. ) ad. Hor.
On dit figurément en ce fens , il n'en fait pas la petite
bouche , ( li le dit par tout , il ne s'en cache pvi.tt. ) Id!
apertè fert, Liv.
Si>'i a une grmde bouche. Bucculentas , a , urn. f'.eut. . .
B O U
BiVCHî fc met aiîJTi pour ic-j/)iiy£i»«« qti'il fmit nour-
rir , comme J'.ii -^i/i^r ioinhes à nourrir tous les Jours
/uns coi^iftcr Us chiins. Viginti'vcntics pafco , & ca-
nes. Vitr.
Kcus fommes trente Bouches à table , ou trc7Ue pcrfori^ivs.
Tricciia c.-pita mcnljr allklemus. Tricciu conviv.v Ji!-
cumli'imus.
Il fut rtfoiu à U pluralité des voix qi:'o^ mettrait dehors
toutes les boitd.es i:>iitiUs four l.i guerre. Conflitiiuiit
ut qui valetuHine auc i'Cato inutiles limt bcllo , oppï-
do cxcant. Cic.
En ce sïNS on appelle Dépenfi.- de hctiche , [ Celle qu'on
fiit pour fe r>eurrir. ] Sirmtas cfculentus ou cibanus ,
fenJt. fiimtùs clculciui ou cibarii ,m.
Lis C'ïUClERS lie la E:i:che chez, le Roi , [ Sont ceux qiù
apprêtent 0 mander, ] Coqui rcgii , goiit. coquorum
. rcgicruîn , m. pi. Ad rcs^is cibaria miiùftri , geint.
ad rcgiscibaria niinidrorum. m. pi.
Allhr à la TioNcbe , c'cft-à-dire aux Citifines du Roi. Ad
culîr.am rcgiam ire.
l'iu de la bouche dit Roi , [ Vin q:ie le R^i loit.'] Vinum
rctnuni. Vinum doniiiiicum , ; qui efl de Pétrone. J
Avoi R bouche à Cciir , pour dire ijlre nourri aux t^ibUs
du Roi. Jus liùx ccenx habere apud Rcgcm. Regiis
nienlïs accumbcrc.
J'ai bouche à Co:;r , (s" un chc-val_ entretenu. Rcx me
alit , & equus me portât. Hor.
On dit parlant J'un gourmand , // efl fur f.i bouche , Il
efl afpre à f-i bouche. Ventre ducïtur. Her. Ventri cil
obnoxius. Abdomïni natus. Cic.
Modérer fn bouche. Gulr tempcrare. Plin-Jmi.
Oli VIT c^'Une chofe fait bonne bouche, [Quand après
l'avoir mxngée, il nous en refie quelque août dans la bou-
che. ] Id commcnjat halitum. Id fuave os etiïcic.Pi'i«.
G.'.RDER une choje pour la bonne bouche , [ Garder la meil
leiire chcfe pour la fervir la dernière. J Optïmo fercii-
lo claudcre convivium. Mart.
Il garde ces fruits pour la bonne bouche, pour la fin du
repas. Hos iructus iccundis mciifis appol'uit , ou appo-
nendos refervavir.
Ftux de bouche , dans les maladies vénériennes, [Laf.ili-
vation. ] Salivarius lentor , gen. falivarii lentotis , m.
^Inx de botiche , [ p.zrlant de ceux qni parlent trop. ]
Nimius fèrmo , genit. icrmônis , m.
Fermer /.» bouche h quelqu'un , [ Lorfqu'on lui défend de
parler. ] Occkiders altcui ling'.iam. Vlaut. * { Lorf-
^u'on lui coupe L-, parole. ) Intcrpcllare aliqucm. Plaut.
Os loquenti opprimere. Ovid. cic. * ( Lorfqu'on lui
apporte des raifcns fî convainquantes , qu'il ne fcauroit
y répondre. ) Refponfîoncs omncs fuis rationibus ali-
cui cripere. Cic.
Boi'CHE le dit au figure en morale , comm.e , La valeur
trouve facilement d^ • jouches éloquentes en f% faveur.Ta-
cilè iibi tacunditatcm vittus argûtam invcnit. Plaut.
Les playes d'un homme ajfajfiné font autant de bouches
qui crient ven'^eance. Qiiot vulnëra occid 'hominis ,
totidem ora vindiûam fonant.
EoucHE d'un four , ou la Gueule d'un four. Prxfurnium,
genit. prxFurnii , n. Cat,
Bouche le dit Des ouvertures [ par tefqueUes les fleuves
fe déchargent dans la mer. ] Os , genit. cris , n. ■^ if
Sit a fept bouches. Scptcm difcurrit in ora Nilus. Virg.
La EovcHf. d'un fac. Spxddi os. ]uv. * La bouche d'un
chevtil. Os tqui. Ovid. Hor.
Un chevxl qui efl fort en bouche. Durior oris Lvww^.Ovid.
En ce sens on dit figurément , Qui ri a ni bouche ni épe-
ron, pour dire , tiui ne fcauroit parler ni agir. Mutus ,
& iners lionio , gen. muti & inertis hominis , ni.
On dit au contraire > Un hm,me fort eu bouche , &: po.
.V
omo.
B O U
puIairciTicnt/a»-/ irrj jKf«/«. [^Siumdil etl (lutr.igcu
en p.ircles er en injures. ] l'ctulans &: injunôfus home
gent'. petulantis S: iujunoli liominis , m. Cic.
Bouche ic dit proverbialement en ces façons de parler ,
Vous d:tes cei.i de bouche , mais le cœur n'y touche, { en
p-irlan: de celui qui m- parte pat comme U penfe. ) IJ
ore tc;;ùs, nec vero ex animo , ( on fous-tntend dicis. )
On dit, laire venir l'eau « la bouche à quelqu'un , poui
dire , Exciter dans lui l'appelit de manger a'uxe i/m»-
r'r. E\citatc alicui apjieteuriam alicujiTs cibi. 7»,;»». *
Lui faire naître le dejir ou l'envie d'une chofc. Incutcre
alicui alicujus rci delidcrium. Horat.
Tr.ùter quelqu'un à bouche que vcux-tu , pour duc, f ni
donner tout ce qu'il peut fouhaiter de manur. Q_i:cdcun-
que obibnium alicujus palato fapuerit , ei pricirare oit
priberc.Omni obfonicrum génère pafccrc aliquem.aft.
M.mger une viande de broc en bouche, pour dire , fortune
de la broche ou toute chaude. Ab igné cibos mandere.
On dit audl d'un indifcrcr , // dit tout ce qu'il fç.iii
C'cfl J.iint Jean bouche d'or. Non fcit tacere. Plcnus ri-
niarum cft , hac & illac pcrfluir. Ter.
Bouche cctifsé , [ Pour rccor::mander le fecrct d't!t:e chef,:
à quelqu'un. ] Tace. Taccas. St. Fleme Jabia dio-ito.
Sis aiter Harpocrates. Plaut.
[Hirpoifîics etoi. cftinic le Dieu du filcncc, & on le rcprefcntoit
iVJiit un doigt Ijr U b.)uche,pbui marquer qu'il falloit :etaiic.7
BOUCKtE , 1. f. [ Alorceaii qu'on met à fa bouche loi
qu'on mange. ] Buccca , gen. buccca; , f. Suer. Bolus ,
gen. boii , m. Ttr. '^ Buccella , gen. buccclla: , f. , /j
des Atneurs Eccléfi.ifliques.
BOUCHÉ , m. BOUCHEE f. [ Fermé avec quelque cho<'e, ]
Claufus. Obftruitus , a, \^i'c\. Voyez, Boucher.
Bouché d'un bouchon. Obturatus , obturata , obturatuni
Pltn.
BOUCHER , V. acT:. [ Fcr.'/ier , clore. ] Claudere. Occu:-
ccre , ( clûdo , cludis , clûiî , clilium. ) Obliruere ,
( obliruo , obihuis , obftruxi , obltructum. aâ:. ace.
Aditus lèpire eu obfepire , ( fepio , lêpis , fepfi , fep-
tain. ) act. gen. Cic. Cnf. Liv.
L'enceinte des chariots bouchait Us pajfag-es par oii on êo/i: ■
•L'C'ir i't';i/7<iV.Circumjciita véhicula ll-pùi.âut abïtus.rAr.
Boucher , [ Efioaper , ftrn.er bien, j Obtûrare , [ obtû-
K) , obturas , obturavi , obturatum. ) acl. ace. Plam.
On bouchait anciennement Us bouteilles avec de la poix
ou du plâtre , pour empêcher que le v:n ne s' évapora'.
Lagcna- picabantur olim , ( ou gypfo liiincbantur ) ne
aiuma vini recondïti exlpirarct. l'etr, ou ne anima vi-
iii aninterctur. Plaut.
Lors qu'il va fe coucher , il bouclx: bien l.z gueule de fort
fouffet , de crainte qiiil ne perde du vent pendant qu'il
dort. Cum i: dorniVtum folleni obllfingit ob gulâm ,
ne quid auima; omittat doimiens. Plaut.
On dit figuicmcnt Bo»f/j<=r à oue^quun le chemin qui
conduit aux hcni:eurs , [ Vempefcher d'y arriver.'] Ob-
fepire alicui itcr ad honores. Liv. Oblepiie viam adi-
pilccndi honores. Cic.
Se souchlr , les yeux , pour dire Ne vouloir point voir
ou Faire fmblant de ne point voir qti-ilqiie chofe , la
r'/J/TOK/cr. Dejicereoculos à ic aiiq'ia. Rem aliquain
o'jtegete. Connivere in rcaliquâ, OV.
Se boucher les oreilles , ne vouloir point écorner les plain-
tes ni les Tsnionrranres. .Surdas aurcs piarbcre quciinio-
niis & adit^cnitionibus. Aures claudere ad qucnmo-
nias. Cic.
Se- boucher les oreiilet k la vérité. CUu<ierc aurcs Tcrit»-
ti. Cic.
On dit encore figurément Boucher un trc\ , [ Acquir-
ttr quelque de'le. ] Dilfolverc le noraine aii-iuo. No-
mcii alicuod dilIolYCie. Alicui diilolvcre Ti.r.
zti B O U
On dit proverbialement , Boucher la hcuieille, poiu dire
Prendre tin more stu de fain aptes a-voir heu , de peur
de l'entir le iiin. Vini haaftus friiflûlo panis cLuidere.
On t.T figiirémcnt , qu'f/» homme a l'efprit bouché ,
[ g>umid il cji peu intelligent , quand il a la concep-
tion dure {y t.trdize. J Eli ingenio tardo ou obtufii on
rctalb. Cic.
BOUCHER , f. m. Os ne fait point fonner U dernière con-
foiTiie en prouxiçant ce mot , un bouché , [ 'iui tue des
bétcs ef en vend la chair. ] Laiiius , genit. lanii , ir..
Cic. Ter.
f Un'}' a point de bon exemple pot:r Lxnio , onis , m. ]
r« Boucher. , [ .®;/i concerne le Boucher. ] Lanionius ,
lanionia , lanioniiim. Suet.
Un établi de Boucher. Mcnfa lanionia , 2 , f . Suet.
Boucher E, f. t. [Celle qui -vend de la viande.] Qua car-
nes vendit. * La femme d'un Boucher. Uxor lanii , f.
BOUCHERIE , f. f. [ Tuerie , écorchtrie , lieu oit l'on
tué Us animaux. ] Laniêna , ff?/. lanicna; , h ïlaut.
Boucherie , [ Lieu ou l'on ■vend de la Tjiande. ] Carna-
num , gcn. carnarii , n. Carnaria tabeina ygen. carna-
n* taberna; , f. Plaut. l'ar. Macelium catnarium , i ,
n. Cic. Macellaria taberna , x, f. f'al-Max.
Boucherie le dit fîgurémcnt Vun gr.tnd majfacre d'hom-
mes , d'une grande défaite. Ca:des , gen. cxdis j f.
Stragcs , gen. ftragis , f. Cic.
Il fit une étrange boucherie , ou un grand carnage des en-
nemis. Ingentcs hoftium ftragcs fecit ou ed'îdit. Cic.
Expofer des foldats à 'la boucherie. Milites ad apertani
& crucntam cxdcm exponere.
BOUCHON , f. m. [ Ce qui fcrt aboucher quelque cho-
fc. ] Obti!ran:cnturtT , gen. obtiiramenri , neur. Vlin.
jBo^ichon fait de liège. Obtuiani;ntum {nbcrcum. *
Bouchon a'étoufes. Stupeum obruramentum.
BcUCHON de taverne, ['iigne qu'on met à uns maifon, pour
montrer qu'on y vend du vin ou de la bierre. ] Vini
ven.îlis ugniim , gér.it. vini venalis (igni , neut. ou
index , genit. indïcis , m .
[ li e!V fait o.dinaJ:e.TiC'.it de Lierre , de Houx ou de Cypr.s ,
Hiàera, .Aquijoiiun , ou Cu^rejfus. ]
Bouchon de paille £r de foin , [ Avec quoi on panfe un
cheval , C on le frotte après l'avoir étrillé. ] Strami-
neus , /*■« fcneiis pcnicùlus , genit. ftraminei /f« fcnei
p;niciili , n.
B0UCH0N>;ER un cheval V^aa: [ Le frotter avec un
bouchon. ] Stramin;o pcniculo equam dcfricarc , { dc-
frïco , defrïcas , dcfricui j.defrictun^. ) act. ace.
Bouchonner, \_ Me.nre en un bouchon, chiffonner.]
Rugare ,. ( rugo , as, rugavi , rugatum. ) s.Ù. ace.
Tlaut. Rugas indiiceic , ( indûco , indûcis , induxi ,
induftum. ) adl. da:. Tibtd.
nie fcccua fa robe , qui étsit toute bouchonnée ou cîiif-
fcnnée contre terre , (s" entra brufqucment dans un petit
temple. Ixcuffit vexaiam vefrcm , laptimque in axlcin
intravit. Vitr.
Bouchon>;er quelqu'un au figure , pour C.irc(fcr. Attrcc-
tare alitiucm , ( attreiSo , attredas , attreftavi , at-
tradlatum. ) aèl:. Plaut.
BOUCLE , f. f . [ E^pe-e d'ann'uu de métal fervar.t à di-
vers tifagis. ] Anniilus eu Orbiciilus , gen. i , m.
loucle av£t un ardillon. Annubis on orbiculus fibulâ rr/
acu inftrudiis, genit. annuli fibulâ ou acu inftrudti, m.
Boucles d'oreilles. Inauris , genit. inauris , gen. i. liin.
EcuciES de cheveux frifez. en rend fr par anneaux. Ca-
pillorum cincinni , ge;-!it. capiUorum cincinnonun ,
ni.pl. CJrri, £fB!/. cirioram , m. pi. Cic.
BovcL-ts [ qu'on met aux fortes four heurter. ] Orbiculi
fcrrei quibus fores pjl!antur , m. p!.
BOUCLÉ , m. BOUCLEE., f. part. pall'. V^yez. boucler.
B O U
EOl^CLER V. atl. [ permer avec une boucle ou plufîeurs.1
Annulis fibulatis adfhingcrc , ( adllnngo , alhingis ,
adilrin.xi , adftriûum. } ait. ace.
Boucler une cav.ile , une jument , [ En lui fermaiTt la-
nfitu.re avec une boucle , four l'imfefcher de concevoir. 1
Equam fibulare ou infibularo , ( fibulo , fibulas , Hbu-
lavi , fibulatmn. ) ael. Cic.
Boucler les cheveux , les mettre far boucles. Finrerc ou
componere ou vibrare crines in cincinnos. In oibcs
erincs finuarc. Claud.
Des cheveux boucle::, avec le peigne. Flexa; peftine co-
mx , f. pi. Petr.
BOUCLIER , f. f . [ Arme dont les anciens foldats fe cou-
vroient le corfs en combattant. ] Clvpeus , gen. clypci ,
m. Clypeum , i , neutre qui eft rare. Scutum , gen. fcu-
ti , n. Csf. Parma , gen. parmx , f. Liv.
[A proprement parler ces trois mots Latins figni fient trois lot-
ies de Uoucliers dir"erens dans les ancitns Auteurs CLyietu
ctoit lin Bouclier tond & d'ai.ain pour l'iudinaire , qui les-
vnit aux gens de pied. Psim.i «oit aulTi un Bouclier rond,,
mais plus petit & de cuir fort ; Sc.itnii ctoit un Bouclier de
bois quarte , plus long que large , reaiimoins on les confonl.
& on les prend l'un pour l'autie , félon la rera.;rque d'Alde-
M. nucc le Jeune. |
Bouclier à l'ufage des AmosLOites , [ ^i avoit la figure
d'une fciiille de lierre félon Xenofhon y ou d'une feuille
dtfi.guler d'Inde , félon Pline , ou d'une demi-lune , fé-
lon Virg. ] Pclta , gen. pcltx , f. Virg.
Bouclier ( dont ft fervoiem les anciensï.ffagnols.'\ Cetra,
genit. cetra; , f. Liv.
Arnsf. d'un Bouclier. Clypeâtus , a , uni. Plaut. Parmâ-
tus , a , um. Liv. Scutitus , a , um. Cic. Peltâtus , a ,
um. Pclraftes , gen. pelrafta: , m. Cctrâtus , a , urtï.
I.iv. { farlant de toutes fortes de Boucliers , )
Pc'it bouclier. Parvus clvpeus.^f;». p.arvi ciypei.m. Scutû-
hm,gcn. fcutuli , n. Parmùla , gen. parinulx ,!■'. C.v.
Boucli ER au figuré pour toute forte de eéfenfe sr de fro-
tta ion , comme Heclcr fut comme le bouclier de Troye.
Hec.lor fuit defenfor & propugnacor urbis Trojanx ,
Cic.
Il s' i fi fait un bouclier àe fa vertu. Suà virtute veJuti ^
clypeo teftus ék.. Suâ fe virtnte involvit. Cic.
y lit toiijours regardé ces fréceftes comme un bouclier four
défendre ma vie. Ifta prxccpta niihi femper habui
a:tati me.T tegumcntum. Plaut.
On dit figurcraent , Une levée de boucliers , pour dire ,
Une entrefrifc qtii femble d'ahird quelque chofe de
grand , mais qui demeure /ans effet. Incoeprum fpecie
pra-'clarum , ftd vanum & inut'iie.
Paire u>:e levée de boucliers. ?.Iagna & grandia moliri
o't aggrëdi ,fcd.irrïco conacu. Mag:iuin aiiquod op.is
inciptarc.
Voil?! fans doute une belle levée de boucliers. Magnum fa-
né & egregium molîmen, fcd •rïtum.''" ( On peut ren-
dre cette façon de fsrlerf.ir ce proverbe Latin. Partu-
riunt montes , nafcctur ridicûlus mus. Les montagues
enfantèrent , (y il en naquit une fetite fouris. Mous
parturiebat immïnes gcmïtus ciens , eratque in terris
in,;xima cxpeclatia , at murcm pcpSric. ph^d.
BOUCON , 1". m. [ Breuvage empoifonné. ] Tox"cum ,
gtn. toxict , , n. vht.d. Vcnenaca pocio , genit. vene-
nata; potiouis , f.
Boire ou avaler le bouton. Bibere toxicum. Prof.
Donner un bouton à quelqu'un. Iiifunderc alicui venc-
nuni. cic. Prxberc venenuni alicui. Mifcere toxicum
alicui. Phéid.
Il si: Diifigurément ( de ceux à qui onfait faujfi-ir quel-
que chofe de fafcheux fans fe plaindre. ) comme // «.
fi^rfris fa femme en adultère ; mais il a fait fiigement
d'avAltr le louconfans bruit. Uïorcm m aduherio ds-
prehcii'jit.;
B O U
prchcndit , fcd /iipicnttr cjuuicm focir , haufto illo r.i-
c;t(- dtdecôns pocûlo , ( ou ipi hoc dedécus tacite liif-
tinuerit. }
BOUDER , V. ncut. [ Témo':g»(r par fon fdence (S' far fa
niawvaife humeur , qu'on eft fafrht' d'une rhofe , f.ws fe
fUinn're, (^ fans en vouloir dire la cjufe. ] Tacito cor-
<le ptcnicre de rc a'iquà doloieni , ( prcmo , preniis ,
fitill , prelium. ) 3.t\.
£i,!:dtr contre- queliju'nn , Luy fuire Li mine. Turgcrc ali-
tui, ( tur^co, tuigcs, turli , rare , qui ne fe trouve que
tt^ns Us fr.tgmtns txLnnius ,j'amfupin. ) n. Pl.iut.
f Mot fopuhirc & enfantin. ]
BOUDtUR , m. bo-jdeuse , f. [ Ci/'y ou celle qui bou-
de. ] Qui ou CjUX turgct.
[ Mot ra.e & du Vuigalte. 1
BOUDIN , fubft. m. [ Ecyau Je porc rempli de fitig &-
de gratffe. ] Botcllus , (y hox.à\ns,gcn!t. i , m. Mart.
Siui fait is" vend du boudin. Botulaiius , genit. botula-
rii , mafc. Sen.
On dit proverbi«iIeincnt,C f /il s'en ira en eau de boudin ,
[ variant d'une enireprife qi,i ne réujfira pas. ] Incafsum
id recïdet. Ceium. AJ nihilum id rccïdcr. Cicer.
BOUE , fubll. t. [ Crottc,ordure, terre détrempée avec de
l'eau. ]Lutum. Cccnum , genit. i , n. Cicer.
L'homme efi f^it de boue. Fidus ex argillâ & luto ho-
mulus. Cic.
Seveautrcr dans la boue. In luto volutari. pafl. C'c.
Slui ejl de boue. Luteus , lutca , luteum. Ovid.
Sj<i ft tient dans la boue , ( parlant de certains poisons.,
Lutaiius , lutaria , lutariu.i.. Lutealis & hoc luteiife.
adjed. rlin.
Ouvrage fait de boue. Opus luteuni. Ovid. Lutcjtuni ,
genit. iut^'ati , n, Cat.
Il efl tout couvert oa tiut plein de boue. Luto cfl afpci-
fus Hor. Totus eft lutulentus. Cic. Cccnolutcfcit. Coi.
Se changer en boue. Lutclceie , ( lutcfco , is , fans prête -
rit ni fupin. ) n. Colum. (fti
Enduire de boue. Lutare, ( luto , lutas , lutavi.lutatum,)
adt. ace. Luto oblincre. a£l. ace. Cat.
Bovë , [ Pus que rend une playe. ] Pus , gcnit. puris , n.
Celf. Sauies ,gn:t. famêi , f. Cic.
On dit fii;urcment , Une ame ou un homme de boue. iîo-
mo lutum & foL-dcs. Steicoieus honio. riant.
Jl regarde fo:i bien comme de la boue. Bona fua pro fter-
covc habet. Tlaiit.
Jji fortune met aujourd'Jiuy des pcrfon;ies fur le throfne ,
(S" demain dans la boue. Fortuiia nunc hos cvchit ,
nunc illos depiimiti
Ce Prince a ti/é ee favori de la boue , c'cfc-à-dirc d'un
eflat bas (y abjea. Ex imâ fortunâ hur.c Prince ps ad
ampliiTuviam evexit. Illuin de niaJtra luftùht Priuceps
Se homineni intcr hcmines fccit. Par.
On dit proverbialement , Une maifon qui n'ej} que de
boue (5" de crachat , pour dire , Une muifo» qui n'efi
pas bi^n bajlie. Malè fundatï xdes , |:t?<»V. nulle tun-
datarum i-dium , f. pi. Cicer.
BOUEUX , m. BOUEUSE , f. adject. [ i^;.'» efi couvert de
bo:jë.'} Liitô!-.!';. Cœnofus Lutulentus , a ,- um. Cic. Col.
Boueux, [ Sali de houe. J Lutulentus , a,um. Cccuo oblV
tU"; , a , um. Cic. llaut.
BOUEUR, fubil. mafc. [ l'i/idangeur qui enlevé lcslo;,és
d'une Ville. ] Stercorarius. Lutsrius. genit. it , m.
EOL'Ff tE, fubft. f. [ Légère agitation dt l'air G ,*''.,fef>'^>
qui fcmble venir I,: un foufjle de bouche. ] Venti Hatus ,
genit. flaiûs, m. Cic. Vapor, gtnif. \apôris, in. Cic.r.
BovFf F.E de fit-yrt.rebris tcntatio,o:f»if. tentationis , f.
BOUFFiR, V. aft. [E» fer les joues. ] Ir.flare an-bas
buccas, [ inflo , ii.Has , iuilavi , infiatum. ] ati. Horat.
Le vent fai: bc..fj.r les voiles. Carbâfus inflarur auftro.
E O U ai7
Bouffer , n. /c dit au figuré [ De la vanité (S" de U cc-
Icre. ] 'Lurncre , ( turf^eo , turges , turii , rare fr.nsfu-
pin. ) Turgcftere , ( tuigt-lco , turgcfcis. ) n.
[ On iiHt à l'abUiif lans prrpoïition le nom de la pjflion dont on
bou.Te Ce mot en Franijois eii bas Se populaire. ]
Il boujfe contre mii. Totus nnhi turgct. Plin. Jacct in
ferniento. Haut. Tumct iracundiâ. Profiat iras. Plin.
Il boujfe d'ambition , de vanité. Ambiiioiic, fupetbiâ m-
niet ou iilllitur.
BOUFFI , m BOUFFIE , f. part. palT. [ Fnfié. ] Tuuiïdus.
Infiatus, a, uni. Cicer. Tumcns , genit. tumentis, oni,
gen, Horat.
Efire bouffi. Tumcrc , C tumeo , tûmes , tumui ,fansfu-
pin. ) neut. Ovid.
Il a les yeux bouffis. Turgidis eft oculis. llaut.
Un membre bouffi. Mcmbrum turgidum ac tumidum. Cif.
Di.s lèvres bouffies. Labra turgida , n. pi. Mart.
Celui qui efl tout bouffi £y tout pafle des excès de la bonne
chère , >ie trouve plus de goût à rien. Qui pinguis eft
vitiis & albus , nihil cum |uvat. hlor.
Il efi for: bouffi,. Vafttûs tumet. Celf
On dit au figuré , il a le cœur bouffi de colère. Ira tumi-
dus elt.Bile jecur ruinée. Horat. Ira tumidum eit cor.
Turgclcit iris. Totus jacet in fermento. Plaut. Cor il-
lius cumulatur ira. Cic.
Un efprit bouffi d'orgueil. Inflatus & tumens animus.
BOUFFIR , V. neut. Foyez. cy-dcjfus Bouffi , qui fe dit
plus ordinairement au figuré.
BOUFFISSURE , fubft. t. [Enflure. ] Tumor , genit. tu-
môiis j mafc. Iiidatio, genit. inflationis , t". qui fe dit
aufjt au figuré.
BOUFFON , fubft, mafc. [ Comédien , Farceur , qui di-
vertit le public par fes plaifanteries. ] Mimus , genit.
mimi , mafc. Cicer. * Ludus & Ludio fignifient un
Danfeur.
\.l-am(ni,,mus!<.Pa>iw»i'.mi fignifentun Comédien 8c une Corné.
die,. ne >,ui expr.ine.n toutes chofe^i far leurs gertcs 8c par leurs
pofiures , en pa Jan; & .e.i dcnrani. ]
Bjlffon , [ S»i fait prrfcjfion de faire rire le monde par
fis bons mots hors du thr.-^tre. JSciura , gcnie. fcurra:,m.
Cic. Sanitio , grf?it. fanidonis , ri. Cic.
[ A'-rioi f! lont des fous , ru qiù les conticfont , & qui fonttire ,
mais ce ne lont p. s pio,)ienient des Bou-bns ]
Un bouffon célèbre far jes bons n>ots. Scurra notus urbâno
falc. Phid.
Un bouffon fort divertiff.int. Non parum facetus fcurra.
Cicer.
Faire le métier de bouffon. Scurrari, (fcurror , fcurrans ,
fcurratus funi. ) dep. Scurriliter ludere. Ptin-Jun.
Bjuffon , m. BOUFFONNE , f. eft quek]uetois adjeftif,
[ Plaifafit. ] Scurrîlis & hoc fcurnle. adj. gcnit. fcurri-
lis four tciis les genres. Huint.
Une humeur bouffonne. Scurrilis indôlcs f f». fcurnUsin-
dolis. ■* Un conte bouffon. Scurrilis tabula , x , f.
Cela eft bouffon. Hoc l'currile eft.
BOUFFONNER , V. neut. [ Plaifanter , faire des ac-
tions bouffonnes fur le théâtre four divertir le peuple ^
ou dans les com!>a<;n:es p.ty enjouement four te même fu-
jet. ] Scurraji , ( Icurror , fcurraris , fcurratus funi. )
dep. Horat. Scurriliter -ludere , ( ludo , ludis , lufi ,
lufum. ) n, V'.i>i-Jun.
BOUFFv.)NKERIE Ht théâtre , fubft. f. Mimïcus jocus ,
^é-nif.mimici joci, m. Sccnica dicacitas ,ginit. fccnicap
dicaciratis , f. Siuint.
Bouiîonnerie hors du thi'aire.ScwnVn peu;, ^f>2. f;ur-
lilis joci , m. Scurrilis dicacitas , i. Cic.
BOUGE , fubft. m. [ i'etite chambre ou Gitrdcrobi , pour
coi^clxr un valet. J Cella , genit. ccUa: > ï. Cic." Ba-
gîta , ge^.it. bugits , f. mot de la b.ifft latinité.
BOUGEOIR , fu't'ft.m. on frononce boui<.nr."[ Ch.mdnier-
1- E;e-
■Kî-S B O U
pht avec un long munche , oit l'on met une hoitgte. j
Candclabrummanuleatuni, i , n. ( on trowve manulca-
tus honio dans Suétone.) '^ Maiiicatum candclabrum,i,
n. ( on trouve manicata tunica dans Ciceron.) * Cande-
labnim cum manubrio , ( on trouve Tcuila cxcavata
cum manubrio dans Ciceron.) * Manuale candclabrum
( on trouve pctten raanuale di.ins Pline. ]
BOUGER , V. n. [ Se remuer , changer de lieu. ] Se mo-
vcie OH commovere , ( moveo , môves , môvi,motum)
aft. Moveri , ( moveor , eris , motus fum. ) palT.
[ Ce Veibe François ne s'eniploje gucres qu'avec la particule né-
gative. 1
S'ils ne font pas encore partis , ils n'ont que faire de bou-
ger. Si nondura , protecli funt, nihil eft quod fe mo-
veant. Cicer.
Ne bougez, point de là. Nufquam te rcftigio movîris.
Liv. Ne ex illo excclTeiis ioco. Ptaitt.
On dit par civilité , Ne bougez. , ne vous bougez pas. Ne
te moveas. Noli te moverc. Maueas velim. Plaut.Ter.
On dit par menaces , Si tu bouges tant foit peu. Si tu ex
lito Ioco digitum transvcrsum e'xcefleris. VU/tt.
Bouger , [ Demeurer en un lieu , y efire continuellement
er afidument. ] Scdere , ( fedeo, ledes, fedi, felTum. )
n. Tcnere fe , ( teiieo , tenes , tenui , tentum. ) aft.
N- bouger du logis Tenere fe domi. Cic. Ne bouger d'une
place. Tencrc le Ioco. Locum tenere. Cic.
Je ne bouge d'ici, Je ne vas nulle part. Pedem nufquam ,
( onfous-entcnd efféro. ) Ter.
il n'a point bougé d'avec moy. Il a toujours efié avec moi.
AlTiduus mccuin fuit , non reccflk à me. Non difcef-
fit è mco cor.fpcfta. Cic.
Il foùttew qu'il n'a bougé d'auprès de vous, qu'il ne vous
a pas quitté le rr.oins du monde , ou d'unfcul moment.
Neeat lé à te pedem unquam difccllilfe. Cic.
IL ne bouge de fis héritages. Alfuluiis elt in pr.^■dlis. * //
ne bou^e de l'étude. In ftudiis alfiduas. Cicer.
BOUGETTE , fubll. fcm. [ Petit fac ou bourfe à mettre
de l'argcyit , que les voyageurs portent à l'arçon de la
fille , oiifurla croupe ^e leurs chevaux. ] Bulga , genit.
bu!2;a; , fem. ( Nonius l'appelle Sacculus ad brachiiun
pendcns , genit. facculi ad biachium pcndentis , m. )
Saccipeiium , genit. lacciperii , n. Tlaut. Hippopêra ,
liippopét'K , f. pli».
BOUGIE , fublL f. [ Chandele de cire. ] Candêla cerea ,
genit. candcix cerea; , f.
On appelle aulli Bougie , l'Une très-petite chandelle de
cire. ] Filum ou Xylinum raodïcè cerâtuHi, genit , fili
ou xyliiii niodicè cerati , n.
Tain de bougie. Fili incerati malTa ou mafbïila , genit.
X , fœm.
Taire de la bougie. Filum /£•?</( ou filum xylinum) cera
rc ou iiiccrare , { ccro , as , avi , ceratum. ) aft. Col.
Temme oui vend de petites bougies. Cerarïa , genit. ce-
rarir , f Plant.
Sijti fait de la bougie. Cerarius , genit. ceratii , m. Cic.
EOUGIERjV.aft. [ Enduire de cire une étojfe coupée qui
ef- fi jette à s'ef^ler , ce qui fe fait avec une petite bou-
gie allumée. ) Ccr.â illinere,(illïno,illïnis, illini fy il-
lêvi , illïtum. ) Ovid. ou circunlinire. aft. ace. Cicer.
EOUGRAN , fubft. mafc. [ Toile forte er gommée. ]
Eucarânum £?' Bachirânum , genit. i , neut. mot de la
baffe lati:iiié.
BOUILLANT , iti.Bouill.-vnte , f. part. aft. & adjeft.
[ 6j^i bout. ] Fcrvens , genit. fcrventis, omn. aen. *
{On dit au co/r,par.itif. Fervcntior &hoc fcrvcntius ,
CJ" /lay/^fter/rtfi/Ferventiirimus , a , uni. )
De l'eau bo:iilUnte. Fcrvens aqua , gcn. ierventis aqux ,
fem. Cic.
Bjuillant fe dit aufTi au figuré. Un homme bouillant.
B O U
Un efprit bouillant. Feivïdi animi vir. L'iv. Fctvidus
ou fcrvens animus. Fervidum ingenium. Cic. Liv.
Je fuis boitillant de mun naturel. Sum naturâ caldus.Pe»".
On dit aulîî tes botiillms , Se mieux les bouillons de l'â-
ge. iEtatis fervor , genit. fetvoris , m. Cic.
BOUILLI , m. bouillie , f. part. pafl'. du verbe soviL-
LiR. Elixus , elixa , elixum. Plant.
Je vaux mieux bouilli que rojli. Elixus fum fuaviot quàni
a.'sus Pi tut.
La même viande ejl plus nourriff.mte bouillie que roflie.
Idemcibus magisalit jurulcntus quàm aifus. Plin.
Bouilli dans quelque liqueur. Cum aliquo liquore infer-
vetaftus. Coluni. ou defervcfatlus, a, um. PLin.
Le Bouilli , ou La chair bouillie. Elixum , genit. elixi ,
n. Hor. Piaut. Elixa caro, genit. elixa; carnis , f. Celf.
Mcjler le bouilli avec le rofli. Mifccre elixa afTis. Horat.
BOUILLIE , lubrt. f. [ Nourriture des petits enfans qui fe
fait avec du lait tr de la farine. ] Puis , genit. pultis ,
f. Pulticùla , genit. pulticulï , f. Vlin.
Donner de la bouillie à un pitit enfant. Pulticulam in-
fauti date. In os infaiitis indete ou ingercte pulticulam.
Grand mangeur de bouillie. Pultiphâgus, genit. pultipha;
gi , mafc. Vlaitt.
BOUILLIR , V. n. [ Se raréf.er , foit par la chaleur natu-
relle de la fermentation, [oit par un feu aliuel. ] Bul li-
re.Ebullire , (bullio , buUis, bullivi, buUitum. ) neut.
Cf//Fervere ou infervere , ( fcrveo , es , ftrbui , fans
fupin. ) n. Car. Hor. Le pot bout. OUa fervet. Vetr.
Suand tout cela aura bouilli avec des herbes hachées ,
vous y verflrez de la plus etccellente huile. Hoc ubi
confufum lierbis fcftis infcrbuerit , addcs infupcr
olcum.. Celf.
Commencer à bouillir. SufFervefiëri , ( fufFervefio , fiifftr-
vFfis , fufFerv'jfiiftus fum. ) palf. Vlin.
Fiire bouillir. Fervefaccre. Defervefacerc. Infcrvafacerc ,
( facio, f.lcis, fccLj faftum. ) aft. ace. Catul. Colum.
Tiire bouillir owtuire une chofe dans quelque liqueur,
Coquere. Incoquere. Decoquere , ( côquo, , côquis ,
coxi , coftum. ) aft. accuf. Plin. Colum. * ( on peut
ajouter le ?iom de la liqueur <t i'.iblatif avec la prcpo-
fition ex , comme ex oko aliquid coquere. pUn. Inco-
quere aliquid oleo oti cum oleo. Colum. Faire bouillir
une chofe dans l'huile. )
Taire bouillir une liquet.-r jufqu'à la diminution de lu
troijîéme ou quatrième p.irtie.Liciwoiem aliquem ad ter-
tias aut quartas decoquere. (o»/c«i - entend partes. ) *
Jufqucs à la moitié. Ad dimidias , ( cnfous-entendant
partes , que Pline exprime.
Vous les ferez, bouillir à petit feu on fur un feu lent l'ef-
pace de deux heures. Duarum horarum fpatio igni len-
to elixcntur. Apit.
On dit fit^urément [ des gens cour.igenx O" ardents. '\
que Le fang leur bout dans les veines. Sanguis in venis
ajftuat ou fervet. Cicer.
Fjpargne ce jeune homme , le fang lui bout d.tns les vei-
nes , montre toy lepUtsfage. Parce huic adolefcentulo ,
fmguis illi fervet , tu melior eito. Petr.
On dit proverbialement S; populairement. Il me fcmblt
qu'on me bout du lait lors qu'on ine dit cela , pour dire^
0>i me rcpait de vains a i/uftmens qui ne me fatisfont
pas. Cùni hxc audio , nieras ineptias audirc milii vi-
dcor. ^ Hxc qux coqueris , meras nugas , tramas pu-
ttidas,& calfam giandem exiftima. Plnut. Ce que vous
me dites , croyez, que ce font des bagatelles , des tr.wies
pourries , (S" un gland vr.ide.
On dit d'un profit journalier. , Cela fait bcuHiula mar-
mite. Id facit ut olla ferveat.
il faut avoir foin de faire bouillir U marmite. CuIîniE
ftudiofi cJÎe deberaiis. Ilor,
B ou
BOtnLL ON , r m. [ Bcnttttle qui "vient fur lu face des
cLffs échauffées ,foir par la ftrmentaiion narumlU, foie
f.-.r le feu. J Biilla , ^e'i. bulls: , t'. Var. Globus , gen.
globi , m. Ovid.
Vn Bouillon de fang. S.inguinis globus. Ovid. * Ui)
kouilLin d'tau. Biiflaiis atjua , gtu. bullantis aqux- , f.
Vlin. Eau tfiii fait des boHiUons.
l etinfort de la roche à gros bouillons. L nipc ai]ua erum-
pic ou fcatiïiit undancibus globis.
houillon oui s'élève daw les ruijfcaux quand il fleut.Bul-
la ,ge». bullr , f. l'ar.
Bouillon fe dit aurti [ Des Itcffcs qui fort er,t avec enflu-
re l'ur un habif '] Ctiffatum £^- undatum ffgmcntuni ,
1 , n.
On dit figurémcnt , il faut arrefterles bouillois de la co-
lère. Ira; ardus frangendi funt.
Les bouillons de l'âge , [ lorfque lefung bout dans les
veines dans le tems de la jeuneffe.'] Aitatis fcivor ,
gen. a;tatis fervoris , m. cic.
Bouillon fe dit aulli [ De la liqueur ou du fuc des vian-
des ou des herbes. ] Jus , gen. juris, n. Cic. Sorbicio ,
fen, forbitionis , f. Col. Liquida ibrbitio , f. Fhid.
Sorbillum , gen, fctbilli , n. riant.
Vn petit bouillon. Jufcùlum , gen. jufcuH , n. Catul.
rrtadre un bouillon ttede. Jus tep'dum ligurire. Hor.
Il ne vit que de bouillons. Sorbinonibus vivic. Celf.
Il ne fallott p.ts vous donner un houilion aya/it un méchant
eflomac. Jus tlbi uandum non fuit cùm «aic^.-i^a;^.,;
efics Cic. [ i.i eïl cum malum (tom.iclium haberes. )
BOUIILON BLANC OU BoUILLON MASLE , \_?l.l.itc incdéci-
na'.e , qui tft co;nh;'.flibl: , C peut fervir de flambeau. J
Vcrbafcum aibum, gen. vcrbafci albi, n. l'iii.'. ^ Bouil-
lon noir on houillon femelle. Verbafcum nigmm , n.
* Bouillon fauvage Vcibascum filveftre. n.
[ On donne encoie plufieurs noms Latins au Bouillon. On le
nomme Cn ideU regia , f. C'ideUri'z , f. Lanitna , y . Friauli xe.
ris . f. He,la paraljfis , }. gen <c , /■ }
Bouillon , [ Duché dans la Seigneurie de l'Tvefché de
Lie^e. ] Ballionium , i, n.
BOUILLONNEMENT, L m. Itrmcntarion d'une liqueui-
qui fort par bouiHons."] Fervor, gen. feivoris , m. Âilus,
gm. arllûs , m. Cic.
BOUILLONNER , V. n. [ S.-'rtir par bouillons. ] ^ftua-
re , ( icftuo , diluas , zlluavi , a'iîuatum. ) l'ervcie ,
( ferveo , ferves , fcrbui ,f{t>s fupin. ) n. * Undaium
veluti globis fe urgrotibus buliirc , bullio , biillis ,
bullivi , bullitum. ) n.
Bouillonner, [l'rcndre fouvert des bouillons.'] Ligu-
rire , forbillum ou jus , ( ligurio , ligiîris , ligurivi ou
liguni, liguritum.) acl. Hor. Soibiiiarc jus , ( forbil-
lo , forbilias , forbiilavi , Ce Verbe iji de Terence , qui
dit Cynthos forbillans. )
BOVIGNES ou BouviGNES , [ V'ille des Pays-Bas dans le
Comté de Numur , fur la rive gauche de la Aîeufe. ]
BovTm , re„_ Bovinarum , f. pi' lioviniâcum , gen.
Boviniaci, n.
BOVjNO , [ yille d'Italie d.zr.s le Royaume de Naples. ]
B )rlnum,^('w. liovmi, n.
BOUIS plus ufité que Buis , f. m. [ Arbre dont le bois efl
fort dur (3 fec. J Buxus , gen. baxi , Euxum ,gen. i ,
n. Virg. «
De Bouts. B'jxcus , buxea , buxeum. Colum. ,
Socage de bouis. Buxétum , gen. buxeti , n. Mart.
Qui porte du bouts. Euxïfcr., buxifèra, buxifërum. Catul.
Bot'is cft aufii Vn irifirutr.tnt de Cordonnier [Sui efl fait
U'uji moiceau de bouis , & qui fert à pclir les talons des
fculiers. ] Puxcum inftrumcntuni , (quo caiceoium
calces poliuniiur. ) i , n.
Gn dit rigmément en ce fens y Donner le Uuis, , Pour
I BOU uo-
dire Ki»v/ff une chofe , [ la regratter, la polir , pour U
faire paroijlre plus btlle. J Ii]tcrpoIare,( interpole , in-
terpolas , iiitcrpolavi , intcrpolatum. ) r.dt. ace. clc.
Darcaliqurd in fplendorcm. Flaur.
Siui donne U bouis aux (■/jo/fj.Interpolatoi- , gen. intcr-
polatôris , m.
r tx,i.-e,iion pnp laire ]
BOULANGER L m. on prononce boulange. [ Qjii f^t &
vend du pain, ] Pillor , gen. piftôris , ni. Pinfor, ^f».
pinsôris , m. l'ar. Panitex , gen. panit'ïcis , m. Pla/f.'-.
* Artocopus, gen. arcocopi, m. ( mot grec. Juv. *Pil-
tor panitïcus, dans M.-rtial.
Boulangère ,f.i.\_ Vimme qui fait (y vend du pain. 1
Piilnx ,gen. piftricis , f. fans autorité. Artopta , gen.
artopca' , ù ( mot grec. ) plin.
De Boulanger. Piftonus, pirtoria , pirtorium. ?lin- Ar-
toptitius , a, uni. Plin.
BOULANGERIE , f. [ Le métier de Boulanger. ] Ars
pirtoria , gen. artis pillorix , f. Piitiîra , gen. pifturx ,
i. Plia.
Boulangerie [ Le lieu où l'on palfirit le pain. ] Piftri-
na ,gen. piltrina:, f. Suet VL&nn\xm , gen. piftrini , n.
Tt-r. Plant.
l r'tj.,i.,uji e;loit prOj^iemcnt le lieu ou l'on pilolt k bled an-
ciennement a.ânt l'inve: tion des moulins, & ou l'on envoyoit
les elciaves travaillei pour les punir , mais ons'cnlén aujjuc-
li'liui pour le lieu où 1 on paiftrii le pain. ]
BOULANGER le p.^in, V. aft. [ Faire le pain. JPanes fa-
cere , (facio , facis , feci , fadum. ) aâ:. ^ Le paif-
tnr. Panem dcpfere, ( depfo, is , dcpfui , autrefois dep-
h dans Varron , fans fupin. ) Ail. Caf. Pinferc panem,
( pinfo, pinfis, pinfi &' pinlui , pinsïtum , pinliim CS"
pilhim. ) Colum. Vitr. { les anciens difnent aUjfi Pifo. )
'•■ Cuire le pain. Coqucrc paneni > ( coquo , coquis ,
coxi , coaum. ) aft. Plin.
BOULE , f. ( Corps folide tf rond de tous les coflez,. )
Globus, gen. glohi , m. Cic.
Pente Boule Globùlus , je«. i , m. Tlin.
Jouer à la boule Rotare eu vcifare globum.
Aller à l'.ippuy de la h^:/!:. Jouer une boule qui en appuyé
une autre , cnfortc qi'iK ne il pnijfe tirer. ] Globum
adminiculare. aft. oi. adminiculari. dcp. Col. Cic.
On dit figurénient reîiir ci l'appuy de la boule, pour di-
re Soutenir qy.dqu'un , l'appuyer d.ins une chofe. Ferre
alicui fuppetias. Plaut.
Allez, le joindre le premiir, je viendra)' à l'.xpptty de la
boule pour vous foutenir en cas de befoin. Nunc prior
adito tu ,ego in fubiïdiis hic ero fuccenturiatus , ( ou
ego tlbi iiiperftias fcram , o«cgo tibi fubveniam ) fî
quid deticies. Ter. Plaut.
Bo-itE-vEuë, comme Faire une chofe- à la boule-veué. foux
dire à tout haz.ard JT d'une m.'iniere 'incertaine. Teme-
tè & incor.lideratè rem agere. Cic.
Dire les chofes à la boute-veue , fans réflexion, inconfide-
rément. Temcrè &. inconfidctanter omnia eftutire.
Cic.
On dit provcrbial'jmcnt qu'Ur. hcn.me tient pied à boule,
po.-ir dire qu'il ne quitte point fin /«r^i/.AlTiduus ell in
opère faciendo Al'sidet opcri * /.' rient pied à boule
h l'cfiude. Aifiduus e(i in fiudiis; Cic.
BOULEAU , f. m. [ Arbre for: connu dont on fait des hn-
lais. ] Bi-tùla-, n:f». bctul.v , f. Plin.
BOULLNGER. voyez Boulanger;
BOULET, f. m. [ Gtop baie de fer ou de fonte qu'on met
dans les canons fs' dans les mortiers. Globus ferrsus ,
ou a;ncus , gen. globi ferrei ou sna» m. Gkins , gen.
giandis , f. ift deCefar.
Des boulets rouges. Glandes ferventes ou ignît»-.
LOULEVART , fubrt.ni. [Gros B^lion , comme onl'apr
E,c ij,
110 BOU
pelle en termes de guerre , forte de fortificMion qui eil de
terre rapportée (y re'vku'e quelquefois de pierres de ta:!-
le. ] Agger , gen. aggëris , m. * On peut dire Agger ex
humo congeftitiâ tadus , m.
On dit figurément , On fit un houlevurt de corps morts
qu'on ani.rfjii de tous cofiez.. Ex congeftis cadaveribus
agger effedus eft. Flor-Rom.
BOlILEVERStMENT, f. m. on prononce houlvetCcmiLnt.
[ Renverfement de quelque édifice.J Evcdio. Demolitio.
Diftutbatio , gen onis , f. Cic.
Bouleversement , [ Gmnd changement qui arrive dans
les chofes.'] Evcriio. Invcrlio , gen. onis , f. Cic.
Ce remède af.iit un grand boule-jerfement dans tout mon
corps. Illud rcmedium pertuibationes multas excivic ou
concitavit ou comniôvit in meo corpore. l'oyez. Ren-
versement.
BOULEVERSER , V. ad. on prononce boulvcrfer. [ Ren-
■vcrftr un édifice. ] Eveiterc ou Subverterc, ( vcrto, ver-
tis , verti , vcilùni. ) ad- ace. Diftiubare , ( bo , as ,
avi , atuni. ) ad. ace. Demoliri , ( demoUor, Tris,de-
molîcus fum. } dcp. ace. Cic. l'oyez. Renverser.
Bouleverser , h dit figurément pour UetJre en defordre,
en confufion. Turbare. Dillurbarc. Evercerc. Invertere.
Subvertcrc. ad. ace. Cic.
Les grandes afflictions lui ont houle-versé l'efprit. Intentes
calamitates hune de mente dcturbârunt ou dcjcccrunt.
Or.
Les haines & les diffcnpons ont bouleverfé toute la 'ville.
Odiis atque diflidiis civitas cvcrfa cft. Cic. Odia civi-
tatem mifcuerunt. l'iad.
La Bahjjueroute d'un tel a loulevtrfé les affaires de tons
Jes ajfocies. Difturbatio ranonum illius hominii , dif-
turbavit ou invertit rcs fociorum.
É a iouleverfé icut pour fin agrandiffement. Cunda niif
cuit ou invertit ou turbavit , ut fortunam fuani anipli-
ficaret S: augcret.
BOULEVEUE', f. (.voyez. BoULE-VEL'ë/J/f BwiE.
JîOULÎMIE r. f. terme de médecine. [ Maladie qui c.iufi
un atpétit difordonné. ] Hians famés , gen. hiantis
famis , f. Scn. Incxtinûa famés , f. Ovid. EfFrer.ara
appetentia cibi , gcu. efficnatx cibi appeteitia: , f
Vlin.
BOULIN , f. m [ Vctit trou ou hgette qu'on dijofe au-
tour d'un colomlier pour y loger des piieons. ] Colum-
batum celliili- cavata: , genit. cellularum cavata-
rum , f. plar. Colum. Columbarium , ginit. colum-
barii , n. Var. Loculamentum , gen. loculamenti , n.
Colum.
Boulins faits déterre. Loculamenta fidilia^f». locula-
mcntorum fidilium , n. pL Colambaiia fidiiia , gen.
columbariorum fidilium , n. pi. C oium.
BOULINE , f. f. terme de marine. [ Corde am.vrée vers
Je milieu de chaque cofié d'un vcile , qui lui fait pren-
dre le vent de cofié , quand on ne l'a pas ex pouppc. ]
Vélum obliqué obtentum , gen. veli obliciuc obtenu,
neut.
Aller à la bouline. [ Prendre le vent de biais. ] Obliquo
vélo ferri , ( fcror , ferris , latus fum. ; paif. ou navi-
garc , ( navïgo , navigas , navigavi , navigatum. ) n.
* Ftdtiii faccre P'irg.
l Pes en cet endroit Signifie un des bouts de la corde qui tient
la voile : ainli Fticn. j^icirt: , c'cii [niifu.-r le cojié au. w« ; &
"Vtrumntis^eiim f.-.uie dans Catulle llsnii'ie e>e,Urc le -j,m c»
ftct-'t. )
BûULINER , V. n. Voyez. Aller àla Bouline cy-deffus.
Boulin ER pour dire Biaifer dans les affaires. Non rcdé
agere. QuaiciC ambages in tradandis negotiis. voyez.
Biaiser.
[ la^oa de parler me. ]
BOU
BOULINGRIN , f. m. mot Anglois. [ ].:rdin verd (r or.
ne de palliffades , (S" de parterres de gaz.on. ] Horculus
aibotibus consïtus , voluptatis & amœnicatis causa pa-
r.itus , m.
BOULOGNE , voyez. Bologne.
BOULON , f. m. [ Greffe cheville de fer , qui a une tête
ronde. ] Fibiila fcrrea , 2; , f .
BOULU , m. BouLuë , feni. Il faut dire (S" chercher
Bouilli.
BOULVERSER , Voyez Bouleverser.
BOUQUER , V. n.'fe dit hguiément [ Des chofes qu'ort
efi contraint défaire par violence. ] comme il lui afal-_
lu bouqucr , Il a été contraint de le faire. Coadus fuiC
id hicerc.
Il le fit houqtter devant cette ville , il rendit tout fon fett
(sr /es travaux ituitttes.. Ad banc urbem fregit illius
impetum ou irrïtos & calîos habuit illius conitus , ott
illius conatus fregit. df.
Tatrc bouquer quelqu'un , [ Le contraindre a une chofe. ]
Aliquem ad aliquid cogère ou adigerc , ( cogo , cogis,
cocgi, coaduni: (adigo, is, adëgi, adadlum.) ad. Cic.
BOL'QUESPINE , f. m. [ Arbrifieau qu'on appelle autre-
ment NoiR-Prun , qui porte une graine mèdécinale (S"
purgative. Spina cervinaj^f». ipina: cervina:, f. Rliam-
nus , gen. Rhaaini , f.
BOUQUET defiiurs liées enfemble. f m. Florum fafci-
ciilus , gen. florum fafciculi , m.
Faire un bouquet. Nedeie flores , ( ncdo , ncdis , ne-
xui , ncxum. ) ad. Wr.
Porter un bouquet au nez.. Florum Fafcicu'um ad nares
adniovere. Cic.
On dit Donner le bouquet a quelqu'un , [ quand on l'in-
rjite à donner un b.tt ou un repas a une compag-nie . j
Choréas aut epulas indicere alicui. '^Rendre le bouquet,
( quand en s'acquite de fon devoir en cela. ) Ofticium
hac in re prxftare , ( pra-fto , as , pixlliii , prx lli-
tuni. ) ad.
BOUQUETIERE , f. f. on prononce bouqtierc. [ Celte
quijait des bouquets de fleurs ii" des couronnes ] Qiije
iiedit flores. Coronaria , gen. eoronans , f. Sertorum'
artifcx mulicr , gcnit. niulieris fertorum artili-
cis , f.
BCUQJJETIN, f m. [Bouc fauvage qui eft une efpece de
ch.inois ] Ibe.ï , gen. ibïcis , m. Plin.
BOUCMJIN , f. m. [ vieux 'Sotic. ] Hircus , gen. hirci ,
m. Hor. .
On appelle figurément , Un vieux Bouquin , [ Un hom-
me puant & i--f''f, oui a paffé fa vie dans la débauche.'].
Sencx fordidus & hirc7nâ Ubidme fetens. Apul.
Sentir le bouquin , ou rendre l'odeur d'un Bouc. Hircum
olere. Hor. Hircofam cdorcm reddcre. Hircoliim elfe.
Plaut.
Il fient le bouquin. Gravis hirfutis cubât liitcus in alis.
Hor.
Boi'.QiiiNS , {vieux livres qui fient ent le relent.'} Cariôfi
codices fituni rcdolentes , gen. cariolbrum codicum
fitum redolentium , m. pi.
Cornet a EouoiiiN , f. m. [ C'eftoit autrefois une gr.inde
fiute de paifian. ] BaccTouni , gen. bucciui , n. Pitn.
EOUQ.UlNER,V ad. [Rechercher (s feuiilcter dt vieux
livres ou de vieux bo:;q:ii>0t ] Viles S: canolos libros
evolvcre, ( cvolvo , is , evoivi , cvolûtuin. ) ad.
BOURACAN, f. m.ondifûit autrefois BaKK.acan. [Sor-
te d'étcffe tiffue de poil de chèvre. ] Pannus ciiiciiius ,
i, m. E caprinis pilis coatcxtus pannus , g^n. contcxti
panui , STf. m.
BOURASQUE , f. f. [ Teir.pefie foud.ïine & violente fiur
mer ou fiur terre. ] Procella ,gen. proceils , f. Tcmpel-
tas , gen. cempeltatis , f. Cic,
B o \r
' Tai toujours epimr votre frère un grand pirfonn.%ge , par-
ticulièrement depuis que j'ai i>en qu'il efl qii.iji le ftiil
p.irwi tant de bcurafqiies , que je -voye au port. Fracri.ni
tmim liiTipiT nuigiuim lioniincm diixi , fi J iniprimis
i]uôd is tcnipcdatibus cl\ prope lolus in porta. Cic.
BouRASiUE (c Aïz aulii [ D'.-.ne éniotion populaire qui du-
re feu. ] Morus civïcus , geji. motûs civici , m. Hor.
BouRA5CîiiE au Hi2;ure fc dit {des emportemens tr des f.'.il-
ties ziotentes d'un homme bourru. ) connue il a ejjrtye
toutes fcs bour.ijques (S" fin humeur ck.^grine. lllius iin-
pctus omncs &: iiiorodtatiis tulic ou rultinuit. fiée
BOURBK , 1. f. [ Crotte épaijfc corr.tne celle des e.tux cràti-
fies. ] Cocniim ,gcn. cani , n. Limus, gcn. limi , m.
Cic. Phid.
Vil poiffon qui i-it dans la bourbe. Lutcnfîs oti lutariiis
pilcis , m. ¥li>i.
Il eft tombé dans lu bourbe. Mcrfiis linio hxrct Fh&d.
BOURBELli-R , f. m. terme de chaflô , [ ^li fe dit de
1.1 partie duJaKgHtr , qr.'aux autres aniiMaux on nomme
poitrine. ] Apri pcdus ,gen. pcftoris , n. Apri lumen ,
gen. luminis , u. Plin.
BOURBtUX, 111. BuuNBEUSF. , f. adj. ( pLin de bourbe )
Cœnolîis. Liitulentus Limôliis , a, um. cic.
BOURBIER , i; m. [ Ueu rempli de bourbe. ] Lacûna
cœnofa , gen. lacuiiï cœnola: , i. Lutum. Ccciium. ^é-k.
i , n. Cic.
On dit fîgurénrent, J'avertirai iiôtrc père afin qu'il vous
retire promptement du bourbier oh vous aile:, vous jetter.
Patri faciam palàm ut te ex lutulento carno propërc
cliciat Foiàs. Plaut.
BouKBiER Te dit [ Des embarms d'ajfaires , d'où on a pei-
ne de fi tirer. ] comme Zfire toitjonrs dans U mime em-
barras , fi trouver toujours dans le même bourbier. In
eodcm luto h.^fitarc. Ter.
BtUREîER , \_V:< fi veautrent les pourceaux , la Bauge. ]
Volutabrum , gen. volutahri , n. Virg.
BOURBON L'ANCY , {l'ille & Château en Bourgogne.]
Borbonium Anib'nium , gen. Borbonii Anlclnii , n.
Bourbon l'Archambaut , [ rille capitale du Bourbon-
nois. ] Borbonium Archambaldi , n. At]ua; Borbonia; ,
gen. Aquarum Borbonianmi , f. pi. '•' Dans Ccfar ,
Boia Cxsâris , grn. Boiae Ci'faris , i.
Lt BOUREONNCiS , [ Province de France. ] Borbonius
ager , gen. Borbonii agri , m. •* Dans Céfar, Boii, gen,
Boiorum , m.
BOURBOURG, [ F;7/f(/f F/.M-i'rc.] Burburgum , gen.
Burburgi , n.
BOURDL , i". f . [ yienfinge dont on fi fert pour s'excufir ,
ou pcurfe divertir de la crédiditc des autres^Qommin-
tum, gen. conimenti , n. Gerrx , gen. gerrarum, f. pi.
Ter. Plaut. Jocofum mendaciuni , i n.
Donner des bourdes.Conûii^^cte Se aliquid comiminiki,
( comminifcor , cris , commentus fum. ) Pl.itit. Com-
mcntan aliquid. dcp. Plaut.
Donneur de bourdes. Sycophanta , gen. f)'cophanta: , m.
Plaut.
Plein de bourdes. Commentitius , a , um. Cic.
BOURDE AUX , [ ville capitale de la Guyenne oh il y a
un Archevêché, un Pairlement Cf une Vniverfité. 3 Bur-
degila tr Burdigâla , gen. x , f.
[ On attribut: dans Ccfar aux Feuplcs du Diocefe de Bouv.leaux ,
les noms de Gari.mni , arum, m. pi. & de Bnur:gci Filfii > gcn.
Ziuri^u,: l'ib.yjrurH , m jjL ]
BOURDELOiS , m. [ Celui qui eft de Bourdeaux. ] Bur-
digalen.'is , gen. Burdigalcnfis , m.
BoiiRDF.LoisE , Celle qui eft de Bourdeaux. ] Burdigalcn-
fis , gen. Burdigaleiilis , f.
Le Bourdelois , ou tA vraye Guye:s'ne , [ V.iïs autour
de Bourdeaux. \ Burdigalcnfis ager , gen, Burdigalenlis
agri , m.
n O U m
BOURDEUR , f. m. [ Donneur de bourdes. ]
i)c ce mol iiorrcmpu on a {ii: ce Ptoveibe , Aiaut /xnr le Bit-
tlei,r , au lieu de due fmr U B«urdeur , Vcyez BRODEUR.
BOURDON . f. m. [ B.%fton f.xit au tour « l'ufage des pè-
lerins qui vont à S. J.ic9«tj,]lV'regrinancium bacùlum ,
gen. baculi , n. * Burdo , gen burJôais , ni. ( mot de
la bajje latinité. )
Bourdon ell aiifTi Une grojfi Mouche .Guefpe , qui fait
beaucoup de briàt envolant. ] Fucus, gen. fuci , r.i.
V'rg. burdo , gen. burdonis , m. Attacus , gen. atraci ,
mafc.
Bourdon , eft aullî [ Un jeu de l'orgue , qui fait la l.z'l ,
qui a le fin le plus creux, &' qui a les plus gros tuyaux. 1
Tuborum foni gvavioris 6; depreflîoris ordo , gen. or-
dïnis, m. burdo ,gen. burdonis , m.
Faux-bourdon,J Mufiqui fimple qui fi chante note conye
note. ] Rucior & depreliiis inuiicorum, coaccntus,£t».
rudions , &: deprclli muiicorum conccutùs , m.
Ow DIT proverbialement , l'l.^ntlr le bourdon en un lieu,
[ r eft.jblif fa demeure. ] Sedem alicubi poncre ou fi-
gcre , ( pono , ponis , poliii , positum : figo , figis ,
fixr , lixum. } aft. Virg. Juv.
BOURDONNEMENT , f. m. [ Bruit fiurd que font les
bourloi.s & les abiilies. ] Bombus , ge;:. bornbi , m,
Ferf. Vivxmxxï, gen. munm'uis , n. Virg.Yxm\x\is , ge-i.
lis , m 'Ccl.
On le dit auflî [ De ce bruit confus que font les honr^ies:
qu: murmurent.] Murmar , gen. nmrmuris, n. Fie-
micus , gen. fremitûs , m. Colum.
On appelle aufll Un bourdonnement d'oreilles, [ Sljfl
eft un commencement de furdité. ] Aurium tinninien-
tum , gen. aurium tinninienti , n. Plaut.
BOURDONNER , V. n. ( Faire un bruit fiurd , tel que
j'or.t les bourdons ©■' les mouches à miel. ) Fombum la-
cère ou edere ou cmittere. Var. Strepere , ( Ihepo , i^
Ihepui , llrcpirum. ) n. Pli». Murniurare , ( n.uimuro ,
as , murmuravi , muriTiUratum. ) n. Col.
Trois jours avant , ou environ , que les abeilles lortent de
leurs ruches , on les entend bcurdcn:ier comme des foldats
qui décampent. Fcrè ante triduuiîi , ouàm eruptioneni
faïAurx lint apes , velut miiitaria ligna moventiuiii
tumulcus ac niurmur cxorïtur. Far.
Lorfque les aleilles font fur le point de s'envoler , ou qu'el-
les commencent de le faire, illes bourdonnent plus fore
qu'auparavant. Ante quAui evolatur* lint apes , auc
ctiaiii inccrpcrunt , conscuiant vthcirer.cius. Var.
Bourdonner le dit liguicmenc {D'un murmure ou de
quelque bruit coitfus. ) MuriTiuiare. Sufurrare , ( ro ,
as , avi , atum. ) Strepere , ( flrepo , ftrepis, ftrepuij
rrrcpïtuin. ) Fremere , ( frcmo , frémis , fremui , frc-
niïtum. ) n. Cic. Sic.
BOURG , f. m. on prononce bour. ( Un lieu qui n'eft ville
ni village , mais qui tient le milieu. ] l'agas. Vicusj,
gen. i , m. Hor. Cic.
habitant d'un bourg, yicïiras. PsgMiuî. gen. i , raafe.
Ctc.
HÂ'i.ante d'un bourg. Vicîr.a.. Pagana , gen.x , fœm.
Qui appartient au bourg. Pagâuus , pagana, paganum.
Prop.
Faux-bouRc. Suburbium , gen. fuburbii , n.
]'oHi avez, ici pris dans le Faux-bourg un peu de terre,
q.te vous .ijferwez. , donnex.-lui en la joiii/j'ance. Agellf
c-lc lac fub urbe paulatim qi'.oj locïtas , iitic des qui
fruitur. Ter.
BOURG-EN-BRESSE. (Ville c.ïpitnle de Breffe. ) Burgus,
gen. Burgi , f. ou m. ,
jlut eft de Bi/urg-tn-Brojfe. Burgenfis & boc Eiîrgenfc ,
adjecl. gen. Burgcnlis , pour tous les genres.
Bourg iA Rii.Ni , Bourg d-ç l'Ifie de France, à une
E e iij
»ii B O U
Uiuë de TutIs. ) Reginoburgus , i ,"fccm.
1'.oi.irg-St-Andiol , C ville du Vivarex.. ) Burguf An-
dcolii , niafc.
BOURGADE , fubft. f. [ Petit bourg. ] Parvus viens ,
genit. pavvi vici , m.
T)e bourgade en bourgade. Pagâtim , aclv. Liv. Vicâcim ,
ndf. l^Lin.
BOURGEOIS , fubft. m. 0» prononce bourjois. [ Kom
coLlfctif , pour dire , Les habitam d'une -ville. ] Cives ,
gen. civium , comrh. gcii. pi. Cic.
BiuRGEois fe dit [ De chique habitant particulier. ] Ci-
vis , genit. civis , com. gen. Cic.
Jieceu bourgeois de Paris. Afcriptus Parisînus. Afcrip-
titius civis Parifinus , m. ^ ( Ciceron a dit Afcnptus
Hcraclienfîs. Receu bourgeois d'Hcraclée. )
Bourgeoise , f. Ç on prononce bourjoife. [ Citoyenne d'une
•ville. ] Civis , gen. civis , f.
Ok dit , ( en parlant d'un homme ou d'une femme peu
folie. ) Il a l'humeur ou les manières bourgcoifes. Inlul-
îx urbanitatis liomo.
Cela ifi bourgeois. Hoc iufulfam urbanitatem fapit. Hoc
infulfuni eft.
BOURGEOISEMENT, adv. on prononce bourjoifement ,
[ En Bourgeois. ] More civïco , abl.
BOURGEOISIE , f. f. on prononce bourjoifie. [ Les bour-
geois d'une -ville. [ C'ivcs-, gen. civium , com. gen. pi.
Civïtas , gen. civitatis , f. Cic.
Bourgeoisie, ou le droit debourgcoifie. Cviïx.2l% , gen.
civitatis , f. Jus civitatis , gei). jjris civitatis , n. Cic.
Avoir le droit de bourgeoifie , joiiir des prfviliges des
bourgeois d'une 'ville. Habere civitatem. Cic.
Accorder , donner à quelqu'un le droit de bourgeoifie.
Donarc aliqucm civitatc. Alicai darc , ou ttibuerc , ou
impertiri , ou largiri civitatcm. Ctc. Civitati ou in ci-
vitatem , eu in civitatc aliquem afcnbcre. Afcilcere
aliquem civem. Cic.
'perdre le droit de bourgeoifie. Amitte.te ou petdcre civi-
tatem. Jure civitatis excidere. Abalienati jute civium.
Cic. * /Erarium fieri , ( xtarius , a , um. ) Li-v. Inter
a:ratios referri. Cic. Comiuc qui diroit , Jùftre mis à la
taille.
OJler à quelqu'un le droit de bourgeoife , l'en priver. L-
ripcrc ou ad i mère alicui civiratem. Cic.
Obtenir le droit de bourgeoifie. Adipifci ou confcqui ci-
vitatem. Cic.
■BOURGEON de vigne , f. m. on prononce bouripn.
f Bo.tton qui poujfe à la vigne. ] Gemma , ge». gem-
ma; , f.
l Ciceton le dit At la Vigne , 8c Coluirellc de la Vigne & de^
autrei Arbres : onAlit encore en cette figniti.ation Ocului , jcn.
eci/j , m. Cih.m. & T'imi:!!! gemma, t-L Ucuim geinmans. Colum, j
BouRGirON , [ Bouton qui vient au vifage. ] Papiila, ^f».
papulîE , f. rlin.
BOURGEONNER, V. n. on prononce bourjonner. [ Pouf-
fer des bourgeons ] Gcmmare , [ gemmo , gemmas ,
gemmavi, gemniatum. ] Gemmafccrc , ( gemmafco.;
n. Gemmas agere, ( ago, agis, cgi , adum.) aA. Col.
BOURGEONNÉ, m. bpur.geonnk'e, f. ( Plein de bou-
tons , parl.mr du vifage. ) Papùlis cxafperatus , a, um.
Il a le nez, tout bourgeonné. Vultu cft rubcnti £; papulis
cxafpcratâ frontc. Eft tuberolillimîE ftontis. Piaut.
BOURGES , ( Ville arcbiepifcopale (y capitale du Bcrry. ]
Avaricum , gen. Avarici , n. Avaricum Cuboram ,
gen. Avaiici Cuborum , n. Csf. Biturix , gen. Biturï-
gis , f. Biturïga./jfH. Bituriga: , f. Bitutïgum , gea. Hi-
Turigi , n. Biturïcas , gen. Bituricarum , f. pi.
Peuples du Diocefe de Bourges. Biturïges Cubi , gin. Bi-
turigum Cuborum , m. pi.
^ui eji de Bourges. Bituticeulis Se hoc Bituriccnfe , adj.
B O U
gen. Biturlcenfis pour tous les genres.
BOURGMESTRE , ou Maiflre"du Bourg , (. m. Conful,
gii2. Consiilis , m.
[ Ce mot cft d'ufage en Flandres , en Hollande & en Aliemag.
ne , c'eft comme le premier Msgi'irat d'une Ville , qui
donne désordres pour le gouverntrae.nt , la jnfticeSi la poli-
ce , comme autietois les Confuls à Rome. ^ OnpiononLC l't
d.ips ce mot ]
BOURGOGNE. Burgundia , j^fw. Burgundii, f.
[ Trovince de France , cjiii a eu autrefois tiire de Royninne , Se
puis celiiy de Duclie-Piine. C'e!t proprement la Lailé Bour-
gOjjne qui a pour capitale Diion , hiirt^undiu infsmr : la luute
Bourgogne m le Corato de Bourgogne , ort la Franche Com-
té , Bi'r^imdii Suferior , ou Burgi.niiu Cemimiui , gen. Conma-
tûi , m.
Bourgogne , ou Sain-foin. Fœnum Grzcum , gen. £œ-
ni Graci , n. Plin.
BOURGUIGNON > m. Bourguignonne, f. adj. [cluy
ou Celle qui efl du Duché de Bourgogne. ] jtduus Bur-
gundio , ge». jEdui Burgundtoms, m. * Si c'eft une
femme , on dira R.à\x3. Burgundio , gen. ^dua; Bur-
gundionis , f.
Bourguignon de lu 'Franche-Comté.S>ç<^^\ivMi'i Burgundio,
m. Bourguignonne de la Franche-Comté. Scquana Bur-
gundio , f.
BOURGUIGNOTTE , f. f . [ F.fpece de C.ifque ou de Sa-
lade. ] Galea , £e , f.
BOURINGUE , voyez. Boulingue.
BOURJON , écrivez, (JT voyez. Bourgeon.
BOURLET , voyez. £?" écrivez. Bourrelet , &.'c.
BOURRADE , f. f . [ Atteinte que les chiens donnent à un
lièvre , quand au lieu d.e le prendre , ils n'attrapent
qu'un peu de fa bourre ou de fon poil. ] Tomenti lepô-
ris avuiiio , gen. tormenti leporis avullionis , f.
Bourrade fe dit au figuré , [ D'une attaque, d'un coup
qu'on porte à quelqu'un , fait en le frappant , ou plutôt
en le raillant y écrivant contre luy. ] Voyez, Bourrer
au figuré. Vellicatio ,gen. vellicationis , f. Sen.
Donner une Bourrade OU des bourrades à quelqu'un Ali-
quem lancinare. OV. ou vellïcare. Plaut.
BOURRASQ_UE, t-oj-iri Bcurasqiie.
BOURRE , r. f . [ Poil de plufieurs animaux , aui fart à
garnir des chmfes , desfelles C des matelas . ] Tomen-
tum , gen. tomenti , n. Suet. Barra , gen. burra; , f.
( mot de la bajje latinité. )
EoURRE , [ Couverture qui paroi ft fur le bourgeon de la
vigne , avant que lafeiiille forte , qui eft comme de la
bourre. ] Burra , gen. burrar , f.
Bourre fcdit figuiemen: en morale [ De tout ce qui cft
gro(fier dans quelque ouvrage de profe ou de vers , par
une métaphore tirée des garnitures de chaifes , qui font
mal conditionnées , quand on y met de la bourre au lieu
de crin. ] comme II y n de beaux endmits dans ce livre,
mais il y a aujfi bien de la beurre. Et multa laudanda
funt in hoc libro, & mulra reprehcitdcnda. Finit
ille liber lutulentus , eft tamcn quod tollere vcUes.
* Multi funt in hoccc poëmatc vcrfus impolîti & ir.e-
laborati , multi tamen imitatione tuâ i:on indigni. //
y a dans ce poëme beaucoup de ..léch.fns vers , mais il y
en .1 at'ffi beaucoup de bons [?' à imiter.
BOURRÉ, mafc. Bourrée, fem. part. pafl". Voyez.
Bourrer.
BOURREAU , f. m. on prononce bourrau. [ Exécuteur de.
la jufr.ce. ] Carnïfcxo« Carnufex , gen. carnifïcis , m.
Tortor, gen. tcrtôris , m. Cic. Mottis cxaÛor , gen.
mortis cxattoris , m. Tactt.
On appelle auflî Bourreau , {Celui qui eft fanguinai-
re , cruel (s- f^ns pitié. ] Crudëlis. Immânis , adj. San-
guinarius , gen. fanguinarii , m. Cic.
On Lt dit encore hgurément l D.s remords de la con-
cience. ] conune Va crimiueLporte toujours fon boiiïr-
\
B O U
ff j« Ai'tr lui. Aninius tortov fontem (impôt cruciat.
BOl'RRHE ) 1. f- [ Pcitfi^ot lie bois fort i/ieiui , (j/<j
f^it un feu frempt (sr de peu de durée. ] Tcmiuim vii-
ÇArum Kifcis , ger,'::. flifcis , m. Fafcis vin;c!is , genit.
talcis vir^ci , ni. Falcis virgukoium &: (liaiiiciico-
nim , m. Ci«/.
BOL'RRHLER , V. aift. c» pro>ioAe bouilei. [ Toarmm-
ter. ] Cruciare. Difciuciavc. Lxcruci.irc , ( cio , as ,
avi , atum. ) Toixjufre , C torquco , torrjiics , torli ,
tovtuni. ) ad. atcui". Ctccr. Ter. E.xcarmlicare. ad.
ace. Terent.
On dit fîs;uïémcnt , î/îjv bourrelé en fa coiifchr.ce ,
Avoir fa iottjcience bourrellée. Excruciari aiiimi coii-
fcientià. Cif. ou àilaccrari. Xifif. torqucri. ( fa[jlfs. )
Cic.
BOURRELET, f. m. o^ prononce bouiîec. [ Efpece de cor
don rond q:ic les Docteurs fortoient anciennement fur
leurs chupperons , tr que portent encore aujourd'hui L s
AvocAts Qéiiéruux des Farlcmens. ] Circulas , ^enit.
circuli , m.
Bourrelet , Idont les femmes fe coiffent pour fouttnir (ff
arr.tnger les chet-eiix , (y qui firt à fe mettre fur ii.ie
chitifc percée. ] Circulr.s tcmento fattus , m.
BouRRELïT , [Su'on met fur la té:e pour portir plus fa-
cilement quelque chofe deffus , comme les Laitières à Pa-
ris ] C:!t:cillas ,geni:. cefticilli , m. Tvfl.
BOURRELIER , f. m. on prononce bourlier. [ Arrifan qui
fait des harnois de chfuaux , garnis de bourre. J Hel-
ciarius , genit hclciarii , ni. Apul,
BOURRER , V. ad. [ G^tnfir ou remplir de bourre. ]
Tomento farcire , ( faicio , is , faiii , fattum , ou
fardum. ) ad. ace. Vlin.
On DIT familièrement parmi le peuple , Je me fuis hour-
lé le -ventre comme il faut dam ce feflin. In liis cpûlis
explevi Ttntrem meum. In hoc convivio me inc^ur-
gitavi cibis. Cic.
Bourrer fc dit proprement [ Des chiens qui bourrent les
lièvres en les chffjant , lorfqu'ils n'emportent que de
leur bourre ou poil. ] A Icpôre aliquid tomenti avclle-
re. Vellere tomentum lepôns , ( vello , is , velli ty
vullî , vulfum. ) ad. Vlaut.
On DIT par métaphore Bourrer quelqu'un , [ Le battre ,
lui donner plufieurs coups, ] Crebris idïbus aliquem
■verberare ou crcd;re ou impeterc , ( verbëro , as , avi ,
atum : cxdo , is , cecidi , ca'fum : impcto , impëtis ,
impctivi , impecîcum. J ad. 'Bourrer quelqu'un ( dans
la difpute y dans les écrits. ) Aliquem lancinareaw vcl-
licare , ( o , as > avi , atum. ) ad. ace. * Je l'ai bour-
ré comme il faut. Probe illum exagitavi didis. '* Ver-
bis illum protelavi. Ter.
BOURRIQIIE , r. f. [ Méchante bête de voiture. ]
Iniqua: mentis afellus , genit. afcUi mafc. Hor. * B.i-
rïchus où Burrïcus , genit. i, mafc. mot de la baffe lati-
nité.
BOURROCHE , f f [ Herbe potagère , que les Mode
tins appellent Bourrache , £? que Matthiole dit être
la même chofe que notre buglolfe. ] Biiglo/Tus , genit.
buglolfi , f. bubiiia lingua , genit. bubulx linguï f.
Tlin.
BOURRU ,«1. BoURRUC , f [ Extravagant , bizarre ,
qui a des manières extravagantes. ] Morôfus , morofa,
morofîini. Hor. DitRcilis & hoc diiFicilc. adi.
Il cjl d'un naturel bourru. Morofa; ell indolis. î\lirabUi-
ter (iiorofus cft. Cic-
^'IN Bourru , [ l'in qu'on empêche de boiiillir fS" qui efl
trouble. ] Vinum turbïdum , nec defi'catum , genit.
i , n. Vinuni lenc & Lfculentum.
Moine bourru , [ Lutin , Loup-g.n:u. ] VerfipcUis , is ,
lu. Vlaut.
n O U i,,
] Hor.ict .-.ppeiken Latin U>,:.rcs , genit. /f«;.W3 , «,/:, pUr.
dciEI;H!tsu,ali.ui];:, cointnt la imit tous des fiçiires epou-
vanubKs i mais on ne .rouvc po;nt ce t^•.nl au Imguller , li ce
uctl 1 a,cui,uit if,„„e„ i,u, cft dans Apulcc. ]
BOURSE , (. f [ Petit fac de cuir U mettre de l'argent. )
Crunu-na , gcnit. crumcnï , f. Hor. Sacciilu? , genit.
iaccuh , m. Mart. Marfupium , gtnit. niarfuini , n.
tl.uft Lociilus , genit. loculi , in. Var. Lociili , ge„.
ioculorum . malc. plur. Horat. Buiga , genit. bulga: .
f . Var. * Burla , genit. butli , f. mot grec de la baffe
latinité. ■
Un avare porte toujours fa bourfe & tout ce qu'il a d'.tr-
gent avec lui. H mange , il couche , il /. b.iigne avec
Ja bcurfc : toutes fe s cfpér an-ces font dans fa bourfe , (y
fa vie ifl liée à fa bourfe. Avirus bulgam & quidquii
iiabet iiummorum , ipfe habet fecuni. Cuni bulg.î cœ-
nat , dormit, lavit : omnis fpes homiuis una bul'^'i
cft , & hac devi:ida eft vira. LhcH.
Petite bourfe. Locclks , genit. locelli , m, Mart.
Bourse fc dit anifi [ de l'argent ou des richsffes de cueL
qu'un. '] comme Avoir la bourfe bien ferrée, l'avoir
bien garnie d'argent. Bcnè nunimatum habere mariu-
pium. Pl.ïut.
Il n'y a rien dans fa bourfe. Nihil .habet in loculis. Hur.
Manier la bourfe de quelqu'un. Rem alicujus adminiilra-
re. Cic.
Aider quelqu'un de fa bourfe. Rc aliquem juvare. Te-
craf. .(Ère fuo aliquem le varc.
Demander la bourfe à quelqu'un. Alicui aurum polcere.
Phid.
Vuider la bourfe de quelqu'un. Aliquem excutere. Suet.
* Lui couper la bourfe. Crumenam alicujus pertundere
ou fecare. Exenterare alicujui marfupium ou opes ar-
gentarias. Plaut.
Il a toujours eu fa bourfe ouverte pour fes amis. Nun-
quam claufa fuit in amicos illius benignitas. Ter.
Taire la depcnfe felort fa bourfe. Pto rc fui fumtus facerc.
Cic.
Coupeur de bourfe. Scdor zonarius , genit. fcdoris zo-
narii , m. Plaut.
BouKSï. commune , [ Société de perfonnes oit les droits ($•
les émolumensfont mis & partagez, en commun. Societas
in quâ jura & emolumcnca communia funt. Cic.
Bourse , [ Ce qui enveloppe les fruits ($• les fleurs. ] Fol-
licûlus, genit. folliculi , m. Colum.
BoiTRsE qui enferme les chaflxignes & qui efi toute bérif
fee de petits piquans. Echlnus , genit. echiiii , m. echi-
natus calix , génit echinati calïcis , m. P'ùn.
Bourse qui enferme les teflicules. Scrotum , genit. fcro--
ti , n. Cic.
Bourse de Collège, [ Cert.tin revenu affecié dans un Collè-
ge pour f.iire étudier quel. y:c pauvre enf.ïnt. J Certus
aniuius reiïtus , genit. ccrci annui reduiis , m. Penfio
annua , genit. perJiônis annua; , f. ^ un dit commu-
nément burfa , genit. burfx , f .
Bourse dans certaines Provinces k dit pour Le lieu dit
ch,ïnge oit l'on négocie les billets i-oruin argcntarium >
genit, fori argentarii , n. Plaut. * ( On l'.tppelîe l.v
Place ou le Change. }
[ Ce mot vient de ce que dans la ville de Biugts , cù fut la
première Place des Marchanis appcllce Bourfe, l'ut le coiiron-
iiemeni au Fctiail d'un grand Hjtei il y avoit tioij jlourfe.'!
g-avees. J
Boo'RSE depafeur , [ Petite herbe qu'on appelle autrement
Tabouret. ] Butla partons , ge:iit. buri'i" paftoris .
fcm.
BOURSEAU , ou BoursaUt , f. m. lEfpcre de ftuîe. ]
Farua lalix , ge:^i:. fitu.ï la!':cis , f.
BO\JKSlt'i\ d'un Collège , (ub:l. mafc. ICelui qui eft
p"urve!: d'une Bourfe. ] Ahtiunus , gem: . alaiiuii >
tl4 B O U
m. pner alimenrarius , ge>2h. puer! alimentarii , m.
* ( On le nomme communément burfaiius , genit. bur-
farii , m.
Boursier , [ T.iifem- de Bourfes. ] Zonarius , ii , m.
ÎOURSILLER ,V. n. [ Toumir fa quote part d'un:; fomme
necejfitire ou de quelque dêpenfe. ] In commune confer-
re aliquid , ( confcro , confcrs , contiili , collacum. )
a£l. Plaut. ou de fuo aliquid fuppedirare ou tribucrc.
[ TDOt bir.s & d'ufage paiini la populjce. ]
EOURSIN , f. m. [ Couche de terre qui fe trouve fur la
pierre qu'on tire de la carrière. ] Lapidis crufta > 2 , f .
BOURSÔN , ou BousERON , f m. [ Petite poche attachée
à la ceinture d'une culotte. ] Locdlus , genit. locelli ,
m. M art.
BOUSOUFFLÉ , m. BousouîflÉe , f.'adj. & part. pafT.
[ Bouf^ , enfié. ] Tumïdus. Inflatus. Sufflatus , a , um.
Plin.
rOURSOUFFLER, V. acl. [ I.nj1er de vent.] Sufïïatione
tumefaceie, ( tumefacio , tumefacis, tumefêci , tume-
faiftum. ) aft. ace.
Se BouRSOUFfLER , [Soufjter, comme lapifie dans le four.']
Tumefccrc , ( turacfco , tumefcis, tumui fansfupin.) n.
EOURSOUFFLURE , f. f. [ Enflure. ] Tumor , genit.
tumoris , m. SuiWâtus , genit. fuiflatùs , m.
BOUSE , f. f. [ Fiente de beuf ou de -vache. ] Bucerda ,
genit. bucerdx , f. Vaccînus fimus , genit. vâccini fi-
mi , m. Vaccînum fimum , i , n. Plin.
BOUSÎLLAGE , f. m. [ Baftiment fait avec de la terre
[y de la paille. ] Lutuni palcatum , genit. luti palcati,
n. Colum.
BOUSILLER , V. ad. [ F.iice :i>i mur de terre paltrie
avec de la paille. J /F.des oh muiura ex luto paleato
conficeie. art.
Oïl Drx au figuré. Un ouintge boiifillé , ( qui ejl mal
fait. ) Inei.iboratum & infiibrè faftum opus , n.
On dit pioveibialemcnt & par mépris { d'un logis b.ifli
de méchants matériaux ou d'.un ouvrage mal fait )
Ces maifons font houfilU'cs. Malè confectx ou miteria-
tx a:des , f. pi . Cic.
B3USIN , f. f. p-oyez Boursin.
BOUSSOLE , f. f. t Cadran dt mer oit il v a ime aiguil-
le aimantée. ] Pyxis naucîca , genit. pyxïdis nautica; ,
f. bi;xiila , ■j.'î2;V. buxulse , £
BOUT, l. m. [ L'extrémité d'une chofe, ce qui la termine.]
Extrémum ou Ukïmum , genit. i , n. Extrenia ou ul-
tima pars , genit. extrema: eu uicima; partis , f. extrc-
mïtas ,_f£»!/r. excreraitatis , f. Capuc , genit. capïtis ,
n. Cic. Gif.
te bout a'une rue. Ultima platëa , x , i.Ter. '*'. Le bout
d'une foreft. Ultima (ilva , a: , f . Liv. * Le bout d'un
m.ifi. Ima mali pars , f. Calx mali , gsnit. calcis , f.
Vitr. * Le bout d'un cercle. Circuli excrcmitas , atis, f.
Tlin. Le bout d'une robe. E.ttremum tuiiïcs , n. * Les
bouts des folives. Tignorum capita , n. pi. df.
f.^e choje apportée du bout du monde. Res ex ultimis ter-
ris acccrsîta. Cic.
'Envoyer quilqt.'un au bout dit monde. Mandate aliqucm
iri ultimas terras. Cic.
K-a; demeurez, .tu bout du monde , pour i'irc fort loin ,
à l'extré.t.'ité de la ville. LoiigiJlîinè habitaso»- te ha-
bes. Longé cubas. Hor.
Eny.trez. vcs greffes par le bout que vous aurez, ratiffé.
Eà autem fine , qaâ adrai-ris , lurculos deiiiittito.Cji.
Bout de la mvnelle ( que l'enfant tttte. ) Papilli , gen.
papillK ,(. l'ii.i. Pap'iUa ubéris, a: , f. Colu^,>.
Bjut -j^ [ Fi,-i. ] Finis , ge/iit. fi.ùs , m. e.x'!tiis , genit.
exitùs , m. Cic.
Voffs ne vercez. ja.nais le bo:{t o'.l la fin ds c. proùs.
Ii.iius litis nullus finis crit,
B O U
t\0US ne fommts pas encore au bout de nos maux. Tôt
malorum nollrorum nondum finis. Petr.
P'ous n'êtes pas encore au bout , i^'ous en fiuffrirex. bien
a'autres , je >i'cn demeurerai pas-là à vôtre égard.
Non fat pœnarum dedifti mihi , ampluis urgcbo ou
perscquar te.
Je fuis au bout de mou Confulat ou fur la fin de mon
ConfuLit. In cxitu eft meus Confulatus. Cic.
Au bout de l'année. Exitu auni. Liv. Exeuntc aniio,
abl. Cic.
On appelle H.iaf bout , pour dire , Us places plus hono-
rables à table ou dans les ajj'emblées. Primus ou fiiprë-
mus ou lummus locus , genit. primi ou fuprcmi ou fum-
mi loci , m. Princeps locus. Prima 5i pr.-cc"pua fedes,
genit. ptima: & prïcipuj: lèdis , f. Locus honoratior ,
genit. loci honoratioris , m. '* ( Le contraire ejl Imus
ou int'imus ou ultimus locus , le bas bout. ) Plaut.
Il avoit le haut bout à table. Accumbebat fiiperior ou in
fimimo ( onfous-entend loco. ) Plaut. ( Le contraire
eft Accumbebat infimus ou in mfimo loco. ) Cic.
On dit figurément en ce fcns , La fagcjfe tient aujour-
d'hui le h.iut bout. Sapientia primas nunc tenet ( on
fous-entend pattes. )
Tenir le haut bout chez, quelqu'un , [ E/?rc le premier danS'
fin eftime, ] Priores partes habeie apud aliquem. Ti.r.
Bout , adverbialement dans ces façons faivantes , De
bout en bout , D'un bout à l'autre ; comme Aller d' un-
bout à l'autre dans un n.'wire.^A puppi ad proram ire.
A proià ad puppim ne.
Il m'a conté toute i'afairc d'un bout à l'autre , depuis
le commencement jiifques à la fin. Rem onmem mihi
uarravit ordine. Ter.
J'ai leu vôtre lettre d'un btut à l'autre. Perlêgi littera?
tuas. Cic.
J'ai parcouru ce Livre d'un bout à l'autre. Hune totum
Librum evolvi.
[ On cxi'.ime /JV/j hoiit a l'autre par l'adifâif Toiiis , * , um ,.
qu'on fan .laotder avec le Subl'.intif. :
Venir à bout d'une entr:prifi , \_L'a:hcver heureufe-
ment . ] Ad optatum finem eumque felltcm , inceptum
proniovcre ou deducere ou perduccre , ( promovco ,
promôvcs , promôvi , promôtum : duco , is , duxi ...
duclum. ) ad. Cic. Afsëqui propolitum , ( afscquor ,
ens , alfecûtus fum. ) dop.
Je ne déf.ivoiierai pas que pour venir à bout de-mes dtf
feins , /ai malgré moi feint (S" d'ifimuU bien des cho-
fes. Nunquam ditiltébor multum me , ut ad clïèdum
horum conliliorum pcrveniiera , & iimulallc iuvitum
& diiTmiulalle. c'ic.
Je viendrai aifément à bout du refte. Rclfqua facile con-
feccro. Mihireliqua erunt expcditar C;t'.
Mefre ou pnufer une affaire a bout. Rem conHcere off
perficcrc. Cic. Plaut. Afterre fînem alicuirei. £iu:nr.
Venir à bout de quelqu'un , [ Le réduire (s' le mettre dans
fin devoir ou da:is le bon chemin. ] Caftigare ou cor-,
rigere aliqueri ad frugeni. Pl.ttit. Rellicuere nliquem
vetcrt p.atientia:. Taat.
L'.iirgciit vient k . bout de tout. >,';nil ram muiiïcum .
quod cxpugnari pecunij non po.Tit. Cic.
Pousser quelqu'un à bout , [ Le mettre à h)f^t , L réduire
à l'extrémité. ] Adducete aliquîm in fummas anguf-
tias. Çîc. Ad incita* aliqucm redigcre, ( on foui-entend
lineas. ) ■
[ l'ic'it£ vienr de C(M , f moveo ) parce que ceiix' qui jouent aux
Dames , ct.^iu pouffez ju.'quei aux derniers ran^s , ne peuvent
plus ie le.Auei Luàliusa dit ad iimt^ , en ious eiiiei:daiit
Aîwrre quelqu'un à bottt ou le mt'tre à quia : conv
me l'on parie populairement [_ Lui fiujjcr toutes fes ■
, ra'if-j i: .
BOU
«/y5»j 'dans une ilfpute. ] Vincere & expugnare ali-
queiTi. Cic.
Vcus me mettes, à bout, je ne fç,ii plus que zotis répondre.
Vincis, mhil cft nnhi quod tibi rfpondeain.
Mettre it pati,»ce de quelqu'un à l/out , f La l.tffr ,
iéfuifrr. ] Paticntiain alicujus vinccrc ou cxhaurirc.
Voj dejirdres ont mis m.$ f.Utincc à bout. Vicia cil vitiis
mca paticntia. OTid.
PoussFR ur.e fille à bout , la porter à confentir au ma!.
Adduccrc virgincm ad (hipruni. Conriccrc virgineni.
ExPuÇnarc pudicitiam virginis. Tir. Cic.
BOUT l"c dit proverbialement en ces phrafcs, .Se mettre fur
le bon bout , pour dire Se bien vejlir. Graphïce le
exorna.-e. PAiwf.
l Manière de p-irler balTe 5: popuhire. ]
Gn pit qu'U» homme efl au bout de [on rolet , [ quand
Il ne fçait plus que dire ni que faire. J Incertus el}
quid agat vel quid dicat.
Jl eft au bout de fin rolet , [ /7 <» épuisé toutes fes rufs. ]
Calliditatem omncm e.xhaulît. Nihil eil iHi tcchna-
rum aniplius.
Il fait des fautes à chaque boue de champ. Singulis fcre
momcntis labïtur.
U manque k tout bout de champ , pour dire , La mémoi-
re lui manque tres-fowjent. Cefpïtat ou labat nonimii-
quam illius memoria. Cic.
J'jivois tout-à-l'heure [on nom fur le bout des lé-vtes. Vjr-
fabatur mi-Ki modo illius nomcn labris primonbus
FUift.
Goûter une fience du bcM des le-vres , [ r étudier légè-
rement comme enpajfAr,t.]Vna\is utdicitur labris fcien-
tiam aliquam attingcre ou gullare. Cic. Attingcre le-
viter & in tranlîtu aliquam fcicntiam. giuint.
Un a'jare n'ejl heureux , que par le bout des doigts dont
il compte fin argent. Avârus extremis folùm digitis ,
quibus nummos numerat , libi beatus vidcrur.
Toucher une chofe du bout du doigt , [ En être tr}s-pro-
:he. ] Aliquid attingete extremis digitis ou primon-
bus digitillis. Cic. Plaut.
[ Dans le lens natui<I & fi;,nrc. ]
K^ifs touchons du bout du doigt au printemps , [ Kous en
femme: fort proche. ] Appënt jam ver. Cat. Propè adeft
Tcr. Adventat prope ver. plant.
On dit d'un efcolier qu'i'Z fç.\it fa leçon fur le bout du
doigt , [ giuand il la fiait fort bien. ] Apprimé calkt
ledionem. Eenè -mcmorïter tenet icdlionem.
On dit qu U» mot efl demeuré au bout de la plume ,
[ Mluapd on « oMié de l'écrire. ] Extremo caiamo hx-
fit illud vtrbam. Excïdit è caiamo illud veibum.
On dit Tenir le bo.i bout de fin côté , pour dire Confir-
•ver toujours l'a^v-iiitage de la pojfejjïon d'une chcfe. Sibi
meliorem partcm lervare.
Si vous l'avez. , vous ne l'aurez que par le bon bout ,
qu'après avoir bien plaidé fy contcfté. Id non aufëres
nifi poil miitra juigia &altercationes.
On dit Brûler la th.-ithitllc par les deux bouts-, [ lorfju'un
htmme efi mauvais ménager , qu'il joue [?" qu'il aime
les piaiprs. ] Rem decoq-icrealeî & libidinibus.
O.N DIT encore qu'/i/ÎJwrj'i/./r par quelque bout, pour
dire ç^u'IlfAUt mourïr d'une manière ou d'autre. Debê-
mus nos motti acflraque. Hor.
iouT de l'an , [ Service que l'on fait pour lin défunt au
bout de l'anr.te de ja mort. ] Eunebie facrum an no ab
alicujus moite , gtntt. funcbris facri , n.
Baston à deux bouts. Baculus hinc & inde cufpidâtus,
gcnit. baculi bi:K A: indc cufpidati , m.
BOUTADE , f . f. [ Caprice , tranfport d'efprit qui fe fait
farts^raifin , avec impétuofité. ] Impëtus ,ge,iit. impc-
tùs , la. etc. Ptïceps & crcus animi impctus. Cic.
f Tl (ë prend en bonne Se mjuv.nle part ]
On DIT en bonne part , Ce Poète a des bout.xdes plei.ies
d'efprit , ou a- des faillies. Poëta ifVo habet impçtus
quofdam ingeniofos. Inftindlus habct ingcniolos hic
Poëta.
On dit en mauvaife patt , // n'agit que par boutades ,
par fougues, par caprices. Cxco & pijrcipïti inipeni
agit omnia.
On dit qu'il prit une boutade afin frère de tuer fin en-
nemi. Cepirie impetum tratcr fercbatur occidendi hof-
tem. T.i(it.
BOUTADEUX , m. Boutadeuse , f. adj. hors d'ufan-c,
royez. CArRiciEUï.
BOUTE-FEU , r. m. [ Incendiaire , qui met le feu en
quelque lieu. ] IncenJiarms , geuit. incendiarii , m.
Tacit. Inccndiorum fax , gcnit. facis , f. Cic.
Boute JEU fe dit figurément [ De celui qui fafcite une
Jedition , une guerre civile ou quelque diiiifio>>.] Scdi-
nonis fax , f. Cic.
Les yeux /ont les boute-feux de la concHpifccuce. Ocuti
funt coiporis faces. Oculi faut iUices voluptatis. Cit.
Remarquez qu'au pluriel 0:1 ne met point i'i dans ce mot , ôc
qu on ecru drt Souie-'tux. ] '
BOUTE HORS, fubll. m. [ Facilité d'exprimer fes pen-
fées , de faire connoitre fin mérite &r* fin ff avoir dans
les comp.ignies. ] Expedita fermonis facilitas , genit.
expediti" fermonis facilitatis , fem. Proflucns in di-
cendo ccleritas , genit. profluentis in dicendo celerita-
tis , f. Cic.
il eft ajj'ez. fçavant , mais il n'a point de ùoute-hors.[Mais
il ne peut faire paroltre fa fcience. ] Sat dodus eft , fèd
fuam depromere ou explicare fcicatiam non valet.
,[ Ce mn n'ell pas tout. a fait du bel ulage, ma;s ilfe dit dans le
familier. ]
On dit proverbialement , Ces gens jouent à boute-hors ,
[ ils font concurrent en faveur , & ils tafchent à fi dé-
truire l'un l'autre. ] lUi fe fc mutuo cxpellcrc ou deji-
ccre ou dcturbare nituntur.
.".OUTEILLE , f f. [ Faifeau portatifdo.it on fe fert à
mettre diverfes liqueurs. J Ampulla , genit. ampull.35 ,
f. Lagêna , genit. lagenx , f. Cic. Sluint-Curt. Amphcy
ra , genit amphors , Petr.
Petite bouteille. Lagune i'.la , gcnit. laguncula; , fem.
Colum.
Bouteille de terre. Telia , genit. teftac , f. Hor. Ficlïlis ^
genit. fiililis , t. { onjoiis-entend lagcna. ) Plaut.
Bouteille qui mérite d'être décocffée en un jour de ré-
jcùijf.vr.ce. Tefta digna moveri bono die. Hor.
Au lieu de livres , vous voyez, des bouteilles cachetées
avec de la poix fur icfqiieUes il y a des écrit eaux. Prô
libris videas littcr as fiftiies pice fignatas. Plaut.
il y avoit un écriteau aux bouteilles oie l'on voyait de
quelle année était le xi/ra.Schedium erat affixum ampuK
lis , cui infcripta erat asras yini. Fetr.
On .ipporta de grojfes bouteilles de verte bien bouchées
avec du pUjhe , au goulenu defquelUs pendoient des
écrite.tux avec ces >nots\'iti DE Falf.rne de cent an*.
Allâtxfant amphoraîVitrea; diiigenrer gypfata: , qua-
rum in ccrvicibus pittacia étant; atfixa cum hoc titulo,
FaLERNUM ANNORUM CENTllM. Petr.
Touteille fe dit aulîi [ Vu vin qu'on y met. ] comir.i
/.' .%i:ne la bouteille , { il aime le vin , il aime à boire. )
■V'iiio Jedïtus ou devôtus ell. Cic. Phid.
gl^i .i la charge ou le fniv des bouteilles ou du vin. Qiri
prxficitur Cado vini. Plaut.
Bouteille fe dit encore [ De celle qui fi forme fu- ht
fuperficie de l'eau , ou.-^f quelque autre liqueur. ] Eul-
la , genit. buUse, f. bullùla , gcnit. x > f. X'.ir. Celf.
Former des bouteilles fur i'eaii ou fur les liqueurs. )i.i.\\^-r.,
îf
s,t<f B O U
( bullo , buUaS , builavi , bullatum. ) n. bul!a5 exclta-
ic , ( cxcïto , excitas , excitavi , excitatum. ) aft. Cdf.
Des poires qui ont U forme de bouteilles. Pyra ampuUa-
cca ygcnit. pyrorum ampuUaceorum , n. pi.
Qui FAIT des bouteilles. AnipuUarius , genit. ampulla-
rii , m. Plaut.
BOUTER , verbe aûif, vieux mot. Voyez Mettre.
BOUTE-SELLE , f. m. terme de guerre, [ 5«^»«/ qu'on
donne aux Cavaliers four monter a cheval. ] Signum
equitationis , genit. figni equitaticnis , f.
On forme U boute-fcUe. Equitatio irpneratur.
BOUTE-TOUT-CUIRE , f. m. mot bas & populaire ,
[ Un gourmand qui trouve tout bcn. ] Omnium cfca-
rum homo , m.
BOUTIQUE , f. f. [ Lieu où les marchands expofent leurs
marcbandifes en vente. ] Taberna , gemt. tabernx- , f.
Cic.
'Lever boutique. Tabernam indruftam mercibus aperire.
nui tient boutique. Tabernarius , genit. tabernarii , m.
Cic.
Boutique , {Ouvroir , attelier d'artifan."] comme Bou-
tique de Fripier. Veftium promercalium otficïna , gen.
veftium promercalium officinï , f. S:'.et. * Boutique de
Cbattderonnier. ^raria oi-ficina,x,f. Suet.* De Cordon-
nier. SutrîRa , ger.it. futrinx , f. Liv. * De Charpentier,
de Menuijîer. Fabrica mnteriaria ou lignaria , x , f.
Fli/t. * De Parfumeur. Myropolia , gen. myropolio-
rnm , n. pi. Unguentaria taberna , x , {. Suct.* De
Libraire. Libraria taberna , x , i. Cic. * De Barbier.
Tonftrma , gen. tonftrinx , f. * De Changeur. Argen-
taria , geti. argentarix , f. Pt.%ut. * d'Orfèvre. Aurifi-
cTna , gen. aurificioa: , f. Plin. * d'Apothicaire. Medi-
cîna: , gen. medicinarum , f. pi. Pharmacopolium ,
^f». pharmacopolii , n. * De Papetier où l'on fait le
papier. Chartaria officina , a: , f . Plin.
[ On a donne à Boutique un met gênerai dans la baffe latinité ,
Botkecx , genit. Bo::tiC.e , (. ]
On dit populairement , C'eJÎ une boutique d'Apothicai-
re , [ Parlant de celui qui ejl tot'tjours d.ins les remè-
des. ] Medicamentis nimis utïtur.
Boutique à meure du poiffon , qui ejl fur les rivières.
Pifcïna loculata , genit. pifcini loculata; , f. Var.
BOUTIS du finglier , f m. [La marque de fon groiiin
f.ir la terre. ] Aptugni roftti veftigium , genit. ii , n.
BOUTOIR , f. m. terme de chalfe. [ Le bout du groHin
d'un fanglier. ] Apri roftruin , genit. apri roitri , n.
BOUTON , r. m. [ Le bourgeon de la. vigne (S" des arbres
à fruit. ] Gemma , ginit. gemir.a: , f. Cic.
Bouton de rofl: Rofse alâbaftrus ou alabafter , genit. ro-
là: alabaftri , m. Plin. * Bouton qui enveloppe une
fleur. Follicùlus , i , m. Ccl.
Boutons qui viennent au vifage de chaleur ou de trop
boire, paj iiLs , genit. papularum , f. pi. Plin.
Bouton de feu , [ Dont fe fervent les Chirurgiens. ] Cau-
terium , genit. cauterii, n. Celf.
Boutons à mettre fur les habit s.G\oh\i\\,gen. globulorum,
m. p!.* ( S'ils font d'or, d'.xrgent, de foyc. Glpbuli auro,
argento , bombice texti ou opetti. * S'ils font d'argent
O' d'or métal. Globuli auio & argento folido fafti. )
On dit figurcment , Serrer le bouten a quelqu'un , [ Le
tenir en bride , (S" le prejjlr comme il faut. ] Urgere
0« premëre aliquem.
Sa robe ne tient qu'à un bouton , [ // la quittera facile-
ment. ] Togara haud invïtus exivet.
LA BOUTONNE , [ Rivicrc de Poitou qui fe joint à la
Charente , à S. Jean à'Angeli. ] Vultunia ou Vultonia ,
genit. X , m. & f .
BOUTONNER , V. n. [ Pouffer des boutons , parlant des
(irbres. ] Gemmare , ( gemmo , gemmas , gemmavi ,
ECU
gemmanim.) Gemmafcere , ( gemroafco , gemmafcis.)
n. Florum alabaftros cmittere , ( emitto , is , cmifi ,
emillum. ) a£t. ace.
Boutonner , [ Fermer avec des boutons. ] Globulis ali-
quid aftringere ou conftringere , ( ftringo , ftringis >
ftrinxi , ftrictum. ) ad. ace.
Boutonné , [ Parlu^a d'un vifage plein de boutons. ] Pa-
pulis exarîtus , a , um.
BOUTONNIERE, f. f . [Petite fente qu'on fa:t à un
pourpoint ou à quelque cafaque pour y pajjer un boit-
ton. ] Fiftûra , gen. filTura: , f.
BOUTONNIER , f. m. [ Artifm gui fait des boutons
pour 7/>e:tre aux habits. ] Qui globules , aureos oh
bombyc'inos. ) tegit.
BOUTRE , V. ad. hors d'ufage , voyez. Mettre.
BOUTURE , f. f. [ Le bout a'une plante ou quelque ar-
brijfeau qu'on plante ftns racine. ] Talea. Taleôla.
Claviila fS Clavôla , genit. x , f Var. Col.
BOUVERIE , f. f. [ EfiMe a mettre des beufs. ] Bublle ,
genit. bubilis , n. Phîd.
BOUVIER , f m. [ Qui a foin des beufs. ] Bubulcus ,gen.
bubulci , m. Phid.
Efire bouvier. Bubulcitari , ( bubulcïtor , atis , atus
ium. ) depon. Plaut.
Bouvier , [ Signe celejie. ] Boôtes , genit. bootx , m.
Cic. Ardophylax ,genit. âcis , m. Hygin.
BOUVILLON , f. m. [jeune beuf. ] Juvencus , genit.
juvcnci , m. Virg.
BOUYS , ou Bjuis. Buxus , gen. buxi , f. buxum , i , n.
voyez. Bouis.
BOYAU , (. m. [ Conduit ou tuyau dans le corps des ani-
mau.K , par où la groffe matitre fort des corps. ] luteftl-
num y gen. intellini , n. Cic. Inteltînus , i, m. Plia.
[ On apfieile les Soj '■"*■ en Médecine i?» Int jiim, ]
Le gros boyau , le boyau cidier. Omaliim , genit. omafî ,
n. Jeji^num , gentt. jejuni , n. Jéjunum inteftinum ,
i , n. Hor. Cclf.
Corde de boyaux , [ Corde faite de bovaux. ] Fides ex
intcllinis , genit. fidis ex intefcinis , £
^O.i tiouve le Nomi.acif , le Genitit & l'Ablatif du Singuliet
d.ins ks Toeies ; mais les Auieurs qui on; écrit en po;'e fc
lenent du plutier , Fida, fiium , & l'emj>lojent pour un lul-
truii.enià coides J
Descente de boyau , [ C'e^ un boyau qui tombe dans les
bourfs] Ilium piocidcntia , genit. ilium prociJciuiï ,
f. Plin.
On Dir proverbialement qu'// /t toujours dix aunes de
bûj'riax vuides , pour exprimer Vn homme qui a tou-
jours bon appétit. Semper usiirit. Inteftina inanitate
lèir.per illi mrumùrant. Plaut.
Elle penfa vuider tripes t? boyaux. Penè inteftina vo-
muit. Petr.
J'.ii refcrvé un boyau vuide pour mettre les refies des ref-
tis de mon ventre, Rclîqui in ventre cella; uni locum
ubi rchquiarum reliquias rccoudërem. Plaut.
BRAB.-^NÇON , m. [ Celui qui ejl de Brabant. ] Braban-
tinus , genit. Brabantini , m.
Brabançonne , f. [ Celle qui eji de Br.th.tnt. ] Braban-
tîna , gemt. Btabantinx , f.
LE bRA BANT , [ Province des Pais-Bas dont Louvain
eji la c.ipit.ile. ] Brabantia , gén, Biab.intia: , f.
BI^ACELET , f. m. [ Orn:mcnt de métal ou de diamants
qu'on m^t .■iu bras. ] Brachiale , genit. brachialis , n.
plin ArmiUa , genit. armilla; , f. Petr.
Petit bracelet. Brachiôlum , g/nit. brachtoli , n, Cat.
BR.VCCIAN , [ Vetite ville d'It.ilie , dans le P.itrimoine
de S. l'ierre. ] Braccianum , genit. Braccianni , n. Ar-
cênum , gemt. Arceni , n.
ERAGANCE , ou BeRgança , [rille de Portugal. ]
B R A
Brigantia ,ge>>. srigaiitix , t.
De BRAGANct. BtigantriiLS , a , um.
BRAGL'ES , ou Br AG A , [ fille de PortufiU fur la riviè-
re de Cavado. ] BraccJra ou Biacaca (jr Bragara , gen.
a: , f .
De Bragues. Btacarenfis &: hoc Braearenfc , adj. gén.
bracarcniis four tous la genres.
BRAIE , -vorez braye.
brailler', V. n. [Parler beaucoup (y fore h.tut & fins
rien dire de bon. ] Blaccrare. Hor. Dcblaterare , ( bla-
tcro , blatiSias , blatciavi, blatcratum. ) Blacire , ( bla-
tio , blans , ,' n. Phut.
BRAILLEUR , f. m. [ «£«' parle C qui crie fans raifon.]
Blatifro , gen. blaterônis , m. Aul-Ccl.
Brahleuse , ù i. [ Une femme qui parle £? qui crie fans
cefj'e. ] QiiJE cum clamore biaterat. Hor.
BRAIRE , V. n. [ Terme dont on Je fert pour exprimer le
cri des afnes j K-uJcrc , ( rudo , rudis, rudi.) n. Ovid.
[ Apulée a dit aulli ruiivi , ijui peut venit de rancien verbe rudio,
d'où vient aulii rud:tus. j
B-IAIRE Ce dit aulIi [ des cris importuns & exceffifs qu'on
fait d'une voix rude CT défagreahle. ] Vociferaii , [ vo-
ciféror , vocitearis , vociteratus fum. ) dep. Ejulare ,
( ejùlo , as , avi , atum ) n. Ph.ii[.
Le Braire ou le cri d'un afne. Ruditus , ger). ruditùs , m.
BRAISE , 1' f. [ Ch-triion allumé J Pruni , gen. piuiiae , F.
Hor.
BRAN , f. m.. [ Excrément d'homme. ] Merda , gen. mer-
da: , f. Stercus , gin. ftcrcoris , n. Hor. Juv
Bran Je Judas i'e dit des taches de rouffcur qui viennent
au vifage. ] Lcnticuli , gen. Icnticularum , f. pi. Celf
BraN de vin. [ Eau de vie faite de la lie de vin. j Aqua
vitae , gen. aqux vita: , f.
BRANCARD ,f. m. on prononce brancar. [ Efpece de litiè-
re portative. ] Arccra , £f».aiceia: , f. Asd-Gel. Lefti-
ca , gcK. ïeSticx , f.
BRANCHAGE, T. m.[ NomcoUeciif qui fe dit en gênerai
de toutes les petites branches d'un arbre. ] Ramalia, gen.
ramaliuni , n. p\. Ovid.
BS.^.NCHE, f. f. [ Je! de bois qu'un arbre poujc. ] Ranius,
gen. rami , ra. Cic.
Petite branche Ramùlus , gen. ramuli , m. Cic. Raniuf-
culiis , gen. ramulculi , m. Pli»-
Branche d'olivier (ff de palmier Termes, gen. termitis,
m. Palma- termes. Hor.
Slui a beaucoup de, branches. Ramôfus , ramofa , ramo-
fum. Plin.
Sui a beaucoup de petite; branches. Ramulôfus , ramulo
la , ramulofum.
Branche ursini, f. f. [ Herbe appelles Achante, ] Acaii-
thus , gen. achanri , m. t''irg.
De branche urjine. .'^chanthinus , achanthina , achanti-
nimi. Plin
©N D iT proverbialement qn'On homme efi comme l'oifeau
fur la bra^iche, [ çijiand il n'a peint de fortune certaine.
ni d'eflat ajfuré. ] Inccrtus fortis. Qiii eii fotte irrcqiii
età ac noniu"'! ftabili.
On dit d'iin orateur qu7/ faute de hr.inchr en braiich:
[ quand il p %J]è d'un difcours à l'autre. ] Oia:oï illc d^
curfu dii;redicur in oratione. Cic.
BRANCHER, V. n. [ Se poferfur les br.r/ichts d'un arbre
parlant des oifeaux. ] ATidete ou confidere ramis arbo-
rum , ( (îdeo , fidtSf sêdi, ;clîum. ) n. Vtrg.
Brancher quelqu'un, V.aâ;. \_Pendre un foUato^ un va-
gabond à «ne br.mche d'arbre. ] Alique.Tide arbore fuf-
pendcrc, ( fufpendo, is, rufpendi, fufpenfum. ) att. Cic.
BRANC -U , m. Branchue , f. [ Sut a bien des bran-
ches. ] Ramôfus , ramofa , ramofum. Plin.
BRANDEBOURG; iMarquifat ^ ZUitçràt de l'Zmpire.}
BRA ily
Marchia Brandeburgcnlis , f. Et la ville qui efi att mi-
lieu du Pays,fe nomme Brandcburgum. ou Bcnuobrû-
gum , gen. i , n.
Brandebourg , ou l'isle Vulcain [ dans la mer des
Indes. 1 Insùla Vulcaiii ,gcn. Infulx- Vulcani , f.
. On 1 appelle ainii à cau;e cju elle vou.it louveut des feux com-
me le mon[ ttna. J
Brandebourg , f. m. [ Greffe Cafaque venue à la mode
de ce p.iys-là ] Gausjpa , a: , f.
BRANDILLEMENT , fubft. m. [ L'action de fe brandil-
Ur ip de s'agiter çk (S" là. j Agitacio. JaLtacio , gen.
onis , f.
SE BRANDILLER , V. aft. [ S'agiter , fe mouvoir çk cr
là. ] Corpus hue & illuc agitarc ou movere. Fane ( ou
ramis arboris inter fe implicïcis ) jadlare fe adl. Funi-
bus fe jadare. Hygin.
3RANDILLOIRE , Œl Corde qui fert à fe hr.xndiller. ]
Fuaii quo quis hue illuc jaftatur.
[ On le lerviroïc mai à prOi)os aOfciUum pour une Bmiid lloire
& i'UjciUiic^QUï Brunddler i puilqiic ces mois n'ont pjim ce
lens. ]
BRAN'DIR , V. ad. voyez branler.
On dit proveibialemeuc, P-nlevcr quelqu'un tout brandi,
c'eft-a-dire à vive force, tout d'un coup. Tollcre , ( tol-
lo , is , fuftûli, fublâtum. } ad. ace. Plaut.
BRANDON , f m. [ Flambeau de paille qu'on allume la
».v;>.]Stramiijea fax , gen. flraminea: facis , f.
Brandon en terme de palais , [ Ce font des pannonceaux
de paille qu'on met fur des terres faifies. ] Fafcis itrami-
neus , ger:. fafcis firaminei , m.
BRANSLANT, m. Branslants , f. [ Sui br.tnfle.'] Nu-
tans , gen. nutantis , omn. gen. Tac.
BRANSLE , 1. m. on prononce (s" on peut écrire bxansle,
[ mouvement ] Motus, ^gf». motus , m. Wocio. Jada-
tio. Concuflio. Agita:io , ^fîz onis , f. Cic. Col.
: Donner le branle à quclq.'i^ m.ichine , [ La faire aller, luy
donner le mouvement. ] rviovère ou ciere machïnam.
Bransle , [ Sorte de danje ou plufieiiri perfonnes danfent
en rond en fe tenant par la main , (y fe donnant un
branle avec des pas concirus. ] Orbis faltatorius , getii,
orbis faltatorii , m. Cic.
• Danfer un branle Orbem laltatorium verfare. C;V.
Ce fera vous qui mènerez, le branle parmi elles. 1 u inccr
eas rcftiin dudans. Ter.
\_ Cette cxprellîon nous mené aifement à croire que dnns ce tems-
là , que pivifieuri perfonnes danloicm un branle , elles avoient
un tûr^on qu'elles icncien'. , & qu'on diloit de celle qui
maithoit la p-e.r.lerc , qu'e le menait le coidon , Kcjiim
d.: eini. ]
Bransle fc die fîgurément, [ Lors qu'on djinne du mouve.
ment aux chofes ou o«'o« les met en train. ] Motus, ^e»-
rcotûs , m. Mono , gen. mctiouis , f. Ctc.
Vofire confiil a donné le branle à mon cfprit , (S" m'a tiré:
de mon irréfclution. Magnum pondus accefiit ad tollcu-
dam dubitarionem coniilium tuum. Cic.
C'eft lui qui a donne le br.inle à tout cela. Harum om-
niu.ni rerum ille audor & impulforfuit Cic. His rébus
omnibus ille capur fuit. Ter.
Dcnner le branle aux affaires. Res movere eu promove-
re. Ci'-.
Tandis que l'ifprit de l homme efi incertain , le moindre
branle u fait pancher d'un côté ou d'autre. Dum in du-
bio cit animus,pau!o momento hue illuc impfllituv.T'.
On dit encore , Sa fortune efi bien en branle, [Sa fortu-
ne vacille. ] Nutar illius fortuna. Liv. ''' La victoire efi
en branle. Nutar vlûoria. Plin-Jun.
Qui mène le branle. Prxfultor, geti. prifultoris , m. Cic, ■
Chorâgus , z^'"- choragi , m. Suet.
BR ^ NSLEMENT , fubft . m. on prononce (S" on écrit aujfr '
BRANtEMiNT. [i'/?f/f»V» </e branler , vaciUatietn. ■}}
*i» B R A ,
Ution. ) Nucatio. VacLllatio , gen. onis , f.
l! accordoit le branitment de fin corps a'uec le fin de fi*
■voix. Nec abfoni à voce motus crant. Liv.
il a approuvé mon àifiours par un hruniemint de tefte.
Nutu ou nutationc orationem meam piobavit.
Branlsment ^e (/^«fi. Denciiim mobHitas , ger>. den-
tium nwbilitatis , f. Flin.
BRANSLER , on prononce & on écrit auffi Branler , V.
aft. [ Agiter , remuer. ] Movere , ( nioveo , moves ,
inovi , niotum. ) Agere , ( ago , agis , egi , adum. )
Agitaie. Jaftare , ( to, as, avi , atum. ) ad. ace. Cic.
Se branler , s'agiter. Se movere. Moveri au pajjîf, { itio-
veor , moveris , motus fum. ) Se agerc. Jactate fe.
BranliR , [ Vaciller , eftre prcft k tomber. ] Nutare ,
( nuto , rutas , nutavi , nutatum. ) Vacillaie , ( vacil-
le , vacillas, vacillavi , vacillatum. ) Labare , (■ labo ,
as, fans prétérit ni fupin. ) Labafccie, ( labaico, i%,fans
prétérit ni fupin. ) n. Cic. Ter.
te B.tflimcnt brunie. Labat xdificium. Nutat domus.
./£des labant &ic.
Affermir une maifin qui branle. Libantes a:des reficere.
Hor.rt.
Les dents lui branlent. Dentés illl moventur ou labant.
jl y a-voit plus d'une heure que pluficurs perfimies s'effor-
f aient de renverfer lafiatue , cependant elle ne branloit
ni d'un côté ni d'autre. Horâ ami'lius jam in demoUen-
do (igno peimulti homines luoUebantur. lUud intcrcà
nuUà lababat ex parte. Cic.
Branler fc dit figurémcnt pour Chanceler , ejlre irréfo-
lu dans les chcfes , ne pas tenir ferme contre l'ennemi.
Nutare. Titubare. Vacillare. Fluduare , ( o , as , avi ,
atum. ) n. Cic. Indinati, (incliner, inclinaris , incli-
natus lum. ) palT. Li-v.
Jiranlcr dans une ajfaire, ^Manquer de réfilittion. ] Fhic-
tuarc in re aliqua. Cic.
Si-tofi qu'Hoftus eut été tué , l'armée RoniAine branla. Ut
Hoftus ceciditjConfelîim Roniana inclinatur acies. Liv.
XJne armée qui branle. Acics labans ou vacillans. Tac. Cic.
Les efprits branlent. Animi nutant. Stat.
si la fortune Tjunt à branhr dans le combat , il iiaut
7nieux y périr q/te de prendre la fuite. Si fortuna nuta-
Llt, in prxlio potius , quàni in fugâ , mortem oppcttre
nccelle ell. Liv.
On combattit trois heures , fans qu'on branflât ni d'un
côté ni d'iMtre. Tribus horis pugnatum cft neutre incli-
nante pugnâ. Liv.
BRAQUE ,' ou BRAC , f. nv [ ifpece de chien de chaffe ,
qui efi bon quefieur er de haut nez.. ] Braccus canis
i'agâci narc , gen. brarci canis , m.
BRAQITEMENT , f. m. [ L'action de braquer quelque
machine de guerre. J Libramentum , gen. libranienti ,
n. Tac.
BR AQ_UER le canon V. ad iLe pointer fur une certaine lig-
ne, pour le faire tirerait L'on -veut.] Tonnenta bellica li-
biare, ( libre, libras, libravi, libratum. ) ad. Plin-Jun.
eu dirigcrc, (dirige, dirïgis, direxi, dircc^um.) ad. ba-
liftam intcndere,'^ ( intendo, inrcndis, incendi , inten-
tum.) ait. (flaute l'a dtt dans une flpiification figurée. ■
BRAS, i'. m. [Partie du corps de L'hom,nc, qui aboutit d'un
côté à l'épaule , (S" de l'autre k la tnaiu. ] B:achium ,
gen. brachii , n. Cic.
J)e bras , [ Éiui concerne le bras. ] Brachiâlis & hoc bra-
cliialc , gen. brachiâlis paur tous les genres. Flin.
Le nerf du hr^is. Ncrvns brachiâlis. Viaut.
Petit bras. Brachiolimi , gen. brachioli , n. Cat.
Siui a les bras forts , qui a les bras nerveux. Lacettëfus,
laccrtofa , lacertofuin. Ci: .
iitii a des bras. Biachiacus , brachista, brachiatuin. Col.
{ parlant de la vigne en treille , qui <» comme des brah)
B R A
A tour de Iras. Alternis brachiis , abl. flin.
A force de bras. Multorum moliniine & nifu. abl. Liv.
Demeurer les bras crcifez fans rien faire. Comprcffis ina-
nibus fédère. Liv. Deiidere.(dciideo, desïdes, desêdi.)».
Ter. Desïdem vitam agere. Defidiosè .ïtatem agcre.St**-.
Lucr. Fcriarl, ( fcrior , aris , atus fum. ) dcp. Fetr.
Il eft mort dans mes bras ou entre mes bras. In complcxu
nico vitam dedit. Cic.
Arracher les enfans d'entre les bras de leurs parens. Filios
è ou à complexu parentum abfiraheie ou abnpere »«
divellere ou diftrahere Cic.Liv.
Recevoir quelqu'un a bras ouverts , avec de grands em-
braflanens. Sinu complexùque aliquem recipere. Cic.
Lxtis complexibus aliqucm implere. Stat.
Bras fe dit figurémcnt en ces façons de parler : T'rrer
quelqu'un d'entre les bras de la mort , pour dire Le tirer
d'une dangereufe maladie. £ taucibus fati aliquem eri-
pere. Cic. Morti aliquem eripcre. Virg. Reducere ali-
quem à morte. Virg. Adimere aliquem letho. Hor.
Tendre les bras k quelqu'un, pour dire L'aider , lui prêter
comme l'on dit la main. Tcndere alicui jdjutrîces
nianus. Adjumentum alicui afterre. Cic.
J'ai honte de ne pas tendre les bras k celui qui m'a fecoiirn
autrefois. Pudet me decifc illius faluti, qui non defuit
■mez. ( On fous-entend Saluti. )Cic.
Avoir toutes les ajjaires de la Republique fur les bras, en
être chargé. Omnia Reipublica; negotia curare. Cic.
A^joir plufieurs affaires fort accablantes fur les bras. Va-
riis ncgotiis diltineri. Operofis negotiis implicari. Cic.
Diltriugi multarum rcrum varietate. Fhid. Magnitu-
dine ncgonotum obrui. Cic.{ pajfifs. )
Avoir pluficurs ennemis fur les bras. Habcre nîultos fibi
iratos. Multis hoftibus laboracc. Cic.
S'a' tirer fur les bras tout le monde pour ennemi. Inimlci-
tias hominuni iu fc fufcipcre. Cic,.
Se jetter entre les bras de quelqu'un , réclamer fa protec-
tion , y avoir recours. In fînum alicujus con/ugere. In
fidein vr ad fidem alicujus cor.fugcre. Opem & auxi-
luim alicujus implorare. Cic.
Nous nous jettons entre vos bras , faites de nous ce qu'il
vous plaira. Nos tibi permitrimus , quid vis de nobis
ftatue. Ter. Pencs te fit poteftas omnis nollrs vitje &
fertis. Fiant.
C'efl fn bras droit. In emni rc hune habet adjutorem &
miniihum. Cic.
il fe fie -^'irfin bras , fur fa force , fur fin crédit. Fidit
brachiis fuis.
// a fix enfans furies bras , pour dire // eji chargé de fix
enfans. Sex libcros nurricandos curât.
On dit t\\ïU,i homme n'a que fis bras , pour dire qu7/ ne
vit que de fon travail , il n'a ni rente ni revenu.
Quxrit vidum opère facicndo. Corpus alit opère excr-
cendo.
Bras fignifîe encore figmément Fouvoir, puiffance , ( par-
lant de Dieu. ) Potentia , gen. potentix , f. porcftas,
gen. poteftatis , f. Cic. comme Le bras de Dieu s'ap-
pffantit fur les méchants. Manus De i infcquitur ou per-
Icquitur impies. Immcnfa Dci poteflas urger ou premit
improbos.
Il s'efi jitté entre les bras de Dieu. In finum Dei confû-
git. Cn
BraS fe dit aulfi des autres Puifftnces : comme Les Rois
ont les bras bien longs , l leur pouvoir s'étend loi'i. ] Re-
gum potcllas latllFimc patct. ,
Br.\s Séculier , fe dit de ta puiffanct temporelle cy laïque.
Poteltâs civilis , f. Audoritas civilis , t.
Implorer le br.is feculier.ïidcm publicamadvocare. Fhtd.
Livrer quelqu'un au bras féculier. Punieaduni aliquem
tradcrc civuj qiagilhatui.
B R A
■"^N FIT provcrMalcmciit, // l'a rtfA bra< dffus, brxs dcf-
foiis , pour dire // lui afiit bien des carcfjes. Mille aiv.-
plfxibiis illiim cxif pit.
Bras fc ilu aulli de U mer tr des ri-i'icrn , f qiiund leurs
e.iux l'f jcp.trtnr (T foit un périt caha!. ] Maiis ou flu-
minis orachium , gen înachii , n. Cic. I.iv. Raniiis ,
^e»;. ranii, m. Alveui , _fc» alvei , m. P/««.
Bra? df mer , ou Détroit. Frctum , gen. ficti , n. Cic.
itlhiarium , goi. a-lluarii , n. Cxf.
Br ASiDE St. GFORt;ES OU Détroit de GnUtfoli. Hellelpon-
tus , gen. HclIcCpoiui , m.
Bras ledit parcilkmcnc Des ehofes qui ont quelque ref-
frmbl.ince nvee le brus : comme
Le lr»s d'une ehatfe. Sell.r brachiaj^c?!. brachioium,n.pl.
Un chitnifelier à brus , [ qii'oti applique contre Us nitirad-
les , er qui » lu figure d'un brus. ] Brachiatum cande-
labrum , gen. brachian caudelabn , n.
Mouli»i à bras , [ qu'on tourne a-vec le bras. ] Mo-
Ictrîna ver/atïris , gen. moletriiia: vcriatilis , tem,
C.ïI^7.
liRASER , V. aft. [ Souder le fer , enjoindre deux pièces
tnfemble. ] Fcrrumiiiare. Agglutmare , (" o , as , avi ,
atiim. )zâ. ace. l'Un.
BRASIER , f. m. [ Feu bien allumé f^ à demi confumé. ]
Ardentes pruni , gin. ardcutium pruiiaruin , f. plur.
Tl:n.
Brasier , [ Sorte de gr.md réch.%ut qu'on remplit de braife
allumée. ] Igiiitabiilum , gen. igr.itabuli , n.
BRASSART f. m. [ Arme défenfi-ve qui couvre le bras. ]
Armilla , gen. armilla: , f . Liv.
[ L'Infintetie Suiffe perte encore des bialTarts. ]
Slui perte des hmffarts. , Aimillatus , armillata , armil-
latum. Trop.
BRASSE , f. f . [ Sorte de méfure qui comprend la longueur
de dtu.x bras ejiendus. ] Orgyia , gen. orgyiz , f. mot
grec. Duorum brachiorum raenfura, ^f». duorum bra-
chiorum menfurx , f. Ulna , gen. ulnz , f.
BRASSÉE , f. f . [ Autant qu'on peut embr.ijjer d'une chofe
avec les deux bru. ] comme Une hrajfée de foin.
Quantum fœni utriufque brachii complcxu potcft
contincri.
BRASSELET , voyez. Bracelet.
BRASSER , V. aft. [ Remuer quelque liqueur à force de
bras. ] Aliquid fubigcre , ( iiibïgo , fubïgis , fubëgi ,
fubaftum. j Aliquid agitando permifcere , ( permif-
- ceo , permifces permifcui , permillum. ) Rudiculâ per-
mifcere ou peragitare , ( peragito , peragïtas , pcragi-
tavi , pciagitatum. ) Col. Tuditare , ( tudito, tuditas,
luditavi , tuditatum. ) aft. ace. X'ar.
Braffer de la bière , [ Agiter ts" remuer fortement la li-
queur avec de grandes perches pour la mefler avec l'orge
tr le houblon. ] Coquerc cerviiiam , ( coquo j coquis ,
coxi , codum. ) aft. brafiare.
[ Ce moi Latin fignifie proprement 13,cffcr de U bière , dans la
balTe la-ini.c ; il efl forme de Br.-![mm , fignifiant Bine. M. du
Cin^e dit que ùmce , Brajiiim S{ Bracuini fignitioient une efpecc
de falei , dont on failoit ia bière , d'ou font venus lc5 mots de
B, nfe , h.affin e^ Srajjce. J
Brasser fignifie figurcmeac , E.vre quelque confpiration
ou machine pour trahir ou perdre .quelqu'un. Machina-
ri ou Architedari , f or , ans , atus fum. ) Moliri ,
(molior. moliris , molitus fum. ) dep. ace. Aliquid
clanculum ftruerc , ( (Iruo , (Irais , ftru.'ci , ltru6tum. )
ad. Cic Haut.
JSraJjer quelque chofe contre la vie d'une perfonne. Moliri
aliquid de vitâ alicujus Cic.
Sliii a braJJ'é toute l'affaire. Totiiis rei Architcdus. Plaut.
Totuis ncgotii architcdus & inacliinator , m. Moh-
tor , gen. oris , m. Opïfex , gen. opifïcis , m. Cic,
BRASSERIE , f. f . [ lieu où l'on fait la biere.1 Bracina ,
gen. bracmx f. bialTena , gen. braffeiia- , f. mot de U
ba/je Imtni'é.
BRASSEUR de bière , f. m. [ .2«; braff; ou qui fait de l.-t
htere.] Ccrvifiariiis,irf„. cervifarii, m.Ceivifia; codor,
gen. ccrvifiï codoris , m.
BRASSIERES , f. t. [ Chcmifette de nuit , à Vufage det
femmes , qui r/t fort étroite , e- qu'elles mettent dans
leurs bras. ] Siibucûla , gen. fubucula: , f. Hor.
On DIT proverbialement a^\^'Vne perfonne ejl en brajfieres
lors qu'elle n'a pasfcs coudées franches , er qu'elle e(t
gcluee ur contrainte. ] Coanguftatiis ou Coardatus eft,
nec ilh, quid Iciitiat , loqui libcrum eft.
BRASSIN , 1. m. [ Grande chaudière où les 'Braffeurs font
cuire leur bière. ] Braxatoriunl , gen. braxatorii, n.mot:
de il baffe latinité.
BRAVACHE , f. m. mot vieux. [ Tanfaro» fur le fait de:
la v.ileur , faux-brave. ] Faftofus honio , gen. failofi
hominis , m. Petr. Gloriofus , gen. glorioli , m. Pie-
nus glnriarum , gen. pleni gloriarum , m. Plaut.
Virtuels expers , & verbis jadans gloriam , gen. virtu-
tis expertis & verbis jadMcis glorum , m. 'Phid. vo-
yez. Fanfaron.
BRAVADE, f. f. [ Menace d'im fanfaron..) On le dit
mieux au \\\in(:i'l;ravades. Frivôla jadantia , j^.'.v.
f rivols jadantix , i. èl^iir.t. Jadatio, gen. jadationis,
f. Cic.
BRAV E , adj. m. & f. [ S^i fait toutes ehofes d'une
manière brave fcr Ixmnefle. ] Elcgans , gen. elegantis ,
omn. gen. Honeflus , honcfta , honeftum. Ter.
V-ous r?n parlez, là d'un brave homme. Fîominem clegan-
tem mihi narras. Ter.
Brave en guerre , [ Vaillant , généreux , qui affronte les
périls. ] Vir flrenuus & magnanimus , gen. viri ftrcrmi
& niagnanimi , m. Cic.
C'efi l'ordinaire du peuple de paroiflre chez, eux aufft bra-
ves que des lions , (S d'ejlre .tufft lâches que des renards
lors qu'ils font éloignez.. Nunc populus eft domi leoncs,
foras vulpes. Petr.
Brave fignifie aulli Fanïaron. Voyez. Bravache o*
Fanfaron.
Brave fignifie auïïl Bien vefiu , bien propre. Bené cultus,
benè cuka , bent,- cultum. Elegans , gen. elegantis ,
omn. gen. Cic,
Vous le faites trop brave. Veftitu nimio indulges. Ter.
BRAVEMENT , adv. [ Bien. ] Benè. Egregiè.^adv. Cic.
Bravement, ICourageufemcnt. ] Strenuè. Fortïter. adv,
Cir.
BRAVER , V. ad, [ Choquer , méprifer , quelqu'un , le
traiter de haut en bas. ] Alicui ou in aliqucm infultare,
( infulto , infultas , iniultavi , lufultatum. ) n. Liv.
Cic. Aliquem infultare. ad. S.tlufi. Frontc fupcrbâ ali-
qucm defpicere , ( dcfpicio , dcfpïcis , dclpcxi , defpec-
tum. ) ad. Cic.
Braver fe dit figurémcnt ( en ehofes morales. ) comme
Braver la mort , la pauvreté , les richcffes. Mortem ,
paupertatem , divitias exceifo animo defpicere ou la-
ceilere, ( lacellb , is , ivi , îtum. ) ad. Cic.
BR AVERIE , f. f . [ Sitperfluité ou excès duns les parures ,
du corps. ] Nimius cultus ou vcIfïtuSj^c». nimii cultûs,
ou vellitùs , m. Ter.
Braverie fignifie auffi Oflentation. Voyez. Ostenta-
tion.
BRAVOURE, Ç.i.l Vaillance.-] Strenuïtas , ^f». ftrc-
nuiiatis, f. Animi inagnitudo , gen. animi magnitudi-
nis , f. Magnanimïtas, gén. niagnanimitatis ', f. Cic.
Il a de la Iravoure , il ejî brave. Vir fortis ad pcricula
Cl.-.
Bravo'JRE , [ Aiiic» de générofsté extraordinaire. J
Ff iij
^jo. B R E ^
Strenuum faciWis , ^en. ftrenui facinoiis , n.
Bravoure , [ Faiiffi; gcnîrofité , faux courage ] Inânis ou
frivola jadatio , gen. inanis ou fnvolï jadlationis , f.
ERAY/â?- Stine, [ Ville (JT Abaye de la Brie Chanfcnoife.']
Braium ad Sequânam , gen. braii , n.
ÎRAYE , f. f . [ Couche de linge qu'on r.m fous les petits
tnfms , de fey.r qu'ils nefegajlent. ] Pannicùlus , ^t «.
i , m.
SRAYEMENT , £. m. ou le braire , [ Le cri d'un afnc.}
Ruditus , lis , m.
BRAYER , f. m. [ Sorte de bandage pour foitterAr les def-
cernes des boyaux. ] Fafcia , gen. fafcije , i. Celf.
BRAYETTE, f'.f. [ Tente qui cfi au de'vant d'im haut de
chxujfe. ] Sinus , gen. fmûs , m. ?etr.
BRA2ZA, ou LABRAZZA, [ Ifle de U mer Adriatique, fur
/,s cofce de D.ilmatie , qui eft aux Vénitiens. ] Brachia ,
OK Brattia , gen. x , f.
BRÉANT , f. f. [ oifeau dont le plumage eft d'un -verd
brun. ] Anthus , gen. anthi , m.
BREBIS , f. £ [ La femelle du Bélier , animal à quatre
pieds lon'-jcrt de laine.} Ovis , genit ovis , f. Qicer.
( il fait hl'Matif ove G' ovi , comme le témoigne
Varron. )
Troupeau de Brebis. OviUuni ou hnigëmm ou oviarï-
cum. pecus , gen. ovilli ou lanigcri ou oviarici pecôris,
n. Colum. Lanlic pecus , gen. lanaris pecoris , n. Pe-
cùdes , gen. pecudum , f. pi. Cic. Ovium grex , gen.
gregis ovium , m. Virg. Oviaii* , gen. oviariarum ,
i". pi. Var. Ovillus grcx , gen. ovilli gregis, ni. Liv.
Ovîle , gen. is, n. en cette fignification dans Pirfe.
De Brebis , oixqui concerne les Brebis. Ovillus , ovilla ,
ovilKim. Li-v. ( OvTnus, a , um. eft fans authorité. )
j:ftable à Brebis. Ovîle , gen. ovilis, n. Stabùlum ovium,
gen. ftabuîî , n. Colum.
O.N DIT, pat manière de proverbe , S^i fe fait Brebis , le
loup le m.iage. Nimia fynplicitas dolis facile oppri-
mkur.
fous avez donné la Brebis à m.xnger au loup. Overa
lupo commiûfti. Ter.
BRECHE f. i. [ Rupture de quelque partie d'une clôture ,
foi: qu'elle fefajfe par 'violence ou par caducité.) Ruina,
gen. ruini , f. Cic.
Taire brèche aux murailles d'une 'ville. Muvi partem di-
ruere , ( dimo , dirais , dirui , dirùtum ) ou dcjicere ,
ou dis'icere , ( jicio , )ïcis, jcci , jeclum. ) aft. Divi-
derc murum , ( divïdo , divïdis , divilî , divîfum. )
aft. Virg.
Une brèche raifonnable pour donner l'ajfiut. Idonca irrup-
tioni ruina. .
^ller à la brèche , ou monter a la brèche. Dejedam ou
disjedam mûri partem invadere. Urbem fubirc , qui
parce murus fecit ruinam.
Défendre la brèche. Stare à,dejc£la.miiri patte. Diriicam
mûri partem dcfendere.
B-épsircr la brèche. Dirutam mûri partem reficcre.
Brî-HE k dk Des diminutions qui arrivent à plufieurs
chefs, comme cette fiiccejfion a rep.tré les brèches de fin
p.itrimcine. Hac hereditatc res illms patria refedla eft.
Damna paternorum bonorum ifta hcrcàitas refarlit.
Quelle briche ce goulu a fait au L^l■d (5' à la tétine de va-
che. Quantara labem larïdo hic iiuulit helluo , quan-
tam fuinïni abfumedïnem ;
BRECHE fc dit figui-'imcnt [ En chofes morales , ] comme,
Taire brèche. aux loix. Lcges labefaûare ou infieûere.
aÛ. cic.
Jizire brèche à la réputation de quelqu'un , l'entamer.
E.\iftimationi alicujus labem inferre , ( infêro , infers,
intùli , illâtum. ) ou inurete , ( inuro , inuris , inullî ,
iiiullutn. )_aa. Cic, Uv. Alicujus faniam minucre ,
B KE
ou imminuere , C minuo , minuis , minui , minutum.)
ail. Cic.
Faire une brèche à fon honneur. Inurere pudori fao ma-
ciiîam Liv.
BRECHE-DENT, adj. m. & f. i A qui il r--.r„.que des
dents p.ir devant. ] Primoribus dentibus nuuilus , mu-
tila , mucilum. '^ { Cefar a dit mutilus cornibus , à
qui l'on a arraché les cornes. )
BRECHET , iy félon quelques-uns brichet fubft. m;.
[ Le devant de lu poitrine, j Thorax , gen. thoracis ,.
m. Celf.
BRECHYN , [ Ville d'Allemagne dans le Ruyaume de Bo-
hême. ] Biechynium ,gen. brechynii , n.
BREDA , [ Ville &" Baronte des Pais-bas fur la rivière de
Merke. ] Breda , gen. brcdx , f.
Slui eft de Breda. Brcdânus , a , um.
BREDOUILLEMENT , f. m. | L'aBionde bredouiller.]
Linguae hxiitaiicia ou prscipitatio , gen. lingua: hxli-
tantije o«pra:cipitationis , f. Cic. Sen.
BREDOUILLER , V. n. [ Parler avec difficulté , ou trop
vifte. ] Verba frangere , { fraugo , frangis , fregi ,
fraâum,.) att. Indiftinctè & conirusé ou prscipitanter
loqui , ( loquor , loquciis , loquutus fum. ) dcp. Inex-
planatà luiguà loqui. Plaut.
Brs.EDOUILLEUR , m. bredouilleuse , f. [ ^<i bre-
douille en parlant. ] Qui ou qi:a' eft blcfà; & iii£xpla-
tx lingua:. Bla:fus , a , um.
BREF , m. BREVE , f. adj. [ Stui eft court , fy de peu
d'iftendue. ] Brevis & hoc brève ,gen. biuvis pour tous
les genres, Contratlus. Concïfus , a , um. Cic. Voyez,
Court.
Faire tine fyllabe brève .Conliûiett fyllabara. Suint,
^à parle i réf. Inexplanata: lingua: homo. Plin.
On DIT proverbialement qu't/« homme fiait les longues
IS les brèves d'une affaire , pour dire qu'il en fiait tou-
tes les particularitez, & tout le détail. Rei alicujus apï-
ccs novit.
On dit encore , Taire obferver à quelqu'un les longues es"
les brèves , pour dire Luv faire eK^cunr ponctuellement
tout ce qu'on lui avoit prefirit. Ad amulFim imperata
ab aliquo cxigere , . ( cxïgo , exïgis ,,exégi , exac-
tum. ) 3.â.
Erep du Pape , [ Lettre que le P.ipe adrejfe aux Rois (y
aux Princes. ] Papa; diplôma , gen. diplomàtis , n.
[ mot grec. J
Breî ,1 Calendrier F,cclefiaftique , qui contient l'ordrih
pour reciter l'Office divin. ] Divini ofîicii ordo , gen,
ordïnis , m.
Breï , adverbe. [ ï» un mot. ] Uno verbo. ablat. Tan-
dem, adv. cic.
En bref. [ Dans peu de temps. ] Intra brève tempus. **
Brevi. Brevïter. adv. Brevi tempore. ablat. Propediem.
Cic.
BREHAIGNE , adj. f. [ Stérile , parlant des animaux ■
femelles , qui ne peuvent point concevoir. ] Voyez, Ste. .
Rile.
BRELAN , f. m. [Académie de jeu. ] Ludus lufionis ,
. gen. ludi lufionis , m. Cic. Ludus a!cx o« alcatorius ,
gén. ludi alcï ou aleatoiii , m. Forum alcatonum,^(;».
' fori alcacorii , n. Suet. Ludus talavius , gen. ludi cala-
rii , m. Cic. Ludus talaris , m. Suint.
. Il y a, dxr:s cette mai fon un Brelan continuel. Domus ifta
aleatoribus feniper referta eft.
BPvELANDIER , f m. [ gtiii fréquente les Srelands. 2
Alcator ,gen. alcatoris , m. Cic.
BRENNE , [ Pais qui fait partie de la Tourraine CT du
Berry. ] Brenncnfis ager , gen. brennenlis agri , m.
■BRENEUX , m. breneuse , f. Cacatus , a , um. Merdà
iiifectus ou luquinatus , a, um. Sputci.s , a , u^n. C<f s
iki
B R"E
Il BRfîTL , [ Oan-i fjiïi d»»s l'Amérique mîrUiomU. ]
BiAfvlia .^fnif. btalîlix , f.
Brésil , [ Bon rouge fort dur qtti a été af porté ilii Bré-
fit. ] Brafiliciim lignum , genit. bralUici ligni , n.
BR.ESLAW fur l'Odtr , Ville d' Allemagne , cafit.ile de
Silejie. ] Vratiflavia , genit. Vranflavix , f.
BRtSME ou BRfSMEN , on prononce Brcme ou Brc.mfn,
en fro>ionç.%nt le premier e long , [ rille Anfeatiqiie fur
le Vefcr J.ins /.« /'.»/(• 5.»vc. ] Brema , ginit. BreiBi , f.
BrEMF , [ Poifon de mer qui a le eorfs fort large , qui a
le dos de flufieiirs couleurs , les cotes argentées , If ycn-
trc de couleur de t.^it. ] Aurâra , genit. auiata: , f.
[ C'ertaulli le nom d'un pcilTon d'eau douce qui refrcuililca'lez
2 un'; carpe , mais qai eft plus pbt , & qui a de j>Ui4 grandes
ccai les. Hrijmij , genit. Irefmi* , f ]
La BRESSE , [ Province de France entre les rivières de
Saône , de Seille , du Rhofne iT d'Ains. ] Brcflia , ge,:.
brellix , f.
S>j<i efi de ta Brejfe. Brelîiânus , u , um.
BRESSE , [ l'ille de Lomb.'.rdie fur le Gorzo près de l.^ Mê-
la. ] Brixia , genit. brixia- , f.
f^ui efi de BrefJ'e , la fille. Brixânus , a , um.
hKEST fur mer , [ ri//? de Bretagne ti-jec un excellent
fort oit les vai(fcaux font toujours à flot. ] Biivâtes por-
tus, genit. Brivatfs poitùs , m. Gefobrivâte , genit.
Gcfobrivates , f. Bielîum , genit. brefti , n.
BRETAGNE U Grande , ou La Gr.inde Bret-.gne , [ La
plus grande Ifle de l'Europe , comprenant l' Angleterre (y
l'EcoJfe. ] Britannia , genit. Britannii , f. C<if. Britan-
nia major , genit. Britannia: majoris , f.
Siui efi de la Grande Bretagne. Britannas , a , um.
Hut appartient à la Grande Bretagne. Eritanmcus, a, um.
Bretagne, [Grande Province de France , avec le titre de
Duché , on l'appelle Bretagne Armorique. ] Britan-
nia Aremorïca (S" Armorica ou minor , ger.it. Britan-
niï Aremorica: ou minoris , f.
BRETAUDER un che-val , V. adl. [ Lui couper les oreil-
les. ] Equum auribus mutilare , ( mutïlo , mutilas ,
mutilavi , mutilatum. ) aÛ.
[ Ce mot veut dire auflî Ckaftrer ou CMJter quelqu'un : en Latin
Cajirare : Voyez COUPER. CHASTRER. ]
BRETEUIL , [ ville de Picardie. ] Bretorium , ii , n.
BRETON , f. m. [ Celui qui,efi de U petite 'Bretagne. '\
Brito , genit. britônis , mâfc. Armorïcus , genit. ci ,
mafc.
Bretonne , f. f. [Celle qui efi de la Bretagne Armori-
que. ] Mulier Brito ou Armorïca , f.
BRETTE , r. f. [ Longue épée. ] Machxra , a: , f .
BRETELLE , f. f . [ Corde ou Sangle qui fert pour porter
la hotte. ] Cingiilum , i , n.
On dit populairement , Il en a par defjus les bretelles ,
( // a trop bù. ) Eft vino madïdus ou obrùtus. '^ Il a
plus de mal qu'il n'en peut porter. Mole malorum ob-
ruïtur.
BRETTEUR , f. m. mot de mépris , [ Celui qui porte
une brette. ] Machxrâ accinftus , a , um.
BRtVE , féminin de bref, 'voyex, BREF.
BREVEMENT , adv. vojez Brieyement.
BREVET , f. m. [ Acie expédié par un Secrétaire d'Efiat,
qui porte la concejfton d'une grâce ou d'un don que le
Roy a fait à. quelqu'un. ] Diplôma Rcgium , gen. re-
gii diplomatis , n.
BREVETÉ , 1-oyez Brièveté.
BREVIAIRE , 1. m. [ Livire qui contient l'Office divin
qu'on récite tous les jours dans l'Eglife. ] Bieviarium ,
genit. breviarii , n. Officii divini fummarium , genit.
officii divini fummarii , n.
BREUVAGE , ou Bruvaêe , fubft. m. [ Liqueur qui fert
de boijfon. ] Potio , genit. potioms , fem. Pocûlum ,
B R I tji
genit. pocuU ncut. Cirer. Hor.
Vanner un breuvage psur quelque maladie. Darc potui
aliquidad aliqucni niorbuni. l'Un.
Un BRiuvACE d'amour, ou un pLiltre. Amoris poculum.
elm.
Petit breuvage. Potiunciiia ,gnùt. potiiincull , f. Suet,
BRIANÇON , [ Ville dans les rnct.tngncs de Daiiphiné, ca-
pitale du Brinneonnois. ] Bri^antuim , genn. brigan-
tii , n. Virgantia , gerit. Virgantii- , f.
T>e Brianeon . Rrigantînus , a , um.
BRlARE , Ville du Gafiinots fur la Loire , renommée paf
fin Can.'il. Brivoiiûrum S: Bridobôrum , genit. i , ncut.
Brcviodûrus , genit, i , f.
ERIBE , i". f. [ Morceau de pain ou de viande. ] Fruftum
o.v Frullùlum ., genit. i , n. Cic. Plaut.
E.RICHET , voyez, brechet.
BRICOLE contre un mur , f. f . [ Réflexion oblique contre
uiie mur.iillc. ] Obliqua in pariëtcm impaâio , genit,
impaclionis obliqua: , f.
Bricole de porteur de chaife , [ Morceaux de cuir atta-
chez, enfemble , qui pajpnt dans les deux bafions de la
chaife. ] Cingiilum , genit. cinguli , n. Plin.
Bricole (è dit au figuré , pour Une tromperie qt^' on fait
à q:t:lq:i'un , qurind on agit avec lui par des voycs
obliques er indtrecies. Techna , genit. teclina: , f. Ger-
rx , goiit. gcrrarum , f. pi. fruilratio , genit. fruftra-
tionis , f. Pl.iut.
[ Terme ba . J< populaire. 1
Ce valet efi un grand menteur , il me donne toûjoi:rs
quelque bricole, quelque détour. Servus ille gragKïcè
mendax eft , technis me Icmpcr d;!t"îJit.
BRICOLER une balle , V. aft. [ La pouffer obliquement
pour la faire aller en quelque endroit par réflexion. J
Pilam obliqué in pariëtem impingere. Pilam obliquo
jactu in parictem illiderc. ad:.
Bricoler fe dit figurément , pour N'.xller p.is droit
dans les affaires , ufer de déguifement pour amufer (T
tromper quelqu'un. Fruftrationcs alicui darc. Fruftra-
tionem in aliqucm injicere. PUut. Fruftratione ali-
quem cludere. ad:.
[ t^a.on de parler vulgiire. ]
BRIDE , f. f. [ Affortiment de bandes de cuir & de
pièces de fer , propres à tenir la tefie d'un cheval fujet~
te c obéijftnte. ] Frenum , genit. freni , neut. Vtrg.
Frcna , genit. frenorum , neut. pL eu Freni , genit.
frenorum , m. pi. Cic. * Habênï , genit. habenatum,
f. pi. ( lefingrdier habena efi rare. )
[ P.ir le mot de Bridf non entendons un compofc' de refnes &
de mors : frfîaxi ligmiie proptcnient le A2o-r ou le Frei'i &
Hnhe-ii les Ef'nei ; mais en Latin nous mettons une partie
pour le tout On écrit aulli Fnr.um p.ir un.«, miisla première
orto-^raphe lans iiptiiongue, eft a préférer ]
Serrer U bride ou Tenir la bride courte. Habenas addu-
ccre , ( addiîco , addûcis ,adduxi , adduéluni. ) act,
dat. Gif.
Tenir bride en m.iin , Retenir fin r'jev-^l , l'empefiher de
courir. Equum tnhibere , ( inhïbco , inhibes, inhibui ,
mhibïtum. ) ad. Suint. Curt.
Donner ou lafcher la bride à un cheval. Date equo ha-
benas. virg. Equo habenas rcmittere. Cic.
Tenir la bride courte à un cheval. Anguftis haberiis
equum compefcere , ( compefco , compefcis , coiripef-
cut , conipefcïcum. ) ad. Cnt.
Ofier la bride a»x chevaux. Detrahere equis frenos.
Liv.
Un cheval qui n'a point de bride. Liber equus Hab^ij».
Aller o\.i Courir h toutes brides. EfFufis habenis currere,
( curro , cutris , cucurri, cuiTuni. ) n. ou l'.rri , ( fff-
ror , firris , latus fum. J palT.
*-?«, BRI
Couiir à hriie :%hh*tue fur l'ennemi. EfFufifTîmis habenis
hoftcm invadere , ( invâclo , invâdis , invafi , iin-a-
fuin.) Li"j. Equo incitato fc in hoftes immitterc, ( im-
aiitto , immircis , immifî , immiflum. ) Cic. concita-
rs ec]uuiii & j'ermitterc in hoftcm. Liv.
jlépouz'-iata l'ennemi q:ii uenoit à lui à toutes brides.
Etïiisè invehcntcm fe le hoftcm abfterruic. Lt-v.
BkiD'E Ce dit figurcmcnt De tout ce qui .irrefie ,qui borne
lii puijf.ince de quelqu'un , (T qui le reti£nt duns fin de-
•voir. Frenum , i , n. Cur.
Kosjoldats ont plus befoin de bride dans l'es combats pour
les retenir , que d'éperon pour les exciter. Magis dtter-
rendi funt &: concinendi milices à periculofuIIiTus di-
micatienibus , quàm incitandi ad pugnam. Hirt .
L'un a befoin de bride , & l'autre d'éperon. Aker franiis
egec , aker calcaribus. Cic.
[ Ciceron parte en cet endroit de deux enfàiis, dont l'un avoit be-
foin «i'ctre retenu & raoJere , & l'autre d'cire poufle ]
Donner une bride à une trop grande licence. Injicere fre-
na vaganti licentiï. Horat.
I.afiher in bride à [es pnjfions. la omni hbidine fe
cfFundere. Cic.
Tenir la bride courte à quelqu'un , le retenir , /* tenir
de court. Aiclè contentéquc habere aliqucm. Ter.
Mettre la bride fur le coù à quelqu'un , le laijfer à lui-
même , lui donner toute forte de liberté. Omnia ali-
cui pcrmittere. Omnem licentiam alicui dare. Cic.
Tenir la bride haute à quelqu'un. Aliquem cocrceie ,
( cocrceo , coërccs , coërcui , coërcïtum.) Compefcere ,
( conipcfco , is , compefcui , compefcïttim. ) acl .ace.
Tenir quelqu'un en bride , le retenir dans la fujittion ,
l'tmpcfcher de s'élever. Concincre aliqusm & regerc.
Cic.
Donner tme bride à fon courage. Compefcere animum
frjenis. Horat.
On dit proverbialement La/cher la bride à fia imagina-
tion ,fi laiffr aller à des penfées outrées £5" tout-à-fait
extraordinaires. Ad ir.fulfas cogitanones abrïpi.
.Aller ou marcher bride en main dans une ajfaire , pour
dire , -ligir lente-inent (S" prudemment duns une affaire.
Lente &: cautè rem agcre ou tradaie. in re traÂandâ
prudentiam & cautëlam adhlbere.
Cn d-it aufli Hocher la bride à quelqu'un , pour dire Son-
der fis imentions , pour fja-voir s'il -voudmit fjire une
chef , qu'on ne lui a pas dem.-indée owvtrtement. Aii-
t^iicm tentare , ( tento , tentas , tentavi , tentatam. )
ail. PLiut. Animum alicujus tentare ou explorare.
Cir. Cif
JBRIoé , m. BRIDEE , f. part. pa:î". -vovez. brider.
BRIDER , V. aci. l Mettre ou donner la bride à un che-
-vj/. ] Eqtium freiv.rc ou infrcnare , { frcno , frenas ,
frenavi , frenatum. ) aft. ace. df. Li-v.
Se laijfer brider. Recipcre frcna. Cic.
L'homme contraignit le cheval à fi laiffer brider. Homo
coëgit e«]uum frenum invîtum pati, Vhid.
SsiotR (ignitie figurément , Tfsir quelqu un en bride ,
e:^f^jettion. , l'arrêter , le retenir. Continere ou rettnc-
re aliquem ,( tineo, tïncs,tiniii , tentum. ) atl.
Cette fortcrtjfe bride toute lu Province. Arx..illa tctam
PrOTinciam in ofHcio retïnet. Cic.
Les peuples font bridez, par les Loi.x. Populi legibus fte-
nantar ou coërcentut ou compercuntur ou tcnentur ou
aftringuntuc. Hor. Cic.
grider fortement q:ielquun par une obligation. Conckl-
<lere aliquem in anguftiftimam foimulam fponfionis ,
Cic.
On p t proverbialement (\a'Une affaire eji fcellée (S" bri-
dée , pour dire , Elle e(i condue (Sf arrhét. Fada &
H*nfatta omuia. Ter. Fiïiim & tatmn.
BRI
On dit encore La Beccajfe efl bridée , pour dire , 0» -^ ■
engagé quelqu'un dans une méchante affaire , gr on l'a
trompé. Os illi probe fublltum eft. rUut. In plagas
eft impedTtus. I-laut. In tricas conjeifius eft. Cic.
Brides a veaux , {_ Vaines rai fin s qui perfu.ident les foti-
(sr dont fe moquent les gens écLtirez. ] Nug«. Ineptije
genit. arum , f. Cic. Anîles & futiles rationes , ( quibus
ignârum vulgus ducitur ) genit. anilium ac futilium ■
rationum , f. pi.
La BRIE , [ Pats entre la Seine & la Marne , dont Pro-
vins efl la capitale. ] Biia , genit. btii- , f. Bricrienfis •
faltus , genit. brigienlis falfis , mafc. Brigeium , genit. ■
brigcii , n.
Brie-Comth-RcB£Rt , [^Petite ville de la Brie proche
la rivière d' 1ère. ] Bria Comïtis-Roberti ,gen. brix, £.
BRIEF , voyez b-REE.
BRIEGy;<r l'Oder , [ Ville d' Allemagne en Silefie , entre ■■
Brejlaw (s" Oppelen. ] Brega , genit. brcga; , f.
BRIEN , [ Ville er port de mer de Hollande à l'emboHchti^
re de la Meufi. ] Briellum , genit. brielli , n.
BRIENNE//<r Aube , [ Comté C ville de Champagne. ] '
Brienna , ï , f . «
St. BRIEU ou Sc.Brieux , [ Ville "Epifiofale dans la haute.-
Bretagne , entre les rivières de Trieu (y d'Arguenon. ] :
Briôcum , gen. brioci , neut. Fanum fandi Brioci, n.
Sut efl de f.iint Brieux. Briocenfis & hoc briocenfej .
genit. briocenfis four tous les genres.
BRIÈVEMENT , [ Bn peu de mots. ] Brcviter. adv. Pau-
cis , ( on fius-entend y Sïbis. ) abl. Cic.
Dire une chofi brièvement (S" en peu de paroles. Prefsè ou
Comprchensè loqui. Cic.
BRIÈVETÉ , f. f. [ Petite étendue. ] Brcvïtas , genit.
brevitatis , f. Cic.
[ On dit mieu.x en François Brièveté que Breveté , que la plupart ■
des bons Auteurs re,ettent. )
BRIFER , V. ad. mot bas. [ Manger goulûment. ] Vôra-
re. Devorare , ( vôro , as , avi , atum. ) ad. ace. Ciè.
BRIGADE , f. f . [ Troupes détachées d'un corps d'armée
ou d'un Régiment. ] Gatcrva. Cemuria , ge:iit. x , F.
Cohors , genit. cohortis , f. Cic. Subdudum abexcr-
citu agmen , genit. fiibdudi agminis , n. ( Tite-Live
dit .Subduda ex praïlio ala. )
BRIGADIER , i'. m. [ Chef d'une Brigade , qui U.corr.-
mande, j Ccituxiz dudor , genit. ccnturii dudoris ,
m. .Manlpiilarius , ^enit. manipularii , m.
BRIGAND , f. m. [ Voleur de grands chemins. ] C-rafsâ-
tor , genit. grairaroris > m. Cic. Latro , genit. latro-
nis , m. Pf.-Edo , çenir. pr.-edonis , m, Cic. Phdd.
BRIGANDAGE , 1". m. [ Volerie a atain armée. ] Gra/fa-
no , genit. gralTacionis , f. Latrocinium , genit. latro-
cinii , n. Latrocinatio , genit. latrocinationis .'Lcic.
Graifatura , genit. gralfatur-v , f. ^uet.
Brigandage fe dit aulll De toutes fortes de volerie s (S
d'exactions de droit illégitimes. Latrocinium , geniit,
larrocinii , n. Cïc.
BRiGANDER , V. neut. [ Voler fur les chemins à main
armée.'] Gralfari , { grali'or , gralTans , graliatus fum.)
Làtrocinari , ( latiocïnor > latrocinaris , k*iociuatus
ium. ) dep. Cjvv
f Mot peu nlite en nôtre Langue. ]
BRIGANTIN , l". m. [ Petit vaipitu d-y courfi armé en
guerre. ] Myoparo , genit. myop.irônis , m. Cic. Navis ■
przdatoria , genit. navis prxdatonae , f. Liv. Piranca
navis , genir. piraclcje navis , f. e^uint. Lcn.bus , ge>.^.
Icmbi m. Ilaut. Liburnum , genit. liburni , n. & Li-
burna , genit. liburna- , f. Hor. Suej.
BRIGANDINE , f. f. [ Cotte de maille dont les fildats O*
les voleurs fe firvoient anciennement. ] Lorîca conlcrta
hamis , «enit. loties ct>nfett« kimis , f. Suer.
BRIGNOLE
BRI
BRIGN'OLE , r ''»'//< de Vro-jtme. ] Btinonia , &: Brinno-
I.i. gcn'it. X , (.
Brionole , jùibll. f. [ Serf*' lie prune qu'an feche , fc" qui
■t leiif lit U -ville Ut BrignoU. Biinoluni prunuin , gen.
i. ncut.
BRIGUt , fubft. feni. [ L'aiiion de briguer une charge ou
/(«■ dignité ] Ambïtus , genit. anibitùs , mafc. Ambi-
t:o,renit. .-inibitioiiis , fani. Prerriatio , genit. prcnfa-
tionis .focm. Cic.
Zj hrifue feule « lieu aujeurd'huy four monter aux charges,
C non f.n le mérite ni U -vertu-, ou Les ch.irges fe don-
nent aujourd'hui à h brigue , t?* non pas à la vertu ni
aux mérites. Ambicioiii lolùiii & prcnlanonibus , noJi
virruti ac mcritis honores hocce tcmporc tribuuntur.
/Ifit une Loi contre les brigues. LCgem .imbïtus tulit. Cic.
Cond.iire une brigue. Gubcmarc pctitioneni alicujus.CiV.
BR;GI;É , m. bricuÉ£ , f. part. pail. l'oyez briguer.
BRlGUtR , V. ad. [ Rechercher les charges en faijlznt
des foumijjtens e~ des carejfes extraordinaires à ceux dont
elles dépendent. ] Arabire , ( ambio , anibis , ambivi ,
ambïtum. ) ad. ace. Ambitiosc pJiquidpetere , ( pe-
to , petis , pctivi , pentum. ) ad. ace. Cic.
Briguer quelqu'un. Prcniaie aliqucm , ( prenfojprenfas ,
prenrari,prcn(atum.]ad. (accujatif de la ferfonne qu'on
brigue , G" non de la chofe. ] Li"-.
£ Parce i]ue leux qui b iguoiciu les ihaiges à Rome avoient ac-
coû.unîe de prendre U main droite des perfi>nncs qu'ils prioient
de leur eftie favorables dans la pourluite des charges j
t-jlre condamné d'a-joir brigué. Damnari ambïtus. [ on
fous-enteud crimine. Cic. ]
'Briguer de la réputation. Sibi famam qua;rere , ( qmro,
qusris , quxfivi,qu.xsitura. ) ad. Suir.t.
BRiGUEl'R de fuccelfwns , iuhll. mafc. [ Celui qui brigue
les fucceffions. ] HcreJipcta,^f»«. heredipeta: , m. Cap-
tâtOD, genit. captatoris , m. Petr. Ambitiofus pctitor ,
genit. ambitioù petitoris , m.
BRILLANT, m. brillante, fem. l Sut brille. ] Fui-
gens. Splendcns. Lucens, genit. cntis , om. gen. Cic. '
TDes yeux hrillans. Oculitulgcntcs , m. pL Hor.
Un chien qui a les yeux brillans. Canis oculis acri lami-
ne radiantibus. Celum.
On dit au figuré Un efprit brillant. Ingenium fplcndï-
dum ou emïncns oh excellcns ou eiimium & prailtans.
Cicer.
lia un efprit brillant. Eft arguti ingenii homo. Elûcet
ingenium in eo. Cic.
B.^iLLANT , fubil. m. Spicndor. Fulgor , genit. oris, m.
Cic. Lux , genir. lucis , f. Lucr.
Le brillant d'une émer,iude. Lux' fmaragdi , f. Lucr.
On dit au figuré, il a beaucoup de hrill.mt dans Li con-
'verfation. [ // y fait paroitre plufieurs beaux traits d'ej-
fnr. ] In colloquiis muka ingenii ejas lumina elu-
cent. Splendct maxime in coUoqulis. Cic.
2l a quelque brillant , mais dans le fond fin efprit n'efi
rien. Lucet aliquâ ex parte , fed reverà infelix cft il-
fius ingenium.
Des efprits q;<i n'ont point de brillant. Sine luminc ani-
mi. Coliim.
Les faux brilUns du monde, le faux éclat des chofesde ce
monde. Falfus rerum caducarum fplendor ou fulgor.
Il y a une infinité de faux brillans dans fes ouvrages. Va—
cata funt mulris ineptiis ilUus opéra. Cic. Fucatis qui-
bufdam luminibus pcrfperfa funt illius opéra.
BRILLER , V. n. [ Jetter de la lumière ou la réfléchir. ]
Eulgere. Refulgcre , { fulgco , Rilgcs , fuUi ,fans fu-
fin. ) Splendere, ( fplendco , fplendes, fplendui , fans
fupin. ] Lucere. Collucere, Elucere, ( luceo,lijcc5, luxi,
fans fupin. ) Cic.Hor.%t. Cotufcate , ( corulVoj coiufcas,
corufcavi , corafcatum. n. virg.
BRI m
il axoit vu briller quantité de lumières pendant la nuit
dans une tour vcifine. Turrim vicino fitam colliicetc
per nodem crcbiis luiiiinibus animadverterat. Tacir.
La tune brille d'une lumière ejlrangere. Luce alicnd lu-
cet luna. Cic.
Briller fe dit rigurémcnt , De ce qui a de l'éclat er du
brillant. Fulgcre Splendere. Splcndcfccrc. Lucere. EIu-
ccrc. Eni:cre , ) enitco , es, cnuui , fins fupin. ) n, Cic.
Horat.
L'excellence (y la grandeur d'une ame brille (s" éclate
davantage dans le mépris des richcjfs. Eiilcet maxime
animi excellentia magnitudoque m defpiciendis opi-
bus. Cicer.
Le difcours de Craffus brtlloit d.ivantage. Cralîî magis
enitcbat oratio. Cic.
La Vertu brille d'une gloire toute pure. Virtus intamina-
tis tulget honoribus. Horat. Lucet maxime ac fplcn-
det virtus. Cic.
Il brille de fes propres lumières fins emprunter celles de fes
charges. Propriis unis nativiLpc rciplendec ornamen-
tis , neque à digniratibus mutuatis. A propriâ virtute,
non à fua dignitare Iplcndorcm trahit.
Je ne prétens pas décrier le poème de vofire ami , j'avoue
qu'on y voit briller quelque beau inot,qu'on y trouve par
cy par-là Àe beaux vers ; mais cela ne fujfi' pas pour ef-
timer tout le poème. Non infedor carmcn tui amici, ne-
que ditîitcor in co verba quaîdam cmicare , vcrfus elfe
quosdam concinniores , unum & altcrum , f:d non id
ians ut totum opus laudetur. Hor.
Il brille dans la convcrfation , (ff s'y fait admirer par
mille traits d'efprit. In congrellibus quotidianis ciiicct
maxime illius ingenium. Lumen ingenii elucet in con-
grelEbus quotidianis , & omnium admirationcm ad fe
rapit. Cic.
BRIMBALER , V. ad. f Branler en deçà (s" en delà , par-
lant des cloches. ] Hue &z lUuc agitarc ou )adare,( to ,
as , avi , atum. ) ad. ace. Cic.
[ Mot bas : on 1; dit auiii de ceux qui agitent leurs jambes 5c
leurs bras niailèment ^ avec indécence , Ptdes c^ b--c'nj mde-
corc jaSirre. 1
BRIMBORIONS , f mafc. plur. [ Terme de mépris , qui
fert à exprimer des curiof.tcz. légères (S" de tris-peu de
valeur. ] Quifquilia; , jeni*. quifquiiiarum , fœm. pi.
Cic. Bullata: nugï , genit. bullatarum nugarum, fœm,
plur. Verf.
BRIN , fiibfl. m. ] Petite branche d'une plante , oa menu
jet de joncs , de cheveux. ] Ra;nulus , gemt. ramuli ,
m. Ramufculus , genit. i m. V.ir. Flin. Coliculus , gen,
coliculi , m. Colum.
BRINDES , [ Ville du Royaume de X.iples dans la terrt-
d'Cltr.tnte. ] Bruiiduflum , ^^«i.'.brundulii , ueut. oit
Brundihum. Cic.
De brindes. Erundusïnus Jf Brundisînus , a , um. Cic,
BRIOCHE , fubil. f. [ Gâteau. ] Plaeenra , x ,t\
BRIOUDE,[ rille d'Auvergne fur l'Allier.. ] Brivas, gen.
brivâtis,f Brivâ[um,ff«. brivati, n. Vicus Bnvatenhs ,,
genit. vici brivatesfis , m.
De brioude Brivatenlis & hoc brivatenfe. adjcd.
BRIQLTE , fubft. £ l Morceau de terre cuite dans un four-
neau. ] Later , genit. latëris , mafc. Cicer. Codus la-
tcr,^£KJf.codi lat!ris , mafc. t^itr. Tefta , ^enit. tcftx ,
focm. rîtr. Codïlislatercùlus,^f;jif. cûdilis laterculi >
mafc. Siuint-Cnrt.
Brique durcie (r fichée fans feu,- Crudus later, yitr.
Petite brique. Latciculus , genit. laterculi , m. Colum.
De BRiQiJE. Lateritius , lateritia, lateritium. Tcftaceus x
tcftacca , tcllaccum. elin.
Muraille de brique. Paries latere ftrudus. Vitr. Lateri-
tius paries. P/i». Teftaceus paries. T'/V»-.
13+ BRI
Lieu ot< l'on fait de i briq/us , lUne Eriquettrie y oa
TtiilUric. ] Laieraria , genit. laterariïE , f. Pli)!.
Faire de l.i briaite'.' Latcrcs duccre. l'itr. * F>îjVe ciii.e
de l.i brique. Larcres in tornâccni coquere. Catid.
BRIQl'ETIER , f. m. [ Sjii meule des briques. ] Figù-
llis , genit. figuli , m.
BRIQLÏERAS , dk Bricïiierasco , [ Bciirg confidérable
a Italie tn Piémont a eiriq lieues de Pignerol. ] Brique-
lafcum , genit. Btiqueralci , n.
ERISAC , ou , Brissac , [ Ville {y forterejfe d' Allemagyie
fur le Rhin dans le Brifgaw en Alface. ] Brifaciim ,
genit. Brifaci , n. Briiacus mons , genit. Bril'aci mon-
tis , m.
BRISANS , f. m. pi. [ Rochers dans la mer à fleur d'eau
oii fe brifent les ■vaijfeaux. ] Scopùli , genit. fcopulo-
rum , m. pi. df.
Vne mer pleine de brifans Scopulofum marc , ger.it. ma-
ris fcopuloll , n. PUn.
BIRSÉ, ra. Brisée , f. part. pafT. Voyez. Briser.
BRISÉES , 1". f. pi. terme de chafle. [ Marqties que laijje
un ehajfeur dans tin chemin ou a fajjé U gibier , qtn
font ordinairement des branches d'arbres qu'il brife ,-
qu'il coupe CT jette fur le clmnin. ] Virgulta , genit.
■ virgultorum ,n. pi. ramalia , genit. ramalium , n. pi.
Piin. rami , genit. ramorum , m. pi.
Taire des brifécs en un lieu. Faccre ramorum .Vcftigia in
aliquo loco. Ctc.
Qn Dit fi<Tiirément , Aller ou marcher fur les hrifées de
quelqu'un , pour dire , Suivre fes trace; , imiter fon
exemple. It^j;ftere a«.Ingrëdi velligiis alicujus. giuint.
.C<V. Velligiis fcqui aliquem. Liv. Aiiqucm vclligus
persëqui. Veftigia alicujus perfequi. Cic.
p.eprendre fes premières brifees , [ Recommencer à -vivre
félon fes premières manières. '\ Antiquum tciiere yita-
.curfum. Ad ingenium redire. Ter. Imniigrare ili in-
genium fuum. Plaut.
Prendre d'.iuTres brifées. Vcrtere arces. Tacit.
£« fortune m'ti contraint de prendre d'autres brifées.
Mihi forcuna propriiun confilium cxtotlit. Cic. Artes
meas vertcre coegit fortuna.
fLetouiner fur fes brifées [ Tenir le même chemin. ] Idem
iter relegcre. Stat.
Heprendre fes premières brifées , [ Retourner afin fujet. )
.Eô rcgLcdi unde facta cil digrclîio. Eô redire undc
aberravcrat oratio. Cic.
BRISEMENT , f. m. [ Rupture d'une ehoft avec éclat. ]
■Fraâûra , genit. fratlurx , f. Plin. Elïtactura , genit.
ctïiadurï , f- P-iud-J[:uifc.
Brise.ment du cecur , [ dans un langage figuré. ] Cordis
tritura , genit. cordis niturœ , f.
BRISER , V. acl. [ Rompre avec violence (y en faifant
des éclats. ] Frangere. Confringere. Dcfringcre EfFnn-
^ere, ( go, gis , trëgi , fraflum. ) aft. ace. Pl.iut. Cic
Ter. Elidere , { elîdo , clùUs, cllfi , elîfum. ) Rumpcre,
( iUrtipo ,iumpis , rwpi , ruptum ) zA. ace. Cic. Plaut.
Sri fer tnenu .tS" p.ir petits morceaux. Comminuerc, (com-
minuo , commmuis , comminui , comrainûtum. ) ad.
ace. cic. Frangere in micas. S.Ù.. ace. Plin.
Briser iiyperboliquement lignifie , Meurtrir , rompre
de coups , de lajptude £?• de quelque cheute. Contun-
dere , ( contundo contundis , coiuùdi , contiifum. )
Conterere , | contëro , contëns , concrivi , contrl-
tum. ) aifh. ace. Cic.
Il rrÎA brifé de coups. lîlibus me contidit. Cic
Iji goûte brife les jointures. Chiragra contundit articu-
les. Cic.
Il efi brifé de travail. Labore irada ou contufa niem-
■bra gcrit. Hor. Lucr.
Il a brifé fort vaiffeau. Fregit navem. Ter.
BRI'
Son iMtijfeau s'eji tKnu brifer contre des roches. Nivis
iliius lUil'a cft Iaxis. Plin. AfillcVa fuit ad fcopulos il-
lius navis. Cic.
Les flots viennent fe brifer contre les riv-iges. Fluftus illi-
duntur ad litus. Quint.
Briser fe dit rigurénienc ( en chofes mor.^les. ) Frangere.
Rumpcre. Abrumpcre. ad. ace.
Cet homme a brisé fes fers , pour dire , // s'efl délivré
de l'efclavage de fes pafiofis. Se à hb-ulmibus fuis in li-
bertatecn vindicavit. Ex cupiditatum fuarum vinculis
fe in libcrtatem exêmit. Cic.
La fortune efl trop légère (3" trop faible pour n'être pas
brfee f.tr un efprit ferme , de même que les flots de lu
mer fon: brifez. par des rochers. Forcuift levis & imbc-
cilla ab anlmo firme & gravi, tanquam fludus à laxo
frangitur. Cic.
Brifer la colère de quelqu'un , fon impétuofité. Iras alicu-
jus ou impetum contundere. Hor.
Briser fe du abfolument , [ Qu.md on veut interrompt»
oa faire taire quelqu'un qui dit des chofes defagré.ibles,
CT q;ii peuvent faire naître quelque querelle. ] comme
Brifons Ik-dejfus , n'en parlons pas davantage. Mittamus
ifta. Sed ha;c ofnittamus. Sed de his facis. Pl.vit.
Ume porte BRISEE , OU Porte à deux battans. Valvx ,
genit. valvarum , f. pi.
BRISGAW, 0« BaiSGOU , [Pais d' Allemagne entre le
Rhin (S" la Forefl \oire , Fribourg en tfl la capitale. J
Bnfgovia C Briisîoia , genit. x , f.
BRISTOL , [ l'ilU d' Angleterre commune à deux Provin-
ces , Somerfet & Glcctf.er. ] Brillolium , genit. Brillo-
lli , neut.
BRISITRE , f f. rcyfi Brisement.
BRITANNIQUE, adj. [ De la gra.ide Bretagne.'] Britan-
mcus , a , um.
BRIVE , £ rille du Limoujm. ] Briva , genit. Brivx , f.
BRIXIN , [ Ville d'Allemagne dans le Tirol. ] Brixina ,
genit. BrixiiKe , t. Brixïnu?» , genit. Brixini , n.
BROC , f m. li:-iijfeau à mettre du vin , Sec. ] Brocus,
genit. broci , m. mot de la bajfe latinité. Obba , genit.
obbi , f. Var. * Œnophorum , genit. œnophon , n,
Cic. M.irt.
[ Ce derniec mot ne le dit que d'un Broc à vin. ]
BROCARD , f. m. [ Terme injurieux iT fityrique. ] Ca-
villum , genit. cavilli , n. Scurrile convicium , genit.
fcurrilis convicii , n. Cavillatio , genit. cavillationis,
f. Didcria , gtnit. dideriorum , n.pl. Suct. Mart,
Donner des brocards à tout le monde.ln omnes dicere
convicia ou didcria. Plaut. Mart. Ingcrerc omnibus
convicla. Hor. Omnes conviciis prokindere. Plaut.
On atpklle Brocards de Droit , [Les premières maxi'
mes du Droit. ] Juris elcmcnta , genit. juris elemen-
torum , n. pi. ( A-lo les nomme brocardica juris, n. pi.
Brocard , [ Jeune cerf. ] Cetvus bimùlus , genit. cervi
bimuli , m. Junior cervus , genit. junior:s cervi, m.
Plin.
Erocard , [ Ffioffe. ] voyez, (y écrivez. Brocart.
BROCARDER , V. aCt. [ Piquer quelqu'un par un motftt-
tjrique.'j Dicere aliçui convicium. ad. Plaut. aliquem
convlciari, (convicior, conviciaris , conviciatus fjni.)
depon. Conviciis , aliquem confed.'.ri , ( confcdor ,
confcdaris , confcdatus fum. ) depon. Jocuiaritcr
aliquem -pcrfttingere , ( perihiugo , perftringis , perl-
trinxi , perilridum. ) act. Dida in aliquem jaculari ,
( jaciilor , jacularis , jaculatus fum. ) dep. * Jadare
dida in aliquem , ( jado , jadas, jadavi , jadatum.)
ou ingcrerc ,-.{ ingëro , ingëns , ingeifi , ingefbum.) *
Didcria alicui dicere , ( dico , dicis , dixi , didum.)
act. Ltv. Plaut. AUirt. Didis mordacibiis aiiquem pe-
tere , ( peto , petis , petii , pctîtum. ) ad. Plaut.
B R O
BrocariL-r quclqii'iiii en fa {>réfii>ce. \'crbcr.irc convicio
os alicujus. Cic.
Sli'i brocxrde tout le monde. Dicax in omneSi^crtir. dicâ
cis , m. Cic.
BROCART , fubft. m. [ F/loffe tijfue toute d'or ou d'ur-
gent , C" quttquefois de fi)e. ] Textile aurcum , argcn-
tcuiii, ll-ficum, gcnit. textilis aurei , argcncci , fcnci ,
n ( fniv.t'it U matière dent elle eft faite. )
BROCATELLE , fubft. tcm. [ Etoffe faite de cet ton ou àe
£roJfe foye ; il y en a Aufi toute de foye ST de laine, j
l'.iiinus xvlino 0« bombycino filo contcxtus,^«n)V.pan-
ni xyliiio OH bombvcino filo contcxti , m. Plin.
BROCHE , fubll. f. [ Infiniment fi-r\:ant à la cuifine four
rojHr la liande. ] yeia neutre ts' indéclinable aufi/,-
gulier , qui fe décline au flitrier. Verua , genit. vc-
ruum , dat. vcrubus. l'irg.
Altttrc à la broche ou en broche, coucher de la viande au
feu. Carncm vcrubus figere , ( figo , figis , fixi , ti-
xum. ) l'irg. Apponcic carnes ad Vulcani violeutiam.
Flaut. Carnes torrcre, (.torreo, torrcs, tonui, tollum.J
ad. Plin.
Tourner la broche. Carnem vcrubus Cransfixam veriarc
ad prunas.
B.10CHE d'une Serrure. Vemtum , araiV. veruci , n. Vc-
rucùium , genit. vcruculi , n. Plm.
Broches ou les deferifes d'un fanglier. Aprugni dentés
excrti , genit. aprugnorum dentium excrtorum, inafc.
pi. Plia.
Broches , [ Les cornes d'un chevreuil. ] Câpres cornua ,
genit. cornuum. n. pi.
On dit figurémcnt & proverbialement , Couper la broche
à quelque différent , à quelque procès. Caulara jurgii
prïcidcrc 0« lecare. CîV. Hor.
BROCHÉE , lubft. f. [ Brcche pleine de vi.tndes. ] Vciu
exns ardennbus plénum , n. Petr.
BROCHÉ , malc. brochée, tcm. part. palT. l'oyez bro-
cher.
BROCHER , V. aft. fignifie Pafr de l'or , de iargenf,
de ta foye , de la laine dans des étoffes. Aurum , argcn-
tum, iScc. intcxcre , ( intcxo , intexis ,. iatexui , in-
tex:um. ) ad. dat. Plin.
Brocher des lettres fur des h.ibits. Intexcre ILtteras vcfti-
bus. Plin.
Des robes brochées d'or. Vertes auro illûfx. Virg. Inter-
tcxta- auro vertes. Si'iM-
Brocher fe dit pour Travailler négligemment £?' à la
hafle à quelque ouvrage. Aliquod opus facere ncgli-
genter & pcrfunftorie.
T>es vers brochez.. Incompti ou ncgledi C" malè tornati
YCrfus , m. pi. Hor.
BROCHET : liibft mafc. [ Poiffon d'eau dcuce.'] Lucius ,
génit. lucii , m. Aufon.
BROCHETON , fubft. m. [ Petit brochet. ] Luciôlus ,
genit. lucioli , m.
BROCHETTE , fubft. f. [ Petite broche. ] Veruciilum ,
i , ncut.
BRODÉ, niafc. brodée , fcm. particip. paff du verbe
BRODER.
BRODEQUINS , fubft.m. [ Chauffure k l'antique, efpece
de botine qui couvre le milieu de la jambe. ] Cothur-
nus ,ge.-iit. cothurni , m. Cic.
Sjii chaufie des Brodequins. Cothurnâtus , a, um. Ovid.
C Ccîcc chiulfurc eftoii d'ufage aux A&curs de T.agedics , &
me'.mc Ition S.néque le Philofophe , Ciiburaiu fe prend .-.u h-
gité pour ie file des Trugedte!. ]
On dit figurément & en Poëfie , Chauffer le cothurne
poar dire, inprfonfiih, l'élever. Cotlmrnum inducrc,
Tfope faraift avec de nouveaux cothurnes , Il enfle fou
fille. In cothun is produ .(tfopus no\is. Phid.
B R O Î3J
BrodiqjiiNs, [ Sorte de fupplice. ] Cothurni (quibus no-
ccntiuni cruia premuntur. ) gen. cothurnorum, m. pi.
[ On donne les Eio.iei'|Uins à un ciiminel qui n'avoi.ë yoini ion
ctime, ni le^ tonn>lites ; & ce llipplitc fc ùit aux jambes avtc
des .Tis foits qui les Icrient , & drs coins. )
BRODER , V. ad. [ Enrichir un ot.vr.ige de divcrfis
figures qu'on fait à l'égtiille. ] Acu pingcre , ( pingo,
pingis , pinxi , piftuni. ) Tcxt'ili pictâra concinnare ,
{ concinno , concinnas , concinnavi , concinnatum. )
Ovid. Textili opère pingcre. C.icvr. Pluniario opcre
dirtingucre , ( diftinguc , diftinguis , diftinxi, diftinc-
tum. ) ad. ace.
Des vejlemens brodez, d'or (y d'argent, ou des veftemcns
en broderie. Aurum & argcntuiuvertibus ilIïtum.He»-;*.-.
lUufi auro vertes. Virg.
Broder fc dit figutcmcnt /^c^ embeliffemens qu'on ajou-
te à quelque fujet. liluminarc & pmgcrc orationcni.
Cicer.
BRODERIE ,' fubft. f. [ Ouvrage de Erodeur. ] Acu pic-
tiim opus ,gcnit.ac\\ pidi opcris.
BRODEUR , fubft.m. [ Celui qui brode. ] ?hryg\o,genit.
phrygiônis , m. Plaut. Plum.U'H.!s. Limbolarais, renir.
il , m. Cat-
Brodeuse , fubft. f. [Celle qui brode. ] Mulier phrygio
f. Plumaria. Limbolaria , genit. je , f.
Le métier de Brodeur. Ars pingendi acu. Phrygionuni
ars , genit. artis , t".
On dit proverbialement , Aut.int pour le Brodeur , ou
pour II Botirdeur , c'eft-.i - dire. , A d'-iutres. Ad popu-
lum phalëias.
; On appelle en Latin les BrodfiKs Plingioxei , parce que l'invcn-
ticn de l.î broderie e;t aiinbuée aux Phrygiens i mais la plà-
p.irt Vf u-Ient que le mot de B,odei.r vienne de Boraeiir , à ca'.ile
des en.ichifleiuens qu'on metioit furies bords des habits ;
d'oir les Litins les ont aujiî appeliez LimboUni. )
BROIER , voyez, broyer.
BRONCHER, V. ncut. [Mettre le pied ci faux , fi
heurter en marchait. ] Pedcm ofFcndcrc ad lapidem
ou ad cefpïtcm , ( offcndo , ofrciidis , ofFcndi , offcn-
funi. ) ad. Colum. Ad ccfpitem pedcm impingcre ,
( impingo , inipingis , impcgi , imp.iclum. ) ad. Iii
ofFendicula incurrcrc , ( incurrO , incutris , incarri ,
incurfum. ) neut.
Un cheval qui bronche , qui cfi fujet à bronche;-, qui n'a
pas le pied ferme. Equns offenfâtor , ^c«if. cc|ui offen-
fatoris , m. Plin.
Ce qui fait broncher , <e qtti fert de pierre d'achopement
Olfcndicùlum , genit. offcndiculi , n. Plin-Jun.
Broncher , [ Faillir , manquer , faire Une faute. ] In
aiiqua re offendere ou labi , ( labor , laberis , lapfiis
fum. ) dep. Peccare ,( pecco , peccas , peccavi , pec-
catum. ) neut. Cic.
e>ui efl-ce qui cfi -"-ffez. clair-voyant , pour ne point bron-
cher parmi de f gr.indes obfcuritez. .- Quis cft tam Lin-
cëus , qui in tantis tcncbris ni"hil oftcndat , ou nuf-
quam incurrat ? Cic.
[ Lvncee e/loii un des Aigonautes , qui avoit des yeux fort per.
^ans, ou d'un Lvnx , loup cervicr qui avoit pareillement de
fort bons yeux d'où Horace a dit Limets acuiis diqui.i con-
ïen^Liri. ] p
Il hronchoit à chaque parole. Ad fïngula veiba ccfpita-
bat c« titubabat illius ir.cmoria. Sltiint.
On dit proverbialcmeiw , Il n'y a fi bon cheval qui n:x
bronche , pour dire , qu';7 n'y aperfonne qui ne fait -fu-
jet à faillir fS" à faire des fautes. A culp.à nemo abcrt.
Exrra culpam nemo cû. Cic. Nemo ca!îus à culpà.
Plaut. * ou par un proverbe Latin. Quandoquc bonus
dormitat Homcrfis , Quelque ois Homère dort.
BRONCHES, ou bronchies , fubft. fem. plur. [ C'efi
le nom que les Médecins Grecs ont donnné aux tuyaux
de L'aj]re artère , qui font répandus d.ins tout U
-ajrî B R O
foum(ir,,'[ Broncliia:,^fw. broiKhiarum , f. pi.
BRON2E , f. m. & h [ Alliage des métaux-, dont le frin-
clfial efile cuiire foriilu. ] yEs , gen. xm , n. Pli».
De Bronze, fait de bronze. yFrcus , a , um. Plin- JEneus,
a , um. Cic.
Une ftaïue de ironze. Statua ex xrc. Statua inea , gen.
X ) f. Signuni a-neum , i , n. Cic.
Jetter des figures en bronze. Duccrc rtatuas ex xrc. l'iig.
Cra-ver fur le bronze. Incidere in a:s ou in a-re Liv. Cic.
Myron avoit prefque trouvé le fecret d'animer les figu-
res des hommes er des animaux qu'il jettoit en bronze.
Myron penè hominum animas , tcrarumquc a're com-
prchcndcbat. ?etr.
Bronze de fonte. /Es fusïle. Colum. * Bronze quifoujfre
le marteau. JEs duitïle. Plin.
BRONZER , V. ad. [ Peindre de couleur de bronze. ]
JEvis colore aliquid inficcie, ( inficio , infïcis , infcci,
infeftum. ) act.
Bronze ALyi concôlor ,ge:i. xn coiicolôris , omn. gen
i€,ris colore infcclus , a , um.
BROQUETTE , i'. £ [ Petit clou. ] Clavulus , gen. i ,
m. Far.
BROSSAILLES ou broussailles, f. f. pi. [ Arbrijfeaux
fauf âges qui font -venus fans planter 6~ qui font fort touf-
fus. ] Fiutéta , ou Frutccta ,^f». orum , n. pi. Colu-
Fruticêta , gen. fruticetorum , n. pi. Hor. Virgulta ,
gen. virgultorum , n. pi. Cic. * Si ce ne font que des
épines (S' des- ronces, on pourra fe frvir avec Colu-
melle de Vcprêta , gen. veprctorum , n. pi. Dumêta ,
gen. dumetorum ' n. pi. Virg. Seuticëta , gen. fentice-
torum , n. pi. Plaut.
Zieu rempli de brojfailles. Locus fruticibus, on dumis , ou
vcpribus ou fentibusobsïtus, a, um. Fruticofus ou fru-
terofus, a . um. Plin
BROSSE, f. i. [ AJfemblage de petites verges de jonc délié
*K de crin. ] Scopiila , gen. Icopulr , f. Colum. Pcni-
ciilus , gen. pcniculi , m. Plaut
BROSSÉ , m. Brossée , f. part. pa/T. voyez, brosser.
BROSSER , V. ait. [ Nettoyer avec une broffe. ] Scopula
ou peniculo tctgere ou detcrgcre , [ tcrgo , tcrgis, tcrli
terlum. j aLt. Colum.
Bkosser (ignific aulTi [ Courir à travers les bois tSf les
fays de bruyères c?' de brojfailles. ] Silvas & fruciccta
pererrarc, ( pererro , pcrcrras , pererravi, pcrcrratum. )
n, Pervagari, ■' pcryagor, pervagaris, pervagatuslum.)
dep.
ï,:; BROUAGE , [ Fays de Xaintonge. ] Broagium , li, n.
CROULE , £ f. [ Petite pluye ou nuage qui efi de peu de
durée. J Pluvix tenues , gen. pluviarum tenuium , f.
pl- C'rg.
On dit au/n Prendre une brou ée de feu , pour dire Sf
chauffer légèrement (y en pajfant , Brûler l' ame d'un fa-
got, [ comme l'on parle dans le difcours familier, ] Levi-
tci calefacere fe Plaut.
I ROUET, i. m. [Bouillon fait de lait, de fucre £5* d'œufs,
qu'on porte aux nouvelles mariées parmi le peuple , le
lendemain de leurs noces. Jus laftc , facch,"ïro & ovis
coadîtum ,^en. juris , &c. condiri , n. ^ Brodettuni,
gen. brodetti , n. Brodina , gen. brodina: , f. mots de l.i
bajfe la'raité.
BROUETTE f. f. [ Petite charrette , qui n'a qu'une roue
êf qu'un homme poufj'e devant foy, comme les l'inai^riers
à Paris.] VchiciMum un.î rotâ iiiihuaum & manu tru-
fàttle , gen. vehiculi unâ rotâ inftrudi &manu trufa-
tilis , n. Vehiculum unius rotae , n.
£ Monfieur Ménage dérive ce mot de Ëirottcia, diminutif de
Biiot'^, qui le trouve dans le CoJe Theodufien , S: (ignilie
une petite voiture à imx roues : d'au res le dérivent de
Eipctti. Quelcjucs - uns doKnent le nom de Paba , quali
B R O
V.iit 1 gen. p.tvon'ii , >it. a cette forie de hrouette , i cau'e de 1»
relTembUnce qu'elle a avec la queue d'un Paon quand il fait la
roue. J
On appelle ironiquement BROucttes , [ Ces petites
Chaifes qui font traifnées p.tr des hommes qu'on nomms
t^fi Vinaigrettes. ] Vcluculum trutatile ,^en. vehi-
culi trufatilis , n. '^ Parlant des Carojfes mal pro-
pres e^ mal attelez , qu'on nomme vulgairement Fi a-
CREs. Cifium , gen. ciùi n. Satrâcum , gen. farra-
ci , ncut.
BROUETTER quelqu'un , V. ad. [ Le traifner dans ces
petites chaifes. ] Ciho aliquem trahetc , ( traho, trahis,
traxi , tradum. ) ad.
BROUILLAMINI , f. m. [ Terre rouge &• vifqueufe , na-
turellement feche , qui fe trouve dans les minef de fer ,
cr qui efl fouveraine contre toutes fortes de venins. ] Bo-
lus Armcnïcus , gen. boli armenici , m.
Brouillamini , mot burlcfque pour dire Embarras, obf-
curité, comme il y a bien du brouillamini dans cette af-
faire , [ elle efl fort obfcure cr fort embarrajfée. ] Hxc
res eft valdè intricata.
BROUILLARD, f. m. [ Vapeurs épaijfes que le Soleil élevé
de la terre , £? qu'il n'a pas la farce de refondre ni de
dijfiper. ] Ncbiila , gen. ncbula: , f. Sco. Calîgo ,gen.
caliginis , f.
Il y a bien du brouillard dans l'air. Nebulofas eft acr.
Plin Nebulolum cil; cœlum.
Huand le brouillard fut abbatu ou difipc par l,t chaleur
dit foleil, cr que le jour parut. Cùm calefcente foie dil-
puKa ncbula aperuillct dicm. Céif.
Les rivières font couvertes de brouillards. CalTgant am-
nes. Colum.
ViJJtper , abattre le brouillard. Diluere ou dimovere on
dil'cutere ou difpcUere nebulam. Plin. Suet.
Le brouillard efloit plus épais dans la plaine que fur les
tnontagnes. Ncbula canipo , quàm montibus denfior.
Liv.
Papier brouillard , [ Papier fans colle , qui boit l'en-
cre. ] Bibûla charta , gen. bibuli' charta: , f.
BROUILLÉ, m. BROUILLEE, f. part. palf. voyez Brouil-
ler.
BROUILLEMENT , f. m. [ Mejlmge , confufion. ] Con-
fufîo. Perturbatio , gen. onis , f.
f Mot d'un tare ulJge en notre Langue, ]
BROUILLER, V. ad. [ Mêler plufteurs chofes cnfemble. ]
Milccre. Permifcere, { mifceo, milccs , mifcui , mil-
tum OH mixtum. ) ConfunderCj ( contuudo , çonfun-
dis , contudi , conftrum } ad. ace. Cic Plaut.
Brouiller, [ Confondre , ne garder aucun ordre dans fes
paroles. ] ConKuidere. Prxpoftêrc & ex inordinaro ali-
quem dicere ou efferre. Slumt. Verbis prxpolteris quaj—
dam pronuntiare. Cic.
Cefl un efprit b> ouille iS^ confus , qui s'explique mal. Per-
mise &; contusè omnla loquitur. Nihil dilcrcrè ordine
digérit. Cic.
Brouiller , [ Catifer du trouble Cf de la divifion dans
un état , dans une famille , parmi les perfonncs. ] Tur-
bare. Pcrturbarc , ( rurbo, tarbas, turbavi, turbarum. )
ad. .^cc. cic. Mitcere. Permifcere. ad. ace. Hor.
Il brouille bien des chofes , £? remué bien des machines.
Plurimas res turbat ,& machinas movet. Pla'it.
L'mfolence née de la trop gr.inde liberté brouille toute lu
ville , )' met le trouble (sf le defordre. Procax libcitas
civitatcni milcuit. Phttd.
Il commença dés lors à brouiller (S? ^ concevoir de plus
grands deffeins. Plurima tùm mifcere cœpit & majora
concupifccrc. Cornel-Nep.
Nous .aurons toujours mille fujets de nous brouiller. Mille'
cdufo: nos quotidic collldcnt. Tetr.
r. R o
N'.tvcs.-vcus point de honte , ^/«'m» homme à vôtre âge
fe foit brouille »vec un enf.int ! Non te pudct ca tjua Ci
itatc cum pucro lulcopillè iiumicituib ? Ter.
Ils font fort ircuilies erijlmble. Litcs fùiit i\\c\x intcr co';
ni.ivini.c. Tir, Tuiba clt inter illos. Tir. Iiiimiciti.is
OH limultdtcs intcr fc haUciit cti gcrunt. OV.
Les enf-ir.s fe brouillent four des bagatelles, l'ro le Icvi
lias intcr 11" gcrunt pucri. Ter
Brovulfr l.t cervelle à quelqu'un , [ La lui troubler. ]
Pro ccrlto aiiqucm circunK-rrc , ( circunftro , circuv-
fcrs , circuntiili , circunl-atum. ) Alicui mcntcm cxcu-
cere, ( excutio , cxciitis , exculli, exciifram ) ad. Vlin.
Jun. Invcrtcrc alicui ccrcbrum , ( invcrto , invertis ,
inTcrti , invcrium. ; ad.
h a 1.1 cervelle brouillée. Cerebro labôrat. Ccritus clt
Plaut.
I Cette dcrnierf fa.on de pailer vient d« ce que dans les SacriH.
ces de Ceics on contretaifoit le fuiitux. ]
Brouiller une affaire , \_L'emb.ir.tf]'tr. ] Invciterc nego-
tiuin aliquod Cic. Rem perturbare.
On- dit proverbialement , Les c.^rtes font bien brouillées
[ Lors qu'il y a quelque guerre civile , quelque grande
querelle entre deux furtis, qu'on ne voit p.is pouvoir être
de long-temps accommodée. ] Irï jam tada; funt am-
pIiorc<i. Ter. Difcordia eit intcr illos non facile pla-
cabilis.
BROUILLERIE , f. f . [ Trouble. ] Pcrtuibatio ,^ra. pcr-
turbationis , f. Cie.
On cherehe de nouveaux fujets de brûuilterie. Novarum
perturbationum canlx quaruntur. C:r.
II n'y a aucune brouillerie dans l'Ejlat. Nihil turbatur in
Rcpublica. Cic.
Brouillerie , [ Diffcnjton , dyvijîon. ] Di/TiHium , gen.
dillîdii , n. Diircniîo , gen. dillenfionis , f. Cic Ter.
Simultates , gtn. fiinultatum , f. pi. Inimicitii- , ^eu.
inimicitiarum , f. pi. In , gen. irariim , f. pi. Plaur.
Cic. Ter.
Il y a de la brouillerie entre eux , ils font brouillés. Ira:
funt intcr eo<;. Ter. Sunt in iîmultate Cic.
BROUILLON , comme f. m. [ Remuant , qui tache
de brouiller les perfonnes C les chofes. ] Turbjtor. Per-
turbator , gen. oris , m. Liv. Turbulentus , turbu-
lenta , turbulentum. Cic. Novarum rerum moUtor ,
gen. molitoris, m. Suet. Novarum rerum cupiens ,
m. Tacit.
Brouillon, [Bjrourdi, qui aime à brouiller. "^ Confi
liis omnibus prxTcps & ilevius homo, gen. conliliis
omnibus pra-cipitis , & dcvii honiinrs , m. Pra-ceps
animt , gen. animi prscipuis , m. Vtrg. Ad novas res
ptonus. Tacit.
Brouillonne ,(. f. [ 'Femme qui aime à brouiller. ]
Pcrturbatrix , gen. perturbatrïcis , f. Cic. Novarum
rerum cupiejis , Tacit. Adnovas *es prona. Novis rebui
proclivis. , f. Tacit.
Brouillonne , [ EJicurdii. ] Mulier pra;ceps , gen. mu-
liëris pra;cipitis , f.
Brouillon , ou Papier brouillon , Sur quoi on écrit
une chofe avant que de la mettre au net. ] Adverfaiia ,
gen. adverfariorum , n. pi. Cic.
BROUIR , V. ad. terme d'agricult*irc , [ Suife dit de
la bruine (s" de la gelée qui gafie les boutas des arbres
tr des vignes (S" qui les brûle lors que le foleil vient .^
paroijlre. ] Urerc , ( uro , uris, ulTi , uftum. ) Torrerc,
( torrco , torres , torrui , toltiim. ) ad. rirg.
BROUT , 1. m. [ Pafture que les beftes fauves trouvent
dans les jeunes taillis ts" qu'ils broutent'^ Bruftus, gen.
brufti , f. mot de la bajfe latinité. Paftio ( qui fit ex
brufcis feu dumêtis ) gen. paftionis , f.
Sfjîe de brout. Fera Pal'cCHS , gen. fcrx- pafccatis , f.
BRU t,y
Brout fe dit aulTi des écaillej de noix vertes qui fervent
aux Teinturiers. Virïdis nucis cortex , gen. viridis nu-
ci; corticis , m. & f. Jibul.
BROUTER , V. ad. [ Pai/tre l'herbe dans les prez. , ,„an-
gcr le orout dam les forefts. comme les daims , cerfs Sic
Dcpalcerc atbûta , ( dcpafco , dcpafcis, depavi-, dcpafl
lum ) ad. ou Ucpalci , ( dcpafcor , depafcens , depaf-
tus lum. ) dep. '^ Viigulta atrondere , ( attondeo , ac-
tondes , actondi, attonlum. ) ad Vtrg. Var Palhnn
morlu carperc, ( carpo , carpis, carpfi, carptum. ) ad.
On DIT proverbialement , Là ok la vache eji attachée
il faut qu'elle broute, pour dire cp'.l faut demeurer
att.icie a fa profefion. Quam quifquc norit artem in
hac le exerceat. Ctc.
On dit [Df «a.ï qui ont du coeur. ] Us aimeroient mieux
brouter i herbe , que de demander l'aumofne.^j Malleac
herbam pafccrc , quàm mcndicando vivere , eu quàm
mendicato cibo palci. Ovtd.
On dit £ D'un homme adron er intelligent. ] L'herbe f-
rabien courte , s'il ne trouve de quel brouter , pour dire
qu'il trouvera bien le moyen de gagner fa vie Inopia
Iicet ahos prcllent , inveniet illc facile qui vitam alac
ou hillentet.
BROUTILLES , f f. pi. [ Menues branches q,ù fervent à.
faire des fagots. ] Ramulciili , orum , m. pi.
BROY£ , m. Broyée , f. j-oycz. Broyer.
BROYEMENT, f. m. [ L'aclion de broyer. ] Ttitiîra , ^en.
tritura; , f. Colum. ^
BROYER , V. ad. [ Brifer menu. ] Terere. Conterere ,
( tero , tcris , trivi, trïtum. ] ad. ace. Hm. In pulve-
rem ^contunderc , ( contundo , contundis , coiuùdi .
contulum, j ad. ace. Var.
Broyer parmi. Interere att.
Eftant broyé avec le miel , il purifie les ulcères. Contri-
tum ex mcllc purgat ulcëri. rlin.
Broyer du poivre dans un mortier de bouis. Terere ou dif-
terere piper niolà buxea Petr. Cat.
BROYEL R , f m. [ Celui qui broyé. ] Tritor , ten tri-
toris, m. Flm.
BRU , fubft. fem. [ Belle-Pille. ] Nurus , gen. nurûs , f.
[ C-e;l un terme d'alliance relatif au père & à la mete d'un fil. .
BRUANT , f. m. [ petit oifeau d'un plumage jaune ts"
gris. ] Anthus , gen. antlu , m.
BRUGES , Inlle Epifcopale des Païs jBas en Flandres. ]
^'■".^•^ > £""■ Brugarum , f. pi.
De Bruges. Brugcnfis & hoc brugenfe , gen. Brucenfis
pour tous les genres. "
BRUGNO.N mieux que Bricnon , L m. ISorte de pefche.'\
Persïcum duracïuum , i , n.
BRUINE f f. OH BROuiNfi , f f . [ Petite pliiye froide &•
dangereufe pour les grains. ] Pruina , gen. pruinx , f.
Uredo , gen. uredïnis , f. Pltn.
Il tombe une petite bruine. Lcvis pruina dilabitur. Te^r.
BRUINER , V. n. comme // bruine, [ il tombe de la brui'-
ne. ] Piuïna cadit.
BRUIRE , V. n. [Faire wi bruit pmUahle au brouiffeineni-
des flots de la mer agrée. ] Frcmcrc , ( fremo , frémis ,
treraui , fremïtum. ) Strcpeic , ( llrepo , ftrepis , ftrc-
pui , ftrcpïtiim'. ) n. Cic.
Les oreilles me broiaffent. Aures mihi tinniunt. Cat
On entendait bruire le vent. Venti fremcbant immIni
murmure. Ovid.
BRUISSEMENT, f. m. [ Cert.tin bruit , tinto» qui
fr.ippe les oreilles. ] Freraïtus , gen. fremkÛs , mafc.
Tmmtus , »;<■», tinnitûs , mafc. Tinnimeutum , ^w.
G g iij
ij8 BRU
tinnimenti , n. Ttiii. Plaut. Murmui: , génie, murmû-
ris , n. de.
Le bruiffe?»er.t des flots de la mer. Maris murmuraiitis
fremitus , m. Murnuir maris , n. Cic.
Le hrnijfement des vents. Vcntofum miirmur. Vcntorum
murmur. Virg.
BRUIT , fiibft. m. [ Amxs de fliifleurs fons confus. '\S,o-
nuSjffKîV.foiii , mafc. Somms, genit . fonïtûs , m. Ctc.
Sriàt des tro;?)fettes. Tubarum cXzn^Oï , genit . clangôiis.
m. Virg. ou fonïtus , ûs , m. Auth-ad-Heren. ou fiemi-
nis, ûs, mafc. Sen. * Bruit fous-terrain. Terrae mugltus
ou fremitus , genit. ûs , m. Cic. * Bruit , [ Certain fon
que rendent les roués mal gmiffees , le fer chaud qu'on
f longe dans l'eau froide , les cord.ages des navires qu'on
htinde , les flèches ou les pierres lancées dans L'air , «»1?
jeie qu'on lime. ] Stridor , genit. ftridôris , mafc. Cic.
* Bruit , ( certain fon d'une forte qu'on ouvre.) Forium
crcpïtus,^f»;;.crcpitùs , m. Sonitus forium ,gen. foni-
tûs , m. J'/<ïH/-.Stcpitus janui , ^c;«>. ilrcpitûs , mafc.
Hor.SmAo'e , gcmt. itridoris, m. Ovid. ^ Bruir , ( cer-
tain fon que rendent tes feuilles des arbres agitées du
vent , ou une fontaine qui roule fes eau.x parmi le fable
C les eaillou.x. ) Siifurrus, genit. fufurri,m . Hor. Mur-
mur , genit. murmiiris , n. Horat. Virg. '^ Bruit { qu'on
fait des pieds en marchant.) Ptdum crepicus, genit. cré-
pitas, m. ou /Ircpitus ou fonitus , genit. ûs, m. Cicer.
i'irg. * Bruit ou le Bourdonnement ( des abeilles er' des
autres inftiles bruyants. ) Bombus , genit. bonibi , m.
Sonus, genit. loni , m. Fremitus-, genit. tremitùs , m.
Mmemu, genit. murmuris , n. Col. l'ar. * Bruit , ( pé-
tillement du laurier qu'on jette Jans le feu. JCrepitus ,
^rajV.crepiràs , mafc. lAv. * Bruit des coups de fouet.
rlagarura cvepitus , fis , m. Cicer. * Bruit on Cliquetis
des armes ( en les frappant l'une contre l'autre. ) Arrr.o-
lum fremitus , ûs , m, Cicer. ou crepitus , ûs , m. Plin.
* Bruit de voix confufes ( qui fe fait dans les ajfemblées
ou dans le Barre.iu. ) Strcpitus ou fremitus , ûs , mafc.
Murmur , n. Cic. * Bruit , Tracas ( d'une chofe qui fe
rompt. ) Fragor , genit. fragôris, m. Strcpitus , genit.
flrcpitûs , m. l/'xi ?lin. Brutt { que fait un vent en
furtant du corps. ) Crepitus , ûs , m. * Bruit { que font
les aigles en volant -tr' Les ojes. j Clangor , genit. clan-
gôris , m. Cic. Colum.
laire du bruit , [ Mener du bruit. ] Srrcpere. Conllre-
pere, ( Ihcpo , ftrep-is , ftrepui , ftrcpkimi. ) Fremcre.
{ fremo , frémis , fremui , frcmïtum. ) Crepare. Coii-
crcpare, ( crëpo , crêpas , crcpui , crepitum. ) n. Stre
pitum OH frcmitum cderc , (edo,.edis, edïdi , edï-
tum. ) Stndorem 0« murmur edere. att. Plitr. Ovid.
Bruit , [ Tint amarre, trouble. ] Tumultus , genit. tumul-
tûs , mv Turbx, genit. turbarum , f. pi. Strcpitus , ûs,
Ter. Cie.
ïaire du bruit pour peu de chofe. în re Icvi iiigcntcm tu-
multum facere.Agere tragccdias in nugij. rlaut.
Faire du bruit à urte fer forme qui parle , [le troubler.']
Dicenti ohitrepere , ( oblbëpo , obftrëpis , obftrcpui ,
obftrepïtum,^ n. Cic.
pourquoi faites-vous tant de bruit devant noflrt forte ■
Quid tumultuaris ante a;des î Plant,
"yous allez, entendre beau bruit. Tum turba: fient- Ter.
Tout retentit du bruit. Perfonant omnia tumultu. Liv.
Je n'aime point le bruit. Turbas non amo. Ter.
Bruit , [Diviflon , dijfenfon, qui arrive entre les pcr-
fonnes. ]Kixx , genit. rixarum , f. pi Txiibx., genit.
turbarum , f. pf. Ter.
.Avoir du bruit avec quelqu'un. Cum aliquo rixari, (ri-
xor , aris , atus fum. ) dep. Liv.
2l,i avaient commencé d'aviiir du bruit enfemble.Jim tùm
inccpcrat turba. inter eos. Ter.
BRU
Bruit fe dit figurément de la réputation bonne eu m.tu-
vaife. Fama , genit. fama: , f. Nomcn , ^f?/;>.nominis,
n. Cicer.
Avoir mauvais bruit ou mauvaife réputation. Rumore
raalo flagrare , ( flagro, flagras, fiagravi, flagratum. J
neut. Herat. Malè audire, ( audio, audis , audivi , au-
dïtum. ) neut. Cicer. Rumore advcrib eife. Liv. Voyez.
RÉruTATION-.
l'ous avez, mauvais bruit parmi le peuple. Malè tibi dic-
tatur in vulgus. Plaut.
il a eu quelque bruit d.tns le monde (s" quelque efiime.
Aliquod nomen decufquc gclTit inter homines. l'irg.
Bruit fedit aulfi des difcotirs (y des nouvelles qui cou-
rent (S" dont on s'entretient dans le monde. Ruinor, gen.
rumôris, m. Fama, ^e»/V. fama , f. Sermo , genit. fcr-
mônis , m. Cic.
Faire courir , répandre , femer des bruits. Rumores fcre,-
re , ( fcio , fcris , (èvi , fatum. ) ou fpargere, ( fpargo,
fpargis , fparfi , fparfum. ) ou differre,( diffcro , difr
fers , dirtùli , dilâtum. ) oadillcmmare , ( dllfcmino ,
diifcmïnas, dilfcminavi , diireminatum. ) aft. * Dilfi-
pare famam, { diflipo , difsïpas, dillîpavi, diifipatum. )
ad. Cic. &c.
Le bruit court par-tout de cela. lUud percrcbruit ommum
fêrmcuie. Cic.
Le bruit court que vous avez une méchante langue. Ru-
mor ait mais, te elfe lingui. Mart.
Il efioit venu je ne fçai quel bruit. Rumoris ncfcio quid
afHavcrat. Surrexerat fama. Cie. Pervaferat ou iuceflc-
rat rumor. Taeit.
On fait courir de vous des bruits fafcheux. Graves de te
rumores fparfi funt. Cic.
Il efl méfié drnis les bruits de la, ville. Vcrir.tur in perva-
ga:o fermone civitatis. Cic.
Il m a été quelque bruit. Aliquid fcrinonis fuit hac de
re. Cicer.
Un bruit incertain, dont on ne fait point l'AUtheur. Ru-
mor fine authore ou iuic capitc. Cic.
Ayant répandu far tout de fort mauvais bruits. Di'lipa-
tis improbiffimis rumoribus. Cic.
Le bruit efl que. Rumor cit. Ter. Affèrtur fama. Loqui-
tur fama. Aiunt. Cic.
Petit bruit d'une chofe Rumufculus , genit. rumufcuH ,
mafc. Cic.
A PETIT BRUIT , façon de parler adverbiale pour dire ,
[ Secrètement , doucement. ] placide, adv. Pl.iut.
BRULABLE , m. & f . [ glu: mérite d'ejlre hritlé. ] Cre-
inandus, a, um. Plaut.
BRULANT , m. brûlante , f. prticipe actif <^»< verbe
BRULîR. \5KKS.genit, urentis, omn. gcn. Combârcns ,
genit. comburentis , omn. gcn. Cic.
Brûlant, participe en ugnitication neutre, [ Sut brufle,
qui eft en feu , qui efl extréme>7>ent chaud. J Ardens ,
gen. arJêntis , o.iin. gen. flagrans , ^fwir. flagrantis ,
omn. gcn. l'irg.
[ On dit au Comparatif Ariemior £^^ hac ardemiu! , genit- ar-
demi.ris ■pour tous les genres ; Ft.^r,.vt:iii>- c" hoc Jl-'^^i-z-tius
genit. lU^rimion! pour tous les gei.res : 8c au Supeilatit .Wr-
de'UiJJimu; ., Fl.'.granv.jjhius , a. um i-'i/g.]
Vn fcleilfort bruflant. Flagrantilfimus fol. Blin.
On dit au figuré , Bruflant de defir , d'envie , de colère.
Ardens ou flagians dcfidcrio , invidiâ , ira. Cic.* Brû-
lant pour Us lettres. Litteraruni amore flagrans. §uint.
B^ULÉ , m. brule'e , f. part. paif. de brûler. Uftus.
AdulUis. Combultus. Exuftus, Crematus a , um. Cicer.
Deuftus , a , um. ( On titiuve au Comf.\r.itif dans Ti^
te-Live Aduftior & hoc aduftius, genit. aduftioris pour
tous les genres. } Toflus , tofta , toftum.
"Bruflé autour, Ambuftus , a , um, BU). - Jun. * Brufle
BRU
fAT It hoiit. Pitcuftus. Obullus , a , um. Vir^. Uftula-
tus , a , um. l'ur.
Siui 4 le t.in: brûlé d'un r.'oy»ge. Qiii cft adjftioris co-
loiis « recenti via. tif.
Vi'ni-irùlé. S^-mi-urtus. Scmi-uftulacus. Scmi Ambuftiis,
a , uni. Cir. Suer.
llRlILtMENT , i: m. [ L'aHion de brûler. ] l'iHo. Crc-
ni.uio. Lxuilio , 5' '»•'• ouis , f.
BRULtJt. , V. art. ; tn p.irLir.t du feu qui brûle tr con-
jiime les chofcs. ] Urcrc. Coinburcre. Deuierc. Exuic-
le , (ûro , flris, ulli , u/lum.) art. ace. Cic. Li-v. Crc-
niarc. Concrcniarc , ( ciëmo , ciéir.as , cremavi , crc-
iTiatum. ) art. ace. Lit:
BrûLr ou faire briller. Coniburere. Dcu.ere. Cic. Cou-
crcni.ire mis feu! , ou Ij^ni concremare. L:~j. Brûler
queLiu'un -vif. Yivum aliqucm comburer" ou crcmare
cii cxurcrc.
BrulfR , ( Se dit du foUil , qui far fa chaleur brûle le
1-ifa^e C les herbes ; tf aujji de l.t gelée C:~ d'un -vent
froid qui brûle le bourgeon de la vipie, C? des arbres.]
.Adurere. Exurere. Comburcre. l'ar. Torrcre , ( torrco,
tories , toriui , tolhim. ) art:, ace. C'^ ■
Lafié-jrebrssle les entrailles. Vifccraexûiit fcbris. Mart.
Vifccra torrcntur fcbiibas, 0-jid. * tftre brûlé de i'.tr-
deur du folcil. Solis ardore torreii. Cic. * De foif. Siti
torreti. Luc. * La chaleur du foleil bruis , le froid brû-
le. Adûrit folis calor , aduric fiigus. Vir^.
Brûler en ûgr.itîcation ;ra(Iive , ïpre en f-u, cflre embra-
ze. F!agr.T.re. Defiagr.irc. Couflagrare , { gro , as, avi ,
atum.) Aidere, ( ardeo, ardcs, arh, arlum. n.Li-v.Ptir.
Brvler lîgiiirie en un fens figuré , Eftre a^ité de quelque
■violente pajfion d'amour , d'ambition , de h.tine , de co-
lère , Sec. Aidcrc. Flagrare. Conflagiare. neuc. Inccn-
di , ( inccndor , incenderis , inecnfus i\xm. ) inflam-
mari , ( inflammor , inflanimaàs , inflammatus Tum.)
Uri , ( uror , ureris , uftns fum. ) pafifs., a-jec l'abla-
tif de la fanion dont on brûle. Comme
Brûler d'amour four quelqu'un. Alieuins amore ardere.
Cic. Aliqucm ou in aliquem arderc. l'irg. O'-jid. Amo-
ris flamm4 ion amore) flagrare ou conflagrare. n, Cic.
Sluoiqite Venus vous domine , elle -vous bnsle d'un feu
homùte CT ne ■vous doifne que de belles inclinations.
Qua: te cunque domat Venus non erubcfcendis a lûiit
ignibus , Se fcmpet amote ingénue pcccas. Hor.
Brûler d'.imourfour l''h;jloire..KiAi:K ftudio hi!lorix.*D«
defir de rrouiier la -vérité. Arderc ftudio veri rcperiendi.
Brûler d'avarice. Ardcre ou fervere avaritià. Cic.
Brûler d'env.e de voir quelqu'un. Ardere aliquem vide-
re. Plin-Jun. * Brûler d'envie de fe venger.' Ardcre ad
ulcilcer.dum. df.
Tout le monde brûle d'envie de refrendre les aclioKs C^
les faroles d'a-.itrui , i9 il ne fe trouve jamais que leur
bouche foi: ajfez. grande , ni leur langue ajfez. frompte.
Ad repiciiendenda aliéna dirta & farta ardcc omnibus
animus , vix fatis apcrtum os aut lingua prompta vi-
dccur. Silufl.
ifire brûlé far la cufidité ou Brûler de cutidité. Inflam-
mari mcendiis cupiditâtum. Cic. Milèrà cupidinc fer-
vere. Hora:. Fragrare iibidinibus ou cuniditatibus
Suet. Saliiji.
On dit , Brûler les yeux à quelqu'un , pour dire , Faire
enfafrcfnce une chofe qu'on fç ait lui devoir faire de
Ufeine fc- lui être def.%gré.%ble. Uiere aliquem.' Face-
re alujuid alicui quod doleant oculi. Ter.
[ Cc-.ic métaphore et luee de la coullumc .les Princes Orient:ii.\.
<)uia<ei/i:ki;t Icur^tadcis , en leur icettant un fer iliauJ ai -
jues c'es yeux j
On dit encore, Brider de l'encens devant quelqu'un, pour
dite i' Idolâtrer er le fiatter démefuremem , en L'tncen-
B R U ij>
fant toujours far des loiianges outrées. Blanda tura ali-
cui dare. Ttbul. SupparasTtari aiicui. dep. Plaïa.
Bkuler le dit proverbialenienc en ces manières de parler.
il s'efl venu brûler à la chandelle , [ Sinand quelqu'urt
eji for! i d'un lieu oh il était en feureté , four fe venir
faire frendrc.] Indicio luo ut forcv periic. Plauf.
Bruli.R la chandelle fur les deux bouts , pour dire , F.i«-
re des défenfs de fl::ji:urs mA.niires qui ruinent bien-
tôt un homme. Vanis niodis rem oblimaie , ( obll-
mo , oblînias , obliniavi , oblimatum.) att. ace. Hir.
Voyez. Bout.
J'en viendrai à bout , ou y'y brillerai mes livres , pouc
dire , Je fourfiii vrai l'affaire avec la dernière opi-iiâ-
tnté. Rem iftam pertcndim navïrer , auc nullus cra
ou aut nullus fum.
L'action de brûler. UlHo. Exuftlo ,genit. onis , f. Cat.
Cremacio , genif. onis , f. Plin.
CtLUY qui brûloi: les corfs morts. Uftor , gemt. uftoris ,
m. C.iTul.
Le lieu à Rome où on brû'oit les corfs morts: UfWîna ,
genlt. iiftrina; , f. Piin.
BRULOT , f. m. [ Vaijfeau de guerre fur mer remfli de
feux i.'ari'ifice four brûler Us vaijfeaux ennemis. ] la-
cendiaria navis. Navis ad inccndendum prarparata ,
genit. navis incendiariaî ou ad inccndendun: pra;para-
ta; , f. df.
Il mit le fcit avec quarante brûlots CT confuma cinq Ga-
lères , le feu ayant fris aux deux extrémitez.. Qiiadra-
ginta oncrarias naves pixpararas ad incendium im-
niifit, & flamniâ ab utroque cornu comprehensà , na-
ves font combulla: quinque. Cif.
BRULUilE, f. f. l'Endroit brûlé. '\ Ambufta , genir,
ambuftorum , n. pi. ?.';«.
L'eau de fiant in efi bcsne four les brûlures. Ambufta fa-
nantur plantagïae. Plin.
Les brûlures d'eau chaude ne s'élèvent foint en cloches ,
loffqu'on met a/ijî-tot un ccufdejfis. Ambufta aquis , li
rtatim ovo occupcntur , puiliila'!; non ientiuiit. Plin,
Le jus de la racine d'affhodele cuite guérit les brûlures,
Dccortx radicis afphodêli fuccus anibalta e.mcndat o:t
curât ou fanât. Plin.
La cendre de figuier emfèche les coutures des brûlures. km-
buftis cicatilcem tcnuillîmara obdiîcit ciiiis fici. Plin.
V.ie noix de galle emfèche la cu'ijfon des brûlures. Am-
bufta fcdat nucicus gallx. Plin.
BRUN , m. BRUNE , f. adj. [ Couleur fombre i? obfcure ,
qui tire fur le noir. ] Fulcus. Aquilus , a , um. Subni-
ger , fubnigra , fubnigrum. Ctc. Plaut. Bcctïcus , bcc-
tica , bcTïicum.
S)ui efi vefiu de brun. Bœticâtus, bœticata , bcrticatuui.
Mart .
Bkun fe dit a'j.lî [ Des perfonncs qui n'ont fas lafeaufert
blanche. ] Fufcus , fufca , fufcum. Subnïgcr homo ,
genit. fubnigti liominis , m.
On dit , Le temfs efi brun. Dies fufcatur. Val-Flac.
Le brun de la nuit ïc dit fur mer , pour l'obfcurité de la
nuit. Obfcurum nortis , gen. obfèuri nortis , n. T.icit.
Calîgo cxcx uoeX'ii,gen. cxcx nortis caligïnis, f. Luc.
La brune , [ Le tcmfs entre le foleil couché (> ta nuit. )
Vefper ou vefperus , gen. vefpëri , m. Prima: tencbrx .
gen. primarum rencbrarum , f. pi. Cic. Soliii. \'cfpc-
rum , gcnir. vefpcri , n. ( on fous-entend tenipus. )
Sur la brune , fur le fo'ir , [ entre chien & louf. ] Fie.vo
in vefperum die. Propinquà vefpetâ. Inumbrante vefpe-
rà. Tarit. Prima vefperi. Liv. Surgente vcfpero. Horat.
Primo vefpere. df. Vefperafcente die. Tàcit. * Vcfper-
tinis. Plin. ( on fous-entend temporibas. ] * Velpcra-
to die. Soli/i. Primis tcnebris. Primis fe intendeiuibus
teuebris. Liv. Dubii lucc. Q-jid. ( ablatif s. j
U'a BRU
BRUNDUSE , aujourd'hui BrinDES , [ Ville de Cdabn
en Italie , & c.ifitale des Salantins. ] Brundulium , ii ,
I). Cic.
BRUNET , m. Brunette , f. [ Sltti ejl un feu liun. ]
Subnït^er , fiibnigra , fubnigrum. Plin.
BRUNI , m. Brunie, f. part. &: adj. Voyez. Brunir.
BRUNIR , V. aci. [ Rendre brun. ] Fufcare. Infufcaïc ,
( fufco , fiifcas , fulcavi , fufcatum. ) adl. ace. Ovtd.
Brunir [ Tolir l'or C l'urgent a-vec le hruniffoir. ] Poli-
le. Expolire, ( polio , polis, polivi,poll£uni.) Levigaïc,
( levïgo , levïgas , levigavi, levigatuni. ) Lcvare, ( le-
vo , levas , levavi , levatum. ) aft. ace. Plin. Stut.
PRUNISSEUR , r. m. [ Celui qui brunit l'or C l'urgen:
avec le bruniffoir. ] Polio , genit. poliônis , m. Firm.
Levigâtor ,genit. levigatoris , m. Polltor ,gemt. po-
litoris , m.
ÎRUNISSURE , f. m. ou Brunissement , f. m. [ Le po-
li qu'on donne à l'or is" à l'.xrgent avec le bruniffoir. ]
Politûra , genit. polirurx , f. Plin.
BRUNISSOIR , f. m. f Outil qui fert k polir des mé-
taux , &c. ] Inftrumentuin ( quo poliiiurur metalla ,
&ic. ) genit. i , neut.
ERUNSVVIC , [ Ville capitale du Dut hé de même nom en
baffe S.txe. ] Bi'unfvvîcuin , genit. Brunfvvici , n.
BRUSC , r. m. [ Myrthe fr.uiage. ] Myrtus filveftris ,
genit. myrti filveftris y f. rufcus , ou rulcuin , genit.
rufci , f. ou n. \'irg. Col.
ERl'SLER , foyez, sf écri-uez. Bruisr.
BRUSQUE , adj. m. & f. [Prompt , -vif, impétueux. ]
Acer & pra'ceps m agendo , genit. acris &: praecipitis.
Cic. Triiculeutus , truculcnta , truculcntum. Hor. Qui
fubiti incitatione animi in rébus agendis fertur.
f V'£:cos genit fr/icifit'r. el) de tout genre : Jt .'lier le dit poui
le malculin , ^4cr:s ponr le féminin , ,4cie pour le neutre ; f<
l'on dit au Comparant' .4irm t," 'jk «o/mj , f< au Supetlatit
.^C rr^m'.is , a , ;*?/;. j
Il cjî un peu trop brnfqne (S' plus franc qu'on ne veudroit.
Truculcntior cft atque plus iquo liber. Hor^
Il a la repartie brufque. Acritcr repônit. Jwv.
BRUSQUEMENT, adv. [ D'une manière brufque. ] Af-
perè. Prscipirantfr. adv. Prarcipiti animi impctu. abl.
Éerocïter. adv. Cic.
Zes ennemis donnèrent fi brufquement que nôtre cavale-
rie plia. Vi adeo pri'cipin hoftes impetum fccerunt
in noftrum cquitatum , nemo ut confirteret. df
BRUSQI'ERIE , f. f. [ Saillie' d'une humeur emportée ET
'Violente. 1 Acris & vchementis animi incitario , ^i-«.
onis , f. Prompti &: lubafpcri ariimi impêtus , getn:
impetus , m. Cic.
Je ne m'accommode point de vos brufqueriei , [ Vos bruf
qtteries ne me pLiifcnt point. ] Tua agendi ratio acrior
& fubafpera mibi non placer. Tuos animi prïcipitcj
impetus non fero.
BRUSQUER , V. aft. [ Faire infulte de paroles ou autre-
ment à quelqu'un , lui répondre , ou lui parler a'unc
manière brufque & peu civile. ] Ferociter & fubafperè
aliquem haberc. Dicerealicui inclementiùs. Truculen-
ter aliquem aJotiri.
BRUT , m. Brute , f. adj. [ §!ui n'efl point enc-ore poU
ni taillé , pjirlant des pierres , des diamants , C<" de
chofes femblables. ] Crudus , cruda , crudum. impolî-
tus , impolita , impolitum. Afper , afpcra , afperum.
Scaber , fcabra , fcabrum. Plin. Cic.
Brut, m. Bhute , adj. m. & f. [ SAUvage. ] Brutus, bru-
ta , brutum. Hor.
lies bcfles brutes. Brura animalia , gertit. brutorum ani-
malium , n. pi. bruts animantes , genit. brutarum
animantium , f. pi. Cic.
On dix au figuré ,,C'efi une befls bnite , jo.ir dire , t'>:
BRU
flupide. Immînis ou fera belkia , genit. imraanis ott
fcr.K bellux , f.
l'iRUTAL , m. Brutale , [ Slui convient à une befle
brute. ] Bellulnus. Ecrïnu s , a , um. brutus , Bruta ,
briitum. Cic.
On du figurcmcnt , Un homme brutal , [ gui agit plus
en befle qu'en homme. ] perus. Inlmmanus , a , um.
bellua; quàm homuii limiiior. Cic.
il efl brutal dans Us flaifin. In voJuptatibus belluarum
more volutatur.
Il efl brutal , [ // rompt en vifiere aux gens , il ne garde
point de mefure. ] Truculentus ell: & iferox. Homo ni-
mis férus & immanis. Cic. PL%ut.
Un effrit brutal. Ferum ingeniiun. Belluina indôlcs.
BRUTALEMENT , adv. [ d'une manière brutale. ] Bd-
luîno ou ferïno ritu. abl.
Brutalement , [ En étourdi. ] Stolidè S: truculentet.
adverb.
BRUTALITÉ , f. f. [ Aclion d'un brutal. ] Immaaïtas.
Ferîtas , genit. atis , f. Cic.
Il a la brutalité des animaux fous la figure d'un homme.
Feritas & immanitas bellui ineit ipii in figura homi-
nis. Cic.
Brutalité, [Stupidité."] Stuplditas , f wir. atis , f.
Scupor , ^fwtr. ftupôris , m. Cic.
BRUTE , f. m. [ Une bifle brute. ] Brutum animal , ge-
nit. bruti animalis , n. Plin.
LES BRUTIENS , [ Anciens peuples qui occupoient l'ex-
trémité de l'Italie proche du Phare de Mejfine. ] Brutii,
genit. Brutiorum. m. pi.
BRUVAGE , voyes. Breuvage.
BRUSSELLES, ou Bruxelles, [vUle du Duché de
Brabant , la réfidence ordinaire du Gouverneur , pour
h Roi d'Efpagne dans les Païs-Bas. ] Btuxella: , genit,
Bruxellarum , f. pi.
§iui efl de Bruxelles. Bruxellenfis & hoc BruxcUenfe ,
çenit. Bruxellenfis pour tous les genres.
BRUYANT , m. Bruyante , f. part. ad. [ Siui fait un
bruit fourd, comme les mouches Cf les flots de la mer. J
Stridcns , genit. ftridentis , omn. gen. Strepcns , ge-
nit. ftrepcntis , omn. gen. Virg.
BRUYR , voyez. & écrivez. Bruire.
BRUYERE , f. f. C'efl un nom général qu'on donne à plu-
fieurs petits arbriff'eaux fauvages , qui viennent fans
culture, dont ott fait des balais (S" des vergettcs.'] Erîce,
genit. erîces , f. Plin.
De bruyère. Ericeus , ericea , criceum. Flin.
BUBON , f. m. [ Petite élevure , ou bouton qui s'élève
fur la peau. ] Puftùla , genit. puftul» , f. Pusïila ,gen.
pufulx . f. Colum.
/jUBON, i". m. [ Tumeur ou pefte qui vient aux émonc-
toirts du corps humain , à l'aine (y fous les aiffelles. ]
Tumor peftïlens , genit. tumoris pefliientis , m. bubo
peftilens. Fernel. Caibunciilus , genit. carbunculi , m.
Plin.
BUCHE , f. f . [ Pièce de gros bois à brûler. ] Trunc.is ,
genit. trunci , m. Stipes , genit. (lipïtis > m. Caudex ,
genit. caudïcis , m. Aul-Gel.
On dit au figure , Je fuis une vraye bûche , Je n'ai pas
no» plus d'efprit qu'une huche. S\xm ftipcs ou truncus on
caudex. Ter. Plaut.
r Manière de parler f imiliere. ]
BUCHER, f. m. [Lieu où l'on ferre le bois."] CcIIa
lignaria , genit. cellï lignaria.- , f.
Bûcher Funèbre , [Pile de bois qu'on dreffoit ancienne-
ment pour brûler les corps. ] Rogus , genit. rogi , m.
Pyia , genit. pyrx , f. Cic.
Appartenant au bûcher. Baftuarius , a , um.
[ Ce mot Laiin W cit piinci^alcnvtm des tladiateuis qu'on
" faifoit
B l' C
faHbitcombaitte duprcs du Cuchc:, lorrqu'on btûloic les corps
des Grands de Rome 1
BUCHIROX , f. m. [£!£/' rciipe (S" cjui fafonne le bois
dtins lesfcrefis.] Faber liginrius ,g(nit. labri lij^narii ,
m. ( c'tli frcfrcmtnt un Mcnuilicr. ) * Lignator , ge».
lignatoris , m. ( ce font les l'alcts qui alioient au bois
peur une armée. ) * Materiaiius , ii , m. ( c'efl propre-
n.tnt ut: CliM-pentier. )
[ Je me lerv irois fins volontiers de Li^i;ai>r p»ur fignifier un B:t-
ikro*i, eu a.iili^^Ha Ctcdit. )
BUCHETTE, f. f. [ Diminutif de huche . ] Cremium ,
f^-fii:. crcmii , n. Cohim.
EUCOLIQ.UES , f. t'. pi. [ Fe:i:cs harjes de peu dé cenfi-
quence. ] Quirquilix , gen. qui(c]uiliariiin , f. pi. Vefl.
BucoiiQi'Es , [Sortede -vers où l'on fait parler des Bergers,
fc~ oii ion ir.isre de l'agriculture. ] Bucolïca , gcnit. bu-
colicorum , n. pi. ( on fous-cntend cainiiua. ) O-vid.
[ C'ert un des ouvrages de Virgile ou ii taii parler des Bergers ]
BUDE, [ l'ilU de Hongrie fur le Dxnube, £? Ia capitale de
ce Roy.iume. ] Buda , gcnit Budx , f.
BUDOA , [ liÛe de Dxlmutic aux i'énitiens fur la mer j
Bucua , geriit. Butua: , f. î'iiii.
BUiE , f. i. vieux mot pour dire La lejftve. Lixivia ,
gen. lixiviac , f. tlin.
BUFFET , f. m. [ C'éioit autrefois une Armo'ire à deux
efiages oit l'on mettait la vaijflle d'argent , les pots t?
les "jerres pour fer vit a table. ] Abacus , gert abaci, m.
Vitr. Repolltorium , gcn. repolîtorii , n. Urnarium ,
gen. urcarii , n. Menla vinaria,^f«. irxnix vinarix, f.
BuFfET fe dit aulli De la -jaijflle d'argera , qu'on dref'e
fur II Buffet , [ Hfii eji aujourd'hui une grande table
longue. ] Vafa argencca ,genit. vaforum argentcorum,
n. pi. Horat fi c'efl de la zai/JîUe n'argeiit. * Vafa
ftannea , genit. valorum ftaniicoruiT: , n. p!. fi c'efl de
l'eflain. * Vafa fiililia , genit. vaibrum fictilium , n.
pl.yî c'efl feiilem:iit de la terre.
On -jit des tables drelfees Sr des buff'ets de z-aifclle d'ar-
gent. Triclinia ftrata vidcrc licuit , & magniuri argen-
ti pondus cxpoiitum, df.
[Trciinut iîgnific.TC Tnis ii'r/ , parce que lei Anciens Te ccu-
choient pour prendre kur; re^'as. ]
BUFLE , f. m*. [ Bcuf fai:'v'age.''\ Bos (îlveftiiç , gen. bo-
vis filveftvis , m. bcs férus ,gen. bovis feri , nï.Urus,
gen. uri , m. tiin. bubâlus , gcn. bubali , m. Mxrt.
[Pline dit que Buh.ttu- cft le nom que donr.o.ent les Anciens à
un anirr.al d'Afrique qui rcirembloit plus à un Veau ou à un
Cer^ , qu'à un Fuflei r-esriinoir.s on trouve jf?;iârt«j pf-ur un
i'.vr« , dans le Liv:e jesSpecracles atiritué à f-' si liai. ]
BuiLE , OU La peau du B::f.^. Bovis Icri corium , g.e;:i:.
corii , n.
Collet ou Colletin de Bufle , [ luit de fit peai; faffee
{? préparée. ] E bovis feri corio ttor-ax , genit. cfao-
râcis , m. "Blm.
On DIT pcpii'.aircmcnt , R£;;.î/7<)- le b:tfle à quelqu'un,
pour dire, Le battre ccmme il faut. Alicui lumbos fufte
dolarc , ( dolo , as , avi , atum. ) acl. Kor. Plaut.
BUGEY , [ Pitit pais entre le Riiofne , la rirjiere d' Ains ,
(S" le Comté de Bcurgogne , dont la capitale efl Bel-
l-"-'/. 1 Bugîvus tradus , ^en. Bugivi , traclûs , m.
BLÎGLOSE ,.f. f. [ Herbe potagère. ] Busilolfus , ç;e»it.
buglofii ,f. Bugtoflos , genir. i ^ f. Eup^iorbkm , gen.
ii , n. Plir..
BUIS , imyez. Bouis.
BL'IS^RT ou E'JSART , f. m. [ Cifean dtproye. ] BuKo,
gcnit. butcônis , m. Vlin.
BUISSGîsf-, f. m. [ Arkrijfeau épineux. ] Dumus , genit.
dumi , m. Rubus , genit. rubi.
[ Ki/taj e.i f.min.n d?io Ser.eque, dans C lu elle & dins le
Foéte Prudence, quoique dans tous les autres il 'oi. plutôt mif-
tulin. Deipau.erc l-- fait inafcuiin. /■;?.« , ir.afculin t., in .-
l.te au fmguiitr , c'cii poui^uoi il y en a qui cro.ent i i»')n
di:oiL f'ef)ei , ii d'.iBics Ài^ei . ce nor.i .'c tlome • i'-^:-
B U L i4,
curat:f finsulier d,in5 Columelle oui le fait inarculin , h:,^c
'-■tpreii : il eft fouveiit au même genre, quoi qu'au plurier dans
Vii?.i\<: ,6- j'i'-'rji iiDakoH f^>i^u$,i( vi/ires ; & c'efl k mieux
d'en ufer ainli , quoique Lucrèce ait dit vcptc, /i;,<ff.iiau fcmi-
iiin j ce que Caper n'apprniue pas . auHi Chariliiis Se Dionie-
de rr.ettent ce nom entre les malculins plus lilitcz au pluricr.
11 crt vrai que Prifcien le inct entrj les fi-minins oui for-
ment leurs diminutifs de lueuie genre qu'eux , comme l^-ùfe-
cilla. ]
Un lieu rempli de buiffons. Duinêtum.Vcpicciim, jf». i, n.
lacus dumôfus ,ge>;. ioci duinolî, in. Colum. Cic. rira.
On dit porvcrbialemcnt, J'ai battu Ls buijfons, & un au-
tre a pris les oifaux , pour dire , f^ii travaillé , f'? un
autre a reciicilli le profit de mon tra-uail. Exciravi c^o
lepôrcm dumêta verocrando , alius hune cepit. bud.ivi
niultilm , alter fudore partos honores rulit. Dd'uJavi
multuiii &: claboravi , alius frudum laboium oiiinem
abdulit. Hos ego vcrliculos fcci , tu"lit alter honores.
[ Cela le dit de Virgi;C , au liije: de deux Ver. qu'il avoù faus ,
aulquels il n'avoir point mis fon noui , qui (ont
Nocie pluit tôt à yredeunt Spcciacula mane :
Di-vifum imperium cum Jo'ue dfar hahet.
Et quelques autres fe les étant attr/'juez , Virgile fit ces
Vers,
Hos ego verficulos feci , ttdit alter honores :
Sic "jos non vobis
Sic -vos non l'cbis
Sic -vos non fohis
Sic 'VOS non -jobi-
Mai^ aucun Pocte n'ayaiir pu remplir ces Vers , Vifile fe decoiv-
viit , Se lit connoiirc le rLigiaire ?
Sic 'VOS non -uobis fertis ar.ztra , Boves :
Sic non 'vobis -vcllera fertis , Ozes :
Sic -vos non "vubis nidificatis , A'-jcs :
Sic non "volis mtllifcatis , Apes:
BUISSONNIER . m. Euisson-nierï , f. [ Pavcjfcux c.li
fe ■va repofer derrière un buijfon , au. liett de travssillt i-.]
Defès , genit. desldis , om. gen. Cir.
On dit proverbialement , Fa-.re l'Efcole buiffonniire ,
pour dire , Aller jouer ait lieu d'aller en clajje. FranG;e-
rc diem ludo , ( frango , frarigis , fregi , fradlum. )
acl. ( Horace a dit frar.gere diem mcro. )
BULBE, L {.\_ Kaciiie de di'verfcs plantes fe mil nble à
l'oignon , comme des lys , des narciffes. J Bi>lbus , gcji;.
bulbi , m. Pïtn.
LA BULGARIE , ou la Baffe Myfe , autrefois Royaume.
Bir'garia ,ge;iir. Bulgarix , f.
BULGARE , adj. m. & f. [ Slifi efl de Bulgarie. ] Eulgi-
r.is , Bulgâra , Bulgârum,
BULLE , f. f. [ Expédition de Lettres en Chancellerie Ro-
maine. ] Bulla, genit. Bal!^ , f. (mot confacré danp
les deux Langues. ) * Diplôma Pontilîcium , genit. di-
pioniaris ponniîcii , n. Bref du Pape. Littero: pontifi-
clz , genit. littcrarum pontiiîciarum , f. pi.
[ La Bulic n'eft ptoprunent que le fccau ou !;■ flo.r.b pendant à
quelque aûe ; c'éîoii anciennement un crnc.nent de ceu.»; qui
ttiomplioient , 8c les jeunes enfans Romains en pcrtoient auiTî
pour les aiguiilouiicr à la vertu. El'e fignilie aulii les Iccaux"
attachez au.x patentes & ieares des Prr.ices. |
BULLE d'or cf> une Olionrau.e de Chr-.iies IV. Empereur, qni
était fcel!;e d'un fceau d'or qi;i y eu a'tati.v; , 3 -il ■ .uirea , .; ,
/. Les bulles d'ùr om tté en ulagc chet les Einper?ins d'OiieiU,
& l'on s'en fervoit dans les aftes de grande con equence.
BULLETIN, {. m. iPetif billet que les Echevins ou
Magiftrats d'une Ville donnent pour loger les fold.its ,
&c.'] Litters ardilirisf., arum, f. pi. '^ Voyez aiijfi'
BALLorE. Symbolum , gr.iit. i , a.
BUPRESTE , f. f. [ Monchi fcmhl.iite 'a la C.xntharide . ]
Bupreftis , genit. bupreftis , m. &f. Plin.
[ Cette inreùevcnimtu.':* fait tellement ei:fier les bœufs , lots
que pat hazatd ils en avaliert en. psiiTai t 1 h.erje , qt il., «t
cr:-vfnt. Elle fit les n;tmes cïctï aux luimits.
BUR.^T , fubft. m. e'
H h
.2.45- ^ B U R
BtJRE i-C: t. [ Stofe faite d'une laine fort gyojfiere. ] Tan-
nus crîiiriore lanâ contextus , geiiit. panni craffiore la-
nà contexti , m. buira , genit. burra; f. dans la bajfe
t/itinité.
[ L'Adjv'ftif Sohx , gerit. faite!! fignifie ^«i a toute pi Urne ; &
lePofte Lucile led:t cl'unbét.iil. ]
BUREAU . f. m. oi pronmce burau. ] Grojfe étoffe faite de
luine , ijrii ejl la même chcfe que la Bure , finors qua
c'cft undr^p plus fort. ] Burra , genit. x , f.
Bureau , [ 'Efpece de pupitre garni de bure -verte. ] Plu-
teus panno viridi coopertus , genit. plucei panno vin-
di cooperci , m. Tabula panno viiidi cooperta , a: , f .
[ Les Pielidcns ont im Sureau devant eux , fur lequel les Rap-
portent» mettent les Pièces d'un procès qu'ils rapportent à la
Chambre : 8c de-U font venues ces manières de parler dans
nôtre langue. ]
Donner le Bureau à un Juge , [ Lui permettre de rappor-
ter une affaire. ] Darc locum cognitori caufam refe-
rcndi coiam jiidicibus.
A-joir le Harcau. Occupaie plurcum Curi.x.
Mettre un procès fur le Br/reuu. Litcm infttuftam indu-
cerc in médium. Plin-Jun.
Mon procès eJl fur le Bureau. Lis mea in confilium
miira eft, & facculi fupcr plateum cxcudi. Caufa mea
pluteutii Curix ociûpat. Jam caufa mea cognofcitur.
Jam inftituta eft caufa: mea: difceptario.
[ Tri\ies ces c.vi'rcriîous l.ithiL's font dcEudée. ]
Sf avoir l'.zir ou le 'vent du B'.r.-eau. Judïcum fenfum
& mcntcm tencre ou callcre.
Sonder l'air du Bureau. [ Preffentir les fentimens des Juges
^ui ont com:7icncé de travailler fur une affaire. ] Nof-
ccrc ou tcmare qux fit mens judicum de rc aliqu.â.
1.0 vent du. Bureau n'cfl pas brn pour 'vous. Tibi judices
non fav jnr. Caufc tux judices non patrociiiancur.
C'eft jour d- Pt'.re.iu, h Bureau fe tient artjourd'h:'!, l il Y
a ajjunblée. ] Habctur hodie conventus ou confcllus.
Bureau d'.\dresse , [ Lieu où l'on adreffe toutes les xou-
velles des pais étrangers , ET dent on compoft la Ga-
z.etre.'] JEdts incrcurLalcs , genit. a:dium mcrcurialium,
f. pi. * l'oyez, fur Adresse.
JîuRE^u des changeurs (s" b.inqtiiers. Menfs trapezita-
rum , f. pi.
Bureau bes Aides , [ Oh l'on reçoit les impofs qu'on paye
au. Prince. ] Portotium , genit. portorii , n. /î.Jcs in
quibus vefiigalia folvuntur. Piutcus pubiicanoi'um ,
genit. plutei publicanoium , m. Precariuai .genit. prc-
catii , n. Fetr.
Buse AU des Triforiers , f Le lieu oit ils s'affemhlent. ]
C^u.vftoruni a:rariorum Curia , a: . f .
BURELLE3 , f. f. pi. terme de blafon. [ Tafces dans
i'Ecu. ] Fafci.T minuta; , arum , f. pi.
Ui T-fci: suRELÉ.Scutum fafciis minutis diftintlum,!, n.
BURETTE , f. f . [ Betit v.'itjfeau à mettre du vin (s" de
l'eti:i.'\ Utcculus, genit. urceoli , m. Guttus , genit.
o;utri , m. Colum. Sinipuvium , genit. ii , n.
BURGAW . [ Pais d'Allemagne dans la Suahe. ] Burga-
via , genit. Eurgavir , f.
IURCOS , [ J';/.'è Archiepifcopale Cf capitale de Caftt.'te
la Vi:i''e. ] B iri;i , ge-^iit. Bargorum , m. pi. Burgum ,
^er.it. E '.rg! , n. Marburgum , i , n.
EURÎC , ou BuiiERicK , [ Ville d' Allemagne fur le Rhin,
dans le Duché de Cleves. ] Biirîcum. Budricum. Eur-
nimrurn , genit. ci , n.
BURIN , f m. [ Outil de graveur. ] Ca:luiTi , genit. csU,
n. J'.îr. Suint.
BUiUNEil.V. aft abfolu , [Graver avec le burin.^ Cx-
larc . ( c.xlo . cxhs , ca-lavi , ca-'atum. ) aft. ace. Cic.
il ,x e>:ccV.é dans l'art de. buriner ou de graver fur l'or.
In a'iro cxlando inciaruit. Plin.
BURLE-SQUE . adj. m. & f. [ Plaiftrtt , divcrtiffant. ]
BUT!
Mimfcus. Jocofuî , a , um. Jocularius . jocuîaria , jo-
cularium. Jocularis &: hoc joculare , genit. jocularis
pour tous les genres. Cic. Hor. Phid.
Vers burlefques. Mimici& joculares verfus.
[M. Scaron a excellé dans cette lotte depoëlie ]
Le B'jRiESQUE , ou Lf yi//c burlefaue. Jocularis didio.
BURLESQUEMENT , adv. [ D'Ûne manière hurlefque. ]
Joculariter. Plin. Jocôsè. adv. Cic.
BURSE ou Pruse , [ Vtlle d'Anatolie en Afte au-deffous
du mont Olympe , autrefois capitale de Bithynie. ] Ptu-
fa ad Olympium , genit. Prufi , f.
BUSARD . voyez. Bui^sard.
BUSCHE , BÛSCHER , voyez. Buche , &:c. fam s.
BLTSE ,(■ i.[. Sorte d'oifeau de froye. ] Dufio , genit. bu-
iionis , m. Oripilsrgus , genit. oripelargi , m. Plin.
bureo , genit. buteonis , m.
BUSQUE ou B'JSC, f m.[Fetite lame d'yvoire ou de halai-
ne , que les femmes mettent fous leur corps pour les tenir
droites. ] Afsùla peftoralis , genit. alTulac pettoralis, f.
Ï^VSQVEK fortune . V. aft. [ Chercher à faire fortune.'}
Omnibus modis indagare fortunam. ad.
[ Ce verbe n'eft d'ui'.ige qu'en et ttelignitîcation. ]
BUSTE , f. m. [ "itatue à demi corps. ] Hermès , genit.
hermac , m. Signum peftorc tenus efformatum , genit.
figni pedlore tenus eiFonnati , n. Statua dimidià fui
parte infcrnè trunca , gen. ftatux , &c. trunc.-c , f.
[Q^ioiqu? en Peinture on puilie dire d'une lîgure , // n'en parolt
q'ie le BujU , comme d'un Poitrail à dc'mi corps , nrannioins
cel.i ne s'appelle pas ordir.ritirncnt un Bujic , ce mot étant dé-
tCicnine & pio^re j ce qui eft de relief, & de!'cu!ptnre ]
BUT . f. m. f Point , tn.trque ois l'on vife. ] Scopus , gert,
fcopi , m. Meta , gen. nictx , f. Liv. Cic. Dcltinatuin,
gen. dcftinari , n. Liv. D;ftinatum fignum , i , n.
On dit au figuré , AlUr au but ou au point décifif d'iir>
procès. Caput rci alicujus attingere. Dccretonum rei
attingcre.
J' ai efté le but de tous les tr.rits de la conjuration, tottt à
porté fur moy. In me omnia tela conjurationis adhx(e-
runt. C'e.
Il efl le bat de l'envie & l'éciieil des envieux. Eft invi-
d'x fcopus , invidoruir.quc fcopùlus.
On dit adverbialement , Bit ù but, pour dire , D'une
n:.%niere égale, jîiquâ ccnditione. abl.
Nous fommes but à but , Nous femmes à deux de jeu.
Jam pares fumus. Benè ratio acceptl & expcnfi intcr
nos convênit. Plant.
[ Faton de parler m*t.npiiot"î"* , prife <le la receiie & de la dé-
pende qu'on tait. J
Dt BUT EN BLANC , [ Fellcmcnt , témérairement. ] Tc-
mërè. Liconiidcratc. adv. de.
But , [ La Fin qu'on fe propofe. ] Scopns. Tcrmuius ,gen.
i , m. Finis , ^e/iit. finis , m. Cic.
Le but des f abus e/l de corriger les hommes. Nihil aliud
quidcjuani per faouias quairicur , qu.\ra ut corrigatur
crror mortaliuin. Ph^d.
Il n'a p?ur but que fes inrenCcs. Suis folùra inforvit com-
modis.Sjx utjlirati unice (tudet.
Tous leurs diffeins n'ont U'.thtre but q'te l.i guerre. Ohi-
nia illorum conlilia ad b':Uam ipe.laiit. Cic.
C'eft le i;ut de tous nus deffeins. Eo fpcclant mea conci-
lia. Cic.
BUTER, , voyez, butter.
BUTIN' , f. m. [ Tout ce qu'on prend f^r les er.n^emis. J
Prxda , genit. prxdx , f. Cic.
La p.-.rt du butin C qui appartenoit au Général de l'armée
Rnmaine, ) Manubix , genit. manubiarura , f. pi.
Afcond-Ped.
F.iirc du huti;i. Prxdam facerc. Cic.
Ilfitungranibutiid'hvnmcs i? de bétail. Magno pe-
côiis atqiic iio.iiiiijm nu.tiero pctuur. Cic.
BOT
SXrriNER , V. ad. abfolu. [ F.ilre du bitt'w. ] Pra-dam
(écCK. l'rx'Jdri , ( prarJor , pra;Jaris ; prxùaïus funi. )
Jep. Cic.
X.'tfperAtcc d'inlcver (y de butiner les aveugla. Spcs ra-
picnJi acijuc prsdan^li cxcxcavit eorum aiiimos. Cic.
SUTOR , f. inaic. [ Efpéce de h-ron marqué de taches
rùtiJJ'cs , en fcrmi d'cjhHet. \ Aidca ft-'lliris , gé-i.
ard^x llc-llatis , tcm. AiJcôla aftcrns , geti. ardcoi*
altcriï , t. ( m*is ailerias efl m.ifc-Min , iS" dla p.ir une
appofition. )
On dit hautement ( d'un hjmrne flupide £5* mal-adroit. )
C'efl u» gros butor. Stolidus eil Se paruin dextcr. { par-
ée que cet cifea:* efi fort mal-adroit,
BUTKINTÛ , iPctite Pl.i.-efur h cofie de l'Epire a:tx Vé-
nitiens. ] Buthrôtum , gen. Bùthroti , n.
BUTTE , i". i. \, Petit tertre, lieu èievè ,p(tite cminence. )
Tumulus , gen. tuiiiuli , m. Virg.
Bo 1 T£ c:t l'on -jife. Meta , ge/>. mecx , f. Cic. ■
tfire m butte à l'erK'ic , ù ta médifance , à lit calomnie,
Invidia; , nialcdiccntix , calumnix cbjïci , ( ul.)icior ,
objic'^ris , objcdus funi. ) pclV. Tehs invidia; c-xpôni ,
( cxpônor , cxponcris , cxpoiitus fum. ) paff. Cic.
BUTTLR , V. act. [ Toucher au but. ] Mctain eu fcopuni
a:cin^crc ou contin;:5i.'ic , ( :ingo , ti;;u,is , tïgi , tae-
tum. ; att. Hor.
BuiTEK fc dit fi^m-cmcnt , iTeadri: à quelque chcfe.}
Alujuid ou ad aliquid fpcâ-arc , ( fpcdco , (peftas, fpec-
tavi , fpcclatum. ) act. tr n. Cic
BUVEUR , &:c. Voyez. BEUviUR.
BUYRE , C f. vieux mot. [ Sorte de cruche. J H/diia ,
gen. hydiia; , f. Urccus , gen, utcei , m. Col.
BUyS , voyez Bouis.
BYSANCE, [Ville f tuée fur le Bofphcre.de Tf>rare aujôur-
d'iiui Corijlantinople. ] Byzantium , ^r». byzancii , n,
BYSANTIN , m. Bysantgne, f. Byzaiiûaui , Eyzauci-
na , Byzantinum.
*■* •4-****«-*-*-*vJ'<i--$'-§-*-ij<e*-**4-***- *+:*••*« <^:**■$«•ï^•fr•$•■fr■9••$^^
c
, Troifiéine- leitrc de l'AlfjIubet, qui Te
prononie di'.Veicr.irncnc ; à l'ordinane
coumie un K : mais iiuànd dcvoiit les
vovti.cs .î , 0 , & i , il aunepeiiic vir-
u,iik dtlVoUS, que les Elpignols appellent
C>.ii:'.c , ^ ici luipriniaurs / à queui ,
on le prcnùncc comme une S ; & mtme
devant lo vûyciieî i & e , toujours com-
me uncj.
icni ctoit une lettre nuniciile , qui iîgnifioit
ceisimn C Huer.', [mur l.ahere.
un tiret dellus C , elle inarquoit Ce/.r
C ^uci .C3 A.
Cttt luivjnt ce vers
Kçis plus {ai
Que fi on mettoi
mille.
Eflsnt mile feu'.e , f;gniSe chez les .T''ti'"confultes-Cf,J/Vf ou
C»>»yW« ; & quûndoc la mjr'jue doubleCG , elle veut^due Coi^.
Jttiibus.
ÇA , jîdveibe qui marque lelemps 8c le liet!.
g«« efl au deç.% ou en deçà des Alpes. Cis-AlpTnus , cif-
Alpina , cif-Alpinum. Cic.
Qî« eft ou q:ti habite deçà ou en deçà te Rhin. Cif-Rhc-
nanus , ci.''-RKenana , cif-RJ-ienanum. df.
Ceux qui font deç.i le Rhin ov. en deçà du tUsiyi. Qiii ci-
tra Rhcnum lluit. C^f.
Sthi efl au deçà de i'Euphyate. Qiii cis Euphrâtcm cft.
Jjt GauU qui e fi en deçà. Galha citerior , gm. Gallis
citerioris , f.
tes uns font allez, deçà , Us autres de là. Alii hue , aiii
illuc trar.rmigrarunt.
Ils s' enfuyaient qui ça qui là. Alii alio difFugiebant."
Il eft errant cà C~ là , ou .-leçà , delà, c'eft-à-dire , en
divers lieux. Enat hue & illuc.
[ Quand il n'y a point de mcuvemcnt , Hic , iilic ; & à la quef-
lion e^ii , on fe Teit de H<ic iU.:c, ~\
Si vous venez. p.jr deçà . c'cit à-dire , en nos quartiers. Si
hue vcnias> Si- hue vciicris.
ÇA , OR ÇA Ce dit pour encourager , & (îgnifie Sus donc
Age. Agedutn. Cic. Ter. * ( au plurier , Agite , Agite-
dum. flaut. Liv. ) ^ lia. Ter. lia veto agite. Plaut.
[ Q.uc(qucfoi! .■Ifeic met avec la première perfonne ou plui'ict .
^^r o.>ii„MHs ijia , ^a ne parlons plu.' de cela. D'aiiirtfois .^■^,-
fetrouve avec une tioiûe.i.e perfonne du iinguiiet , tomme
^nsTitc-Live ,(,» que le plus brave qui fou da'^ns Rome par. if
fe maintena.r po::t combaïue , .§«« ,»,£ Rm^jç,„mrui.m w-
rmn habit , froi.ia dgcdum ai fugnaa. ]
Viens fa. Ehodum ad me. ï*r. ( mfous-entend veni )
Adefdum. Ter. Acctde hue. adi hue. P/.-ï.'.y.
O.s en aufn , ça , ça lavons , nnttotis mis à table.
Agite, date aoiiatn nianibus , aeeumbamus. Vlaut.
CAB.'VLE , i. f. [ Science fccrette que les Hébreux préten-
dent avoir par tr.idition C révélation divine, par Unttel-
h ils expliquent tous les myfteres de la divinité, or ttutes
les opéra- io.is de la n.iture. ] Occulta & arrana HcbrJCo-
rum dikipiina, gtn. occuitx & arçanx Hcbrxoiuin dif-
ciplinx , f. *'Cabala ,^.K. cabalx , F. mot Hébreu.
Cabale , [ Pratique fecrette entre certaines pcrfcnnes foit
pour briguer les charges ou peur quelque ca^fpiration. ]
Coïtio ,gen. côïtionis , f. Confpiratio. Conrociario j
gen. onis , f. Cic.
Faire cabale contre quelqu'un pour lui enlever fis biens.
■ De bonis alicujus coi're. Cic.
Cabale, \Jaciion, parti.'] ïd-ù-lo, gen. CaSdonisj^.Vlud,
Il eft de la cabale. De grcge illo eil. Phaà.
il Je fit plujieurs c.zLales dans la ville , p'.nfeurs faS-icns.
Multx faifioinim p.iitcs in civitate confpirarunt. ?hid.
CABALER. V. n. [ t.ùrc ces c.zb.'.les. ] Ccirc-, (coeo.cojs,
eoivi , eoïcuni. ) n. Soeiccateni oecuitam ce re ahtjuâ ■
coïrc cum aliquo ail. Cic. * In rem aliquam ou eontra -
aliqucm eoïtifffteni fae-eie. Cic. Su.f.
C.'.balir , [ Fa:ye une conjurxtion ou une confpiration. ]
Conrpirare cent
eo.i.'pirr.s , eonf
On avcit cabale centre l::i. Con/piratum eli in cum.Sac^,
voyez. CoNsrii'.ïR, fy ConJORik.
CABÀLEUR, c m. [Celui qui cabale. ]Itiâiofixs,faâ.iQ-'
ù. , faftiofuni. Cic-
CABALLSTE , f. m. [ Celui qui fç.iiï la cabale des Juifs. ]
Coniiliator Dei, gen. conMiatoris Dci, m. {Il y a dans
Pétrone. Confiliator Deorum , Entendu dans les fecret;
des Dteux.y^Qxxi novit oceultam Jud.Eorum fcientiain.
On appelle aulFi CA»ALiSTt5,[Cf«.c (;.'(;/iJ,v.' desbriçucs
pour s'efailir c;, réputation par le ir.o/en de leurs ar.its.'] .
Fair.am ambicntés ; gen. famarri ambiêntium , m pi.
CA.LANE , f . f . Iiu:te , chaumière , petite rnaifunette
couverte de chaume , pour loger les pahvre^. ] -Ca.'^t;
gen. cafx , f. Tugurium , gen. tuguiii , n. Tabctiia. ,
gin. ts.\xïnx L Hor. ■♦ Capanna , ge::. eapanra;-, f'
met de la b.-.JJc latinité. ]
Le pau^ re en fa cabane oit le chaume le couvre , efl fu'icc
à fes loix,'àc la mort.jEf la garde qui veille a.tx barriè-
res du Lcuvre.K'en défend pas nos Riis. Mors xquo pul-
fat pedc pauperum tabeinas , Rcgumquc tunes , Hor,
c'tii-àd.rc, La mert népagne ptrfcnne , ,IU atiaqu
H h ij
ntia aliquem ou in aliqucm , ( confpîroj
ifçi-ravi , eonfpiratum. ) n. Cic.
i^\ C A B
liujjt bien le pauvre dxiis fii cahme > g«e les Rois d.t»;
leurs Valais.
TtriTE Cabane. Casiik , gen. cafula: , f. Tlin.
CARARKT , C m. [ Lieu oit l'on vend du vin en détuil £5"
à pot. ] Caupô.na , gcn. causons , f. Mart. Tabcrna
vmaria , gcn. taberns vinaria: , f. Œnopolium , gen.
ccnopolii , n. Plant.
Cabas iT , [ Ok L'ton donne à manger & à boire , cotnme
dans les T.tvtrnes , d:ins les Gargotes tf' dDns les Hotele-
rirs. ] PopTna , gen. popinx , t. Cic. Ptii<t.
Il f. tut que je m'en Mie .tu cabitret pour y vnidcr les plats
er les fots. In popinani diveitcndum cft mihi , lances
deteigamomncs , omncfque truUas hauriani. pUut.
il aime le Cuburet, la C.'^rgotte. Popînat. Hor. [du v'rbe.)
Fopino , as , avi , atum. } n.
Caearht borgne , [ Un mefehimt cabaret , qui efi obfeur,
mal propre iy" maljervi. ] Tenebrôfa popina , x , i.
' Cic. Nigra popina & fordida, x, f. Af«rf . Immunda
popina , X , f. Hor.
Cabaret , \_ Oh on loge gr l'on mange, Hôtelerie.'] Taber-
na divcrforia, gen. tabernï divcrforia: , f. fiant.
Je m'en -vas loger au troif.érne cabaret , hors de la porte.
Ego divoitor ( pour divertor ) extra portam hue in ta-
beraam tcrtiam. Plaut.
Petit cabaret cil l'on vend feulement du vi}i. Caupojiûla,
gen. cauponn'iX' , f. Cic.
■'Frequattanon ou hantife du cabaret où l'on boit tT l'on
m.tnge Popinatio , gen. popinationis , f. Aul-Gcl.
Sjii hante les cabarets cri l'on boit & l'cntn.inge. Popino,
g?n. popinônis , m. tior.
Faire oa te;)ir cabaret , {Fendre fimplement dit vin à pot.'] :
Caiiponiam artem excixcrc.
Il.tn'-er les cabarets ch l'on boit cr mr.nge. In popinis vcr-
fari , '( vcrfor , aris , acus fum. ) dcp. Popinari -, { po-
pinor , aris , atas fum. ) dcp. Trebel. ?oll. ;
De Cad aret oii l'on boit à pot. Cauponius, a , um. Vlaut. ■
XJngnrçe-n (^e f^,b.i«f. Puer cauponius. Vlaut.
De cabaret oh l'on boit £7" WJ.-J^^f.Popinalis & hoc popi- '
nale. Coltim.
Cabaret , lEfpece de nard faitvage. j Asïrum , i , n
Combrëtum , i , n. Tlin.
CABAREÏI£il , 1". m. [ Qui vend du vin à pot , (S" en
détail. ] Caupo , 5nis , m. Cic. Vinarius, ii , m. Tlaiit.
Cad ARETIER ,\_Sui donnf; àboire ^ à mf.Jiger. ^Vofino,
oois , m. Hor. ^
Cae AS.ÉTIER , [ Hofielier , qui loge O" donne à manger. ]
Tabïrnarius , ii , m. C&f.ad Cic.
Caear.k'îlre , f. f. [ Celle qui vend dit vin à pot.']
Caupôna, x,i'. Lucil. Copa, x, i Virg. Malicrcauponia
& vin.aria , gen. mulicris cauponii & vinarix , t.
C.AEAS, f. m. [ Petit panier de jonc oh l'on mit des figues
fiches. ] Filcïoa , Fifcella , x,i'. Cic Afcon-Ped. Scir-
pea, x, f. ScirpiciiKiiji, i, n. Scirpiculus, i, m. Var.
CABIiNET , f. m. [ Petite pièce d'un appartement. ] Con-
clave, gen. conclavis, n. Ter. Secrecius cubicûluni, gcn.
fecretioris cubiculi , n. Suet.
Cab:net d'Zftude , [ Lieu oit l'onfe retire pour eftudicr.]
Mufeum , ( e" non pas Mufxum ) i , n. Var.
Cabinv.x de converfation, [ oh l'on s'eritretient de fciences
cr de nouvelles. ] Exhêdra , a: , f . Cic. Cclla ad coUo-
quendam , gen. cellr , Cf. f.
•Cabinet de tableaux i.T d'antres ctiriofitez. Tablînum ,
i , n. Pinacothêca , a: , f . l'itr. Petr.
Cabinet. , [ Sorte d'Ariisoire à plujïeurs tiroirs , oh l'on
ferre plufcurss chofes. ] Armarium , ii, n.fi c'efl une ar-
moire ; finon on dira Cilla in qui res pretiofae rccon
duntur : ou Cinieliarchioin , gen. ii , n. mot grec.
Cabinet d'un /ardin , [ Couvert de verdure , de vigne ,
Q\i chèvrefeuille , pour fi repofir en Efié £y fi mettre à
C A B
l'abri du fol cil. , &c. Curta pcrgula , a: , f . Prop. Tti-
ch'ila, X, f. C&f. Colum. Nubilariuni, il , n. Suffugium
imbris & lolis , gen. {iitfugii , n. Plin.
CaB 1 NET fc dit hguréraeuc pour ce qui fi paffe (s' fi dit-en
ficrct dans les cabinets des Rois ty dans leurs confei's fi~
crets touchant les .zjj'aires d'Etat. Sécréta ou arcana con-
filla , orum , n. pi.
Ch-trles-Quint n'efiott pas gr.ind guerrier , mais c'était un
grand homme de cabinet. Cjrolus-Qiiintus , non bclla-
tor quidcm , fcd vin mu'n coalilii & prudcncia'.
Ce eotirtifmi fç.iit tous les ficrets & les intrigues du Cabi'
net. Hic aulïcus aixana Regni conlilia & arces novit.
On dit d"un Jurifconldlce qui ne fçait pas plaider, // eft -
habile dans le cabinet (sr non dans ta plaidosrie. Ille juris
pcritus optimus cft confulcor , fed nefcit agere caufas.
U/> homme de cabinet (S" qui aime les lettres (s' les livres.
Dodrinarum ftudioAis. Cic. Sccretiorum mularum a-
mantiflimus.
CABLE , f. m. plus ujtté que Chable , ( Très gros cordage
qui J.jrt dans les navires.] Rudens, ^c». rudcntis, C ait
gcnitij plurier rdiizwiwvn, m. dans Catulle (y J'irgile; &
il fi tyoù je féminin dans Plaute.. Quam trahis ruden-
tem complïco , Je plie le cable que tu traifnes. ^ On »
dit dans la b.zjji latinité , Caplum , gcn. capli , n.
[ P"r.'s, ^cn.finu m. CiMtnc dans Vjrgile toutes loues de Cordes,
au;li-bien que dans Vuiyve; Rud.m elt adiea.il'de fa natuie, &
on fous cn.L'itd junis.
CABOCHE , f. £ ; Tefie de l'homme. ) Caput gen. cap'îtis,
n. Cic.
Mot populaire qui Ce Ai', qiie'querois dans le far.iilier ]
CABOCH.ARD , m. Cabocharde , f. adj. ( Tefiu , opi-
niâtre. ) Cap'to , onis, m. Plaut. Ccrcbrofus , a , um>
Hor.
\ Mjt b.i5& populaire. ]
SE CABRER, V. n. {Qui fe dit des chevaux qui fi- drejfent
fur les pieds de derrière.) Pcilus arrigCL-c,(arrTgo,uiiigis,
arrexi, arreftum. ) Priores pedes in acra iubrigeie. act.
Se cabrer , fe dit (îgurémenc , [ S'ojfenfir ly fi mettre en
coltre de quelque chofi qu'on dit. ] Etterre fe iracundiùs
ou infolcntiùs , ( efrero , efrers, extiiU, elatum.. ) aci.
Eiferri , ( cfixror , enerris , elâtus fura. ) pafT. Cic.
Il fi- cabre pour le moindre mot. Vel minimo verbo ofFen-
ditur 0« effertur. Cic.
CABRIL, ou LABRI comme on prononce, f..m.[ J.um che-
vreau. J Caprcôlus , i , ni. Colu:-:-}.
CABRIOLE, 0« Catriole , L i. [Saut léger que font
les da;ife:trs. ] Pedum argutiis erefta faltacio , gen. erec-
I-v ialcanonis , i. Arguca faltario , gcn arguta: falta-
tionis , F.
CABRIOLER , V. n. [ S'élever de terre en fmtant (S' fri-
Jant Jes pts en retomba-nt.] Crebris argutiis pedes vibra-
re , ( vibro, as, avi, atum. ) aft. Saltando pedes vol-
vere , ( volvo, is, volvi, voliâtum. ) au.
CABUS , vu Chou cabus , f m [ chou pommé. ] Ca-ulis
çapitatus , gen. caulis capitati , m. Colum.
CACA , f. m. [ Ordure. ] iordes , gen. fordium , f. pi.
Merda , a: , f. Hor.
r Mot des petits entans- ]
CACA DE , f. {.{ Décharge du ventre. ] Ciborem onus,
gen. ciborum oncris , n. Plin.
[ mat du diitoiirs familier. '
Faire une cacade. Ciborum onus cjicere. Alvum exoac-
rare. l'o;'ez. aller à la Selle.
Cac AD£ fe dic aulu figuréiuent du mauvais fucc)s de quel-
que folle cntreprife qu'on s'utoitvanté Je faire reitfjir.ïnep-
lum ou infclix fufceptu ^-fn.inepti ou infelTcis fufcepti,ii.
Ce capitaine a fait là une vilaine cacade. Hic dax magna
k fadurum minatus eft , extricavlt nihil. * Dux iile
parturibat, eratqu:; in terris magna expeitatio, ac ina-
rem pcpcric. Phsd. On était dans l'attente de quelque
O A C
I^TXnàe tntrepife qn'il dcvoic faire iilort , t»4is ed.i
' n'ai-BHth à rien.
CACHE , f. f. [ Util propre à fe cacher. ] L.itcbra , a: , f .
Latibiilum , i , ii. Cic. Abdïtum , i , n. Oci:ultacoi: !•;-
eus , gen. loci occultatoris , m. Cic.
CACHt. , m. CACHKE , f. part. palf. LaccnS , cntis , om.
gcn. Latitaiis , ancis , omn. gcn. Cic. Hor. ce dernier
me: Je ditTtiretKfnr acs chofes. ) Abdîtus. Occaltacus ,
a , um. Cic. l'ciyea cacher.
Ar^^ent c.ichi. Niiiumi ru['prclll , ormn , m. pi.
Cache , [ Occulte , cosrjcrt , en p.jrLiiit à' .-ut chemin ,
«'■;<« dcjj'ein, d'une entreprife. ] AbJïtus, Occultus. Aal-
criïlus , a , um.
[Ces adicctifj tontau CompTatif Occullier cJ- liée «cculriia. .■^bfiru.
/wf 6< lue j'-jirujiuij & aa Su^Ktlatit" C/ccW(i//j»M( j , ylbj/rufijjimut,
a y um."]
V/ie -voleMé cAchée. Abdica voluntas & rctufa. Cic.
Caché , [ Cowvert , dijfîînulé. ] Teillus. Occultus. Abf-
tnifus , a , um. * ( On die au Comparatif TeAior &
hoc tec1:ius , fffj». tcilioris i CT auSuperUtifTuStilXi-
mus , a , um. ) Cic.
Il eftfort caché dans fes paroles. Tcûiffinnis eft in dicen-
do. Cic.
Ils font cachés aux étrangers. Tevfli ad aliènes. Tacit.
Un homme caché , dijfimiilé. Abllruiùs hono. Taci:. *
Une confoiiife plus cachée. Teftior cupiditas. Cic.
Il y a du plaifir dans la recherche dts chojh les plus ca-
chées. Indagatio rerum occulcilTimarum habec oblcita-
tioncm. Cic.
EsTRF. caché , ou Se tenir caché en quelque lieu. Latcre ,
{ latco, laces , latui ,fans fupin. ) Latitare , ( latïto ,
as , avi , àtum. ) Deliteiccre, ( delitefco , is , dclitui,
■fans fupin. ) n. Se in occulto continere , ( concineo ,
es , continui , contentum. ) adl. Ctc. Cs.f.
[ On lionne ajiii i ces ver jcs l'ablatif lar,s prepoliiion , comme
la:e^e a,loie , Ji^-vis 1
CACHER , V. ad. [ Mettre imeperfonne ou queLy-te chofi
en un lieu fecret , où il ne puiffe é re ■veu ni trouve
par d'autres. ] Tigere. Contegere. Obcegere. , ; tcgo,
tëgis , te-xi , tcclum. -Occaltare , ( occulto , as , avi ,
atum. ) Occulere', ( occùlo , is , occului , occultuni. )
Abdere, { abdo, is, abdïdi , abdïtum ^Condere, ( con-
do , is , condtdi ,'co.^dîtum. ) AbfcondeTe, ( abfcon-
do , is , abfcondi , abfconditum ; en difoit autrefois
abicondidi, fion Vrifcien , tr abfconfuni au fupin. U'oi:
vicr.: Abfccnlio da>is rline. ) aft. ace. Cic. Horat.
Flaut. &c.
[ On met aviicces verbes l'Accrfatifou l'Abhtif du lieu où l'on
caciie , avec la prepoiuion i» ; ou l'ablaiit lans prépolitioB ]
// cacha le corps du lieillard dans les marais. Corpus k-
nï!e paludibus occultavit.^rr.
Se cacher. Abdïrc fe 5: contegere. Abierc fë in occul-
tum. Occultare fe Ln lacebris. Se in latebram coniicere.
Cic. Cif
Il fe cac'ha dans les forefls "ooifincs Se in prosimas Hlvas
abdïdit. df.
Se cacher derrière quelqu'un. Obtegerc (ê corpore alicu-
jus. Cic.
Si cacher de quelqu'un. Se dérober de luy.h confpeilu ali-
cujus fe abdcrc. Ptaur. Se alicui fubducerc. Perr.
Cacher. , [ roiler , déguifer. ] Tegcre. Obtegere. Opcrirc,
( opêao , opëris , opérai, opertura.) Abftrudcre, ( abf-
mido , is , (i , fjm. ) Vciare, ( vélo , as , avi , atum. ;
ObïoWerc , ( obvolvo , is , volvi , volûcum. ) Conde-
re. ad ace. Hor. Tacit.
Cacher fes -vices fous de beaux difcours. Verbis decôris
obvoivere vitia. Hor.
Dieup.^rfa i'ifme fageffe a caché l'avenir d.-im um pro-
fonde obfcurité. Dcus prudens futur! temporis ex'itum
calignosâ nodc preUlt. Hor.
C A C ,4.^.
Plus ,1 tr.-ivalUoit à fe cacher , C' phis la rnw,"iée faii
fott écUttir fa gloire. Qii.int6 occulcior , tantù plus fa-
m.^ adeptus.'r-.aA. Q,,6 plus occùlit'fe , cô fublimiik
lama hune pennts a;;ic Hor.
Les longues amùes ts lout ce qui efi diform^ en une fem-
me, fe aon cacher fous l'or cr la pourpre. l'urpuri & au-
to occu.taada ïtas & quidquid turpc mulicn. l'iaur.
Cac,,er Jcs dejfcws à quelqu'un. Expcrtem confilioruni
alujuem liaberc. Liv.
Efreforc caché dans feffentimens. Abditos rcrcrc fcnfus
Scn.
Un très-grand efprit était caché fous un ccrps négligé. In-
geuiuni ingens fjb corpoie inculto latcbat. Hor".
Cacher fa fuite , ou le defan qu'on a de s'enfuir. Occul-
tare tugam ou fuga: conliluun. af.
Un méchant fouhaite toujours de fe pou-joir cacher , il
'veut pajjjr pour un homme Jufie & faint , £9" cou-vre d'é-
paijfes ténèbres fes crimes , mett.mt ait devant de fes
tromperies un nuage obfcur. Sceleftùs optât fcmper filiè-
re , vult juftus &L fandus haben , noclem peccatis .&
nubem rraudibus objîcit. Hor.
Cacher Ji,i efprit , ne le point faire parcifire. Ingenium
celare. Hor. » Sa douleur , ne la point faire p.trottrc
Vultu animi dolorem tegerc. Cic. Preniere corde do-
lorem riro-.
Le naturel de chacun efi caché (y couvert fous les voiles
d.' la diffimulafion. Multis limulationum iuvolucris tc-
gitur , & quali veiis quibufdam obtenditur uiiiufcujul-
que na:ura. ^/r.
Se cacher. , f f;«V ou éviter d'être connu. ] Se occulera
ou occultare ou tegere. Hor.
Vous rien: reprenez, rien qui me puiffe être ctché. Nihil
mol iris cjucd mihi latcre vale.it. Cic.
r Qn lit djns l'Oiaifon pour Sylla Lcx Pofulum R"w. Utuit. mais
t'eft une faute de Co.ùiîe , .-ui avant U en abrège Po;i. Rom. a
mis ra.cu'htif , au lieu >lu datif H e& vray cjue dans plufieurs
Auteu:s on le trouve avec i'accufr.tif , au lieu du djtif : Sei res
..4ait:hder,i non ''Vi ini.iit dans Ju(Hn, Nec l.irucre Uoli h.itren fn-
ao. II dans Virji'e, qu.Mque cette exprciiion foir plutôt Greiqu;
que Latine, venai t de ce que am *«.w comme aftif gouverne
l'acc.i'atif , au lieu qu'en Latin Late^ marquant une adion pet-
manente, il ne feioit pas plui Latin de dite Ltttt me , que P-tec
me , ù lufage ne l'avoit pris des Grecs. ]
On dit proverbialement Cacher fin jeu , l ne p:is faire
paroitre fin adnffe enjou.int , afin d'y engager les au-
tres. ] Aitem ou peritiam ludendi tegere ou occultare.
On dit en ce fcns au figuré , Cacher j'on jeu , fis penjees,
fes dejfins, ( les dijfimuler. ) Animum , cogitationcs &
confilia occultare ou tegere eu obtegerc ou dilTiinuIa-
re. OV.
CACHET , f. m. [ Vêtit fceau qui porte une graveure de
quelques armes ou chiffres. ] Sigau.m , i , n. SigiUum ,
i , n. Plaut. Annulus figillans ou fignacorius , gen.
annulifigillaris ou ilgnatoril , m. Fat-Marc.
Il y a fur ce ctc-het un Soleil levant tiré par quatre che-
vaux. In Cgno inetl fol oricns cum quadrio-is. Vlaut.
Lettre de cachet , [ C'efl une Lettre cachetée du cachée
du Roy , tr fîgnée d'un Secrétaire d'eftat ] Diplôma
regium , gen. diplom.ïtis regii , n. Cic.
CACHETÉ , m. cachetée , f. p. palf. Voyez, cacheter.
CACHETER , V. ad. [ Appliquer un cachet fur une let-
tre. ] Signarc. Oblîgnare , (figno , as , avi , atum. )
ad. acc. Vlaut. Cic. Signum, ou Sigillum aiicui tel im-
primere Cic. Signis aliquid conlîgnarc. Cic.
Il m'a r'cndu vos lettres cachetées fidellement. Integiis
lîgnis littcras mihi tuas reddidit. Cic.
Cela cft cach.té de vôtre cachet. Tuo figno id otilgaa-
tum eft. Vlaut.
Dor.nez-moi ^e la cire & du lin , fermez U lettre C l-t
cacheté;::.. Çedo ccram & linu.-n, âge , oblïga, obfigna,
elaiit. H h iij
S4« C A C
CACHETTE , f . f . [ Ci*che , lieu oh Von fe cache. ] La-
tibulum , 1 , n. Latebti , a; , f. C'c
En Cachette , adv. [ D'une m.m:ere cachée C f^crettc ,
enfecrtt , à la dirohée. ] Occulté. Abditc. AblconJicè.
Laccnter. Secrcto. Clam. Clancàlum. ClanJtftînè. adv.
Cic. &c.
CACHOT , f. m. [ Lieu chfciir er étroit dans lei prifim
oit L'on met les criminels. ] Crypta. , a: , f. Toacbrofus
&c fqualidus caicer , gen. tenebroli fi: fqualiJi carcËris ,
m. Jiiv. LHcin.
CACOCHYME , adj. m. & f. [ ■?'«■"' ^^ mauviiifcs /;«-
mturs. ] Vitiofis humoribus rcJiindans ,, ge7>. redun-
dantis , omn. ge:i.
\ Mot de médecins. ]
Vn corps ctcochyme. Corpus mali habitûs , gen. corporis
&;c. n. Celf.
On dit figurémenc , Un efprit cacochyme, ttr.e hv.meur ca-
cochyme , pour dire U/i funtitfqm: , urtbourrH. Moiolùs
&dificilis homo. Hor.
CACOCHYMIE , f. f. [ Mauw/ife h.ihitude du corps. ]
Corporis mala ha'uitûdo, ^."c. corporis inal.-c habitudi-
nis , t'. Celf. Vitioforura huxnorani rc Jundautia , x , F.
[ Teidie de msdecine. ]
CACOPHONIE, f. f. iRudeJfi de deux fyllabes qui font un
ion difitgrèiibie. ] Soiir.s al'per, gen. loiii alperi, m. Soni
afperitas , atis , f. Liacraruin concurilo , qu» fonuni
mgratam cfticit.
CADAVRE , fubft. m. [ Corps mort. ] Cadavsr. , è'ris ,
n. Cic.
Il a un vifigi de cadiijre , cm d'un mort, lit ipli cada-
verofa faciès l'inut.
CADEAUX , f. 111. pE [ Grands tr.iits de plumes C fcrr
httriiis eue fout Us M,irfires i.fcri-j,:ins pour orn^r Uur
'Ecriture ] Liiicaruni iiiter fe impl.xaruiii circuniduc-
tioiîcs , oiium , f. pi. Lineatum voluniy-ia, jeîî. Jinca-
tum voliuTiinum , n. pi.
Cadlaus fe oit auiC des np^s ou dts cclLitions iju'on don-
ne hors de chiz. f^y. ComcÛatio , gcn. onis , t. PU:.t.
CADENAC , [ Pcrifiï "jilie du Saercy fr.r U rivitre de
Lot. ] IJxelIodiinum , i , n. Cader.âciim , i , n.
CADENAS OH c.'S.DtNAT , f. rii. [ Setrnr:' mobile is" fcrt;i-
tive. ] Ca4eiiacium ou cadciiatium , il , n. ( mots de /.:
bnîfe l.iiiitité. )
CADENASSER , V. acï. [ Mettre un cadtn.u. ] Cr.tenatâ
fera illigare , ( iUïgo , as , avi , aruro. ) aft. ace.
CADENCE , f. f. 0:1 ^prononce cadaiicc. [ Mi.fiire jufle p-
agréable que l'on gcrde dans L chant , dans /.» diinfe er
dans le difcours. ] Numerus. Modus , i , m. M-iiifura ,
X , i'. Cic.
§lii; a de la cadence , qui eft nombreux , ( parl.mt d'un
.■ii'c.'urs ) Namerofas , a , um. Numercsè cid;ns ,^i>!.
întis , omn. gen, Cic. SL^^'i't.
FrÀre un difccurs ojit ait de la cadence. Numerosc funde-
r&oH dicereorationcm. Cic.
t3\r.icr une certaine caihnce dans luprofe -, éi/it.tnt toute-
fois de faire des 'vers. In folatioratione modum & ni»-
meruni ftrvaie , & vctfum ea4ai;ere. Cic.
V.ifffie fait aiic cadince , avec méfure. Geftus nuire-
refus , m. Ovid.
Garder la cadence en chantant. Cancre in cantu numc-
i<js. Cic.
Tiaufer c» cadence. Luderc ou fikare in numerum. Virg.
Sortir de cadence ou hors de cadence. Extra imnKtum
faltando fe movere. Cic.
A\,ec cadencé. Numercsè. adv. Cic.
CadxNce ic dit Hi^uréRien: des jufies méfures qu'on objcr-
■ve dar.s les chcjes morales : comme Cet hcm.'}.'e fii: .'- «-
tesfes aitioKs avec u.ie ji jufte cadence , qié'on uyff.iu-
ros( ireu-aer ^ .-iff.rf, iw prudçutet Se atciuitc cuu-
C A D .
<fld ac;it , ut minime culpandas Ht,
CADEN'E , f. f. vi'.'ui mot pour Ch.iifn:. Catëna , r , f.
Ctc. V. Chaisne.
CADET , m. caditte ,f. adj. [ Le plus jeune de! frères^
la plus jeune des fxnrs. ] Natu niiaor , gen. nam
niiiioris , m. & f. Junior, & adolefcentiot , gen. ôris,
m. & L Cic.
Ils font tous mes cadets , ( parlant d'un aifné qui a plu-
feurs frères , ) ET celui-cy efl le plus jeune de tous , ou
efl le cadet de tous. Frarres mei funt cmncs natu mi-
nores , hic vero omnium minimum.
Le père était accompagné de fon cadet. Patrcni minar na-
tu ou junior filius comirabacur.
Il a retenu foti fils aif/ié .mprés de lui , £J* a envoyé fes
deux cadets à la guerre, filium majorera natu fecum
retinuit , minores i; juniorcs duos niidt ad bellam.
Cadîtte . f. f . [ Jeune fceur à l'égard d'une aifnée. ] So-
ror , ( ou filja ) natu ir.inor. Soror ( ou filia ) adolcf-
ceatior , f.
CADIS ûK Ca LIS ,[//?« a* rjUle Epifcopale d'Eî'pafne fur
la cojle occidentale d'Andaloufe , avec un hoii yort de
OTtr , au Nord du détroit de Gibraltar. ] Gailes , ium ,
f. pi. Cic.
Si:i ejl de Cadis. Gaditânus , a , um. Cic.
CADRAN , f. m. [ Q^.adre ou table où font dérrites les
ha.rei. ] Tabula in cjuâ hciras defcribuntur , ge». tabu-
la- , &c.
Cadran Solaire. Horoîogium fciatherï;um , i, n. Pltn.
Solarium , ii , n. Vl.iut. lultrumentum o|noniicum cjuo
horatum interftitia c folis umbrà dignofcuntur i , n.
^le les Dieux confondent l'inventeur des heures gr des c.t-
drayis : Je puis dir-e que dés mon cnf.tnce mon -ventre
r,.'étci: un cadran beaucoup plus feur (S" plus fidclle que
tous les. cadrans du monde. Ut illum Dii pcrdatit qui
prinius hor;.s repèrit , &; prinuis ftatuit foiarium, nam.
me pucro utërus hic crat foiarium multo iltotum om-
nium optimum & verillîmum. Vlaut.
CADRE , voyez. QuAD.'iE ûcc.
CADRILLE , voyez. Quadrille.
CADUC , m. Caduque , f. adj [ ^i efifrés de tomber
de vieiiUjfe (y de caducité. Caducus , a , um. Plin.
Un corps caduc , injirme. Caducum & iniunium corpus.
Cic.
C.\Di;c , [ Fragilt , périjfabh. ] Cadacus. FragHis & hoc
fragile , gen. is , Cic.
Tout ejl caduc fur la terre , & fitjct au changement , hor-
:}As la vertu. Caduca omiiia & mobilia prêter virtu-
tcm, cic.
Lis rich.jfis , la fanté , les honneurs font des biens caducs
[y 'i:>ci.rt.ih:s. Caducà & incerta funt divitix , valêtu-
do , honores. Cic.
Le mal' caduc , [ Le haut mal. ] Morbus cadiîcus , i, m
Apu!. Morbus major , gen. moibi inajoiis , m. Mor-
bus foncïcus , i , m. Csf. Plin. Morbus comitialis ,gi»
morbi comitialis, m. Cic
[ Cette de;ms>re c.tpreliion vient de ce cyueceluy qui tomboit de ce
mal dans les alleuiblées au: et-oii i A'"Tie. les rom;-oit. J
^i tombe du m.il caduc , qui y ejt Jujet. Comitialis ho-
mo , gen. comitialis hominis , m. plin.
CADUCÉE , f. m. [Bajlon entortillé de deux frpens.'] Ca-
diiceus , i , m. Var. Caduceum , i , n. .Apul. ( Voyez
mon Dict. des antiquitex.. )
Le CaduCw-e étoit la Vera;e que Mercure vort' it en fi main,
avec l.iquel'c il endorinoit les homniesSi icfli;(L;toit les aiorts,
félon les Voties.
Chez les Roirr.ins ceux qui denon';oient la guerre s'appelloietit
FiciaUi i & ceux qui alloieiit faire la paix i'AppeJlcietit C.ii-cca-
icrfi, tn pi. Cit.psrce oii'ils poitoient uncadutceen leur main ]
CADUCITÉ , f. f. (Ejlat de ce qui mtnace ruine. ] Se^
lùum , ii , n.
C A T '
Cette mxifcn rfi tcmhie de caduciti. Illx xJcs fcnio col-
lapdr f.int.
// <•/ mort de csducitc ou de vicillfjfr. Scnio cxtiinTlus
cft. Cic.
Caducité de l'Âge , [ A^e caduc. ] Dcclimita xtns ,
•(Tn;/-. dcciiiutï ïMtis , f. Sjtint
CADUQUE , a'^-'Ci Caduc.
CA£N , <»; fromilce can , [ r«7/f (^< Normandie fur la Ri-
x-iire d'Orr.e , cafitaU de la bajfe Normandie. ] Cddô-
mum , i , n.
Slui f/? de Ciurt. Cadomenfis & hoc cadomcnfc , g:r.it.
cj.lomenfis.
[ Qurîques Gcographeç crovent que !a Ville de Catn , r.pond à
lanii^-n A«iii>'i.ri<j , i , /! de Celar J
CAïFARD , m. Cafïarde , f". \_'Bigot ., hy/focritc]
Falfus l)ci cultor ,gcmt. falli Dei cuîtoris , m.
[ Il ledit par;iciiHei-(inent des gens qui fo;'t leurs aiFaireï fou;
P"écex;e de religion , en ibulant de la fimplitité & de la con-
♦iaive df$ jutre'i, ]
CAFFARDERIE , t. f. [ Hypocrifie. ] Simulata o:t hrva-
tn pictas , genit. fimulati oi< larvati pietatis , f.
t Mot haj & inurieux. J
CAFFÉ , f. m. [EfpecedefJ'L'eijtii croiji dans l'Arabie
heiirettfe. ] Fabula , z , f . ( qiix afportacur ex Arabià
felici. ;
CaFTÉ , [ Sorte de brewjxge qu'on fait avec café-vcshrù
léi's (T rr.ifes en poudre , (y ^u'on boit chaud. ] SoiM-
tio fabagina , eu ex fabùlis toftis & tritis ,gemt. for-
bitionis hibagins, f.
Vn CaffÉ [ Lieu où l'on -va prendre du e/ijfé en boiffon ,
(f d'.^l!tres liqnetirs ch.tude!. ] Termopolium , il , n.
Vetr.
f An^i.nrement le litii ou l'en veiidoitdes liqueurs cliaudes à
Rome , s'appelloit ainli. 1
Tfiabtir un C.îjfe. Termopolium inftruere. Vlaiit.
CAFFETIERE , f. f . [ Efpece de coqnemcvt dans lequel
on prépare lu ioijfon du café. ] Cuciimclla ,x , f. Ulp.
La CAFFRERIE , ou le pais des Caifrïs , { S^il f(,„t
an midi de l'Afrique. ] Cafrorum rcçio , onis , f.
Les Capfp.es , [ Les peuples de la Cafrerie en Afrique. ]
Cafri , or.ini , m. pi.
CAGE , L f. [Oit l'en met les cifeaux.] Cavea , x , f . Cic.
Cage d'ofier [ à mettre devant les femfires, efpece de ja-
loffie. ] Tranfenna , X , f. S.ih<fl.
Cage en terme de Marine , [ 'Efpece d'cjchattguette d'o-
fier , faite en forme de c.^gc au haut du Kiofl d'un na-
•vire : on l'.ippel'ie G abi £/<;»■ la Mer Méditerranée ,
(S" F^NE fur L'Occ.zn. ] Corbiila , x , f . Var. Carchc-
(îum , ii , ncut. Catul.
On dit figurémcnt , Mettre q:tc!q:i'iin en cage , pour
dire le mettre en prifon. Includcrc- aliqucm in raveam
ou in carccrcm. Cic. Dare aliquem in caveam. Haut.
CAGEOLER , -ccyez. Cajoler , &c.
CAGLI ou Caglio , [ Ville d'Itf.lie dans le Duché d'Vr-
hin. ] Calliiim , ii , n.
CAvGLIARI , [ rille capitale de l'ife de Sard.iigne. ] Ca-
laris , is , n.
Slui eji de Cagliari. Calariranus , a , um.
CAGNARD , m. Cagnarde , f. mot ba? &: populaire ,
[ Fainéant , parejjeu.v , q".i ne quitte point le coin du
feu. ] Defcs , genit. dcsïdis , oin. gcn. DefiJiofus ,
a , um. Var. Focarius , a , m. V'.p.
CAGNARDER , vieux mot , s'Accagnarder , V. ncur.
[ S'acccuftumer n la fain-éantife fy à demeurer ai< ccit
du feu fans rien faire . "l De.ldiam fcqui. Dïfidere &
affidcrc ad tocum , ( desïdeo , dcsidcs , descdi , fa;is
frpin. ) Ter Aflidorc apud carbones , n. plaur
CAGNEUX , m. Cagneuse , [ Qui a les jambe: tour-
nées en ded.ms Varus , a , um. Hor.
CAGOT , m. Cagoite , f. adj. [ Faux dévot cr faujp
C A H 147
lii -, ;^;'.' ; qi:i ajfrcle de tromper fous de faujfes /tppit'
renées de pi:té ] Larvatus pietatis cultor , m. {four
nx hom:ne ) * Larvâta pietatis cultrir , f. ( parlant
d'une fcmr:>e.)
CAGqTPRIE , f. f. eu o.oot: JMF. , Ç. m. [ Vituffe dé^
votton. ] Larvata ou adunibrata piêtas , genit. larvaxr
DU adumbratsc pietatis , f.
// tira de lui de grandes fommfs d'argent par fon eagotif-
meou par fes c.fgflteries. Hac adumbratâ ou H&à. eu
larv.itj pietate ab ipfo arrufcavit ingciucm pccunutn.
CAHIER, v,ijez esr écrvicz. CAYtK.
CAHORS , [ Ville épif opale ^ capitale du S^tiercy frrr le
Lot. ] Cadurcum , i , ncut. anciennement Divôna Ca-
durcoruni , £ , f.
[ Plufieuts fçavans Gejgrap!ics font voir que Caliors répond par-
t.iiiement a l'ancien VxelUiunum bi Omlmdum , i , neui. de
Cei.ir ]
Slui efl de Cahors. Cadurccnfis & Iioc cadurccnfe , genit.
cadurcenfis.
CAFîOS ou chaos , f. m. J'cyez chaos.
CAHOT , {. m. [ Sscouffe qu'on rcjfm dans une voiture
par l'inégalité du terrain. ] Succuflus , ûs , 111. Cic.
CAHOTER , V. abfolu , [ Dmter des cahots. ] Succuf-
fare , ( fuccuffo , as , avi , arum. ) adV. ace.
Estre cahottÉ. Succuilibus vcxari , (Vcxor , arjs , atus
fum. ) pair.
CAHUTTE , f. f . [ Fetite loge ou. cabane. ] Casiila , x ,
f. JHV.
CAIETTE ,[ Ville es- port d'Italie. ] Caiêca , x , f.
CAILLE , f^ t". [ Oifau paffa^er. ] Coturnix , icis , fera.
Ovid.
CAILLETEAU , f. m. on prononce cailtau [ Le petit d'u-
ne eaiUe.] CoturnTcis puUiis , i , m.
CAILLÉ, m. CAILLÉE, f. part. pafT [P.ui efl pris &" cail-
lé , parlant du lait. ] Co-adus , concrêtus conlijnfTa-
tus , condenfacus , coagulacus , a , um. Var. Flin.
Du CAILLÉ , ou Du lait caillé. Coaftum ou confpiiTa-
fjin ou concrecum lac , genit. concret! ladis , n.
SE CAILLER , V. n. [ Se prendre , f.j parlant du lait eu
d'autre chef- fmhlable. ] Coji , ( cogor, cogëris, coac-
tus lum. ) patr. Concrcfccrc , ( concrefco , is , crëvi ,
crëtum. ) n. ConlpifTari , ou condenfaii ou conglacia-
ri , ( or , aris , atus fum. ) pajfifs. Colnm. Coirc ,
( coco , coVs , coïvi , coïtum. } n. flin.
Faire cailler ou Faire prendre du lait Lac cot^ere , ( co-
zp , cogis coëgi , coailum. ) ou confpiflàrc , 0» den-
llire eu condcnfare ou coagulare ou gjaciare , (o , as ,
avi , atum. ) Colum. Aul-Cel.
CAILLETTE , f. f. [ Ventricule des animaux. ] Scrotum,
i , n. Celf
CAILLOU , r. m. iFet'ite pierre dure.] Silex, genit.
(Ilïcis , Virg.
^ Ce mot fe trouve inafculin ciiez les Orateurs , & féminin cher
les Foctes , & Verepeus met la tni.-inc diilinciion ; néanmoins
Noniu; & Vofîiui difent qu'il cH receu de tous au féminin ,
quoi qu'il» rappor.ent deux endroits de Lucrèce, où ce Poète
l'a fait mafcul:n c'eft pourrjiioi Alvarez le met entre les noms
qui font également ufiter, aux deux genre;. ]
Petit cailloux. Calciilus , i , m. Cic.
Plein de petits cailloux. Calcidofas , a , um. Colum.,
De caillou , ou Dur comme du caillou. Siljceus , a , um.
Cat.
CAIMAND , m. CAiMANDE , f. [ Mendiant , ctti de-
mande l'aumof>ie. ] Mendicus , i , m. ( parlant d'un
homme. ) * Mcndîca ,x,f- (parl.int d'une ftrr.me. )
f Mot bas fc du difcours f.inilirr. ]
CAIMANDER , V. adt. [ M.-ndter. ] Mcndtcare , ( mcn-
dî;o , as , avi , atum. j n. Juv. Rogare ftîpcni.
CAJOLÉ , m. -cajolée , f. part. palT. Voyez, cajoler.
CAJOLER, V. adt. il fc dit originairement aupropre(i^M
iiS C A I
petits enfam , qui apprennent à parler. '\ Garrlre , ( gar-
rio , is , ivi , îtuni. ) n. Cic ^ , _ r
Cajoler i^gnific maintenant , d'.rejfer qiidqu im , L "P''
d'uttrapper de lui quelque chofe par des fintrcria ^ des
compUifances intenffées. ] Alicui blaiidin , ( bhndior,
iris , itus fum.) ralpavi ou Subj-alpari alicui, (or, aris,
arus fum.) dep.Cic l'ituit. Blando fermons ( ou dchcus)
ûliqucm delinirc , ( delinio , dclïnis , îvi , ïtuni.,) au.
^'crboram ler.ociniis aliciuem pcnnulcerc , f mulcco ,
milices , mulfi , mulfuni ou imildtum. ) aft. Cic
2l faut à drcit & à fiturhe cajoler les -vieillards pouK- les
engager a -vous faire leur héritier. Captes ubiquc tefta-
r.ienta fer.um. ^ ^ • j r
Cajoler fe dit plus particulièrement [ h l'evitrd des fem-
t.7cs er des filles aufa^iielles on frit V amour C? dont on M-
the de fiirprendre les frwurs à force de leur dire du
doftccurs e- des fiatt tries. ] Procari mulicrcs. * Palpa-
ri. Subpalpari Rlandiri ( avec le datif. ) depon. Vhut.
Cic. Blanditias dicere alicui. Ovî//. Blanditii. emcrc
ofcùla alicujus. Prff .Blandjdtcis diûis emereri ou de-
' imrcri alicujus favorem. dep. &uint. Elicere aliquia
blanditiis ab aliquâ. aâ:. Cic.
On dit aulîi Caj-ohr fin -vin, [ l'égayer par quelque pe-
tite chanfin a-jant que de Lire. ] Vinum fuavc bccre.
Vetr. . „ ■ ■' j
CAJOLERIE , f. f . [ Flatteries pour gagner i armtie ai
quelciiUK tsr en obunir ce qu'or, defire. ] Blanditiï ,
arum, f. pi. Cic. Vcrborum lenocinia, orum. n. pi. Cir.
21 a, thi de l'argent de lui.parfcs cajoleries. Exprellit ab
iilo iiummulos fuis blanditiis. Cic.
CAJOLEUR , m. Cajoleuse , f. adj. [ KWri'^r.] Blan-
didïcus , a , um. Bkndiloquentillus , a , nm. Plaut
CAIPvE ou LE Grand CAiRE/»r le XU , [, ViH'^ capitale
de l'Egypte. ] Calras , i , f.
f Les Ca!deens l'ont n^wmi M. h^bW , ^ à .-.utres .//c*»- J
CAISSE , f-bil. f. [ Efpece de cofre à ferrer de i'aroent e"
chofisfc-shlaUes. ] Capfa. Aica , s , f. C;f . Capsiila ,
œ , f. ?li;i. ' ' ^ .
^ije te hi(fc approcher de mit CAiife ou de mes cojjres. Si
te admcascapfas admiltro. Cic.
Tenir la caiffe. Voyez fur Caissier.
f.;\issE a mettre de: arbres. Arboris arca ,x , f.
Caisse , [ Tambour. J'Tympanum , i , n. Virg.
S.tttrc la cxilfe , battre le tmnioiir. Tympanum quate-
re , ( quatio , quatis , quaffi , quaflum. ) ou pulfare ,
( pulfo' , as , av'i , arum. ) oh tundcre , ( tund-o , is ,
tiitùdi, tunfjni. ) ou ferire , f fcrio , feris , pcicuno ,
pcrcuffi , pcrcafTum. ) ait. Oi'id.
^:i bat la caifjc ou le taruLe^r. Tympanotrï',-a ,x, m.
flaiit.
Gn DIT proveibialcmcnt , Bander la caiffe , pour dire,
S'en aller , décamper. Tympanum tcnJcre > ( tcndo ,
is , tetendi , tcnfum. ) ait.
CAISSIER , f. m. [ Celui qui tient ta caijfe d'un banquier,
oa des gens d'ajf.iires. ] Capfarius , ii , m. Arcanus ,
ij , m. chez, les Jurifconfultes.
CAISSON , f. m. [ Grande Caiffe. ] Capfa , a: , f . Cic.
«/AL , f m. hors d'ufage , ■iiii^'fcDaRiLtON.
LA CALABRE , [ l'rcvtnce d'Italie dans le Royaume de
?<liipUs. J Calabria , a: , f . Hor.
r Elle fe divi'e en Ciicneuic & ci Ultérieure. ]
CALABROIS , m. [ Celui qui efi de la C/itabre. J Cala
btr , bri , m. Horat.
C.^LABB-OISE , [ CîHe qui eft iU CaLi'^re. ] Calabra , x ,
i. Ovii.
Jje U Calahre , [ p.-.r'a:H des chjfis. ] Caiaber , Qila-
bra , Calabmm. Calabrïcus . a , um. Colum.
CALAHORRE , [ VÏUe^ dZfi>agne dam la caftil!. -vi. i.'-
ief{rl'£bre.] Csiagucis , is , f.
CAL
r Quintilien ?>: îiiidence étoient de celte Ville, "i
De Calcihorre. Calaguritânus , a , uni.
CALAIS , [ ville tr port de mer en Picardie. ] Caiêtum ,
i , n. Calefium. ii , ri.
ei^'i eft de Ciblais CalÉsien, m. Calctenfis , is , m. Ca-
lelîcnfis , is , m.
Celle qui eft de C.tlais , CalÉsienne. Caletenfis , is L
De Calais. Caletenfis &; hoc Caletenfe , adj.
CALAMENT,f m. on f-roMnce calaniant.[ Ef^ecede pou-
liot fawvage. ] Nepéta , a: , f . Plin. Calamintha , a;, f.
CALAMINE ou Ville de St. Thomas l fur U Détroit
dt Coro.vandel.,] Calamîna , ae , f .
Calamine , f. f . [ Minéral ,''^ou fer fcfile qu'on méfie
a-vec le cui-vre , pour le rendre jaune. ] Cadraia ou Cad-
mea , x , f . Vlin. Chalcîtis , is . f. Vlin.
CALAMITÉ , f. f. [ Défaflre_ , mifire publique. ] Cala-
nutas , atis , f. ( qui fait au géuinf plurier. calami- .
tatium dans Jujlin ; &" calaniitatuni par Syncope plus
ufité. ) roy(z Malheur.
[ Ce mot Latin neoLdc diamiis, le Tiy.iu du bled , que la gref-
Ic bii.fe & rompt-Lemot de C^hm.ié ne fe «lit plti gucies eO"
Fian^ois , que dts mallicuis publics j
CALAMITELIX , m. Calamiteuse , f. [ Infortuné , mi-
ferable. ] Calamitôlus , a , um. Cic.
[ U ne Te dit (^ujtes que des temps de tiouble & de guérie.,
qu'or, appelle Temps c^lamitett.v. )
CALANDRE , -voyez, Cf écri-vez. calendre.
CALAT AYUD , [ Ville d'Arr.^gcn en ifpaine. ] Bilbïlis,
is , fcm.
De CaUtayud. Bilbilitânus , a , um.
CALATRAVA , [ Ville de Caflille la neuve. ] Calatrâ-
va , « , f.
( Elle eft Lelehre pour les ChcvriTiers de l'Oidie de Calatrava. 1
CALCÉDOINE, [ Ville de l'Afte Mineure, fur le Bofphore'.
vis-à-vis de Conflanlinoplc. ] Chalcêdon , onis , f.
De Calcédoine. Chalcedonius , a, um. Chalccdoncnlis
& hoc Chaiccdonenfc , adj.
Calcédoine , f. f. [ Pierre pré ci eufe. ] Chalcedonius la-
pis , genit. Chaiccdonii lapïdis , m.
CALCINER ,V. a6l. [ Réduire les métaux en poudre, en
les faifant hrâler au feu.\ ] Lapides ou mctrJla igni.
terre te , ( torreo , tories , torrui , toftum. ) * Urere.
Exurere , ( uro', uris , uili , ultum. ) ait. ace.
, C'i..'. un teritie de Chyaiie ]
C/VLCUL , f. m. [ Pierre qui fe forme dans les reins. J
Calciilus , i , m. Plin. Celf.
Calcul , [ Supputation des fommes qui fe fitifoit avec de
petites pierres , au lieu ^fyVwowj. ] Calculas , i , m.
Ccnpr.ratio , onis , f. Plin.
Paire te calcul de , [ Supputer. ] Calculum poncrc, ( po-
no , ponis , pofui , poiitum. ) ait. gcn. Putare Com-
patare , ( pùto , as , avi , atum. ) ail. ace. Col.
UN DIT pioverbialeracnt , Se tremper en fou calcul.,
[ quand ou s'abtife dans fes projets. ] In confiliis ca-
picndis crrare , ( crro , as , avi , atum. ) n.
CALCI'LER , V. ait. [Comper , fupputer.'\ Calculum
ponerc , ( pono , ponis , pofui , pofituin. ) acL gen.
Computare , ( pîito , as , avi , atum. ) ait. ace. Rar
tioncm putare e;.; iiippiitare. ait. gen. Siuint. Plaut.
Ratioi.cm ou caiculos , fubduccrc > ( iubduco , is , xi ,
duin. } ait: gen. Cic,
Il calcule fins ceffe , & renouvelle touj les jeurs fcn tefr
tarnent. Sedct quotidie ad rationes fuas , tabulafquc
teltameiiti omnibus diebus rénovât. Petr. ■
CALCULAIEUR , f. m. [ â>aj calcule. -\ Calculator ,
oris J m. Mart. Ratiocinâtor , oris , m. Col. compu-
ta-tor , oris , m. Sen.
CALDAIQUE , adj. m. & f. [ De Cah'.ée , ou des Cxi-
Idéens. ] Cbaldaïcus , a , um. Cic.
LA Cj\LD£E , aujourU'hui Caldar , [ Prevince d'Aft
dam
CAL
dans Iji^vrif , entre l'Euphrnre , le Ti^re ($• le Golphe
ferfique. ] Caliiva, X , f. Chalilaroriini rcgio , onis, f.
CALDttN , f. m. ( Celui qui ift ,ic cMéc^ ) Chalda;us,
i , m. Cic.
CalpÉenne ,{.(.{ Cille qui efl île CaUée. ) ChaUa-a ^
» , f. Cic.
Les CaLieens ont excellé p.ir cteff:is tons dans /.» conncif-
fitnce des Apres. ChaKlli cognitionc ailiorum aiucccl-
lucrunt. cic.
CALt, ('. i. ou Fond te cale , ( Le lieu le fins has d'un
laijftau. ) Pah navis inkrior , jjew. partis navis iiife-
rioris , i. P'tr.
Cale , ( Une forte de co'rfiire, à l'ufage des l'illugeoifes de
la Brie. ) Calaiitïca , x , £. Cic.
Ca LE , ( C'eji aujp un morceau de bois fort mince, on tine
écaille de f terre qu'on met entre deux fitrres four les .'f-
firmir. ) Aliùla , x ,(. l'itr.
Cale , ( Action far laquelle on plonge un infâme dans la
mer. ) In mare iimiicrlio , onis , f.
Hui a mérité la cale. In maie imnierfabïlis.
(A Maifcilc & à Bourdcaiix les Maquereaux & les Garces font
condamnez à la cale & eue baignez dans la nier , Se pour celi
on les enferme nuds en chcmiie dans une cage de fi..',& oa les
plonge plulleurs fois dans ia me;. Les Allenians onr pratique
c«te /orte de l'upplicc contre les infâmes & les faineans , com-
me le lemoigne Taciie. }
CALtBASSE , ou Galbasse comme il faut prononcer , f.
f. (.Courge. ) CucurbUa , a: , f . Plin.
On dit pioverbialcment, Tromper la calebaffe , pour dire
Trompir fon Compagnon , boire le -vin qui efl d.\ns la ca-
leb.tlfe. Fucum facerc comiti. Cic.
CALECHE , f. f . ( Sorte de petit carojfe coripé fort léger. )
Pilcntum , i , n. Litj.
CALEÇON, f. m. on prononce calfcn. ( Veflement qui con^
xre les cnijfcs, tT' qu'on met fur la ch.zir nii'e'.) Intcriôra
feminalia ,gen. intcriorum feminaliuin , n. pi.
Caleçon (^f pcrtoient autrefois à Rome tes lutteurs pour
cacher leurs parties honteufes. ) Campcltrc, is , n. Hor.
CALENDES, ou Kalendes, f. f. pi. on prononce calandcs.
( C'ifi atnfi que lis Romains nommoient le premier jour
de cliaque mois. (Kalcnda; ou Calcnd* , arum , t. pi.
Cic. * Voyez, fur ce mot mon Dut. des Antiq.
( lors qu'on . a te une lettre du premier |our d'un Mois , on met
f-/('«t/ij à l'ablatif; mais II l'on datte quelque jour avant le prc
tnier d'un n.ois, on met ce quantième a l'ablatitik CaUn'l-i:'3
l'actuiaif comme cour dire Le ^t Ht D,ccmWe vous direz Pn-
àic C.Ucndas y.^mi~-iii ; pour dire Le îo de Oeamiie. , vous direz
Teniô C^'tr.d.ii Ja'iit^iii i { car on ious- entend .inte. )
On dit ^xovt:\.\:>\.:\\en-\eat,Renioycr quelqu'un aux Calen-
des Grecques, pour dire Le remettre a un tems qui n'.ir-
ri-vera jamais , {parce que les Grecs n'ont point de 'Ca-
lendes. ) Ad Calcndas Grarcas.
CALENDRE , ou Calandre comme on prononce , f. f.
( Machine à prejfer les draps t?' les toiles , pour les ren-
dre plus lijfés (S" plus polis. ) Prelum , ( cjuo panni &
telas denfaatur & icvigantur ) i , n.
Calendre , Chxrenfon , ( petit verd qui ronge le Bled. )
Curculio , oniï, m. Plant.
CALENDRER , ou Cal andrer dH drap , de la toile, V.
aft. ( Les mettre fous la Calendre. ) Pannum ou rclas
dcnfare & Icvigaïc, ( o , as, avi, atum ) ad. ace.
CALENDRIER , ou KalandRilr, comme on le prononce
i. m. ( Aimanach qui contient l'ordre des jours (y des
fefies de l'année. ) Fafti , oium , m. pi. Ctc. Caicnda-
rium, i, n.Ulp,
[ L'on peut voir les Remarques que j'ay faites dans tr.on Diaion-
naite des Aniii|U tcz, lur le CALENDB. EK des anciens Ro-
mains où 'ay mis tous leurs Jeux & leurs Cérémonies. )
CALER, y. au. terme de maiint, (Amener, ou baiffer les
loiles d'un -vaijfeau.) Vêla demittete, ( dcmitto , de-
aiitiis , dcmifi , tiemiflum.) Contrakere vda , ( con-
C A L »4J
traho , is , traxl , tradiim. ) aiS. Ifor.
Les matelots effrayez, coururent chacun à leur manxuzre
(y calèrent 'les -voiles , pour les dérober à la violence
delà tempefle.'NMtx trépidantes ad officia difcurnint,
& vêla tenipeftati fubdûcunt. Petr.
On d i t en ce fcns figtutimeiu , ( Caler la voile , C plier ,
s'humilier, filer doux. ) Submiffiùs fe geicre , ( gero ,
gcris , i^cffi , geftum. ) Se ilibmitterc, ' mitto, i.s, nii-
ii , niillum. ) Cic. Vcla contiahetc. adh Cie. ( en un
fens figuré. )
Caler des pierres. Ç Mettre une raie entre des pierres pour
les affermir davantage. ) Alsiilà lapides arftitis rctine-
re , { tinco , tïnes , tïnui , tentuni. ) ad.
Caler des noix , (ignifij aulli Ofler la première peau des
noix vertes Nuces decorticare , ( tïco , as, avi, atum.)
ad. * On dit mieux ce mefemble , Écaler des noix. )
CALFATER des v.xiffeauxy .3.Ù..{boucher bien les fentes e*
les ouvertures d'un v.iiffea:i,le r.ulouber.) Navcs reficerc,
(_rcficio,is,tëci,fedum.) ad. Hor. Coinmifluras iiavium
f-crruniinare , ( mïno , as , avi, aium ) ad. Plin.
CALEFATEUR , f. m. ( Celui qui radoube un vaiffeau. )
Rcfedor , oris , m. Suet.
CALFEUTRER, V. ad. (Boucher bien les fentes de quel-
que lieu. Hiantia ( oU rimas omnes ) committerc ,
( mitto , is, mifi, milTum. ) ad. CommilTuras e.xple-
rc, ( expleo , es , evi , ctum. ) ad. gen. Obtuiare ,(til-
ro , as , avi, atum. ) ad. acc. Plin-Jun.
Je me fuis calfeutré cctnme il faut dans mon cabinet.Con-
cl.rvis mci rimas c.\-plcvi omnes.
CALIBRE, f. m. [ Ouverture d'une pièce d'artillerie C? de
toute arme à feu. 2 Os, gen. oris, n. Amplitiido,
ïnis , i'.
Calibre eu architcdure, (îgnific J'olutne , groffeur , com-
me Deux colomnes de même calibre onde niéme groffeur.
Diix columiix parts amplitudinis.
Calibre chez les Charpentiers & Mcnuifiers, y^is qu- »
une taille d'un angle rentrant (y qui efl droit. Amullîs,
is , f. l'ttr.
C.ALICE f. m. ( pMir boire. ' Calix , ïcis , m. Hor.
.. Il ne fe dit que pour m.irquci l.i Couppe qui fcit dans nos facrez
Myfieies. )
Les Jard:niers Fleuristes appellent aulli Le calice
d'une Tulippe, des Impériales (y des autres ûcurs. Cali.v,
ïcis, m. Plin.
CALIGINEUX, m. Caligineuse, f. adj. vieu.t. {Obfcur,
ténébreux. ) Caliginofus , a, um. cic, ■
CALEE , voyez (y écrivez Calus.
CALLOSITÉ , r. f. ( 'Petit cal.-fs qui fe fait en quelque
. partie de la peau. ) Callofitas ; âtis , f. Scrib. Larg.
Des ulcères pleins de Callojitez. Callofa ukëta., gen. cal-
lo/orum nlccruni, n. pi. Plin. Celf
CALLEUX , m. Calleuse-, f. adj. ( gai a des Calus. )
Callôftis , a , uni. Celf,
CALMAR , ( Ville de Suéde. ) Calraaria , x , f .
CALME , adj. m. & f . ( Tranquille , qui n'efl point ému
ni agité. ) Pacâtus. Piacatus. Sedatus. Plac'idus. Tian-
quillus , a , uiTi. Ctc. Sec.
( Ces Adjctlifs ont leurs degrcz de co'nparaifon, car on dit P.icis~ '
tïoy o-- }i9C f:zc.ittiti, Sed.ut6y c?- hoc jed.ui:is ; ttacidior & hoc pL^ci-
dius,rr.Tiujunlior ^ hpc tiafjqwUiur, geil. o,is, pour tous les gen-
res, & MSa^esUùi , PactiiJJimu: ,Scdatij]in,us ,'elii.,difimusi
Tranruiibjjimus ,' a , ««." )
La mer calme. Patatum mnte. Hor. Tranquillum mart, ■
' itat. Placidum marc Virg.
Calme fe dit figurcnîent \ ^A' un homme qui ri efl point '
ému ni agité d'aucune paffion. ) Placidus, Traiiquillui, •
Sedatus , a , um. Hor.
E/lrire d'un efprit calme. Sedatiore snimo fcribere. Cic
CALME, coinmc un-fubft, m. ( Tranquillité .)T!!Lni:^\iiAU-
tas , atis f. Ca/,
U.
i^a ^ C A L
Lf r^ilme a retam notre latjfeau. Trancjuillitas tenuit
iMTcni. Petr.
■]l f,xh un grand Céline onuntemfs cxime. Tranquillum
■ en.Vlaut.
le culme de la mer. Maiis tranquillltas. Cic. Malacia ,
a: , fccm. Cif.
Ytrtirpiir «;/_?ran(^fa/OTf.Magnà tranquiUltate proficifci.
Calmk fe Hit aul'i de l'effrit, \_la tmarjtiillité de l'ifprit.}
AniiTii tranquillltas, atis , t'. Aiiimi ll'datio,onis , f.
Il efl d'un très-grand calme , Son efprit eft dans un tris-
grand calme. TranquiUiffimus cfi illius animus. In
traiiqmllo eft illiiis animus. Cic.
CALMÉ, mafc. Calmée, fcm. paît. paiT. l'oyez Caimîr.
CALMER, V. aOc. [ Trunqttillijer^rendre tranquille , don-
ner le calme. ] Tianquillare. Sedare , ( o , as , avi ,
atBiTi. ) Uorat. Tranquillum reddcrc . { reddo, reddis ,
reddïdi , reddïtum. ) ad. ace. ( on faïc accorder Tran-
quillus, ) Cic.
Calmer les flots. Componerc fluAus , ( pono, is , pofiai ,
pûfLtum. )ad. Virg.
.Se cAiMïR , [ Devenir calme. ] Tianquillari. Scdari ,
( or , aris , atusfum.) fajfifs.
La mer fe calme ou devient calme, eny jettant de l'hui-
le. Mare tranquillatur oleo. Vlin.
Calmer Te dit au figuré , [ Apfaifer quelqu'un. ] Tran-
quillarc. Sed.iie , ( o, as, avi, atum. ) aft.acc. Cic. Pa-
cem animis afFeiTC , ( aftcro, afFers , atti^ili, allâtiun. )
ad. Placirc animos , ( o , as, avi, atum. ) ad. Cic.
Calmer tin efprit , le remettre dans le c/ilme. Animum
alicujùs in tranquillo ac tuto (iftcre. Tlaiit.
Calmer fin rejfir.ttment. CompcicciC mentem. Horat. *
estimer quelqu'un qui eft en coLre. Tranquillum ali-
queiTi faccrc ex irâto. Plaut.
Il a calmé tout ce defirdre. Eam feditLoncm in tranquil-
■lum contùlit. Vlaut.
CALOMNIATEUR , fubft. m. [ giui impofe un crime à
/quelqu'un. ] Calumniator, orisjm. CJr. Sycophaiita , x.
m. Haut. Falfus acculator , gcnit. faliï acculatotis , m. ,
Qui fallum crimcn objicit alicui. Cic.
^Aire pafjrr quelqu'un pour un calomniateur. Imponcre
alicui cahimnix persônam. Cic.
.C/>XOMNIATRICE,(l;hft. f. [Celle qui cdomnie. ] Falfa
accus itrix ,genit. talfa: accufatrîcis, t. Acculatn.x/I«/ ,
dans Plaut. Caiiininiatrix , îcis , f.
I Ulpien cite ce moi è'nn P.eùtit de l'Erapeteur Adticn au
XXXVII. 1-vtr du l)it',elkT IX. J
CALOMNIE, liibft. t'cm. [ Faujfe accufation, faux crime
dont en accu fe un ,jr;frf.[Calumnia,a;,f. Cic. Sycophan-
tia,x, i. P/iîK/.Falfa criminatio,^fMi>. falfa: criminatio-
nis , f. Cic. calumniatio , onis , f. Afcon-Ved.
^'\LOMNI£R, V. aA.iAccufer faufcment quelqu'un, lui
impofer un faux fri??JC.]CAlumniari, ( nior , aris , atus
fum. ) dep acc.Falfum alicui crimcn objicere , ( jicio ,
jïcis, jcci, jcdum. ) eu objectare , ( o , as,avi, atum.i
eu infetrc,(infëro, infers, in:iili,illârum.)ad.C»V.Falfum
rrimcn intenderc in aliqucni. Liv. Sycophantias alicui
ftruerc , (ftruo , (huis, lhu::i , ftruduni. ) ?laut. Inf-
truerc alicui calumniam. ad. Ulpian. Sycophantati ali-
cui , ( ror , taris , atus fum. ) dep. Plaut.
Calomnier quelqu'un en fecret. Secrctis crirainationibus
aliquem infamare. Tacit. ou iiiipctcre aliqucm.
CALOMNIEUX, m. C 4LOMNiF.usE,f adjed. [Sui contient
des calomnies.'] Calumn!ofus,a, um. Ulp. calumniis ( ou
faUîs criminationibus ) refertus , a , um.
CALOMNIEUSEMENT,adv. [Faufcmcnt.] Calumniosè
Pap. Sycophantiosè. advctb. plaut. Per calumniam.
Cicer.
CALONIERE,o« Canonii^Re, fubft. f [Petit tuyau defu-
reau^en forme de farbatane.'] Tubùlus fambuceus, i, m.
C A M
CALOTTE, fubft.f. [ Petit bonnet de cuir ou de laine. ]
Pileôlus , i , m. Colum.
CALOTTIER , fubft. m.[Slui fait c? vend des calottes. ]
Piicorum artifex ,genit. artifiicis , m.
CALQUER , V. ad. [ Contre-tirer un deffein fur wie mri-
raille , &c. pour en prendre les mêmes fririVj.lifhnogra-
phiam ( alicujùs xJificii ) cvrrimcte , ( exprïmo , is ,
expreftl , expreilam. ) ad.
LE CALVAIRE, [ Mont fur lequel N. S. a efté crucifié. ]
Mons Calvanus , genit. Montis Calvarii , malc.
[ C'eftoit une Teitre proche de Jetulalcm , comme la Butte de
iNîoitmaitre l'eft «ie Pjris 1
CALVILLE, ou Pomme de Calville , fubft. fem. [ Sor-
te de fruit fort tendre qui ejl rouge pur la pelure, & qui
eft même rouge en une partie de la chair. ] Milum pur-
purci:m , i , n. Colitm.
CALVITIE, fubft. f. [ Cheut? des cheveux qui ne peuvent
plus revenir. ] Calvities , ici , f. Cic.
CALUS , fubft. m. [ Durillon qui vient aux mains d'ur>
grand travail , {?■ aux pieds de trop marcher. ] Callus ,
i , m. callum , i , n. Cic.
On dit figuréraenr U :e longue acccujiumance a formé un
calus fur mon cœur. Diuturna confuetudo callum obda-
xit fto.Tiacho meo. Cic.
camaïeu, fubft. m. £ On appelle ainfi en franco les Aga-
thes fur lejqucllcs fe trouvent plufleurs figures ou repré-
ftntations de paifagcs t?" autres chofes par un jeu de la
nature. ] Achâtcs ( in quo figura: videntur non impref-
Ix.icd ingcnitx ) gentt. achats, m. Solin. Camcus , i ,
m. camahélus , m. ( mots de la baffe Latinité. )
{ L'-s i ajidiiies donnent encore ce nom à l'Onix , 8c aux autres
Pierres precicules t3ill;es en creux.
Camaïeu lé dit aulTI d'un dcjfein fait par un peintre , où
il n'employé qu'une feule couleur. Imago mouochroma-
tos,^f»!>. imas^inis monochromati; à/';îrf«/}î«/, ima-
gincm monocnromacon , f. * Imago monochromatea,
gcnit. monochromatea: imaginis , t. eu en un féal mot
Monochrôma , atis , neut. Pidura monochromatos ou
monochromatea , f. Plin.
Pei>:dre en CiïOT4(if«.Singulis colonbus pingerc.P/iw.Mo-
nochromata pingerc.
CAMAIL , fubft. m. [ Sor'e de couverture de tefte à Vu,
fage des Evêques t?' des Preftres. ] Epômis , lidis , fœm.
Hunierâle, is,n. Paul-Jurifc. c« iiV» camelaucius , ii ,
m. ( mot de la baffe Latinité. )
( Ce mot vient de Cip de .touille : car il efl certain qu'il y avoit
autrefois des couvertures de tefte faites de mailles. On peut
encore (e lervir de C-7piit'-*ni , ».' , n. )
CAMARADE,adjed.m.& f [ Celui ou Celle en général ,
avec qui on a quelque focieté .'] Socius, ii , m. Cic. So-
cia , a: , f.
Camarade en guerre, [^i eft d':'-ne même chambre , qui
fait chambrée avec un autre. ] Commilïto , (")nis,niafc.
CnÇ. contubcrnalis , is. Cs.(\
Camarade d'efdavage , [S»i fert avec un autre un mê-
me matftre. ] Confctvus , i , m. Ter.
Camarade de débauche , [ Avet lequel on boit (s" man-
ge , er ion fe divertit. ] CoUpûlo , ijnis , Plaut.
Camarade de voyage. Cornes itlneris ou itincre. Phid.
Plaut. Socius & cornes itmerum , genit. focii & comi-
tis itinrum. ) m. C.'.^.
Camarade , [ Slui travaille dans un même at'elierfous
un même matftre. ] Opt-ium focius , ii , m. Hor.
CAMAKD , m. Camarde , f. [ e^/fi a^ le nez. plat Cf en-
foncé. ] Simus , a , um. Voyez. Camus.
ÇAMAYEU , Voye-i. Camaïeu.
CAMBOUISjfub.m.fK/r^.T oint.'] Canubium,|-f??.ii, neut.
CAMBRAY,[^';We Archiépifcopale & capitale du Camhre-
ps [ur l'Efiaut. ] Camericum , i , n.
^ Maiticn fit Vigeucic inteipictcnt iam-irobri-va , Cambray. )
C A M
Shï tft de Cutnbray. Camcracciifis &: hoc Cameraccnll-.
adjciït. c<niV. is.
LE CAMB.1ESIS , [ Le pats aux entircm de Camhray
M.vi^ Iti P.ns-Bxs Cathaliqnes. ] Canicraccnlis agcr ,
geiiit. asin Camfraccnlis , m.
CAMBRÉ, m. CAMBRtï , t. part. lurt". parmi les aiti-
(ans. [ c reux , e,n:aie. ] Curvus , a , um. camùrus, a,
uni. curvatus , a , um. P/;«. OnjU.
CAMbRtR , V. iieut. [ Siui rie Ce dtt gueres qu'avec le
fToncm ferfonnel du bois qui fe dé jette. J Curvari. (cux-
vor , aris ,arus ftiin. ) palH
Cambrer , Y. aft. [ Vor.r.er en voute.^ ] Concamerare ,
( concaniêro , as , avi , atuni. ) In f'oniïcem curvarc.
3L{\. accuf. Plin.
CAMBRIDGE, [rj//f es" Comté du Koy.%ume d' Angleterre. 1
Cant.ili.igid , a; , t.
CAMBRURE , fublt. fcin. [ VeÇint d'une chofe cambrée.}
Curvatura ,x ,f. curvamen , ïnis , n. Oiid.
CAMÉLÉON , l'ublK m. [ Petit animal des Indes fuit n
feu 'f-rés comme un lé~.ird , Ji ce n'eft qu'il a. la tejleplus
griijf (jT fins longue. ] Chaniïlcon , ontis , m. Plin.
( Cet anifllal paroiii de divcrcs couleurs Ici ii la [o;iiioii de
r.ur , ou des choies dont on l'approche: d'où vient qu'on a
dit d'un honiM.e ir.conftant & than -Cant . qu'y/ ijt un v/^y ca-
fKèUcn , & en Laiin .'^J o nt'ii aitr m moiiin. ).
CAMELOT, fubft. m. [ Etojfe faite de foil de ché'jre ou de
i(!/<r.]Contextuiii capniium,i,n.Paiinus è viUis capûnis
contcxcus , ^f?i;>.paiiiii c villis capiinis contcxti,mafc'.
Camelot ganffre ou onde. Paiinus c villis hircinis undu-
latus , genit. panni undulati , m.
GAMÉRIER, ou Ch^mbrier , ni. [AUiJlre de l.i Ch.im-
bre. ] CubiculanuSjii , m. CiV. Camerarius , il , malc.
mot de la b.i(je Latinité.
( Leptemiei mot Fiançois le dit dans l'Italie à Rome chez le
Fapc & les Cardinaux , i>t le feiond le dit dans les Chapitres ,
& CCS mots font borne? à ces l1i;ni!îc:iions )
CAMERINO , [Ville d'Italie , autrefois dans l'Ombrie
C aujourd'hui dans la Marche d'Ancone. ] Camaiînum
- ou CamerTiium , i , n.
CAMERLINGUE , fjbfl. m. [ Cardinal qui répt l'Ejlat
de l'F.glife pendant la -vacance du Saint Siège, j Cubicu-
lariorum àccurio , onis , m. Suet.
{ CeU i'OîH.icr le plua eii.inent de la Cour de Rome , parce que
tout ie bien du pjpe eft adinii'iûrc par la CliambiC dont il eîl
le Piefident ; Le Siège vacant, il fait battie mounoye & pu-
blie des Edits
CAMION , llibft. niafc. [ Petite efpingle fort déliée ] Aci-
cùla , X , f . Laur-l'.ti.
CAMISADE , fubft. feni. ternie de guerre , [ C'efi une at-
taaue qu'on fait par fi^rprijc la nuit , ou -vers le point
d:i jour , au temps qu'on prend d'ordiaaire fa chemtfe. ]
Nodurna cC antclucana oppugnatio^i7,ir. iiocturnx &
antclucau.-.- oppugnanonis , f. Tacit.
Sonner u:ie c.irtifide a une place. Nodu & autelucano
•cmporc arcem ou urbem oppugnare , ( gao , as , avi ,
atum. ) att. Cic.
CAMISOLE , fubft. f. [ Petit -veflemcnt qu'on met entre
lit chcmife O' le pourpoint. ] Subocïila. Intcrùla , s , f.
Horat. 'Tcrtitl.
CAMOMILLE, fublt. f.[ Htrbe odorifér.znte,dont on fait de
l'huile. ]Aii:hëniis , Idis , f. Chama-mclum, i, n. Plin.
CAMOUFLET , 0« Chaumouelet , fubft. m. \_Pu>r,ée
qu'on fouffic au nez. d'un homme qui fommcille , par le
m.yen d'un cornet de papier allumé par un bvui.] Nidoi
funiidi cuculli chartacci ( in naics alieujus dorniicnns
afflatus ) genit. nidoris , csrc. alïlati , m.
Donner un camoujtu à quelqu'un qui dort. Alicui dor-
niienti fiimuni a,-Hare.
CAMP, fubft. m. [ Grand terrein ou une armée plante le
piquet pour fe loger fous des tentes is" des huttes. ] Cam
pes , 1 , m. Tacit. Caftra, orum , n. pi. C:c. df.
CAM
[ C.T/?-.! eft toiljours (luricr félon PIuk;
iiu'il niuquc propumeni S'uUi'ude ,
X'îl
s ; Si la raifon Je cela cft
. , . qu,ifi CfynClc caj.iiun.
Scrviui lappoite de l'iauîc C.»/'r'"" J'j '"""'")
Camp d'efté, où l'on cairipe l'cflé. /'Eftïva , oium,n.pl.C/r.
C.\MP d'h:vir,où l'on campe l'hyvcr. Hiberna , orum , i,.
pi. Cic. Cxf.
Un camv fixe or fortifié. Sc.-itîva , orum , n. pi. Scativa
caftra , orum , n. pi. Cic.
Camp xo'.ant , [ Pet'tte armée qui campe tautofi en un Heu
(S' t.intojl en un autre. ] Expcdita mauus.^wr. expcdi-
ti- manûs , f. Cic.
Du CAMP , ( qui concerne le camp . ) Caftrenfis & hoc
Caftrcnfc , genit. is.
Mefire de camp. Militum ou niilitaris Tribunus.* Maré-
chal de citmp. Caftrorum pra'fcitus.
Slui prend les dimenfioni d'un camp. Caftrorum metator
ons , m. cic.
AJJcoir un camp. Ponerc caftra. l'oyez. Camper.
Ay.tnt choifi un lieu propre pour ajjéoir fin camp. Loco
cartris idoneo capto. df.
Enlever le camp des ennemis. Exucrc hoftcm camni«.
r.jc* S'enrendrc Maifire. Pouri caftris hoftium. Caf.
Se tenir dans j on camp. Caftris fc ccnere ou fc coucincrc.
Cif
CAMPAGNA, [ Ville du Royaume de Naples d.sns la Prin-
cipauté Ultérieure. ] Campagna , x , f .
CAMPAGNARD, fubft. m. [ Un homme de campagne, de
pro-vince , ou Provincial.] Proyinciâlis , is , mafc. Cic.
Ruiis incola , x , m. Cic.
Campagnards: , fubft. f, [ Celle qui efl de province (y
qui vit dans la cxmpagne , uïie Provinciale . ] Provia--
cialis nmlier , f. Runs incola , x , f . Ciar,
CAMPAGNE, fubft. i. [ PUine, grande efienduë d'un pais
pl.it er uni. ] Campas , i , m. campi patentes ,genit.
camporumpatcntium , mafc. pi. canipotum pate.^ciuIn>
xquor, ôris , n. Cic.
Des vafies campagnes,des campagnes à perte de z'û'é. Sp.v
tia immenfa camporum , neuf. pi. Imnienutatcs cam-
porum , fem. plur. Cic.
Céfar crut qu'il Lui ftrcit plus avantageux de tenir lu
campagne. ¥i^.nci\h\Cx(zi commodilUmani bclli ra-
cioucm judicavit , uti fcmper eft'ct in itineribus. Câ.f.
Les ennemis font en .".Jfez rrr.i-.iJ nombre pour terir la cam-
pagne (y garder les paffages fans dégani'ir leur camp.Po-
tili hoftis & vagari & vias obfidere , & caftris fuis
pra'lidii relinqnere. C/if.
La campagne , [ Les champs. ] Rus , gcait. ruris, n. Cic.
O) uiet i.iij à l'acculatif, a h Queilion ..Ç_ J j Rare ou idn à
la Quert/on Zbi ; & Rurc { & non pas >.•(,< J à la Q_cft:on V^t-
de Se a la Queiiiou ^^.t. ]
Maijon de campagne , ou Mai fou des champs. Kus^riiris ^
n. Villa , X , f : Cic. Ter.
Il efl chez, lui , à fA maifon de cxmpagne. Run apud le
cft. Cic.
Je tire cet av.%ntttge de ma maifon des champs qui efi prj.
che d'ici , que je ne fuis j.tmais Lis ni de la ville ni de
ta campagne. £x meo propinquo rure hoc capio com-
modi : ut neque agri nequc urbis txdiuni me ur.vjuani
pcicipiar. 'Ar.
Un habit de campagne. Ruftica veftis , geint, ruftlca;
vertis , i.
Aller à la camp.tgne. Rurare , ( ruro , as , avi,atuni. )
n. Rurari , ( ruror, aris, acus fum. ) dcp. Pl.-.ut. r..ufti-
cari. dcp. Cic.
Pendant que les gens font à la campagne. Diini ruri ru-
ra:;t hoinines. Plaut. Dura rufticancur ho;iiir.eï.CV,
La Cft.Ml'.'i.GNE de Rome. Campania , x , i. Cit.
Les biens de campagne , Rts rufticx ,gemt. icram rufti-
carum , f. pi. Cic.
CAMi'ACNïcu CcriKc de guerre , t/? le Tems de ch.hfu
iji C A M
année, fen^unt lequel on tient des troupes en campagne. Se
en cette figiiification on dit Commencer,Ou'vrir U ca/n-
f.igyte.ConltiY^eK ad bcUum, n. Liv. lie in bella Ovid.
Bella gererc , ( gcro , geris , ge/Ti , geflum. ) ad. Cic.
On commença cette année la campagne par la prife d'une
forte l'ilte. Eo amio beUi initium duftum eft ab cx-
pugnatione oppïdi validiffimi.
Mettre une armée en campagne. Educcre exercitum in
cxpeditionem. Li'v.
Il leur commanda de fe mettre en campagne. Expediri ad
bellum jubet. J'acit.
Campagne fe dit aufTi pour Lei années qu'on fait la
guerre. Stipendium , ii , n. df.
Il a fait une campagne. Unum emerîtus efl ftipcndium.
Plaut.
Cette légion a déjà fait huit campagnes. Odavo jam fli-
pendio funfta cft legio. Csf.
Cet Officier a quinze campagnes ou quinze années de fer-
•vice. Quindccini ilipcndia mcruit ou fecit. Cic. Liv.
En cette signification , on le dit encore pour dé-
figner Une certaine année où l'on a fait quelque notable
Expédition de guerre , comme la Campagne de Cam-
bray nous fut fort heureufe. Expeditio Cameraccnlis
nobis profperè cclTIt , ou nobis tuit lecunda.
Su* la fin de la campagne Céfar amena fon armée contre
ceux de Térouanne. Czfar cxaftâ aeftatc in Morinos
exercitum ducit. Cic.
ïiAriKï. la campagne oa l'eftrade , [parlant d'un camp
■volant qui fait [es courfes fà (S" Ici dans le pais enne-
mi. ] Excurrere , ( excurro , is , excurti ey excucurri ,
da}is Plaute , excurfuni. ) n. Liv. Excurfiones facete in
terram hoftilcm. Cic.
Ceux qui battent la campagne. Excurforcs , orum , m.
pi. Cic.
On dit fîgurément en cette fignification , Battre la cam-
pagne , [ p.irlant d'un Orateur qui dit quantité de chofes
inutiles , qui n'ont point de rapport au fujet. ] Excutre-
re. n. Divagaii , ( vagot , avis , atus fiim.^ dcp. Cic.
On DIT encote , Mettre tous nos amis en campigne pour
folliiitcr qmtque affaire , employer leur crédit. Omnes
amicos follicitos habcre pio re noftra.
On dit [ Variant d'un homme prompt CT colère. ] Si-tôt
qu'on lui dit le moindre mot , le voila en campagne ou
le -voilà aux champs. Vcl minimo verbo efFcrvcfcit on
eîfcrtui' OH cfFeratur ou incandefcit ou cxcandcfcit. Vel
minimo verbo ira excandelcit. Cic. Liv.
On DIT 11 a quelque affaire en campagne. Eli illi aliquid
quod gerat.
•CAMAPÀNE , C f. [ Crefpine de foye, d'or ou d'argent. ]
Fimbria fcrlca , aurea , argcntea , a? , f .
•Camp ANE, en Architecture , [Corps du Chapiteau Corin-
thien appelle p.ir les ouvriers T.imbùur. ] Campâna, a:, f.
LA CAMPANIE, [ Province de l'anciijnne Italie , qui fait
une partie de la T^rrc de Labour (S de la Principauté Ci-
tériiure dans le Royaume de Naples.'} Campanii , x , t.
Slui efl de la C.imp.tnie. Campânus , a , um. Cic.
CAMPE , m. C.\M pÉe , f. part. pall. l'oyez. Camper.
CAMPEMENT , f. m. [ L'acfion de camper. ] Caftrorum
metatio , onis , f. caftrorum politio , onis, f.
CAMPER . V. ad. [ AJftoir un camp. ] Cadra ponerc .
( pono , ponis , pofui , pofitum. ) ou locare ou coilo-
caie , ( lôco , as , avi , atura. ) ou habeie , ( liabco ,
habes , habui , habitum. ) ou faccre , C tacio , facis ,
feci , t'adum )ad. df. Cis. * Calha iHctari ,( metor,
aris , atus fum. ) dep. Liv.
Camper vis-à-vis les ennemis. Conferre caflcâ caftris
hoftmm. C^f.
Les deux armées campaient vis-à-vis l'une de l'autre.
Urerque excrckiis è regione caftris caftra poiiebat. df
C A N
Kous campamts nu pied de la montagne. Ad montem
caftrahabuimus. Radicibus montis caftra fecimus. Cic.
.Ayant appris des prifonniers où l'ennemi s'étoit campé.
Ûbi ex captivis cognovit quo in loco hoftium copix
conièdilTenc. C4/.
Camper ou Se camper , fe dit fîgurément [ de ceux qui
fe viennent placer hardiment en quelque lieu. ] Sedem
ponere ou figere , ' figo , figis , fixi , fîxum. ] aft.
CAMPHRE , f m. [ Lfpece de gomme qui difitlle d'un
arbre qui croit aux Indes dans les montagnes mariti-
mes ] Camphôra ou Caphûra , ï , f .
CAMPOS , f m. terme d'efcolier. [ Jour auquel on n'étu-
die point iS" qu'il efi permis de fe divertir. ] Luden-
di licentia , a: , f .
Nous avions campos à caufe d'un jour de fête. Dies fo-
Icmnis ardavcrat ludum ( pour lludium. ) Petr.
CAMETS m. Camuse , f. [ Qui a le nez. court , creux (f
enfoncé.'] Simus. Resîmus , a , um. Colum. Silo , ônis,
m. Plin.
Un peu camus. SubsTmus , a , um. V'ar.
On dit proverbialement, U.! homme efi hiencamus,On l'tt
rendu lien camus, pour dire , Il a été trompé , // efi tout
honteux. Benè delufus eft. Graphicè delufus eft. Pluut.
LE CANADA , ou la Nouvelle France , [ Grand pais
de l'Amérique Septentrionale, j Canada , i , f. Nova
Francia , x , f .
CANADOIS , f m. [ Celui qui efi né en canada. ] Ca-
nadenils , is , m.
Canadoise, [ Cdle qui efi de Canada."] Canadenfis, is, f.
CANAILLE , f f. [ Gens de né.xnt. ] Canes , genit. ca-
num , m. pi. Infïmi homincs , genit. infimorum ho-
jninum , m. pi. Hommes nihili. Plaut. Fjex ou fex po-
puli , genit. tecis populi , f. Cic. Terent. * Canalicô-
la;^ arum, m. pi. Plaut. ( Qiii circa canales fori con-
lillcbant , g/ii h.xbitoient proche des canaux. )
CATnJAL , f m. [ Le lit d'une rivière , d'un ruiffeau :
on dit Canaux au plurier. ] Alvcus , i , m. Suint.
* Canâlis , is.
[ Ce mot cft mieux du mafculin genre que du féminin, quoi,
que Setvius & S. Ilidorele fnlVent féminin: & que Vatron
s'eiilcivc en ce gonre » Il fût i l'accufatif CJ'w'e 'i , Si tres-
rareinent Ca,>.n:m , & à l'Ablatif C-wili. ]
Canal fe dit Des conduits artificiels qu'on creufe dans
les terres. Canalis , is , m. df
Canal en Maçonnerie , [ pour conduire des eaux. ] Ca-
nalis ftrudilis , is , m. Vitr. v
Canal en Architcdure , Se dit d'une partie du chapi-
teau Ionique , qui efi: un petit creux en forme de canal.
Canalicùlus , i , m. Strix , genit. Itrigis , i. Vitr.
Canal , [ Tuyau de plomb qui reçoit les eaifx des toits. J
Stillicidium , ii , n. l'iir.
On dit en terme de Marine , Les Cxleresfont c.tnal ,
[ lorfqit'elles s'éloignent de la terre. ] Trirèmes prove-
liuutur in altum. Plaut.
Petit canal. Canalicùlus, i.m. rif»-. Canalicijla,x, f.Cvlf
De canal Canalitius , a um. Plin.
Fait en forme de cx>i.il. Canallculatus , a , um. Plin.
Canal fe dit figurémcnt dans les manières f.iivantes.C'f/î
le ian."À de toutes les «races , Tjutes les grâces viennent
de là. Ex illo tanquam ex fonte bénéficia profluunt.
// efi entré p.-ir le bon can.tl à la Cour. Secundis ventis
aulam ingreifus eft.
Le Canal de Constantinople. Pcopontis , ïdis , f.
Le Canal de Venise. Mare Adriatïcum , ^c/jjV. maris
Adriatici , n.
CANAPÉ, f m. [ Zfpece de chaife à dos fort large où il peut
s'affeoir deux perfonnes fort à l'aife : quelques-uns l'ap-
pellent SopHA ; c'efi ce que tes Latins appelloient Bilfel-
lium. ]
C A N
CANARD, f- m. [, Oif.t:( aquttique & domefliq:<e ,
qui rfi le mjjle de l.i Cmc. ] Anas , àtii , f. Ctc. Anas
m.xlcùla , f. Plin.
Ca/ijni ftu~jjge. Anas fera.
De canard. Anatînus , a , um. PU;it.
}i viiudro:s avoir l'Avantage du canard , de finir de
l'i-au fam être moiiilU. Utinam anatiiià uccrcr fortii-
nâ , ut cùm exivilfem ex aquà , atcrem tamen. Plant.
On PI T proverbialement , Do?/n?r des canards à quel-
qu'un , [ lui en faire accroire , lui en imfofer. ] Dice-
rc alicai menJacium. Frullrationes ahcui dare. In
aliqucm fru(trationcs injicerc. Plant. Egregié aliciii
imponcre. Cic. Alicui verba darc. Ter.
CANARDER qittlqu'un , V. acl. [ Tirer fur lui quelque
Cxuif de ftifil en ficret (S" fans être .ipperfù , de mime
qu'on rire fur les canards fauzui^es. ] Alitpem clàm
fiilulà terreà petere. Difplodcre tiftul.t.'n ferrcam in
aliauem ex improvifo.
CAN.'^RIES , [ Sift I/les à l'Occident de l'Afrique , tres-
t fertiles tr* abondantes de toutes chofes !iécejfa,ires à la
;* -vie. ] Infula: fortunatx , arum , f. pi.
{ Ij principale de ces Illes le nomme C.;narie, & a communi-
que (on nom à louics les autres , Cmjirm , fc , f Elles fon; h-
tuccs a ro,ipoliie Ju Royaume de Maroc. J
Va CA.S'ARiE , OU un Serein de Canarie. Canarienfis paf-
fer , j^enit. palséri'î can.irienlî? , m.
CANCELLER , V. att. terme de pratique , pour dire ,
B.irrer une obligation ou quelque acte en faifant des
traits dejfus. Cancellare , ( lo , as , avi , atum. ) acl.
ace. Ulp. Scriptum duclis cancellatim littcris dclerc ,
( deleo , deles , delevi , dcletum. ) ad. ace.
C'WCER , f. m. [ Sorte de m.iladie qui vient dans les
chairs (S" qui les ronge peu à peu , qui reJJ'emble au poif-
fin appelle Cancre ou Cancer. ] Cancer , cancri , m.
Plin.'Cat.
( Jean Del'pautere après Prifcien le fait neutre & de la troineme
dfdinailon , lorlqu'il lignihe un cancer ou un chancre , appuyé
lut ce vers d'O.ide ,
Vtijue r^.^lura laiè foht immeiicabiU cancer Ser{-er? ;
inmiedicabiU le rapporte à mH.tm , & non pas à Cancer : il eft
vrai que Saint Cyprien le fait neutre , mais cela n'eft pas à
imiter. ]
Cancer ert: aulTi Un des Signes du Zodiaque, [ qui fait le
folfiice d"Eflé /eu. de Juin. ] Cancer , cri , m. Cic.
CÂN'CRE , f. m. [ Ecrevip de mer , d'efiang (y de ri-
l'iere. ] Cancer , cri , m. Plin. Cancer , êris , m.
dans Lucrèce.
Cancre fijiuleux ou plein de trous comme une éponge.
Fiflulofus cancer , genit. fiftuloli cancri , m. Cat.
Cancre fe dit proverbialement [ d'un homme fort p.iuvre
(sr mtprifable. ] Canaitcùla , x , m. Plaiic. ( Paupet cjui
circa canâleni tori conhftebat. i Homo nihili. Plaur.
On Dir aulîî , C'eft un Cancre , un liLun , qui n'efl
point libéral. Sordidus efl ac focde tenax.
CANDELABRE, f. m. IC'efl un gr.ind chandelier de fale à
fdufieurs branches, fait à la manière des Anciens.'] Can-
dclabrum , bri , ncut. Cand*.'labrum ramofum , i , n.
Cic. Lychniîchus pensïlis, ^c?;. lychnuchi , penfilis, m.
CANDEUR , f. f. [ Blancheur éclatante comme du mar-
bre V de la neige. ] Candor , oris , m.
. Il fedit très rarement au propre, mais feulement au figuré. )
Candeur , [ §onté Jîncere , franchife d'amc. ] Candor ,
gen. oris , m. Ovid.
Avec candeur , avec fincerité. Candide, adv. Cic
C.'V.NDI. Voyez, fur Smc^i.
CANDIDAT, f. m. [ Celui qui hrigucit les Magiftratures
ancitnr.ement à Rome. ] Candidatus , ti , m. Cic.
( Ce mot vjcnt du Latin C:tnitditi ; car ceu.K qui biiguuienr an-
ciennement à Rome les Magirtratutes étoient appeliez Codait-
ù , de la roLe blanche qu'ils ponoienc dans la pourfuitt qu'ils
faiToicnt des charges. )
C A N . »îî
CANDIDE , adj. m. & f . [ l■r,^nc , fincere , qui aime U
vcrit(. ] Candïdus , a , um. Horat. l''i;ftote candidus.
Ovid. Anima candidior , f. Hcr.
Un; vie candide (S" innocente. Vita candida. Cic.
Un efprit candide. Injeniiim candidum. Hor.
CANDIDEMENT , adv. [ Sincèrement. ] Candide, adr.
Cul. ad Cic.
CANDIE ,llfe(jr Royaume de l'Europe dans U Médi-
terranée à l'entrée de l'Archipel.^Cicta., x, f. Crète, es,
f. Cic. ^ { on la nommoit autrefois l'Isle.de Crete. )
Candie , [ Ville tres-forte de l'IJle de Candie qui appa.r~
tient au Turc depuis 1669. ] Candia , ae , f .
De Candis. Cretkus ,a , um. Hor. Cretenfis & hoc
crctenfe , adj. genit. is.
CANDIOT , f. m. [ §iui eji de l'Ifle de Candie. ] Cres .
genit. cretis , m. ( au pltirier Crêtes , genit. crctum ,
mafc. pi.
Candiote , f. f. \_ Celle qui eft de Candie.] CrclTa ,
gcn. ctelTa: , f. Ovid.
CANE ,Ç.(. [ Oifeau domeflique. ] Anas , atis , f. Cic.
Cane ou chien Barbet , [ Qui va à l'eau après les ca~
nés. ] Canis viUofus , gêna, canis villolî , m.
On dit proverbialement , Faire la c.me , [ Reculer p.ir
timidité dans les entreprifes perilleufes. ] Metu fubftra-
hcre fe periculo. Cic. A lufccpto abire. Liv.
La CanÉe , [ Ville de l'IJle de Candie. ] Cydon , Suis, f.
f Elle elt au Turc depuis 1 6+(;.)
De LA Canee. Cydonius , a, um. Ovid.
CANELLE ou cannelle , f. f. [ Ecorcc odoriférente d'un
petit arbriffeau qui vient dans l'IJle de Ceylan. ] Ca-
lia , ï , f. Plin.
( On nomme auflî l'Aibiirteau Cafu en Latin ; ce n'eft point Cin-
namum ni Ct/tnafr.or/jitTn , comme Solin » Saumaile & Voilius le
prétendent , quoique cet aibrill'cau foit félon Theophralle une
elpece de cinnaraome qui reil'emble au poiviier )
Ca.velle , [ Fo7it.iine ou tujau d'un tonneau. ] Fillula ,
X , t. Epirtomium, ii , n.
CANETTE , f. (. [ Petite cane. ] Anaticùla , ae , f, Cic.
CANETLLLE , C. f. l Efpece de bouillon de foye , c^v.
fur les habits. ] Spirx , arum , f. pi. *f Ôrbiciili ,
orum , m. pi.
( On y joint l'adieâif de la matière , Aurei , s'ils font d'or,
Argeniei , s'ils lont d'argent , q-c. J
CANEVAS f. m. [ Toile à tr.tvailler en tapijferie. ] Cati-
nabacea tela , x , f. Caaanbïna tela , a: , f. Colum.
On appelle tigurémcnt , [_Le tijfu de quelque ouvrage
d'cfpnt] le canevas d'un ouvrage , comme Mon ou-
vrage n'eft tout au plus que du Canevas que vous cou-
vrirez, de voftre or , c5 de vej^rs foye. Oous meum tan-
tùm eft claboratum craisà mmcrvà , quod tu pcrpolies
& otiiabis.
GANGRENE , f. f. [ Chair morte Cf livide qtti arrive «
utie partie du corps destituée d'efprits. ] Gangra'na , x,
f. Plin.
( On ditaiinH G.y>igr/ii>it par un <^.')
GANGRENE , m. cangrenf.e , f. [ 0« il y a de la can-
grene. ] Gangr.cnâ vitialus , a , um. Celf
GANGRENER, V. n. qui [c dit avec le pronom perlbn-
n<A. Voilà un bras qui commence à fe cangrener. Bra-
chium gangrxiiâ jam jam vitiacur.
CANICULAIRE , adj. m. & f. [ Il fi dit des jours pen-
dant lefquels la Canicule domine , fçavoir depuis le 14.
de Juillet jufqu'aii i<y. d'Aouft: ] Caiiicularis & hue
caniculare , adj. genit. is.
Les jours caniculaires. Dies caniculares. Rabiofi (ic;ua
tcmpôris , n. pL Hor.
CANICULE , 1. f. [ Conftellation célejie qui a deux étoi-
les. ] Canis , is, com. gen. Ha: Caniciila , x , (. Cic.
Canicula- iidus , gen. canicula; iîdêns , n. Plin. Mi-
aufculus aais ,gtn. minurculi canis , m. litr,
I i iij
^S^ C A N" . , I
tes chaleurs de ta eanicnle. iî,ftus canicuIï,^«;;/V. arftu;
caniculx , m. Hor.
CANIF on prononce ganiF., fubft.m. [ Fetit morceiiii d'a-
cier fort tre}icha>it , garni d'un petit manche dont on
taille les plumes. ] Canicùlus , i , m. Scalpcllus, i , m.
Scalpcllum , i , n.
CANIN , irafc. canine , f adjeâ:. \_&e ciicBjCanInus,
a , uni. Pi au t.
taim canine , [ Une faim extraordinaire ,.qu'on ne peut
rajf^fier. ] Phagedxna , a" , f . Flin. Famés iaextiudla ,
ge.-iic. famis incxcindi , t. Iiifatiabilis lames , f. Fa-
més canina , f. lacxplebilis ciboium aviditas , genit.
inexplebilis aviditatis , f.
h' s dents canhies , [ Dents pointues telles âne celles des
chiens. ] D;ntes canini , genit. dentium caiiinorura ,
mafc. plur. rlin.
CANNAYE , iubrtiem-[ Lieu planté de cannes ou de ro-
" féaux. ] Arundinc-tuni , i , neut, Flin. Caniiêtum , i ,
neut. Pallad.
CANNE, iubft. f. [ Rofau. ] Canna, s , f. Arundo ,gen.
ïais , f. Liv. Calamus , i , m. //;/;.
[ Columclle veut <^\i.ArumU fe prenne [OUI une gioil'c canne ;
f.:n>»<j pour une moyenne , & Cil: m:. s ^oui une pecice : mais
cette dirtinttion ii'eil pas luivie ^'ai- p;ine ni par Ovide.
Canne de fucre : [ qu'on plante dans les Indes , (y de la
mouelle ducjutlfe fut le fur e.'^ Saechan àiundo.
Dï CANNE , [ èll'i eft fait de ca.ine. ] Canueus. Aiundi-
iijus , a , uni. Coltim. l'irg.
Aijonda.'ft en canne Ariindinolus , a , um. C.tt.
Ganne , [ Sirte de meftire dont on fe fert en plufieurs ziil-
les de lomûitrce. ] Aruiidmea mcnlura , 2 , f.
CANNES, \_Bourg cddre dans l'hijîoire par la fanglmte
défaite des Romains par Anniha'.} Canna: , ai uni, f. pi.
La journée ou la bataille de Cannes. Canncnlis pugna ,
genit. canneafis pu^n.x, f. Cic.
CANNELÉ , m. cannelée , f. part. pa/T. f SU'' <» des
cannelures ty cojytme de petits canaux. ] CanalicuUtus.
a , um , Sciiâcus , a , uni. Vlin. Vitr.
CANNELER. une colomne ou autre chofs , V.act. [ Tail-
ler de petits canaux d» haut en bas dit fufi d'une co-
lomne. ] Striare , ( itrio, as, avi, ati:m. ) act.acc. Vttr.
CANNELLE, au/fa: caneile.
CANNELURE , fubft. f. [ Ca-vité ronde qu'on fait dans
une colomne , h long d'i-n pilafire , ou d'un morceau
d'Architecture , pour- lulfervir d'ornement. ] Sair.iûra,
^enit. s , f. Vitr.
CANNULEj fuLlh f. [ Vêtit tuyau que les Chirur^ie:>s
îaijfent dans les plans qu'ils n'ofcrotent fer;î,er , parce
■lu' elle s fuppurent toujours. '\ Filliila , ai , f. Fiin. "
Cahnl'le (è dit aufTi du Tuyau qu'on met à un tonneau.
Fi.ftùla , a: , f . Lpilloauuni , ii , n.
C.WON , fubft. f. [ Kcgle. ] Canon , «ai»', , ônis , ja.
;î.egula . ac , f.
[ De ia vieril le Ca.Ln Ac U Mijfe , parce quîil contiert la règle-
qu'il faut exaûemcnt ob ctycr pour ccnlJCicr le Corps & le
Sang de J. C Cat.o.i .A.'.jz/.t , génie caacms A.ijj' , ( ';«'J <■» "> 'Jt
Uf'uv.u Sniumiait lot.Ject.o : ) on peut fe Unit de cette ex.
piefiion , ^tcv.n iiwni SMiifiiii virL' , ou .Arua.i tj' 3ti , gcn.
f.ri.ir.orum i-abctii'/i OU c/fuiorui^i , n plur. j
Les canons des Conciles [Les Décrets fur les chofes de fcy,
ô;' touchant la difcifuii/e , faits par l'£glife afjemblée. ]
Conciliorum canoncs , genit. conciliorum canonum ,
m. pL Conciiiorum àeciéta , genit. oruni , n. pi.
Le Dkoit canon ou canon iQjJE j [ La Science des C-»-
nons. ] Jus canonicum , genit. juris.canoiiici , n.
Canon eli aulli U« <■::;.»/'?«(; Jet Litres fierez. , ou dis
Saints [ ani ont efle reconnus peur tds lians l'Eg i i.j Ca
t..lôt;u,"; Sacrorum Librotctii & fanilorum , { t]..i.runi
iiyOjiiinit. Icclelîa. ) genit. catalogi , m.
Canon. CJU tcnne de ^aciic, [j';«s À'AUiiUne ou Atmt
C A N
à feu de fer ou de fonte , pour battre des -villes en rui-
ne. ] Tormentuin bcUîcuni , i , n.
I Ce mot vient de Co.ùnite (tal.en, augmentatif de C 'nnn , à caufe
que le canon eft long, droit î^ treu-t comme une canne. 1
Canon de fonte, /tiieum torriicntuni. Tormcatu n con-
flatuni ex a:re fulîli , n.
C.inon de ftr. Ferreum cormentuni , i , n.
L'amc d'un canon ou le creux. Cavuni tormcnti , genre.
cavi tormenti , n^ut. Caaalis torir.enti , m. * La beu-^
che o\i l'entrée d'un canon. Tormenti os , genit. oris.
tormcnti , n. * La lumière d'un canon , trou qt,'on rem-
plit de pendre fine , tjT par oit on met le feu. Forâmea
pcr quod tormeatum difplodïtur. * Affujl on le fufi
d'un canon. Lignca compiges tormenti , genit. lignc.-c
compâgis, i. ♦ La cul.ijje du canon , [ cette partie maf-
fîvs qui tirmine le canon.'] Extrema pars tormenti. gen.
eitremx tormenti partis , (.
Volée de canon. Tormcntoruni einiiHo , onis , f..
Ch.irger un catKn , [ T mettre de la poudre is" des bou-
lets. ] Sulpharatum pulverem & globos fcrrcos in tor-
mentani immittcte ou indcre.
Braquer on pointer le ci»n(j«. Tormentum bellicum ali-
quo dirigere , ( dirrgo , rïgis , rexi , recT:um. ad:. ♦
Tirer le canon. Tormentum bellicum difplodere, ) plô-
do , is , ploll , plofum. ) ait. * Battre une ville à coups
de canon. Urbeiii tormencis bcllicis verbcrarc , ( ver-
bëro , as , avi , atum. ) aft.
Canon d'un moufquet oh de ijuelque arme à. feu. Tubus ,
i , m. Fiiliila ^ genit. fillufa; , f. ?lin.
Canon Mi'f.cnl ,[ le fotnmier foùtenant les conduits qui
portent le vent d'un tuyau à l'autre en un jeu d'orgues.]
Canon musïcus , genit. canônis mq^ci , m. l'itr.
CANONADE , liibft. f. [ Coup de canon. ] Tormcnti bel-
ilci emiilio , onis , f".
CANONER , V. aÛ. [ Battre à coups de cinon. ] Tor-
nicnns bellicis vcrberare ou oppugnarc ou quatere. (ar-
cem ou urbem. ) aâ.
CANONIAL , m. canoniale , f. adje£t. [ Slu'i apstr-
tient à un Chanoine. ] Canonïcus , a , um. * Mai fin
cancniale , [ la demeure d'un Chanoine. ] iî,dcs cano-
r\i.cx,genit. a:diuin canoaicaruni , fœm. plur. * Vrie-
res y ou les heures canoniales. Prcces caaonica; , gc,iit.
precuai canoaicarum , I. pi.
CANONICAT, (ubrt. m. [ Prébende , titre d'un Bénéfice^
de Chaiome. ] Canoaicitus , ûs , m. Prsbcnda, x, i.
( mots confxcrez. )
Cano.nicat , [ Le revenu annuel d'un Chanoine. ] Fru-
ftus canomcas. Rcdïtus canonici , genit. fruclûs , ou
reditûs canonici , m.
CANONIER , fub.'L m. [ Cdui qui pointe £? qui tire Us
canons. ] Tornientorum libraior , ôris , m.
[Tacite ap, elle LiOiatorei , ceux qui Failoient anciennement
jouet les machiUL-s de guerre , comme les Baliftes , les Ca-
tapulits , &c. Dij^lofr ci- L.\-p.ojçr ne le tiouveni point dans
iCi Arcicns. ]
CANONIERE , fubft. f. [ l.mbrafure dans une muraille
pour tirir le canon. ] Fencftra ad tormenta mittcnda ,
ginit. fencftra; , f. df
CANONIQ.UE , anjcd. m. & f. [ Kegulier , légitime. J
Legitimus , a , uni. Cic. Canonïcus , a , um. ( dans
le langage de l'Eglife. )
CANONIQL'EMENT , adv. [ Régulièrement , légitime,
ment. ] Lcgitiir.è. Cicir. * Caaonicc adv. ( dans le lan
gage de l'E^life. )
CANONIZATION , fublt. f. ( L'aclion de mettre quel-
qu'un au nombre des Saints. } Alicu)iis in nunierum lan-
ïlorum rclano ou afcriptio , onis , h
CANONISER , V. aft. [ Mettre quelqu'un au nom're des
Sainte.] Intcr Saniflos e« in nua.erum Sa ictoruai ali-
qucn. tefcrre j ( tcf«io , tefets , leiùli , relâtum. )/«.
C A N
a<i:rUicrc , ( afcribo , is , alcripfi , afcriptum. ) Ci-;
Aliqiicni uumcro cïlitum iufcrerc, ( insJio , is, fcrui ,
Icrtiiin. ) Alll-rcve all^ucm ca'lo Vriil. Aliqiicm arli-
tilnii amninicrarf , ( .lUiidMiSro , <is , avi , atum. ) ait.
I.ftre cAni<nit.t. Ai.i-Pl lumuin , ( alciîlior, cris , alcrip-
tiis l-iii ) palV. Piiit.
[ r>jns le- prrmicrs te.iis df l'Eglile , lors que quelqu'un nvoit
vcci'i 'ain cmcnt , ou fouiicii le iii.uivrr , on l'i.fcroit dans 1-
ca- on de U .v.ellV ; & /frtoit ia in.i'i'.icre de l'tgliie de cino-
m/rt les Saints . ai joui J'hui ou fjit u'autre- ccrtrmonles. ]
CAXOXISTE f! m. [ DoHeiir en Droit ranon. ] Juiis ca-
nonici perîtiis , i , m. Lcguleius canoniciis , i , m.
CANOPF., [ l'itU d'Ejvf'tf à l'embouchure du Nil a'uec un
golphf de même nom. ] Canôpa , ï , f . Canôpus , i , f .
CÂNOSA Cur l'Orfune , Ville d'Italie dans le Ro/:iume de
N.i^lcs , C lit t-rre de Biirr) . Canofa , a; , f. Canufiuni,
ii , n. Hcr.
CAN'OT , f. m. [ Vctit bAteau à l'ufage des Snitvnges. ]
Lii-iRT , tris , m.
CAX'THARIDE ,(.{.[, Mouche venimeufe qui s'entendre
f.rle frefite , CT qui efl verte IT" luifunte. ] Cantharis ,
ïdi'! , f. Cantliarï.la , a; , f . Flin.
CANTIQUE f. ni, [ Ch.tnt fpintncl qui ef: fait en l'hon-
neur de Die». ] Cantïcum , ci , n. Cic.
( Le Csniiq'if des cantiques eft un dfs Livres canoniques de Salo-
mon , d ns lequel en termes allégoriques eft figurée l'union de
T. C avec l'on Eglilc ; J< il eft ainh nociim; par.e que c'cli un
crntiquc par excellence , Oiitit.T, orajs n pi
CAXTON , r. m. [ Slu.irtier d'une -ville conjlderé en tant
qu'il efi fe^xré du refie de l.i ■ville. ] Regio , onis , f.
Flin.
Je l'ay cherche far tous les cantois de la z-ille. , ( on dit
mieux ) p.fr toute la -ville. Urbis re^ioncs (ingulas per-
reptavi , ut illum quxrerem. Pl.tut.
Canton le dit auffî ( d'un petit p.iis qui a un gou-vcrne-
ment particulier.) & en ce Cens on dit Les treiz.e c.tntons
des Suiffes [ qui forment chacun mie République.'] Trcde-
cim Hclveciorum pagi , gcn pagorum , m. pi. df.
CAX'TON'KÉ , m. cantonnée , part, pill Voyez, can-
TON'NFR.
CAXTOXXER , V. n. qui ne fe dit giiércs qu'avec le
pronom perfonnel, Se cantonner, [ fe retrancher, fe for-
tifier dans quelque canton. ] In angiilum ( ou in tutum
locum fe recipere, ( recipio, cïpis, cêpi.ccptum ) ou fe
conjicere, ( conjicio, jïcis, jêci, icdlum. ) ad. Cic
Se CANTONNtR enfmble. [ S'-tttrouper en quelque lieu. ]
In Aliquem locum coïre, ( coëo, cois, coivi coïtum. )
n. cic.
( Mot dil difcours familier. ">
C.-vXTORBERY , ou cantorbif , [ ville d'Angleterre ]
Cantuaria, j: , f. Durovcrnum, i , n.
CANULE . vovez. cannule.
CANUSE , iVille d'Italie fur l'Aufdc. ] Canufium , ii ,
n. I^or. -voyez. Canosa.
CAP , f m. mot gafcon qui (Ignifie la Tefte , & qui ne fe
dit qu'en ctttc phrafc , // efi armé de pied en cap , ou
depuis la tefiejufqu'aux pieds. Cataphraftus miles, gen.
cataphradi milïtis , m. Liv. Continao ferro teftus, a,
um. Tacit.
Cap , [ Tromor.toirc ou pointe de terre qui avance dans la
mer. ] Promontorium , li , n. Cic.
ChV DE BONNE ESPERANCE , ( Promontoire d" Afrique fir
la Cofte des Cafres. ) Capo bonae fpei , indéclinable.
Capat bonr Spei , gén. capitis , n.
CAi'ABLE , adj. m. & f. [^ipeut contenir beaucoup de
monde ou de chofes. ] Capa.r , âcis , omn. gen. Ovid.
Un Cirque capable de con-enir bien du peuple. Circus po-
puli capa.T. Ovid. Circus qui continerc poteft magnam
hominum multitudiuem.
( un dit au comparatif Cipa.ior é- ''«c c«/i«i«« genit. capacie.
CAP ÎJ5
rij-psur tous les geni'fS ; & au .Su.jcriarif Cny.cijjînms ,< , um. >
yior iliH-fu I.
CAPAStf. fc dit lif;uiTmcnt en ce fcns [ des fonchons df
l'^me , en tant qu'il le peut contenir ou embrajfir plti-
feurs r-'nnoiffwces. ] comme Une nme capable de pli/-
fieurs connoiffiinces. Mens multarum difciplinarum ca--
pu. Mc«s uuï multas fcientias caperc ou compicher-
d';rc poteft.
Capable fc dir auiîl {des difpofitioni qui fe trouvent dans
L'rfprit pour être propre à recevoir les frienccs. ] Capax ,
âcis, { avecle génitif ou l'accufatif avec l/i prépofitiôrt
ii) Plin-Jun.Ovid. * Aptus , a, um. [ qui fait au
Compur -itif hipViO\- & lioc aptius , gen. aptioris , four
tous les genres , avec le datif , ou i'accufntif avec ad )
Cetf. Cic. * Idoneus , a , um. ( * qui fait a fon compa~
ratif iJoneior & lioc idoneius , gcn. idoneioris , \Jlp.
( avec le datif. Qiiint. l'accufatif avec la prépcfttion ad
dans Tlaute. )
Un jeune ho>nme en un â^e capable desfciences. Juvenis ci
a:tate,qua: intelleftum difcipi inarum capere poteft.SjKinr.'
Le Sage eftime celay-là feulement capable de régner , qui
regarde d'un œil dédaigneux tes trefors de la terre. Sa-
piens defert illi regnum qui ingentesaccrvos aun fpec-
tat oculo irretorto. Hor.
Cette femme eji fort capable de gcfrder unfecret. Capacif-
fima omnis fecreti niulier. Plin-Jun.
Il eji capable de tous 1rs emplois que vous lui voudrez don-
ner. Poteft ad on^nia qux velis & probes illum produ-
cere. Ad omnem rem docilis cft. Cic.
Comme je ne connais point d'homme au mmde plus capable
de donner de bonnes tnfiruHions à la jeuneffe , je voi:s
prie de fouffrir que mes enfans demeurent chez vous, afin
qu'ils puijj'ent entendre vos di fours , C c'efl le mtilletir
héritage que je leur puijfe laiffer. Cùm tu fis folus in
orbe tcrrarum qui prxceptis falubribus inftruere jure-
nes quotidie po/lls, relinqucre velis meos pueros in do-
mo , ut te loqucntem audiant , & ha:c fola poteft he-
reditas juvenibus dari. Petr.
CkV k^-Lï,[Sçavant, qui a de l'efprit & du f avoir."] Doc-
tus. Erudltus,a, um. Capax, âcis, omn. gen. CicOvid.
Capable , [ Slui peut quelque chofe. ] Qiii poteft. Ç^u
aliquid valet.
Il n'ejl pas capable d'une fi grande réfolution. Tanta audc-
re non poteft. Tantum confilium non capiunt illius
pcdtoris angufti.i'.
Il a'ejî pas capable de f hautes connoiffances , fon efprit ne
fçauroit aller là. Id ab lUius intelligentià fenfuque dif-
junflum eft. Cic.
Capable fe dit en même fcns [ des qualitez qui font re-
qnifes en quelques perfonnes par les loix ou les coutume;
pour faire mie chofe. ] comme Par le droit Romain un
Eunuque , un impubtre ne font pas capables de faire un
tejlamcnf.) Jure Romano Euniîchus aut impûbes tcfta-
menti fadlionem non habent. Cic.
Un âge capable des charges. Munerum capax xtas. Des
honnetfrs. Honorum. Plin. Tacit.
si-tôt que lajeiineffe étoit capable de porter les armes, elle
apprenait la difcipline militaire. Juventus fimul ac belli
paticns erat , militiaro diicebat. Saiiifl.
Capable fe dit phyliqiicment [ des chcfes qui ont de U
force pour réffier aux poids IS au efforts de quelqu'un
ou des chofes J comme Une garnifon de mille hommes
dans cette place eji capable de refijhr à une armée. Mille
hominum pra:fidio munîtum oppidum exercitji obli-
tère poteft.
Cette colomne n'ejî pas capable de foûtenir un fl gr.vid
firdeau. Ilxc columna tantum pondus fiiftinerc non
valet. Hic columna impar cft tanto onen fcrendo.
Capable peut aufli lignifier S«j^y»»«r , comme Ce reme-
X^g C A P ^
de étoit capable de vous tuer. Ilîo remedio vitam tibi
tolli ou auferri ou eiipi poterat.
CAPABLEMENT, adv ( d'une manière capable. ) Doaé
& crudité. Perîtè & fcienttr. adv. •
CAPACCIO, [ Ville d'Italie dans la principauté citérieure
au Royaume de Naples. ) Gaput Aqueuni , ^e». capitis.
aquei , n.
CAPACITÉ , [ Tftenduë d'im lieu , ce qui peut contenir
quelque chofe ] Capadtas , atis, f. Amplitudo, înis , f.
Plin. Colum.
Capacité fe dit fîgurément pour l'étendue ,la portée de
l'cfprit. Captus ,,ûs , m. facilitas , atis , f. IntcUigcn-
tia, X , f. Capacitas , atis, f. Cic.
Selon ma capacité. Pro ir,eo ingejiio. Pro ingenii facul-
tate. Pro modo ingenii Cic. Pro mcâ fapientià. Ter.
Prout facilitas fcrt. Pro meo captu. §luint.
GapacitÉ, [Su ffifance,fç avoir. IXiodùmiX, f. Eruditio,
onis, f. Intelligcntia , x, f. Cic. Ingciiiuni, ii, n. Cic.
.Avoir une grande capacité , Avoir beaucoup de capacité,
ejlrefort capable. Prxclari elle eruditionc ?c doîtriiiâ.
Or.'
CAPARAÇON on prormicc caPaRASSOn f. m. [ Couver-
ture qu'on met fur la chevau.x. ) Stiagùlum. Stratum ,
i, n. Cic. * ( Inltrati auro alipèdes, Virg. Des chevaux
caparafO»uez d'or , qui ont des couvertures d'or. )
CAPARAÇONNER, ««cAPARASsoNNERjfowKiE on le doit
prononcer. , V. aÛ. [ Couvrir un cheval d'un capa-
rapon'] Sterncre equum , ( flcrno , fternis , ftravi ,
ftratum. ) Liv. Equiun ilragùJo inftrucre, (ftrLio,fl:cuis,
xi , ûum. ) au.
Un cheval caparafonné. Ecjuus phalerâtus, i , m. Liv. E-
quus ph.iièris inlU'udhis , i , m.
CAPE , f. f. on prcnjor.ce l'a long dans ce mot. [ Gros man-
teau de campagne ayant un coqueluckon qu'on met dans
fa tejle. Bardocuculhis , i , m. Mart. TcgiUum , i , n.
Plaut.
Cape , Morceau d' étoffe dont les femmes fe couvrent la tê-
te pendant la pluye. ] Capitium. Capidùlum , n. Fejl.
Tcgiiuicntum .idvcrsùs pliiviam , gen. tcgumenti , n.
C.'.PB en terme de Marine , [ C'ejl la grande voile qu'on
met au. haut du grand »iafl. ] Magnum vélum , i , n.
Cape fe dit proverbialement en ces façons de parler. Kire
fous fa cape. In ftomaclioridcre. In (înu fuo gaudere.C.
Il n'a que la caps er l'efpée , il n'a point de bien que fa
tête (s fon épée. Niliil cd pnter caput Se gladiuni.
CAPELINE, 1. i. \_ Sorte de chapeau fait de paille à larges
bords Q' de forme bajfe , pour fe garantir ditfoleil. ] Pc-
tjfus , i , m. Flaut.
( C'eft le chapeau qu'on donne à Mercure. )
La CAPELLE , Fortereffe de France dans la Tiirache, vers
les frontières de Harnaut en l'rcardie. Capella , s , f .
CAPENDU, ou COURT-PENDU, f. m. [ Sorte de pomme qui
a la queue fort coiirte. ] Malum curtipendùJum , i , n.
Ceftianum malum , i , n. Flin.
CAPILLAIRE, (. tn. Herbe dont il y a cinq fortes principa-
les , dent on fait du fyrop pour le rhume , qui font A-
diantum album , C.-'-ptllaire de Montpellier ; Adiantuni
nigrum , le vulgaire , le Polytryc , le Cétérach . Salvia
yits , nommé auffi. Ruta murarïa : on y ajoute Lingua
cervîna , la Scolopendre : le Capilli Veiieris en fait la
principale efpece.
Syrop capiUaire. Syrûpus ex adianto & capillis Veneris ,
gen. fyrupi , m.
Capillaires au plurier , & fe dfit en Anatomie , Des pe-
tites Venules déliées comme les cheveux. Fibraî.vena-
rum , ^e». fibrarum , f.' pi.
CAPILLATURE , f f, terme des Botaniques, parlant
des racines déliées des fiantes. ) Capillamcnta , orum ,
n. pi. Flin.
C A P
CAPILOTADE f. f. [ Sauffe qu'on fait à des refies de vo~
tailles dépecées. ] Jus quo condiuntur alituum rcliquiacj
gen. juris , &:c. n. Minutai , âlis , n. Juv.
Faire une capilotade. Minutai reliquiarum facere.
On dit Hgurément & vulgairement , Mettre quelqu'un
en capilotade , pour dire , Déchirer fa repfftation , la
mettre en pièce. Aliquem o« famam alicujus profcinde-
re , ( profcindo , profcindis, fcîdi , fciifum. ) Plin. Fa-
mam alicujus lacerarc, ( laccro , as , avi, atum ) Cic.
Dilccrpere & dilaccrare famam alicujus, ( difccrpo, i%
cerpfi , cerptum. ) ad. Cic.
CAPITAINE , f m. [ Chef o\x Général d'armée. ] Dux.,
gen. ducis , m. Imperator , oris , m. Cic. Qui cxerci-
tui prxert. Cic.
Capitaine qui commande une Compagnie de foldats fait à ■
pied , ou à cheval. Centurio , onis , m. Cic. otdinis
dudor , ons , m. Liv.
Capitaine d'Infanterie. Peditum praefcftus , i , m. * De
Cavalerie. Equitum Magiltcr ,gen. niagiftri , m.
Capitaine Colonel, d'un Régiment. Primipili centurio.
CAf
Capitaine dis Gardes , [Officier qui commande une des
quatre Compagnies aes Gardes à cheval. ] Pntorii
prxfeittus , m. PjrîEtoxianorum militum dux , gen.
ducis , m.
Capitaine aux Gardes , [ Officier qui commande une
des trente compagnies d'Infanterie qui compofent le Ré-
giment des Gardes Francoifes. } Centurio, onis, m.
( Chaque compagnie cft Prdinaireineiit de cent hommes. * il eft
bon de remarquer qu'on du Cafitaia: dei Guydn , lorsqu'on
parle dfs Gardes du corps , S; qite l'on dit Cnfuaine aux Gar-
ées , quand on veut parler des toldats aux Gardes. J
Capitaine de Vaisseau. Navis pr.cfedus , i , m.
Capitaine de Chevaux LÉgfrs. Expcditr leviter ar-
matorum equitum turm.T prîcfcûus , i , m.
Capitaine des chasses. Venationum prxfedus , i , m.
Capitaine DES maisons royales, bahlicarum «« ae-
dium rcgiarum pr<i:fedus , i , m.
Capitaine DES pprts. Portuum maritimorurn prxfec-
tus , i , m.
Capitaine des corsaires. Archipirîta , m. '^- Des vo-
leurs. Latronum dux gen. ducis , m. Cic.
Capitaine ou Le chef d'une entreprife. Caput , gen. ca-
pitis , n. Dux , gen. ducis , m. Cic. A\iAo-:, gen. oris,
m. Princcps ,gen. princi/>is , m.
CAPITAINERIE, f f. [ La charge de Capitaine Jes chaf- -
fes. ] Vcnatïca prarfedûra , a:, f. *■ La maifon du Capi-
taine des chajfes. jî.des pra:fecli venatici , gen. jcdiuirr,
f. pi.
CAPITAL , m. capitale , f adj. [ Principal , le chef,
Cr comme la ttfle. ] Caput , gen. capïtis , n.
Paris eft la Capitale , ou la Fille capitale du Royaume
de France. Lutetia caput impcrii Gallorura. Lutetia
urbs princcpsregni Gallorum.
^ocratc faifoit fon eftude capitale de la Morale. Socrates
morali difciplin.i; operam dabat pra.'cipuam, Socrates
ftudebat maxime ou potilUmiim ethïca:.
Capitu\l. [ glui regarde la vie , ci* il y va de la vie. ]
Capitalis & hoc capitale , gen. is. * Un crime capital ',
où il y va de la vie. Crimen capitale, n. "*■ Un ennemi
capital. Hoftis capitalis. m. Ctc.
Accufer quelqu'un d'un crime capital., qui mérite la mort.
Accufare aliquem capitis c» rei capitalis , ( on fous-en-
tend crimine. )
Capitale , Lettre capitale oamajufeule , qui fe met au
commencement d'un mot , Grande Lettre. ] Maxiraae lit-
tcrx . arum , f pi. Cic. Quadiatï littcrx , arum,, f.
plur. Petr. Littcra; unciales , gen. littcrarum uncia-
lium , fcm. pi. Majufculï- litterae , arum , kva. pi. *■
(On
CAP
( Ot tn*i fart bien tel mats au flrtfuWtr . )
Capital mis comme un fi^bnantif , [ Le fot,d d'une ren-
te, ] Caput ,ge>i. capïtis , n. Sors ,gcn. fortis , T. Ter.
Jt I'hii en liétrl^tr Je firdre mon capital ou mon frindful.
De forte nunc venio in dubiuni. Ter.
Je fais mon fj/ir*»/ de xous obéir. Tibi obfeqiu , ou tl-
bi morcm gcrcre , ptimum Huco. Iinprïmis ftudeo ti-
bi aufcult.ue.
LA CAPITANATE , [ Frovince de U Veuille dms le
R.yatime de Saflcs. ] Capitanâta , x , f. anciennemo.t
Appulia Daunia , af , f. {Le mont Curg.in y efl fttué. )
CAFiTANE , f. i. [ L.i (■rincipale gaUre d'une efcadrc ,
qui efi montée pjr le Com>fi.inda»t ] Navis praîtoria ,
gcnit. navis prxtoria; , f. Liv.
CAPITATION , f. f". [ In.pcfstion pur tête dans les pref-
fans lefo:ns de l'Ejlat. ] ^Is quod exigitur in capita ,
gerit. xris , n.
~Payer »'.« capitation. .£s pro capite dare. Pl.titr.
Mettre ou iinpofer la capitation. In capita fîngula ib
impcrare. Ctf.
CAPITULE , f. m. l Quartier de l'ancienne Rome , cii ii
y aiùit un Temple de Jupiter fumommé CaPitolin ,
de ce lieu. ] Capitolium , li , n. Cic.
t II tut aiiifi appelle a C.ff:te parce qu'on y trouva la tête d'un
homnîe , lotique Tati]uin le Sup^ibe en je ta les fordemci
* On a aiifli donne le nom de C-if.iUe , aux ptintipaux Tem-
ples des Co'oii.ts dos Rom ins ]
CAPITOUL, f. m. d'ulKge en Gafcogne. rijyfz.EscHEviN.
GAPITULAIRE , adj. m. & f. [ iui fe fau (s- fi paf
dans un Chapitre , ou fiui efi d-'uu Chapitre. ] Capitu-
lâris & hoc capicularc , adj. ^et:it. is.
uiéte capitulairc. Decrctum capitulare. * Alanfe capitu-
laire. Redittis capitulâtes,
lïs Catitulaires [de Charlemagne , de Louis le Dé-
bonnaire , de Chartes le Chauve. ] Santliônes, onuni ,
f. pi. capitularia , rium , n. pi.
[ Ce font pluficurs Articles des Loix tant Eccléfiaftiques que Ci
viles , qui ont cte faites par nos Rois dans l'Alierablee des t-
Cats generr.u.'i , par l'autnite des Trmces , ne la NoUei'ie , &
du Peuple. On leur a donne ce ncm , p-tce qu'ils ctoicnt dil
tiiîr:'iez par feciiDns- & par chapitres. ]
GAPITULAIRE MENT , adv. [Dansl'.zfnblée dnCh.i-
pi:rc. ] Piiiiis Ganonicorum comitiis , abl.
CAPiTULANT , m. CAriTULANïE , t. parc. aft. [ e^l
a droit d'entrer en Chapitre CT d'y donner fa -voix.]
Qui jus habcc fufFragii in comitiis canonicorum.
CAPlTULATIO>; , f. ï". [ Tr.iiré entre hs afiégez & les
ajjiégsans pour Li reddition d'une place. ] Paclio. Con-
ditio , onis , f. Icges ,genit. legum , f. pi.
E« tenir à une capitulation. .\à conditioiies bellicas def-
cendcre. C&f. ad Cic. Vcnire ad bellicas patliones.
lie vouloir point entendre à aucune capitulation. Fuge-
re à conduionibus. Repudiarc eu rcfpucrc ou rejiccre
conditioncs oblatas. Cic. Omucs conditioncs recufa-
rc. Phdd.
Tenir la capitulation. Stare paiflis conditionibus. Cic.
CAPITULER , V. n. [ Traiter a-vec les ajfiégeans de U
reddition d'une pUcc fous certaines conditions. ] Ad pac-
tioncm ventre , ( venio , venis , veni ,ventum. eu
ddccndtre , ( dciccndo , dis , di , fum. ) n. cectls con-
ditionibus cum hoft;bu3 de deditione pâcifci , { pacif-
cor , cris , paÛ^is fi-m. ) dcp. Cic. Liv.
Il capitul.t aiec les Chefs des Celtiheriens moyennant une
pr,v.:de fomme C.' argent , i^u'ils retirercitnt leurs tronpis.
Pacifcitur magna mcvccde cum Celtibciorum Priaci-
pibus , ut ccpi-as abJucant. Lix'.
Capitulir .rrtf auiU-ii'un d'une chcfe , [ Tranfigcr a-jic
lui.] De rt ai:cji2â tranligcre cum alicjuo , ( transigo .
t;inîîgis ,ti5n5Cgi, trai.faclum. ; Convenire ,cuin"ali-
!)t;ode rcaliquà , ( con^etuo, vëms, vëni , vcntum.) r.
G A P i^y
CAVO d-Ifiria. JuftinopÔlis , is , f. .Egîda caput Iftri* ,
genit. .tgidx capitis I.'tri.c , f.
[Elle et fituL-e fut la mer Adriatique. ]
GAPONNIERE , f. f. terme de fortification. {£^e''n<n*
CMzert er creufé dans le fends d'un fofsé.] Crypta
(ubcerranca ,x,f.
CAPORAL , f. m. [ U» k%s officier d'une compagnie d' In-
fanterie , qui ccrt.mande une cfcouadc. ] Optio onis
m. l'ar. '
CAPOT , 1". m. [ H.ibillement que mettent les Chevaliers
lorfqu'iisfont receus dans l'Ordre du Saint Efprit. ] Hii-
nicr.îlc , is , n.
[ C'eli une cfpcce de Cape ancienne & qui aboutit par devant
en forme d'un .Scapulaire arrondi J
Capot , terme du jeu de piquet , [ e^^n fi dit quand on
ne let-e pas une c.irte en jouant.'] comme // a. été c.zt!ot.
Nullum tulit punûum. '
CAPOUE . [ i'iUe Archiepifiopale d'Italie en la terre de
Labour. ] Capua , x , f. Cic.
Siui efl de Capoue. Capuânus , a , um.
CAPPADOCE , [Cr.ind p.ïis de l'Afie Mineure, qui a en
autrefois titre de Roy.iume. ] Cappadocia , a; , f.
CAPP.^DOCIEN, m. CAPPAD0ctF.;,-NE, f. [Celui (3- celle
qui efi de Cappadoce. ] Cappado.x , ôcis , m. & f. Cic,
Dt Cappadoce. Cappadocius , a , um. Cic.
CAPRÉE , <;« Capri , [ Ifie du Royaume de Nap!,'s dans
la mer de Tofcane lis-à-vis de Puz.z.ol. ] Caprea , x ,
f. Caprx , arum , f. pi.
' t e. te nie efl fameule pat les débauches & le lonj féjour de
Tibère J
CAPRE , f. f. [Petit fruit verd qu'on confit dans le vi-
n^igie (y qu'on mangé enfilade , gr qu'on met dans les
faujfes. ] Cappans , is , f. cappSri , neut. ©• indécli-
nable. Colum. Celf.
CAPRICE , f. m. [ Dérèglement d'cfprit , boutade , bifar-
rerie d'humeur. ] Morofitas , atis , f. Morofus animi
impctus ou motus , genit. moroii impetûi ou niotiis ,
m. Cic.
Paire une <h<ifi plutôt par caprice que par une meure dé-
libération. Impetuquodam animi poiiùs , quàm coo-i-
tatione aliquid facero. Cic.
Je n'.ii que faire d'ejptyer tous fis cajirices. Non eft
quod morolos illiu5 ainmi inipetus lliJtiiiîam.
CAPRtCE fe dit aulTi des pièces de pcejîe iS" de peinture ,
[ qui réiijfifihit plutôt par la force du génie er de l'ima-
gin.uirjn , que par l'ohfirvation des régies de l'ait.]
comme Ce Peintre fait des oit-jrages de caprice fans
s'.ittach.-r aîix régies de l'art , ni fuiire des originau..x.
Hic pritor aitcm & manum dirigit ad fpecics qu^e
ipiius in mente insïdent , non ad régulas artis neque
ad e.xemplarii.
Caprice , [ Légèreté d'efprit , inconfiance. ] .Animi levi-
tas OMTarictas , atis, t. Animi inconltantia , x , f". Cic.
CAPRICIEUX , m. CAPRtciEusE , f. adj. [ Sujet à des
caprices. ] Morôfus , a , um. Dilficilis & hoc tLfficile ,
adj. genit. is. Cic. ■
Il le dit des hommes 5c des animaux ]
CAPRictEUX , [ Opit.iafire. ] PervTiàx.' Piïftïnax , âcis ,
om. g.'n. Cic.
CAPRrciEUX 5 [ Inconfiant , léger. ] Lcvis & hoc levé , ■
genit. h , Inccnftaiis , antis , cm. gcn. Cic.
La fortune efi capricictife. Vaga /(ilubiluque eft fdttuna.
Varia eft forti.na. Cic.
CAP.t'TCORNP , r. m. [ Lt-n des douze Sigiies du Zodi.t-
que , qui fait le S}!fiice d hcwr , C dans lequel U fo-
Icil intre le li. de Décembre. ] Captico:i;us , i , m.
C.MRIER , f. ii>. [ Arbre qui porte des cap) es. ] Càppa-
ris , is , L. Cohtm. cappar , .iris , n. Plin.
CAPRÎOLE , f i. [ S^.ut en l'air. ] Agilis in fublime ^
faltus J l'uit. agiiis faltùs , m.
i?8 CAP
CAPRIOLER ,V. n. [ Faire dcsfmits e» l'air."] Agili faku
fc iii fiiblimc tollcie, ( toUo, tollis , fuftuli, fublâtiun.)
aél. * Capieolaie , n. ( ??7ot de la baffe latinité. )
CAPSE , f. f . [ Vnite hoëte où les DcHeurs , &c. mettent
leurs fiiffra^es. ] Pyxidicûla. Capsïlla , x , £.
CAPSULE , f. f. terme de Chymie &d'Anacomie, C ■Af^'»-
hranc ou tunique des "veines. ] Capsula , ï , f . P/j».
[ C'eft aulîi chez les Botani:îes ce qui envelope la graine des
plantes. J
CAPTER , V. aft. vieux mot ccorché du Latin , [ Tâcher
de gagner la bien-veillance de fes auditeurs. ] Capcare
bcaevolentiam , f capto , as , avi , atum. ) au. Cie.
[ Mm lias & & ironique. J
CAPTIEUX , m. Captieuse , f. adj. [Trompeur ,ftphif-
ttque.] Ciptiôfus , a , um. Fallax, âcis , cm. gen. Cic.
[ 11 lé dit pairiculieieraent des taiionncmens faux * On dit au
comparatif Ca/tio/«r 3^ hac captwj.'us ; & CaftiofiJJ'iniui , fjlla-
cijjimus , n, um , au Superlatif. J
Interroger quelqu'un d'une manière captieufe. Aliquem
captiosè intcnoearc. Cie.
Cette propofition n'a rien de captieux. Harc fenteniia ni-
hil habcc captioais. Cic.
CAPTIEUSEMENT . adv. l d'une manière captieufe. "]
Captiôsc. adv. Cic.
CAPTIF , m. Captive , f. adj. [ Efilaw pris par des In-
fiddles ou par des Corfaires. ] Captivus , a , lun. Cit.
Mener quelqu'un captif en triomphe. Ducere aliquem
captivum in triumpho.
Ruchcter les captifs des ennemis. Rcdimerc captivos ab
hoftibus. Cic.
CAPTif fc dit auffi de celui qui efi dans Lifnjettion , fcf
qui n'ift pas libre de faire ce qu'il -veut , qui efi gefhé.
Captivus , a , um. Cic.
Je fuis captif , je n'oferois dire mon fentiment , ma pen-
fée. Non pollum corde libcro labulari. Tb-ut.
CAPTIVER, V. a:^. \,F.iiiedes i.iptifs ] ne fe dit point dans
notre langue, nonobliant rautotiié de M. l'Abbe Furetiere
dansfon Diftionnairc.
CAPTIVER , [ Affujcttir , engager. ] Capere , ( capio ,
capis , ccpi , c.iptum. ) Captare , ( capto , as , avi ,
atum. ) Tcnere. Detincrc , ( nco , nés , nui , tcntum.)
ad. ace. Cic.
XJnbon Prince captii'C la 'volonté de'fesfujets. Bonus Prin-
ceps fjbditciuin captât voluntatcs. Ci'-.
Captiver , [ Affujcttir , contraindre à faire une chofe. ]
Allringcre ad aliquid , ( aftringo , is , allrinxi , aftric-
tum. ) Cogère , ( cogo , cogis , coëgi , coadum ) ad
aliquid. ad. ace.
Se cattivER , [ Se contraindre , s'affujettir à une chofe."]
comme II aime trop fes plaifirs , il ne ff aurait fe capti-
■ver. Nimis voluptatibus injulgct, cogère fe non potcfl.
Je ne f^iiurois me captiver à faire cela. In animum in-
ducerc nequeo , ut id faciam.
Captiver quelqu'un, [ Lui donner feu oupoint du tout de
liberté.] Ardc comentcquc aliquem haberc. Cic. Ter.
CAPTIVITÉ , f. f . [ EfcLtTage. ] captivïtas , atis , f.
l'Un. Servïtus , iîtis , f. Cic. Servitûdo , dïnis , f. Li-v.
Scrvitium , li , n. Hor.
Tirer quelqu'un d'une longue capti-jité. Lcvare aliquem
'longo fcrvitio. Hor.
Mettre en captivité. Abducerc aliquem in fcrvituteni.
Cic. l'oyez. Esclavage.
Captivité figoifie aulTi Sujett'ion , emp'ire tyrannique £?
rude. Scivitium , ii , n. Setvïtui , ûtis , f. Hor. Fhad.
Les Trinccs d'Orient tiennent leurs fujets fous une dure
captivité. Principes Oricntis duio fervitio liibdïtcs
\ premunt. Virg.
ils pleurent leur trifie captivité. Triflem fient fervi-
tutem. Vhid.
CAITURE ,■ f. f. {La prife d'une pcrfo'jne ou d'une
CAO.
chofe. ] Captura , x , comprehenfio , onis , f. çic.
[ Mot d'iilage parmi les Sergents. ]
Faire une capture , [ Prendre quelqu'un. ] Aliquem
comprchenderc , ( do , dis , di , fum. ) capere , ( ca-
pio , capis , cepi , capcum. ) ad.
CAPUCHON ou CAPticE , f. m. [ Troc des Moines , dont
ils ont la tête couverte. ] cucullus, i , m. Juv.
CAQUE , f. f. [ Petit baril qui tient le quart d'un mu'td."\
cadus , i , m. Plaut.
On dit proverbialement &: populairement, La caque fent
toujours le harang , pour dite qu'0« fe fent toujours de
la baffeffe de fa n.tiff.zace à quelque fortune qu'on foit
élevé. Cadus halccis fervat diu odorcm. ^ Horace t*
dit à-peu-pris en ce fens , Servabit odorem tefta diu.
On dit aulIi , [parlant de ccu.-c qui font fort prejfez. dans
un lieu étroit. ] ils font preffez. comme des harangs dans
une caque. Premiturpede pes 3c tergorc tergus. l'irg.
[ Façon de parler balle & itiviale. ]
CAQIIET , f. m. [ Abond.xnce de paroles vaines , bnbil.J
Loquacïtas. Garrul'itas , atis , f. Cic.
On dit proverbialement &: figurcment , Rabattre ou ra-
bniffer le caquet de quelqu'un , pour dire , R.ibaiff'er fou
orgueil. Frangcre alicujus loquacitatem , ( frange .
frangis , fregi , fradum.) ou retundcre, ( retundo.is ,
rctvidi , retûfum. ) ou comprimere , ( comprïmo , is ,
comprclFi , compreirum. ) Cie. Phid. Inhibcre loqua-
citatem immodtcam. Plin. contcrcre loquacitatem ,
( contcro , contëns , contrivi , contrïtum. ) act.
On dit , [ d'une pcrfonne qui promet beaucoup , fans fe
mettre en peine d'cffcciucr fes promcfjes. ] Cet homme
n'a que du caquet ou du babil. Multa poUicetur , cx-
trlcatnihil. Vhud.
Caqpets , [Rapports indifcrets qu'on fait les uns des au-
tres. ] Odiofa garrul'itas gf»ir. odiolÎE garrulitatis , f.
Maledïca loquacïtas , genit. maledica; loquacitatis ,
f . Malcdicentia , i , f . Cic.
Je vous prie de ne me point méfier dans "vos caquets. Ne
me admifceas tuis malediccntiis , ou tuis maledicis
fermonibus.
Je n'ay que faire de vos caquets. Apage fis malcdïcam
illam tuam garrulitatem.
On fuit des caquets de cette fille. Malé didatur illi virgi-
ni volgo in fermonibus. J'/iiK/'. Multa mala dicuntur
in illam virginem. l'iaut. * ( Volgo/>c«r vulgo chez
les Comiques. J
CAQUETER , V. neut. [ Se dit au propre de ce bruit que
font les poules , quand elles veulent pondre. ] Glocire ,
( glocio , is. ) n. Col.
Caolieter, [Caufer, jafer, parler beaucoup , fans rien dire
de folide , comme font la plupart des ftm),ies. ] Garrire ,
( garrio, is , ivi , îtuni.) n. Loquitari, ( loquïtor , aris,
aiiis fum. ) dep. Plaut. Argutari , ( argiîtor , aris ,
atus fum. ) dep. Plaut. Voyez. Causer, Babiller.
CAQUETEUR , f. m. [ S!ui caqueté , qui jafe. ] Lo-
quax , âcis , omn. gen. Garrùlus , i , m. l'oyez CAt;-
sEUR , Babillard.
CAQyETEUSE , f. i. [ C^le qui parle bczucoup. ] Garrtila ,
X , f. Loquax mulier , genit. loquâcis mulicris , f. Lo-
quaciila , x , f. Hor.
CAR , [ Conjonction cascfit'ive , qui rend raifon de ce qui
a été avancé. ]'N!.\n. Namque. Etenlm Enimvcro.
* Enim qui fc met après un mot. Cic.
CAR.^BIN , f. m. [ Cavalier armé d'une carabine.. ]
Sck>pctarius cques ( qui carabinus vocatur. ) genit.
fclopctarii equïns , m.
CARABINE , fjoft. f. [ Arme à feu. ] Sclopeti gcnus ,
( quod vulgù carabina dicitur. ) nsirc.
CAR.',COL , iiibft. mafculin. quelques-uns le difent fcni.
C? écrivent caracole , [ C'ejl un mcu-jement que
CAR
fr.it le (iwniier en drmt rend , ou demi tour à gauche
eu ù droit f» ciMn^earit de wAtn. ] linicllns m gynun
rtocuriio , ^en. ccjiicllns in i;yrimi procurhonis , i.
T^ire des ar.icols. Evjimiu ciiciimaL;crc. Eqiuim in or-
bci.i agerc , ( .igo , a'^is , fgi , aduin. ) ii^ti/.t-Ciirt.
Procurlu ngorc ci]uum aCl. StM.
CAAACOLLR, V.n. le mcmc que Fr.ire des Caracols.
Car ACûLiR (c dit figurcnicnt, pour Èinifer dans les affai-
res, ne in.treher l'as droit. Sycophantiosc agcrc in rcbus.
( Mo! bii &: du ducours familier ,
CARACTÈRE 1'. m. [ Certaine figure qu'on trace fur le
f»[-cer jfur l'airitin , far 2e marbre , aiiec lu plume , te
burin, le cifean. ]Charac1er, p^u^miiTii^, charadKris, in.
Colum. Littira ,x,i. Ctc.
Cela e{l gr-i'ijé engros car^ciéres. Illud incifum cil maxi-
«lis litceris. Cic.
Car ACTEKi lé dit aufll de l* manière dont chacun forme
fes lettres. Manus , Û5 ,f". Littera, x, f.
jAimois le cir-icien; l'écriture ou la m.iin d'Alexis, pxr-
ce qu'il apfrochoit fort du -vofire. Alexïdis, manum a-
iTiabam , quôd tam propè accedsbat ad iimilitudineni
littciï tua:. Cic.
On i),tridu:fit Sratilius qui reconnut fin c^iraclere W fin
cachet. Introdviflus Statiluis , cogiiovic manum & iîg-
num fuum. Cir.
Caractère fs dit encore ;ie certaines marques fc~ tm-
freiittes{uont les anciens marquoient leurs eftUvcs fiff te
front, ouïes criminels, four les faire recoiinoitre) Littera,
z , f. Infcripcio , onis , f. Stigma , mari? , n. Fetr.
Il nous fit à tous deux de grandes lettres fur le front , ET'
traça difiinchmcnl, fur nos joues tes caractères dont on
marque ordinairement les efcla-ves defirteurs. Impicvit
frontcm utriulCjUC mgentibiis htteris & notum fugiti-
vorum epigramma per totam faciem duxit. Petr.
Il tracera adroitement fur -vos fronts des caractères , qui
témoigneront que -vous it-jez été marquez, pour défirtion:
de forte que ces caractères cfleront tous les foupcons , que
fourroient avoir ceux qui vous cherchent. Fionrcs nora-
bit infcriptionc ibierii , ut videamini ftigmate elle
puncli , ira exdem littcrx fufpicionem qua:rcntium dc-
clinabiint. Petr.
Cak KC-tiKi,[Ginie,efprit particulier d'une perfi.nne.'jCh^.-
raftcr, ëris,m.Ingenium,ii, n. coior-,ôris, m. Cic. l'had.
chacun a fin c^raCtcre p.irticulier. Suus cuique eft color
proprius Phid. Sua cjuc-nque infcribit facic;. Ovid.
Donner fidtllemint à ch.^cunlon citraciere. Qiiemque fide-
liter exprimcrc , ( exprime , is , prefTi , prclTum. ) o:i
rcddere,(reddo,rcddis, reddïdi,reddïtum.}.idc.C!i-. Vim.
Quemque colori proprio reddeve.P/w. ïormani & qua-
/i naturalcm cujul'quc notam defcribcre. Cic.
Ce Poète donne a. chacun fin caractère. Poeta lUe reddit
^nicuiquc petlona; converdentia. Hcr.
Les voilà bien tous deux dans leurs caractères. '. Qiiam
uterque cft iîmilis fui 1 Ter.
il a le caractère de fin père, qui efi d'être fage. Ingenium
patris habet , quod fapit. Plaut.
Soutenir le caraclere d'un père avare. Tueri parte*; patris
attenti nimis ad rcs luas. Hor.
Voilà mon caractère. Sic eft charaûer.r;ïr. Sic fum . Sic
eft ingenium. Ter.
Rendre les caractères. Reddere perfônas.
Caractère fc ditdcs qualités. inv'.fMes qu'on refpecle en-
ceux qui o:n des charges. Ciiarattcr , cris , m.
Cet hom.ne fiiitient Lien fin caractère. CaraÛCrcm fuum,
fuam p'-ricnani belle fullinet.
Cela efi ta.iigne de i otre caractère. Id te non dccec. Id
alicnum eft à tu.i (iignitate.
g/n.lre l'honneur dtu au caraêiére de cuelqu'un , c'eft-à-
eitc , À fK qutiitié> ■ Mciitis aliqutœ Eoagiibus pio
CAR
MP
mnnere impcrtirc ou afticerc.
CARACTÉRI21-R, V. ad. [ Marquer, décrire U carafte-
re de chacun, ou leurs incliiuztions.J'Notzie. Dcfignarc.
( o, as, avi, atum. ) ad. ace. Pingcrc formaiu & tlia-
radcrem cujufqiic homims, ( pingo, pingis, pinxi,pic-
tum.) ad. Cic. coloreni virx, mores, ingenium cujuf-
que cxpnmerc, ('exprime, k, prefll, preflum.) C effin-
gere , ( fîngo , fii-.gis , fin.\i , tidum. ) Mores animi
coloribus nativjs & propriis cxprimere ou reddere. ad.
CARAFFE, f. f. [ Bouuilie de verre à long cou. ] Lagéna,
X , cum colli longi'tudine , f. Phid.
CARAMANIE , ou l'ancii nnf Cilicie , [ Province
d'Ajie. ] Ciiicia , X , f.
C.ARAMIT , [ rille d'Afie d.rns la Méfipctamie ou Di.-.r-
bec. ] Amïda , a; , f .
CARAT f. m. [ Certain degré d'iijnn.ige ou de titre qu'on
donne à l'or C à l' argent. '\Ciin-jL auri & argenti codio,
gen. certîE codionis , f.
O.N DIT proverbialement qu'«» homm: efl h.idin à vin^t-
qu.itrc carats , pour dire qu';7 (fi extrêmement budin.
Pergr.iphïcus niigatcr, gen. ptrgraphici nugatoris , m.
Fl.'.ut.
C Ex^irelÎK.n baffe fc f.imili.-re. ]
CARAVANNE , f f . [ Affcmhlé: que font en Orient les
marchnnds ET les voy^sgeurs pour marcher de compagnie,
à raufi des bandits US" des voleurs. ] Mercatorum , via-
torum coada manus ,gen. manûs coada; f. congrega-
ta manus, gen. manus congregatx , f.
On APPf LLr. au.fTi Car.avannes , [ Les Campagnes fur
mer que les Chevaliers de Malte font pendant leur novi-
ci.1t contre, les Turcs CS" les Pirates. ] Equitum Melitcn-
fium navalàs cxpeditiones , gen. na.vaiium expeditio-
num , f. pi'.
CARAVELLE , f f [ raijfe.iu de mer rond à voiles. ]
Aurûi veli lembus , i , m.
( On l'appelle à oreilles de Uevrc, parceque fes voiles en ont la
figure !
CARBONNADE , f. f mot gafcon, [ Morceau de viande
roflie fur les charbons.'] Super ca rbônes cire toi\.z,gen.
carnis toite , f.
CARCAN , f. m. vieux mot: qui (Ignifioit Un Collier ou
une chaîne garnie de pierreries que les femmes portaient
à leur coû. Torques ou torquis , m. 5f f.
Carcan eft maintenant un genre de Supplice, ( qu'on fait
fiuffrir aux banqueroutiers & à d'autres m.%lfacieurs, en
l.'ur mettant un collier de fer au cou , is" les attachant
à un poteau dans un carre'our.) CoUaria , ae , f. Plaut.
Ferrum collâre, gen. ferri collaris , n. Var. cy dans la
baffe latinité, Carcannum , (S" colliftrigium , i , n.
Mettre , attacher quelqu'un au carcan. Fcrro collari ali-
quem ad palam aftringete. adj Aliqucin caradimiare,
ad. Spart.
CARCASSE , f f. [Squellete , corps d'un animal mort £?
defféché. ] Forma oflea , gen. forma: oflex , f. Ovid.
Olfea compâges , gen. ollèi corapagis , f .
Carcasse fe dit figurémenc des perfinnes devenues fffrt
miigresfoit par maladie, eu de vieillcffe , !S qui n'ont
que la peau. collée fur le; os. Olfeiis , a, um. Piaiit.
Je n'ai plus que la c.waffc. OlTcus fum niifer macritudi-
nc. Totus fum oila alque pellis. Plaut.
Cette Gutnon vient ici faire parade de fa carc,%ff.-. Venit
hùc cum exoniatis fais ofiibus clunnum s,imxi. Plaut.
Carcasse, Ejpece de Eim'je dans l'artillerij, compefée de
plufieurs cercles de fer enferme d'une carcaffe , qû',)n
remplit de grenades S^ de ferrailles. ] Tormcntu.m cit-
culis fcrreis compadum & fartum ignibus , n.
CtMlCASSOKE fir l'Aude , [ l'ille e>i Languedoc. ] C.u-
cado , onis , f. Piol. CartalTum Volcarum , gen. Cac-
calli Y'-I*-"ai.'iini , n. Tcdosagum , i , n. Vim,-
I K-K i);
iga CAR
T>e Carcajfonne. Carcaflbnenlls & hoc Carcaflonenfe.
ad), gcnit. is.
CARDAMOME , T. m. [ Vlmte (? gmine médicinale for:
aromatique. ] Cardamômum icu«^*^.a>f4i» , i , n. flm.
[ On l'appelle autrement ^jrains de Pnradis. 1
CARDE , f. f. [ Cofie de foirie. ] Tener bctx caulis ,
genit. tcu:-ri beta; caulis , m.
CMiie d'artichaut. Tener cinaraî caulis , Vlin..
Carde cft aulfi un feigne fait de {ilujlettrs petites pointes
preffées & crochues , de fer , à cafder la laine (S lafoye.
Fcrreus pcden , gen. fcrrci peftuUs , m. Ju-v.
.CARDEMENT , f. m. [ Valtion de carder. ] Carmina-
tio , onis ,f. vlin.
CARDER , V. aft. [ Demeflcr les poils de la bourre a-vec
un peigne de carde. ] Carminare , ( cannïno , as , avi,
atum. } adl. ace. Flin. Pjftine ferreo diducerc ou dif-
ccrnere. aft. ace.
t'.iclion de carder , ou LE cardage , f. m. Carmina-
tio , oais , f. ?lin.
,C ARDEUR, f.ni. [ Celui qui carde la laine] Qiii lanam
earmuiat.
[ Les mots Cinniniri^s Si Carminacar font dans Robert Eftienne;
mais fans .iiitorité. ]
CARDIAQUE , adj. m. & f. [ Slui efi bon pour le cœur."]
comme Xln remède cardiaque. Rcmcdium cordis dolori-
b',is& dc-fcctioiiibus fanandis cfficnx, gen. remedii erti-
câcis , n. Ad cordis dolores efficax remedium, ncut.
CARDINAL , m. Cardinale , f. adj. [ Vrincipal , fur
qui quAque chofe roule. ] Prselpuus , a j um, Id in
tjuo aliqaid vcrtitur. Cic.
Les quatre Vents cardinaux , [ font Solanus , qui
foufjie du cofié du Levant équi.ioBial : Auster dn
coffc du Midy : Fa von tus du coflé du Couchant équi-
??oc}ial : tr SeptentRio du cofié de l'Aquilon. ] Simr
quatuor Venti pixcipui , ( Solânus , Aullcr , Eavo-
nius .Septentrio. ) Vitr.
Les qI-iatre Vertus cardinaees , [_ font la Prudence,
la Justice, la Force tr la Tempérance. ] Quatuor
Vututcs morales prscipui , ( Frudentia , Juitina ,
Foititudo , Tempcraiitia. )
CARDINAL , f. m. [ U.■^ des Freftres ou Tii.ttrcs de l'£-
glifc Roiminr , qui élifent le Pape comm? leur 'Eflque ,
cy le Ch:-f de toute l'Ef^ife , lorfqae le Siège Romain cfl
■vacant. ] Cardnâliî , is , m.
[ Les Cardinaux d.ins leur fic.iiiete inftitmion n'éroient autre
ch'ilequebs Trc-ircs principaux ou les Curez vies Pupilles Je
Rome, ,Lc Pape Nicolas IL otilomu q'ie le r.ipe fcr.-'it 'èiilc-
nicn. elleu p.ir les Cirdinaux , au lieu ,.iu'aupatavai.t U l'ctoit
par tout le Cle.gc de Rome. ]
CARDINALAT", f. m. [ La qualité de Cardinal. ] Car-
dina'.îtus , ûs . m. ( Mot confacré. )
CARDON i'Efpapu , f. m. [ Qui -vient dans les jardins."]
Carduus fativus , i , m.
CARDON'E , [ Ville en Catalorne. ] Cardôna , a?_, f.
C<^RÉNE , f. f. proprement [ La quille d'un Vaifj'eau ou
la pièce de bois qui efl au fond fur laquelle je fait tout
■ l'affemblage ; mais ce mot fignifie aujourd'hui tout le
creux du na-uire. ] Carîna , a: , f . Cétf.
Tait en forme de carène d'un vaiff-au. Carinatus , a ,
um. Plin.
CARENER , V. aft [ Donner carène au navire , le met-
tre fur h coflé pour le radouber cy lui donner le fuif. ]
Una;cre carinam , ( uugo, uugis , unxi , uniftum.) ^îi.
CARENTAN , [ Ville de Nor/nandii dans le Ccutantin
ruf la Douve. ] Carencum , i , n.
LA CARENTONE , [ Rivi.-re de la Haute Normandie. ]
' Cirénro.ta , x ,{.
C.\RESME , on prononce CARèwE f. m. [ Les quarante
j.'trs de Jeufne ts" d'abjiintnce devint Fi'.fquts. ] Q-ia-
' ■ Àra'^éçïma , a; . f . ( mst confacré. ) Jejm! r^i dicru ra
CAR
quadraginta, genit. jejunii , n. carui^privium , il , p.,
[ Le Carême le lait pat l'EglUe à l'imiiaiion aci quitante jouis
de jeune de J. C. dans le deie.t. ]
CaResme pour Us Sennons qui fe prefchent en Carefme.
QuadragefiiDales conciSacs ,^f»(r. quadtagcfiinalium
concionum , i'. pi,
Caresme-trenant , f. m. [ Le jour du Mardy gras , e(M
précède Carefme. ] Hilaria , orum (3" ium , n. pi. Cic.
[ L.i vetiuble raifon de ce double Génitif eîl nuauticfois ili
avoi-nt deux Nominatifs finyuliers , & qu'on difoit Hibre 8c
HiUrmm.On .ippelle ce jour dans la baflc latinité CuriiT/ira ,4C,
f. i caule que ce |out-ld on conUune tout ce qui reik de chait.'J
CARESSANT , mafc. Caressante , fcm. part. & adj.
Blandiens , entis , om. gen. Blandus , a , um. Cic.
Voyez. Caresser.
D'une manière careffante. Blandc. Cic. Blandïter. adv.
Plant.
Il efl fort carejfant ou d'une humeur fort careffante. Ho-
mo naturar blandieutis.
CARESSE , f. f. [ Comme celle qu'on fait aux petits en-,
fans. ] Blanditia; , arum , f. pi. Cic. (y quelquefois
Blanditia , a; , f . dans Plaute , Stace (sr même dans Ci-
ceron. Blauditics , ici , f. Cic. Palpatio, onis , f. Plaut.
Des careffes baffes ly de valet. Vcrnîles blanditir. Tacit.
Tirer de l'argent de quelqu'un par des careffes. E.tpnme-
re nuinmulos blaivlitiis ab aliqiio. Cic.
Vendre fes careffes. Vendere blauditias. Tibul. Vendere
- ^mplexus. Petr.
Caresse , [ Témoignage d'une emitié tendre qu'on a pour
fine pcrfonne.] Anioris ou bcnevolentijcblanda figiiihca-
tio ou tcrtincatio , gen. blanda; lignitîcationis ou tefti-
ficacionis , Sec. f. Cic.
Il tn'a fait mille careffes en arrivant. Advenientem blan-
dc & bcntgnè me excëpit. Mille blanditiis me habuit
advenientem. •
CARESSÉ , raafculiQ. Caressée , fera. part. pafT. Voyez.
Caresser.
CARESSER , V. ad. [ Taire des careffes. ] Alicui blandi-
ri , ( blandior , ins , itus Ium. ) depon. Cic. Plsut.
Permulcere , ( permulceo , es , mulfi , mulfum. ) aft.
ace. Sublandiri. depon. dat. Plaut.
Caresser quelqu'un , [ Lui témoigner bien de l' affeBion
C de la tendrefje. ] Vultu , oculis , verbis alic ui benc-
volentiam fignificarc. adt. Cic.
Cakissik une fille { en fgnifi cation chfcéne.) Virginem
attrcctare , ( attreito , as, avi , atum. ) aft. ace. * PaU
pari , ( palpor , aris , atus fum. ) Suppalpari. depon.
( avec le datif. ) Plaut.
CARFAGNANA , [ Ville d'Italie d.ms le mont Apennin
C de l'Eflat de Florence. ] Carfcroniana , x , f.
CARFOUR , fubft. mafc. [ Pl.ice dans une ville. ]
Voyez. CarKîEour.
CARIE , f. f. [ Maladie des os tsf des dents , qui les cor-
rompt &• qui les mange. ] Caries , ici , f . Ovid.
CARIÉ, m. CariÉe , f. paît. palT. [ parl.int des os O"
des dents gaflcz.. ] Cariôfus , a , um. Colum. Celf.
CARIER, V. ail. [ Si_«' fe dit des dents f dcsos qui fe gâ-
tent ty fe pournffent. ] Infeftare aliquid carie, ait. Col.
Se carier. Trahere ou fcntirc cariem. Flin.
CARIE , ' Province de l'Afie Mineure.] Caria, z, f. Cic.
Cariens , [ Peuples de la Carie. ] Cares , ginit. cirara ,
dat. carihus , m. pi. '(^irg.
De Carie. Carius ou carïciis , a , um. Stu.
CARIGNAN , [ Ville de Piémont. ] Cariniaimm , i , n. '
CARILLON , f. ra. [ Se» d-e cloches agréable er harmo-
nieux. ] Numcrofus & modulatus xvs campani fonï-
tus , gefiit. fonitûs numerofi & modulati , m.
CaKillon le dit aufH [/^« bruit & descrieries q"e font les
fc7n:nes ^ les har.t?igeres à quelqu'un devant fa perte. J
CAR
tcinvichitw mieux qHe convitium. Pipiikim, i, n, Piuit.
( Moi popuiaite. )
il lui a fait un beau c^irillon devant Ja forte. Fccit convi
cium.inic illius a\Hc< Ter. Pipulo hiinc diilùlit. Finit.
CARllLDNNtR , V. n. ablbUi. ( Sonner Us cloches en
c.irillon isr avec b.in>:onic. ) JÇ.% campamjm argutè &
niodu'atè ( ou ail hatmoniam _ puUaie , ( puUb , as ,
avi , arum. ) ad.
CARlLLONNtUR , f. m. ( Cilut qui carillonne. ] ^£ris
campaiu ad nuiiicrum oh ad h.unioniain piilfator,oris, ,
m. ( r.leriHS l'iaccus a ..'.-f citlutx piilfator. )
CARIN WVi^yirrovitice â' Alum-ignc. ) Cirinthia, x, f.
CARIOI.H . f. i. ( Vetite voiture à doux roues. )carruca,
X , i. Miiior ihcda , f.
CARILLF. , {.l'itlt d' Angleterre fur les frontier es d'EcoJfc]
Carlcoliim , i , n.
CARMANÎE , C Province </-• i'a.icien Royaume de Ferfe
AUjourd'huy Kciman. ) Carmania , .T , f . P.'i'??.
Slui cft de Ctenn.iftie. Caimânus , a , um.
CARMÊL , C Montjigne de lu l'.defiine , famcteÇe par lu
rcûdence du Prcphcte Hlie. ) Carmêlus , i , m. T.ni:.
CARMIN, f. m. [Couleur d'un rouge fore vif. ] Minium,
11, n. l'Un.
CARMINATIF, m. carminative, f. adj. [qui chxjfr les
vents du ve:-irre.~] Termina difcutien";, eiuis, omn.gcn.
CARNACIER, ui. caRnaciere , f. adj. [ Si»i fe nourrit
de chair. ] Carnivorus, a , uni. Flin.
[En ce lèns il ledit leulcmcni des aniinaux faroiulics , comme
des Lions , des Loups & des oileaiix de proye. ]
Carnacier fe dit aulTi ( d'un homme q:ii irnmge beau-
coup de chair. ) cainanus lionio ^ gen. cainarii honii-
nis , m. carnivorus homo , m. M.%rt. Qiii multâ car-
ne vclcitur,
CAR.N'AGIi , f. m. ( Grande tuerie, maffacre cf hommes fr
eCantmaux.) Fcrâlis cxdcs, gen. teralis cxdis, f. CUud.
Strages , gis , Cic. ca;des honiinum, f . Occilîo. Intc-r-
necio , onis , f. Cic.
Vivre dans le carnage & de carnage. In crde acquc ex
cxdc vivcre. Cic.
Faire un grand carnage Stragem cdcrc Cie. ou date Liv.
* Faccrt; juj^ulationcin ma^iiain. Hirt. c.i;dem uiaxi-
mam tacere. Hor.
CARNATION, f. f. terme de peinturé ( quife dit de fau-
tes les parties d'un tableau en gentral , qui reprefcntent
de la chair , qui font nues (s" fins draperies. ) carnofus,
candor ,gen. carnoli canJoris , ni. Flin.
Taire une carnation. Nudam corporis partcm fuis nati-
vis coloribus cxprimerc.
CARN'AVAL , f. m. ( Timps de jove (y Je bonne chère ,
quife compte depuis les Rois jiifqu'au Carejme.) hilaria,
orum , ou iam , n. pi. Bacciianalia , iorum c5^' lum ,
n. pi. Plaut. Géniales dies , gen. genialium dicrum ,
m. pi.
Taire le carnaval.Qcnl^Xzi ferias ac jocos celebrare.Dlo-
nyfia ou hilaria agitare.Bacchînal excrcerc. Plant. Ter.
Carne , f. f. [ Angle poimu d'une table , (sc. ] Angu-
latus mucro,ofîj. mucronis , m.
CARNET, f. m. terme de Négoce, [Fetit Livre 'journal]
AdvciTaria , orum , n. pi.
CARNIULE . ( Province u Allemagne. ) Carniula , x, f.
C.ARXOSITÉ.l.f. [T.xcrefccnce de chair qui fc forme dam
la verge , £r qui bouche les conduits de i' urine. ] cari/.i-
cûla , X ,f. r..\crefceiii cavuncula , gen. catunculx ex-
ccefccntis , f. Cic. TubcrcùKim carnulcntum ou car-
noAim , gen. tubcrculi carnulcnti & carnofi , n.
CAROGNE , i. t. [ Jcnne inirriiux qui fe dit entre les
femmes 'le b.iffc condiri.ni, nui fp le mime que charog-
ne, Fuante/ffle, vilai.ie, ) Steicus , gen. Ik-rcôiis , n.
Soldes , gen. fordiusi , f. pi, cœnum , i , u. l'IaM.
CAR t<rt
CAROLUS.fubfl.mafc.C Monnaye hors d'ufage, qui valait
dix deniers, ) carolëus , ci , mafc. t on fous-enteni
nummus. )
Ou DIT populairement d'un homme riche , Il a bien det
c.irohis. Multarum rcrum dives. Hor.
CARONCULES , f. i'. terme de Médecine. [ Ce font de
petites chairs gi.induleufes.] carunculs,arum, f. pi. Celf.
CAROSSE, l'oyez carrosse.
CAROTTE , f. t. ( Racine qu'on mange en potage , qui ejt
une efpece de pan.iis. ) Pailinâca , a- , f. Flin.
CARPE . f. f . [ Foiffon d'eau douce fort commun. ] cyprT-
nus , i , mafc. Flin. carpa ,x,£. qui /<; trouve dans
Cajfiodore.
CARI'ENTRAS , on prononce Carpantras , [ Ville Epifcc-
pale du Comtat d'Avignon. ] Carpcntoraiic Memino-
rum ,gen. Carpentorades Meniinorum , f. Plin.
Siui eft de Carpentras. Carpcntoratlcnfis & hoc carpen-
toraûenfe , adj. ^e«. carpcntoradciilîs , pour tous Us
res.
CARQUAN , Voyez, carcan.
CARQUOIS , fubft. m. ; Eftuy à mettre des flèches qu'on
porte fur l'épaule ]_Pharè'tra", x , L ^ fUf^. Virg. * ca-
ryuis , i m.
Sjti porte un carqucis. Pharctratus , a , um. Ovid.
CARRA, [ Ville de Mefopotamie fur un fleuve de méms
nom. ] Carra." , arum , pi. Lucan.
I Elle a cie fameule par la dctaite de CralTus , Se pat:Ia mort de
l'Emiereur Caracalia. ;
CARAFE ,Ç.i.[ Certain bocal de verre. ] Lagêna , 2, f.
voyez CARArEE.
CARRÉ , m. CARREE , f. adj. [ qui ejl de figure carrée ,
à quatre angles droit;. ] Qiiadratus , a , um. Cic.
On bit fîgurément , Un homme quarré , [ qui efi d'une
taille renforcée C" bien fournie. ] Homo cjuadrato cor-
pore ou quadratà flatura. Celf. Suet
Un carré , £ Une figure carrée. ] Qiiadratum , i , n.
Qu.idratum panb'.is lateribiis Se rectis angulis, n. Virg.
Faire un carre. Qijadrarum defcriberc.
[ On em^)loye ^uti.um, lorfqu'on dit. Scier un ais en qii.itre, In
^ludri^m jecan ajJèrsTn OU m ou.tdr.uurtj. C0I.& Fenictim .i<KAre iï
quaiLiurn , Doler un i>etche en carre. ]
Un carré en lozange. Quadratum paribus lateribus kÀ
duobus acûtis.
Une terre quia cent pieds en r/îrrJ.Agellus quadratus.f';V/'.
Fted en carré. Pedcs quadratus , gen. pcdis quadrati , m.
Coium.
Un c.irré barlong, [ qui efi plus long que large. ] Qiiadra-
tum longius, qjain latius. Quairatum cujus longitû-
dt> major elt laricudiue. Colnm.
On oit au figuré [ d'un homme dmt le corps ejl bien fourni
C^ ram.ijfe.'^ Il a le corps quarré Homo quadrato corpo-
rc. Homo quadratà iKuiirJ Celf Suet. Vitr. * Quadrati
boves.Cc/. Des bœufs bien fjurnis C" r.zmajfez.
CARREAU, f. m, on prononce czmw. [ Favé de terre
cuite , carré C dont on pave les chambres. ] Quadratiis
later gen. quadrati latïns, m. Latcrcûius quadratus, i,
m. Csf
Fetit carreau. Latercu'.us quaJratus , gen. latcrculi qua-
drati , m. Cic.
Carreau de fi jure ronde. Latcr rotundu^, m. ^Carrenuà
(l.x p.jni. Latcr Kcxagûnus. * A huit pstns. Odtogônus ,
I, m. * Carreau àlozangc. Later paribus lateribus, led
duobus acutis.
Carreau fc dit auffi [ du pnvé de la ru'é , £9' mitne de /.'.
terre qui efi hors des rr>aifons ] comme Mettre des ir.iu-
bles ,')(r le ca'rcnn , ( les jetter hcrs du logis. } ïor.îs
projicc.e fiipcllcdilcm.
Il l'a mis fur le carreau. Hur.c foras cjccit oh cxcrufîc ex
acdibus. TiT.
K K irj
f.ei CAR
TfcTTER- qui^lqu'linfitr le carreau , ( te tuer fur la fl.tce. )
Vulncre aliqviem hami fternere ou proftcriietc , ( fter-
no,is, ftravi , ftratum.) Hor. Liv. Ovid. Moni fternere
aliquem. Virg.
On dit proverbialement en ce fens , Mettre du cœur fur
le carreau. , pour dire , Vcmir , rendre gorge. Vomcrc,
(vomo, vomis , vomui , vomïcum. ) n. Cic.
Carreau , ( Carreau rempli de plumes qu'on met fur des
chuifes (y fous les g cnoux, pour être plus commodetnait . )
Pulvinus , i , m. Plaut.
.Attendez que Je t0US donne un carreau. Maiie , Pulvl-
num. Flaut. ( on fous-entend tibi pnbcam. )
Caï.REAU de jardin , ( Efp.tce quarré. ) Arca , x , f . Col.
( Un jaidin eft ordinairement divile en plulienrs carreaux, Sx. les
carreaux ont pluûeurs planches qu'on appelle en latin Pulviin.)
Carreau de la foudre , ( Le trait ou h pierre qu'on croit
être dans la foudre qui blejfe Cf qui tue. ) Fiilmen, gen.
tulminis , n. Cic.
Carreau, ( Fer avec quoi les tailleurs appLtnijfcnt les cou-
tures des habits en les prejfant a%ec le fer. ) f crriun qiio
fdvcinatorcs futûras premunt & cosquant , n.
Gn dit prcTcrbialcment S:, p.ir mépris, C'ift un valet de
carreau. Scrvus nihïli,^f». fcrvi nihili, m.Plaut.
€arrïïcur, onprcncnce caRïour., f. rn. ( Endroit dans
une ville oitfe croiffM diverfes rués. } compïtum. Tn-
vium , i, n. Cic. Qiiajriviiim , i, n. Catul.
(Triitum à piopteir.cm parler tft un lieu ou trois rues iVcroifent,
Si ^uadniiirii ou il y "1 a quatre ; cependant Tiix'i.iW & Cooi-
piwii le mènent pour "n carrefour en gênerai , fou qu'il y ait
trois ruiis ou cjuaicc ; on irouve auLii comfiius malculin dans
Vation. )
"De carrefour , {touchant les carrefours } compitalitius,
a, uni. Cic. compitâlis, & hoc compitaie, gen. is. Suet.
2l ordonna qu'on ornât deux fois l'an les Lares des carre-
fours au printemps X> e>; fjié, ou des purs priât anniere,
(S" d'ifié. coiupiralcs Lares ornare-ois anno iiiftituit ,
vernis fioiibus & xltivis Suet.
1)esjeux des carrefours, compitalitii ludi, orum, m. pi.
Cie.
Lesptes des carrefours, compitalia , (ST compitalitia ,
oriUTi , n. pi. Cic. '♦' Le jour dans lequel en faifoit ces
fêtes, compitalitius dici , m. C:c.
CARRELAGE f. m. onprononce carlage. ( VaHior. de car-
reler ou de p.iver une chambre. ) Stratiîra ,X^ ,i. Suet.
( on peut ajouter inatura è laceiibus.)
CARRELER , V. ad. o.i prononce carier. ( faver une
chambre de carreaux.) Lateiculis fccrnere, ( Itcrno.fter-
iiis, ftravi, ftracum. ; ac\. ace. ( Ttte-Live a dit Ster-
ncre locum fa.ïis. )
€arrilir fignific aufii, ( Racommoder des foidicrs, y re-
mettre des femelles. ) Suppinj;ere foccos, ( fuppingo, is,
pcgi, paftum.) ad. Ealir.cnta foccis luppinj^erc. Vlaut.
\ Ou dit mieux en François, Refcncler deijot.Utri, y remettre des
femelles ]
CARRELET , f. m. on prononce carier. ( Grojfe aiguille à
quatre carnes aux cofiex.. ) Quadrata acus , gen. qua-
ûracae acû^ , f.
Carrelet,) Votjfon de mer fort clair.)Scomhïas,i,m .Plin.
CARRELEUR , f. m. on prononce aûcut. l Sui carrelle
IS" pave les ch:t!i:b"es. ) Qui Latcnbus lûca ilernlt.
GARRLLURE , f. f. on prononce carlure. (L'aJion de car-
reler une chambre. ) Stratura è lateribus , genit. ftra-
tura: , f.
CarrelURE de fouliers. Suppadura Iblum corio, ^w.fup-
pacli corio foli , n. Solum afsûcum calcco , i , n.
CarRELure de ventre, fe dit populairement , pont dire
Vu bon repas que fait un gnnfre ou un par.ifite. comme
J'ay pris un bonne carrelure de ventre. Habco in v -ntre
confiicntiam. Fhiut. Saburratus eft venter. ( F^aute a
dit Sumti ia vcntrs-contidc.itiaro. Ji rrnfuis bien bourré
\
CAR
le ventre , j'ai pris une bonne carrelure de ventre.
[ Ceiie manioie de parler eà balle Se populaire : M. d'Abl.-.n-
couit s'en ell lervi dans la traduction de Lucien, fa)Iant-j:arîet
un laveiicr. ]
CARRER , V. aft ( Faire qutirré- ) ne fe dit point dans le fens
naturel; mais on dit bien ECARRER ou ECAalER une £iece
de l'ois , la faite quairee. l'cjiz ECAl'.RE.'',. )
On dit avec le pronom perfoncl Se carrer , pour dir;
Mirchi'r avec affectation is" les mains fur les cofiex..
Mignificè fe iuf.jrre, ( infëro , inC-rs intuli, iii.îtum. )
ad. P/4«f.Subnixis alis Te interrc. Flaut. Anfatum ani-
bulare , n. ( anfacus , a , um. ) Vlaut.
■ CARRIER, r. m. on prononce carric. {Homme de journée,
qui tire de la pierre des c.irrhres.'] Latomus Lapidarius,
i , m. Flin. Vlp. Lapicida, cr LapiJicida, a^, m. Exeni-
tor , cris , m, Pltn.
CARRIERE , f. f . [ Lieu d'où l'on tire de la pierre eu du
marbre ] Latomia (S Larumia, x , f. Cic. Lapidaria la-
tumia, s, (. Plaut. Lapidicina , a:, f. Cic. Flaut. Vitr.
CARRtERE de marbre. Matmoix-alatumia , x , f.
Carrière de grez, , [ Uae Grejftrie. ] Silicca latumia, x,f.
Carrière lignifie aulfi l'ejléndué d'un champ où l'on peut
poujfcr un cheval. ] campus, i,m. Cic. cuu-iciilum, i ,
n. * Stadium , li ,, n.
'. Les premiers mots fe difeni du lieu ou l'on couri à cheval & à
pied, &i le dernier de celui où l'on court a pied leulemcni ; on
dit aufli i:attera , ^ , f qui cil un mot Latin ^ Hlpagnol. )
Carrière en termes de manège lignifie Un lieu fenné de
barrières oit on entre pour courir la bague (s" à cheval. ]
Hippodrôm.us , i , m. Flin-Jun. curricùlum , i neut.
Hor.
il y en a qui fe plaifent de fe voir tout couverts de fouffie-
re après avoir couru dans la carrière aux jeux Olympi-
ques. Sunt quos juvat curriculo pulverem Olympicuin
collegiire. Hor.
Donner carrière à un cheval, ( le laijfer courir. ) Admit-
tcre equum. Cic.
Celui qui court dans la carrière, ( f'it à pied , fait h chi-
v.tl.) curlbr, cris , m. Cic. * Celui qui court jeulement
à pied. Stadiodromus , i , m. Flin.
Le bout de la carrière, calx , gen. calcis , f. Meta , .r , f, .
Extrcma linea ou régula , f. Sen.
Carrière fe dit figurcmcnt en ce fous du coitn de la vie,
ey des fondions dans lefquelles on Itipajfe. curricùlum ,
i , n. curfus , ûs , m. Cic.
Achever , fournir hmreufement fa c.irriere , ( achever ■
heureU/Cmcnt fa vit-.] cuïCum vita-(iiK curricùlum viven-
di ) féliciter conficere. Cic. Vitx curfuni petageve ou
implerc. Virg. Flin.
Je fuis prefque au bout de ma carrière. Mihi quldem xias-
ada cil: fermé. Plaut.
Carrière fc dit auifi figuiémcnt D'an beau, fujet d'une
belle matière oit l'on peut s'exercer à écrire y à difcou-
rir. campus , i , m. Cic. Materia , x , f . Cic.
Une grande carrière efl ou-jertc à vos loiixnges. Proftet-
nitur matcries & campus tuislaudibus.iP/:'i-/«?!. Mag-
nus campus ad lauJc-s. Cic.
Donner carrière à fon cfprit , ( f Ixiffer emporter à fon
génie , s' ejîendre fur un futet au delà des jufies bornes ,
eu pouffer un éloge ou une raillerie trop loin. ) Date ou
pcrraitterc vsia ingcnio. Sibi davc campum in quo in-
genium exultare ou excurrerc poflît. Cic.
La fortune n'a point laiffé de carrière à vôtre vertu. Nul-
lum tibi fors campum cledit , in qao virtus tua poflît
excurrere. Cic.
On dit , Ces gens fe donnent carrière , fe divert'iffent , .
fc réjoiiiljent comme il faut. Hi genio indulgent Ht t.a-
ciunt fibi anime volupe. Flaut Sibi benè faciunt.P/awf.
On dit proverbialement, F««r£ paffer carrière à quelqu'un,
pour dire Lui faire f (tire quelque chofe haut à.la mniriy
CAR
Cr maigre /ni. A<i aliquid imprriosc Si invite aliqucm
aiJaccte , ( iJdûco is , xi , cliim. ) ait.
CARROBE , f. f. ou CARROUGE , [ Arhrcdont tes feuilles
Tijfanhltnt à celles du frefne , qui fleurit à Upn de l'in-
•jcr (f f'trre Jcn fruit à Li fi» de i'tjle. ] Siii'nu.l , X, f.
CARROSyE , f. m. [ l'oirure de commodité pûur U x_»V/t
cr four /,» M7^;^4eKf .]Carrus, i , m. dj. Liv. Carruca,
1- , f. Flin. ( Car'rucha comme un lit demies f.'.rdccies.)
[Curi») , ùi ,m. ùgnihe propicment u; Chit eu CliJ.iot lut lec,iitl
ontrioniphoit & on c utnit dans U catrieit. E;,iU-.. dans Ci
ceron ligiulie une cfpcce de Enncirii , iS: ctoit diilingut dt
KitJU, comme on le peut voir parce paflije , r,>itidiui x.nu
fiHtii ib\.iJim cum tfUi, duilus , o- rhe^i r^uii ]Mll.i & lUi<t-i
Cicet iv/j,iij etoit un chaiiot decarr.pagneou de vovage O,
tw» //i ti Ciod'lUi tsfiiiiiu I» equo y r..lU rlltiiù , nl'tis lOlfe-ti
xtttit. Cic. C.:t{cn:uni etoirune fcitc de voiture à l'afage des
l>aincs l'elou Ovide
SJiifrr-ii .tu "■>■'• matrt! carftni^ vcheitm.
Tlxiftrum qu; cft de Piaute , St l'.tmtum doit une voiture d'u-
lage dans les Gaules qui jvoit c,ua;re roues comme nos carol
les: on veut que ce loit un moi Gr.ulois, mais il et piiie
ment Grec Eolien srirJ'U qui liçnilîe qua;te. Les Gaulois
Tout piiî de ceux de Matleire .^lui etoit une colonie Eolien-
r.e , Liedi:m y i, n. r:.-^-. Se £.;;<''» , < , /. doit une voi.u:e à
l'ufa.ce des Gaulois Scdes Anglois ; d'où vient Bjjïia.iut , ce-
lui quiconduiloir cette lortc de voiiute , % thicuium , i , «. etoit
une voilure à quat e roues, comme dit Pline ,qui fut inventée
par ies Phrygiens U (ètioit aufli à triomplier , klon le i.-.
moi'naec de Céfai. i^iflcciisvchic^Us iriuuitiliiilMii don.i manet.
moignagc
Cic. in P Ion.
On loit alTcz par ce que e viens d'expliquer , qre les mots
les plusgcncraux pour expliquer un carrolle , Ibnt C urus , «;,
K- ou Cunis ,1 , ii. & f -I// :im , i , '■eut . C^rri-nt , <s , FJicà.i , < ,
f Cic.
// a 4 dans un carrojfe à puatre che-jxux. Curru quadri-
garum vthitur. Crc * A de:ix chevaux Rhedà duo.
bus equis junfti vchitur. C«V.
[ O" peut enco.e le fetvir de £i^4 au ûngulier , ou de £ii<i
arum , f. il pour un cdnofTe à deux chevaux,]
Mettre les chevaux ait carrojfe. Jungere cquos curru.
yirg.
Chevaux de carrojfe. Equi rhcdarii , orum. m. pi. [''ar.
CARROSSIER , Cm. [ Faifeur de curroffes. ] Cariuca-
rius. Rhedarius , ii , !m.
[Ces mois dans Ulpicn lignirient proprement unCocW, celui
qui mené le cjiroilc ]
CARROUSEL , f. m. [ Calvacade de pluficurs Seigneurs
fuferbement vejîus à la mode des anciens Chevaliers, ^ui
font divifez. far Cjuadrilles. ] Ludus equcfter & curûlis,
genit. ludi equcltris & curulis , m.
[ Teriuliien dans Ion Liire des fpeftacles attribue l'invention
des cai.-oufels à Circé , Se il veut qu'elle ait été la première a
dieficr le cirque ; & des coutfes en l'honneur du Soleil Ion
père. ]
C.ARROUSSE ., (.£.[^ 'Bonne chère qu'on fait en beuvant ,
enfc réjcuiffant. ] Compotatio , onis , f. Cic.
Taire cirronjfe nvec fs amis , bien boire Cr fe' divertir.
Cum amicis largius perpotarc. Comporatioiiibus in.
dulgerc. Cic. Pricordia lua largo vino proluere. Hor.
[ .Manière de parler [•opulaire en noue Langue. J
CARRURE , {. f. l L'étendue du l'efface d'un quarré. ]
Quadium , i , n. Qiadratio , onis , f. Quadrati am-
plitude , ïnis , f.
^afe qui a trois pieds en quarré. Triprdanea in quadrum
bafis , ge»it. tnpedancï m quadrum balis , f.
CARTAG], , -!,<;jKe2, CARTHAGE.
CARTE , f. {. l Pafier , il r.'ejl guîres en ufage que
dans cette fhreje. ] comme Donner U carte bl.inche à
quelqu'un , pour dire, Lui donner un papier blanc figné,
four le nrnflir de ce qui lui flaira. Pura charta , x,
{. Vif.
On le dit auiTi au figuré , pour due , Se foumettre à
toutes les cenditicKs qu'on voudra vous donner. Octto ,
onis , f. Flaut.
CAR igf
l'om /tvtz la carte blanche. Tua cft oprifl. ^laut. * U
lui do>:7in la carte blahche, Optioiiciu illi dcdïc ou pcr-
mifit. Cic. g^uinr.
CaRtf ciraiiili [Une grande feuille de papier, fur laquelle:
on a gravé ou defpné li refreCente.tion du monde (s' de
fes fariies. ] Tabula , x- , f. Charta , je , f .
Cartf GÉ0GRArHiQi:E , \_ qui contient la defeription
desterres. ] Tabula gcographica , x , fcm. Tcrrz
in charta dtfcnptio , onis , ï. * Carte hydrographique^
( qui contient la defeription des mers cy des eaux. ) Ta-
bula liydrographïca , .-c , f . * Carte géographique ,
( qui contient la defeription de quelque pays. ) Tabula
aliquam regionein compIecfteBS. * C.irte topographiqui\
( qui contient la dejcriflion de quelques lieux particu-
liers. ) Tabula topograhica , x , f . * Carte marine ,
{qui marque les ce fie s , les forts C les bancs de fable, )
Tabula nautïca , a: , f .
Sfavoir ou comioi're la carte. Nofcere geographiam on
litum tcrrarum.
Et cela fc dit non feulement au propre [ De ceux qui
ffavcnt la géographie. ] * mais plus Ibuvent au figu-
re ( de ceux qui eon;:cilfe>it le terrai» £y les intrigue:
de la Cour , le train des .ijf.iircs d'un EJ}at (SS" les fe-
crets dis familles. ) Nolle -mores & ingénia hominum.
Tirent. Se.ivoir la carte.
Carte lignifie aulfi Un corps fait de pltifeters feuilles de
papier collées enfemble. Chaita fpilTior , genit. charta: ,
ipilTioris , f.
On dit en ce fens de petit: morceaux de cartes marquez,
de fluf.eurs points (p figures dont onjov.'e. Folia luforia,
orum , n. pi. Charta lulbria , x , f . * Jouer aux car-
tes. Foliis piftis iudere. * Sattre les cartes pour Us
mejUr enfmble. Folia luloria vcrberando milcere.
On dit tîgurément en ce Icns , que les c.trtc: font lien
broùi'llées dans un Ejiat ou dans une Cour , (lorfqu'il v
a des troubles Cr des .affaires fort difficiles a accommo-
der. ) Pcrmifta &: turbara ou conhila iunt' omnia in
Repiiblicà eu in Regno.
CARTEL , f. m. l'Ecrit par lequel on attelle qnelqu'uu
en duel. ] Libellus citatorius , genit. libelli citatorii-,
m. ( ad fingulare certâmcn. )
CUARTENIER , Carteron , voyez. Quarxeniir ,
QllARTERON.
CARTHAGE , [ P'ille autrefois cclebre, qui a tenu tète fore
long-tems aux Rofnains.] Carch.'îgo , mis , t. Cic.
Carthaginois , f. m. [ Celui qui ejî de Carthage. ] Par-
nus, i , m. Carthaginenlis c\' hoc carthagincnfc , aij.
Carthaginoise , f. Carthaginenlis muiicr , f.
DE Carthace , [ gui concerne les Carthaginois. ] Punï
eus , a , um. Cic. Punicanas , a , um. Cic. * ( On dit
BcUum punicum. La guerre de Csrthage ou contre les
Carthaginois , ou la gricrre Tunique. * Sagum pu-
nicum. Hcr.Une tafaque à la Carthagincife. f Leclillus
Punicanus. Cic. Un lit à ta Carthaginoije. )
CARTHAGENE , [ Ville d'Efpagnefur la Méditerranée ,
dans le Royaume de Murcie. ] Carthigo nova , genit.
carthagmis nova: , f.
CARTIER , f. m. [ Siui fait des cartes. ] Chartarius ,
ii , m.
Cartier , ou la quatrième partie d'un tout. Voyc7.
Quartier.
Cartier , [_§iuelque partie d'une Ville.'] Voyez Quar-
tier.
CAilTILAGE , f. m. terme d'anatomie. [ C'ejî une par-
tie fimilaire du corps entre la chair tS les os. ] Carti-
lage , genit. cartilagïnis , i. Celf.
De cartilage. Cartilagineus , a , um. flin.
CARTILAGINEUX ,'in. cartilagineuse , f. [ p/t;'.-»
de cartilage:. ] Cartilaginôlus , a, um, Vlin.
îM CAR
CARTON > f. m. l Crojfc cures fiiite avec Jii pxpier celé
eu du papier haché if fiché dans la prcjfe. ] Spiflîcr en
(lenllor chartn , geii. fpiirioris eu dcnlioris charte , f.
CARTONNER un li-vre ,V. aft. [ Le couvrir de carton. ]
Chaita denfiori compingere librum eu codiccm au.
CARTONNIER , f. m. [ Sjfifait du carton. ] SpifTio-
rum chartarum compaif^or , oris , m.
CARTOUCHE , f. m. [ Cefl un rouleau de carte ,^ au
milieu duquel en met quelque infcription. ] Voluta ,
X , f. Hélix , ïcis , f. l-itr,
[ Ce mot ïtançois elt maCculin parmi les ouvriers , 5c dans le
langage ordinGire il eft féminin |
CARTULAIRES , f. m. [ Liwes des anciens Monaficres
tù l'on marquait les chofes les plus mcmûrr„bles du Mo-
najlere. ] Chart&Ia , x , f.
GARIATYDES , f. f. pi. [ Statues enferme de femmes
honnéttmtnt "vétués , qui fervent de pilajires ou de ce
tonnes dans tes bâtimens. ] Caryatides , ïdum , t. pi.
Statua: mainiores ou lapidca; , arum , f. dit l'itru-ue.
* Stolatoe muiicres , ( quas pro columnis in opcribus
Architcfti ftatucrunt. ) Vitr.
[Les Cariâtes peuples de Carie , ville du Peloponefe , ayant
été défaits p.ii les Grecs , leurs feniines furent emmenées capti-
ves,& les Arcliiteftes de ce tems-là por.r éterniler leur ignomi-
nie er( filent des oriiemrns d'Ari-hiteiluie, *c les mirent au lieu
de colomnes pour foùtenit des faillies qu balcons ; celles qui
pottoicnt dci paniers ou corbeillci lui km tête , éloient ap-
pcllces Ci7Kf/'fcû/* ^ Cejtl^or,t ]
CAS , f. m. [ Accident arrivé par la fvrtune. ] Caliis ,
ùs , m. Cic.
Jar cas fortuit , Par hazard. Cafu. abl. Fortuite, adv.
Cic.
[ On peu; remaïquei que toruiius a la pénultième longue dans
Horace Si Pliuie. )
En ce cas ou Icrfque cela arrive. In hoc ca&. Celf,
Cas , [ Efiime que l'on fait d'une perfanne ou des chofes. ]
iï,lVuTiatio , onis , f. Prccium , ii , n. Cic.
Voire cas de quelqu'un , l'cfiimer , le confiàerer. M.iÇ^ni
faccrc. Magni pcndëre ali-iuem. Une chofe , rem ali-
«juam. att.
On fait cas de l',':orre pnur les nndifiiinens. Cortïcis ad
medicamenca prctium eii. Flin. Cortex ad'niedica-
menta in prctio eft.
Ce peuple ne ftit aucun cas. des lettres -, l'éloquence en
ejl bannie , /.>. tempérance (S' les bonnes moeurs n'y font
aucunement cfli.Kees ni récompcnfees. Apud hos popu-
los litterarura ft^idia non cclebrantur ; non eloquentia
locuni h.ibct , non frugaliias , Tandlique moies laudi-
bus ad ftuctum pcrveniunt. Fetr.
Il ne fait pas cas de fa parole. Fidcm p?.Lïi pendit.
Cas de corifcience. De moribus qu.rltio , onis , f.
Réfoudre un cas de confcience. Rem ad confcientiam per-
tinentem folvc'te.
'Evfcigner les cas de confcience. .Moralem Theologiam
traftaie.
Cas pour tine aSiov. Facïnus , genit. facinôris , neut. *
C'eft un vilain cas , une vilaine «lïrV». Turpe fitci-
nus , neut. Cic. * C'efi un cas pendable , qui mérite la
corde ou la mort. Ciimcu capitale , genit. ciiniinis ca-
pitalis , n. Crimen cap;t;s , n.
Cas en ternie de Grammaire , fe ai: de Ik différente in-
flexion des v.or.is. Calti'î , ûs , ni.
[ Les noms onMix cis , ri,avoir , i. LE NOVINATIF, qui vier.i
du Verbe Uo/ùnarf • J^y.n rtcr » & m.".rqiic diiefteincnc la chclc
pat./f , ti ,lc:. :. LE GENITIF qui vient île G:gKs<! , Eag^-.-
drcf , fert à tonner les auirci las , Je le connoîc p.ir de , du ,
det , précédé d'un ri.-bfianiif. 5 LE^p.VTlF , qui \iciu de D.?-
re„ Votr.er , marque .i quoi la ilio:"e a r.-ppott , Je le counoit
par h , au y/îux 4. L'ACCUSATIF , qui \iem ^'./iciUjaie, ./1c-
mfir matiuc k- fujcc dîi pair.' l'aàiou , L< le connoit p^r !e ,
U',Us, précède d'un Verbe, < l.E VOCATIF, q li vei 1 d
r«^i«. , Jiple'itr. le toiiiioit pai 0 nui cft ^uelquefuis Icuf-
C A S
Mitenàu . Si fert peut parler à quelqu'un. S. L'AJÎLATIF ,
vient ii'.4nft,re , Cftcr , & fe connoit par de , à» , des, fxr ,
ave: , précède d'un ad)ectif ou d'un Verbe. J
Cas fe dit adverbialement en ces phrafes. En tout cas, an
moins , du moins. Ceitc. Salteni. adv. * E« tout cas ,
pour .g//o; cju'tl arrive. Quidquid accidat. Utcumque
etit ou ccciderit. Liv. Utcumque res adërunt. Cic.
En cas ou au cas que cela arrive. Si id evciicrit ou con-
tigcrit ou advcnerit.
En ce cas-là j'a^irois dc- la forte, Tali in re ita me ge-
rcrem.
Posons le cas que cela foit ainfi , ou Je veux que cela fait
ainfi. Fac ita eflè. £fto. Cic. Ponamiis ita ciTe. Tercnr.
En cas de fruits , pour êluant aux fruits , je n'en mange
point de cruds. Oiuod autem ad fruftus , crudis «ion
utor. [On fous-entend &inviçt )
Cas , adj. ( Caffé ) voyez, cy-apres cassation.
CASAL , [ rille capitale du Mentfcrrr.t fur le Pô , qu'on
appelle Casal St. Vas , pour la diflinguer du Gran»
Casal , cjui efl dans le Duché de Modéne , & d'une
autre dans la principauté de Landi. ] Casale fanfti
Evadf , genit. cafalis , n.
CASANIER , f. m. [ Siui ne bouge du coin du feu , fai-
néant ,parejfcux. ] Cafariiis , ii , m. i'efi. Qiii inei-Si
ad focum aisïdet. Otiolus & ineis.
Casanierf. , (. f. [ Celle qui ne bouge point du coin du
■ feu. ] Cafaria. Focaria , a; „ f. Ulp.
Casaqije , f. f. Sagum , i , n. Chlamys , ydis. f. Cic.
[Ces mots lignitioient auueibis proprement une Cacique, que
les Romains portoient en guerre ; mais comme elle n'eft point
dinéteiîtc parmi nous de ces anciennes caùques , on s'en peut
fervir lans Ic'iupule , puilque même Co'.ume'.le ajipclle les fayes
ou c;.fjques des Paifans Sj^a , ^ que l'Auteur ia Rhétoriques
à Hereiir.ius lé fert de Ci(>«jj pariant d'un joueur de luth vé,
1 tu de cet habiMement. ]
Petite cafaque ., OM CASkQ^iiti. Sagùluni , i , n. Chla-
mydiila , a; f. Plant.
l'eflu d'une cafaque. Sagatus , chlamydatus. Sagulatus- ,
a , um. Cic. Suet.
On dit figurément Tourner cafaqre , [ Changer de par-
ti. ] Ab aJicjuo, dcficere , ( dcfïcio , dcficis , dcfêci ,
dcfeilum. ) ou dcfcikcie , ( defcifco , defciliis , de(-
■ civi , defcîciim. ) Cic. Partes alicujus defcretï , ( de-'
séro , sêtis , ferui , delcitum. ) att.
CASAQUIN , f. m. Voyez, petite Caftquc.
CASCADE , f. f . [ Chute A'e.iu de h.iut en fc.tt. ] Pra:ceps
aquï lapfus -, genit. prrfrcipïtls aqui: lapsus , m.
CASE , f. f. [ Petite cnbanne. ] Cala , a: , (. Cic.
CASEMATE, f. f. terme de fortification. [ Ce qu'on
appelle autrement Place basse ou Flanc bas. ] Ima
■ crvpta ad latëta prppugnaculoruni, ^i». imx crypta;jf.'
On dit en Italien Caja aira.na , Se en Elpagnol C.^jumaïa.^
CASERNE-, voyez caserne.
CASPIENNE , ou La Mer Caspienne , dans l'j*fie. Marc
Caîpium, 51». Maris Cafpii , n. voyez, fur Bachu.
CASQUE , f. m. [ -4rmure de tête ou Heaume. ] Galca ,
ca: , f. Cic. Caflis , îdis , f. df Cafs'ida , a: , f .
On dit populaiiemcnt-, Ce vin d.T.ne dans le cafque ,
pour donne dans la tête. Hoc vino icïtur capttt. Hoc
vinum tentât caput.-
CASSADE , f. f. [ Bourde qu'on invente peur fe défaire
a'une ptrfonne (jy de fes importunitez.. ] Stiopha , X ,
f. Ludifîcatio , onis , f. Cic.
Donner des a/fades à quelqu'un. Aliquem ludcre , { ludo,
is, lufi, lufum.) Ltidificari , ( ludinccr, aris, atusfum.)
■ dcp. ac. P!ai:t. Strophis verboiis dcladerc aliquem.
CASSANO , [ ville du Royaume de Nyiples dans- la Cala-
bre citérieure. j Carsînuni , i , n.
CASS.'\NT , m. cassante , f. adj. voyez. F» a.gile. Fra-
g'ilis , is , m. & f. &; hoc fragile , n. Cic
j CiSSATION ,
TAS
CAî;SAT10X</'.""^ 'lî". r. f. Let^K al>ro!:;atio , cni'i , f.
CAS. m CAWF , f. .-Mjcft. [ Cjtjfé. ] Cartus , a , um. *
V»e voix c'jlf. Vox cafla eu tufca cii obtiîfa o« obfcu-
ra , f. fiwjnf.
IV f'ifm't/onrf eau Vas illud oIitiTsi- fonar.
CASSE , fubft f f At^hn if cxffsr un Offirier. ] comme ,
Doniifr de la rafp à un nfi-cier , ( le cafflr aux //»7«, le
tiémettrr de fi rharfe. ) Aliqucm ab aliqiio munere
ejicere , ( cjicio, cj cis , r;?ci, ej?ftiim. } ou repcUerc ,
( rcpcllo , repcHis , repiili , repulfum. ) ait.
[Mit ba« f< populSTf ]
Cass: , fjWV. f. [ Fruit nni 'jient aux Indes , (T qui ej}
pnr^Attf. Calia , a- , f. Cafia nigra , a: , f.
[ 1*5 anciens ont appelle fjjt un î^oi» aroiratiqnr , qui ttnit iinf
eljx-cc Je cinnamone , car la cafle doni nous noni pciir remè-
de l-ur einit iiKor.nuf. J
Cassï , [ Cef: lu f.trtie d'une érrifcire oie l'.m n-et 1rs tlu-
mes. ] Thcca calamaria , a; , f . Mxrt. Graphiaria a-, f.
Snc-r.Theca pcnnaria, x, f. Graphiarium , ii , n. Mtrf,
CaS'îs , en termes d'Imprimerie, ( Cejl une efpece de gran-
de bofte fh'e divifee en pliifieurs cajfains ou l'on mer
les lettres. ) Capfa , x , f.
CASSÉ, m. CASSEE , f. pnrt. r>->.([.dii i<erle ca'îser. Trac-
rus, confrachis , contettus , a , um. Cir. Hor.
Ctjfe de ■vieitlejfe. itrnte & fenio confethis.CrV Seneflâ
confêftus. Ox'/rf. yfc'-o cnnfeftus. nVf . Defei£lï fenec-
tutis homo. JÇ.taK ricfrrtys. f/.'r.
Cajfé de trx-vail , de fatigue. Multo labor: fradlus en
confcftus. ITor. Cir.
Cassé , [ Anriulé , pfrl.rit d'une Loy. ] Abrogatus. Ref-
cifTiis , a , iim. -voye^.. Cassîr.
CASSEL , ou Kessîl , [ l'dle d' Al'.eirrr-^e d.t-^s '» Tar^-
e^riie , rapit.ile du Langraviat de Hejfe. ] C.iflellum
Carronim, , ^f?;ir. caftelli cattorum , neut. Cafll-lla ,
a: , fœm. ~^
Cassfl , eu N'cN'T CASSÎL , [ fetite -ville des fav-Jl-ts en
T'.ardre n quatre lieues de B'rrtre f.tirit Vinox. ] Caftel-
Jum Mormorum ,^enif. cafîclli Morinoriim , r.
CASSE-N'OIX, m. <;w CASSE -NOISETTE, m. [ Pff«> infrn-
ment ev forme de tennilles qui fert à cajfer des noix. ]
Niicifrangibulnm , i , n.
CASSER , V. aft. [ KoWre , briur , fr.tr,: fr , ] Erange-
re. Confringere. Effringere. Perfringere. Refringere
Suffringcre > ("go , gis , fiêgi , fiaiftum. ) aft. t/r.
Terent. &c.
J.' crains qu'il ve ffit ftr^lé , f^ au'il ne u- f.it ct'fi- a"d-
__ que membre. Vereor ne uipiam ccciderit aut perfrege-
rit alifjiiid. T;-r.
C»ffer des pots fur la. t^f' de quelqu'un. Ei?.ngcre ollas
in capur aliri.ijiis. V'xut.
Ciiff:-r des noir. Frangcrc a; conScere nuces.
La dent fe cafft fous h davier. Dens fub foriîce conficl-
tur. Celf.
Cassïr , [ T.nruyr , réduire en f.irties menues. ] Frange-
re in micas. Vlin.
Cafflr des rrottes de terre. Frangere gîebas. f-Vrj.
Casser , Li^enrier des foldats , des Troupes. ] JDimirtcre
milites , ( mitto , mJrtis , mifi , miffum. ) sft. Cie.
Caffir un Ofeier , [ Supprimer f.t cbxrge , s'en démettr'.']
Ah ofEcio alic]'jem dimittcre vu removere , ( movco ,
inôves , môvi , môrum. ) ou eiiccre , ( ejicio,eiïcis ,
cfTci , ejeé^'.im. ) Cir. Loco movere , ( movco,moves,
jrovi , motum. ) act. Ce.f.
Céfar culfa quelques Tnfeijines rrii n'jToierr pas bien fdir
/«•«r (/.'ocir. Nonmil'.cs fignifëros Carfar loco mcrvir.
G//, ou exai'ftoravtt. Liv.
.Va foldat caffé. Exauftoratus miles. Li-u. JLtt cirûrus
miles, Cic.
QjJiit». ,1 Annuler une Iti y tin tefîament Je rendre nul.]
CAS -,■(
Abrogare , '' aL-ro»c, as , avi , .-"nn;. } jif;. r.r^, ou
dat. Li-v. Refcinderc, ( fcindo, fcindis, fcïdi.feJfiam. )
ai5t. ace. Ter. Improbarc , ( probo , as , avi , atum. )
aft. ace. Plin-.Jun.
On dit proverbialement , f. ef e^iff aux- gn,'es cher. m'i.
pour dire , J'xi rompu fo'iete avec lui , t?' tout commer-
ce. DifllUiit graria ejits apud me.
Casse - teste , f.ibfr. m. [ Ce lùi ef Hn'ci'^.--te(l:- , un
caf.-poitriie. ] Icinir capur ou from.icbus hoc vino. *
Hor(tre a dit Ictum vino caput, pMaw du vin qui don-
ni" d.ins la feffe,
CASSFROLE ,1". f. [ rUr de cuivre forrprof.yxi c i- petit
bord. ] Aine?, pircpls , "-c!. .niear parops'îùis , f.
CASSERON , fubfr. m. [ Èfpece de poipii volant. ] Lolî-
go , g"nis , f. Var
CASSETTE , fabft. [ f. r:t:t cofce por'a'if , où on enf.r-
tn' re qu'on a de plus prhieur. ] Capfa, !e , F. Cic. Ar-
cula OH capfula , a? , f Ca'«/. Ctc. * Cafjtte de nuit ,
où l'on mftfs befjgnes de n'tit. Arcûla nofturna, x,i^
■ S^ti frit des raf.-ttes. Arcuiarius , ii , m. Pla»t.
CASSETIN', fubft. m. terme d'Imprimetie. [ C'ef u» des
fcti-s quarre-, q-ci divifen' uyie cnfl d'fm''ri>ntrie , />•«
l'o» met les lettres. ] Lociilus , i , m. Loculamentum ,
i , n'.'ur. l'.ir. ]'!tr.
CASSIDOINE , fjbfc. f. [ ?ierre minéra'e CT pr-lri ^ ,
qui n des veives de plufeurs co't!e/:rs don' on f^i' lies
v.%Us qui font fort efimez.. ] Mjtrkïna , n? , f. Mir-
rba , a- , f.
CAS.SIN',c« Mont-cassim, \Ct'ebre A'jjxye d'fx"-; d.xit
le Koyir-ivT de Kaples , Çf une ville de même r'im iftt-
pied de cette Tv^vif^ne. ] Mons cafiïnus, <tenif. Moutis
catTini , m. calsïnum , i , n. pour l.t vile.
CASSINt , fubft. fem. [ r^ite c.tf.- ou cabane. ] Cafa ,
s , f^m. C.''.
CASSIOPLE, f. ICovfellttim ré'efe , qui ejl dans Lt-
partie boréale du cic/. ] Cafiiopeia , ae , f . f. ritr. Caf-
(looeia" (îmulacnim , rri , n. yirr.
C'>.SSbLETTE,fub/>. f. [ Petit v-fif-a-tof' l'~iO.:' br-U
1er des papilles G" d's orleurs agréables. ] Aurepfa oi-o-
ravia ou unçi7''n''a''ia , a?, f.
Cm dit i'"oniq!;emenr , ;'5»7<?' une e'ir.'rve ci'T/ /."?*? !
[ nuand onfnt nuel-iu? chof.; de fort ma:tvais.]? ac'.as
fi.'iè ?i grivis odor ! m'. Cef.
CA5SONNADE , on castonvape , fub.'^-. f.-m. r r^^yi.
qu'on vend en rvcrceaux ou en poudre , rtfi n'.t pas eu
fa derniereperfeciion. [ Saccnarum nondum expurga-
rum , i , neur.
L»- d-rni-r mot ef rli'« ''^t^ en nArre L'nrtre 1
CAST/.GN'ETTES , fubft. lem. [ Infrutr^ent comp^\- de
deux petits ronds de bois ceuf^z. , dont les eoncavitez.
fe mettent l'une fur l'stutre- y qi:'on artaclie avx deux
piwes , tr a:-'cn bat de temps en temps avec le doft
du milieu , pour marquer fes mouvcmens cs" les caden-
ces en danfant. ] Grumata ,5f«iV. crurr.atum , neur.
plur. Mart.
CASTEL A MARE , ffCASTïL a Mare pi Stabia ,
Tille du Rovaume de Naptes dans la terre-de Lahoiir. ]
Scab'.a; , arum , f. pi.
Castil.a M^re PÉLiA Prvcca, [ VilledaÈdytrime de
Kaptes dans la Vrinrip.iuté n'eriei^re. [ Velia , a' , f.
Castit,- AHAtrCNFKSî, IVille dr Vifl-e de<;.trdai'!nr.']".3.-
ftrum Aragcncnfe , genit. r.iftri Aragonenfis , n.Ein-
pnrix , .-rum , f. pi. TibriI.T , arum , f. pi.
Cartel i:fl VoirtwNo , rz/cASTEL a .m.sr D: T;otôp.'
NO , Bourg d'Italie dans le Koyat^me de N.t//fj.]\'ultur-
r\v.yr\ , i , neut.
CASTELNAU p'Arry , {ville du Ixrsgue.nccr', Caflcî'-uiu
Ar anorum.jfnif. caftelii Ananotum, n. CafteHaviîuiV!
Auticiurn , ii , n...
CASTÎLLt, [ Rmnume en Europe vers h milieu de l'Ef-
«a-;?.,c.''r cfl jivifee cK 'vieille (p en nouvelle. 1 C:\{
teîlae caftilia , x , f. mol nowjetitt. '^ Celtibcua , x ,
f. viot mnien.
( Bui'îos '■(l 11 cipiial; 'le l'ancienne CaOille : hi Tolède de la
nouvel f.
CASTILLAN , fubft. m. [ §)ni eji l: Caftille. ] Caftell. -
nus , i , m. C^-ltiber , bëri , m.
Castilianf , fiibil. feni. iCdle qtà efi de C^ftille.] Ca-
iVellîiia , X , f.
CASTîtri;, fiiSil.f. terme populaire. [ ^d fîs"'fie des qu -
relies légères ou de petites riottes , qui nrrfjent e»tre les
perfomns qui fivmf enfemble. ] Rix.i , ï , f. Jurgmm ,
il , n. Cic. Phîd. Lires , ^enit. lituim /t". pi. Terent.^
CASTOR , fiibll:. m. [_ Animal amphibie 1 liba , ^enr.
fibri , m. Vim. Cartor , ôris , m. Plia.
De castor. Fibrînus , a , um. Cartoreus , a ; um. f .!«. *
FeAU de eaflcr. Fibrîna pellis. Pl^>^.
Vti CASTOR,' [_ Chapeau de ciflor. 'ihhnnu'i pileus , m.
CASTOHÉE ,, fubft. f. ou Le castoreum. [ Medicame»;
comtoft de la liqueur qui eft enfefmée dans Us bourfei
du 'cafror, Caftcrcum , ci , n. Plin.
CASTRAMÊTATION, fubft. f. lCiimpement,o\i UiTon
de c.imper. ] Caftrametatio , onis , f .
CASTRES, [ri/Zf du haut Lingucdoc fur la ri-viered'A
goift. ] Caftram Albieniium ,genit. caftri Albicnfmni.
neur.
Slui ejT- de Caflres. Caftrcnfis X; hoc caflxenfc , genit. cc-
ftrenlis.
CASUELm.cAsutiLE , f. a^ijcfl:. [ «îi« arrive fortuiti-
mcM. ] Forraïtus , a , um. Cic
( La pénultième de Fonniiits e(i loni^je dans Horace & d.ns
PKiute
Le CASUE-L , ou Le revenu ciipfd d'u/i Sé'i( fiée, lottuiv. s
proveutus , ger.ir. fortuit! pioventus , m.
Lrs rARTits cas'jei.,les. Foicuitus provcncus. m.
CASULLLEMF.NT , adv. [ D'une manière cafudle , for-
tuiUfnent. ] Cafu. abh Fortuïtô.^adv. Cic.
•CASLTSTE, fiJîft. m. [ Slui enfsipie la Tln'ohgie morale.']
MoralisThcologus , ff(». moralis Tlieologi , m.
( 11 laut proiioiitcr cifKiJlc 5c non pas c.tfuiie , tomme U plu-
part. )
CATACOMBES , ou catatomïes , fubft. f. plur.*Cata
turab.T: , arum , f. plur.
( Lieu fous tctre proJie de Rome , cîi l'on croit que les Chre
tiens le retiroiciu duiant la peilécuticn , ?c y fntcrroicut les
Martyrs CATACoMI'ES elt niamtenant le p1i;s en uli-ie en
Françiiis. }
CATADOUPES , ou catapupeç , fubft. mafc. & feni,
plur. [ Les catar.tctfs du Xit , lieu.x oh le Nil tombe dr
diffus des rochers efarpez avec un hruir ejj'reY,^hle , ç«/
revd fourds les hahitans des lieux d'alentour. ] Cata-
d-ûpa , oruni j ncut. plur. Cic. C&tarafta , a: , f. f'itr.
Cararr.c^lai , arum , f. pi. Sen.
CATAFALQUE , fubft. m.\_Képrefnfatior>d'ur. cercueil.']
Tu:Tiulub Lu.tnis , gcnit. tujnvli iiiâiiis , m. l'irg.
( Les Feintres f{ tes Sculpteurs appellent ainli la repreicniation
d'un Tombe.tu ijlevé dans les Poiv.prs funèbres ; ie mot vient
de l'fir.Iten C^ii "■'•/' o , qui lignitic i;c/;ji//<Kr.
CATALAN , fubft. m. iSj^ii cft de Catalogne. ] Catalâ-
nus , i , m.
Catalane , fubft. f. [ Celle qui efl de Catalogne.] Ca-
talan a , a: , f.
CATALOGNE , [ Province d'Efpagne, dont Barcelone efl
la capitale^ ] Catalania ou catalaunia , x , tccm. Go-
tbalanui , a: , f .
CATALOGUE , fubft. ni. [ Lifle tr mémoire qui contient
plufieurs noms des ferfonnes (^ des chofes.'] îndex, gertit.
indtcis , nj. Catalogus , i , m. Plant.
CATANE , [ Ville de Stiile à l'etnhouchure de la rivière
JudiceUc , fur un gol^ht qui porte fil) nor». ] Catania ,
C A T
.t . f. Catana ou eatina , x , f. P/»;î.
r Le voifinage du mont Etna luy eft fort préjudiciable , à caiife
de les trcqnens e i,br.r(emens. l
De Catane. Catancus , a , um. Catanenlîs S: hoc cata-
iicufc , gcnit. is.
CATAN2ARO , [ Ville d'Italie dans le Royaume de Nit--
ples en la Calabre ultérieure. ] Cataciutn , ii , n.
CATAPLASME , fubft. mafc. terme de Médecine. '[CVjî
un remède extérieur (S" topique , qu'on met fur quelque
partie du corps. ] Cataplafui^ , \t.cf.TxxX ; ,«i: , gen. ïtis ^
ncut. Celf.
C\TAPULTE , ftibft. fcm. [ Machine de guerre dont fe
f-rvoicnt les anciens à lancer des javelots. [ catapulta ,
X , f. Vitr. * Vovez, mon Diciionn.xire des A»riq:iitez..
CATARACTE , fubft. f. [ Taye qui vient fur la prunelle
de l'œil. ] Oculi fuftulio , onis , f. Celf
Cat AR ACTES au pliiricT , ( fe dit d'une grande abond.m-
ce d'eau,qui tombe de deffus un rocher fore élevé avec
ungrand bruit. ] Cataraiba , x fcm. Vitr. Cataraiîtes ,
a; , mafc. Pltn.
CATARHE , xiuvfiCATERRE
CATASTROPHE , fublt. f. terme de Poclîe. ( c'efl: la ré-
volution qui fe fait d;ini un poème dramatique , f?' qui
le termine. ) Caraftrôphe , es , f. mot Grec. Tnftis Ti-
bulas CXÏÎU6 , getit. triftis exitiis , m. Cic.
CATATOMBHi , voyez, catacomjbes.
C \THECH1SER, V. au. [ Enfeigncr les premiers élemens
de la Kelifjon. ] Fidei chriftianï clcmcnta docere. ^A.
ace. Ad fidei chriftiana; difciplinam aliqucm erudire ,
( erudio , is , ivi &~ ii , îru :■. } ail. ace.
CATHÉCEIISME , fubft. mafc.<;?2 pronotice /"s. [ Les pre-
miers élemens de ta Religion. ] Fidei chriftiaux cle-
me nta , orum , n. plur. Chnftiana inltitutio , genir.
chriftianx inftitutionis , i.
Cathechîsme , [ Petit livre qui contient les principes
de la Religion Chrétienne. ] Doûrinï chriftiaua; li-
bellu'^ , gcnit. libelli , nvafc.
C^TFiHvHISTE, fubft. niafc. on prononce l's. [ Sui e,»-
feigne le cathéchifme. ] Doi^rinx chïiftianx Dodor ,
genit. ons , m,
CÀTHÉCUMÉNE , mafc. & fem. adj. on prononce catc-
cuuicne. [ Siiii fefait i-ifruire des Myfteres de la foi (S'
des principaux préceptes de la Religion , avant que de
recevoir le Ëctptème. ] DocFrina; chriftiana: dilcipulus ,
i , m. * Doftrina; chriftiaux difcipula , a; , {.parlant
d'une femme cathicnm.ne. '^ Cathccumenus , i , m. iff
cathecumeua, x , f. * Qui chriftianje rcligionis myfte-
riis crudîtur.
CATÉGORIE , fubft. f. terme de Logique , [ Prédica-
mtnt , certain ordre dans lequel les Philofophes enfer-
ment toutes chefs. ] Pr.vdicamcntum, i, ncut. Otdo &
ferics fubftantix &; accidentium.^e^ir.ordinis & fcrici ,
&c. (■ ordo ejf m. t? ferics fucm. ) Categona, a:, fœm.
mot des Philofophes.
Vous n'estes /!;»j de nôtre catégarie , vous vous moquez
des difcours que nous faifons nous autres. pauvres igno-
rans : nous fcavons que vos grandes études vous ont ren-
du éloquent. Non <:s noftra: iaftije , & ideô paiipërum
verba derîdes : fcinius te prx littens fatuuni elle. Petr.
CATÉGORIQUEMENT , adverb. [ D'une m.tniere ca-
tégorique tr préeife. ] Pri'cisc. adverb. Cie. Non am-
biguë, adv.
CAT'ELET , [ Petite ville de Picardie f,:r tEfcaut. ] Ca-
rtelletuin , i , neut.
CATERRE , fubft. m. [ Eluxion, diflillation d'humcirs ,
fur le vifage ou fur la gorge.] DcftiUacio ou Diftillatio,
onis , i. Celf. Plin. Epil»)hôra , a: , f . Cic.
Balbus m'a écrit qu'il eji tourmenté d'un fi grand citerrCy
qu'il ne ffauroit parler. Balbus ad me fcripût tantà Ce
C A T
fpiphorà opprffTum , ut loqui non podîr. CUtr.
CATLRREUX , nialc. CatkkrfusE, t'. [ Sujet aux en-
ttrrti (S »Hx fux-.ons . ] Dillillationibu^ ou cpiphoris
oKnoiuis , .1 , um.
CATHARTIQllE , adj. m.&: f. terme de Médecine ,
( qui je dit des remcdcs CT fotions furgativfs. )Var'jjt.ns ,
ant"i , om. geii. Oviti.
CATHÉDRALE , adjeft. (cm. I'ti,llfi cAthéàmle , ou la
CMbétiralf , [ L» prmcipjle Kgltf- d'un Dieccft , ou ré-
jide VEviqne. ] Cathcdralis Ècclclia , geiiit. cathcdra-
h^ tcclifix , f.
CATHOLIQUE , adjed. 111.&: f. [ Unh-erfd , général. ]
Catholicus , .1 , um.
f Ce iiK>t qi:o.qje Grec eil ufitc pJt les anciens Autheurs Laiins ,
par R,eiiiiiu>i^ Talcman aptieii G.amiiianicii qui vivoii loui
Tiiicre , p.^r Piiiic, S< i>ar Piobui ijui cltoit tous Néron J
La Eoy cathol:q;'ï > [ ^ ^oy univerfelle de l'E^life. ]
Fidcs catholica , _!;<'•" • fidëi c.ulioHcr, tucm.* La Re-
ligion c.ithoUq>ie,l"Eglife catholique. RcligLo catholica ,
Ecclclia catholica.
t/iiCATHOUtv.'t , fiibft. mafc. [ Slui f.iit profcffion de I.1
Tcy cntholio^ue. ] Catholicus , i , mafc. * Vm Catho-
lique , liibfl. Ivm. [ Celle qui profcjfc In, Foi carholi-
^«.-. ] Catholica, a: , fa-iii. * Qui S: qiiac profîtetur
Fidcm catholicam.
En catamini , advcrb. [ Secrètement, d'une manière cn-
cht'e (y fans bruit. ] clam & placide. adv;rb. Sufpcnfo
i^rad'a. abl.ît.
GATIR , V. ad. [ ?ri]J'er le drxp , f le rendre uni C
luifant. ] Pannum prciiierc S: laccrt 'pler.didam.
(Terme de l'art. 1
GATOPTRIQIJE , fubft.f . [^Science qui confidere U -vue
entant qii\!L rejl.thir. ) catoptrica , jc , t. mot (Jrec.
GAVAILLON , [ VilU de Provence dans la Comté Vcnaif
fin près la Vurar.c!. ] Cabellio , onis , f.
i)e C<if.ti//<i».Cabellionen(is & hoc cabcUioiienfc adjedl.
genit. is.
GALVACADE , fabft; f. (' Marche pompeufe de plufieurs
gens à f/;.X'.'./ pour accompagntr fr honor-.r quelque Pri/.-
tf.)Solemnis equiratio , genit. ioiemnis cquitacionis ,
fœm. Plin.
CAVALE , fubft. fcn. {jument , l^ femelle d'un chei'n!. )
Equa , X f. Plin. ( en dit cqûabus (S equis au datif
flurier. ) Var. Colum.
CAVALERIE , fubft. f. ( Corps ds gens à cheval. ) Eqiii-
tatus , ûs , m. Eqiics , genit. equïriç , mafc. Equités ,
genit. cquïtum , m. plur. Cictr. Caf. Equ. lires copix ,
genit. , cqiicfrrium copiarum , f. pj.
7/ a hicn de la caialirie , il ejl fort en c.ti'ttlcrie. Equi-
tatum habct maximum. Cic.
Mettre la cavalerie fur les ailes. Locarc cquitcs pro cor-
nibas. Huint.
Mener la cavalerie au combat. Induccre Equités in pug-
natn. Liv.
Un combat dec/tviderie. Equc/trc pra'Iium , ^c». eque-
Aris ptxlii , ncur; df. Pui^na cqueûris-, ^f»«f. pugna;
cqueftris , fccm.
jîyant nfu quitct'eca-calerie tT infanterie. Atceptà pé-
dîtum tquitumquc modïcâ inanu. Tacit.
ta cavalerie efioit fur les ailes. Vxo cOrnibus cqiies afti-
tciat. Tacit.
Cavalier, m.cAVAiTFRE , f.comme il a la mine cava-
lière. Lijuitis frontcm habct.
Traiter q:telqu'un d'une manière cavalière , c'efl à-dire ,
feu civilement (s de hiut en bas. Superbfc ac ferocitcr
habcrc aliquem.
IL s» PREND quelqucftMs adverbialement , il fait des
■vers à h cavalière , c'cft à-ditc qui font fort méch,ms.
Incultes & mak iiacos vcifiis fatu. Cic
C A V zsr
CAVALIER , fubft. m. ( Sold.zt qui fert t" qui combat «
cl.cval dans les .xrmécs. ) Equcs , gcnit.cc^lx'li, in. Cic.
Cavalier (c dit aulli De tout homme qui cft à cheval.
Equts , genit. equitis , m. Cicer.
Cavalilr en tenue de fortification, {Zfpece de tcrra(fe ,
ou Vl.ite-forme élevée p:ir deffus les r< mpirts d'une •vil-
le. ) Agger, genit. aggëiis ,^i.o>7peut ajouter editior
aggc-r , genit. cJitioris .iggeris , m.
CAVALIEREMENT , adv.\' d'une m.iniere civile (y «a-
l.mte. } Lepïdè. Venufic , comïtcr , adv. Cic.
Il s£ preSd quelquefois en niauvaife part, pour 7aa-
vilement, irufquemcnc , ( comme fcnt les gens de guerre.
( Inurbanc Dure. Inclemeiiter. Ferociter. adv. Cf. .
Le CAL'CASE , ( Mont.-.g-,ie de l'Afie fameufe dans la fa-
ble p.ir le fupplice de Promithée. ) Caucafus , i, m. rire
CAUDEBEC, ( l'ille de Norm.^ndie dans le f.its de C..sux.\
Calidobêcura , ci , iieut.
Qui eft de Caudtbcc. Calidobêcus , i , m. *<■ Caiidobc-
ca , ar , f. p.irl.rnt d'une femme.
C.WE , fubft. fem. ( Lieu bas (P fuùterrain. ) Crypra ,
.T , f. Cavum , i , n. Plin.
Cave , ( Lieu ou l'on met le vin. ) Cella , genit. ccUx ,
fœm. Cella vinaria , genit. x , focm. Flaut. C'efi pro-
prement UN CELLIER.
C-ive voûtée , Crypta , a; , f. Juv.
CAVE , adjccT:. nialc. &; fem. ( Cnux. ) C.ivus , couca-
vus , a , um. Cic.
Veine cave (qui fe dit de la plus gro{fs de toutes les vei-
nes, (sr' qui efpand [es rameaux prefque par toutes les par-
ties du corps. ) Vcna cava , genit. vcna: cava:. f. Cic.
C.WEAU , fubft. f. ( Petite cave voûtée ) Crypta , x, f.
CAVE , mafc. cavÉe , fem. ( Creufé. ) Cavatus , e.xcava-
tiis , a , um. rirg. Cic.
CAVIÇON' , VOJSZ. CAVESSON.
CAVER , V. a(ft. (Crenfcr petit à petit. ) Cavare.I/x^.Er-
cavare. Plin. { cavo , as , cavr.vi , cavatum. ) ad. ace.
CAVERNE , fubft. f. [ Gr.md creux qui fe trouve fait na-
ti:relleniint (y" fans art fous quelque montagne. J Cdvci-
na , a; , f . Spclunca , a; ,-f. Specus , ûs , m. & f.
, Sfec:ist\\ du nialciili.T 5c du fcmi.iin Er quaiid unie r„lt neu-
tre il le faut rapporta' a la iioifiéme dc>.'lin;i on, quoi qu'alors
il ne (oit gneres ufitc qu'au.t trois cas Icni'ulablcs . Içavoir an
nominstit , a l'actuiaiit .5^ su vocatif On a\t frc.ns de;fi.s une
taveinc fo.Tibre , Specus uUirr..j , le ft'ndb d'uTiC cavcine (>i U
ques Gijmuiaiiiens ont voulu faire ce i>om de la kconde ,
ni.-.is mal il propos , 5c ce letoit une faute de dire Spe i 6c ipe-
cci mais on dit S.ecus , genit fpecoris de la troiiicme , & Spe-
ii:j , genit. /( eiÛ! de la quatficme , d'où vient a l'abL tii S;iecu ,
t^ le datif plurier Spec-lm. Cic. Hcr. )
CAVERNEUX, m. caverneuse , terme de Mtrdccmc ,
( parlant des nerfs oit s' enferment plufieurs cfprits. ) Ca-
vernofus , a , um. P/»».
C.AVESSON ou cA^/îçoN , fubft. mafc. { Efpece de bride
qui fert (S' contraint le cheval."] Afpcruis retinaciilum ,
gen. afptrioris retinaculi , n. * Lupatum & Lupatus,i ,
neut. er mafc. Solin.
CAVILLATION , fubft. f terme de l'ElcoIe. ( Argument
faux cr fophifiique. ] Cavillatio , onis , f. Sui7;t.
CAVITÉ , fubft. fe«i. [ Creux ou vuide. ] Cavimi.f-i/.;'/.
cavi , neut. Sinus , ùs m * La cavité d'un ulcère. {][-
c-"ris fnus. Celf
CAUSE fuWl-_ f. [ Ce quiprodmt un effet. ] Caufa , 2^.,
Cicer. Caulfa , a- , f . yAon ^.intilien.
Cause , en termes des Philofophcs.- Caufe efficiente, ( qjti
produit quelque chofe. ) Res & ratio clhckns , gentt.
rei & rationis efRcier.tis , f. Cic. caufa clfodrix , ?. v.
caula' ertcdrïcis , fam. Res efticiens , genit. rei iftl-
cientis , fa-m. Cicer. * Ciufe matéridle, c'cft-à dirCj
L.~. matière de quoi on fait quelque chef. Mareiia , gm.
X J ffrm, Materics , iêi , focm, Ci:. * Caufe fo-.inciir ,
L.l ij
îSJ C A U
Le changement qui résulte à' une alUon dnm le fujet ,
comme ï'Mtie raijommble tinris l'homme , (s" la flj'ic,;
qu'on donne aux métaux. ) Forma > x , f . * Caufi Fi-
nale y [ la fin que l'agent je propoje £?" le motif qui le
fait a^ir. ) Finis , is , m. cauia pioptcr ciuam ali^uiJ
fit.'* Ciufe Phifique , [ qui produit un ijfit jenjioU' (S"
corporel.) caula Phyûca, a:, £.* C.uije Exemplaire, ( le
fatrott ou l'iitée fur laquelle on forme le J ejft: in W un OH-
'vrage. ) Excmplar , ans , n. Idca , x , /. Sen. * Ctiufe
Morale , qui produit un effet retl , t/iais dans les cij^fs
morale'. ) Caula Moralis , t.
Cause , l Sujet , orcafîo» , motif , ralfon. ] Ciufa , x , f .
Occalio. onis , f. Cic.
L £(/rei3i>/« que y s'expiime par£//« cm fn , ou tjfe in c-.uU , &
Is: ^i»i qui fuir s'c.> i^rinie ^ar ti.r .ivcc un Sub|oiiiiit l
f/îr^ caufea'unfc.mdale, a'u;te querelle ou de la fortune de
quelqu'un , pour dire enjci.rtéir les raifoi.s ,iis tnoye'iéS,
Eifc cauiani fcaudali , jurgii , ibrtunxaucujus. îhtd.
'Bftre caufe de l,* tn^n de quelqu'i-.». ConiïAiiic ciuiaiu
mcrcis alicui. P//«. Alicui ellccaufaiii monis. de.
Votre femme n'cjt point la caufe de tout cecy. Ce n'tfl
point fa faute. NuUani ds liis rcbus coaiuicrai: c-i-
pam uxor tua. Ter.
Je fuis la caufe de fou mariage. Effcci illius nuptlas. Ter.
Vvus ifivs l.i caiife ou lous avez été la caufo de ja co/i-
daiit>;atiûn. hi caula fuilti daaiaatiojiii. ^lii.c.
Vous t» efes la la.jc Oi\uui ^li; v:.v' ic. Ii'JLria tua fac-
ruiii cit Plaut.
Cela a été iiiiife que f ai été nfu^ê. RepuiTaiii iiiihi at-
tulit lixc ïQi. cil.
Ce u'i'fl piiii.t fa,.s. caufe , fans raifon. Non pol temcic
clL Non iinc causa. Non injuria. Ter. Cic.
Je vous le dis , afin que vous n'en prétendiez, ca:-ife d'igno-
rance , ou l/ottr que vous ne puijfitz, alléguer votre igno-
rance pour raiiùii. Tibi dico ut as fcicns. Tcrent.
.Apptlltr quelqu'un eyijnfitce pour eaife à'iniures. Poftu-
lare aliqacm injuiiaram , ( on fous-enteni criiuiiiL.j
Suet. De injunis appcliare hominciii. Cic
Dis HERi ritRs ts aya,it caufe, £ Bormule de Dr»it. ] He-
ïêdcs oC iili ad i]uos rci tum pcrtincbit ou ad i-uoi iie-
rcdicas jure p^rtinebit, Va^l-Jurifc.
Des gens Joia eau fe que nous foiumes en dijfénnt. Qiii-
dani lacluiit aperce r.uod ri-xemur. Sluint.
Cy.u»ii , £ Irroc'es.j Cauia, x, r. Lh.geu. irtis , f. Cic. Une
venue caufe. tona caula.* Le conirMre ifi. Ivlala ou ini-
pioba cauia. Une n.u.u^jaije caujt. * Dubia caula , Une
e^ufe uoutcule. •^ rtnccps eu perpiexa caula. Une caufe
tM,/arraj]ée. ^ Paruiu verccunda caula. Turpis caula ,
Une caufe ijonteuje Cic. ^int. ^*' Controvcriia lu-
traeiabùis ou aniba'.^iola 6c luiuoiâ, Une laiije em'orou,ù-
tee aonè on ne je peut tirer , une caufe emharrajjee,
i'Hire .l'une i/,auv^ije ci*uje uneoonne.jixi ex injuria iaccre.
i>'appi.ytrjur Ia bonté ue Ja cauje.C.ei\i'.x liuêrc ou coiili-
uëre. Cic. * S'cndor/ntr en fa cauje , ( la négliger , >te la
point foiùciter. ) Indoruure caufx. Cic. * Efre en dan-
ger de perdre fa iaufe. l'ericlitari causa. S^i.nt.'^ Avoir
une hun„e caufe. iionam caulam haberc. Ctc. de contrai-
re ijl causa laborarc. Cic. Avoir une mauvaife caufe.')
^ Défendre oa plaider une caufe. Agere ou defendere
caufaai. Diceic «;< oiare caufani. Cic. Hor. Quint.
'^ Donner g.iin de CAule à quelci.i'un. Tradcre caulajii
■ alicui. Ter. * \Ja'}ner fa cai:fe. Obtinerc ou tcnerc cau-
fani. Çic. Suet. Vmcejc caufam. Ovid. ( le contraire
l'Jf , Ânatterciia perderc caufaai. Cadcre causa ou lue.
Cic. Ferdreja eau fi.. ) i
Il a tci^jùurs emporté ou gagné d-e mauvaifes caufes , fj*
a fuccomhé dans Us i/onnes ou il les a perdues. Caufas
inalas fenipcr obtiauit , in optimis concïdit. Cic.
intervenir Ja.ii une cat'fe. Accedac ou âdire aJ caolàni.ln
C A U
caulam fe deducercow fe dcmittere. Ingrëdi«« defccn-
dcce ad caulam. Ctc. Liv. Incumbere in caufaai. Cic.
Prendre le fait is" caufe de quelqu'un. Sufcipeic caufara
aiicujus. Cic. Liteni alicuius fuain ^accre. Cic.
Mettre quelqu'un en caufe , ( ;«: r..:dce partie .tu procès. )
Vocaie aliqucm in liccni.
Causes d'Apel. Pr'ovocatiouum caufx , arani , f. pi.
Donner fes caujes d'oppcjitioi.s. iuterceiiioais caalas edcrc.
Ajflgntr quelqu'un pour je s caufes d'oppcfition. Incctccf-
hoais cdeadx causa dicai drcere ai^cai.
[ Tenue Je faia.s. ]
A c.iusE de moi , [ pour l'amour de moi. ] A caufe de lui,
{ pour l'a,nour de lui. ) Mji ou illius causa ou ^ratia.
abl. Proptcr aie. Proptcr lUùm. Cic.
[.Avec les aD.aufs C'j»<.t;< u.iUJ.î , on met eniuue un Geniiit
e.<LC^;te les Prunonis E^o , Tu , SA , èvC qu'on uitt a l'Ablatit
ieiuiniu .>.Iei, Ti i , S.iù , ài.^. Cil les taauUC acc.j>>l.r ù^■.c
Cat* ii ou 0/UÏ;.E. ]
A CAUj£ de cela. Proptereà. adv. * Ob cam caufam. Eam
ob rem. Eà de caus.i. Ideo. Idcirco. adv. Cic.
C'eji à caufe de cela que , ou C'efi: pour cette c.iufe que.
ca de causa. Idco ( avec le méine temps qu en François.)
Je ne pi,ts camper à caufe de 'ca faifon. Caitra proptcr
aani leaipus iacere non polluni. Cic.
A CAUS£ que , voyez. i'/iKCh Qu£.
O.M it stKT [ dans les licquejhs , Arrefis, Edit:, Déclara-
ti.,ns. J de cctic rormuie A c£S caUsîs , ( pour commen-
cer le difpofitifde l'Aete. ) His de cauils. Ob haf-ce rcs.
CAUSiî, iii. CAUSEE , f. part. palf. Ki)yi--~ CAUstR.
CAUiEiv, V. a. t. £ Efire c.iuje , produire quoique effet. "^
Aiiquid raccie , ^ iacio facis ,'feci , factuai. j ElHcerc,
( clîicio , cfncis , cftcc-i , cifecluni. ) Cicarc, ( crco ,
cas , av. , atuai. ) Inipurtare , ( to , as , avi , atuui. j
Alferre , ( aiTeto , affers , attini , alUtuai. J Produce-
re , ( à.û.(:o , dûcis , daxi , duèluui. j ait. ace. Ci.. Séc.
Caujer Ue la douleur a quei.qu' un.YeX'^iXi dolorem aniino
aiicujus Cic. ■* Caufr «»i peines à quelqu'un. Creare
alicui xruiaaas. Flatu. Un devoyment d'efiomac.
Dilluiucioai-ia lloinacbi. iem. * Caufir lu ruine , la
pirte ue quelqu'un , en t-fire la caufe. Pernicicui Ott uc-
triiaeataai alicui aircrre. Cic. C&f. Du dommage.
Calaaiuatem ou cladeai. Cu. * Caufir oj exciur du
fommed. Soainuai alicui creare. Induceie ibniauiu
alii-ui. cic. La p^ fie. Pelteai i/;< pelldeatiaai. Dufru-
puie. i\.eiii;ioneiii. Une malaaie. Moiuum. De l'in~
quiecadc. Soliiciîudiaem. Dis féditioas. Seditioncs.
cic. ■*■ (faujcr un eunocm-Jci.'ient. Toi ooreia obduccre
alicui. act. fitn.
il le fupplia de ne iui point eau fer une ft fenfible a ff ici ion.
Oiare ccrpit ne taatum iibi iUCiuai importarec. l'haiU.
CAUsiA. , V. n. f S'entretenir de chojes familières iS" peu
importuuits. ] iabulari. Coatabkiiari , ( iabûiur , aris ,
aius loiii. ) dcpon. Eli^ut. Cic.
Lorfque fa îieiLe-mere alleit dans fu.charnbre pour caufer
avec ei,U , auffi-tùt eile difparoiîjoit , W ne la voiùoit
point Vi-ir. ji ouaiido ad cain Novcrca acceireiat coa-
fabuiatuai , iei^cre c coalpectu illïcô , uoLe vid^rc
( on juuj-enteiid laCApicbaC. ) Ter.
Caufer ti.fetn'jU. inter ié f.ibulari. Ter.
Tendant que nous nous amufo/., à caufer , nous les avons
laijjees aerrierc. latetcaduui ieriiioac;; cxd.mas , i.lx
fuat reli.;ta' poiiè. Tefent,
\_ Ceae iviainer^' de parler eii aSa temarijuable , C^-nerc jermones,
\iSi\it te'tarc de> tii, cours , s'e'Ute.eur ^lUr e.lfinnii intenj 'n,uf ,
connue a aiàve Uaïui rcuai.i.i.:ii ou uiuo; l'u.. pane ii |>uis
l'-uue. 1
Causer ligniEc encore ] Babiller , parler fans fin, C t'i-
difcretement.] Carrire, garrio , is , ivi, itaui. ; Bla-
terare. Deblaterare , ( LlacëAO , as , avi , atum. ) n.
Tereiit. hoii'.î. ilfiltt.
C A U
£lU caitfe comme unf fie borgne , qH.i»i{ elle a /.» tît! f:,r
U cl)c jit. V'iCA pulviiuris cil , _i;amc. Pci,-.
Tu *s i>iufè à tous Its voiji,.s qne i>! doitiiois uit grand m.i-
rU^e à iii^fiUe. DtbiatcialH jam viciius omnibui nic
nicx ti'.ii- dotcin gi.iiidi.ai diiuruni. FU;it.
Cajsek. le dit auili ptiur l'nrUr i,.^l , comme Cette fem-
me » Uite MJiti/tiije Ltti'ne , o» en (.mfe , oi> t.* parle-
mal ILft nuix lin^u* i't>» UiUlicr. M.-.lo lumorc di.'ili-
tur ilia iDuIicr.
CAUSLUR , f. M- [ Celui qui p^rle trop ou qui p.irle ta-
dijcretemeitt. ] Gartùius , i, m. LoquiX , dciii , m.
Ter. Cie. Loquacûlas , i , m. 'Flétut.
CAUbi.USE , î.i. [ Celle qui parle trot). ] Garrûla , .r ,
t. Loi]uax , acis , f. Loquacùia , x ,(. l'iaut.
CAUSTIQUE , aJj. la. uc «. [ S^ii » ..» iiertu de brûler,
qui eji cirrojtf ] Cù-dllicus , a, um , ,-.„-.»; i. l\ii;.
Adûrciis , enris , o.ii. i;ca. C.lf.
On dit fîgurcuicat 5: faniilicicnicnt , C'cji un homme
CAHjlique , ( q.ii ejl mcriM^t is" irijnricux , is" qui em-
porte l* pièce. ) MOivlàX , acii , oin. gcn. comuincliô-
fu» , a , uai. Cie.
(Ou du au L<j^ifiii.\.ii Mcrdscur c^ Ikc n.ari.\cius , coaiumelloàor
Cf t-tfv ^oi.iun^cuj'at i iX au lU^eilaia Jvi(^r.Ucjnu/.s , cuniMuAto-
jiliMus , J , uiii. ïiiiii. Piin. Quint, y
CAUT, m. CAUTE , t'. adj. vieu.x mot , [ Fin , rufj. ]
Catus , a , um. Cic. Aliùtdb, Vt-ibuiub ; a , um. V.ii'cr ,
vaha , vafium. Cic. FlAut.
CAUT£LL , f. t. [ l're^Mitioii. ] Cautêla , x , f.
^ Ce moi .l'en u'ul^^e iju'eii UiUàt Caiior.i^;..c- (juand on parle
dci ALHo.UUOIIS u c-iuu,.i , i;u'oU ^J.C.ld j/0ȣ le il.fLllC eu
Icare, e ■ e conlciCii*.e. '
CAUTELLUX , la. CauieleUSE , f. [ Sujet à furpren-
dre péir quelque finejfe ou m:iii\iiii artifice. ] Fiuudu-
k'nuis , a , um. Cic. Vcriipcliis uC Lo>; vcifipcllc. adj.
Subdolus , a , um. Cic.
f Ce moc eft vicu.v cii nôtre Langue. ^
CAUTELEUiKMENT , adv. [ D'une manière fine ur
ir.i;«ri',t«/i. ] Subdolc. Eraudulcatcr. ad/. Ctc.
( Vicu.v iroc tn FtaiiiOis
CAUTERE , f. m. ccrme de Chirurgie. [ Remède urû-
iatit iiont oa fe ftrtpuiir g^i.ru qii.:Ujue ulcère. ] Cautc-
rium , ii, ncuc. SLn. \.a'jr..^i'i . Lapis caufticus , gen.
lapidii taullici , m. Lapis adûn-iw , ^i,;. lapidii ada-
rcans , m.
CAiiTiKE ligr.ifîc encore L'ouverture que fait daus les
cotirs li u.,.t:on de feu ou. la, pierre inferutile. lauiia
caatcrio plaida , genir. inufta; c.i.uccrio plaa;a; , t".
CAUTi,RlSLi\.,V.ail:, [ appliquer un cautère en quelque
parue du curps. ] Adurere ciuterio aliquam corpoiis
partem , ( ûro , uru! , uiii , ultiim. ) aft. cic
CAUTION' , i. f. [ ylcige , KJpondant , qui s'o'jlige pour
quelqu'un. ] Prars ,genit. prûîdis m. Vas ,genit. vadis ,
m. Sponfor , oris , m. Cic. Hor.it. ( en matière ci-.ile
(Sf criminelle.)
Caution , [ Ajurance qu'on donne o:i que l'on prend. ]
cautio , onis , f. Cic.
Donner caution ou ur.e caution. Pr.T;de;n darc. Satifdare,
( fatifdo , das , dëdi , dàtum. ) Cic.
On .1 dojr,".é des cautions (S des terres au peuple pour affu-
rance. Cautum tll populo pixdibus 5c prxdiis. Cic.
Se fuire ,fe re/idre caution pour quelqu'un. Sponfoicm
pro aliquo ficri. Spoadcrc pro aliquc. Cic.
Dwmer ccution en cas de dommage. Sacir.iai'C damni in-
iziil ( on fous-entend uoniine. ) Gic.
Donner caution de payer 'ce quifrajk-é. Judicatum fo!-
vi ùcifdare. Cic.
S'il a befoin de caution en cette affaire , ayez, la bonté de
lui en faire trow^er a qui je Ctrvirai de garant. Si quid
fatifdanduni crit , curci uc lacifdêiur lîde mcâ. Cic.
Den/ar cautim de fs rcfrefniir en perfoMje. Ca-
!^y
C A U
vctc capitc. Plin.
R^ce'uoir des c.imions. Accipcrc pr.rdcs. Cic.
Decarger une camion. ïidjai vadii , Iponrorifquc c.x-
p.;dire.
Slii'tl prenne telle caution A'eux qu'il voudra. Ab illiî
cavcat v.]ùea»j.dinodum vci;t. Cic.
C^lui qui fe /ait caution .iuec un t'.utre. Coiifpoafor ,
oiis , m. Cic.
Um .,nure ca.itien , [ Celui qui fert de caution k u»
^ autre. ] Comprars , genit. coniprxdis , m. Feft.
Caui-iom , eih aulIi une aiaaiei:e'de parler dans la coi:-
veiiàcioii. Cette nouvelle tft -vraye , j'un fuis caution.
Vcrui nuncius cft , Jio frdeni ; ;.■ -v^m ,« ajfàre , ;'«
'VOUS en Aunm ma parou.
Om dit proverbialement d'un grand lijiblcur , Tout ce
qu'il dit eft fajet à caritiM. Qiidquid Jicic , id prai"-
tandum aliorum fide.
C.rjTIONNEAlENT, C m. [ A:te p.ir lequel on fe rend
dation pour quelau'un.^ Ialh.imcntum Oiû quii fpoa-
det pro alio. Satifdario , onis , f. Cic.
CAUTlON'NEi; , V. ad. [Se rendre caution pourquoi-
qu\n , répondre fT.ur lu: , Pro aliquo prxdem lien ,
f ho , lis , fadiis fum : on fait accorder prxs , ger.it.
pri-dib. ) pro aiiquo Ipondcre , ( (pondeo , fpondc., '.
fpopondi . fponJum ) n. Cic.
Cautionner quelqu'un en matière criminelle. Vadçm pro
a!u]Uù tien , on fait accorder vas , gen. vadis. ) Ci^.
CAUX , [ Pats en Normandie , dont Caudùbec efi la ca-
pitale. ] Calccenfis agcr , ge.iit. Calctenfis agri , m.
^^; efi du pais de C^/<A,-.Caletcnlis & lioc Calecenfe. adj.
CAYER , Ç. m. [ FtiiUle de papier plié en quatre. ] Char-
tx fulium in le quAter replicatum, genii. charta; iolii
in fe quatcr rcplicati, n.
[ Si U tcuille n'eu jIkc ijdeii deux m lica de quncr , il :a idia
mctttc u,s i
CAYEU , fi lu. [ Li rejeton d'un oignon de fieiir. ] Bul-
biiius , i , m. Pailaà.
CA2ERNE3 , f. i. [ petites cham'jres biities fur le ram~
pan d'une -ville , pour loger Ls foldats de la garmfin.'l
1 ugaria , orum , u. cafula: , arum , f. yirg. "
CE , Pionoiii demonflratif ,du Makjlai génie, qui le dit d'u.
ne tieilui.iic ou d'une cho)e , reien.e ou coaime pieleme , H..
h^e , H,.c , gtiiit « j... , daiif , ,..,!c , pour :oui le j,a!its '
aec H.i>ic ,màU. Hj„c . te.u. iiV , ueut " '
( Si le mot (ubllamif i]ui luit , i:oiiia,ciice par une voyelle oupai'
une H, qui n'eit point tunioiir.e ou a'pirce , on dit jour le Mal-
tuhi) Cet, cuinUK- Cet hom„ie , eu Latin rtc homn : * Pour k i\l
"u.iiii on luet Ceue, eonune Ca.,!jerM,e , en Latin H,ec „iuUe, '
i--* plurier , Co , ell Mafculiu ic f e.r.ini.i : car on dit e^'ale-
a-eiit.ftj Libres, eu Lan.i Hi librr, u> -.ii..,en Latin Um vp°,da.)
Si les pcrfoiines ou les choies Tout éloignées i\: ablentes , eu
fet. •X'Uie , m. L.a , t" LLud , n. genit. Uiitn , dat. IIU , pour
tou.. .es genres ; Oiielquetois auili d'L , m. E.i ', f. Jd , ncui.
ou t.i'd'Jju' , lii. JjiH, I. J..nl , U..U.. i,eii.t. ;;.i.,j , dat. Jj.t '
pour tous .es };en[cs. '
CE devajit ^..j ou ^.</ , le traduit ordinairement en Latin par le
neutre H.c , U , Lind, ou coimiie parlent le» Couii<]U,.s , i.„t
JJioe : ou ^lar le pluiier , Hat , liu , liU , JjU . :]Ui.
Ce que l'on dit eommu.ienient efi -vrai.qu'il faut qu'un men-
teur ai: o^nne mémoire.^ K-:\x':i\ i:A illud, qu-jd vul.'ù
dicitur , mcndaceiir mcmorem elle opporcere. Sluiia.
Ce que j'ejtiine plus que tout le refie , efi la parUe ^ue
mon /ils m'a donnée. lilud milii mulcj ma.ximum cit
quoj niiLi poiiicuus eft gnucus. Ter.
' Suu.cnt 011 mec le Pionoui lUuU , comme
Ce qui efi -vieux A été .-.utrefois neuf Qax v.tera nunc
fuut . lucruni; olim uova. ^<ir.t.i.poar illa nux vece-
tera nunc funt , &;c. ) • . ■*
L'a-vare manque aujft Lien de ce qu'il a , que de ce qu'il
n'a pas. T.;in deeft a/aro quod habjt , quàm quod
Tion Labjt. ( pof.r tam iilud deeit .-.varo niud '..ibc: ,
&c. ) l^i.t.
L 1 iij
i70 C li
Ce devant un Siibflamif i'jcijoide en Latin avec ce SuiMlantif
f n genre , eji nombre te en cas ; ou bien on met Ce au iieuiie ,
8c le SublUntif au Génitif , comme.
Il m'a remercié de ce tjue je lui a-jois donné ce ccnfeil.
Mihi qui id dcJilTfm conillium, egit t;ratias. Terent.
Ayunr fcett qu'Us avaient ce dejfein , pourquoi ;;e l'as-tu
p;is r-ulft-tot ait a Pamfhile ? Cûm iutcllexcraSjid con-
illii capere,cur non dixifti cxcemplô Pamphilo ? Ter.
( ^o«r illud conniium. )
Ce QiJE 0« CE QLii entre deux verbes. Je -viens 'voir ce que
fait Pamphile.Pzoyifo quid agac Pamphilus. Terent.
Fenfe-t-il à ce qu'il dit ? Se re*ient-il ds ce qu'il af.iit >
Num cogitât quid dicat ; Num pigct tafti ; Ttr.
Ce , après la conjouiilion Et. Four lors la douleur s'em
pare de l'atne , (S ce d'Autant plus facilement qu'elle fe
trowue déjtt émue du m'^ryte moT.venient qui ifi propre à
eette pajjiun. Tum dolor invâ'îit animum, idquc eô fa-
ciliùs , quod jani eodem ;notu Ci;:ur , qui pertuiba-
tionis propnus elt.
Ce , devant !e Verbe Sabrtantif , C'tfi vous-même que je
cherche. Te ipfuai quxrito. * C'eji vous-même k qui je
veux parler. Te ipiùin volo. Tere:it.
C'eft un homme du vieux ttmps,de cette probité & loyau-
té d'autrefois. Aiuiqu.i homo virtute & fide Tertnt.
C'efl moi qui fens le premier nos maux. C'eft moi qui fçais
le premier toutes chofes. Primus feiitio mala noftta ,
primus rel'cifco ommi, Terent, [pvur ille fum qui pri-
mas , &c. )
Je viens fç avoir fi c'efl vous ou eux qui refvent . Id vifo,
tu ne , an illi infaaiant. Ter.
C'eft à vous que je p.irle. Te allôquor. Ter.
Ce , après le Verbe Subftantif , T.ft-ce moi que verts cher-
chez. ? Me ne quïris ? Ter.
£ft-ce moi qui remué tout ceci ? Ego i(lha;c .noveo ? Ter.
■ ( pour an is fum qui ifta moveo. }
J^ft-ce ciir.ft que ? Siccïne {.avec le même temps qu'en
Frayjçois. )
A CE clu'on dit ^ { a ce que l'on dit , Comme l'on dit. )
Ut aiunt.Ut ferunt.Ut dicitur.Ut rumor eR.Cicl'l.iut.
Terent.
A ce que f ai oiii dire. Ut audivi. Ut accëpi. Cic,
C'EST POUR Qi'oY. Quocirca. Quamobreni. Qiiare.CiV.
C'est a dire. Hoc eft. Id eft.
Le sénat fe dtvoit affcmblcr aujourd'hui , c'eft-à-dire , le
premier jour d'Octo'ure. Senatus hodiè fiituruserat ,.id
eft Calendis Odobri; ou Oftobribus. Cic.
C'est tiut un. Ferindé c'\.
Sjt'il vienne ou. qu'il ne vienne fus , ce m' eft tout un. Si
Teniat perinde mihi erit , ac txou atquc (î non vcnint.
Ce n'eft pA: que je doute de vôtre fidélité, { Je ne dis point
tela, doutr.nt de votre fidélité. ) Non ce dico quô mihi
veniit m dubium fidcs tua. Ter.
CEANS , tcnrt denionriratif du lieu ou i'ottcft.qui fe joint avec
les Verbes de repos ^ de nwuvemcnt.
Cr.4Ns, [ en ce k^ts , avec les Verbes de repos. ] Kic m
his A-dibus. In bac douio. Hic intùs. Plaut.
CîANs , [ avec les Vetbt! de mouvement. ] Hùcintro. In
hanc donumi. Ha;- ce in .edes. Ter. Plauf.
Céans , [ avec les l'erhes de mouvement d'un lieu.jen un
autre. ] Hinc ànobis. E.x his .vdibus. Ter.
<CECY. Hoc > ginit. hujus. dat.^vM.i.. * Ha-c tes, genit.
hujus rei , f.
Cecy eft louable , cecy eft blafmable. Hoc laudi cfl > hoc
vitio datur. Ter.
CÉDÉ.mafc. cedÉe, fcniin. partie. pafF. Voyez- cÉdee.
CÉDER , V. ait. [ TranfporteT un droit k une atitre per-
finne. ] Cedcre.Coiiccdirc, ( ceJo,ccd:s:,ce(ri, ctitum ,)
aft. ace. de Lichofe tr le diitif de la pcri'rnne.
On D-tt en ce fetks . De jmc ccdçtc îlit'ui, ;:ù. Jus ccdc-
C E D
re. Sr.tT.'.Bonis cedere. Satine. Céiler fes liens. * Ccdeir
villa creditoribus. Suet. Céder , abandonner fa maifen
de cAmpagne k fes créanciers. '^ Uftiai frudum alicui
cedere. Ulp. Céder l'ufufruit. '^'PoiTvilloneccdcrt.Liv.
Céder la poftéjfion.
Céder fignifîe aufll , Laijfer , quitter , abandonner quel-
que chofe pour un temps ou par civilité. Gederc.
// m'.', cédé fa mai fon. CelTit mihi ïdes.fuas.
Je céderais de bon ccaur toutes les richejfcs aux autres,pour-
vtu que je puffe vivre de cette manière fans aucun trou-
ble. Libenter omnibus omncs opes conccflcrim, fi mihi
liccat vi nuUi interpellante , iilo modo vivcrc. Cic.
Je vous cède les arts dans lefquels vous e.xcellez.. Omnes.
tuas artes , quibus tu nugniis es , tibi concedo. Cic^
CÉDER , [ obéir, déférer , ?>e pas contefter. ] Alicui in rc
aliqua cedere ou conccdere. Cic.
Céder au tenips.TQiw^ciii cedere. Nece.litati parère. Cic.
C'eft eftre adroit de céder fur la mer à la tempeftc, quand
on ne peut arriver au port qu'on s'eft propofé .NAvi^anAo
t-cinpeilati obscqui artis cH ,.li portum tcnere no»
qucas. Cic.
Nos foldats ne le cédaient à i ennemi ni enforce,ni en cou-
rage , mais ils manquaient de chefs is" de fortune. Nof-
tn milites erant & virtutc & numéro pugnandi pares ,.
tametlî à. duce & k fortunà deferebantut. Caf.
Je vous cède la première pince parmi les orateurs. Primas
tibi in dicendo partes concedo. Ctc.
Je vous le cède ,jene veux pas contefter avec vetts. Tibi
cedo , f'ace(i|ue fubmitto. Cic.
céder fes honneurs C" fa réputation à un autre. Cedere ■
honore &: nomine fuo alteri. Plin-Jun. ^ Céder à la re-
ligion , s'y fûùmcttre. Religion! cedere. Cic
il ne lui cède en rien. Kihil illi cedit. Cic.
Je ne Is cède à ptrfonne , pour avoir été ^lus fcnfible aux
malheurs de la République. Neuiini concedo , qui ma-
jorem expcrnicie Reipublica: molefliam traxerit. C/'f .
CE'DILLE , (ublt f.terme emptuutcde l'Efpagnol , ditlLi pour
figuitîer nnpciit c qu'on met "u deliowi du f , quand on luy
veut donner le ion de {'S devant les voyelles j,o u. , co.oiiie
OLriDUfOm gUJfori : ^'Ii'ft»! , pour,AJ..y/ôa.
CÈDRE , fubft. m. [Arire dont le bois eft odoriférant (s"
incorruptible. ] Cedrus , dri , f". Pli:!, xi^, -.;.
Grand cédre,conime ceux du mont Liban. Cedrus major , .
f. Pli-n. cedruS-Phcrnicia , f. cedrclate , es , f.. Plia.
Le fruit du cédre.Qcàti malum , ^c«if.cedri mali , neut.
Nux cedri , genit. nucis ccdri , f". Plin. cedris , ïdis , f.
■ rlin. Nux ccdrïna ,_ff»»f. nucis ccdrinx , f.
Liqueur qui coule du cèdre. Cedrium, ii, n. ceJri fiiccus ,
i , m. primas cedri fiidor , genit. primi fudoris,n-i.7^('i«.
Huiie de cèdre. Cedri oleum,^e»:>. ccdri olci , n. cedrï-
la'oii , a;i , n. ?li>i.-
Poix que l'on tire du grand cèdre en le brûlant. Cedria ,
X , f. Plin.
De CEDRE Ccdrinus , a , um. Plin. .
Des livres frétez, de l'huile de ie'<)'rf.Ccdrati librî. orutn , .
m. pi. J'//«. ( ce qui les cotifervc des vers. )
ChDULEjlublf. f. [ £rr(r , obligat'io.: fgyiée de fa main. ]
Cbirogr.ïphi cautio,onis, f. Cic, Syngr.ipha , x , fam.
cic Syngràplius , i , lu Plant.
CEILAN , [ Ijle des Indes en Afie. ] CcilJnus , i , fœm.
CEINDRE , V. ait. [Mettre autour quelque chofe qui lie
(jr qui ferre. ] Cingctc. Prxcingere, (.cingo , cingis , .
cinxi , ciiictum. ) Cic. aft. ace. de la ferjmne , CT' i't-
blatij de lu chofe dont en ceint.
Se ceindre d'.'inetfpée. Cingere le gladio.. Iî'x'. .
Ceindre figniHe encore Environner , enfermer, entourer.
Cinp:r'ir. Pr.ecingerc. Cic. df.
la ville rftoit cfinte de la rivière ou environnée de la ri-
vière. Urbs fluvio cingehatur. cinKbac urbem flaviu;.
CEI
It fort ifi i-eint f tnjcrn.e d/*ns la -vilU. cingitur &:
concluditur urbe poitus. Cic.
CEINT , ni. CEINTE , f. [ En~circ»>ié , entouré. ] cinc-
tus ,a , um. Cic. foyex, ceindkî.
CEINTRE, f. m. on prononce cintre. [Arciile de bois pour
oÀtir Uts voûtes. ] Arcus hgnciis fubjcctu'i l'oniki duiu
ftruitur , gemt. arci'is lignci fornïci fubjccti , m.
CEINTRER , V. aft. on prononce cintrer. [ Mettre un
ceinrre pour conflruire une -vente. ] Arcuin ligiieuiii
rtracntio fornïci (iibjicere , ( fubjicio , lul.jïcis , !ub-
)cci , (iibjcduni. ) aCt.
CEINTURE , I. i. [ Ce qu'on met autour des reins pour
fe ceindre. ] cingiilus , i , m. cinç;iiluni , i , n. Cic.
cinctus , ûs , m. ?itn. Zona , x , f". Hor.
Petite ceinture. Zoi\ii\3..,x,f. Cit. cintticûlus.i, m.Phut.
Mettre une ceinture, cinftu ciiigerc. * Le contraire eji ,
cindu folvcrc. Vlin. Ojlir une ceinture.
On dix ni^Mphoriqucmcnt , La rate me fait comme une
efpéce de ceinture quand je marche. Quali zoni licne
cihêlus ambiilo. Fiant.
On dit proverbialement , Une perfonne if toujours pen-
due à la ceinture d'une autre , pour Jire , Elle ejl toU-
jours avec elle , Cf elle ne la quitte point. Latêri il'.uis
fcmper a(ih.-crec. Lit'. Eli iilius cornes individuus. *
Eft fiJus Achâtes. l'irg.
[Cette de.-nitremanicre d« fa- Itr vient de ce qu'Achates ctoii
Je compagnon inleparablc d'Enee. J
Il fera toujours pendu à -vôtre ceinture. Habebi? ad lacus
Jcrvulum. Petr.
Bonne renommée faut mieux que ci i>tture dorée. Bona fa-
nia divitiis pr.rllat.
CEINTUP.IER , !'. m. [S«i fait des ctintures ] Zonariiis ,
li , m. cic.
CEINTURON' , r. m. [ Ceinture de cuir pour porter mic
épie. ] Baitcus miiior , genit. balcei minoris , m, cinc-
ticiilu'; , i , iti. Plant.
CELA, Pronom dciT)onrtratif& indéclinable qui (s dit d'u-
ne cliofc cju'oii montre. [ Cette chofe.] Id , gen. ejus , n.
Illud , gen. iilius , n. Hoc , gen. hujus , neut,
[ Les boiib .auteurs ulè.'.t rarement lie ces trois Pio.ioms ; & ils
cinployent f.equemment Ei rcs ou iiti re, , comme
Je me fùuviins de cela. E)us rei ou iilius roi meniini.
Il n'y a rien de femhiable à cela. Nihil huic rei (îmilc cft.
Cela -vaut fuit. Facnini puta. " Id pra-ftabo , Je le fera-f.
CELADON' , f. m. [Couleur -verte qui tire fur le blanc.}
color thalalsïnus aliquantùlum flavelcens , gen. colo-
ris thalalTini aliquantulum flavcicenn; , m.
CÉLÉBRATION ,(.{.[, Vaciion de célébrer une fefte.]
celcèratio , onis , f. Cic.
CELÉi-RE , ad), m. & f. [ Hui f- fait a-jec célébrité , So-
lemnel. ] ccieber, celctiris, célèbre, adj. Hic & h.TC cele-
bris & hoc célèbre, adj. ( qui fuit .tu Comparatif ) ccle-
brior S: hoc cclcLiiius,^«». cclcbnoris /io«r tous Us gen-
res : £? au Superlatif celebemmus , a , um. Cic.
CklLBRE , [ Fameux , renommé , qui a de la réputa-
tion. ] celebris. Eamofus. clarus-, a , um. Cic. Tac. II-
luftris ou InJignis & hoc lUurtre ou infigne. Ctc.
[ Ces adjeâifs ont leurs dtgrcz de comparaifon. )
Eort Célèbre dans la gramm.xire. celcbcrrimus arte cram-
maticâ ou in arte grammaticâ. Plin.
Rendre quelqu'un célèbre, clarare aliquem. Cic. Hor. cla-
rum alicjuem rcddere. cic.
Il s'efi rendu célèbre dans la gravure d'or. Inclaruit in
auro cjclando. Plin.
Il s'efi rendu fort célèbre par fa manière A'enfeirner. Do-
ccndi gcncre maxime inciaruit. Suei.
Se rendre célèbre à boire. Se ipfum celebrare mero. O-^id.
CÉLÉBRER.V. ad. [ Solemmfer.ffler ,faire Hnef-fie.~\C<i-
Icbiarc. Concelebrâre. aft. ace. * ludos , <Sc àiem fe-
C E L 171
ftum a<;crc ou agitare. Cic Faire des jeux (ff un jour de
f.te.
célébrer le jour de h. -naiJJ.ir.re de quelqu'un. N.italcn:
alicujus ctlchr.uc Plin-Jun. * Les Koitt. Solemnia niip-
tiaruni celebrare. Tacit. Nupcias celebrare. Ltv. * Lu
-viiioirc Vidoriam concelebrâre. Ca.f.
On dit ctLÉBKER , pour D'If la Mejjé. Sacra cclebratc.
Sacra facsre. Faccre mis fut. Qc.
CÉLÉBRITÉ , f.f. [ l'ojnpc , magnificence. ] ce'ebtitas ,
atis , ù -^ La célébrité des jeux. Ludorum cclebritas, f.
Cic. * Des noces. Nuptiarum foleninia , n. pl. Tarir.
"■ Des funérailles. Diei lliprcmi cclebritas , f. Cic. Fu-
nëruni (oleninia ,gen. folcmnium , n. pl. T^ctt.
CÉLÉBRITÉ , [ Renom, Réputation. ] cclebritas , atis , f.,
Nomeii , gen. nominis , n. Ctc.
CÉLE.^ , V. aft. [ Cacher, tenir fecret (S" c.tché. ] ccliie.
{ celo , csL-is , cclavi , cclatum. ) ac^. ace. * Obtegere,
ali4uid alicui , C obtcgo , is , texi , tcdum.') ad. Re-
ticcre , ( ivticco , xctkcs , rcticui , fans fiipin.. ) ad.
Cic. PUut.
/ On dùiine ordinairement ï\i Verbe Ceh deux accuratifs, Cet^ fe
hMc nm. Ctc. Ter. ou la choie » l'Ablr.ilf avec la ptepuiuion lir,
S< la Ferîbnne à l'AccuCatif , Ccic u di lue rs , Cic- ou je nom rie
la Pcilcnne au Datif, & celuy de la chok a l'Accuiaiif . Celare
.riiq-iid aiicui Cic Mais lors qu'on met ce Verbe au Pafilf, oii
mît roùiOLirs la choie a l'Accutacif .UPcrfonne à qui l'onceiefë
me: au NomiHatit , &:la Perlonne qui celé !"c mec à l'Abiaiif ,
avec ia Prepolîtion a ou ah comme li mit celé ces chofes , ou au
Pallif 7'^i été télé cet chofts par luy , en Latin CeUiui [um k.^t rit
ab Mo. )
Je ne -vous céleray rien de te que je fçay. Nihil rcticcbo
quod fciam. l'iaut.
A ne -vous rien céUr , pour ne -vous rien celer ni cacher.
Ne quid te cclem. Ter. Voyez cacher.
On dit qu't/» homme fe fait celer , ( quand il fait dire
qy.'il n'ejl p^s chez; luy. ) Domi abeflc mentitur.
CELERI, f. m. l]Herbe bonne à manger enfilade.'} Apiuni
M.icedonïcuin , i , n.
' On I appelle autrement Perfd rie Masédo'me. )
CÉLÉRITÉ , f. f. [ Promptitude , diligence. ] Ccleritas ,
aùs , f. Cif cdcritûdo , inis , f. Var.
Cette guerre demande célérité , (S' fi on y en eût apporté,
elle fero'it déjà finie. Opus crt celetitatc in hoc belle ,
qii.i h clFemus uù , bellum nullum haberemus. Cic.
CÉLESTE , adj. m. & f. [ Qui tient quelque chofe des
deux. ] Cxkltis & hoc «Iclk , gen. cx'lcftis pour tous
les genres. Cic
Les Refions ccleftes. Regiones cxlertes , gén. regionum
Cïieftium , f. pl. Tac Plaga: cileftcs , gen. plagarura
ca;lcftiurn , f. pl.
Les intelligences celeftes. Intclligcntiï ca;Icftes , f. pl.
On appelle auiïi la gloire cclefie , la béatitude éternelle.
Gloria cxlellis. * Les effrits celefles. Animi ccleftes.
Virg. cxlite?, gen. cxlitum , m. pl. Plin.
[ On trouve cxii/llum au geniat'plurier dans Ciceron & cxleflum
dans les Poètes Siace 8c Lucrèce. ]
Céleste fc du auflî de tout ce qui cft parfait £7" excellent,
er qui -vient de la grâce du Ciel £?• iCen haut. En ce
SENS on dit Une faxejfe celefte. Sapientia cxleftis. Hor,
* Un homme celefte (S" di-vin. Vir ca:leftis. Cic. Suinf.
CÉLÉS'5f RIE , [ Troifiéme partie de l'ancienne Syrie. ] Sy-
ria cccle , gen. Synx cccles , f. Plin. Code Syri.l ,
X , f. P!i>:.
CELIAQUE f. f. terme de médecine , [ C'eft une maladie
ou efpece de flux de -ventre dans lequel on rend fes ex-
cremens en forme de chyle eu de crefme.'} Ccrliâcus mcr-
bus , gen. cocliaci morbi Plaut.
CELIBAT , f. m. [ Ffiut d'un homme qui vit hors le ma-
riage. ] Vui coclebs , gen. ^\\x caiiDis , i. Ovid. ccç-
l.b.uus , ns ,m.eft des Auteurs Ecctefiaftiques.
Qui eft dans le célibat. Corlebs , gen, cœlibis , m, & f.
/l
17* C E L
C:V. conjugii exper!! , ^-t-'w. expertis. '^ ( cœlcbs mulic-
le. Tluttt. P,trlanr d'un homme. )
Vivre duKs le célibat. Vitam coclibcm ngcre.
CELLE , Vcjez, celuy.
CELLERIEK. , f. m. mot d'ufage dans les MonaRércs ,
pour Celui qui a foin des provtjions d'un Conzient. Cel-
îariu"; , ii , m. Obfoiiâtor , oris , m. Pleut.
CELLER.IERE , f. f . [ Celle qui a foin des proxifions d'un
Monaftére de Villes. ] Cellaria , a; , f .
CELLIER , f m. [ Lieu où l'on fcyre les prcvifions d'une
maifon , le -vin , le bois ,, err. Cjllariiim , i , n. cclla ,
a: , f. Cic. ^*' Cellier ok l'on met l'huile. ccHa olcaria ,
a: , f . Le Cellier oit l'on r^et le vin. cella vinana , x ,
f. Cic. Apothcca , x , f . Flin.
CELLULE , r. f. [ Petite chambre où couchent les Reli-
gieux d»ns un Consent. J Cclla , x , î. cellula , x , f .
Cic. Suct. Ter.
Cfilules lé dit auffi des peti.-es div'rjïovs qui fe trowjent
dans les ruches des mouches à miel où elles fe retirent.
cell.T , arum , f. pi. Virg.
\V. les appelle encore ù^diU tcSn^î caiife qu'elles font confîiuites
3vec bien de l'art. ]
.CELTES , [ Peuples de l'ancienne G.wle. ] Celtar , arum,
m. pi. Cs.f.
CELT/BÉRlE,[P/i/><i£ l'ancienne Bfpa^ne Tarraconnoifi.]
Celriberia , x , f .
CELTIBERIENS, Peuples de la Ceitihérie. ] Celtlbtri ,
orum , m. pi. Mart.
CELTIQUE , aaj. comme La Gaule Celtique. Gallia ccl-
tica , X , £.
CELUY , m. CTLT.F , f. au plurier ci.vx , m. celles, f.
_ £ Pronoms demonjirMifs qui fignifient la mime chofe que
Ce. ] îlle , illa , iiiud , ge>i. iilius , dat. illi , pour tous
les genres. * Is , ca , id , gen. ejus ; dat ei , pour tous
les genres.
£ fouvent on n'exprime po'nt ces Tronom« , comme
f'ùus voyez, le temple de la i-crtu , C" celui de l'honneur.
Vides virtutis templum , vides honoris. Cic. ( on fous-
cntenâ tempium. )
Ceux d^! p.irti de céfar. Qui ftant à partibus Cxfaris.
Casfariani , orum , m. pi. Cic.
Les biens du pire , ceux Ue la mcre. Rcs patern.r atque
rriaternse ^.gen. reium paternarum atque matcrnarum,
f. pi. Bor.
CELUY-LA , rr. celle-là . f. Is, ca,,id.
CEMETIERE , voyez. fS" écrivez, cimetière.
CENACLE , f. m. [ Sale à manger chez, les anciens , qui
étnit au haut du logis Cœnarulum , % n.
[ Mot qui eft d'ufage en notre l.ingue ifuhmcnt pour marquer la
,<;ale où N. S. J. Jit la dernière Cène ou le dernier louper avec
{ts Pifciple'i. I
CENDRE , f. f. on prononce fandre. [ Lit matière terrefre
tjui refie du bois ou autres matières combufiibles, quand
files ont été' confumées par ie feu. ] cinis , gen. cincris,
m. Hor.
\ Danî C.itule J-; Lucrere ce mot eft féminin comme «>?>•? mnUi:
./Ire'in ci lis: & Nonius témoigne que Céfar î< Columelle l'ont
fair nu!1i féminin. '
Cendre chaude. FaYilla , ar , f . Plin.
Ow niT , ^e revêtir de fac C de cendres. Gooperiri cili-
cio & cinere , pour dire Taire pénitence, [e mortifier.
I Parce qu'autrefois les Hébreux mettoient de la cendre fur leurs
tètes dans les dep'laiions pu''liq'ie'î. J
Genpre fe dit anfli de ce qui refie des morts , npr'is qu'on
m a confumi le corps par le feu. Cinis ,firtgulier, ou Ci-
neres plurier,
H ne faut point troubler les cendre; des n>o.-t'. Kov. cP. in-
iirendus dolor cineri atque oflibus alicujus ( mortui. )
Cic. pour dire Troubler Uur repos , flétrir leur mémoire.
Gendres Bénies, (qu'on met fur la tête des Chrétiens an
■ CQwmincerrnent.dnCarefme) Sacri cinercs , jÇf;j. facro-
C E N
' rum cijicrum , r.-.. pi.
Le jour des cendres , [ qu'ov prend net crrlres f r la fhe
dins l'Eglife Catholique , ] Sacrorum cine4-um dies, m.
^* c'.neralia , orum ou iura , n. pi. ( par i-^nitation d'cs
anciennes Têtes payennes. T'avez, mon Diciionnaïre des
yf'^fini'itez. J '
CENDRÉ , m. CENDRÉE , [ De coulrw de cendre. ] Ci-
nereus , (y cineraceus , a , um. Tlii. color cincreus ,
gen. coloris cinerei, m.
CENDREUX , m. cenpreuse , f. [ Couvert de cendre. ]
cifleir afperfus ou confocrfus , a , um.
CENDRIER , en prononce lindrier. [ Celui qui fut des
revdrts. ] cinerarius , ii , m.
C.iNDRIEKE , f. f . [ Celle qui fait des cendres G" qui en
trafique. ] cinet.iria , aï , f.
CENE , f. r. Cnena , {?' cena , x ,
( Ce mot )e dit (eulenie t en notre Langue pour dire le dernier
Souper que nt J. C. avec les Dilciples , & dans lequel il inlti-
tua le Sacrement de lo" Corps. '
CENGLE , Ç.Ç. on prononce Sanjle.' Cingùlum i , n. vo-
s^ez. Sangle , &c.
CENOBITE, f. m. [ Religieux qui vit dans un Ccnvent']
cenobTta , x , m.
CÉNOTAPHE, f. m. [rt?'' tomuecu, monument drefé à
la gloire de quelque illiiflre mort.] Honorariiis tumulus,
gen. honorarii tumiili, m. Suet. Buftum iirSne, ^en.buf-
ti inan;s, n. Stat. Tumùlus inanis,^é». tiimuli rnams,
m. Virg. cenori.pliium xt o,kl>iv , ri , n. XJ'.p.
CENS , Ç.m- on prononce fans. [ Rente fei-meurinle & fon-
cière dont tin héritage efl chargé envers le Seigneur de
fief. ] Cenfus , us , m. Solarium \çQtig3.\. gen. folarii
vcdigâlis , ri. cic.
CENSE , {. £ on prononce fanfj. [ Terme, Métairie. ] Vil-
la , .-r , (. cic.
Motd'uligecn qu-lques Provinces. ]
CENSER , voyez. cy-T.près.
C^\SEl]K , voyez après cente-, r;'''pré<.
CENSIER , f. m. on prononce fanfîcr. [ Termier. ] VlUï-
cus , i , m. J'ar.
Censiere , f f. [Tcr-riere , l.t femme d'un Termier."]
Villica , X , f. Colum.
r Mot d'jlage en ce raines Provinces. ]
Un Seigneur censier , ( qui a droit de cens. ) Qiii jus
habet folarii veâigalis ; m. Dans le Droit.
Un fonds cenfter , ( oui p/i-'e cens ET rentes.) Eundus vec-
tigalis , ger. fundi veftig.-.lis , m.
CENSIVE , f. f. on prononce fanfive. [ Droit Seigneuri.il. ]
Solarium jus &: mancipium , gen. folarii juris & man-
cipii , n.
CENSÉ , m. CENSÉE , f. part. pafT. ùabïtus. Exiftimatus,
a, um. Voyez, censer.
CENSER , on prononce fanfer. Ce verbe, n'efi point en ufa-
ge à l'j^ctif, mais on dit.
EsTRE CENSÉ , \_Eftre tenu , réputé . eliné. ] C^nfcri l
( cenfeor , cenferis , cenfus fum. ) Hàberi , f liabcor ,
baberis , habitus fum. 3 Exitlimari , ( exiliïmor , aris,
atus fum. )paljif. Cic.
Il eft cenfé complice de ce m'urtre. Hujus CKais partVccps
ou confcius cenfetur ou habetur.
CENSEUR , f m. on prononce fanfeur. [ C'étcit autrefois
un des premiers magiftrats de la KépMique Romaine ,
qui avoit le foin de l'infereft public fS" d' la correBkn
des mœurs. ] Cenfor , ôris , m. M.tgi'ter morum , m.
Pr.rfedTrus morib'is, m. MacriftT difciplina; & feverittl-
tis cenfor , m. Ce Sandiffimus cet>foT , m. ^tn'.
C Les crnfeurs fiiKiient le dent>:iiVrement des bien-; du P'-upIe
H,otnain,de leur âge , de leurs enfan': J; ce leurs timilles ; ils
veilloient à 11 conlervntion des Temples.des c'iemins des Kî.u.t.
du Ttcfjr puSlic?< des Ttihiu^ ; ils'pa'"'-'<^ ""'^: 1' '■""''P''" "^
Ttibus. Us veilloient à lafamtetc des ma:ius,& empechoienrde
«latdet
>
C 1- M
girder If celibat.Sc qu'on ne dcs-honorit If Sfn»t : Cenfore! Tt^uh
.«/w , <-.nj(»i , l'bUs, fmuliAs , f,c«>i'.ifquc ci>i'cmo ; V.iu
Itmi-U, vict, 4^.1', x>:irwm, vuTi^alu <ucn:tir, Po^uK^ue pjriis l't
Tnhts iifirihH>.mc. c.tlibts tjjt ffhbtHiK, •mrei P«fuii rtguwo , pro-
t-XMiM i>»«»»< r( :;ut«i(». Cic. ;. Je Icg- (•■ *< 7 ]
Censeur Ce dit aulli d'Un homme critique , ( i;:ii a cou-
tume de reprendre (T de blâmer les aSiions (y les on-
ir.i^es ifaunuu ) C.cnlhr Se caftigator , oris , ni. Cic.
Je l'av prié iTexAmDer mon ouvrage en cenfeur fevere.
Pctiiabillo, ut juiiicium rationeinquc ccnforiam tenc-
rct in opiis m.um. Cit. oit uc cenforiâ aiiimAdvctlioiic
cafti'îarct opiis meuin. Cic. ou uc nasûcè knpta mea
diihmgcrct. PLid.
Ke j'oycz point mon cenfeur , r.t me reprenez poini avec
force. N'e (is niihi patiuus. Hor.
fCeire fvprrffion eft fijuree.S: vient de ce que parmi les Tvimains
l«s Oulesaviiieni un arand empire lut Uiivç Neveux,*; comme
ils jvuiem bien de la^evente pour eux, de là vient c,ue le mê-
me Hcrace dit de ceus qui apprtliendoi.;nt les vive» rCLirehen-
Cons, Viiru* mitutnta xerler" Ihiiiu. Hor.
De Cen.'îeur. Cenforias . a , iim. C(V.
Sui » été cenfeur. Homo cenforiKS. Cic.
Hjhe cenjeur. Cciihiram ai^ere. Ovtâ.
CEXSIER , &:c. -vovex cy-dtfJH! , afres Cf.ns._
CENSURE , liiblt. féminin, on p,-j:iû!ice ilmliire. [ M^i-
giftratnre cor.fiaerMe dans l'E.^tl'if.: Roni.ii». [ Censura,
X , feni.
Censure , [ Répréhenjîon , critique. ] Ceufura. x , f. Re-
prehenlîo , onis , f. caftigatio , onis , f. corredio ,
onis, f. Animadverlio , onis , t. Cic. &;c.
ilcncr qtieliji'im à U cenftire. Aliquem ccnfura: ( ou cen
forix virgùlx ) fubiiccre.
L.% ccnfure i.'attxque que les innocens. Vexât ccnfura co-
lumbas. Juv. ( c'eft-à-dlre, On punit les colombes, oifeau
doux £r ch.ijh. )
Inrourir lu cetifure de tout le monde. Inciiirerc :n om-
nium rcprclicnlioneni. Cic.
Censure. [ Ju^^tnent que l'on porte des ouvrages d'autruj.]
Ccn.'iira , a: , f. l'et l'atercul.
ClwsURES EccUf.fiftiquc: , [ Les menaces que fuit l'IgUf
des peines qui font encourues Jî l'on contrevient hfes loix ,
coir.iT.e l'inttrdiaion , l' excommunication . ] Cciilura; Ec-
cicfîaftica; . arum , f. pi.
CEX'iURER , V. ad. on prononce fsnfurer. [ Reprendre ,
critiquer une chofe. ] Reprehendere , ( do , dis , di ,
/um.J.'.ifl. ace. carpere, ( carpi', carpis, carpli, carptum.)
Korarc.(noto, as, avi, atum jNota ccnfona ( ou virgu a
cen.'brii ) notarc. ad. ace. C.c. Notam ccnf )riani ali
cui inurerc, (inilro , ilris, u/li , niturn. ) zt\. Vlin-Jun.
Ils ne s'occupent oii'.i cenfurer les plus iionnitcs ge)is. Nec
<]uidc]uam polTunt nid iricliotcs carpcrc. PLid.
Ccnfiirer un li-..re. Librum damnarc. Virguià cenforia
notare librum. Nasiitc librum diftiingcre.
CENT , terme nuniera! mafculin , [ Nombre quarré de
dix multiplie par luy-mème. ] Centum, qui efl du nom-
bre pluriir, de tout g:,'.re £? indéclinable. "*■ ')n dit aujfi
Centcni, CenreTir, Centena, ad), pi. Ci-. '^ On trouve
d.t»' ]'Trfrilr Centcnà arbore , pour Cer.tum arboribus ;
C" Centeno Judice , pour Centum Viris.
Cent fe met très fouvent enVrançois pour Un nombre in-
certain. Multa. Sexcenta , orim , n. plur.
2l a dit ctnt chofes là deffus. Multa in cam rem con-
geflit.
[ \j:> L3tin>; fe ''er»ent a-fiî de cemum en ce fensj comme Hora-
ce a dit T'ier teitum triima, un jeune homme qui fç.Tit cent bel-
les chofes: mas p'.us foU.i|it ili e:npIoyent l'adjeaif: Sixcenti ,
Stxitxitt , 5< Sex:cr.:.i :
On peut rapporter cent (S" cent chofes de cette nature. Sex-
centa licct ejufmodi proferrr. Cic.
f.iurris cent chofes à dire , fi j'iivois U loifir, ScxcCnta
funt (pix mcmbrcm IL lit cciiuu. ^U.itt.
C L N
T.ïites moi flutoi cent procès. Scxccntas potiùs mihi l'cri-
bïto dicas. Ter.
Le noniliie dt Cent le marque djns le Ciiifte Rom lir. par
In preniieielittie du moi Ctmum, c'cii a-dite , p.ir unC.iit en
Ci-.ift'.e Ar.ibc lo'j.
[ On a.oûtf une i au mot Cent, mv :id on parle rfe plufieurî Cems
o.i bien l'on met une s au l)eu du t. Cei. ^\in lorlquc Cfut elî
mis pour Ce'mcme, il ne piend point A'S^ quoiqu'il le rciicontie
fouyent un au.re Nombre Jev.wt.qui lemblc le taire .'u piuricr
comm.- dans les daites d'Années,;'..!'» «.i.'V'A-iMt, d'amant <]u'a-
lors il eil mis poui//j;cE'«i«''«f,aiiM; que dans leLatin.il en e:t de
n-.éinc dans ce.te p'.ral'e.f'i-y/;'./ ' < ':e:it Swjfe, d-i Ki,:,ou l'on ne
met point d") parce cju'il n'y n v.'rit.ibleinent qu'un Cent. ]
Les compol'cz d, dntum (c deilment ^^ le m.irouem ainii
Veux cens Duecnti , ducenta; , duccpta. Cic. Ducêai '
ducenx , duccna. Tit. Liv. CoL-im. * CC. chijjre Ro-
main, zoo. chiffre Arabe.
Trois cens. Trecenti , treccntr , trecenta. Cic. Treciini
trcecna: , treecna. Ltv. Col. * CCC. chiffre Romain.
?co. chiffre Arabe.
Suatre cens. Quadringcnti,quadringenta:,quadrin!^enta.
Qiiadringêni, qaadringen.r, cjuadringena, ♦ Cic. CCCC.
chiffre Rom.iin , 400. chiffre Anibe"
Cinq cens, cuiingcnti, quingenta:, quingenta. Qiiinrëïî;,
quingen*, quingcna. Cic. * D »« ù. chiffre Rom.ùn
SOo. chiffre Arabe.
Six cens. Se.vecnti, fexcentat, fc.xcenra. Sexeëni, /crcenj;
fc.vcena. Cic. Scxcentcni, fexcentcnaî, fe.tccntena. Col.-
* DC. ou IdC. chiffre Romain, foo. chiffre Arabe. .
Sept cens. Scptingenti , fjpnngcntx , fcptingenta. Liit.
DCC. ou I^CC. chiffre Rom-im. 700. chiffre^ Ar.xhe.
H;<;rf««.Oi;tingcnti,oâ:ingenrx.oi:T:iiigenta.C/'r.=tDCCC
ou bCCC. chiffre Romain. 800. chijjre Arabe.
Neuf cens. Nongenti, nongentx, nongenta. Cic. Nonin,-
genti, noningcntœ, noningcnta. Cclum. * DCCCC. on
bCCCC. chiffre Romain. 5100. chiffre Arabe.
Cent pois. Ccnries. * Tleux censfo'is. Ducenrics. '^ T,-ois
ccr.sfois. Trccenties.*6J:<:îfCf cens fois. Quadrinccnties,
* Cinq cens fois. Q_uingenrics.*S/x cens j'ois. Scxcentics.
Cic. * Sept cens fois Septingenries.*H.'</> cens fois. Oc-
tingenties. Afcon-Ped. * Neuf cens fois. Nonino-enties.
( Adverbes. ) ritr.' Sec.
Cent à la fois. Centum oh eenteni fimul. * Deux cens à
la fois. Dueenti fimul.
De cent. Centenarius , a , um. * Un troupeau de cent
beflcs. Centenarius ^KXygcnit. ccntcnaru gréais , m.
Var. * Le fouis de cent livres. Centenarium pondus,
gen. centenarii pondëris , neut. /,;;».
De deux cens. Ducenanus, a, um.^Lepoids de deux cens.
livres. Duccnarium pondus. Plta. * Un baffin qui pefoit
cinq cens livres. C^ungenaria lanx ,gemt. lancis quin^
genariar , fem. Flin.
Sil'i a cent tcfles. Centïceps, gen. ccnticipïtis, omn. o-en.
Hor. * ^li a cent mains. Centim.nnus,a,uni. Hor.^^ui
a cent pieds. Ccntïpes, ^f«»>. centipêdis,omn.gen. Plin.
* Infecte à cent pieds. Centrpêda, a;, f. Plin. * Froment
à cent grains. Tritïcum ccntigrânum, i, n. Plin.* Rofe
à cent feuilles. Rofa centîFolia , a; , f. Plin.
pièce de mom:y,e ancienne qui valait cent affes. Centuf-
fis , is , m. Pcrf.
Le poids de cent livres. Centumpondium,ii, neut. PLiut.
Centumpundo, indéclinable. Centenarium pondus,rfw.,
centenarii pondëris , n.
ClNT fois autant. Ccnties tantùm, ( comme Virfrile a dit
Bis tantùm. ) ou on l'exprime par l'adverbe , Centupli-
catô. rlin.
CENTAINE , fubft. fem. on prononce fantainc. [ Cent. J
Centum. *Une centaine de pièces d'or. Centum nummi,
ccntcni nummi , orum , m. pi, * Uve centaine d'hom-
mes. Ccntjm homines.
CentaUSiE) pour dire Seaucotip , [ Un nombre indeteifn
iM m
174 C 1 N I
né. ] comme II y a tunt d'oifeaux en ce lien là qu'en les
prend à centaines ou far centu'mes. Illic tanta cftavicu-
larum multitu«1o , ut ccntcnx capiantur,o/< ut complu-
res capiantur , ou ut qiiàm plurimaj capiantur.
Var centaines. Centuiiâtim. adv. Cic.
CENTAURE , m. & f. on prononce Ç\ntÔK. \_§iui fe dit du
majîe tr de la femelle, Monfire fabuleux de l'Antiquité.']
Ccntaurus,i,m. pour le mafie. ( Ccntaura, a; , f. pour la
femelle. ) * Hippocentaurus , i , m. Cic.
De Centaure, ou Uni concerne le Cent.ture .Cemamêas ,
a , um. Horat. Centaurïcus , a , uni. Stat.
CENTAURÉE , fubft. fcm. on prof!oncc CanioKC.lHerie ,
dont il y a deux efpeces, la grande ts" la petite centau-
rée. ] Ccntaurëum , ci , n. centanrêa , êa: , f.
CENTENAIRE , adjcil. m. Se f. on prononce lanténai're.
[ De cint. ] Centenarius , a , urn. r«r.
CENTENIERjfubft.m. on prononce fantcnicr. [ Capitaine
de cent hcmmes d'armes. ] Centurie, onis , malc. Cic.
CENTIÉSME ou CLNTiEME,adj.m. & f. {on prononce fan-
ticme.)Cenicsïmus,a,um.Pia«f. * Deux-ccntiefme. Du-
centc(imus,a,uni. "•■ Trois-centiefwe. Treccntfllmus , a,
um. * anatre-centicfîne. Qiiadringcntelimus , a , um.
^ Cinq-centiefme. Qiiingentchmus , a , um. '^ Six-cen-
tiefint .SexcenicÇunns, a , uni. * Sept-centt^fme. Septin-
gentefimus, a, um. * Hui:-centiefinc.OQ.ingentei'imus,
a , um. * Neiif-centiefme. Nongentclimus , a , um.
Le CENTIESME , [ Impofl du ctnticime dénier fur les mar-
ch.indifes. ] Centefîraa , ae , f . Tacit.
Ze peuple difira d'ijh-e déchargé de l'impofl du centiefme
qui avoit été mis pendant les guerres ci-viles. Populus
dcprecabatur ccntcfiniam rerum vcnalium bellis civili-
bus inftitutam , tolli. Tacit.
CENTINODIA , oa RenouÉe , f. [ Herbe médecinale. ]
Sanguinaria , œ , f . Sanguinalis herbaj^fwir.fanguina-
lis hcrhx , f. Celf
CENTON , iubft.m. on prononce fanton. [ Sorte de poëjic
compofée de -vers de plujîeurs Poètes ou pajf.ïgcs joints en
femble. ] Cento , ôais , m. Cic.
( ée mot vient du mot Latin Centa , qui fi^niiie un manteau fji,
de cent pièces rapportées. )
CENTRAL , m. Centrale , fem ( en prononce ûntr.il.
comme Le feu central. Centialis ignis , genit. centialis
ignis , m. Plin.
(Cemotn'eft d'ufage en nôtre Langue, qu'en cette plirafe de
Clivniic. )
CENTRE, fubft. m. [ on prononce fantre. ] Le point qui efi
au milieu d'un ghhe eu d'unccrcle. Cencrum , i-.(vrf.-i ,
i , n. Flin. ( Il fe trouve écrit en Grec dans Cireron. )
la terre efl comme un point au milieu du monde , c^u'iU
appellent centre. Tcria in medio mundi lita [nmcti
inilar quod xiv.-pj» illi vocant. Cic.
Centre fe dit auffi d'uru ■ville capitale fitiiée au milieu
d'unEfiat ott d'une Province. Unibilïcus, i, niafc. Liv.
Ze centre de la Grèce. Unibilicus Gvxcia;. Liv.
Centre fe dit figurémcnt d'un lieu oit fe trouvent tous les
plaijirs (y toutes les commoditcz. delà vie. Locus vo-
luptatuiTi ac deliciarum pienus , i , m.
&iiar.d un yvrogne efl au cabaret , il efl dans fin centre.
Ubi ebriofus eft in caupôna,tum fibi vidctur beatus.
Vous cfles au centre de toutes Us nouvelles (S" de toutes les
fciences. Rumores omncs iftuc defcruntur,!bique fcicn-
ti.i; omncs florent.
CENTUMVIRS , fubft. mafc. pi. on prononce fantcnvirs.
ICorps de Gtns de Juflice à Rome, qui fut compofc d'a-
bord de cent hommes , en fuite il fut beaucoup augmenté
jufqiies à c:i:t qu.itre-vingts,qu'on appclla toâ jours. Cen-
TUMviss.]Ceatumviri, j;c». Centumvitorum, m. pi. Cir.
* ( GiS dit au fingiilier C:ntanivir,^«>.i/.ccntunivui,m.
Jjv. p.irlan! J.'mi ds ces co.t Juges. ]
C E N
CENTUMVIRAL , m. Centumvirali , fcin.ad). [ gini
concerne les Ccntumvirs.lCentnmyhzVis & hoc centum-
virale , adje(£t. génit. is. Cic.
CENTUPLE , fubft. m. on prononce fantuple. [ Cent fois
f.uiant,'] Centies tantum. * Ccntuplicatô. adverb. Plin.
CENTURIE, fubft i. on prononce fantuiie. [ Bande de cent
hcmmes. ] Ccntutia , x , f. Cic.
Par centuries. Centuriâtim , adv. Per centurias. Cic.
Ranger ou difribuer le peuple par centuries. Ccnruiiare ,
(o, as, avi , atum. ) act. ace. centuri.îtim defcriberc ,
( fcnbo, i'cnbis , fcripli , fcriptum , aft. ace. Cic. Liv.
On dit, Ccnturiata comitia. Cic. Des affemblées du peu-
ple , non point par tribus , mais par centuries. ^ ( On
dit aujfi. Ccntunarc legcs. Cic. Les loix faites par le
peuple difiribué par centaines. )
CENTURION , fubft. -ni. on prononce flmturion. [ Capi-
taine d'une centurie ou de cent homines. ] Ccnturio ,
onis , ni. Cic.
L'office de centurion. Ccnturi.ïcus , ûs', m. ccnturionâtus,
ûs , ni. Tac.
CEP , fjbft. m. [ Souche, fied de vigne. ] Vitis , is, fcem.
Col. Vinea , .t , f. Truncus , ci , m. Semen , génit. fe-
mtnis , n. Col.
Ceps fe dit au pluricr , Des fers qu'en mn aux pieds des
criminels. Conipèdcs , génit. compedum , f. pi. * On
trouve compcdis au génitif fngulicr dans Columelle, (y
l'ablatif com^eàe dans Horace.
i Ce mot cft vieux en notre Langue en cette fignificatioti. ]
CEPENDANT , adv. on prononce c;pandaut. [ Pendant ce
temps-là. ] Intérim. Interci. adv. Cic.
Cependant , [ Toutefois. ] Et tamcn. * // veut devenir
fçavant , cependant il n'étudie point. Vult fieri dotlus,
nec tamen ftudet.
CEPHALIQUE , adjca. m. & fem. terme de Médecine.
[ De la tefte. ] Ceplialicus , a , um. mot grec , toutefois
latinisé dans la Alcdecine.
La veine céphalique , ( qui efl- un ramsau de la veine
axillaire. ) Vcna ccphalica , ï , f .
On le dit aufli ( Des remèdes qui font ions pour fortifier
le cerveau. ) Capiti ucilis & hoc utile , génit. utilis ,
po: r tous les genres.
CEPS , r'.'ycz. Cep.
CERASTES , llibft. mafc. [ Efpece de ferperit qu'on appelle
Cornu. ] Ceraftes , 2: , m. Ceraftis , is , m. Plin.
GERAT, ftibft. m. [ JEfpece d'onguent fait de cire ey d'hui-
le- ] Cerâtum , i , n. Celf.
CERBERE, fubft. m. [ Chien à trois tcfles , que les Poètes
ont feint cfire commis à la garde des Enfers. ] Ccrbcrus
i , m. J^irg.
CERCEAU , fubft. m. on prononce ceiCo , Cercle dont on
relie les tonneaux. [ Circùlus , ! , ni. Cic.
CERCELLE , oif Cercerelle, ftibft. f. [forte d'oifeau de
rivière, qui efl fort délicat à mtnger.J Querqiicdtiia, x,
f. Colum. Cercciis , ïdis , f. Far.
CERCLE, fubft. m. [ Ligne tirée en rond. ] Circùius , i ,
m. Orbis , is , m. Cic.
En cercle. CircuLïtim. adv. Suet.
De cercle. Circularis, is , m. & f. circulaie , is , n. Bud.
Cercle fe dit aufli d'une ajftmblée qui fe fait chez, la Kcine
cii les Dames fe tiennent en rond au tour d'elle. ] Matro-
narum circulas apud Rcgina,^l.
[ Ciccron prend ce m.'t pour une Aficmblce de perl'onncs polies
i'c f^avantes qui l'entretiennent , Circuius , i, mcjc. lotijejjus
ui , mafc. cic. J
On parle avec plus de liberté dfrs les cercles ou dans les
feflins qu'tuparav.wt. In ciiculis ferino liberior. Cic.
Se retirer du cercle. De circula fe fubducere. Cic.
Les cercles d' Allemagne , [ Les diverfes Provinces O*
Principauté:, de l'Empire. ] provincis împerii , génif.
C E R.
proTinciarum Impcrii , f. pi.
[ la >iiviiion de l'Empire en Ju ctrcles a été établit par Maxi-
nuUeii premier , & conhrin.e i>Jt Cluilcs-Ciiiiiu dans la Dictie
de Nuremberg en 15:1. ]
CHRCUEIL , f. m. [ Bicrr cù l'on met un corps wcrt. ]
Saïuiipïla , .r , f. Sircop!i:igiis , i , m. Piia. Foicmim,
i , 11. l'.'iîi.
CÉRÉMONIAL , f. m. [ ti'rre o:< eft contenu l'ordre des
ccrénto/iies. ] Rituilis liber, gen. rtcualis libn , m. Cie.
Ritirim liber , go- ririmm libri , m. cïrimoniarum
coJcx , ^f». codicis , m.
CÉrÉminial, m. ( qui fuit cÉrÉmonjaux atiplurier. )
cÉrÉmoniale , f.- [ comme d:s prereptes cerimonianx ,
des loix ccrimonitiies. ] Rituâlis & hoc ri:aale , ger).
ritua'iis.
CÉRÉMONIE, r f. [ Ajfcmhluge de cert.iines .ici'ions qui
fcr'-jcnt à rendre une chofc plus ma^nif.q.-ie. ] Cxrimo-
n;x en circmonia; , aruin, f. pi. * Un trouve d^ns Ci-
aro-.i cjcreir.onia.Ti à l'accnfatif fingulier , comme dans
Ceûr, T.uit! , ir Suctcne. ) Ritus , l'is , m. Cie.
CÉ.aF.,v.ONiE fc dit des déférenas qu'en [e fuit les uns aux
autres par honneflet; ET' àjilité. Urbana & honefta a-
gcnài ratio, gen. urbanr & honcfbx agcndi rr.tionis, f.
Vous faites trop de ceréiî:o;3Îcs. Niniis revercntîr ou co-
mitrr.igis.
H.:'jit de cirémcnie. Solcmnis veflis , gen. folcmnis vef-
tis , (.
Le Sén.U en htdtt de cérémonie. Fedo cultu Scnatiiï". Tac.
Miirre des cérémor.ies. Defit^nator , cris , m. VLtnt. An-
tiPres r'.tuu:^! , cr». anriiFiris rituam , m. Cic
CÉRÉMON'ILUX , m. clsÉmon euse , f. adj. [ giiti
fait be.tticoup de ccremonies , q'ù ej} importun à force de
•vouloir faire trop d'honneur ] Niniius comicatis atFec-
wtor. gen. iiiniii alfectatoris , m. comior quàm par cft
gen. comioris, m. Cic.
S-tfis etrémonies, [Jxmilitrement , fmplement . ] Familia-
riter. adv.
CEI; F, 1". m. [ Aiiimal fanvage. ] Cervus , ge7i. cervi ,
m. Cic.
Jeune cerf, ( qi^'cn appelle Broc.\rd. } cervus bimùliis ,
i , m,Sab(ilo, ônis , m. Tlin.
De cerf , ccrvl;ius , a , iim. Plin.
Cornes de cerf. Cervi corniia , gen. cervi cornuum , n.
pi. Ph.zd. ccrvina cornua , n. pi.
On ait fumets de Cerf fS' non fiente de Ccrf^ cervinum
ftcrcus , gen. ftercoris , n.
CERF-VOL.'^MT , f. m. [ Efpece d'efcarbot ou d'infeéle
•volant , qui a. des cornes ùi mêlées CS' mobiles ] Scara-
bxus , luc.ïnus , i, m. Plin.
Cerivolant , Biitons croifez fur quoy on colle du papier,
tr ciiie les trf^.rs font 'voler en l'air. ] Virgï dccuflata:
chartis KÙx arum., f. pi.
CERFEUIL f. m. [ Herbe de j.xrdin fort falutaire. ] cx-
refoiium , i , n. Piin. cxrephilUim , i , n. Colttm.
CtRIGO , [ Ijle pr'es de la Morée. ] cythcra . a: , f . Plin.
CERISAYE , Ç. {.\_ Lieit planté de cerijîers. Locus ccra-
fis consïtus , gen. loci ceralis confiti , m, cerasctum ,
i , n.
CERISE , f f . [ Fruit de cerifter. "J cerai'im , » , n. Vlin.
CERISIER , f. m. [ Arbre qui porte des ctrifcs ] cerâi'uf,
i , f. Plin.
Cerifter nain. ChaiTiiccradîS , i , f. 7'lin.
CERNE , £ m. [ Cercle ou ligne tirée en rond. ] Circu-
las , i , f. Cic.
CERNEAU , fubft. mafc. on prononce ccrnau. [ Trait
de la. noix qu'on cerne avec un couteau. ] Juglan-
dium nuclcui c viridi putamine eduâus , gen. ju-
glandiuin nucUi edacli è viridi putamine , mafc.
J* On pokrr» ex^riiner le met cerneaux *« cirnaux
C E R i7y
comme on prononce , en difant jir'jaîullum nuclci , gen.
mideorum , m. pi.
CERNER des nsix. V. acl. [ Faire des cerneaux. ] Virïdcs
juglandes cultro cnuc'icarc , o , as , avi, atam. ) acl.
Juglandium nucleosè viridi putamine cultro c.ximcrc
( ci-ïnio, cïimis> exêmi, cxcnuuni. ) ait.
CERTAIN, m. certain'e, f. adj. [ ConjLmt, véritable ^
fi.ff'i-é. ] ccrtus , a , um^ Minime dubiuj , a , ura. Cir,
Indubitatus , a , um. ilitinr.
On le croit pour cert.iin.ViO ccrto creditur. Salrtfl.
Tnrx. Cela pour atifft ccrt.zin que tous les or.icles d'Apollon.
IHud tanquam ex oraculo ApoUïnis cditum puta. "Non
Apolliuis magis vcrum atque hoc rcriioufum eilTtr.
Je te ff ai pour certain, là certô fcio. Cic.
Certain , [ Fixé , déterminé , précis. ] Certus, a , u-n.
certior & hoc ccrtius. ccrtilïïmus , a , um. Plm. St.^-
tus. Ratus , a , um. Cic.
Un certain temps de l'année. Ccrtum amii tenipus. plin.
Certain pour Un quidam, ou quelqu'un. Qiiidam , qua:-
dam , quoddam. Aiiquis , aliqua , aliquod ou aliqaid.
certus , a , um. Cic.
il y a de certains défauts dor.t il n'y a perfrane cui ne /"c
défajfe. Sunt certao.-* qusdam vicia, qur ncmo eil quiii
libenter fugiat. Cir.
On dit qu'// ne faut jamais quitter le certain pour l'I.t-
certain. Non oportet certa rcddere .'luitantia. ■* ( Hor-t-
■ ccrtum pro lucerco
ce a dit fluitantia rcddere certa.
deferjre non oportet.
CERTAINEMEiNlT , adv. [ Certes, nfurément. ] ccrté.
Haud dubtè. certèquidem. Sancquulem.
Certa IN EMHNT , [ Avec certitude , affurément. ] certè.
certô. certius. certilFimc. adv. Cic.
CERTES , adv. [ Affurément , en vérité. ] certè. ^ Her-
cule. Hercle. Mehcrcule. Hercules ou Mchsrcules. Cic.
( comme qui diroit p^.r H'rcules.
F.iim'i es La.ines anciciii.es pour afliimer les cliofes. )
CERTIFICAT , f. 111. [ Ecrit faifant foy de quelque cUfe.}
Scriptum tclHmoniura , 1 , n. Scripta Ceftificatio, gen.
fcript.-ïï tcflificationis , f.
Donner un certtfca'. Scripto teflari , dep.
Ceriificat de mort. Apodixis dcfuuiwloria , gen. apoji-
xis deninctori.-c , f. Petr.
CERTIFIER , V. acl. [ Rerdre témoignage de la vérité
d'une chofe. ] Teftari, ( tellor, aris , atus fum ) Tefti-
ficari , ( or, aris , atus fum. ) dcp. ace. Cic AiFerere ,
( alsëro, alleris , alVerui -, alVertum. ) Afiitmare. afle-
verare , ( vëro , as , ayi , atum. } Cic. z&. ace. ^ On
du aup! Alîcverarc de re ahqua.
CERTITUDE , f. f . [ Ajfur.mce que nous avons d'une
chofe. ] Explorata ou certa rci cogiiitio , gen. explora-
ta; ou certa; rei cognitionis , f. Cic.
Avec certitude. Cette. * Avec plus de certitude, certius.
Avec une très grande ccritude. certi/Iimè. adv. Cir.
CERVEAU , C. m. on prononce cervau. [ iubflance moël-
leufe V blanche enfermée dans le crâne de la tête ds
l'homme. ] cerebrum, i , n. Plin.
Petit cerveau , ou cervelet, cerebelhim , i , n. Plin.
On du figurément qu'C/?» homme a le cerveau, creux eu
le cerveau vuide ( quand il efl un peu fou. ) Cerebro la-
bôrat. Plaut.
CERVELAS, f. m. [Boudin ou Srtnc'tffon gros V court rer^-
pli de chair de pourceau,aJfaifonnée avec beaucoup de fl
[y d'épices.'] Botcllus tî" Botulus, i , m. Mart,
CERVELLE , I. f. [ Subfiance molle enfermée d.%ns h ttfi
de l'animal. ] cerebrum , i , n. Ovid.
Taire fauter la cervelle h quelqu'un. Excutere alicui
cerebrum. Ter.
Voilà unbef.u vifcge , c'ejf dommage qu'il n'ait toint 't
cervelle. ] Quanta ("pccics , cerebrum non hr.bet. Ph*-'.
Mm ij
tjS CES
Çervellî fe dit figurément de l'ef^ritd' du jiigemrnr.
cerebrum , i , n.
Qui 1% une bonne cervelle , wite bonne tète. Félix cerebri.
Hor. Un bon efprit , * Un homme fum cervelle, ( qui >ia.
fo'mt à'efprit. ) Infelix cerebri , fur imitation n' Roruce,
Clicurbïra , x , £. Fitr. ( czr le; citrouilles font cretifes.)
Avoir l(t cervelle renvcrfée, ou l.Xj^ln,iide pineAle tourne?-,
avoir l'efprit mulfait , ou rie truvcn , ou en ccharpe.
cerebro laborarc ou infanire. Plant. Sanx mentis non
elTe. Cic.
Il a la, cervelle hroitillée. Matxus cft Petr. du mot grec
fikra.,is d'oK l'Italien a fxit Matto , t^ui veut dire un
Fou.
Il n'y s: qu'elle de tons mes domefàques qui n'a- point la
cervelle troublée. Yixc fola meorum familiarium men-
tem fanam j:;cftac. Plaut.
g«/ a une inéchunte cervelle , { qui a It cervelle malfai-
te. ) cui putidum cil cerebrum. Hor. Q;ii putidius cere-
brum habct.
ILenverfer la cervelle à quelqu'un , {le f.tire devenir fou .)
Aliqucm ad infaniam adigere. Ter.
On dit proverbialement , Mettre quelqu'un en cervelle ,
{le mettre en peine-, en inquiétude.) Aliquem foUicitare,
( o, as, avi, atum. ) Ter. commovcre, Onoveo, moves,
miôvi, m5tum.)ail. ace. Animum alicujus (oUicitare.
Alicui follicitudinem afrcrre, aff;:-ro, affers , attiili, al-
lâtum. ou importare , ( porto , as , avi, atum. ) Cic.
Tenir quelqu'un en cervelle , en haleine , en inquiétude.
Alicjuem foUicitum habere. Cic. ou teneic. Liv.
CERVIER , ou Loup cervier , voyez. Loup.
CERVOISE , f. f. [ Boiffon faite de bled IST d'orge avec
du ht'iblon. ] ccrvifia , a; , f . Plin.
CÉRUSE , f. f. [ Blanc d'Efpagne , ou Blanc de Plomb ,
dont on fait du fard. ] cerufla , x , (. Plaut. Pfîmmy-
thium , ii , n. Plin.
' Tardé avec de la cerufe ou du blanc d'ifhagne. ccrulfatus,
a , um.
CÊSARÉE , [ ville de Cappadoce. ] carfarca , ï , f .
£ Comme il y a plufieurs Villes de ce ncm , on pourra
ajouter Ceja:iti Caiji..daà«. * Ceitrce de ra'eitine , Cf/i. eiP^i-
Uftiiii ]
. CESENE , [ ville 'Epifcofale de la Romagne en halle. ] ca:-
sëna , a; , f . Plin.
£!ui efi de Ceféiie. Cxsênas , aris , com. gcn.
CESSANT , m. cessante , f. part. aft. & ad), comme
Toutes .ijfiiires cejfatites. Reliclis rebui omnibu?.ablat.
Cic.
CESSATION , i. t. [Difcontinttation , interruption. ] ccf-
fatio. Intcrmif io , onis , 1". Cic.
CESSE , C. £. le même. Intermillio , onis , f. IntermilFus ,
ûs, m. Cic. Plin.
Sans ccffe , fans intcnr/iffion. Sine ullâ intermiUIonc. Cic.
'^ Sine intcrmi/Tu. Plin.
Il n'a- peint eu de ccffe , qu'il ne l'ait fait fortir Non prias
cefTavit,!)» non anté defiit, quàm illum cxtrufcrit foras.
CESSE , m. CESSEE , f. part. pall". Voyez, Cesser.
CESSER , V. aft. Se n. [ Difcontinuer , interrompre , ar-
rêter le cours d'une chofe. ] Ccirarc , ( ccllo , as , avi ,
2tum. ) Definerc , ( dcsîno , desïnis , defivi c defii ,
dcsïtum. ) Intermittere , ( mitto , mittis , mifi, mif-
fum. ) z&. ace. ^ Re aliqua ( ou aliquid facere ) abfU-
tere ou defifi-cre , n. Cic. Liv. &;c.
[ On donne ordinairement l'acculatif aux verbes Ccjftre , Dtfuiere,
& I,iternn:tcTe. ]
CeffiT de faire la guerre. Defiftere bello. Liv. Abfiftere
bello Tacit. Ah armis conquiefcere. Cic.
* Ceffer de combattre. celTarc à pr.Tliis. Liv. Prslium in-
termittere. C&f Abfiftere pugnà. Liv.
Neptint cifer de irnvmll(r & d'étudier. Noaceflarein
Bptrs Ce ftudio. Opus non intermittere, Ctf.
Il ne cejfe poiit de parler. Loquendi nullum .♦iiiem facit.
Cic. * Ce[fez. de parler de cel.t. Abllinc jaai krmoncm
de rcbus iltis. Plaut.
Il ne ccffe point de médire de nous. Non ccirat de nobis
detrahcre.
La nuit fit ceffer V attaque. Finem oppugnandi nox attii-
iit. Csf
Cejfez. de vous fâcher contre lui. Define ei fuccenfere.
Cic.
Si je vous euffe été voir , j'aurois fait ceffer vos irréfolu-
tions. Si ad te veniflem , omnem tuam cuiiftationcm
difculliircm. Cic.
Ceffez. vos plaintes efféminées. Dcfuic mollium tandem
querelarum. Hor.
[C'eft ui)= imitation des Grecs, qui Toas-cntendent la prepofitiôn
^ qui régie le Génitif: les LaIi^^ont quelquefois Cjuinié cette
lirepofinon , & l'ont con truite avec le même Cas , comme
Saniiuisl'a tort bien remarque. )
Ce fut le premier qu'on ctffa d'appeller P.ipifus. Is primus
elt Papilius vocari delitus. Cic.
Les pluyes avoirnt cefjé. Imbres defierant. Ovid.
T.ii.-e ceffer un bruit. Tumultum coiiiprinicrc o« com-
pcfcere. Cic,'^ Une fedition. Seditioucm. Tacit.
Il le fit ceffer au milieu de fon difcours. Scrmonem illius
médium abriîpit. Tacit.
CESSION , f. f. [ Tranfport , ahandonnement qu'on fait
d'une chofe à quelqu'un. ] ccllro , onis , f. Cic. in jure
oti jurls fui cclfio , onis , f.
p.iire ceffion de fon droit à quelqu'un. Alicui jure ftio ou
de jure luo cedcrc. Cic.
Faire cession , [ Abandonner tous fes biens à (es créan-
ciers. ] De fuis bonis omnibus creditonbus fuis cedcrc.
Cic. Liv.
[ La ce ilîon emporte note d'infamie & oblige à porter un bonnet
\erd dans !a i^tociie ]
CESSIONNAIRE , f m. [ Celui qui fait ceffion. ] Qiii de
fuis bonis cedit.
GESTE , f. m [ Ceinture que les Poètes & les Peintres at-
tribuent à remis £r II Junon. ] Ccilus, ( iS" non pas cxC-
tus par une diphtongue. ] i , m. Mart.
\ C'cioit chez les AïKicua la ceii:;u.e que le mary delioit i fon
epoule U picr.iiere nuit de fes rôct'S. ]
Cisrt cft anifi Un des ganteless de cuir, garni de lames de
plomb, dont fe fervoient les Athlètes qui ambattoient
à coups de poing dans les jeux publics. ) Ca:rtus , ( tr no» ■
ceftus, lis) , m. Virg.
CÉSURE , f. f. ternie poétique , [ Repos qu'on trouve ait
milieu- d'un vers. 1 carsiîra , -c , f. èluint.
CET , m. CETTE , f. [ Pronom dcmonjhatifqui répoad au
Latii. ] Hic , ha'c , hoc , gen, hujus , dat. huic , pou*
tous les genres.
[ On me; Cet devant un mot mafcalin qui commence pat une ro-
velle ;. mais on met Ce devant une con onne l
CÉTÉRAC , l. m. [ Pl.inte qui rcff^.^blc à la fcolopendre,
C qui croit fur les murailles. "} Afplcnum > i > n. Sple-
nium , ii , n. Plin.
ChV Éi<!ES,[Montagnes entre l'Aquitaine &" la Gaule Nar-
ionnnoifc des Anciens. ] Gcbenna, x, f. Ci.f. Gebennici
montes ^p». Gebennicorum montium,ra.pl. Pomp-Mel.
CEUTA , [ Ville fr château d'Afrique fur le Détroit de
Gibraltar , aux Lfpagnols , ] les Romains la ncmmoient
Civitas fS" Pomponius Mêla l'appelle Septa.
CHAALONS., Voyez. CnâLONS.
CHAELAIS , [ Province de Savoye : ] les Romains avoient
des haras de chevaux dans cette Province, qui fut nan-
mée Provincia eqiicfh'is (s" caballica.
CHABLE , •T'OJ'fJ. CABLE.
CHABLIS, [Ville de Bourgogne fdmepife pour fes bons vins-l
cabliacimi , ci , n.
C H A
CHABOT , f. m. [ roijjm de rhiere i>ui a H»e greffe
t<Jlf. ] Gobiiis C3pitâtus , i , m. capitatus gobio , jf».
c.ipitati i^obionis , ni. cipito , onis , m. C»t.
chacun", m. CHACUNE, t". adj. [ rrt>?iom quifinguhri-
fe les chofes OT les fcrfonnes. Quiûiue , quique , quod-
oue , gcn. cu)ufque , dut. cuiquc f'our tous Us genres.
* Umiûiiiirquc , unaquïquc , unumquodque , gcii.
uniukuju'ùiuc , rf.i/. unicuiqui; , four tous Us genres.
* Singuli , tingiilac , lingula. Cic.
Ce qui efl uiUe a chacun en particulier , Fejl aujfi à tous
tn génénil. Eadcm ell utihtas uniufcujufquc , & univer-
forum. cic.
Je veus remercie chacun en particulier , CS" tous en gêne-
rai. Vûbis fingulis ago giatias , & univcrlls.
CHAGRIN , f. m. [ FacherU , peine d'efprit , trificfe ,
mécontentement. ] Mcrror , oris , Agritûdo , ïnis , f.
Ofiinfi yX,'!. Cic. * Si ce chagrin i_/? avec inquiétu-
de. Sollicitîido, ïnis , f. Molelha , x, i. * Si le chagrin
tfl accomp.igné d'cmuy ou de dégoût. Anxiëtas , âtis ,
f^. Tetricïtas ,atis,f. Angor, oiis , m. Anxletudo , ïnis,
f. Cic, Ter. Plajtt. Tatdium , li , n. Hor,
Les chagrins donujiiqaes. Otïciifiones domcftica:. r,«r.
C'efiau chagrin de deu.x ou trois jours , isr cel» pafjtra.
Hxc follicitiido , bidui auc tridui cft , poftcà abfcëdct
Ter.
Caufer ou donner du chxgria à quelqu'un , lui faire du
chagrin. FaccïC ou creaie alicui inolclliain. Cic. cura
aliquem afficerc. AKCirc alical curaui. curas alicui iii-
jiccre. Ci^. Tir.
J.e chagrin le range , le tué , h fait mourir, conficitiii
a;gritudint. Ljus animum coiifïcic ou cxcdir argritudo.
cic. Abfumitur cuia. confîcitur cutis, coquit cum cu-
ra. Cic.
J'ai le chigrin de mt voir i la fleur de mon âge accable
par -vous des inconmodttez. d'une 'vi.;i.!-j]j decripitc. Mi
hi argrè cft i]uod traducam primo annos florcntes vi-
gorc , fcnecîxque uiiinix luihi lalTitadinem iippônis.
J-tir.
J'entre dans tous vos ch^zgrias-, je partage avec vous tous
vos ch.igriiis. QaoJtibi clt a:gte , idcni mihi c.l divi-
dia;. elaut.
Toutes fortes de chagrins me dévorent. Multiplex cura
me exeicïtum habct. Plant,
Prendre des chagrius. Suicipcre fgiitudincs. Cic. conflic-
cari niokdiis C;>.
Il fe fait des chagrins de tout , T(/Ut lui f.-.it de la piine.
Stomachatur oinnia. Cic.
Chajfer , ôttr le chagrin , le diffiper. Dcpellcrc xgiitudi-
ncm.Exturbarc c\ aninio j!gritudincni.C/V.P/<j;,f. curas
adimcre. 7er. Denicre curas, l'trg. Eripeie cur;ini. Ctlf.
Exinicre curas. Hor. Exolvere alicjueni curis. l-'irg.
Diminuer le chagrin. Elcvare , ou exieiiuare argritudi-
ncm. cic.
Supprimer fou chagrin , l'étoujfcr. Prcmere. eu l'upprimere
asgritudincm ou curarn iub corde. Cic. Virg.
Se iaijfer aller au chagrin. Angonbus i'c dedcre. Se totuiii
argritudini dcdcre." Cic.
J'ay reconnu vos chagrins e* vôtre Jcve dans les diverfes
rencontres ae ma vie. Pcnïtus perfpexi in meis variis
tcmporibus foilicitudines & Ixtitias tuas. Cic.
Il n'a, point de chagrin d.'.ns l'ifprit. Ab omni moleftiâ
Tacuus cli. Niliil h,->bet follicitudinis. Nihil cum angit
e» perturbât. Cic.
CHAGRIN , m. chagrine, f. adj. ( gnii a de l'ennuy. )
Mccftus. Anxius. SoUicitus. Morôfus, a, um. Cic, Ter.
iEger , i-gra , rgrum. Ter.
S^ii ij} cr.agrin de U gloire d' autrui. Aniius gloriï ali-
cujus Liv.
Chagrin cnfoi-w;im. Ex animo foliicitus. lUht.
c H A ay,
U vieilUffc mus rend chagrins, on de mmv*'tfe humeur.
amariorcs nos facic fcnedus. Cic, Tctiïcos nos K<ldit
fcneaus.
Il eft ch.igrin. Anxio animo cft. Cic. '
CHA.GRIN , OH chagi;ain , f. m. [ Cu.ir d-fen certain
poijjon , qui eft fort dur er d'un beau grJn. ] Jquali co,
riuni , gen. fquali cotii , n.
CHAGRINER , V. ad. ( Caufir. faire du chagri:i à quel-
qu'un. ) Molciham ou ni«rorcm ou foUicitudinem o;*
curam alicui afterre , ( affêro, afiers , attuli, ailâtun-,
««crcare, ( crco , créas , creavi , cicatum. ) SoUici-
tudines ahcui coniicere, (conficio , ïcis, confaci, cou-
rcdum. ) act.C/c.
Se chagriner^ Se animi crcruciare , (phrafi Grecque. )
Se cor.hccre /r;//, ou avec niccltitià ou mœrorc. Cic. Sa
excruciarc argruudine.i'/a«f.Angcrc fc fc anirais. Platit,
Ar.gi animo pafT. Cic. .ïgrituduii fe dedere.
AV chagrinez, peint les gens^de lettres, de peur qu'ils ne
vous chagrinent k leur tcr.r. Noli nioleftus elfe omni.'.à
lureris , ne tibi majotem cxhibear.t rnolcftiam. Phdd.
Ilfe c'i'.grine de fs ctif^raccs. Suis incomniodis ancitur..
Proptct ll;a incommoda ar^rmidinc a/Hcitur. Cic^
CHAINE , voyez, chaisne.
CHA:1<. , f. h ( Partie de i animal enr'cndrée de fang. S
Caro^f». Cirais, f. Cic. { o;^ dit m génitif plttrijt
carnium. )
Ch^ir vive. Caro viva. * Chair morte, caro cmortus.
Cdf * Chair de veau, ou limplemenc du veau. Vitu-
iîn.r. caro. * Ch.iir de moMoi. , ou du mouton , comme
l'onpjrU. OviUa ou verveciiu caro. ■♦ De cochon ou ie
porc. Suilla ou potclna caro. * De b^i:f Bubùla caro.
* Defanilier. Aprugaa ciro , f. Cic. Plm. &c.
Chair bouillie , ou du bouilli, ciro elixa Pir.ut. Celf. ElU
xum , i , n. Vl.iiit.
Chair rcftie , ou Du rofti. Alla caro. Cclf. caro in veru
mafiata. Plin. [ Plaute c> ait Alluin, i , n. ■* Chair fri-
caffée. caro fndta ou frixa , t".
Chair fr.ùfche , ou d'ar,ir.i,iHX fraifchcment tuez., cata
recens. Plin. * Chair f.-.lée. caro faha. * Ch.iir fumée.
caro tumo durata , caro infumata. PUut.
Mi'iger de la ch.iir,[fi nourrir de chair, vivre de chair.J
Carne vefci , ( Ycfcor, Ycfc^ris. il prend fo» prêtent ,iis
verbe cdo. ) carnes elle, ( cdo, edis, cdi, efum. ) Plint
dit encore carnes vefci pour carnibiis vefci.
Slui eft de clair, carneus , a, um. Plin.
Slui vit de chair. Carnivorus , a , um. Plin.
Chair. le dit aufli j/tv fi)!,yô«j (jr des frui.-s. ca.vo. * I,t
chair de l'ipere. Viperea; carnes, gen. Tipcreacum car-
nium , f. pi. Ovid.
La chair des melons. Pcpônum caro. Tlin. La ch.iir de lu
courge. Cucurbïto; caio. Plin.
Lieu oii l'on garde la chair dans un logis, carnarium , ii,
n. Coutm.
Lieu où l'on vend de la chair , la Boucherie, carnariumj
ii , n. Plaut. carnaria taberna , a; , f . Var.
La ch ai r, ( Le corps oppcfé k l'efprit. ) corpus , gen. cor-
pons , n. caro, gen. carnis , f.
On dit Mortifier fa chair ou fon corps. Corpus domarc c«
affligere. C'c.
La chair ou les plaifrs do la chair , ou du corps. Voluo-
tares , arum , f". pi. Cic. Voluptates obfcccnr eu venc-
rex- ou libidinolx. Voluptates ad corpus pertinentes.
Cic. Libidines , um , f. pi. Qc.
Si j'aimoit les plaifirs de U chair. Si libidinofa ertcni,
Petr. parl.mt a' une femme. )
CHAIRCUTIER , f. m. {Qui vend de la chair de Porc. )
Porcinariuî , ii , m. Flaiit.
CHAIRE , f. t. [ siège d'oit l'on fait une harangue ou une
/'r#ViM.'ii'îj,]SaggeItuœ, ijU, Suggeftus, us, m. Cu.Plittt
Mm iij
»78 CHA
{Mot qui fignifie un lieu clev<: d'où on liaranguoit autrefois te
pewRle Romain dans Rome. Le mot François eft conlàcre dans
l'EgUrepour hiliairc Je lait.i Picne à Rome & à Antioche ,
dont on ta;t des Fêtes paiticulieres. ]
Chaire o;< chaise de Prédicateur oa d'un DoÛeur qui
er^ftiigrie, CathcJra , a: , f . Pulpïtum. Suggeftum , i ,
11. Mnrt. Cic.
On dit figutémen!: VZloqnence de la chaire , pour l'Elo-
qucnce des Frédicatcurs. Sacrorum oratoium cloqucii-
tia , a- , f.
Il a eu les meilleures chaires de Paris. In celebrioribus
/Edlbus facris Lutetix concioncs habuit.
Il a obtenu une chaire de Profcjfiur Royal. Rsgius Profef-
for , renuiiciatus eft.
CHAISE ,(.ï.i Oh l'on s'.xjfcd. ] cathedra. Sella , x , f .
Jwu. Cic. Sedile , ilis , n. Kor.
Chaise à porteur. Sella , (y quelquefois cathedra , x , f.
( Le ptemiet mot le diibit dt-s chaifes qui fervoimt aux hommes
îsc ai:x fetiunes , & le feconJ des cl.ailcs pour 1rs femmes. On
y ajoute flueUiuefois S:iU ciftatorm. Si elle efl ouverte on di a
«;)0!.i, /.JtMi j ii elle ett fermée, on du:a «flj , ado^cn^,
S-tt. ]
Porteurs de chaife. Lccaicatii , iorum , m. pi.
( Ciioit des gens qu. poitournt les hommes à Rome dans des Li-
tictes i mais lotfquc l'ulige des cliail'cs fut ii.tiudait , le nom
de LeSti.^i.ius ne .aiila pas de leur demeurer ;
Aller en chaife , ou fe faire farter en chaife. Geftatoriâ
fellà dcfcrri. Stllx gcflainine pcivehi. palî". Suct. Tac.
Sella fftllaioriâ iiictderc. n.
€kaiRe"curui.ï ornée a'-fjoire , ( que les grands Magif-
trats E.oir,ains avoier.t droit de faire forttr.) Sella curu-
lis , f. cic.
Chaise , à l/ras , C q^iune ferfume traific a-jec les mains.)
ciiiianiaxium , ii , n. Pe:r.
Chaise Percée, on chaife de ceimncdité, [ peur les grands
hifcir.s de la vie. ] Sella familiaiis , o:* familiarica , f.
■Var.
CtiAisE roulante, cifium , ii , n. Cic.
CHAISNE , f. f. on prononce chaîne. [ Pièce de fer compo-
fée de flnflcurs anneaux. ] ca:ëna , x , f . Cic.
Petite chaifne. catella , x , t. Liv.
Ch.xtfne d'or , [ qu'on porte pour ornement . ] caccna , ou
catclla aurca. Plin. Hor. Liv.
Mettre quelqu'un à la ch.tifnc. Alicui cateuas injicere.
Liv. Indeie alicui cateiias. Plai-.t. Vineire aliqueni ca-
tcnis. Liv.
Il cfi à la chaifne. Datus eft ad catenam ou ad remum.
La ch.iifne partira cette année. Sentes catenati in re-
mum proficifcentur hoc anr.o.
Ch AISNE de montagnes, ( une lor:gi:e fuite de montagnes
comme enchaifiiées les unes avec les .autres.) Continai &
perpetui montes , gen. continuorum & perpctuorum
niontium m. pi. Liv. Juga continentia,^f«. jiigorum
■ continentium , n. p). Liv. concinuatio (eriefque mon-
tium. Cir.
Chaisne fe dit fîgurémcnt en morale de tout efdav.ige
tr foumiffien d'efprit ou de corps. Jugum , i , n. Cic.
Ces peuples ont hrifi leurs cLai/na. Ki populi excufferunt
ou dejecerur.t jugum è ccrvicibus fuis. Cic. Plin. J:in.
Hi populi exuerinit jugum. Tacit. Hi populi turpi jugo
eripueruut colla. Hjr.
Cil AISNE fe dit aulli des chofcs qii ont de la fuite , £?' qui
en attirent beancoup d'.iutres, comme Une grande chaif-
ne de milbeurs affligent cette famille. Immenià malo-
rum feric ha:c familia vc.vatur ou preniitur.
■C.HAiSNî fe dit encore des fils étendus en long fur le mé-
titr d'un Tiffcrand. Sabtêmcn , gen. fubtemïnis , n.
Ter. * Une frvante faifiit la ch.i:f:e Ancillula fubtc-
men nebac. Ter. ( on trou\je dans Robert Lfiienne fub-
tegnicn. )
'CH.-ÙSNEÏïE i f. f. on prononce chaiiiecie. ( Petite
CHA
ek^ifne. ) catenuk , z , f . Liv. catclla , a , f Hor.
CHAISNON, f. m. on prononce chaînon. ( A-^nsau d'une
chaifne .) Annulus , i , m.
CHALAND , f. m. [ Bateau plat ($■ lon^ qui defcend fut-
la Marne. ] Chelandium, ou chelandrani, i, n, mot di
la baffe latinité. ] cymba , a' , f .
[ U^utio dit qu'on l'app^he Celiiiina qui: curiit veUciur in hjd:»,
c'efl-a-dice aqui. ]
Pain chaland , ou Pain bourgeois. Autopyrus paniç
gen. autopyti panis , ni.
( U a été appelle P*» ch.hal , à cau'e qu'il vient par bntc.-.ux
nom.nc?- chalands, de Corbe.l , & de Ville-Keuve Saint Geot.
ge à Paris. ,'
CHALAND , m. chalande, f. adj. [ Celui ou celle qui
a accoutumé d'acheter à un même marchand. ] (]^ji on
qu3e ab aliquo mercatore eincre folet mercimonia.
lia bien dis chalands. Emtorcs trequentiores ad cum
ventïtant. Ejus taberna emtorum frequcntùi célébra-
tur.
CHALANDI3E, f. f. [ Les pratiques d'un Marchand, ceux
qui fe fournijfent chez. lui. ] comme J'ay fa, chalandife.
De me eniit nicrces.
// n'aura plus ma chalandife. De illo nihil emam am-
pliùs.
CHALCEDOINE , ou chaRcedoine , f f. Efpece d' Aga-
the d'une couleur tirant fur le faune. ] charcedonius
lapis , gen. charccdonii lapïdis , m. Plin.
ChalcÉdoine , ( Ville d'Afie en Bithynie fur le B-jfphorr,
ou canal de la mer Noire vis-à-vis de Conflantinople. J
Chalcëdon , ônis , f.
CHALDbE , voyez, caldee.
CHALI UR , f. f . [ Sentiment qui repflre de l'ailicn (T du
mouvement des petits aiomcs de jeu. ] calor , oris , m.
Cic. caldor , ôris , m. Var.
Ch.ïleur du fcleil , du feu. Calor , Ardor. Fervor, ôris »
m. ^flus , lis , m. Ci:.
Pendant les gr.tnies chaleurs de l'Elé , pendant le grand
chaud. yEilivo fervore. Plin. Maxiaiis caloribus. ablat»
Ci ,
Il y a beaucoup de chaleur dans l'air , l'air efl fort ch.iud^
Acr multo caiore ainiiftus ell. Cic.
Lu chaleur fe paffe. Reniittit fe calor. Erangit fe calor..
Cic. '.
^li ne peut fouffrir ni la chaleur , ni le chaud. Impatiens
calôris , Ovid,
jEjhe biùlé de la grande chaleur dufoleil. Solis ardorc
torreri. Nimio folis ardore torreri.
Pfire incom'nodé de la chaleur , ou du grand chaud. La-
borarearftii. CoLan.
Une terre brûlée par la chaleur du Soleil. Torrens a:ftil
terra. Colum.
Empefchcr II trop gr.tnde chaleur dufoleil. Nimios Soliî
ardores defendere. Cic.
Je fuis tout en chaleur. Totus a-ftuo. Plin.
La chaleur de la fièvre. Fcbris a."!lus. Cic. Febris ardor.
Plin.
Chaleur , [ Ardeur à faire les chofcs. ] Ardor. Fervor.
Calor , ons , m.
// fert fes amis avec chaleur. Multo ardore ac Itiidio fuis
infervit amicis. Cic^
Il fouhaite l' ajf.'.ire avec chaleur. Ardenter id cupit. Id
cupit ardenti ftudio. Gif.
Se mettre en chaleur , s'anim?r > s'échauffer. Incalefcere ,.
( calefco , is , calui , fans ftipin. ) Exardcfcere , ( exar-
defco , is , ) n.
Siui efl d.ms la chaleur , ou dans le feu de la colère. Ar-
dens ou incitatus iracundia. ha incitatiis ou mcenfus ,.
a , um. cic.
Il a quelquefois d:s chMturs de feye ou des emportemms
C H A
«MÏ dnffnt feu. îinpît'i aiumi nonnumquam abtipitur ,
lod non iluitïno.
CHAiiUR ù ciic iiis femilUs (ffs animaux , [ lorfqu'elles
dmnndcn: le mufte. ] Zjhe en cktleiir , tflre chaude.
Catuliic , ( catulio . catûli<;. ) n. l'ar. ( ce qui fe dir
proprement des chiennes à fîgard de chiens. ) * Marcm
appc-ticc , ( pt'to , pcùs , petii , petTtiim. ) aft.
CHALEUREUX, m. chaiiuriuse, f. adj. [Qui a de h.
chaleur. ] comme Les vietlUrds ne font ptéres chaleu-
reux. Non ad môdum habrnc fencs viviim cr.lorem.
[ Cet aJ câif ii'cft gué:cs d'ufage en notre Langue, que dans
cette fhrslr. )
CHALIT , f. m. [ Eois de lit. ] Lfftus , i , m. Leût
campâges , gis , t.
f Ce mot èlt vie'jx : S< Nicod croit qu'il vient de clidji de lit. ]
CH ILONS , ou CHAALoNs/âr Marne. [ {•;'/.'(• Epifcop^L-
en Ch:%mfi*gne. ] Catalaunum , i , n.
^i ef: di ChalonsfurAUrne. Catalauncr.fis & hoc Ca-
talauncnic.
Chalon o/.- ch a lons /î.'r S»c3i; > \_ ville 'Epifcopalc de
i;.v/rj>'j-;!f.] Cabillo Aduonim , J.v;;r. cahillônis JE-
diioru;n.Cabillonian, i , n.
[ Celât apj^eile ^.«fcjrri les pu.'les d- ce Diocefc. ]
cVi» efi de Cha'.onfi-.r Siioitc. Cabillonenfis &: hoc cabil-
C^L-^LOUPE , f. f. [ rerir •vaiîfeau de mer dcfilné au fer-
•vice des grands -vaiffeaux. ] teiTibi.is , i , m. Specuia-
torium navigium , ii , n. F^vrns-Rom.
CHALUMEAU , 1'. m. on prononce chalumau. [ Tuyar
de Wn/. ] Calamus 0« culmus , i , m. Colum.
Chalumeau fc dit aunî D'un i?!jtrument de mufiqiic
champeflre compofé d'un ou de piuficurs tuyaux de olad.
Calanius , i , m. Avêna , x , {. Virg.
yous chantez, une chanfon champefire fur xôtre chalii-
mcxa. Silveftrem tenu; niufani meditans aveiia. V'.rg.
CHAMADE, f. 1". terme de guerre. [C'cftune certaine
manière de battre le tambour ou de fonner la trompette
four Jigne qu'on viut capiruLr. ] Sii;num tympani o«
buccins ad coilot|uium , gen. ligni buccins ou tym-
pani ad colloquium , ncut.
Hattre la ch.im.ide.(yi\3.n:ie tympaniim. Inflare buccinam
ad co'.îoquium. ïubï .igno vocare ad coHoquium.
CHAM ELEON blanc , f. m. [ Plante médécinale qu'on
appelle aujfi c\»nnE , qui (fi douce ÇT aromatique. ]
Cham^leon albus , gcn. chamcltontis albi. m. Flin.
Carduus Tuarius , m. cardopatium , ii , n.
CAMi€LEON NOIR, qu'on appelle autrement CHARpoN-
NETTE , [ qui a les feuilUs femhlahles à l'artichaut. ]
Chamjcleon niger , m. carduus iiigcr , m. Verniga-
lium , ii , iieut.
CHAMAILLER , V. iieut. [ Se battre contre un ennemi
arme de touta pièces , g" fr.ipper réciproquement fur
les armes des uns C des autres. ] Confligere , ( coiiflï-
go , is , flixi , flixum ) n. conflidari , ( coniîiclor ,
aris , aiftus fum. } depon. Cic.
Chamailler enftmhle. Inter fe confligere. Armis ou
pugnis inter fe ccnfîiclari. * Idus mifcere cum ali-
quo. Tarit. Chamailler avec auelqu'un.
CHAMAILLIS , f m. [ L'aCiion de chamailler. ] conflic-
tu5 , us , m. conflidatio , confliclio , oiiis , f. cic.
CHAMARRER , V. ad. [ Mettre du pajfement ou du ga-
lon fur un habit.] Veftem fegmentis ou auro variare
{ vario , as , avi , atum. ) ou dilhnguere , (diftinguo,
difiinguis , dillinxi , diftinftum. ) ou difcnminare ,
( crimïno , as , avi , atiim. ) ad.
Des -jeflcmens chamarre:^. Veiks Scgmcntatx, genit.
vcflium fcgmcntatarum , f. pi. iHaut.
S:ui perte un habit ch.tn.arré. ScgmenUtUS, fegmcnta-
la , Icgnicncaium. Murt,
C H A tfr
CHAMARRURE , f. f. ( Ornement d'haltts fait /née
du paiement ou de la broderie, ] Scgmentnm , i , n.
Segmenta , orum , n. pi. F'in.
CHAMBELLAN , C. in. [ Grand-Maifire de U Chambre
du Roi , C le premier Officier de la Couronne de Fran-
ce. ] Sacri cubiculi pra-posVtus , i , m. Decurio cubi-
culanorum , gcn. dccurionis cubiculariorum , m. J
( La c.'.argc de Cliambdlan nous cft décrite psi Conppus Afri.
quain en ces termes :
Confe viicdorKU-n , faxHum/jut iatrare eulile ,
lolOfjat ff;w7;ïVf ftrei , v.Jîrfflue firarc.
Cet Officier avo;t aufii ie ncv.-L ceC:il:aUzri:is ou it Ttonafli.
c:t: Reii , su ccmriiciicement de rôite Monardiie , ayint la
charge u'iiabillei- Se de oeshabiller le l<oy , de f'itc Ion lit ,
& de coucher dans la chanibte : & c'eft au,outd'hui la font,
tion des premiers Valets dt chairbtc. )
CH AMBLRY , [ r'ulc Capitale de Savoy e fur la petite ri-
vière d'Oi-banne. ] Camberiacum , ci , r.cut. Cambc-
riuin , il , n. cameriacum , ci , n.
( Q;ielc,i'cs Gîcgrjj'hes donnent ie nom de Civure , oui! , f.i
Chr.ir.bcry. )
gilii efi de Chxmbery. Camberiaccnfis & hoc camberi'ai
leuic. adj.
CHAMBORT , IChafieau Royal d.ms le Blaifois. ] Cam-
bontuin , i, neuc.
CHA.VibKANLE , f. m. [ Ornement de menuifsrie ou de
pierre q::'on met autour des portes des chambres & det
chi'w.néss. ] Antepagmenta , orum , n. pi. Vitr.
CHAMB1\.E , 1. f. [ Membre d'un Ipgis , qui fait partit,
d'un appartement. ] Caméra , a: , f. Cic. ( les cham-
bres e'oient autrefois voûtées, y Conclave , is , n. Cic.
conclavium , i , n. pLwt. Cella , x , f. Cic.
Chambre où l'on couche. Cubiculum , i , n. Cic. Thala-
mus , i , m. yirg.
Chambre fecrette er reculée dans le derrière d'un logis^
Cella , 7S. ,i. Cic.
Chambre de loïsage , chambre garnie. Meritorium cœ-
naculum , i , neuc. Suet.
Loger en cb.ïmbre garnie , [ donner à loger. ] CinacuJa-
nam tacere ou exercere. Ulp.
Loger en chambre garnie , [y habiter. ] Meritorium eu.'
bicuium habitaie.
Chambre où l'on mange. Cccnaculum , i , ncur. Dixta ,
X , f. l'Iin-Jun. (Ecus , i , m. Fitr. Tnclinium , ii ,
neut. Ter. Cic. Voyez S. '.(.le à m.tnger.
i Ce dernier mot Latin vient vie ce qu'ordinairement H y avoit
trois lits drellez dars ces cliambtes , pour mangi.r à la maniè-
re des anciens louche?. Tut des lits. )
Chambre où l'on reçoit les hofies. Hofpicale cubiculum ,
genit. hofpicalis cubiculi , n. Liv. Hofpitium , ii ,
n. Cic. Tcda hofpitia , orum , u. pi. cic.
Chambre de pilote , [ dam un navire. ] Magiftri dixta ,
X , f. Fetr.
Chambre s'cmploye au.Ti [ en parl.tnt des valets quh
rendent fervice à la chambre , de quelques uftenfiles qui
y fervent aux necejftez. delà vie.] comme Homme
ou valet de chambre. Cubicularius , ii , m. cic. Dia:-
tarius , ii , m. Ulp.
Fiiie ou Femme de chambre. Ancilla cubicularia ,X,i.
Mmillra cubiculaiia ,x,(
Robe de chambre. Nodurna veflis , genit. nodurna!
veftis , f. Horat.
Tôt de ch.imbre. Matiîla & Matclla , a: , f. Plaut Mart.
Xcus nous fommes hâtez, de faire les chambres & de net-
toyer par tout. Ledis fternendis munditiifque apparan-
dis iluduimus. Pl.iut.
Chambre fe dit par excellence [ Tie la chambre du Roy.,
(jr des Officiers qui y fervent , (jr des meubles qui y font
dcftinez , J comme Les premiers Gentilshommes di U
chamhre. ] Primiccrii facri cubiculi , genit. primice-
riorom , m. pi, Cafiodor,
%Ç(5 C H A _
premier Vdet de chinnhre. Dscurio cubicularîomm , ge-
nit. decurionis cubiculariorum , m. Suet.
\ ydetde chambre [ chez, le Roy."] Cubicularius, ii, m. Cic.
Unifflers de la chambre , [ qui font à la porte de la cham-
Ire du R37. ] Qji aftanc ad fores cubiculi Regii.
Tage de la Chambre. Ephébus cubicularius , ii , m.
Chambre lignifie quelquefois Un lieu cachéO" retiré com-
Mie,E,1re en chambre„travailler en cha,7thre,[ parlant de
certains ouvriers qui jie font point en boutique. ] Intra
privatos pariêtes operati , ( opcror , aris , atus fum. )
dep. ott opus facere, ( facio , facis , R-ci , fliftiim.) att.
CHA ..ERE le dit auin de pliifieurs Ju.ifdcûions oj l'on rend la
iuf.ice en chaque Pa.-lemtnt.
Xa grand' CHAM3RE , [ qii'on appelle autrement cham-
bre DES Audiences. ] Primarium ccntumviralis Sç-
iiatûs tribunal , genit. primauii tribunalis , n. ( Audi-
torium laqueati & inaurati te&i , "• )
Confiillers de la Grand' chambre. Scnatores primarii
Tribunalis. ^
ChRMBRE de la ToURNEliï , { CH fe jugent les procès
criminels , qui ifi ai,ifi nppellée , parce que les Conf.il-
lers des antres Chambres de Parlement y l'ont tour k
tour. ] Rerum capitaliuin funimum tribunal , n.
Corfeiller de la Tournelle. Rcrum capitalium Scnator.
Lis CHAMBRES PIS ExQi'ESTES, qiit jugent dcs frocis
far écrit. ] Inquifitorum curia , a: , f.
X:onfeiller aux Enquîtes. InquisTtor , oris , m.
Chambre dbs Vacations , [ où l'on ju?e pendant les va-
cations des matières provi foires. ] Juftitii curia , x , i.
Chamb:ie des comptes. [ ejl une Cour fouvtraine ou fe
rendent tr s'examinent tous Us rembtes des deniers
royaur.. ] Raticnuni Jlep;iarum ( ou fifci ) curia, a:, f.
ZesCffiiiers de la Chnmbre des rompes, [ qui font Us
Mailtres des Comptes , les CorrcSeurs des Comptes , les
jiuditeurs des Comptai. '] Rationum rcgiarum ( ou te-
rnm ad fifcum p;rtinenûum ) fupremi judices , gemt.
fupremorum judicum , m. pi. voyei. Maistre des
Comptes , &C. 1 rr n'
Causes ou Vrcc^es qui fi ju""»'- hs chxmbres afjenMees.
' Caufx comitiale'î , (^en. aK■■\Cuvv^ comri.iliuin , f. pi.
J,îS Chambres affer.fhlees. Confciîus uuivcifa: cunx ,
ffenj/-. confefsus, m.
Ar'reîts dormez, les Chambres afTimllées. Décréta ccnii-
tiaiia , renit. decrctorum ciitnitialium , n pi.
Chambre fe dit aulTi des Jiffijdittiom e--traordinaire'
ét.-.blies par des commiffons du R^y pom- un certain
temps comme /i!f Chambre de Jujlice , [ où l'on jure des
malverfKtions dans l'adminifiration des finances. ] Ca-
ria exaftionum , f.
4Chambre ardente [ oh l'on juge des empoifcnr.emens.'] Ve-
ncficio'.um curia , x , f.
On dit proverbialement , Un homme a, des chitmbres
vuides , il a des chambres à louer dans ht tête , pour
Are il efi exravuiant , il a peu de cervelle , il a la
tételercre. Infclix cft cercbri. Tiorat.
CHAMKRÉE , f. f • [ Nom coUeciifqui fe dit de ceux qui
'font (S" qui logent dam une même sharf-bre. ] Contubcr-
nium , ii , n. Ctc.
flui efi d'une mér.n charrhrée , en terme de c;aerre, [ qnt
fait rhtmbre avec un autre. ] Contubcnialis , ge». is ,
T-iire chambrée. Eodcm uti contubernio.
CHAMBRER , V. n. terme de guerre. {Zogcr er.fcmb'e
fous fine même tente oa fî une même baraque ou ca-
xeine. ] Eodcm uti contubernio.
rÎT Ay»r,RETTE, f. f. [Peùte chambre ]Cellùla,a;,f. Pli».
CM'"-MER1ER , f. m. [ C'efi un Olfcier chez, les Moines
iX dans tous Us Chapitres , qui a foin du revenu er
4es ajfaJres. du €h:tpi'trs. ]. Camci-ixius , ii j in..
r CHA
Chambrieue , f. f . [ Servante qui nettoyé la chambre. ]
Ancilla cubicularia , aï , f .
[ Mot de mépris dans nôtre Langue. ]
Chambrière , lUn long fouet fait d'une large eourroye
de cuir. ] Scutïca , a: , f . Hor.
CHAMBRILLON ,(.i.{ Petite firvante fort mal propre.']
Ciiiafillaria , a: , f . l'etr.
f Mot de mepiis dans nôtre lang'.!"". )
CHAMEAU , f. m. on pronortce cliamau. [ Animal de
voiture qui ejl fort commun dans l'Orient. ] Camêlus ,
K««iAoj , i , m. Solin. Liv.
T>u chameau. Camelinus , a , um. Vlin.
CHAMELIER , f. m. [ Hui penfe (s" conduit des ckt-
meiux. ] Camclarius , ii , ni. Arcaâ. Camelorura
agitator & duftor , genit. oris , ra.
CHAMOIS , f. ra. [ Chevr- fauvage qui h.ibi'-e fur le
plus haut des montagnes. ] Rupirapra , a; , f . rlin.
Chamois , ou peau de chamois, Rupicapra; pellis , gen,
is , fem.
CHAMP , f. m. on prononce chan fans faire fonner le p ,
Cy prononçant /'m. comme une n. [ Pièce de terre qu'oit
laboure. ] Ager , frenit. agri , m. Cit.
Petit champ. Ageltus , i , m.
Des champs , [ qui concerne Us champ:. ] Agrlrlus , a ,
um. Cic.
Champ labouré , {_où il n'y a rien de femé. ] Arvum ,
genit. arvi , n. Var.
Champ labouré & enfemcncé. Si.-ges , genit. fcgëtis , f.
Var. Sata , oruni , n. pi. Vir'r,
Champ qu'on laboure pour Li première fois au Printemps ,
e* qu'on laiffe repofer jufques ù l' Automne. Vervaftum ,.
i , neut. Plin.
Champ qu'on laiffe repofer de deux années l'une. Nova-
lis ager , genit. novalis agri , m. P'ar. Novâle , is , n.
Virg.
Champ qu'on laboure fcr f>!!'on fiiit porter toutes les années.
kelHhilis ager,5««. reflibilis agri, m. V.tr. Champ cul-
tivé. Cultus ager , gen. culti agri , m. " ( le contraire
efi inculcus ager. ) Cir. champ qui n'eji point cultivé,
champ fertile. Ager ferrïlis ou ferax , genit. agri ferti-
lis ou fcrâcis , m. Ager l.enis ou opiinus 0:1 fruâuofus.
* ■' le contriire il Ager inf-lix. l'irT. ou inlecundus ,
Colum. ou fterïlis. Col. Vn champ fier de.
Ch.-.mp qui ne porte prefque plus rien. Ager jejiinns &
cxîlis , gen. pgri jcjuni & exiUs , m. * Un champ qui
ne porte p'us , q-^i efi usé. Ager elfocrus , gen. agri effoe-
li , m. Effoctum foliim , i , n. Solum defacig.itum ,
i , n. Colum. * Un champ qui n'A encore rien porté.
Rudis ager , m. Coli/m.
Les ch iM'rs ou /,: campagne , [ qui ef lors des villes. ]
Rus , (renit. ruris , n. ( qui fait à l'ablatif une ou ruri
dans plant. )
A. la que'iion 7i(,?'ans mcuvrmenf.or fit Rnre on Pwii i l'sblatif.
la Queftion ijua ? avec un moiivemer.î 00 mer Rui a l'àccufa-
tf lans prcpolirion A la Q;icftion <!>i'/i<' avec les Verbes de iie-
ie>tir, Ikc aulli-bien eu à la Queaion y«« , on met Rurc Lrau-
coiip mieux que Ry-ri a '. ablatif ]
Maifon des champs. Villa , a; , f . Rura , genit. rurium ,
n. pi. Cic.
. ils font venus à leur maifon des champs. în fua rura ve-
nerunt. Cic.
Aller aux champs. Rus petere. Cic.
Palfr quelque tems aux cha„ips. E.uR;cari , ( rufticor,
aris , atus fum. ) dep. Cic.
Lors que les hommes font allez, aux champs. Ubi ruri
lurant bommer.. PLiut.
Un homme des champs , qui demeure à la campagne. RuI^
tiens , i , m. Rufticânus , ani , m. Cic.
Une femme des champs. Rufti:a & Rulticdna mulier ,
gen. ruflica; U rultic*na: muJierJs , f .
C H A
Om dit proverbialement , Un homme a un «il aux champs
(9" l'in-tre » I» fille , pour dire // ejl- fort vigilant is
fort f/diraoi,:Mf.K.c lion o hnbct cciitum oculos.PiifJ.
Muhi lune ilU oculi , pcrfpicacilTimus cft.
On dit Un homme cciirt Us champs , etiiirt les ruts , pour
.lire 11 ifi foti. Ccritus cft. Cic.
On dit encore , // fe m:t niix ch.%mps , il s'emporte i!e
cdcre pour U moitUre chofe. Effatur ir.icundiâ pro rc
r.iimmi vu pro rc iovi,
hUttn qHclq:i'im aux chstmp! , le faire emporter. Stonia-
clium ou bilcin alicui niovcrcc* comn-ovcre. Cic.
On DÎT pareillement r)i!;;«frtj fiV/</fî ch.impi à quel-
qu'un , [ le riettre tn iiberté , le Liiffcr aller. ] Abciin-
di copiam & tacultatem alicui dare ou largin. Cic.
Champ fc dit queliquctois d'une pUcc publique qm a de
l'étcjdu'é , (r qui ejl unie. Canipu? , i , m. * Le ch^iKip
de Mais , ( Vlare de i'Ancieime lu'mc. ) Cainpu'; Mar-
tius , i , m. Hor. * Le champ de Flore, Florx campus ,
i , m. Cic.
Champ en terme de guerre fignific le heu où fa domic
quel.jue bar.iille. Campus , i , m. l'irg.
Ihànneurcrtrit M.titrcs du champ de b^taide , il; g.-'-
gnert nt le cL-xmp de bataille des c»>7itnis. Potiti f unt
campo hoftium.
Jt mourut fur le champ de bataille. In prrclio cecidit.
Cic.
Champ fè dit au figuré des fujers ©" des matières où les
Oratcnn ptutent exercer leur élcqw.nce. Campus , i ,
m. Ma tories , ici , t. Cic.
Cet Hiflcrien a un beau champ four louer fon Héros. Hif-
iSi
toricus magr.um habcr campum ad laudeni hcrois lui
Profteraitur huic materics &i campi'.s laudibus herois
fui. ïlin-lun.
J'ai un beau champ ou une belle occafon de me iiengur
(/f /«;'. Commoda mini eft occalîo illum ulcilcendi.
Tl.iut. Naftus fum ultionis amplam occafionem. Cic.
Vn beau champ pour iifcoiirir. Latiilimus dicciidi cam-
pus. Ck.
On dit en terme de guerre , 'Battre eux champs , pour
dire , Battre la marche pour décamper. Vafa conck-
Jiiare. df. Profeitionem indicerc. Signam proteftio-
nis darc.
Les champs Elifées ou 'Elifîens , [ dont Virgile f-.it la àcf-
criptiôn dans le fîxiéme Livre de (on Er,éide. j U féjour
dc4 Biciheureux fflon les Poètes Campi E'iylti , genit.
caniporura Elylîcrum , m. pi. Sedcs beatx , genit. Ce-
dium beatoruni , 1'. pi. i 'irg.
Sur le champ , [ Sur l'h'ure dans lemoment. J Extcm-
plè. E veftigio. lUïco. Continuo. Statuii. In ipfo^rem-
poris articulo. Cic.
Vitrier , ou difcourir fur le champ. Diccie ex tcmpore.
Cic.
Difcours fait fur le chxmp. Extemporalis oratio , genit.
extempoialis oiationis , f. Quint.
Taeiliié de parler fur le champ. Facilitas extemporalis ,
genit. facilitatis extemporalis , f. éiuint.
llfavoit le Latin (sr le Grec fi à co.nmandcment , qu'il
' pcuvoit faire fur le champ des di,':ours en l'une cr en
l'autre langue. Latini- Gr.tcarquc Linguœ erj! pronitus
& tac'.lis ^.d cxteniporahtateni ufque. Snet.
Trendre ccnjcil fur le champ. Coniilium ex tempore ca-
p.:rc. Cic. in ipib negotio conûlium caperc. Cxf. In
aréna condiium capere.
Champ ( de l'Ecu , a'une tapijferie. ) Arca , a: , f .
A tous bouts de c.Wahp , i A tous momcns. ] In f\n"\i-
lamonienu. Ferme cc-.cmentcr. * // héfite à tous bouts
de champ. Ferme cortin:r,tcr cefp:tat iliius memoria.
CHAMPAGNE , [ l'rc-jince de Fnznce , dont Troye ejl la
CAfi[ale. ] Caijipania , a- , f.
CHAMPENOIS, m. [Celui q.-ù efl de Ck-.mia^ne.l Cam-
panus , i , m. j - j
Ch/.mpcnoise , f. [ Celle qui eft de Clmmp.i7i!e. T Cam.
pana , a- , t'.
CH.AMPART , f. m. [ Droit qu'un Seigneur a de brerdre
furies champs de fa Seigneurie la dixième , ireiti^.-ne ou
qutm.i':me gerbe dans les moiffons de fes tenanciers. ]
U-'cum.nius agcr , genit. dccuniani zn'i , m. Cic
CHAMPESTJlt , adj. m. & f. on pr.fonce champêtre.
ele-va?it fort h premier c. [ Des chawps , de la à,mp<i.
gne. ] Campclhis & hoc campeftre , gen. is. A'^icrtis
& hoc agrdtc , genit. is , Cic. °
CHAMPIGNON , f. m. [ Petit fruit qui vient delui-mf,
mcfansfemcr , tr en tres-peu de temps. ] Funaus , i
m. Hor. Bok-tus , i , m. Jav. ° *
Les meilleurs champignons font ceux des prez. Pratenfi-
bus fungis optima cil natura. Hor. •%
-^J/rùfonner des cha.mpignons. Bolçtos condire. Juv.
Champignon d'une lampe ou d'une chandelle, [le bout de
l'i msfche qu.in.l elle eft coiijommée , qui pareil aminé
un petit champignon. ] Fungus , i , m. Viig.
De champignon. Fungïnus , a , um. Plaut.
On dit au liguié , U eft de la nature du champignon ,
[ ;/ eft ven.-i tout en une nuit , c'cft-à- dire , // ''a fait
fortune tout d'un coup. ] Fungino génère eft , fubità
creviî d: nihilo. ( cette phrafe eft en partie de Haute
£? de Pétrone. )
CHAMPION , I. m. [ Homme de guerre brave (y géné-
reux , qui foàtienl une querelle par les voyes d'hon-
neur. ] ijellâtor , Oi-is , ni. Pugnavor , oris', m. Lie.
I Ce moi le dit bien ci poéiie , ik c:t îromqLie ilans U proie, j
CHANCE, i. f. [premier coup de dez. qu'on jette.,
pour tn faire jo'Uer un autre. '^ Primi tefierarum jac-
tiis fortuïta punfta- , genit. fortuirorum puadoraui
ncut. plur.
Chance lignifie auUi Coup heureux , rencontre avant.i-
ge,:fc (S-' fortuite. Sors , genit. foms , i'. Fortuna, x, F.
Fciix calas , genit. casûs feiïcis , m. Cic.
Cet homme eft en chance ,. eft en bonheur. Afpîrat ip.'i
forruna. Bianditiir ou arrTdct ip(i forcuna. Cic
La ch.ince a voulu ,. le bazard a voulu qn.':I a trouvé
uns bourfe. Cafu & fortuïcn crumfnain rcpcrir.
La chance tourne. Mutât toituna. Liv. Mutatur fortuna.
Vlaut.
La ch.vnce étoit déjà tournée. Jam fortuna vercerat. Ltv.
CHANGEE , f. m. ( Une partie tiu chœur d'une Eghfe ,
ç.'.'i eft entre le maître Aritel f la baluftrade qui le
ferme. ] Cancclium , i , n.
CHANCELANT, m. chancelante, f. adj. [ êiui
n'cft pas ferme C ajttré. Titiibans. Labans Vacil-
lans , antis , om. gen. Cic. Qumt.
Ch.'.ncelimt d'avoir va. Ex vino vacillans. èiuint.
Om dit au figuré Un Royaume chanceUfit. Labans im-
perium jgiinit. labantis imperii , n. Claud.
Soutenir ta fortune ch.^ncel.tnte du peuple Romain, La-»
bantcni fortunam populi Romani fultinece. Liv.
Un efprit chancelant. Titubans ti« labans animas. Plaut.
Liv. * Une armée chancelante , { q:-i n' eft pas ferme
pour fin Prince. } Exercitus vacillans. (CîVcrc» dit Lc-
gio vacillans. ) Acics labans. Tacit.
CHANCELEMENT , f. m, [ Démarche chancelant ,
or q:'i n'cft point ferme ni afturee. ] Titubantla , l , f.
Suet. Titubatio. Vaciî'atio , onis , f. U^ht. Suet.
CHANCELER , V. ncut. [ Branler , n'eftre pas ferme ni
afuré. ] Titubavc. Vacillarc , ( o , as , an , arum. )
n. Oviii: Cic.
ChanceUr à'.tvoir trop bit. Vaclilare ex vino. Quint.
il chancelé £î' marché -en penchant tout le corps des dei'.:-s
citez Vacillai tGto coipore in utramquc paitciii. G".
N a
..jRi C H A
Il ch.'.ncrlle tta-voir heu £7 d'a-voir dormi. Titubât mero
fonv-ioquc gravis. Ovid.
ChanceilsR fe die fis^ua-incnt de ceux qui font inrcr-
t-iins , C' qKÎ "« font fas fermes dans leurs jentimens.
Animo titubare. Cic. Fluifluare /f«/ , ou Animo fluc-
tuai;e. n. C'c. Liv.
chancelier en parl.'^nf , [ ne fas parler avec nffeu de fr-
meté , fc csufer en parlant. ] Titubar.tcr & iiicoiiftan-
ter loqui. AuB. ad Hcren. Sennone labaue P'/'».
Za mémoire ck.tncelle. Memoiia labat. Cic.
Sa fidélité , fon cour.ir.e ne chancella point le rûoivs du
monde dans mon affaire. In mcà causa hujus fides, vir-
tus nuniquain contrcmuit. Cic.
CHANCELLERIE , f. f. [ Liettoù f fcellcnt les Lettres
Royaux , les Arrejls (y les pro-zifions des Offices. ] Offi-
cîna diplomatïca , f. * Budce l'appelle encore Oracu-
lum ïquitatis. Ara œquitatis & clementix. Oraculuin
Themfdis , 5:c.
CHANCELLIER , f. m. [ Premier Officier de la Couronne
'En ce qui regarde la Juffice , C qui efl le Chef de tous
l:s Confeils. ] Quaftor Principis candidacus. Qua-'Ilor
fàcripalatii , ginit. quzrtons , m.
[Le C^.ie//,iM>»jdaiis l'Euipiie i'.oiiuia n"éto:t pas le mime que
celui que nsiis appelions ai'.jo'.irJ'Iiui Cli.iiicd.icr, qui éft le
n-.cme pour le; forftions îc pour la dignité que celui qu'ils ap-
peîloient ^usjior prificfh C'i ■ùiJ.'niis ou ,/^:<x/^r y^cri faiw de
qui iependoient les Secrel.iires f< les Mïilhes des Rciuctes, oa
cniîrt licfirtninius ou Ca-'-.cs tH^tofitionwa, qui gitdi it l'anneau,
le cich'.t , ou le Tceau dd P.ir.ce , comme le dit G:c;;oire de
To'.:rs. Le C.i>:c.ll.r ius de i'E;ppire Rùniam Ttoit i;n Oli'icier de
peudeco.nffquej.ee, coaime il pa;oit dans le Niiiiie.ian de
Vo^::cus , au lieu que le ^i.'fior ( ci fd:it,i étoiî i'Aflellcur
de l'Empereur tz gr2i:d Juriiciinfulcc , comme en ^arlc l'Em
pcreur dans Caiiîodote , TiUu oporret ejfe ^•.KJioren , qiaU'n
fon.'.ys P. ixci^ is ricrext i...afl,;em , ad Jfe lieht fcitKÙa ynis. Il
^'appelle de plu i U z/oix à- l'omcli de la L^^.'.f , c.ir ii drellbi:
lei Edits & Ordcnr.a.nces , Se les Reglemc.ns qu'il .f.iUoi: ob-
tover & mettre en exécution , il (oulcrivoit tons les aûcs d'im
portance. iansquol ils ne p.^uvoicnt êrie publi;'z Lfs Empe
reuts lîjnoicnL les t.un"t. s p r ces .i lentes , A A M. U.
c'cll-à-diie , AUuUSTUS .MANU DIVIN A , U le Cliancellier
mettait au bas Su.if€r:pJÏ. Quand cet Olîlcier inarviiou piir ie:.
lues , un Iluiflier porioit des faifceaux devant lui , & ic peu
pic fîiL.it des acrh.rr.tions , 1'. ppelUnt le père de l'Expire-
On poitoit audi les marques de fa di.;nité , <;ui étoient en
tt'auttes un buiTci c.-uvcrt d'un ta^is lur lequel il y .■'.vcit un
livre , î; au milieu riu.aje du Prince avec un rouleau d'Ordon
nanccs. L'Empereur lui donnoic les titres de Scblinûi-i: à~
C'.iANCElLiF-R des Univerjîtez,l c'e/l un Commis du Ta-
pe , pour donner la bénédiSion apojlolique aux licentiez.
chi qa.ttre Facullez. , fcauoly des Arts, de la Théologie,
du droit Ca-ûon , & de la Médecine. ] Univerlîcatis
Cancellarius , ii , m.
CH.'VNŒUX , m, chancïuse , f. adj. [ Q^ii efl heu-
reux, qui a lu bonne fortune.'] Foicimattis , a , «m. Cic.
Filix , Icio , oin. sîen. Cic.
Chanceux fe dit aulli eu niauvaiil' part , il efl ch.xnceux
à tomber , à fi cafj'er la j.xmbe. Malo tato cccïdir &
p.:rfrëgit lîbi ciura.
CHANCIR, -voyez, chanîih.
CHANCRE , 1. m. [ Ulcère inali-i qui ronge les chairs ,
C qui efl causé Joiivent par un mal ■rewenV,'?. ] Cancer,
/ra(>. càncri , m. Carcinôraa , atis neut. Cârciaôdcs ,
ôdis , n. Plia.
Avoir un ch.vncre. Occupari cancro. Laborr.re cancro.
Exëdi cancro. * Remédier à un cii.mcre. Obliftcrc can-
cro. Ctlf
Chancre , [ Toiffon , efçece d'îcre-vlffc. ] Canter , "enit.
cancti , m. Tlin.
On dit proverbialement d'un l^ouIu , // mat.'ge comme
chancre. Venter votax , genit. vcntris votâcis , m.
Ovid.
C H A
CHANCREUX , m. chancreuse , f. adj. comme un
tiiccre ch.incre:ix. Ulcus {crpens & corrôdcns , genit.
ulccris tèrocncis & corrodctitis , n.
CHANDELEUR , f . f . [ Fefle de la Fnrifitfation de la
fainte rierge , qu'on célèbre dansl'Eglifc le i. de Fé-
■vrier. ] Puriiîcatio beatx Marix , gsnit. purificationis,
f. ■*" CereaUa , orum , n. pL
[ Parce qu'on porte des cierges ce ]OUt-là , qui reprefentent que
J C. ell U lumière du mcndc. ]
CHANDELIER , f. m. [ Utenfile qui fert à mettre une
chandelle. ] Candciabtum , bri , n. Cic.
Chandeliers branche, \_q:t'on pend au plancher."]
Candelabrum brachiîtum peuCle , genit. candelabri
brachiati pcnfilis , neut.
Chandelier [A mettre contre une TSHr.%illt. ] Candela-
brum quod p.xriëti affigitir.
Tctit chrnielicr bas. Humïle candelabrum , gen. humi-
!is caudelabii , neut.
CHANDELIER > f. m. [ Qtiifiit tr vend de la chandel-
le. ] Candelarum opïfex , genit. candelarum opifïcis
ni. qui c.indelas (cbat.
CHANDELLE , f. f . [ Compojîtion de fnif fond:* ou de
c:re , qu'on frit prendre autour d'une miche , Cr qui
fert à éclairer. ] Candëla , x , £. Plin.
Ch.mdelle de fuïf. Candela è febo on kyo, Candela fc-
bacea , x , {. Apul.
Chandelle de cire. Candela ccrea.
l Les chandelles qu'on btùle dins les Egli.es font de pure cire,
& s'appelhnt cierges ; fc c'iez les grands 5ei;nEurs elles s'ap-
ptllei t tw^iw ; & lorfqu'elles font de fuif r lies !e iiommenc
limplemeui t/;.Ji/i»i;i/«j i on dit pourtant quelquefois des cben-
dcUes de c'ue. 3
EsrVr' de la ch.înde'le. Candclas febare. Colum.
Chandelle fe dit proverbialement en ces.phrafl":, Cette
fille n'ift belle c^:^'a la chandelle. Eft i!!i noûurna fa-
ciès , ou noflurnus vultus. Petr.
On dit aulTi des choies furt p;u importantes que Le jeu
n'en -vaut pas Ii ch.mdelle. , \_ll y a plus à perdre qu'à
g.tgner. J Plus cxind: dilpcndii qu.îm lucri.
On dit encore [ D'un homme qui fait dépenfe ifun cota
(S" fa femme de l'autre , ] Ils brûlent la ch.^adelle par
les deux bouts. A marito & ab uxore res périt.
CHANGE , f. m. [ Echange , troc d'une chofe pour une
autre. ] Go.mmutatio. Pcrmutatio , onis , f. Cic.
[ Clisnjc le d t ptopieme.t d'un troc de meuble : EfcLa-i^e fe dit
des liérit'ges : & l'enMttioyi le dit d'un Eeneiice contte un
autre ; ce mol vient du Lstin C!»iLi:ij , oair , f. Ciir„h:ut>i , ii ,
neut & CerAb'tus , ûs , ir.. qu'on a dit dans la balle latinité
au même fens. j
Je n'ai pas perdu au change. H.^c commutatio mihi
fraudi non fuit.
Change lignifie aufll Le commerce d'.irgent , quand on le
remet pour le faire tenir en un lieu éloigné de celui où
l'on efi. Pcrmutatio , onis , f. Cic.
Je ferai peu de temps à Rome. ,po:tr y toucher t<ne lettre
de change que j'y dots recevoir. Pctpaucos dies Romaî
commorabor , dura accipio pecuniim qux mihi ci
publicà pcrmutatione dcbctur. Cic.
Envoyer de l'argent .i Athènes p.r/ Lettre de change. Per-
mutare pccuniam .Athi;nas. Cic.
Change , [ Le profit qu'un B.ln<fiiier tire de l'argent qu'il
fait tenir. ] CoUïbus , i , m. Permutat.T pecunia: usîî-
ra , a; , f . Emolumcntum , i , n. Cic.
Faire tenir ott envo'/ir de l'argent par lettre de change à
quelqu'un en payant ie change. Collibo pecuniam ali-
cui mittere D« curare. Bud.
Lettre de change. Refcriptum permutat.is pecuni.-e ab
alio lolvcnda: , |^c«!V. refcripti , n. Mcnfa'.ii cbyrogrii-
phura ad pccuniam ab aiio mcnfario accipiendam,^f».
chirograplîi , &c. n.
Ce ianquiir m'a fait tenir à Lyon mille éciis fAr lettre de
C H A ^
rh*f)<y. Hic mer.farius fuo cliiropiaplio mille nuinmos
Lugdûni j\î!lit mihi numcjari.
La Place «'« chutige. Forum aigcncaiiiun , i , n. Aigcn-
rarix , arum , f. pi. Tlant.
Lf lifH 014 J~f fait U rl>.v7ge, la biiiqM. Menta, x , f. Cic.
Chanc; en tctinc cic vcncric , [ qi/.jnd des chims qui
pcurinivt'iit un cerf c» quelque gibier , te quittent four
courir après ii» »iitre qui fe frcfentc. ] In Jcillando ccr-
vo canuin crratio , onis , f.
Cartkr le cIjAugc du cerf , en vcticric. , [ 9e f rendre pis
le ch.i~.ge. ] Canes ab omni alio ccrvo aliflincre, cjuàni
quciu icotantur. * l'rdidre le cl^.jrge , c'cîl au contraire
ch^tr un nuire cerf que cela: qui ejl lancé. Alium ccr-
vum (cc\ari cti prrsêtjiii , quàm qui fuit excitatus.
Les chiens pcment fon-jent le char.^e du cerf. Canes (a."pc
clud aiiveiuitium ccrvum pcr.'ccjuuntur.
£n ce sens on dit lîgurémenc <]u'C/n homme a fris le chan-
l* , [ ouand on lui nfait quitter quelque bonne affaire
four en fstirfuivre une mcindre. ] Unum cjuid niclius
& unciius «iiniittit , ut quid vilius (ctbctur.
Prendxî /f (A*;^f , i fe tremper. ] Errare. Abcrrare,
(o , as , avi , atum. ) n.
// efl nij'è de lui donner le change , ou de Itii faire pren-
dre le cha:ire dans la difpute. A rc pro^'olîta facile efl
illum abd'jci ou avocari.
Il a fait tout fin pojjible dans cette difpute pour donner Is
change à fin ad-jcrfaire . In hac conccruatioiie pro viri-
bu; iecit u: adverfarium alio traduccrct ou dcduceret.
Dinr^^r le change aux ennf.nis -, [ Faire faabir.nt d'a.'ia-
quer une place , CT in attaquer i:>ie autre. ] Hoftcs dc-
ludcre , dum illani modo 5; ali;un uibcm oppugnare
hngimus.
On dit proverbialement , Rendre le char,ge à quelqu'un,
[_ Lui denntr fon ch.r/ige , lui rende la pareille , lui ré-
pliquer fortement. ] Vcrbum vcibo, par pan refponde-
re alicui. Ter,
CHANGÉ, m. Changée, f. part. paff. Mutatùs. Immu-
tatus , a , um. Cic. i/oyez. changer.
CHANGEANT , m. chanosantj; , f. on prcncnce ch.in-
jant, part. act. [ §!ui change fiwcc-.it. ] Mutans , aatis,
omn. gen.C«V. iioyez. changer.
Couleur changeante , Sut change filon les divers afpec'fs
dufileil g- de la lumière. Coîor varians , gcn. coloris
variant is , m.
On lf. dit figurciDCnt de ce qui efl inronflant ff variable.
Mobilis & hoc mobile ,gen. is. M-irabîtlis & hoc mu-
tabilc , gen. is>, Inconflans, antis , omn. gcn. Varius,
a , um. Varians , ar.tis , omn. gcn. Cic. &c.
Il n'y a rien de plus changeant que L'efprit de la femme.
Vanum & mutabilc feir-.pcr fcc;Tiina. Virg.
Le vulgaire effort ehangeanc. Mobiles vulgi .inimi Lii\
* changeant pour la moindre efpérance. Ad cmnem au-
ram fpei mobilis. Li-u.
Une vie changeante. Varia & commutabilis viti ratio.
Cic.
CHANGEMErvJT , f. m. [Transformation, altération d'un
ctrps qui fi contiriit en un autre. ] Mutatio. Immuta-
tio. Transfigurât lo , onis , f.
Le changer^cht de la femme de Lcth en une /l^atuc de fil,
four aïoir r.-gardé dtrrure elle , fut une punition di-oi-
ne. Lothi conjux poft fe rcfpecbins , in Itatuam faiis
fait murata à Dec prcpter vctïtum.
Chanccmîht fe dit des chofes accidentelles. Mutatio.
Immutatio. Pcrmiuatio. Converfio. Inclinatio , gen.
cnis , f. Cic.
V/} changement de lieu , (y non pat d'efprit. Loci non
ingenii mutatio. Cic. Ck.mgement de: efprits (S' volon-
tez.. Voluntatum &aninioram Inclinatio. Cic. Com-
m'Oîatio aaimciuiaôi: voluiita:unu C'iV .
C H A ,33
Changement dans les affaires tr d.Ms les efpriis. Conver-
fio rerum & animoruiii. Cic.
CHANGfMENT de :;:cc!irs , de fie. Morum mutatio. Vit.r
comnmcacio. Commutatum vita; gvnus , gcn. connnu-
tati vicx generis , n. Ci-.
Le chi'.ngcn:ent de de/fein efl tin port ajfuré potir celui qui
fi rcpciit. Cor.lllii niucatio optimus eil porca3p(vnitca-
ti. cic.
Ces nouvelles ont canfi de grands changcmens dans les
efprits. His nuntiis hoinincs alii fadi funt Cir. His
iiuntiis convcilà; funt oinnlum mêmes. Cj:/ His nmitiis
fad\a cil m.agna conveUîo & inclinatio animorum
C;V.
Li CHANGEMENT des faifcns fi fait par l':tpproehe ou par
l'éb:pic>iie»t de: afires. Converfiones, commutacioncf-
que tempcfcatum CQcli fiunt acceffu llellarum è; rcccf-
iu. Cic.
Sujet au ch.tngement , fuje: à changer. Mutabilis. Com-
mutabilis & hoc commutibile , gen. mutabiiis. * ( Le
contraire c/ immutabilis. Cic. Quin'efl point fuje t au
thangtment. )
Changem£.nt , [ Variété , diverfité.] Vatiëcas. Diverlî-
tas , atis , f.
Ait.yer le chan:c;nent. Novis rébus f ou varietatc ) capi
( capior , capcris , captus fum. ) ou dckcbri , ( delec-
tor , atis, atus fum ) paif. Cic.
Le Changemt.n rejouit l'efprit. Reficit animes ac rep.ï-
rat varieras, êiuint.
CHANGER , V. act. [ Transformer , trarfsfirurcr , filre
pafr d'une figure éz une autre. ~\ Mutare. Transformarc.
Transhgurare , ( o , as , avi , atum. ) avec le régime.
aliquid inaliud. Cic.
Se changer en une autre figure. Mutare fe in formam
alterius.Vertcrc k in imagincm alierius. Sumcre inia-
gmem alicujus. Caperc alcerius formam. Pla:.it.
Toute l'eau de i'eflang fi change en fil. Totum fta^num-
abit in falem. l'Un,
il me l'a chercher depuis la tête jufqu' aux pieds , ©■' ?»j
paitrtt tout de nowjci-u. Homo me interpolabit ,
meu.mque os (ïnget denuô. Flaut.
Chanc.ek fedit aiiriiri'.'j chofis accidaiteUei £y pajf.t;eres,
comme Le -vent du Midy fi change.* tout d'>:n co:tp e:-i
vent d'Oaidcnt. Au.lcr in Afrîcum ilatim fe vervit.
CAf
Changer de logi;, (en prendre un autre que celui au' on a^
tt-Ucr demeurer ailleurs. ) IrAcs mutare , in alias ,-cdes
i.'nm;^',rarc. Ci:.
C,hi-7gLr de place en place. S?dc;Ti mutare ex fede. P.V.v.
Si changer a'hcure en heure. In notas murari. Hor.
Le raifin commence à chuTfger d^ couleur ou à tourner
Uva: variant. Cùlun.
11 Je '-jit changé dans fion miroir. In fpcculo vidit le akc-
ru m .
Scn teint en changeant , change fan "vifige (Sf le rend hi- -
deux. Color muiatus vertit eum in faeiem hifpïdam. •
Hor.
Les plus mauvais temps font ctux qui changent fiouven". ■
Peffima? funtteinpeflates qua: variant maïiinè. Celf.
Cbangef-, [ Echanger, trr.!f;ter une ehofe contre une autre. '\
Rtm a!i.î rc , eu rem cum re mutare ou permutare . on
cominutare, t o, as, avi, atum. ) att. Cic. Hor. Salufr.
f On dit Merces mutare , o:: pçrmuiare. l'Un. Troquer
des machandijes.
Cm dit au figuiéi fe ne cktngerois pas mon repos pour tous
les tréfors du /«Djîiii'.Non mutarcm-oria divitiis Ai.r»buin,
Hor. Rcgnare nolim , ut non fim liber mihi p/).«.:/.
En efet la u'ncrié e ". ptefcrabic j tous 1« ir-fors & à toii'i les
Royaumes. 1
CH.ANGEK, d.e ■ difcOKYi ., tinir, un autre difcours. .S:'t-
N n \\
184
C H A
monem tiUo traduccre , »u cransferrc , ou convertcre.
Cic.
If courut jour & nuit lui en porter la nouvelle ch.-ingeant
de chev.-rux pour aller plus i-ifts. Continuato & dni &
noèlu itineic , atquo i.i'jtatis ad celeritatem jumeiuis
ad cini coiuciidit vit id nuntiaiet. df.
Chxnger un habil de paix en celui de giicrre.MntSiVevvx-
tc:aam piladamciuo. Plin-Jun. "*• Changer d'tjMt
a-vec' quelqu'un. Mutaie vefteni cum aliquo. Z.k'.^ Ils
ont changé de nom entre eux. lutcr f; nomiiia pcimu-
rarunc. Pluut. * Changer de maiftre. Dominos pctmu.
tare. Hor.
Changer fe dit figurément en morale , [ Snitterfis in-
clitiiftions , en prendre d'autres. } M'itaie. DcmutMe.
Immutare , &c. a<ft. ace. Cic. FiMit. ^ Chimger de vie.
Mutarc vit.B geiws. Phad. Ire contrarium vita; priori.
Juv. * De wœarj. Mores mutare ou immutare. Ter. Cic.
Alios mores inducre. Plin. Immutare mi^enium mon-
bus. Thut. *■ D'efprit îiibi ingeiiium iiovum iuduere.
iJv. * De ny'.niere défaire. De fuo more decedcre. De
fuo Ra:u deiir^rare. Cic.
Il eft tout-à-f.'.it ch:ïngé d'humeur (S" d'efprit. Immiita-
tis eà moribus, acque ingenio. PUut.
Ji efi tout chxiigc , il efi tout autre , il nej{ plus le même
qu'il était aii-f^ir^vMtt. Immutatus eft prorllis. Cic. A-
îius nanc eft ac crat. Ter.
Changer d'inàïnation-, on d'une paffon amoureuCe. Amo-
rem fulim aliô ttansferrc ou adjicercdV. Tur.
On ni chmi'e fo:.',: d'inclinutioa , pour chiiiiger de pny;.
Nemo fe tiigit exul patrirv. Hor.
Ch.i'i-'ger à'n,vrs , de fe,uiment , d'opinion. Scnteuciam ,
opinionem mutare ou commutare. De fêntenna dece-
.derc ott diiccdere. Cic.
changer d'.ivis en quelque point. Quibufdam in fcnteu-
tiis paulùm fe imraiit,ire. Cir.
il a changé de dcjfein , p^rce qu'il voit que je ne change
point (.'incUniition. là mutavit , qacniam me iaimuta-
tum videt. Ttr.
C07itr'.:;;.lr: qui '.qu'un à changer de fe,itin:ent. De Icn-
tcntià detriidcrc aliquem. Cic.
■ §lu'cn difs ce qu'on voudr^t ,je ne ch.rngera.y peint de fn-
tirr.;::t. Dicat quod q.iifque vulc , ego de feiuentia non
dcmovebor. Platit.
J.II fer lune r,c vous a, point changé. Niliil ipfa te fortuna
mutavit. Plin-]un.
C^h.rc-'^r avec l.i fortune. Ad motum fortunx fe movere.
Pif
La fortune cha-nge en un infant l.ifice des chofes. Fortu-
na parvis momcutis magnas rcrum commutationcs
■ eJHcit. C(.f.
L-i face de la ville é te it changée. Immutata crat urbis
faciès. SMuji.
Je ne puis pas me changer , ou comme l'on dit dans le
familier , Lie refondre , me refaire. Non quco iminu-
tari. Ter. Me iprum retexere non poifiim. cic
Changer, [ V.uier, diverffier. ] Mutare. Variare.
Cic. * changer fa vaix. Variare ou mutare voceni
Cic.
Ch.inger de vcluptex.. \''ariare Toluptatcs. Cic.
On DIT proverbialement, il changée du blanc au ncir ,
{p.-:rl.ïnt d'une pcrfonne qui p.ïjfe d'm.e vie honnefce à une
VI.' trcs-liyerti::e. ) Frugi viram dcferit , Se libidino'ain
fequitur. Modo homo frugi , modo canis immundas ,
vci arnica lutofus , par imitation d'Horace.
Changer de baterie ( Em[>lo;er d'autres moyens que ceux
dent en s'tfl fervi. ) Aliam inire agcndi rationcm. *
CiLt ne nous a pas reUjJÎ , nous ch.zr. gérons de batterie -,
nous prendrons d'autres mefures. Hic non fuccelfit , aliâ
aggrcdicmur via. Ter.
C H A
CHANGEUR , f. m. [ é>u'. fait le change. ] Menfarius ,
ii , m. Liv. Mcnlularius , ii , m. Se». Nummularius ,
ii , m. Ulp. Collvbilles , tx , m. Trasczita , x , m.
Plaut.
CHANLATE , f. £. l'oyez. Stymof^oz.
CHANOINE , f. m. [ Celui qui poffede une prébende , ou
certain revenu affecié pour pfalmodier (S" f. tire l'ojfce
divin. ] Canonïcus , i , m. Sportûlans Frater , gen.
fportulanti^s Fratris , m.
( L-; plj» ancienne inlliti tion des Chanoines fe trouve dans Gré-
goire Je Tours , qui ecus apprend que 13a-.iJiii Atthevique de
Toius en inftitua le premier un collège dans fon Eglile , du
tcîr.es du Aoy Cloih.ire I On Ici appella Chanoines , non fcu-
leiuer.t à caule de U penlion qui leur ctoit ani2;nce , & qu'on
appelluit CuKon , ce qu'en vieiiA ïrançois on appelloit Pmendt,
d où ils oiu éti appeliez Sfori:.l.vnes Frjrrcs ■ mais aurti patce
qu'on leur donna des règles canoniques , félon lelqucUes ils '
éioient obligez de vivre , ec iii!).i cMst,nic.'.s régulas aiciiùs ob'er-
■mretC'iebi'irir , dit ïves de Clurtres. Les Ciunoines de N.
D de Paris s'appjUoieni dans leur origine ïr.-»res junudauts
CHANOINIE , f f. ou CANONIGAT , f m. [ bénéfice
d'un Chr/ici-te. ] Canonicatus , gen. canonicatiis , m.
CHANOINESSE, f f. [_ FilU qui poffede une prébende
affectée à des Tilles p%r fa fondation. ] Canonica , ca.-
nonicx , f.
CHANSI, m. CHANSiE , f. part. palT. [Aîoi/t.] Mucïdus.
Rancïdus , a , um. Plin. Voyez, Se chansiR.
Se CHANSIR, V. n. [ Se corrompre par trop d'humidité. 1
Miicôrem contrahere, ( tralio, trahis, tra-ïi, traclum. )
ad. Mucefccre,, ( mucefco , is, ) Plin. Mucere, ( mii-
ceo , es , mucui , fans fu pin. ) n. Catul.
CHANSISSURE , f f. [ corruption qui vient fur la fur fa-
ce des chofes humides, comme certaine peau oa barbe qui
vient fur les confitures auand elles ne font pas affez. cui-
tes. ] Mu;or , oris , m. Situs , ûs , m. Colum.
CHANSON , f. f. [ Petit! pièce de vers qu'on met en air
pour chanter. ] Cantilêna , x, f. Cant'icum, ci , n. Car-
men , gen. carmlnis , n. Cic. Cantio , onis , i. Pl.tut.
Une petite chanfon. Cantiuuciila , a; , f. Cic.
Chanfon boufonne ou badlr.e. Canticum mimïcum , n.
Tetr. ^ Chanfo! bacchiq'ie , ou chanfonà boire. Bacchi-
ca cantilêna. * Chanfon l.-igubre (S" plaintive. Cantilê-
na higubris. Ncnia , a; , t. lier.
f. Ce dernier mot cft H-.-breu :x Syriaque , & lignifie prcptement
ce que les Flcurcules chanloieiit o.us er.iericniens des nions.
Les anciens n'ont pas encore laifi'é de le lorvir ùe ce mot ;xiuc
io-.;ies Ibnes de chinions badines , comme Arnobe a;ipelle Ne-
tiit. les chanfons que les nouiîicei cliantoicnt cour endormir les
pet::s en:.-.ns ; ce qu'o.i peu: voir encore dans Hoiace Pucroi.im
>,tii:i , une ch anfon d'enfans. ]
Chanfun nuptiale. Carmen nuptirle , gen, carminis
nupcialis, ncut. Carmen conjugiale , gen. carm.inis
conjugialis , n. Claud. Thalalno , onis , m. H/mc-
n.T;us ,"a-i , m. Stat. Thalallius ly ThalalUis , m. Liv.
J.îr.rt.
î Dans le Mariage i-- r^omains on chantoit Th.-il:jfo eu TdiJJîo :
& c'cfl le raviilement des Sab.ms qui a donne lieaà c>-itecoi»-
tiime Hans le mana;e des Grecs on chantoit 1 Hymenée *■
Voyez ratiidc Alutrimoidiiin de mou Dictioi.iaiie des Anti-
quiicz. 3
Chanfon lafcive (y impudique. Canticum obfcœnum ,
i , n. Cantio inipud.'ca , gen. caiitionis impadica: , f.
Fcfcenninum carmcn , gen. Fcfcenniui carminis , n.
Éliti.it. Hor.
[ Les Vers laîcifs ont été appeliez Kv/ui Ffccnm.ii, parce que les
premiers furent faits dans Fetennium ville de la Campanie. ]
Des Danfes aux cktnfons. Cliorc.ï cantatrices ,gen. cho-
rearuni cantatricum , f. pi. Claud.
Chanso.n fe dit Ai'.iTide toutes frtes de -vains proios ^ de
pi. T<.r.
yns frivoles iy f.ibuleiifis''.'^ngx. Fabulx , arum ;f.
C H A
Chansons qitf tout ccU. Ndi^.v. l-abulx. Ter.
( O.» le dit JU.Ii Je ce kJu'oh iCjKtc piuikuts lois. }
iV)«j w» rtbattex. tniiicttrs U même cli:i>ifon , -votis ducs
toujturs la iiM-me c»ofe. Cantilenain caiidcm caiiis. Ttr.
fcaiiJcin vca» ccutics obgannis. H.cc ufquc ad amcm
obgiiims. l'Uiit. Kkm aiihi canMS. i'/^(;jr. Cantilç-
n;'.iii tuain mihi .'jepc inliifiiiTas ( far i,),it.u:on de C:-
c:ron. )
CHANSON'N'FTTE , f. f • [ Petite ch»nfo>i. ] CintiiuKu-
ia , .c , f. C/i .
CHANT , f. m. £ AIoduLuicn de /.e t.d/.v , 5«» t'/c'-.e
17« qui bMjp Ui tor.i ds l.i i^ronoitcwAior]. ] Canciis , ûs,
m. Ci:.
TiAlN-CHANT OU Clum Crétoricn ( dant on fi.- frt d.ins
tEgiifs ) Planus & liiiiplcx caiiendi modus , gin. plaiii
& limplicis caaenJi modi , m.
Chant mufical, Uowpofé de divers jiccords.) Muficus con-
cc;uus , gen. mufici conccmûs , m. haiinonia , x , i.
On appelle aulTi h chant des oijea/ix , ( les diffcrms
fins ô~ infie.\ic)is de /,i iJ/.v des oijl-.mx. ) Avium c.iu-
tus ers conccmus, ûs , ai. Ci.'.Voccs avium , ect:. vo-
ciiiU , f. pi. Hcr. 3li:':.it.
On uit Des le ck^mt du cccq. pour dire De grand mztin.
Sub galli cancum. Hor.
Chants lugubres. Cantiis lugubres ou flebilcs ou ferâlcs.
Hor. Si;».* Le cor.tr.xire eft icftivi caiicui. Cl.ntd ChMt
joyeux.
Chant ligiufîc aulïï Lit même cLcfe que C'^a.-for.. Cn/Ui-
q.'-.e ou une pièce de poi'jïe qui fi peut chanttr. Cauriic-
na j a; , f . Capcïcum , i , n. Cic.
C:^.ti:t nup'.iil , [ ?icce de Vers compofie en l'honneur du
tn3ri.-ige, EpithaUme.] Epithalamiuin.ii, n. i.t;tii/.a. in
>^ty I, mot grec refit pur les Latins. * Carmen nuptiale,
gn:. carminis nup;ialis , n.
Cii.vi: de -jicioire , {_Chr>nt trio,i:pIi.tI. ] Epinicium , ii ,
p.. Suer. Cantus triumphalis , gen. cantus tnumpnalij
m. lo Px-an , ou Lïtuin Pian. Hcr. Virg.
I P.'..t» figr.itie un Hymne que les l'ajciis cluntoicnt en l'honneur
d'Appoiiun. 1
Chzht fuKclre , [ Pii ce de Vers composée fur la mort de
quelqu'un. ] Epiccdium , ii n. £'-r(x.)j<iv , n. Nenia , x,
i. Hor.
CH.'\NT£AU' de p.iin , fubfl. mafculiu. Panis angillus ,
U , mafc.
[ Onajpelîe ainiï ce;te partie qu'on coJpe en eniamant le jain
iiecir, & ijU'on envoyé à tdji qui l'a rendu ou qui le doit
rendre. 1
CHANTER , V. aft. [ Ea'ire p.tr art diverfei inflexions de
voiy. ] C?.ncre, ( car.o , cauis , cec'ini, cancmn. ) Caa-
tare, ( canto , as , avi , a\im. ) act. ace. Cic.
Ch.mrer le plam :h-i?:t. Pianis ac limplicibjs modis ca-
nerc. *•■ Z..Î Mufisj'.c.hà harinoaiara cancre. Cic. Mcdis
nulicis cancre.
Chr.ntcr erifiniilc ou de cor.cert. Concinere , ( concïno ,
concïnis , coaçiiiui , coacentuin. j Cic.
Ch.D.rer avec un ch.ilume.-iu. Avcnis ftruéliî ciintare.
O'jid. * Chuinter avec la Jlate. Canere ad tibiani. Cic.
* Chanter fur la lyre les louanges de quelqu'un. Canc-
re ad cith.ïram laudes alicujus. * éil"M. ChaMer ds-
•v.tnt la forte de fa maitrijfe , lui donner une firé.îA.le.
Cantarc ad îimen aniicr. Ovid. Occentare oiiium
amicae. VUut. ^ Cha/:tcr le te ûeuni pour une iiicioire.
i'iana ou epinicium cancre. Lirum Pa-ana cancre ob
vic'toriam.
Chanter des chanfir.s. Cancre carmcn ou caatica. Cic.
* chanter aux intermèdes ou .^ux ci.ir'aùes. Inccrcine-
re, (Lntcr:ï:îo, cinis , ci.nui , fans f.:p'm. ) n. Hor.
* Ckir.ttr des p.-.rc!cs fur les injtrumcns de mujique. So-
ciarc verba nc::\is.Ouid.
Chanter litn ou haimonieufement , avec h.n/nomc. Ad
, . . C H A iSî
harmoniam canere.Cir. ad certes inodos cancre. Ovid.
* ( Le ccntr.r.rc cfi Malè ou al furJè cancre , chanter
mal. ) Cr,anur de la gorge ou drigc'icr. Fund;re canu's
gutturc. Cic.
CirANv:.;< , [ Pj.blier, célébrer les lo:i.',ni'es de qucl.Wun.-]
Cancre aii4i:eni ou laudes allcajus. Cancare aliqacir".
Ctc. Dicoie laudes alicujus. Cic.
On dit qu'Ur; criminel a ch.mé à U qucdion . pour dire
cju'// a trop p.irlé, tl a tout découvert. Cuallflus-cil cri-
mcn qua:!honc adhibità, Effutur aiuica cuin adhiLcr;-
turad tjuxlHoncui.
Chanter fe dit proverbialement en ces phrafcs, // char,
te toujours la même chanfon , ( c'eft la charfin du ricc
cher, toujours la même chofi.) Cannlcnam eandem ca-
nit. lïr.
Il lui ciantcrc.^ toujours cela aux oreilles tant nu' il vivr.i.
là
;iil
^m vivct ad aurem obgannict. Platir.
Un Dir {de ceux qui ont découvert quelque ficret. ) Il
faut que quelqu'un ait chanté ou jasé. Aiurjij ren^ ci-
tu!;t. Cic.
Chan-i £r la gamme à quelqu'un , comme l'en parle po-
pulairement ,le reprendre afprement d'une chofi. Afperè
( eu verbts aiperionbus ) aliquein arguera o« incrcpa-
re ou ob.urgare ou rcprchcndere. Exaguare aliouem
pcrgravrier. Cic.
Cha.aer po:lille , c'janter goguettes, chanter des injures à
quelqu'un, pour dire Le qucrdlcr en fie e , lui dire de
grojjes injures. Pipul'j aliquem ciffcrre. Conviciis ac ù-
bihs coniettari aliqucm. Dicerc alicui convicium. Fa-
cere ou ingcrere alrcui cwnvicia. Verberare convicio os
alicujus. l'Uut. cic.
On dit par dcn.lou , C'eji bien ch.tnter , c'e.f bien dit ?
Egregic iciliccc ; Scilicec ?
On dit encore, Ckt:ncr la palinodie, pour dire Se retrac-
ter de ce qu'on a dit. Recantare opprobria. Hor. Se ip-
rctexerc. Paiiacdiam cancre. Cic.
""/' j^^''^"'"'.' t^''' az.ynie o\x fans levain ,( dont on,
uje dans les divins Myfleres. ) Azvmus panis ., ren. pa-
nis azynii , m. '
Maistre à. chanter, { qui apprend à chanter aux autres.)
Qtn artem canendi docet. Doûor cantus , gen. dodo-
ris cantus , la.
CHANTERELLE , f f . [ La corde la plus déliée d'un
luth (S- des inpumens à cardes , qui rerd un fon aigu,
& clair. ] Vocalis cliovda , geu. vocâli', cliorda: \ i'.
chorda cautatrix , gen. chords cantatncrs , f. Tibul.
Cl.zud,
CHANTEUR , f. m. [ Celuv qui chante. ] Cantator ,
on s , ni.
Chanthuse ,f.f.[ Celle qui cLxnte. ] Cautatrix , icis ,
i- l'ar. Cantrix , îcis , f. fLiut.
CHANTIER , f. m. [ Lieu oii i'.vi met le bois en pile pour
le vendre.] Arca in quâ ftrues li^riorum venalium eti-
guntur , gen. area: , i'.
Chantier , [ pièce de bois qu'on we: fur les muids de
'^'n. ] Canterius , ii , m. Viir.
CHANTRE , r. ni. [ Celui qui chante dans un chœur
uLglije. ] Cancor , oris , ni. Hor.
i C cii aulli le ii.,iii d'une digi.ir.- dans les Chapitres, qui règle le
c.u-r Jans l'£3li:c, le prem.ei des C}..-,uires , Cawo,uia J'r^f'c-
<^'i , '-i por.cit ancie.i.ieir.eii: uu IS-toii pour s'ap.iiiyet , fait en
^ccce^orbin su'on .-.pptllort Siifio , qui cil cticcre en ufaga
d.ins quelq-es Eglics C,-,tlica;a'es , & ce Eà on etoii couveit
uuneliniplefcuiUed'arge.ït ; ils le portent u,aiiucna;ic élevé
comme la Crofle des Lvèqucs J
CHANTRERIE, f.f. [nffi,,de cL;«n-.] Ca:uorum prx-
recturi , x , t.
CHANVRE , f. m. [ J>l.-.Kte qui port.- pour graine le
chcnevt. ] Cannabis , is , £ 'v.-.r. Cann.ïbum , 1 , n.
Pallad.
N n iij
i8iî C H A
iy;i chan'jn rsiîi , ( qu'on a hÀJfé tremper dans Ictu. )
Cannabis fluviâta. l'iin.
tue corde de chxnire. Torta cannabis, rerf. Fjnis can-
naLiïnus , gin. hinii canna'oini , m. Co'.um.
T>e chjinvre. Cmnabaccus £7* cannabinus , a , um. Col.
CHAOS , on prcKcnre Caos , f. m. [ Confiifio/i , tnèla.ge
de tous les élcmcKs. ] Chàos , m.
f On trouve l'Ablarif d; ce nom aans Virgiie 4- Georg.
.Asqi't ch.ti iU:i:h D:vùn> »:im:rj'>u .rwirti , t'eil à-dire à
r/,.ra,ticjui! le Cbr.os ou le commfiicemciii du iljiide , lors
«ju'il fe l'rcnd p.'ur le nom d'une Divinité- p.iyenric , il a cliûon i
î'Ac'.uiatxf dans Ovide.
«JHAOS ic dit fig'.'.rc'mtnr de ce qui eft confus CT brouillé.
Rudis indigciiaquc moles, ^ra. rudis mdigcteciuc mo-
liSj f. O'jid. ^ Lis afaires de rcite famille font un chios^
tant elles fo.n conjufes. Kts iftias faniilior permixtse
funt & confu(x.
GHAP£, f. f. [ Ornement dT.glife .^ue prient les Chantres,
fj!' Mie les A-fi-hns n'iieHoie-nt Pluviai.. ] S:.cia trabca,
a; , f. ^'c■ius plir/'alis , is , f.
f. T,i7he' {ignilîe trois foi'es de Rotes , elle dont on re\ètoit les
f :gi;rc: d;s Dieux , ccl e des Rcis ^<. des Coaiuls , Se celle des
Augures. J
gl^;i porte une ch,ipte. Trabcfitus , a , um.
Chai>£ d'tflembie. Ponïila , x , (. l'itr.
CHAPEAU , f. m. on fronor.ce chap.iii. [ Couverture de
tête peur les homélies , ai>ec des bords four fe défendre
du foleil (y de la flttyc. ] CapcUiim , i , n. mot delà
bstffe latinité. PeMius , i , m, P/ik^,
\ Les mots Fd-.us, ni. tùca-ni , < , n. & Cmifit, x , f f gninent pro-
prement un Bonnet comme ceux que no'.s por:or.s la nuit , ou
cooiir.e ceux de Matelots ; fc le met GrJerus efî un Bonnet l'.e
peau de 1 cte eu forme de caiijue. Ces mots i.caumoinsle peu-
vent prendre pour nos Chapeaux , puikjue ces lioiinets ancien^
couvroient ia :è;e couime nus Ckûpeau.\ T
^-iî a un ch.ipenH. Petaiâtus , a,, um. Cic. Pilcâtus , a,
um. Liv.
On dit , l.lttire la m fin au chapeau , donner un coep de
chapeau , ôler le ch:,peau , peur dire Se décoKirir pvi:r
jalucr ijuelqu'un. Tollcre pctafum eu pileum. Apcrire
capat , aliqucm falutandi cauià.
Chapea'J de jiis-.rs 1 ( :tne Couronne c^ii'on met fur fa tête.)
Corcr.a fiorca , s > f . Flrut.
Chapeau figniâc da.ns l'ufage du monde , Un bonne
cur.inie II i a-voic plufieurs femnics & pas un fui cha-
peau , peur dire Vn feid homme. Muliercs maicis adc-
rant , iiulluo vu- crai.
CHAPELAIN , f. m. [ §itti defrt tme Chutellc. ] Capcl-
lânu'; , i , m. ( ir.c.t de ia ba/fe hitinité. }
[ On poinioi: fe Icrvir du r.-.ot Lctin Fi-nux , qui ctoitUn Chape-
\in\ 'es ùii.'^es [)ivi?iire;-,;car les Ron ains diicieut Fimc. Li.t-
iii , !e Cbppelam de Jupiter : t: ainfi on p»u:joit appeler un
Ci;apc;ain lie iainie Anne , ïia>:-,in i^nctx .V«j.* , f<c. Voyez
mon rîidlicnraire des .Ani:c,ui!cz lui le ïieii ïtui,:i-r,. ]
CHrtPELEK , Vv aft. [ Ofier légèrement lafurjace de la
croufh K'unpain. jCruflas panis diflringere , (' diilrin-
go, ilringls , itrin.xi, ftrictuni. ) îummas panis cru'las
levircr dccutcrc , (cutio , cvids , culll, cuflum. ) air. ^
.M. ^.:énzoe dit Capeilarc.
CKAPELHT , r. m. [ Pli<f.eurs crains enfilez fur Icfquels
i'c:: dit te Pater ec i'Ave Maria. ) CapçUina , a; , f .
{ mot fie Uibaffu Lttinité. ) Tcfscra: prccaria;., r-ium ,
f. plur.
Chaielf,- , tcr-r.o d'architcflure , voyez. AiTRKCAii.
t;;HAPKLIER , f. m. [ Ouvrier qui fait iS" vend des ch.%-
peaux.} Pctalbrum opifex, ^f». opifïcis, rii.Pciafotum
propôla , X , m.
CÎ-i/M'ELLE: , i". f. £ Petite :Eglife , qui n'efi ni Taroif-
fe ni l'rieuré. ] ^Edicùla , ?: , f. îaccllum > i , n. Cic.
-.:!\jpelu dotnefiiqy.c. Lararium , ii, n. Sacrariuin comcf-
rïcum , i , il.
Ou ô; r auiTi t'e «l'.'.e'quc, Ftinccs , ( comme du Sape , de
C H A
l'Smpcreur 6" du Koy d'Efpagne. ) Ternir thatelle , Affif-
ttr à l'Ofpce divin a-vu cérémonu. AdclTc Sacris cuni
pompa.
Chapelle £è dit encore de l'argenterie tsr des ornemens
qui fervent aux divins Mvfieres. Sacra S'jpeilex argen-
tca ou .-lursa , gen. f.icra: ll;peilc:tilis aurci ou axgcn-
tex., i'.
On dit la Chapelle du Ray , pour àhc Us Chapelains
C la Mtifique. Miniltn & cantorcs SaccUi Rcgii.
Crand-maitre de la chapelle du Roy. Prascentor reguis ,
gen. pra:centoris rcgii , m. ,
Chapelle ou le couvercle d'tm aleinhic. Ciibanus , ij m.
Bud.
CHAPELURE , f. f. [ Ce qu'on ez-leve de deffus le
painc)tlc chapelaut J Cruftarum llridurs , arum,
f. piur.
CH.\PERON , f. m. on pronq^ce chapron. [ Couverture
de tête à l'ufi..ge des hommes C d.c s fmnmcs . ] Capitiiim,,
ii , n. Tegmen capitis , gen. tegminis capitis , n.
vulg)} capero , on;s , m.
[ Lt Chaperon à l'ulage drs hommes etoit une couFur; de drap
bordée de fourrure pardevant , ^; tju; avcit une longue qut uë
par derrière. Depuis ils l'ont poiie lui l'cj-'aule gauclie , fc les
Ch.inoiues fur le bras. On l'appelle donc aujourj'huy en Latin
Hiimcr.tUy is , n. Efo-nij, idis . f |
chaperon fourré. Humerale pclliculatum , gen. humera-
lis peiliciilati , n.
Chapïron à l'ufage des femmes , Tegmen capitis mulie-
ris , vidgo capero.
On appelle Une vieille femme, U^ grand chaperon ,
{fous la conduite de hquelle en. met les jeunes filles. )
comme II r/eflpai honyiéte à des filles de s'aller promener, .
fi elles n'ont quelque Darne qui leur f-rve de ch.tperon.
Kec dccet virgincs ire deambulatum , ni annôsà ali-
cjuà muliere comité.
Chai'£B.on en termes de Fiuconncrie , efl un morceau
de cuir dont on couvre la tête des oifeanx. Cucullus ,
i, mafc.
Chaperon en Maçonfircric , ( ce qui couvre une inur.iil-
le. ) Corôna. Lorica , x , £ Vttr.
CHAPERONNER, \' . aCl. on pronmce chapronner. [_Cc!i-
vrir la tète d'un chapcror. ] Capitio opctire capuc.
Chaplronn-er une muraille. Murum loncâ tegcte.
On dit figurémcnt Chaperonner quelqu'un , { Le ion-
r.eter , Luv faire bien des révérences , lui donner Lien
des coups de chapeau petrr attraper quelque chofe de lui.) _
Aliquem ob'èquiis , -cultu , prcnfationibus fibi dcme-
ra-;.' Crc.
CHAPIEK, f.m. [ Chantre, qm porte la chape dam i'Egli-
fe. ] Cantor trabeanis , ■fcw. cantoris trabcati , m.
CHAPITEAU , f. m. on prcncrue chaj-itau [ Ornement
Ci'Ar.-hiteciure, qui fait partie du haut d'une coloinne. ]
Capitellum £5* Capitiilum , i , n. Epillylium , iï. l'itr.
CHAPITRE , 1. m. [ Corps de Chanoines , qiti dtfer-
ViHt taie JLglife fcit Cathédrale ou collégiale. ] Cano-
nicorum colkgiuni , jew. coïkgii , n. Canonicorum
convcntus , .i-s , ra.
Chapitre , [ Le lieu ois les Chanoines & les Moirées s'af-
fmhlent à certains jours. ] Cipitul'-inv., i , n.
CHArXTJ,:, [l'J.ffeinblée mr,iie des cij,-i.joi:-?es (sr des Moi-
nes.~\ Canonicorum convcntus ou consclliis, ils, m. Cic.
CHAJiiKE dar.5 un fl'ns figuré, l^Pjprimande, correnien .
qu'enfuit aux Chanoines i? aux Moines en plein Cha-
pitre touch.znt les m.curs £? la difcipline. ] Reprchcniio.
Caftigatio. Anim.idverho, onis , f. Cir.
On lui i> d'M.'ié le Chapitre , // a eu le Chapitre. On l'a
rcpiimandé en plein Chapitre, c'cft-à-dire,«(<:)/J l'ajfcm-
hlee des Ch.vioines (S" enleur préfence. Picnis comitiis .
Canonicoriiiîi caftigationc & objurg-ationc dignaç ha-,
bims cit. Cte.
C H A
Chapitre , [ Dlvifiou de quelque ortvrtine d'efj-rit , e.f.n
que les matières fo'ur.t plus diftinnHces Or moins confu-
J'es.'] cnput , ^enjV. c.ipïtis , n. Cornel-Cflf.
Chapitre ù dit fîgurénicnc [ iL' ccrt^ina y.-i:!ti>.-res{,v-
tiiiilicres dont o»fArl{.'\ comme £>//!«</ il ejl fur ce
(t,»piirt , il ne fe fient t.::r: , il ne f cul finir. Ubi
incïdit forino de rc iftà , taccrc non potcll. Ci<r.
Afrts que ncitt tupm s p.irlé de fliificnrs cbcfis , on vir.t
cnfi» jtr fan chapitre. Poftqiiam incidcri nobis varii
Icrnioncs , tsndem de illo fcrmoncm lia'ùuimus. Cic.
]e fuis titnbé fur ce ch.tpitre fir.s y psnfir, je fuis -venu k
txrltf .ic cel.i. Iiirpcr.iuti milù cccïdit ut in iftmn Icr-
troncm dcli'.^ûer eu inciderem. Cic.
Il nt faut p.ts U croire fur vitre chu^itre o\x fur -vôtre
fujet. f,'on cft audiondus de te.
Il enter.d le chapitre des f.iujfcs , pour dire II enten-î iicn
it faire Jes fattjfet. Ptritus eft condicndi cibos. Novit
tu callct artcra condicndi cibos. Ccc-naïuni libi art>;iTi
artogat. Hor.
CH.'^PITRER qrtelquun , V. act. [ Kspri.'tMir.der , châtia-
un chanoine ou un Mcine en plein ch ipitre , C:~ ghiira-
Umint ttne pcffonnc infirieiire f:ir fou f'.péricttr. ] Re-
prchondctf , ( do , dis , di , luni. ) Calligare , ( cnfU-
go , as > avi , atuin. ) Objurgarc , ( objurgo , as ,
avi, a:u!n.) a£l. ace. Or, peut ajoittcr verbis afpetio-
tibus avec ces -verbes Voyez. Réprimander.
CHAPON , f. m. [ Cocq qu'on fmt (ngrii(fr .ipr'es l'a-jiir
chÀtré. ] Capus , i , m. V.ir. capo , oiiis , m. ilxrt.
CHAPON N£AQ , f. m. [ Jeune chapon. ] Junior capus,
g<n. junioris capi , m.
CHAPONNER , V. ail. [ Châtrer un cocq peur letirruif
fr. ] Callrarc capum in fa^ïnain , ( caftro , a'i , avi ,
atum. ) aft.
CHAQI'E , ! l'ronam qui efl mafculi;} (y féminin , V
qui fert x Jtngularifer les chofes fiT lis perfonnes.'} Qiii!-
que , qu»<yae , quodquc eu quidqu* , ge:>it. ci-.iufquc ,
a.ft. caioxii pour tous les genres. * Singiili, finguljc ,
llngala.
Ci!.ij.ie xr.Tiée , ou Tous les ans. Une qnoquc anno. Sin-
gulis annis , abl. Cic.
CHAR , f. m. [ Zfpece de thrône roul.mt , qui ftrt a-.ix
trioriphes îT -lu:-. c?Jtréc: des Ro:;.^ Currus, ùs, m. Cic.
Currus triamphalis , m. Piin.
CHARANSON , f. m. [ Ctihr.è.re , inftcie qui ronge h
bhd. ] Curcuiio , onis , m. tl^ut,
L .A CHARAN'TE , [ Ri-viire qui prend fa four ce dms le
LimouSn , qui p.tjfe au-dcfo.vs W Atigo nie fins y Xifn-
tcs ,(3- fe jette d.ws l'Océan vis-à-fis l'ijle d'Oleron.]
Carantonus , ni , m.
CHARBON , f. m. £ Bois à demi bri.lé. ] Carbo , ènis ,
r.i. Chxrhon rouge , ardent ou alluiné. Carbo candcns ,
gif.it. carbonis caiidentis , m. Cic.
Venis le Tyran appréhendant les rafoirs des barbiers , fi
bryloit les chc-jcux n-jt'C des charbons rouges. Cultios
nietucns Dioayi'ius tonlorios , candcntc carbone ilbi
adurcbat cap. Hum. Cic.
Je la rendrai aujfi brûlée (S' aujjt noire qu'un ch.irbon.
Tam cicoCtam reddani atquc acram , quàin carbo cil.
Tennt.
TMre dti charbon. De ligno earboucs co([uere. Catul.
Vendre du charbo» , ei faire trafic. Carboi.ariu.n ne 'O-
lium cïCFCorc. Pli.i. .
Charbon i/f terre fort noir , fr qui ftrt arc forges des
ouvriers qui tr.vvm'.Unc le fer. Carbo ibisîiis , genit.
caibonis i^ofîilis , m.
tioircir a-jcc du chp.rhan. Carbone denigrare. :i&. acr.
i-i:.v. ♦ Dejffftcr avec du ch.irocn. Carbcjji; dcuucave.
ach acc. Plin.
CHAHBo>i de pefie, [ Jumcur c\.\ pufiule qui -jient aux
C H A zSy
parti-.s gl.tnduleifjes du corps knrnMt). ] Catbancîiius .
i , m. Plin.
On DIT liaus une (îgnifîcation fifjurée , Mayfttsr urr-:
cbofi funcfie a-vec U- ch.^rbo;;. CarLojic notare aliquid,
* ( le contraire efi cretâ ou a!bc lapiilo diem notare ,
Mxrqucr un jour heureux avec du blanc. )
[ Les .Vaciens obl'civoient ceuc coutume J
Ou DIT encore par manière de proverbe [ de ceux rai
font tr<ir,->pez d/ins leurs efperances. ] Les dieu.'c nous
avoicuc été favorables , mais l.t malignité du dc'lirt
nous nf. Vit trouver , comme l'on dit , du charbon au lieu
d'un tr}fr. Supaûm volunras favit , fedfato iuviJo ,
c.uLonJin, ut aient, pro thclauro invenimus. Phîd.
CHARBONN'Eîl.V. a£l:.[A'o/rar avec du charbon.-] Car^
bons djnij^rf.re, ( nigro, as, avî, arum.) ad', acc. r/ri.
CHAREON.VIER , f. m. [ ÇtUii qui fait (sr qui vend du
charbon ] Carbonarius , ii , m. ?lmit.
CHARBONNIERE , f: f. [ Lieu oit l'on cuit le chxrb-^n
»:','„/; /a /V£y?i. ] Fornax carbonaria , gcnit. fornâcis
caL-boiiaria; , £
CHAR.CUTER , V. adl. [ lî.icher ou couper la viande
ir,al-bropre>nent , comme les paifsns. ] Diflecarc malc ,
( sïco , fccas , fecui , lèauni. ) ad. acc.
CH.ARCUITIER, voyez. ChaîRcutier.
CHARDON , C. m. [ Herbe piquante Ci' épineufe. ] Car-
duus , ui. m. l'irg.
Chakdos à carder , ou ch.'.rdon foulon. Carduus fuilô-
num , m. Dipsaccs , aci , f. Plin.
Chaudon bénit , [ Herbe medecinale.] Carduus bsnedic-
tus , i , m.
Cha.rdqn Xttre-Dame ou Ar;[entin [ que M.ttthicle ap'
prlle T.pine blai:che ou ch.irdon d'ajhis. ] Leuceachaa-
ta , a: , f. Maria: carduus , i , m.
CHARDONNIERE , f. f. [ Terre fcmée de ch.-.rdons. ]
Carduëtum , i , n. P.illxd.
CHARDONNERET , f. m. [ Petit oifeau -igréabh p.tr U
beauté de fin plumage £;' par Jod chant. ] Carduclis ,
is , f Achantis , ïdis , f. Plia.
! Oivpaile uni q-.;and on dit Chndcnnct en iiôtrc Largue. ]
CHARENSON , i^ovfi, Charanson.
CHARENTE , voyez. Charante.
CHARETTE , voyez. ■CiiAKf.ii 11.
CHARGE , f. f. [ Poids , farde.iu , faix. ] Oni:<r , gen,
onëiis , u. Pondus ,^fW)f. pondëris , r.eut. Ci^.
3:fie de charge , befic de voiture. Jur.ieiitum clitcUa-
rium , ii, n. Colum. Jumcntum dolTuarium , i , n. Var,
Sarciuarium jumentum , i , n. Caf. Vctîrînum on
vectoarium jumcntum, i, n. Vlin,
Cette muraiHe ne peut porter aucune charge. Ifte paries
non fe onerari patitur. Vitr,
Succomber fous la charge. Concidcre ou fuccambcre fuô
oncre. Liv. Cedcre oncri. Plin.
Il porte taie grande charge fur Jia dus. Gravius dorfo onus
lubit. Hor.
Des vaifilaux de charge , qui fervent à porter des mu-
nitions iSi' des marcha/iàifi;. Naves oncrarix , ger.it.
navium oncrariarum , f. p!. Cdf.
On dit en ce fcns figurénient , Cefi une charge fort fe-
f.r,7te que quatre-vingts ans fur la tète, c'efi un lourd
fardeau, .feras oétogiiita annorum eit mala irserx ter-
fo Plaut. K.13.% otloginta annorum o:ius e(l raisërum
& grave. '^ { Terence et dit Paupertas onus eft Si milc-
rum & grave , La pau-vreté efi une m.zuvaifa charge. )
Sfire à charge à quelqu'un , lui être incommode. _^Oiieri
efle alicui. Cic.
Comme je connois fa retenue , je croy qu'il ne voits ftr:i
point du tout à ch.r/ge. Ut ejus ir.odciha.ii cognovi ,
gravis tibi nullâ in re erit. Cic.
il f.'? à ch.u^e par tcut. Ub:que pcrgravis habetui.T«fi'.
îSS C H A
ijette -ville cf fort wcommodér,à caufe des gr.v7'Jes rh.-fges
p.iielle a. Hsc ur'os inaximis onetibus preffa cft. Cic.
Cet ho»»ne a bien de la ch.trge fur les bras , il a bien de
l.i famille. Ed ipfi ampk faimlia alenda & lliftcntani'a.
On met de notivslles ch.irges fur les peuples diir:int l.i
guerre. Nova onera , ou nova vcûigalia , popuUs im-
ponuntur belli tempore. Cic.
]c fuis fafché de 'vous être tant a ch.irge. Tibi tanto
lunimi elTe mihi moleftum cil. Plaut. c'eft-à-dire ,
que "jOHi fajftex. tant de dépenfe pour l'amour de moi.
Chaîne, [ Employ , dignité, mngiflrature , office qui
chargent toujours & incommodent ceux qui tes pojff-
Àtnt. ] Munas. Onns , gen. cris , n. Officium , ii . n.
Magiltratus , ûs , m. Cic. &c.
Charge de cheimUer du guet. Pra-fcdura vigïlum , gen.
prxfcdurx , f. Tacit.
r.NTRïR ex. charge. Inire nuiniis aiiquod ( ou aliquem
magifi:ratum. ) cic. * Sortir de charge. Abire. M.igif-
tratu. ''■ Ss défaire , fe démettre d'une charge. Abdicaïc
niagiftratum. Abdicarc fe magitiratu. Cir. Ejurarc ma-
<»iftratiim. Tacit.
Jifire en charge. Magifiratum habere ou gerere Cic.
Taire bien fa charge , s'en acquiter dignement , en remplir
tous les devoirs , routes les obligations. Lautè niunus
fuur.i adininiitrare 0« cxplerc. Cic. Suum officium im-
plere. Plin-Jun. Muncre fuo reftè perfungi. Cic. Mu-
nus publicum pro dignitate tueri ou lulhncie. Cic.
g»i paffe par-l.s charges, Honorjbus ufus ou pertunclus ,
a, uiT). cic.
'Faire la charge d'un autre en fon alfince. Ahzïins abfcn-
tis munuj obirc ou fuftinere. Cic.
La charge de Ccnful. Conllilârus, lis , m. ^ De Préteur.
Prxtiîi'a , X, f. •^ D'Edile. /Edilitas, atis, f. * De Cen-
feiir. CcnfuL-a , ae , f . * On peut d'ire aujjî Munus Con-
ûilis , &c.
Charge , [ Devoir, ohUgaiion."] Munis, gen. muneiis, n.
partes, gen. partium, (. pi. Ctç. O.licium , ii , n. C'ic.
C'efi 'votre charge , c'efl -votre devoir. Tui muncris cil.
Tuuni eft mauus ou ofScuim. cic.
Charge , [ Coinmijfirn., ordre qu'on donne k quelqu'un
défaire une chofe ] Proviucia, x,L Terent. Negotiiun,
il , n. pars , ginit. partLs , f. cura ,2: , f. Cic.
Céfur Kf'a donné ch.trge de ne laiffer fortir perfonne d'Ita-
lie. Partes C'cfat mihi has inipofait , ne qiiem omninô
dilccdere ex JtaUâ patiar. Cs.f
On a donné charge aux Ediles de faire fa'tre garde la
nuit autour des temples. Datur negocium vEdilibus , ut
nofte vigilias agerent ad a'des facras. Cic.
Vous avez prii-là une clmrre ou un employ bien difficile.
Duram provinc;am fufccpifti. Tercnt.
f,i -vous -voulez qu'en ait bien foin de quelque chofe , -vc-is
n'avex, qu'à en donner' la charge à cet homme-là. Huic
riandcs , fî cfuid rcdlè curatum velis. Ter.
Char G 7. , ÎCondit'ion. ] Lox , gentt. legis , f. coaditio ,
onis , f .
A la charge de ou que. Eâ Icge , ut. Eà condinone ,
at: ( az-ec un fi'bjoniiif )
Je -vaii! donne cela èi la charge ou- à condition que. Id
tibi do eâ Icge , eu eà cohditone , ut , a-uec un fub-
joBcfif. lA tibi do , ita tamen , ut , avec un fubjonciif.
Charges au plurier , [ Crimes , dépofitions dont on char-
ge un accusé.] Crimwationcs , oiiuni , f. pi. ciimina,
genit. criminum , n. pi. Cic.
'Envoyer les charges (p informations. Mitterc ciimina-
tio.nes & inquilitioncs.
interroger tm accusé fur les charges C"' informations.
Ream interrogarc ex elogio. Bud.
Ch<!,Roe , l Atiaq/te , combat.] Aggreiuo , olIo, f.
Inip^cus , ûs , m. Cic.
C H A
So:<y.er ht charge. Signiim pugr.r dare. Tacit.
Aller à la charge. ImpccUm ou inipreirioncm faccrc in
ho.lcra. lucurccrc in hoflem. df. Cic.
Rczenir ou retourner à la charge , [ Recommencer le com^
bu. ] Redite ad hofrcm. cic Ad pagnam redite. Virg.
Prarlium redintegrare_ Ci/
On dit £gurémcnt en cette figniiication , Retourner à
la ch.-irgs , [faire de nowv-illes infiances pour obtenir
une chofe dont on a été rdfufé. ] r<.em denuô efnagi-
rare. Date pugnam denuo. Ter.
Charge , [ La quantité de poudre qu'-lfaut pour charger-
quelque arme à feu. ] Certas pulveiis tormcntarii mo-
dus , gei.it. certi modi , m.
Ce canon porte 'vingt li'-jres de charge. Illud tormcntum-
bcUicum oneratur pulveris fulphurati libris vigii.ti.
CHARGEANT , m. ( on prononce charjaut. ) chargean-
te , f. part. a^l:. du. -verbe charger. Onerans , Gra-
vans , antis , omn. gen.
Chargeant eu un. l'ens figuré , Accablant , incon:niode..
Gravis , & hoc grave , genit. gravis pour tous les getir
res. Molellus , a , uni. Cic.
Une -viande chargeante , qui charge reftomac. Gravis ci-
bus , gen. gravis cibi , m. Cic. Operofus cibus , i , m.
Vue odeur qui charge la tête , qui l'appcftntit. Odor ag-
gr.rvans capita. Plin.
CHAP.GE , m. CHARGEE, f. part. paiT. Re alicjuâ onurtus.
Oncratus , a , uni. Cic.
Vaiffeau chargé de lied. Frumcnto onufta navis. -^ De
butin. I-txdz. Cic. Li-v.
Chargé de -viande [?' de -vin ( qui a trop beu ET mangé.)
Onuftus cibo & vino. Cic. * De euifîne , qui cf.- gros f?
gras. Vcntriôllis , i , m. Plaut.
On dit , Chargé d'efpérance d'une récompenfe. Prxinio-
rum fpe onuftus ou oncr.atus. Cic.
JJn temps fort ch.irgé , fort noir. Tcmpus nebulofum ou
turbiilentum. (^ie.
Une couleur chargée. Co\o<:('?.tnr,<ren.ùin\i'i coloris m.Plin,
CHARGER. , V. act. [ Mettre un fardeau fur quelqu'tin
oafur quelque amm.il. ] Re aliquà aliquem onerare ,
( onero , ss , avi , atnm. ) ait. ace. * Ohus alicui
iniponere , ( pôno , is , pofui , pcliciim.) ou injungr^
re , ( jungo , jungis, injunxi , injunilum. ) aft. df.
Charger les bétes de fomn:e. Extoliere onela in jup.ien-
ta. fW. Sarcïnas iniponere jumentis. Ilaut
Je chargeay des -vaijfiaux de -vin £? de lard. Onctavi
naves vinum & laidurn. Petr.
Il acheta un navire de trois cens tonneaux qu'il chargea de
7r.%rchaniifes. Navcm paravit mectetas qax trecentas
tollcret , in eamque morccs piuvinias iirpofuit. Plaut.
Eftre trop chargé, l'renii ou opprïmi onere , ( premor ,
premcris , prclTus fuin. ) paijiT. Cic.
Chargsr , [ Rendre , raporter beaucoup , parlant des ar-
krc! tr des rnoiffons. ] Rcddcre , ( reddo , reddis , red-
dïdi , reddïtum. ) Ferre , afïerrc , ( fiiro , fers , attii-
li , all.itum. ) acl. ace. Colum. Plin.
Cet arbre cha>-ge beaucoup , raiporte beaucoup de fruit,
Hxc aibor multcs fruftu': attcrt eu producit. Colum.
Lorfque la.moijfon cfl aboi-:d.inte autre part , mon chs-mp
cha.ge moins. Càm alibijmclîîs frunienti maxiina cft ,
agct meus reddit minus. Plaut.
Les branches d'arbres font chargées de fruit. Fruûu indu-.
iintur palmïtes arborum. (olum.
L'ot'i-i'ier ne charge p^s tous les ans. Olca non confinais
annis friuftum affctt. Col.
Les -Agnes font chargées de raijins. Uvis induunt fe vi-
nei. Colum.* La terre efl chargée de moijfons. Induitui
fcgctibus terra. Plir.-Jim.
Charger dans un fens figuré, [^ff^iWcr qi.-elqu' un. ]One-
rarc.Cumulare.ad. zcc.de hperf.^hL de la chofe. Cic.Scc.
charger
C H A
C^nrgt* quefiju'un Je btois , de bienfaits , /i' honneur s, de
loiiMMgcs. Bonis, nnincribus, honoribus, laudibus, onc-
rare ou curmjl.-.rc eu extolierc aiiqucni. ad. Cic.
Ci'^f.Ztr quclrHun aiitjiircs, de male:iic!ions, d'opprobres ,
d'.-ffronts. Oncrarc alii]iicni injuiiis , nialcHiÀis , pro-
bri"! , contumeliis. Maiedifta aliqucni ou alicui coiige-
rcrc 011 ingercrc, '\'i,iTo-, 2,(ùi,Z,ci\\,^t:i\\.im.)âCt.Cic.Hor.
PUur. Plarinras injurias imponcre. aft. Cii.
Chjr-er quelqu'un d'eniie.XnwàiAm alicui conflaie. Cic.
^Charger le peuple d'impôts. Populum vcdigalibus one-
rarc. Pli»!»».^ Trep charger le peuple. Niniiiim oncris
picbi imponerc. * Chargir fon eJio>?!.tc de ijiandc. Cibis
oncrarc (loniachuni. Sumere nimiùm cibi. * Charger
quelqu'un de coups de poing (s' de pied. Inciirlarc ali-
f;ucm pi;t;nis S: calcibus neuc. PLmt.
Sfire charge de dettes. JEic alicno premi, ( premor, pre-
mcris , pufliis lum. ) pall. Cic.
On dit encore dans le même (cns , Ch.xrger quelqu'un
d'un crime , l'en accufer. Crimine alicjuem onciare.
Tiaut. Premere aliquem ciimine. Auth. ad Heren. In
crimcn aliquem trar.cre o« abduccre. Tact:. Plin.
Les témoins le ch.trgent £? le déchnrgc7U. Telles prcniunt
rcam S: fubicvanc. Plin-Jun.
Charger l'ei.nemi , [ Donner dijfus. ] Aggrcdi hoftcm ,
(aggicdior, a;ïgrcJcris , aggrelFus luni. ) dcp. In hof-
tein irrneie, ( iriuo, irniis, itïui, fans fujiin. ) n. Inv.i-
dcre liolîem , ( vâdo , vâdis, vafi , invaùim. ) ad. Im-
prcllîoncm o:t inipetuin taccrc in hollem , ( facio , la-
cis , fcci , fadum. ) ad. Ciif. Cic.
charger i'ennenii en eueui. Kovifllmos lioftes ou novilTi-
mum hollium agmen prcniere ,( premo, premis, prellî,
prclTum. ; Cf.f. rerga hoitium impugnare. Li'v. Hollem
a tergo adoriri , ( adorior , adonris , adorius fuin. )
dep. Cic.
Charger une c.rme à ftti , [ y mettre de la poudre tff du
plomb. ] Fiftiiiam fcrream , ou tormentum bellicum ,
pulvcre tormentano & glandibus rarcire, ( farcio , far-
cis , farii , fartuni. ) ad.
On DiT , Charger fes comptes d'une femme , l.t mettre , la
coucher dans fes comptes , l'cnrcpjlrer. Onerare rationes
aiiquâ pccunia: furanià. Cic. Rationibus fuis referrc ou
inferre fumniam aliquam. S.vff. In rationem induccre
PU rcponere fummam aliquam. Cic.
Charger fa mémoire de quelque htjîoire. Aliquam hiilo-
nr.m mandare mcmorii. Cic.
Charger , [ Donner charge (y com-miffion de faire une
chcfe. ] Aliquid alicui mandare ou demandare , ( man-
de, as, avi, anmi. ) Negotium alicui dare rei alicujus.
Cic. Terent. Demandare aiirui curam rei alicujas. Cic.
Terent.
[ S'il fuit un di avec an Infinitif Françris , on expiiir.e ordinaiie-
irer^t ce de f sr tr avec ua Subjoiftif : comme
il m'a char:é de lous falu'er. Milii mandavic ut te fala-
tarem. JuiTic te falverc. Cic.
Je te ch.'.rge d'avoir foin des bouteilles. Te Jagënis pra:fi-
cio. Plaut.
Si CHARGER d'une chifi ou d'une perÇinne , ( en prendre
le foin. ) Sufcipcro , -' fufcipio , fufcïpis , fufccpi , fuf-
ccptum. ) ad. ace. c'^c. Ter. Alicujus curam fufcipcie.
Colum.
Il s'efi chargé d'écrire les actions d'jfugtifte, & a entrepris
de ccnfacrcr l'hifloire de fes guerres à l'immortalité. Sum-
fit fibi fcribcre res gefias Augufti , & bella diffundere
in a:vum. Herac.
Je m'en charge ,foyez, en repos de ce coté - là. Ad me o:i
in me rccipio , jain quicfce, ou jam quietuî efto. Cic.
Terent.
a s'en eft chargé k fes périls cr fortunes. Sahum id fore
recc£it fuis £ericulis.
C H A igp
/; s'efî- charge de faire tout cela. Oinnia fc fadunmi rc-
ccpit. Cic.
Un héritier cfl ch.rrgé , efi tenu de paver les dettes d'une
fucccjfion. Hores tcnctur nomma folverc ou praiftare ali-
cujus liereditatis.
On an populaiicraent ( d'un homme qui grofit , ou dont
le ventre grojftc , ( // charge fur le devant , ou il bAttt
fur le devant. Vcntriofus Ht. Tlaut.
CHARGEUR, fubft. mal'c. [ Officier de Ville qui efi fur les
Ports pour charger le bois dans les charettcs. ] Qui con-
gcrit ou compônit { ligna aut frcnum ) in vehiculo.
CHARIAGE , fub/t. m. [ S.rlaire qu'on puye pour la voi-
ture de Lois , &;c. ] Pio vedurà ialarium , ii, n. Plin.
CHARIOT , fubft. m. [ Voiture à quatre roues , oui n»
qu'un timm. ] Carrus , i , m. C4. currus , ûs , m.
Chariot à quatre chevaux ou tiré à quatre chevaux.
Quadnga, x, f. currus quadrigarum , m. Cic. Quadri-
jiigus currus , genir. cuuàs quadrijugi , m. Virg.
Chariot armé de faux, { dont on fe fervoit anciennement
d.ms les combats. ) Covlnus , i, m. Sil-/tal.
[ Celui qui comb.ittoit de deiTus ce cliariot s'appelloit Covinan"! '
• i . m. Tacit. 1
Conduire un chariot. Autigarc , (' rîgo , as , avi , acum.)
neut. Suet.
êllii conduit un chariot. Aurigâtor , oris , m . Suet.
La conduite ou l'action de conduire un chariot. Auriga-
tio , onis , i. Suet.
CHARITABLE , adjed. m. & f. [ Bien-faifant , fecoura-
ble. ] Benefïcus. Benignus. Bcnevolus , a , um. Bene-
vôlens , entis , omn. gen. Cic. Ter.
[ On dit au Comparatif Bcr.if.imior, Beuign'nr, Bene-jolemi r ; Et
au Superlatif Beiicficeitijj.mtis , Benignijjimus , Bcnevoientiffmus.
'T , Ulfl. )
CHARITABLEMENT, adv. [ D'une manière charitable.'^
Bénigne. Bcncvôl;. adv. Cic. ( au Comparatif. Benig-
niùs , Bencvolentuis , au Superlatif Benignutimè , Be-
nevoL>ntiirinic. )
CHARITÉ , fubit. f. [ L'une des trois vertus Théologales ,
qui conjife à aimer Dieu de tout fin cœur , £5' fin pro-
chain comme foi-mime. Elle efi l'ame de tosires les ver-
tus. ] Charitas , atis , f. Amor Dei & pro7:imi , génie.
amoris Dei & pioximi , m.
Charité , [ Bonté , tendreffe qu'on a à foultgcr les pau-
vres & les mifir.zbles. ] Bc-ncficentia, x , f. J5cnignitas,
atis , f. Bcnevolcntia , x , f. Cic.
Avoir de lu chanté pour quelqu'un. Charitate & aniore
coir.pledi aiiqucm.
Charité , [ Va!:r>:ine que les pauvres demandent aux ri-
ches. ] As-, gcfiit. ailîs, m.
Celui qui avoitf.-iit naufrage portolt le trifle tableau de
fin mjorttme , fotiyfe procurer quelque fi-cours en deman-
dant la ch.'^.rité. Naufr.ïgus fradà rate , pidâ fe tucuir
tcmpeflate , aîlém rogando. Stat.
On dit à comre-fcns , ( qu.-ind en médit d'uneperfonne , •
C qu'oit lui impute quelque vi.ii. ) Je ffai toutes Us cha-
riteZ qu'on m'a prêtées , ou tousies mauvais offices qu'on
m'a rendu dejuis la mort de Céfar. Nota mihi funt ,
qua; in me poil Ca;s.ï.ris mortem contiilcrinr. Nota
funt mihi omnia qua: de me fparferunt à morte Ci'fa-
riî. Cic.
On dit encore proverbialemciït , Charité bien ordonnée
commence p.irfoi-méme.I*i:oximus fùm cgômct mihi. Ter.
Je fuis le plus proche a irici-méme.
LA CHARITK , ( ]'iile e* Prieuré du Kivernoisfur U l^i-
re. ) CharïtâS , aris, f, Charit.Tum , ti , n.
CH.^ RIVARI , fublt. m. [ Brt:it qu'an fait la nuit , 7iiéké
de huées (y au fin dcsutenfïles de ntifine a la porte des
v.^dles ger.s qui fe fine rem.-îriix.. ) Tumulruofus &v'a.-
niolus ;bnitus, gehit. tumukaoli 6; cian.o'i fonitùs ,.
Oo
î9o C H A
rn. f of; p'ut aioùter cum cvmbalis S: crotalis. ) '^ On
fe peut fervir du met chaiiVatiuin , ii , n. J * Vocifc-
ratio , onis , f. Pipiilum , i , n. Cic. Plant.
[ Ce mot vient du Crée .£«çi,J;.j ,, Pefmfeu', mil ietitc, Mo»
M Lanceloi; ou t^e Ch.ily'ei fc Je B ehdhMÎun & cha.iwinm,
comme qui dit^ ii Laj'ejie dts chiudiO'i-. ]
faire un chari-jirri devant la torcc de quelqu'un. Vocirc-
ratioiie, Ihidulifque conyiciis aiite a:des profcindcrc ou
diil-erre aliquciri. Plant.
CHARLATAN, fiibft. m. { fondeur de f»ujfe thirinqnt ,
faux ifédecin qui n^cntc fur le théâtre four débiter de
méchantes dropies ] Circulâtor, oris, m. Celf. Circum-
torancus pharniacopûla , etnit. circumfotanêi phat-
macopôla: , niafc. Cic.
Charlatan , [ hnjolcur , flMeur. ] Palpâtor , oiis , m.
Veterâtor , oris , m. Ter.
De ch.~r!at!in. Circulatorius , a , um. Sliimt.
CHARLATANER quelqu'un , V. aft. mot bas, [ Enjeler,
trofufer quelqu'un , en lui difant des douceurs. ] Blandis
verbis & niagnidïcis mendaclis circuniduccre aliciiicni,
* ( duco, dûcis, duxi , ducluni. ) acSt Vltut Alicui fiip-
palpari, ( palpnr, aiis, atiis funi. ) dcpon. Siibblandiri
alicui , ( b'andior , iiis , nn-i funi. ) dcp. Phait.
<;H-1RLATANERIE,fub/l:. f. [ rcrfuaficn .^rrificieufe par
des paroles & des promijjes. ] Vcrbofa; flrophx , arum ,
tem. plur. Phid.
si acquit bra:iccup de répuratiori p,%rfts chnrlataneries. Si-
bi tamam acquilivit verbofis Ibophis. Ph&d.
• CH .RLEMONT , [ Ville des Pays - B.ts d.T,is le Comté de
Namur bJttie par CharUs-Huira. ] CarolomontiuiTi, ii,
ncut.
CHARLEROY,[ rille des P.Xjis-B.-.s fituée fur une h.-.utcur
près de U $ar»bre k cir.q lieues de i^amur. ] Carolo-
re5;iuin , ii , n.
CHÂRLEVILLE, [ ville de /,i KUiife au Septentrion de l.x
Ch.tmpiifne. ] Carolopolis, is , f.
■CHARMANT, ni. Ch ■^s mante , f. adjeft. giui a des
charmes , des attraits. ] Lcpfdus. Vcnuftus, a , um. Cic.
Eximius , a , um. * ( on dit au Comparatif hcpiiioï
& hoc lepidius, Vcnuftior & hoc vcnuftius : (y nu S«-
f«W<3;i/Lepidillimus. Vcnuflilîimuî, a , um. Ter. Cic.)
Il efc charvi.mt a table. Suaviî elt in conviclu. Petr.
Une fille qui a les mœurs charmantes. Virgo lepidis mo-
ribus. Cic.
Une beauté charriante. Eximia pulchritûdo. Excellens
forma: pulclaitudo. Cite,-. * Des dificurs charmants.
SuaTCS , & blandi fcrmones. Cicer.
Il étoit ehar)nar!t dans /es railleries , \_ il y avoit de la
beauté dans fes railLrits. ] Iii jocando icpos erat. Cic.
CHARME , fubft. m. [ Enck^ntemcnt. ] v.ainio. Farci-
natio , onis , f. Cic. Plia, carmen ,genit. carmïnis, n.
Vir7. Incantamcntum , i , n. Plin. car.tâmai , ïnis , n.
Prcp. cantus , ûs , ni. Tibul. Fa.'cïnum, ïni , n. Plin. *
Marfx voccs , genit. Marfarum vociun , f. pi. Hor.
f Les Maries ctoicrt hjl iics Sorcières en It.lie. }
Faire un charme. Coniponere cantus. Tibul.
Délii,r:r quelqu'un dt la pafjlon de l'amour par des char-
mes. ] Solverc amorcs cantibus. Tibul.
Charme, [ Attrait. ] Illccebra, a: , f. Lenocinium , ii ,
a. Cic. nieûus , ûs , m. Flaut. Illicium , ii , n. Var.
Dclinimentum , i , n. Tacit. Delinitio , onis , f. Cic.
ha 'vertu a des charmes pour nous attirer an -véritable
honneur. Suis nos illeccbris trahit virtus ad veruni dé-
çus. Cic.
Les charmes des nices. Vitiorum delinimcnta. Tacit.
Charme , [ Arbre. ] Carpinus , i , f . Colum.
De ch.irme ou de bois de charme. Cavpineus, a, uni. Plin.
CH -RMÈ , mafc. Charmée , féminin part. part". Voyez
Charmlr.
C H A
CHARMER , V. aft. [ Enchanter , produire quelque efa
jfrprenant par lu puijfz?tce des charmes ou du démon ^
Cantate. Ir.cant3.rc, ( canto, as , avi, atum. ) Filcina-
te , ( fafc'îno , as., avi , atum. ) aft. ace. Virg. Horat.
Incantamcntis o?i talcmationibus ?.lit)uc<m alligarc.aft,
Charm:r un fort. Dcvot.arc fortes. Plaut.
Charmer fe dit au figuré pour Faire ou dire des chofes
qm plxifènt CT qui mviffnt d'admiration. Allicere. lUi-
ccrc. PiUicerc , ( licio , iicis , Icïi , Icûuni. ) aft. ace.
Cic. Aliquem ii'ccebris ou blanditiis irretirc , ( letio ,
rétis , ivi , itum. ) en delinire , ( Unie , lïnis, ivi ,
itum. ) aft. cic.
C'narmer un auditeur par la beauté d'un difceurs. Allice-
tc ou pt'imulccre auditorem fcrmonis clegantiâ. Pet-
niulcerc aurcs afililcntium. êluint.
charmer les ennuis de lafolitude par l,t tellure des Poètes.
Solitudines ruris Poëtarum kilione cblandiri. Colum.
Il dit des chofes qui charment (y qui cnlcvent. E>i loqui-
tur qua: mulcent animos Se rapiunt adniirationc. Cu.
Je ne ivis rien qui fait plus capable de charmer mes en-
nuis cy mes maux que votre converfation C 'vôtre ami-
tié. Major mihi icvatio afFcrri nulla potcft, <]uàm cou-
junûio nccciTitudinis, fcrmonunique noftrorum. Cic.
Se laijfer charmer par le l'ire i? la -volupté. Xiùotnm ille-
ccbris , cupiditatumque lenociniis pcUici ac dcliniri oh
capi. Cic.
T.jlre charmé par l'éclat de /'cr. Aftupere auri fulgore.SMf.
CHARMILLE, f f. f Plant de charmes dont on fait dts pa-
liffadcs. ] Carpinca fcmina , genit. carpincorum fcnii-
nuiii , n. pi.
CHARMOYE, C f. Plant de chartnes qu'on élevé. ] carpi-
nî?tum, i, n. Ce mot efl de Robert EfiicKne fins autorité.
CHARNAGE , f f. [ Le temps de l'année dans lequel ou
mange de la en ijV.]Tempus aiini quo cariiibus vçfci licet.
CHARNEL, m. Charnelle, f. aJj. [ De la chair. ] car-
iieus , a , um.
On dit , Cet homme efi charnel , il aime les plaijlrs char-
nels ou les plaijirs de la ch.iir. Libidinofus hom.o ,gen,
hominis libidinoii , m. Obicaniis volupcatibus dcdï-
tus , a , um. Cic.
Un plaifr ch.-vir.el. Libidinod voluptas. Cic.
Il a eu u>tc conncijf-tnce charnelle avec cette femm?, il l'a
connue cl^arnellement. Ufiirani corporis illius mulieris
cepit ou habuit. Notitiain mulieris liabuit. C<«/ * // *
tu habitude charnelle avec elle, confucvit cum illà,
Pl.i.tit. Terint.
CHARNELLEMENT , adv. [ D'une manière charnelle. ]
Libidino.c. adv. Cic.
CHARNEUX, m. charneuse , f. [ Compcfé de chair. ]
Carnofus , a , um. caruulcntus , a , um. Solin.
CHARNIER , f m. [ Lieu où l'on entajfoit les os des
morts. ] Ofluarium , ii , n. Oifarium , ii , n. Ulp.
CHAKNIERE , f f . [ Morceaux de fer ou d'autre métal ,
qui s'encl.ivent l'un dans l'autre av:c une riveure qui
les traverfe , ] Vcrticuli , orum , m. pi. ]'itr.
CHARNU, m. cHARNUc.f. adj. [Sj<i a bien delachair.']
Carnofus. Catnulentus. Totofus , a , um , Col. { Lau-
rent Valu dans fes élégances , dit qu'on dit mieux par-
lant du ccrps des hommes (S" des animaux et» général.
Corpulentus,a, um.) Mufculofus. Lactrtclus.a.um Ce/.
[Oïl re pouiioit pas bien dire Corfidmuim hrxihiurx, un bras char-
nu , mais bien Liccitcfin: ou .r.u.culofuM br*:jium. Coliun. J
CHARNURE , fubft. f. [ La chair de l'hom.ne VT des ani-
maux. ] Caro , gcnit. carnis , f. dlf.
CHAROGNE , f. f . [ Corps mort f? p:iant. ] Cadâver ,
ëris, n. cadavcr tetrum , n. Cicer. caro purtïda , genit,
caruis putrid.r , f.
LE CHAROLOIS , [ Pays du. Duché de JSojirgogne. ] Ca-
roleliuni , ifc, neut.
C H A
f.K ".RON , wyfx. Charron.
CHARPENTE , ( on prononce charpautc. ) <ubft. fem.
[ (.iras bits dont *;; conflruit Us bitfiimttu.} Matcria, x ,
f. Matcrics , ici , f. yitr.
L» .■!7Arfer,te d'un î.iifct. Matcriatia ftrudura, x , fcm.
Matcriatio . onis , t. J'itr.
CI-iARPENTERlE , fubrt. fem. n» prononce charpantric.
[ L.* charpt-nte d'un kijlimcat. ] l'oyez Charpente.
Charpenierie ou le mtt'urde C/wr/^tw/Vr. Mateiiatura,
X , F. Virr. Marciiaiia labiica , x , f. Pli'i.
CH.\R.PENT:E1<., lubll. m. onprcno.icc cliarpantier. [0«-
•vr'ur qui '..lU'.e 0" afemhlt U ciMrpenre. ] Materiarius,
ii , m. P/.JW/. Lignarius, ii , ni. Liv. Tigiiariiis faber,
ftfiit. tignarii tabri, m. Cic.
CH ARPENTER, f on prononce charpanter. ) V. 3.£i.[ Mot
d'un rti'e ufn;e da^s le fins naturel : m.ùs dans le figuré
en le dit de ce ai/i efl mal ^eupé. ] comme Ce t.iilltur a
charpenté twn érrjfc. Hic futor malè pannum dil^■cl^^
Ce Chirurgici} 'fi un ignorant , (/ a ih.irpcnté le Lyas de
ce m.%ixdi\ chirurgus iftc dihceravit brachium iaiicii
iihus.
CHARPIE , Tublh f. Suetqties-uns di-i'tvt Charti , au
malcuiiii. [ îiUis de vieille toile qtti jlrvent à faire dis
tentes er des plurnuceuux pour panfer des pLv/es. ] Liiia-
jncinum , i , n. Cel/. Liuamencum carptum , voiiura-
que , i , n.
Mettre dt la c'mrpie d.ins ime playe. Linamentara d.irc
in plas^am. Celj.
CHARRETTE, fubiL f. [ Voiture încntée fin deux roues."]
Plauftrum (S Plolhum , i , n. Cic. df. * Carrera er
carrecta , a: , f. ( mots de la bajfe Utimté. )
On APPElLE proverbialement , ( Va hoi>:me fanfaron çr
cjui fe fait tout blanc de fin épée. ) Un az'aleur de char-
rettes ferrées. Thrafo , ÔRis , m. Fiant.
GHARRETTtE, fubft. f". [ Ce que peut contenir une char-
rette , fiit de bois, de foin ou d'autres chofis, &c. ; Ve-
hcs , his , f. Colum.
CHARRIAGE, fubft. m. ( Le charroi , la -voiture. ) Vcc-
tio. E.xporratio , onis , f. Vedûra , x , f. Cic. Flaut.
CHARRIER , V. aft. ( Voiturer , mener par charroi. )Ve-
herc, ( -vcho, vehis , ve.\i, vetlum.) zâ. accuf. Vccla-
rc. E-vportare ,( o , as , avi, atum. ) ad. accuf Cicer.
Horat.
Charries , ( Parlant des riiiieres tr^hi charrient des gla-
çais. ) Glacicm veftare.
On dit proverbialement. Charrier droit, f r.e point faire
de fau.^ pas , avoir une conduite fage & réglée. ] Non
dclirarc , ( dciîro, as , avi , anun. i RiJlum virz cur-
fum infl'.tiicrr. Sapienter vitam inltiruerc. Hor. Ter. A
re<flo y\x.x ciiria non deflcclere.
CHARRIOT , voyez Chariot.
GHARRON , fubft. m, C Sli'i fait des charettes , Sic. )
Carrucjnus , ii , m. ca:p:ntarias. Ploftrarius. E/Teda-
rius , ii , m. Plofttorum fabet , bri , m.
CHARROY , fabft. m. ( Voiture. ) Vcaio. Exportatio ,
onis , f. Lie. Vcdâra , a: , f . Cic.
Chevaux de ch.irrr:. Etjui idonei ad vecluram. Var. cqui
carrucarii, m. pli V'.p. cc\ai veûarii, m, pi. Var.
CH.\ÎIRUE , fubft. f. ( Inflrutncm avec quoi on laboure
la terre. ) Ar.atrum , i , neut. Cic.
Manche d'une charrue. Biira- Stiva, x, f. Virg. * Le con-
tre de la charrue. Aratri dens , ger.it. dentis , m. Den-
tale , is , n. virg.
Le foc d'iir.e charrue. Vomer, ëris, ou Vomis, is, m.f-'îV^.
On i>ïT proverbialement , Mettre la charrue devant les
bcufs , pour dire Changer l'ordre naturel des chofes is'
mettre a-i covimncenicnt ce qui devrcit être à la fin.
Qjiod prius et{ ordine , poftciius faœic. Hor. Puejçfte-
ic'ag«K Qmaia.-
C H A ij,i
On dit encore , C'eft une chimie mal attelée , ( p.trlant
de gens qui it.xnt liez, d'intérêts C* par quelque focieré
s'accordent mal enfeiMe. ) Sunt focietau" incer fc dif-
cordcs.
CHARTkE , voyez CharrettÉe.
CHARTIER , fublt. m. ( Qui mène tin-- ckirette. ) Plof-
trarius. carrucarins , i , m. Ulp.
On dit proverbialement, il n'efi fi bon chanier qui ni
verfe , pour dire qu7/ n'y a point U'ho r,r^efi fg,- qui ne
fajfe quelque faute en fa vie. Ncmo mortalium omni-
bus horis fipit. Plin. Ali(]uando bonus dormîrat Ho-
mcrus. Sapicn'î quandôque delïrat.
CHARTRAIN ou le pays Chartrain, C La vraye Beauce ,
l'rovince de France. ) Carnotcnfîs <J» Carnut.-nlîs ai»er ,
genit. agri Carnotcnfis ou Carnutenlis , m.
Slui eft du pays Chartrain. Carnutcnfis & hoc Carnutcn-
k. adjcd.
CHARTRAIN, m. C.iARTRAiNE.f adj. ( Celui oucelle
qui cfl de Chartres. ) Carnutius , xi , m. * Carnucsa,
XX , f. pour une femme.
CHARTRES, ( ville Fpifcopale l'c la Beauce. ) Carniitum, •
i , neut. Cs.f.
Chartre , fubft. f. ce mot fi^'''''^'^'^ anciennement une
Frifim. Carcer , cris , m. Ctc.
La chartre,( Petite ville du basVeniofmois }ur le Loir.)
Carcer , cëris , m.
Chartre fe dit d'une maladie , q^ifait tomber en lan-
gHeur,^ qui dcjfeche toute l'habitude du for/is. Atrophia,.
x7^o-f:ix , IX j f. Celf. Tabès , bis , f. Celf. Tabitûdo , ■
dinis , f. Plin.
'Etre en chartre. Atrophi.i laborare. Tabe confici. Celf.
Lentâ tabe liqui. Ovid.
Sui efi en chartre. Atrophus , a , um. Plin.
Ch AP.TREs , f. ( yiiux titres (Sf papiers qui concernent im
état ou des fatmlles. ) Inftrumcnta , orum , n. pi. Mo-
numenta , orum , n. pi. Plin. Veteres chaitx , gen. ve-
teruin chartj.rum , f. pi.
Trésor des chartrcs, ( Lieu -voûté oh l'on met les titres tsi'
p-tpiers qui concernent une famille. ) Tablinum , i , n.
Tabularium , ii , n. Plin.
Chartrifr , ( Celui quigardc les chartres. ) Tabularius
ii , n. Tar.
LA CHARTRELISE , C Montagne afreufe du Dauphiné
^jTiz proche de Grenoble, où faint Lrunofe retira iS" fon-
d.^ fnn ordre. ] Carthufia , ïx; f.
CHARUE , vo\ez. cHARRUe.
CHARVI ou C.uvi , fubft. m. [ Herbe ] Lcontïce , es , f.
P'.in.
lHAS.se , fubft. f. on élevé la première fyllabe. [ dijfe
ou Cojfre oit l'on enferme ordinairement les reliques des
Saints. ] Theca. Capfa , x, i. Var. Fercîilum , in,
Cicer.
Chajfe des Vaijfcaux pour les conferver.ya.Comm theca.C/V.
Chasse , fubft. .f. on abailTo la première fyllabe: [ Four-
fuite qu'on fait dn gibier , Sic. Venâtus , ûs , m. Ve-
natio , onis , f.- Cic.
vivre de fa chajfe ou du gibier qu'en tti'é à la chajfe.- Vc- -
navu vivere. Fl'm. Alimenta arcu expcJire. Tacit.
L.: chr.Jfe aux olfeaux. Aucupatio , oni: , f. Adcupium ,
ii , n. Suint.
La (hafie cfi un exercice de tous tcms en ufage, qtti efi be-i
pour la fanté t< four retulre le corps agile. Vcnatio fo-
krane viiis opi;s , utile vitac racmbvis. Hor.
De la oiASSE. \'enitîcas , a , um. Cic. Venarorius , a ,
uni. Celf.
CuiîN de chtifft. Canis ver.aticus -, g(>:it. caiiis venatici ,
m. Cic. catulus vcr.aticus , i , m. Hor.
Équipace ■ de chajfe. Yenatorium inftrumentum , i ,. n,
i'iin, inn,
i €>o i] .
i<3î C H A
On dit figutément. , Vomicr la chajfe à qiielqii.'mi , [ Le
pourf:ttZre , le mirmenter. ] Exagitare & probe vtrlaie
aliquem. Vlr>M.
Donner la, chr.jfc an.'': emu'mis , ( les oUiger de fuir er de
fe retirer. ) Hoftcs fugare. In fugam hoitcs couvercere
OH conjiccre. Ci/. In fugam hoifes vcrterc ou avertere.
Li-v. In fagam daic holles.
Chasse , ( mi jeu de fpmr/ie eft une chute de U balle à un
certain endroit du jeu. ) Meta , 2 , f .
On dit en ce fens , Remxrqucx. bien cette chajji , ou l'-i-
ciiai eue vous avez, faite. lUud nctate & attendite.
CHASSÉ , m. CHASSEL , f. part. palT. [ Mis dehors. ] Ex-
palfas , a , uni. Voyez. Chasser.
CHASjE-AV.'iNT , f. iTi. [ Celui qui conduit e? fait mar-
cht r les ouvriers dans les grands Mteliers. ] Operum
inftinûor , oris, m. Tac.
CHASSL-MA'AÉE , f. m. [. Voiturier de fotjfons. ] Qui
pifces mai-inos advchit quadrupedantc canteno. l'iaut.
CHASSER , V. aÛ. [ l'ourfuivre les bêtes k la chajfe. ]
Vcnari , ( venor , aris, atus fum. ) dep. ace. Ctc. l'hs.d.
Chaffer un lièvre aux chiens coarMits. Canibus venari le-
pôrcm. ** Ut, [MJglier. Aprum. Cic.
Ch.iffer itux oifcaux. Aves aucupari, ( aucûpor,aris, atus
funi. ) dep. Avcs captare. Aucupiuin exercerc. aft.
Chassxr , [ Mettre dehors , faire en aller ou for tir d'un
lieu. ] Aiiqiiem alicunde ou ex aliqao loco pellere ,
( pe'Lo , pcUis , pcpùli , pult'um. ) Dcpelkre. Expelle-
Xî , ( pcllo , is , pùl:, pulliiin. ) ait. Dejicere. Ejiccrc ,
( jicio , jïcis , jéci , jeaum. ) Exigere , ( exïgo, ïgis ,
cgi , a<;ium. ) Extcrminare , ( rntno , as , avi , atum. )
Extrudeie , ( triiào , trudis , trnfi , trufcm. ) Deturba»
're. Extu'.bare, ( turbo, as , avi , atura. ) Cic. &c.
Ch.ijJ''.r de l.i fo(ff[fion d'un bier.. Dejicere aliquem & di-
nio'vere ex pofilrtionc , eu de poircfûone. Exturbare ali-.
cjuem ex polVcilionibus. de.
Ch.rpr hs e}:nt,MS. Fugare hoftcs. Cic. * La. garnifo».
D.-jicere pra-fidiiim. l>/. * Voyez Donner la chasse
aux eni2en:is.
Chasser , [ Biffifer , niir, faire en aller. ] Tollcre, ( toi-
le , tollis , fuftïiU . fublâmm. ) Abigcre, ( abïgo , is ,
ëgi, aduni. ) Difcutere, ( cutio, ciius, culïï , cullum. )
Pellere Expellerc. Amovere. Exigere. Dejicere. Ejicere.
aft. ace. cic. Sic.
Chassf.r ,[ Diifper , guérir toutes les maladies des nerfs.}
Elidere ou cxpellcre nervorum morbos. Hor.
Chajfer le chagrin de fv efprit. Exturbare ex anime xgri-
cudinem. Expuere niif.-riam ex animo. Corporc mœro-
rcs exiiT-ere. Vla:<t. ex anii-.ro ciitam ducere. Plaut.. cu-
ras depellere. Tibul. Abigercow pellere curas. Hor.
Les richejfcs ne peuvent chxffer les inquiétudes de l'eftrit.
Divitia; non fcbmôvent rumultus mentis. Kcr.
Cette herbe chnjfe le venin. Ha:c herba abigit ou expug-
nat venenuni. l'Un.
Cela ch.iffe l'yvrefe. Id dlfcutit cbrietatem. Flin.
Ckijfer de foi la parcfe. Amovere à le fcgnitiem. Plaut.
Ch.ijfer le froid cnfaifant bon feu. Dillolvcrc fngus large
rcponciido ligna fupcr foco. Hor.
ChassEK, [ Conduire , mener devant foi le bétail. Agere >
( ago , agis , egi , adum. ) Ducere , ( duco , ducis.
duxi , diidlura. ) ad. ace. Virg.
On dit proverbialement , Chaffer de race , ( quand on a
les rrù-mes inclin.%tions que fesfere (S r.ure. ) Patriliarc,
( patritTo, pati-ifias. ) n. Terer.t. ex pâtre liabere aliquid.
CHASSEUR , fubft. m. [ «/'/ aime la chaj]e. ] Venator,
ôris , m.
Chaffeur, {qui chajfe actuellement. ] Vcnans , antis , omn.
gcn.
r On trouve toutefois ces df iix mojs dans Phédie & dans Ciccron
pout celui qui d'atie atlucllcmcnt . & qui aime Ja tlufle. ]
C H A
CHASSERESSE,o« CHAsstusE,fubft:. f.[ Celle qui ch?.jje.-\
Venatrix , Icis , f. Virg.
CHASSIE j lubft. f. [ Humidité vifqueufe (S" pituiteufe qui
fort par hs yeux. ] C-ramia , ar , f . Plin.
Chassie , [ Alaladie des yeux. ] Lippituio , dïnis , f. Cic.
CHASSIEUX , m. Chassis.use , f. adj. [ Sui a, les yeux
pleins de chajfe. ] Lippus , a , um. Cic. Graraiolus, a» .
um. Hor.
Efire chajfieux. Lippire , ( lippio , is , ivi , itum. ) Cic.
Lippitudinc labotare n.
]'avois les yeux chajjleux Cf maintenant je les ai fort beaux.
Oculi mci pleni erant fordium , ( ou lema: in oculis
crant ) fplendent jam mihi. Plaut. Flin.
CHASSIS , ilibrt. m. ( en élevant la première fyllabc. )
[ Ouvrage de menuiferie divifé en plufuurs quarrc.tux
qu'on garnit de verre ou de papier. ] Ligner cancelli
( vitro ou chartâ obdudi ) gentt. ligneorum cancello-
rum ( vitro ou chartâ obdudorum. J m. pi.
Châssis d'u7i tableau ou d'une table Lisnearum rcjrula-
- ■ r. °
ru m compages , is , r:
CHASTAlGNE, lubft. f. en prononce ChÎtaignE. [ rVKir
fort connu (3" fort commun. ] Caftanca, es, f. T/r^. Nux
caftanea , gcnit. nucis caftanea; , f. Cclum.
BoURSî piquant.' qui renferme les châtaignes . EchinatUS ca-
lix , geuit. echinati calïcis , m. Plin.
Chastaigne d'eau , [ Plante qui adesfeiiilles femhlMes
au pourpier , (S" qui cache fes épines. ] Tribtilus lilve-
ftris ou aquaticus , genit. tribuli illvellris ou aquatici ,
ni. Plin.
CHASTAIGNER , liibft. m. on prononce cHaTAioNitR.
[ Arbre qui produit des châtaignes. ] Caftanea , ex , f.
Colum.
CHASTAIGNER AYE , f. f. on prononce. Châtaigne-
raie. [ Lieu planté de châtaigners.'] C.iftanctura , i,
n. Colum.
CHASTAIN , adjcd. m. &. fahft. on prononce CHaTAiN.
[ Couleur de châtaigne. ] Caftanïnus color , gen. cafta-
iiini coloris, m. color ex rucilo nigrefccns , genit. co-
loris ex rutile nigrclccntis , m.
CHASTE , adj. m. & f . [ Pur , qui n'eft point corrompu. ]
Câftus. Purus. Pudîcus. Incorruptus , a , um. Intèger ,
gra, gtum. Cic, * ( O» dit au con:pari.tif callior & hoc
caftius. Purior & hoc purius. Pudicior & hoc pudicius
dans Ovide , Integrior & hoc intcgrius , genit. oris
four tous les genres : iy au Superlatif Caltiilimus, Purif-
fiimus , Pudiciffimus , Integerrimus , a , um. )
Hut .1 des moeurs chafles , (S qui ejl plein de pudeur. Ca-
ftus nioribus & integer pudore. Alart.
il n'y a rien de plus chajîe que ce jeune homme. Caftius ni-
liii illo adolefcentc. Cic.
Chaste fe dit au figuré ( de la dicîion. ) XJn difcours
chafie. Cafta & piidica oratio , genit. caftx & pudica;
orationis t.
CHASTEMENT, advcrb [ D'une manière chafie. ] Cafte
Pure, Intègre. Pudicc. Ctc. Puvîter. adverb. Ctml.
[ Ces Adve.bes ont leurs dcgtez de comparaison , coiiiaie leurs
Adjeaifs. 1
CHASTETÉ , f f . [ Vertu chrétienne tv morale p.ir la-
quelle on s'abfient des pl.ziftrs de la eh.ùr. ] Cailïtas ,
atis , f. caftimcmia , x , f. Cic. * ( On difoit .uitrefois
caftus , ûs , qui eft dv V.icron , (y caftitildo qui ef du
Poète Acciiis. ) Pudicitia , aï , f . Cir.
[ On r.c dit yas bien au figuie La cb.Tfttlé du U>ig'ge, quoique M-
Coliar dile L.i chufteté idiJhU. )
CHASTEAU , fubft. m. on prononce château. [ Ma'fon de
dcfenfe oii Forterejfe. ] Caftellum , i , n. caftrum , tri ,
neut. ci'.
Ceux qui demeurent dans un château. Caftcllîni , orum,
mafc. plur. Liv.
De chÀicau. Caftcllânus , a , um. Liv.
On
C H A _ .
DIT proverbialement . Bjtir ou faire des châteaux
u i"'''.J4;/f , gpi:r J.itc S.' rcfaltre de diinicres tf de vui-
ei »OT.i;'.'ijr;V»j.Cogitauonilnii inanibiis aiiinium paf-
ccrc. In l'uinnia inauitatc verlari, Inaui.i cogitarc ac
mcilitati Cic.
l Faite ^u'en Ey.-.g;x l.-s grands hal'iteit Ifs vills; ?c ne font
poim lùiir de Cli icuix i la C..m,cgne , o"j.;:rcs tcm venir ce
Proverbe de plus loin. &: dif m oi.e Céjihiis Mc:i.-lUis ayant
bouuc la ville de Tr^bie au RcyjuiiK- li'A.upin , fut oblige
d'en lever le lUge ; mais >]u"i; f.t I âtir 'es clùteaux dans tonte
la fiovini-e, fans ^ucn '\ùi i lî'.-! dciîciii , car il ks abandon-
noit les uns antcs les autres. Ainlî ayant bcaucouj rodé cà &
U -lans le pav', il i.viut lut Us Tv-b;enç qui avoicnt negliué Je
fe tenir fur icuiS gardes & le» força : de loue qu'en ce icoi fli-
rt d,,.bit.:u.< tntjf-^i'" . '"elï niod.te; quelque ddletn , &:
faire des cliofes qui tMioirieiit inutiles , ii;ais oui dans la (uite
peuvent fctvir , On dii J>i»« aiùi:.vi , eu Re> m-^n.ii in nicite
iirfi,ye'e it- ^ii.*' , TUiit. Il y en a qutlqxs-uni qui fort venir
«e Provctb.- des Maures , cjui en l'an 70 ^. étant pal'.ez en Es-
pagne, y bâtirent plulicats ciùtcaux pour s'y pou\o.t maintenir ;
de fo.:é i;i.'e quai;d on dit 5a';;> des iliJ:c.:u\ en S-fi-.i^at , ( o'a
il y en a déjà allez ) on veut dire faire une choie ridicule &
tout à. fait inuti e , comme de porter de l'eau à la rivière
CHASTE AU- DUN , [ ville fiir le Loi.; c.ifit.^U d:'. Cc?j-
té de Duncis. ] Calhcxiilnum , i , n.
CHASTEAU-THIERR.Y , [ Ville du gon-jernerm-nt ih.ê-
ral de Chamfnfne far U Al.irne. ] TlicoJorïci caftnim ,
i , ncut.
CHASTEAU-CONTHIER , [ Ville d'Anjou. ] Caftium
Gontheri , n.
CHASTtL-I-RAUD,[ Ville du Foira: f^rU Vienne. ] Caf-
tmni ErAldi , n.
CHASTEAU-REC'NAUT , [ Cmité c ville de Tonti-
ne. ] Caftrum Rci;inaldi , neut.
CHASTEAU-ROUX , [ Duch:! Pairie & Vills de Berry
fur l'Indre. ] Caftrum Rodulphium , i , n.
CHASTELAIN , lubft. m. ou Seigneur Chufidain. ( 07i
prononce Châtelain. ) Caftellânus , i , m.
CHASTELET , fubft. m. on pro?>o>ice CHâiELET. [ Lieu
à Paris en forme d'un Chaflt.iu armé de tours , oh l'on
infirme des prifonriiers , (s" oh on rend juftice. ] Caftel-
Ictum , i , n.
CHASTEMENT, Voyez cy-de-jant aprls Chaste.
CH.^STETÉ , Voyez, après CHAirt C'-dcjant.
CH.^STIABLE , adj. m. S: f. en prononce cHàriABiE. ]
Sl^i mérite châtiment. ] caftigabiiis & hoc caftigabik- ,
fenit. is. caftigandus , a , um. PLmt.
CHASTIÉ , m. chastiÉe , f. part. palf. caftigatus, a ,
urn. Cic. Voyez, Chastier.
CHASTIER , V. acl. on pronorice cHaTiER [ Punir ceux
fjni ont inAn^ué. ] cafligarc,( îgo,as,avi,r.tum.) Punire ,
( nio,is,ivi,itum.'i aft. ace. * Pœiias ab f.liquo fumtre,
{ fume, is, fumri, funitum. ) c« rcpetere, ( pcto , pëtis ,
pctii, petîtum. ) aft. * In alique.Ti animadvertcrc, (ver-
te, ycrtis, vcrti, verfum. )n. vUut.Cic. &;c.
Les guerres châtient (T corrigent les excès dit peuple. Lu-
xum populi e.xpiare folent belia. Tlin.
Je croi qu'il ejl important pour le bien de l'Eflat , C qu'il
efl même neceffaire que la méch;inceté de nos ennemis foit
enfin châtiée , (s" qu'on ne fouffre pas qu'elle augmente
par l'impunité. Inimicorum improbitatcm aliquando
retundi, & non pari imrunitate augeri.non foUlra utile
regno , fed ctiam neccflarium elfe exiftimo. Cic.
Chastier fe dit au figuré, pour Corriger un ouvrage d'ef-
piit, ( te purger de ce qui peut y avcir de mauvnis. ) Ad
ungucm caftigare opus aliquod. Hor.
UnfiiU chafiié. Limâtus itilus , i , m. Limatum dicendi
genus , n. Cic.
Celui qui chaflie. Cafligâtor , cris , m . Cic.
CHASTIMENT , fiibft. m. on prononce chatimant. [ L'.i.
éiion de chafiicr. ] calbgatio , onis , f. Anjjnadverlio ,
«."Ùs, f. Ci.c.
C H A
Ch ASTlMrNr , [ L.X peine qu'on fait fot^rir pottr qsJlh
faute. J Pccna , x , f. Cic. SuppUcmni , ii , n.
Digne de ehajhmcnt. Slui mérite le chaftiment . Pœnj ,.u
calhgationc dignus , a , um. Cic.
CHASTRÉ , on prononce cKàrRÉ , in. chastrÉe . fem.
part. pall. caftratus , a , um.
Vnch^fré, im honme qu'on a coupé. Adeninta: ou cxcifx
vu-ihtatis hoiuo. r^aV. » Eviratus. Gallus. Calhatus ,
1 , m. l'iaut.
[ G^:i:.s a cette lignification , p:>rce que l-s Prêtres de la D^elTe
Cvofle ujir.n.ei Gj.'/i coutoicnt comme des furieux . tcn-nt
da,i5 leurs niaii s des couteaux doit ils (c cou^jum , t- la t^.-
lo.e.ii &e» inciiions lut les bras & Inr les ituiûcs. ]
U.1 homme chafhé de n.iture, qui vie;;: .^t: monde fins itt-
ticules. Spado , onis , m. M.;rc.
Plus efféminé qu'un ektfiré Spadoiie cviratior. Mart.
CriASTRER , V. aft. on prononce cHaTRER. [ Cctttic,- ,
retrancher les teficttles eux at.imaux mafles. ] Caftraic.
tviraïc , ( v.ro.as, avi, atiim) ait ace. Vlaut. Viriiira-
tcm alicui adimere.C adimo.adimis, adcmi, ademtum)
011 cxcidere, ) cido, cidis, cldi, cifimi.) adl. Siuint. Kcf-
ciiiderc ou rcfccare virilia alicui. aft.
Chf.flrer pour cmjiéeher d'avoir lignée. Caflrare iii ftcrili-
tatem. Pi in.
Chastrer C^ dit aulTi ( des femmes. ) Fibulare, ( fibiilo ,
as , avi , atum. ) ad, ace.
[Atii;n.-c i.i/porie que le Roy Andramitis fut le premier qui fit.
c:.çitrer de^ leaimcs. H iVchius & 5u:das difcnt que Cyges tit la
même chef . Daler.licra > dit fut ce ojfl jge d'.At!:ence que c'e-
tri. liinTlciiicn. les boucler , to.time l'onVait les caviles.]
Chastrer fe dit figurément (des arires & des chofes dont
on retranche quJque partie de ce qui nuit. ) Cadratc ,
refcindcrc. Col. >^ Chaflrer les arbres^ en couper quelques
branches. Caftrare arbores. * Les Vignes. Vîtes. Cas.
Chastrer des ruches, ( en ofler une partie des gâteaux de
cire.) Alveos caftrare. Favos lucciderc ou defecare ou de-
inetere. Coium.
L'action de ch-ijîrer. CalrratiôjOnis.f. cartrattîra,x,f P.'/».
CHASUBLE , f. m. & f. casùla fy cafubiila, a-, f. mets de
Li bafjé latinité. Planera , a: , f .
[ Voflius met P Jeiis , qi:i cft un mot grîc qui figniiie plutôt une
Tm.i^ui don^ l'Ecfilure fainie , qne Ch-iptUe. J
CHAS'UBLIER , flibft. m. [ Sl^ifait des chaftiblcs er au-
tres or,.ei?;i.ns d'Eglife. ] Cafuiaium S: aliorum onia-
mcntorum artiftx , gens avtifïcis , m. ou en un mj>t de
la b.-zjjè latinité , cafubulariiis , ii , m.
CHAT, fubil. m. CHATTE f. [ Le mâle (y lit femelle. ]
Fêles eu Felis , f. Aulu-Gelle dit itiûrus , i , ni.
[ Anima! do.ncltiqjc enne;i:i des louris &; des tais. Chr.t vient de
ini.ij t< Csi::i! , iS: celui de ch.uTe de Cmi, qui fe trouvent dans
les a:icicnnes glo.cs. On dit Fcl:s ou Filts , un Ch.it , ua;
Chatte. Il y en a qui font dilTiculié de le lenir de Pcies au fit).
gu:i£r ; l)e^^:.■■oinJ il efi dans l'hedre 1. a. f. 4. FiUt cman.-.'n
nicîi ; êc auili dans l'endroit de rii.ne où on lit Fdis a:i-
rei i>ro ùco cW unr , les M. S S. varient, la plu.fpart ayant
Fcldi & dans le 1. ;. de Varron que Calepin cite pjur Fdis ,
l'édinon de Grife £< toutes les nisilicutes ont , Ne ;ele, .i.l »0-
ce^tiùim h.t;e:re jcfjfi. Ce ii.ot le trouve nicnit dans Haute, Fclrs
lir^invi.! , pour dire un Ravilieur de iilles , èv dans Atilone
Felci pati'.rii , un Raviffcur de garçons ; oe plus Charilius cn-
frigne que l'on dit Hkc Fcl.s , de nieiuc que l'on dit Hcc Ido-
les ; par la l'on voit que tant s'en taut qu'on ptiifle r:jct:er Fê-
les : qu'au contraire il y a grand lujei de le défier de Fe'.isi'j.
Nominatif: & encore plu^ du jcnre que donnent t.nis les Dic-
tionnaires l>.ns au-une a'.tont.-. Le grand Tïf lor de la Langue
L.itinc , MJrel , r.;).)t , le font du Genre coinniin , \". Diciion-
naite des EUienncs & celui de Calepin le marqv:cm feulement
du Masculin , quoi qu'il (oit di.*hcile de le faire paiTc-r fous ce
Genre , encore que Cicercn ait dit , >;e JAitdo ejHi.Uni auit::iis tfi
cracodlUi^n np.t ibim aut feUe^t vie\:it*)/i /ih r^£^ypuo i ce t]i i do-t
être rapj-orié à la lîguie nommée Syllepfe, à caufe ces Noms
Ma'iruli'.iS qui f..nt devant. On dira donc Fila luaJiuU , ou
Fêles m.!s , gen. jùis mijcuU , eujehs n:i/is , /. un chat. J
De chat , ïellnus , a , um. Cdf.
O o iij
.îp4 C H A
Ghat fe dit proverbialement en ces façons de parler ,
JcTter le ch.it nitx jambes à quelqu'un , pour dire , Le
■vouloir rendre coupable de lu faute d'un autre. Alicu-
jus culpani in alium conferre ou derivarc ou impuigc-
re. Cir. pLiur.
On dit auffi // s'eji ferui de la patte du chat pour tirer les
inM-rons du feu , pour dire II s'efl fervi du miniflére de
quelqu'un pour faire une affaire avanta^eufe. Ope alie-
^. ni ufus , luctoiam fibi rcni confecit. Lucrum fecit ope
aliéna.
O.N dit aafft A bon chat bon rat, [ Bien attaqué , hitn
défendu. ] Verbum verbo , ) on fous-entend redderc. }
Par pari refpoiiderc. ocrent.
On dit encore , il ne faut pas re-viiller le chat qui dort ,
pour dire il faut UijJ'er en repos ceux qui nous pewvent
fiire du mal. Noli irritare crabrônes.P//i«f.
On dit Acheter chat en poche , pour dire Achtter quel-
que chofe fans la -voir. Pretium avellerc , antcquàm
merx oftcndatur. Horat.
Il l'épie' comme le chat fait lafouris. Illum obfervat ut
fêles nnircm.
Tout à la franche m,tr^uerite fm; faire de la chatte mire,
l feu M. Scarron ) pour dhe fa?is déguiftment , fans dif-
fimtdation. Non tu«ôsi" aut dilîîmulanter. adv. Cic.
CHATE , fubft. fem. -voyez, chat.
CHATEAU , CHATIER , &c. 'viyez, chastîau , &:c.
CHATER , V. 3.t\. [ Faire de petits chats , parlant d'une
chatte qui met bas. ] Fcl novos catulos produccre , )
dûco , dûcis , duxi , duifium. j acl. Hor.
Ch ATîR , [ Ifire friand. ] Catillare ^ ( catillo , as , avi ,
atuni. ) n.-ut. Plaut.
CHAT-HUANT , fliblL mafc. [ Oifeau de nuit. ] Bubo ,
onis , mafculin pour la tcrminaifon ; né.tnmMns Virgile
le fait féminin , le rapportant à Avis.
CHATON , fubft. m. [ Le petit d'une chatte. ] Fclis ca-
tûlus, r-'. ?hsid. Fclîiia proies, gcn. feliiia- piolis, ï.df
Chaton d'un anneau, ou l'on enchaffe la pierre if le dia-
mant. Pala. Funda , a; , f. Cic.
Ghatons , ou La fleur des noyers ou des coudriers. Pani-
cùlx , arum , f. pi. Nucamenta , orum , n. pi. Plin.
CHATOUILLEMENT, fubft. m. [ AcTionfar laquelle
tn ch.ïtoiiiile. ] TitiU.itio , onis , f. Cic. Titillatus, ûs,
m. dont on trouve i' ablatif. titiUatu dans Pline.
CHATOUILLER, V. aft. [ Toucher légèrement quelqu'un
en qu-lqne partie du corps. [ Titillare , ( titillo , as ,
avi, atum.) aâr. ace. Cic.
Ch.ttciiiiUr t.tnt foit peu. Traftim tangere , C tango, i<:,
tetïgi , taftum. ) ad. ace. Plant.
Chatouiller au R<^uïé,[_ Donner du plaijîr. ] comme La
gloire chatouille leiHommes.T'mWit gloria homines.f/isr.
// ch.ttouille hs oreilles parfcs bciux difcours. Blandis
fermonibus titillât aures ou pcrmulcet ou detinet. Au-
cupiurn aunbus facic. Cic. Vlaut.
CHATOUILLEUX , m. chatouilleuse , f. adj. [ Sut
ne p. ut fupporttr qu'en le chatouill-e. ] Titillationis im-
paticjis , entiî , onm. gen.
On DIT figurénient , Une .iff'aire chatcuilleufe , ( quand
elle ijl délicate , c^ dijjictle à manier. ] Res fcriipôfa ,
0« fcopulolj. & difficilis , ginit. rci fcrupola; ou fcopu-
iolx & diflicilis , f. L.ubrïcur.1 negotium & pcriculo-
fam, gf/iit. i, n. Cic. Rcs plcna aléa; & pcriculi. Lucr.
él^unt. Ttr.
On DIT. aulli , il efl fort ch.itouillcux fur le point d'hon-
neur , fur la confcience , pcir dire , il efl fort délicat ,
il ne fouffre poii.t qu'o it fiole le moins du monde. Ho-
norcm ou conlcicnti.iin violari ou Ixdi ne minimum
quidcm patitur. Cic.
GHATRIR , voyez chastRlr , &C'.
CHATTE , tjije;:. chat.
C H A
CHAUD, m. CHAUDE , f. adj. [ Slu't i de la ehaliur. J
Caldus , a , um. f'/Vr. Calïdus , a , um. Cic.
Tort chaud. Fervïdus , a , um. Cic. Fcrvens , cntis , cm..
gcn. * { on dit au comparatif Caldior C caiidictt &.
lioc caldius ly calidius. Fcrvidior & hoc fcrvidius ; (y
Calidi/Ilmas , Fcrvidiflimus, a , um an Superlatif. Cic.
Horat.
De l'eau chaude. Calia/f«/ , ou calda aqua. Aqua ca-
lida. Celf. Mart. Juv. ■* Aqua fervens. Ci: De l'eau
bouillante.
Eftre ch.iud. Calere , { caleo , cales , calui , fansfutin. )
neut. Plaut.
Eftre fort chaud. Fcrvcre , ( fcrveo , ferves , ferbui , fam
fupin. ) neut. Ozid.
Devenir chaud. Calefcere. Concalefcere. Incalcfccrc ( ca-
Ici'co , is , calui , fans fupin. ) neut. Cic. Ter. .^lluare ,
( xrtuo , as , avi , arum. ) n. Plaut-.
Chaud fc dit figurément pour Ardent , bouillant , qui n
de la chaleur. Caldus. Calidus , a , um. Ardens, entis ,
om. gcn. ( qui fait au comparatif. Ardcntior Se iioc
ardcntius. )
Un air chaud ou brûlant. Torridus atr. Prop. jEftuofuni
cciclum. Cclum. * XJn pays chaud. Aftuofa rcgio. Hor.
* Une chambre chaude. JE.(i.aofim\ cubiculum. Celf.
On dit , ie poivre efc chaud, brûlant. Ignicum cîl piper.
( Ignitus , a , uni. ) Aliquid ignei caloris ineft in pi-
pëie. ■* Du vin chaud , cfui a- de L% chaleur. IgnTtius-
vinum , genit. ignitioris vini , n. Aid-Gel. * Fièvre
chaude. Ardens fcbris , gen. febris ardentis , f. Celf.
On dit aulTî Un Jeune homme chaud (S' bouill.mt de /ht
naturel. Aiîimis calidus juvcnis. i^irg. Fervidi animi ju-
venis. Liv. Naturà ibd caldus. Petr.
Chaud , fubft. m. [ La chaleur. ] Càlor. Ardor. Fcrvor ,
oris , m. jî,ftus , ûs , ni. C«V.
Durant le plus grand chaud de l'Efié , [ duriint les fr^j»-
des chaleurs. ] Maximis calonbus. Cic. Maximo & fer.
ventiiîur.o ajllu.abl.P/i». Cum caletur maxime. Plaut-
Avoir grand chaud, étouffer de chaud. /Eftuare, ( xltuo,
as , avi , atum. ) neut. ^Ellu fervere , ( ferveo , fervcs,
ferbui , fans fupin. ) neut. Juv. C'eer. Caloribus xftua-
re. Colum.
Il commence à faire chaud. Tempus jam incalcfcit. Col.
^ Il fait fort chaud , ou il fait grand chaud. Tempus
a;lhiat. Lucan. Candelcit aër. Ovid. Vehemcns cfb ca-
lor. Cic. Coclum cil xftuohim. Colum. Flagiat iftas.
Aer xftuat. Prop. Ferventilfimus ell a.'ftas. Plin.
il faut fufcrter le chaud £?" le froid. Cilorcs 3c frigori
ptrpctienda funt. Cic.
riaus nous repofames trois heures pour éviter le chaud. Vi-
tandi caloris causa très horas acquievimus. Cie.
Se r.zfr.!!chir dans l'eau par un grand chaud. Solari xf-
tum fluviis. Hor.
Ou dit 11 fera chaud en cette occafion , pour dire , // y
fera d.tngereux. In hac occaiione mukum eiit periculi.
* Le combat fut chaud , { on y combattit fortement cy
chaudement .)^cixti\r:c ou maxime pagnatuin cil:.H.*«r.
On dit provcrbialcmcnr, îawitr <^f yifari' en chaud mal,
pour dire d'un petit malheur tomber dans un plus grand.
E minimo malo in aliud gravius incidere. * Je fuis-
tombé de fièvre en chaud mal. Incidi in Scyllam cu-
piens vitare Charybrfini ( Proverbe Latin. )
[ Ce font deux ccucils dam la mer , où d'orJinaiie les vaifleaut
fort naufrage. V'oye^. mon Dift des Aniiq. '
O't DIT qu'U» homrfte fuuffie le froid C?" le chaud, poar
dire qu7i dit du bien C du mal des mêmes perfon>/es.Ut\o
eodcmquc ôre modo laudat modo vitupérât aliqiiera.
On dit aulTi C[\x'll faut battre le fer tandis qu'il l'fi chaude ,
pour dire qu'il ne f. -rut pas Uiffer refroidir une affaire. .
Niiiil cA , niû dam caletur , lioc agicui, Ttrem^ .
C H A
A LA CSl.vUDE , Vi'.m, 7::i,iltre frcnipu (S^ fricifitir. Pi.v-
cipit.intcr. adT.Pciino iftu *« impêtu. abl. Prïpropiîrc.
aav. Lit;.
CHAUntMENT , aiUcibt qu'on employt dans un fcns
natuifl. yuii! êtes in bun chaudement , cerre rh.tmlre
cjl toiiih' V hi^n Chili Je , on n'-; ftnr ftir,t lif frciJ. Tc-
pii^irtinio cubiciilo hrbiras. ** Il faut tcy.ir es maUJe
fcj>.i chxudcmcm. Calidis fbmencis prohibentium cil
frigiis ab hoc .rgro.
Je me fuis ter.u bien ehnudcmcnt cet H/ver, î.luko igné
dcpnli à me frijjus hyifn-.e. HorM. Luculcnco cammo
me à frigorc dcfcndi. T'rg.
Chaitdemf.nt dans iiu fcns figure , aitc cL^Uiir , avec
gracur. Ai-Jcnter. IcrvciKcr. aJvcrb. ArJcnti tludio ,
iblat. Cic.
CHAUDLRON , 0» proKorce cha'jdron , fubft. malc.
[ VtC'file lie rnifnie de cr.iire ou de fir. ] Lcbcs , ttis ,
m. Virg. AhciTini , i , n./i die en Poi-Jie.
CHAUDERONNIER , on prononce chaudronniîr , f.
m. [ Artifan ij:ii -vend du ch^uderons (S" autre b.zttcric
de cuifitic. ] Vafoïum ^reorum f.ibei' , f e». fabri , m.
CHAUDIERE , f f . [ Gr.i,nd z'nfi a^^irnin. ] Cortlna ,
X , f. Pli». * Caidarium , ii , ncut. * ( ck fcui-er,re>id
ahcnam. ) Ovid.
CHAUFFAGE , f. m. [ Provifioii de bois à hrùler pour fou
année. ] Annôna ligiiaria , x , f. Lignatio , oiiis , f.
qui ejl dans Céfir.
^voir droit de chaiiff.igc dayjs une forefl , [ A'-joir droit
d'y f'iire couptr du bois pour fa piovijion.'] Jus lignado-
nis ou lii;nandi habctc in filvâ.
•CHAUVFÉ , m. cHAiTfÉE , f. part. pafT. Calcfaftus ou
ca'.facliis , a , um. Voyez. cHaUïfer.
CHAUFFE-CIRE , fubft. m. [ Ofi-ier de la Cktneehrie
qui amoilit tr prépare la cire pour fceller Us patentes. ]
Obîîgnator di;->lomatorius ,_ff?;. obllgnatoris diplonia-
torii , m. Mamdphe.
CHAUFFER , ou faire cHAurjER , V. .-ift. [ Rr.idre
chaud. ] Calefacere ou calfaccrc , ) facio , facis, fcci ,
facium. ) Calfadare , C to , as , ari , atum, ) ait. ace.
Tlaut. Kcrat.
ie chauffer auprès du feu ou au feu. Ad igncni ou ad fo-
cum le calefacere. Ad ignem calcfiëri. Cic. Starc ad
ignem. Ad focum fcdere. Cic.
Je dormirai ordre qu'on faffe chauffer le b.tin , ou Je ferai
chauffer le bain. Balineum caktitri jubcbo. Cic.
Je 1CUS confeille de vous bien chauffer. Camîno luculento
utenduin cenfeo. cic.
Se chauffer au ScUil , ou comme l'on parle populaire-
ment , Se chauffer aux dépens du bon Dieu Apricatione
calcfccre. Cic.
Ou DIT proverbialement , // -verra de quel bois je me
chauffe 1 pour dire ^lel homme je fuis. Sentier qui vir
liem pour fnn. ) Phs.d.
jiUei. lui dire cela , £r -vous chauffez au coin defoafeu,
pour dire , Je vous défie de lui aller dire en face une
ch-ife qui le doit choquer. Id illi venias cxprobratum
in os , & aifidcas ad focum.
CHAUrFER.ETTE, iuhd.Lon prononce chaufFrette. \_S}r-
te de petit réchaud fort bas. ] Iguitabiihim , i n.
CHAUFFOIR , fubft. m. [ Chambre commune où il y a
d'ordinaire un poêle , cy où une Communauté fe va
chauffer. ] Hypocauftum . i , n. Stat.
CHAUFFOUR , fubll. m. [ Four à chaux , où l'on cuit la
firere de chaux ] Calcaria foruax , genit. calcana: for-
nacis , f. P'.in.
CHAUFFOURNIER , fubft. m. [ g^«i cuit la ch.xux. ]
Calcarius , ii , m. Plin. Catul.
CHAUME , fubft. m. [ Tuyau de bled qui refie dans un
champ après la moiffon. ] Stipula , a; , km. Terent.
C H A
Culnus j i , nufc. Cicer.
^9^
CHAUMLR , V. ai>. [ Arracher le chaume , ] Sripulam
collis;crc , ( l-go, K , 1C-_41 , leilum. ) atl. Teretit.
CHAUMIltRE , l'ubft. f. c',; difoit autrefois UiNE CHAUMt-
NE , [ lente maifon couverte de chaurne. ] Casa ftipu-
lâ contcila , ae , f . Cafa , gemt. x , Ç.feid. Tugurium ,
ii , ncut. Cic.
CHAUMONT , [ Ville du Baffigny dans le Couvernement
d^ Champ.igni . ] Calvomontium , u, n.
f II y a un cli,iicau de c nom rian» le Vexin Fcn^ois. 1
CHAUNE ou cHAULNE , [ Duché en Picardie. ] Cttlnia-
cum , genit. i , neut.
CHAUÎV'I , ou CHAULNi , [ ville de Picardie. ] Calvia-
cam , gen. ci , ncut.
CHAUjjE , fubft. f. ou Bas de chausse, [ Ce qu'on met
jur la j.Miibe pour la co:i\rir. J Tibiale , alis ,'neut. Ti-
bi.ilia , ium , n. pi Suet.
Bas de chausse , [ à l'ufage des Soldats Komaim. ] Calï
gx , arum , f. pi. Suet,
( C'ctfit comme une efcce de boiinês qui couiroient les j-iriîî
juKiues nii %zà% lie la ]ïnibe, & qui (e feiaioien; avec des bou-
cles ou un lacet. ]
Haut de chausses, [ Culotte que les François porter:: .tU'
jcurd'hni. ] Braccac C Braccc'a; , arum, f. pi. T-icit.
( Ce mot Latin eft Gaulois , & les Romains l'ont reçu dans le
bon lii;cle oa h L-.nguc Laiiae étoit en vigueur, pour les mois
Si'blicar, SubligiCf-lum , F^>„ii,jUj, Fe»ii>ijlix , {h- C.t-yifftre ,
qui fjnt de Citeron , dt Martial , S: de Suétone, ils lîgnitienr
l>i0j roineni.cc qui fer. ou a couvrir la paiiie honteufc de l'ham-
me i f< nos hauts de cluufles ayant le même ulage , on s'en
fcjt aulli fervir. ]
Haut de chauffes. Sublïgar, âris , n. Subligaciilum , i , n.
Fen^oralia Feminalia , ium n. pi. Campcftre , citris ,
n. B.acca: t? Braccc^ , arum , f. pi.
On dit pravcrbialcmcnr, // ejt ji pauvre qu'il n'a pas des
chauffe;. Adeo paupjr nudis ut pcdibus ambiilet.
On dit £ d'un jeune homme q:ti efl hors d'âge de châtU
m:r.t. ] il a la clef de fis chauffes. Exceffit illi xtas ex
niagiftcrio. J'/.i.'<.'. Minum r'crula: fubdaxit. Juv.
CHAUSSÉ , m. chaussée , f. p'rt. p.ill". Gelceatus , a ,
uni. Voyez chausser.
CHAUSSÉE , fijbft. f. [ Con/lruûton , ou m.tffe faite de
pierres ou de terre graffe bien h.ittue. ] Aggcr , èris , m,
Cif. Moles , is , f. Cic.
Faire une chauffée. Aggerem jaccre. Cs.f. Molem flufti-
bus opponere. Ci:.
Faire une chaulée le long d'une rivière. Ripam m.units
molibus. Vlïn.
CH^USSE-riED, fubft. m. [ Morceau de cuir qui fen
peur chauffer des fouliers. ] Corium quo calcei mduun-
tur , (^entl. corii , ncut.
CHAUSSER, V. ad. & n. [ Mettre des fotdiers aux lieds]
Calccare , [ calceo , as , avi , atum. ) aci. ace. Plin.
* Si l'on veut exprimer la eh.Miffure on dira Calccare
aliquem foccis. liin. Calccum alicur inducere , ( diïco,
diicis , dui:i , diictum. ) oh indjctc , { induo , induis ,
indui , indûtuni. ) Cic. Suet.
Se laiffer chauffer à quelqu'un. Calceandos ped;s alicut
coniniittere. Phtid.
l'end.tnt qu'on lui faifoit la cour , il fe chauffait i? s'ha-
billoit. Dum falutabatur , & calceabat ipfc fc & anu-
ciebat. Sueton.
Se chauffer , [ Mettre des fouliers a fcs pieds. ] lu pcdcs
foleas induccie. Cic.
Chausser quelqu'un., [ Ijd mettre fes bas de chjn.-jje. ]T;
Ijialia OH tcmoralia alicui induerc.
Se chauffer; en ce fens , prendre fes ias. Tibialia fibiin-
dueie.
On dit Jigurtmbnt , Ch.tuffer les éperons aux troupis en-
nemies, pour diic , Lis pourfitivre vivement , les obliger
'.9i
C « A
fc fenir ih Iciin éperons four fuir plus vite. HoOe5 acii-
ter inscqui , ( fcquor , fcquciis, fccutus fum. ) Iiifcdavi
Se iiri^ere lioftes , ( feftor , aris , atus fum. ) dep. iii-
"■eo ," urgcs , lufi , uifum.) Cic. Inccirav lioftes , ( ccf-
îb , cclFis , ccirivi. ou ccflî. ) ad. Liv.
CWAUSSER les mires , [ Mettre ait pied des arbres la terre
ou' on en .-iivit ôtée pendant l'Hyver. Accumulaie arbo-
res , ( mii'o , as , avi , atum. ) ;ift. adobruere arbo-
res , ( ruo , riûs , rui , rûtum. ) on aggerare , ( aggê-
ro , as , avi , atam. ) au. ace. Colum.
©H DIT fîgurcmeiit Chanjfer le cothurne , pour dire , Se
mettre a compofer V à reprefcnter des pièces de théâtre.
Prodire in cothuniis , ( prodeo , prodis , prodivi , &
prodii , prodïtum.) Thsd. Adjungere aiiimum ad inufi-
i-um ftudium. Animiim appellere ad fcribendum. Ter.
[ Cetir exprell;on -fignifie aufli Etijhr foa /lile , comme font les
Tra;iqu€5 Siagtnmi U^ui mtiqtrs cotliuy»9. Hor. j
Si chausser t!»e opinion dans la tête ,lSe la mettre bien
avant. ] Imbibere aninio opinionem aliquam. Altiùs
aniino opinionem infigere , ( fïgo, figis , lixi, fixum.)
Mentcm opiaione aliquâ imbuere, ( iinbuo , imbuis ,
imbui , imbiitimi. ) aft. Cic.
On dit encore dans le difcours familier , Cet homme^
n'eji pas aisé à chauffer , pour dire , Qu7/ n'eft pas aisé
àgouwnier. Non arte facili traûari poteft hic homo.
Tercnt.
CHAUSSE-TRAPES , f. f Murex ferrcas , gen. murïcis
ferrer , m. ^lint.
[ Vegece fe l'ert Ju mot Trtbulus ,',>». c'ed dit-il , T?rsmig>t.uu-
luni qun.tiOy Jjiiculis co»fx'i>n , ^uod quoimdo nf.vie nbjiceris, tri-
hiis indus Jùtt , & erecio iiiinno i,.fejtum ejl , ce font quatre iJoin-
tes de fer difoofées de telle forte , qu'il y en a toujours trois
qui ^ottcnt a tetie , & tine qui demeure delout. On en feiiie
phideiirs dans un champ pat où doit psfier U cavalerie , afin
ou'elles le fichent dans les pieds des tlievaiix. Monfieur du
Cargc les appelle en Latin Ci'cjcrcfa , gcnit. x , f. mot de la
bali'c Latiniie. ]
CHAUSSETTE, f. f. [Bas de toile qu'on wctpar-deffotis les
bas. ] Linea tibialïa , gen. lineorum ribialium , n. pi.
Intcriora tibJalia , gen. interiorum tibialium , n. plur.
CHAUSSETIER DRAPIER , f. m. [ C'eft un Marchand
de dritts de laine c^ui fait des bas. ] Tibialium farcinâ-
tor . oris , m.
CHAUSSON , f. m. [ Ce qui fert à couvrir les bas du
pied 1 qu'on met dans les feultcrs fous les ch-iuffes ; on en
fait de h'.ine, de linge , de coton , &c.] Calceôlus , ( la-
"ncus , lineiis , xylïnus. ) i , m.
Chausson eit CKifli, [ Vne efpece de fouliers légers , plais
e?" fins taion, dont la femelle efi de feutre. ] Udo ,
ônis , m. Mart. Vlp.
CH.'^USSURE , f. f. [ Met général qui co}?)prend tout ce
qui fert à couvrir les pieds , comme les fouliers , pan-
toufles , &:c. ] Calceamencum , i , n. Calccanien , amï-
nis , n. Plin.
Ce qu'on donne psur s'entretenir de ch.tuffure. Calcearium,
ii , n. Vlin.
©N DlTprovcrbialemenr , c\\îVn homme a trouvé chatif-
fare àfen pied ; poiu- dire , C]u7/ a trot^.vé une perfonne
rui lui convient VT qui efi de fon humeur. Par inge-
nium nadVus cft. Hominem invênit, qui congruit cum
illius moribus , ou qui ccngruit cum lUo naturà 5:
moribus-. ^iV. Ter.
On le pit aufTi [ d'un ennemi , q:'.and on l'a trouve
d'égale force. ] Cet homme efi un grand chicanneur ,
mais il a trouvé chauffure à fon pied, pour dire
ou'// a affaire à :rn homme qui en fçait ant-tnl que lui.
Litis^iofus illc quidem , fed parera nad>u5 eft adter-
Cariùtn. /î,què iitigiofum naûus eft C'« repcrit advcifa-
ijum. * On fonrroit fe frvir de i'apo'ojtte de la lime
ty du ftrpent. Et. fragili a|ua:ieus iliiùere dencm ,
C H A
ofFendet folido. Il trouvera chauffure 'a fon pied.
CHAUVE , adjecl. mafc. &: fem. [ ej/<i a la tête dégar-
nie de cheveux. ] Calvus , va., vom. Pilis defeâais y
a , um. cic. Ph/id. ■• •
chauve par-devant. Prxcalvus. Rccalvus , a ,um. Re-
calvafter , tri , m. Suct. l'iaut.
Eftre chauve. Calvcre , ( calveo. ) ncuc. Tlin. * Deve-
nir chauve. Calvcfcerc , ( vcfco , vefcis , fins prétérit
ni fiipin. ) n. p/;;?. Calvcfiêri , ( vcfîo , vefis , vcfac-
tus fum. ) pair. yar. Calvum ficri. palf.
On dit ■fîgurémenc que L'occajion a des cheveux par di-
vant , tr qu'elle efi chauve par derrière ,. pour dire que
Sua-nd elle fe préfente à nous , il ne la faut pas laiffer
échaper , n'y ayant plus moyen de la rtprendre. Occaho
prima fui parte comôfa , polteriori parte calva ; quam
il occuparls , tencas ; clapfam femel non iple Jupuct
polTit reprchendere. Phtid.
CHAUVE-SOURIS , f. f. [ Fetit oifeau noBurne , dont
les aifles au lieu, de plumes font de peau. ] Vefpercilio ,
ônis , m. Vlin.
CHAUVETÉ, (S" ?»ifr<A; CALVITIE , fubft. fem. [ É7»e
tête chauve. ] Calvitium , ii , neut. Cic. * ( Calvi-
ties efi fans autorité. )
CHAUX f. f. [ Pierre cuite au feu. ] Calx gen. calcis ,
f. Cir. * De la chaux vive. Calx viva. 1,'itr.
Four à chaux. Calcaria fornax , »t«/V. calcaria: fornâ-
cis , f. Plin.
Mai fon bâtie a chaux t? a fable. iEdificium areni &.
calce conftrudum.
De chaux. Calcarius , a , um. Tlin.
Taire ci:'tre de la chaux. Galcera coqucre , ( coquo 5
coquis , coxi , coftum. ) (fat.
Qui fait cuire de la chaux. Calcarius , ii , m. Cat.
éteindre de la chaux dans l'eau. Calcem rcfttngucrc ou
exftinguere , ( ftinguo , is , ftinxi , ftindum. ) Vitr.
Calcem macerare , ( maccro , macéras , maceravi ,
maceratum. ) att. ace. Plin.
Lafoffe ou le haffin où l'on éteint la chaux. Lacus , ûs ,
m. Mortarium , ii , n. Vitr.
Pierre de chaux vive. Calcis gleba , .t , f ?lin.
On DIT qu'U» traité efi fait à chaux ty à ciment , pour
dire qu'0« y a mis toutes les conditions efftntielles pour
le rendre inviolable. Padio folemnibus verbis abfolu-
ta , ideoque firma & ftabilis , f.
CHEF , f. m. vieux rnot qui fignifioit la tète. Caput ,
■ g^'iit. capïtis , n. Cic.
[ îl le dir maintenrmt dans ces e.vpreîïïons figurées. 1
Chef , [ Le premier , le plus confdérable. ] Caput , n.
Princcps , gen. princïpis , m. Coryphxus , a;i , m-
Diix ,gen. ducts , m. cic.
Chef d'armée. C^f\it exercitus. Dux ,gen. ducis, m. Cic.
Zenon efi le chef des Stoïciens. Scoïcoruni princcps Ze-
no. Cic.
chef de partie. Duxpartium. TMtt.
Chtf d'office chez, les Princes. TriclmiarcKcs , cha: , m.
Petr.
Chef , [ Article. ] Caput , n. * Répondre k tau: les chefs
d'iii-ciifttion. Ad iiiigula acculatioiiis capita rcfpoii-
dere ou diccre.
Cutr D'cfuvRF , f m. 0^ prononce chéd'ccuvre. [ Ouvra-
ge d'un artifan qui veut montrer ce qu'il ff. lit faire dans
quelque art. ] Artis fpecfmeir , gen. artis fpeciminis ,
n Platit. Artis tyrocinium, ii , u. Jufi-.
Taire fon chef d' œuvre. Artis ipecimen edere , ( cdo ,
ediç , edîdi , ed'i'tuni. ) aft.
On DIT figurénient , C'eft un chef d'oeuvre , pour dire ,
Cet ouvrage efi excellent. Opus pcrfcftum & elebori-
I nini , ^cnit. operis pcrfedi & elaborati , u.
j Cnif fe die aufTi [ d'nne perfonnc partuulien. ] connue :
D/
C H E
T>t ftn chef, [ de lui mime , de fi tête, ] A ff. Dc fuo.
M.trtc propiio. F. ccrchro fuo.
CHEGROS , fubrt. m. [ TiUt enduit de poix avec lequel
Us i.ordon»iers & les Uiiirrcliers coujI-M leurs ouvrages.']
Filuin futoiiuni, i , n. Fikiin lubiiLTrc , genit. fîli«(ubu-
laris , ncut. Fiium picituiii , i , n.
CHELIDOINE, lubft. f. [ Eehir;, Herbe, plante médéri-
n^iie. Il y en a de deux fortes. ] * La gr^xndc Chilidoiue.
CfKruHonium m.ijus , ^enit. clielidonii majoris , lî. *
I,.' tertre Clidt.'.ome. ChcliJoniiim minu? , n. VUn.
CHLLLEi' , [ Abh»ye de l'ijle de France. ] CAx , arum ,
fcm. plur.
CHEMIN, (libft. m. [ raif*;' 1"' <^fi ^« public , pour al-
ler Kiiii lieu in un autre, ] Via , a;, f. Itcr , gen. itiac-
vis , n. Cir.
Le grand chemin , le chemin public. Via publica. Via roi-
litaris. Vlant. Cic. Via rcgia Digefl.
Le dnit ehei/.in. Via leda. * Chemin de traverfe. Via
tranùctfai". Cic. Trames , genit. ttamïtis , iftafc. Var.
Scniïra , i , f . Cic.
Chemin battu , fréquenté , par où il paffe bien du mande.
Via trita , f. Tritum itcr , n. Cic. Via frcquens , fcm.
Cat. Via Cclcbiis , tcm. * Chcr.tin abrégé , rato::rci ,
fltts court. Itcr brevius , ncut. Vhtid. Via brevior , f.
Cic, Via compcnJiana, a:, f. ?lin. Via! coinpendi'-im ,
i! , n. Hiit.
(.himinàtr mer. Maris via , f. Ovid. * Par terre. Tcr-
rc.ia vra; F. Ulp.
CherrAii! rompus par eh l'on ne peut paffer, chemins impra-
ticables, hincra intcrrupta & impc-rvia , n. pi. Tacit.
Chemins rompus dont en ne fe jç.iuroit tirer , à caitfe des
pluyes (S" du mauv.tis tcmi. Incxplicabilcs ou incxtrica-
biles vi.c continuis imbribus , t. pi. Liv. Plin.
chemin fourchu , oii deux chchiiiis abonlifent. Bivia via.
Via aii:uigua, f. Via ijii.ï fc fciaJit in partes. Virg. Bi-
viaiii , ii , n. * S'il y a trois chcn:i>:s on dir.-i. Trivium,
ii , n. * S'il y m a qimtre. Qii.-iilciviiiiii , ii , n. Cic.
chemin h.-.Kt. Via fublimis , f. * Chemin bas. VLi dccli-
vis , f. O'jid.
Chemin frrc ou pavé , [ dont le fonds ejl dur (S' folide. ]
Strata via , i.
chemin pierrettx. Saxôla via , f. Prop.
Chemin couvert. Umbrola via , f. * Chemin découvert.
Via apcrta , f. Cic. Itct pateiis , n. Hcr.
Je veis combien il faut de leurs pour faire ce cliemîn. Vi-
deo cjuot ùicium via iir.
i' n'y n pas grand chc7»i» de l'un à 'l'autre. Nori lonqc
diftar.r.
Aller fcn chemin. Ircviam. Abirc vi.-im. P/.i.vf.
Se mettre en chemin. V;am carpcrc. Itcr ingicJi Dare Çc
in viam. Via: fe committere. Cic. Incipcre eu Incœpta-
rc itcr. PLiur.
Abréger cherr,i:-i, ou fon chemin. liHccrc itcr brevïas. Ph.
Continuer fin chemin. Non intcrniittcre ircr. Csf.
Faire un beau chtmi.i. Coacinnarc viam. Plaut,
il s'offrit honnètemer.t de vie montrer le chemin, Duceni
k itincrls humar.iirmc promint. Petr. Viam niihi hu-
manilîîn'.è n-ionftravit eu comn.or.lhavit. Phsur. cic.
Se détourner du chemin. Divcrtcre vi.à. Declinaïc de vi.î.
Se dcclinarc extra viam. Dccedcre de vi.i Cic.
Se détoi'rner de ton chemin pour .iller f^ire quelcjue vi'îte.
Dcfltdcre ex itinere ad alicjuern ir.vifcndiiin.Saff.
Déto.irmr qudqii'un du lircie chemin , [ Le f,ùre écarter
de fon chemin. ] Alitpcm de via dcducere. Cicer. Dc
reft.! via alioiicm depellcrc. giuint.
Chemin fc dit figurémcnt His voycs , des difpcfitlons (s"
des mo.en: dent en fe frt peur parvenir à quelaue fin ,
(sr réuffir dansfes dejfiins. Via , x , F. Itcr , genit. iti-
*éris, n. Modus, i , m. Ratio , oiii; , f. Cic, fcc
C H E 19)
A s' ejl ouvert un chemin pour augmenter fe s richeffts. Lam
fibi viam patet'ccit ad opes aniplificandas. Cic.
Un chei»;» facile pour arriver aux honneurs. Itcr proniun
ad honores. Plin-Jun.
Aller toujours fon chemin , ( continuer ce au' on a entre-
pris. ) Curfuin eumdcm tenerc. Cic.
Se faire ou fe fritycr un chemin à une gr.inde réputation,
Inilruere libi itcr ad bonam faniam. Cic.
Je ne fiis que lui frayer le chemin à votre con:ioijftnce,
Huic cs;o tautuminodô adïcum ad tuam cognitioiicm
patefacio. Cic.
CnuPER chemin à une maladie , pour dire prévenir , ert
empêcher le cours. Venienti morfao occurrcro. Perf.C.ixi-
lam moibi pr.ïcidcre. * Couper chemin À des procès. Sc-
caie litcs. Auferrc ott incidere lires. Hor. Cic.
Mettre un hoinme en beau chemin , ( lui applanir le che-
min, pour dire , Lui lever les obflacles (s' les difpciiltez,.)
Planum aliquid alicui facerc. Prxftarc alicui faciliorem
viam ad aljxjuid. Quint.
Enseigner , montrer à quelqu'un le chemir? pour parvenir
à la connoijfance des beaux arts. Tradere alicui viam
optimavum artiuin. [te.
Il est demeuré en beau cliemin , pour dire qu'//;ï aban-
donné une enrreprife qui était fur le peint de réuftr. Pià-
nam & expcdïnim aliquod inccrptum abjccit ou dcpo-
fuit ou ilcferuit. Ab inccxpto dcftïtit. Cic. &c.
OîJ DIT qu'U/î /m/;j;«c cfl rentré dans le bon chemin , [ 'o's
qu'il quitte une vie licencieufc pour bien vivre. J i^ccc-
pit fc ad trugcm bonam. F.idus cil frugi bona:. Terenf.
Punit.
Se mettre hors du droit ou du bon chemin. Deflcclctï dc
k^Xq. Ciecr.
il prend un mauvais chemin , ou comme l'on parle dan?
le tamilicr , le chemin de la grève. Malam viam ini^re-
ditur. Abit in mayiirain malam crucem. Se facict dif^
cipuhi.m crucis. Pla'it.
Tenir le mîme ekemin d'un autre, fuivre fes manières de
faire Ire itineribus a!icujus..C:V.In(ilterc vcftigiis aliê-
nis. flifint. Mores r.licujus perscqui. Pla-it.
Cnf HiN le dit en ces manières de parler proverbiales , il
eft toujours p.-ir voye & f.tr chunin , [ Il n'efl j.im.zis aie
logis, il va totijoursea & là. ] Enabundus cir. Seir.pec
foris Cil. NufquaiTi ell fcrè domi.
On dit en menaçant quelqu'un , Je te nrner.Ti par un
chemin aie il n'y aura point de pierres , pou: dire Je te
ferai m.xrcher droit , je te traiterai avec un tel excès de
ri'îueur , q-'.e tout moyen de te défendre te fera ofié. Te
dure S: inclementer ou diftricVt habcbo. Tacit.
On dix encore e» menaçant , il -me trouvera toétjoiirs à
fon cliemin , ( Je lui fer.'.i tous les obfl.ncles imagin.ibles
en tout ce qu'il entreprendra. ) Sempcr illi oblillam. I!-
lius Fortu'i.r curfum inhibebo. Sempei»con!iliorum il-
lius moloiliis cro incerpellator. Interyettam i>« fubver-
tim illius conlilia. Salhf.
On dit qu'f.'» homme v.ï fon ^r.itui chemin, fon droit che-
min , pour dire qu7^ agit franchement , cp fins ufer de
finelfe , ni de fuperehcries. Candide & fimpiicite: af;it,
Viaai reclain & ùir.plïc:m in agendo tenct ou lè-
quitur.
CiiEMJN fe dit en manière d"advfrbe , Chemin fzifmt ,
par otcaf^v. Oecaiîone data. In traniîtu. Siuint.
Tout a'un chemin , pour dire , Tiret d'un train , en /V?/»
me tems. Simul. Uni. advevb. Eàdcm opcrà. abl.
Cicer.
Ghi;:.'in de s. jACOj:r,S , [ Tr.tce blanche qrù p.troit dant
la moyenne Ré^io?! de i'air, que les anciens ont a'ppellée
la y~/e IzHée. ] Via Laclea , i , f .
CHEMINÉE , fiibfl. f. [ Lieu oh l'on fait du fie dans Ui
if.aijens. \ Focus , i , m. Cainlr.us , L , m. Cic.
3 00
C H E
r li ert canflant que les Anciens avoient des chcininécs dans leurs
logis pour y taire uu (fu , cir nous liions dans Suétone que la
c'iarr.l-re Je Vitellius fut biûlée , le feu ayant pris à la cliein-
ree. Voycî (ur cela Oft.iviiis Fetrarius & mon Diilio!.>nair
des Artiquit; z. M^rti^l le fcit de fumurium , ii, ». pour du<-
une d^eminee, ]
Tityxii de la cheminée. Camini fpiraculum , i, n.
[ Vitruvc fait voir que les ch-minées des Anciens n'etoicnt poii
faites comme les nôtres. J
CHEMINER, V. a. [ Aller , Tnarcher par les chemins. ',
Itet habeie ou facere. Viam ou iter ingièdi , ( grëdior
dëiis, giefl'us fum. ) dcp. Cic. Li-v. Dare fc in viai.
Via; fc committere. Cic.
Chetpiner à ficd , aller , marcher à pied. Conficerc iter
pedibus, ( ficio , ficis , fcci , feûum. ] Irigredi iter pc-
dibus. Cic. ^lint. * A cheval. Iter facere cquo. Cic. En
voiture. Vehicùlis. * Vlin. Jwj. * Par terre , par mir.
Petere iter teriâ, mari. Iter habeie terra, mari.
Ay.tnt cheminé trois jours , ( Ayant fait trois jours de
chemin. ) Cùm tridui riam proceiïîlTent. Caf.
cheminer jour er* nuit , ( continuer fin chemin jour (s
nuit. ) Continuare iter die ac nofte, Cdf. Continuuni
diu ac noftu iccr properarc:. Tacit.
CHEMISE , fubft. f. [ Vêtement qu'en met fur la peau di.
corps. ] Inttjlîiini , ii , il. l'ar.lniuCiam , ii , n. Subu-
cùla , X , {. '^ Camida , x, f. qui fe trouve dans l.i Lo-
StitiqHe. * Ima ou intima tunïca, «e, f. g>uelq:ies-uns d'i-
fent Intcriila , a; , f .
Chcmïfe de nuit. Interula dormitoria. Tanica nodurna,
fem.
O.^l DIT proverbialement , La chemife nous touche de plu
près que l'huhit. Tunica propior eft pallie. Tlaitt.
On eit cju'fjî; homme n'a pas une chtmif à mettre à fy,.
dos , pour dire qu'/i' efl fort pauvre. EgentiiTimus eft.
Eget maxiiiiè. Ctc.
On dit pareillement qu'/Z mangera jufques à fa chemif
dans la potnjuite d'une affaire , pour dire q«7 mange-
ra tout fon bien. Perrendct rem iilaai navitcr ad afîè.ni
ultimum.
CHTMI-SETTE , fubft. f [ Tartie de vêtement qui v.<!
jnfr]T:'à la ctitHure. ] Inducùla , a:, f.
CHtNE , &c. voycr^ chisne.
CHENKT , llibâ. m. [ Ut^afile firr-ani dans les chemi-
nées pour foûtt/tir le bois, j Fulmentum focarlum , i ,
ncut. Subïces focaiii , genit. iîibicum focariorum , m
piiir.
CliLîs'EVI , /îjfcft. m. [ Tetite graine à donner aux oi-
fcaux. ] Scmen cannabïnum , ^enit. fcminis cannabi-
ni , neut. Cchin-).
CHENEVIERE , fubft. f. [ Lieu f!7-,é de chenevi pour
faire ven'r du chanvre. ] Cannabaria , x , f.
CHENEVOÏTE , fiibft. f. [ Tuyau de la plante du che-
nevi. ] Cai;?miis cannabïmis , i , m.
CHENIL , fubrt. m. oji prononce cheni. [ Lieu oit on loge
des chiens ^' partiit.licrement ceux de chajfe. ] -Canum
veiiaticorum flabii'um , genit. canum venaticoium fta-
buU , neut.
CHENILLE , fubft. f. [ Ii!fel}e venimeux du genre des
vers , qui rongent tes feuilles des arbres. Erûca , x , f .
Campe , es , f. Cclum.
Cl-irNÙ , m. CriCNUc , f. vieux mot qui fig«ifie B/<iîj.
de vieillijfe. CavMS , s., am. V.or.
CHEOÎR , V. 1). on proMnce choir. [ Tomber, ] Cadcre ,
( cado , is , cecïdi, cafum. ) n. -zciyez. Tomber.
Il cheoit de la pluye. Cadi: iir,ber. Cic.
CtnoîR Signifie auffi Diminuer de crédit ou de fortune.
Cadere. Ruere , ( luo , ruis , xui , rutum. ) neut
L'éUvation des gr.znds a^ fin qu'il les faire checir de plus
haut. Potentes toiluntur in altum , ut lapfu graviore
luant. Horat.
C H E
Il ne courra pas un grand danger, car il ne peut pas cheoir
dt bu n haut. Magnum non adibit pericuium,altè enim
cadere non potcft. Cic.
Son crédit efi bien cheu. Gratia illius cecïdit.
// eji chcu en pauvreté , pour dire , Il efi devenu pauvre..
lu paupcrtatem cecïdit.
[ Le Verbe tomber cil: plus d'ufage. ]
JriER , m. CHERE , f. adj. [ Slui eft précieux (y de gran-
de valeur. ] Carus , a , um. ( Sui fait au comparatif
carior & hoc carius, genit. casioiis pour tous les genres ;
(y CatilTunus , a , um , au Superlatif. ) Cic.
oe n'eft point trop cher d'en donner trois cens piftoles. Non
eft ttecentis minis cara. ( il parle d'un efcLtve.) plant.
Les vivres font chers. Annôna cara eft. Cic.
Il eft né dans la chère année. Fer annonam caram natuî
crt. Flaut.
il a acheté cette maifon plus cher de la moitié qu'elle ne
vaut. Emit domum dimidio propè cariiîs , quàra con-
llabat. Ctcer.
Je demande du poijfon , ils me le font trop cher. Rogïto
pilces , indïcant caros. Vlaut.
Chkr le dit figurément ( dts ferfonnes pour hfqaelles on «
de la tendreffe (Sf de l'amitié. ) Carus , a , um. Cic.
il m'eft cher. Carus mihi eft. Animo meo carus. Cordl
mco carus. Cic.
Apres vous ii n'y a perfonne qui me foii plus cher que lui.
Cùm à te difcelfi , ncmo ir.ihi illo carior e|^ Cic.
On dit au/n Mon cher , Ma chère. Mi , Mca. Flaut. Ter.
Cher fc dit aullî adverbialentent , Il fait cher vivre .à
l'aris. Carè Lutetix vivitur.
Ma facilité me coiit-ra cher. J^Agno mihi ha:c facilitas
ftabit, ( on fcHs-cntenà pretio, qu'on peut exprimer avec
Horace. J
Cette viiloire coàta bien cher aux Carthaginois. MuItO-
rum fanguine ea Pœnis vic^oria ftetit. Liv.-
Le cher , [ Rivière du Limoufin , qui fe rend dans la
Loire au dcjfous de Tojirs. ] Carus , i , m.
cherché , m. CHERCHEE , f part. palT. Qh^'""^"^, a,
um. cic. ■l'Ç/CÎ, CHERCHER.
chercher , V. acl. [ Apporter la diligence nkejfaire
peur trouver ce dsut dn a befoin. ] Quxrcre , ( qua;ro ,
qua:r:s , qualivi , qu2:sîtum. ) Conquirerc. Dilquirere.
Exquirere. Perquirctc , ( quTio, qutxis., quïfivi, quisT-
tum. ) a£t. ace. Cicer. llorat. * Outre les Wrbes cy-defat
marquez on dtra encore. Scrutari. Pcrlcrutari,( tor.aris,
atus lùm. ) dep. ace. Rimari, ( rimor, aris, atus fum. )
dep. ace. Indagare, ( dago , as , avi , atum. ) ad. ace.
Ctc. Phîd. Omnibus veitigiis indagare. Cic.
Chercher ie gibier à la pifte. Feras vcftigave ou inveftiga-
re, ( ftïgo, as , avi , atum. ) aft. ace. OJorari , ( odô-
ror , ans , atus fum. ) dep. ace.
Chercher quc'.qtiunpcur le tuer. Quasrere aliquem adne-
cem. Cicer.
Chercher un ftjet défaire éclat, .Caufam quartere quo-
niOQO aliqald inlîgne fiât. Ter. * Chercher à fe faire
rire. Rifus (ibi quaercre. Hor.
Un homme qui efl tombé dans un grand péril , cherche de
s'en retirer en y jettant les autres. Homo qui venir in
magnum periculum ,, efrugium quxrit rcperirc aiterius
malo. l'hid.
Se F aike CHERCHER , conime, Trenez^garde que vous ne
von: f.^fpez chercher lors que j'aurai befiin de vous. Vi-
de ne in quseftione mihi fis , quando accerfam. Terent.
Vide ne fis mihi inquifitioni. Plaut.
J'ai demeuré exprès au logis , afin que vous ne me f fiez,
point chercher. Tibi ne qua'ftioni elîem , domi confiil-
tô remanfi. Tirent.
Chercher noife , chercher querelle ou des inimitié:'.. Jur-
gii, querelï , inimitiarum caitfam qusrere. Liv
C H E
O N tilT Chercher fa lie , pour Hire Cufufer , mmdier.
Viitum qu.Trcre ou cjuxrkare. aft. Ter. Mendicare ,
( meiidico , as , avi , atum. ) n. Juv. * (S" figuré ment
Mcndicaïc iiln malurii. riatir. chercher mMeur.
Chercher i/f U^hire. Quirerc gloriam.* Les bonnes
fTJcts lie quelqu'un. Locum gratix apud aliquem quï-
rcre. Liv.
Chercher lie l'argent à i»tereft ou à nftire. Argencum
Quxrero niutumn ou mutuo ou in tcrnus. FUut.
Cl'erchcr à faire fortune . Opes Ciuxrcrc.
;.' fe cherche foy - même dans tout ce qu'il fait , ou //
étudie fis avantages , fon profit. Rcbus fuis , commodis
DM commoditatibus fuis iervic , ou inf:rvit , on ftu-
dct. Cil.
Chercher fe dit proverbialement en ces façons fuivan-
tcs , Chercher quelqu'un à pied £>* « che'val , par mer
(S pur terre , pour dire , Prendre tous les foins imf.gi-
aalUs à le chercher. Omnibus veftii^iis difquirere ali-
quem. Terra marique conquircre ou perquirere aliquem.
Diligentcr inveftigare aliquem. Cic.
Jl cherche midy oie il n'ejl qujnz.e heures, pour marquer
quX'/.' homme ejl un é^ornijleur. Paraiîricam cœnam
quxrit.
Chercher «r.e aiguille dans une botte de fcin , ( parlant
d'uKe chofe qui efl égarée, & qu'on a de la peine à
trouver. ) Acum ïn meta fœni qua;rcre. Rem repcrtu
difficile.il quxrere.
^e bien cherche le bi^n '"pour dire que ylus on cfi riche,
ET plus on a le mojen de s'enrichir. Divitiis divitiï ac-
crefcunt.
CHtRCHLUR, m. ch rcheuse , f. adj. [_ Celui or
celle qui cherche. ] Inquisîtor. Indagator. Veitif^ator,
cris , m. C peur le féminin Indagacrix , îcis , f . Cic.
Cclum.
f Ce mot ne fe dit qu'en mauvaife'part, coirme
Un chercheur de franches lippées , c'eft-à-dire , un écorni.
fleur , un parafte. Parasîtus , i , m. Alienï menfx af-
sccla , X , m. Aîicnâ quaJrà vivens , entis , m. li:r.
Un Chercheur de barbet , po-.-.r dire Vn filou qui s'in-
troduit dans les maifois feus prétexte de chercher un pe-
tit chien. Levacor , oris , m. Vctr.
Chercheur de pierre philofophals , Sou/fleur , Chymiflc.
Chymïcus , ci , m.
Chercheur de fitcccfftons. Heredicatum capcator , oris ,
Hcrcdipèta, x , m. ?etr.
CHERE , f. f. [ Accueil gracieux , réception favorable ,
bon vifa^e. ] Vultus bla:idus Se hilans , gen. vul-
tûs blandi & hiiaris , mafc. Blanditia: , arum , f. pi.
Cic.
( ^cctfiia & Excertio fe trouvent dans Cicf ron, mnis peint du tcji
en cctt; Cgnibcition , quoique les verbes y foie:)t tc^ûs. )
Suand on revoit un ami qu'on a crâ mort , on ne fcair
quelle ehcre ou quelles car-ffes lui /!;/«. Blanditias om-
nes efFondimus in amîcum , qucm inter iriortuos nu-
merabamus.Vultu blandiffimo &hiIarilTimoexcipimus
amicu.m , quem inter monuos numerabamus.
Chère fe dit .par extenlion { des chiens ) pour fio;nifîer
les careffes qu ils font à leurs maîtres. Canum blanditia,
f. plur.
CHEkS fe dît carticuiierement Des repas qu'on donne à fes
amis C à fes Hofies. Vicias , i:s , m. Mcnfa , x , {. Cic.
Hor. Viclûs ratio , onis , f Cic.
Vil homms de bonne chère , de ^rand chère , qui aime à
faire bonne cherc. Lautarum-mcnfarum afsêda ; cla; ,
ir. Cic.
Aimer la bonne chère , ou a faire bonne chère. Liber.ilcs
cernas eu lautifRmas epùlas amare & fcftari. Lautum
viûum &-clegantem colère.
J»ire bonne che/e l faire grand' chère , fe bien traiter ,
. ^ C H E jot
ctvoir toujours honn: table. J Epulari lautè , oti jia,c^,.i
ou opipare. Plattt. ci'. Curare le moll:ter Vivcrc vic-
tibus molHbus. Ter. PUuc. Meafani conquiiicUlîmi'!
cibis excrucre , ou exftruiitam hibere. * Saliarem in.
modum cpuIari. Cic. {p-trce que les Prêtres de M.irs fai.
fuient de fuperbes feflins. )
Je n'ay j.tmais fait fi bonne chrre de ma vie , ni à fî peu
de frais. Minore difpcndio nufquam be.ic fui Plmst.
Numquam in vità m:hi fuit milius. Hor.
Faire bonne chère , on grami'chere à fis amis , ( les bien
régaler , les bien traiter. ) Accipere aniicos lepiois vic-
tibus. Bonum prandium amicis antcponcre. Plant. A-
micis cccnam conquifitiilimis cpulis txllruere. Cic. Da-
te amicis l.autas & céréales epulas. Plaut. * Le con-
traire efi Parce Se afpcrè aliquîm traclaie. Ter. Taire
miuvaifc chère à qnciqu'un.
( Ct « il! e:i:iU . c'ell-à-dire , Fc/lit Cereris ig-!.t f.irce que
dans les Feilcs de Ceres , les gens de la campignc fe rcija-
loient. ) ••
î'ous nous avez, fait fi bo;:ne chirc (S'fi proprement , que
nous n'en perdrons /amais le fouvcnir. Ira in prandio
noslepidè atv-^ue nitïdè accepifti , ut femper memincri-
mus. Plaut.
T.iire inauvaife chère ou m.figre chère, ne fe pas bien trai-
ter Viiîtitarc mileris modis. Plant. Parce viclitarc.
// luy avait fait fort mauv.ùfe chère , fon avarice le por-
tant a un tri excès de vilenie , qu'il fe dénioit les chofes
les plus neceffiirei « la vie. M.;iifi fîccâ & ftcrili illum
ex-:cperat , adeo quipp^ fordidas erat , ut cîiam auz
Runvitx nece.'iaria libi dc.negarct. Pelr.
C'cfi' unhàmme de granA'chire.- Vir eft maxiinje efcx.
Plaïa.
On dit par manière ce compliment , Ex::: fez. , s'il vous
plaît de la tnauvaife chère que vous avez, faite. Oro
vcniam dapibus.
CHERBOURG , [ ville de la baffe Normandie dans le
CoHtantin, ] Charoburgus , gi , £
CHEREMENT , adv. [ Ty'unc manin-e chère. ] Taré, ca-
rias, cariirimè. adv. Magno prctio. Magno fcul ( en
fous-enîendant prctio. ) abl.
Chèrement , [ T.-ndrement , avec bien de la ten.ireffe. ]
Carè. carius. carilTimè. Amanter. Amanriùs. Amar.tit
iîmè. adv. Cic. Studiofiirimc. adv. Cic.
CHERI , m. CHERIE , f. part. pafl". Carus , a , um. avec
un datif. * Vorez. chÉRir.
CHÉRIR , V. aôl. [ Aimer tendrement. ] Carum habere
aliquem Cic. Cnf. ( On fait accorder Carus , a , um. )
* In oculis aliquem ferre , ( fcro , fers , tuli , latum. J
aft. Petr.
Lcrfqu'on cheriffoic la vertu fans déguifement , les filen^
ces e^ les arts p.iroijfc/icnt dans leur prcteciion , er l'on
vcycit une é'uulatio.i q::i obligeoit les houjmes à travail-
ler pour la pcfieriré. Cùm nuda virtus placerct , "vigc-
banc artes ingenu.r , fummuniqueccrtamen inter ho-
mines , ne quid pvofuturum fa:culis diù lateret. Petr.
CHERONNÉE , [ Ville de Thr.ice. ] Clierona;a , gen.
X ,fcm.
LA CHERSONNESE - on prononce Kèrfonnefe. [ Pen.
infuie , ou Prefquif.e , qui cfi environnée des tauxJ.e
la mer , t? qui ne tic-.it à la terre que par un petit dé-
troit ; il y a deux Cherfonnefes. ] .La Cherfonnefe de
Thrace , far la mer de Gallipoli : Thracia Cher
(onëfus , gen. Thracia: chcrfone/î', f. * La Chrrfonrfe
Taurique. Cherfoncfus Tautka , gen. Cherfonelî Tau.
ricx , f.
CHERTÉ , f f. [ Prix extraordinaire des vivres & des
antres chofes ] Carïtas , âtis , f. Gravitas , f.' Taclt.
Difficultas , atis , f, ^ Le contraire efi Vilïtas , atis ,
f. Cic.
?-p ij
JOl
C H E
Les l'ivres for.t venus alonium far lu cherté. Cibatia fi-
cVa finit uberioia caïuate. Cic
7>» cherté des ■vivres augmente. Annôna ingravefcit. Cic.
CHERVY f. m. [ Rucir.e bonne à manger. ] Siier , gen.
fisëris j II. Coliitn. ( Ontrou-ve Sifeics, dans VHns a«
nomiiiatif-plurier. )
CHÉS , voyez, chez.
CHESNAYE , f. f . [ Lieu planté de chcfn:. ] Quercctum,
ci , 11. Hor.
CHESNE , f. «1. on prononce chênf. [ Arhre dont il y a
flujicurs cfpeces. ] Quercus , ûs , f. Cic.
De chesne. Qiienius £? Quinicus , a , um. Qiicrcïcus,
a, um. l'irg. Colum. Siiet-
Chesne appelle Rouvre , f qui porte particulièrement la
KO/..- de galle. ) Robvir , gen. rcboris , n. Vlin.
f C'cd celui qui a le bois ie plus dur ce tous lesclielnes. ]
Chesne verd , ou yfuse. Ik-x , gen. ilïcis , f. Virg.
[ Il potte la graine d'eMtlaic. ]
De CHiSNt VERD. Iliceus. lligncus , a , um. Colum. Ilig-
uas , a , mil. Vl'n.
Vnlieu planté de chcfnes verds ou d'yenfcs. Ilicetum , i ,
n. M.irt.
CHES>iEAU , f. m. [ J.'une chefie qu'on laijfe fur pied
dans les ventes. ] Junior quercus , gen. junioris qucr-
cûs , i'.
Chesneau , [Canal ou goutiere oi( toutes les eau:: de la
couverture d'un logis vont tomber. ] coliiquia; , arum ,
f. pi. Vi:r.
CHÉTIF, m. CHtTivf, f. aclj.[Ê^'(i ift de peu de v.tleur.']
Vilis ô: hoc vile , a.lj. gen. vilis pour t£us les genres.
Cic.
Je fuis h plus chétifde tous les hormnes. Sum nuUius prc-
tii. fiutt.
CHÉTIVEMENT, aJr. {D'une manière chétive f" vile.^
Vilircr. Viliùs. Viliffimè. adr. Cic.
CHEVAL f. m. [ Anur.d k c^uatre pieds , qui hennit. ]
Equus , gen. eqai , m. Cic. * Caballus , i , m. Hor. dit
d'un cheval qu'on méprlfe.
[ Oii fit m pluvier Clii-v.iit\. \
Petit Che-c.'J. Eqiiuteus ou Equulus j i , m. Cic.
' Ch-eval natn , [ Bidet. ] Mr.naus , ni , m. Hor. Pumi-
las Equus , i , m.
r CHEVAL (e ncuiine diverfeiuent fuiv-int (on poil , (on ufage ,
il-s vices 3c les nial:;(Jies. ]
On dit, Un cheval Llr.nc. Equus albus. OvuL cheval ale-
zan ou alezan hr-'ilé. Equus rubcr on rufus. Colum. *
cheval bay , qui cjl m.vqué de rouge en divers endroits.
Equus badius. Var. Equus Phœniceus. Aul-Gel. * Bay-
clair. Equus coloris Pbœiiicci Ji'.utioris. * B.ty-brun ou
chatin. Equus coloris Phccnicfi laturioris.^Cfcfi'!»/ gris
pomelé. Equus cinerti coloris fcutulis dilHnttus. * che-
val lo.'ibette , de cov-ieur de poil de loup. Equus lupïiii
coloris. * De couleur de cerf. Ccrvîni coloris. * De
poil de r.u.'*^ Murïni coloris. ♦ ifahelle. Melïni coloris
* cheval alezan, ( qui a les quatre pieds blancs. Equus
"quaruor pedibus albis. * Hlanc luifant. Equus candidus
* ôhnc fale ou foupe de lait. Equus albidus. '*Koir lui-
fa it. Atcr cum iplcndore. * Noir fale ou moreau. Atcr,
Nis^cr, Fur^us. •* Tête de more. Equus atro capitc. *
Aubère, crijatre, ayant de grandes tâches noiies. Equus
coloris leucoph2:i grandibus niaculis nigris dilUntlus.
*C/Vis.Eqir.:s leuccphxus. '*'Gris dWne. Equus gilvus ou
cincrcus. * Truite , marqué de petites ta,ches à la fafon
des truites faumonées. Equus guttitus P.tllad. * cheval
pie. Equus nigro &: albo picarum in niorem diftinftus
* heval vércn, qui a un œil différent de l'autre. E^uus
cu)us altcr oculus , alteri dilEunilis eft. '^ cheval roan
méfié de rouge (ST de blanc. Pilis albis 6c rubris pcrfpar-
fjs equus.
Cheval félon fouufâge On vit, cheval de bagage, Equus
C H E
fatc'nr.rius ou doffuarius. Var. Jumfntum , tl , n. df.
* cheval de guerre , cheval de bataille. Bellator equus.
l'irg. '*■ cheval de loiiage. Equus conduftirius. Var. Ju-
iTientun» meritorium. '^cheval de /('//e.Ycftarius equus.
■•" cheval de ch.trroy. Jugalis equus, ou Jsgalis mis feul.
Jcimeurum plauftrarium. * cheval de careffe. Equus
carrucarius. U/p.* cheval de haras. AdmifTarius equus
ou armcnritius. Var. cheval de voiture. Equus ad tcc-
tutam idoneus. Var. achevai de pofie. Vcrêdus , i , m.
Mart. [ c'efi auffi un cheval de chajfe.) Equus publicus.
' chev.4 de trait ou d'.%ttelage. Jugatorius equus. Var.
* cheval qui va l'amble. Tolucarius equus. Sen. * che-
val de pas ou qui va le pas. Gradarius equus. Lucil. *
Qui va le trot. Succulîator, ou fuccufTor equus. Lucil.*
chev.'il hongre. Canterius , ii , m. Cic.
Cheval félon fes bonnes qualitez & fcs défauts. Cheval
qui a la bouche bonne. Equus ore inorigëro , qui habc-
iiis obfequitur. Frenis obtempcrans equus. Lentx ccr-
vicis equus & ore dudtili. * cheval fort en bouche. Du-
rior loris equiis. RcfraÛarius equus & duri oris. Tenax
equus. Ovid. * cheval qui n'efi point dompté. Equus in-
tracVatus.Indomitus equus. Ctc. * cheval qui fe couche.
Cubïtor equus. Sternax equus Cel. * £iui broncha. E-
quus offcnfator. S^'»?»?. Cefpitâtor equus. f-'i?'^. * 5>f^i
rue (S" qui regimbe. Equus calcitrofus. Col. Equus cal-
citro. Var. * g^ui a les efprevins. Equus fulFraginofus.
Col. * cheval rétif. Equus retrad:ans. * cheval ombra-
geux.)LC\\.iai pertrcpidus ou meticulofus o:i pavidus.J';>f .
* Des chevaux maigres. Equi maciecorrupti. Cs.f. che
vaux qui font fans frein. Infrenati equi Liv. * cheval
poulpf. Equus anliclacor , ou fufpiriofus> Pl:n.
Un_ bel homme ou Vii 'nomme de cheval. Scitè ou belle
e.X'pcditus in equo. Cic.
Bon logis à pied îS a cheval. \Uàtehrie cù peuvent lo£er
les gens de pied C de cheval.] Diverfoiium, ubi com-
mode équités & pedites diverti polfunt.
ALLEil à ch:val Equo ou in equo vchi, ( vchor , vchtns,
vcdtus fum. ) paJf. Equitare, (equUo, as , avi , atuni. )
n. Cic.
Se tenir à cheval. Fîxrcre in equo. Cic
T.flre bien à cheval. Equo fcitè infidcre. Cic
Dreffer un cheval q:ii cjl
jeune. Fingcrc cquum
tenera cervîce docilcm. h'or.
Attnier bien un cheval. Inmcritari equo. Hor.
Mettre quelqu'un k cheval, Tollcre aliqucm in cqiuim.
Cic.
Tenir Ix bride à un chev.'il. Suflinere equum. Cic.
Pais où l'on va aisément à cheval.Lacu? cquitabilis-t'y-
De CHEVAL. Equïiius , a , uin. Hor. Equefter (y eqv.cftris,
m. cqueilris, f equcftre, n. adj. gen. equcftris pour tous
les genres. Sen.
Médecins des chevitux , un Maréchal. Equarius mcdïcus,
i , m. X'al-Max. *'■
Cheval fauvage. fcrus equus , i , m. Hor, Equifcrus , i ,
m. F lin.
Cheval de rivière, ( tels que font ceux du Nil , ) forte de
poi/Jon ajfez fmblable h un cheval. Hippopotâmus , i ,
111. Plin.
Cheval m.irin. Hippocampiis , i , m. Tlin.
De cheval m.trin. Hippocainpïnus , a , um. flin.
Cheval defrife ou Hérisson , [ Sorte de b.xmere fdite
d'une poutre armée de fer on de pieux armés de fer. "}
Ericius ou Elcricius , ii , m. Csf.
Chev.\ux LfCERs , [ Gry'ïïe cheval légèrement armes. ]
Levis armatura: équités ,m. pi.
[On dit au lingulier un chtvnu-légir. \
Compagnie de chevaux légers. Eicpcdita Icvls aimaturjr
turnia , gen. x , f.
Combat k cheval. Equeftrc pra:lium , ge». cquertns
C H E
ptx-lii , n. îquefliis publia j^i-?!. cqùeftris piign.ï , f.
D.ux chfVMtx .•.ntUz. ue fr.yit. iiiga , x , f". Sitei. ty- flui
crdir.»tre>:xein ISis;:' , arum , i. pi. Vi";. Pqiii bijiii;cs ,
fen. (.-quorum bijùguin , m. pi. l'irg. Jicjui bi)ùgi, gtn.
yquorum "nijugorum , m. pi. Mxrr. * ^.iirc chevaux
at'tlhx. de front. QrtaJïijiigfs equi , m. pi. l'it^.*Cha-
rtot Attelé à ijuatre chcviiix. QiiacfcTj^.x , ariuii , f. pi.
* Six chiVMtx attetex. île front. Scjiiges , giim , m.
pi. ( on ffus-entcnd cciui , qii'o» peut cxfrimtr. ) Liv.
Chival le dit provcibialcmunc en c?; phrafcs , // r.
chtnçé fo:> cheval borgne en un nici/£le , pour dire
qu7/ af-itt un miuv.tis troc ou une mititvaifv t-thitnge,
lnîqj.am pciimuationcm rci pcxtioUr cuii; le vilillim.'i
icd:. C:<.
On hit <\'.\'Un hmnmc ejl na^l à cheval , pour dire
aw'U n'ejt pu bien dniu fes ajf aires , // eji prcilie de fx
rui;u. Rcs illius inclimra cil ac propc jacens. Cic.
On dit a.iiii quX'?» homme f.iit le chcu.'.l tchupc, qn.iad
il eft ithtrtin, em^o/ti (S" incorri^ille. Indomïtus cil &:
infrcnatus. Cic.
On dit Ciîcoïc qu'O; hcinms monte fur fes gr.inds che-
a«H.v , pour dire qu7/ ^/ir/e d'un ton hittt.tin. Vchc-
nicnter & impcriosè loquitur. Cir. Niinis impcriofus
eft. PUitt.
Ox DIT piovcrbiaiemeuc quV/ ejl bon cheviïl de tromfct-
te , il ne l'é tonne pm du bruit , ( lorh'i'il yie cmint ni
la colère , ni la tnenaces de quelqu'un. ) Ncquc niinis ,
peque clamonbus movctur.
On .wpelle [ Vn homme fort rrojfer ts" fl lipide. 'l Un che-
■v.'.l de carrojfc ou Un cheval de bafi. Bardus & ftupi-
dus. cic.
Cet baume parle à chcv.il , il p.trle en maltro , ou d'un
ton d'.iitlhorité. Cum impcrio loquitur. * l'ous parler
bien en maître qui que -vous foyez.. Satis pro impcrio
quifqui?; es ? T'r. ( on fow.-entcnd loqiicns. )
CHîVALER ,V. a6l. iîpinifie I-'ayer une muifon , un nutr
qu'on reprend par-deJfoi:s œu-vre. /Edes tulcimentis lul-
tinere , ( tinco , tïncs , tiiiui , tentum. ) acl. ace.
CHEVALERIE , f. t. [ VO>dre des Chei^.tliers. ] Equi-
tum ordo , gcn. ordïnis , m. equcftcr oido. gen. equcf-
tr'.ç ordinis , m. Cic.
CHEVALET , f. m. [ Sorte de machine à tourmenter les
criminels. ] Equulcus , ei , jn. Ctc.
[ Chez les Ancienb c'ctoii une elpcce de fu^Iice ou de torture ,
qui n'étoit 2uire cliofe qu'un chev.il de fcuis t'.it en dos d'afne ,
qui avoit un arfle fort pointu lur lequel ou u-ettoit le pnrient,
auquel on aitachoit des poids nux çieds, on en voit encore da is
les Corps de 2;.^.r-'e des citadelles. ]
Chi;v,\let , [ Etzyepotir foùtenir les bâtimcns qu'on veut
riprendre dcjfous œuvre, j Fuleimciitum , i , n.
Chevalet , [ pièce de bois qu'on p.ife aplomb fur la ta-
ble des infl rumens de mufique , pour en foùtcnir les cor-
des. ] Caballus , li , m. Ponneûlus , li , m, ( pures
qu'il porte les cordes , comme un cheval fait un homme:
fir" qu'il efl fait en petit pont. )
CHEVALIER Romain f. m. [ Le fécond degré de no-
blejfe parmi les Rcm.zins , qui fuivoit celui des Séna-
teurs. ] Equcs ,^enit. equïtis , m. Cic.
Tatre quelqu'un chcvMier Romain. Attribtierc alicui
cqu'.nn. C/if.
Chevalier , [ Le premier degré d'honneur de l'ancienne
milice , qu'on donnait avec certaines cérérr.onie<, à ceux
jjui avoitnt fait quelque exploit fi«nalé qui les dijlingucit
des autres fens de guerre. ] Eques , gen. equ'tis , m.
Chfvaiier c(I auiïi.Cf///; qui efi reciudans quelque Ordre
militaire inftitué par quelque Roi ou Prince avec certai-
nes règles ff marques d'honneur CT de diftincfion : coui-
iTie chevalier de l'Ordre du fiint Efprit en France , ou
Chevalier des ordres du Roy , ou Cordon bleu , farce
qu'ils portent la Croix 'le l'Ordre ats.uhcc a un cordon
C H t ,,j
bleu fort largt. ) I.ques corquatus >f^cr>it. cq'jitis toc
quati , in.
CHtvALif.R de s. Jian de JcrufaUm , Chevalier d£ Rhi-
des , au)oin(rhui Ch:-valicr de Malie. Eques fanai
Joaimis HierofoIymi.tini. Equcs Rhodius. liqucs M<v
liteulis.
Chevalier d: S. Loiiis , [ qui porte utie Croix attachée
à un cordon rouge. ] Eque? fanfti Ludfvici.
Chevalier eit auUl Celui qui dmne la main a. la Reine
pour marcher, Sz on l'appelle Son Ghevalu-r d'honnjun.
Equcs honorarius.
CiiFVALiKR elt aulli Celui qui commande Us Archrrs q.ii
font la gardj de nuit à Paris , on l'appelle Chevalier
du guit. Vii;ilum pra:feetus , ti m. T.sci:.
La charge de Chevalier du giut. Vii^iSum prxf-ftiîra ,
a; , f. Taiit.
On ait-elle dans le burlelque , Chevalier d'in'li/Jirie ,
pour dire Vn filou , Un efrroc , [ qui ne fuiffie que par
fes fourberies fy tours d'udrejjé. ] Planus & levatot ,
gen. plani & levatoris , m. Vctr. zî^rufcator , oris , m.
Qui nialis aicibus & fraudulcntus { uu magsidiei;
nicnJaciis) p:cuniani corr.âdii:.
CHEVAUCHEE, f. f. [ vifite que font à cheval cer-
tains Vjfui-.r; far le devoir as leur charge , comme Us
ZJius , les Tréforiers de France , Sec.] Equitacio , obe-
quitatio. Circumequiratio, onis , f. ^iV. * Dans la
Lajjè latinité , cabâllicata.
CHEVAUCHER , V. adt. vieux mot qui fij^nifioit au-
trefois , Aller à cheval. Equi tare , ( cquïto , as , avi ,
a:um. ) neut. * On a dit dans la bafi latinité , cabal-
licarc.
[ Ce mot eft ho/s d'uCgc , k cauHj d'un fens obfcene qu'on lui
a donné.
CHLVECIER , f. f. [ Celui qui efl le chef , qui a la fre-
iniere dignité dans plufieurs F.glifes collégiales. ] Caput ,
gen. capitis , n. capicerius , li , m. (.félon l'ofltis k ca-
piendi'. ceris. )
CHEVELU , m. Cheveluc , f. adj. \_ Sut a de longs
cheveux. ] iComâtus. Capillatus , a , um.
[ C'eft uncepiiliete qu'on donne i. un de nos Rois , Claudion le
Chevelu, ii'ii:i> Covisrui. On le dit aulli des Coinctes qui'paroiC-
Tent coiuu'.e avec de loiîgs cheveux ; i< C'n.itta G.jlii.i, la Gaule
Chcv.lu; , dont les p-iuplej portent de longs fheveu.<(. Les Jar-
diniers appei'cr.t les petites racines des plantes & des arbtif-
leaux ; le Ciievelii , CapilUme>n.i , cthr/t , n. pi. Cdum. ]
CHEVELURE , f. f. [ Tout le poil ^ui couvre la tète. |
Capi-Uus , 1 , 111. capillamentum ,■ i , b. coma , a: , f.
criaes , nium , m. pi. ca:l"aries , ici , f. cic.
Fa7fffe chevelure , [ Perruque. ] Coma adoptiva ou afci-
ticia , a: , f . Cialericiilum , i , n. Sutilc capillamen-
tum , ge-n. futilij capillamciiti , ii.
On dit aulFi la chevelure des arbres & des fiantes. Ca-
pillamcnta radîcum ou femuiuni , n. pi. Col.
CHEVESCHE , f. £ on prononce chevcche , [ Efpece d'oi-
feau mcfwite de mauvais augure. ] Noctua. Ulula ,
a: , f. Strix , ge>i. iltigis , f. Plin.
CHEVEVTRL , o.v prononce chivctre , f. m. vieux mot.
[ Licoù. ] Capiftium , cri , n. Var.
CHEVET , f. m. [ Oreiller long (sr rond rempli de plumes
fur lequel 0:1 f-nct fa tête dans le lit , on i'apfMe autre-
ment Traverfin. ] Cervical , alis , n. Jt:v.
Gn AVVii.LV. , Une efpece de chevet , Un a-ni br.tve t"
prompt à nous fcrvir Jf à nous défendre en toutes occa-
fions. Auiicus ad maiium.
On le dit auffi des chofcs qui nous font familières , com-
me Horace efi fon efpée de chevet , ( il le lit jour ET
nuit. ) Horacium lemper habet prx manibus. Evolvir
die ac iiode Horatium.
CHEVEU , f. m. qui f.iit au pluricr Cheveux. »[ Po(7i
hn^s C déliez, qui couvrent U tète des hommes ©" des
P p iij
io4 C H E
femmes."] Capillus , i, m. crinis , is , m. autrefoi: fé-
minin d dm Fiante. Pilus , m. Cic,
Les cheveux , lu chevelure. Capilli> orum , m. pi. cri-
ncs , nium , m. pi.
[ On fe fertaullî fouvent itC.ipH'us au iîngulier , comme Cice-
ron , Ipfeverhcmfsf.uac itrLb-'to cxpiUo ,ayain les cheveux bi^-ii
pcii,ne2 & parfun^cz de parfums liquides , d'elTeiices , comme
anciennement. On ie fert aulfi de la même façon de Crinis , au
fiiigulifi- , foit en vers , foit en proie , Crinem ou barbarn trctnii-
tere Tacit. Laillcr croîtfe Tes cheveux & la liarbe. ]
Stii porte les chfueux fart longs. Comatus , a, MVX.Mart.
Intonfus , a , um. Vlin.
[ Les Médecins appellent les cheveux des fcmmeî.Com*, du verbe
xciai]i qui veut dire , .Atitfir , ceux des hommes. CAJ^'ia, ici,
f. i ceùi'ido, parce <ju'on les les coupe louventi ceux de derrière
la tète , /«èj ?i Crive, ; ceux qui pendent derrière les oreilles ,
Cinçi^:ti ; c'eft-à-dite crelpez & anneiez , Cap,LiMic&U mot
général , parce que les theveui: couvrent la téie. ]
Che-oeux épars. PafTus capillus. Ter. Paffi ciincs. Virg.
Eiiiiffi crincs. Stat. * Cheveux longs. Pioroiilus capil-
lus. Liv. * Cbeve-.ix mal peignez , mal arrangez. lu-
comti ou inornati capilli. Ovid. Horridus ou horrcns
capillus. Cic. flin. Jun. * Le contraire ou Pc.xi ou coni-
ti ou compofiti capilli. Plant. Cic Ccmui crines. Hor.
cheveux bien peignez , bien njuflez.
cheveu:: blancs £?' qui grifomieat. Aibi capilli. Cani ca-
pilli. Ca.ni feid. Hor. Candidi crines. Val-FUc. * Che-
veux pondrez C parfumez. Palvcre fparli & odoiaci
capilli. Hor.
Cheveux. frifez natunllement. Crines ingenio fuoilKci.
Ptîr. cheveux frifez avec le fer. Goma calamiftrata.
Corna calamillris i«ufta f. '^' Trffe ou flocon de che-
veux. Cirri , orum , ni.pl. cincinai Sç cirri, Incorti
crines.
i'.irx cheveux. [ Perriiqui. ] Emti crines, ^ew. enitorum
crinium , m. pi.
f Ovide parle tn cei endioir des fauffes coëffuies des femmes , il
y avoir pareillement de faux cheveux pouv les hommes ; car
Siietone r.tpporre que Caligula prenoit une perruque ou de faus
clieveu.t pour le deguu'et, quand i! alloit dans les mauvais lieux.
6 jiiMi iît^.ïe adultcrii cafilUr,:e>iii) a'.MUs jj- vrfic loagi iioHibus
ci:bai. ! Suer.
Jiiire les cheveux à quelqu'un. Alicui capillum tondêre.
Cic. Secare ou refecare alicui crinem. Virg.
Se faire faire les cheveux , fc faire cjiuper les cheveux.
Tonfori operam dare. Suet.
Trer.dre quelqu'un aux cheveux , fe jetter à fes cheveux.
Involarc in capillum alicujus. Ter. capillos alicujus m-
vadere. Prof.
Cuîvtux fe dit des petites r,%ctnes ou filaments de Plantes.
Capillamcnta , orum , n. pi. Plin.
On dit parlant [ d'une chofc qui fait horreur. ] Cei^ me
fait deffer les cheveux de lu tête. Arriojuntur horrore
comx. yirg. Horrore perfundor. Cic. Horrcfco. l'irg.
Totus tr;mo , horreoauc. Ter.
On dit qu'il f liai prendre l'occafon aux cheveux , pour
dire au' Il ne la faut ptts laiffer échapper. Oblata occalio
tenenda eft. Cic. capcanda ou arripienJa ou opprinien-
daeftoccafio.
On BIT encore ( d'un pBJfage ou d'une comparaifun , lors
qu'ils ne viennent pas naturellement aufujct, qu'ils font
tirez de trop loin. ) Tirer quelque chofc par les cheveux.
Longiùs OH altiùs arcefTcre oh petcre aliquid.
CHEVILLE , f. f. [ Petit morceitu de fer ou de hois qui
fert à tenir un ajfemblage. ] Fibùla , JE, f. clavus , vi ,
m. Vitr. Cnf.
Cheville qui tient deux ais enfemble. Subfeus , ûdis ,
i.Vttr.
'QHEyil.Lt de pied , [ Eminence. qui eji en la partie infe-
riture de l'os de la jambe , les Médecins l'appellent Mal
li.lt. ] Malkolus , oli, m. Fernel.
GBtYiiiE d'un avirofi. Scalnius, wi , m. Stropha, s, f.
C H E
Cic. Vitr.
Cheville d'un inflrument à cordes , avec Lzqttelle on ban-
de les cordes. Glaviciilus , i , m. K(W.
Cheville , dans un vers , ( c'ùfi un mot qui ne fert qu'ai
remplir la mefure du vers. ) Inane numerorum complc-
mentum , gen. inanis complemenci , n. Cic.
Cheville fe dit proverbialement en ces façons de par-
ler , Autant de trous que de chsvilles , pour dire qu7/
trouvera des rxifons , des d.ifliago pour fe défendre (le
toutes les objeciions qu'on lui pourrit faire. Quidquid ob-
jcccris diluer ou fol ver.
On dit aulTi ( d'u.i homme que la fortune a élevé. } Le
voilà bien , il ne faut qu'une cheville pour le bien tenir,
Stat bcnè , videat ;ic cadat. Hune fuilalit fortmia, fcd
fufflaminanda eft. ■•
CHEVILLE, m. Chevillée, f. part: pafl". Fibalatus ,
a , mn. Fibulis coujundus , a , uni, Cjif. Voyez Che-
viller.
CHEVILLER , V. ad. [ Attacher avec, des chevilles. ]
Fibulare , ( fibîilo, as, avi, atum. ) Fibulis conjungere,
( jungo , jungis , juoxi , junchim. ) ait. ace. df.
CHEVILLEURES de tête de Cerf , [. f. pi. ( qui fe dit
des corniches qui viennent au bots du Cerf. ) Raraiiliis ,
li , m.
CHEVIR, mot populaire & d'un rare ufage. T.jlre maître,
Joinr d'une pcrfonne ou d'une chofe. Rc ali^juâ potiri ,
( potier , iris , itus fum. 1 dep.
CHEVRE , f f. [ Animal domejiique qui donne du lait ,
dont on nfe pour médecins. ] Capra , a:, f. Pline. C'efi lu.
femelle du bouc.
Chèvre fauva^e. fera capra , f. Virg. Cap'ella , a: , f.
Colum.
De CHEVRE. Caprînus , a, um. '^'Poil de chèvre. Lar.a
caprina. Hor. * Veau de chèvre. PcUis caprina. Cic. *
Lait de chèvre. Caprir,um lac , n. Plin.
Chèvre eft ati/H, Une machine dont fe fervent les Archi-
tectes pour élevsr des pierres & des poutres. Capreôius ,
oli , m. Colum.
Sui a les pieds de c'nevre. Caprîdes, pêdis, oinn.gcn.IViifr.
Barbe de chèvre. Aruncus , ci, m. Plin.
Chevr;er ^^ini garde les chèvres. Ct-ifiiïznuSy'n , m. Var.
Eflable à chèvre. Caprlle , ilis , n. Colum.
CHEVREAU, f. m. ou Cabril, [ Le petit d'une chèvre. ]
Capreôius , oli , m. Colum.
Petit chevreau. Hœdiiius , m. hoclalas , m. Plaut.
JtiV.
T)e chevreau. Hoedinus , a imi.
CHEVREFEUILLE.f m. [ Arbripau qui jette dés purs
fort odoriférantes. ] Capriioiium, ii , n. Peiiclynièiion -
ni , n. Plin.
CHEVRE-PIED , adj^ [ Qui a les pieds de Chèvre. ] Cr,-
prïpes , pëdis , omn. gen. Vrop.
CHEVRETTE , f. f. [ Petit chenet. ] Ganteriôlus , i , m.
CH£^'R£'JIL , f.m. [ Béte f.iuve (T fiuv.tge qui - vie
dans les bois. ] Capreôius > oli , m. Col. caprea , eaî 3
f. Var.
CHEYRIER, f.m. [ £V« j-.Wf tî* élevé de: chèvres. ]:
C aprarius , ii , m. V.ir.
CH-EV'i<.ON , f. m. [ Pièce de bois de fci.ïge. ] Capreôius,
oli , m. fi.'r. Canterius , ii , m. Vitr.
CHEVROTTER , V. n. terme populaire. [ S'imp.t^icntcr
fe mettre en colère, prendre la chèvre. L'ri, ( uror , ure-
ris, uftus fum. ) paiT. Ter. Scomachari , (' machor, aris,
atus fum. ) dep.
CHEVROT IN , f. m. [ Pet'tt chevreau. ] Capreôius , oli
m. Var.
Chevrotin , [ Peau de chèvre préparée.
dm a , f. Cic.
CHEUTE , f f. on prononce Chute.
]PellicuIahœ-
[ Valiian de.
C H E
cbcoir. ] Lapfus , ûs , m. cafus , ùs , m Lapfio. Prola-
pfio , onis , t'. Ruîna ,x,f. Cic. Suer.
ChïUte d'e.tu. Prx-ccps aqfia: lapfus , gcnir. pra:cipitjs
aqiia: lapsus , m. CUud.
Cheute des cheveux. Opicis dcfluvium , i n. Alopecia ,
a: , f. a««<iK!<i. Pliu.
Cheutï fc dit aurti de l» dccaJence des grandeurs de ce
monde, (S" des biens de /.i/i)»f«>w.Lapsub,us. Cafus,ûs,m.
ta cheitte de Séjun ejl un bel exemple pour tous Us faxoris.
S^'jaiii cafus magnum ell liociuncntum omnibus Ptinci
pum amicis. T.i ir.
Ce marchand ne fe relèvera jamxis de fa cheute. Hic mcr-
cator merfis rébus , nunquam emcrget.
Cheute lignifia- audi C.idence , karmoait { q:ùfe f.iit à ta
fin d'um période , d'une epigrxmîr.e. ) Lu cheute de cette
epigr.tmme efi hciireiife. lUud epigiamma dclînit ou ca-
dit féliciter.
On dit ( d'an malade vieux (S" Unguijfa.nt . ) il s'en irx à
l» cheute des feiiilles.'pout dire en Automne. Cadentibus
foliis , cadet hic x'j^ci.
C'H ï,Z , Piéoolition qui ruirque le lieu , 1.1 demeure de quel-
qu'un : on 1 exprime en Laun eu lii;niêc.itio.i de .eyi s , par 1
prépjlition ./J/^i.i avec un Accufatir , , ou bl.:ii oar le j:,cnuif
C«r;i ; OU l'Ablatif Do'no avec in , & enfuite un Genitit' de la
per'bnjie , ) comme
Je fuis chez, lui comme chez, moi. Sic fu;n apud eum tan-
ouam domi mear.Cic* Chez Céftr.Viomi. ou in donio
Cxfiris. Apud Ca:farcm.
Miis en li^niiication de mouvement , on fc ("ett de la prépofi-
tion .'i a.ec un Accuiatjf de l.i perfonne i ou bien de l'Accu-
tatit Do'jiKfl , quelquefois Inns prepofition , ou avec ut , & en-
luite un Génitif de la peLfonne ; comme
Il efi venu chez. moi. Ad mi; venir. Ter. * Il efi réfoln de
venir aujourd'hui chez. moi. Is hodie vcnturum ad me
conftituit domuin. Ter.
DE CHEZ, avec les vcîbcs li/.ir , firtir , &c s'exprime ou pir
l'Ablaiif D wi" , ou fans prepofition , ou avec la prepofiiioji t
ou *v, Si enlLice un Genitii de la perfon.-e ; comme
Vous m'Avez. chujfé de chez. moi. Mj doino mcà cxpulif-
TJs. Me eiturba/lis ci xdibus.
On fe fert quelquefois de la pti'pofition .4 ou .Ab ou Ms avec
l'Ablatif de la perfonr.e.
Il jvrt de chez. lui. Afas fe egreditur foras Plant.
Chez fè prend quelquefois fubftaativemenc , comme II
tt'efi rien tel que d'avoir un chez, foi , ou une demeure
qui fait à foi. Nihil meUus,qu<ï:n fedem certam habere.
CHICANE , fub.T:. f. [ Procédures artificinufes dont onfe
fert en plaidant. ] Litigatorum artcs fubdôlx, geiiit.
artium fubdolaram , f. pîur. caviilationes , onum fein.
pi. Ulp. Trica: forenfcs , ger.it. tricarum forenilum , f.
pi. Litium ambages , C ^«j rf tii-.t le pLirier excepté le
Génitif. ) f. pi.
Chicane le dit aufll des Sophifmes (S" autres fuhtiUtez. qui
iinmort,tlifent les diffutes , 'S obfcurciffent la vérité. Ca-
villaticncs. Trica: , arum , f. pi. co;-,torta & aculeata
fophifraita, genit. contonoLum & aculeatorum fopliif-
matum , n. pi. Fallâccs conclulîuncûls , gcnit. falla-
cium concluliuncularum , f. pi. Cic.
CHICANER., y. n. \_Txire des chicanes qui allongent Us
procès (sr qui ofufqusn: U vérité. ] Cavillationcs ou cc-
chnas adhibcrc, ( hibco , hïbes, hibui , hibïtum. ) ad.
Subdolis artibus in liîigando uti, ( utor , uteris , ufus
fum. ) depon.
Clman.r une perfonne oufs paroles , V. act. [ Lui faire
de la peine fur tout , le harceler. ] Vitilitigare , ( cïgo,
as , avi , atum. ) atl. ace. lH;i. Singula aTicHJas verba
cavillari depon. PUn. Tacit.
Chicaner , [ F.-.ire de la peine. ] Moieflum 6c oJiofum
erfc aiicui. iLiut.
Ce vifage me chicane , me fait de la peine, Miiii odiofus
tft. piaut.
C H I jo<
CHICANERIE , fubft. fcm. [ Tour de chicane. ] Tcchna .
X , f. Ci^-.
CHICANEUR, fubft. m. [ Su> ufc de chicane. ] Verfut^s
& fraudulcntus litigator , genit. verfuti & fraudulcnti
litigatoris , m.
CriicANtUR , [ a«; aime les procès. ] Homo iitigiofus ,
genit. hominis litigioli , m. Cic.
Chicaneur, [ Qui f pi ait h difputi-r £5- à chicaner. ] Vi-
tiligator , oris , m. Cic.
Chicaneuse , fubft. fcm. Litigatrix , îcis , f. Su.'t.
CHICHE , adjccl. m. & fem [ Avxre , qui craint la dé-
penf.quife plMt à épargner. ] Païens. Dcparcus. Rcftric-
tus,a,um. Ar"ias,,i,um.Tenax,.ïcis,omn.gcn.P/<:.v.*.C:[-.
* ( On dit au Co>77paratif. Aridior & lioc aridius. Parcioi
& hoc parcius. Tcnacior & hoc tenacius ; ej* au Super-
l.tiif. Aridiilimus, Parciiîîmus, Tcnaciirmius, a, urn. )
Vert chiche. Prxparcus. Triparcus , a , um. Plaut. Plin.
Chiche de fi petv:'. Parcus opeiâ. Pl^ut.*{Lc contraire efi:
Largi s opcrâ 'Àû.rinut.Qui r,'tfl point chiche defapeinc.)
Chicme fc dit au figuré de celui q.à ne loue pas volontiers.
Laudum parcus. * ( Le contraire efi. Laudum prodigus,
«» Louangeur , à qui les hiia/iges ne routent rten. )
Chiche,.-i« poids chiche. C'iKx. gen. cicèris , n. Hor.
CKîCHE.MENT , adv. [ D'une manière chiche ty avare.!
Parce. Reftriaé. adv. Cic.
CHICHETÉ lubft. fem. [ Avarice, épargne excefiîve.'] Ni
roia parcimonia, x , f. Ter. Tenacïtas , atis , f. Liv
Aritudo , dinis , f. Pl.iut.
CHICORÉE , fubft. femin. [ Endive qu'on mange en
falait. ] Inrîibus, bi. m. Intîibiim, i, n. Celum. Indivia,
ia:, f. Piin. Cichorïum , er Cicorcum, i , n. Hor.
ChicokÉz fiuvage. Intubus erraticus ou filveftris.
De chicop-Ée. Intubaccus, a, um. Flin.
CHICOT, fubft. m."[ R.'fie de dent ou de racine. ] Radir
rclidua , genit. radïcis relîdua; , f.
CHIEN , fubft. m. [ Animal domefiiquc. ] Canis , is ,
coin. gen. qui fait a l'accufatif Canem , 0' à l'ahh.tif
Cane ou Cani , le premier plus ujité.
Chien d'.ittuche. Canis catenarius. Pctr."^ Chien de chaf-
fe. Canis vcnaticus. Cotum. Canis ad venandum.I'c^'e»?.
* Chien de berger. Paftoralis ou peouarius canis. Colum.
* Chien dogue. MololUis canis. Hor. * Chien de baffe-
cour. Villaticus canis. Colum. * Chien courtaut. Qua-
dratus canis. Colum. * C!:itn de haut nesL. Odorus ca-
nis. Claud. Canis naribus acer. Ovid. * Cliien de lovme
guette. Vigïiaï canis. Colum. ^ Chien de boucher. La-
nionius canis. Suet. '^ Cl.ic-7 co:ir,znt. Canis celer ou
curfor. * fhien ccuchayn. Cubitor canis. * Chien de
VemoiÇeVic ou Petit chien de mii-nchon. Me!ita:us canis.
Chien de mer , [ Potffon. ] Canicula marîna , ï , f . Piin.
Canis marlnus , gcnit. canis marini , m. l'irg.
Chien célefie , confiellation , qui efi de deux'fortcs , le
grand Chien qu'cK nomme autrement Sinus , ou Canis
major; tT le petit Chien qu'on nomme autrement la Ca..
nicule , Canicula , a;, f.
On appelle Cerbère , le Chien à trois têtes , ( que les
Poètes ont feint être coi/iriis à la garde des Enfers. )
Cw-rbcrus triceps , genit. Cerbeti tricipïtis , mafc.
Chien fe dit aufli /■«r iî»/«i-e (£• pour reprocher à quelqu'un
fes défauts. Canis.
On appelle un Chien de valet , un mauvais valet. Ser-
vus ncquani.
On nomme atfjfi une femme paillarde une chienne chaude.
Lurea merctrix, rczuV. lutez metetrîcis , fem. VLxut.
PiTiT chien. Catiilas , i , m.
De chien. Caailnus , a , um. Plin.
Les petits d'une chienne. Catuli , orum , m. pi. Ph'.d.
Entre chien iS' loup , c'eft-à-dirc , Sur U brune. Crcpuf-
culo. Luce dubiâ. abl, Ph(.d. Sen.
,oS C H 1
UoMrRl 1(1 chiens , (fi dit de l.i faute d'un Tiqueiir ,
torjqu'il pafje à travers les chiens fendant qu'ils courent
er' dinfi les rompt. ) Obturbare canes. Frangere curilis
canum.
On dit fîgurcment en cette (ignifîcation , Rompre les
chiens , interrompre quelqu'un qui dit quelque chcfe de
dépiv^ntageux à un autre. Abrumpere ou iiiterrumpere
octiofum lerraonem. Cic. C&f.
Cmm fc dit proverbialement en ces manières de parler.
C'efi S. Roch cy fin chien , ( parlant de deux amis qui
fint toàjours enfimble , & qui ne fe quittent peint. ) Ca-
nis alFccla , cornes individuus. lidus Aehates.
On dit { d'un flatteur hypocrite. ) Mfiitbiealechim
couchant. Caudam jadat canino ritu. SubJolè blandi-
tur. Flaut. Vultu fallaci bland-itur. Suppalpatur ( aiec
un datif de la perfinne qu'on flatte. )
On dit C de deux ennemis ) Leurs chiens ne chijfent poir.t
enfimble. Non convénit illis. Catul. Non congruunt.*
( £f par un proiierbe de l'Evangile. ) Non coùtuntur Ju-
d.-ci Sainaritai)is,/Ê.(/«i/5 traitaient les Samaritains d'hé-
rétiques , ainfi ils n'avoient aucun commerce enfimble.^
Nuluas rci intcr illos ufir> conlbciatur. l'hid.
On &IX Jet ter un os à l.i gueule d'un chien pour le^fiire
txire.Oi mictcte cani ne latrct pto rc domini Çai.Vhid.
ObjeAo cibo tentare aliqucm. Objcfto muncïc velle
lingnam alicui pra'cludcrc. Phiid.
[ Ce'te Phiale a lieu au tigutj pour dire Faiie vn prefent à quel-
qu'un fouc l'empèchcr de crici Si de troublci quelque aft'airf.
On dit ( de ceux qui font des mes.ices & des imprécations
inutiles. ) Ce font des gens qui ahoyent à la Lun^.Lnnim
ailatranr. Potentes i.icaiTam lacr.-'.nt.
C'est un chien d'attache, il ne fort point f ne quitte poira
fin tr.ivail. Qi;a(î canis catenarius demi dfiîdct totos
dies & operi alTidït.
Chitn , [ a'arme à feu. ] Roftrum , tri ,. n.
CHIEN-DENT, lubft. mafc. [ Herbe qui jette pliipei<rs ra-
cines , tr qui trace fur terre, j Gramcn , genit. gramï-
nis , n. fiin.
De cHitN-D£NT. Gramineus , a , ir.-n. Vlin.
On dit pvoverbialciTient Ceft le ckien-dent , C'eft ce qui
donnera le plus de ptine. Hoc opus , hic labor cft. Virg.
CHIENNE , iubft. f. [ La femelle d'uuehien. ] Canis , is,
fem. Phid.
CHIENNER , V. n. Scaû. { Tarre des petits chiens. ] Ca-
tulos edere, ( edo, edis, cdïdi, edïtum. ) aft. Thid. Pa-
rère , ( pario , palis , pepëri , paitum. ) aft. ace. Plia.
CHIER , V. n. [ r..ey!dre [es excrtmcns. ] Cacare , ( caco ,
as , avi , atum. ) n. yentrem ou alvuni exonerare , on
cvacuaie , ( o , as , avi , arum. ) aft. Celf. Plin.
Ai;oir envie de chier. Cacacurire, ( turio ,tiiris turivi. )
neut. Mari.
CHIEl'R , m.'cHiïUSE, f. [ Celui u- celle quichie. ] ca-
cator.oris, m. qui ou qux exonérât ventrcm ou al.vum.
CHIEURÏ, fiibft. f. m f renonce CHiORE. [ "Ex'.ré ment des
moiu-his qu'ilU'i tnettent fur la viande, d'où naijfrf! des
v/rs. ] Mufci cxcrcmentuni , i , n.
CHIFLER , écrivez. £5* 'vayez Sifler.
CHIFFON , fubft. m. [ Vieux morceau d'étoffe ou de lin-
ge. ] Peniculamentimi, li , n. Z»«. Mendici. fpolium ,
«•«.».!<■. mendici Ipolii , n. Paniiucia , x , E Petr.
CHIFFONNlEll , hiWt. m. [ Celui qui vitramaff:r_ des
chijfcns dans Us rres. ] Qui per vicos quili]inlias Iciu-
tatur & colligic. Pannucius , il, m.
Cy.itsvnHii.Ki. , fubft. f. (" Celle qui ramafe des ch'.pfi'ns
(3' des haillons. ] Qiix qiHquilias icrutacur & coUigit.
Paar.ucia , .t , h
CHIFFONNER, V. ad. [ -fyiper , b.ucL'nner i n h-ibit oi
du linge. ] Rugis vexaic oh dcfoimar; vsiies , ( o , a;,
avi , atuni. ) ad. Tibul. Par,.
C H I
Son m.wteau efl chiffermé. Rugat palllôlum. Plaut.
Elle fi leva O" ficoua fa robe , qui étoit toute chijf année
d'avoir été contre terre. Surrexit & cxcuffit vejtatam fo
lo veliem. Petr.
Je chiffonnai mes drap a force de mi remuer, Toruni
meuin frequenti tradtatione vexavi Petr.
CHIFFRE , fubft. m. [ Caractère qui firt à exprimer Us
nombres. ] Nunieri nota, x, f. Nota arithmetïca, x, f.
[ Le Chiffre Romain Ce m-irque par cc.-tainei le.trcs de l'Alpha-
bet , conim'i C , D , I , L, M , V , X. Le Chiffie des Grecs
le marcjue par des lettres de i'Alpl abet Giec , h>.<px , B;7« ,
c'clt à-diic , I , î , î;c. Le Cliinre Arabe oa vulg.-.ire eft ainil
figure , 1 , i , 3 , 4 , s , 6 , 7 , 8 , ^ , r o. ]
Chiffre compcfi de lettres entre-lacées , qu'on grave fut
des cachets. ) Litter.ariim nota; implicitx' , genit. nozs-
rum iniplicitarum , f. pi.
Ecrire en chiffre ou par chiffre. Characteribus ou notis
arirhnieticis littcras exarare.
Chiffre. [Ecriture fecrette. ] Arcanx ou occultx nota.%
* Notxfeul. £. pi. Cic.
[ L'ori.;ire du Cliilt\e B-omaii! vient de ce qu'on a compté d'a-
b,)id 1 .Tr les doigts , de lotte que poui maïquer les qu:tie pre-
m e s nouibïLS ou .'■'e/1 Icivi des 1 , qui les reprcfencnt, & pouc
le cuiquieme on s'c'.t lecvi d'un V, q^i tep cfente le Pouce
faiùut .111 angle avec l'Index, & pout le dixième une X. qui cft
un double V. dont il y en a un renvcrfé : le Cent fut marqué
par f.i C.ipitale C , de même le Mille pat fa t.ipitale M. A l'é-
gari de L qui fignifte Cinquauie,S: du D qui fignitic Cinq cens,
t n s'en eli (e:\i, j^aiM quetts cavactetcs eto;cnt la moitié d'un
C , ou d une M eu lertres Gothiques. Les Arabes leconnoiHent
qu'ils ont reçu IcJts iliittres des Indiens , & ils les appellent.
Fi u:cs Indie.'^nes. On a co^nmviicc à compter par ces figures
Jeuiemcn' du temps des ^arazins; t^ on cro;t que Planudes qui
vivoit ii.r 1.1 fin du I 3. Iicclc eft le pieuiier des cbtéticns qui l€
foitletvi des cliiflires.]
CHIFFRER, V. ad. \_ Marquer de chiffre les pa^es d'ur^
livre, ] Numéris avithmeticis notate libri paginas.
Chiffrer , [ Supputer une fomme au bas des pa^es d'un
compte , d'un mémoire. ] Supputate rationes. PUut,
CHIFON , voyez. CHirioN.
CHIGNON du cai'iy fubft. m. [ Partie du derrière du cok
où fint les vertèbres qui joignent le dos à la tète. ] Cer-
vi.\- j Icii , f. Plin.
[ Ce nom félon les Giauimairiens e(l toojcurs lîngiilier pour dire
chignon du coà , mais p0-:r lignilier lorguril & l'opiniitreté,
il eit pluriet. Ccitc diftinftion qui eft matquJe même p.\r Ser-
ïius , eft fans lailbn ; <at félon le témoignage de V tron «{ de
Qiiin.ilien , Hoitenfius fut le piemiet qui oit C^rvicm au fin.
gulier , S: avant lui l'on diioit toujours Cerzi.es , en l'une & en
l'autre lîgTOficacion , comme en clfct on le tiouve toii ours en
ce romi re . non feulement dans Caton , ir,iis aulli dans Civ.e-
rc.n Se les autres. J
CHÎLE , voyez. £7" écrivez Chyle.
CHIMERE , fubit. fem. [ Monftre fiibuleux que les Fffëtes
or.t fint avoir la tête d'un lion, le ventre d'une chèvre,
CSf la quelle d'un firpent. ] Chima'ta , x , fem. Ciccr.
* k'oyez le Vicii^nnaire des Ar.tiquitez.
Chimère fc dit figurément ( des vaines rmaginations
qu'on fe >n:t d.zns l'efprit , des terreurs tf des monflrts
qu'on fi fcrge pour les combattre , d-;s efpérances mal
fondées qu'on conçoit ^fp genirahmrrit de tout ce qui n'e^
point ré d FS" filide. ) Somnia. Dîliramenta, fîgmenta ,
orum, n. pi. Inaniâ commenta , ^«jV. inanium com-
njentoium, n. pi. Vanx & tnânes cogitationes , gcnir.
vanarum & inanium cogitationum , f. pi. Terricnla-
menta. Portenta. Monilra , orum , n. pluii.
Les hommes fint fujets à fe remplir l'cfprit de chimères.
Vanis & inanibus cogitationibus animum fuum infi-
ciunt ou pafcur.t.
Chi.meres que teiii cela. Soninia. Tir. * Il fe repaifl 'l'ef-
prit de chimères. Ir.anibus pafcitur.
i't T.-iettrc mille chimères dans i'eftrit.S'\h\. monilra & por--
L.;;ta Sngcre.- luanes viliônc; K.ibcre. Cic.
CHIMÉRIQUE >
C H I
CHIMÉRIQUE , adj. m. & t. [ Sll'i n'efi point nel , &
qui ncfuljijU que d.ins l'imagituition. ] Vanus , a , um.
Inanis & hoc inanc , adjcd. »«/>. is. Commcnticius ,
a , Hiu. Cic.
CHlMIt , fovc^ Chymie , Sec.
CHiNA m CîNA , r. i. [ R.tcine fort renommée qu'on
ttppont m Efp^t^ie dis fivrties mcridionxles des Ihdcs. ]
Cina , a: , f.
[ On U l'jctcre au gayajUeUe guérit autrefois l'Empereur Cliar-
les-Quir.t de la Iciatique. J
LA CHINE , [ ReyiUime d'Afie. ] Sincnfc Imperium ,
gc;):t. Sineiilïs impcrii , ncut. Sinarum regnum , ^en.
Sinarum rcgni , n.
fiHIFRtNEAU , (. m. mot populaire , [ Coup qu'on rc-
foit à Ix tète , foit en fi lnurtAnt par h;tz.urd , foit en
Je battunt. ] Idus , ûs , m. PLtut.
CHINOIS , m. Chinoise , f. [ Ce!ui ou celle qui efi de
U Chine. ] Siiia . a; , m. Sincnfîs Se hoc Sinenfc , adj.
La Ungue Chimife. Linguo.Sinen(is , gcnit. linguï Si-
ucnfis , f.
CHINON , {_ Ville de Touraine fur lu Vienne, ] Çaïno ,
ônis , f.
CHINQUtR , V. n. terme populaiie , [ Boire p.ry excès
en choqu.^r.t Us itnes & fe porl.tr.t force fmtez. four
s'excittr à htire.] Invitarc fe in cœna largiùs. Suet.
CHIO ou Kio , [_!fe de l'Archipel. ] Qhioi , genit . chu ,
f. ?lin.
De CHIO. Chi'.is , a , um. Cic.
CHIOURME , f. f. [ Lesforf.its qui montent une Gulere.']
Rcmïges , igiim , m. pi. df
Maigre la réfjlunce des eiin:mis nous ne laifsâmes pAs
de rendre notre chiourme complette. Dclcittum remi-
"um nîaçnà hoftium contumacii facis cekiiter ha-
buimus. Cic.
Sl^ii commande la chicurme.Vtxfcâusicnngnm. Tacif.
CHIQL'F-NAUDE , f. f . [ fe.'ir coup qui fe^dowie en id-
ch.z>it avec effort Le doigt du n;ili'.u aprls l'avoir frré
contre le pouce. ] Talicrmn , tri , neut. Suet.
Hcnnerimc chiquenaude nu front. TJngueni argûtuni
in caput inéigerc. Vlaut. Talitio frontem alicuius pci'-
cutere on viilnetare. Suet. caput .ilicajus llriclo acuto-
(]uc articiilo perciiteic. Petr.
Il a~,.oities doigts ff forts, qu'il ileffoit d'une chiquen.tude
la tête d'un jeune honwje. Articuhs ita^firmis , ut ca-
pufadolefcentis talitro vulnerarec Suet.
CHiRAGRE , r. m. on pi-onon:e Kiragte. \_ Goûteux , q'ù
a. lagoHte aux mains. ] Chirâgcr , gri , m. Arthritï-
cus , ci , m. Cic. cliivagricus , ci , m. Vur.
CHIROGRAI'HE , f. ra. on prunonce KJrographc. \_Seing
de fa propre main. '\ cï\iiQ^ï^2^'^^ ^ ™- ^ chirogia-
phum , i , n. Cic.
CHIROGRAPHAIRE , f. m. [ Créancier dont la dette
n'efi fondée que fur un hilbt fous feing privé . "^ chiro-
grapharius , ii , m. Ulp.
GHIROMANCE ou chiromancie , fubftantif f: on pro-
nonce Kiromancic-. [ Divin.i.iicn qui fe fait par l'inf
petf.on des ligvis de la .<».ïin.] chitomantia , x , fem.
Diviiiatio ex infpccliane nîanuum , cjuibus aramas
oiiafdam tcir.pi;ramtiiti lignificationes natura imprcf-
nr , genit. divinationis, t.
CHIROMANCIEN , m. chiro.\{ancienne , [ Celui ou
celle qui fçait la chircmancie.'\ chiroraantis, is , com.
^cn. Qiù infpeûis manùs lineis feu incifuiis , de
hoir.irum vitâ & moribiis quEdam con'jicit.
CHIRURGIE , f. f . [ Troifiéme partie de la rrédecini ,
qui confifie dans tes opérations qui fe font de U mai::
pour guérir lespl.i\:cs du corps bumam. ] chirurgia , x
f. Cic. Ars far.andi vuliicra , f. Ea mcdicina; , pars
quai.niauu curât. Celf.
C H O 307
CHIRURGIEN , f. m. [ C-lui qui fc ait la, Chirttrgie. ]
clururgus , gi , ni. JVf.ï»-f.Vuhitrum medrcus ,».-». v.il-
ncrum mcdici , m. vulncrarius , ii , 111. Plin. ejus artis
quo: manu cura: piofclTor , gen. profc/Tbns , m. Celf
De chirugien. chuuigicas , a , uni. H-xi".
CHOC , l. m. [ Rencontre de deux corps qui fe heurtent
avec violence. ] confiittus , ùs , m. 'coUifus , ûï , m,
condidio , conriidatio , onis , f. Cic. coiifligiuai , ii ,
n. Solin. coUifio , onis , f". Cic.
Le choc des ar,nes. Aimorum iiiciiirus ou con.lidus. r^c.
Cic. * Le choc des flots. FlufluuiU confligium. Soli». *
Des nuées. Nubium confliclus , ùs , m . Cic.
Le cPioc de deux armées. Inftftus duorum cïcrcituum
congrelTus . geuit. intefti congreivàs , m.
Le premier choc efi le plus rude. Prima coïtio cil accr-
rinia. Tarent.
Soutenir le choc des ennemis. Impetum hoftium fulline-
rc ou cxcipere. Cic.
CKOCAILLER , V. n. terme populaire , [qui fe dit des
petites gens , comme des crieufes de vieux chapeaux, qui
s'enyvrent d.i7is les petits trous de c.zliaret fur le cù d'un
tciincau.'i ApuJ tenebricofas poplnis popmari , ( po-,
pinor , aris, arus liir.i. ] dcpi. Jui. Capit.
CHOCAILLON , f. f. [ Ivrognefe de b.fa condition ,
crieufe de. vieux chapeaux qui boit le vin pur dans uni
méch.vnt czb.iret ] Mcrobïba iS" Multibiba; a;, f. PUut.
[ Terme bss & poaulair; cil Fiaiicois. ]
CHOCOLATE , i". m. iCc::feciion dont Lz bafe iy Ir, prin-
cipale drogue efi le cacao fruit d'un arbre qui croit e»
Mexique.] confcdura ex cacao & aliis medicamentis.
CHŒUR , f. m, on prononce Keur.[ ?l:;fieurs perfinnes qui
chantent enftmhle de concert. ] canentium ou cantoruin
chorus, gen. chori, m. chorus cr.norus > i , m. Sen. Juv.
CHœuc dans les anciennes Tragédies. [ Troupe d'Acîeurs
qui y faijoicnt des récits ©" des moralitez. ] chorus , .
1 , m. Hor.
Enï ANS DE CHOCUR , [_-font des jeunes cnfans qui fervent à
chanter Udejfus dans Us Choeurs de Mufiqtte , [y auv
Minifires des Autel:. ] Pueri chori , genit. pucroruni
chori , m. pi.
Ciiccup. lignifie auffi [I.rp'.-fs confidér-^-Mo partie de n;: '
Ttmples , cil font pLicci:. I:s Chantres £? les Prêtres, iy
Oit les Laïques ne doivent point entrer. ] cella fandioc,
genit. cellx (àndioris , f. ( Polletus premier liv. do
l'hifi. H. ) vitlgùremcnt chorus, i , m.
CHOIER j voyez. Choyer.
CHOIR', voyez, tr écrivez.. Cheoir.
CHOIS , voyes:, î? écrivez. Choi;''.
CHOISEUIL , [couché du Gci:'.veraeincnt de Champ.i.gne.']
cafoliura , ii , neut.
CHOISI, ni. choisie, f. part. palT. Lcdus Dcledus,
Elcdus , a, um. Cic. Voyez, choisir.
Orner fin difcours de mots lien choifis. ElediiTunij vet-
bis ornîrc orationCni. Cic.
Des enfans choifis des plus nobles familles. Pùcri ex c!e-
gancilllmis faniiliis kdi. Cic.
Avoir chotfi quelqu'un à- fa fantaifi: . Jadicio fuo de-
ledum habcre aliqucm. Cic;
CHOISIR , V. ad. [ Paire choix d'une chofe ou de n::el-
quc perfonne parmi d'autres. '\ Légère. Eligcre. ScHge-
re , ( go , gis -, légi , ledum. ) ad. ace. Cic.
Il faut toujours cho'fir des fujcls qui r.e foient pas au
dejfus de nos forces , pow lors on ne i/ianqtiera, 'ai d'or-
dre , ni d'exfrejjljns. Sumenda eft materia";cqua viii-
• bus , & tune nec facundia, nec lucidus oclo te desë-
ret. Hor.
^Choisir j [ F.iire option d':me chofe plutôt que c'W /tit-
'.- tre. ] Eligere. act. ace. ^'Optioncmfaccre. Cic. siur:t.
.■ ( a-jsi unie,'.::. )
3o8 • C H O
j}o7tn.er à cWtff. Darc optionera. C'tc.
C'efl à l'OUi à (hoifir , frcr.ez de deux cc/i-iiilons celle
qui 'VOUS finira le plus Optio hxc tua cft , utrani ha-
rum vis condicioiium acdpc. liant.
CHOIX , f. ni. [ jHi::;ement par lequel on donne une pré-
férence à une chofcfur une autre.'] Leftio. Hleftio, onis,
f. D.cdus. Dcledus, ûs , m. Cic. Ledus , ûs , m. Tacit,
le choix des mots. Vcrborum dclcclus. Cic.
S-ins aucun choix. Sine uUo dclcilii. Ci'.
Taire choix [ Chcifir. ] tligeie. Seligere , ( lïgo , lïgis,
If ^i , leflum. ) aft. ace. Ci'. J'oycz,. choisir.
Choix , [ Option. ] Optio , onis , f. Cic.
CHOLEKE , t'oycz t? écrivez, colère.
CHOMMAKLE , adj. m. & i'. t Jo»r chomtnable , Jour
defejie. ] Feftus dies , gen fcfti dici , m. Cic. Feiia
ciux rcquictcm iiahct liciuni , opcium & laborum ,
Dies folciniiis (]u.-e ludum ardat. Petr. Dics ad quic-
quam agcndum Iciiatus. Liv.
CHOMMÈR Icsfefies , V. aft. Dies feftos agere , ( ago,
agis, cgi, aûuni.) ou agitare , { àgïto , as, avi, atum.)
ou celebiare , ( bro , as , avi , aciim. ) adl:. Cic.
Chommer , [ Ne rien faire. ] Cefflire & nihil agcrc. Cic.
Vacare ftudiis. Vacuum elle opcrum. ( Vacuus, a,
um. ) Horat.
CHOPINE , f. f . [ Mefure des chofes feches Cf liquides ,
qui tien: la tr.oitié d'une pinte de Farts. ] Ciipîna , X ,
i. mot de la baffe latinité. Y>u^\tx \\exmi\s. , genit. à,\i-
plicis hcmina: , f.
CHOPINER , V. neur. mot bas &: populaire. [Boire
chopiae à chopine.'] Potitarc , ( potïto , as , avi atum.J
n. Piaut. cy.-,thos fiipcr cyathos forbillare. flunt.
CHOPPEK ,V. n. [ Heurter du pied contre quelque chofe ,
broncher. ] Pedem ad aliquid oflcndere , ( oftendo ,
dis , di , fiim ) ou ofFcnlare , ( offcnfo , as , avi ,
atum. ) Orid. Suint.
Chopper le dit figiirément & lignifie Faillir. OiFcnde-
re , ncut.
Il n'y a perfo7inc affcz. rlair-i'oyaat qui ne choppe dans de
(î épaiifi-s ténèbres. Nullus cil tam lyncêus qui tantis
tenebris niiiil ofîcndat , ou nihil incunat. Cic.
CHOQUANT, m. choquante , f. parc. aft. & ïJj.
( Dans le fijs fptré fe dit de ce qui offenfe C" qui blef-
fe ) Lïdens , entis , onin. gen. contumcliofus. Inju-
riofus. Odioliis , a , um. Cic "•' Des p.ïrcles choquantes,
V injurieufes. Vcrba contumeliofa. ■* Des paroles cho-
q/mntes , qui font dures iS' rudes à l'oreille. Veiba qua:
aures oirendmit eu l,Td,unt. Auth. ad Heren. '^ Des pa-
roles chcquantes , jCr/ej £3" m.tlhonnefes. Obfccna vcrba.
ncut. pL Cic.
Cela a quelque chofe de choquant . Id habec alipuid offcn-
/ionis. cic. * Varier d'une maiiitre choquante. Odiosc
& putidc dicere. Cic. ( parlant d'un Or.iteur. )
CHOQUÉ , mafc. cHOQi'ÉE , fcmin. part. pail'. Voyez.
CHOQ^jER-
CHOQUER , V. aft. Si neut. [ Heurter avec -violence. )
concurrcre , ( curro , curris , curri , ciirfam. ) confli-
gere , ( ftîgo , flïgis, fli.ti, flidum. ) neut. congrèdi ,
( grcdior , giedeiis , grcillis fum. ) dcpon. collidcrc ,
( lîdo , lîdis , lui , Iiiiim. ) n. Cic. Liv.
hes deux années fe choquèrent d'une grande violence.
Vehemcnter duo exercitus conflixerunt ou concurrc-
mnt. Liv.
CHoa"ER- , [ Bliffer , offenfer quelqu'un. J OfFcndcrc ,
( ofFendo , dis , di , fum. ) Lj-dere , ( Ixào , dis , fi ,
fum. ) Pungcrc , ( pungo , pungis , pupïigi , punc-
rum. ) .id. Acc. Cic.
L'on efprit eji choqué de plujieurs chofes , ou pluficurs
chofes me choquent. Animus meus nmltis r;bus olîcn-
ditut. Cic.
r H O
Ife choquer perfonne. Nemiuem ofFendcre. Nemi.nios
lldete. Ter.
Je n'ai Jamais rien fait ni dit pour choquer fa réputa-
tion. Nihil fcci unquain neque dixi , quod contra ii-
lius exirtniiationcin elle vcUcm. Cic.
Il étoit choqué qu'on fi ji quelque pièce fur lui ,fi ce n'é-
toit pas d' habiles gens tf ri'«« Jfile férieltx. Coiiiponi
aliquid de fe , nifi & ferio & à pr.Tftantillimis viris ,
ofFendebatur. Suet.
Il eji dangereux ou // ne fait pas bon choquer les puif-
fan es ou les grands. Oftenia potentium pcriculofa.
êluint.
CHORDE , voyez. (S" écrives corde.
CHOROBATE , fubilantif mafculin. on prononce Koro-
bate. [ Sfpece de ni-^-e.xu dvnt fe fervoient les An:iens ,
composé d'une double équierre. ] corobates , ti , mafc.
l'itr.
COROGRAPHIE, f . f. on prononce Korographie. [ I»
Jcienre qui apprend une c.irte particulière d'une Provin-
ce. ] Chorographia , a: , f. Dcfcriptioregionis aut ali-
cujus loci. Vitr.
CHORUS , f. m. on pronon-e Korus. Terme latin dont en
fe fert dans les réjoiiiffances de t.ihle , qu.ind quelqu'un
a chanté un couplet de chanfon , ;/ invite les autre: à
le repéter en difant , Allons chorus. Eia agite , iteratc
cantïcum. Vhid.
CHOSE , f f. .[ Nom général qu'on donne à tout ce qui
efl en la nature. ] Res , geni:. rëi , f.
[ On exnrime trcs. l'otiveiit ce mot en La in psr !c Neutre dei
Ai.ectifs, & c'elt aiO;s une ellipfc Ae Nerr.nwK , qui y eft
fous entendu ; quelquetois on met ^:iid pont Res , comme
dans Ciceron j
C'efi une chofe f.ifcheufe qu'un loup dans la bergerie.
Trille lupus rtabuHs. { onfous-entend Negotium. )
C'efl une grande chofe qui mérite qu'on y penfe. Magnum
quid & mulra: cogitationis. Cic.
Chose lignifie aulFi ^Affaire , action. Res , genit. rci , f.
Negotium , il , n. Cic.
La chofe ou l'affaire ira bien. Res féliciter cadet. Cic.
La chofe parle d'elle-même ou l'affaire parle d'elle-même.
Res per fe loquitur. * Voilà l'état des chofs. Res fuiit
m eo lUtu.
On dit , Je vous recomm.tnde cela fur toutes chofes. Im-
primis id tibi commcndo.
CI^IOU , f m. f Plante potagère. ] Brafsïca , ex , f- eau-
lis , is , m. Cic.
Chou c abus , ou chou pommé. Caulis capitatus , m. Braf-
lîca capitata , f. Var.
Chou frifé , chou de Milan. Braflîca Apiana , i , f.
Plin. Braflica crifpa , f.
Chou verd , chou à cafle. Crarabe , es f. Plin.
■Rejetton ou tendron de chou. Cyraa , a" , f. cynia , ans ,
ncut. Colum.
Choux [ que font les Fatiffiers. ] Globuli piftorii, orum,
mafc. plur.
CHOUCAS ou CHUCAS , f m. [ Efpece de corneille grife,
qui a le bec ty les pieds rouges. ] Graciilus , li , mafc.
[On peut remirquer que f j«a/«j ne fignifie point un Gt<y ]
CHOUETTE , f f. [ Oife.i:t de nuit.] Monediila, a; , f.
Nodua , a; , f. Plaut.
De chouette. Noduiv.us , a , um. Pla'ct.
Il a des yeux de chouette. Noduinis eft oculis. Plaut.
CHOYER, V. ad. [ Tr^iiter, manier délicatement une cho-
fe. ] Lenti manu tradarc aliquid , ( trado , as , avi ,
atum. ) curare, ( euro , as , avi , atum.) ad. ace. Cic.
Il fe fatigue beauroup, il devrait un peu fe choyer davan-
tage, îiiinis labôrat , lîbi parcere dcberer. Terent
Dans i,ne grande famine il faut choyer les provifiens , il
C H R
les f Mit mfit/i^tr ou îfiirgner. Sumnia in famé , annô
nar paicendum cfb.
Cho. ir/A r^fiitAtion. S\ix fama: parccrc. Trof. l'oyez MÉ-
NAC-.ER.
CHRESME , fubll. m. on prononce Chrcme, [ Huile con-
ficrée dont en fe fcrt ait Biiptefme. Sacrum chrifma, gen.
facri chrifinatis , neut.
CHRESTIEN, m. ChrestiEnnf, f. ià\cù.. { on f renonce
Chrétien. ) [ S£" ;"">/"# '* RfUgio» de Jefus-chrift. ]
Chrirtiânus , i , m. * ( Chriftiana , x ,f. pour une fem-
me. ) * S.uidus , a , uni.
CHRESTIEN NtMENT, adverb.o» prononce chrÉtjen-
NE.MïNT , [ En Chrétien. ] Chrilliano ritu. abl. Chrif-
tianuni in moreni.
CHRESTIENTH , iuhli. f. [ Le p^ïs où fonf.iit frofejjh»
de U Religion Chrétienne. ] Chriftianus orbis , genit.
chrirtiani orbis , m.
CHRISTIANISME, lubft. mafculin. [ L.i Religioi Chré-
tienne. ] Chriftiana Religio , genit. Chnlliana; Reli-
gionis , f.
f On p.ononce les deux S dans ce mot. ]
CHROiVIATIQL'E , adjca. m. & f. terme de Mufique.
[ Le fécond genre de Mufique, qui abonde en demi-com.]
Chromatïcus , a , um. Fiir.
£ U a été appelle de ce nom, à caule que les Grecs les niar-
quoiciit avec des caracietes de couleur , cju'ils ajipeUjient
Chremis. ]
iJ mufique chromatique produit plus de douceur £r de dé-
lic.rtejj'e , en ferrant les inter^jxles des tons nvec beau-
coup a'art. Chroma fiibtili folerciâ ac crcbritatc mo-
dalorum fuaviorem habct tkleiiationem. Vitr.
CHRONIQUE , fubrt. fem. [ Hijloire félon l'ordre des
tems. ] Chronïca , ortim , ncuc. plur. VU?/. Libri
chronici , oruiri , mafc. plur. Aul-Gel, Annales , gen.
annalium , m. pi. Cic.
f On ne le dit gueres que des vieilles hifloires. ]
On APrELiF. La chronique fc.ndaUufe , les médifances
(S" les mAUiaii bruits qui courent de quelqu'un dans le
monde. Mali rurnôrcs mu de aliquo fcruntur , genit.
nialorum rumorum , ni. p!. Cic. Malus ruinor , genit.
mali rumoris , m. au fingulier.
On ArpîLLE M.tlndie chronique , Al.tladii invétérée ,
qui dure lo-.g-temps. Morbus chronicus , m. Cslf.
CHRONIQUEUR , fubft. m. [ gua a écrit des chroni-
ques. ] Chronicorum fcriptor , cris , ni.
( Ce ter-ne c!l vieux & ironique. )
CHRONOLOGIE , fi:brt. f.'f r>oc7rine des tems. ] Chro-
rologia , x , f . vi.i:>.i'/iy. Chronoj^raphia, x, i'. Tem-
porum hiftoria , genit , tcniporum hiftoria: , F. R.ntio-
narium tempônim , ge:nt. rationariï tciriporum , n.
CHRONOLOGIQUE , adj. m. & f. [ Sut appartient i
la Chronologie. ] Chrono'.ostcus , a , um.
CHRONOLCGISTE, fubft.'m. ou CHRoNoi.oGUE,fubft.
m. [ Celui qui [ç ait ou écrit l' hijloire des tems. ] Ratio
narii tcmporum fcriptor , oris , m.
CHRYSOCOLLE, futft. f. [Soudure de l'or & des autres
métaux. ] Chryfocolla j a; , f . Auri glutlnum , ni , n.
Viin.
CHRYSOLITHE , fubikntif féminin. [ Vierre frécieufe
(y tranfparehtt , de couleur d'or mtflée de -verd a-uec un
feu 'vif ] Chr>folîthus, i ,f nin. *'Le Poète Pruden-
ce le fait mafciiii». ]
Irjrcns chryfolithu'; nitivc intcrlïtos auto.
CrlUCHFTER , V. n. [ Parler b.is à quelqu'un. ] Alicui
infufurrare , ( furro , as , avi , atum. ) u. Cic.
CHUTE , Vo-/ez Cheute.
CHUT , ( Terme fopu!a!r':-dont on fe fert pour faire taire
qulqu'un. ) St. ( indéclinable. ) piauc. Pai. Tarent.
CKYLE>, fubÂ. maii. [ Suc blanc qui fie fuit dt^ns iefio-
C* I C J09
tntc , des "viandes qu'on mange. ] Chylos , ( mot grec. )
Cinhi': , i , ni. Fernel.
CHYMIE, fubft. f. [ Science qui fait fcs opérations fur touf
les corps naturels. ] Chymia, x , f. mot gtcc.
CHYMIQLIE, adjcit. m. & f [ Qui concerne la Chymie. 2
Chyuiïcus , a , um.
CHYjNIISTE , fubft. m. [ Qui fait U Chjmie. ] Cbymï-
cus , ci , mafc.
CHYPRE , [ I/le de la Mer Méditerranée. ] Cyprus ,
pri , f. Cic.
De Chypre. Cyprins, a , um. Hor.
CHYPRIOT , m. [ Celuy qui eft de l'Ife de Chypre. ]
Cyprins , ii , m. =♦ Chypriote , f. [ Celle qui eft de
Chypre. ] Cypiia , x , f . Cic.
CI , l'oyez. Cy.
CIBOIRE , fabrt. mafc. [ Sorte de iiafe chez les Egyptien:;
aujouri'huy ce mot eft uniquement conficré pour le 1'.%-
fe où l'on met dans l'Eglife les faintes Hofties. ] Sacra py-
.\is , genit. facri' py.xïdis , f. * Ciborium , ii , n. ou
Cibotium , il , n. t Sui eft d'Hor.ice pour marquer ce
Vafe ancien. )
' CIBOULE , Ciboulette , fubft. f. Gethyon , ii , ncuc.
v-î-'u i. PeUacïna , x. f.
f Pline parle ainù L XIX. cap. vi. .Apntl «oj duo afaruni get:er.r,
loi.im eo>idir,:eat.irmii , q.iù.i tUi getliTon , >:ft,i pellacanam x>o-
C4>ïf , &c. Et plus bas , qitod gethyon dici-nr , ftic c.-t;ii!e p/?, (^
ûuaji io?j^j}^ ee< Z'icem h b:t , qui cil nos Ciboules , car il nppelic
ro gnon , crffe cajintturu On peut aulli le letvir tic C.tpi.t.'. , £,
f. puur dirç une C boule , ou une Ciboulette. ]
CICATRICE , fubft. f. [ Petite couture ou éle-jaùcn de U'
chair caiteufe , qui fe fait fur la peau après qu'une flaye
eft guérie. ] Cicitrix , îcis , f.
Petite cicatrice. Cicatricîila , x , f . Celf.
La fUye vient ou tend à cicatrice. Tendit ad cicatricem'
vuinus. Celf. Ducitur cicatrix. Ovid.
La cicatrice fe fait. Coït cicatrix. Plant.
Cicatrice fe dit figurcmeiit des play es qui font faites à lit-
réputation d'un: pcrfonne. Cicatrix , îcis , f. Cic.
il ne refte pas la moindre cicatrice à un ccour , où il y t*
une blefjure fi profonde. Etiam (i ingens fuerit vuinus ,
cicatriï non eft. Petr.
La cicatrice n' eft pas encore refennéc. NonJum obduifta •
cicatrix. Cic.
Renouviller une cicatrice. Refricare cicatricem. Cic.
CICATRISER uKcplaye, V. adt. [ Laferr?3er. ] Obducere
viihicn cicatricem, (obdiîco,dûcis,diixi,du(ftuni.]ad.C:V.
Si'! eft cicatrifi. Cicp.cricôfus , a , imi. Plant.
CICIROLE, fubft f. lEfpece de poids chiche. ]C[cëu ,
X , f. Plin.
CICLAMEN , fubft. m. [ Plante odoriférante qui eft mifi
au rang des pot font par Matthiole. J Cyclaminus, i , m.
Umbilkus terrx , ci , m. Panis porcinus > gen. panis
porcini , m.
CICLE , Voyez. Cytic.
CIDRE , fubft. mafc. [ Boijfon faite de jus de pomnjes ou
de poires. ] Succus c n^alis aut pyris expreifiis , genit,
fucci è malis aut pyris cxprcfti-, m. Pomôfa potio, gen.
pomofx potionis , f.
[ Lu Nonr.amlie le cidic de pommes s'appelle du Vmnmi ; Se
celui de poires, du Pf>r,é.\
CIEL , (iibft. m. au pluricr les Cieux, m. [ Pjgicn'éthé-
rée au deffits de l'élémentaire , dans laquelle fe meuvent
tout les aftres. ] Coeium ou Cxlum , i , n. Tcmplum -
cccli , n. * C.Triilum tcmplum , i , n. pour les Po'etes.
[ Ce inot eft Neutre au Singulier , Se on dit au Pluriet cali ,
genit: cxloiun , m. plur. Cictr. Ce dernier vient de <.iiii ,
donr s'cfi léîvi Ennius , Lucrèce & r>.-uone : en etfct culri/n ne
fe diloit pom: an f luticr.comme Cefar l'a-.-oit marqué cxprenV.
menr dans fcs J.,ivies ne l'Analogie de la Langue Latine qu'il
en oja à Ck«t«n. C'tft pauiquoy Ciceron ne l'a pas vjul,;
310 C I E
e>i'iitnti dans U dernière Lettre du 1. 9. lors qu'il a dit , IIU
E trc te putahat qu.*:jic:otfm un'un ccelint rjfstya» innumcrahiUu Ro-
bert Ettienne aflure qu'il faut écrire ctelum Se non pas caUim ;
ceoenJant U plupart des Si,avans croyent qu'il faut plutôt écrire
cccium pat œ , que par .c. Quoiqu'il en foit , i'iMic à l'autre or-
tog'aphe eft bonne , & apimyce de Ton e vmolopie i car cxlum
vient de KuXoç "tcnvus , S< caluin quaii c^Uium ic fidcribus
ohfgKtJïam .
Ciel empirÉe , [ qu'on croit ejire le fsjour des Bienheu-
reux. ] Ccclum ou Elyhuni , i , n. Cic. Elyfii , oruir ,
m. plur. Elyiii campi , orum , rnafc. plur. l'irg. Scdes
bcata: , Sede? beatorum , genit. fedium f. pi. Cic.
Mettre quelqu'un dans le ciel , [ Le mettre an nombre de;
Bienheureux. ] Alctibere ou allegarc ou aflercr~ aiicjiiem
coelo. Ovid.
Ciel le prend aulîi pour Dieu mefrne , ^oui fa, providence ,
pouryj Jufiice. Ainfi on dit que Le Ciel ejl offenfé.
Cœlmn ou Dcus ofFcndïtur.
Grâces .tu Ciel , pour dire Grâces à Dieu. Dei gratiâ. ^*"
^ie le Ciel 'vous bcniffe , -jous fttjfe frofperer. Secundus
■lit tibi Deus , benè & féliciter vcrtat cjuod agis. Quod
faiillum , felix , fortunatumqiie tibi ht. Phiit. &c.
Le Ciel m'ejl témoin , pour dire Dieu m'cft témoin. Tef-
tor Deum.
C'ejl un coup du Ciel , ou /<« effet extraordinaire de l»
bonté de Dieu. Hic digitus Dei. * Deus è machina.
£ Cette dernière exprelîion clt une allufion aux Poètes tf^giques ,
qui introduifoient toujours quelqu'une de leurs Divinité?, pour
deuLiier quelque eiiet e.';tr.^ordinaire qu'ils f.iiloient paioidre
fur la fcere, comme dans l'Amphitiion de Tbut; , ou Jupi-
ter paroifi pour )ui]i(i;r Alcmene auprès de Ion mary Ainplii-
ttyon.
Ciel en termes d'Aftrologie lignifie Les influences des af-
fres ; ainli on dit II eut en naiffant le Ciel f.ivor.tble ,
•■[ les afires bénins ont préfidé à fa n.ziffance. ] Dextro lî-
dcre cdiius eft. Stat. * ( le contraire f/? Maligne lidcre
editus. Fatis invidis , ou maligno genio natus. §lui a
eu le ciel contraire en naiffant. )
£» cette année le Ciel fut d'airain , pour dire cp'il fut
Mur (S' rigoureux a la terre , à caufe des pefies C de la
fsmine. Hoc anno cjelum fuit zneum.
CiTL fe prend aufll pour l' Air. Acr , genit. acris , mafc.
.iïLther , g'Hiit. a::hcris , m. Coclum , i n.
La roféc du ciel. Ros cœ!i , genit. roris , mafc. * Le ciel
efi ferein , pour dire l'air efi ferein. Sudum ccelum. Se-
îénuni cfxlum. voyez,. Air.
ÇiEL d'un lit, Letli Cœlum. * Le ciel de la carrière , ( le
haut d'une carrière. ) Lapicidîna: coclum. "*■ Le ciel de
la trffe. , le crâne. Cœlum capïtis , n. rl:n.
[ Dans cette lignification on dit .lU pluricr cn/s & non pas àmx. 1
CiïL fc dit pr-overbiaicmeut en ces manières de parler. Si
le ciel tomboit il y atiroit bien des aloiiettes prifes. Quid
fi nunc ca-lum ruât, multa' capercntnr alaudsr.
( Ce qui le dit pour fe moq':er de c;ux qui cherclient des jie-
cai!!io:s contre d«s accidens qui n'arriveront lamais. )
Il élevé cit bcmrne làjiifques au ciel , jufques au troifié-
me ciel. Hune ad cœlum efFcri. Hsrat. In coclum illum
fcrt. Cic.
On dit aulTl qu'7/ ne -voit ni ciel ni terre [ parlant d'un
h.mme qui efi c.v(ugle,o\\ qui efi dans une grande obfu-
rité. ] CœcHs cft , nihil plane vidct. * on ne %'oit ,71
ciel Kl terre. SpilTilTima nox eft. Petr. Spiffx xcncbrx lu-
ecm (upprimunt. Petr. * il remué ciel ST" terre , pour
di;e ,11 f.iit tcus les efforts pofftbles pour faire réuffir une
affaire. Onincm mpvet lapidem. Nihil intentatum re-
lincjuit. Om nés terras , oiraiia maria movet. Cic.
Du Cjel. Ca-lcnis.& h<>c cœlcfte', zA^]. genit. is. Cic.
CitRGE , fubft. mafc. [ Chandelle de cire. ] .Ccrcus , i ,
mafc. Cir.
CIKRGIER , ou plutofl Cirier , fubft. m. [ Sluifait ey
-vaid des cierges. ] Ccrarius , ii , m. Cic.
C I E
CIGALE , fubft. f. [ Infeeie qui vole (y fait grand bruit
en eflé dans la campagne. ] Cicâda , a: , f . Phid.
CIGNE , voyez. CYGNE.
CIGOGNE , fubft. f. [ Oifeau qui a le bec tr Jes jambes
longues £r rouges , ©' qui vit d'infecies ] Ciconia , a: ,
fcm. Vlin.
On APPELLE proverbialement des contes de Cicogne , des
contes faits à plaijir dont on amufe les petits enfans. Fa-
bula; anîles , gentt. fabulaïuni auiUum , f. pi. Cic.
Cigogne , [ Machine h tirer de l'eau. ] ToUcno , onis ,
malc. Plant.
CIGUE , fubft. fem. [ lîtrbe affez femblable auperfil, c'eft
un poifon qui éteint la chaleur naturelle , [ Ciciita , x ,
f. Hor.
[ Les Athéniens eontraignoient les crîmiiiels de boir« de la ciguë
pour les faire mourir , ce qu'ils firent à Soctate. J
CILICE, fubft. m. [ Efpece de petit fcapulaire tiffu de crin
(sr de poil de chèvre. Ciiicium , ii , n. Veftis ex hircî-
nis pilis & cquinis concexta in Cilicià primùm reper-
tâ , f. Ctc.
CILICIE ) [ Province de l'jijîe mineure. ] Cilicia , a: , f.
Cicer.
De Cilicie. Cilicienlîs & hoc cilicienfe , id]. genit. is.
CILICIEN , mafc. Ciliciinne , fcm. adj. [ Celuy ou
selle qui efi de Cilicie. ] Cilix , genit. Cilïcis, comm.
gen. Horat.
CiLINDRE , Cimaise , Cimbale , voyez Cylindre ,
CïMAîSE , Cymbale. &c.
Ciller les jeux , V. au. [ Remuer les paupières. ] Mo-
vereoculos 0/.' palpebras. aci.
CI.VIARRE , fubft. f. [ Sorte de longue robe. ] Palla , x ,
fœm. Auth. ad Heren.
CIMBRES , [ peuples de Germanie. ] Cimbri , brorum ,
mafc. plur. Tacit.
Un timbre. Cimbcr , bri , m.
CIMLRRIQIJE, adj. Cherfonefe Cimbrique. [ aujourd'huj
le Jutiand en Dannemarh. ] Cherfoncfus Cimbrïca>^e».
Cheribnelî Cimbricre , f.
CIME fubft. fcm. [ Ce qui efi le plus clevé dans un bafii-
ment. ] Cacûmcn , mïnis n. t'afti2;iuin , ii , n. Cul-
mcn , ni'inis , n. Vcrtex , tïcis , m. Cic. Liv. &:c.
CIMENT , fubft. mâfc. [ Mortier propre à lier tes pierres
dans les b.ifiimens , fait de chaux £?■ de tuiles pilées. ]
Arênatum , ti , n. Vitr. Innïta , a: , f. Plin.
Ouvr.ige fait avec le ciment. Signînum opus , gen. fig-
nini opêris , n. Plin. Signina fabrïca , a: , f . dans les
Topiques de Ciccron.
ON DIT figurément. La vertu efi le meilleur ciment qui
ptiiffe lier les amis cnfemble. Nihil firinius virtucc ad
conjungeudos amicorum animes. Cic.
CIMENTER , V. aft. on prononce cimantcr. [^'Lier, join-
dre avec le cimejt. ] Signiiium opus facere. ad: Opus
aliquod artnato coagmcntarc , ( coaginento , as, avi,
atum. ) acl:. ace.
Ci.MENTHR fe dit auin au figuré;, ( en parlint de ce qui lie
& affermit une chofe. ) comme , Cimenter la paix.
Coagmentare paccm. '•" Cimenter l'amitié. Congliiti-
nare amicitias. Cic.
Nofire différente manière de vivre n'a pr.s permis de ci-
menter nos volontez. Vits: diftiinllitudo non cft paflà
yolunratcs nollras conglutinari. Cic.
Cimenter un amour impudi.nue par un mari.tge. Merctri-
cios amores nuptiis conglutinare. Ter.
CIMETERRE, fubft. m. f Serre de coutelas. ] Acinâces,
cis , m. Hor. Gladius falcatus , i , m. Ovid.
CIMETIERE, fubft. m. [ Lieu oh L'on enterre les morts. ]
Cccmeterium. Dormitorium, ii, n. Conditorium. Hy-
poga'um , i , n. Petr. Sepulchrctum , i , n. Cic.
Cimetière des pieuvres. Scpulchrum commune milërac
^Icbiî. Hur.
C. I N î*
CIMIER , f. m. [ Picce de chair levée fur le à os i'im cerf
ou d'un bœuf ] Linnbiis cetvTnus oit bubùlus , i , m.
Cimier d'un cafqne , ( ce qui efi^ au bxHt du cafque. ]
Apex , gen. apïcis , m. Virg.
CINAMOMF, , f. m. [ Arbriffe.tu qui rcffhmble affez. à lu,
candie ] cinnamômum , i , n. Vlin.
CINGA , [ Rivicre d'Effagne dans le Royaume d'Arragon,
qui prend fii fcurce aux monts Pyrénées , Q" fe joint à la
Sep-n , (S" fe rend dans l'Ebre. ] cinga , x , m. & f .
CINGLER , V. n. & ad. [Naviger en pleine mer avec i:n
vent fa-vorable. ] PaiTis velis & vento lècundo ferri ,
( feror , fetris , latiis fiun. ) pifT.
Le lient cingle ty fouette le vifage. Veiitus verbërat viil-
tum. Flin.
On lui cingloit le; yeux avec des verges. Virgis oculi ver-
berabancur. Cic.
CINNABRE , f. m. [ Couleur fort rouge , vermillon. ]
cinnabâris , is , f. Plin. Minium, ii, n. Purpurifla, x,
F. Flin.
CINQ.-EGLISES , [ Ville de Hongrie. ] Quinque Ecclcfia:,
gen. quinque ecclefiarum , f. pi.
CI^s'Q_indéclinablc , [ terme numéral . cjtii efl le fécond
des nombr^-'s impairs, qui fe marque ainji en chiffre Ro-
main , V. & en Arabe 5. ] Qiunque ( indéclinable. )
Cic.
De cinq., ou du ncmhre de cinq Quinariu^, a, um. Vlin.
De cinq ans. Qiiinquennis Se hoc quinqucnne , adj gen.
is , Hor.
Huifefait tous les cinq ans. Quinquennâlis &: hoc quin-
quennale , adj. gen. is , Piin.
L'âge de cinq ans. Qainquennium , ii , n. Cic.
L'ifpace de cinq ans. Quimâtus , ùs , m. Flin.
De cinq mois Qni\\c[\iin\e&ùi & hoc quinquemeftre, adj.
gen. is , Var.
De cinq livres. Quinquelibrâlis &: hoc quinquclibrale ,
adj. is , Colum.
Galère à cinqrames par banc. Quinquercmls , is, f. Cic.
glifi a cinq pouces de hauteur ou de largeur. Quincanciâ-
!is, is , m. & f. Fli;?.
§iui efl plié en cinq doubles. Quintuple-ï , plïcis , omn.
gen. Mart.
Cinq fois avt.tnt. Quinquies tautum , Au plurier quin-
quics tanta , n. pi.
Cinq cens. Quingenci , x , a. Quingêni , x , a. Cic.
Ëj^ii efl de cinq cens , ou qui contient cinq cens, quinge-
narius , a , um. Flin.
Cinq-centième, quingentefîmus , a , um.
CINQUANTAINE , f. f. ou
CINQUANTE , [ qu'on nombre en chiffre romain par une
-■ L. en Arabe 50. j quinquaginta ( indédinable ) Cic.
Cinquante (S" un, cinquante deux , cinquante trois. Unus
& quinquaginta , duo & quinquaginta , très & quin-
quaginta &c.
Cinquante fois, quinquagies. adv. Colum.
De cinqj.;ante , ou qui contient cinquante. Quinquage-
narius , a , um.
Cinquante fff unième, quinquagefîmus piimus. Primus
& quinquagcûmus ( mettant le petit nombre après ou
aevant avec & ) * Cinquante deuxième. Qiiinquacre-
(îrnus fècundus. Secundus ôc quinquagôiimus. Sec.
CINQUANTIÈME , adj. m. & f. f Nombre d'ordre. )
quinquagefimus , a , um. Cic.
CINQUIEME , adj. ( Nombre d'ordre.) quintus, a , um.
Cic. Pour la cinquième fois, quintùm adv. Liv.
§liii efl- au cinquième rang, quintânus , a , um. Plin.
CINQUIÈMEMENT , adv. ( en cinquième lieu. ) Quin-
to loco. abl. quintô. adv.
CINTRE , f. m. -uçy?- ceintre &c.
CIRAGE , f. m. £ Application de la cire fur quelque ou-
CIR jir
vrxge. ] Ceratûra , x , f. Colum.
CIRCONCIRE , V. ad. [ Rétrancher le prépuce , ou ce
qu: couve le bout du membre viril. J Circumcideti? y
(cîdo, cidis , cïdi, cTilun. ] aft. ace. Liv. Araputare ,
alicui prxputium , ( to , as , avi , atum. ) Juv. ou cir-
circuiTifecare , ( scco , as , fecui , fcdlum. )
Un CIRCONCIS , [ à qui on a coupé le prépuce comme
autrefois aux Juifs , filon V ordre de Dieu. ] RecutTtus ,
i , m. Mart. Veprus, i , m. Cattd. Apella , x, m. Hor.
CIRCONCISION, f. f. [ Cérémonie de la Religion Judaï-
que q:ii fe pratiquoit en retranchant le prépuce qui cou-
vre le bout de la verge. ] Circumcifio , ônis , f. Laci-.
[ C'étoit Icrcmcda du pe;hé originel aux Juifs; &aux Chieciens
le Baptèaie , qui eft un Sacrement de la loy ncuvelle. ]
On dit au figuré , la circoncifion du cœur , ( le retrim-
chem.'nt des defirs du cœur.) Cordis deiïdcriorum ref=c-
tio j.oHÎs , f. * Des oreilles. Aurium refcdio. * Des lè-
vres. Labiorum refectio , ônis , f.
CIRCONFERENCE, f. f. [^ La furface qui termine une
figure ronde. ] Circumfereiitia, x , f. Apul. Circumduc-
tio , onis , f. Hygin. Circumduftus, us, m. CircuYtus,
ûs , m. Liiiea orbem circumferens , f. Siuint.
CIRCONFLEXE , adj. Un accent circonflexe , ou compo'é
de l'accent aigu & grave. ". Accentus circumflexus ,
gen. accentus circumflcxi , m.
CIRCONLOCUTION , f. f. [ Lorfqu'on employé plufieurs
paroles pour exprimer ce qui fe pourroit dire en peu de
paroles. ] Circnmiocutio , oiiis , f. Slutnt. Verborum
circuitio , onis , f. Ter.
CIR.CONSPECT , m. circonspecte , f. adj. [ Avifè ,
pru.ietu , celui ou celle qui regarde bien ce qu'il fait. ]
Gircumfpedtus , a , um. Cornel. Celf Confîderatus , a,
um. cic.
CIRCONSPECTION, f. f. IConflderation grande, atten-
tion fur les chofes. ] Circumfpeftio , onis , f. Confide-
ratio , onis , f. C'it.
Avec circonfpecTion. Citcumfpedî-. conlîderatè. Cic. *
circiimipeiliùs. adv. Avec plus de circonfpeclton.
Paroles aites avec circonfpecîion. Verba circumfpeûa.
Ovid.
Sui n'a point de circcnfpeclion,[quJ agit fins circo>?fpeffio>z
ou inccnfiderément. ] Inconlîdërans , antis, omn. g&n.
Inconiîderatus. Inconfultus , a , um. Cic.
CIRCONSTANCE, f. f. [Les particularitez d'une aclion.']
CircumftantTx , arum , (. pi. Suint. Rcrum adjundla ,
orum , n. pi. Cic.
CIRCONSTANCIER , V. ad. [ marquer bien toutes les
circonfiances d'une action , les parficularirez. ] Rci ali-
cujus adjunda ou circumftantias recenfere ( cenfco ,
cenfes , cenfui , cenfum & ceniltum. ) ou enumerarc ,
( mëro , as , avi , atum. ) ad. Cic.
CIRCONVALLATION , f. f. Ligne ou gr.:!nd foffé qu'on
fait autour d'un camp. ] Circumdudio , onis , f. Vitr.
Valli & foflx circumdudio ou circummunitio , onis ,
f. Cif
T.iire une cirronvallatic^!. Vallo & folTà cingerc. Foflain
& yallum ducerc. Oppidum folTà & vallo circuradâre,
intcrfepire utbem vallo. Liv. C&f. Oppidum ou arcem
circumvallare , ( vallo, as , avi , arum. ) df Oppido
0:' aici rallum & folHim circumdave. Cic\
CIRCONVENIR , V. ad. terme de palais. [ Surprendre
quelqu'un dans quelque acte. ] Circumvenirc ( venio ,
T'?nis , vëni , venrum. ) ad. ace. Cic.
CIRCONVENTION , f. f. on prononce circonvantlon ,
[ Tromperie , furprife faite dans un Traité. ] Captio ,
onis , f. Flaut.
CIPx.CONVOISIN , m. circonvoisine , f. adj. {-Sltiicfi
aux environs.'] Circumvîciniis, a, uin. Vicinus. Propin-
quus. Fir.itïmus , a , um. Cic.
}ii C I R
Des lieux circonvoifim d'une Ville, circumjeaa uibis lo-
ca , n. pi. Liv.
CIRCUIT , f. m. [ Tour de quelque chofe de grande t-
tenduë. ] circuitus , ûs , m. Ambitus , ûs , m. Cicer.
circuitio , onis , f. Cic.
Circuit fc dit figurcraent [ de cert.%ins détours qu'art
fr end four expliquer une chofe. ] circuitio, onis, f. Ttr.
circuïtus , ûs , m. Cic Ambïtus , ûs , m. Cic.
il s'eji expliqué cUirtr^ait , il n'a. point usé de longs cir-
cuits. Apertè rem ipfam locutus cft. Nihil circuitione
ufus efl. Ter.
CIRCULAIRE , aJj. m. & f. [ Si"' fe '»eut en rond. 1
Oibïcus, a, um, Var. In orbcm ou in circulum flexus ,
a , um. Cic.
Mowuement circulaire. Motus orbicus. Var.
Lettre circulaire , [ eft une nième lettre dont enfuit
l'adrejfe à plufieurs perfinnes qui ont intereft en la f>h'me
af.iire. "J Exemple eoJem litterx ad plunmos Icriptar,
gen. eodcm excniplo liiterarum fcriptarum , fem. pi.
Cic.
GIRCULAIREMENT , adv. [ En rond. ] In orbem Liv.
CIRCULATION , f. f. fe dit en Médecine , [ du mouve-
ment que fait le fang qui coule continuellement des artè-
res dans les -veines, iS" des ■veines djtns les artères. ] San-
guinis circulatio , onis , f. ,
r Ce mot Latin eft Je Vitruve pour le cours en rond qtie font les
'' iftres, Le Père Fca Paolo avoit découvert la circulation du (ang
*c les valvules des veines , des l'an 1595- mais il n'ofa point
en 1 arler de peir de l'Inqiiifition , & fe contenta de comuiii-
niouei Ion feciet .1 Aqiiapenvlente , qui après fa mort mit le
Livre qu'il en avait compole en la Bibliothèque de S. M^rc à
Venile, où il fat long-temps cacJie. Mai^ Aquapendenie décou-
vrit ce lecret à H.irvéj , qui étiidioii fous luy a Padoiii: , lequel
iil publia' cianodc retjui en Anglcictre , pais libre , Se s'en
attribua la gloire. ]
CIRCULER , V. n. f Se mouvoir en rond.'] lu orbem ou
in cvtum moveri , ( ino-ïcor, moveris , motus fum. )
paiiVOrbcs facere , ( Kicin , facii, feci , fadum. ) ad.
CiKCUi.FR , [ enp.trlant du fang dans Tês^vthies. ) Circu-
lari , ( cùlor , ans , atos fum. ) palF. Colum.
CIRE , f. f. ( Ouvrage des abeilles. ) cera , a: , f .
Cire jaune ou cire vierge, cera flara , x , £. Ovid, rera
fulva. Plin. * Cire blan-he. cera alba o«ca'.idida, x, i.
Tlin. * Cire rouge, cerûla miniâta, x , f. Cie.
T-AiRE de la cire , ( parlant des abeilles. ) ceras f'acere. ce-
ram conficere, ceras fingere n confingere. Col. Plin.
Marquer de cire rouge. Minlata cerulà notarc. Cic.
Frotter de la cire à l'entcur. circumlimre cerâ. Cic.
Taire des figures en cire. Fingere in ceris Cic.
Des pots enduits de cire. Illïta ceris pocula , n. pi. Ovid.
Cire d'£sp-\gnf, à cacheter des lettres , autrement appcl-
Ice L.icque. cera (igillaris , gen. ccrar-ligillaris , f. cera
(igiiatoria , x , i.
De CiRE. cercus , a , um. Vlin.
L'w /5 «« (^c "'•''• EffigiciOB imago cerea, f. Cic.
De Couleur de cire, cerïnus, a , um. Hin. Quod-eft cerei
coloris, vlin.
raire de la cire, ceras facere ou conficere. ceras fingere.
Colum. ceras confingere. Plin.
Ouvrier en cire , ou Ciriïr. cerârius , ii, m. Opcrum
ccreorum fiôlor , oris , m.
OiK E fe dit proverbialement en ces phrafcs. Il efi jaune
comme de la cire , il a la jauniffe. Iderïcus eft. Plin.
Vultum habct cerei coloris.
On dit d'un homme qui maigrit beaucoup, Il fend com
me la cire an foleil. "Tabefcit ficut cera folis radiis.
Jl cil comme une cire molle d}::t on fait ce qu'on veut . cc-
reus in bonum vcl in- malum fieûi. *■ Horace a dit
ttceua i" vitiura A<Ùi. )
C I R
CIRÉ, m. ciREF, f. part. paff. & adj. [ Enduit, frotté de
cire. ] Cetâtus , a , um. Ccrà circumlïtus , a , um. Cic.
Cerâ illïtus , a , um. Ovid.
CIRER , V. ad. [ Frotter ou enduire de cire. ] Cerare.
Incerare , { ccro, as, avi , atum.) ad. ace. (^olum. Ju-v.
Cerâ circumlinire. Cic. ou illiiiire Ovid. ^ lîno , lï-
nis, llvi , Hcum. ) ad:, ace. Ovid.
CIROESNE ou ciKoc^NE , f. m. [ Emplafire dure & firdi-
de , qu'on applique fur quelque partie du corps. ] Cerô-
tum , ti , n. Plin.
CIRON , f. m. [ Sorte de vermiffeau qui s'engendre fous
la peau d'un homtne. ] Minutillimus vcrmiciilus , i, m.
t On trouve jicurus dans les Ertiennes , masfans autorité ]
CIRQL'E , f. m [Grand bâtiment de figure ronde ou
ovale , qu'on faifoit che:^ les anciens pour donner des
fpellacles au peuple. ] Circus , ci , m. Cic.
[ On voit encore des veftkges des cirques tant à Rome qu'à Nil-
mes 8c autres lieu.x. Les Rouiaim n'eurent au cominenceiiient
d'autre cirque pour leurs courfes , que le bord du Tybte d'un
côte , & une palifl'ade d'epv;es droites de l'autre- Tjrquin fut
le premier qui fit bâtir à Rome un cirque entre le Mont Avcn-
lin & le Palais. Il ét^it lonj de 1:0^. pieds, & large de
960. ce qui le fit appeller le grand cirque. Scaliger le moque
avec raiton de l'interprétation qu'Iii Jore donne au mot CiiLs.i-
fes , croyant que c*di a caule de cette paliUade d'epces qu'on,
a appeliez les jeux du cirque Circenjes Luit , quali circula
enfti. ]
Du CIRQUE. Circenfis & hoc circenfe , adj. genit. is , Cic.
* Circenfes ludi. Cic. Les Jeux qui fe donnaient dans le
cirqtte. t
CIRURE , f. f . [ Compofuion de cire. ] CeratiJia , s , f .
(olum.
CISAILLES , f. pi. [ Tort gros cifeaur. ] Foifjccs , cum ,
CIS-ALPIN , m. cis-APLiNE, t. [ Siui efl en dédales
Alpei. ] Cis-Alpinus , a , um Plin.
CISEAU , f m on prononce cifau [ Infiniment de fer tran-
chant par le bout , à l'ufage des Menuifiers (y" des Ma'
cens. ] Fabrïle fcalprum ,gen. fabrilis fcaipri , n. Liv.
* (on difj)it autrefois cisel, C? de l.i hafjé lac inité Scif-
cclum , i , n.
Ciseaux au phirier fignifie Un ii.fhument ccmppsé de deux
petit! couteaux att.ichcz. enfemhle avec un clou rivé ,
qui Coupe en les joignant l'un contre l'autre. Forfï-
ces , cum , f. pi.
Petits cifeaux. Forfictil.-e , arum , f. Plin.
CISELER , ou cizELER , V. ad. [ Couper , tailler , gra-
ver délicatement avec le cifeau. ] Scalpcre , C fcalpo , .
fcalpis , fcalpli . fcalptum. ) Cxlare , ( cxlo , carias , .
avi , atum. ) ad. ace Cic.
CISELURE, 0« CIZELURE , f. f. [ Graveure , travail:
qu'on fait avec le cifeau. ] Caslatûra. Scaiptura , ae.,
f. P'm.
CISTEAUX , ou ciTEAUx , comme on prononce. [ A'o-
baye du Duché de Bourgogne. ] Cillercium , ii , n.
De Citeaux. Ciftercienfis & hoc ciilercienle , adjed.
génit. is.
CISTERNE , on dit citfrnî , f f. [ PKefervoir d'eaux
dcflu}e.'\ Ciftcrna , a: , f . Celk-n. Aqua' crlcftis re-
ccptaciilum , Ii , n. Compluvms lacus , genit. cota-
pluvii lacûs , m. l^ar.
De cifierne. Gifternînus , a , um. Colum.
CISTÊRON, ou SisTERON, Irilie Epifcopals.de Proven-
ce. ] SegeRcro , onis , f.
CISTRE ou Slstrf , f. m. [ Infiniment dont les cordej
font de leton , qui a prefqite la figure, d'un luth. ] Cif-
trum , tri , n,
r On tient qu'Aniph'on a ét^ l'inventeur du chant avec !e ciflrt ]
CITADELLE , Ç. L [ Tartcrcffc. Arx genit. arcis , fcm.
Ci:.
CITATION , f, f.. [ AJfignatian devant, un Juge le-
C I T
clfliaftùyic pour tint aff.iire qui re^.irile l'F.gUfc. ] Ci-
ratio , onis , f. ApuJ judiccin Ecclcfuifticuin appclla-
tio , onis , (.
Citation de qufl-jue Auteur ou de quelque pajfngt. I.o-
ci aliciijus ex Iciiptore prolatio , onis , f.
CITÉ , l". î. [ Vilie fermée de murs. ] Civït;is , âtis , f.
liv.
[ Ce mot fait au génitif pluriet tWum'mm , qu'on trouve J.iiis
Tite L vc , Jans Cuon , I!c itans les antiinncs lii'^rii-
tions i ncannioins fi^iMiura, qui cil fait par Syncope, eii
fins ulité J
CITÉ , m. CITÉE , f. part. palf. x-o-iex. citer.
CITtR , V. a.;t. r AJlg7K.r quelqu'un devant un Juge , '-
m.inJer , le faire leiiir. ] In jus vocare aliqucm.
ApuH jiiJiccm appcli.ire aliqucm. aft
CiTtR , [ Alieiruer un Auteur. ] Autorcm citare , ( c;
to , as , avi , atum. ) Li'v. ou Laudaïc , ( laudo , as
avi , atum. ) aft. Cic.
CITÉRIEUR , m. citÉrieurk , f. adj. [ iV" eft end,
f.î , de nôtre côté , plifs près de nous. J Cuerior â; ho
citerius , adj , genit. is.
CITERNE , -coyet. cy-dejfus cistîrne.
CITOYEN , m', citoyj-nne , f. [ HnhitMt £r hihitantt
d'une fille. ] Civis , gcnit. civis , com. gci. Cic.
[ Ce mot fait à l'-blatif cht dans Vljute ?c dans Ciccton , ô-
cive fe trouve dans Juveral & ailleurs. ]
CITRE , f. m. [ Arbre d'Ajfrique , du bois duquel or.
fait des ou-jrages de menuiferie'] Citrus , tii , f. P/i».
De citre. Citrcus , a , um.
Une tti'jle dt bjis de citre , [ oa cet arbre que les Anciens
-apticlloient Citriis. ] M^nia citrca , a; , f . rlin.
t Son bois fe nommoii citrum , dont on failoit des tables Sc'des
châlits. ]
CITRON , r m. [ Vruit de couleur jaune (f qui a un jus
acide. ] Mal'im citrcum , ou medïcum , i , n. Plia.
Pomum cincum , i , n. Pallad.
Dh Citron. Citr'nus , a , um. Plin.
CITRONNIEll , f. m. [ Arbre qui porte le; citrons. ] Ci-
trus , tri , f. Malus mcdïca ou AlTyiia , genit. mali
medicx & alTyria: , f. Pli,/.
CITRONNÉ, m. citronnke , f. adj. [Me/lé de ci-
tron. ] Citrtno fucco mcdicStus , a , uni.
CITROUILLE , f. f. [ Grosfriiif qui viint fur terre. ]
Citrïna cucurbïta , x , f .
CIVETTE , fub.'l. f. [ Petit animtl fauvage qui rfffem-
bie ajjez. à un chat. ] Fclcs odorâta , genit. felis odo-
ra:a: , f.
Civette , [ Le parfum qu'on tire de /<» ciziette."] Zibec-
tum , i , n. Zibcrti odoranientum , ti , n.
[ C'cft une liqnciir odorante qu'on fait l'ortir d'un grand nom-
bre de glandes ,qui iont ks dcu.>; tuniques des poclies de la
C! verre. ]
CIVIÈRE , fabH. f. [ Petit br.tnctrd que deux homines
portent à bras. ] Crachiata ctatcs , genit. brachiata;
cratis , f.
CIVIL, m. civile , f. adj. [ £i/(; regarde les citoyens.l Ci-
vilis & hoc civile , adj. genit. ii. Cic. Civicus , a ,
um. Hor. *
Guerre civile , guerre entre les citoyens. Bcllum civile ,
gen. bclli civilis , ncut. df. Motus civicus , gtn mo-
tus civici , m. Hor.
Loi civile , qui co:zcernc le: citoyens. Lcx civilis , f. Cic.
Lv Droit civil , ou les Loi;; Romaines , [ qu'on a re-
çues en plufteurs endroits de l'Europe , il eft opposé au
Vroit C.-inon C au Droit Municipal. ] Jus civile , gen.
juris civilis , neut. Jus' civïcum , ^f»if. juris civici ,
ncut. Hir;!',
[ Tr bonian a f.iii une compilation du Droit civil par ordre de
Julîinie-.i ; il elîcoinpj.'c du DigefJe, du Code , des Novclîes
des luftitutes, & c'ell ce qu'on apue k le Corps civil , Cmpu>
ii-Mt. J
C I V
Vi
Procei civil. Oi'dinaria caufa , ou lis, ge>:it. ordinaux
caula: , eu luis f.
Juge civil. Judcx ordinar'.us, gen. Judicis ordin.irii, m.
Lieutenant civil. Pra;:or urb.uius , genit Piarcoris ur-
bani , m.
On APPtLi.i; Une mort civile , [qi^i emporte un retran-
chement d: la focieté civile , comme une ccndamnatio.t
aux GaUres. ] Mors civilis , gen. mortis civilis , f.
Civil , [ Arable , courtois , honnête , comme font ordinai-
rement les habitans des vtil.s. ] Civilis &: humanus.
Coniis & hoc comc , adj. gen. is. Uibanas. Ofïicio-
fus , a , um. Officii picuus , a , um. Cic.
[ On dit rit/i.W à- b'c ci-jil:.ii , (ônior à- bic ecmiat , Huimncr (^
liic h.in/.imu: , VrUnior -s- hoc urbiiniu! , Oj-ctoJ'Dr à- hoc cffcio^
J:Ui , au comparât. ff/u7,^«i;f:,a.v,- , f.biMjJ-.mui , O.ficiofijjimm ,
«,»»; au rupetlatit, les autres n'en ont point. 1
Se mtntrer civil. Ag^re fe civilem. Suet. * U.i homme
civil. Urb.inx frontis honio. Hor.
IVILEMENT , adv. [ Selon le Droit civil , ou comme
dcit un citoyen. ] Civiliter. adv. Cic.
JiviL' ment , [ Avec civiltré , honnêtement. ] Comitcr,
Humauitcr. Officiosè. adv. Cic. Civiliter. adv. Juv.
CIVILISER , V. acl. en terme ce Palais. [ Recevoir im
accusé en procès ordin-tire.] Coiitrovernam civilem inf-
ticutrc , ( inihtuo , is , ui , ûtum. ) ail.
Civiliser quelqu'un y [ Le rendre civil tj!" honnête ^ lut
apprendre le monde , fr les manières honnêtes d'y fi-
vre. ] Civilem & urbanum aliquem rcddere , f reddo ,
reddis , rcddïdi , reddïcum. ) Humauo Se civili cukii
a!ic]iicm polirc , ou pcrpolire , ( pnlio , polis , polivi,
polituni. Aliquem ad humr.nitatem informare , ( for.
mo , as , avi , atum. ) ou erudire , ( criiJio , eriidis ,
erudivi , itum. ) au. Cic.
CI\'ILITÉ , f. f . f Manière d'agir honnête dans le mon-
de. ] Civilitas, atis, f. S^tint. S»e?.Comitas & afFabi-
iitas fermoms. Humanitas , atis , f. Cic. Civilis &
urbana agcndi ratio , genit. civilis & urbana: agendi
rationis. Coraitiunis vitx fcitâ urbanitas , f. Polita
morum elegantia , f. Urbani mores , genit. urLano.
rum morum , m. pi.
CivinTEz au plurier , fe dit pour CompUmens qu'on fait
aune pcrfonne , comme // m'a fait mille civilitez,. Co-
miter ac bénigne me Cïccpit. Ovid.
P.zites-lui bien mes civUitez. , Saluez, le de me. part. Be-
n;_c;iiè & comitcr ilium falûta. Cic.
Civilité , [ Livre qui traite de la civililé. ] Civilitatis
liber , genit. civiiitatis libri , m.
CIVIQUE , adjccl. m. & f . [ êiui fe dit des couronnes de
chefne , qu'on donioit autrefois à Ror,>e À cc:ix qui dans
la guerre avoient fiuvé la vie à un citoicu. ] Civîcus.
comme Corona civica , U/ie couronne civique. * Civi-
câ donarc aliquem. ^int. Donner la couronne civique
à quelqu'un.
CIVITA-BUSELLA , Ifilie d'Italie dans le Royaume ds
N-iples en l'Abruz,ze citérieure. ] Buccellurn , i , n,
CIVITA-VECCHIA , [ r.lle (S port de -mer dans l'Ejl.il
F.ccléfi tjiique , près les confns du Duché de Cafiro. ]
Centum cell« , genit. centum ceilarum , f. pi. Civitàs
vctus , genit. civiratis vctcris , f.
CLABAUD , f . m. [ Chien à grandes oreilles pendantes.}
Aurîtus canis , genit. auriti canis , m. Maguis Se flac-
cis canis auribus , m.
CLABAUDER , V. n. [ Abboyer fortement comme font les
chiens clabauds. ] Vchemcntcr latrare , ( latro, as, avi,
anim. ] n. Virg. înirenti latratu implcrc iocum , ( ini-
pieo , impie':, mip'evi , impletum.) adl. Pctr.
CLABAi.'Dia lé dit au Hguré [ De ceu:.: qui crient haute-
ment , 0" q.'ii ne difent rien de folide. ] Vociferasi,
( vo«f(fror < aris , atus lam. ) dep. Cic.
?I4
CLAIE , -voye^ claye
C L A
LE CLAIN , [ Ri-vien qui pajfe à Poitiers £?• fe jette dans j
lu vienne proche de ChMeleratid. ] Clanus on Cknus ,
i-j m.
CLAIR , Cl AIRE , f. adj. [â«J efi plein de lumière , qiu
eft luntineux , parlant du foletl (S" des autres aftns. ]
clatus , a , um. Cic Hor. Lucïdus , a , um. O'vid,
Hor. Nitidus , a , um.
r On dit au Comparatif Clu.ii»- & hoc cLiritis, Iticidior & hsc luci-
dius , Nitidior ey boc «itidiui ; & au Siiperlaiif CUriJpr/Ois , Luci-
dicijjimtii , S< Kiiidiffiit'Us , « , um- ],
Clair , { Qui reçoit beaucoup de lumière , £7" qui eft op-
posé à obf.ur. ] Clarus. Lucidus,. Nitidus , a , um. II-
luftris & hoc illuftte , gtntt. tiis.
Une nuit claire. Nox lucjda. Nox (îderibus illuftris.-
Vlaue. Tacit.
Une chtanure lien claire , cfut reçoit lien du jour, con-
clave luciduni. C'^lf. conclave illuftre. conclave pluri-
mis illullratum feneftris , ( comme qui diroit , Une.
chiimhre Lien percée. ]
Demeurer dans une muij'on bien claii-e. iEdificio lucido
habicare. Celf.
Clair , [ Tr>infparemt , diaphane comme le -verre , le crtf-
l.il. j Perlucïdus > ou PcUucidiis , a , um. ( au Compa-
ratif Pellucidicr & hoc pellucidius. Colum.) clarus,
um. Cic. Horat. Peilûcens , entis , omn. gen.
Véîu d'une rohc fort claire. Amiftu perlucenci. circum-
datus. Ouid.
Clair , [ Qui n'eft point trouMe , parlant de l'eau C des
autres liqueurs. ] Limpïdus , Perfpicuus , a, um.* ( 0>.'
dit au Comparatif Linvpidiot & hoc limpidius , ty au
S?(/'<?/'/»îr//Limpidi!Îîmus , a , um. Catul. Colum.
Clair , [ parLint du [on (y de la. iioix. ] chrus. Limpi-
dus , a , Cic. ■* Vae -voix claire t?" finors. ] Limpida
vos & Conôia.. Flin. Vox claiisôna. Tlin. Catul. ^ Un
fou clair. Sonus clarus , i , m. Lucr.
Clair , l§lui n'eft poir,t épais nifemé dru. ] Rarus > a,
um. Virg. Colum.
Che-vsux iUirs. R?.ri capilli , m. pi. Plin-Jun.
Un champ clair femé. Rare cousïtus ager. Colum.
Clair fe dit au figuré, [ Si" eji éi;ident, manif-fte.} Qa-
rus. Manifeftus, a, um. Evïdens, entis, omu. gen. Cic.
il lui a fatt voir cela plus clair que le jvur en plein midi.
Id meridianî lucc clarius oftcndit.
On dit qv.Uît droit e(i clair , pour dire qu7/ eft éziident.
Jus clarum ic evidens.
On dit que Les ajfaires d'un homme font claires . Elles ne
font point embarraffées. Expcdita funt illius ncgotia.
eic.*Sonhien eft clair , Il n'eft point embroiiillé j // cft
aet & liquide. Expeditx fuivc illius rcs, nec intricatï.
On dit qii'Un homme a l'ejfrit clair , [ lorfqu'il eft net
(ff pénétrant , qu'il découi.re la -vérité à travers pla-
ceurs obfcuritez.. ] Ingénie eft peà'picâci & aciîto in
indagand ou perq,uiiendî yeritate.
C'eft un homme qui voit clair dans les ajfaires, [ qui en pé-
nétre le fonds. ] Elomo ad res perfpïcax & acûtus. Ter.
fis -voyent beaucoup plus clair dans les affaires des autres
itiic dans les leurs propres. Aliéna meliùs vident & di-
judïcant , quàm fua. Ter. {on fius-entend negoiia. )
Clair fe dit aiiflî ahiolument & proverbialement : com-
me Il fait clair, il fait jour. Dies cit. Lucefcit. Cic. Ter.
On voit cela à clair , pour due Nettement (sf fans obfiu-
rité. lUud clarè & perlpkuc ou apçrtè videtur. Cic.
Jl lui a dit cela clair y net , ou tcut clair- O' tout nef
tout franchement. Id apertè nec diiîïmulanter dixit.
" il ne voit pas bien clair , [ .'/ n'a pas la veué bonne. ] Ni n
claiè oculis videt. Non oculis p^rfpïcit fatis. ilaut.
Clair fe dit provcrbiaknient en cette façon de parler ,
lyn^ ne ferez, qus de l'eau toute claire , [ parlant de ct-
C L A
lui qui entreprend ce qui eft au-delà de fes forces. ] lu-
callum defîidabis ou elaborabis. Cic.
CLAIREMENT , adv. [ Evidemment , manifeftement. ],
Clarè. Non obfcurè.Perfpicuè. Manifcilè. Manifcllo.
adv. cic.
Parler clairement , \_fe faire entendre aifément .'\C\3.1c o;t
dilucidè ou plané ou cxplicate on enucleata dicere. Çic.
Vire clairement une choje , fans r:e?i dijfimuler. Aliquid.
apertè nec diiîïmulanter dicere. Cic.
CLAIRET , m..comnie/'iïJ clairet , rouge ,paillet. Rubel-
lum vinum , n. Man. Viuum ianguineum, i , n. iHm.
Clairette au féminin , ou Eau clairette , { fe dit
de l'eau-de-vie dans laquelle on .-^. mis des cerifes C du
fucre. ) Claretum , ti , n.
CLAIRON , f. m. [ Efpece de trompette qui rend un fon-
aigu. ] Acutioris foni tuba , x , Lituiis , tui , m. félon
Acron fur Horace,
CLAIR VAUX , vo^ez. Cl-esvaux.
CLAIR-VOYANT, m. Cl AiR-voyAN-TE, f. adj.[Ct//<i e*
celle qui a lavùefortbjnae O" pénétrante. ^ Homo accr-
rinii visûs. Homo acribus oculis. r/i?/.*Homo lyncëis
oculis. ( Horat. Sui a, des yeux de Lynx , ( qui eft un
animal d'une vue fort perçante , félon tes Naturaltftes.']
Clair-voyant ic dit au figuré ( de celui qui a une
grande péuét/ation d'efbrit en toutes chofes. ) Peripïcax
& acûtus. Rerum ou ad rcs intellïgens , entis , omn.
gen. Qiii pliuimum videt in rcbus. Cic Vhid. Hoiuo
lynceus. cic.
P-ftre fort clair-voyatif dans les défauts d' autrui , CS'
aveirgle dans les fions, acutum cerncic in aliciijus vi-
_ tiis , in fuis cœcum. Hor.
CLAMECY, [ ville du Nivernais. J C\sLmenc'i.ù.cum, ci, n.
CLAMEUR , f f. [ Gr.md cry. ] Clamor , oris , m.
Voyez. CRY. ,
Cl/.mïur de Haro , [ Plainte qu'on fait en implorant le
ficours du public contre quelque violence. ] Queritatus,
ûs , ni. voyez. Haro.
CLANDESTIN j^ m. Clandestine , f: adj. [ Secret , ca-
ché , qui eft fait en cachette tS" à l'infceu. ] Clandellri-
nus ,a , uni, Cic. OtLultus , a , um. ^'
CLANDESTINEMENT , adv. [ D'une manière fecrette
C clandeftine. ] Clandelliné. Plant- Clancuiùm. Ter.
clam. Occulté, adv. Cic.
CLANDESTINITÉ , f f . terme de Palais. [ Ce qui re:id
un mariage clandeftin. ] Matrimonium occulcum. Ma-
trimonium occulté contraclum , i , n. ciaudelUna; ou
occultx. nuptix , aram , f. pi.
CLAPIER , f m. ^J'crricrs ou trous dans les garennes où
fe retircni-lcs lapins. ] Cunicùlus , i , .m. Pl\id. Lapi-
naiium , ii , n. mot de la kajfe laririité.
CLAQUE , f. f. mot bas. [ Coup qu'on donne plat de la.
main , C qui rend un petit fon. ] Palmx extenfa; pex-
cullio , onis , f. Cic. ou pcrcuffus , ûs , m. Plia.
CLAQUE-DENT, f m. {fe dit dit des perfoanes , (y
fignijie un gueux prefqus tout ni,d , qui claque des dents
pour. émouvoir à compalfton. ] Mcndicus , ci , m. Men- -
dicabiilum , i , n. l^lant.
f Mot fort bas S: papulaire ]
CLAQUEMENT, f. m. l Bruit de s chofi's qui claquent ,,
comme les dents, les mains. Sec:] Grepïtus , ils , m> Cic.
CLAQJJER , V. n. [ Frapper l'air d'une. manière propre.
à rendre quelque fon. ] Crepare , ( po, as , ui , ituni .
r.iremeut avi , atum. ) ncut. Plaut. Hor.
Cl.tquer les dents. Dcntibus crepare ou concrspaie ou crc-
pit.ve. Perf Plaut.* Paire claquer un fouet en l'agitant
dans l'air. Scutïca ou flagcUo crcpitum ac ionum fa-
ccrc aut cxcitare. 'f -Claquer des mahis. Manibus plau-
dcre ou comploderc. Ci^-
On dit iig\Kémeat , Il fait bien claquer fon feisët, il fait
btHtt ,
C L A
bruie, il fe fiçim'.c. Sibi nomtn f.icir. Infrebtefcit illius
f.inu. t/v. Noincn illius incrcbrcfcit. Vtrf. * il fait
tl.tquer f>u foHïl { fc dit en inauvaifc part ) poac il f.i't
birn l'entendu , // fe frévimt de fon crédit (y de fo;t
««.'pr/ff. Gratii & autoritatc fiià fupcibit. Etîl'rt fe
ni.ii;nilkc. Aiiiiiios infoL-ntià don-inatûs cftcrt. Glo-
1 iando & pr.vJicatione fe cfîtrt. Cic.
f ExpKilion t'iaïu.i'ic populaire du iiil'>ours familier. 1
CL iQUET ou CLiQpEi' yf-tn. I Petite l,i;te de bois qui
frt i la trémie d'un moulin qui fuit hun du, brttit. ]
crrjnraculuiîi niol.ïrc , S')'''- '^'"p^-"'^"'' "lolavis , n.
CLARIFIER , V. aci. [ rtndre claire CT itette quelque
liqueur. ] CiariScarc , ( Fico , as , avi , atiim. } ad.
ace. Linipidjm facerc. art. l'i:n.
CLARINH, r. f. [ Efpe.-e de foiineicc qu'on met ,»« coii des
"jx^hes. ] Tiiiîir.nabùlum , li , n. Jnf.
CLARTÉ , f. (. i Lumière , éclat. ] Claiîtas , ads , f.
l'Un. Splc:iiif)r, oris, m. Vlaut. Fulgor , oiis , m. Cic.
Ct.^R : É , [ Zcl.u d'une chofe polie. ] Nicor. Splcnikir ,
Ofis , IK; A:tth% ad Heren.
Clarté , [ Lumière. ] comme Nci:is n'^-.i-ions point de
clarté , de liimitre. KuUi fax in pr.riîdio nobis eràt.
Tetr. * Apportez de la clarté , de l.t lumière. Aftcr lu-
certiam ou hiracn. Vhtd.
CLkKride l'eau. Linipitiîio aqur, gen. limpituàïnis ,
(1 rlin. * L.->cUrté de la -vite. CLarita? visùs ou oculo
rum.* De la ivti-.Vocis claiita?. SplciiJor vocis. Vliii.
Jetter , rendre bssiHcotip de clarté ou de lumière. Iria-
Jiate , ( radio , a% , avi , atam. ) 5plcndcrc , ( fplcn-
deo , rplcndcî , iplcndai , fins fupin. ) Spictidei'cerc ,
( iplendc-rco. ) n. Trahcrcfplendorcni. acl. VUn.
Clarté fc dit fi^i^arimznt ( de ce qui a beaucoup d' éclat
(r de netteté. ) Pcrfpicuitas, atis, f. Cic. ( parlant d'i:;,
difcJuri ou de l'efprit. )
CL.1SSE , f. f . [ Diftinition des perfônnes {y des chofes
félon leur ra>?g £r leur mérite. ] clalîiî , is , {. Cic.
Ser-jius Tullus diflriyua le peuple Rcmain en cinq claffes
(S" ceux de la cinq:iié;ne étoieni-le mom peuple, Diltri-
buit Popu!um Rom. in quinquc clailcs Serviiis Tulliis,
& quint.r clalîis homincs diccbantur intLmi & pau-
pcrioresi homincs nulliiis aucloritatis. Cic.
Classe le àivdes di^linéiions qu'en fait entre les Efcoliers
q.i'nft dijlribiië en plufseurs claffes. Clailîs , is , f. cmint.
Schola , X , f.
t !l y a crdinai rement trois Cia.Tes de Gramm.iire, (Ixiéme , cin-
quième Sccjuatriéine ; deux d'Hunianiie?, , troiHcme?* fécon-
de ; une de Rhétorique qui eft la ptemicic , ^c deu:; de Phi-
lo'.opliic ]
Classe fe dit ^v.^i du corps des Efcoliers , comme Toute
la claffe s'efl re'joltée contre le A:aitre , c'ell-.î-dire ,
Tms les Efcoliers. Omnes dicipuli in magiftrum rcbel-
larunt ou infaricïcrunt.
Durant mes cl.-.Jfes , { dans le temps de mes études , -du
temps que j'altois enct.ijfe. ) Studiorum temporc. To-
to lludioram cc.tticulo. ablat.
CLASSIQUE , adj. r.x. & f. qui ne fe dit que des Au-
teurs qiion lit dans les claffes. GLifsïci Scriptores,^£».
cLi.nicotam Scriptor-cm-, ni. pi. Anl-Gel.
CL.-VVEAU , f ni. [ Maladie qui arri-ve aux brebis , CT"
les fait périr. ] ClavoLi , x , t. pusûla, x , f. Colum.
CLAVLSoiN , 1. m. \_ bfrrument de Muflque dont on
joue entouch.znt un cla^jier. } Or^ïnum inajus fîJibus
ir.tcntum , ^(K. ori;ani inajoris fîiibus intcnti , neut.
CLAVEl TE , f. f- [ Pitit 7?)crc.au de fer pointu e* plat."]
cuneus , ci , m. Vitr. Fibiila , ae , f .
CL.AVIER , L m. [^Rangée de touche fur quoi on: joue
de l'orgue , appiyant la doigts deffus. ] Organi mu-
(ici pinnar , gsnir. pinruram , pi.
Clavier, à- werf/rt des clefs, dwu'vua , ii , n.
C L A 11%
CLAUSE , f. f . f '^tipul.ïtion de quelque traité oii con-
tr.:t. ] CMausiila, a; , f. Cic.
CLAUSEMHOURG , {_l'tlle de Trar.fylijanie . } Cl.iudio-
pciiis , is , f.
CLAUSTRAL , m. Claustrale ,L\_De C'oiflre. ] ccc-
nobit'icus , a , um.
CLAYE , f f . [ Ouvrage qui fe fait .l'ofter , à plufieiirs
■'tfages. ] Crates , tis , f.
[ Le nominatif Sir.gulicr de ce mot fe trouve à pcire en latin,
quciquelvS Uidionnr.ircs le iii.iiqu-r.t. Xobctt E'iicnue le cite
de riiiie De':tj!.^cr.ttei : au lieu ijuc dans Pline il el! .m pluiicr,
Crizufijue de,i:r.:.2s j}ti-yahH»r.\[ cite encore deTuvciial 'ùt/.i c)".i(,r,
au lieu que dans ce Poète il^eft à l'Ablatif, S'cci ic-^-i fïiit rrra
fer.din-.ii cr.x::. L'accufatit (rcHi.'i ie t:ouve dins PLiuie, ^ Cha-
rifius lui dr.nne aufti cV«f w, le plurier Oa;a tli plus eu ulagc ]
Df CLAYE. Cratitius , a , um. Vitr.
CcH-vrir de clayes. Cratirc , ( cratio.) acl. ace. Plin.
Claye à porter du fumier. Crates ftercorarix, f. pi.C.<.'«/.
Des toits faits de cl.tyes ou a-jec des clayes. Cratibus
tccla fafta. Liv.
CLAYON , f. m. [ Rond d'ufer à l'ufige des patijfier;, ]
Cratitius orbis, gcnit. orbis cratitir , m.
CLEF , on prononce af. , f f. [ Ce qui frt à ou-.rir les
portes jy tout ce qui ferme à clef. ] Clavis , is , f.
[ Ce mot faità l'Azcuùûi il avem ou tl.f./im , & a l'Ablanl: cj'.ii/e
ou cU-ji 3
Eflre fous la clef OM fermé fous la clef. Sub clavi elfe.
/.' m'enferma ti" tir.i la clef de la porte après lui. Me in-
clu/it , raptjmque clavem poil fc excrait. Petr.
La groffe clef d'un logis, clavis iaconïca. Plaut.
L.v CLEF d'u.ie 'voi.'te , ce qui la ferme. Tclludinis conclu-
sûia , a: , f. Fornicationum conclusûra , x , F. l'itr.
Clït Ce dit encore { des principes qui doiynent ou-jertisre
(S" facilité d'entrer en quelque connoijj'ance. ) Via , .r ,
f. Ad Icicnrias aditiiS , ûs , in. Ad Aliquim cognitio-
nem aditus , nr.
Cleï ie dit au figuré ( des ■villes fortes ., qui font fur les'
frontifrcs d'un Royaume , C qui en défendant l'ert-
trée.) Rcscni clauftrum , tri , n. Cic.
CLÉMLN'CE , f. f. on prcnonce clcmancc. [ Dfisccur , mi-
fécicorde dont on ufe envers les -vaincus C les crimi-
nels. ] clementia , x , f. Cic. Manfuetûdo , dïnis , £.
Uferje clémence. Uti cicmcntià; Cic.
Az'ec clémence , n-jec douceur, cîementer. aJf . Cic.
CLkÂIENT , ( on prononce déniant.) m. clÉViENTe , f".
adj. [ Doux , miftricordieux. ] clemcns , cncis, omfi.
gcn. (qui fait au comi'.iratif clcmenno): Se hoc clcr-
nientiiis , jy clcmenrilfimus, a, uni. au Superlatif. Cic.
f Ce mot vieil it , Je ne ie dit qu'ciii makulin. ]
CLÉ.MENTINLS, f. f. pL onpror.once clémantines , [CVj'î
la partie du Droit Canort composée de la Constitution du
Pape clément (". ] Clcmcntinas Coniîitutiones , génie:
Clcmcntinaïuiii Conftitutionum , f. pi.
CLEPSYDRE , f. f . [ Horloge d'eau. ] Clepfydra, a-, f. Cic.
CLERC , f m. on prononce cler , qui fignifoit en vieiw
Gaulois un homme de lettres. Vir littcrams , genit. viri
iitter.iti , m. Cic. Le contraire vit illitcratus ou im-
peritus. Littcrarum rudiS. Un homme qicin'eflpas un
gr.and clerc.
Clerc iC prend aalTi pour Un apprentif, V pour celui qui
ne fait pas fon'me'ier. Homo tudis ac ùro -, genit.
hormnis rudis ac nronis , m. Cic.
CLsr.c tonficré. Clerï.'us , ci , m.
CLiKc de Procureur (sr des autres Officiers de la Jiflice.
Scriba , b.r , m. *' Clercs de Grejj'e. ActorU.Tl confcrip-
torcs , m. ph
On dit provcrbialemînr , Faire un pat de clerc , T.-.ire
une faujfe démarche ou quelque faute par ignor.tnce.
Errare , ( o , as , avi , atum. ) neut. Allucinari , (or,
aris , atus iaai. ) dcp, Cic.
Rr
RI , [ ril.e de l'Orlear.nois.l Cleriacum , ci , ncut.
.PvMÛNT , il-ilie c.-ptnle £? Zpij':op.t!e ii'Au-verjrie.'i
,jf C L I w
CLÉRICATUR.L -, f . f . [ Lji digniu d; cierc toaWé. ] l
Clerici <ii-!;nitas , a:is , i.
CLERGÉ , i". m. £ AjfemlAés ou le corps des Erdéfi.ifti-
q.'ies. ] Clerii'. , ri , m. Cleri orJo ,gin. Clei'i ordiuis,
mafc
CLERI
CLF.R
Claromontium , ii , n. Claromor.cium in Avcrnis , ii,
n. Gcrç^ovi.i ou Gcrgobia , ix , f. Ctif. Au^^uftoncmc -
tum , i , n. Arvcrnum oppidum oa iniinicipiuiTi, i, n.
Arvcrna lulis , len'u Arvcrnx urbis , h Suion. Apoil.
f Queli]iics Geojiarlies croyem que Ccrgowî cft Ivioiilim ville
capitale du Eourbonnois. ]
De Clermoat en Arivirgne. Claromontînus , a , um
( in Arvcniis. )
Clermon't en Beauvoijis , [ l'ille de Ficard-e qui eji d.
GoiiverneTT.ent de V If.e de France. ] Claromontium iu
Bcllovâcis , tii , n.
T)e Clermont en Semvoijis. CUromontanus , a , um.
Cin Bellovacis. )
ClîK.v.oNT en ATgonne,\}'ille dans le Duché de Bar c^ dr
Diocefi de rfr«'«)î.] Claromontium inVirdûnis, tii, n,
£j7;r efi de Clermont en Argonne. Claromontânus , a ,
uiiT. C in Virdunis. )
CLLRVAUX , [ Ville du Co:-r.té de Bourgorne,^ Abbayi
cnCh.y,Tij>.tg,te. ] Clara-Valli'î , gen. Ciacx-Vallis , r.
CLEVES , [ i'tUe capitale du louché de même nom entrr
la Me'nfe C? le Rhin. ] Ciivia , ar , t.
CLIENT , m. cliknte , f. adj. & fubil. (' ck pronmcc
cliant. ) dicns , entis , m. Cic. ( * clicnta , x , t.
Hor. Une '■omte cliente. ) ' Qui commcndat ïc alirui
in clientclam & tidcm. Ter.
( C'etoit chez Us R3:iiains iir. pauvre Citoyen qui fem:ttoK fou^
la piotertion d'une pericmie puilt.mte Se ccciejitte , qu'il ^p-
P':r,oit pat relaujii Ion ratron. Ce ration aUiiioit le Client
ûans les beloins , vV le Client donnoit ion Tuftia^c au Pa;ton,
ouand il briguoi;: ciuclque Maaiftia'.ure. ;
Client le dit maintenant d'un Vlaidacr , [ qui a mis fit
canfe entre les mnins d'un A-vocat pour le défendre. ]
cliens , entis, m. ( qui fait au génitif pliirier clien-
tium e? clientum drns Hor.tce. )
CLIENTELLE , f. f. on prononce dinrxel[<:. \_ rroteclioa
que les grands Seigneurs de Rome donnoient aux paut'rts
Citoyens. ] clicntela , a: , f . Cir.
CLIGNEMENT , f. m. [ Mouvement des paupières de
l'œil qu'on ferme ^ demi. ] Niftatio , onis , f. l'Un.
CLIGNE-MUZETTE , lubliantit" féminin. [ Jeu auquel
un de la eompugnie ayant les yeux bandez, ou fermez
cherche les autres. ] Vtftigatoris andabata: ludicrum ,
cri , ncut.
CLIGNER , V. aft. [ Fermer l'œil à detni. ] conniverc ,
( ccnniveo , connivcs , connivi vwins ufité que con-
nixi , f.msfupin. ) ncut. Plin.
Je n'ai peint cligné l'ieil cette nuit. Hac ncftc fomnum
non vidi oculis meis. Ter.
CLIGNOTER , V. neut. [ Meuvtir fonvtnt les p.nufie.
■■■es. ] Nii^are , ( nifto , as , avi , atum. ) n. Nidlari ,
( nidor , aris , atus fum. ) dop. Tlant.
CLiMACTERIQUE , m. & f. on prononce climatcrique.
^ Année citmaciériqus , [ Année dmgeretife à pijjer ,
comme i amne 40. jif. trfîj.] Tcmpus climactetï-
cum ,fe;ïjf. tcnipofis climadcrici , n. Vlin. Annus
climadeticus , i , m. Aul-Cel.
CLIMAT , llibftantif mafculin. [ Différente ftuttion où
l'enfe trouve à. l'égard du Ciel & du Soleil. ] clima ,
K^y^x , atis , neut.
( Ccr.roiinut qui vivoit l'an "le N. S. ;40' fous le Confulat
d'Ui|jius îc Pontianus, fc Jl-ic de ce rao:. Vuruve appelle un
Cliuiai- încliuatio j^itU ; iroitir tacLmst'itlIct tali 1111, C)*ti
KhlUHTMliiCUa!. )
c L I
CLIN d'xll , fubilantir mafculin. [ L'aclion de cligner les
yeux. ] Nidatio , oni? , f.
fatre figne d'un clin fœil à quel js* un, Aliaii nidare.
Fiant.
On dit D.'.ns un clin d'œil , i ei* un moment.'] Punâo
tempotis. Uno iilu oculi. abL
CLINQUALIER , voyez. QuiNQUaliïR.
CLIO , [ L'une des neuf M:ife> félon les Poètes , qui avoit
le: font d'écrire les grandes acHoris des lieras. ] clic ,
gcitit. clius , f. Hor.
CLiQ.UET, voyez. CLAQUZT.Molarium crepitaculum,i,n.
^LIQUETIS, f. m. [^Bruit des armes en fe choquant. 2
Armoium crepttus , ùs , m. Fli». Armorum fonitus ou
coanidus , us , m.
>-LIQUETTE , f. f. [ Infirumcnt fait de deux os eu di
deux niorccaux de bois qu'on bat les uns contre les cen-
tre:. ] crcpitacùlum , h , n.
CLOAC^E , f. m. [ Ffgoiit ditns lequel s'écoulent les im-
mondices. 3 clo.ica , es , {. Cic
-LOCHE , 1'. f. [ l'iece de métal qui efi fufpendu'è , qu'on
fonne posir appeller les peuples à l'Egltfe ou pour quelque
■ réjo/iijjance publique. ] cloca eu cloia qui je trouve
dans Les CapituLzires de ChaiU»;agne.
c-£i , gcnit- «rij, ». dans Mat ial lign.Êc tout fcf.l une cloche,
i;oinine i-£s iheir,!.-,rum fi mi , parhiic de la cloche qu'on lo:i-
iioii autrefois h Ro.r.e , pour en;ici & potir lortir des bains pu-
blics, linw^abitlitKi , i ,Miii. Baronius prouve par Juveal, Mar-
ii-i ce Suétone, que ce deri.ier ij;ot le dit des petites comme
des grolles clochts. On dira aulli C^afix-Am j:s , & Cniipan-i, t,
J. * .\'ol.! ,•«,/. depuis que S. l'aLlin. , Lvcque de Noie , en a
introduit i'ulagc dans l'tgliie. * QUflques-uns appellent les
gtolles cloches , c^oi^i"^ i & les petites NcLt , comme A'c'i»
rcfciio, il , la cloche qui appelle les Moines au refcdtoire. ]
La cloche fonne . iî,s fonat. jtscampanum ibnit «« pul-
ûtur.
CiocHE , [ Vaijfeau qui a. la figure d'une cloche. "j TefiHj
iHUt. &T indéclinable.'^ Cloche de fer , de fonte. Tci\\i
ferrcuni, srcuni. ■* De verre. Teilu vicreuni. Car. Plin.
Cloche , [ Petites vejfes ou ampa/lles pleines de feroli-
tez , qui s'élèvent aux pieds 0" atix mains , de trop de
travail ou de trop marcher. ] Pultiila , a: , f . Juv.
CiocHE s'employe piovcrbialcment en ces phrafcs , //
efi temps de fondre la cloche , c'eft-à-dirc , De finir
une ajjairc , de pnndre fa dernière réfolution. Jani
tcnipiis elt , ad eam rem conliciendam , ou ut illa rcs
connciatur S; agatur. Ter. Jraïi tcmpus clt rem illam
conficerc. plaut.
Il efi étourdi , ST penaut ccmmc un fondeur de cloches ,
c'elf-.à-dirc , // efi confus £? muet , [ lorfqu'une affaire ,
<pi pouvoit être bonne , a mal réitffi à quelqu'un par fa
faute. ] Totus ftupct , quod rcs fuâ culpa pt.ctcr fpem
evcncrit , ou cjuôd intclicitet 5: prx-tcr vota rcs cccide-
rit , ou cb iiifclicL-m & linillrum rei exituiii.
On dit , Faire fonner la greffe cloche , Faire parler le
maître , ou celui qui a l'autorité d'une chcfc. Doinini
auttoritatcm advocarc , ( co, as , avi , atum. ) ou ad-
hibcre , { bco , es , bui , hitum. ) acl.
CLOCHER , f. m. or. prononce cloclit-. [ Bâtiment fort
élevé ou :tne tour ou l'on -met les cloches, ] Turris ou
lignea compagcs, ubi campanx appcnduutur ,* Cam-
panile , lis, n.
CtocHïK le prend auffi pour Une Paroijfe , une Fdife.
JEàci iàcra , genit. scdis facrx , f. Cic. Parochii ou
Paroccia x , f.
CLOCHER , V. ncut. [ Boiter , ne marcher pas droit. J
Clandicare , { claudïco , as , avi , atuia. ) n. Cic.
On dit tigurénicnt , clo(:her d.ans les affaires , ou com-
me l'on parle familièrement , [ n'aller pas droit en be-
fogne. ] Claudicare. Cic.
Ce difours cloche. Claudicat oratio. Cic. * Cette comfH'
^ C L O
ralj'on cloche ,»Son af-plicMion n'fjî pas jiifle. Ex aliquâ
parte claiiJicat conipiracio.Cif.
On dit qu'i: ne f^ut pis chcher de-vnnt les beiteiix; pour
Jirc Cju'// ne filet p.is rcproclier à quelqu'un quelque de-
f.xHt r.AtMcl. Noli fiiggillarc niifcrias alicujus. ?etr.
A CLOCHE riBD , Si^'t mxrcbe à cloche ficd. Sulpcnfo al-
tero prdc uicCdens , cutis , omn. gen.
CLOCHETTE , fabft. f. [ Petite cloche. Parvum Tintin-
nabùium , H , n. Juv. N'ola > a: , f.
CLOISON , fubll. f. [ Séfamtion de Chatnlrcs faites d'uis
ou de nsconnsrie. ] Scpimentum , i, n. Cic. ctatitiuso«
gypiàtus partes , gei.it. cratitii ou gypfati paxictis , m.
yirr. cratitium o;< gypûtum dauftruin , i , n.
CLOISONNAGE , fu"jlt. malc. le même que Cloison.
CLOlSTRE , fiibft. m. on prononce Cloître, [ H.ibir.-'.:ton
fermée de murailles , oit logent les Chanoines tT les Rc!i-
gieu.-e. ] Claulhum , tri , n. Htr.
CloistRE fc dit particulicrcnicnt ( d'un quurré de i:ifii-
ment compris en quatre galUries, fous lefqiielles on f:
proment. ) Peri():jlium , ii , n. Vitr.
CLOISTRER, V. acl. on prononce Cloîtrer. [ Infermer
dans un Cicijlre. ] Intra clauftra tcncrc, ( tcnco, tencsj
tcnui , tentum. ) acl. Horat. ou habcrc , ( habco , es ,
habui , habitum. ) act.
CLOPINER , V. n. [ A'archer avec peine , comme fi l'on
étott boiteux. ] ClaiiJicare , ( dïco, as, avi, atuin. ) n.
CLOPORTE , fabft. m. [ Infccle qui nplufieurs pieds. ]
Multipcda, a;, f. l'Un. Porccllio , onis, m. Cd. Aurel.
^Si>.urfi.iife le nomme Porca cliisïlis , ger.it. porcT clufi-
lis , f. * Eiatta , x , ï. M.'-.rt.
CLORRE , ^. aft. [ Termer , boucher. ] Clauderc , ( clau-
do, dis, fi, lum. ) aft. ace. Cic. -joyez. Fermer..
Clorre les p:'jf.tges à q-ie!qn'un pour i'empefchcr de s'en-
fuir. Fugam alicui clauderc. Liv.
Clorre cil quelquefois neutre , comme , Cette porte ne
clct p.is bicr. Non icicis clauditur ifta jaiiua. Non C.\ns
fores claufa: funt.
CloSre , 3.A. (îgniiîe auiû , [ f.iire uii: enceinte qui en-
ferme quelque lieu OU efparc. ] Scpire. Circumfcpirc ,
ÎI7
(
circumJarc , ( do , das , dëdi ,
10, 15, fepiî, ieptnm.
dâtum. ) ac'b.
Clorre fe dit auflî figurément , Clorre une affiire , ( la.
ronclurre y Ix terminer. ) Perficcre, ( ficio, fîcis , fei ,
fbftum. ) Finire, ( io, is,ivi,ttum.) Abîalverc , ( folvo,
fol vis, folvi, folûtuni. ) concludere, ( do, dis, fi, fum. )
Tetminare,{ no, as, avi, atum. ) afl. accuf. Cic. êcc.
On dit, Clorre o\x fermer lu by.ch: k quelqu'un , pour
dite l'empefcher de p.irler. Linguam alicui prx'cluderc.
Thad. Os ocdudcre. Vltut.
Jl m'a des Ifi bouche par l»s raifons^je »',rv pu- lui rien ré-
pliquer , je fuis demeuré muet. Mutum & tlinguem me
icddidit , ( on fait accorder muta', C clinguis (fjcc la
ferfowie. ) Refponfibncs omncs fuis rationibus mihi
cripmt. Cic. ?l.iut.
-CLOS , m. CLOSE , f adj. [ Qui efs fermé- ] claufus , a ,
uni, Cic. " Tenir quelqu'un clos W cowvert. Sartum tcc-
tum tencrc aliquem.
On dit , Je n'ay pts clos l'oeil on fermé l'oeil ne toute la
rr.iit. Je r,'.\y pu dormir. Somnuin non vidi oculis meis
lue noue. Terent. Non <]uivi fonuium capere hac no-
Cte. Plaut.
ae tenir chs (S" couvert pour dire Ke fe plus méfier des af-
faire s, 'jr-jre en rtpcs. Procul cffe à ncgotiis. Hor. Avo-
cate fe ou removcrt fe à ncgotiis. Ncgotiorum imniu-
ncm clTc , ( immunis , is , mafc. Se t. ) conferre fe à
tumulm in otium. Rccedere in otia tuta. Cic. Hor.
Se tenir clos CT couvert , Ne peint finir , hjlre en quelque
heu feur. In tuto ciTe.
LiTTKJ CLcsE, le fecret d'une affaire , dans lequel on
C L O
ne peut pénétrer. ) Rcs occulta eu arcana ou impervia.
On dit cjicore , Houchc clofi , ( p.vUnt à celuy à qui on
recom:n.%i}de le fecret d'une ajfaire qu'on lui a 'confiée
Ttnc linguam. Niliil dicas. Comprtme labia digiro.
Sis altcr Eiarpocràtcs.
f H-irpocrate étcii le Dieu du filcnce, Se on le repicfcntoit tenant
un doijî.t lut Ih l-oiKhi:. ]
CLOS , fubft. m. [ Enclos , lieu fermé de hayes ou de mu-
railles. ] Claulh-um , tri , n. Sepimcntum , ti , neuf,
P/i». Septura. Confv.ptum , ti , n. Colum.
CLOSTURE, kibft. f. onf^rononce clôture. [ Ce .-'ut fen
à clorre & à fermer. ] Scptum. Claulhum , i , n. Sepi-
mcntum, i , n. Diilcptuni , ti , n. Cic. Col. Lucr.
ClosiuRe d'un compte, ( /;; Cilcul , l'Arrcflé. ) Clausiila,
l.r , f. S'.v?.
CLOLT, fubft. m. [ Petit morceau de fer qui fcrt h att.tcher
ou àfufpendrs. ] Clavus , vi , m. P/:». * 17» clcu à tè-
te. Clavus «pitatus. ]'ar. * clou à crochet. Clavus \.\n-
cinatus ou hamarus. ^ Gros clou. Clavus trabâlis. Cic.
Petit clou. Clavljlus , li , Hi. Var.
-'attacher un clou h la muraille. Clavuni in parlctem fi-
gcre. Cic. H0r.1t. * (, Le contraire efi. Refigcre ou revcl-
1ère clavum. Plin. Arracher un clou.)
Enfoncer un clou dans la muraille. Clavum in paiictem
adigerc. Plin.
Ficher le chu , Clavum fîgcrc on pangcre. Hor. Liv.
[ Cctcmonîe qiii fe prstiquoit ancienneincut chez les Romiins
ou pour r.ia.-iuet c.'iaquc année le Préieur Schoit un clou à là
muiàillc du Temple. ]
On dit proverbialement , J? luy ay bien rivé fon clou. ,
Je l'ay bien rembarré. Belle homincm retiidi. Ter. Sac
illius reliidi fuperbiam. Ph&ii.
J^ n'en donneroi! [as un clou à fouffet , Je n'en dotmerois
pas la moindre chofe. Iftud non cmam titivillitio. Piiut.
Clou , [ Sorte d'apcflume ou de petit fronde. ] Clavus ,
.vi , m. Gcnus tubcrcûli , n. Plin.
Clou de girofle. CaiyopKyllum , li , n. Plin.
CLOL'E , m. CLOUÉE , f. partie. palT! 'voyei. cloucr,
CLOUER , V. aft. [ Attacher avec un clou. ] AiiquiJ
clavo figcrc 0:1 affigcrc , ( f l'go , fïgis , fixi , fixam. )
acfl. Hor.
Clouer un clou. Figcre S: pangere clavum. Liv.
Clouer des planches enfemlle. Configere tabulas inrer fe,
Cat.
CloucR fe dit figurément , comme // efi cloué fur les li-
tres. Caput de tabula non tollit. Petr. Alfiduus eft in
litteris. C'icer. * /.' efi doué fur fin ouvrage. Opcri to-
tus incumbit ou iatentus ell.
O.v DIT proverbialement qu'tJ» homme a doué la roué de
la fortune , quand il a rendu fa fortune affurée.) Fixic
clavum rotx fortupx. Firmillimé rem ùiam lîabilivit.
CLOUTIER , lubft. m. [ Celuy quifx.it des clous. J Ci.L-
vorum fabcr , bri , m. clavarius faber , genit. cLvariJi
fabri f.Tiiafc.
CLUGNY, [ Abbaye du Huche de Bourgogne. ] CiuniA-
cum , ci , r.cut.
De Clugny. Cluniaccnfis ic hoc Cluni.-.tcnfc , adj.
CLYSTERE , fubft. m. [ L-ivement , remède qui fe donne
par le fendement. ] Clyfter , rcri:. m. Suet.
COACEMENT , fublh m. [ Cii des grenouilles. ] Ran.i-
rum clamot , ôris , m. Ph.td.
COACER , V. n. [ Crier comme les grenauilits. [ Canc-
re, ( cano , canis , cccini , cantum. 3 Clamorem ede-
re , ( edo, cdis , cd'idi , edïtum. ) Plin. Phdd.
COADJUTE'JR, fubft. m. [Cduy qui aide tm autre dar-f-
fes fonctions. ] Adjûtor, CoadjUtor, ovis , m. Cic.
COADJUTRICE, f.ibft.f. [ Celle qui aide une autre dans-
fes fonction'. 1 .^djutrix , îcis , f.
CÔADJUTORi.RIE , fubft. féminin, f g//«iif£ de .-■o.J'i-;
R r 1)
3'« . ^ ^ ?.
■t t'.r. ] AJjutori'; mmuw , nëris , ncut.
COAGULATION , lublL f [ Al: ion far l.-. quelle le f.ivg
ou le tait fc fge e~/t' ct-ille. ] Coagulatio, onis, (. PliK.
COAGULER . V. atl. [ Taire fnniirL- , cailler oiiji^erle
Utf , le fing. ] Coai^ularc , ( gùlo , as , avi , atum. )
dû. ace. Vlin.
COBLENTZ , [ ville d'Allemagne fur le Cot'fent de la
Mofillc Cf du Rhin, j Conflucntia , a; , f . Conflucntes,
cntum , f. plur.
CGC , ■voysz.-CoQ^
COCAIGNE , ou Cocagne , fiibil. f. comme U» pays^de
Cociigne , [ oit les hahirans vivent heureux £? fans rien
faire.»'] Ecrcile folum , genit. fertilis ibli , n.
[ On a nommé le haut Languedoc , un Pays de coi.-<iigne , à cau-
("c de certains petits pjins de paRel , qui ne viennent que dans
des terres feitiles , Je dont on y fait un grand ttatic, & cinq ou
fix récoltes pat an. ]
COCATRIX , fabft. ra. [ Tfpece di BjifUc , qui s'cngen-
dre dans Us ca-jernes on dans les ptits. ] Bafilitcus. Rc-
giilus , i , mafc.
COCHE , (l;bft. m. [ Sorte de loiture publique « qn.ttre
roues four aller d'une Trovivce en une autre. ] Efiëdum,
ai, neut. 'Rheda , s , fcminin, cavpentum viaco-
rium , i , n.
Coches d'e.%u ou par ejfti. Epibades , adum , f. pi. Ulp.
CccHE, f. f. [Entaille q.-iifefait dans un morceau de bois ,
pour mnrc^uer la quttTttité de pain ou de li» qu'on a pris.']
Crcna , x , f. Plin.
CCCHE , £ rieille trttye fort graffe qui a porté. ] Poica
effocta , h: , f . Saginâta porca , x , f. Hor.
COCHE-MAR , iubft. m. [ Etoujfcment qui pre?id en dor-
inarit , c.T.'fi p.ir des -vapeurs de rate. ] Supprcffio iio-
ôurna , ge>>. ilipprclTioiii»; noihirnrc , f. P/;/;. L^ciibus,
'bi , m. Macrob. Corpoiis nodurna oppreflio ^c fufi'o-
fatio , f. •* 'Pliiie l':tppe!le F.uiriûrum m qrac:e ludi-
biium , biii , neiit.
COCHENILLE , fubll. f. [ Graine d'un arbre qui ref-
femble à une efpece d'yen fe ou de houx , qui produit la
graine d'écirlat.'. ] Gianum infcdorium, i , r.. vermi-
cuhis Indiens, i , ni. Coccinilla , x , £.
[C'cft *uflî une efp ce de ver apfotte des Indes depuis qr.tl.pes
rnnees, d-jnr k lang rait i;ne bcil'! couleur ac poun.re ]
COCHER , fubil. m. [ ^_ui conduit un coche eu carrCjfe. ]
Carpcntarius. Elicdj.rius , il, m. Aunga, x , m. U-vid.
Rhcdarius , ii , m. cic.
COCHEVIS , fiiblt. m. [ Petit oifean de l.î greffe ur d'une
alokette , ] Alauda cal'sîta , £C , f .
COCHIN.[ Royaume C Ville dans le pays de M.zLibarau-
Indes Orientales. ] Cocîmim , i , n.
LA COCHINCHINE , Autrefois Province de la Ch'i-
ne , r:-: a 'n: tenant Roy.'.uinc. ] Cocincîna , x , f .
COCHON , fnbft. m. [ An':K?al q-^'on cngraijfe (y qu'on
aj pelle Potircc.au. ] Poicus. rcrcclhi', i, m. Var. Plaut.
Ctrhon de lait , q:à tette cnctre. Torcus la^leiis, m. Col
* Cochon qui ne tette plus. Porcuv à 1 ■.L\e dcpulllis. Var.
Cochon engra'ijsL Porcus faginatus. Trop. ,
T>e Cochon. Porcïmis , a , um. Plaut.
Sui -vend de la chr^'ir de cochon Porcinarius,H,m. Tlaut.
L'engr.iis îles cschcns. Porculatio , cnis , 1". l'ar.
On dit proverbialement ( d'une perfomic qui ne fait que
boire (Jf mxr.ger ) C'tfi un cochcn k l'.-iuge. Sus in haia
Vcntriofus. Hclluo. Pingtii omâlb tcntus.
COCHONNtE, liibft. f. [ La quantité de cochons qu'une
iruye a d'uve portée. ] Porcînus Icctus , genit. porcini
foetus , mafe.
COCHONNER, V.aû. [ Etire de petits cochons. ] Fccium,
Fœcum porcinum poiietc , I pono , ponis , poilii , po-
iîcum. ) Fctiun edcre ou p.uerc. Phsd. Plin.
COCa. COCQUE , voyez Co(i.er Coque.
COCTIQN , fiibftantif tcminip £ La cuiie de: alimens
C O E
ou des hufneurs. "] Coetio , onis , fcmiinn. 'Plin.
F.-.irj la cs:Ù2n , ( ter.-ne de Médecine. ) Facere coilicHicm
ou coiicodioaeiTi.
COCU , fubft. mafc. [ Celuy dont la fetnme s'abandonne à
d'autres. ] Cuciilus, li, m. cujus uxor liinat capiit cum
alteto. Plaut. currûea , x , f. }::v. ( pxr allujicn à cet
c'ifau qui nourrit les petits d'un autre. )
f Mo! bas & de la convcriation. j
CODE , fubft. m. £ Comp'tUt'wn ou reciieil des leix Cf cen-
ftitut'ions des Empereurs d'Crisnt fait par l'ordre de Judi-
iiicn. ] Juftiniaiius Codei, gen. Codicis juftiniani , m.
C 11 eft compris en X 1 i. livres , qui font U fecande partie du
Droit Romain eu eu Droit Ecrit- ]
CODICILE , fubft. m. [ Ecrit par lequel f.ne pcrfonne dé-
clare fa dernïtre ■volonté. CodiciUus , li , mafe. Vlp.
COEFFE , fubft. f. on prononce coiffe. £ Couverture légère
qu'on met fur la tefle. ] capitis levé tegmen , genit. le-
vis tcgmïnis, neut. capitis lève tcgumcncum ^e»ir. le-
vis tegimicnti , n. * Cupha. Cuphia , a; , f . mots de l*
baffe latinité.
Une co'effe de femme. Calantïca, x , f. Cic. Reticulum ,^
i ,; neut. Juv,
Mettre ou prendre fes co'cffes. Aptare calanticam capiti.
Cocrf E , £ l'eau qui couvre les intifiins. J Oir.encum , ti,
neut. Juv.
CoeffE , [ Enveloppe d'un enfant dans le ventre de fa mè-
re , £5* dont quelques-uns viennci^t coëfex. en naifjant. ]
Tunïca , a; , f . Pilcum natuiâle , genit. pilei naturalis ,
neur. Lamprid.
Et de Là on dit qu'LT» enfant cfl né co'cfé , pour dire
C]u7/ efi fortuné C?" heureux en tout. Divesadmodum &
nonoribiis auilus in cunabiilis. Bud.
[ L'Italien dit N'jJcit vtfliii , ou .'.■.:/.'< vc/îiium. ]
COEPFÉ , m. Coëff ée , fani. part. palT. Vcjez Cocïfîr
(S" COCFFE.
COEFFER , V. act. £ Couvrir ou p.irer fa tefie. ] comme
Cette perruque , ce chapeau vous co'cffent bien. Dccct on
convenir tibi hic cxlarics , hic pilcus.
Les femmes fe co'cffent de »wi/'.Noituni3m calanticam ap-
poniKit ou jndutïnt capiti jinilieres. Mulieres indaunt lé
calanticà nodurnà,.r« induunt libi calanticam.
Coé'FFER , Ajufler la tefic (s" le-s cheveux d'une femme. J
Comeie , ( como , coniis , coniii , comtiim. 1 atl^acc.
crines aptare , ( apte , as, avi, atum. ) aft. dat. Tcrenl\
Se cocfTER au miroir. Ad fpeculuin caput hngcrc , ( fin-
go, Hngis, finxi, ficflum. ) Plaut. comcre caput ad Ipe-
culum & frangcrc comam in gradus. Slutnt.
Les femmes fe co'effcnt enrtihuns. In^plïcant vittis comas
mulieres. Tibul. * En cheveux. Crinibus.* En diamant.
Gcmmis Se unionibus.
Cocif ER , le dit aulh des bouteilles ( qit'on louche bien
avec de la filaffe, du liège, de la poix, du plr.fre, comme
anciennement. ) Stupâ , fubcrc, picc, gypfo, iagcnas ob-
tuiare, ( obtiiro, as , avi , atum. ) ou cblîgnaxe , ( fig-
no , as , avi , atam. ) a.St. Plaut.
Il co'effoit des bouteilles qui étaient vuidcs , de peur qiton
ne découvrit qu'il les eût vuidécs en cachette. Lagcnas
inânes obfîgnabat , ne diccrenîur inancs fuiffc , cjux
tan-, client cxlîccatx. Plaut.
Cocf îFR fe dit figurénicnt en chofcs morales, £ S'cntefler,
fe précccuptr en faveur de quelqu'un ou d'une chofe. ]
Aiicjucnt in animum inftirucre , { inlhtuo , is , tui ,
tûtum. ) act. Ter.
Se cotFPER d'une opinion. Infîcerc animum opinionc, f fi-
cio,ficic,fiL'ci,fe(5lum,) Inibibcre animo opinioncm,(bï-
bo, bïbis, bîbi, bibïtum.) Animum opinionc irobucrc,
( imbuo , buis , bni , bûcum. ^ aft. Ci:. Liv.
Ce vieillard efi coeffé de fa frv.tnte. Hic fencx , in ani-
mum ancillam fuam inftituit, eu ancilla: amore captus
eft.
C O E
Ce jcttr.; himrnt s'eiî rcéifé d'un froc , // .'"W? fait ReH-
gtfiix , il s'eji jtrtté àitns un Ceuxtnt. Cuculliim lue
adolcfccns induit.
CccFïER (lénifie sudî quelcjccfbis , Enyvrtr , comme , /.'
l'r. ceïjfc, il .".t enyjrs Hune vino depcluit. l'inat. Ma-
riidimi illum toci't.
Sf cctffer , s'trsycrer. Invitùrc ic fe in cœni plufcûlum.
VUut. Incbrinri. prilF.
On r-iT popiihircmciit & figuraient , CofifVr /i /c.vwjc
ccmmc il faut, [! a bien b.Utre,U ré^.tlcr comme ilfii<:.'\
Habcrc depexam uxorcm fuam. Dcpcsam date uxo-
rcr.i. Ph.ut. Tirer,:.
COtl-FEUR. , fubll. m. [ Cdny q:ii gitane fz vie à corfftr
les Dama. ] Ciinflo , orAs , m. PLmr.
[C'eilcieat des Valets de chambic dcll nez à frifcr les cheveux
de leurs .^■ai:l■cIVes , ivec des ters q'i'ils hiioientchauiicr dar.s
des pots de terre faits ex^'ivS , iju'on rcmpiill'oit de cendres
chaudes 1
COEFFEU'SE . fubft. f. [ Celle qui cocjfe. ] Comirum oi-
^latiix , îcis , f. Saet.
COEFFURE , l'ubit. f. [ Ornement de tejh. ] Comarum
ornatus , ûs , m. Capitis tegmcn , genit. ïiiis , n.
COEN'E, fublL i". voyez. covcNï..
CŒUR , fubft. m. [ f^irtie vohlc de l'.mimal , q:ti ejl U
pri':eip.il organe de l.i f.-ictdté virale , tr le principe (y
le Jîcgc de l.i chaleur v.tturelle, ] Cor , •^enit. cordis, n.
Cicer.
Il a des ba'temens ou des palpie.ttions de coeur , [ le coeur
liiy bat ou luy palpite. ) Cor i!li falit ost palpitât , ou
micat. Ph.ut. * Le mefme a dit Cor facit artein ludi-
crain , Le cc-V.r dr.nfe , frnte.
Ze cœur me fait mal , foutent^, moy il tejle. Animo ma-
lè fit , contîae quâ-'lb capat. PLiut.
La chaleur fait waiiquer le cœur. Anima déficit pcr sf-
tum. Celf.
C-œuR fc prend aulTi ciuelquefois pour l'eflomxc , ou la
partis oiife fait la digefion qui donne des forces au cœur,
ou les autres opérations. Cor , n. Stomâchus , chi , m.
Anima . x , f . Animuî , i , m. Celf.
Cette graijfe lai ejl demeurée ou s'cfl figée fur le cœur ,
£ lui a fait bondir le cccnr , faidever le cœiir^ Ifta pin-
gucdo movit ou cxcita-rit illi rtomachum. Flin.
Il y a de la bile dar.s l'efiom-tc qui li.'i a fait tirer au
cœur, ou vernir toute la nuit. Bilis in ftomacho il!i fc-
cit ou invitavit oit movit vomiftus. PUn.
Il lui faut dojincr quelque chofe qui lui faffe revenir le
coeur. Aiicjuo renicdio maiccfcenton ou ruejitem fto-
machiim reficcre ou recrcare oportct. ( ces exprcjftons
fcnt c'Ilor.'.ce. )
Ca-JR fignifie aufll , Vigueur , force, courage. Animus, i ,
m. ^'lttus , tins , f. Pcctus , oris , n. Cic.
Un grand cœur , Animus magiius & ereûus , i , m. Ma-
îimi animi home. Eïcelfo vir animo U forti. Cic. In-
s;cns animi. Tacit. Inç;entis fpiritûs vir. Liv.
Avoir du. cœur. Anirr.o torti ou crcdlo ou cxcelfo elTe.C;V.
VcHS avez, dit cœur, de la conduite (s" de la fermeté dam
la benne comme dans la mauvaife fortune . Eli tibi ani-
mus rcrumque prudcns fccundis temporibus dubiifquc
rc(fh]5. Horat.
Domnr du cœur à quelqu'un Darc alicui aninmm. Cic.
Faccre alicui animes Liv.
Se faire du cœur. Faccre libi animos. Liv.
Rtr/ietire le cœur au ventre à une perfon:ie , comme l'on
parle populaircm.ent , Lui donner du cœur. E.devare
alicui aiiimum. Ter. Erigcrc. ad\. acc- Cic.
Témoigner avoir du rŒ/ii'.Specicm animi prx Ce fcne.Liv.
Ccrua lafche. Abjcdlus aniinus, * Qui n'a point de cœtir,
*q;ii a U cœ::r hfche. Qui anirno ùadioi cft. Qiii cit
fuie ariiiTiO. Cic,
G O E ?i9
Ur> cffnr de bronze ou d'airain , Un rcetfr dur t" itnfi-
toyable , un cœur de rocher. Cor ahcnuni ou lapidcum.
genJt. curdi.î ahcni 0« l.ipidci , n. Stat.
U a le cœf'.r bien placé. Huic eft cor moJ,.'ilè (irwm.Vlaut.
On dit // a le ctsur haut ts la fortune baffe. Altiorcs gc-
rit animos , fcd elVfbrcuni hutr.ili. Tacit.
Tour peu que vous ayez, le cœur bien placé , pour peu que
vous ayez, ditfang aux ongles , ( comme l'on parle la-
milik-rcm.et-.t , ) vous n'aurez, non plus d'ejiime pour Iri
que pour de. la bo:ië. Si cjuid ingcnui fanguinis habes ,
non pluris eum facicî c]ii.îm lutum. Petr.
On dit proverbialement, Contre fortune bon cœur, pour
dire , cjiic C'eJ} dans l'adverfité q:i'il faut tér:iv^ii,r
l-his de cœur tr de courage. Tu ne ccdc malis , (cd con-
tra audcntior ito. rirg. Staudum elt contra rcs advcr-
fas. Hor.
Perdre cœur. Animo ou animis caJcre c/.' concidere. Cxf.
ou defirere. Cic.
!!< ovt manqiié de cœur. Defuit iUis animus. Cic.
Ccc'Ja fe dit particulièrement de i'efpri; , de l'aine , de
l'.ijfcciion , de ia tcndrejft tr de la bonne volonté. Ani-
mus, i , m. Voluhtas , atis , f. Peftus ,gemt. peûôris
n. cicer. &c.
Vous conntitriez. mieux les fentimens de mon cœur fi vous
étiez, à Rome. Tihi niultô notior arque illuftrior meus
in te animus cHet , (i Kamx tuiflbs. Cic.
Son cxur eji tout à moi , comme le mien cfi tout a lui.
Meus cil illius animus , quando meus illius efl. Ter.
Vous vous trempez, fi vous froyez. que je ne fç.iche pas ce
qui fe pajf dans vôtre cœur. Erras , û tui animi me
ignarum elle putas. Ter.
Un cœur ouvert. Apertus aniirus. Apeitiim peJhis. Cic.
il a le cœur ouvert , ou comme on parle dans le fami-
lier , Il porte fin cœur fur fes lèvres. Apertus ell illius
animus , & totus le patefacir.
Dirf ce qu'on a fur U cœur , ou d.zns l'efi,rit , Découvrir
fis penfic's. Intimos animi iênfus aperire. Animum apc-
rirc. Auimi icnfa eiponere. Aperire fe. Cic. Terent. Ei-
ponere quod fencias. Liv. Expromercpcitore confili.i.
Plaut.
Ouvrir fon cœur à quelqu'un , fe découvrir à lui. Se ali-
cui aperire. Totum fe alicui patefacere ou aperire. i'u-
dare animos. Cic. Dctegerc llomàchum. Plaut.
Conncitre quelqu'un dans le fond du cœur, dans l'ame ,
le cc-.mortre intimement. Cognitun; & pirfpeftum h i-
bere alicujus animum. Eene nolccre aïiauem ou ani-
mum aiicujus. Cic. Terent. Pcnitùs aliquem ccgnofcc-
re. Cic. MeduUïtiis alicuem nofcere.
Parler cœur ci cœur. Corde lil-.cro fabulaii cum aliauo.
Aperto peûore colloqui. Plaut. Cic.
Je dis librement ce que /'ai fur le cœur. Ut animus cil ,
cioquor. Plaut.
Aimer du fend du cœur ou d-c meilleur defi.n cœur. Ix
animo veréque diligeie. Ctc.
De bon cœur, du bon cœur , du fonds du coeur. E!:a:;i.-r,.>.
Animo libenti. Suinra.^ voiuntate, Ardertiltuiiio. iéy.
Cic. ^ Je le ferai de bon cœur, là faciim ac lubens e.-«
libcnter. Ter. '^ {le contraire efl , Invîto animo. Inv;-
tis aniniis. abl. JEgtè. adv. Ctc. &c. A contre cœur. )
Sans partager fion oœi'-r , ni fis ajjeclions. Inceero cord.:.
( comme on lit dans une ancienne infiription. 1
;.' -a'/i le cœur qu'à la cuifine. Animus cil illi in pat'iai,.
Ter. Studio culînx tenctur. Cic. '^ Il a le o-tur a iét::-
de. Studiis tcnetur. Cicer.
CocuR fe dit encore des autres pajfioni de l'aine , comni; ,
il ne faut pas tenir ou garder fon cœur , fa colère , Crn
rejjéntimati contre fon ami. Tenere iram ou iracundiaai
contra amiciun non opoitec. Cicer.
\ R r lij
îio
c o £
^C^t homme ejl à la joye de fin cœur-, au comble défis de-
fin. Cor illuis Ixcitià cumulatur. Cic.
Jlé chaîner [on caar, décl.inr ce qui nous fait de l.i^e'me.
Qiiod nos mali ha'oct ou angit alicui apcriie.
Décharger fon cccur co;7trc quelqu'un. Ornnc acerbltatis
virus evomerc in on contra aliquem. Cic. &c.
Il a le cû;tir gros , il tf: fort fiifche . Cor illius cumulatur
ira. Dolct quàm maxime. Totus cfi: in fcrmento. Cic.
flau:.
il -jiiis fait mal an cœur , il -vous fafiche de 'voir une fille
mieux ajuflse que 'cons. Tibi cor clolct , ou tibi cordo-
lium eft , <i quam oraatam meliùs te conipcxcris mu-
hercm. T?l>uit.
Ces p'.roles me percent le cœur , me tuer.;. Illa: voccsflnc
exanïniauî. Ter.
Rire en fin cxiir ou en fiy-mefii^is. Ridere lii ftonucho.
Gaudere in Cnu. Cicer.
Coeur pour l.t iKcmoire , comme Apprendre quelque cho-
fie p.ir cœur. Dilccte aliquid mtmoriter. * Dire , reci-
ter une chofipAr cœur. Aliquid meinontcr pronuntiaic.
Cicer. McnioiMie aliquid memorltcr. Vhut. *■ Retetiii-
par cœur. Memorià ulic^uid rencrï. Mcmoriam alicujus
tei teneie. Cic.
Coeur , [ Le milieu d'une chcfe , d'un lieu. ] Umbili-
cus , ci , m. Li-u. Médium , ii , n. Cic.
.<:'■ ea-p:r de Vefié. Media a.'late. Snmma, i.T:ate. Cicer. =f
--iu c,x:<r de i'hy.:er, owmi ir/iiieu de i'hyjer. Media ou
lumin.T hyeme. Frigoribus mcdiis. abl. Cic. Virg.
Le cœur de la Grèce) le iinlini do l.i Grèce. Umbilicus
Grarciï. Lii^.
( Parce que te roiub:il eft le milieu Ju corps i ii.n homine. )
Le caUR de L'arbre. Arboris medulk , x , f .
A cceuR pris adverbialement, comme Prendre une chofi^ a
cœur. Adrerterc aliquid graviter. Tir. ^' Tu n'as rien
plus à cœur que ccl.i. là tibi antiquifllmum cil. Id ma-
xime tibi eft cordi. Hor.
A cœvKJeufi, fans avoir rien pris. Jcjiinus, a , uni. VUut.
Cn Ari'ELLE 2inl\lVnl/on amy , Mon cœur. Mon petit
cœur. Mcv.m corciiium. Mea anima. Meus animus.
Mea voluptas. Ter. PLutt.
Gn djt Se donner à cœurjoye d'un: chofi comme, Q£(«»rf
je n'ay r'itn de honfije me contente d'un petit repas; mais^
fi- têt que je troifve de bons morceaux , je m'en donne à
(xurjoye , ou pour parler trivialement , Je n,'cn denne
par les' barbes , ou p:ir les babines. Parvûla lau^lo , cùm
rcs deSciunt , veiùm ubi quid meiius 5: unûius, id to-
tnm afsiîino Se deviiro. H-jr.
COFïiN, ûibil. m. Petite corbeille on panier, qui fin par-
ticulièrement àfirrcr les fiitits. ] // vient du Latin Co-
phïnus , i , m. ou de l'Efiagnol Cophino , qui fii^nijie
un cabas de figues (S" de ritijtns.
COFFRE, fubft. m. [ Meuble enferme de caijp qui fi fer-
me avec un couvercle CT une ferrure. ] Arca , X , f. Cic.
Coffre couvert de cuir. Rifcus , i , m. ï>r.
Coffre 'a ferrer les habits. Arca vcftjaria , s , £.Cat.
Gn dit cia'Une fille eft laidt , mais belle an coffre , c'eft-
à-dire qu"E/is a une greffe dot. Deformis natura eft ,
fed dote tormofa ou formofior.
Coffre fort ou ferré. Arca fetraia , x , f . Juv.
Les coîfrïs du Roy , [ ce font les recettes des domaines f^
des revenus du Roy. ] Regium .xrarium, i, n. vïranum
fanclius , genit. asrarii fanûioris , n. Cic.
On dit Cette dépenfe fera fur fis coffres. Sumtum de «uo
admittet eu facict. Ter.
On dit en ce fens [ des pertes qu'on fait tomber fur le dot
de quelqu'un.] Cela ira fiir fes coffres. In illum recïdent
illi fjmtus.
GûFïXE cn terme dç Médecine , {eft le creux qui ejl dans
U, culs h:i77ii*inffoui U fiernon (T au deff/us du di.ifi-.mg-
C O G
tnc, où eft contenu le cceur C le poumon. ] Ccrpoiis liu-
mani cratcs , tis , f.
CorTRE iignific auifi Une bière où l'on met les corps morts.
Sandapïla , x ,i. Hor. Cipiilus , i , m. Plsut.
COI rllER , V. aâ:. [ Mettre quelqu'un en prifion. ] In car-
cërem aliquem detrudere , ( trûdo , trudis , trudi , tru-
fum. ) ou compingerc , ( pingo, pingis, pëgi, pacbum.J
aft. Plat. Cit. fcj'fî. Emprisonner.
( Ce moi le du ^';;iirciacr.r jjsinii le peuple , comn-.e li l'on en-
fennoit dans un coftie^ '
COFFRET , fubft. mafc. ou Un petit coîïre. Arcûla,
X, f. Cic.
COGMAC , [ Ville d' Angoumois fur la Ch.-irante. ] Cona.-
cum. Campiniacum , ou Compiniacuni , i , n.
COGNÉE , fubll. t. [ Inftrument de fer tr.inchant ayant
un long manche de bois. ] Sccuris , is , f. ( 0» dit fccu-
rem ou fecurlm à l'accnfatif. Cic.
Petite cognée. Securiciila , a: , f . vlin.
CCGXE-FESTU , fubft. m. [ tpithcte qu'on donne à ce-
luy qui fe donne bien de la peine inutilement ou fans rien
avancer. ] Gratis anhclans. Multa niovendo nihil
agens. Phj^d. C^ui multa agcnilo- nihil promôvet.
COGNER, V. a£t. [ Frapper fortcmtr.t avec un marteau.]
Tundcrc , ( tundo, dis , tutiidi , tunfum , ou tufum. )
ad. ace.
Cogner u-.i clou pour l'enfoncer. Adigere clavum, ( adïgo,
adigis , adegi , adathim. ) au. Colum.
CoGti-LV. à la porte A "ïf râper. ] Pultare fores , ou pulfa-
rc ou verberarc , f o , as , avi , atum. ) ait. Plant.
Se coc.ner , [ Se blejfir quelque partie du corps. ] Aliquatîl
corporis partcm ad aliquid impingcrc , ( piugo , pin-
gis , pegi , padum. ) acl. ou olïcndere, ( oftendo, dis ,
di , lum. ) ad. Colum.
On DIT , // vaudroit autant fi cogner la tefte contre le
mur que de luy parler. Siitdo vorba facis. Surdoloque-
ris Plaut. Vous parlez à u;i fourd.
CCGNI , [ Ville de la Licxor.ie , aujourd'huy capitale de
/.» Car.imanie. ] Iconium , ii , n.
COHÉRITIER, m. COHERITIERE, f. ICeluy cr celle
qui partage une fiicceffion avec un autre. ] Cohcres ,
gc:3'it. coheredis , com. gen. Pl'tn. Jitn.
COHOR.TE, fublt. f. i Troupe de gens de guerre. ] Co-
hors , gcn'it. cohoitis , f.
[ C'ciioit ihe?. les Romains un corps d'Infanterie comporé de-
'03 hommes. ]
COHUE, fubit. f. vieux mot qui fignifioit Vafftmblée des
Officiers de Jujlice qui fi tenoit en certains lieux, aujour-
d'huy Une affemblee tumultueufie ou il n'y a point d'or-
dre. Tumultuofx conciones , genit. tumultuofarum
conciônum , f. plur. Cic ,
COIGNÉE , Voyez. cognÉe.
COIGN.^SSIER , fubft. m. [ Arbre qui porte les coings.
Malus cydonia , gcn'it. mali cydonix , fccm. Cotonea
a; , f. Colum. Carul.
COING eu COIN, fubft. m. [ Tru'it de coignaffter. ] Cydo-
nium ou cotoncum malum , i , n. Pli».
COIN , fubft. mafc. [ Angle. ] Angùlus , i, m. Cicer.
Cuneus , nei , m. J'ev.
Coin de l'ccil. Canthus oculi , genit. canthi , m.
Coin à fendre du bois. Cimcus , nei , m. Cic.
Coin à marquer de la monnaye (S" de la vatffelle. Typus ,
ilntt' , genit. typi , m. vlin. Forma , x, f. *• Frapper
de l'argent ou de la monnoye au coin du Roy. Atgeiitum.
Cgnarc ou fente type rcgio.
Petit coin à fendre du bois. Cuncôius , li, m. Cic.
COIT , fubft. m. terme de Médecine , on prononce coït.
[ Accouplement du mafte avec la femelle. ] Coïtus,^««.
itùs , niafi:. Cic.
COITE , fubft, f. voyez. Lu de fiuue.
COL
Col }•! coâ , ( p4>Unt des anir/iziix) f. m. Collum , i ,
r.. C.V. * Vhuti .» dit Collus , i , «" in.tftulin.
( On dit le (•/ d un pourpai.it , >x non pas le fc'«. )
Lt dc^.int du ccH , lu ^ory , Fauccs , cium , f. pi. Jug'i-
lu!U , li , n. ♦ Le dirriere du cou. Ccrviccs,icum ,i:". pi.
Cu.
S.KVitX au cfU d'une pcrfonne peur !'cmhr.tjf:r. Coîlum a-
lici;)i:s .implcxu pctcrc. siitint. In alicujus amplcxus
rucre. iVn.
CovriK le (OU à quelqu'un. Dccoll.^rc aliqucm. Suet. *
L* langue. Liuguam alicui abfcuiderc. Kliiiguaro ali-
<juem l'Uut.
O.N' uiT en Médecine , Le col de la. matrice. Os viilv.-c ,
gen. oiis vulva: , n.
Col ou l'if.ne de mont.tjnes. Fances , cium , f. pi. Of.
LA COLCHIÛE , [ îcis fitué frcs le font , fertile en -jc-
nins. J Colcht , ^en. colchoiuiii, m. pi. Colchts, ïdis,
f. Hor. [ Les peuples fe nomment aujjl Colchi , m. )
COLCHUS , [ L.% fiils cctfitMe de ce puis. ] Colchos , f.
SlNi eft de Colchos. Colchus , i , m. Hor.
De Colchos. Colchicus , a , um. Hor.
COL£R.\-MORBUS , f. m. terme de Médecine. [ Dégor-
gement de biL fur h.Jiit cr piir l/.is , grtV» appelle vul-
gaireimnt un troiijje galant. ] Bilis vomirjo ou cfuifio ,
onis , f.
Avoir un colera-morbus ou un troiiJfe-gaUnr. Redderc
bilem per os. Celf.
COLV.Kî. . f.'f. [ M.tUdie que Ctlfe n dtcrite l. 4.CI1. 11.
Choiera , .c f. Celf.
Colère , C (. i Emotion de l'ame, fougue , impetuofté des
aaimau.t, qui les f.-iit emporter contre ce qui les ofenfe. )
Ira . f. Iracundia , x , f .
( K propreraent parler Irscimdia fignifie le vice on l'iiabiiude à I>
co'.cte , S: /m un mouvement ou un afle de colère ; cependant
ces iiiuLsfctiouvciu confondus dans les Auteuts. )
jippnifer , calmer fa colère. Iracundiam reprimerc. Tir.
OiTiitterc ou contincre ou inhibcre ou compefccre iram.
Ter. Ci:. Lcnirc ou frangere iram. Sii''»t. Mollire iras.
Liv. Moderari ira;. Hor. Iram minam facere. Ter.
Sa colère s'appaifera. Dcccdc: iilius ira. Ter. Dcfla^ra-
buncur irx. Liv.
i'itbjienir de fe mettre en colère. Abftinere irarum Hor.
Frxna ponerc irx. Jii-j.
Se laijjer aller à la colère. Indulgcre irx. Liv.
Se mettre en coiere contre quelqu'un. Alicui irifci ou fuc-
cenfetc. Cum aliquo llomachari. Cic.
Se mettre en grande coiere ira excandere. Ira & ftomacho
exardelccre. Stomacho iracundiaque effervefcerc. Cic.
Taire mettre quelqu'un en fij/fre.Stomaclium alicui face-
re ou. movere Cic. Aliqucm ira alïicere. Tacit. Ira ali-
tjuem incenacrc. Plaut.
Se mettre tout d'un coup en coiere. Iram coUigere. Hor.
Excandefcerc. Fcrvcre. n. Petr. Irafci. Stomachari. dep.
Cic.
Avoir de grands emportement de coiere. Ira scfluarc. T<)'.
Non mediocri iracundia incendi. PLxut.
Il a le cœur iotijfi de coiere. Cumulatur ir.î cor. Cic. Acri
bile tumct. Perf. Inxftuat bilis pricordiis. Hor. Atra
h\\i pcrcitus cit. Plant. Tumct bile jccur. Hor. Totus
eft in fermento. Plaut.
Décharger, je'terfa coiere contre quelqu'un. Vcrtere iram
in aliqucm /yor.Evomcrc iram m al:qucm. Ter. Ltfun-
derc bilcm in aliqucm. }uv.
S'emporter de coiere. Ex'cand.'fcere. Incaiidefccrc. Cic,
Petr. Ira ciFciri paiT. -Cic. Graviter irafci. dep. Cic.
il tfi plus tr. coiere cor.tm vous que contre qui que ce foit.
Tibi matais infeftu'; foli e(l , quam cuiquani Ter.
Je fuis d^ns icte coiere horrible. Incendor ira. Ardeo ou
exardeo iracundia. Cic. Ter.
COL ,,,
]e fuis en colère contre vous pour cette parole. Irs.fcoi tibi
illud diûum. plaut.
la colère >.e m: monte p.ts fi vtte A l.i tête ; mais auf, on.
fe fatt tort d'être fi endtir-.nt. Non folco citô fcrvclcerc,
fcd in molli cMiie vernies nafcunnir. Petr.
( Exp;C HOii L."ltinc f-gurcc. )
Les neiges fuirent long-temps fur les terres pieireufes t'i'
inndtej ; mais ta moindre pl.iye les fond dans un mo-
ment [ur celles qui font cultivées : il en efi de même en
nous de la coiere , elle s'entretient dans un coeur brutal ,
(S-fe dfiflpe facilement dans ceux'qni ont appris ^ U „J~
derer p.ir l'étude de la vertu. Inculris afprrifque rc"io-
nibus diutiùs nivcs brrent, aft domit.â tellure dilabui,-
tur; (imilitcr in pcdloribus ira confidit , feras quidem
mentes obsïdet , eruditas prilabitnr. Petr.
Èlnetle colère pourrois-je avoir contre une perfonnf qui ne
m'ajf.'mais donné aucun fuj et de chagria.ir qui bien loin
de cela , a fart tout ce qu'elle a pu pour me plaire. Qui
bus iris nunc in illani impulfiis iniquus fîm , qux nun-
quam quicquam crga me commenta cft quod nollcni,
5: fxpc quod vellcm meritam fcio. Ter.
Faire tout par coiere. Omnia facere pcr iram. Cic.
êll'i efi prompt à femettrsen^-oiire. Celer irafci. Hor.
Qui iram in promptu gcrit. Pi^ut.
Sll^i cf en coiere. Iratus, a, um. Cic. ( qui fait au Com^
pzratif hc.tioi: & hoc iratius , (jy ait fuperiatifhzùiXi-
mus , a, um. avec un datif. ) t- On dit e.itffi Ira incen-
fus ou incitatus in aliqucm.
Colère , adj. m. & f. [ Biiieu.v , fougueux , emporté. ]
Iracundus, a, um. Stomachofus , a, um. Cic. Pior.
Il ejl coiere de fm naturel , G~ fort emporté. Homo ira-
cundus & animi percïti. Plaut.
COLERIQUE , adj. m. & f. comme Un tempérament
colérique , qui porte à la colère. Animus proniptus ad
iram.
COLIFICHET , f m. [ Petit morceau de papier , de carte
ou de parchemin , découpé avec des cifcanx , repréfen-
tant diverfes figures ou dejfeins. ] Menibranul* varix
in varias figuras incifx , arum , f. pi.
CoLificHET fc dkaulli des petites cbofesdepeu de valeur.
Quilquilix , arum , f. pi. Nugatoriuin ornamcntum ,
i , n. Erivola , oruin , n. pi.
COLIN MAILLARD , l'oyez, clicne-musftte.
COLIOURE , [ Ville du Comté de Rouffillon. J Illibc-
ris , is , f.
Dr. COLIOURE. Illibcritanus , a , um.
COLIQUE , f. f. [ Maladie des intcjlins. ] Intcftâii ple-
nions morbus, i, m. Celf Colut»'. Coïicm dolor ,gen.
colici doloris , m. Femel.
Apres dix jours de colique vsyant que je ne potivcis faire
croire k ceux qui avoient affaire à moi que j'etois sndif-
pofe , parce qw; je n'avois point de fièvre , je m'enfuis
enfui en ma maifon des ch,zir:ps.Cûtr\ decimum jam diem
graviter CK inteltino labcrarem , jieque lis , qui mei
cperâ uti volebant , prcbarem ine non valere , qui fc-
br;m non iiabcrem , fugi in villam meam. Cic.
Avoir la colique. Er intcllino laboraie. C»f. Doloribus
& alvi cruciatibus afflidari. Aul-Gel.
^'iui eJl fujct à la colique. Colïcus , a , um. Plitt. Cui la-
.xius intertinum dolet Celf.
COLISEL , f. m. [ Amphitéatre bâti autrefois à Rome far
Vefpafun (sr d.edié 'pur Tite proche h Coloffe de Ne-
ro.i. ] Vefpafiani ampliithcatrum , tri , n.
COLLATÉRAL , m. coll.^tÉrale , f. adj. [ Qui efk à
ccte.^ ] Collaterâlis , & hoc collatérale.
( 11 ie dit des icnrs fini loiaHcnt à cote dece.jx qui fdnt d.irslcs
J'Omis cnrJinai'.s de rhoiiion , coranie UKcii-K. Si,i-tji,
t^oyii-ejl ic Sud-Ouiji. )
rcnt collatéral. Ventws cardiaalis.
:(ll COL
CoiLATr.RAL fd dit SU figuré ( d'unparoit qut n'efi point
au ran^ lU-s fifcc:tdf(.Ms , mais qui eft co,wm à côti'
TranCverfo cognationis gra«iu junftus , a, uni. * On
dit an plirier "les Collatéraux. Tranfverfo cogna^
tiouis grada jimcii , m. pi.
COLLATÈUR , f. m. [ Cdui qui confère unhénéf.ce , qui
y peiirvc'.t Collâtov. oris , ?n. ( Ce mot efi de PUtae
pour celui qui contribue fa part & portion à une chef.'. )
COLLATION , I'. f. [ Vroit de potivoir conférer un béné-
fice. Collatio , onis , f, Vlin.
Collation 0« colation , [Un léger repas qu'on fait les
jours de jeune nu lien de foitper. ] Collatio, onis, f. cc-
nùla , a; , f. levls guftatlo , gen. kvis <;iiflatloni£ , f.
( Ces dcu;: derniers mots font Latins , & le premier e!l un mot
confacrc en cette l':giiif.cation. * Ce lepas fc f^iifoit à l'ilTuë des
conférences dans les Mon-nflcres, &; n'eioit qu'un petit moiceau
de pain , fc un doigt de vin , qu'on pemiettoit à ceu.\- qui en
svoient befùin. }
Coll.\t:on fîgiiific eticorc Le repus qii' en fut entre le di-
ncr £? le foitper. Mctenda , s , f. comcfTatio , onis ,
ï. FUiit.
{ Ce dernier mot fipnific proprement tme colU-ion qu'on fait a
près foiipet , qui s'r.ppcUe pat la bo'itgcoilîe , Rivf.Um , Se i la
Cour MéiU'iochc- 1
COLLATIONNER , V. aift. [Comparer une copie a-jec
l'origir.al , pour -voir fi elle y efl conforine. ] Conftne &:
compor.ere dcùripta ciini archïtypis , ( confëro, tcis ,
rûli , co'lâuim ■- compôno , pôius , polui , policum. )
Exli-riptacxcmplaexatchctypo rcccgnolccrc, (cog;iol-
co, gnoki? , gnôvi , gniciun. ) Scripti fidcm ad ratio-
Bcm arcl-.etypi expenderc , { peudo , pendis , pendi ,
pcnilim. ) a'it.
Gollationnîr, [ Tdre la coll.itionlei j.iurs de jeune . ]
Cenulain ûimeic , ( fr.nio, lii.-îio, fumli, iuni:um.;aLl:.
CoLLATioNNER , i V^iie la coILttiofi l'aprés diiic . Me-
rcndani liimere. *S» c'efi aprii fouper. ConieHari, (ii:el-
for , aris ,*atiis luni. ) dcp. Suet.
CcLLATiONNER /fi ?!>-•?; d'ua procex, [les vériper y -voir
ji on les a toutes, CT s'il n'en rKar.que point. ] £x indice
inftrumcnta Utis recognolccrs o.-; rccenfere. ad.
Copie tollttionnée à l'ortgin.-il. Eifcripcum collatum &
rccognitum.
( On ne fait Tonner qu'urcZ dans ce; mots, CqIiii':o», CdmonXLr. '
COLLE , f. f. [ ce qui fert h joindre tr à coller des chofis
enfemhle. ] Glutïiium , i , n. Gluten , ïnis , n. tlin.
Colle depoiffon. Ichtliyocolia , a: , f . Vlin.
Colle forte , faite ave: du cuir ds bœuf. Tautïnum gUi-
nnum , i , n. Fliiti
COLLECTE, f. f. [ Levée de tailles & autres importions.]
Collcda , a:, f. Collcdio , oais , f. Cic. V.tr.
COLLECTEUR , f. m- [ Celui qt-.i ramaffe les tailles. ]
Tributorum coacror ou cxaitof , gen. oris , m. Cic
Ci.f Collcclarius , ii , m. dans le Droit,
COLLECTIF , m. COLLECTIVE , f. [ êlui defigns uns
multifiide. ] Colleûivus , a , um.
( Terme de Grinimaire. )
COLLECTION , f. f . [ Recueil qu'en fait des plus beaux
pajjages des Authenrs. ] Collcftio, onis, f. Ctc. collcc-
ianca , orum , n. pi. Sutt. Excerptiones , caam , f. pi.
exccrpta , orum , n. pj. Aul-Gel.
COLLÈGE, f. m. on prononce colégc. [Corps oafccieU
de perfonnes. ] CoUcgium, ii, n. Cic.
CoLLÉGî, f Lieu où on cnfeigne les feiences. ] Gyn->.!:a(îuni,
il , n. Gymnalluni littcrariuin , ii , n. Schoiï, arum ,
f. pi. Cic.
(IjC mot CotUgiu'» (ignific fculemert le lieu cîi fort ceux qui
font allVinhlez , 8c qui vivant cnfcnihle pour inrtruire la :ci;ncf-
fe. On d:t encore Litd:is liiieruriui , i» , w. Qamt & Lunus Ltii-
ri/uw . d.inî Pline.
COLLEGUE , r. m. on frcno tce colûgue. [ Siui exerce une
charge avec un fmtre. ] C jllcga , x, m. Cl:,
COL
COLLER , V. aA. o-.t prononce cci'ict. [ Taire tenir utft
chc-fe avec de la colle. ] Glulinarv, [ glutïno , as, avi,
atum. ) ad. ace. Tlin. cci.glutinavc. Agglutinarc. ail.
ace. F lin.
Coller au paffif fîgnifie s'att.tcLcr fo^rtcment à une chcfe,
Adharrcfccre ir. rcan ali'i'.iani. Cic. In re aiiquâ. Carul.
AUcui rei. Cic.
Cet ho-m^t^e sfl fl fludieux e>ti'il fem'i'Je être rvHé fur fes li-
■vres. Adcô ftudioùis cil: , ut capat de tabula non tollac.
Petr.
COLLEUR , f. m. [ Qui colle. ] Glucinâtor , oris , m.
Cic.
COLLET , f. m. on prononce colec. [ Partie d'un pourpoint
qui fait le tour du coù. ] Coliare , âris , n. Var.
Collet r l'ufage autrefois des feir.niss. Stropiiium , ii ,n.
Focale , is , n. Sjiim:
Collet, [ R.iizt i l'ufare aujourd'hui des Hcclcfafliques,
C? des gens de Juflice lorfqu'ils font en fonciion.] Lineus
colir amiilus , gsn. Hnei coUi amiclûs , m. cariîtium
collo ornando linccolum, j,-^». cxiitii linteoli , n.
Em ce sens on appelle , Un petit collet , ( un homme epti
s'rfl mis d.tnj la reforme. ) Difciplina; fcverioris cultor,
oris , m. t^ aujjl d'un hypocrite iy faux dei^ot. Scvc-
tioris dikiplina; fiaiulator , oris , m.
Collet de buffle , [ Sorte de jujie-.iu corps fans manche. ]
E bovis fcti corio thorax ,.gen. thoracis , m.
CoLLiT de moMcn , collet de -je.~.u , [ C'ejî lapartie de
ces animaux qui eli proche le coù. ] VcrvScis atf vituli
jugialum , U , n.
Collet fc prend quelquefois improprement pour If ro»
■mime comm^ prendre un hirame au collet , je faijir de
lui. In collum alicujus invadcre. In aliquem manus i:i-
jiccie. C/.'.coUam alicujus obftringere. riant.
Os DIT en cette lignification, Fréter le collet ,j quelqu'un,
[ Se battre contre lui. ] CoUatis corporibus depugiiare
cum aliquo. congnldi cum aliquo. ,
pRESTEH le collet h quelqu'un, fe drc fit^urément , pour7/«'
tSj-.ir tête en toi:tes fortes de ;/i/^«ff.!.SponliuncUlam ali-
cui déferre. Feir. Pagiiam non recufare.
Je 1J0US prèter.'^y le collet. Veniani quocunqne vocar.'j.
l'irg Non dcfiiglani. Non detrcul.rbo coiiccrtatlonem.
COLLETER , V. act. [ Se h.Utre corps à corps , fe prendre
tiic collet tr tâcher de fe tcrraffer. ] Luftari. CoUuclari,
Dcludari, ( luclur , aris , atus fum. } dcp. cum alicjuo
de. Plaut. •> (Ori peut ajouter à ces vtriis , injcclis
in iauces manibus. )
COLLETIN , f m. I^oyez collet de Buffle,
COLIJER , f. m. on prononce cclier. [ Ornement que les
fehiKies portent à leur cou. ] Torquis , gtn. torquis ,
m. Se F. Cic.
Ce mot cft mafculin dans Frifcien , ruais >3onius fait voir qu'il
eft douteiiï.Ciceron le fair inafcilui .nvcc dvidc.St.-.ceSc Pliue,
maison le trouve féminin dans Propercc & d.-tns Vaiioii, )
Collier on filet de perles. Linca margaritarum , gen,
linea: f. Scav. Monïlc baccâtum , gen. raonilis bacca-
ti , n.
Collier </« chien armé de clous. Miilus , i , sri/ collarc e
corio cum clavis capitatis , gen. coliaris , n. l'ar.
Collier , [Ornement particulier que portent les Cheva-
liers des Ordres niilitaircs, ] Torquis , is, vn. & f.
Qui perte un collier. Torquâtus , a , um. Mart.
Collier ( q:iOi> met aux che-Jmix d^ charrette. & de la-
bour ) Helcium , ii , n. Apul.
En ce srNS on dit figurémcnt , Reprendre le collier de
mifre , Retourner à fon travail ordinaire, AIEtctam
prrcftarc vicem. Fh^d. Ad conructum laborcm redirç.
Ad fuum veltifum ledirc. Cic.
COLLIGER , V. art. [ Kamajjlr , rec'ûeillir , extraire. ]
Légère. Colligeie , f go , gis , légi , IcilurD, ) Exçr-
pcic.
COL
pcfc , ( ccrpo , cerpis , ccrpJi , cerptum. ) ad. acc.'CxV.
Terent.
CotLiciR lignifie encore en ternies de l'Ecole', Inférer ,
tonçluri d'une ehcfe. Ex rc alitju.i alik|uid colligcrc en
infèrrc. Cic
COLLINE , C.£ on frononce coline. [ Vetite côte élevée
au-dejj'us de U fUine. ] Collis , is , m. C»V. * ( llf^it
à PalUi if colle (S" coili , dans Lucrèce.
De coliinf. Collînus , a , uni. Colum.
COLLOQUE , f. m. [ Conférence , difpute entre ferfon-
nes f niantes. ] CoUocjaium , ii , n.
(OnnesVft fcrv: de ce mot , que pom le Colloque de Poiilî
fait en !'anné« 1561. pour rcunir les C.-lvinilies à l'EgUre Ro-
maine ; &pcur exprimri un ouvrsgc d EraTme qu'an appelle
les Colloques d'Erjfnie , ou de M.îturin Cordier.]
COLLOQUER , V. 3.O.. [ Mettre en ordre £r en nwj. ]
Ordine difponcre , ( pôno , punis , pofui ,-pofinini. )
Suo loco collocaïc , ( loco , as , avi , atiim. } ad.
ace. Cic.
[ Terme dr Palais. ]
COLLl'DER , V. n. ( terme àe VA^i^.) S'entendre avec
U partie qui plaide , au préjudice d'art tiers. Collmicrc,
( Ifido , liîdis , lûfi , lûfuni. ) n. colludcrc & prarvari-
cari , ( prxvaricor , aris , auis fum. ) dep. cic.
COLLUSIOX , f. f . [ Intelligence entre deux parties e^ui
fcjoiicnt a'un tiers. ] Collullo , onis , f. Praîvaricatio,
onis , f. cic.
Découvrir une eollufion. Drrcgcre collulîoneni. Vlp. ■*
Faire une chofe p.ir coltuj'ion. facerc aliquid pcr collu-
lioneni. Ca;.
Qui nie de collufio-a. Collûfor , oris , m. Ulp.
.Avec colliijion. Colluioriè. adv. U^p.
COLLUSOIRE, adjefl.ifmafcu!iii&: fcminin. [Qui fe
fait par inteVàgetice , a^t préjudice d'un .~utre. ] Col-
luTotius , a , um.
COLLYRE , fabftantif mafculin. [Remède externe (jr
liquide bon pcttr les yeux.] Collyruim, ii , n. jc2>iA Jçui.
Hor.tt.
COLMAR , [ J'iilc de la 'hxtite Alface. ] Colmarii , je ,
fem.
COLOGNE , [ Ville cr Archevèihé en ' Alletrjxgne fur le
Rhin. ] Colcnia Aggrippîna , i , f . Colonia Aggrip-
pinenlîs , f.
De Cologne. Colonienfîs Si hoc Colonlcnfe, sdj. Peu-
ples du pais de Cologne. Ubii , iorum , m. pi. C^f.
COLOMBE ,C.£. [ Oifeau. ] Columba , a: , f . Horat.
Columbus , i , m. Var.
COLOMBIER , fubft. mafc. eu Coutcy.BiER , [ Lieu oit
l'en nourrit des figeons ou colombes. ] Ccliinibarium ,
ii , n. Colum.
Les boulins d'un colombier , [ les petits trous dans un co-
Icmbier oit nichutt hs pigeons. ] Colu.iibaria , iorum ,
n. pi. Colum.
COLOJslNE , r. f . ] Pillier rond pour [obtenir un bâti-
ment , Sec. ] Coluiima , x , i. Cic.
Pctist colonne. Cc'.umel'.a , a: , f . Cic.
Cclomne torfe. Coiumna tortïlis. * Cclomne cannelée.
Cijluinna ftriaca. Vitr. * Colomne de plificurs pièces,
Coiumna ftraftïlis. Mart.
Sflr.tenu de cobmnes. Columnatus , a , uni. Columnis
fultus , a , um. V;ir
Petite colomne, [qu'on me^toit anciennement fur les
tcmbc-iKx. ] Steia , a: , f . ColumcUa , a- , f . P'tin. Cic.
CoLCMNE fe dit fig i-cmcnt de Ce qui fùtient. Colùmcn,
r.-.ïnis , n. Cic.
COLON , fjbftantif mafculin. [ Le nom du fécond des gros
boyajx , au'crn appelle boym culier. ] Colon ou Colum,
i , n. K /..v. Celf.
Le wi du ction fi guérit avec une alouette rôtie, Coli
COL
r-i
vituim cfficacilTimè (Imatur ave gaicrîta afsà , in cibu
ùinitâ. Pl'm.
COLONEL , fubliùntif mafculin. [ O^cier d'armée , qui
ccmiiiande un Régiment d'Infanterie Françoife. ] Cm-
liaicLiis , i,.A;.{,;a; , chi, mafc. Cornel-îiep. Lcgionis-
Tribiiim; , ni , m.
COLONIE , f. f. [ Peuplade dans quelque païs étranger. ]
Colônia , a; , f . Cic.
Ffiablir ou faire des colonies. Colonias con.lituïi.-e. Ci.:
louvoyer des colonies. Mittcre colonias. Ctc. Coinplera
colouiis aliquam regionem.
De colonie. Colonïcus , a , u:ii. Suet.
Tc:iiles d'une cclo:iie. Colôni , orjm , m. pi. Cic,
COLOPHONE , f. f. [ Marc de 1.% tcrébeiume dijiillee ,
dont on f rôtie l'ardut des visions C des violes. ] Tere-
binthïna rcsTna , x , f. Plin.
COLO'^UîNTE , fubllaiitif .-'cinlnin. [ Courge fanv.ige
qui a un goût fort amer. ] Culocyntliis , ïd!s , f. Plin.
COLORER , V. aci. [ Donner de la couleur. ] Color.irs
( coloro , as , avi , atum. ) aft. ace. Cic. Induccrs
colorcm , ( dûco , ducis , duxi , dudium. ) Plin. 'avec
le datif.) ^ ' ■
Colorer , Çq dit figurénient pour Donner couleur à quel-
que aHion. Colorarc aliquid. VaUr. Max. Alicui rei
colorcm on fpjcicai obtcndcre , ( tendu , tendis , tcn-
di , teatuni. ) Plin-]:m. Date colorcm rci , ( do , das ,
dcdi , datum. ) rxt. .^nint
COLORIS , f m. [ Mr Linge des couleurs. ■] Colores ,
genst. colorum , m. pi. colorum vanctates , genit. va-
rietamm , f. pi.
Donner un be.iu coloris. Nedcre colores. Virg.
COLOSSAL , m. Coloss,\le , f. [ Sz<i tient du Cotoffe ,
qiii_ cfi d'une grandeur énsrme er extraordinaire. ] Co-
lolieus , ea, euni. Plia.
Il fe fit peindre dune grandeur colojfale. Cololfeum fc
pmgi jubet. Plin.
COLOjSh , lubllantif mafculin. [ Statue d'une grandeur
de^nefarée , ou d'u.-.e gr.tndeur énorme. J Coloflus , i ,
m. St.it.
CO„OjTRE , f m. [ Mauvais lait qui vient aux fem-
mes nouvellement accouchées. ] Coloilrum , tri , n.
Plin. Coloftra , tr.x , f. Plaut. Colum.
COLPOP.TER , V. ad. [ Porter à fin coù quelque mannt
ou baie de mirchandife pour aller vendre par les ru'és.J
Merccs humeris circumfcrre , ( fëco , fers , tijli , lâ-
tum. ' ad. Petr.
COLPORTEUR , f m. [ Marcbtni qui va vendre fis
m.irchandifes par les rués. ] Circumforanciis propSla ,
genit. circLimlbrsnci propoix , m.
COLLTRE , r. m. terme d'AlIronomie [ qni [e dit de deux
grands cercles quip.tjfinr par les deux pôles de hfphsre
artificielle. J]Co'Mtai , ri , m. xo'akp i.
COMAGÉNt , [ Petit pais dans l'Afie qui faifoit partie
de la Syrie , dont la eapit.ile étcit Samofate fur l'Eu-
phrate. ] Comagëniun , ni , n. Comagênc , nés , f.
COMBAT , f m. [ Di(l\rent qui fe vuide par la voye
dis armes. , Certâmen , muiis , neut. Pugna , x £.
Prxliam , ii , neut. Cic.
Combat fur terre. Pcdcftris pugna. V'irg. * Combat naval.
Navale pnlium. Sluint. Navaie ccrtamen. V'irg. Mari-
timum prilium. Aul-Gel. Nava.'is pugna. Cic.
Ccmbat fingulier ou entre deux perfonnes , un duel
Dttciluiii , i , neut. Singulare certameii. Piaut. * Com-
bat à cheval. Equcllris pugna. * Combat à pied. Pc-
dcftiis pugna. Cic.
Les évémmens des combats font incertains. Incerti func
Pdgnarura cxïcus. Cic.
Aller, marcher ati.comb.it. Ire o;; exirc in nciem (eo, isJ
3'*
dcf-
C O M
k , itum. ) t-v. T-«rir. Defccndere in aciem , (
ccndo , dis , di , Tum. ) neut. Li-v.
j)mner le combat , en -venir aux mains. Ccrtamen cdere,
( edo , edis , edîdi , edïcum. ) Li-v. Prxlium inirc ,
C inco , ins , inivi , inïtum.; Csf. Piignam commictc-
re ,( mitto , mittis , mifi , milllun. ) Manum conle-
rcte , ( s^ro , s&is , fcîiii , fcrnim. ) Cic. Piignam ou j
praelium confcieie, aft. Liv. Vcnire ad manus, ( ve-
riio , veuis , vcni , ventum. ) neut. Cic.
J<reJeMer U combat à qtielqu'ttn. Aliqucm ad pugnam
provocarc, ( vôco , as , avi , atum. ) Cic. Ad pugnam
laccfferc , ( laccffo , lacelFis , lacclïïvi , laccisFtum. )
aft. Li-J.
Accepter le combat. Ccrtamen non abnucre , ( nuo, nuis,
nui , nûtum. ) Liv- Non detreclaie ccrtamen. '*' ( Le
contraire efi ccrtamen abnuerc eu dctredare. Liv.Tacit.
nefufer U combat. ) a- f ce-
Se fréfentcr au combat. Se certain i ni ofterre , (oitero ,
ofters , obtùii , oblatum. ) aiV. Lt-v.
Mettre cjtidc^iiun hors de combat. Aliquem ad pugnam
inhabilem oit invalidum vuineribus cfficere , ( efficio,
cftïcis , cÊ"êci, effcftum. ) aft.
Rétablir le combat. Pugnam eu prxlium reflituere, ( IH-
tuo , fcitu'.s, ftitui jlHtScum. ) Li-j. Prxiuim renova-
re c« rcdintcgrarc, (o , as , avi , atum.^Ci/^ Pugnam
inttaurarc, (liauro , as , avi , atum. } ad. J/.-y.
Co.v.BAT nn-vnl (que les Empereurs Romains faifoient
autrefois rcprefer.tsr far divcrtijfcmeot. ) Naumachia ,
îc , £ Sen.
LedicK dans le Cirque oîi fe faifoient ces fortes de com-
bats. Naumacliia , a- , f. Suet.
Ceux qxi étoient de ce combat. Naumacharii , iorum ,
- m. fi. Ruet.
Ce eut concerne ces combats. Nauniacharius , a , um.
■Cof-î BATS inftimez einrefcis en Grèce , C~ enfuite à Rome,
[ qui frioicnt aux exercices du corps ET aux di-jcrtijfe-
tnens du peuple. ] I.udi gymmci , orum , m. pi. ccrca-
n\ïna gymnica , genit. certaminum gymnicorum , n.
pi. certamir.a athletïca , n. pi. flin.
Ceux qui combattoient dans ces jeux s'appelloienz Athlê-
tx , arum , m. pi. Cic.
CoMSAT à coups de poings le Pugilat. Pugilatio , onis ,
t. Cic. Pugilatus , ûs , m. Flaut.
Ceux qui ccmbattoierU à coups de poing. Pug'îles , lu.Ti ,
lu. fi. cic.
CoMDAT de la lutte appelle h Pancrace , [ on l'onfefer-
■voit de tot'.t'sfcsfcrccs pour terr.'.fr fou ennemi. ] Pan-
crjtiuni , ii , n. Prop. Lufta , a; , i. Ctc.
Ceux qui ccmbattcieiU ainfi. Pancraciafta: , arum , m.
pi. Aul-Gd.
Combat de gladiateurs. Pugna gladiatoria , a: , i. certa-
rnen gladiatorium , n. Cic.
. l.e bruit fe répandit qu'on alloit dvrner un ccmb.it de
gladiateurs Rumor datum iti gladiatorium. Ter. ( on
fous-entend certamcn. )
Combat fe dit figurément <i?J chofs fpirituclles & mora-
les. Certamcn ^genit. cerrammis , neut. Pugua ,x ,L
certatio , onis , f Cic
Ils avoient entre eux un grand combat pour la gloire GjO-
ria,- maximum ccrtamen iiatcr ipfos crat. Salufl.
Il y a un combat perpétuel entre les qualitez. élémentaires
du chaud contre te frcii y de l'humide contre le fer.
Contraria: qualitates elementorum , dcpugttant intcr
{e , calor Ec frigus , huxiiduni 5: ficcum.
COMBATTANT , m. Combattante , f. part aft.
Pugnans , antis , omn. gen. Voyez Combattre.
Un Combattant. Pi;gr,:=ror , cuis , m. Liv.
COMBATTK.E,V. .--cT:. ^Donner na comb.tt.'] Ccrtarc. Dc-
C O M
ccrtare. Fiignare. Dcpugnare. Dimicare oit rra:!io i:-
micare ,4o , as , avi , atum. ) n. Priliari , ( Praelior,
aris , atus fum.) dep. Cic. Ltzi. Commitcere pugnam,'
( mitto , mittis , inifi, miirum.) aft Confligere cum
aliquo. Armis confligere, ( flfgo, fligis, flixi, fiiftum.)
n. confercre pugnam. aft. Plaut.
Combattre main à main ou de pied ferme e-vec l'ennemi.
CuUato pede cum aliquo congrcdi ou prxliari. dep.
Combattre à che-val. Eî cquo pugnare. Cic.
Combattre fe dit figaréinent , ( des chofes fpirituellcs
iS" morales. ) Pugnare. Depugsiare. Confligere. C911-
fliftarc e?" conflirtari. depon. Cic.
Combattre contre foi-mèrne ou fes propres iitclinati(ms.
Dcpugnare cum animo fuo. Plant. Bclligerare cum
gcniis fuis. Plaut. Rcrpoiifare fuis cupidinîbus. Hor.
Combattre une maladie. Impugnarc morbum. Plm.
Qui a à combattre avec ces fortes d'efprits. Qui cum in-
geniis , confliclatur liujul'modL Ter.
Combattre quelqu'un en difptitant , combattre fes raifcns
par d'autres. Aliquem rationibus impugnare ou oppug-
nare. Alicujus rationes aliis rationibus impugnare.
Les loix fe combattent. Leges confligunt & coihduncur.
Siuint. * Les -vents fe combattent. Condigunc vcnti.
Tirg.
COMBATTU , m. Combattue , f. paît. palT. Jaftatus.
Agirarus , a , um. Ci:.
Un-efprit combattu , agité de diverfespenfèes. Variis co-
guationibus agititus animus. .^niinus Buftuans. Cic.
CûWBiEN , .-idveibe i!e Q^ia.ntité , & d'interrogation , qui s'ex-
prime en Latin tantôt par u.i Adieit.t", tantôt pat un Adverbe,
te tantôt pat une Con)ontt;on
Il i'txpritne par S^or , lorlqu'il luit un nom fubrtantif du plu-
ricc :
Combien font-ils : Combien y en a-t-il 1 Quot funt î Quot
funt homincs î ( l' Adjectif qaoz ejl indéclinable , da
tout genre C? de plurier. )
'îiuct ciant mis entre deux Verbes veut ordinairement que le
dernier foit au Sub onftif.
J" ne ne fçai pas combien ils font. Qiiot fint nefcio.
COASBIEN étant mis en fian^oii devant un Adjectif au génitif,
il s'exprime par ^Kot en Latin , & 1 Adjeaif le met au même
cas .lie le Subftantif luivaiit i avec la conjonftion j^ âpre»
ç.*ot.
Combien de grands crimes a commis cet homme ? Quot
& quanta & qu.àm gravia fceleta perpctravit hic ho-
mo ?
Combien de belles avions î Qiiot priclara fafta ?
COMBIEN , fuivi d'un lubft.inti; linjulicr , s'exprime quelque-
fois p:r ffl,<.j'.-t.H , ^ , um. ou bien par ^■i.i.mha avec un gé-
nitif
Combien de peine tr d'inquiétude me donne mon fils î
Qiianra me cura & follicitudine affïcit gnatus î Te-
rent. * Combien dezez.-vous d'.irgent ? Qiiantiim cil
a:s alienunr ruum. '^ Sca'-jcz,--vous combien on a donné
d'argent à cet homme ■ Scis , quantum huic homini
pccunia- datum fit , ou quanrâ pccunià homo iitc do-
natus fuerit ; _
Combien d'ar^ient ? Qiiantiim pccunia.-.'Quanta pccunia.
COMBIEN s'esprimc encoïc avec les vci'.>cs qui ligniu.ii Ejli-
nii-, , Vctd't , Acheter , l,n;mter , pat le génitif £li:aiti , ( on
fous-e.ntenA f>-.tii. )
Voyez combien je vous eflime. Viic quanti apud me .';s.
Cic. '^ Combien e-ii votât' z.-VDUS î Combien voiiUz.-vous
le vendre ? Qtianti mihi indïcas ? Cimlien .ovuz-vous
acheté ce livre } Qiianti cmilH hune librum ?
COMBIEN mis ilevant un com ;arEiif s'exprime par^^u."îfô.
Combien vaut-il mieux > Quanto fatiiis ell !
CO.MK'EN mib devant le mot Je Crm:l ie rend en laiin par l'jd-
lertif s^iiatt s , .'. , '""■ <^i' par ^t-i'" >■■!■■•.: -/u: , a . u-yi
COMBIEN dcv.ir.t un Adjeftif ou un Aiverbe j'e.vptime p".^
û^ii/i oa par ^aJ'.fii.
C O M
Caniitn il <,f timidt. ? Qiiàm timulus cft ?
On ne/fjurcit dire conwicn ilifi rejo!!iJf.tie. Dici non po-
tclt quantopcrc g;aurfcant. Ci(.
CembiSTi ■v.iudroit-il mitux que -jcus fijfiex. effort fur "vons-
ir>ème,pour i^rmehcr cette nfellion de xône caKr. Quan-
ta finus elt opcram te date , qui iflum amorcm ex ani-
me amoveas. T^r.
Cû.MB.tN Rrend aulii par une conjonôion.
CeUjeulf.iit ccnnoitre combien ceux qui .tirTjent font ti-
zarris C" difficiles à contenter. Quàm iint moroii qui
amaiic , vel ex hoc intcUigi potcih Cic
CcMBiEN de fois. Qucties. adv. Cic.
Combien de temps ou fcndint combien de temps. Qjian-
diù. adv. Cic.
D.ins combien de temps , ou Quand. Quaudo. advcrb.
Cic.
Dans combien de jours. Intra quot dics.
Combien de temps y a-t-il que î QLiàm dudum î Qiiàni
pridcm ; ( a'jec le même ter>>s qu'en François. )
CoMBif ,^t PE'J de, (fuivi à' un fubftantif fingulter.) Quàm
parum aiec un génitif. * Suivi d'un fnbflaniif du plu-
rier , Qiàm pauci , quàm paucx, quàm pauca. * Avec
les l'ert/es E-iVimec C Importer on fe fert de , Quàm
parvi.
Comiien peu d'orateurs. Quàm pauci oratores.
Combien peu il importe aux hommes. Quàm parvi homi-
num refcrc.
[ De quelque n aniere que CornbicK s'exprime , il veui un Sub,cnc-
iif , s'il le trouve cmie Jeux verbes. 3
COMBINAISON , f. f. [ Affemhl^.re de plufseurs chofes. ]
Conjundio. copulatio. compkxio. colligacio , onis ,
f. Ct:. * Cotnbinaifon des nombres. Kumerorum com-
plcxio.
COMBINER, V. aft. [ Mettre deux à (/t«;c.]Coiincderc,
( ncdo, nedis, ncxiii , ncxum. ) componcrc ,( pôno ,
pônis, pofui, polltum ) conjungere, < jungo, jongis,
junxi , jinûum ) ad:, ace.
COMBLE , f. m. [ Le h.tui , le fxifte d'un édifice. ] Cul
mon , gen. culmïnis , n. Faitigium , ii , n- Vur. Cu-
mulus , li , m. Cic. Hor.
Ils élèvent des ccmbUs en penchant pour faire couler les
eaux. Fafligia faciunt prodiuatis teàis, ut llillicidia
deducant. Vitr.
Comble fe dit figurément des chofes qui font arrii'ées au
fins haut point oit elles peuvent .iWfr.Culrr.cn, n. cumu-
lus , m. Éaftigium , n. Ctc.
Celui qui a de pareils fenthnens fr qui les met enpra:i-
que , eft arriv é au ccmhh (S/ an plus haut pùint de U
perfection. Qui ha-c fsntit & facit,pcrfei?ia; t;t cumula-
ta:qi4e virtuns. Cic.
Il eft arrivé an comble des honneurs. AmplilTiiiios digai-
tatis gr.idus adc-ptus ou aiîècutus eft. Ad fumniain d;g-
nitatcm pcrvëmt. Cic
Je fuis au comble de mes dcf.rs. Votorum compos faûus
funi. Sen.
O.N r>iT Ruiner quelqu'un de fond en comble , pour dire
T.nticrement. Fortunis omnibus aliquem everrcre. Cic.
Surfum dcorfumqae ahqucm ercrtcrc. Fundïtùs ali-
qiiem pefTumdarc. Plaut.
PoU!i comble de malneKYs. Ad fumraam miferiam. Ter.
( iummus , a , um. )
Go.MBLï , adj ■ comme UnLoiffiau comble. Supcremincnte
C'.imulo modius pîcnus , i , m.
COMBLÉ, nî.CoMBiÉE, t.part. paiT. & adj. Cumulatus,
a , um, L:~j. voyex. Ccmbier.
COMBLER , V. act. [ Remplir une chcfe tout-à-fait. ] Cu-
niulare , ( cumiilo , as , avi , atum. ) Complcrc ,
(compko , compltî compicvi , complciuni. ; act. ace.
Cic,
C O M jiç
Combler figiiifîc figurOment Remplir cHielqu'iin de b:,ns,
d'honneurs , de joye , de mtfire , de trijUJje. Sec. C'.unu-
l.uc aliquem bonis , honoribus, kcitià , milcriis , do-
loie ou triftitià. Cic.
Vous m'avez, comblé de tant de biens , qu'il ne m.wque
plus que de /.» modération à ma fortune. Tantà.'ri Iiono-
rum atquc opum in me cumulafti , ut nihil felicitati
mex dcht, nili moderatio cjiis. T.icit.
Ji prie Dieu de combler de bi.ucdiiiijns vôtre Magiflratu-
re. Lum honorem tibi Dcum fortunare volo. Cic.
Trois jeunes hommes en chemifettes blanches entrèrent da,if
Lifalle , (y prièrent le ciel de combler de félicité le Roy
perc de la patrie. Trcs pueri candidas fijccinâ:! tunïc.îs,
intraverunt templum , Régi patn pacnx- féliciter dixc-
ruiir. ?etr.
S^ie Dieu vous comble de biens , puifque vous rende::, de
fi bons offies à toute notre fAmtUe. Deus tibi bent; fa-
sir, cum te video noftra: familia; tam ex auimo facimn
velle. Ter.
Combler quelqu'un de joye. Oncrarc ou cumulare aliquem
giuJio , la;titià. Ctc. * De biens. Aggerere bona ad
aliquem pUut. Cumulare aliquem boms. Cic.
Je prie le ciel de combler le Roy de féli.itt. Régi félici-
ter uico. Par.
COMBUSTIBLE , adjcdif mafculin & féminin. [ Slui
bride aiiement. ] Une matière combujiille. Macencs
qiu; facile igncm concïpic. Uilioni apta & idonca ma-
tcrics.
COMBUSTION , f. f. [ Divifion , diffenfion , trouble. ]
comme Mettre tout en com'juftion , Mettre U défirdre
par tout (sr U co/.fufon Omnia turbarc. Omuia mifce-
re ou permilccre , ( mifceo , milces, mifcui , miitum ,
e^ mi.vtum. ) Cic. Permilccre & coufjiidere omnia ,
( fundo , lundis , fûdi , fufum. ) aci. Ci:.
Il aime mieux tout mtttre en combufiion , que de fouffrir
quelque diminution de fon authorité. Omnia pcrmifcerc
mavult , quàm i^iperium dimitterc. Cic.
COME , [ l-'iile de Milancis. J Comum , i , n. Cat. No-
vocômum , i , n.
Lac de Corne. Lacus. Larius , gen. Lacûs Larii , m.
COMEDIE , f. f. [ Puce de thé.itre compofee avec art,
e» tfoj'e ou en vers pour reprefenter quelque aliion hu-
m:t!,.e.J Comcedia i^^ua'i.'.^ , 2; , f . Cic. Fabula, x , f. -
Cic.
U>:e comédie ou les maurs font bien repref<.ntées,quoi qu'el-
le foit fans grâce (s" fans art, divertit davantage le peu-
ple , que les pièces ou il n'y a que de beaux vers , qui
ne difer.t rien, y qui n'ont que du fon. Fabula rcclè m.o-
rata , nuUius tamcn venëris , & fine arrc validiùs o-
bleclat populum , quàm verfus mopcs tcrum'6: nugs
canôrj;. Hor.
Faire on jouer U ce??iedie. Agere comœiiam. Ter.
La comédie a été fijfée , n'a point été trouvée belle Fabu-
la cecidit. * Le contraire efi Stctit fabula:. La comédie n-
plii , a été repue. ) Hoc T^r.
Une comédie phint de plaifaaierie. Jocorum referta co-
mœdia. Cic.
Comédie fe dit par cxtenlîon (de toute aBion pldifante oit -
ridicule.) comme // nous a donné la comédie là dedans.
Nobis intiis ludcs prarbuit. Ter.
il me fcmbie que je fuis à la comédie , quand je les en-
tends parler de la forte. Liidere cos dicas, itidem ut -fit
in comiidiis. Ttr.
Il joué la coméaie , il ufe de di^Jimulation.' AiiïEcio Ci-
mularionis utitur. Agit comœdiam'.
COMEDIEN , m. ComediEmne , f. [ Celui on celle cjtù
joue une comédie , Aiicur ou Acirire de comédie. ] Cb-
mccJus, i , m. Aclo'r , oris , m. tout f.mplemetit. Adlot
ccxnicus , gin ailciii coinici , m, Scenïcus artiiws , .
. S f ij
51^ C O M
ce», fceniclartifïcis, m.Cic. Comcrdiarmn ACzai.Q^iinf.
Mlmus , i , m. * l'our une Comédier.Ke on dim Mi-
ma , a: , f. Cic.
Comédien k dit figurcment ( d'rin hypocrite qui joue
tout le moriiie , qui fe -inafa^ue C? Je contrefait en tout. ]
Pcrfonatus homo , ^eiiit. pei'bnati hominis , mafc.
cujuflibec rei (imulator ac diflimuktor , gcn. oris ,
mafc.
C'ejl une vr/iy.' comédienne. Veiè pcrfonata mulicr , gen.
verx perfonatx mulieris , f.
En Comédien , ( à la fnfon des Comédiens. ) Comïcc.
Comreilicc. adv. Cic. Plant.
COMESTIBLE, adj. m. & f. ( Mifife peut manger ) Edû-
lis & hoc cdule , gen. is , HlW.
COMETE , f. f . [ :Efpcce de Phénomène qui pareil comme
ttne étoile chcjclni: ] Comètes, ta: , m. Cic. Criui-
tumTidus ,gen. criniti Ciiêns , n. Stella crinita , x ,
f. P/in. Coniêta , x , m. Sen.
CD.MIDIA , oit NicoMEDiE , £ ville de Bîthynie. ] Nico-
niedia , x , {.
COMINGES , [ Pn'is.de Gnfcogne. ] Convenaruin terrlto-
riuni , gen. tsrritorii , &c. n.
S. Bertrand de Cominges , [ VilU Spipopale. ] Con-
vcnï , arum , f. pi.
COMÎQJJE, adj. m. & f [Q,»/ appArtient à la Comédie.)
Comïcus , a , iim. Cic. Mimïcu> , a , um. Petr. * Un
Poi'te comique. Pocta coniicus. Cic. * Un fia et comique.
Rej comica. Hcr
COMIQIŒMENT, adv. l D'un .tir comique. ].Cjmicc.
adv. Cic.
COMITE , fiibfl:. mafc. [OJficier de gahre qui comman-
de h la chiourme , q:à a le foin de faire ramer la
forçats. ] Remïgum pr.Efcdus , ti j m. Ccleutlcs, ta:,
m. Bud.
COMMANCEMENT , 8:c. Voyez tr écrivez Commen-
cement.
COMMANDAN'T , m. Commandamte , f. [ Qui ccm-
nninde d-vis une place C dans iitte armée. ] Pi-.îfeclius ,
ti , m. Cic. Imperâcor , oi'û , m. Cic. Qiu pr.xcft uibi
ou crtcrcitui.
COMMANDAT AI?vE , adj. Un Albé commandataire ,
( Ccli^i à qui c:} a recommandé une Ahhaye j peur
Hz'oir foin des biens CT" des l/âtimcns , y c^ue les Moi-
nes s'acquittent fiâellement de leurs chlig.xtions. ) Abbas
cop.imcndatarius ou fiduciai'ius ,gin. abb.îtis commcn-
datarii ou tiduclàrii , m. cujus fidei abbatia demaii-
daca cil.
COMMANDE , fubft. fcm. [ Bénéfice commis aux foins
d'ime pcrfonne. 1 Bciicncii fiduciâ fidei alicajus com-
miflii , gen. bsneîîcii fiducis fidei alicujus commif-
fs , fcm.
De commande , [ Slu'on a tcmm.i7;dé de faire. ] JufTus ,
a , uin. Cic.
COMMANDÉ , ni. Commandes , f. part. pafT. Voyez.
CoirlMANDER.
COxMMANDEMENT, fubftantif mafcuUn. { Droit de
fou-vcir ccmmander, ] Iinpciiiira , ii , n. Potcitas ,
atis , f. cic.
Avoir commandement fur quelqu'un , avoir droit de liiy
commander. Jus 5: imperium i:i aliquem habcre ou tc-
nêre. Ter. Cic Jus poteftatenique alicui iiiipcrandi ha-
bcre. Cic.
Donner à quelqu'un le commandement d'une arir/ze. Ali-
qtiem excrcitui duccm pri-ficerc , ( ficio , fïcis , fcci ,
feûum. ) Cic.
On lui donna le commaniement gênerai de l' armée, a cau-
ji de [on expérience dans le métier de la guerre. Sum-
mum imperium ttaditum cft ilii proptcr fingularcm
fcicrtiaiH rei inilitaiis. df.
C O M
Les perfonnes de commandement. Duccs. Impera tores ,
gev. um. m. pi. Cic.
Il parle d'un ton de coinmandemem. Pro iir.perio loqui-
tur. Ter.
Commandement , [ Ordre , précepte qu'un fuperieur fait
à un inférieur.'] Mandatu-ti. JuUuin. Pïa:ccptum, i , n,
Cir. Julfus , ÛS , m. Cic.
f ai gardé jitfques ici exaciement vos commandemens.Sîtd
tciti tua przcepta ufqi'.e habui. Plaut. Jufla tua feci.
imperata tua feci. C&s. Tua imperia exequutas fum.-
Cic.
Commamdïment fe dit auîTî en terme de civilité ( des
offres de fcrvice qu'on fait àfes amis. ) comme J'attends
l'honneur de vos commendemens. Aufculto quid vclis.
Ter.
Je n'ay pas voulu p.jriir fans aller recevoir l'honneur de
vos comm.tnde7»-?ns. Abite nolui , quiii mihi il cjuid
velles imperares. ,
A co.mmandement , pour dire A fa difpcfition. comme
// a la viande (y le vin à commandement. Cibatia &
vinuni pênes iilum funt.
COMMANDER, V. act. Se n. [ 'iaire des commandement,
donner des ordres , ordonner , enjoindre. ] Impcrate ,
( impcro , as , avi , atum. ) Pr.rcipcre , ( cipio ,
cïpis , cêpi , ceptum. ) Edicere , ( edîco , edicis , cdi-
XI , ediitiun. ) act. ace. Cic. Jubere , ( jubco , jubés ,
julli , jufllmi. } Cic.
Vos lettres nous commande-r.t de bien efperer. Littera: tua;
rciTrè fpcrare jubent. Cic.
\ Jules nç !c met lamais avec le Datif dins Ciceron ni dans les
Auteurs purs ; la conihudion natiuclle & ordinaire de ce Vet-
be , ell de K* joindre avec un Inlir.irif leul , ou précédé de Ton
acculatif , & il ne Icro t nullement Lnin de dit.e , /. îso te ut
bcne ffires. Et s'il le trouveavec un Acculàtif feul de la peifon-
ne,cet Accusatif eH toujours gouverné d'un Intinitif fôuï ent'.ni
du comme dans Terence /iiito chnm.tcm , on fous-entend Sul-
vcre. Les Auteurs moins purs donnent à ce Vcrlic un Datif de
la perlonne , Vbi Briran.iico jujjit exw^eie. Tacit. ]
Com.mandeR , [ Gouverner abfolument , avoir un empire
aufolufur les chefs Iss" fur les perfonncs. ] Aiiquid alicui
imperare ou imperitare , ( o , as , avi , atum. ) aÙ..
Prxeile alicui , ( pra;fiim, prxcs, pra:fui ) fins fupin.
[ On donne un Datila ces Verbes. C'c, df. car on dit Imperire
Vibii Ir/ijeritate itugfiii légion. bus , P-,,i:eJJe exercipn, commander
à ure ville , à des légion», commander une armée. Oii^iiit auîïî
Summo in V'ipertB ejjc ou c«w inipcno in alicui regione. Cic. Com-
mander dans un pais. ]
// coiitmandoit .thfolunient d.xns tout le pais Sumniam rc-
rum habebat ou tcnebat in his regionibus. Erat fummo
cum iniperio in his regiontbus. Cic.
Hui commande une armée. Du.v , genit. dncis , mafc.
Imperator , oris , mafc. Cicer. Redor exercitûs , m.
Suet.
On dit en ce fens figurémcnt , Commander àfes convoi-
tifcs , à fa douleur. Imperare cupiditatibus. Cic. dolo-
ri. Plin.
il efl bien difficile de fe commander dans une profperilé
de peu de durée. Difficile eft tcmperare tclicuati , quâ
te non pûtes diu ufarum. Tait,
giui fçait fe commiindcr. Sibi impcriôfus. Qiii fcit fra:-
nare cupidines. Hor.
Commander , [ Donner ordre de faire une chofe , lapref-
crire. ] Imperare ou pra'cipere aiiquid alicui, Cic. Jube-
re , ( jubeo , jubés , juifi , juiVuni. } Cic. avec i'abld'
tif , L" très-rarement avec le d itif. )
Comm.tndcr aux villes de donner des otages , de fournir
de la cavalerie. Imperare obsïdcs , eouïtcs civitatiba^.
Cêf. * De fournir de l'argent pour la chiourme. Pecu»
niam in rcmïges imperare. Cic.
Comm.fnJtr de prendre les armes. Imperare ariTia Cef.
On commanda à ch.-.quf c:nfeur de fournir trois cens demers
C O M 1
fmr lafiMi/ë >î:i Triteiir. Siua;u!is ccr.lbrilnis dena:ii
ticcemiad llati;r.in Piitoris impcrati ûuu. Cic.
fAt pris des f.ilcts pour ncfcfvir tr* non p.ii pour me cini-
m^rjiîcr. Scrvientcs fi-Tvinite cî^o (l'ivos introuuxi mihi,
non qui mihi iniporfut. Pluiir.
Vous )t'avc z. qft'j commander , je fuis tout diftofé à iicus
eb'éir. QuiJ vis inipcia , impcriiim cxcquar. Pl.tut. c>j
tibi auiciiltaho , est tibi mcrem gcram , ou ruo inipc-
rio «Vofciquar. Ter. Vlaitt.
Il défendit à f-srcns de Us tsiichcr , ni à Tucur.c chofc
qui leur appartint. Milicibus fuis jullit , ne qui eorum
violarcr.tiir , ucii quid fui Jclidctarcnt. Ciif.
Commander fc clic encore ( c » piirL\>:t de l'.iV'tnra^e
que donne qm-iqu: émincnce peur battre une "jiHe. )
comme la i-ille efl comm.tndcc d'une rrn^ntuine. llibi
monsinsï.iet ou imminct. Menti urbs fubj.ïccc ou fub-
jcda cft.
î.e chtrnin était étrcit (s" difficile , fy' un ch.viot à peine
y pouvait p^jfr , Çf il était comminidé pr.r tme haute
montaane , de farte qu'on poui'oit avec peu de forces en
empcfcher le p.tjft^c à toute une armée. Ar,£!;Uihim & t'.if-
jîcile itcr , qiio vix llnguli carri diicereritiir , mons au-
tem altiiïimus impcndebat , ut facile pcrpauci prohi-
bcre polFent. df.
Refufer de faire ce qu'on nous commande. Imperium ali-
cuJHS dctiL-iflare, Ciirt ou ibiiuerc. Li"j. ou dcmutarc.
Plaut.
Je me foi.-jicns de ce que vous nous avez, commandé.
Imperium tuum eft apud nos. Plaut.
Commander fc dit en terme de civilité , ( des offres qu'on
fait à fes amis de les fervir , ) comme n'avez-vcus rien
à me commander pour l'Itrdie où je vais ? NumquiJ ne-
gotii tibi in Italia quod procurcm ?
le fuis tour à vous , vous n'avez, qu'à me cotnmandcr, je
fuis tout prêt À vous obéir. Tuus fuBi , quid vis mihi
impëra , exequar. Plaut.
CoMJtANDER lignifie encore ( Donner ch.irge à un artifan
de faire quelque befogne. ) comme il a commandé un
h.ihit au /■/3»7/f«r.Sarcinatori juiïit vc/tcm hbi concinna-
K ou c»nfîccrc. '^Des foulicn ait cordonnier. Sutôri foc-
cos. Plaut. Cic.
On dit , Comtn.mdcr à h.igustte.-, pour ihc Hautement.
Dirtrt-ctc imperarc.
( Par une alhifion qu'on fsit au coinnnsiidemcnt des Hui.Ters qui
pjrtcm une bajiie'tc devant les Magiltrais )
COMMANDERÎE , f. f. [ Bénéfice que poffedent dans les
Ordres les Chevaliers de AiWf^£.]Lquitum Mclitcnlium
bcncfîcium , ii , n.
COMMANDEUR , lubftanti( mafculin , [ §iui eft pour-
veu d'une Ccmmanderie dans l'Ordre de Malthe. J
Mcliteniîs Commendator , gén. Alelitcniîs ccmmenda-
toris , m.
Commandeur des Ordres du Roy. Rcgiorum ordinum
Commendator.
COMME adverbe qui fcrt à comparer, [ Ainfî , de même,
tout ainfi que , comme fi. ] Sicur. Siciiri. Ut. Velut.
Veiùti Oiiafi. Perindc aique , &:c. Ter.
Je l'.iy élevé comme mon propre fils, lllum habui quafi ef-
fet es me natus. * Je l'aime comme monfrcre. Hanc
amo , juxta ac C\ meus frater cfitt , ou perinde atquc
fi tlîct meus frater. Cic.
Comme l'on dit. Ut dicitur. Ut fcrtur. Ut aiunt. Vlaut.
Cicer.
Je fors de ce monde comme d'une liofiellerie. Ex vità iftà
difcêdo , tanquani cï hofpitio. Cic.
"failiar.t comme un autre M.irs. Mars altcr. Liv.
Comme cil au/'H un adverbe- de temps. // arriva comme
nous fcrt ions de fcuper ou de table , ou comme nous r.a::s
levions de table, Ycnif cum à mcnf.i flir^^cbamus.
C O M yiT
Ter. Tofi. cœnam vcnit. Cir.
Comme on le :7ienoit au fi/pplice , dam le tcmpi qu'on l-
menoit au fupplice. Cùm ad fuppITcium duccietur. Cor-
ncl-Kep.
Il stRT aufTi pour la narrricion , Je vas r/tcor.ter a mm
père comme la chsfe s'efc pajjèe , c'cll a-dirc de la maniè-
re qu'elle s'cfi pajfée. Rem ut aila cft narrabo patfi.
Rem patri ut clt gcfta , ip.dicabo. Petr.
Comme dl: aufTi une cfpccc de fuppofition. Coiirne il c/f.
confiant qu'il faut aimer Dieu. Ut certum cft , ou tit
conftat , Dcum c'cberc ainari. Ut Deus amandus cft.
COMMÉMORATION , f. f. terme de religion & de Brc
viaire, [ Mémoire , fouvenir qu'on fait de quelque Si^ini
ou de lafifie. ] Commeniûratio , onis , f. Mcmoria ,
a: , fein.
COM^ ENCEMENT , C. m ( m prononce commanc:-
ment. ) [ Kaifiance , principe. Principium , Initiuni ,
ii , n. Fons , £en. fontis , m. Orîgo y^en, originis »
f. Cic.
CoKMENCiMENT fc dit aufTi ( de ce qui paraît d'abord
tn cktjuc fujcf pu matisre. înitium. Principium. Exor-
dium , ii , ncut. Inca'ptio , onis , f. Incœptum , ti ,
n. Cic.
Dit commencement , Tiés le commencement . Primo. Ini-
tio. Ab initio. In initio. Inter initia. Cie.
Au commencement du printemps. Ineunte vere. abl. Cir.
Incipicnte vere. abl. Plin. * De l'Efié. Ineunte xît.i-
te. Pnmâ a;ftate. ahl. Celf. * De l'jiutomr.e: Piimo
autumno. abl. Colum. '^ De l'hjver. Prima hveinc.
abl. Cclf
Dey le commencement de cet empire. Jam inde à princi-
pio hujus imperii. Cic.
Plut à Dieu que vous enflez, été de cet avis des le
commencement . Utinam à primo tibi eilst vifum.
Cic.
Les ctmmencemens vous feront favorables. Habcnt tibi
bcne princlpia. Ter.
Ecrivez-mo'/ comme ont été le; eommencemen:. Ut le ini-
tia dedcrint , ad me pcrfcribas. Cic.
Le commencement d'u» difcours. Orationis exordium ,
ii , n. Exorfus , ûs , m. Cic.
Il n'y a ni commencement ni fin , ou comme l'en parle
proverbialement, llriy a nifel ni fauffe à ce que vous
dites. Ncquecaput, nec pes il-rmonis appârct. Cic In-
fulfa & incondita eft tua oratio.
Le commencement de q:ielque bel ouvrage. Prxclari'ope-
ris incœptio , onis , i. Cic.
Les commencemtns de quelque art onfcience. Alicujus
artis ou fcicntiaî prima rudimcnta , ou initia , ou clc-
mcnta , gen. orum. n. pi. Cie.
On dit figarément , Le commencement de la vertu , c'eft
de fuir le vice ; er le premier dcré de la fagejfe , c'cfi
n'avoir plus de folie. Virtus cft n'.çere vinum , & la-
pientia prima caruifle Irultitw. Plôr.
Ce furent là les commencemens de ma, réputation. Ab bis
frontibus profluxi ad liominum farr.am. Cic.
Je dois le cotnmencement de ma fortune au Prince comme
j'en dois le pre^r}sj!ux Pri,ices fes enfans. Eortuna nlca
inchoata cft à Principe , à filiis auteni audtaeft 5c lon-
gi'.'is provccla Tacit.
Ce fut là le commencement de ma fortune. Hac fmt pccu-
lii mci fermcûtum. Petr.
COM'>iENCER , ( on prononce comm.incer. ) V. ai).
[ Donner le principe , la naiffance , le commencement n
quelque chofe. ] Ihchoare , ( inchoo , as , avi, atuni. )
ait. ace. Cic. Ter. Aggrcdi , ( aggrcdior , gredcris ^
Crctlus fjm. ) Ordiri , ( ordior , or.jris , or(us fi:;... ^
dcp. ace. Cic. Initium alicujus rei tacere , ( facio ,'
facis , fêci , fadum. ) -Initium alicujus rci ponetc,
S r il)
jiB C O M
( poRO , ponis , pofai , pefitum. ) aif^. Sl!iir.t. Aufpi-
cad , ( aulpïcor , aris , atus iuni. ) dep. atc. * €ix-
pio. n.
r Ce d-r;)ier Verî-e n'ell ufiié qu'aux Prétérits & aux Temps qui
tu dcpenient , Cx;,i, cajtrar.ijcafeàa , cicfiffim, cuj^eiii, cœ^ijje.
Ses compofez Incipere, OiTr'/ei? , retiennent la diphtliongiica- au
ïreieiit ; de forte qu'Incifio & Oicif:o venant de Cœpo , font i«-
jcafi , Incœl-tmi , Oaxfi , Occxftua, 8c venant de (.■'fi" i ils lont
I>iccpi , iKcsp'um , ihcepi Occeptum. ]
«Jaj ;i bien commencé , a fait plus de la moitié ds l'ou-vrit-
ge. Dimidium fadi , qui bcnè cœpit , habct. Hor. *
Nous it-jons mal commencé , c'efi mal commencer. Maie
pofuimus initia. Cic.
Commencer par une chofe. Ex re alicjuâ initiiim duccre
eu facere ou capere ; ou ab aliquà re. Cic. df.
Commencer à parler , intrer en àifcours. Orationem ou
in oraiionem iiigrcdi. Cic. A étudier. Studia ingredi.
Sjii»t.
Cimmtncer le combat contre l'enuemi. Ininum cum hofle
coiiiligendi facsrc. Cic.
On n commencé k nous confidter fur lés affaires publiques.
De rtpiiblic.î confalti iiiaïus. Cic.
Ce fut dans cette 'cille que l'on- commenta à mettre ces
àifcours par écrit. Hac inurbc pnmùiTi monumentis &
litteti.s oratio cucpta eft mandari. Cic.
Il roinmenfii une vie que la mifere des temps ey l'audace
des ho)r,mes rendirent depuis fort célèbre. Formam vit.v
iniic , qiiain policà cclcbrem miferi.u ccmporum & au-
dacia iiominum.feccriiiit. Tacit.
lis avaient commencé d'exercer leurmagiflrature. Magif-
■ traturn occœpera'ir. Tacit. ou inieranc. Cic.
Commencer , [ Attaquer U premier quelqu'un. ] Aggrc-
di , ( aggredioi , aggrederis , aggvellus fum. ) dcpon.
accuf.
C'eji lui qui a commencé , qui m'aattac^ié le premier.
Piinius me aggrelRis cft.
CoMMENCIR fe dit aufîi ( des maîtres en toutes fortes
d'arts , qui donnent les premières leço7}s à des écoliers. ]
Primùm aliqucm eiudire atqae docere , ( erudio , erii-
dis , erudiYi , erudicuir.. : doceo , doc^s , docui , doc-
îum. ) zô.. Inftitmis & primis prxcepcis aliqucm cru-
dire. Cic. Li-J
On bit aa manège , Commencer uncheual , ( Lui don-
ner fes premières leçons. ) E'quiuli ccrvice tcnerà primo
fir.gcre ou ficderc , ( fingo , liiigis , iinxi , fidtum :
fleiho , flcitis , fiexi , fièxum. ) * Erudirc prmvûm
eOjUum .
COMMENDATAIRE, Commence, Commender, Com-
MENDEKiE, CoMMtNDEUR, chercher CCS mots par CoM-
MANDAT.^IRE , CoMMAKDE , &C. avec Un Z.
COMMENSAL , m. commensale , f. adj. ( onprononce
commanfal. ) [ Celui ou celle qui a bouche en cour
chez, les Princes , ou qui mange avec quelqu'un. ]Corr.-
viiftor , oris , m. conviva , « , com, gen. Sodâhs , .13,
m. Hor.
\ O.i du au pluriet Cfimeiif-iiix. 1
COMMENSALITÉ , ( c» protjonce commanfalité. ] f. f.
[ Droit de bouche à Cour chiz. les Princes. ] Cor.vidus ,
iis , m. Cic.
COMMENT , ( en prcrtotur cornant. ) ady. [_.De quelle
rtumert. ] Quoniodô. Qilo modo. Qui- Ql-jà ratio-
ne. Ut.
[ On metau fnbjonftif fe Verbe qui fiiit Comaext, lotfque cet ai-
YCibe.fe rcQwOnttc entre deux verbes. ]
Gemment vous portez-vous î Ut valcs ; Quomodo te ha'
bcs ? Comment le ff.tvcz-vous ? Qui fcis ? Ter.
yctis fçavcz. que je vous fais part de mes fecrets. Scis mea
confilia ut tibi credaiii o.Tinia ? Ter.
COMMENTAIRE, (onprononce commantairc. ) f. m.
lîf.plicaitta d'urt Auteur qui efl obfcur. ] Commcjua-
C O M
rius , m. Suet. Ccmnicntarium , ii , n. ^int. Auûo-
ris eu Sciiptoris alicujus interprctacio , oiiis , t. Cic.
Explanatio , onis , f. Cic.
Faire des commentaires fur un Auteur. Confîcere ou Icrl-
bere ou componere commcntarios in aliquem audo-
rem. Suet.
tire les commentaires d'Aiiflote. Légère commentatios
Atiitotclicos. cic.
Les commentaires de Céfar , [ hifloire écrite parCéJàr,
des guerres civiles tr de la Guerre des Gaules. ] Gotn-
mentarii Cxfaris , m. pL Cic.
l'etit commentaire. Ccmmentariôlum , i , n. C'-C.
Laijfer un commentaire ou une hijioire abrégée de fes fait i
(sr geffes. Rcrum fuarum commeutarium relinquere ou
conficere ou Icribere. Cic. Plin-Jun.
Commentaire , ] Addition qu'on fait de fa tête , glofe
qu'on donne aux aciions a'autrui.'\ Maligna & malitio-
l'a ou petverfa incerprctatio , f.
il fait des commentaires fur tout , ( il glofe fur tout. ) Ad-
dit & affingit malitiolas rébus omnibus intcrprctatio-
ncs.
COMMENTATEUR , {onprononce commantateur. ) f.
m. [ Interprète d'un Auteur. ] Alicujus Icriptoris in-
tcrpres , gén. intetprccis , m. Cic.
COMMENTER , V. ad. on prononce commanter. [ Inter-
préter , expliquer cytelque Auteur. ] Aliquem l'cripto-
rem ou aliquem libnjm interpiecari, ( interpiccor, aris,
atus fum. ) * Commentari, ( mentor , aris, acus fum.),
dep. ace. E.vplicare , ( cxplïco , as, cavi tr cui , catuni
t;~ cîtura. ) ad. ace. Cic. Commentariis illuftrate ,
(ilro , as , avi , atum.) ad. ace. Cic.
Commenter lignifie aullicn mauvaifc part, {Ajouter à
la vérité d'une chofe , la déguifer , la tourner à fa ma-
nière. ) Perverse aliquid interpretari. Addere & affin^
gcre aliquid veiitati ou rci aîlx. Inveitcre aliquid ma-
ligçâ inrerpteratione.
COMMERCE , f m. [ Négoce , trafic d'.xrgcnt ou de mar-t
chindife.'] Commeicium , ii , n. Cic,
Il m'a aidé dans mon commerce , où fay gagr.é deux fcis
le double. Me in meiximoniis juvit , & iucris cmidupli-
cavit rem meam. Plaut.
Comme on n'en a jamais ajfez. , je me niii le commerce ea
tète. Nemini nihil fatis eft, concupivi ncgotiari. P.tr.
Dans une feule coiirfe , je gagnay cinquarae mille écus ,
après cela je me retirai du commerce. Uno curfj ccntics
fcileraûm ceirioiundavi , poftcà fuftuli me, de ncgo-
tiationc. Petr.
Je ne veux plus faire te commerce. Nolo ncgociam meuiB
agerc. Petr.
Co-M.MERCE fe prend en mauvaife part pour 17« vilain né-
goce , . une fréquentation illicite. Coramcrcïuni , ii ,
n. Ufus , ufûs , m. Cicer. Confactûdo , confuctudîuis,
f. Cic.
il a un mauvais commerce av^c toute; Jss femmes. Adul-
tcr eft omnium cubiculorum. Cic.
il a su un iom»:erce fe^rst avec cette fille. Confucvii tursr
illà virgine clanculùm. Vl.iut. Huic confuctudo c!an-
dcfiina fuit cum i!lâ. Pl.iut.
Rentrer en commerce avec une f.ih. Vetetem rationem
cum aliquà virgine deduccre. Petr.
CcMMEKCE fc dit aulli ( de U comfpond.tnce.cy de Nn-
tilligence qui ef: entre les p.irticulieri , fuit peur les af-
faires , fott pour les études. ) Commercium , ii , n.
Socittas , atis , f. Ufus, ûs , m. confuetudo, ïr.ii,
f. Cic.
La volupté n'.% aucun commerce avec la vertu. Kon ha-
bct commercium cum virtute voluptas. Cic.
il ne faut point qu'un hcnnétt-hctnme ait aucun commerce
avec les mefchanti. i>ieiditlujn eft ne bonus eu».
Ij
C O M
mMclîco ulam ullias rei conlociet. Fh^J
C<.>MM'-:RCtl<. , V, n. [ Trafiquer, négocier. ] Commcr-
cium t'.iccic. ChtHj.. Mcrcaturan» tacctc. Cic. Nego-
tiari , ( nr^otior , aris , atus luin. ) dcpon. Cic.
COMMERE , r. i. l-Fimme ou F<//f qui ont ttnii qnelqu:
enjjtnt fur iis Fonts lie B.x^tefme. ] l'arciis initialis ,
f i7;/>. paicntis initialis , f.
CÔMMtTTIlL , V. aci. [ r î cher , faillir , faire. ] Ad-
niictcrc. Co.r.mictcre , ( mitto, mirtis , mi;i , millam.)
Patrarc. l'crpctvave , ( tro , as , avi , aciim. J act. ace.
Cic.'*' Csmmet-re un crime. Facinus conltikore , ( fcif-
fo , fcifcis , fcivi , Iclcum. ) ail. Scclcrc le adltrin-
gcrc , ( lliingo , ilringis , ftriiixi , ftriO:^um. ) Scalli-
garc fcelcrc, ( lïgo , as.avi , atum. ) zA. Liv.
Co.MMETTRF , [ ï,:;fofer. J comme C'cft comm-.'ttre vôtre
réfutation , t'otrc hcr.nei:r fsf votre repos. ] Tua fama
& vita in dubium vcnict. Ter.
Se COMME iTRE , [ S'exfiofer trc^-. ] Plus nimio fe pericu-
lis committcrc. Cic.
Il ne crut pis devoir commettre fa perfonne pour (i peu
de ch.ife. Non c.tillimavit ûbi rubcundum cire difcri-
mcn ob rem tam levem. Cic.
Se ctmmettre dans qtielquc querelle. Risr te committc-
rc. Ovid.
Commettra fis^nifie au(lî Confier ou une chofe ou une per-
fonne à la prudence , à la fidélité (sr à la probité d'une
perfonne. Aliouid ou aliqueni alicui commirtere ou
crcdere , ( ctedo , ctcdis , credîdi , crcditum. ) ou dc-
[r.andare , ( mando , as , avi , atum. ) acl. Cic.
Se commettre fous l.t protedint de quclqu'u/t^ In tutëlam
aiicujus Ce commirtere. Ter.
Je vous commets au foin des bouteilles ou du vin. Te prx-
ficio caJo. Vlant.
Commettre deux amis enfemble , [ les -mimer , les irri.
tir l'un contre l'autre. ] Committcrc intcr le duos anii-
coç. Suet.
Je n'ai pas voulu me commettre avec lui. In contentio-
nem cum illo venirc noiui. Cic.
Commettre, \_ Mettre quelqu'un au lieu (S" pl.xce d'un
autre , le fubfiituer. ] In dicujus locum .aliquem fuffi-
ceiî , ( ficio , fïcis , fcci , fcclum. ) Liv. In locum
ou in viccm altcrius aiicjucm llibllicuere , ( (lituo ,
ftiruis , ftitui , ftitutum. ) aft.
Co.M.METTKE , [_Emp',oyer quelqu'un à quelque négoce. ]
Alicui negotio aliquem prxScere , ( ficio , fïcis, fêci,
fcclum ) ou committere. Proviuciam aliquam alicui
dare. Tl*ut. Cic.
COMMIN'ATOIRE , adj. m. & f. terme de Palais. Peine
fO'nminztoire , [ CLtufe ou penie apjxjfre dans une Loi,
dans un Edit. ] Clausii'a mina.c , genit. clauûiia; nii-
riï:is ,f.
COM.MIS, m. CoMMiîS , f. part. palT. & adjeJt. [ F.nV.]
Co.mr.ùlfus. Adinilius. Patratus , a , um. i'oyez. Com-
mettre un crime.
Co.v.Mis , [ Confie. ] Commiirus , a , um. Cic.
Co.Nî.Mis comme un l'ubilaatit mafculin , [ Celui à qui
on a donné qttelque commif.on ou quelque ekxr^e.'] Prx-
fecliis ou prarpolirus alicui rei. Cui rcs commilla cft.
Cui dcmandata ell provincia alloua.
Co.MMis , [ Celui qui eji en la place d'un autre. ] V'ica-
rius , ii , m. Liv. Qui vic.'.riani opcram alicui impen.
dit. Qui altcrius vices gerit ok obit ou pr.T.1at. Qiii
akerius vice fungitur. èiuint.
COiMMlSERATION , f. f . [ Compaffion de la mifre
d'autrui. ] Commiferatio , onis , f. Cic.
CO.MMI.SSAIRE , 1. m [ Jugs donné extraordbuireinent
four co/ineiire d'une aifaire. ] Recupcrator , oris , m.
Cic.
CoMMiss.'.iRE des guerres. îlecognitor , cris , m. B/W.
C 0 M ,
Armatura nnluarls itifpcclor , or;.s , maTc ''
CoMMissA HE pour la pohce de la ville '. Qucfitoi: ou In
quiiitor rerum civiliuni , gcnii. oris m
O.N APPELLE CChere de Cmmif.ire , ou Rep.^s de Cor,-
m.jiure , dans lequel en fr: cLair (y pdffon. ) Cena u.
Commissaire aux faifies Réelles. Car.uor & fcqucftet
bonorum add,ilorum , ge„. curatoris & fcqueilns bo-
noruin addidorum , m.
C-M!.:issAi3.E des vivre:. Anuôua; prsfcilus , ti , m.
Frumcntanus , ii , m. Céif
Commissaire ^? .".î-7;7/mf . ' Bellicarum machinarum ,
ou aumamcntoru.Ti curator , oris , m.
CoMMissAi,iEa«P.,«x,r«. Pauperumquxtlcft irarius ,
gentt. qurltoris ajrarii , m.
Commission T. f. Jurifdiciion donnée k un Commiff^i-
re. ] Delegata jritifdirtio , genit. dcleo-atx iarifdiilio-
nis , f. Cic.
Commission , [Charge défaire une chofe. '^ Provincia ,
a: , l. Procuratio , onis , f. Demandatum negotiuin ,
ncut. Cic.
Avoir commifion d'une chofe. Habere aiicujus rei pro-
curationcm. cic.
Donner commiffton. Procuratior.em committere. Cic. '
Taire ou s'acquitter d'une cammijlon. Dciiiandatum ne-
gotium cutare ou coaficere. Cic.
Se charger d'une obligation. Aliquam provinciam fufci--
pcre. Terent.
CoMMissio.'i , [ Ordre défaire tins chofe. ] Mandacum.
Jullum , i neut.
Je veux m'acqiiiter auparavant des commijfions qu'on m'a,
données. Mandatis rébus prrvorci , volo. Vlaut. Man-
data ainicorum amicis tradam. Vlaut.
il dem inda ta commifion de venir faluer le Conful au
point du jour. Illam libi ofSciolam provinciam dcuo-
poCcit, ut prima lucc ConsCilem ialutatum yeniret.
Cic.
Quelle cemmilfion vsus x-t-ii donnée '> Q^'ià ab illo in
mand.xtis habes î Liv.
Donnen-moi cette commijf.on. Da mihi id ncgotii. Com-
mitte niiki rem totam. Ter.
COM.MISSIONN'AIRE, f. m. iFaHeurque tient un Mar-
chind dans les port; ou dans les villes de trafic ] laf-
tiror , oris , m. Ulp.
COMMITTIMUS , fub.'iantit mafculin. Lettres de com-
mittimus , \_ Droit ou privilège que le R}i accorde de
pouvoir plaider d.xns une jufiice extraordinaire. ] Re-
gium diplônia optandi ton opportunioris , genit. re-
gii diplomâtis , &c. neut.
COMMODE , aJj. m. & f. [ Facile , aif: , qui ne fait
peint de peine. ] Comraodus , a , um. { aui fiit an
Comparatif CommoA'iOi , & hoc commodiu; , tr au
S:'perlatif Commodiiîmius , a , um. ) Cic. F.icilis S;
lioc facile , adj. ( au Comparatif Facilior & hoc faci-
lius , t~ r.u Superlatif Y .xzûMnvas , a , um. )
Un homme commode , aisé , avec qui ton vit aisément.
Commodus homo.Commodis moribiis homo. Facilis.
îacillimis moribu% homo. Ctc. Tlauf.
Ti étoit d'un naturel commode (^facile. Corai facilique
naturâ fuit.
Cj;v:mode , [^Propre , convenable. ] Commodus. Accom-
jnodus. Opportilnus , a , um. Cic. * Un temps coin-
mode pour la moijjon. Accommodata demeteiidis frugi-
bus tempora , neut. plur. Cic. * Une maifon bien com-
mode , où on efi bien logé (S" àfon aife. JEâcs opportu-
i^o C O M
nx -, gefik. xlium oppoitunarum. fem. plur.
COMMODE fiiblt s'-m. [ Ccriaine coéâaie des fcmmts de te
liecie , qu'elles mecce.it tout d'un couj) fur Icuis lèics ; que
nous pouvons appeller avec Hora:e Altuoi C-ilicidrum , ;, »«..«.
qui etoit un otiiemcnt de tète que les femmes ponoieut nn-
cienneir.ent ; cts faux cheveux fjifant fur leurs tcies une die.
ce de petit tcu , qui tîuidoit en pointe comme une grappe de
lailin, ce qui a donné lieu d'appeller cette coërture Cotymbium ,
dont s'eii ktvi l'ctroije .- la Servante de Ttyjihenc , dit :l , me.
lia (Jiton à t'oiid de taie , Se lui mit fur la téie la fauli'e coe.'.u-
re ou la Connr.oJe de la Maitrclle , ^«liUiî T>i^bt>i,c, Gntm
in p.ir:cmnajis ififàiioreiu d.iiit , cor^mhii^ue dumt/tji fmri adir-
n,t! ciput. Pett. 1
COMMODÉMENT , adv. [ D'une manière commode. ]
Commode, adv. ■* plus commoiénient . Commodiiii.
* Tort commodément. Commodillùnè. adv. Cic.
CoMMODÉhiii^T , l Avec Icifir , OU commc l'on parle
populairement , à fon point (y aisément. ] Commode.
^.dy. Siigcommodo. abl.Q.uandocommodum cil. Dum
licet per orium Ter. Tlaut.
CO.MMODITÉ , r. f. [ Aife , facilité de vi-vre fans f ci-
ne. ] Commodïtas , atis , f. Eacilitas , atis , f. com-
mtïdum , i , n. Or. Ter.
Lorfqiie -vous aurez, la commodité , A vôtre commodité ,
Aux hcitrcs de 'votre commodité , A •vôtre loijlr. Ciim
cric cibi commodum. Ciun tuo commodo faccre pote-
ris. Ul^i tibi cric commodum. Tuo conmiodo. Ubi
-per tcmpu'î liccbit. Ter. Pl.iiit.
O» y trouve toutes les comiKoditez. de la vie. Ibi repe-
rrre cil , q.ix lune necclTaria ad vitam oh ad vidum.
Ciccr.
il .urne , il cherche fes commoditez,fes aifis. Suis infërvit
commodis. Sibi benc e/le vult. PUiit. Ter.
CoMMOEiTÉ , [ Utilité , avantage. ] Commoditas. Uti-
litas , atis , f. Cic.
On nefiiiurcit dire combien on retire de comm^ditez. des
rivières & des fleuves. Eiiu.-nerari non polTimt ilunii-
nura opportun itatcs. Cic.
CoM.MODiTÉ , [ l'oiture qu'on trou^ ■ peur aller commodé-
ment en quelque lien. ] Yeaiira , x , i. Vehiculum ,
li , nt'zx. Csfl
Tai pris une commodité four vous venir voir. Vefturâ
ufus fum ut te invifcrem.
On trouve tous les jours des cci^.moditcz. pour Orle.ins.
Quoridiè reperimnux vedlur.T , cjuibus dcdacimui Au-
reliam oi: Genabum.
CoMMODiiE Je dit aullî des oco'. fions favorables qui Ce
prefentent. Opportunitas , atis > f. Occafio , onts , f.
Cicer.
A la premiers commodité , A l.i première occajîcn. Ui
fe fe dabit occado. Primo quocjuc tempore. abi. Cic.
GoAjMODiTKZ figiiifieiit auili Les biens de la fortunc,con\-
me II a m.iné fi fille à un homme qui a bien des com-
moditez. Dédit gnatam in divitiasmaximas. Plaut.
Oi'^ ,\PP£i.LE aulll rrîWCTi'rffz. dans un logis, \^les aife-
mens oi: l'on va fe i^écharger le ventre.} Latrïni, arum,
f. pi. rr.r. Plaut.
COMMOTION , f. f. terme de médecine , [ qui fe dit
pp.rticuliirement des ébranlemens C des atteintes du cer-
veau. ]_Cerebri pcrculTus , ûs , m. cerebri percuflîo ,
onis , t. Plirh. Capicis motus , tis , m.
COMMUER , V. ail. terme de Palais . pour [ C^'-fSer
une peine en une autre. ] Commutare , ( mûto , as ,
avi , atum. ) aft. ace. Cic. ro\ez Changer.
COMMUN , m. CoMMUNï , f. adj. [ êll^i appartient
a tous également. ] Commiliiis ce hoc commiine , ad^.
genit. is ,.Cic.
Ce malheur nous efi conmun à tous deux. Commuais
uttiulcjue noftrùm calamitas. fie.
Vn ■.KK., ni commun. Commuuis .hoftis. Commu-is cm-
JÙjun iiiimjciii. Cic.
C 0 M
V:: Kur ccmmtM , U:> mur !ni:oyen. Cammutiis paricj
unique domui. Zic. Paries intergcrïnus , gcnit. paric-
tis nitcrgerini , m. Piir. ^
Ils font bourfe commune. Eil cominimc inter eos quod-
cunquclucri. Phtd. Communis eliiilis frufti;s muue-
ris lui. cic. Lucriini inter fe communicant. Suet.
Commun , [ t^ulgaire , crdinaire. ] Commuiiis. Vuli^aris,
& hoc vulgare , genit. is , Cic. Confuctus. Q.otidia-
nus , a , um. Cic.
Le droit commun. Commune jus , genit. juris cominu-
nis , n. Cic. * Le fens commun. Scullis commuais. Cic.
^ N'avoir pas le fens commun. Senfa communi plané
earere. Hor.^t.
Un difcours commun. Vulgaris fcrmo , genit. vulgaris
fermonis , m.* D^s piiroles communes & triviales.
Tnvialia verba , genit. triviatium vcrborum , iieut.
pi. Suet. * Un effrit commun , Un efprit médiocre. Mens
coinmunis. Ingenium médiocre, cic.
La nature a produit toutes chofes pour l'ufage commun dt
tous les hotmnes. Omnts rcs ad communem hominum
ufum natuta genuit. Cic
Combattre l'opinion commime. Contra communem opi-
moncm pugnare. cic.
Cette forte d'étude n'étûit point corrmune h toute la Grè-
ce , mais particulière à la ville d'Athènes. Hoc ftu-
dium non crat commune Gra;cire , fed proprium Athc-
natum. cic.
Lieu commun , [ Retrait eu l'on va aux grands befoins. ]
Latrlni , arum , f. pi. Suet.
On ArrELLE en matière de littérature , Des lieux com-
muns, [des recueils qu'on f.tit fur ce qu'on trouve de plus
beau dans les Auteurs pour s'en firvir d.ms i'occafton. ]
Loci communes , genit. locorum communium , m.
pi. cic.
On dit , C'efl un bruit commun , [ Tout le monde le ffiiit."]
PcrvaMra res cil & vulgaris. Rcs eil trita & vulsaris.
Id ncmo nelcit. citer. '^ Rcs lipis & tonforious nota,
eft. Hor.
Cette deinicre exprePfïon cfl proverbia'e. ]
CcM.MUN. mis comme un fubltantif. Ce n'efl p.ts un ho?n-
me du commun , c'tfi un homme .tu-dejfus du commun.
Non unus ell de multis ou è multis. cic Non unus
eft è vulgo. Siuint.
Il a une vertu qui efl au-nudejfus du commun. Singulari
nec vulgari virtute prxdïtiis cft.
On dit , Tout efl commun entre les amis. Amicorum
fimt omnia communia. Eft inter amicos omnium re-
rum communitas- Cic.
Il s' efl diflingué du commun. A vulgo fLJur.xlt fe.* /.' i'efl
élevé au-dejfus du ccmmun. AlTurrcxit fupra vulgus. *"
C'efi un efprit hors du commun. Extra omnem aleam
ingenii pofitus. Pli».
Le commun mis pour La plus p.trt , La plus grande par-
tie Vulgus , gi , n. cic.
Ce que le commun des valets ont accoutumé de faire.
Qiod vulgus fervorum facere folet. T'fr,
Le grand COMMUN: f/7fi le Roi , [efl un nom collectif,
qui fignifie le lieu ois les Ojficiers logent 0" man-
gent. ] Communes xdcs , genit. communium idium ,
f. pi. Cic.
Manjer au grand commun. Affidere mcnfie communi.
Eh COMMUN (c dit adverbialement , [ E» communauté. ]
In commune. Cit. * Mct.re en commun. In commune
coiiftrrc. '*■ vivre en commun. Habcrc communitatem
vin & viûils. Cftc. * FciVf quelque chofe en commun.
Faceie aliquid communiter. Ci:.
On dit au/Il , Vivre fur le commun , [ lorfqu'on va que-
ter un rtpAs de côté & d'autre. ] Mendicato ab aliis
cibo pafci. Ovid. Aliéna viveic quadià. Hor.
COf,iMUNAUT]É ;
C 0 M
eOMMUMAUTÉ, f. f. [So<-;V// ^-hommes oit dtfan-
m<i qui habitent CT ijv/ -ji-vent enfnnlh .'\Comm\\v\V.:i.9..
Socicta'î. SoJ.ilitas , atis , î. confociatio , onis , f. So-
dilitium , tii , n. Cic.
T.jinblir des contmtinxHttz. Sodaliratcs conftinicrc. Cic.
Commuit.xuté de ■ville , </;•• fais , </<■ peuples. Comniuiie ,
nis , n. Cir. Civ^tas , atis , f. Cic. O/.
Des finîtes dcrécs données far la commun.tutc des Sici-
liens. Scatu.v inaurata: à cominuni Siciliâ data:. Cic.
Communauté de Liens. Bonoium commuiiio , onis , f.
eu communitas , atis , f. Cic.
Taire ccmmimxmi de biens. Socictatcm icium faceie.
Cic.
COMMUNE , C. f-l Le menu du f enfle. ] Plebs , genit.
plebis , f. Vulgus , ai , n. Cic.
Communes au pluricr "iignitîc le peiifle de lu ca/iil'.t^n.^ ,
comme On a fuit armer les communes. Rufticani julTi
finit arma fiimcre. Caf.
Communes ( pour dire ) les terres , les prairies ou les pâ-
turagLS oy. les h,iltt.tns de quelque lieu ou l'illage ont
droit de mener f. titre leurs heftiaux. Pafcua , uorum ,
ncut. pi. Pafcui agri , genit. pafcuorum agrorum , m.
pi. Horat. Plant. Ager corapalcuus , genit. agri com-
pafcui , m. Cic.
GOMMUNÎMLNT , advcrb. [ ordi:'^irc;;ient. ] Viilgù.
adverb. Cic.
GOMMUMCABLE , adj. m. & f. [ Sli:ife communique ,
qui fe gagne , parlant de quelque in.il. ] Contagioilr. ;
a , um. Celf.
COMMUNICATIF , m. Communtative , f. adjcd.
t Sijtife communique aifement. ] Diflulus , a , um. Cic .
{on dit au coir.pai-atif Dilfulior & hoc diffuiîus : e^' nu
fuferlatif Diffuliillmus , a , um. )
Les Philosophes difent Le bien eji communicatif Je foi.
Bonum eft fui difflilivum.
COMMUNICATION , fubfl. f. [ L'aclion f.zr laquelle
on f.tit quelqu'un participant d'une chofe.'] Conimuni-
catio , onis ,£ cic Contagio , onis , f. contagiujii,
ii , n. Cic.
Cd;.i.\iUNICation de deux rii/icres , [ Jonction de deux
ri-vieres. ] Fiuminum conjundlio , onis-, f. conflucns ,
cntis, oni. gen.
JUl mer Cajfttnne a communication fuivant les Amiens
auec les autres mers par des conduits fous-terrains. Ma-
re Cafpium veterum teftimonio cum alijs maiibus
junftum cft fubtcrraneis canalibus.
On Dit en guerre , Lignes de communication , [ Voffex.
par le moyen defquels on •u.î d'un camp à un autre )
F'o'lï, cjuibus ab uno propugnaculo ad aliud itcr patet.
Co.MMUNiCATioN , [ Commerce ,focieté , liaifon. ] Ccm-
nmnitas. Societas , atis , f. commcrcium , ii , ncui.
Cic. Plaut.
Ji n'ai aucune ccmmunicutiun a-vec lui. Nulla cum illo
mihi elt communitas eit focictas. NuUum liabto cum
illo comnicrciuiTi. Cic.
CoUM'JNlCATioti des pièces d'un procès que les Avocats
yê communiquent réciproquement. Inllrumentorum litis \
communicario. . <
COMMUNIER , V. aft. [ Adminiftrer le Sacrement de
l'Euchariftie. ] Corpus Chrilli dare , ( dg-, das , dedi ,
datum. ) ad. dat.
CoMMUNiE.R , negt. [ Recevoir le corps de Je/us Chrifi.]
Corpus Chriftr fumerc , ( furno , fumis fumfi , fum-
tiim. ) ail.
COMMUNION, C. f. [ La participation au corps de /. C]
Comniunio , oais , f. ( Mot confacré en ce fcns dans
Tfsfacrez. Myfieres.'} Chrifti corporis Se Sanguinis fum-.
tio , onis , f.
C O M M U N I Q.U È, mafcul. C o m m u n i qlu É f ,
C O M 1 ■ I
fciiiin. partie, palf. l'oyez. C o M M u N i CLU e R.
COMMUNIQUER , V. aft-'C F.tirc participant quelqu'un
d'une chofe. ] Aliquid cum a!ii]UO comniunicare ,
( nninko , as , avi , atum. 1 ad. Cic. Alicujus rei ali-
ijucm participem faccrc , ( facio facis , feci , fadum J
a.c\. Cic
[L'on fait .iccorder P.oi/cff , e.en'tt. partici^ii , avec le nom de
Il perlonncàqui l'on communique,!
Communiquer fes loiiange s à quelqu'un, lui en faire part.
Laudes fuas cum aliquo participare. Liv. * Communi-
quer fo>: dijjcin à quelqu'un , lui en faire part. Aliquem
contilii fui participem faceteow liabcrc. Alicui copian-v.
facere fui confiiii. C&f. Conlîlia fua cum aliquo coiifcr-
re , ( confëro , confcrs , contuli , collatura. } Inip,-rci-
re fuum alicui conf lium. Cic. * Communiquer ft fcicn-.
ce. Copiam fcicnti.v liix alicui faccr;. Plin-Jun.'^ Corn-
mnniquer à quelqu'un fa douleur , lui en faire f.trt. Do-
lorem (uum alicui impertire. Cic.
Il m'a communiqué tout ce qui lui faifoit de la peine.
Unà mccum communicavit , quibus cura afficicbatui.
Cic.
Communiquez-tnni ce que -vous a-vez. inventé , faites ■
moi part de -vos inventions. Me impern quod commcn-
tus es. plaut.
La pefie , la lèpre fe communiquent , fe donnent , fe ga-
gnent aifément ou fe répandent. Peftis , iepra" fèrpunt ,
manant , contrahuntur. Cic. Flin. ou important con-
tagionem. Piin.
Le feufe communique d'une jnnifon à l'autre. Inceadiom
ou ignis ab una domo ad aliam (ubsïlit. Lucr.
Le feu s'efl déjà communiqué a la m?Àfon de vôtre frère
ou a déjà gagné la ?nr.ifon de -vôtre frère qui étoit prê-
che. Jam proxinnis ardet fratet tuus. Virg. {pour proxi-
nia ardet domus tui fratris. )
CoMMUNiQyF.R fignifie aulli A-voir fréquentation , intel-
ligence ou commerce avec quelqu'un. Comniunicare
cum aliquo de re aliquâ. Cic. Cxf Inter le aliquid
conimunicare.Cif. Habere commercium 0« focietatem
cum aliquo. Cic.
En ce Sens on dit avec le pronom pcrfonel , qu'C7/j
homme ne fe commitnique pas , ( quand il ne -veitt p.is
h-znter les autres , ni fe découvrir à eux ou fe laijfr
"voir , fait par chagrin , foit par déjïance , foit p.ir or-
gueil. ) Ille cft perpaucorum liominum. Perpaucorum
familiaritate utitur. Non (c facile largîtur ou apprit.
Siipercilio & moro.'itate quadam duftus non amat fui
copiam facere. Hor. Cic.
Un trih'ce ne doit pas trop fe communiquer , fe faire voir
familièrement à fes fujets. Princeps non débet fe ultro
iiirais fubditis largiri. Plaut. Non dcbït Princeps vul-
gari cum fubditis. Liv.
CoMMONiQt-îER fc dit eiicore des chofes qui ont un pajfage
dt: l'une à l'autre, comme ces deux appaftmeni fe com-
zKuniqueHt par le moyen d'une galerie. Pcrvius eft ufus
harum sdium portïcu.
Ces deux mers fe communiqttent . Duo illa maria inter
fc conjunguntur & conflaunt in fe. Flin.
Communiquer en terme de Palais [_fe dit de la co9»inu-
cation réciproque des pièces d'un procès, que les Avocats
fe communiquent départ fj" d'autre. ] Inftrumenta licis
inter fe communicat. aft.
COMMUTATIVE , adjca. fcm. qui fe dit dans css
mots , La jujiice commutative. Juftitia qua: in coin-
niutandis xebus verfitur. Les Philofophes difent Jafti-
tia commutativa , a: , f .
COMMUTATION , f f. terme de Palais. Ich.mgemetu
de peine en une autre, ] Alicujus pœna; in aliam com-
muratio , onis , f.
COMPACTE , adj. mafc. & fera. iPreffé, ferré , c-n-
T c
.., COM
flenfé. ] Compaftus , a , lun. Kw. CompacliUs îz hoc
compactile , adj. çeiih. is. P/in. Condcnfus. Coin-
preflus , a , um. FU.i.
[ Terme de rbvfique ]
■ aEMARCiUEZdûns ce in^r comme dans tous 1-s m^tsqri
fuivent , que la lct.r.ï AJ fe pionince comme une N, aiiul
Gomptcte , ê;c. coiBme un B , ou un P.
COMPAGNE , f. f. [ Tille qui cfl amie , ou ■voifue (3" (■".-
?n!licre a-vec une autre. ] Socia , as , f . coir.es , gtiût.
comïtis , f. Ter. Plant.
CowpagK» deftrvitude ou d' efcUvage . Confcrva , x , f.
Ter.
COMPAGNIE , f. f. [ Affcmhlée de perfonnes. ] Çœtus ,
ûs , m. Convcntus , ûç , m. Cic. Congrellus , ùs ,
m. circulus , li , m. Cic.
Compagnie , [ Société de perfonnes unies enfeinble pour
quelque chofe que ce [oit. ] Societas , atis , f. Ci-.
Compagnie de gens qui boi"jent ty rKungent enfcin'/le. So-
dalitas , atis , f. Sodalitium , ii , n. conviÂus, ûs , m.
Cic.
Compagnie de gens qui demeurent e' lii'ent t^iftrt.blt.
Contubernium , ii , n. Cic.
Cet orateur a eu belle compagnie, c'cft-à-dire , p» bel
auditoire. Orator ifte iiia;j,no homniuni ccetu dixit.
tAimer la compagnie ou les compagnies, honiinum fre-
quentiâ & coUoquiis deleûari,-
Jl tfl homme de compagnie. Homo eft niulrorum horni-
num. { Tcrence a dit cft peipaucorum hominum , li
n'aime pus autrement la compagnie. J
il efl toujours en compagnie. In cortibus efi: alfiJuiis.
2l reçoit tous les jours grandes comp.tgnies chez. lui. Ho-
minum frequemiâ domus illius quotidiè cclebiacur.
Cic.
jl efi lien» grarde compagnie chez, lui pour U f.iluir ,
four lui faire la révérence , peur le congri'.tider fur fi
fanté. Magna ad euin conlluxic falutantium mulritu-
do , eratulantium dg fuâ valetudiue ou fuam valetudi-
nem. Cic.
Il mange toujours en comp.xgnie
eu convivatur. Ter.
Voir C friqutntcr les comf .finies. Circulos confeftari.
Cic.
Tréquenter ou hanter les în-tuv-tifes compagnies. Cum
-improbis focictatem inire ou coïte. Cic.
Se retirer des compagnies , les fuir , ne point vcir le
grand monde. Hominuin congreffus fugcrc. De circu.
lis Ce fubducere. Cic.
Congédier une compagnie. Dimitterc coetum. Cir.
Il efl en compagnie , Il a ctTr.pagnie chez. lui. On l'efl
'venu 'vifitcr ou mangir avec lui. Non folus cft , &
multi apud ilkini ca.-narit. * Si c'cfl peur l'entretien ,
Mat^nus eft in eâ ùomo confabulautium cœtus.
CoiAVhatill. ,[ Celui qui accoir.pagne.'^ Cornes, gcnit.
comiti» , m. Cic =<" Je l'ai rcgalé fs fa compagnie. Ei
cocnam atque ejus comitibuG dedi. Ter.
Compagnie , [ Cortège qu'on fait à une perfonne en l'ac-
compagnant. ] Comitacus , ûs , m. Cic.
Taire cempxgnie a quelqu'un , lui tenir compagnie.
Ire a'icui coinitem. Se comitem alicui pra:bere ou ad-
jun<Teie ou dare. Liv. Aliqiicm comitare ey comitai-i.
depon. Addere fe alicui Ibcium. Cicer. yojez Accou-
PAGNïR.
[ On fait accoider Cornes , g^rit Ccmiiis , & Soàus , ii , avec le
nom delà l'crionne qui aci-onip.-gne 1
Tauffer compagnie à quelqu'un , le quitter. Se fubduce-
re ou fe fubciaiiere ab aîicujus comitacu. Abftrahcrc fe
ab aîicujus comitatu. Cic.
Jl efi toute m.z comp.tgnie , Je ne fuis qst'avec lui. A!îi-
Ju^c eft mwuia. S«lâ illius confuetadiae utoc, Cic.
Quotidiè coepulatnr
COM
Sir naiire en l.i compagnie de quel^jU'im fj joindre k lui.
Alicui fe comitem pra;beie ou adjungerc. Cic.
Fr-ndre quelqu'un en fa comp.ignie. Aliquem fibi focium
adjungerc ««adfcifcere. df
On niT Avoir la compagnie charnelle d'une femme , ou
(implemcnt Avoir /,ï co:np.r''jiie d'iine ferr.im. Notitiam
habere mulieris. t,«/^ Rem liabere cum muliere. Pl.tut.
Uluram corporis mulicris capere. Pl.tut.
Compagnie en termes de négoce Se d'affaires {fe dit
d'une focieté de Marchands ou de gens d'affaires ) So-
cietas , atis , f. Cic. * Publicanorum focietas. Cic. ( La
cofipagnie des partifins. )
Compagnie fe dit aulTi [ d.'s corps de l'Efiat , comme le
P.ir'.ement , l'Univtrfté , la ViUe , &c. ] Societas , atis,
f. Ordo , genit. ordïnis, m. * Le P.xrlement. Amplifli-
mus ordo Senatùs. Anipliiïima curia , x , f . * L'UrA-
■verfité. Univerlicas , atis , f. Acadeniia , x , £.
Mander les co^:pag:::cs. Ccnvocare ordincs. Cic.
Nôtre compagnie a refolu. Decretum ell à noiho ordine.
Cir.
Compagnie , en terme de guerre , [ Ccros de foldats
commnndez. par un Capit-tme. ] CoUors , genit. cohor-
tis , f. Turma. Caterva , x , f. Cic.
Compagnie de cavalerie. Equitum turma , a: , f. * De
chevaux- légers. Expedita levis armatura; tunna. Cic.
* Compagnie de cent hommes. Centuria , x, f. Liv.
Il fe fauva avec ceux de fa compagnie. Cum liais tutma-
libus evafit. Liv.
Compagnie , en termes de chalTe , [ fe dit des bêtes (S"
des oifeaux qui vont en troupes , comme les fangliers tî"
les perdrix. ] GrCï , genit. gregis , m.
Compagnie de perdrix. Perdicum grex. * { on trouve
Giex avium dans Horace , & Grex armentoiuni dam
Ciceron. )
De compagnie, \_Enfemble.] Unà. Simul. Patitcr.
adv. Cic.
COMPAGNON , f m. [ De vovage ,fur terre ,fur mer ,
de travaux , de d.tùgers. ] Sociwis , ii ; m. Cicer.
( Avec les génitifs itinerum , navtgationum , labo-
rum , periculorura. )
Ccmparnon de mon infortune ty de mes -malheurs. Socius
xrumnï & mali mei. Plaut. * compagnon de leur ben^
ne tr de leur mauvaife j'ortune. Profpcraium advcrfa-
rumque rerum focius. Tacit. * compagnon a'ttude.
Studiorum focius. Cic.
Compagnon, [ ^i accompagne quelqu'un envoyagt ou
autrement.'] Conies ,gen. comitis , m. Socius, il i m-
Compagnon d'cfciavage. Confcrrus . vi , m. PUut. *
co»:pagnon d'école. Condifcipulus , Ii , ni. Cic. * corn.
pa_^/ion de guerre. Commiiïto , ônis , ni. Cii.j- MiUtio:
contubfrnalis , is , m. Cic. * (' on trouve dans Céfar
Commilïtes , genit. commilitum , dat. commilïtibus,
dufinguUer Conimîks,^«?j. comm\\iû%,m.)'^cori}pagnon
d'h.ibitation , ou comme l'on parle à la guerre , qui
f.it chambrée avec un autre. Contubernalis , is , m.
Cic. * compagnon de table , qui mange à une même ta-
ble. Conviftor , oris , m. compranfor , m. coëpulo ,
onis , m. Pl.xut. * Compagnon de buvette. Compdtor ,
oris m. Sodalis, is m. Cic. Combïbo , onis , m. *
compagnon d'entretien. Congerro , onis , m. Plaut. *
compagnon de jeu. CoUûfor , oris , m. Cic. * comp».
gnon de voyage fur mer. Convetlor , oris , m. Cic.
Compagnon de métier , ( qui travaille chez, les mai"
très. ) Operarius. Mercenarius. Ccnduftitius , i , ni.
On dit au pluricr Operx conductitia: , arum , f. pi.
Compagnon fe dit en ces façons de parler figurées &
proverbiales. C'efi un bo7i compagnon , qui aime
lien à rire (y à fe divertir. Multùm hilâiis & p-
c o r.r
cofiM. tîer»t. Oninuim horarimi lionio. Slii'utt.
Faire le petit compagnon , ( Icrs nnim homme cji glorieux
' V i>:filent. ) Plus arquo libi fiimcre ou arrogare. In-
folcntiùs fc etïcnc , ( elftro, cftl-rs , extùli , ditum. )
irt. Cic.
Faire />h:> à corrpAgnon a-vee quelqu'un , le traitter .i'j-
^»»/. ) itqii.ire 11- cun alio. C/V. * Tivre piir ^ compi-
<;!io>i. yEtjuo & pari juie cum aliqi.10 vivcre. Cic.
On niT dans le diicoius familier , Je l'.ti connu q-t'il n'é-
tùit encore qu'un petit co»ip.î^:jo:> , qu'il était peu de
clwfc. Hiinc novi , cùm elle: a.^iiuc huinili ac tciiui ad-
modnin fortuiii , c'ira ciL't adltuc rana. Pur. ( c'cfl-.'i-
dirc , lorsqu'il n'étoit encore que ^niwiiille. )
COMPARABLE , adj. m. & f. [ êi^ii peut être comparé. ]
Comparabilis & hoc comparabilc , adjeft. geait. is ,
Coin;'at,indus. Confei-endus , a , um. jEquiparabilis
& hoc arquiparabile , adjecl. g'-'iif. is. Ammilandus ,
a , um. Cic.
r On do r.e à ce; Noms un Daif, o'i un AShtit avec la ptijOii-
tiOn n-a. Ce PUu:. cti l'Accufitif'avec ;ii. ]
// n'cft point comp-^mble à lui. Ncc coniparaii.lus hic tjui-
dem ad illum çl\. Tir.
COMPARAISON , fiibft. fem. [ RxpHrt de deux cho.ls.]
Comparatio. CoHatio , onis , f. Cicir. ^quiparaîio ,
onis , f. .Aul-Gd.
On peut faire cimpar.iifon de deux- l 'uns honnêtes , pour
fçavoir lequel eji le plus honn''c. Potcft farpe iiici-
dere comparatio de duobus honeftis , utnim hone-
ftius. Cicer.
Comparaison iê prend quelquefois pour £§•;?/;/•£■', njfem-
blunce , CDrr.me faire cor/ipar.ii'on avec quelqu'i;)i.
jïquiparare ie ou a;quare fe aliaii ou cum aliquo. Cic.
Taire comparai !on de fcs heUts qualitez ai-ec celles à'au-
truy. ^cuiparare fuas virtuces ad akerius virtures.
Vl'aut.
Comparaison efl auiïi { Ui?e figure de Rhétorique qui fert
à l'ornement (s" à l'ecUirciifement d'un difours, ) Com-
paratio , onis , f. Cic.
En comparaison. Pra: , avec l'ablatif, Ad n-vec
l'accufatif. In ccmparatione. In comparationem. r.i>,--
Rj>n.
Vous dites peu en compar.tifon de ce qui arrivira, Parùni ,
pra: ut fururum cft , prxdicas. flaut.
Us ont efimé peu de chofe tous les dangers en corr.par.tifon
de leur "jie. Omnia pericula pr2E falute fiià levia duxc-
runt. Cic.
Ce n'eft rien en comparaifon de U nôtre. Nihil ad noftram
hanc. Tir.
T'^us les parfums ne 'valent rien en compamifon du zô'rr.
Omnium unguentorum odor , pr.ç tuo naulèa eft.
pUut.
Ce n'etoit rien en compan'ÀQn du malhrur qui nous arri-
%;% le lendemain. Nihil acciderat in comparatioasm
claJis diei portera;.
Par comparaison. Comparando rem cum re. Compa-
raté. adv. Cir.
Sans comparaifon .Siv.z controTcrfiî.Sine dubioLonoè.adv.
COMPARATIF, m. Comparativc , t. adj. [ Qui com-
pare. ] Coniparativus , a , um. Cic.
CoM?ARATiF , (ubftantif mafculin. [ Degré de comp.t-
ra:^on chez les Gr.tmmniriens. ] Comparativura , i , n.
compar.-.tivus gradus , ^enit. coiTiparativi gradùs , m.
Buint.
I.C comparatit rfl un Nom Ai* jîàif qui fignifie la qualiié de la
Clior<: avec comf arsilbn : & il (c co.inoit en Frani|ois quand il
y a PU.s ou Divamngt devant un Aajettif ou un Advcibe. Il e.1
el} te.-minL- en kr. pour le Kilculin Sx. le Féminin, & en i«j pour
le Neutre ou pour l'Adv-rtie.
O.T met aures le coru.arjtif un AMstif j ou bien le ijvc oui
fuir , ^'exprime par n'^-i-jt avec le mêr.-.e Cas o.prcs que devant.
S il fui: une .iL-giticn acres le ijte , elle ne i'txpriciie f&i.it.
C O M. 3,,
ri<s diligent que ?ii.rre. Diligentior pctro ou qunin
P^tnis. * P/;« favant que Je ne croy. Doi^ior quAm
credo.
COMi^ARÉ , m. Comparée , fem. part. pafT. Voyc%.
Co.MPARlR.
CO>.;?ARER , V. ad. [ Conférer une chofe avec une
dftire. ] Rem cum re , aliquem altcri on cum altero
coniparare , ( p.ïro , as , avi , atum. ) ou componcre,
( pnno, pônis, pdfiii.polituni. ) ou conferre, ( confcro ,
confers , contiili , collâtuni. ) aft. * Cpntcndcrc rein
rci ou cum rc , ( tendo , tendis , tendi", tentum. ) on
arquare , ( aequo , as , avi , atum. ) a<ft. Pl.iitt.
Comparer les crimes de l'un avec ceux de i'.zutre. /Equare
alicujus fcelcra cum akerius fceleribus. * Comparer A.k-
nihal à Philippe, .Square Annibali Philippum. Liv.
"* Les p.xroles avec les actions. Diûa cum fadis compo-
nere, c« comparare. Salufi.
li ne mérite pt: de lui être eomp.tre, Nec coniparandus
hic quidem ad illuin eft. Ter.
Coi>;p..rcr une copie avec l'original. Conferre dcfcriptio-
ncm cum tahulis Cic.
COMPARITION' , fubrtantif féminin, riyr;; Comparu-
tion.
COMPAROÎSTRE , V. n. on prononce. Comparoître ,
Cr l'ort difoi! autrefois comparoir : quelques-uns pro-
iionccnt compaictrc. [ Se prefenter en jufice. ] Apud
judicem,o« in judicium,<!« judicio.o» in judicio lîlleic
fc, ( fifto, fijlis, ftïti, ftatum.) ac1:. Cicer. Uip. Venire iii
jus, ( venio, ver.is, vcni,ventum. ) n. Obire vadimo-
nium, ( oIko, obis, obii , cbïtum. ) acl. Cic. Ter. AJ
vadimoniuin occurrcre , ( curro , cuiris , curri , cur-
funi. } neut. Suet.
Jour marqué pour comparoître. Vadimonium conlHtu-
tum. C;Vc)-.
Manquer de comparoître. Taire défaut. Vadimonium de-
fercre. Cicer.
Taire donner des cautions à quelqu'un pour l'obli-^er de
ccmp.-.roitre. Aliquem vadari, ( vador, aris, atusliim.)
dcp. Cic
Ajourné à comparoître en perfonne. Pra:ftô adelfe iullus ,
( juifus , a , um. ,)
COMPARTIMENT , fubftantif mafculin. [ Vifirilution
d'un tout en fes parties. ] Dcfcriptio. Dimenlio , onis,
fem. Cic.
Titre les c!»ntx'timins d'un jurdin. Harrum in are,^s o:t
in pulvinos defcribere. Pulvînis ou arcis hortum dùtin-
gueie. Hc-r.
Ccî.iPARTiMF.MS, [ Taits de p'.ufeurs couleurs. ] Ceroftrô-
tuin , ti , n. Vlin.
COMPARUTION , fubft. f terme du Palais. [ Préfe».
tatio:! ertjuf'.ice. ] Vadimonii obïtus , ils , m.
COMPAS , fnbft. mafc. [ Infirument qui fert à décrire des
cfitljs. ] Circïnus , i , m. Vitr.
Mefurtr ou fitire une chofe au compas. Circinare , ( circï-
no , as , avi , atum. ) att. ace. Pliii.
On dit au fij^urc , Il fait tout p.tr comp.ts tJ!' par mefure.
Compolitè & ordlnatè omnia facit. , * // marche p.ir
cotnpas & par mefure. Compofitè Si aptèambulat. Coh
Gradibus compolitis ambulat. Virg.
COMPASSÉ, m. Compassée, f. part. palT. [ Mifnré avec
le compas. ] Circïno defcriptus , a , um. Ad circini ra-
tionem exnilus , a , um.
On bit au ligiuif , C'efl un homme nmp.tjfé Sf réglé en-
touies chofes. In omnibus compofitus & ordinatus. Se».
Il n'y a rien de plus C07:}p.^fé O" de mieux réglé que la na-
ture. Nat'.ir.i nihil cft aptius , nihil defcriptius. Cic.
COMPASSER, V. adl. [ Mcfunr au compas. ] Circinare ,,
( circïno, as , avi , atum. ) aft. ace. circino defcribere,
( fciïbo, la.bis, Icviplîj faiptum, ) acl. ace. circiuo di-
Tt ij
,;i C O M
nijtiii , ( medor , mccLis , menfus fum. ) depoa. ace
P/w.
OîJ DIT au fîc^iué Cowpiijfr toutes fis actions , les n^ler.
Quidquid agas ordmare , ( ordïno , as , .avi , atiim. )
OH dirigeic , ( rigo , rïgis , lexi , rectum.) ail. Diri-
c;cre adViones ad norniam lationis. Cic.
COMPASSION , fubft: f. [ Motfvemmt de l'ume qui nous
porte à avoir pitié des clifgraces d'aiitrui. [ Mik-ratio.
Commiferatio , onis , f. Mifeiicordia, x , f. Cic.
Avoir compxjfion de qnelqiiirr,, lui porter compajfion. Ali-
cujus mifeïeri , ( mifereor , miferetis , miiertus fum ,
ty autrefois miferitus ^am félon Robert Efiiemje Jtiepon.
* On dit aitjft Miferari £? Commiferari ( mifetor.aris,
atus fum.) dep. Caf Cic. avec i'accufatif.
[ Sanaïus prétend que ces Verbes gouvernent aufli très - bien le
Datif: on en trouve des e:iemp!cs -lans les .auteurs des liecles
pcilcrieurs , comme dans Boëi.ei mais ceU ne le trouve jas
dans la pureté de la Langue , il nous en croyons Voilius. On
dit auffi Mifcnfcûie 8c C^n.mfetcfccrt. Cic. Ter.
Avoir compajfon des malheurs J' autrui. AdHibere fertu-
nis alicujus mifericordiam. Cic. Alicujus fortunam r.ù-
fereri. Cic. ^ . ,
Veftat où il me vit lui fit coripxjfinn , car 'fétois crotte
jufqites aux yeux , & plus pâle que la mort. Ille hab;-
tum meum niiferatus , quia luco oblïcus eram &: lccJio
pallidior. Vctr. B.
Ils avoicnt compyfion du malheur comùiti;-.. CoMiVi'.\c
periculum mifcrcbantur.
Je l'ai vu dans la mifire , (y j'.ii eu comp.tjjlon de lut.
lllum vidi mifcrum , & me cjus mileritum eft. Plaut.
Avec le verbe Inij-erfonncl Mifict , Miferehtt , tdifertum tfi ,
Je Nom de la Petfonne qui a compaiiîon fe met à l'Accui-tif ; .<.;
le Nom de la Choie ou de l.i Peifcnne don; on ?. compaffi-n fe
met au Génitif , ou bien le Verbe qui luit le me: à 1 Intinirif. Et
le Verbe de devant devient .mperfonnel ; comme
Je commence a avoir compajjien de votre pateffe. Iiicipit
me miferere tu« piCTritix.
'Emouvoir ou exciter quelqu'un à compaffton. Alicujus mi-
fericordiam concitare on movere ou commovere, ( mo-
veo , môvcs , môvi , môtum. ) ad. Cicer. * Emouvoir
les jtiges à compajfion. Mifcratione mentem judicum
permovere. Cic.
"ÎAiRE compAjfoiz ou Toucher de compajfion. CommoYcre
miferationem. ( avec un d.ztif. ) ^lint.
J>igne de compalfion.M.\k):3LUonc ou milericordiâ dignus,
a , um. Mifcrandus , a , um. Mifcrabilis 5: hoc mife-
rabilc , adjcdl:. genit. is. Cic.
jy une façon digne de compafiion ou qui mérite compaf-
fion. Miferabiliter. adverb. Miferaiidum in modum.
Cicer.
COMPATIBILITÉ , lubft. f. [ Qualité des chcfes qui ne
font pas contraires, qui peuvent fuififier enfemble, ] Con-
Tcnientia , x , f. Non repugnantia , x , f . Cicer. * Lis
Pkilofuphes fe fervent du mot de Compacibilitas , atis ,
f. Qiialitas patibilis, genit. qualicatis patibilis, h Pati-
bilis iiatura , gen. patibilis natora; , f. ( /e t/iot de Pa-
tibilis na:ura efi de Ciciron. )
On dit figuiément U^ie conipatihUité d'humeurs. Mo-
rum con(Jf«encia , gtnit. morum congruentia; , fcm.
Suet.
COMPATIBLE , ad'pLt. mafc. & f. [ Sui peut demeurer
f.vec un autre àni.s un même fujct fias le dé. mire ,
comme le fie ©" le ch.iud. ] Patibilis & hoc patibilc ,
adj. genit. is. Cic.
■Compatible fê dit au figuré ( des humeurs 0° des in L-
naiion:. ) Cungrucns. Conyeniens , eutis , onin. gea.
Cicer.
Hos humeurs font compatibles, convi:n>îcnt enfemble .Coa-
gruupc ou coiiveiiiuut mores. Tir.
COMPATIS. , V. u._J Ocneitrer enfensbk dam un mefnje
C O M
fiijet fans le détruire. ] In eodem fuhjefto poiTe con£-
ftcre. Non intcr fe repugnarc.
Compatir fe dit au figuré pour Avoir des mœurs 0" de»
incli-iations qui conviennent, comme Nos humeurs com-
pati fint bien enfemble , s'accordent bien. Co.nveniunt
mores Ter. Congtuiint moics. Cicer. * Kos humeurs ne
pi uvent compatir enfemble. Ncbis convcaiiie non po-
tefl:. Fetr.
Compatir, Efîre fenfibli .h la mi fire d' autrui . [ Efrre toi:-
ché de fes malheurs. ] Mileratione ou mifericordià mo-
\cri ou commoveri, ( moveor, moyeris, motus fum. )
pall. Mifcriis ou calamitatibus alicujus commoveri.
Cic. Sec.
Compatir aux foibh'ffes d'un ami , Souffrir fes défauts.
Peccatis amici indulgcre , ( dulgeo , dulges , dulfi ,
dukum. ) n. Cic.
COMPATRIOTE , fubft. m. & f . [ Celui ou aile qui efi ^
d'un même p.-iys , Pcpularis , is , com. gen. ^/V. Con-
terraneus , a , um. Plm.
C'efi notre comp-.triote. Eft noftras , atis , omn. gen,
*C'cft votre comparriote . , ( fartant à plufieurs.) Eft
veftras , atis , omn. gen.
COMPENSATION , fubft. f. on prononce corapanfation.
[ Quand ce qui m.tnque d'un cité efi fiipplié d'un autre. '\
Compenfatio , onis , f. Cic. j
COMPENSER , V. au. c» prononce companfei. [ Eqiti-
v.iler une chofe p.ir une autre. ] Rem unam alià te oh
cum alià te compenfare , ( penfo , as , avi , atum. )
aa. Cic.
COMi'ERE, fubft. mafc. [ Celui qui tient un enfant fur
les fonts de B.^ptt fine avec une fille. Compatet , tris ,
m. PatrTiius , i , m.
On dit burlelquemeiit ( d'un homme fin (5" habile dam
fo/> métier. ) C'efi un compère. E.eco6tus fcriba. Horat.
Pergraphicus nugator. Plaut.
On dit encore , Tout fif.xit en ce monde par compsres S*
p.ir commères , c'eft- à-dire , par intrigues cr p.xr follid-
tations. Hocce tenipore omnia occuUis arùbus S: folii-
citationlbus co;''.fiiii;nti3r.
COMPETENCE , fubft. fem. on prononce competance.
[ Qt'alité qui donne le pouvoir à un Juge de juger ds
quelque différent. ] Judicis légitima poteftas, ^f nif. ji>
dicis légitima poteftatis , f. jufta & kgitima^ jurifdi-
clio , gen. juPis & légitima: junfdidionis , f . '
Cette affaire .fi de vitre com-petence. Res iita vertitur in
îuo foro. Tiriw.
COMPÉTENT , -".1. ( on prononce compctanr. ) CumpÉ-
tente, f. atljeÛ. [ Convenable. ] Convjnicus , eiuis,
omn. gen. Idoneus , a , um. Cic.
Juge compétatt. Judex compctens. Vlp, Jiidex legiti-
mus , m.
COMPÉTER , V. n. & d'ufage au barreau. [ Apparte-
nir. ] Pertinere , (.percineo , pettincs , pertinui ,fa,ii
fi:pin. * n. cic.
COMPÉTITEUR , fubft. m. [ Concurrent, celui qui pri-
ter.d à un mèine r.mg , 0 un mêm» emploi , à une mein*
for. une, ] Conipccîtor , oris , m. Cic.
COMPIEGNE, [ rlile davs le V.ilois du Gouvernement d<
i'Ifie de France fiur .'Jtfc. [ Conipendium , ii , n.
g^rii efi de Ccmpicgne. Compendienfis & hoc compen»
dienfe , adjeCl. gcr.it. is. Compendianus , a , um.
COMPILATEUR , fabftantif mafcuUn. [ Auteur qui .»
rec:kiiii ts" ram.tfé plufieurs ouvr.ijes. ] Qui varias rc^
ex variis fcriptoiibus coUégit. Ci.ui cpera varia col-
Icgit.
COMPILATION , fubft. f. [ Reriieil de plufieurs ouvra-
ges fur une matière. ] Coile<Stio , onis , f. Cic.
[ CmpiUtia eft de Ciceron pour un pillaçe , je croy qu'on s'ea
pourroit fctvir à exprimer ce mor , puifque en quelque maïuc»
ic c'eû un pillage que ce (amas qu'on fait des Auteurs. J
C O M
fiOMPILER , V. ad. [ Kj;V^- «;; reciitil oh une compih-
tion »e flujicurs Auteurs ou de plufieurs chofes tirées de
leurs ««'VM_gi'.<.]Lcgeic.Collïgcic,(,|^o,gis,!cgi,lcftuiTi.)
Ch. Compîl.irc, ( pllo , as , avi, atuin. ) acl. ace. Hjr.
[ On peut le Icrvit ce ic i-'eii.iir Veille en ccue lignificaiior ,
quoi qu'il ûgnitic proiiimcat ."i.'.'.r , ciira'ey. |
CO.MPISSER, V. ad. vieux mot. [ Pijfer dtjfus. ] Mcicre
in aliqu'.d , ( incio , mciis , miiixi , niicium. ) n. Hor.
COMPL.'VIGNANT, m. Complaionanie, f. [ Celui om
celle qui fe fl.iiut. ] Querens , cutis , cm. gcn. Qucri-
bundus, a, um. Virf. Ciccr. Qucriilus, a, um. Mart.
COMPLAINTE , fubft. f. teime de Palais. [ FLwisc &
Doléunce. ] Qucrêla. Qucrimonia , .r, f. Cic.
Former une compUr,.:e. Concjucn. Qucii , ( qucror, qiic-
rciis, queftus (îlm. ) Qiieritaii, ( ritor , atis,atus fum)
dt-p. Cic. Judiciura queribundum inrendere. Bud.
COMPLAIRE , V. neut. [ Se rendre comfUifxnt , déférer
aux "volontez, {y aux inclinations de quelqu'un. ] Ali-
cui obsëqui. Alicujus voluntati ou ftudiis obfequi, ( le-
quor , fcqueris , {idïtus fum. ) dep. Oblecundate , ( ic-
cimJo,as,avi, atum.) n. dat. Cic. Ter. Alicui ou Alicu-
jus voluntati indulî^ere , ( dulgco , dulgcs, dulfi , dul-
tum. ] n. Ter. Alicui rupparafîtari , (^bîcor , atis, aies
fum. ) dep. fl.iut.
Je "VOUS efiime le dernier des hommes , de vous être mis
en tête de complxire en tout à cet homme. Te elle intia
intimes homincs puto , qui in a'iimum induxeris huic
affentati. Ter.
Se comflxire en quelque chffe , avoir de la. comflxif^ace
en quelque chofe. Aliquà le delectari. Cic.
■COMPLAISANCE , fubft. f. [ Déférence aux fentimcns
(y aux vo!cii:cz d' autrui. ] Obfequium , ii , n. Oblc-
quentia , x , {. Cic. df.
f n ce tems-cy U complaifance fe fxit des amis , CS" la vé-
rité des ennemis. Hoc teniporc obfequium amicos, Te-
ritas odium parit. Ter.
ils ont quelquefois une compl.tifance aveugle pour leur cf-
prit. Indulgent ingeniorum lliorum foluptati. giuint.
Cchii qui verra qu'on ai.ra de la complaifance pour fes
diver:ijfmins , en aura de fin cc:é peur les vôtres. Suis
ftudiis confentire qui crediderit, laudabit atroque pol-
licc tuum ludum. îîor.
' Cette cxpreaîon L.tir.e cfl enapruntee des G'.adiateurs qui cora-
bat.oient dansTAmoK^re-re i car fi les Sjieasieurs piellbient
les p.nices cr.i'Vinblc en joi, nanties deux mains, & entreli.ant
les doi;:,ts , c'eiolt une msitji'.e Je fjveur j.-;r eux ; que s'ils ve-
KOient à iour;.cr le pcu.e en dejOigr.aiit les djij,is , c'éioi' in
ligne de haine & de mort peur le vaincu : 8c voilà « qu'c-n
appelloit Vreniere folticeai , c'eû-a-dite r^vrij'cr , ce qu'Kuface
appelle L^ri- ■<• usjoqr-c julUce : Se l'irierc fdlicem , RenTetTer »e
pouce , pour dire Coridamner. ]
J'.ii eu trop de ccmphifance pour vous. Niniiùm liabui te
delicatuni. Vl.tut.
Je r.'ai point tant de coniplaiftncepour ma femme; fi vous
en njîez. de ir.êtîie , nous en ferions mieux tous deux ,
mais vous vous la^JJex. entièrement gouverner par elle.
Non fum adeô obfequens uxori mer ; quod tu idem (I
faccres , in rem noiiram & tuam id ellcc , nunc video
in illius poteliate te efïe. Ter.
Je vous avo.-'.e qi-e j'ai une grande complaifance pour mes
enfant': mais fna complaifance ne va pas jufqu'à les gâter.
Scio ego mcis me elFe apprlmè liberis obrcquentem ,
fcd non adeô , ut mea facilitas illorum corrumpat
arimos. Ttrent.
Elle cTuit indigne li'el'e d'avoir -quelque complaifance pour
ma mère. Se indignam deputat,qui concédât matri.Xf'".
Je ne vous écris %as cela par complaifance. Non liasc auti-
bus tu!s do. Cic. AlTentatoriè hxc tibi non fcribo.
Vn flatteur a une complaifance outrée , il obferve avec
foin les moindres mouvemens de celui à qui il fait ft
mur , il relcve tous fes bons mots & répète toutes fes ^,%-
nus ,
tollit
C 9 M
rôles, Adulator in ojraquiuin plus a-quo pro
nutum divïtis audit , itaat tocs ic verba
cadentia. Hor.
J'ai trop de compl.iifance pour moi, Je me flotte crjp. Ni-
mis mihi indulgco. Tir.
COMPLAISANT , m. Co.mplaisante , f. adj. f g^ui t.-u
ehe de pl.iire (3" de fe conformer aux inclinations d'au-
trui. ] Obsëqucns , cntis , o.mn. gcn. Obf;quiôlus , a»
um. Indulgcns , entis , omn. gen. da:. Cic.
S'il ne tient qu'à donner , £3* à être ccmf.iifant , je ne fe-
rai pas des derniers. Si id fit dando atque obfequca.
do , non pofteriorcs feram , ( o^ifo.-^s citend partes. J
Tereut.
si je vous fuis devenu odieux , p.trcs que je ne me rends
pas coiûplaifant , en fiifant toutes chffes ahfolument juf-
tes tr injujies, j'abandonne tout maintenant. Si ob caia
reui vobis mca vita invifi eft , qui non , jufta , iu-
jufta prorsùs omnia omninô obfëquor , miffa facio.
Tarent.
Il cft fort complaifant. Mollis eft in obfequium. Ovid,
Faire le complaifant. Supparafitari alicui. Vlaat.
Il efi complaiffint k tout le monde. Omnibus obfcquitut.
Omnium cbfcquitui: ftudiis. Ter.
COMPLANT , liibft. mafc. terme d'Agriculture. [ Vigne
d'un bo:t complant. ] Vitiarium , ii , n, Colum. { on nt
prononce. peint viciaiium.]
COMPLEMENT , fubft. f. terme de Géomctric [ Ce qi:i
rcfe pc;:r remplir le rejle d'un qttart de cercle. ] Coin,
plemcntum , i , n. Cic.
COMJ'LET , ra. Complette , f. aJjecl:. [ ^/2 a toutec
fe; parties. ] Complëtus. Perfedus. Abfolûtus , a , um.
Cic. Omnibus fuis partibus expletus , a , um. C;V.
"*■ l'oyei. Pap.fait.
Cette fomme n efi point encore complette. Ea fumma noil-
diim compléta eft. Cic.
Une période cOinpUtte. Pei'fedus & completus TCrboruni
arubïtus , gcnit. perfcdi &c coniplcci vïrboiam ambi-
tus, m. Ctc.
Un régiment complet . une légion complette , Jufta & plens
le^io , fenit. juft.r & plenx legionis , f.
COMPLEXION , fubft. fem. [ Habitude, difiofition natu-
relle du corps. ] Coiporis habitûdo , inis , f. conftitii-
tio , onis , f. Cic. Celf.
Forte compiexion.CoY^on^ fitnia conftitutio.Conftitutum
bcaè corpus. Ctc.
Un corps d'une fcible complexion. Infirmum & imbecille
corpus. * D'une mativp.ife complexio/t. Corpus mali ha-
bita;. X
il efi devenu d'une mauvaife complexion. Recïditin ma-
luai h.ibirum. Ceif.
COMPLEXIONNÉ , m. Coi.iptErioNNÉE , f bien oe
'■'■■--' ) C Sjii efi d'une bonne ou d'une mauvaife confiittf
tien. ] Benè ou malè conftitutus , a , um. Cic.
COMPLICE , adjectif mafculin & féminin. [ Celui ou
celle qui a eu p.xrt à quelque mauvaife action. ] Sociuï.
Confcius , a , um. Confors,^e?i/V. confortis, com.gen.
Affinis & hoc affine , adjed. genit. is. Partïceps, genit,
partïcipis , en. gen.
[ On donne à ces Koins Adjeftifs , le Génitif ou le Datif pouc
régime, car oji dit Coj'ci^i fcclerii ^ ,\Uis a.iciiifxcu.oii .anfiix,
Cic. ./Iffnis j::ci>ioris ou jjiittui , complice d'un crime. ]
Fous êtes complice de ce crime .ivec lui. Eft tibi focletas
hujus crimuiis cum illo. Cit.
Accu fer fes ccrtipliees. Indicium fociorum profitcri ou dé-
ferre ad Prttorem. Martian. Liv.
COMPLICITÉ, fubft. f [ Participation au crime de quel-
qu'un. ] Confcicntia , x-, f. Cic.
COMPLIES , fubft. f. plur. [ Dernière partie de l'Once
dit Sreviaire , qui fc doit dire le foir avant que de fe
Tt iij '
,.g C O M
coucher. [ Completorium , ii , n. liMi les Autiurs Ic-
clefinfliques.
COMPLIMENT, fiibft. m. [ Civilité ou Homiefteté qu'on
fait à quelqu'un , [oit en paroles ou en. uBions. ] Ofli-
ciola verba , orum , n. pi. Ofticiofa urbanitas , ge7rit.
officiofjE urbanitatis , f.
Je n'aime point les lettres oh II n'y ,-t que des compUmens.
Inanis fermo litteratum mihi eft injucundus. Cic.
Soufriant à un compliment fi naif. Dclcdatus ille urbani-
tate tam ftulta. Petr.
ynites-lui , s'il vous plaijî, mes complimens , ou fiinple-
menc Mes complimer.s , s'il vo::s pUiJl. Officiosè illum
rerbis meis falûta. Illum verbis meis falvere jubeas.
Officiosè die illi verbis m:is falutem. de. Sic.
Trêve de compUmens , l.iijJez.-lX tous les complirnens. Mit.
te ou apâge iftam officiofam urbanitatcm.
Je ne dis pas cd.i par compliment , je dis ce que je penfe.
Nihil fingo , nihil diflîmùlo , feriô & & ex aninio lo-
quor. Non adulatione quàdam id dico. Non alleutato-
ïic id dico. Non id do tuis auribus , fed veritati.
Compliment eft aulTi Un témoigr.age dejoye ou de dou-
lc:tr , ( qu'or, rend à fes amis , quind il leur eft arrivé
auelquj bonne ou ir,.iuviiife fortum. ) OflFiciofa telti-
ficatio ou fignilîcatio su congratulatio , genit. ofHcio-
{x teftificationis , &c. f.
Jp-iire compliment à quelqu'un fur une chofe , ( lui témoi-
nncr la joys ou la douleur qu'on e:i rejfent. J Gratulari
alicui r'e ', ou de re , ou lem , ( lor, aris , auus fum. )
dep. Cic. * On dit. Giatulaii alveiuu , eu de adventu ,
ou adventum alicujus. Ciccr. Taire compliment à quel-
qu'un fur fcn nrrivc:.
Taire un compU:i:en: de condolc.mcc fi.r U mort de quel-
qu'un. Mortem ou interiruin alicujus ofliciosè & pcra-
inanter condolere. Cic. ^ // lui envoya des perfonnes
forr lut faire compliment fur fcn mariage. Milit q'ji of-
ficiosè & verbis cxqaifuis nuptij.3 ilii grarularcncur.
* Sur ftfanté. De falute. C'ucr. * ]s vous fais comp'ii-
mentfur l'alliance d'un fi grand homme. Gratulor tibi
afnnitate tanti viri. Cd. ad Cic.
Compliment eft aufTi U::e petite Harangue courte Of plei-
ne de loiianires rechtrchéts , qts'on ftit a des perfonnes de
marque, quand elles pajpnt aans quelque ville. Aureôla,
& laïuiibus exqu'licioribus exprefTa oratiunciila. Cic.
( qua: habetur a.l Prir.cipcm jvr uibem aliquam tran-
ièuntcm. )
Compliment fignifîc par antip'irafc , Qucnih , comme
Je l'aborderai , CJ* lui ferai le co?/)pliment qu'il mente.
Adîbo accLie horainem accipiam quibus diâis meret.
Pbut.
COMPLIMENTER, y. ail. en provonce complimanrcr.
[ Faire d^s complimer.s dejoye eu de trifcffe fir quelqire
borne OH fur q::elque maxvaife fortur.e. ] Grarulari.
Congratnhii aliciii rem , ou re , ou de re. Offioods
■verbis aliquem appcllare. Aliquem urbanitatis olHciis
prolcqui. Cic.
Il alla le compi.-menter fur la mcrt de fin père. Dolorem
foum de morte patris, verbis officiolis G; familianbus ,
ipfi tcftifiiatus eft. Qiiàm ou quantum doleret de morte
patris , illi tefliticatus ell.
CcMru;4E--jTER un Vrina. Anreolam atque familiarem
oratiuntiilam habere ad Principcm.
C(.XMPLIMENTLUil , fjbttautif mafcdin. on proncnc:
complimanîcur. [ Q.{.i re fe dit qu.n mauvaife part ,
d'un ho?::::>: q:ii fi rend importun à force de faire tr}p
pe compUmens. ] In officiis pr.rftaiidis falutator im-
portiinus & taftidiofus , génie, falutatoris importuci
& faftidiolî , m.
COMPLIQUÉ, m. CoMrLiQtJKE , f. part. pafl". [ âlui ne
fie die q/te lies r/t,ilmies,.ii^s ajf.'.ires (S des incidents mc-
C O M
lex. ou jo'tnts les uns avec les autres.^ Implïcitus. ImpI?-
catus , a , um. Cic.
COMPLOT , fubll. m. [ Vfpece de confpiration , dcffein
de nuire à quelqu'un, concerté ficrettiment entre des per-
fonnes. ] Coïtio , onis , f. Cic. Confpiracio , Conjura-
tio , onis , f. Cic.
De complot. P»r complot. Compaclo. abl. De compaiîto.
Ex compailo. Cic. Plaut. Suet.
Faire un complot. Facere coitionem. Cicer. * Faire un
complot pour accufier quelqu'un. Coïre in accufationem
alicujus , chex. les Jurifc.
COMPLOTER, V. n. [ Faire un complot. ] Cjïre, ( coëo,
cois , coivi , coitum. ) n. Facere coitionem. Cic.
Comploter de faire perdre les biens à quelqu'un ; de lui
faire un procès. De bonis alicujus coïre ; in lites coïre,
Cicer.
COMPLUTE , vulgairement Alcala de Henares ,
[ Ville d'Efpagne en Caftille la Neuve , célèbre par foit
Univerfité. ] Complûtum , ti , n.
êlui efi de Complute. Complutenfis & hoc Complutenfe,
adjeft. genit. is.
COMPONCTION , fubft. f. terme de Théologie , [ Une
douleur qu'on a dans l'ame d'avoir offenfi Dieu. ] Ex
peccatis dolor , genit. dcloris , m. doloris morfas ex
dclictis , genit. morsùs , m. Cic.
COMPORTEMENT, fubCb. m. [ La manière de fie con-
duire. ] Voyez, DlporiemXNT.
SE COMPORTER , V. n. [ Conduire fies mœurs , ja vie
d'une telle £? telle m.tniere. ] Tali modo ou tali ratio-
ne fe gerere,( gero, geris, gelïï, geftum.) adi. Vitam ou
mores benè aut malé infhituere , ( inftituo , tuis , tui ,
tutum. ) ou effingere , ( fingo , fingis, iinxi, iidum , )
aft. Cic. ejuint.
Il efi- d'un homme modéré defiàn naturel C cultivé par les
ficiencts , de fie comporter de manière dans une puiffance
fi abfiluë, que ceux aufiquels il commande n'aycnt pas fu~
jet d'et défirer un autre. Permagni hominis cil ipsà na-
turâ moderati ac dodrinà erudici , lie fe adhibere , on
fie fe gerere , in tantà potellate , ut uuUa alla poceftas,
iis qi:il)us prxiît, dciideretur. Cic.
Se comporter honnêtement. Honeftè fe gerere. Cic. * S.z-
gement, avec fiag^ffe. Sapienter vitam inilitucre. Ter.
Il fie comporta de manière dans cette charge , qu'il rem-
porta l'approbation de tout le monde. Eo in niunere fie
fc gci'îît, ou ùz fï tri^lavit , ut ab omnibus laudaretur.
On dit en Droit , Comme une terre je pou; finir & fie com-
porte. Ut ager jacet. * Comme les araires fie comportent...
Ut res dant fe fe. Ter.
COMPOSÉ, m. Composée , f. part. palf. [ Fait. ] Faftus.
Coa:po!itus. Con.:rëtus. Coaliius a , um. Cicer. Voyex^
Cour OSEE, dans fies Aiverfies figuifications.
Ce parfum eji compofie d'or , ou il entre de l'or dans lu
compffiiion de ce parfium. Unguentum illud ex auro
concretum tU.
Le mtti.ridat efi C07>:p:fi de diverfies chofies. Mithridatï-
cum ex variis rébus componitur. FUn.
Un mot compofie. y oz compofita.*iîi'' efi compofie de deux
mots. Vox ex duobus vocabulis ilrucla. Vox qua: ex
duobus quafi corporibus coalelcit. §uint. Verbum ex
conjunilione fadium. Cic.
On dit au figuré , Un vifiags comtofé , [ S<iù n'eft point
naturel. ] Vultus compofitus. Tacit. Vultus fucatus,nee
naiiuralis.
S^;! a un vifiage compofie , pour dire Un vifiage modefte y
tranquille. Âdolefcens modefto vulru fpeâatus. Mo-
dclo oris ac totius corporis habitu fpeûatus.
Um cû.mposÉ , comme un fibftantifmafculin , \_ Mélange
de dsverfis ch:fes. ] Coagmcntario 6c copulatio. Com-
pauio» Conjuudia , onis , f. Cic
C O M
ITn compose ,Vr> riiU^ge dt piufieurt drognts, Pci'milUo,
onis , f. miilurci , ;c , f. Coluin.
Un composé , [ V,> tour qui » divfrfcs f.irt'ws. ] Tonim
CI divei(is paitibus coiiftans , ^enit. totius conftantis
ex divcriis ('artibus, n. Cic.
L'homme eji w> cornasse de cerfs cr il'.ime , l'un corporel
& l'autre ffirirnelle. Homo conftat ex duibus parti-
bus , covpore & anima , quariun uiia eft corpoica ,
altcra ab omni matcrije coiicrcrioiic (Ijunfta. Cic.
EsTRE COMPOSÉ lie Coiiflai i, ( coiifloi- , ans , acus fum. )
Conltarc , ( conllo , as, conftïti , coiUlïtum.) n.
Concrctiun elle. ( Coiicrêtus , a , um. ) Fieri , ( fio ,
fis , factus fum. ) pall. Cic. Componi , ( pônor , po-
nôiis, policus fum. ) pid". Pli??. »iiii»t.
[Oniiwtavfc tons tes Vc;hcs l'Ablaiit di: la chofe dont une
autre tll comjioiée , avc>: U j)r.:pûfitioi i oii i.v ]
On Dir figurcment , Cet ho»:mi efl tout compo^'é d: fcur-
herie gr de tiinifonge , // n'eji que memonge & fouibc-
rie , Un fourbe achevé. Homo totus ex fiaade & men-
djcio compolîtus. Cic.
CohiVoSE ie Ait en moxûe (, des affeiMées qu'on fait des
perfonnes propres a un mime dcffein. ) comme La ar-
mes [ont compofées de fu\cts qui font n^iturels & d'é-
trangers. Conflati funt & confedi e.vercitus ex fabdids
& adv^-nis.
COMPOSER , V. au. [ Faire quelque ouxruge d'efprit. ]
Componere , ( pôno , pônis , pofui , poficum. ) Elucu-
brare, ( bro, bras, btavi , bratum.) Elaboiarc, { l.ibôro,
as , avi , atum. ) Scribere , ( fcribo , Icri'ois , fcripli ,
fcriptum.) Facerc, (facio, facis, fcci, faftmTi.) aft. ace.
Cic.* Elucubrari, ( bror, braris, bcuiis ('um.Jc/f.Com-
mcntari , ( mentor , aris , atus fum. ) dcp. ace.
1_ On met k l'Ablatif le nom de U manieie ea qjoi l'on com-
pofc. J
Ctmpofer des -uer.'.Carminaconderr,(condo, condis, con-
dïdi , condïtum. ) Carmina pangere , ( pango , pan-
gis , pepïgi , paiïum. ) Coiiiponcrc ou lacère ou con-
ncere carmina. Cic. * Une ej7iiiiphe en vers. Verfus in
olla componere. Tihiil.
Co,/.pof(.r en prof;. Orationt folutà fcribcre. l'^ir. * Com-
poferin vers. Verlibiis !aib^-re. Striclà oratione fcribe-
re. Cic. Numéris verba nedcre. Ovid. *" En Grec , m
L.itm. Gra'cc , Latine. * £» Fi-anfois. Gallicè. adv.
l'atrio fermone. Linguà vernacuià. abl. pc.
Des livres plus inal compcfez. en Latifi qu'ils n'étaient en
Crée. De malis Grorcis, Latine fcripra deteriùs. Cic.
il s'cjî mis à compofer oà àftiire des cotnédics. Animum
ad fcribendam appiilit. Ter. Scriput fabulam. Ad fcri-
bendum fededic. Cic.
Composer figniùc en'cote en morale , ( Relier [es mœurs,
fes aérions , Ces p.iroles. ) Componere Fleclere , ( lieClo,
iîcccis , ncxi , nexuni. ) Fingere , ( fingo , fingis ,
fiiixi , fidum. } ad. ace. cic. Tue.
Il compo[* [oii vif.'.ge à la triflcffe , il prit un vifage trifle.
Conipofuit vultum ad triliitiam. Tacit.
Il fe compofoit de toutes les manières y II prenait toutes
fortes de contenance. Exprimebat omncs yuitus. Cic.
Ql-'ti-QijEfois il fe prend en mauvalfc part &: lignifie Tai-
re l' hypocrite , le TtUtujfc , Se déguifcr , comme II eft
toujours ccnpofé y j.imais naturel , il eft toujours m/if-
qué. Fidos fcmpet vukus pra-tendit. Suira. Fidum &
/imulatum vultum gcrit. Scmper fucatus ou larvacus
ou perlbnatus eft. Plm. Cic.
CoMPosiK. en tera-.cs d'Iraprimere, [ .Arranger les lettres
d'une copie €? les ajfembler en une forme. ] Fufîles litte-
ras ordinare & di;;ercre , ( ordïno , as , avi , atnm ,
digëro , géri , gefù , geftum. ) ou conncderc , ( nedo,
nccti^ , n^îxui, nexum. } Littciarum typos componere.
Co.MposER. fignijîc aufli , Invsnter , ,a]oiiicr0 la vérité ,
C O U ^-^
c?" w^wf wfWiV. Comminifci, ( minifcor , ininifccnc,
meinus fum. ) dep. ncc. AlT.n2,c.-c , & addcrc aliquiî
Tcncati , ( fingo , fingis , finxi" , fidum : addo, addif,
aailïdi , additum. ) ad.
Composer eu Mufiv]ue . [ Inventer des .".irs (y des accords
peur les eh.'.ntir à pluf.turs p.trii'S va les joiiir fur da
inftrui»ens. ] Cantus ou modos componere. Tii/ul. Ca-
neie in cantu numéros. Cic.
Il a compofé des vers p-ur être jc-'az. fur le lu:';. C.irviJ
na ad lyram compofuic. Sriinr.
Composer en terme de gitcrrc , [ C.-.pituler , fiire des
conditions pour rendre une pi.ice. ] De arcï eu de urb^î
dedendà cum hofte tranfigere , ( transit , l'cis , ëi'i
adum. ) ou pacifci , ( pacilcor , paci'fceris', padiis
fum. ) Cic. Liv.
Il fe dit a.iftl d: tous les trmrex. iT accords «/«(' fe font
dans les (tff.%ires cix-ilss , comme fai/.ie Mieux qu'on
coiiipofe de toutes chofss avec eux en mon abfence. Me
abfente omnia cum illis transïgi malo. Cic.
On ne pouvait. compofcr a moins avec des particuliers. Cuni,
privatis non poterar tranfigi mi.iore pecunià. Cic.
n n cai/ipcfi à deux mille fcfterccs. Pailus eft duo millia
( feltertiûm. ) Mart.
COMPOSIUR , fubftantif mafculin. Terme ironique.
iMéch.^nt Auteur. ] Ineptus fcriptor , ger.it. ineptf
L-riptoris , m.
COMPOSITE , adj. terme d'Architedure , qui ne fe dit
qu'en cette phtafe , Ordre compcfite ou composé ,[ oui
eft le plus beau des cinq Ordres des colomnes y dont l.t
corniche eft mêlée des arnemens du chupite.ïu Corin-
thien (S- de l'Ionique. ] Ordo miilus on compolltus
gcn-.t. ordinis mifti ou compofiti , m.
COMPOSITEUR, f m. IScava.a Muftcien, qui compcf^
des Airs O- des parties de Mufique , fei( i>eur ch.vuc,- ,
fait pour jcùir fur les inftrumens. j Varietatuni !k ma-
doruni vocum compofitor , oris , m.
{ Ce mot eft de Ciceion , pour marquer tel li qui conipofe ouef-
qwe^ouvrage d cipru , oe peuc duc Melo,œus , ^, , Lufc n.ot
CoMPO'iTEL'R , en terme d'Imprimerie , [ Ouvrier c-uc
arrange les lettres fur une Règle de enivre- o\.i de fer ,
qui rend les li-nes de même longueur. ] Lictcrarum fn°
filium compofitor eu difpofitor , oris , m.
[ On appelU-cene Règle de fer ob de eui.re C^myojuM & ComoR.
teuc i ,1 |e„,r.le c"pc-njam qu'il f.roitplus torrea de 1 appciiec
Compofitone , li en Lnùn Fer:,/.^ ,«,)•]
On APPELLE encore , Aimaole compoftteur , [ celui qui
eft un arbitre d'éqi-:iîl auquel an fe r.ipporte pour accom-
moder une affaire. ] Arbiter qui res compônit. {au Qu£
adverfos amicos compônit. èiui réconcilie des amis qui
étaient mal enfemble. j * Domeftïcus difccptator ^«>
domeftici difceptatoris , m. C;V. ' "
COMPOSITION , f f. [ Aftlmblage ou „.éhnge déplu-
ftiurs corps. ] Compofitio, onis , f. Strudiîra, a;, f. Cic.
Composition d'onguents ou de parfums. Un^uentoru™
compolitio. Plin.
. Composition fe dit d'une bonne conftiiution ou d'une
bonne difpoftwn. , d'un bon tempérament. Benè confti-
tutum corpus , genit. corporis benè conftituti , n. Cic.
Membrorum compofitio. Cic.
Composition . pour des ouvrages d'efprit , [ L'action de
campa fer un livre , un poème , un difcours , &;c. 1 Com-
pofitio. Scriptio , onis , f. ^;'nr. f^ic.
Ce Poète a la compofition dure. Hic Pocta durus eft vec-
fus componere. Hir. * Des vers durs. Immodulata poe-
rnata , genit. immodulatorum poematum , n ni Hor
Sujet d'une campafitian , [ Matière qu'on donne tour ca^^
pofer. ] Scnbendi argumentum , ti , n. Cic.
On appelle auffi composition , [ L'ouvrage même an'on
a cmpofe, l Scnptio , ouïs , i.
33* . COM
il nous H f Cette phifieiirs ouvrages de fa compofitioti. Mul-
ta proprio marte fcripta recitavit. Hor.
Composition en termes d'Imprimerie , [L'arrangement
des lettres dans le c(»r?popfenr, ftii'unt la copie de l'oti-
•vrage. ] Litterarum fiidlium difpofitio ou conftriiftio,
onis , f.
21 travaille à la ccmpcjîtion , ou comme l'on parle par-
mi les Imprimeurs , // efi à U Cajfc. Fufilcs litteras
difpônic & ordïnat.
Composition , f Accord , convention. ] Compofirio ,
conditio. Paftio . onis , f. conventum. Faftum , i > n.
Cic.
yenir h comfofition. Venire ou accedere ad pacliouem.
Cic.
Se rendre à cor,:pofieion .QuihaCdam cor.ditionibiis on Icgi-
busfededere. Ad aîicuam conditioiicm defccndcre.C/c.
C'eji un homme de bonne compcjrricn , avec leqi-el on
s'accommode volontitrs. Facilis in paftioncm quamli-
bet defcendere.
Trendre une ville p.-.r compofition. Urbem certis quibuf-
dam conditionibus fe dcdentem accipcre.
COMPOSTELLE , San Jago de Compostella , [ VilU
capitale du Royaume de Gdice en tffagne. ] Compof-
tella , X , f .
De CoMPosTELiE. Compcfteliânns , a , um.
COMPOSTEUR ^voycT. Compositeur.
COMPOTE , f. f . [ Ajjaifonnement de viandes., qu'on fait
tuire dans un pot avec du lard , de; épices , (S" d'autres
àngrédiens ] Ciborum ia olla cum larido & pipcre con-
«Jitiïra , x ,f. ciborum conditnra pipëre foporata medi-
catis fru£;ibus, f. ( Ces exprcjfions font de Virgile. )
On dit auïïi Une compote de jr:tits , comme Des pommes
à la compote , ou une compote de pommes. Malorum
conditura faccharo ioporaia , f.
On dit ironiquement & populairement , Ja leur ai mis
le viface à Li- compote y ou corvrne um pomme cuite.
Nimis bei-tf ora illorura conitavi. Tlaut.
COMPRÉHENSIBLE , adj. m. & f. [Siu'onpcut coniprcn-
dre. ] Corrprehcniîbilis & hoc comprchcnlibilc , adj.
genit. is , Qupd in intelligentiam cadit. Quod tacilc
intelliiii & percipi pcteit. Cic.
COMPREHENSION , f. f . [ Aftim de l'.fprit par la-
quelle il comprend & conçoit les chcfes. ] Comprehen-
(îo. Perceptio , onis , f. Cic.
COMPRENDRE , V. aft. [ Renfermer , contenir.'] Conti
nere , ( tineo , tïnes , tinui , tentum. ) adt. ace. Com-
plcdi , ( picctor , plcfteris , plexus fum. ) dep. ace. Cic
l.i nature de l'air comprend les étoiles. Scellas complcfli
tur natura xthèris. Cic.
J.c monde comprend toutes chofes d.tns fon enceinte, Ccn
tinet mundus omnia fuo compiexu. Cic.
Cette feule vertu comprend ou renferme toutes les autris.
Kac uni virtute onines leliquar vittutes^continentur.
Cic.
Ce crime dctejiitble comprend en foi tous le; autres crimes.
Dcteflanùo illo crixaine fcelera omnia complexa f'unt.
Cic.
jLe n-ot Cdw.'/fV" e1 piis ici en (ignificTiion paflive, qiioicr.e
(ompleHot (bit DepOiint , car ii y a dcj Pariicipes en aj , i ni
ont la fignlîcatijn aftive 8c p^llive , co.imie venant de Vei
bes c]ui ont été autri.fui3 communs. J
On dit en ce fcns , Comprendre une chofe en peu de pa-
roles , pour La dire en peu de p.iroles. Paucilliniis ver-
bis rem compreliendere. Bievi rem cpniprehendcrc.
Uno veibo omnia complecli. Cic.
Qîi dit AuiG , Lfire compris dans un même malheur. lif
dem malis implicari , ( implïcor , aris , atus fum. ) ci:
irrctiri , ( rctior , tiris , ritiis fum. ) pajjîf. Cic.
Xb.MÏus n'^fi- peint cct^pr!s,d>}».s.. cet interdit. Hac in-
C O M
tcrdiAo Ebutius non tenetur. Cirer.
Ceux de l' Achaie (y de la Béotie furent compris dans U
même traité. ïœderi eidem afcripti funt Acha'i &: Bœo-
tii , Liv.
Comprendre fè dit fîi^nrcment pour Concevoir les cho-
fes enfin efprit , en avoir l'intelUgcKCi. Comprchende-
re , ( hendo , hendis , hendi , henfum. ) aft. Aliquid
animo ou animis ou mente eu cogitatione compre-
, hendere. * Capere , ( capio , capis , cepi , captum. )
Concipere<>« Pcrcipere , ( cipio , cVpis , cëpi, ccptum.)
aft. ( mis feuls , ou avec mente , animo , cogitatio-
ne. 3 Cic. Capere , intclleftum alicujus rei. giuint. In-
tcllcftu aliquid consëqui. ^ine.
Se comprendre. Percipi , ( cipior , ciperis , ceptus
fum. ) pair. In intelligentiam cadere , ( cado , cadis ,
cecidi , cafum. ) n. Cic.
Cela ne fe comprend pas eu ne ff aurait fe comprendre.
Id in intelligentiam non cadit. Cic.
COMPRESSE , f f . [ Linge plié en plupeurs douhles qu'on
}net fur la playe que fait la l.lncette quand on faigne. ]
Penicillum , i, n. Celf
Il faut bander le bras , & mettre par-dcjfùs une compreffc
trempée dans l'e.xu. Deligandumque brachium fuper-
impofîto cxprcflo ex aqua frigidâ penicillo. Celf.
COMPRESSION , f. f. iL'aciièn de comprimer. ] Comr
preiïio , onis , f. Vttr.
Cette houle de plomb allant CS" venant dans un canal
étroit , fait fortir par fon mouvement l'air enfsrmé &
épaijji par la compnjfion de l'air. Pila plumbca decur-
icndo in anguftias tubulorum , vchementi decurfu per
fauces frequentiam cœlicoaiprcflionc folidatam extrû-
dir. Viir.
COMPRIMER , V. aft. [ Prcjfer avec violence. ] Prcme-
re. Comprimcrc , ( mo , mis , prclli , preflum. ) ad.
ace. P.'i,7.
COMPRIS, m. Comprise, f. part. part", [contenu,
rchfirmé. ] Comprclicnfus , a , um. Complexus , a ,
um. (fîf.
^ Ce deinier Participe le dit en fignitîcation paffive , quoiqu'il
vieriHC He Cî^/'/f/ec/cr Déponent j
Compris dans quelque traité. Alicui focJeri afcriptus ,
a , um. Liv. * T>r.ns quelque m.i'het:r. Aliquo malo
irrciîcus 0« illaqueatus ou impUcatus ou implicïtus ,
a , um. Cic.
Il efl compris dans ce nombre , // efl de ce nombre. Eft
ex eo numéro.
Compris , [ Conceu , entendu. ] Comprehenfus. Percep-
tus , a , um. Animo ou ment€ ou cogitatione compre-
hfiilus , a , um. Cic.
CO.'UPROMETTRC , V. n. Se z&. on prononce conpro-
mettie comme s'il y avait une n. [ Vouloir fe rapporter
de la décifion d'irn différent , ' au ft:>ii-ment de quel-
qu'un ] Compromittere , ( mitto , mittis , niÏÏi , mif-
fum. ) Promillùm facere de re alicjuà. C«r.
Compromettre lignifie aullî , Mettre , exPofer fon au-
thorité ,fa réputarion, fon honneur, &c. Aucloritatem ,
famam , lionorem in ponculum adduccre, ( diïco, dû-
cis , diixi , ductum. ) In dil'crîmen vocarc , ( voco ,
as > avi , atum ) au. ace. Cic.
Se compromettre <i'-jfc quia'i'un , [ contefiir avec tpsel-
que pc^frine indigne.] Cuin infimo aiiqi.o litigium ha-
bsre. Difceptare ou conteiidere cum aiKjuo infimo. Ve-
nire iu coattovcrfiam cum aliquo infimo. Cic. &c.
COMPROMiS , f. ni; onprononce conptorais. [ Traité par
lequel on donne pouvoir à des arbitres qu'on a choifis, de
, juger (S" de terminer quelque conteftation. ] Conipro^
millum , i , n. Cic.
. Faire ou p.^^er un compromis. De re aliquâ compromif
', fum fa.:crei C«f.i.
Mettri
C O M
fUfrrt unt ehofc en rcmpro/nis Ce dit Rgm^mcnt , Z*
traiter comme une chofe doutctifs , (S" qui cfl u;i f»jct
</<• lii/ptite t? lie contro-verfe. Alio,uid in liifccptationCin
cil in controvcrliani adJucerc , ( dûco , ciiicis , duxi ,
dudiim ) ou vocarc , ( voco , as , avi , atum. ) 3.i\.
C'i. * l'jyez. Compromettre.
COMPTABLE , ( ou contablc ccmme or. doit prononcer. )
adj. m. & F. [ Si»i efi obligé de rtndrc compte. ] Qui
pccuiuanim lationcm débet rcddere. Ranonitor, ôris,
ni. Vlp. Ratiocinâcor , ovis , m. Marcel.
COMPTANT, {onprononce contant.) m. Comptante ,
f. [ CcIki ou celle qui compte , qui calcule. ] Conipû-
tans, antis, om. gcn. Numéians, ajitis, oni. gcii. Plut
Comptant , [ Frffent , qu'on compte f;;r U mble, parUfit
' de l'urgint. ] Argent cotr.ptjnt. l'rxfcns ou numerara
pecunia , <^cn. pr^cfentis ou numcracx pccunia- , Cic.
Payfr quelqu'un compmKT.PvxCeaii pccunia ou nuiiieiatà
alioucm lolvere. C/V.Alicui niimerare pccuniam. Cic.
LiiiJJer en argent comptant trente mille écus. In nunieia-
to rclinqueic triginta nummorum niiiiii. vlin.
BMlier comptant. Darc in manum. Ter. Keprarientarc ,
( to , as , avi , atum. ) ail. ace.
On dit aulll au figure, Vayer une perfonne tout comptant,
[_ lorfqu'on reponjje fur le chu'np quelque cffcnfe qui auoit
clé faite', foit par de; coups de m.iin,foit p.jr une promp-
te fcr piquante r.-iillerie. ] Linguam ahtujus nialcdi-
cani ( ou feimones alicujus afpéros ) iilibus aut môr-
daciori iingua c.v rcnipore ictuiiderc, ( tundo, tuiidis ,
tùdi, tûfuni.J ou refutare ou coniutarc, ( fiîto , as , avi,
atum ; aft. ( ces -verbes font de Ciceron (s de Ccrcnce.)
OfFcnfam aliquam libi illâtam cnemporali dicacitatt
auc iclibus vindicitc , ( dïco , as , avi , atum, ) ail.
COMPTE , ( on prononce conte.] f. m. [ Dénombrement
qui fe fait de plujîéurs chofes. ] Numërus , i , m. Cic.
Faire le compte dcsfcldats. Numerum militum recenfe-
re. Liv.
Compte , [ Calcul. ] Numerus , i , m^ Ratio , onis ,
f . Cic. Computatio , onis , f. flin.
Le compte ifl bon , efi jufie , le compte s'y trouve juCqufs
à un àeni'.r. Compirct argcnti ratio. Coiiftat ou co.^-
vênit numerus. Ad nummum numerus convenit. Ter.
Vlaut. Qaadrat ratio. Cic. * ( Le ccntr.tire fe dit
Non compâret argentl ratio. Ter. Le compte n'y efi pas,
nefe trowve pas. )
Li VUES de compte [ou l'on couche la recette £r h, dépcnft.']
" Codex acccpti & expenfi , gen. codïcis acccpti & ex-
penfi , m. Cic.
Tnre ou drejftr fin compte. A.cccpti & cxpcnfi rationes
inire, ( ineo , inis, inivi cr inii, inuum. ) ou fub-
ducere , ( diico , d'jcis , duxi , dv^lum. ) aft. Cic
Mettre ou coucher quelque chofe fer fis comptes ou dans fin
li'ore de compte. Aliquid m rationes inducere , ( diïco,
dûcis , dvixi , dudlum.) Cic. Aliquid rationibus fuis ia-
fcrre , ( infëro , infcrs , intiili , illâtum. ) ad. Suct.
Taire fis comptes r.\cc quilqu un. Cum aliquo rationes
putarc, ( puto, pntas , piitavi, putatum. ) ou confer-
re , ( coiitcro , cor.Rrs , contuli , coUitum. ) Cic.
Rendre fis comtites à quelqu'un. Alicui rationes edete ,
f cjo , edis , eûidi , editum. ) Alicui rationcm reftr-
re , ( lero , fers , tùll , lâtum.) Cic.
"V.i compte fait (zT arrêté , ou comme l'on parle chez Ici
Notaires , Un compte clos , ajfiné ou foudé. Rationes
confcctj &; confoUdatje. Afcon-Ted.
Abréger un compte. Conferre ia pauca rationes. Cu.
Addere rationes in compcndium* Fiaut.
Un compte rend. C^iadians liimma, * ( Le contraire efi
Encurrcns famnia , Un ainpte rompu. )
Tatre un compte rond. Kon.ndare fummam. Hor.
1^ ■î'^i'i>»i d'un comfu rond.diux cens mille tcus: Centic^
vous
vous
c o M , , „
. rcftcrtiûm corrotundavi. Petr. Mille talcnta rotufidi-
vi. Hor.
J'.ii ch.irgé mon compte du reliqua. Rdiquum quod crat
rationibus mcis retûli. cic.
Tenir compte & faire recette d'une fomme , mettre, écrire
une fomme , ou /« coucher d.tns fis comptes. Rationibus
on in rationibus liminiam aliquam reterre. Cic. Suet
Expenfuni ahquid ferre. CrV. ( cxpcnfus , a .'um. V '*
Taire un compte. Computare. Cakûluni imponerc.' Ra-
noiiem fupputare. Rationcm inire. Rationes colH<"Te
Plm. Colum. Plaut. ^
Ouir er examiner un compte. Expungerc ou difpunn-crc
rationes. Papin. °
Os DIT au figuré , Je -vous tiendrai compte de ce qtte vous
ferez, four lui , Je mettrai en ligne de coir:pte ce que
■vous ferez, pour lui. Quidquid ejus causa fcceris , c'o'o
tibi acccptum referam. Cic. °
Je mets fur mon compte toutes les 'obligations qu'il
aura , tous les bons o^ces ou tous les fer vices que
lui rendrez.. Qaiàc\niA in eum oJÎicii contuleris, idita
accipio , ut m me ipfuiu te putem contuliflc. Cic.
On dit, fous rendrez, compte de tout ce qu'ils .turont fait
i'oi'.s en repondrez.. Prxilabis corum fada. Cic.
C efi pour -voere compte ,fi vous le perdez.. PlTcIlabis , Cl
aiftifeiis. Solves à te.
On DIT encore , Je n'ai pas trouvé mon compte à la leéiti-
re de ce livre. Nihil mihi contillit ledio iftius libri.
Nihii mihi profuit hune legiile librum.
Vous ne trouverez pas votre compte avec moi, vous n'aw
rez pas ce que vous crpere.z. Non id à me quod tu /pe-
las habebis ou obtincbis. Te fruftrabo fpe tuâ.
On DIT d'un homme qui gagne & qui prorpere , ,'/ fait
bien fin compte , il fait bien fis .iffaires. Rem fuam fa-
cit. Ter. Lucrum facit. Pl.wt.
Vous avez, vôtre compte , vous êtes bien dam vos .affaires
Tibi benè tft. J^er.
Compte , [ Ljtime , confidermicn.'] comme // ne tient non'
plus compte Jefi^i bien, que du fumier. Bona fiia pro fter-
côre habet. Plaut. * Ke pas tenir coir.pse de fin réput.ition,-
Ke s en pxs fouctc:- , Xv s'en mettre pas en peine. Pari'im
famam abhorrcre, ( horreo, hotres, l.oimi, fi.nsjupin.)
Kullo loco haberc famam. Ter. Cic. ^ Ke tenir compte
de ja //km'.Projicere libertatem.C/c.^.A'f tenir compte
Ae qjielqu'un au prix de foi. Aliquem pras fe contemnc-
re , temno , tcmnis , temfî , tcmtum. ) Parvi pende-
rc, ( parvi pcado , parvi pendis , parvi pependi , par-
VI penlum. ) NuUo loco numerai'e , ( numéro, as, avi,-
atum. ) ad. Cic. * Tenir plus de compte de quelqu'un
que de la, Republique , en faire plus de cas , le confide-
rer davantage. Pixvertere aliquem pra; Republicâ ,
( verto , veitis , verti , verfum. ) Plaut. * On ne tierp- '
dra compte de vous , fi vous vous jetiez ainfi à la tête.
Tu te vilem feccris , (i te ultro largiàre. PlmtT. * On
ne tient compte de cet Avocat. Il n' efi point employé.
H'C patronus friget in foro. Cic:
Compte fe dit adverbialement & proverbialement en ces
façons de parler , Afin compte , oit Si nous 'l'en cro:cni
nous fimmcs moins que rien: Si illi fidcs fit ou habetiii-j
funius nrsnihili , & ctiam aliquid minus. -
A le compte Ik ,Si cela efi. Siitaeft.
Recevez cela À bon ccrnpt-e ou en dé du ëf ion de ce oii'te je
vous dois.' Iliud accip"is oc fumnià detrahendo. * Aii
bout du compte , au' pis aller que m'en peut- il arriver ?
Ad fumirum , quid mihi malievenfet ?
On dit <[a'ua hc:n!?is efi bien loin- de compte, ( qu.ind
il mes-cjjre de quelque marihandifiytongè majore pre-
tio les ifta comjmraturoa-habétut i?»^ cmitiîr. Cette^
chofe s'achète bien plus cher.
On dit encore- qu'Uw homme cfi.lun loin de fon- comiic , ,
3^0 - C O M
( lors ij'u'*ya»t raifomii fur ur. faitK principe, le fiiecis ne.
répond point k fon attente. ) Longé cyeaire multô intcl-
ligit. Ter.
On dit aulTi c^vCUn Ifmmc en a four fon compte , ( auand
il lui arni.^ quelque perte ou liif^riice qu'il dcir porter.)
Sibi habct iUud infortunium. In illum cudkur hxc fa-
ba. Ter.
On Pir pireilliinenr, Vous ne troui-ercz pas vôtre compte
avec cet hcmme-lèi , il efl plus fort (^ plus pniJjMt que
vous. Ne contcndas cum illo on aJvcrsùs ilUiiii. Cic.
Ne te ii)i committas, tibi cnim plurimùm priilatC/ir.
FaIRT fort ccrupte, ( Avoir deffein.] comme Je faifois mon
compte de partir demairi , mnis le mauvais temps m'ery
ti empêché. Sîatuerani cras hiiic proficifci, fcd tempeftas
me dctiiiuic.
Chambue des comptes , [ Cour fouveraine oh fe rendent
les comptes des deniers du Ro|.]RationuiTi regiarum lu-
prenia curi.i, gfnit. fuprcma: curia; , &c. fem.
Maistre des comptes , [ fremier officier de l.i chambre des
comptes. ] Ratioiium regiarum magiftcr , m. A ratio-
nihus. feul.
AuniTtUR des cotnptes , [ Officier qui examine les comptes
(y les ajiitt.txces des tr.-iitians , Ci' en fait le T-ipport à la
chambre. ] Qui cil ab auJiendis S; cxpciidcndis ratio-
nibus tcgiis.
Correcteur des comptes , ( qui corrige les erreurs qiiife
font ^liffées dans Us comptes. ) Qiii ell à corrigcndis ra-
tiotnbus , il quis crror irrcpfcri:.
XiTSEs de coiTiples , ( où les ne^otians écrivent l.i recette
Cr la dépenfe. ] Acccpcl & c.xpenfl codex, gcn. codïcis ,
m. Cic.
Tenir les livres de compte. Scriberc noniiaa digefla in
codicem. Cic.
COMPTE PAS , fubiK n^afc. on prononce conte-pas. [ Jn-
firumcnt de Géométrie , q:(i Jert à conno'.tre combien il y
a de pas d'un lieu en un autre. Pe-iometrum , tri , n.'
COMPTÉ , malc. Coufcki , f. ad;. & part. pail. i-'oyez
Compter.
COMPTER , ( on prononce conter. ) V. o.0i. [ Taire le dé-
nombrement des pcrjonnes 0[i des eho'ts. Nuir.crare. An-
xiumerarc. Diinimeiare, ( numéro, as, avi, atum. ad.
ace. Rccciifere , ( cenfco , cciiîcs , ccnfui , cei.'iîtiiin. )
aci. ace. Ctc. Nair.crum teccnfere ou agere ou pcrage-
re , ( ago , agis , cgi , ailum. ) Tlin. Colum.
H ffut compter les ouvriers C les jours. Kationcm inlrc
oportet operarum & dicrmn. Cat.
Compter , [Calculer, fupputer, nombrer. ] Putare. Com-
putarc. Supputare , { pùto , as , avi , atum. ) aci. ace.
kationcm didiiccre ou fubducerc , ( dûco , djïcis , duxi
duftum.)acl. gen. Cic.
Compter par fes doigts o\ifur fes doigts. Digitis ou articu-
lis coraputaie. Suet. Plin.
Compter avec quelqn':,». Cilculum ponere cum aliquo.
Plin-Jun. Supputare rationcia cum aliquo. PUur.
Ils comptent plus île grain qu'ils n'en ont l^me. Longe plus
impiitant fcrriinis jafli , qu.'im quod Icvcrint. Colt'm.
Compter le bled , le vin , l':rf«erit. Putare rationcin ftii-
mcntariam , vinariam , argcntariani. Cat.
Compter , [ Mettre au nombre ou parmi ou entre. ] W;-
mcrare. Annumerarc. Enumcrare. In numcrum ponere.
Cic. Suet.
Compter parmi les Dieux Referre in Deos, ou in numc-
rum Dcorum. Cic. Suet. * Parmi ou e!>tyc les Orateurs.
In nunierum Oratorum. Cic.
Compter une chofe perdue. In perditis ac defperatis aii-
quid habcrc. Cic.
Compter poser rien les perfonnes ff les chofes. Pro nihilo
putare, ( puto , as, avi, atum. ) aft. ace. Niliiii facere,
( facio., lacis , feci , faftum.) Niliili pendcrcfpcudo,
C O M
pendis, peptndi, penfum. ) Piaut. Nulle loto habere m
numcrare ou duccre , ( duco , ducis , du.\i , duûum. )
ait. ^cc. cic.
Il n'a compté pour rien tous fes interejis , quand il a été
queftion de ms fcrvtr. Omnii }ibi paÛ putavit ciTc prr
mco comraôdo. Ter. \
Js compte pour rien un fervice quand il m' efl rertdu mal-
gré moi. Nullura beneficium duco e/Tc , id quod cui fa-
cias , non placet. Plaut.
Cc^[f ter fur quelqu'un ou. fur une chofc. [ 1 faire fond. ]
Fidere. Conhdcre, ( ffdo, frdis, fidi , Cî" confîfus fum. )
reiit. ( i.?f. C.Tl". * iabl.tiif. Virg. ) '•Confiderc vitniti
Cif. Compter fur fon courage. * In aliquo. Hirt. Sur quel-
qu'un. * Aliquà re. Sur quelque chofe.^ Multum naturà
loci confidebant.Cai/i Ils comptoient beaucoup fur l'Ajfiete
ou la fitu-ation du lieu.
Vous ne devez, pas tellement compter fur moi , qtie veut
vous endormiez , comme fi vous n'aviex. rien à faire.
Nihil cft quôd in dextram .■'.urem fiducià mci dormias»
quali nihil tibi lit ageudura. Pl'in. }un.
Vous avez, rai fon de compter fur moi. Mérita habuifti fi-
duciam animi mei. Plin. Jun.
Jottiffez du tems prefent jans compter fur l'avertir. Carpe
diem, quàm minimum creJiiius poflcro. Hortt. *( On
fait accorder credulus avec l.%perfonne de Carpo. )
Une armée fur laquelle on ne peut gueres compter ou faire
fonds, Minim.T fiducix cvercitus. Liv.
C'efl compter fans fon hefic. Fruftra mecum his rationc»
deputo. Ter.
On PiT figarëmcnt qu'Ui; homme compte fes p^s, pour li-
re tp7/ rriarchc gravement w lentement. Tc/tudinco
gradu inccdit. Grjditur lente.
On dit , Tout compté tout r.tb.itta. CircumfpeLtis tebus
omnibus, ratiûnibuiiiue fubdudis. i.h\.Cic.Teute déduc-
tion f-iite , après avoir compeaJ'S les av.tntages (y les in-
conve.iients des chofes.
A compter du jour que. Subdudà ratione tcmporis ab e»
die , quo , avec le même temps qu'en Trançois.
COMPTEUR , lubll. m. Voyez Calculateur.
COMPTOIR, ( on prononce contoit. ) fubft. malc. [ Banc
ou bureau fermé fur lequel on compte de l'.trgent. [ Diri-
bitorium , ii , n. Plin. Mcnfa , x, (. Citer.
Comme j'eus beaucoup gariié, je me retira/ duc:rrrp:oir £?*
je quite.ty le négoce. Ut rem meam majorem fcci, nia-
num de tabula , ou i'uiluli me de negotiationc. Petr.
COMPULSER , ( on prononce , conpuUiir, ) V. aci. terme
de pratique , [ Obliger un Xotaire ou un Greffier, de dé-
livrer des .lâes , dont il garde les minutes. ] Exigcre ab
ailuario e.templum tabu'.arum , qujc funt pênes illum.
* Voyez Examiner.
COMP'ULSOIRE,{ on prononce conpulfoirc.) fublt. mafc.
[ Lettre de Ch.mcellerie , pour centraindre les Notaires à
delivri r des actes des pièces dont ils ont les minutes. ]
Littetx rcgï^,quibus exigitur excraplum tabidaram ab
ailuario.
COMT£ , ( on prononce conte. ) fubft. m. [ Homme noble
qui pojféde une terre érigée en comté. ] Coma.gcnit. co-
niïtis , m.
[ C'ctoit d'ibjrd des Seigneurs qui ëtoient î la Cour , ou i li
fuite de 1 tm^'C-eur , « {omit.ind-i ; d'où xient quVn a,ipelle le»
Comtes F.iuiti:ii , i.eux i^ui otoirr.t toùjoiiis ;>u TaUis ;u Coté
du Piincc , qu'on nomincit au.ii Co r.itis k hîere , &: ccminc on
envoyoit de ces Coviml'ans dans les Villes , ils s'en lont rendus
les M.ii"ie5. )
COMTÉ , ( on prononce conté, fubft. m. C quelquefois f.
[ Titre d'honneur .ique les Princes donnent a certaines
Seigneuries , pour tes difisnguer des autres. ] Comitâtiis,
us , m.
COMTESSE , ( on prononce contelfe. ) fubit. f. [ Celle
qui pojféde un cmité. 1 Cornes raulicr , .fe»;/-. comitis
CO N
miilicris , f. Comitida , x , f.
CONC i^, [Rniere dltMif , qui travfrCr U RoniAndioU
C y"' jette diins U mer Ailriatique. ] CiulUiinuim , ii ,
n. Criiftumcnius , ii , m.
CON'CASSKR, V. ad. terme de Pharmacie, [ C'Apr /ti'ec
un marteau ou un pilon lies racines , tTf] Tcrcrc. Coii-
tercrc , ( tcro , tëris , crivi , coiitrltiuii. ) acl. Cie.
CONCAVE , ad), m. & f. [ Creux (T roiirbé en dedans. ]
Concivus. Coiivexu'; , a , um. Cic. l'irg.
CoNCAv£ comme un Itibllantit", Le concive de la Lune.
Concavujn Lanx. ( r'ejl l'effAce où les e l tin tns font en-
fermez,. }
CÔNC^AVITÉ f. f. [ Lit figure creufe de quelque chofe. ]
Convcxït.is , atis , f. Convexum , \i , n. riin. Curva-
tura intcrior , jf». curvatuv.v interioris , f. ?!i».
Les concavitez. des f^elonques. Convcxx altitudiiics fjic-
luncarum. Cic.
CONCÉDER, V. ad. [ Accorder , donr.cr. ] Conccdcic ,
( ccdo , cêdis , cclfi, ccllimi. ) ad. Aiicjuid alicui. Cic.
[ Ce mot 3. vieilli en noue 1-angue J
CONCENTRER une chofe avec une .tutre , V. ad. [ Les
unir C les incorporer etifemhle de mii-niere qu'elles n'a-
yent pour .zinjî dire , qu'un même centre. ] Rem alio^iiam
cuiii altéra cogère , ( go , t;is , coëgi , coadum. ) on
coagmencare ou conflarc , ( o, as, avi, atum. ) ad.
Sl concentRFR , [ S'unir , !'i,}corpor(r , rentrer en dc-
d.ms , tirer -vers U centre. ] In unum vcluti corpus co
pi , ( gor, geris, coadus fum. pall". ) Coalcfcerc, ( fco,
liris , coalui , coaiitum. ) Coac , ( coco , coïs, coïvi ,
coùum. ) n. * Ad idem centtimi permcarc , ( eo , as ,
a%-i , atum. ) n.
L.1 .-h.tleur nalurelle fe concentre dnns le ccct'.r , fe retire
dans le cœur comme dans [on centre. Caler naturalis in
cor pcrmeat.
CONCr.NTRIQUE , adj. m. & f. [ Slui a un mime cen-
tre. ] Cui commune cit ccntrum cum rc alla. ( Les Af-
tronomes fe fcr-ccnt du mot. Cn.TC^iitrlcus , a , um. )
CONCEPTION , r. f. [ Aciion f.%r Liquelle l'homme s'en-
tendre dans le -ventre de l.i mère. ] Conccptio , onis ,
f. Co.iccptus , ûs , m. Cic.
La FESte de lu Conception de la fainte Tierce. Cohccprio
Bcati Maria:. ( Le moment auquel elle a été conce'ue
d.tns les entrailles de fiin.'e Anne. )
Conception le dit figurémcnt de l.î facilité qu'a l'cfprit
de comprendre CP de concevoir les chofis. ) Rerum pcr-
ccptio ou comprehcnSo , onis , f. Cic.
Il a la conception prompte £5* facile. Eli ip(i pcrccptio a-
nimi prompta & tacilis. Huic mens acris eit & vigeiis.
* { Le contr,iire ejl Elt obculiorc mentis acie. U a la
conception dure. )
Lis coNCEPrioNS de l'ame. Aninii f.xtus , uum , m. pi.
Mcntif cogitata , orum , n. pi. Conccpta , orum , n.
pi. Cic.
Il a de belles conceptions. AcutilUmc cojçitat.
CONCERNANT'", m. Concernaîjte , f. part. ad.
[ .^i concerne, oui regard:.'] Spcdans, ancis, om. Cfi.
( a-jec un accuf.ttif fans ou avec la prépofttion ad. )
Co.vcEi^N-«VT , adverbeà prcpolitiou , [ Touchant. ] De
avec l'Ablatif.
Uafait pliifieurs loix concernant le mariage. De nnptiis
multis Icgcs fccit. * U m'a donné pluficiirs bons avis
ctncern^nt ma ch.nge. Malta fapienter me nionuit de
mco muncre. .
CONCERNER , V. ad. [ V-flre en la depend.ince de qtcel-
qne chofe , lui appartenir tn qtfclqti!' façon. ^ Ad aliqucm
ff«ad aliquid pcrtin^re ou anincrc, (tineo, tiiics tïnui,
fins fnpin. ) n. Cic. ( ou fans la prépofitio» .id. )
Les chofes qui concernent , qui regardent la poftériré.
isivjcad pçflctKa'.is luïiuoxiani pettincut «« lpt,dAr,t.
C O N ,4,
Cie. * CeU me concerne. Hoc ad me attinft. rUtti.
( Le contraire efl Id luliil ad me attinet. Ter. cela ne
me concerne en riin. )
CONCERT , f, m. [Union de voix c? d'inflrumens de
Mufîque. ] Concentun, ûs, m. Harmonia. iJymphonia,
.r , f. Cic.
Le bois qui é toit ftr le riv.^ge retentifoie du concert des
inf rumens y des voix de femmes. Lucas ille littons
pcrcrcpabat mulicrum vocibus cantuque fymplioniir.
cic.
On le r.vnenoit du fefiin parmi les concerts, Rcducebaruc
è convivio cum cancu S: fymphonià. cic.
On donnoit un concert dans ces fejlins £?' on y heuvoit à
grands coups. In iis conviviis lymphonia canehat , ma-
limiCvjue poculis minilhabatur. Cic.
h fe fit là un concert d'yvrognerie tr de doctrine. Perfo-
nabant oinnia vocibus cbiiorum &c dodorum. Cic.
Co.NcfRT fîgnitie au figuré V Accord de piufieurs perfonnes
pour l'exécution de quelque deffcin bofi ou m.ittvais.
Concentus. Coni'enlus, iis, m. Concentio. Conlénfio,
onis , f-. Concordia , x , f. Cic.
Agir de concert. Coucordi voluntate ( ou communi con-
fcnfu ) agcrc.
Kous fommcs de concert en cela. Coneordibu; animis ( oit
conipirantc conlenfii ) rem tacimui. Conipiramus aJ^
ilhid tacicndum. Cic.'* Travailler de concert à une af-
fiir:. Concordem operam ad rem contcrrc. Cic. ^ Cela
s'efi fait de concert. Coinpsfito ou compado eft fac-
tuin.
CONCERTE , m. Concertée , f. part. paC [ Arrêté ,
médité. ] l'.idus, a, um. Con.'licutus , a , um.
Le jour efi concerté. Pada fc conlHtuta ert: dies.
CONCERTER , V. ad. [ Faire i'eJJ'v/ , L". répétition des
pièces qn'on doit jouer dxns un concert. ] Priùs concine-
re , ( cino, cînis , cinui , ccntum. ) ad. ace. ou n. Prx-
luderc , ( do , dis .llufi , lufum. J n.
Cohc£Rte:i fe dit Êgurcment ( enp.ïrlant des perfonnes
quiavifcnt C?' qui délibèrent enfemble des moyens de fai-
re réiiflr une chofe, ) De rc alitjuà conlilia conferre ,
( fero , fers , coutiili , coUâtuni. ) Commiicere con-
lilia , ( mifcco , mifces , mifcui , miftum. ) Plmt.
Cum aliquo co.ililia conjun(^ere , ( jungo , juri^ls , -
junxi, jundum. ) Cic. Conl'ocurc conlilia ad. tîe rc
aiiqu.i Cic.
Nous ccncertamcs ce qu'il y avcit .t faire. Coidîiium cc-
piinus , cjuid cff.-t nobis agendum. C^f'
On le dit ( d*u:ie pcrfonnc fuie, qui raifcr.ne en elle mê-
me fir iexecutton d'u i.- chofe.) Il .1 long temps coierté
dans fin efprit ce q.i'il y avait à faire , ( il a bien exa-
miné toutes les circonftances ds ce defj'ein avant que ■
de l'cutre prendre. ) Dm reputavit ftcum ou Tolatavic
mente , quid (ibi agcndum.
Concerter une réponfe , ( Confulter qnfUo rcponfe l'on
fera, j Deliberarc o.Tcoiifulcrc ou confultare , quid fit
rcrpondendum.
On dit figurément qu'Use performe efi bien concertée, ■
pour dire qu'£//e ap-de un certairp mr de 7nodefie que
Toutes fes p.iroicsfont étudiées , ajfeHé^s (£• foxvem hy-
pocrites. Benè toinpo.'itus , a , um. Slui.nt. Qui-cft vûl- ■
tu compolito ad niodeftiam.
CONCESSION, f. f. lOHroy- de quelque grxce. ] Con- ■
celFio , onis , f. Cic.
Far conccffion. Concelul" & bcncEcio alkuius. C^c.
CONCEU , voyez, après Concevoir.
CONGEVABI È , adj. m. & f. [ Siu'on toHpoit' aisément, 1
Quod concipi c;i jercipi ■ ou comprehcndi animo pp'-
tLlt. Compreheniibilis & -hoc comptehcnliuile , âdj,
<'icer.
CONvIYOIR j Y. ad. [ cj/// ne fe dit que des femma/
yw ij
■ 1 C O N ,
£7" des fèmellss des animmtx. ] Concipere , ( cipio ,
dpis, cëpi, ceptuni.) ad. ace. C/c* (0» dit Concipere
feul , ou Concipere fihum ou fctum ex aliquo. Cic.)
Concevoir k dit figurémenc & figiiifie Comprendre.
Concipere. Pcrcipere. Animo comprehendere , ( pre-
hendo , prchendis , prehcndi , preheiifum. ) act. ace.
Co'ntacione Se mente complctti , (. pLei^or , pleitcris ,
plexus fum. ) dep. Cogitatione afsïtjui , (sequor , ic-
queris , rcquutus fum. ) dep. ace. Cic.
\Afrés celft- , mortels , concevez de grands âejfiins , allez
diiec toutes ■voi frécaittioKS "jons c/tjfofer à jo:iïr long-
temps de l'osrichejfes. Ite nunc , mortales , & magnis
cosTitacionibus pcdtora impiété , ite & opes pcr mille
annos difponite. Fetr.
Concevoir , [ Penfer , imaginer , {-rendre. ] Concipere.
Mente, ou cum animo , e» Iceum agltare. acl. ace.
Ixcocitare aliquid. Cic. '^ Concevoir de la hrtine contre
les honnêtes gens. Odium in bonos concipere. * Ils ont
conceu plujieurs moyens pour -voler la 'B.epubUque. Innu-
merabiles traudcs conceperunt ou cxcogitarunt ut Reni-
publicani eompilarcnt. Cic.
CONCEU, m. CoNCcuc, f. part. pafT. Conceptus_, a,
um. Cic. * Vn enfant conceu. Conccptus filius ou tctus.
Conceu duns l'efprit , [ Entendu , compris. ] Conccptus.
Pcrccptus. Animo comprchcnfus , a , um.. Cic.
Conceu , [ Ecrit. ] Scriptus , a , um. Contestas , a, um.
Sa lettre é'oit coi:c:u'e ou écrite en des termes fort civils.
UrbanifTimis verbis fcript.'e crant lUius litterar.
CONCKE , r. f. vieux mot qui lîgnifioit autreFois //i
bonne ou m.iuv.^ife fortune de quelqu'un. ^ fat veu
autrefois cet hemme en fort bonne conche , en belle pcf-
ture. Vidi aliauando hune hominem , benè de rcbus
«lomefticis conlLituti'm. Cic. eu prxclarâ in rc conlli-
tutum. Ter.
CONCHES , [ ville de In h.ïute Normmdie. ] Conchus
clii , f.
CONCHYLE, C.m.lPciJfon dent on tire le fuc pour teindre
en écarlate. ] Conchylium , ii, n. Bor.
CONCIILRGE , f. m & f . [ Celui ou celle qui garde la
muifen d'un grand Seigneur ou un château. ] Atrien-
fis,' is , m. &i f. Atricnfis lervus. * Serva atricnîîs pour
(ignificr une concierge. Fetr. Pl.tut. * Inlularius , ii ,
m. Pomp.
CoN£riRGF. d'u.nc fr'ifcn , [ Geelier. ] Ergaflularius , ii ,
m. C'j'um'. Careerarius , ii , m. * ( Ce mot efi de Plan-
te , comme uu Adjectif. ) '* Qui qui'ftum carccratium
facit. ^lifaifh chnrgp de concierge.
CONCIERGERIE , f. T. [ La maifon du concierge d'un
Château ou des maifons des Princes. ] Atricnfîs cella ,
'Xe^- attlcLd-'i cella: , î. f^
[ On employé rarement ce root en cette figniScation. ]
Conciergerie , [ Prifov k Paris dans la cour du P^iLiis. ]
Carccr PalatTnus , ^c«. carcëns Palatini , m. Publica
cUllodia ,gen. publics cuftodij: , f. Ergaflûlum Palati-
num , i , n. Cic.
CONCILE, r. Jii. [ Affemhléc des Prélats & des Docteurs,
four déclarer le< chofes qui font de foy , régler la difii-
fline lie l'Eglife , fc~ réformer les abus qui s'y font glij-
fez. ] Concilium , ii , n. Cic. Uor. Synôdus , di , f.
mot grec. Conventus , ûs , m. Cic. '^ Concile écumeni-
que o\\ ferlerai. Œcumenicum ou générale eoneilium.
Œcuraeniea fynodus , f. * Concile natioanal , composé
des Prélats isr des Docteurs d'une nation entière. Unius
nationis ou gentis concilium. Concilium nationale.
* Concile Provinci.il, eu de toute une province. Conci-
lium provinciale.
jdfr'nblcr OM convoquer un Ccnrile. Concilium cogère ,
( eogo , cogis, ccUgi , cuadmii.) ou <:onYOcare , ( vo-
C O N
( vôco , as , avi , atum. ) Indicere conventus , ( dîco,
dîeis , dtxi , diftuni. ) ad:. Liv.
Tenir un Concile. Hibere concilium. Agcrc conventus.
Ces o-prdVu n". lom de Cclar , & de Ti:c-Live, pour tenir des
a.^eaibiecî publiques ou les Gr-nrids lotirs.}
Concile, Pour les Pères du Concile. Concilii Patres, gen.
concilii Patrum , ni. pi. * Le Concile a ordonné. Sta-
tucrunt Patres concilii.
CONCILIABULE , f. m. [ Jfmblée de Prélats , qui n'a.
pas été convoquée canoniqutmcnt. ] Conciliabulum , i ,
n. Conventiciilum , i , n.
[ Ces ir.ois loin de Fi.iutc , jojr m-irqner une retite affcm-
bUe. ]
CONCILIATEUR , f. m. [ Celui qui tâche de co?)ciiier
ou d'accommoder Les perfonnes enjéinble. ] Coiiciliato»,
oris , m. r.tr.
CONCILIATRICE , f. f . [ Celle qui concilie. ] Concilia-
trix , îcis , f. Cic.
CONCILIATION , f. f. [ ABion de concilier.} Conci-
liatio , onis , f. Cic.
CONCILIÉ , m. Conciliée , f. part. pafT. voyez Con-
cilier.
COiNCILIER , V. au. [ Accorder cnfemble. ] Conciliare,
( lio , as , avi , atum. j Conjungcre , ( jungo , gis ,
xi , ttum. ) Conlbciare , ( (bcio , as , avi , atum. )
ail. ace. Cic. Plaut.
La raijon C? le difcours concilie les hommes entre eux.
Conciliât & conjungit inter fe homincs ratio Se ora-
tio, Cic.
Sk concilier l'amitié o'd la bienveillance d'une perfonne.
Alicujus benevolcnriam fibi conciliare. Sibi aliquem
coneiliarc. Cic. Aninium alicujus libi conciliare. Liv.
Concilier lignifie Acccrdtr'des auteurs, des pnjjuges, des
loix, [ Faire voir qu'il n'y a point de contrariété. ] Con-
ciliare ou componere Icriptorcs inter fc, ( Icgcs, opinio-
ncs. ) C:c.
CONCIS , m. Concise f. adj, [ Bref , fuccinB , qui n'cfi
point étendu , parlant du fiile ou d'un difcours. ] Coii-
cifus , a , um. Cic.
CONCITOYEN , m. Concitoyinne , f. adj. [ Sui eji
d'une même ville. ] Populavis, is, coni. gen. Ter.
i Liiir-'iitius Valla fc iert du mot Couctvls , qui ne le trouve point
dans les Auteurs Clalliques. ]
CONCLAVE , ftibft. m. [ Salle à Rome diftribuée en
autant de petites cellules ou appartemens qu'il y a de
Cardinaux , où ils s' ajfemhletit à la mort du Pape pour
en élire un autre p. fa place, j Conclave , vis , n. CoB-
clavium , ii , n.
, Ces mots La;in5 fe trouvent dans Ciceron , Térence & Plaute
pour liji;iner Un appirtemei^t feret dans une mail'on , Se ils
peuvent tort li;n lignifier le Comlave. J
Conclave fc prend audi pour figniiicr Le Co'lege des
Cardinaux { qui font enfermez après la mort d'un Pape
pour en élire un autre. ) Cardinales , lium , m. pi. Pa-
tres pui-purati , m. pi.
Il a été éleu P.rpe par tout le Conclave. Ab omnibus Car-
din,-.ltbus Papa fuit rcnunciatus ou appellatus. Eaftus
cft Papa cunftis Cardinalium fufFragiis.
CON CLAVISTE , f m. [ Domefiique ci' un Cardinal cjui
s'enferme avec lui dans le Conclave , à la mort d'un
Pape. ] Cardinâlis contubcrnalis , gen. coutubirna-
lis , m.
CONCLU , voyez après Conclurre.
CONCLUANT , m. Concluante , f. part. aîl. [ â»i
conclut. ] Coneliïdens , entis , omn. gen.
CONCLURRE , V. adl:. & n. [ Finir', achcie- ,^ fer-
mintr. ] Coneludere , ( cliîdo , clûdis, clûfi , clufum. )
Abfolvere , ( folvo , Iblvis , foivi , folûtum ) ail. ace.
Cic.
r o >i
Le Jucf dit au Paîais ( .i un Avocat qui b.tt la c^mpxgnc-,
t~ qui ne dit rien à frofas fourfr ciiife.) Concluez.. Ab-
lolvc. Fini"; fit.
CoMCLURRE lignifie encore Arrêter une chofe , ( la refou-
dre, promettre lie l'accomplir.) Aliquid llatucrc eu con-
rtitucrc , ( mo, tiiis, tui, tûrum. ) Dcccrnctc , ( ccrno,
cernis , trëvi , crctum. ) acT:. ace. i:ic.
CoNCî.uRRE en terme de Philofophie , [ l'irer une confé-
quenre de deux propcfitions. ] Lx vealiqu.à aliquid con-
cludcrc ou infcrte, ' infcio, infers, iniûli , illatuni. W
coUigcrc, C lïgo, lïgis , Icgi , Icdiini. ) cf. conficcrc ,
( ficio, ficis, feci, f'cclum.) ad. Cic * On conclut de i).
Ex his concludicut ou infertur ou coUigitur, Ex his
co'.ligere ell. Cic. •
Co.NCLUXKE en terme d; Palais fignifie C P^rofofer ft de-
mande , dire en quoi conjtjie fa prétention. ) comme /:'
conclus à ce qu'il foit cot:damné à i'.imenie (jr aux dé-
pens. It.Hjue pronuntiaii poftulo muitam cum liris
fimiptibus.
Covclurre à la mort. Mitt^re ad morrem.C/r.Dare mor-
ti aluiaem. §luii:t. Pœ.iam capitis alicui irrogare.
Les Juges ont concln .4 /,c q:iejlion , ou qu: l'accufe a'trat
1.1 quefiion. Judices ■dixerunt ad quxliionem reum elle
abripiendum.
Les médecins qui ont ■vît ce malade ont tous conclu a la
;;;(;/f.Mcdici qui huic asgro fanando adhibiti funt,hunc
morti deilinarunt. Celf.
CONCLU , mafc. CoNciuc , feni. part. paff. & adjecl.
[ Terminé, fini, achevé. ] Conclufus. Terminatus. Ab-
foliïtus , a , um. Cic
Conclu , [ Arrêté , réfohi , détermi;:é. ] Statûtus. Con-
ftitutus. Decrêcus , a , um. Cic.
£li:e cela foit donc ccmlu tS arrêté. Mancat ergo iftud.
ci er.
CONCLUSION, fubft. f. [ La fin d'un difconrs. ] Ora-
t!oi;is concluiio, onis f. peroratio , onis , f. clâusiila,
X , (. Epilôgus , i , m. Cic.
Conclusion , [ Conféquen-e qu'on tire de quelques propo-
fitions. ] Conclufio , onis , f Illatio , onis , f. Cic.
Tirer une conclufen d'une propofaion. Ex re aliquâ inferre
conclufioncm. l'oyez. Conclurke.
Cm dit adverbialement Pour concluftcn, pour dire I-nfin,
bref , Tandem, adv. Ad fummum. Cic.
On dit qu'U» homme cfl ennemi de la conclufton , qu7/ ne
f.nit rien. Nihil abrolvic.
CONCOCTION, fubll. f. terme de Medecine,( qui fe dit
des aliments qui fe digèrent dans l'efiomac.) Concoctio,
onis , f. Flin. ■* On dit mieux Coction.
CONCOMEPvE , fubft. m. [ Plante reptile qui produit tin
fruit de tr.éme nom. ] Cuciiniis , is. d?.t. cucumi , tr
l'.tcctif. cucûmim. m.
[ On difoit autrefois Curuniey. rrir, plus ufitc que le Génitif Cac«-
rr.h , On ilit au Njniinitif Pluricr C :cum^£r , & non point Cv.
c.-.'witf , qiioiiji'.e le Singulier Ctatmii foit plus ufix que Cuctt-
mcr, le Génitif PlLTier C-jairxe.iim, le 'Dîtii Cuciimeribu , & non
point Cucumium ni Citcuxtihts. 3
Concombre yjaz-'^^rf. Cucumis lîlveilris , genit. cucume-
ris filveftris , m. Vlin.
CONCO.MITANCE, fubft. f. terme de Théologie. [ Ac-
cor.tpagnenient , union. ] Concomitantia , a: , f .
[ Ce mot eft of té par les Auteurs Ecckfialiiqûes , dans le Mvfte-
re de l'Eucharifri;. J '
CONCOPvDANCE, fubft. f. terme de Grammaire , [ La
cotiflruchc:: régulière des noms,en genre, en nombre fc- en
cas. ] Conflruftio , onis , f. Cic.
Concordance , [ Bictionn.iire des mots de la "Bible par
ordre alphabétique. ] Inde.\ biblïcus , genit. indicis bi-
blici , m.
CONCORDAT, fubftantif mafculin. [ Traité ] Paclum ,
i j ntuc. Cictr,
CONCORDE . f.bft. f. [ Untor,. ] Concordia , *. fem
coniuudio , onis , f. Cic.
CONCOURIR, V. neut. [ Agir de eo-,cen avec un autre
pour prsiutre qulque effet. ] Concurrcre , ( curro , cur-
ns, curri, curfum. ; Ccufpirare, ( fpTro, as, avi, atum.)
ncut. Adahqiud paribus animis , ou pari voluntatc m
aliquui terri, ( feror, ferris, latus fum.) palI Cic.
Le peuple Romain concourut à déli-jrir la République Po-
pulus rN.omanus ad libcrandam Kempubiicam univcrfus
conipiravit. Cic.
Mille chofes coneottrent à tourmenter mon cfprit. Multr
concurruiit opinioncs qua: animum memn e.Yangeant.
Ttr. * Les Anciens OM dit. Exango çy E.>cangeo. )
CONCOURS , fubft. m. [ Acfion réciproque des perfonnes
ou des chofes qui agiffcnt enfcmble pour une même fin. ]
concurfus , ûs , m. co:v:iirfio , onis , f. Cicer. * Le con-
co:irs de la Lune tp du Soleil. Concurfio Solis & Luns.
Cic. * concours fortuit des atomes . ou rencontre fortuite
(les atomes. Atomorum fortuïta concurfio. Corpufculo-
rimi concuiuo. * CQr.ccars ou rencontre des voyelles. Vo-
cal uim concurfus. Cic.
Concours , [ Amas de flufcurs chofes (p perfonnes qui
font afemblées. ] Concurfus , ûs , m. Cic.
Lorfqne Demoflkene h.xranguoit , il fe faifoit un grand
concours détente la Grèce pour l'entendre . Cum Demof-
thenes didurus erat , concurfus audiendi cr.usà ex totà
Gra-ciâ tîebant. Cic.
CONCRÉTION, fubft. f terme dogmatique. [Fpaijflfe.
me>'t des corps qui fc durcijfent.'] Conc-ciV.o, onis, fera.
Cscer.
CONCUBINAGE, fubft. m. [ Habitation d'un garçon cr
d'une fille, qui -vivent enfemhle comme tnary iST femme ?^
Corciibir.atus , us , m. Vlaut.
CONCUBINAIRE , fubit. m. [ Qui tlufe d'une femme ,
qui l'entretient pour fes plaifirs dcshonnétes. ] Concubï-
nus , i , m. Hirt.
CONCUBINE , llibft. f. [ Femme dont un homme jeiiie
fans^ qu'il foie marié avec elle. ] Concubina , x , f . Cic.
Leâi alicujas fucciiba, a.-, f. O-y/fi. Focaria , x , f. Vlp.
PalLâca , X , £. Suet.
Concubine d'un homme marié. Pellex, lïcis , f. Cic.
CONCUPISCENCE, ( on prononce concupiffance. ) fubft.
f. [ Appétit déréglé qui eft un refte du péché originel , ty
qui nous porte au 7nal. ] Concupifcentia , x , fem. * S.
Paul r.ïppelle. Fomes ^zccz.i\, gcr.it. fomïtis peccati.ir.
Immo.ieratus & effrenatus aprctîtus, gerAt. imraodera- •
ti &efFrenati appctitûs , m. Effrenata appetemia , s,
fem. Cic.
CONCUPISCIBLE , adjcûif mafcuiin & féminin. l'Ap-
pétit concupifcible , ( qui nous porte à nous fouhaitcr du
bien. ) A^^petitio concupifcens, gcnit, apperitionis con-
cupifccnris , fem. * ( On di: en Philofophie , Appctitûs
concjpifcendi , m. )
GONCL'PvPvENCE, { on prononce concurrance. fubft. fem.
[ Prétention réciproque de deux perfonnes à une même
change , fS" à une même perfonne. ] comme ils font en
concurrence de cette ch.trgc. Ùnum idemque munus am-
biunt. In petcndo magiftratu ainbo sjfnuli f.int.
ils font en coicurrence de la même file , Ils l.t recherchent
tous deu:c en mariage, lis font rivaux. Eadem cft amïca
ambobus. Rivales fjnt. Flaut. Proci funt. Cic.
Concurrence fignifie auffi [ Certain payement jufqties
auquel on doit parvenir pour être quitte d'une dette con-
traffée. ) comme fai payé jufques à la concurrence de
cent écus. Solvi ad centum nummos. * Je te donnerai
jufques à la concurrence de mi! le écus , C rien davantn
gc. Mille nummos à me accipic;; , pr.vtcre.i nihil , ou
& nihil quicquam amplîùs.
CONCURRENT , ( on prononce coucurrant. ) mafculin.
V V i'ij
344
C O N
Concurrente, f. icdtii o\x cdle qui a U môme pré-
tentioa qu'un autre à une charge ou à un mime avanta-
ge. ] Competîtor , oiis , m. Cic. JÇ.r[\\x\\xs , i , tm.i'c,
* ( JEmhl.1 , X , f . pour une femme. ) Flin.
il cfi mon concurrent à i'fmpire. ^muliis clt imperii. Ter.
Eflre concurrent avec quelqu'un four un même héritage.
Alicui ia hcrcùitatein concurrere. Fapin.
Concurrent ou Rival en amour. Rivîliî , is , m. Flaut.
Procus , ci , m. Cic. A!,mulu5 , li , mafc. Ter.
CONCUSSION , fublt. f. [ rolerie , exaction faite far un
officier puklic , qui fe fait payer de plus gro! droits que
ceux qui lui font attribuez. ] Conculllo , onis , f". Ulp.
Rcpetundaruni criinen. De repctundis crimen , genit.
«liminis , n. Cie. Tacit:
Acr»fcr quelqu'un de concujfior). Accufate aliquem repc-
tandaruir, oh de rcpetundis.. OV. InliniuJare aliquem
rcpecur.Jaiura ( en fous-entend crimine. ) Quint. Pultu-
farc aliquem rcpetundis. Tacit.
£i!i cjl accufé de ccvcuffien. Rcpetandarum reus , genit.
tci , m. Cic, «
Convaincre quelqu'un de ccncujften. Tcncre aliqusm re-
pctunôatuni. Cic. .
«^«! ejl convaincu de concujfion. Repptundaruni coniper-
tus , i , m.
CONCUSSIONNAIRE, fubft; m. [_ Sui fait des concuf-
fons. ] Pccuniaium ultra fas iniquus exador, gen. exa-
Cioris iniqui , ni. Sll*>»t.
CONDAMNABLE, ( on prononce conii.\t)vMs , fans faire
fonner l'm. ) adj. m. & (. [ ^i mérite d'être cendam-
né. ] Damnandiis. Condcinnandus , a , um. Vhid.
CONDAMNATION , ( on prononce condanation > lubll.
f'em. [ Jugement qui condutnr.e. ] Damiiatio , onis, i.
cic. Daijin.itus , ûî , m. Tlin.
trmor.ccr une. condamnation centre quelqu'un. Damnato-
rium jiidicium in. aliquem dare. Cir.
CONDAMNÉ , m. CoNDAMNtE , f. part. pafl". Voyez.
CoNDAM■^■E.'^.
GCNDAMNLR , ( ca pronouu aonàAact , fans faire fon-
ner l'ra. ) V. S.Ù.. [ Vrononc'-r un Jugement coutre quel-
qu'un. ] Damijarc. Condcmnare, ( nn, as , avi , atum )
AU. aliiracm. ciimiuc , ou de crimine , ou crrminis.
Ciccr. &c.
Cond.xn.ner quelqu'un d'un rrirKe. Dàmnare aliquein fcc-
l«;ris. ^De vicUnce, de !eze majefé. Damnare ou con-
demnatc aliqiicni de vi , de majeftatc , ou niajeilatis
»u goiitif. Cic. .
[ Loti i^u'aprcs cKiijmneT , il fuit un Verbe , m n>x|'i'ine j-.oint
opdiiiaiieu ent m Laiin ce Vcibe, mais on en prend le rcjirae,
nu'on met à l'abîai f : comme
Condamner à payer une fomme , Oïl condamner 'a une fem-
me. Damr.atc.fummà k l'ablatif.
Condamner quelqu'un à quelque peine. I>amnare ali-
quem ad pcEiiam. ^' Aux minières. In merailum dam-
nare. Flin-Jun. '^ A une frifcn perpétuelle. In perpétua
yincùla damnare aliquem. Vip. Addicc-.e aliquem aeter-
nùm in carccrcm. Dare ilernùm in cuftodiam. Cicer.
'^'A nétoyer les egoùts. Ad purgationes cloacarum dare.
Flin-Jun."^ Aux galères. KA renium dare. '^•A l'amen-
de. Aliquem multà multare. C'ic. * A l'exil , au ban-
nijjêmcnt. Exilio damnare. Suet. * Aux bkes. Ad bel-
tias condemnare. Shci.*A mort. Addicere merci. Dam-
natc capitc. Cie.
îfire condamné de péculat. Da-mnari pcculatûs. * "De con-
cujfion. De pecuiiiis repetundis ( eu repctundarum , on
fous-entend crini>ne. ) * ïLflre condamné d'avoir brigué.
Ambiîus damiiau. Cic.
Zflre condamné d'avoir pris de l'ar^ent.Dzmmxi for.iium.
lUtn-Jun.
XJtpe.condftroné. enviTi quelq^itiM. Damawi iHt^ai. Ulp.
C O N
hfre condamné fans avoir été oiii. ladiilâ causa damna-
li. Cic.
Sji'ilfoit condamné à nt point boire de vin di vingt jours.
H.ÏC multa ci efto , ut viçinti dies vino careat. l'Uut.
èiui n'a point été condamné. Inderanatus , a , um. Cicer, .
Plaut.
Condamner , [ Bld?ner , défapfirouver. ] Vitup;ravc ,.
( pcro , as , avi , atum. ) Argucrc , ( arguo , arguis ,
art^ui , argutum.. ) att. aliquem de aliqu.i re , ofe ali-
quid in aliquo. Cic Improbare , ( probo , as , avi ,
atum. ) art. ace. cic. Voyez Blasmhr.
On dit , Condamner une porte , ( la fermer , la boucher
de m.iniere qi,'on ne l/i puijjc ouvrir. ) Ira cbllruere &
obtutare januam ut non poilk aperiri , ( cbftruo, uis >
uxi , uiilum : obtûro, as,avi, atum. } art:
On dit proverbialemerït qu'Iif/J homme a été condamné
aux dépens , ( qu.inil il a fait quelque entreprife qui »*
lui a pas réiijjî , y que ttus les frais qu'il a faits font
tombez, fur lui. ) Omnia tulu difpendiajCunrta impcn-
dia in eumi-cciflerunt.
GONDÉ , [ Ville du Comté de Hainaut. } Conda:um ,
ari , neut.
CoNDÉ fur.Ncrau. Condjnmi a<i Necallum.
CONDENSATION , fubJl. f. on prononce cond,\nration.
[ L'.uiion de condenfer C d'épa'ijfir une choje. ] Dcnfa-
tio , onis , f. Fim.
La condenfation de l'air, lors qu'il fe condenfe C s'épaijfit,
Denfus ou denfatus aër , génie, denfi ou denfati aëris ,
m . . Horat.
CONDENSER , V. art. on prononce condanfer. [ Rendre
plus dur , plus folide , ou épa'tjfir. ] Denfare. Cimlcnft-
re, ( dcnib, as, avi, atum. ) art. ace. Liv.
Se condenser. Denfari , ( dcnfor, aris , atus fum. ) paff".
l'ar. coire in dcniitatem , ( coco, cois, coïvi, coitum.)
ncut. P//».
CONDESCENDANCE , fubft. f. mi. prononce condclîliii-
dance. [ Déférence reffciiueufe qu'un inférieur a pour
fon Jupericur. ] O.txlequium , ii , n. Cic.
Condescendance. [ Indulgence d'un fupcrieur pour fou
inférieur , cr d'un ami pour fon ami. ] Indulj;entia, X,
i'cm, Ci.f
Siui a beaucoup dt condefcendance pour fon père. Perindul^
gens in patrcm. Cic. Obfecundans patri.
Ufer de (ondefcendame qii.ind il faut. Obfecundare in lo-
Cû. Ter.
Il a de la condcfcendance pour tout le monde. Ad omnium
mores & voluntates accommodatus elh Coniis cSctaci-
lis cft in omnes. Mollis in obrequium Se tacilis rogai>-
nbus. Ovid.
CONDESCENDANT ,( on prononce condefland.-tnt. ) m.-
CoNUF,scENDANTE , fcm. participe artif , jiu verbe
Condescendre. Obsëquens. Indulgcns , entis , omn.
gen. ( avec le datif. ) Cic.
CONDESCENDRE , V. n. en prononce. condeiTandre. .
f Déférer au fencimint ù'iine pnfonne ., acquiefer à fus
volontez. ] Alicui ( ou alicujus voluntati) obscqui,(së-
quor , fequeris , fequutus llim. ; Alicui obfecundare,
( cundo, as, avi, atum. ) Indulgerc, ( dulgeo , duigts,
duKi , dultum. 7-<ieut. Morigerati, ( gcror-, aris , atus ■
fiim. ) depon. Morcm getcrc , ( geto.,. gcris, gelli ,
geltum. ) art. Cic.
CcNDFScENDRE , [ Acquicfcer , fe rendre aux conditions
profofees. [ Veiure ou d-efccndcrc ad comlitiones propo--
fitas , ( vcnio , venis , veni , venmm : dcicendo , dis , ,
cndi , cnfum. ) n. < concedere petitioiù alicujus. Ctrt-
dcfcendra k fa dem.mde.
Faire coadefcendre quelqu'un à ce que l'on veut. Ad vC--
hintatcm fuam aliquem adduccre o« pctduccrc, ( diico,^
(iùcÀS , duxi 5 durtum. J art. Gif.
C O N
CONDITION , fiibft. t'. [ Eftdt dam lequel on tji né , ou
iju'ona emhrajjè (S choijl. ] Sois^genii. fortis, f. HoTat.
Ç.onAiùo , onis , f. Lo;us , ci , m.
Terfonne n'ejl content défi conditinn. Ncmo fui fottf
contcntuj vivit. lier.
Un HOMMt àc condition , dt qiinUté , ( qui rjl né de fn-
rens illufires. ) Vir fmnmo loco nacus. Summo gciurc
proçiiatiiS. Cic. PUu:. * le eon.'r.tirc eft Int uni. ou hu-
rnilis generis honio. ObrcCiro loco natjs. L^r.obili ge-
ncrc nitus. Inf ïmâ conditior.e & fortunà. Ctc. iiui eft
de ba^c ccndi'i^n. )
Des gens de la dernière condition. Homincs infimi. Fcx
popnli CiV. î^pota c.ipica. I;r.
Un homme de mit cmditicn ou de mit forte. Homo mei
oïdlnis. Ter. Komc tum quo mihi eft communîws or-
Jinw. Cie.
DîMïijRFR dans fit eondi.'ion. In proprià pelle quicfcerc.
Hor. Suo habitu vitam degcrc. Quod natura dcdic ,
pati. Fhid.
Sjioiijue tous marchiez, fièrement à cnufe de l'Os richejfes,
lu fcrtune toutefois ne change fcir.t la eouditiim. Licct
liiperbus pccuniâ ambulcs , fortuna ramcn non mutât
t;cnu$. Hor.
-Condition, [ Servitude d.%>is lnqueUt on s'engage. ] Con-
diîio , onis , f. Servïtus , ûtis , f.
Votre condition -vous i>. tofiiours éti tres-dauce cher, moi ,
fnrce ejne ucus me ferz-iez /tvec afeciion. Clciiiens fcm-
pcr apud me tibi fuit fcrvïcus , tjuia fcivicbas libcrali-
ler. Ter.
li cherche condition. Scryitium quirit.
liire en condition. Scrvirc. Service ferviîutem , ( fetvio ,
fervis , fcrvivi, fervirum ) n. Pluut. êiuint.
Sortir de condition. Abirc à (crviendi conditionc. Ciccr.
Scrviti® cxire. l'ir».
CoNDiTioH, [ Viirty,o^re que l'en fait. ] Conditio, onis,
fcm. Cicer.
Je ions offre une bonne condition , unbon farti. Conditio
luculenta tibi prr me ofFcctiir. Ter.
.Accepter , ne feint refiifec Ip. conditicn qu'm notis offre.
Uti conditionc oblatî Cic. Non tuj:;cre conditiombus.
Non refpuere conditionem aliquain. Non repudiarc
conditionem. Cic.
Ceft aux viHorieux à donner les conditions de la paix ,
C aux ■vaincus à les recevoir. Ferre conditioncs pacis ,
viftoris eft; accipcre , viifhi. Cic.
CovDiTioN fc dit aulfi dans le mcmcfens ( des claufes t?
'tftriciions des tmittez. ^ des actes. )Conditio, f. Lex ,
geni:. legis , f. Cic.
Taire focieté avec des peuples fous cert.iines conditions.
Ccïtis 'luibufdam conditionibus accipere populos in lo-
cictatcm. Liv.
A CONDITION que ou de.Eà. conditionc , ut. Eâ Icgc, ut.
Modo. Dumniodô. {avecunfubjoncfif.)Cic.
Condition /ignific pareillement Avantage , récompenfe.
comme i>i -vous voulez, me fer vir en cette affaire , je fe-
rai -jotre condition bonne. Si mihi opcram date hac in
re vclis , optima tibi erlt conditio.
CONDITIONNÉ, mafc. Conditionnée, f. [ F^it avec
condition. ] comme Un traité conditiotmé . Fœdus cui
appofita tft alicjua conditio.
•On dit , Une m.irchar.dife bien conditionnée , ( qui eft
bonne, qui n eft feint defeSueufe. " Proba oie intégra
nierx , ga-^it. prob.»; ou integije metcis, f. Nullo vitio
affcdla n:frx.
CONDITIONNEL , m. CoNPiTioNNtLLf. , fcm. adjeâ:.
[ Oui eft. ftjet à des ch.irges îT conditions, j comme Une
propcftti&n conditionnelle. Siib conditionc. Propoiîtio cui
adiccia dt conditio. Conditionalis & hoc conditiona-
le , adject. Uip.
C O N
34T
CONDITlONNTELLEMtN T, adv. f <;ous condition, av^l
conditisr.. ] Cum conditionc. Ajjcdâ conJitionc*Con-
ditionalitcr. adv. Panl-J.-trife.
CONDOLEANCE, fubft. f. [ Témoignage que l'on rend
a quel q;' lin du défUiftr que l'en a du malheur qui lui
rft arrivé. ] Tcftificatio ou ilgnificatin doloiis ex al-
tcrius infortunio pcrccpti , genit. onis , f.
F.me un romfllm'nt de condoléance fur la mort d'une pcr-
fonne. .Micui fcripto on vcrbi'i tcfb.ri ou Cgnificare do-
lorcm pcrccptum de morte aliaij;js.
SE CONDOULOIR , vieux verbe ncut. & hors d-ufigf.
[ 'i'affigcr avec quelqu'un de quelque accident.] Dolcrc
dolorcm alicujus , ( doleo , doles , dolui , doli u„, i
art. P/.-i.vf. ■ '
CO.NJDOil, [ ville T.pifcopale deG.ifcogne. ] Condômum ,
i , n. Condomium , ii , n.
De Condom. Condomenfîs & hoc Condomenfe , adjcft
genit. is. * ( On dit aufi Ccndomienfis , i<; , m. & f. \
CONDOMOIS, fubft. mafc. [ Pp.ys autour de Condom. ]
Condomicnfis ager , genit. ngri Condomienfis , mafc.
CONDRIEUX , [ Emrg de France , fimcux four fes bons
Vins. ] Condriâcum , ci , n. Condticvium , ii , n.
^'(j eft de Condrieux. Condriâciis , a , um
CONDUCTELTR , ûibilantif mafcuiin. [ Celui qui con-
duit , qui guide. J Duaor. Dcduitor , oris , m. dux ,
genit. dacis , m. Cir. •
CoND-jciii'R desjeux,(qui en a la conduite.) Chorâ^us,
gi , m. Plaut. ^
CoNï.ucTiiR d'utji nrmée. Dux cxercitus , m. dudor ^
oris , m. Cic. Stratêgus , gi , m. VLiut.
CoNDUCTiUR d'une affaire , d'une entreprife , d'un ouvra-
ge. Dux & magiiler alicujus negotii. Cic
CONDUCTRICE , fubll. f. [ Celle qui conduit quelque
entreprife. ] Dux , genit. dacis f. yirg.
CONDUIRE, y. aft. [ Guider , mener. ] Duccrc. Dcdu-
cerc , ( dûco , dûcis, duxi, duclum. ) aÛ. ace. Cic.
Je l'ai conduit des yeux ou de la vue , pour dire 7'«« cb-
frvé fes pas. Profei^uutus fum hune ocuJis abcunf-m
Ovid.
Il ne voit pas fe conduire. Non darè vidct oculis , quo
fc dedùcat. Tlaut.
Donner à quelqu'un de quoi fe conduire , de quoi fitire
fon voyage. Viatïcum alicui date. PUut.
Dieu vous conduife , Dieu vous ijeMle bien conduire.
Faites bon voya-re. Bcnc anibula. Vadc ftge faufto cmî-
ne Pl.-'.ut. Bcnc tibi fit.
Conduire fignifie dans le même f<:ni, Accompagner quel-
qu'un par konnj'ur. Dcducerc aliqucm. zGt.' Cicer. Lit/.
Prosêoui , ( sêquor , fcqueris , ferâtus liim. ) depon.
accui. c;»f.
Conduire, [ Mener dev.tnt foy des troupeaux, &c. ] Age-
rc, ( ago, agis , egi , aftum. ) Ducere. aft. aceuf. P'irg,
Conduire de l'eau , la faire eUe>- en quelque Heu. Aquam
ducete ou deduccrc ou perducerc. Cic. Plin^jun.
Conduire une muraille , unfojfe depuis uncertnin endroit
jufques à un autre, Miirum ou parictem ou fo/Tam du-
ccrc. cic. l'itr.
Conduire , pris figiuémciit , Régir , mener , gouverner..
Rcgere , ( rcgo , régis , rexT , rcdum. ) Gubcrnare-.
Adm!niftr,îrc. Trailarc . ( to , as , avi , atum. ) Du-
ccrc. i£t. ace.
Conduire un ertfant , [ l'Flevcr , avoir foin de fon édu-
cation. ] l'urrum inîbtucre , ( tuo , tuis , tui , tûtum.)
act. Cic.
Conduire (y ménager les c'tofes avec prudence. Omnia o-;,^
bcrnarc & moderari. Rem optimé duclu fuo t^erèi-e.
Negotium fapientcr adminirtrare oh gubcrnare. C;f.Sci-
té &; prudcnrcr rem trai'tare. Cir.
Conduire une brigue. Gubcrnare pctitioncm. Cicer.
34^ G O N
jf i\f^i; de quelqu'un. Ingeiiium alicujus reofre. Cic.
On aura hier, de la peine à conduire la chofe jtifques à ce
temPs-là , (s;" ce fem même un coup de grznd hazard.
Ut res ifta ad idtemptis perducatui- , magna tum dili-
Ecntia: cft , tiim ctia;n fortunx. Cic.
Vous ave^fort r.id conduit celui qu'on a mis entre vos
mains. înconCiliaCn eum , qui tibi mandatus eft , ou
qui eus mandatus eft fidci , ( iuconliliare , o , as ,
avi , atum. ) att. Flaut.
Celui quife Uijfe conduire aveuglément far fes pafions
viciettfes , G" qui prend le faux pour le vrai , cfl un
infe/ifc. Qiicin mala ftultitia Si infcitia veri ccc-
cum agit , infanus cfl. Hor.
Toutes ces m.inieres de s'exprimer feroient fupportablcs,Jt
elles conduifoient dans le véritable chemin de l'élo-
quence y ceux qui tendent à fa perfeftion. Hxc ipla to-
Icrabilia cflcnt , !i ad eloquentiam itûris viam face-
rent. l^etr.
Gellh cui aime à conduire des chariots dans la courfe.
Effcdaria , a; , f . P-tr.
rju'ieLipfe parle amplement dans fcs Saturnales de ces lortes
d'Aa!a?onesiiui montoient des chc\aux, k qui les condui
foient dans les )cux du Clique. ] -, r ■
On dit qu'[7» homme conduit lien fa barque , d fait
bien fes affaires , il ménage fon bien comme il faut. Bc-
nè rem fuam getic 0« adminiftrac. Cic.
Se condu RE bitn ou mal , [ Se comporter bien ou mal. ]
' Benè ou malè fe gcrete , ( gero , geris , geffi , geftuni.)
ad. Cic.
GOraïUIT , m. Conduite , f. part, pail Duftus. D;-
duclus.Pei-duaus , a , um Cic =*• i'oycx. Conduiri
dans fis fignijîcations.
Conduit f. m. [Canal ou Tuyau par où coulent les eaux
ts- autres chofes fluides. ] Duttus , ûs , m. Meatus , ûs,
m. Cic. Plin. Emiirarium , ii , n. Suet. Iter , genit.
itinëiis , n. Colum. Ganâlis , is , m.
r Ce dernier Noui fe trouvoit autrefois de mafculin (elon la re
nwrque de Nonius •■ mais Servms & S. Ifidore veu'ent qu'il
foit du Féminin , 5c Vairon remi>Ioye en ce genre dans la del
cription du ment Etna , ^uod fi aiueyfu c;.. ut.it terra, caiidcs. J
Le conduit de l'urine , par ohfaffe l'urine.. Itcr urina;.
Celf
Petit coNDUTT. Canalicùla , xî-Aul-Gel. Canalicu-
lus , i , m. Vitr.
CONDUITE ,(. i.i L'aclion de.eelui qui conduit.] Duc-
tus , ûs , m. Cic. , r r j
S'aptiliqiier a la conduite d'une perfonne. AppUcarï le ad
duiftum alicujus. Cic.
Trendrc la conduite d'une perfonne , s'en charger. Sufci-
pere aliqucm legeadum. Cic. ( on fait accorder regcn-
dus , a , um. ) r- , r j •
j/ licfire que je prenne le même Jcin de /a conduite , nue
vous avez, pris de la r?dcr:ne. Ira à me Ibrmari Se iufti-
tui cupit , ut ego à te. Plin-Jun.
j:fire fous la conduite & la direHion de quelqu'un. Cow-
filiis alicujus régi , ( regoc , regcris , redus liim. )
part". Sub alicujus iniperio elle. C&f
La conduite des eaux. Duftus acparum. InduAio aqua-
lam , onis , f. Cic. , r ->
Conduite , [_ Al-oiiment , , adminifiration des chojes. ]
Adminiftratio. Gubernatio , onis , f. Cic. Geflio ,
onis , f. curatio , onis , f. Cir.
N'avoir point le foin çr la coiiduitc des affaires. Acciua-
tione & adminiftranone rcrumvacatc. Cic. * Zn avoir
U ccnduie. Res gererc ou adminiftrarc ou procuraic.
Vtonner la conduite d'une chofe k quelqu'un. Aliquem rei
ptxnccre , ( fic|o , fïcis , féci , fcaum. ) ou pra;poPC-
te-, ( pôiio , pônis , pofui , pofituin. ) a£t. Cic. Vlattt.
Conduite , [ ABion , manière de Je conduire (S' d'agir
}e.r.mi h- monde. ] Agendi ratio , onis , fcm. Ratio
C O N
ftul. Ageridi modus , di , niafc. Cicer. Tcren:.
Je ne puis affez. admirer votre conduite. Veftiam ncqueo
fitis miiai'i rationcm. Ter.
il n'y a que la différence de fa conduite à la mienne qui
le choque. Tantummodô dillimilitudo mcx rationis
ofFendit hominem. Cic
Apr'es que j'ay changé- de conduite. Poftquam mea mu-
tata eft ratio. Cic
Conduite de vie , [ M,iniere de fe conduire dans la vie]
Vitx. oa Vivendi ratio. Cic.
Conduite , [ Prudence , fageffe dans h conduite. ] Pm-
dentia. Solertia; Sapicntia > a; , f . Cic.
Il a de ta conduite dans les affaires. Aiiimus prudens re-
rum. Hor. Prudens adminilhandi. Cic. * ( Le contraire
eft Confiliis omnibus pnccps ac devins > ^r^''- prxcipi-
tis & dcvii , m. Cic Sui n'a point de conduite , £>«»
fait toutes chofes étourdiment £f de travers. )
Un homme qui ne tnanque pas de conduite. Homo non
incallidus. Minime incautus. Cic
Manquer de conduite. Confilio & ratione defici. Cic.
La force fans conduite fe ruine d'elle-même. Vis confllii
expcrs fuâ mole ruit. Hor.
Un homme de grande conduite , [ qui a bien de la con-
duite. ] Vir magnâ prudentiâ , ufu &: cxercitatione
priditus , gen. viri prxditi , &c. ni. vir prudentiâ cla-
rus. * Un homme fans conduite , ( qui n'en a point du
tout. ] Homo inconfultus Se tcmeraiius. Homo pauio
minus conlideratus. Cic.
il n'a pas eu toute la conduite qu'il devait pour ménager
fvn bien. Minus cautè & cogitatè rem fnam traftavit.
Pitut.
Avec conduite. Prudentct. Confideratè. Cautè. Callidè.
adv. Cic. * Avec plus de conduite. Prudeiuiùs. Conlî-
dcratiùs. Callidiùs.* Avec bien de la conduite ou beau-
coup de conduite. Prudennilimè. ConlideratilTimc. CaU
lidilllmè. adv. Cic. * ( le contraire eft , Tcmerè In-
confultc. Inconfiiltù. Inconfidcratè. Incaucè. Incalii-
dè. adv. Cic. Sans conduite.
Conduite d'uyie pièce de théâtre poiu- La compsfîtion.
Tragœdix œconomia , x , f. é.tiint.
CONDYLE , fubftantif mafculin , terme de Mcdccme.
[ Petite éminence ronde de l'os. ] Condylus , K-.ih'^-.' ,
li , m. Mart.
[ C'cll le nom que les Médecins donnent au.\ nœuds des join-
tures des os. ]
CONDYLOMES , fnbftamif mafculin. [ Rugofttez ou
excroifj.-.nces de chairs ridées. ] Condylôma , âtis , n.
[ Ce font des meofitcz & des excroiffonces de chair, qui vien-
nent aux mufclcs du fondement & de la matrice 1
CONE , f. m. terme de Géométrie. [ Corfs folide qui a
un cercle pour fa bafe , (y qui fe terml'ie en pointe .,
comme une pomme de pin. ] Conus , ni , m. Cic
CONÉTABLE , Voyez. Connesiable.
CONFABULATION , f. f, [ Lmntien familier. ] Con-
tabnlatio , onis , f. Pîtn.
[ Ce w.oi eft de peu d'uljgc dans le feri;u.x , S; ne fe dit iju'au
butlefq'^c , aulVi bien que (on Verbe,
CONFABULER , V. n. [ S'entretenir familièrement. 'J
Confabulari , ( fabiilor , aris , atus fum. ) dcp. Piaut.
CONFARRÉATION , fubftautif fcnun. Confarreatio ,
onis , f . Cic.
r Cérémonie ancienne des Romains , qui fe piatiqucit dans cer-
tains Mariages , cnfaifint manger d'un même piin aux Ma-
riez. Vovrz mon Di:'tionnc-re des Amiquitfz ]
CONFECTION , f. f . [ Aliion-par L-^quelle on fait queU
q:(e chofe. ] ConfeiStio , onis , f. Cic. Compofitio, onis
f. confeftûra , ;ï , f. Plin.
CoNïECTjoN, terme de Pharmacie, [Remède qui eft
de confiftance , (Sf éUiiuaire folide , com^cfé de plft-
feu» .
C O N
jieun dregues précicuf.s. ] Mcdïca compofitio , genit.
' nic>\lc.v conipofitioiiis , i'.
CONFtDtRATION , f. f . [ Alli»nre entre deux fenflcs
eu lieux friiHes. ] Fa'dus , gcnit. farciciis , n. Sociiïtas,
atis , i. Virinata tadcre focictas , f. Cic,
tnfrcr en cc»fédcra:ion avec un peuple. Cum populo fœ-
lius ia'iR- , ( inco , inis , inivi C inii , in'tum.) ou t'a-
cfrc , C tacio , facis , fcci , faduni. ) ou icere , ( ico ,
icis , ici , iduim.) eu percutcre , ( cutio , cutis , cufll,
cuflum. ^ ad. Cic. Birt.
COÎs'FHDhRÉ , m. Confédérée f. part. part", du verbe
tnuflté. CcnfÉdÉrf.r , [ iif«e' , «n». ] FœJcrarus.
Fcrderi: conjunCtus. Socius , a , uni. Cic.
CONFÉRÉ , inalcul. ConïÉRÉe , t. patc. palF. Voyez..
Conférer.
CONFÉRENCE , f. f. on prononce conférance. [ Compa-
raifon pour voirie ntpport que les chofes ont erifimbU. "]
Calîatio , oiiis . t. contentio , onis , i. PUk.
Conférence , [ Entretien qu'on a enfemble. ] CoUocutio.
ConFabulatio , onis , f. coliocjuium , ii >. neuc. Ser-
nio , onis , m. Cic.
Avoir conférence avec quelqu'un , [ entrer en conférence
avec lui. ] Vcnire cum aliquo iu collocutioiwm. In
alicujus congrtilum , colloquiuin<quc venite. Cic.
Cura aliquo contcrrc , ( contéro , contcis , contiili ,
coUâtuni. ) De te alii]uâ. Plaut. '^ Rompre les conféren-
ces. Intcrrunipcre coUocjuia. Cîf.
COKi-iiRER , V. aft. [ Mettre deux chefs en prefnce
l'une de i'.iurre ypoiir voir le rapport qu'elles ont entre
elles. ] Conferre aliquid cum re ahcjaà , ( confcro, cun-
fers , conîûli , collatum. ) i.A. 1 h-ut.
ConîÉrek une chofe à quelqu'un, comme Conférer un bé-
néfice Eccléjiaftique. Beneficium Ecclcfiafticum in ali-
c]uera , ou ad alicjucm , ott alicui conferre. Cic. riant.
CcNFERF.a avec quelqu'un d'une chofe, [s'entretenir nvec
lui. ] Conferre. rl.tut. Capita conferre de re allquâ.
Liv. Colloqui , ( loquor , loqueris , iocûtus fum. )
dep. On dit cum aliquo su iiucr fe colloqui ) ^ Guni
aliquo iërerc, coUcquia, ( fcrc, feiis , lèvi , fatum.;
Habere fermonem cum aliquo. aâ, Cic.
CONFESSE. AlLr à ccnffe. Vojez. Se confesser.
CONFESSÉ , m. Confessée , £ part. pa'J. [ Xve:ié. ]
fcyez. CoNiEsSER.
CONFESSER , V. &V^ { Avoiicr une chofe , en demeurer
d'acccni, l.ireconr.ci:rt.'] Fateri, ( fatccr, fatcris , falfus
fum.) Ccnfiteri. Profitcri ,.( fiteor, fîtcris, feflus fum,]
dcp. !.cc Non negare, r.cgo,as,avi,Atum.) Non infîcia-
ri,(ficièr, aris, atus fum ; dep.Crc }la::t. '^0,i dit Con-
fiteri crimcn , ou Cor.fircn de maieiîcio , &c. Cic,
U eonfejfe qu'il ne tient fan bien q::e de vo.is , ou qu'il
ne tient la vie que de vous. P.itnnicnium fuum per te
cohilituruin fatccur , ou faluiem fuani tibi acceptam
reicrt. Cic.
Se confjfer vaincu. Sz viélum faccri. Dare alicui .ma-
nus. c'c,
©n dit , Il confcffe h, dette , [ il reconnuit qu'il a tort. ]
Se erra fie conÉtetur. A^nofcit debitum.
On lui a fi'.it eoKJtJfcr fin critne. Eïtcrtum cft ab illo, ut
fcclus faterctur. Cic.
Ke poirj ccnfefj'er ce qu'on nous objefte. Pc objcclis non
confiteiL Cic.
Cc\ FESSER , [ Entendre , o':iir les confejfons des Fidèles. ]
Pcccatorum confefTiones audue. Aliquem facenteir.
ou coniitcntem pcccata audire. Aiicu')iis confcfilonein
citipere . ( cipio , cipis , ci-pi , ccptum. )
Si cciNïESSFR à u» l'ritre , [ lui déclarer fes péchez. ]
Dcfcite confeffiones pcccatorum al Saceroôccm. Sua
peccata Sa';erdoti apenre ou patefaccrc eu indicare ,
( apcuo , a^ëiis , aptiui , apetcuiu ; £atefacio , ficis,
fcci, faftum : indïco , dïcas, avi , atow. ) aft.
On dit figuiémcnt & proverbialeineiu qu'C/r/ homme
s'efi canfejfé au renxrd , quxnd il a f.%ie coiifidence d'une
affaire à un homme qui a intérêt de l'empêcher. ] Vul-
pi fc patefecit. Indicio Ibrcx periit.
CONFESSEUR , fibltantif mafcului. f Celui qui entend
les confejjions. ] Co-.ifeflarius , ii , nufc. mot Utin coti-
facré. Qiu confitentcs audit. Qiii conlitenubus pec-
cata aures prsbet.
CONFESSION > f f . [ Aveu dun crime. ] Confcirio ,
onis , f. Cic.
Le remtde à une faute cfi la ccnfe(f:n ou l'aveu qu'on
en fait. Fit erranti niediclna , confefiio. Cic.
S'efire découvirt par des indices C f.i propre con-
fejfion. Indiciis & coiifelfionibus fuis patefaftum e&
Cic.
CONFESSIONNAL , f. m. ( mot d'ufage dam l'Eglife-
pour fgnifier le lieu où l'on confcjfe les Fidèles. ) Pœni-
tcntu; tribunal , gen. tribunalis , n.
CONFIANCE , fiiblrantif femiiiin. [£;'pe'»'««ce ou affti-
r.mce qu'on fonde fur quelqu'un ou fur une chofe. ] Fi-
ducia , X , f. Firma animi confifio , £<■;.'. firmo; ani-
rai confilionis , f. Cic.
Confin:ice préfomptueufe , préfomptiM. Fidentia. Confi-
dcncia , X , f Cic. Pl.zut. .
Ii ruine U Province , dans la confi.incc qu'il a d'être ap-
puyé u'un homme tres-puifftnt. Homincm liabet prxpo-
tcncem , ciij-s fi..lucia provinciam fpoliat. Cic.
Il n'y eut pas un des complices qui fs cachât ou qui prît
la fuite , t.ir.t ùs eurent de confiance en Itfoy qu'il leur
avoit donnée. Confciorum nemo aut latuit aut fut^it ,
tantùm illis in illias fide fiducia: fuit. Liv.
fat pris la hardteffe de faire cela dans la confiance que
i'ay lue en vôtre bonté. Hoc fiducià indulgentix tuîc
non dubita'/-! facere. ?lin.
Il difeit qt^'il ne fiifoit rien que dans la confiance que
vous le fo-aiendriez. Ea qua; faciebat , cuâ fe fidutià
facere diccbat. Cic.
Fliifieurs ont crû que d'écrire eux-mêmes leur vie , c'é~
to.t pliait l'effet d'une honnête co -fiance en leur vertu ,
que d'irrcgunce ou de vanité. Pitrique fuam ipil vitani
narrare , tiduciam potiùs moiuni , quàm arrogantiam
arûiirat; fant. Tacit.
ParLr avec confiance. Fidentcr ou confidenrer loc7ui. Cic,
Mettre fa ccnfi.znce en quelqu'un , en une chofe. In ali-
quo , ou alicui confidere , ( fido , ffdis , fidi , cr con-
hlùs fum. ) n. Cic. ( alicui rci , ou aliquâ re. ) Cic,
Foye::. Se CONF-IER.
Donner delà confiance à quelqu'un. Affcrre alicui conft-
d?iniâHi. Cd. ad Cic. * Perdre la confiance, Amit-
tcre confidentiam. Plaut.
Une perfonne de confiance , do.it on efi affuré , à qrti on
fe peut confier. Homo certus & fià<:^. Cic.
CONFIDE.HMENT , advcrb. on prwionce confidanmaut.
[ Avec confiance. 1 Cum fiducià.
Coneîdemment , [ Hardiment , 0vec trop d'uffurance. }
Confidenter. adv. Cic.
CONFIDENCE , f f. on prononce cor.fidance. [ C:mmu-
nicition de penfées entre des perfcnnss amies. ] Mu-
tua animorum oit co'iiïliorum deciarario ou coniinu-
nicatio ou iîgniScano, gcr.it. niutuje d#cL-iiacionis c«.
communicationis CK (ignificationis , f. Cic.
Il if de leur confidence ou d^ns leur confidence. Eonim
intïmus cft ccniîliis. Ter,
Admettre quelqu'un dans fa confidence. Habsie ou face-
re aliquem omnium fernionui.i as confiliorum cca-
fcium OH particïpcm. Cic.
[ On fait accoider coifrni' !< pinict[ s i^ac ic nom 'le U r.eron»
ne a qui l'on fiit ccuiidencc. J
X X
34« ^ -C O N
fjin confÀe/irc d":'» fecret a quelqu'un. Arcînum cum
nliquo coramunLcare. Arcani facere aliquem partid-
pem. Cic.
Vous me contraignez, fur vos injures de vous faire confi-
dence ù'tine cLofe qu'on avait ccnf.ic à mon filence Çî* «
mafidcUté. Subï^is me malcdidis tuis , tibi id con-
credcve , quoii mci coiicredimm eft tacifjniitati &
fidei. VUut.
CONFIDENT, ni. CoNïiDf.NXE, î. on froncnee con^-
dant. [ Celui ou celle à qui on confie tous fes fecrets ,
ou à qui on ouvre fon cœur (J- déclare tontes fes fen-
fées. ] Alicujus coiilîliis intimus , a , uni. Omnium
fermonuni , confiliorumque parciceps , gen. particïpis,
cmn. gen. ou confcicî , a , um. Quîcum arcajia &
occulta omnia communia funt. Cic.
C enfuient de.fes pleitfirs. Confcius libidinum. Tac.
Cf t:'ejt pas ici le tour d'une amante , mais d'une parfai-
te confidente (S' d'une cordi.itc amie , de m'avoir dépofé
fon fecret , qu'elle n'aitroit pas confié à fa propre fœur.
Non aiiiaiitis mulicris , fcd focia: , unanimis , atque
(idintis fuit , qua: mihi arcanum'credidit fuum , quod
forori non crcdcrct. Plant.
CONHÉ , m. CoNriÉE , f. part. pafl". l'oyez Confifr.
.CONFIER , V. adt. [ Donner avec confi.tnce uns chofe à
quclqtf'un , la lui mettre entre les mains. ] Aliquid ali-
cui crcdcrc" on concredere , ( credo , crcdis , credïdi ,
credïtinii. ) ou Committere, ( mitto mittis , mifi ,
mirtum. ) *<■ Dcponcrc aliquid in alicujus fide. Cic. in
fidem. Liv. apud fîdcm. l'Iin-Jun. ( dep-ôno , pônis ,
pofji , polîtuni. ) adl.
.A mefure que j'avois de t argent , je le lui confiais , (s'
jamais il ne m'a donne de défaite pour ne me le pas ren-
dre. Alleni , fcminlin habui , in illius fînum dcman-
davi , ncc unquam fctxUic ufum. Pctr.
Vous pouvez, me cor.fi^r ce fecret en ajjirance. Deponcrc
potes illud arcanum tutis auribus. Hor.
On ne doit pas appréhender de confier fon fecret à celui
dont on a reconnu l.i fidélité en lui prétr.nt fon argciir.
Cujus tu fidcm iu pccuniâ pcrrpc.xciis , verba ei crcdc-
rc vercri non dcbcs. Ter.
■Co»fitr les fentimens de fon cœur à quelqu'un. Crcd.?re
alicui fuum aninium. Ter. Ollendere fe alicui medul-
litus. Plaut.
Sï co.s F I F.R , [ Mettre fa cor.fi.wce en quelqu'un , en une
chofe.'] Alicui, in rc aliquâ, ou re aliquà fiuere ou. conii-
dcre , ( fïdo , fidis , fidi , & fifus fum. ) n. Cic. Virg.
Se confier en la honte de fa caufe. Cauiâ; confidcrc.
Afcond-Ped.
Se confiant trop au beau temps. Cxlo fcreuo nimiùm con-
filus. rirg.
CONFINER , V. n. [ Eftre proche des bornes de quelque
pais ou d'un lieu. ] comme Ce pais confine avec l'E-
thiopie. Hi'c reglo confînis eft iEthiopia:. Flin.
CowfiNER , V. aâ:. [ I.nferiner , reléguer quelqu'un en
un lieu. ] Aliquem aliquô relegare , ( lëgo , as , avi,
atum. ) Deportare , ( to , as , avi , atum. ) Detruderc,
{ triido , trîîdis , trûli , trufum.) Compingcre , ( pingo,
pingis , pcgi paûum.') ail. Cic. Plaut. "■ il s'était con-
fine en Italie. Se in Italiam compegcrat. Cic.
On l'a confiné dans une prifon poi:r le refie de fis jours. In
carc^rem .çtcrnum dctralus ou compaclus eft. Plaut
CONrIN5 , f. m. pi. [ Bernes d'un champ. ] Confinia ,
genit. coniîniorum ou confînium , n. pi. ( dal. confi-
nlbus , & coiitiniis. ) Colum. Cic.
C-ONFIRE , V. ai£l. ( Donner aux fruits , aux fieurs C?
Mux racines , certaines préparations qui les confervent ,
(T qui les rendent plus agréMes. ] Condire , ( condis,
condivi e^ condii , condïtum. ) au. '^ 0» confit les
fruits C!" les jieurs avec h fncre on le miel. Sacch.uo
■C O N
aut mellc frudus condruMur. * On confit les légumes
avec le vinaigre. Oiëra acëco condiantur. Cic.
Slu! eft bon à confire. Conditaneus , a , uni. Var.
Des fruits confits fur l'arbre. Fructus plenx maturitatis,-
On dit figurément , // eft tout confit eu malice. Grapliï-
cè malus. Nimiùm graphicus nebûlo.
On dit aulTi ironiquement & familièrement , Cette
femme eft toute confite en dévotion. Tota pictas S: fanc-
titas eft. Pictate & religione tota inibuta eft.
CONFIRMATIF, m. Confirmative , f. adj [ ⣫
j'ert à confirmer. ] Confirmans , antis , onin. gcn. con-
firmativus , a , um. fe dit dans l'Ecole.
CONFIRMATION , f f . [ L'aSion de confirmer quelque
fiouvelle ou quelque propojition. ) Confîrmatio , onis ,
f. Cic.
Cette nouvelle a hefoin de confirmation. Hic nuntius cget
confirmatione. Cic. * On attend la confirm.ition dit
fiégc de cette ville. De hujufce utbis oblîdionc expeila-
tur confirmatio.
La Contirmation , ou le Sacrement de Confirmation
dans l'Egltfe , [ qui eji un Sacrement de la Loy nouvel-
le. ] Coiifirmatio , onis , f .
CONFIRMÉ , m. ConîirmÉe, f. part. paff. Voyex. Con-
firmer.
CONFIRMER , V. aâ:. [ Donner de nouvelles preuves ,
pour affermir une chofe. ] Firmare. Conlirmare , ( fir-
iiio , as , avi , atum.j ad. ace. Fidcm alicui rei facc-
xc , f facio , facis , fcci , faftum. ) ac't. Cic.
Pour conf.rmer de f heureufei nouvelles , il fi.t jetter des
nnncaux d'or à l'entrée de la porte. Ad lideni tam la:ta-
rum rcrum , cfFundi in vcftibulo curii iuflît annulos
aurcot. Liv.
La vérité de fes paroles fe confirme de plits en plus. Di£tis
illius accrcfcit. fîdes. L-iv.
CoNriR.Mr.R , [ Conférer le Sacrement de Confirmation. ]
Aliqiicni Sacramento Confirmacioiiis inlignire , ( ii-
guio , gnis , gnivi , gnitum. ) ou inaugurarc , ( augii-
10 , as , avi , atum. ) ait.
EsTRE conîiRmÉ , [ Avoir receu la Confie» ttion. ] Sa-
cramcnto Contirmationis inaugurari , (augiiror , aris,
atus Jum. ) ou iKligniri , ( fignior , gniris , gnitus
funi ) pa'f.
CONFISCABLE , m. & f. adj. [ Sif'i peut être confifqué.']
Fitco addicendus , a , um.
CONFISCATION , f. f. [ Adjudication des biens de quel-
qu'un cufifc du Prince. ] Confiliatio , ônis , f. Plin.
Bonorum alicujus fifco addiclio, onis , f. Flor-Rom.
CONFISEUR , f. m. [ Qui fait O* vend des confituris. ]
Fnidtium laccharo & mclle conditor , oris , m.
CONFISQUÉ, m. CoNfisiîiÉE , f. part. paif. coafiC-
catua. Fifco addidus , a , um. Suet.
Confisqué le dit aulll iiguiémcnt [ d'une perfonne eu
d'une chofe entièrement perdtii ou ruinée de fmtc ] De-
plorarus , a , um. Dcfîiturus ac deploratus , a , imi.
Qui eft deploratâ fanirarc ou valctudinc.
CONFISQUER , V. aft. [ Ajuger les biens d'une perfon-
ne au fifc du Prince. ] Conlîfcare , { fifco , as , avi ,
atum. ) ail. Addiccre bona alicuius t\\co ou in pabii-
cum , ( addîco , di'cis, di.xi , dicbiin. )ad. ^«l'f. df.
CONFIT, m. Confite , f. parc. palf. du verbe Confi-
re. Mclle ou faccharo condîtus , a , um.
On dit au figur<f , Vôtre Lingue &■ vos difictirs femblent
être confits ave-c le miel (S le fucre , mais vos cœurs /ont
de fiel (S' de vinaigre. In melic lîaut fin lingui vef-
tne atque orationcs , corda felle funt lita atquc ac£to.
l'iaut. Voyez Confire.
CONFITURE, i: f. [Fruits confits. ] Fru£V.ium mcllc
ou faccharo conditura , a: , f .
Cette eorfiturc fortifie le cœur (S" fait bonne haleine.
C O N
Rrc comlitura corroixirat cor , & halïtum commen-
dM. Apul.
CCrNFITURIER , lubft. inafc. [ A/arr/»:»»./ q:i': fait iT
qui -verni drs fruits cûnjiti. ] Fruftuum conditor , ons,
m. * Sli<cl<jues-uns l'appellent Confiseur. On appelle
fropremrrt conFisfiir , eelui qui confie aUuelUment
du fruits. Frudiuim comiltor , tr Confiturier,
celui qui en fait commerce. Frutluiim conditoram pro-
pola , a: , ni.
CONFL.\GR.A.TION , (. î. {Incendie d'tme ville. 'i In-
ccndium , ii , n. Cic.
CDNFLANS , J'nyet. Confluent.
COMFLICT , ori prononce conflit, f. m. [ C'joc de plu-
jieurs perfonnes armées , qi-.i font du bruit avec leurs ar-
mes. ] Condictus, lis, m. conrticlatio , onis , i. Cic.
[ Ce mot a vieiih en ce fcni. J
CoNELiCT, pour Uiicombat, altercation, difpute entre des
particuliers. Alccrcatio. Difccptatio , onis , f. Cic.
Conflict Te dit particulicremcnt en juftict, {du différent
qui furvient entre les officiers pour leur J:.rifdiction. )
Dilccpirviio. concercatio , onis , F
CONFLUEX' r, fm. on pro-.-ionce confluant îT confluans ,
t L'endroit où deux riisitres fe joignent & mêlent leurs
ea:ix. ] Confluons , cntis , m. Ci.f.
CONFONDRE , V. acl.i[ Fmdre n-jcc , méhr , Prédire
l'un pour L'autre. ] Confjnd^.Tc , ( iundo , hir.dis , tCi-
di , fûûim. ) Mifccre , ( mifceo, milccs , mifcui , mif-
tum ou mi.\tum. ) ad. ace. ( avec l'akittij îr /.3 prcfe-
Jitioi} cum. )
[Ce verbe ne le dit point au Propre en FrançoiS;înais bien au Fi-
gure ]
Confon.ire le vr.iy .ivec le faux , l.i "jerité avec laj.^i.jj :
té. Confundere vcra faliis. * Le facré avec le profane.
Sacra mifcere profanis. Hor. Claud.
Confondre (îgnific aulFi Se méprendre, prendre l'un pour
l'autre, comme On confond fotivent les deux Séntqucs.
Erratur fcpc in dnobus Scnccis. (Ciceron a dit Erraiur
in nomine , On prend un nom pour l'autre. )
li ne faut pas confondre le droit avec le fait. Qiiod ci\
juris alia.l , aliiid quoJ cft tacli. Le droit efi différent
du fa 't.
ils fe rcffemblent Jl fort qu'il eff aisé de les confondre ou
de les pnndre l'un potir l'autre. Tanta illorum efi: finii-
litudo , ut difcr:men fit obfcûrum in illorum ambiguo
vu!tu. Hor. Ira forma (imili funt, ou adcô funt con-
fimiles , ut interrtofci non poiTinr. flaut.
On dit au(Ti , Confondre quelqu'un dans la foule , pour
dire Ne le point dijlingucr du commun. Non eiimium
aiiquem haberc , Cic. Nulio difcrimine aiiquem habe-
tc , ( hcbeo , babcs , habui , habitum. ) aâ. Cic.
CoNfoUDRS. quelqu'un , { le convaincre , lui fermer la
bouche par des raifons fortes & folides. ) Aiiquem ratio-
nc cxpugnarc , ( puç;r.o , as , avi , atum. ) ou vinccre ,
( vinco , vincis , vici , vittum. ) acl. Cic.
Confondre , [ Abattre , mettre en difordre , perdre. ]
Perturbate, ( turbo , as, avi , atum. ) Evcrtere , ( ver-
to , is , vGrti , vcriiim. ) zA. ace. Cic.
Slue les Dietrx te Confondent. Dii te perdant. Ter,
Confondre, fe dit auflî ( de ceux qu'on lurpr:nd en quel-
que action henteufe, qui Us f Ait rougir CT les couvre de
eonfufton.) Aliqucm rubôrc ou pudCrc fuifuncierc, (fun-
do , fundis, tfidi , fufum. } Darc alicjuem in ruborem.
flou:. Pudorcm alicm. incutere, (incutio, cutis , cuiTi ,
cuflum. ) ait. Hor.
Si CONFONDRE. , [S'avilir , s'humilier, s'eflimer un ri^n,
un néant, ] 3c projicere. -Se abjiccre , ( jicio , jïcis j?i-
ci, jeftur.i. ) Se viiem çy r.ihili faccre. ( On fait acco-J-
der wi!!"; avec la perfanne. ) Cic.
GÛNf ONDU , la. coNfoMiuë , fem. part, paff, Cou-
C O N J4»
fufiis", a, um. Voyez, Confondre dans la divtrjite du
fcs (içnifications.
CONFORMATION , f. f. [ La conjlruâion du Corps. ]
Conformatio. conjundtio , onis , f. Cic.
CONFORME , adj. m. & f . [ §iui efl de même nature ou
de même qualité. ] Confcntaneus , a , uni congrucns ,
cntis , omn. gen. ( avec le datifs ou l',MAtif (^ lu
prépofttion cum. ) Cic.
Sa mort fut conforme à ft vie , Il mourttt comme il ,ivoit
vécu. Ljus mors confentanca vitx fuit. Cic.
Conforme à la nature, Natura; confcntaneum. Cic.
Il n'y a perfonne fur la terre qui ait des fentimens ji cort'
formes aux miens. Tani confcnticntibus inihi fcnlibus
nemo eft in terris. Cic.
Ce dxfcours étoit fcrt confirme à vos lettres. Iftc fenriO
valdè congruebat ou congniens erat cum tuis Iitteriî.
Cic.
CONFORMEMENT , adv. [ U'une manière tonforjne. ]
Congruer.ter. convenientcr. adv. de. * Vivre confor-
mément aux préceptes de la fhilofophie. Ex prsceptis
Pnilofophia; vitam agere. Cic.
CONFORMER, V. aft.'^C Rend/e femblable & conforme. [
Conforniare , ( lormo, as, avi, atum.) Fingere , ( fii.-
go, , lingis , (inxi, fiitum. ; Accommodaïc, ( conirao-
do , as , avi , atum. } ad:. Cic,
Se conformer à la volonté de quelqu'un. Conformare li
ad alicujus voluntatcm. Fingcrefe & fe accommodara
ad aiicujus voluntatcm. acï. Cic, àfes inclinations.
Congniere in mores alicujus , n. Liv. ou cum akerius
moribus. Plin.
Je-conformois,je dreffois mon efprit, en me reprefent.xnt les
tr.i:,ds hommes. Animum ipfà cogitatione hominura
e:v:ce!lcntiam conformabam. Cic.
CCNFORMITÉ , f. f. [ Convenxnce , reffemhlance. \
Congruentia. convenientia , x , i. Suet. Cic.
On dit, Ccnformité de feniimens, d'opinions. Opinionum
confcnlio, onis , f. ^*" Confonnité d'inclinations. Morum
congruentia , a; , f . Cic.
CONFORT , f m. vieux mot. Vcye:. Réconfort.
CONFORTATIF, m. confortative, f [ 3ui a la vertu-
de conforter on de fortifier. "^ Corroborans , antis, ont.
gen. corrobcrandi vim habens , cntis, omn. gen. Suet.
CONFORTER, V. aft. [ Fortifier. ] Corrobotare, rcbrro,
as , avi , atum. ; aft. r.cc. Cic. Vires addcre , ; addo >
addis , addi'di , additum. ) aâ. ihit. Plin.
CONFRAIRIE , f. f. on prononce Confrérie. [ Société
de perfonnes qui s'affcmiUnt pour quelques exercices de
dévotion. ] SoJaiïtas , atis , f. Cic. Sodaiitium , ii , n.
cic. Soc:aï:tas , atis , f. Plin-Jun,
viger une confmirie. Sodalitatcm inflituere.
CONFRATERNITÉ , f. f. la même figi-iificaticn.
CONFRERE, f. m. & f. l Celui ovi celle qui efi de U
n me confrairie. ] Sodâiis , is', m. & f. Qui ou qu^
.C. t jufdein fodalicii.
Confrère, [ Si.Hi efi d'une rnéme profefftcn, qui exerci une
pAuilie ch-irçe eu'un autre. ] Collcga , X , m. Cic,
CONFRONTATION , f f. [ L'aûion de confronter ou'
conférer divcrfes chofes entre elles. Divcifaruni reruni
intcr fe collatio ou cor.tcntio oi* compatatio , onis ,■
f; Cic,
Confrontation des témoins. Tcftium compofitio , onis,
CONTRONTi , m. contrcntÉe , f. part. palT.Ko/fX-
CcNTHONT'tR.
CONFRONTER , V. aft. [ Mettre deux perfonnes en pre-
fence l'une </* l'.w.'re. ] coiinme Cotfronter des témoins
avec- un aceufé. Cum rco teru^ccn-por.ere , ( pono ^
pc nis , pofui , poll:uin. ) eu conrerre , ( f«o , iicts j ,
coiiiuli , coilacuiT,. ) acl. Ci<--
3'i''
C ON
CoNîRONTEîl , [ Conférer avec. ] comme J'nl eonfrontt
l'oriqind a-jec la copie. Exeinplum cum archerypo con-
tiili.
CONFUS , m. CPNrusî.f. C Mejlé, broHillé, enfemble.']
Confufus. IndiftintVus. Permixcus, a , iim. Liv. Suinc.
CoNtus, [ «t^i cfl en défordre , qui n'efl pas nrrxiige ]
IndigcfraG. Inoidinatus. Incompoiîtus, a, xisa.Cic. L:ii.
Confus, lObf^ur, embrouillé. ] Confufus. Obfcûius. In-
tricr.tus , a , um. Cic. Plant.
On pit , Un dtfcours confus tr enbroiiillè. Oratio obfcu-
ra & coiifufa. * Un efprit confus & embrciiillé. Inge-
nium obfcuiiim & intricatum.
CoNï-Js, [ HoKteux, cowvert de cor.ffjion.] Pudore confu-
fus. Multo ruborc fuffufus. Pcrrurbatus , a , um. 0-vtd.
Confus de ce reproche. Inundatus Iiac objurgarione. l'etr.
l'eus me rendiii. tout confus p.ir tos honniteUz.: Nimiâ
tua urbanitite pudore me fuftundis. * Js J'us confus de
rhonrteiir que -vous rm faites de me venir vif.ter. Quôd
me invifis , pudor efl: mihi. Ovid.
Il efl confus de fin ignor.iine. Illum pi'-det fua: infcitia:,
( puduit , pudcre. ) l/nperfinml avec l'acciifatij de la
perfoine. Cic.
CONFUSÉMENT adv. [ V'um manière coi^ufe. ] Con-
fuse. Permixtè. Pernufcc. Perturbatc. Ctc. confuiim.
adv. Flin.
Confusément , [ Sans ordre. ] Inordinatè. confuse. Cic.
Indiftinftc. r.dv. Aul-Gel.
CONFUSION, f. f. [ Mejlange ronfus de plufiet'.rs chofes.]
Confufio. Pcnnillio ou Pcrmixtio , onis . f. Cic.
Confusion, [ Trouble , défordre qui arrive d.ws un EJiaf,
d.xns une famille. 1 Confu(io. Pfrturbatio, onis, f. Cic.
il mit tout en confufon. Turbavit& omnia mi{cuit. Cic.
lies procès jettent Us fitr.'.lles d.ins la coifufion. Litibus
turbantur & mifceiitur familia:.
Confusion fc dit encore ( f.'NP.e grande multitude de per-
fonnes. ) Multitudo , dinis , f. Turba , a; , f . Cic. * Il
y avait une gr.mde confufion de monde afin enterre-
ment. Muita' homir.um turba fequebatur ilHus funus.
lUius cxec|uis cchcficftabantur magna hominum frc-
cjucntiâ.
Il a ats uiens , des richcjfes en confufion. I!li divitiarum
affarim cft. ?LiHt.
Il a Mit en confufion. Aftatlni ilii ad.'iint omnia.
Confusion , [ Honte. ] Confulio , onis , f. Flin. Pudor.
Rubor , ôris , nx. Ctc. Hor.
Couvrir quelqu'un de ccnfupon, [ lui donner de la confti-
Jion. ) Incutcrc alicui piidotcm , ( cucio , cutis , cuiTî,
cufllim. ) Hor.Afurrc alicui pudorem , ( alfcro, aflers,
attiili , allâtum. ) act. Ovid.
.Avoir de la cmfufion. Pudore fuffundi , ( lundor , fun-
deris , f.ifus fum.) pall. * ( Stace a dit Maculis fuffun-
di , (y Pline le jeune Ruborc fuftufus. )
CONFUTATION , f. f. terme dogmatique , ( qui f dit
d'une réponfe , qui détruit un argument. ) Confutatio ,
onis , f. Auth ad Hcren.
C On dit mieux REFUTATION. ]
COXFUTER, V.ad. [Détruire les ohjeclions d'un adver-
faire. ] Confutarc, { tûco, as, avi, atum.) ac?. ace. Cic.
[ Ce mot ne ie dit point , mais bien refu.er. j
CONGE , f. m. [ Miftire ancienne des chofes liquides ,
qui ccntenoit fix feftiers. ] Congius, ii , m. rl:n.
Vne bateille qui ticr,t un coiiye. Fidelia congiâlis, gen.
fidelia; cons^ialis, f. Flaut. '^ Un b.tril qui tient u.i con-
gé. Conj^iaruis cadus , i , m. Flin.
CONGÉ, i'. m. [ Li-er.cc, pcrmijfion , qu'on donne à quel-
qu'un défaire une chofe. ] PcrmilViis , ùs , m. Pcrmif-
fum , i , n. Hor. Licei-.tia. Venia , a: , f . Poteftas, atis,
(.Ci:, "f Je me firs du congé qu'on m'a donné. Utor pcr-
mifTo. Hor. ou peruiillu, Cic.
C O N
CoNOs, ( qu'on donne a un fildat peur toujours. ) Miflio,
onis , f. Liv.
Demander fin congé. Miffionem efflagitarc. Lixi. "♦■ Avoir
fin congé. Habcre niifiîcnem. * Donner congé. Midio-
nera dare. Tacit.
CoNc^- ( que l'on donne à un fildat pour un temps. Com-
mcatus, ûs , ra. Liv. * Obtenir fin congé Conimeatuin
accipcre. Plia,
il avait eu fin congé pour tout l'efié. Totius arftatis com-
mcatum abftulerat. Cic. * Flufieurs feldats quittaient
leurs enfeignes fans congé. Muiti milices fine commca-
tibus ab fignis dilabebantnr. Liv.
Congé , [ Permijfian que l'on demande par civilité. ] Il t'a
pas voulu partir fans venir prendre congé de vous. J Te
infalutato abire noluit.C Infalutatus , a , um. )
Aller prendre congé de quelqu' un peur recevoir fes ordres.
Adu-c aliqucni , fi quid veiit. Cic.
Nous primes congé de nos atnis. Valerc jubcmus amicos.
Petr.
Congé , ( pour firtir d'une mai fin qu'on tient à bail. )
Commeatus , ûs , m. * Donner congé à un propriétaire
par écrit ou de vive voix. Commcatum fcripto ou voce
aiicui denuntiare.
On dit au Palais, Donner congé h l'intimé. Eremodicium
fecundùm provocatum dare. * Rabattre un congé ou uo
défaut. Conatum ab eremodicio datum inducere.'*' De-
mander congé centre l'appelLint. Dimitti flagitare &
commcatum poftulare , filon les Jiirifconfulte;.
DoNNFR congé à quelqu'un de faire quelque f^i)/f.Aliquid
faciendi poteftatem alicui pcrniittcre , { mitto, mittis,
mili , nulfum. ) Dare, ( do , das , dcdi , datum. ) ou
concedere, ( cédo, cédis, ceill , celFum. ) a£L Cic.
Donner fin congé à quelqu'un , ie renvoyer de chez. foy. )
Aiiquem à fc dimittere. Cic.
CONGÉDIÉ , m. congédiée , f. part. paff. Dimiflus ,
a , um. Voyez. Congédier.
CONGÉDIER , V. au. [ Renvoyer quelqu'un , lui donner
congé de fe retirer. ] Aliquem dimittcre , ( nijtto, niic-
tis , mifi , miifum. ) aft. Cic. Mifl'um facere aliqueni,
( miflus , a , um. ) Ter.
Congédier une armée, ( la licencier, la renvoyer. ] Exer-
citum dimittcre. Cic. Mifiuni faccrc cxercitum. Cic.
CONGELATION , f. f. [ L'.Uiion par Uquelle une chofe
efl congelée. ] Congeiatio , onis , f. Vlin.
CONGELÉ, m. congelée , f. part. pall". Congelatus, a ,
um. raj'Pi CON&RLEK.
CONGELER , V. ad. [ Arrêter le mouvement des chofis
liquides par le froid. ] Congelaïc , ( gclo , as , avi ,
atum. ) act. ace. Ovid.
Se congeler. Congelari, fgëlor, aris , atus fum. ) part".
Colu7n.
CONCiLUTINATION , f . f . [ Attache de deux corps ert-
fimhle par des chofes ontiueuj'es (S gluantes. ] Conglu-
tiiiâtio , onis , f. Plin-
CONGLUTINEK , V. aft. [ joindre avec quelque chofe
de gluant. ] Conglutinarc , ( glutïno , as, avi, atum. )
acl. ace, cic.
r Ce mot n'elt gueres en ufage que d.-.ns le dogmaiipue. ]
CONGRATULATION, f.f.['rJOTo;-?7rf^c de joye qu'on
fait paraître à fes amis , quand il leur arrive quelque
bonheur. ] Gratulatio , onis , f. Cic.
CONGRATULER, V. ad. [ Faire des complimens de con-
gratuhitim. j Aliquid , ou aliq'iâ re , au de re aliquâ
giatulari alicui , ( gratûlor , aris , atus fum. ) dcp-
[ On fe fert mieux du Ve.be FELICITER, que de celui deCON-
GRATULER.. ]
CONGRE , f. m. [ Faiffan fimhUhh à une anguille , dent
la ch.zir efl ferme. ] Conger , gri , m. Congrus , gxi ,
m. F lin.
C O N
CONGREGATION , f. f . [ AfinHîe de plnJieHrs perfcn-
nts qui font corps. ] Coiigregacio , onis , t. ccrtus. con-
vcntus , ds , m. C'V. * Ccnfrairi:. Sodalitns , atis , f.
CONGRÈS , f. m. congrell'us , ûs , m. rliit. Coïtus , us,
m. sut.
r Ce mot cft o'.ifctne , & fedic pour fijjnifict l'accouplement
du m.;k & de U ten.el'.e. ]
CONGRU , m. ccNCRUc , f. adj. cil un terme du Droit
canoniciiic , ( qt" f" '^'' d'une cir : Ame fomme qu'on paye
aux i-'iraires pirpétuels. 1 pcnfion congrtiï. Congrua psn-
(io j^tn.'cont^ruï penfionis , f.
Congru cft auiil un terme de Grammaire, ( qui fe dit
d'un difccurs cù il n'y a peint de feinte contre les régies de
U Synt.txe. ) Difcottrs congru. Congruons oratio , ger:.
congruentis orationis , f. Cic. coiigruus fcrmo , gtri.
fcrmoms coiigrui , m. Cl.iitd.
Congru , [ qiit n Us qiialitcz rcqitifes. ] congruus , a ,
um. congruens , entis , omii. gcn.
CONGRU MENT , adv. [ 'D'une mnnicre congrue Cf «
propos. ] Congrucntcr & apte. adv. Cic.
CONI , Ville d'Ir.ilie en riemont , fituée trn confluent de
deux petites rii:ilres , le Gez. & U Sture. ] Cuneum ,
i , ncut.
CONJECTURAL, m. conjecturale , f. adj. [ g«i
n'efi fondé que Jur des conjcHurcs fs" fur des f,pp:\rences.)
Conjcifturalis & hoc conjcfturale, adj-^o;. is. In con-
jcfturà pofîtus , a , um. ) Cic.
Des arts conjeHuraux. Artes quac conjedlurà continentur.
Cic.
CONJECTURALEMEMT , adv. [ P.jr conjellures. ] Ex
conjefturâ. Cic. conjedluraliter. adv. Bud.
CONJECTURE, f. f. [ R.iifonncmcnt fondé fur des prohx-
bilitezfans aucune démonftmtion. ] ConjefiCira , a; , f.
cic. conjeilatio, onis f. Plin.
S'uppUfer fur une conjcciure. In conjcifturà niti , { nitor,
niteris , nixus fum. ) dep.
Deviner par conjcéiure. Aisëqui aliquid conjcfturâ. con-
jefturâ aliquid augurari. C''^"'- Viy^'^ Conjectu-
RïR.
CONJECTURER , V. aft. {Juger fur des apparences. ]
Conjicere , ( jicio , jïcis , jéci , jcitum. ) Cic conjcc-
tare , { jccto , as , avi , atum. ) ace. Tir. Ltv. Ali-
quid conjeflurà afTecjui ou conrcqui, dep. Cir. conjeftu-
ram facere. aft. Ter.
Autant que je puis conjecturer. Quantum conjicere licct.
Qiiantumconjeilurâ augùror. Cic. Ter. Qiiantum ani-
mi mei conjedVurâ colligerc poffum. Qumt.
Ke pas lien eonjeliurer, ( fe tromper dansfes ccn']e£iiires.)
Abcrrarc conjctlurâ. Cic.
Je cor.jeiiure de -votre goût par le mien. De tuo ftomacho
conjeûuram facio de meo. Cic.
CcnjUiurir du ■vija.ge d'une perfanne quelles font fe s incli-
nation!. E.x Tultu conjcfturam faccrc de moribus. Cic.
Ex vultibus hominum mores colligerc. Fetr.
Conjecturer des mœurs d'une pcrfcnne. Conjctturam face-
re de moribus alicujus. ?l::i-Jun.
Vous pcuvex. conjeHurcr de ceU combien il efl changé . E.x
hoc facere conjcdluram potes , quàm fit cmendatus.
rlin-Jun.
CONIMBRE, [Fille de Fortugal.-[ Conimbfïca , x, f, e^ui
ejî de Conimlre. Conimbricenfis S: hoc conimbricenfe.
adj. gen. is.
CONJOINDRE, V. aft. [Joindre a-vec.-\ Aliquid alicui
rei, ou cum rc aliquâ jongcrc, ou conjungcrc, C jungo,
jungis , junxi, iur.ftum. ) conncAere, ( ncfto , neftis,
ncxui , ncxum. ) au. ■* il fe dit auffi des perfomes. co-
pukrc , ( pùlo , as , avi , atum. } adt. ace. Cic.
[ On doni.c pour régime à ces Verbes l'accufaiif avec Tabla,
iif & la ptepoliiioiUKW» , rtmciimri: ou remre ; ou rr; ir.
terji. ]
C O N ,,,
CONJOINT , m. conjoin .8 , f. [ Qui fe dit de da'x
pcrfonnesn-iriees.] Conjundus , a, um. C:'c
CONJOINTEMENT , adv. [D'une m.,mere ecvjointc 1
Conjuniflcoonjnndim. Un.i Simul. l'aritcv aiv C"
CONjONCTIF , m. co.njonctive , f. [ Q^,i ' ^U '■vc'r'tu
de conjotndre. j Conjundio , ouis , f. Ctc. conviftio ,
onis , f. Qutm. l'articula conncxiva , x , (. Aul-Gcl,
i L's G-amriai.-iens appellent (^v_ „,,r,ici;ieço„£j, 1
CONJONCTION , f. f. r V.ilhy> de joindre 'Le. 1
Con|unftio. copulatio , onis , f. Cic,
Conjonction , en Grammaire , (//aV des particules
q:t.t lient f joignent les parties rfV- difcoiirs. ) Con j ••-.--
CIO , onis , f. copiiia , z , f . Parcicuia conr.exivi , f
Cic. Aul-Oel O-uid.
CONjON'CTCTRE, f. f [ Affemllagc de pU^flcnrs circonf-
t.'-.n-es, qui fait trou-ver de U facilité dans U réMte des
afr,!res. ] Occafîo , onis , f. Articulas , i , m. Reram
conciirfus, ûs , m. Cic. Rcrum ftatus , ûs , m. Cic.
Vans cette conjonclure il diffpnula l'mjure. In hac occa-
lionc dinimuLivit filenrio acceptam injuriam. Sluint.
SE CONJOUIR , V. n. [ Se réjouir a-vec q:ieljit'nn d'une
bonne fortune q:,i lui eft arrivée. ] Gratulau alicui bo-
nam foimnam. C;V.* On dit aufji Gratulor tibi in hoc,
ou de hac re , ou pro hac rc. Cic. Je me rejoins avec
-coi/s de ccl.t.
{ On d:t mieit.x SE REJOUIR , ou FELICITEB, quelqu'un d'une
cho e. ) ^
CONJOUISSANCE, f. f. [ Compliment qu'on fait à quel-
qu'un , pour lui témoigner la joye d'un heureux fuccés. ]
Congratulatio. Gratulatio , onis , f. Ci:.
[ Ce mo. et vicu.t & ne Çc diigueres. I
CONIQUE, adj. m. & f. [ De hfgtirc d'un cône. ] Tur-
binatus, a. um. Conofimilis & hoc fimilc ^en is
CONJUGAISON, f. f [liflexion différente des Ver'oes. ]
Conjugatw , onis , f. Rhum. I-nUm, Declinatio, onis,
f. Dcclinatus , ûs , m. Var,
[ Les Vetbti Uiir.s ont quatre conju^^aifons. Ceux de la premir^e
ont 1 Inhnitit en un. Ht la ffcondc jerionne du pre.'ent de l'in-
dicatit en ^,- : cuix de h féconde ont l'Inlinitif en ,rc ii 1. fe
concie p<>i:onne en a: ce-.ix de U iro.fume cm l'îiihiutif en""».-
Ma Kcoiiie ptil.nne en „ : ceux de U quatrième ont l'IiiEni-
tif en De , Se la leccnde perfonne en is.
Les Verbes IVançjis ont .nul!! (]iiaire conjugaifons, fçavoir e,
pour la preir.icre , ;,- , pour la Icconde ;»;>■ , pour U iroilicme ;
& re pour la quatrième. J
CONJUGAL , m. conjugale , f. [ e^ui concerne le ma-
riage , ou le mari er la femme. ] ConjugiaUs & hoc
conjugialc , ^à\. gen. is. ûx;rf. conjug,ilis'& hoc con-
jugale, adj. Sen. Tr.ig.
CONJUGUER , V. ad. [ Donner aux nrbes , fui-jant
leurs modes ou leurs ten.ps, différentes terminaifons ou ca-
raâeres , pour en facilite r la dijHnaion, ] Incliiure ou
declinare, ( ciino, as, avi, atum.) ait. ace. Var. Quii/r
CONJURATION , t: f. [ Confpiration , cabale , lig.ie fe-
crette. ] Conjuratio. confpiratio , ouis , f. Cic.
N eflre point d'une conjuration , n'y avoir aucune piirt.
Extra conjuratioiiem elTc. Cic.
Taire une conjuration. Conjurationcni facere. Caf. CQn^~
pirationcm facere. Liv.
Découvrir une conjuration a quelqu'un, rrodc.re alici'.i
conjurationem. Tacir.
L.f conjuration a été découverte. D^prchcnfa fuit con-
juratio. Cic.
Conjurations , [ 'Exoreifmes pour chaffer les démons ty
les^efprits^ malins. ] Adjurationcs , onum , f. pi.
CONJURÉ , mafc. conjurée , fcm. part. palT. Vcyex.
Conjup.fr.
CONJURATEUR , f. m. [ Siui cor.fpire centre. ] Con-
juratus , i , m. Cic.
CONJURATEUR , [ Cclui qui conjurc les démons. ] Adju-
rater , oris , m.
X X jij
^<!t
C O N
C^JNJURER , Y. afl. & n. f Confpirer csrttri le Tr'wee
oa l'SJi'it.] Conjurais. Conlpiiari.', ( c,.as, a-vi ,atuni.)
u. in aliijucm , c« contra aliquem. Snet. Cic. * Un a
conjaré contre lui. Con)uratLmi cit in cum. Suet.
il iivoiin cini tes efclaves de Milcn avoiint conjuré de
tuer l'ot.ipée. rall'iis el\ Icrvos Milonis de inteificiendo
Pompeio corijuraviffc. Cic.
O.-i CIT aulîi en ce fens , ( parlant des chofes moins im-
pi/rtii?/ces , ) il it conjuré lu mine de cette famille , il Lt
vent perdre. Viilt hanc famiiiam oppriinete. In ruinani
iftius iduiilis conjuravic. Cittid.
Conjurer lu i/i.dim efprits, les dénions, ( les exorcifir. )
Nctjuilliiv.os l'pulius adjurarc, ( jùro, as, avi , atuni. )
acV. liiH.
Conjtirer une tempejle , ( la détourner par des prières. )
Tcmpcftatcm facris precibus avetruncare, ( co, as, avi,
atum.) ou avertcrc ( verto, tis, ti, llim.) adl. Liv. Cic.
On dit au figure en cette iigaihcanon, Conjurer la tem-
pejle , ( qu*ad par adrefjé on s'tji garanti à'nn d-ingir
:-min:r,t. ) A i'e, eu 3. cervicibus luis , malum aliquod
depellere , ( pello , pellis , pùli , puilJam. ) ou avc-ite-
le ou avcrruncarc. Cic. Li-v.
CoNJURîR ligniiie aulTi , Prier avec ittji.tnce par tout ce
qu'on » de plus cher. Obtelhiri , ( telror , ans , atus
liim. ) dep. ace. Obkcrarc , ( fccro , as , ayi , atum. )
acl. ace. Obteftari , ( tor , aris , atus fum, ) dcp. Cu.
Tir. Omnibus precibus oiare , oro , as , avi , atum. )
aÛ. ace. Cic.
Les conjurez , Conjuraci. conjurati homines.^c». con
juratorum hominum, m. pi. Cic. conlpirati, orum, m
plur.
CONNESTABLE , on prononce connÉtabie, fans faire
fonner l's , f. m. [ Officier de la Couronne de France ,
£>' te premier des armées. ] Cornes llabuli , gen. comï
tis itabuli , m.
(Le Cor.neiable e!l un cfliclei de il Couronne , qai eft audellu'
des Maticbaux de Frai. ce , ^-c le giemiet ctlicier des aiiiices
Cette dignité a hi luppiimée en Fiance en i ôz-j. )
CONNEXION , f. f . [ Liaifon de deux chofes , la dépen-
dance de l'une de i'a.itre. ] Cognatio. connexio , onis,
f. Cic. Connexus , ûs , m. Lucr.
SjiiUe connexion peu-vent avoir ces chofes .tvec la naturel
Harccum natmâ quam cognationcm habent ? Cic.
GONNEXITEjf. i. le même que Connexion. Des chofes
qui ont de la connexion ou de la cennexité les unes a-jec
les autres. Rcs inter le apto: & connexe ou cohéren-
tes. Cit-.
GONNIL , f. m. on dit conin , & mieux Lapin. Cuni-
cùKis , li , m. Var.
CONN-IVENCE, f. f. en prononce connivance. [~ Indul-
gente ou i.-.jfimulation qu'on a peur les fautes d'un infé-
rieur , lors qu'on fait fcmblant de ne pas -voir quelque
chofe ] Conniventia , x , f. Afcoa-Ptd. Dillimiilatio ,
ônis , f. Cic.
CONNIVER , V. n. ( Zjfer de connivence , ne faire pas
femblant de -voir les ch-.fcs , fermer les yeux dtjjiis , les \
dijjttnnier. ] Conniverc , ( niveo , nîves , nivi (Sf' nixi
plus uflté , hmsfupin. ) n. Diifimulure , ( limùio , as,
avi , atum. ) ait ace.
Ûs conntvcnt aux malheurt de la République, la nialis
Reipublica; ecnnivent. Cic.
S'il eut fait quelque faute , tous les gens de bien ■vonloient
qu'on connivafi ou qu'on ne fit p.is femblant de Us -.oir.
Si cjuid crraflèt, omncs boni coruiivemium aibitratai.-
tur. Cir.
T>itu femble conni-ver aux crimes des hommes , £r en re-
fer'jer la punition en un autre temf's. Deus imnioitaiis
T.idetur conaivcte in maximis honviiiiun fceknbui ,
auiprcnasu» dicin rdètyaic, C/V o
CON
CONNOISS.4BLE , ?.dj. m. & f. [ Qu'on peut connohreij
Qtii dignofci poteft.
il eji tellement changé de fi maladie , Sa maladie l'a fi'
fort changé , qu'il n'efi pas connoiffable. Ita morbo im-
niutatils ell vis ut dignofci poiîlc.
Son -vifage er fes mœm-s font fi fort changez, , qu'il n'eft
plus connofjjable. Hujus vultus &L mores adeo immutatL
lunt , ut idem effe cjui fuit lion digncfcatur.
CONNOISSANCE,f f. [L'aciioa de connoître quelque cho-
fe. ] Cognitio. Notio , onis , f. Noticia ,'x , f. Cic.
Notifies , ëi , f. Fitr.
La cennoiffance de Dieu efi naturellement empreinte dans
nôtre tfprit. In animis noftris Dei notioncm imprclïït
ipfa narura. Inlîta &c quali conlignata ou informata ell
in animis noftris Dci notitia. Naturalis atque infua cft
in animis noftns Dei notio. Cic.
Avoir la cennoijfance d'une chofe. ALicu}«s tei notitiam.
ou notioncm habere. Suint. Cic.
S'appliquer k la connoilptiice -de-s-ehofcs. In rerum cogni-
tionc vcrfari. Cic.
Souflraire une chofe à la cor.noijfance de quelqu'un. Sub(-
traKere aliquid notitix alicujus. Celf.
il faut a-joir une parfaite connoijfance des paffions. Om,-
nes animorum motus penitùs pernolcendi funt. Cic.
La co>inoiffan:e des chofes à venir. Piaelenlio & fcientia
rcrum futuramra , gen. prifenûonis & fcLentix rcruni
futurarum, f.
Avoir la cov.r.oiffance de l'avenir ou des chofes à l'.-.venir,
Fatura pri'uolcere , ( nofeo-, nofcis , nôvi , nôtum. y,
Xic. Pri-icire futura , (' Icio , fcis ,,fcivi , fcitum. } Ter.
Eudoxe pajja fes jours fur le kaut d'une montagne , pour-
acquérir la connoijj'ance du mouvement des i-rjlres. Eudo-
xus in cacumine cx:c!hinmi montis coniènuit , ut aC-
troruni cœlicjue motus deprehendoret. Fetr.
CoNNoissANcE , OU coNNoissANCES au pliuier , ( quife
dit gériéralcment de tJutes Us chsfcs qui ont pxffé p:;r nà-
tre efprit C? particulièrement des fcienccs. ) Doètrina, x,
f. Eruditio , onis , f. Cic.
il efi très poli dans toutes les belle: connoijfinces. Is cil
omni Iiberali doûrina politilCmus. Cic.
L'architechire efi une fciencc qui doit être accompagnée.
d'une grande diverfité d'études (ff de connoifances. Ar-
chiteilura elrfcientia pluribus difciplinis& variis etu-
ditionibus. Cic.
Lt s igncrans ont de la peine à comprendre que i entende-
ment, (s" l.'^ mémoire d' un fe ul homme fait capable de
tant de coiinoijj'.mces. Mirum vidctur imperltis homini-
bus porte aaturam tantum nuirvcrum dodlriaaruTn per-
difcere & memoria contincte. l'itrurj.
CoNNoissANCE { fe dit du jugement ur de l'efprit.cofmnQ
Efiant tombé m.ilade,'l p. rdit tout d.'un coup la connoif-
firue. Ciuii in morbum ineidilTet, mente iubico laplus
cft. Celf
v'orj-NOissANCï , ( fe dit de quelques difcilffions d'affaires
entre des particuliers , ) comme Prendre conmiffance
d'une .iff.iire. Rem ou dé re cogr.ofcere. Ci:. *Se refr-
ver la connoiffaure d'une chofe , T.» votilvir connoître ,
Rem cognofcendam lîbi refcrvace.
Cela ii'ef} point ■venu à ma conr.oiffance , je n'en ai rien,
jcii. De hoc nihil quiequam novi.
Cdi s'efi [.".lt fins que j'ôî aye eu connoiffancc. Hj.'C me
inicience, ou me infcio , ou me ignjro faéla lunt i^itr,.
* ( On fait accorder. Infciens , cnri.<;, omn. gen. Infcius
(S Ignarus, a, uni, avec la perforuie. )
Je ne veux pas qu'il entre in c:nnoi(f:!nce de tout ce qui fe
fait chez. moy. ïgnûrct , qua; apud me donii gctuntur p .
vcdo.
C^NNOISSANCE , { fe dit encore des perfortnes y des litux.
2«« l'en hnmi. ) Notitia , a; , f.
Kôtrt eonno'tjfiute rient Je ce que vfUi avez .icheté une J
ttrrt dam le ■voiji a .'.y . Hxc nothia Intcr nos cil , iiidc
aJcô) quôJ agium l\îc in proxinio mcicatus es. Ter.
il cfi ài moii ancienne connoijfarKe , /(' y .» fort lt>»<r-tei}:fs
^iie nom nous connoijfons Jim dudum novinuis nos
iiitcr nos. PÎAur. T(.r. lift milii cum illo vctus ufas &
conjuctudo. C;>.
// a mille connoiffanccs , // connoU bien du monde. Plun-
bus uotus e(l &: famili.iriî.
Taire de nowneUts coiinoi;fincfs. Novas aniicitiis ;;( fi-
miliaritatcs coniparaïc ou pararc , ( paio , as , avi ,
atum. ) a<ft. Cie.
JPaire coitaoijj.mce avec quelqu'un. Coiiûictudin;m eu
familiatitatem cum aliquo jungerc , ( jungo , jun^is ,
junxi , juiidiim. ) zA. Cir.
Renouveller coxnoiff.mcc avec quelqu'un. Reaovr.re ou re-
pctrre cum aliquo priiVaiani amiciiiam , ( rénove, as,
avi , atum : icpëto , pfcis , pctii , pctitum. ) ait. Cic.
âjf' " conncijftnce du (uiis. Regionis haud ignarus.
l'irg.
CoNNOissANCE fis^nific aulTî , Avoir h.ibitation charnelle
x~jec lejlxe. Virgincm nolTc , ( nofco , nofcis , nôvi ,
nocum. j adt. Rom habcrc cum virgine. Cuïrc ciim
illâ , ( coco , COIS , coïvi , coicum. ) ncuc. Ter. Flin.
ÇOÎ'JNOISSAKT , m. Co.N'NoissANTE, f. paît. aft. G"
mieux.
CONNOISSEUR , m. CoNNOissEUSE , f. adj. [Ê/if/I-
conncit bien aux chofes , qui y eji enter.du. ] In aliquà
rc intelligens , entis , cm. gcn. Doilus & intelligcr.s
xemm liUmator , pf.v. dorti & inrelltgentis rcïum
a:ilimatoris, m. Qui aures terëtes habct intelligcnll]u-j
jjdicium. Cic. Qui oculos habc: cruditos. * ( Cicjron
le die pour la peinture. )
CONNOISTRE , on prononce coi-isolrm ,V. aft. [ Avcir
une idée dans l'c/frit que quelque objet préfent rappelle.']
Nofccre ou Dignofcerc , ( no.'io , nofcis , nôvi , no- ,
tuni. ) ou comme on dit plus fou-jent NovifTe , C par
Syncope Noflc. Cognofccrc , ( gnofco , gnofcis ,gno-
vi , gnïtum. ) Nofcitare , ( ro , as , avi atum. ) aift.
ace. cic. Ter. Aliqucm non ignorare , { ignôro , as ,
avi , atum. ) aft. l'iaut. Ttr.nt.
Cor.mitre quelqu'un de -veHe. Nofie facicm honiinis.
Noflc forma m. Nolle homincm. De facie novilb ali-
qucm. Ter. cic. * ]e le comtois de ■veiie. Familiaris erat
ociilis mois. ?etr.
CoNNoisTRE , [ Sçai-oir , pénétrer , découvrir jufqucs au
fends des perfonnes (s" des chofes. ] Cognofccrc. Pcrnof^
ocre. Non ignorare.
Je ne 'cous connots point C Je n'ai point envie de ve^us
connoitre. Ego te non novi , neque noviflc adeo volo.
Tlaut.
Je le connots 'aujjl bien que je trie conncis. Tarn facile
illum novi , quàra me. PLtut.
Je le connais comme je vous cannois. Novi illum tanquam
te. Tlaut.
Je connais parfaitj-mmt cet homme-là. Ejus animum ha-
beo perfpeilum ou cognitum.j Cic.
Nul ne me comicit. Omnes ignorant me. Plaut.
Penfez.-vous que je ne connoiffe , ou que je ne fçache pas
le j:tjet de vos larmes i Ignarum cenfcs tuaruni lar
cryniarum cflc me ? Ter.
Croii-tii qu'on ne te connoiff: point, t? qu'o/i ne fçache pis
ce que tu ff. lis faire ? Etiam ne crcdis te ignorari, ajt
tua faûa adeô ? Ter.
Ceft à r,oi de travailler à connoitre vos inclinations ,
(S' mettre tous mes foins à prévenir vos voUutez.. No-
viflè mores me tiios meditatè dcrct , curamquc adhi-
bcic , ut pr^vêlim cjua: tu vclis. l'iaut.
Son Uijiours fuit ajfez, connoitre ou découvre aJfez,fon na-
C O N j,,
nirel ^ foA efprit , Jcn génie , fcs incliratiens. Qual'i (ft
ingcnio pr.vditus , finis indicat cjus oratio , qualc in-
genium babcu. _Qiii fint mores , indicioeft cjus ora-
tio. ( Ces exprefflens font imitées de Terenrc. )
CoNNOisiRf , [ l'otr tfentir , découvrir. ] comme On ve
peut ce-r.ioitrc nujourr:kui un ami fdéle , d'avec ctlt,i
qui ne l'ejl pas. Qiv amici , qui inlidck'S liuc, hodic
nequeas pctnofccrc. Plant.
Denf:er h conno;trc ou Taire connoitre [on charrin , fon
mécontentem-vt. iî-grittidiiicm animi fui pàrcfaccic
Se a-g.c pati oftcndeie. Ter. * Sa fidélité Fidcm fuani
probarc. Cic. * Son fcntiment. Scntentiam fuam oltca-
derc. Ter.
S: faire connoitre , fc do>:ner èi connoitre ,fe faire voir, ff
dé. -ouvrir, ouvrir (on cœur. Sui ipfius notitiam fjcc-
re. Animum fuura oftcndcre. Se patefaccre. Se cognof-
ccndum dare 0« prxberc. Cic. Oitcndcre fe alicui mc-
liuliïcus. Plaut.
Se fnire connoitre p!tr fes trorvperies. Fraudibus fiiis ijj-
notcf;crc. iicut. Phf.d.
Se faire connoitre par quelcjne belle aliion. p,c aliquâ no-
ccfccrc. r«.';V. 07« iniioicfccre ou clarciccrc eu jAclarcf-
ccrc. neut. Cic. THn.
Coir.me les amis fe font connoitre dans l'r,dverfité , ;>
cherchiitous le: t-i-jy'.ns i-nryginzhles pour aller le trou-
ver. Ut in angulliis amici apparent , pcr fcutum , per
ocream ego agitavi , qucmadmodum ad illum pêrvc-
nircm , Vetr. * ( C'.ji-?r-dire pet Icurum , pcr vires ;
p:r ocveain , per diligcntiam , manière eU parler pro-
verbiale en Latin.
CoNNOiSTRE , [ Avoir ronnoijjancc île; perfonnes (r des
chofes. ] Connoitre une pie charnellement , { avoir une
h.'J.iiude criminelle avec elle. ) Inire aliquam viri'i-
nem. Suet. Rem habcrc cum virgine. Ter. Aliquid
ftupri facerc cum ilLi. Fla:<t. Confuefccrc cum virgi-
ne. Plaut. '"^
Connoitre le pus , l.i province. Regionum , provincis
pcntum elle. Non ignarum efle regionum.
Il connoi! bien la mer , il fç.nt ce q/ie cefl qt/e d: aller fur
mer. Maricimis rébus affinis cft. l'iant. * ( Le rontrti-
re ffi Impradens maris. Liv. Slui >:c fç.iit ce que c'eii
que d'aller fur mer. 1
DoNMER à connoitre , 011 faire ro;i!2oi:re une chofe. 0(
tcndcrc , ( do , dis , di , funi. ) .\d.. Indicare / { dïco,
as , avi , atum. ) a<t>. ace. Teri'.
CoNNOiSTRE , [ Avoir l'intdl.i;jei:re des rhofcs, en feavoir
les bom.es £r lis mauvaifes quai: fez, a; ù.ivoir bien
juger. ] Nolcere , ou NoiTc par Syncope , ( nofco , nof-
cis , novi , notum. ) act. ace.
On nK dim.mae des chofes que je ne connais point , £? ok
je fuis tout 7iOHveau. Ea rcquiruntur .i me , quorum
ium ignarus atque insôlcns.
Il fe conmifjvit p.-.rf.iitoncn: bien en fcielpture £? en bron-
ze. Qiud infculptum inl'ibrè , & quid fufum duriùs ,
callïdus erat. uor. ose fcirc novcrat. Je ne me corimis
pas bien à cela. Non multùm in rébus iftis inte!lï'-o,
Cic.
Sui connoit l'Antiquité C les Auteurs en homme fej-
vant. Antiquitatis , vetcrunique fcnptoruni , littérale^
pcritus , ou nafutc peritus. Cic. * ^ui connoit la guerre.
Bclli artifquc militaris peritus. Cic. * i'ui ccnnoir 'le
droit particulier , & le droii publi'-. Privati Se pub'ici
]uris peritus. Plin-Jun. " ilui connoit l'eflric du Prin-
ce. Incelligcns Principis. Pliii-Jun.
CoMNoisTRE a'une affaire , [ Avoir pouvoir d: la /uger.l
Rcni aliquam cognofccrc , ou de realiqu.i, Cir.
Connoitre des dijférens qui font entre les pitni.Kliers. Dif-
ceptare controverfias aliquorum. cic.
On dit // ne fe connoit pas à faire pUif.r , il ne fjtit
J^-î
C O N
te l'y.; c'efi qHf «i^ /«<Ve flaifr. Ncfcit fibi homincs
benciicii.î dciVieieri. Cif.
On dit provei'biaiement , Coanoij-toy toy-méme Novc-
ris te ipfum. * Si'^ chacun fe connoiffc. S: c]uifcjuc ncf-
cat. Cic.
CONNU , m. CoNNuë , f. part. paif. du verhc Coknoi-
TRE. Notus. Cognïtus , a , uni. Cic.
[ O.n dii au Compaurif .Vo/io/- cj hac notit.s , genit. «aliori'j pour
tous les genres ; ik au Supcilatif W.ji^.wa/ , « , uni. Cic. Cu^,,!-
t'i^r t^ 'joc cognitiiis , Ovid. & («c Cgni'iJJlrriu! , < , K»». Catul,]
U.' homme d'une fcrtii connue .Homo virtute cognitâ.CrV.
* U"» homma connu dans l'une tT l'auti-i fortune pur flti-
fisurs m.frquri de -vertu (S" de bonté. Inutrâqus fortiuià
cof'n'r.us hoino,mulcis fir;iiis & virrutis & humaiiit.itU.
* Connu de tout le monde pour fr méchanceté (S" four fis
'vices. Notus omnibus hnpfobitate & vitiis. Cic.
Des chofes qui font connues de tout le monde. Res notï
atnue apud onincs petvulgatx". Rcs oraïubus nota: arque
nianifeftx. Cir
ÛONQUE , f. f. [ Sorte de grAnde coquille.'] Concha, x ,
f. P„'J/3.
CONQ_U£R.ANT , i". m. [ Gr^.nâ Capitaine, qui a, con-
quis des Roy.iiimes ET des Fro-utnces , qui i'eji nadu d-
iujire pur fes conquêtes. ] Orbis o« populotum , domï-
tor joris , m. Liv. Gcntium vidor , cris , m. Ur-
brjm S- populorum doniitor , cris, m. Cic. Tibtil.
Gr.ind Conquérait , Gr.ind Capitaine. Summus impera-
ïot. Cic. * Les gr.ïnds Conquérans n'ont en iieuë que la
•vidoire. Sanin>:s inipciatonbus ou ducibus una pro-
polua cil viLtotia.
€ONQlItR.ANTE , f. f. [ Celle qui fait des conquêtes ,
foit m guerre , comme Amaftris , Reine des Ama^otte; ;
feit en amour.l Domitrix , îcis , f. PUn. Viitri.x, ïcis ,
f. Cir. ^ ■
CONQ.UÉRiR, , V aiîl. Se rendre maître d'un pats, d'un
Royaume , à main armée. ] Qaxi-erc , ( qua-ro , qus-
lis , quaifivi , qusesîtum ) ou obtir.cre , ( tinco, tïnos,
tinui , tentum. ) aitl. ou adipilci , C adipiicor , adipif-
ccris , adeptus fuin. ) dep. owconsèqui, (" sëquor ,
ftqucris , lecutus ium. ) icp. * Sub potdlatcm redi-
gcre ou fabîgïre , ( ïgo , ïgis , cgi , adum. ) aft,. ace.
* S-.ib impcn-jm fubjungere , ( jungo , jungis , junxi,
jundum. ) ad. ace. * Xd imperium adjuugere. ait.
ace. * Impeno ad)ioerc , C jicio , jïcis , jêci , jeftum.)
ad. ace. Ùomare , ( domo , domas , domui , domi-
tuin. ) ad. aec. Ctc. Lii'. &c.
CcncuÉkiR fe dit Sgurcm-ent en ehoic-s morales. U/i
Prince doit trnimiiler à conquérir les cœurs de fts fu-
jets. Priiiceps débet ftudctc dcmercndis fibi lubdito.
rum aniint";.
eONQUESTE , on prononce CoNQuéTE > f. L [ Ce qui
A été conquis. ] EcUo qua'lîca ou pana , orum , n. pi.
Cit.
;/ (tfait U conquête de toute l'Europe. Totam Euro-
para impciio îiiQ adjecit. Cic. Europx imperio potltus
cit. Cnf.
Jl étendit fs conquêtes au-delà du Rhin. Ultra Rhenuni
impcrium fuum piop agavit oit extendit oh protùlit.
Liv. Ovid.
On Dir proverbialement qu'Uw homme vit comme en
pAts de lonqnête , ^on^.dUe qu'il -vit avec infohnce ,
Il mcltraite les habita»:. In hac provineiâ fe Kabct
tanquim fibi artiiis quaîfuâ , ita dure imperio ba-
Let incôias. TMit. oh duia inipcria exercer in incôlas.
Kir?.
CONQl.'KTER , on prononce CoNOUeTïR , V. ad. le
ffii'me que CoNCiiJÉRiR , mais il n'efl pas d'imfigr.vjd
CONC^tJEST , onpronortci CoNQii«T. ûhHl, m. t.inr.e de
C O N
piatlquc. [ C'efi fin bien acquis pendant la communau-
té entre un m.tri £5* une femme. ] Bona qua:sita. Bona
parta , oium ,11. pi.
CONQinS , m. CoNcjiasE , f. ad). & part. pafl". d»
l'crhe CoNCiPÉRiR. Qiiïfîtus. Partus. Adeptus. Cic.
rovez Conquérir.
CONROYER , CoNROYEUR. Voyez. Corroxer , i?
CoRROYEUR.
CONSACRÉ , m. Consacrée , f. part. palT. & adj.
royez. Consacrer dans fis fortifications.
CONSACRER , V. ad. [ Dédier , rendre une chofe fain-
te de propbane qu'elle étoit aiip.rravnnt , ou fimple-
ment , la bénir. ] Dicarc. Dedicare , ( dïco , as , avi,
atuni. ) Sacrarc. Confccrarc. Inaugurare , (o, as,
avi , atun>. ) ad. ace. Cic. Liv.
Consacrer un Prsstre. Elaminein ou (aecrdorem inau-
gurare. Liv.
Les Romains confacroient des temples .i leurs Empereurs C*
à leurs faiiffcs divinitez. Romani dedicabant templa.
Iirperatotibus & Diis fuis.
Coiifkcrer une jiatu'é à quelqu'un. Altcui ilatuatn confë-
crarc. Cic. ponere. ?htd.
On DIT figurément , Confacrer la mémoire de fin nom^
Confecrare mcmoriam nominis fui. Cic.
: Confacrer des vers à l'immortalité (y à la Religion. Ad;
immortalitatcm Se leligionem carmma confecrare-
Cic.*Confacrer la mémoire d'une perfanne par toutes for-
tis de monum^ns ,. rendre fa mémoire immortelle. Con-
fecrare aliqucm onini gencre monnncntorum. Cic.
Il s'efl chargé d'écrire les aiiions de Louis Le Grand ,
(y de conftcrsr à l'immortalité l'Hiftoire de fis Guerres
tr de fes Traitez, de Paix. Sibi /ùmlit fcnbcre res gef-
tas LuDovici Macni , & ia longum .%-vum Ji£undcre
bella & paccs. Hor.ue p.irle d'AufuJle.
Se consacrer , [ Se dévouer entièrement pour quel-
qu'un. ] Se alicui devoyere ,. ( vovco , vôves , vôvi vô-
tum. ) Se alicui dederc , ( dedo , dédis , dediJi, de-
dïtum; } Se alicui confecrare. Cic. Se alicui addiccre ,
C dîco , dîcis , dixi , didum. ) Se alicui mancipare ,
( mancïpo , as , avi , arum. ) Se- alicui dedicare , ( dc-
dïco , as , avi , atuni. ) ad. Liv. Cic.
Nous devons mourir pour nôtre patrie , Cf employer O"
confacrer tous nos biens pour elle, pro patrià moiide-
bemus , eiquc nos totos deders , & in câ noftra oib-
nia ponere & quafi confecrare. Cic.
Ki>\s lui avons conficré corps (S âmes. Corpora animai^
que illi religiosè addiximus. Petr.
Consacrer (îgniEe encore , [ Déterminer quelque chofe
à certain ufa^e. '] comiwe J'ai mis à part une certaine
fomme d'argent , que f .xi confacrée pour avoir des livres.
Aliquam pccuuiK liimmam in libres fepofui. ( Onfout-
cntend emcndos. ) * Ccitarn pccutiix fummam libcis.
cmendis -Itilinavi
On dit auflî <\\\"Un mot eji confacré , Une phr.ifi efi con-
facréit àfanifier quelque chofé , pour dire qn'Elle efi
propre (y déterminée par i'nfage à une telle fi^nif ca-
tion. Conlircratum voc.>.biilum , i , n. Confccrata dic-
tio ad aliquld fignificaudum , genit. eonfecrata: didîO-
nis , f. Cic.
CoNSAr^RER le pain & le vin ( dans nos divins mfié-
res , au corps C?" au f.ing de Jtfus-Chrifi-. );EHîcerc cor-
pus & fangiiinom ChrilH vcrbis quibufdani divinis 8c
factis.
CONSAGUINITÉ- , f f . [ Parenté , liaifon q:ù efi entre
des perfcr.fi:s [orties d'un même fang. ] Confanguiuitas
aiis , f. Liv. Cognatio , onis , f. Cis.
CONSANGUIN , m. Consanguine , f ad'. [ Ifiu d'un
mime faif. ] Confanguincus , a > um. Cic.
[ Tcr-.-.;c da iiaueau. 1
CONSQENCE j
C O M
CONSCIENCE , f. f. on prononce confiaDcc. [ Tér»oifnage
on Juiremi'it ficri t de l'ume raifoKti.ibtc, qui i<cr,in: i'.ij>-
trohation aux actions fui'urellemcnr Lontits , Cf' qui lui
reproche les wnn-uitifes.] Conlciciitia, x , f. Cic.
©» ne àoit j^imjis s'îloi^iur le moins du monde de ce que
la confciince C Itt raifcn nous dicte. In oiiini vità f.ià
qucniqueà redà conicientià tianfvcvlum iingiiem non
oportet dilccdere. Cic. { ccmme i]m diroit d'un tr,%-
l'trs de doigt , le moins du monde. J
Tiftime plus le témci^v.ige de ma co/ifcicnce que tous les
difcours des hommes. Mea mihi conlcicatia pluiis efl ,
quàm omnium feinio. Cic.
L* bonne confcience ejl la plus grande confoLition qu'on
puijfe avoir dans Us difgraces de cette vie. Coiifciencia
tcÂx voliincatis, maxiiua ell coiilblatio rcrum iiicoin-
nioJarum. Cic.
Aia confcience ne tne reproche rien , Je ne jne fens ro.vft.i-
bîc de rien. Nullius culpx conlcms fum. Niliil iiiilii
fuiii confciiis. cic.
Efire feur de fa. confcience. Confcicntix fi Je non coni-
movcri. Cic.
Vo-r-vcu que !».i confcience n'y foit point engagée. Quod
fine pcccato nico £at. Cic.
feus ne pouvez faire cel.i en confcience. Xi. ime peccato
facere non potes.
Siui a une bonne confcience. ^qui bnniqiic obtèrvantif-
(înius & juftitia; cultor infignis. ( Le contraire eft Ho-
mo nequiflunus & nullius fiilei. Un homme fans conf-
cience is" méchant. )
Je ne le puis faire en confcience. Neque me fatis piè pofl'e
arbitrer. Ter.
C'efl pour nous d'avoir un /nur d'airain , d'avoir lu
confcience nette , C rien qui nous fajfe p.tflir. Hic mu-
rus ahcneus cfto , nil confcire (ibi , nullà pallclccre
culpa. Hor.
PifiS]iR à fa confcience , la fonder , l'examiner. Inquircre
in le. Qii.rflionem de fe habcre. Inn-ofpicere in mcn-
tem fuam. Percontari fe. Omni cogitationc pertraita-
re mentem fuam. Cic. E.xcutcrc fe.
CeNSCiENCF. , Les remords , ou les reprcchcs de la confcien-
ce. ] Conicientià aufinguVter , oh Confcicntia: , arum.
AU flurier i. Stimuli , orum. m. plur. Motfus , ûs ,
m. Cic.
chacun efl épouvanté par fes mauvaifes penfées , (y par
les remords de ft confience. Quemque fu.r malaf cogi-
tationes , confcientiasque animi terrent. Cic. l'oyez.
Remords.
Conscience , [ Scrupule.'] Religio , onis , f. Cic. Scru-
pûlus , i , m.
taire confience d'une chofe. Religioni habere rem
aliquam. Rcligiofum habere allquid.(0«/<t»/- accorder
Rchgiofus , a , iim , av.-c le régime. ) Cic. Liv. C'efl
eenfcience de faire cela. Rcligiofum eft id facere. Liv.
'^ J'en fais eenfcience. Id religio cft mihi. Ter. '* Je ne
fais point confience de faire cela. Religio milii non
cft , quominus id faciam. * Cic. §lHclques-uns firent
confcience de p.ijftr plus outre. Qucfdani etiam religio
cepit ulteriùs eodtm die conandi. Cic.
Tnire confcience à quelqu'un d'une chofe , [ lui en faire
fcrupule. ] OfFerre alicui rcligiontm. Cic.
En coNsciîNcf. , [ En bonne foy. ] Boni fiJe. Redâ
confctcntià , ablat.
E?; confience , [ en vérité. ] Vcrè. Ccrtc. Profedlà. Mé-
dius-fidius. adv. Cic.
CONSCIENCIEUX , m. { on, prcncxce Confiancieux. )
CoNSCiENCiiusE j f. adj. \_ Celui ca celle qui a une
bonne confcience , qui ne letit rien faire dont fa con-
fcience puiffe être chargée. ] Juftus. Intcgcr, Religto-
fus, a , um, Qui nihil agit prjçtcj »:qu«rn & bwuim.
C O N
Hî-
.iïqui bonique obfcivantiflimus , & jufticia; cultor in-
fignis.
CONSCIENCIEUSEMENT , adv. [ En confeitrure. ] Bo-
ni fidc. Rcdâ conicienti.i. ablat. Cic.
CONSÉCRATION, f f. [ cérémonie . benéc'iciions
qui fe font fur une chofe , afin de la faire devenir
fainte , de prophane qu'elle était. ] Confcctatio , onis ,
f. Cic.
Confécration du pain & du vin au corps (y-- au fang dt
J'fus-Chriji.^ Corporis Si fanguinis cffedio ou confcc-
tio , onis , f.
CONSÉCUTIF, m. CONSECUTIVE, f. adj. \_ Sui fuie
après , qui eft de fuite. ] Sequens. Confequens. Subfe-
qucns , entis , omn. gcn. Cie. Continuus , a , um,
* Trois jours confécutifs. Tribus diebiis continuis. Cic.
Continuo tnduo. ablat. l'iaut.
CONSÉCUTIVEMENT, adv. [De fuite.] Continué.
Continua. Contincntcr. adv. Cic.
CONSEIL , f m. [ Avis qu'on prend ou qu'on donne. ]
Conlilium , ii , m, cic.
Je vous ai toujours crû de fort bon confeil , er po.-ir vou}
& pour les autres. Semper judicavi in te , & in ca-
picndo coninio , prudcntiani fummam elle , & in dan-
do , fidem. Cic
Il eft de bon confcil. Homo multl confilii eft Se op-
timi. Cic,
Je vous donne le même confeil que je prends pour moi-
même. Tibi idem confilii do , quod mihimec ipfî,
Cic.
Ne vous laijfez. point aller à des confeils étrangers '■> il n'y
a perfonne qui vous puiffe fi bien confeiller que vous-
même ; vous ne ferez, jamais de faute , fi vous vous
croyez.. Ne te auférant aliorum confilia ; nemo eft
qui fapicntius tibi fuadcrc pollit te ipfo , nunquam
labêre , (î te audies Cic.
Ne confultez. cT n'écoutez, cjtte vous-même : malaiféinent
trouvera t-on un homme qui puiffe donner meilleur con-
feil que vous. Te ("okim adhibe in conlilium ; alter qui
mclius date coniilium pollit qu.im tu , non facile in-
vcniii poteft. Cic,
il n'y a ni mefure , ni confeil à prendre dans cette af.ti-
re. Ea res in fe neque conlîhQm , neque modum ha-
bct. Tsr.
C'tft un homme de confeil £f de réfolution. Vir & conc-
lu magni &- virtutis. df
Denmnder confeil à quelqu'un. Conlilium aS aliquo
petere. Alicujus conlilium exquirere ou inquirere,
Cic. Aliquem confulerc , ( siilo , sùlis , fului , ful-
tum. ) ad. Cic.
C'cft une affaire qui demande confiil. Confilii res cft-
Cic.
Vanner confeil à quelqu'un. Alicui conirlium dare. Cic,
Juvare aliquem conlilio. ï'iaut.
Prendre confeil de quelqu'un. Capere confilium ab ali--
quo. Adhibcre aliquem in cobi'iliam. cic •* // ne prend'
confeil que deja tête. Se fokim adhibet in conhlium.
Cie. Prendre confil fur le champ. In ipfo negotio con-
lilium cui nos regioni creJemus. Vetr.
il prit un confil fort riifé. Confilium multx calliditatis
iniit. bvid.
Faire quelque ihofe par le confeil d'un autre. E.x alicuju?'
conlilio aliqaid facere. Cic. * Il ne fera ritn fam
mon conftil , que par mon confeil. Nihil faciet me in-
confulto. Niiiil nin de meo conliliw faciot.
Celuy q:ii donne confeil. Confultor , ôtis , m. Var. Con-
filiarius , ii , m.
Conseil-, [ Affemblée de perfonnes pour juger ©" délibé^
rcr des .affaires. ] Coniilium , ii , n. Cic.
jijfmbkr Ii CPnfetl. Çogeic conlilium , ( cog,Gv
3^^ CON
cocis , cocâî , coaûuni. ) Vocare eu coiivocare con-
filium , [ y'oco , as , avi , atum. ) Cic. Ovid. Cétf.*!n-
liiqiter k confeil. Iiidicere coiifiliiim , ( dîco , dîcis ,
dixi , dichini. ) Liv. * Tenir le cnvfcil. Habere conlî-
liiiip. Cic. * Ri-K'vnyer , cchgéditr le confeil. Diniittcrv
confiliiuii. cic.
.Grai.'d Conseil , [ JarifAiclim , fowjcmïne âtabUe p.xr
Ch.irles VIII. l'a» i45x. ] Senatiis Principis pt-rcgri-
mis c« pi:a;toi-!aiius ,gcn. Scnatûs Principis pcrcgriiii ,
cti prxtor.iani , m. Senatus callrcnfis Se viatorius , m.
M?i'-s ou amplius Confilium ,5e». majoris 0» amplio-
ris Couiilii , n.
[ Il efl compoic de huit P.éfiJens, tous Maifttes des Requeflcs ,
& d- ciiiquaiue quatre Conliilkrs, qui fervent par iemcflre 11=
fuivoùiit autrefjts la Cour. )
Conseil Privé , ou des PART.its , [ cfl un autre confeil
ccwpcfé âe Confnllcrs d'Efi.it (S" de Maijircs des Re-
e^Ncftes, ] Pfivâtiim Conlilium , ii , n.
CoKstiL d'en haut. Sanûius interiufque Cotifilium ,
jf'z. ("aillions iiiteriorifqiie Conûlii , 11.
[ C'e.T c'a le Roy prélide en pi^ilonnc )
CoNsîiL d'Estat. Conulmni de rébus ad regnum pcrti-
iicntibiiç.
Co.N'îKiL de Guerre fy de Martine. De rebtis bellicis &
mariciiiùs coniniii'n.
Conseil de^ Ftnxrrces. Confilium de ïrario Principis.
Conseil de Ville , [ nk fréfde le Pre-vojî des M-irchands -^
des Ccnfeiltcrs de Ville IS des Echevins. ] Confilium
de rc-btis urbanis. Conùhum A-dilitium , ii , r.cut.
CotJSïiL fc dit [d'une fimple confultution d'A^jcc.it, ou de
. Médecins. ] C&iiiihum. * Aller an co)ifeil d'Ai'OCMs.
Ire in coniiiiuiii patroiiorum. Confulere patronos. ^
De,7Mi:der ou .%f->cller du confeil dans cjuelque n?,iladie.
daiigereiffe. Vocare confilium , oit niedicos m confi-
lium. * Je ijet'.x ron7i/i»Kiqi(er à mefi confeil. Id volo
communicare cum mco confilio.
Conseil figiiifie quelquefois {_ Ré fohitio». "j comme Le
confeil en efl fris , c'ell-à-dire , L'^lfuire efi conclue (ff -
arrêtée. ConAitutum cft confilium.
CONSEILLÉ , m. Conse.illÉe , f. part, paît Voyez, le
iierhe Conseiller.
CONSEILLER , V. aiV.'t Domer confeil ou ai-is à quel-
qu'u!}. ] Aiicui confilii-ni dare , T do , das , dedi , da-
tum. ) Cic. Aliquem juvare confilio, ( juvo , juvas ,
juvi .jutum. ) aft. Ter.
Corfeillcr quelque chofe à quelqu'un. Aliquid alicui fua-
derc , ( fuadco , fuades , luafi , fuafum. ) au. Cic.
Je 'VOUS con fille de faire toit: ce que •vous pourrez pour
-vous remettre Lien avec ce Corps. E;j;o tib; fum auctor,
. Ut quibus rcbus poilis , cum tibi Oruincm réconcilies.
Cicer.
Me confeiller.-'uoHS cela, ? Id ne eftis auctores mihi ? Ter.
( On fous-ente-iid facere ou ut taciam. ) * C'efimoi qui
lui xi co» fille «/«. Audor illi fum de hac re. VLiut.
J'ai été confeillé de le f.iire. Ut id facerem , confilium
mihi datum eft.
Se conseiller à quelqu'un, ^ lui donner confeil d'une
rhaf. ] Aliquem de re aliquâ confulere , ( sùlo , siJlis,
fului , fultuni. ) Cic. Aliquem de re aliquâ in conli-
lium adhibcre, ( hibco , liïbes , hibui , hibïtum.) au.
Cic.
Conseiller , f. m. [ Celui qui confeillé. ] Confiliarias ,
ii , m. Stiafor , oris , m. Cic.
Conseiller du Roy. Régis Confiiiarius. Régi à confiliis.
» Conseiller du Roy en fes Ccnfeils d'Ffl.xt er Fri'ué. A
fanûioribus ou fcctctioribus Confiliis.
Conseiller, au Grand Confeil. Majoris ou amplioris
Confilii Scnator , ôrls , m.
Conseiller au Farlemeur. Siiprcma: Curiae Scnator. In
CON
fuprcmâ Curiâ Senaror. * A:t Vréfid'ul , Prxfidialis
Curia: Senator. '^ A la Cour des Aydes. Confiiiarius
fubfidiaiius , ii , m. In fubfidiotum Curia Senator. *
Au grenier è fd. Confiiiarius lalarius. * A la Ville ou
de 'Ville. Confiiiarius urbanus , i , m.
Or?tcE , Ch^jr^e de Ccnfeiller. Senatorium niunus, ge7iit,
S -narorii muneris , n. Cic.
CONSENTANT , mafc. CoNSENx.-iNTE , fem. part.
au. & adjeft. Confeatiens, entis, om. gen. Cic. Voyez
Consentir.
CONSENTEMENT , f. m, -on prononce confantemant.
[ Accjuicfce7?:ent de lit -volonté à une chofe. ] AlTènfus.
Confonfiis ijs, m. Afienfio. Approbatio, onis , i.Cic.
Il a doiini fen ronfntejnent à ce mariage. Has approba-
vit & la'.idavit nuptias. GraCE illi S; acccptx lucrunt
illa: nuptix.
Consentement ,[ Accord , union de fentimens. ] Con-
fenfus , ûs j m. Confenfio , onis , f. Cic.
Le confentement des co'npagnies fut partagé. Divulfus
Ordinum confenfus. Cic.
D'un commun cc)ifciiter;ent , d'un commun accord. Om-
niuin confenfu. Confentientibuj ou aifentientibus om-
nibus, abl Cic. Céif.
CONSENTIR , V. atl. & neut. on prononce, confantit.
[ Agréer qu'une chofe Ce faffe , y donner fon confente-
ment. ] Alicui rci alfentire , ( fentio , fentis , fenfi ,
fenfum. ) neut. AlTcntiri , ( fentior , fentiris , fenfas
ium. ) dep. dat. Riant. Cic.
On n'a jamais pu le faire ccnfentir à cela. Eô addûci
non potiiit , ut huic rei aflentiretur. Cic.
Tous y ont confenti fins en exccbttr aucun. Onines huic
rei afferfi funt ad um:m. Cir.
CONSÉQUEMMENT , adv. on prononce confequamant.
[ Var Hze fuite néceJJ'aire. ] Confcquenter. E.xindè. adv.
Ulp. Cic.
CONSÉQ_UENCE , f -£ on prononce conféqiiance. [ Sui-
te des chcfes. ] Confectitio , onis , f. Confcquentia ,
a: , f. Confeqtiens , cntis , n. Cic.
Ces confcquencesfontfifauffes , qu'il efi i;;:pcfible qttcles
propofttions dont on les tire, foient -vrayes. Ita (aifa funt
qua; confequuntur, ut illa è quibus nata funt, vera elfe
non pollint. fie.
D'où l'on tire cette confequcnre , que lu ■vc!i:pté n'cfi pas
le fouvcrain lien. Ex quo cihcitur , ut voluptas non
fit fummuni bonum. Cic.
La coiiféqucnce que ■vous %n'de^ tirer n'efl pas bonne, là
quod concludere vis,, non ciEcitur ex propoiitis , nec
ell confcquens. Cic.
CoNsÉoiiENCE , t Importance.'] Ukc afjrirc de conféqnence.
Rcs magni momenti. Peraragnum negûtium , ii , n.
Cic.
Ces chofes ne font pas de conféqnence. Levia finit hxc.
Il n'en l'ci^ pas cjjezles ccnfeqirences , ni les fuites. Rei
confecutiones non fatis videt. Non fatis aniinadvcr-
fum eft qiiô res pertineat. Cic.
On dit , Taire l'homme de conféquence , Tailler du grand.
Magnum fc facere. ( On fait accorder Magnus , a,
um. )
Par conséquent , ou ConsÉciuemment. Igitur. Ergo.
Itaque adcô. * La -vie de l'homme de bien efi leii.ihle ,
C par couféquent cils efi honnête. Vita laudabilis boni
viri , honeita crgô , quoniam laudabilis. Cic.
CONSERANS , c« Conzerans comme on prononce, [ Vil.
le épifcopale de Gafcogne. ] Consîranum , i > n. Con-
feranorum tradliis , ûs , m.
Ceux de Conferans. Confcrani , orum , m. pL
CONSERVATEUR , fubft. mafc. [ Sut conferve ]
Cuftos & confcL-vator , gen. cuftodis & confervatoris ,
m. Cic,
C O K
COKSER^'ATRÎ'"E , f. f. Confcrvatrir , icis , f. CiV.
CON'SERVATIOIJ , f f. [ l'aHun ito cenfervcr. ] Con-
f^rvatio , oiits , f. Cir.
X.» rc>iferv.~-:ot! ijr l>t récite des fru'us. Confetvatio &i
pcrccptio i'riKluum. Cif.
G0NSER.VATI0N , [ S.j/tt/. ] Salus , ûtis , f. Incolumïtas,
atis , f. Cic.
tomfée irt'it fonvent at'.rihué /.» coif.i-xation de l'Ffrar.
Pompcius furpc multis vcrbis ir.ihi falutcm imperii nd-
judicavir. Cir.
'ÈÇfft cblijé de fi confm-asior. à quelqu'un. Incolumita-
tcm habcrc ab aliquo. Brut. .id Ctc.
Ayei. foin de -vitre confrv.ition. Tiiain yalcciidincm cu-
ra dilij»eiitcr. Da opciani tii.c valcciiiini. Cic.
CONSERVES, f. f. pi. [ Lnr.ittti qiiifrvcDt à confirmer
U tcii't .tn.x fcrf-mies q:,i l'crt tindrc. jConfpxilliim ,
i , n. (■ quo oculorum acics rcficinir. )
Conserve?, [ Copfirurcsfe-h s '.ijet le furrc CT des f/irs de
feins ou a'hcrL.'. ] Rofarum •■"« violarum coiuiiLÎirri ,
X, i'. RoI'l 0« viôix faccl.aio f : ornta; & mcdicata- ,
arum, f. pi. Intrlta rolacca ou vitilacca cum faccliaro ,
n. plur.
Conserve , en tcnnc de Mnriiie , ( fe dit des ■vnijfextix
a^ui iior.t ^c ccnip.^griic fi.r nur t::,r s'iÇcorter O' fe défen-
dre des ï'iratcs. ) Navcs ccmitcs oh fxd.Tatx ,gei:. na-
vium fomitnm o:; fœderatarum , f. pi.
CONSERVÉ , ir. conservée , f. part. pad". & adj. Voyez.
Conserver.
GOK'5ERVER , V. ad. [ Avoir fia des chofes , four em-
ficher qu'iiUs ne f oâtcr.t. | Servare. Con.fcrvare, ( (cf-
vo , as , avi , atum. } au. ace. Tueri , ( tucor , tueiis,
tuïtus fum.) dcp. ace. Dcfendere , { do, dis, di, funi. )
aâ:. ace. Cic. Curare , ( euro , as , avi , atum. ) ad.
ace. cic,
Cuiifer-ver Ls nr.rthes de !.t ^ilée. Dofcndcrc myrtos à
frigorc. riyj.
Ccnfic'z'cr du zin pour l'a/riére saifc». Servare vinum in
TCtuftatom. Colum. * Les fruits à'efié ;>e f: 'Ohfrvent
point , rs fo7>t peint de garde. j£ftitis frudus non fc-
runt vefjft.itcin. 8j!i::t.
S.£ CONSERVER , [Co-^ifw^r fit fanté . ] Valetudinem fium
tueri ou curare ou fervare. Valctudint opcram darc ,
( doj das , dedi , datum. ) Curam valetudinis fux ha-
bere , (■ habeo , habcs , habui , habituni. ) Cic. Suften-
tarc vaicn.d;r.em Cic.
On cer.fer-ue Ia fanté par Li diète. Cibi abllinentià dcfcn-
ditur c* fîifcentatur valïtudo. Cilf.
Se ccnfr-ver , ceufs-^cr f^. lie. Cor.fulere faluti & inco-
lumitati fuï. Ci'.
Il ne fe conferve point il r.e mènare point fa fie , Il fe h.i-
x.arde trop. Virae haud parcit. CicKv.imx prod'^s eft.
l'or. Sus faluti non eonsiilic.
Cor.frzitr fin bien. Rem fuam eonfcrvare. Ter. * Confr-
ftr fon crédit ., Çx riputcuion , fon au'.orité. Confervarc
& retinsrc gratiam , farram , audinitatem. ' humé-
moire à' une chife. î.iemoriam aUrui'jS rci.C/V.
Il aco-.ifr-ce fai:s t.icke f.i vie (S" fi réputation. Vitam
famanrque ruir'JS c'X incoluniem. Trï-.
On dit qu'Un homme s'l-JI cottfrvé entre deux partis ,
pour dire , qu // e^î demeuré neutre éy:%lemcnt de
i'i:n C? de l'autre. Niutri parti ftuduit , & uttique
amiciîs.
Oîi DIT aiilfi à la guerre qu'[7» 0/pc;. (■ a été eo}if.rvé ,
pour dire quVi ;/;* point été ajfc. Non ciaudoratus
miks.
CONSIOiRABLE, aij. m. & f . f Vitrie de ronfdera.'ion,
Rtîniiiquahle.'} Confîdcraiîdus. Noiar^dus. Confidera-
tione dignus , a , uni. CiV.
CciiSiaÉKABXE , iRemarfi.-il-'.e , iiittfn-, ] Ncubilis i.
' 'i * ...«-. — .
owme de co,.fi.u mrion , un homme de marq/te. Spec-
is .1« fpedlanliîmus vir. elarus & iiluftris. Cic
CON ,î7
hoc notabiic. Infîgnis .So hoc infigne. Nobitis & hoc
nobile, adj. Spidlabilis & hoc fpcdabilc, f cii:i fnt .nt
Ciimparat if KobilioT , Indgnior , Notabilior , & hoc
ius : C itu Sutirlti.'if l<:obi'-''iXnnui , a , uin. qui ejî le
fui qui aie un Superlatif. Cir.
U::e perfonne tonfdér.'.b!e pour Ça qualité tS" po::r fi vertu.
Vir génère & virtute fpcdatiis oti ciariis , a , um. ou
il!\-(ttis, is , m. & f. C':r.
Il n'.t rien qui le rende confiderMe qu'une fei:)te tT* fsrti-
ficieufe méiaticolie. Nihil cum comiv.cndat pr^cttfr (iuiu-
latam verfutamque triflitiam. Cic.
CONSIDÉRATION, fubftantif féminin. IVnclicnde
confidercf (S" de contimpler Us chofes. ] Confiderazio.
Contemplatio. Atrcntio , ouis , f. Cic. coiifiJscantii ,
X , f. Ctc,
Ceh mérite quelque conftder.ition , ou cfl digi:c de quel-
que co/iJiderMioîi. Illud aliquâ coniidcratione elt di^-
nu m. Cic.
Il f. lit toutes chofes avec conjidérxtion, réflexion , prndcT}'
ce. Qiiiclquid agit , confidcratèagit. Cic.
Il n'.i point de co ifidey,%t:n;s , // .int fins ref^-vioi O" fns
prudence. Homo inconlideratus, a , um. Homo incon-
(idcrar:i , m.
Considérai ion, [ Ejlime, r.mg. ] Locus, ci, m. Nomcn,
gen. nominis , n. Cic.
Je fçay quelle coi?JiJeration vous avez, pour lui. En queUti-
cor.fiderution il iji auprès de vous , ou to.rJjien vous U
cotifiderez , Novi , loeum qacm apud re is te net , o.i
quem locum apud te is obtineat , ou que loco iu a^ud
te , ou quanti illum facias. Cic.
Un bon
tatus ou fpedlan
CoNSiDÉR.iTioN , [ Egard. "] Ratio , ônis , f. Cic. *
N'avoir corjidera.'ionpour qui que cefoit , N'.ivcir point
d'égard pour qui que ce fit. NuUius habere rationcm,-
Cic.
A l.z co-ûfthrcition de. Causa, abl. { .tvec im Génitif en^
f'.ite , ou les Ai/larifs femi/iiris des Vro-.'.x-ns me.î , tua,
kû , Sic.)
A vôtre co Jiderafion ,fcur l'amour de voKs.Tai ciu<!.T.-
abl. Cic.
Pour hc.tu'Oîip de confiderxtions. Multis de caviiis. C.t.
CONSIDÉRANT, mafc. considérante, tem. p.iir,-
ad, [ R.j.if.i'.î.vi .?vr«/;'x;r,-,7(/;/-. ] Confidëtans , anti-:,:
omii. gen.
Considérant, [ Circovfpeci , qui prend garde 6" ex.in::-
ne toutes les lir'onf.mres à'itns iî;.'/V» ] Couhderans ,
amis , m. & f. Coniîderatus , circumfpedus , a, uni. -
^ On dit au Ccsnpar.'itif confi îcratior & boe conruic-
ratius : cr nu SuperUtif eonlidcratiirimus , a , um. ).
Cic.
Il n'y a perfonne plus conjidcr.izt qu- lui , qui aU p. us
d'ég.trd & ùc cir oiifpictio,!. Ncmo l'.io confKleratior.
Cir.
CONSIDERÉMENT , alv. [ Avec co.'f.lsr.uir.f. ] C);l'
fidcra:c. e^gitaté. Prudcnter. adv. cic.
CONSIDÉRÉ', mafe. considÉi-.cE , Icni. part. p.i.T.
& ai-'j. Confidcratus. circonlpec"ius , a , um cir. Sa;c/.
Trjh-.en corfderé , veu fs? exxmir.é. CiïC^n-ii^QQ..^ oit
pcrpenfis rcbus omnibus. Cic.
Considéré , [ Pri'dtnt , .ivifé.} Confidcratus. Circuml-
pcdus , a , um, Cic.
Considéré , l'I.ii.fre p.irfs billes qunUtîz.. ] Spedaruv-
a, uiii. ( <îv t-„?»; .}/•,«/■/" .Spedarior U hoc T^cdarius i a'
ai; f.p (-.'.i.-i/Sjiedanfiinius ; a , um. Cic. ] Vir nobiiis-
eri. viri ncbil's , ni. i'ii^l.
ONSlDilRhR , V ad. [ Reg.irder -avec Mtent-on , 'cn-
ttr,., .., q.u'.qi,e c.'.cfe. ] Coi.Iideiare. Spcdare, ( c, as,
Y y :i
558 C O N
avi , atum. ) aft. acc. contemplari , ( templor , atis ,
atii5 fain. ) Jcp; acc. Cic.
■Confiàcrer des yeux , rcganler nttenti-vement ime rhofe.
Allquid attente intaeri , ( tueot , tiicris , tuïtus ium. ]
cil contemplari. dep. Cic.
Considères. , [ Pefcr les rhofcs , les bien exA!>.h:er. ] Vi-
dcic ar.imo , ( video , vides , vidi , vifum. ) Coiiddc-
rare. Pcrpcndere , C pendo , pendis , pendi , penfum. }
act. acc. Unamquamquc rem a:ft:imaie , momcntoquc
fuo pondcrarc , ( o , as , avi , attim, ) aft Cic.
ConfiÀcrer bien toutes chofes. Omnia circumfpicerc, ( fpi-
cio , fpicis , i'pexi , fpccliim. ) oh circunifpeilare , ( o,
as , avi , atum. ) au. Ctc.
ComiDLKZR quelqu'un , [L'avoir en conjideratio» , en
f/?iOT.'. ] Magni facere aliqucm. S.-.rame loco habcre
aliquem. Ci:. Speilauc aliq jcm a£l.
Cjnjiiierer quelqu'un non p.ts pour fon bien , mais pour f^i
ih'rtu. Spedare aliquem ex bonâ vitâ , non ex ccnlu.
Cir.
2i cfifort csKjîiieré de fa co'^p-iir-ie oa dans fa compag-
ni-. Apud fuos fodâles , multi noir.inis cft &: miiiti
pretii.
Considérer , [ Avoir des égards. ] Rationem alicajus
habsiv". S^icctarc aliqacm Cic. * Sans conjidertr qui que
ee fait. Nuliiiis habita ratione abl. Ci'.
Si vous conp.derez, , fi vous avez, égxrdk la geniffe. Si ad
vitulani fpeftes. Virg.
'Serforne nenotts confidére. N.-'mo nos rcfpicit. T^'»'.
Considérer la volonté d'une perfonne. Spcclarc valunta-
tem alicujus. Cic.
CONSILNCE , r.7?i conscience.
CONSIGNATION , f. f.[ VacHon de configncr. ] Depofi-
tio , onis , f. Vlp.
CoNSir.N iTiON , [ Ce qu'on canfiine , ce qu'on met en, dé-
poli. ] Dcpolituai , i , ii. Res dcpoùia , gen. tei dcpo-
ïîta: , f. Cic.
Receveur des confign.ttions , [^celui entre ht mains duquel
fe fait la confignation d'un fomme d'ar^jnt. ) Scquef-
ter , tris , ou ni , m. Cic. P/jKf. Depolitonim cullos ,
ôdis , rnsfc. Afcon-Vcd. Dcpoli-arius , ii , mafc.
Vlp.
CONSIGNER , V. ad. [ Dépoftr, }?fcttre une chofe entre
tes mains de quelqu'un. ] Apud aliquem ahquid dcpo-
nete , ( pôiio , pônis , pofui , pofitum. ) ach Cic.
On dit lîgurcment , Co/iftgmr une chofe à l.t pofterité. ]
Poftetitati aiiquid conllgnare, ( iîgno, as, avi, arum. )
ou depon.L-re. Suet. Cic.
CONSISTEN'CE , fubft. fem. on prononce confiftance.
[ E/î;îf p::rm.r,!en! des chofes. ] Stabilitas. Firmitâs ,
atis , fera. Permânens ftatus , gen. ftatûs pcrma-
nentis , m.
Son corps a pris fi confifiancc. Plénum cft corpus & firma-
tuni Hor, Eft firmo coipore. Cic.
Consistance Ce dit au figuré , comme Les chofes du mon-
de n'ont poirit de confiftence , ne font point folià es ni de
durée. Res humana: flaxa funt &: cadilcx. laftabiles
(imt & nihil iirmitatis habcnt res humanx. ( tous -mots
de Ciceron. )
CONSISTER en quelque chofe , V. n. [ EJîre , dépendre. ]
in re aliquâ conii Itère , ( fifto, fiftis , ftïti , ftïtum. 3
n. In aliqu.i re pofitum C'A: , (poûtus, a , um. ) Cic. ■*
Toute leur efpcrance ccnfijie en cela Conllftit fpes eorum
in eâ re. Ci.!'. * La République confijle en la vie d'un
feul homme, ou dépend de la vie d'unfeul homme. K-e'i-
publica" laliis in unius anima confiftit. Cic.
Consister lignifie encore , Iflre compofe de telles (? tel-
les p.irtics. Confiilcrc , n. contincri, ( tineor, tincris ,
rentus fum. ) pall". cic * Cette terre confijle cnprez. C"
en bois- I" pratis ac fîlvis illud praîdimn confilÙt.
C O N
On dit que Lu vertu confifîe dans le m'die't. In m?di»
confiftit virtus. In medio pofîta eft virtus , ( pour dire
t^u'il faut garder en tout une jujU médiocrité, er ne pxs
oiflrer les chofes. )
CONSISTOIRE, f. m. IConfei! que tient quelquefois It
r,tpe avecfes C^rdin-^ux, dans la grande Sale du Valait
ApofioUque de f'-int Pierre , où fe plaident les caufes
judiciaires , VS" ou fe donnent les audiences des ^rn'oaf-
fadeiirs des Têtes couronnées (sr des l'rlnces. ] Conû-
lium (? concilium Ponrificium , ii , n, Cic. Conlifto-
rium , ii , n.
CONSOLABLE, adj. m. & f. \_§iui peut être confolé , os
qui rft cap.ible de co/if^h.ttsn. ] Confolabilis & hoc
cofifolabile , adjecV. gen. is. * Cet homme n'eji pat
(snfulable ou efi inconfolable. Inconfolabilis eft vit ille.
Ovid.
CONSOLANT , m. consolants , f. [ Slui fert à confo-
Icr. ] Confolatorius , a , «ira. Or.
Des lettres confolantes, ou Des lettres de co?)filation. Coti-
folatorix littcra: , f. pi. Cic.
CONSOLATEUR, f. m. [ Celui qui confole.) Confolâtor.
o-.is , m Cic.
Consolatrice , f. f . [ Celle qui confole. ] Confolatrix ,
ïcis , f. cic.
CONSOLATION , f. f . [ Souligeroent , adoucijfement de
quelque douleur. ] Confolatio , onis , f. Solarium ,
ii , n. Cic.
Une légère confoUtion. Solatiôlum , n. Lcvis ou tcnuis
confolatio , f. Cic.
Il m'a donné un confolation qui efi capable d'adoucir au
moins ma djuleixr , fi elle ne la peut guérir tout-à-fatt,
Aihibuit mihi conlolationem, qux levarc dolorem po-
tcrt , (i iTunùs fanare pofîit. Cic.
Ne trouver aucune confolation àfes maux Malorum nal-
lam confolationcm invenirc. Cie.
C'efl une gr.rnde confolntiv: de n'être f'oint coupable. Va-
care culpâ magnum eft folatium. Cic.
De consolai ion , ou Confolant. Confolatorius , a , uni.
Cic.
CONSOLER , V. aft. [ Soulager la douleur oi: l'affliaion
de q!iclq!t'u:i ,foit par fs difcours , foit par d'autres ma-
nières. ] Solari. Confolari , C sôlor , aiis , atus fum. )
dcp. acc. * Alicui confolationcm ou folatium darc ,
(' do , das , dcdi , datuui. ) ou AfFcrrc, ( afFëro , afFcrs,
attùli , allâtum. ) o:: adhibcre , ( hïbco , hlbcs , hibui,
hibïtum. ) act. "^ Confolando aliquem levare , ( levo,
as , avi , atum. ) ad. * Aiicui dolorem ab.lcrgere ,
( tcrgo , tcrgis , terfi , terfum. ) ad. rvccrcare ac rcfi-
ccrc aliquem, ( recreo , as , avi , atum : rcficio , fïcis,
fjci , fcdum. ) ad. Cic.
Confoler quelqu'un de la mort d'un ami. De morte amici
aliquem confolari. Cic.
Se co.ifelcr dans fon malheur p.ir le témoignage de fa bon-
ne confcience. Confcientix optimx mentis in malo fe
confolari. Cic.
Je me confole quand je vous écris &" que je lis vos lettres.
Ac,]uiefco& fcribensadte & Icgens tua. Cic. '*■ Il efi
tout confolé quand il vous voit. In tuo vultu acquiefcit.
Cic.
Je me confole quand je fcKge que je vous ay rendu tous les
devoirs que l'cmitié JT le xele poiivoient exiger de moi,
Ea confolatioue fuftentor , cùm cogito cibi miUum à
me amoris , nullum ftudii ofticil^m di.-fuiife. Cic
L'unique fiij et qui me r,fie efi de vous conjoler p.%r des
raifins , qui puijfet/t vous détourner l'efprit des déplaifirs
qui l'accablent. Reiiquum cit , ut te consoler & afte-
ram rationes , quibus te à molcftiis couer abducere.
Cir.
Je fuis a^tigé à un tel point , que rien n'efi capable
C O N
lie me confoltr. Vincit omncm confolatioocfn dolor.
Cic.
Ce qui me cor,fc!e , c'ifi que. IlluJa'.itcm me confoLitur,
quod ) .»xcf le même temps qii\n Fr.mçvis.
CONSOLES , f. f. pi. [ Pièces u'archiudurc eu île Mcnui-
ferie , qui font en faillie , er qui fr vent À fou tenir quel-
que iiijie OH v.tfe. ] Ancôncs , oiium , m. pi. Prothy-
rïdcs , idum , f. pi. ritr. ,
CONSOLIDATION , f. f. terme de Chirua;ie. [ Réihiicn
lies lèvres d'une flaye. } Orarura vulncris g,liiniiacio ,
oniï , i'. Cetf.
CONSOLIDE , f. f. ou consoude , comme parlent les
Botanillcs , dtnt il y a trois efpeces. La grande Ccnfo-
liùe. Con.rolïda mnjcr , ge». coniblida; maioris , f. Lr,
fetitu confolide. Cor.l'cliila .T.ii.or. Tiin. '*■ (, Jl y tn a une
troijiéme , qu'on net>:me Cor.l'oiida rcgalis , qui cfi une
efpeee de CuiKi». )
CONSOLIDirv , V. acl. \_Kainir , réjoi.i.ire les U-vres
d'une fU^e. ] Glutinare. Conglutiiiarc , ( o , as , avi,
atum. J ad. ace. Pli t.
Se consolider. Solidcfccie , ( folidefco , f.'.ns fréteritni
firpin. ) Sciit^.iri , ( iblldor , aris , atus fiim. pafT.
CONSOMMATEUR, f. m. [ £)//i achevé une chcfc. ] Per-
fedor , Oiii , m. Cic.
CONSOMMATION , 1". f. [ BifpalioTi qi.i f- f.iit de vi
■vres (S" de denrées. ] Abfumêdo , dïais , i. Pl.int.
Coiifup.itio , ônis , f. Cic.
[ On dcvroiî d re Cuifunitimi . : mais l'abus a introiuit Confommi-
r/o»dons i.luîieurs phralC;. J
CoNSOM.MATioN (iguifie encore La fin , l.-i perfeHion d'un
ouvrage. Cpnluniraatio , onis , i. Abfolutio. Pertcc-
tjo , onis , f . Cic.
CONSOMMÉ , m. consommée , f. part. pafT. & adj.
Vie , dijjtpé , f^ritint des vivres & dis denrées. ] Cou-
fumtiis. Ablumtus , a, um. Cic.
Conso.mmÉ, [Achevé , p.trf air. 2 Perfcclus. Confuinma-
tus , a , um. ( parUnt des ferfom:es (S' des chojes. )
Celum. Cic. ^ Abfolucus , a , um. Cic. f.^rlunt des
chofes. )
Une vertu confirmée. Perfcda , cumulataqiie virtus.
Cic.
Vn homme confommé dans les fciences. Omni doftrinâ or-
iiatillimus homo.Perfeftus & confummatus homo. Pie-
nus & perfcdrus oniui kientii. Cic.
Consomme , f. m. [ SiUillon q't'on tire d'i4ne vi-vnde ccn-
foinmée , qui a eu une coHion exir.iordin.iire. ] Ex cibis
confumtis jus , gen. juris , n. Succus ex dccodis
cibis cxpr,.'l]us , genit. fucci ex decoftis cibis expref-
fi , mafc.
f On devroit dire un Confiiiic , mais l'ufac.c efl fO'.ir Cm^crmif ]
CONSOMMER , V. ad. [ Vfer , d.jjhcr. ] Lfnjuiere on
conlumcrecw abfumerc, ( fuudo, fundis , ludi, lufam :
fijir.o , sûmis, fiimll , Cumtum. JaJl. ace. Cic. Ter.
j[ On n'imploycgusres ce Verbe que pout Coajomn.cy teiàeiréa &
Ui fr'i-,i'iiKs >:.cif;khes four U -vie; hors ces exemples ou le mau-
vais ufage a pievalu fur le bon , il faut le fetvu' de Coufumcr ,
quand on veui lignifier Ditmire. ]
Conso.mmer , [Achever, finir.'] Confumniarc , C fummo,
as , avi , atuni. ) Abfolverc , ( folvo , folvis , folvi ,
folûtuni. ) Perlîcere , ( ficio , fïcis , féci , fechjm. 1
act. ace. Cic. Colum.
CONSOMPTION , OH CoNsoMTioN , f f. [ C'eflle mi-
me que Consommation } Voyez. Conso.mmatxon des
vivres.
CoNSO.MTTio.N eft au/TiCCnf certaine niAUdiefori commu-
ne en Angleterre , CAttfée par unfuc corroftf., qui ven.tnt
à fe méfier dans toute lit m.xffe dufang , deffeche comme
une eau forte toutes les parties du corps , if les confume
feu à fiujufques à U mort ) Confumtio , onis, f, Lcn-
ta tabej , gen. Iciùx tabis. f, Çie.
eON ;ç,
;/ H II* )v*ln lie de cenfontption. Lemr» tabc poreditur. Cic.
CONSONANCE, i. f. terme de mufiiiuc. [ Convenince
de deuxfons, l'un grxue tST l'Mttre .-^.i^ii ] Conlbnantia ,
a: , i. Virr. Concentus , us , m. Cic.
Vu ne petit faire des confon.inccs ni au troiféme , ni a:i f~
xiéwe ton. Nec in tcrtii ncc lu Itxra léde conlbiiantix
iieri pollunt. l'itr
Sonr ce qui cfi dis confonances que l.i vci.x de i' homme peut
faire , qui fii.t appcllées ftmphontes pur les Grecs , elles
font au nombre de f.x. Conceutus quos natura hominis
Biodiilari po:eft , qux fympliomx Grxcc dicuntur, funr
fex. Vitr.
CONSONNE , ou Consonnante , L { [ Lettre qui n'»
de fin qu'étant jointe aune voyelle. jConsouans, a.itii,
f. Liutnt. ConfonMs Uttcta ,'l'. F^Um.
CONSORT, m. ccnsorti , ï. f. Icofuilicc. ] Coufcijs^
Socius , a , um. Cic.
I Terme de Bairecu. ]
CONSOIIDE , rcvfiCoNSOiins.
CONSPiRATEUR, f. m. [ &iut ft dit de celui qui fer-
me iine lonfpiration , oa qui y a part. ] Conlj-iratus.
conjurarus , i , m. cic.
CONSPIRATION . f. f. [ Union de phifi^rm p.rfomies
m.il intentionnées contre l'Efiat ou coure le Frin:e. Cou-
juracio. Confpiratio , onis , f. Ci:.
CoNsriR.^TioN le prend quclquctbis eu bonne part , ( (s"
fe dit de pliijieut-i gens bien unis pour le bien. ] Concor-
dia Se conlpiratio , g.n co:icGrdi.ï Se confpirationis ,
f. ad aliqi;id. Cir. » Confcnlus , us , m. Cic.
CONSPIRER. , V. acl. & n. [ Se iijuer , s'unir en^embU
ccntrj queiqu'trn ] In aliqiiem confpirare on conjurare,
( o, aï, avi , atum. ) Cic. Coïrc , ( coeo , cois, coii ,
coituni. ) n. Ck.
Conspirer le prend aulTi en bonne part : coaime Toitt fe^'
monde a confpiré à recouvrer la liberté. Populus univer-
fus ad libertatem rccuperandaiv, confpiravit. Cic.
CoNsriRER contre la vie de quelqu'un, confpirer fa m9rt.
De aliquo interficicndo conjurare. Cic. Coajjrare con-
tra faluceni alicujus. Cic.
CONSTAMMENT, adv. [Avec conftaicc, .iv-c fermeté .]
Coniianter. adv. ( * conllaiitiùs. adv. Plus' conjiam-
ment. ■* couftantiiîlmè. adv. Fort confammrnt.l't coaC-
tanti animo. abl. Cic.
CoNSTAMME.NJT , [ D'une minière certaine (s- confiante. *
Certc. ccrtidime. adv. Cic.
CONST/VNCE , f. f. [ Force d'cf^rit qui entretient tou-
jours l'aine dans une même afutte. j Conitaatia , x, f.
Animi iirmïtas , .îris , f. cic.
C'efl la m.-.yque d'une grande confiance de fupporter les ac~
citlens fàiheux de cette vie. Acerba ferre robufti aninii.
eft magnxquc conllantia;. Fortis & con!l:antis animi efl
non perturbari iiv rcbus afperis. Cic.
Nous fumes alors fi trouble;:. , que toute nitre ronffancf
rtCiis 'Jjunionna , y quenoHs commentâmes au milieude
nos malheurs d'ehvifager la mort com7m certaine. Tùi^
vcrb excïdit ndiis omnis coaRantia attonitis , &
mors non dubia milciorum oculos cœpic obducerc.
Fetr.
S^i a bien de la confiance, Summ.r cor.ftantiâ liomo.
Cic.
CONSTANCE , ville d' Alleinap-e fitttée fur un lac de a
tiom. ] Conflantia , a; , f . Cic.
Lac de Confiance. Canftanti.r lacus, ûs, m. Conllanticu-
(is lacus , m.
CONSTANT , m. constante , f, adj. [ Certain , efttré.,
indiihit.ible. j Coaibns , antis , onm. gen. certui. In-
dubitatus , a , um. Cic. ■♦ Vn i-ruit con(î:%nt. Rumor
conftans. Cic.
Vne vérité configine. Veiitas omnibus perfi>icua. Cic.
Yjr iij
jtfo C O N
Les aftres ont un cours & un mouvement réglé (? covfr.xv.t.
Scellx ciufiis habent cerîos & confranres. Admirabili
con(hntiâ- funt curfus ftellarum. Ràtus & conftaiis {l;l-
larum motus. Cic.
Il eji ronflant. Perfpicuum eft condatque intcr Oximes.
Cic. { conftac , coniVitk , conftarc. Imperf. )
Constant, [ Ferme, inébranlable.'] Conftans, antis omn.
gca. qui fr.ii au comparatif con(\.Mmoi: , &c hoc conl-
tantius, (S' .iu fiiperlatif. conftantiiTimus, a, um. Cic. )
* Firmus , a , um. ( Au compara if Tixmior Si. hoc fîr-
iiilus ; tr .'!H fuperlatif Yiïn-'.i(riv..u$ , a, um. ) Cic
La plupart des hon:mes font cor.ji.ïr^rs dans le lies & ne
changent point de p.irti. Pars hominum & vitiis gaorfec
cfcnftanter , £: pronofitui'; tenet. Hor.
Fort corfl:int dans L bien. In rébus optimis conftantiiTi-
nius. Cic..
il efi ferme & confiant dans fa réfclution , il n'en démord
pcir.t. Vir eft forcis & tciiax propoliti. Hor. lii lenten-
tiâ per.lat ou petfcvêrat ou permaiict. Cic.
COKSTANTINOPLE , Ville /n.iriii-.ne appcllée ancienne-
ment EiZANCE, er «'i'fa/i CoNiT-ANTiMorLE ,comi»e
^ui diroit Ville de Ccnflantin ,p.irce qu'elle fut rebâtie
pF.r tt:i. ] Conftantinopôlis , is , f.
[Elle ei! aujourd'hui U CapiMle de l'Empite tics Turcs. }
De CoNSTANTiNopLE. Conftantinopolitânus , a, um.
CCNSTtLLATION, fubll. feir . [ Atnas de plupeurs étoi-
les qui rep:-cfentcnt quelque figure oajî-^ne. ] Sidus, gen.
fidëris , n. Signum cœlcftc , g.n. figni ccckilis, n. Cic.
H/gin.
Il tjl né fins une heurcafi confccllatio:: eu pi Anet te. ïiex-
tro fidcre edftus , a , um. Stat.
COKSThK , vieux vcibe neutre , & d'ufagc feulement au
L'atïcau. Il confie , il cfi certain. Conftac. ccrpxm eft.
Cic.
CONSTERNATION , f . f [ Perte , abattement de cou-
rage p.'.r quelque grande aff.iciior. ou calamité publique.']
Conik'rr.atio , onis , f. Pavor, oiis , m. Li~j. Trcpida-
tio , onis , f. ZJv.
Tout cfi rempli de confieyi'otion (y de dc'ùU. plena funt
omnia timoris Se luélûs. C&J.
Ffire da;:s la confiernatien. Confternari , ( fternor, aris,
atus fum.) pair. Liv. Animo o:t animis confternari.Ci/.
Salufl. Trepidare , ( trcpïdo , as , avi , aturo. ) n. Cê-f.
Timoré ptrceili , ( pcrcellor , eris , perculfus fum. )
pail". Cic.
J^tttf la ccnfiernation parmi les ennemis, înjicere trepida-
tionem hoftibus. Hoftcs cor.ftcrnare. tiv.
C:i efi- d.iKs une grande ro/.'fii mation. Trcpidatur. Imperf.
CONSTIRN.É) m. consternée , f. part. palf. Perculfus.
Pioftr.îtus , a , um, Vcy^z. CoNsr!-RN£a.
CONSTIRNER , V. aft. [ Mettre d.ms la ccnficrn.-ition,
Jette r dans U co/fiernalion. ] Confternare , (fttrno, as,
avi, atum ) InjJtcre t« facerc trepidationem , ( ji-
cio , jïcis , jciîlum : facio , tacis , feci , iailum. ) aci.
Liv.
CONSTIPATION, f. f. [ Reffrrement de ventre , qt:ir.nd
en a de la peine à alltr à la felle.'^ Alvi aftriilio ou ftip-
preftîo , onis , f. Alvus aftnftior , gen. alvi aflriftio-
ris , Alvus a!l lûa & tiippre/Ta. Celf.
GCNSTiriR , V. aft. K^frnr , impéchcr d'.^'Jer h la
feile. ] Alvum aftrirt^rc , ( Ihingo , ftringis , (lrinx.i ,
llriftum. ) OH contrahcre , ( trciho, is, traxi, trailtum.)
eu fuppriiTicrc , ( prïmo, is , prelC , prcfium. ) ad
Jefkis conftipé. Vcnccr nii.ni non ref;K)ndet. Petr. Nihil
poiïï;m,ej;c;rr.erc. Dura moratur mibi alvus. Cic.
CONSTITUÉ , m. ccnstituÉe , f. part. palf. U adj
I Ifiabli. J Conftitûtiis , a , um. Cic.
U. e rente confii:uée. Pccuuia- coUocats in fun.'o eu iu
'œnore ansiua.pcnfio ,[_£(«. annu«^ p^iiiîoDis ; fgo-.in.
C O N
Cm oit î7« corps lien confiitué, tors qti'un hemms fc psrf-
tien , £3' qu'il efi d'une comphxion forte tr ■vigoureufe.'^
Benè conftituturn corpus , gcn. benc conftituti corpo-
ris , n. Cic.
CONSTITUER , V. ad. [ Ffiablir , inettre en un certain
état. [ Conftitu-'re, ( ftituo, ftituis, fticui, ftitStu.Ti. )
Collocarc , ( iôco, as, avi,.atu]n. ) aft. ace.
Fflre confiitué en dignité. la ampliftimo dignitatis gra-
du collocari. part". Cic.
Constituer. qudcj::unprifonnier. KWc^xitrct in carcerem
cor.ftituerc eu compingjre, ( pingo, pingis, pëgi, pac-
tuya. ) Dare aliqueni in viucula. Cic.
Qonfiitucr un Procureur , ( Lui donner chtrg: d'agir pour ■
foy en fes affaires. ] Pxocuratorem de. aliquà rc confti-
tucre. Cic.
Constituer (îgnifîe auiîî Affigner , créer une rente , UKt^
penjion. Conftuuere fœuus ou penfionem. Ulp.
Efire bien confiitué , ( Avoir un corps bienfait y d'une
bonne complexion. ] Beuè conlHtutum corpus habeie. .
Cic^
CONSTITUTION, T Ç.'l Efiablifement , règlement qui
fe fait parmi les Moines ] Couftitutio , onis-,.,f. conC-
tituta , orum , neut. pi. Cic. Rcgulj: , arum , f. pi.
Vlp.
CvJN^TiTUTioN di rentes. Fcenus , gen. fœnoris , neur..
Cic.
Donner o\3. mettre fort argent a confiitution. 'Davs pecuniam
ftrnori. Cfederc argcntum focaori Pia:it. Poutre num-
raos in focnore. Hor.
CoNSi iiUTiON du corps , bonne on maiyzr.zife. Firma vii
mala corporis conftitutio. Cic* I' rfi aune bc im conf-
titut'ion, il efi bien confUtué. Eft ipfi bcuè corf ii? conlH-
tutum. * ( Le contraire efi corpjs malè afF:ibam. L'tv.
corpus mali habicus. Celf. Un.Ci.rps a'tsne m.mvaife
confi.iiuiicn.
Cohi^T nur ion d'un p.-rïs. Voyez. Situaticn.
CONSTRUCTION , f. f . [ F:i»tiq!ie , b.iti?nsnt. ] Conf.
truûio. ^dificalio , onis , f. Cic.
Tr.ivailler à la confiruihon de q leiqiMf^rt. Coaftruïnio ■
propugnacnlo operam dare.
La coi.fiv.iitio» ou la conform.i:ion du corps hum tin. C Jr-
poris liuiiiaui conftruftio on conformati.o. Cic.
Construction des r,x>ts ou l'arrangement. Vcrborum
(huctiïra , x , f. conftruftio , onis , f.
CONSTRUIRE ,,V. aft. [ Bafiir , édifier. ] Co;iftraere ,
( Itruo , ftruis, Srjxi , ftructum. ) iEdificarc , ( a;d!Û-
co , as , avi , aruiu. ) bfficere , ( ficio , ctricis , têci >
fcdum. ) aft. ace. Cic.
J'ay décampé de deijus i'ifire , après .tvdr confirait deux
Torts à l.i iite du peut. Ab îsari caftra niovi , & pon-
tem queni iiilfarâ fcccram , caftellis duobus ad capits;
munis'i. Ci^.
Construire C^z dit en Grarumaire , pour ArrMiger les
mots fuivant les ngles de LxSyntaxe. Vciba eu vocabu-
la conftrucre & ordinare. Cic.
CONSTRUIT , m. Construite , f. partpa/ï. confttue-
tus. vî,diSeacus , a, um. Cie.
CONjUL, f m. Le fouverain Magifir.xt dans la Reptibli-.
que Romaine. ] ConRiI , ulis , m. Cic.
Elire quelqu'un Confui, Aliquem confulcm renur.tiareo» ■
dccJarare , ( o , as , avi , atum. ) Cic.
Efire Conful. Coufulatuni gerere , ( geio , geris , go.Ti ,
gcftum. ) Cic.
g_;'i a été Conful. "Vit CiMifulatis , gen. viri confularis ,
m Confulatu perfur.i3.us , i , m. PHi.
De Comsul- Coufularis & hoc confularc , gen. is.
CONSULAIRE, adj. m. &f Une f^miiU Conft-.hire^.
( dont les defcendans ont été Confnls. ) faniilia coiilull-,
us, Cic,
ht
C ON
CONSULAT , r. m. [ Dignité d',i:i Co f,l ] Conful.iniî,
ûs , m. Cir.
Otreuir le CMifidut. Obtincrc on adipifci ou cor.,«i'.ii
("onfiilatum. Oc * Cci:inKnccr le Co'f'iltt. Ipgrot^i
Confuiatuin. P<<i.vf. eu iniie, Cic/ •* Sertir du Coiif:ilat.
Kh'.K CûPtuL-itu. Cic.
Vurunt ou fcndiînt le Confii'i't de Cireron. Cicerono Con-
fj|c. Ciceronis Confulacu. abl. Cic.
CONSULTANT , on Avocat consultant , ( (jtie l'on
conftilt! dans Us .ijfaires dijfiiiUs (S' éfiiienji's. ) Advo-
catus Je jure confuhoribus rcfpondcns . m. Cic. Jiiiis
legumquo pcritus , i , m. Jiins 6; julHtii: conlulrus ,
i , m. Hor.
CoNsuiTANT , [ Celui qui CQf:fidte. ] Coiifultor , oris ,
m. Cic. *( l! fe die dans Sxlufte /.our un Avoext con-
fnlr.irtt. )
CO^s^SULTATION , f. f. [Délihératiortfur quelque af ai-
re , fur ure maladie. ] Confultacio , onis , i. Cic.
Répondre h uyie cenfultnt'.OT}. Rcfpondcie coniukationi.
li lit une confult ntion de qi!.itre Alcdecins fur fa ni/iLfr'ie.
Habuit quatuor medicorum confiiltationeiTi de liio
morbo. Quatuor mcdicos adhibuit in coiifîliiim de
fuo morbo.
CONSULTER , V. aft. [ Vemunder confiil , fer une
chafe. ] Aliqucm i; re aliquâ coiifultare , ( fulto , as ,
avi , atuni. ) ou confulerc , ( cor.sùlo , sùlis , fului ,
fultum. ) adt. ace * Confilium Iiabere , ( h.ibco , ha-
bui , habitum. ) Sumere confîiium ab aliquo' de re ,
( fumo , fumis , lumfî , fuintum. ) s.&. Cic.
Ne cottfultez. point les Aflrologucs pour fcn-voir le jour q-ic
■vous dezcz mourir. Ne tentes Babylonios numéros ,
ut quïras quem finem tibi Deus dcdcrit. Horxf.
CossvtTtR fcn miroir. Spéculum confulere. O-vid.
Cor.fuUer un oracle. Oraculum confulere. 0-jid. Oracu-
lum pofcere. Vlrg. Pctere oraculum. Cic. Scifcitari ora-
culum , ( fcifcitor , aris , atus , fum. ) dep. Virg-
Je »i\n vais confulter mes livres , pour y chercher de
bons m.its (ff diverti/fans. Ibo ad libres , & difcaai de
dicris nielioribus. Fiant.
jijinius fut d'avis qu'on allât confulrcr les livres de la Si-
bylle. Ccnfuit Allnius, ut libti Sibyllin! adirentur. Tacit.
Sans /n'avoir ecnfulté ou. pris mon confetl. Inconfultu meo.
Tlaut. * Me inconfulto. abl. ( On fait accorder Incon-
fultus , a , um , avec le nom de la pcrfonne. )
CoNsi'LTER , [ Délibérer d'une chofc. ] De re aliquâ de-
liberarc , ( o , as , avi , atum. ] n. Ctc.
Il fe confulte lui même. Se in confilium vôcat. Haut.
ou adhibet. Cic.
CONSUMÉ , m. Consumée, f. part. paff. ( Usé. ] Con-
fumtus. Abfumtus , a , um. Cic. l'oyez. Consumer.
CONSUMER , V. ad. [ Détruire , dipper , parlant des
denrées. ] Confumere. Abliimere , ( fumo , fumis ,
fumfi, fumtum.) Conficere, 'ficio, ficis, fëci, fedum. )
adl. ace Cic.
l Le mauvais ufagc ayant prévalu fur le bon , on fs fert de dm-
fitiimer auffi bien que de Cmjuma en p iiilîeuts plirafcs. J
Le feu confuma entièrement un omraçje de tant d'années.
Tam longi tempons opus incendium confumfit ou
hauiît. Liv.
CoNSLMiR fe dit en bonne &i mauvaifc part , comme
Confi'.mer , employer ,mettre fes foins , fa peine, fon tems
à cuelque chofe. In re aliquâ , ou in allquid curam, la-
boreni , tempus confumere ou infumerc. Cic. * Confu-
mer le jour. Dicm eïimere , ( exïmo , is , cxênn ,
excmtum. ) '^ Con fumer fon hie» en débauches. )Co:\-
lumcre & effunderc bona per luxuriam. Cic. Haurire,
abfumere patrias opes. KLirt. Ovid,
Se confumer de chagrin. Consumi & confïci m«eroK oh
angorc. Cic.
5«-f
C O N
On cmfum.i. t/iufe la nuit ,"> vuider le vtijje.ttt. Nor to'tà
in exinaiùcad.i navi coniumitur. Cic.
Uni confume {?" détruit toi:t. Confoctor omnium. Con-
f mnor , oris , m. Cic. C parlant du temps. )
CONTAELt , Voyez. CT fVrii/cicoMrT/.nLF..
CONTAGIEUX , m. Contagieuse, f. adj. [ Sut fe
ga^ne £r fe comn:rniq:je , parlant de qucljue mal, J
Contagiofus , a , um. Celf. * Une fièvre conr.igisufe
qui fc ga^Tte. Febris contagiofa. Celf.
On dit au figuré , Son malheur a été contagieux à toute
fa famille. lUuis infortuniuin , totam familiara m-
valit , ou infeftavit & infecit. Illius infcn:tunii:;n in-'
feftum fiiit toti familia:.
CONTAGION , f. f . [ Mal qui fe gagne p.tr co»imunirst-
tioii , comme la pefte , la vérole , &c. ] Contagio ,
onis , f. contagium , ii, n. Cic. Hor. Plirf.
Contagion fe dit abfolumcnt ( de la pefle. ) Peftis is ,
f. Cic.
Contagion fe dit figurément , ( des vic^s aui fe gr.-
gncr.t p.-.r lafréquent.'aiot» (v par letnxuvais exemple.)
Contagio , f. Cic.
Les débauchez. infeCient de leur cnrtagion ceux qui les
h.inrent.^Qai cum perditis & proiîigatis vivunt , illo-
rum co.-.r.isjione innciiintur.
CONTAMINATION , f f . [ Soiiilleure qu'on contraBoit
dans la Loy Judiitcue. ] Spurcitia , a: , f . Tlin.
CONTAMINER , V. aft. f Soiiiller. ] Contaminare ,
( mïno , as , avi , atiim. } aft. ace.
[ Ces mets l'ont v;cux & hors d'u'ige. ]
CONTANT , l'oyez, ir écrive':. Comptant.
CONTE , f m. [ Hiftcire , récit plaifint. ] Fabiila , x ,
f. Strnio facctus , gcn. fermonis faceti , m. Cic. Fa-
bùlaris hifioiia , gen. fabularis hiftorix , f. Suet.
Contes de vieilles. An'Jlcs fabula:. * De nourrices. Nu-
tricularuni fabulîc. £lui;:t. ♦ D'cn''.int. Puériles faba-
Ix. S'.«.» Contes de table, fropos de table. Convivalcs
fabulK. Taat.
Fa ju E des contes à dor/nir de bout, o'j des contes d'enfant,
( dont les nourrices b.rcent les enfans. ) Longa^ & aniles
narrare fabiiia--. Ter. Qudlibct garrire , (garrio , is ,
ivi , itum. ) Garrire nugas. Plsut.
Conte fignifie aufîî , [ Médifance qu'en fuit de quel-
qu'un , quelque hifloire qu'on f.iit de lui afon àéfavan-
tage. ] Fabulx ; arum , fem. plur. * On fait mille con-
tes de vous. In fabulis es. Ter. Malc didatur tibi in
fermonibus. Flaut.
On DIT abfolument , Contes que tout cela , ce font des
contes. Fab-.;lar ? Nucrï ; Ter.
Conte , nomore. Voyez, £r écrivez. Compte.
Conte , mafculin. Cûntesse , féminin. Voyez. Co;.its,
Comtesse.
CONTEMPLATEL^R , fubft. m. on prononce contanpla-
teur. [ Celui qui contemple. ] contcmplator , oris , m.
Cictr.
CONTEMPLATIF, m. Contemplative, f. adj. {on pro-
nonce cont.inpL-îtif. ) Contemplativus , a , um. Se».
Un CoNTiJiPLATiF , [_ Médita;if , qui médite (s^ qui
contemple. ] Rerum contemplator. Speculator. Qui in
rerum contcmplatione defixus eft.
Vîic vie contemplative. Vira contemplativa. Vita qux
in rerum contcmplatione verfatur , ou tota efl.
CONTEMPLATION , f.f. on prononce contanplation,
[ Méditation , application de l'efprit à une chofe.] Con-
templatio , onis , f. Mediratio , onis , f. Cic.
S'addonner à la conteaipl.ition des thofes , Se mettre à les
confidérer. In contemplaudis perfpiciendifqu» rebus fe
totum poncre , ( pono , ponis , pofui , poficum. ) Cic,
( On fait accorder Totus , a , um , avec la perfonne )
Il eft toujours e» contemplation. Animus e]us in con-
^6-t.
C O N
ter.iplati onc defixus eft. Semper in meciitatiohe verfa-
nir. Cic .
CONTEM PLATRICE , f. f . [ Celle 5«» contemple.^ Con-
tcmpbtix , ïcis , f. Celf.
f On liit mieux Centimfianxe en François. ]
CONTEMPLER , V. 2.Ù.. on prononce contanp!;r. [ At-
lachcr [en efprit , fa veue fur quelque objet. ] Con-
icmplare , ( plo , as , avi , atum. ) aiît. Flaut. Con-
leRiplari , plus ufité , ( plor , aris , atus fum. ) dep.
Spccvilari , ( fpccùlor , aris , atus fuin. ) Cie. Intuen,
{ tucor, tueris , taïcus fum. ) dep. Cic.
On dit aufli au figuré , Contempler une chofe de tout fon
efprit , de toute l'Mtention de i'efprit. Contemplari ali-
ciuid animo , ou omni acie jngcnii. Cic.
CONTEMPORAIN j (on prononce contanporain. ) iri.
Contemporaine , fem. [ Siui eft de mime temps. ]
Coxvus ,a , um. (a-vec un datif. ) ■* Qiii eft cjiif-
dem actatis & temporis. cic * iïqualis & hoc a;qua-
le , adj. genit. is. ( avec un datif. ) * Ce dernier mot
eft plus d'ufage.
CONTEMPTEUR , 1- mafc. an prononce contamteur.
iSui méprife.'] Contemtor , oris , m. Liv.
l II ne fe dit guerts qu'en ceiie piuare. J
Les libertins font contempteurs des loix divines. Legum
dcvinaruni coutemtores funt impii homines.
Contemptrice , f. i, on prononce contamtricc. [_Mépri-
j'ante. ] Coiitcmttix , Fcis , f. Plin.
CÔNTEMPTIBLE , on prononce contamtiblc , adj m. &:
t. [ giui eft méprifable. ] Contemncndus , a , um. Cic.
[ Ces mots font vieux & hors d'ulage. J
CONTENANCE , f. f. \_C'eft proprement , U capacité d'un
vaiftciiu , ce qu'il peut contenir. ] Capacitas , aris , f.
Flin.
ContînanCE , [ Vofture ,ftu.''.tion dans laquelle onmet
fon corps. ] Habitus. Status , ûs , m. Cic.
Jl a une belle contenance.. Oculis totoque vultu compo-
fitus rcdtè ac belle eft.
§iui ri a point de contenance , ou gai a maiivaife conte-
nance. Vultu motuque coiporis vaftus & agreftis. Cir.
U a la contenar.ce d'un homme afsitré. Spccicm hommis
confidcntis pra;bct c« prx fe ferc. Liv.'*' Il a une conte-
nance modepe. Eft vultu modefto. Ter. '*' il a une con-
tenance trifte £5' chagri-M. Vultuofus eft & tetrïcus.
il perdit toute contenance , la parole f" I'efprit. Color illi
immutatus , vultus, oratio, mens deniqueexcïdit. Cic
Cette parole lui fit perdre d'abird toiits contenance. Adeô
Tox ifta illum perturbavit , ut nec vultus , nec color
ei conftaret. Liv.
Ce lâche s'arrêta tout d'u:i coup perdant toute contenance,
fans pouvoir dire aucun mot. Vecors repente fine fuo
vultu , fine colore , fine voce conftitit. Cic.
Il eft fort empêché ou emharrajje de fa contenance , ou //
a une continance embarraffée. Eft vulru agrcfti & in-
compofito.
'Epirr la contenance ou la mine des ennemis. Hoftium
motns fervarc. df.
CONTENDANT , m. Conte ndante , f. on prononce
contandant. [ Celui ou celle qui afpire à une chofe , C
qui la difpute contre un autre. ] Competltor , oris ,
m. Rivâlis , is , m.
CONTENIR , V. ait. [ Renfermer en foi une certaine
quantité ou étendue. ] Continere , ( tineo , tïnes , ti-
nui , tentum.) Caperc , ( capio , capis , cepi, captum.)
aft. ace. complefti , ( pleftor , cris , exus fum. ) dtp.
cic. -"♦■ Les annales i.;ntiinnent l'hiftoire des temps. Ani-
jleftuntur annales temporum memoriam. ^ Ce livre
contient tant de chapitres. Hic liber in tôt capita divi-
dit'.ir. Hic liber toc capicaconipledlitur.
fijSîi.iiMXâ fc dit fîgiuéineut , {.BJgUr , moiiriv , ar-
C O N
riter fes mcuvetnens , fes pajfwns. ] Continerî. Retinc-
re. Cotircere , ( ceo , ces , cui , cïtum. J Cohibctc ,
( b>o ,bes , bui , bïtum.) Compefcere , ( co , cis , cui,
cîtuni. ) Frenare. Rcfrcnare , ( no, as , avi , atum. }
adl. ace. Cic. &c.
Contenir les citoyens dans leur devoir , les retenir. Cives-
in officio continere ou retinere. Cic.
Contenir les efprits par la craints fj* par la rigueur des
fuppliccs , les retenir. Tcnere animes metu & acerbita-
te pœnarum. Cic.
Se contenir , [S'empêcher , s'abftenir d'une chofe , com-
me de dire des injures a, quelqu'un. ] Ditta in aliquem
continere. Cic. Abftiuere à malcdiûis ia aliquem. ( oh
malcdiftis, fans prépofition. )
Se contenir abfolument , s'abftenir des plaiftrs fales (s" hon~
teux. A rébus vcnereis fe abftinere. Se eoncinete in li-
bulinibus. Cic.
Un efprit convaincu de fcn innocence a de la peine à fe
contenir ou de retenir fon rejfcntiment , lorjqu'il fe voit
perfecuté par l'i.folencc des méchans. Difficulter conti-
nctur Ipiritus integritatis coafcius , cùm à no.xiorum
infolcntiis prcmitur. l'bdd.
il ne peut contenir fa joyc , fa douleur. Non poteft. gau-
dium , dolorcm continere ou prcmcrc. Cic. l'oyez. Re-
tenir.
CONTENT , ( 0» prononce contant. ) m. Contente ,
f. [ Satisfait , qui ne déjire rien. ] Conteutus , a , um.
( avec l'ablatif. ] Ter. Hor.
Eftre content de fa condition. Suâ forte effc contentum.
Contentum forte vivere. Hor. * ( On fait accorder con-
tentus , a , um , avec la perfonne. ) Continere fe fua-
rum rerum linibus. Cic.
L'homme content de fa condition prefente ne doit point ft
foucitr de l'avenir. La:tus prifcns animus oderit cura-
re quod ultra eft. Hor.
Lnvoycr quelqu'un content. Cum bonâ gratià aliquem
dimiîtcrc. Vhs.d.
Eftre bien content de fey. Sibi admodum placere , ( pla-
cée , CCS , cui , cïtum. ) n.
h'être pas content de foy. Sibi difplicere , ( cco , ces ,
cui , citum. } Cic.
J.imaitje ne fus moins content de moi-même qu'hier. Ego
Nunquam minus mihi placui, quàm hefterno die. Cic.
Four ce point-là je fuis fort centent de moi. In eo valdè
me anio. Cic.
Je me tiens ou je m'eftime bien content fi. Benc mccum
agitur , fi , &c.
On dit abfolumcnt , J'en fuis content pour Je /e veux.
Je le promets , J'y ccnfens. Fiat. Terent. Age liât. Te •
rent. Efto. Per me licet. Volo. Cic,
CONTENTEMENT, (. m. on prononce contantcmant.
[ Satisfaclion , joye qu'on rejfcnl d'une chofe. ] Delefta-
tio. Obleftatio , onis, f.Obledtamentum, i, n. Volup-
tas , atis , f. Ctc. Voyez Contenter.
On dit proverbialement , Contentement paffe richeffes ,
peur dire qu'C/se vie tranarjille vaut mieux que le tu-
multe (jr les grands biens. Qui fuis rcbus contentus
eft, huic maxima: & ccrtiJiîn-a: funt divicia:, D«is cer-
tè fclix eft & dives.
CcNTEN I EMENT figrific auftî, [ Le payement qu'on donna
a un ouvrier pour fin travai!.] comme II a eu deux cens
écuspourfon travail , mais il trouve que te n' eft pas con-
tenltmtnt, ou ce n'eft pas le bien payer. \ho opère ducen-.
tos nummos abftiilit , nec id fatis pra;mii habet.
CONTENTER , ( en prononce contanter. ) V. aft. ( Sa-
tisfi.re quelqu'un , le rendre content. ] Aiicui Citis-
facere , ( facio , fâcis , fcci , faftiun. ) Aiicui faceie
fatis , n. Cic.
"oNTiMTîR queUiit'un , Satisfaire fcn efpr'.t. Explere,-
aliimem y,
C O N
alicjnfm , eu animum alicujus , Cp'eo > p'cs , plev-i ,
piccum. ) ad. Liv. Ter.
Contenter fis cré.v.ciers , [ Les p^yer. ] Satisf-icere crc-
ditoiibus, Ablblvcre creditorcs. Ter.
Ccnuntez. x in cet hanme , p.tyez-le. Hune abfolve ho-
mineni. Teretst.
Sz cc>itiHTiK ,fe fansfitire. Sibi farisfacere.
Il ifl difjicili à contenter , on ne j'fM:rcit le contenter. P.i
fatiSÉcii non potcil. Cic.
£n cel.i je cor.ter.te icut le monde , £? je ne puis me con-
tenter moi-tr.ême. Ei in re cancTisiàtisfacio omnibus ,
mihi ipfc nunquam latisfacio. Cic.
Zj» KAttire fe ccn.ente de peu de chofi. Parvo cultu nalu-
ra coatema cil.
Je lui ai permis de fe contenter qu^ni il étoit temps. Dum
tcrnpus ad eam icm culit , livi uc animum fuuni cï-
plerct. Ter.
Se contenter de [on état , de fa fortune pré fente. Sorte fui
contcntum vivcrc. Kor. Quod niitura dedit velie pati.
Vmd. Contentum eiTe luis feJibus T'ia.d.
Se ro>iter,ter du jii«c;/,cnt des ff ai-ans , tT du fien propre.
Sibi cancre Se niuiîs. Cic.
Ses -jaltts ne le contentent feint. Ei fs non piobant puc-
ri. K;j.'(/-. Non fiint fcrviiatis ex lentcntia.
Diffcile à contenter. Morôlbs , a , um. Cic.
Contenter , [ Si<Jpre. ] Satis habc-re , ( bto , bes , bui,
bituni. ) ait.
Il ne s'cfi pas contenté de Là dire des injrrcs , m.iis il l'a
encore maltr.iité de coups. Non facis habuit hune pro-
bris oneralTc , (juin & pugnis, i-Uitt.
Il ne f contente p.is d'xvfir fuit cela. Paruni habuit hoc
fecidc. S-ilufi. Ce fptt peupour lui.
CONTENTIEUX , m. ( on prononce contancicux.) Con-
TENTiEL'SE , f. [ Lit:^:-'tix, dont ou fc débat, ] Con-
tcntiûfus. Litigiofus. Controverfus y a , um. Cic.
OONTENTIEUSENENT , adv. [ Avec grande co?nen-
tioTi. ] Accrrimè. adv. Cic.
CONTENTION , f. f. on prononce contantion. [ Zffort
qu'on futt , fit c'e Li -voix ,foit de l'cfprit. ] Contcn-
tio , onis , f. Nifas , ûs , m. Hor.
Vn difcours qui deni.ir.dc bi^n ou bc.-iucoup de contention.
oratio macrnz in diccndo contcntionis. C:c.
CoKTiNTioN de la -voix. Contentio vocis.* ( Le contrxi-
re tfl Remjlio voas. Cic. Abnijfement de l.i -voix. )
Tarbr a'jec gr.tnde contention. Smnmâ contentione di-
cere. Cic.
Contention , [ Débat , difpute. ] Cor.tentio. Conc»r-
tr.tio. Altcrcatio - or.is , f. Cic.
CONTENU , m. Contenuc , f. part. pafT. du -verbe
CoNTtfjiR. Complexus , a , uni. Cic. Voyez Con-
tenir.
Contenu , fubft. mafc. [ Ce qui eft contenu. ] Sumnia ,
X , f. Cic. Le contenu d'une lettre. Somma Ltte-
rarum. Cic.
CONTER , nombrer , -voyez (y écri-vcz.'CoMPTZK .
Conter , V. acl. [ Raconter , dire. ] Narrare. Rccitarc ,
( o, as , avi , atum. ) Oiccre , ( dico , dicis , dni , dic-
tum.j Referre, ( fcro, fers, tûli , lâtum. j aft. ace. Cic.
Contex.4ui l'araire comme elle s'tjt p-ijfce. llh narrarto
rem omnem ordine ut faclum fit. Tr.
Conter Iig:iifie autîi iîmpieiricnt , Faire un conte ou
quelque hifioire diiertijfantefoit vraye ow fnujfe. Nar-
rare. Cic.
On dit pioveibia'emcnt , Conter des fagots. Narrare fa-
bellas. H'-r. pour dire Conter des chofes incroyables.
Incrcdibilia narrare.
il en conte de belles , il conte dfs forncttes. Nugas gar-
rit. T.r.
Om Dzr autfi , En coiatr à une femme , lajujoler , lui
C O N ,^j
' contfr fleurettes. Diccre blanditias mulisri. Ovid.
Un conteur de fleurettes. BJandidrcus , ci , m. Vlaut.
Un conteur de (omette!. Fabiilator , oris , m.
CONTESTABLE , adj. m. & f. [ ^«'ow peut contefter. ]
Contentiofus , a , um. l'Im-Jun. Qiiod in coiiccutio-
nem Tenir.
CONFESTATION, f. f. [ Dsfpute , q.urelle. ] Conten-
tio Conccrtatio. Altercatio , onis , f. cic.
La plus grande partie du jo:=r fe p.ijfj. en des conteflations.
Dies magna ex parte confumtus eil altetcatiomous.
Cf.
//.- font en perpétuelle conteftation , Ils ont toujours centef.
ta.ttcn entre eux , comme des femmes. Altcrcantur fem-
per inter le , mulicrum ntu. Liv. Rixantu: iuter fe.
Cic. Mille caufi: illos quotidie coUidimt. Petr.
Je n'ai jamais eu la moi::drc conteftation a-ver lui. Nun-
quam accidit ut cum eo vcrbo uno concertàrim. Cic.
Nous ne croyons pas qu'il y ait aucune conteftation à l'oc-
cafton de la. fuccejfion. N:illam omnino arbitramur de
ea hereduatc controveriîam habituium. Cic.
Il est le premier des Orateurs fans lonttft.ttion. Eloou;n-
tium omnium e/l facile piinceps. C/-'. '
CONTES i É , m. Contestée , f. part. pafT. Controv-ei-
lus , a , um. Cic.
Une chofe contefiée & fur laquelle les fçavans font p.-.rt.-i-
gez.. Res controvcrfa & plena dnrenàonis 'int;r doc-
tos. Cic.
CONTESTER , V. ac\ [ Soutenir contre , difputcr }
Cum ahquo conrendere , { tendo , is , tendi , fam fu-
ptn , en cette fignification. ) Cum aliquo de re aliqui
concertare ou difceptare ou litigare , ( o , as , avi ,
atum. } n. Cic. &c.
Contefter tout , ne Uijjer rien pajfer fur quoi on ne forme
quelque conteftation. Contendere omnia. ■* ( On dit
encore Aliquid comendere alicui. Wrat. Cum ràiquo-
ou contra aliquem. Cic. Difputer , foàtenir une chofe
contre q^tlq:,' un , la lui contefter. )
Contefter quelque chofe à quelqu'un o\\ de quelque chofe
avec quelqu'un. De re ou fuper re contendtre cum all-
qao. Cic.
Ils contefttnt toujours entre eux , Ils font toujours en conte f
tatton , ou comme Ton parle populairement , Ils ont
toujours quelque maille à partir. Continuum eft inter
lilos litigium. Rixantur femper inter fe. Fiant.
CiLUY qui ccraefte. Dilceptator , ôris , ra. Cic. * Celle-
qui contcfte. D:fceptatrix , îcis , f. Cic.
èiut contcfte facilement , Slui aime a coiitcfter. Litigio-
las , a , um.
CONTEUR , m. conteuse , f. ces mofî fe prennent
en mauvaife part , poLU" Un hâbleur , qu'- ne dit rien
de -vrai (ST de flide. Fabulator , oris , m. Suet. Nu-
gator , oris , m. Plaut. Nugivendus £r Nugigcrùlus ,
1 , m. l'iaut.
CONTEXTUFE , fuhft. f. [ T<,f« ou V. arrangement dn
parties. ] Contextus , ùs , m. Cic. Texcura , a; , f.
Lucr.
CONTIGU, m. Contiguc , f. adj. terme relatif. [ Siaifi
dit des chofes qui font fi proches , qu'elles fe touchent. ]
Alicul rei contiguus , ua , uum. Flin. Àlicui rei ou
cum re aliquà contïnens , entis , om gen. Cic.
Ceux du Vivariz.fo>tt contigus des Auvergnats. Kelvii
Arvernorum fines contin^unr. Caf.
CO.NTIGUITK , f f. [ Voiftnage de deux chcfes qui fi
joignent. ] Contmuitas , ans , f. Plin.
CONTINENCE , f. t". <)»;ic,jKw.'f continance. ll-'ertnpar
laquelle on s'abftient des pUifirs illicites. ] Continentia^
X , f. Cic. Virtus qua: voluptati reiiltit , f.
A^.ec continence. Continente:. Modeftè & abfHiieuicr.
Teniperâid. adv. C<f.
2 a
■5^+
C O N
fi'.ntTpic'.irci Stoïcis. Epicurci Stoïcorum liint adver-
farii. Cic.
Cela efl contraire à mon inertie. Alicnum illud cil ingé-
nie meo. * A ma diç^Kiic. Alienum dignitatis ou. dig-
nitatc c« à di^nitare. Cw. ^ A mes njun'iLres de faire.
Alicnum iiifcuutis meis. Cic. * A ^nen amour. Alienum
ab amore meo. Sjiint. * A r.otrs amitié. Alienum
amicitiâ noftiâ. Cic.
Contraire , [ 'Ennemi , nuifible. ] Contrarius. Infcnfus.
Infcftus. Inimicus. Adveifus. Nocivus. Nocuus , a ,
um. Nocens , entis , omn. gcn. Cic.
[ On dit a'4 Ccmparatit InfenKor ,> hoc inj'e-'fitt- Infcfiir ci^ /j"C
in^clliits , Ifltr/iictor o- hoc tni -< ïrius » ^'Id.vtrjior ^ hoc advcrftfts ,
^mntijr à- hoc uoc.ntius : Se au Superlatif Infafiijimus , / ftj-
ïijjlmus , hiimiciff/Jius, .Adveyfijf.mus , Mûce<tijj.nius , n , km Plin.
Cic. c=r. &c. J
- Tcut m'eft cent mire en cette affitire , fat tout contraire.
Hac in re mihi advcrfa (une omnia Se infenfa. Utor
hac in re diis iratis. Cic Plaut.
Kc»s avons en le temps contraire, TeiTipeftate adversâ ufi
lunius. Ter.
Le vent du Septentrion efl ccntmire à ceux qui viennent
d'Athènes par mer. Hic vcntus à Septentrionibus
oricns adveifuin tenet Athenis proficifcencibus. Corn-
Kep.
Rio.' n'e(l plus contraire (S plus nuif.lle à la fanté que
de trop boire. Niiiii eft ianitati multo vino noctn-
tius.
Xfire npouffé par les vents contraires. Vcntis reflantibus
rejïci. Cic.
'Bjlre contraire , fe montrer contraire à quelqu'un. Ali-
cui advcrfari. Cic.
Au CONTRAIRE, adr. [ D'une manière oppofée. ] Contra,
adv. E contrario. Cic.
Tout eft arrivé ^.u. contraire de ce qu'on nous avoit dit.
Omnia contra ac difta funt, evenerunt. Cic. * ( On
peut dire contra quàm ou contra arque difta ("unt. )
CONTRARIANT , m. Contrariante, f. { Qui ditovL
qui fait tout le contraire de ce qu'on dcfire. [ Advcrfans.
Rcpignars , antis , onin. gcn. Rcpugnax , âcis , omn.
gen. Cictr.
Vue fem?r,e contrariante , d'une humeur contrariante ,
qui fe pLnt à lontr.irier.) Mdiier aàvcrfatrix , ^raif.
mulieris advcrlatricis , f. Ter. '<■ Repugnax eft. Cicer.
Elle eft co.itrari.inte.
CONTRARIER.V. aft. [ Aller contre quelqu'un eu q>:el-
que chofe , //.■/ être contraire , s'opposer à lui. ] Alicui
advcrfari , ( verfor , aris , atus funi. ) Cic. Aliquem
advctlhri. dcpon. Tacit. Alicui repugnare , ( gno , as ,
avi , atum. ) iieut.
Je ne veux pas contrarier vkre fentimer.t. Kolo advcrfa-
ri tiiam feiitcntiani. Plaut.
Se coNTRARiiR , ( Se contredire. ) Secum pugnare ,
( gno , as , avi , atum, ) ncut. Sibimet ipfî adverfiiri.
depon. cic.
CONTRARIÉTÉ , f. f . [ 'Cotnb.%t , eppoption des chofcs
cor.traires. ] Difcrepantia. Rcpiignantw , x ,(. Cicer.
* Il s'aferwijfoit de plus en plus dans le mépris du
monde , par les contr.irietez qu'il y rencontroit. In
contcmtu rcrum humanarum magis ac magis con-
firmabatur , quôd cas maxime fibi adverfas rcpc-
riebat.
Jiors qu'il pitroît de la contrariété entre l'honnête & l'u-
tile. Cùm pugnare videtur cum honefto , id quod vi-
detur cfl'î utile.
CONTRASTE, fubft. m. Status , habitas , (îtûs , geftûs
varictas , atis , h
[ C'cll ilars la Ftiiiîu.-e !f l'Architeâure h difFcier.te pofition
des figuics , cjui donnent de la variété dar.s un t.nbiean par l.s
■fliffcemcs altitudes. |
C O N
CONTRASTER , V. au. terme de Peinmre. [ Varier Ui
attitudes des figures. ] Statum, habïtum, litum, geftum
variare , { vano , as , avi , atum. ad. )
CONTRAT , Voyez, Contract.
CONTRAVENTION , 1". f. on prononce contravantion.
[ violtment d'un traité en quelque chef] Lewis ou cdidi
violatio , onis , f.
Il efl en contravention. In culpà éd.
Il ajouta une peine à cette loy en eus de csntravention.
Pocnam ad|unxit huic legi, contra obtreftatores legis ,
eu fi quis violaïc logem auderet ,, o« II quis le'gcm
frangere auderet.
CONTRE , prépofition , ( qui ftgnifie oppofltion , quand
elle efl relative. ) Contra. Advcrsùs. Adversùm. Iii
( avec ïaccnfatif. ) Cic.
Ariflote efl le premier qui a inventé ta manière de difpu-
tcr pour C contre fur quelque fujet. Ariftotclc principe
de (îngulis tebus in utramquc partem diceiidi exeixita-
tio eit inftituta. Cic.
Contre l'attente de chacun. Contra omnium expedlatio-
nem. df. Pnter omnium expeiftationem. Cic.^Contre
toute efpérance , tout autrement qu'on n'efpéroit. Contra
fpcm. Pï.Tter fpcm omnem. Liv.
Cela fait contre moi. Contta me h;;c eft tes. Cic.
Contke (Ignliîe aulTi. Au préjudice , fans avoir égard.
Contra, ace. NuUâ habita ratione. abl. avec un genit.
'^ Vous avez, fait cela contre mes régies, au préjudice de
mes régies. ComtA diÇc\^\in3.m meam rem gefTifti.P/^wf,
Vous parlez centre vous-même. Adverstun te fabulare.
Plaut.
Contre fe dit auffi en chofts morales , comme li a dit
cela contre f.i penfée ou au fins loin de fa penfec. Contra
mcntem fuam id di.xir.
Contre lignifie encore le voiJlnage.Conx'iz.^wxtz. ( avec
l'.tccufitif. )
// efl logé fout contre vous. Jux-ta te fe habct. Juxta te
proxiinè elV Plaut.
Contre le met audi comme un fubftantif. Il foûtient le
pour c le contre. iJ.em ait , idem negat. In utramque
partem difpiitac.
CONTRE er.t.-e aufi'i dans la co:rpo!ltion de plufieurs mots de
notre iantue i dont voici les (.-tincip.îux.
CONTRÈ-BALANCER , V. ad. proprement , [ Pefer
une chofe contre une autre. ] & il ne fe dit point dans
le fcns naturel, mais bien dans le figuré, Mettre en ba-
lance , ( comparer um chofe a une autre. ) comme Je
veux qu'un bon ar.i , comme il efl jufle , ccntre-ba-
Lir.ce mes vices avec mes vertus. Amiens dulcis ,
ut efl: arquum , cum meis vitiis bona mca compenfet
volo. Hor.
Son bor!hci4r a contre-balancé ou égalé fa vaillance. Cum
virttite forrunam ada-qyavit. Cic.
CONTRE-DANDE , fubll. f. comme Marchandife dg
contre-bande , ( dont le débit efl défendu par le Prince. )
Vctï:a OH interdira mcrx , genit. vctits: ou interdiîlîe
mcrcis , f.
On dit figurément , C'efl un fentiment de contre-bande ,
qi:t n'efi point reçu , (y dont on ne doit pas convenir.
Mila & improba fcntentia explofa ab ofinibus , x ,
f. Cic.
CONTRE-BATTERIE , fubft. f. [ batterie que l'on fait
en guerre , pour cppoftr à celle des enaetnis ] Tormen-
ta bellica , hoflium tormciitis ojipofita , orum , ncut.
plur.
Contre-batterie dans le figure { fe dit quand on oppo-
fe rufe à rufe , crédit à crédit , intrigues à intrigues. )
Taire une contre -batterie. Fallaciam aliam ab hoiHum
fallaciis moliri , ( molior , iris , itus fum. ) dcp. oi4
Ihuere ou inftruere , ( ftruo , rttuis , Rtuxi , ihuclum. )
C O N
* A'iiam viam à via inuiucorum inirc , ( info , inis ,
i'iii , inTtiim. ) Aivocationcs alias ab ailvocatioiiibiis
a.lvcr!arioruni av-ihibcrc , ( bco , bcs , biii, bituni.) Au-
iftoritatcm & gtatiam , audentaii & grati.v alioiiim
opponoic. acl:.
CONTK.ECARRER quflqri'ua.V. aâ. [S'of-pofcràliii ,
le comrcdire. ] Alicui a^^vcrlari, ( for , aris, anis (iini.)
rfcp. Cic. * Courrecairer tes dfjfins lie quelqu'un. Alicu-
pis conliliis a^vetfari. Ci,, cit obiiftcrc. n.
CONTRt-CHANGE , f. ni. [ Change mutuel. ] Mutua
pcrmutatio , genir. mutu^E pcniiutationis , f.
En contre-change, [ Rccifioquanon. ] Vicillîm. ac!v.
Cirer.
CONTP.E-CHARME , f. m. [ Charme qui empêche l\f-
fet d'un autre charme. ] Scientius carnicn , gt». fcicn-
tioris canninis , n. carnicn, fciciuioiis vciicfkï, ( c|uo
ciuis Iblvitur. )
[ Ces mots font d'Horicf, parlant d'un charme plus piiifiant
qu'un iutrc qi.^on svoit iei;c fur un iciim- entant. OtI. \. l. j. j
CONTRECŒUR de cheminée , f. m. [ Plaque de fer ou
de fonte qu'on met au mitiett de la cheminée. ] Tabula
ad focum appofita , a- , F.
A CONTRE-COCOR, adv. [ .A regret, avec chagrin. ] Inic]Uo
animo ac rcpugnancc. abl ^grè. Gravatè. adv. Cirer.
.^gto animo. abl.
CONTRECOUP , f. m. [ Ceuf> dont on rejjint l.i dou-
hur dans la furtie oppofée à celle qui a reçu le coup. ]
Repercufliis ,05, m. Plin.
CoNTF.ECcup fe dit figurément ^ d'un m^Ahenr qui re-
tombe p.ir refle.xion fur une pcrfonne.) comme Sumid un
favori eS difgracié , toutes fes crettnires s'l» ftntcnt p.ir
un rontrecoup. Alicujus pctcntis exitium .id fautorum
illius capita pettinet. ( Par imitation de Pkédrc. )
Il craignait que l' événement d'une guérifon pc.-t heitreufe.
ne retombât fur lui par un contrecoup. Metiicbat ne in
iplius caput parùm profpera; curationis recuiéret even-
tus. furt.
CO.MTREDIRE, V. a£l. {Contrarier quelqu'un. ] Alicui ,
adv.'.ûri, ( for,aris,atus fum. ) Alicui refragâri, (gor,
atis, atiis fum. ) dep. Cic. Alicui contradiceie , ( dico ,
dicis , diïi , di£lum. ) n. Quint.
Contredire en termes du Barreau, [Réfuter une produc-
tion de fin adverfaire. ] Tabulas & autoritntcs prolatas
contradicere ou reprehendcre, ( do, dis, di, fum. } Iiif-
trun-.enta litis prolata deftnicre, C ftruo, Ihuis, ftruxi ,
ftrudlum. ) Luculentè labefaclare autotitatcs , ( fado ,
as, avi, atum. ) Rcfellcre teftimonia , tcftes & tabulas,
{ le, lis, \'\, fars fupin. ) Cirer, ou dillolvere , ( folvo ,
folvis, folvi , folutum. ) aft. Quint.
Se contredira, [Se contrarier. ] Seciim pugnare, fgno,
as, avi, atum. J n. Pugnantki loqui , ( loquor , lotj;ie-
ris , lociîtus fum. ) dep.
Ces chofes fe eontredifent . Wsc intcr fe pugnant ou répu-
gnant. Cic. * Mon fntiment fe contredit. Sentcntia mca
lècum pugnat. Hor.
La nature contredit à de femhlables fiupçons. Reclamitat
iftiu"; modi fufpicionibus ipfa natura. Ctc.
CONTR.EDISANT , m. Contredisante , f. part. aft.
& adjeft. [ Sjfi fe plait à contredire. ] Contradlcens ,
entis, omn. gcn. Cicer. * C'eft un ejprit contredifint.
Répugnai eft. Cic.
CONTREDIT , m. Contredite, f. part. palf. &adj.
contradiilus , a , um.
Contredit ,f. m. £ Allégation contraire. ] Controver-
lla , ae , f Cic.
il ejl fans contredit le plxs fc avant homme de fonftecle.
Sine cor.rrovcrfià efl in litteris facile princeps. * Au
gré de tout le monde. Libcnti/Timis omnibus. Cic.
Contredits, [ Ref ligues aux moyens (J aux ratfons d'u-
C G K
3^i
ne partie .tdverfe. ] Contraditla , orum , n. pi. S/^/J
Argumenta rcfellentia, n. pi.
Don.ier des contredits contre la dipcfition des té'noins Tc-
ftibus fcnpto obtrcJarc , ( to, as , avi, atum. ) n. In-
fht)mcp:a Uns & argumct-ta diliolvcre. atl: Ctc
CONTRtE , f f. [ Pays. ] Rcgio , ouis , f. Tradus, us,
mafc. Cic.
CONTREFAIRE, V. aft. [ imit.r , tâcher à rendre fe.-».
hlabU. ] Fiiigcrc. Elfingere, ( tîngo . fingis , finxi , fi-
a.nm.) Eïpnmerc, ( prïmo , prïmis , prclll, prcifuni. )
Rcddere, (rcddo,reddis,rcddïdi,redd.'tuin. ad.acc. Imi-
tari (imïtor,aris, atas fum. ) dep. ace. Eftîccrc, ( ficio ,
ficis, féci, fedam. ) ad. azc. Cic. Cjtf.
Ils contrefont ^ hiin ),0i ouvrages, qu'en diroit que les leurs
for.t les oriùnauv & 'es noires tes copies. Iplî ca aux à
nobis fîcri vident , ita efSciunt , ut noitri l'ilorum opé-
ra imitari videar.tur. df.
Contrefaire la démarche d'une pcrfonne. IncefUim alicu-
jus exprimcre. Ovid. oit lingere. Cic.
Il le contrefait parfaitement bien H'.inc imitando ctfincic
ou exprimit. Rcddit illam pcrfeclè. Cicer. Omncs ilÙus
vuitus exprimit. Cic.
CoNTREF.tiRE, [ Deguifcr, faire femblant, feindre. ] Fin-
gere. Simulars. Allimularc. DilÏÏmulare, ( fimiilo, as ,
avi , accm_. ) ad. ace. Cic. Sic. Mcntiri , ( mentiot ,
iris , ifjs fum. ) dep. ace.
Il contrs'.iit te f cit. Allimulat fe infajiire. Plaut. llulrun»
iimulat. Simulationem ftulciti<e induit. I;v.Fin''it Ilul-
titiam. Pim.
[ On ir:ct fort bien le Siifamif, .lu lieu de l'.A.djeitif , comme
// contrefait le md.i.ie. Morbum liraulat.
Se C0NTREr.A.îRE, [ Se déguifcr, fe mafquer. ] Aliam per.
fonam ferre , ( fcro , fers , tuli , latuni. ) ou indjere ,
( duo , duis , dui , dûcum. ) ad:. Cic.
il fe contrefait, ( il fait l'hojK!?:e de bien. ) Perfonam vi-
ri boni fufcïpit ou induit. CU. -^ // contrefait le joyeux,
qriMid il efl trijle. Jocum lingit tnfti mente. Tihiit.
Il fe contrefait , ( il fait tefivere. ) Severos viiltus in-
duit. M.trt.
C CKTKEFAIR E,[ Falfifer, altérer des fignatttres, des aiîes.}
Alllnnilare ou adulterarc. Imitando adulterare. ad. ace.
Tarit. Cic.
Contrefaire la fignature de quelqu'un. Chirographum en
manum alicujas imitari. Cic ou mcntiri. Plin.
CONTR.EFAIT , m. contrefaite , f. adjcd. [ Imité. ]
Imitatione exprcluis , a , um.
Contref-ait , [ Piiiit. ] Fidus. Emenrltus. Simulatus ,
a , um. Cic.
Contrefait , [ Dijfjrme , malfait de corps (y d'efprit. ]
Diftortus, a , um. Deformis & hoc déforme, adj. gen.
is. Cic. * On dit Deformior Jk hoc deformius ; is" Di-
ftorfilfimus , a , um. au Superl.uif dans Ciccron.
CONTRE-FICHES, fubft. fem. pi. capreoli , orum , m.
plur. Vitr.
[ Ce lont deux pièces de bois, qui en Jt'oortcnt ou lient d'sutrcs,
comme il y en a u'ordinaire dans la charpente des couvertures ]
CONTREFORT , fubftantif malculin. [ Arc - boutant ,
appui des murs ou des terrafjcs , qui font f:jcttes à l.i
ponjfee. ] Antcris , ïJis , f. Érifma , atis , n. Erifma ,
a: , f Vitr.
CONTRi: JOUR, fubdantif mafcuH.v [ Jmr on lumière
oppofée à quelque chofe , qui l.i fait faroirre défavanta-
ge::fement. ] Aùvcrfum lumen, gtnit. adverfi luininis ,
neuf.
CONTRE-M.MSTRE , fubftantif mafcuUn, dans la Ma-
rine , [ Celui qui a foin de vifiter un vaijfeau C de le
faire agréer , O" d'examiner s'il efl garni des appa-
raux necejjaircs pour le voyage. ] Proiêta , a; , mafc,
ite.llt,
Zz iij
xec C O N
CONTRE-MANDEMENT , fubft. m. [ MafJemmt con-
traire k csLii qu'on avoir envoyé , révocation d'un or-
dre. ] Mand.ituiTi aliud à priori mandate , genit. man-
dari aliils à priori mandate , neut.
CONTRE- MANDER , V. ad. [ envoyer à celui qu'on
a'-jjit m.indé un ordre contr.jirs, tm contre-m.rndement .]
A'.icai contrarium ac prias prxceptam fuerat pra;cipere,
{ ciplo, cïpis , cëpi, ceptum. ; Aliiid ac jull'am ftjerat
Je.nanJare , ( do , as , avi , atum. ) ad.
G» ini a"joit donné ordre de revenir , mais on l'a contre-
mnr.dé , ou on lui a mandé de demeurer. JulFus fuerat
hùc reverti , fcd juiris cft iterùm lubllftere.
CONTRE^MAR, HE, fubrt. f. [ SlHxrui on fait marcher
rjcrs une route contraire à celle qu'on avoit commencée.']
RcgrclÏÏis , ûs , m. Rcgreffio , onis , f. Cicer.
H fit faire une contrc-marihe à fes foldats. Suos regrêdi
i'.îbcr.
CONTRE-MARQ_UE , fubft. f. [ Marque qu'on fait fur
un ballot ou fur de l.% -vaiflle a' argent. ] Divcrfa nota
à prima , genit. diverfa; nota A prima. ( on fous - en-
teuii. nota. )
CÛNTRE-MARQU ER , V. ad. [ Ap!,ofr , mettre une
féconde m>'.rque. ]^Aliam notam à prima apponere ou
infcribcre , ( appono, pônis , pofui , pofitum : infcri-
bo^fcribis, fcripfi , fcriptiim ) ad. dat.
CON 1 RE-MINE, fubft. f. [ Mine qu'on fait four éventer
celles des ennemis. ] Cimiciîlus tranfvcrfus , i , m.
Tryphon Archytecce d'Alexandrie s'avifa de faire plu-
peurs contre-mines, qui paffoient far dejfoiis les remparts,
en-viron l.i longueur d'un trait d'arc. Trypho Alexandri-
nus Architc-aus intra murum pkircs fpécijs contra hof-
tium fpccus dcfîgnavit , & progrcdiebantur extra mu-
rum diintaxat citra laj^ittxemiliioncm. Vitr
CONTRE - MINER , V. ad. [ Vaire des contre-mines. ]
Hoihum cuniculos tranfverfis cuniculis excipcre, ( ci.
pio, cïpis, cêpi , ceptum. ) Liv. Spscus contra hoftium
ipcciis todcrc , f fodio , fodis , fodi , fo/Tum. ) aft.
CON i RE-MONT, adv. [ en haut. ] Sursùm. Sursiîm
versus. Si\rsùni versùm. Col.
uilhr^ cor.tre-mont ou centre le cours de l'eau. Advcrsâ
aquà navigare. ï'iaut. ou adverfo flumine. Vir>r
CONTRE-MUR , fubft. m [ Petit mur qu'on applique à
un autre peur lefcrtifier. ] Humiiis paries adjunâus
paneti intcrgerîno , genit. humilis pariëris adjundi
intcigcrino parieti, m.
CONTRE- AIURER, V. aft. [ Faire un centre-mur. ] Hu-
miiem pjrictcm adjungere parieti intergcriix). ad
CONTRE-ORDRE, fubft. m. Mandatum'ab alio diver-
U\m, genit. mandati divcrd ab alio, n. Voyez. Contri-
€ONTRE-PESER , V. ad. [ Tefer autant qu'une mare
*hofe. ] yîquè pondérale cum re aliquâ , ( dêro, as ,
avi , atum. } n.
"Deux mille li-^res de plumes contre-fefcnt à deux mille li-
-vrss de plomb. Bis mille pondo plumx ajquè pondérant,
cum bis mille pondo plumbi.
Il SE DIT aullî au iigaré , [ de ce qut ejl d'égal mérite er
■vaitar. ] comme Les fervices que je -vous ai rendus con-
tre-pefent à tous les dons que -vous m'avez faits. Mea
in te officia xquarit omnia dooa qujs in me con-
tuUlli. ;
CONlPvEr'IED , {libCi. m. en \'cnerie , comm.e Prendre
le cowtrepled de la hefie. Adverlis pcdum veftigiis feram
inlettari , ( fcdor , aris , atus fiim. ) dcp.
GoN I RtritD fe dit au h'guic pour le contraire: Vous avez
pris b contrepied de ce que j'ai dit. Aliter ou aliorsùin
ac cixi, illud accepifti.
,Ilpr^r,i h contrepiid en tout ^ il prcn.l tout ardeurs.
Omnu prxj^oftcié oh pcivsïsc accipit ou iincîp..-:t.-;tur.
CON
Pcjorem in partem omnia accipit.
// efi fi bourru, qu'il fait toujours le contrepied de ce qu'on
lui dit. A Jeu morcfus eft &; dililcilis , ut contrarium
ac juflcris agat.
CONTREPOIDS , fubft. m. [ Ce qui eft mis pour contre-
ptfr. ] Sacoma , atis, n. -tquipondium , ii, n. î'itr.
Les abeilles prennejit de petites pierres pour leur fervir de
contrepoids dans une tempefte . Apes , (i procclla cooria-
tiu- , apprehcnlî pondufcùlo lapilli fc libraiit. Tlin.
■* ( On peut appeller en Latin Suburra, x , f. te contre^
poids des abeilles. )
CoNTRïpoiDS, [ dont fe fervent les danfeurs de corde ]Li-
bramentum , i , n. Plin. Haltcr , téns , m. Haltères ,
tcrum , m. pi. Mart.
Contrepoids d'un£ horloge. Horologii libraincntum , i,
neuc, Plin.
Contrepoids fc dit au figuré, comme Ce m.zgif.rat tient
les ajjsirts de l'EJlat d.i/is un jupe contrepoids. Hic Ma-
gifiTatus xquis ponderibus tratlat res publicas.
CONTREPOIL , fubft. mafc. [ Su^-'^d "n prend le poil à
rebours, ] Se peigner à contrepoil. Capillum adverfum-
pedcre , ( pedo , pectis , pexui , pexum. ) Adverfo ca-
pillo pectinem ducerc , ( duco , ducis , duxi , duc-=-
tum. ) ad.
On dit au figuré , Un cfprit à contrepoil , un efprit moL
fait on de trjivers. Ingenium illepîdum. Hoirio mori-
bus inconifroliris & morofis.
Prendre une choje à contrepoil , à rebours , Rem contra
accipere , quàni par fit.
Prendre quelqu'un à contrepoil , le prendre à rebours.
Tciiipore l<cvo & adverfo interpcUare aliqucm.
lior/it.
CONTREPOINTE , l'oyez Courtepointe.
SE CONTREPOINTER les uns e* les autres, V. ad. [5e
choquer par des injures CT des paroles aigres. ] Se invi-
cem dideriis lacelTcre , ( fo , fis, fivj, sîtum. ) ou pun-
gere, ( pungo, pungis, pupiigl , pundum. ) ad. Cic.
CONTREPOISON , fubft. m. [ Antidote ou préfervatif
contre le poifon. ] Antidotum , ti , ii. Anticotus , i , m.
Ceif. Anl-Gcl.
CONTREQUAPvRER ou Contrecarrer qrtehit'uH^,
V. ad. [ S'oppofer aux dejfeins de quelctu'un, ri:ï;icr tout
ce qu'il entreprend. ] Omnia alicujus confilia franTcrc..
Cic. Interpellare ou infringere confilia alicujus.
CONTRESCARPE , fubft. f. Acclîvis margo , genit. ac-
clivis margïnis , ib. Declivis crepldo , je»;f..declivis
crcpidïnis , f.
f En terme de Fo.iificaiion , c'cft le talus ou h p:nte clu FolTé
qui legardc la Flace. ]
CONTRE-SEL, fiibft. m [Second feau ajouté au premier. ]
Sigiilum (igillo ex adverfo apposïtuni, goiit. figilli fi-
gillo ex adverfo appofiti , n.
CONTRE-SEELER , V. ad. [ Appliquer le contre-feau. ]
Advcrium figillo figilluin apponere , ( pono , ponis ,
pofui , politum. ) ad. dat.
CONTRESENS , fubft. m. \^ Sens tout contraire , (r op-
pofe au bon. ] Scnfus contrarias , geriit. fcnsùs contr;;.-
rii , niafc.
Donner un çcmrefens aux paroles de quelqu'un. .^licujas
verba in contrarium lenfum detoiquere ,,( torquco,
torques , torfi , tortum. ) ad.
On cn.ploye ce inot Je plus fouvent adverbialement , Cet
homme a L'efprit ma', fait,, il prend tout à fntre.-
jer.s. Maie eft hic ingeniatus , perverse enim cunda
interpretatur. tlaut. ou in divcrfam cundta interpre-
tatur.
Mon Rapporteur a pris mon affaire à centre fen- , Il lu: a
dcnné un mauvais t-ur. Coo-nïtor catif.c rem mcam i
pejortm partcnj intcrprctatus eft ,- ou fccùs ac dcbuit.
C O N
îiucrf retacHscd , eu caul'am mcam invcttit.
AV«J d nnons fuinimt nu conlrefins a:ix bonnrs qu.ili-
tcz. lie nos ar.As. Virtutcs amicorum lipc invcftjmus.
Horit:.
CONTRE-SEING , fubft. m. [ Sein^ «joitc à un f^jng. ]
Chirogrjphuin cliirograplio aJjimduin oit aj'politum ,
i , ncut.
CONTRESIGNER , V. aft. [ Signer un ordre , une pa-
tente avec fin iULtre, ] Sublignaïc , ( lig-.io , as , avi ,
arum. ) ad. ace.
CONTRE-TEMl'S , C m. onfronmce conrretaii. [ Temps
nt.U propre four f\iire une choie, j Alicnuiu tcmpus ,
gtnir. aiicni tcmporis , n. Ter. Cic.
Taire iDif chcfe à contre-temps. Tcmporc .ilioiio aliqiùd
faccrc. H.'Ltt. Pr.cpollèrc , on inii]uo cciiipuie , cund.i
agcrc. C.';-.
f rivii^r g.tr.ie qtu i-oiis n'iirri'vie;^ à centre-temps. Confî-
d<fra cit vide ne in alicnilUmuni tempus c.idac aJvea-
tus tuus. Cic.
Cette ren.onrre cfl pciir x'ous un contre-temps fâcheux.
Illud fane tempus rcbus tuis aliciullîmum cil.
Kous ne dei/ons ptis no:is fâcher lorfju'on nous lient trou-
ver à contre-temps. Non dcbcnius iraici iutcmpeiiivc
acccdcntibus.
Faire un contre-temps en d^nftnt. Modum incompofi-
tum (altaiido dare. Vir^. Extra iiumcrum faltarc. Cic.
CONTRE-TIRER , V. ad. [ Copier im dcpi/i , un ta-
l'ie.iu , en olfer-uunt les mêmes tr.'.its £? les mêmes
n:efiires.'] Pidiuam ex alteià cxprinietc , ( piïmo , piï-
niis , prelll , prelî'um.J ad. Exemplai; aliquod pin^eii-
do imirari.
CONTREVENANT , m. contrevenante , feni. part.
ad. & adj. [ Celui ou celle qui contrevient à quelque
ordre."] Il crdonnu fous peine de la l'ie aux contre-ve-
n.ins. Capitis po:nam iis , qui non paruerint , confti-
tuit C^f.
CONTREVENIR à , au , aux , V. neut. [ Faire le con-
traire de ce qu'on a promis. ] Lcges , ftacuta , prxccpta,
piclionem , fa-dus violare , , violo , as, avi , atuin )
Frangere ou perfringcre , f go , gis , Irëgi , fradum.)
Perrumpere , ( rumpo , rmr.pis , rûpi , ruptum. ) ad
ad. Hor. Cic.
CONTRE-VENT, i. m. [Grand -volet qui 's'ouzre en
dehors , & qui a toute la hauteur de lu fenêtre. ] Alsj-
res ou allercùli compadiles fcneftris objc-di ( ad ar-
cendum fures , ventes & pluviam. ) * Oa peut dire
en un mot Antichiris , rïdos , i. mot grec.
CONTRIBUER , V. ad. [ Fournir fa^p.irt .d'une impofi-
tion ou d'une dépenfe commune. ] Aliquid concribuere ,
( tribuo , buis , bui , biîtum. ) confcrre , ( coiitéro ,
ccnfcrs , contùli , collâtum. ) ad. ace. Cic.
Contribuer de fes deniers pour une fiatuë. JEs confcrre
ad flatuam. O'-jid.
Je n'ay pu rien contribuer à l'excellence , que quelques
études nourries à l'ombre , qui font devenues illufires
far -votre nom , plutôt que par mon mérite. Nihil ad
prxclaram illam cuam indolem conferre potui, pra:tcr
unibratilia ftudia , quae nominis tui clantate potiùs ,
<]uàin niea illuxcrunt. Tacit.
Slu'ay-je pu ccn:ribuer autre chofe à vôtre magnificence ,
que quelques études nourries a l'ombre , qui ont eu de
l'éclat , parce qrte je vous aniois inftruit dans vôtre jeu-
ncfji-ï.'î.o quid aliud magnificentiz eux aJhibcre potui,
quàm ftudia ut fie dixcrim in umbri cducata , quibus
claritûdo venir , quod juvcntï tux rudimentis affuif-
Ic videor '■ Tacit.
Zlle n'avoit rien qui contribuât à relever fi beauté.
Nihil ipfi crat adjumenti ad pulchritudinem. Ter.
Ce chagrin a beaucoup ccntribué » fi* mort , à fn muln-
C O N- jtf7
die. Hrc animi a:gritjdo nniltum fecit ad mortcm ,
ad morbum.
Contribuer h la fortune de quelqu'un. Adjuvare alicujus
tortuiiam. ad. Alicujus tortua.-j iavcrc , ( h\co, taves,
favi ,h\-jtani. ) n.
Faire CONTRIBUER -««prtiV , le mettre fous contributif.
Regioni tributum impcrare. A rcgione tributum exi-
gera , ( Tgo , ïgis , egi , aduni. ) '
ilut contribue fa }.irt de quelque chofe- CoUâtor , oris ,
m. Plant.
Sépulture à laquelle plufieurs ont contribué. Collatitia
lèpiiltura , X , f. Ôuint.
CONTRIBUTION , f. f. [ Payement que cha-nn fait de
la y.irt qu'il doit porter d'une iifipufi:icn ou d'uyie dé-
penfe. ] Pccunix- contributio , onis , i'. Papin. ou colla-
tio , onis , f. Plin-Jun. Liv.
Met:rc tout im pais fous contribution. Toti re^J'ioni tri-
butum i.niponcrc. Ctf. ou pccuniam imponcrc , ; p5-
no , pônis , polui , polituin. ) ou iniperarc. Cic.
Lever des contributions. Tributa ( eu imperatan* pccu-
niam ) cogère , ( cogo , cogis , coëgi , coadum. ) o-t
colligerc , lïgù , lïgis , lëgi , Icc'tum. ) Cic.
CONTKISTER , V. ad. [ Dmner du chagrin , caufer
de la rrijîcjfe. ] contriftare , ( trifto , as ."avi , atum.)
ad. ace. Cd. ad Cic. Mœllitiam alicui iaferrc , ( iu-
tero , intcrs , intuli , iliâtu.-n. ) ad. Cic.
Se contrister , [ S'ajjiiger. ] TrilHtix ou dolon fc da-
re , ( do , das , dedi, datum.) ad. Plin. Aaimum ma:-
rori dare. Se tradcre triihtix , ( trado , tradis , tra-
dïdi, traditum. ) Cic.
CO.XTRIT , m. contrite , f. adj. [ Touché d'une vive
douleur de fes égarcmens. ] Da crratis fuis ex animo
dolcns, entis, om. gen. Dolcns errata. Cic. Ob errata
niocrore ou dolorc prellus , a , um. Sen.
CONTRITION , î. i. [ Piegret verit.ible , une douleur
vive qu'on reffent de quelque faute commife contre
Dieu. ] Acerbus dolor de erratis fuis , ou ob errata
fua , genit. accrbi doioris , ni.
[ C'eîl un ternie de Tniologie qu'on ne fait point de difficulté
de rejiaie tr. Lctin , pat le mot de L<.miitij , comme qui ditoit
u.i lîaOïtMEKTuV Cicur. ]
CONTROLEE , f. ni. [ Regifire double qu'on tient des
expéditions , pour en affurcr davantage la confervation
C la vérité. ] Aungr.iphum, phi , neut. dans le Droit.
* Commentavium , ii , n. Cic.
CO?vfTROLLER , \. ad. [ Tenir un contro'le , enregiflrer
des actes de finances ou de Jufli-e. ] Dcfcribcre ada il»
antigraplio ou in coinmentarris , ( icribo , fcribis ,
fcripfi , fcriptum. ) ad.
Controller , [ Examiner les aciions d'autruy , ht cri-
tiquer , y trouver à redire , les censurer , les fyndiquer.J
Aliorumtada carpere, ( carpo, carpis, carpfi, carptum.)
* Redargucre , ( arguo , guis , gui , giîtum. ) cenforii
virgâ notare , ( noto , as , avi , atum.) ad. ace. Cic,
il a controllé mes écrits. Scripta iiiea nasûtè diftrinxit ,
( llringo , ftringis , ftrinxi , ftridum , ftringere. )
ad. Phîd.
CONTROLLEUR , f m. [ Celui qui tient uncintrolle.1
Infp.'dor , orir, m. Plin.
Controllïur genefal des Fin»:-:ces. iî.rar;i regii prx-
fcdus ou fumir.us infpedor.
ContRolleur. des Bxtimens. Rcgiarum xdium in-
fp;dor.
ComKoi.Lï.uK des vivres. Agoranômus , i , m. Pl.iut
CoNTROLLbUiV [ Cenfeiir , critique des aciions d'au'rui. ]
Caftigâtor , oris , niafc. Cenfor , oris , mafc. Cic
. Plauc.
On appelle auITi Une femme qui critique cy qui
bliime hs açiiom j u«e controlleuse. Qu<e car-
5^8 CON
pit & reaarguit aheiia fafta.
I" Cl- mot eli bas N fainiiiet en ce fcivi. ]
CONTROVERSE , f. f. ternie dogmaticjue. [ Difpute
fur mie chofe qui n'cfifas certaine. ] Coiitroveifia , x ,
f. Cic.
C'('1 un p^'i^t A' coMrov(*fe. Res eft controverfa. Rcs
t]LX in controvcrdà verfatur. Res qux in controver-
tip.m vocatar ou adikicicur.
C0^jTPvOVERSÉ , m. Controversée ,£. iDifpitté, ou
iv doitt on difpute. ] Ccnttovcrfus , a , um. Cic. Con-
ri-ovcL-fiôfus , a , um. Liv.
C'tll une chofe comrovcrfée , e?" qui partage lesefprits des
fi ai. ans. Res efl controverfa & plcna diircnfionis inter
doûos. Cir.
CONTROVERSISTr. , fubftamif mafculùi. ISiuifuit
lACuntroverfe , ou qui écrit ries difpute s touchant les
doni/ies de foj.] Controvcriîarum de rébus ndei fcrip-
tor , oris , m. DitinienJarum controvcrfiaruru de fide
pentus , i , m.
CÔNTROUVÉ , inafc. CcntrouvÉe , fem. part. pafl".
[ Inventé. ] Fiftus. Coufiiîtus ,.a , um. commentitius,
a , um. Cic.
CONTROUVER , V. ad. [ Inventer quelque culomnie ,
auelq.'ie impofiure. ] Fingcre. Confingere , ( lîngo , fin-
l^is , fîn-fi , Hdum. ) ad. ace. comminifci. , ( minil-
cor , minifccris , commentas funi. ) dep. ace. Cic.
CONTUMACE , f. f . [ Refus qu'on fait de fe préfe/itcr
enjuflice. ] Contumacia , a: , f.
// a éié condiinmé pur contum;ice , faute d'avoir comparu
à l'ajfignation. Judicatus eft reus per detraftionem judr
cii , & per defertos vadimonii dits. ( dans le Droit. ]
l II le dit au ci\ il C-c au criminel.
CONTUMACER , V. ad. [ Donr.er les ajfignittiùnsyjai-:
re les publicatio>!s C procédures neceffaires pour con-
i'itincre un homr^e de contum.ice er de refus de fe prc-
fnter en juftice. ] Judicarc alic|uem reum per defer-
tos vadimonii dies. ait.
CONTUMELIE, f. i. lUne -vilaine itijure (s" un bon-
tea>i isjfront. ] Contumelia , x , f . Cic.
[ Vieu.x met & hors d'ufage. 1
CCNTUiNSELIEUX,m. coNTUMELiEUSE, f. adj. Con-
tumeliofus , a , um. Cic.
[ Vie-^x mat i, hors d'ulagc. J
CONTUS , m.. CoNTUSEj f. terme de Chirurgie. [ Meur-
tri , froi/fe, y Contûfus , a , um. Lucr.
CONTUbiON , f. f. terme de Chirurgie. [ Meurtriffurt
de la chair , oui fe fait par des coups de bâton ou par
quelque chute. ] Contuiio , onis , f. Celf.
GONTY , [ Principauté t»; l'ieardie. ] Cciitiacum , ci.
ne ut.
CONVAINCRE , V. aft. on prononce convineere. [ Per-
fnader quelqu'un d'mie chofe par des raifons évidentes
& démonfiratives. ] Convincere , ( vinco , vincis ,
Tïci , viClum. )-.a6l. ace. Cic. Arguere , ( arguo , uis,,
areui , argûtum. } ad. ace.
[ On'ii.et ie nom de la chofe dont on convainc au Génitif ; ou
bien l'on mer un Inlîniiif après.
Conv.iincre quelq.i'un de faux ou de fauffctc (S" de légè-
reté. Convincere I?;» arguere alnjuea>falli & levitatis,
Cic. Lrv.
CONVAINCU , m. Convaincue , f. part. paiT ccnvic-
tus , a , ura. Cic.
Ccnvaincu de maU'fcc. Convidiis maleficii. Cic. * De
crimes évidcMs. Manifeftis criminibus convidus ou
evldus. Cic.''' De menfcnge. jVIJnifeilus mendacii.
Cc:iva!7irre par le témoi'j^iia^e defesjrcpresté/rwias. Suis
teftibus convidus. Cic.
CONVAINQUANT , mafculin , en froncnce convin-
c.;n:. CoNvAiNCiiiANTE, fcm. adj. \_Evidenl, f.imonf-
trciif. l Eriiciis , catis , _omn. gcn. (^uif.iit au
CON
Comparatif Evidettior & hoc evidcntius , ©" au Su-
perlatif tvidcntilUmus , a , ura. J * Perfpieuus , a ,
um. art Corfsparatif Pcïi^icuioi Se hoc pcrlpieuius , &
au Superlatif PerfpicuUlimus , il , unv. Cettulimus ,
Probatiilimus , a , um.
CONVALESCENCE , f f. on prononce convalcirance.
[ Retour en Jante. ] A morbo ( oh adversâ valetudiiie ).
recreatio , onis , f. Plin.
Revenir en convalefcence , être convalefcent. Ex morbo-
convalcfcere , ( valefco , is , valui , fans fupin. j Af-
furgcre ex morbo , ( furgo , furgis , furre.xi , furrec-
tum. J neut. Lcvari ou relevari morbo , ( lëvor , aris,.
atus lum. ) E morbo rccrcari , ( creor , aris , atus
llim. ) pair. Cic. Liv:
CONVALESCENT , m. ( on prononce conv-aieiFant. )
Convalescente, L [ ^t retourne enfante.] £i moi-
bo convalefceus , eutis , omn. gen. Cic.
CONVENABLE, adj. m. & f. { èiiii efi propre (S" qui
convient aux perjonnes t? au.-c chofes. ] Coavcniens.
Congruens , eiuis , om. gen. ( avec le d.-.tif. ) Aptus,.
a , um. ( avec le datif , eu li^vec un accufatif (sf L*.
prepojiîion ad. )
i On f. ii Cofizef*if:»ttjf ^ hjc co?îveHieKiius , Con^'Uentftr. ^ hcç
co .^la.aimj .Aftior cj- /.« itpun ; ôc au Sinnriat iCoriLe^iun' J]i~
riiiis 3 Co'ig, lie'iitjji'iiu-i , ^n^^i^j^t/ius , n , lip.. Cic. j
J'ai cru cela fort convenable à ta tranquillité de vôtre
Jiécle. Seciili tui cranquillicau coiiVk.-iiienuJumum elle
putavi. Plin-Jun.
l'eu convenable à la vie rujlique. Alieniliimum vicar ruf^
tica:. Coium.
Propre gr convenable à nos études.- Aptum &.£OBgruens
noltns Itudiis. Cic.
CONVENABLEMENT , adv. [ D'une manière convenu-
blé. J Convenienter. Congruenter. Apte. adv. Cic.
CONVENANCE , f. i. teimc iciauf. [ Proportion , rap-
port , r^Jfembiance que deux chOjCS ont eufembie. ] Con-
vtnientia , x , t. cognano , onis , f. Cic. ( alicujus
rei cum rc. )
Convenance de mœurs. Morum congruentia. Suet,
CONVENANT, yojez. convenable.
CONVENIR , V. n. {_avoy,tr , être du même ftntiment.J
Convenue , ( venio , yiïnis , viEni , vcutum. j Con-
gruere , ( guio , gruis , grui , fMisfupiv.. ) n. cic.
Nous convenons en cela mon jr^n iS Moi. Coiivem: hoc
nuhi cuni fratre. Cictr. Conyewt iioc Iiatu me-
ciini. Ter.
Les coifu(s ne convcnoient pas bien etifemble , n'étoitnt
pas bien d' accord entre eux. Ncc incer Consûies qui-
dem ipfos latis convenicbat. Liv.
Les Stoïciens conviennent avec les Perip.%teticiem dans les
chcfts , mais ils dijftrent dans les paroles. Stoici cum
■ Pcripatcticis re concinere videntur , verbis difcrcpanc.
giuint.
On convient du fait. De fado convënit. C'V. ïadum
convenir. Auth. ad Heren.
l'uus convenez avec lui dans ce que vous diies. Congruit
fermo tibi cum lilo. Convcniiiiic utriufque vtrba.
Plaut.
Les avis conviennent. Conveniuut in unum fententiac.
LiV.
Tout le mo>ule convient de cela. Confaifus in eo eu.
mortalium. Plin.
Nous ne convenons point enfemble , l^ous fomtnes de diffe~
rjfns fentimens. Difconvënit inter nie & te. Har
Convenir , [ S'accorder. ] Convenirc. Gongruere. Cicer.
Itr. * On convient du lieu , du temps. Tcmpus & lo-
cus convenir. Liv.
On étoit convenu de la paix à ces condi-ior.s. In eas con-
ditioncs pax conveneiat. Liv.
CONV£;^IK, ,
e o N
CoMViNiR , lEfire frtahlc ou convenable , bienfituit. ]
Convcnire. Congmcie. Quadinre, ( quadro , as, avi ,
qiiadratum. ) n. conduccre , n. ( 5«; ne ft dit qu'à la
troijiemc firf.:me. ) Ci'. lior.
Lt trav-til »e cjnxitnt point à nôtre âge. Alienus ab a:tatc
noftià labor.
Cela ne (ouvient poiut mt fige. Id alicnum à fapicnte.
Cic. * // convient à un jciiKt hcmn:e à'étiidier. LU ado-
Itlcciitis rtudcro. { cil iniferfotinel a-vcc :tn génitif de la
firfonne. )
il ne convient point à une même pcrfonnc d'avoir du mé-
pris peur i'.ir^ent , CT en i/,t>»e temps de la. cupidité. Ca-
detc r.on vidctur in euiulcm & contenitus pccunia: , Se
cupiditacis. Sluint.
CoNviNiR k' die in-.pcrfonnencincnt pour H f.itit. Il eji à
propos, comme II convient faire part de nos i/iens à ceux
qui font p.T.'ivrei. Convenir ou opus elt de re nofirâ fa-
iriliari indigcntibus inipcrtiri. Inipcrticndum elt ali-
quid de rc noftrà. Cir.
Il convient déduire ia dépcnfe. Oportet funitus ucJuccic.
C ic.
CONVENU , m. cowfnuc, f. part. paiT. conventus , 3,
um. comme Pax contenta. S,ilufi. Une paix dont on ejl
convenu,
llsfenr convenu entre eux de cette affaire. De hac rc in-
tcr illos convenir. Cic.
CONVENT , l'oyez coavîKT,
CONVENTICULE , (ubftantif mafculin , on prononce
convanticuie. [ Fetite affemhlée. ] conciliabulura , i ,
n. VLmt.
CONVENTION , f. f. on prononce convancion. [ Accord
paHe , traité , ] Conventum. Paftum , i. n. Paftio ,
onis , f. Cic. conventio , onis , f. ( efl d'Ulpien. ) *
conventus , ûs , m. eji pris en cette fignification à l'abla-
tif dans Cic^ron.
faire.une convention avec quelqu'un. Cum aliquo pacifci,
{ pacifcor , pafcifceris , padus fum. ) dep. cum aliquo
pac^ionem faccrc ou ccnriccre , ( facio , facis , feci ,
faâum : conScio , fïcis , fCci , fcûum. ) ou conflare,
( flo , as , avi , atum. ) aft. Cic. '* Garder , ohfrvi.r
les conventions. Pafta fervarc. Conventis llare. Ctc.
Conventions m.ttrimo:iiales. Nuptiales pailiones , gcn.
nuptialium paûionum , f. pi. Sfonfîiiitii conventio-
nes, gen. fponlaliliamm conventionumj f. pi. chez, les
Jurifonfultes.
Cette fcn:ms s'eji tenue à fes conventions matrimoniales.
Stecit illa mulicr pailionibus nuptialibiis.
'CONVENTUEL , m. co.wentuelle , f. on prononce
convantuel. [ glui appartient au couvent .'l cœnobitïcus,
a , um.
CONVERS, m. converse , f. [ Trere lai, ou Sœur qui fert
dans 1er couvents. ] Frater famulans, gen. fratris famu-
lantis , m. * On dtrade même Soror tamulans pour une
Sœur converfe.
[.Ce mot vient du Latm Caifi/:.; parce que c'étoit antrffuis des
perionn 3 du monde , qui 'c reur-':ent dans les Monaftere-i pour
y faite penicnte en 1er. art les autres. Que'ques Auteurs les ont
noii.mi"z Fi.itres b.t>b':t , parce qu ils laiîToient croître lent bar-
be , ce qui fe prjtique eucoie parmi les ïrcics i.azaril)es , &
che?. lea C har"reu.\
CONVERSATION, f. f. [ Entretien familier qu'on a avec
fis amis da-s les vif tes fjr dans les promenades, convei-
fatio , onis , f. ^liya. collùquiuni , ii , n. confabula-
tio , onis , f. coilocucio. CongrcfTio , onis , f. Sctmo,
onis , m. Cic.
Un homme d'une grande converfacinn. Amcruiifimi ler-
monis hoino.* (Le contraire efl Homo aiiiaii fermonis.
Hcr. Qui (S la co.ivtrfation dcfaçréa' te. »
A a une convofAtion fi dom e tr / charmante , qu'on ne
s' ertnuye jamais de l'entendre. Tança cic lu homiiic iu-
C O N jtfp
cunditas , & tantus fermonis lepor, illum ut audiie nc-
niincm tïdcar.
Entrer en convtrfition avec quelqu'un. Vcnirc cum alicjuo
in collocutioncm. Auth. ad Heren. In alicujus con?rcf-
lum, colloqiuumque venirc. Cic.
Donner ou fournir matière de converfation. Screre coUo-
qnia cum uliquo. Liv.
Cette nouvelle fùfoit le fujct de toutes les convtrfitions
de la ville. Una in totà civitate fabula crat. Pctr.
Faire converfation avec un ami , s'entretenir avec lui.
Conlabulari cum aliquo , ( fabïilor , ans , atus fum. )
dep. Sermonem habcre cum ahquo. CoUoqui cum ali-
quo , ( lôquor , loqucris , locutus fum. / dep.
Se mêler dans la converfation. Immifcerc fe colloquiis.
Liv.
chercher matière de converfation. Quxrere Sermonem.
Ter.
Nôtre converfation fut fur divers fujets ou porta fur divers
fiijets. Inciderunt nobis varii ftimones. Cat.
La converfation venant à lang:iir. Ubi irriget fermo T^ir,
Cùm moritur fermo. Cic.
CONVERSER, V. n. [ Vivre ,p.rclant familièrement avec
quelqu'un. ] Uti aliquo faniiliariter , ( utor , uteris ,
ufus fum. ) dep. Ci:. Cum aliquo vivcre famiiiaritcr £c
colloqui.
// ne converfe qu'.ivcc fcs lirves. Libris deieûatur. Cic.
CONVERSION , f f. [ Tranfmutariûii , ch.nîgeme/it de
quelque être. ] Converfio. Mutatio. Tranlmutacio ,
onis , f. cic.
Conversion fe dit dans la. Morale pour un changement
de vie. Vita: ou morum mutatio ou commutatio, onis ^.
f. cic. Morum emendatio , onis f. Cie.
Conversion à la fay. Ab inanium Deorum cultu ad pro-
bara fideni tranlrtus , ûs , m.
CONVERTIR, V. aâ:. [ Tranfmuer , faire changer de na-
ture k quelque corps. ] Aliquid in aliud ccnivertcre ,
( verto , vcrtis , verti , verfum. ) Cic. Tranfmutare ,
C muto , a.s , avi , acuni. ) aift. d.cc. Lticr. Transforma-
rc. adt. r.cc. sluint.
Lorsque les vapiurs de la terre fe Jtrcnt ccnveriies en
nuées. C.im in nubem le induerinc terra; anhelitiis.
Cir.
L'eau de Lt mer fe convertit en fel. Aqua maris abit in fa-
icm. rlin.
Le feu convertit le bois en cendi'es hignum igné vcrtituc
in cinercs.
On dit en ce fens fî^uréracat , Tous vos grands dejpiut
fe font ronvertis en fumé^ & en cendres. I.a^cutia tua
confilia , in fumum & cinerem abierunt , ou ad nihi-
lura rcciderunc. Cic.
Convertir le dit figurénient en chofes morales, pour
dire Remettre les dévoyez, dans la bonne voye , leur fai-
re changer de mœurs & de créance .hYica^as mores mu-
tare ou immiitare , ( mûto , as , avi , atum. ) Ter. Cic.
Aliquem é corruptis moribus ad eraendanorcm virani
traducere , ( q'ûco , ducis, duxi , ûjûum. ) Ad bonam
frugcm aliquem reducere , ou revocare, ( voco , as ^
avi , atum. ; acl.
Se convertir , [ .Quitter fis vices , fe corriger. ] Ad bo-
nain frugcm fc rccipere , ( cipio, cïpis, ccpi, ccptum. )
Cic. Immutare fc. Vlaitt.
Convertir un tayen à la vraye foy. Ad Dei cultum Si
fidem aiiqucm revocare.
Converti,' un herétiq;te, lluifiir^ quitter fes erreurs, Ç$
le ramener dans ti Jt-in du l'Eglije. J Pravis opinionibus
imbîïtum Catkolica: Rcligioni rcllituere , ( tuo , tuis ,
tui , tûtum. ) aft.
Se ce n VI r tir ,\_p.irlant d'un Payen , quitter le culte des
idoits jjour emtirfijjer lit B.eligion de Jefus-Chrijl. ] Regvi-
Aa a
370
C O N
pudiato falforuîn. Nuininum culru Cr.rirco r.ojncn da-
te aft. Abicftis f^enriliam crroribus ad Chriftiar.am fi-
dem tranfirc , ( tiTinfco , tranfis , tranfivi ir tranfii ,
trans'inun. ) nri't. C!>ri1i^.nairi fide:r r'mpleôli. Rcjcc-
to fatiiloforuin Dcorum cultu Crrifto fc mancipare ,
C manc'po , as , avi , atirn. ) ou Ce addiccre , (addico ,
dïcis , riixi , difliim. ) afï.
èz coNViRTiR ,.[ farl.vTt d'un Hîrcfi^Kc. ] perverfas hx-
reticorum opiniones rcpudiarc cti ny.cerc ou deponere ,
( repudio, as, avi, atum : rejicio , jïcis, jcci , jedtum :
depôno , pônis , pofji , pofîtum. ) aft. ace.
CONVEXE , adjeft. m. & t. [ FurLrnt de litfurface f v-
tériiure d'un corps. ] Gibbus , a , um. Cclf. convexus ,
a , Il m. Virg.
if crnne de l'homine cft ccnccrjc par cedan: , C ronvexe
far deh^n.Calvâna. Iiominis ex intcriori parte concira,
extrinfecùs cibba. Cclf.
CONVEXITÉ, Cubft. f. [ 'upnficle ey.têr'teurs d: un gloht :\
Extcrior globi fapcrficies, genit. cxtcrioris globi fuper-
ficici , f.
CONMCTION , f. f . [ Vrcuxe cWirc £?' évidente d'une
-venté qu'on ai oit déniée. ] Alicnj'is rei incspngnabilis
probario , gcnir. incxp'jgnabilis pi-obationis, f. Quint.
Certiflimiim arginrcntuiTi , i , n. Cic.
CONVI:^, m. CONVIEE, f. [ Citai eu celle en! ef ecn~jié
eu iniiité (! lurlquc repas. ] conviva, a:, com gen. Cic.
TUrtt. * Invitatus. Vocatus , a, um. ( ad cccnam ou
ad epulas. ) Cic.
CONVIER , \'. acT:. [ Inviter à qtielcftie repas. ] Invlrâre
OH vocare aliouen ad epulas on ad ca-nam , ( o , as ,
r.yi , arum. ,' acl. Cic. Ter.
Il m'a ccKiiié d'uHcr manger chez Uà. Î.Ic invitavit do-
mum ad prandi'Jin. Cic. Me cor.vivam rocavit. Plant.
Je le-us coH-iiie de ■venir dinctirer clicz K^ji. Invîco te
teûo ac dorno mcà. Cic. Invîto te in liofpitium , o»
, hofpitio. Li-v.
Celui oui con-vie ou pni prie un autre à manger. Convi-
vâtor , oris , m. Liv. Vocâtor , ovis , m. M■^rt,
CoNviF.R , [ Exciter , animer qiitlq:-' un r. une chefc. ] In-
vitare 0« cxcirare aiiouem ad al'.cjuid. Cic.
CONVi VE , ad j. m. 6: i. cr.r on Ait ux convive , ff unf
CONVIVE , [ cmi. mar:<e avec i<n naître. ] coavîva , a; ,
com. gcn. Cic. conviiîlor, oris , m. contubcrnâlis , is ,
m. &:'f.
[ Ce dernier mor e1 pris (^jur;n-cnt de la guerre , cù plufieurs
fol iats fonr chr-robr.e & rnùtigenr & boivcm cn'e, ble J
COrjVOCAl lOrj , fubCc f. [ TJ^.etion de con-ucquer une
/iJf:?T:h!ée. ] Convocatio , onis , f. Cic.
CONVOI , reyez. CoNvor.
convoiter", V. aft. [ Défircr ardemmnit le lien d'uti-
iruy. ] Concupifcere , ( cupifco , ciipifcis , cupivi , cu-
pîtuin. ) aft. ace. Cicer. Alicujus rei cupiditate teneri ,
y tcneor , teneris , tcntus fum. J part", ou P.agrare o;« ar-
dcre , ( iîagro , as , avi , atum : ardco , ardes , arfî ,
aifum ) neut. '^ Appetere. E.xpitcre, ( pêto , pctis , pe-
t:: , pet tura. ) ^.&. ace. Cic.
CCNVOITEUX , irafcuUn. CoNvoiTîusf , fem. adj.
mot qui cft vieux dans la langue , [ liéfireux d'une
chofe. ] Rei alicujas cupïdus , a , um. Appëtens , cntis ,
omn. ger.
r Cci mots toit au Ccm-paratif CrtniVi'or i' Ik eupiiius, ^pfe'en-
lier ér hoc djjpeieiiiui ; El au Siiperlatil" Cuf>d^J]!min , ..^ffuemij-
finiiii , J , .v>». Cic Salirt. ]
CON\'OITISE , C. f [ Béfir , ccncupifcence. ] cupïditas ,
âtis , f. cupîdo , dinis , f. Cic. Apperoiitia , s: , f . ?lin.
Appctitio , onis , f. Appctîtus , ûs , m. Cic.
Commandir ii [es convnitifes. Imperare cupiditatibus.CjV.
Rcfponfarc cupidinibus. Hor.
CONVOLER , Y. neut. cjui ne fe dit qu'en cette phrafe,
Ô O N
Convoler en [cccndcs noces. Se in altc-rK nuptias conjice-
K. Ter. Secundo nubcrc, t.'-.rl.iKt d'une fernme. Secundo
duccrc uxorem, /).3r/i.r»/ d'un homme qui fe rem.%ric pour
U[.ro::^efci:.
CONVOQUER. , V. aft. [ Mendcr , a/femôler , faire 7'e.
nir. ] Vocare. Convocarc, ( voco, as, avi, atum. ) In-
diccre, ( dîco, dlcis, dixi, diftum,) aft. ace. Cic. Caf
Coni'oqf.cr les Efats. Indicerc conventus. Lix'.
Il convoqua les Efi.its en armes. Ordine-s armâtes indi-
xit. Cs.f
CONVOY , f. m. [ Compagnie qu'on fait par honneur à
q:iclq:!'Hn, efccrte qu'on luy donne pour pureté. ] Comi-
tjrus , ûs , m. Cic.
[ Ce nio: jvoit autrefois une grande étendue , irainlenant il cft
rrnf-.rn;é en ces deux lignificaticns ]
CoNvoY d'argent , de -vivres , de munitions , [fe dit lors .
c:i' on les fait c-ccomp.tgner p.tr un corps de gcx.s de guerre^
pour les défendre des infultes des fn/îCwii.JComnieâtus ,
ûs , m. C&f Ilay.t.
Couper les convois aux ennemis. Intetcludere hoftes com-
mcatibus. O^ * Les empêcher. Intetcludere inimkis
■commcatum. Plant.
.'Surprendre les cen-vois des ennemis. Hoftium conraeatl«s
intercipere. df.
CoNvoY d'argent. Argcnrarius commeatus , genit. argen-
tarli commeatus , m. Plant.
CoNvOY d'enterrement , [ c'cfl la compagnie de ceux qui
ajfiflent à un enterrement. ] Funus, gentt. funëris, neut.
Lxequix , arum , f. pi. Ter.
Accompagner un con-voy. Celebrarc cxequias oh funcra.
Excquias cohonellare. Cic. ou duccie. Plin.
CONVOYER, V. aû.[ Accompagner par honneur ou pour
/t«rf/e.]Coniitart,(ïror, ans, atus fum. ) dcp. ace. Dc-
duccre, ( diico,dûcis,duii,cuûum. ) ait. ace. Cic.
[ Ce mot elt d'an rare ula^e dans la langue, & vient de Cmi/i.ve,
Cenîftari per •vl.^m ]
CONVULSIF , m. CoNvULSiYE, f. adj. terme de Médeci-
ne [iti<i ccufe des con-vulfions es" des retiremens de nerf.^
Convulfus , a , um. Plin. '^ Vn poux convulff. Pulfus
convulfus , genit. pulsûs convulfi , mafc.
Mouvement con-vuljif. Motus, qui ncrvorum convulflone
cietur.
CONV ULSION , fubftantif féminin , terme de Méde-
cine. [ Ketirement des nerfs ou des mufcles. ] Con-
vulfio , onis , f. Flin. Diltentio. Contraûio , onis , f.
Celf Fiin.
COOPÉRATIUR , f. m. [ Agent naturel ou firnaturel ,
q:ti agit avec tin autre. ] Simul agens , entis , omi^
geii. Cic.
COOPÉRATION, f. L \_ Aciicn de deux agents , qui
contribuent à un même effet. Mutua: opéra: coUatio ,
onis , f. Opcra ccllata , a: , f .
COOPERER., V. n. [ Joindre fon atîion à celle d'un autre,
pour produire quelque effet. ] Simul agcre, ( ago, agis ,
cgi , adlum. ) ou opcrari , ( opérer , aris , atus lum. )
dcp. Mutuam operam a.d aliquid confcrre , { confëro ,
co;ifers , contiiii , collâtum. ; aft. Cic.
COPEAU , f. m. en prononce copau. [ Afr»« bois qu'on re-
tranche-(ir qu'on rogne d'une grande picce. ] Afsiila , x,
f. Plin. Calamenrum , i , n. Col.
COPIE , f. f. [ Minute , brouillon ou premier projet d'un
aiie qu'on drejfe CT qu'on met au net. ] E.xemplum ,
i, n. Exemplar , aris , n. Licfcriptio , onis, t. Cic.
Apogr.lphu.-Ti , phi , n.
[ Ce de, nier mot efi Gxtc , &,• il eft dans Ciceron écrit en Crcf ,
Pline s'în efî letvi [our exprimer la Copie d un ta ^e^iU , mais
il lui a donn? la terminJiiroii Grecque, Hitjus labuLc exempUr ,
(luod .TfOEraphon ior.!ai. '
Prendre cette far les mains d'un gréfier. Ab a<f^is defcri-
ptuiTi auferre. Ab adtuatio dcicribere aliquid.
C O P
Vn écrit dent en »fait fliijlcurs cofi.'i. Scriptum pluribus
txemplis. 0-jid.
J'ai demie à Tiiiui l.i cofu- de cette friiatare ; m.jis peur
les erigii.Aiix , je les doiincr.ti àporrtr à Ntiius. Excni-
plar hujvis chirocrâphi Titio dcclL , ipl'a chirographa
N.ïvio Jabo pcrtcrcnda. Cic.
Copie , fc dit aulli [ de l'imitjnîon qu'on fait d'un ori-
fir>.t! , i.~ fe dit finliciiurcni^nt des tableaux , des def-
feim , (S" des ouvrages Je littérature. ] Excniplum , i ,
n. cxompUr , aris , n. Cic.
Copie en termes de Libraires & tl'Ieiprimcurs , [ efl le
ma.uferit tf i'erigir.xl d'un livre faur irrjfrir?)cr. ] Dcf-
criptio & imago op^rris alicujus, ^.enit. dcfcriptionis &
imaginis opcris alicujus, f. Dclciiptum opus . gi <•<:/.
ddcripti op^ris , n.
COPIÉ ,* m. LoriÉK , f. part. palT. Dcfciiptus , a , um.
Cl.-. Vo-.ei. COPIER.
COPIER \ V. ad. [ TrJsfcrire un .lile , tin liire, un dif-
coars , en f cire itn double. ] Aftam ou Ubrum d^-Ccribc-
r; eu ex.feibctc eu tiaurcribcrc, ( fciibo, Iciibis, Icnpii,
feriptum. ) act. Cic.
CoritR , [ imiter , brenirt four p.rtruK. ] comme CopLr
utt tabltuu fur un autre. Tabulam aliquara pingendu
ir.iitari, ( iaikor , ans , acas fum. ) dcp. Picluram ah-
quam ex alrcrà exprimete , ( prïmo , prïnris , prelll ,
prellura. ) act. Expingcre , ( pingo , pin^ris , pinxi ,
pidum. ) ail. ace.
Coi 1ER , fîguihe aulli CcKirefaire les m.'.:iieres , les gefîcs
d'une fcïfci.ne f^ur hi rendre ridicule. Exi^irimere eu
rcddere alr>]uem , o« age.idi modes, (rcddo, red-
dis, rcdùïdi , rcddïcum. ) ad. Cic.l'ey.z. Ccnire-
ÎAIRE.
COl'ILUX , mafcuUn. Corlï'jsi , féminin adj?ft. [ Qui
efl abondant ] Ccpiolus , a , um. Abundciiis , ancis ,
omn. gcn. A;Huens, enns , omn. gcn. Ub^r , gen. ubc-
ris , omn. gen.
£ Ces ad^cdifs oik lurs degrez de Comparaifoii ; ca; on dit Co
fioji'n- ^ hoc «/..v faj , .,ilundaa:iLf i's- ijjc aiuad.int:us , .^jjlutK-
lier & bec .rJJlutKtiui , oboior (f- Ikc uhenus , &c RU Superlatif
Ccj'KpJpmus , ./ib.t'M,i:':jpmus , ^jî..i/.(ij.w»j , VleiriiMi , a ,
um. Cic. 5-:c 1
COPIEUSEMENT , adv. [ Ahcnd.-imment. ] Copiosè.
Abundanter. AiF.uenter. CopiofiÙG. Abundantiùs. Af-
flueiitiùs. Copioriifucè. Abundintilliinè. L'bcirimc.
adv. Cic.
COPISTE, f. m. [ Qui décrit une lettre , &:c.] Libr.irius ,
ii , IV.. Cic. A.itigrapi"i,irius , ii , m. Vli:!.
Copiste , [ Qui nêf^.it q;ie copier i:n t.ilUnn. ] Imicâtor,
oris , m. Virg.
Copiste , [ Oui copie les ouvr.tges d'tiutr.-sy isr fe les attri-
bue. ] Plagiarius , ii , m.
eOPPEÎCHÀGL'E , [ rt>7; de i'ïfle de ZeeUnd , ST C-ipi-
tale dji 'd.ojx:.me de D.tUKCK.irch. ] Hafnia , X -, f.
COPLLATIF, m. Coi'UEATivE , fem. adj. [ êfui fert à
H.r.'\ Copùlans , ar.tis , omn. gîn. co:.i;C.^i .'us , a,
um. Aul-Cel.
GOQ^ , f. m. \_Oifsau demefcique , cjui efl le m.zle d't:»e
Pc-;.;;. ] Gaiius , i , m. Gallus gailinaceus, i , m. Cic.
£ Qiicl.ji.eî-uii:, ccii-.ei-.i C-c, d'aunes C^-.j i le p^us ;,i2iid ^j...t)!i;
cA polir C07. ]
EocLd'Itidc. Gallus Indiens , i ,,:ti.
Goo^!; Pareijfe .'igni5e au figuré, Le premier , le pbis ccn-
fiderable d'un liilage , Vici alùs , gen. alïtis , m. C'efl
le ceq du xill.ige , pour dire Le pre;rAer , le plus coiifl-
dtrf.hle du liilage.
L Lcrs (jUe le :i:ot ./::.s , cfl rais f.:ul i! fignirie o^di.^ail•emcr.t un
oilc!U : Horace aivelle Vjiins le îriiue du foëiue Epique,
AJ:c6/;i. i^i/.iuis .ï.'ti. j
Coa.A l'asne , f. mafeuun. [ Vn propos rompu , dor^t U
fuite, n'a aacim r,'.p^ori m ' aannaicmuti , çasne
COQ. ni
fi quelqu'un p^irtar.t défi» ccq , venoit tout d'un coup à
parler de fin .ift.e , dont il r/efl pas quefiion. ] Scrmo à
propolito aliênus , gen. fermonis à propolito alieni ,
m. Cic.
T^irc un coq à l'afnc. Aliquid alienum ab rc propofuà
dicere. Ab un.i rc aliam :oto gcnc;c divcrlam k-rmo-
ncm transferre.
l'ous faites u» ccq à l'ârte. Qiia; dieis , ncc caput , ncc
pedes habent. (if.
Du coQ.[ tlerbe Coflus , i , f. ccftum , i , n. » On f.'-.it ac-
corder axec L'Adjectif Hortenlis &: hoe iiortcr.iè. ^
COQUE , f. f. [ 'Ecorcc di,re d'un noix , d'un œuf . &ic. ]
Put.imen , mînis , n. Cic. Tffta , a: , f . Vb.iJ.
Coque de Udi.uoh. Cothlcx cclia. Col * De '-.cr à foye.
Bombycis cunïca , £e , f .
Des a-uts a la coque , [ qu'on uvale tout è.'un coup. ] 0\a
fotbilia , gcn. ovorum forbilium , n. pi. Cdf.
COQL'ELICOT , I. m. [ Vleur rouge in forme de pavot
fiiopls , qui croifl dans les lieds , ou i'.ipfclle autrement
PoNCEAU. ] Papâvcr crratïcum, gen. papavcris înadci,
n. Papayer rubrum , n. T?l:n.
[ Qi:elquei-uns tcrivcnt CcquciicK , Se d'autres Co^iPcl-ccq. ]
GOQLTELGURDE , 1'. f. [ ^fpece de plante qu'on ^■pcUe
en L.ttir:. 1 Ancmono , es , f.
COCi.UELUCH£ , f. £.l(Sros rhume. ] CucuUatus mor-
bus , i , m.
COQUELUCHON, f. m. [ Froc à l'.-fii^e des Moines ,
dont ils couvrent Lurs têtes. ] Cuculus ou CucuUus , i ,
m. Juv.
COQUEMAR , f. m. [ Vlencile de cuifine fait de terre ou
de Metail. ] Cucùina , x ,L Mart.
COQ_UEI\ELLES, 1.1. [ Efpcce de SoUtnum fa-it comme des
bourfesy qui renj'ermrat un grain rouge de la grojfeur d'un
anis de Verdun. ] Halicacâbum , i, n.
COQUET , f. mafc. [ Qifi efl galant , & qui cherche à^
fi faire aimer des Dcmes par des galanteries C des
dcti'eurs. ] Qui palpationibus & biandidicis dielis ,
ou amatoriis icrmoii.bus, procat miiiicres omncs. Pro-
cus , ci , m.
COQIJLTE , f. f . [ Dame qui tâche de gagner les hommes
p.-:r fcs i-^eteries. ] OcvVis Si. bhnàiuis venans viros ,
gen. venancis, &c. f. Meccha , x , f. Phid. Qua-illece-
biis & Icnociniis fuis urctirc adolcfccntcs m fui amo-
rcm ccfidu. Amatoriis blaudimer.tis d;dita, x, f. Pro-
eornm an;ans , antis , f.
COLijJETER, V. n. & acl. [ Se plaire a cajoler les d.tmes,
f.::re l'amour e» divers endroits. ] Blandè muiicnbus
pa'pari , ( por , aiis , atus fam. ) dcp, îla.it. O.rmes
p^ocare mulicrcs blanditiis. ad. ace.
[ Mot t'amilut. j
CcciiETtR , [ parUnt des dames. ] Oculis ac Icnociniis
luis venari viros. dep. l'/W.
COQUETERIE , f. f . [ Afeclation déplaire, de(fein de fe
faire airiier. ] Lciiocimum , ii , n. J^-Liu!. Amatoria
blandiincnia , Oïuui , n. pi.
COQL'ETIER , f. i-,i. l'.M.irch/.nd qui amené à Paris des
œufs en coqtce &"' du beurre.] Qii.i ova & butyram «Jckrt
( Lucttiani ) qu.'.drupcdaiîce canthcrio.
[ Ces ûcir-ieis moii l.,iic de tiaute , ffiiaill des CluUcs-
11 at ;c. "j
Coc^j'ET'.ER , [■ Petit vaf: ferv.fnt à tctLlè, pour mettre un
oeuf a la cornue. ] Coclilcârc, aris , n. fetr.
COQUILLAGE, f m. terme colledif. [ P.jijfons teflacez.
couverts d'une éc.iiile dure & tute d.'une pièce . ] Con-
chylia, ioru.T!, n pi. Cit. ^'Tcfîa, x. f. ( au fir.gu'iier
d.~.ns Her ace pour le Coq:iilL:ge .
COQUILLE, f. f . \_ Couverture de quelques poijfons. J
Concha , a; , f. Cic.
CoûlJmt (î'«*s/, Oyi £»llliAeH J "nis , neuc. Qyi COî»
Aa a ij
371 COQ.
teX) tïcis. , f. Pli''!. Teiia , x , f. PUut. * Coquille d'un
limaçon, Tcft;i limâcis. l'Uur.
On dit proverbia.l;mtiic, // fçMt bien vendre fes ccquilLs,
/' fç.iit faire -valoir fes coquilles. Sua vel minima cjux-
cjue optimè vendit cit venditat.
Ji ftui 'vendez-vohs i/os coquilles , à des pèlerins '. à ceux
mai reviennent de S. Ahihel , [ fe dit aux ■vendeurs ,
oui croyent que les acheteurs ne conneilfent pas lajujh
i-alenr des chi.fes. ] Ad populum yhalcras , ( on fous-
eiitcnd das ? ) Phakratis diftis vis nos ducere ? Ter.
[ ïxpïcfion populaire. ]
COQ.UIN , m. coQiiiNE . f.adj. terme injurieux , .-ti'on
dit à toutes fortes de petite; ^ens, qui msnent une vie
lilertine , friponne , fainéante , qui n'ont ausun fenti-
ment d'honneur. ] Mcndîcus , ci , m. pour un homme ;
C Mendîca , x , f . pour une femme * Mcndicabulum
i , n. Vile ac nequi/Tîmum caput , gen vilis ac nequiC
fimi capitis , n. Vlaut. * Homo impanilimus Flaut.
pour dire »n coquin. Muliei inipuiiliima , pour dire une
coqiiint.
f M Bu Cange dit que dans la bafTc Latinité on a appelle foc;;!!-
/;jj> les V.-gabond'. U les Fibiix qui hantent les foires , pour
dérobera lOuper !ci bourfes, )
CoQitiN fe dit auifi [ d'un poltron , d'un homme qui fait
qn.elqtic aHion lâche CT infy.me. ] Propiidiôfus , a , um.
Infamis & hoc infâme , adj.^f». is , Fli-a.
' Je veux itre le plus grand coquin du monde , Jt je ne lui
arrache aujourd'hui les yeux. Non ego homo ttioboii
fum , ni illi exnirbo oculos. PUut.
On APPELLE aullî U«c i;!> coquine, un méfier coquin ,
[ un certain genre de vie , dt profcflon peu honnête ,
plein de libertinage (T de fainéant ife , qui attache telle-
ment qu'on ne s'en peut défaire. ) De(ïdiofa& propudio-
fa vita , r , f.
CoQI'lN , t Sorte de ver qui s'enveloppe dans les feiiilks
de viine. ] Convolvôlus , i , m. P/V».
COQyil"ŒRlE , f . f . [ ABion lâche tr malhonnête. ] In-
dignum facïnus ,gen. indigni facinoris , n. Ter. Adio
tmpis & indip;na libcro homine , f.
COQUINAILLÈ , f. f. mot de mépris , [ pour exprimer
une troupe de gens infâmes C de néant. ] Canes , gen.
canum, m. pL Fl-XHt. Vilillima capita.^n;. vilillimo
rum capitum , n. pi.
COQ.UIOLE , f f . [ Hirbe qui vient parmi l'orge. ] Fcflu
ca , 2 , f. Ai;ïlops , ôpis , f. l'Un.
CO R , ou Cor ps , f. m. [ Cuir êpaijft £F formé^ en Câlus ,
di.'rillon. ] Clavtis , vi . m. Gemuifa , x , f. Cdf^l'luf.
Cor, [ Trompette de ch.Zjfeur, irfirument de cuivre, tourné
en demi cercle. ] Vcnatorium cornu , gm. venatorii
cornu , n. * ( Cornu, ef indéclinable au fmgulier , mais
'' il fe décline au pluricr Cornua , uum , ibus. )
On dit Donner du cor , fonner du cor. Cornu canerc ,
( cornu k l'-Matif. ) Sonare magna cornua. Hor.
§ll:ifonne du coc. Cornïccn , cînis , m. Juv.
Cor de berger. Pafloris buccïna , « , f • f'-J''-
Cn dit proverbialement , Chercher quelqu'un à cor (S" à
cry , pour dire , F/.irc totac l.i diligence poftble pour le
chercher. Omni diligentiâ quirere aliqi'.cm. Omnibus
Tcftigiis mdagare. Cic.
Cors tie tête de cerf , c'cft-à-dire , Les branches de fin bois
ou de fs cornes Co.nuum cervinorum tamûli , orum ,
m. pi. Rami , orum , m. pL Solin. PUn.
CORAL , 17« Corail , f. m. [ Fiante maritime qui crcit
au fond de la mer. On dit au pluvier des coraux. ]
Curalium. Coralium. Corailum > i , n. Pli».
[LesAr.ctns l'appellent Lcr^a/iii x, f parce qu'ils croyoient
qu'il le p,-t.inoit à l'air , t-inme les choies à la veue de la lèie
de Méùuïè ]
CORALIN , m. COR ALINE , f. [ Sliii a la ceuleur ou h
' vertu du cor a'. ] Coiallïnus > i. , uni.
COR.
CORALINE , fubUantif féminin. [ E'pece de mnuffe ma-
rine , qu'on trouve attachée eu cora'.^ Mufcus niarïnus,
i , m.
CORBEATJ , f. m. on prononce corbau. [ Cifeau d'un plu-'
maie fort noir , qui vit de charogne. ] Corvus , vi , m.
Cic. Corax , â:is , m. Solin.
De corbeau. Coiacïnus , a , um. Vitr. * ( Corvinus , a, '
um. , doit être fufpecl.)
Corbeau, [Modillon ou mutule pour fcû tenir le bout d'une
poutre , en Architecture. ] Mutîilus , i , m. Vitr. Intet-
penfiva , orum , n. pi. ]'itr.
Corbeau , [ Homme qui dans un temps de contagion vient
airier les matfins infeffées de pefle , C qui enterre les
pefliferez. ] Vcfpillo , onis , m. Mart. Sandapilarius ,
ii , m. Sidon. Apoll.
CORBEIL , [ Fille de l'Ifle de Frasce , fur la Seine. ] Cor-
bolium , ii , n. JosSdum , di , ij.
CORBEILLE , f f . [ Sorte de panier d'cjler. ] Corbis , is,
Cic.
L Ce mot eft Mafculin , fclon Prifcicni mais il eft plus ordinaire-
ment Femi.iin dans Ciceron, l^'.Cjjvi.t Corbis C'efl pourquoi Ca-
pet parlant des mois douEcux veut que l'on dite îw. Corbis au
t'cmimii , &: non pas hic Coibit. J
Corbeille de joncs. Scirpiciilus , i , m. Flaut.
Petite corbeille. Corbùla , a: , f . Var.
CORBIE , [ Ville de Picardie fur la rivière de Somme. ]
Corbeia , x , f.
CORBILLON , f. m. [ Panier d'o fier a mettre des oublies ,
étroit par le milieu, (Sf large par les deux extrcmitez.. ]
Coibijia , a: , f . J'ar.
COIU3IN . fubft. maf. £ ejui fignifoit autrefois un Cor-
beau. ] Ccrvus, vi, m. * Et on d:foit auffi Corbiner,
pour Aire DÉROBER , ( tirer ce qu'o.i peut attraper d'une
carcaffe , comme font les corbeaux. ) Rapere & turari.
aft. cic.
Bec de Corbin ou de Corhe.iu , [ à mettre à un bâton. ]
Coiac'inum roilruin , i , n.
CORBINEURS , lubftantif mafculin plur. [ Gens qui
trompent les autres p.ir des loùit.ges flitteufes. ] Pal-
patôres , orum , m. plur. PLiut. Piani , orum , uiafc.
pi. Fctr.
[ Moi \ieu.x & hors d'ufage. ]
CORCELET, roycz corselet.
CORDAGE , fublrintif makulin. [ Tout app.treil de cor-
de qu'il faut pour un vaifje.iu , pour un bnfliment , C
pour un équipage de guerr^'. ] Funium apparatus , ûs ,,
m. Fîmes , nium , m. pi. Rudentes , tum , m. plur.
cic, Virg.
[ Ce ùeincr mot fe trouve ffminin dans l'iaute , oum trahis,
ni</««tcw c)M,'/i«. Mais Cat'.;ilc , V'i'r"'^ &^ lis aat. es s'en Itt-
veut au mafculin, le rapjCr.ant à Ju/iii, comme a un mit
gênerai ]
CORDE f f. [ Chanvre ou flajfe tortillée. ] Fanis , is , "
m. Reilis , is , f.
Fu .is Icmble ètie fimin'n d^ns Lucrèce , 'lurei O-c ah i: nifle
i'^fiii i'ijir.t i m lis Qpiiùilien aiiurc que ce mut cri nu.tuliii.
<■ P.efiis , is , f Ce moi tai: a rActulsi t K j:u>i & , cJieiK plus uli-
t,-, & à l'A-'latif i\.//t. ]
Corde d'une poulie. Dnftarius fimis , m. Virg.
Cordes , [ êlui fufpendoia.t les engins pour la guerre. ]
Totmentoruni libramenra , orum , n. pi. Tac.
Petite corde. Funicùlus , i , m. reiUciila ,x, f. Var.
Grojfe corde à lever des fardeaux. Funis. Rudcns, entis,
m. Fh.ut.
V.ii.fer fur la corde. Per excentum funem iic. Hir. Ex'-
rentis funibus currere. Scn.
Danseur de cordes. Funambîilus , i , m. Ter. Schanj-
bates , a: , m. Juv.
On du proverbialeme.it &: figurémcnt , Avnr deux
cordes à fin arc , Avoir divers moyens de faire
COR
«•JiVjTr util affaire. Duplici fpC ûti, ( utor , utctis ,
uùis lu m. I di.p. Ter.
CoRDï <7 rionrer da irij^iumens de Mi-.fique. Chorda , x,
(. Fidcs , diiim , £. pi. "f ( 0» troK-vii aujji Fidcs au fm-
^uVur tuci jens i/ans Vtr/i , diuis Hj/.ifc CT dM>s 0'<.!-
di. ) Nervu'î , vi , m. Ci'.
Vni lyre »y>r,:ée de fa cordes. Lyra nervis intenta. tll<iKt.
L'union des cardes. Coni.or«.;ia ncivorum. Q^int.
Ils toiicienl les corjes de l-* >ii.:i» droite , cr trt pincent
d'AUtrts de U gauche. Aiios nervos dcxtrà [XTCuciunc,
aiios li'vâ trahuiit.
Les cordes refonncnt comme elles font touchées. Souant ira
in fidibiis , ut A digitis îiant puiii. Cic.
Lieu oit t'cti affrutd àjeiUr des i.ijhuitiens à cordes. Lu-
dus fi ^iciniiis , i , lu. Vlaut.
Corde ligiùileauiri tyfupflice , l.% potence , ( parce qu'on
y itriwpe Us cri::i:,iels n'-ec ur.e corde. ) Ri.llis , is , f.
flaut. Lr.cjusus , quci , m. Cic.
il a iKirite la corde ou d'ctre peiuia. Ciuccm meruit.
il file fa corde. Sibi cxicum txitiaiem p.-irat. Cic. Suit
alicjuid capiti fuo. Jtr.
Il eft éch.tppé de l.i corde ou du gibet. Evalîc ex aliqao
magno iV.?.\o.
Ilf tvî de la ccrde, Agitur de capite. Cic.
Mettre la corde au cctt à an crimiricl. Sonti laqucum in-
jicere. Liv.
Se met.'re l.i corde au cctt pour s' ctruK^ler, fe pendre . Coi-
lum in laq\i;um infcrere. cic
Se mettre la corde an cou , Se jettcr d;ins quelque grand
Kmlheur. Evadcte in aliquod inagnimi malam. Ter.
Inducre Te in laqueum. Sibi n-.a.xiinam malam cvu-
cem parare ou ftruere.
Mil licmme de fie £?' de corde , [ Un pendard qui mérite
d'itre noyé , enfirmé dans un fac cor»me autrefois Us
T.irricides à Rome , ou d'itre pendu à un gibet. ] Fur-
cUcr , fëri , m. Sceleratus , i , m. Ter. VLuit.
Corde fc dit aulll à la paume ( de celle qui ed tendue au
milieu du jeu. ) Funis , is , m.
La baie a frisé li corde. Pila (Frinxlt runem.
Os SE SERT de ces mêmes phiaics en un feus fiç;urc peur
dire qu'L'x ko-nme .1 frisé la coide , il a failli a être
condamné , à perdre fon pro.'is , a itre ,pendu. \'ix
ex judicio evafit. Cic.
On d t encore figurément , Toucher la, p'ojfe corde ,
( quand oi parle d'une cho^e qui touche iji-v^r/tent celui
à qui o/i p.irle. Illud tangcte quod m£.ximè cordi do-
ict. Tangere ulcus. Ter. '
Il ne faut pas toucher cette corde là, pour dire, // ne
faut pas parler de cela. Ke tefiiccs obdudlam cicatrl-
ccm. Cic. * No!i niovere camarinam , etenim pia-ftat
non tangere. 'Erafmv.
f Ce Fr 'verbe vie.nt d un Lac cr. Sicile près de Syracu-I- , qui
éio; fort puant ]
CoKDE de bais , [ certaine mefiire de bois à brûler , quife
meji-.roit autrefois avec une corde. ] Ligiii ftrucs , ge».
is , f. Vches , genit. is , f. Vlin.
On appelle /^a bois de corde , [ rf/«; qui fe mefuroit
a-uec une corde , aujourd'hui dans une membrure. ]
Funale lignum , genit. funalis ligni , neat. "^ { On
troiiie dans Suétone funalcs equi , chevaux qu'on
Rttachùit avec des cordes. ]
COXOtAU , fubft. mafc. eu CoRiirLETTE , fubft. f.
f J'ciite corde menue.} Funicuius, i, m. Cic. Refticùla,
X , f". ritr.
Cordeau de charpentier , demajfon , de jardinier. Linca,
X , i. Cic. fitr.
Au cordeau , ou A la ligne. Lineâ. abl.
CORDILLER , V. aft. [ Tortiller co.nme une corde. ]
Torqucre, ( toiqueo , qucs , fi , tuai.) act. ace.
COR ;-f
CODELETTE , r'.jfi Cordealt.
COKDELIEKE , f. f . [ l'etits filets de foye q.ii fervent de
cjlicr.] Funicalibombycïni , orum , m. pi. * [ Si la
cordelière étoit de fil dor , on p^urroit lai doimer lt>
nom de Âlurina , a: , f . ]
CORDELLE , i". f. qui ne fe dit qu'en niaavaife part ,
[ d'une fccieté d: gc:is perdus (jr débauch,:.. ] C.-.c i,i
homme de fa cordetle. Ejurdeni farina: hoiuj.
CORDER ,V. ad. [ Tor.lre duf, ou de fétoupe po'tr faire
la corne} Torqucrc . ( torqu.-o , qucs , fi , tum. Necte-
re , necto , nedhs , nexui , nexam. ) ait. ace. Ww
Corder du bois , [ Mcfurer du bois dans uns 7:,iml>rure.-)
Conipoiicre ligna in maifura , ( pôao , pôais , pofuu
poiitum. ) ' '
Se corder , [ Divenir en corde tr en bois comme certai-
nes r.i.ir.Ls. J Indurclccrc. CL>durcf;crc , ( darcico, du-
U'îjis, dutui ,jai!s f.pi.}.) n. l'H^t.
Une racjne cordée. Ligaofa radii , gciit. lignofa,- ridi-
cis , t. I-lin. "
CORDIAL , 111. Cordiale , f. adjcû. [ a;.i eJt-hoKpour
le c^ur , pour U fortifier. ] Cor coiiiiiuuns & corro-
borans, antis , omn. gcn. cordi utiiis & hoc utile.
Coidi coiivc-aiens , cutis , om. gen. cordi auxiiiaas ,
antis , om. gcn. j^Uk.
Cordi AOï , f. m. pi. [ Remèdes bo;:s peur le cxiir. ] Re-
média qua: cordi auxiiiantur. RenicJium cîHcax on
pr.rlens coatra cctdis dolores , ger.it. rcmcdii c.tHca-
cis ou pia:;cn:is , &c. ii.
Cordial , fe dit fi^urcmcnt , [ Ami qui p.-Me franche-
ment (S- .it: fond du cœur.} A;nicus ex animô ou ex
toto peCtcre. Cic.
CORDIALEMENT, adv. [ Du fonds du caur , d'un ma-
niere fr.mehe & cordiale. } Ex animo. Ex toro pedlo-
ic. Cic. Summo ftudiû. Saiiiniâ volur.tate aM
CORDIALITÉ , f. f. [ Ajieciien cordi.zU. J^Amor vcrus,
ncc hclus ,gcmt. ainoris veri nec fidi . m. Pyiadxa
anucitia , a: , f. cic.
[Fio.eïbe v=:.a de l'aaiai; f.ng'jliere q.ii écoit enrrs Oreiîe Oc
r_viadc. 1
CORDIER , f. m.lCeluiq-Aifaic discordes e" Us vend.}
Reitirtrius , m. rcilio , oais , m.
[ Cjiiul. F,cn[j oiicien Gammai.ien iSt P éceiiicur de l'Empe-
rca: Antonin le r:.ilo:ophc , vrut qu'on d le Rejii mas pour
celui qui lait ks cordes ; tk R.J:io pour celui qui le, ve.;d i
n-.ais le lyav.iiv; VolHus vcui qu; ceuc iliftcrcnce ne le puiiic
jjftifier par les Anciens. fUuie cni..;oye le mot de Kr/!,^ pojr
l-gnitic. unP.»i..] ^ '^
CORDON' , f. m. [ Petite cor.ie. } Funiciilus , i , m. Cic
RcRicùla , X , f. ritr.
[On Me R.j't:c.,U, d'L'lp/en : mais ce mo: n'ed guercs aOuré. ]
Cordon de chapeau. Touïtlas , i , m. Plant. P.;cjfi ciu-
guluin tortïle ,genit. cinguli rorcilis , n.
Cordon de muraille. Mjri corôna , x , f . Vitr.
Cordon bIeu , f m. [ MarqM de Chevalerie en Fran-
ce. ] Vitta cïrulea , a: . f . Fafcia csruiea , a: , f. *
tiuclquefois on ennnd far ce mot de Cordon bleu
la perfonns qui a été faite Chevalier du. S. Efprit. Eaues
torquatus , gcràt. cqaitis torqi;ati , m.
CORDONNER , V. aft. iTortilUr plafietirs fils enfm-
iU. } Torquere , ( queo , qucs , fi , tum. ) Tcxeie ,
( tcxo , texis , texdi , tcxtum. ) aét. ace. Cic.
CORDONNERIE , f. f. ( L'an de faire des fiuHers. ]
Sutiîna , a; , f . ( 03 fous-entend ars. ) Pli;. Satrinum ,
i , n. Sen.
P>.uc de la cordonnerie , [ ou il y a pli-:fieurs boutiques de
Cordonniers. ) Via futriua , x , f. l'Un. Sandalarium ,
ii , n. liant.
CORDONNIER , fubftaiitlf mafculin. £ îj/.'i /«ir de:
fjulurs. } Sutor, oris , isafcul. Phad. Hor.n. Czka-
rias , ii , m. l'iaut.
A a a iij
374
COR
De cordonnier. Satrinus, a , um. adj. rlia.* Boutique
de Cordonuiiir. Taberna futrina , a: , f . * Va garçen
cordonnier. Sutrina: tabernae alumnus , ni , m. Petr.
COKBOUE ,■ Ivil'.e d' Andnlonfie en Efpxgne. ] Cordûba,
X , i. Cic.
§lui efl de Ccrdouc. Cordubenlîs & hoc Coidubenfc.
adj. geiiit. is.
CORFOU , [ Ijle £? ville de la mer Ionienne près les côtes
de Li Romélie , (<r unie a Li République de Vtnife. ]
Corcyra , x , (. Cic.
§llii tfi de Ccrfou. Corcyrxiis , a , um. Cic.
CORIACE , aclj. m. & f. [ âllii eft dur & qui fe tire en
mange ant comme du cuir. ] Coriaceus , a , um. ( mot
de lit balfe Latinité. )
Cette foule eft dure is" coriccc. Use gallina rerponfat
dura palato. Hor.
CORIANDRE , fubllantif fcminln. [ Herbe aromatique ,
nui porte ui.e gcMue de mtn:e nom. ] Coriandrum , dri,
n. Co'um.
CORÎNTHE , [ Ville de l'AcLùe dans le Féhponnefc CT
furl'Ifthme , auquel elle donne fon nom , on Innomme
Bir.iaris c.ntre dtux mirs , à cmfe de fi fit:; xt ion ; car
elle eft juftemcnt au b.iut de Pélopcnnefe , dans ce dé
trait , entre le Colphe Sarcuique , qui tft de la mer Egée ,
C le Colphe de Corimhe , qui eft de la mer d'Ionie. ]
Codnthus , thi , f. Cic.
[ Ce mot eft tcâjoTirs féminin en Latin , & c'cft une faute dans
V.."!!eiLi5 Pàierculus Ccrirtil.i-.Xi. iji^i aniea \uenu , luis i]u'on doit
li.c chx Itiun ki anciens maiiuktitJ : fx (juarit au pai'age c'e
tioptrce , itec a.ifer Km piiic da'.e Cinathi , tai. II efi viable
ÇL'C i>.j'/f>- le r.-.puorte au Poëtc 6c non à la Ville, j
Corinthien , m. [ Celui qui eft de Ccrir.the. ] Corin-
thius, ii , m. ■* Corinthienne, f. ( Celle qui eft de
Cori;u'.ie. ) Corinthia , a: , f . (_ic.
p£ CoRiNTHE , ( parlant des perfinnes (S" des chofes. )
Corinchius is" Corinthiâcus , a , um. Plin.
L'Ordre Coi-.inthien , ( en Architecture. ) Ordo Co-
rinthius yginit. oïdinis Corinthii , m. Genus Corin-
thium , ge>:it. î^encris Corinthii , n. yitr.
CORIPHEE ou CoRyrHiÎE , f. m. [ Le premi-r , le plus
corfideniHe dans quelque art oa proftj^on. ] Cory-
pha-us , KvÇji.ti-'.o' , a;i , m. Primus ou cxiinius ou piiii-
ccps in arte aliquà. Cic.
COR LIEU f.'< Courlis , f. m. \_Oif:au de ri-viere gris
V mcrqsié de taches rouges G* noires , qui a te bec long
C courbé. ] Cl»rius. Corlim.,s. Corhvus , i , m.
CORME , i". f. [ fruit fort acide ts" ci;.'. ] Scibuni , bi ,
n. Colum.
CORMIER. , f. m. [ Arbre qui perte des cormes. ] Sor-
bus , bi , f. Col.
CORMORAN , f. 111. [ Oif-au aquatique , cui appro-
che de II figure du corbeau , i! a le bec long & le pied
pUt , on l'appelle Cokbf.au î^escheur. ] Corvus acjua-
tïciis , i j m. Vlin.
CORNALINE , f. f . [ Fierre précieufe qui n'cftpas tr::r.f-
parer.te. ] Onyx corneôia , genit. or.ychiscorncola; ,
f. A:.:rt.
De corn.tli:-..c. Oiîyc'iïiuis , a , um. Fii/s.
CORNARD , Cm. [ Cocu ,. celui dont l.ifar.mi eft iift-
diU ] Currûca , œ , f. Juv. Vcyex. Cocu.
r M t. h?.:, & di' piîL'ple. ]
GGANE , f. f. [ Vitrtie dure que plujieurs animaux ont à
la tète tS c.ux pieds. ] Cornu ,.n. indéclinabu au fin-
g!'li<-r ; msùs ilfe décline a:u. pl::,ur, Coïniia , genit.
Coi-naam , àM. cornibus ,.n. Cic.
[On trçuve licsnu'oins le Ccriiif firg,iilicr Ct;?;»s tl.ins Celle ,
dï'.iï Lu.air. ;>: uôi- iOuve.ii c!a;)j Vlin; ; cjui vient, ce l'ancien
/»'o;v. natif Cm.'u , q-'i eit de Ciccion dans le ieci.d Liiue
de la Ka: eis Dieux ]
3(';;s.4 cernes ^\Jrciipti'.:i ds.béfcs à (onas- ,, ( V./ :,:»-
COR
fe.tts de beufs ou de chèvres. ) Cornut» beftix , arnm ,
i. pi. Fl.iut. Cornigera aniniantia ,^e;;i(. coruigero-
rum animantium , n. Flin.
Petite cor.ie. Corniculum , i , n. Flin.
Corne du pied des chevaux. LTflgiila > a: , f. Cic.
Sjii >ia qu'une corne. Unicornis & hoc unicornc , adi.
ginit. is. •* Sl^i in a deux. Bicornis & hoc bicorne ,
adject. '* Qui en a trois. Tricorais & hoc tricorne ,
ad). Flin.
Un cheval qui a la corne du pied ufée. Equus cui fubtrl-
tx lunt ungula;. PUut.
De corne. Corneus , a , um. Cic.
êii'i approche de la dureté de la corne. Corneôlus , a ,
um. Cic.
Devenir dur comme de la corne. Cornefccre , ( ncico „
is , fans pretecit ni fupiu. ) n. Fl:.i.
Sllri a des cornes. Coriiiger , gëra , gërum. Flin.
Sut a les pieds de cornes. Cornïpcs , pcdis, com. ?en^
Virg.
Corne d'un cerf o\x le bois du cerf. Cervi cornua , n;ut..
pi. Fhîd.
Corne a'.ilcndance , en terme de Poclîe , ( Lft une cor-
ne d'où fortoient toutes les chofes qu'on pou-joit fou-
haiter , par un prii/ilége qui Jupiter donna à fa nour-
rice , qu'on a feint .%voir été Ainalthée. ) Cornu copia ,.
a- , 1. Hor.'H.
[ Le i.ai lie ccue fable , eft .ju'il y a un Te.ioir en Libye , ta
ferme de ia corn,; a'nn bevf . foit fccilc en vins Ci. en fiuits
ex'.juii , qui lu[ cor.nc J'ai le Roy Ai.iinjn àiaal.e Auia.lli^,
qu'on a leintavtii ét-nourii..e Je Jujii.r. J
CosNE en termes de l'Ecricare , [ Honneur , gloire , e:;al-
txcion. ] Splciulor , oris , m. Gloria , a: , f . Cic.
Moyfe parut avec des cornes y. qui étaient des r.^yons ^e
lumiire , Icrfqu'il défendit de la ino'itagne lie Sinaï.
Moyles vil'js eft radiis foiaribus fplcndidus , cùmà.
colioquio divino defcendetet.
On dit prefque en ce fens cfl'U» homme levé maintenant:
les cornes , qu7/ commence à montrer les cernes, ( qucnd
il revient a^ l.cuneur , en crédit, en autorité , après:
avoir ijjisyé quelque nniuvaife fortune. ) Eftert caput,.
Meutum fiitrert. Fctron. Exurgit & trigit (e. E.xcoilic
caput & fe erigit. Cic.
Corne Te dit en un fers tout contraire pour ( Marquer -
quelque honte ou quelque infamie. ) comme Tout It
t:ionde Itti fzit les cornes , le ms:.tre au doigt. Digico-
monuratur. Hor.
Et c'est en ce fens qu'on dit Planter les cornes à unhom-
j me, { quand on le- déshonore par un mauvais ecmmerce
qu'on a avec fa femrne , (s' qu'on le fait cocu. ) Figere
alicui cornua. Uuiiarianicapereaiicujusu.xoiem. Con-
fuefcere cura aliéna muliere. Plaut.
il hskrte de la. corne , donnez.-vous de garde. Cornu ferit,.
tu tibi cavcto. Hor.
On dit d'un .Satyricjue , ( qt.i a donné quelque tratt
j piquant à quelqu'un. ) Il lui a donné un coup de corne.
MaLJiciis hiinc fixit. Cic.
Corne de CEiir , {Sorte d'herbe qui fe mange e-Afilade.y
Ccicnopus , pôdis , mafc. oc iem. cornu ccrvînuni ,
genit. cornu cervini , neut. Pes nalvl , ger.it. pedis
milvi , mafc.
CORNÉE , iVibftantif feirdnin. [ Diniqhe de l'œil qui eft-
dure (y tranfpjrentj comnia de la cor.ie. ] Cornca ta-
n'i'ca , X , f.
CORNEILLE , f. f. lOifea/t de la couleur du corbeau. J-
Corniï , îcis , f.
pcti;e ccr::eille. Corniciïia ,, a: , (.Hor.
Cori.eii'.e ei/,;.-i initiée , ( eft celle qui eft en partie
neire , en partie grife.)Qowa:!i paiiini atia , païtilB.
l.i.ophxa-
COR
On DIT CgureiT^Tit d'un Auteur, ( qui a fait /jtidnie
OHT^Ttge en r.tm.ifar.t C en dérobant tes ftnfics des
miit'ft. ) cVjî /.î Corneille d'Efi'pe ou I» i^crneille
d'Hir.tce , { <}ui fc trtHi>.t f.ns pLinn' , quand les n:<'r.'s
eife-tux eurent refris ciV.ts ru'elle leur cvoit liiWiuécs
peur f{ pArer. ) JRfopcia cornix , tiu;c gloriatiir alic-
11 is bonis. rhi.A.
COR.N'E-MUSE , \. f. [ Iirtrtime7it riifiique dcn: fc fer-
-,ei>t l:s Servers b.mis leur fv'i'nde. j Symphor.ia-
cu; utcr , genil. l"j mphoniaci utris , inafc. Utiicùlas ,
i , m. r/«.
.Ç«« /0«; de ta Corncmu/f. Urriculariiis , ii , m.ifc. Sii't.
CORNLR , V ad. [ Sc!lr^r liu cors h lu cli-ijfi: fo::r rifp-
pelîer les c'oitns. ] Occancrc cornu. T.tcir. Corivja fo-
nare. W.t.
Corner fe cîit par cxtenHor. ( de e: qu'on -ja dire CT r.-^p-
porter pAr tout avec brait. ) Dïblatcrarc , ( biattiio ,
as , avi , atuin. ) nù. ace. riant.
On dit abfolunicnt que Les crcitles corr.r.jt à quelqu'un.
TinniuiK illi aurcs. Tinnimcncum cft auribus. l'Utit.
Sonant aur«s intra fc. Celf.
Les erci'.hs "vous cnt bien ccrr.é en ziôlrc a'jf^\-ue , r-.r
on a bien parlé d; vous. Tibi abfcnù tinnierunt au; es ,
pluriinus cnini do te f;rmo fuit.
On dit encore que La -viande corne , ( quand elle com-
tnence a [e corrompre (y à f émir mauv-iis. ) Caro coiTUm-
fitur.
CORNET , fubft. m. [ Tetit corps de cliajfe. ] Biiccïna ,
X , f. Cornu , ncut. & indccl.
Cornet à bouquin , [ Infiniment de Mf.fque qui fcrt k
fiùrenir un grgnd chœur-, ] Sjmphoiiiacum ou inuiicura
cornu, genit. fymphouiaci oh mufici cornu, ncur.
§^i joiie du cornet k bouquin. Symphoniacus cornïccn ,
genit. fyiriphoniaci cornicis , m.
Cornet ii joiîcr anxdez,. Pyrgus , gi, m. Hor. Fritillu;,
i , m. Sen.
Cornet de papier ( à mettre des épices. ) Chartaceus cu-
cullus , i , ni.
Cornet d'écriioire { à mettre de l'encre. ) Scriptorijin
cornu , genit. fcriprorii , coriiu^, neut.
CORNETTE , f. f. Nodurna calyptia, ar , f. Tefl. ( par-
ce qu'on s'en firt h nuit. )
£'Ce mot fe diloit su«refoi5 de toute forte d'habillement de téie.
Se on appe loit Cunu-.te de Moines , leur capaciion ; Cur-
ticîte d'Avocats & de Do:teuts , le Chaperon qu'ils por-
loient autrefois )ur leur tête , & q;! fotmoii comme deux
petacs cornes. 11 ne Te dit plus maintcnan. en langage ordi-
naire , que des Coe-tes de linge que les femmes mettent fur
Unrs té. es. ]
Cornette en termes de Guerre , { cfi un ércndart de la
Cavalerie , qui eji qaarré , ts" fe porte au bout d'une
lance. ) Vexillum , i , n. ( On joindra cqueftre avec
vexilJum. )
Cornette , f. m. [ Celui qui porte l'étendart de l.t com-
pagnie. ] Vciciila-iu>; , ii , m. Liv.
Cornette fe prend auin quelquefois pour ( la compagnie
entière , qui marche feus la Cornette. ] Turma, x , f.
Cic Equirum vcxUIa , orum , n pi. Tacit.
On levé trente Cornettes de Cavalerie. Triginta equitum
TCiill.T confcribuntur.
Cornette en termes de Mirinc , ( cfi le Tavillon du
Chef d'Ffc.xdre. ) Navale vexilkim , genit. navalis
vexilli , n. Claud.
CORNICHE, fubfl. f. en Architcdlure , ( efi la plus hau-
te partie ty le der.iier ornement d'une colomne ) Corôia,
s y f. Vltr.
CORNICHON , f. m. [ Tetite corne , qui ne commence
qu'à pouffer. ] CorniciJlum , i , n.
Cornichons [ Petits concombres avortez CT racornis. ]
Tortus cuciiinis , génie, tortl cucumcns , rnafc. rirg.
COR -77
CORNIiiR, m. CoRHURE , f. adj. [ 5l>fi f/iJt taKgle ou
l'entcignr're d'im bafii?::::::. ] Anguiatus , a , uin , Au-
gularis & hoc angiilar; , a^|e^a■.
Vue pierre ccrniêre , { en yli-chiiecîtire. ) Lr.pls a.lg'.ilarij,
fcn. lapidis ans^iilaris , in.
CORMhRE , f. t. [ Jointitrc; de dai-c fentes d'un toi:. ]
Angulata coiiipluviorum coinmi/Tura , genit. aii?u!ata;
coiiimifliTr , f.
COANOUil.LE ,C.f.[_ Fr:ùt vcugo Cî' pcide , qui mcurit
nu mois de S-ptemhre. ] Corrvor.i , ni , ncut. Hor.
CORNOV.'LLl.R , r. m. [ -drûre qui porte des ccrnoii'tU
les ] Coinus , ni , f. f'irg.
CORNOUAÎLLE, [ Ville de l.i BiJ.- Eretr.gne. ] Cj-
violblîtr , arum , f. pi. C/tf
CORNOUAILLE , [ Coniié du Rr,;v!my d'Anghterrc. ]
Co;n;ibir. , a: , f .
CORNU , m. CoRNuë , f. [ g/,.: .- de: ccr.us. ] ZQ.i?.\i.
tus , a , um. Var. Coruïger , géra , g?r::ni. Vlïn.
CORNUE , f. i. en terme de Chymic , ( c'cfl un vr.iffeait
de vcrrs , qui a un col recourbé , atjquel on joint u>i
recipi.-nt qu'on vztt dans Vexu. ) Cornûta ainpulla ,
a:, f.
COROLLAIRE , f. n [ Vyop^fliion oui n'efl qu'une fiite
c'ureptécéientc. ] 5uinma , a-, f. Sumniciruim, ii , n.
CoroUarium , ii , n. Cic.
CORPOR.'L, f. m. terme Tccléflardque , [ C'f? tin lit-
ge Uni fcct propre , fur lequel on met l'Hoflie au S.tni-
fiicde h, Mijfe. ] Limcum corpor.rle , genit, liutci cql-
poralis n.
f Mot conhTcré en cett' f J.iil'iS'.ior. ]
CORPO]\EL , m. Corporelle , f. adjetSb. [ <^(i a un
ccrps. ] Corporcus, a, um. Corporatus, a , um. Ci:.
Corpor^dis £c hoc corporale , acij. Son.
TOjfeffion (orporelle e~ réelle. Corporalis poflef.îo, f.
Les rLATSiRS corporel;. Corporis vohiptaces , genit. cot-
poris voluptatum , f. pi. Cic.
CORPORELLEMENT , adv. [ Réeliement k la manière
du corps. ] Corporum n.ore. Reipsâ. Rêvera.
ablat.
COP.PS , f. m. e:t prononce Cors. [ Sulfiance folide tr p^!-
f.iblc , ccnjycfe fnvant les V éripatétidens de ma-
tière e~ de forme: fuivant les Tpinriens d'atomes entrc-
laffi z. ; tr plus raifonnablemer.t fuivant les fhiloufLes
modernes , d'acide £r d'alkali. ] Corpus , genit. corpo-
ris , neut. Cieer.
[ Ce mot fe dit de l'hoiiiiHC , des anhr.axx , des ck-rr.ens , & de
tous les eftres corporels J
Corps , [ A l'égard des animaux , fe dit de ce qui efi of-
p:fe à i'ame. ] Corpus , n. Cic.
Petit corps. CorpufLÙluni , Ii , n. Cic. Parvum corpuf-
culum , i , n. Vli:'!.
La fi.iture ou la t.zille du corps , f qui comprend l.s lon-
gueur , largeur tS' profondeur. ) Corporii rtatûra , x ,
t. Cic. Statura/t;.-/ , d.'.ns J'itruve Corporatura , a: , f .
Corpcratio , oiiis , f. Colutn.
[ Ces ûerniers mots le diiciit ces hDtnmes Se des bétes. ]
Devenir corps , ( fe former en tn corps , prendre Li confl-
fi.ince d'un corps. ) Corporari , ( corpôror , aris, acus
fum. ) pad". J'iin.
Du CORPS , ou 9.ui concerne le corps. Corporeus , a, uni.
Corporalis & hoc corporale, &A]. genit. is.
Les dejauts du corps. Vitia ccrporatia , genit. vinorur»
corporalium , n. plur. Sen. f Les pefies du corps. Pertes
corporcx. Cir. * Les vcluptez. du corps. Corporea: on
corporis voluptates.
Qui a un corps , qui efi corporel. Corporeas , a , um.
* Le contraire efi Incorporcus , a , um. Cic. Iiicorpo-
ralis & hoc mcorpotalc , genit. is. ( g_.vi n'a point do
ccrps. )
37if COR
Sjii a un gros eurps. Corpulciitus , a , um. Plant.
Corps mort , unCad.i-jre. Catiâver , ëris , n. Cic.
On dit qu'y:; homme n'efl pai traître h fin corps , qu'.//
traite bien fia corps , qu7/ /a/f honr>e chère , qu7/
eft délirât (S" fenfuei. Curât le mollitcr. S:bi benè ta-
cic. Vlaut. Corpori fcrvit. Tirent. Cic. * ( An contrai-
re On dit <yj.' U/i hom?»e efi ennemi de fin corps , los
qu'il l'a^f'ige , le multraitte & le macère par des jeUnes
cy des anfieritez., ) Exténuât corpus jejuniis & pœnis.
Ce!f.
On dit qu'Une fille a fait folie de fin corps, qu'Elle n'.y
plis été chape , c^u'Etle s'cfl abandonnée. Corpus llmm
vulgavit. rl.tut.
Rendre un corps ferme e^ robupe par lu bonne nourriture.
Firmarc corpus athletïco viûu. Celf. * Rendre irn corps
plus difpos , plus alaigre. Rcddere corpus cxpedirius.
Celf
Jairc rcrps neuf , ( fe rétablir en fanté après une gr.tnde
maladie , C x-vcir jette toutes les mawvaifes hu>r.eiirs. )
Novum corporis habitum ou novam habirudincm libi
faccrc. Rcnovare corpus.
-Cn dit du corps, ( parlant défis qualités bonnes ou maii-
■viifcs ) Un bon corps , Un corps bien confiilué. Une bon-
ne conftittition de corps. Bcnè conllitutum corpus. Cic.
Integrum ou fap.um corpus. Ccif. * Le contraire efi
coipus inaii habitûs. Cic. Aftcftum corpus. Liv. Mor-
bofum & irorbidum corpus. Un corps malfain, un corps
_ mdéficié. )
Un corps fins ame. Un corps mort. Exanïme ou exanïmum
corpus, êiuint Caffum anima corpus. Lttcr. Corpus iiiâ-
ne animx. Ovid.
Des ccrps dtas au tr'ii'ail, (qui fupportent' aifitnent le tra-
vail. J Fcrcnria laborum corpora. Tac. *■ Le contraire
IntolcrantifTlir.a laborum corpora. Li'V, Des corps qui
ne peu-vent fiipportcr le tra-j.til. )
Un corps ufé , épuifé. Coipus GfTœtum. Ovid. Exfuccum
corpus Tetr. * Un corps qui a changé de tempérament.
Corpus moturn à ftaru. Cic. { Id eft à conflitutioae &
temperie. )
-Cn dit, Je répons pour lui corps pour corps. Prxfto me pro
illo capitis pcriculo.
■ S'obliger par corps de reprcfintir un criminel. Nexu cor-
poris tci:cri fontcm reprxfcutare , ( d.x»s le Droit. )
^ Combattre corps k corps. CoUato pcdc iuter fe dimicare
ou prxîiari. dep. Li-j.
■ Se jctter à corps perdu fur quelqu'un. Omni nifu ou im.-
pëtu corpons lu aliquem irrucrc. Taàt.
S'obliger cc-ps & biers. Corpus & pignota rcxili pado
obftringcre. Syngraphâ nexum inire corporis & forcu-
narum. Capite & fotturiis caverc , ( caveo , caves , ca-
■vi , cautum. ) n. Plaut.
Prendre quelqu'un au colis , C Se faifir de lui , le. mettre
prifinnitr. ) Injiccre alicui maiiuin , ^ iicio, jieis , jtci,
jeftum. ) Val-Max. In fliqucm manum iiiiicere. au.
de.
Décorer/ une prife de corps contre quelqu'un. Statuere &..
dccernere ccn^prchenfiorcm alicujus..
Corps, ( fi dit, des h■^l/its fS' des armes qui fervent k ccn-
"^r!!" cette partie du ccrps , qui X'a du cou jufques à
là ceinture. ) comme Un ccrps de Pourpoint , Un corps
de cHir.tJfi ( fans les armures des iras (S' des cnijfes. )
Thorax , âcis , m. Plin.
GoRTS (' fe dit des chofis qui ont plus de force , de ceufif
tance , de folidité que d'autres qui ne laijjint pas d'eire
corporelles. ) comme Un -vin qui a bien du corps. \i-
num ingcntium virium. Celf. ( Le contraire ift Vi-
num nullarum virium. Ciccr. Vin qui n'a point de
corps. ) U::e couleur qui a du ccrps. Color picnus ou
fscuï , gt!h coloïis &ùri ou pkni , m. Slia. C Le con-
C O R-
traire efi Color evaniJus , cv Diîûtus color. Plîn. ^
Un drt^p qui a du corps. Pannus craira; tcxtura:. ( te
contraire , Pannus tcnuis tcxturx. Un drap qui n*
point de corps. )
Corps fe dit encore ( d'un bâtiment, fiit qu'il foit feparé ou.
joint. ) * S'il ejl fiparé, o;} dira rdcs , gcn. a:dium , f. pi.
Domus , ûs , f. Cic. * S'il efi joint à d'autres bàtirnens
qui lui Jtr-vent d'ailes , on fe firiira «'.^dium regio >.
onis , f. /Edium m»embtum , bri , n. Piin.
Une maijoii qui a trois ccrps de logis. Domus tribus mcm-
bris ou rcgionlbus diltinvTla.
Corps (ignilie [ Hombra de perfinnes , qui forment une
co:np.ignie , une afiimhUe. ] Corpus , n. Ordo , geniti
ordinis , m. Cic.
Le corps des Sénateurs. Senatorius ordo. Senatorum or-
do. Le corps de l.x Xoblefiè. Nobiiium ordo. Cic * Li
corps de l'Uiii-uerfité. Univerfltatis ordo.
Le sénat en corps. Stnatus uiuvcrfus , genit. Senatûs .
univcrli , m. Ofc.
Ceux-ci touchez, de cet affront s'en fifirent plaindre à-
Ce far en corps. Hi iilis rcbus permôti uuiverli Cxlarem
adicruin , palânique Huit quc-ftt. Cnf
Retr.v/icher quelqu'un du corps du Sénat. Ejiccre aliquem .
e Senatu. Cic. Senatorum ordine movere. Plin.
Le corps de l'Efiat.- Regni ordines. * Le corps du Clergés
Cleri ordo.
Ceux qui defiendoient des Sabins voulaient qu'on créât
:m Roi de leur corps. Oxiundi ab Sabinis , lui corpori»
Regem crcari volebant. Liv.
Corps cn terme de Guerre , [ Une ajfmblée de plufici^ris
fildats . qui marchent enfenible fous un Chef ] Excrci--
t\is , ûs , m. Agmcn , genir. agrainis , neut. Acies ,
genit. aciéi , f. Cic. Plaut.
Un corps d'Infanterie. Pcditum agmcn j -genit. peditum
agminis , neut. Pedelier cxercitus , gen. pcdeftris excj-
citûs , m. Peditâtus , ûs , m. Pcdeltris acics , genit.
pedeftris zciêi , f. Pl.zut Tacit. * Un corps de C.iv.ilct-
rie. Equitâtus , ûs , m. Cic. Equitum acies. Tftcit. Equi-
tum tunmx. Hc.
Le corps de bataille. Media acics , f. * Un corps dere-
ferve. Sublîjium , li , neut. Cif. Sublidia ; orum , ,^.
pi. Sublldiaris cohortes , ge-.i. Hiblidianaruni cohor-
tium , f. pi. Liv. Legioncs lûblidiarix-; f. pi. C&f fubs-
lidiarii milites", m. pi. Liv.
lis diviferent leurs troupes tn dc-i.x corps. Blfariam di-
viferunt conias. Liv.
il envoya le lendemai-a L% ..cavalerie G*" l'inf.in'irie divi-'
fie en trtis corps. Tripattito équités , peditcfquc miiit.
Cif-
De vieux corps. Legiones vetcrar.x , genit. legipnum ,
veteranarum , f. pi. T.icit.
S'il y a guerre , j'aurai la conduite de quelque ccrps d'ar-
■ r,iie. Sin erit bêllum , video me certis legioiiib js
prxfuturum. Cic. .
CoRVs de garde. Escubis: , anim, f. pi. Cic. Excubito-
res , orum-, m. pi. df.
Ils fafjercnt jujquej au. corps de garde' le pl:ts proche ■ des
retrancheinens. In ftationem pro vallo Iccatam evcéli
funt. Liv.
G.'iV.Df.s du Corp!. Lanoncs rcgii , genit. latronum rc-
gioru.Tj , m pi. Plaut..
Corps fe dit aufii [ de plufieurs ouvrages de même natu-
re , o^tii ont été recueillis , joints Cît reliez eofimclt. ]
Corpus n. Cic.
Ré.'iitre en un corps parfr.it C acco-upli qttelaue fiience.
Ahcuiirs difciplinx-corpus ad pcrtcilîaai ordinationcm
pcrduccre. Vitr.
C-iilifl hiitû a fait un corps fiparé de la guerre de Troyj y
defa fuite de.fis. autres hipiires. CailiiUiëncs Troicun\
b.cUiJirt..
COR
bellum i perpetuis fuis hillovlis fcpar.ivit. Ctcer.
X)n poHrr.x U'trc un petit corps d'hiftoire de U conjuruticn,
qu'o7) poiirrn conduire jnfqnes à mon retour d'exil. A
principio conjurationis ufi]ue ad rcditum noftruni ,
modiciim quoddam corpus contîci potciit. C'»r.
Si ■vous ères ii:Ws le feittiment de detAcher du corps de
votre bijioire cette partie de mes avant ur es , yous me
ferez. tLùftr. Si in hac fcntcntià fiicns , ut à conù-
ncntilius tuis fcriptis , feccrnas hanc paitem cvento-
nim meorum , bene mccum egcris. Cic.
Taire un corps de plufietirs m.itieres différentes. In fp-'-
cicm unius corpons rcs divcililîiinas colligcrc. 6J/<iwf.
Le corps d'un difcoiirs. Orationis contextus , ùs , rti. Cic.
Le Corps Canonique . [ Recueil des C'^nons de l'E-
giife fait par Cratien. ] Corpus juris canonici. * Le
corps du Droit Civil ( eft compofc du Pigefle , du Co-
de (S- [des Inftttutes. ) Corpus civile. Corpus juris ci-
vilis , neut.
On dit tî^'urémeut , Voir ce qu'un homme a dans le cory,
pour dire , tâcher de découvrir [es femimens , lui tâ'er
le fouis. Expilcari lênlus ou mcntem alicujus , C cor ,
aris, cêta% fum. ) dep. Cic. Perccntarc animum alicu-
jus , f to , as , avi , atum. ) ail. Liv.
On dit , Prendre un homme à faux de corps ou par le
milieu du corps. Médium aliqucm compledi. Tn.
CORPULENCE , f. f. on prononce corpulance. [ Le vo-
Ittme du corps , fa groffcur , fa largeur , f.t hauteur. ]
Corpuientia. Corporatîîra , x , f . Plin. Colum. Corpo-
ratio , ônis , f. Colum.
eORPUSCULE , f. m. [ A'ome ; petit corps ou petite
partie du corps.'] Corpufciilum , li , neut. Cic.
CORRECT, m. Correcte, f. adj. [ Où il n'y a point de
faute, j Correâus. Emendatus. CalHgatus. Expurga-
tus , a , um. Cic. Horat. Mendis carcns , entis , oin.
gen. Ot/jV. * Le contraire efl Mendôfus , a, um. ou
Mendis fcarens , entis , om. gen. Tlin.
CORRECTEMENT, adv. iD'une manière correâe.']
Emendatè. adv. cic.
CORRECTEUR , f: m. [ Celui qui corrige. ] Correftor.
Caftigator. Emendator , oris , m. Cic. Corrcptor ,
ons , m. Sen.
Correcteur des Comptes , [ Officier de la Chambre des
Comptes , qui corrige les comptes des Traittans (S" des
gens d'affaires.] Emendator rationum regiarum. mafc.
Correcteur d' Imprimerie , ( Celui (jui corrige les fautes
que font les Imprimeurs à la cafje. ) Correûor typogra-
phïcus , m.
Correcteur dans les Collèges. ( Celui qui foiiette les
écoliers.) Virgator , oris , m. Plaut.
CORRECTIF , f. m. [ Celui qui fert à corriger C à tem-
pérer les qualitez. trop violentes ou mauvaifes des remè-
des. ] Ten-.peramenrjm , ti , n. Tempcratio , onis ,
f. Temperatûra , x , f . Plin.
Le vin efl le correctif de ce remède. Iftud rcmedium vi-
no temperatur.
Correctif , ( dont on itfe quand on dit quelque chofe de
trop rude (y de trop libre ) comme Ce mot ne fe peut
dire civilement fans correctif. Hxc vox ufurpari non
poteft , ni(i prxfato honore.
CORRECTION , f. m. [ Inaction de corriger. ] Correc-
tio. Emendatio. Reprehcnfio , onis , f. Cic.
Correction , ( Le châtiment fait de paroles ou autre-
ment. ] Animadverfio & caftigatio , onis , f. Cic.
Taire l.r correction à quelqu'un fur fa pareffe.C&di^Zte ou
incrcpare alicujus fcgnitiem. Caftigare i'egnitiem ver-
bis , ou vtrberibuî , i.'en punir.
Mtttre quelqu'un jà la correction. Caftigandum aliqucm
tradcre.
On DIT adverbialement , Sauï correction, Sauf le
COR 577
rcfpcli que je vous dois , ( manière de p.^rler civile dont
onfefcrt , lors qu'on efl obligé de dire quelque chofe da
choquant , de trop dur CT de trop libre devant des per-
fonnes à qui on doit du refpeèt. ) Honos fit auribus.
* Salvo cuo honore. Pra;Fato honore. lion.i tua vcnià.
ablat. Cic. Terent.
CORRECTRICE , f. f. [ Celle qui corrige.] EmcndaCrix",
Tcis , f. Cic.
CORRESPONDANCE , Ç. {. [ Accord entre deux per-
fonnes , convenance entre deux cliofes. ] Conlcnliis , ûs»
m. Conlcndo , onis , f. Cic.
CoR.tEtiroNDANCE , [ Société de négoce entre perfonnes ,
qui demeurent en divers lieux. ] Intcr abluues mutua
negociorum rario & procuratio , genit. mutua; ratio-
nis & procurationis , f.
CORRESPONDANT , f. m. Abfentis ncgotiorum pro-
curator , oris , m. "•■ // efl mon correfpondant. Is pro-
curât mea negotia. Cie.
CORRESPONDRE, V. neut. [ Avoir relation e? com-
merce avec quelqu'un qui efl éloigné ou abfent. ] Alicu-
jus abfentis procurare negotia. acl. Cic.
Correspondre , [ Répondre réciproquement G" d'itn mê-
me efprit CT" volonté , à l'affection qu'on nous porte. ]
Alicui in amorc reipondere , ( fpondeo , des , di ,
fum. ) neut.
Pli'tt « Dieu que vous puifflez, corrifpondre à l'amitié
que j'ai pour vous. Utinam mihi elFet xqua pars amo-
ris tecum. Ter. Utinam mihi amorc ou in amorc rel-
ponderes. Ctc.
Je ne croy pas pouvoir correfpondre à de fi grands bien-
faits , que par un fouvenir éternel. Tantis tuis ofliciis
non videor mihi reipondere poffe , nili memorià tc-
neam. Cic.
La fortune a correfpondu à mes voeeux en vôtre faveur.
Tuis in rcbus meis optatis fortuna refpondit. Cic.
vôtre vertu ne correfpond point à l'opinion qu'on en avoit
coneu'é. Tua virtus opinioni hominum non refpondet.
Cic.
Correspondre , [ Se rapporter , être femblzble. ] Refpon-
dcre : comme Correspondre à la iiobleffe de fes Ancê-
tres. Nobilirati Majorum rcfponderc. êluint.
Le refte correfpond ou fe rapporte aux paroles de vôtre
mère. Didis relpondcnt cœtera marris. Virg.
La quatrième corde correfpond ou fe rapporte à lafeptié-
mi. Qiiarta chorda ad feprimam refpondet. Var.
Correspondre fîgnifie encore Aboutir. * il y afix al-
lées dans ce bois qui fe corrcfpondent . Sex ambulationes
in hac iîlva fe inviccm prol'pedant.
CORRIDOR , f. m. [ Chemin couvert dans ime place
forttfiée , qui efl fur le bord du foffe en dehors , qui fait
tçur le tour des fortifications de la place. ] Via proptet
follam tcrreo aggëre teda , genit. viae tedVx , f.
Corridor , eft aulli [ Une longue allée dans un bâtiment ,
aui conduit à pbifieurs chambres dégagées l'une de l'au-
ne.] Ad multa conclavia ufus pervius, genit. usas
pervii , &;c. m.
I CORRIGÉ , m. Corrigée , f. part, paff Emendatus,
a , um. Corredus , a , um. Cic. Voyez. Corriger.
CORRIGER , V. acl. [ Réformer une chofe défecliteufe. ]
Corrigerc , ( rïgo , rïgis , rexi , reftum. ) Emendare ,
( do , as , avi , atum. ) Caftigare , ( tîgo , as , avi ,
atum. I adV. ace. Cic. Ter.
Corriger quelqu'un (ff le rendre meilleur. Corrigere ali-
qucm ad frugem. Flaur.
Se corriger. Ad bonam frugem fe recipere. Cic. In me-
lius niutari. Suint.
Corriger un ouvrage , ( en ôter les fautes. ) Repurgarc
opus , ( purgo , as , avi , atum. } Emendare vi:»a on
errata alicujus opCTis. flin. Caftigare opus. Horat.
^ B Ji b
37» COR.
Il n be/iucoup corrigé fa manière d'écrire, ou // j'f/î beatt-
rcup corrigé dans fa manière d'écrire. Longé fe cafti-
gavit in fuâ fcribendi ratione , fe ipfe correxic.
gluand quelqu'un lit un owvrage à un -véritable ami , il
lui doit dire franchement , corrigez cela £?" cela ; que fi
on aime à foutenir fes fautes , il faut s'épargner une
peine inutile. Quando quis récitât opiis amico , dicac
illi fincerè , corrige hoc & hoc -, fi defendere deliiSuni
malit , non ampliùs operam lumat inanem. Hor.
J'avais dit à mon fils de vous laijfer mon livre a la char-
ge de le cotrïgcr exactement, c'eft-à-dirc, De le changer
entièrement. Dixeram filio tibi daret librum , ca con-
ditione fi reciperes te correÛurum , hoc ejl ut totum
alium faceres. Cic.
Corriger , [ Punir, châtier. ] Caftigare. Punire, ( pu-
nio , is , ivi , itum.) ait. ace. In alicjuem animadvei-
tere, ( verto , tis , ti , fiim. ) n. Cic* {On dit Cafti-
gare aliquem verbis , vinculis , verbetibus. Cic.
CORRIGIBLE , adj. m. & f. [ «iui fe peut corriger. ]
Caftigabïlis , & hoc caftigabile , adj. Emendatione
dignus , a , um. Plant. Emendandus , a , um.
CORRIVAL , f. m. vieux mot , qui fignifioit originai-
rement , [Celui qui tirait de l'eau d'une même faurce
qu'un autre. ] Depuis on l'a dit de ( ceux qui ont les
mêmes prétentions de gloire ©• d'amour. Corriyâlis ,
is , m. §luint.
CORROBORATIF , Corroborative , f. adj. terme
de Médecine. [ §iui£artifie. ] Corrobôrans. Jurans ,
antis , om. gen. ^
CORROBORER , V. aft. terme de Médecine. iFcrtifier.]
Corroborare , ( bôro , as , avi , atum. )aâ:. ace. Plin.
CORRODER , V. ad. terme de Médecine. [ Ranger pe-
tit à petit. ] Corrodere , ( tëdo , dis , li , fum. ) aét.
ace. cic.
CORROMPRE , V. aft. [ Altérer la nature d'une chofe
en l'empirant. ] Corrumpcre , ( rumpo , rumpis , rûpi ,
ruptum. ) Vitiare , ( vitio , as , avi , atum. ) Depra-
vare , ( prâvo , as , avi , atum. ) aél. ace. Cic.
Une eau renfermée fe corrompt aifément. Aqua conclufa
facile corrumpitur. Cic.
I.es fruits fe corrompent ^ Ce gâtent , lorfqu'ils ne font
plus à l'arbre. ^Egrocant fruélus & poma ipfa per felê
fine arbore. Flin.
Corrompre , [ Vitier, dépraver , dérégler."] Corrumpere.
Vitiare. Depravare. ad. ace. Pravis moribus aliquem
inficcre , ( ficio , fxis, fcci , fedum. ) ad. Cic.
Corrompre quelqu'un , £? de bon le rendre mauvais.
Corrumpere aliquem ex opcimo.P/<i«f . '^Corrompre fan
efprit , fes moeurs. Animum & mores corrumpere ou
depravare. Cic.
Les mœurs fe corrompent de jour en jour , CS" on ne fçau-
roit plus dijiinguer les vrais d'avec las faux amis. Mo-
res détériores incicbtcfcunt , nec qui amici , qui infi-
dèles fint pevBofcas. l'iaue, Mores in pejus ruunt quo-
tidie , nec , Cf.
Il s'efl fait une occupation de fa parejfe, (y s' efl laiffé cor-
rompre k fes profperitez.. Nugari cocpit , & îequâ for-
tunâ in vitium lapfiis eft.
2i eut part aux difgraces de fa famille , fans fe laijfer
corrompre à fa fortune , ni aux flatteries des courti-
fans. Domûs tantùm adverfa feufit , nuUis fortuna:
illecebris aut ambitu civitatis in gaudiura cvidus.
Tacif.
Corrompre «««///?. Virgini illudere, ( lûdo , dis,
fi , film. ) neut. Tacit. Virginem vitiare c« corrum-
pere ou ftuprare ou conftuprare , C o . as , avi , atum.)
ad. Cic. Virgini pudorcm extorquere , ( torqueo ,
ques , C , film. ; ad. Petr.
tiitre fiédt fé(»nd tu erimet . * corrtmfM lu mariages.
COR
Fœcunda culpa: fccula inquinarere nuptias. Horat.
TÀchtr de corrompre un* fille. Attentare pudicitiam
I puellx. Ulp.
Corrompre un juge par argent. Jaéxctra. largitione, pecu-
nià , pretio corrumpere. Judicisfidcmpretio labetada-
re. Cic. * Tâcher de corrompre fa fidélité. Attentare fi-
dem alicujus. Cic. * Tâcher de corrompre quelqu'un par
argent. Pecuniâ aliquem oppugnare. Cic.
Se laijfer aifément corrompre par argent, Pretio habcre
addidam fidem. Cic.
Juge qui fe laijfe corrompre. Judex nummarius , genit.
judicis nummarii , m. Cic.
CORROMPU , m. corrompuc , f. adj. Ivitit , gâté. ]
Corruptus. Vitiatus. Dcpravatus , a , um. * ( On dit
au Comparatif Corrupnor & hoc corruptius , C au
Superlatif ConupuiVimas , a , um. ) Cic.
Unfang corrompu. Sanguis corruptus ou vitiofiis. Celf.
* { Le contraire efl Sanguis intcger. Celf. Un fang
qui n'efl point corrompu. ) * Vn air corrompu. Aër vi-
tiatus. Corruptus cœli tradus. gtnit. tradiis corrupti,
m. Virg.
Corrompu en fcns Moral. iDtréglé. ] Corruftus. Vitia-
tus. Dcpravatus , a , um. Cic.
Des moeurs corrompues. Mores corrupti , depravatique.
Cic. * Une fille corrompue. Vitiata ou corrupta virgo,
Cicer.
Ce pajfage de Cicéron efl corrompu , altéré , gâté. Cor-
ruptus ou dcpravatus eft hoc in loco Cicero.
CORROSIF, m. Corrosive , f. adj. [ êl»' ronge , qui
déchire. ] Rodens, cntis , om. g:n. Celf. * Un médica-
ment carrcfif ] Rodens mcdicamentum , n. Celf
CORROSION , fi f. £ Aciian de ce qui corrode. ] Roûo,
onis , f. Plin.
[ Terme de Médecine. ]
CORROYER , Voyez. CouRoyER.
CORRUPTEUR ', fi m. [ Celui qui corrompt les autres. ]
Corruptor , oris , m. Cic.
CORRUPTIBILITÉ , f. f . [ Slualité des corps , qui leur
donne des principes de corruption. ] i^orrUjîtioms prin-
cipia , orum , n. pi.
CORRUPTIBLE , adj. m. & f . [ Suift peut corrompre. ]
Corruptioni obnoxius , a , um.
CORRUPTION . fi f. [ Action par laquelle une chofe fe
corrompt. Corruptio , onis , f. Cic.
Corruption , [ Ordures , matières corrompues. ] Sordes ,
dium , f. pi. Res corrupta: ,genit. rcrum corruptarum ,
f. plur.
Il y a des animaux qui ne vivent que de corruption. Ple-
raquc animalia corruptis rébus vivunt , ou fordibui
vivunt.
Corruption , fe dit figurément [ en chofes morales."] Cor.
ruptio. Depravatio , onis , f. Ptavitas , atis , f. Cic. *
La corrupeion des moeurs. Moruin pravitas. Corruptcla,
X , f. Dcpravati au corrupti mores , génie. Deprava-
t»rum ou corruptorum morum , m. Cic.
Corruption d'un ?not. Vcibi alicujus depravatio. Cic. *
D'une coutume. Confiictudinis coiruptêla , a; , f . Cic,
CORRUPTRICE, fi f. i Celle qui corrompt. ] Cor-
ruptrii , Icis , f. Cic.
CORS , Voyez. Cor.
CORSAGE , f. m. terme populaire , qui fignifie [ la tail-
le d'une perfonne. ] Corpulcntia , œ , f. Corporatura ^
X , f. Colum. Statura , x , (■ Plin.
^i a un beau corfage , qui a un corps bien taillé ni trof
gras , ni trop maigre. Quadratus , a , um. Celf. Qui
commodà cft ftaturâ neque gracili , neque obscsâ.
CORSAIRE , 1. m. [ Pirate , écumeur de mer , celui qui
court les mers avec un vaiffeau armé , fans aucune
commijfton , pour voler les marchands. \ Pirata , « fia.
COR
Pr«do maritïmus , ftn. praiHônis m.uitimi , m. Cir.
jAtre le mcittr de CorjUire. Piraticim factie. Cic.
De Corsatri. Piratïcus , a , um.
On Ari-ELLE figuréir.er.c Corsaires , ( ,eux qui vendent
trop cher leurs M.irchathiifes , OU qui exigent de plus
grands droits qu'il ne leur efl den , qui ranfonynt rcux
qui font oblizcz de paffcr p.xr leurs mai?:!. ) Afper cxac-
tor , gin. aipeti cxadoris , m. Siànt.
CORSE , [ Ijle de la unr Méditerranée. ] Corsîca , ex ,
f. rlin.
Lis Corses , ou Les hahitans de l'IJle de Corje. Corli ,
oruni , m. pi. ?/««.
^li concerne IcsCorjls. Corsïcus , a , um. Plin.
CORSELET , f. m. [ C»'''''P- ] Loilca ,cx,f. ThoraT,
.îcis , m. ?lin.
CORSET , f. m. [ Petit corps fans manches à l'ufage des
femmes. ] Thorax , âcis , m. ?lin.
CORTÈGE , f. m. [ Compagnie qu'on fait à qrelque Prin-
ce qu'on .tccompagne par honneur. ] Honoritïcus comi-
tâtus , gen. honorifici comitatûs , m.
CORTONE , [ rille de Tofcane. ] Cottôna , a; , f.
CORVÉE, 0» cotiRvÉE , r. f. [ Redevance corporelle qu'on
doit à un Seigneur pour quelque droit ou héritage qu'on
tient de lui. ] Operarum pra-bitio , onis , f.
Gn dit provei-bialemcnt , C'cfl une courvée pour moi que
de l'aller -voir. Hune convcnire , mihi eft labor opero-
fus ac molertus.
CORYPHÉE , C. m.lLe premier , le chef d'un corps ou
de quelque fecle. ] Conphanis , si , m. Cic.
'Eflant à Athènes j' allais écouter Zenon , que nôtre tumi
Phylon appelloit le Coryphée des Epicuriens. Zenônem
quem Philo nofter Coryphxum appellare Epicureorum
folebat , cùin Athenis eirem , audiebam fréquenter.
cic.
GOSAQl.''ES, [ Peuples de la bafe Volinie en Pologne , qui
habitent vers l'embouehcure du Boryjlhene , gc fur le
bord de la mer noire. ] Cosâci , orum , m. pi.
COSMOGRAPHE , f. m. [Hui enfeigne la firuffure du
Monde. ] Qui Mundum defcribit. Cofmographus ,
phi , m.
[ Ce dernier mor ne Ce trouve ni en Latin , ni en Gkc , auflj bien
que Co tmgrafhii:. J
COSMAGRAPHIE ,(.{.[ Srience qui enfeigne la defcrip-
ticn du Monde. ] Miindi defcriptio , onis , f.
GOSMOGRAPHIQUE , adj. m. &f. [ Qui concerne la
Cofmographie.'] Ad mundi defcr ptionem pertïnens ,
entis , omn. gen. Colraographïcus , a , um.
GOSSE , ou COSSAS , f. m. [ Goujfe qui enveloppe les poids,
les fèves (S les autres légumes. ] Silïqua , quae , f. Plin.
* Cofla , X f. dans la baffe Latinité.
COSSON , f. m. [ CharcKfon , calendre > ver qui gafie les
hUds ] Curculio , onis , m. Var.
Se COSSER , V. n. [ en parlant des agneaux V des mou-
tons qui fe heurtent du front en fe battant l'un contre
l'autre, j Conifcare , ( ce , as , avi , atum. ) n. Cor-
•ibus infe inyiccm arietare, ( ariêto, as , avi, atum. )
n. Cic.
COSSU , m. Cossue , f. ( parlant des légumes qui ont bien
des cojfes. ; Siliquis abundans , antis , omn. gen.
Ok dit populairement, ( parlant d'un homme qui eft fort
riche , ) il eft bien cojfu. Bcnc pcculiatus ou nunrimatus
eft. Plaut.
COSTE , on prononce coTl , f. f. terme d'Anatomic, [ Os
long tr menu qui forme les parois de iefiomac , &c. ]
Cofta , ae , f. Celf.
Slui a des coftts. Coftatus , a , um. Var.
GosTEs , ou le rivage de la mer. Litus , genit. litôris , n.
Ora maritinia , «-, f C/r. PUn.
Hoiés fimrnes ttrrtvés fur ves fcjîfi, Ycfttis adaaviiua*
C O S .37»
oris. Virg. Ad litus vellrum appulimus. Siuint.
On DIT , 17» b.-tliment à demi-côté, qui eft fur le penchant
d'une montagne. X,àe% in declivi pofitse , gen. a;dium ii»
dcdivi pofitarum , f. pi.
COSTÉ , on prononce cote , f. m. [ Partie du corps hri-
main qui eft fous les bras depuis les hanches jufques aux
éP.xules. ] Latus , gen. l.itcris , n. Cic.
De cosiÉ. Latcrâlis & hoc latérale , adjcft. gen. is.
Mal de cofté. Latcris dolot , Latcrâlis dolor , otis , m.
Cir.
Il lui prit un md de côté en purlant. Latus ei diccnti
conJ.oiuit. Cir.
Il tomba de fon cheval 0~ fe bleffa fort le cofté. Ex equo
ceddit , &: latus otfendit vehemcnter. Cic. * Crajfus
mourut d'un mal de càté.Ciiiffns lateris dolore conlum-
tus cit. cic.
CostÉ y { fe dit par relation au corps humctin , de tout ce
qui eft à droit t?" à gauche. ) Latus , n. Cic.
Marcher à côté d'une perfonne , ou à côté de lui. Alicu-
jus lateri adhxrere , ( haereo , hxrcs , hi-li , hx-
funi. ) n. Liv.
Il eft toujours à mes côtés , il ne me quitte point. Lateri
mco fcmper adhxiet. Liv. Mihi lemper afsïder. Mihi
alliduus eft cornes. A me ou à latere mco nunquam
difcedit. Cic. eft mihi altct Achâtes.
[ Achateaccompagnoit tou|Outs Enee ; manière proverbiale en
Latin. ]
Marcher les mains fur les cotez, ou aux citez.. Subnixis
alis fe inferrc , ( infëro , infers, intïili , illâtum. ) ad.
Anfatum ambulare , ( ambùlo , as , avi , atum : anla-
tus , a , um. ) ou feulement Se inferre. Plaut. Subni-
xum ambulare, Cic.
Il tenoit fes cotez de rire ou à force de rire. Rifu dillol-
vebat ilia. ?etr.
De costÉ , [ obliquement. ] Obliqué, adv. Cic.
CostÉ fîgnifie Vn certain lieu qu'on défigne par relation
aux cotez, du corps humain. Latus , n. Pars , gen. par--
tis , f Cic. * Les cotez, d'une Ijle. Latera infuis.
Cic.
Je voyois bien que nous ne devions pas prendre ce côte la, et
caufe d' Antoine. Intelligebam non elfe nobis illas par-
tes tenendas propter Antonium. Cic.
Du costÉ ( à la queftion unde fe rend nuffi par les prepofi-
tioiis à ou ab. ) Du côté de l'Orient. Ab Oriente. Ab O-
tientis parnbus. Cic. * Du côté gauche. De parte (îniA
tr.î. Plin. * On accourt de tous les cotez, pour éteindre
cet incendie. Concurritur undique ad commune incea-
dium reftinguenduro. Cic.
Il courut de tôt.' er d'autre paru» très-mauvais chemin.
Curfavit hue & illuc vi.à deterrimà. Ctc.
Nous avns .t cr.-iiydn du côté de li noblejfe. A nobilita»-
te pcriculum nobis impcndet. Cic.
On se sert de la prépofition ad , lors que Du costeJÎ^»»-
fie , vers ou devers , comme Le foleil fléchit fa courCe
du côté du Septentrion , (S" du côté du midy, c'eft-à-
dirc virs le Septentrion (S!" vers le Midy. Sol curfum
.^uum infledit tum ad Septcntrionem , tum ad Meri-
diem. Cic.
Aller d'un autre côté. Aliorsùm ire. Plant. * D« côté
droit , ou à droit , à main droite. Dextrorsùm abire. *
Du côté ^^«ffce.Siniftrorfum. Cic. Hor.
D'un côté eu d'.tutre. Utrinqae, Li utramqiie partcna.
Hinc & hinc. Cic.
Du cofté qu'eft le vent. Utcurrque eft vcntus. Pl.tnt.
De tous costez , [ « /<i queftion ubi. ] Ubiquc.
* [à la queftion unde. ] Undique. * [ à la queiiioa
quô. ] Quoquoverfum. * [ à la queftion qua. ] Hac
illac.
.Ds cecostÉ'CY. [à h fisftion abi. ] Hic. * [ à/^ c]-i-f-
3Bb ij
380 C O S
ftior) unde. ] HiiiC. * [à lu quefiion quo. ] Hue. *
[_à la queftion quà. ] Hac.
D'un autre costé. {_ à la queftion ubi. ] Alil i. * [ ^
la quefiion unde. ] Aliuadè. * { à la quefiion quô. ]
Aliorsiim. 1 * {_ à la quefiion quà. ] Alià via. ablat.
D'un costÉ (y d'autre. [ la quefiion ubl. ] Hic , illic.
* [àla quefiion unde. ] Hinc , illinc. * [_à la quefiion
quo. ] Hue , illuc. '* \_àla quefiion quà. ] Hac , lUac.
De quel coté î Quô î
Ve quelque côté que. Quocunque , avec un fujjonclif.
CostÉ fignifie figurément ( Le parti & la faveur. ) com-
me Efire du côté de quelqu'un , être de fon parti , tenir
fin parti. Scare ab aliquo , ou à paitibus alicujus. Cic.
Tueri partes alicujus. Horat. Pactes alicujus defendcre.
Stare pro aliquo. g^uint. * Avoir quelqu'un de fin côté.
Habere aliquem in partibus. Tacit.
Ils étoient du côté des Romains. Romans partis erant.
Liv.
Se mettre ou j>afier du côté de quelqu'un. Defcendcre oit
tranfire in partes alicujus. Tacit. * Je cr.ùns four
nôtre côté , pour nôtre parti. Noftras parti timeo. Cic.
Terent.
CostÉ fe dit encore au figuré ( des manières de regar-
der & de concevoir les chofis. ) Pars , genit. partis , f.
Cicer.
tes envieux ne regardent jamais les avantages des autres
du bon côté. Lividi limis oculis fcmper afpiciunt aUo-
rum commoda. Cic.
Tourner fon efprit de tous les cotez.. In omnes partes Tcr-
farc animuin. Liv.
Tourner les témoins de tous les cotez,. Verfare tcftes.
Je ne fiai de quel côté letc tourner. Quo me vertam ,
nefcio. Terent. * // ne fiavoit de quel côté fe tourner.
Que fe verteret non habebat. Cic.
Ils s'en allaient chacun chez foy , les uns d'un côté , les
autres d'un autre. Suam quifque ibant diverfi domum.
Tlaut.
On dit encore au figuré , Mettre quelqu'un fur le côté
( l'enyvrer. ) Deponete aliquem vino. Flaut.
Un fils du côté gauche , pour dire Un bâtard. Spurius ,
ii , m. Ter.
ÇOSTEAU , f. m. on prononce coteau en élevant l'o.
[ Petite élévation de terre en forme de colline. ] Collis,
is , f. Cic. ^ r -r ,.
COSTELETTE , on prononce côtelette , enfaijMt L o
long , fubltantiffcmiu. [ Une petite côte. ] Parva cofta,
K , f. , ,
COSTOYER , on prononce côtoyer , V. aft. [ Marcher
à côté d'une pcrfomic. J Cingerc alicujus latus , ( cin-
go, cingis , cinxi , cinftum. ) aft. Ovid.
CosioyeR fignifie auffi Marcher le long d'une côte ou le
long de quelque lieu. Littus légère , ( lego , legis, legi,
leftum.) Lîi/. Oras maritimas légère, yirg. Litus ra-
dere , ( rado , radis , rafi , rafum. ) aft. Virg.
Apr'ès avoir côtoyé toute la côte voifinc. Proximo latere
lefto. Tacit.
Cofioyer les montagnes. Légère montes. _
COTÉ , adjea. & fubft. f. [ Partie d'un tout qui efi di-
vifé pour en difinbucr à chacun fa cote-part , fitt pour
le gain , foit pour la perte. ] Quota pats^, gemt. quotas
partis , f.
COTE , ( vefiement. ) P'oyex. CoTTE.
COTER , Voyez Cotier.
COTERET , wyfxCoTRET.
COTHURNE ,'fubftantif mafculin. [CV/ fine efpece de
Soulier ou de Patin élevé par des femelles^ de liège ,
dont fe firvoicnt les anciens Acteurs de tragédie fur la.
fcene , pour paraître de plus belle tmlle. } Cothiunus ,
ni , iD. Cic,
C O T
f U couvroit le gras de la j.imbe , & eftoit lié fous le genou. ]
Cothurne fe dit figurément C du fiilc pompeu.i: (s" tragi-
que."jEfope a chauffe le cothurne. \n cothurnis novis pro-
dit Aiopus. Ph&d. c'eft-à-dirc a ch.^ngé fa manière de ■
s'i.. primer on fon fl de.
Chaufftr le cothurne. (_ s'enfier. ) Magnum loqui nitique
cothurno. Hor.
Mettre bas le cothurne , abaiffer fon fiile, Vertete flilum.
Horat.
COTIGNAC , fubft. m. [ Confiture ou pafie de coin.'] Co-
tonea facchâro condita , génit. cotoncorum facchato
conditorum , neut. plur.
COTILLON ou CoTTiLLON/ubft.m.diminutifdeCoTTE
[ Petite Juppé ou Cotte de deffous.} Crocorula,a-,f.f/»«f.
On di r en parlant d'un homme débauché , qu'il aime le
cotillon , qu'// aime fort la fille. Pucllanus eft. Petr.
Scortorum eft cupiens ou cnpientilllmus, Tacit.
COTISATION , fubft. f. [ Sa part d'une fomme à laquellt
on efi ta.xé. ] Quota ou julia pars , génit. quotx oh
jurta; partis, f.
COTISER, V. adl . [ Marquer à chacun la qu.xntité de ce
qu'il doit payer d'une Jou/me qui efi à lever fur une com-
munauté. ] Imponere ou impcrare fuam cuique partem
ftipendii ou tributi ( imp5no,pôuis , pofui , pofitum :
impcro, as , avi , atum. ) aél. Cic.
on cotifa les Cenfeurs à payer trois cens deniers pour la ft/t.'
tue du Prc'f<;«r.Singulis Cenforibus dcnarii trecenti ad
ftatuam Pra'toris imperati fuat. Cic.
Se cotifer foy -même. Si&i aliquam pccunix fummam im-
pcrare.
COTITÉ , fubft. f. [ Sa cote-part d'une fomme. ] Quota
pars , génit. quota: partis , f. Ovid.
COTON , fubft. m. [ Subfiance humide qu'on trouve dans
des gouffes d'une plante qui provient d'une graine de l*
grofeur d'un petit pois, quand le fruit en efi meur, il de-
vient blanc comme de la neige ; (s" c'efl là quefi content*
le coton qui fe file , & dont an fait de belles toiles. ]
Gollipii ou xyli bombyx , genit. bombycis , fem Lanû-
go , gïnis , f.
Toile de coton. Tcla è fiio xylïno texta, gemt. tela; è filo
xylino texta; , f.
Coton fe dit auffi {du duvit qui vient fur qttelqites fruits,
& au vifage des jeunes gens av.int l'âge de pnberté. )
Lanûgo , gïnis , i. Colum.
COTONNÉ , mafculin. CotonnÉe , f. f §)ui efi rempli
de coton , oh l'on a mis du coton. J Xylino filo fartus ,
a , um.
CotonnÉ fe dit ( de certaines étoffes que l'on voit parfe-
mees de petits floccons de coton. ) Flocculis lanuginofis
perfperfus , ou rcfperfus , ou fartus , a, um.
COTONNEUX , m. Cotonneuse , fem. adjeil. iPar-
lant de certains fruits dont la peau efi couverte d'une
efpece de moujfe, qui reffemble au coton. ] Lanuginofus,
a , um. Plin.
COTONNER , V. ad. [ Mettre du cotton dans quelque
chofe pour la rendre plus molle (sf plus douce. ] Xylino
fiio farcire, ( farcio, farcis, farfi, fartum ou fardum.j
ou rcfercire.
CoTONNER fignifie auffi Commencer àfe couvrir de du-
vet. Lanugine veftiri , ( veftior , iris , itus funi.) paC
Plin.
COTONNIER , fubft. m.[ Plante qui porte le coeon.]GoC'
fipion , ii , n. Xyluni , li , n. Plin.
De cotonniek. Xylïnus , a , um. Plin.
COTRET ilibft. m. [ Menu bois court (ff relié avec des
harts.'^ Coftrêtum, ti , n. qu'on dit au lieu de conltric-
tum , à caufe qu'il eji lié en deux endroits.
[ Ce nom a elfe donne à celte elpece de bujs , pane qu'il eft vCi
iiu d'abord de la f oreif de ViIIieis CoAxeis. J
C O T
COTTE , r. f . [ Partie du vêtement des femmes , ^itl s at-
tache à leur ceinture (y qi<i defccnd jufqiies en bm. j
Ciocôta , a: , f . Cic.
CoTiE de maille , ou JaCQPE de maille , [ Armure en
ferme de chemifette tijfu'e de plufieurs petits anneaux de
fer. ] Lorica hamis confcrta , f. Firg.
Cotte d'armes, ou Hoqueton, [ Habit de guerre à l'ufa-
ge des Romains. ] PaluJamentum , ti , n. Liv. Sagum,
gi , 11. Cic,
Cotte en termes de Palais , ( f/? une lettre ou un chiffre
qu'on met au dos d'une pièce mentionnée en un inventai-
re. ) Nota , a: , f .
Cette pièce tfl produite fous la cotte B. Inftrumentum pro-
latum fub cottâ B.
COTTER , V. aft. [ Marquer une pièce au dos d'une lettre
de l'alphabet ou d'un chiff're. ] Notarc , ( noto , as ,
avi, atum. ) Infcribcre, ( fcribo, Icribis, fcripli , fcnp-
tum. ) ait. ace.
CoTTER fignitieaufll Citer,marquer précifément un pajfage
d'un Autheur. Scnptcris alicujus vcrba afFerre o« pio-
terre, ( fëro, fers , tuli, lâtum. ) Citare. LauJ.ire , ( o,
as , avi , acum. ) aft. ace.
COTTERIE , I. f. [ Troupe oufocieté de quelques Bour-
geois qui fe hantent familièrement , jouent t? mangent
ordinairement enfemble. ] Sodalitium , il , n. Cic.
Ils font de la même cotterie. Suât lodales. Sunt combi-
bônes. Sunt cjuldem fùdalitii.
COTYLE , fubft. mafc. terme de Médecine ( qui fe dit
des cavitex. dts os ou embo'etures. ) Acetabulum , li , n.
Vlin.
COTYLEDON , f. m. terme d'Anatomie , ( qui fe dit
de l'orifice des -veines hypogaflriques ou ombilicales , qui
entrent dans le corps & dans le col de la matrice. Ace-
tabiiia , orum , n. pi. Vlin.
Cotylédon , [ Plante qu'on appelle le nombril de Venus, ]
Umbilïcus Veneris , ci , m.
COU , f. m. on difoit autrefois Col , qui n'eft plus en
ufagc qu'en quelques phrales. [ C'ejl la partie du corps
huniain , qui eji entre la tète tT le tronc du corpi. col-
lum , i , n. cic. * On trouve collus , i , m. dans Plan-
te. * Le derrière du co:t ou le chiaon du cou s'appelle en
latin ccrvix , ic'S f. * Le creux qui efl entre la premiè-
re CT h féconde vertèbre , s'appelle la Nuque, t? en la-
tin Folla , « ,f.
On dit qu'(7/j homme s'eji rompu le co'i , pour dire quV/
s'iji bUJfe , encore que ce joU en toute autre paitie que
le cou. Cccidit & perhêgit libi aliquid. Ter. Ftcgit ou
pcrfregit (ibi aliquid. Cic.
Et en le sens on dit ligurcment ( de la fortune , des af-
faires. ) Ce Marchand s'efl rompu le cou , s'efi ruiné.
Ptffumdedit le. Perfrcgit rcs fuas. Opes fuas fregit.
Liv.
Ro?npre le cou à une affaire , pour dire Y apporter des obf-
tacles, l'empêcher de reiijfir. Sufceptum negotium inter-
pellare , ( pello, as , avi , atum. ) Intcrvertere , ( ver-
to , vertis , verti , verfum. ) Rem aliquam remorari ,
( môror , aris , atus lum. } dcp. ace. cic. Caf
On dit au/fi , Sauter au cou de quelqu'un , pour dire Le
baifer , l'embraffer , le carcfftr. Aliquem ampledi , ou
comple(fti, ( pleftor, eris , plexus lum. ) dep. Ctc. Am-
plexu coUum alicujus petcre, ( peto, petis , petu , pe-
titum. ) a<£l. Huint.
Cou le dit encore par refTemblance de plujleurs chofes lon-
gues, menues & étroites. ) Le cou d'une bouteille. Lagê-
nx collum. Vh^d.
On dit pareillement ( pour ajfurer unechofe.) Je -veux
avoir le cou coupé , pour dire Je gagerais ma tête a cou-
per. Diipeream. Pcrdat me Jupiter , (i , ts'c.
On dit qu'C//> homme n pris fes jambes à fin coh , pour
COU
î8r
dire qn' Il s'efl en allé , qu7/ efi parti. Se in viam dedic.
Cic. Se via; commifit.
On dit ( d'une mère qui flatte trop fes enfans & leur ter-
met toutes chofes.) qu'£//f leur met la^corde au cou. Col-
lum obftringit libëris. Plaut.
COUARD , mafc. Couarde , féminin adj. [ ^«/ m.tn-
que de hardiejfe , qui a de ta lâcheté G" de la poltron-
nerie. ] Ignavus , a , um. Vecors, gen. vecordis, oran.
gen. Cic.
r \,ot bas & populaire. ]
COUARDISE , f. f. [ Timidité , poltronnerie. ] IgiiaTis.
Vecordia , ar , f . Cic.
[ Vieux mot & du peuple. ]
COUCHANT , comme un fubftantif. * Le couchant , h
Soleil couchant. Sol occïdens, génit. folis occidencis,'ra.
feul.
Chien couchant {pour chajfer les perdrix.) Canis cubïtor,
genit. canis cubitpris , m.
On dit au figuré , Taire le chien couchant devant quel-
qu'un , ran.per devant luy , luy fflire des foùmijfions baf-
fes er interejfées. Alicui lubpaïpari , ( por , ans , atus
fum. ) dep. Pi<j«r.Jadare caudam antc aliquem. p,rf.
On DIT cp:On adore pltitit le folcil levant, que le cou-
ch.mt , pour dire qu'0« s'attache plutôt à la fortune des
jeunes Princes , qu'à celle des vieux. ] Favctur iiia^^is
nafcenti , quàm occident! Soli. °
COUCHE , fubft. f. [ Bois de lit fur quoj- on couche. ] Lcc»
tus , ti , m. Ledi fulcrum , cri , n.
On dit en ce fcns au figuré , c^WUne femme a foùiVé f».
crache ,fon lit , ( quandUUe y a introduit un autre hom^
me que fon mari. ) Liiit thal.ïmum.Violavit Koioi.Ovid.
Sen. Contcmeravit torum. Legitimi toci fefellit jura»
Ovid.
Couche de jardin. Pulvïnus , ni , m. Qol.
Couche ell auili Vn enduit de couleurs qu'on met fur de la>
toile ou du bois Coloris induûio, onis , f. coior indu-
dus , genit. coloris indudi , m.
On n'a mis encore fur cette toile que la première coucht.
Huic linteo primi colores indudi funt.
Couche lignifie aulfi V enfantement. Partus , iis , m.
Cicer.
Femme qui efl en couche. Puerpcra , a? , f. Ter.
Le temps qu'une femme efl en couche, Puerperium , it ,
ncut. plaut.
Elle efl en couche. Pucrperio cubât. Plaut. Eft pucr-
përa.
Le temps de fes couches efl proche,Elle efl prête d'accoucher.
Huic appétit propinqua paritûdo. Propc adcft partus. '
Plaut. Propé mftat partus. Ter.
Elle efl encore indifpojée de fes couches. Puerperio adhuc
a:gra c(t. Plaut.
Une faiiffe couche. Abortus , ûs , mafc. Abortio , onis ,
f. Cic.
Taire une faujfe couche. Abortum facere ou pati. Plin.
Tftre en danger de faire une faujfe couche. Aborcu peri-
clitari. Celf.
Couche , [ Enduit de mortier ou de fluc. ] Corium , it ,
neut. crufta , a; , f . Vitr.
Lors qu'on aura appliqué trois couches de mortier &• de
marbre fur les murs. Cùm tribus ^coriis arenï & icem
marmôris folidati pariêtes fuerint. Vitr.
si l'on ne mettoit qu'une couche de mortier £3* de fable, £r
une de marbre pilé , l'enduit feroit trop mince. Si ununi
corium arense , & unum minuti marmôris effet iiir
dudum , teclorium efl'ec nimis tenue. Vitr.
Couche eft auffi Un linge double qu'on met aux enfans
pour recevoir leurs ordures. Lintcolum , ii, neut. cunar.
arum , fem.
COUCHÉ , mafc. Couchée , feai. part. part". Cubaus ,
Bbb iij
jgt cou _
Recîibans. Recumbent. Jacens , entîs , omn. gen,.
^firs couché , être au Ih.ln Icdlo jacere, ( jaceo , jaccs,
jsicuijf/insfnpin.) n. Cic. In lefto cubare, (cubo, cubas,
cubui , cubïtum. ) n. Fiant, la kCto effe. Cic.
Tfire couché à terre tout de fin long. Humi jacere. Cic.
Couché, [ parlant des Afires. ] Apres le fileil couché. Pofl
Solis occafum. Occiduo Sole. abl. Celf.
Ils arri-verent icy àfeUil couché. Hue advcnerunt poft So-
lis occafuin.
COUCHÉE , f. f . [ Gifie , lieu oh l'on couche en voyage. ]
Manfîo , onis , f. Suet. Diverfoiium , ii , n. Taberna
diverforia , x , f . Fiant.
A la première couchée. Ad piimam manfîonem. Suet.
Il y a huit couchées ou huit gifies de l'Arabie heureufe^à
cette haute montagne. Manllonibus o£to diilat regio
turifcra à monte excelfo. ?lin.
COUCHER , V. ad. & d. [ Efiendre en long , mettre en
terre. ] Sterncre. Profternere , ( flerno, flernis , ftravi ,
flratum. ) Deponere, ( pôno, pônis, pofui , pofitum. )
Deniittere , ( jnitto, mittis, mifi , jniiruni, ) aft. ace.
Colum,
Coucher une plantt ou la vigne. Deprimere plantam ou
vitcm in terrain. Vineam in terram profternere. Col.
On dit aufli Coucher au feu , pour dire coucher la broche
devant le feu pour faire rôtir la viande. Apponere car-
nes ad ignem ou ad Vulcaci violentiam. Flaut.
Coucher lignifie Abbattre ce qui cji élevé pour le mettre
à fleur de terre. Dejiccre , ( jicio, jïcis, jëci, jeûum. )
Profternere, adl. ace. * // faut coucher par terre ces
*rbres. Hx arbores humi funt piofternenda; ou deji-
cieuda:.
In ce lêns on dit <\\i'U» lutteur a couché fon homme par
terre , qu'U» combattant a couché fin ennemi par terre ,
qu'/Z l'a couché fur le carreau. Luftator hoftem ferro
proftravit, Sil-Ital. Proftravit humi corpus inimici
Liv.
On dit encore en cette lignification , Coucher une bou-
teille fur le côté, pour dire La vuider. Lagënam epota-
re ou e.xhaurire. Liv-
La pluye a couché les bleds , les a abbasus C renverfez.
Procubuerunt fegetes inibtibus. df.
CoucH ER , [ Vifpofer une arme à feu pour la tirer. ] com-
me Coucher fin innemy en joui. Dirigere telam in hof-
tem, ( rïgo , rïgis , rexi^ rcdum. ) &&. Hor.
En ce fens on le dit au figuré, ( de ceux qui vifint à quel-
que chofe avar.t.tgeufe , qu'ils tàchetit u'vbtenir. ) Il y a
long-temps que ce jeune homme couche enjoué cette fille.^
qu'il la leut éfoufir. Jam diu cft ex quo adolefceos
animum adjêcit ad hanc virginera. Ter.
Il couche en joue cette charge. Dirïgit artcs ruas ad illud
niunus habendum.
Coucher , [ Mettre au lit , aider à quelqu'un k le dés-
habUUr pour fi mettre au lit. ].Aliquem in ledo collo-
care , ( lôco , as , avi , atum.^ ou cornponere, ( pôno ,
pônis , pofui , pofuum. ; ait. ace. Ttr. Flaut.
Coucher , ou ïfire couché. Cubare. Rccubare , ( cûbo ,
cubas , cubui , cubïtum. ) n. jacere in le<5lo , ( jaceo,
jaees , ']a.cm , fans fupin. ) n. Cic. Flaut.
Coucher fur le ventre ou le vif.r-ge dijfous. Cubaxe in fa-
cieni. Juv. Toto corporc in vultus fterni. Stat. * Cou-
cher fir le dos , le ventre en haut. Cubare fupînum ,
{ fupinus , a , um. ) Juv. * Sur le côté. Cubare ia
latëra.
Coucher k part. Secubare. Liv. ■* Coucher entre deux.
Intcrjaçere. Liv. * Coucher dehors Foris pernoûare.
Ter. Abnoûare. Sen.
Il ne couchoit que fur la paille à l'âge de quatre - vingt
ans. Annos oiftosinia natus lUameutis incnbabat.
Est..
COU
On dit en ce fens Coucher à la belle étoile , ou à l'enfeig~
ne de.la Lune. Sub dio pernoftaie. Hor.
Il coucha chez, un de fis amis. Apud aliquem ex amicis;
manfit. Suet.
Coucher dam un même lit avec un autre. Vefticoutuber-
nium facete. Fetr.
Coucher , [ Avoir habitation chamelle avec une file ou
une femme. ] Cum virgine cubare. Cic. Concumbere ,
( cumbo, cumbis, cubui, cubïtum.) OV. ( On trouve ce
verbe avec le Datif. Puero Venus eonciibuit. Tibul. )
* Cum aliquâ muliere eonfucfcere , ( confuefco , is ».
confuevi , confuetum. n. Flaut.
Coucher avec la femme d'autray. Cubile alicujus inirc.
Cic. Indormire alienis amplexibus. Fetr.
$£ COUCHER , [ Se mettre au lit.'\ Leûum petere, ( peto ,.
petis, petivi , ou petii , petîtum. } aàt. Ovid. Lefto fe
commendare (do, as, avi, atum.) Flaut. CJiiicti fe darC-
e« tradere. Cic. Membra fopori date. Hor.
S'aller coucher. Cubïtum ire ou abire, (eo, is, ivi, ïtum.}
Ji. Ad dormiendum proficifci, (cifcor, cifceris , profec-
tus fum. ) dep. Cat. Flaut. Ire dotmitum. Se eonfcrre
dormitum. Cic. ^ // s'eft allé coucher fans fouper. Incœ-
natus ivit cnbitum. Dormit incœnatus. Flaut.
'Ejlre couché au lit fort raalade. Graviter jacere. * E/îce
couché fur l'herbe. In herbâ rccumbere.
Se coucher , [ S'étendre tout de fin long par terre. ] Pro-
cumbere, ( cumbo, cumbis, cubui, cubitum, mis fini.')
Virg. Humi ««terra:, ou ad terram procumbcre. Ovid.
ce qui fi dit de l'homme cr dis animaux;car on dit Pro-
cumbit humi bos. Virg.
Se coucher , [_parlant du fileil cr des afires , quand Hi
difparoijfent de dejfus nôtre horifon ] Occidcre , ( cïdo,-
cïdis, eïdi, cafum. n. * Le fileil , les aflres fi couchent.
Soi occidit, occïdunt aftra. Cic.
Le fileil étant prefque couché. Sole jam ferè occiduo. .4«/-
GV/. Praecipitante in occafum die. Tac.
Coucher fe dit aufli [ des enduits de couleurs qu'on étend
fur toutes fortes de chofes. '• Colores rndlieerc, f dûco ,
dûeis, duxi , dudlum. ) a£t. dat. Plin.
Coucher fignifie encore Mettre au jeu, [ p.trce qu'ers,
effet on couche, on étend l'argent fur u?:e table er fur une-
carte ] Deponere. Conferre, ( pôno, pônis, pofui poli-
tum , confero , fers, tûli , coll.îtum. ) art. ace.
Coucher dix écus fur une carte. In unum folium luforiuiiï'
denos nunimos deponere. ( Suétone a dit Siiigulos de-
narios in fingulos talos conP.-rre. )
[ Le Verbe Depmeyt !e irouve en ce fens dans Virgile, en cette fig-
nrficaiion ; on le dit fi;.,iuenient des paroles, Icis q' 'or hablc,.
ou qu'on dit quelque chofe de grand , de niaj^niiique & d'extia»
ordinaire : comme ]
Ce jeune homme ne demande pas moins qu'une fille avec
cent mille écus en mariage , c'efi coucher gros. Hic ado-
lefctns vult nubere in divitias niaiimas , nimium fané
poftulat , ou plus îequo fibi fumit.
Coucher fè dit figurément [ des chofes fpirituelles , des
écritures , duftiie. ] comme // couche bien par écrit y
Il écrit poliment. Concinnè ou eleganter ou peritè fcri-
bit. cic. Graphïcè fcribir.
Coucher ou Rédiger par écrit. Aliquid mandare fcriptiï.-
Commendare monumentis. art. Scriptmâ perfequi ,
( scquor , fequeris , fccûtus fum. ) dep. Cic.
Coucher par écrit le difcours de quelqu'un. Mémorise oit
litteris ou monumentis prodere ùrmonem alicujus. Cir.
Coucher fignifie auffi Employer , comprendre dans un ac-
te , dans un tejiament. Exprin ère , ( prïmo , prïmis >
prefll, prcU'um.) Digcrere, ( gëro, gëris, geftî, geftum.)
art. ace. Cic. * L'Arrêt eft couché en ces termes. Senatûs ■
eoaifultum his yerbis exprclTum eft. Yerba decreti hsc
fuat. Decretum eft huji,ifmodi«.
cou
■Ctucher farfon te/tament. Cavcte teftamtnto. Cic.
Coucher dans [es comptes, Rationibus inferre , ( inféra,
infers , intûli , illatuni. ) adl. ace. Cic.
Coucher au chapitre des dons qu'on (* rtceus du Prince.
' Expenfum ferre Uberalitatis Principis. Plin-Jun.
Coucher une fentence obfcurément. Formas rerum judica-
tarum ambiguë & perplexe fcriberc.
Avoir couché par ordre toutes [es dettes d Mis fort journal.
Nomina fua in codicem accepti & expenfi digefta ha-
bcre. Cic.
On dit en ce fens qu'U» homme eft couché fur l'Efînt ,
pour dire qu7/ a été mis (S employé fur l'Efiat , fur Is
catalogue de ceux qui doi-uent être payez, de penfions &
de quelques appointemens. Iliius iiomen in rationcs
Régis munificas relatum eft.
Coucher quelqu'un fur l'Efiat. Alicujus nomcn in ratio-
nes ftipendiarias Régis referre.
JLE COUCHER y ou te. couche ( cemme en le prononce. )
fubrt. mafc. \_Aiiion de fe coucher.'^ Cubitus. Cubitus,
ûs , m. Vlin.
Il eft tous les jours au couché du Roi, Rcji cubanti alll-
duus eft. Alliduum fc prxbet Regi cubanti. Adcll Ré-
gi cubanti.
Le couche», dit Soleil. Solis occâfus , sus , m. Flaut.
COUCHETTE , lubftantif féminin. [ Petit lit fans pi-
liers c fans citl. ] Leûulus , li , mafc. Grabâtus , ti ,
m. Cic. Mart.
COUCHEUR , m. Coucheuse , f- adj. [ â£" couche avec
un autre. ] Lefti focius , i , m. "♦■ pour une femme. Lcc-
ti focia , as , f .
Vn'coucbeur , qui dort tranquillement. Tranquille dor-
micns , entis , omn. gen.
COUCOU , f. m. [ Oifeau dont le nom eft exprimé par
fin cri , qui -va pondre dans le nid des autres. ] Cucii-
lus , li , m. Horat.
COUCY coucY , adr. [ Tellement é^uellement. ] Ut ut
^ Quocjuo modo. abl.
[ Fai;on de parler balle & populaire. ]
COUDE , fubibntif mafculin. [ Pli que fait le bras. ]
Cubïtas , i , inalc. Plaut. Celf. Cubita , orum , ncut.
pi. Plin,
COUDÉE , fubft. fcm. [ Mefure dont les Anciens fe
firvoient , er fur tout les Hébreux , qui étott compofée
d'un pied (S quatre doigts. ] Cubitus , ti , m. Celf.
Cubita , orum , n. pi. Vitr. Liv. Sefijuïpes , genit.
fcfquipêdis , m. Col.
nui eft d'une coudée ou qui a une coudée. Cubitalis &
hoc cubitale , adj. gentt, is , Ilin,
Il n'a jamais plus de deux coudées di haut. Proecritas
intra bina cubita fubdiHt. Plin.
Sa tige eft haute d'une coudée , £y quelquefois de deux.
Caulis cjus cubitalis Si. fa;pc duorum cubitorum.
Plin.
Vne petite tour , qui n'a pas moins de douze coudées de
large. Turricùla lata non minus cubita duodêna. yirg.
On dit C[\i'lls n'ont pas plus de huit coudées de haut.
Oftonûin cubitorum clic dicuntur. Plin.
Ou DIT fièrement , // a fet coudées franches, il »'eft
point gefné , ni en brajfiere , il fait ce qu'il veut. Libe-
riiis vivendi eft illi poteftas. Terent. Facit quod lUi
libitum eft. Prout lubido eft , ou pro fuâ libidine ,
cuiiûa Agit. Plaut.
COUDOYER , V. ad:. [ Choquer quelqu'un en le pouffant
a-vec le coude. ] Cubico aliquem pulfate , ( o , as ,
avi , atum. ) iC\.
COTJDRAYE ,Ç.i.i Lieit planté de coudriers. ] Corylë-
tum , ti , n. Ovid.
COUDRE , ou Coudrier , f. m. [ Arbrt qui porte les
notfettes. j Corylus , li , f. T/rj.
COlî ,g,
ne cenire «su de etudrier. Colurnus, a , ura, Citt.
COUDRE , V. aft [ Joindre délicatement une chofe à une
autre. ] Suere. Confuete. Infuere , ( fuo , fuis , fui , s5-
I tum. ) a£t. ace, yar.
'^Coudre enfemble , rejoindre les lèvres d'une playe. Com-
mittcre oras plagx futûris. Celf Acu & aciâ plagara
tranffuere ou fueie. Celf.
On coud la peau avec du fil pajfé dans une aiguille. Cu-
tis acu filum ducente tranlfuitur. Celf.
[ On trouvera ce Verbe François con,ugué parmi les irréguli«r»
à la fin de ce Livre. ]
Coudre des pièces d'or dans la doublure d'an vieux man-
teau. Nummos aureoj in panais tunïcx detrita: intùs
confuete. Peir.
Coudre fe dit iîgurément [ des pajftges d'Auteurs , çs*
des hiftoires qu'en ajoute dans les ouvrages pour les al~
longer ou les égayer. ] Attexere Hiftorias. Sctiptoruni
loca addere ad o» in opus aliquod. cic.
On dit en ce fcnj proTetbialement , Il fattt coudre lu
peau du renard avec celle du lion , pour dire que ce
n'eft pas ajfez, d'employer /.» force contre nos ennemis ,
mais encore la rufe tr l'adrejjé. Non tI tantùm , fcd
etiam aftu agendum ou depugnandum cum hofte. Cu-
tis vulplna conluenda eft cum cute leonis.
COUENE , fubftantif féminin. iGroJfe peau qu'on lève
de defi'us le lard d'un cochon. J Suis cutis , tis , fem<'
Cicer.
COXJEITE , Voyez, conz.
COULAMMENT , adv. [ D'une manière ftuide es" eou*
l.%nte. ] comme cet Orateur parle coulamment (3" nette~
ment. Plané & dilucidè loquitur. Fluiè & perfpicue lo-
quitur. Liquidiùs loquitur. Cic.
[ Il ne fe dit que des paroles qui n'ont rien de rude à l'o cille ,
qui viennent abondamment U nacurellemcnt a la fuite les unes
des autres, ]
COULANT , m. Coulante , f. part. ad. [ Sui eft flui-
de. ] Huens , entis , om. gen. Fluidus , a , um. Cic.
Fluius , a , um. Plin.
Coulant , [ Siut eft doux , qui n'eft pas rude. ] Un vite,
coulant , qui eft bien agréable à boire. Lene viauni , ge-
nit. leuis Tini , n. Ter.
On le dit iigurcment, (des paroles (T dufiile.) comme.
Un difcours coulant. Libère fluens oratio , gen. libéré
fluentis orationis , f. cum Icnitate fluens oiatio. Cic.
*■ Des vers coulans. Faciles verfus. MoUiùscuntes ver-
fus. Hor.
Un Coulant garni de diamants, f. m. Nodus niargari-
tarum currax , genit. nodi curracis , m.
COULEMENT , lubft. m. [ Flux d'une chofe liquide. ]
Fluxio , onis , f. Cic, ♦ U» coulement de fang. Fluxio
fanguinis. Cic.
COULER , V. adl. & neut. [ Se mouvoir avec fluidité ,
qui fe dit du cours ordinaire des eaux. ] Fluere , ( fluo,
fluis , fluxi , fluxum. } Manare , ( mano , manas, ma--
navi , atura.) Decurrere , ( curro, curris , curri , cur-
fum. ) n. Cic. Phtd.
couler autour, ou k l'entvur. Circumfluere. Plin, * Cou-
ler vers quelque lieu. Affluere. Col. Plin. * Couler de
tous cotez. DiiHuere. Lucr. * Couler en bas. Defluerc.
Virg. Perfluere. Ter. Couler defious ou au- defious. Sub-
terfluere. Plin. * Couler dedans. Influere. * Couler
entre deux, Interfluere. Intermeaie. Plin. * Couler
par-dejfus Superfluerc. Supermeare , ( meo , as , avi ,
atum. ^ n. * couler après. Pr.cterlabi , ( labor , labë-
ris , lapfus fum. ) depon. Sen, '^ Couler enfemble. Con-
flucre , neut, Pltn.
Quand le Pailole ne coulerait que pour vot4s. Tibi licet
fluat Paftôlus. Horat. [ e^iiand vous pojfederiez, toutes
tes richefies du monde. ]
[ Le racole <jui ell un û.uve de L/'die lou'.oii autrefois une
384
cou
cfpece de fablon d'or , ce qui faifoit en partie U prodigieufe
richeffe du Roy Ctéfus ; d'où vient qu'on dit en proveibe
( T:bî fA£ldmfltiit , Le parole coule pour vous , c'eft-à-dire ,
Vous avez autant d'or que Crélus. )
jnwe couler l'cnu dam les chemins. Deducere aquam in
vias. C'^t.
Couler , [ Pnjfer , filtrer , rendre clair (y plus liquide. ]
Colare. Percolare , ( c51o , as , avi , atum. ) Col.
Linteo faccare , ( facco , as , avi , atum. ) atV. Pli»,
ils coulent ou font couler ces chofes à travers des faniers
de jonc. In junceis fifcellis ca percôlant. Col.
Couler fe dit aulTi [ des humeurs çr des fucs enfermez,
dans les corps anwH!., ) Pluere. Manare. Permanare.
Cicer.
te fang coule dans les 'veines. Sanguis per venas fluit
eu permânat ou diffunditur. Cic. * Le fang ne coule
plus. Conquiefcit languis. Celf.
X,a fueur mêlée a-vec le fard lui couloit du front com-
me des ruiffeaux. Perfluebant per fiomem acacix rivi.
Vctr.
Laipr couler des larmes. EfFiindere ou profundere la-
crynias. Cic.
Ils ne pouvoient s'cmptcher de laiffer couler des larmes
de jojie. Non continebant prx gaudio lacrymas. C^f.
La fueur lui couloir de tout le corps. Manabat fudor toto
corpore. Luc. Eniittebat fudorem è corpore. Plin. Mul-
to ludore manabat. Cic. Sudoi fluebat ou ibat per om-
nés artus. Virg.
Les larmes lui cculoient des yeux en abondance. Plurima
lacryma illi manabat. Hor. Illi lacryma: fluebant.
Ovid. Profundcbat lacrymas. Cic.
Couler , [ Faire entrer goutte à goutte."] Immittcre ,
( mitto , mittis , mifî , milTum. ) Infundcie , ( fundo,
fundis, fudi , fufum. ) Injicere , ( jicio , jïcis , jcci,
iedlum. ) au. ace. Dans in a-vec l'accufatif. Cic.
On lui coula de l'or fondu dans la bouche. Liquidum au-
rum in ridlum oris infufum eft. Tlor-Rom.
Couler ou Couler à fonds des vaijfeaux. Naves mer-
gere ou demergere , { mergo , mergis , merfi , mer-
fum. ) ou deprimere ou fupprimere , ( prïmo , prïmis,
prefli , preffum. ) ad. ace. Cétf. 0-vid. Jufl.
On coula trois de nos -v.iijfeaux à fonds. Très è noflris
nr.vibus deprimuntur. Hirt.
Gn dit figuiément en ce fens , Couler quelqu'un à fond ,
le perdre entièrement. Mergere aliquem. Hor. * Le
ruiner entièrement , lui ôter tous fis bims. Aliqucm
pellunidare , ( do , das , dcdi , datum. ) Fortunis om-
nibus evertere , { to , tis , ti , fum. ) ad. ace. Cic.
Elavare ( on clavere troifiéme Conjugaifon. ) Aliquein
bonis , ( lâvo , lavis , lâvi , lôtum. ) ad. Vlaut..
Il eft coulé à fond. Fludibus fortuna; merlus eft.
Couler fc dit [ du temps Cî" des plaiftrs qui pajfent. ]
ElHuere , ( fluo , fluis , flu.xi , fiuxum. ) Abire Prate-
rire , ( eo , is , ii , ïtum. ) n. Labi , ( labor , laberis ,
laplus fum. ) dep.. Cic.
L'âge coule. .iEtas effluit. Cic. Labuntur anni. Hor.
Labitur xtas. O'vid.
Il a njeu couler fes plus belles années parmi le trouble &
les dijjenfions puUiques. Inter civiles difcordias & mo-
tus turbulentes florentem a-tatem du.xit ou egit. Tac.
Ils laiffcnt couler les premières heures de la nuit fous pré-
texte de fraitur , ty de fe 'vouloir rendre. Tradandis
conditioii:'pus &; lunulatione deditionis citiahunt pri-
nium nodis tempus. C^.f.
Il faut couler ce temps-ci le mieux que nous pourrons.
Qii.im xqjioii animo potcrimus ^ nsc tempora nobis
toleranda amt. Quint.
Couler, [^Pénétrer, entrer infcnfhhmcnt , parlant de l'air,
d» ve»t. J Permeaie , ( mco , as j avi , atum. ) Pcr-
C O U
manare. Cic. Penetrare , ( o , as , avi , atum.) ad. ace.
Se couler , [ Se gliffcr , entrer infenfiblement. ] Immitte-
re fe , ( mitto , mittis , mîfi , milfum. ) ac^. Obrepc-
re. Irrepere. Perrepere , ( rêpo , rêpis j repli , reptum.^
ncut. Cic.
Je me coulai parmi la foule. Immifî me in turbatn.
Vlaut.
Ils [e coulèrent fans bruit fur le milieu de la nuit jufquej
aux retranchemens. Media node ad campeftres muni-
tiones filentio accedunt. Cnf.
Ce domeftique fe coula adroitement dans cette maifo»*
Hic famulus in hanc irrepfit familiam. Cic.
il a coulé fa main fubtilement dans ma poche £? m'a en-
levé ma bourfe. Manum in meam peram cautè immi-
fit , & crumënam mihi fubripuit.
// a fait couler fan nom dans le livre des Cenfeurs. Irrep-
fit in cenfum. Cic.
Son nom s'eft coulé dans le teftament des riches. In locu-»
plëtum tefta menta nomen ejus irrepfit. Cic.
On dit , La vigne a coulé cette aimée. Uvarum acïni
roratione defluxerunt hoc anno.
Couler fe dit figurément [ du difcours , du ftile (S" des
opinions. ] Fluete. n. Cic.
Les vers de ce Poète coulent de fource , c'eft-.\-dirc , Ce
Poète travaille de génie. Iftius Poëta: verfus propria
marte fiuunt.
il couloit de la bouche de Neftor , une éloquence plus dou-
ce que le miel. Ex linguà Ncllôris melle dulcior flue-
bat oratio. Cic.
Il y a mille fuperji liions qui fe font coulées dans les efprits
du peuple. Mille fuperllitiones invafcrunt animos vui-
gi , ou irrepferunt in animos vulgi. Fula* lunt mille
fuperftitiones per mentes vulgi. Cic.
Couler en terme dedanfe ligniSe Porter fa jambe douce-
ment , légèrement (S à fleur de terre. Radtre terram
pedibus, ( rado, radis , rail , rafum. ) Srnngere terrain
pedibus , ( ftringo , ftringis , ftrinxi , ftridum. ) ad.
Il tomba , l'échelle ayant coulé de deffous lui. Ciim ie
fcala fubduxiffet , lapfus eft.
COULEUR , f f . [ Lumière réfléchie (S" modifiée , felot»
la difpofition des corps , qui les fait faroitre bleus , jau-
nes C rouges , &c. ] Color , ôris , m. Cic,* { On difoit
anciennement Colos. ; Plin.
Couleur fe dit encore ( des corps folides (S" des drogues
qui fervent aux Peintres. ) Color , oris , m. Pigmen-
tum , ti , n. Cic.
Couleur naturelle. Nativus color. Plin. Le contraire
eft compoiîtus color , ou color qui arte fît. Vitr. Cou-
leur artificielle.
Il y a des couleurs qu'on tire de la terre , il y en a d'au-
tres qui fe font par artifice. Colores alii funt , qui per
fe procrcantur , nonnuUi ex mixtionum temperatuns
compoiiti pcriîciuntur. Vitr.
^i eft d'une feule couleur. Unicolor , oris , om. gen.
Plin. * Un tableau peint d'une feule couleur , ou peint
en camayeu. Pidura monochromatos , genit. pidura:
monochromati , f. Monocnrôma , matis , n. Vitr.
S^i eft de deux couleurs. Bicolor , oris , omn. gen. Plin.
De plufieurs couleurs. Multicôlor , Oris , omn. gen.
Plin.
Slji eft de diverfes couleurs Verficôlor. Dlfcolor , oris ,
omn. gen. Cic. Varius. Variacus , a , um. Cic.
gini a perdu fa couleur. Decôlor , oris , omn. gen. Plin.
Deccloracus , a , um. Cic.
"o'.'.LEuK llanch'j. Co\o]: albus.* Blanche comme neige. Ni-
vtiiS.Candidus, wn.Cic* Blanche comme un cygne. 0\o-
ri; us :;,um. plin.* Blanche comme /«iV.Ladeus, a, um.
Piin.'^ BlMche comme l'écume. Spumeus , a , um. P'iin.
Couleur
cou
GouiEuR »C7>#. Color atcr 0« nigrans c« nigrïcans , m,
Oxid. Plin. *. D'un noir luipi>it comme le corhs^iu. Co-
racînus , a , um- Vitr. * Couleur brune. Fufcus. Aquï-
Jiis', a , um. Subnïger , gra , grum. * Couleur rotijje.
Fulvus. Muftelinus , a , uiri. yir^. Terem.
Couleur, grlfe. Lcucopha'us , a , am. * Grife cendrée.
Cinevcus , a , um. Pliri.* D'.'^^ris de fer. Ferrugineus,
a , um. '*■ D'un gris iitn,:é. Cervfni;s , a , um. Plin.
GouLiuR bleue. Cymacïiis. Venctus. Cyanxus ,a, um.
Piin. * D'un bleu turq:-.în. Cjrulïus , a , um. Virg.
Ç.o\:iLi.uK -verte. Heibidus-. Prasïuus , a , um.Viridis&
hoc viride. Ovid. * Couleur de pourpre. Color purpu-
reus on Tyiius, a , uin. Vi,-g. * J.t-.ir.e Flr.vus , a , um.
Virg. * J.:ur)e doré. Rutïlus. Fulvus. Aiireus a , um. ^
J.ztme foncé. Ccccsus. Lazeas , a , um. P/;;.'. * Tirant
fur lejauitc. Languefcens color in luteum. Plii:. * Ccu-
leitr rcuge. Ruber , bra , brum. Puniceus C Puuïcus ,
a , um. Flin. * Ccidcur ■violette. lauthïnus. Viola-
ceus. Amcthyftiinus , a , um. Plin.
Couleur -viie cy gaye. Color fioridus ou vegëtus ou vi-
vidus omcûais. Flin. ( Le contraire efl Color furdus
eu auftcrus ou nubïlus. Plin. Couleur fcmbre. )
Couleur ch.îrgée , foncée. Go'or farur , gtnit. co'oris ia-
tîiri , m.Ozid.(, Le ea.trx-ire ifi lû'ûv.ti.^ co\o-. Cou-
leur i.ii;ée. }
Coiilmr oui dure Ung-tirr.fs ,quir>efe aéf^it point. Co-
lor pcriïnax , "f/J. coloris pertiiiâcis , m. Plin. '^ ( Le
contraire eji color evanïdos au fugax , m. Plin. * Cou-
leur pv.ffee. Obfolêtas color. Col.
Donner cadtur à une chofe. Rem colorare , ( colôro ,
as , avi , atum. ) au. ac<f. Rcbus coîorem inducerc ,
( diîco , dûcis , dux! , duftum. ) ad. Suint.
Coucher ou mettre couleur fur un tahUmi. Colorem in-
ducere piftura:. Cic. Spar:rcrcco!oribus piiSburam. l':rg.
Unir tes cvtiUurs. Nefterc colores, f'i»^. * L.vx, tries cou-
leur:. Eluere colores. Suint.
GouiEiiR fe die ( de la difpojition du teint , du -vifage £r
des chairs. ) color, oris, m. Cic.
Ccnjtr-jer fi cculettr pcir les exercices du corps. Tucri co-
lorejii excrcitaticne corporis. Cic.
Jl efl ki-.tit en couleur. Goloraram frontcm habet. plant.
Lapins grande partie des femmes ne taijfent pas à. leurs
corps le pouvoir de prtndre qiielcpte couUttr de lui-wémc,
car elles rougijfnt leurs jouées (S' cirsKt toute leur peau.
Pii;ra;c|ue mulieres corporibus fuis non relinquuur po-
teftatcm co'oris capicndi , nam buccas riibrîca , ccr.î
«mnc corpus intiK^Jnc fibi , ou buccas purpuriflâtas
habent. Pl.itn.
N'a-vcir point de rctileur , éire pâle f?' défait. Sine colo-
re coiififcerc. Cic.
Changer à tous momens de couleur. Mutarc frequentiffi-
mc vukum. Petr,
"Faire revenir la cor.Uur. Colorcm rcddcre. zû. ace.
Reprendre cj;(;f/?r. Rccipcre colorem. Sil'int.
Il ne chanre peint de ciuleur , ai de -viji.ge. Conduit 'ci
color & vulcus. Li-v.
Couleurs , [ Omemens d'éloquence. ] Colores orationis.
Pigmenta 0« oinamenta oraroiia , oiuni , n, pi. cic.
Slifint.
Couleur , [ Prétexte. ] Color , oris , mafc. Prxtexcus , -
ûs , mafc. Obtcntus , ûs , mafc. Species", ciéi , fcm.
Cic.
Sous couleur d'amitié. Pfcr fpecicm ou per fimularionem
amicitia'. * Pra::ento amicitia; (îmulachro. Pr.rce;nn
ea fimulatâ amicitiâ. abl. Cic. Ptin-Jun. Specicami-
ciria;. aW. Liv.
il mit fes -vaiffa.'ix (n mer feus coidei'r de les é^rouicr.
P<r ciufam excrccndorum reraïgum navts prodirc iul'-
At. Cif. .
Donner coulem'k urt cr,me. Radonem turpitudini obten-
dere. Pltr^Jun. ^
La projpérué fert de couleur au:, cr,^,es. Secunda: res
mire lunt vuiis cbtcnrui. Salufl
Sous couleur de demander de Urgent. Pcr foeciem exi^
genda: pecunia:. af ^
Les pasles couleurs , {Uja.miffe. ) Arcjuatus morbus ,
1 , m. Morbus rcgius , i , m. Celf.
Qui a Uspajles couleurs. laerïcus'', ci , Juv
FiUe qui a Us pafles couleurs. Iclerïca , ex , f Juv
Les gens d-i couleur, on de li-orée , ( les l'aies , les ' La^
qxais crc. ) Segmcntati homines , ^£«<>. feameiuaro-
rum hominum , m. pi. Mart.
COULEVRÉE , C f. ou Couleuvrée. [ plnr-e r^mpan
te qut s'étend fort loin , dent il y a deux efpeces une
• blanche (y une noire. ] Vins alba ou nigra , ^en. vitii
alb.-c ou nigrs , f. T'/j». "^ ^
COULEVRINE, f. f . [ pieee d'artillerie fort lonm-e 1
Tormentum eellicum , ( quod colubrinum , "'dicr-
tur , 1, n.
COULEUVRE, fabft. f. i Serpent qui a la figure d'une
anguille.} Colùber , bri , m. v,,g. Colubra , x , f,
Celf
Coulewjre qui vit dans l'eau. Ei.hjdris , is , f. Pi,,?,
Enhydrus , dri , m. Solin.
0.\ inï figurcmci'.c o^u'Un homme a bic}} avalé des cou-
le»vres^,[ lorfqu'cn a dit oafait div.mt lui pluftems
chofes fafchiufs qu'il fe peut appliquer , ayant été obli-
ge de cacher le de piaifir qu'il en avoit. ) Multa .inju-
riosè in iè dicia alto corde prenit , ( prëmo , prcrnis ,
prc-li'.-, prclllim , premere. )
COULIS , f. f . [ Jus de viande qu'on fait couler par le
jtx. eu p.ir une étamine. ] Jus carnium colaciim , gcTi.
juris cclati , n.
Vent COULIS , f. m. {Vent qui pajfe à travers quelques
fentes. V«ntus per rimam immiflùs , genit. vtnti
immi/Ti per rir.'.am , m.
COL' LISSE , Ci'. [ Rainure dans l.iquelle efi renfermé un
clya.fis. ] Canalis , is , m. Vitr.
Porte coulisse , {_ Herfe ffirranine eu cataraHe. ] Cata-
racta poita , a; ,
COULOIR , fubft. aiafc. G"
COULOiRE, f. f. [ Sorte de fax. à ccxler des liqueurs.-^
Coluni. , H , n. Virg.
COULPE , (. ï. {Bêché, ce qui efl criminel divant
Dieu. ] Culpa , x , F.
r TtiiiK de Devoiion. J
COULURE , i: f, (' quife dit de U vigne , quand la fier
de la vigne au iitu de fe noi:e,- à la grappe , s'en dét.i-
che O" coule à terre. ) Roratio , onis , f. Colum.
COUP , r. m. ( (/,-3 prononce cou fans faire fonner le pi )
[ Mouvement -violent d'un corps grave C folide , qui
tcr^ibe fur un autre t? qiii fe frappo. ] Colpus , i , m.
ffufe trouve en cette f.çrnlfc.tion dans la Loy Saliqae.
* Rtus , lis , m. Cic. Plaga, x , f. rirg.
Donner un coup ou des coups de bâton à quelqu'un. Fufteni
aiicui impingcre, ( pirgo, pingis , pegi , paiftum.J C.-f.
fid Cic. '* Un coup de poing. Comprelsa manu aliqueni
férue , ( îerio feris , pcrcufii , pcrcufùim du verbe per-
CHtio. ) Pugnos iugfrcre , (' gëro , gèris, getH , gcf-
rum. ) Piigr.um ir.ipingcre in alicpiem , ■ pingo , pin-
gis , pêgi , paftL-m.^ Ptignis aliqucm ca:dcre ", ( ci-do ,
c:eJis , cecidi , ca-fum. j zâ. Cic. pLzut.
Ri^uer quelqu'un de coups. Iciib;is concid'te aliquerr»
Cic. Ictu crcbro tundere aliquem. Fullibus malè rnul-
tare aiiqucm. Cic.
L me b.it ($• me donne des coups de poing (S" de pied !s
me veiberat, incutfaique pugnis & calcibus. Piaut.
Coup , \_.Elif:tre ,;te_;f .^.iftus, lis , {n. Vulnus,^fw, muI- -
> C ce
:J86
c o u _
iievls, nciit. Plaga, a, fernin. Ctcer.
ll lui a por.'é ou dcnr.é un coup wortel. Mottiferutn Yul-
nus iili iiiflixit on impcgitow iiirulit. Cic Li'v.
Jl ri'ceut un coup a la, tête. Iftas cft caput. UirM. ( c'i^.-
à-dire , fecuniiùm caput , à l'iir.itatien des Grtcs.
Vil coup de canon lui fit fauter la cervelle. Ernluo
tormeiito bcllico , cÊradluai 0!4 cïcuilUm eft ipfi ce-
rebiuin.
^tyant 7r:!ii;qué fcn coup fur un des co:irtifir)s de Forfenna.
Fiuftrato circa purpuratum Porfeniix ïCt\x. Tlor-Rem.
•Cour fe dit figurémcnt dans les cxprcfïîons fuivantc-s.
Un coup de vent enleva mon emnmi, C /'' précipita 4«
fmA de le, mer , d'où étnnc revenu , le tourbillon lui
fit faire quelquei tours , tST un gouffre l'engloutit. IlKim
veiicus excuflit , repctitumquc iiiicflo gurgite piocclla
cucumcgic att]uc hauftt. Pctr.
Un grand coup de vent emporta nôtre v.tijfeau contre des
rocher: Vcnti impetu abicpta fuit noilra navis & ad
fcopulos impafia. Liv.
Ce coup de malheur lui a renverfi l'efprit. îclu calamita-
lis oulfus cft ipiius aiiimi ftatus. Cic Haac afilixic.
hxc calamitas. Hac calamitatc fractus S: afllidus eft.
Vous venez, de me donner le coup de la mort. Me modo
ad moitcm dcdifîi. VImu. Milii peilus cifodiiti. Cic.
Cet ivrh fut fot^r rroi un coup de foudre. Fulminatiis fui
hac pronuiitiationc. Vetr.
çiuand ce favori apprit fa difgract , ce fut un c-oup de
m.%ffué pour lui , ce fut un cpup de fondre qui l'ahba-
tit. HOC audito infortunio graviter pctcuffus *» pcr-
culfus fuit..
^flre touché d'un ccap ou d'un revers de fortune. Vulne-
re fortuns gravilTimo percuti , ( tior , teris , pcrcuf-
fus/um. ) pafT Cil.
Vcus'rii'avtx. toujours fuit parottrc dans vos lettres un
grand cour.tge a't-deffas de tous les coups de la fortune.
Tuis littcris magnum aiiimum mi!n Icmper oltcndifti
ad omnes ca'.iis fortuaa; fcrcndos conftantcm atijue
paiatum. Cic.
JS!e me chagrinez point , autrement votis poterriez. éprou-
ver quelque coup de ma tête. Ne me facias ringentcm,
aliôquin exp:i--.cr:s ccrebrum nieiun. Vttr.
Coup , [ Affah-c , «■Aien , cntreprife.] C'eût été un hc.Tu
coup pour nous , fi nous fujjions venu à bout de nos def-
fcim. Nos mn;,',iuiiii quid fccillcmus , ii potuiffcinus ,
quô contcndcbannis , pcrvcnitc. Cic.
ll nelaijfa point échupcr l'occafion de faire quelque benu
coup. Occalîonem roi benè gerenda: non dimifit. Cic.
Ce fera un gr-tnd coup ou une grande affaire pour moi ,fl
je me puis tirer
^iics fau'^es. Triumpho , ii li-
cet me latere tcfto abfccderc. Ter.
Un coup de néccffité IS de defifpoir rétablit le comb.nt.
Necefiitate &: defpcratione pra-lium initauratum & re-
novatura ou rediiit;gratum cft. Cif.
Faire un mauvais coup. Capitale facinus faccre ou admit
terc ou patrare. Cic. Alujuod infigne faccre. Ter. Fa
cere ou committere fiagitium. Cic.
Coup fc dit [ des aBior.s\tnfe font promptement."] com-
me Donner un coup de chapeau à quequ'un , lui ôter L
chapeau , le falu'er. S.i'.utare , ( liïto as , avi , atum.
aft. ace. ToUcrc aliriu pilcum , ( tollo , tollis , fufti,-
li , fublatum. ) aft.
Ce valet entend juTqiics au moindre coup d'oeil. H'C ver-
na minifttriis ad nuti;î herîles aptus cft. Hor.xt.
On dit [ d'un hommr qui ne prend point de par'r. "] qi 'Il
n'cfi-là que peur juger des coups. Neutti parti fcvet. A
ncutr.î parte ftat.
Coup fignifie [ Tour fultil , adreffe , promptitude à fain
une chofe. ] Cet hommi vous a trompé , ce font-Là dt
/« coufs ordinaires, Ab ilio fmftratus es, iic foie
COU
agere , eu fîc eft illiu^ agendi ratto.
Ce coupeur de bourfe a bien-tôt fait fin coup. Se£lor Itte
zonanus cité pertiïlit cruménam.
Voilà un coup d'un fin matois, tn iacinus cati & aftiïti
lioniims. Cic.
Coup fe dit ajlK [ des aOions héroïques , hardies W extra-
ordinaires , feit en bien , foit en mal. ] La prife de la
Rochelle fut un ceup d'Eftat. RupcUse cipagnatio im-
perii Gallorum faluti fuit.
La viHoire que nous remportâmes fut uo coup de tête du
Général. Viûoria , quam habuimus , fapienti* & vir-
tuti ducis dcbetar.
Coup fc dit auffi , { accident extruordinaires , qui font
des effets de la providence , de la fer: une ou du ha-
z.ard.] La mort de Henry 1 V.fut un grand coup de mal-
heur pour la France. Henrici quarti mors , fatale quiâ
fuit & exitialc imperio Gallorum.
Le fucccs de la bataille gagnée p.ir Charles-Marnl , con-
tre les Sarrafins fut un coup du Ciel. Secundum prje-
lium , quo ufus cft Caroliis-Martcllus .contra Sattacé-
nos, à Dco potillimùm eft confequutus.
C'eJ} tin coup de mMtre. Hoc artis eft opus.
Coup s'employc [ en toutes fortes de jeux. ] Jaiflus , ûs ,
m. Bolus , Ii , m. Plaut.
Un coup de dea. Tefseri" jaftus, Liv. * // a fait un beau
coup de dez.. Benè Se féliciter jecit talos. Plaut. * II»
fait un beau coup de carte. Dcxtcrc lufit.
Coup fe dit figurcment [ des att.%ques fin'on donne dans le
difcours. ] Cette femme donne toujours quelque coup de
bec ou de dent à fa rivale. Miledïco fempcr dente hox
mulicr rivalem carpit ou iancïnat ou rellicat. Hor.Plin.
Ce fatyrique donne toujours quelque coup de pinceau à
fon ennemi en paffant. Sacjfricus ifte déforma» fempcr
inimicum per tranfennam.
On dit en Morale qu't/»f chofe porte coup , pour dire
qu'£//e efl importante , qu'£.'/c tire confequettce. Res
maximi mo-wenti.
Toutes fcs paroles portent coup ow font autant d'oracles.
Quot verba illins , tôt cffata.
Coup fc dit dans ces façons de parler. C'efl tin couffeur ,
cela arrivera certainement. Id ccrtocvenict.
Il faut attendre le coup. Vis fati expciîtanda cft.
Je fuis fi ur de mon coup. ( dans un fens naturel. ) Je fuis
feur de vifir au but ou de gagner au jeu. Non deerra-
bit iiSus. Plin. Palmam auf&am in ludo.
On dit au figuré , Je fuis feur de mon coup , Je fuis feur
de réUffir dans ce que j'entreprends. Id aufcram quod
volo. Ad optatum fincm rem perdûcam.
Minquer le coup ou fon coup. { dans le fens luturcl.) Ne
pas tirer droit au but , ou perdre au jeu. Scopum non
attingerc. Aberrare à fcopo. Cic.
Manquer le coup ou fon coup ( au figuré. ) Propofitum
non al!>ë<|ui. Cic.
l'aire a' une pierre deux coups. [ T^ire deux choies par le
même moyen. ] Un.î cîdemque operi multa agere.
Duos pruKtcs de e.îdem fidelià dcalbare. Cic.
[ C eue .icrnxic exprenioii Latine cit u.i rrovc;be lire de ta Fi.
le le linihie de craie , dont le fervent les Chaifciuiers. ]
C(iup fe prend adverbialement dans ces manières de par-
ier, finir après coup. Poft tcmpus venirc. Pl.tut. you-
loir revenir après coup , Vouloir qu'on juge une chofe ju-
ger. Aftuiii agere. Ter.
A ch.tque coup qu'il beuvoit. Ad ilngulos hauftus. Quo-
ties bibebat.
Boire « petits coups , ou de petits couis Exiguis bibcte
haurtibus. Plaut. ^ ( Le contraire Grandia ducere po-
cula. Boire à grands coups.) I-Ior.
On le m.mda coup fur coup. Continuis mandatis , itertim
ac ficpiùs, idque continenter , accitus ou accerùtus eft.
cou
C'efl <» ce couf que tu es fris. Nunc tandem , »n nunc
demum , captus es.
Tout a coup , ou Tant d'un coup , Subitement. Conti-
nué. Subito. Repente, adv. Cic.
Teur ce coup , à ce coup je me fuis rejoiii , c'eft- à-dire ,
En cette occafion j'ai f^uté dejoye. In hac occaiîone exi-
lai gaudio. Cic.
Encore un coup , encore une fois. Itcrùm , rursùni , rur-
sùs. adv. cic.
Les m.ilheurs lui ttnii'ent coup fur tcnp. Malum poft
aliud illi accîdit.
COUPABLE , adj. m. & f . tr quelquefois mis comme
un fubft. ra & f . dms le difcours. Sons , gen. fontis ,
omn. gen. Noccns , cntis , omn. gen. Culpa: alicujas
affinis & hoc attine , ou avec le datif , alicui calpa:
afîinis. Coiilcms , a ,um, a-uec/c^e«jVi/". Qui ell in
culpâ. Cic.
Je ffat en ma confcience que je ne fuis point coupable
de ce crime, iip confcius niihi funi à me culpam elfe
hanc procul. Terent. Cettô fcio me non efle illius cul-
pa; proximum. ?h/id. Me abcllc ab hac culpâ , ou me
hujus culpi n-on elle confcium , cercô fcio. Cic.
N'être nullement coupable. Extri culpim cdc. Vacare ou
carere culp.î. Abefleiculpi. Cic.
Hui ne Je fent coupable de rien. Mens bcnè confcia. Nil
lîbi conlcius. Horar.
Se rendre coupable de larcin. Furti le aftiingcre, Plaut.
Les innoccns font punis pour les coupables. Innocentes pro
nocentibus , pœnas pcndunt. Caf. ou plcduntur. i'ir^.
€OUP£AU , f. m. [ Le j'ommet d'une numtagne. ] Cacu-
nien , mïnis , n. Jugum , gi , n. Vettex , tîcis , m.
Cic.
( Ce mot eft vieux en notre Langue , & ne fc dit qu'en Potfie. )
CoiirEAU iff mieux Copeau , [ Ldat de bois (^ue font les
Charpentiers en coupant leur bois. ] Sccamentum , ti ,
n. Plin. AfsMa , a: , f Plaut.
COUPELLE , f. f. i Périt laijfeau de terre pour ejfayer
l'or (y l'argent. ) Valculum in quo aurtim aut argen-
tum excocjuitur.
Gn dit , faffer un Imnme par la coupelle , ( quand il a
fiibi un tres-fe'vcre examen. ) Alicujus peiiculum facerc
drftriLtc in aliqu.^ fcienti.i. Tirent. * [ Q^iand il a itc
bien faigni or bien purgé dans une maladie. ] Mult.î
fanguinis emiflîone , multifque potionibus a;grum ali-
cjuem curaie.
COUPER , Vsyex. CouiPîR.
COUPEROSE , f. f. on prononce couprofe. ( Vitriol , mi-
néral quif trouve dans les mines de cuivre. ) Calchan-
tum , i , n. Satorium atraxnentum , i , n. Celf
COUPEROSÉ , m. Couperosée , f. { on prononce cou-
profe, ) [ itui a h vifa'^e rempli de boulons (S" de cou-
tures.'} Qiii eft tuberolîirimx fvontis. Plant. Tuberô-
fas , a , um. Pivftulis alpctfus , a , um.
COUPLE , f. f. [ Lien xvec lequel on attache les chiens
de chxjfe , deux à deux. J Copîila , x , f. Ovid. JiT-
g^yn , gi , n. Cic.
Couple fe dit aulTV de deux chiens atta'hez. enfmble , &
en cette fignilication il eft ordinairement mafulin.
Pat ge-fi. paris , om. g..n. Bini , x , a.
Vn couple de pigeons. Par columbarum. Ov. * Un cou-
ple d'aigles. Jugum ac|uilarum. Plin. * Un couple
d'oeufs. Bina ova , onim , plur.
COUPLER lesthi.ns, V. aA. [ Les attacher deux à
deux. } Carics copulare , [ copalo , js , avi , atum. ]
aift. Copiilâ canes jungere , acl.
COUPLET , f. m. [ Stance de chanfoiis , ou Strophe. ]
StrOjihe , es , f. mot grec.
GCUi'PE , f. £. [_Sépar.ition d'un corps folide (s" continu
m ilujicurs {uriies, JÇxfio ) oûis , f. jP/i». Ca:siua ,
COU 3ir
X , f. Colnm.
Un bois qui efi en couppe. Cxdua fiiva , f. Plin,
COUPE-GORGE, f. m. [Lieu ou l'en vole C où on ajfaf
fine les gens. ] Locus inteftus , i , m. Crd^bas locus
intarais , m.
On dit figurémcnt , Ce cab.iret , cette hôtellerie e(i un
vrai couppe-gorge , [_0n y r.mconne les gens. ] Hâ-'C po-
pïna , OH ifta tabcina divcrCoria , c.xadunibus ell m-
famis.
COUPPE- JARET , f. m. f Brettetir , ajjafm. ] Sicadus ,
ii , m. Cic.
COUPPE, f. f. iTafe ronde qui fc7-t à b:.n:. j Cupa y
X , £. Var. Patëra , x , i. Cic. Calix , i-.s , su,
[ Ce mot eft noble & téfeivé au.x chafes factées , 8c au flile fu-
blime. ]
COUPPER , ou CoruPES , V afl. ( Séparer avec un inf-
trument tranchant. ) Secare. Dcfecarc. Exfccare y
( (cco y fëcas , fccui , feftum. ) Putarc. Amputare,
Expùtarc , ( pîito , as , avi , atum. ) Cx-d,.-,e , ( cx-
do , cïdis , Cjccidi , ca;fum. ) Succiderc. ExiJcre ,
( cute 1 is , cidi , cifum. ) Plaut. Cic. Colu,n. ScinJere.
Difcindete. RcfcinJcre , ( fcindo , fcindis , fcïdi, fcif-
fum. ] Cic. Hor. a£t. ace.
CourpER ou Scier les bleds. Frugcs ou frumcnta metere ,
014 dcmercre , ou cmetere , ( mëco , mëtis , uicirni ,
mcllum. ) Cic. Hor. ou fuccidcre. yirg.
Coupper des arbres. CxJere arbores. Cic.
CoupPER ce qu'il y a de trop &■ de fuperfu aux arhret^
Frondarc aiborcs. Frondes (>« ramos arborum amputa-
re. Frondium propaginem exCeczïc.Colum.* Cou} perle
haut des arbres. Attondcre ou intertondcre arbores. Ca^
cûmea fla^ellorum confringere. Colum. Decacuminarc
arbores. Plin. * Coupper par cy par là les brancties aux
arbres , Us élaguer. Collucare ou intcrlucarc arbores»
plin.
Coupper les viandes. Sciadece y o» lacerare , o» carpere
obfonia. Pelr.
Coupper £? rogner d'une ehefe. Mutilarc. Demutilare. ad,
ace. Ter.
Coupper un homme , le chajfrer. Secare aliqucm. Plaut.
Voyez. Chastrer.
Se couper , [Se chajlrer. ] Pricidere ou amputare (îbi ge-
nitalia Plin.
Coupper ou rogner les ongle!. Subfecare ungucs. Tibul. oit
demere. Plaut. ou purgare. Hcr.
Coupper par le milieu. Intcrfcinderc. Intcrcidcrc. Plin,
Intcrfccare. Auth. ad Heren. * Coupper en pièces o\x-
par morce.xu:: . Diflècarc. Conciderc. Frulbllatim dif-
fervc. Plin. Pl.iut. * Coupper tout à l'entour. Circumfe-
carc. Ciicumcidcre. Colum.
Coupper , [ Fuidrc , ouvrir la terre en labourant."]
Tcrram fulcirc. Colum.
J'ai commandé qu'un leur coupp^.t les cheveux , afin qu'on'
pût mieux voir les raraiieres qu'ils portint fur leur front:,-
V eu'ils nefi/fer.t point cachez. Julfi capillos pra;cidi , ■
ut not.T littcrarum non aduinbratx comarum pv-vlidio
rorx ad oculos Icgentium accédèrent. Petr.
Il f.iut nu; je prenne garde qu'on ne me couppe ma boiirfe.
Ne quis peirundat mihi crumënani caucio elt. Plaut.
Se faire coupfer les cheveux. Tonlbri opcram date. Suet,
J'ypprens qu'il '■■'ijl p^! permis de fi faire coupper ni les
onilesni les cheveux fur mer y f. ce n'efi dans quelque-
tempête. Audio nan liccre cuiquam moitalium in navi
nequc ungues neque c-ipillos depoiiete , nili ciim pela-
go v:ntusirafcitur. Tetr.
Faii-loi coupper cette langue babillarde . Jubé tibi iftani*
proîtruncari linguam largilt'kjuanr. P.'.iïf.
Sej'aîre coupper les vev/us. Sibi abiunipcre «« intercidere, .-
0« ;blcindere, w intertumpere, eu exfolvcre venas. Tac-
i G Ce ij; /
-S-8 ^ COU ^
CourrER. la ^or^e à quelqu'un , [ Vé^ofger âxm le fem
nitiirel.^ Aliquem jagulare, [ jugùlo , as , avi, atum. ]
Pïxciùcve alicui juPjùlum. Cic.
On dit en ce fens au lîç^urc , Il et confié lit gorge à mes
enfum t? à moi. Jiigulavic ine & totam familiam.
C» confie la gorge nux enfuns quand on les laiife l'ivre
{lans le libcrtirage. Niiiiiâ licencia necantur adolel-
ccntes , ou dcteiiores fiunc.
I.e Juge et coHppé la gorge à cttte f nuire i-euve , far /.ï
fierté de [on procls. Judcx pefrumdëdit hanc viduam ,
cùni tradidit caufam adverfario
îl .fe eoujyfe tu gi-rge p.ir fes p.troles tî' pur fin propre aveu .
Jugulât fe fuis verbis &: ûià confclïïone. Cic.
Se coupper dans fes réponfis. Congiuciitcr non refpon-
dere. Tiicit. Pugiiantia loqui. Non (îbi conftarc. Cic.
Ils ne fe fint point encore couppex.. Couveniunt adhuc
utriufque vcilia. Pletat. CoKxient difta intcr fe. Cic.
CoLippER , fe di: figurémcnt en ces façons de parler.
Coupper court , pour dire Abréger. Paucis dicere ou lo-
Cjui [ 00 fiits-entend verbis.] Conferre verba ad com-
pendium j [ confcro , confers , contùli , collâtum. ]
Çompendium dldlis facere. Vliiur. Contrahcre oratio-
ncin , [ trâho , trahis , traxi , traitum. ] a£i Cic.
j Coupper un reiifonncment , [_ Le ferrer four lui donner
J>!us de force. ] Ratiocinium contrahere. Cic. *•■ [ Le
contraire eji Dilatarc , l'EJiendre. ]
JÎ feiut coupper cette période en deu.x , four rendre la pen
fée fli'.s clr.irc tr plus -vive. Secanda ou dividcnda cft
bipartîto periôdiis , quô mens autoris fit perfpica:ior
& acutior.
-CourPEZ ptr-là , c'^fi le plus court. Hàc ito , efiîcics tuuni
ircr brevius.
.CouprER. U f.irole à quelqu'un. Alicui oblôqui , [ lô-
.quor , loqucris , lociïcus fum. ] dep. * Aliquem incer-
peilare , [ lo , as , avi , acnm. ] iKterrumpere, [ runi-
jio , ru'rpis j rupi , ruptum. ] llaut. ■^Incidere alicu-
jus ftrmcnem. atl. Li-v.
Je ne coiippe jetruaii la parole quand quelqu'un parle. Non
fjni altcn obloq'iiitor, Plaut.
Z.1 dculiur &' les fot-.pirs lui couffcicnt la voix , pour
dire l'enipêchoient de parler , interroriipoient fcn dij-
coiirs. Dolor , fufpiria , lingultus voceiii intcrclude-
bant. cic.
■CouPPIR cher.ti-.i , [ Mettre queique obftacle au paffage de
ciielqu'un. ] Itinera intercludcre , [ ciudo , dis , iî ,
film. ] aa. C.<.f
Jl fraignit qu'en r.e lui couppât chemin pour la retriite.
Vericus eft ne omnino fpcs tùga: toUeretur. C&f. ou ne
■fir^a intcrcludLTCtur. Cic.
En cr. SïNS en dit Coupper les vivres à une ville , à fi:)
ennemi , [ quand on tient les paffagcs , par où les vi-
vres pourraient entrer. ] Comnieatum urbi intercludcre.
l'iaut. Intercludcre urbem commcatibus. Cif Fru-
mcnto ou le Fruirentarià prohiberc hoftcs. C^f.
C N DIT en cette lignification au figuré , Coupper chcrain
aux féditions.YiAS omnes fcditionuni intercludcre. Cic
On a telletnent couppé chemin aux dcfirdres , que mus
ne craignons plus aucun danger. Ita comprellum e(l hoc
- nialuni , ut ab omni periculo tuti videamur. Cic.
Je coupperai par là tout prétexte , iS' j' éloignerai de mci
le foupçcn qu'on ei confii. Omnes caufas pra;cîdam om-
nibus , &: me hac fulpicione exolvam. Tere>:t.
Un bon Juge couppe ckcmin aux procès. Lires fecantur bo-
no jiidice. Hor,
CcKpper la racine aux pajf.ons. Libidincs refccare radi-
Citus. Cic. r.radcre voluptarem è peâore. Hor.
il faut coupper la r.icine à fes pnfpons , C s'accoû'.umcr
t'es l'enjdtice aux plus rudes exercices. Eradenda fijnt
jvi Cupidïnis clcmcnta , & tencra: mentes afpcriori-
cou
bus ftucliis funt fornir.nda;. llor.
On dit encore par manière de proverbe, Coupper brca
(S jambes à. quelqu'un , pour dire lui faire toutes for-
tis de mauvais traitrme/is. O.nn.bjs incomniodis ali-
quenr vexare , [ vexo , as , avi , atum. ] ou altîigcre,
[ fligo , gis , xi , dlum. ] aft.
// m'a couppé bras t? jambes , il m'a ruiné entièrement.
Nervos omnes frcgic ou divexavit. Dilaniavit rem
mcam. l'iatit.
Coupper la bourfe à ^elqu'jtn. Aliquid ab aliquo cxtor-
quere , [ torqueo , torques , torfi , tortum. ] Pl.tut.
On dit [ fcttr montrer qu'on efi bien sur d'une chofe. \
J'y mettrais ma tête à coufptr. Do capur. Vovco ca-
put. Cic.
Coupper fignifîe Divifer. Dividere , [ vïdo , vïdis, vii! ,
vifum. ] Dill'ociare , [ cio , as , avi , atum. ] ad. ace.
Secare. Cic. Hor.
L' Apennin efi une chaîne de montagnes qui couppe toute
l'Italie. Aper.ninus , continui montes dividunt totam
Italiam.
Ce fint des montagnes couppées far une vallée couverte
d'arbres. Montes valle opaca diifociantur. Hor.
CouppïR tes cartes , quand on les fipare , après les avoir
battues tS" mêlées enfemhle. Dividere folia luforia.
On dit encore au jeu. Il couppe du Roi, il a emporté une
carte en couppant du Roi.Rege dcpofito tulit folia luforia.
COUPPÉ , m. Couppé E , f. pair, pilî! &: adj. Ci-fus. Ab-
cilfus. Excifus. Amputatus , a , um. Voyez. Coupper
dans fis di ver fes figjiifica tiens.
On dit, Un homme couppé, ou un homme châtré. Adem-
tx virilitatis homo. 3'af.Cui eft: excita virilitas.^/wf.
Vir exfeûus , a , um.. Lucan.
On dit encore Un fiile auippé , un ftile Caccnique ,
court. Stikis concifus. Oratio concifa. Cic.
COUPPERET , ( on prononce couppret. ] f. m. [ Infiru-
ment trai:cha>it , à l'ufage des bouchers (y de la cuifi-
ne. ] Afcia , x , f..Inftrume-ntum laniatorium , i , n.
COUPPEUR , 0« Coupeur, f m. [_ Celui q.d couppe. }
Scdpr , Sciflbr , oris . m. Petr.
Ce Ï.ÎOT ne fe dit guéres que { de ceux er de celles qui
couppcnt les r.iifns dans les vignes au tems de la ven-
da?ige. ) Vindemiator , oris , m. Legiiius , i , m. Col.
^ Un dira f^.-^.rtant d'une femme. Legula , a; , 1. Une
rcuppeufi.
Couppeur de bourfe. Seftor zonarius.^i'J-.feftoris zonarii,
m. Plaut. Manticularius , ii,, m. Ft/7. Crumenisèca ,
ex, m. Oi'.i fecat & inanit f» exentcrat marfupmm.
COUPPEURÈ , onfrcyicnce coupure , L i. l L'action de
coupper. '\ Ca'fio , onis , f. Incifio , onis , f. Scilsiira ,
Incisûra , a; , f . Csliiia , a: , f. Inclfus , îis , m. Plin.
Colum. Scilfus , ûs , m. Var.
COUPPOIR , f m. [ Outtl de fer tr.znchant , dont on fc
fert dans la fabrique des monnoyes. ] laciforium , ii ,
lient.
COUPOLLE, f f. terme d'architeûuce venu d'Italie.
[ C'efi le haut du Dôme a une Lglifi , rond , fait enfor-
»c U'une couppe renvcrfée, ] Cupjia , x , i. mot 3e l»
b.ifje latinité. '*' Tholus , i , m. [ mot grec. ] Virg.
COC'R , {. f, l Terrein enfermé de murs iS" è> découvert,
qui j ait partie d'un logis. ] Area , x , f. Far.
Cour intérieure , environnée de corps de logis. Cavsdlum,
ii , n. PHn. Jun. Cavum idium , gen. cavi ardium , n.
l'ar. Vi:r.
Petite cour d'un logis. Arcoia , a: , f . Pli;:-J'in.
Cour d'une métairie ou Bajfe cour. Ciiots , gen. chortis ,
f. Mart. Cohors , tis , f. Far.
De bafié cour , ou de la bajfe cour. Chortslis , m. & f-
cliorta'c , n. t^àugcn. \i. Col.
CouR , [ Lien ok hubiu un Roi ou un Pr'tncefoHverMn- ]
cou
Auli , s , f . C'.c.
A'itr fi!iiVi:7it à U Cour. Aulam frcquent.ive. '* Su'fvre
lu Cour , -oivre à /<î Cour. In aulÀ verfari.
-17» homme de Cour , un courtifun. Aulicus , ci , m.
Corrul-Xif.
De la Cour. , ou Slrii appartient à la Cour. A'jlïcus , a ,
u.ii. Suct.
Les dr.ims de la Cour. Aulica: muliercs. Feminx aiilicx ,
f". p!. [ Suétone a dit Libcitiiia auiica , Vne A^r.inchie
de ta Cour. ]
Coun (îgniSe auffi ( Toute U Familli Royale , £r' les Of-
ficiers qui font à lafutte du l'rince. ] Au!a , a; , f . Co-
mitatus rc-gius , gcn. comitatûs regii , m.
Cour fe prer.d cjuelquefois pour [ le corps de l'Ztat que
Le Prince rtpréfe>}te.'\ comme II y a une k.^.ine cachée
fS" in-veteréc entre la Cour de France & la Cciir d'Ar,-
^Uterrc. Gcrunt Gilli ciini Ang'is fimultaies obfcuras
& antiquas. Gallis (imultas vcîus & oûfcura cura An-
glis Intcrc^'dit.
VEglifc Gallicane a fowuent bcfin d: fc défendre contre
lis eiitreprifes de l.% Cour de E.o:fie. Libcitates Eccldîx
Gallica;ix vinJicandx fant fxpiilîmè à Curiâ Roma-
nâ.
Cour fignifïc Le Roi fS' for> Confeil. comme // eji ■venu un
ordre de labour de donner comb.it. A Rege prxliam
dcmaudatum eft.
Cour fc dit pareillement [des nnnieres de -vivre à la
Cour ] Il cfi bien en Cour. Gratiofus efl R^gi- Accep-
tas apud Rct^cm. Cic. * // ejl aimé en Cour , à /.«
Cour. Proiia in illum cft Principis aula. "^ Spav.oir la
Cour. Oinnia aulx lenocinia peruofcerc.
Ffiire fa cour au ïrincc. In cultu Piincipis fe prxberc
airid.uum.
Il é-viie de faire fa cour aux Grands. Vitat fapcrba po-
tentiorum liRiina. Hor.
Il fait fans ctffi: fa cour aux Grands. Circumvolitat po-
tentiorum Iimina. Col.
Cour ic dit [ des ajfiduités qu'on rend aux p:inds Sei-
gneurs , en f trouvant à leur lever ôcc. ] Salutatio ,
onis , f. Cultus , us, m. Cic.
Il ne voulut plus qu'on luifjl la cour. Prohibait ca;:us
falutantium. Tncic.
il avoit pajfé fa jeumjfe dans Rome à faire la cour aux
Miniftres. Inlignes amicitias Romx aniuictôse colue-
rat. Tacit.
Nous faifo/is notre cour tous les matins. Manè falutamus.
Cic.
Taire la cour aux richcjfcs (S" à la fortune d'une perfonne.
Fortunam & divitias alicujus ambire , ou aucupari do-
iiis & picniori obfequio.
Taire la cour à quelqu'un. Obrervaie Si aliqucm colcre.
Cic. Alicujus gratiam ambire ou aucupavi. Cic.
Cour de gens dcjuflicc. Curia j x, f. Sjnatus , us, m.
Cic.
Cour fouvcraiiie. Summus Senatus , m. * Cour fubal.'er-
ne. Inferior cuna , f.
Cour de Parlement. Sapremus Scnatus , m. Suprcma cu-
ria , f. '^' Cour des Aydes. Rei tributarix fummuin tri-
bunal. Suprema rei nibatarix curia , f.
Cour des Monnayes. Monetalis cuna , f.
Toute la Cour s'tft affemblée. Tout le P.trlemeiit s'efi
ajfmbté. Conlilium univerfum iniit cuna.
f « pleine Cour , en plein Parlement. Palara curix con-
fcilu ccronâque.
Mettre qutlqu'u/i hors de ccur £?' de procès. Caria & fore
êc lite eximcre aliqucm.
Se rapporter a la Cour. Rem totam Curix permittere.
La Cour dit qu'il a été mal jugé. Curia Icnreatiani pro
nullâ habendam eifc ccnfuic & inducendam.
COURAGE , C m. [ Ardeur , -vivacité , fureur de ^aL
qui fait entreprendre des chofes hcrdies fans crainte des
pénis ] Ardor. Mentis, furor , ôris , m. Ammus i
m. Fini. ' '
- mes Y"" " ""' '''' ^" "'™'"' ' ''■'^- ^''" V-'^ «^" i'°™-
CouRAGE eft aulTi une Vertu qui élevé ia,>ie , or qii la,
porte h mcprtfr les-âar.girs , qt:r.nd il y a des occ^hns
d exercer fa vaillance , quand ily.a lieu de t-,ontr^r fa
eor.flance (s" fa fermeté . Ammus , i , m. virtus , utis ,
Va grand courage. Magnus & crcftus aninius. A'tus -ri-
mas. * ( Le contraire efi Parvus ou demifliis ar.imus
Piidilus a:iimus. Un coura-c bas tr rcinpara. ) cic.
Grandeur de courage. Animi excelfitas , 'âtis , f. Arimi
alntado ou magnirudo , dïnis , f Magnanimitas .
^ris , f. Cic. * l Le contraire cfi Aninii dcrailîio , c,-«
. Pulillus anlmus. Cic Sajfejfe de cour.-.gc. ]
Atoir du courage. Habere animum. Ma'^no & ereÛo
aairao eiTc. Cit. ^
Avoir bon courage i?' bonne efpér.mce. Coufidere animo
& Tpe. Ci/.
Ayex. boa cour.sge , ou fimplemcnc. Bon courage. Bonuri
habe animum. Fac bono animo fis. PLiut. Fac habeas
forrem animum. (^c.
Avoir un courage de femme. Mulicbrcn animum ^c
rcie. Cit. " °
Jw- vous ai fait voir tr.cn courage j tnait peur mon e^-rit
tel qu'il efi , la longue fervitude l'a empêché de p'aroi-
tre. Animum tibi mcum probavi , ingcnium cer;c diu-
t'na fervitus , qaalecunque eft , minus quàm erat ,
paifa eft vi.tcri. Cic.
Prenez.^ courage , ce qui ne dépend que de vous : le tems
tneurira ce qui dépend de la fortune ; Cr' notre prévoyan-
ce le ménager,'.. Fortein fac ar.imum habeas qaod eft u\
uno te : qux l'uiit in fortunâ tcmporibus rc^entur, Se
confîiiis iioTa-is providebuntur. Cic.
Premz. un cour.'.ge , qui réponde à vos entreprifes. Men-
tes dignas cccpris infun-iite Stat.
Donner du courage k quelqu'un. Darc alicui animum.
' Facere alicui animes. Cic. Liv.
Relever le courage à qi-.elqu'un. Alicui animum erif'crc.
Cic. A.r.imos alicui addere. Cic.
Ayant r.ipri! ce::rage , ils rectma.encent le combat (s" re-
'jitnnentà la charge. Cùm animos collcgifient , rcfli-
tuitur pagna. Liv. ou redintegratur prxiium. fi']
perdre courage , [ > décourager. ] Anirao eu animis ca-
d:;re. Aniir.is concidjrc. Cif Kmav.i defîccrc. SU'int.
C/;rf. Animum defpondere. Liv. [ Dcfpondeie ^v/. J
Colum.
ils n'ont point manqué de troupes , m.tis ils ont m.v-icui
de courage. Ammus illis , non copia dcfuciunt.
Cic.
Faire perdre courage h quelqu'un , [ lui abattre le cou-
rage , le décourager. ] Aiicujus animum debilitaïc
ou fiangere. Cic. ou infriiigere. Liv. ou rcfruio-eie,
Suint.
Se'laijf.r abattre le courage. Ar.irr.uir. coutraLcrc ou àc-
mittcre. Cic. Aiiimo fc demitterc. dC
§lui a perdu cciirage. Lapfus animi. rlniit.
Courage fe dit abfolumcnt [ pour exhorter quelqu'un à
faire une chcfe. ] Mafte. Cic. nu ftngtdier. Madli. an
plurier. Plin. * Age , fingulicr. Agite , plurir. * A<tc-
dum à un fui. Agitedum à plufieurs. Liv. Eia a^ite.
Plaut. °
COURAGEUX , m. Courageuse , f. adj. [ Sz'i a dit
courage. ] Animofas. Magnanïmas , a , um, Cic. For-
tis , m. &: f . & forte , n. adj.^fw. is.
C'efi la m.trque d'im efprit ferme V ccura-rtux de ne fe
CCc îij
39
cou
point trcsdtcr dans les chofis dijfciles. Fortis & conf-
tantiî animi eft non peiturbari in rébus, afperis. Cic.
COURAGEUSEMENT, adverb. [ Avec courage.-]
Animosè. adverb. Magno animo. ablat. Eortitcr. adv.
C icer.
COURAMMENT, adverb. Tout cournnt , ( fans
htfiter , fans s'arrêter. ) Expcditè. Facile adverb.
Cicer.
COURANT , m. Courante , fem. part. adl. du verbe
Courir. Currcns , entis , oin. gen. Cic.
Courant , [ Coulant , parlant des eaux. ] car on dit Un
courant d'eau , une eau courante. Unda currens. Pro-
fiuens amnis. Manans unda Colnm. * (. Le contraire
efi Refcs aqua , genit. aqux iclidis , f. Une ean qui ae
coule point , eau croupie. )
AnnÉe courante , armée prcfente. Annus qui nunc
volvitur. 'f Le mois courant. Menfis qui nunc agitur
* Ctcero» A dit. Annus verttns , er flaut. Menfis ver-
tens. )
Chien-ceurAM. Ciitfor canis , genit. cutforis caiiis ,
mafc.
in COURANT , {, à la hâte. ) Curfiin. Raptim. adv.
Cicer.
MoNNOYE courante ou qui a cours dans le Royaume. Mo-
ncca uruâlis , genit. moneti ufuaiis , £ Mor.ëca com-
mun is , qux elt in ufu , f.
ITflCCURANT d'eau, ilibft. m. Pioflucns , entis mafc.
gen. ( oa Jous-entenÀ amuis. ) Proflucus aqua , fcm.
Cic. Liv,
f.i^ivre le courant de l'eau , fe laijfr aller au courant. Se-
cundo ainne ou flummc ferri , ( fcior , fcrris , latus
i'j.m. ) pail".
©N DIT au figuré , Le courant du ?nonde , la manière or-
dinaire dont on vit dans le monde. Communis & vul-
garis ufus & confuetudo vivendi.
Suivre U courant du inonde , ( Se laifftr aller ou en-
tfairter x,u courant. ) Ufu & confuetudine vulea-
ri abrïpi , ( abripior , abripèris , abtcptus fiim. ) ou
agi , ( agor , ageris , adus liim. ) ou trahi , ( trahor ,
trahetis , traûus ilim ) ou duci , (ducor , duceris ,
dudus fum. ) patl. * Ufum & confiietudincm vulo-a-
rem fequi , ( fcquor , fequcris > Iccutus funi. ) dcpon.
Cicer.
GOURBE , adjetl. mafc. Se f. [Si« n'eft point de droite
ligne. ] Curvus, a , um. Cic. Une ligne courbe. Curva
linea , x , £.
COURBÉ , m. Courbée , f . part. pafl". & adjeét. curva-
rus. Incurvatus. Incurvus , a , um. Cic.
GourbÉ, [ Panché. ] Pandus. Répandus. Gernuus , a,
um. Cic. Virg.
Courbé fous le fais des années. Annis obsïtus , a , um.
Ter. IE\o obsïtus.. Virg. Sencduce obiitus. Plaut. Cor-
pore toto ob fcnium curvatus. Stat.
Il ell toujours cohrbé far les livres. Libtis (èmper incuai-
bit. Caput de tabula iwn tollit. Petr.
COJRBEMENT , f. m. [ L'atlion. de courber. ] Curva-
tio. Infleûio , onis , f. Colum. ^ic, Curvamen , inï-
nis ,.n. Fliu-Jun.
COURBER , V. au. [ Rendre courbe. ] Curvare. Incur-
vare , ( vo , as , avi , atum. ) Infleftere , ( flcfto ,
fîeélis , flcxi , flcûum. ) act. ace. Virg. df.
Se couRaiR. Curvrui. Incurvari , ( vor , aris , arus fuir.}
paff Plin. St.it. Se cuivate.
COURBETTE , f. f. [ Aller à courbettes , parlant d'un
cheval. ] Surredtis alteniatim ac dcprcllîs cruiibus nu-
nicrosè inccdcr; , n.
On dit figurénicnt. Mener un homme' à coi/dittes,
(Le faire aller à courbettes, le gourrr ander (T lui
faire. fa.ir.e la.fhofts de /;<w»«//-. ), In-pciiosè :rac-
C O U
tare aliquem. Duro impciio habere aliquem,
Tacit.
COURBURE fubft. femin. [ Slunlité de la, chofe cour-
bée, j Curvatura , a;, fcm. Vitr. Curvamen, mïnis,
neut Vlin.
COURRE ;■()«>• COURIR ne fe dit qu'en quelques rencon-
tres qu'on trouvera feus Courir.
COUREUR ,1. m. [ Léger k la conrfe , qui courait dans
Us jeux.] Curfor j ons , m, Cic. Stanodrômus , i,
m. Flin.
CouRïuR , [ Vagabond. ] Erro , onis , m. Horat. Vaga-
bundus , di , m. concurfator , oris , m. Liv. Excur-
for , oris , m. Cic.
Coureur , ou Avant-courïur , { dayis les armées , qui
va aux nouvelles (S' à la dec-ouverte des ennemis. )
Excurfor , oris , mafc. Cic. Antecurfor , oris, m. Ctf.
Explorator , oris , m. Cic.
COUREUSE , f f . [ Femme qui aime à courir qui ça qui
la , qui n'arrête guéres dans fon logis. ] Mulier concur-
fans , genit. muReris concurfar.tis , f.
Coureuse lignifie plus communément Une femrm
qui vif dans une infâme prcflitution , qui fe donne
À tout venant , Une coureuse de pont -neuf , de
rempart, une cetircufe de guilledou. Oicnri ftans in
foraice , genit. ftantis , &c. f. Horat. Seortum diobo-
larium ( fervulorum fordidulorum. ) genit. fcorti dio'
bolatii , n. V'iaut.
Je ne fuis pas une coure ufe dupent-neuf. Non ilim pol-
luera pago. Pltiut.
[ Ctr'c «xpreliion ïigufcc cft frifc du fr.crifice (]i.t l'onfaifcir à
H;rci!le , oîi après avoir fait brûler lur l'.uitel une p.irtie de ce
qu'on lui ofttou, oinicnnoii tout le tefte au Peujile , & c'eft
ce qui %'if\ie\lt [oUhceie ù p tluS^m.'i
il n'aime qu'a avoir affaire avec de franches coureufes.
Non tangit nifi oknti fiantes in fornice. ftor. Non.
nifi fordibus caict. Perr.
COURGE , fubllàiitif féminin. [ Plante rampante
de la nature des citroiiilles. ] Cucurbïta , x , féminin.
Flin.
COURIER , fubft. mafcul. [ Pojiillon qui fait le mhier
de courre /a /■c/t-. ] Curfor publicus , ^cwif. curforis.'
publici , m. Ctc.
COURIR, er quelquefois COURRE dans de certaines
phrafes que l'ufage a autorifees , C qu'on trouvera fous
COURIR. Currere , { cutro , curris , cucurti , curfum.)
neut. Cic.
i Les Verles conspofez de Curro ne fe trouvent pas airétnent.
avec le ledoublen eut au îreieiit , ccjendant il s'en trouve
quelques, uiis qui teticniieiu Ion redoublement ; comme .Ac-
iUim , Decur.e, Exmrre , Pc! curro , Prxcurrc, PfCcroro : Clhoit
lit j^t.c'.nurri dans Ciccroni Dtciicuiri , dans Quin e-Curce ,
Diiuiuriiàcrts Tertul B.Xiucwti ^ daiw TiteLivc , Pe^cucurri ,
dans i_éfat ; Pr^ici.ciori , dans Ciceron j Pruucum d^as fli-
ne. J
Courir en quelque lieu , ( y aller courant (S" à la hâte.)
Aliquà accurrcre , ( au prêt, accurri, Cf accucurri. )
etc. Advolare , ( vôlo , as avi atum. ) n.
Ccarir de tous les cotez. , ou de côté (S" d'autre. Cir-
cumcurrere , (curro , curns , curri , curfum. ) Curfare
hue & iUuc , r fo , as , avi , atum. } Cic. Hue & illuc
curfitate , ( sïto , as , .ivi , atum. ) Hor. Circumcur-
fare , ( fo, as , avi .atum. ) n. Plaut.
Courir de haut en bas , courir en defcendant. Decurro ,
( au prétérit decm-ti er decucurri , dccurftini. } Liv.
Courir a' un côté (S d'autre. Difcurrere , ( difcurro, dif--
curris , difcurri , difcurfum. ) Cic.
Courir enfouie. Coucurro , ( /ireV. coiicurti , f?" con-
cucurri , prarcurro , peu ufité ; eoncurfum. ) Liv.
Courir devant. Pr.rcurrcre , ( prf cuni , ET pr.ïcucurri , ,
pra-cuduni. ) Prcciino , {[rét. procurii C? procucurxij.,
piccurfuw. )Ter. Cie-
U
cou
Courir jufcfHts en /rutlqiee lieu, l'ercurro , ( fréter it pcr-
■curui & (iuelq!cefj:s percucurti , pcrcurlam. )
Courir ou courre le cerf , le iiivre. Ccrvum ou lepô-
rera vcnari , ( nor , aris , atus futn. ) fcilari , infec-
cari , ( tor, aris, atus fum. ) dcpoii. on iniccjji ,
( sêquor , fcquciis , fccûruS fum. ) (kp. Cic.
Courir ou Gjukre lu fojie. Incitaio ecjuo cutrere c«
percurrcrc. * L.» brigue. Eqacfui dccuiUone ccrtarc ,
?ccrto , as , avi , atuiii.) Ltv.
S'exercer à la courfe ou à courir. Curfa le exerccrc, ( ceo,
CCS , cui , citum. ) Se fe cxcrccic a<i curfuram.
Ceurir au-dcv.trtt de quelqu'un. Concurrere aliciii ob-
▼iam , ( prétérit , concurri e" coacucucii ^iu ufté. )
Tcrent.
Courir le; mers. Cnrrerc xc^uor. Virg. Vu mare pergcrc,
Ambuiare maria. Ctc.
Il courut jour iy nuit lui en porter l.x nou-jclle, ch-ingeunt
de chcvawc pour .itltr plus -vite. Coiitinuato 6c nofte
& die icincrc , arque mutaris ad celeritacem jumentis,
ad eum cootcndu , ut iliud ountiaret. Cetf.
Je n'en fuis plus à'i'voir couru , ou U fuis tout ejpmjjlé
(y hors d'haleine d'uvc'rr couru. Ex curfuvà anhehtUiTi
duco. Pl»ut.
Courir fur quelqtfuri , Titre des caiirfes fur les ennemis,
la aliqucin , in i)ofteî irrucrc , ( ruo , ruis , rui , rii-
tum. ) neut. Imperum facerc , ( tacio , facis , fcci ,
ïâftum. ) cic. Liv. In hoftcs incurfire , ( curfo , as ,
avi , atuin. ) Incurrete in alicjuem , ( incurco , prêt.
incurri, irscurfum.) n.
Courir 4.%ns le pais ennemi. Hoftiles terras percurrcrc ou
pctcur£aic. C/f. ou excurrerc. Liv. ♦ Courir les mers
pour pirater , ( comme font les cerftires. ) Mare infcl-
tum habere. Cic. * Courir le pats , voyager , felerincr.
Regioncs peragrarc , { agro , as , avi , atuin. ) Perc-
grinari , ( nor , aris , arus fum. ) dcp. Cic.
Courir les tables , [ faire le parajite C l'écornifleur , al-
ler chercher an repas fa (T là.] Percurrere mcnfa?.
Omnium mcnfârum eileaircdam. Cic. * Courir toute
lu nuit les mauiats lieux en h.ibit d'efclave pour fe dé-
guifer. Lupanaria verte fervili in dillimulationeni iui
pererrare , f o , as , avi , atnm. ) Tac.
On x/V courir les poulets ou les billets do4tx , & tous tes
petits prsfens , qui tiennent lieu d'une grande faveur à
un amant. Litterx amatoria; &: munufcïila mutuo com-
meariuit. Cic.
Vonmr à courir à quelqu'un. Exerccrc aliqucm. Ter.
Courir ,fe rép.mdre , ( parlant d'un bruit ou d'une nou-
velle. ) comme Le bruit court , Il court un bruit , On
fait courir le bruit que les ennemis ont été battus. Ru-
mor eft , ou Fama cfl , ou Rumor ac fama manat , ou
îlumor fpargitur & fparfus eft , holles profligatos fuif-
fc. Cic.
Taire courir un bruit. Famam ou mmorem fpargcre ,
( fpaïgo , fpargis , fparfi , fparfum. ) ou dillcminare
0« diliipare , ( o , as, avi , atani.) ail. Cic.
T.tire courir unefanté , pour dire La faire boire à la ron-
de. Alicui propinare in orbem.
Il court de mauvais bruits de Céfar. Non bclli funt ru-
mores de Carfare. Cic.
Courir dans le figuré , Courir après un héritage. Inhia-
re hcreditatcm. Pliut. * .iipres les henneurs fj" les biens
de cette vie. Ambire ou perfcqui honores , bona , ( së-
quor , fequer::. , fecutus ium. ) depon. Cic. oit confec-
tari. Cic.
Courir à lafervitude. Rucre in fcrvitutem. Tarir.
Il court à t Hôpital , à fa ruine , pour dircqu'ri gou-
verne mal fes affaires. Dîtruditur ad menJiciratem.
Plaut.
On dit qu't/» htmmt et, bien cenru des fortunes en fa vie ,
!9i
COU
qu'il a bien effuyé des périls , des datgcrs. Multa Sc'va-
ria difcrimiiia (ubiit. Obtuht fj variis periculis. Intu-
liC fe in varia capitis & vhz difcriaiina. Cir.
Il court bien des m^ladiss , les maltidies font communes,
Ingruunt inorbi. P/i;;. Inceiferunt morbi in vul^us.
Liv.
Courir au-devant de la fortune , qui nous tend les bras ,
ou qui nous rit. Blandicnti forrun^ occjirere. Tacit.
Courir une mérr.e fortune. Eandcni fortunam fubirc. In
eâJem elle navi. Cic.
Toutes le honnîtes gtns courent la même fortune. Una na-
vis eft bcnorum omnium. Cic. comme qui diioit {font
tous dans un mèir.e vaiffeau , dans un mime danger, )
// court rifque de perdre fes tiens Cf' fa vie. Fortunr 6c
vi:a illius vcniunt in difcrimen. Cic.
Courir quelque rifqui ou fortune. Aiire pcriculum oi4
difcrimen ou fortunam, Cic.
Courir, les rués ,{ comme font tes fainexns. ) Pcr coin-
pita ou pcr platcas vagari , ( vagor , aris , atus fum.)
depon.
CoLiRiR les rués, Ç être faricux (T i?ifenfi. ) P.o cerito
circumferri , ( f.-ror. ) Vla:it.
Courir un livre , le lire en cow.xnt. Raptim libr-im rer-
Icgere, lêgo , lëgis_, fêgi , leclum. j Legciirio' ii-
brum percurrere. Curlîm légère librum. tlin. ( on die
»»it»«A'P.lRCOURIR. )
Courir fur le mirche de q'telqu'un , ( vouloir donner d.%-
va.itage d'une chofe qu'on m-irchande. ) Liccri courra
aliqucm , ( liceor , hcëris , licïtus fum. ) d;p. Cic.
Courir fur les deffeins ou fur lis brifees de quelqu'un. Alce-
rius confiliis intervcuire , ( venio , vcuis , vëni , ven-
tum. ' ou obliftcrc , ( fifto , fiftis , ftUi fb'rum. ) neut.
Courir , [ Sf traifner , parlant des infectes i!" des vermi-
nes.] Les poux courent fur lui. Pcdes rcpunt fuper ii-
lum , ( rcpo , repis , repfi , rcptuni , repère. ) CÔl. ou
Jiipunt.
Courir , [ Efire d'ufage , avoir cours , être receu , p.tr^
tant des monnoyes. ] In ufu crtc. Ab omnibus recipi ,
(cipior , cipëris , ccptus fum.) palf.
Courir fe dit ( du temps. ) V.tnnée qui court. Annus ver-
tcns. ♦ Le r.jois qui court. Mends vertcns.
La rente court dcpt'i< un tel jour. Ab co die diiciruc
ufiira. Cic. * La rente court toujours. Procedit ufura.
* ( Le contraire ejl conlifbit ufura , La rente ne court
plu^. ) Ci,.
On dit qu'C//; homme court fa dixième année. Decurrit
aunum decimuni. A.inum dccimum xtatis attingit.
Couru , m. Couruc , i. part. palfSc a-!). [ Brigué , re~
cher-hé. ] Ambiru'; , a , um. l'oyez. Courir.
COULIS , ou GouRLiEU , f. m. [ Efpéce d'oifea.'t aquati-
que , qui a un grand bec façonné en faucille, ] Clorius ,
ii , m. pli».
COUIIONNE , f. f . [ Ornement que les Rois mettent fur
leur tête , pour marquer leur pouvoir abfolit. ] Corona,
a: , f. Cic.
[ Di idemu , atis, a . fignifie un BaDJca'-i blanc dont certains Rois
ancienne, lient ùvoiem 11 tête ceinte, qui é:oit la marque de
la dignité Royale ]
Petite couronne. Corolla , x , C Strophiola , x F. PUn.
Couronne de fleurs. Coiona florea. Plaut. Serta orum ,
n.'pl. Cic. Scrophia , orum , n. pi. Plin. Serra: , arum,
f. pi. Prop.
Couronne de laurier. Laurca , f. Ci:. C On fous-cntemt
corona. )
Femme qui fait des couronnes , une Bouquetière. Corona»
ria y X , f. Plin.
De Couronne. Coronavius , a , um. Cic.
Tleurs , herbes dont on fait des couronnes, CoronanicnKt)
orum , n, pi, Plin.
,ji c o u ^
Couronne fe met pour I.i qualité de .Souwer.i'm , le
Royiiume Rcjrnum. impcrium , i , n. Cic.
Ch.irles'Slithit rcn.nfd à la Couronne , abdiqua le Riy/nu-
Kie , quitt.i le Royaume. Caroliis-Qinntus abdicavit
impcrium. Cic.
Il y a guerre taire les deux Coiiror.nes , In Tr.tnce &
l''A'.lc7n!>gne. Bcllum intercedit intcr Gailiam & Gcr-
maniam.
Les droits de la Couronne. Rcp;ni jura , genit. regni ju-
rium , n. pi. ^*" Les meubles de la Couronne. Regia fu-
pcllex , genit. regiae fupclleftilis , h
Il a rendu At bons feriiccs à la Couronne , à tifi.tt. De
' Hes;iio optimc mcriruîeft. Cic.
COUàONNiî , m Couronnée, f. part. pafl". &: aJj.
[ «/«' perte une couronne. ] Coronatus , a , um. Coru-
nâ redimitus , a , um. Vlin.
Les Testes Couronnées, [Les Kois. ] Rcges , jw:'/.
Re'Tum , m. pi.
COURONNEMENT , {1 m. [ L'action de couronner une
tcrfonne , de lui rr.ettre la couronne Jur la tête. ] Coro-
r\x: impolitio, onis , f.
Couronnement de chapiteaux des colcnr.es , ( en Ar-
chituiure. ) Corona , a: , f . Vitr.
On dit au figuré , Couronnement pour /.^ ferfcBion , ( la
dernière inutn qu'or, met a quelque owvrage. ) Operis
aiicujus ablblutio , atque pcrFcilio , onis , f. Cic. Co-
r.Jnis , idis , f. Ai;rr.
Meure la derniers m.ïhi tr comme le couronnement a un
owurage. Operi tauquani faiîigiiiin invpor.crc. Ci;-. Go-
ronidcm iniponcrc operi.
COURONNER , V. ad. [ DoKner une couronne , la met-
tre fur la tête. 1 Coronar« , ( rôno , as , avi .^atum.^)
aft. ace. Flin. Alicui coronam imponere , ( peuo, po-
nis , poliii , poiitum. ) Coronara darc. Cic. Prcmetc
criiiem cotonâ. Sf.w. Cingcre aliquem coror.à. Liicm.
Se couronner. Vincere tcmpora coroiiâ , ( vincio , vin-
cis, vinxi , vinAum. } Horat. Sib'i coronam aptare
ou imponere.
On dit au figuré , Couronner la -vertu de quelqu'un. Aii-
cujus virtutem coronare. * Sa patience. PAtientiam aii-
cujus.
COURRE , Voyez Courir.
COURRIER", roj'ci Courier.
COURROUCÉ , m. Courrouces , f. fT parc. paff. &
adjea. [ Irrité. ] Iratus. Otftnfus , a , um Cic. f' qui
fait an Comparatif hiZiot , m. & f. & hoc iratius-,
n. Oiîcnfior ^i hoc ofFen.'lus ; & au Superl.wf h^ùîïi-
mus , offenfiirimus , a , um. Cic.) * Ira permotus, a ,
um. Cic.
GOURROUCirv , V. 3.Q.. [ irriter , mettre quelqu'un en
cfl/eVe. ].Faccre aliqucm iratum. Cic. Afiicere ira ali-
quem. Tacit.
Se cour-Rouckr , {Se mettre en colère. ] Colligcre iram,
( iïgo , lïgis , l?gi ■ Icdum. ) Hor.
COURROUX , f. m. [ Mouvement impétue-.ix de colère.']
Ira. Iracuudia , a: , f . Cic.
f" Ces mots fc .lifcnc laieim-nt aujourd'hui , on s'en feit quelque,
fois c.n Poëfie , ii même e.i Piol'e , maii en Killant. ]
ÈOURROYE, f. ^.[Lanière de cnir, morceau qui eft cou-
pé en Ivh^n ur.] C'oriigia , x , £. Cic. Ligûla , f. M.:"t.
Obitragiilum , i , n. Plin.
©N DIT en proverbe , 'Faire du cuir d'.ttitrui larae cc::r-
roye , 'Eflre liheral de ce qui ne nous coûte rien. De alic-
no cono ludcrc.
On eit auffi , Allong'.r , ou étendre la courroye , pour
dire Efendre fi s dni.^s , C' < fondions un peu plus que de
_ r.jifo'?. Plus nimium fibi famete , ( fiuno , fumis, funi-
fi , fiimtum.J
^fiU R.RQY , , 5« CoRS-OY, Lm.lLfi ikrmerc façon
c o ir
qu'on donne aux cuirs , en Its foul.rr.t avec les pieds. '2
Corredium ou Corrodîum , ii , n. mot de la vaffe lu-
ti/.ité. Subadio , onis , f". F;.v.
CouRROY /îgnifîe aulli [ De U terre glaife , battue ©*
ptiitrie , dont on enduit les bitjfins pour tenir l'eau. ]
Argilla iubada , x , f. PUn.
COU'rROYER ou Ccrroxer , V. ad. [ Donner la der-
nière préparation aux cuirs, après qu'ils ont été tannez. , -
en les foulant & les amoUfJant . ] Subigcre coria , ( ïgo,
ïgis , egi , adum. ) V'itr. Cona fubagitando & pcài-
bus prcmendo mollia rcddere , ( reddo , ix:dJis, reddï-
di , reddïtum. ) ad.
Corroyer. U fr , ( le brUtre à chauà fortant de la forge ,,
i'etfnd.re is' le plier plujlcurs fois fous le tnartcau. ) fer-
rum candcns tondcndo liibigere.
Corroyer le bois , c'clt Le r.ibottcr C l'équarrir à l'équcr-
re. Lignum dolare. ad..
CoRRovi.a le mortier , c'cft Mêler bien la chaux & le ft-
ble par le r)ioyen au rabot. Subigcre arenatum baciilo-
rum fubadionibus. Vitr.
COURkOYEUR ou CoRROYEUR , f. m. [ Celui qui pré-
p.'.re les cuirs , qui les amollit , qui les graijje. ] Coria-
rius , ii , m. IHm. Subadarius coriarius , dans les an- ^
ciens M.'.rbres.
COURS , f. m. [ jEfpace qu'on traverfe par-un mouvement
p'i'frfjjif ] On lk dit prèmicrcmcut ( des mouvei/iens
orr.inaires is" réglez, fur la nature. ) Le cours d.u Soleil, -
Curfus 17« ci^cuuus Solis , ns , m. C;V*
I^a p'I.inete de Jupiter , ,qi:i fait fcn cours entre Mars O"
Smurne , U fait plus grand que Mars , Cr moins grand
que Saturne. Jovis plantta , intcr Alarcis & Satuxni
circmatioucm currens , ir.ajorem quàm Mcrcurius ,
minorem qidiTi Saturnus curfum pervolat. Vitr. eu
conjr'ïcit. Ctc.
Le cours desr'i-vicrcs, Fluminum carfas eu dccurfus , ûs ,
:ti. Cic. Lv.ir.
La Saône a le cours fi lent , que l'œil à peine peut voir de
quel côté elle coute.Tum incredibili lenitare fluit Arar,
utoculisin utram parteni fluat,judicari non poilît.C^/I
L'Litphrate fait fn cours en Occident. Euphrâtes curfum
ad occaium Solis agit. Euphrates decurrit ad Sulis oc-
cafum. riin.
'Détourner le cours desr'ivieres. Dcrivare fîumen. Fl.juf. ,
ou avcrtcre. Cic. df. ■* Contotqucte in alium curfum
anines & dcdedere. Cic.
C'ef un dérégleraient d'efojnac qui fart le cours de vcn^
ire. Ex iblurione ircmachi , fit cita alvus. Cetf.
Le cours des fièvres. Febrium circuitus. Celf. *S.t mala-
die aura un long cours , ou Sa maLtdie fera longue .ou
yîr.î de durée. Mcrbus iilius in longum c'urabit.
Veyage de long cours fur mer. Longa navigatio , genit.
longx- navigationis , f. Cic.
Le cou.o.s de la vie. Vita; curilis , ûs , m. Vita: curricn-
lum , i , n. Cic. Lucr. Dccurfum a=tatis fpatium , ger>.
decurli a;tacis fpatii , n. PLint.
Achever le cours de fa vie. Vi cr' curfum implcre. Plia.
Cours (e dit aulii ( du temps raifonn.ible qu'on employé
di,ni^la vie pour apprendre les fciences.) Curliis , ûs",
m. curriculum rtudiorum. , U , n.
Il ap'aitfo7i cours d'étude , // a achevé fes études. Ciir-
fjm ftudiorum confecit.
Un CbuRS Civil , [ Recueil dés Loix compilé par l'ordre
de Jufinien. j Corpus. Civfle , genit. Ootporis Civilis ,
n. * Un Cours Canonique , [ Recueil du droit Canon
co.itpilé par Gratian. ] Corpus Canon'icum , genit. Cor-
pons Canonici , n.
Couiis fo dit iîgiirément en ces cxprcfuons , il a couppé le\
co:-:rs aux difcours qu'on tenoit de lui. Los fermones i
qui de ipfo erant , tepredît. Cic.
jUrétir-.
(OU
Arrêter le cours d'une affaire. Suftentarc «« fuftincre rem
Cic.
Vous l'ayez, le cours , le train tics affaires , O" quel en fera
l'é-vcncmcnt. Perfpïcis qui curfus rcrum , qui cxïtus
futurus (it. Cic.
Arrêter le cours du nml. Inhibeie on leprimtre malum.
Cic.
feus a-jet. fceu -vous gouverner félon le cours du marché.
Scifti uti foro. Tcrent.
Cours fe dit [ de ce qui efl à la mode çr receu dans l'ufa-
fe. ] La pourpre a-voit cours en ce temfs-là. Purpura vi-
gebat eo temporc. Vlin.
Cette Monnaye a cours en France. Hïc mouëta in ufu
cft ou recipitur in Gallià.
Donner cours à un ouvrage , lui donner de la réputation.
Famam facere operi. êli'int. Celcbritp.tem & iiornen
dare operi.
Cette' difcipline n'a plus de cours , n'efiflus d'ufage ou en
ufage parmi les gens de guerre. Exolevic illa difciplina
incer Bellatores. Tacit. Non viget hxc difciplina mter
Ikllatores. Ha;c difciplina non cft ex ufu bellatorum
hominum.
Cette raifon a eu cours jufqu'k nous. Viguit ufque ad
noftram a.'tatem harc ratio, cic
COURSE , f. f . [ L'action de courir. ] Curfus , ûs, m.
cic. * Léger (S" vite à l.i ccnrfe. Pedibus celer. Virg.
Qui velocitate ad curfum valet. Cui magna in pedi-
bus eft celeritas. Cic.
Un vaiffeau de courfc , Un bon voilier. Curforia navis ,
gen. curforix navis , f. Gvtd. Cita navis , f. Uvid.
Prendre fa courfe. Curfum capefcere. P/o(«f. c« corripe-
re. Liv. Currere curfum. Inire curfum. Cic. Pcdci in
curriculum conjiccrc. Vlaut.
Vairc une courfe. Curriculum ununi facere. Plaur.
Course, [Irruption dans le pais ennemi pour ravager. ]
Dccurfio. Excurlio , onis , f. Incurlus , lis , m. Cic.
V/i chemin mauvais à caufe des courfes des hari>.%res. In-
fclta excurfibnibus Barbarorum via. Cic.
F-iire des courfs:! d.'.ns le ptus ennemi. Excurfiones facere
in agrum holHlcm. Agios hollilcs incurfare. Liv. *
taire fouvint des courf s oa des courfes fréquentes. In-
curlitare , n. Sen.
COURSIER , cheval coiirfier , un coureur. [ Cheval bon
pour la courfe. ] Vcrcdus , di , m.
Un v.ziffeau courfier , qui va en courfe. Curforia navis ,
gtnit. curfonx- navis , f. Stdon-Apol.
COURT , maie. Courtl , femin. adjcû. terme relatif.
[ Corps qui efl moins étendu en longueur qu'un autre. ]
Brevis Se lioc brève , adjecl;. ( qui fait au Comparatif
Brevior & hoc brcvius , C? au Superlatif Brevilllmus ,
a , um. Sueti
Le chemin le plus court. Eicvior ou compendiofîot via ,
genit. brevioris ou compendiofioris via: , f. Cic.
Court , [ siui ti'eft pas de longue durée , parlant du temps
t>" de la vie. ] Brevis & hoc brève. * Contrac^us , a ,
' uni. .( qui fait au Comparatif hic & hxc contraûtior &
hoc coniradius , fsf au Superlatif contradiilimus , a ,
uni. ) Cic.
■La vie efl courte. Brevis eft vita, Exiguum cfb ac brève
vitx' curriculum. Cic.
Souvene:.-vous que la vif efl courte. Vive memor, quàm
brevis fis sévi. Har.; '• '
Les nuits font plus courtes en hiver. H)ëmè funt noues
' contraftiores. Cic.
Court fc dit [ des befoins & des chofes qui nous man-
quent.'] comme // tfl court d'argent. Eli ipfi inopia rei
pecuniaria:. Cic.
Court fe dit figurément [ des chofes fpirituelles tr mora-
les. ] Cet homme a l'intelligence courte , a des veuës
555
COU
courtes. Non multum intelligit in rébus. Parùm pro-
fpicit in rebns.
J'ai la mémoire fort courte. Déficit me memoria. Cic.
1''otdant être court , je me rends obfcur. Duni brevis elfe
laboro , obfeurus tîo. Hor.
Uh difcurs court. Sermo brevis. Oratio concifa. Vlaut,
Cicer.
Court , adverbe dans ces exptcrtions fuivantes. il efl de-
meuré court , Il n'a fceu que repondre Obmutuit cotus,
Tereiit.
Il efl demeuré tout court en cet endroit de [on difcours.
Media in oratione memoria illum defëci: ou rcliq.iit
ou dcferuit. Cic
Cette parole l'arrêta tout court. Hoc verbum illum repref-
fit. * Il arrêta tout court. Conftïtit. Subftitit. cic.
Tenir la jeuneffe de court , Ne lui donner pas trop de li-
berté. Pueritiam habcrc arclius. Cic. Arftè , contenté-
que habere pueritiam. Ardç cohibere adoleicmtiam.
Plaut.
Il lui a répondu tout court & tout net , qu'il n'en ferait
rien. Perncgavit id fe facturum. Plaut.* Je me ntirois
tout court chez. moi. Me reità doiiium rccipiebaui on
capeifcbam. Ter. Plaur.
Pour faire court , Four abréger , Pour dire en peu de mots, -
Ut brevi dicam. Ut brevi expediam. Ne multa ( on.
fous-entend dicam ou loqiiar. ) Ne longum fit. Uc
paucis ablolvam ,( on fous-entend verbis.) Cic. Terent. -
Plaut. Ne longum faciam. Horat. Ut verba in pau-
ca conferani. Plaut.
Court ie dit proverbialement en ces façons de parler ,
comme Les ptus courtes fuites font les meilleures c'eft^
à-dire , que C'efl une fagcffe de fe retirer d'une mauvai-
fe affaire où l'on s'efl engagé. Muhùm fapit , qui non
diu dcsipit.
On dit , Sfavoir le court (y le long d'une affaire , pour
dire En avoir découvert toutes Us particularités. Om-
nem rem nolfe peninis.Omnem rem perfpeftam habere.
On dit , Le plus court pour vous tfl de ne vous point
mêler de cela, Expedicii'.s tibi etit te rébus illis non ad-
milccro.
Tirer à la ceurte paille , ( quand on met la décifion d'u-
ne chnfe au hazard er au fort. ) Sorti, rem aliquam per-
mitteie.
Il a été pendu haut (y cffurt~> pour dire que Son proc''es lui
a été -bientôt fait , er q:i'on l'a pendu a(4 premier arbre.
Brevi difcipulus datus cil cruci. Plaut.
On du aulli ( d'un homme, qui r.'a pas affez, de force (s' de
crédit , pour reiijfîr dans quelque entreprife.) Mon crédit
s'efl troAvé court Vicia clt autontas mea. Cic.
COURTAGE , f. m. [ Métier de celui qui s'entremet de
paire vendre des marchandijes ou de quelque antre né-
goce. ] Inllitorium , ii , n.
Courtage fignirie Le droit , le fala'tre , ( qu'on donne à
ceux qKi exercent le courtage. ) Inllitoris falariura , ii.
neut.
COURTAUD , m. Courtaude , f. adj Curtus-, a , um.
Brevicùlus , a , um. * U;> homme courtaud. Homo bre-
vioris llatur.-e.
On dit proverbialement, Pflriller £5" frotter quelqu'un
en chien courtaud. Fufte doJare aliquem. Plaut. Egre-
gie aliquem vcrberare.
GÔURT-l^OUILLON , f. m. [ Manière de' faire cuire'
ccrt.Mns poiffons. ] Garum , i, a. Mort. * Garum pipe-
ratum. Petr. -Un court-boiitllon poivré.
COURTE-POINTE , fubftant. femin. [ Couverture de
lit fort ample, qui efl piquée.] Stragùlum acu punftum,
i , neat.
COURTIER , f m. [ SZ" procure le débit des marchan-
dtfes, ] Pio.ïenêta , x , ni. Mirt.
D d d
!94
COU
COURTINE , f. f- terme de fortification. [ C'ejl la, par-
tie du mur ou du rempart , qui efi entre deux baf-
tions. ] Cortîna , a; , f .
r Feu M. Du Cange dérive ce mot du Latin Coninic , qu.ifi mimr
ccrtis , petite Coiit enfermée de murs : Se il dit que pat imita-
tion on a ainfi appelle les murs & les p.irapets des villes , qui
les enferment comme des coûts. 11 veutaulTï que IcsCourtJHes
ou Rideaux eu Ut , & les voiles qui enferment les autels ,
ayent pris leur nom de la même origine ; & il affûte qu'on a
appelle Cortii la Tente du Prince ou du Général d'armce , &
flue les gens qui la gardoient ont été appeliez Cortinarii , S<
Cortifmi ; d'où eft venu le mot de COURTISAN. ]
Courtine fignifie aulTi [ les rideaux dit lit. ] Cortïna ,
X , f. Lcûi vélum , i , n.
J II eft vieux en François dans cette Cgnification. ]
COURTISAN , f. m. [Homme de Cour, qui efi à la fuite
du Roi. ] Aulïcus , ci , m. Suet.
Courtisan fe dit auflî ( de ceux qui rendent des ajftdui-
tez, , qui font leur cour aux grands Seigneurs , four en
chtenit- quelque a'vantage. ) Salutatotcs , orum. m. pi.
Cic. Magnâtum o» potentiorum cultores , orum , m.
pi. Horat.
Courtisane , f. f. terme konnéte dont on nomme Ce/-
le qui 'vit en Italie de fes proftitutions. Merecrix, trîcis,
f. Ter. Cic. Qux corpus alit corpare. Flaut.
COURTISER , V. aft. [ Flatter , carejfir quclqu'u)! pour
tn tirer du profit. ] Perofïiciosè & peramanrer obfer-
vare aliquem. Cic. Alicui fuppalpari , ( por , aris ,
atus funi. ) ou fubblandiri , ( dior , diris , ditus fum. )
dep. Flaut. * Gratiam alicujus niuneribus & obfcquiis
follicitare , ( to , as , avi , atuin. ) aÛ. l'ctr. ou aucu-
pari , ( cùpor , aris , atus fum. ,) dep. Cic.
COURTOIS , mafc. Courtoise , fcm. adj. [ Ci-vil ,
qui a les manières ci-viles tS" obligeantes , qui fait un
acciieil doux er gracieux à tout le monde. ] Concinnus.
Humanus. Blandus , a , um. comis , m. Se f. Se hoc co-
rne , adj.
[ On dit au Comparatif Cmcinmor & hoc concinnias , Bumamor ,
à- hoc huma»!»! , Bta/sdior <y- hoc hUniius , Comior cj- hoc
coniius. horat. Cicer- Et au Superlatif HumanîJJtrnus , BUndiJfi-
mus , a , um. ]
Jamais homme ne fut plus courtois. Nemo unquam fua-
vitate conditior. Cic.
Il n'efi courtois qu'à fes amis. Concinnus amicis.
Horat.
COURTOISEMENT , adv. [ Civilement, obligeam-
ment. ] Comïter. Urbanè. Honeftè. adv. Cic.
COURTOISIE i. f. [Honnêteté. ] Comitas. Humanitas ,
atis , f. Cic.
Donnez, des marques de 'vôtre coiirtoifie. Exprôme beni-
gnum ex te ingenium. Tlaut.
[ Tous ces mots ne font plus du bel ufage dans notre Lan-
gue ]
COURTRAY , [ Ville du Comté de Flandres. ] Corteri5-
cum , ci , H. Cortracum > i , n.
COURVÉE ou corvÎe, f. f. [Travail dâ à un grand
Seigneur par fes Sujets.} Operarum prxbitio , onis ,
f. Ulp.
COURVETTE , f. f. terme de marine , [ Cefl une
efpece de barque longue qui n'a qu'un mât tS' un petit
. trinquet , qui va à voiles e? À rames. Navis fpecula-
toria , gf «Jf . navis fpeculatorix. Navigium fpccuia-
torium , ii , n. Cs.f,
COUSIN , Cousine , f. f. terme relatif & de parenté ,
[quife dit de ceux qui font iffus de deux frères ou
de deuxfœurs. ] Ce mot vient de Confanguineus , gr
félon M. Ménage de Congeneus , cQmme qui diroit Ex
codem génère.
Cousin germain , [Enfant des deux frères. ] Patruelis
frater , genit. patruelis frattis ^ Cic. Liv. Patruelis
( Jimplement. ) XHSt,
COU
;/ eft mon ceufm germain. Frater meus patruelis cil.
Cic. Meus eft patruelis. Suet.
Cousin germain , [ Enfant des deux facurs. ] Confo-
brinuj , i , m. Cic.
Cousin germain , [ Fils du frère fr delafaur. ] Ami-
tïnus , i , m.
[ On trouve cependant dans les Anciens , quelquefois Confdrrim
pour les Enfans des frères & des focuts 8c Ciceron appelle un
certain qui étoit fils do frète & de la merc de Ligatius ,
Ligtrii confohiinus. Donat Intcrprére de Térence , veut que par
le mot Sobiiui on entende les Enfans des deu.x fœuts , St pat
Co.^fobri'ii , les Enfans du freie & ceux de la fœut. Voflîus dans
fes Erymologies montre que le plus fouvent on appelle Sobrini,
les CouCns iflus de Germain. ]
Cousine germaine , ' Fille des deux frères. ] Soror pa-
truelis , gen. fororis patruelis , f. Fapin.
Cousine germaine , iFille des deuxfœurs. J Confo-
brlna , a: , f .
Cousin eft auflî un terme d'honneur , [ que les Rois don-
nent aux Princes deleurfang., nux Simba/fadeurs C
aux principales Ferfonnes de leurs Ftats , qu'ils veulent
honorer. ] Cognatus. Amîcus , i ,ra.
Cousin , [ Infecte volant qui pique avec grande douleur ,
0* qui incommude fort.'] Culcx malus , gen. culïcis ma-
li , m. Hor. Culcx titinfilus ,gen. culicis tinnuli , m.
Cousin fignifie aufli Un ch.xteau long fait avec du beur-
re er des oeufs , qu'on envoyé à fes bons amis , quand on
rend le pain béni dans l'Eglife. Amica placenta , x ,
fcm.
COUSINAGE , f. m. [ La parenté.} Cognatio , onis,
f. Cic.
COUSINER , V. neut [ Se dire coufms ou parents. "J
Nonicn cognationis inter fe ufurparc , ( po , as , avi.,
arum. ) atl.
COUSSIN , f m. [ Efpece d'oreiller ou de carreau. ] Pul-
vinus , i , m. Plant. Cic.
Petit eoujftn. Pulvillus , i , m. Hor. Pulvinîiluj , i , m.
Cclum.
Attendez, que je vous donne un coujftn.tA3.rx pulvinum.
Plant.
COUSSINET , m. [ Petit coujfin. Le même.
COUST , ou COÛT comme on prononce , f. m. [ Prix de
la chofe qu'on acheté , ou la dépenfe que l'on fait pour
acheter. ] Sumtus , ûs , m. Inipenfa , x , £. Difpen-
dium , ii , n. Flaut. Cic.
On dit en droit , Frais £5* loyaux coujls. Pretii jufta co-
rollaria, & acceftiones. Bud.
COUSTANCE , ou coûtance comme on prononce.
[ ville Epifcopale de la baJJ'e Normandie. ] Conftancia
cailra , genit. Conftanriorum caftrorum , n. pi. Conf-
tanria, x , f.
g/«' eft de Confiance. Conllantienfis , m. Se £. Si hoc
Conftantienfc , adj.
Le Coustantin ou le Coûtantin. Conftantienfisager,
genit. Conftantienfis agri , m.
COUSTANT, ou coûtant comme il doit fe prononcer,âi'].
m. Donner une chofe au prix confiant ou pour le prix
coûtant. Rem tantidem cmtam tradere alteri. Ter.
COUSTER , ou coûter comme il faut le prononcer, V. n,
[ Valoir un certain prix , être acheté certain prix. ] Sta-
re , ( rto , ftas , ftëti , ftatum. ) Conftare , ( confto ,
conftas , conrtïti , conftïtum. ) ou conftâtum. n.
[ Ces Verbes gouvernent l'Ablatif du prix qu'une chofe coû-
te , ou le génitif de ces noms , T^mi , qi^mi , fluris , mino-
lis , &c. Oc. Avec le Verbe Valeo , on met fort élégamment
l'Acculatif. ]
Cela coûte bien cher. Id ftat magno pretio. Hor. * il nt
me coi'.tc rien. Gratis conftat. ^ // me csute tres-peit de
chofe. Vililïïraè conftat. Cic. Parvo paratur. Sen-.
Ce livre me coûte prefque là muitié moins que le vo-
cou
tre. Propè dimidio niinoris mihi coiiftat liber, quàni
tuiis. Cic.
jichetcr un denier ce qui en v^ut mille. Emere denario,
quod mille lit dcnariûm Ipour dcnariorum. ] Cic
60USTER figiiiiie auflî , [ Obliger à de grandes dépe»fes.]
comme Son équipage de guerre lui « beaucoup coûté ,
il » bien dépenfé pour fin équipage. Fecit magnum
fumtum in apparamm bellicum ou in fupellcàikin
bellicam. Cic.
îiotis n'avons rien coûté , On n'a fait aucune dépenfi pour
nous. Nullus iumrus fattus cft in nos. Nullus teruncius
fadlus cfl fiimtus in nos. Cic.
Qn dit figurément , L'éloquence coûte quelque chofe ,
cr en travaillant aux af aires d'autrui , en ne fait pas
lesfieimcs. Eloqiientia non glatis contLngit , omittit
curas familiales , ut de alicnis ncgotiis intendat. T.ic.
Multo fumtu & fudorc paratur eloquentta , S: alicnis
non fuis desûdat negotiis.
Cette viiloire coûta le fang G" la vie à plufteurs Cartha-
ginois. Multorum (ânguine ac vulneribus ea Punis vi-
«îloria rtctit. Liv.
Cette témérité lui coûta cher. Iftius taneritas pœnas de-
dit accibifllmas. ^ Cette parole lui coûta la vie. Vet-
bum iftud fummo illi exitio fuit. Cic.
Comme ils étaient accoutumez, à cet exercice [à la mari-
ne ] dés leur enfance , il ne leur coûtoit rien de le re-
prendre. Nauticis hominibus quotidiano uiu .î pucris
exercitatis ad naturalem & donicfticum ufum refugere,
non multum erat , ou non multi laboris erat.
Sljiand il faut fervir mes amis,rien ne me coûte. Nihil-
pretio parco , amico dum fubveniam ou opitiiier.
GOUSTUME , ou coutume comme on prononce , f. f.
[ Train de vie ordinaire , manière d'agir. ] Ulus , ùs ,
m. Confuetudo , ïnis , f. Mos ,gen. moris , m. Infli-
tûtum , gen. ï , n. Cic.
C'efl la couflume de chercher les honneurs par le crime.
l'etere honores per flagitia , more fit. Flaut.
Par couftume. Suivant , ou Selon ta couflume ou manière
de faire. More. Moribus. Pro more & confuetudine.
De more. Ex more. In morein. Ex confuetudine. Se-
cundiim confuetudinem.Ut mos eft. Ut folet. Ut afso-
Ict. Ut fieri folet. Cic. Ter. Hor.
Comme j'ai de couflume , [félon ma couflume. ] More
meo. Pro meâ confuetudine. Inftituto meo. E.x ufu
nico. Cic. * contre la couftume. Prxter morem ou con-
fuetudinem. * Taire contre la couflume d'un peuple.
Difcedere à populi confuetudine.
Ce n'eft pas ma couflume , je 71'tii pas accouflumé cela.
Non eft mex, confuetudinis. Non cadit in mcam con-
fuetudinem. Cic. * C'efl la couflume d'aujourd'hui. Ita
nunc vigec mos. In more eft. Mos eft.
Avoir couflume. Avoir de couflume. Confucfcere , ( fuci"
co , fuefcis , fucvi. ) Solerc , ( foleo , loles , folitus
fum. ) n.
[ On difoit autirefois Sclm , d'où vient que Salufte a dit afj«£
fubjiiiiis mi foluerat cO'/ipofiiis. Varron croit que c'eft une faute
de fuivie le peuple qui difoit Salit»! fum ; néanmo'uis l'ufage
l'a emporté , & il ne fetoit pas permis aujourd'hui de dire
aiitiement. ]
Amener , introduire une nouvelle couflume. Novum mo-
rem ou novam confuetudincm induccie ou introducere
ou inftituere. Cic. Suet. Quint. * Afcifcerc iiovos ritus.
Liv. ou novam confuetndinem. Cic.
Sjimcner une ancienne couflume , la rétablir , la remettre
en nfage on fur pied. Morem referre ou revocare. Inter-
miffum morem reducere. Cic. Confuetudincm re-
peterc ac referre. * Taire paffer une chofe en couflu-
me. Aliquid in morem inducere , ou perducere. Cic.
" GnrÀer eu entretenir une couflume, Confuetudinem
COU
eu inftitutum tcnere ou retinerc ou fervai'c. Cic. * «)««>!
ter, laifferlàune coutume, s'en défaire. Ah ulitati
confuetudine reccdere. Defcifccre à confuetudine. In-
termittere conluetudinem. Cic. Decederc inftituto.Ciir.
* Rompre une coûtunie, Sùlvere morem. Liv. * £« dif~
penfer. Solvere aliquem confuetudine. * La coutume
n'eft plus. Difceftit mos. Plin.
CousTUMzs d'un païs , d'un peuple. Jus moribus confti-
tutum ,gen. juris moribus conftituti , n. Inftitucum ,
i , n. Cic.
T'.ire une chofe contre les us £?■ coutumes. Contra morem
& confuetudinem civilem aliquid faccre.
COUSTUMIER , on prononce (:o\itvu\v.K , m. coÛTtj-
MIEK.E, f. ad). Solitus. Saetus. Confuetus , a , um.
Solcns, entis , omn. gen. Cic. Ter. * Je fuis coàrumier
de mentir , & mieux ; fai coutume de nien::r, c'eft mx
cfKtume de mentir. Si mendacium dixero, folcns meo
more fccero. Vlaut.
Coustumi!:r , f m. ou la Coustume , [ Volume ou font
contenues les coutumes d'un p.tys. ] Civilium infti-
tutorum codex , ïcis , mafc. ou volumen , mïnis ,
ncut.
COUSU , mafculin , cousue , féminin , palf. & adj.
du verbe coudre. Sutus , a , um. Cic. Consiîtus , a ,
um. Pi in.
On dit [ d'un homme qui a le vifage fort maigre , iS"
qui a la peau collée fur les os. ] qu'// a le vifage ccufu, '
ou les joues toutes coufues. Eft macilentis malis. Maci-
Icntum os habet. Plaut. Eft ore macilento.
0.\ DIT aulfi au familier c[u'Un homme eft tout coufu de
piftoles , pour dire qu7/ eft tris- riche. Bcnè numm^us
elL PL'..vt.
O.M DIT populairement , Des fineffes coufuëi de fil blanc ,
pour dire Des fintffes grojfieres ET aifees à voir. Vitrca ■
techna , x , f.
On dit encore , Sotuhe coufu'é , pour recommander le
fecret d'une chofe. Tace. Taceas. Sile. Sileas. Cic.
COUTEAU , f. m. on prononce coutau. \_ Inftrument pour
couper. ] Culter , tri , m. Plaut. Cultrum , tri , n,
Prop. Hor.
Couteau de cuiftne. Cultrum coqiynarium. Hor. * Cou-
teau de chaffeur. Culter venatorius. Mart.
Petit couteau. Cultellus , li , m. Hor.
On dit figurément , Voilà une jeuneffe mife en bonne
main , n'eft-ce pas prtprement un couteau que vous
lui avez, donné pour fe couper la gorge , d'avoir mis
de l'argent entre les mains d'un jeune homme , pour en-
tretenir fes débauches O" accroître fa fainéaniife ? JE-
dcpol adolefccntem fidei mandatum mais , dedifti hoc
paclo ei gladium , qui fc occideret , ciim dcdifti
adolefcenti in raanus argentum qui ex^dificaret fuam
inchoatam ignaviam. Plaut.
il lui a mis le couteau à la gorge pour lui faire avoiier
cela. Extorfit ab illo ut id fateretur. ♦ Cette nouvelle
lui a mis le couteau dans le coeur , 011 fa été un coup
de couteau pour lui. Intremuit poft hune nuntium atto-
nitus. Petr.
On dit aufti que Ves gens aiguifent leurs couteaux, pour
dire qu7/j fe préparent àfe battre , à fe quereller. Nu-
dant gladios. Liv. Stringunt eu diftringunt gladios.
Cic. Acuunt gladios. Aa man.us Se ad puguam ve-
niunt.
On dit encore que Beux hommes font aux épées' c aux
couteaux, ou fout à couteaux tirez, pour dire qa ils font
ennemis jurez , qu'ils font prêts àfe battre er àfe dire
des injures. Mutuis jam conviciis inter fc diffladian-
tur. cic. Se fe mutuis conviciis profcindunt. Plin.
On dit populairement qu'U» hjmme eft un couteau de
tripière , [ lorfqu'il dit du bien fr du mal de la
Ddd ij
Î96
COU
mêms perfonne. Homo bLlinguis , gen. homiiiis bilin-
guis , m. Phid.
COUTELAS , f. m. [Epée de fin acier. ] Acinâces , cis ,
m. Hor.
COUTELIER , f. m. [ êiui fait des couteaux. ] Cultioium
faber, fabri , m. * [O» trouve Ciikrarius dans Suétone,
mais il fignifie Celui qui égorgeait anciennement les
vicfimes dans les Sacrifices des Payens. ]
COUTELIERE , f . f . [ Etui à mettre des couteaux. ] Cul-
trorum theca , ex , f.
COUTER , Foyez-cousTER comme il s'écrit,
COUTIL, i. m. on prononce coati. [ Toile faite de fil fort
délié (sr fort prejfé , dont on fait des lits de plmne.'] Ciil-
cita , a: , f. mieux que ciilcitra.
COUTRE , f. m. [ Grande plaque de fer attahée à une
charrue. ] Aratri culter , tri , m. Plin.
COUTUME , -voyez, Coustume , &c.
COUTURE , f. f . [ L'union de deux chofes qu'on af-
femble avec de la foye (S" du fil.'] Sutura , z , f.
Liv.
Couture Ce dit auffi de la cicatrice des playes qui reftefur
la peau. Cicatrix , trïcis , f. Cic. Oftcrumcntx, arum,
f. pi. Flaut. Vibex , bicis , f. Plin.
On dit figurément qu'fne armée a été défaite à plate
couture , pour dire entièrement. E'ercïtus fundïcùs de-
Jetus ou fufus. Ad iuternecioncm cxfus exercitus. Ci:.
Liv.
Couture, pour l'iwrt de coudre. Ars conâiendarum 6>: coi>
cinnandarum veftium , ge?i. artis , f.
Elle travaille en couture , ou de la couture ; Elle efi cou-
turière. Concinnat & confuit vertes.
Elle apprend la cauturc. Difcit artem conlucndarum vef-
tium.
COUTURIER , f. m. [ Tailleur. ] Sarcinâtor , oris , m.
P.wl. Jurifc.
Couturière , f. f. Sarcinatrix , trîcis , f. ^ar.
COUVEE , f f . [ AJfcmblage d'œufs qu'une poule couve."]
Unius incuba ûs ou incubitûs ou incubationis o\&,gen.
ovorum , n. pi.
CouvEE , [ Les petits qui font d'une même couvée. ] Pul-
latio , onis , £ PuUities , iêi , f. Col.
COUVENT , f. m. [ Monaftere de Religieux de l'un &
de l'autre fexe. ] Moiiafterium. Cœnobium , ii ,
ncut.
Couvent , [ Le corps er la Communauté des Religieux. ]
Conventus , ûs , m.
CCe mot Ce piend aiifli pour le lieu oti vivent les Relig euï. On
ptononçoit aurtcfois Co>ivcr,t , mais l'iilage ell nv.intenant pour
Co:iv:>it , 1'« oe s'e!l conicrvée que dans les deùvez Coi.zi.tiid,
La Meffe conventuelle t Conventus factum, i, ii.
COUVER , V. ad:. [ ^«' ne fe dit que des femelles des
oifçaux qui fe ticnnoit Jur leurs oeufs. ] Ova OH ovis in-
cubare, ( ctibo, ciîlias, cubui £?" cubavi, cubïtura ou cu-
bâtum. ] Var. Col. ï'ctr. ^Incubare (feul. a. ) Col. ( ET
alors on fous-eatend ovis £y ova. ) * Sederein ovis , n.
Plin. Fovere ova, ( foveo,fovcs,fovi,fotum. ) aft. Pli>:.
Mettre couver une poule , ou la ;ùre couver, Gallina." ova
ftipponeie, C pôno, ponis, poiui, pofitum.) Cic.^ o» Çah-
iiccie,(jicio,j cis, jîci, jeilum.) Far. ou fiibdere,(lubdo,
lubdis , fubdïdi , fubditum. ) ad. Col. ■ . 1 ■
J'appréhende q::e ces oeufs ne foicnt coiivis où couvex. ,
voyons s'ils fnt encore bons à manger à, la coque. Metuo
lie jam ova conccpta fuit , teutemus num adhoc for-
bilia fint. Petr.
Vue poule qui couve. Matrix, jcis^,jjf, Jnciibans ma-
trix. Gallina incubans. Gallina 'mâ'tcr', f. Col. j
Vaçèion de conwr. Incubâtus Ort^içuttïtiïs , "• " 'n- I
c't:batio, onis, f. p/.',7. ,'' ' ' j
CO\3
On dit par conipardifon , [ Couver quelqu'un des yeux ,
quand on regarde attentivement une perfonne pour qui
on a de la tendrcffe. ] In oculis geftare ou habere ali-
quem. Cic. Blandè alitjuem fovere finu fuo.
Couver fe dit au figuré , [ des chofes qui font cachées quel-
que tems, ts" qui viennent à éclore avec éclat. [ Conci-
pere , ( cipib , cïpis, ccpi,ceptura ; Coquere,(coquo,co-
quis,coxi,coclum. ad. ace. Col. Cic.*lOn die conoiperc
morbum. ] Col. Couver une m.il.-.die. Bcllum coquere.
Liv. Couver une guerre. Magnum fcelus concipere. Cir.
Couvar quelque grand crime. ]
COUVERCLE, f. m. [Ce qui fer t h couvrir quelque
viijfc.iu.] Opeixijlum , Ii, n. Plin.
COUVERT , m. Couverte , f. adj. & part. Tedus.
Contedus. Opertus. Coopcrtus , a , um. Cic.
[ Inectai , i , am , eft en ce iens dans Ti e Live , & il figni/ïe
au contiaire dans Tacite , qui n'eft point couvert , qui eft
rud. ]
Toute la Ville efi couverte en tcrraffe contre les incendies.
Incendio urbs tuta eft , quo-1 xdificia tcda funt pari-
mentis. Hirt.
Couvert , [ Ohfcur , ténébreux , parlant de l'air tS" du
tems. ] Tcdus. Obfcûrus. Nubïlus, a , um. Cic. * Le
Ciel eft couvert. Kubïlus cfl aer. Cic. Obfcurus aër.
Cœlum obfcurum. Virg.
Couvert , [ Ombragé , où il y a bien de l'ombre, ] Tedus.
Urabrofus. Opâcus. Opertus , a , um.
[ On dit au Compaïaiif l/mbiafior ©" ho: :imhrofius , Opiuior ^^^ hoc
opicius , & au Superlatif V mhrojijjiaus Se Ofacijfimus , a , vm.
Cic Virg. i
Une allée couverte. Ambulatio opaca , ou umbrofa, gen.
ambulationis umbrofa; ou opaca: , f. Ambulacrum ura-
bïofum , i , n. * i Le contraire eft Hypxthra ambula-
tio. Vitr. Une allée découverte. ]
Je n'.ii point vu de lieu plus couvert en efte. Ego locuiB
a:Ilate umbrofiorem vidi nunquam. Cic.
Couvert , [ Caché. ] Cxcus , a , um. Cal. * Un feu cou-
vert. Ignis cxcus. virg.
Couvert fe dit figurément en ce fens [ d'un homme ca-
ché i? di(fimtilé. ] Tedus. Abftrûfus , a , um. Qiii eft
recondïtâ naturà. Cic. Tac.
[ On dit au Ccni-iaracif T.Sr.r cf hoc tcUiu; , MJh'fwr C" ha
abjhxfiui , iz 3d Safetkvi rcciijjlniu! , .Abfli:,J;rni^i , a , ara. ]
Il eft fort couvert dans fes difcours. Tcdil'linius eft iii
dicendo. Multis fimulationum involucris tcgitur. Cic.
Servir quelqu'un a fins couverts , [ comme on fait chex.
le Roi. ] Opertanea fercula alicui apponere.
On dit auffi au figuré. Servir quelqu'un npl.tts couverts,
pour dire Lui faire miftére de quelque chef' , lui cacher
une partie du fecret d'i.ne affaire. AÎulta celare aliquem
de te aliquâ & aftûtc reticere. Cic.
Vire une chofe en p.noles couvertes. Tedo fermone di-
cere aliquid. Ovid.
Je voii6 ai écrit en mots couverts. Tedis verbis ad te
fcripfi. cic. * [Le contraire efi apertiiriniis veibis. Cic.
Tort clairement. ]
On aitelle aufli Mots cottverts , [ Des paroles honnêtes
a:;l en font entendre de fales & à'obfcenes. ] Teda ver-
ba , çrùm , n. pi. Cic.
Couvert , [ vétu , revêtu. ] Tedus. Indutus. VeftituSj
a , um. Cic. '*' lly a des animaux couverts de cuir ,
d'.iutrcs de plumes , ET . quelques-uns d'écaillés. Ani-
manrium alia; coriis teda: funt ; pluma alias ; alias
fquam.î vidcmus obdiidas. Cic. * il eft Lien couvert ou
bien habillé. Bcnè & eleganter veftitus eft. Cic.
Couvert , [ PUin , rempli , chargé. ] Plenus. Opertus,
Oniiftus. Oiieratus, a , um. Cic&ac.
]1 .-'ft tout couvert de poujfier^ O" defueur. Sparfus pul-
; c .fc fiidorc nuilto dcfîuit. Fhid. *La phce publique
..^it (ouverte- dei corfs des Citoyens Ro/.^ains qu'oi*
.i-^oit mxffii!rés la >init. Forum corporibus Civium Ro-
uianorum cïde nodurni coiiftratum erat. Liv. '^ Une
Table bien couvirte de 'viandes. Menfa coniUucla dape
multiplici. Ctttul. Conquificiflimis cibis onerata men-
("a. cic.
On dit en ce fi;ns au figuré , 17» homme couvert de cri-
mes. Coopertus fceieribus. Cic. Ciimulatifllmus fcele.
rum. Plaut. * De miferes. Miferiis. Sulufl. * De -vers
fityric^ues. Famolis verlîbus. Horat. Coit-vert di gloire,
Circumfluens & cumulatus glorià. Cic.
CouvîKT fe dit aulll {Di^s teintures fortes is" foncées c^ui
tirent fur l'ohfcur. ] comme Un bleu cowvert , un bleu
foncé. Cxruleus , color iiubïlus ou futdus ou fufcus ou
fatur. l'Un. * Du vin cou-vert , du -vin noir , du gros
vin. Vinum attum , i , n. VUut. Viiium nigriun , i ,
n. Vlin.
Couvert comme un fubftautif mafculin , Lieu à cottvert,
[ Ahry. ] Locus opâcus , i , m. Locorum opâca 3 co-
rum . n. pi. Virg.
Ils fe retirèrent « couvert de leurs murailles. Sub mu-
rum fe receperunt. C'>-f-
Mettre les mirtes à couvert du froid. Defendere myrtes
à frigore. J'irg. * Se mettre à couvert de la pluye. Vi-
tare imbres. Lucr.
On dit en ce fens au figuré , Mettre quelqu'un à cou-
vert de lu violence des ennemis. .Pr3;rtare aliquem lal-
vum & incolumem ab holHum vi. Sartum & tedum
confervare aliquem. Cic.
Mettez, à couvert l'innocence dont vous êtes lefeul refuge;
car lorfque la médif.ince s'ucharne fur lui , te même
danger vous menace vous-mcme . Tucre prarfidio i:ino-
centem , cjui dum Theonino dente circumroditur ,
ad te pauiô poft veniet pcriculum. Hor. [ Théon étoit
fort medijaiit. ]
Jl lui a fait l'honneur de fin propre mouvement de l'ap-
peller auprès de fa perfonne , il l'.t mis à couvert de l.i
pauvreté , £5* lui a ordonné d'écrire l'hijloire. Ultro ad
fe arcelTivit , egere vctuit , & fcribere coëgic. Hor.
jl .t époiifé cette filie pour mettre fon honneur à couvert.
Duxit hanc virginem , ut taclam ipll injuriam conte-
geret. Ter.
Se mettre h couvert de l.-i calomnie par des contes diver-
tiffans. Fiélis jocis elu.nevc calumuiam. rhid.
Il a mis fin bien ti couvert fous des noms empruntez.. Ob-
diitVis nominibus bona fua in tutum recepit.
§ini eft k couvert des e>i;i(.mis. Tutus ab hoftibus. * Des
dangers. Tutus adversùs pericula. df. Cic.
Couvert fignifie aulFi Le logement ou l'orifc retirs. Tcc-
tum , i , n. Cic.
Jeneffaijokj.'pourraiiivoirle couvert. Quo loco tec-
tus iim, nefcio. VL^ut. * Doir.icr le couvert à quelqu'un.
Recipcrc aliquem in tcftum. fl.iut. * Donniez, le cou-
vert C toute l'ajfijiance pojfible à celui qui vous rendra
m.-, Utire. Opctam arque hofpitium perhibe ei , qui
tibi meas tabulas aftc.et. Vlaut.
Couvert fignilic encore [ La nappe , la couverture de la
table, comme fcrvicttc, rffiette, cuiller, couteau (sy four-
chette. 1 Mettre le couvert. Menfam apponere. PLiut.
ou inftrueie. Firg. '^Faites meure le couvert pour nous.
Jubc ftcrni nobis leclulos.rtr.Apponitc menfam. P/a«f.
.Apportez, encore un couvert , c'eft-à-dire Affictte , tr
fcrviette, &c. Cœnarïcum adhuc unum inftrumentum
appône o.v affer conviva:.
Sa table tfl de douze couverts , douze perfonncs mangent
(! fa table. Duodecim mcnfi illiiis allant. Mart. Con-
fiftunt duodtcim ad illius menfam. Cic. Duodecim
difcumbunt menfis. SMf. Menfa apud iilum inftruitiu
duodecim vit. s.
COiJVERTE.Mi:,;\'T , adv. £ D'une m.rniere couverte ,
c 0 w ,
ferrctte (y cachée. ] Tedé. Occulté. * Tennis. Occui.
tins. Plus couvertement . Cic. * Teaifllmé. OccultifliZ
mè. Tort couvertement.
Couvertement , en paroles couvertes. Tedis rerbis. abf,
COUVERTURE , f f. [ Tout ce quifert k couvrir gént-
ralement quel que chofe. ] Tegmen , mïnis , n. Tegiî-
men , mïii;s , n. Tegumentum. Operiraentum , i , a,
Cic. Tlin.
Couverture d'une maifon. Tedum , i , n. Cic.
Ces couvertures ne fuffifent point pour les mauvais terni
d hiver. Pcr hibernas tempe/lates illa non roifunt im,^
bres luftn-.crc. ritr.
Couverture , [ Enveloppe , ce qui fert k envelopper. 1
Integumentum , n. Segeftre , tris , n. Var.
Couverture de lit ou de mukîs. Srragùlum , i , n. Lo-
à\x , îcis , f. Juv.
Couverture fe dit figurément & fignifie , Prétexte '
couleur pour déguifr un de/fiin &- pallier une faute.
Tcguraen-um. Integumentum. Involucrum, Vélum,
I, n. Cic. &c.
Chercher des couvertures k fis crimes. Qusrere flagitio-
rum tegumcnta. Cic.
Il fi ta fin nom pour fervir de couverture k l'armement
quil faifitt. Dcieclium miiitum nominc fuo prétendit.
// >ie vous eft pas permis de vous fervir plus long-tems ds
cette couverture pour cacher tant de vices. Frontis tibt
intcgumento ad occultanda tanta vitia diutiùs uti non
licet.
COUVERTURIER , f. m. [ Siui fait des eoHvertttre,.\
Srragulonim cextor , cris , m
COUVRE CHEF , ou Couvre-chÉ, f. m. iCo.jfure de
femmes de village. ] Rica , x , f. Var.
COUVREUR , f. m. [ a«i couvre les m.xifins. ] Scan-
dularius , 11 , m. ( propremenc , siui les couvre d<;
bardez/: en forme de tuiles. )
COUVRIR, V. ad. [ Mettre une couverture Tur queU
que lijcfe.] Tegere. Contegcre. Integere , ( t-go , gis ,
te.xi, îcchim. } Opcrire , ( operio", opens ,' ouerui ,
opcrtum. ) ad. ace. Cic. Operculare C lo , as , avi ,
atum. } acl. ace. Kir. Conrternerc , ( ft^rno , fternis,
ftravi , rtratum. ) ad. ace.
Ils couvrirent le toit de mortier Q- de brique. Summar»
contabulationem, latenbus, lutoque conftraverunt.Cf/:
Couvi i,- de peaux les boucli.rs.lnduerc fcuta pcilibus.C«/f
F.jites-v: i.s bi:n couvrir , fi vous fuez , vous vous en por-.
tercz beaucoup mieux. Jubé fis te operiri , beaws eris»
fi ludavîiis. Plaut.
Couvrir de marbre , [ Enduire , eacruftir , revêtir une
muraille de marbre. ] Pariëci cruftam mirmoream ia-
ducere. Vitr.
Couvrir les pommes de cire ou de plitre pour les garder^
Cruftarc mala gypfo aut ceni. i'iin.
Les murailUi du temple étaient couvertis ou revêtues pnf
dedans d'un lambris, Interiores rempli parietes tabu-
lis vefticbaiitur. ;';rr.
Slui couvre & enduit les murailles de marbre ou de plâr.
tre. CiuRarius . ii , m. Plin. Tcdor , oris , m. Var.
Couvrir des foffes de manière qu'on ne les puijfe point ap^
percevoir. Obcxcare foJias. Colum.
Couvrir , [ Voiler , mettre une couverture ou un voile. J
Vclare , ( vélo , as , avi , atum. ; ad. ace. Vélum ali-
cui ici prxtcndcre , { tendo , tendis , tendi , tentum. l
Obtcgere. ad. ace. Cic. * il faut couvrir les talleaux, ■
de peur que le grand air ($• la potijfere ne les gâtent.
Vclanda; funt pid.-c tabcUa: , ne apertiori aerc ac pul-
vcrc deterantur. f'itr.
On ne le peut faire couvrir quelque froid qu'il faf^e. Nali»
D d d iij
3j» G OU
tiigore adducitur , ut operto fit capite. C/V.
Si COUVRIR , l Se voiler , mettre fin chapeau.] Caput
tegere »« contegere ou velare ou operire. Cic. * Se cou-
•vrir d'un habit. Corpus vefte tegere. Tihitl.
Couvrir , [ Vêtir , orner. ] Veftire. Conveftire , ( veftio,
is , ivi , itum. ) aft. ace. Cic. * Le lierre coit-vre la
7ntirailU. Hedëra convertit mures. Cic. * Les prez,fint
eouverts d'herbes. Conveftiuntur hcrbis prata. Ci-
cer.
Couvrir fe dit auiïi [ des animaux qui s'accouplent peur
la génération. ] Feminam inire , ( inco , inis , iiiii ,
inïtum. ) ou falire , ( falio , falis , falii oh falui , fal-
tum. ) aift. Var. Flin.
Un eflalon qui n'eft pas bon pour couvrir les cavales. Ad-
milTarius iners in venerem. Colum.
Couvrir en termes de guerre fignifie , Mettre quelque
(orps devant fij pour fi défendre. Tegere. Munire, ('mu-
nie , is , ivi , itum. ) adl. * Il couvrit fon aile gauche
d'une chaîne de montagnes. Siniftrum cornu continuis
nioiitibus rexit. df.
Il fe couvrit d'un ruijfeau , pour n'être pas furprispar les
.ennemis. Caftra ripis fluminis munivit , ut ea ab hof-
tibus tuta redderet. Csf.
Couvrir fe dit hyperboliquement [ de ce qui efi enabcn-
.dance c en quantité pour remplir, ] comme Les vignes
t étendent CT couvrent tout un grand pays. Vinex por-
liguntur. , uiiamque faciem longé latèque contexunt.
Tlin-Jun.
Xercés couvrit la terre de fildats. Militibus Xerces ter-
ram implevit ou compicvit.
La gloire de fin nom a couvert toute la terre. Implevit
orbem terrarum nominis illius gloria. Cic. il revint
du combat tout couvert de fang & de poujfiere. Sparfus
fanguinc ac pulvere rediit ex praîlio.
Couvrir , [ Remplir , charger. ] Onerarc. Maculare ,
{ o , as , avi , atuni. ) aÛ. ace, ■* Une lâche aBion cou-
vre un homme d'infamie, Turpe fadlum inurit homini
infamiam. Cic. '^ Il revint tout couvert de gloire. Cu-
mulatus gloriâ rediit. * Son corps efl couvert de gale.
Corpus impetigine labôrat. Plin.
Couvrir iîgnific encore figurémcnt Cacher , dijjîmuler ,
dérober à la connoijfance des hommes. Tegere. Conte-
gere. Obtegere. * Occultare, Velare , ( o , as , avi ,
atum. ) Obtendcre. Prstendere, ( teado , tendis , ten-
àï , tentum. ) aft. ace. Cic. * Couvrir fa laideur par
la pureté CJ" l'innocence de fis mœurs. Faciem turpem
bonis moribus vincere. Vhid. ^ Les méchants couvrent
leurs vices d'épaiffes ténèbres , er mettent toujours quel-
que nuage au devant de leurs tromperies. Mali obji-
ciunt nodlem peccatis . & fraudibus nubem. Horat.
f Couvrir (S' déguifer fa cupidité. Tegere ac velare
cupiditatera. Cic. '^ Couvrir fa lâcheté d'une vie privée
fS" particulière. Ignaviam (uam tencbrarum ac parie-
tum cuftodiis tegere.' Cic. ^ Couvrir fon fintiment , ne
fe point ouvrir , couvrir fon jeu ■, dijfmuler fes fintimens
iS' fis dejfeins. Tegere fuam fententiame« fua coiifrlia.
Cic.
Se couvrir du nom de quelqu'un pour conduire quelque
intrigue. Adumbrarc aliquem , ( bro , as , avi , atum.)
aft. Cic.
Couvrir quelqu'un ,[ Obfiurcir fa gloire , lai faire om-
bre. ] Aliciijus famam obfcûrare.C o , as , avi, atum. )
Alieno nomini tencbras ofFuudcre , ( fundo , fundis ,
fiîdi , filfum. ) * Ofliccreglorix alicujus , (ficio,fï-
cis , fêci , n. fans fupin. ) Cic. * fous tivez. couvert ,
s>bfcurci de profondes ténèbres la " ,:ire de vos ancêtres ,
par l'infamie de vôtre vie. Tu tuis majoribus , vitâ ,
quam turpiter cgifti , magnas olfudilîi tenebias. Cic
Obryilli maj orum glotiani ,
C OY
On dit proverbialement en ce iéns , Se couvrir du lai
mouillé. [ Apporter de vaines ex eu fes , fifervir de pré-
textes frivoles. ] Vana & infulù caufati , ( for , aris ,
atus fum. ) dep. Cic. ou prxtendere.
Couvrir fignifie an/Ti Mettre le couvert , Voyez Cou-
vert. * Ce Magiftrat fait toujours bien couvrir fa t.ï-
ble , Onyfirt bien des plats. Iftius Magirtratùs nienfa
plurimis fetculis oncratur.
COY , m. CoYî , f. adj. [ ^i n'a aucun mouvement ni
agitation, j Qiuctus , a, um. Tranquillus , a , um.
Cic.
[ Cet Adjeftif François n'efi guéres en ufage au féminin. ]
Ce lieu efi bien coi. Hic locus elt quictis & tranquillitacis .
plenidimus. Cic. nie locus tranquillus eft. Plaut. * Il
fait un te?ns bien coy. Tranquillum eft. Vlaut. [ onfous-
entend tcmpus. ]
COYAUX > m. pi. terme de charpcnterie. [ Bouts de che-
vrons qui conduifiieni la couverture jufqti à l'extrémité
de l'entablement. ] DcUquis , arum , i. pi. Vitr.
[ On appelle en latin CoUsquiit , mnm , les Coyeis qui font des
Chevrons pofez lur le toit d'une Mai'.on ]
COYON , i. m. [ Lâche , poltron. ] Ignavus , a , um,
Vecors , dis , omn. gen, Ctc.
( Mot populaiie &: bas. )
COYONN£R , V. adt. [ Faire fou ffrir a quelqu'un des in-
dignitez. , lui reprocher fa lâcheté , fon infamie, ] Ali-
cui ignaviam oa vecordiam objiceie, ( jicio , jïcis ;
jêci , jectum. ) ou exprobraie , ( o , as , avi , atum. )
ad, Cic.
[ Mot vul^^ire & bas ]
COYOXiVERIE , [. {. [Lâcheté, poltronnerie. "^ Igna-
via. Vecordia , as, f, Cic.
r Mot bjs & populaire. J
Crabe , î. f. [ I.fpece d'écrtviffi amphibie. ] Carabus ,
bi , m. Vitn.
CRACHAT , f. m. [ "Excrément qu'on vuide par la bou-
che , falive épaijfte. ] Sputum , i , n, Celf. Oris excre-
mentum , ti , n. Tacit.
On dit qu'OiC maifon n'efi bâtie que de bouï IS" de cra-
chat , [ quand elle efi bâtie de méchants matériaux, ]
yEdcs malc materiat,v , f. pi. Cic.
CRACHEMENT , f m. [ -Evacuation de la falive par
la bouche. ] Exfcreatio , onis , f. Tlin. Screâtus ,. .
ûs , m. Ter. * Crachement de fang. Sanguinis exfpui-
tio ou exfcreatio , onis , f. Flin, eu rejeïtio , onis , f,
fitr.
CRACHER, V. aft. {Vuider par la bouche la falive. 1
Spucre, Defpuere. Exfpuere. ( fpuo , fpuis , fpui , fpû-
tum. } n. Piin. Screare. Exfcrcarc , ( fcteo , as , avi ,
atum. ) n. & 3.&. ace, Tlaut. Sputum edere , ( edo ,
edis , edïdi , edïtum. ) z&. Celf* Cracher le fang.
Sanguinem fputare ou cxfcrcare.
La moutarde fait cracher aifément. Exfcreationes faci-
les facit in cibo fumptuni finâpi. Tlin. * Cela fait cra-
cher les ulcères des poumons. Id pulmonum vitia cxfcrea-
bilia facit. Flin,
Cracher fur quelqu'un. Confpuere aliquem, Sputo ali-
quem inquinate. Infputare alicui ou aliquem. Plaut.
CraChik au nez. fe dit figurément , [d'une grande in-
jure qu'on fait à quelqu'un. ] Spuere in os alicujus, Inf-
puere in frontem ou in faciem alicujus. Petr.
Cracher contre les mœurs de quelqu'un , c'eft-à-dire , Les
avoir en averfton. Defpuere in mores alicujus. Perf
On du encore, Cracher contre fii-mê?ue , fe faire du
tort. In fmum fuum confpuere. Pctr.
CRACHER fe dit [ des chofes qui forcent de la louche mal
il propos. -] il a craché & vomi plujleurs injures contre
f.i patrie. Multa dideria effiidit ou projccit inpattiam.
^ il a cr.iché btaucoup de Grec tr de Latin dans fin difi
cours. Multa Gra;cè <c Latine effutivit loqucndo.
C R A
[ Ces cKorell'iOns font balïies Se iioniques ']
CRACKEUR , m. Cracheuse.F. ad).[Ce/«« £5* celle c^ui
crache. ] Sputâtor , Screator , oris , m. * pour le fé-
minin , Qiix fpuit. ( on ne trouve point Sputatrix ,
ni Screatnx. )
CRACHOTER , V. itératif. [ Cracher peu & fouvent. ]
Sputare , ( puto , as , avi , atum. ) n. Plaut.
CRACOVIE , [ Ville capitale CT f-pifcopale de la haute
Pologne. ] Cracovia , x , (.
Sli'i efi de Cracovie. Cracovienfy & hoc CracoTienfe ,
adjctt.
CRAIE, l'ojeCRAYE.
CRAIGNANT , m. Craignante , f. part. aft. Timens.
Metucns , cntis , om. gen. Cic.
CRAINDRE , V. ad. [ A-voir peur , apréhender. ] Time-
te , ( timeo , es , mui , fans fupin. ) Metuere , ( tao ,
is, ai, fans fupin. ) aft. ace* In metu efle. Cic*
îormidare. Rcformidare , { mïdo , as , avi , atum. )
aÛ. ace. Vcreii , ( vercor , vercris , verîtus fum. )
depon. ace. C<e/. Cic. Pavere , ( paveo , paves , pavi ,
fans fiipi». ) 11. ace. Ter.
f On met à l'AbLitif avec la prépofition ^ ou J; le nom de h
perlonnc de qui l'on craint i éc au Datif, celui pour qui l'or
craint.
Le ^ue & le de .fuivis d'une feu'e négation , eu fans ne'ga
tien, s'expriment »e avec un Subionftif, parce qu'on ne fou-
haite pa» que la chofe arrive ; mais s'jls font fuivis de deux
négations , ils s'expriment par ne mi , ou par ut avec un
Subjonftif ; parce qu'on louliaiie que la ciiofe arrive ]
Craindre pour quelqu'un. Mettiere ou timere a!icui.P/^«?.
Ter. ou pro aliquo. Cclf. ou proptcr aiiquem. Flaut.
* De ahquo f'ormidare. Cic. * Je crains plus pour iioui
que pour moi. Non tam de meâ , cjnàm de tuâ falute
timco. Cic.
Il eraignoit moins pour fes -vaiffeaux , parce qu'ils étoient
à l'ancre en une plage unie (sr découverte. Miniis navi-
bus verebatur j, quôd in litrore molli & apcrto de-
ligatas adanc(A-as reliquerar. o/
Craindre que quelqu'un np >/cus f^ife mal. Ab aliquo ti-
mere ou mctiiere. Cic.
Craindre fin ombre , Avoir peur de tout. Metucrc um-
bram. Cic. Timne orania. Ter.
Taire craindre quelqu'un , lui donner de la crainte. Ali-
cui timorem ou formidinem ou pavorem injicere. Con-
jicere aliquem iu metum. Facere alicui mctum. Cic.
Liv. Suint.
Se fairt craindre. Terrori oit timori effe. Liv.
Craindre de f/iire une chofc, en faire fcrupule OU confcien-
ce. Religioni habere rem aliquam. Cic.
Craindre quelqu'un , [_ le refpecier , comme V>ieu ou fes
parens. ] Aliquem revereri , (vcreor , vercris , veritus
fum. ) depon.
Craindre fort. Pavere. lïpavefcere. Pcrtiiwcfcere. neut.
Cicer.
Siui efi a craindre ou qu'on doit crmndre. Timendus.
Metuendus. Formid.andus. Pertimefcendus , a , um.
Formidabilis , m. & f. formidabile , neut. Cic Liv.
CRAINT , m. Crainte , f. part. pafl". & adj. [ Slui efi
appréhendé. ] Formidacus , a , um. Hor.
Su: ne craint point les dangers. Fortis ad pcricula.
Cicer.
CRAINTE , lubft. f. [ Mouvetnent de l'ame qui nous fait
appréhender un mil qui noHS menace. ] Tiinor. Terror.
Pavor, oris , va. Formîdo , dïnis , "F. Mctus , ils , m.
Cic. * Je fuis toujours en crainte. In metu lum. Semper
timeo. plaut. * Donner de la crainte a quelqu'un t^1i_
faire crnindre. ) Alicui metum incutere ou afferre.
Metu aliquem afficere. Conjicere aliquem in metum.
Facere alicui metum. Iiijicere alicui timorem ou for-
midinem. Adducere aliquem in metum. Cic. êluint.
C R A
î»»
{* Le contraire efi Abftergcre alicui metum. C'C Adi-
mere alicut mctum. Ter. Amovere ab aliquo metum.
Suint. Metum alicui excutere. Ovid. Liberare aliqueia
metu. §luint. Pellere alicui metum. Cic. Solvere me-
tus alicujus. Virg. * Délivrer quelqu'un de crainte , lui
ôter la crainte , le mettre hors de crainte. )
Chaffer la crainte. Pellere metum. Cic. * Mettre bat
toute crainte. Metum ou timorem ponere ou deponerc
0« omitere. Cic. * Revenir ou fe remettre de fa craiTU
te. CoUigere fe ex timoré. Cs.f.
Sans craints. limpavidè intrépide, adv. Cic.
De crainte , ou Crainte de ou que , Ne , avec le fuh-
jonciif , s'il n'y a point de négation , ou s'il n'y en a
qu'une ; (y ne non , o« ut , avec un fubjenclif , s'il y
a deux négations.
CRAINTIF , m. Craintive, f. adj. [ Timide, qui fe
laiffe aller aisément à la crainte. ] Meticulofus. Fot«
midolofus. Timidus. Pavidus , a , um. Cic.
CRAION , Voyez. Crayon.
CRAMOISI , m. Cramoisie , f. adj. [ C'efl en générât
une excellente teinture qui conferve fa couleur , malgré
les injures du temps : les couleurs cramoifies font celles
qui fe font avec de la cochenille. CoccuS tinftorius. *
Les Arabes l'appellent Kermefius color. Crameilnus on
crcmefinus color.
CRAMPE , i. L [ Efpecs de goûte qui prend dans lesjoi>i~
tures du corps. ] Convullîonis fpccics qjà pcdum mi-
nuumque digiti extenduntur vcl contrahuiitur fiimmo
dolorc , fed brevl. ( C'e^i la définition qu'en donne le
ffav.int Turnel Médecin. J
CRAMPON , f m. [ fiée de f.r , qui a les extrémitcK.
recourbées. ] Fibiila unca , x f. df
CRAMPONNER , V. aft [ Attacher avec un crampon. J
Fibulàunca aliquid conflnngere , ( ftringo , llringis ,
ftrinxi , ftriclum. ) ou retincre , ( tineo , t'ncs , tinui,
tentum.. ) ou teligarc , ( ligo , as , avi , atum. ) ad.
Vitr.
Om dit populairement ,[, il a l'ame cramponnée dam le
corps , Il a la vie dure. ] Eft multa; vits. Elt mul-
tuui vitalis. Eft tivax. Hor.
CRANE , f m. terme d'Auatomie , [ C'efi l'os de la tète,
qui enferme le cerveau. ] Calva , a; , f . Calvaria , x ,
f. Celf
CRAN , f. m. [ Hoche , entailleure. ] Crena , a: , f .
CRAPAUD, on prononce crapau , f. m. \_Efpece d'in-
fecte venimeux. ] Bufo , onis , m. Virg.
Crapaud vcrdier , ( c'tfl le plus dangereux. ] Rana pl-
luflris , genit. rana: palullris , f. Plin.
CRAPAUDINE , f. f . [ Pierre précieufe , qu'on dit f*
trouver d.ins la tête d'un vieux crapaud. ] Batrachï-
tcs , tar, m. Plin.
CRAPULE , f. f [ Continuelle débauche de vin , qui raufe
une grande pefariteur de tète. ] Crapiila , a: , f . Aflîdua
potatio , gen. a!iidtije potationis , f. Ptaut.
CRAPULER , V. n. Mot populaire. [_-Boire continuelle.^
ment. ] Ailiduc potarc ou perpotare , ( pôto , potis ,
avi , atum. ) n. Hor Plaut.
CRAQUELIN , f. m. [ Sorte de patiferie fort féche 3*
qui craque. ] Crufltjium , li , n. Horat.
CRAQUEMENT , f. m. [ Bruit des chofes dures & fé-
ches. ] Crcpïtus , ûs , m.
CRAQUER , V. n. [ Faire crac , canfer un craquement. ]
Crcpare , ( crcpo , pas , pui , pïtum. ) Crepitare , ( pï-
to , as , avi , atum. ) n. Plaut. Juv.
Taire craquer fes doigts. Conctepare digitis. Plaut. Cic,
Concrepare digitos. Fetr.
■Cr.tquer des dents. Crepitare dentibas. Terf. Crepare
dentibus. Plaut.
CRAQUETER, itâatif. l Craquer fonvint.! Crépita-
^«o C R A
re , { te > as , avi , atum. )neiit. Plant.
CRASSE , m. & f. adj. tei-me de Médecine. [Epais , grof-
fler , 'vifqHCUx, ] Cralliis , a , um. Cic.
On dit iîgurément Vne ignorance cmffe , ure ignorance
gro0cre. Supïna ignorantia, .x , h C///'. CrafTa igno-
rantia , x , f .
Crasse , f. f . [ Ordure nfiti vient fur la peau. ] Squallor
eu Squalor. Pa:dor , êris , ni. Illuvies , iéi f. l'ar. Ter.
Sicus , HS , m. Ovid.
Cr^Jje qui tombe de la tête en peignent. Fiitfiu'es , rum ,
m. pi. Vitn. Porrïgo , gïnis , (. Vlin. Hor.
Vne tête fale dont on n'a point fait tomber la craffe. Im-
pexa porrigine fœdum capat. Hor.
Crasse fc prend aulli pour La mal-propreté, il y a des
gens qui aiment la irajfe , la mal-propreté. Sunt qui
fquallorc dcicrtantur.
On dit figurcnieut , Vivre dans la crajfe (S" fans politeffe.
Horndè atque inculte vivere. Cic. ^ Oflcr la cr.iffe de
fin fiécle. Detergere rquallorcm rudis feculi. Siuint. ^
Il s'efl défait de la craffe du collège. Exuit Schola: illu.
viem Oit /quallorcm ou pxdorem.
CRASSEUX , m. Crasseuse , f. adj. [ Plein de craffe ty
d'ordure. ] Squallidus ou Squalidus , a , um. Terent.
Squalloris obsïtus ,a , um. Liv. Plenus fqualoris. Cic.
Pa'dore horrïdus , a , um. Plin. lUuvie fcaber , bra ,
brum. Vet. Po'ét. apud. Cic.
Crasseux , [ Mal-propre, vilain."] Sordidus , a , um. Cic.
Sordidùlus , a , um. Plant. '*■ il a un air craffeux. Sor-
didùlus eft. Plant.
CRAVATTE, f. m. [ Efpece de cheval qui vient de Croatie
en Allemagne , qui efl fort vite. ] Equus Croâta ,genit.
equi Croata* , m.
Cravatte ,f. f. [ Efpece de collet qui fe noue autour du
coû.."] Focale , is , n. Si^iint.
CRAYON, ou Craie , f. f". [ Pierre blanche (s" tendre. ]
Creta , x ,i. Plin. Cretiila , a* , f. Cic
Qui eft fait ou bâti de crajc. Cretaceus , a , um.
■ plin.
'Blanchi de craye. Crctatus , a , um. Pliri.
Terre oit il y a bien de la craye. Cretofus , a , um.
Plin.
JDn dit chez le Roy , Il eji logé à la craye , c'eft-à-dire
que Le Marefchal des logis lui a marqué avec de la
craye une telle maifon pour habiter. Hofpitiorum de-
fignator crctâ notavit a-dcs lUi habitandas.
CRAYON f. m. [ Pierre ou minéral qui fert à marquer. ]
S'il ejl blanc ou de craye , on dira creta , x , f. '^ S'il
efl rouge. PurpurUrum , i , n. Plaut. * S'il efl noir.
Carbo , ônis , m. Pli». '*' S'il efl de mine de plomb ,
en dira Scilus plumbeus , i , m. '^ S'il eft de fanguinc,
tn dira Stilus ex hxniatlte uîto. * S'il eft de char-
ion. Stilus ex carbone.
Tirer des lignes avec le crayon. Ducere lineas plumbo ,
iifto ha;matite ,0« carbone.
Crayon fignifie Une tb.iuche , tin portrait imparfait de
quelque chofe , tracé, fur le papier. Dêformatio , onis ,
f. yitr. Adumbratio , onis £ Cic.
Crayon fe dit figurément en ce fens,, {Des defcriptiom
qu'en fait par le difconrs , foit des perfonnes , foit des
chofes. ) comme 7/ a fait un hger,cr-ayon de cet homme-
là. Leviter hominem adumbravit. formam honiinis
adumbravit.
Crayon fignifie aurtl if j portrait} fS" Jes deffcins qu'on
fait .ïvec le cr.iyon. Opus rubrïcà ou carbone adum-
bïatum , gtïSit. operis adumbrati , n
CRAY'ONNER, V. aft. [ Marquer avec le crayon.]
Cretà ou carbone notaçe , ^noto., as , a-vi., atiun. )
aâ. ace. Hor.
CR.AïOisMl.K.:%niiie, mjiri£^^f/?êr H» ouvrd^e., U oo-
e R E
qucr , le defigner groffierement. Adumbrare , ( bro , as,
avi , atum. ) Delineare , ( neo , as , avi , atum. )
aét. ace. Plin.
CRÉANCE , f. f. ce mot fignifie tantôt f les Articles
de nètre foi. ) Fides , dëi , i. Fidci articuli , orum.
m. pi. Summa fidei Chtirtianx capit-a , genit. fummo-
rum capitum , n. pi. * il ne fcait pas fa créance. Fidci
elementa nefcit.
Tantost il fignifie Une dette créée fur autrui. Creditum^
ti , n. Siuint.
Il signifie aulfi , Un ordre par é:rir dont efl porteur ce-
lui qui n'a qu'une inftruction de bouche , afin qu'on ajou-
te foi à ce qu'il dira. Epiilola fiduciaria , a: , f . Voyez,
Croyance.
Donner cre.rnce à un menfonge. Facere mendacio fidem,
Flor Rom.
Lettres de créance . [ que donne un Banquier pour fervir
de lettre de change. ] Liucrs tacientes fidem ad pecu-
niam ab alio accipiendam , f. pi.
Gens de créance , Cens de confiance , Perfonnes affidées ,
qu'on envoyé en quelque lien pour porter quelque nou-
velle ou pour traiter de quelque affaire. Certi H. fidi •
liomincs , genit. ccrtorum & fidorum hominum , m.
plur. Liv.
Créance, [ Veftime (S- l'autorité que s'acquiert un
homme fur les Jfprits pour fe faire croire. ] Fides , dëi ,
f. Auftontas , âtis , f. Cic. * Sl'i donnent créance ,
qui ajoutera foi à ce que nous dirons î Qiiis habebit
diccncibus fidem ? Pe:r. ■* Avoir beaucoup de créance,
C d'autorité p.irnii le peuple. Apud popnluni auftori-
tatem habere. Valere anctoritate apud populum. Cic,
* // eft fttrprenant combien le rapport de cet homme trou-
va de créance dans les efprits. Mirum quantum illi
viro nuntianti iia;c fides i-Lierit. Liv.
Vous avez peu de créance ou de croyance en moi. Parva
tibi apud meell; fides. Parùm ftat milii fides apud te.
Plaut. Voyez. Croyance.
Créance , [ Opinion , pcnfée. ] Opinio , onis , f. Mens,
genit. mentis , f. Cic.
CRÉANCIER , f. m. [ Celui qui a prêté CSr- à qui l'on
doit. ] Ctedïtor , oris , m. Cic.
Créancière , f. f. [Celle qui a prêté (S" à c/ui l'on doit. ] .
Creditrix , tricis , t. Piul. Jurifc.
CRÉATEUR , r. m. qui au propre ne fe dit que ( de
Dieu feul , qui a tiré tous tes eftres du néant. ) Creator,
oris , m. Mundi efteclor ac moiltor , oris , m. Artï-
fcx ou opïfex mundi , genir fïcis , m. Mundi a:difi-
cator , oris , m. Mundi fabricator ou procreator, oris,
m. Mundi conditor & architeîtus , ^c»»f. conditoris
& architeûi , m. Cic. Sen,
On dit au figuré , // eft le créateur de fa fortune. Suam
fibi débet forcnnam. Ex fe natus eft.
CRÉATION , f. £ [ L'iiUion de tirer quelque chofe du
néant. ] La création du monde. Mundi procreatio eu
cfFeçtio OH molitio ou a:dificatio ou conftructio ou fa-
bricatio , onis , £ Cic. * Depuis la création du monde.
Ab orbe condito. Ab ortu mundi. A prima rcrum ori-
gine. Port orbem conditum. Cic. Liv.
Création fc dit d'une manière plus générale ( des nou-
veaux établiffemens , des droits (^ des charges. ) Crea-
tio , onis , f. comme creatio Magiftratûs. Création de
Magiftr.it.
U fit caffer ces nobles de nouvelle création , à eaufe de cer-
taiims perfjnnesfordides , qui vendoient ces grâces. Pro-
ptcr quoldani foidïdos bomines , qui bénéficia vende-
bant., tabulam iaquâ nobiliura novorum nomina in-
cifi erant , rcvelli julilt. Tacir. * Ciceron a dit Nova
nomina civitatc donatoiom incifa , revelli juilit , ou
abradiimpcravic...
C R E
U'i impôt de nouvelle cre.i:ii»i. K'ovin vcdti^al , r,i'fi'- .
novi vcftigf.lis , n.
GRÉÂT URlî , C. f. [ Tortt être qui a été créé du néant. ]
Rcs creatx , genit. icnim creataram , f. pi. Cic. * Si
Von ent:ni fur ce mot ( l'hemms tr l^. femiKe , on dire.
homo, gr.jit. hominis , com gen, )
Créature {i^nific aiiffi , Une perfonne inii^vidnelle t?
particulière , is" f.irticHliirement la femtne. * Hélène a.
été lu fias belle créature de foi Jîéde. Hclëua fui xvi
pra;Kant;(îîraa mulier.
Créature (igmfic figurément , l Celui qui efl att.fhé
tr devoUé à une pL'r'hnne pour quelque a-vant.ige qu'il
eu a receu , Eî" qu'il en efpere. ] Cliens , entis , com.
gen. Dcvôtus. Dedïcus. Addiftus , a , um. *'Se f.iire
fous mMn des créMures , engager les gens di*ns fes inte-
tsts. Aliquem fibi devonim inftitueie. Benevolentem
devot'jmque fibi aliquem facere. Sibi alicjuem doditum
ou addictum on obftridhim haberc. Sibi alicjuem devin-
cire largitiûnibu5 on fpe przmiorum. Cic.
il mxrchoit a-con:p.igné d' un grjind nombre de fes cré.Tta-
res. Mag'io eoriim quos libi- dcvin.xerac numéro rti-
paru>i inoedebat.
CRECEi.<.ELLE , f f . [ Oifctu de proys de couleur fiuve
(Sr de race a'ipcrxier , qui fait fo,j nid dans de 'vieilles
tours. ] Tmnancùlus , li , ni. Col. Crccella , a: , f.
cencris , ïdis , f. Flin.
[ Ce mot .icnt de ^tcr^u-.i. Ir, ou ^u.rqiie clU ou CrefimceUa ,
e , fer., ]
CRÈCHE , f. f . [ M.tngeoire oii l'on met le foin (r l'avoi-
ne pour les mimaux. ] Pr.EScpe , pis , n. Prrfepiurii ,.
ii , n. Prxsépis , pis , f. Virg. Col. Apul.
CK^CY fur l'Authie , [ Bûurg de Picardie. ] Carifiacum ,
ci , n.
CRfc'DENCE , f. f. on prononce crédance. [ Petite tabl,
où l'on met ce quifert à l'autel. ] Abâcus , ci , m. Vitr,
GRÉDIBILITÉ , f. f . [ Difpofition qu'on a à croire. ]
Crcdibiliras , atis , t. terme de l'Ecole. Quod facii
ad perfuadendiim.
CRÉDIT , fub/lanrif mafc. [ Crcyan'e , eJUme qu'on s'.ic-
qiiien d ins le public ou dans l'efprit des gens , par fo>.
mérite. ] Eides , dëi , fcm. Gratia , a: , f . Auftoritas ;
atis , f Cic.
Mon crédit fe trou-va court. Vicia ert: auifloritas mca.
Citer.
C'efi un homme de crédit , ou qui a bien du crédit. Ho-
mo multae auftoritatis & gratis. Cic. * avoir du crédit.
Gratia valere. Aiictoriratem & ç'atiam habere. Gra-
tiani alicujus tenere. Multùm pelfc. Cic.
.] empicT) erai tout ce c^ue f aurai de crédit auprès de lui
fftr vcusfcrvir. Qiiidquid vale bo apud illum aucto
ritac' 'u^l gratia, tibi valcbo. Cic.'^Son crédit diminué.
Confenefcit ejus a-ictoritas vel gratia.
Mettre quelqu'un en crédit , lui donner du crédit (S"
de la réputation. Adducere aliqucui in exiflimatio-
nem. Farr:am alicui facere. Komcn alicui conficcre.
Sluint. Cic. * Perdre fin crédit. Labcfaccre lidem
fuam. Sutt.
Abbattrele crédit de quelqu'un , ( le ruiner entièrement.)
Convellcre gratiam aUcujus. Cic * Se mettre en cré-
dit. Sibi famam acquircre. Phid. Audoricatcm fibi
comparare. Cs.f. Exiftimationcm colligere. Cic. "*
Zj're en crédit. Audoritatê valere. n. Cic.
Slui a perdu fin crédit. Lapfjs fide. Plin.
Esle-vtr tout le crédit à quelqu'un. Eriucrc alicui totum
favorem. Petr.
Crédit fe dit plus ordinairement dans le commerce
( de ce prêt mutuel , qui fi fait d'.trgenl y de m,irchan-
difi fur la réputation de la probité (S de la folvabilité
di celui qui acheté. ) Eides > dëi , i,.îimt..
C R. E
401
Il p. rd fin bien C fin crédit. Res ipfi f: fides périt.
piaut. * J'ai perdu mon crédit chez, n.on ami N:qu:
, apud amicum mihi jani quicquam creditur. Plaut. *
Le crédit efl mort ou eft perdu. Fides de foro fublata
eft. Concïdit fides. PUut. * Entretenir fin crédit. Fi-
dem lliam tueri.Cir.* Il m'a donné des fouliers à crédit.
Credidit mihi calceos. ^ Faire crédit de fa marchan-
dife , la donner fans argent. Aliquid dare fide alicujus.
* Acheter à crédit. Emre fuâ fide. * Vendre à crédit.
Vendere fide alicujus. Pl.iut.
CR.hDULE, adj. m & f . [ Qui croit facilement.'^ Cre-
diilîis , a , um. Cic.
CREDULITE , f f [ Facilité qu'on a à croire. ] Creduli-
tas ,'atis , f. Ci'.
L.1 crédulité efl plutôt une erreur , qu'une faute , £?* les
gensdcbicnenfi.itfufceptiblcs. Credulitas error eft
magis quam ciiipa , & quidem in optimi cujufque vi-
ri mcntem facillimc irrêpic. Cic.
C.K.ÉÉ , m. CREEE , f. part. palT.- Voyex. CrÉer.
CREER , V. aâ:. [ Tirer du néant , faire quelque chofe de
rien. ] Creare. Procreare., ( creo , as , avi , atum.) acl.
ace. Cf>. Eificere ou conficete aliquid ex nihilo. Cic.
Créer fe dit figurément & abufivement [des nouvelles'
charges C? des irrfôts. ) Cteare ou facere magiftratum
ou veftlgaiii Cic.
CREIL/ar l'Oife , -{ l'ille du Gouvernement de fljle de
Fr.mce. Creoliuni , ii , n.
CRÉMAILLÈRE , oc Cremillere , fubft. fem. ] Inf
trument de fer à pluftcurs cr.vns , qu'on attache dans la
cheminée pour pendre la n.armite. ] Cramacularia , ar,
féminin, qu'on trouve dans Ls Capitnlaires de Charle-
m.7g?!c.
'CREM/iSTERE.S , ou Su^peijsoires , adj. pi. terme d'A-
natomie ( dont on nomme les deux mufcles qui tien-
nent les génitcires fufpcndus d.:r,is les bourfis. ) Cremaf-
tëres , terum , m. pi. ( mot grec. ) Col.
ZRLMI. , l'oyez. Cresme.
CREMO>J£ , [ Ville du AliUnez. ] Cremôna , x , fem:
P'irg.
Sui efl de Crémone. Crcmonenfis , m. & f. Cremoneni
fe, ncut.
CRENEAU , fubft. mafc. [ Enta' Hure faite au haut d'un
parapet ou d':me muraille. ] Crcna:. Pinnae , arum , f.
pi. Vitr. liv.
CRENELER , V au. [ Faire des créneaux aux tours £5'
aux rnurailles.'] Crenis ou pinnis mûri faftigium diftin-
guere , ( guo , guis , xi , ttum. ) au.
CKt?Y , Voyez. diEsi-y , &c.
CRÉPUSCULE , fubftantif mafculin. [ L'intervalle de
jour qui précède h couiher du foltil. ] Crcpalcùlum , i ,
n. Phnd.
CRESME , eu Crcme , f f . [ La partie la plus épaijfe
(S" la plus l:gcre du l.iit , dont fe fait le beurre. ] Spu-'
ma ladis , genit. fuumx laclis ,1'. Plin: ( On peut ajoù-
tcr Spuma lailis concretior ou pinguior. ) Pingue
IsL-lis , n..
CRtsMt , [ Le jus des herbes CT des plantes. ] Cremor ,
ôris , m. Celf. Cat.
Chesme le dit figiircnieiit , ( de ce nu'iiy a de plus beat:
CT de plus chuiji dans un livre. ) La crème des beaux
vers. Scletli poccarum verfus , g'^nit. feleflorum ver-
fuum , m. pi.
li SE DIT encore ( de la graijfe d'une affaire , de ce qu'il -
y a de meilleur t~ de pin: fructueux. ) il en a eu toute -
la crème. Quidquid état in câ re opimum abftiilit.
On dit e.icore parlant d'un ouvrage ou d'une perfonne ,
Ce n'efl que de la crème fouettée , ( lorfqu'on n'y trouve
que de belles paroles , de belles apparences , C au fond-.-
rien d^' fonde, < Opus fpeciofum vcrbis , rc imne, ^iHu--
■y E C C
/101
C RE
operis fpeciofi verbis , re inanis , n. * Homo fpccio-
(lis verbis , rc inanis. T^cu.
CRESPE eu CRCPE , fub!>antif mafcglin. [ Erojfe cUire
faite de foyc crue (S" gommée. ] Pannus bonibycïnus
tenuis & crifpa: textura: , genit. panni bombycini , &c.
mafc.
CRESPIR , ou CRÊPER , V. aâ:. [ Trifer. ] CLifpare, ( po,
as , avi , atum. ) acl. ace. Flin.
CRESPIN ou crÉpin , fubftantif mafculin. [ Nom d'un
Suint qui efi 'venu en ufage dans cette faeon de furler. ]
Il porte fin faint Creffin avec lui. Sua fccum funt
cunfta. ]?hs.d.
Il SE DIT au propre [ de tous les outils qu'un garçon Cor-
donnier f'orte a-vcc lui , quand il bat la femelle, cy qu'il
lia tra-uailler chez, les maîtres dans les villes. ] Sutoria
inftrumcnta , oruni. n. pi.
On dit encore, // a perdu tout fin faint crefpin, tout fin
vailLznt. Elâvit fc bonis omnibus. Plaut. Amifir quid-
Cjuirl habuit ex bonis.
CRESPINE , CMCRKPINE , fubftantif féminin. [ Trange
tijfue à mailles par en haut. ] Reticulata fupernè fim-
bria , a: , f.
CRESPIR, ou crÉpir , comme on prononce, V. a£l.
f Enduire une muraille de chaux , & de fable ou de
fiuc. ] Parictem trullilTare , ( fo , as , avi , atum. )
Vitr. Arcnaco parictem inducere , ( dûco , cis , xi ,
idlum. ) aft. Sen. .
CRESPI , ou CRÉri , f. m. {Enduit de muraille. ] Are-
natum parieti induftum , i , n. Albarium opns , genit.
albarii operis, n. Vitr. Arenato trulliflatus (i/< induc-
tus , ûs , m. vitr.
CRESPI , ou crépi , m. crespie , f adj. Se part. paiT.
Trulliflatus , a , um. J'oyex. crespiR.
CREPISSEMENT, f. m. ou crepissure, ( on ne pronsnce
point la première S. ) f. f . [ L'action de crefpir une mu -
raille. ] Trullillatio , onis , f. vitr.
CRESPODAILLE , ou crapodaille , ( comme il fc pro-
nonce. ) fubft. fem. [ Crefpe fort délié dont en fait des
•voiles de Rcligicufis , CS' des coëff'es de femmes.'] Ve:i-
tus textilis , genit. venti tcxtilis , m. Nebula bomby-
cïna , a: , f . Petr.
CRESPON , ou CREPON, fubftantif mafcuiin. [Etofe de
foye cuite , qui efi fort tortillée. ] Pannus tenuis tcxtu-
ïx ex torto bombyce confeftus , genit. panni confeâi,
&c. m.
CRESPU , ou crÉpu , m. CREsruc , f adj. [ Vr'ifé , fri-
fotê. ] Crifpus , a , um. ?lin. * Un peu cnfpu. Crifpù-
lus , a , um. Mart.
CRESPY ou crÉpy en Valois, []'ille capitale du Vabis
en l'Ifie de France. ] Crcpiacum , ci , n.
!iiui efi de Crépy. Crepiacenfis f: hoc Crepiaccafe , adj.
tRESSELLE , C f. [ Inflrumcnt de bois qui fM du bruit
cntournsint la maniiiellc. ] Crcpitaciiiurj. , i , n.
[ J' el i l'iiCi:- de vns EgUfcs le Jcudy & k Vcndredy l'aints, au
lieu ie clofhes J
CR.ESSON , fubft. m. [ Petite herbe fort verte , qni croit
fur le bord des fources C des fontaines. ] Nafturtium
aquatïcum , i , n. Tlin. Creironium , ii , n.
Cresson ahncis. Nariuriium , ii , n. tl:n.
CREST , [ Ville du Dauphiné fitiiée fur le Drc^pc. ] Cicf-
tioium. Creftum , i , n. Crifta Arnaldi , ti- , t.
CRESTE , ou CReTS , f. f . [ Excreficnrc de chair rouge ,
qu'ont les coqs fur la tête. ] Grilla , a: , f . criftula , x ,
{. Virg. Ce'.
Creste fc dit fij^urément en rlioft-s morales & fignifîe
Ort^uèil , fuperhe , comme l'jta hvtz. la crefle , Vous
[tes devenus o'juiilleny, f": avlre qu'il vous efl venu
e:ieh:ie lim. Quia paulnlùm vobis r.ccefiit pccunix ,
fib'ari anirai f-r.r. Tersnf. '<■ Lever la crcfie , dcve-
C R E
nir fer &' fuperbi. Cûnfpicuum tollere yeiticeai. Hor.
Infiare fe tanquam rar.a. Petr.
On dit encore, // lui a donné fur la crefle. Retùdit illiuï
fupcrbiam. Ph&d.
CRETE, aujourd'hui Candie ,{. Ifle is" ville de Tur-
quie. ] Creta , ae , f . Cic.
CRETOIS , m. [ g^ui efl natif de Crète. ] Cres , genit.
Cretis , m. Cic.
Cretoise , f. [ Celle qui efi native de Crète. ] CrefTa ,
X , f. Ovid.
Qui appartient à l'IJle de Crète. Cretenfis , m. & f . &
Crctcnfe , n. adj.
CREU, f. m, on prononce Cru, qui vient du verbe crois-
TRE , [ Truit ou plante qui a été élevée ou cultivée fur
la terre de quelqu'un. ] comme Ce vin efl de mon creu.
Il croit chez. ?noi fcr ctans mes terres. lilud vinuni in,
agro mco nafcitut. Petr. In meo fiindo natum ou ge-
nitum cft hoc rinum. Vlin. ^ Vin du creu du pais. Vi-
num indigëna. Plin.
On dit iigurcment en ce fens , Ttlt:s-vous cela de votre
creu , de vôtre fonds , de vous-même î An id protcrs
ex cerebro tuo , ou è penu , ou ex te , ou ex tuo inge-
nio. ^ // a fait un po'eme de fin creu , on de lui-même
fans ficours d' autrui Suo marte , non altetius admi-
culis , poëma confecit. Ctc.
Creue, ou crce, f f. comme l'on prononce, venant du ver-
be CRoisTRE , [ Augmentation , accroiffment. ] Auc-
tus , ûs , m. Accretio. Accertlo, onis , f. Incremen-
tum , ti , n. plin. Tacit. Accremcntum , i , n. Plin.
Une grande creu'é d'eau. Auftus immenfus aquarum. *
La creu'é des tailles. Tributorum auftio , f. Tac.
Creu , ou cru , m. Creuc , f. part. paff. du verbe
CRoisTRE. Natus. Gsnïtus , a , um.
Creu ou cru , [ S>t:i n'cft pis cuit. ] Voyez, cru ; ET quel-
quefois aufft le panicip.: de croire. Voyez. CRU de
CROIRE.
CRE/ASSE , fubftantif féminin. [Tente, ouverture,
fiparation qui fe fait de quelques parties. ] Rima. Fif-
fura , X , f. FilTus , ùs , m. Col. Filiam , i , n. Cclf.
FUfio , onis , f. Cic.
CREVASSER , V. act. [ Taire des fentes. ] Eindere , ( fin-
do , findis , fidi, iîflum. ) aft. ace.
Se CREVASSER , [ Se fendre. ] Rimas agere , ( ago , agis,
cgi , aftum. ) aft. Hiare , ( hio , as , avi , atum. )
n. Plin.
CREVÉ , mafc. crevée , fem. part. paff. S: adjeft. Voyez
CREVER.
CREVE CŒUR , f m. {_ Dépit qu'on a d'une chofiqu'o»
voit , C qu'on fou fre à regret. ] Cordolium , ii , n.
Vtaut. * C'efi un grand creve-cceur à une fille d'en voir
une qui fiit mieux parée qu'elle. Cordolium eft , H
quam ornatam meliùs te forte confpexcris. Plaut.
CREVER , V. ad-. [ Rompre. ] Rumpcre, Dlrumpcrc oti
difrumperc , [ rurapo , rumpis , rûpi , ruptum. ) ace.
ace. Cic. Plaut.
Crever les yeux à quàqH'Hn , ( d.tns un fins propre. )
i Effodere alieui oeulos , ( fodio , fôdis , fôdi , tofium. )
Plaut. Cif Alieui oeulos contigete, ( f'igo , fîgis, fixi,
fi"um. ) C&f Fodere alieui oeulos.
On d:t en ce fcns au figuré , qu"f/;> chofe crevé les yeux ,
es" efi fi évidente , qu'il efl impOjfible de ve la f as voir.
Ifta patent luec meridianâ clariùs. Cic. Hxc fubjiciun-
tut ocu!is..Ha;c contreiTxantur oculis. Cic.
Crever les muk , dans un fens figuré , Aveugler. Ob.
cjEcare , ( ca:co , as , avi , atum. ) ait. accuf * Vm-
térét lui crcve les yeux. Ciipl.io habcndi illum obcx-
cat. Ci:.
On dit encore qu7/ f.iut que l'apoftrme crcve , pour
dire qu'U-;; affaire éclate. Tcmpui cft , ut res fiaS
C R £
pilAm, eu ut res foras ctFcrar.ir. Ter.
CiiEVER. , V. n. [ Se ranpre. ] Runipi. Diliiurfi , ( or ,
cris , ruptus fum. ) paif.
XJiie greno-iilic '-joiilar.t trop s'endcr , crcv.'.. F.ar.a dum
vult lUc infiare vali- lùs , rupco jacuic corporc. Eh&:!.
CrkveR, [ î-fire trtji plein , regorger, j ReJundare , ( de,
as , avi, atum. ) Elîliierc, ( fli;o, fluis , fluxi, fluxuin. )
n. Diftendi , ( tendor , tendcris , tenns fum. ) palF. *
Ces gmugcs crèvent de gr.ii-is. Horrca diftenta funt fru-
aieiito. < Ce partifr/i crc-je d'argent. Hic publicâmis
peciinia reduudat. * Il cre-je de gr^ijfi:. Omalo pmgui
tcntus elt. Hor. Nimia pinguitudine laborat. l'im. D;-
hifcit prA pinguedine. Flin.
CaivsR. figniiie aufli Se fnouler , manger par e.xùs. com-
me Js crcve n'avoir trop mangé. Venter meus diften-
ditur pra: nimio cibo. Glatit.
il fe crevé dam les feflins. In cœnà cibis le ingurgïtac.
Nimio cibo itomachum oncrat. Cic. Vcntrem diltcn-
dit. * Il n'y a que pour eux h Je crever. Soli ventres
fuos diftenannt. Flaut.
Crever le dit encore [des ejforts qu'on fait ou qu'on fonf-
fre. ) comme Je rr.e fuis ircvé à co:>rir pour l'amour de
vous. Rupi me currendo tuâ causa. Flaut.
Ce refoiivtr.ir n:e crevé le cœur. Eiîodit hjec mem(~ria
p^ûus meum Cic. * il crtve de faim C de foif. famé
lie lui coniicicur ou ablumitur. tiv. Les flots de la mer
viennent f^ crever ccnire le rivage. lUiduntur fluûus in
iittus. ili>int. * Crever de travail. Laboribus frangere
le , t'rango, frangis, fregi, t'raclum.J acl.
Crever llgniiie de plus, Mcunr de mort violente. Perire ,
( psreo , pcris , perii , pcrïtum. ) n. Mori , ( morior,
moteris , mortuus fum. ) dep. * Tous les envieu.x foht
crevés.. Invïi-.i omnes perierunt. * Il vaut mieux cre-
ver ici de bop.ite c/>ere , que de mourir de f.-.iin où vo:!s
êtes. Sitius elt hic cruditate , cjuam iftic famé mori ou
perire. Cic.
On dit par manière d'imprécation, J'aimcrois mieux que
tu f:ij]es crevé. Mallcm te médium ruptuin elfe. Pl.tut.
* g:^:e lapefle me crevé ou me tuë fi je ne joue aujonr-
lihki quelque pièce à ce vieillard. Emortuum ego me
vclim ictlio malo , ( ou Malo cruciacu percam ) qu.îin
non illi dem infidias feni. l'iaut.
Crever le du tigurémcnt, (»^«5 pajjions violentes qui nous
font goiifi^r le coeur. ] Crever de rire. Rilu dufolvere
ilia. l'etr. ^ De dcuhur. Dirumpi , ou divelii dolore.
Cic, * De dépit. Dihumpi. Cir. ^ Il crevé da-is Jis
panneaux , { conin.e l'on p.^rle populairement. ) Rum-
puntur ipfi ilia. Ker. Foditur cor tjus ftimulo. Vlai-.t.
CREUSÉ , m. Creusée , f. part. p?.li". Voyez. Creuslr.
tJRLUSER , V. adt. [ Taire creux. ] Cavare , ( cavo, as,
avi , atum. ) Fcdere. Eftbdere , ( fodio , fodis, fôdi ,
folfum. ) act. ace. I.iv. C&f. ?*■ Creufer des puits. Fodere
ruteos. Cif. * Il fit creufer des foffez, profondément. Per-
duxit folfas in altituJinem. Ci.f.
On dit figurénient qu'C7» /jowjtos creufe fafcffe , fon tom-
beau , pour dire cju'/î avance fi mort p.rr un excès de
travail ) ou de débauche. Matûrat ou accélérât libi
mortcm. Cic. Lucr.
Creuser une affaire fîgnifîe encore au figuré , l'aprofon-
d:r , ou pénétrer dans le fonds d'une affaire ou c.'u-.ie
fcitnce. Rem aliquam rimari , ( rimor, aris, atus fum.)
dcp. Théid. Excatere rem aliquam , ( cutio , ciitis ,
cuili , cullum. ) Cic. * Creufer fon efprit ou fon imagi-
nation. Torqutre fpiritum ou ingenium fuum. FhiJ.
Excutcrc intelligeutir.m luam. Cic.
GIIEUSET-, f. m. [ Petit valfeau de terre cuite , à fon-
dre l'or (y l'argcKt au feu.] Crufelînum, i , n. mot de la
baffe latinité. Eiftile , is , (in quo argeatiun & aiyium
sxtfociuuntur, ) ^ Catillus , i , m. .
CRLU.'v , m. Creuse , f. adj. [ Profond. ] Altus. Pro-
fundus , a , um. Cxf. Cic. * Le puits m'a feasblé moins
creux qu'auparavant. Nimio minus altus putcus viliis
eft , c]uàm priùs. Vlaut.
Creux , f Cer.cave. ] Cavus , a , uni. l'iv.
CR.LUX , [ Vuide par dedans. ] Vanus. Vacuus , a , uni,
Iranis , m. & f & hoc inane , n. adj. * Vne noix
ttcufs. Calfa nux , gen. nucis , f. Flaut.
On dit au figuré , U/i ventre creux. Venter inanis & va-
cuus. Juv. Jejunus venter. Hor. * Un cerveau creux,
Inane ou vacuum cerebrum. f Des penfées creufes. Vana
£e L-^ania figinenta , gen. vanorum & inanium figmen-
torura , n. pi. Inanes cogitationes , gen. inauium co-
-gitationum , f. pi. Cic.
0:4 dit en ce fcns , C't,? un forge creux, »n rêveur.
Somniafjs elt. Plin. Ineptias fomnians , antis , oran,
g;n. Cic.
Creux , f. m. [ Cavi-é , vuide , profindeur.] Cavum, i,
n. ou Cavus , i , m. Hor.tt.'^ Le creux de l'œil. Rccef-
fus , us , m. Vin:. * Le creux de la mxin. Cavum ma^
nus , n.
Creux fignifie en mulîque , Une voix qui defc end fort
bas, * Ce Ch.ii.tre a un beau creux. Hic cantor voccm
habet profundï altitudinis. Hic cantor profandum
fonat.
CRI j f. m. [ Zlevation , ou effort de la voix. ] Cla-
mor , ôris , ni. Cic. Vocifcratlo , oui? , f. Vocifc-
râtus , us , ni. * Qiiiritatus , lis , m. Quiritatio ,
onis , f. Liv. l'ar.
[ Ces deux (I^-riiiers rio:s fe difert du cri .le celui q.-.i cti* à l'ai-
de , & tjui aiipelle les voilins à ion iccours : ils defcendeiu de
^liriici , qui fijniiie ClfycH^.
Cri > \_ qu'on fait dans quelque grande douleur ou dans
quelque fâcheux accident. ] Ejul.uus , ûs , m. Ejula-
tio , oais , f. Cic.
Faire ou jetttr un gr.%nd cri. Clamorcm ederc. Voyiz,
Crier.
C ri ruBLiC , [ lian , publicationqui fe fait hautement. ]
Pr«conium , ii , n. Smt.
Cri des vendeurs de dc;:rées dxns hs rués. Retum vena-
liam prxconium per platîas.
CRIAILLER , V. u. [ Te,>tfefler , crier fuvent. ] Clami-
tare , ( mïto , as , avi , atum. ) u. Vociferari , ( fororv
aris , .itus fum. ) dcp. Cic. Plaut.
Le meilleur parti pour toi fera de ne poi.it tant criailler
devant cette perle, .«^nte a;des , ncjn fecilTe erit tibi
melius convicivim. Tennt.
CRI.\ILLEK1E , f. f. [ Britit Of importuniti de ceux qui
criaillent. ] Vociferatio, onis, f. convicium, ii , n.
Tirent.
CRIAILLEUR , f. m. [i^r/ fW.iJ.'.'c, qui fait bien du.
bruit. "J Clamator , oris , m. clamofis , a , um. Cic,
Éi^.iiit.
CRiAiri-rusE , fubllantif. fcm. Oblatratri.ï i trlcis , f.
Plaut.
I .'.'o; bas & pnviilaire. ]
CRIARO , m.'CRiARDE f. adj. le mime.
CRIbLE, fublt. ir.afc. [ I.'ifirûment à vanner C5* à nct-
toyirlebled. ] Cribrum , bri , n. cic. Incerniciilura,.
Ii", n. P/«>*.
CRIBLER , V. act. [ Netoyer du grain d.tns un crible. ]
Cnbrare , ( cnbro , as, avi , atum. ) E.xcerncre. Incer-
ncre. Succercere. ( ccrno, is , crêvi, crctuni. } ait. ace.
Cc/.v/.'J Catul. Fliu.^
[ Ces Vcrijes dxcerno, &c. n'ont guetes Je prétérit, que lots qu'ils
iit^ûitient Se déi£rn.hicr.'\
CRIELEUR , f. m. [ Celui qui crible le bled, ] Ciiii î--^'
meiuum cribio inccrnit.
CRIBLEURRE , ou Cribiure , f. f."[ Ce qui fort en ci :V
t bUtt. ] Exciêtum , ti ,. a. Col.
; Lie ijr
4*4 CRI
CRIC , r. m. m préntnct cri. [ Machine qui a, plufiiurs
dents , qui fert à hver des f.trdec.nx. ] \!achina
dcntata ad fublevanda oncra , gen. machinx denta-
tr , fera.
CRIÉE, f. i. [F/ib'ticarion en jnfàce deschofes qu'on -vend
ài'enr.jn sr à l'enclnre. ] Piarconium, il, Ci:. Auftio-
nispriconium , ii , n.
Mettre les iie>;s de quelqu'un en eriées.Bonz "liciijus prx-
côni , on fub prïccne. ou pri'conis voci fubjicere. Cic.
Facere bonorum aliciijus pra:conia. ail. Suet.
Untoursuivant en criées. Inflïtor auftionis * Oppofant
eux criées. Interceirot auûionarius , gen. intcrccl-
foris auifiionarii , m.
CRIER , V. au. & n. [ Ele-verfr voixjjetter ou pouÇ'er
des cris. ] Clamare , ( mo, a?, avi , atum. ) Clamorem
eu claiTior'"s ederc, ( edo , cdis , edïdi, ditum. ) eu tol-
icre , ( tol'.o , lis , fuRiili, fublâtum ) act. Cic. * Crier
fowvevt. Clamicare , ( to , as , avi, acum ) n. * Crier,
parler fort haut. Clamare , Vocitcrati , ( fëror , aris ,
atiis fam. ) dep. Cic. '^ Crier café plaignant. Ejularc ,
( cjiilo , as , avi , atum. ) n. Cir. Crier après quelqu'un
qui efl loin pour l'iijptller. Alicjueni inclainare. Cic.
Crier k pleine tâfle. Vchemcnter , ou lumnià coiitentione
dairare. * Crier aux Rrmcs. Ad arma conclamare. Liv.
* Crier an feu. Ckmare aquas. Vrop. * Crier a l'aide,
'Ml fecoHrs. Inclamarc ou implorare auxilium. * Que-
ritare , n. tiv. { comme qui diroit Implcrcr le fecours
des bourgeois. ) Crier qu'on plie bagage. .Vafa conclama-
re. Cîf
Crier quelqu'un à fin de trompe par les carrefours. Voce
prs'conis aliquem cirare , ( to , as , avi , atum.) acl. *
On l'a crié par trois fois àfon de trompe. Tribus prxco-
niis foreniîbus nonien abfentibus inclam.atum cft.
-Crier , [ Tempejler après quelqu'un. ] Inclamare. Clami-
tare. Vociferari. * Aliquem clamore & conviciis insë-
qui , ( fequor, fequeris , fequutus fum. ) dep. Cic.
Criez, -vos gens , c'efl eux qui ont tort. Tuos inclâma ,
delinquunt. Vlaut.
Crier, quelq.n'un , [ Le réprimander , le tanfer. ] Incre-
pâre aliquem, (crcpo, as, avi, ou pui, patum ou pïtum.)
Objurgaie , ( go , as , avi , atum. ) att. ace, Cic. Ali-
quem àfpcrè inclamare. aft. Vlaut.
Crier contre quelqu'un. AUatrare.Oblatrare, (o, as, avi,
atum.) aft. ace. 0/«?». Infectari aliquem acerbiùs ,
( Icclor, aris , atus fum. ) dep. Cic. In aliquem inrêhi,
( vehor, veheris , vcclus iluii. ) palF. Declamare contra
aliquem", n. Cic.
Crier le dit figurément [des chofes'inan:>nécs qui font du
bruit. ) Les roues crient. Rota; fttidunt. * Mes boyaux
crient d'inanition. Mihi inanitate inteftïna murmurant
ou crêpant. Plaut. Vacuus mihi venter crepttat. ïlatit.
* Cela crie 'vengeance. Hoc pccnas pofcit. Virg.
CRIERIE , f. f. on prononce cririe. [ L'aëiion de crier. ]
Vociierationes , onuni , f. pi. Cic.
CRIEUR , f. m. [ Celui qui cric. ] Clamator , cris ,
m. Cic.
Cri EUR , [ Officier public , qui publie les Ordonnance; d»
Prince. ] Prjeco , ônis , m. Suet * Ejire crieur public ,
en f.iire la profejjton. Pra'conium facere. Suet.
Crikur de denrées par les rues. Rcrum venaliiim clamirâ-
tor , oris , m. * Pixco acêti oit vini venâlis Cieur
de "jinaigre ou de i;in.
Crieur d'enterrement. Feralis prxco , m. Funerum ip.-
diftor , cris , m. Atratus anteambulo , gen. atrati an-
teambulSnis , m. Defignator , oris , m. Libitinarius ,
ii , m. VLitit.
[ Le rnot ùcfiinitor eft un mot général , & lign'fioit au-
ireloii des HiiiTen ou Mi'-J:-:s de cérémonie , qui niai-
tjuoient les plates dans les Thsatîes. Il y avoit ceci:
CRI
Officlïts i loatîs les ccicmcnks & auï pompes publique ,
pour rcg'er la iiiAr. hc & le rang Je quelqu'un. Il y en avoit J
toi tes lestiinciailles pour régler la marche duconvoy. Quand
il alli.ii kver le corpi d'un dcfui t , il éioit acconvi.igné d'une
troupe de pciits Otiiciers de funetiiUes , que Sciieque appelle
L'bhixxiii, comme étoient smi nnement l(sPil!i,icit:,ei , qti
avoient foin de laver te de psifamer le corps du défunt ; /i,-
filh;-:is , ceux oui \e yo to:en; ; I)/) a , ceux qui le biùlcient ;
S.ind-p:l.ifii , ceux qui faifoient les B;erres ; & Pr-i-fc/e mille/:.,
des Pleureufes d'enteitement. Tous cas gens là vefius de no:t
marchoient devant cet Officier, que nous appelions proprement
Ûr7î^«.!ftr , l'Ordonnateur du coiiïov; & ks valecs ou peins
Officiers s'appelloient du trot de Libiii>i.zrii ou Lscl^rcs atri dans
Piaule Se dans Ho a.e. ]
CRIEUSE ,{.i. [ Celle qui crie. ] Clamôfa , x f. Au.l.
ad Hiren.
Crieuse , [ Celle qui -va criart des denrées par les rués it
'vendre. ] Qiia; promercalia per platêas clamitat.
CRIME , I. f. [ Aléchante action contre la loy foit natu-
relle , foit di'vine ou civile j Crimen , gen. criminis,
n. Deliftum , i , n. Noxa. No.xia , a: , f. Maleficium ,
ii , n. Scehis , gen. fcelëris , n. Facïnus , gen, facinôris
n. Cic.
[ Ce lirtnier mot ne figr.ifie propicment de (by qu'une Aftion, ?c
on luy donne une epithcte pour la determ'n: r , li it en bonix
ou en mauvaife paît ; on ne laille pasde le trouver fouvent tout
Icu! pour marquer une mjchanie action ; & alors ii tft déter-
mine à cela, par ce qui ell devant eu ce q;ii fui .Ainli Ciccion
dit , Fuiims efl -.iinân civim Koa^num .t'eft un cime de char-
ger de fers un citoym Romain ]
Crime honteux t? infâme. Flagitium, ii , a. * Crime ca-
pital , qui mérite la mort ou qu'on punit de mort. Cri.
men capitale. Capiris cnmen. Cic.
[ U Te prend aulii iouvent dans les Auciens pour un crime qu'on
pimit i:ar la peae de la liberté , par le baaniflemcnt , par la
perle de l'honneur & par Pinfamie. j
C'eft un crime capital , ok il 'va de la fie. £a rcs capitali
noxa: habetur. Li'v.
Crime de léze-Majefié. Majeftatis crimen. Majeftatis
imminuta; crimen. Cic. PcrJuellif , 'oais , f Cic^r.,
-* Aceuftr quelqu'un du crime de léz.e-Majefté. Aiiio-
ncm pcrduelliouis alicui intendere. Cic.
Commettre ou faire un crime. Crimen admitterc ou fa-
cere , cic. ou patrare. Liv.
Commettre un crime /»/a.me.Flagicium admittereo« com-
mittere ou conlîcere ou facere. Cic. Ter. * Impofer un
crime à quelqu'un, l'en charger. Alicui crimen induere
ou inferre. Stat.Cic. Crimen in aliquem iutendere. L/t;.
* Se plonger dans toutes fortes de crimes hciiteitx. Ingur-
gitare fe iii fiagitia. Cic. * Se purger , fe juflifier d'ua
crime dont en ifc chr.rgé. Crimen diluere. Cic.
Taire un crime à quelqu'un d'une chofe. Crimini ou vitia
dare aliquid alicui. Cic. Ter. ( a'-^-ec un Infinitif enfuite,
ou bien quôd avec un Subjonciif. )
C'Jtoit un crime à un Sénateur de l'ancienne Rome de pof-
fderplus de cinquante arpents de terre. Criniinoliim > .;
flagitiofum ou Hagitiura fuit Senatori , fupra quinqua-
ginva jugera poiredillc. Cic.
CRIMINEL , m. Cri.minelle, f. adj. [ iV;» concerne les
crimes. ] Criminâlis , is , m. & f. crinunale , n. adj.
Afcon-Ped. * Une chofe crtminille. Criminâlis caula , f.
Afcon-Ped. Capitis caufa, f. Cic. Une affaire criminelle.
R.es capitalis , gen. rc: capitalis , f. Ncgotium crimi-<
nale , gtn. negotii criminâlis , n. Vip.
Le Préteur a voulu juger le criminel avant que déjuger
le civil. Prxcor judicium priùs de probro , quàm de re
fieri maluit. Cic.
Lieutenant criminel. Qua;sItor , oris , m. { feul. )
OH Reram capitalium , ou criminuni quajiitor ott
cognitor , orij , mafc. Rerum capitalium pra-tot
oris , m.
CRiMiiN^r , ( Dont or: fait un crime. ) Criminôfus , a ,
um. Cic. * prendre une du-ji nu iriminel , ( en faire un
CRI
cfimt. ) Loco criminis putare alîquid. Incrimcn voca-
ïo aliqukiCrimini darc ou vcrtere aliquid. Cir. *Jl prix
Iv sénat de ne point prendre au criminel Us honnejles en-
tretiens des feftins. Poftiilavit à fenatu va convivalium
fabularum iunplicitas in crimen ducerctur, Tue.
C411MINEL , m. Criminelle , f. [ Celui oa celle qui n
commis un crime. ] Nocens , entis , on:n. gen. Sons ,
gen. fontis , omn. gen. * Le mot Reus tte ftgr.ifie que
cih:i qui eji .iccufé.
CRIMINELLEMENT, adv. [D'/œc n:.\r/ure critninelle .}
Criminaliter. adv. u!p. '^ Fourfui-vre quelqu'un crimi-
r.dlement. Rei capitalis alkjueni rcura agcre. Cic. *
Procéder crimi/ielleinint contre quelqu'un. Cs^^Zi inqui-
lere , inaliquem. Cic.
C!\.IN , f^ m. [ Lon^ poil qui vient au coh & à 1.1 queaë
des chevaux. ] Juba, s , f. Cif. * iV(/ a du crin. Jubï-
tus , a , uni. PLtut.
CP..INIEKE , f. f . [ Le crin ou poil qui vient au cou des
chevaux. ] Juba , x , f . Plin.
CP.ÎQÏJET , i'. m. [ Petit cheval de peu de valeur. ]
Mannùlus , i, m. ifart.
CRISE , f. f. [_ Symptôme qui iirrive ài un malade dans le
cours de fa maladie , par oit l'on juge de [.i famé ou de
[a mort. ] Criîîs, is , f. ( met Grec. ) Se».
Jour de crife , ou jour critiqtse. Dies critïcus , genit.
diêi critici , mafcul. Dics decretotius ou judicialis ,
mafc.
Crise fe die fîgurément , comme Ce procès eft dans f.z
crife , va être jugé H.tc lis eft in procinftu.
CRISSER, V. n. ou Criquer, ( q»t fe dit proprement des
dents , quand elles font un bruit aigre , tors qu'on Us
grince, j Stridcre, ( fci-idco, des, di ,fan: fupin. ) n. &
Stridëre , ( do, dis , de la trcifieme conjugaifoti. ) Cic.
Stridorem edcic.
■CRISTAL , f. m. yoyez. Cryst al.
CRITIQ.UE, f. f. £ L'art de juger des écrits des Anciens. ]
Critïce , es , ■,:(iti%>! , f. êiuint.
CritiOIJE, \_ Le jugement q:>e les critiques portent de
qa.lque ouvrage. ] Cenfui-a , aï , f . Pitn-Jun.
Cru iQUE > f- ni. [ Celui qui f.-iit profefjlon de juger des
écrits des Anciens. Cvicïcus , ci , m. Cic. Ccnfor ,
oris , m. Suet. Atiftarchus , clii , m. Cic. * S'jjez. s'il
vous pLiit le critique de mts'djfcours. Sis Ariftarchus
meaium oraciop.uni. Cic.
[ C'cit le nom d'un de; gr.^iuls Ciitiqties de r.\nti<juité , l'a'on
donr.e à ceux qui le ni Ikut de crii!-',ucr les ouviat;es. ]
prendre un efprit de critique. Ccnfotis animum fumere.
Hor.* il .1 la critique bonne, il juge bien (y réprend avec
raifon. Rcdlè ac Icicè de fcriptis alioiuni jiidicac.
// eft trop critiqi.e .%i'n[it'ms & rciopuloliùs l'cirutatur om-
nia. Sli'i'''f-
S abandonner à fon humeur critique. Naiibiis uti. Hor.
Naiibus indulgetc. Perf.
CRITIQUER , V. aft. [ Juger d'u.i ouvrage , en exami-
ner £3r en corriger Us défauts.'] AJicujus fci-ipta ceufo-
rià viiî^ulâ notare , ( noto , as , avi , atum. ) Quint.
Nafuré aHcnjus fcripta diftiingcre , ((hingo, llringis,
(Irinxi , llrictum. ) Ph^d. Carpere , ( po , pis , pfi ,
ptuni. ) Reprcheiideie , ( do , dis , di , funi. ) acl. ace.
Cic. Quint.
Critiquer tout. Summà cum libertate cunda notace eu
caipcrc. Hor. '
S. railler des ptnf-es ts" critiquer l'arrangement (y la com-
pofition Cl' un dif.oi:rs. Sententias ridere , oïdinemqne
torius diâionis infamare. Petr.
CROASSEMENT , f. m. £ Le cri des corb.aux. ] Crocl-
tiis , ùs , m. Non. Ciocitatio , onis , f. Fejl.
CROASSER , V. n. [ Crier c^/mr.e un corbeau. ] Croci-
tarc , ( ciio , as , avi , atum.) plaM, Ctoeiie , ( cio ,
40J
C R O
is , ivi , îtum. ) n. PL^ut.
CROATIE , ou Croacie , [ Province de Silefie en AU-
magne. ] Coibavia. Croatia , x , (.
CROATE , f. m. [ Celui qui efi de Croatie. ] Croâta ,
CROC , 1. m. [ Infiniment qui a plufieurs peintes recot.r--
ké:s. ] Uncus , ci , m. Cic.
Croc , [ pour conduire des katc.tuxfur les rivi.res. ] Con-
tus -uriciriatus , i , m. conçus acutà cufpidc , ti , m.
Croc [ pour accrocher Us navires fur mtr dans un combat
naval. ) Harpjgo , ônis , m. Plaut. AfTcrferreo unco
prafi.vus , gen. afsëris prarSxi , &c. m. Liv.
Croc à plufeurs dents de fer , { à pendre la viande dan^
une cmfir.e. ) Inftrumentum ferreum mulcorura uunro-
lum , ( quo carnes in carnaiio lufpenduntui-. ) n.
On dit figurément Pendre une affaire au croc , ( ne lot
pas pcHffuivre. ) Rem deferere. act.
Ce procès eji pendu au croc. Lis ifta quicfcit.
Crocs , [ T)cnîs pointues qui viennent aux chiens. , ] &c,
Unci dentés , gen. uncorum dentuim , m. pL
Croc EiS JAMBE [ efl' un tour d'.idrejfe dont ufent les Lut-
teurs pour renverfcr leur ,idverfaire. ] comme Donner
le croc en jambe à quelqu'un. Adverlarii crus crure im-
plicare & illum piollernere. Implicïtum crure fuo hu-
miaiîiigerejrt /upplancare aliquem. Cic.
Croc enjambe le dit liguiément [ d'un tour d'adrefe de
ceux qui ruinent im projet , tine affaire , ou la fortune
de quelqu'un. ] Donner un croc en j.inibe a quelqu'un.
Subdolis ambagibus res ou fortunani alicujus dilhirba-
re ou evcrccre ou interturbarc. Cic. Ter.
CROCE , î'y<;i. Crosse.
CROCHET , f. m. [ Petit croc. ] Uncïnus , i , m. Vitr.
Hamas , i , m. Ovid. Hamûlus , i , m. Cdf.
Garni OU armé de crochets , Uncinatus , Hamatus , a ,
uni. Cic.
Crochets à porter des farde.xux. itrumna: , arum , f. pi.
pLiut.
CROCHETER , V. att. [ Ouvrir de force un coffre , une
ferrure. &c ] Uncïno , elfringeie , ( fringo , fringis ,
ticgi , fvau;i:m. ) ou reletave, ( sero, as , an , atuni. )
aiil. a:c.
CROCHEIEUR , fubft. mafc. [ Portefais. ] Bajiilus , i ,
m. Cic. Satcinatius. DolTuanas , ii , m. Cic. Gcriilus,
i , m. Hor.
Crochetluse , f. [ Celle qui porte des fardeaux fur fei
épaules. ] Dofluaria , Sarcinatia. G;rula , x , t".
C.ioCHETEUR. de portes , de ferrures. E.rrac^or , oris , m,
Paul.
CROCHU , m. CROCHuë , f. [ Çj/zj efi recourbé (jr fais
m crochet. ] Uncus. Aduncas. Reduncus , a , uni.
Ovid. Plin. Hifi. Hamatus. Uncinatus , a , um. Cic.
* Un nez crochu. Nafus aduncus. ] Hor. * Des onglet
crochus. Ungucs adunci. Cic.
CROCHIER.' V. afl. {_ Faire crofhu. ] Uncam facere,
{ (Jii fait accoraer tincus , a , um, avec lu chofe.j
1 [ Vieux mot & bas. ]
CROCODILLE , i. m. [ C'efi ur.i efpece dt grand lézard,
amphibie , qui ]'e trouve dans le Nil (T dans les Indes. J
Crocoiibs , i , m Phid. Cic.
De CROCODILLE. Ciocodilïnus , a , um. Plin
On APPELLE Des larrr.es de crocodile , ( des larmes feintes
(S' trompei.fcs. ] Lacrymx crocodilina;. Ficba: lacryrax.
* Siir.ritilien dit. Crocodilina; anibiguicates , Des or-
gumens fephiftiques , des Sopkifmes. )
CROIABLE , a.lj. m. & f. l'oyez. Choyablu.
* C ROI AN CE , f'DyeiCROYANCi.
CROIRE , V. iCx. [ Lfire perfuadé de la vérité d'uni
chofe. ] AlicLi , oti aliquid credere , ( credo , credis ,
crcdidi, ctedicuni. ) n. c« aci. * Fidcm alicui id ad-
E e e iij
40(f C R O
jangere > { jungo , gis , xi , £bim. ) ad. C/V. ou adhi-
bere , ( eo , es , hibui , bitum. ) atl.
Croire quelqu'un, croire fin féniohna;^e. Alicui crederc.
pidcm alicui haberc. Teftimonio alicujuscredere. Cic.
■ f Je 'VOUS en croy. Tuas fidei credo. Pl.i:it.
Croire desfottifes. Duci iiieptiis &tabulis. Cic.
Je -vous prie de me croire eii ay.tnt été témoin moi-même.
Hoc mihi ut tefti velim credas. Cic. * Croyez moi j'en
jure. Jurato mihi crcde. Cic. Dicenti mihi habc fidcm.
Petr.
On croit aisément ce qu'on défire , çy l'en s'imagine que
Jon fentiment ejî celui des autres. Qua: volumus , credi-
jiius libcnter , & qua: fentimus , ipli rdiquos ientire
putamus. Cif.
Croire de léger. Crcdere temere. Prxbere fc credulum ,
■ ( bco , es , bai , bitum. ) att. Cic.
ÏAIRE CROIRE quelque chofe à quelqu'un , ( l.l lui ferfita-
der. ) Aliquid alicui perfuadeie. Inducere ou adducere
aliquem ad crcdcudum. Facsre alicui fidem roi alicujus.
S.Û. Cic.
Il efi plus à croire. Propius efl: fîdem. Liv.
£lui ne croit pus de léger. Homo mir.ùs ciedulu?. Cic.
Il croit ce que nous difons de céfar. Nobis de Gaefarc cré-
dit. Cic.
Croire , [ Penfcr , s'imaginer. ] Exiftimate, ( tïmo , as,
avi , atum. ) Putare , ( to , as , ayi , atum. ) aft. ace.
Aibitrari. Opinari , ( or , aris , atus fum. ) dep. ace.
credcre. aft. ace. Cic.
On dit qu'il viendra plutôt qu'on ne croit ou qu'ort ne pen-
fe. Ipfe opinione celcriùs vcnturus eft. Cic. * A ce qu'on
croit. Ut opinio eft, ut crcditur.
@;i crut plus de mal qu'il n'-j en .ii'oit , comme cefl l.t cou-
tume. Plura , ut mos eft fama; , in détenus crédita.
Tacit.
Cku , m. cR'ji; , f. adi, & part. pafl". du "jcrbe croiri.
Creditus , a , ura. Tacif.
CKCISADE , f. f. [întreprife d'une guerre faints contre
lis ir.f.dtlles par plufieurs peuples liguez. enjlnMe. ]
Icsdtratuiii bellum contra infidèles , gen. bclli foedcra-
' ti. 1;.
CKOiSÉE defeneflre , f. f. [Cr.xnde ouverture qu'on laif-
fc d.tijs une muraille. ] Fentftra , a' , f.
GhcîSfcK de bois tn forme de crcix , ( pour boucher cette
ti.'-j'.iti.re. ) Feneftra: fcapi inter fe tranlVcrlI , orum ,
rr pi.
GIlOliER , V. au. [ Mettre une chofe de tra-cersfur une
autre , en fine qu'elle reprefente une figure de iroix en
la coupant ou traverfant. ] Dccuflate , ( fo , as , avi.
arum. ) aÛ. ace. Col * Dis lignes qui fie croifient. Linca;
ttaufvcrfas , f. pi. Ctlf. * Ces chemins fie croifient. Ha: vi«
k in tranfverlum fecant. Tranfverla funt itinera. *
Croifer les Iras. Dccuflare brachia.
Gn dit au figure , Demeurer les bras croifiez, , fians rien
faire. Dcfidere , ( fidco , sïdes , scdi , fians fiupin. ) n.
Ter. Fcriari , (terior , aris , atus fum. ) dep. Plaut.
Croiser , (fie dit en juflice peur rayer une écriture en tr.t-
(ant dejfus des rayes en forme d'une rm.v.] Litura cocr-
ccrc fcripturam , ( coerceo , ces , cui , citum. ) Dek-
re , ( delco , les , levi , létum. ) ad. ace.
Croiser lignine aufïï en juftice , Marquer ur>e chofe d'une
croix , pour montrer qu'il y a quelque ihcfe à redire ou
à refaire, comme Croifer un Arrêt pour empêcher qu'on
ne le délivre. Paragraphis coërcere ou pr«notare Scna-
tus-confultum , us cd.itur.
Ckoiser les mers , ( Rcder fur les cofies , aller &" venir
fà (y là pour les garder ou même pintr pirater. ) Decur-
rere maria , (dccurro , decurris , decinri eu decucurri ,
decurfum.. ) au. Volitare per mare ut tutum reddatur,
E, , * Si c'ejl poitr pir.uer cumiw font Ui Çorfùres , o»
C R O
dira Mare înfcCcam liabere. aft. Cic.
Se choisir , [ Se liguer enfie--»aL' poi.r un mcme dejfein. ]
Coite in focdus ou in focietatcm rci alicujus , C coëo ,
cois , coivi , coïtum, ) n. Virg. cic. Soci>;tatem cum
alicjuo copulare, ( lo, as, avi , atum. ) ou ccuHare. ad.
Flin. Cic. Pangcre focietarem , ( pa-igo inufité , ss cjn
fait au prétérit pepïgiyl/ti,; ^imtitien. )
CROISILLON , f. iti.'[ Le travers d'une croix. ] Tranf-
verlum , (î , n. ( on fous-enttnd lignuni. )
CROISSANCE ,f. f. [Augmentation quifie ja'a de la taille
ou de la hauteur des animaux fc~ des hommes ] Accrc-
tio , onis, f. Audus ûs , m. Accrenicntmti. Inctcmcii-
tum , i , n. Cic. Piin.
Vrendre fiacroijfance. Augefcete incrcmentis. Liv.
La croissance des jours. Dicrum audus. Flin.
CROISSANT , m. Croissante , ï. part. ad. Ctefccns ,
entis , omn. gen. Cic. Vcyez. Croistre.
Le croissant de la li-.r.e , ( la nouvelle Lune , qui mor.~
tre un petit rayon de lumière abouiijfant en peinte. } Lu-
na curvata in cornua. Luna corniculata , x fit'. Piin.
Crtfcens ou nafcens Liina , gen. lunx" crefcentis o« naf-
centis , f. Ilor. Var. Prima luna, x , f. Piin. Luna: cref-
centis corr'ua, uum , n. pi. Ovid.
CROISTRE , on prononce Ct.oii lie. , V. n. [ Auim:nter
en grandeur , en hauteur £y en largeur. ] In altitudi-
ncm , in lacitudinem , in crallitudincm crcfcete , on
accrefccre ou cxcrefcere eu incrclccte , ( crcfco creicis ,
crévi , crêcum. ) n. Cic. Celfi Au:-eiccre , ( augcfco ,
augefcis , audus fum. ) Adolefccrè , ( adolefco , ado-
lefcis , adolévi, adultuin. ) n. Cic. Adaugeri, ( augcor,
augeris , audus fum. ) Ampufic.ù-i ( cor , ans , atus
fum. ) palf. Cic.
Il a crcu de trois coudées de haut en trois ans. Adolevit
in tria cubita triennio. Pim.
La Lune envoyé beaucoup d'influences qui font' croître les
anim.iux. Multa ab Lunà manant ou fluunt , quibus
animantes augelcunt. Cic.
Un arbre qui ne croit pas fort haut. Non magni Incr^-
menti arbor. Col.
LaiJJ'er crolire la vi^ve pour avoir du bois , afin de la cou-
thir. Submittcr; viucam in materiara. Col.
Laijfer croître fia i.:;vi- , fies cheveux. Proniittcre Larbani,
capiUum. Liv. !'.««/.
Croisi RE fe dit (des chofies qui s'enfant, qui s'au^metitent,
(S- qui parctjfa.t pi::s gr.md:s.) Crefcere. n. Nafci, (cor,
ccris , natus Iihti. ) dep. Vcnire, (vcnio, nis , ni , ven-
tum. ) n. * LlS vignes croijfent mieux oti viennent,
mieux en ce pa-.s. Illic uva: feliciùs veniunt. l'irg. * Les
fleuves crcijjiht ou s'enflent. Incrc^lcunt flumina. Ovid.
Accrcfi.Lun flumina. Ctc. Les jours croifient en tfié. Dics
a:ftate crefcunt ou Hunt longiores.
Croistre, [Augmenter, devenir plus fiort is" plus vie-
Lnt. ] Crelcerc , n. Augcri , ( geor , cris, audus lum. )
pair. * Le vent croijl , augmente. Ventus increbrefcit.
Cic. * La fièvre creifi , au lieu de aiminuer. Augctur.
febris , non rcmittitur. Celfi. * Les maladies croifient.
Moibi increfcunt. Celj'.
Croistre fe dit en ce fens au figuré , * Croître en biens,
en rtcheffes. Crefctre in multas opes. Liv. La cupidité
des richefies croît à mejurc qu'elles nous viemieti-t. Cref-
cit araor nuninii , quantum ipfa crefcit pecunia.
Juv '"^ Le mal croijfoit tous les jours , (S fiefioitifioit di
telle fiorte,qiie fapprcheniois que ies /éditions n'aiterajfen!
le repos de la ville, Manabat illud malum urbanum ,
Se ira corrobotabatur, ut & urbi & otio diiîidërcm.C'V .
^ Les mauvaifes moeurs fiont crues , comme les méchan-
tes herbes. Succreycruut mali mores , quafî lietba irri-^
gua. Pl.tut.
On DIX {ii'im homme de.némt qui a ftiit grande fortune.)
C R O
A a treu tomme un champignon tout en une nuit. Subito
cievit fungi inftar in divitias maximas.
CÎIOISIIRE , f. f . [ Les fils d'une étoffe qui fe croifent. ]
Fila tranrverfa , orum , n. pi.
CROIX , f. f . [ fiéce de churpente compofée de deux mor-
ceaux de bois , dont l'un trxverfe £5* coul>e l'autre ordi-
nairement à angles droits:] Cmic , genit. crûcis , f. ( a:i
génitif plurier crucum , Pamelius dit dans Tertullien
crucium contre l'autorité des mani^fd'its. )
[ Elle feivoit autrefois de lupplice aux Malfifteuis & auxEfcla-
vcs, & on lesy pendoit : Tcfus-Cbrift a voulu t êtie attache
poumons racheter de nos pcchez , ayant choiii par un excès
de bcnic pour les hommes ce fupplice qui eioit le plus igno-
r.iiricux paimi les Romains. ]
C.ioix de faint André , tratjerfét de hi.tis. Cru:: dccuiia-
ta , f.
Attacher , mettre quelqu'un en croix , le fendre. In
cracern aliquem agi!ie eu collerc. Affigcrc oti fufîigcre
alicjucm cruci. * Citicifigere , ( figo , fîgis > fi^^' >
{i.xuin. ) ad. ace. Vlin.
Croix fe dit figurcmcnc , [ Vc'tne , af.iâion , tourment.]
Crux , g'nit. crucis , f. Cfuciamciitura , i , neut. Cru-
ciatus , lis , m. Cic. plaut. Ter.
O.M DIT , ÊJ/.-f/ prenez-z'ous î Cicix ou Pile î [ enjoiia!;t
à un certain jeu oit l'on jette en l'air une pièce de mo?:-
noye. ] Quid eligis ? Caput ne , an lilia î ( parce qu'en
France il y a fur lu monnoye des fleurs de Lys d'un
coté. )
Jetter à croix t!? àpilt. Jacere calculum ou nummum.
On dit figuiément , Jetter a croix ou a pile, pout Met-
tre une c'hofe au hazard. Jacere omnem aleam. Suet.
Aleam fequi. yar. Omnia forti perniittcrc.
CRONIQUE , Voyez. Chron-ioije.
CROQUANT , m. Croquante , f. part. au. du verbe
Crocjiier.
On dit ( parlant d'un gueux- Cf d'ifn miférahle, ) que Ce
n'efl qu'un croquant. Mendicùli'.s , li , m. Cic Mcndi-
cabiiium , i , n. Plaur.
[ Met bas & du riilcours familier. '
CROQUER , V. ad. & neut. [ lltn^er quelque chcfe de-
fec is" de dur , qui fait du bruit en le mangeant. ]
Frangerc , ( frango , frangis , fregi , fradum. ) ad.
ace. * Les amendes à la prafline croquent fous les dents.
Sub dentibus crépitant amygdals.
tROQiiER au figuré fe dit populairement , Il a croaué
tout fin bien , li a tout ma.igé. Fregit rem fuam ou fua
bona. cic. Abligurivit bona fua. Flaut.
Croquer en peinture fignifie Tcacer à la hâte fur le pa-
pier les premiers traits d'un dcff'-in. Rudiorc manu aii-
quod opus dclincarc eu adumbrare , (o, as , avi , atum.)
ad. Ftin.
On le bit [ des i>ers en ce fens Cr" de tous les autres ou-
vrages d'efprit. ] Cet ouvrage n'efl que croqué. Adum-
bratum opus , neque politum ncque limatum.
On dit proverbialement qu'C/w homme a été long-temp:
a croquer le marmot à une porte , pour dire qu'O» l'a
fait long-temps attendre. Diu ftetit ante oftium. Diu
ptaîftolatus eft ante a:des eu ante fores.
[ Ce Proverbe vient des compagnons Peintres, qui iraçoient fur
les murailles quelques matmoufets o» traits grofliofsde quelque
f gure , en s'amulant. ]
CR.OQUET , f. m. [ Vain à'épice fort mince ts" fort fec ,
qui croque fous les dents en le mangeant. ] Mellîtum
cruftiilum , i, n. <
r-i.v» vend du croquet. Cruftularius , ii , m. Sen.
CROQUIGNOLE , f. f. [ Chiquin-aude ou nazardc. ]
Talitruin , tri , n. Suct.
Vmnti une croquignole à un enfant. Caput pueri talitro
vulncrare. Suet. Strido acutoque axticulo caput per-
cutere. Pctr.
407
C R O
CROSSE , fubi\. f. [\Sâtoa Epifcopal ou d'Ahhé. ] redum
pontificium , i , n. Lituus , ui m. Lituus pontiiîcius,
i , m.
Crosse , f Bâton crochu ou recourbé par le bout , avec
lequel les enfans jouent en hiver pour s'échauffer. ] Bi-
en lus rccurvus , i , m.
CRO)SER , V. ad. [ Poufr une baie avec la croffe. J
adunco ou rccurvo bacillo pilam peliere , ( pelio , is,
pepuli , pulfum.. ) ad.
Crosse R. quelqu'un pris figurément. Le iraitter avev
mépris, n'en faire aucun cas. Nihili faceie aliquem,
Cicer.
[ Mjt bas 5c populaire, j
CROSSETTE , f f. [ Branche de vigne taillée. ] Maf-
ieôlus , i , m. Colut).
CROTIE , f. f. lOrdure , boue. ] Lutum , ti , ncut^
Cic.
Crotte fe dit Des excrémens de quelques lenimaux j
comme Crof.e de brebis. Fimus ovillus.
On dit , Crotte de brebis. Fimus ovïWas.* Crotte de chè-
vre. Caprx Itercus. ^* 'Repaire de lièvre. Leporis fter-
cus. * Rtpaire de lapin. Cuniculi ftercus. * Fumée de
cerf. Ccrviiium flercus. * Fifwfe de cheval. Equinuin
ftercjs. * Fi:nte de vtche. Bovis ftercus. * Fiente d^
pigeon. Coiumbinum fiercus.
CROTTÉ , m. CpxttÉe , f. adj. [ Sali de loue. ] Lutô-
fus , a , um. Cœno obiïtus, a , um, ou infedus, a , um,
CROTTER , V. ad. [ Gâter , falir de crotte. ] Luto ali>
quem afpergc-re ou coufpergcre , ( fpeigo, gii , fi , fum.)
Focdare ou iiiquinare , ( o , as avi , atum. ) ad. ace,
Lutare , ( to , as , avi , atum. ) ad. ace. Mart. Lutof
mficerc , ( Hcio , tïcis , fëei , fedùm. ) ad. ace.
Sui efi mouillé tr crotté. Imbre, lutôque afperfus Korafi
* Ils font crottes.. Cœno lutefcunt. Co'ium.
On appellï un Pocte crotté , un méchant Poétf^
Pe/Timus on iTiilcr Poëta , genit. pcflîmi ou mifcri Poe*
tx , m. Cat. Pocta '"lumillimi fpiritûs.
CROTONE , [ l'itte d'Italie. ) Croton , ou Croto , ôiiij»
m. Fttr. ■' l'accufitif Ciotona. )
CROTONIATE , [ £J/?; efi de Crotone. ] Crotoniâtes, tx,
m. Pctr.
CROULEMEXT, f m. [Le commencement d'un tremble-^
ment de terre. ] SuecufTus , ijs , m. Cic.
CROULER , V. neut. vieux mot , [ qui ne s'employe
q:i'ân parlant des tremblemens de terre. ] comme Li*
i.rre croule fous mes pieds, s'affaiffe. Terra fub pedi-
bus fatifcit.
Crouler fignifie au/Ti Secouer un arhre , [pour en faire
tomber lus fruits. ] Succutere arborem , ( cutio , cutis,
cuiTî , cuflum. ) ad.
CROUPION , f. m. [ Os pointu qui efi à l'extrémité de
l'épine du dos tr proche le fondement. ] Uropjrgium ,
ii . n. Mart.
Ckoupion , [ parlant des cifeaux.] C.'unis, is , m. & f . *
Il fit fervir des ramiers dont on avoit ôté le croupion,
Poni julTit palumbcs fine dune. Hor.
CROUPI , m. Croupie , f. part. part". & adj. Vne eau
croupie, Aqua refes , gemt. aqus resïdis , f. Var. Voyezi
Croupir.
CROUPIR , V. n. [Se corrompre , faute de mouvement. J
Stagnate , ( ftagno , as , ari , atum. ) Refidere , ( li-.
àao , siàes fans fupin. ] n. Virg. Pltn.
Lieu (ii l'eau croupit. Locus pigrum contïnens huma»
rem. Colum.
Croupir fe dit figurément , comme Croupir dans l'oijî'
veté. Delidcre. Refidere. Ter. Defidiâ & otio marcef-
cere. Liv. Otio ou in otio languere , ou languefcere.
Cic. Liv. * CfOHpir dmt lu haine. Refidere lu odi».-
neut. îlau*.
4oS C R O
CROUPISSANT , m. croupissante, part. a-fl. Sta-
gnans , antis , om. gen.
CROUPPE , f. f . [ i" partie du derrière du cheval. ]
Clunis , is , m. & f. ]uv. Hor
Crouppe fc dit auffi [du panchxnt d'une montaTne ."] Dor-
fiim. Tergiim , i , n. Hor. ■* Un toit en crouppe, Teftu-
dinatum teftum , i , n. yitr.
A CROUPPETONS, [ D'une mmier: arcroupie.l Zftre à
croupetons. Refidcre in clunes. Vlin.
CROUPPIER , fubft. m. [ Agocié au jeu. ] Socius , ii ,
inafc.
CROUPPIERE , fiibft. f. [ Longe de cuir , qrti p.tfe au-
deffous de la queue du cheiul. ] Poflilëna , x , fcm.
rlaitt.
0:>î r.iT en ce fens au figuré, Tùller de; croupières à cmel-
qn'ui , pnur dire , Lui faire des .tffaires , l'obliger à
fuir , /;.': donner bien de l'exercice. Negotium alicui
facertere on facere ou conficere. Duriùs cxcrcere ali-
<]!:c~i. Vcrfare aliquem probe. Cic Tercnt.
CROU'ITE , on prononce cRoÛte , f. f . [ Fxrlie extérieu-
re (! I /i.î:t ,?cc. ] Crufta , je , f . Plin.
Crouste d une playe. Crufta , f. ■* Enlever la croûte d'un
ulcère fans l'écorcher. Rcfolvere crurtas paras. Celf.
Crouste, om Revêtement des murzilles , ( foit de mar-
bre ou de fluc. ) Cruftz parietum , f. plur.
Tettte croujfe. Cruftùia , x , t. Apul.
fiui a bien de la croufie. Ciadotus. Cruftatus, a, um. Plin.
CROU5TILLE , fubll. f. [ Petite croûte. ] Cruftiila , x ,
f. Apul.
CROUSTILLER, V. n. mot populaire, i;.r<vater en
r'xngeaat des croi^fies. Rodcndo cruftas pitillare, ( pi-
ti/To , as , avi , atum. ) n. Ter.
CROUSTILLEUX , m. croustilleuse , f. terme popu-
laire & vieux qui fe dit ironiquement , [ de ceux dont
on endure lafottife & l'extravag.mce. ] Ridicule _fa,cê-
fjs j a , um. Cic.
CROUSTÛN , on prononce croûton , f. m. f Petite
c.'otifle. ] Ciaftum panis , ti , n.
CROYABLE , adj. m & f. [ Sjii mérite qu'on le croye. ]
Credibilis , & hoc credibile , adj. Cic.
CROYANCE , f. f. [ Ce qu'on doit croire dans une Reli-
£U'r> qu'on profejfe. ] Credenda,, orum , n. pi. Fides ,
dèi , f. yojez. CRÉANCE.
Cxovance , [ Opinion qu'on s'^rfl m\fe dans la tête. ] Opi-
nio , onis , f. Mens , genit. mentis , f. Cic. * Il eli
dans cette cro'ance. In eâ eft opinione. Cic.
Croyance , [ Confi.xnce. ] Voyez. Créance.
CP.U , m. cRuë , f. [ gui n'ifi point cuit. ] Crudus , a ,
um. Celf. * A demi cru. Semicriïdus , a, um. Colttm.
Il rend les alimens tout crus , fans être digérez,. Cru-
dus ok crudaaivus illi fluit. Celf.
Du cuir cru , qui n'efl point tanné ni préparé. Crudum
corium , i , n.
Cru pris dans le figuré , [ fe dit pour ce qui ejl dur , cruel
Vr fafcheu.'c. ] Darus. Acerbus , a , um. Cic. * Il lui
ft une réponfc fort crue , fort dure. Dunim illi refpon-
fum dedit. Acerbe ou duré illi rcfpondit. ' Cela eft
tien cru , bien dur .bien fafcheux. IlluJ durius. Illud
peracerbum eft. Cic.
On dit aullî ( d'un ouvrage d'efprit. ) qu'A' eft encore tout
cru (s' indigefte. Rude , indigeftumque opus , genit.
radis indigelHque operis.
Crumenj , adv. [ Durement. ] Duré. Acerbe. Darius.
A:?fbiùç , plus cr-anent.
A CRU fe dit adverbialement , coinme Chauffer un bas à
cru , fans chaufjette par-deffous. Tibialia nudo pcdc in-
ducerc ou induere.
Cp'J , m. CRUc > f. part, paff, du verbe cRoisfRE , Voyez.
CRU
Cru , m. cRuë, f. part. pâli', du vcrle croire, Vojct
CROIRE.
Cru , f. m. ( Fonds . Terre. ] Voyez. CREU.
CRUAUTÉ , f. f . [ SjfaVfte de l'efprit , q-i fe pUit a
faire du md,~\ Crudelitas. Ferïtas. Immanitas. Inhu-
manitas. Diritas. Atrocitas. Importunitas. Acerbitas,
genit. atis , f. Cic. &c. S.rvicia , ar , f . Cic.
[ Ces ;nots .-Itrocii.is , .yice,bii-f ie |o grient mi;ux avec le Gl-iiî-
lif de la choie, que de la perfonne ; Cmdcur s , ImMimr^, ,
Dir-nas . avec les uns & les naues : Inhun-antai le dit des -
hom nés-, & Faita des homiics & de» animaux. J
La cruauté de nos ennemis ria point été raff^^fiée par nos
malheurs. Inimicorum crudelitas noftra calamitate
non eft fatiata. Cic.
Déchirer quelqu'un par toutes fortes de cruautez. Omni
crudelitate aliquem laccrarc. '^ Ufer de cru.iuté envers
quelqu'un. Adliibere crudciitatem in aliquem. Cic. *■
Détournez, de dcfjus la tête du fils la cruauté de la mire.
Importunitatem matris à filii capite- dep.-Uite. Cic.
Cruauté fignifie quelquefois [ Une chofe odieufe & faf-
cheufe. ] Ceft une cruauté de ne fe p.îs divertir par im ■
fi beau tLr>ips. Odioluni & molcftum eft , animum
non relaxare tam iudo temporc.
Il signifie aiillî limplement Dommage , comme C'eft '-
une cr.wauté d'abattre ces bois. Hinc excidere fiivam
damnofum eft.
Avec cruauté , Inhumipir^ement.. Lihumanè. Adv. Cru-
delitcr. Cic. Voyez. Ckuellïment.
CRUCHE , 1. t. [ VaiJJeau de terre ou de grez, a mettre :
de l'eau. ] Hydria , x , i. Urccus , ei , m. '^ Petite ■
cruche. Utceolus , i , m. plaM. Cdum. Urna ^ a; , f.
Flia. Urnula , x , f . Cic.
Cruche lignifie figjréaient , U,i homme bête (s" fiupide ,
qtii ne rûifonne point. Stolidus & bardus homo , genit.
Itolidi & bardi hominis , m. Cic.
CRUCHÉE , f. f . [ Cruche pleine d'eau ou d' autres li-
q'ieurs. ] Urna ( aqui ) rcpleta , x , f.
CRUCHERIE , f. f. Cert:Jns ftupiditéfurlcschofes. ]
Supinttas , atis , f. îatuitas , atis , f. Cic.
[ Mgt nouve.m & du iîil' bas ^\ f milicr. j
CRUCiFIMENT , fubft. mafc. [ L'aBion d'attacher h
une croix , ou k un «ihet. ] De cruce fufpendium , ii ',
n. Cic^
CRUCIFIER, V. a il [.attacher à une croix .pendre à une
potence, j Crucifigerc , ( fîgo , ffgis fixi , tixum.) ail.
ace. Plin. In crucem toUere , ( tollo , toUis , fuftiili ,
fiiblâtum. ) ou af;ere , ( ago , agis , egi , aftura. ) *
Cruci aliquem. arfigere , ( ffgo , figis , fixi , fixum. )
Aliquem cruci eu in cruce fuffigere. Cruci aliquem da-
te, aâ. cic. H'rat. Plaut. Voyez Pendre.
Crucifier fe dit figurément , [ des perfonnes qui cruci-
fient leurs pajfnns p.ir des auftéritsz ou autrement . ] Li-
bidines ou mentem conftringere , ( ftringo , ftringis > „
{Irinxi , ftrictum. ) Luc. ou domaie , ( domo , mas ,
mui , mïnim. ) ait. cic. '
On dit qu'Kj homme fe feroit crucifier pour fes mnis.
Vitam ou animam profunderet ou dater pro amicis.
Cic. * Il fe feroit crucifier pour de l'.trgent. Aleam om-
r.em ou cruciatum fubiret ou perferret pecunix causa,
Colum. Cic.
il fe feroic crucifier pour un dlfner. Hi-c quidem in fum-
niam crucem cœnâ duci polîcr. Pl.iui. '* H s' eft fait
crucifier volontairement pour fane ftn devoir, Rctinen-
di Oi'Hcii causa , cruciatum fubiit voluntarium. Cic.
CRUCIFIÉ, m, Cruci ïiÉE, f. part. palT. Ctucifixus , a ,
uni. ut.
CRUCIFIX , fubft. mafc. [ L'Image de J. C. en croix. ]
Clirifti de crace pendentis efHgies , iëi , f. ou imago ,
gïuis , f.
CRU
CRUDITÉ , C. F. [ SllMlité de ce qui efl cru CS" indigejie.]
comme La crudité des fruits. Cruditas , atis , i. Piiri.
CRUDitÉ , Indigejlion. Ciuditas , atis , f. Cic. * SH'i n
des cri'.direz.. Homo crudus ou crudior. Cic.
GruditÉ fe dit aiiiTi au figuré , ( Des difcours fafckeux
O" défoéligeants. ) comme Cet homme efi inct-vil , il
dit be.-iucoup de cruditez. aux gens , des paroles qui ne
font /iJfaifoi;nées d'aucun adoucijfement. Inurbanus cft ,
muitaquc ingrara & odiofa loquitur. Sermonis eft in-
grat! & odioli.
GRUE , royez. CREl'ë.
GRUEL , m. Crueile , f. adj. [ Barbare , inhu»>ain. ]
Crudêiis , is , m. & f. hoc crudcle , is , n. Sxvus Fé-
rus. Inhuraanus. Durns. Acetbus. Diius , a , um. Im-
mâiiis , is , m. & f . &; lioc immaue , is , n. Atiox ,
ôcis , omn. e/n. Trucukntus. Importunus , a , um.
Q On dit au Comparatif frK(((/ or (j- 'joc ««i/e/iaj ; Sievior ^ hcc
fAvîits t I/:b:tm.:ntor ^ hoc iiihu?/ia-aus ^ Durior cî" hcc àurîus i
.Acerlkr ^ hoc aierbius ; Dirîor é' '' c diiius ; Imrnanisr é hoc
imr/ii!>:ius ; .Atroclor t^ hoc airocius J Tr^*culentîor ^ hoc tnHi.len-
titts j I^/^portumor & hoc impO'tunius , & au SjUperlalif C'udeiij-
fmius t SAz'iJJîmus j Inhw/iaf/ijjitmts , DurtJJtvmi ^ ^cetiijj.rxus -,
£)iri£imu! ^ ImniaHiJJimus , .^■îtrociJ[i»ius , TrucuU/iùjJlr/i^is , l^'i-
fortu/ttjfimus , A , U'ti. Cic. Plrin. Ôcc. 1
Un homme d'une hardiiffe (ff d'une cruauté incroyable.
Homo audaciâ & importunitate incredibili. C';V.* Vn
autre Cyclope beaucoup plus cruel. Cyclops alter mul-
tô importunior. Un homme fort cruel. Omni dirita-
te atqae immanitate teternmus. Cic. * On dit auffi
Neronior , [ parce que Néron fut un monflre en cruau-
té , ayant fait -mourir fa mère , fa femme , tS' fes meil-
leurs amis. ]
[ Ce dernier mot Lr.tin eft adicflif , de même que Plaute a dii
Pœnior y pour marquer un homme fin &: tourbe , parce les Car
tha^inors paffuienr pour des gens fort hns & tourbes. ]
Gruei:. fe dit ( des chofcs douloureufes (y fafchcufes. )Cru-
delis , Duius. * Va diftin cruel le perfecute après la
mert. Dura fati miferia poft obitum nunc perfcquj-
tur. Fhîd. * Il fait un cruel ch.iud aujourd'hui. Acr
infanè sftuat. '
On dit <^u'U»e femme n'a pas été cruelle à quelqu'un ,
( quand elle lui a accordé les dernières faveurs. ) Hïc
mulier non fuit crga iilura auftëra; & pertinâcis pu-
dicitii. Mollis in obfcquiuum fuit illi mulier & ro-
ganti facilis. Ovid,
CRU£LI£MENT, adv. [ D'«»e manière cruelle. 1 Crudelï-
ter. Inhumanitcr. Atrociter. Dire. Inhumanè. adv.C/c.
[On dit aulli Crudiliît; , Inbumaniùs , .Atiocilis , plus cruelle-
Rrent j Crwleltjfir/iè , Ini urAaitijfimi ^ ./JtrecrJJme , crès-cruelle-
mem. fiir. ]
GRUEMENT , ou Crûment , adv. [ D'une m.iniere
crue, rude, incivile.} Auflérc. Parum comiter. adv. Cic.
CRY , Ffl.'fi CRI.
GRYSTÂL , fubftantif rrafculin. [ Pierre de roche blan-
che (y tranfparente comme le diamant , mais qui n'en a
pas la dureté , ni le feu. ] Cryllallus li , fem. Cryftal-
lum , li , n. Plin,
SSecrystal. Cryftallïiuis , a , um. rlin.
GRYSTALIN 5 mafc. Crystaltne , fem. adj. [Fur,
clair iS" tranfparent comme du cryfinl. ] LinipiJus , a,
um. Colum.
Orystalin en termes d'Optique , ( efi une humeur
épaiffe en forme dé petite boule pofee au milieu de
l'œil , dans laquelle fe fait la refraéiicn des rayons de
la lumière. ) Humor cryftallinus , genit. hutooris
cryftalliiii , m.
OU ou Cul fîibft. mafculin. [ Owverture extérieure du
deraier boyau par oii l'ayiimal rend fis excrément -
qu'on apielit Anus ou le Fondement en nôtre langue. ]
Cakis , i , m. Phdd. Anus, i , m. Podex , dicis , m.
Oelf. Jitv, Mot, -
I _ eu 4o<>
Cu fe prend^auffi pour Le derrière , lesfeffes. Nates, tium,
f. pi. Hor. Clunes , nium , m. & f pi. Plant.
[ Ce dernier mot a eie fort douteux p'arrai les Anciens. Satipa-
tet & Piilcien montrent ijue les uns l'ont fait Mafculin , \eé
autres Féminin Fefius non plus que Flaccus ne le mettent que
fci.iain ; Seiviui pr;tcnd la même cliofe , i<c condamne Ho-
race d'avoir dit P.U l,r.c cluuc;, foùtenant que. Juvenal a mieu«
tau de le mettre raa:culin : VolVius au contraire foùiieiit que
c'eft une témérité à lui de reprendre Horace , veu qti'Achrorv
ton ancien Commentateur témoigne approuver les deu.v genres^
comme fait eiiLore Nonîjs ]
On dit ( d'un brave Officier d'armée , ) qu'// a toujours
le cû fur la felle pour dire qu'// efi toujours alêne (sf
toujours a cheval. Semper in omnes occafioncs pugn^
intendit. Intentus pugna; fedet in equo.
On le dit aulli ( de celui qui efi ajjidu a l'étude (y au
travail. ) On l'cppelk autrement , C'efl un cic de
plomb. Studere pcrtïnax", om. gen. Hor, Afsïdet litte-
ris. Plin-Jun. Operam continuam dat litteris. Lucr,
Multus eft in opère. Sdup.
On dit encore {parlant des obftacles qui arrivent j 1%
pourfuite d'une affaire. ) Arrêter quelqu'un fur le cû ,
ou tout court. Aliquem inhibere , v inhibco , inhibes , ■
bui , bïtum. ) adl. ou remorari , ( mG>rei: , aris , atus-
fum. ) dcp. cic.
Cû fe dit figurcment , ( du fonds oa de la partie inférieu-
re d'une chcfe. j comme le cù d'unfac , le cû d'un ve;--
re , d'une bouteille. Fundum facci , i , ncut. Fundus ,
i , raalc. cu fmidum vittea; ampulla;, i , n. Fundùla ■>
X , f. Var.
Mettre un tonneau fur le cû. Vertere caduni. Plant.
On a WELLE Un cit de baffe foffe , ( le lieu le mieux gar-
dé ef le plus rcjferré d'une prifon. ) Iinum eu funduiii
carcens. * Cti de Cotwcnt. Arifiior in Moaaflcrio U.
fecretior locus , m.
On dit ( des Sergents qui mènent un homme prifonnier. J .
qu'//s le tiennent au cù £7" aux chauffes. Ab- accends ■
jam comprchenfus ducitur in carcercm.
On le DiTauHî ( des parties adverfs qu'on a réduite! -à'
l'extrémité , t? de qui en juge le procet. ) qu'OnUs tient
au cit (y emx chaifjfes. Res lUorum ?.gunti:r. Dccreto-
rio judicio lis corum jam jam dirimitur.
Cû de Sac. lignifie Un bout de rué qui n'a d'entrée çj*
d'iffuë qi%c d'un coté. Angipottum non pervium, ii , n.
Ter. Fundiila , a: , f . l'ar.
Cti DE Jatte , [ Homme impotent , qui n'a ni jambes rA
cuiffes dont il fe puiffe aider , C? qui marche enfermé
dans une jatte de bois. ) Iiiers membris fuper clunes
gradiens , genit. incrtis membris gradientis fuper efi»
nés , m.
Cû d'afne , [ Efpecc de poijfon autrement nommé , Ortie de
mer. ] Urtïca rabra , s , f.-
Cû (e dit proverbialement en ces façons de parler , Il eft
demeuré entre deux felles le cû à terre, pour dire ^
qii7/ a 77if.::qué dei'..>: occafionp de profiter. Duplici fpe
lapfus eft. CaÇ.
O V djt qu Un homme efi à cù , pour dire qu7/ n'e>i peut
plus , Il efi ruiné far. s rtffource. Res illius funt accîfa:.
Cir. PeïTiiindati'se/l. Plaut.
Ce proverbe fe dit encore (-de celui qu'on a convaincu
dans une difpute , cr qui ne ffctit plus que dire , ni
que repondre. ) Il efi à cù. Viûus filet.
O.-^ DiT-( de celui qui n'ofé pourfuivre une affaire aprfs
i'iiijoir entreprise avec brifOade. ) quV/ a montré le cû. -
Turr/itet in'arto abiit ou abftbtit. tt-v:
On appelle un petit horhfne , Un bout de cû- Kanus ,
i j m. Juv. Pmnilio , onis j m. Colum.- Pumïlusj i:', ■
jn. SMt.
CUBE , f m. [ Carré folide en tout fm comme un J>é. ] j
Cubus ; 1 > m. Vitr.
li E^ff-
4T0
c u
CUBlQl'îv , .i.'ijert. [ Carré e;i tout fms. ] Ex om-ni par-
te qijailiatus , a , uni.
CUCURBITE, f. f. terme Je Chyniie. IVnijftnH pour
diÇ.'dler. ] Cucuvb"ta . 3: , f . {à caufe que le njaiffeau
rejfitnhle à une courge. )
CUEILLE! TE , f. f. { Récolte des bleds , Jes fruits. ]
Colicdio , onis , f. yar.
CUE.'LLEUR, f. m [ Celui qui cueille. ] Leg&lus , i ,
ni. Var. ( ce mot fe dit proprement de celui qui cueille
les olives çy les raifuis. ) '^. Qui frudus decerpit eu
legit ex arboribus.
CUEILLIR , V. act. [ Taire lu récolte des fruits , les dé-
tndnr de dijfus les arbres. ] Légère. Deligerc. Colli-
gerc , C go , gis , légi , Icdum. ) Caiperc. Deccrpere ,
(po , pis , pfi , ptum. ) ad. ace. ^ohum. TiLul. * //
faut cueillir Us olives avec Lt main. Olea diltringcnda
elL Colutn.
CuFiLLiR ie dit figurémcnt en chofLS morales , comme
Cueillir le f mit de [es bonnes actions. Frudum ex pra;-
claris fuis fadis colligere on pcrcipere , '. percipio ,
percïpis , pcrcepi , perccptum. ) ♦ Cueillir une moijfon
de malheurs. Mctcre meilcm malorum. Vlaut.
CUEILLOIR , f. m. l Panier à cticillir des fruits . ] Fil-
cnia. Sporci, x , f.
CUîNCE , Iville de la nouvelle Camille. ] Coucha , x ,
fem.
CUJAVIE , [ Pnvince de Pologne £? ville Epifccpale de
mê/):e nom. ] Cujavia , s , f .
CUILLER , ou CuiLLiERE, 1'. f. [ Ufiencile à ttnanger du
potage. ] Cochlear , âris , n. Cochleâre , aris , n.Mart.
CtiLLER à pot. Majns cochlear.
CUILLERÉE , r. t". c.'^Une cuilles. l pleine de bouil-
lon. ] Juris plénum cochleâre , n.
CUIii , r. m. [ Peau des animaux. ] Corium , ii , neut.
Pcllis , is , f. Tcrgus , ôris , n. Cic. Flin. * Apprefler
les cuirs. Coria perticere. Plin.
Qui apprefle les cuirs, un tanneur , corroyeur. Coriarius ,
ii , m. Plin.
Sui cfi entre cuir O" chair. Intetcus , iitis , adj. Cic.
Un reine de propre pour l'eau qui ejl entre cuir & chair , ou
pour diminuer l'hydropifie o\xl'evjl:.re. Remedium ad
aquam intercutem. Cic.
De cuir. Coriaceus , ca , cum. Apul.
Cut's. souilli , \_Cuir préparé , qu'on fait boiiiHir avec
plufteurs gommes (S" colles. ] Corium multis medica-
minibus medicatum.
On dit figurément , Rire entre cuir & chair , pour dire
Rire in foi-méine. In fuiu luo ou in ilomacho îuo ride-
re. cic.
On dit proverbialement , Taire du cuir d'autrui l.xrge
courroye , pour dire T.iire largeffe du bien d'autrui. De
aliéné corio ludere. + ( Cicéron dit De alieno largi-
tor, ex fuo reftridot , Large du bien des autres, (y ava-
re du fien. )
On appelle , Un vifage de cuir boiiilli , Un vif.ige ex-
trêmement laid. Cadaverofa faciès , f. Plaut.
CUIRASSE , f. f . [ Arme défenfive qui couvre l'eflomac
er le dos.] Lorîca , a; , f . df.
CUIRASSIER , f. m. [ Armé d'une cuirajfe. ] Loricatus ,
( on fous-entend miles. ) Liv.
CUIRE , V. ad. & n. [ Donner aux alimens une pré pa-
raiion convenable par le moyen de La chaleur , pour les
rendre plus faciles à digertr. ] Cocjucre. Concoqucre.
(■ Côcjuo , côquls , coxi , codum. ) ad. ace. Cic.
Cuire , ou Faire cuire quelque chofe. Aliquid cuquetc
eu concoquere Plaut. l'ar. * Taire cuire parfaittment.
Aliquid cxcoquerc ou pcrcoquere. Plaut. Flin. ■* Cuire
des briques ov\ faire cuire dis briquts dans U fourneau.
Coqucrc lattres ia fornacc. * Dttns L'eau. Aliquid aquà
C U I
fcrTenti incoquere. * Dans l'huile. Coquere aliqiiici
ex ùleo. Caf.
Les grands parmi les Parthes font cuire des grains de ci-
tron avec leurs ali?rers , afin a'avoir l'haleine plus
douce. Medici mali grana Parthoruni Proccrcs ircô-
quunt elculentis conmicndandi halitûs gtatii. Plin.
Ce boulangir cuit deux fois le jour , ou cuit du pain.
Coquit panem bis i.i die. Plaut.
CrCire /i l.x maifon. Demi conlicere ou excoquere pa-
nem.
Cuire fignifîe audî Digérer les viandes dans l'ejlomar.
Digerere , ( gëro , gcris , geilî , gellum. J Coquere
ad. ace. Cic.
Le foleil cuit les fruits. Sol coquit frudus. Var. * Det
fruits cuits au foleil. Codi folibus frudus. Plin.
Une viande fatile à cuire , à digérer. Ad coquenduni
faciilimus cibus Ctc.
Cuire , [ Caufer une cuiffn. ] Urere. Adurcre , ( ûro ,
iïris , ulli , uftum. ) ad. ace. Cic. Plin. * Les coups
de verges me cuifent. Uror virgis. Hor. '^ La playe ms
cuit. Urit me vulnus. Celf.
Cuire fe dit figurément en cette lignification , ( De
mauvaifes ajfaires qui for. t de la peine O" du chagrin. )
Urere. ad. ace. * Cela me cuit , me fait de la peine.
Urit me illud. Id me coquit. Id me malè habet. Cic
Ter. * // vous en cuira de lui avoir dit des injures.
Huic malcdixiffe , tibi dolebit. PLtut.
On dit c^u'Un homme n'a pas la tète bien cuite , pour di-
re qu7/ f/? un peu fou. Infclix efl cerebri.
Qn DIT aulli qu't/B htmms a du pain cuit , pour dire
. qu7/ .% dit bien acquis , c[\x'!l fe peut paffer de travailler,
la fuis nummii multus cfb. Cic. Multa bona parta ha-
bet. Tlaut.
CUISANT , m. CujsANTE , fem, part. ad. du verbt
Cuire.
Cuis.\NT , [ nui caufe de la cuiffon. ] Urens , entis , o;tu
gen. Acer , aciis , acre, ad). Accrbus, a, uni. Cic,
* froid cujfant. Frigus acre. n. Lucr. ♦ Une douleur
cuif.mte. Dolor acerbus. Cic.
CUISINE, 1. f. [ Liiu dans un logis où l'en cuit (s" prépa-
re à manger. ] Culina , x , fem. Cic. Plaut. &c.
( Coquîna ne fe trouve point dans les bom Au-
teurs. )
Ute?ifles de cuifme. Coquinaria vafa , orum , neut. pi.
Phn.
Cuisine ou l'art de faire la ctiifine er d'apprêter aman-
ger. Ars coquinaria , gen. artis coquinaria: , f. * Nous
femmes venus faire la cuifir^e pour les nô.'es de vôtre
fille. Veninius codum ad nuptias fili.v;. Plaut.
Je ne trouve point de plus mauvaije cuifme que la mienne.
Nihil quicquam me juvat , quod cdo demi. Plaut.
il n'y a point de cuifme aujourd'kui. Non coquctur ho-
die'. Tlaut.
Tntendre , favoir bien la cuifine. Artcm coquinariam
perfedè callerc.
Taire lu cuijîne. Coquinariam exercere. * AlUr faire
la cuifine. Coquiua.tu.Ti ire. plaut.
On dit qu'f» homme ejl fort chargé de cuifine , pour
dire qu7i efi fcrt gras , Se qu7/ a un gros ventre. Ven-
triofus ell. Plaut. Huic vente: eft obêfus. Siist. Eil
ventre craifo , & proniinentiore. Petr.
CUISINER , V. neut. [ Taire la cuifine. ] Coquinari ,
( nor , aris , atus , funi. ) depon. Plaut. Voyez Fairs
LA CUISINE.
CUISINIER , f. m. [ Celui qui fait la cuifine. ] Coquus,
qui , m. Cic. Codor , oris , m. Petr. * Maître cuifi-
nier. Archiniagîrus , i , m. Juv.
Cuisinier de bal , de foire , de village. Coquus nun-
dinîlis , m, Plaut.
C U I
J'avoue que je fuis un ciiifinier bien cher , mtis mJP je
travaille lien , £?' le travail vaut l'argent. Fateor me
coquuni carifTimum , verùm pio pretio facio , ut opé-
ra appareat. Pl.iut.
CUISINIERE ,Cf.i Celle qui fait lacutfme. ] Coqua ,
x , f. Studiofa culinaernulier, gc;i. ftudiofa; culins mu-
iieris , f. Hor.
CUîSSART , f. m. [ Arme défenfive q:n couvre les ctiif-
fes. ] Feminis tegmen , gen. tegmïnis , n.
• [ Femen tH inufitc au nominatif, mais il ell d'ulage dans Ces Cas
obliques, 1; Gzniûf Femiaii e(i dan» Celar s le Datif ftai'.i ,
dans Tibulle ; l'Ablaiit" Ftmine , dans Virgile : Fcmr.ia pour le
Nociànatif & l'Acculatif Piuriers , dans Piaute & PU:.e ; le Gé-
nitif plurier Firai.aw eil dans Pline ; le D.,iil' 5c l'Ablatif Piu-
riers FtmiKib 1 , dans Vanon 8c dans Celle.]
CUISSE , f. f. l Membre du corps qui s'étend dépuis l.i
h:inche jiffques an gennu. [ Fémur , genit. fcmôris , n.
Cic.
Le haut delà cuiffe ou la hanche. Coxa, ï, f. coxendix,
Tels , f. Sutt.
[ Ces deux mots fe prennent néanmoins dans Celfe 8c dans Vat
ron pour to. te la cui;l'e.|
CUISSON , (.i. \_ L'aBion de chaleur qui fert a cuire ]
Codilra , z , f . Colum.
Cuisson fe dit aulli au pafTif De V inflammation que ca:i-
fi quelque pLije ou brûlure. Urcdo , urcdinis , fem.
Pli».
CUISSOT , fabft. mafc. en terme de Vénerie , Tujez.
Cuisse.
CUISTRE , f. m. [ J'alet de Collège. ] Famûlus , i , m.
S-'ivus , i , m.
CUIT , m. Cuite , f. part. palT. Coûus , a , um. Prop.
Concodus , a , um. Lucr.
Sriquc cuite eu four. Later coélus , gen. latëris codi ,
m. ritr. Latcrculus coftilis , gen. laterculi coclilis , m.
SjiintCttrt.
CUITE , f. f. Jlgnifie caiisoN. CoQio , coctionis , f.
Plin.
CUIVRE , f. m. [ Airain , métail. ] Cyprium ss , gen.
Cypni arris , n. plin.
CUL , l'oyez. Cù , comme on le prononce.
CULASSE , f. f. [ Le cti ou l'extrémité d'une arme à feu,
comme d'un canon , d'un ft fU } Fillùlx fcrrex funda ,
a: , fcm.
CULBUTE , fiibftantif féminin. [ Chute d'une perfenne
la tête en las. ] Sublatts pedibus in caput piolapfio ,
onis , f.
Taire faire la culbute ^ quelqu'un , le jetter la tête la
première. Agcrc aliqucin pra:cipitcm in caput. Cic.
CULBUTER, V. adt. [ F.ùrc tomber , renverfer quelqu'un
de h.tut ei. bas. ] Alicjuem pionum p« prx'cipitem m
caput aeere , (. ago , agis , egi , aûum. ) a£l. ( On fait
accorder ptonus, a , i:m , C pra;ccps, gtn. pra:cipitis )
^ Dejicere , ( jicio , jîcis , jcci , jcftum. ) a£l. ace.
CutBUTER tout , [ Renverfcr tout. ] Invertcre ou perver-
tere omnia , ( verto , tis , ti , fum. ) aft. Cic.
Culbuter quelqu'un, [ Lui faire faire ta culbute , le rui
ner.'} Pervertere aliqucm. Ci'.
CULIER , ou LE BOYAU CULIIR , [ Gros boyau que les
Médecins appellent Colon. ] Inteftinum cra/llam ( quod
Ile dicitur. )
CULOTTE , f. f [ Lfpecc de haut de chiuffe , étroit t?'
ferré.] Fcmoiale aftriûius , gen. femoralis aftriclio-
ris , n.
CULTE , f. m. [ Honneur religieux qu'on rend à la Divi-
nité. ] Cultus , lis , m. cic.
CULTIVÉ , m. CuLTivÉt , f. part. pa(T. & adj. Cultus,
a , um. ( qtit fait au Comp.xratif Cultioi& hoc cul-
tiiis , tr au S«;'if/.'îf//"Cultiirunus , a , um. Cic. * Un
champ qui n'eft point cultivé. IncvUtus ager , nulla ex
CUL 4,1
parte cultus. Cic.
Cultive fe dit figurément ( de l'efprit £?' des mxurs. )
Les lettres ne [ont point cultivées dans cette ville. In hac
urbe non celcbrantur litterarum ftudia. Petr. Conticcf-
cunt artes. C'c * Un efprit cultivé Cultus animus.
Cultum ingenium. Excultus doftrinâ animus. Subac-
tum ingenium. Cic.
Un homme bien ctdtivé , bien poli. Excuratus homo.
Plaut.
CULTIVER , V. acl. [ Labourer la ttrre. ] Colère. Exco-
Icre, ( côlo , colis , colui , cultum. ) ad ace. Cic. '
Cultiver fe dit auffi [ des arbres t? des plantes dont on
a foin. ] Colère ou excolerc plantas , arbores. Cic.
Cultiver fe dit figurément , [ en chjfes morales. ]Cole-
re. Excolere. Polire. Expolire , ( polio , polis , Tvi ,
itum ) ati. Phid. * Cultiver les mxurs d^s jeunes hcm-
raes. Mores adolefcentum excolere. Siuint.
On du en ce fens , Cultiver l'amitié ou la bienveillance
d'une perfonne, pour dire Prendre foin defs la confervcr
fur des foins , des ajjiduitez. fS" des fervices. Colère ami-
citiam ou benevolentiam Cic. * Cultiver quelqu'un ,
lui faire la cour. Colère alicjuera. Cic
CULTURE f. f. [ L'aaion de cidtiver. ] Cultura , x , f .
cultio , onis , f. Cic.
CUMES , [ Vtlle de l'ancienne Campante , çr maintenant
de la Terre de Labour. ] Cumx , arum , fjmin. plur.
Cic.
De Cumes. Cumâiius, a , um. Cic.
CUMIN , fibft. niafc. [ Plante qu'on feme , £?' qui ejl
afjcz.femblMe au fenouil. ] Cumînum , ni , n. plaut,
Hor.
CUPIDE , adj. m. & f. vieux mot qui fignifie Défireux.
Cupïdus , a , um. ( qui fe joint avec le Gen:tifo'i l'A-
blatif ] Cic.
CUPIDITÉ , f f. [ Convoitife , défir. ] Cupiditas , atls,
f. cupido , dïnis , f. * O» trouve cupido mafculin d.ins
Horace , mais c'eftpour marquer Cupidon , le Dieu de l.i
cupidité.
Lnfixmmer , allumer la cupidité de quelqu'un. Licendere
alicujus cupiditatem. Cic.
CURABLE , ad), m & f. [ qui fe peut guérir . ] Sinabi-
lis & hoc fanabile , adj. Cic.
CURAGE , fubft mafc. [ tfpece d'herbe qu'on appelle
Poivre d'eau. ] Piper aquaticum , gen. pipëiis aqua-
tici , m.
CuR ACE, r m. [ L'aSiion de cunr une rivière , un égout. ]
Cloacarum , amnis purgacio , onis, f.
CURATELLE , f f . [ La charge de curateur. ] Curatio.
Procuratio , onis , f. Ulp. Curatoria , s , f. Dans le
Droit. ]
Mettre quelqu'un en curatelle. Ad agnatos & gentiles-
.' aliqiiem dcducere. Far. Committcic alicui curam bo-
noriim alicujus.
Cl^R ATLUR , f m. [ Sii<i a fin des biens d'un pup'ile ou
de quelqu'un , qui eji en démence. ] Curator , cris , m,
J.'<:in. Fcfi.
Cl'RE d'une m.xladie , f f [ La guérifm d'une mtl.idie. j
Curatio ,onis , f. Cic. * Uie cure aifée (y facile. Expc-
dira curatio. Cic. ^ Cette cure va èien. Redè proccJit
curatio. Cir.
Ojre , [ Bénéfice à charge d'im;s. ] Paroccia , a; , f .
CURÉ , f m. [ Celui q.ii a h foin des âmes , qui cfi de
droit divin Cr é-ahli de J.fus-Ckrifl t-j la perl-nn" des
fiptante Di'ciples , prur U conduite des fdéles , fius le
gouvcriiemi'nt gênerai d-s LviqU'^s ] Flamen curialis ,
gen. fiamïnis curialis , m. Curio , onis , m. Pallor »
otis , m. Parôchus , chi , m.
[Cti mots f^m de Ciccico in d'autres à peu pies dans cette
iignification- 1
ï f f ij
CURE-DENT, Cm. [ Petit mjlrument four nettoyer
les dents ] Dentifcalpir.m , ii , n. Mtrt. Spina , jc , h
Tetr.
.-CURÉ , m. CurÉs , f. part. pafl". [ Purgé , nettoyé. ]
Expurgatus , a , um. Col.
■CURE-ORELLE, f. m. [ Petit inflnunent fo ur fe netto-
yer les oreilles. ] SpcciUum auticulanuin , i , n. Auril-
calpium , il , n. Mart.
rCURÉE , f. f. terme de Vénerie. [ Ce font les entrailles
Àe la befie qu'on donne aux chiens xpris l/i chajfe. ] Vil-
ccratio , onis , f.
■{ Ce mot d.insTite-Live fignifie une Donnée de chair crue , qui
fe failoit aux funciaijles des Glands de Rome. ]
.CURER , V. aft. [ Nettoyer. ] Purgare. Expurgare, ( go,
as, avi, atum. J aft. ace. Cat. * Curer un fojfe. Follam
liito & terri expcdire , ( pedio , pëdis , divi , ditum. )
Gif, ou repurgarc. aft. Suet.
Curer [es dents oafe curer les dents. Sibi dentés purga-
re ou, circumpurgarc. Celf. Dentés pennà Icvarc.
Mcirt.
CUB-EOR de puits de rivière , fub.1. mafc. Purgator
-putearius , gen. purgatoris putearii , m. Putearius ,
il , m. ( feul ) Plin. Purgator amnium. ■* Ciireur
à'égouts. Cloacarum purgator. * Cureitr de privez..
Foricarum purgator.
.CURIAL , m. CuRiAiE , f. [ Sll<i<oncerne le Cure. ] Cu-
riâlis , & hoc curiale adj. dans le Code.
;CURIE , f. f. [ Portion d'une tribu chez, les P.omains. ]
Curia , a; , t . Cic.
•CURIEUSEMENT, adv. [ Avec une furieufe recherche. 1
Studiosc. adv. Magno Itudio. abl. Cic.
.Curieusement, [ Avec grand défir de ffavoir.} Curiosè.
adv Cic.
CURIEUX , m. Curieuse , f. adj. [ Slui veut toutfca-
voir. ] Curiôfus, Studiofus , a , vbti. Cic.
■ [ On donne à ces Ajettifs le Génitif , co.i me Curiôfus Medicinji
Curieux d'apprendre la Médecine; Cunofus j« te aliju.i. Curieux
en une choie ou d'une chofe, Cic
jl r,'efi point curieux de fa chevelure. In c.ipitc comen-
do incuriofus. Suer.
.Curieux en mauTaife part , [pour exprimer un homme
qui veut ffavoir ce qui ve le regarde point. ) Curiôfus
& percoutator , xn. Cic.
Les gens curieux font grands parleurs. ViJ:contïtor garru-
lus idem eft. Ter.
CURIOSITÉ , fabft. femin. [ Curieufe recherche des
Jcienccs. ] Studiofa indagatio ^ gen. ftudiofa: indaga-
xionis , f.
Curiosité , [ 'Envie de ffavoir ce qui ne nous regarde
/ point. ] Curiofitas , atis , f. Cic.
C-ÙRLANDE , [ Province entre la Suéde & la Pologne. ]
Curlandia , a: , f .
CURULE , adj. [ Chaife curule a l'ufage des Sénateurs
Romains. ] Sella curûlis , genit. fclio: curulis , fcm.
Cic.
CUSTODE , fubftantif féminin. [ Rideau d'un lit ]
Aulïum , i . n.
On dit en Juftice , Donner le fo'iiet fbus la cnflode à un
criminel, c'cll à-dirc E» fcret, pour lui épargner la hon-
te Sub auL^o plcûere fontera .
CUVE, f.f. [Cr.iiid viiijfeau k mettre cuver la vendange."]
Cupa , a! , f . Var. Labrum vinarium, i, n. Cat. Lacus,
ûs , m. Colum.
.On dit Un fojfé à fonds de cuve, [ FoJJe cfcarpé, qui n'ejl
point en talus. ] Folfa direûis lateribus. df.
Taire tirer deux foffei. à fonds de cuve. Folfam duplicem
lateribus diredis dcprïmi jubere. Cnf.
Petite cuve. Labcllum , i , n. Cic.
On dit Maugcr à fond de cuve , [ Se remplir , fe regor-
CTJ V
ger de vi.mde. ] Ingurgitare ou explere fe citis ad'fo-
tietatem. Cic.
CUVÉE , fubftantif féminin. [ Za quantité de vin que
tient une cuve en une fois. ] Plénum vindcmià labrum,
i , neut.
On dit figurt^ment , He la même cuvée , ou de la même
nature. Ex codem fonte.
CUVER , V. ad. & n. ou Faire cuver , [ Laiffer cuver
la vendange ou le vin dans la cuve, ] Muflum in
cupis iinere effcrvefcetc. ^ Le vin a cuvé Efferbuit
vrnum. * Le vin cuve. Spumat plenis labris vinde-
mîa, Virg.
Cu.yEK fin vin , fe dit au figure [ d'un homme qui ayant
trop heu , va dormir pour laiffer pajfer fon yvreffe. ] Cra-
pùlam ou vinum ou villum obdormire ou edormifcete
ou exlialare. Plaut. Cic. Ter. * Aller cuver fon vin.
Edormifccre vinum. Ter. * Je m'en vas an logis pour
cuver le vin dont j'ai plus bâ que je ne voulois Abeo
hinc in ides noftras , ut edormifcam hanc crapulam ,
quam potavi , prêter animi , quàm iibuit , fementiam
Platit.
J'ai biendormi & cuvé mon vin. Somiio fepeljvi omnem
& obdormivi crapulam. Plaut.
CUVETTE, f f [ Petit vaiffeau qu'on met dtiAs une fak
à mange^ ] Labcllum , i , n. Ptin.
CUVIER , f m. [ Vaiffeau dans lequel on coule l'a lejpve. J
Cupa , X, f.
CY , adverbe de lieu & de temps. [ Icy. ] * Hic jacct.
Jcy repofe.
Cy le joint avec le pronom demonftratif , Celui-cy. Hic
ilOElO.
Cv aprl's. Poftea. Deinde. D/inceps. Cic. * Cy.devanf.
Antè. Suprà. Superiùs. adv.
(3YATHE -, f m. [ Sorte de mefure des chofes liquides. ]
Cyathus , x.iaèo:, i , m. Plin.
[Celte Mefure Cùntenoit environ la douzième partie de nôtre
Chopine C_)-t:hui lignifie aulîi en Latin un Verrc.une Talle , un
Gobelet en gênerai. J
CYCLADES, ou les Isles Cycladis, [ dans la mer Egée
OU l'Archipel. ] Cyclâdes , adum , f. pi. Cic.
CYCLE , f. m. du Soleil, terme de comput Eccleûalliquc
[_ Révolution de iS. années , après lefquelles toutes les
■lù.'lre: Dominicales reviennent dans le même ordre. ]
Solis cyclus , i , m. -mxX'.s.
Cycle de la Lune , ou Nombre d'or , [ C'efi une révolu-
latioa de i$. années après lefquelles la Lune recommence
à faire les mêmes I.un.tifons. ] Lunx cyclus , i , m.
DuCycxe, ou Cyclique, Cyclïcus , a , um. Virg.
CYCLOPES , f. m. [ Nom que les Poètes ent donné à des
Habit ans de Sicile , qu'ils ont feint être les Forgerons de
l'ulctin. ] Cyclops , ôpis , m. Virg.
De Cyclope. Cyclopeus , a , um. Virg.
CYGNE , fubft. mafc. Cycnus , i , m. Olor , ôris , m.
CîV. Virg.
[ Le Cvgne cft un gros oifeau acjustique fort blanc , { excepté
quand il cft jeune ) ^ qui a le col long f< droii. L'erreur popu-
laire que les Cygnes chaniei.i uic odieulement quand ils lont
près de mourir , a fait donner ce no'ii aux Foetes qu'on appel-
le les Cognes du fainafle, fui-toiu eu pstlant de leurs dernieii
ouvrages.]
De Cygne. Cygneus , a, um. Olorïnus , a , um. oV.
Virg.
CYLINDRE , fublF. mafc. [ Gros rosileau de bois qu'on
flic paffer fur un ch.imp , pour en caffer les mottes ,
ou pour unir une place ] Cylindrus , kjX.v^^cs , m. Co-
lumna leres , rotatu facilis , ( qui vel area: vel agri
complanaiitur. )
CYLINDRIQUE , adj. m. & f. [ ^ui a la figure d'mCy-
lindre. ] Cylindraceus , a , um. Flin.
CYMAISE , fubU. fcm. [ La partie U plus haute des
C Y N
Cùrnnhes. ] Cymatium , «iinàriin , ii , n. UnJuIa , a: ,
f. Vitr.
CYMBALE , f. f. It.'fln<me>it de niujîqite. ] Cymbalum ,
K^AîïAjf , Il ', Jl. Cl'.
Jcuer des cymbales , Cymbala quatcic ou pulfarc , ( qiia-
tio, quacis , quallî , quallum ; puUo , as, avi , atum. )
au.
Hui joue des cymbales. Cymbalifla , a: , m. .Apiil. *
Parlant d'une femme. Cyinbaliftria , ar , f . Fftr.
CYME, f. f. [ Tige des choux Ui" des herbes.] Cyma, x^fta,
X, f. T'iin. Cyma , âtis , n. Col.
CYNIQUE , fublL mafc. [ Ancien PhiloPjphe qui mépri-
foit tout (Sf crioit après tout le monde. ] Cynïcus , ci ,
ni. Cir.
<;YN0CEPHALE , f. m. Cynocephalus , x»»oxîip«Ao! ,
Ii , m.
f Efpcce de Singe qui a une léie île chien. ]
•CYNOSUPvE , fubft. fem. [ étoile polaire. ] Cynosûra ,
*o.B7Bj« , 33 , f . Minor urfa , gcrtit. minons ur(i , i.
Cic.
CYPRE , Voyez Chypre.
CYPRES , f. m [ Arbre alfez. connu, qui ejl le fjmbole de
la mort. ] CuprelTus , fi , f. Plin.
[ On itouve l'ablatif Cii^rtjï» , dans Viiruve, Culumelle & OviJe
' . , . C Y T 4,.
comme s il etoit de U qiiarti.-mc DecUnaifon, & qu'on dit o'-
frcfjus , Hs,f. * Cyfavifius ,fi ,/. eft bon pour les Poètes. 1
De Cyprès. Guprcfsëus , a , um. Cuprdsïnus , a ,'um.
Liv. Colum.
Lien planté de Cyprès. Cupreirétam , ti , n. Cic.
CYRENE , [ Ville de Lybie. ] Cirëiie , es , (. Cy'reii:e,
arum , f. pi.
CYRENÉEN , m. [ Celui qui eft de Cyréne. ] Cyteiiêus ,
i,_m. CyRenÉenne , [ Celle qui eft de Cyreue. ] Cyre-
nca , X , i. Cic.
De Cyréne. Cyrcneufis , m. &f. & hoc cyrenenfe , ad).
CYRENAIQUE , f. f. [ Province dont Cyréne étoit la ca-
pitale. ] Cyicnaïca , x , £. Flin.
Phtlofephie Cyrenaique , [ SeSe de Philofiphes, dont Arif-
tote fut le chef. ] Cytenaïca Philofophia , x , i.
Cic.
Les CyrÉn aÏques , [ Les Philofophes de cette fe^e. ] Cy-
renaici , orum , m. pi.
CYTISE , f. m. [ Arbrijfeau ] Cytïfiis, i , m. & f. Co!u?n.
Plin. Cvtifum , i , n. Var.
CY2IQ.UE , [ Ville d'Afe. ] Cyzïcus , ci , f. Cyzicum ,
ci , n. Vitr. Plin.
De CrziciiiE. Cyzicénus , a , um. Cic.
<^'^***-*--*4'*'$--^'*-l>-'*-^-$--$--**!ÎH**-^-iÎH**:-I>-:-^--*-fr-^-!j'-$^-$-lih-$-'^^^
D
Qiutricme Lettre de l'AIphabei Fran
^ois , la iroificuie des confonnes. Cct-
Icttte ii'cfl qu'une diminution du T ,
i'clon Qiiiniilien , S: c'cft pour cela qu'on
les trouve Ibuvent mis 1 un pour l'autre ,
.Ac pour Ad y Stt pour Sed . Haut pour
S"i' i^ IjSî^yiii'^"--^)' f''""' -^tifli Qiiiiitilien , fe moque de ceux
t^ioiiC'^'lf^-î^lV ']"' ^'"" <i'*<^"l''^ d'écrire indi:fetejii-
S^i^SimmM^^m^m^iil ment l'un pout l'autre, puisqu'on les
trouve dans les anciennes Inlcriptions , 8c ailleurs. Toutes les
fois que le D eft à la fin d'un nwt , que le fuivant commence
par une voyelle , ou une 13 afpiree , nous le prononc,on5
comme un T , 5; nous difons par e.xemple O'mt cipyit , Omn
ho'f^me , quoique nous écrivions Gy.^^ld efpri: , Grand i:omme. Ce
qui vient de ce que notre Langue doit toujours foùtenir beau-
coup plus fort que les coiifonnes finales devant les voyelles lui-
vames, qu'ailleurs.
[ D , fe met Icul pour lignifier tout uji mot djns les anciennes ,
Inlciiptions. )
D. C. A. Dinis , CyEsAR Augustus * D. JUNIUS ,
BRUTUS , pour Decius Junius Brutus.
D , eft aulli un caiaflciede chiffre Romain , qui lignifie cinq cetis
ce qui vient de ce que le U , eft la moitié de l'AJ , en carafleie
Gothique , qni ligniHoit Mille. * Si l'on met au deU'us untijci,
il <"e prend alors pour Ci'iq mille
DA. on écrivoit autietois DEA. Inrerjeftion qui Cert à augmenter
l'affirmation ou la dénégation. C'eft un terme populaire Si Imt
d.i. Non jait da. M. Ménage après Bochart, du que ce mot vient
dugtec/\î_< comme pit Jupiter Borel la dérive de la particule
grecque iJiqui fignifiePro/tiïà.
D'ABONDANT , adv. [ Ve plus , outre cela. ] Prxterea.
Infuper.
r Ge mot a vieilli. ]
D'ABORD, adv. [ Aujf,
adv.
d'Abord qiie , [ Aufft-tk que. ]Scatim atque. Cum pri-
nitim. Ubi ou ut primum. Cic.
DACE', [ Grand Pais de l'ancienne Europe, qui comprend
aujourd'hui la Moldavie , la Tranfilvanie , ©" la Vala-
chie . ] Dacia , x , (.
Sliii eft de Dace , ou Un Dace. Dacus , ci , m. Dacïcus,
i . m. Dacius , li , m. Juv. "^ Une Dace. Daca. Dacïca.
Dacia , a; , f.
DACTILE , fubftantif mafculin , terme de profodie ,
tôt. ] Statim. Continué.
t Pied ou mefure de vers etmpofé d'une Jyllabe loagus
fuivie de deuxbrefjes. ] Dadylus , Ii , m. exx.ru/ 1<;
Cic.
De Dactyle , «« Dactyliqjie Dadylïcus , a, um,
Cic.
Dague iL't.\_ Poignard. ] Sica , x, f. Pugio , onis
m. Cic.
Daguï , en terme de Vénerie , [ Le premier bois des jeu-
nes cerfs qu'on appelle Brocards. ] Feriila: , arum f.
pi. Plin.
DAGUET , f. m. terme de Vénerie , [ Jeune cerf qui n
fa première tête , qui fouffe fou premier bois. ] Subûlo ,
onis , m. Plin.
DAIGNER , V. act. [ Vouloir bien faire une chofe pour
hoiKirer quelqu'un OU lui faire quelque faveur. ] Diw-
nari , ( dignor, aris, atus fum. ) dep. Hor. Non dcdi°-
nari. * Ovtd. Pacuve a dit Dignarc. °
[ Le Verbe Digniri fe prend auffi paliivement dans Ciceron , CtiUii
DenruTHi^hono.c digiiri , Elire lugi digne du culte & de's hon-
neurs qu'on rend aux Dieux. ]
// n'a pas daigné me regarder. Non afpeau quidcm fuo
me dignatus eft , par imitation de Suétone. Me ne afpe-
xit quidem. * lia bien daigné me mettre au nombre de
fs amis. Is me amicuin non eft dedignatus.
Ovid.
DAIM, on proiuin c e diin. fubft. mafc. [. Béte fauva-
ge. ] Dama , a; , f. dans Horace , dans Ovide (s" dam
Martial.
[ Qiiintilien dit que Virgile le fait uiafciilin par une fig:iiie , pour
e\ itet la rime dans Ion vers. J
il y a des daws mâles er des daims femelles. ] Damjc
mares , dama; leminx. Plin.
DAIS , r. m. [ Meuble précieux qrti fert de parade C? de
titre d'honneur chez. Us Princes. ] Umbella , a- , f ,
Umbracûium , i , n.
DALLE , (. f . 1 Trariche ou morceau de poiffon , comme di-
fiumon cr d'.ilofe. j OfFa. Offelia , x , (.
( On dit mieux D.irne de laumon , leloB M. Du Cange. )
DALMATE , f. ni. [ 6^«/ eft de D.ilmatie. ] Dalmata,
X , mafc,
r f f iij
414 DAM
i_ Ce mot c(i mafiulin pour la tonftriicVion , & commun pour fa
fioniikaiion. )
DALM ATIE , [ Grand Fais de l'Europe le long de la mer
Adri.itiqite ou Golfhe de Vt-nife. ] Dalmatia , a; , i".
Vnt. ad Cic.
De Dalmatie. Dalmatïcus , a, um. Suet.
DALMATIQUE, 1. (■ IVètcment aujourd'hui dei Diacres
(S" Soiidiacrcs qui fervent à l'Eglife. J Dalmatica , x ,
f. mot confticré.
( L'ultge en elî venu de Dalmatie. )
DAM , f. m. [ Dommage. ] Damnun>, i , n. Cic. ^ A
ton d.îm. Cum magno tuo nialo. Flaut.
{.Il neft d'uiagcqu'fn cette phralV J
( Les Théologiens usent de ce mot pour exprimer la pei>ie de!
da,/!r.t\., qui conflue princifaleraent dans la privation de la
veui! de Dieu , & ils diftingucnt deux peines que louffrent les
réprouvez dans les Enfers , la peine du Dim , Se la peine du
Sens , qui confille dans les tounnens que les reprouvez endu-
rent. Pj3.î IJH.Î qitii pojr morien i Dci co'ifjeilu extl»ditur.
DAMAS , [ Ville de Syrie , aujonrdhtii la, capitale de la
Phénicie ] Damafcus , ci , f. Fliii.
De Damas. Damafcinus , a , uni. Plm.
On appelle, Prunes de damas. Pruna damafccna, orum,
n. pi. Mart. ^ [ parce qu't lies ont «té aportées de ce païs-
là. ] ^ Raifins de Damas. Racemi daniafccni , orum ,
m. pi. ( pour la même raifon. )
Damas , fubllannf mafcuUn. [ Etoff'e de foye qui fe fai-
fiit À Damas , fur laquelle or. -voit des figures ou des
feurs tracées. ] Damalceni opeiis pannus bombycïnus,
i , mafc.
Damas CaefaRt , [ efi un damas dont les trames fora
de fil ou de fleuret , CT les chaînes de foye. ] Damalce-
ni opcris pannus partim lineus , partim bombycïnus
i , mafc.
DAiMASQUINER , V. aft. [ Tailler & cii.eler le fer , (y
y faire diverfes figures C ornements. ] Damafccno en-
cau/lo opus diftingueie ou difcriminare ou inurere. aft.
accuf.
DAMASQUINURE , f. f. [ Ouvrage damafquiné. ] O-
pus damafccno encaufto dillindum , i , n.
DAMASSÉ , mafculin. DamassÉe , fcminin part. paff".
[ Où il y a des figures comme au damas. ] Voyez Da-
masser.
DAMASSER du linge. V. ail. [ Le figurer comme du da-
m.is ] Daniafceno opère iingerc lintea. adl.
DAME , L f. [ Maitreffe à l'égard des domefiiques. ] Do-
mina. Hera , a: , f . Cic. Ter.
Dame , [ Celle à qui quelque terre appartient. ] Domi-
na , X , f.
Dame, [ Femme de qualité. ] * Si c'efi une frinceffe. Prin-
ccps feir.ina , gcn. principis femina: , f. * Si elle efi
au-dejfous , en dira Iliullris femina ou matrôna ,x ,i.
Cic.
Dames à jouer. Scrupi , orum , m. pi. de. ■* Au fingu-
Jier. Scrupus , Une dame. * Jouer aux dames. Scrupis
ludere Cic.
Dame [ efi encore un titre d'honneur chez la Reine C chez
les Princejfes. ] Darne d'honneur. Honoraria Regins
alTecla , ar , f . * Dame d'atour , [ celte qui prend foin de
Inp.irey. ] Rcgina; ornstrix , icis , f. Reginx cultui ,
mi:ndocjuc p.xfeÛa. * D.rme du Palais , [ D.ime du
lit. ] P.iiatio oit cubili matrona prxfcda.
Dame , [ Titre qu'on donne à la Sainte J'icrge. ] Nollia
domina. * En ce sens c'ift quelquefois un terme adrii-
ratify f qui fert d'intcrjeclion au p.tit peuple, NÔtke-
i)AME , ou TRE-DAME far abréviation. Papse ! Plaut.
[ Dame c'efi vôtre faute , Dame ji n'entends pas cela , )
Oh. Ohe.
Dames fc pren.l géncialcmcnt pour ( toutes les ftnrnes
■ d'un état. ) Fcinina: , arum , f. pi. Mulicrcs ,, rani , f.
pi. Cic, I
D A M
Dames fe dit auITi [ en plufieurs fsrtes de jeux. ] Rcgi-
nx , arum , f. pi.
( Aux cartes on dit le Roy & la Dame. )
D iME eft encore Un petit paUt rond d'y voire ou de lois *
q-à fert à jouer fur tin tablier ou. tri quetrac. Scrupi
luforii , orum , m. pi.
DAMER , V. ad. terme du ]z\i de Dames , [ c'efi dou-
bler une dame par une autre daim. ] Scnipos gemina-
re. aft.
On dit proverbialement , Damer le pion a quelqu'un ,
pour dire Enchérir , avoir avantage fur lui , le fipplan-
ter. Alicui re aliqui pra^tare. Cic. Eijfftare ingenio
aliquem. ^uint. [ C'efi une métaphore tirée ditjtu des
Echecs qui s' efi tourné en un fens contraire. ]
DAMERET , 1". m. [ Cebii qui ajfecîe trop de propreté
pour plaire aux Dames ] Policulus , li , m. Niraix ele-
gantix homo. Pl.iut. Cic. Concimiitatis iiimius affcc-
tator , gen. niinii attcdatoris , m.
Dameret lignifie au/li Celui qui fait le beau fils , qui ejt
toujours auprès des D.imes. Vencrius nepotùlus , i , m.
Edudus m nutricatu venerio. Plaut.
DAMIER , f. m. [ Echiquier , tablier divisé en 6^. car-
reau^i noirs er blancs , pour jouer aux dames. ] Alvcui
luforius , i , m.
DAMIETTE , [ Ville d'Egypte. ] Damiâta , x , f .
[ On croi; qu'clk- a ete bine Ces rui es ue l'ancien relufium. J
S^ii efi de Da».iette. Pclufiota , a; , com. gcn.
DAMNABLE , adj. m. & f. ( on prononce danable. )
[ Méchant, aloininahlc. ] Damnandus , a , um. Cic.
* Dctcllabilis , m. & f. dctcftabile , n. adj. ( qui fait
au Compar.itif Deteftabilior , & deteftabilius. Cic. )
DAMNATION , on prononce danation , f f . [ Peine
éternelle de l'Enfer qjt'on a méritée par ft maiivaifevie.'\
.itterna: pœnx , arum , f. pi. Suppiicia xtcrna , orum,
n. plur.
DAMNÉ, [on prononce dan^-.) in. DamnÉe, f. part. paC
Voyez Damner.
On appelle figuicment Une nme dam-née , Un méchant
homme qui efi cap.ible de tous les crimes. Homo ncquam
ou pellimus.
On dit au/Il Souffrir comme une ame damnée , ( Souffrir
de très-grandes douleurs, par rapport aux peines des
damnez dans les Enfers. ) Diris cruciaribus un. Ovid.
Maximos cruciatus pcrferrc. Cif .Cruciari. E.xcruciari.
pall. Cic.
Je j'ouffre comme une ame damnée. Difcriicior animi.
Ter.
DAMNER , on prononce daner , V. au. [ Condamner aux
\cines éternelles. ] Aliquein fuppliciis a;tcrnis addicerc,
( d.'co , dicis , dixi , diftura. ) Lie. Ad pœnas a;tcrnas.
damnare aliqueni.
DAMOISEAU ou Damoisel, f m. [J.unc gentilhomme]
Domicellus , i , m,
[" Ce nom fe doniioit non feulement sux Fils des Cbc\3l ers &
des Baio:is : mais même aux Fils des Rois. AinC un trouve
dans i Hiftoire , Damoilél Fepin , Djinoi'cl Louis le Gros. ]
Damoiseau eft un Titre de fei^murie auff-bien que celui
de Vidame. Domicellus ou Domir.icc'lus , i , m.
Damoiseau fe dit ironiquement [ d'uii homme q:â fait le
beau fils , un galant de profeffien. ] Bclliilus ou bellàtù-
IdS , i , m. Veaufliilus , i , m. Plaut. Nim.ia: concin-
nitatis ftudiofiis afFedator , m. Voyez Dameret.
DAMOlShLLE , c'ctt un mot d'uf.ig" ?u barresu , on dit n'aire-
tenait DLMOlSiLLE ,t'i}-\ DEMO.SELLK.
DAMVILIERS, [Ville du Duché de L:t>:emboHrg, encl.ivé
dans la Lorrain'. } Danivillcrium , ii , r.
DANDiN , f m. [ Grand niais qui a une mauv.iife con-
tenance , (s" qui porte fon corps de côté CS* d'autre. }
Hoir.o infuL'us & Incptus. Incompolîti o:isac gultus.
DANDINER , Y. n. L porter fan cor^s j à UT là i ue fe te-
DAN -
nîr pas firme. " Inepte libraie corpus , ( libro , as , |
avi , atum. ) adt. lucompolitè ou inepte ou rufticè fe I
^erere. ad. Ineptiie , ( lo , is , ivi , ) n. T^r.
DANNEMARK , [ KoyM'.me du ["Europe au Septentrion
&• fur U mer Baltique. ] Dania , a: , f .
[ C'étoit anc:eiin:ment !a Jcmeiuc dt-s Cm brcs Si des Teu-
tons. ]
£>ui tfi de Dannemari- , ou qui (fi D.tnois. Danus ou Da-
nicus , i , niafc. * S»' "fi de Dmnemurk ou Diinoife,
( f^irl.mt d'une femme. ) Dana. Danïca , s , femin.
* Le Royaume de Dannemark. Danicum icgnum , i ,
neut.
DANGER , f. in. [ Péril, rifc^ae. ] PL-ricùlum , i , n.
diicirmen , mïuis , n. Cic.
ifire en danger. Peiiclitari , C clïtor , aris , atus fum. )
dep. * In periculo clic , ( fum , es , tui. j ou vcifari ,
( vcrfor , aris , auus lum. ] dep.
// n'y a que du dunger pour lui , m,ùs peur moi je ru
cours aucun rifque. Hujus periculo fit , ego in portu
navïgo. J\r.
Je fuis en dmiger de perdre ot.ï réputution. Periculum fa-
n\x mihi ell. T^r. In tufcnmen c.ïiftiniationis mcx
Tenio. cic. * De perdre mes biens. Fortur.ae niex ve-
niunt in difcrimen. Cic.
Il efi en danger de mort ou de mourir. In periculo mor-
tis cft. Cilf Dublus elHàlutis. Virg. Pcnclitatur ca-
pitc. Mart. * D'avoir un cancer. Periclitatur canao.
Celf.
Je n' ni point veu de malade qui fut en plus grand danger
que vous , (S" je vous regarde déjà tomme un homme
mort , fongex,-donc a vos funer.iitlcs. Nunquam ego
aegruni tam magno periculo vidi , médius trdms jam
petnrti, ad tibicïaes crgo mirtas. Petr. Envoyez, quérir
les joueurs de flûtes , comme qui diroit Envoyez cher-
cher le crieitr pour vôtre enterrement.
\ C'etoit autrefois la coûtuir.e d'cn;erret les jeunes gens au Ion
des flûtes , comme les petfonnes ^lus agces , au bruit de la
trompette Je du cors. ]
£fire hors de danger. AbefTc à pcr'culis. Tucum elle à
pcriculis. Cic. Tutum elle advcrstis pericula. Ceif. *
il efi hors de danger ,fon mal n'efl plus dangereux. Nul-
luni efh ipfi periculum .î morbo.
Mettre , expojer fa vie en danger. Vitam adducere in ex-
irenium. Tacit. In difcrimen vitjc veuire. Se mettre en
danger de la -vie , de perdre la vie , Mettre ja -vie en
danger , l'expofer pour quelqu'un. Infene fe in pericu-
lum capitis arque vira: difcrimen pro aliquo. Subire
virx' periculur.i pro aliquo. Cic. Vita: o« morcis peri-
luiii adiré ou fubire. In difcrimen vitani fuam oftcrre.
Cap'iit fuum periculis ofFcrre. In vitx periculum prô
ahquo venire. Cic. (Se.
il n' a point fait de difficulté de mettre fes biens (s'fa vie
en danger pour mon filuc. Periculum foLtunarum &
capitis fui pro meà falutc neglexit. Cic.
Se jitter dans les dangers. Adiré pcricula. Mittere fe in
pcricula. Cic. i'irg. Objeûarc caput periculis. l'irg.
•*■ Détourner un danger. Araoliri periculum. Cic. * Le
repouffer. Propulfarc periculum. Cic. * Se tirer de
danger. Subftrahere fe periculo. Celf * il le priait de le
tirer d'un fi grand danger. Ut fe tanto penculo cripe-
ret , orabat. Plin-Jun. * Ejfuyer de grands dangers fur
mer. Magnis peKigi periculis dcfungi. Firg.
Dangir le dit aulfi pour (îgnitîer Un inconvénient. * il
n'y a aurun danger pour lui de le décUrer. lUi nihil
periculi ex indicio ell. Terent. * il n'y a point de dan-
ger de l'aller voir ou que vous l'alliez, voir. NuUum
periculum ell lî illum invifas.
DANGEREUX, m. Dangereuse ,f. adj. [ Périlleux. ]
Periculofus. Infellus , a , um. Cic.
£ On dit au Comparatif Z'cr(.W''/;'or , m. ii f. Periculofus, n. /«/«•
DAN
4iy
/lier m. & f. h''ej'il!i! , n. J!c au „uper!âtif Perlctdtfjfimus , Ir.
jrJiijj.Miis ,a, u,n. Cic. ]
U.ie forêt devenue plus dangereufe , à ca/tfe des vols fré-
qua;ts qui s'y font. .Saltus fretiuenrioribus l.ttrociniiî
infellior faclus. Cic •* ( Le 'contraire efi Innoxius
faltrrs. Plin. Foret qui n'efi point dangereufe. )
Vous entreprenez, une choj'e fort darigtreufe, (y oh il y a
du rijque. Periculofum ac plénum opus ale.ï tracias.
Horat.
Dangereux, [ «J«« efi à craindre , qui efi nu'ifible.}
Damnofus , a , um. Cic. * C'efl un honme dangereux,
ne l'approchez, pas , car pour fe faire rire il ri hargne
perfonne. Fxnimi habec in cornu , longe fu^e , nalli
cnim p.ircit , dum (ibi rifum excuriat. Hor.
[ Cette iDanicrc de pjr:er ell méca()lioc;q^:e , & vient de ce
qu'inoeiine.r.ein o.t éto.t oblige de mettre di fcin an;< corne*>-
d'uti taiîreju furi.tix, uouï avet.it de le donr.cr de garde de
la n ntoitre , de peut v'_ii: le u a tte du beuf ne payit le dom.
ra:ge porte par la loy des douze Tables. J
On appelle encore Un homme dangereux , ( CeUù
qui inédit de fin ami enfin abfince , cr qui ne le dé~
fend pas contre les médifances qu'en fait de lui ] Hic
niger cil qui abfentcm amicum rodit , & qui alio cul-
pantc non défendit. Hor.
[ A';^r< Noir, c'cft-i.dire , Plein deveni:i i le noir étant chez les-
Romains d'un funefte augure , Si le blaac au coniiaiie rrts-
heure' x. ]
DANGLREUSEiMENT , adv. [ Avec danger. ] Pericu-
losè. adv. Cinn periculo. Cic.
DANOIS, m. Danoise, f. l Celui i^ celle qui efi de
DanntmarL'.'i Voyez, DaNNEmaRK.
DANS , f Pfépofition de temps (s" de lieu. } In , qui veut
ordinaire-ment i Ablatif , lors qu'il n'y a point de mou-
vement d'un lieu en un autre ; tr i'ArcuJàtif , lorfqu'on
marque quelque mouvement. * Dcambulare in foro. Se
promener dans la place publique. * Fundo volvuntur
in imo. Ils vont au fonds.
[ Parce c^ue le mouvement ne fe fait pas o'un lieu en un autre ,'
mais dans un w ème litu. ]
Le fldf.c Xante pourroit fe décharger dans la mer. EvoI-«
vere le podec in mare Xantus.
[ L'on mft l'.^c.ulatif , [arce que l'on marque le changemenB
de lieu, l
[ On trouve auflî la rrépofition In avec l'Accufatif , où il n'y t
point de mouvement , comme Maruie & Sandius le reniar.
qiient :£/,'? 1« .'3.-^««»« hù»ortfH. icr Eilie en grand honneur.
hi téhUs prrfinbere. Cictr. Ecrire dars les Re^ifties. Ugiex-
^'cice "I pcàti i>hluu- C:c. Des fabits dans les pieds. * On le
tiouve même avec un .^batif où il y a du mouvemi nt , t-^enic
i>i Senan. Il eft venu dans le Sénat ou au Sen.it ; & de i.î fans
dou c ell .'cnu que l'on ttouve plulîeurs Verbes, qui gouver-
nent rACcu:atif & r.Ablatif avec J/i, car l'on trouve dans Tite-
Live , l'.iciicre i'i tcs H dans Citeron , .-a .crc : ^'Ih.icre j'e in tene~
1rs ou i» domum. Ci,'. Se cachet dans les tenebtes ou dans la
maiibn. tn luuliuri. C.tf. Se cacher d.ms l'oblluiité. J
Dans fe dit en plulîeurs occalîons , il efi dans le dejfcin,.
dans la volonté de fe marier, Vult ducere uxorem.
Cic. * il donne dans vôtre fens , dans vôtre fcntiment ,.
dans vôtre opinion. Tccum lèntit. Cic.
Dans , C p^iur marquer l'efpace du temps. ) Ititra avec
l'accufttif. * Dans trois jours. Intra triduum. Triduo,
abl. Cic. * Dans vingt jours. Intra viginti dies. Intra.
vicellmum dicm. Liv. Plaut. * Navigation qui fe f.iit
dans quatre jours. Quatridui navigatio. Plin.
DANSE , fabfb. fcm. [ L'action de dxnfer if de mar*
cher en cadence.'] Saltatio , onis , f. Cic, Saltâtus , us ,
m. Tripudiuin , ii , n. Liv. Chorëa , in , fcm. Ovid.
* D.tnfe jn rond. Orbis faltatorius , gtnit. orbis fil-
tatorii , m. Cic, *Danfe armée , ou la Pyrrhique. Pyr-
rïcha , a:, femin. Suet, Saltatio armata , genit. faî-
tationis armata: , f.
[Pline fcmble incttre de la diftinûion entre la Danfe armée,
& la Uanfe Pytthique i lors qu'il nous dit qr.e les Ciuetcs iv-
4i<f DAN
ventèrent la Daiife arnv-c , & Pyrrlms h Pyrrhique ; mais Vot.
lius nous apprc.iH qi'.c- c'eft la même chofe , & que toute la
diTcrence confiile en ce que les Curetés la piatiquoicnt groffie
rement , & que Pynhus la perfeûionna. ]
Vanfe irux chansons. Cantatrix chorea , f. Claud. * Me-
ner une dunfe. Duccre choreas. Ovid. ^ Celui qui
mené la danfe. Pr^rfultor , oris , m. Cic.
La danfe efi le dernier des excès dans les grandes débau-
ches , qui fui-jent d'ordinaire les repas que l'on fait dans
quelque lieu agréable à heure indue. Iiitempeftivi con-
vivii , amœni loci , multaïuin deliciarum cornes cil
extrema faltatio. Cic.
Académie de danfe , ( Lieu où l'on apprend à danfer. )
Ludus faltatorius , i , m.
On Dit proverbialement & figurément , Commencer la
If danfe , pour dire I.ftre le premier attaqué , fiit en guer-
re ou en procès. Primo mcipere bellum ou litem.
entrer dans la danfe , pour dire S'y mêler , s'y embarraf-
fer , ( quand l'affaire efi cemmencée. ) Ingrêdi in bel-
lum , in fitem. Cic.
Danfer , V. neut. [ Se plier is" fe relever en cadence. ]
Saltare , ( falto, as , avi , atum. ) Cic Txipudiare ,
( dio , as , avi , atum. ) Cic. Choreis indulgere ,
( dulgco , Iges , l(i , Itum. ) n. Plaudcrc pedibus cho-
reas , (plaudo , is , plaufi , plaufum. ) Virg. Movcrc
curfus ad numéros. Si». Agitare choreas. adt. Virg.
■* DMifer un branle. Saitatorium orbfm verfsre. Cic.
^* Danfer fur la corde. Perextentum fuiiem ire. Hor.
'•• Danfer en chantant les loiianges d'une ferfonne. Saka-
le laudes alicu'fus. Plin-Jun.
Il le priait de ■vouloir reprefenter le Cyclope Polypheme en
danfant. Rogabat uti laltaret paftotem Cyclopa. Hcr.
* Il fe met a danfer ,fitôt qu'il a la tête échauffée des
fumées du vin , & que les lampes lui paroiffent doubles.
Saltat ille , ut femel acceiTit fervor iûo capiti , & nu-
mcrus lucernis Hcr. ^ On ne danfe point qur.nd on
m'a point bù , à moins qu'on ne fait f«u , ni quand on
ejl feul. Nemo faltat fobrius , nifi forte insânit , ne-
cjuc in folicudine , neque in convirio moderato atque
honefto. Cic.
Maistre à danfer , ou Maifire de danfe. Saltandi ma-
giftcr , tri , m.
âjdi apprend à danfer. Ludi faltatorii , difcipulus , i ,
mafc.
On dit proverbialement , Taire bien danfer quelqu'un ,
pour dire Le menacer de lui donner bien de l'exercice.
Exercere probe aliquem. Negotia faceirere alicui.
Ter. Cic.
ON DIT aulTi ( d'un homme qui entre dans unf méchan-
te affaire. ) qu7/ en d.-tnfera , pour dire qu7/ lai en
goûtera bon. Multis fumptibus madabitur ou multa-
bitur.
On dit auflï qu'L^» homme ne fait plus fur quel pied dan-
fer y p«ur dire C[i\'ll ne fj ait plus oh trouver de quoi vi-
vre , ni de quel bois faire flèche. Non habec uiide vic-
tum quxrïtet ou quïrat. "Étr.
On dit au/Tî , qu'Ù» homme danfe un branle de firtir ,
( quand il s'en eft allé de quelque lieu. ) Abiit , excef-
fit , evafit. Cic.
On dit qu'f/n homme paye les vicions , p- que les autres
danfent. Ille folvit fidicinibus prïmium , dum alii
fakant.
DANSEUR , fiibftantlf mafculin. [ P/«' d.înfe. ] Salta-
tor , ons , mafc. Cic. Ludius , ii , mafc. Apul. Sal-
tandi pcrïtus , i , m..
HkUstVK de corde. Funambulus ,Ii, m. Ter. Petaurilla ,
X, m. Var: Petaurifhrius , ii , m. Tetr, Fuiintpus ,
i , m. Schœnobïtes , a: , m. Suet.
Sanseuse,, fubllaunf féminin. [ Celle qui danf.}
D A R-
SaltStrix , ïcis , féminin. Cicer.
Danseuse de corde. Funambiila , x , f .
DANTZICK , [ Ville hanfeati^ue , capitale de la Truffe
Royale. ] Dantifcum , ci , n. Gedânum , i , n.
Le DANUDE , [ Fieuve , L'Jfler des Anciens , qui prend
fa fource dans la Suabe , traverfe la Bavière , l'Autri-
che, la Honjrie (S la Si) vie, (jr fe jette par Jïx canaux
dans la mer Noire. ] Danubius , ii , m. Ovid. Iltcr ,
tri , m. Pom-Mel.
D'APRES , forte d'adverbe & de prépofition, ( qui efi un
terme de peinture. ) feindre d'après Titien. Ad exem-
plum Titiâni pingere.
DART , i. m. f Sorte d'arme de trait qu'on jette avec lit
r/tain. ] Jacûlum , Ii , n. Cic.
Dart eft auûi [ Un petit poiffon de rivière qu'on appelle
Vendoife. ] Jacùlus-, Ii , m. I-lin.
DARDER , V. aifb. [ Jetter un dard avec lu main. ] Ja-
culaci , ( jaculor , aris , atus fum. ) ( On trouve aufji.
Jaculo dans Claudien. ) * Jaculum librarc ou vibrare,
( hro , as , avi , atum. ) ou torquere , ( torqueo , es ,
torli , toitum. ) ou emittcre , ( niivto , is , mifi , mif
funi. ) ad:.
Dardej^ , [ Frapper d'un dard. ] Jaculo ferire , ( io ,,
is. ) ad. ace.
DARDEUR , f. m. [ glu i darde."] Jaculâtor, ôris, m. Juv.
DARDANELLES , [ Deux Châteaux fur le Bras de.
Saint George , ou le Détroit de Qallipoli. ] Dardanellïj
arum , f. pi.
[ L'm eft titue ,'ut lesriiïues de l'iincicn Scflos du côté de l'Eu-
rov>« , & l'autre lui celles d'Abydoa du cote de l'Alie. .]
DARIOLE , n f . [ Sorte de petit Flanc. ] Parva fcriblr--
ta , a;. , f.
DARîQUE ,(. m. [ Monnaye d' or battue en Afie. ] Da-
ricus , ci , m. ( on fous-entend nummus. )
l_ L; Darjque valoit deux draclunes Aliiques , ou 13. livres ^.
(ois , monnoye de >'fanee. 1
DARTRE , fubftantif féminin. [ Maladie du cuir , qui
rend la peau gat:ufe £5^ farineuje , er qui caufc de gran-
des défnangeaifons. J Lichen , cnis , m. Impetïgo , gï-
nis , f. Flin.
DATIF, fubftantif mafculin., terme de Grammaire >
( C'efi le troifiéme Cas de la déclinaifon du No:». ) Da-
tivus , vi , itiafc. ( on fous-entend cafus. ) Quint. Daft-
di cafus , ûs , m. Var.
DATTAI'REou Dataire , fubft. mafc. [ Office le plus
confidérable de la Ch-mcelerie Romaine. ] Datarius , ii ,
m. mot confacré. Qiii infcritit diem & annum Curis
Romanx rcfcrrptis.
DATTE ou Date , fobfiantif féminin. [ Marque du
jour , de l'année (S" du lieu oii quelque acte efi paffe. ]
Dics fcripta (»« afcripta , genit. diei fcripts 0« afcriptï,
féminin.
Vcitre lettre étoit de plus vieille datte que celle de Céfar.
Antiquior dies in tuis erat afcripta littcris , quàm in
Cxfaris. Cic. On fous-entend littcris. * ( Le contraire
efi Rccentior vidctur tua epiflola , quàm Csfatis. )
Je les attends dans trois jours de la d.itte des préfentes.
Triduo j cùm has dabam iitteras , illos expedo. Cic.
Il n'y aveit point de datte à vôtre lettre , vôtre lettre
étoit fins datte & fans cachet, Nec fignum tuum in
epillolà , ncc dies erat appofitus.
Une lettre de fraîche datte. Littera: recens fcriptac «« da?
t^. Recens epiftola. * ( Le contraire efi Littcrz anti- -
quiores , V>}e lettre de vieille datte, J
On m'a rendu tout à la fois deux de vos lettres , dent Vu- ■
m étoit dattée du jour dis Nones d'Avril , c'eft-à- -
dire , du cinquième du mois , l'autre qui me fembloit
plus récente , n'avait point de datte. Redditx niinl .
funt eodeni teinporc à te cpiftolaj- dus , , earum in air
DAT'
ter.i dics erat adfcripta Nonarum Aprillum , in altéra
nulla. Cic.
DATTERjV.aft. [ Mettre la datte à une lettre ou à quel-
que acte. ] Dare , ( do , das , dcdi , datum. ) adl. ace.
Scribere ou aicriliete diem , ( fcribo , fcrTbis , fcripfi ,
fciiptum. ) ou apponere, ( pôuo , nis , pofui, pofitum. )
aiît. dac. Cic.
Ciceron finit [es lettres aiiifi. Valc. Adieu , Data iv.
Calendas Juh. Le quatrième des Calendes de Juin ,
c'cft-à-dire le zH. de Mny.
DATT£,o» acui-oit éirirc Dacte > T. f • [ Le fruit du pal-
mier , qui cfi une efpece de prune ] Palmula , ï , f.
Val. Palma , aï , f . fUn. Palma:- pomum , i , neut.
rliti.
DAVANTAGE , ad\^. [Plus. ] Maa;j.s. Ampliùs adv. Cic.
* (Pluvis. a'vec tes ■verbes Wifiit/ie t? lie prix. ) Je ne
dis rien da-vantage. Nihil amplius Jijo. Cic. * Je
n'efiime perfonne da'var.ta-ze que lui oupihs que lui. Om-
nium hominum neminem pluris facio. Cic. * Voyez.
Plus.
Davantage (ê .met fouvent au commencement d'une
période , [ De plus , en oit.r:. ] PriTcreà. aJv.
DAUBE, i. t. \_C-jijfon d'une -ui-inde qu'on fait boUillir
avec du vin , du lard iT des epfces. ] Condlta caro
lardo , vino & aromitis.
DAUBER , V. att. [ Battre fur le dos d'une perfonne à
coups de pûi/ig. ] Contundere alitjuem pugnis , ( tundo,
tundis , tùdi , tûrum.)ad. Plaut. Oncrare pugnis^
dorfum alicujus. l'la:if. Coulcindere aliquem pugnis ,
( fcindo , dis , f^ tdt , fciilum. ) Cic. Pugnis dorfum
alicujus Rrire , ( ferio , fcris , ferivi , vel ii , ) Percu-
tcrc, ( percutio , peiciuis , percuiTi , pcrcuirum. ) adl.
Dauber (ignilic ligurémeac & populairement. Médire de
quelqu'un , ( le railLr en fon at>fence. ) Maledidis onc-
rare , ou profcindcre. a£l. ace. Ter. Plant. Cic. Detrec-
tare de aliquo. Alicui maledicere. ncut.
DAUCUS , f. m. [ Pl.inte qu'on appelle Ca-10tte. ]
Daiicus ofRcinaruni , ci , m. Pailinâca lilvertris , f.
Daucjs Creticus , i , m.
DAVIEK. , f. m. [ Lifiri/ment de Chirurgie qui fert pour
arracher les dents. J For-tex , gen. torficis , r. Celf. For-
ceps , -^cn. forcipis , f.
DAUPHIN , f. m. [ Potffon de H7cr.] Delpliis »« Delpliin,
gen. delphis ou delphînis , m. Hxgin. Delphrnus , i ,
m. Cic.
DAUrHit^i , [ Conjiell.ttion qui confifle en dix étoiles. ] Dcl-
phïnus , i , m. Cic
Dauphin , ( C'cjl le titre qu'on donne en France au Fils
aîné du Roi de France , à caufe du Dauphiné , qui fut
don.ié a cette condition p.ir Hmnbcrt Dauphin de Vien-
nois en j^,^^. fous le règne de Philippe de Valois. ) Del-
phlnus , i , m.
Le DAUPHINÉ , [ Province de France. ] Delphinâtus ,
ûs , m.
H^i efl de Ty.iuphiné -, Delphïnas. , âtis , com. gen.
D'AUTANT QiiE , adv. [ Parce que. ] Qtua. Q^oJ.
Qiioniam. adv. Cic.
D'aut.4Nt plus que. Eô magis quôd. * Voyea fur Plus.
DE , ( Particule qui efl la marque du Génitif des Xoms
en notre Langue , qui fin quelquefois de Prépofition, C
fouvent d' Adverbe. ) comme Le fils- de Pierre , de J.ic-
ques. Filius Pétri , Jacobi. *
On dit au'li // ejl né de bon Heu. Summo -loco natus. "^
Né d'un efprit doux. 'Hs.x.ui 3.fAmo\tn\. Ter. ^ Il s'eft
fait de lui-même , il efi auteur de fa fortune, ex lé fe.
cic. * Je tiens cela de lui. Acc(-pi.id ab illo.
Ihfl allé ..e l'.iris à Lyon. Profeftus eft Lutetià , Lùgdu-
num.
Pi cent f.ns en cent ans, Singulis ceatum aiinis, '<■ Cela
DE
417
efi difiant de cent lieues. lUud centum Icucis àïdut.'ll
eft mon de pleurefie. Lateris dolore confumptus efl,
* Cela e(l de bon or. Illud eft ex optimo auro.
DE , DU , DES entre deux Subflantifs fignitiam diverfes chofes ,
s'exprime par un génuif.
L'amour de la vertu. Amor virtutis.
Entre deux Noms lîgnifians même chofe , c'eft à.dire , Bi
fis;nifiant Sità eji , veut les deux Noms au même cas.
La ville de Rome. Urbs Roma.
DE iUivi d'un infinitif François, & précédé d'un fubflantif ou
d'un ad etlit qui gouverne le génitif , veut un gérondif
en di.
Vefireux d'apprendre. Cupidus difcendi.
Entre deux verbes , De s'e.xprime par un infinitif.
Jefoukiite defçavoir. Cupio fcire.
DE lignihant De ce j«t,, Parce que , s'exprime par ^:iiii , ou pas
^iiipj e qui , ^<ipl-'e qw > Sl"ipl>e ?«<"' , avec u.i lubjonâif.
// n'eft pas fage de mentir. Non ell/apiens quod , ou
cjuippe qui mcntiatur.
Signifiant a c«i/e de , il s'expiime par Procter avec l'Acculk-
tif.
Je te lotie de ta modeftie. Te laudo propter tuam mo-
dcftiam.
Signir.int Eh , il s'exprime par le Geiondif en di avec in.
Il prend plaijir à lire. In legcndo voluptatem babct. De»
Icctatur in Icgendo.
Signifiant /luihaai , il s'exprime par Pe Se un Ablatif
Nous avons parlé de vous. De te fumus locuti.
S;gni!ian Oe U iic-rt , il s'<:.\^>jimc pat A ou , vt.
Je vous apporte des lettres de votre père. Tibi afFcro lit-
teras à patre.^
M.uqua.it la Mnien , il s'exprime par £ , ou Ex avec l'A-
bla-if
Ui>e coupe d'or. Poculum ex auro.
Marquant la AU/aere , f Lijituracnt , il s'exprime pat l'Ablatif
lans p;epi'iitiou.
Frapper de la main. Percutete manu.
DE m.ri)uaiit le t'emi , s'exprime par l'Ablaiif fans prépofition j
mais 5'il lignitie ùe/uis, il s'exprime rai ^ ou ./li avec i'A-
bl.iiif.
De deux Jours l'un. Alternis diebus.
Dujmr d'hier , ou Depuis hier. Ab liefternâ die.
UE après un Verbe & i'uivi û'un lubllant.f, veut le cas du
Vf tbe.
Avoir des livres, Hatere libres.
DE aprcs le Veibe -pailif s'exprime pat A ou Ab avec l'Abla-
^it.
Je fuis aimé de monpcre. Amer à patte meo.
St'ivi d'une cliofe inanimée , il s'expttm; par l'Ablatif fans fté-
poiition.
A.c-ablé de mifcre. Prertus mileriis.
DE lig.inai-.t Si au comm-ncement d'une phafe, s'exprime pai
il 3V-C le Su! jonâif.
De dire cela , Si je difois cel.t. Si hoc dicctcm.
DE marquant le k:'.u , à la queftion Vndc , s'exprime par l'Ab'a'
tif latts pre^^oli ion , s'il e(t luivi de Dooi.s , de Rus , ou d'un -
nom pippie de Ville ; autrement il s'explique par la prépofition '
E, ou Ex , avec r.-\bl:tif.
Je reviens de la maifon. Redeo domo. * Des champs,
Rure C C non pas ruri. ) De P.iris. Lutctiâ.
Il revient de la Claffe. Redit è fcholà.* d'Italie: Ex Itsit.î.
De chez. A ou Ab ; avec Itdblatif.
DE le truuve aufll ;oint a plulieurs autres mots , tant Noms qnc
Veibes & atlveibes , donr il change la lîgniHcaiion, comme
on verra dans k fuite pat ordre alphabétique.
DÉ) f. m. [ Petit cube d'os ou d'yvoire'marqué de points
dijferens en fix faces. J Tefsëra , a; , i'. Tirent. Talus ,
i , m. cic.
Le jeu de dex.. Teilerarum ludus. * Coup de dea. Telle-
rarurn jatlus , lis , m. * Jouer aux de z,. Tell'eris lude-
re. T-r.
Cornet àjoiitr aux dez. Pyrgus, i , m. Hor. Fiicilhis,
li 5 m. " Tahie fur quoi on Jolie aux dez.Tahiûa , x -, -
f. Petr. Alveôlus , i , m. Cic. Alveus luforius , i > .
niafc,
I Ggg
41
DEB
il faut tenir d/tm la -vie la même conduite que dans le
je» de dez , s'il arrive que -vous n'ameniez, pus le peint
qu'il •vous faut , c'ejl à -jous a corriger par •votre adref
Je ce que le hsizard a fitit. Ita vlta eft hominum , cjua-
ficùm ludas tefleris , fi illud quod maxime opus ell ,
jaiflu non cadit , illud quod cccidit forte , id ai'te ut
corrigas. T<.r.
DÉ fe dit figurcment en ces façons de parler, il a tenu le
dé , [ il s'efl rendu muirre d'une con-verfition , G" il a
'voulu parler toujours.'] Solus dctinuit fcrmone cœtum
hominum. Solus occupavit colloquium. * Rompre le
dé, l interrompre qui! qu'un , rompre fin propos, lui
couper la parole t? parler. ] Abiumpete fcrmonem ali-
cujus. Virg. Intercipeie médium fcrmonem. Siuint.
Medio viri fermone pvofari. Sil-Ital. * gluitter le
dé , pour dire Suiiter la partie , ou Donner gagné à
celui qui difpute une chofe. Cedere alicui , fafcefque
fubmittere in re aliquâ. Cic. * Flatter le dé , pour
dire Ne pas parler librement er franchement d'une chofe.
Rem aliquam Rico mentiri. gluint.* Le dé en eft Jette,
pour dire La réfolution en eft prifc , Jaûa eft alca.
Terent.
DÉ en termes d'architefture , [ efl un cube de pierre
qu'on met fous les pieds d'une Jlatuë pour l'élever. ] Cu-
bus , i , m P'itr.
DÉ fignifie [ Un petit morceau de cuiire ou d'argent avec
flufieurs petits trous pour coudre un linge. ] Digitale ,
is , n. Var.
DEBACLE, f. f. [ Vaaion de débarraffer les ports. ] Re-
motio impcdimentorum à portubus , gen. rcmotionis,
i. * Subduftio vacuarum navium , gen. onis , f.
DÉBÂCLE fe dit aufTi par extenfion , [ de la rupture des
glaces , qui fi fait tout à coup , lorfque les rivières ont
été prifes long-tems.'] Amnium gelu concrctorum lii-
bita folutio , ^f». fubitx folutionis , f. Concretoruni
glacic fluniinum rcpentîna folutio , ge». repentiny fo-
lutioniç, f.
PÉBACLER , V. Sift. iDébairaffir les ports. "] Impedj-
menta à portubus removere , [ moveo , moves , jtiô-
■vi , môtum. ] .^^o impedimcntis portus expedire , [ pc-
dio , pcdis , divi , dituni. ] Portus foivere vacuis na-
vibus , aft.
DÉb AcirR fe dir abfolun-ienr [ des rivières dont les gla-
ces vicr,ncr/t à rompre tout à coup. ] Cette nuit la rivière
a, débâcle. Hic notle -amnis gla'^'c concrctus , foiutus
eft.
DÉbacler fignifie auill , Ofier les barres des fortes (y des
fenêtres. Laxare ou relaxare rcpagula portarum , [ la-
xo , as , avi , arum. ] acTb. Colitm.
DÉBAGOULER , V. 2.&. [ Vomir , dégueuler ] Vomere.
Evoniere , ( vômo , mis , mui , mitum. ) neut.
Cic.
\ Terme bas & j'opulaire. ]
Il se Diï plus fouvent au figure pour , Dire indifcréte-
ment tout ce que l'on fiait. Dcblaterare , ( biatëro, as,
avi , atum. ) Vlatit. Elïutire , ( futio , futis , ivi ,
itum. ) aft. ace. Ter.
rCe veibe n'eft d'ufage que parmi la populace. ]
DÉBALLER ou Desembailer , V. aft. ( Dé faire, ouvrir
une h.ille de m.tvchandijes. ) CoUigatas ou comp'icatas
merccs foivere, ( folvo , folvis , folvi, folûtum. )
* Promcrc. Djpiomere , ( prômo , promis , promfi ,
promtuni.) Explicare , C explïco , as, avi , atum. )
aft. Ces verbes font de Ciceron Cr à'Hor.xce.
DÉBANDADE, f. f . qui ne fe dit plus qu'adverbiale-
ment en cette phrafe , Vivre à la débandade , Vivre
di»s le libertinage t^ fans difiipline. Licenter ou licen-
tiùs vlvere. C;V, DifToUitc on inotdinatè, o:> incom-
pofitè vivere.
D E B
tes foldats vont à la débandade. Difpcrfi funt & palîti
per agros milites. Liv.
DÉBANDE , m. DébandÉe , f. [ «Jai n'efl pluj bandé ni
tendu. ] Retenfus. Laxus. Laxatus. RemilVus. Solutus.
Dillolutus , a , um , pour le fcns propre iy figuré.
Voyez. DÉBANDER.
DÉBANDER , V. aft. [ Ofter la bande d'une plajye , dé-
lier ce qui efi bandé. ] Solvere , ( folvo , vis , vi , fo-
liîtum. ) Laxare. Relaxare , ( xo , as , avi , atum. )
Retenderc , ( tendo , tendis, tcndi , tenfum. ) aft. ace.
Remittere , ( mitto , is , raili , miflum. ) aft. ace.
Vhsid. Cic. Hor.
Jlfope mit un jour un arc débandé au milieu du chemin.
^(bpus arcum retenfun in medià pofuit viî.Vhid.
Vous 'romprez bientôi votre arc , fi vous le tenez, toujours
bandé i mais fi vous le débandez. , il vous fera utile ,
lorfque vous voudrez, vous en fiervir. Cito tumpes ar-
cum , fi tenfiim femper habuetis , at fi laxâris , cùm
voles , erit tibi utilis. Fh&d.
On DIT en ce fens au figuré , Débander fin efprit , ou
Se débander l' efprit , le relâcher du travail. Laxare ani-
mum à laboribus. Liv. Animum remittere. Cic. Ani-
mum arftum foivere. Horat. Relaxare animos & dare
fe iucunditati. Cic.
Se DEBANDER , [ ^«itter un parti ou une compagnie où
l'on efi cnrolté.'] A fignis difcedere , (cëdo, cêdis ,
ccifi , ceiTum. ] n. A caftris dilâbi , ( lâbor , laberis ,
l.ipfus fum. ^ dep. Liv. Deficere , { ficio , fîcis , fcci,
fcftum. ) n. Cic, Les Soldats fe font débandez dans la
campagne. Per agros funt pal.iti milites. Liv. Sparfi
difpal.itique funt milites. Aul-Gcl. Pallim & fine fignis
errant milites.
Se débander fe dit figurément, ( du froid C de la ge-
lée , quand le tems fe détend. ) Le froid fi débande.
Remittit fe frigus. Tibul.
DÉBARRASSÉ , m. Débarrassée , f. part. part". [ ^«i»
■ n'a plus d'emb.irras.] Expcditus. Solurus. Vacuus. Otio-
fjs , a , um. cir.
[ On dit au Qon\^atu'ii Exfcd'si r , »;. é- f. &■ exfiiU'ius , n. Stla^
l'taf , /n. ^T^ i. C'tlutius , >;. 0 h :oy , m. 0- f otrojiit^ , >3. 6c au fu-
pcilatit" BxirditijJ'mui , Sd;i:tffimus , Se Oiinjlj]ii,ms , a , um. ]
Je reviens au logis l'efprit libre t? débarraffé. Defecato
animo domum revettor. Plaul.
DÉBARRAS.SER , ok Desembarrasser , V. zCt.Ofler ,
tirer d'emb.irras. ] Expedire , ( pedio , pêvlis , divi ,
ditum. ) Explicare , ( plico , cas , avi er cui , catum
tf cïtum. ) Evolvete. DuTolvere , ( folvo, vis , folvi ,
folûtum. ) aft. ace. de la perf. & l'ablat. de la chofe
avec la prépofition à ou ab.
Se débarrasser, ( Se tirer , ou s'ôter d'embarr.ts. ) Se
explicare. Se expedire. Se diifolvere. Cic. Se evolvere.
Ter. Extricare fe. P/.tw/. * Je me fuis débarraffé de cette
affaire. Me ab hoc jiegotio expedivi. Cic. * Lorfque
je ferai débarraffé , je vous irai voir. Ubi me cxpediv
veto ou me diifolvero , te conveniam. * i'ous chercher,
à vous débarraffer de moi. Qiia;.ris à me difccdcrc.
Hor. * Avoir l'efprit débarraffé des affaires. Vacare h
ne<^oviis. Fhid. * Je me fris entièrement déb.-.rr.iffé l'ef-
prit. Impeditum animum expedivi. Tir. Animum ab
omni occupatione expedivi. Animum vacuum Ilci.
Cic.
En voulant fi débarraffer , il s'cmbarrajfe davantage.
Dum expedire fe vult , induit. Cic.
DÉBARBOUILLER, V. aft. {Ofler la rraffe du vifige
er des mains. ] Sordes eliiere , { eluo , cluis , ciui, clû-
tum. ) ou abftergere , ( tergo , gis , terfi , terllim )
aft. gen. Tlin. * Eluere. Dttergcre. aft. ace.
DÉBARDAGE , f m. [ Action par laquelle on déchar-
ge un hâteeiH de fies marchandifis qu'on met à terre. ]
D E B
Mercium in terram deporcatio , onis , f. Cittul. on tx-
policio , onis , f.
DE'BARDLR , V. aift. [ Décharger un Lueau de bois ou
d'.mtre nuirchiindife (s" l'apporter fur le rivage.] Mcrces
ou metcimonia in terram deportare ou exportare, ( to,
as , avi atum. ) ou expoaere , ( pôno , pônis , pofui ,
politum. } ait.
DE'BARDEUR , f. m. [ Officier de -ville fur les ports qui
décharge les bateaux. ] Q_ai nierccs è navibus déporta:
in teiram.
DE'BARQUEMENT , f m. [ Dsfcente , fortie à terre d'un
"jaijjeaii. ] Exccnlus , ùs , m. Excenfio , onis , f. Ltv.
DE'BARQUER , V. n. [ Sortir hors du vaife.iu , defcen-
dre à teWe. ] Excenfionom facere in terram. Egredi ou
• evadere in terram. Li-u. Excenfum c navibus taccre.
Defcenfionem faccte. Liz/.
Dï'BARoyER un<: armée , V. aft. [ iit mettre à t:rre. ]
Copias in terram exponcre. Liv.
DE'l'ARRASSER , Voyez, apris DÉbandfr.
DE'BARR.ER , V. aft. [Ojier les b>irres d'une porte , d'mte
fei;eflre. ] Rt'pagula à ioribus ou à fcnellris convcllcrc
ou revellerc , ( vcilo , vellis , valfi , vulfum. ) C.c. ou
laxare , f o , as > avi , atum. ) act. ace.
DL'BASTER , un afne. V. ad. [ Ojier le bxft à quelque
befle de charge. ] Ciitellas asïno detrahcrc , ( ho , his,
traxi , tratlum. ) ou demere , ( démo , mis , demfi ,
demtum. ) Cic. ou eximcre , ( exïmo , is , cxêmi ,
• tum. ) adl.
DE'BAT, 1". m. [ Contefiation , contention, difput;. ] Coii-
tentio , onis j f. Concertatio , onis , f . Controverlia ,
as , f. cic. Altercatio , onis , f. Cic. * Nous tt'.iurons
aucun débat ou aucune difpute fur cela. Nulla contrc-
verfia, mihi tecum erit. Cic. * Ejlre en débat. Vcrfari
in controvetdâ ou in concentione. Cic. * Eflre en débat
fur le point d'honneur. Contcndere Je honore. Cic. *
Appaifer les débats. Controverlias dirimere ou sedarc.
PÉbats en tenues de Palais , ( Efritures qu'on fournit
fur ch.ïq.'ie contejl.ttion des articles d'un compte. ) Exa-
rarx Icripro contenciones , f. pL
On dit eu proverbe , E^itre eux le débat: Ipd viderint.
DE'BATTRE , V. act. f CoMefier , difputer. ] AliquiJ
ou de re aliquâ cum aliquo conteaJere , f tcndo , dis,
tendi, tentum. ) ou difccptare ou concertare , ( to , as,
avi , atum. ) n. ou aft. Cic.
Si Dï'battre avec quelqt'un tn criant , C? tempiflant
contre lui. } Cum aliquo altcrcari , ( cor , aris , atus
lUm. ) At^.Cif. Cum aliquo juvgio contcndere. n. Cum
aliquo jurgarc. n. Cic. oa jurgati. dep. Hor. Cum ali-
quo rixari, ( xor , aris , atus fum. ) dep. Cic.
Si de'battre , [ Se tiurmrnter, s' tgiter fort, comme fait
un mal.zde qui fe meurt ou qui foitjfre de grands dou-
leurs.] Vehcmenter agitario» jadari , ( tor , aris, atus
fum. ) Convelli , ( lor , leris , vuifus fum. ) pafT. Celf.
il fe dèbatit fort ou extraordinairantcn avant que de
mourir. Antcquam vitam exhalàrcc , corpus conculïït
iTiotibus infohtis , ou multâ gell.irione Celf.
DE'BATTU , m. DàsATTuë , f. part. paff. [ Contefié. ]
Agitatus. Controvcrfus , a, um. l'ayez. De'battre.
DE'BAUCHE , Lt'. [ Mot pris en une flgnijication générale
four une vie lirentieufe (S" débordée dans toutes fortes
de plaifrs. ] Libcrior vivendi licentia , gen. liberioris
rivendi licentia:, f. Cic. Liccmior vira , gen. iicentio-
ris vitx , f. Vai'Max.
DE'»AUeHE ( dans le boire cy dans le mwger , dans l'ex-
cès de la table & du vin. ) Pcrpotacio. Comeffatio.
Helluatto, onis , f. Cic. Plant. * Faire la débauche (en
ce fim. ) Perpotare , ( pôto , as , avi , atum. ) n. Co-
meiTari , ( for , aris , atus fum. dep. Bacchânal excr-
oeic. ad. Haut, Pergcxcari , ( cor , aris, at'-s fum,
B E B 4r9
dep .Hor. Helluari , ( luor , aris , atui fum. ) dep. la
popînà, compotationibus ou pcipotationibusinJulgerc,
1 geo , ges, dulli, dultum. n. Cic. * Nous avons fouvcnc
fait la débauche enfemble. S.cpc diem mero fregimus.
Hor. * Paffer la nuit dans la débauche à boire , er à
faire des dépenfes exceffives en feftins. Trahere noAem
per vinolentiam. Tacit. Perpotare totam nottem,
Sitet. Luxuriari , ( rior , aris , atus fum. dep. l'iaut.
* Des débauches de nuit, Bacchationes nodurna: , f. pi.
Ci. er.
DÉBAUCHE , [ dans les plaiftrs deshonnêtes & illicites. ]
f kgitiofa: ac perdit.^ Ubidines , gen. flagitiofarum
ac perditarum libidinum , f. pi. ElFufj; in omni inrem-
perantia libidines. C/'-". * Il ne quittoit rien de fes dé'
b.ittches. Nihil è libidinibus omittebat. Tacir. Il eji
perdu de débauches. Vino luftrifque coiitedas elE ; te.
AlliJuis libidinibus ruplt fua membra. Prop. * Paffer
f.i vie drns tou'es fortes de débauches. In omni grnere
libidinum terere vitam. In luftris , popTnis , vino ,
aleà tempus a;ltatis omneconfumere ou ablumero. Cic.
* IJti homme infamc pour fes déb%U'h.'s. Omnium li-
bidinum maculis notatillimus. * Il s'e^i perdu denpu-
t.ition par fes débauches. Suis libidinibus ramiia'
perJidit. Plant, ou deperdidit. Hcrat. ou amilir,
Ciccr.
Lieu de débauche , maifon de déh.%uche , ou l'on vit da>:s
toute forte de diffolution. Ganea , a: , f . Otficina nequi-
tix , 2 1 f Stabiiluni ou diverforium flagitiorum om-
nium , n. Domus in qua lullra , libidines , luxuries ,
omnia denique vicia verfantur. Cic. &c.
DÉb VJCHr , le prend quelque fois en bonne part, C d'une
petite réjouiff'ancc , qui fe fait de temps en temps entre
honnêtes gens , comme d'un repas , d'une promenade ,
d'une partie de divtrtiffement. ) Nous avons fait ur.e
débauche , nous avons foupé enfemble. Exhilaravimus
nos , unà canavimu^.
ils mangèrent à fouper ua pouUt par débauche. Exhilaran-
di (c causa puUum gallinaceum cœnaru:it.
DÉBAUCHE fe die ailifi ( de ce qui fe fait au delà de l'o''
diniire. ) Cet homr,:e e1 fort fobre, (S" c'efi une débauche
pour lui de boire un de-ni-fttiir de vin. SicciJfimus ou
temperantillimus eft, nimium eil illi haurire hemînam
vini.
DE'BAUCH.!^ , m. bebauchÉe , f.part. paiT. & fubll,
[ S^f'on a corrompu. ] Corrupcus , a , um. In nequi-
tiani abdudus eu abtiradus , a , ura. Cic. Voyez. Dé-
baucher.
DE'BAUfHE' , [ comme un f.ibfl.xntif. ] Perditus. Depevdi-
tiis. dilfolucus. difcindus ncpos, gen. difcincti nepotis,
m. In libidines effufus. Libidiuofus. Libiiinc impiirusj
a , um. cic. Hor. Petr,-
De'bauch'e' au ]cu. [ giuijouè avec excès ] Pernox aie ï-
tor , gen. pernodis aleatoris, m. Aiea: immodïcus , ci,
m. In alcâ immoderatus , i , m. Cic.
De'eauche'/'o.v)' le c.tharct , [qui aime le cabaret yj^ui y
eji toujours.] Vb^lno , onii , m. Cic. Comellaror,
oris , m. Hor.
De'bAuCHe' pour le fexe, [ .^fi aime trop le fexe, ou c-Tn-
me l'on dit populairement, [ qui aime le cotillon. ] li'.i-
modcus libWinis , m. Ganeo , ônis ,.m. Cic.
Dh'BAUCHt' en toutes fortes de débaucha, de vin, de fem-
me ifc. Homo omnium libidinum maculis notatus. fii
omnium libidinum geaere ciTuliffimus. Libidinoftdl-
miis. Intempcranliliiraus. CJc. &c,
De'BauchÉe , Iparla.'it du fexe.] M-rctrix , îcis , f. Lu-
pi , s , f . Cic. Scortuiîi'wProftibiiium , i , u. Plaut,
Vaga , a: , f . Prop.
r Scortum ne iignitie proj>reiT\eiit i^a'uii cu-c & une peau ; i ou
vieiic que TatuUcn e.i Ion Livic de PaUiù , fa.l.i.u de la V""
G g S ij
/{10
D E B
de UOi! dont Hercule étoit couvert , l'appelle Scoftum fiercuHs :
& air.fi ce nom n'eft donné a une tcmme débauchée, que
par dtallon & par mctapliore 11 en ell de même de p>o/hbu-
iU'7i , qui lignine prupremen. le heu de devant la porte ; /jt?
Cve .iï.'c fiibul-um , qui etoit un des lieux les plus oïdmaires, où
ces Icites de gens ivoieiit accoutume de le tenir.
DÉBAUCHER , V. s.â. [ Corrompre ,jetter dans le -L'icc]
Corrumpere , ( luinpo , rumpis , rûpi , ruprum. ) De-
pravare , ( vo , as , avi , atum, Cic. Ter. Ad iiequi-
tiam abducere ou adducere , ( addûco , addûcis , addu-
xi , duftum. ) Improbare, ( improbo , as , avi , atum.)
fiant. Pravis moribus irabuere , ( imbuo , is , bui, bû-
tum. ) CoiTtiptclarum iUecebns irretire , ( rëtio, tis ,
ivi , ïtum. ) adt. ace. Cir.
Se Débaucher , [ Se jeiter dans la débjiHche. ] Se cor-
runi-pcre. Plant. Dedcre fe libidinibus , ( dcdo , dedis ,
dedïdi , dedïtum. ] Vitam omiii intempcrantia: addi-
.cerç , ( dïco , cis , dixi , diftiim. ) Cic. In voluptatcs
fc knmittcrc , ( mitto , is , mifr , miiram. ) Liv. Se li-
bidinibus conftringenduin date ou tradere. act. Cic.
Dr;SAUtHER lignifie au/Tî Ptrfiiiider à quelqu'un de chan-
gir fit maître , de parti , l'éloig-r.er de fon de-voir , V em-
pêcher de tra-vaillcr, Aliquem à te aliquâ abducere ,
{ dîîco, is, xi , cluni. ) ou avertere, ( co , tis, ti, fum. )
OH avocate , ( avôco , as , avi., atum. ) ou deducere.
Cic. SoIHcitare aliquem. aft. Cic.
DÉbau; HER lignifie encote , [ Taire faire a quelqu'un une
chofe qu'il n'a pas accoutumé de faire. ] J'Xi débauché
mon ami , Je l'ai emmené a la promenade. Dcduxi ami-
cum dcambulatum. * Déha:tche^-vous , -venez, aux
champs a-jec moi. Velis amabo rufticati mccum.
DÉBAUCHER fe dit fîgurément en chofes morales , Les
efprits fe débauchent comme les corps. Dcpravantur in-
génia licut & corpora. Cic.
,Cdui qui débauche la jeir/iejfe , qui la po'-te au mal ,
Corrupteur de jeuncffe. Juventutis corruptor , otis , m.
[ C Coiruptrix , icis , f. pour celle qui débauche la
jeuneffc. Cic. ] * Tc.rence dit Conupt-la , s , f .
Voilà le Corrupteur de na deux enfàns. Eccum ad<°(t ccr-
riiptela communis noftiùm liberûm , ( pour nolhorum
Jibcrorum. )
DLBIFîÉ , m. DÉBiPfÉE , f. part. pafl". l'oyc:^ DÉ-
BUFER.
DÉBIFFER , V. acl. [ CJiter , mettre en défirdre l'efto-
.mac par trop de nourriture. ] Stoniachum difTolvere ou
rcfolvere , { folvo , vis , foivi , folûtum. ) ail. * Dif-
lôlutionem lloniachi crc-aie, ( o , as , avi , atum.)
aft. dat. Plin.
Xtant encore débité des -uiandr-s du jour précédent. Mar-
cefccntc adhuc ftomacho pridiani cibi onere. Suet.
* Tout débiffé d'avoir beu (S ijeilU. Languidus vino ,
vigiliifque. Cic. * Il a l'efiomac tout débifjé. Langiienti
eft ftotnacho.
DÉBILE , adj. m. & Ç. \_Toible , fans force , laiiguiffant.']
Dtbilis , m. & f. dcbïlc , n. gen. is, Imbccillis, m. & f.
imbecille , n. gcn. is, Infîrmus. IinbccilluSj a, um. Cic.
Languidus , a , um. Cic.
Jl eji n.'.turellement débile ou d't-.ne J.inté fort débile ,fort
foible. Valctudine & naturà iuibecillior. Cic. '^ Un tfio-
7'!iac débile. Infirmus ou inibcciUus ffomaclius. Celf.
* Vne vite débile. Infiimitas oculorura , gcn. infirmi-
t.Kls oculorum , f. Flin-Jun.
DÉBILE fe dit fîguicmiont [ de l'efprit. ] comme Un efprit
débile , qui ep foible sy flmple. Imbecille ingenium, n.
Vlin-Jun. '^ Les enfar.s ont l'efprit délik VS" foible. Pueri
infîtmuin animum gcrunt. Ter. Sunt imbccilli ingenio
. pucri.
DÉBILEMENT , adv. [ Faiblement. ] Débiliter, adv.
Cic.
Dij^lLITÉ , fiibft. feni. [ Foibleffe de quelque partie
DES
du corps. ] Débilitas , atis , f. * Débilité 'du corps, fa -
firmitas corporis , f. Cic. * Des yeux. Oculorum in-
fiimitas. Fiin-Jun. Des forces. Virium infirmiras. Csf.
* De fanté. Valctudinis infirmitas. * D'eflomac. Lan-
guens ou iinbecillus , ou infirmus fromachus , mafc.
Cclf
DëeilïtÉ fc dit au ûz,ui-'!: [de la foibleffe de l'efprit.']
Animi débilitas. Cic. Infirmus animus. Ter.
DÉBILITER , V. aft. [ AffoMir , rendre foible. ] Debi-
litare. Infîrmare. Dclumbare. Enervare , ( o, as, avi.,
atiun. ) aft. acc-CiV. l'iara. ^ Ejhe débilité ou affoibli
de maladie. Debilitari morbo. palT. Celf.
DBBILLER , V. aift. mot d'ufage parmi les Mariniers.
[ Détacher les chevaux qui tirent les bateaux fur les ri-
iiieres. ] Disjungere cquos à navibus , ( jungo , gis ,
junxi , junftum. ) ou dillblvcre , ( iblvo , vis , folvi ,
folûtum. ) aft.
DÉBIT , f. m. [ Vente facile (sr fréquente de quelque
marchandife. ] Pacilis & expedita mercium venditio ,
gen. facilis & e.xpeditï venditionis , f. Cic. * Une mar-
chandife de débit. Vendibilis mcr.x , gen. Vendibilis
mercis , f. Plin. * Le contraire eft Mcrx invendibilis.
Plaut. [ Marchandife qui n'ejl point de débit., qui ne fe
-vend point. ] Le marchand a eu un promt débit de fa
marchandife. Mercator opportunum mercis exailum in-
vcnic. Sjiint. Facile emptorem invënit. Plaut.
DÉBiT pris figurémcnt en ce fcns , // a ;.'» beau débit. Il
parle bien tr aifément. Plané S: difertè loquitur ou dicit.
Facilis & expeditus vir ad dicendum. Cic.
DÉBITER , V, aft. [ Vendre promptement (sr facilement
une marchandife. ] Facile vendere , ( vendo,is,vendïdi,
venditum. ) Diftrahere , ( tralio , is , traxi , tredlum. )
ael. 2iCC.Cic.*Il déhitoit de faux antidotes. Falfo noaii-
ne antidôtum vciiditabat. Phid.
Débiter pris fîgurément , [Parler bien, réciter acréa-
blement une h'floire ou un conte. J Scitè & facile loqui,
ou dicere ou nartare. * Débiter des rtienfonges. Proferre
mendacia. * De faux bruits. Falfos lumores fparaere
ou diUemniare. Ctc.
il n'avoit point encore débité ces fcttifes. Necdum c.'flavc-
rat irtas nugas. *Pf/r. Voyez. RÉpandre.
DÉBITER fignifie encore Exploiter du bois d.tns une forêt ,
dans un attelicr. Ligna ou arbores in varium opus ca:-
dere , ( ca:do , is , cccîdi , carfum. ) ou difl'ecare, ( co,
as , fecui , fedum. J Plin.
Terme de l'art. ]
DÉBITEUR , f- m. qui ne fe dit dans le fens natu-
rel qu'en cette phrafe. Débiteur de nouvelles. Fa-
niigerator , oris , mafcul. Pi.va. Qui rumores fpar-
g".
Débiteur , f. m. [ Celui qui doit à un autre. ] Dcbïtor
oris , m.
Qiii vient du verbe Devoir:, & non pas de Déàiter.']
C'efl un Débiteur folvable. Bonum ncmen exiftisiatur.
Cic. '^ il efi de mes débiteurs. Efl in meis nominibus.
Cic.
DÉBITRICE , f f. du verbe Devoir. [ Celle qui doit. ]
Qua: débet. Focmina aliquo noiuinc obligata ,
a; , f .
DEBLAY , f. m. terme populaire qui figniiie Dégage-
ment , défaite d'une perfonnc ou d'une rho/e qui impor-
tune (s^ qui efi à charge. Expedkio ab aliquo , gcn.
onis , f.
DEBLAYER , V. ad. [ Défaire d'an importun ou d'uie
chofe onereuft. ] Expedire ab aliquo , o« à re aliqiu.
ait. ace.
[lls'eft dit origjniirement des marchands de b'icJ , qui s'e-
toicnr délait du Ued qui cmbarrafli)it les greniers. ]
DEfi
DJÊBOETEMENT , f. ra. [ éiui arrhe Icr/qu'un 'os fort ,
ih Çx place. ] O.lîs de fui liile dcpiiHîo , gcn. onis , f.
**■ Déioêtemeni des membres. Luxata incmbra , otum ,
11. pi.
DIBOETER , V. ad. [ Di/Ioq/tef un os. ] Os de fui fede
mov^re , ( nioveo , moves , movi , motiim. } Luxaic,
( luxo , as, avi, atum. ) ad. ace. Celf. * Un membre
dèbo'eté. Luxatum on eluxatum membruin.. Mcmbrum
cjuod fuis fedibus excïdit. P/i'.v.
DÉBOIRE , f ra. [ Mauvais goût qui refte en U bouche ,
après a-joir heu quelque liqueur de/agréable. ] Injucun-
dus fapor , ge». injucunJi fapôris , m. Alper in dre
fapor. In^ratus fapo:. Virg. Col.
DÉBOIRE !'; du fi|.;urém3nt ( des chxgrim qui rejlent apr es
le ■m.iuv.iis fucus d'une iijfuîre. ) Ce fut un déboire po ur
irioi. Hoc mihi acerbifllnium fuit. Cic.
DÉBONDER KiJ étang, V. aft. \_ Lewr U bonde d'un
étang ou d'une éclufe. ] Stagiii obcuramcntum toUcre,
( toUo , tollis , fuftùli , fublâtuiii. ) ad.
Se DEBONDER , ( fe dit en parlant des taux qui s'épandent
avec violence par les ouvertures qu'elles trouvent. )
•Erumpeie , ( rumpo , rumpis , rûpi , ruptum. ) Exuii-
darc , ( do , as , avi , atum. J n. cffundi , ( fuiidor ,
funderis , fu.lis fum. ) paf!. Cic.
■On dit aullî que Le peuple fc débonde , ( quand il fort
en foule tr en ccnfujîon hors de la ville. ) Ltumpit po
pulus extva urbem.
f Exprellions balles 5c populaires. ]
DÉBONDER fe dit encore en ce feus parlant des humeurs
du corps. Suand la bi!e,fe débonde , elle fait de grunds
ravages dans le corps. Ubi effervefcit & erunipit bilis ,
OH Ubi inïftuat bilis prxcordiis , iiiulta mala corpori
iufert. Ubi redundat bilis , morbi nafcuntur. Cic.*On
dit mieux Se Dégorger.
DÉBONDER, fe dit figurcmcnt en ces façons de parler ,
Une haine cachée s'eft enfin débondée fur les biens de tous
les honnêtes gens. Odia occulta in fortnnas optimi cu-
jufque eriiperunt. Cic. * Ses yeu.tfe débondèrent en lar-
mes. In lacrymas efFufus eft. Tac. Plurima lacryma ina-
navit illi. Hor. Dedit fc lacrymis. Cic.
Se débonder contre quelqu'un , [ Faire éclater fa colère
contre lui. ] Erumpere ftomachum in aliqucm. Cic.
* Apres s'être tît quelque tems , il fe débonda S" dé-
chargea fin coeur. Tacitus aliquantûlum in lias voccs
tandem erûpit , S: omne accrbitatis virus evomuit.
r ExprelTîons ba Tes. }
DÉEON DONNER , V. ad. [ Ofier le bondon d'un ton-
neau. ] Ohturamentum auferre , { aufëro , aufcrs ,
abftûli , ablatuni. } ou dctrahcrc, ( dctraho , liis , xi,
dum. ) ad. dat.
DÉBONNAIRE , adj. m. (a f. On prononce DÉbo-
NAIRE , ( Doux , gracieux. ) Bonus. Bcnignus , a,
um. Mitis & hoc mite. Lcnis & hoc lene.
Cic.
£ Ce mot a vieilli dans la langue , S: ne Te dit guéres que dans
ceite exprellion, LOUIS LE DEBONNAIRE, ou le Pieux ,
Roi de Fiance , Fiis de Charlomagne. ]
DÉBONNAIKEMENT , adv. [ Avec grande douceur. ]
Bénigne adv.
DÉBONNAIRETÉ , f f. [ Bonté , douceur , bénignité. ]
Lenitas , Bonitas , atis , f. Cit.
f Ml t rare dans l'ulage, ]
DEBOP-D de cerveau , f m. fe dit par les Médecins
pour Débordement. Profufior humorum c cerebro ef-
flucntia , îE , f . * U» debord de bile. Bilis eruptio ,
onis , f.
DÉBORDÉ , m. DÉbordÉe , f. part. pafl". [ Répandu par-
deffits les bords, p.irlant des jleuves CS" des rivières. ]
Super ripas efFufus , a , um. Liv. E.xundans , antis ,
omn. gen.
DES
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Dïborde dans le figuré , [ Rép.indu dans '.es débauches. ]
In iibidinem ou in Venerem cffufus. Profligatus ac
perditus homo. Petditus ac profufus iiepos. In luxu-
riam folutus ac flucns. Sitint.
DÉBORDER un habit , V. ad. [ En ôtcr le bord. ] Dif-
fuere vitras vcfti affûtas , ( difîuo , diiTuis , dilfui, dif-
sutum. ) ad. Ovid.
Déborder , [ Sortir hors , avancer au-delà. ] Eminere.
Pi-ominere , ( mineo , mines , minui , n. fxns fiipin. )
Cif Exrare , ( exto , extas , extïci. ) n. ^' Les poutres
debordoient. Trabes eminebant. C4. * Ils firent de'oor-
der les poutres p.zr-delÀ Us murs. Eminentiores trabes
îc longiorcs quàm parietes crant , cfieccrunt. C&f
Deboi.dek , [ P.tfr pardejfus , finir de fin lit , parlant
des rtvures. ] Eïundare , f do , as , avi , atum. ) n.
extra ripas effundi , ( fandor, funderis , fûfus fura. )
p<'.;l. Difflucre. Eiflaere , ( fluo , is , fiuxi , fluxum. 1 a.
Vlin. Ci:. Liv.
Le K:l déborde ou fe déborde. Effert fe alveo Nilus. plin.
"*■ Le Tibre fe déborda jufques à douz.e fois cette année ,
e* couvrit le champ de Mars. Tib«is duodecies eo an-
no campum Martium inundavit. Liv.
Déborder fe dir eu ce fens ( des h^imeurs du corps , aui
fe répandent fur quelque endroit. ) Les humeurs fe dé boy.
dent, txundant 0« redundant huniores.
La bile fe déborde fiuvent. Redundat ftpè bilis. Cic.
Ina-rtuat ou ex.cfîuat bilis. Hor.
Si DÉBORDER fe dit fîgurément en ce même fens , ( des
pajfions vicieufes dans lefquelles on fe rép.in.{ fins modé-
ration. ) In omnem libidincm fê efFundere. Cic. ou ef-
fundi , p.ijj. In omni flagitiorum génère volutari.
P^Jff-
Une vie débordce (s-licentieiife. Vita flagitiofa ou dedita
fîagitiis. * Mener une vie débordée. Licentiùs ac libe-
riiis vivere. Impure & flagitiojè viverc.
Se déborder , [ Sortir enfouie d'un lieu. ] Elfundere fe.
Ctc. * Toute la ville fe dei>orda pour aller au devant de
liti. Civitas omnis obviam ei ciîufa eil. Cic.
f Evprcflîon bille. 1
BKBORDEMEMT , f. m. [ Inondation des rivières qui
fortentiors de leur lit. ] ElHuvium , ii , n. c/Huentia ,
a: , f. exundatio. Imindatio , onis, f. Aqua: efFalio ,
onis , f. Diiavium , ii , n. AUuvics , iëi , f. Eluvio ,
onis , f. Cic. Plin.
Apres que le Nil eut cejfé fcs dcbordcmens , £?■ fe fut reti-
ré dans fin lit. Ubi Nilus fedavic diluvia , & fe fibi
reddidit. Vomp-Md.
Débordement fe dit ( des humeurs , qrà tombent fur
quelque partie du corps (S" qui l'a^içcnt. ) Humorum
exundantium clîîuentia , a: , f. o/< rèdundatio , onis ,
(■ '^ pébordemttit de pituite. ImfCtWi pituhx , m. ««
cffiilîo , onis . f. Celf. * De bile. SufFuiio bilis , f. Plin.
Débordement (ignifîc au figuré , Difolution , épanche-
ment de l'ame -dans la débauche. Dilfoluti .mores , gen.
morum diffolutorum , ra.pl. In omnem libidmem ef-
fufio , onis, f. * Il fit pliifieurs bonnes loix peur réprimer
le débordement du fiecle , qui fe répandait dnns toutes
fortes de vices. Pronum in omiiia mala &; in luxuriam
fluens fëculum gravibus legibus coërcuit. P.or-Rom.
DÉBOTTER , V.%.d. [ Ofer les botte; de quelqu'un. ]
Ocrcas alicuidetraherc , ( detraho , his , xi , duni. )
ad. { Tcrcnce dit Soccos detraheie. ) Adimere pedibus
ocreas. Plaut.
Se dÉbotter , [ Oficr fis hottes. ] Ocrcas exuere, ( exuo ,
exuis, cxui, exûtuni.)Sibi detrahere ou adimere ocreas,
ad.
DÉBOUCHÉ , m. DÉB0t;cHÉE , f. part. part". Voyez. Dé-
boucher.
DÉBOUCHÉE. , Y. ait. [ Ofier le bouchon. ] Reliuore,
4z-r D E B
( lïno , lïnis , lêvi , on lïni, lïtum. ) Recludere, C clû-
do, dis, fi, fum. ) ail. P/.iW. Obturamencum dctitajic-
re ou auferie. ail. dat.
De'boucher ce <im efl bouché & encombré. Quod obftruc-
tum elt patefacerc, ( facio , facis , fcci , lailum ) Ape-
rire , ( io , is, apcrui, apertum ) acl. ace. * il a le cen-
tre plein , // le faut déboucher far des remèdes laxatifs.
AfttiiStus cil illi vsnter ,, illum foKeré ou refolvcre ou
li'iuare oporcet mollibui icmediis. Celf. Plin.
DÉBOUCHER , V. aft. [ Parlant d'une cavale qu'on
avait fermée. ] Diffibulare , ( fibùlo, as , avi , atuni. )
au. ace. Stat.
Dt'BOUCLER une perruque qu'on a-voit mife par boucles.
Cirros dillolvere. ail.
DL'EOURBER , V. ail. [ Ofier, tirer de la bourbe. ] Cœ-
no educcre , ( dûco , cis , xi , ilutn. ) ou extraherc ,
( traho , his , xi , ilum. ) ail. ace.
Taire dcbourber du poiffon , [ le mettre dans l'eau claire
pour le laiffer dégorger. ] Sincrc pifccm luderc in aquà
( & ccenum exfpucre. ) Ter.
DE'COURRER , V. ail. au propre fignifîe Oflerh boum.
Tomeiitum extraherc.
[ Ce Vtrlien'cit d'ulage qu'au figuré , S< (ignific
.Apprendre à vivre à quelqu'un , le drijfer , le façonner
dans le monde , le débourrer. MoUire ou fubigerc ali-
fluem. Alicujus ingenium mollire , ( mollio , is , ivi ,
itura. ) ou fubigere, ( fubï^o , is , fubtgi , fubailuni. )
Alirjuem erudire ou perpoiire ail.
il commence à fe débourrer , o\\ fon efprit commence à fe
débourrer. Adolefeit ou fubigitur iilius ratio ou inge-
nium * Ciceron dit Subailum ingenium , Un efprit dé-
bourré.
DEBOURSEMENT , f. m. [ Payement qu'on fait de l'ar-
gent de fa bourfe. ] A fe pecuniae numeratio ou dinumc.
ratio , or.is , f.
DE'BOURSÉ, m. De'boursÉe , f. part. pafT. Numeratus.
Impenfus , a , um. Cic.
[Ce mot eft quelquefois mis comme un fubrtantif dans ledifcouis 1
// faut lui rendre fon débourfé ou l'argent qu'il a débourfé.
Impenfa pecunia cil ipli numeranda.Quidquid pecunix
iin pendit ipfi rcpra'fentare debemus.
PE'BOURSER, V. ail. [ Tirer de l' argent de fa bourfe. ]
Pecuniam de fuo numerare, ( to, as , avi , atum ) Im-
pendere , { pcndo , dis , di , fum. ) ail. ace. Cic. Liv.
Pecuniam ou nummos è marfupio proniere ou depro-
mcrCj ( prômo , is , promli , promtum. ) ail. * Je m
'veux pas que vous débourfiez, un fou. Ego nolo daie ti.
quidpiam Pl.iut. '^ il a trouvé le moyen défaire bien fis
affaires fans rien déhourfer, Qiixilum iibi inllituit fine
ijnpendio- Cic. Rendre le débourfé jufques ^ un fait. Ad
alTem impendiiim teddere. Plin.
DEBOUT , adv. [ D'une manière droite , fur les pieds, à
plomb ] Reilus, a^um. Stans, antis, om. gen. * Ejiant
debout- fur un pied. Stans pcde in uno. Hor. * être de-
bout , fe tenir debout. Stare , ( (lo, (las, ftëti , ftatum. )
n. Talo rcclo (lare. * Efire dtb'vut enpréfence de quel-
qu'un. In confpeitu alicujus allare.
DïBOUT fc dit ( de ceux qui ne font point couchez , mait
qui fe portent bien. ) comme Cet horjme a été Icng-tei/t:
alité , il efl m.-iintenant debout. Leilo diu fuit arfixus ,
nicliùs jam le habet.
On dit abfoiument [ à un homme qu'on t^veille à li hy.
te. } DiboHt , debout , qu'on fe lève, il déjà gr.^nd ,our.
Surge , fuige ou expcrgtfceie tandem , jam multum
diei eft.
On dit [ des bâtiment qui fidfiflent encore. ) qu' ils font
encore debout. Start adbuc.
DlBOUT (e dit figuvément [ parlant .-tes perfonnes qi.ife
foûtieanem au milieu des dijgraus de hforturie fm.s en
D E B
ètrt ahatits. ] Stare. Animis on animo ftare. Adrersâ
fortun.î nullo moJo conciiti, ( tior, tcris, cufTus fum. )
Non mergi fortunx fluitibus , ( mecgor , geris , mer-
ius fum. J pall. cic. Catul.
On dit ^io\'QÛ}].3.\eme\\z c^u'Un homme ne fp-turoit tomber
que debout , ( quand il cfi tellement appuyé d'amis , de
crédit , qu'il ne fç.ïuroit jamais manquer. ) Merges pro-
fundo , pulchrior eveniet. ( Piongez le dans L'eau il en
deviendra plus beau. ) Hor. Semper emergct ex mendi-
ci.tate. Cic. Nufquam alHiclabitur.
On appelle , Des contes à dormir debout , des contes en-
nuyeux, [ qui font envie de dormir tout debout. ] NugCE
aniles , gen. nugarum anilium , f. pi. Eabulœ anilcs ,
gen. labularum anilium , f. pi. Tir.
DE'BOUTER, V. ail. terme de Palais , [Rcjetter la re-
quête de quelqu'un , la demande qu'il fait enjufiice, le
débouter de fes prétentions , de fes efperances ] De fuà
fpe aliquem dcjicere , ( jicio, jïcis , jiïci , ieilum. ) a»
depellcre , ( pello, peilis, piili, pulfuni. ) ail.
Débouter quelqu'un de fa demande. Aliquem ailione fuà.
excludcre , ( do , dis, ii, fum. ) ou fubmoyere, ( mo-
veo, môves, môvi , motum ) ou detrudcre , { trûdo ,
dis , (Î , fum. ) ail.
Zflre débouté , par fin de non recevoir. Cadere ou excide-
re formula. Cic.
DE'20UT0>;NÉ , m. Dt'BouTONNÉE , f. part. paA',.
VO)e!. De'BO'JTQNNER.
On dit populairenicm: , Manger à ventre déboutonné.
Ingurgitaie le cibis. Cic. Nimio cibo di/leudere ven-
trcni. plaut. * Rire h ventre 'déboutonné , Rire de tou-
te fi force. Solvi tifu , ( folvor, fol vêtis, Iblutus fum. )
Hor. Conciiti tremulo rifu. p?Jl- Lucr.
DE'BOUTONNER fon pourpoint. V. acT:. Aftriilum glo-
bulis rhorâcem laxare , (o , as , avi , atum. ) ail.
SE DE'BRAILLER , V. ail. [ Se découvrir l'eflomac avec-
indécence. ] Peilus inhoneftè nudare, ( do , as , avi ,.
atum. ) ail.
DE'BRIDER, V- ait. [ Oft.r la bride k un cheval. ] Equo
frenos dctrahcre ou cximere. ail. Liv.
Nous avons fait dix lieues fans débrider, tout d'une trai-^
te. Unà & contincnti eqiiitatione , deccm Icucas con-
tecimus.
De'brider fe dit figurément [ en parlant de plufeurs ou-
vrages qu on fait jans difcontinuation. ] Uno contlnuo-
que labore , ou non intermiiVo labore, ou affiduo labo-
re , opus exigere ail.
DïBRiDF.R fe dit populaire.Ticnt [ depltifeurs chofts qu'on-
fait k la hâte. \ Deproperate , ( o , as , avi , atum. ]
ail. ace. Plaut.
Sluelque bon repas qu'on donne à ces goinfres, ils l'ont bien-
tôt débridé. Quidquid cfcarum apponitur his helluoni-
bus, citô abfumitur.
DE'BRIS , f. m. t Ruines d'édifices. ] Ruina; , arum , f.
pi. Rudêra , rum , n. pi. Plin.
De'bris Ce du plus particulièrement ( des vaiffeaux qui
périjfcnt fur mer par une tempête. ) Naufragiam , n »
n. Navis , fraila; relicjuiï , arum f. pi. Cic. * R.iynajfcr
Ils débris d'un naufrage. Légère o/i; colligcrc iracte na-
vis rcliquias.
Les vaiffer.ux des ennemis ayant été fraraffez, couvrirent
toute la mer du débris de leur naufrage Lacerat\c
hollium rates pelâgus iviufragio fuo operuerunt, Flor-
R. m.
Di'bris fe dit figurément en chofcs morales: Voila ce que
fa.' fauve du débris de ma fortune. H.ï bonorum T^iiQ~
rum funt rcliquia:. Plaut. Illa recépi ex naiitragio. Hje
funt mihi fraila: & aftîiilce fortuna; , reliqui.ï , quas
coliegi quantum potui.
■ Laijfi.r fortifier fon ennemy. du débris de fort aiithorité.
D E B
fracflr auftoritaris relicjuiis vires lioftî addere.
DtBROUILLEMENT , f. ni. [ Aiiion fnr Izqiielle on
démêle , on àébroiiille une chofe. ] Explicatio , onis ,
f. Cic.
DHBROUILLER , V. aâ:. [ Opr U confiifio;i , mettre
l'ordre c'inTis Us chofes. ] Explicare , ( co , as , cavi , on
cui , catum on citum.) Expedirc, ( dio , is, ivi, itum. }
adl. ace. Cic. * Dé'oroi/.iUcr un compte. Explicare ratio-
iies. cic. * J'ai débrouillé 7nes ajfaires qui ctcient ct>j-
hroiiiUées e^ confufts. Res itieas impcditas expedivi, oh
implicatas cxplicui * Les Sfii"j.zn! ont bien débroiiillé
les Auteurs Liitiyis.T>oc\\ Scriproribus Latinis niultam
lucc2n atrulcrunt. DoftiScriprores Latinos elucidarunt
eu illuftrari'.nc.
DÉBROUILLER , [ Bérr.chr qt/elqu'iin parmi la foule. ] In
turbâ alicjucm agnofccre. '^ Débrciiilhr une intrigue.
Voyez, Demeslir.
DÉBRUTALISER , V. aft. [ Humaniftr une perfonne, de
brutale quelle étoit aup:irii'vc.nt. ] Aliqucm è ferTiiis
nioribus ad humaniratcm traducere , ( diïco , cis , xi ,
â:um. J Feros alicujus mores frangere Se. ad humanita-
tcin coiiiponcre. Tribuere aiicui hJnianitatem. Cic.
DÉBRUTIR une glace de miroir . V. aft [ Ew ôter ce
tju'il y a de brut {?' de rude , commencer à la poltr. ]
Spcculi cryftallum ievigare, ( vïgo,as,avi,atum. 3 acl.
DEBUCHER , V. ceut. terme de Vénerie. Le même
tjKe
DÈBUSQITER , V. 11. [ Sortir du bois parlant des ani-
mxux {.iwocges^ comme : Viis que le loup eut débufqué,
les chiuns furent après. Vi lupus ex latibulis nemerolis
erupit , canes inil-quuti llnn.
DÉBUSQUER , V. aét. fignific auiïi , Taire fortir la bête
fawve de fa bouge ou de fon lit. Feram c latibulo exi-
gere , ( exigo , gis , cgi , aûum. ) ou excitare, ( to ,
as , avi , atuni. ) Cic. l'Iud. Excutere feras cubilibus,
( cutio , ciitis , cuflî , cull'um. ) ad:. Flin.
DÉbusqJ-'ER fe prend figiircment pour dire , Ojler quel-
qu'un d'un lieu, ou de quelque charge ou emploi , pour
Je mettre en fa place. Aliqucm c ioco detriidere ou ex-
truderc , ( triîdo , dis , li , fum. ) * Dcpellcrc , ( pel-
lo , is , pùli , pulfum. ) Dejiçere , ( jicio, jïcis , jëci,
jeftum. ) aft. ace. * Il m'a débufqué de ma. charge. Ex-
pulit me niagillratu ou dignitate.
DEBUT , f. m. dans le fens propre & naturel , ( Cho-
fe qu'on peut mirer (S" abattre facilement (s" la jet-
ter loin du but. ) Et en ce fens on dit qu'Cfee cho-
fe efi en beau début. Id à fcopo facile dimoveri po-
teft.
Début Ce dit fîgurémcnt C tie toutes les entrtprifcs , de
toutes les affaires qu'on commence , des difcoiirs , des ou-
vrages. ) Exorfus,. ûs, m. Initium. Principiuin. liicœp-
tum , i , n. Incocptio , onis , f. Cic. * Le début de ce
li'vre efi beau, il commence bien. Pr.vclari operis incœp-
tio. cic. * Un début fi gaillard ne me plut point. Non
tne deledlavit tam curiofuni principium. Vetr.
DEBUTER , V. aft. & n. \_T>itouyn:r , rejetter d'auprès
du but. ] A fcopo ( globum ou piiara. ) rejicere ou re-
pcllere eu removere. aft.
DÉBUTER , [ Commencer de parler. ] Ab re aliquâ initium
ducere ou facere. Incipere , ( cipio , cïpis, cœpi , cœp-
tum. ) ad. Exordiri , ( ordior , ordins , orfus fum. )
dep. Cic.
Il débuta d'abord, ou il commença d'abord fon difcours far
ce beau trait de Socrate. A pr.'ïclarà illà Socratis ien-
tentiâ fecit initium. Cic. * Je ne fçais par ok débuter.
Nefcio quod principium capiam. Ter.
Débuter fe dit ironiquement en ce fens ( de ceux qui
font ou qui parlent m.il à propos. ) Voilà bien débuter ,
il commence bien. Egregié fané incœpcrat.
D E B
-!>?-
DEÇA , AU D'ÇA , DE DEJA , [ Prépojltiûn qui marque
un lien yius proche de nous qu'un autre qui CH e/lfépare.]
Cis. Citra. ( Vrépofttions qui gowuernent l'accufatif )
Ltv. * Au deçà du mont Tauru:. Cis Taurum. * De
deçàl'Etiphratc. Cis Euphratcm. Ciir. * Ceux qui font
au deçà du Rhein ou deçà le Rhcin. Qiii funt cirra
Rlienum. df * ^'i font deçk les Alpes. Cifalpini ,
orum , m. pi. df.
Deçà cfl: plus ordinairement ( Un Adverbe de tems (v de
lieu oppofé à delà. ( Tourne z.--jous deçà vers moi. Rcf-
pice ad me. Ter. * Les nouvelles de deçà. Qax hic
gcruntur. Cic. * Aller tantôt deçà iS tantôt delà. Ul-
tra cittôque commeare. Cic. Hue atque illuc commca-
rc. Cic.
On oit ( d'un inconfiant. ) c.M'd efi tantôt deçà (y tantôt
dcl.i , ci'-i'i/ incline tantôt pour une chofe V tantôt po;:r
une -autre. Modo ab unâ , modo ab alià parte
ftat.
DÉCACHETER , V. aft. [ Ofter , rompre le cachetjowvrir
une lettre. ] Refignare , ( gno , as , avi , atum. ) ad,
ace. Hcr. Rcfolvere , C folvo , folvis , folvi , folutum. k
Lin. Relinere , ( lïno , linis , Icvi £? lîni , lîtum. )
ail. ace. Cic.
DÉCADE , f. f . [ Ou-vrage compofé de dix livres. ] De-
cas , J~;ï«! , adis , f. mot grec. * L'hifloire de
Tite-Liz-e. efi compofée par Décades. Livius libros hifto-
ricos fuos decadas diiit , ( ideô quôd fingula; décades
decem hbros contineant. )
DICADENCE , i. f. on prononce décadancc. [ Chute, rui-
r.e émincnte. ] R.uTna impendens, gen. tamx impen-
dcntis , f. * Son bâtiment tombe en décadence. iî.di£-
cium dat ruinam. /tdes labant. Virg.
DÉCADENCE fe dit figurément , La décadence de l'Empire.
Imperii oceafus , ùs , m. Cic. Ruens inipcrium , gen,
iniperii rucntis , om. gen. Lucan.
Son bien s'eti va en décadence. Deiabitur illi res familia-
ris. cic. Res illius pcreunr. * Les maei:rs -vont en déca-
dence , fe perdent , fe corrompent. Eunt prarcipites mo-
res. Liv. Labuntur ad moliiticm mores. Cic '^ Toutes
les chofes du monde vont en décadince. Omnia terrena
pcfîum abciint.
DÉCAISSER , V. au. terme de Jardinier , [ Tirer quel-
que arbriffeau de fa caifj'e. ] Plantas fuis è cap.lilis ci-
traherc. act.
DÉCAGONE , f. m. [ Qui n dix angles. ] Decagônus ,
a , um. H/gin.
DÉCALOGUE , f. m. [ Les dix Commctndemens de Dieu
gravez, fur deux tables donnez, à Moyfe. ] Dcecm Dei
pr.recpta ,gen. pra:ceptorum , n. pi. Decalôgus, gi, m.
mot grec.
DÉCAMPEMENT , f. m. [ La levée d'utt c.imp. ] Caf-
trorum motio , onis , f.
DÉCAMPER , V. n. [ Lever le ca-np , mettre une armée
en marche pour lui faire ch.tnger de pofle. ] Caftra mo-
vere , ( moveo , xnoves , môvi , môtuni. ) au,
c4-
On dit dans le difcours familier , Taire décamper quel-
qu'un , ( lui faire quitter la place. ) Aliquem Ioco ««
ex Ioco movere. * Je l'ai fait décamper. Hunc abirc
cocgi.
DÉCANAT , r. m. [_La dignité de Doyen dans une com-
pagnie. ] Decani munus ou officium , n.
DÈCANISER , V. n. [ Taire l'office de Doyen. ] Deeanum
agere. ait.
DÉCAPITER , V. aft. [ Couper la ttte à quelqti'un. ]
Caput alicui arrputare , [ piito , as , avi , atum. ) ou
prxcidere , ( cîdo , cTdis , cidi , cîfum. ) ou aufcrre ,
( aufëro , auferSj abftùli , ablâtum.) Ce. Liv.* Alicui
caput dctruncare , ( ço , as , avi , atum. ) Ovid. Plaut.
414 DEC
Aliquem fecuti ferire ou percutere , ( ferio , feris , fc-
rivi , veL ii , percutio , p»rcutis , pcrcuflî, perculfam. )
Alicujus caput cervicibus abfcindcre, ( fcindo, fcindis ,
fcïdi , fciflum. ) Cic. Sen. Aliquem decollare , [ lo ,
as , avi , atiim. ] a.ù. Suet.
tsTRE DÉcAriTÉ. Sccûri fubjici. Securi cervices fubjicere.
Liv. Cic.
DÉCARRELER , V. aft. r ofter h; cmremx d'une [Me ,
l'une ch.imbre. j Quadratos latêrcs auferre. acl.
D£CATONISLR , V. aft. [Oyîfr à. quelqi:'!iii dcfrfevé-
j-/>t'.]Auftërum vulcum hilarare. Exuere vulcus fevêros.
Oijid. Duruni Catonem exuere. Tribuere aLicui huma-
nitattm. Cic.
( ^'or nouveau , & employé par M 5caron avec un lorreflif. J
DÉCÉDÉ , m. DÉ'.ÉdÉe , f. part. paff. [ 6J/<j cfi mort. ]
Defiinftus , a, uni. Vitâ defiinclus. Cic. fato funûus.
^iit. Morte funftus. Oijid.
DÉCÉDER , V. :i. [ Mourir. ] Decedére , ( cêdo , cëdis,
ccfTi , ccirum. ) Cic. De vitâ decedcre , n. Cic. Fun-
gi vitâ J ( fungor , fungcris , fuiiflus fum. ) depon.
P.rfi?;.
Se DECEINDRE , V. ad. [ Ofter ft ceinture. ] Difcin-
gi , ( ciiigor , cris , cindiis fum. ) palî. Mart.
DECELEMENT , f. m. [ L'adion de re-veler quelque
chofe fecrete. ] Arcanoruni proditio,, onis, f. Indicium ,
ii , n. Plin. Ter.
DECELER , V. att. [ Divulguer, déclarer quelque feoct.'}
ProJcre, ( prodo , dis , prodïdi , prodituni. ) Indicare ,
( indïco , as , avi , atum. ) Aperire , [ rio , ris , ape-
lui , apertom. ] Patefacere , ( facio , fàcis, fêci , fac-
tum. ] zâ.ACC. Cic* Déceler fes cmnpiices. Sceleris
confcios proderc ou indicare. Cic.
DECEMBRE , f. m. on prononce deflambre. [ Le dernier
moi: de l'année, filon noftre fuji^utatic» , dans Uquel le
foleil entre d.ins le capricorne , C feiit le folfiice d'hi-
ijer. ] December . bris , m, [ on fom-tntend mciilîs. ]
Cic.
[ C'etoit le di.viéme ir.ois de l'année des Romains qui la com-
men^oient au mois de Mars. J
[ Dcje.t.'e,- cil adjettif de ia nature, puifque l'on dit Cij/faii.t.No-
. ».«, JJus , De:e!?éres : & l'Abiatif , C^;e«Aj , Kcnu , liihus ,
Deccm'./-ib:i! : aiifli bien que Cdeadis Decembris, Hoiace a dit
"Vu e '.ihrt.ire Dectmlri. Ûiez de la liberié permife au mois de
Décembre, c'eft-à-direaux Saturnales , oir les Elclaves avoient
la liberté de tout dire a leurs Maîtres fans qu'ils ofalVent s'en
fi-cliT ^!f, mon Diûionnaire des Antiquiiez.
DÉCEMMENT , Voyez, après DÉctnce.
Di^CEMVlR , f. m. on prononce delTanivir- [ M.tziftraf
chez, les Romains qui fut créé pour donner des leix au
J>euple zvtc la fouientine autorité. ] Decemvir ,
gentt. decem\-ïri , mafc. * Voyez, mon DitT. dis
Antiq^
De DECEirfvia. Deccmvirâlis , m. & f . le , ncut.
Ci:.
DECE.M VIRAT , f. m. [ La Magiftrature des Decem-jirs.']
Decemvirâtus , ûs , m. Cic.
DLCENCE , f. f. on prononce deflance.[I!i('»/fWKe. ] De-
côru)Ti , i , n. Venuftas , acis , f. Cic. Dccentia ,
z, r.
( Ce dernier ir.ot ell employé par Ciceion avec un correftif,
"Vi iaidicm, d tent'-'m , fécond liv. de la Nat. des Dieux.
DÉCEMMEI^T , adv. on prononce deffament. [ Auec dé-
' cence , a-vec bicnféance. ] Décoré. Dsccnter. Dccentiiis.
DecentilTimè. adv. Cic. Venullè. adv. Cic
DtCENT , [ an prononce delTant. ] m. DÉctNTE , f. adj.
£ ^li eft dans la bicnféance , ou de la bienféance. J De-
cens , ends, cm. gen. decôtus, a, uni. Cic. '^Qn dit au
CcOTpr.-î/i/Deceiitior , m. & f. decer.vùis , n. tr de-
centilllmiiô , a , um. au Superlatif.
'Zfire décent , étrs bicnfentu. Dccere , [ decet > d-.'ciiit. ]
aç(;,...Cif, .
DECr
f Quoique ce Verbe n'ait que les tioifiémes perionnes , il »'eft
pas pour cela Impet.'ûnnel , comme le commun des Grammai-
riens le veulent , puifqu'il n'eft jamais mis dans le dil'cours
fans un nominatif exprime ou fous entendu )
DE CE QUE , Voyez. Parce qije.
DÉCERNÉ , m. Décernée , i. part. pafl. {'«/ex. Décer-
ner.
DÉCERNER , V. acV. [Ordonner une chofe. ] Lecerncrej
[cerno, cernis , ciévi, crétum. ] aft. ace. Qr.
Décerner fe dit aurtl [ des ordonnances & des décrets qui
fe font dans des ajfemblées.-] comme Décerner un dé-
cret de pnfe de corps contre quelqu'un. Decernere carce-
rem contra aliquem. Ciir. Aliquem comprehcndendum .
decernere. _ „.
Décerner qu'on fajfe le frocls à un criminel. Ciiïltic-
ncm contra aliquem decernere, C*/.
DÉCÈS , f. m. [ La mort , le trépas d'une perfonne.^ Ue-
ccllus. Obïtus, ûs , niafc. Mors , gen. mortis , f-
DÉCEU , ou DÉcâ . m. DÉcEuë , f part, part" du verbe
DÉCEVOIR. [ Trompé , abufé adroitement. ] Deceptus ,
a , um. cic. Voyez. DecevoiR. ^
DÉCEVANT, m. Décevante, f. \_?ropre a tromper. \
D.cipiens , entis , omu. gen. Eallaï , acis , om. gen.
Cic .; 1 r 1
DÉCEVOIR, V. Adi. [Tromper -adrotrement , abujer. j
Decipere , [ cipio , cïpis , cépi , ccptum. ; att. ace, .
Cic. Aliquem fruftrare , [fruftro, as , avi , atum. J:
Fruftrationcm in aliquem injicere , ( )icio , jicis , jcci,
jc-aum, ] aft. Vlant. Liidiiicari , [ or, ans, atus lum. J
dep. ace. Fucum alicui fàcere. Ter. * Voyez. AaasER , .
Tromper. , , ,--
DÉCHAISNÈ , ou DÉCHAÎNÉ, m. Dechaisnee , t.
part pair. [ &i<i n'eft plus encb.^ifné. ] Ex catenis olu-
tus, a, um. Auth. ad Heren. Catenis folutus ac liber
ou expcditus.
DÉCHAISNEMENT,ou Déchaînement, f. m.lEmpor- -
tswent de colère , de haine , (S de médifance contre
quelqu'un. ] EtFrenata ou immoderata maledicendi li-
centia , s , f i • m i j-
On cft dans un déchaifnement horrible contre lui Maledl-
ais ou conviens confcinditur ou profcinditor. Cic.
Omnes illum afperè infcdantur.
DÈCHAISNER, .« DÉchaIner, V. aft. [ Ofter lcsch,,f~.
nés à quelqu'un , OU les rompre. ] Ex catena aliqucin
fûlvere ou exfolvere , [ folvo , vis , folvi , fokitum. ] .
Flaitt. Solvere alicui vincula.Ofiii. E vincuhs ali-
quem eximere , [ exïmo , is , exemi , exemtum. ] Ctc.
Iximere aliquem in libcrtatem aft. Liv.
Se Dechaisner , [ Rj>mprc fes chaifnes, parlant des botes
qui font enckiifnées. ] Catenam abxumpcre , [ ru.mpo ,
rumpis , rupi, ruptum. ] * Parlant. d'un homme on dtr» ■
Abrumpere libi vincula. Liv.
Si. dÉchaîsner lignifie auffi S'emporter de colère contre
quelqu'un , médire de lui , en dire beaucoup de maljans
aucune retenue. In aliouem fa:vire , [ û;vio , is , ivi-
. fy ii , itum. _] n. Li-v. Aliquem malcdiftis w'.vctfeis
atrocibusconfcindere on profcindere , [ fcuido , icidis ,
fcïdi , fciliimi.Jaift. In aliquem inclcmentet inveh-,,
■ [ vehor , veheris . vcfttis fum, ] palT Multa difta m-
; gerere in aliquem , [ ingcro ,. gétis , gelTi , g'?*^'-'".'-
Èrumpere ftomachum in aliquem. Aliquem malediais
figcre , [ figo , figis , fixi, lixum. ] ad. In<eaari ,
[tor , aris , atiis iiim. ] dep ace. Cic. Liv. Tac.
Les méchants fe déch.iifnent contre 'votre nom , ou le dé-
chirent par Uurs mauvais difours. Erumpunt fermones
iniquorum in tuum nomen. Cic. Tibi maie diilatur..
in vulgus. £hm. Incuixuni naali in tuum r.omin,
Cic. ,
l j S««»* -
i> E €
S^and il reeonm'itrit que tout le monde efi décharné cen-
tre lui. Cùm fe omnium fermonibus lentict vapulare.
Cic. * §li<>uid tout l'enftr [s déchaineroit cor,tre 'vous ,
■voui n'avez, rien à crAtndre.Ht fi in te inferna monftra
irruaat , nihil cft quod reformîdes. * Les -jents étoient
déciitiiiiez.. Sa'viebant venti<" Virg.
BFCHALANDER , V. ad. lOfter , débaucher , faire per-
dre les chaUnds à un marchand. '\'EiVYX.oies ab alicujus
tabcrnâ avertere oit alienare ou rcmovere. aft.
DE'CHAX'TER , V. a. [ Changer d'avis (ST d'opinion. ]
Ivlutare içntentiam. Alirer fendre. * // eft maintenant
de cet avis , mais quand il aur.^ approfondi l'affiiire il
aura bien à déchanter. EJLis eft jam opinionis , ou nunc
in eâ ell rcntentii , fed cùm rem penitùi perfpcxerit ,
aliter fentiet.
f Ternie du d. (cours familier. )
Dt'cH ANTER figaific aufîl Diminuer du prix. * Il a ache-
té fon lied vingt eciis , mais quand il le voudra vendre,
il trûuv^r.i li^a à e.échantir , car il eji Lien ravalé de
prix. Fiumentum émit viginti nummos , fed uDi veu-
dere volet , vil lus muko net prctium.
( Terme populaiie ]
DE'CHARGE , f f . [ Action par laquelle on àte un poids
ou un fardeau qui f cf.'] Ponslcris alicaJLis dctradio
c« alltvatio , onis , f.
De'chargï fe dit aufli [ d'une voirie ou l'on décharge les
immondices d'une Ville ] Purgameatorum urbis rcïcpta-
culum , i , n. Liv.
De'charge d'un laffin de fontaine , par oit l'eau du bajfm
s'écoule. Aquarum rcceptaculum , i , n.
De'charge des mauvaifes humeurs. Humorura detrac-
tio. Vlin * Décharge de fang. Saaiguinis dctrattio.
ylin.
DÉCHARGE d'armes à feu ou de traits. Armorum ou tc-
lorum cmi/lio , onis , i. Cic. * Plus ces machines font
bandées , plus Uurs decimrges font violentes Eu gra-
viores enii/riones habent , quo (Imt contenta vehe-
mentiùs. Cic. * On fit une décharge de tout le canon.
Omiiia tormenta bcllica difplofa fant. Omnium tor-
mcntorum bcllicorum cmilfiones faifbe funt. * Ils
font leur décharge fur lui. fam lui donntr le loifr de fe
retirer. In eum tela conjiciunt, nequc dant tcgredicn-
di facuitatcm. C^e/.^ jifr'ès aïoir fait leur déikarge,ils
fe retirèrent a. leur gros. Conjedis tclis , ai fuos fc re-
ccpcrunt. lÀv.
De'charge , { foulagemcnt . ] Ailcvatio , onis , f. Leva-
mentum. Allevamentuni ,1 > n. Cic. * Cela vi à la
décharge ou au foulagiment du peuple. lUiid elt leva-
mento ple'>i. Cic. * Payer à la décharge de quelqu'un.
Pro aliquo folvere. Cic.
DE'cHARGt de quelque impôt ou de quelque frvitudt.
Vcctigails immuiiius , ans , f. ou folutio , onis, f.
Vlp. * Ses repoiifes vont à la déch.trge du criminel. Suis
refponf s culpam à fonte removet ou lejïcit. De fonte
crimcn QCiiiolîiur. Cic.
De'charge , \^ Quittance p.tr l.iquelle on ejl déchargé
d'une dette ou U'ukj obligation. ] Soluti debiti cauno,
onis , f. Acceptilatlo , onis , f. Uip.
DECH.ARGER,V. act. [pfttr un fardcaujdiminuer la char-
ge JT le p'^iids. ] Exonerare , ( onèro , as , avi , atum. )
a&. ace. Fini. Onus eximere , ( exinio , is , exëmi ,
exemtam. ) aft. dat. H^rat. Levarc onete. a<S. ace.
Vil g. * ils carr.perc'/it fur uns h%ute nssntagne fam dé-
charger leur h.tgage. Supra exceilum mor.tem caftra
ponuntiir , neque jumentis onera dcpSnunt. Ccf-
Dl'cHARGER un vaiffau , [ Mettre dehors les marchan-
difes.] Merces è navi cxpromere , ( prôn.o , is , promfi,
- pronitum.) iju educere , (dûco , ci5 , xi , iXasa. ) Eue ■
Jieiaie aavera, ïlcitt. Cic,
, DEC 4ay
De CHARGER, [ Retrancher, jttter dehors ce qui nuit.'] Rc-
fecare,(sêco, as, fecui, fectum.) Exonerare. adl.acc.^De-
charger un arbre qui a trop de ir.i»</;ej.Collucare arbo-
rem. Luxuriantes arboris ramos amputare. * Le vom'if-
ftment décharge l' cfiomac .Y omnus allcvat ftomachumi-
•* Décharger fon ventre. Exonerare vcnrrcm. Mart. *
// eft allé décharger fon ventre. Petiit fecelTara.
Décharger , [ E.xemter , délivrer. ] Aliquem ( ab onere
ou à vcclig.ili ) folvere ou abfolvere , ( abfolvo , ab-
folvis , folvi , folutum. } ou libersre , ( o , as , avi ,
atum. ) Immunem aliquem facerc ou etficere eu redde-
re. Cic. ■* Décharger Us p.iuvres (S" charger les rî.hes.
Onera inciinare à pauperibus in divites. Liv. * // h;
fit décharger de toutes fortes d'impôts. Imperat ut ab
orani publico munere folverentur.T;».'. De vodigalibus
eos exrnu curavit * Il déchargea les locataires d.i lo'ùa-
ge des maifons pendant la guerre. Mercedes habitatio-
num annuas conduûoribus donavit owremifit tempo-
rlbus belli. C^f Cic,
Se DfcHARGER «"««e faute, (y en charger un autre,-
Culpam i fc in alium derivare. C'tc.
Se décharger d'un crime. A fe crin.en amo vere ou Kmo\e-
i-i.Liv. ou cxc-Mivc Quint. Se exui. crimcn poncre. Afe
crimen anioliii. cic. * Di(h.%rgir q/^tlqu'un par fon té-
moignage. Sublcva,re aliquem fuo tciiimonro. Cic.'^Dc-
chargtr quelqu'un de l'envie, tr s'en charger. Ab aliquo ■
rcmovere invidiam , & in fe trajicerc. Ovid. Cic. *
Eftre déchargé à pur {y éi plein de .-juJquO' faute. Exïnii'
nox» , ( eximor , eris , cxcmtus fum. ) palT. Liv.
Se de'chaRger l'ef rit de quelque ihagrin. Miferiam ali-
quam ex animo expuere , ( puo, pais, pui, putuni.; Ter,
Décharger quelqu'un du fom dts affaires. Dcmover'e ali-
quem reium cmi..Tac'it. Rcmovere aliquem à ncgotiis;
Cic. * ]: me deci-'arge du foin de cette affaire fur vous.
Cura.ii liujufce rci tibi committo. Iliud ncotin-^
tui' cura- committo. D.do ou tr.iufnntto tibi iftud nc-
gotium, cic.
Di.'cHAKct.\ (îgnific encore, [F.i'ire une déchzrge d'armes:
à feu ou de toi.fs de hàton. ] Mittere. Emittere, ( mir-
to , is , mifi , miirum. ) Explodcre , ( plcdo , Is , fi ,
fum.) acl. * On déchargea le cmon à fon arrivée. "Tor-
mcnca bcllica illijs auvcntu explofa lunt. * // lui dé-
(h.irgia plup.urs coups de bâtons fur la tête. Itcratis
fulhbus pcrcufik illius caput. C.tf Plurimos iitus in
capu: illius ingclfit. Ter.
Se DE'CHARGER fe dit [ de l'écoulement des rivières.] In-
flucre , ( fliio , is , xi , xum. ) n. Eftundi , ( fundor ,.
fan jeris, filfus fum.) pail". Evomere, (vômo, is.vomui,
vor^iitum.) n. ou Evomere k. •♦ Le Nil fe décharge par
plufie un bouches dans la mer d'Egypte. Evoniit fe Nilus
multis faucibus in itgyptium mare. * Le Danube fe
déch.trge piirfîx cnd/ouchures diws la mtr de Pont. Evcl-
vitur in Pontum ièx flnminibus Danubuis. Plin.* Cet-
te rivière fe décharge d.ins la mer Atlantique. EfFundi-
tur amnis iftc in mare Arlanticum. p/;».
De'chaRgeR fe dit figurement en ce fens , Décharger f^-
colère centre quelqu'un. In ailiquem ir?m e.*Rindere. Liv. •
Evomere en erunipcre ftomachum in aliquem. Iracun-
dij erumpere in aliquem. Cic. Cif * H déchmrgea fa,
co'cre fur trente vaiffzaux , & les brûla tous avec les
pilotes (sy les m.itelots Jn triginta naves iracundia eru-
pit , oninefque incendie eodemque igné nautas , na-
viuiv.quc do;iiinos intcrfecit. Cif.
Décharger fin cxur contre quelqu'un , [ Lui dire- tout ce
qu'on a fur le cœur contre lui. j Onine acerbitatis virus
evomere in aliquem. Cic.
On d.t auliî Décharger fin cœur n quelqu'un , [ S'ou-
vrir à lui. ] Se totum aticui patcfaccre. Se alicui
apçriic. Anirawn fiium alicui aperire. Ciccr. OUeu-
U-i\ h
Hi<^
DEC
dcre fe alicui metluUttùs. Pl.iut.
Se DbCHAKGER le Jit [ des coulewi fS des étof s qui per-
deri.! de leur vivacité. ) Evancfccic: , ( nefc j , is , 'va-
nui , j«»î/«P'«- )."•
On dit auill en ce fcns que Le temps fe décharge, [qaand
il pleut après que le ciel efi ncvutné long-tcuips cou-
■vert. ] Cœluin fit liquiJius ;i<nis imbr.bjs. Cœlum
icpui^;atiir aîto irabrc.
DÉCHAilC-EUR , f. m. [ O^cier f„r les ports , q;i dé-
churge les murch.inàifes , t? les porte a bord. ] Merci-
rnoniorum exoueracor , oris , m. Exportator , oris.,
m. Qjii naves mercinioiiiis exonérât.
DÉCHARMER, V. ad. [ Défaire un charme qnon a,
donné .i quelqu'un , OU bien quelque enchantement . ]
Aliquem incantamentis illigacum eu maglcis carmini-
bus albidum , folvere , ( lolvo , is , folvi , folutum.)
ad. ace. * Recantatc, (to, as.avi, atuni.) ad. acc.P/;» .
* Rcpercutetc ab aliquo fafcinationcs. l'Un.
DÉCHARNÉ , m. Décharnée , f. part. pa(T. Voyez.
DfcCHARNER.
•DÉCHARNER , V. ad. [ Ofter la chair de dejfus les oj.]
Ofia carne nudare , ( do , as , avi , atum. ) ou exuc-
rs , ( exuo , exuis , exui , exûrum. ) Oila detegere .
( tëgo , gis , xi , dum. ) ad. èiitiiit.
DÉCH ARNER ie dit aulFi hgurément [ du,fiile , d'une lan-
gue , d'un difcours entier , le dcfjcrhcr , le dépotiiller
d'agrémeas iS" d'ornemens. ] Spoliare icrmoncm lepôre.
Encrvaie orationem. Vetr. ■* Elegantià llilus cxan-
guis OH macilentus ou enervis. Enervata ou jcjuna
otatio. Exilis oratio. Cic. Un difcours décharné.
•Un hom-me décLirr.é , [ Éliii eft fort maigre , qiti n'a que
la peau (S les os. ] M.-icUcntus , a , um l'I.tut. Gran-
di macie tovridus , a , um. Cic. Totus olîa atquepel-
lis. FLiiit.
il a le vifige fort décharné. Ms.c[ei occupât ilHus ma-
las. Hor. Confcda macic eft ilUus foxma. Vukus cJl
mifer miferà macritudine. Plaut.
■DÉCHARPIR , V. ad. mot bas en cette fignification
Yioin séparer deux perfcnnss qui fe hactei.t. Colludan-
tes disjungcre , ( go, gis , xi , dum. ) DrvcUere col-
ladantcs .i fe inviccni.
Se DÉcHARriR de qntlju'an , (fe tirer de fis mains.) Ex-
trTcare fe ab aliquo. Cic.
■DÉCHAUSSÉ , m. Dcch aussÉe, part. paff. & adj. [ S.ins
chauffes (S" fans fcidiers. ] Difcalceatus Excalccatus ,
a, um. Suet. l'iaut.
DÉCHAUSSÉ , [ p.ïrl.vit de la vigne & des arbres. ] Abla-
qucatus , a , um. Col.
DÉCHAUSSEMENT , f. m. qui ne ù dit que ( qu.vnd
on parle des arbres qu'on dech.iujfe pendant l'hiver. )
Ablaqucatio , onis , f. Coluni.
DÉCHAUSSER, V. ad. [Ofter les chauffes & les fou-
liers. ] Difcalccare. Excalccare , ( o , as , avi , atum. )
ad. ace. Suet Soccos ou tibialia alicui detrahcre , ( bo,
his , xi , dum. } Ter. Soccos pcdibus adimerc , ( adï,
nio , is , adëmi , ademtum. ) ad. Vlaut,
DÉ HAUSSER les arbres , [ en ôter la terre d'alentour ,
peniant l'hiver. ] Arbores ablaqueare , ( quco , as ,
avi , atum. ) ad. Colitm.
DÉCHAUSSER les dent S. Circumfcalpere dentés , ( fcalpo ,
fcalpis , fcalpfi , fcalpcum. ) ou circumfcanficarc. ad.
Tlin
DÉCHEOIR , Voyez. 'DicHoïK.
DÉCHET , f ni. [ Diminution. ] Deceflîo. Diminutio.
Imminutio , onis f. Cic.
On dit en ce fens , Ssi iiertu a receu beaucoup de déchet.
Virtus ipl'.us plurimùm imminuta t'à.Cic.
DÉCHET d'or ou d'argent , [ lorfqu'on le fond ou qu'on le
brûle, ] Auri argentive intcrtrimentum , i , ncut. Liv.
DEC
DÉCHEU 0« DÉCHtj , mafc. dechuc , fem. part. & aeîj.
Lapfus , a , um. dejcdus. Repulfus, a , um. * Décheu
de fon cfpcrance. Spe dcjedus eu repulfus. C^f Voyez,
DÉCHOIR.
DÉCKEVELER , V. ad. [Déco'-^fftr l'ne femme en lui
faifaiit violence. ] Comas mulieris dcjicerc , f jicio ,
cis , jëci , jedum. ) ou difturlxire , ( bo , as , avi ,
atum. ) ad. * Une femme déchevelée. Mulier disjeda
comas. Ovid. PaiTis capillis mulier.
DÉCHEVESTRER ou DÉckevctrer , comme on pronon-
ce , V. ad. [ Ofter le chev.'ftre d'une béte de fomir.e. ]
Jumento capiftrum eximere , ( c.xïmo , is , exémi ,
cxcmtum. ) ad.
DÉCHIFFREMENT , f. m. [ L'aBion de déchiffrer des
lettres. ] Litteraruni occultis notis exaratarum cxpli-
catio , onis , f.
DÉCHIFFRER , V. ad. [ Trouver l'alphabet d'un chiffre^
ou l'explication d'une lettre écrite en chiffre. ] Litteras
occultis notis exaratas explicare , ( co , as avi , o» ui ,
âtum ou ïcum. ) ad.
DÉcHTEfRER fignific aulTî tire un titre ou un acie dont
l'écriture eft ancienne ou à demi effacce , ou m.il écrite.
Obliter.atum penè tituhim , ou fcripturam aliquam il-
lepidis & minutirtîmis littcris exaratam , légère & in-
telligcre. Caraderes vctercs diuturnitate temporis
penè deletos légère Se explicare.
DÉCHIFFRER k dit figutcment pour dire , Pénétrer dans
le fonds d'une affaire fort dijjicile , la débrouiller. In rein
intricatilîîmam intrarc. Cic. Et aussi expliquer ce qu'il
y a de plus obfci.r ou de p'.us fubtil dans un Auteur-, dans
une fcience. Abflrula quxque & maxime recondïta &
intricata expedire ou explicare. Involutam ambagibus
fcriptorum mentcm afs^qni ou confcqui , ( quor, que-
ris , ciitus fum. ) dcpon. * Introfpicere ou perfpicere,
( cio , is , fpexi , fpedum. ) ad. ace, Cic.
DÉcHiPERER fignifie enco.e Demefter , découvrir ce qui
eft fecrct & inconnu à pliifieurs. Detegere , C ccgo , ré-
gis , texi tedum. ) Patehicere , C facio , fdcis fcci ,
fadum.) .Aperire , ( rio , ris, rui , apcrcum. ) ad. ace*
( En p.irtant des perfonues il lignifie Faire connoitre les
défauts de quelqu'un, f quelquefois fis bonnes quali-
tez.. ) Alicujus vitam ou mores probe defcnbere , ( bo ,
bis , pfi , ptum. ) Aliqucm dcpingcre fuis coloribus ,
( pingo , pingis , pinxi , piclum. j ad.
II ne le dit ^iiéres en t'tantoi qu'en mauvaife part. ]
DÉCHIFFREUR , fubft. mafc. [Celui qui déchiffre des
lettres. ] Qiii litteras notis amhmeticis fcriptas explï-
cat ou evolvit.
DÉCHIQUETER , V. ad. [ Coupper menu , taillader. ]
Concidere. Incidere , ( cîdo, is, cidi , cTium. ' ad. ace.
Cif ♦ Déchiqueter jufques au vif. Concidere ufque
ad fanuni corpus. Celf.
DÉCHIQJJETURE , f. f . [ Découppure. ] Ineisûra , «,
f. Incifo^, onis , f. Colur/i.
DÉCHIRE, mafcul. DÉckiree , féminin, part. Foyez
PÉCHIRER.
DÉCHIREMENT , f. m. [ Ac:tion de mettre en pièces. ]
Scifsûra , a: , f . Laceratio , onis , f.
[ Ce mot eft plus en ufage au figure ; csr on .!k
Déchirement du cœur , Déchirement de confcience. Cor-
dis lacpratio. Difciilum cor. Stimulus confcientia- ,
li , m. Cic. ■
DÉCHIRER , V. ad. [ Mettre en pièces. ] Lacerare. La-
niare. Dilaccrare. Dilaniare , ( o , as , avi , atum. )
Concerpere. Dl-'cerperc, ( po, pis, pfi, ptum.,) Confcin-
dere , difcindere , ( fcindo , is , fcïdi , fcilliim. ) ad.
ace. Cic. * il m'a déchiré ou. fendu la lèvre. Dilcîdit
iabrum. Ter. * Déchirer de verges. Virgis coofcinde-
rc ou lacerare. IJ \i. ou difcindere. Slau:.
DEC
Dechîrer Ce dit fîgurément des chofes fpirituelles Se
morales. Agiter, tourmenter p/rr des m^uzements diffé-
rents. Lacerare. DUacerare. Dilaniare. * L'nmbition dé-
chire le ccer:r da ambitieux. Ambitio ambitioforum
cor lacent on dilacèrat. *- Orefie fe ferait déchirer par
de cruels remord; de fj, cmfcierne. Oreftes angore conf-
cioutii- fccleridps cruciatu torqucri ou agitarif -•( fti-
ri'iulari expercus eft.
De'chirîr (îgnifie de plus , T.irtager , di-viftr , naner ,
défiler. Mifccrc. Pernnbaie. Laccrare. Dilacerarc. *Lei
na'ievs b.irbxres déchirèrent t'erupire fr le mitant en
pièces. Barbara nationes laccrarunt imperium , & dil-
cerpfcrunt. Cic.
Be'chirer fe dit au figuré ( des perfonnes dont en dit du
mal , £7" qiton déchire pr.r des médifances ou des calom-
nies. ) Alii]uem laccrare ou famam alicujus. Cie. Ltv.
Aliqucm coiifcindere ou prolciiidcre ou mordcre. Cic.
Ter. Laccrare aliqucm inccfto ore. Cic. Dente Thconi-
iio aliqucm roJcrc ou circumrodcre. Hor,
[ Tlieon eioii un fameux cjlorani.-.[eur , ce qci a donné lieu à
cette çx^içiV.on Latii.e. j
Déchirer ijutlq:-{'n:i pxr des injicres. Lacerare alicjucm
probris. I/'i/.Verborum contumeliis lacerare. C/'f. Con-
viciis aliqucm profcindcre. Suct. Mordcre aliqucm op-
probriis. Hor. LaceiTerc aliqucm injuria. Cic.
DE'CHIRE' , m. De'chiree , f. part. adj. Laccratus.
Laiiatus , a , um. Cic.
I.ftre déchiré de douleur. Laccrari dolorc.C/V.*Je fuis dé-
chiré de chagrin. Lacérât me niceror meus. * Je fuis dé-
chiré p.^r les remords de mx confcience. Me confcientix
fiimuiant. Cic.
©.N DIT en proverbe c^Une femme nef. pus t.-inC déchirée,
pour dire qu'£//e mérite bien qu'on lu cajole. Muiicr
haud inculta. Cic.
DE'CKIRl'RE , f . f . [ Rupture de quelque h^hit, e?<-.
Accroc. ] ScifsCra. ConfcilHira, x , f. Laccratio , onis,
f. Plin.
DE'CHOIR , V. n. [ Diminuer de biens , de crédit , de
fa-veur, de fmté. ] * Déchoir de ft première fortune ; de
riche c pni(f.int cju'on était, de'uenir pauvre. Ab excita-
tâ fortunà , ad inclinatam & propè jacentem defcifce-
re, ( co j is j defcïvi , defcltum. ( n. C'c.
Il eft bien déchu de fa première grimdeur. DignitatC prif-
tinâ dcjeclus eft.
// tfi déchu de fon crédit , fou crédit ejl bien diminué.
Diffiluit illius gratia. Hor. Diminutum eft de illius
gratiâ. Diminuta eft illius gratia. iJii. Cic.
Déchoir de fin efper.i»ce. Caclere ou decidcre o« crcidere
fpe, à fpe, defpe. n. Ter. Lii'. * Spe ou ex fpe detur-
bari paif. cic ou labi. dep; df. * Spe ou de fpe depel-
li. paCr. Cic. Spe fruftrari pall". Cic.
DE'CHU , l'oyez Dj.,'chî" , t- Déchoir.
DE'CIDER . V. aft [ J:i^er fvu-verainemtnt C avec au-
torité. ] Judicare. Pronunciaie, (o, as, avi, atum.) Cic.
Suint. Décider d'une chofeféparément.. Seorfum de re
' aliquâ pronuntiarc. .§£«»/■.
Df/cidîR le dit auffi pour Terminer, "..uider quelque qsief-
tion , quelque différent. Dïciderc , ( cTdo , «;dis , cî-
di , cîfum. ) Ditimere , ( diiïmo , is , dirêini , dircm
tniTi. ) aÛ. ace. c:ie.*iOn dit deciderc de controverfià,
tu qusftioncm peri'olvere. ) * Ce jour doit décider nos
différents. Hic dits de noftns conrrovCilîis dijudicabit.
C/tf. * Je lions laiffe décider de mon fort. SOitc;n mcam
tibi permicto. '^Dss affaires décidées. Decifa negotia ,
orum. n. pi.
He décider peint :ine quefiion, [ la laiffer indécife ] Rem
in medio rclinquere.
DECIMATEUR , fi m. \_Celt:i à qui appartiennent les
décimes d'un pais. J,Cui addittailùnt dccïi5;2:, Cic. Cui
DEC 417
jus eft in decimis.
DE'CIMER , V. aft. [ Taire tirer au fort chaque dixième
Joldat , en prendre de dix un pour le faire mourir.'^ De-
cimare , ( decïmo, as, avi, atum. ) aft. ace. Tac. Deci-
mum quemque militera forte dudum nccare , ( neco ,
nccas , necui , neûum. ) Tacit. ou fupplicio afficere.
Cic.
[ Terme de l'ancienne Milice Rotraine , qui peur punir les Lé-
gions encieres qui avoient manque à leut devoir , tailoit mou-
lir chaque dixième folJat peur donner e.'femi'le aux aunes ,
après les avoir fait tirer au fort. ]
DÉCIMES , f f. pi. [ Ancien droit que l: s Rois ont levé
fur les Eceleffajtiques dans les grands befoins de l'Efiat
ou dans quelque guerre fainte ] Décima- ou Decùms ,
arum , f. pi.
[ Ce .Tic: Laiin dans Ciceron figniSe la disiéme partie des fiuitj
de la ttrre & de lei biens , qu'on payoit. )
§lu'il ne donnercit pas da-vantage que la décime. Se plus
decuniâ non daturum. Cic.
DÉCISIF , ra. de'cisivh; f. adj. [ §£<»' décide. ] Decreto-
rius , a , um. Siuint. * Un combat décifif, qui décide
d'une guerre. Decietoria pugna , ar , f . Huint.
Le point déciftf d'une cmtfe. Caufx cardo , gen. cardïnis
m. Suint.
On dit d'un homme qu"//fyî .ifV;/;/", qu7/ a un efprit
déciftf. Modo dïcretorio , ou prxcisc-, decernit & ju-
dicat.
DECISION , C f . [ Lcy d'un Supérieur qu'on doit fuivre.'}
Decifio , onis , f. Cic Decretum. PiacUam > i , n.
Cie. Plin.
De'cision, [ Préjugé, a-j.tntage qu'on tire de quelque piè-
ce dans t-.n procès ] Cette pièce fp.it la décifon de mon
procès. Il'ud inftrumcntum iitem judicat fecunJùni me,
DE'CISIVEMENT, adv. [ D'une manière déctfive. j Vix-
cisè. adv. Modo decretorio abl.
DE'CLAMATEUR , f. m. [ Siui s'exerce à bien prononcer
un difiours. DeclamStor , oris , m Cic.
Dt'cLAMATEUR f gr.ifie auflî V.i Orateur , qui traitte de}
qui fiions fur des faits inventez aplùfr, [ comme a fait
SutntiUen. ] Declamator. Petr.
DE'CLAMATION , f f . [ Difeours prcncncé en public. ]
Dedamatio , onis , f. Cic. * Exercer les jeunes gens à
compcfer des déclamations. Juvenes dcclamationibus
continere. Petr. Exerceie juvenes dcclamationibus.
De'clamation , [ Inveéiive qu'on fait coiUre lespcrfon-
nes £r les vices.'] In aliqucm, ou in vitia , iiifcdtatio ,
onis f. Invcâio , onis , f. Liv. Cic.
DE'CLAMATOIRE , adj. m. & f. [ Sut app.irtient ou
qhi regarde ta déclamation. ] Dcclamatonus , a , um.
Cic. Quint.
DE'CLAMER , V. ait. & n. [ Reciter quelque chofe en
public d'uti ton d'Orateur , s'exercer à parler. ] Decla-
mare, ( clamo , as , avi , atum.) ïi. ou ad. ace. Cic.
Déclamer fouvcnt .'Dcch.n\'m:c, (to,as,aTi,atum.) n. Cic.
Déclamer. lignifie aufli S'iir:parter contre qutl qu'un , ey
contre fis vices , en parler avec emporiemenî. Inaliquein
declamarc ou declamitarC; n. Invehi in aliquem. palT.
Aliqucm infcftari , dcp. Cic.
DL'CLARATION . f f. [ V. ta ion 'de déclarer iv fairo
entendre une chofi. ] Declaratio. Significatio. Deiiuil-
tiatio , ônis , h Cic.
Déclaration de fon bien [ qu'on donnoit aut.-efcis aux
Cenfeurs dans l'Empire Ro.n,aiii. ] Ccnfûs fubfctiptio <;_;<
profcllio , onis , f. C'tc. * .Donner une déctamric'f défis
biens aux Cer.fiurs. Bona lua Ccuforibus profiteii. dcp.
cic.
Déclaration, [ Lettres patentes du Prince par lefquelles
il déclare q.istle a été fa volonté fur l'exécution ci'u»
Eii'.t_ ] Etplicano , onis , f. Ci:. Alicujus cdifti iiicer-
presatio , onis , f.
, Hhh ij
4^8 DEC
DÉCLARATION Jf dépens, dommuges f^ intérêts, f efl un
mémoire qu'on donne par article des frais faits en un
troceSyO:.\ des dommiiges qu'on a foujferts.'] Impendiorum
l'.tis cnu;Ticr?.:io,onis,f. Commentaiius in licem cypcn-
ior\im,m.Di-nr-ier une dccLirMion de dépens. Nomiiia li-
tis impenfavum cdere in codicillo.
DÉCLARÉ , m. DÉclarÉe , f. part. pafT, dcclaratus.
Signifîcatus , a, \im. Voyez Déclarer.
DÉCLARER, V. aft. [ TMre connoitre , apprendre au pu-
blic fa -volonté , parl.int des Rois ET des Souverains. ]
Declarave. Signiticace. Denuntiate, ( o, as, avi, atuni.J
aâ:. ace. Edicete, ( dîco, is, xi, ftiim. ) ad. ace. Cic.
DÉCLARER fe dit auflî l de ce qui fe fait connoitre par
l'autorité des Juges. ] Dcclarare.
Il se dit auffi pour Décider, établir. Decerncre, f cerno,
is, crêvi, cretum. ) Statuere, ( ilatuo, is, tui, tûtum. )
aft. ace. [ parlant des Conciles qui déclarent ce qu'on
doit croire en matière de Religion (S" de foi. ]
DÉCLARER fe dit auiTi des Particuliers , [ qui font connoi-
tre leurs fecrets , (s" qui les confient. ] Credere alicui
arcana fua , ou aperirc, ou patefacerej ou indicare. aft.
Cic.
On donne la qucfiien aux ariminels tour leur faire décla-
rer leurs complices. Abripiuniur iii quxftionem lonccs ,
ut confcios fccleris indïcent.
DÉCLARER, [_ Vé couvrir fe s fentimens , fes fenfées.'] Ani-
mi fenfa , ou cogitationes fuas, dcclarare ou aperire ou
nudarc ou patefacere ou depromcre. Cic. &c.
Déclarer une guerre ouverte à quelqu'un. Bellum a,per-
tum alicui indicere. Cic. Aperto bello aliqucm persê-
qui. Ciif.
-Se déclarer ennemi de quelqu'un. Se in aliquem adverfa-
rium intendere. Cs.f. ad Cic. * Se déclarer le Défenfeur
des Provinces. Se Provinciarum detenforem profiter!.
Cic. * Se déclarer pour quelqu'un ou en faveur de quel-
qu'un. Profiter-i alicui ftiidium fuum. Favere alicui.
**■ Tout le pays s'eft déclaré pour Céfar. Tota regio par- '
tes Caîfatis Tcquitur ou tenct ou tutatur. Tota regio
flat à Csfarc. Cic. * // ne s'eft dédire poiir perfonne , //
eft demeuré neutre. Neutri favere voluit. Neutras par-
tes amplexus eft. * Ce qui cfi arrivé à mon Collègue
m'apprend en quel haz.ard fi met un bon Citoyen , qui
fe déclare trop tôt avant que d'être prêt. Prarmatûra de-
nuntiatio boni civis imparati , qu.im periculofa iit ,
ex cafu colléga: vidi. Cic. * llfimoit par tout ces dif-
coursfansfe déclarer. Omnia loca his replebat fermo-
nibus , neque fc in ullam partem movebat. Cs.f.
DÉCLARER fes biens au Cenfeur , en faire une déclaration.
Eona fua apud Cenforem profitcri, Cic.
5ï DECLARER fc dit aulTi en Médecine pour Faroître , fe
faire connoitre , [ en parlant des maladies. ] Le mal s'eft
déclaré. La fièvre s'eft déclarée en fièvre continue. Fc-
bris continua ou alTidiia evafit.
DÉCLIN , f. m. £ Alaiftltnent. Diminution. ] Dcdina-
tio. Inclinatio , onis , f. Plin.
Le déclin de l.t Lune. Decrefcentia Lun^e , a; , f. Vitr.
Luna decrefcens ou fenefcens , gen. Luna: decrefcentis
ou fenefcentis , f.
Le dÉclin de l'âge , de la vie. Ingravcfcens jetas , gcn.
Ingravefcentis jetatis , f. Cic. Declinâtaztas, gen. de-
cUnati ïtatis , f. Siuint.
Le déclin du jour. Declinansdies , gen. declinantls diei,
f. dics inclinâtus , m. Cic. Vergens dies. Sen. * Le
jour eft fur fon déclin. Déclinât in vcfperum dies. Col.
Inclinât k fol. Liv.
i: hiver étoit fur fon déclin. Hicms jam ptarcipitaverat.
Cif-
Le DÉCLIN de la maladie. Senefcens morbus ,gen. fcnef-
centis morbi , m. Cic.
Lufiévr: eft fur fon déclin Febris dccHnat on decief-
cit. Inclinât fe febris. Finicii: febris. Excêdit febris,
Celf. .
Le DÉCLIN d'un Erapirc, Impet'.i feneftus , ûtis , f. Flor.
Rom. Vergens imperium , n.
DÉCLINAISON , f f. en te -me d'Aftronomie , eft
L'éioignem.'nt des Aftres di l'Equateur. Declinatio ,
onis , f.
DÉCLINAISON , en Grammaire , [ Inflexion des Koms fé-
lon leurs divers Cas. ] D:clinatio , onis , f. dcclinâtus,
us , m. Inclinatio , onis , f. Var.
[ 11 y a cinq Dédinaifons des Noms ; la première a le Génitif
fingulier en « , ou en a : la féconde l'a e.i i : h troi-
fiéme l'a en u : la c|iiatrieme l'a en ûs : & la cinqui>.'XC
en lei. \
DÉCLINATOIRE , adj. & C. m. [ Exception propofée par
un défendeur , qui n'ift pas afftgpe pardevant un Juge
compétent. ] Exceptio ou prielcriptio juris depellc*)ï
aclorem fuâ petitione , f.
DÉCLINER , V. n. [Diminuer, s'ahaiffer, pancher vers
la fin. ] Dcclînare. Inclinare , ( o , as , avi , atum. )
Vcrgere, ( vergo , vergis , vetix félon R' Eft icnne , es*
vcïxi filon Diomede , mais cela fans' autorité d'aucun
auteur Latin. ) n. Colum. Tacit. * // décline fur l'.îge.
Annis vergit. Tacit. In fenium vergit. Stat. In-
gravefcit a:tas, Cic. * Z.^ /car ;^£'c/;>/f , eaijf\ Décli-
nât in vefpcrum dies. Colum. * La maladie décline
ou va en déclinant. Morbus fe inclinât. Cic. * Ce ma-
lade décline tous les jours. Hic xget ruit ou vergit i;i
Liitetïtuni. Hic a;ger qnotidiè coiificitur. * Ses affaires
commencent à décliner. Rcs illius dilabuntur ou ictrô
fluunt. Cic.
DÉCLINER , V^ aifl. fignifie en Grammaire , [ Varier un
Nom par tous fes Cas. ] Declinare eu inclinare nomi-
iia. a'S. Vnr.
On dit, [parlant de ceux qui vent faire -des vijltes à
des gens, dont ils ne font point connus. ] Décimer fia
nom ou le dire. Appellare nomen fuum. Cic.
Décliner , [ Efquiver , tâcher d'éviter. ] Dîclinare.
Defugcre. Effugcrc , ( fugio , fûgis , fiigi , fugïtum. )
aft. ace. Cic.
DjAiner une JurifdiHion. Jurifdiflionis fundamcnta fub-
ducere.
DECLORRE , V. a(fl. [ Rompre une clôture , ouvrir et
qui eft clos. ] Recludcrc , ( cliîdo , dis , (i , fum. ) atl.
ace. Revellere clauftra , ( vcllo , lis , vclli , vulfum. )
Cic.'^ Rumpere , (po, pis , rupi, ruptum. ) Hjr.Rela-
xare ., { o, as, avi, atum. ) Ovid. Diffepire , ( fepio ,
Eëpis , fcpfi , feptum. ) act. ace. Stat,
DÉCLOUER , V. atl. [ Ofter Us clouds. ] Refigcre , ( fî-
go , fîgis , fixi , fixum. ) ait. ace. Cic.
D£COCt^EMENT , f m. [ V action de décocher une fié.
che. 3 Ennlfio , onis , f. Cif.
DÉCOCHER , V. ait. [ Tirer une flèche , lâcher un trait
d'arbaltftre.'] Emitrere, ( mitto, niittis, inili, niillum. )
Torquerc eu intorquere,(torqueo,rorques,toili,tortuni.)
Flin. Cic. Vibrare , ( bro, as, avi, atum. ) ad. ace.
DÉCOCTION , r f . [ Cuift'on de plufieurs herbes , dont
on fait des remèdes. ] Dccodum , i , n. dccod.Tra , x ,
f. Plin.
DÉCOErFER, V. ad. [ Ofler la coejfi qri couvre la téte.-\
Capitis tegmen eximere , ( exïmo , is , cxëmi , exem-
tum. ) ou cletrah.:re , ( traiio, is , xi , dum. ) ad. dat.
de la perfonne.
On dit Décoiffer des h.vfteilles. Lagënas rclinere, ( lïno,
lïnis , lêvi £? lîiii , lïtum. ) Ter. Obturamentum ftu-
pcum ou fubereum dctrahere.
DÉCOLLÉ , m, DécollÉje , f. part. palT. Voyez, DÉ-
COLIEK.
DEC
DrCOLIER, V.aA. [ Détacher ce qui efi collé.] Dcglu-
tinarc. Reglutinarc j ( glutïno , as , avi , atuni. ) a:l.
ace. Plhi. Cut.
DÉCOLLER, [ OJier U tefte de dejfns les éfaiiles. ] Decolla-
re , ( o , as , avi , itum. J ad. ace. Suct. Voyez. Ds'-
CAPITER.
-DE'COLORE' , m. DecoloRe'e , f. part. pafT. dccoiora-
tus , a , um. Voyez DlcolorïR.
DE'COLORER , V. ad. [ F.iire perdre lu couleur. ] De-
colorare , ( Oj as, avi, Atuin. } ad. acc. Colum. Co!o-
■rcm diluere ou eluerc , ( diluo , is , dilui , dilûtum. )
ad. O-vid. ëuint..
Se de'colorer , [ Se tert>ir , perdre f.i couleur. ] Dccolo-
rari , ( or, aiis , atus Carù.) paiV. * Colorem amittcre,
( mitto , is , amih, amiflum. ) ou pcrdsre , ( do , dis,
du-ii , ditum. ) ad. Ovid.
DE'COMBRER , V. ad. Ofter les décombres ou les ordu-
res q-'.i bouchcKt quelque canal. ] Eruderare , ( o , as ,
avi, atutn. ] ad. acc. Colum Rudetibus purgarc lo-
eu m ad.
DECOMBRES, f. m. pi. [ Platms , gr-^i-ois , démolitions
qui reJleM d'un lÀiimint. ] Veteia rudcra , gén. vct"-
rum ruicrum , n. pi. Vitr.
Xm champ ou l'on a mis les décombres. R,uderatU3 ager ,
ge». rudcraîi agri, m. Plin.'^Urje terre dont on « e„.cvé
les décombres. Riideratum (olum , i , n. Var. * Lieu
rempli de décombres. Rudctum , i , n. Cat.
DE'COMPOSER , V. ad. voyez Détruire.
rU-COMPTE , f. m. [ on prononce dcconte. ] Somme à
déduire. Summa: alicujus dedudio , onis , f. Cic. Sub-
dudio , onis , f.
DE'COMPTER , on prononce dccoiiter. [ Déduire , rxbxt-
tre et qu'on a avancé. ] De fummâ dcduccre ou fubdu-
<rete , ( dîïco, is, xi, dudum.)c;« dctraherc, ( ho, is, xi,
du m. ) ad. acc. Cic.
Df'coMPTER , voyez De'chanteR.
D£'CONCERTL',m. De'concerte'e, f. part. ^3.Ç^.voyez
DE'cONCERTEa.
DE'CONCERTER , V. ad. proprement. [ Gâter , trou-
bler un concert. ] Conccntum vocum turbare , ( bo, as,
- avi , atum. ) ad.
De'concerter le dit figurcment [ de ce qui trouble (y
renverfe tous les projets qu'on avoit f^t. Turbare. Dif-
turbare. Perturbare , ( o , as , avi , atum. ) ad. acc.
Invertcrc, (to, is, ti, fum ) ad. acc. Cic. * Déconcerter
une armée. Acicm turbare. Liv. * // deconcert.% tous les
dejfcins de fon enncmi.Hodis condlia diflurbavit ou frc-
gito« confregit, ( go, gis, frêgi, fradum , gcrc.) ad.
Cic. * Cette dif^race ne le deconcem point. Hoc cafu
non fuit fradus , nec perturbatus. Hoc cafu i le non
dcfcivit. cic. * Je ne vis jxmnis un homme plus décon-
certé. Numquam vidi honiinem perturbanorem. Cic.
Il repondit fans fe déconcerter. Interritus fibique conltans
rcfpondit. '^ Un vifage qui n'ejt point déconcerté. Vultus
interritus. &uint.
DE'CONFIRE , V. ad. dans le figuré , comme Deconfire
une armée , U défaire è plates coutures ou entièrement^
Exercitum fundere, ( do, is, fudi, fufum. )oh profliga.
re, ( go, gas, avi, atum. ) Exfcindcrc exercitum. ( do,
dis , fcïdi , fcilfum. ) Copias delere , ( deleo , es, evi,
ctum. ) ou profterncre , ( fterno , is , lltavi , ftratum. )
ad. Cic.
[ Ce mot a vieilli dans nôtre Langue , J: ne fe dit point dans le
feni naïuicl. J
DE'CONFIT , m. De'confite f. part. palT. [ Défait. ]
Fufus. Stratus. Profligatus , a , um. Cic.
DE'CONFITURE, f. (.(Déroute générale. ] Cladcs, is , f.
Strages , is , f Cic.
De'conïiture , r«)'fs Banqpiroute.
4;o
D e c
DE'CONFORT , f. m. vieu.x n-.ot [ Décûl!r!tgenu::t ,
air.-it.\-!fiem d'efprit.} Animi ibjcdio eu icfcadio, onis,
f. Cic.
DFCON PORTER , V. ad, [ Defoler, abattre l'cfprit de
quelqu'un , par quelque dif^racc ou quelque mauvaife
ttouvclle. ] Animum debihtare , ( o, as, avi , atum. )
Animum fr.^ngere ou infringere, ( go , gis , frcgi,
fradum. ) ad. Cic.
Se Di'coneokter. Animis concidere , ( concïdo , is ,
concïJi, concâfjin. ) n. Animum abjicere, ( jicio, is,
jcci , jcdum. ) ou deponere , ( pôno , is , pcfui , po-
fitum. ) cic. ^ Cette nouvelle m'a tout déconforté. Hoc
lîuritio animi debilitatus lum, Animum defpondi hoc
nuntio. cic.
DE-CONSEILLER , V. ad. [ Ne pas ctmf.illcr une chvfe,
ta dijfuader. ] Aliquid alicui di/Tuadere , ( dilIuxJto ,
des , lî , fum. ) ad. Cic. A rc alicjua aliquem dehorra-
ri , - tor, aris, atus fum. ) dcp. Aut. ad Hercr)^ Alicui
aadorem elle ne aliquid faciat. Cic. " Il avoit décon-
filté le dép.trt. Profcdionis audor non fucrat.
Cif
DE'COXTENANCE' , m. De'contenance'e , f. part.
palf. [ Sui n'a point de contenance. ] Inconcinnus. lude-
côrus torius corporis habitu. Infulius. Incornpoiitus.
Perturbatus. a , um.
DL'COaTENANCER , V. acl. [ Tiire perdre cdntenancs
à quelqu'un, U rendre tout interdit îr confus , te décon^
ecrur. ] Aliqucm de ftatu mentis convcliere , ( lo ^
lis , vulii , vullum. ) ou dcjxcrc , ( jïcio, jfcis , jëci,
dv:iedum. } ou dimovere , ( movco , es , môvi , mô-
tum.)Ciir.* Il m'a décontenancé par fcs dtfcours.Me fuis
didis proîelavit. Ter. * /' efi tout décontenancé , li n
perdu toute contenance. Non conftat ei color ncquç
vultus. Liv.
DE'CONVENUE , f. f. vieux mot qui fignilie Difgrace i
facheufe dvanture. Calamitas, atis f. liifortunium , ii,
n. Cic.
DL'CORATEUR , f m. [ Qui fait Us décorations pour
Us théâtres.] Chorâgus, i, ir.. Plaut. Scena; inllruC^or,
oris , m.
DECORATION , f f . [ D( théâtre. ] Choragium , ii ,
n. Vlaut. Vitr. Scenz iiiftrudus ou ornatus, ûs m. Sce-
ax: apparatio , onis , f. Cic. Exorr.atio , onis , f. Ap«
paracus , û's , ni.
DECORER, V. ad. [ O^ner , parer. ] Dccoraie. Ornarc,"
( o , as , avi , atum. ) ad. acc. Ctc.
DL'CORUM , f ni. [ Bunféance. ] Décorum , i, neur<'
Ctc.
[ Ce mot Latin eft devenu François , & on dit dans le familiec
gardet le Dccoruo'. , fsncre iiicui Cic. J
DE'COUCHER , V. & n. [ Coucher hors de chez foy. J
Fons cubare, ( o, as, cubui, cubitum ( Foris peruoda-
te, ( o, as, av;, atum. ) il. T<.r. * prendre te ht de quel-
qu'un. Ltrdo depellere. ad. acc.
Se de'coucher , [ muttter fon lit 6~ le donner à mi au*
. tre. ] Lcdum difcubitonum ahcui cedere, ( cedo , dir,
ceffi , celfum. ) ad.
DECOUDRE , V. ac\. [ Défaire ce qui ejl coufu. ] Dif-
fuere. RelTueie , ( fuo , is , lia , sûrum. ) ad. acc.
Suet
On d i t au figuré , Les affaires commencent afe découdre.,
à fe ruiner\\i% dilabuntur. Saluft.
On dit aulli populairement & prorerbialement , Il en.
faut découdre , [ // faut fe battre.] Res ad arma dedu-
ccnda eft. Decettandum cit.
De'cousu , niafçulin. De'cousuc , fem. part. pa/T. dif t"î-
tus. Relfutus, a , um. &uet. Voyez De'coudre. * Des
affaires découfues , ( Des gff.iires ruinées sr en defor-
dre. ) Res accifs eu iudinati , gen. rerum iccli-
H h h iij
430 DEC
natarum c« accifaram , f. pi. Cir.
DE'COULEMENT , f. m. [ Mou-vement d'une chufe li-
quide qui coule. ] Efi-luvium , ii , n. Effluentia , x , f .
Tr.cit. Fluxus , ûs , m.
DE'COULER, V. n. [ Couler lentement ts" goiite àgoitte.']
Fluete. Defluere. DiiBuere, ( o , is , xi , xum. ) Ma-
nare. Din-.anare , ( mâno , nas , navi , atum. ) n- *
Il découle beaucoup d'injluences de la Lune four la nour-
riture des animaux. Multa é Lunâ fluunt , quibus ani-
mantes aluntur. Cic.
DE'COUriER , V. au. [ Vétaeher les chiens qui font at-
tachez, enfemble. ] Canes difpararc , ( pâro , as , avi ,
atum. ) Plaut. ou abjugare , ( jiigo , as , avi , atum. )
l'ar. * Canibus copulam cxiracte. aft.
DE'COUPPE' , m. Decouppee , f. part. paff. Voyez.
De'coupper.
DE'COUPPER, V. aft. [ Di-vifer en plufiettrs mirceaux.^
Sccarc. DiAtcare. Coufccare , ( sêco , as , lecui , (cc-
tuni. ) Concidere. Incidcre , ( cïdo , is , cidi , cifum. )
Cic. Var. In frulla fecate. adi. ace. Var.
Oti BIT aufli , Découpper un h^ibit , y faire pluÇieurs dé-
couppures pour l'ornement. Variis incifuris ornare vef-
teni. act.
DE'COUPPEUR , fubft. mafcul. [ Hui découppe des
étojfes. ] Pcrifus incidcndi artifex , ^e». aitificis ,
ir.aic.
DE'COUPPURE, f. f. [ TailUde faite fur des étoffes, ]
Inc:(io . onis , f. Incisûta , a; , f . Col.
DE'COURAGE" , m. De'courage'e , f. part. paff. [ Slui
et perdu courage.'^ Fraiilus ammo. cic Anmio remiilus,
a , um. Cif.
DL'CCURAGEMENT, f^ m. [ Ab.ittement de courage
Cr de cœur., ] Animi abjeftio ou demillie ou dcbilitatio
ou intra(ftio , ouis , f. Cic.
PrCOU RAGER , V. ad. [ Ofer , faire perdre courage
ou lecour.ige. ] Alicujus animum frangeic ou intriage-
re,( go , gis , frfgi , fradjm. ) Cic Aliquera infnn-
gere. Utj.
Se Dt'couRAGER. Aniraum abjicere. Anirao c« animis
cadere on concidere. n. Cic. df. Animum dcmittcre
ou depor.ere. Cic Dcfpondere, ( deo , es , fpondi, fpon-
fum. ) 11; Dcfpoiidere animo ou aniniis. Ter. liaut.
Animo frangi , ( eor , geris , fraclus fum ) part. Cic .
.Defaiiitari , contrahique animo pail. Cic.
DE'COUR5 , f. m. [ Diminution de la lumière de la
Lune. 1 Coaime la Lune eft en decours. Luna dectcfcit.
■ Var.
DF.'COUSU , iioyez, De'coudRI.
■DE'COUSURE , i'. f. [-L'endroit déceufu de quelque étof-
fe. ] Dirjundio. diflblntio , onis , f.
(DE'COU.VERT , m. De-couverte . f. aJ]. [ iàs:'' "''^fi
foint cou-vert. ] Apertus , a , um. Patens , emis omn.
gen. Cic. * Le Ciel découvert de tous les cotez CLclum
ex omni parte pateas Se apertura. Cic '^ Une ailée de-
cou-utrte. Suhdiilis ambulatio, f. Flin. Hypa-rhra,.am-
bulatio , gen. hyparthia: ambulationis , t. Vitr. * Des
lieux découverts. Aperta hypa;thraque ioca , otum , n.
^\.Vitr.
A Dh'couvert. In aperto. In propatûlo. Cic.
Découvert. [ :'')on: on a cflé la ccnerture. ] Dcte<?ais.
Rctcûus j a , am. Tcdo nudatus , a , uni. Virg.
Liv.
Di'couvERT au figuré , [ Décelé , manifefté. ] Deteftus.
Manifeftus. rarefaftus. InJicatus, 2, um. Cic. '' L'aJ- ■
faire efl découverte. Res palam eit ïlauT. \
De'couvert , [ Trouvé. ] Inventas. Compcrtus.. Reper-
tus, a, um. Cic. * Des I/les r.cuvcllcment déco.* stries.
Infida; non ita pndem îompertaf. Plin.
DÉCOyVEFsTjE., f. icm. [ Xtîm f^rr luc-uelle ca Jécou-
DEC
ire. ] comme envoyer à la découverte des ennemis,
Mittere qui explorent conClia hoftium. df. * Envoyer
à la découverte d'un pays. Pra:mittere aliquos ad explo-
randam regionem.
Ceux qui vont à la découverte. Speculatorcs. Explorato-
rcs , orum , m. pi. df.
DÉCOUVERTE , [ L'action de trouver quelque cbefe de nou-
veau dans les Arts fT dans Us Sciences. ] Inventio ,
onis , f. Cic. Invcntum , i , 11. ^ Faire de nouvelles
découvertes dans les Arts tr dans les Sciences. Novls in-
ventis Artes ou Scientias locuplêtare ou augere ou il-
luftrarc.
DÉCOUVERTE , ( qu'on fait des pcrfonncs qui trament quel-
que mauvais dejfein. ) Deprehcnfio , onis , f. Cic.
DÉCOUVERTE, [ qu'on fait «Vf ffco/2'j f«.//e£j.]Patefa£Ho,.
Declaratio , oms , t. Cic.
DÉCOUVRIR , V. act. [Ojhr la couverture qui couvre
quelque chofe. ] Detcgere. Retegere , ( tcgo , gis, xi , ,
dum. ) aét. ace. Flaut. Var.
DEcouvR.fR , [ Ojhr les toits qui couvrent les maifons. J^
Detei^ere. act. ace, Tetto nudare. art. ace.
Le vent a découvert toute ma maijon de campagne , isf
en a enlevé toutes les tuiles, elle efl percée a jour de
tous les côt.'z. Ventus dctexit viUam, & omnes de tedo
tcgiilas dcturbavit , illullriorcm Jr'ecit , fenelhafque
indidit. rlaur.
Se DÉCOUVRIR, ICficr.fon chp^peatt pour faliier quelqu'un.'})
Apcrire o.i deregcre caput. + Se découvrir L'efiomac ott
le corps. Denclati à p.-Clore. palî. Nudare corpus. Cic.
* Je me fuis découvert tiop tôt , fat quitté mes habits.
Jufto citiùs amiftum rcj.'ci de corpore. Cic. ■* Décou-
vrir les os , les décharntr , pour viir s'ils ne font point
cariez. O/ia exuere. Virg.
DÉCOUVRIR , [ Manifefter ce qui eft ca hé ,Je faire voir , ,
le mettre en évidence. ] Nudare. Dcclararc. Indicare ,
( ce , as , avi , atum. ) Apenre , ( aperio , apens >
perui , apertum. ) Patcfacete , ( facio , f'aeis , t.ci .
fadiim. ) Enuutiare , ( o , as, avi, atum. ) Cic. l'ac.-tJ
palim. l'Uut. Detegere. aCt. ace. * Deccuvrir ui.e con-
juration. Indicare conjurationcm. Cic. ou de conjura-
tione. Salt'ft. * Découvrir , donner a connoi'.re j<s def-
fins À quelqu'un. Perfpicua lua conlilia ahcui iaccte,
Cic. In conlcientiam fuoruui coulîliurura ailun.ere aii-
quem. Tac "^ Le tems (Sr la vérité découvriront l'erreur.
Tempus & veritas crrorem dikutiet. Cic. * Découvrir
un crime qui a été caché. E.ttrahere fcclus aliquod in .
luccm ex occultis tciiebns. Li%'. * Son crime eft iteciu-
virt. Nudatum eil iilms Icclus. Liv. Jam Icc.us palàm
cit. EfFcrtur r'oras pcccatura. Plaut. Ter. * J'ai fait
ccu^r.M' la fcuris , je me fuis découvert par mon babil.
Egomct mco indicio n.iicr quafi forcx péril. Térent. .
*fl me dit qu'il avoit découvert une .ramjon qui .ïvoit
été cachée , parce pi-.e cc::.v qui la pouvoitnt Recouvrir
n'avoient cfé le f.iire. DiXit ad fe indicia manuclta-
rum inûdiarum CiTe dciara , quod il qui ca pateiaccre
poifent , proptcr metum reticuiflent. Cic
DÉCOUVRIR , [ Voir , apperccvair. ] Yidere , ( video , ,
es , vidi , vifum. ) Dcprehcndevc, ( prehendo , dis, di,
fum. ) Sentire , ( lenno , is , ii , lum. j ad. ace. Cic.
Ter. * Je n'ai pu découvrir le defi'ein des eîtnemis. Hof-
tiimi conlilia cognofcere non potui. Hirt. * Si je puis
découvrir aujourd'hui que tu médites quelque jouruerie
pour empêcher que ce marin-^e ne Je ftyje. Si fcnlero te
koJic quicquam fallacia: in his nupnis conari , quo-
iBir.ùs fiant. Ter.* Découvrir un hor>:me de loin. Ho-
miucni videre procul. Cic. * L.t vue .découvre le fait.
•Res apparct. Ter. Res ipia indicat. Ter. *■ Les fotdats.
qui étaient en embufcade f découvrirent trop tôt. Mili-
tes in infidiis coUùcati le cclams apciucrunt ou oiksk-
4auut^.
DE C
Se DÉcoOvRrR fe dit figarémcp.t en chofcs morales . Dé-
couvrir fin cœur à quelqu'un , fi itéccu'vrir à lui. Se
alicui indicare. Cic. Nudaie fc. Ter. Aiiimum alicui
nudare.) Cic. Se alicui parefacere on oftendcio. Ani-
mum ortcndere. Cic. Ter. Aperire alicui auimuni. Sj
alicui aperire. Ter.
Découvrir lignifie encore , Trouver quelque chofs de
ncuvenu , ( en faire lii découverte. ) AUquid adinve-
nire , venio , vënis , vëni , ventum. ) Invcnirc & ve-
lut è tenebris eruere. att. ace. Cic.
DÉCRASSER , V. ad. [ Ofter U craffc du corps. ] Pxdo-
rem , ou fqualorem à corpore dccutere ou exciitere ,
( cutio , cutis , culll , cullum. } Sordes corporis eluc-
re , ( eluo , is , clui , elûtum J Pidorcm exucre , (cxuo, .
exuis , e^cui , exûtum. ) Plin. Tncit. Spurcitias corpo-
ris detergcre , ( tergo , gis , (i , fum. ) aOc. Colum.
On dit au figuré DécraJJer quelqu'un , ( Lut ôtcr la cruf-
fi de la Prevince £?" du Collège , le polir ty cultiver fen
t/JiWf. -) Detergcre fqualorem alicu]us. Detergcre mo-
res aiicujus. * ( Sittir.tilieaa </;f Detergere fqualorem
rudrs feculi. ) '^ Il efi fort décrajfé depuis qu'il eji avec
vous. Ex quo apjd te cil , mores fuos rudes & agreftcs
polivic ou e;i:polivit ou cxuit. Excuflit rufticitatera ,
ex quo apud te eft
DÉCRÉDITÉ , m. DÉcrÉditÉe , f. part. paff. Foyfz
DÉcrÉditer. Imminutus cxiftimatioue ou gratii,
a , um.
DÉCRÉDITEMENT , f m. Gratia; ou aufioritatis mi-
mitio ou imminutio , onis , f.
DÉCRÉDITER quelqu'un , V. ait. [ Lui f tire perdre le
crédit y /» réputation. ] Fidem , gratiam , auctorira-
tem alicui detraiicre , ( traho , his , xi , dlum. ) aci.
tu abrogare , ( rôgo, as, avi , atum.) * Imminuerc
aiicujus auftontatem & fidem. Cic. Les bienfaits que
j'ai recetts de vous décréditent les louantes que je vous
donne. Laudes quas tibi tribuo , benciicirs tuis iii me
collatis imminuuntur.
.'Se de'crî'diter , [ Perdre fin crédit. ] Exiflimatioiiem
««fidem perdere o;i amittcre , ( perdo", is , perdïdi ,
perdîtum : amitto , is , amifi , amillum. ) acl. Cic.
Ji eft fort dé crédité , ou // eJi décrédité dans les efprits.
Parva eft illi fides apud omues. AfFeila eft illi fides
apud omncs. Tacit.
•DÉCRÉPIT, m. De'cre'pite, f. ad].[Si»i eft fort vieux,
qui s'en va mourir , qui n'a plus qu'un foujfe. Scnio
confeclus , a , um. * Decrepïtus , a , um. Cic.
[ Le Verbe Uec,ef.t,e , vtut dire Elire i Ion dernier fjurHe. Ce-
la fe dit d'une Bougie , C|Ui en monunr f.ut un j- eut bruit , &
pour cette raifon on ai pelle let> Vieillards Deciipii.s, pour
dire cju'ils n'ont plus qu'un lourtie ou tju'u.T p. jnt de vie. On
appclloit aulli les Vieillards Ic.xagenaires qui n'avoicnt plus
droit i e lulîrage , DepMU'H , parce qu'a cet à^e on ne les lail-
foit plus paliet fur les ponts par «u lesTiib.is alloient donner
leur voi.x. J
^^e décrépit, ou L'extrême vieilUJfe. JEzas dccrcpita.
Summa ïtas , f. Cic.
DÉCRÉPITER , V. aft. On dit proverbialement &
balTement , Faire décrépiter quelqu'un , ( le faire en-
rager. ) Urerc ou excruciare aliquein. aft. Ter.
DÉCRÉPITUDE , f f. [ ^ge décrépit , ou riettlefe dé-
crépite. ] JEtzs fumma ou dccrcpita , genit. œtatis
fummx ou decrepitx , f.
[ Mot de peu d'ulage dans nôtre L-ingue ]
DÉCRET, f. m. [ Arreft , réfilution. J Dccretum , i ,
n. Cic.
Lesfaints Décrets . les Canons des Conciles. Saiidliflîma
jura , genit. jurium fanftiffimorum , n. pi.
De'cret de prife de corps , [ Ordonn.tnce du Juge pour ar-
refter quelqu'un (S' le mettre en prifon.] Coraprehenfio
honiinis décréta , gen, comprehenfionis dccretx , f.
DEC 4;j
DECRETALES , f. f. pi. [ Refirits des Papes <j«r jugent
quelque qui.ftion de Droit Eccléjï.zjïique. ] Décréta
PontiScum , n. pi. Decrctalia , rum , ii. pi. Decreta-
Ics epiftoia; , f. pi.
, Les Dccteta;cs lOBijulent le fécond volume du Droit Cano» J
DECRETER , V. ail. [ F.xire un décret , une or.'onnar.ce.'^
Decretuin faccre , ;( facio , is , fêci , fadum. ) Al'i-
quid dccerneie , ( no , is , crêvi , crctum. ) ail. Cic.
[ C. verbe en te Icns eft d'un rare vid'^e ; n-.ais il le du pour
décréter une prife de corps contre quelqu'un , Ordonner
qu'il fera pris y appréhendé au corps [ dans le ftile d;i
B.irreau.] Comprehendendum aliquem deceraere.* On
dira un a.ijotirncment perfinnel contre les accu fez.. Vo-
cati qui arguebantur. Tacit.
Di'cRETERifi biens d'une pcrfonne , [les mettre en dé-
cret. ] Subiicerc pra;coais voci boiia aJicujus. Cic.
Oi^CRI , l'oyez. Dt:cRy.
DÉCRIÉ , m. De'crie'e , f. adjcit. au figuré. [ Perdit
de réputation. ] Infâmis & hoc infime , adjeil. Gui
nota turpitudinis inufta eft. Cui dcdecas h.xret infa-
mix. Exiftimationc damnatus , a , uni. Famolus , a ,
um. C:c.
Des hommes entièrement décriez, pour leurs vices. Om-
nium fcclerum fiagitiorumoue maculis noti/fimi .
Cic.
De'crie' , [ Dont l'ufage eft déjendu , qui n'eft plus en
ufage.] Vctïtus , a, um. Ufu vetitus. Horat. Prohibi-
tus , a , um. Cic.
DÉCRIER , V. ait. [ Défendre par un cry public fuf.ig»-
de cirmines ci.ofes.^ Aiicujus rei ufum intcrdiccrc, { dî-
co , is , dixi>» dictum. ) Suet. oh iiiliiberc ou prohibe-
rc , ( bco , es , bui , bïtum. ) ou damiiare , ( o , as >
avi , atum. ) ait. Cic.
De'crier lignifie figurément , Ofter l'honneur (s" la répii-
tjjf/D» 4 ^«t/^«'«». Aliquem dilfamate ou infamare ,
( o , as , avi , atum. ) Aiicujus famam la;derc , ( Ixdo,
is , la;fi , la:fum. giutnt. Piin-Jun. alicui notaminfa-
mia; inurere , ( Sro , is , ulfi , uftum. ) Iiifamiam ali-
cui iufcrre , ( mf^ro, infers , intùli , ill.itum.) ail.Cic.
Macula; & dcdccôri elfe alicui. Auth. ad Hère». Fama:
aiicujus noctre , ( nocco , es , cui , citum. ) n. ou de-
traiicre. Lftre décrié. Malè audire , ( audio , is , ivi ,
itum. ) n. lufamiâ flagrare ou laborare , ( o , as , vi ,
atum. ) n. Cic. * Fous êtes décrié de tout le monde.
Malè diclatur tibi vulgô in fermonibus. Plaur.
Un homme décrié pour fis vices. Vitiis atque omni de-
decore infamis , ou famofus. Cic.
Vadverftté décrie les gens de bien. Res adverfa; bonos
detrectant. Salluft.
Sa conduite eft tout-à-fait décriée. Ejus a^endi ratio in
intamiam vocata eft. Afiond-ped. ou damnatur.
Il s' etoit décrié fous Néron. Famam Lxitrat fub Ncrone.
Plin-Jun.
DÉCRIRE ,V. ail. [ Mettre au net une gro^e , une copie."]
Defcribcre. Tranfctibere , ( bo , Lis , fcripfi, fcriptum.J
ail. ace. Cic.
Dii'cRiRE ûgnifie auHî Figurer, réprefenter par le pin-
ceau , p.ir la plume C le difiours une ckofi avec toutes
fi) ci/conftances , on quelque perfidne. Defcribere. Pin-
gère , ( pin^o , gis , pinxi , piilum. ) Rcpra-fentarc ,
( o , as , avi , axum. ) Exprimerc , ( mo , is >exprcili ,
cxprclfum. ) Cic. * Décrire le génie d'une perfunne
pir certaines marques. Naturam aiicujus ccrtis figuis
defcribere. Cic.
Décrire en vers une bataille. Pugnam verfibus exprimerC
ou fcribere. Cic.
DE'CROCHER ,V. ail. [ Détacher quelque chofe d'un cro-
chet. ] Uncîno aliquid expedirc , ' io , is , ivi , itum.)
ou eximete , [ cïïmo , is , excmij exemtum. ) ail.
4r-
D E C
DL'CROIRE , V. aft. [ Ne pas croire. ] Ncgare , ( go ,
as , avi , atum. ) a£t. ace.
l L'uiage de ce Veihe cil f :irt borné ; il ne ^e dit que pat anti-
ihefe , pour expiimer l'inceiiitude de l'opinion ,Je ru U o-cy ,
7 ) je la dé(ritj .
DECROISSANCE , fubft. fem. cr De'cRoisskment ,
(". m. [ Diminution. ] Deciefcentia , x , { l'icr. Decrc-
rnsntUTi , i , n. Aul-Gd. Diminutio. Immiuutio ,
«ois , f. Cic.
DE'CROISTE.E ou de'croÎtre , V. n. l Diminuer de
hauteur c de quantité. ] Decrefcere , ( creico , is ,
crevi , [ma fupn. ) n Minui. Imminm , ( nuor , ens,
mintiuis fum. ) palT.
Les jours décroijfem. Dies decrefcunt. Flin. * Les ri-vie-
res décroifjent , diminuent. Decrefcunt flumina. Horut.
BE'CROTTER , V. au. [ Ofter U crotte des fouliers (sr
des habits, Sic.'] Detcrgere , (geo , ges , fi , fum.) Pur-
gare crebro fncatu. Purgare pcnicillo ou aiperioribus
îctis. aft. ace. Ses hiibits. Vellem confpcrfam luto : Si;
fouliers. Soleas. * Decutere lutum , à , eivec l'ahlutif ,
( cutio , cutis , cuill , cullum. ) s.(X.
DE'CROTOIRE , f. f. [ letite broffe a décrotter les ha-
bits iT" les fouliers. ] Pcnicùlus fetis afper , ge?tit. peni-
culi fetis afpcri , m.
DE'CRY , f. m. [ Défenft fa,ite à fon de trompe ou par lc<
crieurs , de l'ufnge de certaines chofes. ] Interdidlum
piohibitoiium , i , n. Vlp. AIicu)us rei inhibitio fac-
ta per prxconem , gen. inhibitionis faftï , f.
De'cry , [ Mxievaije réputation. ] Mala fama , a; , f
Ter. Infamia , i , f . Cic. Faira; , ou e.\irtimacioms
imminutio , onis . f.
(Mot (]ui ne (s dit point eu ce feos dans notre Langue. )
Di'cRY iè dit auin De la diiriinuticn de la i;aleur des
chofes par l'ufage , ^ parce qu'on n'en fait plus de cas. ]
Pretii imminutio , onis , f. Alicujus rei ufus vetitus ,
genit. usils vetiti , m.
DE'CURIE , f. m. [ Dix perfonnes rangées fous un Chef.]
Decuria , a; , f . Cic
[Les Soldats Romains eiuicnt rangfzpar décuiies. ]
Ajfemkier ou difiribmer le peuple p.ir décuries , ou les c.i-
■valiers. Decuriare , ( o , as , avi , atum. ) lâ. ace.
Cic. Liv.
Dizijlon par décuries. Decuriatio , onis f. Liv.
DE'CURION j f m. IChef d'une décurie ,.q:ii comman-
de a dix hommes. Decurio , onis , m. Cic.
[ Ondunr.oit auflî ce nom a certains Ma^iftrnts des Villes Mu
nicipalcs de l'Einpiie Romain , Dccuin.>.ei , num ,- mafc. pliir
oc.)
DE'DAIGNER , V. aft. [ Ne tenir compte d'urte perfonne
OQ d'une chef- , la mépnfer. ] Dcdignari , ( or ,.aris .
atus fum. ) dep. ace. Faftidue , ( ndio , tïdis , ivi ,
itura. ) aft. ace. Hor. Liv. Avcrfari , ( or , aris , atus
fum. ) dep. ace. Liv. * Dédaigner les prières de quel-
qu'un. Averfari preces alicujus. Fa.tidire alicujus pro-
cès. Liv. l'iaut. * Il dédaigne de lire ces fortes d'ou-
vrages. Hoc jocorum genus Icgerc Taftldit. l'hid. » /.
me dîàaigne. Faftidit nx". ?laut. Mihi facit fadiJium.
Fetr. * // méprife toutes les vi^znàcs horfinis le paon.
Faftidit omnia pra:tcr pavonem. Hor.
DE'DAlGNEUX.ni. de'daionf.usï, f. adj. Iméprifar.t.]
l'artidiofus, a , um. laftofus , a , um. ( t? ncai pa,
paftuofus. ) Ci^. Ovid. * Paroiffez. dédstiçnMtx , ccm-
n.e ne vous en fouciant pas. fac te faftidii plénum ,
cn'.afi non lubcar. Pl.iut.
DE'DAIGNEUSEMENT , adv. [ Avec dédain.] Falti-
diosè. Superbe, adv. Cic.
DE'DAIN , f. m. [ Mépris , plein de fi.rté. ] FaRiJium ,
ii , a. Cicer^ * tarler a-aec dédt-.in. Failidiosé dice-
re. cic.
j£i.w du déJaiiif Koyes^. DE'-D.\ic,\liR,
D E D
DE'DALE , f. m. [ C'efl le fynonymt de Lxbyrinti , i
caufe que Dédale en fut l'inventeur.] Da;ladus , ii , m.
Da-dala teda orum , n. pi. Lucr.
[ On ic fcrt de ce mot pour eSjjrimer une perfonne fort ingé-
nieufe. D.cdalus. C'cll ainli que Trimalchion dans Perrone ap--
pclle Dédale un excellent Cuiliniet , qui avoit fait des oifeaux
avec de la chair de poic. J
DEDANS, cette P.irticule eft ordinairement un Advcr'^e en nôtrs
Langue , & une Prépofiiion , aulïi bien que fcrri . Dtjfmi &c
DtJ]u! ; en Latin , la , Imra , Iiiiio , ImUs, on dit I.iUs , ou
l'jirk en li^nificstion de repos , 8c I/itrk en figiiihcation de
«lOuvement. Jmùi même le trouve pour Utio aans Celf,
Le danger eft audedans. Inttis ell: pcrieulum. ■*■ Ce qui
eft au dedans du corps. Qax funt intiis in corpore.* Je
vous cer.ncis dedans & dehors , Je vous connois parfai-
tement. Te intiis & in cute novi. * Cichea. votre
douleur au dedans. Abde introrsùs dolorcm. Sen. *'
Quand il fi -.i foni delk dedans. Ubi ille cxicrit intiis,
l laut. * E'.iies lenir qutlju'un dil dedans. Evoca
aliquem incùs. il.^ut.
Le dedans , fubfE mafc. [ tintérieiir. ] comme Le de-
dans de la Cr,:;. de Bretagne. ]hnl}Li\i\iX pars inte-
rior. Cif
si nous avons hirn foin de régler le dehors ou l'extérieur ^
nous ne néjigirons point le dedans ou l'intérieur. Si ea.
quK funt in lucc & in oculis liominum , apte conipo-
iicre& eonciiinare curi nobis eft , eur quœ funt intùs
in animo negiigemus î '*■ L'homme de bien a plus foin-
du dedans que au dehors. Vir bonus animum accura»
nùs e.ïcolit , quàm corpus.
Par dedans , £9' par dehors. Intrinfccùs , & cxteriuSw
cxtrinfecùs Se intra. Colum.
On dit au Manège qu'û» a mis dedans , pour dirè"-
(\\i'on a enlevé la bague avec la lance. Aniiulus abla-
tus eft. ^
On dit aulTi figurément ; // donne dedans tout ce qu'or»
lui propofe. Cuilibet fententia; acecdit. T.ïcit.
DL'DICÂCE , f f. [ Ccnfécration d'une Eglife , d'un
Temple. ] JEdis fjcia' dedicatio ou confecratio ou inai>
gi^rjtio , onis , f.
La Dt'biCACE , [ Jour anr.iverfaire de la Dédicace, qu'o»
célèbre toutes les années. ] jEdis coi.feciaCX' anuivcrCa-
rius dies , ginit. diei annivcrfarii , m.
D'edicace , [Lpiftre préliminaire li'un livre , adrcjfée à
celui auquel on le dédie.] Dedicatio.. Confecratio. Nuii-
cupatio , onis , f. Plin.
DL'DICATOIRE , adj. qui ne fc dit qu'en cette phrafe, ■
Epiftre déutcatcire , [ Cille qui contiint la déiticaced'u'^
■ ouvrage, ] Nuncupatoria , x , {. ( on fous-en:cni epil--
tcla. côff
DL'OiER , V. au. Iconfacrerune Eglife. ] iEdemfacram
d.care ou dedicare, ( dïco , a-s , avi , atum. J ou fa-
crare oi/ confecrare ou inaugurare, (o , as , avi , atu.m.)
nCl. cic. Liv. * Ceux de Sm.rne dédièrent un Tem['le
à Homère. Smyrna-i dclubran! Komêro- dcdieaverunt
ou confecrarunt. Cic.
Dl'dier un livre à quelqu'un , [Lui offrir pour lui faire.
ho/:neur. JDcdicarc ou nuncupaïc libium alicui. Flm.
Librum ad aliquem fcribcre. aft.
le vous eé.iie mon livre pour retdre honni ur à vôtre,
mérite. Librum iiicuni honori dîdïco .& nwrritis tuis.
Fhéi'i.
On dit aulTi , Il s'efi dédié entièrement à l'étude des'
belles lettns. Se addiïit & con.lcravit ftudiis litte--
r.rnim.
DE'Di:\E,.V. ad. [ Ne fe p.is tenir-à la parole qu'en tt
dcr.uée pour nous a'une chcfe. ] Alicuju.'; diLlura ou pac-
tuiii rcpudiare., ( a , as , avi , .atum. ) au. Qu.ï alitCD
n.ftro nomine proniifit , prxflare noile. Dùlo aut
p.oniilîis alicujus ilaie iiolk.
D E D
SB dÉdiRî , l^e pas tenir fa parole , ni fa premeffe. ]
Noa ftarc convcntis. Non (tare in fîJe. Fideni inutatc.
Se dédire de fon marché , [ Ne Le vouloir plus tenir. ]
Ab emtionc abire. CiV. Ludificari locationem , ( or,
aris , atus (um. ) dep. Li-v.
Se DEDiRE [ lorfqu'on a ait une chcfe fanjje , tr qu'on
seft trompé. ] QuoJ diûum eft revocare , ( vôco ,
as , avi , atum. ) ad. Fateri le cflc mentitum , on ic
errailc.
Se dÉdire , [ Sire le contraire de ce qu'en a dit. ] Re-
cantare , ( co, as , avi , atum. ) aiil:. ace. Hor.
iPaLnr.iijiK cauere (e trouve é^nt en Gicc das Ciceron Saint
Auguftin s'en e(l iervi . ecivant i Sa:nt Hieiolice , comme
d'un proverbe v.fne de fon temps. ]
.Apris rtitlre dédit des injures que j'avois dites. Rccanra-
tis opprobviis. Hsr. ^ Je ne me dédis jamais de ce que
j'ai dit. Qiiod femel dixi , haud deir.ûto. P/.»;.'-. ^
On dit abfoluir.ciit , // n'y a plus Heu de s'en dédire ,
de rtcuier , [ q:-i.'.nd on cfi une fois engagé dans quel-
que ajfaire éjii'Cufe , d'ci; en ne peut f retirer fins dis-
hcn-neur. ] Non cit quod detreftes eu defugias pericu-
luin. Cdf.
Se dÉdire de fes .inciinncs maximes , [ Ne les plus tenir ,
ni faivrs. ] Dcmiicarc mores , ( rauto, as, avi , atum.)
Tlaiit. A pnftinâ confuetudine defcifccre , ( dclcifjo ,
is , d.:rcîvi dêfcîuim. ) n. Priirinam copfuetudincm
rcpudiare ou reprobare , ( o , as, avi , atum.) ad. Cic.
DÉDIT , f. -m. [ Peine fiifulée dans un marché ou dans
tin contraéi , contre celui qui ne totidri pas l'exécuter.]
Pœna lata , ce , f .
Au dédit de deux cens écf.s. c'eft^à-dire que Ctlui qui ne
•voudra point acquiefcer à t^nj'-.gcmenr p.iycra deux cens
écus. Qiii non ftab't judicato , folvct nummosduccn-
tos , OH numerabit priiéntcs denarios ducentos. Vetr.
DÉDOMMAGtMENT , ( on prononce dédomagcmaM. ;
fubll. malc. \_KéTxraxien du dctnm^.ge qu'on a foiiffert
ou q:i'o>i a caufe. ] Daniiu rcparatio ou compenlàtio ,
oi>is , f.
DÉDOMMAGÉ , m. Dl'dcmmacl'e , fcm. part. paiT.
Voyez. D e'd G M M A G E R .
DÉDOMM,\GER , V. ad. [ Réparer le dommage eu
quelque perte. ] Damnum alicui illitum (àrcirs ou re-
fiircire , { farcio , cis , farli , fartum. } Colum. Cic.
eu repcndere , ( do , dis , di, fuin.) O'-jiJ. ou compen-
farc , ( o , as , avi , atum. ) ad. Cic. * il m'offrit de
me dédomm.tger de la perte de mon Livre. Jaduri- libri
penfioiicm inihi obtùlit. Pilr. * il ft mit tu devoir
de fe dédommager d'une plaifante manicre. Mcrccdem
jadura; fie f;ftivè aggrefflis eft. Fetr. * Se dédomma-
ger de quelque perte qu'on a faite. Acccptum dctrimen-
tum farcite. C&f.
DÉDORcR , V. ad. [ Ofter la dorure de dejfus quelque
chofe ] Aurum alicui rci iUïtum detcrgcre , ou tadcrc
OH auferre. ad.
DÉDOUBLER un hahit. V. ad. [ Of.er la doublure d'un
habit. ] Allutum interiùs vcfti pannum dillucre , ( iuo,
is , fui , iiîtum. ) ad.
DÉDUCTION , f. i". [ N.vration particularifée d'unf.iit.]
Narratio , cxpodtio , onis , f. Cic. * ta fimple déduc-
tion du fait ftra contioitre la vérité S^mplcx rci prout
gefta ert expofitio , vcritatem declarabiu. Cic.
De'ductk n , [ Scuftraclion. ] Deccllio. Dcdudio, onis,
f. Cic.S-.n. * Toute déduction faite. Dcdudis omni-
bus. Taire une déduciion d'une fmvTr.e. DccclHoi'.em de
fumni.î faeere. r;V.
DÉDUIRE , V. ad. [ Raconter quelque fait p.trticulier ou
u>i' hifloin far le niciu.] Enanare, ( o, as, avi , atum.)
Eicponcrc , ( pôno , is , pofui , pofimni.^ ad. ace Cic.
■^'il dé.i:,iftt fes raifons fort M long. Raùoncs fuas fu-
1 , . . ° ^ f 43}
fiùs expofuit. Cic. ^ Déduire les moyens d'une cxufe ou
d'un procès. Omnia caufx' argumenta , fitmamema-
que enumcrarc & cotr.pledi. hud.
De'eduire fignifie aufli Soufiraire, diminuer ,retrtincher
d'une fomme. De fumma aliquid deducere, ( dûco , is,
xi , dum. ) ou dctrahcre , ( tiaho , his , xi , dum.J
ad. Liv, Cic.
DÉDUIT , ni. De'duite f. [ Raconté. ] Expofitus , a ,
um. Cic.
De'duit fubft. mafc. [ Divertiffemcnt. ] Obiedatio ,
onis , f.
[ Mot vieux & hors d'u'age. ]
DEESSE , l'ubit. f.. [ Une Divinité du fexe féniir.in. ]
Dca ou Diva , s , f. ( qui fais au dattf piuri.r dca-
biis. J cic.
DEFAILLANCE , f. f. [ Pâmoifo/i , évanoitijfmcnt. ]
Di-feetio , onis , f.Suet. Anima: <iefedio. CUf Dcfcc-
tus animi ygenit. û% , m. Plin.
De'f AI ELANCE , [ Manquement de force. ] Lan^uor vi-
riuBi , gen. languoris virmm , m. Ovid. Debijitatio,
onis , i. Cic.
Il faut toujours fermer la veine av-^-nt que le m-iiade tom-
be en déjiiiitance. Semper antè firiis facieadus , quàin
anima dclciat. Celf. * Tomber en défailUnce , sé~^a-
noiiir. Lir.qui ar.imo , ( linquor. j pail". ^tint.
DEFAILLANT, m. De'faillante , f ad). [ Qui fait
uefaut enjuftice. ] Deieitor caulk , m. * ù^fut dej.'.il-
tant. Citatus non rcfpondit. Lie.
DEFAILLIR , V. ncut. [ Manquer de force. ] Defiei viri-
bus , ( hcior , cens , ledus funi. ) palF. t- je défaus.
Drhcior vuibus. Me vires dcficiunt. Cic.
De'e AiLLix , [ S'evanciiir , tcmbcr enpÀMoifon. ] Linqui
^nimo. »lii!nt-Curt.'t II défaillit enire fes bras. In il-
lius compic.xu , rcliquit cuni aninius. Cif.
Se DÉf ASCHLR , V. ad. [ S'appaifer.} Itam ponete ou
remitiierc. ad.
Il ejl fâché , ii aura la peine de fe déficher. Iratus eft ,
iram rcmirtct , il velit. Cic.
[ Ce Vcibcnelt £U.res en ulàge , que dans cette csprefllon fam:-
licre. )
DE' FAIRE , V. ad. [ Détruire ce qui eft fait.] Everterc ,
( to , tis , veiti , vcrfum. ) Deihueie , ( (Iruo , is , xi ,
dum. ) Di:r.crc , ( ruo , is, rui , tùtum.) ad. ace. De-
molui , ( niolior , iris , îtus funi. ) dtp, ace. Cic. ■*•
Murum , une muraille. ./Edificium , un édifice , &c.
De'e aire un nœud , [ le délier.'] Nodum folvcrc, ( iblvo ,
is , folvi , folûruni.) ou relaxarc , ( xo , as , avi.atum )
ad. llor.^t. * Divellere , nodum. Virg. Ovid.
Défaire untiffu , nn paquet de lettres , l'ouvrir. Textiim
diilolvcre. Hor. Fafcicùlum epilîolariim iblycre c;< re-
lignarc. Cic. Un p.%quet de hardes. Sarcinas fxpedirc
ou depromere.
De'îaire , [ Détruire quelque chofe. ] Infedum rcddcre
ou facerc aliquid. Plin.
Un père trop indulgent défait ce qu'un m/r;trs afait. Pater '
nimis indiilgens , quidqmd dodor atlrir.xit, relaxât,
cic. ■*■ n.î^s les grandes aflcmblées oit chacun dit on '
avis , l'un fe plaît à défaire l'avis à' un nuire. In ani-
plilliniis comiriis , ubi quilque fcnrentiam fuam ûicir,
alcerum aitcrius juvat ccnlilia conrnngtre. Cic.
Dn'f AIR?. y« chambre , [ L:i déranger. ] Cubiculi ordi-
nem inveitcre. Cic.
Defiure ce qui eft fait. Infedum. faeere. Vlin.
Defi-.rc fon lit à force de fe reiniar, Toi^m vexare frc--
qiicnti tradatione. Fetr.
DE'?Ai-n.E un homme , [ Le faire mourir. ] De njcdio tôl-
ière aliquem , ( tollo , toilis , luftùli , lublâtum. ) Ci',,
Aliquem extrcmo fupplicio afficere , ( aâjcio , is , at^
fêci , affedum, ) ad. Cic,
i I i j
454
D E F
Se défaire foi-méme. Confulere de fe graviuj , ( consu-
lo , is , lului , fultuni. ) n. Sibi violentas manus alFer-
re , ( aftcro , aifeis , atcùli , allitum. ) Martem (ibi
confcifcerc , ( coni'cifco , is , confcivi , confcîtum. )
Cic. Imponcre £1>1 finem vit*. Tacit. * Il fi défit de
foy p.ir ii foifon. Venéno fe fufliiHt. Cic.
De'ïaire une armée. Fundere ac delere copias. Exerci-
tura profligire. Holles profterncre ou occidere. Cic.
Liv. opprimeie Cïeïcitum.
Le 'viiioriei.'x portant au l/cut d' un j nvelot la tète du P.oi,
défaifoit les ennemis fur lu terreur de fa mort. Caput
abfcillum rplcùlo vicl:oi: gcrcns.terrore ca'fi régis holles
fundebat. Cic. * // ei:t été défr.it , Ji l'on fe fût hâté.
Opprimi potuit , (I ctlcricas adhibita eflct. Cic.
Se de'ïaire d'un homme , [ le rcn'-joyer.] Aliqucra amo-
vere. Ttr. Ab!e2,arc. Plant. A fe removere ou dimitce-
re. aft. Cic. AU()uem abfolvere. Ter.
Se défaire de qiielqi:'uri qui nous efi'incommode , s'en dé-
harrajfer. Se ab aliquo molello expedire ou extricare.
cic. * Se défaire d'une fem?ne de m.iwjaife vif. Se
avelleie à meretrice , ou aveili , { pajjîf. ) Ter.
Se de'e aire , ISlùtter , laijfcr là. } Mittere. Ponerc.
Dt-poiiere. Exuere. aft. ace. Se ab re aliqnâ removere
ou abd'.icere eu expedire. Cic. &:c. * Se dé^ aire des em-
barras du fiécle. A feculi incommodis ou multiplicibus
negotiis fe expedire oh fe extricare. Cic. * Se défaire
d'un défaut. Vitium aliquod ponere. Cic. ou exuere.
Tacit * Il ne s'étoit pas encore défait de fes fottifti.
Nondum bas ineptias depofuerat. Cic. * Défaites-vous
de cette humeur hiiicufe , (S" foyez. g.y £?■ content.
Omitte ruàm irtam iracundiam , & hilarum ac lubcn-
teiii te i:xC.Ttr.*]e me fuis prefque défait de mes ancien-
nes habitude!. Id me ïgrotant artes antiqui. Fliut.
* Je 'oetix bien me défaire de cette moleffe , (jr j'avoiië
que je donne trop à mes plaifirs. Ejicicnda mihi eft
nirc mollitia ammi , niniis aie indulgeo. Ter. * fl
s'eft défait de fon chagrin. Abduxit fe à languoribus &
mole/liis. Cic.
Se de'eacre d'une charge, Magiftratum deponere. Cic.
-Abdicare mis feul , ou Abdicare magiCbratum. Abdica
re fe magiftritu. Cic.'*- Se défaire de fon métier, quit-
ter fa profefton. Re.movere fe ab arte fuâ. cic. Arccm
definere. Suet. * La gloire cfi la dernière chofe , dont les
Sages an peine à fe défaire. CupTdo glotia; iiovilHiiia
Sapieiitibiis exuitur. Tacit. ■■
Se DEFAIRE , [ Se démonter , fe déconcerter , fe déferrer.]
comme Ce jeune homme a été défait au premier mot
que je lui ay dit. Piimo verbo hune juvencm protela-
vi. Ter. Primo verbo hic juvenis perturbatus fuit , ou
Sine fuo vultu , fine voce conftkit. Foyez, DÉmontek,
Dé.cncerter.
Défaire fignifie encore, Effacer par itn plus grand éclat.
Delere , ( dcleo , es , d.-lëvi , delêcum. } adl. ace* Les
Dames n'aiment point d'avoir de belles fuivantes ciui
les défaffent. Dominse ancillas formofàs non amant,
ne illarum fpicndore dikiatur & obfcuretur iliarum
forma : De même que l'éclat du Soleil obfcurcit FS ci-
fait la lueur d'une lampe. Sicut obfcutatur & efFundi-
tur luce Solis , lumen lucerns. ( Cette phrafe efl en
partie de Ciceron. 1
DÉFAIT, mafculin. Défaite , féminin part. pafT. [B.?;-
tu , vaincu , parlant d'une armée. ] Cïlus. Fufus. Pro-
fiigatus , a , um. Cic.
Défait , [ Pajle , qui a mauvais vifage. ] Pallidus , à ,
um. * Il s' efl levé tout défait d'un grand repas. Palli-
dus defurgit dubià cœnà. Hor. * Sa maladie /U biert
défait ou.chan7-'. Morbus viiltum ipfius mutavit. Cic.
DE FAIT , •».'< Et de fait , [ E« effet. ] Reyerà. Et re
quidem ipsâ.
D E F
DEFAITE .fubftantlf féminin. D'une ar.-i^èe. Strst-cî ou
dadcs exercitûs , gLi.it. fttagi; o// cladis , f. *"u ap-
prit la dejaite de m armée. D;!ctum 0« cafum excr-
citura rcfcivit.
Di'fAiTE , \_Zxcufe qui a quelque apparence, ] Socciofa
c.'ii.ufatio ,genit. fpeciofz cxcufuunis , f. Caaià , x ,
f. etc. Ter. * Zhfin vous avix. trouvé une défaite.
Tandem caufa inventa eft. Ter. * l'oiià vos défaites
ordinaires. Has caulas foies prartenderc ou adhibere. *
Chercher des défaites. Qiixrere caufas. * Se fervir de
défaites. Caulîs uti. Trop.
Défaite d'ui.e marchandtfe , \_Lorfqu'on l.t vend Cî"
qu'on en a le débit. ] Ce marchand a eu une bonne dé-
j.iite de fa marchandtfe. Mercator opportunum merci*
e.vailinti mvcnit. Huint.
DÉFALQUES. , V. a;t. [ Knbattre , déduire d'une fom-
}ne. ] De furamà deducere , ( dûco , cis , xi , £lum. )
a£t. ace. Cic.
DÉFAVEUR , fubftantif féminin. Voyez. Disgrâce , qui
efl en ufage.
DÉFAUT , fubft. m. [ Imperfettion , foit du corps ou de
iefprit. ] Vitium, ii , n. Cic. Menda , x , f . Mendum,
i , n. Ovid. Nxvus , vi , m. Plaut. * Il n'y a aucun
déf.iut ni aux murailles , ni k la couverture. Niiiil cft
in panctibus aut in teâ:o vini. Cic. * Son corps n'a-
voit pas le moindre défaut. In toto corpore nulquam
menda fuit. * Un enfant qui a quelque dej.ii4t en fort
corps ou quelque marque. Inlîgms ou inlignitus puer ,
m. Plaut.
Les femmes couvrent les défauts de leur corps avec le fard,
Mulieres corporis nxvos fuco occulunt. Pl.iut. * Un
vifage plein de défauts. Faciès mendofa. Ovid.
Df'f AUT [ pour l'efprit. ] Vuium , ii , a. * Il a deux dé-
fauts , que s'il ne les avait point , il froit parfait £r ac-
compli. Duo habct vitia, qux fi non liabercc , ellit om-
nium numerorum. Petr.* Pcrfonne ne naitjans défaut,
le plus parfait eji celui qui en a le moins. Sine vitiis
nemo nafcitur , optimus ille eft, qui minimis urgetur.
Horat.'^ Il n'a en lui que des déjahts médiocres, £r il ejl
comme ces perfonnes , qui ne laiflent pas d'être belles ,
quoiqu'on remarque fur leurs vi(ages de petites taches.
Viras mediocribus ac paucis mendofa clt iilius natura,
velut fi egregio corpore nxvos infperfos repiehendas.
Hor. * Les femmes ont bien des défauts ; nuis le plus
confidirable efi la grande compUifance qu'elles ont pour
elles- mêmes , & l'extrême envie de plaire aux hjr/imes.
Multa funt muherum vitia , fed hoc e multis maxi-
mum, cum fibi nimis placent , nimifque operamdant ,
ut vins placeant. Plaut. + // a Us yeux fermez. J'ur fes
propres liefauts , tS" ne les a ouverts que fur les dtfautt
d' autrui. Sua prxvidet vitia oculis mundis, & m ami-
corum vitiis cernit acutùm. Hor. * £.xammez.-vous
vous-même , pour voir fi I.ï nature n'a point fait naître
quelque défaut avec vous. Concùte te iplum , num-
que tibi vuium natura infcverit vide. Hor. * Je fuis
exempt de tous ces défauts. Ab illis vitiis ego lanus fum.
Hor. * Voilà quel fut fon défaut. In hoc tuit vitiofus.
Hor.* Les def.i:tts d'une Aliitrejfe échapent à un Ammt
■ aveuglé par fa pajfton , CT fonvent il Us prend pour des
perfeciions. Turpia amicx vitia amatorem cxcum de-
cipiunt , aut etiani hxc ipfa dcicclant. Horat. * Elle
a un défaut naturel qui la rend laide. Aliquo nataraii
vitio fonnam excxcat. Petr.
Se dire fes défauts à foi-méme. Sua fibi loqul vitia. Plaut.
* Il n'efl pas olftiné dans fes défauts. Non cil pugn.ix
vitiis. Cic. ■* euvent v^ul.mt éviter un défaut , oii fe
jette dans un autre. Dum virant vitium, in contraria
currunt. Hor. li\ vitium ducit culpx fuga. Hor.
Deîaut , [^Manquement , befoin, ] Deiedus , ùs irafc.
D E F
Penutia , x' , f. * Défaut de mémoire. Memorix de-»
feilus. * Dîf.-iHt de coiifiil. Pcnuria confiiii. Plin. *
Défaut de -vinnde. Cibi penuria. Lucr.
De' f AUX , [ parlant des chiens de chajfe qui ont perdu la
fifle de la, bejle. ] Erratio canuni in veftigationc fcrx ,
fcm.
Mettre les chiens en défaut. Canes eludere , ( lûdo , dis,
fi, funi. ) aft. Fhid.
'Efire en défaut. Abcrrare, ( o, as, avi, atum. ) n.
On dit ai ce fêns au figuré , Mettre quelqu'un en défaut,
[^ lui rompre fcs rnefures , lui faire perdre fes veuës ]
Frangere ou diifolvere oh evcrtere alicujus confilia
Cic.
DÉFAUT en Jiîftice Ce dit [ lorfqu'on ne comparait point a
l'ajjignatioii. ] Vadimonium defèrtom , i , a. Vadimo-
nium non cbitum , i , n. Cic.
Taire défaut. Dclerere vadimonium. Non obire vadimo
nium. Cic. * Condamner quelqu'un par défaut. Eremo-
dicium dare. Caufam de(èrram dare. Bud. '^ Rabattre
un défaut. Ercmodicium circumfcribcre. B«i/.
Au dÉïaut , [ Au lieu de , à la place de. ] comme Au
défaut de la fùrce , il faut a'voir recours à la rufs. Cùm
vires deficiunt , adhibcndx funt techns. Cùm vires
défunt , ad arres eft recurrendi;m.
©N Dir proterbiaiement que Chacun forte fa beface où
il njjt fes défauts */. rriere le dos , ET rf «.v d'autrui par
devant. Feras impofult nobis Jupiter duas , propriis
vitiis rcpletam port tergiim dcdit , alienis ante peclus
fufpcndic gravcm ( on fcas-er.tfnd vitiis. ) Fhid. Alié-
na vitia in oculis haberaus , à tcrgo noflra nobis funt.
Sets. In aîiorum vitiis pc^rpicâccs fumus , in noftri?
çxcï.
DÉFECTIF , m. DÉiective , f. teimc de Grammaire.
[ Irré^ulier. ] Dcfciftivus , a , um.
[ Ce mot le dit de qucl.j'jcs Verbes qui .n'ont pas tous leurs
temps ]
DEFECTION f. f. [ Abandonnc-inent d'un parti. ] Defec-
tio , onis , f. Li-v.
On di ( en Aftrologie Dcfeciion du Soleil , Eclipfe. Defec-
tio Solis , f. Cic.
DÉFECTUEUX , m. Défectueuse , f. [ êiui a des dé-
fauts. ] Vitiofus. Mendofus , a , um. Cic. 0-vid.
DÉFECTUEUX , [ A qui il manque quelque chofe. ] Impcr-
fcftus. M.mcus , a , uni. Cic.
DÉFECTUOSITÉ , f. f. [ Fice , défaut. ] Vitium. Men-
dum , i , n. Cic.
DÉFENDEUR , f. m. on prononce défandeur. [ Celui qui
fe défend en Jufiire. ] Reus , gen. rci , m. defenfor ,
oris , m. Cic.
DÉFENDERESSE , f. f . [ E» terme de Palais. ] Rea , a: ,
f. Cic.
DÉFENDRE , V. aift. on prononce dcfandre. [ Parler pour
quelqu'un. ] Defendere , ( do , dis , di , fum. ) ace.
Cic.
Défendre quelqu'un, le protéger. Tueri, ( eor, eris, tutus
ou tuitus fiun. ) Tutati , ( tutcr , aris , atus fum. )
dep. ace. Protegete , ( tëgo , gis, texi, teftum. )
adl. ace. Alicui patrocinan , ( nor , aris , atus fum. )
dep. Adefle alicui , ( adfuni , ades , adfui. ) Pro ali-
quo propugnare , ( gno , as , avi , atum. ) n. Cic.
* Défendre la frontière contre les cour fes des ennemis.
Fines impcrii ab incurfionibus hoftium vlm. Cic.
* Défendre fa vie, (S fa réputation. Caput & famam
defendere. * Ses biens. Fortunas fuas. * Défendre
le fait d'une perfonne. Prxftare , tuerique famam ali-
cujus. Cic.
DÉFENDRE quelqu'un , [Défendre fa caufe , Plaider pour
lui. ] Alicui patrocinari. Pro aliquo dicere. Cic.
^tanti on ne fe fent peint coupable 5 m doit efire hiirdy k
D E F 4;î
défendre hautement fin innocence. Qui non deliquit ,
decet audacem efTe , pto fe confiJcntcr &: proterve lo-
qui. Plant.
St DeienV^i. d'une chofe. l S'en juftifer , l'éloigner de
foy. ] Rem à fe removere , ( moveo , môves môvi ,
môtum ) ou propulfare , ( fo , as , avi , atum. ) ou re-
peUere , ( lo , lis , repiili , repulfum. )ou rejicere, ) jï-
cio , jïcis , jêci , jeclum. ) act. * Crimen ou culpam à
fe amoliri , ( lior, iris , itus fum. ) dep. Petr. A fe
culpam avertere , ( to, tis, ti, fum. ) au. Cic.
Se défendre de quelque méchante action , difant qu'on l'a
faite parfottife. Depiecari odium fumms improbitatis,
excufatione fumms ftultitia?. Cic.'^ Se défendre d'.i-va-
rice en lo':ia.nt la frugalité. Deprecari avaritix crimen
laudibus frugalitatis. Cic. * Permettre à quelqu'un de
fe défendre , de fe juftifer. Dare aUcui detenfioncm.
Cic. Dare ali;ui purgandi locum.
Se défendre contre quelqu'un , lui refifier , lui tenir tête.
Se contra aliquem vindicarc forti dcxtrà. Phid.
DÉfiNDRE , [ Interdire une chofe , ne -vouloir pas qu'or la
fiffe. ] Vctare. Dcvctare , ( veto , as , tui , tïtam. )
Iiihibere Prohibere , ( beo , bes , bui , bïruin. } Intcr-
diccre , ( dTco , is , xi , £tuni. } z£t. ace. de la chofe ,
iy le datif de la perfonne.
[ On dit I'i:ei<l:c ■ ;ii;i ntic 'e >' , ce (]ui e" pl'is rare , oi; l>ierdi:it
tili de Ii4c re , ce qui eil ordinaire , ninis on ne trouve pas Inttr-
di 0 te de lac ye , dii Vodîus ; ncanmoini on le pourioit dire ,
puilciu'on irouve au pafllf hter'dicor nquÀ j.- i^/,i , ; Uifi bien
c^vCî^ui (y içnis niilii imiriicvnuir- C:c. Suet. ]
I Avec ces Verbes on met ordinairement un Infiniùf enfuite ,8t
!e n^m de la pcrlonne à i'Accuatif , comme l'ituit me f^^ere.
Il m'a di/cndu cie taire , & non pas l'itui: >/:ihi j.^cere : ou bien
on fe lert de ?;f , avec le Sub|onctif , fans txjjtimer la iregaiion
reluit aejucirer/i. &c. )
Ot a accoutumé de défendre l'adminijlrat'on des biens des
pères C? mères à ceux qui les difftpent. Malè rem geren-
tibus , bonis paternis intctdîci folet. Cic. * // défendit
par un Edit qu'on ne fit aucune traitte de kled , hors du
pais. Vctuit cdifto , ne ex tcgione frumcntum expor-
tari licerct. Cic. '^ Défendre aux f.irceiirs de monter fur
le théâtre .Inx.ctèixKK fcenani hiftrionibus. Suet. *Nous
'voulcns toiYjours tout ce qui nous efi défendu , & nous
deflrons ce qu'on nous rcfufe. Nitiniur femper in veti-
tum & negata cupïmus. Ovid. * Je lous défend mx
m.iifn. Intctilico cibi domo mcà. Li-v. * il n'cft point
défendu de dire la vérité en riant. Ridentem , vetum
dicere , nihil vetat. Hur. Il défendit à fes gens de les
toucher, ni à leurs biens. Militibus fuis julfit , ne qui
eorum violarentur, ne quid fui defiderarcnt. Caf
Dl'ïindRe , [ Garentir , empêcher d'une chofe. ] Defen-
dere. * Défendre les myrthes de la gelée. Defendere "
niyrtos à ftigore. l'irg. '^'On défend les fleurs , on les '
garantit de l'hiver avec de la paille. Stramento flores ■
ab hiéme ptoteguntur. Plin. * Se défendre des carejfcs -
de quelqu'un , les rejttrer. Rejiceie fe à blanditiis alicu-
jus. Petr. * Se défendre des ardeurs du Soleil. Defende-
re Solis ardores.
Je ne puis me défendre de ftrvir mon ami dans l'orcafon.
Amico non polTum officia non prarftare , ubi opus cil.
* Je n'.ii pu me défendre de prendre ce foin. Qui hsnc
curam fufcipercm , recufare non potui. * Je ne fuis me
défendre ou m' empêcher de vous obéir . Tibi impeiiuin
detrcilarc haud licuit. Fo/i^j, Empescher.
DÉFENDU , m. DÉfenduc , f. part. pafT. on prononce
défandu. [ Protégé. ] Dcfenfus , a , um. Ci:.
DÉFENDU , \_Prohibé , interdit. ] Vetitus. ProhiWtus, lu-
tetdidus , a , um. Cic. Suet.
Vf? pl.iifir défendu. Intcrdicla voluptas. Uor. * Le jeu
de ha::.ard défendu par les loix. Aléa vctita iegibiis.
Hir,
> I i i ' i
4Î^
D E F
D'ETENSE , f. f. »K prononce (léfancc. \_Aciicn ftir Ixqud- |
le on fs défend y' L'on rcfijte à la force. ] Defenfio ,
onis , f. Cic. '^ Eyiireprendre la défenfe de quelqu'un.
Siifcipcrc alicujus dcfenfioaem. Cic. * Mettre toute fa
défenfe d.7>is les termes de la loy. Conititucic prxliJia
fua in arce legis. Cic. * Efrrc niii d.ti» fi s défenfes. Ad
caufaia dicsndam admitci. Cic. * Se coupper djins fes
défenfes , parler contre foy en fe voulant défendre. Sao
glaiiio defenliop.em mam conficcre. Cic.
La défenfe de l'innocence que lu malice des hommes acca-
ble, fe fait jour quelquefois Innocentix dercnho multo-
rum improbirate interchifa , aliquando rcfpîiat.
DeïENSE , [ Refijiar}ce q:,' on fait loi [qu'on eft attaqué. ]
Defenfio , onis , f. * Vîtes à ■vôtre frère qu'il mette nos
maifons en étxt de défenfe. Domus ut propugnacula &
prxfidiam habeat , die frani tuo. Cic * il a tué tous
ceux quife metto'ient en défenfe. Vini parantes occldit.
il'u. Il ne leur donna pas le temps de fe -mettre en défen-
fe. Ne quàm minimum fpatii ad le armandos dédit.
Cdf
Nous mettons^tous nos foins à la défenfe d: la 'ville. To-
tam cuiam in urbis defenf:onem intcndimus. Liv.
DÉtense au plurier fe dit en guette [ de tout ce qui fert
à. la défenfe d'une place , co»r,ne Lafiions , demi-lunes ,
Crc. ] Munitiones , onum , f. pi. Munimenta , orum ,
n. pi. Propugnaciila , orum , n. pi. Pra'ilJia , orum ,
n. pi. Cic. C&f. ■*" Ils fe prefentertnt aux défenfes. In
niunitionibus confiitcte aufi funt. Ci.f*Perfonne ne pa-
rcift aux défenfes. Ncmo tuetur propugnacula Cdf ^
Tirer en bas les défenfes , Us reaverfer. Dtftruerc m.uni-
tiones. Cnf.
DÉfENSE, 1 Er.ipèchement défaire une c'jofe.'] Interdiâurn,
i , n. Flaut. ProLibitoriur.i interdittum , i , n. Vip.
* Les chefs frent faire défenfe fur peins de la vie , de
quitter fin r.mg. Duces pronuntiari jufïerunt , ne quis
ab loco difccdetet. Cdf. * Il fit défenfe aux Comédiens
de ne plus v.onttr fiur le théâtre. Intcrdixit hiftrionibus
fccnani. Sfct-r. '^ On fit défenfe, on défendit au. peuple
d'Aiitiumda fe mettre en mer. Interdidum fuit mare
Antiati popuio. Liv. * Faire inhibitions C défenfes.
Edidlo vetare. ■* l'oyez. Défendre.
[ riliihitia De fignitie pas cela , Ôc Viahilitio &iFeldtio ne ibm pas
Latins. J
DÉïenses d'un f.mgHer , [ Deux grandes dents qui a-oan-
cent (St qui leur fortiU de Li gueule, avec lefquillts ils fe
défendent. Eserti dentés ,gen. exertorum dciitium , m.
.pL Vlin. Apri dentés falcaiii , gen. dentium ialcaiio-
rum , m. pi.
DÉrENSEUR, f. m. on prononce dcfanfeur. [ Protecleur.]
Defenfor , Ptopugnator , oris , m. Cic. ■*• Se rendre un
courageujc défcnfeur de ta liberté. Prxftare le ptopugna-
torem acertimum libertatis. Urut. ad Cic.
DÉFENSIVE , adj. fem. is" quelquefois fubftantif. Les
armes défenfives & ojfenfives, [avec lefquelUs on fe dé-
.ftuA t? l'on attaque. ] Arma ad tegendum &: ad no-
cendum. Cic.
Il avo'it rifolu de demeurer fur la défenfive , ou de s'y te-
nir. Conftituerat figna infercntibus rciiilerc.ConlHtuc-
rat ptiorprslio non laccllerc.C«:/i
E Défenjif pour le maftulin ii'eft pas en ulage. ]
DEFERENCE , fubft. féminin, on pronofice dcfetance.
£ Refpecl , foumiffion d'cfprit. ] Déférence aux volon-
.tex. Cy aux fnti/nens de quelqu'un. Revetentia. Ob-
fervantia , x , femin. Oblequium , ii , neut. Cic
Ter.
J'ai su des déférences pour vous, dont je ne me repentir. \i
jamais. Tribui tantiun tibi , quàm me tribuiffe nun-
_quam pœnitebit. Cic.
\ Avoir de la déférence po»r la volonté d'/tne perfonne- Vo-
15 E r
. luntatl alicu)U5 obfequi Cic. * "Elle a eu toujours de îa
déférence pour vous m tout Sempcr tibi fuit morit^cta
in tebus omnibus. Tir. * Je n'ai pas eu pour vos precep-
tes toute la déférence que je devais avoir. Prarceptis tuis
non lads parui. Cic. * Il veut qu'on ait de la déférence
mente pour fis extravagances. Vu!t etiam , ut alfenria-
mus ipiîus deliranientis , ou ut illius ineptias laudc-
nius , & comprobêmus.
DEFERER , V. n. [ Avoir de la foutnifion ©■ de la défé-
rence pour quelqu'un , potur fis fcntimens , fe ranger afin
avis. ] Alicui obfequi , ( fequor , eris, fequutus fum. }
dep. Cic. Alicui mongerari , ( gërot, atis, atus fum. }
dep. Ter. Obedirc & parère voluntati alicujus , ( obe-
dio, obcdis, ivi, Itum : pareo, pares, ^3.m\., fans fnpin.)
n. Cic. Aliquem colère , ( colo , is , colui , cultum. }
Obfervare aliquem , (" vo , as , avi , atum. ) Alicui
honorent déferre , ( fëro , fers , tûli , lâium. ) Revc-
renttam erga aliquem adhibere , ( beo , bcs , bui ,
bïtum. ) adl.
Je défère à vôtre jugement. Sto judicio tuo. Tibi aiTca-
tior. Cic.
DÉFÉRER , [ Acquiefier a l'appd. ] Interceflîoni parère.
Cic. Ccdcre provocationi. Liv.
Deeerer , V. ad:. [ Donner , accorder une chofi à quel-
qu'un. ] Aliquid alicui def.*rre , ( defëro , dcfers , de-
tùli , deiâtum. ) ou tribuere , ( buo , buis , bui , bû-
tum. ) ad. Cic.
Déférer le premier rang à quelqu'un. Primas alicui défer-
re ou cedere ou concedere Cic. * Le triomphe. Trium-
phum alicui déferre. Cic.
Deeerer , [ Dénoncer quelqu'un au Juge. ] Alicujus no-
men déferre ad judices.
D'eîerer tm cheval , Voyez. DÉFERRER.
DÉFERMER, V. ad, [ Trer hors ce qui efl enfermé. 1 Sol-
vete , { vo , is , vi , lûtum. ) ExpeJirc , ( dio, is, ivi,
itum. ) Extr.-iherc, ( lio, is , xi, dum. j ad. ace.
DÉFERRER ce qui eft ferré , V. atl:. Ferro aliquid exar-
maie , ( mo , as , avi , atum. ) * Déferrer un cheval.
Equo loleas eximere'i)« detrahere.
Vn chev-il déj'irré. Equus difcalceatus. Suet.
DÉf ERRER fe dit liguieaient pour Démonter une pcrfonne,
la defarmer dans une difpiae. LxKtm3.K zWciutva. Stat.
Aliquem matum & £: elingucm reddere.
Il fe déferre aifé?nent , il fi trouble. Tuibatur vultu &
voce. Facile pcrtutbatur.. Mens illius facile de fuà fede
dimovetur ou dcjicitur.
DEFI , ou Dee FI, f. m. [ Provocation , appel an ccjnhat. ]
Provccatio , onis , f. Cic. '^ Faire un déji à qiu-lquun.
Provocare aliquem. Vocare ad pugnani. Liv.
J'accepte le déf.Cedo provccationi. Veniam quocunque
vocJris. l'ir^.
Uu Cartel de défi. Scheda ptovocatoria , x , {. Libel-
lus provocaîûrius , i, m.
DEFI.'VNCE , f. f. [ Ssnpfon qu'on a , crainte d'être trom-
pé. ] Diffidentia , x, f. Cic '^Entrer en défiance des
efprits. DifUdere ingeniis. Cic. * Je com.-nen^ai ^'entrer
en quelque forte de défiance. Ca-pi fibJittidere. Cic. *
Avec défiance. Diffidentcr. adv. * J'ai appris par v»s
lettres que vous aviez, eu quelque défiance de mon frète.
Ex tuis litteris cognovi , tibi frati.:r.i meuui faliô ful-
pedum fuille. Cic,
DÉFIANT, m. Défiante , f. adj. part. [ So.'/fr»!?-
neux , ombrageux. ] Diftïdens , cutis , omn. gen. Suf-
piciôfus , a, um. Cic. Sufpfcax , ;îcis , omn. 'Jtn, Tac.
* Se défi.wt de fis affaires. DitHdeiis vcbus fuis.
// eft défiant , c'eft un efprit défiant. Sufpiciolus eft. Cic.
* S^ii eji défiant de foy-mème. Sibi ipfi diihdens. Dilfi-
fus ingenio fuo Cic.
DÉFIER , ou Deïfier, Y. ad. £ Faire m défi , pra-
D E T
•vaquer, exciter à une cbofc. ] Aliqucm ad aliquid voea-
rc OH proiTOcarc, (vôco , as, avi, atum. ) ad. Cic. * O»
dit provocarc aliquem ad liidum ou iii aleam , Défier
quelqu'un .w jeu. * Il vis défie M combat. Millimo mc
provôcac. Hor. ( on foui-ente/td digito. )
C'eft une mcupliore en Laiin piife de la lu'te , on ceux qui prefu
mjient de leurs forcei , & qui m-prilbient leur advcifaire , les
appelloiem au combat , leur monirant le petit doigt , pour dire
qu'ils ne vouloient fe (eivir cjue du peiit doigt pour lei lom-
battie& les vaincre.
Il m'ii défié k ch.mter. Cantatum me provocavit. Ttr.
Je vous défie à qui fer^i mieux des -vers de nous deux. Ex-
periamur quis polîit nieliores condere vcilbs. * ils com-
mencèrent à défier les Barbares à' entrer .¥lav-i vocibufqiie
hoftes vocare cocpsrunt, (i introùc velk-nt. Cu/".
Je vous défie d'expliquer cette énigme. Solvc ou iiitcrprc-
tare hoc ^-cnigma , cris mihi magiius ApoUo. £ris mi-
hi alter Œdipus , (î hoc a:nigma Iblvciis.
Se DEf 1ER, [ n'être pus nfifuri d'une ferfonne ou d'une cho-
fe. ] Dirtid'crc , ( fïdo, is, ffifus fum. ) n. Cic. [ avec U-
DMif (S" l'Ablutif avec lu prepofifion De. ] Se défier de
foy-méme. Sibi diflidere. Plant De fe diffideie. ^'»f. *
De fx mémoire. Mcmoria: diffidere.^»'»;. * Des effrits.
Ingeniis diffiderc. Cic.
Il faut prendre g.trde d.vts la vie , à qui on fe doit fier ,
0° de qui on doit fe défier. In omni vit'i confidcrandiim
eft , qnibus crcdas , quos c.iveas. Cic.
Se DÉfiER, [Se douter.] Sufpicari , ( pïcor , acis , atus
lum. ) dep. ace. * Je me fuis toujours bien défié que ctl.i
f.rriveroit ainfi. Sufpicabat id ira futurum.
Je ne me /irois J.f/imis défié qu'il m'eit joiié un fl vilai?!
tour. Nihil haiilc ab illo cxpcdafrcra. Tarn improbè
mecum aduium , haud credidilTon.
DÉFIGURÉ , m. Défigurée , f. part. pafT. [ G^fié en
fartant d' une figure ou d'unvifage. JDeformatus , a ,
uni. Cic. Deturpatus , a , um. Sitct
DEFIGURER , V. ad. [ Changer , gafler la forme ou la
figure. ] Turpaie. Detuipare , ( o , as , avi , atum. )
ad. ace. * Formam alicui adimere , ( adïmo, is , adë-
nii , adcjiitum. ) Cic. Plaut. Fœdare, (do , as, avi ,
atum. ) l^'irg. Suet.
Vos dents jaitnes , les rides de vôtre vifage C vos che-
veux blancs vous défigurent. Te lutïdi dentés , te rugx
& caui capilli turpant. Hor.
DÉFILE , iiiafculin, DÉfiLÉt, féminin, paît. palT, Fo^fi
De'F I LER.
De? ILE , !. m. [ Chemin étroit ok l'en ne va qu'un k un. ]
Via angufta , x, f. Quint-Cun. Angufria:, arum, f. pi.
Vix ou itineris angultia;, f. pi. Csf. * Pi'-Jfir des défilez..
Iter habere pet angufta viaram. * // l'attira dans un
défilé. In angurtias illum elicuit. Cdf. * Il fit pajfcr fes
troupes par un difilé. Per anjuftias transdu.xit copias.
CaÇ. '^ll l'obligea de combattre dans un défilé. Angiillias
tranfeundo condigere cocgit. Caf.
DEFILER , V. ad. [ Défaire de La toile ou quelque étoffe,
en ofier les fils. ] Telam ou pannum filacim diftrahcre,
( traho , is, xi, dum. ) Contextum filacim dillolverc,
( vo, vis, vi, folûtum. ) ad.
Se nEE tLER , [ en parl.int d'une étcffe. ] Filatim folvi ou
diilolvi , ( vor, vêtis, folûcus fum. ) palT.
On dit en ce fens figuré.iienc , Le chapelet fe défile ,
£ parlant des gens liez, enfemhle d'amitié ou de parenté,
qui meurent ou qui fe des-uniffent. ] Divelluntur o:i
tlisjunguncur à fe invicein. Unus poft alium moii-
tur.
Défiler , V. n. en termes de guerre , [ fe dit des foldats
qui font obligez, d'aller a la file (s" l'un apris l'autre ,
fourfe mettre en m.trehe.] comme On fit dcfiler l'armée.
Continuatâ feric e-xercitus proceiric. * // défila le long
DEF' ^ 457
de la roflc. Sjraiidt\m littos iter haSuit. * Il fit dé'j: cr
les troupes du petit camp dans le grand. Ex majonbus
caftris , m minora tranfduxit copias, df.
DÉFILER , [ faffer par des lieux fort étroits far eii l'on ne
peut aller qu'à la file. ] Per anguftias viaruiii , ou per
angufta , iter habere ou facere. Cic.
Ils furent contraints de défiler entre deux montagnes pour
fe fauver. Per moiitium anguftias , iter habere coadi
funt, ut vitam fcrvarent incohlmem.
DEFINI , mafculin. DÉfin i e , féminin, part. pafT. Voyez,
Définir.
DÉFINIR , V. ad. [ Déterminer. ] Statuere. Conftituere,
( tuo , tuis , tui , tûtum. ) ad. ace. Cic.
DÉFINIR en termes de Logique , figni.lc , Expliquer la
n.iture d'uni chofe , faire voir fon gcr.je (y fa différence.
Dcfinire , ( nia , is, ivi , itum. ) ad. ace. Cic. Sjtfiiit.
Dcfinitione piopriam vim alicujus rei exprimere , ( o,
is , prefii, prellum. ) ou dcclarare ou cxplicare, (o , as,
avi , arum. ; Involutam rei notiiiam dcfiniendo apc-
rjre , ( lo , IS , apeiui , apercum. ) ad. Cic.
DÉFINITEUR , fubft. niifcul. [ Confeillcr du General
ou du Supérieur. ] Defînitot , oris , ni. Confultor ,
oris , m.
[ Terme J'ulage dans l'Oidre 4e S Fisn.ols. ]
DÉFINITIF , m. Définitive , f. adj. [ g^i termine. J
Deiînitus , a, um. Cic.
On dit au Palais, Juier une chofe en définitive. Rem ul-
tima cogniti>>ne judicare.
DÉEINITrON , (. i. [ Courte £3* chiire explication de la
nature d'une chofe qui efl comme cnclée (S envelcpfée
frus unmof. ] Finitio Dcfinitio , onis , f. Sjtint. Cic.
Rei Alicup.is brevis cxpiicatio , gen. brevis ex^ijica-'
tionis , f.
DÉFINITIVEMENT , adr. [ Décifivemcnt. ] Decidendo
* Ultimiini. aJv.
DÉFLEUR.I , m. DÉfleurie , f. foyfs dé fleurir.
DEFLEL'RIR, V. n. [ Pcr./i i ft fleur f. triant des arL<rcs.\
Dertorefcere , ( o, is, rui, fmsfttpin. ) n. Pltn. * l'arbre
défieurit. Déflorée fies aiboris. Cat.d. Moriuiitur arbo-.
ris flores. Stat.
DÉFLORA ITON, f. f. [ Vaciion p.tr h.qucllc on ofte U
virginité à une fille. Floris amifTio , onis ,<{. Vitiatio ,
ouis , f.
DÉFLORER , V. ad. [_Ofler la fleur de la virginité M
une fille. ] Devirginare eu dcpudicarc virgincm , [ o ,
as, avi, atum. ] Petr, Vitium adderc piulicitix. Ter.
Vitiare virgincm , [ o , as , avi , atum. ] Pellcrc piidi-
citiani vitginis. ad. Plauf.
[ Mot d'ulagc p.inni les Matrones û; en ilede^ir.e, }
DÉFLUXION, Voyez Fluxion.
DÉFONCER , V. atl. [ Ofier le fond k un tof.neau. ] Do-
lio fundum eximerc, [ o , is , êmi , emtuin. ] ou cxcu-
tere , [ ciitio, is , culli , cudum. ] ad.
DÉFORMITÉ , Voyez. DuormitÉ.
DÉFRAYER , V. acl. [ Payer la det-e>ife de quelqu'un. J
Sumtus alicui fuppedicare ou LKbminirtrare , [ o , as ,
avi ,atura. ] ou pribetc , [ b:o , bcj , bui , bïtum ]
ad. Cic. * Je vous défrayerai de votre voyage. Viltï-
cum tibi dabo. Plaut. Viacicum à me accipies of*
habebis.
Ils ordonnèrent qu'il fcroit dcf.tyé. Gratufta ci ho.'pitia
dccreverunt. Plin.
DÉFRAYER fe dit fîguréiTienC , [ de cirtaines gens ridicu-
les, qui apprejhnt à rire aux autres par leur impertinen-
ces C leurs Jl/nplicitez, ridicules. ] ccmm^* Cet homme a
defr.xyé la compagnie , Il a fer vide rifée. Scdalibus fuiî
ludos pr.ibuic. Ter. Fcftivè d>-ledavit omncs. Pra.'buic
omnibus ridendi occafionem.
DÉFRICHEMENT , fubil. m. [ L'aci-.or% de difcichit.
I i i iij
43S DEF
la ferre. Riidis & inculti foli cultus , os , m. Cultura ,
a- , f. Culrio , onis , f. cic
DÉFRICHER une terre-, V. a£l. [ Cultiver une terre qui
i/l e» friche. ] Agrum incultum colère , ( lo , lis , lui,
culcum. ) Silveftrem agrum extricare , ( trïco , as ,
avi , âcum ) ou lubigcre , ( bïgo, bïgis , bêgi , lubac-
tum. ) Cic. Rudclblum ararc , ( aro , as , avi , atum )
ad. Var.
f)£rRicH£R fc dit figiirément [ des ajfiiires (y desfciences
ç«/ font embrouillées, aitfqneilcs on donne quelque éclair-
cijfimtnt. ] Lumen rébus afFcrre , ( aiFëro , fers , tùli ,
latum. ] Rcs intricatas enotlarc , ( nôdo, as , avi ,
atum. ) Cic. * Enucleare. Extricarc , ( o , as , avi ,
atum. j aft. ace.
O.Ni DIT a.a(ri Défricher un efprit. Subigere ou excolere
ingcnium Cic.
DEFRISER, les cheveux , V. aft. [_ Leur faire perdre la
frifure. ] Compofitos capillos disjicere , ( jicio , jïcis,
jêci,jcdum. ) Ovid. Calamillratam coir.ani decuttre ou
perturbare. ad.
DHFRONCER , V. aft. [ Défaire les plis d'un habit. ]
Rugas veftis explicare , ( co , as , avi atum , ou cui,
citum. ) au.
CE DEïRONCEB. fc dit au figuré , Se dérider , ôter les rides
du frMt , témoignir de Iti joye fur fonvifage. Capera-
tam rrontem cxporrigcre , ( rïgo , gis , poircxi , por-
rcftum. ' FroLitem exnilarare , (ro , as , avi , atum. )
Fro.ntcm foUicitam explicare. Ter. Hor.
DÉFROQUE , f. f . [ Dépouille d'un Moine qui app.tr^
tient « L'Abbé > ou d'un Chevalier de Malthe , qui ap-
partient à l'Ordre. ] Exuvii' , arum , f. pi. Spolium ,
ii , 11.
DÉFROQUER , V. ad. [ Ofter le froc à tin Moine. ] Ali-
cui cucullum eximere ou eripere. ad.
Se DÉf R0C2UER , ou comme l'on parle vulgairement Jetter
le froc aux orties. Cucullum deponere ou abjiccre.
Deïxoq^ier fc dit aulli [ d'un marchand à qui on enlevé
tome fa marchandife , foit en l'achetant ou en l.-t lui
étant par violence ] Merces alicui cripcre , ( eripio ,
pis, pi-i , ereptum. ) ou rapere , ( pic , pis , pui , rap-
tOm. ) ad. Fhâd. cic.
Ces goinfres ont défroqué ce vendeur d'huitres à l'écaillé',
ont vuidé tout Jon panier. Hi helluones oflrear.um of-
treis inanem fcçerunt.
DEFRUCTU , f. m. terme tiré du Lacin , d'iifage en
François pour [ le fruit, la menue dépcnfe, que fiit ce-
lui qui prête fa table à ceux qui font des parties pour
quelque repas. ] BcUaxia , oium , n. pi.
SE DEI-ULER , V. ad. [ Ojier fin chapeau, fe découvrir
pour faluer quelqu'un. ] Caput apeiirc ,C apërio , ris ,
aperui , apcrtum. ) ad.
f Mot bas Si popiilciiie. ]
DÉFUNT , m. DÉFUNTE , f. ad). [ qui ejl mort , qui efl
trepaffé. ] Dcfundus , a, um. É>ui"t. Fato fundus.
Vità ou morte fundus. Morcuus. Demortuus , a , um.
cic.
DÉGAGE , m. JDÉgagÉe 5 fem. part. pafT. & adjed.
[ Libre de tout engagement. ] Liber , libéra , liberum.
Solûtus. Expeditus , a , um. NuUà rc implicatus , a ,
um. Cic.
ifpnts purs & dégagés de toute matière. Mentes ab omni
materi^E concrecione feparats. Cic.
A^^o'.r la i Aille dégagée (y libre Commodâ.&; clegar.ti
efle fiatûià. * Un gifle dégagé , un gtfte libre v qui
n'tft poii.t emb.trrajfé. Geftus liber & expeditus. '^ Sa pro-
nonciation efl: dégagée.V'n eft ad pronuniiandum expcdi.
tus. Cic. * Son efprit. étant dégagé de tout entb.nras au-
ra du goût pour la finejfe de U poejie ou fentira l.i be.vi-
ii.de. la poefte.Lihç!: auin;us fciui:t vim çiïPiUUiJlMd.
DEC
DÉGAGEMENT , f. m. [ Ce qui dég.i^e u» lieu on un
appartement , comme les corridors , les montées dérobées
&:c. ] Pcrvia tranfitio , gen. perviae tranfîtionis , f.
Cic. Ufus pervius tedorum , gen. usûs pervii , mafc.
yirg.
DÉGAGEMENT , [ L'acîion de retirer une chofe qui efl en-
gagée. ] Rei oppigncrarx redemptio, onis , f. Plin.
DÉGAGEMENT du coip!, [ à faire fis exercices. ] Libéra &
expedita agendi ratio , gen. libéra; &i expedit^e agen-
di rationis , f . * 7/ fait fes exercices avec un grand ùé-
g.<tgement. Libère & cxpeditc corporis exercitationes
confïcit.
DÉGAGEMENT , [^.Liberté ou un état libre is" dégagé de
toutes les chcfes du monde. ] Libertas animi , gen. atis,
f. Cic. * Il efl , il vit dans un grand dégagement four
toutes les chofes du monde. Liber & folutus eft à cupidi-
tatibus. Res humaiias ■ delpïcit atque infra fe pofitas
arbitratur. Cic.
DÉGAGER , V. ad. [ Retirer une chofe qu'on avait mife ■
en gage. } Rem pignôri appofitaro libetare , ( o , as,
avi , atum. ) ou repigiierare , ( pigncro , as , avi ,
atum. ) ad. Antifl. Lab.
On dit en ce fens. Dégager fa parole , la retirer aprèi
l'avoir donnée C? comme mife en gage, f idem fuain li-
bcrare. Sen. Solvere ou dilfolverc fidem. Diffolverey?'.'// .
* ]'(ii dégagé ma pirole pour vous rendre fervice. Dif-
folvi me , ut tibi operam darcm. Ter.
DÉGAGER fignifie auiîi , Retirer quelqu'un d'un lieu dan-
gereux , de quelque mp.uvais pas , (S" d'une m,-.»vaife
affaire. Liberarc. Solvere. Dilfolvere. Expedire , ( dio,
dis, ivi, iium. } ad. ace. Cic. 6ic. * Il a dégagé fon fils
d'efclavage, il l'en arctiré Expedivit è fcrvitute Hliuin.
Vlaut.*llfut tué voulant dégager fon fils.Dam circum-
vento filio fubvënit , intcrficitur. df. * Ils dégagèrent
la province qui étoit menacée de plufiet^rs dangers.
Explicarunt provrnciam cindam midique peticulis.
Cic. * Se dégager de laprijfe. Se à turbâ expedire. Ter.
* Se dégager d'embarras. Evolverc fe ex turbis. .
Ter.
DÉGAGER fe dit.en architedute , \_p.zrliint d'une maifo».
dont les appartemcns font dégagez.. J Perviis tranlîtioni-
bus libéras a:des rcddere , C do , dis , reddidi , reddï- .
tum. J ad. * Il occuppe un appartement bien dégagé.
Partem domûs femôtani ac fejundam habet.
DÉGAGER fc dit figurémcnt en chofes morales , pou*
Défaire ou faire qhitter à quelqu'un fes paiftons. £xpe-
dire ou liberare aliquem à cupiditatibus * Se dég.iger
de fes pajf.ons. Solvere fc à cupiditatibus. * Des liens du
corps. Liberare fe à cuftodiis corporis. Cic. * llfe déga-
gea peu à peu de l'amour de cette femr^je.'Pa.nlttzim eiap-
fas tft hiiic mulieri. Ter.
DÉGAINER, V. ad. [Tirer une épée ou un cou eau bon
du fourreau. ] Enfem ou gladium è vaginà educere ,
( dîâco, is, xi , dum. ) Cic. * Nudare ou llringere gla-
dium , ( nudo, as , avi , atam : ftringo , gis , Itrinxi, .
ftridum. ) ad. Liv.
On dit abfolument DégMner , pour Se battre , en décou-
dre , [ comme l'on parle popuLtir cment . ] Prxliari , ( or> ,
aris , âtus fum. ) dcp. decertart , ( cette , as , avi , ,
atum. ) n.
SE DÉGANIER , V. ad. [ Ofler fis gants. ] Chirothëcas
dctrahere , ( ho , is , xi , dum.
DÉGARNI, m- Dégarnie, part, pafT. [ DépoUillé.^
Spoiiatus Nu lus , a , um. Vacuus & inanis , vacua , .
& inanis , vacuum Se inanc , adjed, *• Des colines
dég.irnies d'arbres. Colles vacui arboribus. Colum.
*■ Une maifo.i dégarnie. Nuda & dornu; inanis
«bTi^ue fupelLdili Ci^er. *■ Une lille dfg.unie de.:
céfenfes ; qui efl fc.ns defenfes, YacuunA ab defciifori-i-
D E G ,
bus oppi.^um. C&f. Uibs nuda pra;ridio. C'tc. Nudata
urbs ab dcfer.ibribus. Câ,f. * Dégarin d'argent. Nudus
nummis. Hor.
DÉGARNIR , V. ail. [ Ofter ce qui gwiijfoit tm lis». ]
Spoliare. Nudave. Vacuare , ( o , as , avi , atura. )
ad. ace. ( cy L' Abl.itifde ce dont on dégarnit. ) Cic. *
Dégiirnii- les côtes . Nudare littora. Ce/.
DÉGARNIR fe dit auffî des places de guerre , dont on ote
les gArnifons & les défenfes. Spoliare ou niidaie urbcm
milice, propugnaculis , auxiliis. Stat. Cic* Un fofte fi
dangereux ne fut point dégarni , que le feu de la ter-
raJJ'e ne fût éteint. Non pruis fuit vacuus à propiigna-
toribus locus relidus , cjuàm relHudo .iggêre. df.
Dï'g aRniR une table , [ E.i itcr quelques plats ou quel-
ques mets. ] Qiia'daai icrcula c menlis aufenc , ( au-
féro , aufers , abftùli , ablatu'.n. ) tollere, ( tolio ,
is , fuftûli , fubl.itum. ) awl. * Menfas fcrculis quibuf-
dam nudaie ou fpoliare.
Se de'garnir. , lOJl.-r une p.trtie de fes habits. ] Depo-
nerc alicjuid veftimcncorum. * Dcnudare fe -î pcclore ,
Se dcgxrnir i'ejlomac.
DE'GAST , ( on pr or, once dcgas. ) Ç. m. [ Ritine , Héiola-
tion d'un pats faite p.ir les gens de guerre. ] Populatio.
Depopulatio.Vaftatio, oms , f. Valtitas , atis , f. Cic.
Taire le dégât dans la campagne, ruiner, ra-jager la cam-
pagne. Agi'os populari ou dcpopulari , (' or , aris , atus
fum. ) dcp. Cic. Vaftare ou devaftaie ou cvallare agros,
( to , as , avi , atum. ) aA. Liii. Excilionem ou ever-
fioncm ou depopulationcm ou vaditatem aguis iiifcrre,
( infcio, iiifers , intîili , ill.îriira.) Efficce vaftitatem,
( fiicio , cfFjcis , effcci , efFccVuin. ) Ctc. Agros exina-
nire, ( nio , is , ivi , itum. ) Vcxare ou divcxare agros ,
( xo , as , avi , atum. ; aâ:. Cic.
"Empêcher le dégât à la campagne. Açros à vaftationc
defcndcre , ( do , dis , di , fum. ) act. Liv. Hoftem
populatioiiibus prohibere. df.
De'g AST fignifie encoxe,Co»fomption, dijfipation qu'on fait
d'tme chofc. Prodigentia, a-, f. Tacit. Difperditio, onis,
f. CJf.* On fit un grand dég.it de vin le répandant fous
les tables. Vinum fub menfas largiùs profufum eft.
DE'GAUCHIR , V. aft. terme d'Artifan. yoyez. Repres-
ser.
DE'GEL , f. m. [ Adoucijfement qui refout la glace. ]
Glaciei ou nivis folutio , onis , h
Il fait du dégel. Regëlar. imperf.
DECELER V. n. [ Se difoudre , fe fondre , en p.irlant de
la glace."] Regelari, ( or, aris, atus fum. )Colu?n. Sol-
■?i , ( vor , eris , foliïtus fum. ) pafl. Ovid.
Vi au glacée fe dégelé par le moyen de la ch.ilcur. Ac]ua
frigoribus concreta fe admifto calore liquefada & di-
lapfa diffundic. Humor qui frigoribus duruerac , mol-
licur tepefadtus & tabefcit calore. Cic.
De'geler , V. ad. [ Taire dégeler. ] Rcgelare. adt. ace.
Solvcre glaciem. ad. gcn. Colwn. Sen.
DE'GENERER , V. n. [ S'abâtardir, devenir moindre en
lonté^ ] Dcgenerarc , ( genf lo , as , avi , atum. ) n.
Virg. '* Les fruits dégénèrent ., perdent leur première bon-
té. Dégénérant poma. Virg.
De'generer fe dit figurément [ de ce qui change de mal
en pis. ] Degenerare. Defcifcere , ( cifco , is , defcivi ,
defcîtum. ) neut. avec la prépofition à oti ab er l'a-
blatif , comme Dégénérer de la gravité de fes pères. A
gravicate paternà degenerare ou defcifcere. Cic. * De
leur vertu. Virtuti majorum non refpondere. Cic. *
C'efi ce qui fait dégénérer les efprits. liiud animos dé-
générât. Colum.
De'generer , [ Se changer , fe tourner. ] Degenerare.
Abire , ( abeo , is , ivi , ïtum. ) Oeiinere , ( s! no , is,
fii , sïtum. ) n, * La fièvre quarte dégénère fouvent en
D E G
4:9
hydropifie. Qiiartana in iiydrop"fim fa-pilTunè deiui.t
ou ab;t. Cilf.
DE'GLUER un oifeatt qui s'cfl pris ^ /.-î glu. V. ad. Avi-
culam vifco impeditam expedire. ad.
DE'GOBILLER. , V. ad. mot bas & populaire. [ Rendre
gorge , vomir. [ Vomcre . ( vomo , vomis , voinui ,
vomïc.im. ) ad. c? neut. C:c.
ÛE'GOISr.R.V. n. [ S^i fe dit du chant cr du r.tmag^ des
oifeaux. ] Garrire , ( garrio , is , ivi , itum.) n. Tlin.
De'goiîer fe dit au tîguié , [ de ceux qui p.vrlent trop O*
indifcretement. ] Girrire. Cic. Deblaterare , ( blatëro ,
as , avi , atum. J n. Vlaut.
DE'GOivGEMENT , f. m. [ Epanchement , écoulement. J
Etîalio. S'jffulîo , onis , f. Cic. * Il a un dégorgemetit
di bile. Bilcm per os reddit. Celf.
DE'GORGER , V. ait. [ Oficr les ordures des tuyaux o\i
des conduits qui font engorgez.. ] Purgarc ou cxpurgare
cloîcas , (* go , as , avi , atum. ) ad. Colum.
,Se dï'gorger, [ Se répandre, rompre les digues."} Seeffun-
d'ra , ( fmido , fundis , fûdi , fufum. ) ad. E.-îluete ,
( fluo , is , xi , xum. ) n. Cic. * Le Nil fe dégorge par
plufieurs bouches dans la mer d'Egypte, tvômic le Ni-
lus multis faucibus in iEgyptium mare. ?!in.
gjuand la bile fe dégorge , elle fait de graynis ravages
4a>$s un corps. Quando bilis pcr os redJicur , pluri-
m'àm corporibus nocet. Qiiando bilis fe efFanulc ,
corporibus plurimùm nocct.
De'gorgsR . V. n. fe dit aiilFi [ du poijfon , quand on h
laife nayr q'4eltjue temps dans l'eau cl.t'.re pour lui fai~
re perdre ui- goût de bo.'frbe.] * La'ilfez. dégorger ce poif-
fn. Sinïto ludere pifccs in aquis. Trr.
De'gourdi , m. de'gourdie , f. part. paiT. royez de"-
GOURDIR.
DE'G0URDISSEMEN:T, r. m. [ Vaîiion de dégourdir. 1
Torpôris difcutio , onis , f.
D'EGOURDIR , V. ad. [ Cfier l'engourdijfement des
m:mbres. ] Torporem membrorum difcutcre , ( cutio ,
cutis , culli , culfum.) ad. Celf
Dt'GOURDiK. (ignific a'illî , Mf.nger gouhiment & à l-^
h-ite. Vorare. Devorare , ("o , as , avi , atum.) Ab-
forb.-ro, ( beo , bcs, bui , prum.J Abfjmere , ( sSmo ,
is , fumfi , famtum. ) Conficere ,( ficio , ficis , feci ,
fedum. ) ad. ace. Cic. Sec.
Des écoliers affamez ont bien-tôt dégourdi un gigot. Scho.
lallici famelici citô dévorant vcrvécis fémur.
[ Expiellion bad'e & brirle'quc. J ._
On dit auffi figurément , Dégourdir fin office. Deprope-
rare officium.
r ExJre.iion balle & Hiilerqne 1
On dit encore, <\\îUn homme commence à fe dégourdir,
[ lorfqu'il commence à fe déni.ùfer & à s'éveilicr , qu'it
commence à n'être plus fi lourd ni fi grofier.] Torporeni
mentis exciitic. lit ou evadit callidior , Se acutior.
[ E.vprcill m ha:i'e 6c familière. ]
DE'GOUST ouD'EGoiÎT , f m. [ Averfion qri'cn a pour
les chjfis C?' les perfonnes en général ] Fâllidium , il , n.
S.itiëtas , atis , f. Naufea ,x ,L Cic. Tere;it.
De'gouts qu'on a pour les viandes. Cibi fatieta.s & faftt-
diam. Cic. Fallidium in cibis. VUn. Ciborum hor-
ror , cris , m. '*" Il a du dégoût pour les beautez com-
munes. Tidet hune formarum quotidianarum. Ter. ♦
Il fç.iit parftitement bien la Langue Grecque , mais il .1
beaucoup de dégoût pour la Langue Latine. Pcrfedus -lit-
teris fed Grïcis, faftidiofus fané Latinaru!n.Cii:.*W<!»j
femmes injuftes de rejetter nos dégoûts fur un lieu , qui
ne viennent que de nôtre efprit qui ne peut jamais /«
fuir lui-même. Inique culpatur locus aliquis , ut fafti-
diorum noftrorum ciufa, cùm fit ipfc in culpà animuîj,
qui nunquam fe efFiigit.
440
D E G
i/ a du dégoiU four le monde Hune fatietas hominum
tenet. Ter.
gluitnd le tmvnil (S" l'exercice auront chajje vos dégoûts ,
liens i:e tneprifcrez. point les iii.\ndes les plus viles , lorf-
que 'VOUS mcttrn-^ de [oif 12" defaim.Cnm labor & exer-
cjtatio tibi extuderint faftidia , noo fpernes cibum vi-
1cm , ficcus & inanis. Hor.it.'f Ofier le dégoiit. Dctralie-
re , purgare , abigcre , abftergeie , deduccre , extunde-
i"C , Icvare faftidium. Plin. Her. * T>onner du dégoût
d'une chofe. Adduccre alicujus lei txdiuvn. Flin.
DE'GOUSTANT, en prononce Dt'GOÙTANT, m. De'c.oÙ-
TANTE , £ paît. ad. & adj. [ «lui dégoûte. 1 Naufcani J
ou faftidium movtns , cutis , oni. geii. Horat.
il ejifort dégoûtant de voir les doigts gras d'un Tulet !?iAr-
quiz. fur un ■verre , Cf. Siomâcho movent faftidia ,
cùm puer tradavit calïcem unctis manibus, trr. Horat.
DE'GOl^'STE', on prononce De'goÛste', m. Di'GOiiTE'ï ,
i. \,§lui n'ii point de goût. ] Ciborum (atietate afFec-
tus , a , uni. Qucm rerum fatietas tenet. ■* Eftre dégoû-
té, avoir perdu l'appétit. Ciborum fatietate affici »«
teneri Cic. Cibos falhdire. Hor. Faftidientis ftomachi
efle. Seyi. * Tous les hommes font dégoûtez, de ce qu'ils
pojfcdent , ty avides du bien d'xutrui. Suarum rerum
fatietas eft mortaiibus , alienarumque rerum avidi-
tas. Vlin.
DL'GOUSTER , en prononce De'goÛter , V. adl. [ Don-
ner du dégoût (sr de l'averfion des chofes cr des perfon-
nes. ] Tasdium ou fatietatem ou faftidium affcrrc ,
( afFëio , affers , attiili , alLîtum. ) Cic. ou movere ,
( môveo , ves , rr.ôvi , môtum. ) ou crcare , ( o , as ,
avi , atuni. ) ou parère , ( pario , paris , pepëri , par-
tnm ou parïtum. , au. ^ Certaines perfomies qui font
fâchéis de l'honneur d'autrui , vous ont quelquefois dé-
goûté de moi , £? m'cnt auffi dégoûté de vous. Qiiidam
liomines laudc aliéna dolentes, & te nonnunquam à me
alienaruut , & me aliquando immutavcrunt tibi. cic.
St de'goustee , ou EJlre dégoûté. Faftidire , ( dio , is ,
ivi , itum. ) ad. ace. * Il eft dégoûté , Il ne fçauroit
manger c?" ne trouve rien de bon Cibi fatietare & faf-
tidio tenetur. Cic. Cibos faftidit. Hor. * Cela dégoûte
de la vi.rnde ou en donne du dégoût. Faftidia cibo af-
fert l xc res. Colum.
On dit au figuré , Un pcre ne fe dégoûte jamais des dé-
faits de fo^ifils. Pater taftidlt nunquam gnati vitia.
Cir. * // étoit dégoûté de lui à caufe de /on arrogance.
Iptius arrogar.tia txdium illi nioverat. Tacit. * Il
commence a'étrc dégoûté du nicnde (y dss affaires. Sa-
tietas hominum & r.egotii odium illum cepit. Tir. ^
il y a de petits efprits qui font les dégoûtez , & qui
four pa-roitre habiles , trouvent à redire dans le Ciel
même. Sunt qui ftulrc naiifcant , & ut putentur iâpe-
re , cœlum vitupérant, fhid.
Vr. homme qui [e dégoûte de tout. FaftiJii delicatiffimi
homo. Cic.
DE'GOUïTANT, m.DE'couTTANTE, f. part. ad. [ qui
towhf goutte à goutte."] Stillans , antis, om.-gen. Ovid.
DE'GOUTTrR , V. neut. [ Tcmher goutte à goutte. Stil-
lare. DiftiUare. Ekllil'aie , ( ftillo , as , avi , atum.)
tient. Plin. Celf. Cciurr. * Cet arbre dégoutte de /.»
foî.v. Manat picem- hac arbor. _?lin. *' Le fang lui
dégoutte. Stillatiili farguis.
Gfi fait dégoutur le fuc dis fiiiilles dcns les oreilles de
(eux q.'.-i font Jourds. Foliorum fuccus auribtis furdis-
inftillatur- Plin.
DEGOUTTER V fe dit €giiréfner:t [en parlant de ceux à
qui il arrive du bien on du mil par le moyen de cuel-
qtt'un. ] comme Sli:and il pleuvra far lui , il dé'^ou.te-
rr, fur r,.ei. Boiium qiiod lUiun iniplutt , nuLi qco-
rrtj; iiiiplu'X ilmui^
DEC
DÉGRADATION , f. f. en général [ lorfqu'on prive une-
perfonne de quelque honneur on dignité.] De honoris -
gradu dcjeétio , onis , f. Alicujus digiiitacis privatio,
onis , f. * Dégradation d'un gentil-homme. Alicujus ex
ordine nobilium dejcclio ou depul/io , ouis , f. *■
Dégradation d'un foldat. De gradu militia; dcjeiftio ,.
onis , f.
DÉGRADATION , [ qui fe fait dans les bois c dans les
maifoKs. ] Silvarum ftrages , is , f sil-Ital. Villarum
detrimenta , oturn , iicut. plur. Labcs , is , f . Perni.
cies j ici f.
DÉGRADÉ , m. Dégradée , f. part. paiï". fojez DÉ-
GR ADHR.
DÉGRADER , V. ad. [ Deftituer quelqu'un d'une ch.tr-
ge ou de quelque dignité. ] Aliquem de gradu deji-
cerc , ( jicio , jïcis, j.ci , jeftum. ) ou depellerc , ( pel-
lo , is , pull , pulfum. ) ou dimovcre on removere ,
( moveo , môvcs , môvi , môtum. ) Dctrahcre , &
fpoliare dignitatem alicujus. Cic. * Dégrader un fol-
d.T,t. Aliquem de gradu militia; dejicere. Militcm cum
ignoniinià exauclorare.
On l'a dégradé de noblcfj'e. Ex ordine nobilium depuifus
eft. Intsr xtarios rclatus eft. Cic. ( comme qui diroit:
le mettre à la taille. )
DÉGR.iDER une fort fc. Silvx honorem decutcrc ,( cutio ,.
ciitis , culTi , cuiuim.) Silvam excidcr; ou ca:dcre. a£l.
'* Une maifon. Dctrimer.tum xdibus afterre. Détério-
res ides facere.
DÉGRAFFER , V. ad. [ Défaire les agrafes. ] Uncinos
rc'axare , ( xo , as , avi , atum. ^ Uncinos folvcre ou
expedire. aél. gen.
DÉGRAISSE', m. Dégraissée, f. part palf royes
DÉgraissïr.
DÉGRAISSER , V. ad. [ Ofter la graiffe. ] AdTpcs alicui,-
Gctrahcre , ( o , is , xi , dum. ) ad. Vlin.
Dégr.itjfir un habit. Illuviem vcftis purgare ou deparga-
re ou eluere ou dctergere. Vlin.
DÉgr AisstR , [ Amaigrir.] Adipcm tenuarc , ( tenuo, as ,
avi , arum. ] êiuint. Minucre , ( minuo , is , minui ,
minûrum.) Plin. * Cette maladie l'a bien dégraijfé ou
di-mir.ité. Morbo tenuatum eft; ipli corpus. Hor. * Si
vous voulez, avoir de la fanté êî* des forces , il faut
vous degraiffer , & zous décharger de vos mauvaifes
humeurs. Si velis fanus eife ac robuftus , fcias , tibi
tenuandos adipes & humores emittendos. Suint.
DÉGRAISSER quelqu'un fe dit au figure , pour [ lui ofter
de fes biens. J Opes alicujus minucre ou comminucre,
Cic. eu attenuare. Ovid. '*■ De bonis alicujus alîquid
detrahere. de.
DÉGRAISSEUR, f m. [ ^i dégraijfé les taches. ] Pur-
gator , oris , m.
DEGRÉ , f m. [ La marche d'un efcalier. ] Gradus , ûs ,
ni. Cic.
[ 11 fe dit auflî de tcu: l'Efcaiier ]
DÉgrÉ en Aftrologie , [foit de la longitude , feit de la
latitude. ] Gradus , ûs. m. Hygin.
Decke d'honneur. Honoris o« dignitatis gradus. C/V. *~
Obtenir les honneurs par dégrez.. Gradatim afsëqui ho-
nores. Cic. * J'avoue que je ne fuis pas encore arrivé
à ce degré defageffe. Fateor me ad iftum f'.pieutia; gra-
dum noiidum venille. Cic.
DÉcKÉde fonf.Kguiuité. Cognationis gradas.
DÉcaÉ de jurifdiciions. Provocationum gradatio , & "
fcaiifilis juri"; dicendi ratio , onis , f.' B:jd.
DÉGRINGOLER , V. ad. er n. terme bas & populaire^ .
[ Dtfcendre les montées quatre à quatre ou avi c gran-
de précipit.ftion. ] Geminatis gradibus raptiin oh -
prxcipitaiitcr dcfteudeic, ( do , dis, di ^ fmn. }
DEGROSSI.-':
DE G
BëGROSSI , m. DÉgRossiï , f. part. pa/T. foyiK DÉ-
eRossm.
DÉGROSSIR , V. aft. [ Ojltr h- plus' gros du bois ou de
La fierre , pour l'employer Àfa^re des ouvrages. ] Mir-
mor on lapidem deformare, (mo,a5,avi,atum.) atl l'itr.
[ Ce terme eft propre aux Sculpteurs . qui d<g^>ITll^ent^ln^■ pierre
011 un marbre, |onr en faire des figures On peit encore f.; iVi-
vir de ces ex; reSions. , txtfciitrc epus Miquod, VXtui. Rudi n.i-
rttr'vi folïre. j
DÉGUERPIR, V. si): [ AhuKJonntr , quitter un hiri
txge dont en s'étoit emparé. ] Aifituin dcferere , ( dc-
séro , is , rui , rtum, ) aft, A fiinJo abfcederc , ( cc-
do , dis , ccfll , ce/Tant. ) n. Siuint. Cic, ^*^ AbJicare ,
( dico , ai , avi , atum ) aft. ace.
F.xire dtpterf'tr d'un héritage. Moribus aliqucm dcfun-
do deducere. Cic.
DÉGUr.RPISSEMENT , f. m. [ L'aaion de déguerpir. ]
Abdicatio , onis , f.
DÉGUEULER , V. n. terme baj & populaire. [ Rendre
gorge , -vernir. ] Vomerc , ( vomo , is , vomui , to-
mitura. ) n. Cu..
EiI'GUISE' , m. DÉGUISÉE , f. part. palT. & adj. [ Tra-
vejfi , mafqué. ] Petfonâtus , a , nm. Larratus, a,um.
Cic. Plaut. Perfonâ ou larvâ pJÔus , a , um. Alienara
faciem eu (pecie.m indûrus, a , vrm. * Néron ccuroit les
rues déguifé en efcUve , ou en habit d'efelave. Ncro
veftc ferrili in dlffîmulationem fui Ticos urbis pcrer-
rabat. Tac. * Il tn-jiya dix Çeldits déguifez. en bergers.
Decem milites paftoruoi habita rriifit. Li-v.
Di'Guisi" , [ Caché , dijfimulé. ] Slmuiatus, Ementïtus ,
a , um. Cic.
DÉGUISEMENT , f. m. [ KrW» , difimulatiim. ) Simu-
latio. Dillîmulatio, onis , f. Intcgumcntum , i, n. Cic.
Avec déguifment. Simulatè. Diflimulanter. Cic. Diifi-
mulatim. adv. S)ui»t. "f Sxns dégftifemtnt. Sine fuco Se
fallaciis. Non fiaiulatè. Non EAc. Sincère, adv. Cic
DÉGUISER quelqu'un , V. «dl. ( Lui donner um .lufre
forme , afin d$ ne le point faire cenneitre. ] Alieaam
• fpeciem ou formam alicui dare,( do, as, dcdi, datura. )
ou inducrc, ( induo , is, indui , indûtum. ) »£t.
St Decuiî:r , [ Se tr.i-vefiir. ] Alienam ferre pcrfonam.
Liv. Alienam aiïumere formam. Mentiti alienam for
mam, Vultum permutare. Fctr.
Déguiser, {Dijpmuler, r/i. /î^'r. ] Simulare. DilTuriii-
lare, ( lo, as, avi, arum. ) Tegerc, ( tego, gis,texi, rc-
ftum.J Fingerc, ( go,gis, finxi, fiilum ) Occultare.Vc-
larc,( lo, as, avi, atum. ) aft. ace. C»V. &c. * Dégui'er
fa haine fous des carejfes trompeufes. Vclarc odium fub-
dôlis blandimcntis. Tue. ^ Il paroijfoit a-vec un.- gra
lite Sttiqiie , (y la contenance d'un homme de bien ,
pnur mieux déguifer fa perfidie. Habita Stoico & ore
ad exprimendam imaginem honefti exercitus,cœterùm
animo pcrfidiofus & fubdôlus. Tac. * Déguifa>H fan
tfprrt cruel par mille manières. Sjfvum iiigenium variis
involvcns modis. fhid. * Déguifer fon nom. Nomcti'
fimm occultare , & aliud fibi atifccre Mcntiri nomcn.
Tlaut.
DEHORS , adverbe de lieu. Hors de la maifon. Foris
[ en fi_>nification de repos. ] si je fuis au logis,mon efprit
ifi dihors. Si domi iuni , foris eft animas. Plaut.
Foras. [ en fig lification de mou-vement. ] Jetter quel-
qu'un dehors. îoràs aliquem projicerc. Cic. Aliquem,
exturbare ou extrudere fotàs. Plnut.
X»;. DEHORS. Foris. * Par dehors , En dehors. Forinfecùs.
adv. Colum. Extrinfecùs. adv. Crr.
Kous connoiffons & nous comprenons par les fens G" par
l' efprit les chofes de dehors. Senfibus & animo ea
f\nx estw.fa'it , pmtipiirms atque coniprckcndimus.
Cic, .
Un fruit femblahle aux nmandes par dehors. Pomum li-
mile amygdâlis extra. PUn.
Un homme de dehors , Un étranger , ( qui n'efi pas de
la maifon. ) Extraneus , a , um, * Un: l'r:re apportée
ds dehors, Percgrè allata epiftola. lUnt. ^ Faire -venir
de dehors. Peregrè accire. Liv. * Venir de dehors. Perc-
gr; vcnire. Plaut.
Le O i,noRs , [L'exté.ieur , lippire/ice."] Speclcs , iêi
f. Species externa , f.
Kous ne -voyons qu: le dehors des chofes. Nihil pritcr er-
tcrnam rerum ip;ci.:m vidcmat.
Garder le dehors, oa les apparences. V) :cÔ!am kï'i^xt.
Dis riERRts qui ava^icent en dehors. Lapides emiiientes
eu pro.nincntes o« exilantes , m. pL
Les dehors d'une place , [ tout ce qui e^i hors des mur.iiU
les pour Li défenfe de la place. ] Munitioiies cxcernj: ,
gen. munitionum externaruni , f pi. Externa proput^iu-
cùla , orum , n. pL
DEJA , adv. Jam. Cic. Voyez. Desja.
Il y a dJJn long-iems. Jara pridem, Jam diu. adv. Cit.
DEICIDE , f m. deicîda , a: , m,
[ Ce mot n'cft d" ufage qu'a l'eg'id des Jui s , qui firent mJjrit
Ja/us-Chrilt. ]
DÉJECTION , f. f. terme de Médecine , ( parLtnt dei
excrémens qu'on rend. ) Deje.!lio , onis , f. Celf.
SE DÉJETTER , Y. n. [ pelant d'un bois quife tourmen-
te. ] Torcjucri , pafT. Torqucre fe. aû.
DÉJEUNÉ , f. rrr. [ Petit repas qu'en fait le matin. ] Jen-
t.iciitum, i, n. Mart. Suet.
DÉJEUNER , V. n. [ Faire un petit repas le ma: in. ■}
Jentare , ( to, as , avi , atum. ) n. Varr.
DEIFICATION , f. f . [ cérémonie des R"»» tins , larfq.-iib
mettoient leurs Empereurs au nombre des Dieux. ] la
numerum Deorura afcriptio , onis , f.
DE'IFIER , V. aul. [ Mettre au nombre des Dieux. "^ \\
E^-os referre , { reféro , refers , retûli , rclitum. ) In
numerum Deorum afcriberc , ( bo , is , pli , ptu:n. )
Numéro Deorum afcribcte , acl:.' ace. C'u. Plin.
DÉiriER fe dit figurémeiit [ de ceux' qton lotie par excès j
(r qu'en -veut faire pafjer pour d:s Dieux. ] Dju.-n fa-
cere aliqucm. Ter. Ad cœlum laudibus extollere ali-
quem. Cic.
DEISME , f m. [ Créance en un Dieu. ] In Dcum unum
fides , ei , f.
I>EISTE , f. m. ZSii'i reconn-lit un Dieu, '\ Qui D;um
uuum tantùm contitetur.
DE'ITE" , f. f . [ Divinité. J Datas , atis , f. Aug. T)i~
vinitas , atis , f. Plin.
DELA , [ Prépofition & adverbe de lieu £?' de terni, rela-
tif à Deçà ] cy q-fi mtrqne l'èioigncmint du '.tsu o". du
tfms oit l'on ejl. ] Indî. * Je reviens delà ton: :rt co-
lère. Redco inde iratus. Tr.
Au DELA , Par-delà. Tr^'n Ultra. * Au--leli des m?rs.
Trans mjria. * Au-delà du Tibre. Uh.à Tiosrim, ■
Hui efi au-delà des mirs. TranfmarTnus , a , uni. de.
* Qji ejl au-delà des Alpes TraJiU'pT;>iis , a , uui.
^ Au-delà du Rhin. Tranfrenâ lUS; a, un. plia. * A-i-
delà du Pô. Tranfpldlnas , a , u;^. ^ <a-dtlà du Ti-
bre. Tranftibcrïuus , a , um. Liv. *'Att-dtlk d\ .Oj-
nube. Transdanubiiaus, a , um. Liv
Ce mal fe répandit au delàMs A-pes.W^- malum t.-di\f-
ccndit Alpc». Crr.
De Delà. Uiterior , & hoc ulterius , alj. * Le rivjfge"
de delà, ou de l'attire côté. Uiterior ripa , fen. uiter'î-
ris ripx , f. Liv. * On le tra.ifpom JHj'qiies au-d:ik i...
Alpes. Trans Alpes ufque trinsfertur: •;; •.
■ Cela eft ait-delà de mes forces , ou fitrpaJJ'e mis f-
vir?s nicasexcêdit ou fuperat. C»-. * PorTCm ;-j;.
au-delà. Intendjmiis «Itià aniraum èi^'in:,
ICkl;
,,', DEL
Co;:rir deçà fc^ dflÀ. UltrA citrique pcivolare. Pli». Hue
& illuc curlitarc. Hor.
Delà , De cette chofe là. In.-le. Hinc. Ex illâ re. Cic.
* Il s'enfuit delà. Iiidc fcquitiir. Cic.
DÉLABRÉ , m. Délabrée , i. parc. paiT. [ Déchiré,mis
tn pièces. ] Laceratus , a , um. cic. Lacer , lacera ,
liccrum. I.iv.
On dit au figuré , Des troupes délubrées , [ qui font en
mauvais état , en tnéchsnt éqiiipuge. ] Lacerœ copia:,
arum , f. pi. * Des affaires délabrées. Res accifï , f.
pi. Liij.
DÉLABRER , V. aft. [ Déchirer , mettre en pièces. ] La-
cerâre. Dibccrarc, ( cero, as, avi, acum. ) aft. ace. Cic.
DÉLABRER fe dit au figuré { d'une armce , d'une aff.ùre
d'tinc maifon & d'une terre , quifent en nuti-vais état.'l
Dilacerare. Cic. * La difcorde a délxbré mes affaires.
Res mea: difcordiâ dilapfe funt. Saluji. * Une réputa-
tion délabrée. Lacerata lama , ar , f.
DÉLACÉ, m. DÉLACÉE , f. part. paff. l'oyez. Dé-
lacer.
tÉLACER , V. aél. [ Défaire un lacet. ] Funiculum la-
xare , c« rclaxare , f xo , as , avi , arum. } aft. Ovid.
^ Son armct étant délacé , fit voir fes cheveux blancs,
Laxatâ calFidc , prodit canitiem. Claud.
DÉLAI , Voyez. DÉlay.
DÉLAISSÉ, m. Délaissée , f. part. pafl". [ Abandonné. ]
Reliûus. Dereliétus. Dcftitucus , a , um. Cic. Voyez.
Abandonné.
DÉLAISSER , V. a£l. [ Abandonner. "] Linquere. Dcre-
linquere , ( linquo , liiiquis , liqui , liûum. ) adl. ace.
Deiérere , ( desêro , desêris , deferui , defercum. } Def-
tituere , ( tuo , is , tui , tûtum. ) au. ace. Cic. Ter.
^ Il l'a délaiffé dans fes malheurs. Hune dereliquit in
malis. Térent. Voyez, Abandonner.
DÉLAISSEMENT , f. m. [ Abandonne ment. ] Dcrcliaio.
Reliétio. Delertio , onis. f. Voyez Abandonnement.
DELASSEMENT , f m. [ Repos qu'on prend après un
grand travail pour fe délaffer. ] Corporis vel animi
-recreatio oit refeélio. Relaxatio , onis , f. Cic.
DÉLASSÉ^ m. DÉlassÉe , f, [_ Remit de quelque fa-
tigue. 3 Recrcatus. Rcfedus , a , um. Voyez. Dé-
lasser.
DtLASSER , V. aél. [ Fitire repofcr quelqu'un , le remet-
tre d'un grand travail. ] LaiTitudineni è corpore ali-
cujus exigerc , (cxïgo, exïgis, e.xcgi , exaélum. )
Tlaut. Ex labore aliqucm reficcre , ( ficio , fiels, fcci ,
fedum. ) Cic. E labore aliquem recrearc , { o , as, avi,
atum. ) aft. Cic.
Se délasser. Ex lafurudine fe ou corpus reficerc. Re-
creare fe. Otium dare corpori. Vhîd. * Requicfeere.
n. K/'rf. * Tradere fe quieti. Cit.. Laflitudinem Icdare.
tlmt.
On dit au figuré , Déhijfer l'efprit , on fe délaffer l'ef-
prit. Animum recreare ou reficere ou relaxare. Cic.
fh&d. Obleûare k.Ter, Lufus animo dare. Phéid.*C'efi
le feul endroit ou je me délaffe de tous mes chagrins. Ex
omnibus moleftiis une in loco conquielco. Cic.
DÉLATEUR , f m . [ Dénonciateur , accufateur fecret. ]
Delâtor , cris , m. Tac. Index , gen. indïcis , m. Cic.
Quadruplator, oris, m. ^ Il fait le métiei- de délateur.
Delationes faftïrar. Tac.
DLL A Y , f m. [ Ramife à une autre fois."] Dilatio. Pro-
craftinatio , onis , f. Cic.
Del ay , [ Retardement.'^ Mora , a: , f. Cimclatio, onis
f. Cic.
Sans délay. Sine fflorâ. Sine cunitatione. Omni cunfta-
tione abjedlâ. abl. Cic,
DÉlay [ en termes df froch. ] Yadimonii dilatio ou pro-
. Jatio , ocis , f.
DEL
Demxnder un délay. Petere dilationem. fin Jun. Vn âé ■
lay de trois jours. In trinundïnuni compercndiuati».
Afcon-Fed. Comperendinatus , ûs , m. Cic.
proroger les délais. DifFerre vadimonium. * Abréger les
délais. Litium fpatia concifiora facere.
DÉLAYER , V. a£t. [ Détremper dans quelque liqueur. ]
Dilucre , ( luo , is , dilui , dilûtum. ) Cclf.
Délayer une poudre dans du vin. Pulyerem vino diluerc.
?lin.
DÉLAYER ne fe dit point pour Différer, remettre uni chofe-,
niais Dilayer.
DÉLECTABLE , adj. m. & f. [ ^i donne ou qui fait du
plaifîr. ] Jucundus, a , uni. Deleûationem afterens ,
entis , omn. gen.
Le Délectable , comme un fubft. Deleftatio , onis , f.
Dulcc , is , n. Hor.
Mêler l'utile au délellable. Mifcere utile didci. Hor.
DÉLECTATION, f f. [ Plaifir. ] Deleaatio,onis f Cic.
DÉLECTER , V. au. [ Donner du plaifir. ] Dekdare.
Obledare , ( fto , as , avi , atum. ) aCt. ace. Djleila-
tioni elfe alicui. Cic Knyci Plaisir.
Se dÉlecter , [ Se plaire dans une chofe. ] In re aliquâ
deleiSlari , ( or , aris , atus fum. ) paif. Se re aliquâ de-
Icilare. au. Cic,
DÉLÉGATION , f f . [ Commijfton qu'on donne à quel-
qu'un. ] Delegatio , onis.f.Sf». Phdd.
DÉLÉGUÉ , f m. [ Député. ] Delegatus , i , m. Lega-
tus , i , m.
DELEGUER , V. aél. [ Commettre quelqu'un , l'envoyer
avec une cominiffion. ] Alicui negotio aliquem dele^are,
( lë'TQ , as , avi , atum. ) ou prxficcre , ( ficio , ifcis ,
féci , fedum. ) Provinciam ou curam rci alicujus aii-
ciii legare 0« dcmanJare. ad. Cic.
DELFT , [ Ville de HolUnde. ] Delfi , orum , m. pi.
DÉLIBÉRATIF , m. DelibÉsative , f adj. [ èi^ii i'-éli-
bcn. ] Delibcrativus,a um.Cic.* Avoir voi.x dcUbérati-
ve dans les affmblées. Habere jus fufFragii in comitiis.
DÉLIBÉRATION , f f. [ Confidtation. J Deliberatio ,
onis , f. Confultatio , onis , f. Cic. * Appelltr q:tel-
qu'un à des délibérations. Ad deliberaciones aliquem
adhibere. Cic. *Cette affaire demande une délibération,
Habet res deliberacionem. Cic. * Je n'ai point eu d'.rf-
faire d'une plus grande délibération, Niliil niihi adhuc
accïdit , quod majoris confilii eflet. Ci:.
DÉLIBÉRÉ, m. De'libe're'e , f part. paff. Dcliberatus,
Conftitutus , a , um. Cic, Voyez. De'libe'rer.
On dit Vn homme délibéré , réfolu, Alaccr , alacris , alat-
cie , adj. Cic. Alacer & eredus aiiimus. Cic Prom-
prus. Audax , âcis , omn. gen.
Il a un air délibéré. Eft ftrenuâ facie. Plaut,
De propos délibéré , de defftin prémédité. Confultô.
Cogitato. adv. De induftria. Dedità operâ. abl Cd,
ad Cic. Ex deftinato. Suet.
DÉLIBÉRÉMENT , adv. [ D'une manière hardie C ri-
foluë. ] Audader. Strenuè. Confidenter. adv.
DÉLIBÉRER , V. n. [ Confulter. ] De re aliquâ delibe-
rare ou confultare , (' o , as , avi , atum. ) n. Cic. 0»
délibère fur fon oppofition. Refertur de illius interccflîo-
iie. Csf * On délibère en plein cenfeil de brûler l.t Ville
de Bourges ou de la défendre. Deliberacur de Avarlco
in communi confilio incendi placeret, an defendi. Cdf.
* Il faut délibérer davantage. Ampliùs deliberandum
eft. Tt^r.
§iui délibère. Deliberator , oris , m. Cic.
DÉLICAT , m. De'licate , f adj. ( Se dit particulière-
ment du goût. ) Delicatus , a , um. C'c. Mollis , m.
& f. molle , n. adj. '* [ On dit au Co/npar.iti.
Dclicatior Se hoc dclicatius , Mollior & hoc mol,
likis i is" fw Superlatif Dclicatiflimus. Molli/rimus , a
D t L
uni. ) * t 0;: //i." ticlirnii cil.i. Eï.iu^lîti cibi. Cic. Mol-
licula: eicx. Plant. Dis ■vi.'mues uéiicates , des fitits
pieds. *&.' un mot. Cupedia" , arum , f. pi. AhI-GcI.
(se. Cupedia , crum , n. pi. l'Uut. ] D^iicatum con-
Tiviiiin. M^ert. Unfi-flin délicat.
il cft délirât en ■viandes. Elëgirs cil iii cibis. Cic. * il
f.tit le ('.:li:at dans fon mitngir. In cibos eft faîlidii de-
licatifTinii. Sjpeibo dente wngit cibos. Hor.
DÉLICAT Ce dit [ des owjr.ijes de l'^rt curien^irneiH (S"
mignar.-lcnTcnt trc-vaillez. ] Elègans , antis , omn. s^m.
[ On dit au Comp^rtitif Elrgantior & hoc eles^antius ;
Cy au Saptrlxtij' Ekg&nùiTimus, a, um. ] PoIitus.Con-
cinnus,a,uiTi.^.^ffabrè fattus. Pcrfcdus,a,um.*CV,i? /«;
owjrage fort dclicat. Affabrè omniquc artis fiibtilita-
te faftum opus, Politiffimà arte perfeclum. Subtïh ou
eleganti aite claboratum ou expolTcum opus.
Felicat fe dit en ce lens [ de ce qiti ift foible ou fr/i^ile,
C q:<i ne peut pas répfler long-tems aux imprejjions des
corps étrangers ] Delicarus, a , um. Tenais & hoc te-
nue, fragiïis & hoc fragile. Tener , tenëra , tenèruin.
Cic. Sec. * [ O» dit HK Comparatif Tenuior , m. & f.
tenuius , n. Fragilior , m. & f. Iraffilius, n. Tenetior ,
ni. & t. tencrius , n. £?' au S«/'e''/»f;/Tenuiirimus, Fra-
gililTimus , Tcncrrin-.us , a , um. ]
Ce piUir cfi trop d.éH:.tt , trop foïhle pour foûtenir ce far-
deau. Hxc columr.a tenuiot eft , ut poflît tantuni
•nus fuftincre.
// efl d'une cor»plc--ion délicate. Eft mollis & fœminci
coiporis. VUn. Eft illi ir.oliicr ac delicatior corpons
coi.ftitutio. * Un >)orr:nje d'une fanté délicate. Tcnui
valetudme homo. Cic.
On Lf DIT aufli [ des fl:is. ] Une -vue délicate , Une vye
fùihU. Acies oculorum obtudor. Cic. Infirmitas oculo-
runi. Vliii-Jun. Molles oculi. Ovid. * Oreille délic.jte ,
[ qui a une grande jufleffe pour les fins , qui fera le,
tncindres diffo!:ances.1 Aurcs tctctes. Cic.*Un nez. déli-
cat , qui juge a-oec fiulfs des odeurs. Homo acûtïe na-
ris. Emundlx naris. Qui cft fagacibus naribus.
Délicat fc dit figurément , 17« efprit délicat. Dolica-
tum & elegars ingenlum. Non inelcgans ingenium.
Acutuni c// acre 0» peracrc ingenium. Cic. * Une rail-
lerie délicate. Jocus elegans ou ingcniofus ou urbanus.
Cic.*U>se finfée if/if.j.'f.Scntcntia acuta ou concinna.
* Des -cers fort délicats. Delicatiirimi ou molliculi ver-
fus. Citul.
Il efl délicat en beauté. Eîcgans formarum fpcflator.
Ter. '^ Il il le goût délicat prur les chojes, Elt ip!i li-
matum & acutum ingenium. Elegans eft in onini ju-
dicio. Cic
Délicat fe dit auflî [ des affaires (S" des quefiions qui for. t
épineufes is" difficiles à traiter. ] C'fft une affaire bien
délicate, dont il ifl difficile de fe bien démefler fans beau-
coup de prudence cr de circonffeclion. Periculofa res cft.
Res eft mu'tï prudentia: & confilii. Cic. * Il ne ni'cfl
rien arri-vé qui Toit plus délicit. Nihil mihi accidit ,
oqoù maioris lit confilii &; piudenti.-e. Cic.
DELICATEMENT , adv. [ Four ce qui efl du manger. ]
Délicate. Molliter. Ter. * [ On dit au Comparatif Zie-
licatiùs , Molliùs ; au Superlatif DelicatUrimè. Mol-
iiiîimc. ] adv.
DÉncATEMîNr , [ Poliment.'] Molliter. Délicate. Po-
li è. Elaganter. adv. * [ On dit au Comp.tratif MoUiàs,
Delicatiiîs , Politiùs, Elcgantiùs. ad-/, er au Superlatif
MoHilTîmè, DelicatiflimèjPoluilfiir.è.Flcgantiftimè.JC.
DELICATESSE , f. f . [ Friandife d.xns le manger , &c. ]
Cuped'a , x , f. Delicanim in cibis faftidium , i , n.
Sabtilis gula , gen. fubtilis gul.T , f. Vitlùs mollities ,
iêi , f. Dodum & erudïtum palatum , i , n. * tes vins
qui ont trop de feu empêcheM la délicMeffd du goût.
'-'EL ^,-
Eervid.! vina iubtilc exfurdant palatum. For.
Délicatesse «fi ouvr.tgcs de l'art. Opeiis alicujus tene-
ntas , atis , f. Vitr. Tenuitas. Subtiiiws. Concinnitas.
ans , f.
Délicatesse des ouvrages d'efprit. Eleg.antla , i-, f. Sub-
tilitas , atis , f. Cic. * Il fiait toute? les délicàtejfs y
les jeautez. de la langue. Novit lin^^ua: eleo-antias Se
lepores omnes. * Ceux qu'on élevé de la forte font
auffi peu cap.%hles d, parvenir k la délicateffe du nùt ,
qu'il eft pojftble de fini ir bon en fréquentant la cuifine.
Qui inter hsc nutriuntur , non magis fapere polTunt ,
quam benè cleie , qui in culîna habitant. Petr.
* Nous avons bcfein ici de U délicateffe de voflreju-
gement & de zwftre profonde érudition. Opus' eft hîo'
limatulo & polirulo tuo ingcnio & illis inreriorib'js
litteris. * C'efl un homme qui a bien de la délica-
teffe dans fon difcours. Vir eft orationc maxime linia-
,tus , atque fjbtilis. Cic.
DELICATER qudqu' un.\ .z.esi.[Le traiter délic.tcment.'i
Molliter curare aJitjucm. Ter.
Se délicater. MoViitcî a.c délicate viverc c» le cu-ais.
Ter.
f Met '-3' Se du difcours familier. ]
DELICES , fubftantif féminin plurier, [ Elûfirs. ] Dcli-
cia:, ( mieux que dclitix , arum , f. pi. ) Voiupt.is ,aris.
fccni. Ctc.
,' O.i tiouve rirns PUute Deliiii au fingulier , & Delkles , ici ,
da .s Apulée , Je Deiicium dans les Poëses. DeUd£ eft k plus
ulità. ] ^
Des délices f.i-is grare (S" fins politeffe. Illepidaî & inélé-
gantes delici.r.
Mis délites , mes pl.iifirs , [ Mot de tendrcffe. ] Mea de-
licia. Plaut. Mea: delicia:. Mea voluptas.
Ce jeune homn.e fait toutes mes délices. Hic adolefccns
milii in amure & deliciis eft.C/V.
r Quoique ce mot lai: femin n .iu plurier , on ne lai. Te pas que
ricdiie au (ingiiiier n-J Diiiçe , de genre mafculiii. ]
DÉLICIEUX , m. Délicieuse , f. adj. [ êlui fait plaifir
aux fins & à l'efprit. ] Suavis & hoc fuave , adj. Ju-
cundus, a, um. dele£labilis, m. Se f. & hoc deleftabile,
adj. Volupwoius, a. urp. Cic. Plin-Jiin. * Vir.nde deli-
ciiufi. Suavidîuius cibus. Cic. * Vie déitcietifi. Volup-
taria ou mollis vira. Cic.
DÉLICIEUSEMENT , adv. [ Avec délice. ] Délicate.
Molliter. adv. Ter.
DÉLICT , yeyex. De'lit.
DÈI.1É , m Delie*e , f. part. pafT. du verbe De'lier ,
f Détaché. ] Solûtus. Evlbiurus , a , um. Cic.
De'lie", m. Delie'e , f. [ Mince , menu. ] Tenuis & hoc
tenue, adj. rirg. Subtîhs & hoc fubtile. adj. * [ 0» dit
au Comparatif Tenuiot, m. & f. tenuius , n. Subtilio;-,
m. & f. fubnlius , n. & au Superlatif Tenuilllmus ,
Svibriliffimus , a , um. Cic. ]
Fil délié. Filum tenue ou fubtile. Lucr. Gracile £lum.
M .rt. * Df la toile déliée. Tenuis tcla. Virg. ^*' Un: robe
fort déliée. Tê!a tenuilFimo filo texta. Ovid.
Sa taille efl déliée. Eft ipli gracilitas corporis. Cic.
On dit au figuré , Un efprit délié , fubtil. Subtile inge-
nium. Acûrum ou acre ingenium. Cic,
DÉLIER , V. acl. [ Ofter un lien , défaire tm noeud. ] So!-
verc. Exfolvcre , ( folvo , is , folvi , folikum. ) ait ace.
Cic.
DÉLIMENT , f ibftantlf mafculin. [ L'aclion de délier. ]
Solutio , onis , i.
DËLINQIIER , V. n. [ Commettre quelque faute , pré-
v.iriqucr. ] Peccare , ( pecco , as , avi , atum. ) n.
[ Teini- ti'ulage au Palais.|]
DÉLIRE , 1. m. [ Rêverie d'un malade qui efl enfièvre. ]
FJ.'livatio , oins , f. delirium , ii , n. Celf * Tomber e:.s
délire. Mente Isbi , (Idbor, laberis , lapfus fum. ) d^p.
Kkk ij
4.U D E L
Cclf. * Etre en délire ou d»ns le délire. Delirare, ( lîr»,
-a5,avi,atum. ) n. Cic. Mentis fu« non effe. Dclirio ve-
xari, ( xor,aris,atus fum. ) paff. Infanire,( fanio,sânis,
ivi. ) Defipete , ( llpio, sïpis, fipui ,fans fupirt. ) n. Lo-
-qui aliéna. Celf. ♦ Ces chofes font pajfer le délire. H.vc
infaniam toUunt. Celf.
Cettx qui font dans le délire. Qiiibias mens labat. Quibus
mens Isfa cft. Celf.
DELIT , ou Delict , f. m. [ 'Faute , crime. ] Delidum ,
i , n. Cic.
/Zftre pris en flugrant délit , ou/«r le fait. Manifefto te-
neii , ( onfous-entend crimine. ) Vlxut. In manit'erto
fcelcrc deprchendi. Cic.
DE'LIVRA>jCE,r.f.termc de pratique , "fo^vc 7S altiiut par
laquelle on remet des meubles ou quelques legs à quel-
qu'un. Traditio , onis , fœm. Addidio , onis , focm.
Cic.
De'livrancp , pour L'acHon de délivrer quelqu'un d'ef'
clavage , de ihagrin , de peine. Libcratio , onis , f
Cic.
[ On ne fe frtt guéres ic ce mot en cette figr.ification ]
DE'LIVRE" , ni. Delivre'e , fem. part. pall'. [ Ajugé ,
en termes de Pratique. ] Traditus. Addiitus , a , um.
Cic.
Ue'livre' , [ Mis en liberté , tiré d'efclavage ou de pei-
ne. ] Libergtus , a , um. Cic. avec l'ablatif & lit pré-
pofition .1 ou ab. Voyex. Be'livrer.
DELIVRER , V. aft. [ Donner , ajuger. ] Addicere ,
( dîco , cis , xi , dum ) Dare , ( do , das , dèdi , da-
tum. J Tribuere , ( tnbuo, is, bui, tribûtum. ) ad. ace.
■ de la diofe , dat. de la perfonne. Cic. In nianum alicui
tradere , ( do, dis,tradïdi,tradïtum.} ad. ace. Cic. Sec.
Jl a délivré ces terres pour un .prix tres-modique. Mini-
me pndia addixit. Suet. [ On fous-entend pretio. ]
Be'livrer , [ Tirer de la captivité , mettre quelqu'un en
liherti. ] Aliquem vinculis o« à vinculis o« ex vinculis
Jiberare , ( libère, as, avi, atum. ) Cic. * E.vimere ali-
quem è vinculis. Cic ou vinculis. Plaut. ( E.tïmo , is j
ex5mi , ciëmtum. ) ad. * Vincla folverc alicui (folvo,
yiSjfolvi , folikum. ) ad. Cat. * Eximcrc aliquem in
libertatem. Liv. Eximcre aliquem Icrvitute ou fervitio.
Liv. * Délivrer de quelque fardeau. Eximcrc alicui
«nus aliquod. Liberare aliquem onere. Sluint.
Délivrer une femme qui efi en travail. Lcvare mulierem
partu.Ox'i<^. * Se délivrer.Onns naturas deponercP^^rf.
Féliciter parère ou enîti, ( pario.is,,pcY5ri,partum.) ad.
enîti , ( tor, enixa fum. ) dep. Cic. * Cette famme s'efi
délivrée de deux fils tout à la fois , ou a accouché de
deux enfans mâles. Illa nmlier uno labore abfolvic a:-
rumnasduas. Plaut. Duos virilis fexùs enixa eft i(la
mulier. Tac. * 'Elle craignoit que vous ne lui fijftez, pren-
dre des remèdes pour fe délivrer avunt terme , (S" faire
périr fon fruit. Metucbat ne libi perfuaderes ut abor-
tioni operam daict , puerunique ut enecaret. Plaut.
Belivrer de quelque chofe en général [ comme de chagrin,
die crainte , &c. ] Re aliquà ou ab re aliquà liberare
aliquem. Liberum & immunem aliquem rcddere,(reddo,
is,redd!di,redditum.) Cic .* Délivrer quelqu'unde crain-
te. Eiimere aliquem metu. P/»«f.Metu aliquem levare.
Alicui nietum ievare. hiv. Liberare aliquem mctu. Ter.
■* De fcrupule. Eximcre alicui fcrupulum. Plin-Ju>7.
E-toIvcrc aliquem religione. Liv. * D'inquiétude. Ali-
quem foUicitudiue exolvere.P//»-/«». * De fuperftition.
Aliquem fuperftitionc levare. Cic. * Délivrer une pro-
vince environnée d> //<»»f erj.Provinciam cindain pcricu-
lis çxplicare. Gic. * Se délivrer de chagrin. Laiare fefc
moleftiis. Cic. ScCe levsre a:^ritudiue, Uv. * Se déli-
vrer d'infamie. Sefc iofamii levare. Cic.
9lLQQiMiN7 , f<«feftinttf mafculin. [ Changement de
DEL
legis , déménagement. ] Migratio , onis , f. Cic.
DEXOGER , V. n. [ Changer de logis , sller demeurer
ailleurs. ] Migrare. Dcmigrarc. Dorao tBigraic,( gro ,
as , avi , atum. ) n. Cic.
On DIT , Déloger fans tron.pette , [fe retirer fans dire
mot. ] Silcntio eu tacite difccdcre ou abire , C difcêdo ,
is , ccilî , cellum : abeo , abis , abii , abitum, ) n.
Delooer les ennemis d'un pofie , V.»d. [ Les en chajfer. ]
Hortes ab aliquo loco expellcre , { pelle, is, piili, pul-
fum.) ou detuibare ou exturbaie , ( bo , as , avi, atum )
ad- Gif
De'loger , V. n. [ Parlant des e»nemis quife retirent. 1
Se fiibitô ou repente proriperc , ( pio , is , ripui , rep-
■tam. ) ad.
^cns.'LoaiK fis,ni(i£ autW , Cedir fon logement , fon ap-
partement à quelqu'un. Accommodare alicui de habi-
tationc. Cic.
DE'LOYAL , m. Db'loyale , f. [ Traître , perfide. ] la-
f idus. Pert îdus. Perfidiofus , a , um. Cic. Inlidëlis, m.
& t'. infidèle , n. Cir.
DE'LOYAUTE-, f. f. [ Perfidie. ] Pertîdia , x , £. Infidc-
litas , atis . f. Cic.
DE'LOS , [ Ifle de la mer f.gée ou de i' Archipel. ] Deliis ,
i , f. Virg.
£^; efi de Delos. Delius , a, um. Virg.
DELPHES , [ Pille ancienne de la Phocide dans l'Achaïe.']
Delphi , orum , m. pi. Cic.
ilui efi de Delphes. Dclphïcus , a , um. Ovid.
D'-LUGE , f. m. [ Inondation générale dont Dieu pu-
.nit autrefois le genre humain. ] Diluyium , ii , n.
Ovid.
Déluge fe dit auffi [ des inondations particulières , (y des
débordemens qui noyent d^s pays.'] Diluvium , ii , ru
dilavics , iéi , f. Lucr. Eluvio , onis , f. tluvies, iêi .,
f. C'e- Plin.
De'h;ge fe dit au figure [ d'un amas de malheurs. J Ma
loruni eliivics , f. Cic.
DEMAILLOTER, Y. ad. [17« enfant j^ui efi dans fia
maillot. Eximere cunis infantulum. Fafciis involutum
infantulum evolvcre , ( eximo , is , cxëmi , excmtum.
Evolvo , is , cvolvi , evoiStum. ) ad.
DEMAIN , f m. [ Le jour après celui où on ejl. ] Dics
craflïnus , gen. Jiéi ciallini , fn. Cic.
Un après demain. Pcrcndinus dies , gen. percndini diei,
m. Cic.
DEMAIN eft auin { f» adverbe de tems. ] Cras. adv,
Cicer. Craftino die. abl. Liv. Sccundùm hune diera.
Cic.
Apris demain. PerenJie. adv. Cicer. Pereudino die. abL'
De demain , ou g^uife fer» demain. Craftînus , a, umj
Cic.
D'apke's DEMAIN. Perendînus , a. um. Plaut. Cic.
il ne fer.% prêt que pour afrés demain. In perendinum erit
paratus. Plaut.
E'EMANCHER, V. ad. {Ofitr le manche à quelque eutil.J
Mmubrium detraherc , ( dettako , his , xi , dum. )
ad. dat.
DEMANDE , f f. Poftulxtif). Peiitio , onis , f. Poftu,
latum. Pctîtum , i , n. Cic. Catul.
Demande faite avec infiance. Efflagitatio , onis , ^
Cic.
Demande d'une ehofe enjufiice. Pctitio. * Vôtre demande
efi raifonnable. Jus bonum dicis eu oras oh pctis.
Ayant intenté fa di mande pour raifon de l.t fuccefilon de
fon père qui l'avoit déshérité. Quum egiiret lege in hc-
icditatem patetnam exhercs tilius.
DEMANDE' , jn. Demands's , f. part. pafT. Voyez, Di-
MANum.
DEM
9EMAK'DER , V. acl. Aliquid ab aliquo petcre , ( peto,
petis , petii , pecîtum. ) Aliquid aliquem oit ab aliquo
pokere , ( pofco.cis.popofcijpofcïtum. ) Aliquid ab ali-
quo poftulaïc, ( lo.as, avi, atum. ) ad. [Z.« que fsrnt
avec un SubjonHif. ]
Demander quelcjjte chofe inflamment , ou avic injlance £5*
imfortmi'né. Aliquid ab aliquo flagitarc oh efflagitarc ,
( gïto, as, avi, atu;n. ) ou contcndere , ( do , dis , di ,
tuin. ) adt. Cic.
}t vous ÀeiriMiùe cette fnveiir. Te boc bencficium rogo.
cic. * Nous -^ous demandons tous la paix. Pacera te pof-
cimus omncs. i'irg. * J'ai prié quelqu'un de la compa-
gnie de propofcr le fujtt dt la conférence. Popoici ali-
quem eoruai qui aderant caufam diircrcndi. Cic.
Kous demandÀmes (eus à koire. Scyphos omncs clami-
mus. Pttr.
l Ces Verbe» veulent auiS l'AHatif de la fcrCoEne , avec la pié-
pu'.icioii i ou iib. ]
Il tne derv/mÀe celx. Hoc i me pofiit.
t Veia ell plus ufué CB cette dernière ta.;On, Je ie trouve rarement
.^vcc deux accu ai. fs. j
A' lOtis demande pa-rdon. Pcto à te vcniaiT!. Cic. * [ On
dit p-kIJî Pcto cibi , Je dcmarde pour vous. ]
Vemander congé p:!tr Usfjidxts. MiÛionem railitibus pe-
tcre. Tac.^ Demandir pardon d'une faute. Vcniam pe.
terc ci'rato. Cic. ^ Dem.tnder la paix par pl-4j'icuri fari-
fues. Pacem expetcie multis facnrîciis, ïl.mr. * Deman-
der la victoire « Dieu. Expolccre vidloriam à Dco.
Cif. ou Deum vidoriam. Plaut. "<• Demandir qu'on pu-
ntjje ou qu'on fajf: mourir quelqu'un. Dcpofccrc alicjucm
ad fuppliciimi. Cif. ou iu pœnam. Liv. ou motti. T.ic.
■* Demander fi on n'a rien à nous ordonner , à nous com-
mander , Venir recevoir les commandemens a'une perfon-
ne à qui l'on doit du refpecK Depokerc mandata alicu-
jus.
Civilité qui fe pra ique lotfgu'on prend congé de qu.Ujue per-
fonne coiiitdeiable ]
Nous ne demandons rien à perfonne , & perfonne ne nous
demande rien. Ncque nos qaemquam flaguamus , nc-
«jue nos quifquam flaguac. PLiut.
■Je n'en demande pus davantage : Je veudrcis bien voir
i[He -vous le fijfiez } Tantumdem eft , nihilo plus pe-
to : Velimquidem ut uno numnio plus petas ; Plaut.
■* Demander fa vie ou l'aumône. Rogarc viclum.
Thid.
©EUANBER, [ chercher , s'enquérir, requcrir, s'enquêter. ]
Qusrere,(quxro,qu3:ns,qiia;rivi,quïlîtuni.) Scilcitati ,
(citor, aiis, atus luni.) Pcrtcontati,(tot,ans, atus funi.J
dep. Exquirere.Rcquitete,(quito7is,quinvi,itum.jPete-
re. Expeterc, 'pcto, is, ivi, itum.)F.ogare,( rogo, as,
avi , atum. ) Cic.
[ Sl'K'itExijutrc^S.eqùro Scifitor yt\i\tm un accufaiif de la cliofe,
Se l'ablaiif de la petlonne avec la prcpoiltion i , ou j4 , ou m j
Pet» Sx. Exfeia veulent l'ai.co.aiii' de la cl ofe , & l'ablatif de
'la perlenne avec i eu ib ; K»^» veut deux accufatil's ; 8c Peicon-
(»c vcut.oal'acculatit ùela petlonne , avec l'abl-Mif de la choie
& la ptépoCtion ûf i o« deu;; acculatif» ; eu l'accufatif de U
thofe.SL l'aL latif de la prrl'onne Se la p lépoliiion i, nb , ou ex. ]
si mon mari ou quelqu! autre vient me demander, je fe-
rai ici dans un moment.Lgo hîc cro,li vit aut quifpiam
me qua-ret. PJ.taf. '*■ Qn me pourra demander , quelle
affaire iivex.-vous avec lui ? Roget quis, quid tibi cum
illo ! Ter. {On fous-entend quid tibi negotii eft cujn
illo ;]*;:.} chofe , le tems , la nécejjilé demande cela.
Res, tempus, necellitas id poftuJat ou pofcit. Cic. * De-
mander jt quelqu' un fon avis fur quelque chofe. Aliquem
fupct rc aliquà on de re aliquâ fententiam rogate. Ab
aliquo quid fentiat exquirere. Ab aliquo fententiam
tcquiiete ou fcifcitari. Cic.
Demander , [ Actionner quelqu'un tn juflice. ] Pofcere.
^x^okzie.'?o\X\i\ùZ'i,'^ Demander jujlice de quelque via-
DEM 44-
lenee. Eipoiccrff pocnas vis illatr. =* Detr.xnder main^
levée. Poftulare, ut jure manûs injediofolvatur.* Do
mander fon renvoy. Pori tranllationem poftulare. *Dm
mander du répy , du tems pour payer. Tempus folTen<
di pecunis poftulare. * Us demandent du tems pourfe
jufiifier. Dari (ibi diem ad diluenda crimina poftuJanr.
Ptin-Jun. * Demander qu'onfaffe inforrtMtion. Poftu-
lare quxftionem. Liv. * Sjt'on puntjfe quelqu'un. Ali-
qucm ad lupplicium repofcere. Virg.* Demander compte
au fermier de l'ouvrage fait. Ad rationem operum riU
lïcum revocare. Catul. * Demander que les ef laves
foient appliquez, à la quejlion. Poftulare fervos in qua:f-
tionem. Cic.
DEMANDEUR , f. m. terme de Palais. [Cf/«i qui de.
mande. ] Petltor , oris , m. Cic.
Demandeur incommode. Elagitator. Molclhu flagitator ,
gen. molelti flagitatoiis, m.
Demanderesse, f. f. terme de Palais. iCelle qui de.
mande. ] Petitrix , îcis , f. Paul-Jurif.
DkilAN'GEAISON , f. f. on prononce demanjaifon. [z».
vie de fe grattir. ] Prurigo, ïnis, f. Col. Prurîtus, ùs ,
m. P'm. Scabendi delidenum,u,n. Pli/i. * Les petits li..
maçons font paffer les demangeaifons. Scabendi dclidei:»
tolliiut minucj: cochlca:. Plin.
DiMANStAisoN le dit au figuré [ d'une grande envit
qi,'in a defure e* de dire une chofe. ] Immodcratunt
Itudmm, i, n. Amor immoJeratus, m. avec le Gérondif
e» di. * Ce n'c/l pas tant une dimattgeatfo.i d'écrire ,
mais l'.tmitié qui fait que je vous envoyé de longues leU
très. Facit non loquacitas mca , fcd bencvolentia lon-
giorcs epiftolas. Cic. ♦ // a une fi grande demangeaifiv
n'écrire. Tantus amot fctibendi hune rapit. Hor.
DEMANGER , V. n. [ Avoir envie de fe gratter. ] Pru-
rirc, ( prurio, is , ivi, ituro. ) rcrprunrccte , n. PUuC,
* Le dos me démange. Dorfus totus pruiit. Vlaut.
On dit au figuré , Les dents me dcmargcnt , j'ai grande
env te de mander. Dentés pruriunt. Piiut. * Les mai;}$
me démangent , j'.ti grand.- envie de me banre. In pu-
gr.am prurio. ]uv. Gcftiunt niilii pagni. P'iOiU. Mi-
nus pruriunt.
DÉM.^NTELER une place , V. ad. [ Détruire , démolir
Jesjortijicatims. ] Urbis propagaacùla , o« manitioncs
diiuere, ( ruo, is , rui , rutuni. ) ou disjicere, ( jicio ,
jicis , jeci , jedum. ) ou exkindcrc , ( fciado , dis ,
icïdi , fcillum. ) ad. Cic.
DÉMANTIBULER la mâchoire , V. *d. [ Rompre U ma.
cboire. ] Perfringere os. Maxillam labcfadarc.
[ Ce verbe avoit autrefois cette fijuilicaiion au fcnj propre; niiic
nuinienaiit il ne le dit qu'au fiiu.c , & au partiLipe , pat le
peuple , en panant d'une iliole rompue ^. de.allemMée. î
Co:i:mc
Cette htrloge eft dcmantibulée.l[lu.d horjlogium luxanim
eft.
DÉMARCHE , f. f. ■[ Allure. ] rucc/Tus. GrciTu! , â» .
mafcul. Cic. * Une démerche précipitée. Cttus inccf-
fut. Sahijl. * Une démarche molle iy effs,ni)iée, Fra«
dus incellus. Suint. Grclfuî dclicatus Se languidur.
Phid. ♦ Une démarche cempofèe. Inceflus compofituît'
Petr.
Contrefaire la démarche de quelqu'un. Eiprimetc ou fin-
gère alicnjus inccfluni. Ovtd. Cic. * Ayant fait une
fauffe démarche il toxba. ïalleatc TClligio cecïditi
Plin-Jun.
DemaXCHe fe dit figuicnient [ de la cênduste d'une per-
fonne. ] comme // a fait une faujfe démarche. Delira-
vit. Erravit. * il a fait les premières démarches. Prioc
occupavit.
SE DÉMARCHER , V. n. & mot bas. [ Marcher. 1
Incedae , { ccdo , dis , cclTi , cclTum. ) nsnit. liv.
Kkik iij
44* DEM
Gradi , ( graéior , deris , gre/Tus fum. ) oep. Viyg.
DÉMARER , V. n. ternie de Marine. [ Lever les ancres ,
four partir d'un port , d'une plage , avec le flux (s" le
retour de la mer. ] Solvere , ( folvo , is , vi , IStum. )
neut. [ mis feul. ] * Navem folvere. ad. Tcrent.
Cic.
Il va faire démarer le vaijfeau le vent étant bon. Solu-
turus cft navim , cùn» ventus dct operam. Plaut.
De'marer fignifie aufll , [ Changer de place. ] Se loco
movere, ( nioveo,môves,m5vi, mf tum. ) ail. Cic. * Je
ne veux point démarer d'ici. Inde nufquam pcdcm mo-
■veo, Inde nufquam me veftigio moveo. Liv.
DÉMARIER , V. ad. [ Cajfer , diffoudre un mariage. ]
Solvere ou diflolvere matrimoniiim , ( folvo , vis, vi ,
folutum. ) Exturbarc aliquem matrimonio. Tac. Dif-
fuere matrimonium ou niiptias.
Se de'marier. Abire ex matrimonio. Plaut. Matrimo-
nium dinuttere. Suet.
DÉMARQUER , V. ad. [ Ojîer une marque ou l'tffa-
cer. Noram alicui rei appofitam demere, ( démo, mis ,
denilî , demtuni. ) ou e.\imere , ( exîmo , is , excmi ,
cxemtum. ) Abolëre notas , ( ko , les , lêvi , lïtum. )
ad. Claud.
DÉMASQUER , V. ad. [ Ofter le ma/que de dejfus le
vifagc. ] Petfonam alictii detrahere , ( ho , is , xi ,
dum. ) ad.
Se dkmasqj-'er. Os retegerc , ( tëgo , gis , xi , dum. )
Vulrus retegere. Luran. Perfonam deponere.
Démasquer, fc dit figuiémcnt pout Faire -voir l'hypo-
rrific c? les vices ficrcts de quelqu'un. Alicui detrancrc
larvam. Dciegcre eu recegcre , ou apetire ali-
c]uem.
DEMASTER , V. ad. on prononce DÉMaTER, [ Rompre le
mafi d'un va:jji\i:i. ] Malo navem cxarni;'re , ( nio.as,
avi , atum. ) f rangere n.alum navis , ( frango , gis ,
fi-ëgi , fradiini. ) ad.
La tempête a démaflé nofire v.tijfe.iu. Navis noftra: ma-
los tcnipeftas fregit ou dejecit.
DÉMESLÉ . f. m. on pro-wnce démêle, [ Différend ,
difpute , contention. ] Rixa , a: , f. Jurglam , ii ,
n. Contentio , onis , t. cic. Controverlia , a; , f.
Ci:.
Mille démsjlsx. nous contraindront tous les jours d'en venir
aux maiss. Mille caufa: nos quotidie collîdent. l'etr.
* J'ai eu plujieurs gr<inds démeflez. avec lui. M'-hi
cum illo concentiones mulce & magna: fuerunt. Cic.
* Je n'aurai aucun démcflé avec vous. Mihi tecum ni-
hil controverfîx fuwrum cfL Non contendani ego
adversùm te. Non rixabor tecum. Cic.
Oubliant nojîre ciérnejlé , je rentrai e?? grâce avec lui, ou
je me remis lien avec lui. Depofuâ omni offensa, cum
eo in grariam redii, i'cfc. * )' ai vécu avec lui [ans
aucun démvp.é. Vixi cum illo fine ulLî animi la-iione ,
ou iinc 'a;furà , comme on lit dans un monument Tu-
rriuLure.
DEMESLEMENT , f. m. on prononce DÉMeLEMENT.
£ L'uûicn de démejler une chofc. Explicatio. Enodatio ,
onis , f. Cic.
DEMESLER , V. ad. on prononce DÉMeLER. [ Remettre
tn ordre ce qui efi broiiillé t? confus. ] Confufa in or-
dinem adducere , (duco, ois , xi , dum. ) ad. Cic.
Démejler ce qui efi noué çr mejlé. Intricatum excricare ,
(' trïco.as, avi, atum.) Expedire,( pedio,pëdis,îvi,itLim.)
Explicarc , ( plïco, as , cavi ou oui , catum ou citum. )
ad. ace. Cic. ^ // démefla m:s cheveux avec (es doigts.
Dentatà manu ab ore capillos duxit. Vetr. Crines im-
pexos ou incomtos dillinxit & difpofuit. Tihul. Expe-
divit crines. Stat. In ordine pofuit crines. Ovid.
DÉMiSiiR fc dit figurémcnt poui DéhroyMUr , . dcLu-
DEM
rajfer , éclatrcir quelque quejlian Olï q:is!que aff.'i,ire.
Expedire. Explicare. Extricare. Cic.
Se démefler avec honneur de quelque affaire , S'en tirer
ou en finir avec honneur. Expcdire fe de rc aliquâ. Cic.
* Se démefler fort bien d'un employ , s'en acquitter com-
me il faut , en remplir tous les dsvoirs. Scitè & ftreni.è
adminiftrare ou tenere aliquam provinciam. Se in ali-
quâ provinciâ ftrenuè gererc. * Les h.ibiles gens on: bien
de la peine à démejler cet endroit d'Horace. Viri dodi
in hoc Horatii loco explicando multùni labprant ou
dcsSdant. ■* // démejlera aujourd'hui cette intrigue. Hic
hodie expédier hanc dodè fallaciam. Flaut. ■* Je me
fuis démeflé de la foule. Expedivi me ex turbâ. Ter.
Demïsler , [Séparer , dijlinguer , reconncitre entre plu-
fleurs. ] SejuHgcre, ( go, gis , xi, dum. ) Ddlinguere ^
( guo, guis, xi, djm. ) Secernere. Difcerncre, (no,nis,
crevi, crctum. ) ad. ace. Cic. Hor. * Démefler le vrai
d'avec le faux , la vérité du menfonge. Difcerncre veia
à falfis. Cic. I-'alfum dilHnguere veto. h'or,*Ce quiefl
injufie de ce qui cft jufle. Iniquum feccrnere jufto. Hor.
* Un homme fige d'avec un fou. Difccrnere llultum à
fapiente. Cic. * Démejler quelqu'un parmi la feule. Ag-
nofceie aliquem in turbà.
Demesler , [ t'uider, terminer , finir. ] Dirimcre, (dirï^
mo,ls,dirëmi,diremtum. ) Finire, ( linio,is,ivi,itum. ).
ad. ace. Cic. '*■ Démeflez. vos différends Jî vous voulez.
Las éi altcrcationes tuas dirïme , Ci vis. Liv. ^ Qu'ils
dém,lhnt entre eux leurs différends. Intcr fe tranfigant
ipfî. Tennt. * Démefe tes aff.rires comme il te plaira ,
pour lieu que tu ne m'y méfies point.ldxc tua mifceto n;
me admifceas. Ter.
AvoiK quelque chofe à démeficr avec quelqu'un. Avoir
affaire à lui. Jurgare cum aliquo , ( go , as , avi ,
atum. ) n. Ter. Rixari , ( or , aris , aius fum. ) dep.
Hor. Habere rem ou controvcrham cum aliquo. de.
* Je ne comprens pas ce que vous pouvez avoir à dé-
mefler avec moi dans mes conquêtes. Mihi rairuni
videtur , qui.) in provinciis quas bcllo vici , tibi
negotii lit. Cdf. * Hu'avez-vous à démefler avec
moi ? Quid tibi eft rei raecum ? Ttrent. * i^u'au-
ra-t'il a. démefier avec vous ? Quid jurgabit tecum ?
Ter.
DÉMEMBREMENT , fubft. mafc. on prononce dé-
manbiement. [ Vaciion de mettre un animal en pièces.'}^
Laccracio , onis , fccrain. Cclf. Laniatus , ûs , m.
Cic.
DÉMEMBREMENT , [ Détachement d'une partie d'un corps,
pour ta joindre à un autre. ] // s' efi établi plufieurs
Monarchies du démembrement de l'Empire Romain, fn
varia régna diftradum cft atqiie divulfum Impetiura
Romanum.
DÉME.MBRER , V. ad. [ Détacher , feparer les membres
d'un corps. ] Lacerare acque diftrahcre membra. Cic.
Abfcindere. Lucr. Dilaniare. Ovid. (Lacëro , laceras ,
avi , atum : Diftraho , is , xi , dum : abfcindo , dis ,
fcïdi , fcifium. ] * Etre démembré, Diyïdi à membris
fuis. Ovid.
DÉMEMBRER fignifie figurément , l Séparer les parties
d'un Corps politique ou d'une Seigneurie. ] Dividere ,
( divïdo , is , fi , fum. ) Diftrahere. Disjungere , ( go ,
gis, xi, dum. )* On a démembré plufieurs Vrovinces du
l'iirhincnt de Paris , pour établir d'autres Varlemens,
Multa- Provincial diftradï fuerunt à Senatu Patifienfî ,
ut alii Senatus crearentar.
DE MEME , Voyez DE MESME.
DÉMÉNAGEMENT , f . m [ Changement de logis O*
trat.fport de meubles. ] Migratio , onis , f. Supel-
Icdilis in alias a:des e^portatio , onis , fœmin. Ctc.
**■ J: fouhzite que vous ayiei. du contoitement de
DEM
'voftre déménagement. Migrationcm féliciter tibi eve-
nire volo. cic,
DÉMÉNAGER , V. n. [ Chmger de logis , ti-anfporter
fis meubles .tilleitrs. ] Iii alias xHes immigrare , ( o ,
as , avi I atum. ) Domo inigrare , n. &àe$ commutare,
( to , as , avi , atum.) au. Cic. Supclkûilem in alias
ïdes exportare. aft.
DÉMENCE, f. f. on prononce dcmancc. [ Tolie , aliénatian
acfpnt. ] Dementia. lafania , x , f. Cic.
SE DEMENER, V. aâ:. [ Se donner de gmnds mottvemens,
s'agiter, fi tourmenter heeiKcoup pour une chofi. ] Scie
agitare , ( agïto,as, avi, atum. ) ad:. Cic. Trépidé con-
curfare, n. Vhid. Muira agere, ( ago, gis, egi, adtum.)
aft. 'Sha.d. Mulca itiovcre aninio & corpore.
On dit [ d'un mnUde qui tire à la fin. j qu'/Z/ê demene
beaucoup. /Egrotus coiitiidatur. Celf.
DÉMENTI , [ on prononce démanti. ] iubft. mafc. [ Re-
proche qu'en fait à quelqu'un d'a-voir parlé fauffe-
rnent. ] Prolati mendacii contumcliofa exprobratio ,
gen. conlumeliofï exprobrationis , (. * Il lui donna un
démenti. Mendacium dixiffe exprobravit. Illum men-
dacii arguit.
Démenti (îgnifie au/Ii [le mauvais fucces d'une aff.iire
qu'on a entreprife J II e» a eu le démenti. Rem illam
aliter (îbi efcniflc multô intelligir. Votis ou optatis
fuis res ifta non refpondit. * Je n'en -veux pas a-uoir
le démenti.lAud pcrtendam naviter. Nolo vidlus incœp-
to defiftere. Virg.* Je -vois bien que j'en aurai le démen-
ti. Video non licere , ut cccperam , hoc pertendece.r^r.
DÉMENTI , mafculin. De'mentie , femin. part. Voyez.
De'mïntir.
DÉMENTIR , on prononce dcmantir , V. acft. [ Repro'-her
à quelqu'un qu'il a menti. ] Aliquem mendacii ar-
guere, ( arguo, guis, gui, gûtum. ) ad:. Cic. * // m'a
démenti hardiment. Me dixille mendacium audader
contendit.
De'mentir fignifîe aulli , Nier la vérité d'une chofe.'Nc-
gare , ( go , as , avi , atum. ) ace. Inficiari , ( or, aris,
atus fum. ) dep. ace. Inikias ire , ( co , is , ivi, itum.)
Cic. Ter.
S'il me dément , j'ai avec moi l'anneau qu'il perdit. Si
inficias ibit,te(lis mecum annulas cjuem amilerat. Ter.
* // ne peut pas démentir fa Jignature. Non potcft infi-
ciari (îgnum. Non poteft non agnofcere lignum. f" Il
faut démentir fis yeux , fa rai [on V? le confentement de
tous les fiecles , fi l'on veut foûtenir ce fintiment. Qiii
fie fcntire velit,oculis illum luis ac rationi & omnibus
omnium a:tatum hominibus fidcm abrogare oportet.
Se de'mentir Ce dit lîgurément [ des bdtimens es* autres
chofes qui ne demeurent pas fermes d.xns un même état.'\
comme Ce h.îtimcnt fi dément. Vitium faciunt a;des,
hiicunt ou fatifcunt xJcs. fie* [ Le contr.iire efl JUics
intégra: pciïôvërant. Ce bâtiment ne fi dément point.
Non le habcnt a'dcs vitiosé. NuILi ex parte a:des vitio-
Ik funt ou vitiantur. Nihil vitii in a-dibus cil. ]
Se DE'MENTia li.T/is j.i .c:2duite iS' dans fa manière d'a-
gir. Non libi conilare , ( conflo , as , (ttti , ftïtum. )
n. Eandem vita; rationeni , ou eundcm tcnorem, non
tenere, ( teneo, es, tcnui, tcntum. ) Aliuni le przbere,
( beo , bes , bui , bïtum. ) ad. * [ Le contr.iire efl Sibi
conilare, Sibi convenirc.C/V. Ne fi point démentir ] * //
faut prendre co:irr.ge , fi vous ne voulez, démentir votre
raiffance , votre édiuaiion , tr l'opinion qu'on a de vous.
f'orti fis animo magnoqne , ita enim natus , ita edu-
catus, ita etiam cognitus. Cic. * Vos actions démentent
vos p.ïrolcs. Fada vcrbis tuis haud relpondeot. Aliud
agis , aliud loquëris. * Vne vie toujours égale , c qui
nefs dément point. jEqualitas ac ténor vit* per omnia
eonsonans fibi. Se».
447
DEM
DÉMÉRITE , f. m. [ Ce qui eft eppofi »n mérite > qui
demande punition. ] Commiirum. Mcritum, i , n.* je
le traiterai filon fis démérites ou filon fin mérite. Or-
natus erit ex fuis yiicutibus. Ter.Ex nieritis hune exor-
natum dabo,
[ Mot rare dans l'ufage fi ce n'eft parmi les Théologiens. ]
DE'ME'RITER , V. n. oppofé à Mériter, t- Siuand il tt
fait cette action , il n'a pas cru démériter envers vous ,
c'étoit à dejj'ein de vous rendre fervice. Hoc fado te dc-
mereri , potiiis quàm odium mereri tuum exillimaTit»
DEMESLER, voyez, après De'm aster , comme fi l'on écrira
voit De'mcler.
DE MESME. Sic. Ita. adr. Cic.
Demesme, l Semblablemcnt. "] Similiter. Pariter. adr.
De mes.me que. Tout de mefme que, Tout ainfi que.^
Quemadmodum. Sicut. Cic,
DE'MESURE" , m. Demesure'e , f. ^Sui eft hors de
mefure , excejjif. ] Enorrais , m. Se f. énorme , n. adj.
Lnmânis , m. & t. inimane , n. ajj. Immcnfiis , a,
um. Cic,
De'mesure' Ce dit au figuré , Une cupidité démcfuréei
Imraenlà cupido. Cic.
Il ejt (i.émejuré en tout Nihil penli moderatique habetj
Lt-j. Intempèrans oil &; immoiicui Col.
DE'MEjURE'MENT, adv. \_S.rns mefure.] Immodicè.
Liv. Enormitcr. adv. Flin. Prxtcr modum. Extra mo-
dum. Cic. Supra modum. Virg.
DEMETTRE un os , V. ad. [ Taire finir un os hors de f*
place. ] Os luxare, ( luxo , as , avi , atum. ) ad. Pli».
* Il a tes os démis. Excîdunt illi olTa. Suo loco illi olTi
moventur. Celj. '^ Il s' efl démis la jambe. Crus fibi lu-
xavit. * // s'eft démis le coude du bras droit. Huic cu-
bitus dexter excïdit ou prolapfus eft. Illi cubitus dea-
ler motus eft loco Celf.
De'mettre fignifie aullI Defiituer , Ofter d'une charge^
d'un cmploy. Aliquem ab aliquo munere dimittere, (to,
tis , mifl , milluin. ) eu moverc ou dimovere.uw remo-
vere, ( moveo, moves , niôvi, môtum.) ou repcUerc ,
( pcllo , is , ptili, pulfum. ; ou tejicere , ( jicio, jtcis ,
jéci , jcdum. ) ou pcllcie. ret. ou expellere ou extutba-
re. aci. cic &:c.
Se dem'.ttre d'une charge. Magiftratu fe abdicare , ou x
magiftratu. Abdic.iic magillratum. Dcponcre magiP.
tratum. S.t/;(/?. Ci/. Magiftratu abire. Ci-. * Se dé-
mettre d'une affaire , s'en déporter , ne s'en plus méfier.
Ab aliquo segotio (c rcmovere. Cic.
DE'MEUBLEMÉNT , C. m. [ Tranfport défis meubles. J
Supelledïlis afpottatio ou exportatio , onis , f,
Cic.
DEMEUBLER , V. ad. [ Ofler les meubles d'un logis. ]
Nudaïc ou Ipoliare a:dcs lupellcdïli. Auferrc rupcUcdi.-
Icp.i ab a;dibus.
DEMEURANT, m. Dlmeur.inte , f. adj. Manens ,
cntis , om. gen.
DEMEURE , C. C. i M.zifon , logis ou l'on habite. ]
vEdes , gen. a-diuni , fLcm. plur. Domus , ûs , f,
Habitatio , onis , f. domiciliuin , ii , n. Sedcs , gen,
fedis , f. Cic.
Voilà ma demeure. Hk babeo ou habito.
Demeure , [ Séjour pour un tems en quelque lieu. 3
Manfio , Remanfio , onis , f. Commoratio , onis , f.
Ter. Ctc.
Demeure en terme de Palais fignifie Retard , retarde-
ment. Mora , X , f. Cic. * Il eji en demeure. Moram
facit.
DEMEURER , V. n. [ Habiter quelque lieu. ] Mane-
rc , ( manco, es , manfi , manfiim. ) Habitare , ( ha-
bïto , as , avi , atum. ) Habere, ( habeo, es , bui , bï-
tum, ) n, Incolere , ( côlo , is ^ colui . cultuni. ) ad.
44* DEM
ace. Conamotati , ( môror, aris, atus fum.)dep. Sedem
CH domicilium habere. Cic. Sic. * Il demeure ici. Hîc
habft. Plaut. "♦■ // demeure nH-dtlà du Tibre. Tenet fe
trans Tibcrim. Ter. * Demeurer à la belle étoile. Sub
dio morari. Hor.
l On met les Noms de Lieu aui Cas que demande U Q^ieftion
*W ; Voyez fur QUESTION, ]
tôlier demeurer quelque part pour U bonté de fair. De-
migrare in loca quardam propter cccli ou aërls bonita-
rem. Cic. * Aller demeurer des champs à la ville. De-
migrare ei agris in urbem. zJv.
Demeurer, lS'»rréter, refier quelque tems en un lie» ,
y féjourner. ] Manere. Tardarc. n. Morari. dep. Stare ,
( fto , fta», fteti , ftatura. ) Confiftere, ( fto, fias, fttti ,
ftïtum. ) n. Cic, * // demeura trois jours à Knme , Il y
féjourna. Roraa: conflitit triduum. Ctf. * il demeura à
l'ancre. Conftitit ad anchôram eu in anchôris. Cif.
* S»:ts n'avons point de lieu où nous puijfions demeurer.
Ubi confiftamus , non habemui . Cajf. a:l Cic.
j! n' lui ifi demeuré ou rcfié qu'un feu! fils. Manût illi
kinlcus natus demi. Ter.
I(t viBoire nous eft demeurée. Stttit à nobis vi(ftotia.
Liv. * Les flèches demeurent attachées fur le bouclier.
Haïrent in fcuto tcla. Liv.
r>£MEUREz , demeurez. Mane , mane. Sta , confifte. Ter-
[Teiroe impératif , dont on fe fert pour fiire leftet un homme,
foit pour iincr ou autrement. ]
On dit proverbialement en ce fcns , // demeurt toujours
d%ns le même bourbier , // eft toujours dans la mime
peine. In eodem luto femper haîfïtat. Ter.
Demeurer , [ Héfitcr , s'^irréter en parlant. ] Hxfitare ,
( sîto , as , ari , atum. ) n. Cic. '*■ // iemeuroit à tous
pwmens dtns [on difcours. Lababat memoria dicendo;
Carfpitafcat memoria. Liv.
Demeurei , [ ^flre , r^^fier. ] comme Je demeurai tout le
jour fans mander. Eo die fui impranfus. Flaut. '^ Le blâ-
me de cette fnute lui en demeurera. In eo culpae crimcn
ha^rebit. Cic. * Demeurer ou être toujours dans le même
honneur (S" le mèine crédit. Eodcm dignitatis.& au(So-
ritatis loco ftare. Cic.
Uemeurer , [ s arrêter , perjîfter, perfeverer. ] Start, ({io,
ftas, ftcti, ftatura. ) Perftare , ( fto,ftas,Rïti,ftkum.) n.
Mancrc. Permancre. Pcrfeverare. n. Cit. Sec. '* Il lui
eft demeuré fidèle jufques à la mnrt. f,dem ipfi ad ul-
timum fervavit. flaut. Eermanfit in fidc. * Demeurer
les armes à la main Pcrmanerc in armis. Ct.f. * Dans
fon fentiment . Permanere in fcntcntiâ. Cic. In eâdem
rementià ftare £w conftare ou perfevcrarc. Cic. * -d eft
de l'homme de fe tromper ; m^'u ii y a de la folie a voh-
loir demeurer dans fon erj-eiir. Errare , cujufvis homi-
jiis eftj in errore vcro pcrfeverare, nuUius nifi infipicn-
tis. Cif. * En demeurer au jugement de quelqu'un , s'y
tenir. Judicio aliciijus ftare. Cic. * Jt demeure toujours
dans la tnéme volonté que j'aveii pour vous In nieà
erga te volUntatc perinanco. Cic. * Cela demeurera
ferme (y affuré. Firmuni & ftabile illud pcrmanfurum
' eft. Firmum immotumque fcdebit. Firj.
J>EMEURiR fe di: au figuré en ce fcns : l'efprit di*fage
demeure toujours dans une même ajfiette. Sapicntis ani-
ïiius femper (ibi couftat. Hor. Demeurer dans fi dou-
ceur & dans fon honnêteté. Conftare fua^ humanitati.
Cic. * Demeurer toujours U ii:''me jufqMs à la fin de fa
vit. In vitx psrpetuitate ccwilLire (ibi. Cir.
f^EMEURER d'accord , [ Vot^ijer d'à, cvrd, convenir des che-
fs. ] F.itevi , ( fateor, eris, taifis ium. ) dep. ace. Con-
vcnire, ( vcnio, vfi.is, vêni, vcntum. /li, .ave,- l'yilU-
4if& la Prépefuion-k. Cis.'^ll: âetneurent d'aecorJy en-
itr'eux-, que ceux qui feroient vaimm-.dans ce combat ,
fetre,n.d.">iiKtm.vi^»^nmr, ÇouYénki, .«tri .t-xat-yic-
DE M-
ti eo prriio, uti viûori fe dedêrenr. Tlaut, * tjour
fommes demeurez, d'accord d:i prix. De pretio convenit.
Suint. ♦ // n'en veut pas demeurer d'accord. De hoc non
convcinit. Sjcir.t. Voyez ArcoRD.
Demeurer de refte. £ Rcfter. ] Rcftarc, ( fto, as, ftïti.ft".
tum. ) Supcrare , ( fupèro , as , avi , atiini. ) n. cic. .
'* Voilà la planche qui m' eft demeurée dt nfte de mon.
naufrage, Hscc una tabula eï naufragio reftat. */«.
voudrois que vous m'eujfiez invité à ce fouper , il ne
ferait rien demeuré de refte. Vcllem me ad cccnam in-
vitafTes , reliquiarum nihil fuiffet. Cic.
Demeurer en refte , en artiere ou ea arrérage , devoir de
refte. Rcliquari >( relïquor , aris , atus fmn,) dep. ace.
Vlp.
Demeurer fe dit proverbialement en ces façons dcipar-
1er , Demeurer fur fon appétit , Mat^er légèrement. Mo-
dicè neque ad fatictatem ederc , ( edo , cdis , vel et ,,
cdi , efum ou eftum. ) aâ. ace. ou n, Cic. ♦ Demeurer
fur la bonne bouche , pour dire S'ir ce qui plaît £5* quî
eft agréable. ïi\ jucundo aliquo fetmone conquiefcete.
neut.
DEMI , m. Demie , f. adj-. [ Chaque moitié d'une quan-
tité divifee en deux parties égales. ] Médius. Dimidius,;
a , um. dimidium , ii , n. Ci^. * demi-boijfeau. Dimi~
dius niodius. Liv. * Celui qui a bien commencé a à de-
mi fait. Diraidium fadi , qui benc cœpit , habet.
Hor.
( DEM' entre dans la c^mpoCtion de ptufieurs mo-s f èftamif»
& atjeclifs Je la langue, & alors c'tû une c "pece de particule,
f ui n'a ni genre ni déclinailbn , ni t.gimc. * Qu,ind il eft de-
vant le mot , on l'cx >ri ne ^a: Semi.
Demi-arpt'it. Scmi-jiigërum , i , n. Ca.'. '^ Demi heure:
Dimidiata hora, x, f. flaut.'* Demi-mois. Dimidiatus
menfis. Cic. ♦ Dem'-houc. Semi-c.'iper, prîs.m. * Demi-
beuf. Scmi-bos, gen. femlrbovis , m. * Dfmi-reint. Se-
mi-cindium , il , n. Mart. * Demi-cercle. Senii-circu-
lus, i , m. Col. * De demi-cercle. Semi-circulâris , mv
& f . & femi-circulare , n. adj. * Demi-D'eu. Semi-
Deus , i , m. Ou. Voyez DiEU. * Denù-hommt. Semi-
homo , gen. fcmi-hominis , m. Col. Semi-vir , gen. fc-
mi-vîri , m. Liv. "• Demi-livre. Semi-libra , ac , f .
Titn. * De demi^ivre. Scmi-librâlis , & hoc femi--
librale , adj. * Demi-once. Semuncia , x , i. terf.
* De demi-once. Semuncialis , & hoc femunciale, adj.
Tlin. Scmunciarius, a , am. liv. Demi-feftier , \pe.
tite mefure , la. quatrième partie de la pinte. ] Hemî-
na, r , f. Sextarius , ii , m. Ptaut. * Demi-ton. Hcmi-
tonium , ii , n. Vitr^
Demi [ dev.int hs Adjeiiifs (y Participes. JDemi-abatu, .
m. Dcmi-abatue, i. S^nii proftratus, ;;, um. Liv. * De-
mi-AlUnMid, m. Demi- Allemande, i. Senii-Germânus,
i, m. Scmi Germana , a: , f. Liv. * Demi-appuyé , m.
Dimi-appuyéc , f. Semi-fultus , a , um. Mart. * Demi- ■
appefanti , m. D'mi-appefantie , '.. Semi-gravis & hoc
f mi-grave , adj. * D mi-armé , m. demi-armée , f.
Scmi ennis& hoc femi-etrre , adj. Liv. * Demi-boiiil- ■
U, m. demi^boOillii, t S jui-liKus, a u.m. Liv. *. De- -
mi-broyé , m. demi iroy:e.,_. f. Scmi-tritus , a , um.
Col. * Dmi-brûle ,. .m. demi-brUlee , f. Scmi-crema- -
t'.is O" ScLiii-crèmus, a,um. OSid. Scmiruftus. Virg.S^-
ini-uftiilatus,a,um. Cic. "* Der>'i cuit, m. demi-cuite, f,
S-.'nii-coiftus,a,um. Pim. •* D jni-cr i , m. demi-crue, (.
S.nii-crôdiis,a,um. Ccl. * D^mi-dérkiré , m. demi-dé-
chirée , f..Sjnii-lnccr, ëra, ërum. Ovi'i. ^ Denii-endor- -
.'/»/, m. dtmi-endorm'c , t Semi-io-nnus , a, um.
Seini-f;)mnis & hoc femi-fuirme, alj. Semi-fopïtus, a , .
U-n. cic. Liv..* Demi enterré,\\i.ùemi-enterrée,i. Semi-
fip'.iitus, a, nm.O'j:d. * Demi-fn;r , m. demi-faite, t.
! .iriui frviSas , .a > um. Tac. * Dum-fané , m. demi-
' fanée., ,
D r, M
fanée , f. Semi-vit!tus , a , um. Colum. * demi-formé ,
m. demi formée (. Semi-foimis , m. &: f. femi-f-orme ,
n. adj.* dcmi-Grcc , m. demi-Grecque , f. ("cmi-Giïcas,
a , um. l\vr. * demi libre , adj. ni. & f. fcini-libc-r ,
ëra , criim. Cic. * demi-marin , m. demi-marine , £.
Semi-niarinu?, a ,-um. Luir. '*■ demi-inite , adj. Senu-
mas , genit. femi-maris , m. Var. * demi-mort , mafc.
demi-morte , f. Semi-niortuus , a , uni. Cati/l. Semi-
vivus , a-, um. Stmi-aiiimis , m. & f. femi-anime , n.
a<lj. e?" lèmi-animus , a , uni. Liv. Cic. Semi-nëcis ,
génitif finç;ti!ier ; femi-nëci , datif, lemi-nëcem , accM-
J'itif , fcini-nëce , ablatif, CS" fcflii-ncces a;i ncminatif
plnricr. [ On ne trouve point le Nominatif fingidier ,
kmi r.ex , ni le génitif (S" le datif plurier , non plus
^ne Scmi-nëcis & hoc fcmi-nëce , qu'on tro-^Tje dans
quelques Diciionnaires. ] Intermoituus , a , um. Cic.
* dcmi-riwiiillé , m. demi-moiiillée , f. fcmi-madïdus ,
a , uni. Colum. * demi-nud , m. demi-nuë , f. femi-
nûdus , a , um. Liv.'^ demi-ouvert , m. demi-ouverte ,
f. (êmi-apettus , a , ura. Liv- * demi-pLin , m. demt-
plei;ie , i. fcmi plenus , a , uni. Cic. * demi-rafé , m.
demi-rafce , (. fcmi-rafus , a , um. Catul. dimi refait ,
111. demi-refaite , f. femi-rekdus , a , um. Ovid. demi-
renverfé fur le des , m. demi-rcnverfie , f. femi-fupînus,
a- , um. Ovid. * demi-rond , m. demi-ronde , f. femi-
circul.îiiç & hoc fcmi-circulaïc , adj. ^ demi-rcngé , m.
dcmi-rongée , f. femëfus , a , um. Hor. * demi-ruiné ,
m. dcmi-ruinée , f. fenii-riitus , a , um.* demi-ruflique ,
m. & f. fcmi-paganus , a , um. Perf. "*■ demi-fçavant ,
m. dcmi-fçavante , f. fcnii-doftus , a , uni. Leviter
eniditus , a , um. Cic* demi-taillé , m. demi-taillée , f.
fcmi-putâtus , a , iim. Virg. * demi-tiré , ni. demi-tirée,
f. [ parlant d'un rideau.] Scnii-icdiictus , a , um. OrZ-i'.
* demi-vuide , adj. m. & f. femi-inâiiis &; hoc femi
inane , adj. Pli;i. demi-yvre , adj'. m. & f. Vino femi-
gravis j m. & f". fcnii- grave , n. adj. Liv.
Quand le mot Demi fc rerco'tre apris un mot , on l'exprime p-ir
Se'q:ii , ijui prtcede tiâjours le mut La.iii.
Un arpent 6" demi. S.'lqui-jugëpjm , i , n VUn. * Vn
boijfeau e?" demi. Scrcyji-niodius , ii , m. Cic. *Vn doigt
fy demi , forte de mefure. ] Sefqui- digïrus , i , m.
Vitr. * ^ii a un doigt (S' demi. Selqui-digitâlis & hoc
fefqui-di'^itale , adj. rjfr. "^ Vns heure ET demie. Se(-
qui-hora , x , f. Tlin. Jun. Hora cum diniidi.i. * Une
journée &' demie detr.tveil. Scfc|ui-opëra,s , f. Colum.
* Une livre (s" demie. Scfqui-libia ,a: , f. Colitm. * XJn
msis er demi. Selqui-meniis , is , m. Var. * Une obole
ET demie. Scfqui-obôlus , i , m. Plin. * Une once tr de-
mie. Scfcuucia , X , f . Colum. *' Un pied &" demi. ScC-
qui-yes , genit. fe(qui-pcdi<: , m. l'ar. * D'un pied &
demi. Scfqui-pcdalis ,?,: hnc fcfqui-pcdale , adj. Scfqui-
pedancus , a , um. * D'un pouce C dcn^i. Sefcunciâlis
& hoc fefcunciale , adj.
IhtAx dans lis exprcllions fr.ivantcs & figurées , Ke faire
les chofes qu'à demi , les faire neglifcm>nent tr furperfi-
ciellemenr. Aliq'.iid molli ou l;vi brachio agcre. Cic.
* Taire fin devoir à demi. Ferfunâioi'iè munus fuuni
iniplcre ou exJqui. Cic. * Il n'entend ces chofes qti'à
demi. Non multum in ilVis intclligit. CJc * il entend
à demi mot. Verbum illi dicere fac cft , e.v paucis mul-
ta( o?i fofis-entend intelligit. )
[ Lor'que Df«j «ft deta- 1 le mot , il et indfclin ,b!e , ccmitie
Dcmi-b-ure , & «on pis Donie-b ure ; mais s'il eii après le inot ,
il devieii.lta adjeftit', comme u«e h<iire ^ demis , Deux l.mrcs
f^ Jcmie , >kc fans avoir d'* plurier. ]
DÉMIS j m. DÉMISE , [ Parlant de quclaue partie du
corps qui efl fortis de fa place. ] Luxus. Luxatus , a ,
um. Salufi. Plin. riolapfus , a , uni. Celf -
DtAiis d'une chur^^ Motus jnagijtratu, Cic* ■
1 DEM .
DÉMISSION , fubftantif féminin. [ VaSiion de fi détnes.
tre d'une charge, j Abdicano , onis , f. Liv. * J'aime.
rois mieu.x faire une demijlon de toute ma gloire en va.
tre Javeur , que de m'attubuer la -moindre partie de U
votre. Libennùs omnes meas , l"i modo fine aliqua
iiiex laudes , ad te transtudcrim , quam aliquani par-
tcni exhaulcrim ex tuis. Cic.
DEMOCRATIE , f. f. [ Gouvernement populaire. ] Popu-
lareimpcnum, ^f». populans impciii , n. * Denio-
ciatia ,a;, f. mot Grec.
DEMOISELLE , f. f. [ Fille de bonne cxtraBion. ] Viio-O
nohilis , ^£»1/. virgmis nobilis , f.
ï>i.uoi%ii.i.z fuivantc. Pedisëqua , x , f . Ter.
On dit , des Démo t fille s àjufte prix , [ parlant des fiHet
de jcye , des coureufes de Pont-neuf ] Diobolires rac-
Kiûccs , genit. diobolanum meretricam , f. pi. plaut.
l Ce mu Dii ne vient point de Duo ; mais du geni.jf A'»' ■>
qm veut dire /o:i.- , parce qu'anciennement l'Obole reprclcii-
toii U ligure de Jupiter , ainû DioioUtes n-erettices veut dite
des Coutiilanes d'une Obole, j
Demoiselle, [ Injlrumcnt dont fi fervent les Faveurs'
pour enfoncer les pavez. ] Tidiîca , a; , f . ( « ea:ife que
cette machine a deux anfis do;;t on la tient. )
Demoiselle de Numidie. Scops , genit. Tcopis , f. PUn,
[ C'ett un oileau tare , de plumage ens ; on les appelle ainf- '
parce qu'il fcmbic r^u'clles imitmi ks geftes d'une i'rmme qui
a lefte d'avoir de la grâce dans ion marcher, dans les révéren-
ces & dans la dan:'e , les Ancitns le nomment Sto^'S. Atiilotele
nomme Eaùelcur , D u.cui Z< Comtdien j 5; Piin , l'araiitc &
Baladin. J
Demoiselle , [ Efpece de petit infiiie , qui prend fa proye
en l'air. ] Les Latins l'.ipp, lient Libella , x , i. LoculLi
aquatica , x , ï. Pale.-!: mai inus j^raif. pulicis mari-
ni , m. Plin.
DEMOLI , m. Démolie , f. part. paiT. Foyez Démolir, •
DEMOLIR , V. aCl. [ Abbatre , détruire , ruiner. ] De- *
moliri , ( ior , iris , itus fum- ) dep. ace. Diruere ,
( ruo , ruis , rui , rûtuni.^ Dcftruere , ( uo , uis .^i.vi' ,
i;dlum. ) Difturbarc , ( bo, as , avi , atum. ) Evertc-
re , ( tô , tis , ti , fum.3 aft. ace.
DÉMOLITION, fubftantif femin. [ DeftrùClion, ruine."].,
Demolitio , onis y fcni. Evcrdo , ouis , f. clirturba-
tio , onis , f. cic.
Les DEMOLITIONS d'uK édifice , [ Pierres , plâtras ,Scc.}
Ru.lcra , ëruni , u. pi. Liv.
DÉMON , f. m. [ Les anciens ont appelle ainfi certains
Efprits ou Génies , qui apparoiffint aux hommes , taruôt
peur leur firvir , Csf tantôt pour leur nuire. ] Genius ,
il, iTi. ( Bonus Genius , Si c'ifs un bon Démon ; çy
Malus gcnius , o:< Malignus ou malevôlcns Genius.
plaut. Si c'cji un mauvais Démon. ) ■* Dxiiion , genit.
damônis , m. Cic.
En ce sexs , les Poètes ont dit Le Démon de la guerre.
Mars , genit. Marcis , m. Le Dieu M.'jrs. * Le Démon ■
0de la Pocfie. ApoUo , genit. apollïnis , m.
On DIT aullî qu'U» hcmme efl un démon ertfcience^ eo
efprit. Scicntiflimus homo. Dxmon, ixifto , c'efl-à-dire
Seavant. * Un Démon tn malice. Omni nialicia re-
ferti/îlmus.
DÉMON fc'on les Chrétiens [^jî 'un Diabie ennemi de
l'hotame , q:ti a été précipité du Ciel aux Tnfers , à
c.i.'.fe de fon orgueil cy de fa rebelliefi. ] Malus drmOn ,
m. Diahôlus , i , m."
DÉMONIAQUE , adj. m. & f. [ S^à efi poffedé dii di-
r,,ea. ] Qin ab infîdente innis darraôat? vexarur on tor-
qiietur. ■* OU pour parler le lar.g.igi de l'Egltfi. Dimo- ■
niaciis. Eiicrgunicnus , a , um.
On dit [ d'a>i homme ou d'une femme qui tempête ,qiti
cru £r qui rompt te ut dans U lops. ] Il fait [( dém>'"
ninque, Dcbacchatur. Ttr,
\ LU
.4^0
DEM
DEMONSTRATIF, m. De'monstrative , f. adj. [â«»
démontre. ] Demonllrativus , a , um. Cic.
Le tertre dhnot^flrxsif ,.{_ quiconfifle à fure des panégyri-
ques ou des inuecitves. ] Gcnu5 d;mop.ftratLyuni ,gcn.
generis demoiiftiacivi , n- Cic. [C't/î «/J des trois gen-
res d'Eloquence. ]
Arc.umïnt dénionflreitif , Kaifon démonfiruti-ve. Argu-
mentum demonlirativum , neut. Ratio perfuafibilis ,
f. Si^::nt.
DE'MONSTRATIVEMENT , adv. [ D'une minière coi:~
iiaiiante. ] Perfuafibiliter. ad/. Suint.
DE'MONSTRATION , f. f . [ Rsiifonnement conv.iin-
cant. ] Dcmonfttatio , onis , f. Cic.
De'monstration d'amitié , [ Térnoignitge. ] Amicitiar
fig;nilîcatio ou reftiricatio , onis , f.
.DE'MONSTRER , onfro>ionceV)i.'uoiirKïV. , V. ad. &
r. [ VMre voir , f.iire covnoitre. ] Oftendere , ( do ,
dis , di, fum.) Demoiiftraie , ( o , as" , avi , atum. ) oh
le frmple Monllraic. atl. ace. Cic.
r)£?-iONSTRER iîgnifie aiifli Dcnner des mirques , des té-
moignages. Dc-monfttare. aiil. ace. Tcftificviii , ( or ,
aris , atiis fum. ) dcp. ace. Signifîcarc , ( co , as , avi,
atum. ) ai£l. ace.
DE'MONSTRfR , [ KîjVe voir, prouver invinciblement
quelque chvfe. } Raiioiie évincera , ( evinco , is , cvl-
ci , cvidum. ) aft. ace. Hor,
DE'MONTF, mali. De'monte'e , fcm. part. palI". Voyez.
De'monttr.
DE'MONTER , Y. ad. [ Ofler à un cav.ilier (li montu-
re , fin chejid. ] Alicui eqiuim eiipcrc , ( pio , pis ,
pui , ercptum. ) at\. Equo clv-tarbaie. Dcjicere aliqucm
ex cqiio. ** Démor.ter un cuviilicr , lui â'er fin cheval
pour le punir. Equo niultare aliqucm.
De'monter , £ Defajfew'uUr quelque m.ichine. ] Machi-
nx coinpâi;em folveic ou diilolverc , ( vo , vis, folvi ,
foliïtum. ) aft. Lutr. Cic. * Démonter le canon , [ L'ô-
ter*de deffus fin ajfùt. ] Totmentum bcllicum e.\at- .
mare. * Unvaiffcnn fi:;- nnr. Exarmar.e iiavem. P;s/)i».
Armamentis fpoliare navem.
De'monter (j/.if/^V;/;? , fc dit iîgurcment ^ Rompre tous
fes dejfeins. Aliqucm exccxere, ( tcxo, xis , xui , xtum.)
aft. Plaut. * Il a un vifage qui fe démonte , qui chan-
ge félon l'occaficn , tantôt trijîe , t.intôt joyeux. Vultus
conipofîtus , modo triftis , modo Ia:tus. * Cette rai-
fin eji convaincante pour démonter l'efprit le plus opiniâ-
tre. H-ic rationc pcrtinaciillmus animus pervinci ou
Cvinci potcit. * Cette afjiidion cfl c.ipable de démonter
l'cfpri: le plus ferme. Hoc dolorc mens firmior ou conf-
tantior fran2;i poteft. * Il » la cervelle démontée.
Mens illms è fuâ fedc & è fuo ftatu dcmôta efl:. Cic.
Putidum cft illius cerebrum. Horat. Cerebro laborat.
Plaut. De mente lu.^ dcturbatus cft. Cic. Mens illi
ccrt.î fede non manet ampliùs. Horat. * Cela me dé-
monte. Hoc me externat. Catid. o« confternat ou per-
turbât. Cic. * // efl démonté , il ne fçait plus oà il en
efl. Turbatus cil: , quô fc vertat , nefcit. * Son efprit
fi démonte à vis , Il le tourne comme il veut. Colubrï-
no cft iiigcnio & Ycriipelli. Plaut. [ Parce qn'une
Couleuvre je plie comme elle veut. ]
DE'MONTRER , ri/cfi, De'monstrer ci-devant.
DE'MORDRE , V.'neut. ne*fe dit point pour Ceffir de
mordre : mais bien pour Ne p.is lâcher , cojiinie le chien
ne lâche jam.xis ce q.t'il tient en [es dents , Ne quitte
jamais fa proye. Canis apprehenfum ore cibum non di-
mittit, ?hstd.
De'mo.idre (ê dit au figuré pour [ Se rel.icher d'unfenti-
ment , d'une entrcprife , de quelque réfolutio». J Remit-
tere , ' mitto , is , mili , milEum. ) n. ou adt. Cic. Dé-
mordre de fin droit. De fuo jure dcccdere ou rcmittcic.
D E N
cic. ^ il ne démord point de jon fentiment. Nunquam
de fententii dimovetur. Cic. * Hiu'on dife ce qu'on
voudra , je ne démordrai point de mon fintiment . Dicat
quod q:iifque , volt , ego de hac fententià non dcmo-
vcbot. Plaut. * Il n'y a pas eu moyen de le j'aire dé-
mordre de la refolution q.\'il a prife. A propofito ab-
duci on dcduci eu revocari non poteft. Cic. Eft propofi-
ti fui tenax. Horat. * Il efl rcfolu de ne point démordre
de fin dejfin. Certum cft illum obfirraarc animum.
Certum eft viam quam decrevit , persêqui. Ter.
DE'MOUVOIR , V. aâ:. [ Mettre quelqu'un hors d'inté-
rêt pour lui faire abandonner une demande , ou pour ne
point plaider. ] Dimovere , ( movco , môves , môvi ,
môtum.J Dctcrrere , ( rco , res , rui , rïtum.) ad. ace.
Cic. * On n'a jamais pâ le démouvoir de [on dejfein. De
fufccpto eonfilio nunquam potuit dimoveri. Cic.
DE'MUNIR , V. acl. [ Ofter les munitions qui font dam
une place. ] Munitioiiibus o« pi-sfidiis urbem nudare
ou fpoliare , f o , as , avi , arum. ) ad.
DE'MURER , V. ad. [ Ouvrir une porte , une fenêtre
qu'on avait murée. ] Fores ou feneftram aperire , ( io,
is , apcrui , apertum. ) ou patefacere , ( facio , facis .,
■fcci , fadum. } ad.
DEMY , Voyez. DEMi.
DE'NATTER , V. ad. [ Ofter la natte d'un lieu. ] Mat-
tam tollere ou aufcrte.
De'natter les cheveux qu'on avoit Battez. Capillos dete-
xcre ou tercxere , ( xo , xis , xui , xtum. ) ad. Stat.
DE'NATURH , m. DE'N,\TuaE'E , f . adj. [ §11*1 n'a point
de natunl , qui a perdu tous les fentimens de l'huma-
nité. ] Inhumânus , a , um. Humanitacis expcrs , ertis,
onin. gen. Cic.
DENDREMÛNDE , [ Ville de Fl.zndres. ] Tencramun-
da , X , f .
DE'NE'GATION , fubft. fcm [ Affion par laquelle on
dénie en jttftice la vérité d'une chofe.^ Inticiatio , onis ,
f. Cic. Ncgatio , onis , f.
DE'NI , f m. Le même.
DE'NIAISE' , mafc. De'.njiaise'h , fcm'in. part. paC
Voyez, D:'niaiser.
DE'NIAISER , V. ad. [ Prendre , attraper fineynent une
chofi à quelqu'un qui cft funple. ] Aliquid ahcui aftûtè
furripcrc , ( ripio , rïpis , ripui , rcptum. ) ad. ou lu-
rari , ( furor , aris , atus fum. ) dep. Tlaut.
Dn'm M^ZK,[Détrompcr, rafincr un wJ.i;V.]Rudcm aliquem
& (implicem , rccoquerc, ( coquo , côquis , coxi, coc-
ti3.m.) ad. Mart. Aftutum &: callidum aliqucm efRccre,
( licio , fïcis , féci , fcdum. ) ad. * On lui a fait tant
de pièces , qu'il S' cft enfin déniaifc. Tôt ludificationibus
fuit jadatus, ut eautior & aftutior evaferit.
DE'NICHER , V. ad. & neut. [ Prendre les oife.tux d.tns
le nid. ] Aves nido detrahere , ( ho , his , xi , dum. )
ad. Virg.
De'nicHER , [ Prendre une chofe à quelqu'un. ] Aliquid
alicui furripere. Plaut.
On dit aulfi Dénicher quelqu'un d'un lieu , [ L'en faire
fortir. ] Extrudere ou expellere aliquem loco ou de lo-
eo. Dcturbarc 9.V exturbare aliquem ex ioco Pl.'jut.
Il est de'niche' de grand matin , pour dire II ift firti
de bon matin. Summo manè abiit domo , ou oxcllit.
Cl:
[ Tenn- in difcours familifr. 1
DE'NICHEUR, fubltantif m.-ifcuiin. [Qui djnid'e des
cifeaux , qui les prend au nid. ] Kidoriun hir , oenit.
funs , m.
On appelle proverbialement , Dénicheur de fauvettes ,
IVn Ckevalicr d'indiiftrie , qui va chercher quelque
bon nid ou quelque femme qui fajfe fa fortune. ] Melio-
ris fortana; indagâtor , oris , m.
D E N'
DÉNIÉ , m. DÉKiÉE f. part. Negatus. Denegatas , a ,
iim. C»V. rcyez. DÉnu.r.
DÉNIER , V.'aa. l Nier une chofe ] Negare Denegare.
Abiu-gare, ( nègo. as , avi , atum. ) ad. ace. Infician,
C or , ans , atus funi. ) dep. ace. Inficias irc. Cic
Vlatit.
DÉ.MtR ilgnifie cncoK,Re fufer ijuelcjue chofe à auelqu'im-
Deiiegarc. Abnegare. Cic. C/if. * Dérihr de donner fe-
coun à quelqu'un contre un autre , le lu: refuftr. Dene-
gare alicui aiixilium adverfùs alterum. df.
DENItR, f. m. Nom demonnoye anciennf,qui a été de divfife
valeur, félon les lieuN & les temps Le pre i ler Denier Romain
éioit d'argent du po;ds d'une dtachn;e , ayjnt d'un coié lem-
preinte de JanusA de l'auuel.i figure d'un vai-Ieau, qui l'avoit
porié en Italie. Originjiiement le denier chez les P^omains va-
loi; di.\ Js OM quitte Scfteiccs, liont chacun valoir deiirc livres
& demie , d'où vient qu'il a ete appelle Deai.ws, & qu'on le
iDarquoit avec une X. Cic.
La valeur du Denier courant Romain étoit fuivant M Picnud
Profeli'eur Royal , de huit Jd, é- "" <'(>■>" de nôtre monnoye.
mais dans l'tcrituie Sainte Din.mm le [rend pour Siclus , qui
valoir de notre monnoye i:neli-.re doi-iç joU fft tlemers ; ainl;
Tii^iotit yl,^ e„iei ou Deunrii , i;ite N, S. J C. a été vendu par
Judas , reviennent à la fomrac de quar^me huit îizra , liinfi/t
Jols , neuf dénie) s.
Den I er [en France fi dit m.iintenant d'une petite mon-
noye de cuivre qui ii.zut la moitié d'un douLle. ] Dtna-
mis Fvaiicicus-, i , m.
Denifr lignifie aulli Argent en gener.il , [en quclqtie cf
pece ou tr.oïmoyc qu'il fiit. ] C'e^ un homme qui fiai':
bien faire luiloirfon denier ou foH argent. Hic i'citè po-
nit in tœnore nummos. Hor. * Cet av.ire aime le de-
nier ou l'argent. Hic avaius amat argcntum. * // n
donne [on denier à inrereft fous de bonnes affurancts.
Cautos noniinibus ccrtis expendit nummos. Uor. * Le
Kof tire un grand denier des impofls. ï.z vcâ:igalib;is
nniltos Rex nummos corrogat. Cic. * Faire les deniers
bons. Prxilare pecuniam. * Cette terre a été achetée de
mes deniers. Illud pix'dium mco argcnto cmtum eft
Flaut.
DlNlER fc dit encore du taux- du Roy, ou du prix de l'ar-
gent qui coi'rt à interejl. ] Usûra , x , {. * De l'argmt
au denier -vingt. Pccunia ufuris tpinciincibus. * Au de-
nier dix-huit. Ururac|uincuncibus Si fcmi. * Au denier
feiz.e. UTuris fcmillibiis. * Au denier qu.îtor:.e. Ufaris
lèpruncibus. '^'Au denier douze. Ufuris bellibus. * Au
denier dix. Ufuris dcxtancibus. abl.
Les dïniers publics. Pccunia pubiica , x , f . iîrarium ,
ii , n. cic.
Deniir a Dieu , [ petite pièce de mximoye qu'on donne
pour faire une aumône , lorfqu'on lo::'é une mttiÇon , ou
qu'on fait q.yelqtie marché. ] Arrha , x , f. Arrh.ïbo ,
onis , m. Plaitt. * On dit Arrhabonem date , donner le
denier à Dieu. Arrhabonem accipere , Recevoir le de-
nier à VicH. ( Plaut. )
Ondiî [d'une pcrfonne qui efi pauzre "] cp' il n'a pas
■vaillant un denier. Teruucium non habet. * Rendre
jufq-ies au dernier denier. Ad afflm reddcre. * P.vyer
jufques au dernier denier. Solvercad denariurr. CrV.
On bit par mépris , C'efi un m.'.ifin de quatre deniers.
Magiftcr d.ipondiarius, m Petr.
DÉNIGRER quelqtt'un. [ vieux mot. ] V. aâ:. [ Noircir
fa réputation. ] AHcuivis famam incjuinare , ( inquïiio,
as , avi , atum. ) Maledicentiis denigrare , ( gro , as ,
3vi , atum. ) ait. ace VVm.
DÉNOMBREMENT, f m, [Compte, détail par le menu.
Euuincratio. D?nanieratio , Dcfetiptio-, onis , f. Cic.
* F.tire le déncmbrcrr^ent des Citoyens. Cenfum habere.
Cif. Ce. *' Donner le dénombrement de fes biens
aux Ccnfeurs. Prœdia Cenforlbn<^ csn'e-e , ( cenfc-o j
CJ , cenfui , cenfum. ) ou profitai , ,-( tecr ', tçjis ,
DEN ^rt
profelfus funi. j dcp. Cic. *' Faire le dénombrement des
efclaves filon les quartiers de l.t ville. Scrvorum vica-
tim totà urbe celebrare defcriptioncm. Cic. * Le dé-
nombrement de la cavalerie e~ de l'infanterie. Equitum
pcditumvc dcfcnptio.
DtNOMINATIF , m. DÉnominative , f. terme de
Grammaire. [ Nom qui eft dérivé d'un autre. ] Ab aiio
derivatus , a , uiii. Deiiominativus , a , um.
DÉNOMINATION , L £. [ Nom qui eft impofi à une
chofe. ] Nuncupatio , onis , f. Fltn.
DÉNOMMÉ , m. Dénommée , f. part. palT. Voyez. Dé-
nommer,
DÉNOMMER , V. aft. [ Nommer £r comprendre une per-
fonne par fin nom dans quelque aSie. ] Denomii-wrc ,
( no , as , avi , atum. ) aft. ace. Huint.
DÉNONCH, m. dÉkonce'e, f, l'oyez. De'noncer.
DÉNONCER , V. ail. [ Faire fiavoir par un afte on
cri public ce qu'on veut faire ccnnoifire au peuple. ] Ali-
quid aliciii denuneiare , ( o , as , avi , atum. ) ou edi-
ccre ou indicere, ( o, is , xi, itum.) * Dcclamare. .Sig-
nificare, (' o , as , avi , atum. ) aft. ace. Cic. pLiut.
De'noncer , [ Déférer quelqu'un au M-igijlrat , l'accufif
de qitelque crime. '\ Aiiqucm ad jtidicem de re aliqui
déferre, ( fëro , fers , tiili , lâtum. 1 adl. Cic.
DENONCIATION, f f. [ Vaclion de dénoncer. ] Denu!>
tiatio, Significatio , onis, f Cic.
Dc'nonciaticn f.-.ite au Ju-re. Dclatio, onis , f. Cic.
DÉNONCIATEUR , f m. [ T)Jatet,r en Jicftice , qui cr>
acc.-ife un autre. ] Delator , oris , m. Suet.
DÉNOTER, V. ad. [ M.irqjier ,fignifitr quelque chofe. ]
Signiticarc, (o, as, avi, atum.) ad. ».cc Cic. Dcnotare.
Indicare, (o, as, avi , atjm. J ace,
DÉNOTATION , f. f. [ Déftgn.ttion de quelqtie chofi. ]
Significatio , onis f. Cic.
DÉNOUEMENT , on prononce De'noiiment , C. m. qui
ne fc dit qu'au figuré pour L'explication d'une intrigue,
ou de quelque pièce de théâtre. Fabula: folutio ou eno-
datio, onis, f. Cic. * fay fpù tout le dénouement de
l'i'ff'iirc. Nodus iliius rei fuit mihi expeditus.
DÉNOUER , V. ait. f Défaire un nœud ou ce qui eft
noué. ] Enodare , { f.ôdo , as , avi , atum. ) ad. ace.
qui eft d'Apulée. * NoJum folvcre , ( folvo, is , vi ,
(o!ûi(.rm. ) Hor. (;«divellerc, (vcllo , is , velii , ou vul-
fi , vulfum. ) ad. l'irg.
Denoucr fe dit figuicment pour délier , comme Les que-
relles dénouent ou délient ou rompent fin à peu les
nvuds de l'amitié. Amicornm rixa: fenfim amicitias
lolvunt 0« difTuunt. Cic.
Dh'NoucR (ignitie audi Débrouiller une intrigue , le noeud
d'i,n.' Comédie. Nodi;m rei alicujus folverc. Enodare
ou cxplicare ou cxpcdire rem aliqiiam. *// a dénoue tou-
te l' intrigue. 'Noàiim expedivit. Ex;tum rei evolvit. Cir.
SE DtNOUcR , [ Commencer a croiftre (<r à fi dég.tger. ] ''''
Le corps fi dé'iou'e. Corpus crcfeit ou adolefcit in alfi-
tudinem. Reddditut corpus expeditiiis. '^'Ilfidenmë,
fit fiatur.î procerlor &elcgantior.
On evit en ce fens au fi2,urc, Il fi dénoue, ou fon efpritfe
• dénv'.e. Iliius ingenium afTurgit. g»;>;f . Moilitut illius
ingerium. Ovid.
DENRÉE , f f. on prononce danrée. [ Tout ce qui fe vend
ordinairement dxns les marchez, pour la provtfion if.ine
ri-'ifon. ] Annôiia ', x , f.' Commeâtus , ûs , m. Oblb-
ria , orum , n. pi. ( comme font Olera, pifccs , carnes,
ligna , Cr. )
Dekre'e fe difaullî [d'tme méchante marchandije ejui eft
de rebut. ] Imprôba merï'. gen^ improba; mcreis , f,-
Pl.iut. Qtiifcuilia: , arum , f. pi. Feft.
DENSE , [ en prononce danfé. ] adj. m. & f terme Pliilo-
fophrquc [ Opiffé à rare,'\ D'en fus , a, um. Hor,
4<i
DEM
Concrëru? , a , uni. Cic. SpilTas , a , um. Ov'id. Con-
denfiis , a , um. Jwr.
DENSITÉ , f. f . [ on prononce danfité. ] tttme de Phyfi-
.que. [ SJittf.Uté d'un corfs denfe. ] Denfitas. Spiflitas ,
atis , f. P/i».
DI:NT , [ OK prononce dant. ] f. f. [ Vêtit os très- dur en-
rhryjfe à.zns les gencii-es. ] Dciis .gen- dentis , m. Cic.
[ A;-Milce le fait tcmi.in en Utin ; en quoy il n eft point à luivre :
ilfiit au génitif plutier Uratio»!. ]
Les dents de devant. Ayeifi dentés. Primores dentés. Cic.
Flin.
X.es quatre dents de devant qui coupent. Incifores ou to-
mïci-dentes. * Les débits qu'on appelle muchelien's , ou
Les greffes dents. Dentés gcntilni. Cic Dentés maxilla-
ris. P/îK. 0« molares. Juv. * Dents qui firtent de la
bouche. Exerti dentés. Brochi dentés. V.ir. * les dents
d'enhiiut. Supenoies dentés CAf. * Dents xiileres on
Dents canines. Dentés canîni. Plia.
Les dents bUnches, belles dents. Dentés nivei oh candldu-
li. Ovid. Cic. Albi dentés. Virg. Candidi dentés. Cutul.
* Dents noires. Atri dentés Hor. Nigri dentés. Cclf. *
Dents qui deviennent mires. Nigrefcentes dentés. l'Un.
^- Dents pu.mtes. Dentés patfidi. Cic. "*" Dents creufcs.
Cavi ou concari dentés. * ( Le contraire efi Solidi den-
tés. Des dents pleines. ) * Dents pu.mtes ET cariées. Fœ-
■ tidi & cariofi dentés. •* Dents roiiilUes. LutlJt & fca-
bn rubiginc dentés. Ovid. *Dents pourries. Dentés pu-
.tridi. Cic. * Dents qui hmnlcnt. Mobiles alcntcs. Plin.
^ ( Le contraire cft Firmi dentés. Sil-Itul. Dents fermes,
qui ne branlent point. )
■Le creux des dents. Cava dentium , n. pi. Cavernx den-
tium, f. pi. Flin. Forâmen dci.tium, n.Celf. * Ebr.zn-
lement de dents. Dentium labefadio, f. {Un. Infirmitas
dentium , f. VUn. Dennum raobilitas , f. ?lin. '*' ( Le
contraire efl Stabilitas dentium , f. l'iin. Fermeté des
dents. ) * Douleur de dents. Dentium dolor. Flin.
Arrachement des dcms. Dentium evuliîo , f. Cic. * 'Evi-
ter les doulems des dents. Cavere dolores dentium.
Arracher les dénis. Citave dentés. Cclf Dentés evcUcre
ou cruerc ou cxtrahere ou ercimcre ou folvete. Flin.Celf.
* App.'iifer les douleurs des dents. Dolorcs dentium le-
dare. Flin. * Les empefcher. Prohibeie dolores. * Les
ofler , [es faire en aller. Tollcrc dolorcs. Flin.
Affermir les den's , les fortifier. Firmare ou contitmate
dentés. Mobiles dentés fiflere. Cic. Motus dentium lia-
bilite. Celf. * Les dents branlent. Dentés labant. Mo-
ventur dentés. Celf * Blanchir les dents. Nigrefcentes
dentés dentiScio ad colorem reducere. Dentibus can-
dorem faccre. Flin. + Curer , nettjyer les dents. Cir-
cumradere ou circumpurgare dentés Celf. * La pituite
f.ùt creufer les dents , ou les creufe. Carantur dentés
tabe pitultcï. Plin. * Caffer les dents. Labefaccre dentés.
Ter. * Déchaulfr les dents. Circumfcariiicare dentés.
Flin. * Emouvoir les douleurs de dents ou le mal de
dents, hnzàte dentés. Cclf. * Ebr.%nler les dents. Con-
cutcie dentés. Celf ^ Le Davier empoigne la dent pour
l'arracher. Comprehendit dentem foifcx. Celf. '^ Frot-
ter les dents avec le miel. Fricare ou pertricare dentas
jnelle Flin. Ovid. "•" Lnver les dents. Lavare ou coiliie-
re dentés. Cat. Plin. ^ Limer les dents. Dentés Limare.
,Celf. '^ Mettre quelque chsfe dans le creux de la dent
ou dans une dent creufe. Indcre aliquid cavemis den-
,tium. Flin. .* Xettoyer les dents avec une plu>r>e ou avec
lin cure-dent. Levare ou fcalpere dentés pennâ. Plin.
Spin.i dentés pcrfodere. Petr. * La dent fe rompt fou-
•pent fous le davier. Confringitur dens fub foihcc.Celf
S- Les dents tombent. Deddunt eu cadunt ou detluunt.
dentés. * Les dents qui font tombées reviennent. Re-
jc;.e/i;unt o/i renafcuntur dentés. * i.ï racine de panais.
DE N
fait tomber les dents fans viil. nce. De ites fine vexatî»-
ne exttahit radix pailinâca. Fl'tn. * Les dents s'ufent.
Atteruniur dentés ufu Plin. '^ Uferles dtn's l'une contre
l'awre. Fatigarc dentem in dente. Ovid.
Il étoit chajfieux c? avcit de fort vilaines dents. LipfUS
erac & fordidiflimis dentibus. Petr.
§lui a de grandes dents. Dcnto , onis, m. Dentatus , a ,
um. PLzut. * Slui a de m-tuvaifes dents , ou Sni en »
peu dans la bouche. Malè dentatus. Ovid.
La venuc ou la pouffe des dents. Dentitio, onis , f. Flin.
Celui à qui les dents viennent. Dentiens, entis, om. gen.
DiNT d'un pc'igne. Dens pedinis , m. ■* Dent d'une roue.
Rots dens ou denticïilus , m. Vitr.
Dent fe dit figutément, Déchirer quelqu'un à belles dents,
ou. p^r des médifanees. Dente maledïco aliquem carpe-
re. Cir.Cruento dente petere ou lacellcre aliquem. Hor.
* Il donne toujours quelque coup de dent en paffant.
Mordet ou carpit feinper aliquem. Hor. il me mangeroit
volontiers à belles dents. Laniarcc me lubens dentibus.
Liv.
On dit pareillement au figuré , Eftre fur les dents , n'en
pouvoir plus, ejire épuifé de forces tS" de f.inté. Confici,
( confeclus fum. ) Cic. Exfuccum elfe fc attntuni. Fetr.
* Cette promenade m'a mis fur les dents. Hjec deambu-
latio ad languorem me dédit. Ter. * Je tombe fur les
dents. Me vix miferéque iuftineo ou fuftento. Anima
déficit. Dcficio animo ou viribus. Cic. Celf * Vous vous
efforcerez, de me donnir du pain , lorfqucje n'aurai plus
de dents. Fruftrà adjuvare me bonitas tua nitetur ,
ciJiTi defierit in me benehcium elle utile. Fhiid.
Dent fe dit proverbialement dans ces manières de parler
fuivantes , Arracher une dent à quelqu'un , Lui tirer
/quelque fomme d'argent par force. Aufeire aliquid pccu-
nia; ab aliquo. **■ Avoir une dent de lait contre une per-
fonne, lui en vouloir. Inteftino odio aliquem exercere.
J'irg. M.^lè fe habere erga aliquem. *0n prendroit aitjf-
tot la Lune arjec les dents , pour dire qu'U»^ chofe efl
inipojfihle. Lunam potins dentibus arripics, qu.îm iliuJ
perficias. * Montrer les dents à quelqu'un , pour dire
Lui refijler en face , lui témoigner qu'on ne le cr.i'mt
point. Icridere & conteninere aliquem. Os alicui la-de-
re. Ter. Ctc. Obvertere alicui cornua. Fl.^ut. * Rire du
bout des dents, Rire par force iy fans <« .ivoir envie. Ri-
dere ytAar» 'iLx'Ja.iot .Cic. -Ridere rifum SarJonium.
^ Malgré lui, m.ilgre fes dents. lUo invito, & reluttan-
ti. abl. Cic.
jl n'a pas defferré les dents , il n'a dit mot, il n'a pas ou-
Z'ort la beuche. Totus obinutuit. Ne verbum quidem
ullum protiilit. Ne hifcere quidem voluit. Nil mutire
quicquam aufuseit. P/;.£/i.
DENTE , ( on prononce dantç. ) m. Dentée , f. [ qui a
des dents. Dentatus j a , um. Flaut.
DENTELLE , ( on prononce danteUe. ) f. f. [ Fetit paffe-
ment d'or , de foye ou de fil. ] LimbuS denticukitus , i,
m. Tcxttim den'ticulatum , i, n. ion pourra ajouter
ex auto ou argenco &c. fehn ta ri^atiere.
DENTELÉ, m. {on prononce àinKÏé) Di-NtelÉe, f. IS^ti
a des dents. Dcnticulatus , a , um. Flm.
DENTELEURE , ( on prononce dantcUire- ) f f- ternje
d'Architecture. [ §iui repnfente comme des dents ou des
entailleures. ] Denticuli , orum , ni. pi. Vitr.
DENTIER , ( on pcononce dantier. ) f. m. [ Rangée de
dents. ] Dentium ordo , gcn. ordinis, m. Dentés con-
tinui,^c». dentium continaorumjm.pl. Plin.
DÉNUÉ , m. DÉnvÉe , f. part. palF. & adj. [ Privé, dé-
pouillé. ] Re ahquâ , ou ab re aliquâ nudus ou nudatus
ou fpoliatus, a, um. * (Ce dernier adjectif fait au Ccm-
faratif SyoVmtïoî & hoc fpoliatius , W .tu Sf^ptrUtif
Spoliatillimus , q. , um. )
D E N
il n'y n n<r,i de fins dc>;:J i-'.tr^ent qut ce 'Roy.tums , ni
déplus gueux que fo/i Roy. Nihil in illo rcj^uo fpolia-
tias, nihil Regc egentii;s. Cir, * Dénué de p.-.rens. Nu-
dus à propinquis. Cic. '^ Dénué des terres de fes feres.
Agris patcrnis nudus. Hsr.
■DiîNUEMENT, f. m. [ Dépouillement. ] Spoliatio, onis,
f. Cii.
DÉNUERjV.aft. qui ne ic dit qu'au figure. \_Dépoiiiller,
pri'ver. ] Nudare. Denudare. Spoliare. , ( o , as , avi ,
atum. ) ait. ace. de la pcrfonn:, is" l'ahUtif di: lu chofe
avec la prépojition à ou ab , oh fans prépefîticn.
Une 'ville dénuée de garnifon. Urbs nuda pia'lidio. '^Cic.
Une muraille dénuée de defetifeurs. Nuda:us dcfenfori-
bus murus. Ci/.
Se dénucr , fe dépouiller de fes liens. Fortunij fpoliari.
pair. Cic.
DEPAISER , V. afl:. ( on prononce ài^iikx. ) [ faire fer-
tir p^uelqu'nn de fon p.iis pour le faion/ttr (S" lui faire
ron»oif!re les diverfes mœurs des peuples. Variis apud
diverfas nationes pcrei^riiiadoaibus alicujiis ingenium
CYColere , ( côlo , is , colui , cultum. ) ou expolirc ,
( polio , polis , ivi , it«m. } act.
Depaiser , [ Faire cb.xn^cr quelqu'un de p.i'is , four lui
faire perdre fes connoijjances ou fes h.ihieudee. ] Aman-
dare aliquem in cxtëias rcgioncs. * Je nie fuis dépaifé
Mutavi lolum. Cic.
V. s'e(i dépaisé. Fatuos & agreftcs mores eïuit. Caros
mores induit. Mores infullos &: finipliccs ieco.vitD/< rc-
formavit. Sjiint.
DÉPAQ.UETER , V. aft. [ Défaire un paquet de lettres
ou de fnarchandife. ] Fafccm ou fafciculum folvere ,
( vo , vis , vi , lutum. ) ou expedire , ( dio , is , ivi ,
itum. ) aft. Cic.
DE PAR LE ROY. T'ovez. Par.
DÉPAREILLER «u DÉpar i er, V. aft. [Ofîcr le pareil. ]
Difparare , ( o , as , avi atum. ) ait. ace,
DE'PARER, V. ad. [Ofier fa^rér?ient. ] Dcformarc , ( o,
as , avi , atum. ) aCt. ace.
Ke Pas DtPARLER , V. n. [ Xe ccffcr de p.=srler , parler
toujours.'] Loqui non dciinerc ou non ccfiarc.
( Mot du di cours familier )
DÉPART , r. m. [ Sortie d'un lieu , à deffcin de faire -jo-
yage. ] Abitio. Profectio. Dilccllio. OecelTîo , onis , f.
Abïtus. Profeitus Dilceirus o« Decelliis , ùs , m. Cic.
Ter. Cs.f
Départ de la vie. Dlfccirus è vitâ. Deceifus animi à coc-
pore ou .{ luis. Cic.
DÊPARTEMENT,r.ni. [P;ïrM^i; qui fe fait entre plufleurs
performes de leurs fondions ou de leurs emplois. J Parti-
tio. Diftributio. Defcriptio , onis , i. Cic. * Ce lieu
eji de mon dép.trtement. Hic locus mei eft fori. Hic
locus in partcm niihi ceflît. Suist. * Les départemens
des tailles. Vcdigaliura ou vcitigaliorum ou dcfcriptio-
ries. Suet.*Les départemens des troupes en leurs quartiers
d'hyver. Militanum copiarura in hiberna diftributio,
onis , f.
DÉPARTI, m. Départie, f. part. pail". [ P.irt.jgé. ] Def-
criptus , a , um. Cic.
Le Peuple Romain étoit départi félon fon lien , fin rang
& fon Âge. Populus Romanus dcfcriptus erat ccnlu ,
ordinlbus , .ctatibus. Cic.
DEPARTIR , V. ad. [ Partager , diflriluer. ] Partiri.
Difpertiri , ( tior , iris , titus fum. ) dcp. ef Dilpcr-
tire , ( tio, tis , tivi , titum. _) Dividere, ( divïdo , is,
il , fum. ) Diltribiicrc , ( buo , buis , bui , butum. )
Delcubere , ( bo , bis , pfi, ptum. ) ait. ace. Cic. * il
départit douze arpents de terre à chaque foldat. Defcrip-
lit in lîngulos milites duodena jugera. Cic. * Il a dé-
parti de fes biens aux pauvres. Dé iuis bonis indigeuti-
'., . .. .DEP 4,-5
tibus impertivit. Cic.
Se DÉPARTIR ,[ g/<ir/fr, abandonner une prétention.']
A rc aiiqua difcedcre , ( cêdo .Is , celll , ccfTum. ) n.
Aliquid repudiare , ( o , as , avi , atum. ) Delcreie ,
( desJro , is , ferai , fertum. ) itt. ace. Ctc. * Se dé-
partir des ptopopt'ioiis qn'on a f.iites. A coaditionibus
fuis fugcre. n. Cic. De fon devoir Ab officio difcedcre.
Cif * Defi première rcfolutton. Confilium repudiare ,
Ter. * De fis manières d'agir. De.iiedere de curfu fua-
rum aC^ionum. Cd. ad Cic. * De fa coutume. Decedere
inftituto fuo. Liv. * Ne fe point départir defenfeuti-
ment ,y de;?:euri.r ferme. Perftacc d» perlcvcrare infeu-
tentii. Cic.
DE'PAVi.R . V. acl. [ Ojhr le p.vvé. ] Pavimenta tollcie
ou auferrc. acb.
DE'PAYSEPv , Voyez. DÉr.--.ïs£R.
DtPECER . [ on prono.ice dcplér. ] V. ail. [ Couper par
rnorciaux. ] In fruRa fcindere ,( o, is, feidi, fcillum. )
ou fccarc , ( co, as , cui , itum. ) ou dividcrc , ( .lo ,
dis , fi , fum. ) ait. ace. Cic. tu conciJerc , i, do, dis,
di , (Iim. ) ait. ace. Petr.
DlTtCH^R, l'o;tz DÉpesciier.
DETEINDRE , V. ail.s[ Reprefemer en pe'tnturc. ] Ping.--
re , Depiagorc , ( go , gis , xi , pictiim. ) ait. ace.
C'c. Pictura aliquem cxprimcrc a/i cainger; , (exorï-
mo , is, preil] , prciriim ; fingo , is , xi , iietum. ] Ad-
umbrarc , ( o , as , avi , atum. ) act. ace. Cic.
Dépeindre fe dit plus ordinairement [ de ce qui nousefc
reprefenté p.tr le d'tfiours <i\i autrement. ] Pingcre. De-
pingerc. Deicnbere , [ bo , bis , kû^Ci , ptum. ] Ex-
primcre. Adumbrare. ait. ace. Cic.
V.i peintre ne l'auroit pas mieux dépeint. Non potuit
piâor rcitiùs dcfcribcre cjus formam. flaut. '*■ Il les a
parfais e:iient bien dépe'inti. Piobè iUos depin.\it. Ter. *■
J'ai cboifî quelques fables pour dépeindre mon infortune.
Qiir.ldam in crJaraitatcm meam dclôgi tabulas. Phxd.
[ on fous- entend dcpingendiin. ]
DE'PEINT, m. Dépeint , f. part. pail". & adj. Pi^ti.s.
Dcpiilus , a , uni. Cic.
DE'i'ENEJANCE , f. ï. on prcmucc Dépandaucc. [ Sujé-
ticii , i/iféricrité. ]
_ On ne trouve pss de mot Latin pour rendtc jufte ce root Fran-
çois , aintj il l'jut avoir recours au Veibc Se i des tiiconloc-.',.
tio.is. I
Eftre dans la dépendituce de que'qu'tin , Dépendre de lu;',
Ab aliquo ou de aliquo ou c aliquo ou ex aliquo peii-
dcre , [ deo , des , pependi , p..?nfum. ] n. Cic. îlor. *"
Il cfi dans ma dépendance. Milii cil obnoxius. Plau-'.
Mci juris cil & arbitrii. ^*- Il vit daKs une cmi^e ae-
poid.ince aux ordres de la Providence. Divin.v Provi- ~
deiitii-fe totum pernuttic o» fubjïcit.
Les DEPENDANCES d'une maifin , d'une terre , [ ce qui
en dépend. ] Apyindîccs , icum , t. pL Accelliones ,
onum , f pi. cic. Ea qux ad rem pertinent. Qui- ici
cedunt.
DEPENDANT , m. Dépendante , f. adj. [ Stijet ixfe-
riiur. ] Obnoxius , a , uni.
DETENDRE, on prononce dcpandre. V. ait. [ Détacher
ce qui efé pe.tdu. j Aliquid pendle demittere , [ mitto,
is , li , millum. ] ait. * Dépendre des jambons. Penden-
tes pernas dcnîittere. '^ [ Plaute fait dire à un P.iralt-
te dans fes Captifs.] Et qu.r pendent indemnata; pern.r,
eis auxilium teram , c'efl-.i-dirc Leur donner fecours . u
les dépendant. ]
DtPiNDRï , \. n. [ Eflre d.tns la dépe:?-da>:ce de quel-
qu'un ou d'une chofe. ] Ab Aliquo , o:i ei aliquo , at
de aliquo pendcre , [ deo , des , pependi , penfum. ]
n. Cic. Hor.
M^i réputation dépend de fi peu de chofe p.irm: vous. Tain
LU iij
4J4 D E P
icvi mometito mca apud vos fama pcndct, Liv. *'To:it
dcpcjid bien fjuvcnt des moindres chan^anevs de temps;
fen ûbf^rvcr.ii. tcuylcs momens , (y je ne laiffer^ii fij(fcr
aucune orcaficn de vous fervir C de 'vous [oulager. Om-
niain tcn-.porum iiiclinatioiiihus (ipè parvis pofita.
finit ; omnia jr.omcnta ohrtrvabo , nequc uilum prs
tcrniittain tm juvnnJi aut Icvandi locum. Czc.
f 6:re "jie déb:nd a'autruï.Tni in altcrius manu vita po-
lita cft. C::c. * Tente Infortune de l'F.P.at dépend dugiiin
ou de la ftrte ci'i:ne butaille. In uno pra'lio omnis for-
tima icgni difceptat. Cic. * Ne défendre de ferfonne.
Ne déf nuire que defoy. Conllarc pcr le ipluai. Sui juris
cfie & inancipii. Cic.
Dt'i'ENDRE pour Di'i'ENSERyf dit tresrarenier.t.
On dit proverbialement. // efi à n:oy à 'vendre & à dé-
fendre. In xrc inco eft. Cic.
DÉPENS, De'pense, De'penser , cherchez par Despens,
DrsPENSER , &c.
DÉFÉKIR , V. n. [ S'altérer , fe gaflcr , diminuer de -va-
leur (sr de qualité. ] Dcpcrirt , ( perco, pdiis , ivi , C
ii, ïtum. ) n. f/;;;. Detèri, ( or, cris , détritus lum. )
pa/T. F lin. Dctcriiis ficri , ( fio , fis , fliûus funi. ) O»
fuit accordir dcterior & hoc dctcriiis.
Ce malade dépéni de jour en jour, Kic S-'ger fit dcterior
in dics. ■* Cette terre défient. Pr.çdium fit dctcrius.
DE'PÉRISSEMENT, f. m'. \_Corrt:ptio7i , altération dar.e
iho^e. ] Dctrrinentum , ti , n. * Dépérijfement de /,t
le.Tute. Forinjc' altcratio ou dc-îrimcutujvi.
DE'PESCHE , ou DE'péx HE , i. f. [ Soin , diligence qu'on
apporte à une affaire. ] Secula & drligetis rei alicujus
accuratio , f". Cic.
Dt'PESCHE , [ Paquet de lettres qu'on envoyé en diligcnct.']
Epilfola , X , f. Litters , arum , f. pi. ace. Cic.
BfPE.SCHER , V. aft. eu Depccher , [ Faire ■viftc. ]
Fcrtiiiare.Accelerare. Properare, (o, as, avi atum.) atl
ace. Cit. ^ Dépcfchcr la'oefcpie. Opiis accclcrare. St.tt.
X>épefchez-vous, faite 'uijle , hajlez-'vous. Propcra. Kef-
tina. Accéléra , lorfqu'un parle à quelqu'un en particu-
lier. Feftinate. Properate. Acceletate , lorfqu' on parle à
pluficurs.
De'peîcher , [ Expedtir quelqu'un ou quelque affaire. ]
Lxpcdire ,[ dio, is, ivi, itum. ) Abfoiycrc , ( vo , vis,
vijfcliîtum. ) aft. ace. Conficere , (io , is , fêci , fcc-
tura. ) Cic. Ter, ^Dépefchez.-moi s'il vous pLiif-, Abfol-
TC me. DiiTolve me, vclim. Plaut. ^ j! a dépsfché mon
affaire. Rem ir.eain citô contccit. Expcdivit ncgotiuir).
Cic. * Je m'en vas à la pLire pour dépefcher cet homme.
Ibo ad forum , ut hune abiolvam. Ter.
De'pescheu. [envoyer en diiiger.ce vers quelqu'utr. ] Ad
aliqucm fefbir.anter mittere , ( to, is, niifi , niiiïïim. )
ou allegarc , ( lêgo, as, avi, atum. ) acl. ace. Cic.
On dit au/îi Dépefcher quelqu'un , Se hâter de lui oflcr
la vie. Mortem alicui properare T^ïf if. ou accelcrare.
Tlin.
DEPESTRER , V. aifl. [ Dégager quelqu'un , le débaraf-
fcr. ] Expcdirc, ( dio, is, ivi, itum. ) Extticaie, ( trîco,
as, avi , atum. ) aft. ace. Cic. Ex tricis e.\pcdire. Do
luto cxtricarc , Le tirer d'un bourbier.
Si. de'pe'treR; fe dit figuréinent , [ Se retirer d'embarras
ou de quelque mauv.iis pas. ] Se cxtticarc. Ss expedire.
Se fxplicare. Cic.
DE■^EL1PLE^4ENT, f m. [VfMion de dépeupler unpiys.']
Dcpopulatio , ojiis, f. Cic.
DE'PEUPLÉ j m. Dipeuple'e , f. part. paiT. Voyez Det
PEUPLER.
DE'PiUPLER , V. aft. Rendre une ville , ttn pays moins
peuplé. ] Depcpulavi , ( or, ans, atus fum. ) de;, ace.
ef Depopulo. zd.Valer-T'.acc* Dépopulation ?iii re-
gj^oBi jjifççte , ( fëço, fers , ^miili , iliâtum. ) _Yi'luarc
D E F
ou vafîare rcgioncm f o , as , avi , aram. } L'rbcm ci-
vibus exhaurire , ( rio, ns , fi , ftum. } Urbi folitudi-
ncm inferre. Cic. Firf.
! De'feupler une vi^ne. Vincam vinbus cxinanire , ( io,
is, ivi, itum. ) Vaftitatcm vinêto luferre.
DÉPILATOIRE , f. m. [ Certaine drct^ue qu' on appUqitt
fur le corps , pour en f 'Are tomber le poil ] Plîlothrum ,
i , n. Dropax , acis , m. è â-ira.';. Mart.
DÉPILER , V. aft. [ Faite tomber le poil avec le depila--
toire. ] Pfilothro pilos Jccuterc , ( outio, cutis, cuill ,
culfura. ) a6t.
èiui cfi défilé. Dcpilatus, a, um. M.trt.
I DLPIT f. ni. [ hidignation. ] Stomachus , chi , m. Indig-
naîio , onis , f. Ctc. * Une lettre pleine de dépit C de
plaintes. Epiftola plena ftomachic-c tjuerelarum. Littc-
ri- iliomachofiores. Cic.
Crever de dépit Difrunipi , ( por , ris, difruptus fum. )
pa/T. Hor. Ringi , ( ringor eris. ) dep. Ter. '* Son dépit
éclata , parut. Erupit indignatio. Sjtint. * Faire dépit-
k quelqu'un. Alicui ftoniacnum facere. Indignationem
alicui movcre. Cic. Faccrç aJicui a:grè Ter. Repungerc
alicjueni. Cic.
Il f al ut affembler des JUges en dépit qu'ils en eujfent , Cî*
les retehir tout de même. Gogcndi judiccs invTti, & con-
tinciidi contra voluntatem.C;r.(o»yfi//i-e«ff?7/^.fuerunt)
En depit de tout le monde , malgré tout le mf/ide. Invitif^
fimis omnibus. Cic. "♦■■ Je ferai cela en dépit de vous^
lllud te invito faciam. Vciis , nolis , id faciam. * De
déptl par dépit. Pia; flomaclio. Pix indignationc. *■
Cela me j. lit grand dépit. Hoc mihi magna cfk ftoir.a-
cho. lllud milu a:gre c/t. Id me uxit. H.')c me mordcc.
Cic. Ter. ^ En dépit foit fait de vous I Va' artati tux !
Va: capiti tuo ! l'iaut.
DÉPITER , V. aft. [ F.ifchcr , faire de la peine à quel-
qu'un. ] Alicui flomachum movereow facere. Cic.
SE Di'piTER , [ Se fafcher , s'indigner. ] Stomaehari. In-
dignari ( or , aris , atus fum. ) dep. * Un vieillard:
■ fe dépite Icrfqu'on lui dit quelque chofe de dur. (y de cho-~
quant. Stomachatur fcncx li cjuid aiperitis in illuin di-
citur , ou fi inclementiùs aut afperiùs ou auftcriùs ap-
pcllatur. .
Un homme qui fe dépite aiiér»ent. Stomachofus. Indigna-
bundus , a , um. tior.
On dit proverbialement , Se dépiter contre fon ventre-.
Bellum indicere ventri. Hor,
DE'PlTIiUX , m. De'piteuse, f. adj. [ mot bas &• vul-
gaire. ' Stomachofus , a, um. Indignabundus , a , um.
Indigiians , antis , aran. gcn. Hor. Cic.
DÉPLACEMENT , f m, [ Vaélion .i'ofler quelqu'un d'une
pl.ace. ] E loco depullio , onis f. Cic.
DÉPLACER, V. S.Ù.. [ Ojter quelque chofe d'un lieu ] A-
liquid loco ou c loco movere ou demovere, ( moveo ,
mdves , môvi , môtum. ) *' Déplacer quelqu'un , le
faire fortir de fa place, Aliqoem loco movcre ou dimo-
vere ou dcriiovere ou depcllere , ( pello , is , pùli , pul-
fum. ) au Cic.
On dit au figuré qu'C/« homme efl déplacé, qu7/ ri a plut .
[on empioy. De conditione fuî dcjeftus ou depulfus eft,
Gradu demotus cit. Liv.
DÉPLAIRE , V. n. [ Faire ou dire quelque chofe qui of-
fenfe ti' qui choque quelqu'un. ] Alicui difplicere , ( eo, .
ces, cui , citum. ) Alicui non placere. n. Cic,
Un grand parleur deplaifl toiijntirs à un homme chagrin.
GarrLilus difficiiem & morofum fempcr ofFcndit. Mc--
lellus 6c cdiofus eft gani'.lus homini morolb. Hor.*'
Tu me dtplxis. Odiofus es n ihi. Fîaut. '^'■jc me déphis
à n'<y-n:ême. Egome- difplceo mihi. Cic ^*' Ce qui
vous deplaifl me piaf. Id t.bi jegrè eft-, quod mihi i
volùpe, .Plant, f- Celaplaif «hx uns (S' dépUifl aux.:
D 1 P
autres. Hoc attis placer , aliis difplïcet. Iiî apud alios
^ratLam , apud alios ofFenfionem habct. PU '. * Se dt-
f taire à qmlque chofe. Re aliquà otfendi , ( dor , dcris,
fus funi. ) part, cic, * Il n'y a rien qui liéfl.iifc dans fon
difiours. Nihil iiijucunditatis habct illius oiatio. Ci:.
* Je n'ai foini en dejfein de vous déçLùre. Tibi sçravis
elfe nolui. Ci--. * il fe déplaît d'être fi laid IlhfSi ptr-
nttec cjuôd detorrais iiatus !it.
Les arbres fe déplmfent , ne -viennent p.zs bi^n dans ce
fais. Arbores fcanc regionem reipuunt. Arbores non
féliciter in hac re<;ione nafcup.tiir.
Nï vous de'plaise , Trou-oez. beti. [ Façon de p.wler civi-
le dont on fe fcrt pour adou'ir on pour excufer quelque
chofe de dur (y de choq.iint. ] Pace tuà. Boaà tui vc-
nià. Cum bonà tua -?eniâ. Cir. Lorfqu'on ns parle qu'à
Mue perfonne. * Pace vefttâ. boni veftrâ venià , lorf
qu'oH parle à plnfieitrs. * Ne leur en déplaife. Pace
eorum diierim.
DE'PLAISANT , m. De'flaisante , f. [ hicomnode ,
fafcheux. ] Molctlus. Odiofus. Injuciindus. Ingrarus ,
a , ilm. Gravis & hoc grave , adj. Ci:
Je fuis déplaifant de cela. Cela me déplaît. Id a;grcmihi
cft. Id doleo. Fl.xHt.
DE'PLAISIR , f. m. [ Fafcherie. ] MoIefVia , x , f . Do-
lor , eris , m. Cic. ^gritudo , ïuis , f Tn-ent. * J'ai
bien du déplaifir de fa mort , ou Sa mort m'a cattfé bien
du déplaifir. Ex illius morte magnum ccoi dolorem.
Cic* Avoir du déplaifir d'une méchtnte-aciion. OfFen-
fione turpitudinis moveri. Cif. * fai un pareil déphA-
Jlr que vous dans l'ame. E.idem .Tgritudo 17« idem mor-
Isus mihi cft in peftore. Plant. * Si vos moeurs chan-
gent vôtre efprit , vous donnerez, un grand déplaifir à
vos amis. Si dcmûtat mores ingcnium tuun^ , omni-
bus amicis morbum incuties gravcm. Plant. * Je veux
joindre cette mijere a fon déplaifir. In mocrorc inlliper
liane mifcriam illi adjungam on adilam. Plant. ♦ J'ai
bien du déplaifir qm cet homme me fit échappé. Nimio
illa res eft dividix mihi fie illum hominem. (ubterfu-
gilfe mihi. Plaut.
Vne femme qui ejl mal mariée a toujours affez, de déplai-
fir dehors CT chez. elle. Malè nuprx domi & foris x^rè
qilôd fît , fatis eft femper. Plaut .'^ Je ne potivuis jam lis
recevoir un plus fenfihle déplaifir. Nihil mihi ad do'o
rem acerbius accidere potuit Cic. * Le déplaifir m'ar-
rache l'ame. Adïmit mihi animam xgritû lo. Plaut.
De'plaisir fe dit aullî [ des mauvais offices qu'on rend
aux pcrfonncs , t? ;/;.■ la peine qu'on leur fait. ] OfFcn-
fio , onis , f. Injuria , a: , f . Incommô Juin , i , n Cic.
Taire déplaifir à quelqu'un. OfTenfionem alicui inferre.
OfFerre alicui injuriam. Injungere ou facere alicui in-
jiU'iam. Cic. Ter. Incommodo alii]ucm afficcre. Cic.
* 'Empêcher qu'on ne faffe quelque déplaifir à foi Cf aux
fiens. Prohiberc le & {iios ab injuria. Ctf propuUarc à
fe & à fuis injuriam. Cic. Defcndere alicui injuriam.
Plaut. * // le pria en l' etahraffant tout en larmes , de
ne faire aucun dépl.iifir à fon frère. Multis cum lacry-
mis eum complexus , oblècrare cœpit , ne cjuid gra-
vius in fratrcm ftatucret. Cttf * // lui promit qu'on ne
lui feroit aucun déplaifir. Ipli nihil nocitum iri fpo-
pondit. Ci/. * Il les renvoya fans leur faire aucun dj-
flaifir. Dimifit cos incolîiiiies. C&f * Je fuis aife de
cela y quelque déplaifir qu'il m'.xit fait. Illud gaudco ,
ut erga me merirus cft. Plaut.
DE'PfcANTER , V. ccl. [ Lever , ôtcr un arbre ou une
fiante de terre. ] E terri deplantare ou explantarc ,
( to , as , avi , atum. ) aft. ace. Colum.
DE'PLIER ou Dt'n.oYER , V. ad. [ Etendre en lon^ ce qui
était plié, dérouler,'] E\'pUcare,{co, as, avi ou ni, atum ou
itum.) Evolvere,(vo,Yis, evoivi,evoliîtum.]art. acc.C/V.
D E P
4ÏÎ
Déployer les voiles d'un vaijfeaic. Vela pandere , ( do ,
dis, pandi , palTum.) Cic. Explicare vela. Plant. * Aller
à voiles déployées. Vclis paîlîs pervëhi. * M.trcher t.un-
bour bactaat fc~ enfeipies dépUyées. Perfonaunbus Cyni-
p.lnis , e.xpaiilifque velis inceJere.
Oh dit figurément , Déplier fes bataillons. Explicare
aciem ou agmen. Liv. * Gomme les montagnes vinrent
à s'ouvrir , il deplm peu-k peu. jes batuillons. Paulatim
ia.ïave (è & moncium fuius , & majus l'panum aperire
cccperuut. gltsint-Curt.
[ D.;7/ /■ Cil plus en ulige que Déil-ycr , qui ns l'eft gaoreS que
paciiii les Petites , & en terme de guêtre ou de mâtine. ]
O.'^ DIT figurément , rire à gorç!:c déployée. ToUere ca-
chinnuin. Hjr. Cic. Rifu ilia folverc. ?v,ifa latera co:i\-
movcre. EfFundi ni rifum. Pctr.
De'plier fon efprit. Eruditionera on intelligennam fuam
intendcre. Plin. ou expromcre , ou excutcre & explica-
re. Cic.
DE'PLISSER une robe. V. aft. [ En ôtcr les plis. ] Rugas
ftolr tollere ou auferre. acl.
DfPLORARLE , m. f-c f adj. Qui mérite d'être pleuré ,
d'e're pt.unt.] Deplorabundus. Mifcraiidus , a, uni.
Miferabilis & hoc mifciabile , adj. Cir.
DE-PLORABLEMENT,adv. [ D'unj manière déilor.zhle.-]
Miferab:litcr. adv.»Miferabilem in modum, Cic.
DE'PLORE" , m. DBrLoat'E , f. paît. palf. D:p!oratus ,
a , um. tiv.
On dit au figuré , Ses .if aires éta^t déplorées ou déj'i'f-
perées Deploracis rébus fuis. abl. Cic.
déplorer' , V. ad. [ Pleurer avec véhémence , phi'fa-
dre beaucoup le malheur d'une perfonne. ] Dcplorarc ,
C o , as , avi , atum. ) Lugere , ( geo , gcs , xi , ftum.)
Flerc. De3ere , ( flco , es , flcvi , fletuin. ] act. ace.
Miferari , ( or , aris , atus funi. } dep. ace. Conqucri.
( or , quereris , quc^tus fum. ) dep. ace. Cic. Sec. ■* Il
déplore avec moi fes malLrurs. Coiiqueritur mccuni
fortuuas fuas. Plaut. ou defortunis fuis. Cic. * Déplo-
rant en fecret leur trifie firvititde. Tacite gementes
trillicm fortun.ï vicem. Ph^d.
DE'PLOYER , \-ovcT, De'pi.ie.1.
UE'i'Ll'MER ,V. a;l. [ Ofter les pl.-imcs d'un oifeau.] Peu
nas eripjre , ( pio , pis , crip li , ereptum. ) Ph,îd. oft
avcUere , C lo , lis , avulii , avalfum. ) acl. dat.
DEPLUS , aJv. i En outre. ] Pra;tcreà. adv. Tovrc Plus.
DE'POLIR , V. ad [ Ofler le poli d'une gla.-e ou de l'ar-
gent. ] Splendovem auferre , ( féro , fcis, abiliili , abla-
tum. ) ad. dat.
DE'PONENT , adj. iri. terme de Granî«nairc. V^-rbc dé-
ponent , £ qui a la rerminaifon p.ifpve , £>' l^fignifica-
tion active. ] Dept'înens , cntis , n.
DE'PORT , f m. [ Le revenu d'une anhie de Bénéfice . ]
Annuus redïrus ,geuit. ânnui icditûs , m.
DE'PORTEMENT i" C. m. [ Mi-.iierc de fe conduire d.sm
la vie. ] Vit.-c ratio , onis , f. Agendi vivendique ra-
tio. Cic. * // cfi ic mjître de fes déporlemeKs. Suo fîbi
more vivit. Ter. Suis fingitur moribus. Suo remigio
rem gerit. Pl.tut.
SE DE'POlxTER , V. neut. [ èl^titter , abandonner un"
enircprife , s'en défifter. ] Re aliqu.i abfiftere , f fif>o ,
fiitis , llïti , ftïttim. ) nent. Aliqurd abjicerc , ( jicio ,
jiciî , jéci , j:dum. ) Doponcre , ( pono , is , pofià ,
p,-)utum. ) ad. ace. Cic.
Se déporter de faire la guerre Abfifi-ere belle, ih.'. De-
ponere bellum. Ab r.rmis difccdeve. n. Arma abjicere.
Confilium faciendi bclli abjicerc. Cic. * Se déporter
de l'envie de bâtir. Dcponere xdifîcationeni. Cic* De
fin fectimcnt. DeGlterc .à fententià ou de fententià. Cic.
* il s'efl déporté de la demande du triomphe. Triumphi
poflulationcm abjecit. Cic.
45<f , DEP
DÉPOSANT , m. Eeposante , f. [ Celui 6" celle qui
dépofi £5" attefie un fait. ] Pro teftimonio tiiccns , cu-
tis , o:iin. gcii.
DÉPOSÉ , m. DÉPOSÉE , f. Voyex. Déposer dans Je s di-
'1 1 rfi's fgnifications.
DÉrOSER , V. aÛ. [ Mettre , confier une chofc entre le:
mxins de quelqu'un. ] Aliquid apud aliquem deponcrc,
( pôr.o , is , pofui , pofitiim. ) Aliquid alicui crccicre,
( credo ) is , credïdi , credïtum. j In ir.anus dare ou na-
dcrc aliquid > ( do , das , dedi., datuni : rrado , dis ,
«Icdi , dïtum. ) aft.
DÉPOSER , [ Taire une défoftion , porter ou rendre te-
moignp.ge d'un fait in jujtice. ] Tcftinionio ou pro tcf-
timonio diccre , ( dico , is , dixi , didum. } aét. Tel-
tificari aliquid , ( cor , aris , atus iiim. ) dcp. Cic.
DÉPOSER , [pfier quelqu'un d'ti>:e charge, l'en difoiiiltir.']
Magiftratum alicui abrogarc , ( rôgo , as , avi , atuni.)
RcmoYcrc eu (iabmovcre aliqucm niagiflratu ou à ma-
çiftratu , ( moveo , môves , môvi , môtum. ) ou dc-
pellere , ( lo , lis , piili , pulfum. ) a>ft. Cic. Li'j. Dc-
ponere aliciiicm impcno. Suer.
ï'rOSITAIKE , ad j. mafc. &. kraiD. [ Gardien de quel-
que chofe. ] Dcpofîtarius , a , um. Vlp. Sequcrtcr , tris,
t? tri ( de la féconde iS" de la troifiéme dèclinaifon. )
Cic. Plxut. •
DÉPOSITAIRE des fecrets. Condlionim particcps , ^mi>.
particïpis , omn. gen. Cic.
DÉPOSITION , fubilantif ftniinin. [ Témoignage rendu
en juftice de la vérité d'un fait. J Tellimoniiim , ii ,
n. Teftificatio , onis , f. Cic. * Ils con-viennent tons
en leurs dépcfitions. Convcniimt omnium illorum ver-
ba. rlaut.
Déposition , [ Ce que le témoin a dépofé. ] Res pro tcf
timoriio diila , genit. rci pro teftinionio diûa.-, fcm.
Cicer.
CÉrosnicN d'an Magijirat. Magiltratus abrogatio ,
onis , f. Sll'int-
ÉPOSSEDER , V. aft. [ Jetter quelqu'un hors de pojfef-
fion Cl' une chofe."] Aliqucm eX poircllionc rci alicu)us
dimovere eu removerc , ( moveo , môvcs , môvi , mô-
tum. ) Alicujus rci pofil/rioiie aliqucm cxpellcre ou
d.cpeUere , ( pello , is , pùli , pulfum. ) ou dcjiccrc ,
( jicio , jicis. , jëci , jcétum. ) ou deturbare ou exturba-
rc , ( bo , as , avi , atum. ) Cic Lixi. Exrrudere ali-
quem xe ou ex re , ( trûdo , is , fi , fum. ) aft.
DÉPOST , { on ne prononce point l's , ) fubfb. mafc. [ Ce
niu'on a mis entre les mains de quelqu'un. ] Dcpolîtum ,
i , neuf. Cic.
Celui qui met quelque chofe en dépôt. DepoCtor , oris ,
mafcUl. M. SalviusJuUiinus Jurifc. * L'aciion pur
Ixquelh. on met une chofe en dépôt. Dcpofitio , onis ,
femin.
Mettre en dépôt. Voyez déposer , Confier.
DÉPOUILLE , fubftantjf féminin. Voyez DEsrouit-
LE , fcc.
CÉPOURVOIR , V. aâ:. [ Dégarnir , ôter les pravifions
& les autres chofes neceff.iires à. la. fubfiflance d'une
maifon , d'une place. ] Commeatu ou commcatibus nu-
dare ou viduare ou fpoliarc , ( o , as , avi , atum. )
.ift. ace. Cic.
DÉPOURVEU , on prononce Di pourvu , m. DÉpour-
vEuë j fipart. pa/T. du xcrhe Depourvoir. Nudus.
Nudatus , a , um. Cic. * Dépour-.eu d'amis. Nudiii
ab amicis. Amicorum inops. Ctc. * Dépourieu d'.ir-
gent J de biens. Nummis nudus. Hcrat. Bonis defticu-
tus. * De fecours. Inops auxilii. Lit). *De confeil
Confilii inops. Li^j. * De^jugijnent , d'efprit , de me-
infirf. Judicio , ingcnia, memoriâ nudus o./ deftitu-
^<i,$,_U^f:. .Ville (iepoiiri,em. Je tjutei ch'fci^ C^vitas ab
n t p •
omnibus rébus vacua atquc nuda. Ctc. Omnibus rebuî
imparatillmia urbs. df.
Au DEPOURVEU fe dit adverbialement, A l'improvifle.
Improvisô. adv. de improvilo. E.x improvifo. De fu-
bito. Cic. Improvidé. adv. Liv.
Prendre quelqu'un nu dcpour-veu. Opprimere aliquem
inif^bvisô. Liv. Aliquem in:paratuni opprimere on
aggredi. Cic.
DÉPRAVATION , f f . [ Dénglement du goi'.t, des mœurs
ou àe l.% dociriae. ] Depiavano. Corruptio , onis , f.
Pravïtas , atis , f. Cic.
J'.ti tramé tme Çi grar.ite déprar^ation dans fon efprit . Il-
lum in tantâ pravitate anima-dvcrti. Cic.
DtPRAVÉ , mal'cul. Deprave'e, f. part. palf. &: adj.
[ Corrompu. ] Dcpravatus. Corrjptus , a , um. Cic,
* Des mœurs depra-oées. Mores ccrrupti ou depiavati ,
mafcui. pi. /-/;?;.
DÉPRAVER . V. ad. [ Corrompre , gâter le goi'tt , les
mœurs (y la doctrine. ] Dtpravare. Vitiare , ( o , as ^
avi , atum. ) Corrumpere , ( rumpo , is , rûpi , rup-
tuni. ) ad. ace. Cic.
Il a un jugement dépravé. Adulteratum eft ipfi judiciurru
cic. * Eflre dépr.ivé dunsfes opinions. Pravis opinio-
nibus corrum.pi.
DÉPRE'CATION , f. f. terme de Rlictorique , [ qui efi
une figure cr.itoire , par laquelle on fouh.iite qu'il arri-
ve quelque grand mal a celui qui ne dit pas la vérité.]
Dir.r depreCjitioaes , gcnit. dirarum dtprecationuin ,
f. ph'.r. l'Un.
DE'l'RE-DATION , f. f. [ Pillage ., pillerie. ] Direptio.
Expilatio , onis , f.
SE DETRENDRE , V. ad. on prononce dcprandre. [Se
tirer , fe dcuarraffer lorsqu'on efi pris. ] Se cxtiicarc ,
( co , as , avi , atum. ) ad.
[ Mot bas 6c d'un icie ulage. J
Se dk'prendre d'une opinion , fe dit fignrcment pour /.*
quitter , s'en défaire. Evellere ex animo aliquam opi-
nionem. Cic. Ab aliquâ redivelli. Cic.
DE PRE'S , Voyez. Pafs.
DE'PRESSION , f f. mot bas. [ Alaijfement , humilia,
tion. ] Abjcdio , onis , f.
DE'PRIER quelqu'un. V. ad. Aliud, ac nunciatum priùs,
renuntiare alicui. Rogare aliquem aliud.
DE'PRIMER , V. ad. [ Abaiffer. ] Deprimcre , ( primo ,
is, preffi , prelfum. ) Extenuare, ( nuo , as , avi , atum.J
aft. ace. Cic.
DE'PKISER , V. ad. [ T.'cher de diminuer la valeur ou
le mérite d'une chofe. ] Deprimere , ( prïmo, is , prelli,
preflum. ) Extenuare , ( o , as , avi , atum. ) Dcfpice-
re , ( fpïcio , is , fpexi , fpedum. ) Verbis elevare , .
( elêvo , as , avi , atum. ) ad. Cic. Phad.
DE'PUCELLER , V. ad. [ Ofter la fleur de la virginité
à une fille. ] Virginem devirginare ou dcpudicare, (o , .
as , avi , atum. } ad. Petr. Plaut. Aul. Vitiare ,{ o ,
as , avi , atum. } ad. ace. Virginitatem alicui eripete, .
( eripio , Tpis , cripui , ereptum. ) J^irg. ou adimere ,
( adimo , is , .adëmi , adcmtum. ) ad. Cic.
DEPUIS , Patt'cuk indéclinable, cjji eft tantôt Pié^ofition , Se
tantôt Advabc. On h conlidfre comme uneFrcpoCtion , loil-
c^u'on iiKi après elle i;n nom Subiiaiiiil qui en cli tegi , ?c en
. l'csprinit; pat ^ , .''t , .Ailnic , hx , avec l'Ablatif., ou bien
Pvjî avec l'Accu'aiif ; comme
Depuis ce jour-là , depuis un ai: , Depuis ce mois. Ab illo
die , ab auro , à menfe. * Depuis long-temps. Jam a .
longo tempore. Jam pridcm.^ Depuis peu dejci-.ntVzn-.
cis abhinc ciiebus. * Depuis que le Monde ij} Monde ,
Depuis la n.tifance du Momie. Ab orbe condito. rofl
honiines natos. Poft hominum genus natum.- Ciccr.'
* p(,i«ù ce jour-là le vent a été ftptei.trional. Ex .ea :
die.v'iuileptcntrioiiaks'fuerunt. Ctc. '^ Depuis la tête
jufquil :
DEP
jufques /tnx pieds. Ab imis unguibus uftjiie ad vertïcem
rammum. * Depuis i.^on enfance. A pucio. A pueris. A'
pueririà. Ateneris.(ut Crïci Jicunt ) unguiculis.* De-
puis mu pLu tendre enfance. Ah incuntc i-cate. Ab initio
statis. Ab infante. Cic. Col. * Six H'-is depuis La prife
de lu -ville. Sexennio poft uibem captara.
Depuis c^iie. Ex quo , a"jcc l'Indic.iiif.
[ Lorfqu'entre Depuis & /jue il y a un plurier , on ne laiffe pas de
'e lërvir de £.v q:io , & non pas de £a ijuilus : comme
Depuis deux ans q:te. Duobus abhinc annis , ex quo.
Depuis , [ Adverbe. ] Poft. Polceà. aJv. Je ne l'ai jp.m.'-.is
njù depuis. Nunquani vidi pofteà. Plaiif.
Depuis quand ? Depuis cor^iicn de tcnis î Quim dudinn !
Quàm pridem .> adv.
DÉPUTATION , f. f. [r/î-joy de quelques perfonnes choi-
fies d'à?} corps devers qîiilqu'un. ] Legatio , onis , f.
Cic.
DÉPUTÉ , m. De"? ute'e , f. part. palf. & adj. [ envoyé
vers quelqu'un. ] Legatus 5 a , um. Cic. * Des Dépu-
ter. Leg.îti , oiuni , m. pi. Cic.
BÉPUTER. , V. act. [ Envoyer quela^n' im vers un xtitre. ]
Aliquem ad altetum legaie ou allegare oti delegare ,
(' légo , as , avi , atum. ) act. Cic * // a hé aéptité
pour cette ajf.zire. Dclegacus fuit huic negctio. Col.
Prarfeftus fuit huic rei getenda:. Cic.
DEQUOY ? De quelle chofe ? Qiià de re ? * Voilà lien
deqttoi faire tant de bruit î Ad quid tantopere tnrba-
ris ;
©N DIT aufll qu'C7,j homme a bien dequoi , pour dire qu7/
a bien du bien. Homo copiofus Si. divcs. Bcnè pccu-
liatus ou nummatus. Pcculiofus C>' Pccuuiofus. i'/rf!«f.
Cic.
Il m'a donné dequoi acheter à fouper. Dédit miiii pccu-
niam in cœnani. Ter.
il tr.ivAille pour avoir dequoi i/ifrf.Viilura labore qux-
rïtat. Ter.
Il n'a pas dequoi p.iysr. Non eil folvendo. Cic. [ On
fous-ent^nd s.ïi alieno. ]
DÉRACINEMENT , f. m. [ L'action ds déraciner une
pittiite. ] Exflirpatio , onis , f, Col.
DÉRACINER , V. aft [ Arracher jufque s à la racine. ]
Etadîcaie. Exlciipaie j (o, as , avi , atum. ) Radicïtub
evc-llerc, (evello, is, cvulfi , evulfum. ) Etuere , (o ,
is , erui , eriitum. ) au. ace. Cic. Ter.
DÉXACiNïR le. dit lîgurciTicnt , [des pc.ffions CT* des >nau-
vaifes oiinions. ] Exftirp.-.rc. Eruerc. Eveilcte. Eradcrc.
lolleis radicltus. ai-t. ace. Cic. Ter. ^* Il f.xut déraciner
de fin cœur la cupidité , & s'accoutumer aux plus péni-
bles exercices, Eiadcnda funt pravi cupidinis clemcnia ,
& teneri mentes afpcrioribus ftudiis formandi funt.
Hcr * Dtracinir les vices, Exftirpare & funditus tôliè-
re vitia. Cic, * J'ai Acraciaé enliirtment de mon c^jeur
le defir de devcr.-ir riche. Curam habcndi pcnitùs corde
erali. Pi:ti.d.
DÉRAISONNABLE, adj.m.&f. [Sil-i efl fans r.iifon ,
qui n'a point de raifon. ] Irratior.alis & hoc irrationale,
adj. §l^:iiit. Rationis expers , rtis , om. gcn. Rationis
non particeps , cïpis , om. gen. Ratione minime prs-
ditus , a , um. Cic.
Déraisonnable, [Inique, injufie , qui efl contre U
raifo,!. ] Iniquus. Ir.jufcus , a , um. ^îc.
Cift une chofe tcut-à-fait déraifonnable , qu'il faille que
les pauzns donnent aux riches. Quàm inique compara-
tum ert , ut qui niiuus habcpt , aliquid addant divi-
tioribus. Ter.
Eflre déraifonnab'.e. Rationi adverfari , ( for , aiis , atus
lùm. ) dep. ou repugnare, ( gno , as , avi , atum. ) n.
DîB.AIS0NNA2L;.MtNT , adv, llnjujiement.Jlaï-
j . D E R. ^y j)
que. Injufic. adv. Cii.
DÉRANGEMENT , f. m. [ Ch.tugemeM qui trouble /'«»
dre C? la dcftination des chofes. Oldinis inverfîo ,
onis , fccm. Ordo inverfus , gert. ordinis inve*^
(i , m.
Toute ft vie n'eft qu'un dérangement continuel. Ordine
toto vir.-o dilconvènit. Hor.
DÈRAKGH , m. De'ranse'e , f. paît. palf. p-o^ez De'-
^RAMGE.i.
DERANGER , V. a. [ Mettre en ccnfufon fr e» défen-
dre ce qui eft rangé.] Ordii-em invettere ou pervetterCj
( to , is , ti , fum. ) aft. Cic. * Des p.'iroles dérangées.
Liverfa verba , oium , n. pi. cir.
On dit au figuré , Un tfprit djrangé. Inordinatum ingc-
nium , II , n. * Q^ii a dis mxitrs dérangées. Moribus
incompolîtus, Sluint. Qui eft incompolîtis & iacondï-
tis moribus.
DERECHEF, adv. [Une autre fois. ~\ \ihi\m. Rursù?.
Rursùm. Denuo. adv. Cic.
DÉRÈGLEMENT , f. m. [ Défordre qui arrive dans
les chofes naturelles. ] Peiturhatio. Confulîo , ojjis ,
fœm. Cic. * il ;ï'arrh'e aucun dérèglement dans
le mouvement des Cieitx. In Ccclo «ratio nulla ineft.
Cic.
Le dérèglement des Saifons. Temporum confulio. OV.
Inordinata tempeftatam mutatio. * Le dérèglement du
pouls. Inordinatus venarum puUus , m.
De'RE'glement <i^»j les moeurs , [Débordement, dijfo-
lution dans les mœurs. ] Mores perdïti ou corrupti on
depravati , m. pi. Immodetata morum liccntia , x , f.
Vita did'olutior , genit. vita: diirolutioris , focm.
Cic.
De're'glemINTi^/iw lesvoluptez tr les autres plaifirs du
corps. lutemperantia. Incont-inentia , as , f . Cic. Immo-
deratio, onis , f. * Dérèglement d'efprit. Mentis ElFre-
natio, onis , f. Impotcntia , a: , i. * Ilfe laiffe em~
porter au dérèglement de la langue. Eifercur immode-
ratione verborum. Cic.
DÉRÈGLEMENT , adv. [ d'uiK manière déréglée , fam
rctenuè.]lmmoAnzx.è. Immodice. EiTrenatc. Intempe^
ranter. Incontinentcr. adv. cic
DÉRÈGLEMENT , [ Sans régie , coi.fufément ] Inordi-
natè. Perturbatè. adv. cic. '
DÉRÉGLÉ , m. De're'gle'e , f. Voyez. De're'gler.
DÉRÉGLER , V. ad. [ Troubler l'ordre isr l'économie des
chofes. ] Ordinem invettere ou pervcrtere , ( to , is, ti ,
fum. ) a£t. gen. * Turbare. Perturbare, ( bo , as , avi ,
arum. ) Inordïnare , { no , as , avi , atum. ) ( dont oa
trc'ivc le p.itticipe Inordinatus , a , um. dans Ciceron.f
Diilolveie, ( vo , vis , folvi, folûtum. ) acl. accu/.
Les Saifons.fe dérèglent. loordinato motu labuntor tem-
pora. * Alon horloge efl déréglé. Dillolutum eil horolo-
gium..'*' // a le pads fort déréglé. Moventur venas ina:-.
qualibus intervallis. Celf.
De'Re'gle.^ au figuré , [ Corrompre , dépraver. ] Depra..
vate , ( vo , as , avi , atum. ) Corrumpete , ( rumpo,
pis, riïpi , ruptum. ) aâ. ace. Cic. * il a des mœurs
fort déréglées , ou il efi déréglé dansfes mœurs. Diffo-
lutis eft ac depravatis moiibus.
Les fréquentes vifites dérèglent le train de -vie qu' on «
pris. Hominum frequenti falutatione , inftitutum vi-
tx noftrx genus invcrtitur ou dillolvitur.
Tout efl déréglé , on ne connoit plus rien aux chofes. Om-
nia liint confufaac pertutbata. Cic.
DÉRIDER le front , V. adV. Rugas fiontis excutere. (ciî-
tio, is , tullij.C'iiriun. } Laiare rugas froatis, ad,.
Ovid,
Î4 iti m-
Se DERIDER. Exporngerc fiontem ( iigo , ngis , rc:;: ,
rc£tum. ) o" exolicare , ( co , as , avi, w« ui , atiim o:(
itum. ) aift. Ttr. Hpr.
DÉRISION , f. f. lÀîoquerie. ] Iirifio, onis , f. cic. Ii-
rifus , ûs , m. Tlin.
DÉRIVATION des :7:c:s , f. f . [ Leur erlgine. ] Deriya-
tio , onis , {iXTB.. farmi Us Grumaiatricr.:, Fons &:
origo noniinum , gen. fontis & oiiginis , mafc. &
fœm.
DÉRIVÉ , m. DÉRIVÉE , f. parc. pafl". Dcduûus, a , uni.
Voyez, DÉRIVER..
DÉRIVER , V. aft. chez les Grammairiens. [ Former un
Tnot fur un autre primitif. ] Dcduccre nomen ab ali-
qiio, ( dûco , cis, xi , diim. ) Ovid. eu derivare, C rivOj
as , avi, atum, ) aâ. Frifc.
DÉRIVER , V. n. [Eyî)-e dérivé , -venir. ] Dedûci , ( co:,
ceris , ftus fum. ) paiT.
Sjielques mots font dérivez, di4 Grec, Fonte Grico eadunt
qiutdam verba. Hor.
DÉRIVER, V. ad. [ Défaire ce qui efi ri-jé."] Dérii'er un
clou. Clavum rctfifum refîgcre, ( t'îgo , gis , xi, xttm.j
aa.
.DebnieR , m DERNIERE , f. adj. [âK» eji dans le heu
le flus bas. ] Ultimus. E.'iternus. Infimus. Poftrcmus ,
a , um, Cic.
l,a deiniere condition eji celle des efcloves. Eft infima
conditio fervorum.
CV.v.v qui tiennent le dernier rang dans une ville. Qa\.
locum civitatis infimum tcnent. cic. * Les deniers de
tous les hommes. Poftremi homines. Cic, Extrcmi ho-
mines. Liv.
Rendre les derniers devoirs à quelqu'un. Suprema alicui
folvere. Tacit. Supremo oificio cadâver mandare.
Tetr. B.
21 n'a pas mis la dernière main à fon ouvrage. Manus ex-
rrema non acceffit operibus ejus. Cic. Opus ejus non-
dum reccpit ulnmam manum. Petr.
Dernier, [/>!)«»■ /e f«w;.]l'roximus. Ultimus. NovifTimus,
a , um. cic. Il n'a point fait de réponfe h mes dernières
lettres. Mois ulciinis ott proximis littcris nLhil refcrip-
fit. Cic.
Jour l* derniers foi:. Extrcmùm. Ultimùm. adv. Cic,
'En dernier lieu. Poftremo. Noviflimc. adv, Cic.
.DERNIEREMENT, adv. [Ces jours pajfez.'] Proximè.
Noviffimc. Nuper. Nupcrrimè. Proximis fuperiotibjs
d:;bu:. Paucis abhine diebus. abl. Non pridcm. Non
'tz pridera. adv, (^c.
.DÉROBÉ, m. Dérosée , f, part. pifT. [ Fris par larcin.]
Subreptus. Surreptus, a, um. PUut, * Un enfant derebé.
Subrepcitius puer. Plaut.
I3ÉP.0BE , [parlant du bétail. If ano ahzûui. A, um.
?//». *■ Une chofe dérobée. Res furtiv» , gen, rei furtivx,
f. Q^int.
A PES HïUEEs DÉROBÉES, \_tems qu'on prend fur fes
ecci'fatiens ordinaires. ] Subcifivia horis, Succivis eu
'iibfccivis tcmpotibus. abl. Cic.
AtAEÉsLOEsï, [En cacheté. 2 Furcim. Cic. ruttivè.
Pixut. Clam. Cic Clanculùm. Ter. Occulté, adv. Cic.
Sut fe fait a la dérobés. ïuttivus. Ckndcftinus , a , um.
Cic.
DhROBER , V. aiSt. [ Prendre quelque chofe à quelqu'un.']
Furari, ( futor, aris, atus fum.) dep. ace. Furto aliquid
alicui rapere , ( rapio , rapis . rapui , raptum. ) ou
«ripete on iubripcre , ( ripio , ripis , ripui , reptum. )
S.&. ace. Cic. Clcperc , ( clepo , is , clepfi , cleptum. )
au, ace, Plaut. Cic.
Sij<i efi enclin à dérober. Furax , Scis , omn. gen. Cic.
^'iaclinfuim^ le ^enekimt ajion n k Ai^ober. Furaciias ,
D E R-
atis , f, Plin,
e>ni ef accotitumé k dérober. Furtifïcus , a , u», Tlnue.
Dérober fe die gcncralement au figuré [ de tout ce qu'on
ôte a quelqu'un. ] Eripere. Surripere. Auferre, Inter-
ciperc. Subftraherc. Intcrvéïtcre. zdt. aecuf, Cic.
&.C.
Ce qui étoit plus dangereux pour nous , c'cfique d'épaijfti
ténèbres nous avoient dérobé le jour. Qiiod nobis peri-
culofuis fuit , fpini tenebra: lepcntè lacem fuppreffe-
rant. Vctr.
Agricola ne déroboit jamais la gloire k perfonne ; mxis
fe rendait le témoin irréprochahle de la valeur de c'i.i-
cun. Agricola nunq\tam per alios gefta avidus intercî-
pit , feu centurio , feu pra'leclus , incorruptum faiti
tcftcm habcbat. Tac.
Dérober fes vices .-i la connoiffay.ce des hommes, les ca-
cher. Nubem objicere vitiis fuis. X1,^r. Vitia occultate.
Cic. * Dérober fa mort aux feux des hommes , la ca-
cher. Mortem fuam honiinibus occultare. * Sa fuite
^.ux ennemis. Hofdbus hi;.;a."i ojcultarc. df. * Déro-
bez, quelque tem'- à vos eccuiati.'ns. Ad tf mpus fbudia
tua intermitte. Cic. Aliqa.intifpcrvaecs à tnis negotiis.
Iht.d. * Les richtjfes dércbent j'ouvcnt Us loiiangcs qui ns
font dù'és q:ià l.% vertu. Dives arca verani laudeni vir-
tuel dcbitam fxrè intercïpit. phid. •* Dérober quelqu'un
k la fureur des jHdnts.Vuion railitum aliquem fubllri-
here eu fubduccrc. Tjjf»V.
Jl le bai fa iy déroba ce dernier plxifir il la fatalité , q:ii
hâtoit fa perte. Dédit ofcula , & ultimum hoc gau-
dium fatis propcrantibus rapuit. Petr.
Apres xvoir éprouvé par leurs pertes l'inconftance de lu
fortune , ils dévoient fe dsrsbsr à fon inconjlance. Quan-
tum in belle fortunapollit, cùm jamipli incommodis
fuis fatis lint documcnco , non ampliùs forcunam pe-
riclitari debent. C/'f.
Se dérober de quelqu'un ou de [a vue. Subriperc fe alicuL
Se alicui fubrerducere. Plaut. Se oculis alicujus fubri,
père. Petr. * Se dérober à la >né:i!fvi:e. Se pravè diifa-
mantibus fubftrihere. T-tc. '^ Se dérober fes propres be-
foins ou fon ■néccff.iire. Suum dcirauJare genium. Ter.
Dcnegarc fibi ad vitam ncceifaria.
DÉROGATION , C. £■ [ Dérogation d'une partie d'unt
loi. ] Derogatio , onis , f. Aiit. ad Heren.
DÉROGER à une loi , V, n. [ L'abolir en partie. ] Legw,
ou aliquid de Icge , derogare , ( o , as , ari , atum. )
au. er n. Cic.
DÉROGER (îgnitic encore , [ Taire quelque chofe indigni
de foi OU de fon rang. ] StcmmaCa natalium fordidij
faàis inquinare ou n-.acularc , ( o , as , avi , atum. )
Aliquid lacère fe indignum.
DÉROUGIR , V. n. [ Perdre le rouge.] Ruborem ejicerq,
* Il dérougit. ( Scar. ) Ceifant ota fuftundi ruborc.
DÉROUILLER . V. ad. [ OJler la roiiilU. ] Rubiginenj
abftergere oh detergere , ( go , gis , (i , fum. ) aft. daç^
Sil-Ital.
DÉROUILLER l'efprit fe dit figurément , pour [ Le décraft
fi-r , le polir. ] Ingenium detergere ou polirc.
DÉROULER , V. ait. [ Eftcndrc ce qui étoit roulé. ] AU^
quid cvolvere , ( vo , vis , volvi , volûtum. ) act. ace.
DÉROUTE , f. f. D'une armée. Fulio. Perturbatio. Pra.,
f5igatio 1 onis ,i.\_On fe frt des adjeciifs Fufus , Pra..
fligr.tr.s a a , um. ] '^ Mef^vc une armée en déroute.
Fundere ou proflïgarc exercitura > ( fundo , is , fudi ,
fufum : profiigo , as , avi , atum. ) Cic. Cxf. Hoftiuin
copias dilliparc, (po , as , avi , atum. ) ad.
Sjti cfi en dcioute , [ parlant d'une armée. ] Fufus. PrUi
flïgatus , a , um. Ci:.
DÉrcbjii k. liiî fig.wçœSBt [ du difordrt dis xfuint- J
D E R.
R«S accifb ou prolapfe ou conturbatx , gen. rfiMim âc-
cifarum on prolapfarum o:t conturbacarum , f. pi. C'.c.
* Mettre Us affuircs de quelqu'un en diroute. irortuiias
alicujus conturbarc. Cic.
DERRIERE , f. m. [ la pgrtie pofltritlire d'tm anim.il. ]
Averfa pats , gen. averf* partis , f. Tergu;-n , i , n.
Cic.
Il sï rKîND particulicrcraînt pour les fejjes , [foitiies
hcmmes ou des animaux, j Clunes i iuni . m. U f. pi.
Hor. Nates , ium , f. pi. Hor.
DïRRlïRE, [ Ce q:;i efi opbofé à dsfunt. ] comme Le der-
rière d'une maison. Poftïca pars sdium , gen. poflica
partis a;diuni , f. lÀv.
yirte de derrière. Poftïcum , i , n. Bcr.
Il efi enfermé far d-e'^jaiit , fur derrière tS" en flitnc. Te-
aetur à fronte , à tergo , à lateribus. Cic. * Suivie far
derrière. Ponc ou à tcrgo icqui. Virg.
On Dit figurément , Il a totijonrs quelque forte de der-
rière , li n dif derrière , \_f. priant d'un IjJinme qui n'efi
point fmccre , (y cjit; a ti-i'ijaurs quelque défaite. ] F!e-
xilôqtuis clir. Kaucl fidei plcnus. Cic.
DïKRiBRE , [ tantôt ad-vcrhe , £? tantôt préfofition rclati-
l'c opfoj'ée a dcz-r.nt. ] Tofi. Ponè. * Derrière le tc^r.fle
de Caftor. Ponc a'oem Caflôris.
Uegarder derrière ou far derrière. Refpicere. Rctrorefpi-
cere. Cic.
Ils craignotcnt qu'on ne prît nos fhidats p^r derrière. Ke
iioftros po(t tcrj;-am adorirentur , timebant. df. ■*• ils
/tlicie?n fti! fciivrage (Sf au bois derrière le Canif .Vons
cadra pabulaîum & lignacum ibant. C*/
DÉS à jouer , l'oyez. DÉ.
DÉS , [ Vréfoftion qui marque le tems. ] A. Ab. E, E.v.
ai:ec l'ablatif.
Des lu pointe du jour. Ab auror.î. A prima luce. fiant.
* Des h fréfi-rif. Jam nunc. * Dès lors , des ce t:ms-là.
Jam tum. Ex co tcmpore. Cic.
Dis QUE , Sitôt que. Ut primùm. Simul ut.'
. Ctit: inciofuicn cr.tre e.i la comp; lît:on de plufieurs mots. ]
l>£S-Ai;USER , V. a^t^ [ Détromper , tirer qtulqu'uu de
l'errci:r dans laquelle ii efi. ] Errorc a'iiqucm Icvarc on
lilierare , (o , as , avi, atum. ) Alicujus crrorem dc-
ptllcrc, ( lo , lis, piili , pulfu-ii.) * Alicui crrorem de-
iralicic , ( ho , his , xi ,ftum. ) ou demere , ( djmo ,
is , dcmfi 5 dcmtum. ) ou eripere , ( pio , pis , cripui ,
ercptum. ) eu aufcrre , ( aufcro , aufcrs, ablliili, abl.ï-
tum.) aCt. cic. Hor. &c.
î.;rn' ùés-ah-.^fi Errorcm dcponere , C pôno , is , pofui ,
pofitum. ) au. Non aiiipliùs in etrore verfari.
DHS AeCOiv.D , f. m. [ Dés-union des i,cix (ST des infini-
r:;ens. ] Vocuni difcrcp'antia > as > f • ou diircnllo , onii,
f. Cic.
DHS-ACCORDER , V. al\. dis infirumcr^s de M'if';i4e.
Symplior-iam diicoxdem facere. Difeordes modes effi-
ctie. Fidium concentum diflblvere. zA.
DÉS-ACCOUîLilR , V adt. [ Détacher des anlmatix qui
étoiii.t accokflek, } Abjugarc. Dijugare. Dcjugart ,
( jiigo , as , avi , atum. ) ait. ace. * On dit mieux tn
iirtre langue , DecoUtler.
I)É5-ACCOUSlUMANCE , on prononce Dki-ACCoù-rv-
MANCE , f. f . [ Délaijji.773e>.t d'une Cuituine. ] Delue-
tudo , inis , f. Liv
DÉS-ACCOUSTUMÉ , en prononce Des-accoûtumÉ, m.
DÉs-AccousTUMÉi;,f. [ S^ii a ferdu la coutume défaire
une chofe. ] Ab aliquâ rc defuelùAus , a , \\m. Cic. Ali-
cui rei defuCtus , a , um. Virg. * Une chofe dont on efi
dcs-.iecolctur?!é. Pcfucta rcs. Li-v.
DÉS-ACC0U5TUMER quelqu'un d'une chofe , V. ad.
on prononte'ÙEi-AccoivTuui.li. Aliquem ab alicu;us rei
h'.ii£U!i« coafujta^liae abdûcçrcj ( co , cis j ;ù , Àuin. )
D E
45?
«« abftrjtere , ( ho , his , xi , arum. ) Cic.
Si DÉs-AcccusTUMER. Dcluefcerc , ( faefco , is , fuevi .,
fuetum. ) r. ( avec l'i'ifiaitif. ) Liv. * ( avec le dittif. )
S:l-Ual. * A re aliquâ deliicfieri , ( fio , fis , fadue
fum. ) paff.
Ce dont il faut fe dts-.iccoy.tumer . Dcfucfcendus, a, uiSi
aiiir.î.
DÉS-AGRÉABLE , ad;, m. «c f. [ Qui n'efi point agrétt^
lie au goût. "] Ingratus. Injucundus , a, am. * U»
fromage dés-agréable au gc-.it. Ir.graii fapons cafeus.
CoUirr:.
Dcs-acrëasle à la i-aé. înj;ici:ndus. Mokftus. Illcpî».
dus , a j um. Cic.
Tout cela efi fort dés-arréabU c mes) eux. Lia inimicilS-
ma oculis meis. Vetr.
Ce dij.ci,-: a quelque chofe de dés-agriiUe. Xlicuid it>
jucuudiratis habet cratio. Gic. ^"c'efi an hcr,î>r.i furt
dés-agréahU, Illepidus tù. i!i-j horuo. Molcltus cît &
acerbus.
DtS-AGRtABLEMcNT , adv. [ D'^ne m.wiere dés-
a:rér.blt. ] Illepii!c,ln;ucandc. î,îoii::k\ Acerbe, adv.
Ci:.
DiS-AGRliER , V, n. [ Héplaire , choquer /<» vite oh
l'.'fprit. ] Alicui difpliccre, ( cco , ces , cui, cltum. ) h,
Ingratum & injucundum elfe. Cic.
DÉs-ACRÉER une chofe , V. aft. [Ne la pMs agréer. ] Ali-
qaid improbare ou uon prob»rc , ( bc , as , avi ,
atum. ) aft.
DÉS-AGRÉMENT , [ cm prononce dts-agiémant. ] f. m.
[ Ce qui n'agrée pas. ] Injucunditas. IndiUita". , acis, f.
Cic. '^ Il a beaucoup de déi-anrém.-vt dans l'humeur. Il a,
l'humeur fort dés-agréauie. Illcpliis eft & injucundis
nioribus.
DÉS-AJUSTER; V. aft. [ C.\ter ce qui efiajyfié. ] Tur-
bare , ( o , as , avi , aium. ) atl. ace.
DÉS-ALTÉRATION , f. i. [ radien. de dés-ultérer. ]
Sitis reftinctio , onis , f. Cic
DÉS-ALTÉRHR, V. zec.irAei.i.ire,f.ùreper.ire la foif.}
Situn rcilinguere ou extuiguerc , ( guo , guis , xi ,
(iluni. ) Hor. Cic. Sitim cxplerc , ( eOj es, evi , ctum.)
Sitim pellere 0« depellcre , ( pello , is , piili, pulfum. )
ou icdarevu levare, ( o, as, avi, atum. ) ail, Cic. l-'irg.
Sillerc ou compelcero litim. Ovid.
Se dÉs-altrrer au tigurc. * Un avare ne fçauroit fe
dés-altérer au milieu de fes richefies. Avarus non fatiac
fitim médias intet opes. * On ne peut jatnais dés-alté-
rer la convoitife. Nunquam cxpietur , nec latiatur cu-
piditatis litis. Cic. ■* 'Dés-altére-toi du fang, dont tu at
toujours été altéré. Satia te fanguinc , qucm fitifti,
[ P.eproche que fit autretbis la Rei.ie des _,cy:es \ Cytiis, en pion-
gea'.'.t fa tcte il.ii» un tonneau [l'ieiii Je Ung. )
DÉS-ANCPvHR , V. ail. [ Lever l'ancre. ] Solvere , (fol-
vo , is , folvi , folutum. ) fettl, ou Solvere ancôras,
Cic. Ancoras vellcre, ( vello , vellis , vulli , vulfum. )
aâ. Liv.
DÉS-APPARF.ILLER, Voyez Dépareiller.
DtS-AI'i'LIQUER, V. ail [ Détourner quelqu'un del'af^
pltcxtiofi q.'t'il a a une chofe. ] Aliquem ab aliquo ft;i-
dio avccarc, ( co , as, avi , atum. ) ou retrahere, ( ho ,
his , xi , ttura. ) oh rejkete ) ( io, is , jéci , jeduni. )
aft Cic.lXr.
DÉS-APPRENDRE, V. n. on prononce dés-aprandre.
[ Oublier ce qu'on a afi'ris. ) Aliquid dedifcere , ( de-
difco , is , dedidïci , fans fupin. ) ail. Alicujus rei
oblivifci , ( cor , ccris , oblirus fum. ) dep. Cic.
DîW-APl'RENDRE à quelqu'un , V. ad. Aliquid aliqUCia
dedocere , ( ceo , ces , cai , dum. ) ad. Cic.
DÉS-APPROPRIATION , f. £. l ABionpar laquelle ot
fe dés-ftpfro^de uns (hofe. ] Renuntiatio , ouis « (■
4^0 DES
S£ DES- APPROPRIER une chofe , V. aft. [ K'c» faire
point fin propre. ] Qued hbi proprium erat , non am-
pliiis facere. Proprietati rcrum lenuntiare.
DES-APPROUVER , V. zc\. [ Ne pas approuver. ] Im-
probarc , ( prôbo , as , avi , atum. ) Kon probare
ad. ace.
DES-ARÇONNER,V. aft. [ F.tire perdre les tirçons a un
ca'calier , le démonter , le faire tomber de cheval. ]
Aliquem cquo dejicerc , C jïcio , is , jtci , jcûum. )
ou deturbare , ( bo , as , avi , atum. ) Liv.
Des-aRçonner pris figurément , pour Démonter quel-
qu'un , [ Le mettre en défordre. ] Aliquem \crbis pro-
telare , (lo , as , avi, atum. ) Ter. De meute dejiccre
eu deturbare aliquem.
DES-ARGENTER , V. aâ:. on prononce dés-arjanter.
t Ofter l'urgent d'une chofi argentée. ] Argentum detra-
Iierc ou radere. aft. [ (tvec la Frépojîtion è ou ex , V
l'ablatif. ]
DES ARMEMENT , f. m. [ L'action de mettre bas les ar-
mes. ] Ab armis difceflîo , unis , f.
Des-armememt des vaijfcaux. Armameacorum è navi-
bus cxportatio , onis , f.
DES-ARMÉ,m. Des-armÉe, f. paît. pafl". adj. [ ^i n'a
point d'armes. ] Armis exiïtus on ïpoliatus , a , um.
V'trg. Exarmatus , a , um. Stat. Inermis &: hoc iner-
me , adj. luermus , a , um. Cic.
DES- ARMER , V. n. [ Fofir les armes. ] Ab armis difce-
dere , C cêdo , is , celfi , cell'um. ) n. Cic. Arma ponerc
ou deponcre , ( pôno , is , pofui , politum. ) Suint.
Des-armeR quelqu'un, V. aft. [ i»j ôter les armes.']
Aliquem csarmare , ( o , as > avi , atum. ) df. Ali-
fjuem armis eiuere, (exuo , is , exui , eïiïtum, ) Virg.
Àlicui arma detrahere. Sen. * Ves-armer un vniffeau.
Navem cxarmare. Papin.
Des-armer i'c dit figurément pour jîppaifer quelqu'un ,
qui était prêt de nous faire du irtal. E.xarmare. adl. ace.
^ Son extrême beauté avait des-armé les matelots , (<r
les avait oLligez, par de fetds regards à lui faire quar-
tier. Mirabili forma eiarmaverat nautas , cocperatque
etiam fine voce fxvicntcs placare. ïetr.
Me que vous venez, de me dire me des-arme (S" m'appaifc
entiertment. Facilem benevolumque linguatua me tibi
reddiJit. Ter. * Des prières fi touchantes me des-ar-
7ntrent. Inhibuimus fcrrum pofl lias preces. Vetr.
DES-AR.\dER tme dccufation. Exarmare accufationem.P/:/>
J«K.
DE3-ARRAKGER , V. aft. [ Confondre ce qui efi rangé}
IncrJinarc, ( o , as, avi, atum. ) ad. ace. Ordinem in-
vcrtcre , ( to , tis , ti , fiim. ) ou interrumpere , ( p« ,
pis , rûpi , ruptum ) aft. Col. Cic.
$>ES AR.ROY , r. m. [ Défordre d'un train , d'un équi-
page.'] Perturbatio.Confufio, onis , f. * Gens de guerre
en des-arroy. Fufus & profligatus exercitus. Cic.
^N DIT figurément, Mettre quelqu'un , on fin efprit en
des-arroy. Mcntem alicujus turbare a» perturbare.
DES-ASSÉMBLER , V. act. on prononce dcs-affambler.
[ S^p^.rer Us pièces d'un ouvrage d'affemblage. ] Coa-
gmeiitatum aliquod opus diflolvere,' ( ro, vis, vi , lû-
tum. ) aift.
©ES- ASSEMBLER , [ Rompre une Ajfemblée de gens convo-
quez.. ] Concioncm fubmovcre. ( méveo , es , môvi ,
mc:um. ) ou dimittere , ( dimitto , tis , mifi , mif-
fi]m. ) Cic.
5ESASTRE , f. m. [ Infortune , calaivité. ] Calamitas.
lutclicitas , atis , f. Cic. Infortunium , ii , n. Liv. In-
feltus ou advcrfus cafiis , gen. iufefti on adverfi casûs ,
m. Cic. Ovid.
BES -ATTELER des chevaux de carrop , V. ad. [ Les
iler dsi (nrroffs, ^ Jumoita «n cijuog, disjungcre ,
DES
( disiungo , gis , xi , ftum. ) Cic. ou abjungcfe.
Virg.
DES-AVANTAGE , f. m. [ Condition ou état moins avan-
tageux. ] Dcterior ou iniqua conditio ,gen. deterioris
ou iniqua: eonditionis , r. Cic.
Combattre avec des-nv.tntage. Malè pngnare. C/V. * L*
paix a été ccnclui- à nôtre dcs-.ivant/ige. Iniquâ condi-
tione pax fafta eft. * Il gagna la vicloire malgré le
des-avantage du lieu. Loci iniquitas vicloria; non
obftïtit. Vidoria eft potitus, licet inique loco pugna-
vcrit.
DEs-AVANTiGE,[P«yff, dommage, f/'c^<'c]Jadura,a;,f.Cla-
des,iSjf.Dctrimcntum.Incommodum.Daninum,i,n.C»V.
Il fi tenait rejferré dans fia camp , fins qu'il eût reçu au-
cun dcs-avantage. Caftris fe tenebat nullà clade acce-
pta. Liv. '^ Ils ne laijferent pas de tenir bon , malgré
tous ces des-avant.iges. Tamen incommodis tôt conti'.-
dati refiftebant. df
Varier au dcs-avantage d'une perfonne. De aliquo malè
loqui. Detrahere de aliquo. Cic. De alicujus famà de-
trahere. Detrcdare aliquem. Fior.Rom.
DES-AVANTAGER quelqu'un, V. zA. [Lui faire ut,
incindre avantxge cju'à un autre. ] Iniqua & deteriori
cûnditione ager: cum aliquo , quâm cum alio.
Ce Pcre a des-avantagé fin cadet , pour avantager fon
aîné. Parens iile iniqaiori conditione egit cum filio
minore natn , ut melius faccret majori.
DESAVANTAGEUX, m. Des-avaimtageuse, f. adj.
[_I/,i.jue, i.ijufle , qui porte préjudice. ] In'Kiaus , a,
um. [ qui fait au compar.it if Iniquior & hoc iniquius ,
&' /ut fuperlatif hùcjuKTiwus , a, um. ] Deterior &:
hoc deterios. Pejor & hoc pejus.
Ils commencèrent le combat en un lieu fort des-avanta-
geux. Iniquilîîmo loco pra:lium committere cœperuM.
Cif
DES- AVANTAGEUSEMENT, adv. [ D'une manière des-
avantageuft. ] Inique. Malè. Maligne, adv. C/c. * 0»
p.^rle des-avantageufemcnt de vôtre ami que vous ilt-
'uiez. jufqites au ciel. De amico , quem tu ad cœlum.
laudibus efferebas , rumoresduriores lunt. Malè dida-
tur amico tuo in vulgus. Cic. Piaut.
DES- AVEU , f. m. [ L".sf?ic» de nier une chofi.'] N»-
gatio. Inticiatio , onis. f. Cic.
DES-A\'EUGLErv , [ Ofier l'aveuglement. ] Coccitatei»
alicujus difcutere , ( cutio , ciitis , culli , culTum. J
ad. Ab aliquo coccitatem auferre ou difpellere. ad.
DES-A VOUER, V. ad. [ Ne demeurer pas d'accord d'avoif
fait ou dit unethofi, la nier. ] Negare.Pernêgare, ( go,
as,avi,atum.) ad.aee.Inficiari, (or.aris.atus itira.)dep.
acc.diffiteri,('cor,eris.)dep.aec.C'f.Inficias iK,n.*Ilde»t
avoiie cel.ifort & ferme, Illud negat &inperncgat.P»W/r.
DES-AvoiiER , [ Ne vouloir point reconnaître. ) Audorita»
tem dcfugcre , ( fugio , fiigis , fugi , fugïtum. ) * AU»
nuere , ( nuo , is , nui , nûtum. ) ad. ace.
uiugufie dcs-avoiia Agrippa pour fin fils , à caufi de fi»
n.-.rurel putide CT brutal. Auguftus Agrippam ob ingsf
nium foruiJum 5c ferox abJicavit. Suct.
REMARQUE Les mots dont l'i ne le prononce goint , è«iven^
ttie cliercîicz fans s : comme
DESBAUCHE, Voyez. Débauche, Sec.
DESCENDANT, m. Descendante , t. part. ad. ( o»
prcronce ùeflandant. ) [^Sui defcend.] Deicendens,eutis ,
omn. gen. Cic.
Sui va en défendant. Declivis 5: hoc dcclive. Cif.
Les DrsrîNDANS, ^Ceux qui font nez. de nous & qui
font après nous. ] Poftèri , orum, m. pi. nati , orum ,
m. pi. Portcritas , atis , f. Cic.
Le DEscENiMOinifi lu mMÎe. JtiVii roarini recefîiu , û^
m. Cic.
DES
DESCENDRE , V. n. ( on prononce defTanciie. ) [ Aller de
haut en ha.'. ] Dcfccndere, ( do, dis, di, fum ) ii. de l.eco
vu è loco , ou ex loco. "*■ Dcfcendre de chci'xl. Equo det
ceudire , en ex cquo. L:-v. eu ab equo. l'irg. * Ad pe-
tïes defilire. Ex equo JcHlr-'e , ( filio , sïlis, filui, fu!-
tum. ) Cxf. * D<;fceniire de dcffits un arbre. Duccre fè
dcorsi'im de arbore. Plant. '^Ony defce/td par degrez,
Gradibus dcfccnditur. Cic.
Dt feindre pitr eau , fnivre le tours de la rivière. Prono
decurfu fluvii fcrri , ( fcror, fctris, latus fum. ) Secun-
do flumine on amne vchi eu dcvchi oh invehi, ( vèhor,
veheris , vedlus fmn. ) palf. Ovid. Secundo amne de-
fluere , (fluo , is , xi , xum. ) a. Sluint-Cun.
Descendre rme chofe , V. aft. [ La porter ailleurs. ] Ali-
quid ex édite loco deir.ittere , ( mitto , is , mifi , mif-
fum. ) ou déferre , ( fera, fers , tfili , lâtum. ) au.
DliSCENDRE , V. n. l_renir de qf!elq:iu>3 , en tirer fin
erigine. ] Defcendere ab aliqîio. Virg. Originem ou or-
tum duccre ab ou ex aliquo. ( duco , is , xi , dium. } ou
trahcre , ( ho , his , xi , ûum. ) Uor. Quint. * La plu-
part des Belles fini defiendus des Allemands. Plerique
Belga; orti funt à Gcrinanis. Cif,
Deficndu de Chevaliers Romains. Ortus cqueftri loco.
Cic. ' Defiendu des Subins. Ab Sabinis oriundus. Li-v.
Descendre dans le détail (y dans le particulier des cho-
fis. Ad rcrum minima defcendere. Ad fingula venire.
Sluint.
DîsCENDRE fe dit fîgurcmcnt pour S'a/'^i/Jcr , s'humilier,
comme // efl defcendu dans les petits dezicirs de l'ami-
tié. In omiiia familiaritatis officia dcfcendit. Plin-Jun.
* Dcfcendre dans fii-tnéme , Confiderer fin Kennt. In fe
fe defcendere. Verf.
DES-CENGLER, Voyez, Des-sangler.
DESCENTE , f. f. ( on prononce défiante. } [ L'avion de
defiendre. ] Defccnfus , lis , m. defcenlio , onis , f.
J'irg. Flin. ^ Faire une dcfcente en t^rre ferme , C dans
le pays ennemi. In ccntinentcm defceulïonem fiicere, &
in agros hoftiies. Liv.
Cescente , [ Le penchant d'une colline. ] CoUis ùecliTi-
tas , atis , f. Clivus , i , m. Cic.
Descente de hoyxux. Ilium protidcntia , a; , f . Plirt.
DESCEU, On dit mieux en nôtre langue. A mon insceu.
Me infcio 07« infciente. Me ignaro. abl. Cic.
Remarque. Les mots dont l'j ne le prononce point , doivent
cire clieichcz (ans j : comme
DES-CHAISNER , Voyez. De'chaisner , &zc.
DESCRIPTIO^J , f. f. [ Peinture , rcpréfiutation d'une
chofe au naturel. ] Defcriptio , onis , f. Imago , inis ,
f. * Faire la defirtption d'une femme. Miilicrcm dcf-
criberc.
DlscRimoN , [ Tiéfînilion grojpere d'une chofi. ] Def-
criptio. Definitio , onis , f. Cic.
Ghercliez fans s les mots où elle ne le prononce point ; comms
DESCRIRE, Voyez De'cRire , S:c."
DES-EMBALER , V. au. on prononce défambaler. [Dé-
fa:rc une marchandife qui efi enibalée. ] Colligatas in
fafciculum merces dcpromere eu expromere, { prômo,
is , promfi , promtum. ) on explicare , ( plico , as ,
avi , atum. ) aft. Cic.
DES-EMBARQUER , V. aft. on prononce dcfambarquer
[ Retirer d'un vaijfcau les mnrchandifis qu'on y axoif
embarquées. ] Mcrcimonia è navibus exportare & in
tcrra.Ti cxponere. Liv.
SEDEs-EMBAR(i!iER, [ Sortir d'ur-. -vaijfcau. ] Defcende-
re è navi.
DES-EMBARQUEMENT , f. m. en prononce dcifam-
barqucment. [ L'aSiicn de retirer les marthandifis d'un
'uaijfeau. ] Mcrcimoniorum c aavi exportatio , suis ,
f. Cic.
rfES .g.
DES-EMPARER im lieu, V. adV. en prononce défamparer
[ Le quitter. ] Defciere locum , ( fero , is , ferui , fer-
tum. ) acl. Cic.
DES-EMPLIR ,{on prononce défamplir.) V. ad. [ Vuidc,
ce qui (fi plein , fiit en tout eu en partie. ] Deplcre
( eo, es , evi , etum. ) ad ace. St.tt. Cic. '
DES-EMPRISONNER , C on prononce délkmprifonner. )
V. ad. [ Tirer quelqu'un de pnfin , le mettre en liberté T
E cuftodii aliquem emittcre , (mitto, is, mifi
mtflum. ) ou educere , (duco , cis, xi, dum. 1 Ex
Tincuhs , ou m libectatcm , aliquem eiimcrc , ( mo
is , exëmi , exemtuin. j ad. Cic. Liv. ' .
DES-ENCHANTER, ( ok prononce défanchanter. ) V, aft
[ Rompre un enchantement. ] Excantare, ( to, as , ari *
atum. ) ad:, ace. Incantanones oa incantamcnta foke-
rc , [ folvo , is , folvi , foiStum. ] aft. dat. Prcb
DES-ENPORMIR , Ion prçMnce defandormir. j V.'adî:
[ «/«■ n-eft d'ufage qu'au participe , en parhnt d'un
homme a demi é-veitlé. J Alicui fomnos difcutcre o:c
excuterc , [ tio , tis , eu/S , culium. ] Exper<rcfac»re
aliquem , [ Eicio , cis , fcci . ficlum. J a<a. cxcrtarc
aliquem ex Icnino. Cic.
DES-ENFLER , [ on prcncr.ce dcfanfler. ] V. ad [ ofler
la caufe de l'enf.cure , faire dcs-c;,fier. J Tumorcm di'"-
ciitere , [ tio , tis , cufli , cuifum. ] ou tollere , f tollow
is , fuftijli , fublatum. ] ad gen.
Des-enïler, Y.n.ou Se des-enfler. Tenuari Extc-
nuan , [ or , ans , arus fum. ] palf. Cdf Un\m. Im.-
minui , [ or , eris , miniltus fum. j paiE » [ celfi a di^
ex tumorc aiiquid minuitur. * Staeefifirt du Prête-,
lit de detunieo c decumefco. 1
DES ENFLEURE , [ on prononce défanflure. ] f. £ Tiimo •
tis remifîio , oais , f. ' -i
DES-ENNUYER, [on prononce ddfannuyer ] V acT
[ Choffcr l'crni'j. ] Alicujus animum reficere f fci,?'
CIS , fcci , tccrum. ] ou recreare . [ o , as , avi ,' atum.l
Cic. Alicujus txdium levarc, [ vo, as, ari, atum. 1 Ali
quemtscdiolevare. Lcvarc alicui an-orem Cic Men
tcm ahcujus folYCie, [ yo , vis, vi , IStum. ] aci VirT
Se DES-ENNUYtR. Auimum ardlum Iblvc.-e ou reficere'
Hor. Rciaxaic fe ou animum. Darc fe jucuuditati."
DES-ENRHUMER , Ion frcnonce AeCînmmçT.-\ V *5:
[ Faire perdre h rhume. ] Gravedincm alicui difcuter'
[ cutio , tis , cufli , cufliim. j ou difs'pare , f co ,,"
atum.] ^&.iCelfi a dit diicmcrc malum . ^g-. p'f,
difcutcre ebnetatem. ] * Aliquem gravcd.ne , eu c»
pins gravedine , levarc, > '•'» <-i
Se r.Es-i.NRHLiMER. Capitis graveJine Icrari paff.
DES-ENROLER , [ on prono.ce defanrolcr. 1 V ad f o/"
ter de deffus le roleunfoldat. ] Mmrari fa'cram nt,
ahqucm folvere. Mihna folverc militem. Tac Alici-.
JUS nomen ex aibo militum expungere, [ ao , cris ^\
ftum ] ou delere , [deleo , es , evi . êtum. flt\ '
DES-ENROUER , [ on prononce defanroiier. ] V 'aft
[ aucrir l-enrowKcnt. J Raucitatcm pellcre, fpello , U '
pepuh , puifum. ] 0-Me dit Pellere morbos. ''
DES-ENSEIGNER , [ on prononce defanfeicrner 1 V ad'
iEnjCignerU contraire, j Dedoccre , [ docco, es,'cui
dum. ] ad. deux accufi S^iint.
DES-ENSEVELIR un mort. [ on prononce defanfcTelir 1
V. ad. Corpus mortuum , eu mottui cadaver fai
dis lolrere , [ vo , vis , vi , lîftum. 1 ad ' "
DF.-ENSORCELER quelqu'un , [ on prononce dcfaaforcc-
Aliquem fafcinationelolvere oh liberatc. Fafcînum ai,
, ahquo deiiellere. ad. -"tinum at>
i DES-ENSORCELLMENT , [ on prononce deCuiforce-
kiftcv. J fubrt. fflafcul. Fafcinationis fducio V«
* M m iH iij
diirùlvnlo , onis , f. Fafcini depulfio *« propulfano ,
DÉSENTESTER , [ on prononce delaïueter. ] V. aét.
£ Vijfnader. ] DifTuadcre , ( deo , des , fi , fum. j ait.
aliquidalicui. C»c.
DÉ5-tNYVRER , [ on frcr:or.ce defanyvrer. ] V. ait.
[V^ire pajfer iyvreffe.'] EbtLetatem folvcre. Cdf. Ebrie-
tatem ou crapùlam difcat.:re alicui. Vlin.
Si DÉs-ENYYUBR. Exhalaïc »« edormire ciapulam. Cic.
Jls ne iétoient point dés-enyvrez. depuis fept ;e«ri.Septeiji
dierum crapulâ graves eiant. â»'»t-Cnrt.
DéS-ÈQVlPEK un -vaifau. V. ad. Navigium arma-
mentis fpoliarc ou nudare , ( o , as , avi , atum. ] Na-
yem inftruitu fuo exucre , ( exuo , is , m , utum. )
ait. Exarmare navcm. F.ipin. .
DÉSERT , m. DÉSERTE, f. adj. Defotus. SoUcanus.
Solas , a, um.
[ On dit mi Comparatif delenior
& hoc defertms , er .»« Superlatif defertillimus , a ,
um. ] 1 r /-•
Un désert , [ Vn lieu folit»ire. ] Locus_ defertus. Cic
Deferta , orum , n. plut. r;Vf . Soluudo , ïms , t.
Se retirer dam les diferts. In folitudines fecedere au dif-
c-derc. In folitudincni fe conferre.
Ki-vre dans un défert. In folitudine vitam agere ou du-
ccre. Solitudini mandate vitam. Cic.
DÉSERTER, V. au. [ Rendre dcf:.-t. ] Vaftate , k o, as,
avi . atum. ) aft. ace. Loco alicui vaftitatem mkrte ,
( infSro , infers , intûli , illatum. ) Cic.
Il défertu U camy^gne de Laboureurs. Valtavu agios cul-
tonbus. yirg. , i -
DÉSERTER , [ SU'it'er , akxndonner. ] Deferere , ( desero,
is , rui , ertura. ) Dcrelinqnerc , ( hnquo , quis , H-
qui , liiVum. ) aft. ace. Cic.
Lesfildats dîferteut tous les jours , on quittent l amee.
Milites à figais quotidiè diiabuntur. A câlins dilee-
diint quotuhe milites. Dell-tunt cxcrcitum milites. Cic.
■Il «y^ fait déferter de ce lieu , // »'C l'af»ie nhundonner .
Cocgit me bine ?.biieo;i difcedere. C/f. ^
DÏSERTLUR . f m. [ Soldat qui qtr.i'e l'mmee.^ De-
fertot , oris , m. C^/. , ■ , •
e^uand j'ai troiyvé quelque foldat défert eur , ;c / en puni
^i^i-tàt. Si quem militem difl-elcntem nadus fum, oh
à fîgnis digiedicutcui oti digrefium , fuppUcio ::ftcci.
Cic. . .
DÉSERTION , f. f. [ Aiandmnement. ] Dekrtio , onis ,
DESESPEREMENT, adv. [ E« .-fi^-y^-.-ri- ] Dcfpctaoter.
adv. Cir. ..
©ÉSESPERÉ , m. DÉSESPÉRÉE , f. part. pafl. ^J^l-
[ Sliii a perdu toute tf^erimce , qui eft an défefpoir.} De-
fjxratiis, a, um. Ab omni fpe dcrtliilus, a , um. Omni
foc falutis orb.uus , a , um, A fe ipfo defpcratus. Cic.
Àh omiii fpe dejeclus , a , um. Cic.»- Oa trou-ve dans
Ciieron Atî^izio.Û'Xmri->- r.it Superlatif .
Il i-eas a f.trlé en homme défifperé. Dclbcranter tccum lo-
cutus cil. cic.
lîÉsEsrtRÉ , [Dont on n'efpere plus rien , ow Dequoi on
fi. ferda toute eJj>tr/!Kce. ] ûefperacas. Perditus, a, um.
Cic. ,
Tenir une n faire difefpcrée ou pour défefperee.ln perditis
ae defperatis ?.Iiquod ncgotium habcre. Cic.
Vnmalade difefpiré , [ d: la famé de qui on défefpere. ]
jE'Totus & dcfperatus.jEger cujus jam defperatus mor-
bus eft. C/V. '♦■Deploiaïus à medieis. P/i.-». Defertus à
mcdicis. Cdf. Dcpofitus. 0~jid. Cic. ^-ï^ger dcfpetatï
falutii. Âficrd-1'ed
lXn'r^:x:_ff'.~lir^}cAmax It çc^ti^; i's:^.o^^i Iw jeifoanci ,. de
©ES
U fauté dtrqaelles on défefoeroit , devant la forte de teate
jnaifons,afin de poavoit recevoir quelque teaiede des palTans.l
Jîipocrate défend de donner des remèdes à un malade
défefpere. Defperatis Hippocrâtcs vctat adhibcre mcdi-
cinam. Cic
DÉSESPÉRER , V. n. [ Ferdre efperance de fin fi.Uit oa ,
de fe fawver, ] Saluti , ou [alutcm, ou de filute defpe-
rare , ( o , as , avi, atum. ) n. Spem falutis abjicete ,_ .
( io , is , jéci , jcitum. ) ou perdere , ( o , is , dïdi j
dïtum. ) ait. Cic. Spe ou de fpe falutis dccïdere , ( do ,
is , decïdi , fans fupin. ) u. Liv. Ter. Spem deponere,
Hcr.
Se bÉskperer. Sibi oit de fe dcfperare. Cic. * // ne faut
défefpersr de rien. Nihil defperandum eft. Hor. * Défef-
périr d'acquérir de In fageffe. Dcfpondete fapientiam,
Colum.
DÉSESI'ERER d'un malade , [ Ne plus efpercr qu'il revien-
7ie en fanté. ] JE'^d alicujas faluci ou de falute dcfpe-
rare. Cic.
DÉSESPÉRER quelqu'un, \ . ad. [_ Le mettre oulejetter ■
dans le défefpoir. ] Alicui fpcm omnem adïmere , ( o , -
is , adêmi, ademtum. ) o«eripere' , ( io , is , .
cripui , eptum. ) ou aufcrrc, ( auf^ro , aufers , abftûli,
ablâtum. ) Cic. Aliqucm l'pe ou de fpe detuibate, ( boj.
as, avi , atum. ) ait. Cic. * f-'os lettres me défefperent.
Littera; tua: me nihil ampliùs fperare jubent. Cic.
DESESPOIR, f m. [Perte de toute efptranre. ] Defpe- •
ratio , onis , f, Cic. ■*■ V-fire au défefpoir. D^'fpcrare , n.
Omni fpe orbari. palf. Cic.'* Mettre on jetter quel-
qu'un deins le défefpoir. Dcfperationem alicui atterre ,
( affèro, fers, attiili , allâtum. ) df Aliquem ad dcf-
perationem adïgere , ( go ,,gis , adcgi, adaitum. ) on
addiïcere, ( co, cis, xi, itum. ) ail. [ Térence a dit Adï-
gere ad infiniam.] '^ Cela me tint au défefpoir-,m'afiigf
fort,me fait bien de la peine. Id me urit ou excruciat ou-
angit.*Ce fut le; mon coup dedéfefpoir. Id non fuie AeC-
peratione failum iA.Cdf.^Eflre dans un grand défefpoir.
Magnà altici dL-i'peratlone. Cic.'>Tirer quelqu'un du dé-
fefpoir. A dcfperanone ad fpcm aliquem revocate. Cic.
REMARt/UE. Lts mots dont l'j ne fepiononce point , fe ttou- -
vctoiit Cl devant , lans / ; comme
DÉS-FAIP,E.,.ro/fi DÉFAIRE , &C.
DÉS HABILLÉ"; m Des habillée , f. part. paff. Fayea
DÉSHABILLER.
O^S DIT a» DÉSHABILLÉ , [Un habit que les femmes de
condition portent if mutin dans la chambre , avant que
des'ajufter.} Veftis cubicularis , is , f. Cubicularia
veftis , f.
On LE DIT aufl; [ d'un habit de nuit quelles prennent
qumid elles font dés-habillées, pour être plus à leur aife.}
Noilurna veftis. Hor. Difcubltoria veftis , f.
D£S-HABILLER , V. aft. [ Ojhr les habits à quelqu'un ,
le depoiiilhr. ] Alicui veftem didûcere , ( co , cis , xi ,
ilum.) O-jid. Alicui veftem exuere, ( uo , is, ui,îitum_.)
Alicui vjftem ou vcdimenta detratiere , ( bo , bis, xi,
ilum. ) ait. Ter. Plaut.
Se DÉs-HABiLLEii. Veftem «< veftes exuere. Ox'?-'^. Corpus
exuere. J'irr. Dcponerc veftes. Ovid.
DÉS-HABITÉ , m. Deï-habitée , f. part. paU. f^oyez.
DÉS-HABITF.R.
DES H \liITER , V. ad. [Aba^jdonner irn pays on me
mAifoti. ] Emigrare , ( gio , as, avi, atum. ) n. domo ,
oti Ép.ibus fuis. Cic. liw. _ .
Vn pays dés-h.tb:tc. Defcita regio, gen. àcCtnx regionis,
f. ?''«■ , - a-
DÈS-HABITUÉ, m.DES-K.«.BiTULE , f. p.art. pall. Vo)'ez.
DÉSHABITUSR. .
DÉS-HABITU^R , V. au:. [ Dés-accoûtumer de fai^o
une chcfe. ] Aliquem ab alicujus ici ùckuix co««
DES
fifttudioe ibdûccrï , f co , is , xi , Aaai, ) ou avocs/-
K, ( co , as , avi , atiuii. ) ou abftraheie , ( ho , Uis ,
xi , ftum. ) a£t. Cic.
Sî dÉs-h;( BiTUEîi rt'.-OT? f^dj'f , [ Stuiuer l'habitude qu'on
xruo'u prife. ] Dcrucfcerc , ( fucfco , is, fuCvi , fuctum. )
11. Al> aliquâ rc defucâcri , ( fîo , fis , fadus fum, )
pall. Liv, Var.
Ci- dont il faut fj dîs-httbltuer. Defuefccndus , a , um.
f^ubit.
DES HASLER , Y. a£l. on prononce Déhalcr , [ Faire per-
dre à Hii vifige lu noirceur que le folcil £? le grand air
lui ont cAufée. ] Coloratuin a;ftu ou foie yuUuiti dcco-
lôrare , ( o , as , ayi , atum. ) aft.
Se des-hasler. Fufcum colorcm exucre o« emendare.
EES-HANCHÉ , [ on prononce Déhanché. ] m. Des-
HANCHBE , f. [S£« a. les hunches ou lei reins rompus. ]
Dchinibis & hoc delumbe. Delumbatus , a , um.
rlin.
DES-HARNACHER un cheval , V. afl. [ on prononce
Déharnacher. Lui ôtir fon harnois. ] tqOo llracum de-
trahere , ( ho , his , ïi , ftum. ) aft.
DÉSHÉRITÉ , m. Dcs-hÉritÉe . f. part. paff. rojez.
DÉs-HÉRiTïR. Exheres , êdis , com. gcii. Cic. Exhcrc-
datus , a , uni. rlin-Jun.
• DÉS-HÉRITER quelqu'un , V. adl. [ Le pri-ver d'un hé-
ritage. ] Aliqucm cxhercdare , ( do , as , avi , atum.)
Exheredem aliquem fcribere , f bo , is , p(i , ptum. )
Cic. Exheredcm aliquem facere. adt. fiant.
DES-HONNESTE , ou DEs-HONNcte , adj. m. & f. {_Vi-
lain , contraire à l'honnêteté, ] Inhoneftus. Eœdus , a ,
um. Turpis & hoc turpc , adj. Cic.
Dis-HONNEsTE , [ Impudique. ] Oblcocnus. Impudicus.
Impûrus , a , um. Cic.
DES-HONNESTEMENT , ou DtsHONNêTEMFNT, adv.
[ Contre l'honnêteté. ] Iiihoneftè. Fœde, Turpïtcr. adv.
cic.
Des-honnestement , [ Impudiquement.'] Impure. Obl"-
cœnè. adr. Cic.
DES-HONNESTETÉ , ou Dis-HONNeTETÉ , f. f. [ Ac-
tion des-honnéie. ] Freditas , atis , f. Turpitudo, ïnis ,
f. Cic. Turpc aliquid.
9ss-honnestetÉ , l Impureté.] Impudicitia , x , f.
•Jiiipuritas , acis , f. Cic. Obfcucnitas , atis , i. Cic.
DESHONNEUR , f. m. [ Ce qui préjudicie à l honneur.}
Dcdëcus , gen. dedccôris , n. probrum , i , n. Infamia.
Igiîominia , a: , f . Turpitudo , mis , f. Cic. Dehonel-
taraentum , i , n. Tm. Labes , is , f. Turpitudinis no-
ta , a: , f. Cic.
Los hoiKi,';cs fages font fenfiblts au des-honncur , fS non
pas r.!t:c cc'.ips de la fortune. Homines fapienres turpi-
tudine non cafu commoventur. Cic. * Sexpofer à un
grand dci'honneur, encourir tin grand des-honneur.Adhc
multu;r. dcdecôris. Tac. * Faire des-honneur à fis pa-
rais. Dedecori elXc patcntibus. Cic. Dedecorare paren-
tes. Ttr. '^ Aux lettres tr aux fciences. Dedecori clFe
litteris ac ftudiis. Cic.
On dit , 'Prier une fille de fon des-honneur , pour dire
La foUiciter au mal. Appcllare alinuam virginem de
ftupro. SjiiiU.
Si<i n'a reçu aucun des-hânneur, Intaifius infamii.
Liv.
DE5-H0NNORABLE, <»« Des-honorable , adj. m. &
f. [ Su: c'.tfc du ilts-honneur. ] luhoneftus. Ignomi-
nicfus , a , um. Turpis & hoc turpe , adj. Cic.
DES-rlCNNORÉ , ou Des-hohore' , m. Des-honno-
Ke'e, t. part. pair. Inhoiiorauis. Cic. Inhonôrus.a.um.
Pli/}. Dcdccorarus , a , um. Voyez Des-honnorer.
DES-HGNNORER , ou Dcs-honorer , V. aft. [ Faire
dii-ho>.Heur à quelqu'un. ] AUciien» dedcçqrate , ( t« ,
DES
4*^î
ti , ir'i , atom. ) rlaut. Inhsncftarî, (te, as,
aïi , atnm. ) act. ace. Ovid. Efle aiicui dedecori & in-
famia;. Alicui elTe macula: ac probro.Labem aiicui af-»
pergere , ( go , is , (i , fum. ) Alicui , iufamiam 014
dcdecus infcrrc , ( infcro , infers , iutùli , illïtum. ) on
imprïmere , ( mo , is , prelfi , prelfum. ) ou inûterc ,
( S:o , is , u'lTi , ufium. ) aCt. Cic. Ovid. Diftamare c;f
infamare aliquem. Flaut.
Des-honnorer quelqu'un d'une manière à n: s'en fomoifi
relever. Inurere ïternas alicui maculas , qua» tcSqm
yica eluerc non polTic. Cic.
SB des-honnorer. Infligere fibi turpitudinem. Cic. Ali-
quid turpe in feadmitccrc. Cie. Térent. * ils des-honno-
rent par leurs aéiions , ceux qu'ils s'ejforcent de loiier,
Eos lutulant ou dedecbrâiit , quos coUaudant. Piaut.
* Se des-honnorer par toutes fortes d'infamies. NuUo de<
décors fe abftinere. Cic.
Cela s'appelle fc des-honnorer foi-méiae , que de faire pu-f
n'r un homme qu'on auroit furpr-.s avec fafetnme. Koo
elt fe ipfum tricucere , cùm quis pœnas irrogat illt
qui deprehenfus lucric cjni Uiotciir delci^larct. Petr,
Des-konnorek. ur.e flic , [ Attenter à fa pudicité. ] At*
tcntarc puella; pudicuiam. Ulp. Pudicinam virgiui cii«
pcrc , ( pio , pis , cnpui , ereptura. ) Cic. Vitiare pucl-,
lam , ( o , as , avi , atum. ) Vitiuai virgini inferre ,
( infcro , infers , intûli , iUitam. ) ou addere , ( do ,
is, dïdi , dïtum. ) Objicere probrum virgini , ( jicio,
jïcis , jëci , jeiluni. ) Ter. Pudorem virgiur cïtorquo-i
re , ( queo , ques , h , tuni. ) Impertire virginem im-*
pudicitiâ. Pleut. * Il m'Mcitfe de m' être laijji des-ho»-*
norer. Arguit me ftupri &: dedecotis. Plaut.
DÉS-JA , adverbe de ccnis , [ A cette heurs , Dh ce
tems-là. ] Jam.
DESjEUNtR , Voyez. De'jeÛner.
DÉSIGK'ATION , f. f. [ Aaion par laquelle on défigne O"
on marque une chofe. ] Delignatio , ouis , f. Ctc.
DÉSIGNER , '/. aâ. { Marquer uns pcrfonnc ou une cho'
fe , faire cer^oitrc qu'elle ejl celle dont on veut parler.'!
Defignare. Notarc. Si^iiificaie , ( co , as , avi , atum.j|
act. ace. Cic.
il défigne f lèvent cet homme fans le nommer. lUum homi-
ncm dénotât folunimodo , non fuo nominc appcllat..
De'signir , [ Ko7mnir quelqu'un dnns une charge. ] Ali-
quem magillratum dclignarc. Cic. ^- Ils furent déjignea
Confils pour c^tte année. Delignati funt Conlules in,
annuni. Liv.
DESINFATUER , V. afl. [ Détromper quelqu'un qui s'cjt
laijfé coiffe/ ou infattur d'un autre homme ou de quet^^
que opinion. ] Ejicere ex animo , ( cio , cis , jéci ^
jeûum. ) on cïtiudcre ou cvellerc ex aiiimo. ad. ace
Cic. Ter.
Se DES-iNTAiiiTR dc quelqu'un. Eïuere hominera e: fjo
anrnio. Ejiccre & excIuJcre aliquem à fe. * Se des-irfi*--
tuer d'une opir.iy.i. Ejiceic tu evcliere es fuo animo alir:
quam opinioncm. Cic.
DESINFECTER un lieu oui efi infcHé , Y. a*. [ En itef
l'infeicion (s' la mauvaill ^deur. ] InfeCtum £: pcftilea-
tcm aliquem lociim pu.garc ou ciinugate , ( go , as.,
avi , atum. ) aCl.
On dit aa figuré , Je fuis des-infeîlé de eettc Dpiv.io:% ^
J'enfuis défait. Ejcci ex aniœo hauc opinioiicm, qux
me infcccrat,
DESINTERESSE , m. Des-interesse'e , f. part. paff.
&i adj. ] «»;«' ne f recherche p.'-.s foi-même , qiti n'a poi,)t
d'égard à f s propres intérêts. ] Qui fuis commodis SX.
utilitati non fcrvit ou non infervit. Non artcntus ad
rem fuam. Ter. Qui fui comraodi fludio noa ducitufi
Cic.
Vu tm>i du'inttreffé, Gratujtus aniicuî , ^e»»V. .1^*-
4^4 . DES
tutti amici , m. * V/ie amitié des-inTârejfsc. Gratuita
aniicitia. Cic. Amicitia utilitatis fux causa non qux-
fîta. C'tc.* Efire des-interejfé. Abre fuà omifllorem effï.
Non attenderc ad rem iuam. T<:r. Sec.
J^iger des chofes a-vec un efprit des-i»ferejfî. De rébus in-
corruptè atque intégré judicare. Cic. •* SI»' i^git avec
un efprit de s-intcrcffé . Qui in agcnJo nuUÎ mercedis
fpe dacitur.
PIS-INTERESSEMENT , f. m. [ Dégagement de tout in-
térêt. ] Ab re animus omiflus oit omillior. Ad rem ani-
mus minime atcentus ou attcntior. Ter. Sax ipfius uti-
litatis [ 011 fuorum commodorum. ] neglcdus, us , m.
DLS-INTERESSER , V. aft. [ Mettre quelqitm hcrs
d'intérêts , hors de pair. ] Extra rem , ou extra arc.uii
& periculum aliquem ponere , [ pono , is , fui , fituni.]
aft. Cic.
TESIR , f. m. [ Souh.xit , envie d'une chofe. ] Dcfîde-
rium. Votum , i , n. Cupiditas , atis , i. Cupido ,
ïnis , f. cic. l'irg.
Aîiieu l'obj.H de mes Aefirs. Valete, mei defîderia. Cic.
Le defir de la gloire eji la dernière chofe , dsnt le fage fs
défajfe. Novilïïma etiara glorix cupîdo fapientibus
exuitur. Tac.
Grand defir qu'on a d'une chofe. Appetentia , x , f. Ap-
petitio , oiiis , f. Cic. * Le defir des belles lettres. Libc-
raiium artiam appetentia , ar , f . Plin.
Les efprils ont naturellement un defir infatiable de décsu-
xrir Li liérité. Naturâ ineft mcutibus uoflris cjuidam
cupiditas veri videiîdi. Cic.
Avoir defir d'une choft. Agi alicujus rei defiderio. Voyez,
Desip.er.
EESIRAELE, adj. m.Sci.[ Souhaitable. "^ Defiderabilis.
Optabilis , & hoc le , adj. Deiiderandus. Exoptandus.
Cor.cupifcendus. Appetendus, Expetendus, a, um. Cic.
f:c.
BESIPER, V. aft. [ Aïoir defir d'ur.e chofe, lafouhaittr.']
Difidcrare. ©ptare. Exoptare , [ o, as , avi , atum. ]
Coiicupifcere , [ o , is , concupivi , concupftum.] Cu-
pcre,[ io/.s,ivi,itum.] Appetere.Expetere, [ pcto,is,ivi,
ifjm.] aft.acc. Alicujus rei dclïdcrio teiieri, [ tencor ,
cris.] p^if. In alicujus rei defiderio eilè. Cic. &c.
Ceux qui difiiron: heaucor.p , ynanqnent de bien des chefs:
Multa dcfunt multa petentibus. Hor.
J^ESJS.TS. arderiimcnt um chofe , [La defirer avec pajfion
ou pajficmiément . Percnpcrc. Cic. Difcupcre. Cil. ad
Cic. Peroptare. Cic. Cupide appetere. aft. ace. Alicujus
-_xei cupiditate flagrare un ardere. n. *£.ftrefort defirè de
quelqu'un?. Magno cife alicui dc.'iderio. Cic. * Je ne dc-
fire rien pour moi. Kihil mihi concupilco ou vélo. Cic.
. Taire dcfircr quelqu'un, le faire regretter. Delîdcrium ali-
cujus facere c«.accendcre. Cic.
DksiRER , [ Vouloir , fouhaiter une chofe de quelqu'un. ]
Velle. Pervelle , [ vôlo, vis , yo\m, fans fiipin. ] ' Cu-
pcre , [cL-pio , is , iri , itum. ] aft. ace. Cic. * Ce que
je defiire de vous en cette affaire. Qiiid facere iii hac re
te velim. Ter.
DESIREUX , m. Désireuse , f. [ S^i defirc une chofe. ]
Rei alicujus ou, re aliquâ cupidus , a , um. AppctcnSj
cntis , onm. gcn. ^ [ On dit au comparatif. Cupidior
& hoc cupidius , Appctcntior & hoc appetentius ; (y
au fupirUtif Cn'^ià'i&.m-as , Appctcntiffimus , a , um.
cic. ^ Defirtux de la nouveauté. Kovitatis cupidus.
Suint. Rcrum novarum cupidus. C^f.
Slui eji fort defireux de vous veir. Homo appetcntillî-
mus tui videndi. Plin-Ju;?.
p Cn met aigres ces ailjeftiis le Gérondif en di , ou un Géni'.if. ]
Se de'sister , V. n. [ Se départir ou fe déporter d'une
chofe , l'ab:tKdonntr. ] Re ou de re defiftcrc , [ o , is ,
^ciftidjtieffii^"'"- ].n. Rs;HÙv:s;ûere,[^no, is ;<kâi,
DES
Jesïtum. ] AÙ. Cic. Ter. •* [ Dcfiftere belle , Si défifter
de la guerre. Cz-jsl ou litibus defiftcr;. Cic, Ter. Dé-
fifier ou fe défiifler d'un procès. ]
DÉSISTEMENT , f. m. [ Vailion de fe défifler d'une cho-
fe. ] A. te aliquà difcelfio , onis f(. * Il m'a donné un
défifiement p.tr écrit , par lequel il fc défifie du procès.
Scripte (igniScavit , quod à litibus defiikret.
DÉSLORS , adv. [ jyis ce tems-là. ] Tune. Tune terapa-
ris. cic.
REMARQUE. Les mots dont l'j ne fe prononce po'nt , fe trou»,
vetont ci-devant fans j: comme
DESLASSER , Vojez. De'iasser , Sec.
DÉS-OBÉIR , V. n. [ Ne pas obéir , refujer d'obéir. |
Alicui non obêdire , [ io, is, ivi, itum. ] Non obtem-
perare , [ o , as , avi , atum. ] Non parcse , [ eo , es ,
parui , paritum. ] n. Alicui morem non gerere , [o ,
is , gelli , geflum. ] Imperium alicui detredtare, [ o ,
as , avi , atum. ] ad. Diilo alicujus non ells obedicn-
tem. Ahcui non aufcultare , [ o , as , avi , atum. ] n.
Non elfe alicui mori^erum. Cic. Ter. Plaut.
D^S-OBÉISSANCE , Ci'. [ A-lion de défovéin ] Imperii
dctredatio , onis , f. Liv. Non aufcukatio , onis , t"
Pl.'vut. Detrectatum imperium, i, n. * [ Le mot d'iwo-
bedientia efi des Auteurs Scclefiafliques. ]
D£S-OBÉISSANT , m. De's-obe'issante , f. part. ad).
[^<i défobiit. ] Inobsëquens , entis , omn. gen. Sen.
Alicui non obediens. Non obscqueiis. Non obtempë-
rans. Non parens, entis, omn. gen. Cic.
DÉS-OBLlGEAMMENT, adv. ( on proncnce àdoh\\\:i-
ment. ) D'une manière défobligeante. Paràm officiosè.
Duré. Durittr. Fariim humané. adv. Cic,
DÉS-OBLIGEANT, ( on prononce defoblijant. m. De's-
OBLIGEANTE , f. adj. ) \_Sui dés-oblige. ] Inofficio-
fus. Invenuftus. Inurbanus , a , um. Cic.
DiiS- OBLIGER , V. aft, [ Faire quelque diplaifir ou quel-,
que ■mal-honnêteté à quelqu'un , lui rendre de mauvais
cjfices. 1 Maiè de aliquo mereri , [ eor , eris , merïtu*
fum. ] dep. Gif. Inoriiciofum ou non olficiofum elle
in aliquem.
DÉSOLATION , f f. C Ravage , dégât. ] Vaftitas , ati?,
f. Valtatio , onis , f. Cic. Clades , is , f. Cic. * ta^
pefle a mis la défolation dans toute la province. Pcflis
vaftitatem toti provinciï attulit eu intùlit ou importa-
vit. Cic.
DÉsotATioN , [ Af.iélion , triftejfe. ] .■Egritûdo , înis ,
f. Mocror , cris , m. Moeititia Triftitia ,.«e , f. Cic.
* Je fuis dans une grande défolarion de fa, mort. De il-
lius morte mœftitia incefllt anunum. Mors iiiius mihî
mœilitiam mtiilit. I;i».. CjV. Illits mortem mœrso.
Cic, Voyez. De'soleR.
DÉSOLE , m. De'sole'e , f. part. paH". [ Ruiné , ravagé.1
Vallatus. Dcfolatus , a, um Cic. S:<et.
De'sole' , [ Affligé extrêmement. ] Mœftus. Mœrore cea-
feftus. Profligatus. Affliftus , a , um. Gravis & hoc
grave. Cic. Hor.
DiSOLER , V. ad. [ Ra-j.tger, ] Vaftare. Devaftare. De-
sôiare , [ o , as , avi , atiim. ] aft. ace. Cic. Liv. Col.
Vaftitatem iiiftrre , [ infëio , infers , intùli , illâtum.]
aft. avec le datif. * lis ont défoli mes ttrres £?' mts
m-iifons de campagne, Y ailh&ti:ra villis , agris intule-
runt. Cic.
Dfc'soLER , [ Ajfiiger forti'] Aliquem mœrore àfficcre , ,
[ io , is , affëci , afFeftum. ] Iviafcûiam alicui infcrrc.
Cic. ♦ Son malheur me défoU. Iiiius calaïuitas me con-.
fïcit ou enëcat on urit. lUius calainitate conficicr oa
uror. Iiiius cafum mcereo. Cic.
DES-OPILER /« r;WJ , V. act. yLa déloucher lorfqu elle-
Ljl gonflée. '\ Lituem tur^eiicemcompiimcre w cora--
pcfcerc.
i)t s
ï)£S-0IiDONNE' , m. DÉs-ordonnÉe , f. part, pafîl
& adj. [ Sii'i eft mal en ordre. ] Inordinatus. Incom-
pofitus. Pcrcurbatus , a , um. Cic.
DÉSORDONNÉ , [ Déréglé dans /es mceurs. ] Immodera-
tus. Diifolutus , a , um. Cic.
DES-OKDONNE'MENT , adv. l Avec dérèglement. '\
Immoderatè. Diflblutè. adv. Cic.
DES- ORDONNER , V. acl. [ Troubler l'ordre , mettre le
défordre (s' l". confufion. ] Iiiordinare , ( dont on trou-je
le participe Inordinatus dans Ciceron.) Turbare. Pertur-
bare. ad. ace. Invertere ordiuem. au. gen. cic
DÉSORDRE , {.■ m. [ M.-inqxe d'ordre , confufton. ]
Confufio. Pciturbatio , onis , f. Cic.
X>xns le défordre de [es affaires. Coxifufïs ac perturbatis
rcius fuis. aL-1. Cic-.
Le défjrdre où il était faroijfoit fur fou liftge. Ex vultu
pertuibationem animi conjiccre ou conjeclarc licebat.
Viiltus lilius pertuibationem animi prodebat oh indi-
cabat.
Uxe armée en défordre. Inordinata ou incondïca acics ,
f. Liv. Turbaca ou perturbata acies , f. Virr. * Mettre
une armée en défordre. Turbare ou diilurbare- eu per-
turbare acicm. Li-v. Cic. Intctrumpsre ou perrunipc-
re ou proruere aciem. l'irg. Tacit.
Il les attaquii tout d'un coup , les ayant furpris en défor-
dre. Subito incor.dïrcs & palantcs aggreflus efl.
£;7e parut davs un habit négligé tout en déjordre. Veftl-
tu état turpis ic horrida. Ter.
On dit iîgurcment en ce fens , Mettre quelqu'un en dé-
fordre , [ Le démor,ter , le déconcerter , le troubler. ]
Turbare. Perturbarc , ( o , as , avi , arum. ) acl. ace.
La iiué du danger épou-vanta cet homme tr le mit en dé-
fordre. Perie'.>l-um in prarfentià & antc omlos propofi-
tum tertuit homuiem ac pertuibavit. Cic.
Il l'a mis en défordre parfes reproches. Diûis fuis liane
protclavit. Ter.
Desordre , [ Tumulte , trouble , émotion populaire. ]
Tuniultus , lis , m. Turba , as , f . Motus > ûs , m.
Cic. Ter. lior. Turbamcntum , i , n. Salufl.
Apporter , eau fer , faire du défordre ou le défordre. Tur-
bare. Tuîbas movere ou estitare. Cic. Liv.
Il efi arrivé du défordre chez moi en mon abfence. Abfen-
te nobis turbatum ei\ iomi. Ter.
Arrêter eu faire ccffer le défordre. Motus cw turbas feda-
rc ou compefcerc. Cic Compriir.cre turaultum. Tacit.
* Mettre tout en défordre , ou le défordre pur tout. Mif-
cere & turbare omnia. Cic. * Faire du défordre aans
une affembUe. MifcerC turbas in concionciii. Liv.
Î5ÉS0RDRE , [ Dégât , def.ruciio». ] Strages , is , f. Rui-
na , œ , Calamitas , atis , f. Cic. * La tempête a fait
Lien du défordre parmi les hleds. Nimbus dcdit ftragem
fatis. l'irg.
Desordke , [ Dérèglement da'ules moeurs & dans la vii
des particuliers. ] Morum dilTcIucio , onis -, f; Pérver-
iîtas . atis , f. Cic. '^'Onne peut ôterlafainteté & la
rch: ion du rrxmde , qu'on ne mette en mime-temps en
leur place les défordres de la vie e^ une gr.mde confu-
fion Sandiratc & reîij^ionc fubiaris , perturbatio vitx
fcquitur & magna confufiO. Cic.
J'aimercis mien-x être veuve toute m.% vie , que de fouf-
frir davantage vos défrdrcs. Me a?tatcm , viduam cffe
mavelim , ( pour malim. ] quàm ilixc flagitia tua pati.
Tlit.t. * Ce jttir.e tomme i/l ou vit dans le défadre.
Hrc ado!:fcens perditas eft ac di/Tclutus. Flagitiosè
vivit. Cic. Perditus animi cft. TLiut.
E-'N DESORDRE , Avec défcrdre Turbatè. Perrurbatè. Tur-
buîcntcr. Conflisè. adv. Cic.
&JII efi dam le défordre. Inoiàinatus. Ir.condïnis. In-
compoiitus. ConfufLis, Pertuibacus , a , um. Cic.
DES
4(<-j'
DES-ORIENTER , V. ad. on pror.once déforianter. [ Dé
tourner de l'orient ou des autres points cardinaux de
l'hori:.on. ] Ab oriente foie denormare aliqjem > ( o ,
as , avi , atum. } a.ù.
21 efi dés-orienté. Quâ parte cœli fol oriatur , nefcit.
On le dit plas fouvent au figuré , comme Désorienter
quelqu'un , le troubler, le mettre en un état qu'il ne fs
connoijfe plus. Difturbare aliquem.
Hu^nd on parle de loix à un Médecin , il efl tout dés-
orienté. Ncc fe invenit medicus , ubi de legibus ao-itur.
( La première partie de cette phrafe efl de Fetrone. )
[ Te..Tie du difcoiKs familier. J
DESORMAIS , adv. [ A l'avenir , d'orefnavant. Poft-
bac. Exinde. In poîlerum. Cic.
DESOSSE' , m. Dés-ossÉe , f. part. palT. ExoUatus , a-,
um. PLiut.
DE'S-OSSER , V. aift. [ Ofler les os de quelque animal. ]
Exoïïate , ( o , as , avi , atum. ) aft. ace. Pl.iut. * //
dis-ojfe les mâchoires à coups de poing. Pugnis os cxof-
fat hominibus. Plaut.
DESOSSEUR d'hommes, i. m. Qui e.xotlat homiues.
ll.îUt.
(Terme du diTccurs fimifier , vieux Se bas. ]
DES-OURDIR , V-. aft. [ Défaire une toile. ] Tclam
retexere , ( lo , xis , xai , .ttum. ) acl. Cic.
DESFENS , eu De'pens , fubft. mafc. plur. ( on prononce
dépans. } [ Qj(i comprend tout ce q^'on a depenf- à
quelque entrcprife. ] Sumtus , US , m. Impenfï , arum ,
f. pi. Cic.
Servir quelqu'un à fes dépens. Suo cibo alicui fervire
Flaut. * vivre aux dépens ci'autrui. Ederc alienum
cibum , ( cdo , edis ou es , edit ou c!l , edi , efum.J aél:.
Vivere aliène cibo. l'iaut. Aliéna vivere quadrà. Hor.
* Aimer fort à manger aux dépens d'autrui. Efcis alic-
nis ftudere. Vlaut. * Ils mangent fouvent à nos dépens.
De noflro fa-pè cdunt. Plaui. '^ il efl parfumé- à mes
dépens. Olet unguenta de meo. TerJ* On fit fes funérail-
les aux dépens du puilic. De publieo elatus elt. Liv.
Despens , fe dit aulTi au figuré , // vaut bien mieux fe fai-
re fage aux dépens d'autrui , que de donner occifiôn aux
autres d'être fage s à nos dépens. Te de aliis quàm alios
de te fuavius cft ficri doftum. Plaut. *' Les MéJecins
font des expériences au.^: dépens de nos vies. Mcdiei ex-
périmenta per nioncs noftias agunt. Plaut.
DlSPfS-i d'un procès , [ Les frais qu'il convient f. 'tin pour
fe défendre en juflice, ] Difpcndia. Impendia , orum ,
n. pi. Impenfï, arum , f. pi. Cic.
Les (dépens , dommages fy intérêts. Litis impendia &
acccHior.es. * B liller une dérlaratiou de dépens. No»
mina litis impcnfarum ederc in codicillo.* Les dépens
montent a>:tant £?' plus que le prinn^ial. Ra.tio expenla-
rura prajgrâvat rem judicatam. * Eflre condamné aux
dépens. Impcnlis damnari ou multari, ( or, aris , afus
fura. ) P-'-jf'f'- '''Taxer les dépens. Expcnfas eu impen-
fas aîftimare. f- Refondre les dépens. Suppeditare funv
tus. Rependcre fumtus.
' Toiuei ces e-tprellions font des anciens Jari;'corifii!tes. ]
DESPHNSE , ou Dépense , ( on prononce dépanfe. )
fiibft. f. [ Ce que l'on dépenfe. ] Sumtus , ûs , m. Im-
penfa , x-, f. Cic. Ter Impcndilim , ii , 'ntut. Quint,
* // efl de dépinfe , C'el un homme de dépenfe.
Eîo.iio cft i-npcndiofus. Sumtaofas cft. Plaut. Cic.
Aniplitet fumtum facit. Pl.tur."" Epargner la dé-
penfe. ParccrÈ impeufx ou fumtïii. Liv. Cic. * il
efpere q:te la déptnfe fera moindre , lors quelles
s'en feront allées Spcrat fumtiim fibi lévatum efïè
harum abkil. Ter. '* F.iire de lu dépenfe ou grande
deper.f: Ingentes iinpcnfas facere. Magnaiîi im-
penfaoi aa:ti:e. Cicer. Samtura .idmittere. Tcrent.
I *^ ^ Nun
46<
T) E S
^* Flotte Ae ta dépenfe pour l'édiUMton d'un enfant.
Coufcrre impendia in cJucatioiiem pueii. S^tt>i'.
. ^ luire de la dépenfe pour une chofe. Facere liim-
tum in rem en ad rem aliquam. Ter. Fiant, eu in
xc. Vnr. * Celui qui 'veut gngncr doit f.iire de lu
dépenfe. Qiii quxnt lucrum , facit fLimtuni. Plurir.
'^ Il iiaut mieux faire une dépenfe !7>é.iiocre quf
trop grande. Satins cft moicllè faccrc fumtum ,
quàm ampliter. Plaut. .'*■ Retrancher toute la dc-
_pe!ife des funcraillcs. C'ncunc'ideK omnem impcnfam
funcris. Phfd. * Si ^'««î êtes réfohi d'aller h la prozi-
fion , je vous prie de faire moins de dépenfe que vous
pourrez. , peu de chofe me fuffit. Si cercum eft tibi ire
obfonatum , comraoJum obsôna , ne magao luintu ,
xaihi quidvis l'atis cft. Plaut. * A quoi ban fa>it de
dépenfe pour l'amour de moi , vous n'y fengez, pas , il
y aurott-là a manger pour dix pcrfonnes ? Quid opus
fuit tanto fumtu noihà gr.itii , inlanivifti , nam hoc
idem hominibus fat erat dcccm ; Plaut. * Quand fan-
rois tous les tréfors de Créfus , j: ne pourrois pas four-
-:iir ni fi'^re à la dépenfe. Non il. Ci'œll thcfiuros
■habcrem , fuiHncie fumtum polleni. Cuer. 'f Je n'ai
jamais été fi bien , « moins de dépeife. Minore nuf
qiiam berè Fui difpendio. Pbiuc
Je perdrai ma peine , (s" je ferai mal-à-propos la dépcnfu
d'une corde. Opcram mcam luferim , & puajter ope-
ram rcl'Vim fumtui fccciim. Vlaut.
Nous vous indemniferons de ioHtt la dépenfe. il ne vous
en coûtera rien. Sumtum omncm dabimus. Confe-
-remus noftro fumtu , non tuo. Plaut. * Je ferai
ia dépenfe , car il n'ejl pas juffe que travaillant pour
moi , vous déhourfics. rien. Oofonabo , nam id ini-
quum ûare operam mihi , & ad eam operam facere
fumtum de tuo. plaut. * On n'a pas fait un foù de dé-
penfe pendant que fat été dans mon gouvernement.
Nulhis tcruncius fumtus fadus eft , me obtinente pro-
vinciam. Cic.
Taire faire de la dépenfe à quelqu'un. Sumtum alicui
inferre. Cic.
Demander compte de la dépenfe. Rationem impendio-
rum rcpofcere. Quint. * La dépenfe monte atiffi haut
^ue la recette. Convenit ratio accepti & expcnfi. ^
Faire que la dépenfe excéiU toujours la recette. Nun-
quam parcs paginas facere acceptorum Se cxpcnforum.
* Coiinoitre fa dépenfe- Rationes fumtuarias coi:;no;'-
cete. Cic.
De la despense , Touchant la dépenfe. Sumtuarius , a ,
um. Cic. * Loi touchant la dépenfe , ou qui régie les
dépenfes de chxqus particulier. Lcx fumtuaria , genit.
legis fumtuarii , f. Cic.
Dîsi'ENSE dans un logis , [ Le lieu ou l'on ferre les provi-
fions d'un logis. ] Cell?. pcnaria , x , f . Cic. Cella pe-
nuaria , a: , f . Suet.
Despense , ou vin de dépenfe , [ Petit vin fait avec le
marc du raifin mêlé avec de l'eau, pour faire boire attx
valets. ] Pofca , ï , f . Lora , a; , f . Plaut. Vinum
acinacïnuni ou fccundarium , i , n. Var.
DISPENSER , ou DE'rENstR , ( on prononce dépanfer.) V.
aft. [ Faire de la dépenfe. ] Sumtus ou impenfas face-
re. Impendëre , ( do , dis , di , fum. ) aà. ace. Cic.
^ Il dépenfe à proportion qu'il gagne. Pro quxftu Cim-
tum facit. Horat. * Dépenfer exceflvement. Prodire
fumtu extra niodum. Cic. ♦ Dépenfer tout ce que l'on
Z-Hrie. Contercrc quazfaim. Pla:it. * // ne paffoit pas
four un prodigue ; mais pour un homme qui ff avait dé-
penfer fin bien , O" qui avoit le go-Àt fin. Habcbatur
non ganeo & profligatoc , ut plerique fua haurrentium ,
Icd erudito luxu. Ttiit.
Dépenfey fonbien en folie. Fundicare rem, Plaut.
DESPENSIER , m Dï'pen-ïier fans s , mafc. Desçek-
siERE , femin adjed. [ Celui ou celle qui dépenfe le
bien d'une Co.nmimaute. ] Promus , i ,.mafc. , Cqlum.
Promus conduis , i , ma . Plaut. Peni procuiator ,
oris , jnalc. Plaut. CcUarius , ii , mafc. Plaut, Obfo-
nator , oi.s , mafc. Plaut. * Lu Dépenfiere , L<i Ce!-
hriere , ( comme l'on parle dans les Aîonafcres. ) Cel-
laria , i" , f .
Despensier. k dit auftî en maitvaife part , pour Celui
qui fait de ffles dépenfes. Impendiofus , a, um, Pro-
fufus , a , um. Cic.
DespensieR-E , [ Celle qui dépenfe mal-à-propos fin bi^r*
fy en fuperjluitez.. ] înipendiofa ou profufa mulicr. >
femin.
DESPLIER, er Desployer. , Voyez DirLiER.
[ Cherchez aufli fans s , les autres mots ou cette lettre ne fe pia-
norce point. )
DESPOTIQUE , adjecl. mafcul. & femin. comme U»
empire defpotiqtte ou abfolu. Summum imperium , i ,
neut. Cic.
DESPOTIQUEMENT , adv/ [ Avec un pouvoir abfilu.}
Summo cum impcrio.
DESPOUILLE , on prononce Dépouille , f. f. l Vefie-
mens , habits , dont on efl ordir.airement vêtu. ] Spo-
lium ii , n. Exuvia: , arum , f. pi Cic.
Despouilles ofirnes. Spolia opima , orura , n. pi. Liv.
[On noiiimoit dinfi les djpouiU.s rempoit-es pat le Chef Je
r/.rn'.ee Komaine fui le (Jeneral Je l'Atmcc çnncinic , aptes
l'avoir fie de fa propre main, j
Un lieu orné des dépouilles ds la flotte , i? des gens de
mer. Exuviis nauticis Se clalîîum fpoliis locus orna-
tus. Cic.
Des-pouillE d'un ferpent , [ La peau qu'il quitte tous les
ans , comme auffi la dépouille des autres animaux. ] Ser-
pentum fpolia , n. Lucr. Exuvix fcrpentis. Virg. Exu-
vix fcraium , f. pi. Lucr.
DÉspouiLLE fe dit aufll. [ de la récolte des bleds & des
fruits de Ix terre. ] Fruûuum colleîla , js , f. J'ar.
Dt'sPouii,LE fc dit au figuré , I7.w«/»c a laifjé fa dé-
pouille mortelle pour àhc fin corps. Corpus fuum rc-
lîquit.
I Ce ijui fe dit en Poe îc. ]
De'.fouille des Anciens, [ Leurs écrits , leurs ouvrages.']
Se parer des dépouilles des Anciens. Exornarc (è vcte-
rum operibus ou ftriptis.
DESPOUILLEMENT , f m. oa prononce De'pouille-
MENT. [ L'action de dépouiller. ] Spoliatio, onis , f.
Ctc. Nuditas , atis , f. Quint.
DESPOUILLE', { on prononce De'pouille'. ) m. Des-
pouille'e , f. part. paff. Spoliatus. Nudatus , a, uro.
Cic. Voye~.. Despouiller.
DESPOUÎLLER , on pro'ionce De' fouiller quelqu'un de
fis habits , V. a.51. [ Les lui ôter , le dévefiir. ] Alicui
veftem ou veftimcnta detrahcre , ( ho , is , xi , flum,)
Spoliare , o;t defpoliare , ( o , as , avi , atum.) aft.
ace. Aliquem vefte nudare. Denûdare , ,( do , as , avi ,
arum. ) aft. ace. Cic. Ter. * Oi ait aujjl Spoliare
aliquem veftitu. Cic.
Se despouiller, [ Quitter fis vefiemens. 1 Veftes de-
ponere , ( pono , is , poRii , pofitum. ) O'ii.l. Vef-
tem exuerc , ( uo , uis , ui , ûtum. ) Stat. Exueije fe.
att. Petr.
Se Despouiller , [ parlant des ferpens qui qnittent leurs
peaux parmi les efpines, ] Exucre veftem in fpinis. Ltfcr.
Exucre feneiftam. Pli?i. * U» firp^nt Je atpouille (S"
quitte fa peau. Serpens novus exuit annos. Tibul. \'c-
tuîlas exuitur anç^uibus. Ovid.
Despouiller fe dit figurémcnt en morale [ des chofis
qu'on nous ôte. ] Dépouiller quelqu'un. de fit réputation ,
défis biens. Spoliare aliquem famâ , fortunis , opibus.
Cic. portunis aliquem exturbare. Cir. Aliquem bonis
fxuere. Tticit * Vcpouiller (quelqu'un de la louange ,
y<i lui cji deue. D^pcculari laudem alicujus. Cic. *
HéfottUl.r quelqu'un de fn digr.ité. Detrahcre & fpolia-
rc dignicatem alicujus , ou aliquem dignitate. Cic. *
Accordtr la -vie à un Prince dépouillé , ce n'efi pas tant
une faveur caCune prolongation de tnifere. Inôpi Prin-
cipi , quantô longiorem vitam', tantô plus lupplicii
fore. Tacit.
]l a dépc:iillé toute humanité , il i'eft dépouillé de toute
hamamté. Huniauitatem ou hominera ex homine
exuit. cic. * Mon père s'ejl entièrement dépiuillé de
l'tiffeciion qu'il me portait. Omuem Je me ejecit ani-
mum patcr. Ter. *' Elle a dépouillé les pitffions de [on
fexe. Scxûs a&Llus omnes cxuit. Tacit. ^ Les Com-
mentaires de Céfar font dépouillez, de tous ornements.
Commentarii Cslaris nudi omni oniatu orationis
tanquam vefte detraftà. Ornatu omni denudati atquc
fpoliati funt Cxfaris Commentarii. Cic. * Dépouillé
de mute difimrdatton. Evolutus & nudatus integumen-
tis dilTimulationis. Cic.
Se DÉpouiLLtR d'une terre qu'on a eue de fes pères. Exue-
re fe paterno agro. Li'v.
Dépouiller fc dit auiïl [ de la récolte des fruits de la
tem qu'on rec:{-eilte. ] Pcrcipere , f cipio , is , cëpi
ceptuni. ) Colfigere , ( go , gis , lëgi , leftum. ) Cic .
Hor Dccerpere , ( po , pis , p(î , ptum. ) Demetcrc ,
( to , tis mcflui , melTum. ) aft. ace. Col. Hor. ^ il
a dépouillé cetit boijfeaux de bled de fis terres. Centum
irodios tritici percepit ex agris.
SE DÈS-SAISIR d'une chofe qu'on a. V. ad. Aliquid de
manibus amitterc ou dimitterc , ( mitto, is , mifi
milTum. ) De manibus deponere , ( pôno , is , pofui ,
pofitum. ) z&. ace.
DES- SAISISSEMENT , f. m. |; L'acTion de fe dés-faifr. ]
De manibus amilîio , onis , f.
DÉS-SALÉ , mafc. DÉs-salÉe , f. part. pafT. Voyez. Des-
saler.
DÉS SALER de la ch.rir ou du poijfon qui eftfalé , V. iâ.
l Le faire tremper dans l'eau. ] Carnes ou pifccs in
aquâ macerare , ( o , as , avi , atum. ) aft. Ter. *
T.iire dés-faler. Salem cximere è carnibus. Plia.
Un de'^alÉ , [ Un homme qui n'efi point niais. ] Vir
emundï naris. Recoftus , a , uni. Phdd. Hor.
[Manière de parler bafl'c & populaire.]
DÉS SANGLER un cheval. V. aft. [ En relâcher les fan-
gles."] Equi cingulum (olverc ou laxare. act.
SE DÉS-SAOULHR o«Se dÉs-soÛler , V. ad. \_ Lors
qu'on efl trop fou , (3" qu'on a trop heu £? mangé. ]
Edormire 0« edotmircere crapulam. Terent. Plaut.
DESSÈCHEMENT , fubft. m. [ AHion par liquelle on
iéfféche. ] Le défféchement des fn.'trais. Exficcata: paliï-
des , f. pi.
[ Nous n'avons point de Nom verbal pour exprimer ce Subflantif
en Latin ; car on ne die point E.xficc-itio j on trouve Exfiawis ,
a , Kw, ]
DESSÉCHER , V. atl. [ Ofier l'humidité. ] Siccare. Dc-
ficcare. Exficcare , (o , as , avi , atum. ] aft. ace.
Fit!}. * On dit Exficcare paludes. Huint. Déjfécher les
m.îrais.
DESSEIN , r. m. { on prononce delfain. ) [ Projet , e;:tre-
prife. ] Confilium , ii ^ netit. Inca-ptum. Sufceptum ,
i , neut. cic.
yîvoir de grands dcffeins en tète ou dans l'efprit. Magna
animo confilia agitare , ( to, as , avi , atum. J en
evolvïre , ( vo , vis , volvi , volu-tlim.) aft. Cic. Liv.
T^is font Us dejfcins des hommes & telle ejl l'ijfu'e de
hf:rs grands projet!. Hxc funt confilia niortalium ,
hxc vota magnatum cogitatioiium, {etr.
DES . 41Î7
Apr'ès cela , Mortels > concevez de grands deffcins î Al-
lez, avec toutes vos précautions vous difpofer h jouir
long-temps des richeffes que vous avez, acqiiifes injufte-
ment. Ite nunc , Mortales , & maguis cogitatioiiibus
impiété pcdtora ? Ite cauti & opes traudibus captas
per mille annos difponitc ? Pctr.
Exécuter un dejfein. Cogitatum , ou cuod animo inten-
dcramus , perficere. Cic.
Dessein , [ Volonté , réfolution de faire une chofe. ] Ani-
mus , i , m. Mens , genit. mentis , Cogitatio , onis ,
' f. Voluntas , atis , f. Confilium , ii , neut. Cic. * Mot
defjein n' ej} point de vous chagri.ier. Animus non eft
tibi creare moleftiam. * Mon defein eft , ou J'»i def-
fein d'aller à ma maifon de Tufculum , enfuite à Arpi-
num , ^ de là à Rome pour le premier jour de Juin.
Cogito in Tufculanum , ( on fous-entend ire ) deindc
Arpinum : Romam ad Calendas Junias. ( Il faut fous-
ent.ndre ire cogito. ) Cic, * T ai deffein de voyage:
Confilium eft itcr facere. Tlaut. * il a fait dejjh/i
fur fa vie. Dî lUius pernicie cogitavit. * // avait
deffein de le dis-hériter. Hune exheredare in animo'
habebat. * Il a dcffcin de vous tromper. Fraudem tibi
cogitât. Ci:.
Je n'ai eu aucun mauvais dsjfein , ÇT* je vnus protefte que
j'ai agi le plus innocemment (y de la meilleure foy du
monde. Kcc dolum malum confilio adhibui , fed meu-
te fimpliciflîira , & vetâ fide egi. Petr.
A DESSEIN. lE.vpres. ] Confultô , Cogitatô. adv. Con-
filio. abl. Cic. Liv.
De dessein prémédité OM formé. Deditâ operà. abl. De
induftriâ. Cic.
A CLUEL deffein , Pour quel deffei,i. Qiiamobrcni. Qiiare.
adv. Cic. Qùo confilio. ablat. Quorsiim. adv. I.iv.
Dessein de quelque ouvrage formé dans fin efprit. Cogi-
tatum opus , genit. cogitati operis , n.
Dessein , [ Simple crayon d'une chofe. ] Grammica de»
formatio. genit. grammicx defonijationis , f. Vitr.
Linearis adiimbratio , genit. linearis adumbrationis ,
f. Defcriptio , onis , f. Diagramma , atis , n. Mot
Grec qui eft de Vitruve.
Desse in , ou Fl.tn d'un bâtiment tiré fur le papier toict
plat fS qui conf.fte feulement en lignes, Ichnograpiiia ,
Xyf.I'itr. * Si U face du b.xtiment eft reprefntée
comme élevée de terre , on dira , Orthograpliia , x ,
(. * Si c'eft une perfpeUive de It face y des cotez. i/.i
bâtiment reprefntcz. en racourci, on dira , Scenogta-
phia , a: , f . Vitr.
Le dessein , ou L'art de deffigncr ou defftncr. Graphis,
ïdls , ou idos , f. Flin. Graphidos fcicntia , x , î. Vitr.
^ // entend le deffein , Il fçait defftgmr. Graphidos pe-
ritus eft. Graphidos fcientiam habet. Viir.
DESSELLER un cheval, V. ail. [ Ofter la fille à un
cheval. ] Ephipplum eqiio detcahsrc oh auferre ou exi-
mere adl.
DE'S-SERRER ce qui eft trop ferré , V. aft. Laxare. Re-
laxare , ( xo , as ; avi , atum. ) adt. ace. Cic.
DÉs-SERRiR les dents à un malade , [ pour lui faire ava-
ler quelque chofe. ] JE'j^vo dentés nimirim compreffts
diducere , ( co , is , xi , ftum. ) ad.
On dit que Le temps fe dé f ferre , [ lorfque le grand froid
fe relAche.] Remittit Ce frigus. Hiems fe rcmittit.T/^/f/.
O.N DIT proverbialement qu'l/z homme n'a p.ts défjerré les
dents , [ quand il n'a p.is dit un mot. ] Ne verbum qui-
dem ullum pro'.iilit. Totus obmutuit.
Des-serre , f. f. On dît proverbtalcmenî & populai-
rement qWU.î iTomme eft dur à la déjferrt , pour dire ,
qu'7/ a de la peine à mettre la m.iin n la beurfe 67' èi
payer, iî.que aridus ut pumex , vix ab illo uummuin
cxtiieas,
N n n i)
4(^8 DES
DESSERT , f. m. [ Lt- dut nier fcrv'ice qu'on met fur u:ie
t.thU dans un repas , qui cotififlc en fruits & en coiiftit-
ra Sec. ] Bellaria , orum, n. pi. Pbut. Secunda incnfa,
X , t. Secundae menlx , arum , f. pi. Cic. EpidipnïJes,
dum , f. pi. Ainrt. '^ Suelqncs mijlns démon plancher
avec des noix fuifoient tout ko» dejfert , Nous avions
pour nôtre dejjert des raiftns O* des no:x, U va penfilis 8c
nui ornabac mentas fecundas. Hor.
Il fit avorter le dcjfert. Secundas mcnfas aiferri juffic.
?etr.
DESSERTE, f. f. [ viandes qu'on lève de dejfus les tables
des Roys cr des Princej.JFercula <]u.x fupeiliiiK de men-
fà regiâ. Fercula de ccrn.î régis l'uperflua , orum n. pi.
•* // mange à ladcjferte. De fcrculis régis fuperfluis vi-
tam fuftcntat.
DÉS-SERVICE, r. m. [ Mauvais office qu'on rend à quel-
qu'un. ] Inurbanum officium , i , n.
DESSERVIR un Bénéfice Sacerdotal. V. aft. [ S' (f-cqtiiter
des fonftions qui y font att/icbées. ] Sacerdotii débita
munia pra:ftare , (o , as , prxftïti , kum. )adt. Fungi
muneribus alicujus facerdorii.
Des-servir quelqu'un , V. aft. [ Lui rendre de mauvais
offices. ] Malc de aliquo niercri , ( eor , eris , mcrïtus
fum. ) Inimicum officium in alic|uem confecre. Ope-
ram malam alicui navarc on prsftare.
•jDÉs-SERViR , [ Qfier , lever de dejfus la, table les viandes
(T les fruits. Menfam aurerrc, ( aufëro, aufcrs , abftïi-
li , ablâtum. ] ou removerc, ( moveo , môves , môvi ,
môtum. ) Plaut. Virg. Mcafam & convivium toUcre.
FUm. * Il fit déffervir Mciif^'.m toUi jubet. Plaut.
La table étant défcrvie au fcn des infirumens. Mundatis
ad fymphoniam mcnfis. ?ctr.
DÉSSICATIF, m. DÉssicative , f. adj. [ §<ui a Ia vertu
de déffecher. ] DclTicandi vim habens , entis , om. gcn.
Exficcandi vi prxditus , a , um.
OÉSSILLER ou De'ciller les yeux , V. aft. [ Les ouvrir
en deprenant les paupières qui font comme collées l'une
contre l'autre. ] Diduâis palpebris alicui oculos apc-
rire , ( apetio , ris j aperui apertam. ) ad. Oculos
diducere.
On dit au figure , Il m'a déjftllé les yeux du l'efprit fur
l'état malheureux dnns lequel j'étois. Caliglnem ab ocu-
lis mentis difcuïïlt , & miferum in quo verfabat ftatum
mihi aperuit.
DESSINATEUR, f. m. [ eiiiifçait l'art de dcffiner. ] De-
lineandi perîtus , i , m.
DESSINER , plus tifité que De'ssigner , V- aft. [ T.xire
tracer quelque deffcin fur le papier. Aliquid delincarc.
Tltn. Dcfignare ou deformare , ( o , as , avi , atum. ]
aâ:. ace. Vitr. Alicujus rci fpcciem deformare. Quint.
Operis alicujus formam lineis defcriberc , ( bo , bis ,
pfi , ptum . ) a£t. Vitr.
DÉSSOLER un cheval, V. au. [ Lui ôter la foie du pied.']
Equo ungulam detrahere.
DE'SOULER , Voyez. De's saouler.
I ÉS-SOUDER ce qui était fondé , V. ad. Quod fcrrumi-
natum erat dillolvcre.
DESSOUS ( Particule qui marque !a p,irtie inférieure ou le revers
#hnecliole. Lors qu'elle eft prife comme Frepofition , on l'ex-
prime en Latin par Sub & ^nbier avec un Ablatif, lors qu'il
n'y a point de mouvement d'un lieu en un autre : 5c avec un
Accufatif, lors que l'on marque le mouvement pour pafTcr en
quelque lieu. J
La guerre cji cachée fous le nom de la paix. Sub nomine
pacis bellum latet.
Ils montent les degrez par de/fous les poteaux. Poftes
fub ipfos nituntur gradibus , { ou Sub prend l' Accufa-
tif , parce qu'il marque changement d'un lieu en
M» autre. )
L'onpetit foàtenir l'effort en fi tenant ferré deffous les bouh
DES
cUers. Ferre Ubet fubter densà tertudîne Cafu'^,
Li'î champs qui font au deffous ou fous les rempars. Cam»î
qui fubter mœnia funt. ( Si\hKi gouverne cnmémefns
V Accufatif ow l'Abl.itif. )
Flaton a placé la colère dans le coeur, CT dans les entrail-
les inférieures les pejfions voluptucufs. Plato iram ia
peftore , cupiditatem fubter prarcordia locavit. Cic.
[Ce qui fait \ oii qu'il y a allez peu d'alïurnnce pour le rcgiaie de
ces deux Pr.'pofitions parmi les Anciens ]
Dessous étant adverbe. Plus bas. Infrà. Subter. adv. Par
deffous Subtùs adv. V.tr. Subter ou Infrà Cic. Faites dit
feu deffous. Ignem fubdito. Cat. * Retirez le feu de
deffous. Ignem fubducito. Cat. * ils font au deffous de
l'Afpennin ou au pied , qui efi la plus faine de toutes les
montagnes. Apennïno faluberrimo moutium fubjacent.
Plin.
Dessous , [ Plus bas en mérite & en qualité. ] Infrà. *
Toutes les loiianges que je vous fuis donner font toàjourt
beaucoup au deffous de votre mérite. Quidcjuid de te
magnifiée dixero id tua virtus longè fuperat. Ter. *
Il efi beaucoup au deffous de luy pour fes richejfes, CS*
pour fon efprit. Is efl iiina cenfum & itlius ingenium.
Hor. * Vous devez efiimer cela au deffous de vi\s.
là infra te putare ac judicare dcbas. pUn. * lU
crurent qu'il étoit au de[fous d'eux de fe lamenter
en public. Infcrius majeftate fuâ rati , fi palam lamen-
tarennir. Tacit.
Le dessous , f. m. [ La partie inférieure. ] Pars infcrior,
gen. inferioris partis , f.
Le dejfo:{s de la table. NL'nfa infima, a: , f. *( Infîmus ,
a , um , qu'on fait accorder avec le Subflantif. )
DESSUS , il faut dire la même chofe de cette Particule que de li
précédente, qu'elle eft tantôt Adveibe & tantôt Prc-pofition
relative oppofée à Dellbus ; on la tend en Latin par Super avec
un Acculatif , 8c quelquefois avec un Ablatif, ou par Siifrt avec
un Acculatif leulenient.
il étendra fon empire au delk des Garanuntes & des In-
des. Super Garamantas & Indos proférer impcriura.
Virg. * Dcfjus l'herbe verte. Super fronde viridi. * At-
tictis étoit à table au dejfus de moy 17 Varius au deffous.
Suprà me Atticus , infrà me Verrius accubuerat. Cie.
'*■ Depuis qu'un bienfait efl au dejfus de la récompenfe ,
Li haine tS' l'ingratitude pi ciment la place de la re-
connoijfance. Bénéficia eo ufque la;ta funt , dum vi-
dentur exolvi poffe ; ubi multiim antevencre , pro gra-
cia odium ïcdditnr. Tacit. '^ Il y avoit une cage ait
dcfjus de la porte , ou une pie faluoit tous ceux qui en-
troient. Suprà liiTien cavea pendcbat , in quà pica in-
trantes falutabat. Petr.
Dessus , adverbe. On l'exprime en L.itin par Suprà o»
Insuper, adv.
Ils étoient au deffus de mille fs plus. Etant fupra mille,
"f- Les chofes qui font au defjus (S" au dtjfous. Qa£ fuprà
& fubrer funt. Cic.
Cy-dhssus , [ Cy-divant. ] Anteà adv. Cic.
Là dessus , [ Touchant cela. ] Super liac re. Cic.
Par dessus , [ Outre. ] Pra;:er , ( avec l' Accufatif. )
De dessus , [ avec les verbes tomber , (S'c. E , ou ex avec
l'Ablatif. ]
r On peut exprimer De Dejfaas , de la même manière, 'j
Le dessus , [ Avantage , fupértorité. ] * Ce Prince a ett
le dcffus fur fes enne;n:s. Princeps lUe hoftium vidor
fempcr extïtit. Horat. * Cette fcienre efl a:i d'ff.ts de
l'efprit humain , U paffe , le furpxffe. Hxc dodtrlna
longè fuperat , ou eft fuprà vires huniar.i ingenii.
Hxc dcdrina longè excëdit vires humani ingenii.
Cic. Hor.
Vous avez beau l'abyfmer ou le noyer , il revient toupurs
au diffus de l'eau , pour dite // fe remet tou-
jours fS reftablit fes affaires , quelque difgrace qu'il
DIS
A/f. Merfes profundo , pulchnov evcnif. T^tir. * Il cjl
an dijfus des injures de Infortune. Injurias forcunï fu-
pcrat. C»V. * // y>y a. psrfomie qui ait te dijjus fur l'ous,
il n'y a pcrfonne de ■vôtre rang. Habcs nemincm hono-
ris ^radu fupenorem. Cic * Soyons d'autant pltis hum-
bles, (jue nous fiiMfies élevez ait dejfiis des tintrfs. Quan-
ta fupcriorcs funius , tantô fuLmidhîs nos gcramus.
Cic * // efl au diffus du i-eni , Il a h diffus du -vent ,
Il efi audefjus defes affaires , [ Sa fortune efi bien éta-
blie , Il ne craint rien. ] Rem benè ftabilivir. Plaitt.
Extra omnem fortuna- alcam polîtus eft. Cic. * // efi
ttu àeffus de tous pour l\ffrit. Il l'emporte par dejfus tous.
Extra omnera in^cnii aleam po(îtus. Fli:i.
Gagner le deffus du 'vent , prendre l'avantage. Ventis fe-
cundisuci.
Le dessus des chofes , [ ta furface. ] Pars fiipcrior , gcn.
partis fuperioris , f. fuperficies , ici , f.
[ On peut le leivir de l'Adicàif Sufs.nus , «,»■<, qu'on fait ac-
corder avec le fubllantif : comme Superua domui , Le deffus de
la n aifoii ]
Lf. dessus , [ La place la plus honorable. ] Locus honora-
tior , géiiit. loci honoratioris , m. * Vre.idrele defjlts,
[ Prendre la place la plus honorable. ] Locuni honora-
tiotcm ou honcftiorcin capeflere ou occiiparc.
Le dessus , en Mufiquc , [ Le fou ou la voix la plus clai-
re , V qui fe fait mieux entendre. Sonus vocis tenais
&acutus , in. Vitr. Summa vox , genit. funimae vocis ,
f. Hor. * Il fait tantoft le deffus e^ tantofi la bfrffe.Modo
fummâ voce , modo imâ resonat. Hor. r>îodô aciîtum
fpiritum aiiris voce exprimit , modo gravem. l'itr.
Li dessus d'un violon, d'une viole. Garrulum pleclrum,
i , n. Alart. Pkilrum aciïtc for.ans, genit. pledriacutc
fonantis , n.
Le par-dessus, \_Ze furplus t^u'on dontje de cftielqne cho-
fe. ] Corollarium , ii , n. Acceflîo , onis , f. Cic.
On contraint le laboureur de donner de l'argent , C?* du
bled par deffus. Ad frumentuni, nummorum accedioues
arator date cogitur. Nummorum corollarium frumeu-
to addere cogitur arator. Cic.
Le dessus d'u7te lettre , pour dire La fufcription , l'adrcffe.
Infcriptio , onis , f. Pltn.
DESTIN , fubft. mafcul. [ Difpoftion , enchaifnctnent des
chofes fécondes ordonnées par la Providence. ] Fatum ,
i , n. Cir.
IL efi né fous un mauvais defiin , ou fous une mauvaife
fVoî'/c.Siniftro lato genitus eft. /«x/.Malo aftto natus.
Malo volcnte genio natus. Plant.
La prudence efi au dejfus des defiins. Fato prudcntia ma-
jor. Virg.
Je fotiffriray mon mauvais defiin avec intrépidité . Fatale
exitium corde durato feram. Vh&d.
Du DESTIN. Fatâlis & hoc fatale , adj. Cic
DESTINÉE , fubft. f. [ Dr/?i». ] Fatalis vis , is , f. Fatâ-
lis ncceflitas, gertit. fatalis neccrtltatis , f. Cic. Fatum ,
i, n. Cic. '^ Vofire vertu a quelque dtfiinée particulière,
puifque vous efies plus heureux fans armes à la main.
Fatale nefcio quid tu.i: virtuti datum ; eft enini tua to-
ga , armis felicior. Cic.
[ La Toge eftoit un habit que les Romains portoient en temps de
paix
DESTINATION, fubft. f. [ Difpofition. ] Dcftinatio, De-
(îgnatio , onis , f.
DESTINER , V. afl. [ Difpofer défaire une chofe dans fa
penfée ou en fov-mefrne.] Dcftïnare , ( o, as, avi,atuin. )
aft. ace. Cic. * Defiioer quelqu'un à la fervitnde. Ser-
vitiis deftinare aliquem. Val-Flacc. * Defiiner , déter-
miner à quelqu'un le jour de fa mort. Deftinare aliaii
diem mortis. Cic. * J'ay drfiiné men fils aux araires
de ma maifon , c'efi pour cela que je lui ay acheté quel-
ques livres de loix , afin qu'il ait quelque teinture du
T
DES
<lrt9
^roh. Volo filium ad domûs ratIo„em,( c>, fous-ertend
deftinare ) idcirco emi ilh aliquot libros rubricaros ,
ut aliquid de jure guftct. Pitr.
( Les tutes des Li-i.'; eltoicnt ancien „._>
1' j . V '■"^"ncment marquez avec de
1 encie louse ou de la rofctte ] iiiui^iuci ^vcc gc
DESTITUABLE, adjeft. m. & f. [ ^.-.^ fcut defiituer ou
démettre dune ch.,rge,.Vun cn^ploy. ] Ab aliquo munete
removendus. Munere otbandus. Aliquo munere te-
pcUendiis , a , uni.
DESTITUÉ , raafc. Destituée , fcm. part. paff. Voyez
Destituer. ' ■'
DESTITUER , V. aft [ Démettre quelqu'un d'une char-
ge , a luy ofier.-] Aliquem magiftratu ou à magiftratu
dcpellere, ( o , is , depûH , depuifum. ) ou dc.icere .
( licio , is , )eci , jeaum. ) ou rcpcllcre. aft. Cic
Cestituer , [ DéUif]-er. ] Deftituere , ( uo , uis , ui .
ucum. ) a<fl. ace.
Vn ho,n,ne defikué de biens , qui n'a point de biens Bonis
dcltinitus. * De confeil. Deftitutus confiliis. Cic * De-
fiituéde toutes chofes. Omnium egénus. S;/-7/-«/ Omni
re inanis , adj.
DESTITUTION , fubft. f. [ ^aionp.zr laquelle on defii-
t.-.e. ] Depulfio. Privano , onis , f.
DE -TOURNER , y«ye7, DETOURNER , &c.
DESTRUCTEUR, fubftantif mafculin. \_ §iui détruit. }
Everfor . oris , mafcul. [ pour le fens mturel (sr figu-
re. ] Cic. ■' ^
DESTRUCTRICE , fubft. f. [ Celle qui détruit. ] Delc
trix , Icis , t. Cic.
DESTRUCTION , fubftantif fcminin [ Démolit ion, ren-
verfement d'édifice. J EvcrIio. Excilio. Dcmolitio.oais,
féminin. Cic.
Destruction fc dit figurémcnt pour Le rcnverfement
d'une république , de la p.-<trie , la ruine des Zfiats QT
des a'ftres chofes morales. Rcipublics, pattix-, ererliooK
cxcifio , f. excidium. Exitmm , ii , n. Pcrnicifs , ici ,
f. Liv. * Dcfiruc7ion des vices. Vitiorum exftinûio
ou extirpatio , f. * Cela a caufé ma defir^iHeK. Id mi-
hi tuit excidio. Cic.
DESTRUIRE , on prononce Détruire , V. zâ..X,Re:iver-
fcr , ruiner , démolir ] Deftiuerc, ( uo, uus, xi, dura.)
Evettere , ( to , tis , ti , (uni. ) Diruere, ( uo, uis, ui,
ûtum. ; Exfcinderc , ( do , dis , fcïdi, fciflliiii. ) adt.
accuf demoliri , ( or , iris , itus liim. ) depon. accuf,
Cic. &ic.
DtSTRuiRE dans le fens figure [ fe dit des ferfonnes (T
des chofes. ) * Le temps détruit & confurjje tout.Vetal-
tas omnia conficit & consiïmit. Cic.
Détruire quelqu'un de fond en co?>Me , le ruiner entière-
tuent. Evcrtere aliquem bouis omnibus. Funditùs erer-
tcre ac pcdunidare aliquem. Cic. * TÂcher de détruire
quelqu'un. Exitio alicujus imminere. Ovid. Striiere &
n^-oliri alicujus perniciem. Cic. * Detruirt quelqu'un
dans l'cfpri: d'un autre. l Dmmr de l'averficn pour iui.J
Ex alicujus anime aliquem cjicere. Liv. '<■ Les hommec
font aiiifi f^its, l'on détruit dans leurs efprits le refient i-
ment des /ervices qu'on leur a rendus, fi on ne continu'é À
leur en rer'dre de nouveaux. Ita comparstum elt , uc
antiqua bénéficia fubvertas, nifi illa pofterioribus cu-
mules. Plin-Jun. * // eft détruit dans fm efprit. Ex ani-
mo illius effluxic. Cic. * il s'efi détruit lui-même , il a
détruit luy-pnefme f.i fortune.Peididh fe ac pelliimdcdit.
Fortuiias ipfemet iuas afflixit CKx:onturbavit.C;f.*L«
force fans conduite fe détruit d'elle-même. Vis conlilii
cxpcrs mole fui luiz. Hor. * Son père trop indulgent dé-
truit tout ce que je fais Pater nimis indulgens , quid-
quid ego aftrinxi , relaxât. Cic. * // vo.-dut détruire la.
vertu même en la ferjonne de $enéque. Virtutem ipfan»
'-^ N n u lij
4/0
DES
exfcindere concupivic intcrfefloSeneca. Tac. * Céfir
s'im.%ginoit qu'on detrnifoit fa fortune. Fortunam fiiam
«ieftrui Cxfar rcbatur. Tac. * Détruire les raifons de fon
ndverfaire. Evertere argumenta adverfarii. Cic. De-
lumbare argumenta adverfarii. flin.
DisTRUiRE une armée far la faim , & non pas far les ar-
mes. Conficerc exercitum famé , non armiis Cic. '^ Dé-
truire les loi.x. Evertere ou conveliere ou labefaiflare
leges. Cir. ^ Les opinions. Delcrc opinioncs.
Slui détruit fon pays. Patri.T extinftor , oris , m. Cic.
DESTRUIT, on prononce Détruit, niafc. Destruite ,
f. Deftruûas. Everfus. Extinftus , a , um. Voyez. Des-
TRUIRE.
DESVELOPPER , Voye:. DÉvELortFR , &c,
DES-UNION , f. f. '[ Séfurarioii , démembrement. ] Dif-
junûio , onis , f. Cic.
Des-union veut dire audî , Dijfcnfion , difcorde , mes-in-
telligcncc. Diilcnho , onis , f. Dillidium , ii , n. Cic.
'^ If y a de la des-union entre eux. In magnà funt dif-
ienlîone. Sunima eft inter il!os dillcnCo. Cic. * Mettre
la des-union parmi les amis. Inter amicos diflenfîonem
facere ou comme vere. Cic.
DÉS-UNIR , V. au. [ Séparer , démembrer. ] Difjungere,
( go , gis , xi , iSum. ) atl. ace. ?lin.
DÉs-UNiR tigurémcnt fignifie Séparer , divifer des perfon-
nts unies enfn.'ble d'amitié- Disjungcre. Diflociare, ( o,
as , avi, arum. ) att. ace. Cic.
BE'S-UNI , mafc. DÉs-unje , f. part. palT. disjundlus ,
a , um. [ Vcur le propre (S' le fg^/tré. ] Diflociatns , a,
«im. Cic.
DE3VOYER , Voyei. Dévoyer , Sec,
DÉTACHÉ , m. DÉTACHÉE , f. part. pa/T Voyez. DÉta-
CKtR d.rns fis jtgnipcations.
DÉTACKI-MENT , f. m. [ Le contraire d'attachement ,
quand on n'cfl phts attaché d'ajfcction à une chofi. ]
Âniauis ab alicujus rei ftudio abftradus, i, m. Animus
ab aliquâ re alicnus , i , m. Cic. * il a un grand déta-
chcmem pour les biens de la terre. A bonis terrenis alic-
ninn gtrit animiun. Bivulfit & diltraxic animiim à ré-
bus tctLCnis.
Betachement en termes de guerre , [ Soldats détachez
ou fepurez du cerfs de l'armée pour quelque expédition.'}
Scjuncli ou fubduûi milites ab exercitu, m. pi. Cohors
eu legio fubdufti ab exercitu , f. * Il fit un détache-
ment d'un partie de fa cavalerie , &' l'envoya à la pour-
fuite des juyards. Partem equitatûs fejunxit , ut fugiti-
ves infct-^ieretur.
DÉTACHER ,V. aft [ Délier ce qui efi attaché. ] Solve-
re. DilTolveie. Exfolvere , ( vo, is , vi , ûtum. ) Divel-
lere , ( o, is , velli , vulhim. ) ad. ace. Cic. Vlant.
I ÎJous détachâmes notre vxijfeau. SclviniiK ou exfolvimus
navem. Plaut.
©N DIT abfohmient , Se dé;.7chcr pour dire Défaire fon
haut de chaudes , hrfqit'on iie/it punir un enfant C? lui
donner le foiiet. Soivere braccas ou Iigulas. Demittere
feminalia.
©Étaches. lignifie Sgurémenr, Sn/'tter Us attaches £? les
fi-feciions qu'on a pour les perfunnes (Jf pour les chofcs.
Àliquem ab aliquc ou à re aliquâ disjungere ou fejun-
gcrc , ( go, is, xi , dum. ) Separaic. Avocate, (o , as,
kvi , atum. ) AbftraJiere , ( ho, his, xi , ûum. ) Avel-
Icre. DiTclicrc. Avatcre, ( o , is, ti, vcrfum. )aa. ace.
Ter. Cic.
"Détacher fon effrit Sf fes penfées de [es malheurs , n'y
point penfer. Avcrtcrcà miferiis cogitatioaes fuas. Cic.
Se DETACHER de qiulq'i'un , [ S'enféparer. J Sejungere fe
abaliquo..Se avcllere. Cic. Ter. Se à focictate ali-ujus
fejangcrc. CJr.* Se détacher de l'amour des -volupté::,. Se
aTocatv." OH fe abfir^lieK à volujtatibus. Dirtili à vo-
' DET
luptatibus. Cic. * llfe dét^ïcha peu à peu de Bacchis,
[y s'attacha d'inclination à une autre. Paulatim elapfus
eft Bacchidi , atque ad aliam tranlltilit amorem. Ter.
ou atque amans aninium dédit alterx virgini. Plaut.
[ pour alteri , en quoi il n'eft pas à fui-vre. j
DÉTACHER fignu'îe auffi , Démembrer , fépanr , prendre
en particulier. .Scjungere. Separarc. Secernere. Cicer,
* Calliflhene a détaché la guerre de Troye , de fes autres
Hifloircs , ou l'.x décrite f'pjrement. C.iUifthcnes Troï-
cum bellum à pcrpctuis fuis Hiftoriis feparavit. Cic.
'^ Si t'ous êtes dans lefntiment de détacher du corps de
votre hifio're cette partie de mes avantures , -vous me
ferez, flaifir. Si in hac f^intciitià fucris , ur à contincn-
tibus tuis fcriptis fccernas hanc partem eventoiuai
meoruni , benè mccum cgeris. Cic.
Détacher en termes de guerre, l parlant des feldati
qu'on tire des compagnies pour quelciue expédition mili-
taire, ou de ceux qtii fortont hors de leur rang.} Subdu-
cere<3« fejungere milites ex acie. * Sitôt qu'un cava-
lier fe détachoit de fon rang , il et oit invejli par not '
gens. Ubi eques e.^ itinere excedebat , rt.itim ab equi-
t.itu noftro excipiebatur Se circumveniebatiir. O/
Si les Cohortes fe détachoient four donner , les Numide:
efqjtivoient leur choc f.tr leur vîteffe. Cùm Cohortes cx
acie procurrilTcnt , Numidx intcgri celeritate impe-
tum noflrum efFugiebanr. Cxf.
DÉTACHER un habit , [ Oftcr Icstaches^de defus un habit.'}
Veftium maculas ciucre , (eluo , is , elui , elQtiim. )
on abflcrgcrc, { go, ou gco, gis, ou ges , lî, fum.) Ema- ■
cularc vertes , ( lo , as , avi , atum. ) Maculas veftiuia
auferre, ( aufero, aufers , abftùli, ablfaum. ) aft. Flin.
DÉTAIL , f. m. [ f-lufieurs f.trties fép.trées d'un tout. ] Il
ne vend qu'en dét.iil , // ne fait que le détail. Singulas
tantùm merces venditat. Jîfcon-Ped. Merces flngula-
tim vendir. Merces minutatim vendit. Particulatim res
habet vénales.
Détail Ce dit figurcmcnt [ des fartscuLiritez, & des c'ir-
conft.tnces d'une affaire. ] Res lîngulx , gen. rerum fin-
gularum , f. pi. fmgula , ovum , n. pi '^llm'afa'tt
tout le détail de l'affaire. Rem piout gefta eft , mihi
iîngulatim expofuit ou enarravit. * Je n'entre foi-it
dans tout ce détail. Singula non expendo ou non exe--
quor. êlpint. * C'efl un grand détail à vous faire. S'm-^
gula enumerare ou enarrare ou perfequi dicendo , lon-
gum eft. Longa eft fingularum rerum enumeratio.
En Détail, \_ en particulier. } Singulatim. Particula»
tim. adv. Cic.
[ Le pluriel- de ce moi eu peu ufité en François. ]
DÉTAILLER , V. ail. [ Divifer en plufeurs parties un
tout , cort,me lorfque les Bouchers détaillent leurs beufs
tr les co^.pent par morceivix.} Secare &.dividerc in
frufta ou in partes.
Détailler fe dit figuré.Tient pour Faire un détail des
chofes. Singula expendere ou perfequi dicendo. Cic.
DÉTALER , V. adt. [ Refferrcr les marchandifes qu'on »
expofées en vente. ] Expolitas merces colligere , ; go ,
is , collëgi , coUeâium. i aél.
Détaler , V. n. [ Se retirer promptement d'un lieu &
avec précipitation. ] A.ufugere , ( fuî;io , gis , fûgi ,
fugitum. 1 PriEcipitanter , cuni fcftinatione loco excê^
dere , ( dû , dis , celli , ceffum. ) n. Cic.
Je l'ai fait détaler plus vite que le vent. Illum cgi ia
fugam. Liv
[ Terme bas 8c populaire. ]
DÉTEINDRE, V. aâ:. [ Faire chiinger de couleur k une-
chojé. ] Colores eluere , ( eluo , is, elui, clûtum. ) adl.
gcn. èluint. Decolôrare, ( lôro,as,avi,r.tum. ) act. ace.
Se DETEINDRE , [ Perdre f» couleur. J Dccolôrari , ( or >
axis , âtus iom, ) puil, Col,
D E T
Ce dntp fe ditehit. Paiiui iftius color evanuit. P^nnus
colotem amifit.
DÉTEINT , mar^ulin. Df.teintb j féminin. [ ?,tr!r.;n
iL s couleurs. ] Elûcus. Ûecoloratus , a , um. dccolor ,
ôlis , omn. gen.
DÉTILER , V. ad. [ OJfer les chs-vaux d'une charrette
ou d'un can-ojfe. ] Ecjuos curni abjungere , ( go , gis ,
xi, ctum. ) l-'irg. Jug.i equis (?« bobas demere , ( dc-
nio , is , dcmfi , dcnivuai. ) Horat. Interjungere equos.
ad. Msrt.
DÉTENDRE, ( on pm:cme détandre.) V. ad. iPArlmit
d'une chofe tendue (S" bandée , comme un arc. ] Rcmit-
tere , ( to, tis , niiii , miiruni.) Rctendcrc , ( do , dis ,
di , fum. ) ad. ace. Cic. ihud.
DÉTENDRE , [ Détiisher une chofe tendue , comme une
tupijferie , un p.ivillon. ] Dctenderc , ( do , dis , di ,
funî. ) ad. ace Liv. * Ajsint détendit leurs tenus.
Dcreniïs tabcrnaculis. abl. Cx/.
DÉTENTE , on prononce dctante , f. h [ Ce qui fcrt à
débander une arme à feu. ] Lingùla , x , i.
BÉTENIR , V. ad. [ Retenir , irriter. ] Tenerc. Atti-
ncre. D-tinere , ( nco , nés , nui , tentum. ) aci. ace.
Cicir.
Détenir tfv.elqu'itn en frifon. Captivum detincre.* (Com-
péde detinere. ^*' Détenir d.'tns les fers. )
DÉTENU , m. DÉTENuë , f. Detentus. Rctentus , a ,
um. Voyez. Détenir.
ifire détenu en prifon. Publicà cnftodià attincri. Ttcit.
* Au lu malade de fièvre. Febri Ictlo dctineti. CelJ.
* Pur les -vents. Vcntis dctincri. Ovid. * Dans l'ej-
cl.tv.ige. Attinei'i vinciilo Ici-vicutis. Tncit.
DÉTENTION , f. f. on prononce dérantion. [ Cup'.ivité ,
efl.ivit^e.^ Captivitas , atis , t". Cic' ( Detencio nejl
pus Lutin. )
Dt'TENTioN du bien d'.iutrui , [ lorfqu'on retient ce qui
lui appartient. ) Alicni injulla polTelHo , genit. injulla;
poileilSonis , t.
DÉTENTEUR du bien d'.tutrui , fubil. m. on prononce
détantcur. [ Injujie poffeffeur /lu bien d'autrui. ] Ini-
quus alicujus boni polleilor , genit. miqui poirciForis .
mafeul.
DÉTÉRIORATION , f. f. [ Corruption. ] Depravatio ,
onis , f.
DÉTÉRIORER , V. ad. [ Rendre pire , laiffer tomber en
ruine. ] Depravare , (o , as , avi , atum. ) Vitiolius &
dctcrius facere 0« cfficere aliquid. Cic. Aliquid dete-
rere , C tëro , is , trivi , trîtum. ) ad.
f Ce 11 ot a veilli dans U Lingue ]
DÉTERMINATION , lubit. fem. [ Réfolution prife &
f.rrétée. ] Aliquid conrtitutum , n. ConiUtuta , onum ,
n. pi Gic.
De'tfrmination d'un mot à fignifier une chofe. Ad-
didio verbi ad aliquid fignificandum , genit. addic-
tionis , f.
DÉTERMINÉ , m. De'termini'e , f. part. pafT &
adj. Statiîtus. Conrtitutus. Detînitus , a , um. Decrc-
tus , a , um. Cic. l'oyez. Déterminer.
Un Dt'TERMiNE' , [ homme hardi , qui ne craint rien. ]
Audaciffirnus homo. Projedus ad audendum. Homo
audax Se eoivHdens. Cic. Ter.
Vous connoij[i.'z. l'infoLnce du perfonn.igs , Vous fçavex.
combien il eji déterminé. Nùftis os hominis , nollis
audaciam.
DETERMINÉMENT , adverb. [ Prédfiment.'i Dcfinitè.
advcrb. Cic.
DETERMINER, V. ad. [Conclure , fatre une décifion.'\
Statuere. Conftituere , ( uo , uis , ui , iitum. ) ad.
ace. Dcceniere , ( ccnio , is , crevi , crêtum. ) Occi-
dcre , ( cîdo , is , di , fum. ) ad. ace. Cic.
, D E T 4:^1
Déterminer , [ Marquer , fixer un terme ou Wn tems. ]
Dcliniic. Prxfinirc tempus , f o , is , ivi , itum. ) Dc-
tcrmiiiarc, (' o , as , avi , acum. ) ad. aec. Cic. »
Diierminer quelqu'un à ce qu'il doit faire. D'jfîaire
aiicui quid faeiat. Cic. '*■ Il a déterminé ou fixé le
lemp! de fin déptirt. Tempus ppbfedionis fux dcfiai-
vit. Ci:.
Déterminer , [ Fixer unniot à fignifier une chofe.'] Ver-
bum ad rem lignilicandam defledere , (flcdo , is , .\i ,
xam. ) ou addicere , ( dîco , is , xi , dum. )
Se déterminer , [Se réCoudre k une chofe. ] Je fuis for-
tement déterminé ou refolu à cela. Ego iftud Iiabeo ob-
firmacum. Flaut. * // i'efi déterminé ou il efi détermi-
né au mariage. Animum adji."cit ad miptias. Ter.
Leurs jtigemens n'étant p:ts encore bien déterminez. , font
parvenus par les obfirv.itions qu'ils ont faites , x la con-
m/iffance des règles certaines de la proportion. Obfërva-
tiouibus ftudiorum evagantibus judiciis , e.x incertis
ad ccrtas fymmetriarum rationes perduxcrunt. Vitr. *
Je n'ai point eu de peine à me déterminer fur le choix-.
Iiiccrriis diu non fui , quid potillimum eligsrem. Nej
dm hrliravi in eo deliçcndo.
DETERRER , V. ad. [ Exhumer un corps mort qui efi en-
terré. ] Cadïvcr è terra efFodere , ( fodio , fôdis , fô-
di , follum. ) Plia. Cadaver e tumulo cruere , ( uo ,
u;s , ui , ffcum. ) ad.
Om dit proverbialement en ce fens , qa'lfîï homme a h»
1-ifige d'un déterré , [ Icrfq.i'il efi pafle , CT qu'il a un
ttint livide er plombé. ] Elt illi lu rida 5: cadavcrofa
flicies. Plant. Nec illi fcciis cil , qjàm li ab Aehcrun-
te veniat Plant.
Déterrer une cKofe, ou la 'vtrité. le dit figurémcnt pour
La découvrir à force de travail tî* de méditations. Erac-
revsritatcm. Rimari diligentiflimè yeritatem.
Je l'ai enfin déterré , j'ai feu }fe il demturoit. Quo loe»
i'e habcret tandem invëiii eu rcpfri.
DÉTSFRSIF , m. Df.terîive , f. aitj. [ Siui nettoyé. ] De-
tergens , entis , omn. gen-
[ Terme de Me-lctiiie ]
DÉTESTABLE , adj. m. & t. [ .3:/» donne de l'horreur 3'
de i indigna. ion. ] Deteltibiiis & !ioc deteilabile , ad;,
detclhiiidus. Abominiûdus. Exccrandjs , a , um. Cic.
Inteitabilis & facer. Hor.
On dit , Un vin deteftaUe , un m.ttifais -vin. Vinun>.
fublclV.llimum , l , 11. Plam.
l Ce'..i :e dit fn^ore ùe loiues les choies délàgre.-îblcs au gont. J
DÉTLSTABLEMENT , adf. Dcrcrtaiidiim in modum.
DETESTATION' , f. féminin. [ A et ion par l.i^uelfe 0»
témoigne l'horreur qu'en a d'une chofe. ] Dcrcilatio ,
onis , f. Plii\
DÉTESTÉ, m. DÉtestÉe , f. part. pail. dcteftatus. Abo-
aiinatus , a , um. Hcr.
DÉTESTER , V. ad. [ Ai:'>ir de l'horreur d'une chofe. J
Detcltari. Exfceran. Abiîminari , ( or , avis , atu>
lu m. ) depon. ace. * Ayant àétefié la malice de nf*
'vieille. E.';ccratus anus malitiam. Petr. * ( Aboaiina-
ri fe prend aUjfi pajftvemen: dans Verriu; Tif.ciKS chez.
Vrifcten : Sxvitia eorum n'ioniin.itur ab omnibus. Cha-
cun dé te f oit leur entante. ;
DÉTHRONER quelqu'un , Y. ad. [ Voter de dejTus fin
throne. ] i-.liquem de folio deturbare , ( bo , as , avi ,
,itum. i ou dejieere , ( jicio , jïcis , jêci , jedum. ) ou
dimovere , ( moveo , môvcs , raôvi , inôtum. ) Cic.
dc.lucere aliqucm ex regno. Hlrt.
DÉTÎRE^l du linge , V. ad. [ Pour l'unir &" l'e7>ipècher
d'.ïvoir des rides y des plis. ] Lini;^orum rugas ex,pli-
carc , ; o , as , avi , atum. ) ad.
DÉTISER , V. a6t. [ Lever , ôter les tifens du feu. ] Ti-
tiones ab igné toUcrc. ad. Removere ab igné ligna.
47^ D E T
DÉTONATION .fubftantif féminin. IVacllcnde dé-
tonner. ] Absôna vocis inflexio , genit. abfonx vocis
inficxionis , £
DETONNER j V. n. [ Ne chanter fus jujle , ne pas pren-
dre le ton. ] Absôno cantu vocem infledlere , ( do ,
is , flexi , flexum. ) adt. Tibul.
SlHi détonne. Voce absônus. Cic. * Une voix qui déton-
ne. Abfurda ou absôna vox. Cic.
DÉTORDRE , V. aft. [ Défaire ce qui ejî tors. ] Aliquid
intortum decorquere, ( queo , ques , iî , tuni.) aâr. Col.
Convolutum cvolvere, au. acc.'ff On fait accorder Con-
volutus , a , um. avec le fithftir.tif. )
Si DETORDRE le pied. Pcjem fibi laxare , ( o , as , avi ,
atum. ) ou dirtorqueve. ad. iHin.
DÉTORSE , f. f. Diftorfio , oins , f. Cic.
DETORQUER , terme de l'Efcole , V. ad. [ 'I\>t'.rner
un raifinnement contre celui n-jcc qui on difpute. ] Rc-
torquere argumentam , ( queo , ques , (î , tum. )
DETORTILLER ce qui efi tortillé , V. ad. Intortum
detoiquere. ad. ace. •* ( On fait accorder Intortus , a ,
uni , avec le fnbfiantif. )
DE'TOUR , fubrt. malculin. ^ Ce qui ne va pas en droite
ligne , mais qui tourne. ] Diverticùlum , i, n. Flexio,
onis , f. Circiiïtas , ûs , m. Anfradus , ûs , m. Flcriis,
ûs , m. Cit. &c.
JDétonr d'une rivière. Diverticùlum fluminis. Front.
Il y a un détour qui conduit à Arpi/i.is. Flexus e.1 ad itiT
ArpTn.as. Cic.
Il y ù moins de détour , enfedétofirne?miinj.Mlaot t(ï
eiratio. Ter.
Il prit un grand détour pour conduire fan armée , fans te-
nir de route certaine. Magno circuitu, nullo certo iti-
r.erc exercitum duxit. C^f.
' Un chemin plein de détours. Ficxiiorum iter , genit. fie-
iuofi itinè'ris , n. Cic. Obliqui viaiiim iîexus"in fc ré-
currentes , m. pi.
Détour iè dit figuiément [ des tours c?' des biais qu'on
donne aux affaires. ] Anfradus , ûs , m. Diverticùlum,
i , n. Cic. Siu-int. SufFugium , ii , n. Siuint.
A cherche des détours. Diverticula & anfradus qua.*-
rit.* Avoir bien des détours. And^Sins infinitos habe-
rc. Suint. * Chercher des détours pour déguifir fts four-
beries csr fes crimes. Diverticùlum qua-icre dolis&pcc-
catis. Plaut.
DE'TOURNE' , m. DÉTorRNE'E , f. part. palF. Avcrius,
a , uni, l^oyez. De'iournî.i.
MT.tacnes détournées. Dcvii montes , genit. deviorum
montium , m. pi. Huint-Curt.
lieux détournez.. Loca avia. •* Chemin: détournez. C
éloignez du gr.ind chemin. Itincra avia. Salufi. Avia ,
oriini , n. pi. T^cit.
DETOURNER , V. ad. [ Donner un autre cours , tour-
ner ailleurs. ] Aliù deficdcre , ( ilcdo , is , fiexi , fle-
xum. ) Derivare , ( vo , as , avi , atam. ) Torque-
re. Cor.torqucre , ( que , ques , C\ . tum. ) a^. ace.
Cic. ^ // détourna la rivi:!rc , ;/ lui donna un autre
cours. A.mnem in aJium curfum contorfit. Alio defie-
xit ou derivavit ou avertit flumen. Cic. df. * llfzut
détourner la la.itiere er lui faire prendre un autre cours,
eny mettant un- cztapUfme. Matcria; locus avertcndus
eft per cataplafniata. Celf.'
Dï'tourner , [ Tourner ailleurs , c?:->>>hhtr un coup ou
chcfcs fcmblables ] Dûtorquere. * Avcrtere , ( to ,,tis,
ti , fuin. ) ad. ace. Cic. * ils dctournoient Us /-.vv
avec des lacs cujil.ins. Falces laqucls avertcbant. C<«/]-*
// fe détourna un peu pour éviter le coup. Vitavit itium
patvâ corpoiis dtclinationc. cic.
Bï'iQURNtR quelqu'un du chemin. Via aiiqucm divcrre-
■tc. , f As J/w . liiicmcie d;iledicte aliquc:;;. Divcrtcre
D E T
on delîedere aliquem ( mis feu ts fins via , «i itiacK 'i
Cicer.
Se détourner du chemin,[ pour faire honneur à quelqu'un."]
Decedere alicui de via ou via. cic. Tlaut. * Il s'efl dé-
tourné de [on chemin pour vous aller voir. Ad te vifen-
dum deflexit. Suet.
De'touner fe dit figurément dans les expreiTîons fui-
vantes , Détourner quelqu'un de [es cccup.irions , de fes
affaires. Ab te aliquâ aliquem interpellare ou avocate ,
( o , as , avi , atum. ) ou abduccte , ( co , cis , xi ,
dum. ) ad.
Je vous ai détourné de vos affaires , (S' cela n'a de rien
fervi. Vos à vertiis negotiis abduxi , neque id procef-
fît. Tlaut. * il étudie fans être détourné de perfoi-r.e.
In litteris ilne interpellatore vcrfatur. Cic. Cum itu-
det , nemo illum interpellât. Cic.
Il m'ejl venu détourner Dtal-k-fropos. Int£mpeftivè mihi
occupato allufit. Phéii.
De'tourner , [ divertir quelqu'un d'une chofe , l'enipê^-
cher d'y fonger. ] Aliquem à rc aliquâ avocare ou abdu-
cere ou abftrahcre ou dcducere. C'ic. &c.
Détourner quelqu'un du [aie amour par des inenaces. A nie-
rctricio amore aliquem abfterreret)» deteriere. * De
l'etttde. A Itudio Utterarura aliquem avocare , &c.
Détourner fes oreilles des difcours obfcenes. Torquere au-
ics ab obfcœnis fermonibus. Horat. * Efire détourné ■
de dire de viL'^ines paroles. Averti ab impudlcii dic-
tis. Vlaut.
Il n'a pâ être dttcurné de faire fon dcvcir d'ami par lo/-
peine portée par la lev. Ncque legis impiobiiTiinx pœaà
dedudus eft , quoinimis amicitia' jus officiumquc pra;f-
taiet.- Cic. 't Détourner qudquitn de l'amitié d'un au-
tre. Averrere iiominem ab amicitià alterius. C*/.*. De
vsuhir défeiulre un autre. Mentem alic.ijus avertcre à
dck'iifione alterius. Cic. * De fon fentiment en l'inti-
midant. De icntcntiâ aliquem dcterrcre. Cic. * De fon
fentiment , en lui difant de bonnes raifons. De fentencii
aliquem deducere. * De fa façon de vivre. De ftatu
vitje deduccrc. Cic. '^ On ne le peut détourner de cela.
Ab eo dcduci non poteft. Cic.
De'tourner quelqu'un du droit chemin. De curfu redo ■
aliquem depellere. Hor. ^ De la vérité , de la Uroitu-
re. Delîedere aliquem à veritatc , de redo. Cic.
Détournez vôtre efprit de ces trifles penfees , s'il y n
moyen., C en prenez d'autres qui foient dignes de vous.
Ab hifce rébus animum & co^çirationem tuam avoca ,
acquc ea potiùs reiTiiniieere , quas digna tuâ peiioiià
fiint. Cic.
On Dît figuiément en ce fens , Détourner fin difcottrs ou
ch.mger de propos. Avcrtere orationem. Cic.
il a détourné adroitement la ptnfee de l'Auteur. Scripto-
ris mentem ptudcnrer ac fcitè deflexit. * J'ai détourné
la converf.!tion. Sermonem aliodeflexi. Cic. ou diverti. -
Éiliint. "^- Détourner les deniers publics. Pecuniam publi-
cam avertcre. Cic.
Dieu veuille détour/ter ce malheur de defftis nos tètes, ou
ce fmijîre preft^e. Qiiod malum or quod omen Deus
avertac ou averruncet ou prohibeat à nobis. Plaut.
DE'TRACTER , V. ad. qui eft vieux en nôcre langue ,
[ Dire d.u mal de quelqu'un , en médire. '\ De aliquo , ou
f'e alicajus famâ , detrahere , ( ho , his , xi dura. )
ad. AUcujus famam dcpeculan , ; lor, avis, atus fum.)
•îrpon. Alicui malediccie , ( o , is , xi , dum. ) ncut.
Aliquem laceraie , .( cèro , as, avi atum. ) Cic. fa-
m:.m aiicujus lacerare. Liv.
[ Dc:r.c:.-.nSi iU'c:l.i,e ne figaiiîent iic:i aut.c c!iof>: Çt.csn Cice-
1011, qu'Avoir de la j.-i'ivufic & df l'envie. S affliger d- ce qu'un
auiiv a ce que nous defi;ei;ons d'avoir. Mais f. ir.r..e ia ii'.cdi—
fai.ce e1 louvcnt i:n er.et de ia i-loaûc , piufieurs l'^ii foflt
laviapcmii^euiie & D.isa;'ici, j
L envie
I5 E T
Jler.ijie qui eji a-veiigh ne fc fiait qu'.i détraffer des -ver-
tus. Cxzi iavidia ncc u.ncquam ahud fcic , quàm
dctreclaie virtures. Ltv.
DÉTRACTEUR , f. m. vie-r: mot. [ Médlfint. ] Ma.k:-
dï.us , i , m. ^ïr. Obtreilat .r , oris , m. TiU. Detrac-
cur aiicujus Txcit.
DÉTRACTION , C. f. vieux lûo: {Médifance. ] Male-
didio, onis , (. Maledlccntia , ^. f. Cic. Aliénas fama;
detraftio , onis f.
BÉTRAQl/tR , V. aft. proprîn _■ r. [ F/tire perdre ann
chcnjal [on allure , /ô» train ($■ j'es leçons du manège. ]
Eoiii incefTum corrumpere , f rumpb , pis , rïipi , tup-
lum.) ou pervertere , ( co , tis , ti , Shm. ) aâ. ace.
Et riSL'RÉMENT , Détraquer quelqu'un , [ Lui faire ptr-
dre fa manière honr.eie de liiire. ] Alicjuem à reiîlis
toneftifcjiie monbus abducere o» dedueere ou dcflecte-
re. Aliqueni depravare. ad. CiV;
[Mot bai ic f0^v.[ui:e. ]
On dit aufli , Mon horloge fe détraêfue fowvent . Ina;quali
ou inarquab'ii ni'otu farpè difcurrit horologium.
Sort efion-a- eji détmaué , ne fait pas bienjss fondions.
lUius t'iirolutus elr rtoir..'ichu?. Ceif.
DETREMPE , on frononre détrampe. f. f; \_ Peinture , en-
duit de couleurs dtlayées a-uec de l'tim.] Colores aqr.â
dilîTti . {f£?.'. colorum aquà diluiorum, m. pi. Pigmeaia
aquà dikita ; eet. pigmentocum aqjà diiutorum ,n. pi.
Tableau en détrempe. Tabclla colorihus aqua dilutis
pifta.
DÉcrempc fe dit aufll figurément [ d'une thofe qui n'efl
pas de longue durée. ] comme Un mariage en détrem-
pe , [ fait à la haie y qui n'ifl Jas foitac, ] Infirma
nuptix , arum f. pi. Ttr.
DÉTREMPER , on prononce drtramper , V. aft- [ T^iire
tremper quelque rhofe d.-^ns quelaue liqueur. ] Macerare,
( G , as , avi, atum. j Diiuere , ( uo , uis , ui , ûium.j
aft. ace. Tir. fiant. Celf.
Faire détremper de la faline. Mm iatica ou falfamen a
macerare in aquà, Plauf. Ter.
Detrem.V>.k les couleurs d.tns i huile on dans l'eau. Co-
lores oleo ou aquà dilucre. Celf.
DÉTRESSE , f. f . [ Rtjjlmincnt de coeur c^u'é par quel-
d.'ie grands afjHclion. ] Animi anguftia , s , f. Angor ,
oris , m. Aîœror , oris , m. Cic.
IJire dans la détrejfe. lii'a;".gufto efle. Anguitiis urgeri.
'celf. Cic.
Mourir de détrejfe. Angpribus confici. Cic.
[Ce mota vieilli dan; la langue , & fe dit t.reir.ent , fi ccn'eft
c;v Po ("le
DÏTRIMEMT , f. m. mot viens. [ Perte , dommage. ]
DetrimentLim , i, n. Cic fciyez Dommage
DÉTE.OIT-, f. m. \_Liai étroit & frré. ] Anguftia , x ,
f. C? mieux Angufliï , ariuu , f. pi. Fauccs , ium , i.
pi. Cic. C&f
Il fut obligé de ptfffer par ces détroits. Per lias angiiilias
fuit illi iter habendum. df.
Détroit ', ou Bras de mer. Ffet'jm , i , n. Cic.
Détroit des D.ird.i?7(lles, [ dans l'HAlefpont. ] ou le dé-
troit de G.iUipoli. Fretum Gaditanum ou Hercukum ,
i , neut,
DÉTROMPER, V. acl. [ Désabufer quelqu'un , lui faire
cormoiire fon erreur. ] Errorem alicui cripere , ( pio ,
pis , eripui , ercptum. ) ou dcn-:ere , ( deino , ïs , dem-
fi , demtum. ) csi detrahere , ( ho , his , xi , ftiim,
Ab errore aiiquein avertere , ( to , is , ti , fum. ) aft.
Cic. Petr. B. Voyez, Des- ABUSER.
Se DtTROMPER. ErroLcm dcpônere , ( no , nis , pofui ,
p/JÙCLim. ) ad. Cic.
DtTROKIR , l'ijyi?!:, DËTHRÔNER.
rÉTROUSSER ,Y. aft, U,.erch qui ejl troujfée. Al;è cia-
D E V 473
ftas vertes demittere , ( to , tis , demîfi , demifllim.
ou refolvere , ( vo , vis . folvi , folûtum. } ad. O-jU
DÉTROUSSER (îgnilie aulTi , !'o!er quelqu'un fur les grands
chemins , lut emporter tout ce qu'il a de bardes (s/ d'.ir-
gent. Veltiru &c viatico aliquem fpoliare oit dcfpoliare
_o;< dcuudare , ( o , as , avi , atam. ) ad. Plin.
DETROUSSEURS i(?|t-/îj, f. m. ^{.[ydeurs fur les grands
chemins qui détroujfmt les payants. ] Latrônes , oaum ,
m. pi. Cic. Levatores , orura , m. pi. Petr.''
DETRUIRE , Voyez. DtsTRuiRE.
DETTE , f. f. [ Ce qu'on doit. ] Debitum , i , n. Nornen,
genit. nominis', n. iEs alienum , ^ew/>. xns alteni , ■
n. Pecunia débita , ae , f . Cic.
Mes dettes , ce que je dots. JEs alienum meum. Nomina
mea. * l'os dettes , ce que ■voits devez.. /ïs alienum
tuiim. Nomina tua. Cic.
Fauffe dette. Fallu.Ti a:s alienum. Cic.
.Aïoir des dettes , devoir. Debere , ( eo , es , debui , de-
bitum. ) ad. In ^rc alieno efle. Cic. ' [ Le contraire
eft , In xre alieno nullo elle. Cic. N'avoir point de det-
tes , ne rien deioir. ] lia bien d.s dettes , Il a des det-
tes pAr deffus la tête , il efl noyé de dettes, labô.at a:r;'
alieno. Obruitur sre alieno. OpprefTus ou demerfîis
eit a-:e alieno. In miximo eft asre alieno. Grandem
pecuniam , ou animam débet. Cic. Liv. itt. * Il a
laiffé bien des dettes. /Es alienum multam r:;liquit. Cic.
* .dcqiiiUcr fes dett.'s ou s'acquitter icul, ou aefes det-
tes Jes payer, txirc xrc alieno. LÎberarc o:t levaie & siz
alieno. &i alienum dillblvere ou peifolvere. Nomina
expedire. Luere xs alienum. Cic. Flin. Quint. * Ss"
vmire pour p.\yer fes dettes. Devoveie fe pro «re alie-
no. Se ipfiim venderc fub haftâ pro xk alieno diflbU
vendo. Cic.
Prendre les dettes d'autrui , s'en charger. Ms- alienum
alicujus fufcipere. Cic.
Contracter , paire des dettes. Nomina faceie. Cic. JQ%
aliînum contranere on facere. Cic. Cogère is alienum.
Fi.iut. Conflare xs alienum. SaL'fi. ^ Se faire piyer
de fes dettes. Noanina ex'igeie. Cic.
O.s DIT provcrbialcniciir , Avouer ou confejfcr la dette ,
Ayo.-ier qu'en a tort. Pcccatum ou erroieni fateri , (corj
eris , fa/Tus film. ) dcp.
DEU , ou Dû , m. Deuc , f part. palT". dcbitus , a , um.
Cic . Voyez. D"E voi R .
DtVALER, V. n. [Defiendre. ] Defcendere , ( do, dis,
rii , fum. ) n.
DsvALER dit vin dans une cave, V. aft. [L'y defccndre. }
Demittere vinam in cellam vinanam.
M..i d'i^fige pa:nli ie^ To;.nvIliers. j
DÉVALISER quelqu'un , V. a-d. [ Le voler. ] Spoliare.
Dcfpoliare. Cic. Expilare. Petr. E.xpeculiare , (o , as;
avi , atum. } ad. ace. Plaut. Depec'ulari , ( or , aris ,
atus fum. ) dcp. ace. Cic.
DEVANCEMENT, f m. [ MUon de dev.w:tr. ] Antel
ceilio , onis , f.
OEVANCER,V. ad, [ Prendre le, devants, aller devant. ]
AnEeeedere, ( do', dis, ccfll, ec-lfum.) Pra;eurrere , ( a,
ir, curri , earfuin. > ad. ace. Cic. Cîf Alicui antever-
teie , to is , ti , fifm.^ n. Tir. * La cavalerieles dei
vança. Prascurrunt équipes. Caf "^ Il le devança dans
ur.e autre allée , par des détours qu'il fçavoit. lllum
ncitsflcxibus prascuri-iî in alium. xyftum. Phid.
Devancer , [furpajfr e» qwlque chofs. ] Antecedere ou
Prxcurrcrê ou Siiperare ou Autjvenire aliqcem re ali-
qiià. Cic. Plaut.
Di vancer quelqu'un en Age , être plus âgé que lui. yttate
aliquem prscurrerc. Antecedere alteri o«altenimsta-
tc. Cic."^ Devancer en affeciion. Studio aliquem o'i al-
ceii ftHieçgdeic, Cic, '^ L'exercice du corps doit tcljiitr)
Oo o
474 D E V
devancer la rcfeclion. Cibum fcmper anteccdcr: débet
exercitatio. Celf.
Devancer fe die figuicmcnt pour , T.^rc plus excellent
en quelque art Ou frience , l'emporter par-dejfns. AUcii!
ou aliqiicm rc aliquâ antcccller; ( lo . Us , cellui , fam
fup-M. ) II. OU prarrtaïc , ( to , a; , prsftïri , pra;llïcum.)
ou pr.-ccelkre ou pta'cedere. Cir. * L'hotnme devunce
tous les animaux. Homo cjeteiis ^nimantlbus pra;(îat.
Cif. * Devancer quelqu'un en fciefice. VtxHurc alicui
fcientij. Cic. * Devancer de beaucoup fes égaux. Iiiter
ïc]i;alcs longé prallare. Cic.
Nos DEVANCIERS , f. m. pi. [ Ceux qui mus ont précé-
dé.'\ Majores noftii , gcnit. ir.ajorjm noilrorum , m.
pi. Qui nos anteccirerunt.
£ \icux mot qui ne le liit qu'au P.ilais.]
DEVANT , [ Prépcjîticn relative £? oppofée k Derrière. ]
Ante. Oh. qui veut l'Accufatif. Pro , avec l' Ablatif .
.* En prefcnce. Corani. Prs j avec l'Ablatif. * Devant
les yeux de tout le monde. Ante oculos oinnium. In
oculis omnium. In omnium contpeÛu. Coram omni-
bus. Pilam. cic.
Devant, [ Adverbe, lorfqu'il n'eji fuivi d'aucun cas qu'il,
régiffe. ] Ante. Ante,\. Priùs. adv. Cic. &C. "■ Nous fe-
rons là devant vous. Prius illic crimus, C[iiàm tu Plant.
^ Dev0nt ou avant q:it d'aller dormir , avant que fail-
le dormir. Pnufcjuam me dormitum confciam. Cic.
Par devant. A fionce. ^ Blcffé par devant. Coiporc
adverfo faucius.
Tout devant. E legione aT^-r un Génitif.
De DEVANT quelq:i'un. [ Hors de fa prefence. ] E confpec-
tu aiicujus.
■Le DEVANT , fublt. m. ou La partie de devant. Aiicu-
jus rei pars prior , fenit. partis prioris , f. Celf. Pars
antïca , genit. partis anîica; , f. Var. Pars anterior ,
f. Ulp. Celf
Les dents de devant. Primores dentés. Celf. * Le de-
vant de la tête. Prior capitis pars. Frons , genit. fron-
tis , f. Plin.
Prendre les devants dans l'ejprit de quelqu'un, le préve-
nir. Circumvcnire aliquera. Vctr. B.
Aller ou marcher devant quelqu'un. Aliquem antece-
dere. Cic o;« pr.Tceiere. l^irg. '*■ Va devant , je te fuis
I prx , fequar. Ter.
Slui efi ou qui fe fait devant le jour. Ancclucânus , a,
nm.Cic.'^ Qui fi fait devant midi. Antemeridianus ,
a , um. cic.
Aller au devant de quelq'/un. Ire alicui obviam. Ve-
nire ou procederc ou prodire alicui obviam. Cic.
Aller au devant des objections. 111 is o.ccurrcrc qui op-
pôni pofTunt. Cic.
Donner quelque chofe devant quelqu'un pour le faire pro-
fiter , lui avancer un peu d'argent. Alicui aliquid pra:
manu dare , unde utatur. Ter.
Le jour de di vant. Pridie. Pridie hujus diei. Cic, *
Ce qui appartient au jour de devant , Ce qui fe fait la
veille. Pridianus , a , um. Vlin.
Il fera comme devant , ;/ continuera fon train de vie.
Similis fui futurus eil.
Cr devant , Far cy devant. Ante hune diem. Cic. ^
Cy devant , Cy dejfus. Suprà. adverb. Cicer. ^ Duquel
j'ai parlé cy devant. Quem fuprà deformavi. Cic.
Devant ou arjant toutes chofes. Imprimis, adverb.
Cic.
Devant QtJE. Anteqiiam. Anteaquam. Çic.
DivANT-HiER. Nudius tcrtius. adv. Cic.
DE'VELOPPER , V. aft. f Ojler l'enveloppe qui couvre
' une chofe. ] Aliquid evolvere , ( vo , vis , vi , lîîtum.)
Eïplicare , { co , as , avi ou ui , atum ou itum. ) In-
cegujuenta eyolvere. ait.
D £ V
Développer fe dit fîgurémcnt pour expliquer ce qui efi
obfcur C caché. E.ypUcarc. Expedire. Evolvere. adh
ace. * De-velopper la ccnncijfwce de foi-même. Com'
pUcatani aninii fui notionem evolvere. Cic. * Je ne
puis développer l'ifftù' de cette affaire. Hujus rei exi-
tum non pollum evolvere. Cic. * Il a développé toute
l'intrigue Vaframcntum omne dete.\it. ♦ Développer
une difficulté. Nodum cxpcdire. Cic.
DEVENIR , V. neut. [ Efire fait quelq^te chofe. ] Fierij
( lîo , fis , faftus fuir.) Evadere , (do, dis, fi,
fum. } il. Cic.
[ Ho failoit autrefois au Prétérit Fji, félon Ptifcien , &àriip.
peiatif il tailoit Fi & Fite dans Horace S: dans rljute. Ce Ver-
be n'eftni pallif ni Aftit dans la propre lignification ; cat il
eft Subftantif , de même que Sum , & vient de Ijx , dont on
a premièrement dit Fm , puis enfuite Fio ; Si de là efl encore
demeuré le Prétérit Fui ,ic l'Infiniiit Fr.re- 11 a eu iréme au-
trefois un Pallif lelon Friicien , Ctim (irxco more fehmuir S.-.iutr
Malia , d'oii vient encore l'Infinitif Fieri. )
eiue deviendrai-je. Quid mihi fiet ? Quid de me fiet ?
* Quid me fiet .> Flaut. Ter. [ la prépofition de efi
fous-entendue. ]
Devenir hors de fon bonfens. Exire à fe. cic. A mente
fuî exire. ?etr.
De pauvre devenir riche par de mr.uvaifes voyes. Ex pau-
père & tcnui fortunâ ad multas opes per flagitia pro-
cederc. Plin-Jun. Venire in divitias maximas per fla-
giria. Plaut.
Devenir homme de bien. Ad frugem bonani redire. Re-
cipere fe ad frugem. Cic.
DEVENTER , [ ville capitale de l'Ovvériffcl. ] Devente-
ria. Davcntria , a: , f.
DE'VERROUILLER , V. aft. [ Ouvrir les vcrrouils. J
Pefsûlos iaxare , ( o , as , avi , atum. ) aft. gen.
DEVERS , [ Prépofition relative au tenfps oy au lieu dont
on parle. ] Versus ou Versùm.
[ Ce ne (ont que des Adverbes Latins : ce qui fc iuftifie niéine
par Adver.tùs & ,4i-jer,ii»i. Et ii l'on trouve dans Ciceron
Brr<!iiinfi:im versus , l'on y trouve auOi Ai Alpis ; ti 'ta, Devers
les Alpes : Irt forum versifs , Devers la Place publique ; Vi.r>ùm
ad eiim , Devers lui. PUut. ]
Par devers ,\_fans mouvement.'] A^wA avec l'Accufatif.
* [ Avec mouvement . ] Ad avec l'Accufttif.
DE'VESTIR , ou Se de'vestir , onprononce De'vctir ,
V. aft [ Oficr fes habits, fe dés-habiller. "] Vertes
exuere, ( exuo ,exuis, ui , ûturn.^ Exuere fe. ait. Petr.
Voyez. De's-habiller.
Se de'vestir fe dit figurcment , pour Se dejfiifïr d'un
bien qu'on poffede. Exuere fe bonis fuis. Cic,
DE'VIDER,V. ad. iMet:re du fil ou de la foye en peloton.'}
Filum in orbes glomerare , { o , as , avi , atum.) ad.
DE'VIDOIR , f. m. [ Machine à dévider. ] Rhombus ,
i , m. Ovid.
DEUIL , f. m. [ Lamentation. ] Luftus , ûs , m. Lamen-
tatio , onis , f. ejulatio , onis , f. LefTus , i , m. Cic.
Plaut. Ejulatus , ûs , m. die.
Deuil fc dit [ des habits de deuil qu'on porte dans la mort
de fes proches.} Vcftimentum funèbre , _f en. veftimenti
funehris, n. Cic Vellis lugubris, is, f. T(.r. Lugubna,
ium , n pi. Sen.
Qui efl vêtu de deuil. Atratus. Pullatus , a , um.
Deuil iê dit aullî \_des pt-rfonnes vêtues de deuil qui accom-
pagnent le convoi. ] Lugubri verte indiiti , orum , m.
pi. Atrati ou pullati homincs , m. pi.
Prendre le deuil. Lugubna , ou Lugubrem veftem , in-
duere , * Porter le deuil. Lugubri verte indui.* gluilter
le deuil. Lugubria , ou lugubrem veftem , exuere.
Elle vécut dans une coni inutile tr-.fieffe , t" porta le deuil
en fes habits (r fur fon ^' if âge. Continua illi trirtitia
fuit , Se non cultu nifi lugubri , non animo nifi mœfto.
D E V
Taeit. * li quitta h deuil de fifaeur qu'il avoit porté
jufques à ce jour. Luftum amiifs fororis tùm primùm
\xto cultu niutavit. T.uit.
DEVIN, fubft. malc. [ Qui prédit les chofes  ■vtnir.'\
Vaics , ns , m. Hariolus. Divfnus. Fatidïcus , i , m.
Ccnjcdor , oris , m. Ctc. Phid. '^ Mantes , gen. man-
tis , m. mot Grec.
l Ciceron le rcconnoiolors qu'il dit , Divir.cs quopiim Sacerdotes ,
quoi lAantsi vacMit , ^lieMCjCiddliibe/i:' ]
TQevin qui interprète les fanges. Somniorurn ccnjeftor.
Cic. ou Intcrprcs. Suint. * Deiiin qui prédit l'autnir
p.ir U coitfider.ttion d» -vol, du ch.mt C du manger des
eift-aux [ comme autrefois à B.ome. ] Augur , ùtis , m.
Aufpiciorum intcipres , gsn. inccrpietii , m. Aufpsx' ,
«f«. aufpïcis , m. Cic. Horat. ^ Deiin qui prédit
l'u'uemr par l'infpecfion des entrailles des animaux. Ha-
rufpe.x , gen. harufptcis , m. Cic. Extiipex , gert. eïti!-
pïcis , m. yar.
Aller confultcr les Devi/is, on aUcy' au Devin. Confulere
hariolos. fha.i. Adiie ad conjectorem.
Devine , 1". f [ Celle qui devine l'.tvsnir. J \'ates, is , f.
Cic. Hariola, x , f. Fiant. Mulier faciJïca, £e,*j. nui-
licris iatidica; , f. Cic.
DEVINIR , V. ad. [ FréJire , pronofiiquer l'avenir ] Di-
TÙiarc , ( o , as, avi , atiim ) ait. ace. HarioLui. Va-
ticinati , ( or , aris , atus fiim. ) dep. ace. Cic. Futura
augurati , dep, Cic.
J3eviner par la conftderation du vol des oifeaux , [ comme
autrefois les Romains. ] Augurari, ( or, 31*15, atus fum. )
dep. ace.
JJeviner , prévoir les chofes par conjecture ou par quelque
fr:ffentimt7tt ] Pra-fagirc , ( io , is , ivi , itum. } An-
tefer.-ire ou pracfentire , ( io , is , fcnfi, fenfum. ) Prof-
picere, ( io, is , profpexi profpcftum. ) Coniicera ,( io,
is , jëci , jeftani. ] CoiijeiTiare , ( o, as , avi , atum. )
au. ace. Cic. 6'cc.
Deviner une énigme, expliquer le fcns d'une énigme. Sol-
vere ou diiTclvcrS obrcoriraics Kliiç;m.ïtis.
On djt , Vevinex, cor/7'jien cela m'a coûté, Conjïce ou die
tjuanto id mihi conltïtit.
g.v! vous eût deviné là. Q;iis te h:c adeffè fenfîfTet î *
Tu devines ma penfée, tuffais ce que je dois f aire. htitum
anfmutn geftas. Scis qaid' afturus fim. J'iaut. * Vcm
avez, deviné. Rcni attigift'i.
I'Art de deviner , lu divination. Divinatio , otiis , (.
Cic. Scientia rerurn futurarum , gen. feiencia: , f.
DEVINERESSE , (. i. Le même que devine cy dejfus.
DEVIS, r. m. [ Entretien f.imili-cr. ] Confabuiatio' , oiiis,
f. Cic.
[Mot hors d'ufage en ce fchs , & il n'ert d'ulig- qut paimi les
Architcclfs , ijui fort les devis des ouvrjgts de maçonnerie ,
en L.iiiii , D.fi^naiio, mis , f Cic
Faire i'ouxrAge félonie devis qu'on a donné. Opus facere
arbitrati! & juxta aHcujus defivniatJoncra.
DEVISAGER , V. iCt. [Défigm-er . g.ifier le vifage. Os &
facicm ileformare ou dctiiipàre,. ( o, as, avi, atùm. ) .-<'A.
Involarc in faciem alicujus & unguibus fecare 0« lace-
rare. [ Ces Vtrbes font de T^rence V? de Veiro;:e. ]
DEVISE, f. f. [Peinture mé'iipb::r!qtie , ou- une meta-
ph'.re peinte cr viphle, &' aac/hpagnée d'une cour:e fiH-
tinc: , qui efi comme l'ame , f qui fitit couytoi're aux
peifonnes inrtliigoites le corps de la ilcvifi'.] Piclurï
argumentum , cujus ftnfus indicatur awt vcrbo au:
brevi lentsntià.
Devise , [ Infcriptio» qui csnfifle en lettres. , au en un ou
deux mors. ] Infcriprio, onis , f. *'Si ce font des lettres,
en dira Litterac , arum , f. pi. * si ce font des paroles ,
Verba , orum , n. pi.
DEVISER , V. n, [ S'entretenir familierenenc enfefMe. ]
D E V 47?
Confabulaii , [ or, aris , atus fum. ) Colloqui , ( or,
cjueris, lociîtus fum. ) dep. eum aliijuo. Koyfi S'en i re-
tenir.
DEUMENT, ou Deuement , adv. Légitimement , nvec
Juftice. ] Merito. Jure ac merito.
DE'VOIER , Voyez, desvoyer.
DE' VOILER , V. aft. [Ofterlc voile qui couvre une cho-
fe. ] Vélum ou velamer.tum alicui rci detrahere , ( ko,
, his , xi , ftuni. ) ou aufcrre , ( o , fers , abftùli , abJi-
tunî. ) Alicjuid fublato velo detegerc 0« rctegcie, f go,
is , -xi, dum. ) aft.
Dévoiler fe dit figurément, \_l4.ettre les chofes cachées en
évidence . ] D;tegere , (' o , is , xi , duiu. ) Cic. Re-
tegere. Ovid. Palàm faecre aft. ace.
DEVOIR , V. acft. [ Avoir des dettes. ] Debere , ( beo ,
bcs , dcbui , debïtum. ) ad. aec. Cic. ■'^ On me doit au-
tant que je dots. Nomma concurrunt. Cic. * // ne doit
rien à bcrfonne. Soluius orani focnore. Hor. Ornai ire
alieno iblntus.
Je dois k vôtre bonté cette tranquillité & ce repos , .'lo.'it
je joiiis dans ma vieiileffe. ] Omnem tranquiliitatem &
quiëtcm feneclutis aceepto refero clemcntiE: tu.i;.
Cic.
Dêvoi r j [ P-flre obligé de part une chcfe. ] Dtbcrc , quife
joint avec un infinitif o-ù. un Accuj'aiif , ou hitn p,.r le
Participe qu'on f.iit accorder avec le Subfiamif , er U
Virbc Sum: Comme
. On doit aimer Dieu. Deus débet amari. Dcus amanduG
cft. * Il doit aller iien-tôt aux champs. Rus brevi itu-
rus eft. ^* Vous divez. fonger' a vôtre confervation. Dc-
bes invlgilare faluti tua:. Tibi faluti tux mvigilaudum
cft.
Deu , m. DEL'ë , f. iSlu'ondoit. ] Debitus. Non inde-
bitus, a , um. Cic. Virg.
Le Deu, { Ce qui eji deu , la de:te.'\ Debicum i , n.
DEVOIR , f! m. [ Ce qu'on ejl obligé de faire. ] Officium,
il , n. Manus ,gen. munëns , n. OiRcii munus, n. Par-
tes , ium , f. pi.
C'tfi de vôtre devoir. Tuum cft officium. Tuum eft mu-
nus. Tus Tant partes. Cic. Ter. * C'efl le dtvoir d»
Prince. Efl: Prineipis. Mî:nus cft Principis.
S' acquit er de fo» devoir, V.iire foa dexoir. Facere ou prarA
tare fuum oiHcium. Fungi officium ou oiTicio. Officii
iDUi-iUS exequi. j'vUinui; fuum adiiriplcre. Expicre offi-
cium. cic. Ter. Efficerc officiurii, Plaut. Officio fuo fa-
cere fatis ou fatisfaccre. CiC * Je vont promets défaire
mon devoir à votre égard. Tibi' officium mcum fpon-
dco 0:1 pra'ftabo ou pollicsOr. Cic. * Faire toute autre
cbcfe que fin devoir , ne faire rien moins que fin devoir,
Relidis omnibus o/nciis aliud agcre. Hor. '^' Le Sénat
& le Peuple P.emain font témoins des devoirs d'amitié,
êont je me fuis acquité en vôtre endroit , c'efl à vous à
juger II vous y avez, repondu. Meus in teanimus quàiri
fingularis officio fuerit , & Sénatas £c Populus Roma-
nu; tcftis eft, tu cjuàm graïas crga me fucris, iple exif-
timare potes. Ci..'.
il a fait fhn devoir en mon endroit. Omni officio mini
fatlsfecit. ©inné afficmm nii'hi pr^-rfiliit. NuUum erga
me oiiicium pr.jccrmiiîC. Cic.
Il faut qu'un valet fcit vigilant , tf ne pas attendre nue
fi/i Maître i'av'i>rij]e defon devoir. Vigiiarc decet fcr-
vum, ncc expedare oportet, dum heius fe ad iuuni fui-
citet officium. Ptaut.
Manquer à fou devoir , ne s'en point acquitcr. Officio fuo
deeflc. Ab officio difcedete. Officium fuum deicrcre.
Clc.
Tenir quelqu'un dans le devoir , Lui faire faire fin de-
voir Aliqucm in officio continere ou retinere. Ctcer.
^Setenirenfmdivoir. Officium tueri. Offisium 0»
O 0 0 ij
47< -DEV
ii-unu-; folere. Munus fuum tenefC ou cetinere /»< fetva-
re. In hoc offirio iranere. Cic Ter.
Il fut p.i:fitif dans loi^s les dc-joirs de la -j'ie civile , (5"
tnliir dans es qu'il croyait jiifie .CaniXis virx officiis z
quabilis , rcûi petvïcax, Tr^cit
il W? rrfolu defo.-'Jfrir plutôt toute fortf de ton) mens , q:i:
de f. lire rien contre fou de-votr î,~ contre (i parole. Statuit
omnem cvucianim pcrfcrre potiùs , quàm.ut ofïicium
ptodat aur fiJcm. Cic.
-Rlndre fes de'voirs à quelqu'un , Lui rendre fesciiilitez..
[ Muriiere ci-vile dont on fe fert à l'endroit de quelque
^rand feignsur. ] Il en-voyafon fils lui rendre fts de-joirs,
lui faire la rc-vercnce-X-Avim a<l vencrationeni cultum-
que ejiis mifît. Tue. * Rendre fes devoirs à une famille.
Fainiliam colère ou pcrcolere. Tnc. * Se rendre des de-
•voirs rei iproques. Officiis rriutuô refpondere. Cic.
Xes DlRNiîRs DEVOIRS. Jufta , oruiTi , n. pi. cic.
liendre les derniers devoirs a quelqu'un ou à fa, mémoire.
Jufta alicui folverecafacere. Cic. Suprcmoofficio fun-
gi Tac. S'ipreraooficio mandare alirujiiscadavcr. Vetr.
li. Alicujus funeri juftâ folvere. C/c.Componcre ali-
qucm Hcr. * Jt lui ai rendu tous les devoirs ijiussnt (s"
mort. Et vivo & moituo omnia officia ei prse'îiti.
cic. * Il 7ia point rendu les derniers dexoirs a fa, mère.
Suprcmis in niatrem oiîlciis défait. Tac.
X»E'VOLU , m. Dt'voiuc, £ [ èiui cfh acquis far drois. ]
Devolutus , a , um.
..f Terme de Droit. ]
Procès dé-volu i. la Coto- f.ir «/iff/. -Caufe cognitio in
cuciam delapfa provocationis occafioiie, gen. ccgnitio-
nis dclap& &.C. f.
■DE'VOLUT , f. m. [dy? le droit de conférer un bénéfice,
(lui comme -vacant l'ient nu pouvoir du Supérieur, ~\ Jus
beneficii confercnai , quod tar.quam caducum ad fu-
periorem à.isoWxX.\n*Jetter un dévolutfurjm bénéfice.
Beneiicium petcre ab eo ,,cd qoem jusiilud confcren-
di tanquam caducum dev.olutum eft.
DE'VOLUTAIRE , f. m. [ Celui qui a obtenu un benefi.
ce par déiolut. ] Qui beneficium tar.quam caducum
impctravit..
Bénéfice déiwlutaire . Beneficium ut caducum.
i)E"VORANT , m. Dévorante , f. part. aft. Yorans.
Devotans , antis , om. gen. Vliyi.
Dévorant , qui mange avi-c .avidité. Vorax , âcis , -om.
gen. Cic.
-DE'VORATEUR , f. m £ glui dévore les chofis. ] Vorax
& helluo ,geK. voracis & hellconis , m. Cic.
DEVORER, V. acl. [ Manger goulûment iy avec avidité.']
Vorare Dcvorare , ( voro ^ as , avi , atum. ) acl. ace.
cic. *■ Je ne ma.ige pas , mais je dévore. Non cdo ; ve-
rùm anibabus malis e.xpletis voro. rlaut,
.DevorIjR fe dit figurément , comme Dévorer fin patri-
moine :Va.in3.bona. glutire- Juv. ou helluari ou devora-
re. Cic.
Dévorer les fcicnces. Vovare literas.'f les p.iroles de quel-
qu'un , l'écouter fort attentivement. Deyoîztc ditta ali-
cujus. Cic. ou Oiationem. Plaut. + Ses plaintes au fond
de fin «œ?.QiiCre!as introtsùs oboitas dcvorare ou fup-
primere. Ovid. Une ch.irge des yeux. Ligurirc muuus
aliquod cic, * Un chagrin de quelques jo/ii-s.lAolci\iam
paucorum dierum devorare. Cic. * S«n déplaifir. Ta;-
dium devorare. Quint.
Vn plus grand chagrin me dévore (y me réduit aux abbois.
Major in pra-cordiis fa-vit dolor-, qui me ufque ad ne-
ce.Tiratem mortis dedûcit. Petr. * je fe/is un feu qui me
dévore. Ignibus uror. Hcr.
DtVOT, m. DÉVOTE , adj. [Dévoué tout entier à Dieu.']
Dec dcvôtus,a, um. Pius. Sandus. Religiofus, a, um.
Cicer. =^ Magnus ou infigiiis pietate. Virg. Grand ou
DEV
remarauahle par fa dévotion (j- fa pieté.
DÉvot fe dit ironiquement pour Vnf.tux dévn, Vnfxr-
tiiffe , Un mangeur de rnirifix^lqui fait ferv'>r lafaujfe
pieté à fi fortune Jr à fin ambition.] Ementita; ou laî-
vatJE pictatis fimulator, cris, m. Cic. tî/pocrïca, x, m.
dans les Auteurs pcclefi^^fliques.
On le dit aulfi ( des fenwes ) Une fauffe dévote. Falfx
Si: iimbratilis pietatis fimulatrix , Icis , f. Stat.
DÉVOTEMENT, \_Avec bien de la dévotion.] Piè. Reli-
giosè. Sanftè adv. Cic.
DEVOTIEUX, m. DÉvotieuse , i.Voyez. DÉvot.
DÉVOTIEaSEMENT ,adv. V.jez. Dévotement.
DEVOTION, fubll.fem.[C«/fc_/7»fcrs c véritable qu (m
rend à Dieu] Pictas in Deuni , gemt. pietatis , f. veras
Dei cuhus , gcnit. veri cultiis , m.
Dévotion fe prend pour [fervice , dépendance dans la-
qi'.tlle on efl d'une perfunne.] Il cfi entièrement à ma-.dé-
votion, l! efl tout à me-;. Il efi frefl de me fervir en tout.
Hune niihi addiitum OH deditum ou dcvocum o;j ob-
ftriftum habeo. Cic. Totut meus eft. Cupir ca taccre
qus voto. Ci/!
// appofia.d,ss c.ilomniateurs , q-ii efioient entièrement à fa
dévotion. Caluniniatores è (înu ilio appofuit. Cic. ■
Il lui envoya dire que la ville eftoit à fa dévotion. Mife
qui dicerent effc civitatem in fuâ poteftatc, df.
On appelle au/fi Une fauffe dévotion , [ Celle des faux
dévots.] Fallax imiçatio {imulatioque pietatis ac fan-
<ftitatis , f . Cic.
DÉVOUÉ, m. DÉVOUÉE , f. part. paff. Devôtus, a, um,
S/ict. * Vous avez, un homme qui vous efi cn'.ierement
dévoué. Tibi addidum tenes. PUut. Hafaes tibi dedi-
ti/hmum. Cic.
DEVOUEMENT, (o» prononce d&voumant.) fubÇ. mafc.
[Aàion par laauelle on fe dévoué au fervice de quel-
.qu'un. ] Dévot io , onis , f.
SE DEVOUER au fervice de quelqu'un , V. ad. [Se con^
facrer kluy. [Se alicui devovere,( voveo, voves, vôvi,
vôtum) Se alicui addicere, (dico,cis,xi, i5lum)Se alicui
-confccrare,(cro,as, avi, atum. )aci:. * Je me dévoue entier
rement à voftre fi.rviie. Me & caput meum tibi devo-
veo. Addico me tibi. Cic. Corpus & anunam tibi te-
ligiof!flur.€ addico. Petr.
DÉVOYÉ, m. Dévoyée, f. part. paiT. adj. [ êiui efi forii
hors de la voye, hors du chimin.] De via dcclinatus ,a,
um. A via deduftus, a, um. Cic.
DÉvoyÉ fe dit figurément en ce fens , pour Un homme
qui efi foiti du droit th^min , tr qui efi torrbé dans
le défirdre. De redtâ via depulfiis ou deductus , a ,
um. In eirorem lapfus j a um. A verà ranone lap-
fus. Lucr. . »
DÉvoyh , [ .eiui efilafche du ver.trc. ] Cui cita ou ds^cc-
ta cft alvus. Cic.
Un efiomac dévoyé. Homo diifoluti ou folutioris ftoiiia-
chi Plin. Petr. Stomachus cibi non t."i'.ax. Celf.
DÉVGYEMENT , on prononce dévoym:inz , fnhlï. mafc.
[l'entre trop lâche.] Ven:ris refoUitio ou d.'ieciio, obis^
f. Celf. * il a un dévoyem-nt. Soluta eft ipii alvus.TiSC.
* Kiyc;! Cours de ventre.
DEvOYEAiENr d'eficmac, [ qui ne digère pas bien les
viandes. ] Stomachus cibi non t^nax. Relokitio on
dillolurio ftomachi,^e(»2t. oiiis , f. Celf.
SE DEVOYER , V. att. [ Sertir du chemin, s'é-arer. ] A
vià dedûci, (cor.cexis, Ùws fum.) paff. Declinare de
via , (no , as , avi , âtum. ) n.
DEVOYER (Ignifle au figuré , Faire quitter à quelqu'un le
bon chemin , le cher/tin de la vertu. De via virrutis
aliquem deducere. Cicr. * // s'efi dévoyé. Viam vir-
tutis déferait. Horat. Paululùm retts via depulfa? eft.
Mi'iKt.
DÉvoYrp, l'e^lomur. Soh-ere ftomachi'.m. C!(T
trc. Deiicere alvum. C;//^
DEUTÉROiûME, fubftai/rif mafr. [ L'un 4es livres de
M'"/fi , qui vji comme ttne refctition lifi precsdens, ET
une ftconat pubticitioii de lu Loy. ] D;jteronomium ,
!!. , neut.
[ Ce mot e'i Grec en l'une iV en l'autre Lan^'^e , qui e3 compo-
fe dccf'ivr >s & » «o > '^'^'^ à-tiirc /««»rfî /tA- J
DIUX , [ Nom de Nombre , ] Duo ,' dua? , duo Bini ,
binx , bina. Gemini , j^cmiri.-E , gemma, aJj. pi. du-
plex, genit. duphcis , omn. gen. Unus& alrer ," ana
& alt.-ra , unum & alterum , ger.it. uniiif & alterius.
datif uni Si. a'itcri. * S^'il y ait deux C-Jnfittrs. Bini
Cemores funto. Cic.
ycus tjKi êtes deux goi^ffrcs C deux écueils de la Rép:<h':-
que. Vos géminé vo:agines , fcopaliique Rcipublici ,
Cic.*ll dijoit que les âmes fonant des corps a-voien: deux
chemins à faire. Ciaiihvx duas eiTi vias duplicefqv.e
curlus animorum è corpore excedenùum. CJc. * yous
m' ni^cz. oblige far deux de -vos lettres à d.oftner t.'tnt .-te
loii.infes k DoUbclla. Tiiis «nia oc alteris litceris 2.dd.x-
cius Cum, ut tantopcre laudarem Dolabellam. Cic.
Tous DEUX. Anibo , ar.ibj; , an.bo , adj. pi. Uterque ,
utraque , utrumque , genit. uciiufque. dat. utriqac.
■Ctc. * Tous deux ont cjié "vaincus Horuni uterquc cc-
■c.dit vi>:Vus. Cif. * jts s'ai/mnl tous d.ux ré^ifroquc-
ment. Ucerque utriqae coidi eft. T^r.
LzQl^iL des deux i [_ dans l'iaurrogatioti. ] Urer , utra,
urrum î Cic.
L'un de vous deux.WcC.iùm utervis.Ci-'. * t'"» -iesdeic:.
Altci duoruii! eu è duc-bus Aitcruter , alccrutra , ak^r-
ucriiin , genit. alterutrius. dat. alterutri.
Xeia ;e n.atijue ainfi en Cliiitie Roinai.i H en '. Iii'fte Ars'oc ?.
On dit , Nous forâmes à deux de jeu, Nous n'ai:ons frr-it
d' av.int.^gc l'un fur l' ^f.tre. Nîutcr noftvûm alteri pta;-
ftat. Jam funius ergo psres.
Eevx ïois. Bi5. adv. * S:-mel atque it^rùm. Cic *!'.< f:nt
deux fois miilleurs amis qu'auparavant. Bis tar.to funt
-amici , quàm priùs. Plaut.
êllii n dcitx a-ris., ou t);/i ef, âgé de dett:- ans Bir.ius ,a ,
um. yar. * Enfant de deux ans. Puer bimùlus. Catul.
" Sli-i a deuxpiedsBl^ES, genit. bipcdis omn. gen.
"^ Sl^d parle deux Lingues. Biiinguis & hoc bilingue,
adj. Ennius.
Sjfî a deux cernes , deux couleurs , &:c. Cherchez fit'S
(^ORNE , Couleur , (T tous Ls autres mots airfqutls
deux peut être joint.
Efpitce de deux ans , de deux n:tis , chcrchex. fous le met
Espace.
DEUXIESME , eu DeuxiÉnse , ad], mr/c. & f.-minin.
Secundus , a, um. * Tour la deuxième fois. Secundo.
Icerùm adv. Cic. .
DEXTRE , fubft. f. vieux mot. Le eofîé droit. Dcxtra ,
ou dextera , x , f. ( c fous-er.tend manus . )
DEXTÉRITÉ, (whCi. f {Adr.f h faire les chefs.} D:x-
reritas , atis , f. Sollenia, a: f. mieux que Solercia ,
feian Vojfius.
Hjii agit axtc dextérité. SoUers , ertis , omn. gen. * Il
a une dtxtérité nattcrelle à toutes chofes.kS. omnia na-
turalis e/l ingenii dexteritas. Liv.
DEZ , ro-ez. DÉ.
DIA , terme ^ofuh'ue [dont ufnf les chartiers pour fai>e
avancer leurs chevaux p-.r te droit cht min, comrte ils fe
fervent de Hl'R HAUT porr le détourner a droit. "] D'o.l
eft venue cette pErafe figurée &: proverbiale , il n'en-
tend ni a dia, ui à hur-haut, pour dire Ceft un brutal,
qui n'eatcrd poir.t raifon quelque p.''.rti qu'on- hit prcpo-
fe. iEquum & bonum non capit ou non intelligit. Ra-
tioixin non audit ou non admittit.
D I A A-;-,
le v:;u I DIASE'TÉS, fubftant. mafc. terme c!e Médecine , [ so,-ii
<ij imladie, qui caufe uns fubite éjeclion d'urine i::--\o-
Icyitxi^e, fi-tofi a q-t'on a beu.} Diabètes, x maf;. imol-
Grec. ) Celf
[ C'est aufli Une forte defiphon ( dent Ls deux branches
font enfermées l'une dans l'autre.) Diabètes iîphondici-
tu. Cdt'.m.
DIABLE, fubft. m. [Malin efprit, ennemi de T>:et< (y des
. hommes. [ Diabolus , Jiait^s , i , m. Dxmon , o.iis ,
aat.^iv, ni. Damonivrm , ii, n. Malus dKmon, genir.
niali darmonis ,m. Malus gesius , i, m.
'Dc.nn'r quelqu'un au diable. Diris aliquem devo«-ere.
Ovid. Diris agere aiiquem. Diris deteilationibus aii-
queni defigere. Hor. Plin.
Le diable t'fr^pcrte , Va^-t-en au diable, [ Sorte dcjtfre-
ment ordinaire pitrmi la lie du peuple.] Vas-t-e;} à ls
malheure. Abi ad Acheruntetn. Abi in maximam ma-
lain cruccm. Plaut. Dielpiter te perduit on te p^rdat.
Plant. Abi in malam rem. Ter.
Il a le diable au corps. Larva: ou intempf nx e*m agitant
ou tenent. Plaut.
Tirer le diable par la aueu'é , Avoir bien de la peins à
vivre . Vix fc .'iiftentare. Cic.
Faire le diable à an.itrc , Tempcfter , avoir de gr.trUs
eviportemtns. ] Debaccliari , (choï , aris, atus fum. )
Bacchari & furere. Ter. Cic.
Le Peuple fe fcrt du root de Diable en une infinité de
phrafes , & fur tout [ tour exa^gerer les ckofcs fait en
hic!) ou en m.^l. [ comme // cft vaiiiant en i'ip,ble. S:rc-
n:;in"imus eft. * Sçiwnt en diable, ScuntifùnniS. * L»
diable en postes. Recodus & vafer litigator. * C'cft :sn
mefha"t diah'e. t("t omnium nequiliinius. Ci'.
DIABLESSE , fubft. f. fe dit aulfi [ d'une mefchante fyn-
-.nj q:i: tempcfs tS" s'enpcrte. ] Bsccha , se , f. Malis
furiis afta , s , f. fier.
DTAi3i.EMEÎs'T , a.i\v. [ .i^ii fcrt à augment-er la force
^ft»' e.-.prijffi):^ jMultùm Piurin-iùm. Vaidè. 3.dv Cel*
eji ditblerr.tiit difficile ou fort difpciie. Hoc plutimùra.
dif?5cile Id difficillimum eft.
f Ce qui 'e 'lit leulemenr par. m le peuple. 1
DÎABLERÎE, fubft. f. [Sor:ilize. ] Vcneficium, ii, n. Sor-
te'; ma<;icx , genit. fortuim magicarum , i. pi.
DIABOLIQIJE , adjedif mafculin & féminin. [ Su! .tp,
panient ou qui cor,vie7it a:; diit'ju. [ D:abolicus, a,
um. ( mot des Auteurs Ecclejiafliques. ) Pcilimus. Ne*
quillimas , a , um. Cir.
DIA80LIQIIE.MENT , adv. [Endiablé. ] Diabolicum
in morcm.
DIACONAT , fubft. m. [ Le fécond des gran.ls Ordres. ]
Diaconitus» ûs , m. ( rtot confacré d.tns l'Egl'.fe. )
DIACONIE, fiibft. f. [ Certains Hojfi'aux anciennement
dans la ville de Ro'^e , gouvernez, par des Diacres , oit
les Vihves (sr les orphelins cfioient nourris C~ Ugez.J
Diaconia , a: , f . ( mot crr.ftcrf..)
DIACONESSE, fubft. f. [ Fanme confacrée ^fiu fcrvice de
ihrlife, C at! cuite des Autels, dans la primitive Egii-
fe. 1 Diaconiifa , x , f.
DIACRE , fubft. mafc. [ Minifire qui afftfloit le Prêtre et
l'Autel fS' ailleurs, CT qui cfcoit le dépefttaire des auu:ô'
nés des fidèles-, iS' qui ftrvoit aux tables. ] Diaconus ,
i , m. ( mot confacré. )
DIADE5ME , ou Diadème , fubft. m. [ B''.nâe.^H blarc,
ornement de tefle des anciens. Rois. ] Diadéma dma-^g,
getiit. âtis , n. Fafcia candïda , x , i. Saeton .
Sliii porte le di.idefme. Diaderratus, a, um. Plin.
Mcrtye le Diadefme fur la tefle de quelqu'un. Diadema
alicui imponcre. Cic. Infigni regio aliquem evincire.
Tacit.
DIAGONAL , mafc. Diagonale, femin adj. [ S>ni t"<
O o o iij
47? ^ D I A
d'nn angle à un autre. ] Diagonâfcs & hoc diagonaie,
aJj. diagonïcus , a , um. Vitr.
Ligne diagonale. Linea àiagonalis ou diagonica. Linea
«liago'iio5 , DU diagoniosyë«/ , [ on fous-entend linea ,
(S" girdxr.t Ig, terminalfon Grecque en cet endroit. ]
DIALECTE , L. L l_ Muniere de parler particulière à une
langue. ] Dialcdus , étciXix.7oi . f. Loqueudi ^nu? ,
gcn. loquendi gencris , n.
[ Qiiintilicn dit partant des Grecs, Plum lUii hqtic'tdi lenoa
aiLJ.ii.ri; ijoca/it , Les Grecs ont plulieuti nianieics de
parle: (ju'ils appellent Dialoftes Le même employé encore
parlani des Eoiiens , t^ilica raite , geiiit, <^£olicg ra;s-
uis , î. J
^ DIALECTICIEN, C.m.iUsiciea.^Dink&icasJm-.fxTiH^'y
i , m. Cic.
Bn Diilccticien , en Logicien , [ A la fzfon des Dialecii-
ciens , Selon les régla de la DiaUciique. ] Diakcfticè.
adv. Di.ilcJlicoi-um more. abl. Cic.
Ï'IAI.ECTK^.UE , f. f. [ Logique , art ou. Jclcrue de bien
raifi/./nr on de mifonner jufle. ] Dialcitïce, dialeûices.
^ixMktix^. , f. Dialeûica, x , f. Cic. dialectica, orum ,,
n. pL Logïce, es , f. Cic. Ratio difl";rcndi , gen. ratio-
nis dilkicndi , f. Cic. PhiJofophia radonalis , ge^.
Philoropiiia: rationaiis , f.
De la dialectique. IvialeiTlïcus. I.ogïcuSj.a , uin. Csc.
DIALECTIQIJEMENT , adv. [ Selon les règles de l.t
Di.xleciique. ] Dialecticè. Logicè. adv. Cic.
DIALOGUE ,. f. m. [ Brttrttien où plujieurs perfonnes
parlcni les uns après les autres. ] Dialogiis , èikh.yy. -,
i , m . Cic.
EIALOGIjME , fubftantif mafculin. Q M-ij^icre on efpece
de di.iloTue , qui f: dit des difcours f.iirs par demandes
CT par réponfes. ] Dialogilmus , i , in. Scrmccinatio ,
onis , f.
DIAMANT , f. ni. [ Vierre précieufe. ] Adamas , antis ,
m. Virg.
De diamant. Adamantïnus. Adamantarus , a , um. Hor.
Ovid.
DIAMÉTRAL, m. diamétrale , f . DiarriCtros/I'»»' ou
Oianietros linea , gen. diamccri linea , t. V'itr.
DIAMETRE , fubftancif mafealin. [ Ligne droite qui tra-
■virfe lia corps p^/Jluît par le centre. ] Diamïtros , tri j
f. Vitr.
DIANE , 1. f. [ La quatrième C la dernière veille de lu
miit, dans un camp d'armée. ] Quarta vigilia , x ,{.
Liv.
La Diane [ le fignal de l'heure de cette veille. ] Qjiarta:
vigilis iignum , i , n.
Battre la diane , battre letamhciir pour le pgnal de ce: te
veille. Ad quartam vigiliam figiium date.
DIAPHANE , adj. m. &f. [Tranfp.irent. ] perlucidiis, a,
um. Cic. Tianllucidus , a, um. Ferlûcens. Traiulucens,
cncis , omn. gen. Ovid. l-'tin.
DIAPHORETIQUE , adj. m. & f. l Sudorifique. ] Dia-
phor^ïïc'.is , a , iim..
[ Tenue e AUdetine. ]
DIAPHRAGME , f. m. ^Membrane ou mufcle nerveux ,
cfuifepare l'eflomac d'avec le bas ventre. ] Tranfverfum
ex valida mcmbranà feptum , i > n. Celf.
DIARRHÉE , i: f. [ tlux de ventre. ] Dejeaio , cnis ,
f. Liquida alvus, ^^n. liquida alvi, f.Alvi profluvium ,
ii , n. Celf.
il m'a pris un fi grand cours de ventre , qu'il ne commen-
ce que d'aHJo.irâ'ijuy de s'arrejltr. Tanta me •-(■.'.ifoi,^
arripuic , ut hodie primùii» ceeperit confiûerc.
ci'".
DICFRNER , écrivez O" voyex. Discerner.
DIGTAME , f. m. [ Herbe medecinale , prcpre k ''aire
sfiil/trleftr des ilijts, DiSamous, iyi. Didairuium ,
D I C
i , n. rjVf.
DICTATEUR , f. m. [ Souverain Magtftrat RomAin ,
qu'on créât dam les temps difficiles de la République ,
(S" dont iauthorité ne durait qu'un temps. ] Didator ,
oris , mafc. Cicer. Voyez, mon Dictionnaire des
ANTIQ;
De dictateur. Dictatorius , a , um. Cic.
DICTATRICE , lublt. fera. Didarrix , îcis , f. *
[ Plaute dit cela à fa Maitreffe , qui commandait dans
un feftin ]
DICTATURE , f. f. (Lachanre (S" la dignité de Viiia-
teur. ] Dictatiîra , x , £. Cic.
DICTER , V. ad. [ Faire écrire quelque chcfe en la pro-
nonçant. 1 Didare , ( o , as , avi , atam. ) ad. ace.
Cic. * Il lui a dicfé ce qu'il Jevoit dire. Oraticnem
illi didavic. Cic. Pt<ïivit verbis. Flaut. Pip;ivic de fcri-
pto. Piin.
Dicter fe dit figiircment [ desmouvemens de l'ame , qui
nous portent af.jircune chofe. ] Didare. Suadere , ( eo,
es , ali /fuafura. ) ad. ace. Cic.
ta raifcn ftmblc nc's dicUr csLz. Ratio id videcur nobis
didare. Id fuadcc ratio iiobis Cic.
DICTÉE , f. f. [ Ce que les Maîtres dictent à leurs Zfco-
iun. ] Didaca , orum , n. pi. de.
DICTION, fiibll. fem. [^ Façon de s'exprimer dans une
Langue. } Didio , onis , f. Cic. * S'ejhidier à la dic-
tion ou à bien parler une Langue. Didioni operam da- -
re. Cic.
DICTIONNAIRE , f m. Recueil fait en manière de C»--
t.-Jo^ue de tous les mots d'une langue par ordre rAphabé--
tique. '^ VocabulatuuTi , ii ,.n. Inde.xverborum ,gen,-
inditis veiborum , m.
[ Oji fe Ittt or.-linaiienient du mot de Dicîioasrium oin eft forgé.
& ijui ne lîgiiific point prcpiemcni ce qu'on ente.iii par ce mot, .
U Tenible nc^.nmûins tiue l'iilage l'a coniacré ]
DICTION, f.f. [Le prononcé d'une fenteacc, le difpofitif. ]
Placïtum , i , n. Cic.
Q:iekiuc3-uns difenr DICTUM d^ns cette fignification. ]
Diction ,[ St7j«,7f<? , /n/?r;pf»D». ] Scntcutia , x, f.
Inicriptio , onis ^ f. ■*' Proverbe. Dîdum. Proverbium,
i , n.
Diction , [ Raillerie. ]Lepidum didum , i , n. Jocus ,
i , m. Cic.
DIOACTICiUE , adj. m. & f. Stile didactique , [qui fer f
à ei.fci-jner Ls fciences. } Diccndi gcnus ad docendum'
appolîcum , gen. dicendi geneiis ad docendum appofi-
ti , n.
DIE , [ Ville Zpifcopa'e du Dauphiné. ] Dia , « , f .
Sijii cfi de Die. Dienfi*. & hoc dieufe, adj.
DIE^'PE , [ Ville de Normandie fur la mur. ] Dieppa , s,-
f. Deppâ , X , i:
ëliii efi de Dieppe. Dieppenfi's & hoc dieppcnfc , adj.
DIÉRESS, fabftantiF féminin. Figure de Giammafre j
[ Divifion d'une diphtongue . ■. deux fyllabes. Disrefis ,
is , f.
DIESE , ou DiESis , f. f. terme de Mufique. [C'cfl la di-
vifion d'un ton mineur iï imparfait. ] DièfiS , is yiin y
f. Var.
DIETTE J f. f. [^Régime de vivre , abfliaence qu'on fait
quelquefois pour fa fa;}té. DixZ3. , S , ^'luift f. AblU-
ncntia ,«x , f. cit.
il y a cinq jours que je fais diette, ty qiîil n'eft entré dans
mon corps une goûte d'eau , nï wi morceau de pain.
Quinque abhmc diebus abftinax fui , aquam in os
r.-.eum non conjeci , nec mica«ï panis Petr.
Je commence à nie guérir par U diette , caria Méde-
cine me chagrine. Diartâ curari incipio , chirur-
gix txdet. Cic. * il a fait une dictie fi exacte pert-
dar.t- cii.qjaurs j qii'il, n'a {(u mîme bit de l'e/ut ^
D I £
onjufqiiei à m -pis boive de i' eau. Biâuum ita je^um-.s
fui^ , ut oc aquam quidem gultiret. Cic. * Diminuer
lafié-vre farU Miette ou en faifant Kiette. Wuigarc t'e-
bicm ablVinennâ. g>ui»t.
DiETTE eft auiïï Une njfcmblée ou cercle de l'Empire ou de
U Pologne f tour délibérer des a faire s publiques.'] Con-
ventus , ûs , m. Cdf.
Tenir la diette. [ Ccnventus agere ou ockbrare. C</.
DIEU , Tubft. mafc. ( Le Créateur t?" le fiuierain Mr.i-
tre de toutes chofes. ] Deus , genit. D^i , mafc. Supre-
mus mundi atbiccr , ç:emt. fiiprcmi arbitri , mafc. Qui
nutu rcCTit & orbcni tcmpërat Supremum nuir.cn ,
genit. fupremi nuniir.is. Cic.
.{ D(us faii au Vocanf Dem , cepfndant ?anflius fcûtient , oue
îe véritable Vocatif, c'eft Dec, comiue on le trouve dsr.s
TeituUien Se dans le Po:te Prudence , de même qu'en gic
fis. Au Nominatif pluiiet il le fait ime iyncofe DS peur A>i.- ,
au datif [lutter Dis pour Dm , & au gcniuf plurier D^ûm poi:r
ï)îEU (è dit abfolumcnt T //« fuijfzr.res cr </« perfonnis
heurtufes. ] comme Les Rois font les Dieux de la t.yrc.
Reges Du tc-.rs.
■On st SERT ai'fh de ce mot [ en parlant des chofes qu'or.
aime p^jfioanément. ] Je ions fxis un petit Dieu devant
lui. Facio to apud lUum Dtum. Ttr.
il fiait un Dieu de fin -ventre. Hic Deuç venter eft.
Il Y a encore une infiinic de façons de parler fur ce mot;
on dit Grare: à Dieu , k Dieu merci. Dci benignirate.
tïx'. Gratis D^o.Ovid. Diis gratia. r^r. Volante Dco.
■On lE DIT au.'ii à contre (ëns , Dieu merci les pens de
guerre , je r/ai plus rien. Militibus gratia , nihil lia-
beo ampliùs.
Stlon la ■volonté de Dieu fs' det hommes. Diis liomini-
■ bufque approhantibus. abl.
^N MATIERE de fouhait ondit,Dif«/c veiiille,Flât àDieu.
Dii faciant. Faxit Deus. Faciat Deus. 'Urinam. Ter.Cir.
A Dieu ne pitifc , Dieu m'en garde. Qiiod Deus aver-
tat. Dii mclioia. Ter.
Dieu tous bénijfe. Adfit tibi Deus propitius. Bcncfaciat
tibi Deus. [ Lors qu'on éccnduit un pauvre , ou que
quelqu'un cttrnue. ]
Dieu aidant , avec l'aide de Dieu , s'il plaît A Dieu.
Dfo juvante. Diis juvantibus. abl Si Diisplacct. Ctc.
Deo bcuevolente. abl. Aul-Gel.
En MATIERE de conjuration & d'affirmation, Pptfr/'a^w.v^r
de Dieu , au nom de Dieu , faites-moi ce plaiftr. Hanc
yelim incis à megratiam. Fac mihi hanc gratiam. Cic.
Je prends Dieit à témoin. Teftor Deum. Tcftem Deum
appcUo Tcflis eft mihi Deus
On dit populairement en laluant quelqu'un , Dieu vous
gard. ^on jour. Salve. Salvus lis. Ave , ( en parlant k
unfeul. ) * Salvete. Avete , ( parlant à plufeurs. )
Adieu , > quand deux a/nis fe fép.irent. ) Valc. Valeas. *
Si l'on parle à plufeurs , on dira Valete. Cic.
Dieux despayens , Les faux-Dieux. Dii gentium. Divi ,
orum , m. pi. Cic.
Mettre quelqu'un au nombre des Dieux du pa^anifme.
In Deos , ou in Dcorum numcrum , aliquem referre
0« collocare. Aliquem confccrare. Cic.
DIFFAMANT , m. Diffamante ,f. [ ^/t diffame ,qtti
noircit la réputation. ] Probrofus. Ignominiofus , a ,
um. Cic.
Un crime fort dijfamxnt. Maculofum nefjs. Ilor.
DIFFAMATEUR , f m. [ éi."' dijfiime une perfonxi'. ]
Famïalicujus obtte£tator , oris , m. Sycophanta , a;,
m. Cic. Plaut.
DIFFAMATION , f. f . [ L'aaioyi de difamer. ] Famx
obtreiflatio , onis , f. Cic. Suggillatio , onis ,,f. Plin.
Âlioix famac violatio , onis , f ,
3 F:
moiui.
47?
Pro^.
D î F
DIFFAMATOIRE .. adj. [ Slni difc.m.
brof.is , a, um. Cic.
DIFFAMÉ, m. DiffamÉe , f. part. paff. Difïimatur.
Intamatus. Famolli-; , a , um. Infimis Sz hoc ipfarae.
adj. Cic. Maculohis , a , um. Dedecore macu'ofus.
Cic. * Diffamatus probrofo carmmc. Taeit. ( dans
une S'.tyre. )
Zftre dij'amé Infamiâ fiagrate. Infamia & dedecore
opprïmi. Cic.
DIFr.AMER ,V. aa. [ Noircir la réputation de quelqu'un.}
Diftamare. Infamare , ( o , as , avi , atum. ) aft. ace.
Ttcit. iiuint. SuggiUare , ( lo . as . avi , atum. ) ad.
ace. iix'.Infamem aliquem facere. Tfr. Alicui infa-
miam inferre ou inurere. Aliquem infamiâ afpcrgere.
iurpitudinis notam vta; alicujus inurere. Cic. Pro-
brofis ditlis aliquem dUferre. Plaut.
Il efl ciijfamé pour j.tm^is. Inufta eft ipfi nota ad igno»-
miniam fempitetnam, Cic. Habet ftigma , nec Ulud
nifi Orcus dclebit. Petr.
J. flânerai ^ que f.zi diffamé la réputation de mes Ancê-
tres , m'étantemharraffé dans les liens de l'amour e" ds
l'oifivcté. Exfignavero ut rem p.itriam egj & .-najo-
rHm farnam fjcdarim , ciim ri Vencris atque otio cap-
tu"; m fraudcm incidi. Plaut.
DIFFEREMMENT , ( on prononce difFixamant. ) adr.
[Di-jcrfi.'ieM. ; Diverse. Difiimiiicer. adv. Diffimili
ratione. abl Cic.
DIFFÉRENCE , ( on prcnonce diiférarce.) f. f [ Divcrf-
rf. ] Dirferencia , a: , f Diinmili-iHo , ïnis, f. Dif-
tantia , X , f. Difcrîmen , inis , n. Cic.
La différence des rrxeurs. Morum diiTi.Tjilitudo. * D-t
effrirs. Ingeniorumdifcrimlni. Quint. '^ Des études.
Studiorum dlfTimilirudo. Cic.
La différence des inclinatiom fait U différence des moeura
Difpares mores difparia (ludia fequnntur. Cic.
Il V a de U différence d'un homme ména^rer k :in avare,
Parcus ûifcordat avâro. * Il y a bien "de la différence
entre les manières de faire d'une coicuhim , 'à celles
d'une honnhcf.llc Direrrunt raotes rirgiii: , longé ac
lupx. Plant.
On voit aiiément la différence qu'il y a entre 1.-. belle rail-
lerie J 0" celle qui cfi indigne d'un homtne d'honneur ,
Facilis eft ingenui , & illiberalis joci diftiniiio. Cic.
Mettre ou faire de la différence entre un hoivyne (}itva!:t ,
(S' celui qui ne ï cfi pas. Diftiuguere artilîccin ab infcic».
Cicer.
Ne faire au une différence er.tre les chffes divines (T /;«-
mùnes. Diïina atquciiumanaproraifcua habercS-i/.-'*.
Il y a de U Ufércirce , s'cxpiiiiie fort elegimraeni par !e Neutre
Â.iud tei'eie : comme
Il y a de la différence entre médire C itrcufir. Aliud efl:
malediccre , al;u^ accufsrc.
Il y a de la différence entre un homme l'ç.tvifiit fs tivr igno-
rant. Pluri.Tiùm inDcrcft jntcr dvKtûm & rudeui.
DIFFERENCIER , ( on prononce diIFérancicr. ) V. act.
[ Mettre de la différence. ] Rcni di/tinguse , (guo ,
guis, xi, cVum.) ou difccrncre, f cerno , nis, crcvi, ctf-
tum. / Cic. ou Difcrimiiiare , i no , as , avi , aîum.] aft.
DIFFÉRENT, m. D ffÉrente, f. adj. .; on prononce <{][-
tant. ) [ Diffemhlable. ] Dilféreus , entis , onin. gen.
Diifimilis & hoc diiîîmile. adj. Difpar , ,îris , ô;nn.
ecn. Diverfus , a , um. Cic. * ( On dit Dillîmilior ic
hoc difllmilius au Comparatif, & Dillimillimus , a, um.
au Superlatif. )
Us font différents de vifxge ty d'humeur. Vultu & nio-
ribus intcr fe funt diiïimilcs. Sliiini.
Les îMtions font différentes de latigage & de mœurs. DïC-
iônx funt fermons genres & nioribus. Liv. Inter k
difFerunt genres linguà & inftitu:is. C</I
480
D 1 F
Le p.'-uvre n'ep pohif dijf^rent d:» riche après la mort, ou
ni altère i>! rhn du riche. yEqiiO mendîcus atque una
opulentiilunus ccnfctur cenfii apuJ Acheriiiitc;iii mor-
tll'.lS. Pl.tut.
"Des inclinations C des mœurs différentes. Difparcs mo-
res , difparia ftudia.
DIFFr-KENT , ou Diif lkend , f. m. ou fronor.ce diffé-
rant. [ Dijpute , contention. ] Dillidium , ii , n. Con-
tentio. Dilceptado , onis , f. Cic. Controverfia , x ,
f. Jurgium , ii , n. Cic.
I-fire en différent d'une chofe. De re aliquâ diffidere su
anibigere cum aliquo. Cic.
Ils ne font en différent que fur un foh-r , (T font parfai-
tement d'accord fur tout le rifle. De unà re foiùm dif-
sïdent , de ceteris mirifice congruunt Cic' * Je n'ai
fiticun différent avec lui. Milii cum eo controvtrlia;
nihileft. Cic.
EIl-FbREK , V. n. [ Eflre en différent ou diffeniblMe. ]
Differre , ( difftro , ftrs. ) DilUre , ( to , as. ) n. Cic.
Voyez en quoi mon opinion dijfcre de la vôtre. Vide quid
différât intT mcam opinioucin & tuam. Cic. ^ Diffé-
rer en bUnchcur. Difterre m candore. tlin.
DiFfF.RER , V. ad:. [ Remettre à un autre t^mps. ] Dif-
fcrre , ( diffëro , difFcrs , diftiili , dilâtum. ) Procrartï-
narc. Prolatare , ( o , as , avi , atum. ) Extiaheie
Prottahere , ( o , liis , xi , Ûum. ) Prorerre , ( ft'io ,
fers , tîili , lâcum. ) Promovcre , ( nioveo , môves ,
môvi , môtum. } Suftentare , ( to , as , avi , atuni. )
aft. ace. Cic.
Différer de tour en jour , remettre de jour k autre. Diem
ex die prolatare. TMit ou diem de die. Liii.
Or) a dijféré jufqu'au Undemnin. In diem pcfteriun
extrada rcs cfi. Liz/. '^ Kous a-jons différé jufqui s
au lendemain à, en parler. Sermonem de eo diftu-
limus in pofterum. Cic. * Au moins différez, de quel-
ques jours , que je m'en puiffe aller quelque part. Sal-
tem aliquot proier.dics , dùm profi<:ifcor aliquo. Ci(.
* Le mal n'ifi que différé pot.r un .xutre temps. Pra;fens
cjuod, fuerat nialum m diem abiit. Ter.
Sans différer. Sine cuntlat'one. Sine uilâ morâ. Omni
ciuidatione abjtdâ. ablat. Cic.
.DIïfiCÎLE , m. & f. adj. [ èiui donne w'e la p-ine.'] Diffi-
cilis & .hoc difHcile. ad;.- .Aidnus, a , um.* ( On dit au
Corr.paratif ïi\iii<:.\.ViOï & hoc difficiiius , Arduior &
hoc arduius ; cy au Superlatif Di&i:ïl\\.a\\i% , AvduiJli
mus , a , uni. Cic. Cet. ')
Vne terre difficile à lalourer. Solum aiduum opère. Vlin.
Tort difficile. Pcrdiiîicilis & hoc pcrdifficile. adj. Cic.
Bjen n'efl difficile aux hcmmis , ils ath^.qkent le ciel par
leurs folies , C continuant par leurs crimes , ils ne don-
nent pas le temps à DiiU de quitter les foudres de fa
juflice. Nihil mottaiibus arduum eft , ccelum ipfuni
petunt ftiiltitiâ frâ., ncque per fcelus patiuntur Dcum
ponerc iiacanda faa foimina. Hcr.
Rien n'tfi difficile à ctlui qui aime. Nihil difficile aman-
ti puto. Cic.
On dit , Difficile a croire. Difficile ad fidem. liv. * A
dire. Didu difficile. Cic Difficile dicere. Cic. * Vnc
rivière diffcile a paffer. Aninis tiansïtu difficilis.
£ Lors«)u'rfrcs Ty.ff.iïic , Aiir la rariio, le à , jointe à un vejbe ,
on le met ord:nai.ciijeut au Supin en h , ou à l'ini.nitif s'il
n'a pjint de Supin j
Difficile, [Chagrin, mal-aifé à contenter -, de mau-
v.ùfe h::n!i-ur , qu'on nefçait comment prendre. ] DifH-
cilis. Moiofus. AmSrus , a , um. * ( On dit au Com-
fara'if Morofior & hoc morofîus , Amatior & hoc
amarius; & au SitperLiti^ Morofilîinuis , Amarillimus,
a., um. ) La vuilUffe nous rend [Us difficiles. Amario-
tcs nos facic lauâus.
D I F
Les femmes font diffcilts fur ce chapitre , elles ne parâ'Jn-
rient pas volontiers ces fortes d'affronts. Amsia: funt
niulicies , non facile ha;c fcrunt. T>.r.
DIFîICaEMENT , adv. [ ïj'une manière difficile. ] Dif-
ficile. Difficiliùs. Difliciilimè. DifHciiltcr. Diificilucr.'
itgic. adv. Non fine negotio. Cic. Plin.
DlrFiCULTÉ ,[.{. | Veine que donnent- les chof's. ] Di£-
fîcukas , atis , f. Cic. * Difficulté des chennns. Via-
rum afperitas , atis , f. Cic. * D'avoir de l'argent.-
Diificuitas numacia. Difficultas rei nuniarijs , f. *
D'avoir des vivres. Difficultas anncnœ , f. Cic.
Difficulté de.rcfpirtr. Dilncultas fpirandi ou fpiritiîs.
Celf. * D'urinir. Difllcultas urini , f. Stianguna , a:, -
f ( met grec. ) Flin. * Difficulté d'uriner , ( icrfqu'cm
urine avec peine & goutte à goutte. ) Subftiilum , i ,
neut. Cat. Urina; ftiliicidiura , ii , neuc. ( quando
fiillatini lotium redditur. ) Celf. * Difficutté d'uriner
avec douleur t? acrtté dans la partie. D/fuiia ,
Surxfix , a. , f. ( mot écrit en grec dans Cicéron. ) DilS-'
cultas urina: cum cruciacu.. Cic. .
DiiFicULTE , [ Sluefiicn diffcile , endroit obfcur iS" mal-
aifé à entendre de i' Auteur. ] .Nodiis , i , malc. Diffi-
cilis nodus , m. Locus ad e.\pcdiendum diîhcihs &
obfiiîrus , m. Obfcuntas , atis , f. Cic
. Cet Auteur eft rimfli de diffuultez.. In hoc Scriptore '
iv.ulti funt Icci kopuloiî & difficiles.
On dit. en ce fens qu'[7«c affaire efl fans difficulté, pour
dire c]a'Elle ejl claire. Ficiiis & c.\pedita res cit. *
( Le contraire. Rcs nodofa efl: & intncata. ) Cic.
On ne pittt prendre aucune réfolulion, où ii ne fe rencontre "
quelque graxde diffculté. Nihil conflitui poteft , quod
non incurrat in magnani aliquani diffitultatcm. Cic.
'OiM DIT chercher des diffcidtez. oit il n'y en a point. No-
dum in fcirpo quajrcre. Ter.
■[ l'roviibe Latin , qui lij;i ilie, Cheiihei un nœud à du jonc. "J
J'ai une d inculte qui me fait de- la peine. Rcftac mihi ■
fcrupuhis , qui me malè habet. Ter.
Un homme à diffcultci.. Homo fciupulolus. Flin-Jun.
DiFïiciiLTH ,, Démêlé , [contefiation qu'on a avec une pef-
finne. ] D.fTidium , ii , n. Contcnno , onis , f. Cic. ■
ils ont eu de griindes diffuultez. ou de gr^mds démêlez,
entre eux. Afperrima fuit inter ilios contentio. ■*'//
naît dis diff.culttz. entre eux. Nafcuntur inter illos dif^
fidia. cic
F.^iRE Difficulté de , ! fuivi d'un Verbe. ) Dubitare , (côj
as , avi , ataai. ) n. avec un Infinitif.
Avoir de la diffculté pour obtenir une chofe. .^grè exora-
re aliquid ab aliquo. Vlaut. ( ou avec deux accufatifs.)
* Ne faites point de diffculté de nous accorder une cho-
fe , Accordez, nous la volontiers , Permettez nous de
l'obtenir. Ununi exorare fiiiite vos. Plaut.
Ce Juge tout modéré qu'il fut , ne fit point de difficulté de
le condamner À UKe prifon perpétuelle. Ilfë Judcx mi-
tifiimas non dubitavic illum aîtcrnis tenebris vincu-
lifquemandare. Cic.
Je ne ferai point difficulté de dire mon fentiment. Non
gravabor dicere quid fentiam. Cic. Non invite ou non
repi!£rnapcer dicam quid fentiam.
DIFFICULTUEOX , m. Dipeicultueuse , f adj. [ S^i
forme toujours de nouvelles difficulté z, dans les ihojes. ] i
Scrupulofus , a , um. Plin-Jitn.
[ Ce mot a \icilli & ne le dit que dans le familier, j
DIFFORME , adj. m. & f . [ Laid , qui choque la veue-l
' Defoiinis & hoc defonne. Turpis ci hoc tuipe , adj.
* ( On dit au Comparatif Dcfotmi'Y): Se hoc delormius,
Turpior Se hoc turpius ; C au S«/iÊW.tr;/ Turpiffimus,
a , um. )
Tort difforme , Fort remarquable pour fi laideur. Infigûis
ad dcfoimitàtem. Tarpiirimus. Çk,
DIFfOR.-
DIT
DIFFORMITÉ , fy DÉformitÉ ,£.£■[ laideur , Irré-
gul.irité dans le l'ijage (y dans tout le corps. ] Defor-
niitas. Piivitas , a:is , f. Tuipitû<-io , inis , f. Cic.
Caufçr dtla-diformité à quelqu'un. D-foimarc ahqucm.
CiFFUS , m. DirrusE , f. [ Prolixe , trop étendu. ] Fa-
fus. Diifufus. Prolixus. Vcrbofus , a , um. Cic, Ter.
Suet. Redundans , aiitis , omn. gcn. Cic.
Vnftile diffus. Gemis dicendi redundans. Cic. * Un hom-
me diffus. Verbofui homo. Suet.
DIFFUSÉMENT , adv. [ D'une mmicrc à:ff!<fe. ] Fiisè.
Copiosè. adv. Cic.
DIGÉRÉ, m. DiGEiiÉE , f. part. paff. Digeflus. Coftus,
a , um. Celf. Cic.
Dn dit au figure , Une fii-ifée mal digérée. Indigcfta w/
indiftinda cogitatio , gen. indigcfta; eu indiflinûx co-
gitationis , F.
V>!e réponfe mi>.l digérée , précipitée , inconfidérée. In-
confiilta ou inconfiderata rcfponfio , f.
DIGIKER , V. aft. ù dit [de l'a.ciicn que fait l'efiomac
four cuire les dimens C Us diftribuer p>tr to::t le corps ]
Digerere , ( gêro , is , gefli , gcrtum. ) Coquere ou con
coqiicre , ( coquo , côquis , coxi , cotlum. ) Pcragcre,
( ago , agis , ëgi , zdiam. ) Pcrficcre , ( fïcio. is , per-
fcci , perledam. ) aft ace. Cic. Celf. Plin.
Une -viande facile à digérer. Ad concoquendum facilli-
mus cibus Cic. * Des viandes qui ne font point digérées.
Cibi crudi , orum , m. pi. Juv. * Vn homme dont l'ef-
tci>i,%c ne digère point. Fiomo crudus. Cic.
Cn eit en ce îtns au figuré , Digérer un conftil. Digererc
ou perficerc confilium. * Digérer une hai.",e. Coacoque-
rc cdium. Cic.
Je digérai ces coups en vrai Spartiate .Y-go quiJem plagas
Spai'tar:â nobilitate concoxi. Petr.
[ Les enfans de Lacedéuiouc ou de S^aitc fouffioient d'être
foiieuez, lins le plainue devant l'Auicl de Diar.e. J
7/ a bien de la peine a digérer cet affront. Flanc inju-
riam coirquercre non poreft. cic. * Cel.i efl bien dur a
r.igerer ou de dure digcfion. Hoc pergrâvc & accrbif-
lînium eft toleraru. Res ad paticndum colerandùmq.ie
difficilis. Cic.
DIGESTS- , f. m. [ Volume du Corps du Droit Civil. }
Digefta , oium , n. pi. Pandcdx , arum , f. pi.
[ C cft une toiii[,ilatior. i^neTiibjiiien ht , luivant l'ordre de
J'Empereiir Juftinin, de tous les avis& liniiineni des ha-
biles uiikunlultei fur les diilicultcz du Droit. U en a éls: fait
un Corps, auquel l'Empereur a'd. une force de loi , parla
lettre qu'il a mile à la tète Je l'Ouvrage , & qui lui fert de
îr^f-ice. C'cft ce qui couipce Ta pre.niere par.ic du Dri-'ii Ro-
main & du Corps du Droit. On l'-ppelle autrement PMdccUs
iom,clcz de ic Lisirs J
DIGESTION , f. 1". [ La coBion des vi.tndes , ff la dijîri-
huticn qui s'tn fait dans tout le corps. ] Digcftio. Con-
cof^io. Coiifcftio , onis , f. Celf. P.iirt dlgejlion ou
la digtfiien. Coquere Ov< concoqtiere. clbos Cic. * Ai-
d:r àl.i digif.ion o\i la digeftion. Conccclioncm adju-
■vave. Plin. '^ l'oyez. DlcïRER.
D.G?\E ,, yilU Zl'ifcopde ta Provence. ] Dinix , ariim ,
f. pi.
{:^<t eft de Digne. Dinienfis Si hoc Dinienfe , ad).
DiGNE , adj. m. & f . [ g^ui m^ritt- quelque honneur,
Icisai.gcoa récompense. ] Laudis tr mie:::: iaude dignus,
a , um. * ( 0,t dit au Comtar.ifif Dignior & hoc di-
guius , cr au Superlatif Uignilfimus , a , um. ) * Por-
tnez. un diff.in digne de voire (r;indeur. Sufcipe curam
& cogitarionein dignilTimam mas vir:utis. Cic. * C^la
v'efi pus digne de vous. Non te dignuni fccifti. Ter.
* Celui Aà eft din-: on mérite d'avoir des richeffes ,
ç/r» »-.é^i:!^e fin lien ,. & qui en ajjlfie fis amis. Huic
t-Qirii-ù. cignuni cit dividas cfli; , i^'^i & rem ferva: ,
D I G .4?'
fuifque amicis benè vult. PJ^if. 'f ^i efi trh-digne
d'cire hai. Dig'iifllmus odto. Cic.
Se rr.ontrer dignt de fes a;icétrc;. Pra;bere ou pra:ftare fe
diijnum majoiiaus fuis. Cic. Hor. * Digne de commun-
der. Imperio digt'as. Dignus qui impëret.
[ Di^tius gouverne p. us ordinairement l'ablaiif que le génitif.
♦ One.-iptim» a^res 0;^/;mj la Particule De fuivie d'un veibe ,
par ^.'/ , ^...t , j.<:<i, avec un fubjonclif : comme
Il efl digne d'être aimé. Dignus eft qui ametur. Amore
dignus cft.
P.Ues font dignes d'être eflimées. Digni funt qua; a:fti-
nientur.
Mais s'il fuit après la rarticiile De un verbe neutre ou Jéponent ,
en lîg liiîcation paîlive ; on retourne le parïif en actif , & l'on
met glut , p£ , q-:o.i , au cas que veut le ve.be qui le met au
f-b,o.ii;tif ; comuie
Nous foiiimes dignes d'être admirez, du Pjii , on retourne
Nous fommes dignes que le Roi nous admire. Digni fu-
mus quos Rex miietur.
Ou bien , dn le fttt du no.ii , au lieu du verbe , îc on le met.
à l'Ablatif : comme
Digne d'être admiré. Admiratione dignus. Cic.
DIGNEMENT , adv. [ D'une manière digne. ] Digiiè.
Diguiijs. DignilTinic. aJv. Cic.
DIGNITÉ , f. F. [ Honneur ou degré d'honneur. ] Digni-
tas , atis , f. FIcmor , oiis , m. Cic.
Dignité , l Charge.^ Munus , cris, n. Cic. Dignitas ,
atis , f. Cic.
Eftre conjlitué en quelque dignité. In ampliffimo dignita-
tis gradu cjllocari. Cic. * Il a obtenu L> premières
dignitez.. Ainpliinmos dignitatis graias ad.f tiis eft.
Cic.
Dignité, l M.iniere noble avec laquelle on foàiient une
dignité dont on efl revêtu. ] // agit avec dignité Agit
cum dignitare & venuftate. Cic.
Les marques d'une dignité. Dignitatis inilgnia , ium, n.
f pi. ou ornamcnta , orum , n. pi. Ce.
DIGRESSION , f. f. [Sortie hors cls fon fujet. ] Digref-
fio , onis, f. Digreirus , ûs , m. Excurfas , lis, m. Ci:.
Sluint. PHn-Jmi.
Faire des digreff.ons en parlar^t , [ Sortir de fon fijet. J
Digvëdi, ( digredior , deris , greffus fum. ) dcp. Ex-
currcrc , i curro , is , cïcurri C" excucurri , excurfara.)
n. Cic. Pl.%ut.
DIGUE , l. f. l Chauffie pour retenir l'e.tti d'une rivière
ou d'un eflaiig. ] Moles, lis , f. Cic. Agger congef-
titius , gen. aggêris congeflitii , m. Virg.
DiG'JE , Te dit figurément ( des obflacles qu'on oppofe aux
paffsons tS" au.x vices. ) Retinacûlum , i , n. Obcx ,
gen. obïcis , m. & f. Liv.
Il faut une forte di^ue pour arrêter les fougues d'une jeu-
r.iffê libertine. hïù.è cohibcndj: funt etfrenatx adolef-
centium libidines.
DIJON , [ Ville capitale du dfirhé de Bourgogne , où il
y a un Parlem:nt. ] Divio , onis , f.
àui efl de Dijon. Divioneiilîs & hoc Divioneiife
P.'irl.int du Diucefi. * D'.vionxus , a , um. Parlant du
ceux qui Cont de la Ville.
DILATATION , f. f. [ P.^tc„fim , raréfaéîion. ] Dilata
tio. Rarcfadio , onis , f. [ Mits d'ufage parmi Les thi-
lofophes. ] * l! fi fiti: une dllaiv.ioi ou raréfaction de
l'.tir p.ir le moyen de l.t eb.deur. Aiir rarcfcit ou dilata
tur ca'ore. Cic.
DILATER., V.aa. [EflenJre, élargir, faire plus grind. ]
Diiatâte , ( to , as , avi , atum.) Extendere. Proccr;
dcre , ( do , dis , di , tenfuin. } ait. ace. Colurr..
Les pores du corps fi dilatent. Meatus eorporis diiara.i-
t.ir. * Le ventricule fe refferre (sr fi dilate. Alvus iu..i
aftringitar ,- tum lolaxacur. Cic.
DiL.iz:zn fi.., dific.trs, /'f/ii'/*»!^, U;aEionemdil:.:..._. ■.. ..
Ipp
adj.
4«i DIL I
DiLATiR les hornts de fou tmpiri. Irr.perliun dilatarc.
Impcrium proferre. Cic. iines imperii propagarc. Cor-
net. Ki:p.
[ On dit mieux Eftett'.rc la krv^s. 1
DILAYER , V. ail. [ Dijfo-eî- , remertrc , «'îr de fe>::i-
f: ] Diffcrre , [ foo , fers , diftûli , dllaium. ] aft.
ace. Procraftinare. Dicm e:;traheie, ail. Cir. Ci/.
f Vieux Verbe %c:^^DIFFEB.ER. , REMETTRE. ]
DILECTION , f. i". [ A,->7o:.y , cMri.L ] Amor , Cris ,
m. Charita'; , atis , f. C;>.
DILEMME , f! m. [ Scrtc d'argument , qui »prcs avoir
liivijé imc pyotofition en ajfirv.'.'.iive ou fjgiifive , fàt
'voir une ahfiirdité de$ deux citez..'] Corapicxio, onis ,
f- Cic. * Les Fhilofiphes re fenf foiM difficulté de dire
Dilemma , atis. ii^tiuft» , n.
DILIGEMMENT , [ on p"o:!c>ice ùiliiamant, a3v. [ £»
diligence , promptetmnt ] Celeritcr. Cito. adv. Cic.
DiLiGEf.îMHNT , [ «v.-f dill^ir.ce , uve,- filr. C cxacli::!-
de. 1 Diligcnrer. Stiiàiosc. Accura'ic. Sedulo. Majnà
cum cui-â U diiigcnciâ. Non iniiligentcr. Impigré.
adv. Cic.
^ Ces Adverbes font su «f;;!v,v.ia;;f , C.'rHis , C.-ti/Vt, DUig(.K-
tiùt , Siudlof:!is , ./!i:ur'.t:m ; ^\- r.i! %\i><:dii\i Cel:ri!»:è, Ci-
tijj!r,:è, Dii'^cusijpmi , Stuii -fjjh/:! , .ÂL..»njJi::c. ]
DILIGENCE. io}>.i,-or.cr:ceà'û\\A\-,c!i.1 CF. [ C/.VaV,;.]
Ccleriras , atis, f. Esftiuatio , onis , f. Cic. Accclsra-
tio , onis , f.
Il faut faire diligence. F^filnaiio c!l; adhibenda. CcL Pro-
peraiidum eft.
Kotss f.zif::s tonte l» àiligenre pojfiole. Ira propeTamus ,
ut non poflît magis. VUnt. * îl rc1o:.r}i.% ai jc:i p.iys
nvec toute la diligence poffihle. In pattiam fertinavit
omni ftftinatjone , oti quàm cclertimc. Cic.
Diligence , [ Sein , exactitude. ] Diligcntia. Cura , a; ,
f. Sidulitas , atis , f. Studium , ii , n. Cic.
DILIGENT , [ oî) pronoue dilijant. ] m. Diligente , f.
adj. [ Prompt t ■vUe. ] Celer , m. & f, O" hoc celcre.
odj. t an Comparatif Ccierior & hoc celcrius , G" an
S.v;c'.'-/«ï;;/Cclcrritr.us , a j um. ] * Feftinans , antis,
omn. gen. C:c.
^P'oJJùis v;uE oiie Is féminin Céleris ibic ùïns Oviie ; mnis ii
<icit être fiifpcû. ]
DiiiGtNT , [ f.oigncH.x , exact. ] Diiïgens , entis , omn.
gen. Studiofijs , a , um. Ir.ipïger , gra , gruin.
f On dit au Compaisiif DilinKti^r é- 1"": UUignitui , Sta.'.iofiof eJ-
hoc Jlnilcfui! ; i.<. i.w-^ii^'^dj.i.ï Ddig^mi^KiUi , S^u.:r.,JïJimits ,
Imi'w.inniKs , a , um. ]
DILIGENTER , [ o;t pronivice àilijanter. ] V. ad. [ Hâ-
ter. ] Celerare. Accelerare. Properart. Approperare.
lîftinare , [ o , as , avi , atum. ] ad. ace. Cic. Ovid.
Jiiiigcnter un ouvrage, [ Le faire pro;npteme>it.'j Accele-
rare opus. Stat. ^ // diligente tout ce qu'il fait. Qiiid-
quid agit , propîrat omnia. flii:it.
gE DILIGENTER , [ Tiùie cH diUgoKc. ] Diligenciam c:i
celeritatcm adhibere , ait. Eeftinare. Accckiare nsut.
Cic.
DILLINGEN , [ Ville à'Allomgne dans la Suatibe en dc-
çp. du D»mhe. ] Dillingua , a: , f .
DIMANCHE , f. m. [ J.:lr du Seigneur. ] DIes Dominï-
cus , m. Dies domiaici , f. [ gen, diei domiaici on
do'.Tiinica;. ]
DIME Voyez. DlsiitE.
DIMENSION . [ «> pro•:c'^ce dimanfion. ] f. f. [ Mcfti-
rc. ] Mensûra , a: , f . Cic-
Trcndrs Us dimcnfoiis. Mctiri. Dimetiii, C mctior, iris,
menfus fum. ) dep. ace.
DIMINUE, m. Diminuée , f. part. palI. Miniîtus. Di-
niinutus , a, um. Voyez eiminubr.
DIMINUER , V. aCi. [ RerJrc moindre. ] Minuere, Di-
aiiausK. Imminuoie, { uo, is, ui, ûturn. } ail. ace. Cic.
DIL .
Exteouare , ( uo , «15 , avi , atum. ) art. ace.
Le prix des vii'res n'étoit p.',s bcaucouf diminué. Annon»
haud multùm laxavcrat. Liv.
Le prix :ivs terres c(i bien diminué. Jaccnt prctia prxdio»
rum. etc. Pretium agroruin rétro abiir. Tiin-Ju.i. * ui.
n^inucr de Ce>i rc-jc;iu. Extc;iu.arc cenfum liiam. Ex rv
ditu' dctrahere. Cic. Col.
DiMiiNUE_it , V. n. [ Vc'jer.:.- mci.'fdre. ] Minui , ( uor ,
cris, iltusfum. ) f^A. * AU fa:Hc d:;:::::ue , & m*
douleur augmeclc. Vaictudo decr^fcit , .iccre.^cit labor.
Vlaut. * Il di;i:::i!ië à vù'i d'osil. lu dies conficitur.
Ixtenuatiir cuctidiè. Cic. * Sot> "jcr.tre eji bien dimi'
ntié. Receflît venter. l'l::7-j!!». * Sa févre diminué.
r.jus febris temittit oit fe tcmittit. Remittitur ou de-
crcfcit kbris . Celf, * Le gr.irj. chaud ou la grafide cL-u
leur dii!!:!:::'s.C?.'-0!: fe frangit. * Les ri-vitres diminuent.
Decrcrcant âuniina. Hor.
Dis troupes extrêi?icm:^t diminuées C ai trh-mauvàis
équipage. JZ^^ix exîenuatifiiniK 3c inopià rcrum oin«
nium peliiniè accepta:. Cic.
D , MiNUEK. fe dit figiirésnsn!: , pour Amoindrir , offoiblir,
Minuere , Vc.
Jjiiiii.uier l'autorité , les hii.trges. îmrr.inuere authorira»
tem , laudem. ♦ sU'elque chofe d.e f» autorité , de f*
>}:zg;:ifice>Ke. Aliqnii ex auiloritate ou de magnifîcen-
tià derogare. Cic.
Vi/înnuer l'atrorité d'un cri:?ic. Levare crlrainls atroci-
tatem. * [/« crime. Levare 0:1 elcvarc crimcii. Extenuare
criœcn. Cic.
Il f.i:it prendre gxrde que je n: diminue fes IcU.nnges par
lafoibicjfe de mon efprit. Cavcndum maxime ne detë-
rarn illius laude^ culpà ingenii , ( dctëro_, is , trivi ,
tricum , terere. j ait. Hcr.
Cela diminue beaucoup de fr> gloire. Id de ipîîus glorii
imikùin detrahit. Ctc.
DIMINUTIF, m. Diminutive , f. adj. [terme des
Gratnmairieâs. ] Diminucivus , a , um. [ Afcoi::us-pc~
dianus a dit , Idtù diminutive- D/ccula dicitur. ]
[ 0:i nomme ainll iw mot qui altbiblit ou qui adoucit li force
l'c fon Primitif. J
DIMINUTION , f. f. [ Retranchement d'une partie d'une
chofe.} Dirainutio. Imminutio, onis, f. Decelfio.
Extenuatio , or.is , f. Cic. * On dit Veiligalium di-
minutio. Cic. Diminution des impôts. * Ex-
tenuatio dignitatis. Cic. Diminution de la dignité. * De-
celîio de fumma. C>c. Diminution d'une fomme.
DÎMISSOIRE , f. m. [^Lettres d'un Evéqtie qui permettent
à un 'EccUfiafiaiie fo:i dioccfain d'être dans un autre Dio-
céfc oii de prendre i.s Ordses de qrelquc autre 'E'vèque.'^
DimiiToria: littcrx , ar\im , f. pi.
DINAN'T , [ Vï.le de la Seig::eiirie de l'Evêché de Liège.]
Dinantium , ii , a.
[ 11 V n piiili une Ville de même nom en Brcta.'îne, & fotir les
diftinguer , on C.nn Di nmlam nd Mojnm pour la pcciuicie. Se
Dinxmi-.im ..4ic >.orl.oruni lour celle ce &c;r::nc. J
DiNDON, f. m. [ Jeune coq d'Inde. ] Pullus gallinaccuï
Indicus , i , m.
DINER, Vcjrz dismîr.
E'IOCESE, f. m. lEfcndué de la Jurifdiclim d'unSvh
que ] Dicccclîs , iêos , f. hi:ii.r.ç;r.
[ Cicfio;i employé ce mot pouï un lieu où l'on exerce ouçlque
Iuii(iii£bioii ]
DIOCÉSAIN , m. Diocésaine , f, [ Si^i cft d'im Diocé-
ft . ] Qui oC qux eft ex diacccii. ^ Evéque diocéfiia.
Propri'js di(T;cens Epifcopiis.
DIOPTRIQJJE ,C.f.l Science qui enfàgne une partie dt
l'Ohticue. ] Dioptrica , âianTfiicti , a;\, f Vitr,
DIPSADE , f. f. l-ï-fpéce de •vipère donï-U -morfr.-:_ O" le
-jeuincaufcnt une altération fans f.n. [Prarftcr , ërit > ta.
Dip.'is . idis , f. rlin.
D I R
BrPTERE , ou Uk temple de Dittiri , [ £V« * Aeu::
rangs de colo/nnes tout nittiiir, ] Diprerum tcmplum ,
i. , n. V'itr.
DIPHTHO^^GUE ,!^.f.[ SylUhe cc-.r.pofée dt deux voyel-
les. ] DiphtKongJS, i. è-i^iio/yis f.
riRE, V. zâ. [ F»/'« co::no::re fi penfse ttux Mtitres far
le .T.oyen de lit f*-ole. ] Dic;te , ( dico , is , xi , dura.)
Narrare. Enarrarc , ( o , as , avi , atam. ) aA. ace.
Cic.
On le fcrt aulli d'Inqult, ^io , Verbes Kicguiicrs. Diometîc
Teut (sn'L^aïuo ne fjit point en u!a;'C à la l'runîerc perloiiiie
de l'Indicatif. Fiifcien pictcnd qu'il le du comn-.eil le l^t dons
Catule e;vs lo. flio •zri Scnpi» erri mine , Ki^zKe inrjui": l^t-
^uirx lenible n'èîre qa'an Imparfait pour laqtiiihs'"- hiquimus
eft diiis Horace , (o»imum fexjù pUuè c.nt , inquhtms. hnuitii
cfl dans A'nooe , IuquUh.:M à- inquifii -OM foi'Tcnt dans Cicc-
lon , cnime erco:e j«4.(.« & Inquns. l»iue tA ii.T.s fkme,
dans Tetence , & l>i-:U!:o datîs flame. ♦ .Aïo , .i;i , xit , d,:.U' ,
mus , t »ut , l'Impéraiif .^i , -dont uuelqaes uns oni douié , cft
dans Nevius , T'el ,/*.■ , vil «f^a. i4:h^.nt eft dans Acius pour
jlub^m Piifcieiî loûticnt qu'ils n'ont point de prcniieie pcnon.
ne au Fréteiit. Probe nèaniroins lui donne .Ai, "ifii, 'it, ricmat
ians Tcnullien. ^i.it eft dans Ciccron , comme le participe
.Aeis. ♦//;'!( qui vient à'irifit, dont s'eft fervi Vaiion Iclon
Pri cien , s'e.xpl.que d'orlinaire prr U ûlt , mais FcAus l'expli-
que par lue fit , il commence , ^; mieux. ]
Dire une chofe en peu de fut oies , en feu de mets , la
dire brièvement , en un mot. Rem aliquam expedire.
Uno verbo expedire. Dicere uno verbo. Paucis com-
pUdi. Citer. Pl.iut. Térent. Uno verbo compledti.
Cic.
Il >n fnut dire qu'un triot à un kcmme i7iteUigent. Dic-
tum f,ij>ienci fat eft. Vl.iut.
Dire fo.ivoit un même met. Vcrbiim diftare. Ururparc
virbum in fèrmonibus. Cic.
Dire tiùjours U mime chofe , Chrnter toûjoiiri la même
c'ian'ot'. Eandcm cantilciiam canere. Ter. Iteiare
T:rba.
Z>/'! ce j.i', n a ft'.r le cœur on ce qui nous fait peine. Dc-
promere peètore condlia. Stomachum dertgere. Tlaut.
Dire à quelqu'un ce que nous vouions qu'il dife. Pi;eire
al;ciii vevbis. * Ce que nous voulons qu'il fajfe. Priire
aiicui vcrbii , quod vis , ou quid velis , Flaut.
D;. e qu/iqne chofe à l'oreille. Aliquid in aurem infufbr-
rare. Cic. Dicere aliquid in .lurem. Flin.
X)i e tout de hcn. Dicere ex animo. Ter. * Tour rire. Di-
cere joco ou per jocum. Plaut. * De comte foi. Bonâ
fide dicere. Cic.
le cœur me le difoit bien , que je fcrois un voyage inuti-
le. Pra:fagiebat miki animus , me frullra iturum.
Flatit.
K'^.vex.-vors fîus rien à me dire^Ke me voulez-vous fins
rien ■ Nunquid me vis amplnis. Ter. Nunquid aJiud î
Vlaut. [ on fous-entend vis diceie. }
jiu)ft-tôt dit aujji' tôt fait. Dicium ac faiflum. Ter. A dire
le vrai , Pour dire le vrai. U: verc dicam. Ter, Ut ve-
nim fatear. Cir.
Dire q:,c'.que chofe de trop fort contre quelqu'un. Dicere
aliquid gravius in aliqneni. Ter.
O:-: Dît Dicitur. Aiuni. Eerunt. ïertur. Fama eft. Pvumor
eft. Cic. PUut. Ter. ♦ Fcjez. On
^vf dira-f-in p vous faites cela ? ([^Jiiis erit rumor popu-
ii , fi id fcccris ? Ter.
^j'avcz.-vohs ii dire ? Quid habes dicere î Cic. ^ On
dit csl.i pir-tout, Jactatiir hoc vulgô. Coel. ad cir.
£tjfe ceci fcit dit entre nous deux , fi*i.s que lui ni qui que
ce fcit enfçadie rien. Arcano tibi ego dico > ne iik ex
te fciac , neque a!ius qtii.'quam. Plaut.
Jl f^ui le dites-vous , je fçMs q:ic\le eji vôtre 'vigilance.
Vigilantiam tuammilii nairas , novi , cocis prxdi-
cas ? Te.-.
jt»f dire rim fit 'vailU, Inerte loi^ui. Gif.
DIR 4s^
Ni rien di?.i , X K'e pas parler d'une chofe , s'en taire. J
Taccrc. Silere. Mittere. Prxterire rem aliquam. Nihil
dicere de re aliquâ. Rem aliquam filentia ptïterire,
Cic. Ter.
Jr ne dis rien des h.itxilles , ni des féges de ville. Mitt»
pt.'jlia. Prxtereo oppugnationc-s oppidorum. Cic.
Dire , [ Parler , dire fur le champ. ] Dicere ex tempoiej
* Par écrit, Dicere de fcripto. Ci:.
il ifcfi pas dire le r>:oindre mot de Céfar , ou en faflcf
le moins du monde. Ne vcrbom cpidem aufus eftfâcere
de Cxfarc. Cic.
Je ne me foucie point de ce qu'on dit de moi , fi le mondt
me fiîfe , je me ris d'eux , en voyant mon argent dans
mon coffre. Populi voces contcmno , fi me libilat , ac
mihi piaudo , dum nummos in arcà contempler. Hor,
Je ne puis reter.ir leur langue , ni empêcher qu'ils ne di-
fent ce qu'ils veulent , mais je puis empêcher qu'ils ne
le difeiit ji:jlcment. Quin dicant , non eft mihi in ma-
nu , mérita ut ne dicant , id eft in manu, tlaut.
Je lui dirai des chofes qui lui feront de la peine. Illuna
probe incommodis diitlis angam. Plaut.
l'o.-is ne ff auriez mieux dire à mon fins. Jus mcram oras
meo quidem animo. Pl.vit. * Vous direz mieux , quand
il vous plaira. Bona verba quafa. Ter.
C'eft bien dit, cela eft bien dit, Qn ne peut mieux. Acutc,
Benè. Redlè. Benc fané, Peritc. adv. Pe:r. Nihil poteit
meliùs , { on fous-er,tend dici. ) Plant. Ttr. Sophos.
Maro. ( c'eft-à-dire Sapienter dicium. )
L Ce font des fjçons d'approuver , dont ie fcrvoient les Anciens.-
lorfqu'ils cntcnùoient dire quciqi.e bil.e choie.]
S'il le ff avait , il parlerait bien autrement. Si fciret , alia
eftet oratio. Ter.
Dire du bien de quelqu'un. Benè alicul dicere. Ter. Dites
du bien les uns des au'rcs. Benè inter vos dicite. Plaut,
* On m'en difoit tous les biens du monde, Onines om-
nia bona de illo diccbant. Ter.
Dire du mal , Voyez Mal.
Dire bon jour à Quelqu'un , [ le faluer. ] Dicere aiicui
Salvere. Suet, Dicere aiicui falutem. Pl.iut. Salvere ju-
bere aliqucm. Ttr. * 'Dire adieu à quelqu'un. Dicere
aiicui valerc. Suet. Vakre jubere aliquem. Cic.
Vouloir dire , [ Signifier. ] * iiue veulent dire ces fa-,
rôles : Quid verba ifta volunt , quid fignifîcant ? Cic.
* ^e veut dire cet habit 1 Quid lîbi hic veftitus qua:-<
rit ? Ter.
C'EST-à-DiRE. Scilicet. Id eft. * Ce n'cft p.is à dire que,:
Non continué). Non idcirco. '^ Si je n'oblitns pas celm
de vous , c'eft-.î-dire , Si quelque chofe vous empêche.
Hoc fi à te non impetraro , hoc eft. Si qua res te im-
ped;erit. Cic. * Pour avoir fuivi des meurtriers , ce.
n'cft pas à dire que je fois un meurtrier. Non continua
fi me in gregem ficariorum contuli, fum iîcarius Cir.
* Four avoir défendu un homme de bien , ce n'eft pas <à
dire que vous foyez honnête homme. Non fi virum bo-
num defendifti , idcirco bonus es.
si le coiKr vous en dit , fi cela vous plaît. Si id tibi volî}..
pe eft. Plaut. Si illud tibi placet ou ariidet. Cic. Si id
tibi cordi cft. Cic.
Trouver à dire , à redire. Voyez Trouver.
DIRE , f. m. [ Le difcours. ] Diiîiam , i , n. Cic.
On n'M, pciint a'égard au dire des témoins , s'ils ne font
confrotitez. Diilis teftium nuUa habetur fides , niûcon-
ferantur cum rco.
Di;;c, [ Opifàon , fentiment. ] commet» dire d' Ariftote.
Ut ait o:: ut fcutic Ariftoteles. Juxra Ariftotelis opi-
nionem. Cic.
A fi>n dire ii eft innccert. Si verbis illius habeas fîdem ,
eu il illuni audis , ncmo illo innocentior.
Ah dire p.ei (mifuJfiHrs, Judicio eu arbïtratuerudi;otam,
Ppp i]
484 D I R
On Dit > ^^ mettre fur fon bien dire. Pei-flegiattr dicerc.
Concinnè diccre. Omnem dicsndi v;m cxpromere ou
dcpromere. Cic.
I Cela Te dit en raill-.nt Se dans l'Ironie. )
DIRECT , m. Directe , f. adj. [ ê^ui efl en ligm droite.']
Rcftus , a , um. Lticr. Diredus , a , um. Cic.
DÎRECTEMLNT , adv. [ En droite ligr.e. ] Direaô.
Rcdà. adv.
DIRECTEUR , f. m. [ §ui régU , qui dirige. ] Reclor.
Modeiator , oris , m. Cic.
DIRECTION , f. f. [ Gouvenemsnt , conduite. ] Rciflio,
onis , f. cic.
'Efirefcus la direciion de quelqu'un. Ab aliquo régi , ( re-
gor , rcgcris , rcdlus fum. ) Alicujus confiliis i;gi.
Cic-
Avoir la direciion & la conduire d'une chofe. Alinuid re-
gere ou adminiftrare , ( rego , gis , rexi , reûuni :
admiiiiftro , as , avi , atuni. ) aft. Cic.
Direction d'intention , \_lorfqu'o» fe fropofe quelque fm
honnête dans une action qui ferait mau-va,ife. ] Bona
mens , gen. bonx mentis , f. ^ir.t. Ad bonum fincm
direftio , onis , f. Siuintiticn a dit Diieûio ad verita-
tem.
DIRECTRICE , f. f . [ Celle qui dirige C? qui régie. ]
Rcûrix , îcis , f. Vlin. Col.
DIRIGER , V. aft. [ Conduire , régler. ] Regere. Diiïgc-
re,(go, gis, rcxi , reftum. ) ad. ace. Moderaii ,
{ or , aris , anis fum. ) dep. ace. Cic. Hor.
Se charger de diriger quelqu'un. Sufcipere aliquem regen-
diim. Ci'.
DIRI.MANT, m. Dirimante, f. [ gui c!7!portC7:ullité. ]
Dirïircns , entis , cmn. gcn.
( Terme de Droit Canoniale , tjui le dit de cert.iins e mpêche-
mens eu Jcfa ts , qui rendent une thclc ni l'e. )
DISCERNEMENT , f. m. [ L'.'-.i.iion de difcerner. ] Diju-
dicatio , onis , f. Cic.
Discernï.ment , lè prend foiivent pour lejugemert qu'en
fait des chofei. Judicium , ii , n. Acre judicium , gen.
acris ^udicii , n. Cic.
Xes animaux ont du difcernemcnt po'ir ce qui leur cfl bon,
d'ii-uec ce qui leur efl rr.r.n-vais Hoc habcnc animan-
tes , ut noxia ab utilibiis difcernarir.
Jl faut azoir le difcir:jer?!cnt fin, pour s'aptcrce-voir de
cela. Peracri judicio opus ell , ut id perfoiciarur.
Jl a du difcerncr^'-nt, il fç.tit bien Juger des chofe's Emur.c-
XX naris eft. Eft acri & intclligenti judicio. Thad.
DiSCER.NER , V. ad, [ Faire le difccrnemsnt d'une cho-
fe a'ii'uec !;ne autre. ] Aliqiiid à rc aliquâ difccrnere ou
fècernere , (cerno , is , crêvi , criJtum. ) Dignoiccrc.
Internofcere , ( nofco , is , nôvi , nôaim. ) Dijudi-
care , ( co , as , avi , atum. ) ad. ace. Cic &:c.
Difcerner ce qui ejl jujle , d'a-vec ce qui ne l'c(l pas. pas
arque nefas difcerner-. Iniquum fècernere jufto Curvo
redum dignofcere. Hor. * V.ibfiarcnce de la njerhé.
Vera à fallis fècernere. Vlin. Verifimilia ab incrcdibi-
Jibus dijudicare ou diftinçruere. Cic.
On ne difcerne pas bien la véritable ainitlé de l(t faujfe ,
s'il n'. arrive quelque occajion , qui fajfe connoitre la fi-
délité d'un imi , comme le feu fait connaître l'or. Non
facile dijudicatur ou fcccrnitur verus amor & fidus ,
nifi aliquod incïdat hujufmodi tempus , ut quaft au-
rum igné , £c bencvolcntia fidëlis periculo aliquo pcr-
ipici podir. Cic.
Je ne trouve rien de flr/s glorieux , que de vous avoir pl:s,
"VOUS qui difcerne z. l'honnête homme du faquin , non pas
par l'éclat de fa naijfance ; mais par la pureté de fes
moeurs , er par fon bon cœur. Magnum ego duco, quôd
tibi placui , qui turpi honeftum fcectnis , non patte
flraciaro , fcd vira & puto peitore. Hor. .
B I S
Difcerner un xrtif.m qui entend bien fon métier d'avec e;-
lui qui ne l'entend peint. Diftinguere peritum arcifî-
cem ab infcio. Cic.
DISCIPLE, f. m. & f. Difcipiilus , i , m. [ pour un jeune
homme. ] * Difcipula , x , f. potir une fille qui .zppreni
de quelqu'un. ''" On dit UN DISCIPLE VT UNI disciple,
Auditor , oris, m. Cic. Audiens , entis, omn. gen.
^ [ Car on ne dit point Auditrii. ]
Je veux être en cela vôtre difciple. Te ut! in liac te ma-
giftro To!o. Cit.
Disciple , l'Elève d'un maître dans quelque art. ] Dif-
cipalus , i , m. Flaut.
Recevez-moi comms un difciple qui ne fçait rien. Rudem
me difcipulum & integruin aceipe. Cic.
Ariftote fut difiple de Platon. Arillotèks auditor fuit
Platonis. Ariftotcles in difcïplinam Platonis tradirus
fuit. Ariftotcles Platonem audivit , ou operam dcdic
Platoni , ou accepit à Platone difciplinam. {^Toutes cet
exprejjions font de Ciceron. ]
DISCiPLINABLE, adj. m. & F. [ Capable de difcipUne (T
d'inflruciion. ] Docïlis & hoc docile , gen. is. Ad dif-
ciplinam docilis. Cic.
l Di/tiiiùmibiiis fignihe , o,ue l'on peut enfeigner & apprendre,
pahntde quelque (cience ; il le trouve dans Ciceion dans
les Livres de Rhétorique à Heicn. Lambin veut qu'on lile
Diic.jd,>,,l,!.1
DISCIPLINE , f f. [ Art , Science qu'on apprend. ] Dif-
ciplina , X , f. Scientia , « , f . Ars , gen. artis , f.
Cic.
La difcipli-ns militaire. Scientia niilitaris , f. Cic. Dif-
ciplina miliraris , f t'ai. Max.
Discipline, [_ uflruclion , gouvernement, conduite. ^
Difciplina , a: , f . Infrirutio , onis , f. Cic.
Il a été fous fa difcipUne , il a été injiruii pAr lui. Ab
illo difciplinam accepit. Ab illo fuit inftitutus. Cic.
Elevé fous la fevere difcipUne de fon père. Severâ pa-
tris difciplina edudus. Tac.
Mettre quAqn' un f:<s la difcipUne d'un autre. Aliquein
inllituendum alteri tradere. In difciplinam traderê ali-
qu:m alteri.
Discipline , [ Foiiet de cordes ou de chaînettes. ] Flaf'el-
lum , i , n. Scutïca , x , f. Juv. Hor.
[ C'étoieiit des f.iicts faits de lanières de cuir , o» de baguettes,
. dont ils puniiioiem les E!c:aves. j
Oui mérite la difcipUne. Dignus fcuticà. Hor.
Se donner , ou prendre la difcipUne. Flagello corpus TCr-
berare. Flagellare corpus fcuticà.
Donner la difcipUm. Tangerc aliquem flagello. Hor. Ac-
cipcre aliquem verbeiibus. Cic. * // ejî tout en fang
d'avoir pris la difcipUne. Rubct fcuticà. Juv.
DISCIPLINER , V. ad. [ Rc-Jer^, faire garder une difci-
pUne. ] Inilitaere, ( uo, is, ui,iïtum. ) ad. ace. Cic. * Il
e(l bien difc'pinié. Benè inftitutus Ql\.Cic. * Des armées
bi:ii difiipUnées. Bonà difciplina exereitati milites. Ctc.
DlSclFllUîS. quelqu'un , [l ri donner la difcipUne , le
foiktter. ] M'.iltare aliquem verberibus. T.tc. l'omet,
denncr la Discitl-ii^t..
Se discipliner , Vo^'c::. fe donner la discipline.
DÎSCONTINUATION , f . f [ Ceff.ition , interruptisn
d'une chcfe. ] lutermiirio. Celfatio. Interruptio , onis,
f. Cic. Intermillus , ûs , m. Plin. _
DISCONTINUÉ , m. Discontinuée, f. part. pafl". Iii-
tcrmillus , a , um. Cic. Voyez, disco.vtinuer.
DISCOiN'TINUER , V. ad. [ Cejfer , interrompre une cho-
fe.] Intcrmittere , ( mitto , is , mifi , mifîiim. ) In-
terrumpcrc , ( rumpo, is, rupi , ruptum. ) ad. ace.
Ceiîare , ( (o , as, avi , atum. ) ad. ace. Cic.
Difcontinuer d'écrire. Scribendi intercapedinem faccrc,
Cic. * Difcontinuer un ouvrage. Opus intcrmittere.C.s/1
CciTare in opère. Cic, ^ Son devoir. OScium intermit-
DIS
fJt.'*Vn: etàtume. Confuetudincm Iiitirmitt^re. CU.
f- Le tr.^-vM. Tcmous à labore intcrmittcre. df.
Des élu ''es difcontinuées depui< long-tems. Studia inter-
milTa lon'j;o intîtvallo. Ck. * Difcontinner de com'j.%t-
tre. Cel'are à pvaliis. Liv. CelTaie ceitare. Hor. "•• Dif-
ccnthiu.r de dire des injures h qiie!q:i'un. Ccllare dicere
alicui roncumeli:vs. Ter.
Sf.ns di:}onti>i:iir. Sine ullà intcrmiiïione. NuUo punfto
temprris intermilk). abl. Sine inrcinniru. Cic.
DISCONVEN.'.NCE , f. f. lDiffro}ortio>i. ] Difcrepan-
ria , X , f. Cic.
DISCONVENIR , V. n. [ Xe p.ts convenir d'une chofe. ]
Difconvcnirc , ( vcnio , vënis , vêni , vcntum. ) Hor.
Difcrêpaie , ( po, a'î , avi , fansfufin. ) n. Cic. * Nous
dijcon-jenons entre ncis. Difcouvënit iiiccr me & te.
Hor. * Kous difconvcnons dans Us chofes qui nous regxr-
dtnt. A meis rationibus difcrepanc tuar. Cic. * Difcon-
"venir avec le peuple , n'être p.is de [on opinion. Ab opi-
nione popiilari difcrepare. (^ic. * O» dit aitjjl Difcre-
pare de re alicj'.iâ. Cic.
r On dir miccx en noire langue . Ke p.is cs^verir. ]
DISCORDANT , m. discorda.-jte , f. parc. [ Qui n'efl
point d'accord. ] Difcors , dis , omn. gcn. Difcordans.
Difsonans, aiitis , omn. gen. difcoi'dabUis & hoc dif-
cordabilc , adj. Hor. Cic. Flitr.t. Difîôaus, Absônus ,
Abfurdus , a , um. Cic. Liv. * Une "joix dijcordante.
Voâ abfona & abfurda. Cic Vox diiFona. Liv.
DiSCORDhR , V. n. [ S'être pas d'accord. ] Difcordare',
( do , das, avi, atum. ) n.
f Ce verbe ei} d'un r.ire ufige , fi ce n'eil Ton participe , Difcor-
lUm , is: on dit mieux Ne pas s'acco-iier. ]
DISCORDE , f. f, [ dont les Payens faifoient une Divi-
nité micitnnerr.cr.t. ] Difcordia , a; , f . H^r.
Discorde , [ DiJfeyfioy>. ] Difcordia , s , f . difTenfïo ,
onis , f. Cic. Dillidiiim , il , n. Cic.
M.'ttrc oafenaer /.« difcorde entre les Citoyens. Dlilidium
inter cives ferere , t fero , feris , fcrui , fatum. ) ou
concïtare , ( to , as , avi , atum. ) Dilfcnfioncm inter
cive; commovere , môveo , es, mSvi, môtum.
Civium animos dilTociarc , ( o , a5, avi , atum. ) aft.
Cic.
lEfire en difcorde. DiinJcre , C sïJoo , des , difsêdi , f^ns
fitpin. ) n. [ c/> r?>et l'ttbl.ttif a-vec A ou Ab. )
DiSCOURtUR , f m. [ è'>iti parle beaucoup & qui ne
Ai; rien qui '-ouille. ] Multidicus. Gairùlus , i, m.
Locjiiax , âcis , com. gen. Locutuleius , i , mafc
VUut.
DISCOUREUSE , f f. Gariula ou loquas mu!ier , gen.
gauula: ou loquâcis mulicns , f. Locpacïila , je , f .
Lterr.
DISCOURIR , V. n. [ pnrhr , s'entretenir d'une chofe. ]
Dcre alic]uâ cum alinuo diiferete , ( difscro , is, dilîc-
rui , dilfcrtuin. ) n. Loqui , ( qiior , queris , loquiïtus
fum. ) Sermocinari, [ or, aris, arus fuin. ) dep. Difpu-
tare, ( ro, as, avi, atum. ) n. * Sermoneni habere, (eo'
es , bui, bitum. ) ou confcrre cum aliquo de le aliqu.i ,
( conféro , fers , contùli , collâtum. ) aft. Cic. Sec.
'En difcourunt , [ dum le difcours , d.ins l'cntretiert. ) In
fcrmone. Trcb. Cic. In fermonibus. Cic
C'eft ajfez difcourir , fuivez-moi , (3" tcAfez.-'vons. Ora-
tionis fatis eft , fcquere me ac tace. Plaut.
Discourir fe prend aulll en mauvaife part pour Babil-
ler , ne rien dire qui -vaille. Garrire , ( rio , is , ivi ,
)tum._) n. Cic. * Vous ne faites que difcourir. Gùrris.
Nugas garris. C'e. Plant.
Kcus fommss trop long^tems à difcourir , fy nous perdons
la Journée à ne rien faire. Nimis longo fermone uti-
mur , dicm conficimus. Pl.int.
DISCOURS , f. m. lExpr.'jfion faite de -jivc voj.-f de
DIS
4S>-
fesperrfcis. 1 S-'rmo , onis, m. Oratîo , onk, f
Ctc. ^
[Il le dit des dilcours oratoires . auffi.tS^,, , des entretiens
D'fcours fimiUcr ou Entretien avec quelqu'un. Sern^o
famihans on quotrdianus. Scrmo & collocutio Cic
Je remets à -hoiis entretenir de ceU de iiT.e -vci- cn'r
ctU demande un long difccurs. Scd h« coràm ' [ <,,>
fous-entend dicam ] nam m.ulri fermonis (lint Cic
Il a, le difours en main, il parle aisément. Scrmonc proî^-
j ptus eft. Tiîf. In manibuseft oratio. C/V.
Son difcours n'a ni commencement ni fin , 'ni ^/^j „; ^^;
fin , [ comme l'on dit familièrement. ] Nec ca^uc ijec
pes fcimonis apparat. Plaut. '
'Du difcours il pafi à l'cffeT , il fit ce qu'il dit. Nec aliter
fccit , ac dixerat. Pnr. Didum faftum. T^r.
Difcours en l'.ùr , -vains & frivoles. friToli fermoney.
Auth. ad Hercn.
Tous vos beaux difcours s'en iront en fumée. Omnes tui
fermones in calfum recïdent. Col. Ad nihilum tui
fermor.es recident. Cic.
Il les^ r.ccufe d'avoir tenu de; difcours de lui. Accolât eos
quod e;u!modi de fe fermones habucrint. Cic
Reprenons le fil de nôtre difsurs. E6 revocemu'r ," unde
declmavit orr.tio. Eô jam unde digrcfli fumus rêver-
tamur. Cic. '•Ce s chofes demandent un long difcours Hxc
multi fermonis funt. Cic* H arriva, que je tombai fins
y penfer fur ce difours. Infpcranti mihi cecidit , ut iii
iftum fermoncm dciabe"rer , ou ut fortuïtô la illum.
fcrmonem incidcrim. Cic.
Discours k dit aulfi [ des pièces d'éloquence , h»r.jngue
plaidoyer .,ferr,}on. ] Sermo , onis , m. Oritio , onis'
f. Ci^. *
Un difcous étudié , poli , fait avec fir,. Oratio accu-
rata, polira , comra, perpolita Accuratus fermo Cic
* Le contraire cjl Inculta ou inelaborata oratio. Cic.
Slutnt. Un difcars qui n'efl point tr.i~j.iillé. ) * Jl »
fait un beau *^/yi'i),vn.l'isclaram habuit orationcm Cic
Un difcours en frofc. l'edeftris oratio. Cic* Fait fur û
ch'.mp- Exwmporalis oratio. ^,/,jf. * Difcours du goUl:
du peuple. Sermo publici fipôns. Pttr. * Compofcr »«.
dtfoiirs contre quclq„'rin.n^.\}:it orationcm contra ali-
quem. Ctc. * Le déclamer csntre lui. Eromcre oratio-
nem in aliquem. Ci: * Compof-.r des difcours. Scribere
oranones. ^/r. * Une nirr.uion obfcure obfurcit undi''-
cours Obcarcat orationem totam narrario obfcura. C/r.
* Les mét.'.p' ores font comme autant d'étoiles q:,i diftin-
gucnt &■ qui ornent un difcours. Notât & illumina!:
maxime orationeni tanquam ftellis quibufdam verbum
tranflatum. Cic.
On dit dans la converfation , [parlant des vaines pr».
meffes qu'on fait. ] Difcciirs que tout cela. Vcrba & vo-
ces & pra:tcicà nihil. Logi , m. pi. Somnia , orum
n. pi. r«r. [on fous-entend fmn. "j
DISCRET , m. D iscrete , f. adj. [ e^ui a de la difcre-
tion , conjidtrc. Confideratus , a , um. cic. Circumfpe-
cflus , a , um. Celf Prudens , entis , omn. gen. cic.
Discret (c dit particulieremciit [ de ceux quiffsventfè
taire (y garder un fecret. ] Arcanus homo , gen. arca-
ni ho.minis , m. tl-^ut. Alrer Haipocrates , [q.i étoii
h Dieu du filence chez, les Anci.ns. 1
DISCRETEMENT , adv. [D'une manière difcrete.l Cou-
fider.itè. Prudcntcr. adv. Cic.
DISCRÉTION , f f. [ CirconfpeUion , prudence , retenue
dans fis actions ] Circumfpcdio. Conlideratio , onis
f. Prudentia , a; , f Cic- '
Il a bien de la difcrction. Ett prudens ingen:o. Cic.
Il efl venu à l'âge de difcrétiort, Illius anni ad tefscran»
vcntruiit. Pitr.
* Ppp iij
49« DIS
l J,la:-.:cre de proTUfee qui vient des jeux diffeiens de la vîe. Les
r.oix étoient lei^Hc des enfaru ; & les dez celii ;'des jeunes
hommes. Ainâ ^Stni adtcjfsra'/t ueficrunt VoU5 êtCi en âge de
dilciéiion , de connoilTance. t- Ciceron die frudeis tctuf , l'â-
ge de ùifcrction.]
DiiCRÉTicN en terme de guerre , comme S.» ycndre à dif-
crétion , \_fe rendre mt ijuinq^unr far.s xunine condition,
fnais à f.i uolo-té. ] Se fuaaue omnia in iîdem & po-
teftatcm vid'toris pcrmitterc. Se fuaqae omnia dedere
■viftori. Cif Dedere k , divina hurr.anaque in ditio-
ncm arque atbitratum viûoris. P/'/î;.-.'.
ils craignoient d'être maltraitez. , s'ils fe rendoient h d:f-
crétion. Permiflb libero atbitrio , ne in corpora fua
fxviretur , mctuebant. Li-j.
O» Uijfe tout cela à 'vôtre difcrétion , à vôtre 'volonté.
Totum ne gotium tibi pcrmitritur. Tu de câ rc ad ar-
birnum tuum , ou fecundiun atbirrium tuum , oit arbi-
triu tuo , ou arbirratu ruo , ftatues. Arbitrium tuum
{it de eà re quidlibet ftatiiere.
l'ivre à difirétion, [ c'ejl vizre en honnête homme à une
tfiîrle conimiine , -vivre à table d'hôte ] Aftarc menfe
lihiTx hofpitis. Con(îflere ad menfani hofpitis libe-
r;im. Redlà ccrpâ excipi.
On dit à contre-fens ( desfoldcAs. ) Vi~jre à difirétion,
f l:rfqi:'i!s vivent en liberté chez leurs hôtes , tr qu'il
n'y a, aucune taxe pour les chofes qu'ils prennent ] Ira-
mcderatè Se efFusè viverc.Pctulanter & eiFusè viveve.fic.
,O.N BIT au jeu , Je gage une difcrétion , tout ce qu'il vous
pir.tr.i de m'ordonner. Ceito tecuni quovis pignore.
Virg.
DISCULPÉ, m. Disculpée , f. parr. palT. Voyez. Dis-
culper.
X'ISCULPER quelqti'iin , V. aft. [ Exctifer ou pallier fit
faute , l'en jtiftifitr. ] Aliqiiem de re aliqtià purgare ,
( G , as , avi , atuni. ) Tur. Culpam alicujiis rei ab ali-
quo dimovcre ou removere , ( moveo , môves , môvi ,
môtum. ) Ex culp.1 aliqucm eximcrc , ( exïmo, is ,
cxcmi , cxemium. ) Ponere aliquem extra culpam. Li-
berare aliquem culpi. cicAliquemcuIpa; liberare.ijT.'. i
Se dtfiulpcr auprès de quelqu'un d'unfiupfon. Purgare fc
alicui de fufpicione. Ter,
Je me difiulperai , (S^ je vous retirerai au plutôt du bour-
bier où volts vous êtes ploagc. De me culpam demolibor
four demoliar , & te lutulento cœno properè cliciam
foras Tlaut. ou extraham.
DISCUSSION, s:, f. [ Examen d'une chofe. ] Diligens &
accurata confideratio ou circumfpea:io , gen. dlligen-
tis Sz accuratîe confiderationis eu circumfpcâiouisj f.
Cie.
.Afr'is une longue difiiijïipn de .l'affaire. Re accuratiùs &
attentiùs expensâ ou pcrpensa ou confîderatà. Cic. Poil
maturam 5: accuratam rei inquifitionem. Cic.
DISCUTER, V. ad. [ Examiner une chofs foigneufemcnt.']
Rem attentiùs ou accuratiùs ou diligentiùs confiderare,
(o , as , avi , atum. ) Pcrpendcre, ( do , dis , di , fum. )
Difqaircre. Inquircre , ( quîro, is , quilivi , quilîtum. )
Excutere , ( cio , is , excuili , exculîum. ) aft. ace. Cic,
Sec.
DISERT , m. DiiiRTE , f. adj. [ Sut a l'élocution lihre
(y bi-lie j éloquent, ] Difeitus. Facuiidus , a , um. Cic.
l" Ce mot a vij:i!i da:is la langue , comme Ton Adverbe. ]
DIoERTEMENT , aJv. Difertè. Facundè. Elegaater.
adï. Cic,
DISETTE , f. f . [ Manque ou befein d'une ehofe. ] Penu-
ria. Indigentia. Inopia,2E,f. Egeftas, atis, f. Cic. * 73;-
fette d'argent. Argentatia inopia. Argenti inopia. Cdf.
* Dif'tte de bled. Rei frumentarij; inopia. Cic.
JL-joir difette de tout , Egere ou indigere rcbus omni-
hiS;^ ( cgço j egcs , egui j fms {upitrt. ) neut. cicsr.
Inopia reram conflidari. Angufliis reruEn nsce/îâtia»
rum premi. Cic.
DISETTEUX , m. Disetteuse , f. vieux mo: & hors
d'ufage. [ Siu: cfl da.ts le befii.i. ] Rei alicujus egens.
Pl.iHt. ou re aliquà. Cic * \ Egens fait au Comparatif
Egentior & hoc egentius , e? au Superlatif Hgentifli-
mus, a , um. ) Cic.
DISEUPv de bons mots , f. m. Homo facëtus. Horao £c[-
tivi fermonis. Cic. Dicax , âcis , m. Hor.
Diseur de gr.mds mots. Magnidïcus , i , m. Tlaut.
Diseur de rien ou de b.zg.xteiles. Nugitor , oris , m. N*-
givendus, i , m. l't.iut,
DiJLUR de nouvelles , ou Nouvelïste. SubLalUcanus ,
i, m. Plaut. Subrofcrarius , ii , m. Cs.i. ad Ci;. Fa-
migerator , oris , m, Plaut,
Ces dilctus de nouvelles le tenoient autrefois à Rome dans le
Pott ou proche le Palais , com ne aujo.iii'hui au Luxembourg.
ou au Palais Royal , Onofi homucs cim Rafna (fatUn:es é" ^'r-
deiisei rui'.orura Mtiu^.m.uirmx gri:iâ , pour agJrcndie & y dé»
biter lies nouvelles.
Diseuse de bonne avxr.ture. Hariola , x , f . Pi'a-.ligi»-
trix , Icis, f. Plant,
DISGRACE , f f . [ La perte de ta faveur ^ des bennes
grâces de qtn-iqtte gr.ind Scijr.cttr. ] OiTtn5i > x , £. Of-
fei^.fio , onis , f. Cic.
EJhe en la, difgrace de fin Prince , avoir perdu ff faveur,
Lfla in offensa aptid Principem. Cic.
E::COUyir /.» di'g.:%:e de qu.lq.-i'un , tomber en fa difgr.%ce„
lii oltenlàm alicajus incurrsre. In otK:nfi.oneni alicujus
cadcre. Ci:.
S attirer l.i dO'rrace à^une perfnne y fe mettre en fa dif-
gracc. Oitenfam alicajus l'afcipere. Plin-Jun.
DiSGR.iCE , [ Malheur , arcidnt , iafcrtune. ] Calami-
tas , atis , f. Cic. Infortuninm , li , n. Hor. Advsr-
fus cafus , gen, adverlî castis, m. Cic.
Je foufjre volontiers ces di/gr.iccs , pour n'avoir point ha-
noré -û>o',i père cimme je devais. Id mihi haud labori eft
laborem huuc pociri , quia erga patrera me impiavi.
Plaut.
DISGRACIÉ , m. Disgraciée , f. [ Sui a, perdu U fa-
veur de quelqu'un , qui a'.ji pius ac/is jes bsnnes gm-
ce^. ] Qiii non eft ampliiis in gratia cum aliquo. AhcuL
non acccptus ou non gr.itus
Disgracié de la nature , [ A qui la nature n'a donné au-
cun avantage , ni d,e l'efprit , ni du corps , ni de la for-
tune. ] Nullis naturx- dotibus au donis ou pra;(idiis pa-
ratus. Cic. ou prardirus , a , um.
DISGRACIER q:ielq:s'un, V. 2.Ù.. {Eloigner quelqu'un de
fa préfence , lui ôter fa faveur ts' fa proredioit. ] ûeji-
cere ou rejicerc aliquem à fè & à familiaritate confu«-
tâ. Removere aliquem à fc. Cic,
Il efi peu À peu difgracié. Dejicitur familiaritate ftietâ..
Tac.
DISJOINDRE, V. S.Q.. [Séparer les chofes qui font join-
tes. ] Abjungere. Disjungere , ( go , gis , xi , ctum. )
Dijrolvere , (vo,vis,vi, lûtom. ) ad act. C/r»
DISJOINT, m. Disjointe, f. part. paC Disjunaus.
Diffolums , a , ura. Cic
DISJONCTIF , m. Disjonctive , f. adj. Disjiinftivuj,
a , um. Afcon-Ped.
[Terme des Gramnairiens , une Conjonûioa disjonâive, qui
té^are de'ix choies , 0.n]un<^ij liisytncît-i'-i. ]
DISJONCTION , f. f. [ Séparation. ] Disjunaio , onis ,
f. Cic.
DISLOCATION , f f. [ Déplacement d'un ci ou d'un
membre hors de fa place. ] Ollis ou alicujus meiiibri è
fuÙ leile motio , onis , f.
[ Lux.itio , vais, f. fe trouve , raiis fans autorité, oa dit poi;t-
tai'.t Luxni a.e./.bru , tcmie d'Anatomie j
DiSLOQUÉ , sa, Disioi^iéï , f, part. paiT. [ Qui ffi
Dî S
fK:s hors ai ftpïare , fai-b.ar d'un os Au corps , ou de
e];:dq::: membre. ] Lr.x'js. i.i;:ritu3, a, um. Sdiifi. Plin.
DISLOQUER , V. ad. [ 'Emre fortir un os ou ri» membre
hors de fa place. ] Luxare , ( xo , as , avi , atutn. ) au.
ace. P.';';;. Suis (êiiious iiiovere. acl. ace. Cclf.
Se dif.(r,:!er. Suis Ic.^ibus exciderc. n, C'-'if. Moveri feJi-
bu$ fins. pr.ir. Celf.
Il :'ff- r.ijlcq:ié l'ifaule. H'Jinerus fuo Icco non eft. Hu-
mérus Cïcïcit fur.pUment , on c il-ùe cxcïdit. Cdf.
On dit ai\ fî;^iu"é , // a fit y/tijl» dijloanee on àimovitée.
M.'nti conimôcuî cft. tUn. De inente deturbatus clL
Cïc.
PISME , Ci DÎmï , f. f . [ La dixième partie des fruits lîe
1,1 terre. ] Dccûnia. Dccima > a: , f , Decuma pars, gm,
decumï partis , f,
Vue terre qui t.-.ye !a dif/nc. Decumanus ager , ^e». decu-
mani agii , m. Cit.
T'iver U liifac. D.'ciimas pendere.*I.£ i^er Us difmts. De-
cumas cogère on coiligete. * Celui qui It-je les difmcs.
T-T. DiSMïUR , m. dccumnnus , i , m.
DISMi-R , ci: DiMF.R , V. ad. Viyez. Uv::- les Dismis.
Le DISNÉ , Cl! DiSNF.R , on proucncs D:nÉ, f. m. [ Re-
pas qu'en prcKd au Krlun du jc:ir. ] Prandium , ii , r.
Cic. Ter. * Le difré fe gafe. Prandiam corrumpitur.
Ter. 'f Le difi'er cfl prit , l'osis pca-vex-'vons m-^nre à
table quand il -vot^s plaira. Cuvatum efl prandium, ubi
lubct , ire licct accubitu:îi. Paut. * Ls difiier ejl-il
bientôt prêt ? Cj^ùm mox coûiim eft prandium ? Plattt.
'^ Il m'u donné un excetlcr.t difur , Il m'a donné lien
À diffier , fort dél!cate:s:e;it is" fort proprement. Pran-
dium petbônum mihi dcdic c« antcpofuic. Haut. In
prandio me Icpidè , nitidcquc accepir. VUut. * .Ap-
prêur à difiicr ou le d.ifné. Curnre on accurare ou appa-
rare prandium. Plant. * Hâter le difer. Propcrare
prandium.
DISNEPv , on prononce DÎNfr , '^ n. [ Prcr.dre [en rep^,s
•vers le milic:i du jour. ] Prand;re , ( dco , des , di ,
fum. ) n. ace. ci:. * Prandere lui'cinias. Hor. Manger
à difner des Rcijpirrnis.
On dit par manière d'infultc. S; tu es plt:s riche que noy.s-,
difio oa fûuppe deux fois. Si bcatior es, bis prande , on
bis cocna. Petr.
On dit proverbialement , §lu: s'attend à l'éctieHe d'ar,-
trai efi quelquefois bien mal difié. Qui Tpem cccnati-
cam hibet apud aliqucm , fp;s illa lipc eum décollât
ou fiuilratur. plaut.
La disnee ou i>înÉe , f. f. {_ L'hâfellerie oi: l'on s'airite
tn i-oyage pour difrur an ivilieu du jour, ] Taberna di-
vctfona , in qv.am ptaafuri divertuut viatores , gen.
X , f .
DISNEUR , ou D'NHiR , f. m. [ Celui qui dif:e. ] Pr.-.n-
for , cris , m. P/.î;/.*.
Sll'i n'a poirit diftié. Impranfus , a , um. Pl!n:t. * étui
ai'ifr/é. Praiifus , a, uni. Cir.
DISP.VIUTE, r. f. iBif-r.:::e y dirpropor'lon.-l Diire-
rentia , r , f . Cic. Qiiod cft dilpar. Cic.
[ Ifs î'iUofojihcs fe fervent du mc^t Oi/pntJj, i:t:s , /. ]
DISPAROISTRE , o« DisparoÎtre , V. n. l ^\' plus
paroiire. ] Xon apparcre , ( non appâreo, es , non ap-
parui , fnns fupin. ) Evanelcere, ( ko , is , evanni, fans
f:<pin. ) E confpc-Ju evôlaro , ( lo , as , avi , atum. )
D. El hominum oculis fe fublhahere , ( bo , is , xi ,
ûum. ) aa. Cic. J'irg.
favo:s mis a.: live fir ma talle , mais il a difp.irti. Li-
brum fupra mcnfam pofucram , lèd non appâret.
DISPENSATEUR , c:i prononce dirpanfateur , i". m iCc
tri qui dif'Hife O" diftribue. ] Dirpciiiàîor , oris , m,
Sun.
DisriNSATRiCi , f. f. [Celle. pi difp:nfi Cf difriluë.}
DIS .,
Dirpenfatrix , "cis , f. qua- difpeniât.
DISPENSATION , on prononce Qilpan.Cition , f. f. \_Ad..
mimfirati:n , ^ maniemtvt des ehofes , la difirio/nion
q::'cn en a fait, j Dirpenfatio , onis , f. Cic.
Dispensât tc!j , [Exemptim d'une ck:fe.'\ Irnmuuïtss
atis, f. Cic. * On dit mieux Dispense en ce fens.
DISPENSE j on prononce difpanfe , f. f. [ Exemption ,
immu^i.'é. j Immunïtas , atis , f. Cic.
Vifpenfc tic la loi. Laxamcutum legis , n. Cic.
DISPENSER, on prononce difpanfcr, V. ad. [Difribuer ,
donner. ] Dilpenlare , ( fo , as , avi , atum. ) DUtn-
buere, ( uo, uis , ui , utum. ) ad. ace. Cic.
Di5ri:;sER , [ Exempter. ] Alicujus rci ou ab aliouâ re
inimuncm aliqucm i'acere. Alicujus rei imm.unitatcin
alicui dare , ( do , as, dedi , datum. ) Aliou;:u
à re aliquà eximete, ( ciïmo , is , cxcmi , cxenitûm l
ad. aie. ' '
Kcs études r.ous difpcrfen: des ch.trgcs pullirues. Sriidii
uofira Tacationem habent publici munens. Cic. S:ii-
dia noftra eximunt nos ab omni publiée niunere.
Difpenfer des loix. Lcgibus Iblvere aliqucm. Liv. * De
fon ferment. Faccrc alicui gratiam jusjurandi. l'inttt.
Il n'y a pci/it de aom.'nt en la i,te auquel on puiffe fe àif-
penfr de ce devoir. Nulla vita: pars vacare oificio dé-
bet. Cic.
Il ne zoulut pas fe difpenfer des ewvragcs les plus vils. Ab-
jcdiiiimas occupaciones , ou vilia exercitia , non rc-
pudiavit.
Difbeifez-moi, s'il TOUS pl/iJt , de cela. Per te mihi ii.
ceatab hoc icrmone abftmere. Pcr te mihi liceat 1er-
moncm de ea re abriincrc.
DISPERSE, m. Dispersée , f. part. paiT. Fi';'?:^ dis-
perser.
DISPERSER , V. a£l. [ Répandre f à (S- là . de cô'é O'
d'autre. ] Spargere , diipergere , ( go, gis , fi , fi;m. }
ad, ace. Cic.
Il difperfa fcs trc::pes dans la Province. Pafîîm per Pro-
vinciam militîs difi-crût. Cic. eu dimiîit. Liv.
Difpirftz.par la camp.tgue cy fur les grs»i.is chemins. Spar-
li pcr aqros & per vias. Liv.
DISPERSION , r f. [ L'action de difperfer. ] Difpetfiis ,
lis , m. dil'jundio , onis , f. Cic.
Ca tems de la difperfion des bosr.mes , ( lors de la confrt-
Jlon des Istr.rtics, que les iioinmes prirent divers cantons
de U terre , pour les habiter. ] Cdni homines dilperl;
• & disjundi fiieriut à le invicem. Temporc hominum
in varias orbis partes mig'.ationis.
DJ5POS , l'oyez, après disposition.
DiSPQSH , m. disposée , f. part. pafi". [ Tréparé , te::'
prit à faire une chofe. ] Ad aliquid paratus ou compa-
ratus 1-« cxpeditus averedus ou aceindus , a, um. Cic.
■■*■ Difpoféàfairefon devoir. AfFedus ad mip.ius tacicn-
dum. Cic.
Disîosii, {Range y mis par ordre.) Dirpofitus. Struda,.
Ordinatus , a , um. Cic.'
Disposé , ( Bien ou mal afeSé. ) Malè otf benè afFedus ,
a , um. Cic.
DISPOSER, V. aa. ( Mettre les ehofes da??s i:n rang, d.wi
un ordre c? da::s une ftuation convenable. ) Difponcre ,
( pono , is , pofiii , poiitum. ) Ordïnare , ( no, as ,
avi , atum. } Inùruete , ( uo , uis , uxi , udam. ) ad,
ace. C:r.
Vifpofir l* jatte. Difponere elailèm. df. * Bcs fentind-
les d»ns toute la yilie. Vigilias per urbem. Liv.
Disposer , ( Ordonner , réfgner. ) comme Difpofer dcfei
tiens pur teflament. ) De (uis bonis tdla.Ticnto ftacuere.
il ne peut pas difpofer d'un fil. Ne tcruncius quidjm
unus fiix poteftatis cft. Ne teiunciuin quidem unusi
hibcc in lu.â potefutc.
48S 'DIS
D/iw tsittes mes honnes tS" mnuvmfes nf aires , fia ajfec-
tior> , fes fir-vices , fin crédii & fi hourfe , m'ont été
une chefi acqttifi , CT dont j' ni pà diffiofir filon mes be-
fiins , cy l\ijnjlcr à mes intérêts. In omni génère &
honorum & laborum meorura ejus & animus & opéra
& gratia , etiam res familiaris prsfto mihi fuit , &
f aruit & teniporibus & fortunx me*. Cic.
ï 'ous powuez. difpofur de moi e* de m.'s biens comme il
l'OKs plaira. Meâ operâ , meifo^ue bonis uti potes pro
arbitrio , tanquam tuis. Tiin-Ji<n.
Il difpofe de lui comme il -oetit , il en f.tii ce qu'il veut ,
Il le tourne comme il lui pl.^ir. Ipfuni ad nutum fuum
ÊDgit & accommoàac. Cic.
Disposer , [ Préparer , s'apprêter k faire une chofe. ] Pa-
lare. Co:nparare. Piïparar» , ( paro , as j avi , atum. }
aft. ace. Cic. lie.
Se d'.fpofir àfi'.ire 'voya£e. Comparare fe ad itinera. Li-v.
Iter parare. Caf- * ^"partir. Profeûionem parare. Cîf.
ul trp.zrxiiler ou au travail . Se opcn ou ad opus accin-
î^cre , f go , gis , xi , aiim. ] aft. Vir^. Liv.
uiyar/t appris qu'il difpofiit toutes fes forces pour me per-
tlre , je i;c:ss priai de le détourner du mav.iiais dessin
q:til avcit centre moi. Cùm comperi/rem oninem cona-
tiim in meam pernicieni parare atqae niedicari , egi
tecuni , ut eum ab cà injuria decerreres. Cic.
y.pres cela , Mortels , comevez. de grands dtffcins ? Al-
lez. avec toutes vos précautions vous àifpofer àjoiiir de
fos richcfes ! Itc nunc , Mortales , Se magnis cogita-
tionibus pedora impiété .= Ite cauti & per mille annos
opes difponite. Petr.
' ©ibtosER le dit figuiémcnt pour Préparer , rendre pro-
pre : comiTie
.Tai en foin de difpofer l'efprit de voftre frère de la ma-
nière qu'il le doit être à vô're égard. Mihi cura; fuit ,
ut tui fratris animus in te elfct is , qui elfe dcberct.
Cic.
2l eft difpofe à U verigc.nce , il j efi porté. Ad vindic-
tam propcnilis eft. Cic.
Cn £>it c^aUn homme a l'ifprit mal difpofi pour un autre.
Malè aifcdus ou anin.atus erga aliquem. Suet.
T>e la manière que nos efprirs font difpofez.. Prout afFedi
fumus. Pro nuituo inter nos anime. Cic.
On LE DIT auffi ( des corps. ) Un corps mal difpofe. Cor-
pus afRaum. Liv. Corpus malè affcdum. Cic.
DiSPOSlJIOxM , f. f. [ Ordre , arrangement des chofes. ]
Difpoiîtio. Ordinatio , onis , f. Ordo , gen. ordinis ,
m. Cic.
X>onner de la difijfition aii.x chcfes qu'on a inventées.\i\-
venta ordinc difponere.
©isPosnioN , [ Afftciion bonne ou mauvaifi du corps tsr
de l'ifprit. ] AfFcdio , onis , f. cic. * lOn dit AfFec-
tio alhorum , cœji. La difpoftion des aftres du ciel. ]
* Bcn-.ie difpofi'tion du, corps. Firma corporis atF.iftio.
Cie. OH valetudo. f AIa:tviiifi- dtfpoftion. Incommoda
valetudo. Cic.
J.'juis bicK-aifi d> vous voir arriver cn bonne difpofition,
en benne. fi.Kté. Sjlvum te sdvenirc gaudco. Ter. '*■ Je
fits t» corme difpcftiog. Je me perle bien. Bcnè mî
habco. Rcilè valto. ECz miLi bc-.c. Cic plaut.
Disposition <t dit aiilll [; du génie C de l'inclination. ]
Jl a de la difpjfr.ion peur lesf:ien:es. Ad fcicnïias npfjs,
a , um. C;V. Idoneiis auti cuilibcc. Hcr. * // n'a point
du towt de difpcfi.-ion pour les lettres. Alicnus prorsùs
t.1 à.n-.ufis eu à litteris. Ci.-. * fui fondé fi difiofit'icn
touchavt. ce mariage. TiLr.l2^sï<:]u'%ei^er. illius àninius I
ciga has r.uptias. Ter. 'f- £« quelle dirpcfition êtes-vous ',
niamtcnant} Quo es animo: Quomodô es afFtfôusFC.v. j
FiSP'osîTlON , [ Pouvoir ,. volonté de faire ce an' dit veut I
h.xTte.l'-rjOTiUi;. eu d'uni; chofi. ^ co:îiûie-
DIS
§!uani tout ferait en ma dtfpofitian , je ne ferois pas an-
tre que je fuis. Si elTenc mihiomnia folutilTima , tamen
non alius cfTem , atque nunc flim. Cic.
Cens qui font en notre difpofi tion ou à nitre m.iin. Opcra;,.
arum , f. pi. Cic.
Je l'ai vu dans la difpofition ou en difpofi tion de vota
faire du bien. Coguo/i eum in t: b;;icficain efl'c
velle.
DISPOS , adj. m. [ Agile, léger. ] Agilis ac hoc agi-
le , adject. E.ïpeditus , a , um. * [ On dit au ccm-
faratif Agilior & hoc agilius. Eïpeditior & hoc
e.xpeditius; (y au Superlatif Agillimus, ExpeditUfimus,
a, um. Cic.
I Le féminin cie cet adjeûif n'cft pas en u.^age dans noftre Lan-
gue 1
DISPROPORTION . f. f [ Manque de propwrtion. ] Non
convcniens commenfoum refpoufus , gen. non convc-
nicntis commenfuum refponsûs , m. l'itr. Neglcfla
proportio, j^». negieclx proportionis , f.
Disproportion J l Inégalité. ^ Iiia:qaalitas j atis , £.
Colum .
' DISPROPORTIONNÉ, m. Disproportionnée , f.
I part. pair. [ g/</ n'a point de proportion. ] Proportioneni
non Labens , entis , omn. gçn. Propoiiiono careiis ,
i entis , omn. gcn.
Disproportionné , [ Inégal. ] Ina:qualis & hoc inar-
i quale , adj. Difpar , gen. difparis , omn. gen. Cic.
I ^ [ Des 7noHvemtns difpropcrtionnez.. ] Difpares motus ,.
I m. pi. Cic.
DISPROFORTIONN- R , V. act. & rare , mais d'ufage
dans fon participe, * Voyez, Disproportionné. '
DISPUTABLE , adj. m. '& f [ Problem.-itique , dont on
peut difputer de fart (s" d'autre. '\ Difputabilis &. hoc
dilpùtabilc. Stn. De quo in uttamque partem poteft
difputari.
DISPUTE, f. f. [ §iueftion qu'on agite de part (y
d'autre, j Difputatio. Diilliratio , onis , fccniiu,.
Cic.
Dispute entre divcrfes perfonnes , [ oÀ; chacun défend fin
fentiment. J Difputatio. Concertatio. Contcntio, -onis,.
f. Cic. ^ Difputis pleines de cha'.tur f d'opiniâtreté.
Concertationum plena: diipiitationcs. Conccitatioiîes
in difputando pertinaces. Cic
Dispute , [ Débat , dijf rend fur quoi que ce fait. ] Con-
trovcrfia. Kixa, se, f. Jurgium, ii. n. Cjncentio, onis,
f. Cic * Avoir difpute avec quelqu'un y Efire cn difptite
avec lui. Concercare eum aliquo.Tef Rixari cuni ali-
quo , ( xor , aris , atus fum. ) dcp. (.i:.
DISPUTER , V. aft. [ Cont.fler i^ne chefi. ] De rc cliqua,
difpurare. Diiccptare. Ceitare , ( to , as , avi , atum )
n. ou contendere , ( do , is , di , tesm. ) * On dit Con-
tendere alicui. Hor. Cum aliquo ou contra aliqueni.
Or.
Bifputer pour C cmtre de toutes chofis. In .contrarias par-
tes de omni re difpurare. Cic.
II difpute fur rien. Rixi\:ar de lanâ caprinà. Hor.
[ Extirelfion ptjveibiale en Laiin , le:, chev.ei nV.aiii p-int de-
kii.e , niais du poil J
Disputer, [ QucrelUr , avoir du différend. "■ Conten-
dere vcrbis OK jurgio cum aliquo. Rixari cum aliquo,
Cic. rl.iur:
Celui qui difpute, Difputator , oris , m; ^ Celle qui dif-
pute. Difputatrix , Icis , f. ^-int.
Difpuier avec chaleur. Pugnaciter ou actiter certare..
Cic. Magnâ contentionc d^ertare. Ci .
Disputé , m. Disputée , f part. paff. [ Dont on a dif-
pute. ] Difpatatus , a, am. In controveriia-m voca'.us;
o.'.' adduflui , a, um. Cic.
DISQUE, fjb.Il, «îaic. l^Sorte de palet k l i:fage des
.uL.tl.ns
DIS _ -^ • . -
Anciem qui étoit rie piirre on' de plômh , h quoi les
Athlètes s'excrçoient. ] Difcus , i , m. Cic.
Sllà s'exerfoit à Jetter le diftjtie. Difcobôlus , i , mafc.
Qi i>:t.
TOSQUISÎTIÔN , f . f . [ Kechtrche eita^e , examen. ]
Dil'.juilitio , oniç , f. Cic.
DISSECTION , fubft. féminin. [ Vnciion de difséquèr
un corps. ] Incifio , onis , f. Cic. Seftio , onis , f. Sec-
tûra , JE , f . Vlin.
Faire la dijfeéiicn d'un corps mort. Cadâver diflecare.
Pli.:.
DISSEMBLABE, adj. m. 5: f . on prononce diffamblable.
lUtii n'efipas fembliible.] Diffimïlis & hoc dirtimile,
adj. difpar , ans , onin. gen. '^ ( On dit au Comparatif
Difllmilior & hoc diflîmilius , & au Superlatif Difli-
miiiin-us , a , uni. ) Diverfus , a , um.
f On donne » as atijeâiis le Gcnitif, & quelcfuefois le Datif.]
DISSENSION , ow pronor.ce diflanfion , f. f. [ Difcofde ,
dii,ifion , qiicrelte. ] DiiTenfio , onis , f. difcordia j x ,
f. diifidium , ii , n. Cic.
liy a une gr.T.nde dijfinfion entre eux. Diirenfiô fûmma
eil inter-iilcs. In magna fun: difTenfionc. Cic. Difsi-
denc OH difcofdant inter kJ^Ter.
Parmi les difj'ei.fions publique:. Inter civiles difcordias.
Cicer.
DISSÉQL'ER. ,V. aft. [ Taire l\z:^.itc:Tne a un corps mort.']
Secare. Difsccare , ( co , as , fecui , fedlum. ) flin. In-
ci'-!ere , ( <!o, dis , di , fum.) au. ace. Celf.
DISSERTATION , f. f . [ Difrours ou traité fur quelque
m.ititre. ] Diilertatio , onij , f. Vlin-Jun.
DIS5IMILITUDE , f. f. [ Diverfité , différence. ] Difll-
militudo , inis , f. Cic.
DISSIMUL.^TEUR , f. m. [ Celui ijui diffimule. ] DilÎK
mulator , oiis , m. C«V.'
DISSIMULATION , C f. [ Déguifement. ] Di/Timulano ,
onis , f. dillimulantia , ae , f . Cic.
Vfer de dijfmulation. Adhibere dillîmulationem. Uti
diilîmulationc. Cic.
A-jec dijfiif.ulstticti. Di/Ttrr.ulantcr. adv. Cic. Cum dif-
fiir.ulatione. êlul'ft.
DISSIMULE , m. DiSSiMUlÉE , f. paie. paiT. adj. Voyez.
DISSIMULER.
Dissimulé , Un honrme dijjimulé , cowvert. Simulator,
otis , m. DilTimiilator , oris , m. S.i^nf. Simularionis
artificio eniditus. Hftmo rcilus ou tcCiillîmus. Cic.
Vnfcmrac àijfimidée. Siir.ulationis artifieit^cnidita-, x ,
fcinin.
DISSIMULER , \. ad. Q Caclu r ce qu?n a dans lame ,
le fupprimer is" fitire fimhlxrtt de rien.'] Simulare. Dif-
fimularc , ( le ,as , avi , atum. ) Tegcre. Obtegere ,
( tcgo-, gis , xi , ÔMm. ) aft. acc. Cic.
Diffnr.tiler une ir.jure qu'on a receue. Difiîmulare filctitio
acccptam injuriam. eu;i>it. ' S.t triftrjj'e , ne la peint
faiii paroitre. Abftrudere ou tegerc triftitiam. T.uit. *
Sa douleur. Piemcre corde doloteni. Virg.
ll'crut qu'il étoit plus aTjf.nta^eux dû dijjimulcr fa haine,
jufques à ce que l'ajfeciion des foldxtsfàt paffée , avec le
bruit de cette- ccrrquite. Optimrm in pf^rftntia îlStiiic
reponere odium , doncc impetus fama; & favor cxcrci-
tœ laugnefceret. Tac. * Il dijjtmuloit cela Id obtcure
fercbar & dillîmulàbat. C;r. '
DISSIPATEUR , fubft. mafc. [ S^i difpe ©■ mr.mj fon
bien. ] Dccjftor', oris-, m. Cic. Frofligatot , ov'iy. m.
Tac t. Rei îax pcrditor , or'S , m. Cic. Qiù difTip^c
9/(\2bligârit 0« diîapïdat fortunas fnas. Ck. i£ris pro-
df'us , i , m. Hor.
Dissip.îr.^icE , fubft. fem. [ Celle qui dijftps fcs biens. ]
Q_.œ lem familiarcm laccrat. Plant, .^ris fui prodi-
ga, « , t'.Hor.
1 DIS 48?
DISSIPATTCN , f. m. [ Dégât , profujîon qu'on fait de
fon bien mal-à-propos. ] Diflipatio , onis , f. Cic. Pro-
digentia , a: , f. Tac.
Dissipation de l'efprit , [ lorfqu'il n'efi point attentif à
' ce qu'il fait , qu'il fonge à toute autre chofe. ] Mentiï
•■ aberratio ou avocatio , onis , f. Cic.
DISSIPÉ, m. DISSIPÉE , f. part. patT. & adj. DiiTipatiis ,
a , um. cic. Voyez, dissipir.
Un efprit dijftpé , [ Slui jT.'efl point attentif à ce qu'il
. fait. ] Vagus & minime attentus animus.
., Il eft fort dijjipé par qttitntité d' affaires . Varietate rerum
diftringitur. Phid.
DISSIPER , V. aôt. [ Détruire une chofe en l'écartant r.*
(S' la , (S" la reduifant à rien. ] Difsïpare , ( po , as ,
ati , atum. ) Cic. DlfFetre , ( différa , differs , dillù-
ii , dilâtum. ) Difpellcre , ( pello , is , difpùli , depul-
■ fum. ) ad. ace. t/i;.'
■ Le -vent de hife dijjtpe les nuéef. Aquilo differt nubila.
Ventus nObila difcùtit, ou difpellit ou fugac ou agit ou
dcjïcit. Virg. 0-jid. Stat.
On 13IT en ce fens , Dijjlper \ refoudre quelque humeur.
Di/liparc.Digerere, (gêro,is,geflt,geftu!n.)Cf//! Dtfcilte-
te , ( cutio , is , cufTi, culfum.) adl. ace. Celf. * Le mal
• fe dijftpe. Morbus difc'.ititLir 0« digeritur. Celf.
Dissiper fe dit au figure en cette lignification, comm»
-• Le -vin l'iflpe les chagrins qui rongent l'efprit. Vinum
■■' difsïpat ou abïgit ou eluit euras edaces. Hor. Amara
curatum vinum diffipat. Hor.
Dissiper , [ Difperfcr çà cr là.'] DilTipare. Dlfperger? , -
( go , gis , fi , fam. ) Difpellere. aft. ace. cic.
' DtJJipcr ts" défaire à plate couture l'armée ennemie. Ef-
fanderer.c proftigare cxercitom. Sdfcj?. DiiTipare hof-
tium copias. Cs.f.
' Il croyait avoir affez fait de diffîper les forces qui s'af-
fembloient. Sans habebat convenicntes manus dirtîpa-
re. Hirt:
On dit au figuré en cette fignifîcation , Il a dljîpé les té-
nèbres de m-on efprit. Difpulit caîiginem ab animo. Cic.
' * Le tcnd^res de la calomnie. Tencbras calumnia: difpu-
lit. Phnà. * La trijl-:ffe de mon efprit. Difciiffir triili-
tiam animi. '^ L'yvrcffe. Ebrictatem difcufTit. ?i--rt.
V accablement dé mon efprit s'étant un peu difftpé , je re-
pris mes forces infenfihlemcnt. Animi oppreilionc paùlu-
' lùm laxarà , vigot fcnfim rediir. Petr. B.
Dissil'ER, [ f roai^vtr , dépcnfr follement fon lien,
' trr. J Difliparc. EfFundere. Frofurider; , ( fundo , drs,
fiidi , fnfum. ) Dilapidarc , ( do, as, avi, atum.)
- Difptrdcre, ( do, dis, didi, dVluin.) DecoquerC, (coquô,
qiiis , xi , ftuni. J Abligûrire , ( io , is , if i-, itum. J
* Vifipcr (on hieh. Bora , ou rem patriara , ou rem»,
- confringereow divexare. Cic. Hor.-yi^-ut. Rem fami-
'iaicni lacerare , ( ro , as , avi , atum. ) aft. Fl.iut.
r II faut ufcr de c»-s d verfcç fa-.om avrc rfidence. ]
biss 1 Pf R , [ 'Eitipécher l'application de l'efprit à. une ehc-
■ fii ] Vagum & minipiè attcntum animum rcddere on ■
faccre.
Le gr.ind monde me'd ijfspe.' U'omînum frecueniià avo-
catur ou diftrahitur animus.
7/ ne faut p.is apporter un efprit dtjjlpé pour .tpprCt-'re les
/rrrwfrj.-Diftraâ-a o» diftrifto éf vaganti animo haiid
opus eft ad (iifciplinas.
Il fe l'ijftpe pour ta moir.dre bag.ftdh \ o\x la 'molndn
- cho'fe 'ir dijfpB. Nugis abfttahkur ou diftrahitur^oM
avocatur.
Qui si oiss; pe aisément. Di/Tipabii'is & hcc-di/lipatilc, -
a.^j. Cic.
DISSOLU , m^.fcjh DisscLUë ; fcmin. aJjeft. [Dérevié,
déh.iuehé.] Diifolûrus. Pcvditus , a, um , Tîr. * Une
chanfon diffoi-ii't , des difco^as diffoius. Obl^cccna ciittio , .
490
?" DIS
genit. obfcccna: eantioms , f. Cic. Scrmencs obfcœni > ]
nenit. fcrmonum obfcœnonim , m. pi. Hor.
DISSOLUMENT , adv. [ A'vec diJfo.Ktio . ] Intcmpc-
ranter adv. Cie.
DISSOLUTIF , m. ri.>;sottjTivE , f. adj. [ S^ù n U ver-
tu de dijfoudre. ] Di'.culloriam vim tabèns , entis ,
■^ om. çen. Plhi.
;UN DISSOLVANT ,i^fa. U vertu de dijfoudre. ] Le
r>h>ne. ^
[ Terme de Chimie. ]
DISSOLUBLE , adj. m. & f. [ ÇJai /e peut di/foudre. ]
Dilîolubilis & hoc diffolubilc , adj. Cic.
DISSOLUTION , f. f . [ Difcontiauité , fepurutign des
punies d'un corps. ] Diffolutio , cuis , f. Cic.
Lu mort ejl h diffolution de la nature. Mors natur.ï dif-
fotutio. Cic.
On dit au Palais, Lu diffolutim d'un muringe. Nuptia-
rum ou matrimonii dufoiutio dii7>s Térence. Intirmx
nuptix , genit. iufitmarum tiupciarum , f. pi.
Dissolution , [ Dérèglement , débauche dxns tes mœurs."]
Iiuempcrantii , ^ , f . Cic. Mores difloluti au profii-
giti , genit, morum diflolutorui» ou profligatorum ,
m. pi. cic.
Il vit dans l» dijfolution. Dillolutis eft moribus ac pro-
fligatis.
DISSONANCE , f. f. [ Faux accord. ] Tonus difsônus ,
i , m. dilFonans fonus , genit. foni diii'onautis , m.
gcn. Vitr,
DISSOUDRE , V. aift. [ Divifer les parties unies d'un
tout, comme lorfqu' on fond les métuux. ] DifTolvere.
Rcfolvere , ( vo , vis , vi , lûtum. ) Liquefacerc, ( fa-
cio , fâcis , fêci , fadum. ) Liquarc , ( quo , as, avi ,
atum. ) aci. ace. Cic. Vlin.
La force du vin/tigre diffout les perles (y les réduit en
bou'é. Accti afpentas ufque in tabcm margaritas re-
folvit. ?lin. ■* Diffoudre en poudre. Relblveie in pul-
verem. Colum. * L'ucide de l'eflomnc diront les vian-
des. Acor ftomachi cibos digeric. êiuint.
On dit au figuré , Le temps d'ijfoKt & détruit toutes clio-
fes. Omnifim rcrum edax rcmpus. Ovid.
■DissounRE k die figuréraciu en chofes morales ,L'ami-
tié fe dijfout peu à peu. AraicitiaXeiifîiTi dilloUicur ou
difcinditut ou dilfuitur. Cic.
Diffoudre un m.irir.ge. lufirmare ou dilîolvere macrimo-
nium. cic,
S!ui fe dijj'out aisé/nent. DilTblubilis & hoc dillolubilc.
adjeft.
DISSOUS , m. dissoute , f. Diflolutus , liquatus , licjue-
faûus , a , am. Cic.
DISSUADLR, y. 3.€t. [.Déconfeiller une en! reprife , en
détourner quelqu'ttn. ] Aliquid ou de re aliqaa alicui
dilfaadere , ( doo , des , fuali , fuafaiii. ) ad. Cic.
Celui qui dijfu.ide de quelque chofe. Dilîuafor, oris , m.
Cicer.
DISSUASION ,C.f-l L'aéîion de dijfi.ider. ] Diffuafio ,
onis , f. Cic.
r Mot nouveau Se qui n'eft pas en.oïe leccu par l'ufage. ]
DISSYLLABE , adj. [ §i^<i n'a que deux fyll.ibes. ] Difyl-
lâbus , a , um.
DISTANCE , f. f. [ EfpMe , intervalle , qui eft entre deux
chofes. ] Abftmtia ou dillantia , « , f . Vitr. Spatium ,
il , n. intervallum , i , n. Cic.
On étendit deux poutres d'une même longueur vis-à-vis
l'une de l'autre k quatre pieds de Aiftj.uce. Dax crabes
ia folo squè loagac dillantes inter le pedes quatuor
collocantur. Cîf.
On dit au figuré , Il y a une Aiflance fort gr.tnde entre
leurs inclinations. Maxinia cfl iucer cos niotum lludio-
rumquc diitantift. Cic.
DIS
DISTANT , m. distante , f, adj. diftans , antis , omn.
gen. Voyez. ÉioignÉ.
Ces villes font dijîantes l'une de l'.tutre d'une journée de
f/jcw!);.Dirimunïur oppida unius dici itinere. Plin-Jun.
f Le nom de Difiaiice ell mis a l'Ablatif fans Fcepoiiiion , quel-
quefois à l'Accuratif. I
DISTILLATEUR, f. m. [ Qui diftille les fucs des her-
be:. ] Qui per diftillationem fuccos herbarum excrahit
ou cxprimit.
DISTILLATION , f . f . [ Exprejlon par le feu du fuc des
herbes. ] Succorum ex herbis ftillaciria exprelTIo , gen-
ftillatitix cxprelllonis , f. * Q\tt.i\\3.ûo ne fignifie qu'u-
ne fiuxion de cerveau , qui fe décharge goutte à goutte
par le nez,.
DISTILLER des herbes , V. aA. [ En tirer le f»c k l'a-
lembic. ] Succos herbarum fubjedis igaibus e.vprimere,
( mo , is , expre/S , prclTum. ) ou extrahcre , ( extraho,
his j li , dum. ) 3.(1.
Démocrite diftilla à l'alembic les fûts de toutes fortes de
plantes , tT employa fa vie à faire nombre d'expériences
pour trouver les propriétés des minéraux jy des fsmples,
Argillâ omnium herbarum fîjccos Democrïtus expref-
lît , & ne lapidum viigaltorumque vis latêrct , 2ta-
tcm ii.ter expérimenta confumCt. Fetr.
DiSTinFR , V. n. [_ Couler goutte k goutte.] Stillarc.
Diftiliare , ( lo , as , avi , atum. ) Stillatim cadere ,
( cado , is , cecïdi , cafum. ) n. Liv. Far.
L'Afrique diflille la gomme Oinmoniaque dans fes fables,
Afnca ammoniâci lacrymam ftillat in arênis fuis. Liv,.
La poix qui diftille des arbres. Resïna^illatitia , a: , f .
Plin.
Distiller , V. adl. fe dit figurément en morale , Dif-
tiller fon e [prit fur une chofe , [ l'évaporer par une forte
application aux chofes. ] Dilfolvere animura ou inge-
nium.
DISTINCT , m. distincte , f. adj. [ Séparé , dijférent.^
Diftinttus . a , um. Cic.
On dit , Une voix dijlincie , cla'ire ty nette. Vox clara
Se diftincla , genit. vocis clarsSc diftinfta; , f. Cic.
DISTINCTEMENT . adverb [ Nettement. ] Diftindlè.
adv. Cic,
DISTINCTION , f. f . [ Sépar.ition , diff rente qu'on met
entre les chofes.] Diftinélio, onis , h Cic. * choix.
Dclcftus , lis , m. cic
Faire diflinaion d'un habile homme d'avec un ignorant.
Dillingucre artilïcem ab infcio. Cic.
Sçavoir faire la dijlinciiot (S" la différence des chofes.
Tenere deleiSlum rerum. Cic.
DISTINGUÉ , m. distingues f. paît. palT. Voyez, dis-
tinguer.
DISTINGUER , V. aft. [ Une chofe d'.tvec une mtre. ]
Aliquid ab alio dillingHcre , ( guo , guis , xi , clum.)
Dilcernerc , ( cerno , is , crcvi , crêtum. ) aft. (_ic.
Distinguer , [ Séparer un homme du commun , le con-
Jidcrer davantage q:t'un autre. ] Diftinguere ou feccr-
uere alium ab alio , Aliqucm psa; aliis fufpiccrc. Hor.
* Se dijlingiier du peuple. Seccrnere k i populo. Hor.
* Efire dijiingué du peuph ou du com/f;:t/t. A vulgo
feceriii. A plcbe diftingui.
]l fe diflingue fort des autres par fon efprit. Numéro alio-
rum ingcnio fe excerpit. Hor. * Il i'eft bien difiingue
dans cette campagne par fon courage &" /is belles aâions.
In hac exp;ditione virtute & prasclaiè geftis prx aliiî
enituit. Cic.
Difiingucr la vérité du rr.enfongi. Faifum vero diftingue-
re. Hor. Vera à fallls di.linguere. Cic.
Je fçai fort bien diflinguir les gens. Novi bciiè quid alii
aliis pr.-cftent. Cic.
DISTIQUE , fubrt. mafcul. [ Setite, pièce de Poejîe , qui
D I S
eor.Jîfte en deux "Jers. ] Di(tichum , i.f!x,çs, chi, neut.
AUrt.
Jks Difiiques de C.itàn font remplis d'une belle morale.
DilHcha Catonis fum-. orum virorum prsccpta com-
pk-duntur.
DISTRACTION, fubft. f. iKetrattc'hement ,ftpar»tion ,
airion pur l.tqiaUe on difirait uns chofe. ]Diftradio ,
oins , t. Cic.
On a f.iit dijlraciion des biens de H fucceffton. Bonorum
heieditatis fada eft diftraiftio. Diftrafta fiiiit heredita-
tis boua.
DiSTS ACTION, {_lnafpliciition, évxgation d'efprit -I^Aiwa
cvagatio ou aberratio en avocaîia, onis, f. Vlin. Cic.
DISTRAIT , m. Distraite, f. adj.[Dt'ro«rn(r', fcparé. ]
Dilirad^us , a , um. Cic.
BiSTKAiT , [ I»/ipplitiiié. ] Minime attciuus. Vagus ani-
mas , genit , vagi animi , m.
DISTRAIRE , V. ad. [ Ojier , détourner , retrancher. ]
Dirtrahere , ( ho, hi$, xi, dum.) Auferte , (aufèro ,
aufcrs , abftîili, ablamm.) Abducerc. Dediicere, Cdûco,^
cis , xi jduiu.) ad. ace, Cic.
il a difirait, iliverli , détourné le: effets de la fuccejfion.
Avcrrit hereditatem. Hetcditatis bona fuftulit. Cic.
Distraire, [ Di-jertir, détourner quelqu'un d'une chofe.'}
Aiiquem à re aliquà avôcare,(co,as,avi,atum.)o« abdu-
cerc on interpcllare , ( lo,as, avi, atum.) ad. Cic.
se difiraire, détourner fa penfée d'une chofe. A se Aliquâ'
animum avocare ou abducerc. Cic.
E/îre difirait , ne fonger point à ce que l'on fait. Songer à
toute autre chofe. Vagari. Evâgari, (or, ans, atus fum.)
dep. Cic. Sjiint Non attendere, (do, dis, di, tam.)Cic.
Alias rcs agcre, ( ago, is, egi, adum.) Ter,
Il efl difirait , // penfe à toute autre chofe. Ejus aiiimus
percgiè cil. Hor. Prsfens , abfeiis cit. Tir.
DISTRIBUÉ , m. Distribuée , f part. paiT. [Départi. ]
Diftributus, a, um. Cic. Voyez Distribuer.
DISTRIBUER , V. ad. [ Divifer en plufieurs parts.-] Di-
videre , (do , is , fi , fum. } D'.ilribuere , (.uo, uis ,
ui , utum , ) ad. ace.
Hifiribuer une armée in plufieurs p(ip. In plures civita-
tes diftribacrc cï;rcitum df
Dtjhtbmr les foidiéts par bandes. In numéros militcî dif-
tribuere. Tlin.-Ju;-,.
Distribuer, IVép.irtir, p.ïr:.'**- entre plufieurs. IDif-
tnbucre. Dividere. * Difpartirc O" difpcrtire, (no, tis,
tivi, ritum. ) ad. accuf. de la chofe , ty le d.-'.tif de la
ferf difpartiri , ( tior, tiiis, titus fum. ) C difpertiii,
dcpon. avec le même régime. Cic. Sec.
Vifirièuer ou départir le butin ég.tlemcnt aux ftldats.
.^quabiliter militibus pr.-rdam difpcrtire. Cic. * De
l'argent par tefie ou k chaque homme. Nummos viris
eu i:i viros dividere. rt.iut.
D:STRIBIjT£UR, fubfta.nt. raafculin. [ Celui qui dif
trihu'e ] .Difttibûcor , oris , m. Cic. diribttor, oris ,
m. feUn Turnebe.
DISTRIBUTIF , mafc. Distrieotive , féminin adjcd.
On dit en morale , Lajuflicc aijltibutive , { p.^r la-
quille on rend à chacun ce q:ii lui appi*, tient. Jnftitia
faum cuique tribueas , f. Les Vhi'.ofophes <ii/ê»f Juftitia
dillrlbutiva , a; , f .
DISTRIBUTION, fuû.1. f. [Partage d'un tout enfes p,'.r-
ties. ] Di'iributio, onis, f. Cic.
DiSTR.'BUTiON a' argent , [ L.rgejfi qu'on en fait.] Pecu-
nix eFog.îtio , or.is , f. Cic.
Mer.iiës d: tri'.Hlisns Stips fportulatia, gtnit. ftipjs fpor.
tuUrt.i-, ff ortulx. arum, f. pi. patva ftips. Ovid.
BisT'.UïUviOM des procès. [ Le partage qu'on en fait aux
Juives, j V aufi'.rum ou litioiii fortitio , onis , f.
l^ire ln'dijiribnt'son da procès, Caulàs ou litcs dcfciibere
DIV 4SI
in finguîos infpederes ou cognltorts.
DISTRICT , fubll. m. [ Kefort, étendue de Jurifdiclion.J
Jurifdidionis fines , ium , m. p!.
DIT , m. dite, f. part. paiT. didus, a, um. Voyez, dirb.
Dit , fubft. mafc. Avoir fon dit O" fon dédit. Cantate &
recantare. * j^ fon dit cr fon dédit.Vel ait vel negat.
Piiut.
DITHYRAMBE , fubft. m. [ Hymne à l' honneur du Die»
Bacchus dont ta tn-triicre fut inventée par un nommé'
DiTHYRAMBtts. ] Dithytambus , i, m.
r Ce font des Vers pleins d'empor.emens ou de fureui poétique ,
oîi les teglfs & les mefures otdinaiiei ne font po n obferyées.
On apelioit audî chez les Gte:s Bacchus Duhyrarabe , à
caufe qu'il eftoit né deux fois félon la fable, deScraele'
& de Jupiter.
Dithyrambiques ou Vers Dithyrambiques. Dithyrim-
bicum poëma, neut.CJc.Verfus dithyrambici , ra.plur.
DIU , [ Forterejfe qui efl dans une petite Ijle des Indes ap-
partenant aux Portugais. [Dium, genit Dii , n.
DIVAN, fubft. in. [PaLtis, lieu ok l'on rend la juftice da;ts
les Pays Orientaux. ] Orientalium regioitura fsrum ,
in quo jus dicitur , d. Jadiciarium forum, i, n. Judi-
ciale {oiam, genit. judicialis fori, n.
DIVERS, m. diverse, f. adj. [ Digèrent .] Diver^JS. Va-
rius, a, um. Cic. *"( On trouve le comparatif divcrfîpr-
&hoc diverfius , dans Pline , c Maxime diverfus, a ,
um; pour le Superlatif , dans Ciceron.
Comme la vie efl fort diverfe , la fortune change d'ordi-
naire en peu de temps. Ut varia vita eft, adiitum for-
tune folent niutari. Pl.-iut.
§iui a diverfes fantaifies. Animi diverfus. Tacit.
DIVERSEMENT , adv. [ De diverfes fafons. ] Diverse.'
adv. Non codem modo , fcd varié. Cic.
DIVERSIFIER, V.ad. [Mettre de la variété dans les cho-
fes. ] Variare, (o, as, avi, atum.) ai\. acc.diilingucre,
( guo, guis, xi, dum.) ad. ace. Cic.
Diversifier fin loifir par le travail , Tantôt fe repofer ,
er tantôt travailler. Otium variare laborc. Plin-Jun.
Diverf fier fon difcours par de beaux mots (S" de belles pen-
sées. Orati'onc.Ti variare t< diftinguere quafi quibufdam '
verborum fententiarumquc infignibus. Cic.
DIVERSION, fubft. f. terme de Guérie (qui fe dit quand
on va attaquer fin ennemi en un endroit où il ne s'at-
tend pas, pour l'obliger à rappeller fis forces afin ds fi
défendre. ) Faire diverf on. Hoftilcs copias diftrahcre ,
(bo, his, XI, di\im,)ou didûcerc, (co, cis, xi, dum. Ci/
Holtcm alio avertere, ( to, tis, ti, fum.) ad.
DIVERSITÉ , fubft. f. [ Variété. ] Divcrlitas. Varieras .
ans , f. cic.
Diverfité des fleurs. Florum varietas. Plin. Cic.
On dit , La diverfité des efpri;;. Animorum varieras,
Cic. Ingeniorum difcrimina. Sii'int.
DIVERTI , m. Divertie , f. part. pafl". [ D'tourné. ]
Abdudus , a, um. Voyez. D-ivertir, dam fis diverfes ■
fignificatior^.
DIVERTIR , V ,-ld. [ Détourner quelqu'un d'un dejfcin,
a'une entreprifi. ] Ab re aliquà tHquèm abdâccrc ou
deduccie, (co, cis, xi, dutn.) ou abftrihcre ou retra-
here, (ho, his, xi, dum.) ad. Cic.
Divertir Us malheurs qui nous menacent. ImpcnJentia
nobis mala avertere ou amoliri. Vlin.
ie fer. ".y tous mes tffortspcuraivertir , pour diflraire de
mon efprit toutes les penféa facheufis fsf ch.igTTn^intes. ■
Q.iar.tiim po:ero , me ab omnibus mokftiis & ango-
rïbus abducam. Cic.
Divi-Ri R, [Détourner, voler, ero^orter."] Aaferrc-,(au.^{i'Oj
aufers, abftiiii, ablitum.) Avertere. ad. ace C(f. * Hi-
vcrtir Us deniers public:.} Pccuiiiam publicam avate-
re. Cic,
49^ D I V
■:DivERTiK , [Rejoiiir , donner ts" caufer de'tajûje.'] Obk-
ilare , Deledtare. Recceare , (o, as, avi, atum. ) aft.
ace. Elle aliciii deleâacionx o:i voluptati. Habere Jc-
ledacLonem. Cic. 'Plaut.
J,,t recherche des chofes divertit, ffiit pUifir. Iiidagatio
.ipia lerum habet. obleclationem, C'<^. * Ces chofes ne
me di-vertijftnt plus ï/irAntenant. U\xc nihil mihi vo-
- Uiptacis feiuiic.,Ti?/-t.vi;. Koii iiiihi funt.ampUiis dclc-
ilacioiii Cic.
Si DIVERTIR , [Se rejoiiir comme il faut."] JucunJitati
le dare. Animuin relaxare. Sibi benè t'acere. Facere fuo
animo volùpe. Sedeleûare. Se obleâare. Plaut. Cic.
Thad. * Se di-vertir à hcire. Curare ger.iura nieto. Iii
dulgere genio. Diem genialiter agcre. Genio fuo boiia
facere. Ter. Vlaut.Hor.'^ Se divertir aux dépens de quel-
qu'un , e?i le raillant (S" fe inoquant de /«jf.Ludos .ali--
..(]uem facere. Aliquem ludiiîcare. Plaut.
Seuvez,, mangez. , di-vertiffez.-voiis comme il vous plaira
chez, moy , C fur-tout n'y prenez, point de mélancolie ,
je fuis libre , iyje dcfire que vous viviez, chez, moy en
. toute liberté. Es, bibe, animo obfequcre mecum, atque
onera te hilaricudine ; Ubcra: fuut a.-des , liber ego ,
te uti volo libéré. Plaut.
DIVERTISSANT , m. Divilrtissante, f. [ RéjoHijfant,
.qui fait du fl.iijtr. [ Obleclans , antis, amii. geri. Ju-
cundus. Feitivus. Facëtus , a, um. Cic.
U': ?)7enjonge xffez, divcrtjjjant. Non infacetum menda-
■cium * Uk homme affez. divertiffant . Non infacetus \iO-
vciO.Clc. '^. Des yeux divertiff.tns. Ludi feftivi. Plaut.
^ Difccitrs divcrtiffxtit, Sernio feftivus. Plaut.
DIVERTISSEMENT , fubftantif mafculin. [ L'aRion de
détourner les chofes & les dérober. ] Abaflus , ûs , m...
Plin-Jun.
DîvEKTissEMENT , [ Récréation , pl.iifir qu'on prend aux-
.chofes. ] Delcftatio. Obledatio , onis, (. Ludus, i, m.
"Lufus, ûs , m Reiaïitio , animi , génit. pnisj £ Cic.
Ter. Ph&d. Plm.
Il n'y a rien qui donne plus Je divertijfement que la diver-
■fitii des temps, fy les alternatives de Lï fortune , dont la.
.lecture ejl plus .f.^ré.iblc que l'expérience. Nihil eft ap-
tins ad deleAationem, quàm cemporum varietates for-
tuna-'que vicifllc.udines, cjlix etii optabiks in e.>;periua-
do XiOn fiicrunc, in legendo tamen crunt jucundz.Cif .
Celui qui fera perfuadé que vous approuvez, fe s divertif
femens, approuvera les vôtres à fon tour. Qui credide-
rit teconfentire fuis rtadiis , fautor ucroque poliïce
tuum lauiabic liidum. Hor.
£ Cette expielilon elt euipriintce des Gladiateurs.]
Je fuis ré foin de permettre du divertijfe nient à mon fils ,
afn qu'il fçache ce que c'eji que d'obéir à fes pajfions ts"
~de fuivrefes appétits. Ego darc me ludum nieo gnaco
inttitui, ut animo obfequium lliiT.ere pofllr. 1er.
il cherche à fe f.'iire un Uivertijfement de tout. Sibi ri-
fus undiqiic qucerit. Hor. «
Oî2 ne peu: exprimer Us divertijfemens que nous prifmes
d.ms ce lieu , qui eft un des plus agréables du monde.
Qiias in hoc loco gratiflîmo vokipcatcs hauûmus, nul-
la vox coniprehendcre potcft. Petr. B.
Oe doit donner du divcrtiffemeut à l'efprit , afin de re-
.tourricr plus vigoureux autravail. Luiras animo débet
aliquando dari , u: ad cogitaiidum mclior tibi re-
dcat. Fhjid.
Ç» Dir , Je ne fçat'.rois fexprjmer le divcrtijfsment que
tu nous as donné là dedans., ou combien tu nous as ap-
prête a. nous moquer de toy. Non poceft fatis narrari
.<[ncs hidos nobis prxbucris intiis. Ter.
Je tnHive un gram! ciivertijjément à me moquer de vous.
-Le|>io.um mihi videcur te irridere. Ter.
DIVIiV, m. Divine , fem. adjcdt. [Ce £);>«.] Divinus ,
DIV
a; um. C»V. Dlns, dia , dium. Hor.* {On dit au cem-
p.iratif diviniot & hoc divinius , adj . ( * Cœleflis &
hoc cœlefte, adj. Cic.
Divin, [Rxre , 'Excellent. ] Divinus. Cœleftis. Eximius,
a, um. Cic ^ Un homme divin, ou qui parle divine-
ment bien. Divinus homo. '* Divinum opus. Qic. Un
ouvra le divin.
DIVINATION . fubflantif féminin. [ L'crt de deviner
les chofes à venir. ] Divinatio, oniS; f. Reruni fortui-
taium pra-didlio ou pr.rfenfio, onis , f. Rerum futura-
nnn fciep.tia , a:, f. Cic.
DIVINATRICE , fubft. f. [ Celle qui devint. ] Divina ,
x^{. * (Horace a dit Avis divina imbrium. Oifeau qui
prédit la pluye , parlant de la corneille. )
DIVINEMENT, adv. iPar l'ordre, de Dieu. 1 Divine.
Divinitus. adv. Cic,
On dit qu'[/» homme parle divinement , tie». . Cœleftis
vir , dit il^tintilien , parlant de Ciieroti.
DIVINITÉ , fubft-fem. [ L'ejfence ou la nature divine. J
Divinitas, atis, f. Cic.
Divin ITE2 Payennes, [ Les dieux des Fayens. ] Dii, gea-
deorum, m. pi. Cœleftes , ium. ( ou cœleftûm par cen-
traHion chez, les Poètes. ) Supeii , orum, mafc. dii fu-
peri, m. pi C'c.
DIVISÉ , m. divisée , part. pafT. [ Partagé. ] Divifus ,
a, m. Vo)ez. Diviser.
Divisé , Séparé d'avec un autre. Djverfus Dillradlus , a,
um. Cic.
Une ville divifée, où il a deux partis, 'deux faSiions. Ci.
vitâs ]:iceps, ^£«!>. civitatis bioipïtis, f. l'ar. Civitas
opx in duas faûiones difce/Tit. Tac. Civitas, ubi fuut
confpiratJE dua; fàtiionum partes. Ph/id.
DIVISER , V. ad [ Partager. ] Dividere ( do , dis , fi ,
fum. ) Diftribuere, ( uo, uis, ui, utum. ) ail. ace. Par-
tiri. ( partior, ris, itus fum. ) dtp. ace. In partes feca-
re, (feco, cas, fecui, fedam.) aft. ace. Cic.
Diviser en plufieurs livres ce qui efi renfermé en un vo-
lume. In libros dividere, qua; unico volumiue fi;nt ex-
pofita. * Divifer p.ir chapitres une proportion, Propo-
fitionem in membra difcerpere. Cic.
Diviser fignifie encore Sép.trer. Separave , (o, as , avi,
atam } Disjungere, ( go , gis , xi, dlum. ) Dividere
aft. accuf Cic.^ La rivière fe divife en plufieurs bras,
ou fait plufieurs bras, ^mnis in multa brachia fin-
ditur. Plin.
On dit fîgurément en ce fens , 'Divifer , féparer, mettre
U trouble er i-j divifion entre les pctfonnes. Aliquem ab
alio dividere ou disjungere ou feparare ou dilirahere.
cic. * yoyez Mettre la Division.
VISIBLE , adj. m. & f. [Sui fe peut divifer. ] Dividuus ,
a , um. Cic. Qiiod (ècari ac divïdi poteft.
DIVISION , fubft. f. [ Partage. ] Divilio. Partitio. Dif-
tributio , onis., f. Cic. * Divifion à l'infini. In infi-
nitum fcclio ,.onis , f. ^int.
Division d'un difcours. Orationis divifio c« partitio oit
dirtributiû. Cic.
Division, [ DijJe>,fion , difcorde. ] Diifenfio, onis , fœm. '
difcordia, x, f. diiiidium, ii, n. Cic. &ie,.* Il efi adroit
à jetter la divifion parmi les cfprits. Serend^E in alios
difcordia; perkus artifex Tacit.
Le peuple ou les petits fouffrenC toujours de la divifion .
des grands. Humiles labôrant , ubi potcntîs difsï-
dént. Phid.
Ils font en divifion. Eft inter illos diffcnfo CîV.
Mettre la divifion parmi le peuple. Difcoidiam in po-
puluni induccrc. Difcordiam intcr cives concitarc ou
commovere. Cic.
DIVORCE , fubft. mafcul. [ Sép.iration du na^y d'a-
vec la femme par quelqtie mes - imelii^encc. J Divor-
D î V
■tium , H, T.. Cic. Difcefllo , onis , f. Tir. Repudiam'
• ii, 11. Sjiint.
Faire divorce avec fa femme. Facere divortium eum
uxore. Difcedere ab uxove. Cic.Uxori repuàiuni reiiun-
tiare. Plaut. Uxorcm miitvimoiTio exigere. fl.wt.
Une femme qui a fxii divorce avec fin mari. Mulicr di-
grefl'a à matito. Suef.
On dit figuL-ément , il a fait divorce avec lu vertu,
amolli par la volufté. Virtati nuntium remific , de-
linîtus illecebris voluptatis. Cic.
DIURÉTIQUE , adjeâ:. m. & f . [ Sllii ouvre les pore;
du corps & fait uriner. ] Qiiod iirînam cit cti ciet ou
citât ou concïtac ou excitât ou, impcllic ou movct ou
pellit. Ce'lf. Plia.
DIURNAL , fubft. m. [ Petit livre qui contient les peti-
tes heures du Bréviaire, Diuniarum precUiii libelius ,
i , m. Hora: diurnx, arum , f. pi.
DIVULGUÉ , m. Ditulguee, f. pact. paiT. Vulgatus,
a , um. Voyez. Divulguer.
DIVULQUER , V. ad. [ Publier une chofe.] Vulgaie.
Divirigare, Evulgarc , (vulgo , as , avi , atum.) Pu-
blicare ou Indïcate , ( co , as , avi , atii'n. ) Pal.îm
facere , (tacio , is, feci, faftuin.) Prodcre, ( do, dis,
dïdi, dicuni.) EfFerre, (effeio, efïers , extùli; elâtum,)
cic. Ter. Enuntiaie, (tio, as, avi, atum, ) Ctf. Proferre
in populuni, [ féro, fers, tùli, lâtum-) au. ace. Petr.
Elle vous conjure de ne pas divulguer fon r»alheur (sr de
le tenir caché, n'ayez, point de peine à luy accorder cct-
.te grâce , Obfecrat ut advcrfa ejus •çci te tefta , taci-
caque apud omnes fient , ( pour fine , fine labore hanc
gratiani te , ut fibi des , rogat. Ter.
Divulguer les fottifes ti' les impertincrfes d'une perfomie.
Jneptias alicujus efFerre. Cic. ou eferre foras. Terent.
DIX , fubll. m. [ Premier nombre qui s'écrit avec deux
caractère! , en chiffre Arabe , une unité '0? un z.ero ,
10. Et en chiffre Romain avec une lettre double X. ]
Decem , indéclinable. Deni , dcnx , dcna, Cic. plia.
Ze nombre de dix. Numerus deuarius, i , m. Drcurtis ,
is , m. V'itr.
Di; DIX ANS. Decennis & hoc decenne , adjedt. génit.
is , Plin.
Vefpaie de dix-ans. Decennium, ii, n. Ulp.
Dix rois AUTANT , Dix fois double. Dccemplex ^ génit.
-deccmplïcis, adjeft. omn. gcn. Corncl-Nep.
Les Athéniens l'emportèrent , quoique les ennemis fuffcnt
dix fois autant OM dix contre uri. In eo pra;lio tanto
plus virtute valuerunt Athenienfes , ut dccempliccm
numerum hoftium profligarent. Cornel-Kep.
Djx POIS. Decics. adv. Cic. * Dix fois p.xr jour. T)ecies
in die. Plaut.
chariot tiré par dix chevaux de front. Deccmjugis
currus , m. Suec.
DIXIESME , ott Dixième , adjeit. m. & f. Decimus ,
a , um. Cic.
Pour la dixième fois. Decimùm. adv. Liv.
Dîx SEPT. Decem & feptem , indéclin, mieux dit que
Septcmdecim. Cic.
Des enfans de feize à dix-fej/t ans, Pucti annorum fe-
nûiti , fcptenùmque dcnûm. Cic.
Dix-sEFTiF.sME. Septimus decimus. Decimus & fepti-
mus. Decimus fcptimus , a , um.
Dix-sept /cft. Decics & fepties. adv.
Dix-iiuiT. Decem & odo. Duodtriginci. indéclin. Cic.
plaut. Duodeviccni , x , a..
Dix - HuiTiESME. Decimus odavus , a , um. Colum.
Oûavus decimus. Tacit. Decimus & oiftavus. Duo-
devigcfimus , a , um. Plin. OctoJecimus , a, um
efl dans Eufrope.
DiX-HVir fois. Decies & oities. adr.
DOC ,„
em , indeclin. Undeviginti.
Dix - HUIT. Decem & noven
indeclin. Cic. Undevicêni , a; , a. Suint.
Dix - NEUviESME. Nonus decimus , a , uni Decimus no-
nus , a , um. r.ifîV. Undevicefimus , a , um. Liv.
Dix - NEUï fois. Decies & novies adv.
DIZAIN . fabft. m. [ Ce qui eft coapofé du nombre de
dix. ] Decem muiicro. indéclin.
DIZAINE, fubft. f. le même.
DIZAINIER , fiibft. m. [ Off.cier de ville à P.iris , qui
efi commis pour avertir ceux de la divine des ordres
delà ville, ] Decurio , onis , m.
[Cetoit autrefois un OUicicr de gueire qui commandoit diï
Cavaliers ]
DIXMUDE , [ Ville du Comté de Flandres. ] Difmûda ,
X , f .
DÎSSENTERIE , fubft. f. [ Tlux de ventre miec du fa»;
C de très-grandes douleurs.] D/feiiteria SuriVi^ifix, x ,
f. Cicéron l'écrit en Grec. ■* Torniïna , ïnum , neut.
pi. Cruda alvi dejeûio cum totlione , génit. cruda: dc-
jeicionis , &c. f. Celf * Voyez. DyssenteRie.
DOBER , V. aa. mot bas [ Fraper fur le dos. ] Dorfum
alicujus percutere,(ciitio,is, cufil.cuilum )Ferire, ferio.
[CeVeibe, (elon Diorr.éde & Prifcicn n'a point de prétérit ,
& Varton mcme ne lui d-nr.e que Percu/J: , non plus que Clia-
uiius i néanmoins au titie de Deftéhvis, oii il conjugue ce Ver-
be tout au long , il lui donne Pcni , F:n:em , &: lKrv.j]cm , &
de U viint que Manruai:, Tuinrl^e, AltcI^us & auîrcs nont'p.is
fan ditficulte de s'en (ervir quoique cela ne (bit pas ordinaire.
LeS;ipin tern:iM eft cncote moins ufiié , quoique C'iianfius
ait dit Fcritum i>e , mais au pa^i^f il ne luy donne qu'iàW
ji^m, du Verbe Ica.]
On dit figurément , Dober quelqu'un , ( Le maltraiter
fort de paroles , luy faire outrage. ) Convicio veiberare
aliquem. Cic.
[ mot bai Sk populaire ]
DOCILE , adjeiït. m. & f [ Doux , traitable , propre k
recevoir quelques infiruTiicKs.] Docilis & hoc docile.,
adjeft. Cic. '^ Un efprit docile. Animus docilis , Horat.
'* Se montrer docile. Se docilem prarbcre. Ctc.
DOCILEMENT, adv. [ Avec docilité. ] Cum docilitate.
DOCILITÉ , fubll. f [Naturel docile. ] Docilitas, atis«
. f. Ci:.
DOCTE , adjea. m. & f [ Sçavant.] Doftus. Eruditus.
a , um. * ( On dit au comparatif Docho: Se hoc doc-
tius. Eruditior & hoc crudirius , au Superlatif Doc-
tKfiinus , eruditillimus , a , um. ) Cic.
[ On donne à ces Adjeftifs l'Ablaiif ou le Génitif Litieris Criecis
& L'tiin's liolius , ou U'tera,um J^atm-irum cj- G'ttcitr.:nt. Cic]
DOCTEMENT , adv. [ Sfavamment. ] Doftè. Eruditè.
Peritè. adv.
DOCTEUR , fubft. m. [ Celui qui enfeigne lesfciinces. ]
Do£lor,oris, m. Profclforjons, m. Magi(tcr,tri,rr. Cic.
Docteur , pris généralement, pour, ( Celui qui a obtenu-
le degré de Dccleur dam les Univerfitez..) comme Doc-
teur en Théologie. Sacrje Thcologia; Doftor ou Ma-
giller. •♦ DoUeur en droit Canon. Juris Canonici Doc ■
tor. * En droit Civil. Juris Civiiis Dodor. * En droit
Canon tT' Civil. Utriufquc Juris Dodor. * DoBeur
en Médecine. Medicina; ou Avtis mcdicx , Dodor.
* Docteur dans les Arts. Artium Dodor.
Effre refû Docteur. Ad Dodoris gradum promoveri. I;i
Doftorum ordincm adfcribi ou adfcifci. Doftoris no-
mine infîgniri. Laureâ doftorali donari.
DOCTORAL, in. Doctorale, f adject. [ êlui appar-
tient au Docteur. [ Dodoris proprius , a , um.
DOCTORAT , fubll. m. [Le degré de DoBeur. ] Dcc-
toris gradus ', lis , m. Dotloris nomen , ïnis , ii.
DOCTRINE , fubfl. f [ Scavoir , érudition. [ Dodrî-
nr, X, f. Eriiditio, onis, f. Cic. Scientia, a;, fœm. Cjr.
(DOCUMENT, fubft m. vieux mot. [ Enfsignement ,
précepte. ] Docunietitura > i , n. Cic.
Q.qq iij
494 D O D
DODINER quelqu'u?! , V. a-Ci. [te traiter dilicatetnent.']
Mollirer Cuiari; alicjuem. * Se «iciiins^. Se curare niol-
liter Cutaie cuturùlam. fiant. Hor.
[ Mot bai & du dilcours familier ]
DODO , [ Jargon des liourrices four bercer les petits en-
faas. ] Allais dodo ,. Allons dormir. Eamus dormitum.
* Aprh avoir heu , dodo. Quies iequitur vina. Ovid.
£ '^Xf'"'-''^'"- foi-K-e Se fainilicte ]
DODU , m. DoDuë, f. adjc-ft. [ Gras, potelé , douilUt.']
Adipofuo & mollis, adipofa & mollis, adipofum &
moile , adjeû.
DOGE , fubfi. m. ISouverain Migijlrat de la. République
d: Vsnij't. ] Venctorum fiuumas Magiftratus , génit.
!ummi Magiftratûs. m. Vciittorum Dux, ucis, m.
DOG?,îATIQyE, adjea. m. & f. èlui appartient à quel-
aue fcience. ] comme Le fiiie dogmittiqite,(^o>2t on trai-
te les fciencesy comme les qnefiions Acjidémiques de Ci'
etron) Gcnus orationis ad docendum accommodatum.
DOGMATIQUEMENT , adv. [u'une manière dogmiti-
qiw ] Secundùm prïccpta slicu|us icientia;.
DOGMATÏ2ER, V. iieut. [Enff:gncr des opinions fowjera
nouvelles. ] Alicjuod dogma diikmiuarc. ( o, as, avi ,
atum. ) a£l.
DOGME, fubfi:. mafc. [ Maxime , axiome , ou principe.l
Dogma, Jjyti/, 3cis, n. Cic. Dùgma, x, f. Laber. Pla-
cïtuni , i, n. l'ir/;.
DOGUE , fubft. mafc. [ Gros chien d' Angleterre.] Mo-
loJlus canii , génit. mololll canis , maie. Virg. Molof-
(iis Britantucus, i, m.
EOÏEN . fabft. m. [ Le plus ancien de cpielque compjignie
ou EccUjiaJiique on bien Laïque. J Decânus , i , m.
Senior. Anciquior , oris, m.
DOIENNÉ , lliWlaivt. m. [ La dignité on la charge de
Doien. ] Dscanatus , ûs , m.
Ea DOIRE ,] Ily a if«.v rivières en Piémont nommées
ainf. ] Duria , x , f. o:t m. tlin.
DOIGT, ( on prononce doit ) fubft. m. des mains & des
pieds. Digïcus , i, m. Cic.
Un petit doigt , ( comme le diigt des enfant. ) Digitû-
lus , i , mafc.
Z^e petit doigt ( le doigt auriculaire. ) Minimus ou mi-
nufculiis digltus Pl.iut. * Le doigt qui efi iinmédiate-
ment devant h petit </o/^f. Digltus minimo proximus.
Digitys anuularis.Piiî). (parce qu'on y met un anneau.)
* Le 'doigt dit wilicu. Digitus médius ou infamis.
Mart. * Le doigt proche du pouce. Index , gér.it. indï-
cis , m. Salutatis digitus. Hor. Suet * Le gros doigt
ou le pouce. Poilc.x, génit. poUïcis, mafc. Cic.
gi^ti a des doij^ls. l>igitatus, a, um.
Du DOIGT , ou ilui concerne le doigt. Digitalis , & hoc ,
digitale , adjcilt. Plin.
©H DIT , Un doigt , un pouce d'eau. Digitus aqua;. Mo-
dulus aquarius , m. Front. * Un doigt de vin. Modulus
vinarius , i, m. Modicum vini , n.
Doigt fe dit figureinciu pour Puijfancc. Comme Le doigt
de Dieu a p.iru vifiUement en cette accajjpa. Digitus
JSci & auxiliura hac in occùonc prxlio fuit. * ( Le
S. efprit efi appelle dans l'Lcria-.re le doigt de Dieu. )
llvi^itt n.icux au bout de [on d'j':gt , que toy en tout ton
corps. Eluic pluris cft unguis , quàui tu totus es. Petr.
On dit piOYCibialcment ( d'un bo?mne qui a envie de
fe battre.)Les doigts lui démangent. lu pilgnam prurit.
M.trt.*Les doigts luy démangent d' écrire. Gcliix. fcribere.
Hui a de l'cfpri-t au bout des doigts, qui efi fort adroit à
toutes fBc/ê.-.Habilis & aptus aJ omaia.Cit.^Y/ a de l'ef-
prit au bout des doigts. Vxi'iX'as cll.P^vr.* C'eft mon pe-
tit doigt qui />;cl'a dit , pour Jel'ayfctU pur une veje
ftcréte C inconnuëy Via Ci'c.i & occulta id comph'i.
Taixt. totichir uuahofe an doi^ (3" h i'aî/^ i'Mre wir
D O I
une c'jofc évldemmen' . Rem fubjiccre oculis. Liv. ou
fub oculos , ou fenlibus. Tlin. Suint. Cic. •
On cir, Ser\!' un hoM/:ia ,:u c^.oigt (j" à l'oeil pour dire ,
Avoir grand foi,-> que rien ue lui manque. Diligentcr ,
lludioféque curaïc aHquem.
Nous y touchons du bout du doigt , nous en femmes tout
fon/re. Propè adeft. Jam propé aderit. ^ inftat dies. -
Plaut. Le jour efi proche.
On dit aulfi en ce fens , il efi à deux doigts de la mort.
Eli in viciniâ mortis. Petr. Mors ipli iinpeiidet ou im-
mïnet. Non longé abeft à morte. Cic. Media jam
morte tcr.ctur. Virg. '*' il efi à deu.-c doig's de fa ruine,^
de faperie. Ruina ipfi impendet. Ctc. * Montrer quel-
qu'un au doigt , Se moquer de lui Mondiale aliquem-
digitis. Hor. Demonftraredigito. ^isr. * Donner fur
les doigts à quelqu'un , le repri-ndre aigrement. AfpctiÙS
increpate aliquem. Cic. '^ Il en mordrttfes doigts oafet
pouces , il fe repentira de fes fottifes. Ineptiarum iilum-
pœnitcbit. * Vous avez, mis le doigt dejfus, vous l'avez. -
deviné. Rem acu tetigifti. Ter.
Os Dit d'une perfoane i^a'Elle ne j ait oeuvre de fei dix
rfi)j|fj , pour dire qu'£//e efi fans rien faire, Otiofus •
desïdec totos dies. 'f' Ce font les deux doigts de la main ■
( par'..int de deux amis qui font toujours enfemble , qui'
font infeparables. ) Individui atnici. iî,ncas & fidus i
Acbâies. Virg. * Ne toucher que du bout du dsi^t à urt
genre de vie , r/ en faire qu'ejfayer. Digïtis extremis
attingere aliquod vita: genus. Cic.
DOIGTIER , ou DoiTiER , fubfl. m. [ Ce qui fert «
couvrir un doigt. ] Digitale, is , n. Var.
DOL , fubft. mafc. Vieux mot. [ Fourberie , tremperie.']
Dolus , i, m. ^:f.
DOL, [ Ville Epifcopale en Bretagne. ] Dolutn, i, n, Neo-
dunum, i , ncut.
De Dol. DolcnCs & koc Dolenfe. adjedt.
DOLE . [ Ville de U Franche-Comté. ^DolzSetiainomm) >
X , feminia.
De Dole en Franthe-Comt'Wolînus ad Sequânain, a,um,
DOLÉaNCE , fubft. f. [f /<»;■»»«.] Qqctimonia, x, i.cic.
[ Mot trivial & ironique. J
DOLENT , ( m prononce dolant. ) m. Dolente, f. part.
du Virbe DouLoiR inufîté Dolens , entis , omn. gcn.
Maftus , a , um. Cic.
DOLER , V. aft. [ Unir avec la doloire. ] Dolate. Dedô-
lare , ( lo, as, avi, atum. } ad. ace. Cic. Colum.
DOLOIRE , fubft. f. [ Infirument pour unir (Sf applanir
U iois. ] E>olabra , x , f. Liv.
Petite doloire. Dolabella.i-j'aiV. x , f. Colum.
DOM , fubft. m. [ Titre d'honneur emprur.té de l'Efpagn»l, .
■ qui fignifie SiEuR ou Seigneur. ] Dominus, i, m. Cic.
* ( Oit dit Dcmuus, i , m. dans le langage de l'F.glife. )
Domaine , fubft. m. [Droit de propriété qu'on a fur'
des terres. ] Dominium , ii, n.Scn.
Domaine , [ Biens dont on »» la propriété ] PofTeflîoncs ,
ônum , f. pliir. Rts farailiaris, f. Cic. * ( Virgile l'ap-
pelle Régna , orum , n, pi. Pcffejf-ons -, fen bien. Poft.
aliquot, mea régna videns , mirabor ariftas. )
DOMANIAL , ni. Domaniaie, f. [Slui concerne le Do--
maine. ] Ad dominium fpcftans , antis , omn. gcn-
DOMBES ) [ Souveraineté ett Bnfie. ] Domba:» atum . .
f. plur.
DOME , fubft. m. [Couverture ronde d'un édifice.']:,
Tholiis , tc'iftf,i,m. Vitruv. Gor.ciin-erati.sn xdis-
faftigium , i , n.
[ Ce mi.t vie.nt de D'h.a , qui fe trouvedans Us Auieurs de la i
balle Latiiiiié , qui l'ont eanprume du Grsc , lel<]u<:lsoni siilG
nommé tout bâtiment iondr)w:^j.j ou Trulu'n , te! (n'eioiti
le Palais de Conflantinople oîifut teru un Coniile ijii'on ap7
pcl a de ce nom Coiicjliitr.i In 'r,u.lo ]
DOMESTICITÉ, Xubft. i, iMid^é tie domcfiique.^JD»^-
D O M
WcdTcam, îiotncn , gi»it. dcnneftici nominiî , ncut.
DiTMESTIQUE . adj. m. &; f. [ Di U m*ifcn. ] Domef-
tïcus , a , um. Cic.
Lts DOMESTIQUES , [ Le domc/lique , la fifuille . ] Domtf-
tici , oruni , m. pi. Faniilia , a: , f . C/ft Phdd. * Efope
étant le ftul doniejliqi'.e qu'eût fort maître, .difopus do-
mino folus cùm eirtc famiKa. Ph/td.
DOMESTIQUEMENT , adv. [ Dune manière domefli-
cjtic £r fAiniUire. ] Faniiliariter , adv. Cic.
DOMFRONT , L rille de la b.tjfe Normandie. 2 Domfron-
tium , ii , n.
BOMICILE , f. iTi. [ Maifon que l'on hxhire. ] Domici-
lium , ii , n. Domus , ûs , f. Cir.
-DOMICILIÉ , m. domiciliée, f. \_ Si^i a domicile o\\
feu & lieu. ] Certam fcdcm habcus, entis, omn. gcn.
[ Terme de Pratique. J
DOMINANT , iB. DOMINANTE , f. part. zdi. adj. l§lHi
domii}!. ] Domïiians , aiitis , omn. gen. Cic.
On dit , Un cj^rit impérieux , dominant. Imperiôfus , a,
um. Hor.
Sa p.tfp.on dominante c'cfl Uai/arice. Avaritia in illum
dominatur. SeiTit arantix. Cic.
DOMINATEUR , f. m. [ Celui qui domine. ] Somina-
tor , oris , m. Cif.
DOMINATRICE , f". f. [ Celle qui domine. ] Domina-
trix , îcis , f . Cic
DOMINATION, f. f. [Smpire, foiivoir fowverain. ']
Dominatio , onis , f. nominatus , ûs , m. Cic. Ditio,
onis f. Cic. Imperium , ii , n.
"Ejlre foui la domination de quelqu'un. .Sub ditionc alicii-
jus c(fc. Clif. 0» in ditione. C/V. o« fiib impcrio. Tir.
DOMINER , V. aâ:. & n. [ Commander fouverai>icmenr.'}
Alicui ou in aliquem dominaii , ( mlnor , aris , atus
fiim ) dep. Alicui in re aliquâ dominari. S-zluJl. In
aliquem habcre dominatum «« dominationem. Cic.
Dominer fur fis pajlons , [ s'en rendre le jnaïtre. ] In af-
fcftibus dominari. Sluint. Rcfponfarc capidinibiis. %i-
bi impcriofnm clTc. Hor.
Domine.^ , [ Eflre plus élevé , p.trlant d'un édifice, d'iirc
montagne. ] Cette montagne domine In Ville , a h dtffus
fur la rille. Hic mons urbi imniïnct ou impcrat. Cdf.
DOMINICAL , m. DOMINICALE , f. aJj. Dqminicus ,
a , um. * VOraifoii Dominicale , [ que Notre Seigneur
Jefus-Chrifi nous a enfieignée. ] Oracio Domiuica tgtn.
orationis dominicx , f.
DOMINO , f. m. [ Co'efure de Prêtre fenda/it l'hiver. ]
Sacerdotale capitis cegumentum hicmâle ,genit. iacer-
dotalis tcgumenti hiemalis , n.
DOMMAGE , f. m. [ Verte. ] Daninum , ni , n. Dctri-
inenrum , i , n. Incommodum , i , n. Pcrnicic": , ici, f.
cic* Il n'y a, rien qui apporte plus de domm.^ge qu'une
terre en friche. Nihii darnnolîns dcferto agro. Tlin.
Apporter , caeifir du dommage à quelqu'un. Alicui detri-
mentum affcrrc. Cic. Ctf. ou inferre tu importare. Cic.
* Alicui damno effe. ?Hn.
Recevoir , ou foujfrir du domm^ige. Dettimentuoi capere
ou acciperc ou faccre. Cic.
Réparer le dommjgc. Refarcitc damna. Cic. Rependere
damna. Ovid.
Donner cautio» de réparer le dommxge. Damni infefti
cavere alicui. Vaul. Jurific. Damni infcdli alicui pro-
mitterc.
On DIT , C'efi lien dommage qu'il fiait mort ptôt. Dam-
num immaturà cjus morte ingens fccimus. Cic. * Ce
jeune homme efl fort bien f. lit , c'ejl domm.tge qu'il fiait
fripon. Hic adolefcens prxllanti elt forma , vetùm nc-
ouiffimâ indole. Bellulus hic cft quidcm adolcfceus ,
fed graphïcus nebùlo.
DOMMAGEABLE, adj. m & f . Inuififhle, qui porte
API
D O M
dommage. 1 Damnofus. Pcrniciofus. Exitiofus. Duri
mentoùis , a , um. Ter. Cic. Cif. Exitiaiis ott Exitia-
biliç , & hoc iz,genit. is, Cic.
DO?ylPTABLE , {on prononce Ao-M:io\t.) m. Se £. adj.
[ ^<'o« />(•/(/■ </flw;i.'-fr. j Doraabilis & hoc domabile.
adj. genit. is. Hor.
DOMPTÉ , ( onprononce dontc. ) m. domptée , £ patr.
pa.T. Domïtus , a , uni. Cic. l'oyez, dompter.
DOMPTER , ( onprononce donter'.) V. art. [ Vaincre , fie
rendre Le maître ] Domare. Eiomare. Perdomare ,
( dômo , as , mui , mltum. ) au. ace. Cic. Tibnl.
DoMPTcr fc dit figurcment en morale [ de l'efipric & des
p/ijfions.] Animum ««cupidincs edoaiare eu cocicerc ,
( ceo , CCS , cui , cïtum. ) eu refrcnare , ( no , as , avi,
atum. ) ad. Hor.
Dompter le courage de quelqu'un. Frangcre aniMum ali-
CK]iis. Plant.
L'envie ne peut être domptée que par la more. Invidia
fupremo Sne domari folùm p no'i. Hor.
Avoir dompté ou ajptjetti fies pxjftons. Dotnitas habcre
libidines. Cic.
DO.vlPTElIR , ( on prononce donteur. ) f. m. [ Celui qui
dompte. Domïtor , oris , m. C;V. Domator , on.s ,
m. ( pour les Tartes. ) Ttiul.
Celle q;ii dompte. Domitrix , Tcis , f. Plin.
DON , 1. m. [ Frefent , gratification, j Donum , i , n.
Munus , genit. muncris , n. Cic.
Don , [ Lurgeffe que les Vrincst faifiient ancie?inemc::t
aux foldati. ] Donativum , i , n. Sutt.
Don , ou Préfcnt de m%riage. Dona nuptial ta , genit.
donorum nuptialium , n. pi. Cic. Jugalia dona , ^cn,
jiigaliuin donorum , n. pi. Ovid.
D»N q:ie faiioit le Peuple au Priyjce , [ à fin joyeux avè-
nement à l'Empire, j Coronaviuin , ii , n. Cic.
On DIT au hguré , Les dons de la nature , [ comme l'ef-
prit , l.z beauté. ] Dona & munera naturx , n. pi. Do-
tes iugcnii , gentt. dotum , f. pi.
LE DON , [ Riviers quifep.ire l'kur^ipe de l'Ajie. ] Ta-
n;i!s , is , m. Hor.
DONATAIRE , i m. Se f. [ Celui ou celle à qui on fait
quelque don. ] Donatatius , a , um. chez, les Jurif-
cnnfultes
DONATION , f. f. [ L'action de donner ou céder. ] Do-
natio , onis , f. Cie.
DONC, ou DONCQUES, [ Particule conJonBive qui fait la
coiiclufio.t d'un raifonaem.vt. ] £rgo. Igitur. adv. Cic,
DONCHER.Y, [ V'ille du Ri<ff/D;'j.]'Donchcriacum , i, n.
DONJON , 1. iii. [ Le principal endroit d'une citadelle. J
Munitillimum arcis propugnaciilum , i , n.
DONKEPvQLIE , To/^i Dunkerclue.
DONNÉE , I. f. Donativum , i , n. Congiariuni , ii , n.
Vilceratio , onis , f.
[ Le premier mot étoit une Urgeilè que les Princes f iToient au-
trefois aux voldats .■ Le Congiaire etoit tme diû.ibuiion d'ar-
gent q^ic tes Emperctiis l.uloK'nt au Peuple i &c Vifceritta éxoit
une diltnliu;ion de chair trui: qu'on failoù ou jeiiple:C'ctt
atilli h Curce qje les Cliafleurs donnent aux cl'.icns , après la
piife de la bcte.J
DONNÉ , m. Donnée , f. p.nrt. pafT. Voyez, donner.
DONNEÎv. , V. ad. [ F.iire un don à quelqu'un. ] Darc ,
( do , das , dedi , datum. ) Donarc , ( dono , as , avi,
atum. ) Impertire ou Impartire , ( tic , is , ivi itum.)
ait. acc. Impertiti , ( tioi > iris , itus fum. ) dep. ace.
* Aliquïm aliquâ re donarc ou impcrtire. •*■ Aliquiti
alicui praebîre , ; beo , es , bui , bitum. ) acc. ou lat--
giri , ( lor , iris , itus , fum. ) dcpon. Ctc. * ou tradc-
re , ( do , is , dïdi , dïtum. ) ad. Plaut.
Donnez, lui cela en main propre. Hoc ipfi tradas , in
manum. Cic. Hoc ip(i facito coram ut tradas in ma-
num. Plaut.
4j,ff DON
ji 'VOUS !.i lîonne en pur don , O* je ne vous en Hemandv
rie». Haiic tibi dono do , neque rcpcto pro illâ abs te
q'jicqi;am prttii. Ter.
DoNNEX , [ AeconUr. ] Darc. Conccdere , ( cëdo , is ,
cefil , ceflum. jTribuere , ,' uo , uis , ui , utum.j Cic.
Vous donnez, de bon eceur à l'amitié , ee que -vous donne-
riez aljurément à la 'vérité. Amicitia: das libenter ,
quod liquidô vericati dares. Cie.
Vous n-jez. ajfez donné à vôtre de-joir (s" à la Répu'e'ique.
Satisfad:um eft jam à te vel officio vcl Reipub'icx.
Cic. * Donnsr fonrejfentiment au.x intérêts de Li Repu-
bliqne, Privata odia publicis utilitatibus remittere.
Tiicit. Inimicicias ac dolorem Rtipublica: concedere.
Cicer. .
Heureux celui à qui Dieu n donné d'une r/mtn ména<:ere
tout ce quifuff.t four vivre. Benè cft cui Deus obtïiHt
paicà manu quod fatis elt. Hor.
X)onner l'été à fa famille , er l'hiver a fa chxrge. jïfti-
vos mer.fes rei familiari , hibernos jurildiftioni date.
cic. ■*■ Donner quelque chofe à la f.ïvtur. Dare aliquid
grariï. Liv. * '^ /à fx?!:é. Aliquid valetudiui ctibue-
re. Cic.
Homiez. cela à Ix défunte , donnez, le à vos nrr.is , que iô-
tre douleur afflige. Da hoc illi mortua: , da amicis.qui
tao dolore. mœieat. Cic. * C'étoit un voluptueux , qui
doimoit tout le jour aufommeil , £? la nuit aux plaifirs.
llli dits peironuium , nox obleélameutis tranfigt.-L.an-
tur. Tacit. *- il donne tout à l'es plaijirs. Homo fané vo-
luptati obsëquens. Ter. * Kous donnerons cela à la con-
ftder.ition de Pompée. Dabimus hoc Pompeio. Cic. *
Donnez-vous à nous pour tout ce jour. Da te nobis ho-
die.' Ter. * Donnez-lui feulement deux jours. Biduum
faltem huic concède. Térer.t. * Donnez cela à r;.i pu-
deur. Date hoc & conccdite pudori mco. Cic.
[.Le- Vcibs qui luit après Donmr , fe mec à l'infinitif, ou mieux
au pariicipeen dus , a , i-m , qu'on fait acioider avec le Subf-
tinif : comme
Donner des lettres k lire. Dare Ittcras legendas.
Si; faire donner quelque chofe par force. Aliquid ab aliquo
cxtoiquerc , ( quco , ques , torfi , tortum. ) a£l.
HoNNiR , [ Attribuer. ] Dare. Tribuere. Attribuerc. aft.
ace Cic. * Donner beaucoup à la fortune y au courage.
Multum foitun2& virtuti tribuere. H»r. Multum in
fonunâ , & in virtute ponerc. Cic. * Donner à quel-
qu'un l'honneur de il', défaite de l'.zrTKee. pugaci exerci-
tûs alicui Jecus darc. Liv. * D'avoir fiuvé t'JLrofire.
Salutcm Imperii alicui afcribcre. Ci:.
Donner à la vertu ce qu'on ote à la naiffanee. Quantiun
gcneri dénias , vittutibus addere. Hcr.
Donner , {^'Mettre , employer fon temps , fon tr.tvail ,fa
vie à quelque chofe. ] Opcram , labnrem , ftudium ,
date ou confumere ou inlumcre , { siïmo , is , fumfi ,
funitum. ) eu ponerc , ( pono , is , pcfui , polîtum )
aft. in re aliquâ , ou alicui rci , ou in rem aliquani.
Se donner aux lettres. Accomniodare animu:n litieris.
eiuint. Opcram Ituc'io accommodarc. Sutt.* A l'Iiifici-
«..Dare le hiftoria:. "^ Ati tr.ivail. Si labori dare. *
jîujett ou dar.slejtH. Adludcndum fc dare. Cic* Du
bon tempi._ Gcnio indulgtre. Sibi benè faccre. Vlaut.
Donner dans la doucetir. Dave fi addenitatem. Cic. '^
Da;is i'.i7nor:r. Ludum amori d.ire. Hor. * D-ins l.i joye.
Jucunditaci fe dare. *D?.ns les plaifrs. Dedere fe de-
leftationi toto anime. Cic.
ii tvous viulez vous donner îï l' étude , il faut eh.'.nrcr de
genre de vie. Si intraro nuilaium limen cogïras , mu-
tandum tibi vita: gtnu';. Ph^d. Si vis opc;am inlumcre
in ftudia , alla vita tiiii efl; inftitucr.da. * Se donner
tout entiir à une forte de vie. In vitam aliquam i::cuni-
]>tl£.jPhid, * 'Donner toutes fesl^nfces CT tous fes fins
D O 1^
à la eonfervation de quelqu'un. In allcujus falnteni
omni cogitatione curâque incumbcre. Cic.
Comme il avoit l'efprit ôe.m , il donna dans les fcienees
les plus profondes. Ingenium illuflre altionbus ftudirs
admodum dédit. Taeit.
La jeuncjfe denne trop dans la mMeffe , dort jufques à
midy, & va chercher à calmer fon chagrin d.tns la danfe
(y dans lamufiquc. Juvcntus plus arquo in curanda cu-
te operata , in medios dormit dics, & ad iticpitum ci- .
tharse ccfTatam ducit curam. Hor.*Se donner à la p,-!rcj]e
(sr à la langueur. Dedere fe langqori defidisque. Cic. -
S'en donner à coeta joye , Aimer les plaijirs. Se totum >
voluptatibus ingurgitare. Petr.
Donner , [ Aller ju 'ques art ramp des ennemis.'] Ufqiicad •
caftra excurreie o:i progfedi ou pcnetraie, ( cxcurro, is,
rri, rfuni.) n. progrcdior, ( deris, greilus fum.) dep. pc-
netro , ( as , avi , arum.) n. Liv.'*' Il donna jufques à la
tranchée & voltigea autour du catup. U/que ad val-
lum & foilam p.'ocurrif , callrifqae obequitavit. Lii/. ■
St DONNIR à quelqu'un ( S'- mettre fus fi protection , en-
trer d^'.nsfés intérêts. ) In fidem & cHentélani alicujus ■
fe conferre , ( confëro , coi-fers , contùli , coUâtum. )
aft. Cic. Contribucre fe alicui. Liv. Se dare alicui. sè
dedere alicui , ( dedo , is , dcdïdi , dcditum. ) aét. Ter.
Se donner aux ennemis , Se rendre à eux , Se mettre à leur '
difcrétion. Dedere fe hofUbus. Ctf.
DoNtjeR , [ E» venir aux mains , conb.sttre. ] In hofiiîfe
irruere, ( irruo , is,- irrui , irrumm.) n. Cic. Irruerc fer-
ro. Virg. Impreffioncm ou impetum faccre. Liv. £'■[•
Toute i'.nméc donna. Tbtus cxercitus fecit impetuni. df.
* Céfsir fit figne aii.v troupes de donner , ce qu'elles firent
fi brufquement, que la c.^valeri; ennemie plia er l' enfuit
jufljucs aux montagnes. Ca-far fîgnun dedic m.ilitibus,
■ illi concurrunt celcriter , infeftilque (ignis , tantà vi
équités impetum fecerunt , ur eorum nemo confifte-
rctjomnefque converlî fugâ nltilTimos montes petererlr,
Cif. * De quelque côté qu'ils donnent , ils font plier
leurs ennemis. Quamcumque in partem irrpetum fa»
ciui.t , hofks loco cedere cogunt. Caf * Céfar avant
encour.^gj les fiens , il fit donner: Ca'far cohortatus
fuos , praîlium commiiît. Cif.
Donner dans une chofe , [ Y entrer , s'y jetter. ] In aif-
quid incurrere ou incidere ou impingere , ( incurro ,
is , rri , rlûni ; incïdo , is , di , /ans J'upin : impingo ,
is , pëgi , paftum. ) neut. Cic. dic. Donner dans la
flotte ennemie , s'y jett^r. In claffem hoftium incurre-
re. cic. * Donner fans y penftr dans une embnfcade.
Incautè intrare infidias. Dcvenire in icfidias. Cic.
Flaut. * Donner à travers quelque banc ou quelque
écueil caché. Impin^jerc navem ad fcopulos. gtuint.
ou allidcre. C&f. * S'en aller donr:cr de la tête contre
quelque pierre. Caput impingere lapidi. Flin-Jun. Of- -
fendcrc caput ad lapide m
O.N DIT en ce fens dans le figura , Dcnner dans la baga-
telle. Kugas fcqui. Duci nugis. * Dans tes pl.ufifs.
Seflari voluptates. Cic. * Donner dans un fei.tijnent.
Opinionem fcqui ou amplcâi. Cic. * Don;?er d.tns
tout ce .-ju'on nous dit, le crcire: Fidcm omnium fe-
qui. cif * Donner dans le panneau ou fimplement ;
Donner dedans , Se laijfr attraper. Induere ib itn 7a- -
queos. cic. Impedire fc in plagas. Flizut.
Oh dit proverbialement , Ctfi /e do-^ner de la titc ccm-
tre le mur , Cefl peine perdue. Olcum & opcram -
perdis. Latërem lavas. Ter. Aras littus. Arcnx man-
das femina.
[ Proveibcs L.'.cins yous ferde\'.o:rt huile é- 1 Sue peine . t''iiu i ln'e\_ ,
U'ieh':que ; f^o..s liStftiiitt\U r^ur ; t^ciis enJii/icn^e^^tUs Jai:Us. j
Donner le mMeà la femelle. Adir.ittcreniarem ad ccr»-
|l cucùbitiuu.
DON ^
cencubïtam. Mari feminam admovere ad inïtum. Ccl.
Plhi.
he temps qu'on donne le mafie h la fetfielU. Admifsûra ,
X, f. rar.
L'acHon p:tr l.tquelle on donne le ma/le à la femelle. Ad-
miifio , onis, f. Var.
DoNNEK , dans ces expre/Iîons Tuivantcs , Le -vent don-
ne , fo.ifjie. Opcram dac venais l'Uut. Ventus flacOV.
* L« pluye donne comme il faut , pour. Il pleut beau-
coup. Imher denfiffimus decïdit. Tibul. Miiltùm pluit.
Liv. Urccatim «letonat imber. Petr. * La-vigne a bien
do>.!)é cette année. Anmis uberior &: feracior uvis.
Ovid. * Le foletl donne ici depuis le matin jnfqries an
foir. Sol femper hîc cii: à manc ad vefperam. Vl.tut.
.i,es tirrcs fe donnent pour rien, fe donnent àbas pri.x.Jn.-
ccnt pretia prxdiorurei. Cic.
Je n'en donnerois pas un clou à fiufjîet , Je n'en donnerois
pas la moindre chofe. Cicum non interduim (pour in-
terdederim. ) Vlaut.
[Cicam eft proprement la petue peau qui fépare les cellules des
grains de grenaile. Les Anciens diloicnr (ju'ih ne clonncroient
pas cette petite peau ou h moindic chofe. Je ne donnerois
pas un zeft. I
On "jous donnera or peur or ts" argent pour argent. Au-
rum auro expcndetur, argentum argen:o exi'quabicur.
VLiut. * 0/4 vous donnera cette maifon four foixants
mines. Dabitur ha:c domus fexaginta minis. Plaut.
'Donner de la the tantôt d'un côté & tantôt d'un autre.
Caput hue & illuc jadare. l'irg. '
Il ne ff ait où donner de lu tête. Nefcir quo fe veitat.
Nefcit unde viilam q-jaerat. Cic.
In donner à garder, La donner belle , E» donner d'une,
( Impofer , en faire accroire. ) Logos alicui vendere.
Pl.iut. Phaleratis dktis aliquem duccre. Ter. Mirificé
alicui imponere. Ter. Deludere aliquem. Plaut.
[ Fxpreliions proverbiales fi populaires. ]
En tonner à tout le monde , ( Railler , dire du m^l de
chacun en particulier.) Unumquemque maledïco dente
carperc. Hor. Unumquemque notare ou delcribîre.Hûr.
.Donner , [ Défier quelqu'un d'une chofe. ] Je le donne
aux hommes les plus intérejfez dans ce qui -vous touche
à fe réjoiiir plus que moi , de ce qui -vous efl arrivé.
Nullus efl ex tuis ftudiofis , qui majorem, quàm e^o,
ex tua fortunâ latitiam tiaxerir. * Je le donne aux
f'us rafinez. de nos beaux efprits à écrire plus poliment.
Nemini ex lecoclis ingeniis concedam , ut elegan-
tiùs & politiùs fcribat.
Donner des deux k un cheval , Lui donner de l'éperon.
Adhiberc ou admovere equo cakaria. Cicer. Equum
calcaiibus concitare. Liv.
Je lui en donnerai comme il faut , Je l'accemmederai de
toutes pièces , je le battrai bien. Hune exornatum da-
bo. Verbcribus illuni excipiam luculentis. Ornatus erit
ex fuis virtutibus. Plaut. Ter. Hune ferventem flagris
faciam. Plaut. Onerabo hune pugnis. Plaut.
On DiT,Examinez-le fur les fciences,ji vous le donne pour
un garçon qui ff ait tout ce que les jeunes gens de condi-
tion doivent fcavoir.Yic periculum in Iitteris,qu3e libe-
rum fcire arquum eft, adolefcentein folertem dabo. Ter.
Donner fort à faire à quelqu'un . Duras alicui dare. ( on
fous-entend partes. ) Ter. Negotium alicui faceflere.
DoNî^JER aide , ftcours , foulagement. Donner à boire ,
&c. Ce verbe a encore beaucoup d' applications qu'on
prendra la peine de chercher par les mots avec lefquels
on ne le trouvera joint , }omme DoimiR fecours ., Don
NER à boire , fous Secoijrs , Boire . &c.
DONNEUR, m. Donneuse, f. [Celui ou celle qui
donne. ] Dater , oris , m. Plfiut. * pour le femiitifi.
Qux ôat.
DON e.97
[ Ces moTS ne font d'ufage eu François qu'en cette phrafe la-
unliere. ]
Ce n'eft pas un grand donneur , Ce n'efl pas tme grande
doniteufe , ( quand on veut taxer qy.elqufun de peu de
libéralité.) Non admoduni iiberalis eft.
On ArrELlE auflî , Des donneurs d'avis , Ceux qui flnt
courtiers pour la réiijfite des affaires. ) Admonitores ,
orum , m. pi. Cic.
DONQ.UE , Voyez. Donc.
DONT , Particule qui fert d' Article ou de Pronom, pour
duquel , de laquelle , defquels ou de [quelle s , er qu'on
exprime p.tr Qui , quje , cp.od.gen. Cujus , dzt. cui.
( qu'on met au cas que demande le Verbe. )
DONTER , Voyez cf écrivez. DourriK.
DORADE , fubft. f. [ Poijfo» de tacr , qui a les écailles
de diverfes couleurs C une queue fort longue.] Kanti ,
x , f Plin.
LE DORAT, Iville delà kifi Marche du Limofn. ]
Oiacorium , ii , neut.
DORCESTER , [ Ville d'Angleterre. ] Dorceftria, x , f.
LA DORDOGNE , [Rivière qui fe jette d.ms la Ga-
ronne , en un lieu nommé le Bec d'Ambez.'] Duranius ,
ii , m.
DORDRECHT , [Ville du Comté de Hollande. ] Dor-
dracum , ci , n.
DORÉ , m. Dorée, f. paff. Auratus , a, um. Cic.
Voyez,. Dorer.
DORESNAVANT , ( ou prononce dorénavant ) adv.[De-
formais ] Pofthac. Deinccp";. In poftcrum. adv. Cic.
DOREUR , fubft. m. [ Slui dore. ] Inauvator , oris , m.
Jul-Firm. Inaurandi artïfex , ïcis , m.
DORER , V. ad. [ Appliquer de l'or en feuilles ou mou-
lu fur quelque corps. ] Auvare , ( auro , as, avi, atum.)
act. accuf Var.
Dorer , [ Couvrir d'or. ] Aurare. Inautare , ( auro •
as , avi , atum. ) aft. ace.
Dorer fe dit proverbialement en ces façons de parler, il
fcait dorer la pilule, Ilfcait adoucir ce qu'il y a de fi-
cheux e? de rude dans les chofes. Amata mellitâ dul-
cediiie tempérât ou mifcet. ]
[Métaphore prile des Apotlquaires qui envelopent les pilules,
arin de les taire avaler avec moins de re^iugnance. ]
Il a doré mes chaifnes , Il a rendu mafervitude plfts dou-
ce cy plus fupportable. Apnd illum clcmens mihi & jufii
fuit lervïtus. Ter. Me clementiùs habuit ac ttacVavit.
La DORIDE , [ Pays de l'Achaie dans l'ancienne Grèce.']
Doris , ïdis , f. Plin.
DORIENS , [ Anciens Peuples de U Doride. ] Dores ,
rum , m. pi.
DORIQUE , adj. m. & f. [ Sui concerne les Dorions. ]
Dorïcus , a , um. Plin* Temple d'un Ordre Dorique. ]
DORLOTER , V. adl. [Choyer quelqu'un , le traiter dé-,
licatement. ] MoUiter ou moîliùs habcre ou traûarc
ou cutare aliquem. acl. Plaut.
[Mot du difcours familier. ]
DORMANT , m. Dormante , f. part. [ Slui dort. ]
Dormiens , entis , omn. gen. Voyez, Do.Rmir,
'Eau dormante. Aqua refcs, gén. aqua: resïdis, f. Var.
En dormant , pendant le fommeil. In fomnis. Per fom-
num. In quiète. Cic.
DORMEUR , fubft. m. ] Qui aime à dormir. ] Donni-
tator , oris , m. Somniculofus , i , m. Cic. Somna
dedïtus , i, m. Cic.
Dormeuse , fubft. f. Somniculofa , a: , f. Somno de-
dïta , ï , f. Cic.
DORMIR , V. neur. Dormire, ( io, is, ivi, itum. ) Dor-
mîtare, ( to, as, avi, atum. ) neut. Somnum capcrc ,
( pio , pis , cepi , captum. ) au. Cic.
Dormir profondément o\i d'un profond fommeil. Arâè oi*
Rri
4J'8 D O R
graviter dormire. Cic. Altùm dormire. ]ifv. Aiciiù;
dormire. Cic. Altiore fomno obdoririire. Petr.
J)ormir la gra/f. matinée , ou hien a-vant dans le jour.
Doimire in multam diem ou luceni. * Tout le matin.
Totum inanc. Hor.
Dormir en ajfurance iy fans inquiétude. In utrumvis ocu-
lum dormire. Plaut. o» in dexteram aurem. Pliri. ou
in utramvis aurem. Ter. * Dormir un fomme Edor-
miiccre unum fomnum. Plaut. -^ Dormir enfemhle.
Condormirc ou Condorniifcere. Plp.ut.
D^rmez-iious la nuit tout d'un fomme , ou Faites--vous la
nuit tout d'une pièce ; {comme l'on parle familièrement.)
PerQormifcifne noûem totam ad lucem ; Plaut.
Je n'ai point dormi de toute la nuit , Je rt'.ii pas clos
l'œil. Scmnum hac noue oculis non vidi meis. Plaut.
Aller dormir. Ire dormitum. Horat. Somnum petere.
êluint. Dormitum fe conferre. Cic.
Avoir enuie de dormir, Dormitare , ( to , as , avi ,
atum. ) n. Cic.
empêcher de dormir , oa Interrompre le jommeil. Som-
num auferre. Ilorat. ou adimere ou divellcre. Hor. Som-
num cri père. dlf. ou iinpcdire ou prohibtre. Ctlf. * Il
m'a empêché de dormir toute l.i nuit. Me noiSte defom-
nem fccit. Petr. Somnum impedivit. Celf.
Zaïre dormir ,provoquer le fommeil Somnuni afferre ou
inducere. Cic. ou invitare. Horat. ou conciliare. Plin.
ou faccre. Ceif.
Un remède qui fait dormir. Remedium loporiferum ou
fomniPicum , i , n. Plin. Remedium quod Ibmnum
facit. Celf.
Taire femblmt de dormir. Simulanter dormire. Plaut.
Malè dormire. Petr.
Se mettre à dormir. Se fomno dare. Cic. Membra fopô-
ri darc. Hor.
Tafcher de dormir. Somnos captate. Colufn.
©N DIT figurémcnt , Laijfcr dormir fa ratfon , ne s'en point
fer'uir en certaines occajions. Ratione non uti. Dormi-
tare aliquando.
Laijjez. dormir vôtre colère. Siàic ut ira tjuicfcat. Da fpa-
tium ira*. Liv.
Une fagejfn qui dort: Ofcïtans &i dormïtans fapientia.
Cicer. .
On dit proverbiilemcnt , qu'il n'y a point de pire eau
que cille qui dort , pour dire cp'll fe faut défier de ces
gens mêmes C taciturnes. Moiolis & taciturnis homi-
nibns non cfl fidtndum.
Il ne faut pas réve'Uer le chat qui dort , Il ne faut pas
réveiller une méchante ajfuire qui ejl ajfoupie. Ne ob-
dudbam cicatricem idrïc.s. Cic. 'i- i\e point r'ouvrir
une playe refermée.
Le dormir , f. m. [ Le fommeil. ] Somnus , i , m. * le
dormir ne vaut rien aptes le diné. Non eft bonus fom-
nus depraudio. Planta.
DORTOIR , f". m. [ Lieu dans les Monaftéres où cou-
chent les Religieu.x. di-vifé en plhfieurs cellules. ] Dor-
mitoiiura , ii , u Dorniitoriiini niembrura ou cubicu-
luni , i , n. Plin.
DORURE , f. f. [ Or appliqué. ] Auratiira , x , i. §ltiint,
DOS , f. m. [ Partie du corps de l'animal depuis les épau-
Us jufqucs au.--: reins , Sec. ] Dorfus , i , m. Plaut. Dor-
lum , i , n. Hor. Tergum , i, n Cic.
Ze dos me démange. Dorfus totus prurit, liant.
"Battre qiitt.jHun dos t? ventre. Calcibus & pugnis vfr-
berare ou con'cindcre aliquera. Cic. Egregiè multare-
aliqucm. Plaut.
Jevois pleuvoir une grefte de coups fur mon dos. Verbë-
r;',m grando in me ingruit.
Cn DIT au fi;^urc , Avoir quelqu'un à dos , V. voir een-
Irftire & oppofé, A.\i<^\iimh3,hm atlverfum, {.enfuit
ù Q R
crccr.h'' Advetfus , a , um. ) Prop. ^ Je l'ai i dos. Aid-
■■ ' i-îihieil- Saluf:.
i! ' ■ '• '-'Z. riche pour fupporter cette dépen-
[' . . iccjue hi fumtus erunt ipfî difpen-
dio^ Dcn-: n'rn.-acas ell , has impenfas facile fuftine-
bit , ou hï impeufi non erunt ipfi graves aut molef
tx. * Donner à i'.os a quelqu'un , Lui être contraire £3*
ofpofé. Contra aiiqticm (tare. Cic. Alicui adverfari ,
( for , atis , atus iura. ) dep. * Lorfqu'tl verra que
tout le monde lui donnera à dos. Cum fe omnium fet-
mone fentiet vapulare. Cic.
Mettre tout fur le dos de quelqu'un , Se repofcr fur lui de '
tontes chefs. Alicui de rébus omnibus acquîcfcere. Suet.
Onmia cuvx alicujus committcre ou credeie.
On dit auffi , Mettre tout fur le dos de quelqu'un. Le '
charger de tout le mal. Omne raalum in aliquem deri-
vare ou conferre ou transferre. Cic,
Mettre deux amis dosa dos. Les accommoder fans au-
cune peine réciproque. Duos amicos inter fe componc- ■
re. Hor,
Tourner le dos ( dans le fens nature!. ) S'rnfuir , pren- ■
dre la fuite. Terga vertere. df. «»darc. Qjtint. * Da-
re tcn;a lagx. ^^trg. ou in fugam. Ovid.
Mon vin m'a tourné le dos , Il s'efi gâté. Vinum mcum-
evauuit. Cic.
Tourner le dos à quelqu'un, (dans un fens figuré. J
S'éloigner de lui , l'aà. m donner , ne te plus regarder, -
Ab aliquo fe avertere. Cic. Obvertere alicui cornua,
Plaut.
La fortune l-^i a tourné le dos. ReceHit ou difcellît ab"
illo fortuna. Virgil. Hune defetuit & dereliquit for-
tuna.
DOSE j f f. [ Le poids ou la eiuantité des drtgties qui
doivent entrer dans quelque compofition ou médicament. ^
êis-i; , Dofis , is , f. mot grec. Medica: potionis , oh '
medicamenti , modus , i , m. '<' Donnez-lui ce que j'ai
ordonné iS" avec la dofe ou avec la même quantité que
j'ai dit , on autant que j'ai dit, Da ei bibere cjuod juf-
fi & quantum imperavi Ter,
DOSSE, fubrt, feni. [Grfjfe planche. "] Matines , iéi;
fem.
DOSSIER , C. m. d'une chaife , ou d'un lit. Scamni <?«»
leiîli dorfum , i , n.
DOT , f f. [Le bien qu'une fille apporte en mariage. ]
Dos , gerAt. dotis , f. Ter.
[ Qtiel ]ues-uos tcjivent ûo.s ; mais il vaut mieu."c écrire Bel. 1
S)ui n'apporte point de dot. Indotata yirgo , genit. indo-
tata; virginis , f. Ter. Plaut.
Ce qu'on appelle dot ne(l p.is le plus beau partage d'une
femme , m.tis c'efi l'honneur , c'ejt de ff avoir mo-
dérer/es défirs , (5' avoir la crainte de Dieu. Non iU
lam duco dotcm tSe , qua: dos dicitur , fed pudici-
tiam & pudorem , & fedatam cupidinem , & Dei me-
tum. Plaut,
De dot , Sui concerne la dot. Dotâlis , & hoc dotale ,
adi. Cic.
Dotée , adj. f. ( en parlant d'une femme. ) Dotata , x ,
f. Plaut.
DOTER , V. aft. [ AJfigner du bien à une fe,mne en U
mariatit.'] Dotare mulierem , ( doto , as , avi , atum.)
aiSl. ace. Suet. Dotem conficcre mulieri. Cic,
D'OU , adv. [ De quel lieu. ] Unde. Cic.
DOUAIRE , f m. [Revenu qu'un m.iri ajfigne à fa fem-
me après fa mort. ] Ufus-ftudus certa; pecunia: , c|ui
fuperlliti uxori à marito conceduur , genit. usus-
fruôus , m. ( dit R.tgucau.)
DOUAIRIERE , f f. reuve qui a l'ufufriit ies biens que
fin mari lui a laijfez. en mourant. ] Millier vidua Ciil
iifus-frui5l«5 bouomra œatici concciTu» elt.
t) o o
DOUANME , fubfl. f. Certain droit qu'on paye pefir toi-
trie des marchaniiifes étrangères dans un Royaume. ]
PorroriuiTi , i , n. Cic.
Se fiLiinihe de la douanne C des infultes des douannicrs.
De poitorio , & noniiallis injuriis porticoium con-
«luêri. Cic-
fayer lu. doitanne d'une chofe. Portorium dare de te ali-
quâ. Qic.
Douanne, [ te lieu ou l'on paye lit dou.tnne des marchan-
difrs. ] Dinbicorium , ii , n. (in quo folvuatur por-
toiia. ) Plin.
DOUANNIER , fubft. m. [Commis à la Douanne."] Por-
tïtor , oris , m. Csc. Scripturarius , il , m. Tejl.
Maître delà douanne, Ma^iftcr fcripturz , m. Cic.
DOt'AY , [ Ville du Comté de Flandres avec Evefché (ST
U/iivcrf.té. ] Daâcum , ci , n.
«)?/( efi de Douay. Duacenfis & hoc Duicenfc , adjeft.
génit. is.
.DOUBLE , adjoft. m. & f. [ gai ■vaut deux fois autant.']
Duplex , gér.it. duplicis, oran. gen. Geminus. Gemi-
nitus. Duplicatus. Duplus , a , um. Cic. Plin.
Les foldats eurent double paye, V double ration de p.rin.
Milites duplici ftiperidio , frumento/e donati {[mt.df-
On dit au figuré , Un efprit double. Une ame douUe, Un
cœur double , Un fourbe. Homo bilinguis. Phid. Fallax
ic multiplex animas.
Le DOiiBLK comme un Subji.i;itif, m. Duplum, i , n. Cic
Duplio , onis , m. plin. Alterum tantum , génit. al-
terius tanti , neut.
Acheter au double. Duplo emerc. Sluint. * Y aller du
double. Ire in duplum. C/r. ^ P.Jlrc condsrnné àp.iyer
le double. Dupli condcmnari. Cic.
Un folàat qui reçoit double p.tye. Duplicarius miles. Liv.
Duplicarius , ou dupliciarius , ii, m. feul.
Il vous p.iyera au double le flaifir que vous lui aurez.
ftit. Hictibi, quod promeritus fueris, condupiicave-
rit. Focneratum ab illo iftud beucficium tibi pulchrc
dtces. Ter.
Un drap plié en quatre doubles. Pannus quatcr iuter fe
rcplicatus. Celf^ il faut enveloper ce membre d'un dr.ip
plié en deux ou en trois doubles Iftud membrum in-
volvendum eft duplicibus ou triplicibus pannis. Cetf.
LE DOUBLE d'un écrit. Exemplar, îris , n. Apographum,
i , n. D^'fcriptio Se imago tabuLirum, fœm. Plin. Cic.
Double , [Deux deniers d'une petite monnoye de Vrancc.]
Duplex dcuarius , génit. duplicis denarii , m.
On dit proverbialement , // n'a pxs un double vaillant.
teruntius ipfi ullus eft. Nihil habet in lociili';. Hor.
Jouer à quitte (s' à double , pour dire Rifquer tout, Met-
tre tout au haz.ard. Aleam omnem jaccve. Suet.
P.AROLES à double fens , Verba ambigua. Vctba ex ambi-
guo diâa , orum , n. pi Cic.
Parler à double fins. Ambiguë loqui. Cic. Perplexabili-
tcr loqui. Pliuit.
DOUBLEMENT, adv, [ Zn deux façons. ] Duplicitcr.
adv. Cic.
Doublement , Au double. Duplo. adr. Cic.
DOUBLER , V. aft. [ Midiiplier quelque nombre. ]
Duplicare. Geminare , (o, as , avi, atum.) ad accuf.
Plin.
Doubler les files ou les rangs dans une armée. Acics du-
plicare. Sil-Ital.
Doubler fignifie quelquefois (implement, Augmenter ,
renforcer. Augere , ( geo , ges , xi , tuni.) multiplïca-
re , ( co , as , avi , atum. ) a£t. ace. C;r.
Doubler la garde. Stationem ou excubias geminare ou
multiplicare.
DouBLiK le p.'^s , marcher vifte. Gradum accelerare o«
propcvare. Gradum aJdere./L/'u.Grandire gradus.P/a/ff.
ON DIT fur mer , IDoubhr un c.ip , paffer au delà du c.iy.
Promontonum pra;rcrvchi , ( vchor, veheris , vcftas,
fum,)pa(f. eu prxtergrëdi , ( dior , deris , grefllis
film. )<iep. Flefterc promontonum , (flcâo, fledlis.
flexi , flcxum , ) att. Cic. Supeiare promoutorium, ( o,
as , avi , atum. ) ail. Birt.
Doubler un habit. Vefti alterum pannum intiis affiiere ,
( uo , uis , ui , Ctum. ) adl.
Doubler une hille au jeu du billard. Globulum gemi-
nare.
DOUBLURE d'habit , fubft. f [ Ce qui fer.' à le dou-
bler ] Alfatus intrinfecùs vcfti pannus , i , m.
Ki'us coufifmes nos crus d'or d:ins la doublure d'une vieille
robe. Aurcos pannis tunkx dctritx intùs coniuimus.
Fetr. B.
On dit proverbialement , Fin contre fin n'efi pus hon k
faire doublure , pour dire que Des gens qui font
également fins ne peuvent fe tromper l'un t autre. Vete-
ratores duo vix fe intcrvertunt , ou non fibi invicei»
fiicum faciunt.
DOUCEASTRE , on prononce donçatre , adjeiîl. m, & f,
[ Un peu doux. [ SubJulcis & hoc fubdulce , adjcift,
génit. is, Plin. Duiciculus , a , um. Cic.
DOUCEMENT , adv. [ Avec douceur , agréablement. ]
Suaviter. Dulciter. B'.andè. adv. Cic.
Doucement, [ Paifiblemcnt, fans aigreur , f/tns emijorte-
ment. ] Placide. Sedacè. Tranquille. Lenitet. Cleme.n-
ter. adv. Cic. Sedato corde, abl. Virg.
Doucement , [Lentement , fais précipitation. [Lente
adv. Placido oa fufpenfo gradu. abl. Cic. Ter.
On DIT en ce fens au figuré , Allir djucement dans les
affaires. Ni rien précipiter. In traétandis ncgotiis nihil
urgere. Cimiftando res tracTrare.
DOÙCERF.UX , m Doucereuse , f adjiâ:. [ U:t pcié
n<j/>A;. ] Dalciciilus, a,um. Subdulcis & hoc fubdul-
ce , adjeé^. Cic.
Doucereux , fe dit en inauvaifepart, [ Flatteur. ] Mel-
iTtus hoino , génif. mclliti hominis , m. Blandidkus,
a,, um. rla:it.
Fiirc le doucereux , Faire l'amoureux auprès d'une Da-
me , Ufir de paroles douces fS" flaltèitfes. Mulicri fufc
palpari , (or , aris , atus fum. ) eu blandc palpari-
dep. Pl.iut.
DOUCET , in. Doucette , f. adjeâ'. comme II a U
mine doucette ty hypocrite. Viiltus ilii cft ad lenita-
tem compofîtus.
DOUCEUR , fubft (. [A l'éaard du goût , de l'odor.u
&• de l'ouye. ] Dulccdo , ïnis , f. Dulcitûdo , ïnis ,
f. Suâvitas, atis, f. Cic. * Odorum fuavitas. La dou-
ceur des p.irfums.
Douceur nu toucker. MoUitics , ici , f Mollitia , .r,
fœm. plin
Douceur du langage. Snaviloqufntia, k , F. Oraricnis ou
fcrmonis fuaritas , atis, f. ou duicedo, inis, f. Cic.
Douceur de naturel , d'hvmcur , de mœurs. Manfuetiîdo.
Lcnitudo, ïnis , f. Manfuetudo moium & placabiiitas
on leuitas, atis, f. Clemcntia, a: , f. Suaviflimi mores.
génit. morum fuaviiïimorum , m. pi.
Douceur de la vie. Wxx jucunditas , atis , f. Cic. * Il
aiine la douceur de la vie ou une vie douce. Vitam ur-
banam & clemcntem (èquitur. Ter.
Douceur ( d'un père à l'égard de fes enfans, d'un m.xitre
à L'endroit de fes domefiiques. ) Indulgcntia , x , f . Le-
nitas , atis , f. Cic. Ter.
La plus grande douceur efl toujours méfiée d'amertume.
Ubicumque dulcc cft, ibi & acïdum invenies, Peir.
Prendre quelq:iim par la douceur, (s" non par la rigueur.
Tentare aliqucm Icniter , potiùs quàm minacitcr
Plaut.
R r r i)
5 00 D O U
Douceurs au pkiricr, iCarejfes , fiattcries.'\ Verborum
blanditii- , arum i. pi. Lenocinia , oruni , n. pi. ille-
cebra: , arum , f. pi. Cic. Fiant.
Dire des douceurs à quelquw). Blandiri alicuL Flaut.
Blanditias dicere alicui.
Il fi mit hun avant dans f:t familiarité par mille dou-
ceurs îmmeiiît fe blanditiis in ejus confuetudinem.oV.
Irrcpfît blanditiis in ejus confuetiidinem.
DOUCHE, fubft. f. T rendre U douche , ( S\iJfeoir fius
la fource d'une eau minérale , en recevoir fur la partie
qui efi affligée.) Caput ou ftomachum fupponere fon-
tibus. Hor.
LOUCINE , fubft. f. [ Moulure d'une corniche dans
l'Architecture. Cymatium kumîtio» , ii , n. Vitr.
DOUÉ , [ Ville d'Anjou , célèbre par foii amphithéâtre. ]
Dovœum , i. n.
DOUÉ , m. DouÉe ,-f. part. palT. ZSlui a quelque qua-
lité ou vertu. ] Re aliquâ priditus ou inftrudas , a ,
um , Cic. Voyez, DoucR.
DOUER, V.acV. [ Afigner un doH.iire à une femme. ]
Tribuere donationcm mulieri propter nuptias.
[ Pn.ife eft fans autorité ; Doutu fc dit d'une femme qui a un
grand mariage. Terme de Notaires. ]
ÏSTRE doué des dons SS" des a-':antaies de l.i nature ©• de
l'efprit. Dotibus naturx & ingenii onratum ou inftruc-
tum ou prxditum elle. Cic. * Il efi doué d'une fageffe
extraordinaire. Sapientià lîiii;'.i!ari pr.-cditus cft. * D un
efprit élevé. Altâ mente priditus. Cic.
BOVERE , [ Rivière d'Efpagne. ] Durius , ii , m.
DOUILLET , m. Douillette , f. adj. [ Doux au tou-
cher. ] MoUicùlus , a , um. Tlaut. Tenellùlus , a ,
um. Carul.
Douillet fe dit (de ceux qui a(f scient une dilicateffe ex-
trajrdi.i.iire à l'égard des fins. ) Homo mollis , & de-
licatus, cic. ,
DOUILLETTE.MENT , adv. [ Mollement. [ Molliter
Molliùs Délicate. FflyciDÉLicATEMENT.
DjOULEUR , fubft. f. [Sentiment trifte (T fâcheux qui
Llijfe quelque partie du corps. ] Dolot , otis , in. Cic.
Douleur de tête. Capitis dolor * Il a de grandes dou-
leurs de tête ou un grand -mal de tète. Habet capitis
dolorem. S«int. Conflitlatur ou premitur capitis do-
loribus. Cclf.
Xloulciir de côté. hittt&Ws.&oXor. Vlin. Lateris dolor.
Cdf * Les douleurs de la goutte. Articulorum dolores.
Cic. ■* // eft accablé de douleurs dans tcut fan corps Op-
preiTus eft totius corporis doloribus. Cic. * zUefent les
t{o:ilc!irs de i'enfa;7tement. Labôrat à dolore puerpêra.
Ter. ■* Lors a:;e les douleurs ont commencé h lui prendre.
Ubi utero exotii dolores. Vlaut. * La douleur s'eftjet-
tée fir les jambes. Insïdet pcdibiis dolor PUn-Jitn.* La
douleur -r pijfé des tcKiplcs aux yiux. Pervenit dolor à
tcniporibus ad oculos. Cclf. ^ lEft defieaduH dans les
entr.iilles ou s'j ejljettée. 'Tia.nûeiaat dolores ad vif-
ceia Celf.
ttlavoir ou ne feritir aucune douleur. Senfu doloris care-
re. Cic. ^* Appai:'er la dcuUur. Compefcere dolorcm.
Tibu!. Lenire tu ievare dolorem. Cf//.Mulcerc dolores.
Stflt. Mc'Ilire ou initigars dolorem. Sulp. ad Cic. * La
douleur s'app.iife. Remittit fe dolor. Celf. * S' accoutu-
mer k iï douleur , s'y faire. Confuefccrc dolori. l'Un.
'fl.a douleur s'augmente. Intenditur dolor. Celj.'^Dijfi-
fer la douleur. Difcutere dolorem. Celf.* Les douleurs
fe pajf.nt , s'en vent. Submoventur dolores. Celf* Dif-
pniuhr fa douleur. Ludlum operire. l'Iin-Jun. * Et ouf -
ftr fa do;;'g^r. Premcrc alto corde dolorem. Viig.* Ex-
citer de /jî douleur. Movcre ou commo.erc ou excitare
dolorem. Cic.Cclf.*:Eftre freffé far quel.jue grande dcu-
kf.r... Ur;^«n g-^-vi dolore, .Celf * LaJouieur ne cefje
D G ir
point , ne le quitte point , il n'efl point fans douleur.
Non illum dimittit dolor. Celf.
Douleur fe dit aulfi {des pajfions de l'ame , de la triflejfe
(S" de quelque fâcheux accident.) Dolor. Mœror,oiis,
m. Luftus. , ùs , m. Triftitia , x , f. Cic. Sic. * J'ai
eu, j'ai reffcnti une extrême douleur de vôtre accident.
Vehementer tuum cafum dolui. Summo dolorc e.x tuo
cafu fui atfedus. cic, * J'ai eu plus de douUur- de fin
départ , que je n'ay eu de joye de fo» arrivée. Plus ai-
gri ex illius abïtu , quàm e.x adventu voluptatis cepi.
flaut. Il n'y a point de douleur que le temps n'aiouciffe^
ou qui ne s'adoucijje avec le temps. Nullus eft dolor ,
quem non longiiiquitas miuuat , ou qui non mitige-
tur vetuftate. Cic.
Je reffens vôtre douleur. Doleo dolorem tuum Virg. Do-
leo , quia doles. Cic. * Il eft accablé de douleur, er de
chagrin. In dolore & mœrore eft. Cic. * Sécher de dou-
leur. Tabefcere dolore. Terent. * Communiquer fa dou-
leur à un autre , l'en faire participant. Inipertire dolo-
rem fuum altcri. Cic. * Au fort de l.i douleur, liitet
acerrimos doloris morfus. Cic.
DOULOUREUX, mafc. Douloureuse, f. adjc-çl, .
[ Fâcheux , fenfble. Acerbus. Lucluofus. Dolendus ,
* a , um. Cic, Dolorem creans ou faciens , .entis , om. -
gen. Cic.
DOULOUREUSEMENT, adv. [ D'une manière doulou-
reiife , ] Dolenter adv. Flin. Summo cum dolore. Cic, ■
DOLJRDAN , [ Ville du Hurepoix dans le Gouvernement
de l'ijU de France. ] Durdânum, i , n.
§iui efi- de Dourdan. Durdaucnlis & hoc Durdaucnfc ,
adjeâ:.
DOURLAC, [l'ille capitale du Marquifat de Bade Dour-
lac , en Allemagne , ] Durlâcum , i , n.
DOUTE , fubft. m. [ I.icertitudc, agitation d'iin efprit ; ■
qui ne connoit pas la vérité , C qui ne fçait de quel
côté iifi doit déterminer. [Dubitatio. Hxlitatio. Aai-
mi lluduatio , onis, f. Cic. Liv.
Eftre en doute. In ambiguo-aut in dubio elfe. Fludluare.
H.Trere. Anibigere. ncut. Cic. * Il a l'efprit rempli df
doutes y d'incertitudes. Dubitatioue &: obfcuritatibus
fcinditur ou xftuat illius Rnimus.*Fendant qu'un efprit
eft dans le doute il eft tantôt porté d'xn cofté (S" tantôt
d'un autre. Dum in dubio eft animus , paulo momen-
to luic & illùc impellitur. Ter. * Jetter quelqu'un
dans le dsute, Adducere aliquem in dubitationem.
Cic. Dare aticui dubitationem. C&f. AfFerre alicui
dubicationem. Cic.
Avec doute , Avec incertitude. Dubitanter adv. Cic. ■
* Sans doute , Certainement. Sine dubitatione. Sine-
dubio. Cicer. Indubitanter , indubitatè. adv. Flirt,
Haud diibiè Procurdubio. Cic. * Ii eft fans doute , ■
Il eft hirs de doute. Il n'y a point de doute que, î^on eft
dubium quin. Ter. Non eft ambiguum , Rrut. ad Cic,
DOUTER, V. neut. [ Eftre e» doute d'une chofe. j Da re .
aliqua dLoïcare , ( to , as , avi , aîum ) neut. Habere
aliquid dubium , ( on fait accorder Dubius , a um. )
* In dubium aliquid vocare. Cic. Habere aliquid in
dubiii. Sluint. eu pro dubio Liv. * ( Le contraire eftj .
Habere rem certam eu pro cetto.) * Ferfonne ne doute
de la bonne volo.ité que vous avez, pour moi. De tuâ
erga me voluntate dubit.at nemo. Nemini dubium eft
tuum erga me ftudium. Cic. * J'ai douté long-temps fi
j'acheterois ces hommes , ou fi je ne les achèterais pasi .
Dubitavi diu , hos homines emcrem , aut non eme- ■
rem. Flaut. * Je ne dis pas cela pour que je doute de vô-'
tre fidélité. Koneodico, qiiôJ mihi veniat in du- -
bium iîdes tua. Cic.
Douter , [ Révoquer en doute, faire difficulté de croire"^ i
Dubitatc. sicur. Youore in dubium. aiL.
D O U'
f Après Ouhito le Si s'exprime par ^» , ou X/trum , avec le Sub-
jonctif. * Mais le ^;.e, & la négation qui fuit, s'expriment par
par Qai/» , avec le lubjomâif , pourvu qu'avec le Verbe Dou-
ter il y ait une négation ; car s'il n'y a point de négation avec
Sauter , le ^ut s'exprime comme le Si , par ^>t oa IJtfum
ivec le SL'bjonftif.]
Je ne dctiie point que les lettres que je vous écrits tous les
jours ne -vous foient agréables. Non dubito , cjuin tibi
accepciirimï litceri mea: quotiJiana;. * Je ne -vois per-
fonne que ir.us, qui doute fi les Furthes ont paffé ou non.
Utrum Parthi tranfieiint, hcc ne, prêter te video du-
bitare nemir.em. Cic. ^'Jc doute que z'Ous veniez. Du-
bito an ou utrum venturus fis.
Si DOUTER [_ Prévoir pr:-Jj'entir , fouhpnner.'] Aliquid, ou
de re aliquà fufpkari , ( cor > aris , atus mm.) Su-
bodorari , ( odôiOC , aiis , atus lum , ) depon. ace.
Prxfentifcere , ( fco , fcis , fans prétérit m j'upin, ) ace.
Cic. Ter.* Mon père ne fe doute-t-il point de cela. 'Nan-
quid patri id (ubôlct. Ter. * /e me doutais bien que je
ferois un voyage inutile. Prxfagiebat mihi animus me
frullra hue ire. rUut. * De crainte qu'il fe doute du
iteuoùj'uycxché mon argent. Ne przfentifcat aurum
ubi eft ubibondïtiim. l'inut:
DOUTEUX, m. Douteuse , f. adjeft. iVequoi l'on
doute. ] Dubius , a , um. * S'il y a quelque pièce dou-
teufe, je /;» clMngerai. Si quid dubiura eft > immuta-
bo. Plaut.
Doureux , [ Incertain , qui n'efi pas ajfuré. ] Incertus ,
a , um, Cic.
Douteux , [ Ambigu , qui a cemme deux vifages ou deux-
fins ] Ambiguus , a , um.
DOUVE , fubil. f. [ ficce de bois , merrain à faire des
tonneaux. ] Doliaris alfer , génit. doliaris afsêris , m.
Dolii lamina ou lamna , x , fœm. Plin.
DOUVRES , iville & Port d'Angleterre.'] Dubcis , is ,
fwra.
Sjii efi de Douvres. Dubrinus , a , um,
DOUX , m. Douce , f. adjeft. [3/'» n' (fi point aigre, ni
acide. ] Dulcis & hoc dulce. glu i f. lit au comparatif
Dulcior & hcc dalcius , £?" ««_//</ier.'i»f.yDulcilîîmils,
a , uiTi. Cic. )
Tioux au goût C a l'odorat. Dulcis &: hoc dulce Si a-
vis & hoc fuave. adjeft. ( au Comparatif Suavior &
hoc fuavius , gr" au fuperlatif. SuavilTmius , a , um.
Cic.) '«■ Le raifin efi d'abord afpre an goi'A , mais il de-
vient doux en meuriffznt. Uva prnrô eft pcracerta
guftatu , deindc înaturata ttulcefcit. Cic. * Les odei.rs
douces que jettent Its fleurs. Siiavitaîcs odorum , qi;a;
afliancuf. è Roribus. Cic.
Doux 3K toucher. Mollis & hoc molle, adjed:. [Au Com-
paratif Mollior & hoc mollius , er au Superlatif Mol
liilimus , a. iim. Colum Pli):.)
Doux , r Agréable ] Dulcis & hcc dulce. Jucundus , a , '
um. SiiavisSc hoc fuave. adjcft Cic* Des billets doux:
Amatorix' littera.- , arum , f. pi. Ovid. Luj:llus venc-
tius , i . m. Pl.iut. Tabella; blandx , arum , f. plur.
Ovid. * Un [on doux. Sonus dulcis. Hcr.it.
Doux , [ Siui a de la dotici ur , qui n'ift point emporté ,
qui n'efl point rude dans i'cs repréhenjions.) MltiS & hoc
mite. Lenis & hoc lene. Ckmeny, entis ; omn. gcn.
Manfuctus. Placidus , a , um. ( on dit au Comparatif
Mitior Si hoc miîius , Lenior '& hoc lenius , Clenien^
tior oc hoc clementius, Manfuitior & hoc mâ:ifucîius,
Placidior & hoc placidius ; (-T /tu Supert.ttif MiCifti-
nius , Lcniffimus , Clementifïîrr.us , ManfuetilTimus ,
Placidi/ïïmus , a , um. Cic. Sic. * il efi doux à fe s en-
fans. Ingenio eft leni in liberos.Tfr. ^* /- ejifert deux
de ^;-î K,î<«h/. Lenilhmus eft natniâ Cic.
Doux fe dit abfolument , comme 11 eji doux t?" honorable
lie- mourir poi.r fa pinrie, Duke & decorwii tft pu) pa- j
D O U 501
ttiâ mori. Cic.
Doux fe dit adverbialement dans ces expreffions , Tout
doux , pour dite Lentement , Ne vous prejfez. puint.
Lente , ne feftina.
U va tout doux en befogne. Lente agit & nihil propërat,
Plaut.
Ttler doux , eflre humble ty fournis devant fis Supérieurs,
Submiflim fe gerere. Cic.
Le doux , [ Rivière du Vivarez. ] Dulcis , is , m.
Le Doux , [ Rivière de la Franche-Comté. ] Dubis , isÇ
malc.
DOU2E , [ Terme numéral. ] Duodëcim , indéclinable,
Duodêni , a; , a , Cic.
[ On exprime ce nombre en Chifire Romain , ainC X 1 1. en
Cnilire Aiabe, i:. ]
Le nombre de douze. Duodenarius numetus , i , m. Var.
Douzefûis. Duodecies. adv,
DOUZAINE, Cuba. l. iDouze. ■] Daodccim , indécii-
n:ible. Duodêni ; a; , a. Plin.
DOUZIESME , ou Douzième , adjed. m. & f.Duodeci-
mus , a , um. Tacit.
DuUziEMEMENi, ou Pour la douzième fois. Duodeciraè.
adv.
DOYEN , fubft. m [ Le premier ou le plus ancien d'une
comp,%gnie. ] Dccânus , i , m.
DOYENNÉ , fubft. m. [ La qualité de Doyen. J Decana- '
tus , ûs , m.
DRAGÉE , fubft. f . [ Menu plomb. ] Globulus plumbeus,
i , m.
Dragée, Graine, comme anis , coriandre , céleri, &:c.
qu'on couvre de fucre en forme de ment* plomb. ] Ani-
lum faccharo ciicumtedlum , génit. anifi fachaio cit-
cumtedi , neut. 6~c.
DRAGEON , ( on prononce drajon. ) fubft. m. [ Le tenr-
dre bourgeon ou bouton des arbres.] Gemma, a:, t. Ocu-
lus , i , m. Plin.
D.4AGEON , Fruitier , qui forte du fruit , Palmes frudua-
rius , génit. pa'mins frutluani , m.
Drageon , (' qui ne porte que des feiiiUes (S" du bois. ) .
palmes pampinatius,^«»«. palmitis pampinaiii . m.
Colum.
Productions de plu fleurs drageons. Fruticatio, onis, f.Plm.
. Pouffer ou produire plufieurs drageons. Fruticate n, FiU-
trcari. depon. Fruticefcere. n. Colum. Cic.
DRAGME , fubft. f. [ Sorte de monnaye des Athéniens qui
valait le Denier Romain. ] Dtachma , x , f. Cic
[ C'ert au.T: le poids de fix oboles, ou la huiiéir.e partie d'une
once. * Cette Monnoyc revient à huit fols& ua denier de no-
tre .Mcnnoyc. ]
DRAGON , fubftant. mafc. [ Efpéce de firpent. ] Diaco.
onis, m Cic.
Un Dragon , [ Soldat qui marche à cheval (y qui com-
bjit à pied.] Mlles aucm Draconem vacant , m-
DRAGUE , fubft. f. ï Zfpece de pinceau dont Us Vitriers
marquent lerr verre.] Penicillus vitriaiiiis , i. m.
DRAMATIQ.L'E, adjccl. m. & f. U^e poëfte dramatique,
Vn'poeme dramatique , oii unPoïte fait p.vdèr divers '
perfonnages , £? oit i! ne dit rien de h-.i. ) DramatïcuS' ,
a , um. ( mot emprunté des Gncs. ) * Une po'efie dr.l-
matique. Dramatica poiiUs.
DRAP , ( on prononce drap. ) fubft. m. [ Tijfu de laine. ]
Pannus , i , m. Hor. Te.ttile lancum , génit. textilis
lanei , n. OMTcxtile , is n. fiul. Tit: Lrz: Textum ,
i , n. Ovid.
Drap tiffu d'or tJ* de Scje. Sericus pannus auïo inrcrcex-
tus , i , m.
DR.ir , Linceul fait de toile , ( dont on couvre un lit. )
Lintea , orum , n. plur. ilzrt. Torâle , is , n. Tora-
hiuw, ii;a.iior. Leclicjris findon, gé''- lefticaria; findo- ■
> Ru iij .
çoi D R A
nis , f. Lefti liuteum , i , ncut Voyez. Lincîul.
Qn dit fît;iuément & ironiquement , il m'a mis en beaux
drzpi itaacs , pour dire , // a fait bien des médtfznces
de moi , llm'.t dé feint de toutes les couleurs. Me miris
depinxit modis. P'oyez, Blanc.
DRAPEAU, f. m. {_J>etit linge. ] Panniddus , i, m.
Celf Linceôlum , i , n.
DraI'EAu en guerre {_fe dit d'uKs enfeigne. ] Vexillum ,
i , 11. Signum , i , n. Cic.
Drapeau (igniSe aufli Z^ charge de celui ^iti le porte.
comme Le Roj lui a donné le drapeau ., eu l'a. fait en-
fiigne. HuHC vexillirium Rcx fecit.
DRAPPER unefarge , V. aft. [ La rend.re comme un dr.tp.'}
Lanneum textile denfare iiiiHr panni. aft.
Drapper un carojfe , [ Le couzirir de drap. ] Panno rhe-
dam ou Efsëdum opcrire ou tcgete.
Drapper /quelqu'un, l_ Le reprendre , le cenfurer , lui
donner à dos.l Ahquem diftringere , ( go , gis , ftrinxij
ftriûum. ) ou catpere , ( po , pis , pfi , ptum. ) ou vel-
licatc , ( jco , as , avi , atum. ) aft. Emictere aculeos
in aliquem. Ph&d. Cic.
Drapper les tondus £5' les balafrez.. DiiS* in calvos ,
ftigmofofquc jaculari. dcp. Vetr.
DRAPPERIE , L {.{ L'art de faire des draps. 1 Panno-
ram lancorum textûra , x , f .
Drafperie , en termes de peinture. [ Les habits. ] Vef-
tium pii3:urx. Expreffs cjploribus veftes , f. pi.
£ On dit 111 peintwte , que les figures font bien drajipces ; & en
fculpture , Qu'une drapperie eli bien jeitée ]
-PRAPPIER , f. f. [ Qui fait des draps. ] Paimorum
textor , cris , m. ou opifex , ïcis , m.
Drapp lER , ( Marchand de draps , qui les vesd. ] Pan-
norum propôla ,x,m.
DRAVE , f. f . [ Plante qui efi une efpéce de creffon (/'O-
riraf. ] Nafturtium orientale , j-««/f. nafiurtii orien-
talis , n.
Le Dra\e , [ Fleuve d' Allemagne. O' de Hongrie qui fe
jette dans le Danube, ] Dtavus , i j m. Mel. Draiis ,
i , m. Tlin.
DRESDE , [ ville capitale de Mifnie en Allemagne ,
rélîdence de l'Elecfeur de S-ixe."] Drefda , x. f.
DRESSE , m. dressée , f. part, pafT. yojez. dresser dans
l'es fgnifi cation s.
DRESSER , V aft [ Ele-jer à plomb une chofe couchée. ]
Erigcre , ( go , gis , erexi , ercflum ) ad. ace. Cic.
* r>rcljlr des échelles contre les murs. Erigere fcalas ad
rr.œnia. Cic. * Si dnffcr fur fes pieds. In pcdes erigi ,
pajjif. Sli'int. Se erigere in digitos. Suint.
Dresser , [ Rendre droit ce qui tf: tcrtu ou courbé.] Di-
rigerc. Corrigere. aft. ace. -^ D.'ejfer une allée de jar-
din. Ambulationem ad lineam dirigere * L'action de
dreffer les chemins. Direâura on direftio viarum , f.
Vitr.
Dresser , [ Taire , éleijer , confiruire. ] Erigere. * Conf-
truere. Exitruere. Infiruere , ( uo , uis , uxi , uftum.)
Statuere , ( uo , uis , ui , Ctum. ] Cic,.CAf. Poncre ,
( pono , nis , pofui , pofîtum. ) aft. ace. Phîd.
t^s Athéniens drefférent une fiatue à Efope. Statuam
JECoi^o pofuerunt Attici. Phnd. * Ils drefférent une tour
à fix étages , après azioir laiffé des fenêtres par tout pour
fervir d'embrafures, afin de tirer les machines de guerre.
Scx tabulata extruxcrunt , feneftrafquc , quibus in lo-
cis vifum , ad tormcnta cmittenda , in ftruendo reli-
querunt. C^f. * Il fit dreffer des tours à deux &■ à tri-
ple étage. ■Tunes binorum tabularorum excitari julFit,
&: turres ercxit cum ternis tabulatis. C/if.
Dresser (îgiiifie aulTi , Mettre une chofe dans l'état , C
d.ms l'ordre oit elle doit être. Patate Appararc. Orna-
rc , ( 0 , as , avi , atum. ) Extruere. Inftruere , ( uo ,
D>R E
ul? , uxi , aftum. ) z€t. accuf. CtesY.
Dreffer un buffet. Argentum extruere. Plant.* On vit d«S
Cibles dreffees avec de s buffet s couverts de vaifflle d ar-
gent. Tnclinia fttucta vifa funt , magnum argcnti pon-
dus expofitum. Ciif. * Driffcr un fefiin. Inftruere cce-
nam ou convivium. Ter. Mcnfas epulis inftruere Cic.
■* Dreffer fon train , fon équipage. Comitatuni & inf-
truftum OH ornamsnta inftruere. Plaut. * S-i» mén.ige.
Domum inllruere. Plaut.'^ Un lit. Leûum fternere. Ter.
Celui qui a le foin de dreffer des lits pour manger. LedVif-
tc-rniaror , oris , m. Plaut.
On d 1 T abfolument, Dreffez , pour Drcffez la fouppe. Jus
infttuc & appone mends ou convivis.
On dit en ce feus , Dreffer des emhufches ou une em'ouf-
cade à quelqu'un. Struere o« infiruere ou parare ou tca-
dere alicui infîdias. Struere iocum iniïdiis. Cic. Sa-
lufl. Liv.
Dreffer des pièges à lajeuneffe par des ngards , [parlant
d'une femme. ) Oculis venati viros. Thid.
Dreffer une batterie ou pluCieurs pièces de canon pour bat-
tre une ville. Tornienta bcUica in arbcm dirigere. *■
Dreffer l'artillerie fur les remparts. Tormenta in mûris
difporere.C*/".
Dreffer une batterie contre qutlqu'urt , lui vouloir faire
quelque fuper chérie on quelque pièce. Fingere fallaciam
ad aliquem. Pl.iut. Ter. Procudere alicui dolos. Plaut.
J'avois d.tns la maifon des ennemis qui me dreffoient
des ctnhufches de tous rotez , cependant je m'en fuis
fauve gra-es à Dieu. Habebam in domo , qui milii
pedem opponercnt hac illac , tamen Dei gtatiâ enata-
vi. Petr.
Dreffer toutes fes penfées à la guerre. Cogitatioues fuas
ad bellum diiigere. Cic. Inftituere animum ad bel-
luni. Ter. * Dreffer tr,ie aiiion , une accufaticn , ttn pro-
cès à quelqu'un. Alicui inftruere accufationem , litem,
aftionem. Cic. * Une calomnie. Calumniam. ulp. *
Dreffer fes paroles , les arranger comme le peintre fg^it lu
diverf.té des coulettrs.Vezhz difponcre , ut piftores va-
detatem colorum, Gif.
DRESSER fe dit figurément Se fignine , Infiruire , former
quclqs/'un à une chofe , le façonner. Dirigere. Regere,
Inftruere. Inftitueic. Formare. luformarc. acl. ace.
Cicer. * // efi fage par lui-même , & fon père le dref-
fe à la vertu par de bons préceptes. Per fe fapit & pa-
ternâ voce ad reftum pingitur. Hor. * // dreffe les ef-
prits des enfans à l'honnêteté p.ir les beaux arts. JEti-
tem puerilem artibus ad humanitatem informat ou inf-
tituit. Cîf. * il a pris grand foin de le dreffer. Iplîus
inftitutioni operam dédit. Ad omne officii munus
ipfum inftruxit. Cic.
il le dreffe par de doux préceptes à la vertu , en le corri-
geant de l'aic^reur, de l'envie (S" de la colère. Prxcep-
tis amicis format peilus , afperitatis , invidix & ira:
correftor. Hor.
Dreffer un chevR-'.. Fingere ou fleftere equum. Hor. Con-
docefacere eq am. cic
O.v DIT par exairgeration , ( d'une chofe qui fait h'orreur.)
Les cheveux m'en dr?ffent à la tête. Capilli horrent.
Tibul. Totu . horreo. Terent. Rigent capilli. Dirigjie-
nint comx. Virg.
DREUX , [K.//e dupais Chartr.iin.'] Drocum , i, n. Sllfi
efi de Dreux. Drocenlîs Se hoc Drocenfe , adj.
DRIADE , royez Dryade.
DRILLE , fubft. mafc. Miles pannofas , fed ftrenuus ou
audaculus ,^c,-î. militis pannofi , f;d ftrenui 0« auda-
culi. m.
[ On a ipelle ainfi un foldat mal couvert , mais qui a la mini de
fcbi;n battre. Ce mot ne fe dit que par mépris &: par raiiletie.]
DRILLER , V. n. [ Courir vite er alaigrement. ] Ala-
DRÎO-
crices: currerc , iicut.
l Ter'-.ir bas !<■: populaire.]
iîROGUE , fubfi:. f. [ Tout ce qu'on employé ditns la eom-
polif!<n des médicamens tf d'autres chofes femblables. ]
On :-ix --na materia , qu<c adhibetur iii.confefturis
med;.-^mentorum ou aroniatum , ou iu conficiendis
rredicamentis aut aromacibus , & cibiî , ) x , i.
JJROGUER quelqu'un , V. aft. [ Lui donner des remède:
ou des médecines. ] Adhibere alicui remedium ou me-
dicinam.
Se arogKcr fou-vent, prendre fouvent des remèdes. Fre-
cjiientioribus uti remedirs. Cic.
DROGUISTE , fubft. mafc. [ Celui qui vend toutes for -
. tes de drogues en général , fait pour les remèdes ou au-
trement. ] Propôla oninis generis mendicamentorum
& aromatum , gin. x , m. Aromatarius, ii , m.
DROGUET , fubft. m. [ Ztoffe tiffue de l.iine & de fil ,
£? défiler de foye. ] Pannus lanâ & filo contextus ,
gc;i. i , m.
BROIT , m. Droite , f. adjeil. [_Siuin'e^ point tortu.']
Reftus. Diiedus , a, um. Pli».
Droit, Tiré en droite ligne. Diredlus, a, urn. Cic.
En droite ligne , De droit fil. D'ueùo adv. Reûà lineâ
ablat Cic.
Droit comme un adverbe , uiller droit en quelque lieu
ou par le droit chemin. Aliquô re£tâ , ou vià redâ ire
ou pergdvc. Cic.
Tendre droit en bas. Direilô deorsiim ferri. Cic.
On dit lîgurément en ce lens , U» efprit droit. Animus
reclus. Sen. * Vrte intention droite. Voluntas reda.
Mens re£la.* // a les intentions droites. Eil ipii confcia
iTiens recli. Virg. Confcientia eft ipfi rcifta. Cic. * il
•va droit en Lcfogne, il ne gauchit point, A.nimi redlum
fervar. Hor. Eft refti tcnax. Non perplexe ou non pcr-
plexabiliter , ncc captiosè agit. Plaut. Mon facit fu-
cum Cic.
Droit , [Hui efi fur fes pieds , qui efl debout. ] P.ediis.
EreûuS , a , um. Stans , anris , om. gen. Ctc. * Il fe
tient d'oit. Scac rcttus.
%n DIT , Il faut .7ller droit ou m.ircher droit avec lui.
Il faut charriir droit (corame parie le peuple. ) Redtà via
cum illo inccdas , nec te déclines extra viam. Plaut.
ou nec rcdlo limite décédas. Stat.
Is COSTE droit , la droite , l.'. main droite. Dextrum la-
tus , gen. dcxfi lateris , :i. Dc-xtra «u Dextëra , a-, f.
( on fous entend manus. ) Cic.
Donner le c6té droit , an la droite à cptelqu'un , ou fim-
plement Donner U main à quelqu'un Dexteram alicui
dare ou cedcre Decedere alicui viâ. Plant.
Droit fubll. m. [ Ce qui efl droit er r.iifonnahle, (f con-
forme à la droite raifon. ] Jus, gen. juris , neut. Cic. '
le droit naturel. Jus iiaturalc , génit. juris naturalis ,
n. Vlp. * Le droit divin. Jus divinum , ( qui a été
établi de Dieu , lequel nous .'i fait connoitre fis volcn-
tez. parfesljix. ) * Le droit humain CHi pofitif. Jus hu-
manu.ii , ( qui a été ét^tlii p.ir la police des hommes. )
* Le Droit des gens. Jus gcntium. Vip. * Le Drjit ci-
vil. Jus civile Ulp. ( c'cfi proprement le Droit Ro::->ain
tontenu dans h Digefle, h Code (sr les Infiituts , ciffont
les loi?: Romxines , compilées p.ir l'ordre de Ju^inie». )
* Le Droit Canon ou Canonique. Juj canonicum.f q:ii
efl compojé de pli:peurs C.rrton: des Concilias , des Déi-
fions des Saints Pères & des Papes. )
Maître de Droit ou qui er.figm le Droit. Legum & juris
péritus , i, m. Joris confultus , i , m. Hovat. Juris
interpres , èiis m. Cic. ^ Habile dans U droit. Vcrfa-
tùs in jure. Jurisjcodior. Plaut.
DROIT , [rquité , juftice. ] Jus , génit. juris, neun. Rec
sum eu JEcfiusa , i , n. f, Cic, ■
D R O yoj
[7«<J fai: au Génitif pluriel J.anaw) dans Plaute, Sx. J'urum danj
Caton ; mais il vaut mieux dire le dernier, que le premier. 1
A droit çr à tort Quo jure , quàve injuria abl. Ter.
Taire droit. Jus dicere. Liv.
Un Juge équitable donne le droit à qui il appartient.
jEquns judc-x , unde jus ftat , ei victoriam dat. Liv.
* Avoir bon droit. >Equum & bonuni habere. *' Aller
félon droit CT raifon. yËquum & bouam colère. Plaut.
* Coder , quitter de fon droit. E>e fuo jure ou jure do
decedere Voyez, Cedep..
Droit , [ Pouvoir , puijfance. ] Jus. neut.* Avoir droit
fur quelqu'un. Habere jus in aliquem . Lucan. * Il efi:
en droit de les punir comme il voudra.Qvàh\i% eos mul-
rari pœnis velit , iplîus jus atque arbitnum ell. Liv.
Le droit de Bourgeoifie Romaine. Jus civium , neuc. Ci-
vitas , atis , f. Cic. Fo/Êi Bourgeoisie.
On dit au Palais , Appotntement en droit , ( Règlement
qu'en donne aux parties , à efirire (S' à produire fur um
cpieftion de droit ou en première infiance, ) Controverli
jaris formula , x , i.
Parties ouïes ont été appointées en droit à efirire 0* à pro-
duire. Res diu concertata tandem in difccptabilem
modum conftituta efl , ut à duabus parcibus fcriijco
defcnderetur. * S.tns préjudice du droit des parties Sine
prxjiidicio partis utriufque. '^'Sans mon droit (sr celui
d'autruy. Quod fine fraude meâ , aiiorumque fiât.
[ Toutes ces e.vp.eilions font des Jurifconfultes. ]
Droits, [Redevances , impofitions , falaire accordé 0"
établi.'] Jura , génit. jurum u» jurium , n. plur. Jus
impofitivum, génit. juris impofitivi, n. Ulp. Salarium, ■
ii , neut.
Droit de pé.ige. Jus portorii , n. Plaut.
DROITE , fubft. f. [ La main droite. ] Dextra oh Dexte-
ra , f. * Voyez. Droit.
DROITEMENT , adv. Voyez. Droit.
DROITIER , m. Droitiere , f. [ §iui agit de la main
droite. ] Dexter , tra , ttuin.
[ Mot po la.Jiro & lias. ]
DROITURE l'ubft. f. [Adrep direcie à une perfonne. }
comme Ecrire à quelqu'un en droiture ou directement.
Kà aliquem rc£là fcribere.
Droiture , [ ReHitude dame qui ne gaitchit point dam
les chofes; mais qui va droit ] Reilum , i, n. yCqui-
ta5. Integrit.is , atis , f. Cic.
il a bien de la droiture. Vit xquus eft & integer. Eft ip-
fi mens reâ:a. Cic.
On ne voit perfonne dans nos teniples , demander la droi-
ture de i' efprit es" la fageffe ; mais bien de la fitnté O*
des richeffes. Nemo venu in templum , ut mentern à
Deo petit & fapientiam , fcd potiùs bonam valetudi-
nem & divitias. Petr.
DROMADAIRE , fubft. m. [ Efpéce de chame.tu qui efl
extrêmement vide. ] Dromas CamcJus , génit. droma-
dis camcli , (Dromas efi féminin , & camclus .-/e com-
mun. ) Tit-Liv. a dit Cameli quos appeilant droma-
das. )
DR OSEE , ou Drôle, adjod. m. 3c f. mot b.is. [Plai-
fant , boufon , d.ivertiffant.\ Faccttis , Lcpidiis. Fefli-
vus , a , um. Plaut. Cic._
On dit atilî , pariant d'un débauché Ce fi un drofe, un
bon compagnon , prêt a tout f.we. Vir psrditus ac prc-'
fli;.^atui. Omniuin horaru.Tt hoiriT).
DRÔSLEMENT , adv. Voyez, Piaisa.mment;
DROSLERIE , fubft. f. Tijyiz. Plaisanterie.
DRU , m. DRr'ë , f. adjeÛ. [ S^i efi élevé & prêt à
fcrtir du nid pariant des oifi.vt.-c, ] Un oifeari dru. Avis
matura volatui j jc';?i/-. Avis matura: volacui , f.
Dru , [ Epaii , touffu. ] Prcifus. Denfus , a, um. Cic.
Dru adveibialemenc mis daus Is dafcours , comme La
JP1. DRU
nei't tomhe dru (sf menu. Nix denfa ac tenuis cadit.
'^ Les fol il. tt s tombent dm. Crcbii ad terram decïdunt
milites, l'hid.
DRUIOl^S, fiibil. mafc. [_ Le; Prêtres des Anàem Gmi-
tois. ] Dnnd^ , arum , m. pi. Druides , dum , m. pi,
Céif.
DRYADES , f. f. [ nivinitez. des hois /don. les Poëtes. ]
Dryades , dum , f. pi. yirg.
VU , Ait. de ilu Génitif en François * Il eft quelquefois Adver-
bt ic quflqjefoii Fr^poilcioii : comme
D« cô:é de l'Orient. Ab Oriente. ■* Ou fond del'Arxhie.
Ex pcnitilTimâ Arabià. P/<t«f.^ Né du temps de lu
cherté. Per annonam caram natus. P/a«f-
Dû , d-:'-l'irhe devoir , Voyez, deu.
DUBITATION , f f . [ Figure de Rhétorique., par laquel-
le tin Orateur f^it femblmt de douter d'une ehofe. ] Du-
bitatio , ouis , £ êiuint.
DUBLIN , [ ville cst^itde du Royd'.une d'Irlxnde. ] Du-
blinum , i , n. Eblana , x , £.
DUC , fubfl. mafc. [ Nom de dignité. ] Dus , genit. -du-
cis , m.
DUCAL , m. DUCALE , f. adj. [ g/<i appartient au Duc]
Ducalis & boc ducale, adj.
DUCAT , f. m. {Tiéce de monnoyeen 'Efpagne.l Duca-
tus aureus , gcnit. ducatijs aurei , m.
[ Le Ducat d'argent vint environ un Ecu ; 8c celui d'or vaut en-
viron deux Ecus. ]
DUCHÉ , ftibll. m. ou f. [ Slualité de D.-ic. ] Ducatus ,
lis , mafc.
DUCHESSE , fubfl. fem, [ Femme d'ttn Duc. ] Ducifla,
X , tem.
DUCTILE , adj. & f . [ êluife tire er s'étend, parlant des
métaux. ] Duttïlis & hoc duûile , genit. is.
DUEIL , Voyez écrivez deuil.
DUEL , f. m. {_Combat fmgulier d'homme à homme. ]
Singalare certamen , gen. fingularis certaminis , neut.
Duorum intet fe certamen. Pugna inter duos-
[ On peut fe fetvir de Dudlmi félon le lentiinem de Vofllus, quoi-
que ce mot dans les bons Auteurs foit pr^s pour la Guerre. ]
Aipcller q:iiljk'tin en duel. Ad fui2,ulare certamen pto-
vocace on vocare ou citare aliquem. a£t. ( Les An-
ciens difoient [tmflement Provocare ad pugiiam. ) * Se
battre en duel Ad lîngulare certamen cuni aliquo def-
cendere.
Duel , terme de Grammaire ( quand on ne parle que de
deux. ) DualLs , is , m. ( on fous-enrend numeriîs. )
DUELISTE , f. m. [ Slu'feplait hfe battre en duel. J Ad
finguLare certamen provocator , oris , m.
DUIRE , V. aft. [ Accoutumer , apprivoiser. ] Cicûra-
re , f o , as , avi , atum. ) Alfuefacere , ( facio , facis ,
fcci , faclum. ) act. ace. Var,
t vieux mot & bas. ]
DuiRE , V. neut. [^Convenir , être propre.] Decere. neiit.
ace. * Cela me duit , me convient. ] Hoc me decet.
Hoc iTiihi convenit.
EUINA , [ Funve de Mofcovie. ] Rubo , onis , m,
DUMENT , Voyez deument.
LUNES , f. f. pi. ( Levées de terre le long du rivage de la
?ner , pour empêcher les inondations. ] Aggëres , um ,
m. pi. Moles , gcnit. molis , f. C&f.
DUNKERQ.UE , [ Ville du Comté de Flandres. ] Duii-
kerqua , s , f .
DUNOIS , [ Province du Gouvernement général d'Or-
léans. ] Comitatiis Dunenfis , gen. Comitacûs Du-
nenfis , m.
DUNOVERT , [ Château dit Royaume d'Ecofe. ] Duno-
vêriiii , i ) n.
DUODENU.Vl , f. m. [ Boyau qui defcend tout droit de-
pt-is l'oriHre du ventricule. ] Duodénum , i , n.
DUPLICITE ,(.(. i Objet qu'on voit double. ] Imago
duplicata , genit. imaginis diiplicatx , femin.
Duplicité fc dit figurément , Duplicité d'ante , de eceuf,
pour Une ame double , Un cœur double. Cor fallax &
multiplex ,gen. cordis fallacis fc multipi'icis , n.
DUPPE , f. f. lufulfus. Stupidus. Stolidus , a , um.
[ Ce moi fe dit de celui qu'on trompe aileraent , & auquel on eii
■fait bien accroire. ]
Il efi fa duppe. Hibct eum frurtratui. Pl.iiU.* Cherchez.
vitre duppe ailleurs. Quare peregrinum. Hor. ^ Ce qui
me rend encore la chofe plus amére , ET qui accroît m*
douleur , c'efl qu'en l'âge cù je fuis , j'ai été fa duppe ,
iSr que je fois devenu , en cheveux gris (y en barbe blan-
che , le jouet de fon infolence , m' étant laiffé dupper O*
attraper de l'argent. Hoc eft quod mihi peracefcit, hoc
eft deraum quôd pcrcrucior ,me hoc gratis ludificari ,
imô fie luQos faftum cano capite atqucalbi barbâ , ilc
mifcrum me auro efle oinunftum.P/tWf.
Faire paffer quelqu'un pour duppe. Iipponere alicui. Fa-
cere alicui fucum. Plant.
DUPPER quelqu'un , V. acl. [ Le tromper , l'attraper. ]
Alicui os fublmere. Aliquem ludificare Of ludificari.
Aliquem dcludere. Ter. Alicui imponerc. Plaut. &c.
Voyez Attraper.
Me voilà duppé comme il faut. Mihi os cfl fïiblïtuin
plané & probe. Plaut.
DUQUEL , Voyez Lequei^-
DUR > m. DURE , f. adj. [Mui n'efi pas tendre. ] DuruSj
a , um. Cic.
Des raifins qui ont la peau dure. Duracina uva, a: , f. Suet.
Une poule dure ne fçauroit fe manger, Gallina dura rcf-
ponfat palato. Horat.
Dur , i ^>u' eft ferme tî" folide.} Durus. Solidus , a,
um. Plin. Virg.
Coucher fur la dure ou fur la terie. Kumi cubare.
■Devenir dur (S" ferme. Durefceie. Solidefcere , ( fco ,
fcis. ) neut. Cic.
Dur fe dit figurément pour Rude, afpre.Datns , a , urn.
Afper , afpêra , afperum. * ( au Comparatif Dunoc Si
hoc durius , Afpërior & hoc afperius > er au Superl.itif
Durirtlmus , Afpcrrimus , a , um. )
Ur> Poète fort dur , des vers durs. Poè'ta durirtlmus. Cic.
Dan verfus. * Une réponfe dure. Durum re'ponfum.
Hor. Cic. * Un Auteur dur , qui n'écrit point poliment.
Scriptor ferreus. Cic.
Dur , [ Impitoyable , inexorable , inflexible. ] Durus. Di-
rus. Ferreus. Inhumanus , a , um, Alper , afpêra ,
afperum.
C'ejl un homme dur , plein de Itéi-méme C piquant dans
/es railleries Durus homo , confïdens tumidufque , &
femonis amari. Horat. '^ Je n'aurois jamais cru qu'il
eût été fi dur. Non credidi adeô inhumanum. Ter.'^ il
eft dur. Duro animo eft, Cic. Duri oris vir. Liv.
Dur d'oreille , [ g^ui a l'oreille dure , qui entend dur. ]
Suidafler , ftri , m. Qui graviter audit. Cic.
Il a iefprit dur pour apprendre. Durum eft illi ingenium.
Ter. Hebcs , genit. hebêcis , omn gen. Cui obtufior
eft acies ingenii.
Dur , [ Rude , auftére. ] Durus , a , um. Afper , afpëra,
afperum. AuftSrus , a , ura. Cic. * Une vie dure. Afpê-
ra viia. Ter.
DURABLE , adj. m. & f. [ Siui dure. ] Durabilis & hoc
dur?bile. adj. geAit. is.
LA DURANCE , [ Fleuve de Provence. ] Durantia , x ^
fcm.
[ Voulus foùticnt que ce nom doit toujours être de Féminin ,
quoi qu'en Foéiîe Claudien ait dit Formofus Dur/tirii. J
DURANT ,Prép. [ Pendant. ] Per av:c un accuf.itif*
Durant deux jours. Pêr biduum. Cic. Biduo abl. Ter. *
iiduutn, ace. Cxf. { ettfem-e»tend Per.) * Durant tout
Is
DUS
le jour. Toto die. ab!. Sxluft.
Diirxnt que. Pendant que. Dum.
DURAZ20, [ rille d'Albanie.'] Dyrrachium , ii , n. Cîf.
Les fcupUs de Duraz.z.0. Dytrachïni , orura , m. pi. Ci:.
DURCIR , V. 3.0:. & n. [ Remire dur. ] Durare , ( o , as ,
avi , atum. ) aSt. ace. ou n. Colum. * Durcir la corne
des pieds des chcviw.t:. Durare ungulas. Colitm. •* Les
cormes d;trci[fem h •ventre. Soû>a. durant Yennem..i\i(?rf.
La dure , f. f. Vcyei. Dur.
DURÉE , r. f. [ Le'temfs que dure chaque chofe. ] Spa-
tium , ii , n. Diuturnitas. ♦ ( Longinquitas , atis , f.
fîgnifie longue durée. )
Vne paix de longue durée, Diuturna pax. Cic. * Une ma-
ladie de longue durée. Diuturnus morbus. Cic. Longin-
quus morbus. Liv * La durée des temps. Diuturnitas
teniporum. Cic * De la guerre. Diuturnitas bslli. Caf.
Sli;i eft de longue durée. Diuturnus ou diutïnus, a,um.C<f.
Cif. * ( On dit au Comparatif Diututniot & hoc diu-
turnius , & au Saper^îa/DiururnifTimus , a , um. Liv. '
Stui eft d'une éternelle durée. ./Eteruus. Scmpirernus > a ,
mil, Cic.
Tout ce qui eft de courte durée doit être fupportahle. Om-
nia brevia tolerabilia elfe debent. Cic.
DURE-MERE , f. f. terme d'Anatomie , [ Membrane qui
enveloppe le cerveau. ] Dura mater , gen. durx matris ,
f. Theod. Gaz.. Craflior dura illa meninï , gen. crafllo-
ris durs iliius mcningis , f. Membrana cerebri cuftos.
Membrana cerebrum amiciens , gen. membram ccre-
brum amiciemis , f. Fernel. Jules de l'Efcale.
DUREMENT, adv. \_D'une mun'iere dure. ] Dure. Duri-
ter. Afperè. T •. Inclemcnter. 'Slaut. Duriùs. DuriiTi-
mè. Afpëriùs. Afperrimè. adv.
Durement, [ ffune manière afpre er dure. ] Duré. Afte-
ic. adv. Tcre>:t.*'V'ivre durement. Afperam vitam trahe-
re. Ter.'*' Coucher durement. Duré ou duriùs cubare.
DURER , V. n. [ Eftre de durée. ] Durare , ( o , as , avi,
atum.') Cic. Perfevërare , ( o , as , avi , atum ) Per-
manere , ( eo , es , iranfi , manfum. )^n. Cic.
Le jeftin dura bien ai:int dans la nuit. Ad mukam
noûem perdudum fait convivium. Cic.
Za vie dure p peu , qu'elle nous défend de nous embarquer
dans de grands deffeinstS'^e concevoir de vaftes efpérances.
Vita brevis eft, & nos vetat fpem lonç^am inchoare. Hor.
Comme j'ai quelque expérience des affaires du monde , je
•vous frotnets qjte route cette rigueur ne durera pas long-
temps. Ke ipfe quidem rudis retum , fpondco tibi acer-
bitatem ipfam & injunam non diuturnam fore. Cic.
Taire durer la guerre. Belluni ducere ou producere , ( d3-
co , cis , xi , lîlurn. ) au. Cic. ou protraliere. Ter.
©N DIT , Je ne puis durer dans le logis ,je ne puis y rejîer.
Nequco durare in a-dibus. Ttr.
Je ne puis durer , tant la fièvre eft violente. Nequco
durare , adeô febris intenditur.
DURET , m. DuRETTE , f. [ Un pett dur. ] Dariufcûlus,
a-, Dm. ?lin.
fo?
D Y S
DURETÉ , f . f . ( parlant des chofes folides , comme de la
pierre , du marbre , &c. ) Duritics , iëi , f. Duritia >
X , f. Tlin.
Dureté d'oreilles. Auditûs gravitas , atis f. flin.
Dureté des couleurs. Colorum aufteritas , atis f. P//»
Dureté fe dit au figuré , comme Dureté dans f^s paroles'
In verbis duritas. Duritia in fermone. Cic.
Dureté de cœur. Duritia & durities. Cic. Ter. Inhuma-
nitas , atis , f. Cic. Immifericordia ,s,f. H^^
Je vous dirai franchement de lui , ne pouv.tnt rien dilfî-
muler , que c'eft un homme qui fe fl.tit à 'dire des dure-
rez. , grand parleur , fy aimant à faner la divilïon. De
eo verum dicam , durx bucca: fuit , linguoftis dit
cordia , non homo. Petr.
Comme il étoit d'un naturel extrêmement doux , il me
réprimanda de ce que je difois des duretex. à un homme
plus âgé que moi : ajoutant que j'oubiiois le devoir de
l'honnêteté , de paraître fafcheux dans un repas que je
donnais de bon cœur. Ut erat mitilTÎmus , objuro-avit'
me , quôd feniori conviciarer , lîmulque oblrtus^offi-
cii , menfam ,■ quam humanitace pofuifTem , contu-
mcliâ toUcrem. ?etr.
Avoir de la dureté pour une perfonne ruinée. Pra:berefe
durum niiferx & affiiAa; fortuna: alicuius. Cic.
DURILLON , f. m. [ Cal ou Calus. ] Callum , i , n. Cic.
Callus , i , m. Plin.
DURLAC , Voyez. Dourlac.
• DUSSELDORP , [ Ville capitale du duché de Bergfur If
Rhin. ] DulTeldorpium , ii , n.
DUVET , 1'. m. t La plume la plus molle des oifeaux. ]:
MoUior avium pluma ,gen. moUions pluma: , f. Laua
anlerîna , a: , f . Vlp. Lana leporlna , x , f. Vlp.
DUVINA , [ trovince de la Moj'covie Septentrionale, y.
Dunia , X , {,
C'cit aufll le nom d'une Rivière qui arrofe ce pais , Uuinn, x, /.]
DUUMVIR , fubft. mafc. [ Magiftrat d'une ColanU Ro-
maine. ] Duumvir, ïri , raafc. Voyez, mo.h Diction-
naire DES Anticl
DYNASTIE , f. f. {Lignée des Rois qui ont régné l'un
après l'autre. ] Dynallia , x , f.
DYSSENTÉRIE, f. f. [ Flux de ventre , avec du fang
£r de grandes dovletirs."] Dyfenteria , êvcfjTtiif. , x f
Cic. Exulceratio intelhnorum , gen. onis , f. Termi-
na , num , pi. Celf.
Avoir la dyjfenterie. Dyfenteria infcftari. Plin. *' f avais
appréhendé la dyffenterie , mais ou le changement d'air
ou le repas d'ejprit que je trouve ici , au peut-être le dé-
clin du mal qui avait jette fon feu , m'a foulage. Sanc'
êa7:\Tifix> pertimueram , fed vifa eft mihi vel loci
mutatio , vel animi ctiam rclaxatio , vel ipfa fortaflè
jam fcnefccntis morbi rerai/Iio profui/fe. Cic.
giui ala dyftènterie. Dyfenterïcus , a , um. Plin.* Ce^ re-
mède eft bon four la dyjfenterie ou à ceux qui en font
attaquez.. Illud remedium auxiliatur dyfeiitericis , ou-
dyfentericos emendat , ou dyfentericis prodell. tlin-.-
^£i
.^c^
^^^^^<^^<f4-'iS^M-****'^-§''$-***^***:*:-^*'fîi-****'*-'*
E
, fubdantif mafculin , Cinquième Lettre
le l'Alphabet, & la lecondc des voyelles.
11 n'y a giares de Lettre qui reçoive plus
defons diffcrens dans toutes les Langues,
lue celle-ci. Nous en pouvons remarquer
particulièrement trois dans la nôtre, qui
le rencontrent quelquefois on im Icul mot,
lOmme Fermeté , Kenité , Breveié. Le pre-
.uifred un E qu'on non\me ouïcrt , parce
"^ qu'il le prononce la bouthe ouverte ; le
fécond s'appelle ordinairement , cbjcur & muet ; parce qu'il a
un Ion plus lourd que les autres : o,< fintimn, parce qu'il (ert à
/otmer les rimes féminines dans les vers François. Etle troillc-
ine lui étant oppole , s'appelle un £< ter , un £ mufciiUa , ou
même un £ fermé , & celui-ci eft fouvent marqué d'un petit
accent au dellus , pour le diftinguer des autres.
Outre cela nous en avons encore un , qui (e prononce comme
un A i & qui partant devroit plutôt être appelle un A , puifque
la figure n'eft qu'accidentelle dans les lettres , comme hmoerew
pour empereur , parce qu'il vient à.' Imnerator , en pour an , à
caufe qu'il vient i'In ; Pendre pour pnai/e , parce qu'il vient de
Pe>:iere ; Grandement , [ancmsnt , ment poui «jsr, parce qu'il
vient de l'Italien
Mais pour l'E fins ouvert & plus étendu , que mettent encore
quelques-uns comme en Fcte, Téie, ou avec une 5, TcjhJ^cfte, il
doit être eftimé le même que le premier en Breveté , Fermeté ,
donc il n'eft ditFetent que de quelque longueur en quantité ou
d'accent. Et partant nous pouvons réduire tous nos e à trois, ou
au plus à quatre , fi nous y comprenons auffi celui qui le pro-
nonce comme un A , 8c ces quatre prononciations difreientes le
peuvent remarquer en un leul mot , comme Déterrement.
L'ii que noiis appelions /o-i^ ii ouvert eft proprement celui
qui revient à 1'»; des Grecs , t<. qui en reprefente parfaitement le
fon , puilqu'il n'a été introduit parmi «ux que pour marquer
un E long , difant 'BriTa , cJinme s'il y avoit Béeia. Ce qui
fait dire a Eullatlùus fonde ilit les vers de l'ancien Cratinus,quc
Bj> , (3^ , exprime parfaitement le Bclemcm des Brebis ; de
forte qu'il y a Tuiet de s'étonner que quelques perloiines le fal-
fcnt fonner comme un I cjnt.e l'analogie univetlelle de la Lan-
gue, puifque Simonides qui a inventé les deux longues '. & -='
/le les a introduites , que pour répondre aux deux brèves
I & D.
Nôtre £ /frW au contraire exprime l'^'J'''^'"' «les G:ecs , S;
Vautre qiii eft moyen entre les deux, fert àfotmerles limes terni-
rines dans les vers , comme quand nous dilons Feime , Terme.
Dans les Verbes qui.ont un £ Féminin^ la péiiultieme de l'Infi-
nitif, comme Pcj'er , Meizer , il fe change en un £ ouvert , dans
les temps qui finiflent par cet £ FémiiAfi , de forte que l'on dit
çiU péje , il me mé'ie , comme s'il y avoit faije , maine . En quoi
manquent fouvem Ici Provinciaux, prononçant la premi re dans
Peje comme dans Fefer. Et aux premières pcrlonnes qui finiflent
par cet E féminin , il fe change en uu £ m ifculin dans les inter-
rogations , à caule du pronom je , qui fuit aptes , & qui t eft
joint, lequel a encore un Eféminrn. Ainli l'on dit. J'aime, je jom;;
mais en interrogeant l'on dit /'jûé je ? ylimé je i Que li pour fa-
ciliter la prononciation dans ces rencontres on vouloir léulement
s'accoutumer de mettre quelque petite marque fous l'H ftmtni",
comme nous en mettons fous le ç en ccrti,ns mots , il leroit
diftingué de !'£ t>i.ticidin , qui a i.\ marque au dellus , & le c.t-
ratlcre fimplc de {'E pourroit demeurer , pour celui que nous
appelions muet fc ohfcar Et ainfi l'on oppoiieroit prefque fans
peine la plus neced'aire de toutes les diftinctions dans l'ortho-
graphe , & en la prononciation de nôtre Langue , puij",]ue nous
voyons tous les ]0uts , que non feulement les Eftrangrrs , mais
les perlonnes mêmes qui font verfees dans la Langue , héfitent
fouvem dans la diftinttion «le tes deux£.
Les Latins ont aulfi eu leur.5 difterentes ptonociations de
.cette Lettre Us avoient If ur £ long & ouvert qui tevenoit aulfi à
i'-l des Grecs ; & qui pour cela redoubloit même fouvent ,
comme on voit dans les médailles & fur les anciens marbres ,
Feelix , Seedes.
Le fécond étoit comme nôtte E href & fermé , revenant à
Vi-^û.ùv des Grecs, & ces deux différences de i*£ font diftinc-
temcnt marquées dans les Anciens.
Mais outrecela.il y avoit encore une prononciation fnoyenne
entre !'£ & 1'/, d'oii vient que Vairon a remarqué que l'on di.
foit l'eeirA pour Vnni ; Se Qjiintilien que l'on mcctoit un e pour
UUJ dans Menerva , Leber , Magrfter. Donat ad'uie qu'à caufc
de l'affinité de ces deux lettres , les .anciens n'ont point fait
de ditticulté de dite Heri & Hère, Slune & M"'"-, ^fipere & f'ef.
feri. Auffi voyous-nous que dans les vieilles inlcriptions on y
trouve encore Nnvebus , Dema , Omivet, Exeoiet-
Nôtre quatrième £ qui fe met pour A, fctrouvoit aurtî parmi
les Latins, d'oii vient que Quintilien témoigne que Caton écà-
voit inditferemmen. Dicnm ou Oicem , F^imn ou Fuietn. C'eft
delà audi qu'elt venu qu'on a dit fi.j/.«-£ pour Belire<\^i fe
trouve encore dans Varron , Imeflus pour Incnfiis.
E.chez les Anciens , croit une lettre numérale qui fignifioit
deux cens cinquante ,
£ quojue ducemos (^ quinfjtixgif:t^ unelit.
EAU , f. f . [ L'un des quatre TLlémens , qui eft froid O*.
httmide de fa nature. ] Aqua , a; , f . Cic.
Ce nom fe donne à tous les Corps clairs 5c liquides qui COU-'
lent fur la terre : comme
Eau vive , 'Emi de faune. Aqua viva , a; , f . V*r.
Em de mer. Aqua marina , x , i. Cic.
Eau de rivière. Aqua fluvialis ou fluminea. Ovid.
Eau de fontaine. Aqua fontana , x , {. Colum.
Eau de cijle me. A(\usi cifternîna,a;.f.CeL Aqua imbris coî-
leaa.C/f.CoUeÛus imbcr.^eB.colIeftiiaibris, m. Hor.
£.1« de puits. Aqua pmeana eu putealis , f. Colum. Vltn»
Eau de mareji. Aqua paluftris , f. Colum.
Eau de lac. Aqua e» lacu. Celf.
Eau du ciel. Ac)ua coelcftis , f. Hor.
Eau delà pluye.Aqua. pluvia, x, f. Cic. ou pluvialis. Ovid,
Eau douce. Acjtia dulcis , f. Cic.
Eau dormante^ { qui ne coule point. ) Aqua pigtaja:»
f. Tlin. Refes aqua , gen. resïdis aqus , f. Scagnaiis
aqua , gen. aqua; ftagnaiicis , f. Var. Stans aqua. Hor.
Eau de roche. Aqua faxofa , x , f. e« è rupe fahens ,
genit. falicntis , f. Plin.
Eau coulante. Fluens ou manans aqua , genit. fluentis o<*
manantis aqua: , f. Col.
Eau qui ne tarit jamais. Jugis aqua , genit. jugiï
aqux , f. Cic.
Eau qui efi fort bonne à boire. Aqua probatifllma potui,
Colum. Eximia aqua. Colum.
Eau entre cuir tr chair. Aqua intercus , genit. aqux in-
terctitis , f. Cic.
Eau de forge d'un maréchal ( où l'on a éteint le fer rott^
ge. ) Aqua è ferrario fabro. Vlaut.
Eau de neige. Aqua nivalis , f. Aul-Cel.
Eau nitreufe , ( qui pajfe par des veines de la terre ck H
y a du nitre. ) Aqua nitiofa , se , i. Flin.
Éau hitumineufe , ( qui paffe- par des veines de la terra
où il Y "■ du iitiime. ) Aqua bituminata , x , (. Flin.
Eau tiède. Tepida aqua , x , t". Ovid. Egelida aqua. il.
Eau chaude. Calda oh calida aqua , a; , f . Juv. Celf.
Conduit d'eau , f. m. Aqua: dudtus , ûs , m. Cic.
Beuveur d'eau. Aqux potor , oris , m. Hor. ( Totator
eft de Piaute , er Pocor d'Horace, Rhodauique potor.
od. lo. /<t. 1.
! Porteur d'eau , ( qui va porter de l'eau par les maifons.)
Aquarius , ii , m. Pl.iiit. Aquator , oris , m. C'^-
ALtER far eau en quelque lieu , navigcr , voyager fur la
mer , fur les lacs. Navigare aliquo. Cic.
Dtm.tnder de l'eau pour laver fes mains. Aquam pofce-
rc ad manus. Petr.
Donner de l'eau à laver, ou abfolument Donner à laver.
l Dare aquam manibus, Flmc,
i A ù'
Jîîler à l'eau , [ p.trl.rm des chiens bxrhets. ] înnaire
aqus: Lhj.
SaiRE eait , Ip.irlant d'un i/aifeau dam lequel l'eau en-
tre. ] Aquani accipere. * ( Virgile a, dit , farL%nt de
In bitrciiie à Charm. Accipic rimofa paludem; C enlan
autre tndroit, p,%rl.vit des 'ViùJfetMx d'Enée , omnes ac-
cipiunc inimicuiu imbrem. )
Qjli Tii NT de /.-T nature de l'eau. Aqaofus, a., um. Flirt.
Mais- RE des eaux iS" forêts. Qui aquariam & (ilveftrern
habet pvovinciam. Curator alvecriun & (Ilvarum, gén.
curatoiis , m
Jeûner au psin c à l'eau.V'mm pane &a(]nâ fuftèntaie,
Bau en parfiruliir fe die de la pluye , comme Ce nti^ge
épuis nous menace d'eau ou di pluye Imber efFiicdecur
nube. Paiaturnobis imber abillânube. Impendet plu-
via. l'ir^.
Il tombe de l'eau. Decïdir imber. Pluit. Tibul. Liv.
Demander de l'eau. Impjorare aquas cœkftes. Hor. A-
quam exocarc. Vetr.
Eau en terine de Pliyfique fe dit [ des humiditez. qui far-
tent des corps , coi^me l'urine (S la fueitr.'] Ainfi on dit
Taire de l'^au , pijfer. Mcicre , ( meio , meiis, minxi ,
miftam. ) neut. Horat. Facete urinam.. Colum. Redde-
re urinam. Flin.
.Avoir en^jie de faire de l'eau. MitftQrirc , ( midurio ,
is , 3 n. Juv.
Il fortit de la chf.mhre comme pour faire de l'eau. Extra
cellam proccilît , quafî aquam peteret. Fetr.
Aller faire de L'e.-iu. Aquam petcre. Ire mitlum. Fetr.
Cic.
il ne p-eut retenir fo» eau. Profluit urina naturaliter.Ce//!
ProfluTium urinx cûhibere non poceft. Flin.
Il eft tout en eau , tout en fueur. Sudor nianat ei toto
corpore. Lucr. Drflîuit fudor. Flin. Sudor ie per arcus.
Virg. Sudore jam tocus madet. Fetr.
uîprcs >■/•>' être beaucoup fatigué (y mis tout en eau. In
curfu fatigacus & fudore madenç. Fetr.
On dit , Fondre en e.iu. Liquekere , n. l'irg.
En termes àc Marine , on dit F.tire de l'eau., pour dire
Faire aigu.ide , Faire fes pre-uifion< d'dtu douce pour un
•voyr.gc de long cours fur mer. Aqiiari , ( aquor , aris ,
atus , fum. ) dep. Aquatum ire. Ciif.
Il dcb-u-qria quelques matelots pour faire pryjif.on d'e.iu.
Aquandi caufà remïges in terram cxpofjit. Cif.
Ils manquent d'eau. Aqux inopià prcmuntur. C,<y!
On trow:.e quantité d'eau douce. Magna vis aqua: dulcis
inventa eft. C/if.
Il falloit aller à l'e.ru ou chercher de l'e.iu à un trait de
' Javel»t. Aqnatio intva teli jadlum erat. Ci^.
lis étaient contraints de faire 'venir de l'eau de Corfou fur
des 'vaijfeaux de ch.vge, Cogcbaiitur aqilani Corcyrà
navibus onerariis fiipportare. C&f.
Mettre un na-vire à l'eau, le ptitjj'jr en mer. Dcduceré na-
VCPT in mare.
Ils avoient de l'eau jufqUes fur les épaules. Capite iolo
ex aquâ CTtsbant.
Hui t'a quiii,- de i'-cau pour le c.imp. Aq.iator , oris, m.
ï.i'v ,
On dit en termes hydrauliques , ccm'.uire les eaux ,
pour dire Les nnfermir dans dis tuyaux ou canaux.
Deducere ou ducere aquas. Cic.
'Elever les eaux. Erigere aquas. Sursùm aquas lollerc.
In fuWinie aquas toUere tlin. '
Un jet d'eau. Aqua laiiens , gén.RC'. ;.:liencis , fccm.
ou Salicns , f. /eul. Vitr.
Taire un jet à' eau , Elever l'eau C*" /* faire j.tiUir en
l'air. A;];iam falienfem facere.
On ECU I l lon -ù'e.tu ( qui ne s'élève gués es ' a» drffus d»
if^au-. ) Aqua Luliaus, j.';.:.', at|'-:;c bv,ilantis ,.f. filn.
EAU fo7
Une Nape d'eau. Aqux mappa , x , f . Aqua texcilis , f.
Une gerbe d'eau. Aqua: manipulas , i, lu. ( quand elle
fort w qu'elle fait comme une gerbe de bled. ) ■
Berceau d'eau, ( quand il y a des jets d'eau à droit (y h
gauche , qui fe courbent en arc par dejjus la tète. ) Aqux
concameratio , onis , f.
( .-îriU! aqu-irum , dini Ovide , pouj l'Arc-cn-Ciel ; mais on le
peut fort bîen dire en ce fcBS )
Montagne d'eau. Aquï mons, gén. montis , m. Virg,
Cumulus aquarum , m. Ovid.-
En médecine on ?.ppelle Eaux minérales ou médecinalesj
( qu'ofi va prendre pour de certaines maladies. ) Aqiiae
medicx , arum, f. pi. Claud. Aquaî medicata; , Sen,
Aqux morborum auxilia conferentes. Flin.
On dit abfolumcnt , il efi aux eaux, Eft ad aquas. Cic,
Aller aux eaux , Aller prendre les eaux. Ire potatum
aquas medicas.
Je l'çai bon gré à nos eaiix , de ce qu'elles font devenues
tout d'un coup faines. Gratulot aquis noftris , fi qui-
dem falubres repente faâ:.z funt. Cic.
'E./.vx cordiales pour conforter le cœur. Aqu2E cordi falu-
tares.
Eaux céphaliques , bonnes pour les maux de tête, Aqua:-
ad captris dolorcs.
Eaux ofinalniiquis. Aqui ad oculorum rr.orbos.
Eaux thora^iques. Aqua: ad peftoris doiores.
Eaux hépatiques. Aqu<E ad dolorcs hepatis.
Eau Jorte ou Eau ardente O" cauJlique.A(]ai ftygia, X,{.
Eau de la Reine d'Hongrie. Aqua Regina; Hangari».
f C't'à ur.ediuiKaîion qui ic f.iit a» bain de fable , de'fl.-urs de
tomain mondées de leur clice, dans l'elprit de vin rectifié ]
Eau impériale. Aqua ijiipërans. Magiilra aqua. Aqua
nredicatifllma. Flin.
; C'eft l'eau diiiiUee de noix inufcade , écorce de ci;ron ,
clou,x de girofle, feuilles de laurier , d'hylbpe , de thim,
de mjtjolau.e , de iiuge, de lomaiin , de lavande , de fleurs
d'orange. 1
Les eaux fulphurées font bonnes aux maladies des nerfn
Eft aucem utilis fiilphurata nervis. Flin.
Eut ftiptioiue. Aqua ftiptica.
C'eit celle qui (e fait avec une diirolution de vitriol, d'alun bro-
ie & de iucre candi. ;
EfU DE VIE, Aqua vitar, focm.Vinum ignc vaporatum.n,
C'ett du vin ou ne la lie de vin ou de biette , qu'on fait diftiU
1er a petit feu da'^s un r.lcinb ic J
Eau de rofe. Aqua rofacca , ï , f. Flin.
Ea:t-de chardon bénit. Aqua c carduo bL-nedlûo.
Eau de fente ur. Aqua jucuadè olcns , gén. aqux jucun-
de olcnris , f. Flin. Aqua odorata , a: , f.
Eau bcnie ou E-iU bénite. Aqua lacra. Htfr.Aq'.ialuftralis.
( C'clloiî une eau dont lesPayens s'arrofoient aptes y avoir jette
t^e la tendre des viftimcs qu'ils officient a leurs fsulïes Divi-
niicz On a retenu l'iifage de l'eau dans l'Eglife vour le purifier,
qu'on henir avec des piicres y mjlant dj lel. Les Payens
avoiént pris cette cérémonie des Hel'reux ,
il jetta par trois fois de i'e.au bcr.î.te fur les ajjïflants, avec
:m rameau d'olivier. Ter locios purà circunitùlic uil-
dà , fparRcns rore levi & ramo fclicis ohva;. V'rg.
En TERMES^Je jouailliors on appelle Eau, l'éclat des
perles -y des diao-iMits. comme Une Derle d'une belle
CM. Unio exaluminatus , génit. uiiionis exaluminati.
niafc. l'i:?i.
EAU fe dit proverbialement en ces façans de parler , comme
Un n:éd<:ci>t d'eau douce , Un tnal-habile médecin , qut
n'a pour ret.iéde que de l'e.zu douce. Gregarius' medi-
cus , i, m. Incrs medicus , m
On dit qu'C» hemr/ie a viis de i'can dansfon v'i^ , pour
) dire qu'il eji revenu de fon ernportemen'. Iracundiam
remiïît Remilît fpiritus.-DcfevbuitiraCif.
; Ses desseins vont à l'eau,}^ouz dire Ne réiiififfnt ^i.w.Illiixs
; conatus incsJliiui abeunf, ou peil'um abeunt. Haut:
• L'EAU lui en vient à U bouche , pour dire Cela lui dorme'
i, Sss ij
50« ."^ A ^^
envie d'en tâter. Id illL falivam niovet.
Lks 'EAvx font bajjt! , pour dire cju'Oa n'u point de fonds,
point d'argent en loiirfe. Nihil dt in locùlis. Res angu-
fta domi Hor.
SlXLKfung (y eau , pour dire Taire des e forts extraordi-
miires pour parvenir à ttne chofe. Multmii defudare at-
.que elaborare. Cic.
ÎAiRE vEN iR l'euM ail moulitt , pour dire Faire "venir du
trofit (S" de l'urgent à lu maifon. Lucris locupletate do-
mum.
-Nager en gmnde eau ^ pour dire iflre en-fortune. Facil-
limè agere. Tcrent.
Revenir fur l'eau, (fe dit d'un homme qu'on croyoît abyf-
mé , & qui retiblitfes affaires. ) Ex alto emergere.
Emergere ad opes.
On dit , Rompre l'idu h quelqu'un, pour àue. Apporter
quelque ohjiade à f* fortune. Pcdem alicui opponere.
Pctr. Obftare &" cfficeie alicujus fortuna;. Cic.
,La ISSI.B. courir l'enu , pour dire Kc fi point foucier comme
"vont les chofes. Niliil curare. Rcs ncgligere.
Battre l'eau, pour dire Tratailler inutilement . ^nciÇ-
fum laborare. Oleum & operam perdere. Ignem dilfe-
care. Arare littus.Arcnj iiiandare fcmina. la aquâ fcri-
b?re. In aquâ lementem facerc. .îthiopeni lavare. La-
tèrem lavare. Cic. Ter. &£.
[ Tomes expte(l';oi:s figurées en Laùn. 1
Il nage entre deux eça.v,c°eft-à-dire7/ efl incertain quel
,party ou quelle upinion il doit fuivre. In dubio eft ani-
mus. Animi pendet. Incertus fertur. Cic.
.Pescher en eau trouble, c'cft-à-dire Profiter des defordres
du temps , ou du manvais état d'une famille. Compa-
rare lua commcda ex incommodis alicujus. Terent.
•Porter -de l'eau à la mer. c'eft-i-dire Donner à quelqu'un
des chofes, dont ii a'.z dé]a que trop. Mari aquam addere.
■Il n'y fera cj:te de l'eau toute claire , pour dire qu7/ ne
réiijfira pas. là uon pcrfîciec. Oleum & operam perdet.
cic. Aquam perdet. i>u:M.
Tout s'en efl allé en eau de boudin ou  'vau l'eiiu. Id
non fucceifit. Irrïti fuerunt cop..'.tus &C labores.
Tln.ir le bec en l'eau, c'cft- à-dite A„ti'.fer long-temps une
perfomie , fa::s lui tenir ce qu'on lui a fait efpercr. Spc
ladare. Producere aliqueni. Terent. Cic.
( Cherchez les autres spplications du mot à'EMi , fous les Verbes
aveck'qucls il eÛ joint djns le difcours , comme
-Mettre de l'eau dans le •vin , -voyez, fous Mkttre ou
TREMrERyÔB -vin, Sec. înterponere aquam vino Mart
&:c.
( 11 y a plufieujs mots que vous ne trouverez poim par £, cher.
chez les pat ES , comme
ÉBARBER , -voyez, Esbarber, Sec.
ÉBÉNE , fubft. f. [ Boisfrt dur, pefant (S' fort noir. ]
Ebçnus , i , f . Lucan. Ebënum , i , neut. data Virgile.
B'ÎBfiNE, [_Vait de cebûis.'\ Ex ebeno. * Toutes les fta-
tues de leurs Dieu.x font d'ébénc. Qiiafcumque Dcorum
Imagines ex eheno habent. Solin.
{ On trouve l'adieflif Eleaim, a , um , dans le Ttelbr d'Henry
^ Eftienne, mais lins auto-iti , Se on 4outei]u'i! foit Latin ;
EBÉNIER, fubft. m.[L'arbre ébéne.'\Lhënus, i, fœm.Ftin.
Ebéniste , fubft. m, [ ouvrier qui travaille en ébéne.']
Qui opcra ex cbeno conHcit.
EBLOUIR , P'cyez Esblouir , &c.
ÈBRIETÉ , fubft. f. [ rvr^e. ] Ebrietas , atis , f. cic.
ECAILLE , fubft. f. [ De poiffons. ] Squama , f. plin.
Ecaille de tortue. Teftudinj's crufta, ¥, (. PutaJncn, ïnii,
neut.Teftudo, ïnis, f. Pli.i. Cortex, tïcis, m. & f. phxd.
Ecaille ledit auili \_ du poiffon enfermé dans l' écaille. ]
Oftreai.-e, fttin.r.;t-.Oftreï,arum, fœm. plur. Cic. 0[.
trea, orum, ncut. plur. Hor. * Voyez Huistre.
Ecailles ou écl.^ts de marbre ou de pierre. CxmtM.^tnZî-
piorca ou lapidea , orum , n. pi. Vitr.
î C L
Ecailles fc dit aufTi ( (/t fcrf;r;»cî eriétn qui fe déta-
chent des murailles ou d'autres corps.) Ctuftr , arum ,
fœm. pi. plin.
§lui efl couvert d'écaitles. [comme les poiffons c certaint
animau.x. ] Squamofus , a , um. Squamiger , fqua-
miaiêra , gêrum. Plin.
ÉCAILLER , V. au. [ Oftey l'écaillé aux poiffons. ] Def-
quamare , (o, «is , avi , atum , ) aft. ace. Tlaut.
EcAïLiEB. une huiflre , [l'ouvrir ts" l'iter de l'écxille.'J
Teftamaperire , (io , is , aperui , apertura.; ail. on
pourrait dire Exenterate teftam , i,comme Ttrence a dit
Excnterare pifces. ) Eximcre oftream é teftâ. Extrahe-
re ex teftâ oftream.
s'Écailler, \_Se lever par écailles, comme l'ardoife. J
In tenues laminas f;cari,(fecor, aris, fedus fiim.) palT.
S'iCAiLLER , [Tomber par écailles (s" p<*r croates, comme
les enduits- de plafhe qui tombent d'humidité. "] Scm^-
matim decïdere , ( do , is , decïdi, fansfupin. ) n.
ÉCAILLIER , fubft. m. [ êlui crie huiftre à l'écaille.J
Qui oftreas clamïtat. * Çiceron dit Carïcas clamita-
re, Crier figues à vendre.
ÉCARLATE , Voyez. Escarlate.
ÉCARTER , Voyez. Escarter.
ECBATANE , [ Ville capitale de Médie. ] Ecbatâna ;
orum , n. pi. Strab. §luint-Curt.
ECCLESIASTE , fubft. m. [ Nom d'un des livres de
l'Ancien Teflament , attribué à Salomon. ] Ecclefiaftcs,
X , ou is , m.
ECCLESÎASTIQUE,adi.m.& £.i§ui appartient à l'Eglife}
Ecck'liaftîcus, a, um, {mot confacré.) * Un Ecclesias-
TIQUE, [Un Prèire qui efl attaché aux autels. ] Rébus
facris addictus, Divinis rebus iiiitiatus, a, um.
l'Ecclésiastique , fubft. m. ] Nom d'un des livres de
l'Ecriture Sainte , attribué à Saltmon. ] EccleliaftL-
cus , i , m.
ECÇLIPSE , Voyez, tr écrivez. Eclipse.
ECHO, fubft. m. [ Son réfléchi p.tr quel^fue corps. ] Eeh»
indéclinable, f. Soni ou vocis reperculfio, oiiis, f. Ovid.
Jocofa iinago vocis, gén. joçofa; vocis imaginis, fcem.
Horat.
{ Ce m»t eft féminin dans nôtre Langue, lors qu'il fe prend pour
la Fille de l'Air qui l'tlon la Fable, tut amouteui'e de NarctlTc,
& changée en piètre , à qui il ne lefîe plus que la voix pour ré-
péter les dernières fyllabes des mots qu'elle entend. )
ÉCLABOUSSER , V. aft. terme populaire.[E?/Ve rejallir
de la boue au vifage oafur les h.ibits.'] Luto, vultum oit
vertes afpergere ou confpergere, (go, gis, fi, fum ) In.
tcrtingere, (go, gis, xi, dum.) Plin. Cic. Luto perfun-
dere, ( hindo, fundrs, fûdi, fûfum.) ad. ace.
ÉCLABOUSSURE , fubft. f. [Boue , ordure qui rejail-
lit fur quelqu'un. ] Luti afperlio , onis , f.
Votre hnhit efl rout plein d'éclabouffures. Intertinfta ott
alperfa eft vcftis luto. Hor.
ÉCLAT , fubft-. m. [Partie d'un corps dur (S" folide , qui
s'en fepare avec vio!ence,qu!ind il crève C qu'on le bri-
fe.] Fraginentum, i, n. Fragmen, ïnis , n. Col. Afsùla,
a;, f. fœm. Plaut. Schidis, arimi, foem. pi. Vitr.
Cela fe rorpt (sr s'en va par écl.its. Id ailillatim «« aA
fulosè frangirur. Plaut.
Pjire des éclats. Facere affulas. Plnut.
Éclat fe dit aufll [du bruit qui s'entend , quand une cho-
fe fe biije ou rrei'f .) Fragor , oris , m. Virg. * La nuée
creva avec un grand éclat. Nimbus magno fragore
dilfiiuitf virg.
On dit auffi en ce fens , Eclats de rire , de joye. Risûs
ou gaudii truptiones , onum , f. pi.
E.iire de grands éclats de rire. In nfum effundi , ( dor ,
deris , efFîïfus fum. ) pafl'. Petr,
ÉCLAT fe dit 3.a\T\[des chofes qu'on fait paraître au dehors
avec bruit.'] comme Je n'aime point les éclats ou à f.iire
E CL "o
iclat pour fi peu de chofe. Odi rem tam parram foras
efferre. Fiant. * Cette aciion a fait éclat dans le mon-
de. Hoc percrebruit omnium icrmonibus. Cir.
icLAT, [Luenr/plendeur.] Splendor. Fulgor, oris, rn.^iV.
On dit , L'éclat du foUil. Splendor Iblis. * Vos .rrmes.
Armorum fulgot. *De l'urgent. Argenti fplendcr. Cic
Hor.
Éclat fe dit figurement en cette fignification , pour
Bruit, réputation. Fulgor on fplendor nominis, m. l'Un.
Cic. * Vùtre libéralité a eu plus d'éclat deuis la pro-vtnce
que la mietini: , p^ce que vous êtes d'une naijfan.-e pins
illuflre. Libexaiïtas tua , ut hominis nobiUlFimi , la-
tiùs in provincià patuic, noftra vcrô anguftior. Cic. *
Il a beaucoup d'éclat. Summo fplcndore prsdinis eft.
Cic. * Le coritraire ejî Parùm fplendoris habtt Hor. ^
Donner de l'éclat aux chofes. Rébus (plendorem acccr-
fere. Cic.
ÉCLATANT , m. Éclatante , f. part. & adjeft. Splen-
dens. Fulgens, entis, oran. gen. Cic. * Des toicis écla-
tans d'or c? d'yvoire. Fulgcntia ebore & auro tefta. Cic.
Éclatant , [ Brillant, illuftre par quelque chofe."} Splen-
didus, a, um. Illuftris & hoc illuftre. adjeft. cic.
Eclatant par fz vertu, pour fa -vertu, a caufe de fa vertu.
Splendidus propter virtutem. Cie.* Des actions éclatan-
rej.Splendida facla.Hor.*!/» f/Jw/V,r'c//»fi»w;,Splendidum
ingenium. * Un nom éclatant. Splendidum nomen.C/f.
( On ttoUTe dans le Poëte Claudien. SfUnàenûot cj" hac fpltndcn-
tiui au comparatif , du Pofitjf Spleidcm : fc SpU'idiiw à- ''«
flilcididiits , 8c le Suptilitif S pleadidijfimus , a , um, dans Cic£-
ron , du Pojltif SpUtdidus. )
£CLATER , V. neut. [Se rompre-en éclats. ] In afsiilas
frangi , (or , eris , fraftus , fum. ou difrumpi , Cpor ,
eris, ruptus , fum. ) palf. ou dilFdirc, (dilsïiio, lis, lui,
dilTultum, ) neut. Cic. Virg.
ECLATER, [Faire un bruit éclatant, comme d'une chofe qui
fait du bruit.} Fragorem edere, Ccdo, edis , edîdi edï-
tum. ) eu dare. Ovid. * La nuée éclata. Nubes dedit
fragorem. Elilâ ou difculfa eft nubes. Plin.
Éclater fe dit en ce fens au figuré , Paroitre , fe décou-
vrir. Erumpere , ( rumpo , is , erûpi , eruptum.) neut.
* Son indignation C fa fureur éclatèrent. ErQpit illius
furor & iadignatio. Cic.
Taire éclater fa joye. Erumpere gaudium. Ter. * Son indi-
gnation centre quelqu'un.ln aliquem rtomachum erum-
pere. Iram in aliquem eftundere. Cic. Liv. E.\tollcre
indignationem in aliquem. Plin-Jun.
Jl éclata de rire à une demande fi ingénue. Port tam fri
gidum fchema muîtùm rifit. Petr.
Éclater ou s'éclater de rire In rifus erumpere. Tollere
ou fuftollerc cachinnum. In rifus ctfundi. Cic. Petr.
La licence du théâtre qui avait paru dés l'année derniè-
re , éclata celle-cy ouvertement. Theatri Iicentia proxi-
mo priore annocœpta, graviùs tujn crupit. Ci<r.
Toutfe ccnnoit (y éclate à la fin. Illuftrantur & erumpunt
omnia. Cic.'^ La conjuration qui avoit été cachée, écla-
ta. Conjuiatio ex latebris erupit. Cic.
Éclater lignifie aufli Briller , [ parlant du foleil , des
ajlres C des pierreries. ] Fulgeic , (fulgeo , es , fulfi ,
fans fupin. ) Splendere, (deo, es, fplendui, fansfupin. )
Luccre, (luceo , es luxi , fans fupn.) Micarc. Emïcare,
(co, as, micai, fans fupin.) Nitcie. Enïcere, (teo, es, ni-
tui, fans fupin.) neut. Ciç. &c.
Éclater fe dit figurement en cette fignification , pour
Briller , avoir de l'éclat. Fulgere. iplendcre. Splendcf-
ccre. Lucere. Nitere. Enitere , neut. * La vertu éclate.
Lucec 0«. fplendetoa falget virtus. Cic. Hor.'^l^àtre mo-
dération C vôtre gravité ont fait éclater davantage
■i'injuftice de ceux qui vous font du mal.Tua. modcracio
& gravitas, tuorum ininvicorura infan-iarunt injuriam.
E C L , îo^
Cicer. * Le côuf.tge £5" l.t fortuné du chef éclata ^.i>is
cette guerre. In eo bello &: virtus & fotruiia ducis
enituit. Liv.
Mon peu de nai[f.ince a éclaté parmi ces grands noms qu'on
révère depuis tant defiécles. InternoDilcs & longa dé-
cora prxferentes novitas mea enituit. XI-k/V.
Le courage éclate C parait davantage dans le mépris des
honneurs. Emïnet animus maxim.è ia. coutemnendis
honoribus. Cic.
ÉCLIPSE , lubft. f. [ Obfcurciffement du Soleil & de U
Lune , par l'interpofition de la Terre. ] Solis ou Luiiaî
defeclus, ûs, m. C;V. ou deliquium, ii, n. Plin. ou de-
feftio , onis , f. Cic. ou Ecliplis , is, femin. U .i.x'^ts.
eu Labor, oris , m. Suint.
Il parut une fi grande éclipfe de foleil , que les étoiles
hrilloient autf.iit le jour que la nuit. Tanta- ecliplis fo-
lis confeûa eft , ut inteidiu flclla; luceicnt perinde ac
nortu. Tacit.
On pit figurement [ de ceux qui ont été long-temps ah-
fcns ou caciiez.. ] qu7/j ont fait une longue écltpf. Diu
abfuerunt.
S'ÉCLIPSER , V. neut. [ Souffrir une éclipfe , parl.-tnt du
Soleil (T de lu. Lune. ] Dtfïcere , ( cio , cis, fêci , fec-
tum.) neut. Cic.'^ La Lune l'ecHpJa tout d'un coup p.tr
l'interpofition de la Terre, Juterpofitu eu interjc(itu Tcr-
r.r Luna defecit. Cic.
La Lune étant au dcffous du Soleil , C lui étant opposée.,
le fait éclrpfer. Luna fubjeda atque oppofita Soii, ra-
dios ejus & lumen obicîirat. Sol occultatur ou hebeta-
tur Luna oppofuà. C'e. Terra: Sol adiniitur Lunâ op-
poiita. Piin.
S'ÉcLiPSER fe dit figurcninit pour Difparoitre , [ en par-
lant d'une perfcrme qui s'eft dérobée de quelque lieu. J
Alicunde fe fubducere , (duco, is ,xi , dum. ) Alicun-
de evanefcere, (fco, is, cva.r,ui, fans fupin.) n. Cic* Sa
furripere ou fe fubriperc alicui. Plant. S'éclipfer de lu
préfence de quelqu'un.
ÉCLIPTIQUE , fublL f. '[ Cefi la ligne qui eft aujniUea
du Zodiaque , £r qui eft le cercle qui décrit le foleil par
fan mouvement naturel.} Eclipticus, i , mafc. (KMtJti>cce
( on fous-entend circulus. )
ÉCLISSE , lubft f. [ Petit moule dans leqtieltn fait des
fromages, } Forma , a: , f.
ÉcLissE , [ Petit ai s fort délié que les Chirurgiens mettent
à un membrerompu. ] Feriila , x , fœm. Celf.
ÉCLISSER , V. aft. [ Mettre des écliffes à u» mem'ne
rompu pour le foûtenir. ] Ferulas frado membro apta-
re ou accommodare , ( o, as, avi, atum.) ad. Celf.
ECLOGUE , l'cycz £r écrivez.. Eglogue.
( Clieichez par ES , les mots que vous ne tiouvercz point par E\
comme. )
ÉCLORRE , roypji EScLORRE , &c.
ÉCRIRE , Voyez Escrire , Sec.
ECTIQTJE ou Etiqve , jidjed. m. &; f. Fièvre étique,
[ qui confume isr dejj'cche peu à peu un ccrps. } Fcbris
tabifica, gcnit. tcbns tabific.t, f. * Devenir étique. Ta-
befcere. Iatabe(cere. Extabefcere, (tabcfco , is , tabui,
fansfupin.) neut. P/:;»r. (Fcbris cnim v^rt n levitcr of-
fibus inhxrens corpus abfumic &: conticit. )
Un homme étiqne. Qtii fcbri tabifica conficitur.
; Cherchez par ES , tous les mots que vous ne trouverez point
pjr E' , comme
ECOSSE , Voyez. EscossE.
ÉCUEIL, Voyez. Escubil , SCc.
EDENTER .V. ad:. [ Arr.icher , rompre o'i cajjcr les
dents.} Edcntare, ( to, as, avi, atum. ) ad. ace. Plaut.
Alicui labefacere dentés, ad. Ter.
EDESSE, [Ville de Suie ou de Mefopotamie.}Edi{[i, x, f.
èlui eft d'FdeJp. Édc-fsénus , a , um.
ÉDICT , Voyez. EciT,
S Ci iij
v°
EDI
ÉDlïîANT , m. Édifiante ,£part aft. [Su: hUfu ,
qui b.tftit. ] /tliHcacor , oris , m. Cic.
T Ce mot François en cette lignification e& de feuM. Pafcal , U
Cicercn de la Langue l"r.inçoii"e ]
ÉDIFIANT , Mi'i é'^'fi^ ) fi>'t d'exemple , qui porte au
bien f:trfes difcours (S" ftrfes exemples. Aliis prjclBcens
bonis moribus feexcinplis virtutum.
17» difcours édifiait ou rempli d'édification. Sermo benè
morarus. Scimo ad pudicos niorcs inftitutus.
ÉDIFICATEUR . fubft. m. ['BÀtipur. ] ^diiîcator .
oris , m. Cic.
f Mot ironique 1
ÉDIFICATION , fubfl. f. [ Vaffian de bâtir. ] ^difi-
Cdcio , onis , t. Cic.
r Ce mot François cft dans les ouviagcs de feu M. Arnaud d'An-
diUy. 1
ÏDif iCATioN k dit au figuré pour le bon ou le m.tux-ais
exemple. Exemplum bonum ou pefTimum , i , neut.
Vu homme de grande ou de bonne édification Vir fingu-
laris exempli. * C'efloit un homme de grande édifica
tion , de grxnd exemple , comme 'uoii^ Çç^ivex.. Erat ille
\ir , ut Icitis , exemplum innocenti3î& faiiilitatis.
Les Fri,2Cc s 'vicieux fmt plus de m.'.l par la, miwu^ife
édification qu'ils donnent , que par les crimft qu'ils com-
mettent. Vitiofi Principes plus esremplo , quàm pecca-
tis noceiit. Cic.
Vn homme de mauvaife édification.Qni aliis malo exem-
plo Cil Qui pclïïmum aliis exemplum prxbet.
Donner bonne ou mauvaife édification. Bono on malo
cxemplo aliis elTe. Cic. Voyez. Ed:fier bieyi ou zo:î/.
ÉDIFICE , fublL m. [ Bâtiment. ] .tdificiiim , ii , neut.
Cic. * Un édifice fiius terre, ^dificium fubterrancum.
* Un édifice bien percé , bien éclairé. jEdificium luci-
duni. Cic. illuftrius xdificium. Plaut. * ( Obfcarutn
ïdilicium. Celfi Un édifice obfcur , qui n'.fl pnnt éclai-
ré. Fait édifice, iîidificatiuncula , a: , f. cic.
ÉDIFIÉ , m. ÉdiîiÉ part. palV. l'oyez Édifier.
ÉDIFIER , V. ail. [ Bdtir. ] >€dificare , ( co , as, avi ,
atum. ) aift. ace. Cic. ( Condruerc , uo , uis , uxi ,
uftum. ) aft: ace. Cic Voyez. Bastir.
Édiïier fs dit mieux figurément, pour Donner bon exem-
ple , porter à la pieté & à la -vertu p.tr de bons exem-
ples. Bono elfe alicui exemplo. Exemplum alicui dare,
ou prœbere. Prilucere alicui bonis exemplis. Ter. Cic.
Je fuis fort édifié de l'action que -vous avez, faite. Tuum
hoc fîftum probatur mihi maxime. * Un père de fa-
mille efi oiligé de bien édifier tous ceux de fa maifon.
Patrem familiae fuis omnibus opcyrtet eiîc innoccntiï
& virtuiis exemplum. Patev-familiarum domcfticis
omnibus prïlucere débet probitatis exemple.
Édifier mal quelqu'un , ( lut donner mawvais exemple.)
alicui inalo cxemplo effe.
Cela, a mal eVi/.V (y fc and alise le monde, là animas ho-
minum ofFendit.
^DILE , fubft. m. [ Magifirat Romain , qui avoit l'in-
tendance des Edifias pt.lUcs , facrez. iy- profanes , (p-
de l'ordre de la Police , desjeiix , des fpeUacLs , STc. ]
iî.dîlis, is , m. Cic.
IH\ y avoit <lc3 Ediles Ciiiiilcs , parce qu'ils avoicnt droir d'avoir
la chaire cimileg.iinie d'y voire , comKie les gr.mds Mjgifha s.
iy£dUii Ciiiulii : V. y en avoit encore d'autres i:omaicz .mUe,
■peltii, qni étoier.t pis parmi le ^leuple , & qui avoient
foin des Poids & dès raefures. ro)e\ MON DICTON. DE ,
ANTH,>_
D'EDJLE ou Qui concerne l'Edile oafi charge . /Edili-
tius , a , uni. Cic.
Oui a été Edile. V;r .Tedilitius. rie.
ÉDILITE , fubll. f. lia charge d'Edile-. ] .rîdïlitas, atis,
f. Cic.
Tr IMBOURG , [ VillecapitaU d'Ecole. ] Edimbarguir. ,
EDI
ÉDIT, c«Édict , fubft. m. [ .;,.,,.,....,., run Souve-
rain.] Ediftiin,!, n. Cic. Ediftio, onis, fœm. Balilica
edictio, ,f éi«V. bafilicx' ediâioiiis jfccm. Piaut.
Faire un Edit . Ediccrc- , ( edîco , cis , xi , dium.) aft,
ace. Edici ) populum moncie , ( eo , es , monui , mo-
nitum. ), Suet. EJiîto farcirc , (.fancio , fancis, fanxi,
fanclum &-lancItujn , autrefois fancivi ou fancii.) ait,
ace. Cic.
. [ On dit Eik^reu: , quand l'Elit renfeime quelque commande-
ment ; £.(«!« «« .■ju.ind il défend une choie: on dit auflî
hiiicto juhere , njcit/e , frokibtre. |
Publier un Edit. Proponereediilam. Suet.
ÉDITION , fubft. f. [ Publication d'un ouvrage , d'un
livre. ] Editio, onis. f. Sluim.
ÉDUCATION , fubft. f. [ Soin qu'en prend d'élever de:
enfans & de les infi:ruire. ] Educatio. Inftitutio ,. onis,
f. Cic.
Celui qui » foin de l'éducation de quelqu'un. Educator j ■
oris , m. * [elle qui afin de l'éducation Educatrix ,
îcis , f. Cic.
Il a eu une bonne éducation , Il a été bien élevé. Infti-
tutus liberaliter educatione fuit. Gif. Eenè educacus-
fuit. Tacit.
Cette molle éducation affoibllt les forces de l'efprit iS'
du corps. Mollis illa educatio nervos omnes mentis Se
corporis frangit. S^dnt.
EFFAÇABLE , adjeil:. m.&f. [ S^ii s'eface aifement.Yî
D--lcbilis & hoc delebile , adjeft. genit. is.' Mart.
Ce avec .juoi on efface. Deietïlis & hoc deletile , ^é»»V.
is. Var. *Spongia dcletilis , Une éponge dont on '■fface
ou qui fert à eff.xcer. * Ckarta deletitia. Ulp. Tapief
qui s'efface aifment.
EFFACÉ, m. Effacée , f. part. pafT. Dcletus , a , um,
J'oycz. Effacer.
EFFACER,, V. ait. [ Rayer. ] DMcre , [ delco , es, evi ,
erum. ) Expungere , (' go , gis , xi , àum, } Oblitëra-
re , ( o , as , avi , atum. ) ait. ace. Cic. &c.
On ne doit pas être parcffeux à effacer , quand on veut '
écrire des chofes , qui puiffent être lues avec pla:fir.
S.vpe ftUum vertas , Ii fcripcutuscjuxdigna fuit volue-
ris legi Hor.
[ Cette excirelTîon Latine eft métaphorique. ]
si les defiinécs euffetjt confervé ce grand homme jufques
à nôtre fiécle , il effacerait aujourd'hui beaucoup de iho-
fes que nous admirons.Sii'orei in noftrum xvum delatus
vir ille priftintillîmus , fibi multa detereret. Hor.
Effacer , [ Abolir, mettre en oubli. ] Delere. Oblitetare.
* Effacer un Arrêt du Sénat. Decretum Senatûs in-
ducere , ( dûco , cis , xi , itam. ) comme fi l'on difoit
Paffer la plume par dcffus.
On dit en ce fens fig"-j , ita effacé là mat/vAife opinion
qu'on avoit de luy. Malam de Ce. opinionem delevit.
cic. * Effacer la honte cy le deshonneur qu'on a reccu
dans une guerre. Maculam aliquo b'ello fufceptam de- -
1ère. Cic. Demere ignominiam. Liv.*^ Eifaccr une gloi-
re ac qui fc.Vs.n3.m gloiiam e.ipungere ou oblkerare,
plant. * Je fuis ^t'àvii d'eff.tcer entièrement de nos cf~
prits le fouvenir de nos diffinfions. Omnem 'memoriam
difcordiarum noftrarum fcmpitcrnâ oblivio:':e delen-
dam cfic cenfCo. Cic. * vôre dernière lettre a effacé
tout mon chagrin. Delevit niihi omneni moleftiam
reccntior tua epiftola. Cic.
Effacer , [ Obfcurcir. ] Obfcûrare , (o, as, avi , atum.)
ait. acc. Cic. '*' L'éclat (SC la gra.ideur de fon courage
efface entiçre</)cnt celui des autris. Ahorum virtUs obf-
curatur on obruitur fp'.endore illius 7irtutis& iiiagni-'
ri:dir,e. Cic
EFFACEURE , en prononce EffaçuR£, fubft. f. [R<Jf»r«.]
Litura ) x-, f. C»''.
E F f
EFFARÉ , m. EpîarÉe , f. adj. EfFcratus , a , um. EffS-
rus , a , um. Cic. Virg.
S'EFFARER , V. n. on EstRE epfarÉ. {Parohre troMé
(S comme hors de foi. ] EfFerari , ( ror , aris , atus
fum. ) pair. Pli».
Il efl tout effaré. Attonitus & commôtus vidctur.
EFFAROUCHER , V. aft. [ Rendre fwouche. ] Effcrare,
( effëio , as , avi , atum. ) aift. ace. Liv.
Ov. DIT au figuré , Bjfiroucher les efpits. EfFerarc ani-
mes. Liv.
S'iFFAROucHER pour la moindre chofe. ininimo verbo ef-
ferari ou percurbari.
EFFECT , yojez tr éci-ivei. Effet.
iFFECTIF , m. Efiective , f. adj. [ néel , poftif ] Ve-
rus. Certus , a , um. Effïcax , acis , adj. omn. gcn
* CeU efl effeBif. Id verum eft * Un bienfMt effectif.
Beneficium efficai.
On dit , ( parlant d'un homme qui n'exécute rien de et
qu'il promet. ) qu'7/ n'efi point effeOif. Eft homo pa-
rùm cfficax. Cd. ad Cic.
EFFECTIVEMENT , adv. [ D'une manière réelle. ] Rê-
vera. Reipsi Reapfe. abl. Cic.
EFFECTUER , V. a&. [ Mettre une choje à efet. ] Elïice-
re. Perficerc , ( cio , is , fcci , feûum. ) acl. ace. Tlt.
'Effectuer fa promejfe. Conficere muiius promilTî. Effice-
rc oa complere promilTum. Cic. o« perficere. Ttr. ou
implerc. Plin-Juin. * Solvcrc promiira. Cic. Exhibe-
rc vocis fidem. Phîd.
EFFEMINER , V. aft. [ Rendre lâche et mol comme une
femme. ] EfFemïiiare. Encrvare , ( o , as, avi , atum.)
C&f Moilirc , ( io , is , ivi , itum. ) a6t. ace. Cic.
S'cffeminer , ou Devenir ejfeminé . Remollefcerc , ( ko ,
is. ) n. C^f.
ils croyent que le vin efféminé les hommes iS" les rend
moins propres àfupporter le travaiL Ad laborem fcrcn-
dum rcmoliefcere homines acquc etfcminaii vino ar-
bitrantur. C.if.
Nous efféminoas les petits enfans des le commencement . In-
tantiam ftatim dcliciis lolvimus. S>uint. * Son efprit
n'efi pas effcnAné comme fon corps. Non cfl illius mol-
lis & corpori fimilis animus. Tacit.
Un EFFEMINE , part. & adjeft. m. Mollis & dclicatus.
Eneivis , & hoc énerve. Enervus , a , um. Snint.
Encrvatus , a , um. Cicer. * ( Martial appelle un
efféminé Galbinus cy Galbanatus. l'oyez. Martial fur
ce mot. )
Des enfans efféminez.. Soluti ac fluentes pueri. Sl»int.
Fluxi , orum , m. pi. Suet.
Vne prononciation efféminée. Fracla pronuntiatio. Plin-
Jun.
EFFERVESCENCE , f. f. on prononce efFcrvelfance.
[ Bouillonnement qui fe fait par la chaleur. ] Effcr-
vefcentia , x , f. Fervor , oris , m. EbuUitio , onis ,
f. Perf
EFFET, f. m. [ Ce qui efl produit ©" qui réfulfe d'une ac-
tion. ] Efteûus , ûs , m. ElVeîlum , i, n. Plin-Jun.
Sluint. Eiïeftio, onis , f. Cic. Opus , gen. opèris , n.
* Les effets de l'art , ce qui efl produit par l'art. Arcis
efFettiones , onum , f. pi. Cic.
Eff et , (' Exécution. ] Effedus , ûs , m. Res , gen. rei ,
f. Cic. Terent.
Cela efl vrai (T vous en verrez dans peu les effets. Hoc
verum eit , reipsâ experièrepropediem. Ter.
Je vous ferai voir par les effets que vous obligez, un hom-
me qui cfl fort vôtre ferviteur. Homini araicifllmo
tribuirte , officium re tibi prxftabo. Cic.
taire voir par effet ce qu'on a dit. Verba ad rem confer-
re. Ter.
Confirmer par les effets la faveur qu'on nota a promife.
E F F
-ïïi
Beneficium rerbis inïcum , re comprobare. Tarent.
J'ai reffenti les effets de votre bonne volonté. Tuam in
me beneiîcam voluntatem re ipsà expertas fum. Opôrà
& ikâis expertus fuai tuam in me beaevolentiam.
Plaut.
Il y a des amis qui protnsttcu tout de p.troles , m.ïis fans
effet ,fans exécution. Sunc niulci amici lin2;uà faâio/î
inerces operâ. Pltut. Sunt amici qui multa polliceiï-
tur, extrîcant nihil. Phid.
Cela a été fans effet. Id irrïtum cccïdic 0« fuit. (^ Irtï-
tus , a , um. } Cic. Id inane fuit.
En EFFET, [ Effecli-jement.] Reipsi. Reapfe. Revêrâ. Cic.
En effet , ( .Au commencement d'une période. ) E: verô.
Et quidem.
Effet fe dit ( des remèdes. ) comme Le remède fut long-
temps fans faire fon effet. Remedium nonnifi lonc'o
port tempore vim & virtutem fuam exerçait. * Sentir
l'effet de la médecine. Scntire vim medicinz. * L.% fai~
gnse du pied fait des effets furprenans. Mira prjeftat è
pede fanguinis niilTio.
Effets fe dit au plurier ( des biens des particuliers , O*
panicidieremeni des négocians. ) Bona , otam , neut.
pi. Cic.
Il a pour mille écus de Uns effets. Mille nunimos liabec
in certis bonis.
Effets , [ Lieux de Rhétorique. ] EfFc^a , orum , neuf,"
pi. Quint.
EFFEUILLEMENT , C. m. [ Vaclion d'àter les feuillet-
des arbres. ] Frondatio , onis , f. Colum. * L'effeiiille-
■ment de la vigne. ] Pampinatio , onis , f. Colum.
EFFEUILLER , V. a£t. [ Ofter les feuilles des arbret-
qui font trop d'ombre , Q" qui empêchent les fruits de-
mturir. ] Arboribus folia decerpcre j f po , pis , pfi ,
ptum. ) aCF.
Effeuiller la vigne. Pampinare vineam. Colum.
éliii effeïtille les arbres. Frondator , cris , m. Virg.
EFFICACE , adj. m. & f [ Sui fait fon effet. ] EiF.car,
câcis , omn. gen. * { On ait au Comp.iratifE&ca.cioc
& Iioc eflîcacius , i3' au Superlatif EfHcacilTimus , a ,■
um. ) plin.
Des prières efficaces. Preces efficaces. Liv.
Ce remède tfl trés-cfpi.-.ie contre les bhffurcs des flè-i
ches. Contra fagittarum idus cflîcacillimum rcrae-
dium. Plin.
On dit , Un homme efficace , ( qui exécute ce qu'il prO'
met. ) Vir crficax. Hor.
Efficace comme un liibftantif , ou Efficacité, f f. Effi-
cacia , x , f. Plin.
EFFICACEMEMT, adv. ( d'une manière efficace.) Effi-
caeiter. Etficientet. adv. Plin. Cic. Re quidem ipsâ.
Revcrà. Reapfe. cic.
EFFICACITÉ , f f. Etficacitas , atis , f. Vh gen. vis , f.
Virtus , utis , f. Cic. Voyez. Efficace.
EFFICIENT , ( on prononce eihciant. , mafc. Efficien-
te , f. [ iluifait effet. ] Elficicns , entii , omn. gen.
Cicer.
EFFIGIE , f f. [ Image ou nprèfent.-ition au naturel.'] Effi-
gies, iêi, f. Imago, ïnis , f. Simulachrtim . en , n. Cir.
On APPELLE , Exécuter quelqu'un p.tr Effigie , ( p.j,rlant
de l'exécution d'un criminel condamné, dont on n'u
pif fatre la capture. ) Dcbitum foDci fupplicium in
tabellà piduin proponere. .Sontis imagmem cruci
affigcre.
(0;ipend un t.ibicau aune potence, ou eft dépeint le ai-
minel , la qualité du fupplice & le jugement de condamna-
tion. J
EFFIGIER , quelqu'un. V. ad. [ L'exécuter par effigie. *■
Le même.
EFFILER , V. ail. [ Ofler Us fils d'un tiffu. ] Filâtim difr
Jli
E F T
folvere , ( vo , vis , vi , lutum. ) Detexcrc , ( xo , is ,
xui , xdtum.) z&. ace.
S'ïFFiLi.R , (fjirlMit des étoffes. ) Filatim diflbivi , palI
On dit ( d'une ferfonne ) <\\.\"ElU efl efflée , pour dire
qu'Elle cjl grande S!" maigre ou menue. Redditus cura-
tura junccus ou eiilis & macer. Ovid.
l Ttience ie fcrt du raot de Juncem pour dite Effilé , menu com-
rue un jonc , Si qui hah'niores fauih , adduçum cshuia , ni-
iuat curaimâ juaceas. TU parle des filles Athéniennes / lors
•(u'ellcs avoien! trop d'embon- point , on leur reiranchoit de
la nourriture , & on les rendoit par ce moyen d'une taille
effilée. J
EFFLEURER , V. a£t. [ Toucher (y blejfer légèrement (y
fuperficielUtnent.} Stringere , Perflringere , ( go , gis ,
ftrinxi , ftridlunj. ) ace. ace. Sluint-Curt. Tangerc ,
( go , gis , tecïgi , tadum. ) ait. ace.
ta bleffure qu'il a-voit receué à /« cuiffe , n'a-voit fait
qu'eff.eurerltifenu. Summa dantaxat cutis in fcmore
perftriûa erau Huint-Curt,
ErfiEURER une matière, fe dit îîgurément pour £n
traiter légére/nent. Aliquid kviter attingere , ( go ,
gis, attïgi , attadum. ) ou perltringcre. Cic. Plaut.
* Effleurer quelqu'un d'un couf de poing. Pugiio légère
aliqucm. Plaut.
IFFONDRER. , V. A. lEventrcr uripoiffonG' des -volcA-
les. ] Exentërare , ( o , as , avi , atum. ) ad. ace. Ter.
Interanea cxïmere , C o , is , cxêroi , exemtum. ) ad.
dat. Colum.
S'fîf ONDKER , V. n. [ S'abymer , fondre. 1^ La terre s'efi
effondrée. Descdit terra. Cic.
SFIONDRILLES , f. m. & pluricr. [ Ordures qui fe trou-
vent au fond d'un faiffctu. ] Fxees , genit. fxcum ,
f. pi. Soldes , iuin , f". pi. Piirgamenta , orum , n. pi.
Colum.
S-'EFFORCEPv. , V. n. [ Employer fes forces h une chofe. ]
Ccnari , ( conor , aiis , atiis funi. ) Niti. Adnîti Eni-
ti , ( or , cris , ni.xus ou nil'us fuin. dep. Contendere ,
( clo , dis , di ,fansfupin, en cette figntfication, ) Ela-
bôrare , ( o , as , avi , atum. ) Vires eu nervos in re
aliquâ adhibere, ( eo , es, adhibui , adhibitum. )
Nervos intendcre in re alloua. Ter. Contendere ner-
vos tu nervis in rc aliquà. Cic.
S'efforcer de toutes fes forces. Conari manibus pedibuf-
que. Ter. * S'efforcer de féduire une fille. Pudicitiam
vivginis attentare Tlaut. * "De perdre quelqu'un. In ou
ad pernicicin alicujus inciimberc o» intendere. Cicer.
* De fwe pLiifir à quelqu'un. Se in aliquem proinn-
dcre. Cic:
IFFORT , f. m. [ Etnploy violent de fes forces."] Conâtus.
Nifus , ûs , m. Conâmen , ïnis , n. Contentio , onis ,
f. Cic.
Taire un effort ou des efforts. Omni ope atcjue operà ad-
niti ou eniti. Cic. Conari manibus pedibulque. Ter.
Coniti omnibus viribus. Liv. Contendeie omnibus
nervis. Nervos Contendere ou intendere.
Iftorts , [ Vidence. ] Conatus. Impétus , ûs , m. Cic.
Soutenir les efforts des ennemis. Holtium conatus ou im-
pétus furtinere. Liv.
Rompre les ifforts des ennemis. Infringere conatus adver-
fariorum. df. Comprimeie impetum. Gif. Contun-
dcre luipetus. Hor. Frangere impetum. Cic.
Succomber fous les eff'orts de l'envie. Invidiâ opprïmi.
Suint. * Faire un dernier effort. Ultima tentarc ««
•experiri. C&f.
EîioXT. fe dit au figuré :' de l'efprit. ) Anirai contentio ,
onis , {. Cona'us , ûs , m. Impêtus , ûs , m. Cic. * Se
laiffer emporter à l'effort de fon imagination, l petu
t]u<)dam animi abnpi.
EFFRAYÉ , m. Ef is^ayÉe , f. adj. L Epouvanté. ] Pcr-
stiritus, a,um, Gif. Ptttsucfii^âus, a,)uni, S^ttt, nÀCic,
EFF
EFFRAYER quelqu'un , V. ad. ( tpottvanter. ) Aliquerrr
terrere ou exterrerc ou pertcrrere , ( terreo , terres, ter-
rui , terrïtum. } Percerrefaeere. ad. ace.
S'effrayer. Pavefcere. Expavefcere. neut.Koyez S'Épou-
vanter.
L'armée s'effraya. Incïdit terror exercitui. C&f.
Efire effrayé . Honore perfundi. paiF. Cic.
EFFRÉNÉ, m. Effrénée , f. adj, [Emporté, qui n'efl rete-
nu par aucun frein , ni par aucune confidération. ] EfFré"-
nus. EfFrenatus. Immodïcus. Immoderatus, a, um. Cic.
^ Des convoitifes effrénées. EfFrenat* cupiditates Cic,-
EFFRONTÉ , m. Effrontée, f. aJj. [ Ql" »'a point
de pudeur, Impuden'. ] Qui eft froutis expudorat.E;
Fetr. Impiidcns , entis , omn. gen. Inverecundus , a,,
uni. Cic.
Un effronté. Os durum. Os impùdens.Qui eiF oris duri^
Inverecunda: frontis homo. Cic. Suet. Frons expudora-
ta. Petr. Perfrida ou pîrfricata frons. Suint. Qui elL
perfridx frontis. Cui periit frons. Perf.
Effronté à outrance. Infigniter ou infignitè imp.udens.-
Cic.
Quiconque efl devenu une fois effi-onté, il ne faut pas qu'ils
le fait ,i demi. Qui lemel vcrecundia: fines iranfierit,.
eum benè & naviter oportet elFe impudcntem. Cic,
Il fallait être bien effronté pour ofer faire un gefle devant
Hortenfius. Durillimo ore fuit , qui prîefene Horteiifio-
geftum agere conaretur. Cic.
EFFRONTÉMENT ,adj. [ D'tme manière impudente. ]■
Impudenter. adv. Cic. Procacitcr. adv. Liv. Proter-
vè. Ter. Petulaater. adv, Cicer. Animo inverecuii-
do. rtbl. Suet.
EFFRONTERIE , f . f . [ Impudence. ] Impndentia , x ,
f. Pecuiantia , x f. Proteivitas , atis , f. Cit:. Frons ,
gen. frontis , i, Cic,
EFFROT , f. m. [ Frayeur, terreur fubite. ] Terrer. Pa-
vor , oris , m. Cic.
Caufer ou donner de Veffroy. Tetrori eflè. Liv. Incute-
re alicui pavorcm. Terroreni alicui injicere. Cic.
EFFROYABLE , adj. m. âiï.lQui donne de l'effroy & de
l'épouvante. ^ Tcrribilis & hoc terribile , adj. Hor-
nficus. Horrendus, a , um. Horribilis & hoc horri-
bile. adj. Cic.
EFFROYABLEMENT, Terribilem ou hortendum in mo--
dum.
EFFROYER , ( on prononce O" on écrit Eïerayer.» Voyex,.
Effrayer.
EFFUSION , f. f . [ Epanchement de chofes liquides. ] Ef-
fufio j.onis , f. Cic. * Faire des effufions de vin , ( com-
me faifoient les Tayens en manière de facrificf.) Fun-
dere liquorem de patèrâ. Hor.
Cette victoire n'a pas été fans effufion de fang , ou Cette
viBoire a ccuté hten du fang. Non incruenta fuit hsc-
vidoria. Multorum fanguine ca vidoria ftetit. Liv.
Effusion de l'ame ( lorfqu' elle fe répand dans la joye. )
Efîufio animi. Cic.
ÉGAL ,m. ÉGALE , f. adj. [ Pareil. ] .îqualis ■ & ioc
squale , is. Par. gen. paris , oiiiii-. gen. Cic,
[ On dit EGAUX au plurier pour le makulin. ]
Les hommes feit riches ou pauvres font tous égaux afrh-
la, mort. Homines , a:què mendîcus arque unâ opulen-
tilTimus , eodem cenfctur cenfu apud Acheruntcm mor*
tuus. Plaut.
Si nous avions une fcience égale à lafenne. Si par in no- ■
bit atque in illo , fcientia fuilTet. Cic.
Aller d'égal avec quelqu'un. Se cum aliquo a;quare. Cic-
* Avoir Mie fortune égale à fon mérite. Ada;quare cura--
viitutc Ibrtunam. Cic. * Il n'apoint d'égal pour t'ifprif.
Extra onintm ingenii aleam polîtus cit. P//». C«teii»>
ingenio prpsftat (it auteceiUt. Ct(,
E e A _
ÎSAI. , [ Uni 1 5»; k'-'J} point riù/oteny. ] ^quus, Kqua ,
arcjuum. Planus , a , um Cic.
On dit cil ce fens au fîgarc , Lfe cfi'rit égal , qui «'.« »i
A!««# »i ^«j. iïc]uu5 f.nimus. yEqua mens. C'V. Hsr.
* Tflre totijcurs ê^al. yEquabilcm le prxbere. [ Xqua-
bilis , is , m . & f. ] Cic.
On dit , M.rrcher d'un pus égn.l. Pariter , xqiubiliter-
cjus graairi. * Au îigure , Suiire liùjours fo,i >v,îi7ic
tmin. Eundem in rcbus fcqni tenorcin. lodem tcacrc
res peragei'C.
On dit, Un fiile tor jours é^al , i^::i ne fi- dément point.
.^ciaabile geiuis oiar.ionis , n. Traiîlus orationis k-iiU
Se iqiiabilis. Cic.
On dit, Cela n/efl tjutéjal, ou tour de mcms qu'on
me dor:ne au vin , ou qu'on ne 7n'en dot.ae point , cela
n/cji tout égal. . Sive vinum milii detur , five non ,
niihi pcrirdc eft.
EcAi. cft quelquefois fi brtantif , Il faut bien fivre avsc
/es égaux. Ciun iqualibus benc vivendum efl: , oh bcnè
vixeris.
A l'ÉGAL , façon de parler adveibiale 8: comparatiTe.
l ./auprès. Au prix. ] Prx avec l'ablatif. * Je yie chéris
fer forme à l'éi^al de vous, onplus que vous, Paucos arqué
ac te charos habeo. Cic. * // s'eftime heureux à l'égal
de nous. Pra" nobi"; bcarus fibi videtur.
ÉGALEMLNT , adv. .^què. JEqualiccr. adv. Ex a:quo.
Cir.
ïi fç.iit é^i^lement les deux Langues. Par eft in utriufque
Lingua; faaikate. Cic. * ils voyent également l.i nuit
comme le jour , ou a::Jfl hier} la nuit que le jour. Noc-
tibus «que , quàni die cemunt. Plin.
ÉGALER , V. aft. [ Rendre affaire égal. ] vEquare ,
(squo , as , avi , acum ) ail. ace. Liv.
ïgalcr le travail , le partager également. Laborem ope-
rum arquare juftis parnbus. Virg.
Égaler quelqu'un en une chofe , [Lui être égal. ] Ali-
qucm re aliquâ square. Liv. Parem eflè alicui re ali-
quâ , [ par , gen. paris, omn. gen. ) Cic.
Ses riihiffes éguloient fa condition. Opes claritudini ge-
ncris fuiHciebant. Tac. * Il n'y a pirjonne qui me puijfe
égaler en belles aûùms. Ncmo ell qui faiîis me arqui-
parare qucat. Cic.
'Egaler y.Kc chofe à une ««f)-c.Aliquid cum aliquâ re exa:-
quare. Cic. ou alicui rei. SaUft. * Pourquoi faire valoir
le peu que je fais pour vous , puifque ma vie même em-
ployée pour vôtre fervire , n'égaleroit p.is lamoi>idre par-
ti-' des obligations que je vous ai i Ojad me oftentein,
qui fi. viram pro tua dignitate profundam , nuliam
partem viJear tujioni in me meritovum airccutus !
Cic.
S'égaler à quelqu'un. yEquare fe cum alio. Cic.
£GALER , [V/iir ,appLinir. ] ..tquare Liv. Voyez. Unir,
Al^PLANIR. '
ÉGALITÉ' , f. f . [ F.nité. "J ytqualiras ,' atis , f. yEqui-
tas , atis , f. Cic. vEqiiabilitas , atis , f. Sen.
Xgiliié de poids. ..Cquipondium , ii , n. Vitr. * Egalité
de bi-ns. vEquatio bonorum. Ci<r. * De mérites. Jiqua-
no mi'ritorum. C.ir.
ÉGALITÉ fe dit fi'iurément de l'efprit , de l'urne (ff de lit
vie. /Êquitas. ^ïquabiiitas , atis , f. .(Equa mens, «-m.
a-qjs mentis , f. i..ic. Hor. * Garder une égalité d'ame
dans la bonne comme dans la mauvaife fortune , fins
que l'exies de la joye nous cmotte yiquam fervare
iTicrrcm rrbus in arduis non fecùs ac bonis tempera-
tam ab infoienti lïtitià. Hor.
"B.i^r.nc vous p. ut donner cette égalité d'ame. Nulla res
re ad ïquitarem animi poteft extollere. Cic.
T'&^.Rn , Knif.:: EcRARD-.
I.'GAI\Li\ , J'p^fi. EiOARiil,
E'GAYEMENT , f. m. [ Gayeté. ] Hllaruûdo , inis , f.
Hilaritas , atis, f. Cic.
E'GAYER, [ on pro-nonce cguéier.] V. au. [ Réjoiiir , don-
ner de la Joye. ] Hilarare. Exhilârarc , ( ro , as , avi,
arum, ) ad. ace Cc/.CJc.Hilaritatem altcui afferre.P/j».
E'gayer, [parUnt des chofs. ] Hilarare. Exhilarare. ail.
ace. Elilaritate aliquid confpsrgere. Ci:.
Egayer un difcours. Hilzmzze orat;onem confpergere.C«tf.
Ne vous étonnez, pas fi notre fiverité s'ég.iye. Miraris
tam exhilaratam eiTc fcvericatem noftiamîC/V.^f^fjyt'»'
l'efprit , les fins. Animum , fcnfus hilarare. Catul. Cic.
■ * Entrée d'un logis bien égayée. Cj.wxdiu.iu hilaratum oi*
hilare. Plin.
S'Ég AYEK, [ Se téjoiiir. ] Hilarari , C or , aris , atus lUm.)
pair. Hilarefcere , ( fco , fcis. ) n. Se hilarem facere.
Var. Ter.
E'GIDE , f. m. [ Bouclier que les Poètes donnent à Jupiter
(S" à Minerve , au milieu duquel paroijfoit la tète de
Médufe. J .Sgis , ïdis , f. qui fait à. l' accufatif x^iàs.,
E'GE'E , 0« LA MER F.'cF.E , oK l'Archipel. j€Ta:uni
mare , gen. .âigxi maris , n. Cic.
E'GLANTIER , l'. m [ Arbrijf.a't qui porte des rofes de
hayes ] Sentis canis, je«. fentis , m. Cyaosbatos , ti ,
fœm.
( Sem<s e/î toujours marciilin , félon Tiiocas, aullT Vir^Jle a dit
Dtnfi jcmes , & Colimiellc l'a mis lie niè.iie au :ril^ulin , de
(ortc qu« t'cft fans foiuic-nien. que .Ma.iumi le faii tcininin,3c
queCaucius l'a voulu faite pa'ier po:K dîUiîiLx , -qiioiqne le
gcand Tiélor Latin ciic de Virgile .A yrf. jitues: au heu qu'il
eût eu pus lie lail'on de mettre A5PR.I.
Inipr'-z-i ur,! ajpris ■vcluii rjxi f,)"ibis anpte/n preft , &c.
On ne peu rien conclme ue ce veis pour le genre. Columclte
le met dU linj;ulitr , Noi ftmem cnuts ..,••/;, Wwiai. )
EGLISE ,i.Li L'Epoufe de Jif.is-Chrif . J Ecdeiîa , x ,
fœm.
Eglise ,[ L'ajfembU'e des Fidèles , dont Jefus-Chriji eji
le t hef , (r les fidèles les membres. ] Ecclefia , a; , f.
Fidclium congrcgario , onis , f. ou coetus , ii^ , m.
VEglife primitive , l'Ejife naifj'.rr.te après la defcenie dit
S. Efprit fur les Apôtres. Ecclefia nafcens ou oriens i
gen. EccleficB nafcentis ou oricntis , f.
l'Eglise le dit aulli [ des a/femblées particulières des fidè-
les en divers Royaumes (sr Pays , comme l'Eglife Rom.ii-
ne. ] Ecclefia Romana * L'Eglife de France ou l'Egltfe
Gallicane. Eccltfia Gallicana , d'c.
Eglise fignifie atiill Un Temple bâti en l'honneur de Dieu
fous l'invocation de quelque Sai.it ou Sainte. Tempium,
1 , n. yides , gen. a-dis , f. ïies facta, gen. xdis fa-
crar , f.
Eglise , [L'Ordre EccUfiafiique. ] Cltrus , i , m. Eccle-
fiafticus Ordo , gen. Eccltliaftici ordinis , m.
17« h'-mme d'Egiife ,. un EccUfiafiique. Clcricus , i, m.
* S'il cfi Prêtre on dira , Sacnticola , x , m. F lamcn
Dci , gen. flaminis , m. Saccrdos , ôris , m.
EGLOGUE, f. f. {Efp.ce de Poejle paftorale, ou i'on fait
purLr des B;rgtrs, comme a f.iit Firrih. ] Ecloga , x ,
f rirg.
EGNATIA , [ Fille fur le bord de la mer ., entre Barri y
Bfindci. ) G;iatia , x , f . Hor.
EGORGEPv. , V. ad. [ Couper la gorge. ] Jugiilare , (lo ,
as , a.vi , atum. ) ail. ace. Hcr. Jugulum alicujus pj-
tere , ( peto , is , ii , ïtum. ) ad. Suint. Jugulum fe-
rire, ( lo^is, percuiri,pcicuirtim.) ou ccnfodere, ( fodm,
fodis , fodi , folfum. ; aie. Lui. Frangcre guttur. Hcr.
( Ferw félon Dicxiie.x rS( Puicien n'a i>oini de Vi teit, ^ Varron
ne lui donne que Pcrcufji : neaiimoir.s le mè;ne Ptifcien au tine
de d.jLcifvi! , lui donne Fcti , lu^un Feriiiim. Firicrim , Fr.i -
Jc-:i , ce qui a fait que pluiieuis >^?vans , comme Turi.eoe i^c
Mantuan n'ont pr's fait ilieicuUc de s'en fervK, quoiuue cela
ne i»it gas otdinaite. )
Tes
5H EGO
Se Wtjfcr égorger. Alicui jugulum dare. Cic. en piibere.
Sijiint.
On dit au figuré, E^oc^i;)- j^s ffï/J/ow. Jugulare cupidi-
nes. Eradere pcnitùs è corde ciipidines. Thid. Frangere
0« coërcere cupiditates. CupiJitatibus inipcrare. Cic.
S'ÉGOSILLER , V. n. [ Crier à fUine tête , de toute fa
force jiifqiies à fe rompre le goftcr. ] Indamare ufcjuc
ad ravini , ( mo , as , avi , atum. ) n. Elidere iibi
faiiccs claraando , ( elîdo , is , fi , fum. ) adl'.
ÉGOUST , ou ÉGOÛT , f. m. [ écoulement des eaux. ]
Stillicidiuin , ii , n. Vitr.
ÉgoÛt fe dit aufli [ des canaux par oit fe déchargent les im-
mondices des -villes. ] Cloaca. Seatlna , x , f . Cic. Col-
luviariuni , ii , n. Vitr.
Il a été cond.irimé a nettoyer les égoûts. Ad purgationem
cloacaruni datus eft. Plin-Jun.
On dit au figuré , Cette Ville e(l comme l'égoût de toutes
les ordures dit monde. Urbs ifta vclut ièntïna & coliip-'
vies totius orbis tcrrarum. Cic.
ÉcoÛT en médecine fe dit [ des endroits far oùfe déchar-
gent les humeurs des corps. ] Meâtus , ûs , m. [ per
quem humorcs corporis fluunt. ] Vlin.
ÉGOUSTER , ou ÉCOUTER, V. au. Les pots & les verres,
[ Ne lnijfcr rien dedans. ] Caiïces ficcare , C co , as ,
avi.atum.J Hor. Pocula exhaurirc, (rio,ris,fi,ftum.) ad.
Taire ou laijfer égoûter un from.xge , [ en leiijfcr tomber ce
qu'il y a de fereux ] Siccare cafeum.
Il faut laijfer cgoitter ceU après l'avoir tiré de l'eau. Ex-
traftum ex aquâ fac illud deficcecur. .Apit.
ÉGRATIGNER le -vifage , V. adl. [ Faire une déchirure
À la pe.iu avec les grijfcs er les ongles. ] Facicm ui:)gui-
bus fecare , ( feco , as , fccui , fcclum. ) ou lacerare ,
C o , as , avi , atum. ) Tetr. Appeccre gênas ungue ,
( pêto , is , ii, ïcum. ) Ovid. Unguibus cutem perfttin-
gere , ( ftvingo , gis , ftrinxi , ftriûum. ) ad.
ÉGRATIGNEURE 0« Égratignure , f f. [ l'iaye lé-
gère qui fc fait fur la peau. ] Cutis laceratio , onis ,
f. cic. Cutis unguibus pcrftrida , gen. cutis unguibus
perfti:i£t:a; , f.
ÉGRENER , V. aft. [ Faire tomber la graine d'une plante,
(S le grain d'un épy. ] Grana exïmere, ( o , is, cxSmi ,
exemtum. j ou excùterc , ( io , is , exculfi , exculium. ]
a£t.
EGRILLARD, m. Égrillarde , f. adj. [ 'Eveillé, fubtif
qui entend bien fes i.iterèts. ] Subtîlis & atteiitus ad
rem fuam. Verfutus & vafer. Aftutus Sccallidus , adj.
Cic.
ÉGRUGEOIRE, f f. Égrugeoir , m. [Ujhufle de
cuifine , firvant à égruger du fucre , Sec. ] Radùia , x ,
f. Col.'
ÉGRUGER du fucre , V. ad. [ Le pulverifir avec lara-
p. ] Sacchârum ou ( quid fimiic ) taderc ,( do , dis ,
tafi , rafum. ) ail.
Egruger du fel. Sal modicè infringere. Col.
ÉGUÉERjV. aA. [ Tranptr du linge fc,'t,e dans l'eau avant
que de le mettre s U lejfive. ] Lintea fordida fluenti
aquâ eluere ou abluere , ( uo , uis , ui , ûtupi. ) au.
ÈGUEULER , V. aÛ. [ Cifftr le goulot d'une bouteille. ]
Collum lagcna; frangere, ( go, gis.frëgi.fraftum. ) adt.
ÉGUIERE , f. f [ Pot à mettre de L'eau. ] AquSlis, is, m.
qui fait a /'jff«j'/.'f!/"aqualem,e?' liqua.Hm plus /tfité.P'ar.
ÉGUILLE , Vovez. Aiguille , (src.
[ L'une Se l'ûtiire ottogta^lie eft bonne]
EGULSER , Voyez. Aiguiser , l'un & l'autre s'écrit.
EGYPTE , [ Province d'Afrique , autrefois Royaume. ]
./Cgyptus , i , f . Cic.
d'Egypte, ^gyptius ou /Egyptlâcus , a , um. Pli».
EGYPTIEN , ' m. [ Celui qui eft d'Egypte. ] ^gyptius ,
ii , m. * Egyptienne , f. [ Celle qui eft d'Egypte. ]
EL A"
i'i'.gyptia , a: , f .
ÉLABOURER , Y. &0i. Qiii eft d'un rare-ufagi , & qai
fignifie Travailler une chofe avecfoiit. Elabotare , ( o ,
as , avi , atum. ) aél. ace. Cic.
ÉLAGL1ER , V. aft. £ Couper les branches d'un arbre par
cy par Ik qui font trop d'ombre. ] Coilucarc , ( o , as ,
avi , atum. ) ad. ace. Col.
ÉLAN , f m. [ Gros animal fauvage , efpecc de hujîs. ]
Alces , gen. alcis , f. Solin.
Élan, Toyez, Élancement.
Élans , ( Soupirs. ) Sufpiria , 'orum , n. pi.
( Terme de dévotion )
ÉLANCÉ , m. Élancée , f. part. paff. ( Dardé, lancé. )
ne le dit point en cette lignincation ; mais on ait bien i.itme.
Élancé fe dit [ des greffes bêtes fauves > qa'on fait fortir
de leurs tannieres.]kin(i on dit Un cerf elancé,Si mieux
lancé. Cervus nemorofis exciracus latibulis. P»;erf.
On le dît encore \_d'un homme fort grand (S" fort mai-
gre. ] Un grand élancé. Strigofus ou junceus homo.
ÉLANCEMENT , f. m. [ Mouvement du corps prompt (y
violent. ] Corporis artuumque projedio , onis , f. Cic.
Elancement fignifie au(fi Un point , une douleur aiguë,
qui fe fait fentir par intervalles , en quelque endroit du
corps. Subitus & accr ( doloiis ) morlus , gen. fubiti
& acris morsùs , m. tic. Tentatio , onis , f. Cic.
Ilfent de grands élancemens dans lu tête. Acriotibus do»
lotis morfibus caput pungitur ou tcntatur.
ÉLANCER , V. n. [ Poindre , piqueter, caitfer des élan-
cemens.] Pungere , Cpungo , gis , pupugi , pundum ;
on dit aujjt punxi , qui eft peu en tifage. ) Lacinare, C o,
as , avi , atum. ) u. l'Un.
Élancer , [ Pouffer des cris , fiire des éUns. ] Tollerc
clamores. Liv. ElFerre claniorcs Plaut. Daccrc fuipi-
ria. Ovtd.
s'élancer , (Sejetter avec impétuofité fur quelqu'un. )
la aliquem invadere. Cic. ou involare. Plaut. Ter. oh
irrucre. n. Cic. I.npetum facere in aliquem. Cic.
s'Élancer , ( Se jetter avec iinpécusfité par exemple dans
un bateau , da>is une maifon dans l'eau. ] Se conjicere
( in navicùlam , in aliquam domum. ) Cic. Infilire
( in fcapham. ) Pl.iut.
Il s'élança dehors , ou // jortit dehors en s'élapia>st. Pro-
filiit &: veioci faltu fe libcravit. Fhii.d.
ÉLARGIR , V. ad. [ Eftendro ce qui eft prcffé O" ferré. )
Dtlitare. E::plicare , ( o , as , avi , atum. ) ad. ace.
( ondit aujfi explicui .& explicitum. ) * Laxare. Aui-»
pliare, ( o , as , avi , atum. J ad. ace. Cic. Diftendete.
E.\tendere , ( do , dis , di , tum. ) ad. ace. &Hint.
* Elargir une playe. hm^Vi!iïS\^Ï3.'I,d.m. Celf * Elargir
lu bouche. Ridum diltendere. iHuint. * Il a élargi U
place jufqncs au veftibule du Temple de la Liberté. Fo-
rum laxavit,& ufqne ad atrium Libert.uis explicuit.C?.
La rué va en élargiftant, Vicus in latiiudinem fe laxat.
^ Pli)}.
Élargir fs bataillons , ( fe dit en guerre ; pour dite
Donner plus d'étendue à fes troupes , /ifm de les faire
paroitre davantage. Dilatare aciem. Liv ou ejctendere.
Suint-Curt.
Éla.igik ou étendre fon Ko/ came , T ajoàter de nouvellct
Pmj-uiwcj-. Dilatare o:* profciie iuipeiium. Cic. ou pro-
movere. Ovid.
El ARciR un prifonnier , [ /f mettre hors des prifons. ] La-
xare aliqucin cuftodùà ou è vinculis. Emittete ou edu-
cere aliquem è cuftodià ou ex vinculis. Ctc.
E'LARGISSEMENT , f m. f DiUtaticn , plus grande
étendue qu'on donne par exemple aux rues , & aux p.a-
ces publiques. ] Viarum laxïtas , atis , f- Col- Ctc.
ou amplificatio , onis , f.
E'LARGISSEMENT d'u» prifoimier, [ qu'on fort des prifons.
ELE
Alicnjus è cuftodiâ dinùflio , onis , f.
ÊLARGISSURE , f. f . [ Augmentation de largeur qu'on
ajoute à un habit. ] Amplitudo , ir.is , f. Aniplifica-
tio , oms , f.
L'ELBE , [ Ri'uiere d' Allemagne ^ui prend fa fhurcs en
Bohême. ] Albis , is , m.
ELBEL'F , [l'ille de Non?7a>idis.'] Ellebovium , ii , n.
ELECTEUR, f. m. [ Ctiiii qui élit oa qiti a droit d'élire.}
Eleiflor , oris , m. Auth, ad Hère».
Lis Pp.tNCES Electeurs de l'£>r,fi:'c en Allemagne.
Principes Ekâorcs , m. pi.
ELECTRICE , f. f. [ Celle qui élit. ] Qiia: cligit. Qvx
jus fulfiagii habcr in eligendo. * La femme li'Hn Elec-
teur. Eleûoris conjux , gen. conjijgis , f.
ELECTIF , m. Élective , f. adj. [ éiu'onpeut élire , ou
qui s'élit. ] EleftiVus , a , uni. Mot du bas Empire.
* Qui ou quaî eligi poteft.
ELECTION . f, t. l Choix. ] Eledlio , onis , f. Delec-
tus , ûs , m. cic.
Le peuple fit éle^ion d'OSa-vius pour fort Vrince. Populus
clegit fibi in Principcm Oftavium.
l'tLiCTiON ou La Cour de l'EleSiion h Paris pour les
tailles. Duum virorum veftigalium curia, a:, f.eorum
qui cributa dcfcribunt , curia , r , f.
ELECTORAL , m. Électorale , f. adj. [ Hui concerne
l'E.eacur. ] Ad Elcftorem pcninens , entis , cm. gen.
On DIT; Le Collège f/ecroj-»*/. Eleclorum Collegium, ii,n.
[ Il e(i coaipofé de huit ElciSleiirs , tan Laïques qu'Ecclefiafti-
(]ucs, qui ont droit d'élre l'F.mpereut. ]
On dit , Son Altejfe EleHorc.le ,. pour dire Monjiettr l'E-
Iccieur. Piiiiceps Elcdor
ÉLECTORAT , f. m. [ La dignité d'EUSeur. ]. Eledoris
dignitas , atis , f.
ÉLECT UAirv.E , Cm. \_ Médicament compofé de poudres
(S d'autres drogues incorporées avec le miel & le fucrc.
Ecligma , 's«..ijy|K*,aris, n. l'Un. On l'.ippelle communé-
ment I.\c&.a3.nnva , ii , n. Mot qi{i n'efi pas latin.
ELEGAMMENT , [ onprononce élcgamanr. ] adv. [ Avec
élégance. ] Elcgantcr. adv. * [ 0« dit au Compar»:if
ciegantiùs , £5* au Superlatif clegantiflimè. ) Cic.
ÉLÉGANCE , iiibft. f. [ Fcliteffe du langage er d'un dif
cours. ] Elcgantia , x. f. Cic.
ELEGANT , m. Élégante , f. adj. [ Voly. ] Elëgans ,
antis , om. gen. * [ O» dit au Compurutif v\<:z;x\\\\oi
Si hoc ciegantiùs : ©" auSupcrlatif elegantifTimuS) a ,
uni. ] Cic.
Un difcours élégant. Elegans ftrmo. Conirus ou politns
ferme ; [ quf'font au Comparatif Comûot & hoccom-
nus , Politior & hoc politius : tr au Superlatif Com-
tiUlinus , Politifumus , a , um. ] Cic.
ÉLEGIAQUE , adj. m. & f . [ e^ui appartient à l'élégie. ]
comme Fcéfîe élegiaque. Elegia , x , f. Poëds cjua;
aircvnis vcifîbus longiufculis utitur. Poëlîs qnx veiti-
bus impaiiter junûis utitur. [ Ces mots font empruntez.
de Giceron. ]
^oéte élegi.tque , [qui fait des élégies. ] Elegorura fcrip-
tor , m. [ Pontan & Voffius difent Elegiacus, a, um . ]
ÉLÉGIE, f. f . ^Efpece de Pc'efie qui s'cmploye dam des
fujets trijies & plaintifs. ] Elegia -, X , (. iMyau Ovid.
M.ïrt. * Horace ssr d'autres difent Eiêgi, orum, m. pi.
Carmen lugubre , gen. carminis lugubris , n.
Tetite élcgic. Elegidiiim , ii , n. Perf.
ÉLÉMENT , [ o.'3 prononce élcmant. ] f. m. [ Principe
phy,f.quc qui entre en l.-i compoption de tous les corps na-
turels. ] Elemcntum , i, n. Cir. Génitale corpus , gen.
gcnitalis corporis , n. Prima corpora , gen. primorum
corpoiu.Ti , n. pi.
Llî Élemens, ou les principes des fienres. Scientiariim
ckraen:a, n. pi. îlir. Priucipia j oriun, n. pi. Initia,
ELS
îiï
orum , n. pi. Plin.
Celui qui montre les premiers élemens , ou » lire aux ert-
fins. Littcratus , i , m. Grammatilla , x , m. Dodor,
orïs , m. Cic. lier.
Élément fe dit au figuré pour Plaif.r,divertiffement con-
forme à fin gétiie (S' à fes inclinations. Voluptas, atis ,
f. Deledatio. Obleclatio , onis , f, * Un and je fuis aux
champs , je fuis dans mon élément. Ruri unicè me
'i'icdto. "f C'eftfon éieir.ent que d'étudur , il ne fe plaît
qu'a l'étude. Se unicc deleûat cum Mufis»Libris unicè
deleiftatur.
ÉLEMENTAIPkE ,. on prononce élemantaire. adj. comme
Le feu élémentaire, l'élément du feu. Ignis eiementum,
ti,n. [ ignis ef au génitif. ] Ignis prout eiementum elt.
[ EliMMianu! le trouve dans ieneque , mais en un autre lens •
les rhilofophes ne laiffeiit pas de le feivii à' Uememirius &c
à.'EUfi:eyiitJris. J
ELEPHANT , f. m. [ Le plus grand des animaux à quatre
pieds. ] Elëphas , tAtÇ.x ,gen. elepliantis , m. Cic. Bar-
rus , ri , m. Hcr. Bos Icuca , gen. bovis leucx , f. l^ar.
Elephantus , ti , m. Cic.
La femelle d'un éléphant ou une éléphant femelle qui eji
pleine. Elephantus gravida. Plaut.
d'Éléphant. Elcpbanrïnus , a , um. Val. Max.
ÉLEU , on prononce Élu , m. ÈLE'jë , f. adj. part, du
'verbe. Élire. Le<!!lus. Eled;us. Deledtus , a , um. Cic.
Éleu , 1. m. [ Ojficier royal , qui connaît en première inf-
tance de l'ajfette des tailles. ]--Tributorum Jefcriptor,
oris , m.
ÉLÉVATION , f . f . [ L'aBion d'élever quelque chofe en
haut. ] Elatio. Levatio , onis , f. yitr.
Élevatio.ni, \_Cor.flrucHon d'un édifice qu'on élevé. ] Conf-
truftio , onis , f. Ortographia,3;«oyfiJ4ifii'«,x , E.Vitr.
■ Élévation , [ Hauteur. ] Altitûdo , ïnis , f. excclsïtas
atis , f. Cic. Plin.
Élévation de la voix. Vocit contentio. Cic. ou inten-
tio , onis , f. Siuint.
Élévation fe dit figurémenc [ de l'efprit (y des ouvrages
de l'efprit. ] Ingenii fublimitas ou cvcclfitas , atis , £,
Altitude , ïnis. Cic. Plin-Jun.
Pindare efl le premier des Poètes Lyriques pour l'éléva-
tion de fon efprit , pour l'abondance de fes penfées , Sf
pour fon éloquence vive , qui efl comme un torrent. Ly-
ricorum longé Pindârus princeps fpiritûs magnificen-
tiâ , beatilTimà rerum verborumque copia , & velut
quodam eloquentix fltimine. §luint. * Des vers d'une
grande élev.ition. Verfus fublimes. Hor. Sublimia car-
mina. Ovid.
Il a beaucoup d'élévation ou bien de l'élev.ition. Eft fu--
blimi ingenio & eminenti.
Élévation aux honneurs , aux dignitez (sr à quelque
/er//<«i?. Ad honores , ad dignitates , ad aliquam for-
tunam promotio , onis , f. Afcon-Ped.
Carthage doit fon élev.ztion aux honte: 'es défaites des Ro-
mains. Carthago probrofis ruinis Italiï eft altior. Hor.
Je vous dois mon élévation , m.i fortune. Fortunam tibi
dcbeo acceptam. * Il a beaucoup contribué à fon éléva-
tion. Contiilit plurimu.Ti aJ lUius amplitudinem. Cic.
ELEVE j E m. en terme de peinture. [ §lui a appris l*
peinture d'un Peintre.'] Difcipulus, i , m. plin.
[ ï'i le dit aulVi des autres Arts. J
ÉLEVÉ, m. Élevée, f. part. pa(T. & adj. </« verbe
Élever. [ Haut , exhaujfé. ] Altus. Celfus. E-vcelfus,
Ed'ftus , a, um. In altum editus. Sublimis & hoc fubli-
me , adj. * [ Cïj dit au comparatif Cdiloï & hoc ce!-
fius , Altior &; hoc altius , Editior & hoc editius , Su-
blim!Or& hoc fublimius; & au Superlatif AhiiTimiis,
Ccl'iflimus, Editilfimiis , a , um. Cic. H.:>r.
Un lieu fort ilevi, Pr.Taltu3 cti prsceifus locus. Cic. Liv,
Ttc ij,
îiéT E L E
ii.tvÉ,lPortè ettkiut.']'ElîvM.SdhL\tns.L(:-r?.t<.\$,^,viT..Lii'.
Élevé tigurémcnt , pour Grj.mi , fublime , [^parlant de
iefprit iy du difccurs. ] Grandis &: hoc granJc. Subli-
inis & hoc fublime. * On Ait au compur.itif Grandijc
& hoc grandius, Sublimior & hoc fiibiimius, exccl as,
a , um , ^«;//ïïf exceldor & hoc excelfius , ^ an Su-
pirLtrif e^aceUxlTimus , a , um. ] Cic.
Vii difcoursjun ftils élevé. Grandis oratio. Grant^e & fu-
bliine dicendi genus. Cic. '^ Un efprit éle-vé. Iiigenium
altuni & fublime. Suint. Excelfuin & eminens inge-
nium. cic.
ÉtEvÉ aux honneurs ou pouffé dans le monde. Ad hono-
res evedlus ou proveftus. In altifiiiiio gradu coUocacus
ou politiis , a , um. Ctc.
Sa fortune efl fort élevée. Amplifllinâ utitur fortunà.
Elevé , [Inftruit, formé. ] EJiiftus. Ediicatus, Inftitutus,
a , uiri. Cic. Ter. Boni difcipliua exercitarus, a , uivi.
Cic. *{ Le contraire efl Malè educatus. Iliioeralirer
inftirutus : ediicatus ad turpitudinem : Malà difciphnâ
depravatus , a , um. Cic. ( M.il élevé. )
ÉLEVER , V. ad. [ Lever en h.iut. ] Tollcre. Attollcre.
Extollere , ( tollo, is , fuftiili , llblâcum. ) Edjcerc ,
( ûco , iicis , xi , Ûum. ) Erigere , ( igo , ïgis , exi ,
eftum. ) au. ace. Cic. &c.
\ji:<.oU(i n'i ni l'reieiit ni Su^un . parce qu' 'tiUi îc ./iLUtu.n
qui viennent de luy , lont pallVz dans ./^jfero , & ont change
de li n'.tîcation )
Cette couine i élevé feu à peu ou infenfiblement . Affurgic
clementer & moUiter coUis. Colum.
S'élereren l'zir. Tt^lli in aëra o« in aërem.
'Sancoft les -veines s'aù.tijjenl, (S t.iarofi elles s'élèvent .Islo-
dô venz fubmlttunt fc , modo fe atcoUunt. Celf.
On dit en ce l'ens au figuré, EU ver fa voix. Vocem tôl-
ière. Hor. ou attoliere. êluint. * Contendere voce. [te.
On dit pareillement en cefens , Elever quelqu'un, l'éle-
-ver aux ho'ineurs on durts le monde . 'ï oWtxt aliqucm
Tcif~re honoribus aliquem. Hor.-îr. Provehere ad hono-
res. Vtin-Jun. Evcherc , ( ho,his,xi,ttum.) Si.tï.EJerre,
{ etfcro , etfcrs , extiili , elâtum, ) ad. ace.
Celuy que l.i gloire a élevé , l'envie l'Maiffe. Quem glo-
ria extulit , eundcm deprïmit invidia. Cic. * Eiever
duelqu'un par tous Us d^grez. d'honneur à une fouvcrai-
ne doinmati.rn. Efterre aliquem ad liimmum imperiura
pcr omnes hono:um gradus. Cic.^Il les élev.i dms nie
bAjJe condition , à la dignité de Conful. Eos ab intima
fortunà aJ Confalacuni cvexit ou provexit. Suet.
Du efprits plongez, dans toutes fortes de vices ne s'élèvent
point à la connoilfince des arts , dont les grands hommes
les ont inftruits. Vino Ccon\(qne demcrfi hommes, ne
paratas quideni artes à fummis viiis audenc cognoice-
re, letr.
Ta fortune qui fe joui; di nous fi opini.-iflrem^nt , élevé .«.ux
honneurs tantoft Us uns & tantojl Us autres. Fortunà lu-
dmii infolentem ludere pertinax , tranfmutat incertos
honores j nunc ir.ihi, nunc aliis benigna. Hor/^L'ecat
de voflre famille vous éUve tS' vous ei.jïe le coeur Splen-
dor domclHcus tibi animos toHit. Saluft. '*' ils doivent
fc fouvenir à quelle fortune & à quelle grandeur il les
avait c/fxiex.Mcmincnnt qiiam in foitunam, quâmque
■in amplitudinem dcdiixilict. Cnf.
Il a élevé des gens qiâ fe pouvaient pitffer de l.tfortune.ll-
los ad fumma evexic , qui modica tolerabant. Tac.
S'tttvLR, [ Se tirer ds l:ipouJiere (3" du commun des ham-
/^^es.} Kamo fe tôlière. Hor. Extollere caput 5c fc erige-
re. Cic. Secernere fe à populo. Wr.
Jl s'cjl éUvé de rien.De nihilo crevit.Ab afle crevit.Petf.
* // s'élève dans la profpsrité, C il s'enorgueillit. Rébus
profperis tollit anin os.tix».Sumit fibi fpititus &: arro-
gaiitiain. Ctf. Animiim cstoUit. Cic. * Strfor.nt ne s'cfi
E L F.
é'ivé k U repiit.tthn de Thucydide. Nemo ad fummam
Thucydidis famam procelfit ou perrcnit. Petr. ^ Ceux
q::i fero'it de plus gr.mds efforts , s'élèveront davantage.
Altiùs ibunt , eu ad majora furgenc , qui ad furamum
nitcntur. Sjiint.
Sluoj qu'il fait né pauvre,il a fceu s'élever au deffw.defit
condition. Qaamvii in .tcuui re nacus .majores tamea
pcnnas nido extendit. Hor.ou ampliorem fibi fortanam
fccit.
On dit aulli , Elever quelqu'un au ciel , ( Luy donner de
grandes Icii -njei. ) Ferre aliquem ad cceluni. Hor.Sam-
rais laadibus ahquem ad cœlum extollere. Cic.
Eleter iignifie encore (implcinent , Dreffer , ériger. Eï-
tullere. Erigere, ( ïgo , ïgis , erexi , ercClum.) Ponere,
( pono , ponis , pofui, politum. ) Statucre, ( uo, uis,
ui , iJtum, Educcre , ( Geo , cis , xi , dluin.) ad. ace.
Cic. ph&d. * Elever unsfutué à quelqu'un. S:atuere OU
ponere alicui ftatuam. Cic. Pkid.
Élever fignitie de plus , F*î>« /?.'.;/?»■? , émouvoir à pa-
roifrc. Tollcre. Excirare. Commoverc. ad. ace.
Elever des v.tgues. Flutfus toUc.c Virg.
S'elÉver comme n s'élev* tout a'iin coup une fi grande
timpifte. Tarn lubito tempcftas coorta eft , ( coorior ,
iris, ou rcris, coorcus fum. ) dcp. Cjif. * Le vent s'éle-
•VÉ. Surgit ou. confurgit vjiuus.î ir^.* Il s'élève fouvent
des tempefles fur cette mer. S-xpè commoventur ou cxci-
tantur tempeftates hoc mari Cic.
Élever , [ Cultiver , nourrir , aider à croijb'e à un corps
vivant , fait animxl, fait plante ], Ediicare , ( ce , as ,
avi , atum. ) Educere , ( ûco , cis , xi , dum.) ad.acc.
Cic. Tollcre. ad. ace. Ter.
Cette femme ne f aurait élever d' en f.in s. Hxc mulier libï-
ros educere non potcft. Piin. '^ Il ti commandé d'élever
l'enfant qu'elle aurait. Quidquid pepetiflet , julFit tolli.
Terent.
[ Cette dernière exnrenion Latine vient de la coutume ancienne
de aietire un ciifcnt a terre , !î tôt cm'il e!loit ne ; & H le ptre
conlenioit iju'oi l'clevali & le noiirtift , il le faii'o^t lever 'ie
terre , pour le mtttie ,nire les mains d'ui.e nourrice, j
fayfceu que les enfans que je mettais au monde dévoient
mourir , er je ne les ay élevez, que pour cela. Ego que»
genui , tum moriruros fcivi , & ei rci fulltili. Cic.
Elever des fleurs. Colère flores. Ciiltura: florum ftudere.
Q.N DIT en cette (îgnifîcation au Hguré , Elever bien des
enfans , leur donner une bonne éducation. Ingénue ot»
liberaliter educare on educere ou inftituete pue-
ros. cic. * Ceux qu'on élev^ de /i forte, font auffi peu
capables de p.^.rv^nir à la delicatcjje du goût, qu'il eft pof-
fble de fentir bon i--» fréquentant les cuifines. Qui intec
hsc nutriuntur , non m agis fapcre polsanc , quàm be-
né olere , qui in cullnâ habitant. Pttr.
S' Élever. , [ Se révolter contre fc; fupérieurs.'] In aliquem
furgcre 0« infurgere , ( furgo , furgis, furrexi, furrec-
tutn. ) neut. In aliquem erigi , ( ériger , cris , etedus
fum. } pair. Ovid. Se erigere contumacms contra ali-
quem. ad. Stat.
S'élever contre le dérèglement des mœurs In enormem
niorum proluviem invehi. Petr.
ÉLEVURE , ou Eleveurs , fubftantif féminin. [ Puftule
qui s'eltvefur la p^au. ] PuHula , x , fcniin. I/w»
Pusi'ila , X , fem.
ÉLIRE , V. ad. [ F.iire choix. ] Eligcre , ( ïgo , gis, elë-
gi , elecTtlira. ] ad. ace. Cic.
Eure quelqu'ui; .-i la place d'un autre qui efi mort. In !o-
cumderaorrui aliquem fiiblegcre ou cooptare.Iîi/. Eli-
re un genre ue vie. Conltitiiere irbi aliquod genus viti
degendx. Cic.
ÉLISION , fabft. fem.[ R:tr»r^h!if)C»t de fislqiii Uttrs.J
Elilic, cuis, £_,
ELI f
/Terme de b Grammaire. )
E'LITE, f. f. [ Choix. ] DeleduS , Û5 , tti. Ctf. * L'é-
lite des Troupe: , les miilleures tronl>e: , troupes choi-
ftcs. Del'.aus militum. Deleûi milites, gen. dcl;dlo-
lum mi'itum , m. pi. Cic.df- * L'élite de lnjenneffe.
Juvcii-uns fios , gin. floris , m. Ci:. Dclefta juvcitus,
gen. d.kCt.s juvcntutis, f. '/irg.* Cens d'élite. Dckfti
■vin. Cic.
On oit aulli , Vflite de l.i mirch.zndifc. DelCiSa mers ,
gen àdc&x mercis , f. OpcimoE merces , gen. opti-
mirum mcrciuin , f pi.
ELIXIR , f. m. [ Extrait oa fubfiance U fins fubtile de
chique ccrts , aui eft l'sjfsnce de l'effince. ] Alcxirium ,
ii , n. du -verbe ^.j\\.'.s , a cxt^Je d:i grand fecours i^n'on
reçoit des £li:cir;.
(On l'app' lie autrcinert ^»r>t'---;/f«rp. } •
ILLE , f. [ rror.om féminin du relatif" L'JY. ] îlla , ge».
illius , d.it. illi , f.
ELLE'BOP.E , f. m. [ PLtnte inedscinde. ] EUcbôrus ,
i , ni. Hcr. Celf. EUcboruin , i , n. Cat.
( Il y a de l'ElIcbote noir, t-.Udùrus r.ig,y,>i-: du bl ne qu'on nom-
me k.Ueior.:t .i-'-'.tt.oa f^erairUfit tti^r't'fi t;^ .U um. Pccl. Ce i
ELLIPSE , f. f. [ Tiéfaut , ou le -vuide d'an mot dans le
difcoars , ou mot fous-entendu. ] EUiplis , ■ >i '. t , is,
f. [ >r.ot écrit en Grec d,*ns Huintilien. ] Vocis prJECer-
millio , onis , f.
(ïigiire de Graramaiie Ftançoire & Latine chez les T ëes Co
iiiic|ue9 6c daiT! le langage Lniiiier i comme dans Teience
P.i.c tfe z i' , il faut lous entend. e zeybii aUojui.
l'LOCUTION , i. i. l Li miiiere de s'exprimer dan'
tes Lmgiies. ] Elocutio , onis , f. * Ciceron l.t défi-iir
ni/ijï , Elocutio eft idoncorum verborum & fentcntia-
rum ad inventionein accommodacio. Cic. ]
A-voir une belle elocutio», s'exprimer noblement (s" eh
beaux termes Ornatè & déganter diccrc. Politè & dé-
ganter eloqui. Cic.
l'LCGE, f. m. [ Lo-i.Tnve qu'on donne à quelqu'un. ] Elô
<;:tiiTi. Pixconium , ii , n. Cic. Laudes , gen. laudum ,
f. pi. Ci:. Sjiiiit.
faire t'élo^e de quelqu'un , Le lo-icr de fcs belles qu.-.Hrez,
ou pour fts billes quitlitez.. Celebrare laudes alicujus.
Cic. Dicete laudes alicujus. F/re- Tollcre aliqucm lau
dibus. Hor. Tribuere alieui prxconium. Cic. Plenâ
manu tribuere alieui prxconium. Cic.
l'LOIGN'E' , m. E'loig.nÉe, f part. & adj. Diftans ,
antis , omn. gen. Difsitas. Disjuncbis. Reniôtus , a,
um C'c. Des lic.-re ehi^nez, les uns des autres. Loca
à !e inviccm dif ïta. Apul. eu disjiir(fla ou diftantia.
V-jid. '^ Des chefs eloifi'tcs de nôtre tems. Rcs à memo-
na noflrâ remots. Voyez: E'loigner.
( Le nom <]ui nian;iie la d'.iiance elt mis a l'acr.ufatif ouà l'abla-
tif i îv le lieu dont on eii élo giic le met a l'.blatif avec la pre-
poli'ion rt ou a/. )
ELOIGNEMENT , f. m. [ Difiance d'un lieu à un au-
tre. ] Diftintia , se , f . Cic.
EloignemtKt du fcleil , Solis abfcelTus , us , m. ou abf-
ceiiio , onis , f. Cic.
tLoiGNLM: NT fij^i ilic auffi Bnnniffrnent. RccelTus, ûs,
m. Amandatio , onis , f. Cic.
Les Éloicne.\îe.\s eu le lointain , [ en peinture. ] Abfce-
dentia , tium , n. pi. t-'itr.
E'LoiGNf.MfNT fi die au îîguré 'de l'uverfion qu'on a pour
lis pirfcnnes 0" pour les c ofes.'] Abalienatic,onis, f. Cic.
Jl a de t'eloigneriiciit pour les /tf/rej. Alicnus eft à litteris.
Cic. * Tour le ■/iji-ri.xge. Abhorrer à rc uxorià , on à
nuptiis. Ter. ou à du.:enJà uxore. Cic. * il a de l'éloi-
gncmcnt pour écrire. A fcnbendo prorsù? abhorrée ani-
jr.us. Cic * Pour les vices. A vitiis abhorrer. Cic.
'^ Il a un grand éloignement de moi ou pour moi, Atci'-
finîir.o A me eft animo. Abhorrer ejus voluntas à me.
Cic. ♦ iio-.is riavoTti ^oiat d' éloignetmnt pur lui.
Ken ahenum animum ab eo hibernas. Cic,
E'LOIGNER , V. aft. une chofe d'une autre , [ Y mettre
de U dift:wce. ] Aliquid à re aliciuà amovere ou remo-
vere , ( môveo , moves , môvi , môtum. ) Cic. '<■ S'é-
loigner du feu. Ab igue fe rcmovere.
Eloigner , [ t;;voyer loin. ] Ablegare. Amandare , ( o, *
as , avi , atum. ) Amovere. ad. ace.
Bflre éloigné dans une Vie. A-Tioveri in infulam. Tac.
S'iLO'ONER ou hftre éloigné. Abcllb , ( abfam , ab'es , at>-
iu.iyfansf'.pin. ) Se amovere ou le removcre. ad Lcn-
guis abire. n.
Ils fvnt Us plu: éloignez^ du luxe (y du commerce de l.t
Province. A cuku atcue ab liumanicatc Ptcvincia; lon-
gilïïniè abfunt. Cic.
Voyez, à ne vcui pas éloigner à l'heure citi'il el. Tu uc
tempus dici efc , vide lis ne quo hinc'abcas lo.iCTiûs.
Ter. . ""
E'LOIGNER fè dit figurément pour Ch.tffer , rejetter , re-
poujjer. Amoliri. dep. ace. Amovere. Removcre. ad.
ace. Rejicere , ( rcjicio , jïcis , jeci , jedum. ) Kepel-
Icre , ( pclio, is, pùli , pulfum. ) ad. ace. Cic. &:c;
* Eloigner q:ulq:t'un des affaires. A ncgotiis publias
aliqucm rcn.overe. Cic. * Eloigner le foupçon qu'on tt
fur quelquii.1. Amovere ou fegregare lùipicionem ab
aliquo. Plitut.
Heureux celui qui efi éloigné des affaires. Béates ills qut
procul negotiis [ on fous-tntcnd eft. ] Hor. '^ L.i fonutiO
s'éloigne Jou-jent des fuperbes , tr s'approche des malheu-
reux. Abic (x'pè fuperbis torruna , & redit mileris.Hr.
* S'éloigner de t'unlite publique. A eommuni utilitace
aberrare. Cic. * De fon devoir , s'en éc.irter. Aniovcic
fe ab oif.eio. Deelinarc à religione officii. Cic. Difcs-
dere ab officio. Cic. * Eloigner de foi par prières ou di.,
tourner de foi q--elque malheur. Deprecan abs fe cala-
mirarem. Cic. * J'ai éloigné de vous tous les malheuri
qui vous menaçaient. Inipendcnria mala à re remôvi on
repiili ou rcjëci. Ctc. * J'éloignerai de mon efprit autant
que je pourrai tout ce q:ii efi fâcheux , (y je l'applique-
rai a des chofe s qui fervent d'ornemer.t dais la prcfperité,
(T de feccvrs d.'-.ns l'.tdverfité. Me quanriim potero ab
omnibus moicitiis & angoribus abducam , rransfe.
r«n-.que animum ad ca quibus fecunda; res ornanrur ,
adve.fx adjuvanrur. Cic.
s'BLoiGNtR , ou Eiire éloigné de quelqu'un , d'humeur (f
ci'ihc.inanor.. Disjungi ab alicu) moribus , ftudiis ,
(dfsjungor , eus, disjundus fum. ) palf. on abclfe »
( abfuai , abcs , ahR;i. ) ou diftare , ( o , as , le prétérits
tr le fil pin font rares. ) n. Cic.
Je fuis bien éloigné de vôtre humeur. Longé abs te dis-
jundus fum. Cic. * Cela efi toiit-à-fait éloigné de la vie
que f ai menée jufques ici. Hoc ahenum eft à vità meà,
Ter.*l'ousne trouverez, point de femme qui foit le moinp
du inonde éloignée de l'humeur des autres femmes. Non
dedinatam quicquam ab aliarum ingenio uliam lepe-
rias mulierem. Ter.
E'LOIGNER fe dir [ à l'égard du tems auff: bien que du
lieu. ] Retarder. Dilfcrre , ( ditfcro , dilfeis , diftùli ,
dilatum.) Retardare, ( do , as , avi , atum. ) ad. ace.
Cic * Le mauvais tems a éloigné la moiffon. Advetfura
tempus meffem diftùlit ou rctardavit.
s'eloignjîr , [ S'écarter de fon fujet. ] A propolîto digrc-
di , ( gredior , deris , gteilus fum. ) dep. ou abecrare ,
( erro, as, avi , atum. ) n. Cic. ou defledere , ( âcdo ,
is , .xi , xum. ) n.
Je n'etois pas fâche qu'en parlant de l'éternité vous vous
éloipiifftez. uHpeu de vôtre fujet. Facile paiiebar te Je
xternitatc dllferentem aberrare tantifper à propof.to.
Cic. * Ne permettez p.rs que l'ouvrier s'éloigne de l'ori^i-
f'ttl même pour mieu.x faire.Anidcem ne la melius ÛBas
Tct iij
ji8 EtO'
aberrare ab archetypo. Hin-Jm. ^ S'éloigner de f enfer
ifa mifcre. Aberrare à miferiâ. * T>e la mifon. Deflec-
tcre de reiSo. ^ Vu droit chemin. Decederc ds redâ
via. Declinare Ce extra viatn. Cic. * De lu •vertu. De-
ferere virtutis viam. Hor. A virtute deflcûerc. Cic.
* yiCiusÇommei éloignez, du compte. Non comparet argent!
ratio. vUut.
Vous ■vous êtes bien éloigné de compte , vous mef-offrez, de
cette miirchandife,il faut bien en dire dav^nt.ige. Haiic
merceni pro tali pretio non aufcres , addas aliquid.
On dit en ce fens au figuré , Nous femmes bien éloignez,
de compte , Nous ne comjcnons point enfemble , Nous
femmes bien éloignez de fentimcns. Longé diflentimus
inter nos. Non conveniunt fcntcntiï. Cic.
ÉLOQUEMMENT , on prononce élocamant. adv. [ Aijec
éloqi:ence. ] Facundè. Vfu. Eloquentiùs. Flin. [ on ne
trouve point Eloquentcr ] Eloquenti/Timè. adv. Plin.
ÉLOQUENCE , o>i prononce élocance , f. f. [ L'urt de
bien dire. ] Eloquentia , x , £. eloquium , li, n. Facun-
dia , a; , f . Cic.
£ Voici la defcripiion que Ciceron nous a donnée de l'Eloqucn-
V éloquence n'eji autre chofe qu'une fagCjfe qui parle aruec
abondance , une des principales vertus , la lumière de
l'efprit , la maitrejfe de toutes chofes , & la compagne de
h paix. Nihil eftaliud eloquentia , quàm copiosè lo-
quens fapientia , una de fummis, virtutibus , ingenii
lumen /domina rcrum , & pacis cornes. Cic.
Il n'y a rien de plus inkutn.iin que de faire fervir l'élo-
quence à. la perte (S à lu ruine dis bons , elle que la na-
ture ne nous a donnée que pour leur confer-vation. Nihil
cft tara inhumanum , quàm eloquentiam à naturâ ad
falutem & confervationem datam , ad bonorum peftcm
perniciemque convertere. Cic.
Il a ^ffprit doux is" une éloquence polie. Mitis ingenio eft
& conita; facundiï. Tac.
Il ne fera pas pxroitre toute fon éloquence , il aura égard
à ■vôtre réputation (Sf à -vôtre gloire, il fe rabaiffera pour
•vous faire paraître . Ne is quidein tantum contendet in
dicendo, quantum poteft, (cà cop.futct laudi & exifti-
mationi tuae ; & ex eo quod ipfe poteft in dicendo ,
aliquantum rcmittet , ut tu aliquid efTe videare. Cic.
ÉLOQUENT , on prononce élocant , m. Éloquente ,
£ [ Sut poffcde l'.irt de bien dire. ] Elôquens , entis ,
omn. gen. Facundus. Difertus , a , um. * [O» dit au
Comparatif e\o(\\itMÏoï & hoc eloquentiùs, Facundior
& hoc facundius , Difertior & hoc difcrtius ; & au
Superlatif Eloqucntiffimus , Facundiffimus , Difcrti/Ti-
mus , a , um. ] Cic.
Il étoit le plus éloquent de fan tems. lis temporibus om-
ncs eloquentiâ ptïflabat. Cornel-Nep. '*■ Il eft éloquent
quand il a bù. Ad vinum difertus. Cic. * Un difcours
éloquent. Oratio elôquens. Facundus ou difertus fermo.
iLU , Vojez, Éliu.
£LUAS , [ ville de Portugal. ] Elua , x , f.
ÉLUDER , V. ?.â. i:Eviter en détournant. ] Declinare,
Vitare. Evitare , ( o , as , avi , atum. ) zû. ace. Liv.
©N DIT figiuément , Eluder quelque difficulté. Eluderc
difEcult'atem. Slj<int. Exfoibere aliquam difficultatem.
Cic. ou perrumpcre. Plin. ou infringcre. au. Col. Voyez,
Éviter.
"Eluder les d^f.rs de ^;f/ça'«w. Deiîderiaalicujus fruflrari.
Tac. ^ Les preuves d'un crime. Sceleris probationcs fub-
vertere. Tic.
ÉLYSiENS , ou LES CHAMPS ÉlYSIÏNS , ou LES CHAMPS
ÉlysÉes , [ Le fé jour des bienheureux , félon la F.thle. ]
Elylium ,, ii , n. Virg.
J[e fuis parmi Us gens de bien , C dans les champs 'El:fées,
cil. dMii: le fejour des. bienheureux. Amocna £ioruni
EMA
concilia , Elyfiumque colo.
[ On dit au pluiier Eljfii , wum , m Mm- Ce Nom eft propre-
ment adjeftif, Cît on dii Cmfi Eljfi , Tu colis Eljfig, M„rr.
Colle [ub Eljfzo. Ovid. & Dûmi,s El\Jii du même / uteur ,• de
forte qu'au fingulier même quaiid on dit Ehfium , il faut
fous-eiitendre Lnum , ou q'jcique autre fubflar.'tif ]
EMAIL , f. m. [ ^fpece de verre coloré. ] Encauftum ,
ti , n. Plin.
[ On dit EMAUX au plurier. ]
Peinture en émail. EncauftTce , es , f. Apul.
êiui eft peint en émail. Encauftus , a , um. Mart.
ÉMAILLER , V. a£l. [ Travailler en émail , ou peindre
avec l'émail. ] Encaufto pingere , ( go , gis , pinxi ,
piûmn. ) Encaufto incruftare , ( to , as , avi , atum )
ad:, ace.
( Cette forte de peinture n'eft pas proprement nôtre émail ; mais.
_ une (orte de pcirture au feu. )
EMAILLEUR , f. m. [ ga» trav-iille en émail. ] En-
cauftes , tas , m. Vitr.
ÉMAILLEURE ou Émaillure , /1 f. [ Applic.%tion d'é-
mail. ] Encauftïce , es , f. Apul.
ÉMANATION , f. f. comme l'Ame raifonnable eft uni
émanation de la Divinité. Anima eft particula qua:-
dam divinitatis. Cic.
ÉMANCIPATION , i. £. \_ ta liberté de pouvoir jouir
de fon bien , parlant d'un enfant mineur. ] Sui ip-
fius jus & potcflas , gen. fui ipfius juris Se potcfta-
tis.
ÉMANCIPER , V. aâ;. [ Mettre un enfant mineur hors
de la puijfiuce de fon tuteur , pour lui donner pouvoir
de joiiir de fon revenu , (s" d'agir enjuftice dans fes-
affaires. ] Emaucïpare , ( p6 , as , avi , atum. ) aft..
ace. Aliquem faccrc fui juris mancipii. Cic.
s'Émanciper figniSe aufli , Prendre un peu trop de li-
berté. Plus xquo fibi fumerc , ( funio , is , fumfi ,,
fumtum. ) Plus œquo ftbi permitttre , { to ^ is , mifi ,
inllfum. ) Cic.
ÉMANER , V. n. [ Serlir d'une foiirce , en tirer fin
origine. ] Emanare , ( emâno , as , avi , atum. ) Sca-
turire, ( io , is , ivi , fans fxpin. ) n. CoL ( Oriri, (ior,
Iris ou éris, ortus fuin. ) dep. Ducereo;.' Habere oitum.
aâ:. Plin. Venire 3 ( venio, venis, veni, ventum. ) Def-
cendere , ( do , is , di , fum. ) n. Proficifci , ( cifcor ,,
eris , profcftus fum. ) deg. Cic.
EMBABOUINER , V. ad. [ Am.'^fer quelqu'un de paroles-
(T de belles promeffes. ] Ladaie , ( to , as , avi , atum._)
Ter. Laûare aliquem verbis. Ducere blandidïcis didis..
ad. ace. Plaut.
( Mot bas & du dii'cours familier. )
REMARQUE, On prononce le prcinier E dans ce mot & dans-
les fuivans, comme un A , & l'M comme une N. Cette re.mar-
que ert gcnéiale pour les mots fuivans , juiques au mot £?a«-
■ ili.dc.
EMBALAGE , on prononce s.mhs.\2.^t , f. m. \_L'aRio)t
d'empaqueter C de faire des balots de marchandife. j
Sarcinarum & mercium compadio , onis , f.
l'Embalage , [ Le f al aire qu'on paye à un embaleur.'] .Sâ-
lanum,ii,n.[pro componendis in fafcicnlos mercibus. J
EMBALER des marchandifes , V. ad. [ "En faire des ba-
lots.'\ Sarcïnas ou merces in fafciculoscollïgare ou com.
ponere ou complicare ou vincire. ad
EMBALEUR , f. m. [ §lui fait des balots de hardes ou.
de marchandifes. ] Qui farcïnas ou merces in fafcicu-
ium coliïgat ou compônit ou compiïcat.
EMBARQUEMENT , f. m. [ L'action de monter fur un
vaijjiau pour un voyage fur mer.'] In navem confccnfîo,
onis , f. Cic.
Ei.iBARctiEMENT , [ Le prix que l'on donne pour s'embar-
quer. ] Vediîra , x . i. Petr.
EMBARQUÉ , m. Imbarq.uke , f. part. paff. VoyetL, Em-
BAKQliEii,
EMBARQUïR , V. ad. [ Fùre mettfe ou monter dam un
•vtiijfexit des troupes , des marchundifes. ] In navcm im-
poncie , C pôno , is , fui , fitum. ) ou importare, ( to,
as . avi , atum. ) ail. ace. Cic. In navigium indûcere,
{ co , is , xi , étum. ) acl. ace. Fetr.
s'embarquer . ( Monter fur un ijaijfc.tn , Si? mettre fur
mtr. ) Confcendcre , ( do , is , di, fuin, ) feul dans Ci-
ceron , ou In navcm confcendcre , ou navem confcen-
dcre. ) Cic, Liv. Cornel-Nep.
' J^ous r.ous tmbxrqunfmes es Joi:r-lX .".pris fo::pé , par un
'vent du Sud , ayant en l'air ferein toute la nuit CS" Il
jour fHi-vf-nt. Nos eo die cœnati folvimiis Auftro lenif-
(ïmo , cœlo fereno noue il!à & die poftêro. Cic.
Embarquer fe die figarément ( des cng*gemens ou l'on
entre dans la -vie. ) Aliquoncgotio iniplicare aliquem,
( implïco , as , avi sr ui , acum {y itum. ) ou irretue,
( irrêcio , is , ivi , itum.) acl. ace. <;« immifcere ,
( fceo , es , immifcui , immixtiim. J aè"t. Cic.
Tous les gens de bien jont emb.irquez. d.^ns tin même vaif
fexu , que nous tâchons de bien conduire , Dieu nons
donne bon -voyage. Una navis eft bonoruni omnium ,
quam quidem nos damus operam ut reclam teneamus,
utinam profpero carfu. Cic.
s'embarquer dans un long difcours. Longiorem inftitue-
re fermoneni. C&f.
s'iMBARCL'ïR témèr.iiremrtit d.rns quelque affaire, &
comme l'on dit provc-rbialsmcnt Sans bifcuit. Negotio
aliquo minus conlideratè implicari/^^tyji/oa fe impUca-
re, c«fe immifcere, o« fe irretire, o« fe iinmitcere.C/r.
S'embaRq: er avec une femme , [ S'en%ager et l'aimer. ]
AHjicere animam mulicri ou aJ mulierem. Ter. Flaut.
Adjungtre fe ad mulierem. cic.
On dit pi'overbialeraent de quelqu'un , qu'il s'efi embar-
qué f.i'is bifcuit , ( qu.md il s'eji cngaié itr.prudewment
en quoique ajjaire , fa>is afoir l.t force de la foûtcnir, ni
avi'ir pre\.eu les difficulté!.. Rem tcmciè , ott uimùs
confideiaté , fufccpit.
EMBARRAS , f m. [ Diffculté , obfîaclc qu'on rencontre
en mirchant. J Impedmicnta , oium , n. pi. CjV. Obf-
tacùlun; , i , n. ti.iut.
ÏM3 -RkAS a'un bi&n de jantille , ( lorfqu'il n'ejl pas net. )
llei familiaris imphcatio , onis , f. Cic.
Embarras fe dit figiuément , ( des affaires , des chagrins
tr dci inquiétudes de la -vie. } Il a quitté l'embarras du
monde , des affaires. A ncgotiis fe remôvit. Mundo va
le dixit. * l'eus m'.ïijcz, jaté dans l'cmbarras.M.c in tri-
cas conjecifti. Flaut. * Se trouver dans l'tmb.trras de
totts les cote:.. Omni Cï parte laborare. Eor. * Je me
tirerai d'emb.irras par qmtque ,irycffe. Aliquâ ope me
cxolvam atque extricabo. Me e.xpcditum ci impedito
faciam. Flaut, * il ejl fans twb.irras d'efprit. Otiofis
cft ab omnibus. Ter.
EMBARRASSANT , m. Embarrassante , f. adj. ( Qui
apporte de l'emb.trr.ts. )lm^edieni , entis , omn. gen.
Implïcans , antis , Oiim. gen. * L'embarraff.mt par des
réponfes incertaines. Inccrtis implïcans refponfîs. Liv.
Embarrassant, (Incommode, qui fait de la peine. )
Molelhis. Incomniodus. Negoriofus. a , uni. Cic, Gra-
vis & hoc grave , adj. gen. is , Cic.
C'cji une chofe embarraffante , que de fe loiitr foi-7nème ,
farce qu'on court rifque d'être accufé d'airogance. Im-
peditum , fe ipfum laudare , ne vitium arrogantije
fubfequatur. Cic
Une affaire embarraffante. Res negotiofa , gen. rci ne-
gotiofje , Flaut.
Vne femme embarraffante. Incommoda mulier & impor-
tuna. Flaut.
EMBARRASSE" , m. Embarrassée , f. part. paff. [ gwi
eff: dansj'embftrras. ] Impeditus. Intt;cac'.:s. Negotio-
£ M B
r«>
fus , a , um. C'tc,
Embarrassé d'affaire;. Diftentus ou detJntus ne»otiis
a , um. EJifIritIus à negotiis , a , um. Fhjid, ° *
Embarrassé , [ Obfc-ir , difficile , parlant de quelque en-
droit d'un Auteur. ] Intricatus , a , um. Diificilis *
hoc difficile , adj Cic. Flaut.
X>es affaires cmharraffies , Intriguei„ Contorta: res f
pi. Cic. + Dira les chofes d'une manicn- emharràfféè.
Contortè aliquid dicete. Cic. * ( Contortuis , d'>t,;'e
manière plus embarr.iffee. ) Cic.
EMBARRASSER , V. atl. [ Caufer ou faire de l'embar-
ras h quelqu'un. ] Aliquem diftïnere , (co , es , diftt-
nui , ditlentum. ) Impedire , ( io , is , ivi , kum..)
adl. •* Occupatum aliquem habere ou tencre. C;.-. Intri-
catum date aliquem , ( en fait accorder Ocjpatus &
Intricatus , a , um. avec le nom de la perfonne. | * In
tncas aliquem conjiccre. Flaut. ♦ Ces foins ni embarra''-
fent. Hx caix me impcdiunt. Ter. ''
Je ne fus jamais plus embarraffe de froch. Nunquam â
cauûs fui diflrittior. Cic.
femharraffrai vôtre homme , de manière qu'il „{ fçaurtt
de quel coté /f tourner. Ira hune houiinem intncacum
dabo , ut quà fe ejtpediat , ncfciat. Flaut.
Il eft bien embarraffé de fa perfnne. Incercus eft ouij
agat. Ter.
s'embarrasser, Impedire fe. l.nplicarc fe. InJucre fe
m captiones. Cic. Impedire fe in plagas. Flaut.
il s eft embarraffé dans des procès oif L'on ne voit goutte ,
oit l'on ne connott rien. Litibus atris implicitas cil. Hor,
il s'ift ailé embarrafftr dans ce mariage. Se in his niipciis
impedivit. Te/, ou ie conjecit. // s'embarraffe de rien ou
pour rien. In otio occupatur. Phid.
Ce malheur m' eft arrive au moment que je fuis embarraf-
fé dans une affaire fàcheufe. Hoc mihi obje<£lum cl;
malum , cùm occupatus fum follicitudme. Ter.
Embarrasser , [ Faire de la pei>;e. ] comme Cet endroit
d'Horace ei/ibarraffe , fait de la peine à tous Us interprè-
tes. Hic Horata locus perplexes & inccrtos habct in-
terprètes.
EMBASSADEUR , royez. (y écrivez. Ambassadeur.
EMBAUCHtR , V. adl. ce mot eft vieux , & n'eft plus
en ufag- que parmi les aiti(àns , pour dire Mettre un
compagnon en befogne chez, un maître. Operi aliquem
accingere. Virg. ou ad opus. Liv.
EMBAUMEMENT , f m. [ Drogues dont en embaume les
ccrps. ] Aromaricum condimcntum ou unguentarium,
genit. 1 , neuc. Ungucntoram conditura , k , £.
C.olum.
EMBAUMER un mort. V. adl. [ Farfumer fon corps avec
de, drogues aromatiques.] Mortui corpus condire, ( lio,
is , ivi , itum. ) ad. Cic. * Un embauma fon corps, CT
il fut mis dans le tombeau des Rois. Corpus differtuiit
odoribus conditur , tumuloque Regum infertur. Tac.
E.MBAUMER , [Rendre ou répandre une bonne odeur, faire
feiittr bon, parfumer. ] Gratum diffiinderc odorem ,
( do , is , fudi , fufum. } yirg. ou expirare , ( o , as
avi, atum. ) ou reddere, ( do , is , reddidi, redditum I
au. Catul. '
On eft embaumé dans ce lieu. Hic grati odorcs aiîîan-
tur é floribus. Ctc.
EMBEGUINER , verbe aûif & barlefque , proprement
Mettre un béguin ou des ferviettes fur la tête , qui ne
Uiffent voir que le vifage, Calantïca cooperite caput
alicujus.
On dit figurément S'embeguinhr d'une femme , ( s'en
ioéffer j en être épris. ) Aliquà rauliere capi. Amorc
ahcujus capi , ( capior , péris , capcus fum. ) ou irreti-
ri , ( tior , u-is, itretitus fum. ; palf. Voyex.mre kr&iSj,
yêccëFXER.
y to E M B
E MBELLI, m. EmBîHie , f. parr. pafT & adj. [ Orné. ]
Ornatus. Condecoratus , a , uni. Cic.
î^cus frhncs le chemin d'un certain bourg cmheUi de mai-
fons dt plstifance, où plujîeurs de na a.-Kis foùtoicnt Us
fl.iifirs de lu faifon. Ad pagum prof;redLmur prxdio-
rum aniœnitate formoilffinium , ubi rmn pacici ex
roftris familiaribus volupratc tempeaivâ fruebantur.
Vetr. B.
IEMBELLIR. , V. ad. [ Rendre plus beitii , orner. ] Ornare.
Exoniare. Decorare. Condecorare, ( o , as, avi , a:um.^
aft. ace. Cic. Ter. Hor
Iwhellir des -vafes de /^/mvi-ffj.Diftingucre gcmmis po-
cula. Cic. * V/i difcûurs en y mêlant des [entertces. Dif-
tiagucre & illurtrarc crationem fententiis. Cic.
Emeellirv V. n. [ De-venii- tins le»u. ] Pulchnorcm ou
venuftiorem Scri , ( fio, fis , faûus fum : o« fait ac-
corder Pukhiior iS" ■J/emiftior. ) * Je me trouuai en;bd-
l; , C ommcndatior vultus cnituic. Pctr.
IMBELLISSEMENT , f. m. [ Ornement. ] Ornatus , ûs ,
m. Cic. Ornanientum , i , n. Decus , ^eit. dccoris ,
n. Cic. Illdftiamentum , i , n. eniint.
5'EMEERLUCOQUER , mot bas & populaire. V. aft.
iSe coi-fcr d'une opinion, s'en préoccuper tellement l'cfprii,
qu'on n'jn puiffe juger [finement comme fi l'on ai'cit la her-
.'«(■.] OEundere caligincm menti Çwxon oculis tai^.Liv
l.MFLAVER une terre. V. adt. [ L'cnfemencer. ] Cam-
pum fcieie , ( fcro , is , fevi , fatum. ) au. Cnf.
( l'eniie «les Laboureurs
;
MBLER , V. afl. [ Jettsr Li moin fubtilement fur une
clmfe & la dérober. ] f urari , ( furor , aris , atus fum )
dep. ace. Cic.
(Ce rcot eft vieux , & on ne le rrouve que dans les Comman-
de.neiis de Dieu , Le t,c>i d\'.mr.a ,« „'emUe,as m riue/,^as
a.cune '!cW 1
£.aIBLE'E , f f. mot d'ufagc dans^ ces cxprc/Iîoits.
Frendrc ii.),e ■ville d'emblée , c'cll-à-dire d'abord. Urncm
primo aditu occupare. * [ Si c'efi perforée on dir.^ Pri-
mo impctii ; Si c'cji piirfi,rpr.ife, Improvifo on Ex iw-
provifo. ] cic.
EMBLESME, on Emblème, f f . [ Sorte de peinture fym-
boliq:ie.] tmblëma , iV.,^/.;;^^- , àtis , n.
[ Efpec- d'En;gme ou Ta'Meau , qui en i;rjien.ant quelque h f-
toire connue, avec des pârol.s au bas , nous apprend qucque
moraine, Ofus ■verm'ad-.tum tejfdiis i'ijinttis cr.,ije,tum l\„l.
lum » ji lo 0 fojiium ^ t.'nquMi ia vermicuidco emblemaie , ut ait
]_ucUiKs , Jt/ucii:»i ijeibitm vidtret , Ciccron dans lirutus. Ce-
Joit auflî des oraemer.s de leiiif , que les Anciens aïoûroient
lur des va es , ik qu'on enlevoit quand on vouli it. Ih re irc-
fcntorent quelque action mémorable ou qucioue t'.ible de ! an
liquite , drn^m-mxia v:fii argeHt.u aut auras , rmhUrn.na ài-
ccbiinur On trouve dans le même Auteur , V.ligjie ,-> uiclrdere
tmU!m.itii in -v fis aioen. Cic. Les enchall'er dans des va es d'or
& d'argent ]
IMEOETEMENT , f m. [ des os. ] Oflîum commifsû-
ra , X , f. Celf
IMBOETER , V. aâ. [ Emkxjfer ttn os dans un autre
qui lui fcn comme de boére. ] Os in fuum acetabulum
ou in fuam fcdem poncrc ou coliocare. Celf.
ÏMBOETER , [ E-i.'c_ cr.trer une chvfe dans une autre. "1
Aliquid in aliud imnurtere , ( to , is , miS , milFum. 1
ou inclûdere , f do , is , fi , fum. ) ad.
ÎMBOIRE , V. aa. l'oyez, ImB!B.sr.
EIviBOIitR. ,. V. ad. Subdiicere aiiquem. Circumvenirë
aliqucm. Vlput. Koves Attrap, R e? dopper
IMBOLISMIQUE , 'a.ij. ilnterci^Uire.^ Imcrcal.ris ,
ris , m. Il f.
l On ne prononce point le ptomier comme un A , dans ce mor "
iMBONPOJNT , f m. l Bonne ty pleine f.mti.l^ Bona
corpons habitiido , gen. bona: corporis habitiidinis ,
f. etc. Boni natura , a; , f. Corpus folidum & fucci
ikaajD.,. ^««..corpoxis.folidi & fucd ^Icni , n. ur^\
lut
D'oK vous ejt-venu cet embonpoint} Quo cibo tlbifeci/H
cantum corporis ? Phid. * It paroît avoir trop d'embon-
point. Corpulentior arque habicior videtur. VUut.'^fai
perdu mon embonpoiit. Corpus aniilî. Cic. * Je devient
en fort bon point , [ M. D' AbUiicourt parle ainfi dans
fcn Lucien. ] Corpulentior atque habitior evafi.
EMBOUCHER une fiute , une trompette, V. acl. [ Sjuf~
fier dedans ave: là bouche.] Tibiam inflare , ( flo ,.
as , avi , atum. ) aft. Cat. Cii.
Emboucher fe dit iigurémcnt , & lignifie Inftruire quel-
qu'un de tout ce qu'il doit dire. Aliquem prâecompônc-
re , f no , is , pofui , polîtuni ) Mandati- aliqucnv
inftrucrs , ( uo , uis ,uxi , udura. ) Pra'monftrarc ali-
quid alicui, ( o , as , avi , atum. ) aift. pUut.
Témoins embouchez , à qu: en a fait le bec. Telles me»
ditati & pri-compofiti. Ovid.
[O.i du mieux Aioitcîier , & s'.Aboucltf a-jec f.!f.'fi.'««. j
EMBOUCHEURE , f. f. [ L'endroit des rivières par oh
elles fe dech.irgcjit dans la mer. ] Os , gcn. oris , n.
OlhiuTi , ii, n. Fauces , cium , f . pi. Cic. Plin,
l'Embouchure d'un port. Portus aditus or» os o«oltium.
Cic.
L'embouchure d'un verre. Calicis os. * L'embouchure de
quelque infirument de tnufique. Oigani mijlici os.
S'EMBOURBER , V. ad. [ S'enfoncer dans la bourbe. ]
In luîo demergi , ( or , cris , demcrfus fum. ) Limo
mergi. paiF. Phil. In cœnofo éc palultri loco inh.\"rerej
( ha-TCo , es , ha.>li , ha:fum. ) n.
s'Embourber fè dit figurément Ide ceux qui s'embar*
rajfcnt dans quelque ajf aire à' oi-: ils ne peuvent fe reti-
rer. ] lu dilficillin.a negotia fe intricare ou fc immer-^
gère. Ncgotiis implicari. \_ Ces Verbes font de plaute-
C de Ciceron. ]
On dit proverbialement , Il jure comme un char lier em-
bourbé , pour dire c^a' il jure fortement. Egregiè dejërac
Ter. ou dejûrat. Piaict.
EMBOb'RRiR , V. aft. [ Remplir de bourre des chaife):
ou ci/ofes fcmbla'eles. ] Tomcnto tai'cire on infarcire-,.
( cio , cis , fi , artiim. ) ,act. ace. l-lin,
EMBOURSER , V. ad. [ Mettre de l'argent en bourfe. ]
î.i loculos pecuniam ou nummcs mictere, ( to,tis, mi--
fi , millam. ) ou condcre , ( do , is , coadïdi j. coa-
dïtum. ) ad. Hor. pUut.
EMBRASEMENT , f m. [ Incendie. ] Incendium , ii ,.
n. Incenîio. DeHagratio. Exuftio ,onis, f. Cic.
Embrasement fe dit au figuié [ des fédiiions , des guer-
res C des paficni. Belli incendiuui,[/.(«r';s«f de guerre."]
Cic. * Incendium ex amore,[ /»4». '.</;; d'amour. ] Plant..
Une petite étincelle negli^^ée excite fu-jent un gr.ii.d em-
brafement. Parva fcintiUa faspc neglec^a magnum exci-
tât incendium. Ovid..
E.MBRAShX , V. ad. [ Mettre tout en feu. ] Incendere.
Siicceudere , ( do , dis , di , fjm. ) ad. ace. Cic.
S'embraser , V. n. [ Devenir tout o feu. ] Ignefcere ,.
( o,is,fans prététit ni fupin. ) n. InceDdi,( dor, eris, in-
cenfus, fum. ) Inflammari , ( or, aris, atus fum. ) paiT
C/f.Candelcere, ( fco, is, fans prétér/r nifuptn.^a.Oviif,
Candctc , ( eo . es , candui , fans fupin. ) Cic.
S'fMERASER d'amour ou de colère. Incendi amore , ira.
(■!C .""Eftre embr.ifi a'amour pour ;<■ ■ fiiie. In virginem
atdcre. Amore vir^inis atdere. Tt Uti in puellà. Hor,
EMEîlASURES , f f pi. [ Ouvertt, ■ ; d^t-is les murailles ,
pour pouvoir tirer le canon. ] t"cneilra*ad tormcnta
nùtTenda , ^en. fenef^;arum :. pi. C^f.
EMBRJSSADE, f f er- EM.iP.ASSEMENT , f m.
[ L'action d'embraff.r. ] Air.piexus. Compl;;xus , us ,
m. Cic.
M...irir dans les er.lrajjemens de quelqu'un. In complexil
aiicujus ii.ibti Cic,.
EMBRASSER ,
E M E ■
ÎMERASSER , V. a6l. [" En'uiromer , enfermer ({a»s'fon
étendue. ] Complcdi. Amplefti , ( tor , tëris , plexus
fura.) dep. ace. CcJncincrc , (eo , es , continui, contcn-
tum. ) ait. arc. Ch.
Le wcmic c,r,b:'-jfc- toutes chofes.Co'crcçt & concinet om-
nia complcxu l'uo munJus. Cic .
Embrasser C^ tiit en ce fens au figuié , pour dire Com-
prendre , enfermer. Complecti. dep. Comprehendere ,
(do , dis , di, iiim. ) a£V. ace. Cie,
La Géomitfie emhrajfe bemnou^ de fciences. Geometria
multas fcicntias coir.pkûitur, ou eft mulrarûm fciciuia-
rum. * Cet hcrr.ir.e e>iibr.jjf de grands de/feins. Hic
niulta gvandia mente &,anim,o compleftirur. Cic.
ÎHBRASSHR (ignifie auiîi , Serrer quelqu'un étroitement
entre fes br.ts en témoignage d'amitié. Ampletti Coirr-
plcfti. dep. * Airplexari , ( or , aris , atus (iim. ) dep.
ace. ci:. Dare aiicui eomplcxus. Virg. * Allons au de-
"vant de lui pour i'enibr.ijjtr. Ferre adverfuni homini
occupënius olculum. pLiut^ * Courir emhr.jjftr quel-
qrt'u:i er h-l-iifr. Ad'compkïum & ofculum aliciijus
currerc. Cic.* Se- laijfer embrajfer. Acciperc coinplcxuni.
Li-v. * Rtfufcr de fe l:ii(fer embr.ijjer. A compie.xu ali-
cujus fe lubftrahere. Virg. * Je l'embritjfui de tout mon
coeur, &' btiifri mille fois fa bouche , qui était moiiulee
de fes liirr^ts, Invafi pctlus amplcxibus , & perfufum os
iacrymis vultu meo contcro. Fvtr.
Embrasser fe dit en nioiaie, Suivre , tenir une profjfion
ou quelque parti. Ainpledti. Ainp'exari. On dit Aucm
aiicjuam oit virtutem amplcfti. Embraffer quelque art
ou U 'vertu, * partes alicujus amplctti ou fufcipcre ou
turari. Cic. E/Kbrajfer te parti de quelqu'un. * Avoir
einbrajfc une opinion. Comprclienfamanimo opinionem
habere. Cic.
On dit proverbialement & populairement ,Siui :rop em-
hrrtffe m.tl eflretnt, pour dire qu7i ne faut pas cntnpren-
dr.' trop de chofes à la fois. Qiii pluribus intendi: niliil
excrlcat; Minor fît ad iuigu'.a (éiims pluriba; int-jnrus.
EMBRASURES, Voyei <»/>rw Embkaser.
EMBRI^'ER , mot bas & populaire , V. act. [ S.iitr ,
gâtir d'ordures. ] Merdis ini|uinare , ( no , as , avi ,
atiiin. ) adl. ace. rkr.
EMBR.IO.N , Voyez. Emiîrycîj.
EMBROCHER , V. ad. [ Coucher à la broche , Mettre
de la viande à la broche. ] Veru carnes figere ou coiifî-
•gere , f fîgo , gis , xi , xuai ) acl:. Virg. cj'vid.
EMBROUILLEMENT , f. m. [ ConfuÇion des chofes. ]
Confufio , cuis , f. Cic.
IMBRCUILLÉ , m. Embrouillée , f. part. pa.T. întri-
catus , a )Um. Vlaut. Perplexus , a, um. hiv. * Une
aff.iiie einbroUiilée. Intricata rcs controvetliis. Involu-
ta obfl-uritate caufa. Cic. '^ Un efprit er?ibroïullé . Con-
fufum & obrcurum ingenium.
EMBROUILLER , V. acl. [ Mttrre de la confufioii is' du
defordre , confor,dre , Mêler , (mbarraffcr.] Implicare ,
( co , as , cavi ou cui , eatum ou cïtum. ) Involv.ere ,
{ vo , -VIS , voIy; , volûtuni. ) Mifcere , ( cco , ces , mit
cui , mixtum eu miftuni. ) Confundere , f do > dis ,
fïidi , fûfuin. ) aft. aec. OV. &c. * ;/ * embrouilié l'af-
faire par mille chicaires. Piurimis trieis ;ein ifnplicuit.
■*■ tnibroiiiller la pcnfée .i'ua Auteur par des allé^Oties.
Mentem feriptoris obfcLîrare allegoriis. Cic.
S'Emb'vOUiller , [ S'emhiirrajfr.'] Rc aiitjuâ fe fe
impUcare. Re aliquâ inipHcari , au pa/Jif. In laqueos
fe induere. Cic. lu tricas le conjieere. f-laut.
Voj,
Embarrasser.
EMBRUN , r(yez. Amsuuh.
EMBRYON , f. m. [Le petit qui commence à fe fonriir
dam le •ventre de la mère. ] Fœtus , as , m, ^ E.ti-
bryoii j ii , n. •,(:/{. jt , mot gnc^
EUE jii
EMBU , m. Embuc , f. terme de peinture , Voyez. Imb j
EMBUSCADE , f. f. ou Embusche , f. f . [ Piège, j Infil
dia: , arum , f. pi. Cic.
EJire en emhufcade. ElTe in infidiis. Cie. * Il a été tué
. dms une embufcade. Ex inlidiis interiit. Per inlidias
ou ex iiifidiis iiiterfedus eft. Cic.
:_ Donner ou tomber dans une embufc.ide. Infidias intrare.
.; Gif. In infidias devenire. IPlaut. ♦ Dr.fr une embuf-
'. cade à quelju'un ou lui drejfer des embi^fcbes. Alieui
infidiari , ( ior , aris , atus fum. ) dep. àvid. Infidias
aiicui facere ou tendere ou parî.re eu ponere ou flruere
eu inftruere. Cic. Vlaut. Componere aiicui infidias.
Tibul. Difponere aiicui infidias. Sjiint.
Mettre quelqu'un en embufcade. In infidiis aliquem lo-
care eu ponere oh coUocare. Cic.
EMSUSCHE ou EmbÛchs , (. £. le même ■j'.rEMauscADE.
. * Celui qui dreffe des emb.ifches , qui tâche à, fur pren-
dre quelqu'un. Infidiator , oris , m, lafidiofiis , a ,
um. Cic. Hor.
S'EMEUSCHER , V. ad. ( parl.mt de, bêtes fauves qui
fe retirent dans les forts des bois. ) In latibulum fe ab
dere & conrcgerc, adl. Cic.
[ On rîononcc l'L dans les mo[s ■r'^n fuivcnt comma un E , ;«
non p s con'.nié un A tjnli
tMERAUDE , f. f. [ Pierre précieufc de couleur verte. ]
Smar.-igdus , i , m. Plia. '^ Virides lapilli , Des émc-
r.iudes. [ PLr. )
EMERIL , ou E.V.2RY, f. m. [ Pierre mét.iUique , qui fe
trouve dans les mines de fer , de cuivre £? d'or. ] Smy-
• ris , is , er jdis , f.
EMERILLONjf. m. [_ Petit oifeau de' proye.} JEs"^lo ,
onîs , m. Plin.
S'EMERVEILLER d'une chofe , V. neut. [ En être furprir
C étonné. ] Mirari. Demtrari , ( or , aris , atus fiini,)
pair. aec.
[Ces veibcs Deponeii^-fe prennent aullî pairivcraent , ^'turJ.
yp..d Prifc:.l,iu.,l ]
EMES:;E , [ Viile de Syrie.] Emcfa ou Emifa , x , fe.n".
Emelfa , & Emiffi > a; , t\ ( on i'.'ippelle aujotira'hui
Ham.'a.)
S.l'i,e(l d'Emeffe'. Eniesénus , a , um.
ÉMÉTIQUE , adj. m. & f . [ Remède qui excite le vs-
rr.ijjhne7it. ] Stibium , ii , n. Plin. * Vin émétique. Vi-
num vomitionem movens , n. Plin.
ÈaMU , m, EMUe , f. ( on prononre Ému.) Comniôtus'',
a , um. Voyez Émouvoir.
ÉMEUT , f. m. [ Fiente d'cifeau. ] ExCrementum , i , n.
Fimum , i , n. Plin. Fimus , i , m. Colum.
ÉMEUTE , f. f . [ Emotion populaire. ] Turba , x , f. Tu-
multus , ûs , m. Cic. Motiis civicus- , genit. motùs
civici , m. Hor.
F.iire une émeute. Conciere ou Cor.cire turbas. Terent.
Excitare turbas. Cic.
ÉMEUTIR i V. n. ( parlant des oifeàux qui jettent leurs
excrémens. ) Fimum egerere , ( egëro , egëns , egelli ,
egeftum. ) aft.
ÉMIER, V. ail. [Srifer meriu quelque chofe entre les
doigts, comme de la mie de pain.] Ftiare, ( o , as , avi ,
atùm. } aift. aec. Var. * Emier dedans oafitr. Aliquid
infriaie rci alieui. Calr. Colum. * Du pain émié ou
émiéié. Panis friatus.
e^ue l'un peut émier. Friabilis, & hoc friabilc , adj. Plin.
ÉMItTTER , V. ait. Le même.
EMINEMMENT, (en projionce imv^xwLrinx..) adv. [ Var-
fiitcmc/it , au fouvtmin de^re. ] Excellenter. Egregië.
Prxelarc. Eiimiè. adv. Cic.
ÉMINENCE , ( on prononce éminance. ) f. f . [ Petit ter-
tre , ou lieu un peu élevé. ] L'ocus editus , i , m. Tu-
mulus , i , m. Cic,
Y uu
■J-iî
E M I
Camper fur une éminence , fur une hauteur. In edito &
piaalto ou ptïcclfo loco cafti-a poncre. Csf. * Gagner
une éminence. Afcendcre tumulum.
Les Éminences dans la peinture , [ Ce qui paraît com-
me de relief. ] Eminentia; in piûuiis , genit arum , £
pi. Cic.
Éminence fe dit au figuré pour Excellence. Prxftantia.
Excellcntia , x , t. Cic.
JÊminence , [ Titre d'honneur qu'on donne k divers parti-
culiers , qui font revêtus de charges & de dignitez, dans
VEglife. ] Eminentia , gen. Eminentia; -, f.
i.Ml'NENT ,{ on prononce émin3.nt ) m. Em inente, f.
adj. [ Elevé au dejfus , qui f.troit at* dejfus. ] Emïncns
entis , oni. gen. Colam. Altus. Ed'îtus , Excelfus ,
a , um. fiibUmis i: hoc fublime , adj. Cic.
Éminent fc dit au figure pour dire Excellent, quifurpajfe
les autres en quelque chofe. Eininens , entis , om. gen.
Prxftans , antis , om. gen. Eximius , a , um. Prarfta-
bilis & hoc prafftabile , adj. Cic. Cornel-Nep. * ( On
dit au Comparatif Eminentior & hoc eminentius.
Prsftantior & hoc prïftantius , ET au Superlatif Lmi-
nentifïimus , Prxftantiffimus , a , um ) Cic.
Éminentiss'me , adj. fupcrl. Eminentiilunus , a , um.
.On dit en ce fens , Un hotnme éminem en vertu ou d'une
vertu éminente. Prxftans virtute. Homo prsftanti vir-
tute. * Ea'pieté. Infignis pietate. Firg. ^ Eminent en
ffavoir. Licteris doûrijiique pra:flans vit. Cic. * Un
efprit fort éminent. Eminentiffimum ou pra:flantiflî-
mum ingcnium , i . n. Vel. Patercul. Cic.
Éminent , [ ^< nous menace ] comme Un péril éminent
qui no^s menace , qui ejh prêt à tomber fur nous <S de
nous accabler. Pcriculum immïuens ou impendtns ou
inftans. Cic.
,i'MISSAIIvE , futft mafc. [ Un homme qte'on envoyé çà
(-? là , pour découvrir ce qui fc pajfc. ] EmifTarius , ii ,
m. Cic.
[ Ém fe prononre dans tous les mots fuivans comme .-?«, lorfqu'il
eft fuivi d'une CDnlOiine ; excepté néanmoins Emius i< E>k->.c-
r;i; , E quoique lui \i (lune conlonne ;'e prononce comme £,
6c non comme .i Ccite iera:t.iue ert l'ciisiale pour tous les
mots qui coamiencciit par£)- luivi d'une confonne ]
EMMAIGRIR , V. n. [Devenir maigre. ] Macefcere ou
Macrcfcere , ( efco ) n Eniaciari .. ( or , aris , atus
fum. ) pafl. Colum. Voyez. Amaigrir.
JîMMAILLOTTER un enfant , ( on prontnce ammaillot-
icr ) V. act. [ L'envelopper de langes C? le mettre dans
i:n m.-iillot. ] Infaniùlum pannis vincire , ( io , is ,
vinxi , vinctum. ) ^ Pannis ou fafciis iuvolvcre , ( vo ,
vis , volvi , vûliitum. ) CoUïg.^rc iu cunis , ( go , as ,
avi , atum. } ail. ace. Tlaut.
I\ous ne pufmes l'enir.aillotter, tant il efioit fort. Ut mul-
tùm valcbat , nuUus coUigare cum quivic in cunabu-
lis. l'iaut.
EMMAÎ\"CHER un outil , V. aft. [ Y tnettre un manche ]
fclanubcio aliquod inftrumcntum inllrucre , ( uo , uis ,
uxi , uûuni. } Manubrium alicui inrtrumento aptare ,
( o , as , avi , aluni. ) ou infcrcrc , ( insëro , is , infc-
rui , infcrtum. } aft. Colum.
■F-MM.ANTELE, m. EmmantelÉe, (.[Couvert d'une cafa-
que ou OT^«/e«z/.]Chlainyd'tus , Pcnulatus, a, um. Cic.
£ On appelle une corneille eininantelée, celle qui eil ca partie
noire & en p..ttie griic , qui a le coi jufques a la moitié du
corps différent du relie, & d'une figure affez fembhble au
froc des Minimes. J
EMMAUS , [ Autrefois Château dans la Judée. 1 Emmaiis,
untis , f.
[jC'eft où Us Pèlerins reconnurent T. C à la fraction du pain.
* On bàiii depuis en la pt.icc une ville nommée K'uofolis. ]
EMMENER Cjuclq.'i'un d'un lieu en un autre ,V. att. Ali-
quem alicundè abducerc , ( diîco , is , xi , âum. ) Cic.
E M M
il m'emmenoit dîner avec lui. Me convïvam abducettt
fibi. Ter. * Il m'emmenoit dans fia carrojfe. Me Rhedâ
tollebat.
Emmener quelqu'unpar forci d'an lieu. Aliqucm allcundc
ou ex aiiquo loco abftrahere , ( ho , is , xi , ft.im.) PcP
vim abducere. Abripere, ( abripio, is , abripui , abrep-
tum. ) atl. ace. Cic. * Errunener quelqu'un en prifon y
ou prifonnitr. Abripere aliquem in vincula ou in tenc-
bras. Cic. * En fi^rvitude In fervitatem. Hirt.
Emmener par force le bétail ou. à la dérobée. Abigere pe-
cus , ( abïgo , is , abcgi , abafl^im ) aft. Cic.
Emmener par charroy , par voiture ,p.%r e.iu. Aliquid ali-
cundè cxportare, ( to , as , avi , atum.) Cic. ou evehere.
( ho , his , xi , (flum. ) Var. ou advehere. aiS. Liv.
EMMERIK , [ Ville du Duché de CUves fur le Rhin. ]
Embrîca , a: , f . Emer"cum , i , n.
EMMESNAGEMENT , ou Emménagement , fubft. m.
[ L'aSiion de s'tmmtfnager. ] Domûs inftruûio , onis,
f. Cic.
S'EMMESNAGER , ou S'EMMÉNAGER , V. aft. r Vorter
des meubles dans un logis ou fournir des meubles dans
un logis. ] Domura fupcUeCtili inftruerc. aft. Plaut.
S' E}AMEStiAGm,[ Acheter des meubles pour un logis.']Coi'a-
parare fupelleaikm, ' compâro , as , avi, atum.) aft,
EMMEUBLEMENT , ( Quelques-uns difint A.meuble-
MENT,)f. m. [Meubles dont ongarnit un hg's.'] Inftru-
mentum &rupellex, gen. inftrumenti & fupelleftilis ,
(.le premier neutre, ie fécond femin.)* Supclledïle , is,
n. qui fait à l'abLitif fupelleftile & fupellectilli , & art
nontinatif plurier SupeUedtilia , n. Cic.
Un emmeublement propre Sf fnagnifque. Lavita 5: magni-
fica fupcllcx.
S'EMMllUBLER , Quelques-uns difent s'Ame'jbler , V.
au. [ Se fournir de meubles. ] Comparare fibi inftru-
inentum & fuppclleflikm. Cic.
EMMIELLER , V. ad. [ Trotter , enduire de miel. ] Méf-
ie contingere , ( go , gis , contïgi , contaclum. ) ou
illïnete , ( no , is > iHêvi ou illivi ou illini , iilïtam.)
ad. Lucr.
On dit au fîguri , des paroles emmiellées , des paroles
douces. Meliita verb.i , gen. meilitorum verborum , n.
pi. Hor. Melliti verborum globuli , orum , m. pi.
S'E.M.MITOUFLER.V. ad. [^S'envelopper (<rfe cacher de
fon manteau.'} Se pallio involvere , ( vo , vis , \olvi ,
vol-utum. ) ad.
[ Mot bas &: p,,puUire ]
EMMUSliLER , V. ad. [ Mettre une mufeliere k un mi-
mal. ] Capiftrare , ( tro , as , avi , atum. ) ad. ace.
Tlin. Capiftro ora animalium prxfîgere , Virg. ou fre»
nare. Ovid.
[ On prononce le premier E comme un E dans les mots fui-
vans. ]
ÉMOLUMENT , f. m. [ Profit , qui revient d'une ch.4r-.
ge qu'on exerce. ] Emolumcntum , ti , n. Cic.
ÉMONCTOIRES , f. m. [ glandes fpongieufcs en divert
endroits du corps. ] Glandiilx , arum , f. pL Fernel.
[ Flauie s'en fctt p.iur exprimer un Languicr de Porc, qai eft
tout plein de ijlaiides. ]
EMONDER un arbre ,V. ad. [Nettoyer , purifier un arbre,
en lui rer.inch.^ntles petites branches fuperfluës. ] Arbo-
ris fupcrvAcuos ramos a.mpiitare, ( to , as , avi , atum.)
ad. Colum. Arborem, interlucare , (co , as, avi, atum.)
J /;■?. Interpûtare arborem. Colum. Mundare arborem ,
( do , as , avi , r.tum. ) ad. Plia.
ÉMORRAGIE , lifez ET écrivez. Hémorragie.
ÉMOTTER un champ , V. ad. [ Caff.:r les mottes d'un
_ champ.'} Campum occ.ïre, (co, as , avi , atum.) ad. Var.
ÉMOTION , f. f . [ Agitation. ] Commotio. Pcrmotio.
Agitatio , oni» , f. Cic,
É M O
ieçcre émotion. Commotiur.ciila , it , f.
Il it Je l'émotion , il a le poux fias émeit t^ plus agité
qu'à l'ordin.ti'e. Eft illi venarum pulTus frequentior.
Moventur veux plus folito. Se venje attollunt. ( Ces
•verbes funt de Celfe. )
Les Émotions l'iehfitts de l'ame. Vchementiores animi
cor.citanones, f. pi. Cic:
Ctttc -voix p.voijfoit être d'un homme , ©" il me fembla
la coy„nciirc,ce qui me doi.un de l'émotion. Vox cjuidem
virilis , & penè auribus meis familiaris , animum pal-
pitantcm pcrcullk. Petr.
Émotion popuUire. Popali motus , ûs , m. Motus ci-
vicus , géûit. motiis civici, m. Hor.
ÉMOUCHER , V. adl. [ Ch.ifr les mouches qui impor-
funen:.] Mufcas molcftas abigere , (abïgo , gis , abê-
gi , abaf. uni. ) ait.
ÉMO'JDRE , V. aft. [ Aipiifer fur U meule le txiUunt
des irijlrumcnts tnmch.mts. ] Acuere. Exacucre, act.
ace. Hor.
[ On (e fcrvoit du temps de Nonius du Verbe Simhre en ce fens,
& l'on trjuve dans une lettre de lEinpercut Aurelien Fsrr<i-
n:e>:tJ ,:fi:\3.a. Il vaut mieux luivtc lur icia Ciceron 6c Fline. ]
ÉMOULU , m. ÉMOULuë, f. part. palf. [ Aiguisé. ]
Acutus ou exacutus , a , um. Flin.
On dit proverbialement , Il efl tout frais émoulu fur
une ma.tii.re, pour dire qu7/ l'a étudiée depuis peu. Ca-
ler ad hue. Recens eft ab opère.
JÉMOULhUR , iubft. m. [ â?' aiguife les couteaux fur
la pierre ] Qui cultros acuic. * {'Jri trou<ve dans les an-
ciens CicfJ'aires. Samiarius , li, m. iy Coriarius, ii, m.
ÉMOUSîÊ , m. ÉmoussÉe , f. parr. paff. [ Rebouché ,
fxrh.nt du tailiznt d'un ferrement. ] Hcbetctus. Obtû-
fus. Retulus , a, um. Colum. Hor. Hcbes , genit. he-
bctis , adjciii. om gen. Colum. '^ Une cotgnéc émcujfée.
Rctufa fecuris l'I.iut.
On dit au figuré , Un cfprit émoujié , ( Qui a perdu fin
feu £' fa -vivacité.') Retuliim irgenium. Homo hebes.
Qui ingenio eft h^bëti. Cic. * Hui a i'cfprit émoiijfé.
£moussé, [ parlant des arbres dont o/i a ofie la moujfe qui
■vient an pied. ) Emufcatus , a , um. Colum.
JÉMOUSSER , V. a£l. [ Reboucher , rabattre la pointe ,
le taillant de quelque ftrreni'.nt. ] Cultri aciem iiebëca-
re , ( to , as, avi , atum. )_ Li'u. ou retundere , ( tun-
do , dis , retijdi , retûfum. } aft. Cic.
S'Émousshr. Hsbëtari , ( tor , aris, atus fum. ) Re-
tundi, (tundor , eris , rctûras fum. ; palf. Cic. Hebe--
tefccic , ; fco, , neut. Flin.
ÉuovsiL?. fis poings coi'ttre la mur.-sille , fet/r en rompre
la force cr le poids. In parietcm pugnos cloniare. Flaut.
©N p 1 t au figuré , Lix pointe de fis pcnfiis s'tmouffe pour
être tiopfne. Vis cogitationum illuis propter labtiii-
tatem retunditar. '
Emoussek , [ Ofcr la moujfe des arbres. Emufcare. ( co ,
as , avi , atum. ] aft. ace. Colum.
ÉMOUVOIR , V. acl. [ E.-:citer , cxufir de l'émotion ou
des tnon-vemens. ] Movere. Commovere. Permorere ,
('movc-Oj moves , môvi , môcum. ) t oncïtarc, (ro,
as , avi-, arum.} aft. ace. Cic.
^mowvoir les flots , une tempête , Us vents. Fluftus, tcm-
pcftates , ventes excïtaie ou commovere eu cor.citare.
cic. * Emowjoir les courages. Exeitare animes df.
* Des maladies. Concicare morbos. f Des rhumes fr
des fuxicns. Gravedines & diftillationes. ^*' La pituits^.
Pituïtam. Ceif
Îmouvoir à compajfton , à la pitié. Miféticordiam ali-
cui commov.re.
Mmouvoir d.in, quelqu'un des finiimens de haine sy de
com''.i'fiort , {Lui fiiirs fr.nr're divers mouvimins.) In
oiKiicm aSeiiuiU mov.:ce. aliquem. Sjt'-nt,
r-3
tus
re eommo-
E M O
Je me fens ému défis malheurs & des dangers oh il fi
troH-ve. Mileriis àc illius periculis commoveor. Tan-
gunt me illius miferia;. Cic.
Il eft émit de colère. Iraeundià permôtus eft. Ira percïl
elt. Cic. * // ne s'émeut de rien. NuUà in re eomtti
verur animus. Ter. ou nuilà re. Cic
Il reciut cette nouxulle fins s'émou-voir. .-Equo ailimo
illum nantium mieux que illud nuntium accepit. (f»V.
* Il répondit fans s'émouvoir. Sedato corde lUi relpon-
dtt. Virg.
E.MoUvoiR , [:Exciterdu trouble , une fédition. ] TarbaS'
ou fcditionem concitare ou commovere. Cic.
{ On ptouonc« £w dans les m.'ts l'uivans , comme .Am. )
EMPALER , V. aél, [ 'Faire pajfer un pal ou un pieu par'
le mdieu du corps d'un iiomme. ] Pcr médium homi-
nem , ftipitem adigcrc , ( adïgo , gis , adegi , ada-
dum. ) acl. Sen.
( Sotte de lupUce er. ufage du temps de Neton , & dont on fe fert
aujourd'hui en Turquie.^
EMPAN , fiibft. m. [ Sorte de mefure d'une m.ùn eften-
du'é , •■ qui fi prend depuis le bout duVouce,ji'.fquesan
bout du petit doigt. ) Dodrans , antis , m. Spitiiâma ,
X , f. Palmus major, ^énit. palmi majons , m. Plin.
S^i eft d'un emp^.n. Dodrantalis & hoc dodrantale, ad-
ject. Colum. SpitliSmi-us , a , um. Plin.
EMl^AQUETER , V. aét. [ Mettre en un piquet. "] In
fafciculum cogère , ( cogo , gis , eoegi , coacVum. )
Collïgcre , ( go , gis, coHégi , collcitum. ) coUigare,
(go, as, avi, Mdm.)Ctc.Plaut. In tafcicu'um coiificere.
(conjicio, is, conjêci, conje£lum,) adV. ace. Cic.
SEMPAPvER , V. neut. [ Se faifir , fi rendre le maître
d'une chofe.'] Aliquid oecùpare , ( po, as, avi, atum. )
ou ufurpare, (po, as, avi, atum. ) adi. Phtd. Cic.
s'Emparer d'un lieu , [ S'en rendre le maître. ] Occupare
locum. au. aec. * S'emparer d'un Royaumt , des bois ,
d'une ciradelicOccu^nte Reguum, faltus, arcem Fhid.
il s'empara de U citadelle. Occcpavit arcein. Phid. on
infedit, Tacit. * On peut s'emparer de ces détroits av.trU'
qu'on s'en appcrfoive. Poteft priiis ad anguftias veniti ,•
quàm fentiatur. Cef* S'emparer des biens de quelqu'un.
In fortunas alicujus invadere. Ufiirpare alterius bo-
na. Cicer.
s'Emparer fe dit figUrément (de l'efprit Çj' de ce quiU
gouverne y- le maitrifi. ) Occupare. Invadere , ( do ,
dis , invafi , invafum. ) aft. ace. Cic.
Ifirs qu'une fois les mauvaifis inclinations fi font emp.t-
rces de l'efprit des jeunes gens , il faut que toutes leurs
aHionsfi fintent de leur corrupticn. Ubi femel ani--
mus fe cupidira'te dcvinxit malà , necclfc eft confilia
confèqui eonfimilia Tcrrar. ^ La cupidité s eft emparée
de l'efprit de la pluspart des hommes. Invafu cupiditas
plerifpe ou plctofque. K«r. Siluft.
L'avance s'étoi: fi fortement emparée de leurs efprits.-
Tanra vis avarià.ï in animos eorum inv.'tfcrar. Tan--
ta vis avariti» intccerat eorum mentes. Saluft.
La terreur s\ft e.niarée de l'efirit desfildats,- "Terror oc-
cupavit militum animos. C&f. Terror milirum incelTlt
animos. Liv. Terror milites invafit. Liv. Incidit ter-
rot miliribus. C/if * La fureur s'étoit emparé des mé-
chants, Futot inv.tfer.it improbos. Cic.'
EMPASTtR , ou EMi'àrER , V. au. [ Remplir d» pA-
re , /^î/i>. J Inquïnare Glutinare , (no, as, avi,
atum. ) aéh aec.
EMPAULMER , ou EmpaumSr , V. aÛ. proprement:"
Prendre HZ ec lap.iume de la main. Manu aliquid com-
prch:nd:rc ou eapcre. adt. ac«.
[ .'loî bas en ce Icns , itc \\ ledit rai.-vj au figuré pour
Empaumer quelqu'un , ( Se remire mai:re de fon eftrit. )'
lueieaie, ( eo, as , avi j acum. J Alled.i.re. Ptoieclate ,
V u tt i);
r-4
E M P
(id , as , avi.atmn , ) aft. ace. Th.ut. Tirent. V^ I'^ ,
tu ne ff.t! p-^s impaumcr les gens. Nefcis incfcarc ho-
niines. Ter.
EMl'E.HER , Voyez. EmpkcheR.
EMPEIGNE defouUer. , fubft. f. [Le cuir de dejfus.1 Gbf-
tragiiljm , i , n. Vlin.
EMPENNE , m. Empennée, f.adjedl. vieux mot , [ fxr-
Lfrit d'un trait ou d'ime jlichc qui n fcs pennes ou pla-
ines. ) Pennatus , a , uin. tUn.
Empereur , fubft. m. [ celui qui a lefonvcmin com-
ntandement dans un.Empir£. ] Iniperator, oris , m.
Vlirt
d'Empereur , ou Sli*i concerne l'Empereur, Imperatoiius ,
a , um , Plin-Jun.
EMPLSCHH . m. EmpeschÉe , f. part. palT. & adje£l.
Impeditus , a, um. * (Oa dit au comparatif. Impedi-
■ rior & hoc impiditius, er a^ Sttperlatijf Impedniiiimas,
a , um. ) Cic. -voyez. Empsscher.
// avait la l.tn^tie on la parole un peu empêchée. Minus
cxpcditè loquebatiir.Linguâ hxiitabat. Cic, Eiat iiicx-
planatx lin2;uï.
£M. ESCHEMEMT , ou Empcchement , fubft. m.
[ obftacle. ] luipcdimentum , i , ncut. Cic. Obîlacii
ium Prxpcdimeutum.i.n. P/»«i:. Impcditio,ORis, fcic.
Ditîicultas , atis , fœm. Cic. Il a toujours mille em-
pêchemens Plurimis quocidiè negotiis on rébus impj-
■ditur ou, prarpcditur oaJiiHnetur ou rctlnctur cic.'^ Ap-
porter des empcchemeKs à la paix. Diftinere pacem Liv.
■*<■ A un ?»«W«je Obfîfterc, quominùsaïupria: fiant Ter.
* il a levé tous les empéchemcns. Difficuitarcs omnes
refolvit ou perrûpit.Qus obrtabaut remçvit.* ]'ai tous
les jours empêchemens fur empêcheinens , o\i II me fitr-
■vient des empêchemens les uns après les autres. Me quo-
tidiè aliud ex alio impëdit. Tcrent.
•EMPESCHER, ou E.MPécHER , V. aft. IZmbarr.ffer ,
occuper. ] Impsdiie, Ptxpedire, (dîo , is , ivi , itum,}
ad. ace. Detinore , Diltinerc , (tiiieo , tïnes, tinui ,
tentiim. ) Gccûpave ,, ( po , as , avi , atum.) ail ace.
Alicui eflè impedimcnto. Cic. Terent.
Je ne fuis point evipéché , je n'ai rien à faire. Gciofus
ium , non mihicft opéra. Vacoà negotiis. Miîu liccc
.pet otium. Cic. Pb^.i. Pl.iut.
21 fait l'empLché piur rien. Occupatur in otio. Vhsd.^ Ils
s'empêchent l'un l'autre. Sibi func impedimcnto &: mo-
IX Cic.
ImpÈcher , [ Txctenir , arrêter ] Tenerc. Cor.tinere.
Detinere. ait. ace. * Morari Demotari , Rcmorari ,
{ moror , aris , atus fum. ) dcpoii, ace. Hor. Ciccr.
* Arccrc . ( atceo , ces , areui , arcïtum ) aft. ( accuf
de la perfonne , & l'ablatif de la chofe, ) Cic.
J-mpècher c^ti eli^ic' un d'entrer. Areere aliquem adïtu. Cic.
* De faire fa hefogne. Detincre aliquem de fao nego-
tio. Vlaut.* D'ajjifier aux facrifices. Areere aliquem
fàcris. Plin. * Défaire du m.il.Aicene aliquem ab im-
probitate Cic. * Un malade de manger. Abftinere
argrum à cibo. Cic,
T.-.r.pêchcr un jeune homme d'avoir des enfants en le cou-
pant. Exfcda vifccra adolefcentis frange rc in Vcnerem.
Exfeilis vifceribus frangere juvenem in Vencrem. Pctr,
La vertu n'empêche point de vieillir. Pictas inftanti fe-
nefl:« moram non affcrt Hor. * La fortune einpêcha
Alexandre d'avoir af.zire aux Rom.%ins. Romano bel-
le Alexandrum fortunaabftinuit. Liv.
Si la goutte ou qnel.que autre indifpoptio:c vous ont empê-
ché d'afijler aux jeux , je vous ejUme plus heureux que
fage.Sï te dolor articulorum aut infirmitas valetudinis
tenait , quominùs ad iudos venires , fortune magis
tribuo, qu.im fipientia: tus. Cic. * On empêche tout
fto jour le troupeau de boire (s" de m^,nger. Totus grcx
E M P
uno die abrtinetur ponone & pabalo. CoUtm^f jejif
vous empê.he point , je ne vvus retiens point. Nihii te
mo'.or. Nihil tibi fum morar. Ter.
■ KicK n'empêche que je ne l'époufe. Née mora ulla eft ,
quin eam uxorem ducam. Ter. * ;/ m'empêche lie dor-
mir la nuit. Me nocte dcfomnem facit. Petr. * S'il m
m'eût eiripcché, je vous auroisfait de fârheufes aff.iires.
Nifi ab eo fuillem iiîtcrpellatus , duriiis vobis nego-
tium efreciflcm. Cic, ou. duras vobis dcdiiTcm , {on
jous-entend partes. )
Empescher , [ Défendre une chofe , s'y oppofer, y apporter
empêchement. ] Impcdire. Inhibere. ail. ace. * Inter-
cedere. ObclTe n. (quominùs p« ne aliquid fiât. J Cic.
** perfonne n'empêchera que la chofe ne fe fajfe. Nem«
se.intcrp-'net, quominùs res fiât. Plaut.'^ Empêcher un
mariigc.Ohi\a.te ne nuptiï fiant. rcc. Slu'ejl-ce qui em-
pêche qu'on ne les faffe véritablement ? Qaid obllat cm
fiC.T vera: fiant ? Ter. Cic. ( // parle de noces.)
Cette muraille empêche la veuë. Hic paries obftat ou
ofticit profpeiSui. Hic paries profpeiftum impëdit Ctf.
[ Le ouc U le de après Impidn , s'expriment par ^icmnas avec
un Subionftif , lans exprimer la tiegition qui fuie : comme
Je t'empêcherai de fortir , ou J'cmpêcheray que tu nefor-
tes. Impediam ne cieas. * ray^iDÉïENDRE.
S'empêcher de, Tenere , ( teneo , tenes , teiiui , tea-
tum) adV. acc.
[On e.xprime le Verbe fuivant par un Nom Subflautif qu'on met
à i'Acuîatif : comme
Je ne puis m' empêcher de rire. Vix poffum tenete rifum,
Cic.
EMPESER , V. au. [ Mettre de l'empois au Ung\ ] Im-
picare , ( pTco , as , avi , atum. ) ac"t. acc. Colum. {Ce
mot Jîgnife proprement Poisser^, on dira mieux Amyla
lintea imbuere , Empefer des Unies. * Un linje em-
pesé. Linteum amylo rigens , n.
On dit au figuré , Un efprifvmpesé, Un efprit roide £5*
tout d'une pièce. Caput pra;dûrum ac rigens. S>uint.
EMPESEUSE, fubft. t. [ Celle qui blanchit c empife d»
linge. ] QujE amylo lintea imbuit ou indiïrat.
EMPESTÉ j m. EiytsTÉE , f. part. pafl. Voyez. Em-
pester.
Empester «» Ueu. V. aa. [ rmfelier de quelqtte mam.
va's air ou de quelque mcch.mte odeur.]Locum aliquem
ipfanoaëre, ou tetcrrimo aliquo odore, inlicerc, (.cio,
is , infcci , infcilum. } 0« infcltare , ( to , as , avi ,
atum. ) acl.
Empester , \_Apporter ou caufn la pefte."] Peftem impor-
tare , ( to , as , avi , atum. ) dat Cic Pefte inhcerc
ott infeftare. acc. Pcftilentiam afferre. Cic. Conferre
pcltem. dat. Coium. * Un air empejlé. Aër peitHcils.
Aër tabifïcus . m. Piin. Lucan.
Empester ie dit figurémcnt , pour Corrompre, gafter ,
infeBer les efprit s par de mauvaifes mœurs , par de mé-
ch.întes opinions , (y par la fiiperjîitim. Animos pravis
moribus , opinionum pravitate , fuperftitione inficetc
ou infeftare ou corruir.pere. ( cotrumpo , pis , corrS-
pi , corruptum. ) ait. Liv. Colum.
EMPESTRER, o:, Empêtrer , V. ad. [Lmb.trrajfer. ]
Implïcare. Intrîcarc , ( co , a> , avi , atum.) a6t. acc.
S'empestxer , [ S'^wè.'ji'r/ijffr. ] Se intricare. Se impli-
carc. Se in tricas conjicerc , cio, cis , conjëci, con-
i:ilum. ) ail. Plaitf.,
EMPHASE , fubft. f. [Bxprejfton forte. ] Emphafis , is ,
i;.t^xc- S. f.
i Quwtilicn appelle cette figure de Rhétorique, fax figiificiuitior ;
Emp!i.iij; ,J2 , cma ««..■ lo.v c. oratiùae J'gnific^'.titi iv- gravior jd-
biisiur, ]
Slui parle avec emph.tfe, Grandilôquus, qui , m.Plaut.
EMPHATIQUE adj, m. & f comme Un difcours empha-
tique. Otau; in quà fîgnificantiora vcrba adhibentur.
E M P
Un homme emtkx'iqiie , gi_!:i parle avec érflph.ife. Oiii
iîgnificantioribus vocibas utitur. Homo grandiloquus.
EMPHYTÉOSE , fubft. f. terme de Palais. On dit Un
i.iil empkyteofe ou ewphytéotir^ue. Bail à longues ii/meis
Rmphyuiiuhs , eos , mot grec, f.
EMPIÉTER , V. neut. terme de Fauconnerie , ( q:ii fe
dit de i'oifeau de picyc qui prend ai-ec fe s ferres.) Prx-
dam unguibus arripcre , ( lo , is , arnpui , arreptum,^
OH tcnere j ( teiieo , es , tenui , tentum. ) a.A.
Empiéter, Ufiirper le bien d'autmi en mettant le pied
dans fes h;rit.zges.'\ In fundo alicujus peJem ponere ,
( pono , is , pojlii , pofïtum. } funduai alicujus ulur-
pare 0« invadcre. Cic. Colutn.
EMPIFFRER, quelqu'un , V. aft. [ Le fouler , lui donner
■Ji in.tTiger to:it fin fiul. } C bis aliq'jem ingurgftarc ,
C to , as , avi , atum. ) ou replere , ( pleo,ples , plevi,
pletuni. ) ail. Cic. ?U:i'.
S'EMP 1 Ff RLR , [ Se regorger de -jixndcs. ] Cibis fe ingur-
gitare. Conjicere fe infagînam. Fiant.
[ U\p-e.I'on b.ifie & du difcours familier. ]
EMPILER, V. act. ] Mettre en pile.'] Iii flrucm ou in
cuniuîos cogère, ( go, gis , coëgi , coaduni.) Coacer-
vare , ( to , as , avi , arum. ) a£t. ace.
EMPIRE , fubft. m. [ Sion.irchie.'] Imperium , ii, n. Cic.
EMPIRE fe prend aulli pour Le temps du règne d'rm Prin-
ce, comme Sous l'empire d'Augitfie. Impcranre Auguf-
to. ablac.
Empire fe dit (rf« />(7«'uo;> (sr de l'afcendxnt^u'on a fur
quelqu'un. ) Imperium , ii , n. Poreilas , atis , fœm.
Cicer.* Avoir empire fur quelqu'un. Habcic imperium
■in aliquem Cic.'*- Sur fes fajftons. Copiditatibus fuis
impcr.-nc. Cic.
Xes Rois ont un empire ahfolu fur leurs peuples , mais ils
font eux-mêmes fous l'empire de Dieu. Imperium eft
Regum in proprios gceges , & Rcges iu ipfos Dci cil
imperium. Hcr.
IMPIRE R, \' .z.&.[Rcndre pire (S" en plus tnauvnis état.]
Acerbare Exacerbare, ( bo , as , avi , atum. ) s.ù ac-
cuf Plin. In pejusaugere , ( augeo, es, auxi, auûum.)
aïl ace. Cic.
£mpirer , V. neur. Le m.il empire ou augmente tous les
jours. Ingravelcit in dies nialum. Malum iuvalefcit
ou augecur ou fit amplius Cic, Recrudefcit malum.
Toutes chofes empirent Omnia funt defperatiora. Cic.
On dit , Empirer fan marché , ( quand on rend fa condi-
tion plus mawvaife qu'auparavant. ,Conditionem fuam
deteriorem ou pejorera facere qu.im priùs.
IMPIRIQ.UE , fojez Empyriq.ue.
EMPLASTRE , ou EMPLarRE , fubft f. terme de Chi-
rurgie, l Petit morceau de linge enduit d'onguent,
qu'on met fur les playes.] Linteôlum cum empladro ,
gînit. linteoli , n. Emplàftrum in linteolo , n. Celf.
[ Je croy qu'on peut fcliivic i'EmJ.ftrMi tout feul , ainfi on
à'irî Eniph/huni lulneri impomrc , Anaquer une cir.uUtiie lut
une pliye ; quoique Celle ne fatle pas ainli , parie qu'on n'ap-
plique po ne autrement l'onguent que fur au linge. I
E.MPLETTE , fubll. f. l Achat de marchaiidifes. ] Mer-
cium ou meicimojiiorum coëmtio , onis , fœm. Cic.
Emplette fe dit aulïï ( des marchandifes achetées. ]
Coëmts merces, génit. cocmtarum mercium , f. plur.
* J'.ù fait emplette, Co'émï merces Feci coëmtionem
* Aller en emplette , Aller acheter des m.îrchandifcs.
Abire ad mcrcaturam, Cic. eu ad mcrcatum'. Piaut.
EMPLIR , V. aft. [ Rendre plein de chofes liquides] Im-
piere. Replere , ( pleo , es, evi , etum. ) acl. ace. de.
I" Ce Verbe gouverne le Geniiif du nom de l.i choie dont on em-
plit , dans Pbute ; l'.^lMa if dans VirgiU ; £c l'Ablatif avec la
prcptifitior. di da'vs Martial. J
E??!plir les frufftets de vJ'nt.Aiiza.s conciadete follibus.f/rg-
E M P fij
* SûK ventre de vtt>!des. Dillendere ventrem. Plant.
Empli ^iê dit ligurément , Emplir l'efprit des ]ei:nes gens
de fuperftition. AdokCceutMm animos fuperftitione im-
plere. Liv. * On dit mifii::. Remplir.
EMPLOY , fubll. m. [ L'ufage bon ou mauvais qu'on fait
des chofes. ] Uliis , us , m. Le bon employ. * ( Le con-
traire efl Abiïius , ûs, ni. Le m.iu'vais employ. j Cic,
Emploï , lOccupation. ] Occupa'tio , onis , f. Provincia,
X , Cic Ter. * Parmi les grands emplois il ne laiffoit
pas d'efliidier. lu ma.ïimis occupationibus nunquain
intermittebat lliidia doftrinï.cic.
Employ, [ Com.nijfion , ch.ifge,i'.ff'air''. ] Occupatio,oni:;,
f. Munus , génit. munêris, n. Munia, n. plur. Oificiuin
ou Negorium , ii , n.
Avoir de l'emploj/ , être occupé. Munere aliquo fungi.
Obire aliquod muuus.Diftineri occupatione aliquà.Cif.
Lftre fans e,)iploy, N'avoir aucune charge. M3 om;-.! offici»
& munere vacare. C<f . ^ Efire dans l'emploj. Aiiquod
munus fullinere. Cic. * Je fuis à mon employ. Ncgo-
tiofus fum meis negotiis. Plaut. * Si j'eujfe confervé
mon bien , j'aurais eu de V employ , mais j'ay perdu msn
bien , CS" a-vec cela mes emplois. Si rem fetvav:(T~:n ,
fuit ubi ncgotiofus eflcm , fcd & rem perdidi , &; cum
re mcum negotium. Plaut. * il faudra que celuy qu'en
defline à cet employ foit fort intelligent. Quifcjuis deili-
nabitur huic ncgôtio , fit oportebic idem IcientilU-
miis. Col.: m.
EMPLOYÉ , mafc. Employée , f. part. pafT. l-'o^ez. Em--
ployer. •
EMPLOYER , V. acl. [ Occuper quelqu'un , luy donr.jr
d^ iemploy. ] Aliquem occùpare , ( po , as, avi, atum.}
Occnpatum aliquem haberc ou tcnere. ( on fait accorder
occupatus , a , um. ) ail. Cic,
F,mplô;er quelqu'un à écrire. Occuparc aliquem in i'cA-
pturâ. Cic. ^*' \e vous employez, point à autre chofe.
Ne te ad aliud occupes negotium. Plaut.
S'EMtLOYER , [ S'occuper. ] Se occapare Diltincri occu-
patione aliquâ. C/V. Alicu; rei operam impcudcrc e»
darc. Cic.
Employer [ Mettre, donner fa peine, fes foins, fon argent
Sec. pour une perfonne ou pour les chcjes. ] Tempus, cu-
ram , laborcm , pecuniam in re aliquâ confumere ou
info.nierc , ( siî.no , is , fumfi , fuintum. ) ou pouerc,
( pono , is , pofui , pofïtum. 1 ou contererc, ( contcro,
is , contrivi , contrirum. ) "•• Ad aliquid ou in aliquid
op^ram conferrc , ( confcro , confers , contuli , coliâ-
tum. ) ou inipendere , ( do , dis , di , fum.) * Operan»
alicul rci impcrtire , ( tio , is , ivi , itum. ) ail. Cic,
&c.* Nous femmes obligez, d'employer noflre prudence (r
nojire efprit , pour fiire paffir la douleur que la longueur
du te::}ps doit emporter. Id nos pr.i'ripcre confilio pru-
dentiaquc dcbcmus , quod ipfa diuturnitas, qux maxi-.
mos luilus tollit , vetuftate facict. Cic.
S'employer à une chefs , y donner , y mettre tout fon efprit-,
fin application. Studium oit opcram in rem aliquaui'
impendete. P/i«. * Era/i/oyci voftre efprit dont je fais
tant de cas , à vous confirver pour vous CT pour moy.
Ingenium tuum , quod ego maximi facio , cor.fct
ad te mihi tibique confêrvandum. Cic. '* Il empioyoit
fin éloquence à ladéfenfe des f.»«X"'£'.(.Facundiam tuen-
dis pauperibus exercebat ou adhibebat. Tacit. * // em-
ploya le rcfle de l'cfie .h recevoir à foy (y hommage les
peuples d'Bfpagne Reliquum iftatis excipiendis in fidcm
Hifpania: populis abfumfit. Liv.
Employer fa peine inutilement. Operam psrdere on lu-
dcre. Abîiti oper.î.CJf. * Employer mal fin temps. Malc
collocare horas fuas. M.'.rt, Tempus perdcre. Abuti.
■ otio. Ct*.
// i'efi beaucoup employé £?' lien inutilement pour fes amis,
J26 EMF
Multam opfram & utilem amicis pofuit, Cic. * Je
pi\tnllore À faire pUiJir à tout le monde. Me in om-
nes piofundo. Cic.
Impi-oyer le "oerd & le fec { comme l'on parle dans le
familier. ) Vaire tous fis efforts , Mettre tout en œiiurc
four Scz. Omnes nervos in re aliquâ adhibcre. Vires
acivocate. gluint. Stn. Conari maiiibus pedibufqiie.
Omni ope atque operâ cnici. Manibus pedibufciue oni
nia cnixc£icece in rc aliqiiâ. Ter. Cic.
Employer . [ Se fir-uir, ] AUquid adhibere. Re aliquà
uti. Cic. * Employer le "ji» po-tr guérir des mulndts.
Viniiin fanandis xgrocis adhibepc. Cirer. * La rigueur
à l'endnit de fin fiis. Scvenzizcm in {iiio. Cic. * Em-
ployer les derniers remèdes. Ad extrema delcendcre.
foll. Cic.
jîux ^r.mdes rHiil.idies on employé les remèdes dangereux
£r douteux. Gravioribiis morbis peiiculofa; curaciones
Se ancipircs adhibemur. Cic.
Il commença d'être employé pour les grandes caufes. Ad
majores caufas adhiberi cœptus eft. Cic.
Cn dit proverbialement , C'efi bien ou bien employé,
C'efi bien fiiit , Il a ce qu'il mérite ( parlant d'un hom-
me à qui il efl a/rivé quelque difigrace qu'il a mérité. )
Reitè hoc , par habec. Cic.
EMPOCHLR. , V. aà. [ Mettn en poche. ] In crumênam
condere , f do ,is , condïdi , dïtum. ) ou immittcre ,
( to , is , mifi , iniflum. ) ail. ace. Flaut.
f Mot bss & populaire. )
EMPOIONEK , V. aft. [ Prendre avecU main. JManu
comprch'.-ndcre , ( do , dis , di , fum. ) Arrïpere ,
( p!0 , is , arripui , arrepcum. ) aft. ace. Cic. Pl.iut.
EMP^'iS , lubll. m. [ Colle délicate faite d'amydon. ]
Aniylum aquà dilûtum , gémt. amyli aqiia diluti,neiit.
fNi'OISONNK , m. Empoisonnée , f. [ Où l'on a mii
(hi joifon ] Vcnenatui. Veneno imbûtus , a , um. Cic.
Vi:id. Veneno inieftus , a , um. Liv. * Des flèches em-
poifonnées. Sàgitcx venenata;. Cic.
Cn DIT au figuré , Des louanges empoifionnics er malignes.
Laudes inlidioli.
EMPOISONNER quelqu'un, V. afl. [ Lui donner du poi-
fin. ] Inficerc aliquom vcneno,( inficio, is infecianfec-
tum. ) Iiifunderc alicui venenum , Cfundo, is,fiîdi, fu-
rum,)Alicui venenum dare ou pra:bere. Alicui toxïcum
mifc;re.Cii:. Hor.. Tollere aliquem veneno. zdc. Cic.
il fut emtioifonné par un breuvage que fa femme lui don-
na. Potionatus fui: ab uxore. Suet. * Zmpoifonner quel-
qu'un dansfon boire (S" d.ms fin manger. Venenum ali-
cui ponere incibo 8c in potu. Liv. Veneau.m alicui iu-
fundere incibis. cic Pocula veneno ipficere. Firg.
■s'Empoisonner. [Se faire mourir par le poifon.}Setox''\co
morci dare. Plai:r. Veneno incerïmi. palF. Veneno (ibi
mortem confcifccre. Cic. * Vue pLiye empoifonnée. Af-
fufum vulneri venenum. Tacit.
Empoisonner fe dit aufli par cxtenfion (de ceux qui
t, donnent quelque chofe qui altère Infante ou iuffe les
; fiens.) comme On nous a donné de la -viande puan-
te , qui a failli à nous e?i7pti:finner. Appaiua nobis
caro putric'a , qiiae ferme nos necavit ou necuiî qui fi
trourje dans Phèdre.
Ce cloaque exhale une fii mau-vaift odeur,q!i'elle efl capa-
ble de nous empoifonner. Tam gravis odor afflatur ex
hoc cœno , ut vcaenato fpintu nos fermé fuftôcet.
Empoisonner le dit figurémeut , pour Infecter quel-
qu'un de quelque mauvitifi opinion. Opinicnum piavi-
late aliquem infîcere ou infeilare. Cic. Co'um.
On dit aiiifi. E/!ip.i'c?iner un difconr.s, une hifloireXqttand
on y ajoute malignement quelques cire ort^i.'n ces qui la
nndent mawcaife, ] Dcpravarc alituju'^frrmoncrrt.
Œomortâ.inter£itîatioiie 3; n. aligna vcrba laliwujusde-
E M P
torqWere ou învcrtere. cic.
EMPOISONNEMENT , fubft. n, [ l.'aHioTi ^empo'tfon-
ner ] Veneficiuir , ii , ncut. Cic. * Il fut condamné'
d'empoiforinemci/t. Damnatus fuit vcneficii. Tacit.
EMPOISONI-jLUR , fubit. m. iCcht qui cmpoifinnc.Jt
Veneficus , ci m. Su: t. Venenarius, ii.' m. Petr.
EMPOISONNEUSE , fubft. f. [ Celle qui empoifinne. >
Vcn^i'ica ) a: , f . Ovid.
EMPOISSONNEMENT, fubft. m. [L'affion d'empoiffon-
■aer un efiang ] Pifcariï copia; in ftagnum immillio ,
onis , f.
EMPOISSONNER un eftang. X. aft. [ Xjetter du peu*
pie ou de l'alfvin. ] Pilcariam copiam. in ftagnum im-
raittere , ( to , is mif. , iiiilliim. ) act.
EMPORTE , m. Emportée, f. part, paif du -verbe Em-
FORTF.R. Arporrarus, a, Cic. * roytî. E.m porter.
On dit dit au figuré , Un homme c.iporté , "violent ,-
( qiit fort- des bornes de la raifon. ) Homo fui inipôtenS'
&: iracuadus. Ira? impôtens , entis , omn. gen. Ita-
cundus, a , um Ii^genio in iram prxceps , ginit. pr2-
cipitis , omn. gcn Cic.
EMPORTEMENT , fubft. m. [ L'aBion d'emporter une'
choje d'un lieu. ] Afportatio, onis , f.
f Ce mot ne fe dit point nans ce lens natutel, en nôtte I-angne- )
On dit au figuré, E.mpoYtimcnt, [Mout^emcnt tmpctueux
de l'iime, qui lafait firtir hor^ des bornes de la raifon ]!
Impôtens aniuii motus ,génit. impotentis aninii mo-
tus , m. Animus impôtens , m. Animi impoientia ,
X. f. Animi impotentis eiïren.itio , onis , f. Qic. * Il
efi dans l'emportement. Eft^ impotenti animo. Cicer.
* Je n'ai rien fait par colère ni par e7:tbortcment. Nihil-
feci iratus , nihil imporenti animo Cic. *' Aimer a-vec'
emportement. Impotente animo deperire. ace, Catul,
Impotentiùs amare. ace.
EMPORTEE. V. aft. [ Porter , tranfporter une chofe d'un
lieu en un autre. J Tollere , ( tollo , is , fuft'Mi j-
fublàtum. ) Auferre , ( aufëro , aufcrs , abftiili , ablâ-
tum. ) Efferre , ( eftëro , etFers , eïtiili , elâtum. )
zù.. ace. Cïc Ter.
Emporter d<hors. Afportare. Exporrare , ( to , as , avi,
atum. ) aft. ace. Cic.
Je m'en-vais faire vitiir des gens , qui me l'emporteront
d'ici , a-vant qu'il faffe plus de defordre, Adducam ,
qui hinc illum tollant , priùs quàm turbarum quid^
faciat ampliùs. Plaut.* Emporter d'un •vaifjeau, à terre,
EfFcrre ne nave in terram. * Les hleffez. du combtn,-
Efterre faucios ex acre. Cic.
Emporter, iPjtvir , prendre une chofi.lToWnt. Aufer--
re. Rapere , ( pio , is, rapui , raptum. ) Abdueere .
( dûco , is , xi , élum. ) ace. Cic. Sec.
Emporter l'argent du trefir public. Aufcrtc pecuniam ex
serario. Cic, * Cel.i emporte tout mon temps. Id tempus
omne meum absûmit. Cic. '^ Ces jeu.x m'ont emporté
qiiinz.e jours de temps. Hi ludi dies quindeeim abftule-
runt. cic.
©N Dit figurémenten ce fens , La pefle a emporté bien'
du monde . Il eft mort bien du monde de la ptfle. Multi;
pefte alligati , ir.tcremri funt. Cic.^ eu fublati llint ,.
ou fsriCiant, l' Il a ejîé emporté d'une fièvre en cinq'
jours. Fcbri intra quinque dicsfubi.uas eft.
Emporter , [ Ofier , ch.iffer. ] Auferre. Tollere. ( Dif--
cutere , ( difciitio , is , cufïl , culfum. ) ' Difsïpare.
Fugare , ( o , as ,avi , acum.)- Subniovere, (moveo,-
moves , movi , môtuni} *' Depellere , ( pello , isj.
pùli , pullum. ) Deduccre . Extcrminare. nH. ace. Cic-
h'or. &LC.
Le fin in de la nuit emportefH ce-tte odeur ennemie des-
wr/s.Nofturnà aura decêdet liic odor nervis inimicus..
HorM,'^ La ft ignée lui a gmpir.éfa fiè-vre, Sanguinis-
E M P I
«ilffio ou detra£lio , fcbrem difcuflfît ou fiiflulit ou fub- {
mSyit ou depùlit. Sangiiiiiis miflïo deduxic corpore fe-
bres. Sanguinis detraftione febris illius ex toto quicvic
ou dclîit ou evanuic. Celf. * La médecine emporta cette
grande douleur. Magiiitudini medicinr doloris magiii-
tudo concertlt. Cic- * Le chagrin emporte le pUifir.Vo-
luptatem a:grirudo vincit. l'Uut. * Le temps emporte
le thagrin. Dies adïmit xgricudincm. Tertut.
Emporter, {_ Enlever, entr.iiner. Tollcre.'^Trahere. Dif-
trahere.f ho , is, xi, fturn.} Deduceue. Arripere, ( pio,
pis , ripui , reptum.) Rapcre, ( pio , is, rapui, raptum.)
au. ace. Cic. * // •'«? emporté p.ïr le courant fur la m.iin
droite de l'IJle. J£Ru delatus eft ad finiflram littoris
partem. df. * La confidération des mœurs ancienties
ET nouvelles m'a emporté trop loin , je reviens à mon
fujet. Me veterum novorumque morum reputatio loii-
giùs tulit , ad rerum ordinem venio. Tacit. * ces foins
m'emportent en différentes pensées.Ttslwxm diverse aiii-
mum cura:. lïr.* Notre défaire emporte nôtre fervitude.
Hac cladc, mittimur in fervitutem , o» trifti fèrvicio
fi.bjicimur. Liv.
J.jhe emporté du dépr des loiianges. ftudio laudis trahi
OH duci. cic.
Se laijfer emporter à l'effort de fon imagination. Vi men-
tis rapi ou abripi. cic * Se laiffcr emporter à l'opinion
commune. Abiie ad vulgi opinioneni. Cic. * Ne -vous
laiffez, point emporter au.x confetls des autres. Ne te au-
fëian: aliorum coi:fîiia. Cic.
Emporter, [ A-voir le deffus , prévaloir.'] Vincae , (vin-
co , is , Tici , viclum. ) aâ. ace. * Valere , ( leo , es ,
vahii , fans fupin. ) * Prrftarc , ( fto , as , priflïti ,
prarftïtuin. ) n. dac. cic.
L'avis de rigueur l'onporta. Vicit fententia fevcrior.
'*^ [ Le contraire cj? Vicit fententia ienior , L'avis le
plus doux l'emporta. ) Liv.
L'avis de ceux qui allcient à la mort l'emporta. Prxvakiit
pars, quarfupplicium decernebat. Tacit.* ils prévoyaient
que fon avis l'emport croit. Pcrfpicicbat in ejus Tcnten-
tiam plures ituros. Cic. '^ L'amour d'une couronne l'em-
porte p.ïr deffus toutes les p.ifflons. Cupido dominandi
cunClis aftcctibus e(t flaçrantior. Tacit. * De peur que
la force de la coutume ne nous emporte. Ne ïftus nos
confuetudinis abforbeat. Cic. * E>nportez.-le , puifque
vous le voulez. , dit-il , enp.iroles affez. hautes. Vincite,
inquit , Ci ira vultis , & id cl.-.rion voce. df. * Em-
porter toutes les voix ou tous les fuffrages. Omnia punc-
ta ferre. Horat. * Emporter toutes les voix- d'une cen-
turie , d'une tribu. Ferre centunam , tribiim. cic. *
Emporter une terre p.ïr fentence du Juge. Vinccre judi--
cio fiindum & auferre. Cie.
s'LhivoKTCR trop loin diins lapourfuite des fuyards. Cu-
pidiùs fugientes insëqui , ou inftare fugiennbus. C/if.
* // s'emporta trop avant à pourfuivrc l'ennemi dans
des lieux couverts. Sequutus eft hoftem longiùs locis
inipeditioribus. df. * L'.irdeur de lajcuncffe er la
fougue de fon chev.zl t'emporta au milieu des ennemis.
Juvenili ardore & ferocii equi hoftibus iliacus eft.
Tacit.
s'Emporter fe dit figurément . ( En parl.int des violen-
tes agitations de l'aifie.) Se efferre, (cffëro, effets , exrii-
li , elâtiim. ) aft. Efferri , ( effëror , cffcrris , elâtiis
lùm. ) pafl". Effervefcere , ( effcrvefco , is , bui , ) n.
Eïcandcfcere, ( fco, is. ) n. Eetr. {lâ & ftoniacho exar-
dcfccre. Iracundiâ effervefcere. n. Iiacundii longiiis
digrëdi qu.îm convënit. dep. Ira incitari palf. Cic.
* S'emporter en parlant. Effervefcere in dicendo. *
S'emporter de joye. Efferre fe l^tiriâ. Cic. * De colè-
re , de h.iine , de douleur. EfF.'rri iracundiâ , odio ,
iolorc. Cic. * Les meilUures gens f^ni plus fdciks à
E M P c^tf
s'emporter , comme à s'appaifcr. Irrltabiles fiint aniini
opcimorum fcpè hominum , & iidem placabiles. Cicï
* Ejlre emporté d'une joyj immodérée. Lartitià impocen-
ti eff-'rri. Cic.
il et oit fort emporté dans les f.iles plaifirs. Ad res venercas:
erit intempcrantior. Tacit. ImmoJicus erat libidiniï.
Colum. '^ On ne croyait pas que la colère d'un fils s'em-
portât jufques à faire mourir fainere. Nemo credebat ,
ufque ad ca;dem marris duri'rura filii odia. Tacit.
* S'emporter contre quelqu'un en paroles libres. In ali-
qucni libcrtate verborum incurtere. Liberiiis in ali-
qiiem invëhi. Cic. * Ne vous emportez, point tant. Ne
l.Evi rantopcrè. Ter. * S'emporter en des defirs infinis.
Cupiditatibus infînitis efferri Cic.
Emporter. , [ Signifier , vouloir dire. ] Le mot de volup.
té onporte deux chofes. ] Huic verbo ( voluptas ) duas
res fabjiciunt. Cic.
Emporter, [_ Pefer plus.] Pragravara. Prxponderare ,
( o , as , avi , atum. ) a. dat. Suet. Aul-^el. Pro-
pendere , ( dco , des , di fum. ) n. Cic.
Emporter fe dit proverbialement, ils ne l'emporteront pat
en p.tr.^dis , Ils ne l'emporteront pas loin , Je les p.tnirai,
ou Je m'en vengerai. Haud fie aufërent. Non inukum
auterent. Ter. Autant en emporte le vent. Hxc liint lu-
dibria ventis. Rapidis ludibria ventis. Virgil.
EMPOL'K.PP<.E,f m. qui ne fe dit qvi'au figuré : Empour-
pré on Teint defang. Sanguine tiniflas , a , um. Cic.
Cruore perfufus , a , um. Liv.
EMPREINDRE^ V. aft. [ Imprimer quelque figure.
fur quelque chofe. ] Eïprimere. Imprime re , ( primo ,
i,s , prelfi , prefîiim. ) acl. ace. Cic.
EMPREINT , m. Empreinte , f. part. pafT du verbe
Empreindre. Imprelfus. Confignatus , a, um. cic.
* Le vijage de quelqu'un empreint fur de la ctre. Ex-
prcfla in cerâ imago alicujus. Fla:it.
Empreint le dit au figure , pour dire Marqué , gravé.
ImprclTus. Signatus. Scriptus , a , um. cic.
Des connoiffaaces empreintes dans les efprifs. Cnnfignata;
in anir.iis noniones. Cir. * Il porte l'.illegreffe emprein-
te fur fon vifige. Vultu gcnt lititian». cic. * Ces der-
nières paroles font demeurées fortement empreintes dant
mon efprit. Scripta il!a diita funt in anime. -Ter.
EMPREINTE , f m. [ La marque ou l'imprcffwn d'ua
cachet. ] Sigilli charaftcr , êris , m. Colum. Signum ,
i, n. Plaut. Impreffum alicsjus rei veftigium , ii , n.
EMPRESSÉ , m. Empressée , f. part. paff. adj. [ §iui efi
affairé , qui a bien des affaires. ] Negotii picnus ou dif-
tentus ou diftricUis , a , um. * ( O.v dit au Comparatif
Dillentior , & hoc diftcntius , diftridfior Si hoc dil-
tridius , £'!' au S.V/Vr/itr/yDiftcntinimus , r^ifiridlilfi-
mus , a , um. ) Cic. Phid.
Un homme qui fait fort l'empreffé. Occupatus in ot.io-,
Magnus ar.'.elio , gen. magni ardelionis , m. Phid.
EMPR^ESSEMENT , f m. Ifoin, zèle. ] In agendo fol-
licitudo ou fellinatio , onis , f. Acdor anxius, gen. ac-
doris anxii , m. Cic.
Il témoigne bien de l'emprij]em!.nt peur l'.tffaire. Arden-
ti.li.iiè rem iftam cupit. Ardenti loUicicoque ftudio in
rem fertur. *■ lime vint trouver avec bien de l'empref-
fcment. Cum anxià fcftinationc ad me venir.
Un efnpreffenient prém.tturé de monter aux charges , tious
dérobera les loiianges que tout le monde vous donne.
Pri-propëra feftinatio adipilcendi mapiftr.itûs abdu-
cet te ab hîs laudlbus , quibus te omnes in cccltim
vere ferunt. Cic.
EMPRESSER , V. ad. [ Preffer quelqu'un. ] Premeie ,
( premo , is , pveiri , pvellum. ) adl. ace.
J'ai s té fort aonffé ou preffé à la Comédie. In Conicc-
d'-à me angulK' habui.
S'empresser > [ Témoigner de l'emprejfement pour une cho-
fe. ] Rem urgere , ( geo , es , uriî , fans fupin. ) ail.
Ardenti en vehemcnti ftudio aîiquid velle , ( volo, vis ,
•yolui , fans fil fin. ) ou cupere , ( io , is , ivi , ituni. )
Properare , ( o , as , avi , atum. ) aft. ace Cic.
S'emprejfr d'aller au devant de quelqu'un. Conari ali-
cui obviara , ( conor , aris , atus fum. ( on fom-entend
ire. ) Ter.* S'cmprejfe^ d'obtenir les bonnes grâces de quel-
qu'un par des préfens. Giatiam alicujus muneribus
Ibllicicaie. ?etr. Ambire ou aucupari ou petere graciam.
alicujus. Cic. Plaut.
S'emprfJJcr d'a/najfer des richejjes pour un indigne héritier.
Pecuniam indigno hercdi pioperare. Horat. * S'empref
fer de trouver une perfonne. Properare hominem invc-
nire. Ter.
EMPRISONNEMENT , f. in. Inclufio , ouis , f. Cic.
{ On peut y ajouter in carccre. )
E^-lPRISONNER , V. ad. [ Mettre en frifon. ] AUqueni
ia carcerem ou in vincula dare, ( do , as, dedi, datum. )
ou detrudcre , ( do , dis , li , iifuni. ) ou compîngere ,
( go , gis , pî-gi , padlum. J ou conjïcere , ^ cio , is ,
coiijëci , conjeâuni. ) * In carcerem ou in carccre aJi-
tjuem inclûderc , ( do , dis , ii , fum. ) Cic. Tlatit. *
A;K]uem in cuftodiam condcre , ( do , dis , condiii ,
conciïrum. )T.':cit. Dare aliqi'.cm in cuftodiam. Indu-
dcre alicjuem in cuftodiam. Aliquem tradcre cuftodia;
ou in cuftodiam , ( do , dis , dïdi , dïtum. ) Cic Corri-
pere alitjuem in nervum. Flaut.
2\ le fit emprifonner. In vincula atqae intenrbras abiïpi
juiiit. Cic. Publics cuftodia attineri julut. T^cit.
On dit au figuré , Les Vrmces font toujours emptifonnex.
da>is leur propre grandeur. Magnitudine fui laborant
Principes ou dignitate fui anguftanrur.
Emprunt , f. m. [ Vactio» d'onprunter de l'argent ou
des chcfes femblables. ] Mutuatio , onis , f. Cic. Mu-
tiium , ui , n, rlaut.
Il ejl tous les jours aux emprunts. Res utendas quotidic
to^ar. Mutiuim quotidjc rogat. PUut. * // efi dans
une m^tfon d'emprunt. In alienis xdibus habitat. * il
fit d'emprunt. Mutu.î ou mutuatâ ou ccmmodatâ pc-
cuni.î vidtitat. Mutuo vivit.
EMPRUNTÉ , m. Empruntée , f. Mutuatus. Commo-
datus , a , um. Cic.
EMPRUNTER , V. aft. [ Vemaader à crédit. ] Mutua-
re , (uo , as , avi , atttm.) ait- ace. Val-AIax. & mieux
MuruarL , (uor , aris , atus fum.) dep. Aliqntd ab ali-
quo. Cic.
'Emprunt ir de t argent. Mutuas pecunias l'jmere , ( fu-
mo , is , fumll , îumtum- ) ad. Cic. Vlaut.
chercher de l'argent a. emprunter. Q.U2:rere- argentnm
lîiutuum. Plaut.
Demander à quelqu'un de l'argent à emprunter.^ Rogare
aliquem argentuTii niutuum. Plant.
Les voifins demandent toujours à ensprunter des pièces
</e ;»f>..Ti^e. Ucenda vrfa leniper vicini rogant. Plaut.
Emprunter fe dit figUKment [des cbofes qu'on prend
d'ailleurs.'] Mutuari. Aliunde liimere. Cic. * L'Orateur
emprunte la fubtiiité de l'Académie. Subtilitacem ab
Academià mutuatur Orator. Cic. * Emprunter le nom
tt'autrui pour fin avantage. Nomine alicno ad iuos
oua:ftus abiâti. Cic.
EMPUANTIR , V. au. [ Rendre puant fjr infeS. ] Te-
tro odore iiifcftare ou corrumpere ou inficere. iœtore
implcve , ( pleo , es , evi , ctum. ) sa. ace.
S'empuantir , Fœtere , ( teo , es ,fans prétérit ni fupin.)
Mart. Putcre , ( tco , es , putui , fans fupin. j i). Wrat.
IRIPUANTI , ni. Empuantie, f. Putïdus , a, um.
Fciiious , a , um. Cic. Plaut.
i'Emi'ïJiee , OH IJE CiïL EmI'XrÉe , m. [ Le Cid des
EMU
Bien-heureu-(. ] Bonr^^ru.n fedes , gen. feJium , f. pL
Bcatarfcdt<: , nenit. btatarum fedium , f. pi.
EMPY!vI''J_UE , adj. Médecin empyriq.-ie , [ qui n'a que
de i'expiri nce da:is la cure des m.^ladics. ! Empyrîcus,
i , m. i Celfe en parle ainfi dans fa Préface. Q;ii le em-
pyricos ab expcrientià norainant. )
[C'clt aujourd'hui un mot de incprii. J
EMS , {Rivière d' Allemagne.] Amifrjs , ii , m. Pli».
Anulla , a: , f. Tacit.
[ On prononce les mots fuivans , pas £. ]
ÉMULATEUR , lUbft. mafc. [ Imitateur , concurrent. ]
.(Emulator, ons , m. /îLiTiûlas , i , m. Imitator , oris , -^
m, Cic
ÉMULATION , f.- f. [ Pajfion qui porte à vouloir faire-
une chofe aujfi bien & mieux que les autres. ] ^mula-
tio , onis , f. Cic. Certâmen , ïnis , neut. * Il y avait
autrefois une noble émulation entre les hommes , qui le:
obligeait à travailler pour découvrir ce qui pouvait être
unie a la pofiérité. Prifcis tcmporibus iummum certâ-
men erat intec honiincs, ne quid prohiturum feculis di'.i ■
, latcrct. Pctr.
EMULE , m. ^Emïtlus , i , irr.
[ Terme de Collège qià le d.t d'un Ecolier qui occupe uiw place ■
d'un cote , iaqu;lk réfo.-ida une leniblablc de l'aiitre côie. ]
ÉAiULGENT, ( on pro^ionce éa-MljUnt. ) m. iMULGENrr,
f. comme La Vtine émuhente. Yena cmulgens , genit.
vcna; eniulgcntis , f.
[Terme d'AnatOiiiie. ]
tN ^ qu'on prononce J» darts 'es corajolez- ) Cette ?iépofition
matOjtic le L'.cu , & s'exprime nai In avec l'acctlatitaux Vcibcs
de ii.ouveii^.ein ; Je par i-i avec 1 abbtit à ceu.\ ue rejos ; & à
U queilion V,ule, elle s'e.\otli"rie pat HJ.Jc , I/àhc , llluic.)
EN ni.irquan le temps s'c.vgiime en Latin oji I:t ou Iium avec
l'accu:atif, & qucl-iuefcis- p:r l'ablaiit Isns prcpoluion.
En quato'z.e ans. Intra annos quatuordecim.* En temps
& lieu. Tempore Se loco. * En paix comme en guerre,
Pace & bello. ablat.
EN marquant le lujec , 1- moiif & U caufe fe rend par la piépolt-
tion In ave^ l'acculaiif , ou pat l'.o avec 1 ablatif .
En confiAératicn de notre amitié. Pro noftrà amiciciâ.
^ En punition. In pccnam.
EN défi^uant U manicte i\; la façon dont on fait les chofes , s'ex-
prime en Latm , ou par unAdveibe, ou par un Ablatif.
'Traiter quelqu'un en enfant de bonne maifon. Egregiè ali-
quem accipere ou excipere. * Vivre en fille débauchée.
Merctricio more vivere.
EN devam les Gérondifs des Verbes fe rend par le Gérondif ou
par l'AWatif avec J. ; ou par li prepoluion Inter ave; l'accu-
lant ; ou cnrin par C.'iW & le Verbe auSubjonftif
L'efprit de l'homme fe nc::rrit en apprenant .Iritjminis
mens dilccndo aiitur. Cic. * En interprétant Us loix.
In intcrprctandis legibus. Cic. * En beuvant. Inter po-
cula. Inter potanduin. Inter vina. Horat. * y ci écrit
ces lettres tn part.i?}t de la Province. Ego de Provin-
ciâ dccedens , ou cùm decederem de Piovincià , h.iS
fcripli littetas.
EN lient iûiivcniiieu du i\elatif ia; ou£/.'f , Ce,CeU, Si s'tx-
ftuue 1; ,e.i , t.{.
St la mémoire me manque , c'eft à vous de m'en faire feU'
venir , oa fcuvenir de cela. Si memoria forte defece-
rit , tuum eft ut id fuggcias. Cic. ■*" Je vous en aime
davantage. De eo te amo pluriniùm , ou ob ïd.*Aja»t
oiihlié cel.i , vous m'en avez, fait fcuvenir , vous rria-
vez.f:iit fouvenii- de cela. Ctïm id ariiino milii exci-
difTiit , ejus ta memotiam reLOvaici.
[ Tous les mots fiivaiis comgoièz delà particule £v , fuivie d'u-
ne COI lonre, à la lefcr vc du- mol Eniemi , le pronjnccnt com-
me !i on écnvoit Aa pnr un A. C'eft une xe.iiarque générale
pouî la prononciation , amfi le n.ot Zncia le pioiionce , ..4»-
eafi , ôcc.
ENGAGER , V. aft. [ Mettre en cage. ] Cavcà include-
ic. In cavca ott ic caycam iuciûdeie , ( do , dis , IL >
fuiK. j att. ace,
ENCAISSER >
E N C .
ENCAISSER , V. aft. [ AUttre des oranges C f.Htres xr-
buftis duns une cnijfe. ] Condere capsà , ( condo , is ,
dïdi , di'tum. ) In capfam ou in capsâ incluaere , ( do,
dis , (î , fiini. j ad. ace.
ENCAN , r. m. [ l'ente publique q:te l'on fait des biens de
quelqti'ien. ] Audio , onis , f. Cic.
Acheter les biens de qnelq'i'im à l'eruiin. Ab haftâ bona
alicujus emere , (enio , is, cmi, emtum. ) Afcond-fed.
[C'étoit autrefois h coutume à Rome de p'anter une pique ou une
javeline, lorfou'on vendoii les b.ens de quelqu'un a l'encan. ]
Vendre les biens de quelqu'un à l'encan. Auccionati, (nor,
aris , atus fum.) Cicéron ne donne aucun cas à et -verbe.
'^ Audioncm bonorum alicujus faccre. PUi-,t. Hiftâ
polîtà vendere bona alicujus. Boi'a alicujus pra;cSni ,
oavoci pia-conis , n.;bjiccrc. Cic. H.îfta: fcbjicerc- bona.
Tlor Conftitutà atidione bonavendsre. Cic. In propa-
tiilo vendere. Stibcoiona vendere. C.«/
On n'.i fins tant d'ardeur feur -vendre les biens à l'encan.
Hafla reftiiic. Cic.
Tlxcss publiques oh l'on tend les biens à l'encan. Auûionz-
ria atria/Jrum, n. pi. Cic.'* Inventaire des biens que l'on
■vend it'l'enca:-:. Audionaria; tabulx , arum , f. pi. Cic.
ENCANAILLER , ( mot bas & du difcouis familijr. )
[ Ne hanter que de la canaille (T des gens de néant. ]
Cuni fi-ce civitatis afliduè'verfari , ( for , aris , atus
fum. ) dep. ou eife , ( fum , es , lui. ]
INCAVIR dn vin , V. ad.[ Le -mettre dans U cave. ] In
apothécam , ou in cellam vinariam , ou in caveam ,
cados vini deiiiictere , ( Co , is , dcmifî , dcmiiïiim. )
eu devolvere', ( vo , vis , volvi, volâtum. ) ou dqirï-
mere , ( mo , is , prciïi , prciîuni ) ad.
ENCEINDR.E , V: ad. [ entourer , enfermer. ] CingerC;
( go , gis , cinxi , cindum. ) a<ft. ace. Cic. yojiez^La-
TOURHR.
ENCEINT , m. ENciiNit , f. part. pa/1". & adj. [En-
touré , environné. ] Cindus , a , um, Cic. l'oyez. En
VIRONNER.
On dit , Une femme enceinte , U»tfe»tmegroj]'e. Muliei
gravida , f f^jV. ir.ulicris gravida; , f. Gravis mulier.
l'ragnans mulier tgcnit. prxgnatitis niuliciis , i. Utc-
\o gravis , is , f. Cic. Ter.
ïftre enceinte. Vcntrcm ou utctum fcrrcf , ( feto , fers ,
tuli , latum. ) act. Liv. Piin.
ENCEINTE , f. f . [ Le tour , le circuit d'un lies*. ] Ani-
bitus. Cucuïtus , us , m. Cic.
ENCENS , f m. ( o;i prononce cnfans. ) ( Gomme aroma-
tique qui dégoutte d'un arbre de l'Arabie Hcurtufe. ]
Tus , mieux que Thus , genit. turis , n. Cic.
Un grarn d'enanr. Mica turis , genit. mica; turis, f.
Tufciilum , i, n. Plin. Flaut.
L'arbre d'où découle l'encens. Turis atbor , ôris , f. Arbor
turifera , genit. arbôris turifera; , f P//». Turea arbor,
genit. tureà: arboris , f. Colum.
D'encens. Tureus , a , um. Colum.
Sut porte ou produit de l'encens. Turïfer , fera , fërum.
l'Un.
£rù!er de l'encens. Tus inccndcre. Cicer. Litare tare.
ïerf.
Encens , fe dit figurcment [ des loiinnges exrtjfivie. qu'on
donne à ceux dont on recherche les bonnes grâces. ] Lau-
des , genit. laudum , f. pi.
VcLiicr de l'encens ^ quelqi^'un. Profundere alicui lau-
dci plcnâ manu. Tolkre aliquem laudibus. Homt. '* IL
aime l'encens , Il aime qu'en le flotte ^ nu' on le hue.
Laudum cupidine rangitur. Ovid. Appétit laudes. Cic-
I.audari imm n^è cupit.
E.NJCLNSEMENT , {on prononce anfanfenunt. ). f. m.
[ VnBio-ii d'encenfer.] Turis fufHtio, onis, f. Suffitus, ûs,
m-i SuJiiuen , inis , u. SufEmentmii , i, n. i/w. Ovid.
E N C 515
ENCENSER ,( o»/'ri!»o».vanfanfer. } Y. ad. [Donner
de l'encens. ] Blanda tura darc. Tibtil. Tribuere alicui
honores turis. Ovid.
Zncenfer If s Autels. Tura aris ingercre. ll'in. Aïas odxj-
re Arabico fumificare. Plaut. Ture adolcre aras ou pé-
nates. Suffire ture altaria. Virg.
Encenser fe dit au figuré , pour louer (sr fxtter conti-
nuellement quelq.i'nn. Conti'iuis la:udibus venerari dic-
ta &: fada alicujus. Perpetuicite laudum alicai blaadi-
ri. Alicui arriderc. Ingenium alicujus admirari , &
quidquid dicit laudare. Ter.
Il encenfe jufquts ci fes défauts. Vitiis ipiîus etiamnJm
blanditur. Er.if.
Ils s'enccnfent l'un y l'autre. Sibi uterqu; nedic coro-
nani & fe invicem venerantur. Hor.
INSENSOIR , ( «w/Tonowce anfanfoir. ) f m. [ Ir.firu-
ment propre à donner de l'encens. ] Tutibiilum , n.
Cic< r.
On d it figurériient , Mettre la main à l'encenfoir , pour
dire , Entreprendre fur les droits de l'Eglife. Manuiii
facris adniovcrc. Plin.
ENCH.AISNÉ , ( 0,7 prononce enchaÎnÉ. ) ni. Enchais-
nÉe , f. part. pair. [ Lié de chaifnes. ] Catenatus , a ,
um. Petr. Catenis vindus oit rellgatus. Vinculis conf-
tridlus , a , um. Cic.
Enchaisne , [ Lié enfemlle , comme par une chàijhe',
pariant d^s événeriens dt la vie , tr d'u:i difcours. ]
Catenatus. Ne.xus , a , um. Cic.
Les venus font comn.e enchaifnées les unes avec lesautrei.
Virtutesomnes intcr fe ncxx&i jugari funt. Cic.
ENGHAISNEMENT , ( ou enchainemint. ) f m.
Suite , dépsniiance des chofes , l'isne dé l'autre. ] Séries',
gtnit. feriii.f. Conncxio. Coi;tinuatia , oiiis , f.
Cic. Conuc.tus , ûs , m. Luc.
li y a un adfi:irable ench-aifiiement dans les chofes. Eft
a.lmirabi!is qj.cdam continuatio feficfquc rerum.CjV.
* Un enchaijhem.-nt de travaux. Catenati labores.
Miirt. Séries laboruin. Ovid.
LNCHAISNER , ou enchaîner , V. ad. [ Lier de chxif
nés.} CatSnarc , ( no, as , avi , atum.) ad. cec. Catc-
nas alicui injiccrc , ( cio , cis , injêci , injedum. ) oh
iniere, { do," dis , indtdi , inditum.j * Catcnis alupes^
conftringcre , ( go , gis , ftrinxi, ftridtim,) Cic. Plaut.
Nedere ajicui catenas , ( do , lis , ncJcui , nexuiii. )
Ihr. Aliqucm catcr;:; vinciie , ( vincio , is , vinxi ,
viidum.J Ovid. Aliqucm catenâ compefccre, ( co, is,
conipefoui , yJ^,'i(V conipefcjcum que Prifcien admet, )
luicr;, eu injicci'e ou in nedere alicui vincula. Ter. tCor.
In vincûla alinuem concltidere. Plattt.
Ejlre enchaifié. Cum catenis eire; Atdà fèrvari ou tene-
■ ri catenà. Tibul.
Ehchaisner fe dit figufément , comme Ce Prince ^ én-
ch.iifhé la viéioire à fon char. Hic Princep: religavit
ad currum vidoriam.* Enchaifner lafo:t:i/,c, la rendre
confiante (ff fixe. Clavo trabâli figere forcunani , par
imittttion de Cicéfon , qui a dit Clavo trabali figcrè
beneficiuni , Rendre un bienfait immortel.
LNCHANTELE'R du vin, V.' ad. Le mettre fur des
■ ch.intiers ou fi'r de longues pièces de bois. ] Vini cadis
0.'/ doliis fupponere cantcrios. ad.
ENCHANTÉ-, m. Enchantée, f. part, p aiT &ad;. In-
caniacus. Fafcinatus ,a , um. Plin. Voyez, Enchanter.
ENCHANTEMENT, f. nv. [Charme , effet proccd-ant
d'une magique puifance. ] Cantatio. Incantitio. ïaf-
cinatio. Efrafcinatio , onis , f. Carmen , gsriit. carinl-
• nis , n. InccDtairiCntum ^ i , n. Eafcïnum , i , n. Canl
tus m.agici ; genit. cantuum magicorum , m. pi. Cic
Hor. plaut. Colum.
ENCHANTER , V. ad. ^Vfer de inagie , (3- d'f.-rs Ji.i-
i ' X X X
ÇÎO
E N ,C
OoVtque.l Inc«r.tate. Excantare. , Cto , as , avi , arum.)
Eafonarc , ( no , as , avi , atura. ) aft. ace. Flirt. Ci-
tid. Avcrtcie fciiRis m.-.gicis artibus. Virg.
ewelqtie magicien a emb^nté toute 'votre famille. Pixfli
fiator tuam excar.tavit familiam. fUitt.
Enchanter fe dit figurémcp.c [ de ceux qui fe feri-ent de
tfiroles douces t? artificicitfhs , pour phtire à quelqu'un ,
le charmer O" le ra-jir. ] Ad fc aliqucm rapcrc , ( pio ,
is , rapui, raptum.) ou allicerc C? attrahcrc , ( allicio,
is , allexi , alleftum : attraho , is , xi , ûum. ) aâ.
Cic. Alicui fubpalpari. Plaut.
Son difcours m'a enchanté. Dlius oratio me rapuit in ad-
mirationem. Illius oratione admodùin dolcilatus fini.
Valdc me dcleftavit & voUiprate afFccic ;l!ius oiatio.
Cic. Oratione lUius quafi voluprate quâdim pei-fufus
fum. Cic. Permulfit ou dcmulilt auies nieas hujus ora-
tio. Sii'i>!f.
Il eft enchanté de l'amour des phifîrs £?" des honneurs.
Volupcatum & honorum illcccbiis irtetitus eft.
Enchanter fc dit aufli en ce fens en mauvaife par: , 7/
l'a enchanté on enjorceîé far [es beaux difcours. Blâi;-
Jïdicls diitis hune fafcinavit ou fruftravit. C^f Hunc
frullratus eft. Vhut.
INCHANTERIE , f. f. {Tromperie. ] Tra-ftigix , arum
f. plur.
f Mot :rès-rare- '
ENCHANTEUR , f. m. [ Celui qui enchante. ] Pra-fti-
ç^iator , oris , m. Vlaut. Magiis , gi . m. Cic.
ENCHANTEU6E , ou Encha'^nteresse, f. f . \_C(llt
qui enchante. ] Prxftigiatrix , icis , f. Saga , x fem.
Plaut. Hor.
ENCHARGH , m. EnckargÉe , f. part. pafT. royez En-
CHARGErv.
EKCEÎAR.GER , V. aft. [ Donner ordre & charge defai
re une chof. ] Aliquid alicui mandate ou demandarc ,
f do , as , avi , atum.) ou committcre, (to, is , com-
mifi , commifium. ) ad. Cic.
il m'a enchc.rgé de le faVùfr de fapart . Mihi in mandat!,
dédit , ut llio nomine tibi falutcm diccrem. Cic. '^ Oit-
blier ce qu'en nous a ench.irgé de faire h force de Loire.
B'ibere alieujus mandata. Plaut.
EWCHASSER , ( on prononce enchîssir. ) V. aft. [ Met-
tre dans une chAffe , dans une bordure. ] Includcre ali-
quid alicui rei , ou in rem aliqaam , ou in re aliquâ.
Cic* Iliïgate , (go , as , avi , atum. ) ad. ace. * £»-
châjfer une pierre frécieufe dans le ch.iton d'un anneau.
Gemmam annuii pala: includere c:t ifidcre. Lucr.
Thidias cnckàffa fon Portrait dans fin bouclier. Spcciem
fui lîmilem clypeo inclufit Pliidias. * ' 'Enchafj.r dr.in
des pots d'or. In anreis poculis illigare. Cic.
ENCHassER fe dit figurcmcnt , comme ]'ai enchâffc cet-
te pensée dans mon difcours. Hancce iTïcntem iaclulî e«
pertexui orationi rncx. Cic.
ENCHERE , i". f. [ Augmentation du -prix d'une chof-
qu'on vend h l'encan. ] Eicitatio , onis , f. Cic.
Enchère, [ Encan. ] Auûio, onis f. Cic. Voyez. Encan.
Mettre quelque chofe à l'enchère , -vendre a l'encan ou h
qui en donnera le plus. Alieujus rei auftionem facere.
* Auftionari , ( or , aris , atas fum. } Ciceron employé
d'ordinaire ce -verbe fans cas.
JE/îre mis à l'enchère. Licere , ( licco , es , licui , /,'
prend fon Supin de l'Imperfonnel. Licct , lieïtum eft. )
JLt au contraire Liceor , eris , licitus fum , s'exlique
par l'actif, & veut dire Mettre enchère , quand on -vend
qtulque chofe.
( Liceofignifie pioprement/c permets ; de là vient que l'on dit des
choies expûfees en vente , Ucenc ( fupji./>.) Elles s'c.xpofem &
fermciicm à tout le mtiide : Et Liceor au Falliï fignifie en f6n
origine. Van:? permet. AXnii L'cet i M.eltie enchère, c'eft-à-
dire , Eilie ada.is , £( être reçu à inetcie enchère. ^
-E N C
Affiche ,^pla:*r.i qui avertit d'uve ét}:h've. Tabula au*!'-'
tionaria, x , f Auûionis tabula, x , f. ou profcriptio ,
onis , f. Cic. Hafta , a: , f . [ parce qu'on plantait une
pique toute droite peur m.-.rque de l'encan. ] Crieur
d'inchcres. Auûionarius prïco , ^f». auftionarii prp:-
conis , m.
§iui concerne les enchères. Auftiorarius , a , um. Cic.
On dit proverbialement , Vorter l.<i folie enchère d'une
chofe. Rei alieujus pocnas date ou luerc.
J'en porterai l.i folle cichcre. In me cudetur hïc fAa.
Ter. In me , fi quij eft mali , recïdit.
, Cette première m née de pailer fif.nifie ptiiprernent , On hrifcr.i
cctic fife fui mol .ht , comme on f. ii aux mcclians Cuiliniets
loiloue k-s fèves ne font pa» bien cuites
ENCHÉRIR , V. art. [ Mettre l'enchère.} Liccri , ( eor ,
eris , licitus fum. ) Licitari , ( tôt , aris , atus fum. )
dcp. Cic. Licitationem focere. Suint.
Enchérir fur un autre. Contra aliquem liceri. Ctf.
Enchérir , [ Augmenter , offrir plus , aller au de là. J
Augere , ( eo , es , auxi , auftum. ) Infuper addere ,
( do , is , addidi , addïtum. ) aft. ace.
Enchérir , [ Augmenter les chefs , dans un fens figusé,
C.'n plus qu'on n'a dit. ] Plus dicere : Augere. Adhè-
re. Adjiceve infuper. aâ:. acc. Plin.
On enchérit fur ce récit. Hxc iiiflatlùs conimemorantur.
Ci]. * La renommée cnchirit toujours fur la -vérité ,
coimne c'efl l'ordinaire. Majore famâ uti mos cil de
ignotis. Tacit.
Enchérir ou Renchérir , [ Bsvemr plus cher, augme».
ter de prix.] Canus fieri , ( fio , fis , faûus fum.) palT.
( On fait accorder. Carior & hoc catius. ) Ter.
les -vi-vrcs enchérirent. Annôna fit carior. Ter. en durior.
cic. * Ingravcfcit annona. Caf.
Taire enchérir les -vivres. Annonam incendere , (do,dis,
di , fum. ) Excandcfacere annonam. Cariorem facere
annonam. Caritatcm inferre annonx. Var. Cic. Les
faire enchérir en les cachant. ïlageUare ou vcxare o»
comprimcre anjionam. Cic. Vlin.
ENCHERISSEUR , f m. [ Celui qui enchérit. ] Licita-
tot , oris , m. Cic. * Délivrer tut plus offrant C derr
nier enchérjffeur. Plurimo licic.:nti rem addicere.
ENCHEVESÏRER une bête de -voiture , ( on prononce
ENCHEveTRER. ) V. sft. [ tui mettre un cheveflre. ]
Capiftrare, ( tro , as , avi , atum. ) ail. acc. ?lm.
Capiftrum induccrc ou indcre. ath dat.
ENCHIFFRENEMENT , f m. [ Vif^nteur du cerveau.'}
Gravitûdo , ïnis , f. Vitr. Gravëdo , ïnis , f. Celf
ENCHU'FRENÉ , m. EnchiefrenÉe , f. iQui a le cer^
-veau erf;^agé & chargé de pituite. ] Gravedinofus , a,
um. cic. Gravedinc opprclfus , a, ura.
EKCICLOPEDIE, l'oyez Encyclopédie.
ENCLAVEMENTrt"«KÊ terre dans une autre. Ç m. Agri
in alionum folum procurfus , ûs , m.
ENCLAVER , V. ail. [ Enfermer dans fes terres un champ
ou quelque autre chofe. ] Agrum fuis finibus includere.
( do , dis , li , fum. ) ad.
Ma terre j fi enclavée dans la -votre. Meus ager in tuam
agrum incurrit. Cic.
Une fclive enclavée. Tignum cardinatum , i , n. Vif.
ENCLIN , mafc. Encline fera. adj. [ Porté à une cho-
fe , qui y a du penchant. ] Ad aliq'.'id propenfus ou
pronus ou inclinatus , a , um. Proclivis & hoc pro-
clive, adjcct. Ciccr. ( On dit au Comp.^ratif Incli-
narior & hoc inclinatius , Propenfior Se hoc propen-
fius , Pronior & hoc pronius. Proclivior & hoc pro-
clivius ; (S" au Superlatif ViOçenùiTimns , Procliviflî-
mus , a , um. Cic. &c. J
Enclin à une compl.nfaiice outrée. In obfcqaium plus
arque pronus. Hor,
È N C'
Bn efprit enclin à i.i lohifté. Ingeniuni proclivc ad li-
bidinem. Tirent. Ad voluptacem propenfus honio. Cic,
^ E-ndin à p.ir,ùr,n:r , à U douceur. Aà iguofcendiim ,
ad lenitatem propenfus. Cic. ^ Plus enclin à U ptiix , '
À U cii/fi-f.Inclinatior ad paccm aiùmuS) ad iram pro-'
nior. Liv. Pliti.
INCLINER , V. neut. [ Tancher plus d'un côté que d'un
autre. ] Indînare, ( clino , as , avi, atum.) Propcnde-
re, ( deo, des, di, fum. ) neut. aziec la Préfofition ad
or l'Accufntif. f'oytz. Incliner qui eft plus en ufage. ■
ENCLOISTRER, ou EncloÎtRER, V. aft. enfermer dxns
un cloiftre. ] Intri clajftra alit]uem tenere , ( eo, es ,
tenui , tentum. ) ad. Hor.
£NCLORRE , V. aft. [ Enfermer. ] Claudere. Conclude-
re. Iiicludere , ( ûdo , is, fi , fum. ) Cic. Cingerc ,
(go , gis , cinxi , dum. ) ad. ace
xNCLORRE , [ Enfermer de r.:iyes. ] Confèpire. Iiiterfepirr,'
( io , is j fepfi , feptum. ) Cic. Septum prxtcndere aii-
cui rei , ( do , dis , di , tentum. ) ad. Cic, Virg.i'oyez.
E»-Jf ERMER.
Enclos , mafc Enclose , fem. adjed. ( Enfermé- ]
Claufus. Concijfus. Septus , a , um Cic.
Les Sii'.ffes font enclos du Rlyin, du Mor.t de Saint Cluudej
&" du Lac de Genève. Hclvetii Rheno, monte Jura >
lacu Lemano contincntur. df.
Enclos , fubll. m. [ Un lieu clos (s" fermé. ] Septum. Con-
iêptum, Claufura , i , neut. Sepimcntum , i , n. fur.
Colum.
EKCLOUERk» cheval en le ferrant , V. ad. Ef]uo tla-
vuni in pedem altiùs infïgeie , ( go , gis , xi , xuni. )
ad. * Ce cheiiiil s'ejl encloué en m.irchant. Equus hic fs
clavis acutilUmis induit. ■*" Un cheval enclone, Equus
clavatus , i , m Equus clavo pcdi infixo fancius , i ,
m. ■* U.i c:ir.on cncloué. Tormenrum bellicum clavo
oblliuduni , i , n.
Enclouek le canon des ennemis , [ Aî'ttre des clous d.ms
la lumière pour le rendre inutile. ] Tormenta beilica
hoftiuni clavis obftruere, ( uo , uis , uxi , udam. ) ou
obtura.e , ( ttîro.as , avi , atum. ) ad. accuf
ENCLOL'EURE a'iin canon , (on prononce EncIouÛRÉ. )
fubll. f. Toimenci bellici obllrii'Itio , onis , f.
Enclol'EUKE fe dit lîgurément ( de tout cbjî^cle , qui
empêche l.i réiijfite d'une affaire. ) Impedimentum , i ,
n. Obcx , génit. obïciî, com. gen. DilHcultas , atis,f:
Nodus , di , m. f :c.
ENCLUME , fubft. f. C Groffe mitjfedeferqui fert à battre
le fer. ] Incus > ûdis , f. Cic.
On dit proverbialement , EJlre entre renclxme (y le
marteau , pour dire Avoir a fciiffrir de quelque co[lé
qu'on Je tourne. Inter facrum & fàxuni (lare. Pl.-.ut.
( Eapn de p..rUr proverbiale en L:itin.) ^Uuâque par-
te a:qualiter premi.
ENCOGXEURE , ( on prononce iNtorNÛRE. ) fubfl. f.
[ Co/»] Ar.gûlus, i, m. Ctc.'^DiU.x encoginuns de /Mu-
raille. Daorum pariëtum an^uiata conunilTura , x ■ Ç.
ENCOlLljRE, ( on prononce K.scolure ; ijuclqucs-uai
difent Encoulurï. fubft. f. [ Profil , l'i-xtérieur d'un
ttnir>ir.t. ] Faciès exteiior , génit. faciêi c.-itcrioris , f.
Ce chev.il a l'encoleure fert iUvée , ou il le porte be.iU.
Eft ilH equo cervix ardua. Hor.
ENCOMBRER les rues, V. ad. [ Us emi.:rrr,ffer des de-
coihlrcs des /-?;.3;j'ô/..'.]Rudcribus vias obflruere,(uc, \x\:,
uxi, udum.) ou inipedire.C io, is, ivi, irum.j ad.
ENCONTRE , fubft. f. [Cf (jKj arrive firtuiiem.nt. ]
* Bené. Ftlicitcr aJv. e.: bi-.n. ] * Milè. nifciiciccr.aJv.
( en mal. )
[ Ce n ot ;i( vieux , & ne (; .lit nue dans celte exj'iï.^.'t.T o^
pu:aire u bi'.'.e ]
Be bonne encjinrs pour mi: j f.îr iouhey.Y ^utr nm 3 ou
533
£ N C
De bonne fortune. Qiiod mihi féliciter contigic.
Encontre eft quelquefois pour la Prépolîtion Contre ,
, comme A l'encontre de l'un (y de l'autre. Contra. In
, fc invicem.
Encontre eft aufll adverbe , {D'une m.iniere contraire
CT cppofée. ) comme Perfonne ne va à l'encontre , oa
' ne contredit cela,. Non contradjcuntur hxz.cic, Vcyex,
Contrarier.
ENCORE , adverbe de temps , [ jufques à préfent ,
jufques a cette heure. J U/que adUuc. Ufque ad hoc
■ tenipus. Adhuc.
Encore tme fois. Iterùm. Rursùm, Rursùs. adverbe.
Cic.
Encore ( avic une négation. ) Nondum, Nihildum.
Je ne dis pas encore combien ces mirques font faujfes,
Hondum dico quàm ha;c lîg'ia nulla fint. Cic.
On n'avoit encore apporté aucune nouvelle de la Provin-
ce. Ex Provincià nihildum erat allatum Cic.
Encore , [Outre cela , de plus. ] Prxterea. Infaper adv,
* J'ajouterai encore cela. H jc addam infuper. Plaut.
* // m'a encore donné cette commijfun. Hoc quoque
etiam mihi dédit in mandatis. Plaut.
Mais encore , z^ih. Non feulement. Sed etiam. Verùro.
etiam. c»f.
Je n'ai jamais parlé à cet homfne qu'aujourd'hui , en-
core je ne lui ai dit que trois mots. Hominem antc
htinc diem alloquutus fum numquam , nec nili paucis
( onfous-enttnd verbis. ) Plaut.
Encore que , [ Sluoique , bien que. ] quamquam ou
Quanquam, Etfi.Tcnictli. Quamvis.Licet. EAamfi.Ut.
[On donne à tef. ttoii pren.iâics cjn}OiîCtiunâ plus oïdinaiicmenc
l'Indicaiif ; &: L'on \onu les quatre autres avec le Subjonctif.
Cependant Voilius lappoite des exemples du contraire ]
Encore , Une autre fois. Iterùm. Rursùs. Rursùm adr;
Cic.
ENCOURAGER , V. ad.' [ Animer quelqu'un , Ini don-
ner du comage. ] Dare ou facere alicui animos. Ani.
muai alicui addere. C do , dis , dïdi , dîtum.) ad. cic.
Liv. Animos alicui adjiccte , ( cio , is , jéci, jcduni.j
Ovid. Aliquem ou alicujus animuin cxcïcare , ( to ,
as, avi , atum. ) ou inccndeie , ( do , dis , cendi ,
ctnfum. ) ou inflammate , (o , as , avi , atum.) Cic,
cKarrigi^Te. ii\. Saliijl.
Encourager à une cl.ofe. Aliquem ad aliquid cxcitare.
* Al' amour de la fagrjft. LxcitiTe alicui amotes fapicn-
tije. Cic.
S'encourager, S," fe adhortari , [ tor, aris , atus fam.)
dcp. cic.
ENCOURIR , V. ad. ( s'attirer quelque difgrace , Lt
haine ou le blâme d'une itction.'] In aliquod pcriculum
venire , ( venio , is , veni , ventum. ) neut. aliquod
pcriculum adiré , (adeo , adis , adii , adïtum,) ad. In -
ûdia honiinum incurrere , (curro , iç, curri, curl'um.)
neut. Hominibiis in odium venire. Alicujirrofleulîc-
iiem lubifc , (bco, is, fubii, ïtuni.) In ollenlionciii in-
currere. cic .^ Encourir la railleiii des hommes. In urba-
nitaccm facetofam hominum incurrere. Cic* Un gran.i
dishonneur. Adiré mult im dcdeccris. Tacit.
ENCOURTIN'ER un lit, \. ad. [ L'entourer de courtines
onde ridiati.x. ] Velis kdum inftruere , { uo , uis;
xi, dum. ) ad.
On dît dans le familier, Je f:As biin cncourtitiid.tns ;n.t
chaniLn-, pout dire J'y fus ui'en clos £? couve/i: la meo
conciavi omni ex parte tedi's Ilim Se munitus.
S'ENCRAS-ER, V. ad. l'Se falir. ] Sordefcete , ( co ,
is. ) rear.
ENCRE , fuLft. f. [ Liqueur noire dont on fe fert pour écri-
re. ] Aframeiitum , i , r.. Atramer.tum fcriptodu:» ,
i , 11. C.V.
54,i r N c
Encre d'7mt>r'iincr'i!. Atramentnm lilirariam, ncut. Vhr.
, *Nous nous p}.t!gnons que nôtre encre tfi trop ép.^ijfe oii
.qu'Jloie m.irqi.'e poira , p^irce qu'elle eft trop bUnche
ou qHellecoi'.hy.c II plume rs" fait des pjitex . Qiicri-
,mur quoil cralTus humor pendeat cal.imo, quotl infu'^à
iyniphA vaneicac fçpja ,,& quod diiufjs gsmiiictiîrtula
, guttas. Cittd.
On dit au figuré. Une lettre écrite de benne encre , .en
faveur di quelqu'un. Litterx accuratè ffripre , gé.iit.
,iitteratum accuiarè fcriptamm , ferra pi. Cic.
On le dit aufll d'une manière de menace , ]c lai écrirai
.Je bonne encre. Atrocioribus litreris hune appcllabo.
ENCRIER, fub;L m. [ Cornet .? mettre de l'encre. ] Atra-
mcntarium , ii , n. L-itr-l'.tl.
ENCROUSTER, V. ail. [Sjiîiir outowjfir une ir.it-
raille comme d'une crorifrc, oh d'tin enduit.'] Incruilire,
( to , as ..avi.atam. ) aft. ace. Vitr.
ENCUIRASSE, m. ÉncuirassÉe , f. part, d-tt verbe
inufité. EncuiRasser, \_^.tle , craffeu:: de Icngt^e m^iin.]
Pxdore ac fordibus i-igcT.5 , entis, omn. gen.
EnCUirassÉ , pour dire Armé d'une ctiir.-ijfe. Ne fe dit
point en i ô re l?,ngue.
ENCYLOFÉDIE , fubft. f. [ Cercle des fciences. Science
univerjtlle. ] Encyclios difciplina, fœm. Encyclios do-
drinarum omnium difciplina , fœra. Vitrw-j.
£ Le mot A'Bucjctioi e!l artjeftif du conimun genre l'e la
féconde déclinaifon en La' in Or'c.sille dtiRri>-£ , q:<em Grtct
l'jy. n' cix. ê'iciS iiocnvi'. S'jiint,
ENDESVER , [ onprononce enpcvfr. ] V. aft. [ Tnra-
gtr.] Ruigi , ( or , cris. ) Uri, ( uror. ) paii". Ter. *
F.'.ire enaei'tr quelqu'un , lui faire de ik peine. Urere
.alicjuem. Cic. Angcrc alicuem. lî'ir.
EN "EPIT , Voyex. furDcvir.
ÏNDETTÉ, m. Endettée , f. part. pafT. .lïratus. Ob.r-
ratus , a , um , l^oyez Endetter.
ENDETTER quelqu'un. V. aft. [Lui faire contr.iHcr des
dettes.'] jEre aliei-.o aliquem obîlringerej Cgo, is, ftrin-
X! , ftriecum.) aft. Brut, ad Cic.
S'endetter i£s aliciium cogère, (go, gis , cocgi , coa-
ftum , ) OH contraherc, ( ho , his, xi, ftum. 0:1
conflare , ( flo, as, ayi , atani.) Cic. Sdnfi. Facere is
alienum. Liv.
Venir à s'endetter. Incidcrc in xs alienum. Cic.
'Bflre endetté. Ln.Lorarexrc aiicno. C&f. Habere a;s alie-
puni.In zre aiicno elle , ou ia nummis alicujus. Cic. *
ZflrefortendcuL Obrui& premi sre aiicno. Cic.
ENDIABLÉ , m. Endiablée , f. [ Q^.i fetr.bls être pof
fede du di.ible , qui fait t enrage , L'emporté. ] Acra
bile percïru';, a, um. Qui clcbacdiatar. T.r.
ENDIVE , fublr. f. [Chicorée, kerbe potx-gcre. ] Intû-
bus , i , iTi. Intiibum , i , n. Fiin.
[ Les Giammairiens f >n; cj n ot douteux , cependant il n'ei} :a-
mii.'; •]ue niîiciilin dans les bj.TS Aiueiirs !
ENDOCTRINER , V. aft. vieu.xjtiot qui veut dire tif-
truire. Alii-ucm crudirc, (dio, is, ivi, itum.) 3.â. Cic.
ENDOMMrtOEMErJT , liibft. m. [ Domm;ige. ] Detri-
mentum illatum ou dicum , i. n. ('nf. T^r.
ENDOMMAGER , V . ad. [Caujerdu dommage.] Detri-
xncntuni ou damninn alicui t'acerc ou i.naort.ire. ait. af-
ferre damnum, ('aik-ro,atters, attiili, a! .ûum.J.ift.CiV.
ENDORMEUR , fubft. m. qui n'c/l d'u.'âge que dans
cette exprellion. C'ift un endormeur de mulots , Un
c:j/e.'eKr. D.irmitator , cris, m. Plaut.
ENDORMI, m. Endormie, f. part pafT. & adjed.
Sopitus. Con.'bpTcus, a , um , Kirj. Sop^ratus , a, um,
Ptin. Somno confopitus , ou oppreffus , a , um , Cic.
Somno torpïdus , a , um , Liv.
En'dormi , [ E:i£o:irdi, parlant des membres d:s corps. ]
Torpens. Stupens, entis. omn. gcn. Lucr.
J'ai le pied droit tout endormi. Mi.hi pes dexter torpet. ■
E.n-dormi, [si^i a^runde enVis de dormir. ] Somui p/e- ,
EN D
nus , a , iitn.
Endormi , [Grxnd dormeur, quife lurje aller facile
ment aufommcil. ] Somniculôfus , a ,'um, Cic.
Endos MI fe dit iîgurément [d'in homme né'\litent tsf
feCatt , q.'ti n'of point éveillé. ] Hjmo veteniofus , a *
um . Tir. Veterno pigtior. Mart.
EN'DORMUl, V.z'X'îY.ùre dorm-r , exciter le fo?».
mfil. ] Alicui fonjnum facere ou conciiiare. Plin. Ali-
quem lopirc. Liz. ou confôpire, Cpio, is, ivi, itum. )
* Soporare, (o, aJ, avi, atum.) ad. ace. Cic.
S'endormir. Dare fe f^ranclndormir: , Cio , is ivi,
,itum,)Obdormifca-e (co,) n. Cic* CoKimeiscer de s'en-
dormir. In foporem labi , C hbor , eris , lapfus fum. )
depon. Petr. <- Je m'i:idcrmis plus fort qu'à i'ordinxire.
Me ardior quàm folsbat fomnus compiexus eft. Cic
* Il ne fiitt jamais s'endormir q/t on n'ait auparavant
repajfj les aérions de la journée. N;c prii'u fomno te âe.-
deris , priiis quàm rcputavcris ada diel. Horat. * il eft
tout en.iormi. Somnus eum opprimit. Ter.
EtiDo^tAiR quelqu'ttn fe dit figurcment pour r-î.-^.vyîr
pendant qu'ii>i fait fis affaires. Ducere aliquem. Cif. *
ton qu'il -vit qu'on l'eudcrmoit trop lon'-temps. Ubi fe
diu iiis duci intellexic. Caf.
S'ENDORMIR , [ négliger fis xf.tire;.] Rébus indormire.
Cic. * Dans la p.ireffe. Indormire defidi.e. rlin-Jitn. ♦
Je. me fuis endcrmi trop loy.r-remps à lui faire la cour.
.In iiîo co'endo diu inHormivi. Cic.
Les ennemis de leur côté ne s'endormiron pas. NuUa vc-
rù ho.1:ibiis in gcrendis negoriii mora aut cundari»
afft-rebatur. Ci/.
// n'y a plus lieu de s'endormir. Non efl locus de.'idix ne-
que focordiar. Ttr.
Je mefitii endermi juf-^:tes à prefcnt , ot.iJj il efl tempt
de me réveiller. Celf.itum e(l ufque adlmc, nunc porrô
expergifcere. Ter. { O.1 parle à foi-mrmc tn L.ztin.)
Endoïmir , [ Enjourdir quelque parti du corps, lui ôter
le fintiment. ] Torpôreni ou torpedinem alicui mem»
bro inducere. nyez. Engourdir.
EN'DOSSK , m. EdossÉe , f. part. K^cs. Endoser.
ENDOSSER tme cuirajfi. V. ad. [La prendre fur foi , s'en
revêtir. ] LorJcam iuduere, ( uo, uis, ui, ilrum. ) ad.
On dit figurcment en ce fins , Endojfer le harnois, pour
dire Se mettre an rrxvaii. Opeui fe accingere. Virg. Ad
opus fe accingcre. Liv.
Endosser une prom-.jfi , uy>e obtigatln: , ( terme de négo.^
ciaat. ) I -, advetsa chirographi p.iginâ acceptum re-
ferre aliquid.
ENDOUÎLLE , &c. Voyex. Andouille.
ENDROIT , iubrt:. m. [ Le co'é le p'us leati d'une étoffe
qui ifi oppofé à l'envers] Exterior faciès , génit , exte-
r;oris faciêi , fœm. Estima fuperncics , gcnit. extimaî
fuperficiêi, f. Pars fpeciolior, ^e;?". partis fpcciofioris,
f. * Uns étoffe à deux endroits. Pannus limilcm utrin-
q.ie faciem habens , m.
On dit en cette ligaiiication, ( p.trlant d'un homme. Ce
n'eft pas Ikfo^z plus bel en.iroit ou le plus bel endroit de
fa vie. Neque eâ vita: fus parte eft hic confpiciendus.
* Fjus ne le voyez, que par fin mauvais endroit, ou par
cil il eft plein de défauts. Qjà parte m.endo'a tft illius
natura , non qua reda, hanc cucu.mff !cis.
Endroit, [Marque un certain lieu qu'on iefgne.] Locus
i, m. au p!i:rier Loci, m. ou loca, nsur. génit. orum. *
Voilà un bel endroit. Un beau lieu. Locus fane amœnus.
On dit au figuré en ce fens , S.i<and l'envie cherchera
fur moi un endroit foihle pour me mordre , elle ne trou-
vera qu'à itftr Ces dents. Qiiando invidia qua;iet dcn-
temillidere in me, ofFendet folïdo. Horat.
J'I.iute a laijjé cet endroit fansy toucher, l'iautus eum re-
liquit locuin intcgrum. Ter. * Il a prit cet endroit pour
compufier la Comédie des Melph.s. Eu;n hic locum fum-
£ N D
fit C\hi la kM^\\os.Ttr.* Je fçni cela, d'unhin endroit
ou de bonltiu. Ab optimis aiictorilT-is ulmi accêpi.Cif.
Endroit fc met quelquefois aifverl>ia!einenc& iigiiifie
'Envers trga. In. avec l'acciif^tif. * Nous devons être
Us mêmes à i'endro:t de nos 3.m:s , cpie nous fommas en-
vers nous-mêmes . AtFecti frga aitiicum hmus eodom
nio>io , quo erga nos metipfbs. Cu.
ENDUIT, in'. Enduite , f. part, palf [ Couvert de firtt,
de pUjhe , 0« de fible. ] A;b>«rio opcre , gypfo ou
arcnato inckitus , a , uin. Fiff.
Enduit , fubft. m. [ Rivefiement de mur.iiiles de (fuc ,
&;c. ] Albarium cu tcctoriura opus , génie, albarii o;i
tectoni opeiis , n. ou Ç-::ns opus. * Coiium , ii , n.
Vï'.r. Les enduits n'.efi.mt plus Mtxchez, à la mftrailte ne
font f^s capJibh-s de fe foùtenir d'eux tnênes, à aufe di
leur feu d'epti.ftur. Tedxoria à ftructurà .'èjunila prop-
tcr tenuitatcm pei- Ç-î llare non poirant. Fitr.
J.e f;ible de rivière efl te meilleur pour les enduits, à C''.H-
fe qu'il eji mxigre. Fluviatica arUna proptcr niacrira-
tcm , in tectorio recipit foliJitatcm , ou ad coria ad-
hibetur. l'itr.
£NUUIRE , V. aâ. [ Couvrir , revêtir tme munitie ou
chtife femhlxble.] Arenatum inducerc , (duco , is , xi ,
dbjm.) â'ft. dar. Ptaut. V:lr. * Enduire , fritter de poix.
Alicjuid pice iilinere, ( lïiio, is, lini , levi ou livi , Ii--
tum. ) liiducre pice. Phiit. * De boue. Dcliirarc, ( to,
as, avi , atuin. ) act. ace. Ctt.
ENDURANT, ni. Endurante , fcm. part. &adjecT:.
[ p3tic>it dans les miux. ] Patiens , cntis , omn. gen.
[ on donne le Génitif i ce mot. ] * // piffe pour être trop
endur.tnt. Nimium patiens exiitimatur. Cic, * Endu-
r.tnt U poujjicre (j' le Soleil. Piilvcris atque folis pa-
tiens. WrÂt. •* Endurant toutes fortes d'incommodité a.
Omnis incommôdi patiens. Colu^n.
ENDURCI, m. Endurcie , i^Fait à une c^()/^.]Duratus.
Induratiis; a, um, avec l'allatif. Liv- l'oyez. Endurciu.
ENDURCIR. , V. aft. iRendre'dur. ] Durare. E.luoie.
Indi'.rare, ( dûro, as, avi, atum. ) ad. ace. Ce!. Plin.
* Endurcir la corne des pieds des chevaux. Durare un-
gulas. * Les cormes endurcijfent le v.'ntre , le rsffcrrsnt.
Soiba durant ventrem. M.irt.
«'Endurcir V. ncut. [ Durcir , devenir dur. ] Durefccrc
indurefccre. Obdurefcere , ( co , is, dumi, fans fupin. )
neut. rarr. Durari. Indurari , (or , atis , atus fani. )
palf. Plin. Induerc duritiein. * Le Limon s'endurcit au
ftu. Limus durefcit igni. Virg.
S'endurcir tellement aux coups qu'on ne les fente plus. In-
duere duritiem contra fenfum. Plin.
s'Endjrcir , [ Se fzire , s'accoutumer .V une chofe par un
longufage. ] ConcaUere , (Ico , es , concallui, fans fu-
fii.) n. Cic* Kous fommes tniurrish cela. Ai il^a ob-
duruimus 0« occalluimus. Cic. ''' Ils font enlurcis aux
coups. Plagis coîîa; callcnt, Plaut. Al plagas duraci
funt. ^.i)!t. * Us s' endurcijfent au travail O' ri la peine
dés leur plus tendre enfance. A parvulis duritix ac la-
bori ftudent. Cs.f. * Endurcijfz.-vous tj" reftrvez-vous
pour une meilleure fortune. Durate & vofmct Icrvate ré-
bus Iccundis. Virg,
Une longue fuite de malheurs m'a endurci à tous les nou-
veaux dépitifirs. Uiuturnà derpcrations reram obdu-
ruit animus ad novum doloreni. Cic.
La longue arcoutu>n.ince m'.-if fort endurci, que je ne me
mets plus en colère. Confuetudo diuturna callum jam
obduxit ftornacho meo, ut niiiil amolius irafcar. Cii.
ENDURCISSEMENT , fubil. m. qui' ne fe dit qu'au fi-
gure pour La dureté de coeur & de confitnce à faire
pénitence. Animi durities , iêi , f. Cic.
ENDURCIR, V. \£t. [Souffrir, fupporrcr quelqu'un ou
une cî-of.} Tolerare, .(o, as, avi, atuni. ) Suilineie, (eo.
es, fufli-nuî , ruftemuin. ) Ferre. SufTcrre , f :\:o ,
fers ,) act. ace. Pari. P.;rpdti , ( tio.- , tcris, flus fum. )
dcpon. ace. Ter. Cic. Sec
Endurer la faim , la fcif. Famem , fitim tolerare ou
ferre C<:/i Calul. * Endurer l'extrême ou la dernière
pauvreté Anguftaai paunerienr pati. H:r "^ Endurer les
caquets Sernioncs fuftinere. Cic. * La douleur. Tole-
rantcr dolorem pati. Cic. * Le travail. Ferre o'i fuf-
ferre laborem. Tl\ut. Voyez. Supporter , SourpRis.
ENEIOr., fublI. f. \_Vcëme héroïque composé par Virgile, £3*
qui con'ient les acfions d'Enée.'] ^tneis, i-Iis, ou idos, f.
ENERGIE , fubit. f. [ Force d'un mot , firce d'un dip
co:trs. ] Vis , génit. vis fociii. Cic. * il parle avec éner-
gie. Nervofè dicit. C'V.
ÉNERGIQUi; , adjeft. m. & f. [Sui a de Vénergh fc- dâ
la forceT^ Nervofus. Validus , a , um. M.iguam vim
hab?ns , e.itis , omn. gen. Cic.
ÉNERGUMÉNE, aJjea. .-n. & f. [Sui fe dit d'un hom-
me (y d'une femme poffslez. du de?non. J A da:monio
a :;icatus 17« vçxacus , a , uni.
ÉNliRVÉ , m. Énervée , f. part pa'T. & adjecl. propre-
ment , [ Êiui eJi fans nerfs (s" fins forces , ajfoihti. ]
Lai-,gu:dus & enervarus . m. Exfuccus , bonio. Cic.
Pet. Eiiervis & hoc énerve, adjîilr. Quint.
0:i DIT figurémcnt Un liifcours énervé , qui efi fans fer-
ce. Enervata onitio, Tenit. enervirx oiationis , fccr.i.
ÉNERVER , V. zD:. lAfni^lir. ^ Encrvare. D.-bilitar: ,
(to, as, avi, atum. ) Frangcre , ( go, gis , frcgi , fta-
ft'.iin.) acT:. ace. Cic. * Enerver quelqu'un , lui ôter fes
forces. Encrvare alicui vires. Horat.
Enerver (e dit au figuré [ des cnofes. ] * D:s extrelfions
enflée;, ty en une vaine c.tdcnce é.iervtnt toute la force
du difcours , y il tombe. Mcilitis vcrborum globsUî
& inanibus foni» corpus orationis enervatur & cadit.
Pitr. * Cela énerve L'efprit y le corps. Neryos onines
& mentis tr corpoïis id nangit Huint.
ENFANCE, fubft. f. [Le bas âge des enfants Jufques
àfept ans ou environ. ] Infantia , Pueritia , a; , fœm.
Pucrïiis a:tas , gérrit. puerilis ïtatis , fœm. Cic.
De, l'thfance. Ab Infanciâ. A pucritià. A pucro. A piie-
ris. A prima xtate. A ter.c.is ung'.iiculis. A parvis. A
parvulis. cic. Tir. * Sortir de l'enfance. Excedere e.ic
ephebis, Teren:. * Eji.int fortis d'enfance. Pueritian).
progrefii .tratc. Cic* D:venir en enfance. R<?paerafcere,
(repuciafco neut. } Pla-it. Cic.
Enf.vnce fe dit [d'une mxnicrc fmple Q" puérile d'agir. J
Puerilitas, atis, f. Puerilis agendi ratio, fœm. *
C'efl um enfance. Puérile e:l. Ter.
ENFANT, fubil. m. &; f. In fans , antis , corn. gen.
Puer infans. Cic. Var. * Si c'ejl un garçon on dira Pul-
cher iiifans. Un bel enfant. * Pulchra infars, Bona in-
fanî , Une belle enfant, {pirlant d'une fUe depuis l'âge
de j'ept ans j.tfques à quatorze.) Pact. genit. pucri , m,
Parvulus. Pueriilus. i, m. Pufio , onis , m. Cic.
Enfamt , [ parb-.- d'une fille. ] Pu'?ra. Puella, x, focnn
Ci:. Infans > f Quint.
Enf.\nt né avant terme. Infans immature cdïtus. Suet,
* Enfant fupposé. Puer liibdititius. Sjiint. * Enftne
adoptifPiiC!: adoptitius * Enfnr:t b.'.tard. Spurius. No-
thus, i, m. Su'"'. * Enfant légitime. Lcgitimus , i ,
m. Bcuint. Julio matrimonio natus. Cic.
Env.mt pofihume , né après la mort de fou père. Pofchû»
mus , i , m. Hor.
E.Nf .iNT , [ rs l'égard d'un père (jr d'une mtre ] Fîlius.,
Natus ou Gnatus , i, m. Puer. Liber , gén. ëri, m. Cic.
U.i enf.int ou .v;3 fils de famille. Filiusfaniiliàs, génit.
filiifamiliàs. niafc. Filiusfamili.-E , m. Filiusfamilia-
rum m. Ci:.
Avait des enfvns de fi femme. Sufcipere ou toHere ou
X X X iij
S?4
^
E N F
fuftollere oh habcre libcros ex uxore. Cic, * Avoir des
eiifans de for, mari. Parère ex Tiro. Ttr
On dit provcrbialcmenr, Traitter quelqu'un en enfant de
ionne muifo». [Le châtier comme il faut , ne lui rien
Uijfer paffer.'jEgtegiè aliquem exciperc , {dit ironique-
ment. )
Infans trouvez, {font les enftins qu' en expofe. ) Expofi-
ticii pueri, gén. cxpofititiorum pucrorum, in.pl. PUut.
jT Inïans E/t.'/.s Enfans , Rouges. EnFans Gris , {font des
fauvres enfans orphelins qu'on élevé à Paris dans tes
Hofpitaux. ) Alimentatij pueri , gévit. alimeiitariorum
pucrorum . 'm. plur. Stiet. * ( On pourra ajouter Ali-
mentarii Cxrulci , Pour les Enfans Bleus ; Alimentarii
Purpurati , pour les Znfans Ronges , t? Alimentarii
•Ciai^tti. pLur les r.ifans Cris , Voyez Mon Dicy. des
AnTiQuiTEz/«r ce mot.
( On dira Alimentaris puelli génit. Alimentariarum
pucllarum , f. plur. Si l'on parle des Filles, qu'on élevé
dans les Hofpitaux. )
Infant ellauflî un terme d'amitié, {dont on fe fert dans
le familier.' comw.s Dis moi, min enfant.Dic fodes.Ter.
Mi puer, die. * Allons enfans , travaillons. Eia agite.
Emans perdus , terme de guerre-, [Ceux qui effuyeut les
premiers coups dans un combat ou à l'attaque d'une place."]
Velites, ïtum, m. pi. Rorarii, iorum, m. pi. CtiJ.
EsTKE en ir.ivail d' enfant. Parturire , (iirio , uns , ivi,
itum. ) neut. Ter.
"Elle tf hors d'âge d'avoir des enfam. Parère hxc per aii-
LOS i.on poti;ft. Plant.
D'eîjïant , (ad). Hui ift propre à ^enfance.) Puerîlis &
lioc pueiile, adl. Cic.
ÏN ENi-AîiT , à la' façon des enfans, comme font les
Enfans. Pucrilïtcr. adv. Cic. Phnd.
ENEANTLAiENT , fubll. m. [ VacHcn d'enfanter. ] Par
tus , ûs , m. Cic. ParitûJo, ïnis , f. Plaut.
INFANTEP>. , V. aift. [ Mettre u,i enfant au Monde.l^i,-
rcre , ( pario , is , pepëri , partum ou parïtum. ) aft.
r.cc. cic. '* Partum edere , ( do, cdis , cdïdi , editum.)
Rcdderc partum. Pltn. * Producere, (dûco , is, duxi ,
duûum. ) ad. ace. "Plaut. Enîti partum ou pucrum ,
( tnîtor , eris , cnixa fum. ) dep. Ltv. '^ S!ui a enfan-
té fix enfans. Sex partus eni.xà.- Suet.
Enfanter fe di: hgurément, [ des productions de l'efptit
(y des chcfts f.:>llablc!.'}Ede:c. Producere* La guerre
tivile a enfanté tous les maux qui ont accablé la Ré-
publique. Ex belle civili orra funt rcala omnia , qui-
bus :.ttrita fuit rerpublica.
ENFANTINJ , m. Enfantine , adjeft. Puerilis & hoc
puérile , adjcct Ci.-.
ENFAKINER , V. adt. [ Blanchir de farine.] Farïnâ af-
pcrgctc ou confpergcre , [ go , gis , ii , lum. ] aift.
ace. Flln.
S'enfaRiNer , [ Se mettre lec'.ucoup de poudre fur la tête
(y fur les habits , félon '"a ridicule mode d'aujour-
d'hui. ] Odôro pulvcre copur & v.ftes afpcrgcre ou
confpergere.
Enfariner fe die au f guré , pour Gaficr l'ifprit de quel-
qu'un par de vaines £?" fauffes opinions , Opinionum
praviiate aliquem ii.ficere , [ infïeio , is , inféci , in-
ftûura. i ad. Cic.
il s' ift allé iKjariner de cette opinion. Opplevit illius
animum lixc opir.io. Cic.
\ Cfttc mai ieic de jL-îiler eft du difcours fair.iiicr ]
ÎNFER , eu les Enfers , fubll. m. [ on entend ordir.aire-
ment un Lieu qui tft aux entrailles de la terre , o« les
ii.é^hants fo:it tourmentez, e.prés cette vie, ] Intëii , o-
rum , m. pi. Cic. Inféra loca , orum , n. pi. * Eribus.
G; eus ,'i , ra. fut pour l.s Pce-'es.
J^Ca jro.KRîc ihai ngue langue l'j- finale de {caiot. }
E \' F
Ces impies feront punis de leurs parricides dans les enfeiv.
Illi impii ad inferos pœnas parricidii luent. Cic.
De l'Enfer ou d'Enfer, lufcrnus , a ,_um. Hor.
Enfer fe dit figutcment [ de tout lieu oit en eft gefnè C
oii l'onfoujfrs. ] Locus picnus jurgii & laboris , i , iiv.
ENFERME, m. Enfermée, f. part. palf. & adjeft. Con-
ciufus , a , um, Ktycit, Enfermer.
ENFERMER , V. ac^. [ Mettre dans uu lieu d'oii l'on ne
puifj'e fortir.'] Ccncludcre , Includere , ( ûdo , is , fi ,
fum. ) ad. ace. ci'. "" Enfermer dehors. Excludcre.*'
Enfermer à part. Difcludcre , ad. ace. Cic.
Enfermer quelqu'un dans tmfépulchre. Condere aliquem
fepulchro Cic. Condere corpus monumento. Plin.
Enfermer de ha; es. Consêpire , ( pio , is , Icpii , fep-
tum. ace. ^ic
Enfermer de toutes parts. Circamcludere. ad. ace. Caf.
On enferme la cavalerie ennemie. Citctmifunditut hof-
tium equitatus. df.
il a fait enfermer fon fis. în cuflodiam dédit filium,-
Juifit filium alfervari Condidit filium in cuflodiam,
Liv. * Enfermer une chife fous la clef . Sub clavi ali--
quid habere. Var. ^ ]e crains que vous ne foyez. enfer-
mé , (S" qu'il ne vous foit pas permis de fortir , lorfqut -
vous le voudrez.. Vereor ne inicrcludaris ut cùm velis •
exire , non liceat. Cic.
Enfermer , [Contenir, comprendre,'] Includere ad. acc.
Compkdi , (tor , eris , complexus fum.) dep. acc. Cic,
J'ai tnjermé mon opinion dans quelques définitions. Opi-
nioncm meam in quafdam defîuitioncs concluC. Cic.
* Enfirmer une jolie pe?ijee dans un tour de paroles. Sen-
fum tciieriorem vcrborur.i ambitu intcxcrc. Petr. +
Enfermer tous les crimes en unfcul. Uno cnmine com-
pledi omnia Cic. '■ enfius-entendcnmina..')
ENFERRER fin ennemi, V. ad. {Le percer d'un épée ,
d'une lance.) Enfe , lanceà hoftem tranfigereo« confi-
gerc , (■ fïgo , gis , xi , xum. ) ad. acc. Cic.
5'Enferrer , [Se jetter dans l'épée de fin ennemi, s'en
percer fii-méme.] Ferro inimici fe transfigere ou fe con- ■
figere c« fe induere. ad. In mucroncm incurrere , ,
( curro , is , incurri , incurfiini. ) neut. Cic. df.
ils s'enferrèrent d'un même coup, qui pajjsnt à travers de
leurs boucliers , ils tombèrent morts en Las de leurs
chevaux. Uno idu per parmam uterque ttausfixus , ■
moribundi ex equis lapfi luiit.Z.it/.
S'Enferrer fe dit figurémcnt , pour S'engager, s'embar,
raffir , donner dans quelque piége. In laqucum ou in la-
queos fe indueic , ( uo , uis , ui , utum. ) ad. Ptaut-
Cicey. la plagas (s impcdire , ( dio , vis , ivi , ïtum.)
ad plaut * tl s'efi allé enferrer lui-même d.ms ce qu'il
appréhcndcit. In id incurrit , ou in idipfum fe induit ,
quod timebat. Cic. ^ il s'ejl cnfirré lui-même dans fies
rJ;>o»/fj.Refponiionibu3 fuis fe impedivit ou fe irieMvit
ou fe intricavit ou fe implicuit su jugulavit ou fe fe in-
duit. Cic.
ENFILADE , fubil. f. [Placeurs chofis qui vent de fuite.']
comme Vne enfilade de montagnes. Continu! montes.
génit. continuorum montium , m. pi. Hvr. Pcrpetui
montes , m. Liv. ■* Perpctuitas montium , atis , f. *
Une enfilade de chambres , plufieurs chambres qui vent
l'une dans l'autre. Continua cubicula, orum , n. plur.
cufaiculorum continuitas , atis , f.
ENFILER , V. ad. f Paffer une chofe dans une autre. ]
Enfiler du fil dans ktte aiguille. Acum filo inftracre o«
trajiccre. In acum filum traufraittcie. * Eifiler des
perles. Margaritas fllo trajicere.
Aighi'.le enfilée de fil. Acui tîlum ducens ou trabcns ,
fœm. Celf
. NFiLER, le dit {de ce qui eft en droiie lignc.'jll fiitt enfi-
Ut :( çhimithy er'trsr,lefi.i\rç, iiàc icer eil l;.-.beiidu;n.
E NT
Illud iter cft \ncc£p'Ani.hn\.* il m faut pas tjtie Us vents 1
enfilent les rnes. Ex ang;portis vcnti excludântur. Vitr.
Enfiler un homme , [ lui p.ijfcr fon épée an rtn-vers au
corps/] Per mcdiuin corpus fcrrum adigcre , ( ïgo , gis ,
cgi , aftum. ) Virg. O-vià. * // s'eft infilé de lui-même.
Ir.ipedivit le fe in pLigas Fiant.
On dit provcrbialemCLic , il atfi pas Ui pour enfiler des
perles , il n du dejfsin. Non hîc rcfcitit abfque causa,
il <i enfilé U ■venelle , proverbe trivial & populaire, pour
dire , // s'efi enfui. AuFi'.git. Cic. Abiit. Exccflit. liva-
fit. Cir.
I>s'FIN , adv. [ A lu fin. ] Dcnique. Dcir.um. Tandem.
Poftrcmà. Exrrcmè. Ad cxtremum. adv. Cic.
( D. ntum le met larement ru cum ncncement d'une perio.ie. Tjri-
dem s'y trouve quelquefois devant ,4tiquâ>:d(i- )
ENFLAMMÉ , m. Enflammée , f. [ M'is en feu. ] Li-
cenfus. Inflammatus, a , uni. Arde.ns, entis , omn. j-i».
Cxc. * he TjijCrg-e enfiimmé àe colère. Os ira ardens. *
Une tumeur niflammée, oii il y a bien du feu. ] Tumor
cum iiiflamn^ationc. C/if. * Enjl.immé de cupidité. In-
ccnfus ou inllanmiatus ou ardens cupiditate.
LNf LAMMER , V. a^;. [ Matre en feu. ] Incendere Ac-
ccnderc , (do , dis , di , fum.) Inflammare , ( mo , as ,
avi , a:um. ) ad. a'cc. Cic.
s'Enwammer, [ S'allumer. Flammam concïpere , ( pio,
js , concépi , conceptum. ) aft. Igncfcere , ( f:o , fans
prétérit ni fupin. ) n. Inflanimari , ( or , aris , atus
fum. ) pair. Incendi. Accendt , ( dor^ eris , (îis fjm. )
pair Cic. Excandefcere , ( Ico , fcis , excandui. ) neur.
Cf.tul. * Lu ptuye s'enilamine , fi l'en boit le mtins du
wonde. Inflammatur ou accenditur vulaus fi pariini bi-
binu". Celf. Ftin.^
Enfl AMMER fe dit lîgurémcnt , [ de l'émotion des payions
cm'on excite , Echaujfer, irriitr ] luilamniare. Accendc-
re. Incendere. ail: ace. Cic. * Je l'ai enflammé contre
li'.i. Inflammavi illius animum in eum.. Cic. * U'ic
femmedéb.iuchéc fiait bien cnflimnxr d'afioar fes amxns.
Novit mcrctri.ï artcm illos incendendi , qiios cepic.
Fî/iut. '^ Enfi.immez.-le , comme s'il n'éts:t pas déjà ajfez,
en colère. luftïga , fi non iatis insînic. Ter,
Je iimfiammerai fi bien , que vous n'éteindrez jxm.iis le
feu de fa coltre , quand 'vou: fonderiez tout e» larm:.
Ira diAis incenfum dabo , ut ne reftinguas , lacryniis
Il exftillaveiis. Ter. * Er.fi^.mmer la haine de quelqu'un
contre foi. Incendere in fc odia aiicujus. Cic.
S'enfiamtner de colère. Ira acceniil. Exardcre ira. Cic. oh
iras. Mart. * Excandefcere , ( feul. ) Cic. Petr.* Elire
enflamé des feux de la cupidité. Inflammari iucendiis
cupiditatum. Ci--.
ENFLÉ, m. EnïlÉî, f. part. paiT. dans le fens naturel &
dans le figuré. [ Bouffi. ] Tumïdus. Turgtdus. Inflatus,
a , um. Cic. Tumens , cntis , omn. gen. Horat. Tur-
gens , entis , omn. gen. Plin. * Un peu enflé. Turgi-
diilus , a , um. Catul. On dit tumens animus. Cic.
EnplÉ d'orgueil ou de -vanité , [fe dit dans le feus figu-
ré. ] Superbià inflatus ou clatus ou tumens. * Enfl^ de
tant de fuccés. Rébus fecundis fublatus. Tacit.
V» difcours enflé , ampoulé. Oratio quï turget & in-
fiata eft. Aut. ad Heren.
ENFLER , V. aft. [ Taire enfler une chofe. ] Inflare , ^o ,
as , avi , atum. ) Tumefacere , ( fâcio , is , fcci , faî-
tum. ) adt. ace. Hor. * Enfler fes deux joués. Inflare
ajnbas buccas. Hor. '*■ Les légumes enflent beaucoup.
Habent inflationera olëra. Cic.
S'enfler. Tumcre. Extumcre. Intumere , ( meo , es , tu-
mui , fam fupin. ) Tumefccre. Extumefccrc. Intumcf-
cere , ( mefco , is , mui ,fans fupin. ) n. Celf Plia.
* // eflfort enflé. Vaftiùs tumet. Celf.
La grenouille 'votd.%nt s'enfler davantage, elle (rev*,'0\ita
E N F ,- . ;
raM vulr validiùs fe indar:, rup':© jacuit cotçox.'^,_\i., ,
( ou dum vult intendere curem majore nifu. } ?hid. *
Son corps efi enflé du 'veniv qu'on tut a donné. Corpus
f.'.met veneno. Oziid. * Son gofier s'enfl.-i peu à teu , &
ven^Mt à lui ôrcr la rcf'ira'.ion , il mourus. Tuir^'fccn-
tibus faucibus & i.^ipeJito meatu, Vitam hnivir. Tacit.
* La mer s'enfla épcwjan.'ablcment , c les na.irss s'é^
paijijf.i^t de tous cotez , cifcurcirent le jour. Inhorruit
ou intumuit mare , & nubcs unrfique add.iitx obrucr;
tenebris diem. Pstr.
Enfler fe dit figurèrent & fignifie , Rendre plus -jain (?■
plus orgueilleux. Inflare. Gir.* Enfler l'efier.z>;ce de quel- '}
qu'un. Inflare fpcra aiicujus C'c. * Les rich.'ffes enflent
le coeur. Faciunt animos Hivitia;. Li-u. * Les belles
relions de -vos Ancêtres vous enflent le ccsur. Eç^tc^ia.
tuorum M;.jorum faifta te e.xtol!unt. Tûmes pr.vclaris
fadis raajoruni. Cic. * Avoir le cœur enflé. Inflatuni
elle , ( inflarus , a , um. )
S'EN FLER. EiFerri , ( efFcror , efferris , cl.âtus fum.) padl
In:umefcere. n. Cic.Ovid. * S'cnfl.'r contre quelqu'un.
Intumcfcerc alicui. Ovid. * Je l'ai tiré du métier de-
bou'.ingcr , ET il s'enfle cofitre moi ccni'^e une grcuouii-
le. De mailrà illum fuftiili , at inflat (è fe tanqua;u
rar.a & in (înum fuum. Pctr. * Efre enflé du deflr des
loiiinges. Laudis amore tumere. Hor.
Enfl:r fou ftile, l' élivtr. Stiluni inflare.
ENFLEURE oîj Enflure, f f. ( Tumcur.'j Tumor , cris,
m. Cic. Ipflatio , onis , f. Colnm.
L'enf.eure diminue. Desidic ou resîdet inflatio. Crlf. *'
Diminuer un peu de l'cnficure. Minucre aliquiJ ex tu-
move. Celf.
On dit au .'igurc', L'e>?f.e:ire du c.viir ou de l'efprit. Ani-
nii tumor &: clano. Cic.
Ey j :. E'JRF dufiile.ïAAÙa atque fbili altitîido.C/r. L'entteu.
re ditflils Çj* le f.ux frodigti u \- de paroles comme icie in-
fluence cent.tgieufes ont infecté l'ifprit des jeunes gc:is,qui
avoient du génie pour les lut, -es , C ont corrompu l'élo-
quence. V'entofa illa & cnormis loquacitas animos iu-
veniim ad magna furgfi^tes , velun peftilenti quodam
/îcere afflavic , limuli;ue corrîîpit eioqucntiani. Petr.
ENFONCÉ, m. Enfoncée, f. part. palT. Voyez Enfoncer
ENFONCLMENT , f. m. [ L'aciio» a enfoncer. ] Dcpref-
fio , onis ," f. vitr.
Les enfoncements «»^*/3f«r'? , \_Cequ'ily .1 d'enfoncé
dans un tableau, 'i Abfcedeiitia , ium , n. pi. Vitr,-
Reccdus , ûs , m. Plin.
.ENFONCER , V. a&. terme de l'Art. [ Aîettre un fond à
des tonneaux. ] Dolia tabûlarc , ( lo , as , avi , atum.)
aCt. plin. * Enfoncer un lit , T irtettre un fond. LcctuiH
tabulare.
E.N FONCER , [ Mettre dans le fond ou en fo-'.d , & bien
avant. ] Deprimere , ( ïmo , is , preiTi , preifum.) Dc-
fi^ere , [ figo , gis , xt , xum. ) Adigere , ( adïgo ,
is , adtgi , adiflura. ) ad ace. Cic. Csf * Enfoncer
un clou. Clavum adigerc. Pli:t.
On defcendoit dans l'uait des pieux aiguifez par le bout ■
avec une machine, t? on les enfonçait avec une hie.Tig-
na priacuta ab imo machmationibus immiifa iii flu-
niine defigebantur , fiftucifque adigebantur. Ciif.
Enfoncer dans l'eau. In aquam ou in aqui mergere 0»
demergere , ( go , gis , merfi , merfum. ) Suetons dif
Flumine mcrgcrc fans prépofition.
Enfoncer l'épie dans le ventre. Gladium in rentrem. iin-
mittcre. "Tranfverberare ventrenx gladio. Pl'in.
Enfoncer , V. n. [ S'enfoncer , aller an fonds. ] PclTum
ire ou abire , ( eo , is , ivi ïtum. ) n. Colmn. Siderc.
Sublîdere , ( sîdo , sîdis. ) n.
f Au r.iP'.ioit de Prilcicn on dit Sidi au Prétérit , quoiqu'il tcinoi-
»i:eqa'o:i l'évitoit , fattc qu'il devoir fliitôt îs,\it Siji , C'e4
^>fi
E'N F
pourquoi i! veut que dnns cette incerliiude , l'on prenne le pté-
tciit od ie.-.'c» p..ur ic lîniple , 8c c^u'cn dife Scili : iiL-anmoins
Sii!i e;1 cxpn'fltinem dans CoUimelle i'aiiimur^ue fiuM cj»fi-
d^re , c cumJHtrii , (ei Coinpolcz (uivent Sideo. ']
te 'vitijfeau infenfa ou s'enfonça , (S' fut englouti d^ns lu
mer. Navis fubmarfa eft & haufta mari. df. Li-v. ^
S'enfoncer :iu fonds du l'.tijfe.tn. Ad ima vafis fïdcre.
On dit en ce feus au figuré d'un hommc,c\u !l revient toU-
jcursfurl'en.11 ouqu'// rétablit toujours fe s njfaires, quel-
ques difgritres qui lui arrivent. ÂleiTes profundo , pul-
chrior evenit. Horat. Demerfis rébus /empcr enatat.
Enfonclr £1« S'tN FONCER , [ Fondre dejjous , s'ahymer. ]
Dcfidere , ( sîdo , scdi , ) Dcfccndcre , ( do , dis , di ,
ium,)u. Cie. iiin-Jun. * Lu terre enfonce ou s'eufonce.
Terra dcfedit. Cic* Le théâtre s'enfonça. Rimis ingen-
tibus defccndir theatrum. Ptin-Jun.
ENfONCER , V. ad. [ Rompre , jetter dedans. ] Frangcre.
Effringcre. Perfringere , ( go , gis , fregi, fraduin. } ,
aô. acc. Cic. Ter.
Il a enfance une porte , on la fera refaire, fores Etfre-
git, reftiruenlur. Ter.
T-nfcihcer les h.^titillons ennemis Hoftium acies perrumpe-
le, (riiipjo, is, rupi , ruptum.) Lit:, ou perfringere, ou
protcrcre , ( tcro, rcris, irivi, trîrum. ) ail. Tncit. Flin,
S'j-NFONcr.R , [ Se retirer dans le fends ou bien avant dans
guelijue lieu , s'y cacher. ] Se aliquo immcrgere , ( go,
is , merJi , mcrfum.) Se abfhudere , (do , dis, fi , lum.)
Abdcic fe , ( abdo , is , dïdi , dïrum. } ad:, df.
"Enfoncer je s poings dnis la cervelle de qucie^u'un. Pagnos
in cercbro alicujus abftrudcre. fiant.
Me fchtchi alalii de fditigiic tr de chagrin ,je me jelfai,
je m'enfonçai dans le plus épais de la forêt. Labore ,
iriftinàoue attritus in tenebrofiirunura ncniôïis laci-
biiluni penerravi. Fctr. B.
.^NFONctR Ce dit n^uYCi-nentjiiom approfondir une mat i -le,
aller au fonds. In rem penitùs defccnderc , n. Rem pene-
trare. ad. Akiiis rcni rimari. dcp. Rem tradare peni-
tùs, a- pcmadare, ( do, as , avi , atum.) ad. Cie. Sec.
S'enfencir dc.ns les veluptez.. Immittcre fe in voluptates.
Se irrjr.crgerc in voluptates.* Vans les lettres. Abdere fe
litteri'; eu in lùtev-is. Se littcris involvcic. Cic.'^' Dans
le thag/in. Tradeie fe totum trillitia: ac n'.crrori. Cic.
Une vallée enfoncée. Rcduda vallis , gen. reduda; val-
lis , f. Kor.
Vis yeux enfoncez, dans la tête Oculi concavi- , otiim j
m. pi. Celf. Gculi conditi , m. pi. rlin. Oculi in re-
cefTu cavo. Hin.
On DIT au iiguré , Un hoit.ir-^ enfoncé dam la mati.rc ^
Un ifprit épaii (S grojfer. Obtiïfuni c« Lcbctatum in-
genium. Flin-jùn.
INIONÇURE , c:i Infoncfuke des tonneaux , d't:n lit ,
f. f. Tabulâtum , i , n. Tabulatio , onis , f. C&f
iNioNçÛRîs , \_Criux , cavité:..'] Receilus , ûs , m.
Sieint. Laciina , x , f. Var.
Les enfo/Tçûresde lahouche. Gris iccefTus. ^:int '^ Venfon-
çûre du pAvé. In pavimento lacuna;. tndroit oii il y a
lien des enfcnçûrcs. Lacur.cfus locus , i , m. Flin.
INïONDRER , £?■ mieux Ii ïondrer , V. ad. [ p.ifer,
rompre avec fjf(>r.*.]Pcrrun-pcie. Effrirgere. Perfringe-
re. ad. acc Jer. l'oyez. iNiohTERj
ÏKFORCiR , V. ad. 'csr ncat. qui fe dit fouvcnr avec le
pronom perfor.ncl , [ Rendre ou devenir plus fort F.n-
forcirfcn corps par des aliments ou prenant de la nour-
riture. Cibo corpcna firmarc , ( o , as , avi, atum. )
ad. Liv. Robuftiorem &: valenriortm ficrlalinicntis ,
{ Robuftioi & Y»lentior , m. & -f. robullius & valen-
lius, n.
Cijtune Len.nu: efl lien erfcrci. Hic adolcfccns feclt fbi
corps. P/.\2</. Viribi-.s lobuftis adolevit il.ius acas. l,.>r.
:"''-Yir« accepit. llin. en adj«cit. Uv, eu fuailic. H^r.
E N F
ENFOUIR ."V. ad. [£«/«» £r dans U terre."} Defodcre
Infodcre , ( fodio , fodis , fôdi , folfum. ) aliquid in
terram. Liv. ou terrx. yirg. ou humo. Hor. * Aliquid"
terrà obruere , (uo , tris , ui , ùtum.) ad:. Gis. ou corr-
dere , ( do , is , dïdi , ditum. ) Flin. Terra premere,
( prëmo , is , prelfi , preffum. ) ad. acc. Hor.
Le Devin répoudit q;:'il y avait un tréfor enfoui fous le
lit. Refpondit coiijedor thefaurum defoffum tife fub '
ledo. Cis.
I On dit au figuré, /.' ne faut pas enfouir les talents de l'ef-
frit que Dieu nous a donnez.. Non funt premendi o« ■
obruenJa- ingenii dotes , quas à Deo acccpimus.
ENFOURNER , V. ad. [ Mettre le pain .iu four pour le
faire cuire. J Pr.nem in furnum immittcre , ( to , is ; '
niili , miffum. ) ad.
Enïourner fe dit figurément ( d'une affaire qu'on com-
mence bien ou mal. ) Rcdè on perperàm ac perverse rem '
incœptare , (, to , as , avi , atum. ) ou incipcre , ( in- ■
cipio , incïpis , inccpi , inceptum. ) ad. ou Aggrêdi , -
( dior , dëris , aggreflus fum. ) dep. Cic. * Voilà mal '
enfourné. Infauilum inceptum. Flin.
EN'FREINDRE , C en- prononce enfraindre.] V. ad:. [ Rom--
pre , violer une loi , un traité , &c. ] Infringcre. Por- •
fringcic , go , {gis , fregi , fraduui, ) Viôlare , ( lo , .
as , avi ,atum.) ad. acc. Cic.
ENTROQUER , V.ad. [ Faire un Moine , lui donner
un froc - le jetter d^ns tin Cor.vent. ] Aliqucm cucullo
inJuerc , ( uo^ is , ui , ûtuni. ) ad.
s Entroquer. Cucullo caput fuum tcgcre , ( go , gis j
xi , duiD. ) In nionafterium fe dettudere ou fe coin-
pi ngcre. ad.
S'ENFUIR , V. n. [ Se fativer par la fuite ou en fuyant.) i
Fugere. Aufugere. DitFugcrc , ( fùgio , fûgis , fûgi jr-
fiigïtum. ) n. Ci:. Se fugx date ou conjicere. Se dare '
in pedes. Se in fugani conferre. Se conjicere ou fecon-
vertcre ou dare k in fugam. Ttrent. Liv. Cic. Agerc
fe in fugam. Liv. Sein fagam penetrarc. Pl.rut. Pro-
ripere fe. ad. Liv. Evolare. n. Cic.
Cherch'-r les moyens de s'enfuir. Explorare fugam. Tciita-
re fugam.* I.mpkhcr quelqu'un de s'enfuir. Claude-
re alicui fugam. Liv. Intercludcre alicui fugam. Cic.
S'enfuir en de fcrdre ayant pris l'épouvante. Confternari
in fugam.- Liv.
s'Enfuir fe die aulTi [ des v.iijfeatix tous pUins. ] Super.
fiucie. Effluere. Dilîî'-crc ( uo , uis , xi , xum. ) ncut.
C.Mul. Extra oras diffluere. n. P/<«. EfFundi , ( dor,
cris , cfFufus fura. ) pafl. Cic.
s'Enfuir , [ Couler par quelque endroit. ] Aufi-igCre Pe'r-
flucre llaut. Ter.'* L'eau s'ejifuit. Aufugit aq.iî: ilaut.
On DIT figurément , Le tem-ps s'cnfieit fans e-u'en puijfe.
le M'/'^rer. Fi^g-iràrKparabilc tcnipus. {'"•j. Flui: tcm-
pas. Ilor.
ENFLMÉ , m. Enfumée , f. part. paiT. Foyez. Enfumer.-
Infuniatus , a , um. FLiut. Fumoft',s , a , um. Cic.
ENFUMER., V. ad. [ Expcfer À la fumée. ] Iriumare";-,
( fonio , as , avi , atum. ) Fiant. Fuiingarc, ( go, gas,
avi , atum. ) ad. acc.
ENGAGEANT, m. l ot prononce zngixyAM. ) Enga--
geaNte , f. part. pafl". & adj. [ et?» attire À foi. Infi-
njeant. ] Alliciens. lUiciens , entis j omn. gen. Alkc-
taus , antis , omn. gen. Cic.
jivoir t:K cfftit engageant. Coiriitat* & fuavitatc'mô-
runi alHc^-rc c« illicere animes.
Le.: 'i rimes font tng.tgeantts. Illïces Unit irulieies. Apul.
vies- yeux engag<ai.ts. lUices oculi , genitt illiciuni-
oculorum , m. pi. j^put.
ENGAGEMENT , f. n:. [ V pciion d' engager ou de don-
i.ir c^eulejnt chofc en gage.] pigr.oris cblig.uio, onis, f.
Il, c AotiiiN ï t^'n» iUi' léfii- un certAin temps, Eiduciarii^^
tUHdi
K N G
fiindi pofK-'lïïo , onis , f. B<W. * rcrt'V un hirlla-i pA,
e-ni-i.gcmtnt . Fiduciarium fnn-luin pofiidcre.
Engagement , [ Lttifon , focicié /i'iijf-iirss es" d'intcréts.']
InTra rum aliquo ibcièta?, gen. inkx fociecatis, f. Cic.
Nece.'fitûdo , ïnis , f. * J'^ti tU-s cngc^cmens publics &
p,:rtr nl:,-rs axrer -vôtre ''nre. Privatis & publicis necef^
fitudinibus mihi eft impiicitus f:arer tuus. Plin-Jun.
'^ J'»i ^.ei enf'.'-cnmns de loti^ue main avec tiix. Vcte-
rcs milii riccelfinidines ciim liis omnibus intercédunt.
Cic.*ll il quelcjUL' cnz^s^ement à'.iMour avec une joiieufc
de luth. In amorem lixret apiid fîdicTnam. Vlnuf.
Il /i de grandi ingngemeiis à l.% Cour. Multis ofEciis au-
lx detiacttjr.
ie< FNG^GEMEVS qu'or, /ï dans h inonde , ^Lei ocrufa-
tiou.'. ] Occupatior.es , onum , f. pi. Kegotia, orum,
11. pi. Ctc.
Les engM^cmtns du monde, Rerum fluvarum blandimen-
ta , oram , n. pi. Rerum caducaium illoccbrje , arum,
f. pi. r Ces mots font de Cicéron. ]
Engage , m, engagée , f. part. pair. [ Mis en gage. ]
Oppi;;!iciacus , a , um. Pignôri oppolîtiis , a , um. Cic.
Tir. '*' Il n ^uelijti pm de terre ck gage pour di.Kfifioles,
A^er oppofitns eftpi2;nori ob dccem minas. Ter.
ENGAGER , V. ad. [ Mert~e en gage.] Pignërare. Oppi-
gnë.arc , ( giKÏro , as , avl , atum. ) au. ace. Ci.-. Li-j.
pio;non aliquid dare ou poncre ou opponerc ou obliga-
re. aifl. Cic. Tr. * On oigageoit fouvent des li-ures pour
boire. Libclli etiam pro vir.o oppignerabanrur. Cic.
Engager fignifîe aulTi Vendre far un contrat pignoratif
k fiTciHté de réméré [ comme on p.trle en Droit. J Fi-
duciani alicui committej'C. cic.
S'engager lîgnific encore , S'endetter , JE% alienum co-
gère OH coritrahere on t/onflare. l'iaut. Salufi. Voyez,
S'endetter.
Jl s'efl engage jufejues aux oreilles , mais ce !}\/l p.^.s f%
fftiite , fcs itjfr/inchit ont pillé tout fon bien. Non puto
ilUim libcros capillos habere , ncc luâ culpà , fcd li-
berd omnia illius , fua feccrunc Fetr.
"Bncagir fa parole , ou s'engnger de parole , t'oblitrer. Fi-
deni dare ou obligireo.7 obilringcre.CrV.rn-.Fidcm in-
terponere.C</Pro.nfiitterer';» (pondère aliçnid alicui. Cir.
Eng :GkA , [ Ohlktr , porter à um chofe , in luire. J Ali-
qacm ad aliqiiid ducere c«. indûcete , ( co , is , xi ,
étum. ) Cl! trahcre , ( ho, is , xi , â.aa\. ) Cic. Ter.
»u conjicere , ( jîcio , jïcis , jêci , jciluni. ) aft. T.r.
* J'ni trgngé le fils de mon maître dmis ce luari.t-re. In
has nuptias conjeci hciileni fiLum. Ter. * Voyex.»^'.oi
vous m'engagez.. Vide quô me inducas. Ter. * Vounn
gagez, p.ir ci bienfait d.xrts vôtre ariitié de fort hcni^r-
tes gens £5* fort recennoijfans. Viros optimos coitlemque
gratiflimos hoc beneficio in perpetuum vibi tuiloue de
vinxcris. Cic. * 'Engager cjuelsju'un à fon fervice par des
bienfaits ou en lui iaif/tnt du l/itn. Devincirc filn pig-
Jiore Oit beneficiis aninijm alicujus. Plaut. In fui obfe-
quium voluntatrm alicujus larg^itione redimerc. Cic.
Caf. Afijungcre iibiaiiqueni beneficio. Tir. Obftriûum
beneficio aliquem habere. Salufl.
S engager corps f~ .".nie ci quelqu'un. Corpora anim.'ifoue
alicui rcligiofillimè addicere. fetr. * vôtre feul mérite
j/i'cngiie dans votre amitié. Tibi me virtus tua ami-
cuui facit. Wr.
Ingager. , [ ]:tter dxns le m.%1 , dstns quelque pajfion. ]
Innûcire. Dcdiîcere , ( co , is, xi , dum. ) ad. ace. de
la pcrfonnc , O' la chofe à l'accstf^if avecia. * Plitfieurs
f: font liiffez. engager dttm le crime par l'efperance du
gnin. M iltos indiixit in pcccatum pecunù-c fpes. Cic.
* S'engager dans les volupitz,. Coiilkiiigendum fe ua-
dcrc libiiiûibus.. Cic,.
■■'— '"*°^'-' l^'-->l-;'''j]"' > jutler queLju'uR dsns quelque
affaire. ] In aliquidaliquem implicare , ( co , as , avi
cfi m, atum ou itum. ; immittere , ( co , is , mifi, mif-
fum. ) ou illigare , ( lïgo, as, avi, atum. ) ou irrëtire ,
( tio , is, ivi, itum. ) aft. Cic.Sic.'^Toute la flotte s'était
engagée dans des rochers d'où elle ne pict fortir fans une
grande perte. Claiïis inter fcopulos dctinebatur, équi-
bus exire non potuit , nifi fadà clade ingenti. Csf^ll
l'efe ença'é dans de grands cmbarrtes. Se immilit in res
turbulemilTîmas. Cic * S'enj-.ig^r dans les intérêts de
quelqu'un. Se ad res alicujus adjungcre. * U eft toUjoun
engagé dans les merrt.s difficultez. lifdem dilF.cultâti-
bus implicïtus eft. In eodein luto h.v(itat ou hzrcr.
Ter. * S'engager d.^ns les dangers. In pericula 'efc in-
ferre. Cic * Engager quelqu'un dans fin p.irti. Ailqucm
fuas tn partes trahere ou duccre. Ter.
ENGARDER , V. ad. [ Empêrhtr défaire une chofe. ] la-
liïbere. Prohibere , ( beo , bcs , bui , itum. j acl. ace.
Voyez. Défendre C EMrecHLR.
[ Mot d'un rare uùge ; fi ce n'cll dans cette e.tpreflion fanjilie;»
Vieil vous engarde ou vous préferve de cela. Qtiod avcf-
tat OH avenuiicet Deus. Qjodabfit. Cic.
ENGELEURE , on prononce ENCELÛre , f f . [ Tumeur
Cj-ui vient a'i>: inaim iS aux pieds , de froid. J Tumor
è nimio frigoie , gen. tumoris , m.
ENGENCE , [ on prononce anjance. "^Lî. [ Kace. ] Qj,
nus , gen. gencris , n. Ctc. Semen génitale , gen. fe^
niinis genitalis , n. Suet. Seminium , ii , n. Colun.
* Des poules d'une belle engonce. Gallina: ex bono fc-
niinio.
[ Q£ii-lqiic:-uns écrivent Eis^eaace. j
ENGENDRER , V. ail. [ Produire les animaux far U
voye de la génération. 3 Gencraie. Procreare , ( o , as ,
avi , atum. ) Gignetc , ( gigno , is , genui , nïtutn. )
Producere , ( co , is , xi , dlum. ) ait. ace. Cic. Plaut^
Engendrer (e dit .•'.ufli [ des autres productions de la na-
titre. 1 comme I.cs métaix s'engendrent dans U fein de
/.« terre. Excoquuncur ou gignunrur metalla in terrs
vifceriOLS. * Les 7net. ores s'engtrdnnt des vapeurs de
la terre. Mcteôra e.v vaporibiis terri efficiuntur.
ENGENDRÉ , m. engindrke, f. Genitus , a , um. Se»
mine fatus , a , um. Pim.
Qui ??/^v»(.Vt.Genitor.Sator.Pro(jreator,otis,m.C/(r.P/^«r,
Cdle q;:i en-^ehdre. Genitrix. Procreatrix , îcis , f. Cic.
Util s'et.geadre facUcraent. GenerabilfS & hoc geuerabi-
le , adj. gen. is. Plin.
Sj<i a U vertu & la force d'engendrer. Genitivus,a, um.
i'ti:t.
Engendrer fe dit figurément {de ce qui caufe f-" fro~
diit du biin ou du ir.al. ] Gignere. Producere. air. ace.
F.icc-rc , ( cio , is , feci , fai^iim. ) .Arterrc , ( aftéio ,
affers , artûli , allatum. ) Eiiicere , ( eff ;cio , is , effe-
ci , eftcdtuni. ) Invehere , ( ho , is , xi , itum. } Pa-
rère , ( tio , is , pepëri , partum. ) ait. aec. Cic. &c.
* Engendrer de la j'ituite. Pituïtam contr.ihere. Celf.
^ La p'fte. Peftem eonfctre , Col. * Des maladies. Mot--
bos tlHcere. * du degoufl. Gignere ou parère faftidium.
* Des procès. Lites facete. Ter. * Du chagrin, ./tgritu-
dincm parère. Vlf.ut.
Ihi'engehdre point de mélancolie. Dédit (è dcleilatiotii
toto aiiiino. Cic. Nulià rc angitur. Ctc.
ENGEOLLER , [ on prononce enjôler , ] V. ait. [Char-
latantr , tromper quelqu'un par des p.troles (s" des pro-
rneffesfiatteufes.'] Phaleracis diitis aliquem ducere,(o,is,
xi.ctum.) Xer. Aliquem diclis ou benediitis duitare, (to,
as, avi, atum. )Pi.t«f. Aliquem procJuccre. Cic. Produ-
cere aliquem falsâ fpe. Ttr. Subdolâ oratione aliquem
captare, ( t», as, av),atu;-.i. ) Mcllitis vzihn^ou biandis-
Yyy
j^S ENG
lermûnibus , aliquem in fraudem inducere. Alicui fu-
cam facere. ad. l^Uut.
LNôEOLLEUR, on prononce Enjôleur, f. m. [ Celui qui
tt2freoUe. Captator,oris, m. Juv. DelinItor,oris,ni. Cic.
ENGr.OLEUSE , f. f. on prononce Enjôleuse , [ Celle qui
engeolle. ] Qua; duiStat aliquem.
£NGERBER le bled , V. ad. [ Mettre le bled en gerbes .
en faire des gerbes , lorfqu'il ejl coupé , C qu'on l'a laiff:
jifveller. Frumentum colligare in nianipùlos. Plin.
Engirber fignifie aufli Ranger les gerbes les unes fur les
autres dans une grange. Prumenti manipules in hor-
reum componere.
ENGIN , f. m. [ Machine pour élever ou fct't tenir de gros
fardeaux , (f généralement toutes fortes de machines
de guerre. '\ Machina, x , f. Machinatio , onis , f.
Vitr. Csf. Machinamentum , i , n. Tac.
Un engin à tirer de l'eau. Anchlia , k , f . Mare. ToUcno
ônis, m. Liv. ToUo, onis , m. Tollônus, i , m. Vlaut.
ENGLOUTI, m. Engloutie , f. part. paff. Voratus.
Devoratus , a, uni. Voyez. Engloutir.
ENGLOUTIR , V. ad. [ A-uxller tout d'un coup. ] Vo-
rare. Devôrarc , ( voro , as , avi , atum. ) Cic. Abfor-
liere , ('beo , bes , abforbui ou abforpfi , abforptum. )
flin. Deglûtirc , ( tio , is , ivi , itum. } Mart. Hautiie.
Exhaurire , ( haurio , is , haufi , hauftum. ) aifl. ace.
Tetr. Cic. ^ Quelques-uns ayant été jetiez, dans les ma-
rais furent engloutis dans la bourbe avec leurs chevaux.
In paludes quidam coniedi profundo limo cum ipfis
equis haufti fuut. Liv.
Engloutir fe dit lîgurcment , comme Ce débauché a
englouti tout fou patrimoine , l'a mangé tout d'un coup.
DifToIutus ille dcvoravit ou exhaulit omne pactimo-
nium. Sluint. Abfumfit patria fua bona , ou rem pa-
triam. ilattt. Confecit patrimonium ac diiapidavit.
Cic. Ter.
ENGLUER, V. ad. [ induire, frôler de glu. ] Vifco oblï-
nere, ( lino, is, Uni ou levi, lïtum. ) ou oblinlre, (nio ,
is , ivi , itum. ) zû. ace. Var. Colum.
S'engluer. Oblinete fe vifco. K;{r. '*' Demeurer englué.
In vifco inharrcfcere. Cic.
iNGiUER fe dit figurément [_ de ceux qui font engagez.
dans quelque amourette , dont ils ne peuvent fe dépef-
trer. ] Amore alicujus inhjcrere , ( ha;reo , es , hxC\ ,
bxfum. ) Ad aliquam virginem ha:rei:e. Ter. * Il efi
englué. Vifco taÛus eft. Plaut.
S'INGORGER , V. ad. [ Ne pouvoir couler , parlant des
eaux qui font dans une gouttière, j Oblliui, ( uor,ueris,
dus fum. ) paff. Obtûiari, ( tûror,aris,atus fum. ) palf
Ce tuyau efl engorgé. Caualis obftrudus ell , neque itet
dat aquis.
Un tuyau engorgé. Tubus (btdibus obftrudus.
On dit , S'engorger de viandes , en prendre par excès ,
en avoir jufques au nœud de la gorge. Se cibis ingurgi-
tare. Cic.
INGOUER , ou s'encouer , V. ad. [ Boucher les pajfa-
ges du gofier , ce qui arrive qu.md on mange goulûment
quelque morceau de viandes trop gros , qu'on a de la
. peine à avaller. ] Avide vorando eripete fibi relpirâ-
men itetque anima:. Ovid.
S'fNGOuER fe dit figurément , pour dire Se préoccuper ,
s entêter de quelqu'un ou d'une chofe. Amore alicujus
x:onfuctudineque teneri. Ter.
[ Mot nouveau & tiu dilcouts familier. ]
Zflre engoué de fin mérite. Teneri fui ipfius ftudio.
S'ENGOUFFRER , V. n. [ Siià fi dit des eaux (Sf des
vents , qui entrent avec violence en quelq.te endroit. J
In aliquem hiatum fefe immictere. Alto gurgite hau-
riri , ( haïuior , iris , hauftus fum. ) oit volvi , ( YOr ,
«is , Yolucus fum, ) palf.
£N G
Le vent s'engoupe er.tre deux montagnes. Ventus immir-
tit le , ou ventus a:ftuat , inter duos montes. * Veau,
s'engouffre en cet endroit. Ibi aqua alto gurgite" rotatut
ou volvitur.
ENGOULESME , Voyez. AngoulÉme.
ENGOULER , V. ad. [ Avaller tout d'un ceitp avec avi-
dité. ] Vorare. Devorare. [ vôro , »s , avi , atum. ]
ad. ace. Cic.
( Mot bas & populaire. ]
ENGOURDI, m. Engourdie , f. part. palT. & adj.
Torpens, entis , omn. gen. Torpïdus , a , am. Cic.
J'ai les pieds tout engourdis. Torpent mihi pcdes. * Il
eft tout engourdi de froid. Totus torpet frigorc. 'H«r.
Engourdi fe dit au figuré , pour Un homme lâche oapa-
rf//?«.v.Ignaviâ torpens. SMf.Vctetno gravi torpens.fiV^.
ENGOURDIR , V. ad. [ -Endormir , parlant de la main
Cy des pieds. ] Manum ou pedem torpore afficere ,
( cio , is , feci , fedum. ) Torpoiem manibus oh pedi-
bus inferre , [ infcro , infers , intiili , illâtum. ) oi*
inducere , ( ûco , is , xi , dum. ) ad.
S'tNGouRDiR. Torpefccre. Obtorpefcere , ( fco. ) neut.
Sen. '^ Je fais tout engourdi. Totus torpeo. Hor.
S'iNGoURDîR fe dit figurément , Un efprit parcffeux , £?•
cfui n'eft point cultivé , s'engourdit aifément. Defes Se
incultum ingcniuni focoroiâ torpefcit. Ingenium in-
culcu & focordiâ torpefcit. Saltift.
Les forces du corps C de l' efprit s' engour dirent, p elles ne
font cultivées. Vires corporis &: ingcnii torpefcunt nifii
exerceantur. Vires celtatione torpent. Cic.
ENGOURDISSEMENT , f m. [ L'action d'engourdir. ]
Torpor , cris , m. Torpédo , ïnis , f. Cic. Saluft. Stu-
por & hebetiïJo (èiisûs , motûfque.
On d i t au figuré , Les efprits font faifîs d'un grand en-
gourdijfemcn:. Torpédo animos opptelTit. Sa/. ok invaût.
ENGRAIS , f. m. [ Vaciion d'engraiffer de la volaille. ]
Saginatio , onis , f. Hiu. Saglna , k , f. Suet, Col.
Fartûra , ï , f . Col.
Mettre les volailles à l'engrais. Conjiccre aves in fagi-
n3.m, Flaut. * Les plus grands font deftinez. pour l'en-
grais. Maximus quifque deftinatur farturx. Col. [_ll
parle des o'tfins. j
Engrais , [^F.iturage où l'on met les boeufs pour les en-
graiffer. ] Pafcua , orupi , n. pi. Hor. Paftio , onis ,
f. Var. * ils font tout le jour à l'engrais. In paftione
diem totuiii funt. Vnr.
El-JGRAis fignifie , Amendement q'ton met dans les ter-
res. Firaus , i , m. Srcrcus , gen. ôris , n. Flin. Ster-
cofatio , cnis , f. Col.
Engrais , fignifie encore , Le lieu où l'on met la volail-
le en TKiu'e pour l'engraiffcr. Saginarium , ii , n. Var.
ENGRAISSÉ , m. engraissée , f. part. paff. Voyez, en-
GRAISSIR
ENGRAISSEMENT , le même que Engrais.
ENGRAISSER, V. ad. [ Rcw^re^ras. ] Saginare . ( ft-
gmo , as , avi , atum. ] Opimare. Obéfare , ( o , as,
avi , atum. ] ad. ace. Col. Farcite ,( io , is , farfi, far-
tum. ) Var. Pinguefacere. ad. ace. l'Un "*■ Ces chofes
fervent beaucoup à engraijfer les canards, tixc ad crean-
das anatibus adïpes multùm conferunt. Col. * Engraif-
fer un oifinu. Avem pinguem ou opîmam facere.
Engr AISSER les terres. [ Les fumer, y mettre de l'engrais."]
Stercôrarc agros , ( o , as , avi , atum. ) Col. Fimo
pingui agros faturare. Virg.
La veff er les fivcs engrx'ijfcnt les terres. Vicia & faba
ftercorant agios. Col,
S'engraisser , [ Devenir gras. ] Pinguefcere , ( fco. )
Col.'*' Les porcs s'engr.iijfnt. Craffefcunt fues. îlin. Con-
jiciunt fe in faginam fues. Plaut.
élut engraiffe de h iiolaille. Fartor j oris , m. CoL
E N G
On dit au /îgurc , S'e;:^r.tijf;r du fang des Chcj/ens. Sa-
ginari Civiuni fanguine. Cic. '* Ce traittant s'eft bien
engraiffe en peu de tcms. Hic Publicanus non ita multo
tciiiporc crevic in mulras opes. Lfv.
Engraisser , [Sa//V de graine. ] Adipe inficere , ( infï-
cio, is, infëci , infeûum. ) Irquïnarc , ( no , as , avi ,
atura ) Spurcare, [ co , as , avi , atum. ] ad. ace. ?lin.
EKGRANGtR le bled , V. aft. [ Le mettre en grange ou
d.ins lit grange. ] Tritïcum condeie ou recondcrc in
horreani, [ coiulo , is, condïJi , condïtum. ] aft. Cic.
S't KGRAVtR, V. au. [ Eftrc arrêté fur lejl'.bie, furUnt
des 'VMjfeaux qui -vont fur i'ean. ] Ad arer.a: fcopulos
h.ïrcre , [ leo , es , lixiî , harlam. ] n.
jS'iNGREGER , V. ail. [ Augmenter , empirer , devenir
plus mal , p.irl.Dit d'une playe. ] Accrbari , [ bor, aris ,
atus fum. ] pafl. Ingravefcîre , [ fco , is. ] n. Voyez.
Empirir.
ENGRENER, V. ad. [ Mettre du bled au r^ostlin dan: la
trémie pour le woW/^.]înfundibulo triticum indcre.ad.
On dit au figuré , // a mal engrené l'affaire , îl l'a mal
commencée. Malè rem incccptat.
S'ENGROMELER , V. ad. \_ Se former en grume.iux, par-
lant du lait des fhnmes natiicllemeat accouchées.'] Con-
crelcere , [ co, is, concrevi, crecum. ] In gruinos con-
çue fcere. n.
ENGROSSER , V. ad. [ Rendre une femme greffe. ] Gra-
vïdarc , [do , as , avi , atuin. ] ad. ace. Cic. Gravi-
dam ou pri2;nantem iî!io faccre mulicicm. Vlaut.
ENHARDIR ,", V. ad. [ l'h cft afpirée. ] Donner , infpirer
de la hardiefe er de L'ufftirance. ] Animes alicui faccre.
Liv. ou addere. Cic. Arrigere allcujus animum. Sxluft.
ConHdcr.rcm aliquein facerc. Flaut.
S'ENHARMR. Animes fiimcre. O-yi^/. Audere aliquid ,
[ audeo , audes , aufus fum. ] n. Hor.
ENHARNACHER /-w cheval , V. ad. [ l'h eft afpirée. ]
Ecjuiim ilragtilis inftruere , [ uo , uis , uïi , udum. ]
Sternere equam , [ ftcrno , is , itravi , ftratum. ] ad.
Liv. Voyez. Harnacher.
S'inharnacher le dit populairement pour S^ frf/>«7-ef,
s'ajufter h fxire une chofe. Se accingeré , [go, gis ,
cinxi , cindum. ] rd. Cic.
EKHAUT. [ i'h.eft afpirée. ] Sursùm. adv. Fliii.
D'enhaut. Sjpernè. adv. E fublimi. D.;sùfer. Voyez.
Haut.
ENHAZÉ , m. inhazkE . f. [l'h ejl afpirée. 2 [si"'
s'empreffe, ijui fait l'officieux, j Ardeho , onis, ra. Phdd.
r M. t bas i!<: vul-^airf. |
ÏNJAMBÉE , f. f. [ Efpace entre les deux jambes éte>t-
dhis. ] Qi;antum fpatii diftenta crura compleduntur.
ENJAMBER un ruiffeau , Y. ad. [ relire un grand pas tr
avancer he.iucoup t.tjanibe pour p.'fftr un ruiffeau. j Di-
varicatis cruribus tranfilire ou tranfcendere rivum.
Prortnfis cruribus tranrgrédi rivum.
ENJAVLLER le bled ^::i eft coupé. \- ad. Demclîas fru-
ges iu manipules cogère, [ go,is, coegi, coadum.] ad.
ENJEU, r m. [L'argent cju'cn met au jeu. } Pétunia
<]>ia; à (ïngulis colluforibus in lado deponitur. Pignus,
^en. pignoris, n. [ Virgile a dit Die mectim quo pigno-
re ccrtc-s. Dites ce que vous voulez, mettre au jeu. J
ENIGM.-VTIQUE , ad), m. & f. [ §Hii cft obfcur , qui
tient de l'énigme. ] Obfcijtus , a , um. Difficilis & hoc
difficile , adj. Cic.
ENIGME , f . f [ Vropoftion qu'on donne à deviner. ] M-
nignia , âtis , u. [ Mot grec rcfà en Latin. ] Cic. * Je
n'ai peint entendu i'Enigme des (Jppiens , car elle tQ plus
abjcure que les nombres de Tlaton. yF,nigma Oppiorum
non intellexi , cft enim numéro Platonis obicurius.
Cic.
En GME fe dit auiTi £ d'un difours feu intelligible. ] Ce
que vous dites efi une énigme pour moi ,je n'y entends
rien. Iftud non intelligo, Davus ium , non œdipus.-»
Ter. (S,dipe explique L'énigme du Sphinx. '*' llparle p.-.r
énigmes. Per ambages, on ambiguë îoquitur.
Eî\U OINDRE , V. ad. [Commander , ordonner fous quel-
que peine. ] Injungcre . [ go , gis , junxi , junctum. ]
Li-v. Prscipere , [pio, is , prxcepi , pr.ccepram. ]
Imperare , [ impero , as , avi , atum. ]"ad. ace. dû
la chofe , cr dît. de la perfonne,
ENJOINT , ra. Enjointe , f. part. pafT. Mandatus. In-
jundus , a , um. Voyez. Enjoindre.
ENJOLER quelqu'un , ' V. ad. [ Varr.nfer de paroles , /e
tromper par de belles paroles. ] Ducere aliqucm phéilera-
tis didis , ou blandis fermonibus. Ter. v^yjcz. Enseo-
LER.
ENJOLEUR , m. E.-jjoleuse , f. Voyez. Engeoleus.
ENJOLIVEMENT , f. m. [ Ajuftement , ornement qui
rend une chëfe jolie. J Exornatio , onis , f. Col. Orna-
tus , ûs , Ornamcntum , i , n. Cic.
ENJOLIVER, V. ad. ( Orner, ajuffier , rendre plus joli. }
Orn.ire. Exornare. Decôrare. Condecorars , ( o , as ,
avi , atura. ) ad. ace. OV.
ENJOLIVEURE , ou Enjolivure , f. f. Voyez, Enjoli-
vement.
ENJOUEMENT , ou enjoÛment , f. m. [ Belle humeur,
gayeté qui parcit fur le vifage (y dans lîs «Sio»/.] Fefti-
vitas. Hilaritas , atis , f, Cic.
V affliction m'a àté cet enjoitment (ff cette gayeté , qui
vous plaifoit plus qu'à perfonne. Hoc cafu hilaritas illa
noftia & fuâvitas , qu.-E te prxtcr cxtcros deledabat ,
ercpta milii omnis eft. Cic. * il a plus d'enjoùment que
tous f s pareils. Feftivitate & facetiis ctqualibus fuis
prarftat. Supcrat fale & facetiis fuc« xquales. Cic. * Je
ne puis vous écrire de tout mon fi.'OKOTew^.Feftivitate &
facetiis litteras meas condire ou confpergere non pof- '
fum. Cic. * 'Enjoàment d'humeur. Fcftivi ou Icpidi
mores , na. pi. Lepidum ingcniunr, ii , n.
Donner de l'enjoâment à la converfation , en y mêlant
quelques f.ibles agréables. Hilaria colloquia fabulis
jucundioribus animare. Fetr.
ENJOUÉ, m. enjouée , f. part. palT. & adj. Hilaris 3c
Koc hilare. ^f»._is. HiLïrus , a , um. Feftivus. Joco-
fus. Lepïdus. Facetus , a , um. cic. Vlaut.
[ On dit au ConipaiJ:it HUanor é- hoc hiUrius , Fcftivitr & '">!
lejhviur , Jocofor é- l'oc jmojius , Lefiiior à- hoc tefiiius , Faee-
tw é'hoc fac.tius : & aH Su^'erlaiif HiUrijJimus , FeJiiviJJiraus ,
jMpjJlmus , Lepidijfiims , Facetijfii/itn , a , um. Cic. &c.
Un efprie enjoué. Ingenium hilare. Plaut. Hilâris ani-
mus & promtus ad jocandum. Cic. * Un homme enjoné,
Faceto lepore^ folers. nin. * Farler d'un air enjoué,
BcLe Zl feftivè .dicere. Cic.
Vn peu enjoué. Hilarùlus , a, um. Cic* il parla d'urt
air plus enjoué. Jocofîùs dixit. Cic.
ENJOUER , V. ad [ Vjjo^r. ] Hilararc. Exhilarare ,
( hilaro.as, avi, atum. ) ad. aco. Cic. Hilaritatem ali-
cui aftcrrc,( alfëro,affers,attîili,aIlâtuin. ) ad. Vlin.
Enjo'jer un difours , l'égayer par pluftsurs penfées agréa~
bUs &■ diverriffuntes. Sales & feftivitates orationi af-
pergere. Kilaritate confpergere ou condire orationem,
ENIVRER , Voyez, tî' écrivez.. Enyvrer.
ENLACER , V. ad. [ Taire des lacs , paffer plufieur s filets
l'un dans l'.xutre. ] Iliaqucare , ( o , as , avi , atum. )
Laqueis implicare. ad. ace.
ENLAIDIR , V. àd. [ Rjsndre laid. ] Deformare. FccJa-
re. Turpare , ( o, as , avi , atum. ) Vir^. Hor. Detur-
parc. ad. ace. Suet.
E'^"-^'»'» > V. n. [ Devenir laid. ] Deformem ficri ,
( no, fis, fadus fum : Deformis & hoc déforme. * Il cî
fort enlaidi. Iniignis fadus eft ad deformuateni. cC
Yyy ij
Ç40 E N L
ENLAIDISSEMENT , f. m. [ L«i.iV«/. ] TœdTtas , atis ,
f. CiV.
ENLEVEMENT , f m. [ Vaciion d'enlever. ] Raptus ,
ûs , m. Cic,
ENLEVÉ, m. enletÉe , f. part. pafT. Raptus. Sublat'.:s,
a , um. Voyez, enlever dans Ces diverfes Jignif.cmioii.'.
ENLEVER, V. adk. [ Lèverai haut. ] Attollere. Sursùm
tollere , ( toUo , is , fuftùli , fublâtuni. ) ait. ace. Cic.
ÏNLEvER , [ Emporter, ravir. ] Auferre , ( aufëro, fers ,
abftùli , ablâtura. ) Rapcre, ( pio , is, rapui , raptum. )
Abripere. Enpcre, ( io , is , ripui , reptum. ) ait. ace.
Cic. Sic * Un co!>p de vent l'enlevi (S' le précipita au
fonds de la, mer. In mare ventus illum excuffit. Fetr.
Vento ia mare fuit abreptus. Cic.
"enlever l'argent du tréfor fr.blic. Auferre pecaniam de
a'rario. Cic. * Des filles p:)!:r les violer. Rapcre virgines
ad ftuprura. Liv.
pendant qu'il eiiUvii: toutes les d.imes de [on adverfaire.
Dum ille omnium calcu'orun-! agincn inter iûlum con-
sûmit. Peir. [ ils p.irlent du jeu de dai>~es. ]
EtJLEvER (e dit figurémc:it en ce fens. [_Emforter, rx-
vir. ] Raperc. .^.bripere. Eripere. Auferre. act. ace. Cic.
'S.alever quelqu'un niix ai-tuvisis traitimens (S" aux inful-
tes des hommes. Abripere aliquem contumeliis homi-
num. Phid. * Enlevir quelqu'un à Lt jufi'ice , ou à la
fèvériré des ioix. Eripcre alitjuem juliitia;. Xïc oh le-
gum feverirati. Cic. Aliquem foivatui eriperc T.ic.*E»-
ievrr quelqu'un à la trijtejji. Deduccre oliqiiem à ttif-
titia. Cir. * La mort tu enlevé , quelque foin qu'on ail
eu de lui pend mt qu'il » été mt lit. Elacus elt ïicàii
ledo rtragulis bonis. Petr * Si l'infidélité des hommes
vous a enlevé quelqu'une des chofes que Infortune vous
svott donn '-es , il y aur.i plus de honte pour eux , que
deptrte pour vous.^Si quid ex his rcbus , quas tibi for-
tuna elaigitaeft , nonnullorum honiinum perfidia de-
traxerit , id majori ilUs fraudi , quàm tibi futurum.
C»'. * E?/lever quelqu'un kfoi-méme. Aliq^cm fibi fu-
bripere. Hor. * Un dtfiiple à fon maître. Difcipiilum à
prxceptore abduccrs. Cic. Voyez. Ravi».
Enlever /îgn'fie quelquefois fimplement Oflcr ^fiire en
Mer. Eluere , ( uo , uis , ui , utum. ) Delert , ( co ,
€S , cvi , ëtum. ) ai5V. ace. * Le jus de citron enlevé les
tâches des hubits. Succus cittînus eluit veftium macu-
las. Plin.
Enlever fe dit encore , [ en parl.tat des élevùres q-'i p
font fur la peau ou de chMc;:r ou de coups au' en dor.t::. )
Il » le vif^ge enlevé. Pusiills vultus afpergltnr.
// tt la peau toute enlevée de coups de faiiet. Verberibus
cutis rupta eft. Celf.
JEnlevE!<. fc dit (îgurcment , pourR^wr quelqu'un d'ad-
miration ou l'etfiporter de colère. Râpere. Efîerte. Cic.
* Sitôt qii'il commence d'ouvrir la bouche , il enlevé fes
Auditeurs. Stariin ut loquitut , traducit continuô au-
Jitores in fui admirationem, ou movetauditoribus ad-
œirationcm , ou ia animis auditotum eificit admira-
tiones. Cic.
ÏL s'enlève pour le moindre mct.Dz minimo TCrbo efFec-
tut , ou iracundià ctfertur. Cic.
ÏNLEVEURE ou enlevÙre , f. f. [Petite tumeur ou
hube qui enlevé la peau. ] PuftQla , a: , f . Pusûla , x,
f. Plin.
Siui efl fujet à avoir des enlevûres, Pufulofus , a , um.
Col. Voyez ÉlEVEURI.
ENLUMINER , V. aft. [ Appliquer des couleurs en dé-
trempe fur des images. ] Variis coloribus aquà dilutis
illufttarèipw iHurainare, ( o , as , avi , atum. ) ou pin-
gete , ( go , g!s , xi , pi£tum. ) ift. ace. * Motis fan-
guincis pir.gicfrontem. Il enlumine ou II hxrloiiillt fen
'V'f-ige uvtc des taures ncircs. Vir^,
Enlumines. l*e dit au figuré , comme La pudeur enlu'
mine agréablement un vifage Ornât vultum pudor. Cic.
On Dir s.n{^\(\n'Un vifage ejh bien enluminé , [lorfqu'il
efi tr.tnfporté de colère ey qu'il p.troît tout en feu. ] Fla-
grante ira tumidus vultus. Claud. * Enluminé d'avoir
trop beu. Niraio vino rubcns , cntis , om. gen. ou ru-
bicundus , a , um. Ter.
ENLUMINEUR , f. m. [ nui enlumine des imuges. ] QaL
imagines coloribus aquà dilutis illuftrat.
ENLUiMINEURE ou enluminure , f. f . £ L'.%rt d'enlu-
miner. ] Ars illuftrandi imagines, f.
Une cnlumineure. Image enluminée. Imago coloribus col-'
luftrata . f.
ENNEMI , m. ennemte, f. ad;. [ Contraire.'^ Inimîcus*
InTquus. Adverfus. Advcrfarius. Infenfus. Contrarius^
Nocivus , a , um.
[ Ces adjeûifs t'ont au comparatif litim'ic'ttr ^ bsc inimlciui , Inî-
qri'''r , ^ > K iniqu'ius , .Advcrfior 'j- ha- ulyerfins , Itfctfijr à*
hocixfetffms i i< au Superlatit /»i xic/^'waj , Itiauijjlmus , jldr
'vetf.Jlmiiî , I .fcxjij^vtiis y n. , ui/i. Ctc. &c.
[ Ce mut eft le Icai dans none Ui;pue , oi !'£« fuivi d'une con-
Ib.Tne, ne le pruno.icc wint comme .A". î
Ennemi des Grâces. Advcrfus Gratis; homo. f^;i^f.f JDfj
belles lettres. A mufis avcrfus ou alicnus. Cic. * des pro-
cès. Eugïtans litium. Ter. Des vices. Iniquus vitii^
Hor.
Ennemi , abfolumcnt , pour U/t homme ennemi. Inimi»
eus. Advcrfarius , a , um. * En guerre. Hollis , is ,
mifc.
[ Ce-.te ctiùerence entre lura/rw ?; Htfiis, n'eît pas tonjours fui-
vie , car on itoiue ibu.'cnt .'//.':/ X If.r.dcus comme lynonimes
dans Ciccron 5 îk laiei.ieuc in.iMHis ^om Hojiii , Ennemie»
guerre ]
î'ous êtes l'ennemi apital de la fraude (sr de l'avarice-, Sf
l'Argiiit n'a point d'.tnritiis pour vous.Vmds'KTes fraudif
avars & abftïnens pccunia*. Hor. * Se faire des ennt^
mis. Colligerc (ibi iniiuicos. Cic. Inimiciiias fufcipei»
on fubire. Quint.
Ennemi juré de ce Koyaume. Inimicirtlmus huic imp«»
rio. Cic. * SÎ déclarer l'ennemi de quelqu'un. Intendere
fe adverfarium in aliquem. Cd. »d Cic. Indiccre ini-
niicitias alicui. cic. * Tous ceux qui ont quitté le parti
de l.t République ont été déclarez, ennemis ; on leur »
pourtant laiffé la liberté de revenir jufques au premier
de Juin. Qiii à Repul'licà defecerunt , boites judicati
fuEt , quibus tamen ad fanitatem redeuudi ante Ca«-
iendas Juniai poicft.iS facva elL Cic.
Siue vous imporce qu. ma femme foi: votre ennemie,potir-
vas q:i! moi quifiis le maître ,_/« vius fois favorable }
mcfrif;z, ces petits Dieux. Ininiica ell uïot , quid iJ
tuà refert , unus tibi dum iit Jupiter propicius î tu
iftos Dcos minutos floecifeceris. Plant.
Ennemi fe dit abfolunient au lingulier , pour XMe nrmée
entière. Koftis , is , m. HoiHs excreitus , ge». boftis
exercitûs , m. Cic. * L'ennemi s'efi emparé de net
murailles. ï-\oiï\%\ii!bsz muros. Virg. * Avoir fm Us
bras des erHicmis domejliqms. Laborarc hoitibui domef-
tieis. Cic.
D'tNNEMi. Hoflrlis & hoc hoftile. adj. Cic. *Le payserf
nemi. Hoftilis terra. Cic.
En ennemi. Hoflili ou iiifeiifo aaimo. abL Hoftiliter;
Inimieè. adv. Cic.
ENNOBLIR , V. adt. [ Kendre noble. ] NobiHcare. Illuf-
trare , ( o , as , avi , atum. ) aft. ace. Ncbilem & cla.-
rum aliquera facere. Plebeium hominem jure nobili-
tatis donare. ad.
[ On eft beaucoup paiiagé fur la manière dopt il faut écrire ce
mot II cl\ certain qu un prononce .Atuiiibiir , mais qu'tm doit
éciiie , L>i'joUir.
ENNOEUSSEmENT , f. m. [ Vacticn d'er.noblir. ] Ho^
miniî plcbeii m ncbiles c<?optacio , oais., f.
EN" M
IK'NUI, OH ENNUT, f. m. [ chagrin , fâcherie , dè-
plmifir. ] Satiètas , atis , f. Ta:diuiTi. Faftidium , ii ,
n. yEgrimonia. Dividia , a; , f. Hor. Cic. Flin. * Cet
e»;iu4 fajjcnt. Abfccdcc à me lisec sgrimonia. Vlaut.
'^ Cela me fuit trou-ver la fie fâchetife CT me donne de
l'ennui. H;e res rito; me faturaat , & mihi funt divi-
à\x. rUue.
A-voir de l'ennuy. Angi > C or , eris , anxius fum. } pafT.
Premi a:gritudinc , ( mor , eris , prelFus fum. } Quati
sqritudine , ( tior , tcris , qualfus fum. ) pafl". Cic.
**■ Chtijfer l'ennui. D^pcllei'C ou toUere on detraliere ou
fuppiinicre argritudiiiem. E» c.tufcr. Alicui tidiuni
facere ou afFerte. Cic. * Dévorer fort ennui. Devorate
txd'mm. ^int. '^ Vemiui frend dnus l»folitnde. Soli-
tude affert txdium. Cic. * // mt'.trt d'ennui. ^Egritu-
dme couficitiir. * Tlfire f.-.m ennui. Vacarc xgritudine.
Cic. * 'Diminuer l'ermt'.i , l'adoucir. Levarc aliquciii
jEgritudinc. Elevare alicui xgritudinem. * Le dzli-vrer
d' ennui. Vindicare aliquem ab xgrinidiii.e. Cic.
ENNUYANT , m. ENNUiTANTE , f. part. acl. [ iiai en-
nuyé. ] Voyez. Ennuyer.
ENNUYÉ, m. iNNuyÉE , f. part. paff. Voyez. En-
nuyer.
£NNUyER quelqu'un , V. ait. [ Lui caufer de l'ennui. ]
Faftidium ou fatietatcm ou tardium alicui afferre eu
crcare ou facere ou movcre. Satictate alii]uem afficcre.
Cic. §luint. * Celu )ne>inuye benucoup. H.ïc res mul-
tam fatietatis mihi aflfcrt , & faftidii. '*■ Fitre entre-
tien m'ennute. lïdet me tui fermonis. Vlaut. on dift.x--
det. Ter. * /-' commence h s'ennuyer de fit femme. Sa-
tietas eum ceplt amoris in uiore. Liv. * Lorfq::e je
m'ennuye quelque fxrt , je ch^n^e de lieu. Ul)i fatie-
■ tas fieri ca'pit , commûto locum. Ter. * Je fui; ennuyé
des Jl:itteries des Courtif'.ns. Pertxfum ell affcntatio-
iium aulicorum. Cio. * Je fuis forti dehors étcsnt ennuyé
CT du fcfin y des Mfcours qu'on tenait lii-ded^ns. Inde
cfFiïgi foras , ita me ibi malè couvivii fernionifi.|ue
• pertifum eft. Pi.iit.
[ Avec T/ulct , lAilc'oat , t.tduit , Tniperfoniicl , on met l'accufatit"
de la pcr'bnnc fini s'emiv.ye , ^ ie irçniiit' de la chale dont on
s'enivjye , ou bien un inlinujt enluite.]
ENNUYEUX.m. ennuyeuse, f. adj. [giui ennuyé. ] Sa-
ticratem ou ta'dium afterens , entis , om. gen. Gravis
& hoc grave , adj. Odiofus. jMoleftus. Faftidiofus , a ,
nm. Cic. *La ■vieillejfi efi tnnuyeufe.OJd.oij. on molcfta
eft Se gravis fenedus. Cic.
S'ÉNONCER , V. aft. [ S'expliquer , p-.rler ,f fxire en-
tendre. ] Mentis cogitata enuntiate > ( o , as , avi ,
atum. ) au. ou elôqui, ( c|uor , <Tuctis , clocûtu; fum. )
<3ep. Cic. ou diccndo exprimere , { prïmo , is , expredî ,
cxprellum. ) aA. Cic. *■ S'énoncer en bons termes. Politè
Se corapofitc loqui. " L.i noble mmiiere de s'énoncer efl
pure (T fans fard, (y fe fotitient p.ir fii he.ruté naturelle
fttns être ampoulée. Grandis oratio non eft maculofit ,
ncc turgida, fcd naturali pulchritudine exfurgit. Vctr.
Toutes ces manières de s'énoncer fcroient fi'.ppcrtablcs , fi
viles conditifoimt dans le droit chemin de l'éloquetwe.
Hi diccr.di modi clTent tclcrabiies , fi ad cloquentiani
ituris viam facerent. ?cir.
ÉNONCIATION , f. f. [ Exprejfo». ] Locutio , onis ,f.
Enunciario , onis , f.
ENORGUEILLIR quelqu'un , V. aft. [ on prononce anor-
gueillir. ^ l Le rendre orgueilleux, i Supcrbum aliquem
fkcerc , [ facio , is , feci , faftum. ] au. Ctc. * Il faut
freadre gitrde de m point enorgueillir les efprit s 'vola-
ges des jeunes gens par des hor.neurs au-dtjfus de leur J
âge. Keqiiis mobiles adolcfcenttum animos pratmatû-
ris honoribus ad fupcrbiam extollat. X-îf. * Enorgueil-
lie wt (auvre, Cotnua addete pauperi. Kor. [^Manière
latine 'pVùverViale. ] Superbientem faiete pauperem. *
Mentum pauperis tollere. Petr,
S'ENORGUEILLIR , [ Devenir orgueilleux S" fier. ] Super-
birc , ( bio , is , ivi, itum. ) n. P/j«. Intumefccre ,
( fco , is , intumoi , fans fupin. ) Quint. Infoiefcere ,
( fco , is. ) n. Infolenter fe elfcrri , ( efFsrcr , efE;rriî,
elâtus fmn. ) paiT. Exerere caput , ( exëro , is , excrui ,
exerrum. j aft. Aul. Cell. '^ S'enorgueillir de la viciai.-
re. Vidtoriâ le effcrre. '(■ De fa fortune. Prrbcre fe fuper-<
bum in fortunis. Cic. ♦x>« nom de fin ayeul. Nomine
avi fupcrbire. Ovid.
Dans tous ces glorieux emplois on ne le vit jamais s'enor-r
gueillir de fa fortune , mais comme un fidèle minifire ,
il rapportait tout à l'honneur de celui qui l'employai!.
Hic glotiofis muneribus nunquam elatus ncc inti.it;:y
vifus eft , fed uc fidelis rainiftcr ad Principis gloriajit
omnia rcfcre'oat. T.ic.
ÉNORME, adj. m. & f. [ S>ui pafs les régies , démefit.
ré. j Enormis 5c li»c cnorme , adj. p/;». Iminenfus ,
a , um. cic.
On dit , Vn crime énorme, au figuré , Un crimi extra-
ordinaire. Crimen immâae ou atror , gen. criminis ,
immanis ou rtrocis , n. Cic.
ÉNORMÉMENT, adv. [Démefurémenf.] Eitra moduau
Pra'tcr modum. Supra niodum.
LNORiVlITÉ d'un crime , f f . [ Grandeur , excès. ] Cri-
minis acrocitas. Sceleris immanitas , atis , fccm,
Cic.
S"ENQ.UÉRIR , y. n. [_ S' enquêter , s'informer de queU
qu'un touchaKt une chofe. ] Aliquid de aliquo ou ex ali-.
quo acquircre 0« cxquircrc 0« inquirere , (' quîro , is ,
fivi , itum. ) aft. Vlaut. Cic. Aliquem de re aliquâ, a»
ab aliqao aliquid pcrcontari ou percunftari , ( tor ^
aris, acus fum. ) Scifcïtari ou Scitari aliquid ex aliquo^
( tor , aris , atus fum. ) dep. Plaut.
Il s'enquit ficigneufcmcnt à qui il était. Cujus tlfj: dili- -
gcntiîiima fcifcicatione quxlivit. Petr.'^ll efl venu pcuf
s'enquérir. Exquilitum venir. Plaut. '^ On- s'enquiert de
fa vie C? défis actions. In eum quid agat , quemad--
modum vivat,inquiritur. Mores iliius&: aifliones cxqui--
runtur. Cic. On fait infor.t'jation de fis vi:-: & tni^iirs. ■
Ke point s'enquérir des affaires d'autrui Nihil de alicn»-
exquirere ou inquirere. Cic. Voyez, S'enoulster. ci-i
après.
étui s'enquiert de tout , [ «J/«' eft fort curieux. ] PercoiiJ
tator , oris , m. Plaut. Curiofus percontator , m.
ENQUESTE , ou ENcricie , f f . [ Scin , diligence qu'en
prend de s'informer d'une chofe. ] Inquilttio. Perconra-»
tio , onis , f. Cic.
taire enquête d'une perfinne. De atiqtio inquirere. Cic^
ou perquircre. Cif.
Taire enquête en juftice centre quelqu'u?^. Anquirerc Ol*
inquirere in aliquem. cie. Agere in aliquem inquili*-
tioncm. Plin.
ÊNQUESTES , ou Lcs Chambres des Enquefies an Vr,rlement.i
Celles oit l'on juge les procès far écrit. "^ ClalTcs inqui-
fîroria: , gen. cla!lii>m inquifitoriarurri , f. pi. ClaiFe»
inquidtionum , f. pi. Inquilitionum curia , x , f.
[ Il y a cinq Chimbies des Enquêtes i duni les Conieillers qui
les coinpolent lum du Corps du ritlcmcnt , 6c monicoc i ht.
Grana'Chamiiic à leur rang. ]
ENQUESTEUR , ENQuênuR, (. m. [Celui qui fiait une
enquête. ] Inquifitor , oris , m.
S'ENQU ESTER , w« S'ENQiiêreR , N. n.[ S'enquérir.')^
Ciii.T:rere. Exquirere. Inquirere, &c. foj'ft S'encviirir.
ENQJJIS , m. Engihse , f. [ terme de Palais ufité dfnit
les Enquefies (Sf Informations. ] Rogatus , a , um. Ter.
ENR.4CJU^J£ , m. EnRACINÉb , f. part. palf. [ Q^ii a pris
Y/ y lij
,4» ENR
ritc'me. ] RaJicatus , a, , um. Col. Altiiîîmis radicibiis
defi.Yus, a, um. Cic foyei S'enraciner.
Enraciné fe dit iîgurémenc , foai Invétéré , Invctera-
tus , a , um. cic.
Vn mal enraciné , qui dure depuis fort long-tems. Malum
inveteratum, Malum , quod jam insêdit. Cic. * Cette
maladie eft bien enracinée fur vous. Penitùs fcdit tibi
hic morbus. Mnrt,
S'ENRACINER , V. n. [ ?rendre racine. ] Radicari ,
( cor , aris , atus fum. ) dep. 'Plin. Agere ou mittcre
radîces , ( ago , gis , egi , adum : mitto , is , mifi ,
inilTum. ) ad:. Cic. Col. Radiées capere , { pio , is ,
cëpi , captum. ) ad. Vlin.
S'iNR ACiNER fe dit figurément , [ en parlant de quelque
mal envieilli.) Invcterafcere , ( (io , is , ravi , ratum.)
n. Cic, * Sa maladie ift fort tnraciiite. Inveteravii;
morbus. Col.
S'r.NRACiwïR, ou 'Efire enraciné , [parlant d'une opinion.']
Inhx'rere , ( ha;reo , es , iiiha'fi , inhifum. ) Iniîdere,
( iîdco , sïdes , ir.sëdi , fans fupin. ) n. Infixum effe
animo , [ infixus , a , um. ] Cic. '*' Il a cette opinion
fort enracinée dans Cefprit , ou cette opinion efl fort en-
racinée dans fn efprit. Ha;fit penitùs animo iliius hïc
opinio Insêdit penitùs & inveteravit in illius animo
ha;c opinio. Iniica eft illi & vetufta opinio. cic.
ÏNRAGÉ , m. Enragée , f. part. paff. & adj. ( êlui a
la rage. ] Rabïdus, Rabiofus , a , um. Cic. Hor. * Eftre
enragé , Avoir la rage. Infiammari rabie. ?lin.
JnragÉ fe dit figurément, pour Celui qui efl tranfporté
de rage c de fureur. Stimulatus furenti rabie animus,
i , m. Cat. Vehemcnti ira incitatus ou iflccnfus , a ,
um. Cic. Furore pcrcïtus , a , um. Senec.
Jl fait l'eynagé. Fuiit. Debacchatur. C/r. * il crie com-
me un enragé. Fçrarum rabidarum more vociferatur oit
uliilat. Stat.
■^pres qu'il eut bienfait l'enragé contre vous. Ubi ille
fuum animum in te debacchatus fuiiïct. Cic.
ÏNRAGER , Y. n. [ Eftre pris de la rage , devenir enra-
gé. ] Rabidum fieri , (" fio , fis , faâus ium : rabidus ,
a , um. ) Plin.
Cela fait enrager les chiens. Hinc canibus rabies venir.
Virg.
ÏNRager ft dit figurément \_ des pajjtons violentes qui
vont prefque jufqucs à la fureur. ] Uri , ( uror, urens ,
cftus fum. ) pafT. Ringi , ( gor , cris, fans prétérit. )
dep. Cic. Plaut. Ter. Futere , ( furo , furis ,fam prété-
rit ni fupin. ) n. Cic. Lynipiiarà mente furere. Catul.
Difcruciari animi ou animo , ( cior , aris , atus fum. }
paff. Plaur. * Il enrage (s" vous riez.. Ille ringitur ,
tu rides. Ter.
^aire enrager quelqu'un. Urere , ( uro , uris , uflî , uf-
tum. ) Torquere , ( (]uco , es , tor(î , tortum. ) Cru-
ciare , ( cio , as , avi , atum. ) act. ace. * Cela me
fait enrager. Id ijie malè habct. Id me urit ou mordet.
Ter. * Je fais enr.xgcr mon homne. Uro hominem. Ter.
'Rcndcx.-lui la panille , afin de le faire enrager. Tu
par pari rcfcrto , cjuod cuni remordeat. Ter. * // me
fait eFirj!ger de toutes les manières. Me omnibus cruciat
Hiodis. Ter. * Il enrage des grands applaudijfcmens qu'on
VOIS donne. Iiifiaito tuo pUufu difrumpitur ou dirum-
pitur. Cic. * // a fait une chofe qui me fait enrager, qui
me fuit de la peine. Eccit , quod oculi mei doleant.
Ter,,
i^NRAGER pciur une chofe , [ Avoir une pajjton enragée de
la pojfeder. ] In rem ardere , ( dco , es , arfi , arfum. )
n. A.d infaniam coiicupifcerc rem. aft. De re aliquâ
furqre y ( furo , ris , fans prétérit nifiipin. ) n.
[ Seivius donne Pardi ^ au Préiérit ôe Faio & Sedulius a è\t
■ &ixm»»f ''Ffijf 'i-<^ri». >, ôf.oueVluei Au'.ems des derniers tcius
ENR
ont dit Turuijfe ; mais tout cela nVfc pas à imiter. >< Tite-Live
dit tunre .ilui-id pour oi aiiqui.i, ]
ENRAYER , V. ad. [ ?affet une pièce de bois entre deux
roues d'un caroffe ou d'une charette, ou les lier avec uns
corde pour empêcher (ff retarder leur mouvement à la
defcente d'une montagne. ] Sufflaniïnarc , C o , as , avi,
atum. } ad. ace. Si.n.
ENRAYEURE , ou en rayure . f. f . [ V action d'enrayer. \
Suffl.imen , ïnis , n. Juv.
ENREGISTREMENT , ou enregîtremïnt , f. m.{Lors
qu'on décrit quelque aBe dans les regijlrts.} Perfcriptio,,
onis , f. Cic. * Eftre préfent en l'enregiftreinent d'un
Arrêt. Adeffe fenatûs-confulto fcnbendo. Cic.
ENREGISTRER, ou enregÎtrer , V. ad. [ Inférer ,
mettre quelque acte dan les regiftres. ] Alicjuid in ada,
ou in commentarios , e« in tabulas pubiicas referre ,
( rcfcro , refers , retïili , relatum. ) ou perfcribere ,
( bo , bis , pfi , ptum. ) ad. Cic.
ENRHUMÉ , m. enrhumée , f. part. paff. Gravediiw
afFcdus ou tentatus , a, um. * Zftre ehrhumè. Gravedl-
ne tentari. paff. Suet.
ENRHUMER, V. ad. [ Caufer , donner le rhume. ] Gra.
vcdinem capitis facere ou affcrre ou creare. VVm.
S'enrhumer aisément , V. n. Facile gravedmem conci-
pcre. ad.
Qui eft fujet a s'enrhumer. Gravedinôfus , a , um. Cic
Siui enrhume ou qui caufe dit rhume. Gravedinôfus , a ,
um. Vlin.
ENRICHI , m. enrichie , f. adj. &part. paff. Ditatus.
Locuplctatus , a , um. t'oyez, enrichir.
ENUK;HIR , V. ad. [ Rendre plus riche. ] Ditare. Locu-
plctare. Opulentare, ( to , as, avi , atum. ) ad. ace.
de la perfonne , & l'ablatif de la chofe. Aliquem fortu-.
nis locuplctare. Locupletcmaliquem facere, [ locuples,,
Ctis , omn. gen. ] Divitiis aliquem augere , ( augeo ,,
es , auxi , audum. ) Cic tiv. Her. Opes alicujus au-
gere; cic. Aliquem augere. Tac.
L'amour des fciences n'a jamais enrichi perfonne ; car le
ff avant eft le feul , qui gèle avec toute fa vertu , (y
qui prejjé par fin indigence fe plaint de voir profcrire
aujourd'hui les fciences. Amor ingenii neminem un-
quam divitem fecit , fola facundia horret pruinofîs
pannis , & linguâ inôpi artes déferras invocat. Fetr.
Enrichir un ouvrage de divers ornement. Opus variis em--
blematibus ornate owdifcriminare. * Enrichir unefalle
de peintures. Aulam egregiis piduris locupletare. Cic.
* Un préfent de paroles , V accompagner de paroles ohli~
géantes. Verbis munus ornare. Ter.
S'tNRicHiR , Ditefceie , ( tefco , tefcis. ) Sibi faeere
divitias. Rem fuam facere majorem. Cic. Hor. * Il s'eji
bien enrichi dans fon voyage. Fortunâ domum audior
rediit. ?etr.
ENRICHISSEMENT, f. m. [ Ornement. ] Ornamenta ,.
orum , n. pi. Cic.
ENROLLEMENT , f m. [ Vaciion d'enroller. ] Militiira
confcripriû , onis , f.
ENROLLER , V. ad [ Mettre ou écrire quelqu'un fur le
rolle. j Confcribçre aliquem , ( ho , bis , pli , eonfcri-
ptum. )
On dit aufîi , Enrcller des foldats au fervice d'un Prince.
Scnbcre ou confcribeie milites. Sicramento obligare
milites. Cic.
S'enRoller , Seffsire écrire fur le rolle. ] Nomen dare.
ad. Nomen profiter!, ( teor , eris , profcffus fum. ) d.p.
Il s' eft enrollé , [ parlant d'unfoldat. ] Nomen fuum mi-
liti;c ou ad militiam dédit. Ltv.
ENROUÉ , m. enrouée , f. [âjwi a la voix rauqiie er
moins nette. ] Raucus , a, uni. Ravus , a, um, C/f,
^ Vn Peu CKTOtié. Subraucus , a , um. OV,.
ENÏt
Hivenlr tnrstté Raucere, ( ceo , es , tsatû , fiifn fuftn.)
Raacefccrc , ( fco. ) n.
Zftre enroué. Raucire. Irtaucire , ( cTo , is , raufî , fans
fufin. ) n. ?lin.
ENROUER q/ielqu'im , V. au. [ Le rendre mnque. ] Ali-
quem raucum cfficcrc, (cio , is, efFcci , efFcûum. ) ad.
Raucitatem alicui afteiire , ( affêro , affers , attùli ,
allâcum. ) au.
S'enrouer. RaiK:itat«m o:t ravim çontiahere o« conci-
•yere , aâ. Irraucefcere. n.
// fxut demander une chofe jufques À s'enrouer , avant
qu'on vous la donne. Si quid pofcas , ad larim pofcas ,
priùs quàm quidquam detur. Plaut.
Je me fuis enroué à force de le demander. Rogitando
raucus faûus fam. "Plaut.
ENROUEMENT, [o» prononce enroÛmbnt , f. m. f Vo'x
enrouée. ) Raucïtas , atis , f. Ravis , is , f. C/V. Fiant.
Raucëdo , înis , f. dans S.i'mt ifîdore.
ENROUILLÉ , m. enRouillÉb , f. [ g«i a centrale de
la rouille. ] Rubiginofus , a , um. Haut, itruginofus,
a , um. Sen.
S'EN ROUI LLER , V. uSt. [Devenir rouillé , contraster
de la rouille.'] Rubiginem trahere , ( ho , is , xi,
aum. ) aft. flin.
EnRouiller , [ taire rouiller du fer. ] Rubiginem fer-
re obdûcere , ( co , is , xi , dum. ) ail. Flin.
ENSAISINEMENT , f m, [Notification qu'on f. lit au
Seigneur féodal d'un héritage qu'on a acquis dépendant
de fa Seigneurie. ] Contradûs civilis dcfcriptio & re-
ccnfio in tabulas Domini , f [ Mots du Droit. ]
ENSAISINER un contraci , V. a£t. [ Recevoir un-contrall
d'acquifition & l'écrire fur fin pipier terrier , après en
avoir perçu Us droits. ] Contradtum civilem in ccnfum
referre, aft
ENSANGLANTÉ , m. ensanglantée , f. part. palT.
Crucntus. Crucntatus , a , um. Cic. Ovid Sanguine
infeûus ou tinâus ou confperfus ou maculatus , a, um
Cic. Hor Sec.
ENSANGLANTER, V aft [Tmrbcr de fang."] MïcimA
crucntare , ( o , as , avi , atiim. ) C/V. Sanguine infi-
ccre , ( cio, is, infêci, infeiflum. ) ad. Hor. Tingcre
fanguine. aft. ace. Ovid.
ENSEIGNE, f* f . [ Signe , marque pour reccnnoître quel-
que chofe, ] Argumentum Indicium , ii , n. Cic,
A bonne enfe igné- Ccrtis indiciis. * A faUjfcs enf ignés.
Mentitis indiciis. abL * A telles enfeignes que. Eo ar-
gumenti quôd avec un indicatif.
Enseigne , [ Tableau ou autre chofe qu'on pend aux mai-
fcns- ] Signum , i , ri. Infigne , gnis , n. Cic.
A l'cnfigne de la lune , c'eft-à-dirc , D.:hors , A la bel-
le itoilt. Sub dio. Sub divo. Hor.
T.iis?.iGNt de guerre. [ DritpM*. ] Signum militare, gen.
figni militaris , n. Vexillum j i , n. Cic. df
On commanda aux foldats de fe retirer chacun fous fon
enfeigne , à fon drapeau. Convcnirc ad figna jubentur
milites. Cif.
Enseigne, f . m ok Porte enseigne. [ Cf//</ qui porte
une enfeigne en guerre, 1 Signïfer , cri , m. Cic, Vexil-
larius , ii , m. Liv.
Enseigne fe dit [de la charge au0 bien que de l'Officier.1
comme // a vendu fon Enfeigne oafa charge d'Enfeigne,
Vexillum vendïdit.
ENSEIGNEMENT, f. m. [ InfiruBion. ] PraîceptiOjOnis ,
f Documentum , i , n Cic. Diftâta , orum , n. pi.
Cic. * Voilà les enfeignemens que vous donnez, aux jeu-
nes gens Sic inflituis adolefcentes. Hic eft tua difci-
plina Cic,
ENSEIGNÉ , m. enseignée , f. part. ^3,S. Doftus, a,
Xim.l'ojex. ENS61GNÎR,
E N s y4j
ENSEIGNER , [ o» prononce anfcgner. ] V- aéi. [ Indi~
quer , donner des Jîgnes & des marques four reconnoitre ."^
Monflrare. Demonftrare aliquid alicui. Facere alicui
indicium rei alicujus. Ter. Alteri aliquid indicare, ( o,
as , avi , atum. ) Cic, '* Cette vieille me l'a enfiigné,
Id anus mihi indicium fecit. Ter.
Enseigner ,.[ Inflruire. ] Docere. Edoccve , ( ceo , es ,
oui, ûum.) ait. [ On donne deux nccfifuifs k ces ver-
bes , de la ptrfonne er de la chofe. On trouve cependant
dans Ciccron. Docere aliquem fidibiis , Lnftigner quel-
qu'un k joiier des inflrumens à cordes. Erudire , ( dio ,
dis , ivi , itum. ) aft. On donne pareilLmcnt à ce Verbe
deux accufatifs , même avec l'ablatif de la chofe , car
on dit Erudire aliquem artes dans Ovide , iy Erudire
puerum artibus dans Tite-Live.'] Inftruerc , ( uo , is ,
xi , dlum. ) Inftiïuere , ( uo , is , ui , ûtum. ) Inlîccrt,
f cio , is , féci , tcifluin. ) [Ces Verbes gouvernent le
même régime que les précéd.ens , on les trouve toutefois
joints avec l'accufatif de la chofe précédé de la prépcfi-
tion ad ; puifque Ciceron a dit Inflitucre ad turpitu-
dines , iS" Inltitueie litteris , Inficete puerum artibus
Cic.
[_ Lorfque ces Vcibes font au Pa(Pf , le nom de la pfrfonne qui
eft enleiinée fe met aa nominaiif ; le nom de la perfanne c^ui
enfeigac fe met à l'ablatif avec la prcpolition iou.ii , & le
nom de la choie qui eft enlcignée fe met aux cas marquez ci-
d-flus , c'eft-a-dire aux mêmes cas qu'à l'adlit ; quand même
la phrale Fr.inçoire niatqueroit le contraire, car alors on la
retourne, comme tes jctctices qu'oi2 »(nn cujeigfje ou ^ui mut
foi: e>sfe'i_!ices , il faut dite, Les fcienca que Hms fii:mes eit-
feig>>e\ Sciemix quas do.einur J
// enfeigne pour de l'argent. Merccde docet. Cic. '^ Pouf
rien. Sine nullà mercede ou gratis docet. Suet. * Cor»-
bien fon maître prend- il pour enfeigner ? Quanti docet
hic doûor î Juv.
Apprendre eu montrer l'art d'enfeigiier. Artem docendi
tradere. Cic.
ENSEMBLE , [ on prononce anfamblc] adv. [ l'un avec
l'autre. ] Uni. Simul. Cic. Conjunttim. adv.
On perd le fentiment (S" la vie tout enfeuible. Pariccr cuai
vitâ fenfus amittitur. Cic,
ENSEMENCEPn. un champ. V. ad [ on prononce anfeman-
cer. ] [ Jetter de lafmence dans un champ , y femer dit
bled. ] Agrum ferere , ('fero , is , fevi , fatum. ) o:i
fcmïnare , ( no , as , avi , atum. ) Frumento agrui»
conferere , ( au fupin confitum. ) In agro lêmenteni fa.
cere. Solo femen commictcre ,(0,1%, miû, iniiTum )
Col.
ENSEVELIR , V. ad. [ Envdepper jm corps msH d'un
linceul. ] Linteis ou findone involvcre , ( vo , is , vi ,
lûtum. ) Linteo infuere , ( uo , uis , ui , ûtum. ] * Se»
pelire , (io , is , ivi , fcpaltum. ) aft. ace. Cic.
[Ce dernier verbe lignifie proprement fritrrtr. Voyez ENTERB.E3.
EsTRE ENSEVELI ovL accablé fous les ruiues Opprïmi rui-
nis , ( mor , eris , oppieffus fum. ) palT. '^ Les autres
furent enfevelis fous les ruines de la chambre. Camër»
ruina oppreflit cxteros. Fhud.
Ensevelir une chofe dans un flence éternel. Rem îEtcrnl
oblivione obruere. Cic. '*■ Eftre enfeveli dans les ténè-
bres de l'oubli. Oblivione honiinum & taciturnitate te-
gi. Cic. * Si nous eufions perdu l'Iliade d'Homère , le
corps (S" la gloire d'Achilles atrroient été enfevelis dant
un même tombeau. Ni Ilias extitilfct , id.-m tumuhis
oui Achiilis corpus contexerit , nomen etiain obruif-
fet. Cic. ^ Enfcvdir fa douleur. S'pelire ott ptemcrc
dolorem. Virg.
S'ensevelir tout vivant. Se virum fepelire. fetr.*S'en'
fevelir dans lafolitude , dxns les belles lettres Manda-
rc folitudini vitam fuani, AWïïC fe Uttciis »» ia litte-,
ris inyolyçre, Cic,
544 ï N S
Qui enfl'veltt les morts. Libitinarius , li > m. Vlp,
ENSHEIM , [ Ville d'Alface. ] Enshêmum , i , n.
ENSORCELEMENT , i". m. [ Chxrme , muléfice , ] Faf-
cinatio. EtFafcinatiQ , oris , f. lucantamentuni , i; n.
Tl'n.^
INSÛRCELÊ , m. Ensorcelée , f. Veneficlo contac-
tus , a , iim. ?etr, Fafcinatus , a , urn. ■♦ Un effrit en-
forcelé. PrafligEttum peiftus. Tlnut.
ÏNSOR.CELER , V. aâ. [ Jetter un fort on tin maléfice fur
lespcrfonnesoafir les chofes. ] Fafciiiatc. Effafcinarc.
Incantarc , ( o , as , avi , atiim ) adt. ace ?lin. Plant.
INSOUFFRER du vin , V. aft. [ ïfair.- brûler de U vu-
the foii^fréc pour faire pajfer les mers au rjin. ] Su 1 pha-
re vina vaporars , ( pôro , as , avi , atum. ) ail. Pim.
Inïouîfrek , [ frotte/ , ou Enduire de foitjfrc. j Sulpliuie
inficere.
INSOUFFRE , m. EnsouïiRÉe , f. Sulphuratus , a, um-
Celf
SWSUIVRE, qui "'eil d'afaje qu'à la jéme perfonnc du fingulier.
Jl s'enfuit de là Ex co eiîicitur ou confcquens cft. Inde
fecjmcur. Cic.
S^ie s'tnftiit-il de là ? Q;iid inde ? Qiiid tum ?
XNTACHER , V aft. ne fe dit point pour tacher. Le
peuple dit , ENTACHÉ de cette opinion pour fouillé de
cette opinion. Inteilus hic opinlonis pravitatc. Liv.
INTABl.EMENT , f. m [Saillie ijui eft au haut d'un bâ-
timent. ] Tabulatum , i , n. Vitr.
ÏNTAILLE ,/".£.[ owverture qu'on fait à un corps. ] In-
cilio , onis , f. Incisûra , x , F. Col.
INTAILLÏR , V. aâ:. [Faire une entaille ] Incîdere. Ix-
cîckre , (do , dis , cîdi , cifum. ) aCl. ace. ) Col.
ENTAILLURE , Foyêz, Entaille.
ENTAMER , V. acl. [Couper ce qui efi encore entier. ]
Ex i.-K;gr.i re aliquam partem decidcrc, ( do, dis, cidi,
cifum J ail. Plin, * Enta/mr U peau. Cuteni Icviter in-
cidere.
On dit au figuré, Sntamer lu rép/'-tation de quelqu'un ,
y faire quelque playe, la blejfcr. ïamam alicujus la:dere.
Vli>i-Jun.
On dit auiïï , Entamer un difcon^s , !e commencer. Ad
dicc-ndum aggrëJi , ( dior , eris , greirus fum. ) C:c.
Oracionem cxorditi, ( uiorjiris.orfus !um ) dep Plant.
'^ Il a entamé la parole. Prior exorfus cft. Prior inccpit.
On dit aulTi , L'afaire n'efl point tncore entxmèe , elle eft
cnrore enfin entier. In integro adhuc res cil. Cic. I.i-
tcgra adhuc rcs eft. Pun-Jun.
JNTAMEURE ou entamÛhe , f. f. [Le pr:m:er morceau
qu'on coupe d'un pain entier. ] Fruftum ex incegro pa-
ne defeilum , i , n.
ENTANT auE , adv. [ «J«i reflraint quelque proportion. ]
Proue Qiiatenùs. Ut.
E^'JTASSEMENT , f. m. [ Action par l.\qHelle on met
plufîenrs chofs en un tia. ] Coacervacio , onis, i. cic.
ENTASitR , V. act. [Mettre en un tas. ] Acervare.
Coacervsre. Acci;r.nilare, [ o , as , avi , acum. ] Con-
gerere , [ gëro , gcris , gçdî , gcftuiTi. ] ad. ace. Vlin.
X>ir,yfj'jr du bois , le r.inger en pile. L'gna ftiuerc , f up ,
Uis , ftruxi , ftructuni. ] Ligni fttuem coniponcre ,
[ pôno , is, poi'iii , polîtum. ] aft.
On entaffe chez, lui des m nceaux d'écus. Acervi nummo-
rum cor.ltruuntur apad illum. Cic.
îtiTASsi.K fc dit figurément en chofes morales. Ent.ijfer
crirjjefur crir,7e. Scelus adJcre in l'cdus. Ovid. Scelus
fceiere cumuiare. Cic.
Ceux qui n'ont d'autre foin que d'imt/iffer richejfs fur ri-
cheffe s , -veulent qu'on croye que c'ejt le fouverain bien.
Qui folas exnuere divitias curant , ndiil volunt intir
hon-.uies nîclius crcdi , quàm quod ip!i tcnenc. Petr.
INïE-,, L i. [^Petite Portion. à' un arbre qu'on fourre tiniis
un Kutre. j Insîtam ,
ENT
1
L'eau efi nuijibie à uns nouvelU ci'.tc. Aq Ja reccnti infi»
to inimica. Vf.r,
L'aclion d'e'itcr les arbres. Infitio , o.nis , f. Cic.
ENTtNDEMENT, [on prononce antandjment. ] f. m,
[ La prirtie domiitante de l'ame où réjlde la raifon. ] lu-
telicclus , lis, m. Mens , gen. mentis, f. Cic.
Entendement, [ Efprit , intalli/^ence. 2 Mens, «en.
mentis , f. Intelligentia , x , £. Judicium. Ingenium ,
il , n. Cic. * Il a de l'entendement. Eil intclligcuti ju-
dicio. Ingeniofus eft & intelligens. (^ic.
ENTENDRE , [ on prononce antaiïdre. ] V. acl. [ Oa/V. ]
Audire ,[ dio , is , ivi , itum. ] aâ. ace. Accipere mis
feul , ou Auribus accipere , i pio , is , accepi , accep-
tum. ] aél. ace. fji^.
il n'e it£/id pas bien c'alr , I'. e.iteni dur , Il efi un peu
feurd. Parùm auribus audit Cat Auieshebëics habcc.
Surdafter efi. Cic. * Les taupes entemieat clr.tr. Liqai-
diùs audiunt talpa:. Plin.
Entendre , [ Oiiir , écouter. J Audire. Accipere. Quint..
Exaudire. ail. ace. Cic. Ter. * Je parlerai fort haut ,
afin qne tout le momie l'entende. Ut idem omnes exau-
diant , voce clari/Timâ dicam. Cir.
Entendre dire. Audire. Inaudire. Accipere. ait. ace. Cic.
Plant. * Je l'ai entendu dire. Audivi dieere. Cic. Ac-
cepi ex auditu. Tir. ■*" Gn n'entend rien dire de nouveau.
Nihii audicur novi. Cic. * Je n'en^ai rien entendu dire.,
Nilii! quiccjuam de eà re audivi. Ne teiiuillîraam qtii-
dem auditio.nem de eâ re accepi. Cis.
Entendre le dit lîgurëment pour Con-evoir , compren-'
dre. Concipere. Pjrcipeie, ( cipio,is, eepi, ceptum.) In-
telligcie,(go, gis, intellcxi, intelleilum.) Coniprehon-
dere, ( do, dis, di , fum. ) ail. ace. Intelleilu consëcyji,
( quor, qucrisjfeeûtus fum.) dep. ace. Conc'pcre aliquid
mente ou animo ou intelUgentià. Cic. Sic.
Vous aiiez. mal entendit ma penfee , vous ne l'avz pat
cowprifc. Mcntem meara perverse interptetatus es ,.
aliter & aliorsiim ac cogitiram.OV .Non (ans mcntem
meani accepifti Vir^. ^J'entends afiez vôtr- répon/'c pitr
vos gefics. De geftu intelligo qujd refpondta-.»C/r.*Ce
valet entend JKfques an moindre coup d'œiL de fin mjtir
tre. Hic lêrvus aptus eft miniftcriis ad. omnes nutus he-
riles. * Se faire e/irendre. Mcntem luam aperire ou pa-
tefacerc. C'c. ^ Eitendre uicn une chofi, la conceiioir
parfaitemi-nt.Tencie aliquid animo comprehenfum.^f..
i'NTENDRE fc dit aulfi ûc [ celui qui fçai: tout ce qu'il doit
f^auoir d^ns qU' :q-ie prO'\jjiM. j Intslligere aliquid,.
Rem atiquam £ire. tiTe inteiligentem in re ahquâ.
Nolfe aluj^ud. Ctc. * ji entend fort bit^i la guerre ou /#■
métier dt la guerre, Scientia militari inllriiitifliraur
eft. Cic. Rci militaris callidiiso» peritus eft. Tac [Le
contrairL ci}. Ad bella rudis. Liv. w; bcili. Hor. ou rei
militaris. Cic II n'tntend point lu itterre. ] * Perfinne.-
n'entend mitux que lui à achettr avec avantage , de
belles maifons. Unus novit cura iucro raercari cgrt^ias:
domos Hor. * U ne s'enlei.U à ritn. Rcrum omnium
rudis cft & imperîtus. Le ccntiatre Multarum rcrum
peritus. Cic. li s'entend- à bisa des chofes. * Il ,.'t>.tend
point U Grec , mais bien le Lutin. Inperitus cft &
expers Lingua; Gra;cr , ac fcitlatinè. * Il ne s'entcuil
pas bien à ces chofes. Non niultum in iftis tebus inrel-
iigit. fie. * // s'entend à toutes firt, s de veîuptST.. Tn-
telligens eft eujufvis generis voluptatjm. C'jV. * il o»-
tend bien fa charge , le fait de fx charge oa fin métier.
O/Hciim fcitè gerit wk adiïuniftrac. Periti/fimiis eft
aitis fuar. * // entend la /«*:.c fc' iertgoàt. Cf^ndimen-
ta & gula' irritamenta arprimè novit ou callct. * il
n'entend pits lu civilité Olficii civilis cft plané igna-
rus. C»V. */i entend fcrt bien les affair*!, ou il sen-
ti nd
E NT , _
tfr.àfori bitn aux «f aires , il les ffxlt. UTu rçrum &
iici;ct:orum eil Cïercitatifîimus. In tr.;i5landis ncgo-
tiis citrci atus , Si intclligens eft.
ENTENDRE, V. n. [ S'xplliqiur à une chofe , y donner [on
afflicurL^n J Attendcre , ( do , is , di , ter.tum. ) Ani-
mum advcrtcrCj ( to , is , verri , verlùir. ) * entendre
à une chofe. Advertcie aninium alicui rci. T.icit
Bntendre à i'éfargne o\xkéfsirgncr. Advettcre parcirao-
n:x. Tac h.
ÎNTiNDP.E lignifie au/fi , Fréter l'oreille (5" ^'ncccrdcr a
quelque frolof.rton, l' écouter. Aliqaid audire. Ad aliquid
cefcendcre, (do, dis, di, fi:m.)Venirf, ( nio, niî.v^ni,
YCiituni.) n. Cic. Cif. * ^/f -..ottlcir foi.rt entendre à lu
faix. Abruerepacem. T.Mt. ♦ Céf-trvcut bien entendre
À l'une de ces conditions. Alterunam aJ conditioncm
defcer.djre valt Cïfar. Ci/ ad Cic. * Cela les fit enten-
dre à un dccommodiment. Id illos adcgit , ut ad com-
pofitioncm difcciidcrinc. df. * Je n'intends plus ri^n,
Je ne liux p.'us ri.n écouter. N:hi! aiidio. Terent.
S'i'NTr.NERE , [ Zf.re li'i.itelligence , de co'^:cert a-vcc quel-
qu'un. ] Coi.vi.nire , ( verio , vênis , vëni , vcntuin. )
Congrucre , ( uo , u:s j cof.grui', f.ins fapia. ) a. Cic.
Ter.
Les Confit' s ne s'intcndoitnrfxs bien. Nec intcrConfules
iatis coiivenicbât. Li~j. * Leurs iitfccurs font fenM.'.bles,
ils s'entendent toits. Ecce autem (iciilia oinnia, omnes
cùngraunt. Ter. Decompafto rem gcrunr. Fliut.
Ck DIT en ce fcns proverbiaicmenc , Ils s'entcn.lent tous
comme larrons eu foire , pour dire , Ils font d'une gmn-
de intelligence p^ur m.zl fr.ire. Omnes compaîtô rem
gerunt, cjuaii turcs in nundinis. Ttr.
S'iNrENDRi , [ Ufr de ccllitfon , lorfque deux pirfonncs
fo);t i.'i,itill:gtnce p:'Ur tromper q'ctlqu'ua. } Cum a!i-
quo cclliScitre , ( do , dis , (i , fum. ) n. Cic.
AUiiheur aux £d:les ou aux Officiers de police ,■ qui s'en-
tendoiint- nvcc les Eculanjtrs , difznt : ConQrvez r.cs
intérêts , C^ ncus travaillerons pour les loiret , le menu
feiipU foujfre , peK.-isiîit qt;e ces ^rznds gofirs -^s^nt bonne
chire: JE&:\:hiiS malèeveniat , qui cur.i piftoiJbus col-
lûdunt , (crva me , Lrvabo te ; uacjue populus ii.iaûtlis
labôrat , cùm iftx n-ajores ir.axil'a: fcmpcr faturualia
agunt. ie:r.
DSKNER à entendre , [f. tire entendre. ] Patefacere, ( fa-
cio , is , fèci , fadum. ) Notifîcare. liidicare. Signifi-
care ,■ ( co , as , avi , atum. ) ait. ace, Nocum. faccre,
C enfuit accorder notus , a , uni. ) Cic. &c.
llhiH dom.é à entendre , Il m'af-it entendre que vous ne
viindriix.pxs. Sigr,:ficavir milu te non c& venturu;;!.
Cic. 'f Cn i!ùus a fait entendre f.iujfcmeiu. Tibi falso
reiiui-:ia:uhî eft. Ci:. * On lui < ait entendre titit ce que
l'on Tjiut: Qiiidqaid ipfi narratur , arripit * Donner a
entendre les chojts do:itei:fes. Dubia pcrfpicuis iiluftta-
re. Cic. ...
EîiïiNDKE fignific encore , [ Fréteiidre, ttioir intention.']
Vclle , ( volo vis , vclui. ) Contcndcre. Intendere ,
( do , dis , di , tum. |ad. ace. Cic. 'f l'ous cntendex.
ce}.''. , you! prétendez cela , Cr' moi je ne L'entends pas.
If.ud vis , ego nolo. * Je lou! donne cela , mjtisj'er:-
' tends que ■voiisfujjiez une tJle chcfe. Id tibi do , eâ
Icgc eu cà conditione , ci iftuJ facias. -
Çii on KhCokintei-x , Cela s'entend bien , Cela s'en la
fans dire , [ quand on fu^p-fe une chofe qui a. accoutumé
defjaire. ] Id fciliccf, ( oifous-entoid fiec.)
j(fin c^ui -Co!iS l'^ntihditx , pour, Afin que tjcus leffachiez..
\Jt tii fis fcieiis. Ket'rrts. Nï fruftrà C.s. Ter. plaut.
eu iiT-par inanierc de prcïci-t; , Ch.rcun fut comme il
l't.tind. Suocjuilque mo.'o rem gerit.
Je ',.'y eme;ids point de fine f t. M^WC fiinfUcilîimâ & YS-
xâ'âi; ajjo, ïttrt '■
E NT
y^f
On dit [ d'un brutal ] cju'/i n'e::tend ni rime , ni r.iifon,
cju'/.' n'entend ni à di.i , ni à hur-h.tut , comme l'on p.trlt
fopuUirem^nt , pour dire q\\'On ne lui peut ptrfuader es
qui eftjufte tT raifonn.tile. Neque jus & .rquum audit.
Il entend 1$ numéro , [fe dit des gens fort intelligents er)
affaires ] Rcrum fcieatiirinius ell. Cic.
[ P;o.e be II.; d:s Marchands, qi i m-r'.;iier.t'Ie prix de Icurî
nurchadi:es , qu ii n'y a qu'cu.\ qui coiinoiHent- ]
Entendre figuiSe de plus , S'xppliqiter avec attention ,
.: comme On ne peut pus entendre à deux chofes à la fois,
Duabus rébus (îmul attendi animo non poteft , ou f.tr
ce proverbe Latin , fimul flare , forbcreque hauH faiïil
^ facile eft. P/.•^.•<^ proprement , 0» «£ fc«r yi«j77er CJ*
avaler tout à la. fois.
Cet Avocat a t^mt d'affaires , qu'il ne fiait h l.tquellc
'. entendre. Pa:t~nus hic tôt negotiis diltndus eft , ut
' quid primum intendac , nefciat , ou ut cui pri.mam
operam det , nefciat. •
Intendre" r^iJimi;. Deridentibus arridcre , ( deo, des ,
■ arrifi , arrifum. ) n. * 7/ n'entend point raillerie. Non
r; Jet. Non jocatur. Fl.uit. Jocos non aJmittit. Mart.
ENTENDU , m. EMXENDuë , f. p.ut. paif. A-.id.tus , a , -
CiV. Fo;\;'Z. Emt!.NDRE.""
E.NT.-tNDU , [ l.'itAligcnt d^ns les chofes. '] In rcbus inllî-
gcns , entis , omn gcn. Rcrum doilus ou pcritus , a,
um, De rcbus peritus. Cic. "* ( O.t dit au Comp.irxtif. ■
Inrelliginclor & hoc intellijjentius , Doiflior , & lioc
doclius , Pcrirlor & hoc pcritius ; e^ au Superlatif,
Intclligcntiiîlmus , DodtilUmus , Feriti/rmius , a , •
um. ) Cic. Sec.
E.N TENDU , [ F.iit à'àit efpiit C? eians toutes les régies de
l'art , ] parla I des chofes. Perfeiftus. F.ruditus. Abfo-
lutus. Affabrè faitus , a , um. Cic. Pli.K '* Vm mai- '
fn , un bâtiment bien ente>:du , cà toutes les proportions
de l'r.rt-C de la ecmmoJité font gardées. ./Edcs affabrè
faci-x. Evu.iitiE xdcs. '.^dificium ex ai es prxceptioni-
bus petfîdam. * Un feftin bijn entendu. Conrivium
crud'.tum «,'< perfcdè abfolutum.
Os DIT (]..'l//! homme fiii l'entendu , [ lorfqi^e fms fon-
dement t il fait le fifpfiae , (y le c.ipaile drns les cho-
fi! ,(: c^it'il s'en fait accroire. Arripit fibi infoientem '
fiduciam. Sliji nimium fumit ou arrogat. Suinit confi-
dentiam fpijitus. Virtutlserpcrs, vcrbis j.rftat gloriam.
Fki.d. ' Il fait l'entendu ,p.ir'e qu'il a les bennes grâces
du Irince. h^nur , ou infolefcit, quia acceptus ell
Principi o;/ apud Principem Cif. PUut.
EN FtNNE , l-'cjez, cr écrivez Antenne.
ENTENTE , {onproncn:e ancante. ) f. f. [ qui n'eft d'ufa-
ge que dans cette phr.tfe. ] Un mot à deux ententes, ( qui ■
a deux ftns (S" deux explications. ) Vcrbum perpL-xabi-
le ,ge». verbi perplexabilis , u. Flaut. Veibum ambi-
guum, ou ex ambiguo d dum , i , n. Cic. Vocabuiurn ■
anccps , ^f/î. vocahuli ancipïtis , n. Aul-Gel.
ENTER , V. art. [ Meirre un rfetto d'un arbre dans
un autre. ] Infcrere , ( insëro ; inscris , inscvi , insï-
tum. ) act. ace. Colum. ■
Von peut enter toutes fortes de greffes fur toutes fortes
d'arbres. Oir.nis f.ircu'us onini arbori i'.iferi poteft,
Colum. * Le poirier ne veut point être enté fur le chê- '
ne. Ncn pyru.ii recipit quercus. Var.
En es en bouton. A-borem inocula e. '^L'action d'enter- '
en bouton Inoculatio , onîs , L Colum, * Siui ente cn
bouton. Eiocuîaror , cris , m. Fiin.
Cn ne peut enter en bouton les arbres qui n'ont point de fé- "
ve. Non recipi-j|lK"inocuktionem ficce arbores aat
humoris exigiii. t'iin.
Enter en écuffm. Arborem emplaftrare. Colum.On r.4 '
peut enter la vigne en écuffon. Vltis non recipit cmplai-- '
çra..'^ l'uitio/i arâttr en icHJfon. En^plaftratio , onisj: »
, y^* E N T
• tlrm. Co'ii:m. EmplaPai ratio , onis , focm. Vli.i.
Enter c»/c«?s. Trunco lcvitec fiiro calamum infcrerc.
■ Colum. * Lors qu'on a fendu légèrement le troiu d'un
erhre , on mit dedmts un fttit coin pour entretenir lu
■ f^Me^ jnfqnes à ce qu'on ait enté la greffe dtdans. Ciim
truncLis arboris levitcr linditur , cunco tcnui fifsûram
cullodicnte , donec cu.'puUtim decifus delcenda: ia ri-
mam calamus.
Une fcrfette ^our cv.'er, Sccuricûla iiilltivra , JE , f .
Sui /fait enter. Insitor , otis , m. Plia.
ÏNTERINEMENT , fubft. m. [ Kitification des lettres
royaux. ] Diplomatis-rcgii approbai:io , onis , f. Di-
plomati regio adhibita aucloritas, génit. adhibits au-
(;i:ontatis , f.
. ENTERINER , V. ad. [ Recevoir , accepter. ] Apprôba-
rc. Comprobare , ( bo, as , avi , atum. ) ad. ace*
Ratum Iiabeie regiiiin diploma. Entériner des Lettres
Royaux.
■"Entériner une Requejlc. Poft'jlationi alicujas fubfcribcrc,
( bo, is , fcripii , fcriptum. ) M.ircel. on concëderc ,
( do , dis , celli , celTum. } Cic.
ENTERREMENT, (iibft. m. [ L'.^aion de met'r.- en ter-
re. ] Hamatio , onis , f. Scpulciïra , x, f. Cic.
^TERREMENT , ICcnfOy , fc~ funer.ixlles d'un boimne
qu'en forte en terre. ] Funus, génit. funëris, neut. Exe-
quia; , arum, f. pi. Cic. Ter. =^ Ajftfler à l'enterrement
d'une perfonne. Excouias alicujus cohoneftarc , (' to ,
as , a»i , atam. } Cic. Profcqui exequias funeris. In
"funus aliruju? vîiirj. cic. Exequias eu fuiius alicui
daccvs. Flin.* At.inrer , con-vojner à l'enterrement. In
funus rogare aliqjsin. Pttr. * On lui a fait un bel in-
terremcht , is" on l'a pleuré. Dcné elatus cft £: plantlus
optimè. Pttr.
JUILLET à'tntLrrement. Apodixis dcfundoua , fa;m.
Vetr. * [ C'eft proprement Vn certificat de ta mort de
quelqu'un .)
ENTERRER . V. ad. [Mettre cî terre. ] Humare, Cmo,
as, avi, atum.) Colum. Terra obrucrc, ( obrao , uis ,
ui, iîrum. ) Defodcre. Infod^-re , ( fodio, fodis , fôdi ,
folTam, ) ad. ace. C'^t. Virg.
Zntcyrtr un mort. Mortuum harrare ou inhuniare ou fu-
nërare , (o , as , avi , arum. ) Cic. Contcgcrc tumu-
lo , (tcgo , régis , tcxi , tcdum. ) tiv. Hu.no cor-
pus contegere. O-vid. Condcre corpus fcpulchro. O-vi.l.
- Humo corpus mandare, {do, ,1«, avi, atum.)f7/«. Re<l-
dcrc corpus fepulchro virg- Donarc cinerein repulcliro. '
Stat. Componere alique m. Hoiat. IrC-odcre terra; cor-
]ius. {'irg. Humare 5c f.-pulturâ aliquem afficcre. Cic.
Stpdire, (lio, lis, ivi, ftpaltuni.) Ad fc-pulturam dare
aliruem on mortuum. Cic. Alicni fcpuItur.E honorcm
tribucre. Suctcn.
. <0» e7it erra fin ccrps i^.prés l'avoir embaumé , dans le tom-
beau des Riis. DifFertum corpus odoribus conditur , &
tumulo Rcgum infertur. T.-ieit. * A quoi vous firvira
de vous laijfer mourir de fxini^V de vous entirrer toute
•vive , ©' de vouloir que vôtre aine fe fépare de vôtre
corps , avant que le Ciel l'ait ordovné f Quid prode-
rit hoc tibi ,-fi folura incdiâ fueris , fi te vivam fc-pe-
■iieris , fi antequam fata pofcant , indemnatum fpiri-
tum cftudcris ? Petr.
■:(>'^ Dit au figuré , Enterrer les ta'cnts qu'on a , lesen-
■ fouir. Obruere dot.-s iiigcnii. '^ Enterrer le jour. Con-
_.dere 0« co.iiburere diem. Virg. Le finir , le p.iffer tout
entier.
[■Cijtto dernière exprcirion eft une mjwpliore p-ife des cauavics
qu'on enerrojt prés les avoir brûles ]
ENTESTfMEMT c« EN-reTSMENT , fubft. m. [OpiiAon
à Uquelle on cji trnp attaché , & dont on a peine à fe
Jéfaire.} Opiniopenitùs insîca , Se cui animus adh«-
E N T
ret obflinatiùs. Opinio pertinar, ^*'»ir. apiniôiiis per-
tinâcis. f. Inflexibiiis obftinatio in aliqiiâ opinions. f.
Enteste.ment , [ Pajfion forte pour une chofe q;'on lie-
-fire ardemment. [ Àlicujus rei voluntas oblli-.arior ,
genit. voluutatis oblUnatioris. Incenla cupiditas. gén.
incenlx cupiditatls , f. Acerrimum & vehemens Iht-
dium rei àlicujus , génit. acerrimi & vehementis ftu-
dii , ncut. * Il a de l'enteftement pour 1 1 Mufttue. Mu-
fica: ardet ou incendicur ftudio *■ Pour /1 ch.zjfe. Studio
pcrîinaci venationi Itudet.
iHTEsmuEUT , lEjlirne trop grande pour quelqu'un oxi
pour une chofe. ] Nimia àlicujus eiilUraatio, génit. ni-
mix exillimationis , f.
Entestement , [Manie , toht ce qui choque le bonfens,
comme il arrive à ceux q'ii fi laijfent maitrifer à Uurs
fa/fions. ] Amenda. Dcmencia , ar, f. Puror , ôris , m.
Cic.
ENTESTER , ou Entêter , V. ad. [ Donner dans U
tète, parlant des odeurs tr du vin.} Caput tentare,(to,
.as, avi, atum.) ad. Plin.^Le vin m'a en:êté. Rlum fuit
vino caput. Horat. * Ftrvor vini acceffit capiti. Hor.
On dit Hgurément , Entêter quelqu'un. [ Lui donner de
l'entêtement. ] Pertinaci ftudio inaliquid incendere a»
inflamraare aliquem. Obî'binatiorcm & afiirmatiorein
aliqucm facere in re aliqui. Cic.
EJlre entêté pour quelqu'un. Obftinstiùs benè' relie ali-
cui. * Eftre entêté contre lui. Nimiùm pertinaciter
c;fh-niuni cfTc alicui, * Je fis entêté peur ce que vous
ffavez. Intcmperans funi in hujus rei cupiditatc ,
quam nofti. cic.
Ejire entêté de fin mérite. ;Magni£cè de fe fentire. De
fc bcnè eiiftimare.
S'tMTESTER d'une chofe ou d'une perfonne. Alicujus rei
pertinaci ftudio cftcrri ( effëror, ctFertis , elatus fum.)
pair. Rcra prêter esteras pertinacirer ftudere, ( deo,,
es , ui , fahs fiipin. ) neur. Cupidiùs aliquid appetcrc ,
( pêto , is , pctii , petîtcm. ) In animum inftitucre
fibi aliquem , f comme dit Terenee.]
ENTHOUSIASME , l'oyez Entousiasmb,
ENTHYMtME , fubft. m. [ elrgumtnt qui n'a que deti,t
prapofitioKs. 2 Enthymêm.1 , n : i i:i,,.i.c , ïtis , , neut.
gluint.
[ Aii'fotc Je nomme rargurr.cr.t vie !a Rhc-t^riquc, ou l'Argumeiu
^rob.ible.
ENTICHÉ , m. Entichée , f. [|V<i commence àfe pemr-
rir. ] Vitiofus , a , um. eUut.
[ U r,e (e dit au Proirc que des fnurs. 1
Les fruits devienmnt tnti'hez, d'eux-mêmes , fans êtri
attachez, à l'arbre, /î.grôtant & ipià poina per fe, fine
arbore Vlin.
£.^JTICHÉ fe dit figurément [ des perfinnes, pour marquer
quelque défaut. ] comme il efi entiché d'.tvarice, d'er-
reur. Laborat avaritià , errorum pravitatc. Cic. Infî-
citur avaritià , erroribus.
r ï'hral'e populaire cC balle. J
ENTIER , m. Entieke , f. adjed. [Dont on n'a rie»
coupé. ] Integcr , intégra , integrum. Illibatus , a ,
uin. Cic. Intadus, a, um. Sluiut-Curt.
Un cheval entier, qui n'efi point coupé. Equus cui tefti-
culi non funt lefedi. "*■ [ Le contraire efi Canterius, ij,
m. Varr. Un iheval hongre. ]
On DIT figurément en ce fens , L.,ifer une chofe enfon
entier. Rem. intcgram , & ir.tadam relinqiicre. Plin.
Jtin. * La cbefc efi encore en fin entier. Adhuc in inte-
gro res eft. Adhuc rcs cft intcgra. Cic. '^ Kemetire en
fon entier , enfonpremierétat. In integrum reftitueti^.
Tir. Cic.
Entier. , [ Tout. ] Totus , a , um. génit. totius , dut.
toti, Solidus , a , uni, Cic. Sen.
Uife année entière , toute une f.nnée. Ann'js folidus , i ,
m. Jj'v. * il demeure la jours entiers au logis. Domi
tîcs'iiet tctcs dics. rl.t.'it.
On dit en ce uns au figuré , // s'eji montré tout entier à
»>oi , il m'.% c.écowvcrt fi» cir.ir , // ne m'a rien cache
de fcs fi<^ti.n~ns. OitenJit le fe milu medalluùs. FU:it.
■* Se donmr toi^t entier à Dieu. Se totum D^o aJdice-
re 0« tradcre. Cic. '^ Cela demande u,i hnmne tout en-
tier , q:ii ne fi':t }ioint di-uerti d'iiilUurs. Id totum ou
integruni hominem poftiilar.
Entier fe prend en raauv.iifc part , pour {Un homme qui
•veut tout ce qu'il -veut , qui eji otiiiTtàtre dans ce qu'il
a réfilu; ) Aiiimo , quidijuid vulc , pcrtendens, enris,
oiii. gcn. Prop. In fcnccntia p;rc'!nax , acis oni. gcn.
Scntentia- pertinax.
Ent 1 \.s. , [ earfair-, à qui ri^n ne manque.'] lancgcr. I\-r-
fcdus. Picnus , a, u.ii. Ci:. * V,te vUio:re tniurc. In-
tegra viftoria. * Ù,ie pleine t? entière feliciié. Eiplcta
&; perfe£la fllicitas. Cic.
ENI ]£RtM£NT , adv. [ Tout à fait. ] Omniuô ad/.
Ix toto. In iocum. Cic. Colum. Plaac. Prorsùs Pcnitùi.
adr. Cic. t- Il efl e,i:rertment a nous. Tcîiis noiler ell:.
cic. '* l'oiti avez cntisrtmer.t ce qi-.e 'vous aiiez. dj-
tnandé. Habcs quod tota mente pctilH. V'i'g. * Ces
douleurs s'adonrijfcnt , mais elles m pajfmt pas e-,>tiere-
r/icnt. Dolores Icniuntui , fed non ex toto finiuntur.
Celf Ces ma.ximes ruinent entitrement l'amitié. Vtx-
ceptâ ifta fanditùs cvertunt amiciiiam. Cic.
ENTONNER, V. aft. [Commencer a chanter.] Aliis
cantando jniclic-, ( pra'co , is , ptarivi , ïtam. ) Dare
cantus. Virg. { In'.ov.aK fe trowue d.xns Cite/on S" dans
Tite-Liv. dans cette fignif.catior. , pour dire , Com-
mencer à p^^rlcr.)
Entcnner un cors de chaffe. laflarc b'JCcinani. Var.
Enioî^nek fignifie encore , Verfer du ■vin , &c. d.tns un
torne.iu. Viiium in cados infundcïe , ( funco , is , fu-
di , fufimi. ) ou immittere , (niitto , is , mifi , mil-
fum. ) ad.
ENT0N^-;01R. , fabft. m. [ Ir.ftnsment a ento-.jner du -jin
dans u» tonaer.u ou d^ns une hev.teïde. ] Infundibù-
lum , i ,' n. Co.mn.
ENTOS.S£', iM\. f. [Tiéto.'fi.] D:aorro, onis, f.
Cic. * // si(^ donr.é ;./.,. entorfe e,j t,2îrih,i„t. T.dum in-
torfit fibi. Hirt.
ÏNTORst fe dit figurément en morale , [ Dépravation. ]
Dcpravatio , onis , f.
Donntr uru ento-ft- à la raijcn. D-'pravare rationem ,
l'ai ter i r c^ la' d^praier.
Il 'SE DIT auili (de qutlque ohfiadc tî" empêchement qu'on
apporte à Le fortune o'j aux ajfjtirjs de qu.-lqu'un,' ] Cet
homme cioit prêt d'obtenir une belle ch.trge, mais fes en-
nemis lui o.it donné une entorfe., qui L'en a fort éloigné.
Hic ad n^unus aliquod adipifcendum erat par^itus , ve-
rùm ininiici homincs lilum remorati funrc« retatda-
ïjnt. Muniis aliquod jam jam adcpriirus erat , veriim
inirnici cunjlatioaem inj^ccrunt ou intuletiint ou
créarunc , ou injccerunt ip(i'niotani & inipedlmentum.
cic. riant, ou pcdcni cbjeccriint. l'ctr. * Do-.ner qud-
que entorfe à une affaire. Moram alicui rci aiîbrre.
ENTORTILLEMENT, fubft. m. [L'aciion c'cftortiller.]
Circunip'exus , ûs , m. ïlin. Spira , x , f. Volûiuen ,
ïnis , n. P'ir/.
ENTORTILLER qt<elque chofe , V. ad. Convolvere. In-
volvere ,.( volvo , vis , vo'.vi , volûtum. ) Torquere.
Cont()i.]uere , linorquete , ( torqueô ,' ques, torfi ,
tortuni. } ail. ace. Cic.
^'iNTORTiLLtR , ( S'en'veloper de fcn ?«,<i»reïs!». ) Te-
gere corpus pallio. Amicire le pallio. Cic.
S'mtortitUr , comme les ferpem. Se circuniolrcare ( plï-
Hr
T' ENT
co , as, avi , atum. ) ad. de.
La >iourrice s'etant éveillée apperceut l'enfant qui dormoit
entortillé d'un ferpent. Expcrrefta nutrix animadver-
tit pucrum dormicntem circumplicacuni ferpeutis am-
plcxu. Cic.
ENTÛUK. pour a l'entour. Circ.i-Circùm {fsvsc l'ace:
Cic.
ENTOURE , m. Imtouree , f. part. [Environné tout
- , À l'entour. ] Cindus. Circumdatus, a , um Voyei, En-
tourer
ENTOURE.^ , V. ad. [ Environner. ] Circumdare , (do,
.; das , dcdi , d.itum. ) Cingere , ( go , gis , cuixi ,
^ cindum. ) ad. ace. Liv. Cic. {l'ablat. de la choft dont
on entoure. )
Entourer les arbres d'épines de crainte que les befles ne les
rongent. Spinis circUmmunire ou fepire arbores ne à'
• pe.;ore cottcidantur Colum.
• Il t/itûura la Ville de cinq camps. Quinis caftris oppiduiTi'
circurndcdit. Cif.
I: fi: cntour.r le ca:7>p d'unremp.ir!. Cinxit cafbra vallo.
■ Liv.
Q;icl.;rcfcis 1 Ablitif fe change en un Accufa::f, fe on m.t /ac-
t^Ij if Je la chofe entourée au Datif. J
// tntour.i la Fille de nouvelles r-turaitles. Circumdêdic'
nova mœnia oppido.
ENTOL'ilASME , h'hd m. [ Fureur prcphétique qui
, fait dire des chofes furprenautes & tout à fait exiraor-
^.•«.'-:Vf;.J VaticïiUis furor , génit. vatieini furoris, m.
Ovid, Mens vi quadam divinâ concitata , génit. men-
tis vi quàdam divin.-, concitatje , fœiTi. D;vino fpiritu
afflatus , ùs , m. Cic, '
Q_ui a un entoufl .',fr,)e : OU ur. Entousi ASTE. Divino fpi-
ritu alflarus , a , um.
ENTR'ACTE , Fovez. ENiRE-Acrs.
ENTRAILLES, fiibft. f. plur. [ Intiftins. ] Intcftina ,
, c:um , nc'jr. pL luteranca , orum , neut. pi. Exta ,
crnm , n. pL Vifcera , cérum , neut. pi. Cic. Colum.
Arracher , tirer les entrailles. Exentcrare, (îvfro, as, av r;'
atum.JEvilcerare, ( cero , as , avi , atam: ) ad. ace.
Vlaut. l'irf. Dirip.-re vilcera. 'Hid.
Les entrailus découpées f.xx ficrifices. Profèda , X ,'f,
ProfL-dum , i , n. Lucil. Luc,
■ I.n partie des eni railles qtt'on offoit aux ficrifices & qu'on
/r.'i.'c;;. Proîîcia , a.-, f. Prolicium , ii , lïcut. Arnob.
Piohcies , iêi , f. r.îc.
E^JT^ AILLES fe dit fi?,urément pour La tcnd^ejfe , /.» com-
pHjfi^it ti'on a pour les mtférahle's i? les indi^ens V'ifce-"
; ra , ënim , neut. pj. ♦ J'ai les entrailles déchirées de
cempajîon ALiiêricordiâ ou miferatione ou coinmifera-
tione niovcor ou commoveor. C/f. Miferarione difcer-
pai'.sin ca dllacCiantur ou difcinduatur mihi vifcera,
[ Tous Verbes de Cicéron "] '*' A ce Iptcl.i^h il fcitit fes
entrailles émues. hloC fpedaculo comn.ôca funt iilius-
vi/rera. * Rome dichiroit fes propres entrailles. Rorna
m cives luos (j? viebat.
Cet homme a de bjn::ci cntr.tilles , po.ir dire il .i le coeur
tiHdre & coTHf'aiiJfant. H jir.o raiti .ii miftricordi a.ii-
nio. c i-.'
ENTRAISNÉ , m. EntkaisnÉe , f. part. pa!Î. Abrep^
tus , a , um , l'oyiz. Entrai-ner.
ENTRA1SN£R eu Lntraî.ner., V. aâ. [ Emporter ,
emmener avec vt:"uue. ] Rapere , ( rapio , is ,
npui ". râprum. Trahere , ( iro ', lus , xi , duml }
,'\uf;rre , ( aufëro ,. auicrs , abfliiU , ablîtum. ') Cic.^
:'.*.*.. Kaptare , (o , as, avi , atum. ) ace. ad?.
.i'.'.;;.'f.
iK.i-iinér quelqu'un enjufiice.Kzfete aliquem in jus i>«
i.d pra;toreni. Ter. Plaut.
li^T&AijNîR k dit au figure, [ Emporter, enlever. ] Ra-
X » z ij
.'..s
E N T
' père. Abripîre. TraHere Ablt ali:re. aft. accùf. Abia-
ccre , f (lûco , is , abdiixl , alduituni. ) aft. ace* tt:-
tr/iifncr quelqu'un dins un mejme m.ilhey.r. In caiid^r.i
calaniitatein t; ancre aliqucm. Cic. * D^".: le mtl ,
dur.i toutis foncs de difordres. Abdiiccre aliquem aJ nc-
■amx\z.m.Ti:rent. In omn.'S libidincs trahers.Ci'/.^Dî'Ji
Js»! f:trty , duns fr rezioite. In li;as partes trahîrc , il
dcRûioncm. T;:it. Liv:^ Dx<ii foi fcntiincnt.la faam
fcntentiam rrahere. Liv. * Ces Joins m'ert'-oifitut en
diÇrintes penfées. Ttahunt diverse aiiimum hr curae.
Ttrerit.' * il entr:^ïjn!t toute i' ijfetnhl:'e. Coiicionem
omiiem traxit. Liv. chuitn efl enir.ufyJ farfon propre^
f/<ii/7c. Trahit fua quemquc voljptas ^(V^.Qiiifquc fui
voli.prare ducitar d« trahitur o:i abrlpitar.
..ENTRANT, m. Entrante , F. part.Sc ad.jea.[ Sjti en-
tre. ] Intrans , antxs , onin. gcn. Cic.
, On d I t au figuré , Un homme cntrxKt , Un efprit entrant,
qui s'infii.t'.e dans les limitiez, des gr.tnds.ln aiiimos ho-
minum influens , entis , omn. gcn. In gratiam irrê-
pcns , entis omn. gen. Cic. Voyez. Insinuant.
Un dtfcotirs entrant , i:finn/snt..Scnno in auros aadito-
ram iiiflcens. CiV.
0;4 DIT parmi les Cabareciets , Un -vin eny^nt ,q;:i efl
dans fit boite , £?' qui efl ;?2«r. Vinum molle , génit. vi-
ni mollis , n. Vinam minime aiillerum, i. neut.P/w.
-INTRAVES , fiibO. fem. plur. [ F-irs oa Hens qu'on met
aux pieds. ] Pcdicr , arum , f. plur. Ziv.- CompëJes ,
edum , f. plur cic
"Domicr des rnf.fjes. Compsdcs impingere. P/.^.vr'^Djrs-
ver les enfr.tvcs i un ckcvr.l. Equo compcJes injicere.
ENTRAVERS, Voyez Travers.
ENTRE , [ Prépcfirion de temps y de lieu, qui mar.ytela
difiAnce C l.t différence a' une chofe à'avic une Autre. J
Intcr avec i' Acciif^iif.
Intrtfix (y fpt diifcirlwziz fcstam & fcptimam fcorani
ferorïnam. Sen.
: Entre fc dit auiTî ( pour mxrf.ur un lieu pré.is )§ii/e-ccLi
fiit dit in.'re nous. Quoà inter nos d;c\um fit. Qiiod
inter nos liceat dicerc Cic.'^ S>tie cecy [oit dit entre
nous ..fans que luy ai qui que fcit en ff::che ritri. Arra-
.*o tibi ego hoc dico , ncc ille ex te fciat, ncque alius
cjiiifquam. PUut. * CcU s' efl fait entre quatre yiUy. ,
il n'y a-voit que deux pcrf'nnes.h.tCï à'.iO% \A aftum cil.
'f R.(g.irdiz.-7r.cii entre les deux yeux. Me aîpice, n-:c vi-
de. Ttr.
■ENThï marque auiïi [le n/tlieu ) il y .t hiin de la diffé-
rence entre un h;il>ile hanme fy ua fo'. Stulto intclii-
, gcr.s quid inteteft ? T^rer.t. '*' Le bris de m r ejui coule
entre NxupABe er Patrxs. Fretum, quod Naupacium &
Fatras intctflmt. Liv. ou intermeat. Pli/..* Le pays qi:i
efl entre deux mers. Rtgo qiia; duo maria unerjacet.
* Eau qui efl entre cuir CS" chair. Aqua iiitercuS, géiàt.
aqua; iutercùtis , fem. Hor.
.Il s'efl mis entre deux pour les feparer. Médius inter illos
ccrtamen dirëmit. Se interpolait ut diftraheret pug-
iiantes. * Il ne boit point en.'re fcs repas. A pianiio ai
cocnam ufqae non bibit.
t'efpace qui efl er,tri deux flllovs oa m: nyitieu de deux
filions. Spatium quod fulcis interjacec. Colum. * Cette
ifle p.'-.rcifl de loin toucher les ixuraillei de l.i ^ctile^il y st
r.éaiimoins ime rivière entre deux. Infiila muro urbis
conjunâa procul viderur , diviia ell; tamcn antem.u-
rali anini Liv.
■Ow DIT , Entre deux foleils , au milieu du _/^«r. Mcdio
die. abi.
"Entre ehien es" loup. Sur Lt brune.CK^tifdûo.ihht.Phid.
.EtlTRH lignifie quelquefois. [ Parmi , au nonibre.]On l'a
laiflé entre oa p^r.r.i les morts. Inter mortuos jacet.
* Sntre ajKi tout efl ccinmun.lwitz amicos omnia com-
E N T
munta ( on foiis-enteni fimr. ) cic. Tefsnf.
Entre marque quelquifois ( de l'incertitudt. ) Entre' in
crainte (S. l'efperance., Inter fpcui mctùmque. Liv.
i_Cette P, cpojition fe join: ai-cc tju, nri.c ic Vcrb«i ;le nôtre Lan-
gue , & leur l'orne une na'.utc de Ver' es rJfcip;oqu-s , en jr
ajoucim le Pronom Se. )
S'ENTRE ACCOLLER , V. acl. [ S'cn-rc-emlralfcr.-] In-
ter fe ampkxari , ( xor, aris , aru's fum.) llatU.Si in-
vicem ample.fli , f Oeot , eris , araplerus fum. ) dep,
S'EMTRE-ACCOMP.IGNER, V. ad. {Se tenir compag-
nie l'un à l'autre, ] Se inviccin comitari , ( tor, aris ,
atus fum, ) dcp. Cic.
S'ENTRE-ACCUSER , V. aft. Se inr iccm accûfare, ( fo,
as ,âvi , arum, ) Quinr. AccufationcrH mutuam, ou ia
fe invicem iiiflruere o:i inftituere. acl.
ENTREACTE , fubft. m.ajc, [ Inermidc dans les pièces
de Théâtre. ] Inrcrfccnium , ii , n.
S'ENTRE-ADVERTIR/ onpronome s'entre-Averti"».)
V. ad. Se invicem raonere , ( eo , es , ui , itum. ) aâr.
(ic.
S'ENTRE-AIDER , V. ad. [ S'aidtr mutuellement.'] Ope-
ras mutuas fibi tradere , ( do , is , duii , d tum. Vxr.
Sibi mutuam operam eu mutaum auiilium ferre, (fero,
fers ; tuli , latum. } Si mutuo auxilio javare, ( YO,vaSj
juvi , jutum. ) au. Cic
S'ENTRE- AIMER. Intcr fe amare. Mutuô fc amare,(amo,
as , avi , atuni ".) ad Cic.
S'ENTRE-APPELLLR. Mutuô fe vocare ,{ co , as , avi,
arum. ) ad.
S'EN'TRE-APrROCHER , V. neut. Uitro citrôque acce-
dcre. Ad fe invicem accêJere, ( do, is , ce/Iî, cclTum.)
neut.
S'?,NTRE-APPUYER, V.ad. Se invicem fuftîpere,) neo,
es , nui , tentum. ) ou fuflcnrare , ( to, as , aTi,acuinjJ
ou fulcire , ( cio , cis , falfi , fultum. ) ad.
S'ENTRE ARRACHER qi^cl.que chofe , V. ad. Sibi invi-
cem aliquid eripcre , ( pio , pis ,_pai , ereptum.) ad.
S'cntre-arrxcher U barbe. Sibi barbxm intervcllere,( Ip,
lis , velii ou vulfi , vulfum. ^ ad. Sen.
S'ENTRE- ATTENDRE , V. ad. Se inTicem erpec^are.,
( cto , as , avi , atuip. ) act. ou pia-llolari , ( lor, aris;
atus fum. 1 depon. Cic.
ENTREBAILLEMENT <<=v voyelles, fabft. m. Eliîtu-:,;!?,
ni. c ic.
ENTREBAILLER , V. neut. [ Entr'ouvrir une perte , une
ftneflre , i.'o:ixrir à den.i. ] Senii-âpcnre , ( io, is,:'pc-
riii, apertum. ) ad. icc. * Mi;d.am fcncilrara aperiti.".
ad.
S'ENTRE-BAÎSER , V. ad. Mutua fibi darc ofcuîa. ad.
Pli:t. Se invlce.n ofciilari , (or , aris , atus fum.) dep.
S'ENTRE BATTRE, V. ad. & neut. Pugnare inter fe in-
vicem * T.-.ire entre. baitre des gens. Committere ali-
quos inter fc. Suet. * On vint à s'entrebattre pour cette
ajfaire, Rcs ad nianus atque aJ pugnam venit. Cic.
S'ENTRE 3LESSER , V. ad. [ Se hUfllr l'un l'autre.] Se
invicem vulnerare. ad. Mutuis vulneribus coDcidere.
neut. Pli». Cic.
S'ENTRE-BROUILLER enfemhle , V. ad. ( p^.rlant de
deux Amis. ) A fe invicem diffidere , ( fideo , sides,,
difiêdi , fms fupi:^. ) Inter fc difcordarc & dillidcre.
neut. cic.
S'ENTRECARFSSER , V. ad. [ 5e carefn'^un l'autre. ]
Sibi invicem blandiri , ( dior , iri?,itus fam.]dep Mu-
tuam fibi btnevùlentiam prxilare . ( llo , as , titi , tï-
tum. ) ad.
S'ENTRE- CHAMAILLER , V. neut. Inter fe confligcrc,
( fiiiî;o , gis , flixi , flidura.) neut. Cir.
S'EKTRECHERCHER , V. ad. Se invicem quxrcre ,,
( qui'ro j is , qu,Trivi , qar.'icum. ) ad.
E NT
.S'ENTRE ■CHE?x.IR , V. ad. Se in^iccm diligere ou
aniare. l'ovez. Entre-aimsi.
S'ENTRE-CHOQUER , V. aft. [qui fe dit de deux ar-
mks ou de dtiix Jierfoane! qui fe choqiar.t , (y qui ea
■vien-aeKtaux irmim. ] Inrer fc coUiii , ( dor , cris ,
collifjs fum. ) pa(T. later fc ccncurrere , ( curro , is ,
cor.caii'i . conciuTuiii. ( neut. Cic. dj.
S'ENTRECOViMUNIQUER une chofe \ V, aa Inter fe
aliruid communic.ire (co , as , avi, .itum.j act. Ctr.
S'ENTRE CONNQISTRE , V. ail. lurcr fe nofcere ,
(nofco , is , liOvi , nctum. ) ait. Tercnt. * Il n'y ,i
pas tonz-temps que nota notts cntre-csriKoiJfcn.'.iixc intcc
nos notitia adaioiam cft vcccn';. Terent.
;!£NTRECOUPER , V. ad. Intcrfciiidere , ( fcindo, fcin-
dis, fckli, fculam,) Liv. Interputare , ( co , as , avi ,
atum. ) C'oliim. Interfccare , (i^co, as, fecui, fcdum.)
act. ace. Auth. ,id K^ren.
Nom nom entreconpiifwes p.-:r mille qnefiicns. Fluribus
qurluis fermonem aHr'.ipimu?. T*i^it.
■^'tNTREcoiPF.R cil parlxKt. Sernwnzm ^bruiinp:re, C-rum-
po , pis , rûpi , ruptum. ) ad.
Vis paroles in:rccoupits. Veiba interrupta , orum , n.
pi. Cic.
Un lifi^e cntrecciips de rides. Vultus rugis cxaratus ,
m. Hcr.
■S'ENTRE DÉCHIRER y; W;;is<Vi, V. ^Cï. Sibi vePrcs
mutiio Jiiaccrare , ( cero , as, avi , afum, )ou dKcin-
dere , C fcindo , fcindis, fcîJi , fcilTum. ; aft. Terent.
•On dit au figuré , S'entrc-déchirer par des mcdifinces.
Se ic invicem lacerire o« dilciadcrc lacetaie o« dilcin-
dei'ï fe inTiccm r^alcdiiLlis. Cic.
.S'ENTRE- DEM ANDER , V. ad. Se invïcem rogare ,
(go, as,,av', Rtum. ) A le invicem pctere , ( peto , is ,
pL-tii , pctitum. ) 3.3:. ace.
S'ENTRE DHPESCHER des courriers, V . idc. Ulcro^i-
tiô]i]e nuncios inter fe mittcre. df.
S'ENTRE-DÉTRUIRE, V. ad. [Se ruiiicr l'un i'c.utre.]
Se invicem deflrucre , ( uo, uis, uxi, utturi. } aft.
;ENTREDEUX , fubft. m. [ L'efface qui eft entre deux
chojls. ] Intervallum , i , n. Spatium daabus rcbus ,
eu inter diias rcs , interjeftiim , i, n. Cic.
^ntredeiix de morue. Morua: pars média , génit. partis
média; , f. * Encredeux des épaules. Inrerfcapulium, ii,
n. -4/1«/. + Pe.f ce/oOT»f j. Intercolumnium , ii , neut.
Cic. * Dts che-cror;S. Jntertignium , ii, n Vitr. * Des
r/jex'/V/fi.Iriterfcalmium, ii, neut. Vitr. Des nœuds. In-
tcrnodiiim, ii, n. Colum. * D.'s ran^s. Inrerordiniam,
ii, neut.,Cc///OT. * Des cui/fes. Intcrfeuiineiim , ci , n.
■^ Des veines. Intervcnium , ii , n. * Dis narines. In-.
terfcpimentum ou cRlcrimcn narium, n.* Desfourcils ,
Ijiterciliiim , ii, neur. ifid. Intermcdium inter fupcr-
cilia fpatium , ii, neut.
Slhi efl entre deux. Intermedius , Interjeclus, a , um. *•
Ua mur qui eft entre deux Intcigcrïnus paries , génit.
Intcrgcrini parièiis , m l'ity.
-^'ENTRE - DIFFAMER , V. ac>. Miitnis fe probris
difcindcrc 6h profcindcrc, (fcindo, dis, fcïdi , fciffam.)
3.Ù.. Cic.
:S'£NTRE-DIRE.Ww<. V. aft. Inter fe vale dicere. OV.
S'entre dire des injfrcs. Mutuis fe confedari ou infeclari
malediclis oh conviciis, ( feftor, aris, atus fam.) dcp.
S'entre -dire du bien les uns des autres. Inter (e benc di-
cere. PLiut.
5'ENTRE- DONNER, V. ad. [Se do>?n:rrcciprcquement.-i
Sibi mutuô darc. SÎln invicem ber.eiaccre. Cic.
S'entre-donner du courage. Sibi invicem animos dare ou
faccre. Cic.
S'entre-dmner de la peine , du cbip-in. Sibi invicem mo-
Jcftiam faccre eu crcaie.
u->
ENTRÉE, fublî. f. {.Anicn à'en^cr en qflelijm Fu.i. ]
Ingrelfio , onis , f. Introïtus , ûs, ra. Cic.
Entrée , { L'endroit où l'on entre en quelque l'iei4. ] Adi-
t:-:s Introïius , i\s , m. Cic. * L'entrée du. temple de
Céres efl défind:.'é aux hcnrmes. Ajirus in facrariuin
Ccrèris non ei'I viris {on fius-enfind apertus. ) tic.'
Défendre ^ quelqk'ioi l'cMi et de [on logis. Primo ai'fJ
ardium fjarum c]iienipiam prohiberc. Cic.
LSTRÉfi q-i'on a ihez quelqu'un. Aditus , ûs , m. Ai-
miifio , onis , f. Cic.
A-joir ejitrée chez, quelqu'un. Adinitci ad afiq'jem. Ter.
habere aditum apud alicjyem. Horat. * il a les entrées
chez, le R«)'. Admittitut ad regem.
[ Il y a tiois t nirces chez !e Roy, la [-tcn iere lots que le Roy c t
évellé ,.?; fjii'il eft cHcorf dans ;"on .'v., on appelle c-, iix oiii
y :b: t admis , Prnui i:r,:ici , oj Pv/tjt ird. ijjtnnis : la lecondc ,
loriqLe le Tri ce ai levé , cevx f|ui y liiit aJinis , s^ap^Kllert ,
StCïtrttli avjici , (lU S.ih'.tix zci-m'Jp.^^is i 2< les dci'nicis qui en-
tre:"! avec la C! aiii'>rc , le nomment lij'eiUres x-xlei, & Vl:i-
nit ^di.ifpc.is. ]
Dernier entrée Admiflloncm dare. Vlin. * Trouver moye-i
d'aviir entrée chez, quelqu'un. Invenirc adituni ad ali-
c]iier.i. Cic.
En 1 rÉ'2 Çc dit figurément en ce fcns , il n'.t point d'cK-
trée, il n'ejl point .idmis aux homt ■iri. Non eH: ci adi-
tns ad honores Cic. * Il .s entrée au confulat l'atet ei
aditus ad CoiùLlatum. Cic-
Entrf.s , [ Commencement. ] Inrroitus. IngreiTis. Adi-
tus, û-^, m. initium, ii, neut. Cic* A l'e.-itrie de l'été,
Ineunto ardate. abl.
A l'entrée dn priittcmps. Iniri'o veris. T.irit.'^ Entr.'e d'un
difcours. In'ciiim ou exordium orationis. Cic. * Enttéi
deb.iUt. Snlcatioais agil s inirium , li, ncuc. i'oye'
BALT.F.T.
E;itrÉe de talle, [ Ce qui fe fert d'abord ou au ctr-nmnu
ceinetit du rep.is. ] Gullatio, onis, t. Ve'r. G'.iftus, lis ,
m. Mart. ProniuUis , ïdis, f. Cic. ♦ Ora , génit. ovo-
rum , neut. p!. [lu Anciens co^r.mevpcient leurs repxt
par du vin rKitlié (S' par des œufs J
Entr-îE au pluriel , fe dit [Je ce q.tife paye pour 'es er.-
trécs des d.znré'i qui CKtrint dat.s 11:7e ville. "^ Porto-
riam, ii, neut. Vcdigal, ilis, neut. * lever un impofl
f:<r i'inteés du. vin. Portoiium vini infiituete. Cic.
SENTRE-EMBRA.SSER , V. jcl. Inrer k an^plexari ,
( xor, aris, atJS fi;m. ) Inter fe conipledi , ( tor , ple-
xus foir>. ) dep. Cic.
S'ENTRE EMBARRASSER, V. ad. Sibi vieilli n elle
iirpedimenro. Cic.
S'ENTRE- EiMTENDRE , V. ad. Congrucre fe , (uo,
uis , ui , f%ns fupin. ) neur. Ttr.
S'INTRE-ENVOYER , V. ad. Voyez RENrovrR.
S'ENTRE ESCRIRE , V. ad. Sibi mutuô dare lirteraç.
Ad fe invicem fcribcre. ^iV.
S'ENTRH-ESGORGER , V. ad. [S^ cot-perlagcrge l'un
à l'autre.} Se inunio jugiilarc, flo, as, avi, afjin.jad.
ENTREFAITES , fiiblL t Mot fo-.t ufiré avec la prcpo.
(ition Sur , comme Sur ces, entrefaites , c'eft-.î-dire..
Cependant, o\\ Pindart que fcs chofs fe p.tffeM. Inte-
rei. H.-EC dum gcruntur. Hoc intérim fpatio. Cic In-
ter hic Liv.
S'ENTRE-FASCHER. , V. neut. [ Sef.ifd;er l'un contre
l'autre.'^ Sibi invicem irafci , (cor, ccris, irâtus fum.J
depon. ou fucccnfere, (fco, fes, fui, funi.) neut. Cic.
S'ENTRE-FLATTER , V. ad. Sibi mutuo palpari, (por,
aris, atus fum. ) depon. Plant.
S'ENTllE-FOUETTER , V. ad. Se invicem vcrber:b':s
riagcllara , Clo, as, avi, atum. ) ou vcrbcribus ca:dtre,
(do, dis, cecidi, carfum. ) ad. Cic.
ST>;TRE-FRAPPER , V. ad. Se invicem petcrc mutvis
idlibiis. Se invicem pulfare & vcrbcravc. ci'.
Z z z iij
^5o E N T
ENTREGENT , fubft. m. [ Un ffe-voir faire. ] Scita &
elëgaiis awendi ratio , f. Iiidufiria , a; , f .
S'iKTRE-GROxN'DER , V. aft. Se inviccm incrîpare eu
cbjargare , ( o , Rs , avi , anim. '- aft. Liv. VUnt.
S'EN Tij'l: HAiK , V. acl. [Se h.tir l'un l'autre. ] huer
•fc oJllT::.
.[ 11 i''a po:iK de pr.'ffnt; Oli ou O/kj y^w. Frétéiit ; ce ùeinici
cft lijïib I',su; ■ , Je le Vaiticijjc Ofùrus dans Cicéron.
S'ENTRE- MANTEll, W. ail. So mutuo frcqucntare ,
(to , as , av! , at'.im. ) aiSt.
S'ENTRE-HEURTER , V. aft. Inter fe coHïdi , ( dor ,
Jîïis, colllilis fum. ) pair.
S'ehtre-heurter de frani , { cû:::me h': bdicrs. ) Intcr fc
cor.ifcare. njiit. Cïr.
S'ENTRE- JETTEK., V. aifl. fVi'iî. Jettîr.
LNTRELACEAÎENT , fa'oft. m. [ 2.'.«.;/»^;^ iVtMrdMer.]
li'tcrjvCL'o. Iiiipiicacio , onis , f. .
ENTRELACER , V. au. [ JvIcsLr p^rmi ck (y /?. ] In-
tcxcre, ( xo , xis , texji , ccxtum.) Iir[';]are , ( go, as,
avi , atum.) ad:. a.cc. * Um forte de difcours oh font en-
triliicéfs tontes les traces d'une Langue. Dkendi genus,
in que oiniics illigautur veïboram lep. rcs. Cic,
ENTREL.nRCER, V-ad. iL.tr.icr deixrd pstr cypxr
l.\. j Cameiti laido per intirval'a tonfîgcrc , ( ijgo ,
gis , ii.vi , li.Kuiii.) ad.
S'ENTRE LOUER , V. acT:. Se mutais laudibas afpcrge-
rc , ( p;o , gis , ^rpeifi , afperium. ) ?.d.
INTRELlilRE , V. n?uc. Inteni.tere , ( ceo , tes , tui ,
f».'sfipi>i. ) Plin. Siiblûcere , ( ceo , es, lusi., fimfu-
]'!■-!.) Ovid. InccduKL'e. Liv. ItiKunicarc , ( co ,-as ,
miciii , fms ftipin. ) ncut; Ch;:d.
S'ENTRE-MANDER , V. acT. [ Incerniinciarc , ( o, as,
avi , a-u.ii,; ai-T:. ace. Lix-.
S'ENTRE-MANGER j V. act. [Se iaviccm Yorare, {'ve-
to , a<; , avi , acum, ) ad.
ENTRLMESLER V. ad. [ MesLrp.zrmi, ] later-mifcere,
( ceo , ces , niifcui , mixcuni on uiiftum.} Intiifcrcre
( sëro , is , ferui , fertum.) au. accuf. Liv.
^Enirîmîsler parmi de grandes & ferieufes occupations
^ueL'jss dlvirtijfemem. Diilingaere graviora opéra lu-
libus jocifquc. P'.in.
"EntremesUr des propos délicMs £?" cnjouez. p.xrmi- ime-.<tf.
fùre frieufe. In re fcvcra coirnvio diginim & dclica-
tam inicrre fcrmoiiem. Cic.
i'intnnusltr de ijuel^ue guerre. Alicui bello Ce iir.niifce-
le. IHigare , Ce alirui bello. Liv. * S'i-ntrcmesler dfius
une ccij'^-.rf.itiuH. liifînuare L'iiirermcu^s alicujus.Cif.
Se immilcere colloipiis. Liv.
l.nT'B.LlAÏ.TSa'uoffiin, fub.l. m. { Ajfieite, de ra-
^oufs qu'on frt t„rre.le roft (s" le fruit.] Media coii-
viviis fercûla,_5«,-.j.'. n'.fdior..ni ferculorjm , ncut. pi.
Cic. Gula; irritaT.enta , oiuni , iieut. pi. ( Hîlia: in-
fumat;£ ik a!;a huiurceniodi , qus iaterfercula convi-
viis apponuiuur , ou quibui convivx rciiciuutur in
jnorfus , des; ay>dtm.i!les f::>fiét.s qu'on fert à t'entremets
■fânr remettre Ls ctn-jiex en appétit.* LLrace adit. Re-
iîciuntiir in moiflis hillis. )
BvITREMETTKE' /irî crédit, fou .ii.tboiité , V. aft.
[ L'intcrpcfir. ] Intcrponere iiiara gratiam ait audori-
tatem , ( pôno , ponis , pofui , irùn-.. ) 3,5t. Cic.
■yHNTREM.ETTRE d'une tij.jue. Se iiitcrporete 0« admif-
cere alicui negotio. Cic.
Vo/tsfrez plu: fu^imirit de ne -vous point entremettra de
cet accord. Sapiertiùs faciès , fi te ia iilajii pacitlcacio-
ncm non intcrpcr.es. Cic.
Touh'i/ s'enrrem.ttr,- dt l'affaire a'aMrity m:'.fré l-ti. Ac
ccderc oh afpLtarc ad cauûm alccnus'illo ïnvito Cic.
J5jf s'ei.tremct de tout, çu^i f, „yjile de tout. Ma în-js ar-
dclio,,.^/^.-, in.igni arcieliouis .. vi,.ii.t.d, Pxru.ii &;r.-
ENT
nictn multùm negotio.l'-s , i , niafc.
ENTREMETTEUR , fubft. m. [ Celui qui s'entremet-
d'une tijfiire. ] Scquclter , tri , m. Vlaut. Intcrpres ,
etls , m. Internuutius , il , m. Cic.
En'tKEiAiirElB. d'u» mariage , ■ Celui qui trMtte d'tin
r.iirixge. ) Niiptiarum co;i:iiiator , cris m. TMit
Paiarius , ii , in. Pioxenëra , x ^ m. Mart.
ENiRE.MtTTEUSE , fubft. f. Iiuerauntii , a; , f. Conci-
liatnx , îcis , f. Vlcut.
ENTREMISE , fubft. f. Opcra , i , f . * C'ef p.xr xôtrt
cntremife que fxt obtenu La liberté de retourner dans
mon piys. Tuâ opcrâ , ou te interprète , t'ccifti, ut re-
dire inihi liceat in patriaai ou ad parentes mecs PLiut. ■
Tra!nr quitcjue tijfaire par l'tntremife de Jes amis. Aii--
q'ud per ami;oi agere.
S'ENTRE-MOCQl.'ER , V. neut. Se invicem irrîdere . .
( deo , es , inili , irrifuni, ) au. Ter.
S'ENTRLMORD.U , V. zDi. f rarlant de deux chiens -
(]-ii fe b.\ttent. ] Mordere Ce le invicem, ( deo, es, ■
momordi , morlum > autrefois morfi an prétérit.) art.-
S'iRrRE-MORDRE pris figLU'émeut , Se déchirer l'un L'xu-
: tn de paroles. Dente iuvïclo fe fc iaviccm mordere: •
Hor. jiugiis Ce lacclfcre. au. Liv.
S'EMRE-NUlKE , V. neut. Sibi invicem obflarc -,
( oblto , as , L'bllïti, obllïtiim.j eu noccre , Ccfo, es j >
roeui , nocitum. ) neut. éi^iint.
S'EN iRE Û2L1GER- t'un l'autre , V. au. [ Se rendre des
, jervices réciproques. ] Mutuis bencficiis inter ie certa-
re. OiKciiç inrcr le c.;ttare.
EHXi<..)L<:!\^\\K quelqu'un oa fa parole , V. aft. In.\udire '
. a!ique:ii ou aiicujus voccin.
Il me Jeml/le L'avoir e>:t,c:tii. Vifiis fum voccm 11 lins.-
audire. Ter.
ENTREOUVR.IR . \. aft. [ Ouvrir à demi. ] Seniiape-
■ l rire , ( rio , ris , lui , apertum. ) '^ { On trouve Se—
nnapercus dai.s Tue - Liv. } Hiulcate , (co , as , avi, ■
acuai. ) ad. ace.
S'fNTR-EouvRiK. , V. ncut. [ S'ouvrir , fc fendre , parlant ''
de la terre , d'un b.itiinent , a'un mur.'] Fatifcere,,
( co , [s , fans prétérit ni fapin, ) Kifccre- Dehifcere ,
( fco , is , fans prétérit ni fupin. ) H 'arc , ( hio , as ,
avi , atum. ) n^ai. Salufi. * La terre s'entreoti^..re de
■ chaleur. /Elhbus h;at tena. Colam. * La chaleur fait
entreouvrir la terre , Lt prit fendre. JEClas hiulcat
agros. Catul.
Eflre entre:uvert. Hiafccre , (. hiafco-, is ,fins prétérit
nifipi). ) R''iir. Cat.
S'.ENTRE-1MRLER , V. neut. Inter fecollôqui , ( quor ,
qucris , loqiuirus lum. ) rfcp.
S'E:N'TRE-PIi..)U£R , V. act. Se invicem pungcre , ( go,
gis , pupngi , i? punxi pet4 en ufage hors fes compofez. ,
punttuni. ) aft. Q'''- * Sey.tre-piquer de p.-.reLs. Mutuis
verboriHii aculcis fe fe punger^.
S'ENTKE-PO'JS^E -i. , V. ad. [ Se pouffer L'un l'.iutre. ] ■
Mutilé fc iir pelleté , ( pello , is ,pûli , pulfuin. ) Se
fe mutaô puU'are , ' o , as , avi , atum. ) Se fe invi-
cjm pcUere , ( pcllo, is , ptpijli , pulfum. j aft.
ENTREPRENANT, m. EntrifrenaNte , f. adjcft.
[Htirdi ù entreprendre.] In fiifcip'.endo audax , 5cis,r
oni. gen. C;V. Aufs pron-.tus , a , um. T.tat.
ENTREPRENDRE, V. aft. [Se charger d'une chofe. ]
Sufcipcre , (10 , is , fufc?pi , fufceptum.) ace. Aggrëd'j ■
( dior , dciis , aggrefl'us iiun. ) dcpon. ace. Cic.
J'.ti remarq-é en lui une grand eajfeif ion à e;:trcprendrt~
l'.ijf.iire , t-ne gr 17.de fidélité à s'en acquitta r/S à m'en
•vetitr r. ndre co.npte Amoiera cjus in lufiipiendo uegOr
tio pcil'ptxi. &: hdem in pcrfici.ndo '&. rcniuiiaTulo.r: k,
I.Mrt(re):dre l.i défeiife de quelqu'un. AliQuern rufcincrc ■
ac tueri. Alicuju^ dci'.-nfwnera lufcipcie. Cic. * Lnirt ■
• E K"T
: fintdre une cnuft douteufe. Aggrcill anclpitem caufam.
- Cie. * tntrefrendre o\i ejf.^yer de faire des chofis a:i
d?J]'us de l'homme ,. ty ^ui nupp.irncnncnt qu'à Dieu.
Tciitare ccclcftia. Wrut. f // entreprend plus qu'il ne
peut , ou an delk de fon âge Sf de [es forces. Plura fuf-
cïpic, quàm pri-ftarc valeat , ou fiipra xtatcm & vires
fuas. * Un efprit nohle n',tg.irde à' entreprendre , ni de
mettre au jour un 0U"^'r.\ge , qu'.iupsra-v.mt il n'ait ac-
quis toute Ufcience nécejfiire pour te perfecHoner. Ge-
aerofior ipiritus nequc concipere au: edeie paitum po-
tcft , nili ingenti flumine lictcrarum iuundatus. Vetr.
'* ^iconque entreprendra fins un fond de fcience d'écri-
re Ix guerre civile , qui efl un ttés-graud owvr.ige ,
fuccombera fous la pefintcur de ce f^rde.tu. Bclli civiiis
ingens opus quifquis attigcrit : nifi pleniis litîris, fub
oncre labetur Perr. Entreprendre une guerre. Sulcipe-
te bellum. Cic. o;< capcfll-re. Ltv. ou laiv.cte Tac it. En-
treprendre , iifirper , ofer. Sumcie. Pi'xfiimcre. [sûmo,
is , fumfî, fumcum. ] au. ace. Cic, '^ Entreprendre de
faire le m.iîfre. Pcrfonam magiftri fùmcre Plin. Loqui
pro impcno. Ter. '^ Entreprendre lauthorité de ju^e.
. Prifumcrc partes judicis. §liiint.*Je n'oferois entreprin-
dre de donner confetl à un homme fi^e comme vous. Ne--
que moncre te audeo prœftanti prudentiA virum. Cic.
-Entreprendre quelqu'un , [ Se mettre à le gronder, à le
quereller."] Jaigio aliquem adoriri , ( orior , oriris ou
orciis , ortus fum. ) dep. Ter. Aliqvicm cbjurgirc ou
ircrepare , ( o , as , avi , atum. ) adh
Entreprendre fur la -vie de quelcjii'itn on à fa ^'/£'.Vitam
■ alicujus petcre, Cpeto, is , petit , itum. ) Alicujus vira:
parare infidias. Cic. Voyet, Aitfnter à fa lie.
■ Il entreprend fur mes terres. Iii agros meos pedem ponic.
iEwTREl'RbNDEE Un bâtiment ou quelque ,iutre ouvr.igc à
prix fuit Aliquod a;dilicium , (.ou aliud opus ) faciciT-
dum conducere ou rcdimcre , ( condûco , is , li ,
ûum : rcdïmo , is , redêmi , redeir.tum. ) aft. Cic.
.ENTREPRENEUR , fubft. m. [ Sliii eulrepr.nd quelque
owurage à faire."] Redemtor , oiis , ni. Cic.
S'ENTRE-PRESSER , V. ad. Se imerprcmerc, ) pr^mo ,
is , prelll , pr-llum. ) acb.
S'ENTRE PRESTER ou S'entre PRerER, V. ad. Slbi
nmtuo dare ou conimodare a'fb. ace.
S'entre-prejlcr de l'argent. Sibi argentum dare mutuum.
«ENTREPRIS, m. Entreprise, f. parc. palF. Sufccp-
tus , a , um. Voyez. Entreprendre.
Entrepris de f s membres , [Impotent, p.ualyticjue ,
qui ne s'en peu: aider.] Membris iners , génit. iner-
tis , omn. gen. Mcnibris captus , a, um. Cic.
. Ejlre entrepris de maizàie. Implicari niorho ou in lïior-
buni. Liv. * De tous fcs nembres. Capi membris.
.ENTREPRISE, lubft. f. [De quelque ouvrage â prix fait.]
Operis alicujus redcratio , onis , f. Cic.
.Entrepiiise , [ L'action d,' entreprendre une chife. j Ali-
cujus rei fufccptio , onis , f. Cic.
^entreprise , [ Ce qu'on entreprcn.l. , dcjjein. ] Ccrp-
tum, Incœptum, i, n. Liv. Ter. Confilium, ii , n. df.
Aufus , ûs , m. Prop. Aufum , i , neut. Siat.
^ntreprife hardie. Incœptum audax. Plant. * Dangtreu
fe. Incœptum plénum pcriculi. Viin. * Malheureufe.
Infiuftum incœptum. Plin.
Ces chefs font d'une gr.mde entreprife. Illa audcntiora
A ne. g^.-,'«/'.
Vn homme cjii n'cfi pas d'un: grande entreprife. Angufti
pcdVôris bomo.
Détourner quelqu'un de fon entreprife, de fort dejfein.
Ah incccpto aliquem revocare. De fufcepto conhlio
aliquem dimovere ott dcm.overe. Plin.
Laifjer ou quitter fon enfreprifi. Incccpto p.bfiltere ou abi-
re. Liv. Incœpto deCÛere. Virg. Coaiîlium abjïcere.
5Î<
E N T
Rompre les entreprife; d'une guerre. Difcurcie bclli a--
p.iLatum. Liv. '
Entreprises au plurier. * La fortune a tourné fcs entre -
prifcs à fon malheur. Confilia mutavit fortuna in fvi
pernjçiem. Cic * Si fes enmpnfs ei.jfint réuffl. Si
condlia illius reftè proceiriifent. Liv. * ^4ller m di -
vii?it des entreirifes des ennemis. Pra:riperc coclîlia
hartiuin. Conlilia hoftium frangerc. Ctc.
ENTRER. , V. neut. [ Arriver , parvenir dans il^i lUu.}
Intrare. ( incro, as , avi , atum. ) Introire, ( co , is ,
ivi , ïtuni. ) neut. ( ace. avec in , ott fans in. ( Inorc-
di, (dior , deris , ingtelTus fum } dep. (ace. avec m, ou
fans in. ) In aliquem Incum fe inferre , ( in!>io , in-
fers, intûli , ili.uum. ) aft. Cic. '^ Entrer dans le pdts
ennimi. Fir.es hoftium ingredi. Liv. * Entrer par fer-
ce o^ de furie dans le /o^/i. Irruniperc ou perrurr;perc
ou interrumpere in sdes , (rumpo , is , rfîpi, ruptutn.)
neut. Platit. * 'Entrer fuVitirr.ent o\x tout d'un coup dt-
dans un lieu. Corripere fe intro. Ter.
Faire entrer quelqu'un Ja'/s un lieu Aliquem introcur-
tere orjdmitterc (mirto , is, nnà irillum.) Aliquciii
introducere , (co, is , duxi , duôum. : aft. Ct,"
Uvec in Cf l'-iccuf ) Plaut.'' S'.rjft-.nr des chemins pour
ftiire entrer des vivres sr des munitions dans une viiL:
.Munire viain , qui cibarus conMncati'ifque tutô in ur-
bem pervenire polVint. rUut. + Faire entrer une artr/ée
dans le pais ennemi. Exercitum in fines hoftium intro-
ducere. Ci.f. * Faire emri r qt-elque chofc dans la bouche
de quelqu'un. Infcretealiquid inosalicujus. Cic.* Fai-
re entrer un cleu dans une muraille. Clavum in parietc
figeve. Cic. ou in parietem. plaur.
Laijfer e.Un-r le foie il , le jvtr, le froid dans un loris. Ad
mitccrc diem, folem , ftigu.s in xdes. Plin. Cdf '*■ je
veux qu'on ne h.iffe (ntnr pafonne chez, moy en mon
^'afence. \n l'dibus meis , me abfcnte ncminera vol»
intron-.icti [ paff. ] Plaw-
En.rer fe dit figuréincnt d.ins les façons fuivantes. E'.-
trer bien avitnt d.ms i'amit-é des pcfonnes p.'.r des ca-
re/fes. Immcrgere fc blanditiis pcpitùs in rJiq;iorum
conliieruJi-'em. Cic * Entrer dans une j'amil.e par le
moyen .ie l'.idoption. Infcri per .adoptioncm famili.r.
Suet. * Dans le manimcnt des .'rf. tires de la Ripubtiquc.
Aceedere ad rcmpublicam, Cic. * Dxns U famili.trité
de <j«f/ja"«B. In alicujus familiariratem intrare. Cic.
Ent« tR lignifie , [ Co;n>nenccr a fiire quelq: c d.ofe. ]
Entrer fur les rangs poter avoir quelque charge. In pro-
cinftuei& ad aliquod munus capt/fenduni.* Entrer en
charge. Magiftratum inirc. OV. Ingredi magiliratum.
§}uint. Capeffere munus aliquod Cic.
Il nef.iit que d'entrer à table , Il ne fut que de fe mettre .
À table. Modo accubuit ou dilcubuit. p'inut. Modù dif-
cubuit mends. Sir.t.
entrer en fùcieté avec quelqu'un , Cum aliquo focicta-
tcm inue. CrV. * D.tns fes bcmus grâces. Gratiam cuai
aliquo inire. Cic. Gratiam apud aliquem. inire. Liv.
Entkik dans le fens de q!4clqi:'. ». Senfum alicujus per-
fpicere ou inipicerc. Ad fcnfuni alicujus pencnare. L.ir.
A-licnjus (ènium animo ccrnere arque intelligcre. C/c,
Plant, * Dans fon fentiment , prendre fen fentiment,
Alicujus fententi.ï aceedere. Tac'it. In fenteutiam ali-
cujus ire. Cic. * Tians la penfée d'un Auteur. Scricto-
ris cogitationem ou fcnfuni alTequi. Scriproris fen'far.i
ou mencem perciperedw intelligereo« capere. Cic. "^ ii
entre agréablement d.-.ns ma penfée. Il prend mon efprii.
Facetè advertit animum fuum ad animum meuui.
Plant. * Entrer d.ins toutes les paffions de qu;lqi,'uie.
Motcm gcrcre iibidinibus alicujus. Terent. * J'entre
tour à fa:t d.zns vôtre penfée. Tibi libenter ailcn-îr-r-
Mihi tua probatur fcHtentii. <.ic, •* C.l.i nc,pM: cr,-
55' ENT
trer d.ins la penfîe ou dans l'ifnnçinatioh de qui que ce
fait, là nullius nicntcm fnbit. Id in mencem venire
non poceft.
In TRER eii confidence avec quelqu'un. Ali<]uem omnium
fermcnum & confilioriim participem faccre. Çic* Z>.-
trcr dxm L's fecrets. Arcanorum alicujus dm partici-
pem. * Daiis [es intérêts. Alicujus commodis & utili-
tati lludere. Cic. .
î^^l^R en àif-curs. Semionem inlHtuere. Orationem <?«
in oracionem ingrtdi. Cic. * t» coii-^irfutivn iixiicfnn
ami. Cum amicô confabulari. * T),u^s U converfxticn ,
fi tiiihr de la, cor,'cerfii:ior.. Se colloquiis imniifccre. In
fc-rmcnem aliquorum le inlîcuare. Cic. * En diffute
avec quelqu'un. Difpucationem ingredi cum aliquo.
Entrer en colcre , en foapfon , tn défiance. Irafci , inci-
«lere ou venirs in furpicionem, de aliquo diSdere. Cic.
* En efpirxhce. In Ipem ingrcdi. Cic.
ïifTKLS. d.rns fa C!:.cj!ia:itiér,is .ir.née. A.nnum qcincjaage-
- linium atiingcrc* Le folcil entre dans le figue des foif-
fons. Sol in piiccs tianiîtum facit. Colum.* C-tte herbe
n'unir, poinf^ d.i>.s la comfufition de ce remède. Hxc her-
ba rior. aJhibctut in confîciindo liocce remedio. Hxc
herba r.cn ingri.dii.ur hujus icmedii confecliiram
Jlaf.iit entrer ou il x, enchâjfé dxnsfin d'.fi:ours c<:t t>:droir
de Sh.éqiie. Tctum hune locum Sencjcx la orationi-
bus !u'S ptitcxiiic ou inferuis^C/V.
IntRI-K dans une ihofi , [fi U, rendre propre. ) comme
Entnr in pojfejf.on uun fend:. la fandi poiredloncm
Tcnlie. Cic.
Cw DJT au fi;juré en ce feris , J'entre dans "jcs chagrins ,
J'y pnr.ds ii'.iUf.Kp defr.rt. Ad on.ncs tiuis curas dcf
ccndo. Fiin-Jun. * Dar.s ■vôtre douleur. Incurfac in r.-.e
doior turiî. Cic. Dolco tue dolore. Virg. * D.:ns le;
foins de quelqu'un. Curare & providere , ne quid aiicui
dcllc ad vitam. CuraLC alicui vitîe necc-ilaria. Cic. *
dans tous les devoirs de L'uinitié. Li osinia familiarita-
tis (lEcIa dcfcendere. Plin-Jun. .
lNTRi.x dans une .-ijfaire. In rem irgïîdi. Incaufim de-
fcei.dcre. C;V. ï Dans l.i corfidératisn de l'aichir. Fu-
tuia profpicere. Cic. Atcendcic animum fururis.
IStjî.i;:i , [ S'i/ifiniur didans.'] Penetrare , ( tro , as , avi .
arum. ) Irr: pcre , ( rcpo , pis , p(i , ptuni. ) n. ace. avec
in. «. /V . ■* La dijfmulat ion entre fubùLment dans l'ef-
frit de i'ho.nnjs. Irrcpit in hoiviinum mentes ditîîmu-
latio. cic. cnrrtr dans le fonds d'une .ijf.xire. Ir.(;nuare
ft;in caufani. l'^em à radicibiis dniari , i mor , avis ,
atus fuin. ) ci:. l'i:i.d. * E'.trtr dans les pl.ùfirs ©" d.ttis
les divtrf.JJ'crnens de quelqu'un. In Ibciccatc-m voliipta-
tum &: oali-CLamcntoruni alicr.ius vcuiie. Cic. eu in
partcm voluf tatum. ^* Ce icm.dlen entre bien dans le
caraciire des pcrfor.ncs qu'il rtprcfa.tc. Comc:dus ille ,
fcitè.exliïbet ou adumbr.->.t pcrfonas quas agit , ou per-
fonarum ir.orcs cifingit ac rvpra;lliuac.
5"ENIRERIGARDER , V. aCt [ Se regarder l'un l'au-
tre. ] Incer fe afpiccre , C cio , :s , afpexi a:peubum. ;
ail. cic. ■
$'E.\TRE-RESSEMBLER , V.' n. Se invicem rcfme ,
{ rcfeio , refers, rttûli , relatum, ) Sibi invicem fimi-
ks cire.
.S'ENTRE-SALUER , V. ad. Inter fe fakltare , f to , as ,
avi , atum. ) C«V. Saiutare ir»victir. acl. Thud.* Apres
qu'ils fi furent tntre-faluez. Saluce accipti reJdiûque.
Li-v. ,
j'INTP.E-SECOURIR , V.aa.S'bi inviccraaa\illoelTe.
Mutuam lîbi opçiam davc ou prallace. acl. ci.-. ïlaut.
i'ENTEE- SUIVRE , V. a/il. Subsêqui , ( s?quor , cr;s ,
iêc.ini^ fuai. ) d;p.
^'Ii>JiEE SUr;'ORTER,V. aft. ISe fu;-p:rterl'u.i l'au-
irSi] 3;iuIliiii.iCj/.'ii(.-f^o:ciuYiiiia,.âiil. C<.% .
2">rT
STNTRETAILLER , V. aft. [ s'entrecouper en marchm::,
parlant d'un che-val. ] Calccs calcibus allidere ou illi-
dere , ( lîio , dis , li , fum. ) adl.
ENTRETAILLEURE .Lî.l BUjfure qu' on fi fait quand
o.i s'cntrtt.xille en m.irckant. ] Intertrfgo , ginis , fsm.
Colum.
ENTRETEMPS , f. m. [ Intervalle de temps entre deux
actions. ] Tcir.pus interjeclum , gen. tcmpotis interjcc-
ti , n. Hor.-E fucciùvx , arum , f. pi. Cic.
L'ir.tretemps q>ii fi rincc.re intrt lafin d'une Lune Cr
la nouvelle. Intcrkmiuni , ii , n. Hor.
ENTRETE.\EM£NT , f. m. [ Ce q:iifirtpour l'entretien '
d'une ptrfonne ou des choies. ] Ad violum &: ad cultuni
nccellariorum fuppcditado , onis , f. Viclus & cuitus; >
ûs , m.
ENTRETENIR , V. ad. & réc'prpquc , [ Tenir une cho- >
fi liée , aifimhiée. J Continere. Rctmcre , ( neo , nés , .
tinui , tentum. ) adl. ace. Plin. Oiid.'^ Cet arc-bou-
tam entretient le n,ur. Iliud crilma rauiruiu rctinet , ac
tuetu^r.
s'EntretiniR. er.fimble , [ en parlant de ccrtaities chofi: ■
liées ] Icter fe coli:^rere. n. ou colligari ou cocnec-
ti. pair.
LntRit^NIR ) [ Tenir , confirvir tn bon état Its lieux -^ -.
les édifices. ] Sarta tcda habere loca , ou farta tcc-
taque , ou farta & tcila. (iV.* Un édifice bien entretenu.
t Sartum tedum integrumque x.lificium. Ci'. •* sij'» -
avoit l.i cMrgt d'entntnir les cdifias publics. Cui far:a
• tcda cxigendi Jatcm er.'.t negotium. Cif.* Avoir bii.?i
\ foin d'entretenir fin cn.Lij^pcint, la jraich.ur dt fin vi-
- f'i^- Habitum ou habitudincm corporis 8c fuccum cu-
rare ac tueri. * Cette femme ne viiiilir point , ell: s'en-
trc::nit toujours belle (s" fraîche. Faciès iilius mulieris
noii rugatur , non turpatur rugis , fed tîorcntlo^ <Sc
■' vividior cnïtct , eu lèd l'orens & vivida eni:ct.
On dit au figuré en cctcj {igniÉcation , Entretenir une
; alliance, une amitié, la paix. Servare ac tueri foedus j
■ amicitram , pacem. R.ecir.erc conglutir:aca.ri concor-
diam. Cii". * L'honneur, la réputation a'un peuil:.
Di?,nitatem S<. decus ou nonicn populi luflinere. Cic. +
La bonne réputation qu'on a conceué d.i nous. SuJlmere
ac tueri fui csiftimationem. ^ Ses .imis. Amicos reti-,
nere. Csf une coutume. Morem ou coafuctudinem te-
nere ou recinere. Cic. quelques-uns dans leur devoir. In
offlcio tenere Ci/ contmcre cliques. Caf.
Entreiinir , [ Nourrir ,foi.r.i: de quci vivre. ] Alcre,
: ( alo , alis , akii , altumc.-j alitum. ] Suiltr-tarc , (to,
as , avi , arum. ) Sutlincre , ( nco , ncs, nui , tentum)
ad. ace. Cic. Ter. Suii-.tus & neceilatia ad ufus vita;
' alkui fuppcditare , ( to , as , avi , atum. ou pvarbete,
( bco , es , bui , bïtum. ) ou pr.rdare , ( to , as , prxf- .
t ci , ïtum. ) Cic âcc. * En rtta.ir des armées. Alere ■-
■ cxercitus. Cic. * Il entretient Ihi fiul toute fa f.-i,-/iillc
Solus omncui faniiliam iliftentar.
S'entretenir du gain de fin école. Schoiâ fè Hjlenta-
re. Suet. '^ tfirs entretenu des fi cours & de l.i liber aUté
^ifj )(V;;>Vj. SuLhdiis & Iibeialitatcdivitum fu.lcntari.
Cic. * Le cheiap qu'il avoit n'étant pas fi-fp.fant de
l'entretenir , il fi fit maître d'éc le. Agcllus c-.im noa
. fatis cum aicret , luditoagiiler fuit. CjV. *•■ Entretenir-
quelqu'u;%ai:x études , lui fc:.rtiir ce qu'il faut pour-
étudier. Stipcr.dirm ftudio alicujus coi;fcrre. Colttm.
Praberc aiicui qua: lunt ucc;.irarià ad- cmluai 'ludio-
tuin conli^itiidLin.
Entretenik une j eir.iKt débouchée , la faire vivre. Ale-
retricifuppcditarc-aJ »idum & ai cuîtum r.cccflatia. ■
Cicer.
EnrreteiAr une ftvnne débauchée , Tflre en ir.r.uvpAs e::7i--
_ tKtïce t.vic ti.'f.Quo.udià^â ccuiuttudiue cum incrcrrico-
ii . cciigrçdî.
EN T
^ngKii. Cif. ou concunibere ^ùm illà. Vîaut.'^^entre-
tenir pur de m.titv.iifis -voyes , en faifnnt qttelque tné-
chatit commerce. Se improbis artibus tenere. PUut,
îàtRETENiR , au figure , [ Kourrir , fomenter. ] Alere.
Fovcre , ( fovco , vcs , fovi , fotuin. ) Nurrire , (io ,
is, ivi , ituni. ) ail. ace. de Lt perfontie & l' ablatif de la
ihûfe.'^Entretenir quelqu'un de belles efpérances. Aliquem
fpè alerc: Oziid. Spe aliquem laclare. Ter. Spe aliquem
ptoduccre. Ter. Spe fovere aliquem. Liv. Spes magnas
alicuju'; fovcre.* Ln^uerre. Bellum alerc. Cic. oa fovc-
re. Virg.* Une malidie . Alerc morbum. Cic. Morbos nu-
tthe.Celf.* Les forces. Alere vires. Cif ou nutrire. Cclf.
*L'.tmoiir. Amorem alere ou fovere. Cic* Les douleurs:
Dolores alere ou fovere. Cic. '^ 'Commerce avec les mé-
ch.ints.Cvttn perdicis habere commercium ou focicratem
* C'eji ce qui les » long-temps entretenu en gtte^n. Qui
res eos magno duiturnoque bello inter fe habuit.Siî//i'yf .
ÎNTRETTK rR quelqu'un, [ Lui parler de chofes (T d'autres,
difiokrir avec lui. ] Varios cum aliquo fermones habe-
re. Vario ferinone aliquem tenere. Cir. '
S'entretenir itvec qttelqunn. Corn aliquo collôqui , {\ô-
quor , cris , locutus fum. ) Inter le ou cum ahquo con-
fabùlari , lor , aris , atus fum. J Sermoiies habere ou
confcrere. Sercrc «clloquia. Cic. Liir.
entretenir quelqu'un de m.iuv^.is difcottrs o\i de fottifes.
Inhoncftis ,& inurbanis fermonibus oppicre ou imbuc-
re aures aliciijus. Plant. •+ Nous pxfftrons la nuit à nous
entretenir agréablement, Bcriigno ferinonc tendcmus
Boûem. Hor. * S'entretenir de bonnes pvnfees. Convcr-
tere fè animo & cogitationc in res honelîas. Cic. Im
Hiorari honcftis cogitationibus. Plin-Jun. Verfare ani-
mo ou fecuiii honeftas cogitationes. Cic. * Nous noui
ixtretinfmcs de diverfes chifes. Inciderunc nobis varii
fermones. Cic. * S'entretenir de quelqu'un. De aliquo
• fermoncm habere. Cic.
Eî^TRETEN'U , m. E.vtrîtsntjc , f parc. palf. Voyc::.
Entretenir. * Un bâtiment bien entretenu. Sartum
teftuni .^diûcium , i , n.
ENTRETIEN , f. m. [ Ce qui fcrt pour entretenir la dé-
penfe. ] Ad viiîlum & ad cultum necc/faria , orum , n.
pi. Liv. ViCtus & cultus , us, iTi. * Il lui fournit fin
entretien. Vidum Se cultum ip!i priftat ou iuppeditat.
Pra'bct ei ad viclum & cultum neccffaria.
Entretien le dit aufll [de la conz'erfation, (s" du difcours
familier. ] Scrnio , onis , m.Colloquium , ii , n. Cic.
Il a l'entretien .tgréable. Lepidi & urbani fermonis elt.
'^ { Le contr.Vire efl Elomo fermonis amari. Hor. Slui
H l'entretien dis-agréable. )
Jl m'a fait ccnnoître d.ins l'entretien , qu'il ferait bien-
mfe de voir l'Italie. Mihi in lèrmone injecit , fc vcUe
Italiam vifjre. Cic.
Si quelqu'un efl de mativaife humeur , je quitte l'entre-
tien , & je me retire chez. moi. Si quis odiofus ert: ,
fermoncm fegrëgo , & abco domum. P'iaut. * Je n'ai
point d'autre entretien dans la folitude qu'avec mes li-
bres. In folitudire carco omni coUoquio , libris tan-
tùm dclcftor. Cir.
ÏNTRETISSU, m.ENTRîTissuc , f. part. paif. du verbe
ini/fré entretistre. Inrertextus , a , um. <^iint.
S'ENTRETOUCHER , V. aft. [ Se toucher , être conti-
nu. ] Se inter fe contrngerc , ( go , gis , cont^gi ,
contailum. ) aft. Flin,
S'EhjTRE-TRAITTER , V. aft. [ Se traitter oife réga-
ler l'un l'autre. ] Mutua convivia habere inter fe. adt.
S'ENTRETUER , V. aft. Mutuis vulnerlbus fc invicem
conficcre , ( cic , is , fcci , feûum. ) au.
ÎNTREVEUE , f. f. CongrelTus. ûs , m. Cic Collo-
quium , il , n, df. "•■ yl notre première entrcveué , La
p'emtere fois quej nous -TMUS verrous. Pnmo quoque
congrelUi. ablat. Ciccr.
ENTREVOIR , V. au. [ Voir h demi. ] Non fatis cerne-
rc , ( cerno , is , crevi , cretum. ) Non fatis videtc ,
( deo , ies , vidi , vifum. ) Parùm profpicerc , ( cio ,
is , profpexi , profpedum. ) aft. ace. Cic. Ter.
Ne faire qu'entrevoir une chofe. Aliquid qualî' per calî-
ginem, on pcr ncbulam videre. Cic.
S'entre-voir , ISe viftter L'iin l'autre. ] 3e invifere in-
vicem.
ENTR'OUVRIR , Voyez. £? écrivez. EntReouvrir.
ENVAHIR , V. aft. [ Ciccuper par force , s' empTrc d'unie
chofe par violence. ] Aliquid invâdere , (do, dis, invafi,
invafum. ) ou ufurpare , ( po , as , avi , arum. ) aft.
Cic. * Ils épient i'occafion d'envahir nos biens c\r de s'en
imparer. Imminent in fortunas noftrr.ç. Cic.
ENVAHI , mafc. Envahie , fem. part. palf. Voyez. En-
vahir, ■
ENVELOPPE , f. f. [ Ce qui fer t à envelopper. ] Invohl-
crum. Integumcntuin , i , n. Cic. Scgeflria , lum , n.
pi. r.ir. Flin. * ( On trouve le nominatif pngulier Se-
geftre dans les frUgmens du Poète Lucilius. )
ENVELOPPÉ , m. EnveloptÉe, f. part. palf. Involutus.
Obvolutus , a , um. Voyez. ENvELorrER.
ENVELOPPER , V. ad. [ Couvr'ir d'une enveloppe. ] h\-
tegere. Obtegerc , ( cïgo , gis , tc:{i , teftum , Cs.f
Plaut. Cic. InvolvCre. Obvolverc , vo , vis, volvi ,
volutum. ) Cic. Horat. Amicirê , ( cio , is , amicifi ,
amiftum. net. ace. Hor.
On dit en ce fens au figuré , Je fn'enveloppe dan< wi pro-
- pre vertu Mcà me virtute involvo. Cic. *■ Danr les
lettres. Litteris me involvo. cic.
Envelopper lignifie aujfi , Tntoûrer , enfermer. Circui-
re , ($■ Circumire , ( eo , is , ivi , "tum. ) aft. ace.
Cif. Circumvenire , ( vcnio , is , vêni , ventum, ) act.
aec. Liv.
Les ennemis l'enveloppèrent. Euit cicumvcnta; ab Iiorti- '
bus. Saliifl.
EsvELoPptR , lignifie aulfi , Embarrajfir , impliquer dans
une .ifaire. Impcdire , ( dio , is , ivi , itum. ) Implï-
care, ( co , as , avi er ui ,atum îr itum. Irrcrire, ( io, ■
■ is , ivi , itum. ) ai^.acc. de U perf. ly l'abl.it. de /.»
chôfe. Cic. * Enxt Icppcr dans un même danger. In idem
perieulum aliquem adducere. * Enveloppe dans de mé-
ch.xnts prous. Litibus atris implicîtus. H»r.
Envelopper fe dit figurément , pour Dégutfer , cacher ,
emb.trrajfr 1 couvrir fous des obfcuritez. Involvere. Ob-
tegere.Tcxerc. a.A. ace. * Envelopper fa cupidité. Tegc-
rc& vclare cupiditatem fuam. Cic. Sa penfée. Mentem
fuam tcgcre. * La vérité fous des obfcuri-tez. Obfcuri<;
vera involvere. J'irg."* La vérité efl mveleppée de té-
nèbres. OfFufe funt tenebra: veritati. Cic. * Un efprit
enveloppé. Te.ttus & contortus animus. Cic. * Dirs
une chofe d'une manière enveloppée. Sermone te<So ali-
quid chcere. Ovid.
ENVENIMÉ , m. Envenimée , f. part. palT. &: adj. Ve- '
nenatus , a , um. Veneno infcftus , a , um. cic.
On DIT an fleuré , Un efprit envenimé , Uv tofur envenl- '
rii'. Infeftus & exulceratus animus. Cic.
ENVENIMER , V. aft. [ Remplir de venin. 1 Veneno ifi. '
ficere , ( cio', is , fëci , feûum. } ou imbuerc , ( uo ,
uis.imbui, imbûtum. ) ait. aec. Spargere veneno,
( go ,'gis , fparfi , fjxirfum.) ad. Cic.
Envenimer , [ parlant d'une btejfurc , S'augmenter. '] In-
gr.avcfcrre. n.
Emvenimîr fedit fîgurcmenr. Envenimer un difcoursoxi
les paroles de quelqu'un. Deprav.are. Exacerbare. Esifpe-
rare fermoncm ou alicujus vcrba , o , as , avi, anuii )
art. * Une lettre enflée d'une raillerie envenimée. Joco
venfenatù aiiltx litçcrA-, Ovtd. * Envenimer les cfpr-if^
A a a a
••514 .BN.y
■ par ime maui'mfe decirhte. Inficerc hominum /Rientes
errorum pravitate. Cic. ou vCRcnatâ dodlrirà,
îNVERS , [ Fréfojîrion rditi'ue. ] Erga. Adversii? C?
at'versùm. Inai/tC l'accuf. * La fiélé f»Ttn Dieu.
Pictas adversùs Dcum. * // efi itigrut enxers lui. In
illum irerctus eft. * L* nature neus enfei^ne com-
ment nci,s de-vom a«ir les uns enzers les aurres. Naru- .
ra docec qiicmadmodup.i nos adversùs honniies çi;cra-
,.mus. etc.* Lu chanté cnv.rs le [rroclui». Chavitas
erga proximum.
. Invers , f. m. [ Le vUxitt côté d'une étoffe.'] Panni facics
intericr , gen. l'acici interioris , i.* Vn dmp qui n'a
pint d'en-vers. Pannus ex luisque parte fpeciofior, gcn.
panni ex utràqiie parte fpcciolioris , m.
Invers fc dit en ce fcns au fi;j,iité, Idcs ajfc.ires,_qiii tour-
nent mal , qi.i-votit tout h rthotns de 6;V;j. ]_Retrô fu-
blapfa; rcs , gen. rctiô rcrum iublapfariim , i. pi. Virg.
Ncgotia inverla , orum , n. pi. Cic. * Nous tournohs
les belles qH.'.titez de nos amis à l'envers. Nos virtutes
icfas amicoruni invcrtimus. Hor*t: * Prendre tout à
l'envers. Omnia invcrterc. Cic. * V:i cfprit à l'envers^
Inverfiim ingc:niura.> Des ?j;œi.rs , à l' envers. luverli
mores. Hcr.
INVI , [ Met indéclinMe qui ne Ce dit que dans cette
cxpreffion. ] A i'envi l'un de i'art.-ye , A . qui mieux
mieux. Certatini. adv. Cic. Phtd.
, ÏNVIE ,ù f. IChugrin qu'on ci de vw les bonnes quali-
tés, ou 1.1 profpérité de fin prochain. ] Invidia. luviden-
tia , as , f. Cic. Livor , oris , m. l'hid.
âi>i eft au dejfus de l'envie. Invidià major. Horat'* L'ea-
vie s'Attache à l.t vertu. Livor obtrcdac virtuti. P^^</.
In invidià efl virtus. Cic:* L'envie qui eft aveugle s'.rt- -
tache tcttjcurs à décrier lu vertu. . Csca invidia ncc
quicquam aliud fcic , quàm dctreftarc virtutes. Liv. ^
L'envie accompapie toujours les vivans. Pafcicut in vi--
vis livor. Ox'jV;*Si l'cniie vent y trouver à redire, elle .
ne me ravira p.xs né.tnmoins la pitisfaciion que me don-
nera ma ccnfiience , d'.ivcir mérité quelque loiiange par
mes ouvrages. Si livor ohtrcdare curam voluerit , non
tamen eripiet laudis confcientiam. I hid.* Suind l'en-
vie cherchera fur ».ci un cndrcit fo':hle four me mordre,
elle ne trouvera qu'à ufer fs dents. Invidia qua'rcns
dentem iilidcre , olfendet folido. Cic.
S'attirer fentie. Inviciam in fe concitare o« coinmo- .
vere. Conflare (îbi invidiam. Cic.
■porter envie à quelqu'im. Alicui invidere , ( vïdeo ,
es , invîdi , invîfuni. ) n. ou aft. Cic. on aliquem.
Ovid. ou alicujus. Cic. Alicui acrr.iilari , ( lor , aris , ,
atus fum. ) Cic.
f aimerais mieu.x que mes ennemis me portaffent envie ,
que d'en porter à mes ennemis. Mavëlim invidere ini-
micos mihi , quàm me inimicis meis. Flaut.'^ Je ne
forte envie à perfinne , le bien ne me rend point louche.
Nulli invideo , nequc ftrabo fio bonis aliorum. Lucil.
:* Il porte envie À ma profpériré. Mihi invïdct rem
profpcram obtingere. Flaut. * Regarder avec envie
les commoditez. de quelqu'un, Oculo oblique limare
alicujus commoda. Horat.
Envie ,' [ Tiefir , volonté , & quelquefois fantaifie. ] Stu-
diuni , il , n. Ardor , oris , m. Cupîdo , ïnis , f. Cu-
piditas , atis , f. (^ic.
Il a bonne envie de ma pe.tu. Garnis mex cupidus eft.
Thad.* La grandeur de- ^os aBions lui a donné envie
de 1rs écrire en Grec. InccnCus (ludio rerum tuarum ,
eas Litteris Grxcis mandare cupit. Cic. * // prit envie
à Céfar de faire les funérailles des foldats qui avoient
été tuez. Invalit ou ccp'it ou incclllt Ca:farcm cupido
folvcndi fuprema militibus. T.tcir.
Avoia envie d'jtne chofe. * Ils avoient envie de réparer
EN V
lct:r d'ïs-honneur. Incefl'crat cis fludium infamia:.rat-
cicndx.c;ji/!*S/ vous avez, tant d'envie d'écrire en vers ,
chantez, les exploits de l'iuvincitle Louis le Grand,
cy afpirtz. .ikx glcrieufes récompenjis , que doit mériter
un fi beau travail. Si tantus anior fcnbendi te rapic ,
aude diccre iuvifti Ludovici Magni laudes , multa
prx'mia laborum laturus. Hor.
Avoir envie de pijfcr , défaire de l'iau. Miflùrire ,
( lo. ) n. ^ Avoir envie de joupir. Cocnaturiie , ( io, )
n. * De dormir. Dormiiùrire , { lo. J n. * Avoir en'
vie kachettr. Emtùrirc , ( io. ) n.
[ Cts Veibcs de défir & d'envie de faire quelque cho e , Tont
appillez M_di ati:'s , &: n'ont ni Pietcrit ni Su[in , li ce n'ttl
Nhptitiire qui fait Niifunvi au Pretéiit, îc fans i'upiii , A'xiHf
CKvic d'être mariée. ]
¥MKi. naître OU venir l'envie à quelqu'un d'une chofe,
Rei cupiditatcm alicui injicere , ( cio , is , injêci , in-
jei5lum. ) aft. Cic
Piijftr fc?t envie. Expicre animum fuum. Ter. Explere $c
làtiare animum fnum ou liiam cupiditatem ac Ubidi-
ucm. Cic. * Je vous en frai pajfer vôtre envie. Tuuni
iiHus rei delîdetium explebo u» reftinguam ou coniprï-
-mani.
Envie , [ Fetit morceau de peau qui s'élève vers l'extré-
mité dis doigts proche l'oitgle. ] licduvia. Cic. ou Ridu-
via , a: , f. Plin.
ENViEILLlR , V. n. [ Devenir vieux ou parottre vieux.}
Scnelccre. Confenclccre. Lncr. Liv. Infcnefcere. Suint.
( Scncfco , is , fenui , fans fufin. ) n. * On dit mieux
Vieillir.
Envieillir , V. aft. [ Cette maladie a cnvieilli cette
femme. ] Ifta mulicr morbo fenuit.
ENVIER , V- aâ:. [ Pirter envie. ] Invidere , ( invideo,
es , invîdi , invifam. ) Cic,
l On d't Iiiviiere Uudes Mi.ui Liv. Hor.-f jMid'ihis .ilitujits. Cic
* I.tiiUre n'icti. Tet. ^4biutm Ovii -4 Aluujas imide.e-
Plaul. * 1» b.ic re tihi invidco Cic. ^c iioi'.s envie al-i l'Accufa-
lif feul lans le Datif de iv.ppoit , eil j.Ui:. rare avec ce Vecbe ;
iie?-imoins Cicéroi: au 3. des Tufcul témoigne , que comiivc
Von dii , y, den- flrieni , ainli Jf.vdere J?oi\m l'croit mieux dit
que Jion , (i l'ulage ne s'y étoit opj oie : aulii quand Quini^lie.T
1. 9. c. 3. mtz entre Ici façons de paner qu'il leprend , tk qui
avoierc cours de fou temps, H.iic rei i/.viiire , fto joacùie-
t.il on.'n^s vceres c-'- Cleo d'ixeru>:t , H:»c rern ) Par là o^
voit ;']e l'ufage aété dirteient ; mais l'Accufatif avec le Datif
eft allez Oidirjaiie , ut uahit op:i.>fi.v:-i Kathr-rn i^ivuHjJè ^'iduen-
tur , ijii , &c. Cic J
Je n'envie point l'opulence des riches , ni leurs honneurs ^^
qu'ils cejfeat de m' envier ce que je pojfede Sibi habeant
divitias divites , fîbi honores , dum mihi abftineant
invidere qus mça: font. Plant. ^ // m'envie l'état où il
me voit , p wce que je fuis à mon aife , ©* qu'il efl in-
commodé Invidet quia bcnè mihi eft , & illi malè.
Pl.tut. Yoycz Porter envi?.
EsiRE envié O' h'.ï de quelqu'un. In invidià & in odio
elle ap.id aliquem. Ci'.
ENVIEUX, m. Fn'ieuse, f. adj. Invïdus. Invidiofus.
Livïdus , a , um. Hor, Cic.
C'eft un envieux G" un homme médifant qui emporte Ia
pièce. Llvidus eft & mordax. Hor. * // eft le but de
l'envie (y i'écueil des envieux. Invidia: fcopus , & in-
vidorum fcopulus. * Eftre envieux. Livere ou Livefce-
rc. n. Mart. Claud.
ENVINÈ, m. EnvinÉe , i.{êlui eft fourni de vin. "[
Vini copia abundans , antis, om. gen.
Il efl bien enviné. Eft illi optimi copia vini.
[ C'eli un leimc de Machands de vin , donc quelques-uns difent
^■'■v'ni ; rar;is£!j-j;»t eft plus propre en ee fens. L'un 8c l'autre
le dit d'un vailVe^u imbu de vin ; ainii
EnvinÉ, 0« AvinÉ, [ilrnbu devin.'] Vino imbiîtus, a, uni.
Environ, prépoùtion. [yi.'.-/'o«)'.]Circa.Circttcr. avu t'ac-
cufatif. * Environ l'équinoxe du printemps. Circa ver-
E N V _
Iiam ïqiiinoûium. Colum.* Environ les Ides de Juillet.
Circkcr Idus Quintiles. Cic. * Eniiron le tiinps que
jyérr.étrim vi'vott. Circa Demetrium. S^iint. * lU mar-
ihérent environ qui ize jours. Dies ciicitcr quindccim
itci fecerunt. C<c/ * in-jiron ce temps là. Sub idem
fcié tempus. Cit . * Le lendemain eniiron l,i même heu-
_re. Poftïidif eâdeni fcrè horâ.
I-Ss Environs des filles , les tieux d'alentour^ Ch-
cunijcûa urbi loca , orum , n. pi. Liv. Loca cjux funt
circa urbcs. Cie. * Aux enuirons de Capon'e. Circa oh
circiiin Capuani. Cic, ■
îiNVIRONN£M£NT, fubil. mafc. [ Vnciion d'envi-
ronner. ] Circuitio , onis , f . .
INVIRONNÉ , m. Environnée, f. part. pafT. Cin-
«ftiis. Circiimfûfus , a , i;m. royCî. Environner.
ENVIRONNER , V. ail:. [Ir.fermer tout au tour. ] Am-
bire fjo; is, ivi, îtum. ) Circiimire , ( Circumco, rir-
cuis, ivi, ït'.im. ) Cingerc , (go, gis, cinxi, cinfluni. )
Circumdàre ,(do, as, dédi, datuni.) aft. ace. Circum-
fiftere ou Circumftare.fflo, ftas, flëti flatum.)Circum-
fiuere , ( Huo , finis, fiaxi, fluxum.) Cic.Vur. Circum-
venire. (vcaio, is, vêni, vcntam.) neut ace. t'or. C&f.
* Ztnironrer L'ennemi. Hofiem circumvenirc. Cs.f. *
Je Doux en-.ironne la lillt. Cingit urbem Alduadùbis
f.uvius. Cil. * Lu terre in'vtro»ne la mer Atlantique.
. Terra clrcumfunditur mari Atlantico. ** Un air fort
tpais eniiionne la terre. Tciïi.m cralîifliiiius circum-
fimdit acr. Cic. * Une -ville environnée de ports. Utbs
fiiccinda-portubjs. Cic.
On dii au ti^uié , La -vieillejji ejl eniircnnée de n:aux.
Scneiflutcm multa circumft?.iit niala. Ter. Incommoda
multa circumveniur.t fcnem. llor. * Vue foule de maux
}^'eni'ironne>:t. Turba malorum m; circumftat Oiid.
* Cette affaire ifi environnée de mille diffic4<lt:i.. HxC
res miiltis difftcultaîîbus circuiuventa eit S.ùufl.
ÏNVIS.AGER , V. acl. [ R^garàtr quelqu'un au vifa^c.]
Afpicere. ad. accuf. Afpicere aliqucm vultu ou ad ta-
ciem , ( cic, is, afpcxi, arpeftum.) aâ. Cic. Tlaut. In-
tueri. • Cor.nicri , ( uîor , iicris , rutus fum. ) dtpon.
Aliquem ou in aliqiicm. C'.c.
Zorfque i:e:is la envisageons bien , ils ne nous p.trciffent
fc.s mauvais. Ad faciès eorum cùm afpicies , haud vi-
dcntur mali. Fiant.
Vn vif.ige qu'^n ne peut invifagerfaas djtnger. Vukus
niiniùm iiibficLis nfpici. Tlor:
Envisager fe dit fîgurémcat , [ Confidérer , regarder."]
Afpicere Intucri. * Alors noftre confiance nous abandon-
ta i fy nous envifageames la n:crt comme certaine.
Tune vcrô excëdit omnis conftantia , & mors non du-
bia oculos cœpit obducere. Vetr. ■* J'envifage les hon-
neurs CT les recompenfes, mais je r.e laifferai pas fans eux
^.e travailler avec la même aljtction au bienpubltc. Sic
Lonotcs pratmiaqiie fufpicio , ut (iris his niliil de mec
fludio pcrfeverantiàque fim remifmras. Cic. * Envifa-
ger la mort sr les bourreaux fans s'iffr.iyer. Siccis ocu-
lis & animo intrepido morteni ac tortores irtueri. *
Envifiger une chofc fous divcrfes idées. Rem diverfo af-
peftu viderc ou confidcrare. -^ // a envif.igé ou prit l.t
chofe du biais qu'il falloit. Hanc rem reclà fccum rc-
puravit via. Ter. -
^NUMÉRATION , fubft. f. [ Compte de plufieurs chofes
dont on fait mention par le ?»f?;a.]Enumeratio,onis,f.^/f.
XNVOISINE , m. EnvoisinÉe , f. [ Siui a des voifins.']
2l efl bien envoifti:é , Jt a de bo,iS voifins. Eft illi cum
bonis vicinicas. Cic. Vicinos optimos h.ibet. In vici-
niâ bonorum liominum verfatur. * Le contraire ejl. El
funt mali vicini , Il cfi rn-il envcif.ns , Il a de mef-
th'.tnts 1 oifii}s )
fHètbas ti fciiilki qulfc die er. bi4n îv en a:a!. ] ■
E N Y 555= •
S'ENVOLER , V. neut. [ S'enfuir en l'air tn "volata. J
Avolare. Evôlare , (lo , as ,avi , atum. ) neut. Cic.
* Ex arbore evolavit aies. Cic. L'oifau s'ejl envolé de
dcffus un arbre.
On dit au figuré , Son cfpérance s'cfl envolée. Spes illius
evanuit. Cic.
ENVOY , fubil. m.,[ L'aBion d'envoyer. ] Miffio, onis,
f. Cic. MiiTus , ûs , m. Cic.
ENVOYÉ , m. Envoyée, f. part. palT. MifTus , a , um.
Voyei. Envoyer.
Un envoyé , ( Pcrfonne choifis qu'on envoyé vers quel-
que Prince , pour lui porter quelque dépêche de la part
d'un autre Trince. ) Nuntius ou Internuntius , ii , m,
Delegatus , ti, m. '
ENVOYER , V. aiTt. [ Dépêcher quelqu'un vers un lieu.']
Mlttere. Iihmittere , (to, is, mili , milTam. ) aft.
( accuf. de ce que l'on envoyé , CT l'accufatif. avec ad
du nom de la pcrfonne à qui l'O'i envoyé.") Ce
Envoyer vers quelqu'un.' Al[cg3.re alicui ou zâ aliquem, '
Cic. * Envo;er quelqu'un pour traiter d'une ajpaire. "
j Aliquem alicui rei allegarc. Tlaut, '^ Envoyer en am-
': haf^ade. Legare ou allcgare aliquem. Ad aliquem. Le-
girum aliquem adalium mittere. Ctc. * Envoyer q.sel-
qa' un fous main. Submittcre aliquem. Clàin aliquem '
mittere. * Envoyer q'fclqu'un dtv.mt. Prxmitteie ali-
quem. OV.
Envoyer quelq:''un en exil. Aliquem in exilium cjicerc
ou projicere Cic. 'f Au bout du monde. Aliquem i.T ul-
- timas terras mandate OK a'na:idare. Or. * Eu l'-iutre
monde avec trois grains d'arfenic , avec le poifon. Ali-
quem veneno toUcic. Cic. ■
Emvoydr quer ir. Aliquem àcciiC , ( accio , is , ivi ,-
Itum.) Arccfllre , { (fo , is , ivi , ïtum. ) aft. Cic.
On dit au figuré, Envoyer des troubles (S" des agitations. ■
Immittcrepcrturbationes. Cic:
ENVY , Voyex Envi. -
r.NJYVREMENT , [ onprononce 3.Ti-^\temtx\t.) fiibft. m.
[ L'état d'une perfcnne yvre.'] fc.bn.ctas , atis, f. Temu-
k-ctia , X , f. Cic. Plin, '
EMYVRÉ , m. EnvvrÉe . f. voyez. Enyvrer.
EKYVRER , V. aifl. {oi prononce anyvrer. ) [ Rendre
yvrt."] Iiiebriare . (o, as , avi, atum. ) ace. Temulcn-
lum aliquem faceie. Piin. Dcpo.iere aliquem vino ,
( pôno , IS , pofui , politum. ) nft. l'iaut ^ Cette
herbe enyvre , ^ Hjcc heiba temulentiain facit Tl'n.
S'i.NYvRER. Licbiiari , (or, âris , atus fum.) palT.
Ebrium ou madidum fijri , ( fio , fis , factus fum :
cbrii's ou madidus , a , um , paff. Sen Ojrucre fc vi-
no , ( obruo , is , obrui , obvùtam. ) aft. Cic.
Taire cn/vrcr quelqu'un. Trakcre aliquem in vinam on-
4n ebricratem. Liv.
Sans s'enyvrcr. Citra ebiietatem. Scff.
Cela empêche de s'enyvrer. Id ebrietatem arcer. Id ebrie-
' tati refirtit. Id à temulcmiâ fccurum prxftat. ?lin.
Envvrer fignifie aufli , Eftouriir quelqu'un, alicui obf-
ttepere , ( ftrcpo, ftrepui , ftrepïtum. ) neut. AlicujuS
aures obtunderc , ( tundo , tundis , tùdi , tCïfum.) ad.
Cicer. ^ Il va venir m' enyvrer de fon bibil, lie fin
caquet , de fes vains dtfcours. Suà loquacitate caput.
meum obtundet. Jam meas oppilabit ou opplcbit aures '
fuâ vaniloquentià Plaut.
E.NfYVKER fc du auffi au -figure , comme l! efl enyvré de
fa bonne fortune. Dulci fortunâ ebrius eft. Hor. Il l'a,
e-iyvré de loiianges. La'jdibus illum opplevit. Obtudit.
illum laudibus. ^SVwyt^i'f»' de favropre grandeur. Mag- ■
nitudine fuâ ebrium ficri.
EOLIE , [ Province ie l'.mcienne Grèce. ] jEôlis , ïdis , f, '
Pom-Mel.
D'Eolie. iî-olicus, a , um , iEolius, a , um. S^i»t. Hor,
, i A î a. ii
" EOLIEKS, m- Eoliennîs , f . [ Ceux (y relies qui font
d'Zolie.'] jCÔlcs igéhir. .Colur.i , m. pi. .iolii, iorum.
m. pt Cic.
: EOLIPILE , fubfl. f. [ Boule d'airain propre à fottjfhr le
feu. ] ^olipïla , X : {. Vitr.
[ Celte bcule cft ctcufe , ayant une queue & un fort petit trou.
On la thauffe pour laiéfier l'air qui clUtdans , & pu. s on la
jette dans l'eau , qui iei:iplit l'el,a(.e qui elt \iiJe, Je y con-
denle l'air far fa froideur, hnfui.t on approche teite boule du
^ feu, & il en fort un ven. fori véhément qui louffle le feu. ]
_ EPACTE ftiblt. f. l'ùijfirence de l'année lunaire d'avec la
foUire.JE^îi^i , X , {.
[ Terme de Comput Ecdefiaftique, J
iPAIS , &:c. l'oyez EsP.us , &c.
ÉPAMPRLR , V. au. [ Ofter Us pampres de ht -vi^nc, qui
empêchent de meurir le raijtn. ] Pampïnare , ( no , as ,
gvi , atum. ) aft. ace. Colum. Supcrvacuos pampinos
deturbare eu decetperc. ait. Colum.'
(Terme de vignetons.qui difent au.lîEBOUKGEONNER la vigne.)
^PAMPREMENT , fubft. m. [ L'action d'épamprer. J
Pampinatio , onis , f. Colum.
^ Chercher par £j les Mots tjue vous ne trouverez peint par , E ,
tomme
EPARGNER , &c. Voyez. EsPaRgner , &c.
ÉPAULE , Voyei. EsrAULE , &c.
EPELLER , V. aft. {Komner fes lettres l'une «fris l'autre
pour afoxUer fcs mots.] Siûgulas iittcras appcllare ,
Se lyllabas comieftcrc. ail.
ÉPERLAN , fublL m. [ Petit poijfon de mer qui eft d'un
ilatic reluifiint ts" fent la -violette. ] Epeilânus , i , m.
ÉPHÉMÈRE , adjcil. [ Sli-i ne dure qu'un jour. ] Ephc-
Hiêrus , 'tp.i^i^,s, a, uin. Une fé-vre éphémère qui ne
dure qu'un jour. Febris unius diei , f. Febiis unimi
diem durans , f. Fernel dit Febris diaria oit tîphtmc-
ra , f.
ÉPHÉMERIDES , fubil. f. pi. terme d'Aftronomie {Ta-
bles qui marquent l'état du Ciel tous Us Jours a midi. ]
P.phcirxris . idis , f. Ep.HemeriJes , ïdam , t. pi. '^ Ad
LpIiemcriJem revertitur. Cic.'* On a recoacs au.c Sthc-
meridis.
iVHÈSE , [l'iUe maritime d'Afe , ia-lij par les JcnL.is
^ feus Androdus fils de Codrus.] Ephélus, ii, f. Hor. Cic.
tPHÉSIEN , m. ÉphÉsienne, f. [ CJui ou celle qui ef:
d'Ephéfe. ] Ephciius , a , uin. Cic.
EPKOD , [ on prononce Efobe ,] fubft. m. [_H.tbit S.icer-
dotal d'ujage parmi les Juifs.] Sapcriiuiiiciâle, is, u.
f C'efloii une elpcce d'Aube ou de .urplis. J
iPHOPvE , fubft. m. [ Mariftrat it Sparte, établi pour
brider l'.iuthorité des Rois ; comme à Rome les Tribuns
du Peuple , pour brider celle des dinfuls, ] Ephôrus ,
i , '((i^a- , m. Cic.
ÉPI , &c Voyez. Espi , &c ^
ÉPIDAURE , £ ViUe de l'Ach.iië. ] Epidaurus , i , f .
Snab. Epidauruni , i , n. ?lin.
^Hui eft d'Epidaure. I]pid3.{xnus , ii , m. Ovid.
ÉPIDÉMIE , ou Epidimie , fublf. f. [ Mal contagieux,
maladie populaire, j GraiTaii!, niorbiis , génit. grafFan-
^ tis nioibi , m.
EPIDÉMIQUE . adj.-a. m. & f. -coiBine Vne maladie
épidémique. Publicë grallans morbus , m. hjorbus po-
pularis , génit. morbi popularis , m.
f.PID£RME fublt. m. terme d'Anatotnie ( Qui fe dit
d'une petite peau qui eft par-dcffus le cuir ou la -jraye
^ peau. ) Summa cuticiila , a: , f.
EPIGASTRE , fubft. m. terme de Médecine , [ C'cft Li
partie .intérieure du bas i'f»fÂ-f.] Abdomen, ïnis,ri.r/i;;.
rÉPIGLOTTE, fubft. f. terme de Médecine. [ C'cft U cou-
'venU du l.rrinx , fait e:: ferme de petite langue. ] Epi-
.■gloiis, is f. Membraua ex cartilagiaibus fada ad clau-
■E P-I
dendam taracheara arteriam; C'eft une membrane carti-
Liçineufe , qui couvre l' orifice de la trachée artère. ■'t-
Minor lingua , génit. miuoris lingua; , tlrm.
ÉPIGRAMMATISTE , fubft. m. [ "si^i fait un ouvrait
d'épigrammes , comme a fait Martial. ] Epigramma-
tiftcs ou Epigrammatifta , as , m.
ÉP^GRAMME , fubft. f. [ Efpece de Po'ejie courte qui fe
termine par quelque pointe ou quelque penfée fubtile. J
Epigramma , âti; , n. Cic.
ÉPILEPSIE , fubft. f. tenue de Médecine. [ hUl caduque,
proprement Convulfion de tout le corps & un retire-
mtnt de nerfs. ] Morbiis foncicus ; i , m. * Morbus
coniitialis , génit. morbi comittalis , m. {parce que
ceux qi.i tomboient de ce mal , rompoitm les ajfembiées
du pei-.ple F..om.iin. ) * Morbus Hcrculanus , i , mafc,
( p.vrce qtion tit.it qu'Hercule a fut .^ntaqué. )
ÉPILEPTIQL'E , adjcd. m. & f. Conutialis & hoc
comitiaie. Sontïcus , a , um.
ÉPILOGUE, fubft. m. [ La fin d'un difcours. ] Epilôgus,
i, m. C'oncluiîo, onis, t. Pcroratio, onis,f.C«f. iTr't-Myo:.
ÉPILOGUER , V. ail. [ Cenfurer , rechercher curieufe-
ment ce qu'il y a de mauvais dans les actions d'autruy.^
Nasûtè diftringere fcripta ou diita aiicujus , ( go, gis,
diftrinxi , dilhiclum. ) Phad. Carpcre, (po,pis,
pfi , ptum. ) acl. ace. Cic.
f Mot bas & populaire. ]
ÉPILOGULUR , fubft. m. [ Celui qui épilogue. ] 'Au-
ceps () lljbaruin , génit. aucùpis , m. Cic. Mokftus
carptov , géntt. molclti carptoris , m. Aid. Gell.
EPIPHANIE , fubft. f. [ L'.ipparition d'une ét.ile aux
trois Rois Mages. ] Apparitio. Maniteftatio , onis , f.
* Epipliania , a.' , f . ( mot Grec & confacré dans /'£-
( :.';,iO. J Epiphania , orum , ncut. pi.
EliPHONL'IVlE , liibÛ. f. [ Efpece d'exclamation qu'on
ttjuute jOHvent à la fin d'une narration, j Lpiphoncnia,
t .t.^i<i ...^. , génit. ans , neut. Suitit. Exclainano fcn-
tentiofa , génit. csclamation^s (cHtcntioCr, f. (Tania:-
iic animis cœleftibus i.r. Uuoi donc les Dieux font-ils fi
colères i Les Dieux à cet excès porte?it-iis leur coltre î J
ÏPIPLON , fubft. m. tenue d'Anatomic. [ Co'effe éten-
due fur le bas du ventricule ts' des intcftiiis. j Ûmen-
f tum , i , n. Plin.
f ÉPIQUE , adjcd. m, & f . [ Sui appartient à la Poéfie
' Héroïque. ] Epïcus , a , um. Cic. * Un Poème épique,
Ef icum Poëma . génit. cpici Poëmans , n. Cic. ♦
Mixoniuin carmen , génit. Mcconii carminis , neut.
( à caufe du poète Hoatére , qui était de iiionie , Pro-
vi/.ce de l'Afie , vis-à-vis l'Jfte de Chio , aujfi Horace
appelle Homère , Mcconii carminis aies , Le Prince du
Pcéme Epique ou Héroïque. )
Poète épique ou héroïque. Poëta cpicus , m. Cic.
HPIRE , [ Province de l'ancienne Grèce , entre la mer d'U-
nie & l'Achaie. ] EpTrus , i , f . Cic.
Hui eft d'Épire. Epirotïcus , a , um. Cic.
ÉPIROTE, ?J]idi. m. & f. [ Celui ou celle qui eft natif.
d'Epire.] Epirôta, x , m. Epirenfis , is , m. & f. Liv.
ÉPISCOPAL , m. Épiscopale , f. adjed. [D'Evéque. ]
Pontijîcius , a , um. Epifcopalis , & hoc Epifcopale.
ÈPISCOPAT , fubft. mafc. [ La dignité d'Evêque. ]
Pontihcatus , ûs , m. Cic. Pontificium , ii , n. Epifco-
patus , ûs J m.
ÉPISODE , fubft. m. mieux que £em. [ Hiftcire ou ac-
tion détachée qui fert à un Poète , pour remplir fon ou-
vrage d'une grande diverfité d'evénemens finguliers. ]
Epifodium , t-sn(riéiiti: > ii . neut. t}iot Grec. Res ad-
vcutitia & extra argLimenturn affumta , form.
ÉPISODIQUE, a.^j. 111. & f. Une perfomis épifodique, [qui
n'eft point du fujet du poème.] Perfona m fabulam extra
argumentiuu inducla , x , .{, Perfona advcntuia, a-, t.
EPI
:-E?ISTtLE , fabll. féminin, [ Archifr.tvc dans un bâ-
timent. ] .V.fÙAi.», Epiftylium, il , "c-ut. CapitcUum ,
i , ncur. Titr.
\ ÊPISTOLAIKE, adjeû. m. & f. [TcHchc.ntUs lettres, les
épitres. ] comme S'iU- éfijicUire , mAn'urc d'écrire des
lettres. Stiius epirtulsris , m. Murr.
ÉPISTRE , ou EpÎtre , fuWK m. [ Lettre mijfive. ]
Epiftola , a; , f . Cic.
( Ce moi François ne le .lit que des Epiflres Didicaioircs , des
Epities de faîiu PjuI, de Ciceron , de S.;neqiic i?< de riinc , Se
on ne le dit point des leities qu'on emoye à fe» amis , à ce
n'clt iroTJiqucinent )
. EriTAPHE , fubrr. f. wi.'«.v que ir.afc. { Monument qu'on
drtjfe kfhcnn:ur d' un défunt pour en eonficrtr la mé-
moire , 6?" ijui contient une infcriplion , qui marque le
jour de fx mort , ^ quelque éloge de [es 'jertr<s.'} Epica-
phiumj i'îiua /•■/». , il, ncut. A/,ir/. Elogitini tumulo
'.infcL-iptuiB , i , n. Sitet. Elogium funèbre , ge'ri. elogu
funcbns , neut. Epigramma , àtis , neut. Cic. [ dans
■ le cinquième Ij-^re des Tufcul. p.irUnt du Sépdthre
d'Archiméde. ] Iiifcriptio , onis , f. Petr.
[ Le mot £, itiplÀux fc trouve dans Cicétoii , mais pour un D.i-
cojts fiinibie. ]
Mettre une Ifit^phe fur un tombeau. Tumuio iupcrad-
ticrc Carmen. Vir£. Titulum humâtis tacrie, * [ Cice-
ron a dit facerc honorem niortuo. ] Dccorare ftpii'.-
cliratn titulis. Sil-Iral. Apponere c!oj;iuni monuDicn-
to. Infcribcre ou infculpcre veruis fcpulchro.
-EPITALAME , fubU. m. felmt M. Ménage t? Aï. Furetie-
re , m. &: i. feloaVaugel.is. {Chant ntMt.il ou Vers à •
l'occ.'.fton de quelque mariage. ] Nuptiale carnien ,gen.
nuptialis carniinis , n * Epithalamium , ii , n.
[qui fe trouve dans quelques inf.riptiûns iS" quelques ti-
tres des ouvrages des Anciens.']
EPITÉTE , fubll. f. M. Ménage croit- qu'on peut faire ce
mot niafc. & fem. aujft bien que Vaugtlas. Epithë-
tiiin, i , n. iluint.
EPITOME , lubll. f . [ Uij abrégé de quslqut euvrage. ]
Epitomc , es, f". Epiroma , fccm. iitnouk. Quint.
Cit. Conipendium, ii, n. Ê^/rp/r Bicriarinm, ii, neut.
EPITOMER un ouvrage , V. aif. [ f.n faire un abrégé. ]
la cpitomen ou ir, coinpendium addcre ou poncre opu*,
[Ces deux faj ans de parler font de 'Plaute. ]
( Mo: nouveiu dans nôtre Langue. ]
EPITP^E , l'oyez Espistre.
JÈPODE , fubft. f. Epôdos ou Epôdus , i , m. [ quoi qu'il
foit de fLininin dans la remarque fuivemte. ]
( Dans la foëlie Lyrique des Giecs , c'ell la tioiliéme paitie , ou
la f.ii de l'Ode , c'eli-à dire , du Cliaiit qui eft divilé en S.ro-
phe, Antilltophe & Epode Comne donc dans les Oies ce que
l'on appelloit Epode , reiifcrmoit le Cliant , &c le fijiilVoit. on a
appelle Epjde un petit vers qui étant mis après un ^raiii , fcr-
niûit la pctiode , ic tentetmoit tout le le.is qui dloii lufpenJu
dans le piemiet vers: tpndm tjl tcriii p-vs i._iiit.t Oiles. hnur
(jiix pojl Shof.cii if- A'HiJtrophen , Epada-i di elii.t ; liinc j'ui,:pi.i >i
■vQi^l.ilum , 14 hîs epihs , ya.i: blujs verjus in.parcs habent , nx'ii
ut ill.c caaiiciim f.ieUiii ,Jk Im fc»f:!>:i lefu LtHiucytii. M^rius
Viftor. Huiace a uitiiule le v. liv. de fes Odes, Livre d'EpoJes,
Liber Epodon , c'eil-a-dire , Liter wrj'kun. .-//oiio». Livre ou clia-
que giaud vers de l'Ode eft fuivi d'un petit vers, qui finit le
lens. Il n'y a que les premières Odit de ce Livre qui p'iiffeiijt
avoir ce nom, & les vi i [.dernières ne font nulienient dece ca-
ladlcre , dit M. d'Acier fur Ion Horace On le peut confulter,
fi l'on veut ea avoir une plus longue explication )
EPOQUE , fubil. fem. [ Certain point fixé d'où l'on com-
mence à compter les années. ] /tru , x, f. Cil.
( Ce mot eft efliuié corrompu i.'- vtnit de ce que les E!p.ignoIs
comptant leurs années par le règne d'Augulte , mettaient d'or-
dinaire en abrège. A E. R. A. pour dire ^i'i,ius eut regiii Au-
gii/.'j Ce que les Copifies ne comprenant pas allez, ils*" en ont
fait K' mot t-'£ra. Ce mot pourioit venir i\'^-£s , au plurier r-i ,
dtuit on a fait un tVinii-in ^^m , a , pnr l'ignorance des Copif-
tcs i ou de ce qu'on maïquoit le couip e des années dans des
T.bks , par depeti.s elous qui elioiciit d'aiiaia. ;
E P O
SÎ7
-.cic
ÉPOPÉE _, (îlbft. féminin , terme de Poo'!c.[C'^/? .'., r_,^
ou le fujet qu'on traite dans un pom-c épique."'] tros Vî
du neutre,p.rrce qu'il eft de la première des contracies en
Grsc.1- Forte epos. lier. Un poetne héroïque e^ marticl.
[ Clieuhez paï Es les mets que vous ne trouverez point par £
comme '
ÉPOUX ,1'fyfiEsPOUx-.
ÉPOUVANTE , Voyez. Espouvante , &c.
ÉQUAKRER. rf« bois ou des /olives. V. au. Liçna ia
quafhatura dccidcre , ( cTdo , is , di , fam.) ad. Sen.
Ui-.-.a. q^adrarc , ( duo , as , ari , atuin.) ad:. C.:.'.:;i.
f On pi jnuiicc i-'.iîrjfr. )
EQUATEUR , fubft m. [ Un des plus grands cercles dt
ta Spkére artificielle , qui divife le ^lobe du -monde en
deux parues égales : l'une fiptentrionale , tr l'autre me-
ridimxle , ou communéineni la ligne. ] Circulas arqui-
lioctiaHs , gémt cuculi srquinoitialis , ni. Var.
EQUcRRE , ( on prononce ckerrc. } i'ubll. f Inftrumtnt
de géométrie cofi.pofé de deux règles , qui fert à tracer
e- à mejurer des angles droits.] Nornia , sr , f . l'itr.
Kf)Yi EsQT'tKRE.
ÉQUESTRE , adjeâ:. m. Srf. qui ne (e dit qu'en ce fens.
Viie fiatue équefire ou d'un homme à chevaL Statua
cq'ieftris , gémt. ftatur equcftris , f. Cic.
f Ok prnnonie ji» dans ies mots rjiv..nts comme nn J^. )
ÉQJ.nLIBRE , Icbft. f. [ Eg.tle pefantcur de deux corps. ]
/Equihbnum , li , n. Sen. * Une chofe qui eft dans l'équi^
libre. Res paribus librata pondcribus.
§lui eji d.tns L'équilibre. .^qi.iilibris & hoc a'quilibte ,
adjeft. Vitr.
Mettre une chofe en équilibre. Aliquid paribus ponderi-
bus librarc.
L'atlio» de mettre une chofe en équilibre. Libratio. Exa-
niinacio , onis, f. Vltr.
ÉQ.U1NOCTIAL, m. EQtjmocTiALE,f. adjedl.^quinoc-
tialis S; hoc xquinoâialc , adjcd:. n. Vitr.
ÉQUiN'OXE, fubfl. in. [ £e temps de l'année oh les jfHrs
jiht é:aux aux nuits. ] yÇquinoaiuni , ii , neut. Cic.
ÉQUIPAGE , fubft. mafc. [ Provifîon de tout ce qui eft
ncctfj'aire pour voyager. ] Inlfrumcntuni , i , neut. *
[On troutte dans Cicéronl' Abl.itif. Inftrutitu e» cette
, fgn'tfication } Inftrnctus , ûs , m.
hQysivxai^ qu'on donr.oit à un Magiftrat Ro?»ain , lorf-
qit'on l' envoyait dans les Provinces de l'Empire. '} Vafa-
riom , ii , n. Cic.
ÉcLurFACE de ch'Jje. Inftrumcntum venatorium, i , neut.
Pltn-Jun. Venaiionis appaiatus , ûs , m. Petr.
ÉQUIPAGE de va'tfjeau. Armamcnta, orum, n. pi. fitut.
Armcnienta iiautica , orum , n. pi.
E>i'-'iPAGE de guerre. Belli inlfrumentum. Cic.
QiiAND on di: abfolument qu't/'î hom.ne a équipage ou
un équipage , on veut dire par là qu'// a chevaux ,
laroft'e ty domiftiqtses. Inftruitus ell cquis, ihcda , fa-
miliâ.
Se mettre en équipage. Se rébus rationc f.ire conditionis
inflrueie ou arniare. Sibicxpedire i)w pararc res convc-
nicntcs ou necclfarias.
// remit en équipage ceux qui s'cftoient enf'-i:; t'u fac de
la ville. Qui urbe capta refugerant , armandos vcf-
tiendofque curaî. C*/[
Équipage dans le figuré , il pratique le vice fous l'équi-
page de la vertu. Virnitis fpeciem vitio prartcndic. *
^ £» équipage de fuppli.rns. Supplicam habitu. Ablat.
HQ.U1PEK , fubft. f. [ Lntreprife belle en apparence , nt.ùi
qui ne réiiffit point.'] Incœptum fpecie pra:clarum , Çeà
vanuin & irrïtum, Prxclara molitio ad fpeciem , fci
iirito conatn.
ÉQUIPEMENT , fubft. raafc. fe dit en terme de msrine.
[»'■.■ l'alfrtijfenunt qui eft néceffa'in k U fi'bf.f.atict li'nn
A a a a iij
yj8 ÊQ.U
■u.iiffeixu.'] Armamcnta , orum , n.,^h Tlin.
ÉJQÎ-'IPE'^ ) V- '^^- f 'Fournir toutes les chofis nécejfitiris
four quelque -voynft ou f'Our quelque entreprife. ] Ali-
fiiiem rcbus omnibus hirtrufre. ( ad itcr ahquod con-
ficienc1i.im,ad aliquam cx^cdiùoncm.)'* Equiper d'itrmes
£y àecxnom. Arniis & tormentis inflruere. acft. ace.
Xquipir tin 'v.tiffeau. Kavis;ia inflruere. Colum. Navem
armarc. Navigium armamentis inftruerc. Colum.
s'Équiper. Se rébus neceflariis ad vcftitum {ou ad arma)
inflruere. Sibi neccflaria comparare ad aliquid.
l On met * l'Ablatif le rO;n de la cho'e dont on équipe avec le
verbe i ifinto.
iQUIPOLLENT , (, en prononce équipolant. ) m. Equi-
roLiENTE , f. Tanturndem valcns <^uantum.
A t'ÉoJJi POELENT. Pro rata parte ou portione.
lÉQUIPOLLER quelque chofe ou à quelque chofe. V. a£l.
& neut. ( Lui efire équivalent. ) Tanturndem valeie ,
qaantiim aliud. ncui'.
EQUITABLE , adjeû. m. & /..[ Motiéré & fis^. ] &-
qjas , arquai arquum. jtquabiiis & hoc a:quabile ,
£-!>2it. is four tous les Genres. Cic. ^ JEquituble à tous.
yEquabil'.s inter omnes. Cic.
Se montrer équitable, ^quum ou arqaabilem fe alicui
prarbere. ^ l'i^us n'avez j^'^mr-is été équitulle en mou
fiidroit. Kunquam te afquo ufus funi. ( xquo ejl à l'A-
hUtif.) Cic. .
ÊQUITABLEMENT , adv. [ D'une manière équ'n.iUe. ]
iî-què. .^Equabiliter, adv. Cic.
tQUITÉ r.ibfl. f. [ iLJiice. ] iî.quïras , atis , f Cic. *
Suivre l'touité. iEquum &" bonuni colère. Vlnut. *
jivoir l'équité pour joy , iïquiim &■ bonuni habere. *
Jarltr pit'.r l'equite oii frton l'éqiti:-:. /T.quum 'bo.num
tliceie. Ter. ^ Juge- fAoa l'cq:ii:é. Jadicare ex xquo &
bono. cic.
JÉQl'iVALEKT , m. ( ov pronor-ce équivalant. ) ^çi^i-
y ALitiTZ ,î.\_ nui vaut at:t>i7tt qu'un autre. ] Tan-
turndem valens , euris , om. gen. Quod cfl: pari vi
arque virtute.
iCLUIVOQIIE , fiibft. f. [Mi>tà àeuxfe,}s. ■] Ambi-
guum vcrbum , i , neut. Verbum airbiguè pofitum.
Verbum ex ambiguo didum. Cic.
Se fervir ou ufer ci' équivoque. Vctbis anibiguls uci. Am-
biguë loqui. O'^. ■
ÉiiUivoQiiE lignifie quelçiicfois , L'..'« héveu'i , nê^rife ,
idit.iventance. Erratio ,.onis , fccm.
ia'JivoQjiE , adjtcc. m. & f. Ambiguu; , a. , um. Cic.
\'a:ia ilgniiicans , antis , om. !?;eu, Suint.
ÉQUIVOQ.ULR , V. ncut. [ Fui^re des équivoques.'] Ver.
bis ambiguis uti , 'utor, utctis , ufus funi.) depon.
S'equi v.jcv'P-k , [ Sf tnlprendre , f trci/.-pcr. ] Ailucinari
c:i hallucïnari , C nof > aris , atus fum. ) dcpon. Fal-
li. (falloi , faileris , faillis fum. ) pali". trrare , (erro ,
as-, avi , atum. ) neut. Cic.
îtRAKLE , fabli. malc. [ Arlie. ] Acer , gtnit. accris ,
n. Flin.
P'erable ou de lois d' érable . Acernus, a , um. Mart.
ÉRAFFLER Li peau , V. afl. [ Déchirer la peiu avec
q:iilque chofe d'ai^ti.'] Cutiailan' lacerare , ( lacèro ,
as, avi , atum.} 0« laJiiaie owdilaniare , (nio, as,
, avi , atum. ) aft. ace. Ovid.
ERAFFLEURE ou tRAiELURE, fubft. f. Laceratlo,- onis,
, f. Cic.
tRAILLER, J-ojez. Esrailler.
ERAIN , J'mez ET' écrivez. Airain.
ÉRECTION, fubft. f. lV^.nion d'élever.] Inftiîjtio.
Conflitutio -, onis , f.
[ es mot Is di: en paihm des Seigneurs, coninie Er C'im i'.>ae
J^-nonic € ! Cor/ité. J
" ."-.iiSlI £L£ , ruirv.-f. l Information fur U f,rf.ice du
corps caufèe par des humeurs acres. ] EryflpêlaS , Itls •
■ n. CelC
ERFORD , [ rille Capitale du tangraviat de Turiitge en -
Allemagne. 1 Evfordia, re, f.
ERGOT , fubll. m. [Ongle de derrière de certains ani-
tnaux , comme des coqs. ] Calcaria , ium. neut. plur.
Colum.
On dit populairement 5: figurémcnt , Se drejfer fur fes
ergots, ou Monter fur fes gr.mds chevaux , pour dire
S'emporter avec infolence , ( parler d'un ton élevé ET en
tnattre. ) lufolenriils fe inferre , Cinfëro , infers, intft-
li , illitum. ) afl. Cic. Akiiis infurgere , ( go , gis ,
infurrexi , infiirreftuin. ) neut. Contumaciùs fe erige-
le , ( erigo , gis , ttcxi , e eitum. ) ait. Suint. Eï- •
toUere caput & fe erigere. Cic.
ERGOTER, V. neut. mot bas & populaire. [ Difputer
cpimaflrément contre quelqu'un, j Argûtari , ( tor , ■
sris , atus fum. ) dep. Vitilitïgare , ( go , as , avi , ■
atum. ) neut. ?lin.
ÉRIDAN, Fleuve d'LaHe qu^on appeîle autrement le Pô } i
Fiidâaus , i , m.
ÉRIGER , V. acl. [ Flevcr , fsfer. ] Erïgcre , ( go, gis , ■
ercxi, ercclum ) Pcnere , ( pono, is, pofui, politum.)
Locate. Collôcare , (co , as, avi, atum. ) Statuete , ■
( uo , uis , flatui , Itatûcum-. ) ail. ace. rhjii. * Friger '
une terre-en Duché. Pia'dium tifulo Ducatûs iiifignire, •
( io , is , ivi ,tum. ) a<fl. atc.
ERNER , e Érener ■■, V. aft. l'oyez. Esrener.
ERRANT , m. Er Rante , f [Hui va ça er là. Trrans, -
antis, omil. gen Ertabundus. VagJs, a, u v. Ci-, Hor.
■* Des étoiles errantes. SceliK errantes. Cic. Sidcra er- -
; lantia. ?Hn.
Les maifons errantes des Scythes fo.it tcûjCUrs traînées fur
des ch.jriets Vaga* Scytharum domus plaullris veliun-
tur Hor. ^ Des v.vfjeaux errants , qui ne tiennent au-
cune route certa.iae. Errabunda: navcs. Ilirt.
On dit populairement , dyî »'» vrai Juif errant , [par-
lant d'un horritiie qui n'cft jamais chez lui, qui court
toitiours ça t~ là.] frro , onis , m. Hor.
ERRATA , fibll. mafc. [ Table des fautes furvenuës er,
l'iinprejfon d'.4n livre. ] Errâra , orur.i , n. plur. Mon-
da , orum , n. p'ur.
(" On n? d 'nr.f point 0.' s à ce mot au fUrjer, non p!'js qu'à ce-
lui J'Opcra ]
ERRE , fibli. f qui ne fe dit que dans les phtafts fui-
vantes , A'.ler grand-.rre , Aller b^-l'e erre , pour dire
Aller bon train. Grandire gradus. liiut. Incitât» gra-
du ire. Piopeiare ou feflina.e griium. Cic.
Erre, r'jyez Arrhe.
LbS Erres «'/.' ctrf , (T Jes autres létes de Irout ,[les
traces qu'il L'-iJfe , par oh il p.ijje. ] Ceivi vcuigia ,
orum , n. pi.
ERRE.MEN rs , [ f» /'>-ff»!>Hir<;ermants. ] fubfl. m. p!ur.
terme de Palais. [ Le dernier état des chofes. ] Repren-
dre les nu'mes errements. Ai inflitutum redire. * S livre ■
toujours les mimes errements. Ejndcin carfom tene-
rc. Idem inflitutum fev^ui. Iifdcm confîllere yerti-
giis. cic.
Reprendre les errements d'un procès. Inll:itutam litem fe--
qui ou profcqui.
ERRER , V. i.eiit. [ Voy.tgerfans tenic de route certaine, ■
aller ça fy là] Eriare, (erro, as, avi, atum.) neut. Va- ■
gari. Divagari, (gor, ans, atus fum.) dcpon. Cic.
Errer lignifie aaffi , S'attifer , fe tromper, f ynéprendre. ,
Ei-rare. peut. Falli , ( lor , faileris, falfus fam-. ) paflT.
Aliacïnari , (nor , aris , atus fum. } Lr.bi , ( labor , ■
cris , Ir.pfus fani. ) dep •* Gn dit auffi. Labi errore ou ■
per eiToicm. Shitt,
ERREUS , fubft. f. qui fe die au pl,ur*er d.îns k fcusna- -
ï R R
■' înr~l , connK lus erreurs d'Ulyjfe , [fes lon;^s voyit^is-
furnur. ] Uiyilîs etrorcs , oram , m. pi. Cic.
£j>.REUR , [ T.tuije opinion qu'on fe met dans l'efprit , [oit
far ignor^fice ou ^uiremcnt. ] Enor , oris , m. Cic.
^ilre avtii^lé p.ir l'erreur (S" par Li cupidité. £iroribus cx-\
cari aiit cupiJitate. Cic. * tci.ibir d^ns l'erreur. De-
tciri OH labi in errorera. Cic. * Jttter quilqu'un d.-tns;
i'erreiir.h^d'dccrc aliqiicm in errorcm.Incuterc alicui er-
rorem.-* Tirer quelqu'un d'erreur. Demcre alicui mentis
eirorem. Hor. Ab aliquo d'?p--!lcrc crrorem. Eripcre ali-
cui crroîcm. Ab errore avcilcre aliqaem. Cic. Detrahe-
re alicui ciroKm.O-jid. Libcrare aliquem crrorc. Cic.
.Erreur lignifie , quelque faute , engéner^^t. Erratum, i ,!
n. Cic. [ ^ fur tout en Arithmétiqxe. ] Car on dit ek-
BEUR. de ealc:'l. Calcïilus eironcus , i , ni. Rationcs
erronex , gev. rationum erroncarum , f. pi.
Taire une erreur de calcul. Malè rationes iliblucere,
LRROXlî , m. EkRonnÉe f. adj. ( S>ui eft faux vr qui
tient de l'erreur. ] In crrorem indûcens , cncis , om.
gcn. Falfus , a , uni. Cic.
■ ERS , f. m. , Sorte de légume , 5«/ ifl une efpece de tfêfce.']
ErTUm , vi , n. Vlin.
ERTE , comme Estkh à l'erte , [ Prendre g.irde à foi fs
À tout ce qui fe p.tjfe , de peur de furprif. ] Vigïlarc ,
( lo , as , avi , atuni. ) E.vcubire , ( bo , as , bui ,
bïrum. ) n. Omnia attenté ac follicitè circunfpicere.
* Tenir quelqu'un à l'^ne. Alicjuem ittentiim & folli-
citum habcre, Cic.
J On fcrit aulli ,':leiie en un Çe^\\ mot. ]
.-ÉRUDITION , f. f. [ Science , dcHrine. ] EruJltio , onis,
f. Doflrira , a: , F. Cic.
Une profonde érudition. AltiiTima cruditio. Siuint. Re-
conditx' & interlores litterx , f. pi. Cic.
Il a bien de l'érudition , Il .t beaucoup d'érudition. Ho-
mo limita eruditione. Varia eruditione repletus. Suet.
Homo pr:eclarâ eruditione atque doftrinà Cic. * ( Le
contraire efi (;)mnis erudicionis cxpers , atque ignarus.
Cic. Sli/i 'i'-t aucune érudition. )
On trouve en lui une érudition merveiUei-fe £?* une très-
grande liberté , qui rend fes ouvrages piquants C pleins
Àe fel. Eruditio in c6 mira & libcrtas, atque indc accc-
bicas & abundè falis. Suint. * Ses ouvrages font «fftz.
légers , on y trouve beaucoup de plaif.mterie , Qr peu
d'érudition. Scripta illius leviora , ut urbanitas fura-
ma appareat , & doârina niediocris. Cic.
;E'S , elVtantut ui e Piépolliion locale , comme ii f uxhmrgs pour
.Aux jaa.U'OH'gi ;& alors elle s'exprime pat 2.j avci; l'Ablatif
lorfqu'il n'y point de mouvement, 5c a.ec l'Accufctif lotl-
qu'i! y ea a : c|ua:id elle eJl joinie au met E>i\ht>t , on l'ex-
prime par d'-.a mecrAccufatit , comme Cs^ca urhan E's envi-
ions de la ville. ♦ L's eft au;ii une Pn-polition privative com-
me dans ks WeihtiZ'bsiirgO'rier. Eib.-.rber : elle eft quelque-
fois augmentativc , comme dans S',fta»cer , le lancer avec
effort ; & elle eft auflî le commencement d'u.n mot , comme
dars Efnniile , .\c fans tien lignifier.
On eft averti C|Ue dans tous les m ts ccmpofcz de ce te Ptépofi-
tion, l'on ne tan point fonner l'5 en les prononiam , mjis o.i
élevé feulement CE , comme Eibjl ir , on prononcera Eh.'hir ■
cetie remarque eft g.nerale pour les mots luivanis, ou l'on
avertira • e la prononciation.
S'ESBAHIR , prononcez. S'ebahir , V, n. [ Eftre furpris
par quelque chofe d'extr.iordin.iire , qui caufe de l'éton-
nement & de i .idmiration . Mirari , admirari , ( or ,
aris , atus fum. ) dep. Attonitum elFc. Commoveri ,
( veor , veris , môtus fum. ) pafl". Cic. Stupere , ( flu-
peo , es , ui , fms ftipin. )
[ Mot bas & populaire. ]
ESBAHISSEMENT , prononcez. Fbahissement , f. m.
[ Admiration fibite , étonnement caufe par quelque cho-
fe d'extraordinaire. ] Miratio. Admiratio , onis , f.
Cic. Stupor, oriâ , m. Cic.
ZSBARBER , ;.TO.'o«ceA JÉSarser , V. act. [ Rj,Tj- , coh-
E S B ^r^
fer U harhe. ] Barbam tonderc , ( toiidco , es , tcton-
di , tonfuin. ) ou demcre ( démo , is , dcmli , dcm-
tum. ) ad. Cic.
EsBARBER , t Tondre .? l'entotir , comme 'l'on fait let.Trbk:'-
tcs ] Tonderc. acl. ace. Cic.
ESBAT , ar mieux Essats au plurier , f. m ( prononrer,
Îbats. ) [ Divertifl'dments.] Lullo, onis , f. Cic. Lulli-:,
ûs , m. êiHÎnt. Oblectatio , onis , F. Cic. Oblcdamcn-
tum , i , n. Cic. Exorcicatio ludicra , gen, exercitatio-
nis ludicri , (. Cic.
[ Vieux mot Celtique & bas Breton. ]
Prendre fes ébats , pour dire Se réjouir. Exercitacione
ludicr.ï deleûari ou le oblcctare. Cic. Obfeqji auiir.o
lao. Plant. Aiiimum reniittetc.
Phr.ilc du diliours familier J
ESiîATTEMEiNT, ou Passe-temps, Voyez. Esbat.
S'IiS^BATïRE , prononcez S'ebattre, V. n. [ Se divtr-
tir .! quelque jeu ] Ludere , (do, dis , lufi, lufum. ) n.
Luiione aliquà, ou e.^ctciratione ladicra delectati om fc
obicilaie.
[ Mot du dilceots faniiliet. 1
ESBAUBI, m. prononcez Ebai'Bi.)Esbaubie, f. a.i'^.[Ter-
r/ie populaire c vieux qui Jignifis la vihne chjfe qtt'E<'
B AHi , mais d'un ébahîjfement accompagné de trouble. |
Attiinltus.'Stupcfaftus , a, um. Cic.
ESBAUCHE , prononcez Ébauche , f. i. [ Premisr dtf-
fein ou le premier crayon de quelque ouvr.ige. ] Aduns-»
bratio . onis , i. Rei alicujus forma rudis (T impoii:»
ou inchoat.i , genit. forms rudis &: unpolita; ou in-
choarx , tenit. f. Cic.
ES3AUCHÉ , m. Embauchée, (.{prononcez Ébauché. J
Adun-'.b''atus. Impolitus , a , um. Rudis & hoc rude ,
adj. f ic.
ESBAUCHER , prononcez Ebavchïr , V. aft. [ Donner
la première forme k un ouvrage , en faire le premier
crayon. ] Adumbrare. Dciiiieate , ( o , as , avi , atum.)
acl. ace. Cic. Inchoare > ( choo , as , avi , atur.i. )
act. .ICC. ?Un.
Esbaucher fe dit chez les Sculpteurs en pierre &en bois,.
[ qu.wd Us dégrojfijfent li pi' rre CS" le bois à coups da
ciftziix. ] Lapidcm ou lignum dctormare , ( 1110 , as.,-
avi , ati\m. ) av-1. ace. l'nr.
•ESELOLTR , ( prononcez Eblouir , ) V. aft. [ Empêcher
l'aclio» de l.t veuè par une trop vive lumière qui blijj:
les yeux lOcnlot , eu oculorum aciem perdrinCTcre ,
( ^o , gis , ilrinxi , itrittum. ) l'iaut. Cic. Deuils cait-
gincm otFundere , ( do , dis , fiîdi , fiifum. ) Liv.
Pr«ftringere oculos. acT:. Cic.
Eftre ébloi'i. Calrgare , ( go , as , avi , atum. ) n. Cdf.
EsBLouiR fe die figurément & lignifie , Tromper, furpren-
dre l'efprit cy hsfens p.ir de fauffcs raifom, (S" de faujf,^-
/«m;Vrcj. Pra-rtringerco» Perllringeie aft. ace. C(V.
// efi tbloiii par l'éilat de fes richclfes. Eulgoribus divitia-
rum ftupet. * ( Ilcrace a dit Oculortiin acies H'^pec.;)
So:j rang (S" fa dignité nous ébloiiifjoient, Hujus digni-
tas & fplcndor prxlînngebat oculos. Cic.
Il s'efi lailfé ébic-.'.ir à. l'éclat de U r;putatio:i plus fr.lgiU
que le verre. Hune ccpic vitrea fama. Hcr.
ESBLOUISSEMFNT , prononcez Éblouissement, f. m.
[ Trouble qui fe fait dans i'acHon de la veue , fait pjer
une trop vive lumière , foit p.tr des vapeurs , qui vien-
nent des entrailles. ] Caligatio , onis , f. Calîgo , ïnis,,
f. Oculorum caligo , f. Pli».
Il m' a pris un ébloïtiffcnent. Caligttione intcrceptus (i:nî»
( Columelle dit Intercipi morbo , ïfire furpris de ma'-
l.tdie. ) Caligo me invalït ( Ce -verbe efi de Plaute &
de Tércnce. ) Me moibus invafit gravis. Plaut. Doloi
invafit repente. TeVoî/. Cet ébloiiijfement me prend foiir-
vent. C rebro rcftïcac lippitudo. Cic.
^^o E'S B '
15U0RG\'ER , }roY,(,nc:Z. ÉfiORGlrtR , V. aft. [ Cre-
ver un œil à quelqu'un , le rendre borgne , [oit en lut
a.rrn,chxM un œil-, [oit en le lui crevant. ] Alicui oculum
enicre, ( eruo , is , erui , erûtum. ) ou cffodere , (fodio,
fulls , eftc3c!i , eftolTum ) eu exculpere, ( po, pis , pfi ,
ptum. ) ou confîgere , ( go , gis , fixi , fixiim.) pUut.
* Altero ociilo alicjuem orbire ou pnvare, (o, as , avi,
atuni. ) Oculotum alteri tenebras obducere , ( co , is ,
xi, ftum. ) Aliquem oculo altero capere. a.(\.Cic. Liv.
ESBOUILLIR , fronor.cez. tBOULLiR,V. ad. & n. [ T^ire
évaporer une partie de l.i liqueur qu'on, met fur le feu.]
Il f Mit Liijfer éhouillir cette liqueur à moitié. Ut decoc-
tus ifte liqaot imminuatur oportet. Ad mcdiam par-
tem ifle lujuor decoquatur , necclFe eft. l'ii». Ad me-
diam partem ifte liquor defervcat opoitct. Afit.
S'ESBOULER , prononcez. S'Ébouler. , V. n. [ Foudre en
bus. ] Collâbi , ( bor, eris , coUaplus fum.) dep. hUut.
^ Cette terrajfe s'éboule de tous les cotez.. Hic agger
folutus undiquc coilabùtur ou. corruic.
il fit ébouler une purtie de lit murMÏte en trois coups de
bélier. Tribus arietibus aliquam mûri partem disjecit
ou dilculTit. Li-v.
ESBOULEMtNT, fforecnfiri, Éboulement, f. m. [ L'ac-
tion d'ébouler. ] DejeiSio. Lapdo , oiiis , f. Lapfus , ûs,
m. Cic. D^'jedus , «s , m. Liv.
ISB0URGE0NNE;1 , pro. poncez. Ébourgeonner.V'. ad-
Ojher , couper les bourgeons & les nou'V~:.inx jets de la
•uij^ne ô" di^s .trbres. ] Pampuiare , ( o , as , avi, atum.
ad. ace. Pampi'.ios ou lurculo; arboribus dctraiiere ,
( ho, his, xi , dain.) Cotes ciûtos ë farmento tollcrc ,
(tollo, Ls, fuftùli, fublanini.) CitnH. Caciimina defrin
gtre , ( tViiii^o , i;is , dehêgi , defradam ) ad. Cclum.
ESBOURGEONNÈMENT , prononcez. ÉBaL■RG£(^N.VE-
MENT , fiibft. mafc. [ L'Miion d'ébourgeonner t.i vi-
gne. ] Pampinatio ,■ onis , F. Colutn. Siu^ciilorum aval-
fio , onis , f. Vlin.
iSBR.'^NÇHER,;'/-o?;OT;rfi. ÉBRANCiîER-, V. ad. Arbo-
ris ramos ampùrare , ( to , as , avi , atuin. } Hor. ou
circumcidcre , ( cido, is , cïdi, clfum. ) Plin. * Intcr-
liïcare , ( co , as , avi , atum.-) ad. ace. Plin.
EMBRANCHEMENT, prononcez. Ébranchîmekt. [L'ac-
tion de couper Us branches des .irbres par cy , par là. ]
f. m. Ramoram amputatio , onis , Interlucatio ,
oais , f. fli'ri.
ESBRANLEMENT , frcrjoncez. Ébranlement,, fubft.
mi.Çc. [ Secûujfe. ] Quaffas. Concufius. SuccniTus , îjs ,
ni. Cic.
]Esbr,Mhment des denf. Dcntiunr labefadio , onis > f.
Tlin. -
EsBRANLEMîNT fc dit auflî au lîguré [ de l'p.me is" du
courage qui s'.tbbat dans les difgr.ices. ] Animi litbefac-
tio ou conquaiTatio eu debilitatio , onis , f.
JSBR.ANLER , prcnoiictz. Ébranler , V. ad. [ Sécoilcr.]
Quaterc , { quatio , is , quallî , qualTum. j Concùtere ,
( tic , is , ciUli , cuiliim. ) Qiiairare. Conquafl'are ,
( Co, as, avi, atum.) Labcfadarc, ( :o, as, avi , atuin.J
ad. ace. Cic. Liv. * Ebr-wler les muraitlus à coups de
bélier. Aricte crebro quatere muros.
ÎSBRANLER fc dit au ti juré [ i/i'i inouvemens que font Us
perfonnes-l comme Eir.adcr le crédit de quelqu'un. Con-
vellere giatiam alicuji'.s. df. ou labefadare. Cic. +
Zbr.ttiler lu i<clor.té de quelqu'un p.:r fes paroles. Pedus
alicujus verbis coavellcrc. Ovid. ^ Lorfque l'armée s'é-
br.vdvi: peur donner. Cùm, irovcbatur acies , ut incut-
rcrct, in l.oftcs. df* On voyoit s'ébranler tout un peu-
ple en nôtre faveur. Ad noftti defenfionem popjius
onjnis incvcbatur ou infurircbat.
liSRiiNHR c d>c encore figuremcnt , comme Lbr.ir.ler
^uelqu'i'.n dais, f-i léfolution, Qii»uere aliqacm mente
_ t S B
' folidà. Horat. -Alîquem labefadare. Terent. * Te voilà
ébranlé pour le moindre mot. Labafcit une verbo v ic-
tus. Terent.
L'homme jufle CT ferme n'eft point ébranlé par aucune
difgrace , (y ft le ciel tombait , il fe verrait acc.tblé fius
fes ruines fins crainte. Vit jutlus & propodti tenax ,
non quatitur mente folidà , & fi iiadus illabarur or-
. bis, ruinxhunc imparidum ferlent. Horat.* Sa fidélité
ne fut point ébranlée par un fi rude coup. Hac clade non
fuit labefada , ncc frada fides. Suet. * // faut taf-
cher de l' ébranler Homo nobis labcficiendus eft. Tar/V, •
^ // n'a point été éhrar.lé ni par la témérité de la for-
tune , ni p.ir les infidtes de fes ennemis. Illum neque "
fbrtuna; temeritas , neque inimicorum labefadavic
injuria. Cic.
ESBRÉCHE , prononcez. ÉbrÉchir , V. ad. [ Faire une
brèche à un couteau ou à quelque autre ferrement. ]
Gladii aciem ex parte effringetc , ( go , gis , frcgi , :
fradum. ) ad. ■ .
ESBRENcR , prenonsez. Èbrener , V. ad. [ Torcher un ^
, enfant qui fait encore fes ordures fous lui. ] Inquina- -
tum puerum abftergerc , ( go > gis , fi , fum. )
f Mot po(>ulaire & bas J :
ESBRUITER , prononcez. Ébruiter , V. ad. [Kêp.wdre -
une chofe , la divulguer.] Palam aliquid facere. "^ Il m ■■
faut pas laijfer ébruiter l'affaire. Res elt filentio pre- -
nienda.
f Mot du difcours familier. ]
ESBULLITION , prononcez ÉEUtUTiON, f. f f Vaolion ■
d'ébouitlir. ] * Apres une ou deux ébidlitions. Pofl:.
quaui femel & itctam ebullierit.- C<îf/'/.
Ébulliîion <ie yi?;jr. E-orfluaiins , fanguiiiis ardor in -i
fumni.i cute pi'uriens , ^fî.jf. ardoris praricntis , m. ••
Sanguinis eruptioncs , ônum , f. pi. &crib. I arg.
ESCABEAU , f. m. eu Escabelle , f. f. [ Petit fiége ■
qjiarn à s'ajfeorr. ] Scabcllum , i , n. Cic.
ESCACHc.^ y ^rononciz. E-achtr , V. ad. [ MfUrtrir on i
brifr en prefint. ] Tercte. Conterere. Obtcrerc , (.tè-
■ ro , is , trivi , trîtum. J Oblidere , ( iTdo , is , lili ,' li- -
fum, ) ad. ace. Var. Liv. Colum. Tribûlare , ( !o ,as, .
■ avi , atum. ', ad, ace. Cj.'»/. Tundere, ( tundo ,■ is , .
tutu.ii , tunfum. ) Contundere , ( do , dis , contiidi , ,
contûûim ) ad. ace. Vlin.
ESCADRE f. f- [ P*''tic d'une armée K.tvale , compofe "
a'un nombre de vaiffenux de guerre qui vont de confer-
•vf. ] Navium turma,X' , f. Clafiis , is , f. Virg. * ■
Chef a'efc.^dre , [ qui comm-inde une efcadre. ] Qui .
navibus pra;eft.
ESCADRON, f. i«- [Corps de Cavalerie.] Equïtum
claifis , is , f l'irg. Epitum turma , x, f.
ESCAILLE , Koyf;^ Ecaille.
ESCALADE , f f . [ L'-^clion d'appliquer des échelles con-
tre le: mur adUs. d'une phci pour monter à l'a f lut. "^
Scalis admôtis in murum irruptio , onis , f. "* Monter -
à l'ifcaUde. ] Nta-os irrumpere. Afon-Ved. Scalis mu-
ros aCcendere. Vir^.
ESCALADER , V. ad. [ Mettre k tefcalade^ ] Scalis ad-
môtis muros invaderefl« irrumpere , ( invado, is, inva-
fi, invafum : irrumpo, is, mûpi, irruptum.) Scalas ap-
plicare mûris 0« ad muros. Liv. Scalis afcenderc ou
fcandcre muros. i'irg. Afcenfu muros fupcrare. Virg.
ESCALE , L f. prononcez. Écale. [ Coque ou couverture
d'un œuf, de noix Cr de pois. ■] Patamtn , ïnis , n, •
Terta , a: , f. Plin. ■
JEfcale de noix. Ni;cum ou juglandium putamenv Cw.
f On dit en Franijois Cc,y"f d'œij. j
ESCALLR , prononces. EcALiR , ad. \ Ofler l'ecale. ] Pu-
tamcn cgerere , ( cgcro , is , cgelll , cge.tum. ) ad,
Decoitlcare , ( co ., as , avi , atum. ) ad. ace. Plin.
i .ESCALIES.. .
E S C
ESCAOFR > f. m. [ Dvgré qui fert à iniMer , eompnff d:
rn.irches de tierre eu de bois. ] Seal je , arum, f. pi.
C.'V. * ( 0:z Ht dans lu bxjji LuttTiité , Efcalarium , ii
n. ) Gradus , aum , pi. de.
Tfci' lier tout droit. Scalr dii-eclâ graduum feric. * ï/-
M.'nr dérobé. Scaia: occulta:.
EsCAlitR f» fis, fait en l'is, [ pitr oit l'on monte en tour-
noyant. ] Cochicd , a; , f . Scalx cochliJes. Bud. fur les
T.indeBes. Scala: ajifraftuo& in modum cochloaris tef-
cx. le même. * EfcnHer à repos ou à rampe. Scala; in-
terjeftis areolis ou ftacionibLis diftinfl:^ , f. pi.
ESCAMOTER , terme bas , V. aA. [ roler fubtilemcnt
(S" d'un tour de mxin , comme les Joueurs de riLtci^re.']
Fur.i-cî manu ahquid fubducere , ( co , is , du.xi , duc-
tum. ) aft.
ESCAMPATINOS , tîrme popirlalre & du difcours fami-
lier. fMre efcamputinos , ■[ S'enfuir , fe dérober ndroiie-
mmt tr juhitement. Aufugere. Diffugere ,*( fiigio ,
fùgis , fûgi , fugïtum. ) Abire clam ou ex oculis.
Campo le dare. DifFugere campis. Ab oculis aJiquo
fc conoere. Cic.
ISCAPADE , f. f. [ Aclion d'emportement & de libtrti-
nave , une eeh.^pfee. ] // a fait une efcupade. De rec-
to dcflexit. Cic. In pcjus deflc.\it. Ovid. Olfi-cii lui ter-
niinos tranlgrclius ell. Cic.
[ Mot b.:5 & dv. dilcoiifs fi;nilicr ]
ÈSCARSILLAT m.Esc.A.RBiLLA,TE , f. adj. tarmc popu-
laire qui fignilie , [ G'iy , enjotié. ] Hilaris & petulcus.
Il se I'REnd quelquefois en mauvaife part , pour Un
homme efroc. /Erufcator , oris , m. Aul-Gel. Prifti-
giator , cris ,. m. Plant.
ESCARBOT , f. m. 'Efpece d'infécle qu'on nomme en géné-
ral , Scarabxus ,. 3ei , m. Vlin.
EscAR BOT licorne , [ à catifs qu'il n une corne fur le »fi.]
Scarabx'us nalïcornis.* Efcarbot bruiant. Scarabxus lo-
niccphjlus , ( à caule qu'il rend un fon par le moyen dt
fa tête en la frottant contre fit queue.) * Efc.trbot tortue.
Scarabxus teftudinatus. * Efcarbct qui n Ix tète faite en
mguillon. Scarabzus aculeatus. * Zfcnrhot pourceau ,
( parce qu'il en a, le ne-.,.. } Staphylïnus Icarabarus. * Zf
carbot marqué de ta,ehes blanches. ScaraboîUS fullo.
ESCARBOUCLE . T f. [ Pierre précicuil , gros rubis , ou
grenat rouge. ] Carbuntulus , i ,. m. Piin.
ESCARBOUILLER , prononce:. Écarbouiller , V. aiTc.
terme populaire qui ne fe dit qu'en ces phrafcs, Efcac-
bouilUr la cervelle, pour dire l'écraft. Ccrcbrum cffrin-
gere , ( go, gis, frêgi, ftaftum.) Stat. Caput dilcutcre,
{ tio , tis , difculll , difcuiEim.) act. * XJiw pojnme icar
bouillie. Malum contritum ou obtrirum , i , n.
ÎSCARGELLE , f. f. f Grande bourfc de cuir à l'antique,
qui fe fcrrrioit à rejfort. ] Carcclla , x , fem. ( mot
Italien. )
ESCARRER , ou EscaRRIR , l'oyez. Esqi.tarriR .
ESCARGOT , f. m. [ Gros iimafon à coquille blanche. ]
Cochlea , x , £. Cic. Limax , âcis , m.-dans Coluni. V
£ dans Pline.
ESCARLATE , prmoncez^.c arlat^ , f f. [Graine d'un
xrhre qni efi une efpece u'yeufe ou de houc , qui produit
la plus belle des- couleurs d''un rouge fort vif. ] Coccum,
ci , n. Plft.
BcARLATE , [étoffe teinte en éc.^.rlafe.'] Coccineas ou
Coccïnus , i > m. Cocco infedus ou tin.51:us pannus ,
i , mafc.
EcARLATE , on couleur d'îcarlute. Coccineas color, oen.
coccinei coloris , hi.
gai e(l couvert, oaveflK d'écurlate. Coccinarus, a, um.
ESCARMOUCHE , fubft. f. [ Léger combat qui fe fait
enprefence des deux armées, par des hommes qui s'en dé-
tachent. XVeliutio, oiiis, Lljv. AdYslitacio , onis ,
î?i
f. PUut. Levé pra;liuin,^*»if. levis prdii.n. af Vc-
iitaris pogna, ^e«î>. velitaris pugni , f. Sallufi.
Après quelque légère efcarmouche de la cav.ilerie. Eqiicf-
tri praîlio levifadlo. ablac. df. * On attaqu.i l'efcar-
mouche. Velites aggrcffi funt. Cif ( Velites ef; al'ac-
cujhfif. )
ESCARMOUCHER , V. ncut. [Faire une efcarmouche.-]
Velkaii, ( tor, ans, atus fum.) dep. Procurfare , ( fo,
as, avi, atura.) neut. Aul-Gel. Liv. Levi prxlio la-
ccifcre, ( fo, is, ivi, itum. ) Cs.f.
ESCARMOUCHEUR , fubft. m. [Jiui -j.^ Efcarmou-
cher. ] ydeitgenit. velïtis , m. Liv.
ESCARPÉ , m. Escarpe'e ,* f part. palf. [ Siui ejl cmps
à plomb. ] AbrDptus. Prxruptus , a , um. Cic. Otf ■*■
Une ville efcarpéc de toutes p.ins. Oppidum undiquc
pra:ruptum'^ Un lituefcarpé. Deruptunj, i, n. Locus a-
brnptus ou dirnptus, i, m. Tncit. [On truuve Diruptiac
au comparatif. Liv. Plus efcarpé.]* Un rocher efcarpé fur
le bord de la imr. Rupes direûa eminens in marc. df.
ESCARPER unfoffé , V: ad. [ Elever un fojfe en t.dus
ou à plomb.} FolTam direclam ou declivem ficere.
ESCARPIN , fubft. m. [ So.-dier à fimple femelle fort léger
pour danfer. Crepïda, x, (. Suet.f- Qui chauffe des efrar-
pias. Ciepidatus, a, um. Cic. Qui eil in crepidis Suet.
* Qui fait des efcarpins. Crepidarius, ii, m. Aul-Gel,
ESCARPOLETTE llibft. f [ jeu où Von fe br.iniille fur
une corde oaftir une branche d'.vire. ] comme Aller k
l'efcarpolette. Tabula inrerpolità pendcnte funibus fc
jadare. Hj'^in. Ofcillatione ludere. Petr.
ESCARQUILLER , prononcez, e'carqtjiller , V. aA.
Faire une ouverture ou érirt.] Di'/aricare, (co, as, avi,
atum, ) Cic. Dirtenderc, (do, dis, tendi, tcotum. ) ad.
ace. Diduccre,, ( diîco, is, xi, dum.) Colum.
ESCARRE , fubft. feii». terme de Chirurgie. [C'efl une
chair morte. ] Crufta, x, fem. Cclf * Faire tomber l'ef-
carre d'un ulcère. Cruftas ulcêris à vivo refolvcre. 'Celf
L'icus emarginare. Plia.
EsCARRE.fe dit figuré^ient ( d'un grand fracas ou d'unt
ouverture, q», ]. f^ii ^.„„ quel(j:ie corp\ ) comme Uit
coup de c.tnon fan une trr.znde efrxrre dans une armée.
Tormentum bellicum longé dat ftragcra in exercitu.
ESCART , prononcez Ecart , fubft. m. [ Lieu écarté. ]
Seceluis. P^eccffus , ûs , m. Ovid. Sccrerus locus . i, m.
Locus folus , i, m. Secrctum, i. neat. Cic. Phid.
Un Iteu a. l'figfi-^ Locus femôtus o« rcmotus. Petr. * Je
me Juis retiré à l'égard. Seccffi in locum folum. Secrc-
tum captjvi. Suet. Seduxl ou fubduxi me in fccretum.
Phid. piaut.
On dit figurt'ment en ce fens, Avoir des écarts d'efprit.
Lvagari animo, ( gor, aris, atus fum.i dep. Quint.
tSC.ARTÉ , m. Escarte'e (on prononce Écarte. ) adjedl,
[ Eloigné _ détourné du grind chemin. ] Devius, a, unu
* Ur} chemin écarté. Iter dévium. Cic.
Ecarté , f miii e{l à l'écart.) Semôtus. Seposïtus- Rc-»
motus. SeercTus , a, um. Cic.
ESCARTELÉ, [on prononce É'-axtelÉ.) m. EscarteieE,
f- part, pair, & adjed. [ Déchiré en auatre.'] Quadrifa-
ri.im, ou in quatuor panes , diftradus ou difcerptus ou
dllaniatus , a , um. Cic.
ESCARTELER ,prononcez ÉcARTEttR. V. a£k. \ Mettre
en quatre quartiers , tirer à. qu.itre chevaux , parlant
d'un criminel de leze-Maj'ffé au Premier chef, j Qua-
drifiriàm, ou in quatuor partes difcerpere , ( po pis ,
pfi , ptum. ) ou dilaniare, ( nio, as, avi, atum.) Cic.
flin. Diftrahere, (ho, his xi, dum.)P/«.'<f. DiftroKcre
in diverfiim. Liv. * In diverfum quadrïgis difFcrre.
Vir^il. Difplicare Var. * Difsi?care , (co , as,fecui> fec-
tusn. ) ad. ace.
ÉcARTEifa ea terme de Blafoa , fignifie Bivifer l'éc»
Bbbb
en quatre quxrticrs. Quadrifariàm fcutum Jiviicrî.
r.SCARTER , pronmcez. écARTf r , V. aft. [ Ouvrir tr-p
les jambes , &c. ] Diftendcre , ( do , is , di , tum. 1 Di-
varïcare , ( co , as , avi , acum. ) aft. ace. Pli».
EscARTER , [ 'Eloigner y ch^ffer de foi. ] A fe amoverc o;t
4 lemovcrc ou femovcre , ( moveo , môves , movi, mo-
tum. ) Repellere , ( pello , is , repùli , repuHùm. )
aôl. ace, Cie. * Ectirrer lu foule. Submovere turbam.
Liv. Arcere turbam. Hor. * Je ne hÀjferai pas Je l'écar-
ter d'ici. Hune tamen amovcbo. Ter. * La nouveauté
dufpeclaclefit écart^er la foule. Novitas populurn aver-
tit. Vitr.
Lorfque nos troupes s'érartoient pour fourrager. Càm nof-
tri milites vaftandi , pridandique causa Uberiùs CsCe
in agros c-fFunderent. C^f.
ECARTiR pris figurément , pour Ch^Jf-r , dijfber , éloi-
gner de foi quelque mil. A fe difpellere ou rcpellcr; ,
( pello , is , pùli , pulfum. ) Dilcutere, ( ctitio , tis ,
cullî , culFuni. ) Submovere. a;t. ace. * JLcarter les té-
nèbres de l'efrit. Difpellere caiiginem ab animo. C::.
* Les inquiétudes , les clia^rir.s. Curas dilîipare. Hor,
* La m.Jadii. Morbum dilcutere. Celf. ou depellere ott
removere. Cic. * Le dégoût. FaftiJium difcutere. P/»V>.
* La douleur. Dolorem à le repellere. Cic.
S'ÉCARTER , \_ S' éloigner de for. chemin. ] Se dcclinare ex-
tra viam. ?l3tit. Doileftcre ex itinere. Suct.
S'ecartes , fe dit en ce fens au nguré , comme S'écar-
ter de la raifen. Aberrare à tegali & pr.vlcriptione ra-
tionis. Cic. * s'émrur de fou devoir. Dcclinare
à religione ofîicii. Difcedcre ab o.Tîcio. Cic. =*- De fon
fujft. Propofîto ou à propoilto aberrarc ou declinare. n,
* Digredi à propcfito ( dior , deris , digrelTus fimi. )
dep. Cic. * Je m'écartois trop Uin , fi je ne me f!:ffe rap-
pelle. Lababar longiùs , niii me retinuiffcm. C;c.
Escaut , \_Kiviere des Pays-Bas , qui prend fa fource r.(i
Mont S. Martin près du Catelet en Picardie. ] Scaldis ,
is , m. Caf.
ESCERVELE , [ on prononce kcervelÉ. )m. EsceavflÉe,
f.adj. [Efiourdi , qui »m.:que de cervelle er de réfle-
xizn. ] Q;ji ccrebrum non habet. Thui. Infelix ccrcbri.
* [ Le contraire cfl dans Horace. ] Fclix cercbri. «//z a
une honne cervelle fsr une bonne :èt:. ]
ESCHArFAUDAGE , prononcez. ÉcHArFA'jDAGE , f. rn.
Tabulati ou tabulatorum conarudio , onis , f. Tabu-
Jatum , i , n.
[ Ces mots Laiips fignifiert proprfment un Plancher dans Cifst
Se ailleurs, ir,ah comme les écb.affauJajes ijue fo^ii: ies Maf-
fons , font comme des ^Un.'.ers , :e crois .]u'on s'en peut :ii-
vir en ce fens , comiiie'a fait Ulpien. ]
ESCHAFFAUT , /TOJ^oncf j: Éckaîfaut , f. m. [ S?.'e/«*f
Us Maffons ptur élever un bdtimcnt. ] Tabulacum , i ,
neut.
ÉcHAi-TAUT [ qu'on dreffe poirr voir quelque fpeSlacle. ]
Speaacùlum , i , n. Liv. PuIpTtum , it n. Fori , gm.
fororuin , m. pi. Vn. * Les échafiurs ntentijfent du
Irait des appUndiJ.-wcns. Résonant TpcsOiacuIa'plattlu.
Ovid. * Drcffcr dis echnffants le long des rues. Longa
pulpira figere per anguftos vicos. Juv. * O» nvoit dr^fé
des échjjfauts p.-'r les rues comme à 'Centrée d'un Conque-
ra/it.Y.xznid.\ qui inccdcret Tpcftaculorum gradus, qiio-
modo triumpUi viùmtur.
ECHAîFAUT , [ 0« étaient les Joii:urs de Comédii CS' les
Danfeurs. ] Orchcflra , x , f . Cic.
ECU AI F * UT , [ qu'on dreffe pour faire mourir un eri:ntnel. ]
Theatndium , ii , n. Var. Tabulatum , i , n. [ubi
fonrcs rapite pleduntur. ]
ESCHArF.UJDiLR. . prononcez ÉchaFFAUDER , V. n.
[ Confîr:,-ir: des éilnjfxuts pour quelque bdtiment. ] Ta-
bulatu.Ti conftruere w extuicre, ( uo , uis , xi, flum. )
E S C
c'( ercirïîc , ( to , as , avi , atizm. ) aft.
LSCH^LAS , pronon-cz Échalas,!". m. [ BÀtott fiou/
fo'.itenir la vigve. ] Pedâmen , înis , n. Pedamenturn ,
i , n. Flin. StatSmen , ïnis , n. Col. Adminicùlura ,
i , n. Cic. Canrherius ou Canterius , ii , m. Col.
Echalas de quartier. RiJka , a; , f . Col,
ficher des éck:il.is à la vigne. Impedare vites. Col.
Tirer les éch.ilas de terre. Pedamenta refîgere , ( go, iï,
fixi , fiï'iira. ) Cie, Rernanier ou réguifer les échalas.
Pedamenta retrailare , ( Cto , as , ari , atum. ) acl.
Plin. Jun.
ESCHALAS3ER . ;'.-«»œjrfa Échaiasser la vigne ^ V.
ad ^Lagvrnir d'écbaUs. ] Pcdare. Impcdare viterB.
( pcdo , as , avi , atum. ) a^t. Col. Vineam ftacumi-
nibus impcdare. Col. Vineam ou vîtes adminicùlare ,
( îo , as , avi , atum. ) aù>. Col. ou adminiciilari, ( lor,
aris ^atus llim. ) dep. Cic. P.ilis vitem adjungere ,
(go , gis , xi ,-6i:um. ; Tibul. Palos vitibus applïcarc,
( co , a; , avi <>n ui, atum ou ïtum.) Co/.Statumïnare
ou palare vites. Col.
ESCHAL AS SEMENT , /■/■çwsjscfî, Échaiassîmïnt , f.
m. [ L'.tftion de mettre des éthalas à une vigne. ] Pe-
datio , oids , f. Col.
ESCHALOTTE, prononci-z..kcHA].<yn-i , -f. f. [ Sorte de
petit oignon. ] Cspa fctîna , a: , f . Plin. Bulbus fativus,
i , m. Duval-Aled.
ESCH ANCRER , prononcez Échantrer , V. acl. [ C»«-
per comme en demi-cercle. Jlntrcrsùm incidere, ( cîda,
is , di , fam. ) a£t. ace.
ESCHANCRURE , prononcez Échancrure , (.i.\_ L'ac-
tion d'échancrer. ] Iniror^iim incj/io , oais , f.
ESCHANGE , prononcez Échange, fi. [Troc d'une
chofe contre une autre, j Commutatio. Permutatio ,
onis , f. Cic. * F.fchan^e des frifonniers de guerre. Cap-
tivotum commutatio , onis , f. Fhr. Rom,
£n Échangh , (ignitie quelquefois D'un autre coté. * Cet
homme a bien de l'érudition, mais e» échange il ejl fort
vicieux. Etuditiffinius efl , fed vice versi vitks
fcater.
ESCHANGER , pronaficez icHA-NGts. , V ad. iVonner
une chofc pour une autre. ] Commutare. Permutatc rem
alià re ou cum alià te > £ mûto , as > avi , atum. J
Cic, Foj'fi Changer.
Efchanger les prifonniers de guerre. Captivos commutare.
Cic. ou permiiratc. Liv.
ESGHANSON, proflowfcz KCHAKSON , c. m. i Celui qui
fort à bf-ire a un Prince. ] Pincerra , « , m. Afcon-
Ped.Çiix.i\\XioT , oris.i m. Plin. Falerni ou vini minif-
tcr , tri , m. Cat. Alicui miniftrans poca'a. Qui po-
cu!a ou bibcrc adminidrat. Cir. Puer ad cyirbum. Hor.
Qui eft ad cy,uh(js. Prop. Qui ftat ad cyîthum & vi-
f.'um, S.'i.t. A cyaciiis, [ o:^ trouve .encore A iagenà d,ans
les anc:er.r:es Pnfcrlp tiens. J
Zchar,f:n d:t R-'i. A poculis Rcgiis.
On U fera Ech,i>jfori. Ad cy-athum ftatuct-!r. Hfr.
ESCKANSOKNERIE , prononcez ÉcH ansonnerie, f. f.
[ Lieu o:t L'on garde le vin pour la bsuche du Prince ]
Vir.ana celli, f. Cic. [ in n û aflctvatur vinum domi-
nicuni , ces derniers mots Jont de Pétrcne. ]
ESCHANTILLON , prononez Échantillon, f. m.
[ Montre li'tme chofe. ] Mercis fpccïmen , ïnis , n. Sen.
Exemplum , i , n.
ESCHAPPATOIR.E , prononcez Éch ^^PATOIRE , C. £,
[ Défaite , fubterfuge , 7nich.xr.te raifon dent on fe fert
pour fe défaire de qu.elque embarr.ts. ] EfFugium. S'jfFu-
gium , ii , n, Siuint. Fuga , a: , f . Diverticiilum , i ,
n. Plant. Tergiverlatio , onis , f. Cic.
* Il trouvera quelque éch:ipp^,:c:rc. Aliquam rimam in-
veniet, Plaut, * Js ne puis trouver d'éehap^atoire à
ESC
r?:f/ rr/OTCi.'F iga nulla nialcraiflis meis. Haut.
Î5CHAPPÉ, m ESOHAPrÉt , F. [ m prononce Échappk.]
ad), iv part, rcvri £schapper duaifes di-ucrf^i p;i,»ifi-
cjttiom.
ISCKAP"ÉE , pronovcet. ÉcKAPrÉn , f. f. [ Em^irtem-nt
d'un jeune homnie , lihcrtir.age , e\i:i lui f.iit frire d<.s
rhofrs cotiire Jo,i ' devoir.'} Dictoium atque fadorum
iitipotentia , z . f . Cic. Procax hbeitas , sien, procâcis
libertatis, f. Fhid. EfFufa licentia TiveiiHi. ,'f. Tar.
ÎSCHAPPER , prononcez. Échapper , V. acl. £r n. [ E-ji
ter , fe ^arentir de'anelque arcidem nuifil/le. ] Aliquod
rrialum virare ou evTtarr , ( co , a;, avi , aîum. ) * Fu
f;('re. Aufug(.re. DifFagr;e. EfFuj;cre , ( tùgio , is, fûgi,
fugïtuiii.) Dccliiiarc,no,~.s, avi, atum.^aft. aoc. Cic. *
E hippir U mort par lu fuite. Virare morccm lagà.df.
J':rfo:ine n'ei-happe la mort ou « la n.ort , ni grands ni
petits. Mortcm efFus^it nemo. Virg. NulU cft auc nia-
gnoautparvo lerhi fuga. Hcr.
I thapper la calomnie oM à la calomnie. Caluraniam efTu-
gcre. Cic.
ÉlHAPPES d'un mal , \_Se tirer d'un mil.'] Ex alicjiio
inalo cvâ isre , ( do , is , evafî , evafum. ) ou emerge-
tc , ( go , gis . enicrl! , emerfum. ) n. Eripere fe ab
aîiquo nrialo , o.i i'.rbhtif fum prépofition. * Bch.ipPer
d'une m.iladie. Eï incommoda vaii.'tudine emergere.
Evac'cieex n,orbo. Cic. * De la corruption dujitcle. Ex
amndi contRgicne evadcrc. l'etr. * Ech-tppcr à lu Je-
térité des Jn^ei. De fcveritatc judicis evolare. Cic. * Il
m fouvoil éih.ippir pins hnnhètemcnt de l'a-veu de foit
ignorance. Ex confeirian? {\ix infcitia: non poruit ur-
bâniûs el.îbi' ^int.La l'tr.u doit éth^pper de lu crunuté
de la fortune. Virtus ca.crrora cl: eï oiiini (xj'iv.l for-
tune. Li'u.
S'tcHAPPER , [_Se dérober. ] Se fubducere ou fc fubterdu-
ccre ab aliqiio. * // s'eft éih;.ppé de moi. Se fubterduxit
niihi. FLiu:. Ociilis fc incis fiibripuit. Fetr. * S'échap-
per dans^n tumulte. Ehbi inter tumulcum. Li-j. * Peu-
fer aux tnr.ytns de s'échapper. Mtditari fugam. Col.
On dit en ce fcns au figuré, Sl^i-irJcn le prend fur le fxir,
il s'éch.ippe comme une a/ighille. Gùm msniiellè cenc
tiir , angiiilla eft , c'abitur. Plant.
Échapper , n. [ P.^jf^r dt l'efprit ou de la mémcite. ] F.i-
père Excidere. Elabi ex aiiiiiio , è menionâ. Cic. &:c.
* // //;; efl échappé q.'^^laue menace. Vox minax ipii ex-
cïdit. Tue. * // m'étor échappé de vous écrire fur le fir-
jtt de Cefar. De CafaiC fugerat me ad te refcribcic.
Cic. * La mémoire lui é: happe q.ieh^iiefiis l'Iius non-
runcjnam memoria fugit. Cic ou efiRigit, Plattt. * Ce-
la eft échappé de ma miii.oire. ExLÏdit n-icmoria hu^ui
rti. Hic rcs mihi ex ir.cmoni excidir. Liv. Cccidit
memoria mea. Petr. * Kun n'éeh.Tppe à fa connoiffnnce.
K'ihil eum fi'git ou p'.rtërii. Nulla res cil , qua: Jiii-
i'.K viri fcientiam fugiat. Cic
^-jant cjiic j'échappe à vô.'re efprit. Antequani ex auiino
t;io effl'.;o. Cic.
Laisser échapper, [ L.-:ifcr pii/fy."] Dimitrcrc. p:-<-icr-
niiteri* , , to, is, mÏÏi.niiiFmn. ) Cic * Jf ne iaijj'epzf
fer aticune occafcK de •vmn loy..r. Niilium tui laudaiidi
locuni p;a;tcrir.it:o. Cic* Si i,ous laipz. une fois échap-
' fer l'cccajlojt , i/ous ne Ir. retrouverez, ja.np.is. Si huic
ccca<îoni teinpus fe fub:crdiiscrit , namauara pofteà
ind;pifccs. plant. * ]e n'ai point Inijfé échapper l'a'-jts
ç.'.e mon 'valet m'a donne. Subir.cnuit me fervus ,
cjijod ego arripui. Tir.
S'ECH.*PfER. , [ S'e;npcr!er dans quelque p/ifficn . prendr
C'a fi dcnner plus de liberté qu'on ne d::t. ] Liberiùs eue
licenriiis on d:llolunùs vi/cre. Ter.
i^ r.ckcz. /jft'oa efl f!:;et à /on ■r.'fe de s'ich.^pper un peu dans
tiS for:es d: plr.ifn. Sci^: fckrï illaia K:ateiii , cak:
ESC
ΫJ
ludos luderc. Plaut. ou iis indulgere voluptatibus.
S'Échapper en paroles offenfuntes. Injuriofiùs cv contu-
meliofîùs aiicui dicere. Linguam folvere ad convicia.
Ovid.
Il s'échappe fort fou-vent. Sa;pè failum facit. Petr. Super-
fa lam fumit. * Il s'échappe de ttms en tems , 'tl retombe
dans le l'icè. Identidcm in vitiuni delabitiir. Ovid.
On dit proverbialement c\'.\'Un homme l'a échappé belle ,
pour dire q'i'llefl échappé d'un grand danger. Emerilt
è magno nialo.Pariiivi abfuit quin fit funerstus.
ESCHARDc , r f. prononcez Échardï , [ Pcrire épine ,
f!»te ou éclat de bois qui entre dans la chair. ] Aca-
icus ligneus , i , m.
ESCHARDONNER , V. atl:. prononcez. Écha.-.donnei.
[ O^ler les ch.irdons d'une terre ] Carduos ex a'To evel-
Icre , ( vello, is , evulii , cvalfum ) oh eximere , ( exï-
mo , is , exëmi , cxemtam. ) Runcare agrum , ( co ,
as , avi , arum. ) aft. Plin.
ESCH.\RDv)IVNEUR, f. ni fro»c».'-^i Échardonneur,
[ ,<'i»(i arrache les chardons. ] CArduorum runcator ,
ôtis , m. Col.
ESCHARDONNEMENT.fronsweiÉcuARDONNEMENT,
f. m. [ L'aSio.-i d'échardonner. ] Runcacio j onis , f.
Plin.
i Termes d'Agriculture )
EjCH.ARPÉ y prononcez. É>:harpe, C. f. [ B.tnde largr qui
fert k foUtsnir quelque membre du corps bleffé. J Fafcia.
i^ticella , a» , f . Cic Celf * Un bras en écharpe. B.a-
chmm mitellà invokitum. Celf.
Al.trcher ay/int le bras en écharpe. KiiccUaco brachio in-
ceikte. Bud.
On DIT an ce fcns au figuré , quX'; homme a l'efprit en
éch.irpe , pour dire qu'il l'a efiropié , qu7/ ri a point
de jugemmt ni de bon fens. Cercbro laborat. Plaut.
fiCH ARPE , [ efl une pièce de taffetas que Us femmes met-
tent fur leurs têtes , pour fe g.jrantir de la pluye , ou
pour fc couvrir les épaules quand elles font en d.sh.ibtUé.)
Vclum , i , n.
£cii AK.PE eft au/Iî , [ Une grande pièce de taffetas ou d'un
f.fjH , q::e portent Us gens de gusrre a'itour d'eux can.
me une ceinture ou comme un baudrier. ] Balteus , ei ,
RI. Sii'int. Baireum , ei , n. yar.
EscHARPEsen architeûure , l Ceinture qu'en met aux
cotez, des ch-.piteaux de la colonne ionique. ] Eihei ,
crum , m. pi.
EiCH.vRPtR , prononcez Écharper , V. a£l [ Donner
un coup d'épée de travers f..r le vifage ] Tranfvcrfura
al.-.j'.i'.iii fciire , ( rio , is , percufli , pcrculT.^-a t" fc-
n I , féU,i Ch.trifius. ) act.
ESCHARS , m. £iciiAF.sf. , f. adj. [prononcez, Echars.)
mot vieux qui Ii^^nifie Mefquin , vil.tin , fort avare.
P:sparcus , a , ura. Triparcus , a , um. Plaut.
ESCHARS£>4£NT , adv. prononcez. EcharsÉmi-Nt ,
[ /vl.fq::ir:imcnt. ] Ferparcè. adv,
?.lot bm & J-j. aiiLOUiS- ta-.uilier.
ESCH.-VSsES , [pnvionrez £.c»AS?.iS. ] f. f. pi. i BÀtom
qu'on a.-tiuhi à fis pieds pour être plus élevé en tnar-
cl.r.r.t. ] Grall.-T: , arum , f. pi. yir.
g^iii va ou qui eft monté fur d(s «'• hajfes. G'.lllatot , oris ,
ir.. Pla.-tt.
On bit figuitment , l parlant de quelque .Auteur qui
r.fjfàe pM tr.-p un flile pompeux tr élevé. ] q'i'7/ eft
toéijours monté fur des éch.'.lfess Sciiptor cochuinatus.
Q;ji fcniper eothurno nititur. AUrt. Hcr.
( C -tcit une loue de cnau.iucc fort nauie , dont on fe feivoit
d-r.s les Tligcdiîs , ôc Je. à il fc prend pour a.i ftile pompeux
£,: ele.e ;
E'jCHAXinOULURES , prononcez É:haub jijlurss. ]
r. i.vl.-l?iiit:i éifiiuns g «i s'élèvent fi:r l.: pc/tji
B b b b ij
5^4 ^^^ , , ,.
e" qui viennent (tim foye fort échauffé. 2 Pipiil^, arum,
f. pi. Celf.
r.SCHAUBOULÉ , m. EschauboulÉe , f. adj. [ on pro-
nonce Échauboule. ] Qui cutcni papuliscxafpcratam
liabet. Celf. * Efire échanbotilé. Papulis ruffundi.
Stat.
ESCHAUDÉ , [-prononcez. EchaudÉ. ] f. m. [ Afof-
ceau de pafie bouillie , mêlé avec dit beurre oit des
œufs. ] Cruftûlum bicorne , gen. crufluli bicornis ,
neut.
(M. Du Cange dit qu'on les appelle dans les vieux Titres ,
Efcb^udasi panes. )
ESCHAUDER , prononcez. ÉcHKV!v>-iK, V. aft. iNet-.
toyer avec de l'eau chamle. ] Aquà calit)â,o» calida/fa/
pcrfunderc , { fundo , dis , fûdi , furum. ) ad. ace.
On dit proverbialement au fij^urc , J'ai été éch.iudé ,je
n'y retourne plus. Mco pcricuio iapio. Cic.
On dit encore proverbial?ment , Ch.it échaudé craint
l'eau froide , pour dire que Hucind un homme tt fouf^rt
quelque m.tl , il craint tout ce qui en a l'.tppitriiicc.
Mifcnam expertus , miferiariim ctiam umbram ti.aiet.
Calidà perfuilis fri2;idam t'uvet.{oj2 fous-entend aquam.)
ESCHAUf FÉ , m. E'SchauïFef. , f. ip2.n. [prononcez.
Échauffé.] l'o-f ez. Esçhauhhr.
ESCHAUFFER. , prononcez. Échauffer , V. aft. [ Rcn-
dre chaud. ] Aliquid calefaccre, ou calfacere. Concalc-
facere , ( cio , is , fcci , faûum. ) a6l. ace. Cic. Plin.
ïcrvefaccre. Plant- Vapôrare , ( porc , as, avi, atum.^
aft. ace. Hor.
S'Échauffer. , f Devenir chaud. ] Cale£acere. Plin. Con-
calefccre. Cic. Incalclecre. Pit/i. { fco , is , lui , fans
fufin. ) n. Caleficri , ou Concalefieri , ( fio , fis , fac-
tus fum. ) paiT. Cic. l'ar.
l'air ouïe tems commence de s'échauffer. Ccclum tcpef-
c\x. ou calefcit. Plin. Confervelcic acr. Vitr. Incalcfcit
tempus. r<«r.* L'eau s'éch.tuffc lorfqu'on met du feu dcf-
fcus. EfFervefcuut aquï fobditis ignibus. Cic. * S'é-
chauffer parmi le via C la bonne chère. Per rinum &
epùlas incalefcere. Tac.
Il a la tête échauffée des fumées du vin, lûo capiti fcr-
vor vini acceiïit. Hor.
Échauffer quelqu'un , [ L'exciter, l'enflammer à une cha-
fe. ] Incitare. Inltlgare. luflammarc , aliquem ad ali-
quid , ( G , as , avi , arum. ) Acceudecc. Incenderc ,
( do , is , di , fum. ) Calefacere. Concalefacere. Ferve-
facere. adl. ace. Cic. Sic.
S'échauffer en parlant ou d.^ns le difrours. EfFervcfcere in
^icendo. Cic. Incalclecre, l'isn.
Echauffer quelqu'un , [ Lui érh.iuffer la bile , le mettri
en cclere. ] Calcfacpre ou indigare aliquem. Alieui
bilem commovere, (movco.movcs.môvimôtum.) Cic.
Echauffcz.-le encore , cotrtme s'il ne l'étoit pas déjà affex..
A2;c, II hic non facis inlanit , inftîga ? Ter. * H s'é
charffe aifément. Eftervelcit ftomacho. Iracundiâ exar-
defcit. Ira coraraovetur ou effertur. Cic. Excandefcit.
Petr.
Ne m'échauffe pas davantage les oreilles. Ne me irritallïs
four irritavens , parmi les Comiques. Ter. '•' ^and il
ef} le plus crha,:iffé , je le rends dou.x comme un agneau.
Cùm fervct maxime , tam placidiim, quàm ovem red-
do. Ter.
C'est un vieux proverbe qui dit que la faim V le cha-
. grin de trop attendre ech'.i.iffmt la bile. Vécus adagium,
famés & mora bilem in nafum conciunt. Plant.
Qai a la vertu d'échauffer , [^parlant des alimens (S" des
nmédes. ] Excalfaftorvus , a , um. pUn. Vim concal-
fadoriam habcns , cntis , cm. gen. Plin. Cui vis ineft
concalfaftona eu excalfactoria. ilin.
ESCH.WEf AISOM , prononcez;. Écuauïïaison , f. f-
ESC
terme de iTiédccine. [ Maladie qui arrive ftur s'être
trop échauffé. ] JECms gravior ex nimio laljore coii-
ceptus,^f?2.xltijs gravions eoueepti ex nimio lâbore,m-
ESCHAUGUETTE , prononcez, echauguette , f. f.
[ Lie» couvert tr éhvé pour mettre une fentinelle. J
Spécula , X , f . Cic.
ESCHÉANCE , prononcez. Échéance , f. f.^Terme on
jour où l'on doit faire une chofe. ] Termuius , i , m.
Ccrcus ou certa dies, gen. ccrti ou certa: diêi , f. * L'é-
chéance du payement. Dies folutionis. Cic.
ESCHEC, /iro«oMCf^ ECHEC, mot en Lingue Moielque qui (îg.
nitie. Roi, Seigneur, Xequc, liiiiall, le B.oi d'iimiël. Ce mot
elt utite painil nous au jeu des échîcs, 1 Ji^qu'une l'iec; du jeu
de celui , contre lequel on joiie , va à ptendrc iiôite Roi , ou
quelque autre pièce ; car pour lors nôtre adverfaire nous dit
Eciitc ; prer.e7. g.irde a vôtre Roi, couvi«z-le , ôte7.-le de
ii place : & quand il arrive qu'on ne le peut remuer , ni l'otei
delà place, ou du alors Ec'.cc à- mat , comme qui dicotc
Xique :iij:to , c'cft-à-dire , j^c mas le Kii i mon : ( Regcm mzCÏt
ir.j'Jiiu.iid » ) & de là ce mot le prend figutcment.
£cHEc , f. m, [Perte, dommage, infortune. "^ ClaJcs ,
is , f. Infoircimium , ii , n. Incommodum. Malum , i ,
n. Cic. '^ il a reçu un grand échec. Maximam cladem
acccpit. Tior-Rom. Magnum incommodum accepit.^i/I
•^ // lui a donné un grand échec. Magno illum mada-
vit infortunio. 'Plaut. * La cavalerie ne reçût aucun
échec dans le combat. Omnis equitatus ex prilio incë-
ger difceffit. Cic. * Si j'avois été à Rome , la Républi-
que n'aurait reçu aucun échec. Si Roma: adfuiirera ,
Refpubliea nullum vulnus acccpilTec. Cic.
On piT au figure en manière de proverbe , Donner écheo
iff mat à Sjuelqiiun , [ Le réduire à la dernière extré-
mité. ] Ad incitas aliquem redigere , [ on fous -entend.
lineas. ] Plaut.
On dit encore , // vous donnera échec C inat en tout et
les fciences. In omni fcientiarum génère te facile fiipc-
rabit ou vincct.
C'efi es qui vous tient ou vous met l'efprit en échec. Eï
eo animus tibi pcndet. Ter. ou inccrtus fertur.
Echecs , [ Pièces du jeu des échecs. ] Latrônes , ônum.
m. pi. Ovid. Latrunciili , orum , m. pi. Sen. * Joiier
aux échecs. Latrunculis ludere. Sen. Prxlia latronum
ludere. Ovid.
ESCHELLE , prononcez. Échelle , f. f. [ Infirument qui
ftrt à monter. ] Sealx, arum , f. pi. Cic. Sallufi. Csf.
Sic.
( Quimilien conJamne Scai: au finguliet, îc Caton parlant d'une
Echelle ti\ Hngul et , dit ScluLt. umts , comme Ciceron dit
liuerxt uh.is ; néanmoins le Médecin Celle le dit au lingulier,
ScaU : M.iis il v.iut mieux imiter en cela Cicéron JJc les autres
Auteurs , en l'employant au pluiier, j
On dit proverbwlemeut , Apr'és cela il faut tirer l'échel-
le , pour dire , Il ne fe peut rien de mieux. Nihil fuprà.
Ter. Nihil mclius , [ on fous-eutend . ] fieri ou dici po-
tert.
ESCHELON , f. m. [ prononcez, échelon. ] [ Degré d'U-
ne échelle. ] Scalaruin gradus , lis , m. l'Un.
ESCHENILLER, prononcez. Échhniller , V. aft. [Ofier
les chenilles des arbres.] Eriicas coUerc c« excucere ali
arboribus.
{ Terme d'Agriculture. )
ESCHÉCIR , V. n. prononcez Échoir. [ uirriver ,
tomber. ] Advcnire. Evcnire. Obvenire, ( venio, vênis ,
vcni , ventum. ) Accïdcie , . do , dis , acctdi , fans fu-
pin.) Contingere. O'wingcre, ( go , gis, t:gi, fans fu-
pin. ) a. Cic. Sec. * S.ue chacun conferve ce qui lut efl
échu en part.ige. Q\\r>\ cuique obc'git in partcm , id
quifquc tene.it. Cic. * Cette aff.-.ire éc'.' t uv. jour de fê-
te. Incurrit hoc negotium die fefto S» *. * Le paycm'nt
échoit ce jour-là. li: eum dicm cr-dit folutio. Cic.^ St
lectsjr échet. Si ufus venerit. Cic.
ÎSCHEU . m. ticHïuc , f. [ frômmt EclfU. ] t ■i'^''
-vé. '\ Ily avoit deux jours d'échus. Unus & altcr dies
iBtercclTerïc. cic * Us arrérages font échus. Dies fœ-
noris exiu.Dies fru^aari» penfionis exiit. Liv. * Vous
ftrez. tous furfris que te Jour fera échu. Statimobrepfe-
rit dies. Cù.
XSCHEVEAU . prononcez. Écheveau de fil owAefoye.
f. m. Orbis filaceus tu bombj-cinus , gen. orbis filacei
0« bombyvini > m- ,
rSCHtVELÉ , m. EschevelÉe , f. l^rcnonctz. Écheve-
lÉ. ] ad), t §ui a les chevtux éf.xrs (T ftndans , p*r-
Unt des femmes.'] Mulict crinibus paflîs. Liv. Capillo
palTo. Ter.
ESCHBVIN, prononcez Echsvin, f. m. [ Magiflrat d'u-
ne l'ilU pour «voir foi» des affaires des habitms , de [
l'entretien & de U dicorMion d'une ville. ] /Edilis, iSj
m. Cic.
( Ce mot Latin répond en plufieurs chofes aux Eclievins des vil-
les : on gourra le fervii ocoie de Sc.if;//vj, i , m- qui le t[OU\e
dans les Capimlaires. )
ESCHEVINAGE , prcnmctz. Échlvinacs, f. m. [ L*
qualité d'échevin. ] Adllitas , atis , i. Cic. Scabini
munas , gen. muneris , n.
'ESCHlï'iVŒ. , prononcez. ÉcHiîBRE , t. va.Terme d' Ar
chiiedure. ScapL fcalarum , gen. fcaporum , m. pi.
^"'■- r ■ ■ ,
( C'eft t>n m;ir qui fert de bafe à un efcaiier , qui en foutient b
charpcnic ou les marches. J
ESCHINE , prononcez Échine , f. f . [ L'épine du dos.J
Dorfi fpina , i , f . P/w. Spinx crates , lis , f. Ovid.
On dit populairement , Je t'aecomm^demi l'échiné corr.-
mc il faut. Doiabo tibi lumbot fufte. PUut. Je repaf
ferai ton hufle.
EscH f NE ,[ terme d'Archit;iturc. ] Echlnus "ij;?,.; i,
m. Vilr.
•(C'en un menibic ou ornement qui «fi au liant Jes colonies Io-
niques , Coiinthiciincs ik Comiiorue» , qui refleinble à des
ehafliigDts. ^
ESCHINER , prononcez Échiner , V. aft. [ Rowpre l'i-
chir.e à quelqu'un , l'échiner de coups. ] Dclumbate ali-
tiuem , ( o , as , avi , ^tum. ) rlin. Lumbos alicui
iiiFringcie. aiîl. Hor.
( Mot bas en François. )
tSCHIQUIER , prononcez Échiquier , C. m. [Tablier
divifé en 64. quarrc^ux de deux couleurs , pour joiier
nux dames. ] Alvcus lufoiius , i , m. Alvcôlus , i , m.
Flin.
ESCHIQUETÉ , m. EscHiQiJn Ée , f. [prononcez e'chi-
QiiETK". ] ad), terme de Blafon. [ Divife en Echiquier. ]
TcfTi'llatus , a , um.
ESCHOIR , P'oyez Escheoir.
ESCHOPPE , prononcez i'cHovPE , Cm. [ Petite iouti-
que attachée contre un mur (S" couverte en appentis. ]
Taberna , x , i. Cic. Attcgùc , arum , f. pi. iUrt.
ESCKOUER , V. ad. e^ n. prononcez E'cHoiiER. [ De-
meurer arrêté fur le fable. AUîdi arcnarum cumulis.
* Miiis Jl c'eft contre un rocher , on dira Scopulo ou ad
feopiilum allidi , ( dor , eris , allifusTum. } palT. * A
commandèrent au pilote de les échciier contre le rivage.
Gubernatorem in terram uavem ejiccre cogunt. df.
^*- Echouer au port. Eyertcre navem in portu. Cic.
La tenipite avoit fait échoiier le jour a'ay.pr.ravant fur la
côte, un vaijfean riihement chargé. Ptidie tempcflas
navigium manubiis oneratum , vicinis fcopulis alli-
f'crat. Petr. B.
ÉciioiiER fedit figiitément [ des entreprifes & des dcffeins,
qui ne réujftffcnt point. ] Iir.profpcrè ou infcliciter caJe-
rc, ( do , dis , cecïdi , cafum. ) Irrirum cadcre , [ on
fait accorder Irrïtus , a , um. ] Taç, Maie cadcre. Ct-f.
^llaichc^.ldant fes dejfeins, Imptorperè ceciderunc
illius confilia. Haud quaquam profpetè cœptis fuccef-
fit. tiv.* Notre affaire va mal & mon deffeia efi échoiii.
Occifa rcs eft. Hxret negotium. flaut.
ESCIENT , [ on prononce efciant. ] f. m. [ Pleine eoane'if-
fance de ce qu'on fait , cr de ce qu'on veut faire. ] Vi-
dons & fciens. Cic. Scicns Si. volens. Prudcns & fcienj.
Ter. * lia menti à fou efciext. Scicns mentitus eft. ci4
fplcndidè. Hor. 't Je ne lefernipas à mon efcient. Scieae
non faciam. Ter,
A BON ESCIENT , £ Tout de bon , férieufement . ] Ex animai
Scriô. adv. * Loiier quelqu'un à bon efcieut. Pleno OfC
laiidare aliquem. Cic.
ESCLABOUSSLR , Voyez Éclabousser.
ESCLAIR , prononcez e'clair , f. m. [ Ecïtit fubit qt4
précède le tonnerre. ] Fulgur , gen. fulgiiris , n. Futr
^',or , oris , m. Eulgctra , x , i. Fulgetrmn , tri , «.
rlin. Fulguratio , onis , f. Sen. * // fait des éclairs , il
éclaire. Fulgùrat. Sj/(W. * S'il vient à faire des éclairsj
Si fulfcrit. cic.
Sltti app.irtiei.'t .iu.v éclairs , 011 Touchant les éclairs. FiiU
giitalis & hoc ful^ruialc , adj. Cic.
Intlrtrfte des éclairs. Fulgurator , oris , in. Cic. Ful-^
gùiiim infpcdor , oris , m.
ESCLAIRCI, m. Esclaircie, f. [o« /•rciw;»*:^ ÉcLAiRct.f
ad). &i part. pall". lUulhatus. DilucidatuSj a, um. yoy^xi
EscLAiRCiR dans fes fîgnif canons.
tiCLAIRCIR, promnciz Kclaircir , V. ■'x.t. [Rendre
une chcfe plus claire , parlant du ciel qui eft couvert dg
nuage. ] Aperire dicm. Dicm clariorem reddsre.
Le vent a éclairci l'air , ayant diftpé les nuées. Ventuî
difcu/Tit nubila & diem reduxit. * Le ciel s'éclaircit on
Le tems s'éclaircit. Dies clarefcit. Redit dies #« aperi-i
nir. Liv.
Éclaircir , V. n. [parlant desliqueurs , Devenir clair.'J
Liquefcere , ( fco , is. ) n. =f Rendre clair. Clarifïarrt,
f co , as, avi , atum. ) acV. ace. Plin. * L'taus'écLw~
cit peu à peu. Aqua paulatim liqucfcit eu fubsidir.
C.if
On éclaircit le vin avec des œufs de pigeon, Columbina
ovùbene colligitur vini limus. Hor.
ÉcLAiRciK , V. aft. [ Fourbir , parla.st de la v.tiffelle. J
Date vafa in Iplendorem. Pl.iut. * Le foc de l.t charnu''
s'éclaircit en labourant. Vomer fuko actritus Iplendef-
cit, Virg.
ÉciAiRciR la vtt'éy [ Iji rendre plus nette & plus claire. ]
Clariorem oculorum acicm f;>c?rc. Oculis claiititcm
afferre. Splendorcm oculis afîcrrc. Piin.
Eclaircir la peau ou le cuir. Cuti nitorcin inducere.
Plin. * Eclaircir la t.'o/.v.Splcndorein voci aiFerre. Plin.
EciAiBciR fe dit auflî , [ des corps qu'on fépare Us uns
des autres , & qu'on laiffe à clairrs voyes , qui donnent
plus de paffage à la lumière. ] Difrarare , ( râro , as ,
avi , atum. ) aft. ace. Col,
eclaircir une forêt, [m ceupa-fjt les arbres ©* les élaguant. 1
Silvam dil'rarare ou intetlucarc. Col. P'in. ou raretacc
re. Col.
Ecl.iircir les r.tvgs d'une armée. Laxarc ordines Cic. * ils
iclaircirent Us rangs des cnr.emis O" fondirent .tuf^-tôt
fur eux i'épce àl.i main. Aciem hoftimn pcrfrcgerunt,
ci disjcftâ gladiis dillriîlis in eos impetum tjccrunt.
C«/ * Lefcddat s'éclaircit. Mlles rarcfcit. Sil-l-al, Pha-
lanx disjicirur. Cxf
Un bataillon éilair'i. Acics rarior. Tac.
E'CLAIRCIR f: dit figiirément , [ des chofes fpirituelUs t3'
morales, & (îgnifie Rendre plus intelligible. ] Rem ?.li-
quam illuftrare oti dihicidare ou cxplaiiare, ( o,as, avi, ,
atum. ) Lumen rébus affcrrc , ( aftèro , aiVers , atiùli ,
»Uîtuni. ) aft. cic, ^ â m'a écUirri de toute l'affaire,
B b b b iij
jrfir ESC
MiKi tem totam explanavit ou ap^tuit m dilacidavît.
Pvci rotitiam mihi aperuit. Cic.
Je -veux vous écl.zircii de tout ceci. Faciam ego hanc
rem ex proclivi planam tibi. TlfKtt.
Cn dit provetbiaiemenr , que Le bien d'un hcmm: efi
bien étlnirci , [ qnMid il ne lui fr: r.:jic plus guérei. ]
Comminuti; funt illius opes ac dcprelfz Cic. Attenua-
tx funt illius opes. Q-^id.
ISCLAIRCISSEMENT , f. m. fnnoncex. Éclaircisse-
*iENT de L% v^uë. Claritas cculovum ou vlsûs , atis ,
f. Tlin. '* De l'ouic. Auditus folertia , x -, (.
ECLAIRCISSEMENT fc dit micux au figure , S; fignifîc
explication de ce qy.i ejl ohfcur. ExpUcaùo. E::plana-
tio. Annotatio ,onis , f. Cic.
t'ciAiRcissEMENT fe dit aufîi [ des expli:a:ions dt f tra-
ies tv des .aSiio'is , tour fc.tvoir fi on les •» faites ou dites
fivcc n.'m/vaifs intention. ] comme Je "veux a-joir un
tdair:i]Temtnt nuec 'vous fur cela , ou tn'explicjuer a-jec
"VOUS. Elb quod tibi velini cxplicare. Eft quod à te vc-
lim mihi cxplicari.
C'est un homme à édairci^ement^l £ltii l'off'enfe dit tKoi.i-
dre mot , 6" qui en demande raifon ou ïexplstnticn. J
Hoi!io e/1 qui vel minime verbo ofFenditur.
ibCLAIRE , prononrex tclAl", ï-, f f [Herbe Cfue-l'im
r.i>,-!i»f C>!ELTDOiN£, qui ejl bonne pour la 'veue.']
Ghcli.'oni?, r, f. Cheli'ionium , ii , n. flin.
ISCLAIRE' , m. tscLAiRFE , f {ou prononce Éclaire. )
a'V|. [ givirtfci: de la lamiin J Luir.inoras. Lucidus.
llinftratus ,. a , um. Vitr. ^* Un h,'.tir»ent bien éclairé ,
ç.'ff a bien. -lu jour. .Sdificium 'iuniuofu:^. l'itr.^ Une
Jale bien écUiiée. Cœnacûluni luminibas colluccns.
Luculentum cœnaculum , n. Li-j.
IVi AIBF. , [ C'ixii-Tjoyunt , qui 'hoi: cLtir dfn! les cho-
f S. ] Homo perfpiiraciiTimus. In multis rébus ou niul-
tarum rcrum intelligens ou intL'Ui,;eiiti>rimus. Plurima
riim rcrum intelligentià prxditiis ou ornatus. » Un ef
frit éclairé, qui a bien dcslumi.rcs C^ des connoiffatices.
Ilinflre ingenium ou pcifpicax Cic. * Le contraire êfl.
Sine lumine animi. Coltim. Des efpiits qui ne fora point
éclairez. )
ISCLAIRER , pronoKccz Éclairer , V. iSi. [ Répandre
1-, lumière. ] Illuminare , Illuftrare , { o , as , avi ,
atum. ) aft. ace. Stat. Lumen daie ou pribcre , act.
dat. ■* // éclaira les rués. Vias illumiiiavit. St.it. Col
liiftravit lumine vias. Cic.
Ç'n croit que la lune efl éclairée du foie il Luna fujiï lu
mine colluftrari putatur. cic.
E'CLAiRER , V. n. CoUûcere. Illïiceie , ( ceo , ces , luxi ,
Jnr:s fitftn. ) n. * Le foleil écl.iirc U tno>>de. Colluce:
jiiur.do fol. * Tout eji éclairé de lu^nicre. Cmuia coliu-
cenc luminibiis. Liv. * ha lune é l^.ifci! conii7ie tn^Uii:
rridy. Lur.a lurebat tanqua;n mendie P:tr.
E'CLAIRER quelqu'un , V. acl [ l'orttr de la- lumi re de-
•^,.^nt iiei. ] Alicui lumen ou f'ccui prafcrre adl. Lucc-
re alicui facem. Cic. Plaut. Piaftucere alicui , n. Suet.
l'cLAiRER ,.V. n. fe dit auiii ablolumeiit [ ie ce feu p.if
fager , qui précède h tonnerre. ] * Il écUtn-, Fulgùrat.
fiHira. CoUucer ignibus a'thcr. Virg.
E'cLAlRER , V. aft. fe dit figurément , pour Répir.dre des
lumières dans les efprin. Luccrc. -iliucere. Prxiucere ,
( ceo , ces , luii ,fmsfupi.'t.) n. dat. Cic. '*' Vcm a'jez.
é.lairé mon effrit de i/os ■viiies lumitrts parmi de f
g-.-.tudes ténèbres. Vos mihi in tamis tcnebris clarifî]-
B.um lumen prstu'iflis. Mca' menti lumina prrtulif-
tis, Cic. * h .T éclairé l'Eglife de fs lu?niires. lugeiïii
fui luminibus Ecclefiae pra;luxit ou illuxit.
FcLAiRER lîgiiific auiïi , 'Epier les a.^ions de quelqu'un ,
£ les regarder de près. ) Aliquciu obfervaie ; ( VU , a-,,
ayi , atiiin. ) au. C/V.
ES C
ESCLANCHE , prononcez. Écl anche , fubfl. f. [ Partlf
charnue du mouton , qui tient au quartier de derrière.']
Coxa ve'rvecina , x , L ^ (. On l'.-.ppelle an/fi Gigot.)
ESCLANDRE , fubft m. vieu:î mot , qui fignifioit autre-
fois. Suclque accident fâcheux , qri troublcit ou in ter-
rompoit le 'cours d'une aff'aire. Scandalum , i , n. félon
M. Ménage C' du Cange , :fU.'on trouve d.rns Us ■vieil-
les coùthiijes Suggillatio , cnis , f. 'Flin.
F-ùre un efcU;:.'re à quelqu'un , ( lui faire une inf'ilte. )
Siiggilkie aliquem , ( lo , as , avi, atum. } Cic. Iri-
figniter facerc, alicui injuriam. aâ.
ESCLATER riy'?!, E'clater , &c.
ESCLAVAGE , fubiL ni [ Servitude. ] Scrvïtus , ûris , •
f. Cic. Ti-r. Scrvirium, ii , n.Virg.
ESCLAVE , adjca. m. & f [ Captif , q^i eft réduit fous-
tapu'!jf:ince d'un m.titre , fo'it par f.i n.tijfviue , foit p ir
la fortune de la guerre. ] Servus , vi , m. * Scrva , x ,
f. pour dire , Une femme efclave. ) ce dernier mot fait
au d.itif. plurier Seivexhas. ) * Mancipium , ii , n. (ce
mot eft toujours neutre , fit qu'il fe dife d'un homme
o^ d'une femme. ] Pl.zut.
EJelave né dans la tmùfoJ de fon i/ttirre , defrarens ef
claves. Veina , x, m. t.>V,-Hor. * Petite efclave. Ser-
vûla, a; . f [ parlant d'une f en: me. ]
Troupe d'efclaves. Servitia, orum , neut. pt. Cic. Scrvî-
tium , ii , n. au fngulier. *' Tous les efclaves ont cfté
délivrez, par la permijjion du m.igiftrat. Onine fervi-
tiam pcrmlifii Magiltracùs liberatum eft. ^'/V. *'it fit
fculc-ver les efclaves. Servitia concitavit. C'e- Ergailula
armavit. Tlor. Rom. * Il mouro'it principalement des ef-
claves , dontUs corpi reftoient le long de: chemins fans
' yÉ/>«/r;/?-f. Scrviria ma.ximè morieliar.tur , eoiura ïlrar
ges per omnes vias infepultornm erat. I.'iv.
Pftre ej'clave. Ali.cui ou apud aliquem lervire , ( vio, is,.
ivi , itum. ) ncut. T^r. Pl.zut. Servituteni fervire. Liv.
. "F-iire quelqu'un efcla-je d'un autre. Addicereaiiquem fer-
vituti alicujus Csef ou in (érvitutem. Liv. f ( Le con-
traire eft Addicere aliquem liherum , Le faire libre. )
EiCLAvifait en guerre. Capnvus , i , m. pour un hom:ni-
* Captiva , ar , f . pour une femme. * Mancipium , ii ,
neut. qui fe dit de l'homme 0- de Lt, femme.
.On DIT au figuré , Zftre efclave de fes pAjftons. Cupidi-
. tatibus fervire. Cic.
Les loix font efclaves de la coutume, Lecrcs mori fer-
yiunt. Plaut. * Je n'ignore pas qu'une fille pauvre qui
éportfe un homme riche , devient plutôt l'eftlave , qui
la. femme de l'on mari. Non ignoco in fcrvitutem pau-
perem ad ditem dari. Ter.
En esclave. StTvilïter. adv. Cic. Serviîcm in mc-
dum Petr.
D'iSci.AVE ou Si^ii cc!iccr;ii: les efclaves. Scrvilis & hoc
fervilc , adjcLt. Cic.
ESCLAVON , m. Esclavokne , f. f Celui C celle qui
eft d'Efclavc'hie. ] Sdavus. Slavus , a , ura. Sciavo-
niiis , a , ura.
ESCLAVONIE , [ P.-j.-r;V dé la Hongrie, entre la S-ive
fS la Drave.] Slavia on Sclavia t"' Sclavonia, a:, fa-ai,
ESCLiPSE , yojcz (jr écrivez. E'cLirsE.
tSCLISSE , Vo^ez (S" écrivez E'clisse.
ES JLOPt.' , m. tscLoTEE , f. on prononce Éclopf.) ad-
jc:t- [ Slui traîne fa jambe en u.-arc'nant. ] Claudïcîns,
antis.omn. "en. Plin.
ESCLOR.KE , prononcez eclorre , V. n. [JSldîtref com-
mencer à paroltre au monde , ce qui fe dit proprement
d.s fli.urs , des oifeaux (T des infectes.'] Exclûdi , (dor,
eus , e.fclufus fum. ) paiT. Nafci , ( cor , ccri» , nâcus
fjm. } dep. Cic. * Les petits des tortues éclofent tcitt
f'u'.s. Tclludinum ova nafcuntur per fe fe. Cic.
^CLo&xs , ou fit'ire éiiorre, {en fortification xcl'ivc.) Ex-
ESC
clûdfre , ( ilo , Is , /î , (um. ) Excûcîere, (Jo , is, <îî ,
fum. ) aft. ace. Cic. l'ar.
// faut trei,te jours four faire éclorre les petits poulets ,
lorfqiiil f.iit froiil. Piillis excuJcniils triginta diebuî
opiiî eft , ciim fiint frigora. Col.
On dit au tiguié , Fiiire éclcrrc les dijfoifons. Ticete
oit commovcre difTcnliones. C/V,
ESCLOS , m EscLosE , f. [ c;j prononce éclos. ] adj. &
part. pair. Exclufus. EJj'tus , a , um. Col.
ESCLUSE , prononcez. Eclu«e , f. f [ Levée de terre
pour tenir l'eau, i Moles , is , f. Agger , cris > m. Cic
Virg. [ on trouve Exclufa , a; , f. d^^ns lu Loi Sdiqac. ]
L'Ejluse , [ lùlle de Flandre (S Port de mer , À trois
lieues de Bnige;. ] Slufa , x , f.
ESCOLASTRE , prononcer, Écoi..ît?.e , f. m.[D;r«;.v'
dans une E^lifc Cathédmle , qui doit cyifciçner les jiuncs
Chanoines ] Scholaftîcus , ci , m. Scholaftcr , tri ,
malc.
ESCOLE , [ on prouonce École, "j C.î. \_ Collège , lien pu-
Uic où l'en enftigne les fcienccs. ] Schola , x , f . Lu Jus,
i , m. feul , ou I.udus littcrarius , i , m. Ludus lirte-
raruni , m. Ludus diccudi , m. Gymnafium , il, n.
Tlaut. Liv,
■Ouvrir ou commencer à tenir école. Ludum doceaJi ?.pe-
rire. Suet.
Tenir éccle. Scholas liabere. Cic. * Fcole de Mé-decine.
Mcdicinr , arum , f. pL flaut. * Ecole de Droit. Ju-
ris fchola , x , f.
'École fe dit oiielqutfois , [ de quelque f,cîe ou de quel-
que faculté. ] L'éiçle de Ptaion. Schola Platonis. Fa-
rnilia Platonis.
Expliquer l'éccli de Fluion ou les fentimrns de VUton.
E.vplicare fcholain PLtonis. Cic.
École fe dit aulH , {de toute forte d'injlruciion. ] ainîi
ou dit qu'frj hanrj-.e eji en bonne école , peut duc qu'//
tft en liai , cù il peut apprendre beattroup. Prxc^ptis fa-
lubiibus uiRrui potcd. Vctr. * Cet homme ir,i e/jcore
ltng-te;ns » vôtre érole , vus lui en .'•ppr,ei:drcz. Te
-diu loquentem audiet. ?etr,
ils vont tous .1 /i inènie école , ils font inflruits d'une mê-
me manière. In eodem lu^.o dodi ou edoûi. Ter.
Ecole en termes Je Manège, [Lu leçon que donne l'F.cuyer,
tant au cavalier qu'au cheval. ] Un habile "Ecuycr don
ne de l'école à un cheval ts" le drejfe. Magi/ler cquum
do^ilcm tenerà ceryicc fingit. Hor. * Ce cavalier n'a ■
que trois mois u'éeole ; H n'y a que trois mois qu'il
apprend ^i monter achevai. Artem cquitandi à tribus
taniàin mcnfibus difcir.
ccoLE fe dit proverbialement en ces façon» de ^arlet ,
// a pris le chemin de l'école ou le chemin des écoliers ,
c'cil-à-dire le plus Icng. Itcr fecit longius. Vhi.).
On dit qu'il a f.'.it l'école bai^onniere , [ lorj'quun écolier
s'en abfente pour s'aller divertir. ] Abfuit à Ichoii.
* Din les nouvelles de l'école , c'eft-à-dirc , Découvrir
U fecret d'une cabale , d'une coinpagnie, Detegere sft
tetegere connlia. Hnr.
Maistrï d'école. Ludi magiiler , tlri , m. Cic. * Co:n-
pagnon on c.vnantde d'ccol;. Condifcipûlus , i,,iTi.
Cic.
ISCOLIEH , prononcez. Écomïr , f. m. [ Celui qui ap-
prend a'un Maijlre. ] D.fcijriilaà , i , m. AuJitor, oris,
m. Cic. Qiii difcit litteras. Qiii dilrer.di causa fcho-
lam ou ludum fr;qiientar. * Scholaftîcus , i , m.
r Ce (iernier mot f< prend iroj-reinfiit Jaiis Ie« arci'ns Auteurs,
pour dire un Rhe enr , nni s'exermit à déclatrrr (nr des fujcts
feints , o'j pour ceux qf. fai'o-en toute lci:r vie à étudier Se
à coniio'cr en p.iiticu!:cr , ou fOur ceuxenl'i) qui eni'eignoient 1
Il Rhétorique, & point du tout pour un Efcoliei P'ir. ^^lint. J
Grand notnS/re d' écoliers qui étudient fous ftn méchant rr.-ii'
tri. Audientiatn celebritas , atis , Ç. s^uint.
EscoLiERE , prononcez. Écoliere , f. f. Difcipiill , a: , T.
Vlin.
D'csconER. Scholaftîcus , a , uii. <^ànt.
ESCONDUîRE , prononcez. ÉconûUiRE , V ad. [ Re/«-
fr à quelqu'un et qu'il demande. ] Aliquid peteati di,
ncgaie , (go, gas , avi , atum ) Deuegate date.
Plaut. Abnucrc. Abucgare. acl. ace.
[ Ce in :t a vieilli. ]
Iflre éccndhit^. Pati rcpitlfam. Ferre ou accipere repulfam.
* Cela a été caufe que j'ai été écottduit. Rcpulfam attu-
lit mihi hxc rcs. Cic.
Il ne devait pas m' (conduire pour Jî peu de chofe. Non d;.
huit rem tantillam mihi dcncgare.
ESCÛPE , prononcez. ÉcoPE , l /.'[ Pelle creufe à vuide/
de L'eau d'un bateau. ] Afcdpa , a; , f ,
ESCOPETTE , f. f . [ Sorte de c.irabine ancienne courbée.V
Catapulta rccurva , a: , f.
On dit populairement , Une barbe à l'efcopette. Rfcuryt
barba , ^ , f.
ESCORCE , prononcez. Écorce , f f . [ Li- partie fini cou-
vre les arbres , qui leur fcrt co:>i->tf: de peau ou de cou-
verture. ] Cortex , gen. cortïcis , co n g:n. Liber ,
gen. libri , m. Cutis , is , i. CoriuîU. ludaviuin, li »
n. Plin.
_ Coriix e;t douteux , on le trouve Mafculin d^r^s Vairon \ dars
Virgile, comme .luHi Féminin dsns les mè,iie> Auteurs. )
Ecorce de grenade. Mali coriuin.ii, n. Tcgmen mili
punici , gen tfginïnis , n. * Ecorce d'une chaflaigr.e.
Caftanc* conum. Plin.
Laijfer ou quitter i'écorce. Librum demittere ou rex.itte-
re , ( mitto , is , mi(î , milTum. ) Col. ou dimittere.
• Flin. * OJler I'écorce. Deglubere , ( bo , is. ) ail. ace.
Var. Decoracate , C o , as , avi , atum. J Defquâmir^,
(mo , as , avi , atum. ) ad. ace. rli:f.
On dit par rnanieie de proverbe , // ne faut point mtttct
le doigt entre I'écorce o" l'arbre , pour dire Se commet-
tre entre deux autcritex. , entre le mari o* la fèmmi.
Ne te aJ.mifccas , Principum di.TiJiis , ou conjiigaji ri-
xis.
HcoRCB fe dit au figuré , pour L'.ipp^rcr.-i , la fur face fy
l'extérieur des ch:fes. SfCcia , iêi , f. * :l ne t'attacht
qu'à I'écorce. Specie tantiîm tenetu'.
Qui a de I'écorce , ^li eft couvert à'écorce. Corticiru;.
Corticofiis , a , um. Col. Vlin.
L'atlion à'iter 'Cécorcc. Decortltirio , onis , f. 'Plin.
ESCORCER , prononcez. ÉcoRCE.i , V aci. [ Ofler , levrp
I'écorce des arbres. ] Decortïciiv, (o, z3, avi, atum. }ac>,
zcc. Col. Denûdarc cortice arbores, ( do as,aYi,atum. )
acl. Cic. Deglubere , ( glt"ibo , is. ) ad. ace. P'ar.
ESCORCHER , prononcez, Ecorchei , V. aA. [ O^ler, L'-
ver la peau. ] Glubere. Deglubere , ( gliîba , is. ) ad.
acc. Var. Suet. [ l'ojjius dor.rie à Glubo , gVtpfi , glu- .
ptum, r.ipportant l'autorité de Plante. 1 * i'ellcnï de-
trahere , ( ho , his , xi , dum. ) Hor. Pbj.d. Coriurr
detegere , ( tëgo, gis, xi, dum. ) ad. Derpaliare. act.
acc. Plaut.
On m'é'orcherr. fout vif à coup< de verbes. Virgis detege-
tur corium de rergo meo. Dei'poiiabitur dorlum memn.
Plaut.
S'ÉcoRcnis. la main on qfelquc autre p.^rtie. Abridcri
fîbi nianuni.
On dit fîgurémeut, Ce difcottrs m'éccnhe les oreilles. h\\
vevba mihi aiires ladunt. ;^«w. Aures ha:c perft-i.ir
gunt. ;/i/r_ Aures h^c attëruut. FLtc molcfta funt mets
auribus.
ÉcoRCHER une l.'.ngue , [ la purler mal y à demi.} Bïl-
butire linguam , ( balbutie , is. ) Vitiosè loqui li:i-
guam aliqnam.
On dit proverbialement , Ecorcher une Anguille p/tr la
<jueuti , Commencer une chofe , par où en lu doit finir.
\ Rem prxpoflcre agere.
Jl crie Uevttnt qu'en Cécorche , [_pitrlarst d'une perfonne
qui fe pUint d'un mal avant qu'il /oit arrivé. ] Futuris
malis ingc-iuit on ingemifcit.
ÉcoRCHER Tigiiifîe aafli Rtnfonner quelqu'un , Exiger de
lui de l'argent lat-delà de l'équité. Majorem pccuniam
quàm rcs poftulac ab aliquo acerbiùs cxigere , ( ïgo ,
ïgis , exëgi, exadum. } Voyez. RANçoNNiR.
ÏSCORCHERIE , [ prononcez. é:orcheh.ie. ] f. f. ] liew
oii l'on écorche O' li^lille les Knimnux , dans les bouche-
ries ou Echaudoirs. "] Lanicna , x , £.
ON-APr-ttLE par exaggération , E'corcheris , [Une
Bcficllerie ois l'on fait p^jcr les chofes davantage qu'el-
les ne vp.lent. ] Divetfonum uhi nimium a:a exigitur ,
i'.t ubi a;s plus jufto iirogatur.
ESCÛaCKEUR , ou ÉcoKCHïuR d'animaux , f. m. [ Hui
lis écorche , O" leur ôte la peau. ] Qui pellei ^^etIabit.
Pcllium fpoliator , oris , m.
On appelle Ecorchcur , [ Celui qui rançonne les p-affans
d.tns les Hôtelleries. ] Afper &. nimius exaftor , gen.
a'.përi & nimii cïaûoris , m.
ESCORCHURE, /Tsnoncsi ÉcoRcHORE , f. f . Pellis c«
eiitjs revulùo, onis , f. Cutis o« pellis laceratio, onis,
fœm.
E'coKCMURE dufiége y [ hrjqu'on a le derrière écorché. ],
SciUs vitia&c attritas , gen, tçdis vitiorum &. attritûs ,
l'Un
tSCORNER ou E'CQ.'NÉR «;> ioc«/, V. au. [Rompre
une corne. ] Cornu bovis laccrare , ( o , as , avi ,
atum. Hor. Iiangcre cornu, bovis , ( frango , gis, fre-
gi , tiaûmn. ) ait. Boveni cornu mutilare, ( o , as ,
avi , atum. ) Bovi cornu decrahere.
On wt figurcnicnt , Ecorner une armée , [ en défaire (s"
en enlever une partie. ] Mutilare cxercitom. *• Cicéron
A dit Motilatus excrcitus.
Sut eft écorné. Cornibus mutilus. Cttf.
EcoRNJiR fe dit figurément , pour Donner atteinte à einel-
ques droits ©" privilèges. Alloua jura ex parte inl'rin-
gere , f go , is , frcgi , frattu-m. J aet. T.ic.
'StSCOK'NlVLEK , prononcez. ji'cuKNifLt.:. , V. a<ft. & n
[ Aller dîner chez, autrui fins y être invité , (3" par ef-
prit de goinfrerie (3" d'ép;srg»e. ']V3.ïafmndo cibum
ajieuum edcrc, ( edô, edis ,ou es , edi, efum ou eAum. )
flaut. CoEnas divitum captare. aft. Petr. Parasltan ,
{ tor., aris , atus furn. ) dcp, PLiut. ^ Mtrtial a dit
Cœnis retia tendcrc.
I^CORNirLERlE, prononcez. L'coRNiïLERiE.f.f. [ L'ac-
tion d'écorniûir_ ] Parafitat'.o , onis , f. Plant.
Il ne vit que d'écornijltrie. Parafitando pafcit vcntrem
fuum. Vlaut.
ÎSCOP.NIFLEUR , ou E'ccRNirLEUR , f. m. Parasitas,
ti , m. Parafitaftcr, tri , tu. Piam. Ter.
ESCORTE , f. f . [ Troupe de gens annez. qui accompaç-
nent quelqu'un ou quelque c'rfife pour fa feureté & pour
h défendre d'ir.fnltc. ] Priildiuin , ii , n. Prxfî.liario-
lum marius , ûs , f. Prïfidiarii milites >^f». prxlldia-
ricrûia militum , m. pi Ca.f. Liv.
Il l'envo-ya fous une bonne eforle. Cûm firmo prifî-
dio miht. df. '^ Il avois envoyé la nuit précédente la
cavulerie pour nous fervir d'efcorte. Noétucjuô tutii'ts-
vinire in caftra poftmus , cquitatum milèrat. Cic.
.feScoRTE , [Trcupe.d'amii y qui accompagnent un autre
ami.] Comitatus , ûs , m. CoiHltcs, ïrum, m. pi. Cic.
[ On du iTu..'ux Fane com^jgme à iju Iqu'urt, quenon ^ii^LulJMie
ejcone. ]
SSÇORTF.R , V. aft. [ T-.ire efcorte .tux pcrfonnes jy aiex
thffi, X Eile £rïûdio. ^avsc un datif. jCuf '
u
ESC
tlfit efeorttr les vivres dans le camp. Dcrehi fiumerrtuai.
in caftra jurtît prxfidiis datis. Liv. * Faire efcorter le
bagage de l'armée. Impedimenta exercitus cum prad-
diariorum manu dedacere. C«/ * Efcorter les Eourn-
geurs. Pabulatoribus elle prxfidio. C&f.
Escorter un ami, [ l'accompagner pour lui'fiire honneur,
er pour empêcher qu'on ne lui faffe quelque infulte. ]-
Comitari , ( tor , aris , atus fom ) dcp. ace. Iter a!i-
cujus comitari. Virg Ire alicui comitem , ( comes ,
gen. comitis. } Firg-. Deducere aliquem honoris Si pra:--
fidii causai
ESCOSSE , prononcez. E'cosse , f. f . [ De pois O' de /«'-
"vcj , Sic. ] Silïqua , X , {. virg.
Venir en écojfe. Silïquari , Cquor , aris , atus fiiin. ) dép»
Plin..
ESCOSSER , prononcez E'cossiK des pois EJ" des fèves. Y,
ait. Fabas (iliquis exïmere , ( mo, is , exfmi , exem-
tum. ) Purgare fabas. Putaminao» foUiculos fabarura
fpoliarc. Petr.
E'COSSE , [ Royaume d'Angleterre en la partie feptentrio-
nale.] Scotia , x, f. Calcedonia £y Albania , x, f.
ESCOSSOIS., m. E'cossoise , f . [on prononce E'cossois. ]
ad). [ Celui ou.. celle qui efi d'Eceffe. ] Scotus , i , m.
Scota , X , £.
ESCOT , prononcez. E'COT , f. m. [ Ce que chaque par-
ticulier paye pour fa part d'un repas.] Symbola. Collec-
ta , a; , f . Cic.
[On trouve 5^w6»/Mn! darsJivers endroits de Térein:e;msis Vo(i
liiis croit que c'eft une fiutc- des Copiftes , puifnu'on tiouve-
conftammei.t.dans les anciens MM.,S;i«to/<i & pom't S^.i.Lolxm.}
Donner ou payer fin efcot. Symbolam dare. Terent. ( fé-
lon les MM. Synibolum , félon les imprimez. : mais mal.),
Nous fifmcs hier partie de m.inger enfemhle j fs de payer.
cImcw) fin efcot. Heri coïmus in hune diem , ut de fym-
bolis ellemus. Ter. * Taire payer à ch.iciinfir, écot. Col-
leftam à liugulis exigere. Cic. * ai" ne paye point fin.
écot. Afyraboius , a , um. Terent.
Escouade , r. f. \_Vne partie d'une compagnie d'infan-
terie .]W7,m'^\\\\x% , i. m. Ci/!
ESCOUFFLE , prononcez. E'couf île , f. f. [^Cifeau de
proye qu'on appelle Milan. ] Miivus , i , ra.
ESCOULbMENT , prononcez. E'coulement , C m;
[ Mouvement d'une chofe liquide qui s'écoule. ] Fluxio ,
onis , f. Effluemia , x.,i. Etfluvium , ii , n. Corri-
vatio , OBIS , f. Ptin.
ESCOLTLER , prononcez E'couler , V. n. '^ Fuire écou-
rer les eaux , [enfaifant des ftignées ou de petits ruif-.
féaux. ] Erïvare , f o , as , avi , atum. ) ail. ace. Piin.
Deducere aquas. Cic.
S'i'couLER , [ Pajfer avec fîuidid par quelque canal. }■
Effluere. Perfluere , ( uo , uis , xi , xum. ) n. Kor. Cor-
rivari , ( or . atis , atus fum. ) f .ifl". Plin.
tes eaux s'écoulent. Labuntur aqux. Hor^ ou effliiurtf.
Cat. ait perflount. Liv.
S'E'couLiR , [Sj p.ififtr , parlant du tcms & des chofes qui
p.tjfent imperceptiblement. ] Labi , ( labor , eris , J.ip-
Tus fùm. j dcp. Elluere. Prxterire n. Cic. &c. * Le
tims s'écoule infenphlement. Tempus leufim fine iêiifil
fluitv« eiabitur ou abit ou fugit. Cic. Hir. *■ Laijfir
écouler le tems. Dirtiittere temp.us Cic. *' Plufieurs mois
s'étcient écoulez , (T l'hiver déjà paffé. Multi jàm men-
fcs tranfierant , & hyems prrcipitavcrat. df. *Dans
vos irréfolutions dix mois fe font écoulez. HiX dum du-
bitas mcnfes, abierunt decem. Tr.
S'E'coCLER dans la foule ou p.trmi la foule. \ Se dérober ,.
fe retirer. ] In turb.â,Cxire. Petr. Proripere fe. Liv. Se
fubdnccre raptim. Cic. Ter.
ESCOL'RGE'E , L î.\^ Touet compofé de plufieurs brins dé
corde ou deplufieurs Ijiniéres de cuir. J Scut"ca,2;,f.P/;>>.
iSCOUTER.
rsc
ÏSCOURTtR , fremncti. écourter , V. a(fl. f 'R^ndi'e
plus co:.rt.'\ Curtare. Decurtare , ( to , as , avi , atam.)
ait. ace.
'Efcourtcr un chien , [ lui couper les oreilles CJ* lu queue. ]
Demetere caudam & aures cani.
MCOUSSE, C. £. l-JUiort par laquelle on fMt quelque
pas en arrière , pour avoir plus de force à jetter quelque
cbofe. ] Ii-np.l-tiis , ûs , m. ^nnt. * Trendrefon efcoujje.
Impetum fumeic. Quinf,
[On bUime ce mot comme populaire & corrompu , 6c on veut
lublluiier à la place SECOUSSE. J
LSCOUt ANT , prononcez Écoutant, m. ESCoutAi4TE, f.
part aft. Audiens,entis, m. Aafcultans, antis, om.gen.
ESCOUTÉ , m. EscoutÉe , f. Voyez escouter.
ESCOUTE , prononcez Écoute , f. f . [ Tribune ou entre-
file fermée de jtiloufte pour entendre quelque difpitte fans
être veu. ] Exhccira traiifcnnis munita , a; > f . E.xhcdra
clatlirata , x , f.
ÏSTRE aux efcoutes , être à eftouter. f N'y a-t-il perfonne
ici qui foit aux efcoutes , ou qui nous écoute ? Nunquiç
cft hic alieiius noflris diilis auceps auribus. Flaut *
Regardez autour de nous s'il n'y a perfonne qui foit aux
efcoutes. Circun.ipice dum , ne quis eîl qui fermoncin
nollrum aucupct. liant.
Il a eu des valets qui etoient fans ceffi aux efcoutes.
Auricularios fervos fempor habiiit. Petr. * S^i efi
fans ceffe aux efcoutes , pour entendre ce que l'on dit.
Auceps auiLbiis. l'I.iut.
(Jti DIT fij^urémenr, ifire aux efcoutes, 'Bflre attentif is^ au
guet. Ôofervare , ( vo , as , avi , acum. ) Atccndere ,
( do , Jis , di , tutn. ) au. ace. Cic.
ESCOtJTËR , prononcez, Écouier , V. ait. [ Pn'ter l'o-
reille pour entendre. ] Audire , ( dio , is , ivi , ituiti. j
Aufcultare j ( to , as , avi , atum. ) ait. aec. Aurem
ou aures alieui darc ou pra;bete. Operam aufcultaudo
date ou conimodare. Cic. Plaut. ( avec le datif. )
]e-vous le dirai fi vous voulez m' écouter. Id dicam , i\
opéra fit auribus. Flaut. * Ouvrir les oreilles pour
écouter de près ce que l'on dit. Aucupium auribus facc-
rel Plaut. * écouter quelqu'un fans faire femblant de
rien. Verba alicujus aueupari. Sen. * les Rois doivent
écouter les plaint i s de tout le monde. Rcguni aures pa-
rère dcbcnt omniurn qucrclis. Cic. * Il-refuf.i de l'é-
couter fur nôtre juffifioition. Noluit illi in defcnfioneni
noftrani aures pra'bere. Pe/r. B. '^ Ke votdloir pas écou-
ter quelqu'un. Averterè fe à fermonc alieuius. C/V.* Il
n'écoute ni la raifon , ni la juflice. Nihil audit neqUe
jus neque boiiuni.'* Un vieillard qui parlé éloquemment
fe fait écouter. Audicntiam fibi tacit fenis oratio di-
ferta. Cic. * 'Faites-moi la grâce ou la faveur de m'é-
couter QLiarfo ut me bénigne audiatis. Cic.
J-couti , dis-moi. Eho , die mihi. 'f Ecoute , écoute , Sj-
rus. Hcus , heus , Syrus. Ter. Plaut.
Ok DIT , s'écouter parler, [ quaml on parle froidement
CT fans s'animer. ] Placide & cum gravitate dicere ou
loqui. Cic. (S" aujjfl lorfqitoii témoigne de la vanité
iS" avoir trop bonne opinion de ce que l'on dit. Intùs
fibi plaudendo dicere. Intus llbi verba facere. Cic.
ESCRAN , prononcez Écran , f. m. [ i^'on ?net devant
le feu pour fe garantir de fa trop grande chaleur. J Um-
braciilum , i , n. Umbella igni oppofîta , x , f . ( con-
tra nimium ignis ardoreni. )
ÎSCRASER, prononcez Écraser, V. a<fl \'Ecaclicr.'\ Ali-
quid obterere ou contercre , ( tëro , tcris , trîvi , trï-
tum.) Elïdere , ( do , is , (i , fum. J ail. aec. Colum. *
Les autres furent écrafez fous les ruines de la diamhre.
Ruina caméra; opprelTit citeros. Phid.
On Dit , Un nez écr.jfe ou écaché. Nafus elifus , i , m.
SS'CRÉMER j -prononcif. ÉckÉmer , Y. aft. [ Ofter la
ESC fsj,
crème , le dejfus du lait ou d'autre liqueur. ] Cremo-
rem eu pinguc lailis auferre.
Écrémer une ajfaire , fe dit au figuré , pour En tirer le:
plus clairs deniers , le plus liquide (S' le meilleur. Q;iod
in rc cft optimum auferre ou cxttahcrc ou expriniere.
ESCREVISSE , prononcez Écrevisse , f. f. iPoijpn tefta-
cé , efpéce de cancre. ] Il y a des écrevijfes de ri viere
; qu'on appelle en Latin. Aitâcus fluvialis , genit. aftaci
fluviali.s , m. PTin. Et écreviffe de mer. Aftacus marî-
nus , i , m. PUn.
On dit proverbiaiement qu7/ va comme une écreviffe à
reculon , pour dire c[ix' Il recule , au lieu d'av.in^er
dans les Jriences. Incêdit retrô quafi cancer.
Les pinces d'une écrevijje .Tjenzicuhtx forcipes, f.pI.P/i»,
Ce clui couvre les écreviffes. Crufta , a; , f. Piin.
S'ESCRIER , prononcez s'Ecrier , V. n. [ Crier aiiec
furprife (s" admiration. ] Exclamare , ( mo , as , avi ,
■ anim. ) n. Clamorem toUere , ( tollo , is , fuflùli ,
fuhl.uum. ) ail. Cic. '
ESCRIME , f. f . [ L'art de faire des armes. ] Ars arrrc<-
rum ludicra , genit. artis armorum ludicra; , f. cic,
Lanillarum ars , genit. artis . f.
Maitre d'efcrime , Alailre en fait d'armes. Lanifta , x ,
; m. Cic. Ludicra; arrr.orum artis magiller , tri , ra.
Sale a'efcrime. Lanifts ludus , i , ni.
ESCRIMER , V. n. [ Faire des armes. ] Pra-pilatis gla-
diis ou rudibus inter fe digladiari , ( Jior , aris , atus
fum. ) dep.
S'ESCR iMEK (c dit figur^ment [ des difputcs qui fe font
. dais les écoles.'] Contcndere ou conccitare cum aliqna,
ESCE.AIN , prononcez ecrin , f. m. [ Petit ccjfre garni ))
mettre des pierreries. ] Scrintuni , li , n. Flor.
ESCRIRE , prononcez Écrire , V. ail. [, Peindre avec lu
plume , tracer des lettres. ] Scribere lirteras calamo.
riaut. ou cxarare , (aro , as , avi , atum. ) Cic. V'm-
gere verba. Cic.
Il f.'.it écrire. Novit fcribere , ou litteras cxarare. Cif,
* il écrit bien. Scitè pingit.
Écrire fignifie aufii , Faire f avoir par lettres , s'entrete-
nir avic fes amis. Scribere alieui ou ad aliquem. Çcn-
fcribere , ( icrlbo , feribis , fcripli , fcriptum. ) Alieui
ou ad aliquem date litteras. ail. C»V.* Ecrire deux let-
tres fur un même fujet. Duas cpiflolas fcribere in can-
. dem ratir.rcm. Cic. * Vos courriers ne me donnent point
le temps d'écrire , ils viennint tous équipez , £y difent
qu'on Us attend. Tui tabellarii niliil dant fparii ad icri-
bcndum , petafati vcniunt , comités ad portam expeT-
tare dicunt. Cic. ' Il écrivit des lettres remplies de
termes tn^.gnifques , mais qtii ne difoient rien. Scriplit
litteras verbis magnificas , rcrum vaeuas. Tacit.* Ntt
foyez p.xs fur pris f je vous écris de loi?* à loin , C'cfi m»
faute qui en cji la, caufe , qui commence pourtant d'être
un peu meiiU-me. Si' intcrvalhim mcarum litterarum
longius eft , id fit gravitate vaictudinis , quâ iam r'a-
deor paululùm levari. Cic.
Ecrire ttn.' obligation , Un tefament , l'interrogatoire d'un
. accusé. Syngraphum , teftamenium , quiftionera eois-
. fcribere.
Écrire , [ Mettre une infcription aie b.zs de quelque (ia-
tu'é. ] Scribere. fnfcribcre. Subrcribcre. Cic. * Il drejfa
desftatuës au temple de Juturnc , au dejfous difquelles
il écrivit Qii'ii. avoit kÉconciiiÉ des Roys. Statuas
pofuit Juturna; , quibus lubfcriffit. Reges abs si im
gratiamesse reductos. Cic.
E'cRiRE , [ Compofir , faire des ouvrages d'efprit. ] Seri-
bercr. Confenbere. Componere. Conficere."*- Ecrire'bicn
(jr poliment. Concinnc & polieè fcribere. * Avec foin
(y bien du jugement. Aceuratè & cogitatè fcribere. Cic,
"*■ Sluiconque entreprendra d'écrire la guerre civile ,: qui
> C c c «
57»
:E S C
</î un ^rxnd ouvrage ,fins un fond de fcience ,fi4CCom- j
hera tot'.s la fefanreur de ce fardeau. BcUi civills in-
çens opus , quiiquis atiigerit , nlfi plenus litteris ,
Uib oiiecc labëtur. Fetr. * ]\ù écrit en 'ver: trois livres
de l'hijloire de mon temps. Scnpfi venlbus très Ubios
de tcmpoiibiis meis. Cic.
Comme quelcjues-ans ont écrit ou laijfé pur écrit. Ut qui-
cUm fciipfeiunt. Ut quiùam Icxipto rcliqucrunt. Ut
, quidam prodidetunt. Cic.
Ecrire fe dit figurément en poëûc. * So» nom efl écrit
au temple de mémoire. Confignatum cft ilhus nomcu
fempitcrncE memoria:. lUius nonien infignç.eftad mc-
moiiam. Cic.
Sa malignité eft écrite ou peinte fur fan vifage . Malitia
illius vultu fcripta legitur.
Qvifert à écrire. Scriptorius , a, um.
Zncre k écrire. Atramentum librarium. Ter.
-ESCRIT,m. EiCRiTE , f. {.pononcex. Écrjt. ) adj. &
part. pair. Tiyfz. ESCRi RE.
ESCRIT j prononcez. Écrit , f. m. [ Chofe écrite.'^ Scri-
ptum , i , n. Cic.
Haranguer par écrit ou le papier en main. De fcripto
dicere. Cic.
EsCRiTs au pluriel fe dit [ des euvrages imprimez, (s" non
Imprimez.. ] Scripta , oium , n. pi, Cic.'^ Ses écrits font
des eaux coulantes (y hourkeufes d'où l'on peut pourtant
tirer quelque chofe. Tluit hitulentus , eft t.imen aliquid
quod'toUi poteft. Hor.* Des écrits fans politcffe (S' fort
durs. Inculta & hortida fcripta. Cic.
EscRiTs , [ q.u'un martre dicte à fes écoliers. ] Hypomne-
mata, atuni , n. pi. Didara , orum , n. pi. Ci(.'* Je
■vous prie de m' envoyer au plutôt un écrivain , car je
perds bien du temps à prendre les écrits. Feto a - te ut
quàm celerrirr.è mihi librarius mittatur , mulcuni
cnim operar mihi eripitur cxfcribendis hypomnematis
( fc:tr hypomnematibuc ) Cic.
iESÇRITEAU, prononcez. ÉcR iteau , f.m. [ Titre ow inf
cripticn écrite en gros caraBéres , qu'on met fur quelque
chofe pour U cor.noitre ] Schec'a , x , f . Pittacia, orum,
_ II. pi. Schedulï de membrânâjrxcife , arum , f. pi. Vetr.
Titùlus, i, m. Aul-Gtl.'^ il y avoit des écritsaux jur les
bouteilles , qui marquoicnt de quelle année é'oit le vin.
Pittacia erant ampullis affi.xa , quibus infcripta erat
xtas vini. Vetr.* Je mis aujftôt un écriteau à mon lo-
gis , MAISON à VENDRE. Inrcripfi illïcô, j€DES Mer-
CEDE. Tirent, ou jCdes te:!ales.
ESCRITOIRE, pronon.ez ecritoire , f. f. l Etuy où
l'on met les plumes , le ganif , £?f. ] Calamaria tlieca,
Xy f. Suet.
ESCRITURE , prononcez Écriture , f. f Ce mot fe dit
par excellence de l'Ecriure Sainte , qui contient l'ancien
or le nouveau Tefiament. Scriptûra , x f. ^criptura fa-
cra , tC , f .
Écriture [ L'acîion pjtr laquelle nous forment ies lettres. ]
Scnptio s onis, f. Scriptura-, x , f. Litteracura , a: , f .
Cicer.
Écriture , [ La manière d'écrire (f déformer des carac-
tères fur le papier. ] Littcra , a." > f . Manus , us , f. Cic.
*■ Cette lettre efl de l'écriture de mon Secrétaire. Epif-
tola librarii manu eft. Cic. ( on fous-entend fcripta. )
Il a reconnu fin écriture , fon caractère (jr' fon cachet.
■Cognovit manum & {îgnum fuum. Cic. * Cela
efl d'une autre écriture que de la mienne, là alij manu
eft. Cic. * J'aime fon écriture , parce qu'illi! .tfprochc
fort de la vôtre. Amo illius manum , qux propè acce-
dit ad fimilitudincm littera; xax. Cic.
Il y a une petite épée d'or, fur laquelle il y a de l'écriture
ou quelque chofe d'écrit. Enlîcùlus eft aureoluj littcra •
tus. Pi.
ESC
Ecritures au pluricr fe dit au Pilais [ des icriturss que
font Us Avocats dans les procès. ] Litis inftnimeuta ,
orum , n. pi.
Écriture 0« /'»rf ^'(îfnVe. Scriber.di ars , genit ams ,
. fœm.
ESCRIVAIN , prononcez. Écrivain , f. m. [ Sjii écrit ,
qui compofe des livres. ] Scriptor , oris, m. Cic.
EscRivain fc dit plus particulièrement [ de celui qui eft
receu maître en l'art d'écrire. ] Scribeudi raagifter ,
ftri , m. ou prxc^ptor , oris , m. Cic.
EscRivAiN , [ Celui qui écrit , qui copie. ] Scriba, in. Li-
brarius , ii , Amanucnfis , is , m. Cic. Suet.
ESCROC , f ra. [ Si<i attr.ipe l'argent par filouterie. J
/Etufcator , oris , tu. Plaut. Q;û maUs artibus cor-
tâdit pecimiain.
ESCROQ.UER , V. ad. [ Tirer de l'argent par filoHterie.}
^rufcare , ( co , as , avi , atum. ) zâ. ace. Abradere ,
aliquid alicui , (abrado , dis, fi , furn. ) aft. Ter. Cic.
ESCROU , prononcez ÉcRou , f m. [ Pièce de bois ou di
fer , quifert « ferrer la vis d'un prefloir. J'^Sttiatum re-
ceptacùlum , i , n.
ESCROUE , f f. prononcez ÉcRouë , [ P.egiflre des Get-
liersd'utie prifon , «ù l'on écù. les noms des prifonnieri
qu'on y amène , lefujet de leur emprifonnemint (S' « l»
requête de qui. ] Cuftodis rcorum commcntacius , ii ,
m. Suet.
ESCROUELLES , prononcez Écrouelles , f. f. plur.
[ Tumeurs fanguincs qui arrivent aux parties glandu-
Icjifes. ] Struraa , x , f. Struma; , arum , f. pi. plut
ufîrè. Celf * il efl incommjyié des écrouelles. Malè eum
habet ftruma. * L'eau trop vive donne ou caufe Ij*
écrouelles. Frigida aqua ftrumas excitât. Celf
§lui a les écrouelles. StruiXiL^fui , a , um. Juv.
ESCROUER , prononcez Écrouer , V. zSt. [ Charger'He
Geôlier de la perfonnc d'un prifonnier. ] N^cmen rei ali-
cujus in comraentarium carcerarium infcritscre. aiSt.
ESCROULER , prononcez kcKo\!Lt.K , V. a6l. yoyez Es-
BRANLER.
ESCKOUTER .prononcez Écroutcr unpiin,'V. s.A.[Ofter
la croûte du patn. ] Cruftam paiii detrahere. aft.
ESCU , prononcez ECU , f,^;:i. [ Ancienne arme dèfenfive
fijte en forme de bouclier léger , qu' o>,^ortoit au bras.1
Scutum , i , n. Cnf
^i porte un ècu. Scutatus , a , um. Ck.
Ecu des armoiries. Scucum gentilltium, i^ n. Scutum gen-
tilitia pra:fcrens infignia , n
EctJ d'or , [ Pièce de monnaye. ] Nummus aureus , i ,,
mafc.
Écu BLANC , [ valant foixante fols de notre monnoyt, J
Nummus argenteus , i , m.
On dit proTcrbialement & populairemeat , C efl un père
aux écus , Il a des écus motfis , Il a des écus à remuer À
la pelle , Il a bien des écif: , Il efl bien riche. Benè num-
matus eft. Plaut. Numiuos modio metTtur.
ESCUEIL , prononcez Écueil , f. m. [ Rocher ou b.t»cs de
fable cachez dans la mer , où les vaifleaux pèrifll-nt. ]
Scopulus , i , m. Cic. * 'Oonner dans des écueils. Ap-
peilcre ou allidere navem ad fcopulos. df.
Où il y a bien des écueils. Scopulofus , a , um. Cic.
Écueil fe dit figuvcment [ des chofes dangereufes qui
peuvent nous caufr quelque perte ou quelque difgraci. ]
comme Le panégyrique efl l'écueil des Orateurs, Scopu-
lofa tes & dirticilis Oratoribus fcribere orationem pa-
negvricam.
Cette place fut l'écueil oùfe perdit la réputation de ce Ge-
nèr.il.ïl\e Impcrator urbcm haac (imul cum fama perdi-
dit. lUâ urbc amifs.î illius Imperatoris ha-lic fama ad
metas. ( C.'s expreflîons font d'Mora.-e ts" de Cicèron. )
ESCUELLE, prononcez. Écuelle , f. f. lifpece de flat
Esc . „ . ,, ..^
ys»; 6()r(i ^ prendre un boit'tllon. [ Scutjîa 0* Scutella ,
a: , f. M;îr/-. c /V.
Cbl DIT pioverbialcment & populairement , 'â«« /<»'-
tend à i'éciieUe d'aiitrui efl quelquefois bien mal dîne.
Qiii fpem habet cœnatïcam apud aliquem, fpes f<epè
illum fruftratur o.y décollât. fUur. Tw-. * il » plû duns
fin écuelle. Il a bien hérité. Venit in dlvitias fnaxîmâs.
Plaut. * Il n'y a ni pot au feu , ni écuelle Ui'ée ,
pour dire Une m.iifon où il n'y <t rien à manger. Nihil
eft cibi quod edi polîlt domi.
ISCULLLhS , prononcez. Écbeli.Ée', fubft:. f. [Ce qu'if
tien; de liqueur dans une-écuelle.'\ comrre Une écuellée
de bouillon. Scutella juris piena , x , fcetr.,
ESCtJIER , ro/cz. EscuYER.
ESCULER , prononcez. Èculer , V. a£V. [ Corroriipre fort
fculier par derriire. ] Poftcriùs calceos corrumpere ,
( lumpo , rumpis , lûpi , ruptuni. ) a£V.
ISCUME , prevonctx.kc\iUi , fubft. f. [Btuillon de l'eau
ou de quelque liqueur agitée.] Spuma, x , focm. Ovid,
Écume du /fr. Scoria , x , f. Plin.'
Bcuî.rE de l'argent. Lithargyrum , i , n. Pli»: ■
Écume de i'tiirahi. A.x\i palea , a: , f . Plin.
Sut rend beaucoup d'éiume. Spurr.ofus , a , uin. Plin.
D'ECUME.'Spùmeus , a , uxn. Plin. •
ESCUiVitR , prootncez. ÉcuMER , V. néut. [jetter de i'é-
cttmc. ] Spu.-nas atere. Cic. Spumari^. Derpumare ,
( nio , as , avi , atum. ) neut. Plia.
ÉcuMiX", V. câ. [Ofitr l'écume. ] 5p\jmam cxïnnerc ,
( "nio , 'irais, cxêmi , exemtiim ) Defpumare , (^iini
Virgile , en fgnificatio» aSliie. UnJam delpumat ahe-
ni. r»VjT.
Xl faut écumer foH-vcntie miel avec ttnfriqiiet. Mei îx-
piùs lieuiâ purgandiim cft. Colim. *' .Ayant écume la
liande. Defpufi atis carnibus. abl. Plin.
icuMîR fe dit iiguiémcnt, pour Prendre lagraijfe es" le
meilleur d'une affaire , Extraire ce qu'il y a de bon.
Rem aliquam ligurire. Lucrum ex rc ahquâ li7nrire.
Cit. Qiudqtiid belliftimumin re carpete.
ttUMlR fîgnifie encore , Pirater fur tr.cr , y voler. Pira-
t-carn faceie. Cic. ■
'L5C\J'ML'VK , pronencex, EiuiAiu.it. de ir.vrinite. , fubft.
mafc. Ollœdtfpamatôr , cris , m.
[Mot tas & populaiK. ]
E'cUMiOll ///r r>7er. [ Pirate , Corfaire.] Pirata, x, mafc.
Cic.
ISCUMEUX , prononcez ÉCUMF.ox. , m. Esccmedse, f.
adjeft. [ Qui jette beaucoup d'écUme. ] Spumofus , a ,
um. Flif?.
ISCUMOIKE , prcncncez kcv}AOjkz , fubft. f. [ Efpeee
de grande encoller percée de plujleurs petits trous pour
ojler l'écume des ligueurs.] Ligùla tnaltis foraminibus
perforata , s fccm.
ISCURER , prononcez. ÉcUXElt , V. aft. [ Nettoyer la
vaijjclte. ] Ehacre , ( eluo , eluis , ehii , elûcum. ,/
Extergere , f go , gis , fi , liim. ) adl ace. Plin. In-
dacere nitorsiti. , ( dûco , ers , xi , <;^um. ) a£l, -dat.
Date in ' fpleiidotcni. :.ù. ace. Plaut.
iSCUREU'R , fubft.m. prononcez. E'cURtUîi- ds-puirs.
Puteorum corator , oris , m. '^ De latrines ou de fojfet
à privé. Latrinarum curator.
ISCL'F-EUIL , ou EscuRj-ïu , liibft. m. {pronoricez. E'cu-
RSUIL, ) [Petit anini.tl fauvage qui a-une longue queaë
dont il couvre fin corps. ] Sciûrus , i m. Plin.
ESCTJRIAL-, ou Saint Laorsnt de E'Escurial ,
[ Maifin P..oyiile de h. C'-Jiille en Efpagne. ] ■ Sanftus
Laurent ius in Efcuriali , m.
ESCURIE , prononcez. E'ciRiE , fubft. icm. [ Liai à met-
tre des .hcxat!.v. [E.jr.Tlc , is , r, Eqit^rum fts.bùlurri;
li', n. l ttn
... ESC ^ _ . Î73
EscùRii fignifie auflî L'équipage de l'écurie. Equitium
ii , neur.
ESCUSSON , prononcez. Ecusson , fubft m. [ Ecu charge '
; d'armoiries. ] Scutuan gentilitium , i, n.
Efcuffon des arbres. Emplaftrum , tri , n. Colum.
ESCUSSONNER, prononcez. Écussonner, V. ad. [Gri-
fer in écuffon. ] Emplaftrare. Inoculare ,( o , as , avij,
atum. ) aCl. ace. Colum.
L'aciion a'enter en écnjfon. Emplafttatio , onis , f. CoL
Celui qui ente en étuffon. Inoculator, oris , m. Plin.
ESCUYER , prononcez. Écuyer , fubft. m, [ Celui qui
-■ portait i'écu des Chevaliers CT leurs armes d.tns les tour-
nois. ] Armïget , geri , m. * Scutarius , ii , m.
[ Ce dernier met (ignjfie profrement un foldat armé d'un bou-
- clitr, néanmoins on s'en peut Tenir pour diie un Elcuyer dans'
ce leiis. Quelques Auteurs veulent que ce nom a elte donne
; aux Gentili h;'nim»s, à l'imitaticn de quelques brèves conrt-'
pagn 5s de Soldats Romains, qu'on nommcit Ceat /ij & Sciita-
no/ fur le detlin de l'Empiie, l'ont paile Ammian M.rcellin. J
E'cuYER , ( qui dreffe gr qui manie bien un cheval.) 'Lqxfî-
fo , ônis , m. Kir, '
Grand E'cuYER, ( chez le Roy.) ou toiit court Mon-
sieur LE Grand: Regius armiger , m.
[ C'eft une < harge de la Couronne. )
E'CUYER tranchant , ( qui coupe les viandes À la table de:
Pois. ) Sciftbt , Oris , m. Carpus , i , m. Carptor ,
oris , m. Petr. Scmdendi cblbaii magifter , tri , m,
Juv. Sen.
EscuYïR de cuiflne. Magifter coqucînim , m.
ESDIGUIERES ?« Lesdîguieres , frononctx, E'digUiï- '
RES , [ Duché en Dauphiûé. ] Diguicria , x . frem.
ESGARD, prononcez Égard", fubft. m. [ Confidératio»
peur les perfovnes & pour les chôfes. ] Ratio , oais ,
; Rcfpeétuî , ijs , m. Cic. * Il e(l civil ii mon égard, Co-
mis & urbanas erga rre. C'c
Avoir ég.trd à une perfonne où k une chofe. alicujus ra-
tionem haberc ou duccre. Habere refpeûum alicujtis.
A<1 aliquem, aiiqueni ou aiiquid refpicere. Cic. Avoir
■ égitrd à fon falut . Kztionem falinis ducere. Cic. * //
; n'a d'égard à rien , pourveu qu'il fe vangc. Nibil rel-
■ picir, dum dolorem vindîcet. Phid. ^ Il n't d'égard
q.i'àfonplaijîr. flic unà cupiditaro ducitur ou rapitar,
; cic. * il aiir.'i égxr'd à votre réputation (3" à vitre
^/j/re. Con^ûlct Jaudi & exalimaribni tuac. Cic. * Si
' vous aTcz quelque égard pour moi. Si'quis relpcdlus ti-
bi eft mei. L/v.* Il n'a d'ég.ird à quoi que ce fiit. Abl-
cindit fibirefum' omnium refpcdum. /:ix'.
'Eu ?^srd au temps oit nous fnnmes. Fro iftis temporibus.
Ut noiic firnt tcmpora. \h nunc funt mores. Ut nun:
eft â.T.^s. CiC. * il n'a point été .ijji z liber.'l en mon ai-
droit , eu ég.tri à m's ftr-cies: Nunqiiam fatis pro^'
rrrcis C^Hciis i.a me l.be alis fuit. Cic. * Elles font af-
fiz,bién f.-irérs ta ég.ird eugain-de notre maître. Pro
heri n6.-i! qux.'tu fatis be.~T o'nât.i: ' lunt. Plaut. *
/■s l'ujjif^nt eu égard à mon bien ou à proi>ort!on '
■j.Duo tàlenta pro re iioftrâ decievi elfe fatis,
-j'. ri.n à mon égard, Cela ne me regarde point.
•c, ( on fius-entind .fpeilat ou actiiiet.;
.7, ^rcïTowcez. ÉSa.iïment, ilib.ft. ni. [ivr-
Liratio, onisj f. Error, oris, m. Cic.
.: i.s x\'Mé&i.i fi2,\ré, l'éU'ignement delii
, Erreur dei'cfprir. Error , otis , m. Aberratlo >
r Ci-. ^ Jttter un eftirtt da.ts i'égarem:>!t. Aiffîce-
: irentis errore. Incùtere alicui- errotem.
!i.]iieai ia errorenV. Cic. '^ Tirer quah^n'urf
^'>)cnt. Di:inere alicui mentis errcrem. tJor,
L' i„ CIC if cripere alicui neiitis er;orsiTi Ovid Cic,
Ab errore evelleic aliqueni. Cic. * Tomber dans i'éga- '
■(•«.'.1.". Deferri i;i cvtorem^ Cic.
iïG.ARE,tf« ÉGARÉ ,m.EsGARÉE, f. paît. pafT. &: adjeil' '
C'C c e ij
. Deitxi::
ds mcYt i
Cela ■■.: -..
M i- '
ISGA.
rti../
E'g ..;r....
i.iif't.
f^fi. £ s G
, [ Siiji efi hors du chimin , qui ejl fiurvoyé de [on che-
min , ] Itinerc decrrans, antis , omn. geii. Quint.
■pesyfux f»;îfrx ou L.i i-euë ég.irse, Oculi errantes. *
. Un efprit égaré. Psrtiubatus & commôcus animus. Cic.
Sux mentis non compos , omn. gen. Liv. Un ijifage
égaré o\i.hagxrd , Efteratus & attonitus vultus. Pelr.
E;GAR£R. , frononcez. Egarîr , V. aft. ( qui fs dit
d'une chofe qu'on ne ff aurait trouver, V qui efi comme
. ferdui. ) Ignorare , ( ignoro , as , avi , atum. ) ad.
acc.-^ J'ai ég.jré m.i clef, je ne [ç.ti ou je l'ai mifi. Cla-
ris cvanait , eam non invenio. Claris non prajftô iTii-
■ hi eft ad manum. Clavem ou clavim ignoro.
. E'OAUER quelqu'un de fon che»,in , ( Lui tn faire prendre
un autre. ) A rcfto icinere aliqiicm deduccre , ( dedû-
co, is, xi, ûurri. ) eu dellcdere, (do, is, flexi, flcxum.^
ad. Cic.
s'E'gaRER, {Perdre fa route , prendre un chemin pour un
autre ,fe fourvoyer.) Aberrare. Dcerrare, (o , as , avi ,
.atum. ) Ex itinere deerrarc. Dcclinare de via. Cic. Ex
itinere defledere, iieut. Plin-Ju:-). * Cet enfant s'égar.i
de fon père p.irmi la foule. Puer iutcr homines aberra-
vit à pâtre. Pl.tut.
s'E'garer le dit iîgurcment, ( parlant de l'efprit.) Men-
te iabi , (libor , eris, lapfus fum.) dep. Dclirare , ( o ,
as , avi , atum.) Infanire , ( io, is, W\,fans fupin. ) n.
Cic.Ter.*yofire efprit s' égare. Acûmcn tuum délirât. Ho»-.
S'E'GARER , l S'éloigner de la -vérité , du droit chemin. ]
Dcfledeieà veritate o« de redo. Cic .'^ S' égarer de fon
■fujet. Deerrarc à propoilto. rayez Soktib. defonfujet.
ESGAYER, &c. l'oyez. E'gayer.
£ Chcthcz par E" , lans S, tous les Mots que vo«s ne tiouverez
pas p:r ES cc^mme
JSGrÙLLARD , rojTi ÉGRILLARD, &c.
ESLEVER , royez. (T écrivez. E'Lt,viR , Szz.
E.SHANCHER' , V. ad. Voyez. Di.sHAtiiHER.
ESLIME' , ou E'lime' , m. EslimÉe , f, adjed. Tritus ,
a , iim. Voyez Use.
ESPACE , fuift. m. ce mot fignifîc en gênerai , [ L'éten-
due d'un lieu. ] Spatiura , ii , n. S; dt: du Temps CT
du Lieu. ) IncervaJlum , i , n.
[_!1 y,a cette aiff.-trnce enue S^.it!it,-„ i<. I:iefv.ill:im, que le pre-
mier lignifie quelque Lon;ueui de temps & quelque Eftcndue
de lieu que ce ibii, grande ou petite i mais l-jicrvtUwane lij
nilie que l'elpace CjUj lé ito;-.ve entre deux bornes. J
-L'ESPACE qui efi entre deux chevilles d'un n.ivire. Intcrf-
calmium , ii , n. Virg.
L'ESPACE qui efi entre Les veines. Intervenium , il, neut.
Vitr.
■:l.' ESVACi qui efi cKtrc les rangs d.jns une armée rançée
en bataille. Intcrordinium , ii , n. Colum.
L'Esf ACE de la vie. Vitx ctirrictilum , i , n. Cic.
L'ESPACÉ d'un an. Spatiuni annuum , i , n. Plin. Annale
tcmpns, ^cwiV. annalis tcmporis, n. Var. Annuum tem-
pus. Cic. * De deux ans. Bienniuni, ii, neut. Biennii
fpatium , il, neuc. Cic. Biennc fpatium, genit. biennis
fpatii, neut. Piin. *■ De trois ans. Triennium, ii, neut.
Cic. Trietéris , ïdis , f . [Ce mot fe trouve une feult
fois dans Cicéron ; mais il ne fe dit. qu'en Poéjîe.j * De
quatre ans. Quadriennium, ii , n. Cic. * De cinq ans.
Quinquenninm , ii, neut. Cic. Qiiinquennale tcmpus,
^ewjf. quiquennalis tcmpous , neut Var. ^ De fixans.
Scxennium , ii ,'neut.
[ Les luiprimeurs apj)elleiit £//;*c une cfpece de Lettre qui fert
à Icpaiei les mois , & font le" mot féminin en François, Spa
thim , li , a. i
ESPACE.VENT , fabft. m. terme d'Architedurc , le mê-
me ^«'E-iPACE.
ESPACEPv , V. ad. [ Carder , chferver les efp.,
les chefs, ] Intervallis tes diftingoere ou intc
re , ( guo , guis , xi , dam. ; ad.
aces entre
ou intcrilinguc-
E S 1»
ESPADON , fubn:. m, [ Grande C large épie. ] Macl-«-
ra prazvalida , x , f .
ESPAGNE , [ Royaume le plus occidental de l"Etirope, dtnt
Madrid efi aujourd'hui la capitale, (S" aulrcfois Tolsde.1
Iberia. Hïfperia. Hifpania , x , i'. âiuint. M.tc,
ESPAGNOL , m. [ Celui qui efi d'Zfpa^ne. ] Ibcrus , i ,
m. Hor. Hifpânus , i , m.
Espagnole , f. [ Cdle qui efi d'Efpagne. ] Hifpâna , se,
f. Cic.
D'Espagne , Hifpânus , a , um. Hifpanienfis Se hoc
Hifpanienfe , a-ljcd. Cic.
ESP.4IS , prononcez. Épais, m. EsFAissE , f. adjed. ISui
a de lafolidilé. ] Spillus , a , um. Virg. Denllis. Craf-
fus, a, um. Cic. * Une muraille épaiffe. CralFus paries.
Cal.'^ Des buiffns épais. Denfi fentes. Virg. * Un corps
épais. Corpus fpilfum ou crallum. Lucr.
[ On dit au Coniparacif D'.i/Tior é- l"^c cr.^JJms , Dafor é- h c den-
fui , StiiJJioré- hoc jfjfuis: ïc au Superlatif Cr-ff'j^min: Henfi^ir
r,.!i, , Sfijfilfimui , a , um. ]
Epais, ICrojfier, parlant de l'air. [ Denfus zér. Hor..
Cralfus aër. cic. CraiTum cœlum. Pinguc & concrc-
tum cœlum. Cic. 't- Des ténèbres épaiffes. TencbrjE fpif^
fe ou crali'ï Cic.
Epais, {parlant d'une chofe liquide, q'ii s'efi épaiffte.')Cra.i-
fus , a, um. Hor. Deiifus Concrctus , a, um. Virg.
Alatiere épaiffe comme la lie , ou autre chofe feiriblable.
, Crafsâmen, inis, neut. Cralfamentum, i, neut. Colum.
Epais ( parlant d'un bois fort touffu. ) Silva denfa. Cic. *
Les plus épais d'un bois. Loca denfa nemôris. Sen. '^
F.iire venir les cheveux épais. Dcnfare capillum. Plin,
E'PAIS fe dit encore ( des corps feparez. quand ils font ftr^-
reg. & prejfez. l'un contre l'autre. ) Dciifus, SpitTus , a,
um.^ {On dit SpiiTà implere fcdilia , Remplir let
fiégiis d'une foule épaiffe de peiipU. Corona /pilla
vixis , Une aff emblée d'hommes en foule. '^ Il fe jette
dans le plus épais des ennemis. In hollcs denfos fertur.
On dit figurémcnt. Un efprit épais (Si' greffier , Un hem--
me épais. Crallus homo. T<:rent, Tardum ingenium»
CiV. Obtufum ou pingue ingenium. Cic. Ovid.
ESPAISSEUR , prononcez. Épaisseur , fubll. f. Descho-
fcs. D'nlitas. Spillltas, atis, tccm Crallitûdo, ïnis , f.
SpilIItildo , inis, f. Plin. * // fit faire deux murs de bri-
que de icpaiffiur ou épais dejt.x pieds. Duos muros la-
tericios icnûm pedum crallltudiiie extrui j^i/Iît. C«/!
E'PAissEUR fe dit aulli ( de l'obfcurité de l'air (sr des
lieux. ) CralUîilJo aëris. Cic. ou deniit.^s. Plin,* Epaif
feur des bois , des forets. Denfa ncmorum ( o»_/ô«j-t»-
tend. loca. ) n. pi.
ESP/^ISSIR , protiencez. E'paissir , V. ad. [ Rendre
oa faire épais. ] Denfire. SpifTare, C o, as, avi, atum.)
ad. ace. Virg. Plin. * Epaijftr les rangs d'une armée.
Dcnfare otdmes. Liv.
s'E'PAissiR. Coirc ip. denfiratem. Craffefcere , (fco , is.)
neut. Plin. * l'atr s'épaifiît en nuages. Aër cogitur in
nubes. Cic. In nebulain denfatur ou crairefcit aër. Plin,
La liqutur s'épaijfît. Spifl'atur ou condenfatur liquor.
Pliii Colum.
EjPAISSISSEMHNT , /)n)»o»«i ÉPAississEMiNr. Den-
fario Condenfatio , onis , f. Plin.
ESPAL , fubft. f [ E.t?sc le plus proche à la pouppe, ] Sedlle
puppi proximmn,^«yif. fcdilis puppi proximi. neur.
ESPALIER , iuWl. m. terme de jardinage , [ Treillage
cil l'on attache des arbres contre les murs d'un jardin. ]
Arbores extentx & mûris applicita; , f. pi. Un efpalier
d'arbres
ESPANCHEMENT , prononcez. Épanchement , fublï.
m. [ Ejfufion de quelque liqueur. ] Elîulio , oïl'S , {,
Cic. Refpcrfio, onis. f Refperfus, iis, m. Plin.
On' d i t iigurément, Epanchement.de l'ame devant Dieu,
z s V
: EfFiino animi. Cic. ou diffaCxo. Se».
:2SPANGH;ER , prononcez. Épancher, V. aft. [Verfcr ou
Uiffer répandre linéique liqueur. ] BfFunclcre, ( efFundo,
is , efFûdi , efFufuin. ) ou l'rofundere. atl. ace. Cie.
Epancher çà ty là. Dupergere , ( go , gis , fi , fum.)
aft. ace. cic.
•■ESPANDRE ,pro?>o»cfz Épandre , V. ail. {jctter çà ts"
là. ] Difpcigere , (go , gis , (i , fum. ) Dilicminare ,
{o , as , avi , atura. ) Expanderc ( do , dis , pandi ,
pafTum.) ad ace. Vn dit mieux Répandre , '^ Le Nil
s'épA/id dans les cumpjgues de l'Egypte. înUIus per agros
..Cgypti difijnditur.
ESPANDU , m. EsPANDuë, f. prononcez ÉP.\ndb , (tf'
»7;««.v RÉPANDU ) Eftufu^ , a, \im. P'iœd.
S'ESPANOUIR ^prononcez, s'épanouir , V. neut. f e-n
parUnt desjlenn , qui s'ouvrent. ) Dehifccrc, C dehif-
co , is , fa») prétérit ni fupin.. ) ncac. Se fe pandere ,
(paiido , is , pandi , pairum. ) diducere fe. Se explica-
re Se cvolvcrc. Cic. * La rofe s'épttnon'it , épaho:itt.
Kofa fe evolvit ou fe explicat ou did'ieic fe. Aperîtur
rofa. Del.ifcit rofa. Expandit tofa flaicm. Prop. Hiat
rofa. rlin.
s'epanouïr fîgurcmeiit , ( en pitrUiit du cœur , lorfqu'il
efl d.vzs la joye. Ditfundi , (dor , cris , dift'ofas fum. )
palT. Diffundcic fe, ait. Ov^d.
"On dit faanlicremeiu en même fêns, // s'épanouît U rn-
te. Se hilaritaie extollit. La:titià cffcrtur , Bhéid. Cic.
Hilarcfcic. V»r.
ESPANOUI , m. EsPANouië , f. [prononcet. Épanoui.)
Apcitus. Diduftus. Expanfiis , a , um. P//*.
Va cetur épiuioi-.i , ; dtt an jiguré ) Hilaris & laîtus ani-
mus. cic,
.ESPANOUISSEMENT des feurs , prononcez. Épanouis-
sement, j fulift. ni. Pioruui apertio, onis , f. ou cx-
plicâtus , ùs , m. ou explicatio , onis , f.
EiPANouissEMENT (^« ccE«r, (lorfqu'H e,1 tru'fpùrté de
joye, ) Aniiiii hilaritûdo , ïiiis , f. Exukatio, onis ,
i. Vlin. Slnint.
iSPARGNANT , /irûWKff; Épargnant , m. Esparo-
NANTE , f. part. adt. & adjccl. [ Si;«' épMgnc , qui efl
aiénuger.] Paicens , cutis , omn. gen. Parcus , a , uiri.
(qui fait au Compétitif. Parcior & koc pareius, ^ ait
Superlatif PaicilTiraus , a , um. )
[On le joint avec le Geniiif ou l'Abla.if. ]
Slui tjl trop épargnant. Parce parcus. pUm. Nimis par-
cus. Ter.
ESPARGNE , />rDao»«î, Épargne, fubfl. f. \_ Ménage-
ment de fon bien. ] Parcïtas , atis, f. Parfimonia , x, f
Diligentia , x, f. cic. * .Appliquer fo^i efprit à l'éparg-
ne. Advercerc auimuro parfiniouix. Tacit. * s':l vit
avec épargne , on doit l'appeller bon ménager. ParcJùs
vivit, itugi dicatur. Horat.* Les hommes ne comprennent
point combien l'épargne fait un grand revenu. Non in-
telligunt hommes , quàm magnum vicligai ht parfi-
monui. Cic. * Cela rie s'appelle pas épargne, mais ai/a-
rice. Non ilta eft diligentia , fcd avaritia. Cic.
VÉpaRgne, ou Le Tréfor de l'épargne, ^trarium regium,
i, ncut. Aica regia, x, f. * // n'y a point a'argent à l'e-
fa_g-»c. lucredibiles funt anguftix a'ratii regii , ( cicé-
ron a dit. Pecup.ia- publica-. )
TB-ÉsoRier de l' épargne. /Erarii prarfcilus , i, mifc.
£SPARGNER , prononcez. Épargner , V. aii. [ Ména-
ger fin bien, ] Patfur.oniam adhibere , (beo , bes, bui ,
bitum.) ait. PaixeLC, ( parco, is, peperci ou parfi , par-
fum. ) Coraparccre, { parco, is, paru, parfum. )
iP:^co fait nu Vrérérit Peoeni quand il llgnihe P.iitlofjtjer , mais
il fait Pjtff , quand il ilgnitie Ep-irguer , cependant Citcioii &
7erence ic font fervis de Pefercen ctttc l:j;nifics!ion. )
Epargner la dépenfe. Impenf:: parcere. Liv. Sumtui
E S r 57/5
patceîc C«r. // ne s'épargne rien. Nibii (ïbi deFraudar.
Pffr. Non fraudât fe viihi f.io. Nihil prcno parcic.
Tlant. * fli'.t à Dieu que vous enjjiez. autant ép.ir^né
votre bien d'abord, que vous l'ép.'^rgnez. maintenant . U-
tinam à principio rei ita paihlles tua: , ut nunc repar-
cis. Plaut. * Je me fuis retiré à la campagne , poi-.r
épp.rgner,!t.fin que nôtre bien prit fuffire » vos dépenfes £f
à vôtre oifiveté. Rus habitatum abii , ut res noftra ,
veftros furatus , onumque polTit pati. Ter.
TJHt ce qu'un pauvre valet a pu ép.irgntr fur fa bouche ,
en fercfufant juf'jues kli moindre chofe , elle l' cm for-:
tcra tout à'u7i coup , fans penfer feulement à toutes les
piines qu'il a eues à le gagner. Quod fervus unc:atini
vix dcmenfo de fuo fuum defraudans genium compar-
fit niilcr , id illa uuiverfum abripict, haud cxiitin^ans
quanto laboie partuai. Tir.
Ceii.-: qui épargnent, (s qui combattent leur propre génie.
P.îicipràmi , orum , m. pi. C:ài eura geniis fuis bel-
ligérant. Plaut.
Epargner le temps (S les perfonnes, [Les ménagsr.^Tem-
poii parcere. * /a ferai biin aife d'épargner tour ie
temps que Je donne à la culture de mes jardins îr de mes
revenu.', pour t'tii.plojer à la Philofophie. Quidquid tcm-
poris horcotum & rerum cura; fcponitur , in Philofo-
phram revoeabo. Tacit. * Epargnez ce jeune homme ,
le fitng lui bout d.ins les veines , montrez vous le plut
fige. Parce adolefcentulo , fangucu illi fervet , tu me-
lior cllo. Pctr. * Epargner fa peine , cr fon travail. O-'
pcra: , labori parcere. Cic. Ter. * Je n'ai point épargné
I ma pi.iite. Opéra: haud fui parcus mstx. Plaut.
Je vous prie de m' épargner ua peu , dt ne me point tant
maltraitter. A te deprccor injuriam. Liv. * // n'éparg-
ne perfonne pour fe faire rire. NuUi parcic dum (ibi li-
fum excutiat. Horat. * Ne point épargner la rép:ir.%tioff.
Fama: haud parcere Trop.* Epargner les oreilles ch.zjles.
Auribus piidicis parcere. Cic. * Epargnez moi , Vous-
dites trop de bien de moi. Vous me lousz trop. Die pat-
cius de meis laudibus. C«r.
ESPARCOUTTE , hibft. f. [ Efpece de plante que quel-
ques-uns appellent Matricaire , d'autres , Apparitoire. }
Aftcr atticus , genit. aftri attici , m.
ESP.--.RPILLEMENT, prononcez Éparpillement, fubft.
m. [ L'aclion d'ép.irpiiler. ] Difpcrfio, onis, fœiTi.
ESPARPILLER , prononcez Éparpiller , V. ait. \_J:ttcr
fà & là. ] Difpergere, (go, gis, (i, fum.) ait. ace. Cic.
On DIT figurément &: populairement , S'éparpiller la ra-
te. Se faire rire. Se bien divertir. Sibi rifum e.ccutîre »
( cutio, ciitis, culfi , culTum. ) S.bi ludos facc;-e. Hor.
Sibi rifum facerc. C^l. ad cic.
ESPARS , prononcez Épars , m. esparse, f. adjeii. [Ri-
pandu pà & lh.'\ Sparfus. Difperfus, a, uni. Piin. *
Cheveux ép.trs. Capillus fparfus. Tir. Crincs pafli. Liv,
Capilii fparfi. Prop.
ESPARVINS , princncez Éparvins , fiiblt. m. pi. [Ma-
ladie qui v.ent aux chevaux C aux bœufs au. bas du
jarret. J SufFrâgo , ïnis , i. Plin.
ESPATTER ,-prononccz Épatter un verre , V'. ail. [En
ro7npre la patte.^ Scyphi fuJcrum frangeie , (frango,
is , fregi , fraitum.) ail.
EJire éparté , comme les verres de fougère ne font pas fi.
cpattez , ou. n'ont pus la patte f l.'-rge que ceux de er-.f-
t.nl. Vafa vitrea brcviori & deduiliori funt fulcro, vaiis
cryllallïnis ou valîs decryllallo.
On appelle en ce fens , Ua nez ép.itté, un nez large cr
écaché.la planum diduil«nares.S«e^.Nafuspaeulus,i,ra.
ESPATiQUE , Voyez er écrivez Hepaticuiï.
ESPATULE , fub;l. f. [ Infrument plat. CT large par e&
bas four étendre des onguents. } Riidicala j œ , f. Jj,-
gùla.œ, £ Cilf 'o.^...: '
C « € c ' ii j
17-4
E S' V
SSPAULE; ftononcez Épaule, fubft. f. [ Titrth du corps
d'où luût le mouvî^nent du bras de l'homme , (s" de la
jambe de devant dans les animaux à quatre pieds.'\ Hu-
mérus , i , m. {_pour l'épaule de l'homme , ] er' Armus,
i , m. \pOHr celle des hkes à quatre pieds. ] P'irg. Hcr.
{ Plauie k feit de Sc-iful^ pour l'Epîule d'un homme , Se Varion
l'employé pour celle des bêtes. Cicecon employé .'/«wcia*^ pour
ligmuei l'ijj ule des animaux, )
Les os l.irges des épanles cfue les Anatemifies appellent O-
moplates. Scoptùla operta , orum , n. pi. Celf.
L'eiUre-deux des épaule:, InKil'cz^ûium, ii , n. Hygin.
ïorîer quelque chofe fur fes épaules. Aliquid humeris fer-
• rc ou portare ou fultinere. Hor. Cic.
.ÉPAULC fe dit à la boucherie[(i'«;! mouton ou d'un veau.'] .
Atnius ïervecînus on vitulinus.
Ép AUL E fc dit figurcment [ du fecotirs qu'on donne à quel-
qif'un. ] comme fréter l'épaule à quelqu'un. Alicui elFo
»u ventre fublîdio. In fubfidiis efle. Prsftô elle alicui.
Suppecias alicut terre. Cic. Sec. '*■ Ce fards.iu ejî trop
lourd pour fes épaules. Non lufficiet tanto tl'rendo one-
ri. Taie onus lufHncre non valet.
Epaule il- dir proverbialement en ces façons de parler ,
J^orttr quelqu'un fur fes épaules 1 [ parlant d'un homme
h qui en compatit. ] jEgrè. aliouem fuftiiiere ou lut-
fcrre ou tolerarc.
O^J LE DIT- ( a'un importun. ) ll>}.'ennttyefi fort , que je
le porte fur les épaules Hic mihi tanto txdio eiî , ut
ilkiin humeris nieis geftare putem.
On D 1 T encore , PouJJ'er le temps avec l' épaula , pour di-
re , Différer. Procraftinare. Ctc.
On lui a fait voler la tefle de dejfus les épaules , pour di-
fe, il a ejié décollé. Cervicibus caput ilii ablciffum ell.
AvuUum eft illi caput hutr.eris. Cic. V:rg.
Ilferit l'épaule de mouton. Hircus cubât in alis. Hircam
o\ez.^ Regarder quelqu'un par dejfus l'epanle , le mé-
pT-jer. Defpicere aliquem Cic. * Mettre quelqu'un de-
hois par Us épaules , Le chaffer honteufement. Turpiter
aliquem ejicere ou cxtrudete.- Exturbare aliquem a;di--
bus oit toràs. ?laut.
ESPAULE'E'i prononcez. Épaulée , fubft. f. [ 'Un quar-
tier de devant d'tin mouton , qui comprend le bout feig-
ueux , lu poitrine , le quarré & l'épaule. ] Pars ver-
vêcis nntcrioris , f
On dit , Faire une chofe par épaulée, c'eft-à-dire , k
diverfes reprifes, négligemm:nt. Nili intsrjniflo ali:)uid
agere. '/oyez. Rfci'Risf.
On DIT , Vrt cheval épaulé y { qui al' épaule -difloquée. )
Equuii anno liixito ou fraûo.
ISPALT^EMENT , prononcez. Épaulem£NT , fubft. m.
ternie de î^ccrre. [ C'eji une fortification faite à la h.zf
te pour fe couxrir des traits des ennemis. Subitarium
propiignacL-imn , i , n. Siibirarius agger. génit. fubi-
tarii aggëris , m. .
ESPAULER , prononces^ Épauler , V. aft. fignifîe en
guen e, Taire u» éfaulement, fe couvrir d'un cofé. Se ab
unâ parte tcgen; , ( tego , tegis , texi , tcckiin. ) f II
avoit épaulé fin carrp d'un lois , il Ven cfioit couvert.
Silvâ ab unâ parte caftra mmiiverat..
iîPAULlR fe dit fl'^urcirenc , pour Sétour'ir, ajfifter qtiel-
q-.i'ii.i. Alicui .libfdio v.nire. Sivppetias alicui ferre.
Advenire (lippecias. l'iaut.
ISPEAUTRE, prononcez. ÉpautRS, fubft. f. [Efpece de
froment fort ifiimé autrefois en Italie dont en far fit la
frzmsntée. ] Zca, Çiui , X , f . Plir.
ESPECE, fr.bft. f. l Siui ejlfous un genre, comw.i; Ar-
bre cfi uu genre , y" le Chefne , le Poirier, is'c, font
des efpecis.} Spccics , iëi , t'.'Cic.
ESPECE , [ Scrte. ] Gcruis , génit. gcncris, n. ForiEa , a: ,
f..Ra.lio j oni'. f. Cic. * Itja une efpece d'homrr.çs, qui
E S T?>
font les bons valets , que je t.cHX corriger, fî je puis. Eft-
ardeliônum quxdafin natio , quos cmendare fi poifum
volo. ?hi.d.
Espèce , [ Image , reprsfentation. ] Speeies , iëi , f. Imï-
go , ïnis , f. Cic.
Les fonges ne font que des efpeces , qui nous reftertt d.mt
l'imagination des objets que nous avons veus en veil-
Ltnt. Eadem cft in fomniis fpecies eoium , qax vigi-
lantes vidinius. Cic. ■
Espèces, en terme- de motlnc^ye, fi dit des pièces diffé-
rentes qui ont cours dans le négoce , comme Eeus , Louis
d'or c d'argent , (S'c.) Nummi , orum , m. pL
Je vous rendrai vÔ!re argent en mettes ej'peces , que voue
me l'avez prefé. Tua.Ti pecuniani totidein plané quot -
dedifti , nummis tibireidam.
Espèces, fe dit , ( de toutes fortes de denrées , ccmmt bled, .
vin , &c.) Species , erum , foem. pi. Mart-Jurif.
ESPE'E , prononcez, epÉe , fubft. fem. [ Anne ojfenfîvt -'
qu'on porte au cofié. ] Gladius , i , nv * Enfis , is j in. •
ejt plus ordiliaire en vt n qu'e» profe. -
( Macheia , «. /". cit rate , Se ne le trouve grcre que dans les Poe- '
tes, comme Tiaute & Javcaal : on le peut lervir avec Cicéron •
de MiKio ,oms , m. & encore plus foiivent de Fernt'ti , g^n,/er- '
ri , H. & cela i ar une figure de Gr.Tm naire qui s'appelle Syacc»
doche , où l'onintî uns partis pour le tout, &la matière pour
la choie même. )
Epée nu'é ou tirée. Gladius vâginà vacuus. Cic. Sttiûus '
ou diftriclus oh eduftus ou e.xçrcus gladius. Hor. Tit-
Liv. * ( Le contr.zire efi Gladius tedus vaginà. Hor. ■
Une épée dans fin fourreau. )
Mettre l' épée à la main ou tirer t'épée. Diftringere gla-
dium. Educere è vaginâ. Cic. Nadare gladium Liv, ■
Stringere enfèm. Kir^. Diripere cjf eripere cnfem vagi-
* nâ. Ou/'i. f'îV^. Exiiere enfem vaginâ. Jfar. Diftringe--
re ferrum. Tacit. * Le contraire eft Recondcte gladium
in vaginam. Cic. Condere ferrum. Fhéi,d, Xemettre i'é-
pée dans le fourreau.
. Se donner de l'ipée au travers du corprs , s'enfoncer l'îpéc
duns le corps, Tranfigcre lè ipfum gladio. Tacit. * Fai- ■
: re p.ijfer des peuples au fil de l'épée, populos ad inter- -
necionem ca^dere l/v.Intetnecioue delerc. Cide delc-
. re. Ctc: * Se hàltre à ceups d'épée. ScriiSis ou diftriûis
gladiis pugnare o:i decertare. * S'ouvrir un chemin à
la pointe de l'épée. Ferro viarn' (ibi patefacete. ■' Tacit.
Armis ac manu itet aperiie.
Tpée de combat. Pugnatorius gladius. Sun ' * Ipée ds
hrétenr , .MàchaTi. Pl.iut.
E'pÉb figAif.e autn La prafejfion des armes Kims. , orum,
neut. pi. Militia , x , f. Cic. * il eft né pour i'épét.
Natus milituv. ♦ Il a pris le parti de t'épée. Afma on ■
miliriam (cquitur. Tibul.
On dit ( d'un hcmme fort br.xve {5" vaillante ) C'eft une
bonne épéi\ Armis eft acerrimus. Virg.
E'pÉe fe dit proverbialement -en ces manières fuivantes ,
il eft vailla/.t comme l'épée- qu'il porte , pour figniiicr '
qu7/ eft fort brave, StrenuilTimus eft. Plaut,
IL fe fait tout blanc -de fin épée , pour dire qu'il fi fie fur
fes forces ; fur le crédit de fes amis pour venir à bout
' de quelque entreprife. Mukitm fidit viribus ■& gratiâ
amicorum.
Oi^ DIT qu'C'-j homme »'-! que l.i eatpe Cf l épée , pour di-
re qu'il n'a rien , q'.iV/ tft fort gueux. Egens inanifque
eft. Cic. N?liilcft ipfi pr.trerpilcum & gladium. Enfis
Se pcnula , & pr.rcerea niliil ipfi cft.
On dit-, que Des pcrfcnncs font- aux épées fsf nux cou-'
teaux- ou ùcoutcttux tirez., pour dire qu7/j fi'it tout
prêts à fi battre. Rcs ad n-fanus-Sc ad arma intcr illos
venir. Ad inimicitiasapcrt.'S vcn;runr. Ci'.
On dit ( i'U!i homme qui /i\r/i.j;:de L. chofs avec em,-
pref-ement &-faits do/ioer d« relafche, { c^u'jl pr^f't l'i-
ÏSP
pîe d.ins les reins. Inftac. Urgft.
;ESPERANCE , f. f. [ une des trois -verMs ThétlogMes. ]
Spes , genit. fpei , (.
Espérance , [ l'rétention mondaine , qui nous fait atte»-
fire un bien que nous cfpirons. ] Spes , geiiit. fpei , f.
Cic.
[ Les Gramma'riens n« donnent point de plurier à ce mot, cepen-
dant Il le trouve dans Flaute , dans Teicnce , dans Cicéton Se
dans Hotaie , &c. J
Slui-efi j>lein ou rempli d'efpémnee. Pknus fpei boua:. C^f.
'^Un jeune homme fort éloquent (£" d'une grande efpéran-
ce ou qui promet beaucoup. Adolelceiis ingentis elo-
quentiae & fpci..P£fr.
Contre toute efpérunce. Es infperato. Vlin. Concra fpem.
Prêter fpem. Liv.
êiui t perdu teule efpérxnce de vivre. Exfpes yita'. Tiicit.
( Ce mot n'u point d'autre eus. )
.Avoir efpérance, Spcm habcre. Teneri (pe. Cic, * ( Lf
contraire eji Caiere ou orbari fpe. Cic. ♦ N'/fVoir point
el'efpîr.mce. ) * J'ai quelque rayon d'efp'.rance. Spes ali-
qua mihiaftiilget. i/'x». Spes elïïcet. £^h»/. Spes mihi
fubeft. Cu. * Il rfy a plus d'efpérance. Abfcilfa eft om-
nts fpes. Iiiclinata eft fpes. Cic. * Je n'ai plus d'efpé-
rance d'avoir de l'argent. Quod fpe rem de avf^eiito
nihil cft. Plaut.'^Faire voir fur fin vifage qu'on a bonne
sfpérance. Spcm vuku fimulare. Virg.
I>écheoir de fon efpér^nce. Sjic labi. Caf Spc detutbati.
De fpe ou ex fpe dcciderc. Cic.
JDonncr efpérance ou de l'efpérance. 'S^em -iiVicui dite on
facere o« afFcrre c« injicere. Cic. df. * Donner bonne
efpérance. Complète aliqueni bonâ Jpe. Cit.
"Entretenir l' efpérance . Alcre fpcm. Cic.
Ofier l' efpérance. AViCu'i fpem adimereo« aiiferrc owtripc-
re ou pr.-Eciderc ou incidere. Cic. Decerpere fpes. Slidnt.
l'erdre efpérance. Deciderc à fpe ou de fpe; Deponere
fpem. Cic. Horat. •* Toute efpérance perdue. Oinnis
(pes abfcifîa o« fublata ou ercpta. Liv. * Mon efpérance
efi perdue ou inorte.Conddit fpes.C/V.Efflavit ai-iimRci\
.fpes. ( dans le comique.) Plaut. * Toutes mes efpcr.^nc«s
©" mes biens font perdus. Omnes fpes atqiac opes con-
cideiuut. cic.
:Taire perdre efpérance à quelqu'un. Deturbarc »« dcji-
cete aliqucm fpe ou de fpe ou ex fpe. Alicui fpcm prx-
cidere. Or.
Redonner ou ranimer l'efpérante. Redintegrare fpem.
Céif Spem reducere anxiis mentibus. Hor.
Sans efpérance de pardon. Extra fpem venia;. Horat. Sine
Spe venia:. Cic.
Surpitjfer l'efpérance qu'on a conçue de nous. Spem om-
nium vincerc ou fupetarc. Cic.
iiSPERDU , prononcez. Éperdu , m. EspERDuif , f. adj.
[ ^/ a iefprit troublé CT égaré. ] Attonitus. Pertur-
batus. Externatus , a , tim. Cic. Catul.
ïSPERDUMENT , adv. prononcez, eperdument , com-
me Aimer éperdument quelqu'un jufques à en perdre
l'efprit. Perditè ou elHidira aliquem Amare. Depcrire
aliqnem. Ter.
XSPERER , V. aft. [ Prétendre à quelque chofe. ) Sperare ,
( fpero , as , avi , atum ) au. ace. In fpe efle. ( fum ,
es , fui ) Spcm habere , ( bec , bcs , bui , bitum.) au.
In fpcm addCci , ( cor , eris , dus fum. ) pa/T. Cic.
[ Apres le Verbe Sfeio , on met le Vctbe fuivantau fciiurde l'infi-
nitir j J: lorfqu'il n'a point de Futur , on fe fert de Fo>eut avec
un Subjoniiif , qu'on met au temps convenable au difcouts. ]
.Commencer d'efpérer. In fpem ingredi. Cic.
N'efpérez pas que je fis jamais homme de bien. Ne fpem
ponas mebonâ frugi fore. Plaut.* Les chofes itiefpérses
arrivent plutôt que celles qu'on efpére. Infperata magis
accïdunt , quàm c[ux fpcrcs. Phiit. * O'i ne voit pas
qu'il y ait lieu d'efpérsr rien de meilleur. î-ie (pes qui-
Î7î
I ESP
! dem ul!a odenditur foie meliiK. Cicer.
Efpérer en quelqu'un ou en quelque chof , y mettre on y
joitder fes efpéranca. Poncre ou reponcrc fpem in ali
quo ou in aliquâ rc. Cic.
On N'ESPERE /•/«J rien, {_ p.vl.tHt d'un malade donc la
maladie eft defcfperée. ] D.'ploratus ell & à niedicis
dertitutus hic x-gei. Defperarur ejus falus ou de élus f.t-
lure. In défperatis habetur illius vira. Gic.
C'ejl une autre raifon qui vous a fait efpérer de le pou-
voir opprimer. Alia te ratio ad fpem ejus opprimendi
excicavtt.
Ta-idis qu'on a efpéré la paix. Dum in fpe pax fuit. Cic.
I-SPERON , prononcez. Éperon , m. [ Pièce de fer qu'un
cavalier met À fon talon.] Calcar , âris , n. Cic* Don-
ner de l'éperon ou des éperons , ou Donner des deux.
Equo calcaria adhibere ou admoyere. Cic. Equo cal-
car fubdere. Calcaribus cquum concitare. Liv.
Lperon de mvire , \_fe dit de la proue (y de la pointe des
v.tijf.au.v . J N.ivis roRrum , tri , n. Cic.
Kperon , ou Pilier , Arc-boutant. Antë.is , ïdis , f. Etif-
ma , X , f. yitr.
Éperon des coqs , ou les lErjots. Gall'i calcaria. Colum.
On dit proverbialement & figurément , Chaiijfer les épe-
rons à une armée , La mettre en fuite. Fdgare cxcrci-
tum. In fngam agere exercitum.
L.WI a befoin d'éperon , (s" l'autre de frein pour le retenir.
nie calcaribus , hic frenis egct. Cic.
On dit [ d'un homme flupi.ie (3" lenp , qu'/i n'.t ni bou-
che , ni éperon , qu'// ne fçait ni aller ni parler. Iners
Si ignavus lingiia & manu. Inops verbis & hebes.
Z'iVEi.O'>im'< , prononcez. Éperonner, V. aâ:. [ Ci^a/"-
ftr des éperons.^ Calcaria aptarc ocrcis. Inftructe ocieas
calcaribus.
ÉPEROiJNiR un mur , f Le foù tenir par des éperons. ] Erif-
mis muwm fukite , ( cio , fulcis , fulfi , fukum.} aft.
ESPERONNUER , prononcez. Éi"^ronnie?. , f m, [ ©«t
fait des éperons. ] Calcarium fabcr , bri , m
ESPERVIER, ou EsPREviEK ,prononcez Épeuvier ,f m.
[ Oi/eau de proye qui eft la femelle du mouchet. ] Sp,lt-
vavius , ii , m; qui [a trouve dans la Loi Salique. Frin-
gillarius , ii , m. * Le tmt Latin en générul eft Acci-
piter , tris, m. qui fe dit de ttietes fortes d'oifeaux de
proye.
Epervifr eft aiifTî [ un <rr.jnd filet de pêcheur à prendre
dupoifton. ] Rete , genit. retis , n. Cir.
[ Ce mot le dilbit Autrefois au Mal'culin Rnis , t! , & nous lifon»
R-tem^ l'Accuùtif dan<; Plauic °\- dnns Vatton. J
ESPI, promncex. Épi , f m. [ La partie la plus haute du
tuyau de bled , qui renferme le grain. ] Spica , .-E , £
On difoit autrefois. Spicuî , i , m. cr Spiculum , i , n,
Cicéron da>n fcn Poème Aratus. Ariila , x , Ovi-l.
Des épis pleins lie grai/t. Gravida: arifta:. Ox'id. * ( Le
contraire eft Jciiinx ariftaj , des épis m.tigres. ) Porter
plufeurs épis. Fruti'care pluribus culmis. Colum.
r>'É?ls ou fait d'épis. Spiceus , a , um. Hor.
EsPiER , prr.noncez. Épier , V. n. [ [''enir en épy. ] In "pi-
cam crefcere ou exire. Spicari , ( cor ,aris , atus fum.)
dcp. l'ar. plin.
ESPICES , prononcez ÉpicES , f f . [ Dro^t^cs aromatiques, ,
comme poivre , mufcade , (s'c ] Aromata , atum , n,
pi. Colum.
Fam d'épices , fait avec des épices C du miel. Panis mci-
Ic & aroraatibus foporatus ou medicatus , genit. panif
foporatl ou medicati , m. Panis mellîtus , m. "f- ( He-
race a dit Mcllitar placentar. )
Épices fe dit [ du falaire des Juges pour des procès de rap-
port , qui fe payaient anciennement avec des épices O
mv.nten.v:' en .argent. S^'Ccies , erum , f. pi. Spoitulfi
judiciaria , r , f .
ESP''
^$Î>ICT:K ,prt>»cxeez. t.?ic£B. hs viandes tV. aft. Iles
effaifonner a'épiccs.'] Aromata connifa cibis infpergcre,
/ go , gis , fi j fum. ) Cibos arorratibus ou aromatis
conJirè , ( io , is , ivi , imm. ) au..
ZSPICIER , frononccz. Épicier , f, m. [ Hui -vend des épi-
c^sl Qui aïomati vendit. Aromataiius , ii , m. Bud.
iSPICERlE , proKor.cez, Épicerie , f. f . [ Le métier d'épi-
cier. ] Ars Rioraataria ,gen. artis aromataiia; , f.
E'PICERIES au pluiier , pour Les drogues que -vendent les
Epiciers. Aroinâta , âcuoi , n. pi. folum.
ZSPIE" , prononcez Épie , m. EspiÉe , f. part, du vcrhe
EspiER , "venir en épi. Spicatus , a , um. rlia.
IsriÉ , part. pafT. du lerbe lsvieK f obfiritr ce qui fe
palf. rayez, cy-xpres EspiER.'
ESPIEGLE , adj. m. & f. [ Eveillé ,fuhtil , fripon. ] Ala-
cer nebulo , & expcrreftus ante lucem. AflStus^ &
ercûus in malum.
f Mot po, ulaire. ]
ESPIEGLERIE ,(.(.[. Petites m.tUces. ] Aftutia , x , £.
Tvr. Stiopha , a: , f . Murt.
ÏSPItR , prononcez. Épier , V. s&.[ Ohferver , guetter
quelqu'un oafes aciiom. ] Ûbfervare , ( vo , as , avi ,
âtum. ) Aucûpare , ( po , as , avi , atum. ) ad. ace.
Auciipati , ( por , aris , atus fum. ) dep. ace. Cic.
Eftier le temps, l'tccxfion. Oblirvare & aucupari tenipus,
occafionem. Speculari occafioneni,( lor, aris, atus fum.)
dcp. ^ Epier iS" regarder foigneufcment ce que font les
autres , les éclairer de pr^-!S. Aucûpare ex inlidiis quid
asratar. Pluut. * Epier toutes les occafions , ou Eftre at-
tentif .! toutes les occ.ifions de faire quelque coup. In
omncs occalioncs rei gerenJs intcndere.Iix'.''' // épioit
nôtre contenanc-e , £? /f tenoit cxthé dans des lieux cou-
verts & moiitiieux. Itlnera noftra fervabat , lociJquc
impeditis atque fdveftribus le occultabat. C,ii,f. * Epier
l'cccuficn de s'emparer du hien d'-autrui. Imiiiinere in
foitunas alicuju5. Cic> ■ -
E^Pi IR , V. n. [ Devenir en èpy. ] Voyez. Espi.
ESPl£'lR.f.R , prononcez. Épier rer , V. aft. [ Ofler les
piores d'un champ. } A_;^rum elapidare , ( elapïdo , as ,
avi , atum. ) Plin Erudetare iblum. Var.
iSr'IEU , prononcez. Épi eu , f. m. [ Sorte d'armt garnie
d'un fer par le bout , dont on fe fert à la chcjje du fan-
glitr.'] Venabùlum. Spic-ulum , i, n. Cic.
ESPINARS jp-ro-iioncez, Épinars , f..m. [ Herbe potagère
qu'on ma'nge en carèti,e. ] Spinacia , x , f. Spinaccum
oliis , genit. fpinacei olèris , n.
I5P1NE, fiorioiictx. Épine, f. f. [ Sorte d'arbre qui outre
les feiiiUes porte des pointes fort aigu'és.'] Spina, x, {.l'Un.
* Epine hlir.chc ou Aube-épine, '>que le vi:igaire de Pa-
ris appelle Ncb'e épine . ) Alba fpina , a: , f. Colum.
T.'TiNE noire , ou Frunierfauvage. Prunus lilvelliis , gen.
pruni filvcltris , f. Celum.
Î'PINE vinette o\x Bnberis. Spina appendix , ^f». fpiiix
appendicis , f. l''Lin. Spina vir.eta , x,i. Sautnnife fur
Sol in.
J,'p:ne du dos de l'homme C des autres animijux. Spina j
X , f. Celf
î'ïiNEs le dit figutément au plurier , Ide ce qui efi diffi-
cile & douloureux ou emhayrfjfant . ] Spins , arum , f,
pi. cic. * ' On trouve en ce >i,onde des épines par-tout ,
des chagrins SS" des embair.ts. Omnia in niundo plcna
ir.olcftiis Si^lpinis. * Arraihez-vous mieux les épines ,
vous de vôire champ , C moi de mon cœur ? Aninio-
ne ego foitiùs, an tu evcUis agro fplnas ? Hor.
î'riNE Te dit proveblalement dans les- manières f'ivàn-
tes , Il n'y a poiùt de rofesfans épines , pour dire qii7/
n'y a point de pl.iifir fans douleur. Nihil efl ab onni
parte bcatum. Hor. Dolor voluptatum cornes. Uui-
«»aiÇiUy.diiice.eftjjt'i&-acidmB iriyenies, îetr.
Ce lui ejî une épine fàcheufe aux pieds. Id eu m an-^it «« '
i.rit. Id eum malè habct ou tolquet ou cruciat «n cx-i
cruciat ou pungit. Cic. Ter.
il s'cfl tiré une épine du pied , Icrfqu'il s'ej} défait de foit
cniemijOa qu'il s'efi débarrajjé de cette ir,éch.i>:te afaire.
A re molei^illimà fe cxpedivit, cum hoftem occidit.Se
ab omni anxietatc cxemit o/i dilfolvit hofte intcifeclo.
On dît aufli c^n'Un homme cfi furies épines, qu;ind tl
, attend. Anxius cft & follicitus , cl\ mors impatiens,
JEHU3.X. ipfius animus. Cic.
LSriNAYE , f. f. prononcez. Épinaye , [ Lieu plein ou •
planté d'épines, ] Spinctom. Senticctum , i , n. p'in.
'■'''■g-
Plein d'épines. Spinofus , a , um. Cic. dans le feni pro-
pre Cr figuré.
giui porte des épines. Spinïfer , cra , érurrr. Cie.
Fait d'épines. Spincus , a , um. Catul.
ESPINETTE ^prononcez, Épinette , f f . [ Inflrument de
muflque a corde & h clavier. ] Organum fidiciilis in-
tentura & pumularum t^idu resoDans , gen. organi fi-
diculis intcnti , & pinnularuin tadu rcfonantis , n.
ESPINEUX , prononcez. Épiseux, m. espinéuse , f. adj,
[ ^.i a des épines. ] Spinofus , a , uni. ( Pline s'en fert ■'
dans le feus naturel , O" Cicéron dans le figuré auffi bien ■
que Catule. b'pinofum dil'ercndi genus , Un genre de ■
parler épineux (S" difficile. Spinofa oiatio. Cic. Un dif- '
cours épineux. )
ESPINGLE , i.i. prononcez. Épingle , [ Petit brin de fef '
qui fert à attacher. ] Spina C? Spiuula , z , f.
( Pjrce qu'on le fctvoit amienn«ment d'épines , avant rînven.'on
des épingles , dequoi le fervent encore les païfans ^ On (e létc ■
ordinairement d'.^c>œ/.», >£,/. On trouve dans un Rcùrit du '
Grand Gonfiantin .Acurnla , tcmiue lit Vofiius ; ,4a'.uU citfi-
tis , Aiguille de leie. ♦ J'aimerois mieux me l^ivit de S/nan & ■
de SpiLtiU , que d'^dcula qui viut dire une Aiguille. )
E'PINGLES fe dit aufll \_du préfent qu'on fait aux filles (y
aux femmes , lorjqu' elles ont rendu quelque fervice , c»
da>is la vente de quelque bien. ] Munufciilum , i , n. •
corollarium nuraffiorum .genit. corollarii , n.
EsPiNGLE fe dit prDvetbialementjTiM-ryan épingle du jeu,
poui dire Retirer les frais is" les .tvances qu'on a faites
dans une affaire. Se ab aliquo negotio falvis rébus o« -
valis fubftrahere ou fubducere.
ESPINGLIER ,prcno>ici.z Épi^glier, f m. [Sui fait ts*
vend des épingles. ] Spinarum fcrrcarum opïtex , gea,
opificiî, m. Acicularum Liber Si propôla , m.
ESPION , f m. ^Celui qui f. lit le mériir d'obferver ce qui
fe fait. J Explorator. Speculator , oiis , m. df.
ESPIONNER , V. afi. [ Obferver quelqu'un ou fes aélions.-]
Servarc obfcrvare. aet. ace. Cic
ESPISTRE , r^/£i Epistre.
ESPLANADE ', f. f. [ Le glacis d'une flUce.] ^quata
planites , genit. iquaci- pianitiéi , f.
ESPLORER , [Fondre en pleurs."] prononcez, ÉpLcrer,
( on ne fe fert que du participe de ce verbe. ) il vint
tout é flore. Yènit lacrymabundus. Liv.
{ Lerefte n'eft pc>ini enuiage. )
i On dit aufiî fort bien en François Ufie'irê. }
ESPLOYER, froKs^jr^i Éployer , verbe aûif d'un très- •
rare ufage , i\ ce n'eft dans cette ex prelîion , Une aigle
à ai/les éployées. Aquila expaniîs alis.
EiPLUCHER , prononcez Éplucher V. ail. [ Nettoyer ,
cjler les ordures iy ce qui efi à rtjetter dans les chojes, J
Purgare Mur.dare , ( o , as , avi , atum. ) aiS. ace.
Pctr. Colum.
E'îLucHER fe dit fig^irémcnt , ponr Examiner une chofe de
près if avec bien de t'exaiiitude.Cmiosè aliquid excute-
re 0« difcutere, ( cutio, ciitis , cuffi , cuifuin.) Enucleare, ■
(eo,as,avi,atum.)Expcndere,(do,dis,di,fum.}C;V.Nafutc
diftringeie, ( gQ,&i,s-, ftriaxi , ftriûnm.J ad. ace. Phid,
i Efhtcher '
ES? ,
'Eplucher les défauts d'une ferfime. înquircre alicujns vi-
tia. C/'c* Ses difcours. .liverrerc fermoiies alicujus. Sen.
ESPLUCHURES , frononcez, epluchures , f. f. pi. [ Ce
qu'on rejette d'une chefe. ] Piuganicnta , orum , n. pi.
QiiifquiliK , arum , f. pi. Liv. Fif.
ESPOINDRE./'roKow^z ÉroiNDRE.V. ai^. [Piquer, cUn-
cer. ] Pungere. aft. ace.
[ Ce verbe c(l\iei!x, &: piclquc hors d'ufjig^. ]
ISPOINTER , {'rononccz. Épointer , V. zCt. [Tmouifcr
la fomte de cpclque o:.til.] Acicm ferri hcbêcare , ( to,
as , avi , atum. ) Muctoaem icfiiugcrc , ( r,o , gis ,
refrégi , icfiadum. ) aft. liin.
ESPOIR , f. m. [F-J^érance. ] Spes , s'unit, fpci , £
[ Ce n-ot cil plus jiro;te en Poclle .qu'en Proie. J
ESPOIS , EsroissEUR , Voyez, Espais, Espaisseur , com-
im 0/1 U prononce , f^tns faire finiicr l's du commencement.
ESPON'GE , prononcez, .éponge , f. f . [ Corps léger (s^ fort
foreux. ] Sponjria , a: , f . Mure.
Petite éponge. Spongiola , x , £. Plin.
êltii eft dt 11 iiji'we de l'éponge , qui ejl d'être for: fo-
reux. Sj^onjiofas , a , uni. l'Un.
Pttiti tro:fid'::ne éponge. { Spcngix ) fiftulac > atura , f.
pi. Piiii.
Tr..fftr une éponge n"jecla inxin-jpour en faire fortir l'tau.
Plsnam aqiia; Ipongiam manu prenierc &. (iccare. Luc.
On dit au figure , l'ajer L'éponge fur une ciiofe , pour
dire , L'i-facer. S;iongiâ aiiquid dckre.
ESPOin'TON , f. ni. [ Zfpece d'ar/m de demi-piquc ]
Hàfta mitior , gtnit. halta: niinoris , f.
ES^ÛUDRER./w.TOfft FPouDRiR.V.na. [OflerL pou-
dre eu /*j p:ujfiere de defu, quelque chofe. ] Pulverem
cxcatcre , (cutio, ciitis , cufTi .cu.'Tum. ) ad. O-uid.
S'ESPOUrFER , prononcez. s'Époueeer , V. n. terme bas
^ populaire , [ S'enfuir en cachette. ] Se lubducerc ,
( û:o , cis , xi , £tuni.) Se ilibftrahcrc , i ho, iiis, xi ,
ftura. ) :.a. Cic.
ESPOUiLLER , prononcez. kvo\:\tLi% , V. r.a. rr^oi bas.
f 0,2~r les fous er la 'vcrmiue de d?ffus quelqu'un. ] Tc-
diculis aliojuem pargare. •* phedn .t dit f.iuribus pur-
gaïc domum
ESl'OUS , Voyez. ey-Afrcs Espd'jx.
ESPOUSAILLES ,>rOT3»,-fî. Épousailles , f. f. pi. ' Cé-
rémo.u'j de i.v.ttiagé.^ Naptix , àrum , f. pi. Ter, * Le
mot de S^onfsilis.j'ignijie, Us Fiar.f.-.llle:.')
Tles époufiiiiles. [ S'ui concerne le t7:xriage. ] Nupriaiis ii
hoc nuptiale, adj. Cic.
ESPOUSE , prononcez. rrnusE , f. f. [ Tille ;:o7iveUemcnt
rn.iriée , ] Nova conjux. |f»)V. nova: conjûgis , fem.
* ( Le mot de Sponfa , x- , fgnifie proprement , Une
fiancée. ')
ESPOUSÉE , prononcez, i'rousE'E , f. f. [ La mariée, 'j
Nova nupta , x ,f. fponfa , a: , f .
ESPOUSER , prononcez. Ér JUSER , V. aft. [ Prendre une
femme , parlant d'un homme qui fe marie. \ Uxorem
du'cere , ( duco , cis , duxi , daftum. ] Ter. Virgincm
in matrimonium ducere. Uxorem fibi adjur.gere, ( go,
gis , junxi , juiidum. ) aft. Cic.
Si 'VOUS l'oulez,- changer , j'épouferai 'j'otre fct};r>ie , £f'
110«.! épcuferez. la mienne. Vis , commutemus , tuam
ego d.icam , £c ta -meam. Tlaut.
Tjliert riche je pcwvois épcnfr une fille de qu.tlité ,• iSf
qui auroit de gr.wds liens. Piopter divitias meas, licuit
uxorem dota'am & génère fummo ducere. plaut.
irousER , [ parlant d'une fille , qui prend un mari. } Ali-
cui ou cùm aliauo nubere , ( bo-, bis , nupfî , nuptum.)
n. T^r. Cic.
[ Cem.ii'fe ':'n à caaft it la coûturne ancienne quavoieit les
310U. flics m-;riécs rie fc voiler le iour dî leurs noCC;. l'oux
it PiCT, l^r.S ANTiq. ]
Epovsir un riche paru. Nubere in divitias maximas.
Plaut.'^ On dit dans le moide que ma fille époufe aujour-
d'hui ijôtre fils. Aiunt hodie lillam mciin nubere tuo
gnato.rerfrt/'.
Celle qui époufe un 'viti.lard , époufe /.? mort. Qnx feni
, nubit , mortem amplctarur. Tlaut.
Epouser fe dit figurénient , pour S'attacher fortement dt
un party , le favorifer , prei..dre les intérêts d'une ferfon-
ne. In partes alicujus defcendcrc , ( do , dis , di ,fum.}
iu venire , ( venio , venis , veni , ventum. ) n. Am-
plcvili ou fequi pattes alicujus. dep. Tacit. Tutari par-
tes, dcp. Hoc* Zfpouftr les intérêts d'iMe perfvnne. Ali-
ci'jus conimodis & utilitati iiifervire. * Sa faffion. Ali.
cujus cupiditati favcie ou parère ou obl'cqui ou obfe-
cuiidarc. * S^s inquiétudes , fis chagrins. Curas alicu-
jus in fe derivare. Cic.
N'époufer aucun parti , demeurer neutre. Neutram in
partem moveri , ( moveor , eris , motus funi. ) palf. ch
inclii-iare , ( no , as , avi , atum. ) n. A neutra parte
llirc , ( ilo , ftas ,ileti , ftatum. ) n. Neutram paitem
aiiiplccrtl, dcp. * N'époufer aucun fc>.time?2t. Nulli l'en-
ter.tix tavere. Cic. Uni potiùs qùàm alteti lententiï
nullatenus favcre.
ISPOUSSETER «« hiéit^W. zCi. prononcez. Épousseter,
[ Ofier la poudre des meubles CT des habits avec des
époujfttes.] Vcflcs fcopulâ purgare. Eaccillis pulvërenl
t vcrtinientis excutcre. ait.
O.-i DIT au figure & popiilaircnient , Tpoujfeter q::ilqu'i:)i
comme il jaui.- Convctrcre aiiquem.totum , t >erro ,
' is , crri , verfum. ] ail. Viaut.
Il l'a m'époujftttr de l.j 1>j1U manière. Me probe , ou nie->
egrcgic hic everret. E.\:ip_ict me verberibus. Vlaut.
EPO'k'SoCTES , prchcnccz Époussetes , f f . [ Vcrgettes à-
neltcyey los haljits ] Scopùla , x , f , Colum.
ESPOm'AX'TABLL, prononcez ilPOUVANTABLE.adj.ni.S:
• l. [S^d cpa-iante.] Tcrribilii.Formidabilis. H Jtribilis
i-c hoc le. ai). Hsrrendus. Horrificus , a , uni. C?V.
ESPOUVANTAELEMENT , aàv. prc,:oncez. Épouvan-
TAr;,i.v.£Kr , [ D'une ::!.xnicre épokvar.t f.l'le.^Tenïbi-
lea\ en hotr.bilem in modum.
ESPOUVANTAIL ,proiioncez. £po'Jvantail , f mafc.
[ Sl^elque figure grotefque qton met dans les jardins £r-
da,is ils tores par épou'i:a.,ter les oifeaux qui xicnnent
manger h: fruits. ] Tetriciùum , li , n. Liv. Terricu-
la , X , f. Sen. { Avium niaxima fornûdo. ) Hcr.
ESPOl'VANTE , prononcez Epouvante , f. f. [ Peuf
cnufée par quelque accident imprcieu. ] Ter tor , oris ,.
m. Eûrmîuo , ir.is , f. Cic.
Donner de l'époui>a-,te. Alicui terrorern incutcre ça in-
jiccre ou oftcirt ou inierre. Caf Cie. Alicui terrort
cife. * Tcrrevc. Terrïtare. Terrefacere aft. ace. Cic,
Plin. Voyez: Esfouvanter.
Jetter iépou-var.tc. Jaceic terr&res. Cic ou facere. Tacit.
Vépowvantefe mit d.-.:i: l'.zra^ée. Incidit terror excrcitui.
Invafit terror excrcitum. Ln'. *' Prendre l'épouvante
fur de faux bruits. Falfis rumoribus terreri , ( cor ,
eris , lerrïtus fum. ) Cdf. Tetrore conimoveri , ( cor-,
cris , commôtus fum. ) Cic.
ESPOUVANTÉ , prononcez Épouvante', m. ispou-
vante'e , f. [ Ljjrajié. ] Territus. P^rterritus , a , uni=
Cic. PerterrcFadus , a . um. Brut, ad Cic.
ESPOUyANT£R,/'>i!«(/,':.'ri Épouvanter jV. au. \Taire
peur à quelqu'un- , lui damer de la terreur. ] Aliq-je.-n
tcrrcic , ( eo , es , terrui , ïtum. ) ou conferrcte ou ptr-
tcrrcre. Cic. Aiiqueni tenïtare , ( to , as , avi , atum. )
Ter. Aliquem pertcrrefacere. Tc-r. Terrorern alicui incu-
tete , ( cuno , is , cuBî .-cu/Tum. ) Liv. Alicui tcrro-
icm inferre , ( infëro , infers , intiili , iliatum } ou ir.-
■ i;c.;rc , ( cio , cis , injcci , inieitum. ) ait. Cic.
\ / Ddd4
57« ES?
i'EsPouvAMTER , Tnndre l'épouvante Tetreii.rîitcrrcn,
( cor , erts , terncu; fum. ) pafl. Cic.
ESPOl^X , f. m. prononcez. Époux. [ Muri. ] î.lailtuî , i,
m. Conju:: , genit. conjùgis , m.-* ( SpoiUiis , i , m.
(igni^e t'n Fi.tncé. )
I.SPRÉINDRE , prononcez. Él'RElMDR.2 , V. a£l. [ Faire
fortir cil pre[f,:nt quelque liqueur. ] ExpriHieic , ( mo ,
is , cxprcllî , cxprcfluni. ] aÛ:. act. Pli^i.
ISPREINTE ,pro»ortccz. Épreinte , f. f . [ L'aSîion d'é-
priindrc ou d: prtjfir. ] ExprclEo , oiiis , f. Ctlf.
EspREiNTE , ^Une eni/ie donlourcufe d'.d'.er h lu felle
far.s pouvoir rien faire. ] Torfio , onis , t.
£SPREUVE , prononcez Épriuve, f. f [ Expérience , ten-
tative , effet qu'on fiit d'une chofi.l Tcntatio. Peri-
clitatio , onis , f. Pcricùlum , i , neut. Cictr. Liv.
Terent,
:l!ous avons connu l'utilité des herbes , par l'épreuve qu'on
en a fuite. Herbarum utilitatcs pc ricliratione percepi-
_. mus. Cic. **■ C'cfi une éprf.tve de vôtre perfévérsince.
Tenta'io eft tiix pedcveraiiti,E. Liv. * Fxir: l'épreuve
d'une cbofe. Alicujiis roi facerc periculiim. ad'. Ter. A!i-
f|uid experiri , ( cxpcrior , iris , expcrtus fam. ) cicp.
Tentaie aliquid , { to , as , avi , atum. ) acl. Cic.
Épreuve [ chez les Imprimeurs. ] Specïrr.en , ïnis , n.
Exemplum , i , n.
-ÎSPP.EVIER , écrivez. EspsrvieR.
ESPRIS , m. EspRisE , f. ( pro.)o-7c(z Éi'iRis. ) parc. pafT.
d:i verbe inuficé Éprendre. Captas , a , um. Ter.
ESPRIT , [ llfc di: p.\r excellence de la troifîéwe terfon-
ne de L'aderable l'ritiiié. ] Spiritus Santlus , ge». Spiri-
tûs Sancti , m.
j£sPRiT Ce (lit aufll [ de lafuiffance divine , er* de fx com-
munie .Mion aux hon}mes,\ Spiritus Domini. Spiritus
divinus. Digicas Dei. * L'cfprit de Dieu étoit porté fur
les eaux. Spiritus Domini fcrcbatur fiipcr aauas. * Les '
Saints ont été remplis de l'Efprii divin Spiritu ùivino
picni fueruuc Saiidi.
ïspRii fe dit [ de ce qui eji incorporel.'] comme Les A;iges
font de purs efprits , des fuhjranccs incorporelles , des in-
telligences. Angeii luiu rucri fpiritus, fubftantia; fpirica-
les & incorporca: , ( comme parlent les Fkilofophss. )
.•Ihs ESPRITS bien-heureux. Bcatx mentes ffe». bcataru.-r.
ir.entium , f. pi. Mentes cϔefles &: ab omni concrc-
tione mortali legregata; , f. pi.
Esprits malins. Mali ipiritus. Maie mentes. Voyez.
DÉMON.
'^SVViir follet , [ Lutin qui infecte certains lieux. ] Larva ,
X , f. Lcmiires , gen. lemùrum , m. pi. * llfe moque
des efprns. Kiàct iiodurnos Icnnires. Horar.
Esprits des trépaffez. îAznei ^ géi.it. manium , mafc.
pi. Virg.
Esprit , [ L'orne q:ii anime ncs corps. ] Animus , i , m.
Anima , a; , f. Mens , genit. mentis , f, Cic. .Spiritus ,
ils , m. fhid.
Vjndre l'efprit , rendre l'ame. Atiimam agere ou efîiare.
l'oyez. Expirer.
V'i efprit aui «'.î rie>i à fi xeprocher , fe retient diffcile-
VTCnt , lorfqit'il fi voit opprimé p.ïr l'iafolence d-s mé-
chants. Di.flficulccr contiacrur fpiritus,qui fui* inre;!;rita-
tis confcius , à no:.iorum iiiloientiis preniitur. Fhj:d.
Un efprit élevé , urte graSde ame. Animus excellens ou
altus OH magnus ou inecns on fublimis S'' clatus. Cic.
£<c. '^ {Le contraire cfh , Abjeiflus o:t dcTiiiTus ou jaccns
animus. Cic.
. Xfl'iit abbaitu. Animus a/Tîi£lus & fradus ou proftratus.
Cic. * Efprit inq::ict. ^ftuans animus. C.y.ul. Anxius
eu follicitus aninms. Cic. * { Le contraire eft , Liqui-
das animus & defecarus. Plaut. ■* Un efprit tranquille ,
V qui «';; point d'emb.zrr.is. * F/prit ferme CT entier.
E S?
Firmus ou infrafliHi animus. * ( le contraire ejl, Im-
tabilis ou mobilis eu commutabilis animus. C:c. =f Ef-
prit iaconflant, léger. Efprit féroce. lero.x c:i trux ani-
mus. Traculencus aniniiij. Plaut. Tacit. * Intraitable.
Intradlabilis. * Infatiahle. Inforiabt'is. Liv. * Intem-
pér.vit Intemperans. Liv. * Foihle. Iiifinnus. Ter. ■ *
Ff.rctt. Anguitus. Cic.'^ Petit. Minutus& cxiguus. Juv.
Paivus. Cic. Puiilius. Horat^ * Négligent , Kcnch.ilant.
Oniililis. re/-.-^ Opiy/i.iJhe. Pcrtinax. Cic. Obltinatus.
Liv. Obfirmatus. Flaut.
Efprit adroit [r propre éi fortrber. Verfutus animus &: in-
geniatus ad aftiitiam. Plaut. * Un efprit^ qui aime I4
gloire. A;:imus glorias cupidus. Cic.
Sui eft maître de fin efprit. _ Mentis compos. Siix mentis
bomo.CJr.'*' Le contraire efi , Non potens mentis. Sen.)
Efprit q:i: a de l'incliiution four l'élude. Ercfta mens cix-
ca ftudia. §>»i>zt. * Fotir la cuifiae. Animus in patï-
nis. Ter. ou in culina. Plaut.
Avoir l'efprit ailleurs , penfir à. toute autre chofe , quSi
ce qu'on nous dit. Non atrendere ad ea quï dicuntur.
Alias tes agcre. Aliud cogitare. Cic. * i'ôtre efprit
efl ailleurs. Mens, tua peregruutur. Tu hîc es , ani-
mus alibi.
Eflre en repos d' efprit yoveir . l'efprit en repcs, Corilflerc
animo trancjuilio. Cic.
Ilf-.::t accoutumer les efprits encore tendres aux exercices
plus pénibles. Tenen ajkuc mentes afpcrioribus itudiiï
i'orraanda: funt. ^Hor.
Mon efprit ne demeure-point -dans fin alftette ordinaire^
Mens miKi nonceriâ Icde manct. Flor.
Se mettre bien dans les efprits. Ar.imis adrcpetc. Infiuçrc
in animes. Tarir. Cic
Cela m'a, mis l'efprit de. travers , me l'a denonté. Me
tranfvcrfum hsc rcs abftulit. Pl.tut. * Alon efprit-a,
fci:jci:rs été le même à, votre endroit. Aiiimus erga te
meus , idem fuit. Cic.
Esprit , {_ LntendeiKcut , cette faculté de l'ame par la-'
quelle nous coir.prenons les fiicnccs. ] Mens , genit. men-
tis f. Inger.ium , ii , n. Cit.
U:> gr.ind efprit , Efprit éUvé. Summum ?.tq'je eminejiC
iiircnium. Cic. '^ Bel efprit, Efprit r.ire, éclat.-.nt , btiU
lant. Ingenium excellens ou cximium ou fingulaie eu
illuflrc. Cic. * Efprit vif , perçxnt , pénétrant , fiibtil.
Ingcnium acutum , acre , peracre.f Cic. Efurit bouché.
Ingenium obtufum eu retulum eu licbctatum. Citer.
* Efp''it agré.ibte ,joli. Ingenium jucundu.-.i ou clcgaiii
eu policum. Cic. •* Efprit cultivé. Culcura 5; fubac-
tum ingenium. Cic. ■ * Efprit de feu (T fort aiîif.
Fcrvens & vclox ingenium. Si-j-int. Fcrvidus ingenio.
Ovid. Ingeuii fcrvidus. Sil-Irai. '^Efprit lourd (jr gref-
fier. Tardum &z plum.beum ingenium. * Efprit indoci-
le. Indocile ingenium. Sert. •* Un efprit fiuple jy rarit-
pant. Colubrlnum ingenium; 'P/<»»f, ^* Efprit mêdtocre.
Médiocre ingenium. (^ic,
e^i a beaucoup d'efprit , Sl'i a bint de l'efprit , étui 4
infiniment d'efprit. Homo ingcniofus. Cic. OrnatUJ
bono ingenio. Multum habens ingenii. Ingénie abun-
dans. cic. Cui vena ingenii beniî^na. Hor, In^eciajra
habens in numerato. Suint.
il ejî grand de corps , mais d'un efprit e;i ::r e plus vaftt
(S" plus gr.tnd. Corpore icgens , verùia ai;i;'.ii iuiuu>-
dicus. Tacit.
il a un efprit capable des plus hauts e.i^ùlois. Ingenian»
quantxcunque fortuit: capax. Taeit.
Vous avez, beaucoup .'•'efprit (jr d.e poiitsffs , tT vous rérif-
firex. également , foit À plaider , fiiit à la ccnfultation.
Non tibi parvuni eft ingenium , non incultum nec
turpiter hirtum. , primus eris , icu Unguam caulis acuiji»
feu jura civica paras rcfponderc. Hcrat.
ESP
C^ux qui ent beaucoup d'efprit fqnffrent avec une impa-
tience incrcyablc , /.î pcfimttur des moins fpiritutls à
concevoir en icaucciip de temps , ce qu'ils ont compris
d'«ho-rd. Qiiô cjinfqiie eft foiertior, ^c ir.gcniofior ,
lioc docet iracuiiuiùs (Se laboriofiùs , cjuocl enim ille
Êclcrirer arripuir , id cùm tarde pcrcipi vidct , difcru-
patur. Cic.
Il }t' eft qu'efprit depuis les pieds jufques k U tête , il efi
tctit cfprit Illc quan:iîs quantus eft, nihil nifi fapicn-
tia eft. Ter. Sapit liic pleno pcftore. P/;t7/f.
ïji nature l'.x mis an inonde »vec un efprit de tra-uers.
Siniftra eum in luccm natura estùlit. Phad. ■
. Les Grecs cnt rcccu des MuÇes un bon tfprii a-vec toutes les
grâces dn litrgnge. Graiis ingccium dcdit Mufa , «Se oro
rotundo Icqui. Hor.- '
Il n'.i ?ii f:n lien ni fin efprit. înfraceaTûm & ingcnium
illius eft. Hcr. ■»■
Il avait Lien un autre efprit , au'il ne f ai fait paraître.
Longe alius ingenio erac , qi'.àm cujus rifnularioacin
inducbat. Llv. -
ils font tous d'Hii autre efprit que vous. Illi fijnt alio
ingenio , arque tu. P/.i.vf.
Cda ifl dit avtc efurit , il y a de l'efprit à cila. Id fane
iiigcniosè dictuir!. Sophôs P^tr.
Cela ifl d'ifprit , celu efi fait avec efprit. Id ingcniosc
cii folerrer diiftum ctt fadum en excogitatum Cic.
Il a l'efprit î'itu fait (y' bien tourtié. Lcpidè eft inecnia-
tas. F!a;/t.
lisent l'efprit fi léger &• fi changeant , que ce qu ils veu-
lent aujourc.'hii, ils ne le vculett pas de>?t.ii:i. Ira illis
funt ingénia , quod lubet , non iubet jam id conti-
nué. Fiant.
Jl efi fans efprit , il n'en a non plus qu'une pierre. Hebes
eft, ftupidus ac plambcus. Non nias habet fapientia: ,
quà.Ti lapis, l'iinr.
C'eflun efprit dic'fiif. Promtiis eft illi ad decernenduni
animus. Cic.
Esprits , {Certaines p.zrtics les tins /libtiles du fingarté-
riel. ] Spiritus , uum , m. pi. Celf.
Esprits- ou Sels que les Chy/Kifres tirent des minéraux-
comiT.c L't.fp;-it de fcnjfre , Efprit de r.itrc , &:c. Spiri-
tus fulphîins. , nitri.
Xfprit dt vin , '£au de vie recîifite. Vini fpiritus.
"ESVKOXJWP. , prononcez. Éprouvï" , m. L.'sprouve"e, f.
paît. pair. Voyez. E'spRouvi a.
ESPROUVtR, ;co»£iKai ÉPROUVER V. ad [ Expéri-
menter , effayer , faire l'épreuve. ] Piobare. Tentare ,
(o , as , avi , atum- ) ?.&. ace. E.xpcriii , ( experior ,
iris, expertus fum. ) Pcriciïtari , (cor, aiis , atiis
iuiti. ) dcpon. ace. lacère periculum rci alicujus Cic.
Terent.
Xprauver la force d'un venin fur cjuclqts'ur.. Vira vencni
in aliqr.o c:periri. Cic. * Le courage £? la valeur de
chajun. Quod in unoquoque fit animi ac virtutis pe-
riclitatL df. * Eprouver quelqu'un ; voir ^uel il efi.
Inlpicete aliqucm experinientis. Cdum. * Vous éprou.
virez, dans les rencontres combien je fuis bon ami. Ex-
periêre ou fenties , ubi fe fe dedent occafio , quàm
fîm amiciilin-,us.
J'ai diffîmiilé exprés , .-r/fw de vous éprouver. Eâ gratià
diiiînuilr.vi , nt vos peitentarcm. Tir.
Je vo.'ilcis ép! cuver ru loir de quelle mmierc vrus t-ren-
driez. la chofe. Periclitatus ibm aninium tujm , quo
pado id ferre ir.c'uceves. flfut.
Je ne lefiat que pour i'aziir trop éprsuvé.ynlà ufus ve-
nit , hor frio. Ter.
ISPROU,VETT£ , pyonc;:c:z i-'rr.ouvtTTE , fubft. fcm.
[ Sorte de fonde à uja^e des Chirurgiens. [ Specilium ,
i, n . Celf
ISP yy,
ESPUISABLE , promncez. ÉruisAEiE, , adje£l. m. & f
[ Si^iposa être épuifé. ] Quod exhauriri poteft.
ESPUISE , prononcez Épuise', m. Espuise'e f. Exhauf-
tus,a, um. rc/fiEsmisER.
ESPUISE.MENT , prononcez. É'puisement , de force ©■
déelpritixxhll.m. E.xinaiiitio , onis, fccm. C/V. Ex-
haulbo, onis, f. Serv.
ESPUISER, prononcez, e-puiser , V. ad. [r^nV, ker
toute L'eau d'un endroit. J Exhau, ire, ( rio, is , haufî,
hauftum. ) aft. ace. Exinanire , (lo, is , ivi , itum. )
ad. ace. Cic. Cif. '
ÉPUISER fe dit figuréiBCnt , [ Kuiner , nffotblir. ^ Ex-
iiaunrc. aift. ace. Cic.
Le cours de ventre épuifi les forces d'im malade. Exhau-
nt acgrum fluens alvus.krc.y;
J'at épuifé tentes les forces\e mon efprit & de mon coura-
fe. Omnes profûdi vires kiimi ingeniique. Cic. =<■ J'ai
cp.-afe tout ce que f avais ^ jitgcme:it fnr cette m.t'iere
Quidquid habui judicir in dicendo , in illam ubrum
contuh. Cic. * Vous avez, épuifé dans vitre ou-.ra.e
tous leson.ememd'Arifiote. Tuu3 liber nlcrme-if A'iT-
totehs conlumf^t. Cic. * J'ai épuifé la ïolité de mes a-
rrs. L;;haufta eft beiiignitas meoru-m arnicorum.oV.*
Ce travail m'a epttif; . Hic labor me dcdit ad ian-^uo-
lem. iHzut. Virciexl.aufit bic labcr. Cic il s'e^i épi'i-
fé à force de donmr. Srcrilis eft à datis. l'iaut. '
Eputje p,:r les d^penfes des ouvrages & des charges. Ex-
hauftus operum ac niunerum impenfîs Sueton.* Epuifé
éi- argent p.ir des edtficcs publics. Exhauftus magnificen
t;a pubhcorum operum. Liv. '*- Des villes éfui'ees dl
ùieu Exhaufto,- bonis civitates * Un homme épuifé di
débauches. Exfuccus &; enedus homo. Petr. B.
ESPUKER, prononcez. Épurer , V. ad. [ Nettoyer, puri-
fier. ] Purgarc. Expurgarc. Defccarc , C o , as . avi .
atum. ) adt. ace. Plin.
On dit au figuré , Lejufie eft épuré par les foufrances ,
comme l'or dans lafourn.iifc. Sicut aurum in fornâce ,
ne juftus malis rcpurgatur.
ESPURGE , prononcez, épurge , fabft. f. [ Herh: médi-
camtniaU & purgative ] Cataputia niinor, «„,>. cara-
putuic minons, f. Latbyris , ïdis , f. Plin"
ESPI , prononcez Épy , Spïca , x , F. Cic. * Se former ott
devenir en cpy. In fpicam exirc. Var. Snicari , ( or ,
aris , atus f.im. ) dcp plin.
D'Ëpy ou Tait d'épis Spiccus , a , um. Uor.
L'a.H-.or.dc rampfcr les épis. Spicilegium , ii , neut. Var.
La b.irbe dej'épy. Arift-c , arum , f. pi. ( Arifta , £.,
iu:m.auf,ng,;lierfignifi: chaque pointe qui compafe cet-
te barbe. » [/,; épy qui n'a point de barlie. Spica mutica.
Var. 'tEpy qui a de U barbe. Spica vallo ariftarum mu-
nira. Cic.
Le h.xut de l'épy Frit. ( indéclinable. ) Var. f- Le nœud,
qui eft .tu deffous de l'épy. Urnincum , i , n. Var. * Ce
qui enveloppe l'épy. Frumenci vagîna , x , f. Cic. *■
Petite pellicule qui enveloppe chaque grain dans l'épy
Gluma , X , f. Vaginùla , x , f. Folliciilus., : , m,
Var. Plin.
f On proii'.iixe dans le; mots le jn coir.nie un ^.
ESQUARQUILLliR , îVvfi EscarqI'iller.
ESQUARRIR , prononcez. ÉquaRRir , V. atl. [Rendre
irne pièce de bois ou une pierre qHarvée ]Q;.iadrarc,(dro
as , avi , atum. ) adV. ace. Cclum. Voyez. Eoi'ARREi».
ESQlJARP.ISSIiAlENT , prononcez. Éq:;arrisseme;jt ,,
lubft. m. [ L'aliion d'équarrir. ] Qi^'adrr.rio , or,is , f,.
ESQUARRiSSEUR, prononcez tnr.'AR.-nsrjuR, ibbft. m.
[Celui qui équ.irrit le bois oa la pierre. [Quadrara-
riiis il , m. SidonApoll.
ESQUERRE, /.-«jracij- equerre, fubft. f. [Infirt^mcnt dt
géein:cùe'iour tr.tfurer un angle droit. ] Norma, x i-.VilK.
D d d d rj.
5fe ^ E S Q.
■rrelfi:)- 'es angles à l'éejucrrc, ['Y ap[>!'iq\cr l'jq;:erre,
pour -voir i'ilsjont droits. ] Angulos aJ normam rcl-
poiiJcntcs cxigere. Vitr.
ESQ.UIF , (iiblt. m. [ Pell; vnijfcau de mer propre pour
.le fervice di s grands •vtlijfeniix , qui ne v.i gueres qui
rames. ] Scripha , x , f. Cic.
. Esquille, rubil. F. lEclat d'un os, qui fort d'une playi.']
.OlFis frag'-.icntum , i , n. Cclf.
ESQUINANCIE , ùibft. f. [Infiammation de la gorge: M.
d' Abl an court dit scLUïN ancik , ] Angina , a: , f . Celf.
"îaucium itiflammatio, onis. f. ou iiigor. oris, m. ?Un.
Il a !i?:e ifquin.incic. Occupât tauces angor. Plia. Stran-
gulatur anginà. Celf.
{fiourir d'efquinnnne. Mori angiiiâ. Thut , Si\Soco.û en
■ftranguîan angini. Cic. vUn,
L.ypoix eft bonr:e ou un bon remède contre l'efqui/iancie.
.Angiiiï adveiTatur pii. Anginas abclec ;nx. Contra
anginas proileft: ou utilis eft pix. Medctur ar.ginis pix.
PoUct pix cfficacillinic contra anginas. Silutari". eft
pix confia anginas. Sauar on feiiac pix anginas. Sub-
vcnic ou prodell on fuccurrit pix angtms. ïU/i. Sec.
On donm lachryjocnlle pour l'efqmnuncie. Datur chrylb-
; colla iii_anginâ. Plin.
ESQUI.SE , fiibfl:. f. tcane de petntnTe , Veffcin croqué
onf.Tt! îi 11 h.tfic ; legcre éb.-i:iche ou le premier crayon
d'un ouvrage. ] Adumbratio , onis , f.
..ESQ.UII>SEl< , V. aft. fe dit en peinture, pour Croquer un
dejfeiii, faire une légère ébauche. Adumbrare , ( bro ,
as . avi , aium. ) Delincare , (eo , as, avi , atura. )
*<rc. ace. Tliii.
ESQUIVER , V. aft. [ Se f&uver avec légèreté (S" promp-
titude.] Dcclinarc. Vitare. Evltar'.'/o, as, avi, atuni.)
aih ace. Eftugcrc, f gio, is , ejfugi , cRugïtum. ) Elû-
dere , ( do, dis, (i, fum.J act. ace. Cic. &c.
'fai gfquivé le coup en me ditournant taxt foit peu. Pm-
vâ corporisdeclinationc ichim declinavi. Lii>.
s'Esquiver , [ S'efchapper. ] Se fubduccrc , ( co , cis, xi ,
(fliim. ) Se proripere , (ripio , is , ripui , pioreptum. )
at\. Fug.i ci.ibi , ; clihor , elabcris , elapftis fum.J dep.
Evadere , ( do, is, fi, Hini. j n. Cic. Csif. Liv,
Tiirc efqui-jôr quelqu'un. Dare aliciii fiigam. Virg.
ESRAÎLLER ^prononcez, ERAUtHR , V. art. [ Ce lerbe
fe dit des étejfcs des chairs. ] comvc^t Lu. gxs.e s' ératlle,
- ■ Nebula linca didaeitur ou diradiatnr. * Ur.e épingle
érailL' la peau. Spinula Aiiikcitou diTatlcat ou dilace-
rat cutim.
■Vn œil éraillè , Un txil rougir dont la paupière efi trop
ouverte par quelque accident. Didudus ou divaricatus
ocuius , i , ni.
'RSKAllllLlJRE , prononcez, e.iailleure , fubR'. f. La-
ceratio , onis , fœm.
ISRATER , prononcez t.R\Tï.K , V. art. [Ojlerla rate.}
Licneni ampii'are , ( to, as, avi, acuin. ) art.
EsRATER eft aiirti un terme populaire, (uii (ignifie Eveil-
ler quelqu'un qui ejl niais.,Jl.'!piJs fS" mélancolique, (Le
rendre gay (s plus c.lerte. ) Experrertiorem , hilario-
rcrnquï alicjuem facere. Excitarc & aciiere aliquem.
LSKl.'H'EK, pro,:or.;cz, ereker V. Ai\..[,Rompre les nins. ]
Aliqucni dqliimbare , (bo, as , avi , atum. ) art. Plin.
Alicui luinbos hrangere , (fiaugo, is , fregi, frartum.J
ou infringcre. Hor.
Si»i efi efrenc ou erreinté , Qui a les reins rompus. Dc-
luir.bis & hoc dclumbe , adjert. Delumbatus , a , um,
l'Un. Eiumhis y T.lambas fe trouvent dans Vif us.
On dit figutémcnr, Ma plume efi ércnée. Calamus meus
eft miicione rctufo ou hcbëti. Retufus eft calair.us.
ESSAI , Voyez. Essay.
.-ESSAIM , l'ubft. m. [ Rcjetton de jeunes mouches à miel,
j2«; fortcnt m printemps de Ituri ruches , pour enfor-
Ê S S
inef de nouvelles. ] Apum exair.cn , ïnîs, nrjt. Vhi.
T.'ire des eff.iims. Examïnare, ( «o , as , avi , atum, ) n,
Colum. Examina condcie , ( do , dis , dtdi , diium. )
adl. Virg.
E^SANGER , V. art. l Laver d'xbord le linge fz.e dar.s
l'eau , pour en ofler la plus grojfe ordure , c particuliè-
rement lefang.J Linrea %ialida abUieie , (abliio ,
is , ablui , ablûtum. ) aél.
ESSARTER une terre „ V. art. [ Défricher une terre, en
arracher les racines. ] Radîces è campo exercre , ( exë-
ro, is, cxcrui, exertuin. ) Co/hw. Stirpitùs cxtirpare on
purgare agrum , virguîtis &: atborum radicibus. Col.
Radiées arborum ex; agns crellere , (lo , lis,.C7elli i»
evulfi , evidfum.) art.
ESSAY , fubft. m. [ Aiiicii par lecpielle en tafie (S" on fait
i'^épreiive des chofes. 1 Periditario, onis, f. Cic.
Zffay des virn^lis (s" du vin. Ccnfura ciboruin-& vini.
■Prsgufcatus cibus , i , e:.. 'f V.iire l'ijfay des viandes
er du vin qu'o:} fert au Roy. Cenfuram ciborum & visii
in cfulas Régis facere. P/rà. Cibos ok vinuni pra;guf-
rare o«pra:libate. 5/ar. £>« prxlambere. Hor. eu guttu
cxplorare. l'.icit.
Sijii fait i'i^piy des viander.Vtxgxxîisitoi , oris, m. Suet,
ES$AY , ( qu'on fait de fis forces , av.:nt que d'entrer au
(ombat , ou d^.ns le fins figuré , avant que de comment
cer quelque cbofe. ) PioLufio, Prslulio, onis . f. Ciccr.
Plin-Jun. Proludium ; ii , n. . Aul-Gel.
ESSAY ou Coup d'ejfay de ce qu'on fiait faire. Artis «»
dortrina: fpccïmcn, ïnis, neut. Periciihim, i, n. * Faire
fon coup d'effay. Spécimen fuï artis darc.
Ess AY le dit figurément en morale {des ouvrages d' efprit.)
Le fi.ivant M. Nicole a fait de forts beaux Ejjais de
morale. Eruditiflunus Nicolius dorta ad modum fpeci-
rnina de moribus dcdit.
Essay parmi les cabarétiers, fe dit (d'une petite tajfe dent
ils goûtent les vins.) Parvus ciacer , ad ccufucani vini ,
genit. parvi cratëris , m.
Ils appellent aufti Eîsay , {de petites bouteilles dans
lefquellis tls envoient du vin tour le goûter.J Laguncûla
patvLila , «e , f. ( ad cenfuram yini. )
ESSAYER, V. art. [ Faire l'ejlay ou une épreuve. ] Ten-
tare. Perîentare. Expicrare, ( o , as , avi, atum. ) art.
ace. Peticlïtari, ( tor, aris, atus funi.) Expcriri, ( ior ,
iris , cxpertus fum. ) depon. ace Alicujus rci cxperi-
nientum facere. Cic. Tacit. Probarc , ( bo , as , avi^
arum. ) art. ace. Caf.
FjJ'ayer dus heufs. Probarc boves. Colum. * Vn h.thit
peur voir s'il efi bienfait. Prob."re vellcni, an nobis de-
ceat ou conveniat. * Des fcitlicrs. Probare calcecs , an
apti fuit noittis pedibus.
FJfayer la bonté eu pain en le goûtant. Exf lorare guftii
bonitateni panis. Colum.
Après qu'elle eut effayé d.tns fon miroir tous les airs que
ion perd bientôt, quand o» folâtre avec un amant .Vod,
quani tcntavit onincs vultus ad (peculum , quod folet
inter amantes rifus frangerc Petr.
Ztfr.yer les derniers remèdes Extrcma ou ukima experiri.
Salnft. Liv.
s'Essayer , [ S' éprouver. ] Teatare le. Vires animum-
que fuum e.xpcriri. * Proludcre , (luuo , is , fi , funi. J
ne;:t. Colum. Virg.
Il a ejjayé ou tâché par fis artifices d'éluder les effets dt
nôtre nlfentimcnt. Artcm qu2lîvit,quâ noftra: animad-
vcrlionis impctus eluderer. Petr.
Suifr.it l'ejfiy des métaux, T.ffayeur. Probator, oris , m.
C;.'. iiifpertor , oiis, m.
ESSt.CK . [ Ville d'£filavcr.ie. ] EiTech.'a , x , f .
tSSELIERS , fubft. m. pi. terme d'Arclucccvure. [ Poten-
ce. ] IlHerpe^^flva, ori;;n , n. pi.
îss \
ESSENCE , (o>t prononcé elTaixe ) fuaft. f. [tA n.iture ]
lia Ejires ] EiTentia , x ,f. Natûra , x , t'cein. C'cer, !
[Voicy Us pa oks de Q;^iiitifi<;ii lur le ;ii'. t d'à£l/iii,., N jus avons
plui.furs mO'S n Hivcùux foiniîz dj Cùtc , Louiriie les mois
cl'£..i & ii'EjJtKiix ; & jf ne vii- pas (joufijUoi nuus les roepd-
foa> tant , 6i en t- la nous no is ret:iluiis dis jugCb nuques toi;-
tiei.ous-niê;iies , &: n'j 1- faii>yns coi'.ncinc 1.! pauvreté Je nô-
tre la.i^ue , A;>.îi«£.ï .trtLiii formata i.i>i.:t j:u,t , ,.t oji , Ejjeniia,
cur ta' lop ,e ypetittmiiy titrai vtd.b , n-jl q-od tait^ui j ■dtc<i ad-
'venris mi j'uams, td^cqu, </iiii.t.t te jirmoa.i hh i&/)rfj. ^iiiit- Il
du de p;iis qu'il n'y a pciui <i'. utre UiOt Lait» pour txpdiner
1 iJiK des Greis , c,ue telui à'k£ei!i'.: i^'^^:sioii Cic>ri,u le
fett au mot t\i.^t:ifj i>our ligniti-. i VEliMi.e dis cliu es. J
EsSIN^E , [ Efprit , exlrati de quelque yj.i/?,î?;« que ce
foit. ] Succu'; Ibbtiliirmius , i , m. Liq-or detccati.f
fimus igné exiiadus , m. Uisîjacntum , i , n. e..iict.
Li<]uidi odores , ^t^ii:. liiiuidomm odoium , m. pi.
Jior. * // ejl fan'itmé n'efjiiice. L quidis odonbus pcr-
fufus. Uj.igUiino deiibiini5 rhs.u. Hor. * H a afforte
tontes fcr:es d\j][;iccs. UngLCJua mulcigencra niultà
attuli: fccum. l'I.iut.
'SSSENCIER , V. aft. [ Parfumir les chops , en y repA.i-
diir.t des cffnnes. ] Perfundcre alu^uid oioribus "* Dts
Vi.xndes vifencihs ou fur tefqiielles on n rep.ittdu dts ej
fciiici. Ctbi ungueiuo dciib-ti. Cibi odciibus pcrfali
ou nicdicati.
ESSENTIEL, «.v Esse>;ciel , m. Esssintiîhe j f.ad-
jeft. ( on pfor.OAce ellancicl ) [ Sini eji de l';jje):ce d':me
chofe. ] In natuià pofitus ou fitus , a , uoi. Qjod na-
turx alicujus rei convenit. Natnix proprium. Natura:
convenisns & aptum. ( te mot Eilcntialis Se hoc eflcn-
tiale e[i un tinne des thdofophes. )
On DIT parmi ks Jurifconlultcs., Ci mot efi ejfentiel.
Vcvbum iiiud neceirariô addi dcbet huic rei.
Cette pieee eJi effcutielle & decij'i-ve dti proc.îs, Illiid inC-
trtimentum liïisdi^cretorium cft.
ESSENTIELLEMENT , adv. [ D'kih manière ejfentielle,]
Natarà , à l'ajl.ttif.
ESSETTE , fubil. f, [ Outil i!e Tonnelier. ] Afcia , a: ,
fccm.
[ C'e.b une «rpece de Marteau <;«i a une telle ronde d'un côte ,
& un large tr.incliaut de l'autre, 1
ESSIEU , fubrt. m. Axis , is , fU».
l C'crt la pieec dts Chaiisiies S: Carofics , qui entre dans le
moyeu des bojcs.]
JvSSIMER , V. ad. tcrire de Fauconnerie , lOfler l.t
gr:iijfe C r.mnigyir ttn oifeau de proje ] Emaciare , ( o,
as , avi , . atum. ) ail. ace. Colum. Adipem tenuarc,
ëuiiit. Corpus adimcre. ail.
ÎSSOR, fubit. m. [.4;> décowven CT libre, qui caiife de U
férhertjfe.] Liberius cxlum, genit, libcrioris crcli , ncuc.
Acr apertus & patens , £en. aeris apciti & patcntis , m.
Les oifeaux paiinent t'eljir. Avcs j'è libcio cœlo peimii-
tunt Huin:. Se librant avbs pcrpatcntcm aercm.
On dit en ce feps au figure , Donner t'effcr à fin efprit.
Dare campum ingcnio in c]uo exukare polîit. Cic.
Perinittere iiabenas ingcnio.
. Prendre l'ejfor , [ s'élever , ou "Elever fin fiile en écri-
-vunt-l Ai'-iugerc , ( go, gis, rexi, reiUnii).,g;««f. Pro-
dire in cothurnis novis. Vbad. Magrjam locjui & niri
cothurne. Hor.
. Donner l'ejfor à. fin inâignution.Yexhs. dare indignation:.
Flin-Jitii.
Pp.ENBRE l'effor, s'enfuir. Evolare. Aufugerc. neut. Cieer.
ïrcn.ire i'cJfor,fe donner plus à lu liberté qu'à i'ordinm-c.
Liberius vivere. Sibi nuiiium pcrmitteie. Indulgcre ii-
bi. Animo indulgcre. S; indulgeie Cic. Terent.
ESSORER, V. au. ( Se dit en parUns du linge qu'on met
à l'Air pour féàier. ) Lintea apcrto & patenti cërc lic-
carecK cxdccare, ( o, as, avi, atum. ) aft.
ISSORILLER , Y. aifc. [ Couper les oreilUs. ] Mutiiatç
E S S
aliciii aiircs. Mutiîarc aiiquem luribus. Liv.
îSî
[ On dt vrcii dirt- EifriiHfr ; niais l'i ûie ell pour EjJirilLr. "|
ESSOUFFLER, V. nfM. {Pi-tdre hnhine p.-ir une f.-rl^
co:irfi. ) E: curfur.î anhclituni duceïC , ( duco , is ,
djxi , duiftuni , ) ait. Vl.iut. •
ESSCUfFLÉ > jTi. EssourfLEE, f. Part Curfu anhëians,
aiuis , om. -^çn. Ar;hëla.s , a , uni. Vltn.
ESSUY , fubfi. m. [ y, nf ou ch.iiet'.r qui fi: he le chciitin
ou /e//;i^É-, ] Ventus iîcr.'.nctis, i , n^ Cdun:. il ne
fût pt.i„t d'ifÇv.y. Non rpirat ventus ficcaneus.
ESS jy M.\IN , liibft. m. Mantillum, ii, n. Vxr. Manu-
terc,i:'m , ii, n. ifii.
rssL Yii , m. Es;uyÉe. f. part, pr.ir. Voye::^ Essuyer.
ESSUYER. , V. aa. [ P^ifit un itngt p^r deff-.s un (orfs
mouillé. ] Sicc.ire, (co, a.ç , avi , atum.) Tergcre. Dc-
tergerc. E-rtcrgcre. .-^bllcrgjre , ( tergco, er tèv5;o , ds
l.i 1. conj. er de la troijume , geo , eu gis ■ teiH , tei:-
fum. ) adl. ace. Pl.wt. Colu.n.
EJf:yez-zius , -vous cfies tiU; enfueur, Abfterge o:t dcccc-
ge tibi fiidorcni. pUut.
Il eijuya xr.ec le pcii(e-l:s Larmes qui lui couLif.'lt des yeux^
.{,!anantcs iacrynias pollice deterlit l'efr. Sicav it la-
crymas. Oz-id. Abllcrlk fletum. Cicer.
On Dit, Le -vent a ejfuyé les cheimins. Ventus ficcavit
ou exiuxic vias.
Essuyer , [ Supporter , fiuffrir. ] Ferre. Pcrferre , ( fcro,
fers , tûli , Litum.) Sullinerc, (eo, es, tinui , tentuin.)
aft. ace. Pati, ( tior, teris, palîus llim. ) dcpon ace.
J'eJJuyai trois coups de cordes avec un cour.ige de Spurtia-
?e , c'eft-,rdire , Sjï'J! OTf plaindre. Ego quidcm très
plagas Spartin.à nobilitate concoxi. Vctr.
L AUuiion au;; cnl'ans de la vtUc de Sparte , qui foitStoient lea
coups de foiict , fans le plairiire , devant l'autel de Diane. 1
// .% efiiyé toute honte. Nihil illum pudcc..r<;r«f. Pofuic
pudoic-.n. Mart.
J'ai efuyé toute l'indignité (3" toute /.: peine qu'il y a. k
firijfi:/, p.;;:;- ceux qui ont à 'vous voir. Ûmnem adcun-
ai te & te eonvcn:cndi indiguitatcni & molcftiar*
peitiili. Cicer.
Zjfuycr un «jfrc»/.'Iuiutiam pr.ti ou lulliaerc. * Une tent'
pète. Tenipcltatem.'c/r.
L:nf-.ntcr:e elfuy.î l'effort de U C.iv.->!:rie. ImpctUM
eauitatûs pedites fuftinuerur.t. L:t.
S.-ji aejfiijè pliifi.-ur-sd.^.i^ers. Dcfunfbus laboribus. Hor.
^ Pericuhs pliuiinis defunctus.
r:ST , /,i trcificKK p.jrtie du verbe Estre. Foyez EstRE.
EST , lubft. m. ( ou prononce elle. ) [ Nom qu'on donne au
vent oriental , qui fiuffe ducôte d'orier.t , ] E.t Iti-.lis
on l'apelle. Levante, er par toute l.t mer 'Méditerranée;
en Grèce Apeliôtes ; en L.-.tin Ejrus , ge'iit. Luri , m.
Sol5nt:5. Subfolanus , i, m. Vilr. Colum.
ESTABLE , prcnor.ce:. Étable , futit. t. [ Lieu couvert
ou /'(
retire tes hs'jh.uix. Srnbûlum, i, n. Col.
[Ce mot ell généial pour lîgnili.r tout: forte de lieu à jr.etitc
les aiiimau.t. ]
Efi.ihie à beufs. Bubîk , is , neut. Cubilia ,,, iurr. , nctit.
Col'tm.
TflabU it pourceaux. Hara , x , f. Cic. Suiic , is , neut.
' Ovid.J
Zf ai/le ii brebis. Ovile , lis , nent.'^ A ihévres. Ca-.
prilc , is , n. Colum.
Vulet d'ét.ihle. Stabu'arius, ii, m. Colum.
Mettre les animaux d^m l'éiahlc. Pecus rtabïilare , ( lo ^
as, avi, atum. ) ad. Var.
On dit ( d'un lieu fort m.il propre er pu.txt. ) Ce n'efl
p.is icy qu'hal'it,.nt des homires . jnais c'ejl une ét.-.ble k
ccchoi-.i. Non horair.es hic, fed flies habitare videntur.
ïUtit.
ESTA3LAGE, prononcez. Établage , fublt. m. [Ce q»'o)'>
D d d d uj
581
t S T ^
*ave tour h^er les animaux duns l'italU, "] Stabulatîo ,
onis , f. Cohm.
ÏSTABBLER , /"ro^OTffZ. KTABLER V. aft. [ Mettre les
(tnimaux dans l'étMe.'] Pecus ftabalaxc , (lo, as, avi,
atum. ) ad. JVtr. *
SSTABLY , fubrt. m. froTicncez Étably , [ Table rjiti fcrt
aux ouvriers , farticuUerement aux TailUtirs. ] Tabu-
lâtum , i , neiit.
JLiT A'Bï.i , p'anoncez. Établi, m. Etablie , f. part.
paif. du l'irie. EstabliR. Stabilitus, a, um. FcyezEi-
TABLlR.
^STABI.ÎR, V ait. prononcez, établir, [Affeoirfur quel-
<j;/e choff de fiable & d'apiré.] S:abilire. Conftabilire.
{ io , is , ivi , icum. (Firmarc, ( o, as, a-i, atum. ) aft.
ace. Plf.nt.
^TABLiR , [ Mettre, pofer. ] Ponere, ( pono , is, poful,
pofitum. ) Fundare. CoUocare , ( o , aj , avi , atum.)
Conftitccre. Inftltuere, ( no , uis , ui , utam.) ad:, ace.
* ZtMir des Mteliers four forger des armes. Armorum
off.cinas inftituere. * T>es greniers ou des m.ir.-ij:;!s e»
certains lieux. Coiiftitueie horrca certis locis. C.«f.
"StMirun tuteur à des enfans orphelins. Tutoiem oibita-
ti filioruni inftituere. Cir.
On dit , Et/iliir des loix. Leges ponere. Kor. Legem
conft:i:u:ie. Ci:.
On riT , Et/ibiir quelqu'un , [ Lui donner quelque ét.t-
ilijfement. ] Srabiiire. Conllabilire. Coilocare bcnè vcl
maiè. * Li:fcrtur:e -votis a bien étably. Fortuna te col-
locavit in ampli/Timo ftatu. * Une m.iifn» bien établie,
qui a de gr.tnis liens iy de grandes alliances : Funda-
tiffima faniilia. Cic. ^ Etablir bien fes affaires. Rem
(\\?m confiabilire. Ttr. ^ // tfi bien établi (f fort à fort
aife. Bcnc ccnftitutus e.t de rcbus dcniefticis.. Cic.
Xtablir un f.Ue, ( La pourvcir par ryiari.'ïge. ) CoUocare
iîliam in matiimonium, ou j^w/i/Vwfnn CoUocare ali-
cui fîliam iuam. Cic. CoUocare nuptui. Colurn. CoUo-
care nuptum. Ci.f. * Nous ai,c»s bieiiéirabli nos affai-
res par ce mariage. Eenè ics noftra coUocata cft lioc
matrimonio. Tlaut,
ixABLiR , [ Mettre, pofer fa demeure en quelque endroit.']
Alicui fedes ou domicilium ponere ou coilocrae ou figc-
re ou ftr.bilirc. Cic. J:iz:
71 efi lemi s'établir icy. Hue commigra^it. P/.-».'/.^ Terent.
Établir quelqu'un d.r.ns i'ifprit d'un autre, fe dit fîguré-
ment , pour L'y bien mettre. Conllitacre aliquemiTiuItâ
gratiâ apud alium. Cic.
Cette optnion s'tfh établie dans le monde. Hrc opinio
iîdcm Iiabui: apud omnes-, ou inv;:iuit ^ Le nanfcnne
s'établit ii:ie:ix que la vérité. Major cil mendacio fides,
fiuàm vcritati. * !•» coUtinr.e s'tfi élal/lie. Invaluit con-
fuctudo Plin-J'un. ^
£STACL:-;SEMLNT , f^bH. m. pror.cncez Eta3Lisss-
MENT, [ Ae'.icn p.'.r laquelle en fonde , on établit.']
Pclîtic. Conftitutio. Collocatio , onis , fœm. Cic.
'£tallifi>r.er.t a'iine i-ille. Uibis pofitio. ^ Des loix. Le-
gum latio , onis , f. Cic.
ilTABiissEMENT , Ç\g\rS^e Av^i^iliifiitntton. Gonditutit) ,
onis , fa'm. ^ L'ttr.b'.iffiniint des 3.il:rions. ConlUtu-
tio Religionuin. Cic.
Établissement veut divc encore Vorttr.ic ,, ['Eflat dam
Itqud un hoM/ae efi établi.] l\cî,ge;:i:. rci, f. Forrur.a,
œ , f. Collocatio, onis , fccm. O.i ajcùte Eona ou ina-
la. ) *. Se.fervir d'uirschofe à l'ét.thhjftmcrit de fa for-
tune. Ad fuam potenriam, & dorr.inatuni rem ali
t|iiani converterc. C&f. '^ Travailler à l\'t.'iblijfcmc:it d^
yâ/ert.-/;f. .Sux forruna: oa rébus fuis fti'dere * il 1 1
doit fin ét'.biijfetncr.t. Si.;am fcrtunani iill débet. ■* 1
aida, défis liens a i'éta-Aiffiment de fa file. Suis facul
tatibus<-ia filia: coUocatione. adjuvit. C/r. "^ Il a.u>.
tsr
tel étahllffiment. In ampli(Iin-.o ftata cftcollocatm.
ESTAFIER , fiibft. m. iGrand-oaUt de pied. ] A pedibus
fervus, vi, m. A pedibus , ;»is fitJ. On fous-entend Ser-
vus.) Pedisëquus, oui, m. C'c. Stipâtor, oris, m.
ESTAFILADE, fuWt. f. [ Coup d'epéc d:nné dutratt-
chant. ] Piaga cxfim inRifta , aï . f.
ESTAGE , prononcez, étage , fubil. m. [ Dans un bâti-
ment, Tout l'efpace qui efi depuisle tas ,jufques aupn-
wicr pl.zncher. ] Contabulatio. Contignaiio , onis ,
f. Tabulatum , i, n. CxfCoium.
Une tour àfix étages. Turris fer tabulatorum. Cdf. * Un
be-uf 7nonta de lui même jufuues au troinéme eta-re. Bo3
in tertiam contignatioriCiTi fuà (ponte Icandit. Li-v.
Taire pluficurs étages, ^des contabularc. df.
On DIT proverbialement dans le diftours familier, Il .
efi fou à triple étage , pour cire Excejf-jemcnt CT a:i
dernier poir.t.lnfmmvi ÇnAtxis, Cic. ^ il efi r'tche à ■
triple étage. Tïiparcus , a , ujti. Pîaut.
ESTÂIN , on proncr.ce etain , [ Sorte de métal blanc. ]
Plumbum album. Plumbum candidum , i , neut.
[ Vitruve condamne le mot Stmaum , qui veut dire toute autre
choie que au l'ioiiib : P l:in:t:i)ii iMcU,:ti>:t 'i;cci> , jaoii/./jj l,iU;è ■
om»ei Stanmim liuti?:! , Vicr. ]
Potier d'étain, [ Qui fait de hi-vttiffdle d'étain. [ Vafo-
rum è plcmbo car.dido faber & propôla, genit. fabri
& propoix , &c. ra.
Est AL , (s" mieux Et au , comme on le jToncnce , [ Piti- .
te boutique où un Boucher étale.] Menfa lanionia , x ,
f. Suet. * Stallum , li , neiu. dans la bajfi Latinité.
iST ALAGE, prononcez, étalage , fubft, m. [ Àlontre des
m.iri ha'iciijes qu'on i/ena , qu'on expofe aux. pif'ans. ]
Stalbgiuni , u , u. Mot de la bafie Latinité . hiticium
ven.ilium fpccïnien , ïnis , n.
ESTALER , V. aiî:. pror.oncex. Étaler. , [ txpofir de U
m.irchandifie eK -vente , la mettre en l'étal.'ge, à la -veu't
du public. ] Exporier:., ( p. no , is, pollii, politum. )
Oilcnderc , (do , dis , di ,, lum. 'j Explicare. ( co , as,
avi, ou ui , arum eu itum. ) DcproiT-crc, exproniete ,
(Promo, is, mil, mtum ) Prcduccre, (co, cis, xi, itum.)
acl. ace. Cic. &c. * Il étale ce qu'il ai-eit à -jendre.
Oltcndit ouod habebat vénale. * Le paon étale au Prin-
temps fa qusu'd brillante de v.'dlc ccdeurs. Pavo ," vere
piittis plumis gemmeam caudam explicat. Phs.d. * U:i
certain -vit un finge étalé ou fendu à 't'étau d'un Bou-
cher. Pendêre ad lanium. quidam vidit/îniiam. rh&d.
Étaler fe dit figurément. ( des chofes dont on fait para-
de, d' qti'on exfofi aux yeux des hommes. ) Oilcndere.
Oftenrare. Proir.ere. Depromere. E.xplicare, &c. Cic.
'Etaler la -iragnificcncc devant quelqu'un. Lu.tus fuos ex-
plicare. Lacan. *'Sz folie , fi vanité, i'tukitiam, vani-
tatem oftentare. * Etaler toute fin éloquence. Oniiiein
dicendi fuppelle<Silem depromere. * Pour étaler fion if-
prit (S" p'.ure iioir fia mémoire. Ingenii venditandi- &.
memoria; oltentands causa. .Auth ad Heren.
ESTALEUP, , prononcez. Étaliur , fubft. m. [ })ui étale
de la n:arcbat)dife. ] Inftïtor , oris , m. Propûla ,
a; , niafc.
i Ce met fe jit oniinûiienient d'un pauvre Lib:.iire i;ui craie des
Liv;e5 ou Bouquins îur les bords d'un Pont, hijlit r Libiartus. ]
ESTnLIER BOUCHER , prononcez Étalier botichcr , m.
Pticr qui ad rr.er.fam lanioniam fcdet. Carnium imlru--
«Stor , oris , m.
Cicéron em;lay" ce mot pour direceUit qi!i accommotie les-
viandes : on f.;sit que les EtalicrsBciuhers coupent la viande ,
& le tienr.ent dans les étaux, pour U dabiier au ruMic. ]
=.STAL0N , froncncez. Étalon , fubft. m. [ Cheval en-
tier, q-.tifcrt pour couvrir tes cavales ] Equiis adiiiif-
farius , ii , n. y.^r. eu emiftàrius, ii , niafc. Plin.
Htalon figniSc,-I>i liicfure publique qu'en gitrde àu'HS^
ES T
TA ic VWli , tfinr peur tes ^oUs qui poUr lei mefirfei, ^
JiUbas rao-iiis ûu modiilus , i , m. ( à cjjo C2:rcri mo-
fiuli exjguntur. }
ESTALONNEP. , pyoïmicez. Étalonner ,Y. ad. [ Ajus-
ter une frtifare Of la relier fur l'étalon pjililic. ] Ad pii-
blicos juilofqus notlalos , piobitc meiifuiam on pon-
dus aliquod.
ESTAME , r. f. cornir.s B.',s d'ejljici:. Tibialia Jaiiâ fub-
.ttiiore cciitcïca , n. pi.
-tESTAMER , fr»u:r.c€-^ Étaher , V. act. [ induire ,fro:-
• ter d'étain pxr dfd,xii:. J Plunibo canJido illincre ,
i, lino , is , lïni c.v Icvi , lïruiti. ) ou incoqucre , ( co-
que , coqui», coxi , coclrum.) ati. P!:>J.
_J>M v-^llfceux éU}r,ez. lucoailia , lum , n..pl. Plin.
( On fciis cr.tsnd Tafa. )
c.EST AMINE ./'.-««snriîz. ÉiAMiNE , f. f. [, Fetite étsffi
fore mince. ] Tei:um cilicïnum , i , n.
ON V 1 r figaréîiient , o^SUn bcmme a p.yfi par l'éttmi^ic,
quand il a its hi:Ti pi'.r^é dam une maladie. Iviulcis ào-
lorib'js & plunniis meJicamentis tentatum fuit illius
corpus.
On ls dit audî [«/e l'efprit qu'on n bien examiné. ] qu'/i
a pajfèj,wl'ct.i:?3ins. Vires illias ingcaii diftiiûi- fue-
run- pcriclicaii'. Accuraciiiînium factura ell iiiius doc-
triux pcricLiluni.
ESTAMPE , f. f. [ 'Er.ipreinte d'im cachet. ] Sig'ii nota ,
X , focm.
- EsiAMîE fc dit plus particulièrement [ d'nni tr.illc dou-
ce en papier , tiré de quelque pl.inche gr.fjce. ] Ima-
go excula ex a:rc. ( On dit en Italien Stampa. )
2STAMP1;R , Y. zÀ. [ Tirer qaclq-.i: cfl.zmpe. ] Tmagi-
nem eicudere , C cûdo , dis , -câJi , cuirjni. ) ad.
ESTAMPES , prononcez Ér/.wrEs , [ Ville de Trsnce
dam la 'Bearice avec un titre de Duché. ] Stampi: ,
arum , f. pi.
' ESTANCHEMENT , prononcez Étanchement, f. tn.
[ Vaiiion d'ét.tKchcr , (y d'arrêter par exemple Is fang
qui coule. ] Sanguinis (uppreflio ou rcftinclio , onis ,
f. * £t«.ï>cheme:ie de f^ foif. Sitis rcftinftio. Cic.
'■ESTANCHER Is far.g , prononcez, étxncher , V. act.
£ L'empêcher de couhr , l'arrêter, ] Sanguinem firtere ,
{ fifto , is , fi'.H , ilatum. ) rlin. ou cohtbere , ( beo ,
_ hzs , bui , bitum.) ou fapprimcre , ( prnno , is , prclli ,
prelfuin. ) ad. Profufionem iàn^uiais avcttcre , (to ,
tis , ti , fum. ; adl. Celf.
Stancher la foif, l'appaifer. Sitim reflingncrc, C guo>guis,
xi , £tum.) F/>^. Pellerc fitim , ( pcUo, pellis , pepûli ,
pulfum.) Ilir. Depellete fuira potione , Cic. Sedats fi-
tim , ( do , as , avi , atum. , Lucr. Compefcerc fitira
undâ , ( ce , ic , cai , citum. ; Ovid. l'oyez. Soir.
ESTAKÇON , prononcez Étançon , f m. [. -^ppt'y ■ "]
f altâra , a; f. ;";/r. IJv. Fiilciwentura , i , n. Tlaut.
f' Si c'eji une poutre ou une foUve dont on appuyé une
, maifon , on fe pourra feri-ir de Tiabs , ginit. ttabis ,
•. f. Tignum , i , n. Tigiium crrcdlariuni , i , n. * Si
ce n'eft qu'un folivenu , on fe fervira .de Tigillum , i ,
n. thtid.
ESTAN'ÇONNER , prononcez Étançonner. , V. a£l.
t -appuyer. ] Fulcire , ( fulcio , is , fulfi , fultuni. )
on Suifulcire. s.ii, ace. Trop. A Jiuinicïilatc , ( o , as ,
avi , atum.) ad. ace. £5* Adaiinicûlati , ( or, aris , atus
fum. ) dcp. ace. Plin.
ISTANG , ( prononcez étan.) f. m. [ Refervoir d'e^M dou-
ce. Stagnum , gui , n. Virg.
ESTANT , prononcez Éta.'^t , participe du verbe estrï.
Voyez ESTRE.
[ EtMt joiiu à un autre Participe s'exprime pat Lorfque
ou p^r l'uifiue , & en Uiin pai ÇUra atsï un Subjonau :
:(Sinine
EST ^s,
Pa/fn^Hcî mepriftz-'jons U -uertn , ét.lrti eflimé hom'ne de
ii.i.} Car virtutcn contcmnis, cùm vir probus habeans!
Wsis Li tr.t , j jiii: lu Nom s'exprime par Cà/a avej le tub-
jonilit' de S-r,i.
O.i bien loi r/exorîme point en Larin Et^mt , H alors l'on
t-u a.corder £< le Nom & le Pàicicipe .^ui lui iom .oints , avec
le Nomiiiatit du Veibe . quand £t.«„j s'y raopjr:e , Se qtuni U
ne s y npporte i.oint , on le fert de l'Ablatif'a'blolu : comme
-J'i^tfr:rcda étant eucor enfant. Id fcci cum elfcm puer.
id reci-puer.
Je p.in is , mes affaires étant terminées. Confedis meis
iiegotiis profcdus fura.
r L'on ne:u re.norqaer ijue le Tatticipe E'îtit , n'a ni Féminin ni
P;u 1 -r , Je q;ie l'on ne dit pjiut £:.zi:s ni £ri;»C(. ]
ESTAPE , priKonrez Étape , f f. [ Pl.u-e publiq.-ie oh lei
marchf.nd: de ■vin font obligez d'apporter leurs vins pour
être achetez par le pe.-tplc. ] Forum vinariuni , i , n.
'^ G;i trouve d.zp.s les Loi.\- Ripuaires , Scapula , x ,L
, ««Stnpulus , i , m.
Eta:-^ cl la Fourniture EJ" diflr'ibutixn de -vivres (T de
foitrr.ige à d.-s foldats qui font en jnxrche. Cibaria mi-
iitibas pr.ebita ii'igulisdiebus^, n.pl, Annona: inilira-
l'is pr.rbitLo , onis , f.
Donner oa fournir i'ét.-.pe aux fild.zts -qui font en inarchr,
Militi prrrsrcanti annonim pablicain pra;ftare o-t Pr«-
bîrc. Kor. '
ESTAPIER , pror.:KCez Étapier , f m. [ Celui qui four-
ni: l'étape.'] Farochus, i, m. Pr.ebitor, oris, m. Cic. Hor..
ESTAT , prononcez État , f. ir.. [ Ps.r/.i:imy. ] Imperium,
ii , n. Rcgnum , i , n. cic. * Se rosier de l'Eftat ou def
gj, aires d'Efi.tt. Rïgaum ou impi'rium curare ou admi-
nillrarc. Curam agerc di rcbus impprii. Cic. * l'Edat
efi fur le penchant de fa ruine. Rait imperium. Soi'ttertit^
l'Efiiit ch.tnreU,tt. Labens imperium fulcire.
Conseil d'Etat. CoalUium fanclitts , genit. condiii fanc-
tioris , n.
Conseiller d'EjUt. Régi à l^nâioribu: confiliis.
Conseiller d'Zjiat. Régi î fandioribus commentarii?*
Cojp d'Efiat. [ Adion oa résolution impar:.v,::e à l'Eff.tt.)
Factauj a:c cjnfilium ad totius regiii bonum. * Cette
yicioire fut un coup d'EjUt. Ha: vidoriâ ftetit ûlus
imperii. * Vous avez fait là un coup d'Etat d'.ivoir
empêché votre ennemi d'avoir cette ch.irge. Summo tu*
bo.io initracam tuum ab hoc munere repulifti ou dc-
jecilti.
Homme d'Efiat Vir tcgni aiminiflrandi , on rci publicx
gcrcnd-r , p.'ritus , "m.
Estât , [ Ordre , rang qui fe trottve dans un Eftat. ] Or-
do, gviiit. ordiuis , î , m. Cic.
Les trou Ef,ais q'ii co-npofent un Royaume , [ l'Ordre dit
Clergé , de l.% Xoblefe (y du Peuple , ou h Tiers Efi.it.^
Triplex Ordo. Très Ordiaes , Ecclcilafticorum , No-
bilium , Se Popijlaris.
Les Estats , ou l'.iffembU'e des Ejljts du Rtyaume. O.di--
num regaico.iveDCus, uum , m. pi. Concilia.-n , ii ,
n. Cif.
AJfemUer , convoquer les Efcats de toute la G.iu'e. Coa-
eilium totius Galli.K iadiccrc. C</? * Tenir les Etait,-
Convc.uus âgcre. Conciltum habcre. df Cic.
Estât, iLifie des ojf.cisrs de la maifon des Rois (S' des Prin-
ces.] Régis ou Frincipis familLe defcriptio , onis , f.
Cnfera bi^niàt l'Ejîat ùe la maifon du Roi. Eorum qui
è Domo Regià funt index defcriberur.
Efre coaci;- fur l'Ejî.it. Li farailiam tegiamadfcriptuia
elfc , Ejîre du nombre des Officiers du Prince.
Efire couché fur l'Ef.-.t, "Avoir perfion du Frince.
Defcribcre inter eos qui pcnfioncm regiam à Rcge ac-
cipliuit. Inter beneficiarios Régis numcrari.
Estât fe dit aufii [ d'un compte (S" d'un mén.oire fuccim,
Kci xiaria; ôtittipcio , oms , f. Petlinptx ladoues
■)H
T.ST-
fini'.. retfcriptanim rationuili. i"cm. pTilf.
/l-ct desmifes y ti^' recettes. Expanfi acceptiqu
■Zfiiildesmifi
vxx r?.tion€S.
Expanfl acceptique pctfcri-
JJeflut 01:' ils Aorriicient de leurs troupes é toit faux , C ils
tournoient V Argent à l^tir prcfit: Ah iis numcriis falfcs
equitum oefcrebatur j quorum ftipendium avsrtebant
adfe. Cif.
ÎSTAT ) [ Lu fituation An rcrps , de l'effrit ou de lu for-
tune , ck [c trotive une ferfonne. 1 Status. Situs , ûs j
m. Locus , i 5 m. Cic
Xn quel cfiat i-oiis tronvez.-1'otis , OU Comment tcrs
troavez.-ious. î Ut fe habet valetudo tua ? Ut vales ?
Cic.'^ E» quel ejiat étcs-fctis depuis 'vôtre ferte; Ut fe
Labent res tus , ex quo jaduram fecifti î
So» efprit ejl toujours en mime cjlat ou dafis la même fi-
tuation. iï,quabilitatem animi femper retinet. Servat
aquam mcntem. ( fur imitation d'Horace. )
Toità en quel efiat je fuis réduit. In que redaûus. fum.
Ter. ( On fous-entend loco. )
J'affaire efi en iris-bon cftat. Perbôno loco res eft:.* Tiitns
l'efiat ch font les chofes. Ut res fe babent. Ut nunc qui-
<Jem cft. Quomodô nunc quidcm cft. Ut res dant ic fe.
C»V . Vlaut. ■"*■ Je fuyais Icrjque mes affaires et oient en
bon cftat. Bonis meis rcbus fugicbani. Cic. -
Ï^&TAT, [ R«?;f ; condition.'] Status, îis , m. Conditio, onis,
f. Dienitas , atis , f. Cic. Sors , gcn. fortis , f. Bor.
Cens du premier eftat , du premier ran^. Ampli homi-
nes , gen. amploiinn hominum , m. pi. Magnâtes ,
arum , m. pi. Ctc.
Çins de bas eftat. Infin-.i homincs. Moduli bipedaiis
liomincs. Cic. Hor. Humiles viri, Tcnuis fortis ou
conditionis homines. Cic.
G^ns de mon eftat , de nm forte. Mei otdinis homines.
TUut. ■
l'eus l;ti fr.itcs porter trcf d'tfaf , Vous l'habillez, plus
eue [en cftat i.e demande. Nimiùm vcftitu indulges.
Tir. Supjra ccndirionem exoriias.
Tcrforint ne i-it ccfitent de fin (fat. Kemo fuâ forte co«-
■ ^tentus vivit. Hor.
iajfer fr. t it c^ans l'cftat q::i Kcus ccr.vicrt. Suo habitu
vitam d^îgere. Contentum efié fuis fedibus. ths.d. In
propri.î pelle quiefcerc. Hor.
Charger d'tftat , S.ii^.,re t::: autre cftat , une autre cor.di-
tic".. S^qui aliam ccr.ditionem y\xx. Aliam vitrç ra-
tionc;r. ■rr.itc. >/!nrare virani r.K conditiorem. Cic.
F/JBE EST/.T , [ A"joir d-Jfei» ou cniiie , Jiftre détc»iir,é
a' r.f'ku.'] Statnere , ( uo , nis , iii , ûtum. ) Cogfta-
te , ( to , as , avi atuni. } Vclle ,. ( volo , vis •, Tolui ,
f.ris frp'm. ,) zcc. Cic.
Je fais ijl.xt de pxrtir d'icy après dctr.'-.iri-. Ego hlnc pe-
rindie cc^ito.. Çir. ( on fous-entend proficilci. )
î.jgjur iSTAT , [ î fixer , prifr. ] Msgni faceie. Majni
pervderc . aft ace. Cic.
Jl fait T.'.ivs d' eftat de rm que jamais , C r.e me rend
HKcun Vo-ancitr. Miv.ûfque n-.c impc.ndio curât , mi-
rûfque iirvptttdt bonoribus. l-laut.
On^ne f.tit point d-'cdat de ce que je dis. Ncino meum dic-
tum magni faclt. rlaut. Si quid benè pra:cipio , ncmo
obtempérât. Ter. _
[Je lois rue i ous ne ftites eftat que de -vêtïc ccufix.V iàeo-Xe
i nihi! pendèrc prx cognato tuo omnes homir.cs. Tlaut.
Socrate ne fait point d'tfiac des pUifirs. Socrates volup-
tates minimi facit. So«rû:cs nuUo loco voluptates nu-
méral. Cic.
l OHs m lui avepi jamais fxit connc'itre , combien vous
faifez eftat de lui. Tu illum nunquim o.lci.difti ,
quanti pendcres. Ter.
Jl' fais cftat de vîtrt amitié. J'iurùni fac'p tuair am^d-
EST
EsTRt t» eftaî , [ Tflre prêt &■ difpofè de fA'iri tint ehûfe."}
Ad aliquid cfle accinilum ou paratam ou comparatum,
EiTe in procinftu ad aliquid.
Il y a dés-ja quelques jours , qu'il eft en eftat de tr.'.vnil-
1er. Jam abhinc diebus aliquot obire opus fuum per
valetudinem poteft. Jam f.fïactaai praefiaie vicem pci ,
valetudinem porcft.
7/ eft en eftat d: ne rien craindn. N'ibil efl; ipfi eïtimef-» .
cendum. Non eft quôd quidquam reformidet.
Touteftencft.it, Tout efi prêt. Parata omnla. la pro-
cinftu cunèla. ( en fous-entcnd funt. )
METTRE quelqu'un en cftat de n'avo'ir hifoin de rien. Ec
in ftatu aliqucm canllitucre , ut nullius rci ou cuUa re
indigcat,
se mettre en eftctt de faire une chcfe. Se ad opus aliquod
eu ad aliquid faciendum accingere ou comparate.* Vos.
bienfa'its m'ont mis hors d' eftat de craindre la necefité
pour le refte de mes jours. Tuis auilus bcneficiis ad eïi?
tum vita; , non habco inopi» timorem. Var.
^Vous me mettes, en un tel eftat , que je se fcai moi-même
ce qtse fui fait. E6 redigis me , ut quid egcrim , ego-
met nefciani. Ter-.
Se mettre en eftat , [ parlant d'un accufé qui f- rend
lui-même prisonnier pour fe j!:ftificr. ] Se ultrô in carce-
rem compingcre ad purgandum crimeti.
ESTAU , prononcez. Eiaq , f ibft. niafc. Voyez Estai y
que qtielques-r.'W difent au fingiilier, m.iis il vaut mieux
dire , Et AU au fngulitr , (S' Et au au plurier , [ Piiite
boutique où I'cm et Me, pour vendre. 1 Pluteus venaîitius,
i , mafc.
Étau , [ Ce qui fert à un Serrwier , pour retenir la ina^
titre fur laquelle il travaille- ] Forceps y gen. forcïpis,
. f . tr m . .
.ESTAYE , prononcez. Etayi , f f . [ Pièce 'de bois pour
- étayer (S" .foutenir quelque bâtiment. ] Fultûra , <e , f .
Voyez. EsTANçoN.
ESTAYER , prononcez Étayer , V. ait. [ 'Eft.tnçcnner. J
Fiilcirc , ( cio ; cis , fulft , f'ihum. ) z(X. ace.
ESTH , pronontez ÉtÉ , f m. [ Vae des quatre parties de
l'année ,qui eft la plus chaude. ] jCilas , atis , f. CJr,
* Au commencement de l'Lfté. I.ieuare s;ftate. abl. C^f
^ Au milieu de l'Efté. Adultâ a;iT;a:e , abl. Tacit. ^ Sur
l.t fi'i l'Efté. AfFcââ jam aTtatc. abl. Cic.
QuAmK d'rfté , [Lieu où. hgcnt Us gens de guerre pen-
dant l'Efté. ] jtftiva , orum , n. pi. l.iv.
E..ijfLr l'Efté tn quelque lieu. Alicubi a:ilivarc , ( vo , as.,
avi , atum. ) a. Var. ^.flatcm confuaiCte in aliqao-
loco. flin. '
L'Efté ftafc. ^riascfa-jit. Cic.
E''EstÉ , y:;ftivus , a , um.Ci'f.^ Les jours d'Efté. Dies
a'flivi ^ Les chaleurs d'Efté. Fervorcs a'ftivi. Co'.um^
*<• Vrc nuit d'Efté. Nox a-ftiva. Hor.
ESTLIGNOÎR , prononcez Eteigmoir., f. m. [ Petit inf
truT^ent qui fi-t pour étti,id,-e , er qui efi de figure ce-
r.itjuc. ] ÇucuUus ferreus , i . m. ( ad lumen cxtin-
gucndem. ) Extir.iloriuni , ii , n,
ESTEIXDS.E , prononcez Eteindre , V. a£>. î parlant
du feu qu'on étouffe tr qit'onfjtit mourir. ] . Extinguere.
ou cxîlingiiere. Reftingucic , ( guo , guis , xi , ftum.}
au. ace. Cic. 'f Efttinc'.re de l.t chaux. Calccm extin-
guere. J'itr. .
il rctiipit pur le poidj de fon corps le haut du ecque-
mar , tr étcigrjt- le feu qui commençoit de s'ailu-
n.cr , fe heurtant le coude contre un tifon allumé.
S'jb pondère frcgit cervlcem cucùms , ignen.que mo-
do convaiefcenteni extrnguit , vcxirque cubiium. ftipi— -
te ardenti. Ectr.
Tftiindre lafcif, l'app.iifir. Refiinguere fitira. Cic. Si'
tim icdaie, ^hid^ -...
j^ i iTiii;D_?.B. s- j
2SX-
Î^EîNbKÊ , fe dir figarémeiit pour Amortir , étoujfer le
feu àes paJjîo/:s. Extiuguere. Reflingueie. Cic. * Etein-
dre 1.1 eoi te. Extingue-e iracundias. '^ Les convoitifes.
C«piJitatcs. * Lji fureur de quelqu'un. Furorem aiicu-
jas. * S» miilice. Impiobitatem, C'c ■
ttùndre lu beauté. Exn .gjere formam. Ter."* Les bruits,
les rumeurs. Scrmoncs &: rumores. * Les divers emfor-
temens ou émotions de l'am'!. Aniniotam motus. * Sa
race. Geuus fuum. FUm /f- Le feu defm efprit. AAimi
caloreau Cie.
'Eteindre lu tirxmiie. Tyraiinîdem dellrucic. Siuirit.* Lu
tolère de quelqu'un. Iracundiam alicujus cxtinguere.
Cic. Ip-cenfum aliquem rcflinguere. Ter. =f La moindre
larme qu'e'le tirtra de f s yeux eti Us frct.xnt , éteindra
tout h feu de -votre colère. Una lacrymula quam ocu-
los terendo , exprimer , reftmguet te. T^r.
'Eteindre /,•» mémoire de totls le: f.écles , ixhoiir. Mémo
riam omn^jm lècalorum oblivione extinguerc ou de-
leie ou obluione delcïe. Cic.
Litcupid'itè éti:irèt Li rel'igio)!. RcHgionem e.xtinguit cu-
piditas. cic.
L.ir>:ort ét.-iit l'envie. lovidiam extinguic mors. Cic.
ETEINT, m. EsTKiNTE , ( prononcez. Éteint.) acîj. &
part. pair. Extinttus. Rcî'^iaiftiis , a , um. * Xotre ré-
putit'ion efi étante. Eortuna noftri nominis excidic.
Horat. ^ L!^ mémoire de cette iiclion étoit déjà éteints.
MîJnoria Imjus fcct'i jarn propè abolevciat. Li-j.
ÎTEN'D.\RT , { prononcez écendar. ) f. m. [ E.ifigne
de guerre. ] Ve.xillum , i , n. Sigimm , i , n. Cic.
L^'vcr iétend.trt , c'eft Déclarer lit guerre , Se mettre en
cstmp.igne ax'ec une armée. Confîirgere ad bcllum.
Comniittere beHuni, Zi-J. Incutere bcllum. Hor.it In-
diccrc hélium. Ovid.
ÎSTENDRE , ( tronancex. étandre.) V. aft. [ Déployer ttne
chofe 1 Eïtendcre , ( da , dis , di , (um. ) Pandere Ex-
pandcre , ( do , dis , pandi , paiF-m. ) Explïcarc', (co ,
as , avi , ou ui , atum ou itum. ) act. ace. Colum. Cic.
Plin. '^ Le lixr.i été ad fi queue. Pavo gemmîam cau-
dam explijat. Ph.id.
OKDiTen cetie (igiiliîcatioh , Etendre fon armée , fes
bataillons , fes tro-.ipes. Pandere ot* explicare acics. Liv.
0« dilatare 5.'« estendere. L'tv. o« diftraherc. C.c/1 ■•■ //
commença d/étendre j.i cxv.ihric fur un grand front.
Suos équités axporrigere cœpit in iongitudincm. Hirt.
* il étendit fes e fendrons pour nous envelopper. Turmas
explicac , acieraque ' nofrrorum circciirc cctpit. C^f
* Leur ca-vahrie commença font d'un coup à s'étendre
(S" àrejferrir l.t nôtre. Subito equitatus kk e?;tcndere,
Se noflrum premere cœpir. Ci.f. * Etendre fa flotte. Es-
pljcare naves. H/Vf. * Etendre fan front ou fe dérider.
Explicare frontem folUcitam. Hor. Exporrigere fron-
tem. ?/.«■(.'. Ttr.
FlENDRii , [ Allonger , comme on fait le cuir avec les
dents , £5* Us autres chofes, j Ducerc. Prc.Iîîcere , ( co ,
is-, xi , i5lum. ) Dilatarc , ( to , as , avi , atum. ) aA.
ace. V'irg. Mart. * Etendre des- peau.x avec les débits.
Dcntibus pel'es producere. Mart.
Fténdre, {Co:ichtr, mettre diffus. '\ Sternere. Siiperfer-
nere , ( no>, is , llravi , ilratum. ) ail. ace. Ccliim.
'^ Etendre dcffc::s. Subfternere. Subtcndere. acl. ace.
cic. * On étcnd'ir des tapis fur le piivé. Tapctibus fter-
nitur pavimencum.
i efi étendu le vifige contre terre. Corpore toto in vul-
tus ftetnltur. Stat. * Etendre quelqu'un par teire. Hu-
tni iK'rn '■aliquem. Hor.
E'TENDhE , [ Vcricr en hn^ucur C en largeur. ] Fxtende-
re. Explicare.* prou ittcre , ( mitto, is , mi(i,mi(rum.)
aft. accuf. Liv. C:c. * Xul arbre ne s'étr,:d plus loin.
ii\i\i<L aibor avidiùs fe promittit. Flin. oit k cxtcn-
dir. * Le figuttr étsnd beaucoup fes Ir.inchcs dans Ut
Indes. Diffunditur vaftis ramis iicus in Indià. Flin.
Un lac qui s'étend fa c?" l^ , en long, Iacuî procurrens
in longitudineni. rlin.
Un Golphe qui s'étend entre deux mers. Sinus inter duo-
maria procurrens. Plin. * Le Mont Apennin s'étend
dans 1.1 mer. In marc procurrit Apenninus. Hor. •*■ L*
fmêt d'mArdennes s'étend depuis le p.xts de Trêves jufauea
';. en Hainaut. Arduenna (Ilva à finibas Trevltorum ad -
Nervios pcrtinet. Ce/", ou pcrtingit.
E"t£ndre , [ Porter plus loin. ] Estendere. Prorendere.
. '^ Proterre , ( profîro , profers , protùli , proiatum. \
Dilatarc. Propâgare. * Promovere , ( môveo , n-.ôves ,
movi , môtum.J Producere. aft. ace. Cic. &c. * Zten-
_ dre les frontières de fin Royaume. Fines imperii pto-
ferre ou dilatare ou propagar;. Cic.
Etendre fes foins jufaues À l'année fu'tvar.te. Curas exren-
dere in ammm venicntem. Virg.^ Etendre f<t réputa-
tion par de belles actions. Fam.am fadis extendcrc, Hor.
r ^ Ils étendirent on porteront Uurs efpérances jtifques f»
Afrique. In Africam-i^em extenderunt. Liv.
On dit en Droit , Etendre fa Jurifdicîion au delà des
b'^'ies. Profcfre juilo longiùs Jurifdiilior.is fines. Eud,
. * Etendre une lot d'une efpece à une autre. Legis fanc-
tioncm ad alias Tpecies proferre <j« cxtcndcre o;< traus-^
ferre. Eud.
s'E'tindre , \_S: répandre , cdUr loin. ] Serpcre , C po ,
pis , ;pfij ptuni. ) Pervadcrc, ( vâdo , is , fi , fum.) Di.
manavc iongiùs-, ( mâno , as , avi , atum. ) n. Pro-
grëdi , ( dior , dtris , grclfus fum. ) dep. Cic. ^c.'^ La
c.-ilomme s'étend fort loin. Serpit Iongiùs atque progre--
ditur calumnia. Cic. * ^c bru'tt s'étendit jufq:!cs dans
les pats éii'ignez. Hicruraor pervafit terras remot.as. Hic
rumor dimanavit in terras remctas , ou di(îcminatus '
cil. Cic. * Ce mal s'étendit plus loin qu'on ne s'étoit
i:7Mginé , r.c.n fenlemiM' par toute l'Italie , m.i:s il alltt
jufji'.es aux Alpes , £r fe çtiffctnt fccrettement, il infect»
plifjieitrs Frovinces. Lntiùs cpinionc diffcminatum efl:
hoc m.ikmi , nianavit non folùm pcr Italiam , verùm
ctiam tranfcendit Alpes , & obfciirè ferpciis , mukas
jam Provir.cias occupavit. Cic. * Mon efprit ne s'étend
p.js ou re x'.'î p.-.s iuques-là. Non id mente attingere
■ ou aîTequi poiTur,i. * La vi'.'é ne peut pas s' étendre plus
kin. î:;t;ndi acics Iongiùs non poteft. Cic.
s'ï.'Tiy:-DR-E fttr tine matière , fur q;telqus fujet. De rc
a'iqiià , fusé , copiosc , sbundnntcr loqui ou diccre ou
dirterpre ou di!purarc. * Nous nous étendîmes be.iucoup
fir l'amour de la p.ttrie. De charitate erga patrianv
multa verba fecimns. Cic. * // s'étendit fort fur fin
fujet. De illo multa verba fccit f» habuit, OV. * il
s'étend trop dans le blâme tJ" dans la loU^'ige. In vitu-
perationc vel in laude nimius eft. Cic. '^ Etendre fin -
difeours. Dilatare orationem. Cic.
s'E'tindrs ou Etendre fis membres , [ Lesallon^cr. ] Pan-
diciilari , (or , aris , atus fum. ) dep. Plant. Toto eor-
poic diftendi , ( dor , eris , difteiitus fum. ) palf.
ESTl.NDU , m. Fmenduc , f. part. palf. & ad j. {pro-
noncez, ctandu.j Voyez. Estendke dans fis diverfes figni-
ficaticns.
Ce ttiot a etf àepn'is une fi^niflcation plus étendue. Hos
ncmen latiùs p MÎeà patuit. Cic.
ESTENDUE , [ prononcez étaiiduë. ) C. £. [ Efpf.ce d'ur)
lieu. ] Spatium , ii , n. Cic
E'TENOiië , [ Grandeur d'un lieu. ] Amplitude , ïnis, f.
Cic. * Etendue en largeur. Latitude. * En longueur,
Longitûdo , ïnis , f. Pii:\
'Un l!:ii d'une grande étendue. Locus magiiitudinc am-
piillur.us. Lochs longé latcque patcns. Locus fpati»-
lus 0!( aKjIus, Ci£.
La z'rjfe heu ^uc des cxir.pagr.es. Camyoriim itrfliefiri-
tat:s , atu:-.i f. pi. Cic.-^ Un hirit.-.ge d'une grande
étevlu'é. Litifundium , ii , n. Tlm. Laïifllmiiin on
pàtcntilTimiun prxdiiim , i , n.
fi/;i /î fa'ixaiite jt.x.ies d'ctendui;. Amplicudine fiaJlorum
fexagir.ta. tUn.
Cette fUine a-ucir trots mille fus d'étendue en longueur.
Planitks millia pafTuum tria in longitudimem pate-
bat. Vlin.* Des toits d'une grande étendue. Exfpatian-
-tia teiïa , n. pi. Flin.
I.T br.t.Vtlle ayMit trop d'étendue , il ne pouvoit diy:ner
ordre p.ir tout. Piopter longiiiidiiiem agmtnis , miiiiis
fecile omnia providerc potcrat. df.
trcndre fon étsnduë en croijfint. In .amplitiidipem aJo-
lefccic. rlin.
Étendus Ce dit figuréinent [ de l'efprit G" des connoijfta-
ces) Iiigenii inagnitiido. Cic. ou amplitudo, ïnis, i.
il a Hue grii-r.de étendue d'efprit. Magnum cil ipiî inge-
«ium. Ornatus cil ampltilimo ingcnio.* Une puijfmce
d'uyie gr,!>;de ét:nd;:'é. Ampliffima potcfla.î.
E5TERNULMEMT , frî'.vTOrei ,ÉTïKNUMf,:;T , f. .m.
[ Con-vulfion du ccrvc.tu p.ir l.tqfelle il fe dsdmrge de
quelques humiditex, qui l'incommodent. ] Stermitamea-
tum , i , n. Cie. Stcniutatio , onis , f. ( Ssrtb. Lurg.
ancien Médecin de Tibère. )
J.STERKUER , pronoiccz etEïLNUER , n. £ T.'Arc un éier-
w.sment. ] Steraûtare , ( to , as , avi , atum. } Stcr-
niierc , ( uo , uis , ui , fxns fupin. ) n. Coluni.
'Taire étcrnucr. Sternutamcritum movere oh facetJ. Flin.
Stcrniitairjenta evocare. Celf.
£STE-STER. , Voyez Étestef..
5LSTIU jpronononcz. Étf.u f. m. [Zale à jouer à la longue
pauine. ] Pila , a: , f. AJart. Tufa , x , £. { felcn Lipfe.)
'■Gn BIT provetbiaiemeriL & populairement , Renvoyer
i'éteti , pour dire Répliquer ou repoufjer une injure. Ali-
cui remaledïcere , ( co , is , dixi , diûur.i. ) n. Suet.
Courir aprlsfin éteu. Rem malè dimifTara qusrere , Re-
Infcher ou quitter fes feuretex..
f STIÎ.IABLE , adj. m.'. Se f. [ Vigne d'ejiime. ] ^(lima-
bilis & lioc xftimabile , adj.
ESTIMATEUR , f. m. [ Siui eflime les chofts, f-i juge de
leur jiifie 'valeur.'^ .^llimaror , oris > m. Cfr.* Exifti-
mator , ofi^ , m. ( /p dit aujlguré. ) Cic.
ESTIMATION , f. f. [ Le prix qu'on net aux chufes. ]
^ftimaîio , cnis , h Cic. * Prendre une chofe pour
l'efiiination , pour la prifée. In xilimationcm aliquid
accipere.
^ESTiME , f. f. [Labor.ne ou mauvaife opinion qu'on a
.du mérite d'une perfonr.e-O'i de quelque chofe. ] Exifti-
iratio , onis , fam. Locus , i , in. Cic. Vopx. Réputa-
tion.
"Vn homme fans honneur , fans efiime , (p fans bien. Ho-
ino fine honore , fine exiftimatione & finc.ccnfu. Cic.
S'Acqu'.rir ,fc faire d: rejiime ou de l.i, réputation. Sibi
txiftimationcm colligerc. Sibi f^mamcoirpararc. Cjr.
Famani fibi condere. Vh^d.
'T>cnner fon efiime à qucL^u'un. Magni facetc aliqiicm.
Cic. * // mérite toute vôtre cflime. Dignus cil , cjuem
magni facias.
■ '^Jireen gra.ide efiime , être fort ejiimé. Exiftimatione
florcre. Cic. ^ Dans quelle efiime f.-v!Z-vo:is été auprès
de Ce far ? Qi;em locum apud Ca:farcm tciuiifui ou ob-
tinuifti ? Cic.
uivoir bonne efiime de foi-méme. De Ce bsnè exiftimare.
Cic.
. ,:.. r-i']qi;'un en efiime , ]En faire efiime , L'efiimer.
:r;'-> ponerc o.v habet€ aliaucm. Cir.
.'■■.■„rf i'fiiine que votre fren
'... ..at fracer tuuî , cire ho-
ï S T
mînem "i»[nof« arbitrer neminem. C'.c.
Ne faire pcira d'eftimc d'une chofe. Nauci aliqaid fi-
ccK. Pro nihilo putare ou ducere. Nulle loco numd-
rarc. Cic.
ESTIMÉ , m. ESTIÎ.IÉE , f. part. pafl". & adj. .iCftimitu^
a , um. Cic. Voyez, Estimer.
ESTIMER.V. 3.£t. i Donner le prix (S" la valew aux chà~
fes. .] ^tltîmare , ( mo , as , avi , atam.j aft. ace. Çih,
Estimer , [ Avoir en efiime , faire cas de auelau'ita Qt
d'une chofe. ] ^ftiraare. ail. ace. Cic. -'* ■**
[Aïcc ks vcibîsd'elliinecniefcit des GépUifs Tmil , Pluriim ,
Sfhimi, '■lihili &:.
Bfiimer fort oa bea^tcfup. MAgai ea magne xdimîre.
Maximi faceri. Citt.
Eftimer davantage. Pluris faccre. '"Xcrcnt. * N'efiimsr
rien une chofe. Rem non facere flocci. Kabere flocci,
Nauci haberc. * Ne l ejiimer pas un cheveu, Pili noa
habcrc. * Ne l'efiimer p-ts cela , ( en montrant quelqu*
chofe de néant. ) Hujus non œftimare. * Ne l'efiimer
pas un liard. Terur.cii non facere. Cic.
Sfiimer une chofe bien au dejfeus de foj. lafra fe putare
ou ducere aliquid.
On n'efi efiime qu'autant qu'o» a de.hien. Tanti fis quant-
tum hab.'a:. Bsr.
Ce ferait trop efiimer la vie , que d'expofer tant de vii'
leur cy d'affection à de nouveaux danger'-. Hune anj»
mum , banc virtutem vcftram psriculis objicerc, gra.n-
de vitj2 mea; pretiuni puto. Tacic.
f efiime peu votre peine. Operam tuam parvi pKtii dc<t
puto. Ter.
Eftimer uge chofe comme de Lilou'é. Pro ftercùre , aliquii
babere. Plin.'*' N'efiimer rien entre les itiens que la feule
vertu. Nihii ducere in bonis pra;ter virtutem. Cic.
N'efiimer perfonne qf.e foi ou au prix de foi. Ducere p:«e &
nemincn. Infra fe omnes ducere ou putare. Cic.
rfimer a honneur, à lo-ixKge.VaceK aliquid honorjjawii.
S^lufi. Ter. * A gloire. Gloria. Cic. In glotiâ. Flin.
il efiime peu les chofes par la vérité, & beaucoup par l'opi-
tiio». Ex virtute pauca, ex opinioac multa xllimat. Cic.
il y a certaines gens qui veulent être efiimex. plus que lej
cintres. Eil genus hominam , qui elfe primos fe oiu-
nium rerum volunt. Ter.
Efire fort efiime de quelqu'un. Magni ciTe apud aliqacin.
Ciccf.
Il cft fort efiime h caife de fon art. /ETtimatur ex arti-
ficio. Cic.
Cet oifcais e fi fort efl'imé dans les feftins , ou d.ins les bon-
nes tables. On en fait gr.ir.d c.ts. In honore menfaru:i>
eft hxc avis. Maxime conimcadatur hi-c avis in metv
fis. Flin.
On efiime beaucoup à Rome le fromage qui vient deNifmes.
On en fait grand cas. Laus c.ifco Ro.nx ei proyincii
Ne.iiaufenfi. Flin.* Ce vin n'efi efiime q.wc d.ins le pais,
Confiftit auiSloritas hi^ic vino intra regioiiem. Flin.
Estimer , ^ Fcnfer , croire. ] Exillïmare , ( mo , as ,
avi , atum. ) Credere , ( do , dis , credïdi , crc.litum.)
Putare , ( puto , as , avi , arum. ) acl. ace. Arbitra-
ri , ( tror , aris , atus fum. } dep. aec.
Je n' efiime pus cela un grand mal. Haud in magno ponç
difcriminc. Liv.
J'efitme qu'on en a bien ufé avec lui. Biuè aiflum cunjt
illo puto ou arbiccor. Ci:.
ESTINCELLANT , m. Estincîllante , f. part, (pro-
noncez ÉTINCEILANT. ) [ s^ii brille , qui jette quel-
que étincelle de feu O' de lumière. ] S;iiuillans , antis,
omn. gcn. Fulgens , cntis , omn. gcn. Flin.
Des yeux étincellants. Oeuli fulgentes. * Des toits tout
étincellants d'cr c? d'yvoire. Fulgcntia ebore & aur$»
tcila. Cic,
EST
ESTii^JCcLLE, prononcez Étincelle, fubft. f. [ 'Bhiette.
F^rtic:ilc Pu feu quifs Jétacbi. ] Scintilla , x, (. Cic.
Une petite ùtitutlle né^ligce exctte foifvent un grand feu.
Parva fcintilla oit fcincillùla f«pè contcmta excitât
magnum inccadiuir.. Cic.
On eit êgiirëmcnt, H» tout cet ouvrage il n'y ap.ii une
étincelle d'ifpyit , ni dû bon fem. In toto hoc opère ni-
hi! int;ciîii ncque fcnsàs cointnunis elucec.
ESTLMCELLEMENT ;i«_)';H.-(r , { proncncez. Étincelle-
i.iENT, ) fubft. nr. Oculotum flagrantia, x, fœm. Cic.
ISTIMCELLER, V. ccu: prononcez. Îtincïller . Bril-
ler, jetter Uufen tf àè la lumière, ] Scintillare , ( la ,
as, avi, aturc. ) ncut. rlin. îalgcre, ( g;o , es , talil,
fans fifpin. ) mut. Agerc fcintillas.
Scsytur. éiincelUrit. Scintillant ou fulgcst o:i iplendenc
oculi.
25TOC , (iibft. m. 11 fignifie originairement , ::n Tronc
d'arlre. maintenant on le dit de la li.ùfm de parenté,
qui vic?!t d'une mime foxcke. Genus , genit. gencris ,
ncut. Scirps , ^f»ir. ftiipis , f. Cicer. '^ Il efi >to'ole de
fon eflec on de farace. 'ficbilï ZZT^-Cii v.z.i\xi. Cic. * Il
i.'a f.ts un fc:ï de fin cftor ou de fis parents. De patcrnis
boiîis niliil (juicriuam habuit.
f Ce mot a vieilli ,& efi bas & populaire. }
Jjites-iious celAÙe lutro cjhc ou de vôtre ch.f, de l'ctre
tête ? An à te id dicis î An id protêts de cerebro tuo»
Estoc cCi. aufli un Eâtcn ferre pr.r le hout.li;.c\i\\ii prxler-
rarus > i, m.
îd'Estoc isr de taille , { de l.i point i & du îrsinch.vtit. )
Punc^im ac casfim, adv. Iàv.
ESTOCADE , fubft. fera. [ Longue épie ou hr^tte. ] Er/is
pra-loiigus , gci.it. ep.f:s pralongi , m.
Fort lk u,ie sfiocade à queJ.qii'un. Aliqucm gladio piinc-
tiin pctere. ^' Il récent un oup d'efiocade à la cuijfe. ]
Vulr.us piînclim iUatùtn eft femori^-
£5TOC ADER , V. ad. [ Di>;:ner un coup d'tflocaie. ]
Pundim aliouem petere w/ fetiie >-Punilini i^iceflère.
aft.
j^EsTocADERfe dit figuitn-.ent & dans le familier , ( en
- difp-.itç )Aciiter fc fe rnaledittis impeterc ou fe (ê inccf-
fcie ou h lï laccrare , Se porter des coups fanglants par
des reproches C des accufitions réciproques,
ÊSTOïFE , prononcez. ÉrorfE , fLibft. f. \_ Matière dâ!ft
on fabrique les chofes. ] M.'teria , x , f. Ce -vafe efi de
tarne étcjfe ou de Lnn cuivre. Vas illud ex a;rc opti.T.o
(onfouS'ti:tcnd fatlum o« conflatum ) ^ Ces fiulicrs
feut de bonne étoffe ou de i/'on cuir, -^Ti- oirtimo corio
con pafti funt caicci.
Etoïîe fc dit pln.S pavticulierémcnt ( des draps (S" autres
tifffs de fi , dsfoye'(S' de laine.^ Pannus laneus, bom-
bycïnus , fetkus , i > m.
Èt-'-H fi {rend aujfi four l:i condition d'un roturier. *
Gens de moindre éloffl . laîîmï fortis homines.
ÏSTOFFÉ , m. ESTOîf tE , f. ( prononcez tTOFfÉ :) part.
& adjeét. [ Garni aml-lcment de bonne étoffe (S' de tout
ce ^i:i efi néciffaire. ] Matevià copiosè inftiudus. 'f Un
c.-.rcffe lien étoffe , où t'en n'a rien plaint peur h f.^ire
hc;:.. Rheda om;ii materiâ copiosè ififtriiiSa.
ESTOFfER , prononcez. Étoeï £R. , V. aft-, [ Garnir. ] In-
t'.'rrc-.\eic ; ( xo , ris , xui , xtani.) adl. ace.
KTOJLE , ^iVî.oHrfz, Érojt-E , fiibft m. \_ Corps l:i?rji-
r.iu.x , qKi brille dans les deux ] S el'a , ae , fœm. AC-
trum. i , n . * Sidus , ( (S" non pa/ Rdas q:i'on trouve
dans pli-.fi.eursU'\,rùs.) ginit. lldcris , n. Cfr.
fjioilts err.t.-ites. StcUae errantes cî.' vagr , f. pf. cic. 'Ef-
u:le.' fixes. Sideïa-qu.^- funt inîixa cœlo. Aftra cjuj;
Cvni infix- certislocis. Stcl!.-c ir.îrratites, Cicer.
Étoile !c dit { d'un^exljaUifcn gruff^ (S' cfi.'.tr.mée dans
la n,ii\i>.ne région de l'air ^ ^ui fwÀlr titnier en eftét )
Trajecuo iieiii;. C//.^
Étoît.e le dit autn {en parlitnt des influences celejles.) Si-
dus. Afttum , n. Stat. Hor. Natale allrum M.viil.
gui eft né fias une bonne étoile. Dextro ou amïco Iklere
edïtus. Stat. HorM. * Nous fim,-7je:::ex.^fius la mém9
étoile. Noftrcm natale aÛruni on iîdus convcnit.
Étoile, [_ Petite m.trque en forme d'étoile , qu'onmeS
dans Us livres.l Afterifcus , i , ra. if.^.tiç. Cicer.
Om dit ptoverbiaiement, c^a'Un homme efi hgé à la belle
étoile , qu'il couche à la belle étoile , pour due i]u7;' n'z
point de logement , cu'<7 couche dehors. Sub dio mota-
tur. Horat.
ESTOILÉ , m. EstoilÉe, f. adjeft. pronmcex. (Etoile.)
r Co!:'ji.rt d'étoiles. ] Stcllatus , a , um. Stelfger, on
Stellïfer , cca , êrum. St.^t.
ESTOLE , prononcez. Étole , fiibft. f. [ Ornement facir--
ddrtl. ] Or?.rium , ii , n. Stola , s , f .
[ L'BioIe chez les Pajcns eftoit une P.obc plus convenable à des'
feiujLes qu'à de* b^ainies- C'ell pourian: un; Robe ci'honneui
c,hj2 :out;5 les Nations ; les F,oi5 mefiiiei s'en fervoicr.c, & la-
donnoicnt quelquefois pour prix de ia vertu. Ceile dunt cr.i îs
Un dans l'Eglife n'cfl autre c'do'c , que les exiremiiez de cette
Ifirçiie R'ibe , que portoit dms l'A.ncicn TcSanxnt le Giard
PreHre , dor.t elle eft la tcp:.'!>:".:a:io.i. Les ricOtes la jx>itoi;n5
?3re'V>is l'clcn le t::r.oijnage d'A;:-ia', en p.ekhaui Evauaiie ,
d'on vient cju'on l'appelle C-.în;.':;*, parce qu: lis Pa.'iCuii iont
les Orateurs dans l'EgUlc. J
ESTOMAC , f'-:bft. m. [ Tunique éfiaiffi enduite p.tr
dcd.'ins d'une infinité de petites ven:iles remplies d'im
acide , qui eft une efpece d'eau forte qtii fin à digérer
les -vi.wdes. ] Stomachus , chi, m. Horat.
Un efiimxc àyVw'î. Jejur.us ftomacbus". Horat, * XJn efio'
mac foible. înfirmus ou imbecillus ftomachus. Celf. *
Un eftomac qui n'en peut ptUT de n'avtir point mangé.
Ruens ftomachus. Hor. * [/.-; efioma: déiifé d'a-voir
trop mangé , qui a des crtcdite'{^. Marcefcens ftoniacnus
pridiani cibi oncre Suet. Crudus ftomachus.^ Un efito-
mac qui a des .-.i'rettrs. ftomachus acida ruclans. ?Hn,
DE'vorEMENT d'ffiomic Stoniachi. diîfolutio. ?lin.* Dé-
bittté d'efioiiïac. RefoHitio ftotnachi. Celf * Do::leur
d'iftomu , déchirémtnt. Rcdones ftomachi. V'in.
Ai-oir mauvais efiomxc. Efl'e languenti ftor..acho. Elfe
imbecillo ftomacho. Ci/ ad Cicer. Celfi. *'[ Le con-
traire eft. Valere ftomacho. A-joir bon eftomac. )
Avoir mal à l'^flcmac. Laborare ftomacha; Cieer.'^ Fof'
tifier l'eftoxsc. Corroborare ftomachum. Plin.
Li fitiéite excite des bruits dans l'eftcrnac. Tumultum
fttmiacho fer: pituîta. Hor.
Dû^-;in & u» p.u de fil .-.ppiife le tumulte de l'cftcmae
- Lf.trantem ftomachum btnc Icnit cum fa!e panis. //«*•.
La trop grande abondance de vi:inde travaille be.mcc::^
!:;i cîlcmac foible. .«gruiiï ftoniachuin (bîlicitat ir.aia
copia. Hcr. ■
Les noix de pin zpl>a:fint les aigreurs C les douleurs de
ieflomac. Acrintoniam ftomachi , rofioneft]ue fcdauC
nuclei nucis pinça;, tli'n. ^
RéviUUr Kn ifto/u.ic r/}Aa.i'e. Lalîiim froniachum pcrVeU
1ère. Hor. ou excitare. .-//V/.
Le vin réj/tiit oii r:'»:et l'eftcnac. Kecrearut lioniachtis
vino. l'Un, ou relicirur. .§«i.if.
«)»/ iflfiujct au mal d'cffOmac. Cardiâcus , i i m. Sto»
raacltïcus i , m. Pi:,..
S'ESTOMAQ^'ER , V. neur. f Se fcandaiifier , s'offen.
fir d'ifne ikùfi ] Stomachari , (or, aris , atus furii.)
Àc'^. Rcaliquâ oifcndl', ( dor , eris , offcnfus fum. y
pan".
[ Mot !'as & popu'aire. J
Ct lieillard s'ejromaq'i^it, lorfque je difois quelque clufi
de tlOp f.ide. Sîomac'iabacwt Icncc , li cfi.id aî^>ciius
dixeianr. Lie. * Je m^ fisis Cjloi/nfqué de l.t f,n de -ya*
/cvni.Tuis iiîttiis ftooiadiatas fum ui cxtremo, CÙ»
S e c e ii
^ss Est
♦ il s\Jiô/Kjique de tom. Stoiiiacliitar «mnîa. Cicer.
ESTONN'ANT,/-rw«?A-f2. étonnant, m. estonnante/.
part. acl. & adjeft. [^(i fiirprcnd, qui caufe de tadnii-
ration, f^ar fa rareté fcr par fi nouveauté. ] Mirantliis.
Stupeiidus , a , um. Mirabilis Admirabil.s S: hoc le ,
adject. Cic.
ESTONNK , prc;ioncez. Étonne , EstonnÉe , f. adjefl.
& part, pail [ Surpris d'une chofe fâchenfe q-ii fe pré-
fent:. ] Artonkus. Stupefaftus, a , ujn , Virg. Cic. Stu-
pcns, cutis , cm. gcn. Pcrculfus, a,um. Cicer.
Étonne', \_Epouventé.'\OhQLa-^zù.d.\is. Tcrriri;;, a, u.m.
Cic. Timoie (lupidus , a , um.
Etonne, [ Qui efi dans l'admiration d'une chofe extraor-
dinaire. ] Stupcfaclus admiratiouc. Obflup cfadus , a,
ura. Cic.
ESTONNEMENT,, proncr.cez étçîînemsnt , fubft. m.
f Sitrprife à l'abord d'uni ckcfa , qui nous pareil étran-
ge. ] Pertiirbatio , onis , i Cic. ♦ Si elle nous épouvan-
te , on fe fervira de Tinior. Terror , oris, m. ■* 5; elle
nous jette dans l'abatcment. Conflcrnatio , onis, f. Cic.
;Etonnemhnt , [ Admiration. ] Admiratio. onis, f. Qc.
JÉTONtihMt.tir, (oit le corps fe trouve quand il tombe de
h.Mit. on qu'il a receu -uelque c»up;qai le laijfefa>,s fcn-
timent. ] Sriipor. oris , m. ^it-.
An grand étonnement de tout le monde. Gmnium llupo-
re &: admiranons. Stupcntibus r.nivetfis. ab!, Cicer.
ESTONNER , /»-cK(7?;cez Étonner quelqu'un. V. aft.
£ L- furpreyhlre par quelque chofe d'étrange, le troubler. ]
Aliquem conimovcrc , (movco , môvcs , môvi mô-
. tum. ) Perturbare, (bo, as, avi , atum.) acl. ace. cic."*
l'épouvanter. Tcrrere , ( eo, es, tcrrui, tcrrïtum. ) adl.
ace. Cic. Stupcfaccrc, Obrcupcfaccre, (îacio, facis, feci,
£z(bim.]Cic.''Les menaces de Clodiusne m'étonnent pas
beaucoup. Modicè me tangunt Clodii min:e , ou non
me terrent Cic.'^ il ne parut ni étonné , ui tranfporté de
fafortune.KaWvLOi turbati aat e.'ciiltar.tis aiiimi niotum
prodidit. Tacit.
gsTRE Étonné. Stiipcre. {.(^nveo, a, (kuipm, fans fupin.)
Obftiipere. Sttipefccie , neiit. Stapcfieri , { (îo , fis ,
faillis , fiîiTî. ) cic. * Il fut étonné de le voir, Ejus af-
pedu obflupuit.Ciftr. Fuit e:;tcrritiis ejus afpedlu rirrr,
• Lui avar.t appris cette mort , il ft 'C étonné. Mac mor-
te audità, percuilani & atcoaitum fimulavit.
tfire tout étonné d'une chute ou de quelque grand coup,
Attonituin elle ali<]uo Lipfu ou idtu.
.s'Eîtonner d'une chofe , [ en eftre furpris. ] Admirari.
Mirari. Dc;nira.ri , ( or , aris , arua ilim. } dep. ace.
cic. Tu-^-.it.
[ Le qi'e ou r>t ce qi^e s'expiimc pat ^jiod , & Si s'expiimc psr Si
avec un Sublijonilif. ]
/; m'étonne , je fuis furpris ds vous voirflfcrupuUux.
Mihi mirum fané, unde canta tibi inceiTeirit reliçio.
C'Vy? un méch'int homme ^tii ns s'étonne de rien. Nequani
cfb liomoatque conirïdens. Cic,
ESTOUFFANT , prononcez. ÉTcuïrANT, m. Etouffan-
te, f. part. a£i. & adjed. [ Slui étouffe fs' qui empêche,
la refpiration. ] comme Vn stir écoutant. t\ci xlluaus.
genit. aëris sftuantis , in,
Ej>TOL/îF£, pro/io'iiez. Étouffé, m, Est^juffÉe, f. Part,
pail. ôc adjeft.Sufl-ocatus, a, um. Cic.Fo/tzEsTouFFER.
.ESTOUFi^£i\IEI\'T, prononcez, Étoui-'fement , fub.1. m.
[L^».f:3/iii'i;>«/<.ff>-JSutFocatio,Prxk)catio, onis f. Plin.
ESTOUFFEK. , 'prsnc^cz. Étouff hR , V. Ad. [ OJÎtr la
rtfpiration , fujfaquer. ] Suffccnrc. Pra;f5care , ( eo ,
as, avi ,atum) acl. ace. Aniinam alicui extinî;ue:e ,
,(.go, guis , cvtinxi , extindum. ) Ad. IntedUingc-
re, (go, gis, ftrin:a,fttic1um.) a6t. ace. Cic. Ter.Phut.
Spirituni alici;jus elidcic , ( do , dis, elilT elifum.)
CelJ. Iiiicrclusà aainia alitpcm .necate , (co as , svi ,
anim.) aft. ( en trouve aufft nccui dans tnKtHs fj" d.in!
Phèdre , Homines nceuit protinùs, parlant de la cou-
leuvre, quelques-uns lifem n«cuit,Ciïr nocco gouvernant
autrefois i'accufttif. )
àioufFis. en ligr.ifitation neutre, pour ZJlre fufoqué 914
écoiijfé. SufFocari , ( cor, aris, atus fum. ) pafl".
Étouifer , acl. fe dit figuiément pour Appaifer , éteins
dre , réprimer. Prcmere , Comprimere. -Opprimcre,
( ino , is , prelTî, preirum.) Compefeere, (ico, cis, cuj,
cïrum. ) Obrucrc, ( uo , uis, ui , ùtuin. ( E.xfticgue-
re. Rcltinguerc. aft.acc.
Etouffer le feu de l'cfprtt dans., le vin. Mentis . calorenî
vino obrucre. ?etr.
Stotiffer la voix, empichtr de crier. Pra:cladere voeen».
^htd. * Les femences de la guerre. Scmina btlii oppti-
niete ou eitingueie , Cic. -'i' fa dvuleur , fa colère fcr las
autres pnjfions. Extingucre ou rcftinguere ou comprimc-
re ou premeie doloreni, irara, cupiditatcs. Cic. i'irg.
si elle n'avait eu une beeitté extraordinaire , elle eût été
étouffés étaitt mal vêtue. Nili vis boni in ips.î ineflçv
forma, veftis turpis fovmam extingucret. Ter.^ Etouf-
fer le bruit d'une trahifon. Faniam proditionis Cïtili-
gueie.*Si)« des-kon.iettr par quelques arandes nfiions.^x-
Cinguere. fuam infamiam pra:>:!aro aliquo fafto. -"♦■ il f*
étouff; tous les jtntitm'ns d'honneur y d' humilité. Om-
nem honoris & humanitatis fenfum depofuit. Homi-
nem ex homine exuit. Cic. '^ Je mettrai fi bien le feu
aux étoiipes , que vous ne pourrez, l'étouffer , quand
vous fondriez, tout en eau. Elifce diûis ita .inccnfuca
hune tibidabo , ut na escinguas laervmis , li extUla-
vcris. Terenr.^
Étojffeu (!«s'EtouîFir de rire. Solvi rifu. C folvoç,
cris , folavus fum.) palf. Hor.
Qui étouffe une conjuration , une guerre , un incendie.
Conjutacioni:, belli, ineendli extinftor, orit, n Cicer.
ESTOUPPE , prononcez. Étoupe , fubft. f. [ Cs qu'il y.*
de pliis grofjhr dans le ch,imv/e ] Stupa , a: , f . Liv.
D'Etouppe , Srupeus , a, um. FiVj.
Alaillct à baiirs l'étcuppe Maîleus ftuparius , rn.
On DiTiigurcmcnt,Aa'{;/rc le fett aux étouppes, ^ouvExtU
ter, (animer quelqu'un. Aliqucm infilgare, (go ,as,av',
atum. ) Inccndcic , ( do, dis, di , fum.) aift. Tcr.Cic.
ESTOUPi'ER, prononcez. ÉTO-jPPtP. , V. aft. [Boucher
avec des étouppes C? ckofes fet/ibLibles ]Obt5rare.Opplla<>
re. Stîpatc. Obftipaic. ^o , as , avi , aium. ) aft. ace
Tîaut.
Etouper les navires de ri?c:>ffo. Mufci ccmà interjcclû na.-
viutn eommiffutis feriiutiinarc texius. Vlin.
ESTOPPvDERIE , prononcez Étourpsrie , fubft. f.
mot nouveau. ro)'cz, Imprudence.
ESTOURDI , pnnoncez. étourdi, m. Étourdie, f.
adieâ:. ( de quelque tn'p ou des fumées du vin. ) Ar-
tonitus , Stupefadlus aii.juo id:u. * Caput iclum vini
vaporibus , Une tête éUiirÀis des fumées du vin.
Etourdi, [Imprtident , mcorfideré , qui fait tout avec
précipit.ttion (S' fans réflexion, '\ Inconluleratus. Incon-
lultus , a, um. Pr.ïceps, genit. pr.-ucipitis , omn. gen,
Incogttans , antis , omn, gen. Cic l'I.tut.
A l'e'tourdi, eu à l'ESTOURDiE,(/f pro/iier efi meilleur.)
Étourd^.ment adv IncoiuIJeiatè, Inconfuiiè, Temc-
rè. PrjL'cipitantcr, adv, Cic. Sec.
E.STOURDISSEMENT , prononcez, e'toUkdissment ,
fubli. m. [ Emotion ou quelque délegliiiant dans ie cer-
ve.iu. ] Attor.itr m;ntis iiupor, genit. oris, m. Veuï-
go, gïjiis, f. l'Un.
E >to()RDIR , prononcez, e'tourdib. , V. ad. [ Caufir
q::clqui émotion ou quelque trouble dans le cerveau. ]
Âttonare, ( o, a.s, nui , nïtum.> * Attonituin rcddcrc ,
l dp, dis, rcddidi, redditum. ) ad. ( on fait /icemier„
^ 5 1
Avton'ituS , a, uiti. ) Stuporem alicuî aîîtnc, ( affeio ,
aiftrs , atcùli, aliatum. )
" Le vin pur étourdit. Merura facit ftuporem. Menim ten-
tât capiit.
// fut étourdi du coup. \ù.a fuit attonitus.
if OURDIR ,jXf/(j.V«» à force de crier, [Itii rompre lu tke.]
Alic]uem , ou aures alicujus , obtundcce , ( do , dis ,
obrudi, obtûfiini ) ou perturbarc, Ibo , as, avi, atum.}
ail. * Je fuis tout étourdi de fou babil. Il m'en a écourdi
Sjî gavrulitate aiircs meas oppïlavit. Suâ vauiloqucu-
tiâ aarcs mcas opplevit. fiant.
t'txovvLDiYi foy-r,ième , ( S'ôter le fentiment d'une chofe ,
C fe tromper e;> quelque fafon. ) Se ipllim perturbarc
ad. Sibi ipfi perlheperc , ( po, is, rtrcj-ui, itrepitumj
nciic.
Tour-jeti qu'on s'étourdiffe bien fur tout ce qui fait de la
faille. Cum fibi perftrcpant , iK aniaicm advertan: ad
ea qux ipils molefta funt.
Les libertins fo>:t ce qu'ils parjsnt pour s'i:ci/rdir fur la
icrité de U Religion impii abilcircre o« abllrahere ou
avocate fi; conantur à verirate rchgionis.
s'Étourd laT/vf U crM.ite de U mort. Hortcre mottis
minime conçut! ox minime pertarbari ou minime pec-
cc!li. Indormitc niorti
■JISTOURGEON, /iron^^cez. e'tol'-rgion ou ï^turgeon,
ou felo:! d'autres. Esturgeon , fubft. m. [ Pcijfon i:e
mer fort grand & fort cftiwé. ] Acipeniet , êris , m.
Cic. Siliîrus , i , m. f-lon d'autres. Tuido , onis , m.
OH enfin Pifcis , qui fturio vocatur.
ESTOUKNEAU , prorioncez l'tourniaU, fubft. m. [ Oi-
feau noir (S' tacheté de gris. ] Scurnus, i , m^^fc. Plin.
ESTHADE , fubft. f. [ clemin public ou de lit c.tmpa-
gr.e ] comme B^trtrc l'ejlr.-idc, (Es-jo-.'sr à l.i découverte
des oiKcmis , G* b.ittrc le p.iys. ) Ter hoftiles agros.
difcuvrere. Tentare Tiasfi expiotare pcr lioftiles agros
ÎS.TRADE , El ev.-ition faite avec des planches , qu'on met
fous un thrôp.e. ) Suceeftirm ,i , n. Vxr.
ESTRAMAÇON , fubft.'^m. [ Cctip d'épée en frabant du
nar.chant. ] Ca-fim illata plaga , £ , fcrin. * Vr.mcr
des coups d'eftramafCi. A!i<|ucm crfim percutcrc. Pla-
gas alicui cxfîni inferre.
SSTRANGE, prononce::., e'trange, adjccl. m. Se f . [E.v-
traordiiiaire , inaccoiaumé. ] Infolitus. Inufitârus , a ,
Rm, Insôlens, entis , oinn. gen. Cic.
EtRanqe , [ Etonnant , furpre:iant. ] Miruî. Mirif;cu<; ,
a, nm CiV.* Ces chcfcs ne m'ont pas paru étranges. Hi'c
minime raihi niiranda accidcrunt.
■ÏSTR.ANGEMFNT , prononcez î'rR.^NCBMENT. aJr.
l Extr/!ordi:ii!rcmer:t. ] Mirificè. adv. 'tlirum ou nii-
randum in modum. Cic.
Il ejl étrangement fantafque. Mirabilitct morofus eil;.
Cic.
^STRANGER , prononcez, e'tr.^ngtr , m. e<;tr/.n-
CF.RE, f. adjeâ:. [ Su: efl d'un au'.-e pays. ] Exr^rui.
Exrrancin. E.vtcrniis. Exotïcus. AlisnigÈLius , a , um.
Cic. Flin. Alienigtna , x, coni. gen. Advena, x, corn.
gen. Petcgriiuis , ^ , um.
Des mœurs é!r.ingcrcs Mores alienigeni. Val. M.ix.
Vn homme étranger , ( qui efl natif d'un p.zys éloigné. ]
Homo longinquus & alienigena. Cic.
Ét'Sanger , (qui efl hors de [on pays. ) Pcr^PririuS , a ,
um. Advëna, x. , com. gen. Hofpès , gcnii. hofpïtii ,
com. gen. [ic.
larpims qui 'tiennent dss p.sys étr.-ingers . Unguenta exo-
tica , n. pi. Plaut.
lAlUr d.%ns les pays étrangers. Peregtc abirc. Abire in re-
gioncs exteras. Plin,'*--Eflre dans les p.tys étrangers.
Pcregrè eill-. Plaut.* Paire venir quelqu'un des pays
itrahgers. Aljquem pcregrè accire. liv, '^ Jxetçi.r-
ntr âes pi^l hfUngers. Peregrc tcdirc. Cîi. Ter.
Étranger , [ Eloigné d'une choj'e. J Aliênuî , a , uni." ♦
Epicurs efl tout à fait étranger dans la phyfiquc. Epicu-
rus in phyficis totuseft' alienus. Cic.
Vaçon de parler étrangère. Fcregriauas , atis , fam.
ê>jiinf,
'Exf.AUcv.Ki Sjiin'efl pas d'une famille. ) Non farai-
iiaris, ncc domefticHs. Qui nori cft ex eâicm famili.î,
Alienus, a , uni.
ESTP..Ai\GER , proncncesc Étraî.-geb, V. a& [chafer
quelqu'un de quelque liei* , Itf faire retirer. .] Expeilerc
Aiiquem ex aliqao loco< ■■. , - , ,. ,.•*•:,., ..,•■. ;
[ ilot populaire, ( , ^ "■
S'^TR ANGES, de quelqu'un, V. ncHt. [sVw r«f :><•>-.] Aver-
teir aiiimum ab aiiquo.alicniorcm eflc ab aiiquo.Cic,
Avccr.re fe ab aliquo. AbaUenati ab aliqao. plaut.
• ESTRANGLER , prononcez, e'trangler , V. ad. [ S/«/-
fcqucr , oter la ref^'iratien. 1 Scraugùlare, ( lo, as, avi,
atum. ) aft. ace. Cic. Angerc, (augo, gis, anxi , anc-
tum. ) açt.,aci:. Piin. Alicui gulam laqiieo frangere ,•
(go, q!s, freg-, tiadluiT:.) z&. S.tlujî. Guttur frangere.
Horat Alicui fauccs clidcrc. (. do , dis, ejifî , eli/um. )
TJcit. Laquco interiinetc aliguem. Hor^ p,icmst£ cOi-
lu m laqueo. Ho--.
s'Étrangler. Mortcm fibi laqueo rionfcifcere Cicer.
Se littcram peniilem iacere, ( exprejfion comique de
Plante. )
On Tin 'Etrangler , {lors qu'on eji tra-uai]'é d'e/qurnan- •
cie , ou que quelque corps étranger ^cns prcffe iellemC7it
la goige, qu'il ftmble qu'on étrangle. )^,Si!frocari , (fô-
ccr , aris , atus fum.) paff. Faucibus picuii , ( mota,
eris , prcilus fum. )pali.CJf.
ÉTRANGLER le dît iîgurcment [d'une ajfaire qu'on n'exa-
mine pas comme il faut. ) car on ^it Emngler. ur.e.nf:.
faire. Non fuis jiiomcntis rem. aliquam'po«dcrïie.C»V.
Non fatis «cutcrc. Non xquis pondoribiss exaipir:.-irc
ou pcrpendcre. Rein aon^eimùs pcilçr^tari &, icvitc»
pcrflringei-e "ÇjV. Phad. ■■ ^ ,-,.,,. ,-■ ,,i.' . ;
ESTRApAuH, fubft. f. \_kuppiia. des SaliatrX'qti'i ..n')^'
pl^s fuercs en ufage. ] Supplicii geniij, rfio mjlc; i^y^
dud.irio :n î'.itur:!: fublatus , dciicitur pef al'ra , fuue
detenfo.Militiï ir. aluim.dudaiiafune lubiiti pra:çeps
dcjcdus , xn. * ., ,
[ On 'ci? les uiainstTerrJere !c Jos à- «n foluit .icxJB IVIevcavOc*
une corde au haut d'une longue picce de boi», & {.uij on le
laillc tcm'.'er julq-ifs frës de tciic,, en ioiie i{uo le pnià» ùe
Ion corps lu: fait dii'.oquet.les bras. J •
Dot;tftK l'ejèrapadc.f ou ï.sr!t: /ip.yoïmrf?» fipdat Miii-
tcm in altum fubla'tum duilario fune, iiio fubiî«>dc-
tenfo , dciicctc pet acca.
G.N DIT au hguté , Do/rncr l'efirx.p.-dc à f.n efprit, { I.;:r
donner la torture ou la gène. ) Torquctc fpivituni oa
ingcnium, Pi'ind.
ESTRAPONTIN, ftibft. m. [ Petit lieu £e nzvlre. [Su'A-
tum naucicum > i , neut. / :
ESTRE, on pror.'o>ice'i.-s.Z , cr) éU-jantle premier è, êtR^',
fubft. m. [ L'cxifience des chofcs. ] Qpod eft.' Qts!;::.
NiUua, £ , f. Cic. * Dieu a dcnr.é L'être au-: chûfes.
Deus finxir, creavit omnia. * Nous femmes redevables.
h- Dieu , de notre être. Quoi fumus à Dco habc-
rûus.
Les estr es ccrpcrels. Corporalia , iuiti , n. pi. "*■ Les i;:-.
corporels. Incorporalia , ium , ncur. pi. "S.-;;. * Les
êtres animez. ^ les inaniinez,. ^nimantia , - & inani-
mantia, ium, neut. pi. Sen. Qux funt apimata , 5:
q'.iï anima caient. S^«. * Les êtres véritables o\l rah.
Qux vere funt ou exiftunt. * Les êtres créez.. Re> crca-
XX- Rcs à Deo ccndit.e, f pi.
EsTRts au.pluiicï fi dit C lUi tiiverfes parties d'un b.ffi,'
Jî c e c lij
f9«
E S T ^
' pieKt, dss istotiTS qui conduifent à tous [es ctpfxrttrKens.)
Il ff.'it roxs hs cftres du logis. Novit xdiuni diverticu-
la èc focoî. Omnes «edium adirus novit. Fetr. B.
f ESTRE.Vcibc SubSi'.nil" & Aiixilijiie,c|ui feri à la ton,aga:fon
de loui 4es Tcrbcs palTifs On exor itieoti fepareuienc ou con-
ioin;einfnt avec eux la minière d'exil-er , & de patir , qui
par, cor.i^cqucnt a une iniiniié de iignifftaiiôns , plulieuis irÂf-.
siojis ou ir.ai*ie:es d? !e con uguer i dont je lapporuray Ks ^j'.us
confiderablts. En Lasin en e:;pnine es Veibc Subl-.anuf par
£Jje , (Jiiw; , ts ,[m. )
Î3TRE k dit proverbialementfiè «■ 5«« *.vi/îe>'/c»s^ff^)
J.fire en -vie. Eflc in vitâ. Vivere , (yivo> is , vixi, vic-
tum. ) Cic. ■* I.ftre enfanté. Valeie , ( valeo-; es , va-
lui , fiins fufiii, ) neut. * tj'.rc en la p.ur as [on .".ge.
Elle a: rate intégra. Ter.
isTRii fc dit a'jflî [ de ce qM marq:iC quch^ue domir.xticn
oufnfrieté.Toiit eji en U muin di Dieu. Onuiia funt
in Dci potcltate.
■17» SiC'.qtie dm être itfuîire de fes paj^oas , les doit domi-
ner. Stoïciis imperare débet luis cupidiratibas , ««de-
bec liias retieiiaie cupidin.-s. Sibi inif eriofiis eiTe débet
Stcïcus.
Je fuis ent'icij;!i:::t' à i-ous , co:nrr?e j'y fuis ohligé. Sum
' tctiis vell:»^- &,efie debeo. Cic. * j/fuis à 'vous ©• vous
îtes à /«.i/.,Ego tui:s (um , W es ego. flaift.
Croyez. c\:ie je fiifs entièrement à •vo:is. Propiie tuum nie
cite, ti'bi petfuadeas , ott iu animura'inducas. Ci:. -"^
Vous fçaie.: que je fuis à Pompée. Jam me. Pompei
tctum elfe Iciî. Cic.
Tout ci qui efl k'Vius , ejî -i moy : G' tout ce qui sft à
' mo^., sfi à ^'wi'., Quod.tumn eft , menai cft : Omr.e
'meum , eft itelii tmim. fL'Mt'.
ÏSTRE fe tilt alilll ( de la K.tr.icri: d exifier dans le monde
13' de-U fituatioi: ci: fin s'y trouve ) comme Eflre en fa-
^jei:r.GttLii:2- v^levt, & aiithorirate (■» auûontatc '^ Zn
f'n.-'.rqc. Mdstiftiatum obirc 5 "f T.n pUifjh.cc . Elle cum
' imperio. Cïc.LFoyc:, Taveur-, ty tous lu autres mots
qui fe-re>icc?rtnnt avec 'EsTS.L. ' -' -"
tes e-.ifaus fera ^ qu'on i-çtit qu'ils foisn^KUt rjul%e vult
iuuiTi cft , itl eft: î>r.* .'' ' -'■•■
IsTHB k dit auiû ( de.lji maxiers dont une- choft efi com-
pûfee. {, Cette jiattt'é ef d'or. Statua' ell ex auro. * Ce
tablcMi Cji de 1.1 ^.nin d'un grand muitre. Hxc tabella
manu eft perici artificis.
isTRE il- dit, au ('i ( àl'igMd des- temps is" des Vuux. ) il
eft hit»! il huit , il s'en "jn :jttit. Nox inftât. S.ilujî. ou
appétit Liv. Jam advclperafcit. Ter.
©N Dît Oit Oicfl-ondeU Comédie, A fiel nBe, à quelle
■ fcc:!: ? Qiiïfnani Goff-ccàij:. actus L"^ Oh en efi-cn ds lu
pridir^.fivn, à U prer/iiere , à la fscc'xde partit ; à lafir/,
«H cei.nmiitemenO. Qux concicnis pars , an prima, au
leciiiida ; iucipit-r.e ccnci» , an dc jam liiiis ?
Est- CE Uii , 0:1 r.o:; ? Eft ne ipllis -, sn non cu : r^,\
ïfi-ce fi gr.xvd'ihefp , T .t-t-il rm?t à faire à' ter ces .-.r.x:-
«nécs. Quantum r-il'er. laboris , toljerc hsc aranea.>
Th:zd. OH quanti efl'ci ncgoiii. Cic.
lE/l . ce fans ncjaniin s'exfiiroî par ^.'» .; ou par Ne oui f: n-.et
après u.T mo! ; ^uind j; y a.ues. négations, £^^r es. s'r.\j.nime
jiar .\o,;-t(. J -
y.j!-ce que 'VOUS n'étudiez, pas .> >;cin-De fiuJes ?
ii'efi-il tiis honteux ? Non-i.e tuipc eft?
ÏST-CE aïiifi que ? Siccine ?
^'est-ist^î f^.ge qi'.e. ou C'efi ntif^gt de. Sapientis efc ,
( erat , fuit ,. é>Te.)j,",fer,tofW;KJeW ,.avic im hiJÎKi-
til . crifitite.
t'Ai! i'<u ciuGtiiiiif t'esTioncns, cnfe fat d'.i Neutre : cam.-iU'. ]
C'cf h ir.oy de pxrier , er à 'vous de 10:1: '..".ii'e , Meuui
eft ioijui , & tuum taceie.
'ît u'lr,r fl::s, il ejl n.ort. E medio abiit.Jàm non ci>. Cic.
'i.^TVjL^lpror.or.cez. ÉxRtci , m.EiTKECiE, i. ï.djjd. ê;
r^ait. çair,. rfa ïf rif Eiiarfii. Cpaua'fi-us , a ^ un;.
E.ÇT
ESTRECTR j frononcex. ÉxRECia, V. aci. l Rsnilre pli^i.
étroit.'] Arftare. Coar>Stare. Coanguftare, (to, as, avi,
atum. ) ad. ace. Vnr. Tit.Liv. Contrahere , (ho , his ^
xi , cluni. } aiS. ace.
EjTUECISSEMENT , pronotuez. Étrecissment , fubft.
m [ L'Mtio» d'étrecir. ] Contra£lio , onis, fœra. Cic.
ESTREiNDUE , fro;io»ir£i bt&eindre , aft. [ Serrer-'
fortement.^ Stringcre. Cordlxingere, (^o, gis, (Irinxi ,
itrictum. ) adt. ace. Cic.
'Etp.eindre fe'dit iigarémcnt en morale Ce«e double al^
Lixace a étreint ..a, ferré l'amitié de ces deux far:illes^
Duplici iilà focittate coriglutinata o:i confiricîa eft fir-
miter amicitia mter utramqee familiam.
On Dit pioverbialtmenr, 4^»« trep embrajfe, m.il étreint,;
pour dire.qa"// xe ftmf p.is entreprendre plufuurs chofes
à la fois. Qui muira fufcipirt , cxtiTcat nihil.
ESTREINT , prononcez. Étrefnt , m. estrïinte , f. .
part. p.a!r. & adjed:. Conftndus 5a, um. Voyez, Es-
TP.hlNDKE..
ESTREINTE , îf rOTwrfz, Étreinte , fubft. f. \_Lxc-
tian d'étreindre. ] Aftriitio , onis , i. Vlin.
ESTRÉNES , prcmnccz. ltrÉnes, fubft. f. plur. [ Fré-
fcnt qu'on ft:;t àf's amis le premier jour de l'an, ] Stre-
na , a: , f. Suct.
[ Xam., orum, « plm. ne iîgnif.e pas dï Etrénes ; mais bien des
prclcr.3 qu'on fji'oic autrefois aux EUiangcrs , qu'on lo^ejit
cliez, loy , les pirmicrs jours de liut ai.ivi-e. I
ÉtkÉne parm.i les îvlarciiands fe dit (de in première nmr-
ch.indifc qu'ils •vende .t ihaque jour. ) Je ne veux pits
refnjtr mon étréne. Oblatum pri.Tîâ vice pretium acci»
pio , ou non repudio.
ESTRÉNtR . fronoicz ïtRener , V. aft. & neut.
Donner ou recevoir des étrénes. ] Strcnas darc ou acci-
perc.
[ Ce Vtrl-e ef! de peu d'ulage en ce fcns s mais U l'eâ parmi Us
iiUrchands, conmie
X-tréne^^moy , je n'ay encore rien vendu d'aujourd'huy, .
Enip à me tuo pretio, ou tibi babeas hanc merccm tuo
prctio , nihil adimc vendidi. * IJa ltl.trch.ind cjt cba--
griri, quand il fe va. coucher fîi:is étréner. Mercatoc ttif-
tii abit cubitum , cum nikil mercis vendidit, ou uul-
là mcrce vcnditl.
ESTRllfr, O'i EsTKiER, prononcez itriÉ , fabft. m. i^p-
puy pour le pied du Cavulier. ] Scapia x, f. qui fz tvon~
ve dons une vieille Isfcription plus ancienne que S. J"*-
refr'ye Stapes , êdis , Stapëia , 2: , F. Biftapia dmrs S.
Jcrofriscpour deux étriersiJS. dans Budée , Subex peda-
,neu5, gtnii. lùbïcis pcdariïi, m. Suidits dit Sca'.a, x, f.
Oh dit., Mettre le pied à l'étrié , pour dire , Monter
à cl7cviil. Equum confcendere. Cic. .
Mettre le pied à l'étrié , fc dit ligurém.ent , Commencer
Cjnelqrte eairiprife. Rem aggrcdi, ( dior, deris , aggref-
fjs iiiin. ) dcp.
Ézire perdre les étriers à un Cfti'.ilier , Le dé:->:imier , le.
nes/re hors de coii;b.'.t. ) Eqao aliquem dejicete. Liv,
* Lt vninrie. Vincere ali^uem.
On D:r auin au figure, T.-r>ir l'étrié à quelqu'un , ( lui
aider d.nrx !ir,e- enirtprife. ) Suppctias alicui ferre. Ali-
cui vciiire liippetias ad aliquid-. Fiant. Cff.
Avoir toujours U pied à l'etiié , £fi.rc toûjcurs àshevaly
toujours en rourfe. E.quo Icniper inlklëre. JJv. Scmpçr
peicgrè efle. Vlaut.
ESTRjLl£,/';T7;£'Z!r4'z. ETRILLE, ftbft. {.[Efpece de ptigne-
dc fer à piufeurs rangs de defits, comme aune fcie .%vee
lequel oti frotte Us chevaux ] Strigilis, 13, f. ferf. {quT
fitit. ScriL^liem h V AccuÇ^'it , G' Svrigile: a \'Ahi:itif.y
[On s'en itrvolc ajicieniicr.icr.r iKome li.'ini les îaiii' pcurôier i»
t.-all'e du coips, & le n miic j.!ui lonpic ; niais elitf eioieni plus.
do;:c'.s fc faiiêi *i'w.e aiitie œanicie «^ue telles, d'auitaii-
d'ii. > i
ESfPvTLLËR, protionar. étriiier , "^. aft. [ "Ptin*ir Aft»
chtvnl >tV2c l'ctriUe-. ] Diitringere cquum , ( go , gis ,
ftrinxi ,ft;-icltim. ) Srrigili equjm defricarc , ( co, as,
fricai , fticatum o:i fciclam. ) acV.
ÉTJULtER fc dit H;:;arcmenr , poi:r dire Trotter quelqu'un
comme il f.%ut > l'a:cc!n;i7cder di toutes fkas. Aliquîrn
probe veiberibûs agete , ( z'^o , agis egi , aiaum. ) ou
veiTatc , ',( fo , as , avi , atum. ) Converreie aliquem
totum. rUut * Il ne fe conteata p^> de me JMfC dss rs-
f roches, mais il m'étrilla erietre de l.t belle m.-.nicre avec
l.z p-n^le de fin f.xc ,y fijotit.tnt des termes oiitra^eans.
Nec fc foiùm intcr vc-iba continuit , fed loro de perâ
me cojnit non ji.'rfiindoric vcibetare , adjeâis eliain
petulantibiis verbis. Petr.
ESTRIVIERES , fro::once:i Étkiv ERIS , f. f. ^\. {Sorte
de fouet de U^iicrcs de cuir. ] Scutïca , s: , f . Loram ,
i , n. Hor. Ter.
Confier les étrivieres. Cïdere aliquem loris. Cic. * i^<i
t
£ S T
Uor;i
il a
mente les étrivieres. Scuticà dignus
les étrivieres. Rubec fcutica.
jE^TROïT , frcr.crcez. Étroit , m. estroith , f. adj. ^
Q^ii.^. peu d'étendue en tfir^eur. ] Angcllus , a, lim.
Cic. Aiilas , a , uni. Hor. ( on dit an eo;n;aratif Ai\-
guftlot & hoc an9;i'ftiiis , Aiciiûï , & hoc ardlius , &
art Sripcrlittif Ah^aibMiv.as & arftifltmiis , a , urn. )
îjes chemiKs étroits. Vin anguftï , arum , t". pi. Via-
tum angaftis:, arum , f. pi. Angufta , orum , n. pi.
Cif. yirg. ( on fous-cntend loca. )
Tfae logé à- l'étroit Anguilc habitnrc. * ( Le echtrairc
eft. Laxat-è. Cic. * Ejlre logé uti large. )
lltenoit Pxnpce fort à l'étroit , fort ferré. Angulli/umè
Pompeiuni coiicinebat. Câ.f.
On DIT fîguicment , Je fuis réduit à l'étroit , J',xi peu de
chofe pour l'i-vre. Res mibi angufta donii. Hor. In an-
guftum cogantur mcx copir. Ter.
Cet Auteur s'efl mis » l'étroit. Scriptor iftc k in ang-if-
tias conjecic.
On dit auîli V;i efpnt étroit , [ q::i n'.t point une étendue
Ae connoijf.mce , qui a une intelligence f(»t fetrée ou ior-
r.ée. ] Anguilum Se arclum ingcnium , i , n. Cic.
ii^TROITElviENT , prononcez Étroitemfnt , adv. [A
L'étroit. ] Arilè. Anguftc. * Arftiiis. Anguftiùs. adv.
Flus étroitement. * AnOTltilTimè. AiûilTunè. adv. Tort
étroitement. Cic.
^TRON , prononcez, Étron , f. m. [ E:-:crc:r.Kr. ] Srer-
ais ,f (■;;/.'. îtcrcoris , n. Pli».
ESTROPIÉ , ni. EsTRop lÉE, f. adj. [£)«i a perdu ttifxre
de quelque membre , qui m s'en peut plui sider.] Ali—
quo membre caprus , a , um. Membris iners , inertis
omn. gen. Cic.
.Ï^TROPIER , V. aa. [ Triver quelqn'y.n de l'iifnge de
qnslqus membre. ] Alicujus mcmbrum debilïtarc, ( to,
fts , avi , atum. ) Ali.:juem aliquo membro privare ,
( vo , as , avi', acum. ) Ufu alicujus mcmbn priva-
re. a Ce,
Ok dit r.u figuré , [ d'un extravag.vit. ] q'.;7/ r. In. ccr-
i^i-clle cfiropiée. Cerebro labôrat- Tltiitt. Puciduta cû
ipll cerebrum. Hor.
£STUDE , prononcez. Étude , f. f. [ Lciîtire , médit.%-
tion pour apprendre les fciences. ] Suidia , orum , n. pi.
Litteraram ftudia. Cic.
Homme d'étude , ou Qui aime l'étude. Studiofus homo.
Studiofus doitrinarum. Plin-Jun.\ix. licteratus , gcn.
viri lincrati , m. Cic. Littcratus , i , m. fe::l. Phzd,
Studiis litterifque deditus , a , um. Cic.
Il efi fins études , // n'it point d'études. Litteraram plané
tudis. Nullis litcetis vir. Rudis artium liomo. Cic.
Il a fait de bor.nes études , // « bien étudié. Studui:
pptimis difciplmis 5c aicibus. Ci(.
Ainstri étude. Tenéri ftudiis. Cic. * S'/tdonner , s'appli-
quer , fe ;rs:ttre a. l'étude. Conferre fe ad ftudii. In-
cumbere ad ft.idia ou in ftudia. ArVerre fe (tadiis.Tr,\-
dcre fe ftudiis. Cic. Alicui arci ftadium fjum dare. ïa
aliqui 2.rte iludium ponere. Cic.
Sa remettre à l'étude. Se on animum ad ftudia referrc
Cic. * 0:i n: titnt plus co;r,pte des études , des lettr^s^
Jacenc ftudia litrcrarum. Cir.
EsT'JDE , [ Endroit , réduit , cabi'tet oit l'on étudie. ] M'J-
fcura , ( £5" non pM Mufxum ) i , n. P'ar. Eibliorhcca ,■
X , (. Cic. Lucubrarona leclicula , x , f. Suet.
EsTUDE fc dit abuiîvemen: , pour /.î boutique d'un No-
taire ou d'un Procureur , [ le lieu où ils travtliUrnr. .J
Tabjiaiium , ii , n. Cic. Tàblir.um , i , n. Co'.nnen-
xaciorura & chirographorui'n oiTîcîna , ae , f . Cic. ( Ui
deux pren.'iers mots fs difen: proprement d'un Lieu oii
L'on tient les Re-'ifires. ;
ESTUDIE , prononcer. ETUDIE , m. Étupieî , f. adj. &;
p.Arc Medlratus. ElaborafJî. Cogitatus. Accura:;:; , a ,
ur.i. CVV. * Ud dtfcours ff/?ri/V. Eiiboratiis o/» accuratas
fer.no. cic. T>es pétroles éttidiccj. Ccrapoiica verba. S,»-
iuj'. Verba mcJirata & co^itati. * Exorde étudié (y
prep.tré à le. miifm. E.vorJiara medicacum &: ào;no
all.itum. cic. * Une douceur eiiti n'efi point étudiée.
InafTi-ctata jucunàicas. Cic.
I.STtJOIER , prononcez, étudisr, Y. Kù.. [ Apprendre
les fciences. ] Studere , ( deo , des , ui , f.ir.s fupin. } a. -.
avec le djtif. Studio litterarum operam dire. act. Stu-
diis racare n. Litteras difcere , ( difco , is , didici ,
difcitum.) ad. In ftudio litterarum Tcrfari , ( or , aris,
fttus fum. ) dep. Ad aliquam fcientiam ou artein ope»
ram ûiam conferre , ( f:io , confers , coutùli , col-
latu.T!. } la aliqi'.â arce ou in aliquo ftudio operar»,
pon':re , (' pono , is , pofui , poiirum. ) Alicujus arti^»
ftudio operam dare. Ad aliquam artcm ftuduim fuum.
adliibere on adjungcre. Cic. Ter.
^/ivdier fort is" ferme. Ir.cumbere ?.d ou in ftudia. Cic. ^
Eftudier fous qnelqr.'un. Aliquetn audire , (audio , is.,.
audivi , aaditum. ) ad A'.iquo uti magift.o Se doCto-
re , ( u'or , utcris , ufus fum. } dep. Cic. Dare operAn»
*licui. Cic. Re ooimencer ù étudier fa Pbilofcphie fcuf
quelqu'un, ftudium Pbilofophia: aliquo dodore leno-.
Tare. Cic.
Ejludier tellar.cnt qucllemcnt , oa fort légèrement. Stu— .
dia IcTiter attingcre. Cic.
Ou doit rnuins étudier dans la iiieilUJfe. Studia courrac--
cioria debcnr eJle in fenedute. Cic.
Estudier quelqu'un , fon hutrieur , fes tnclir,.i:tio;:s , fes
fentimens ,fcn goi'tt. Morci ', indolcm , ingenium , fui-
rai alicujiis obfcrvarc oti e.xplorare , (o, as, avi,.
atum. ) Aliqucm deguftarc. ad. Cic. Aliquem (cruuri^
( tor , aris , atus fum.) dep.
Ejiudicr le goût d'une perfonne dans fon mttfiger , [ ]>£«-.•
dre gjrde à ce qui lui efi plus agréable au goût."] Qiiid-
quid cibùrum alicujus palato làpiat fagaciter cxqui-
rere.
E'.le étudie dans fon miroir j".fq'tes à fes grim.ices. Fii'.gk
& accommoda: ctiiainum ad fpcculum. oris fui de-
pravationcs.
s'EsTUDiEK. , [ .SV mettre , s'appliquer à une chofe. ] Alt-..
cui rei ftudcre. Operam dare aitcui rei. la aliquid 'u\-'
cumbcre. Cic. * S'étu.iier a, la perte de quelqu'un. In-'-
cumbcvo ad ou in alicujus peruiciem. * S'étuditr k lu. ■■
propreté. Studcre cleganti;^.'^ A toutes fortes de méch.in-\
cetcz. Ad cmnem malitiam Se fraudem vcrfare aniniuni.
Cic. * A des nmours criminels gf inceftueitx. luceftos
amores medltari. Hor.
Les adroits flatteurs, qui font h la table des grnnds njt
i étudient , qu'^i débiter ce qu'ils jugent être le plu:
Kgréable à lit compagnie , tJ" fédtàfent ahfi les' oreilles.
' Fifti aJulatores, cùm conas divitum captant, nih il priùs
meuitantur , quàm id quod putanc gratiiTimuin audi-
toiibiis fore , & fie infidias auribus faciunt. Fefr.
ISTURGEON , fûjcz Eîtourcîon.
ISTUVE , proncnrez. Étuve , f. £. [ Lica fermé qu'on
êchauffs fo:-,r pro'voquerla fueur.'^V3.^or3.nnvn. Hypo-
ca'-iiîura. Lacon'cum. Sudatorium. Caldariam.i, n.
Vitr. Celf. Sen. Sudatio , onis , f. Viii-,
ÏSTUVHE , pror.oniez. ÉtuvÉe , f. f . [ Tricujfîc de ti.rrM
ou de pvijfon , q:ji fe fr.it duns :i:i chaaitron ou tK.tre
deux plats. ] Piilmeiitiim , i , n.
Ce poijfon efl Ion de quelc:te lij.'.nierc que tous ['.".pprùticz-,
foit à l'étii%-ée , fott rôti. Hic pil'cis habet fuavi-tatem
cjuoquo modo condias , vcl patinarium , vel affum.
Flaut.
ISTUVÉ , pronor:cex. ÉruvÉ , m. estuvÉe , f. part. palT.
Voyez. EsTUvER.
J.^T'UWEK UJie playe,\ . zc}i. proKor.csz. Éruvra , [Bst/finer
une plije avec q:<e!q/:e liqueur. ] Vulnus fovere aquà ,
vino , &c.( foveo , ves , fovi , (otum. ) a£t. ^ J'éluzie
la legcre jlejfstre que j'u-vois à la jc.mhe n-vec du 'vi-
naigre. Vulnus cruris liaud alcum acëco diluo. Fetr.
ISTL'VISTE , prononcez. ETUvisTE,f. m. [_ S^i tient
des huins (3' é uves. ] latralepia , a: , m. tttr. Baliiea-
tor , oris , m. Petr.
ESTUY , prononcez. krvY , f. ;r. [ Bc'ete po::r cmfirver
les chofss ty empêcher qu'elles ne fe gâtent. ] Theca,
a: , f. Vp.r. Graphir.rium , ii , n. M:irt.
ESVAKCL'I , m. K■/A^'ouïg , F. Voyez Esyanoui?..
S'ESVANGUIR , /irû/.-s^ïcfi s'Évanouir , V. n. [ Se pâ-
!7:cr , to:nl.r en dsfrill.incc , perdre connoiff^.nce. ] Ani-
ino linqui , ( quor. ) paff. Anirro eu animis concide-
re , ( do , dis , concïdi , coucâruin. ) n..^ il s'&vanonit
de peur. Animus illi inetu concidit. Cic.
3'EsvANouiR 5 [ Difp.i' ii.'re fii.d^inemcnt. ] Evanercere ,
(fco, fcis, cyiv.'Si , f.:;:s fttpln. ) n. E confp'.ilu fe
fubripere ou fe furripërc , ( io , is , ripui , reptum. )
■* Aufugere , ( fugio , fùgts , fiîgi , qïtum. ) n. Cic.
©N DIT en ce fens au fîgiiré , Les haines s'é-z-s::c!:iffer.t.
Odia detumefcunc. Veir.
St* -vie s'efl évanouie fans éire achevée, ÎT la rr.crt ell -je
nue fur lui , lorfqit'il l'attendait le moins -(ff H'vp.rit au' il
fût rjfafjJé des chcfes de ce monde. Iirperfcifla ipi'i clf pfa
cft vira , & nec opinanri mors aJ capuc auïtit , aiite-
quam fatur & pleiius reriiir. polfet dift eJei e. Hor.
ISVANOUISSEMtNT, prononcez Étanouïssemimt j f.
m. [ Pa;naifo/:, dcfailir.r.cc.'] reliquium , ii , n. l'I.-r't.
* Il ht: et pris un ivayiaiijfnt^ent. IRom animus relï-
quir. C.'.f. * // m' 'i ('•tt revenir de mon év.inciti(femcnt.
MiliL aquam afperdt. Rcdiic animuj, Plant. Linqaen-
tem animalm revocavic. Bjiiht.-Curt.
ISVENTRER , { prononcez Éventer. ) V. ad: [ O.vrr;;-
le -ventre pour en tirer les intefiins. ] Execterare. Evif-
ccrare , ( o ,. as , avi , atmi!. ) aft. ace. Ter. Virg.
pN DIT figurément & pcpulaireinent , S'éventrer pour
quelqu'un , {Se t/ur , f i„.ttre en qusztre pour lut, J
Alicujus causa rumpere hbi ramïces. Vlimt. Profunds-
rc fc in aliqnein. Omnem curara , labores , icdaftriam
irapcaderc tiî aliquem. Cic.
5ÏSVERTUER , prononcez s'bvestuer , V. n. [S'-- for-
cer. ] Omncs r.crvos induftria: contendere. acT:. Nervos
contcnJcre ou aùiiibere. aft. Niti. Connlti. Eniti , -
{ or , eris , nixus fum. ) dcp. Cic.
S'évertuer , [ Prendre coiirage. ] Sumere .inimcs. Ovid.
^ Z'vertucz-'vous. Ma£le animo. Matl: animi. Aficf.
Saet. * Ah plnrisl on dir^ Maili aftiiPO. MaiSi SUiimo
"»aa, :t.u.
ETK
f Façon de parlfi populaire, ]
ESULE , f f. [ R;icine propre à pnf'ger tes /êrojstex,. ] Esû-
la , a; , f.
ET , [ Ccnjoncii-.. , oit l'on ne prononce point le T. n: de-
■vmt,ni après Us i,oyellts.']Et. Atque.Qiic/Cf/Ce dernière
Conjonction Latine ne fe met jamais qu'à la fin d'un mot.)
Benè beatéque vivere. Vi-vre i>ien C hcurtufement.
Qiiand on joint ii.-u.x Noms en Liiin par la Conjôrttion Et , il
eft ton de !a mettie deux fois ; l'une devant le premier » 8c
I autre devant !e dernier : ^mum pater é- l'Cfè ilui , è' »'*•
xitfjè Ce>i,w , &c.
Qiielijucfûis on |0;nt la Conjonâion ^e avec S/ : Summum fo^
II ti.ru. l'oriLljtUfi'qne é' ge'itiity>i.
Quelquefois on omet ces Conjonftions , & on les foor-entend, .
C:viîiicm fi-^iSium m-dis , »»(i!»i , dilU::it.:m , jùjiUsm , gd ali-
quam fi'e^.i erc,\ ;,-i
Et , s'e.xprime aujfi en Latin paf Cùm j nVm , ou Tum ré-
pété deux fois^ rlurimùm valuit apud me tua auftori-
ras cùm in omni re, tùm in hoc negotio.Fuwj avez, toù-,
jours eu beaucoup d'autorité fur mon efprit en toutes cho-
fes,(jr principalement en cette affaire. Scripfifti epiflolam
ad me plenam tum benevolentisc, tum prudentix' , Vcui
m'avez écrit une lettre pltine d'amitié ©" de fagejje.
ET au coiun-.eacerr.ent d'tine Veriode, feit à pouffer fcitcmect .
une choie après pluûeurs autres.
Lt après cela quelqu'un dira, poflcà quis diceC.
ET luivi d'une négation, s'exprime en Liitin pat Hec ou Ne/jue.
Et ce n'ift pas merveille. Nec mirum.
4 Cherchez par Es les mots que vous ne tiouverci l'oint par £°,
comrjie
ÉTABLI, &C. fjrcï. ESTAB-Ll.
ETERNEL, m. Eterneile , f. adj. [ Si^i n'a ni com-
mcnccment ,ni fin.'j jïccruus , a , uni. [on dit au Ccra-
/■pjj-Hi/f/itternior & hocîEiernius dans Plin. ) Senipitet-
nus , a , iim. Cic.
t. [ iKmi ,[ Continuel , qui dure toùjotirs.'] JElccnns.
Perpetuus. Continuus , a , uro.
Si vous voulez que cette aHi.znce foit éternelle ou dure
toujours. 3i pcrpetuam vis effe hanc afEnitatcni. Ter.
ÉTERNELLEMENT , adv. [ Di.rant toute Céttrnité. ] ,
^ï.taniLun. adv. Virg,
Éternellement , [ De toute éternité. ] Ex a:tetnotem-
porc. Eï omni a-ternitate, Ab infinito tempove. Cic.
Éternelie.v.ent, [ Pour toute éternité , continuellement.)
In xrernuni. Liv. In fempiternum tempus. Cic Perpé-
tué. Perpetuùm. adv. Cic.
ÉTERNISER , V. ad. [ Rendre éternel. ] ^tcrnarc , (o ,
as', avi , atum. ) ^.iEtcrr.um facer; , ( enfuit accorder
xternus , 2 , um.)
Les Prançcis s'tffcrciront d'éternifer les grandes avions de
Louis ls GkaJ'W par U^s infcribtions publiques. Galli
pra;clara Ludovic i Magni f.'.cmora per titulos in
îevuni a;terjiabunt. Hor.
Le malriur de: temps a étemifé la mémoire de cet hom-
me. Hujus viri laudeni ad unr.piternam memoriam
rcirpcris calamitas propagavit. Ciceron.
ÈTERNri S j L f. [ Durée , qui n'a ni commencement', ni
/». J yfternitas , atis , f. Crc .Cie^miiTi ou fempitcr-
r>um tempus. Immenlùm tcn^poris fpatium , n. Cif .
Df toute éternité. Ex «tcrno tcmpore. Ab cmni xter-
nitate. Ex omni aeternitate. Cic.
^ Donner l'éternité à quelqu'un. Donare aliquem aeterni-
tate. Plin. Donare alicul xïernitatem. Cic.
pii.vr l'étcrhité. Ad memoriam xternitatis. Cic.
ÉTÉRODOXE, adj. m.&f. [ Mut efi , l'une autre opi-
nion , ou d'une autre ftttc. ] Qui aliara fedani fcqui-
tur.^ Voyez Hétérodoxe.
ÉTHÉRÉE, ou LA REGION É-i hÉrÉe. ^Etlier , ^«;t^.
a-thëris ,m. ..€lhereus locns ,,i , m. Ctc.
E'I HïOPIE , l Ciand pas: de i'jijri^tte. ] ..îthiopia , a?,
i. ri'-!.
ETHIOPIEN
Ê TH
ÉTHIOriEN , f. m. [ AV f« Ethiopie. ] yïthiops , gen.
iCchiopiç , m. Plin.
ÉTHIOPIENNE , f. [ Celle qui efi nxti-ue d'Ethiopie. ]
Athiopis .lîclis, f, ^ihiopiila , x f. Mulier ex ^thio
p;à. Flin.
ÉTHIOPIQIJE , aJj. m. & f. [ Appartenant à l'Ethio-
pie. ] /Ethiop eus , a , um. Plin.
ÉTHIQlJt, f. f. [ L.t Mor.tle d'Ariftote.-] Ethtca ,x ,(.
Ethica , orum , n. pi.
É3"ÉSILS , f 111. pi. ou Vents ÉtÉsiens , [ qui foufjlent
qu.ïrunte joun durant , %eri la fin de U canicule. ]
Etefix , arum , m. pi. Cic.
£ Paice qu'en Grec et N m elt ue la p cniiere des lîiiiples, qui
ii'cft t)uc i'es i..ali.Lh i : aulii Cicet^ii i'cn eiï lervi .lU Mai^u-
lin , N .vigiz 10 <j:.x i»,"ii,ttbai ;« ifja: Eiejias : jl le prend «uliî
ad jectivemenc ,cai on trouve dai.s Luccccc, Eiefia finbra ./iqui-
lonum J
ÉTESTEMENT des arbres, f. m. prononcez. Etctement.
Decacuminatio , onis , f. l'Un.
ÉTESTER , pro/icnnz. Éxei er , V. ail. [ Couper la tête
ou le h.Tiit des arbres, j Decacumïnare , ( no , as , avi,
atum. ) aft. ace. Comin.
iTIQ_UE , adj. m. & f. [ Maigre & dcfcchc p,-.r une
fie ire qui ifi dans l'haLitudn du corps, j Tabïdus , a ,
um. Qui corporis habitudine laborac. ( Oaimn C Fer-
Ticl dijiKt. Ectica teblis , ou tcbiis qua; depafcitur ar-
tus. yirg.
Devenir etique. Extabefcere. lutabefcere, (fco, is, tabui,
fins fupi». J n. Colttm.
ÉTIQUETTE , f f . [ Vttic morceau de papier ou de par-
chemin qu'on met fur les ifiarchaudijes £S" ailleurs. J Pit-
tacia , orum , n. pi. Pittacium , ii , n. Peir. Scheda.
Schcdula , s , f. Cic. Sacculorum cpigiammàta, atum ,
n. pi. Bud. Titulus , i , m. Petr.
On dit , Juger un procès fur l'étiquette. Litem non pon-
deratis momentis dijudicare ,yj«J l'approfondir is fans
le Tjtu des pièces.
ÉTIQl'ETTER un fac. Sec. V. ad. [ Mettre une étiquet-
te dtjjus. ] Sacculos iulcribcre , (" bo , bis , plî , ptum.J
Titulum apponcre lacculo. aft.
ETNA , [ Muntagiîe de Sicile , aujourd'hui Le Mont G/'-
bel. ] ^cna , X ,L Cic.
Du mont Etna, .^uieus , a , um. Cic Plin.
( Cette Montagne jette quel |uefois en l'air , du feu , de gros
quatiictsde pirne er,flâ:r.iiiei , ik bji n de la lenure )
ÉTOLIE , [ Païs de l'Achaie dans l'ancienne Grèce. ]
•^tolia , X f. Cic.
b'Etolie. .ttoiicus , a , um. Liv. ^îtôlus , a , um.
( C. cichei p^r ES les mots que vous ne trouvciei point ^ar E' )
ÉTUDE , {■'oyez EsTUDt , &c.
ÉTVY , l'oyez EsTUY Sic.
ÉTYMOLÔGIE , f. f. [ Origine er fo:irce des mots des
langues. 2 i.-jj/tiù>o; 1: , 1 tyniologia , gen. x , ^liat.
Etyir.on , i , n. Var. Vcrbi ongo , gen. originis , f.
Siuint. Notatio. Originatio , onis , F. de. ^int.
Je tous ai appris l'él)mologie du nom de Foy. Docul te ,
FiJcs etymun quod habcrct. Cic. ( il efi mieux de l'é-
crire en Créent.:,:.),
ÊTYMOLOGIQLiE , adj. * 17» Diâiormaire étymologi-
que. Etyrr.oruni fylijbus , i , m.
tTYMOLOGISTE , f. m. [ Qui 'fait l'étymologie des
mots. ] Etymologia: ou ety.nolog ces pcritus , i , m.
* Siui traite de l'étymologie des mois : Qui ("crutatur
origines verborum. yar. Qui exquirit undc verba l'une
duda. Cic.
.EU, [_ Ville (sf Cer/tté de Normandie. "] Augum ,i , n,
Auga.i.tV
^'1 eft de la ViiU d'EU. Augénlis & hoc Augenfc , adj.
(Cherthtr les ino.,s qui commenceat ^jai £t , oui'-» clt coofon.
»« , cy-ayes ; coiiuue
E V A
,1$3
EVACUATION , er les autres lettres oà l'Y efi confonne
Voyez après Eu.xiN , &c.
EUBEl; , llfie , aujourd'hui Négrepont. ] Eubœa , 3e , f.
Plin.
§lui efi d'Eiibée. Euboïcus , a , um. Virg.
EUCHARISTIE , f. £ [ Ailion de grâce. ] Euchariftia ,
a: , E :[/>^«^/j(y.
i U (e prend pour l'Auguile Sacrement de nos Autels , qui coa-
lient le Corps & le Sang de Jelus-Ghiift. ;
EUfRASIE , f. f . [ Herie qu'on dit être bonne pour puri^ef
le cerveau , écluircir la veuï. ] Eufrafia , ^ , f .
I Ce moi n'eit ni Latin, ni G:ec. )
EÛGUBE , [ Ville Epifcopale dans le Duché d'Urbin ti»
Ombrie. ] Eugubium , ii , n.
d'Eugube. tugubinus , a , um.
EUNUQUE , 1". m. [ Siiti efi coupé. ] EunSchus, i , m.
Ter. Spado , onis , m. Curt. Adenipta; ou cxcif* viri-
litatis home. Sui/it.
EUPATOIRE , fubft. fem. [ Herbe. ] Eupacoria , x J.
Plin.
EUPHONIE, f. f. [ PrononcLition facile tr agréable à
/'ofitV/t'. ] Vocaliras , atis , Quint. Sonus verboruin-
jucundus , i , m. * Rcmnius Palemo» ancien Grapunai--
rien dit Euphonii , a: , f .
EUPHORBE , f. m. [ Herbe. ] Euphorbia , x , {. Ee
fuc de cette herbe Euphorbium , il , n. Plin.
EUPHRATE, f. m. [L'un des plus grands fleuves dit-
monde , aujourd'hui Ftat. ] Euphrates , is , m.
( II prend la foiirte dans la grande Annenie. j
EURE , [ Rivière qui a fa fvirce dans le Perche , qui paffe
à Chartres , er fi joint à la Seine au dejfus du Pont de
l'Arche. ] Ebùra , a: , m. & f.
EVREUX/^;- la riviire d'iton , [ Ville Epifcopale dans U
haute Kormandie. ] Ebroica , x , f. Ebrokum , i , i>.
Mediolanum Aulcicorum , n. Eburonicum , i , n.
Siui 'fi d'Evreux. Ebroicenlîs & hoc Ebroiccnie , adj.
EURIPE , r. m. [ Canal entre l'Ifie Eubée er la Béotie. J
Euripus , i , m. Liv.
[ On apielle de ce nom des Canaux d'eau pour l'cmbellilTement
d'un iieu de plaifance , comme les appelle Cicéton. Eunfi ,
crural , »:afc. pU:r. ]
EURITHMIE , f. f . [ Beauté de l'ajfembUge de toutes les
parties d'un édifice. ] Euruhmia , x , Vcnufla ac cbki-
moda xditicii fpecics , f.
EUROPE , [ La plus confidérable partie de l'ancien Mon-
de. ] Eurôpa, X , f. Cic.
EUROPEEN , m. Européenne , f adj. [ §iui efi né err
Europe. ] Eurôpaeus , a , um.
[ Cet A.ijettit le tri. uve dans Ovide , comme un nom paironymi-
qiit , t'oiné de la t..b'.e d'Europe , enlevée p;r Jupiter fous la-
figui d'unf ircaii J
EUROTAS , [ Fleuve célèbre dùPilopponéfs.'] Eurûtas, x^
m. Cic. * ( O» l'appelle aujourd'hui Bafilipotamo. )
EUTRAPELIE , f. f. [ Vertu qui modère le plaifir qu'on'
prci.d i) rail cr, ] Vircu": i/ci jocis aJhibec nioJum , f.
•* ( On- ft fert dans l'Ecole du mot Euîrapclia , a; , f,-
q' i tfi Grec. )
EUX , plurier du nom ftngulier. Luy. lUi ,gan. iHorum^
m. p!,ir.
El'XIN , ou PoNr EiJxiN , Voyez Pont.
EVACU.-iTION , ^. l. [ Décharge des humeurs (y def
excremthtsdes corps.] Detraftio , onis f. Ege/lus , ûs ,-
m. Egenes , iëi , f. Egcft'io , onis', f. Celf. plin,
Exinanitio , onis , f. Plin:
Evacua i ion , d'une lille de guerre , [ qti.tnd on en reti-
re l.i, garnifon. ] Prxfidiorum ex urbe cmilTio , onis ,
f. Ci'^c.
EVACUER , V. aâ-. [ Vufder les mauvaifes humeurs dit
corps, lesfiiireforcir.] Egcrcre , ( egéro , is , eg -lli , ege(-
tum. > ÉiiaajaiïC , i w j is > ivi , itum. j tli». Eyacu»-
554 . ÉVA .,
re , ( o , as , avi , atum. ) ad. ace. Ilin, Exonîrare ,
( o , as , avi , atum. ) Detrahere , (' ho , his , ;;i ,
fliini. ) acl. ace. Mxn.
.ÉVACUEiî. une pLxce , [ m retirer les troupes. ] .JJibcm
e-xinauire. Ab urbe deducere prc'lldia. K'adare utbtm
prasfidio. S.zUiJi. C:c.
ÉVADER , V. n, [ S'évitàer , s'érh.ff'l'cr , s'enfi:tr. ] Eva-
dera, (cvàdo , dis , il , fcrn. ] Auf'iig^rc, [ gio , gis , au-
fiïgi, aufugiruin.) Evôlare, ( lo, as, avi, atum.) n. Cic.
Taire é-vndcr que'qu'uu. Darc fugam alicui. l'-r^-
ÈVAGATION d'cfpri.'. f. i. Mï:ins c.v ar.imi evigatio ,
onis , f.
ÉVALUATION , f. f . [ ^.tiréci.i:}sn des ckofes félon
leur -valeur. ] .,*;ftimatio , onis , f. Cic.
ÉVALUER , V. aa. [ A^iprécitr itne chofe félon fi 'Jfi-
lc:ir. ] /ïftimarc , ( o , as , avi , atum ) a£l. ace. Pre-
tium rci flatusre. Cic. Tir.
ÉVANGÉLIQITE , adj. m. .& f.Evangelkus, a, um.
( Mst confac"é. )
ÉVANGtLISTE , f. m. [ Sljii a écrit l'E-vungile. ] Evan-
gchfta, z , m. ^ Stui aniior.te l'Zv.'.niiU. Evzv.geVu
prxco , onis , m.
ÉVANGELISER. , V. k.[ A^.nonccr l'Evf.^^gile.'^ Prx'di-
care oh annunciare E vangclium ou Ics^cm Dci.
ÉVANGILE , f. m. rr.ieux que f. [ [Jvr: qui contient la
Bocirins (S" In Loy de Nkre S.ipieur Jefus-Chrifi. ]
Evangf^iium , ii, n. t-i '.iyyo.io^, Setmo tes bonas & li-
ras nuncians , m.
[ Ce mot fignifif un Préfent dans Clccron , qu'.in fîifoit à celui
qui nous appoitoit Qucli^ue bonne r.ûuveue 0 jua^ts eyi/î lis ,
qu/ii/ui evauc^elia jrue reddum uejCic. Cicéron écrit ce iiiui tu
Grec]
ÉVANOUIPv , Vcj-cz. EsTANonir..
-EVAPORATION , f. f. Vaporatio , onis , f. rïin. Eva-
poiatio , onis , f. Sen.
ÉVAPORÉ, m. ÉvAroREJ; , f. part. paiT. Sczà]. Evaui-
dus , a , um. Colum.
,On dit au figiu-é , Un efprit é-vr.psré , li'^c. Ingcnium
Icvc. Hcmo Icris & van'js.
S'ÉVAPORER , V. a.lSe réfau.ire en vupeur. ] In va-
porcm Iblvi , ( ver , ctis , folutus fum. ) paj. In va-
pores nbire , ( abeo , is , abii , abïrum. ) n.
■S'ÉvATORER , [ parlant des ejfcnces tf des effirits qt:i fc
dijfipent. ] Eyancfcete , ( l'co , is , evaaui , fv,2s fu-
pin. ) n. Cmid.
.Il s'ÉvatoS-E , ou L'cfpri: s'é-.-itpore. In au:aî vinï.Q;it
ingïniurn.
ÉVASE, m. ÉvASLî , f. part. pafT. [ Vert large. ] Lati:s.
Amplus , a , um.
ÉVASER , V. aft. [ Cworir , f.zire large. ] DidScerc, (co,
is , xi , iflurr. ) au. ace. Cic.
tNhSlOlA , f. f . [ L'affica de s'évader , faite. ] Faga ,
a: , f. Ci.-.
ÉVEILLÉ , m. KvFiiLF.r, , f.prvt. &: adj. [ £V.': r.: dort
/>/»?^. ] Evperredus. E.\"pcrgs:ai^i:s , a , urr.. A fomno
cxcitatus , a , um. Cic. Saet.
£veiilÉ fc dit ligt-rcment , pr.ur dire Vn hc;::r:e r.ciif ,
iS' qui n'ed po;:?' en'orirti. Promtus ôc alicer , gc;iit.
promti J; aiacris , ni. Ereclus & cxciratus , i , m.
Cui vegttiim ingcnium viget in vivido peciore.
Il eji bien éveille' quand il s'agit de gagner. Ercilicr e.1
& atrcntior ad ]ueram. * // a les yeux éi;citUz.. In
oculis hilaritudo cft. Fiant.
ÉVEILLER , quelqu'un qui dort , V. a>5t. [ Litr.-rc^pre fin
fommeil. ] Aliq-.iem è ou ex fomno cxcirare. Excltarc
fopîtum , ( to , as , avi , atum : on fait acrorder fopi-
tus , a , um. ) zCt. Cic. Petr. Expergefacere aliquem.
Excirc fomno oie è fomno , ( cio , cis , civi , citum. )
fiiv. Sufcitate. E iomno fafcitare , ( o , as, avi, atum.}
É V E
Tl.tut. CjV.E quiète fufcitare. a5:. sec. CatUl
-ÉvEiLiER. Ekpcrgifci , ( cor , ceris . expcrreaus fum.)
dep. E fomno fafeitari , ( or , aris , atus fum. ; paC
Evigrlare , ( lo , as , avi , atum. ) n. Sun. Se cxpoige-
facere. aft. Flaut.
Eiieiilez.-'vous. Vigila. riant.
Éveiller fe dit tigurément [ d'un efprit endormi ©" af-
foifpi.} Vctcrno aliquem arcere, Hcrat. Animosalicujus
exc:tare. Stimulare & excitare aliquem. Acucre, 'acuo,
acuis , acui , acûtum. ) ad. ace. l'h^d. ■* L'.-ige leur
é-jcitlcr.'. afez i'cfpri: f::r cela. JE'izs illos fatis acuct.
Ttr, * Afin à'éveiiltr l'efirit. Uz acuat fc fe diligens
induftria. rhdd.
ÉVÉNEMENT , f m. [ Ijfuë ,, Jucces bon ou mauvais. \\
Eventus , «s , m. Evc.ntum , i , n. Cic.
Les événcmens de la fcrtur.c ne tombent point fous la pré-
voyance des hommes. A.d confilium cafus non admitti-
tur. Cic. Fortunx evcnnis aciem mentis fugiunt. For-
tu"ta conlîlio régi non pclhint. * Nous jugeons des
defi'eins des hommes par les ii/énemens. Coniîha cv'cntis
pondtiamus. Cic.
A tout événement. Ail omceiîueventum. Ut ut rcj ea-
dat. Utcunque ceciderit. Utcunque crit. Cic. Liv.
Un cœur préparé À ton: e-ver.etnent ne perd jamais l'ifpé-
r.-tnre dans la maiivaifie fortune , C coaferve toujours la-
crainte dans la bonne. Pcilus bcnc prrparatum alternam
fortein fpcrac infeftis rcbus , & iceundis inctuit. Hor.
EVENT , ( prononcez cvanz. ) fubil. m. l ImpreJJîon de
l'.lir qui change &• altère la plupart des liq:u::r.2
Aëiis imprcdio , onis , f. ( qui liquores pierique cor-
rumpuntur. )
U;2 vin qui fient l'évent. Vimim cvanidum. Vinum cujus
flos ou fapor evanuit. * Un parfum qui Cent l'é-jent .
qui efi éventé , oui <?• été long- temps èxpcfe à l'air fans
être icaché. Ungaentum cnjus fpiritus dittugit. (on peut
ajouter in auras pur imitation du fo'éte Lucrèce.)
E'.'EK'T f; dit aufiî [ d'un tro:t ou d'une ouverture qu'ott
laijfi à un vaifilau pour dsnr.cr p'-Jf'gc à ï.:ir. ) Spira-
nientum , i , n. Spirânien , ïnis , n. eiin. Stat. * Don-
ner de l'évent à un to:tr.cau. Spiramcn dclio dare.Ven-
tiiare vinum. Colum.
EVENTAIL , ( on p'or.cr.ccicvzrxx^iéA. ){. m. [ Ce qt;i fert
à éventer.] FlabcUum , i , n. Ter. * Trend cet éven-
fnil , (S" fats lui du vent. FlabelKim cape , & vencu-
lum liuic facito. T-r.
SiU! porte l'éventail. Flabcin.fbr , cri., m. Tlattt.
Eventail à ch-ifer les mouches. Mufcarium , ii , n.
[ Ce m 't fait 311 plurier EveKi.^iii ?-' non or.-> Ei/emitux ]
iVENTAILLER o«ÉVENTAILLÎSTE , f. m. iSLuifuit
des éventails. ] FiabcUorum opifex , ïeis , m.
f L'S M-.rçhands '.li.ent eiiire c;ix Evcoul-.jle , & Event.iUer, ]
ÉVENTÉ , m. ÉventÉe , f. ( prononcez, évanté. ) l'oyeg.
Éventer.
On dit tigurément , TJn efprit éventé , ou Un éventé ,
[ q::i a la tête légère , qfi efi èvtporé , qui a du vint
d-ins la tête, ] Vcntofus. Vanus & Icvis. Cic. Hor.
ÉVENTER, ( on prononce hzmc:.) \. au. [faire oa
donner du vent. ] Ventùlura taccre. a£t. dat. Ter. Ven-
tïlare , ( o , as , avi , atum. ) aft. aec. Flin. Suet.
Movere ventum flabello. Ovid.
s'ÉvENTir. , [ Se rafraifchir en fe donnant du vent. ] Si-
bi vcntulum faccre. Ter.
O:,' DIT en ce fens , Eventer la veine , [ Tiire une l-gére
feig>:ée , poidr donner de l'air aux humeurs du corp,. ]
Venam ventilare.
ÉvJNTER le gibier , [ parl.int des chiens qui fient ent h gi-
Licrp.zrle^moyen du vent G" de l'air, qui en portent
l'cdcur au nez.. ] Fcrani odorari , ( odôior , atis, atus
fum. ) cep. Cic.
. E V r
î'ÉvENTER , (p.xrLtnt dti vin ou de qmlqt^t antre Uqtttur
expofée à l'air fans (tre bouchée , qui s\Uérs Ci" -iii-
gnt. ) Coafccfccre , ( fco , is, aciii. } n.
Le z'i» s'évente. Coafcit vinum. Inç;ritum fapoiem
trahit vinum apcrto aëre eïpofitum. Flos viiii diffugit
oi( evancfcir, ■
iVENTEK :tve j/iine des enner'iis , (l/t decou-vrir.) Hofïi-
lem cuiiiculum adveiTo cuniculo Jiillarc , {Ho, as, avi,
a.nun. ) ou aperire , ( io , is , aperui , apcrum, ) ad.
Vennlare cuniculura. a<ft.
Après avoir éventé nos mines par des tranchées , :!s em-
péchuiifit nos »>ineurs , avec des pieux ni^:is pur le bout
(S" de lu poix tonte bouillante , d'aprochtr de leurs niu-
r*ines. Apcttis ncfttis cuniculis , prsiuilâ & prxacii-
tà materiâ pice fcrvefa'Hâ tnoiabantur foiforeî, rnœni-
bufque appropinquarc prohibebaiic. Cif,
Éventer, [ Mettre h l air. ] le dit figurémcnr pour Di-
vulger , répandre quelque enrreprife. EfFeire , (e!ii;to ,
cffers, extùli, clâcum.) proferre mis feul avec i'accufo-
//Y": 0« Proferre aliquid m luccm , ou foras , ou in
médium. Eacere aliqtud palàm. Ter. de. Valgiie Di-
vulgare Evulgare , (go , as , avi , atura. ) Pacefacerfc,
Aperire, aft. ace. Cic.
^verHer les deffehts des enr.eniis , Ls découvrir. Ever.t'.r
Iz rr.ir,!. Confilia hoitium d.ctrgcre i.« rctegerc. C»'..-.
Hor. oneiiccre ou e.xprimere.
ÉVENTRlill , [ on pronotice évantrer ) qu,.lque animal ,
y. au, [ Lui ouvrir le ventre. ] Exentcrare , ( ro, as ,
avi , atum.) adl. ace. Jufl. Evifcerare. F/Vg.Pciftus ani-
malis recludere Putr.
On BIT au figuré , S'éventrer pour quelqu'un. Sein ali-
quera profunderc. Cic.
ÉVERSÎON, fubft. f. [ Dejlrtilîion, renverfement.] Ever-
fio , çnis , f. Ruina , a: , f . Cic.
S'£\'ERTUER , V. neut. {_S'ejforcer , employer toutes /es
forces pourf.iire irae cbofc. ] Contendere omnibus ner-
vis. Contenderî nervos a;tatis indultrixque in re ali-
quâ. Cicer. Eniti , ( or , eris , cnifus ou enixus fum. )
dep.
EVESQUE , on pronsnce EvÈque , fubft. m. [l'rélat dans
l'Efhfe ey Succejfeur des Apoflres. ] l'ontifex , genit.
Ponnificis , mafc. Cic. Liv. Antiftes , genit. Antiftï-
tis ,ra.
£ Pe ir.ot fe dit géi.éiale;r.ent de tous ceux qui ont quelque Tre-
latuie, comme ,4nttjiesfani Dianx Liv Le Pietie du Temple de
Diane, .-iaiijles Cjem.oni-ruw. Cic. Le Maître des Cérémonies.
FQur marquer donc un EMÎque on dira Ai';i^/;«j ..liiuftcs- Le
mot EfifctfU: eft Grec , & fignifie dans Ciceron. Qui a l'œil
fur les perionnes & iut les lieux, ce qui convient aux Evèques
de viillcr à la conduite unive;leiie de la partie du Troupeau
de J. C qui leur eft conliéc pat le S. Elptit Le mot Pneful
figni.'-.e Le plus grand parmi les Prêtres de Mars appeliez Si-
liens , qui menoit la danCedins lents factifices. ]
OVi DIT proverbialement , Devenir d'Evéque meunier.
Ab èquis ad aiînos , proverbe Latin. * Décbecir de fon
état , (ff en prendre un rrwindre. A pra;clarà fortuni ,
ad inclinatam & propè jacentem defcifcere. Cic.
ÉVESCHÉ , on prononce EvÉche . fubft. m. [ La dignité
d'Evéque. ] rontifîcia digaitas , genit. pontificix dig-
nitatis , f. Pontificiam munus , genit. pontificii mu-
neris. n.
iVESCHS, [le Diocefe, l'eflendue de la jurifdiBion épifco-
paie fur un certain dijlrict. ] Drocëlîs , eos , <;« is , f.
i'ESVïscHE , [ Le presbitere, le manoir £5" la demeure d'un
Lvêque. ] Pontiâcsles a;Qes , ium , f. pi. ,€des pomi-
ficis , f. pi.
- Les infuies de l'cpifcopat ou d'Evéque. Pontificalia infîg-
nia , ium , n. pi.
ÉVICTION, fubft. £. [Terme de Droit , quavd on oblige
parjuflice de rendre ce qui u'appwtiint pi4s.] Eviélio ,'
oais , £, Ult',. ■
, 2 VI ^5^
ÉVIDEMMENT 1 c» /iw»i)k« évidammfnt.) adv. {clai.
rement. ] Evidcnter. Liv. Peripicuè. Manifeftè Liqui-
dé. Manfeftô. adv. Cic.
ÉVIDENCE , [on prononce évidance. ] fubfl. f. Certitude
mnriifefle. ] Evidentia , a; , f . Cic.
ÉVIDENT , {on prononce évidant.) m. Évidente , fem.
adj. ( Cl.iir , manifefie. ] Evïdens , encis , cmu. gcn.
Pcrfpicuus. Claru-;. Manife-fti;s , a , uni. 1 {(M .dit att
Comparatif Evidentior t<. hoc evidentias , Clarior &
, hoc clarius , Manifcftior & hoc manifeftius , Perfpi.
cuior & hoc perfpicuius : O' au Superlatif 'i.i\à<:mïSi'
limus , Perfpiciiillimus , Clariilimus , ManileftifTimus,
a , um. )
ÉVIDER, Fej'fï. Év'jiDtR.
EVIER , fubl't. m. [ C.w.'î/ à faire cctiler les eaux d'une
cit:fine ] Eir.iifarrum , ii , n. iuet.
ÉVINCER , V. act. te rm: de Droit. [ Obliger quelqu'un
p.ir jiijîice à rer.tire ce dont il s'étoit mis en pejflfion. 1
Ad aliquo rem aliquam evincere , ( co , is , evici ,
cvitiora. ) D*)isle D/^£/?. Dejicere aliqiiem de pof-
fclîîoiiC alicujus fui-.di. Cic.
ÉVIT.'^BLE , adjed. mafc. i: fem. [ Qu'on peut éviter.}
Evita'jilis &■ hoc evitabiie , aijed. Q.iod viuri po-
tert. Ovid.
ÉVITER , V. a^. [ Tuir une ehtfc, s'en ^'.rantir. ] Evi-
tare. Dcvicare , (vïto, as, avi, atum.j ad. ace. Decli-
nate , ( o, as, avi , aturn. ) Dcfugere. E.'tugere , ( io ,
is , fiigi , gitam. j ait. Cic.
Eviter les injures de la fortune. Fcrtun.£ injurias defu-
gcre. Cic. * Il f. -tut éviter tous les mots bas , c n'em-
ployer que des exprcifons inconnues ,iu peuple. Eifufien-
duni eft ab onmi verborum , ut ira di,cam , vili:are ,
Se fumenda; voces à plcbc lubmotï. Petr. t' En vou-
lant fouvent éviter un défaut on tombe d.tns un autre
qui lui cfl oppofé. Dum vitaiit vitium , in contrariuni
currunt Hor. * Il fiut éviter la parcjfe , cette dange-
reufe jiréne , ou renoncer À toute la réputation, que vous '
avez, 'icqui/e. Vitanda eft delîdia iniproba liren, a%C
poiienduin nonicn , quod tibi para.fti. Hor. * Je vous
donne le mime conftil que je prends pour moy , qui eji
d'éviter la veue des hommes , puifque nous ne pouvons
pas éviter leurs langues. Tibi idem conlilii do , quod
mihiniet ipli , ut vitcmus oculos hominum , iî lin-
guas miniis facile poifumus. Cic. * Eviter un des-hon-
neiir p.ir une mort volontaire. Tm^iviàinatti nefariam
voluncariâ morte depcllere. Cic.
EUNUC^UE , fubft. m. [ cA.i/«'. ] Eunuchus , chi, m. -
Tirent.
[ Ciieichcz les mors qui commencent par EV [l'\J voyelle avans
^ le mat EVACUATION cy. devant. ]
EVOCATION , lliblt. f". [ L'atiion d'évoquer les Démons
er les Efprits.] Manium 0« Darmônumcvocatio, onis ,
{.Plin.
ÉVOCATION; [Vacîion d'évoquer une caufe d'unXribun.il h
un autre "l Litis ad alics judiccs tranflatio , onis . f.
ÉVOLUTION , fubft. f. terme militaire , [Mouvement
qui fe fait dans les rang:. J Explicatio , onis , f.
ÉVOQUER , V. aft. Les âmes des morts ou les détr.or.s .
Di-mônas ou mânes elicére. Hor. ou evocate. plin.
ÉvoQiiEB.-) [Attirer une caufe d'un tribunal en un autre.}
Caufam transferre ad aliud tribunal. Judices ejurare &
ad alios transferre caufam.
Evoquer à foi une caufe, la retirer. Alicujus caufs coo--
nitionem fibi fumere ou adfcifcere.
EVORA , [ Ville archiepifcopale de Portugal. ] Ebôra ,
X , f .
ÉVREUX , [ VilU tpifcspale de Korniandie. ] Ebroïcx ,
aium , f pi.
^■i eji d'£vrenx, EbrokeaÇs & hot Ebroïcenfe , adjeft,
fffi" ii
<9^ É X A \
ÊVUIDER , V. aft. [ T^Mlcr à jour. ] Perforât , ( foro,
as , avi , atiini ,) aO:. ace.
EXACT, m. Exacte, a.d]cQ:.[Soigiteux , qui a de lé-
xactitude.l Dilïgens, entis, om. gcn (qui fait ein Com-
fatatif p'ûi^cmiot & hoc diligeatius : 0* au Superla-
tifs. Diligentiffimus , a, um. Cic.
Exact , [ Fait exadcmmt , parlant des chcfes. } Accura-
tus, a , um. ( au Compurarif. Accuratior & hoc accura-
tius; C au Sr^perh.tif. Accuratifiimus, a, um. ) Cic.
EXACTEMENT, adv. [Avec exaSUtudejJoigneufement.l
Accuratc Diligcr.ter. adr. Cic.
Exactement , [ Ponctuellement.'] Précisé, adr.
EXACTEUR , fubft. m. [Slui exige ce qui ne lui eji pas
dtu. ] Exadtor , oris , m. C&f.
EXACTION , fubft. f. [ Vaaion d'exiger au delà de ce
qui eji deu.] Exaclio , onis , f. Cic.
EXACTITUDE , fubft. f. [Soin, diligence.] DiVi^eaûsi,
a; , f. Cura , a: , f. Accuratio , onis , f.
EXAGGÉRATION , fubll. f. [ Augmentation de ce que
l'tn dit. ] Auxëîis , is , oa eos , f. Afcond-Ped.
EXAGGÉRER , V. aft. [ Augmenter les chofes. ] Exag-
gëiare , ( gcro , as , avi, atum.) Augere , (augeo , es ,
auxi , audum. ) Verbis exaggciaïc ou ampiiiicare. a£l.
zcz. de.
EXALTATION , fubil. f. "^ V exaltation du Pape , pour
Sun étev.ttion à la Papauté. Ad pontificatuni Roma-
num elatio , onis , f. Papa: creatio , onis ,, f.
ExALT.^Tlo.»* de la Croix , [ Fefte dans l'Eglife. ] Sandlaî
Crucis exaltatio , onis , f. ( mot confacré. )
Exaltation , /i)yc2. Élévation.
EXALTER , V. aft. [ Elever. ] Extollera , ( tollo , is ,
extiili , elatum. ) ad. ace.
f Ce mot ne le dit point d^ns le lens naturel- '
Exalter quelqu'un , Le louer extraordinairemcnt , l'éle-
ver au ciel par des louanges extrêmes ] Honoribus ac
laudibus aliqucm effcrrc ou toUcre. In cœlum cfFcrre
«;< toi 1ère (■/< cxtollerc aliquem. Cu.
SXAMEN , fubll. m. [ Perquifition, recherche exaBe. ]
Inquifitio, onis, f. Judicii invcitigatio , onis . f. Fefi.
Examen des témoins. Tcftium interrogatio , onis , f.
Ex.imen d'un Procès. Litis cognicio , oiiis , f.
Examen de quelque ouvr.zge d'efprit. Alicujus operis cen-
foria animadvcrfio. Cafligatio ou rccognitio alicujus
operis. Criticum judicium de aliquo opère ou fcripco.
ÏXAMEN de fi confcicnce , de fa vie. Ccnfcicntia: exa-
men, uiis , n;uc. Inquifitio in fcmctipfum , ou in vi-
tam ou in aûus vitx. Efedorum & fadorum recogni-
tJD , onis , f. Sen.
Examen , [ Recherche de la csfacité d'une perfonne. ]
Eruditionis ou dodrinœ alicujus periclitatio , onis , h
Pericûluin , i , n. OV. Ter.
EXAMINATEUR , fubft. m. [Enquefteur, inquifueur.]
Qua;(itor. Inquifitor , oris , m. Cic.
Examinateur, {qui examine la capacité d'une perfonne.]
Al ienx doctrine ou eruditionis judex & arbiter, genit.
juclicis & arbitri , ni. Scrutator, oris , m. Ovid. Qui
alicuiiis doftrina; peiiculum facit. Ti;r.
EXAMINÉ , m. Examinée , f. part. pafl'. &: adjeû.
Voyez. EXAMINER.
EXAMINER, V. aâ. [Confsderer une chofe, la pcfer com-
me il faut. ] Aliquid éxaminare, ( o , as , avi, atum.]
Uor. Plin-Jun. Aliquid pondcrare. ( o, as, avi, atum.)
aliquid expendcre ou perpenderc , ( do , dis , pendi ,
penfum. ) ad. Cic.
Examiner avec fctn la force de tous les mots, leur éner-
gie. Diligenter examinarc verborum omnium pondéra
ou vim. Cic.
j^XA.MiNER , [ Faire une perquifition exalle des chofes ou
des perfonnes accufé^s. ] In aliquem inquirere. Aliquicj
ï5r A
«quîrere. De alîquo cxquirerc , f quîro , is , firi , fi^
tum, ) cic.
Examiner quelqu'un de prés & fes paroles. '£xc[mKK ver—
ba alicujus. Cic. * On examine ce qu'il fait ef comme
il vit. In euni quid agat, qaomodo Vivat, inquiritur.
Cic. * On examine fon procès. Lis ejus cognofcitur. la
caufe illius cognitione judices verfantur. Cic '^ Exa-
miner foigneufement les témoins , les tourner de tous Ut
cotez. Expcndere ou excutcre teftcs diligcnîct. Cic.
s'Examiner yôy -OTfi»e , examiner fa corfcience. In fê
ipfum inquirerc. Fa£la, dida, cogitata fua rccognoke-
rc. Se ipfum concutere oh excutere. Se ipfum expcnde-
re. Cic. In fe ipfum defcendere & confcientiam dili-
genter perfcrutari. Se ipfum expendere. Cic.
Examiner la capacité d'une perfonne, ( Voir ce qu'il fait^
o\i fes ouvrages. ) Alicujus dodrinx periculum facere.
Alicujus dodrinam pcriclitari , ( or , aris, atus fum.)
Periditari vires alicujus ingenii. Tciitare alicujus eru-
ditionem.
Examiner fes écrits avec rafinement. 'Nzli^tè fcripta ali-
cujus dirtringcre , ( ftruigo , gis , ftrinxi , ftriduni.)
Phi/. De fcriptis alicujus cognofcere. Cic. Acri judi-
cio expendere ou perpenderc Icripta alicujus. Cic,
Examiner , Ufer des habits. Detêrcre , (tëro, is, trivi,
trltum. ) ad. ace. * Cet habit eji bien examiné. Ufu
deîrita cft hxc vcilis. àiuint. '^ Examiner fes fouliers.
Deterere calceos, Plante.
EX.AU EMENT , cherchez. (S écrivez. Exhaussement.
Exaucement , fubft. m. [ Impétratton d'une chofe.J
Impctratio , onis , f. Cic.
EX.-^UCER les prières de quelqu'un , V. ad. Alicujus
preces audire ou exaudire , (lo , is , ivi , ituni.J ad.
Cicer.
Exaucer pour Élever, cherchez. & écrivez Exhausser,
EXCÉDANT, m. Excédante, f. [Sui excède d'un$ plus
grande fomme , Sec. J Quod cxccdir. Quod excurrit,
Paul-Jur.
Il lui a donné l'excédant ou /* femme excédante , ce qui
rejioit. Summam qua" excurrebat , dédit.
EXCÉDER , V. ad. [ Surpayer.] Excëderc, (do, is , ceffi,
celfum. ) Excurrcre , (curro , is , excuiri , excuvitim.}
Supcrare , ( o , as, avi, atum.) ad. ace. Cic.
La dèpenfe excède la recette , eji plus grande que la re~
cette. Summam expenfî lupcrat acccptum.
Excéder dans le figure , Aller dans l'excès , Paffer outre
la mefure. Modum in rcbus excedere. Liv. Finem ot*
modum tranlîre. Cic.
H s'ejl prefcrit des bornes , qu'il n'a point excédées. Cer-
tes fibi fines conftituit quos non cil trangteilu*
Cicer.
Excéder, paffer fon pouvoir. Excedetc officium. P/»»»
Jun.
ExcEDf R fur quelqu'un, (le maltraiter dans l'excès.) Ma-
ie nniltare aliquem ad mortem. Ter. Multare ou mulc-
tare aliquem. Pcfr.
EXCELLEMMENT , ( o^ /iro?3c»c« Excellammant. ) adr.
[ Avec excellence , d'une manière excellente,] Excellen-
tcr. Cic. Eximiè. adv. Plin.
EXCELLENCE, (on prononce exeellance.Xuhft. f. [Suali-
té rare cr avantagerfe.] Excellentia. Praltantia , x, f,
Cic. * Excellence, la bonté de l'effrit. Ingenii prxftan-
tia , a; , f. Cic. Benigna vena ingenii , fcrm. Hcrat.
* L'excellence , la bonté d'un remède. Remedii ptxf-
tantia , x , f. Fiin.
ExciLLENCE , [ Titre d'honneur, qu'on donne aujourd'huy
aux Ambajfadcurs, & qui ne fe donnait autrefois qu'aux
Trinces. ] Excellentia , x , (
Par excellence. * Un Poète par excellence. Pcr excellea-
tiam Poëca. Cic.
EîtCELLENT, {on promice excellant) m. Ex-<:ei.lente,
f. anjeft. [Rare, exquis, qui furpxffe , ] Excellens.
Prx-ftans, antis , omn. gen, Eximius. Excjiiifitus , a ,
um. Cic.
( On dit au Com;--aratif EyctUeinior é- '"C exccUe:tius , frsfltnùoi-
d^ hcc f>r.'.ftanîius , Exqitijiuor ci^ bsc exaufîUiS ; & su SupecUtif
Ex:clL>mJf.m:!s , Pr.cJi.-aiiJJi»ius , E.xqi~ifitiJ]lr,ius , n , um. )
0>i couvroitics tables de met forts excellents. Mcnfa: con-
quifitilliinis epulis extruebaiicur. Cic.
Excïi.LENT , [ Riire peur l'eff rit (S" les bo7ines qualitez.. ]
Prïftaus. Eïcellens , entis , omn. gen. Eximius. Egrc-
gius, a, um. Cic. '^ 17« excellent homme. Vir eximius
ac pr<El1:ans. Excellens & prxftans. Animo & virtute
exccHenti honio. Cic. * Excellent en tout. Rcruni om-
nium prxftantia excjUens. Cic. * 'Excellent four l.t
beauté du corps er de l'efprit. Excellens animo & for-
ma. Cic. * Une femme d'une excellente beauté. Mulier
forma eximiâ. Ovid. Faciès eximia mulicris. Cicer. "^
Un efprit excellent ou un excellent tffrit. Eximium ou
prxflans ou iiluftre ou emïnens ingcnium. C'o. Siuint.
* Un excellent ouvrage. Opus cxmium ou exquilicuni
ou praîclaium ou cgregium. Cic.
EXCELLER. , V. neut. [ Eflre le premier en quelque art ,
en quelque fcience , furpajfer les autres. 1 Aliis, ou intcr
alios, ou prxter czteros , ou fuper alios , rc aliquâ ou
in re aliquà excellere , ( excello , is , cicellui , fans
_/»/>(».) Aiueccllerc alicui re aliquâ , oh aliquem re
aliquâ, o«aliquemin re aliquâ. Cic. Prafftaie. Pr.tcel-
Icrc. Praîcedere. Prœvertcvc aîicui ou aliqucm re aliquâ.
Prïire alicui re aliquâ Cic. * Exceller au - dejfus de
quelqu'un en fcience , en doiirine. Litteris doftrinâque
priftaie aliquem. Scicntiâ ahcui cxcelleie. Cic. * So-
crate a excellé p.ir débits tous , pour la beauté du langa-
ge cy pour fa douceur , ou fon honnêteté. Lepôre & hu-
manitate omnibus pra-ftitit Socvates. Ci''-
EXCtPTÉ , 111. Exi.iPTÉE , f. paît, paff du Verbe
ExCUPTER.
Excepté , adv. [ Horfmis. ] On fe frt de l'.xbla*if d'Ex-
ceptus , a , um , qu'on fait accorder avec le fubf-
tantif à l'abl.ztif; ou l'on employé les prcpofitions. PïX-
ter iS" extra avec un accufatif..
J'ay ffiit heureufiinent mon voyage, excepté que quelques-
uns de mes gens font tombez, malades des grandes cha-
leurs. Iter commode explicui , exccpto quôd quidam
ex mcis adverfam valetudincm fervcatiHimis aitibus
contraxerunt. l'Un-Jun.
Elle n'avoit ni parent , ni amy , ni aucun de fa connoif-
fance pour affiler aux funérailles , excepté une vieille
femme qui étoit avec c/Zc. Neque illi benevôlenç, neque
iiotus , neque cognatus extra unam aniculam quif-
quam adcrat , qui funus adjutarct. Terent.
Tous excepté lui. Omncs pra'ter cum. * Excepté vous.
Extra te unum. Plaut.
EXCEPTER, V. adl. [ Ofter du nombre , retrancher. -\
Excipere , ( io , is , excêpi , exccptum. ) aft. accuf.
Eximium aliquem habere. Cic. Ter. * Il faut que je
n'excepte qui que ce fait. Ncminem eximium lia-
bcam. Ttr.
Sans excepter pcrfonne. Neminc exccpto. abl.
EXCEPTION r. fcm. [ Referve.'\ Exccptio , onis , fœm.
cic. * Sans aucune exception, Siiie ullâ cxceptio-
ne. Cicer.
On dit en Droit , B-tiller exception. Date exceptionem.
Une exception pertmptoire. Prsffriptio , qus jagukim
caufa; ^tzit.'*' Alléguer exception de fril'cription. Excipe-
re temporis julli ad ufucapionem ltffu.m,chez. lesjurifc.
EXCES , lubft. m. [ Toute action en général , f.ir l.iquel-
le on paffe les bornes de la n.iture tS" de la raifon. ] Im-
iHodetatio , onis , f. Imœodçftia , îc , f. Cicn.
E X C î;,^
lïcÉs de déhiit.che , (en général.) Lue.n perantia, x , i"
Cicer.
Excès dans le boire er dst-.s le manger. Intempcrantia
in potu & in cibis. Irair.oderatus potus atque paftus»
Cuer.
Hui a beu avec excès. Homo nimius rrcro, Horat. Ma-
didus. l'iaut. Appôcus probe l'iaut, Matanis. Tetr.
Il a fait lies excès toute fa vie Fuit intcmperantifTimfS
in omni génère voluptatum. Immodicus tuit hbidinis*
Colum.
Tous les excès donnent tot'ijours ajjez. de peine, ti.m-.ts. om-
nia nimiuni exhibent negotium. Plaut.
il va toujours dans l'excès du blâme C de la lou^^rge ,"
il blâme tS" il loue toujours avec excès. Nimius cii;
lémpcr aut vituperando aut laudando.
Cela va dans l'excès. Ilhid cfl: extra modum. Cic.
Sa depenfe (y fa magnificence vont à l'excès. Extra mo-
dum rumtu& magnihcentiâ prodit Cic. * il y a de
l'excès dans votre libéralité , ou vôtre libéralité va à.
l'excès , cfi excejfive. Tua libcralltas dillolutior vide-
tur. Cic.
ExcÉs de bonté. Nimia bonitas , genit. nimia: bonita-
ti?, f. Cicer. * Excès de generofté. nimius aniinus >
i, m. Cic. * Excès d'amitié. Inciciîibilis amor , genit,-
incredibilis amoris , mafc. Cicer. Aniicitia nimia ,
X , fcrm.
EXCESilF, m. Excessive, f. adje<il. [,Sil'i va dans l' ex-'
ces , qui pajfe les bornes de la nature ty de la raijon. Jf
Nimius. Immoderatus. Immodicus. Impeifjs , a ^
um. Intcmpërans , antis , omn. gen. Cic. Lucr. * Des
chaleurs exccftves. ^ilus nimii, m. pi. '*' Excejff dans'
fes paroles. Sermonis nimius. Tacit.
il ef excejjlf à donner des louanges. In lionoribus decct-
ncndis nimius efh
// a acheté les livres de Vyth.tgore à un prix excejfif, Im-
penlb prctio libres Pythagorica? difciplinx cmit Liv*,
Excessif , [Trop grand. ] Nimius. Nimis inagnus. CtV,
* Dèpenfcs exceffivcs. Infiniti ou nimii lumtus. Nimis
magni ac profuli funitus , m. pi. Cic.
EXCESSIVEMENT , adv. [ Avec excès , dans l'excès .J'
Nimiùm. Nimio. Nimiè. Impensé. Impenso , adv.
Ciar. Plaut. * Excejftvcmcnt gourjnand. Nimiùm gUr
lolus. Mart.
Il eft excejfivement négligent. Indil'igens nimiùm sift.
■ Tarent.
Eflre aimé exceffivement. Nimiè amari. Vient.
EXCESTER , [ l'ille du Royaume d'Angleterre. ] E.":a*
nia , X , fœm.
EXCITÉ , m. E.xciTÉE, f. part. pafT. & adjea. [Pouft ,
animé à ime chofe. ] Excitatus. Incitatus, a, um. Voyez.
Exciter.
EXCITER , V ad. [ Provoquer, caufir , produire quelque
effet. ] Excïtarc. Concitare , (o , as , avi , atum.) Mo-
veic. Commovcre . (môveo, es, môvi, môrum.) Coii-j
cire. E.xcire , ( io, is, ivi, itum.) aft. ace. Cic. Liv.
Exciter la pituite. Curfus pituitx movere. Cclf. Concûi
tare pituitam.* Des fluxions , des catarres. Concifarc
giavcdines Se diftiUationcs. Cclf. * Une fédilion , l'é-
mouvoir. Scditionem conçue. Ter. * Une guerre. Con-
citare bellum. C/if. * Du trouble. Tuïbas concire ott
cxcitare ou commovere. Ter. Cic. La haine, l'envie con-
tre quelqu'un. Odium, invidiam in aliquem concirarc.
Cir. * A rire. Concitare ou excitare rifum. Cic. Liv.
eiui excitent les guerres. BeUi concitores ou concitato-
rcs, orum, m. pi. Tacit. df. * Siui excite une fiditioa,
Concitator & Itimulator feditionis. Cic.
Exciter , [ Animer, porter, peufjer à une chofe. ] Exci»
tare. Concitare. Inflammare.Stimulare aliquem ad ali-
quid , (o , as , avi , i^tuni.J oh impellcre , (pciio , is ,
f ffx" llj
.45? 1 X C^
pûli ,^ulfum. Cic. &:c. Acuero ou exacuere aiîquem
aJ aliquid. Cic.
Exciter à la ■venu , à lafagep. Excitare ad virtutem.
Csf. Excitare alicui amores fapientis. Cic.
IXCL AMATION , fiibll-. f. [ Elévation de la -voix, qu'on
fait peur téii:oigr.ijr qhdqtic ptrprife eu admiration , ou
indign.ition ou douleur. ] Exdamatio , onis , f. Cic.
IXCLUKP.E , Y. ait. [ Rejetter quelqu'un de quelque
charge , lui en donner i'c::clt<fim'\ Aliquem à re ali-
quâexclûdere (do, dis , Ci, lum.) ou repclkre , (pello ,
is , pull , pulfum. ) ou rejicere , ( io , is , rejêci , re-
je£lum) aâ. Cic. ■* ïftre exclus des recompenfes £r des
honneurs. l.xc\\iAi piimiis & honoribus. CJi;.
EXCLUS , ni. ExcLLisE , f . ( er non point exclue. ) Ex-
clufus , a , um. Cic. * Il ejl exclus de donner fin fujf ra-
ge ou fa. -voix. Exclufus eft fuffragio. Privatus eft M-
fragio. Liv. Jus non habtc leiendi TufFragii.
EXCLUSIF, m. Exclusive, f. [^Qui a U force d'exclure."]
^Exckiforius , a , um. Ulp.
ÎXCLUSION , fubrt. f. [Il a l'exclufion pour cette char-
ge , Il en eft exclus. ] Ab hoc muQete capefTendo tcjec-
tus eu repulfus eft.
Donner l'excbifon. Ab alicjuo muneie alicjuem repelle-
re, rejicere ou remcvere.
EXCLUSIVEMENT , adv. Jufques au mois d'Août exdu-
f-vemsnt. ] Ufquc ad ineuntem, Aiiguftum prxcisc.
EXCOMMUNIC.'iTION, fubft. f. [ Retranchement de
la communion des fidèles. ] Dira profctiptio, ^fnzV. dirx
profctiptionis , f. * ExconimunisaUo , onis, f. ( mot
confa.cré dans l'EgUfe. ) \
IXCOMMUNIÉ , ni. Excom^muniÉe , f. Part. paiT. &
adjcit. ,\ fidelium ccctu expulfus ou rémoras , a , um.
■* Excommunicatus , a , um. mot confacrL
l^COMMUNIER , V. ait. [ Retrmcher quelqu'un de
la communion des fi délies. ] \iiatlicm.'ite pledere capuc
alicujus , arque animam lacrare inferis. Sacrarc ali-
quem ftigiis intemperiis Dira ftatuere in aliquem. De-
Yovere hominis caput. Diris agere aliqueiu. Horat. *
Excommunicare aliquem. A fidelium cœtu aliqùem
reinovcrc oh repelkre, {mots confacrez. par l'Eglife.) Sa-
crificiis int^rdicere.C^/ Execratione aliquem devinci-
xe.Cic. Invocaïc furias alicui. Exccrare in caput alicu-
jus. Liv, '^ Lever l'excemmunic.ition. Sacris reftituere
aliquem.
IXCORIATION , fubft. f. [ Ecorchure de la peau. ] Cu-
tis laceratio , omis , f.
IXCREMENT , fubft. m. [ Ordures qui fartent du corps
des animaux. ] Excrcmentum , i , n. Plin.
IXCRESCENCE, ( on prononce excreirance. ( fubft. f.
[ chair fuperfluë. ] Caro adiiafccns ou adnaca , genit.
carnis adjiafcentis ou adnats. f.Caruncula increfccas.f.
IXCROQUEIl , V. ad. [A:trj.per , tirer de l'argent de
quelqu'un par fincjfe. ] Aliquem argeiito & auro cmun-
gere. Plicut. Ab aliquo argentum .^rufcare. Aul-Gel.
ÎXCROC , fubft. m [ Eilou qi.i attrappc de l'.zrge;.t par
de mp.Hvaijes njoyes ] ^rufcaror, oris , mafc. Aul-Gel.
Levator. Captator , oiiis , m. Vetr.
ÎXCUS \BLE , adjcft. m & f. [ ^^:vn peut excufir. j
Excufabilis & Jioc excufiible. adjecl:. E?cufatione dig-
n'us > a , um. Otid.
C<s vices font en quelque façon excufihles. Ifta vitia ha-
bentaliquidexcufationis. Cic. * fous n'êtes pas excu-
fable en cela, h., hoc legitimam. nullam habes excufa-
tionem, Cic.
IXCUSE , fubft. f. [Ra:fonp.-.r l^uelle en ttJche de fi
juflifitr. ] E:.-cufatio ,'or,is , f . Caufa , x , focm. Cic.
■♦ Ils apportent je ne fiay c^thites cxcufis. Ducun: c^ufam
r.efcio quam. Ter. '*' Vrendte fin excufc fur le ivoid.
frigoris excii'ktione uti. Cic. ■< cda lui iti tciiis a:-
^ _ EX-C-
eufe. là ipfî Ortinem etipît ou pr^cîdît excnfationeAf.
Cic. Il lui a fait fis excufis. Se illi excufayit. Cic.
On ne dit point bien. Demander, excufis , mais bien
Eaire fis excufis , Demander pardon d'une chcfe. Culpa:
ou delicti ou errotis veniam petere ou orare. Cic, Se
alicui ou apud aliquem excufare. Cic.
Je defire que vous lui fajjiez. mes excufis. Ei yelim rae
exciîfes. Me excufare velis. Cic.
EXCUSER quelqu'un , V. aû. [ Lejuftifier de ce dont on ■
l'accufi.l Excufare. Purgare , (o, as, avi', atum.) ait.
ace. * Je vous prie de m'excufir , je mange chez, moy,
Excufatum habeas me rogo, cœno domi. Mi,zrt. '^ Ex-
cufiz-moj/ je vous dis. Pace tu.i , ou buuL tuâ.veuià ^^
di.xerim. Cic. Ter.
s'Exçvi!LK_ auprès de quelqu'un. Excufare fe alicui ou apud
aliquem de re aliquà cic. '^D' une faute commlfi. Se ali-
cui, caapud aliquem, de aliqua culpâ purgarï. Terene.
Exculâtionem culpx rclinquerc apud aliquem , Cic. *
Les ambxjjadeuirs vinrent le tr.puver pour s'excufir de
la réfitutioii qu'ils avaient prifi auparava,-;t . Legati •
• ad cum venetunt qui le de fuperions temporis conlilio
excularcnt. C<c/ * S'excufir fur la maladie. Morbum
excufare. H:r.%t. Morbum ou valetudinem in excufatio-
nem adducere. Afierrc ou caufari morbum. Cic.
s'ExcusEE. fignitie Refufir honnêtement de faire quelque
chàfi Se exculàre * On m'a prié à fis noces , mais y's
m'en juis excufi. Invitatus fui ad niiptias , dixi caufam
ncfcio quam , quominus irem. ■* // s' excufi fur la vio-
lence de fi» naturel. Se cxcufar, quôd iracundiâ fummi
erat. Caj. * Il s' eft excufi fur fin âge. .^tarcm attulit
OH cauiatus eft. Cic. * S'excufir fur le temps. Caufam
conicrie in tempus. Temporis excufatione uii. Cic.
s'ExcusEK fur quelqu'un, [ Rejetter la faute fur 'uti. ] Abs
fe culpam in aliquem transferre on conferre. Liv.
EXÉAT , fubft. m. [ Permijfton que dor.ne un Evêque
à un Frétre de finir de fin Diocefi. ] Excundi poteftas,
atis , t.
[ Terme de dil'cijlm^ EccIeCafijijue , 6c qui efl pciemeni Laiiii.]
EXECRABLE , adjed. m. & f. ( Dont on a horreur , qui
doit être en exécration ) Execrabilis.Deîeitabius & hoc
le. Execrandus , Abonunandus. , a , um. Ctc. Quint.
Il a é:é déclaré exécrable par les urètres. Sacerdoces ia
eum execrati funt. Liv. Abominatus & facer homo.
DiiLis & deteftatus.
EXECRABLEMENT , adv. [ D'une manière exécrable. ]
Execrandum in modum.
LXEC;l.\TION , . iLbrt. f. [ Imprécation. ] Execratio ,
onis , f. * Eftre en exécration à tout le monde. Numé-
ro impiorum ac fceleratoruin haberi. Cstf.
Avoir qi.'.elqu'unen exécration , isr ie donner à tous les .■
di.ibhs. Exccraii aliquem & invocare illi furias. Liv.
Execrati aliquem & maiè lUi prccari. Ctcer.
HXÉCUTER , V. art. [ Accomplir les ordres qu'on a re-
ceus. ] Juiîa ou mandata, ou rem mandatam , exsèqui.
ou e.xequi, quor, eris,exequutus fum.) dep. CicPlaut.
E.<tECUTEK. , [ Accomplir , faire ce qu'on a promis.^ Com-
plète. Implere, ( pleo, es, evi , etuin. j Conficeie, cffi-
cere promiil'um, ( ficio, is , fêci , feclum.} C;V, E.xhi-,
berc vocis fidera. ïhîd.
Exécuter quelqu'un à mort Ulcimo fupplicio aliquem
aificere. Dedere aliquem ad fupflicium , ( dedo, is , ,
■ dedidi , deditum. ) Aliquem lupplicio necare , ( ce, .
as, avi , atum. ) Cic. Ad capitale fupplicium aliquem .
perducere, ( duco. , is , xi, Ûum. ) ad.
Exécuter un créancier , ( Se (ai fir Ac fies meubles. ) De-
biicrcra fublatâ fuppeîlcdili ad a;s aliemim exigea- ■
• dumadigere. ^ Il ne falioit pas l'exécuter eu le faire
■ e.\e.uter pour fi peu de choj'e, Tarn levi nomme noa.j
i debuit pigneioiL ..
EXE
EXECUTELIR , f. m. [ Siui exécute Us ordres d'un fupî-
ri&str. ] Qui mandata e.xequitur. Mandatoram confec-
tor , oiis , m.
Exécuteur teflanun'.aire. Tefta;r.entl curator , oris , m.
Cic. Arbitcr teftameatariu: , .-n.
Exécutrice d'un ttftamettt , [ Celle qui l'er.icHte. ] Arbi-
tra teftamentaria , s , f .
ExÉcvTEUa Ae L-. h-iuu juf.ice , tm Bourreau. Carnifex ,
ïcis , ni. Tortor, ons , m. C:c,
EXÉCUTION , f. t'. [ Aaion fur l<t quelle en exécute. ]
Executio , onis , t. Cic.
Il Ce c'n.irgex voloaliers de l'exéneiion de ï'c.fa-re. Esscu-
tionem cJLis negotii lubens (ul'rcpic. Tarit.* Mettre ««
dcjfjia a exécution. Coniiiiam eycqui. Ter.* Il en: pxr:
à l'exécution de ce crime. In focictarcm fceleris venir.
Um Hoi.n.iE d'exécutiea. Homo manu promtas &: ihc-
nuus. Tm'u. Navus & ftrenuus , i , m.* /; n'eji p.is de:
grande exécution. Parùni cfflcas: homo. Tardas aJ
a::;e.adiira. In agendo lenru';.
f ATRE exécution nu une exécution ,~ExéaiTfy un hamme p.
nf^rt Dcdcrc aliqiieni ad ulciraum fjppliciura. Eïtre-
mo fupplicio aScerc.
-EXECUTOIRE , f. m. iContrainte en ■vertu de Laquelle
on exécute. '\ Pigneratiti.T audoritacc litcra , arum,,
f. plur.
EXEMPLAIRE , ( ort *r^?;o?îrf cxanplaire. ) adj. m. & f.
[ Sjti fert d'exemple. ] Q;-iod cft ad exemplum. Plant.
Une 'vertu e.refrpl.-.irc , qui petit fervir d'exemple. Virttis
qux ell ad cxcinplutn. Virtus iînguiaris cscmpli.
Ccfi U-: hô!::nie exem'^lnire , qui donne bon exemple. Virx
& morum exemplar ou exemplum. Vie (ingiilaiis
exemfVi.* Un châtiment exemplaire. Animadvcrlio in
exempl-j.Ti.
.Exemplaire,' f. m. T Copie d'un livre.} Exemplum ,
■i , n. Exempiar , âris , n. Lucr. Excinplarium , li , n.
TU».
ŒXLMPLAIR.EMENT , ziv. ( o>3 prcn:n:e crinplaire-
nient. ) [ pour firz/ir d'exemple. ] Ad excmplum.
Tunir exemplairement quelqu'un. Excmplum in aliquem
ftatucrc. Cic,
■EXEMPLE , f. m. ( c» prononce cxanpie.) [ !.'aîfio:i bonne
oam.iuv.xife , qu'on peut é-viter oxiftnr. ' Excmplum.
Documentum , i , n. Difciplina , a; , f. Exemplar ,
âris , n. Cic. * Un exemple de modération dans les -jo-
liiptez,. Exemplum continentir. T.re:?t.* C'cfl «.; cxcm-
fle pour le réykmsn: de lu vie f? des mvun. Virxino
luinque exe;-np!ar. Hor.-.t.* Une femme d'un rare exem-
ple. Singulans cxempii ur.or. Plin-Juyi.
On a beaucoup d'exemples confàtrables de fa cltmt^cc (y
de f.i modér.ition- ClcmentiA: , civilitatifquc cju'î mal-
ta documenta tune. îisct. * Vous avez chez vous un
exemple que vous pouvez fuivrc. Dom:fticum habes
e.xemplum, quod imirere; Efl: tibl e^rraplum domi
ad iraitandu-Ti Cic. * Vonner exemh'e à quelqtt'un.
Exemplum pr.ïbere aliciii EfTc alicui exemple. Praire
aliquem excmplo. Cic. * Pingire alicui excmp'.iim.
tlaut. * Pre.i.-irs e::cmple fur qtielq l'un ou prendre
quelqu'un pour exemple. Capere exciriplum de aliquo.
Ex aliquo cxemol.im fumcre. Tarent. Alicujuî exem-
plum imitari. Plin J.r». Cic. Kabere aliquem docu-
mento. Cic. AtTumerc fibi aliqueni in exeniplum.
Sliâyit. * Propo^ir un exemple à fuivrc ou quelqu'un
pûur exemple. Propoiiere alicui exempiar ad' imitan-
diuii.* ¥.'Are une chcfe « l'exemple d'un attrc , fuivrc
fcn exemple. Alrcrius exemple aliquid faccrc. Scqui
alrerius cxemplum. Cic* Si je veux vo-ts propofer
l'exemple des «rands hommes , je n'en ai point de plus
£rin,i .i -vous prepofer que v?us même, il faut que vous
n'tr/itiiex. que vous. Si tibi daros viros proponere ve-
E X E
199
lim , neminem habeo claiiorem , quàm te ipfum,
imitere oporrct. Cic.
Exemple , f qu'on apporte pour appuyer (y autcrifsr une
chofc. ] Exeniplum , i , n. Cic. * AlU<yuer un exemple.
Proponere ou proferre exemplum. Exemplis agere. *
Inftrutre quelqu'un en lui propof.tv.t des exemples. Sul»
excmplo aitquem movere. rli,t-J:tn.* ily a des exem-
pu s de ceux qui ont été guéris de la goutte en beuvayt
du Imt d'sifneffe Sant intïr exempia , ou Tant in exerâ-
plis ,o>/inveniuntur imer exempla , qui afînînam lac
b:bcndo , libefati funt po-dagrâ. Cic. * T.ùre voir des
exe:v.plcs de chaque chofc. Uniufcujufquc rei exempla
fiibjicere o/< fupponere. Cic* Par exemple. Exemplt
cans.i ou gracia. Cic.
tXE.MPLE , i Punition qu'on fait pour l'exemple. '\ Exem-
plum , i , n. Cic * H vfndit les citoyens à l'encan pouf
do:!r.er exemple aux autres villes. Cives omnes voci
pra;conis ûibjecit , qui aliis urbibus eilcn: cxeraplo.
Cif '^
Faire un exemple de qudqiiun en le pu»i(f.;nt. Staniere
OH edere cxemplum in aliquem. Exempla facere in ali-
quem. Czr. Tsr. * Il fie un exemple de fon crime fur
lut-méme. Repraefcntavit in le pcrnam facinôris. Vh&d.
* Sainortf-rvit d'exemple à la, poftérité , qu'il ne f.iuC
pas fe révolter contre fon Prince. Suo exemplo docuit
polleros nulli licere fubdito in Principem infuri^ere.
Tacit. * C'efc un nr.md exemple de l'inlabilité de Ix
fortune , qui élevé rantât les uns £? enfutte hs ^tutres.
Magna documciita inftabilis fortuna: , fumma & ima
miiccncis. Tacit.
ExE.MPLE , r. f. en terme d'Ecriture , f e/? une ligne ou
pluf.eurs, qti un maître tr.ue fur un papter , (^ qu'il
donne à imiter. \ Excmplum , i , n. * Donner «.»
exer»ple à un enfant qui apprend h écrire. Prifonnarc
litrera^inranti. Fiiigere exempium.
EXEMPi CK Exr.MT , { on prononce exznr.) m. Exe:,:-
■''ï ' f- [ si:-' n'efi point aflreint , ni obligé à une cho-
fc ] Imaranis 5c hoc immunç , adj. Vacaas , a , um.
Liber , hbera , libcra.n. E.xpecs , crtiî , om. gen. Ciç.
£;c. * Exc.yt d'aller h la guerre. Immiinis bclli. Virg.
ou miliclà. Liv. * Un efprit exemt de tout ch.iirïn.
Animas vacuuî ab omni moletcià. Expers carjc. \iv.
oKcararum. Stut. * -Exetr.pt de travail. Laborcm Ij-
bcr. Expers laboris. plaut. Hor. * De crainte Liber
men; o/< à mctu. I/'-y.
[On donne t ces ad;caifs !- Gér.i-.ifM'AbUtif arec h Pr-poE-
lion a ou .-i , ou iaus FréocXitian. ]
E,,rf cxcmt -d'aller à la guerre C de toute .-.utrc charte.
Hiiit!2; , omnmniqiic aliordm munerum vacstioncr.n
habcrc. V'ii>t. * E;}re exemt de ^.-.ut: , d'efclavage. Vj.1.
mi norr , fervitio. Liv. * Je fuis exemt de'ces dé-
fa'its.^ Abillis vitiis ego fanus fam. lîi'. * Vous de-
vez, être cxemt à vôtre âge Ae ce: fertes de vices.Tia-
perare te ift.'.: xr?.te iftis decebat noxiis. Vacuum ce
dcccb.it iilis noxiis. Plaut.
Il fit des levées dans la ville des exembts e" des "on'
exempts. Dciïc^um habcri in urbe 1 abiatis vacatio-iibas
jnber. Cir.
EXE.MPTè , m. EiEMrTÉr, , f. Voyez. Exe.mptîk. \
EXEMPTER ou Exe.viter , V. aci. ( on prononce ex;âiw
ter. ) [ Difpenfer. ] Rc aliqaà ou ex re , ou rei aîica-
cx:mi5 , cxçmi ,
JUS , aliq.nem eximcre , ( cxïmo ,
c::c:v.p:aiîi. ) Immunem aiiqacm faccie ou rcdderc rc-i
aiicujus ou re aliquà. Rei alicuiiis darc alicui imni>-
nitattm. Cic.
il ,t;'.î exemré d'une grande peine. M^ cxemit o:: levavit
onere & cura Cic.
S'e::e:r^\-r d'une f.tutcVof.eze fe extra culpam.*// s'.^xemp)-
ta de répondre. Ne caufam dicerec. fccrioait. df
#oa EXE
IXEMPTION uftîxEMTioN , f. f. { on prononce exan-
tion. } [ Difpenfe. ] Iramunïtas , atis , f. Vacano ,
oiiis , f. Cic. * On leur confer-va leur exemption , horf-
tiiis dxiis les chofes en quoi ils tra-fiquoient . Immurita-^
illis fervata eft , nifi in iis , qux veiio exeicerent. Ij.c.
^Donner exemption île toutes chojes. Dare vacatiorem
emnium icium.* Ufir ou fe ftriir du prti'ile^e n'cxt»,-
ption. Uti vacatione. Cic.
ÏXERCÉ , m. Exercée , f. part. paiT. & adj. Exercitus.
Excrcitarus , a , t:m. cic. in rc aliqiiâ ou ad rem. Cic.
Ter. Voyez. Exercek.
.EXERCER , V. S.&.. [ Taire une chofe. ] Exercere , ( eo ,
es , exercui , exercïnim. ) au. ace. Cic. Ter. * ixerctr
fonflyle. Stylum exeiccrc. Vlin. * Su mémcire. Memo-
jiam c-xcrcere. * Une charge. Munus fuum adminiftia-
IC. Ter. ou exfequi. Cic. ou obire. Li-v. Cic. * S'exercer
à tirer de l'arc. Arcu fc exercere. Tihul.
S'exercer h la lutte. Paiïiîras exercere. Virg. * S'exer-
cer À l.t ccurfe. Ad cutfuram le exercere. Plaut. A mon-
ter à che-val. Ecjuis. * A cultiver lu terre. In agris. *
.A la ih.tjj'e. In venando. Cic.
S'exercer à pLiider. Linguam caufis acucre. Hcr. ou cxer-
cirarioue dicendi. Cic.
Exercer, [ Pratiqi^er , faire quelque prcfejf.on.} Excr-
tere ou traftare ou fadirare arreni aliquam. ^ic.'* Exer-
cer la Médecine. Exercere Medicinam. Cic. Ter. Facc-
1« mcdecinam. Phid. * Les dignitez. , les charges. Gc
rere honores , magiftracus. Piinjun. Cic.
tr-'ycer la fonction de quelqu'un. Vice ou vicem alterius
funç^i , P,e,r. Sutt.
Exercer , [ Faire de h. peine, tcitrmenter.'] Aliqucni exer-
cere. Ter. ou verfare. Plaut. ou vexare. Cic. *' Il exerça
une cruauté infatiahle, von feulement à l'endroit des t,!
'vans, maisauffi centre Us morts. Crudelitatem inlatiabi-
Jein cxcicuit non folùni in vives (ed& in niortuos. Cic.
^ ha fortune ;:.'.• exercé par di-vcrs malheurs. In variis
cafîbiis fortuna nie exercuit. Cic. Varié jaûatus fum
"EXERCICE , f. m. [ Occupation , travail de corps ou de
l'efprit. J Exercitario , onis > f. Exercitium , ii , n.
cic. Aul-Gel. ^ Le mouvement C l'exercice échauffent
71CS corps. Motu 5: excrciratione corpora noflra reca-
lefcuiic. cic. * L'exercice fortifie la mémoire. Firmatur
atquc alitur men-.oria excrciratione. OV, Suint.
a.'ExîRcicE A/iïif.jii-f. Canipeftris cxcrcitatio. Skw. ^!c
diratio campcftri-s. fi/w.
Les exercices des écoles. Scholarum exercitationes.^réf.
* Les exercices de l'efprit. Exercitariones ingenii. Cic
Xe tiEU des exercices. Acaden'.ia , z , f . Gymnafium , ii ,
a. '*■ Faire faire l'exercice aux foldats. Exercere in ar-
mis milites.
On DIT ironiquement , Je te donnerai aujourd'hui de
l'exercice arume il ] eut , vieille ro£e. Ego te exeiccbo
iodie , ut digrus es , filicerniura. Ter.
Jl me donne hicii de l'exercice , Il me dontie de l.t peine
tout mon faoul. Me proie exercer. Mihi moleftiam fa-
cir, ou exhibes.
1 l'aiis tous ks mots fuivaiis cù (e trouve une H, cette lettre
nVrt p.'inr afpirte, qut f'ans les mois E>.h^njjsr,:ci.s ii Exh.-:.£'ey.
IXHALAISON , (ubft. f. [ Air fnbtil CJF fpiritueux , qui
s'txkile des corps. ! Exhalario , onis , f. Cic. Acreus
if iritus , genit. aërei fpiruus , m. Halirus , us , m.
éu-.nt.
ïxhaUifon de la terre. Anhelirus terraî. Ck.
ÎXHALER , V. aô. [ Pouffr en l'air quelque vapeur ou
corps fubtil.'\ Exhâlare. Exfpîrarc , ( o jas , avi, atum.)
aft. ace. Cic.
S'exhaler , [ S'évaporer. ] Evanéfcere , (' fco , fci^ , .> a-
nui , p?.'i fupin. ) n. Plin. In fumos abire. n.
S'iïHAl.Eii. fc dit figutément , [parluKtdeU douleur, er
E X H
de la col re."} la douleur s'exhale par les foufirs. Sufpirii?
exhauntu, ou levatur dolor. Dolor flendo difFunditur,
OLtd. Lacryniis dolor diicutitur 0« folvitur. Cif.
La cCiCrL s',.xhM en injures.lii ditFunditur niakdicendo.
EXHAUSSEMENT ,Lia. [ L'aBwn d'élever un hdti-
ment. ] In n ajorem altitudinem eiftiudio, onis, Lou
adificatio , onis , f.
EXHAUSSER , V. ail:. Flever bien haut.1 la majorent
alntudiflLm exftrijerc , (uo , uis , si , tnm. ) au. ace.
./ttlificium altiiis tollere , ( tollo . tcUis , furtùli .lu-
blatum. ) aft. ■* Extollcre. Educcre , ( edëco , is , xi>
(Siiim. ) ad. ace. Cic. Cs.f.
EXHÉRÉDaTION , f. f. [ Privation d'une hérédité. ]
Exhcredatio , onis , f. Quint.
EXHÉRÎDIR , V. ad. terir.e de Droit , [ Déshériter,
priver un fils de fafuccefion. ] Exherêdare , ( o , as ,
avi , atum. ] ad. ace. Plin.
EXHIBER , V. ad. terme dufage au Palais , [ Montrer
les preuves , faire voir les pièces dont on fe veut fervir
dans un procès. ] Exhibere , ( beo , es , bui , itum.) ad.
ace. Pim-Jun.
EXHIBITION , f. f. terme de Palais , [ Reprefntation des
pié^ces cr d. s titres. ] Exhibitio , onis , f. Plin.
EXHORTATION, f. f. [Difcours pour encourager à une
chife. ] Ad ahquid hortatio. Adhortatio. Cohortatio. '
Exhortatio , onis , f. Cic. Plane, ad Cic. Horrimen ,
inis, n. Liv. Hortamentura , i, n. Saluft. Hortatus >
us , m. Cic.
Exhorter , V. ad. [ Poujfer , encourager quelqu'un
À une ehofe. j Ad ahquid aliquem hortaii ou adhor-
tari ou cohortari ou exhortan , ( ter , aris , acus fum.)
dcpon. Ctc. ( On dit auffi Aliquem hortari ut aliquid
faciat. )
Qui exhorte , aui encour.ïge. Adhortator , oris , m. Liv.
EXHUMATION , f. f. terme de Palais . [ Action par
laquelle on déterre un corps mort. ] Humauorum offium
eflofiio , onis , f,
EXHUMER , V. ad. terme de Palais , [ Déterrer un
corps mert ] Humana ollk efFoi.tre , ( eifodio , is ,
eft'- di , effolîum. ) Cadaver hoir. inis defoirum terra
eruere , ( eruo , is , étui , erutum. ) ad,
EXIGENCE , ( on prononce exijancc. f f. [Ce motn'efi
d'ufage qt'.e dai:s cette cxprejjio». ) Selon l'exigence des
chofes. Piout rcs exigunt ou poftulant ou rcquirunt.
* Selon l'exigence des t<mps : Pio rarione teniporum.
EXIGER , V ad. [ 'iJcm.maerfon p^iycmita , con raindre
à payer. ] Exigeie , ( go , is , ex;gi , exadum ) id.
ace. cic. * On exigeoit avec toute forte de rigueur
les forâmes impojees. Acerbifliniè imperaia: pecunias
exigebaniur. df. * Exiger quatre denurs pour chaque
bouttiile de ii». Exigere quarcrnos dcnarios in (îngu-
las ainphèias viiu. Lie '*■ Xi a exigé cela de moi. Id à
me exêgit. •.-i.'-.
EXIGIBLE, adj. m. &: f. i Hu'on peut exiger.] Quoi exîgi
pctclt.
EXIGU , m. ExiGtrc , f adj. terme dogmatique o« bur-
lefque .[quife dit des chofes qui font en petite quanti-
té.] bxiguus a , um. Cic.
exiguïté , f. a. [ Petittfje ou le peu des chofes. ] Exi-
t;uitas ; atis , {. Cs.f,
EXiGUEMENT, atlv. [Petitement. JExiguè. adv.
EXlL , 1. m. [ Banitifi^ment. j Exilium , ii , n. Cic. *
Aller en exil. Ire ou proiàcifci ou pcigere in exilium.
Cic. * Xfire en txit. Exulare. Cic.
EXILE , m. Exj LEE ,■ i. part, palf Exul , genit. exfilis ,.
coni. gen. Voyez. B^nni.
Exiler , v. act. [ £>< ^ojer en exil. ) In exilium agere ott
pelic.e .« dcpciiere f» ejicere ad. aec. Aliqixni exilio
affifcrc. Cic. ,&Ài. la exiUjJpi aliquem projicerc. Cic.
ffire
EXI
Xfire exile. E.tulare , ( ùlo , as , avi , atum. ) n. Exi-
lio atîici. palT. Cic. Pùiut. Ter. ' S'exiler ,fe banjiir fei-
mcme. Exihum itbi conicifcere Liv. In cxiliimi volun-
taiiym ire.
EXISTANT , m. Existante , i. [ Sut efl , qui exijh'. ]
Quod cxiftit. (>jod eft in rcnim naturâ.
EXISTENCE , [ ". prononce eiiflar.ce. ] C f. Les Litli^s
n'ont point de tnot pour exprimer celui-ci , on dit l'ans
l'Ecole. Exiftentia , x ,{.'*■ Les chofcs cjici ont exijlencc.
Res qua; exiftiiut. Qpx funt ic-ij.'îâ o;/ reapfe. Cic.
Ctla prouve clairimtnt L'exiflince de Dieu. 1-1« rlîiones
claiè olkndunc Deuin eil'e ou cxifltre. Cic,
IX.'STER , V. 11. [ T.fire en ijf'ct. ] Exillerc , ( cxlfio ,
is , exïïîi , exrïtivn ) n. Elle in rcmm naturâ. Cic.
EXODE , f. m. [ Le Jlcond des cira Livres de Moife ,
q::: contient l.i firtic des ifm'elites hors d'Egypte. ] Eïô-
rXOR.''.BLE , adj. m. & f. [ Qtù fe Uijfe -Mncre far
prières ] Exoiabilis & hoc cxorabile. adj; CîV.
EXûRBITA.MMENT , adv. [Ai^ecexih, mt-dtlà des
r-zic!. ] Eiiorniiter. adv. flin.
EXORBITANT , m. ExoRti r a.\'Tï , f. adj. [ §liii p-tp
lis régies , les Iv-Kes ordinaires , qui efl au-delà de la
croyance. ] EncirraisS: iioc enorrr: , adj. A fenfu com-
mur.i ,-«« à £ds , abhoncn? , cntis , oran. gen. A leftâ
rationc alienus , a , um. Cic.
[ Ce mot Fiançois vient du Laim Exorhiurc, qu'on a dit dans
la baieLitiiiue , pour dire Rrcedsre ai/ en qmdreéltn» eft; qtioi
tjl ixtri (i,hi-am, hors de !'orni;rc ]
EXORCISME, 1. m. [ Prières ou conj/imtions qtt'on fait
en i>:orcijant_ ] Exorcifiiius , i , m. [ Mot confacrc dp.m
l"Eglife. ] Sacrx incantationes , gen. facrarum incaji-
tationum , f. pi.
EXORCISTE , r m. [ Celui qui i la pnijf^nce de conju-
rer C ds chaffer les déitions. j ExorciÛa , x , m. [ Mot
confacrc. ]
EXORCISER , V. ad. [ Exire des conjurations au nom de
Dieu contre le démon ] Nequiffinios (piritus Dei noiui-
r.e adjurare. Laoi. Sacris incantatiombus 0« carmiiiibus
fugare da:mones.
EXORDE , r. m. [ Cor,.,r.enctrr>ent .,.entrie d'un difcours. ]
Exordium. Proœmimii. Piincipium , ii , n. Exorfus.
Ingri.(lus , ûs , m. Ctc.
EXPtCTATIVE , C f. [ Mie qu'un Ecolier de Théologie
foulicnS .tva-iit lu Vcfperie d'un Licencié. ] Expeclativa ,
a , f ( M-jt confhcré en Ti:éc!ogif. 1
EXPJiDiENT , i on prcito:?ce expédiant. ) f. m. {Moyen
qu'on trouve pour f. tire réttjjlr une chofe ou pour fe tirer
d'un mauvais p.is. ] Via j x , Ratio , onis , t". Cic.
* Il fç::it toutes fortes d'expédients pour avoir de l'ur-
gent, Vias oinnc; pecunia: uovit ou reiict. Cic.
lis fe fervent du même expédient pour fe défendre. Eadem
deRn/^c-nis ratio viacj'je ab illis tcnratur. Cic.
Un. bonjtne d'expédient. Hoixio eipediti conlilit. Tar.
l'icnus conlilii. Piî«/-i * Nous trouvtrsns qttelqne expé-
ditut dytns la fiiite. Vodiz aliquid vidcbiir.us. rec.
fxPE^irNT-, ad;, m. [ Ava>.,age.'!x , utile , (s" même
quelquefois néci(ff<ire. ] Comniodiis. NecefCirius , a ,
um. Utilis & hoc u:ile . adj, Cic.
l-Li-.- c.-.piditnt , ileftàprjpci. Fxpëdit. Pfa:ftat. Con-
ducit. Cic.
Il (j} plus e cbédier.t Ex,3editius cft Mclius eft Cic.
EXi'tOIER, V. aa. [ ?»;>•■ bien des chofs c), peu de tems ,
défi.h.-r. ] Expedire , ( io , .is', ivi , itum. j Abfoive-
re , ( vo, is, vi , ib'ûtum. ) Coiificerc , ( io , is , fcci ,
coniectnni. ) aft ace. Cic * J'ai expédié l'affi.ire. Rem
conftri o:i abfoUi. Cic, * jExpediez-msi, depéchex.-imi.
Abfoive- n-.e. Ter.
Esr^DiER %mfie aiifll, txéatier ^ud^a'ii}} prompt entent
EXP <foi
à mort. Citaî morti dare aliquem. Jîor. Conlîcerc aii-
quem. Petr.
EXPÉDlTif,m. ExpÉDiTivE,f adj. [^Parlant d'im homme
agijfant , q:.': expédie promptement ce qu'il entnpreiid.]
In exequcndis rébus fti'enuus ou iir.piger. Nayus. 0-jid,
In ageado promtus , a , um. Tue.
EXPÉDITION , f. f . [ Entreprifi ou voyage de guerre. 2
E.xpeditio , ônis , f. Cxf. * Mener une armée à quelque
'expédition. Educere exercicum in expeditioneai. cic,
Eïl'EDiTloNS , [ Copies des Actes q:''on délivre cnjujii'
ce. ] Expedita afta , n. pi.
EXPÉRIENCE, (ca /.rwo»^ cxpériance.) [.(.^Effayi
épreuve réitérée de quelque effet. ] E.vpcricntia , s , f.
Êxperimentiini , i , n, Periculum , i , n. Cic. Ter.
Taire des expériences. Agere expcrimcata. Plia. * Ri cou.
noitre par des expériences. Deprehendere e.ïperimentis.
Huint. * F.iire l'expérience d'un remède fur quelq^t'un.
Vi.ni remedii in aliquo experiri. Cic. '^ U a employé fa,
vie k faire une infinité d'expériences pour trottver les
proPrietex. des tr:ner.iux , ty des fimples. Ne lapiduin ,
virgultotainque vis latcrec , ïtatciu inter expérimen-
ta confumlit. Vetr.
£-\p-ÉaiENCE , lUfîge qu'on a des chofe .] Experientia.^
X , f. Ufus , lis , m, Cic.
Un Prince d'une longue expérience. -Vùnci^^s longa cxpc-
' ricntii- Si ufu reium excrcitatus. * Il <» dt iefprit tr de
L'expérience. Valcc mgenio , & prx:erL-à hitbet ufum
rerum , su eu. uia p«ncus. Cic. * JJn je -ine homme fans
expérience. NuUo rerum ufu edoiAus. iniperiius rerum.
pl.zut. * Av.'ic l'expérience d'une i. : '.. Mabeîe ufura
alicujus rei. Cic. ou in rc aliquà. df. * L'expérience
eft la maitrejfe des Arts. Eit reruni niagircer ufus.
C^:f.
EXPÉRIMENTAL, m. ExpÉriment.\l-e , f. ^ on pro-
nonce i.xpi-:iniantal. [ Sui confifte dans l'expérience. J
In ufu & experieniià poiîcus , a , um. Ulli co.-riparatus,
a , unv.
EXPÉRIMEN'TK , m. Expérimentée, f. (onprononce
expérimante. ) [Eprouvé.] Expertus.Probatus, a, uni,
ExpeR-.'men 1 e, ( si^ii a de l'expérience.) Experiens, entis,
om. gen. Escrcitus. Excrcitatus , a , nm. cic. '^ Ex-
périmenté dans fes propres aff.:ires (s" da.is celles des au-
tres. In rébus luis & alterius expcrtus. Cic. * Ua hom-
me fort «À-/>£V.'w>e//ié.Vir expericiuiirimus.Muitarum re-
tuin ufum haben£,entis,om. gcn.CiV. Eipeit.-ï induftri.-e
homo. * Le onliairc ejt Mmùs excrcitatus liomo. C<c^
il eft céUbre par fou éloquence, mais peu expérimenté dans
la guerre Vir facundus , fcd btlli incxpcrtus. Tic. Viir
plurimâ lacundia , led nulle ufu bcllorum excrcitatus.
* // ?»V avoit perfonne en ce tems-là plus expérimenté
que lui dans lit .guerre. Nenio illâ tempeftatc callidior
habebattir , & rnagis beili expcrtus.
EXL'ÉRIMENTER. , ( o» /Jro»»»^*; expcrimanter. ) V.
aCt. [ Ej'jaytr , éprouver , faire une expérience. J Ex-
periri , ( ior , ins ,veipertHS fuin ) Penditari , ( or ,
ans , atu-i luni. ) <i,p. ace. Probare , ;' bo , as , avi ,
atuin ) v.Oi. ace. ♦ Agere expérimenta , ( ago , agis ,
egi , aiïum. ) Ca.pere experirnentum. ad. gen. Plin.
ExPERiWENTER , [ Apprendre p.^r expérience e? par l'it-
fp.^e. ] AliquiJ ufu& experieniia difcete , ( difco, cis ,
didici;, diicuum ) ad-. Edoccri expericntià , ( ceor ,
cris , C'.'odus fum. ) pafT.
IXP-RT, m. Experte, f adj. [Expérimenté. 2 Doc-
tus & expertus , a, um. Experiens , enti?,, om. gen.
Cic Voyez. Eil'ÉRiME'-TE.
EXPI.ATION, , , f. f. [ Sutisfaciion qu'on fait pour expier
un proc.ige ou un crime. ] Expiatio , ônis , i. Cic. Piâ-
nicn , ïnis , n. Piâmcntum , i , n. Ovid.
[ SMrif.cf i,'fxi.i,t:im, Piacuiarc làcrificlum , gen, oiacii-
lacis facrificii , n. Liv. Piacùlum , i , n. Explatio ,
ôiiis , {. C'c.
Taire un facnfice d'expiation à l'oaaf.on de c^:telqi:e (ro-
di«-2. Prodigium procurare &: expiare. Procuracioncm
facere. ?hid. Cic.
EXPIATOIRE , adj. m. & f. [ Slui fert à exfier. ] Pia-
cularis & hoc piaculare. adj.
IXPIER, V. aft. [SMisfairepourme chofe. ] Crimen o;<
Icelus expiare , ( o , as , avi , arum.) ait. Cic. Averte-
re vidiirrà piaculum. Procurare aliquod oftcntum.P/W.
*!««/>£«.• f.-re fAT/iJe. Piabilis 5: hoc piabilc adj. 0~jid.
•* {Le contraire eft Inexpiabilis & hoc inexpiabile , adj.
gui ne peut être etcpié. ) Cic.
EXPIRATION , f. f. [ Ii,i du terme accordé (y" dont on
eft con'vcnu. ] Dies folutionis , gcn. diêi , f. Liv. * il
n'y a plus que huit jours jufqtios a l'expiration. Inter
odto dies rempus iblutionis cxif. Fli»,
JExriRATioN , [ Aiiion par laquelle on rend l'air qu'on
fl infpiré. ] Spirituum emilFio , ôuis , f. Afpiracio ,
■ Exfpiratio , ôuis , f. Cic.
iXPIRER. V. n [ Eftre prêt de f.i fin , rendre le dernier
foHJjie. ] Exfpirare. Animam exfpirare ou efflare , ( o ,
ias , avi , atum. } Animam cdcre , ( do , dis , edïdi ,
edïrum. ) ou agcrc , ( ago , agis , egi , aftuni. ) ou
exhalare , ( halo , as , avi , arum. ) ou rcddere , ( red-
<lo , is , reddidi , redditum. ) aft. Cic. Liv. Trtc. Ebul-
lire animam. Vetr.
£xriRER , {_Echeotr , être prêt d'.trrivcr , ] comme La
trêve s'en va expirer. Ex'n induciarum dies ou tempus.
Liv. * Le terme eft expiré- Dies fokuionis advenir.
EXPLICABLE , adj. m. & f. [ S.!i'o:-z peut expliquer. ]
Explicabilis & hoc explicable , adj. Plii?.
EXPLICATION , f. f. [ [ntcrprétation d'une chofe qui a
quelque difficulté. ] Explicatio. Explanario. lurerprcr?.-
tio. Expodrio. Enodatio , ôuis, f. Explicarus , ûs, m.
Cic. Ir.tcrpretamencam , i , n. Aul-Gel.
EXPLIQUÉ, m. FxPLiQtjÉE.f.p.wt pair.r()7£2iExpLia,u-;R.
EXPLIQLIER , V. ad. [ Vonnar l'intelligence d'une chofe
difficile. ] Explicare, ( co, as, avi eu ui, atum ou itum.)
Enôdare. Explînare , (o, as , avi , a:um. ) art. ace.
Expnnere , ( pôno , is, pofai , pofkiira. ) acl. ace. In-
terprëtari, ( ror,aris,a:us fum.) Ae^ 3.cc.Cic.'*Expliq:ie;-
chiremcnt 13" nettement ft cattf aux Juges. Expedire
judicibus rem fuam. Ter. Cic. * Expliquer une Enigme.
Aptrirc a:!i!<Tm3. P/jiW.Solverc ou explicare .rnigma. Ci.
JJ/.i explique , q-ii interprète les chi/fes. Explicator , ôris ,
m. Interpres , cris, m. Cic. * Cslle qui explique. Expli-
cacriï , 7cis , f. Cic.
S'ErPLiQUER avec quelqu'un par lettre:. Adiré aliqucm
per lirreras. Pla^t.
EXPLOIT, f. m. t Belle acllon que f.zit un homme de guer-
re. ] Prxclaram o't infigne facinus , gen. prsclari ou in-
fignis facinôris , n.
ïxPioiT , [ Ajfignztisn qit'on donne à quelqu'un pour ve-
nir enjuftice. ] Dici , .r , f. Ter. * Donner un exploit a.
quelqu'un. AHcui dicam fcribere. Vadimonium alicui
dicerc. Ter. Cic. Libello aiiijuem cicare on vocare. Cic.
ÎXPLOITER , y . A&. [ Dmncr , envoyer un exploit.]
Dicam alicui fcribere. yoyez. Donner un Exploit.
iXPOSÉ , m. Expgsfe , f. Voyez. Exposer.
Un enf.mt expofé. Puer expoficitius , ii , m. Pl.mt. Pro-
jectus ou projeûitius puer , m.
^XPOStR . Y. a£t. [ Mettre dehors er à l'air. ] Expone-
re , ( pôno , is , pofui , pofitum. ) Proferre , ( profëro,
fers , protùli, prolâtum. ) adl. ace. Cic. Col. * Expo-
fer le foin .'.H foleil pour le faire fech:r. Ex'ponere in Ço-
3e fenum ut ficcefcat. Col. * Un iieii expofé au foleil.
fxpofittts foli lecuti Lccus aprïcus , i , m, P/rà.
EXP
E.-tPosîR , \_ Mettre une chofe en vue. ] Ante ociilos, «»
ap.re confpedum ponere ou exponere ou proponere. Fa-
cere palàm. aft. ace. Cic. '^ Expcfer les larcins de quel-
qu'un aux yeux des peuples , les faire voir , les mettre
en évidence. Dcfigerc turta alicujus in ocuiis populi,
Cic. Palàm facere furta alicujus.
Exposer tm enfant , \_ L'abandonner. ] Puerum exponere.
Liv. ou projiccre. Plaut.
Expefer quelqu'un à l'envie. Adducere aliquem in iuvi-
diam. Cic. * Nous ferions moins expofez. à l'envie que
nous rti femmes. Nos invidià minore uteremur , quàm
utimur. Plaut.
S'expofcr aux dangers. Se objicere , ou fe offerre pericu-
lis. Pcricula adiré ou fubire. In pericula fe inferre. Se
periculis commitcere. Cic. (c'c.
' S'e.'cpofer à la rifcs (y a!/x railleries des hommes. Se ofFer-
re omnium rifui. Dciidendmn fe omnibus prasbere.
Cic.*' A tous les malheurs. Ad omnes cafus fe objicere.
* Aux violences des hommes. Se in impetus hominum
objicere. Cic. '^ Les gr.-indes richejfesjont expofées à de
grunds pénis. Magno periculo , magiix faut opes ob-
noxia:. Phsd.
Il s'c.xfoje trop , il ne fe ménage point , Il va au feu com-
me un firr.pie foLdat. NiiTiium fe periculis objicir.
Exposer, [ Propofir , dire , raconter. ] Exponere. Propo-
■ nere. Narrare. Dicere. Cic. * Je n'ai pu expofer ce que
j'avois prémédité four ma défcnfe. Non potui cogitata
prolôqui. Ter.
Il ^ expojé l'affaire comme elle s'eft p.T/fée. Rem qucmad-
modum gefta eft, cxpo'jit. Cic. Il lui expofa fa commif-
fion fort rudiment. Mandata illius feiociccr edidit.T«f.
EXPOSITION , f f. [ Act:in a'expofer (y de faire xoir
une chofe. ] Kei alicujus in médium politio , onis , f.
Colt.-?n.
Une maifon qui eft en belle expofitiov. Benè pofita; xdçs.
Exposition d't:n enfant. Expodcio pucri. Puer expolîti-
tius. Liv.
Exposition , , [ E.rplication , déclaration de fa fenfée, ]
Expolitio , ônis , f. Cic. £^int. Mcnris (igniticatio ,
ônis , ï.
EXPRÉS , m. E;;PRESSE , f. adj. lAffuré. ] Cercus. Def-
tinatus , a , um.
Envoyer un exprés ou un homme exprès. Certum homi-
nem mittcre ou d^lbnare.
Exprès , [ Formel, prkis. ] * il fit défenfes expreffes àfei
gens de dire qui il étcit. Inrerdixit omnino fuis ne,
quis ip(e Ct , cuiquam xpcriant.
Exprès ,[ AJi/- , cercai.i. ] CUx\x%. Ctnvii. Indubitacuj.
Exploratu.? , a , um. Cic. * Son témoignage eft exprès.
Claium & ccrrum eft illius teftimonium.
On ne peut ri-.-n dire de plus exprès là-deftus, Nihil cla-
rius fuper eà re dici potcft.
Exprès , ad\r. [ A dejfcin. ] Deditâ ou data opcrà. abl.
De induftrià. Cic.
EXPRESSÉMENT , adv. [ Nommément , diftinlfcment. ]
Exprefsè. Diferrè. Diftinvcè. >Jomina:im. adv. Cic.
EXPRESSIF , m. Expressive , f. adj. [ Sli'i expliqt'c bien
une chcfe. ] Significans , antis , om. gen. * [ On dit au
Comparatif S\gn\Rc3.nliOï Se hoc (ignificantius , adj. \
* Un terme plus cxprejfif, S ignificantius verbum. Cic,
* // eft exprcjff. Signiiicsntcr dicit. S^tint.
EXPRESSIOî^J , i". f. [ Manière de s'exprimer. ] Elocutio.
Explicatio , ônis , f. Cic. Phrafis , is ou eos , f. Sli^int.
Elcquendi genus , gen. generis , n. Eloquluai , ii , n.
Bor.
Une expreftlon douce. Eloquendi faavitas , âtis . f. Siuint.
Melleuni eloquium , li', n. Aufon^ * Une exprejfion
nette , coul.intc. Eloquendi nitor , ôris > m. ^(W«. Ll«
^uidum clcquium j ii , n. Aujcn.
EXT
li a l'expreffion telle , Il s'exprime nollement (Sf en hejii-x
termes, Politè fenfa fua dicendo exprïmic. Elegaiitibus
verbis fenfum mentis explïcat. Cic. * Son cxpreffton
n'c(i pas commune. Ivlinimc valgare eft cjus dicendi ge-
nus. etutat. '* Il fa:ic éviter Us e>:pre[fions bnjfds C-r iri-
"vides. EfFugiendiim eft ab omni verborum , ut ita di-
cam , -vilitate , &: fumenda: voctfs à plcbe fubmotK.
Te:r. * Il n'y a point d'exprCjfion tJf-'Z forte pour décrire
f.z beauté , crf elle furp.-iffe to'it ce qu'oui en pourroi: dire.
Niilla vox eft, qua; tormam ejus po.Tu comprchendcrc,
nam q'jidquid diîcro , minus cnt. Fetr.
EXPRIMÉ, m. Exi'RimÉe, f. part. palT. Voyez. Ex-
l'.WMF.R.
EXPi<iMER , V. ait. en terme de Phyfîqje. [ Extr.r-re,
tirer le fuc des herbes en pnjfiiit.'] Exprimcre , ( pri-
mo, is , preffi , prellam. /1 ad. ace. rlin. "Expi-incr
l'huile ites elives. Oitum ex oleis txpriraerc. * te -vi/i
lies r.iipns. Vinum ex uvis.
Exprimer , [ expliquer [es penfées, décrire bien une chofe. ]
Expritnere. Enuntiare , ( o , as , avi , atum. ) aft. ace.
cic. * // exprime 7iobier/3ent fcs pcr.fees , il s'explique no-
hlii/;cn:. Pr.-eclarè cogiiata loquitur. Eleganter dicit on
fcribit. * O.î a rnvemé les paroles pour exprimer ou ren-
dra' les poifees. Ad kiirusaniml cxprimendos oratio re-
perta eft. Cic. * Il s'exprime a-iiec facilité. Facilem ha-
bet fernionem. Expcditè fe exprimit ou cxplicat. Cic.
il s' explique en des termes qui ne font pjis du commun, iS"
il a bon fens , ce qui ifl tre.'-rare. Sermonem habet non
publici fapôi IS , Se aniat bonam mentem. Petr.
EXPULSER , V. aft. [ Chifr , pouf r dehors. ] Expdle-
re , ( p;llo , is , expùli , expulilim. ) Extutbar; , C bo ,
as , avi . atum. ) Ejicjre , ( lo , is , ejêci , ejccïum. )
aft. ace. cic.
EXPULSION , f. f. [ Vaslio» de ch.%pr , de repouf r. ]
Expulfio , ônis , f. ^txpulfton des Rois. Exaftio Rc-
gum. Cic.
EXPULTRICE , adj. f. comme Lufactdté expultrice ,
terme de Médecine, [ SH'i rejette ce qui nuit au corps.]
Facilitas expaltrix , ^en facultatis expahricis , f. Vis
expellendi. Vis expultrix , f.
[ C'cjuml'e l'eit d; ce mo: au ligure PhilifofihU txfuU.ix S.ii,-
EXQUIS , ni. Exquise , adi, [Excellent , rare, recher-
ché. ] Exquilitus. Conquiiitus , a , um. Cic. [ i^ti fatt
au Comparai if Lxquiimoï & hoc exquilitius, C^' a^t Su-
^rr/ïfiy Exquiiuillimus , a , um. Cic. ] Uii Vhiicfophe
d'un ffs'^ery exquis C?" r.ire. Exquiîîtâ dofttinâ Pàilo-
/bplius. Cie. * Des efrrits exquis , r.ires. ExciaiGta in-
génia , n. pi. Fitn-Jnn. Lciier quelqu'un a-jec .ies p iro-
les cxquifcs CT rares. Vctbis cxquifitilîijriis laudaie ali-
. quem. Cic.
EXTASE , f. f. [ Rx-jifment d'cfprit , tr^^ifjiert hors de
foi-niéme. j Stupor mentis , gcn. fti^povis mentis , m.
Animi à fcn.lbus alienatio , ônis , i. Mentis excciros,
ûs , m Cxf.
EXTASIÉ, m. Extasie'e , f. adj. ' Rivi en cxt.yl. ]
A fenfibus a'ienatus. In mentis excefi'um raptus , a ,
uni. Cc.f
EXTATIQL'E , adj. m. & f. [ Slt,d efi fou-vent ravi en
exiafc. ] Creb.-à mentis alienatione à fcnfibus avoca-
tiiE , a , um. Voyez. Extasie".
EXTENSION , ( on prononce extaofion. ) f. f. [ L'aélion
d'ejiendre. ] Exteniio. Porrcûio , ônis , f. Vitr.
'Extenfion des nerfs. Ncrvoriim diftentio. Celf.
On DIT figurément , Extenfion d'::nc loi. Legis tranflati-
tia intcrpietitio , ^c». tranflacitia; intcrpretationis , f.
tXTENUa , m. ExTENUt'E , i. [ Dirr.iiiué de forces iSf
d'e.nhojpoint. ] Teniiatas , a , um. Hor. Macic tenua-
tus , a , utn. Vir^, Ejcfuccus , a , um. Ter.
EXTENUATION f. f. f Diminution d'eralci.pdnt. ] Vi-
num imminutio ou debilitatio , ônis , f.
EXTÉNUER, V. aft. [ Ofler, diminuer les forces & l'cm-
hoKpoiat. ] Tenaare. Excenaare. Debilitare vires eu
corpus. Virg. Flin.
EXTÉRIEUR , m. Exti'rihjre , f. adj. E.-.ncniiis , a .
um. Cic.
L'ïxte'kieur , r m. [ Ce qui paroi' au dehors , le dehors
des cLofes. ] Faciès , iêi , f Froiis , fen. frontij , f.
Cic. '^ Il a un extérieur trompeur , /.' If beau ,Mt dshors,
iff fuie en dedans. Introrsùs turpis &: dccôia pcHc fpe-
ciofus. Hor. * il a un extérieur eomiofé. Eft vultu com-
poCto, * Il a l'extéïi-'Hr honnête. Elt honefta & libéra-
li facie. Ter.
A L'txTi'RiEUR , [ Au dehors. 1 Extrinstcùs , ad,- cic
EXTERMINATEUR ,_f. m. [ Ve/lrucleur, qui détruit, j'
Excinftor. Evetfor , oris , m. Cie.
EXTERMINATION, f. t\ i DrJlruûSe^ e;;tierc.-} Ex-
tinclio. Everfio , onis , f. Cic.
EXT£rx.MINER , V. aft. [Abolir , détruire entièrement ]
Funditiîs tollcre , ( tollo , is , fuftùli , fublâtum. ) Ex-
ftinguere , ( guo, guis, eiftinxi.exftinftum. ) Deltrue-
re , ( uo, uis, xi, dlum. ) ad. ace. Ci:. Ex;ermïnare,( o,
as , avi , atum. ) acl. ace. dans Celumelle en cefcns.
EXTERNE, adj. m. & f. [ ^«: ef de dehors. ] Es:ernus,
a , um. Cic.
EXTINCTIOiN , Lï.[ Artien par Liquille on efiànt (s"
amortit une chofe. ] Exàndio , cnis , f.
EXTIRPATEUR, f. m. t Sl^ei détruit tr ruine entière.
ment jufques à la racine. ] comme l'Ex:ir ateur des
WC5. Vitiorumextindor. ■* DunefcCie. Sed.r. Cic.
EXTIRPATIO.V ,. f f. Déracinement d'un arbre. ] Ex»
tirpatio , w.iis , f. Col,
E.\-i:r<::tion d'im membre du corps. Membri alicujus am-
putatio ou avulfîo eu «tirpatio , ôuis , f.
Extirpation des 'vices , dcj'héréjît. Vhioram , lia-refls
ex tindiooK cxcirpario , ônis, f.
EXTIRPER, V. ad. [_ Arracher entièrement les -vices ,
l'^ncur. ] E.Yftirpare , ( o , as , avi , atum. ) Sùrpkus
cxigere. Cic. Eradere corde penitiis. ad. ace. Phad.
[ Ce V'eibe ne Ce dit poim dai.s le fcns n..t-.Tei 5 mais feuleaient
au iiguré ; Cl ce n'eff en Chuurg,ie oa l'on dit
LxTiRp.R un membre, [ Le couper. ] Ampùtare mem-
bruni aliqr.od.
EXTORQITER. , V. ad. [ Tirer de force quelque chofe. ]
ixtorquere , ( queo , ques , torfi , tortum.'; ad. ace.
Cic. ( o.i du ahquid ab aliquo , ou aliciii aliquid. )
Ci .
ExtoRqijer U vérité de la louche des criminels. A no-
X'.is veritatem cxtorquere. * Vous avez, extorqué cin-
qu.tnte talens Artiques de Céfar. A Ca'fare quinqua-
gintatalenti Atlica extarfîfti. Cic.
EX 1 ORSION , f. f. [VisUnce qu'on fait à quelqu'un
pour tirer de l:ii quelq-'.c chofe . "] Violenta ademtio ,
çiK. violente ademtionis , f. * Taire des extcrfions.
l'cci^niani ab aliqao eitorquere ou exprimcre vi.
St^i fait des extcrfions. ixtortor , ôris , m. Ter.
L>:TR ACTION , f f. [ E '.ce. ] Genus , gen. genëris , n.
Ongo , ïnis , Stirps , gen. ftirpis , f. Cic. { l'acuve U
f.-.:l mafeulin , n.iis il n'cfi p.is à imiter en eela."] * Na-
tales , iuni , m. pi. Fliu-Jun 1- Il efi de noble extrac-
tion. Nobili génère natus. Cic.
EXTRAIRE , V. ad. [ Tirer , exprimer les fucs G" les
fris des métaux & des [impies. ] Succos herbarnni ex-
primcre ou elicere eu educerc. ad. Plin.
EïTRAiRE fe du en ce r;ns au figuré , pour [ce qu'on
tire de meilleur d'un livre. } Carpere Excerpcre , ( p»,
pis , pli , ptum. ; Letrere. CoUîgere , ( go , gis , lêsi,
lediim. Jad. ace. Cic,
^3 g g ij
<ra4
EXTRAIT
EXT
, m. Extraite , f. adj. & part. pail". Ex-
cerptus, a, um. Plin.
Vn Extrait , ( en Pharmacie. ) Vixprrjfio;} des fîtes. Ex-
prellio , ônis , f.
V;i Extrait , comme f. m. [ Ce qu'on a extrait. ] Ex-
cerpuim , i , n
EXT
EXTRÊME , adj. m. & f. [ £« denner. ] Extretnus, U-
timas > a , ura. Cic.
On dit d'un homme , qu7^ efi extrême dans la loiiange
er dans le blâme. Niinius eft in laude S: in vitupcno.
* Il efi extrême en tout , on ne 'voit rien de modéré en
lui. Nihil appârec in eo modcratum. Cic.
17» Extrait mortuaire. Apodixis dcfun£loria , gen. apo- | Extrême , \_Grand , excejfif. ] Snnimus. Magnus , a ,
dixis defunftori» , f. ?etr.
U» Extrait d'iinfroùs. Inftrumcntoruni litis fumma ,
je , f .
EXTRAORDINAIRE, adj. m. & £.l§iui efi contre le
cours ordinaire. ] Extraordinarius , a , um. Cic.
Extraordinaire , [ h::ifité. ] Inufitatus. Infolïtus , a ,
um. Cic.
( Ce met fe met comme un fubil.intif , coiiime
Virai fouptr chiz -vous , »«;; je ne -veux point d'extraor-
dinaire, v^cenabo apud te , fed commôdiim obsôna ,
& ne largior fit folico cibiis. Flmt.
Cfeli un extraordinaire pour lui de fe lever f. matin. Prê-
ter folitum furrcxit tam manè.
EXTRAORDINAIREMENT, adv. Prêter confuctudi-
ncm. Prêter folitum. Solito magis. Lizi.
Jl efi extraordinairemcnt inaladc. GravifTunè a:grôtat.^/V.
Il efi extraordinairemcnt chiche. Triparcus efi:. Parciili-
mus eft. Haut.
EXTRAVAGAMMENT , adv. [ D'une manière extrava-
gante. ] Inepte. Infulsè. Abfuidé. ady. Cic.
EXTRAVAGANCE , f. f . [ ^olie , aliénation d'efprit, qui
^a'tr dire des rêveries. ] Deilramencum , n. Dkta deli-
inntia , gen. didorum deinandum , n. pi. ' U dit dcs
extravagances. Deliramcnta loqiiitur. Plaut.
Extravacance , L Dtfcours impertinent , £r comme d'un
fou. ] Infulfitas , acis , f. Ineptia , x , f . Ineptiar ,
arum , f. pi. Cic.
EXTRAVAGANT , m. Extravagante , f. [ §iui extra-
niague. ] Delïrans , antis , om. gen. Dellrus , a , mv.
Tlaut.
txTRAvACANT , [ I>ntcrtinent. ] Ineptus. Infiilfus. Ab-
fiirdus , a , um. Cic. N'.fapus. Vecr.
EXTRAVAGUER , V. n, [ N'être pas en [on bon fens. }
Delirare , ( lito , as , avi , atum ) Infanire , ( nio ,
is , ivi , itum. ) n. Demcncem ciXc , ( démens , entis,
om. '-'"en. ) Cic* J'avois l'cfprit fi accablé , que j'extra-
•vaguois quclqi:efoii Mis obiûtus nialis non mei com-
pos erani. Petr. * Rien m fait tant extravagucr. Nul-
la tes tam dclirancjs honiiues concinnat. Vl.iut.
tXTRAVASÉ , 111. F.XTR.\VASÉE , f. fe dit ( du fangfurli
hors de fes vaificjiax. ) Sangais extra venas cilufus ,
a , um.
um. Ingens. Vehemens, entis, om. gen. Cic* Une dou-
leur extrême. Dolor fummus. * Uiw chaleur extrême.
Nimii folis ardotes. Vehemens calor.
EXTRÊME-ONCTION, f. f. [ Sacrement de l'Eglife, qui
efi la dernière onction que repoivest les Chrétiens à la
fin de la vie. ] Extrema-unclio , gen. extrems-undio-
nis , f. ( mot coyifacrê . )
EXTREMEMENT , adv. Valdè. Summopëre. Magnope-
rè. Vehementcr. Valdè. adv. Cic.
EXTRÉMITÉ , (. ï. ( Le bout , le lieu le plus éloigné. ]
Ultimum. Extremum , i , n. Extrcmïtas , âtis , F. Cic.
* il fi voyagé aux excre>ni:ez, du monde. Ad ultimas re-
gioncs pcnetravit.
Les ExtrÉmitez d'un p/rys , [ les frontières. ] Ora , $ ,
f. Extremitas alicujus rcgionis , f. Cic.
Les extrémitez, d'un cercle. Circali eitremitates. Pli».
On dit figarément , La vertu tient le milieu , les vices
font attx extrémitez.. Virtus in ir.cdio igter duo vicia.
Vitia extrema teneur.
il f-.ut fuir toutes hs extrémité^.. Omnia extrema fc-
gienda. * il pajfe d'une extréi?>ité à l'a'itre ou trop libé-
r.il on trop avare. Vehemens eft niniis in utramqiie par-
tcm , aut largitatp nimià aut parfîmoniâ. Ter.
Extrémité, [_ Le dernier pci^t de t?éceifitê. '} Summa:
anguftis , arum , f. pi. Cic. * La chofe éioit en cette ex-
trémité. In his angulliis res erat. Céif. * Réduire quel-
qu'un À la dernière extrémité. Adducere alicjucm in
(iimraas anguflias. Cic. * il s'efi porté aux dernières ex-
trémitex,. Ad extreima venir. Ultima expertus eft. Liv.
Ad extrema defcendit. Poil, ad Ctc.
On dit atiiii qu'Cfe ho>r:me efi à l'extrémité , qu'// va
mourir. Jam mors iilum occiipat. "Ter, Ert: in ulrimis.
Par. Agit animam. Cic.
Lfire malade à l'extrémité. Peiiculofîflîmo morbo ur"c-
ri. Cic.
Apr'es AVuir ete malade à l'extrémité , il en efi revenu.
Ex pcriculolillinio morbo plané coavaluit. Cic.
EXULCÉRATIF , m. ExulceRative , f. [ Sui fait des
tiic^res. ] Exalccratorius , a , um. PLtn.
EXULCÉRATION , f. f. [ La formation À't^n vlcére. ]
Exulccr.'tio , ônis, f. Plin.
i EXULC^RER , V. ad. Voyez. UicÉRER.
F
, Sixiéirc lettre de l'Alphabet , & h qiia-
trieme des Confonnes. On pro,^o^ce tffe ,
Je û prononciation s'étend r.u.f mots qui
viennent du Grec , qui commencent par
un p ou ph , dont quelques-uns s'écii.
vent aujourd'hui par F limplenient, com-
me Fïé'néfie , Fant.iiftùi Fiole , FiUte.
Covarruvias dit que cette lettre eft
celle que les Grecs appelloient Di^atiimx
!y£oLkum, parce qu'elle étoit formée de
deux Gamma, l'un fur l'autre , F; & ajoute que l'Emipereui
Clau le 'Militoue la lettre j tenvetrée fervît d'un V confonne ;
ce qui s'efl confetvé encore en quelques vieilles jnictiptions com-
tne Serjui jaU.
Eli j ; iiptudence Jeux ^'jointes enfe.-nble fignifient Digrfte : ce
qui Viciit Uc te ju'oii Ici apjeUoii eu Gtcc emii-hs , q'i'oA
abre;coit par la fi;,ure de dfuxp/', & pour abrefcr davnntag*
on a joint er.lcmbîe ces dcLX caracieres , que les puii.i li Co-
piflcs Latins ont cm ttie deuï_(f")Ointes.
Daufqrius en foc Traita de l'Oitographc ibûtieut que cett." lettre
a c.c inventée por l'Empereur C aude , & qu'elle a ct^ ii:con-
nuc aux anciens Romains.
La letiie F chez les Latins fignifioit en nombre quarante, 8<
quand on mettoit un tiite (i?'i'-'s , elle lïgnitioit quar.irte mi'le.
FA , [ Note de Mufauc , c'efi le quatrième ton en montant
dans la table de la Gamme , Ut , Re , Mi , Fa. ]
FABLE , f. f . f Ficiion d'un entretien de deux ou de plu-
fict.rs animaux ou de chofes inanimées , dont on tire quel-
que moralité ou pi.zifanteric. ] Fabula. Fabella , a: , f ,
Cic. Plu:d. Apologus , i , m. Cic.
L'unique but des fables, font de corriger les mczurs. Nihil
r A B
aliud quicqiiam quïticur per fabulas , quàm ut corri-
catur error mortalium. Fh&d.
ZesfitbUs ont deux avantages, qui font de di-jertir l'effrit,
£7" de donner de ftges confeils , four le règlement de la
'vie. Duplex fabularum dos eft , quod riium moventj &
quod pruàcnti conlilio vitam monent. l'héid.'^ il goûte
les fables faites a-usc eff rit. Arte fidas fcntit fabulas,
Fhitd. '^ -il y en a qui trouvent à redire que dans les fa-
bles on fajje parler non feulement les bétes , m.zis encore
les arbres ; m.%is que ces pcrfonnes fe fouvie?ment, que ce
n'efi qu'un jeu d'efprit. Quidam criminari volunc, quod
in fabulis non tantùm feri- , feJ ct;am arbores ioquan-
tur ; mcmincrint nos fidis jocari fabulis. Phad.
Fable fe dit aufli ( de Lifi-Stion , qui fort de fujet au Poème
épique ou dram.îtique (jT aux Romans ] Fabula , ï , f .
PLiut. Ter. * Ainji on nomme les Comédies de ces Au-
teurs , Fabulas ; d'oii vient qu'on dit Agere on peragerc
ou exh ibère fabulas. Vlaut. l^cprefenter une Comédie.
Table fe dit absolument , pour [ Un conte faux qu'on fait
à pluifir. ] Fabula , x , f . '*' Les Dieux des rayens né-
toicnt que des fables, Dir paganorum fabula. Cic.
giui fait ou conte des fables. Fabularum inventor ou nar-
rator. * ( Suétone <; if .Fabulacor , pour celui qui entre-
tient agréablement une compagnie. )
Fables que tout cela , Ce ne fo»t qui des menfonges. Fa-
bula:. Mcra: nuga:. Plant.
On dit proverbialement , Je fuis la fable du peuple ,
pour dire , Je fuis tourné en ridicule & méprifé. Jam
fabula; fumus. Ter. Sumus jam in fabulis. Suet. ^ De
venir la fable d' lf> rtjee du peuple, f leri fabulam om-
ni populo. Hor.
FABRICATEUR , f. m. [ êlui fabrique (S" qui fait quel-
que chofe. ] Fabricator , ôris , m. Suint.
( Ce mot ne le dit gueies qu'en railUnc , & le piend pieK]ue toù
jours tn maiivaiic part de ceux qui font i'.e li Ijuiie monnoye
ou quelque rupcf.:lieiie , comme Uivlle tut le tabricaieur de
cette rupetchcrie , Doii jtbricttorVl-.jJ'cs. Fug. )
FABRIC.'VTION , f f. [ Vaciion de falriq-.er , qui ne f-
dir guéres q:ic de la monnoye. ] Fabncatio , ônis , f.
Fabtïca , x , f. Cic .
FABRIQUE , f f. [ L'aClion de fabriquer des étoffes ou
les métaux. ] Fabrtca , a: , f . Cic. * La fabrique des
membres des anim.zux a quelque chofe d'admirable. Ad-
niirabilis fabrica membrorum animantium. Cic,
Lafibrique de L'air.iin is" du fer. J£.ns &: ferri fabrica.
Cic* La fabrique des étoffes. Panuorum fabhca o.v
textura , 2e , f . Testum , i , n.
Fabrique iignifie aulfi , ( Le revenu affeéié à l'entretien
d'une Eglifé paroijfiaLe C du fervice qui s'y dit. ] A,%
votivum ,genit. a-ris voiivi , n. Suet.
On dit proverbialement, [ partant de deux fripons. ]
Ç^' ils font d'une même fabrique. Duo nebulones xcuè
neqt'.am , in eodcm ludo edodi. Plaut. EjufJcm fari-
na; homines.
FABRIQUÉ, m. F'Br.ia.i;É2 , f. Fabricatus , a , uni.
^ d.^ns U fens propre IS' figuré.
fCe participe 'e i^icnàaûivemcnt & paflîvemcnî ; 1
On croit que les Cyclopes oit fabriq'^e h foudre de Jupi-
ter fur le mont Etna Fulmcn fabricatos effc Jovi Cy-
clopas in yEtna putant. Cic.
Le- foudres fabriquez, par les mains des Cyclopes. Fulmi-
na manibus Cyclôpuni fabricata. Ovid.
FABRIQUER ,V. ad. [ Travailler à faire certains ouvra-
ges , comme de la monnoye , des vc.fes , er des étoffes ]
Fabrïcare , ( co, as , avi , atum.) (y Fabricari , ( cor ,
aris , atus fum. ) dep. Cit. * ( Fabricari eft auft paffîf
d.tns Suintilien , non fabricetur militi gladius. )
^briquer de la m»nnoye. Cudeie nummos , ( cudo , is ,
cudi , cuiEun. ) Plaut,"
F A B tfoj
Fabriqjjer un navire , [ Le bâtir. ] Naves fabricari.
Tacit. * Une épée Gladium fabricari. Cic. ^ Fabriquer
des étoffes. Pannos fabricare ou texere , ( texo , is , te-
xui, textum. ) Tibul. * Fabriquer une bafilique. Balilï-
cam texere. Cic. ^ C/» i//T;jfe««. Navigium texere. Plin.
* Des filets. Plagas texere. Cic. ^ Fabriquer en cire.
In ccris fingere. Cicer.
Fabr iQiiER fe dit figurément, pour Inventer , faire, con-
tre uver une hiftoire fauffe , quelque calomnie. Fabrica-
re er fabricari fallum quidpiam. ^ Fincrere , ( "o, "'is,
finxi, fidum. ) ad. ace.
Fabriquer une calomnie. Fingere calumniam. * SHidqua
tromperie contre quelqu'un. Fingere fabricam ad ali-
quem. Ter. '^ Toutes fortes d' infamies contre U premier
venu. QuKlibet opprobria in quemvis fingere. hor.
FABULEUX , m. Fabuleuse , f. adjcd. [ Faux , In-
venté à pl.v.fr. [ Fâbulolus , a, um Fidus. Fictitius,
Commenticius , a , um. * {On dit au Comparatif 'S 3.-
buloùor & iioc fabulollus, er au Superlatif '£3.\>\xloÇi[^-
mus , a , um. )
VbificirefabuUufe , l'hiflaire profane des fiécles o:t ont
vécu Us fa.'ix Dieux Àes Payent. Hilloria fabala-
ris , f.
Ci' qu'il y a de fabuleux , ou Ce qui reffcnt la fable d.tns
une narration. FabuU>iîtas , âtis , f. Plin.
Fabuleux o-a Conteur de fables. Fabularum narrator ,
ôris , m.
( Le uiot FAuli:or qui eil Jcns Suétone , iijnirie un hoinme qui
i^ait ciiiicteiiir avjr.-abLiiiciu une ccmji.isnie, & iiou pas ua
taiii-rr de contes ou de foH'.cs. )
FABIILEUSE.MENT , adv. [ D'une mtnicre fabideufe ,
d'un air qui rcffent la ftble. j Fabulosè. adv.
FAÇADE , fubfl:. f. ( on prorcnce falfade. ) La partis ex-
térieure, ou Is frontijpice d'un grand bdiiment. ] Frons.
genit . froiuis , f. V'nr.
FACE , fubft. f. [ La première chofe que les corps reprefen-
tent à nos yeux, ] Faciès , genit. faciéi , f.
Face fe dit aulîi ( de la p.^rtie de devant d'un bâtimens
qui fe préféra e c nos yeux, ) Facics , iCi , fœra. Frons,
genit, Irtintis , f. Virg,
Sa maifon fait face à la mer de Tofc.tns. Hlius domus
profpectat ou profpicit Tufcum marc. Plud. * La mu-
raille avoit trente pieds de face de chaque côté, Muru;
patebat quoqnô versiis pedes triginta. Cxf
Face fignific auili [ Levifage, ] Facics , iêi , f. Vultus,
us , m. Os , genit. ôris , n. Cic,
( Ce mot ne s'eiiv.loyi: en celte lîji.ification, fi ce n'eft lors qu'on
parie d'un vifager.iajîtiueux, co:r.me d'uu Dieu; d'un Héros
ou d'un Roy , leion M Ménage. J
Les bienheureux verront Dieu face ^ face. Bcati Deuin
vidcbunt lacie ad laciem. * Les Chérubins fe voilent
la face devant la m.yefié de Dieu. Chérubin .ilis fe fc
obtegunt , ou vêlant faciem , coram Dco. Regarder
quelqu'un en face. Alicujus os intueri. Cnf. Convcrtere
os ad ahqtiem. Cic ^ Il lui a reproché en face, Id illi
coiam exprobravit ou objccit. Cic.'*' N'infulter perfinr.e
cnf.-ice. Nulii 05 Ixdere. Ter. * Je lui ay réfifié en fa-
ce. Il.li pra;fenti reftiti. C:V. * A la f.ice de toute
la terre. In omnium ccnfpedu. Coram omnibus. Cic.
Palam 2; publiée. Cicer.
Face fe dit liguiément [ Des affaires , (s- du côré par oit
on les envifage.'] Faciès, Species , ici , foem. * Donn;r
une face .zvaretagcufc aux affaires, les bien tourner ,
leur donner un bon tour. Rci alicujus fpeciem eximiar.i
inducere. Plin. * Donner une face uvantageufcafa. con-
duite , la faire parcitrc bonne (y ho.;/iète. Suam a'^en-
di rationem probare omnibus.
On le dit aulli ( de l'état t? de la fituation oisfe trov-
vent les affaires publiques. ] Facics , iêi , fœm. * J.:-
muis fr.c: de guerre civile ne fut plus effroyahlc. Nun-
6o6 F A C
qiiam arrocior armorum civilium fuit faciès. Trff. * I^
face des chcfes était bien chungis , toutes les ajfaircs
ai/oient bien chuagé de face. Magna eraù rerum faâa
coinmutatio , iiunc alla ratio crac omnium rerum.
Cs.f Cic. * l! fa.'fdr.t voir quelle f^ce frcndi-cm les affai-
res. Qt'-x' futurs fint inclinatioiies rerum & temporum
viJ:ndiiin. Cic. * Li face de la iiille ètcit chan'yée.
immutata erat urbis faciès. S.zlufi.
En 1 ERME de guerre on dit , V.wc face à l'ennemi. Con-
verti ad hoftem , eique obrifterc. Convcrterc figna in
licftcm. C&f.
On dit proverbialement , T.ice d'homme fait vertu ,
pour dire que Les ouvriers travaillent mieux en préfen-
re du m.ntre. Servi fubjedi oculis domini fîuat opcro-
fiores.
EACETIE , f. f vieux mot. [ Vlaifanterie , qui divertit
©' qui f.tit rire. ] Facetix , arum , f. pi. Lepidi joci ,
orum , m. pi. Cic. '* [ Oa trouve dans Aulu-Gclle ,
Facctia fcrmonis. ]
ÎACÉTIEUX , m. Face'tteuse , f. adj. [ Plaifznt , di-
vertijfant , boujfon , qui divertir. ] Facecus , a , um.
Feftivus , a , um. ^ ( On dit au Comparatif Facetior &:
hoc facetms , Feftivior & hoc fdlivius , C au S;«pfr/.a-
r;/F. xe;i/Timus,Feftiviiruîius, a, um. ] Cic. Facetoius ,
a , um. Cic. ^ Un homme facétieux. Homo facecus ou
facerofus. Cic.
îîACÈTlEUSEMENT , adv. [ B'une manière facétie ufe
C divtrtijfante. ] Facctc. adv. Cic.
l Ces moti ont vieilli. J
FACETTE , f. f . [ Petite face ou fuperficie d'un corps tail-
lé à phfieurs angles. ] Faciès , ici , £. * Un dixmant
taillé à facettes. Adamas multiplici facie.
FACHER , Voye^.. Fascher.
FACU-NDE , ( on prononce faciandc. ) f f. qui ne fe dit
qu'en niauvaife part , ( d'une compagnie de méchantes
p:ns (S" de filoux. ) Ad fraudatiouem unanimes & calr
iidi. EjLirdem farina; homi^es.
FACHE 3 idj. m. & f [ Aifé , aui ne donne peint de pei-
ne. ] Facilis & hoc facile , adj. qui f.tit au Compara-
tif i'Aciiioi & hoc facilius j tjT «« Superlatif Facilli-
reus , a , um. Cic.
Facile à croire. Facile ad credcnium. Cic. * A entendre.
Facile ad intelligendum Sinint. '* A faire. Facile fr.c-
tn. P/.w;. ■♦■ A dire. Facile diilu. Ter, Pioclive dictu.
Cic. * A br.yer. Facile tritu, Vlin. ^ A trouver. Faci-
le inventu Cic.
P[Ac;le , [ Aifé , qui n'e fi point embarr/^jfi. ] Facilis. Pla-
nus Expeditus, a , um.
Vn ciemin facile, y is. facilis & plana. Flxut. Expedi-
tum itcr. Cic.
lin efprit aifé , facile , qui n'efl point gefné ni emharrajfé.
Ingenium facile & expeditum. * U.i difcours facile ,
coulant. Oiatio lenis & fluens. Cic. Une rccompenfe plus
facile. Expeditior remuiieratio. Cic. * Un onguent très-
facile à faire. Expeditiflîmum unj^nentum. Piin.
I/-Ciii-E, [ Aife , accommodant.] Facilis & hoc facile.
Commôdus, a , um. * Un père facile C? accommodant.
Pater facilis & commodus. Ter. * Drs mxurs faciles.
Tacillimi mores.* §iui a les moeurs faciles , avec qui on
peut bt^n vivre. Homo facilis & commodus. Q_ui cft
facillimis moribus. Cic. Ter. '<■ Se montrer facile. Façi-
1cm fe prïbere. Cic.
ïiAciLE, [StuifeUijfe aifément gagner , à qui onfiit
faire tout et que l'on veut. ] Mollis in obièquium &
facilis rogantibas. Ou:"ii. * Fuiie pour le mil. Cercus
in vitium' fledi. Wr. Slui eji comme une cire molle , à
qui on donne telle figure qu'on veut.
JFjACILEMEKT , aiv. [ D'une mxni:re fac'ile, aifimcnt. ]
Fj-çilé, façiliùs ,^ fini, f,i;ilmm. fftçiUinK j /«rf fa-
F AC
cilement. Cic. Faciliter. Vitr. Nullo negotio. abl. Es-
peditè adv. Cic.
FACILITÉ , f f . [ Difpofition qu'on trouve d.%ns les chofes
pour les faire Qr four les entendre. ] Facilitas , âtis , f.
Cic.
Facilité d'agir. Agendi ou in agendo facilitas. C;V.*^f-
porter des facilitez dans les affaires. Modos ou vias fa-
ciles in traiStindis ncgotlis adhibere. '^ Les Commentai-
res donnent bien de la facilité pour en en-dre les Auteurs.
Interprctationes 0« commentana , mulcùm facilitatis
conlërunt ad fcriptorum intelligentiam , ou multuni.
juvanc ad nientem Audtorum eruendam.
VAciLiTh' d'efprit , de génie , de moeurs , de flile. Facili-
tas en facultas ingcnii , morum , ftili. Facilitas fcrmo-
nis. Cic. 1- Il aviit la facilité de pouvoir hxrani(uer en
Latin ©•' en grec , même fur' le champ. Latina; Gra;cx-
que lingux i.n oranio promptus & ficïlis ad cxrcmpo-
ralitatem ufquc. Suce. '^ il a une g.-ar.de ferilité de s'ex-
pliquer. Jl s'explique aifcmiut. Facilis & expeditus eft
ad dicendam. Cic.
Ëui a une fa iliié naturelle à dire Cr à parler. Natu aJ
dicendum folucus, facilis &. cxpcJitus. Cic.
Facilite' ,. [ Trop gr.vide compl.iifm'e ou bonté. ] F\\cili-
tas , âtis , f . * Abufcr de l.t trjp grande fa ilité d'une
perfonne , s'en prévaloir. Abûti immoderaré facilitate
alicujus. Cic. * Ma trop grande facilité vous perd. Ma-
ie te docet mea facilitas. Ter.
FACILITER , V. aft. [ Rendre facile , en levant les ohf-
tades.'] Rem aliquam facilem reddere ou clîicere, ( red-
do , is , reddîdi , redditum : eiSçio , is , cfl'éci , clFec-
tum. ) Lïpiâ.iarc , ( no , as , avi , arum. ) f.d:. ace.
Cic. txpedire , ( lo , is , ivi , iturn. ) ail:, ace. tic. ■*
il détacha de la cavalerie, pour lui fa- iliter les ch.mins,
Immilît ou prasaufi: équités , qui iccr expeJitias iace-
reut. Caf
Dams le figure' , on die Fsrilitcr un Auteur , [ Fnrsn-^
dre l'intelligence facile. ] Exflanarc Audloiem. ^ llm'a.
facilité le chennn pour arriver aux honneurs. Milii
viam ad honores expeditioremfecit. Viara aperuit oit
patcfecit ad honores. Cic.
llvous fa-ilitera to;ites chùfes. Tibi omnia explanabit ou
expédiée. Cic. * Il s'eft fa i'.ité ttn moyen d'aug)nenter
fies ri. hejfes, Sibi viam patcfecit ad opes ampufican-
das. Cic.
FAÇON , ( en prononce Fasson. ) f. f. [ Figure oa ferme
qu'on donne aux chofes. ] Forma. Figura , a; , f . cic. *
La façm d'un habit. Figiirata totius veftis compoû-
tio.
Façon ( qu'on donne aux terre! 0" aux vigne:. ) Cultura,
X , f. Cultio , ônis , f. ■ ol. * Donner uns première
façon à un champ. Profcindîie agrum ; Et une troifié-
me façon ; rertiare agrum. Ccl.
Façon, [ L'extérieur , la mine. ] Forma , «, f. Faciès,
iêi , f. Ci . Un jeune homme de bonne façon , de bonne
mine, qui a un extérieur avantageux. Liberali facie
aiolefcens. Eximiâ c.v boni forma. Ingenui vultùs.
Cic. Ter * Je n'ai point vu de fe:ni:ic qui eut plus r'..w-
vaife façon qu'elle. Improbiorem nuuquam vidi mulie-
ns faciem. Flaut.
Façon , [ La main o\\ h t^avril de l'ouvrier, '\ Opéras
pretium , ii , n. Artificium. Opificium , ii , n. Cic.
* Une flatuë d'un travail fmgulier C? de la façon de
Phidias. Smiulachrum lir.gjl.iri opère , artiticioque
Phidir pcrR-ftum. Cic. ^* J'ai v:: un ouvrage de fa fa-
çon. Vidi opus ab ipfo claboratum. * Un chandelier
(l'une façon a-atique (y' fiit avec beaucoup d'.ut. Candc-
labcum opère aiitiquo , & fumniâ arte perfcdluin. cic.
'^ J'ai lit des vers de f: façiin. Legi verfus proprio ilr
Uu5 MaiK , o;/ Ptopr;.-! wiuctvà coaniollios. .
F A C
Façon , [ Ci que l'on donne k la mx'm de l'ouvrier ,
pour fi feine. ] Maiiupretium , ii , n. Operï mer-
ces , gen. mercêdis , f.
Tonrnijfez l'or , 0* moi je piiyeni U façon. Ccdo autum,
ego manuprctium dabo. PLiut,
Façon , [ Manière d'agir (S" de dire les chofcs. ] Ratio ,
ôiiis , f. MoJiis , i , m. Cic. Ter. * Je ne puis ajfeu
admirer fcs façons de faire, Veftram nequco fatis mi-
rari rationem. Ter. * Aptes que j'ai chungé de façon
d'agir , il en a changé. Poitquam mea immiitata eft ra-
tio , hanc mutavit. Ter. * S'engager dans une certc.ir.e
façon de iji'jrc. Implicari ccrto gcnere curtuque viven-
di. cic. * Ce n'eji pas IX ma fafan , r.i mes manières.
Non eft hxc mca agcndi ratio. ^ C'e^ fa façon , refont
[es m.tKÎeres , il agit ainfi . Sic eft illius ratio. Sic eft in-
. gcnium. C:c. T r. * Cet homme là a dcsf-.çons de fur s,
VT des maiiicres qui ne me reviennent foii-.t , £5* n^ui me
hearter.t terriblement Hic milù non placer, mecjuc gra-
viter oiïcr.dit fuis agcndi modis. * L:iiJfez.-moi -vivre à
maf.içciiyà ina mcnitre. Sine nico nie vivere modo.Tkr.
On D}T [ d'une femme q:A -vit de fs pr.iJ!itu:ions, ] qu*-
Elle -vit de fis façons. Corpus alic coipore. Facic ou.cf-
tum corpore. Plant.
A LA f AçoN des bêtes. In modum pccôrum, Doftiariim
ritu ou more. Cic.
A la façon des ennemis. Hoftilem in modum. Liv.
De telle & de telle façon. Ira. Tali & tali modo. ''• //
ne faut pas fermer de telle façon fc s coJfres,que la libéra-
lité ne les puiffe owvrir ; (S" Une faut pas auffi les tenir
tellement ouverts , que tout le monde y mette la main.
Ncc ita claiidenda eft rcs familiaris, ut cam benigiii-
tas aperice non poflit ; nec ita refcranda , ut paccac
omnibus. Cic.
Les chofes -vont tantôt d'une façon & t.tntst d'une autre ,
e::r:fi il fe faut confier de tout , car ce qui n'arrive pas
aujourd'hui arrivera demain , ainfi fe pfijfe la -vie. Mo-
do fie , modo (îc , quod hodie non eft , cras erit , fie
vita trahirur. Petr.
Dï CETTE Façon , [ Ait.fl.'] Hoc modo. Hac ratione.
Hoc pacSto. abl. * Sic. Ita. adv. Cic.
De quelle fr.çcn , de quelle may.icre , Comment. Qiiomo-
do. Quo modo. Quâ racionc, Qiio paifto. Qjionam
paclo abl. Qiù. Cic. * ils ne fe joucient pas de quelle
façon ils s'expriment. QuemadrH.oJuai dicant , ipii mi-
nime laborant. Cic.
Z;j quelque façon. Qiiodam modo. Quoquo modo. abl.
* Utcumqnc adv. Cic
En plnf.curs façon', en plufteurs manières , ou de plujîeurs
7naniercs. Multis ou pluribus m.odis abl. Multitariàm
adv. cic. * Exprimer ou dire une chofe en plufieurs fa-
çons ou de plufieurs manières. Aliquid pluribus m.odis
e.xprimere ou enuntiarc. Aliis atque aliis vcrbis dicere.
Cic.
En toutes les façons. Omni modo. Pl'tn. Omnibus mo-
dis. abl. Ter.
En aucune façon , Ktillement , Point du tout. Nullo mo-
do. NuUâ tatione. Nullo pafto, abl. Neutiquam. adv
Cic.
Paçon fe dit aufïï [ des manières d'agir embarraifées (s"
pleines de cérémonies incommodes tr gcfn.xntes , ] Inful-
fa: & nimiiim religio.fe agendi rationcs , f. pj. Infulfi
modi , orum , m. pi, * A quoi bon toutes ces façons ?
Qjaorlum ifta: infulfx ratior.es î
Sans façon , Point de façon , lai fez- là toutes les façons.
Mitte , ou miffos fac , ou apâge , importunes iftos
agcndi modes. * Monfeutimentfut, que fans faire tant
de façons , il falloit agir par les voycs de la jufiice.
Negavi circuitum agendum , fed plané civili jure di-
micandum. fttr. ^ Je ne fais point defaçoffuvecvms,
FAC
<SOJ
j'agis fans façon , (y tout bomiemeni (s< Jîmplcmen'i
avec vous. Libéré & familiariter ou fimpliciter tecun»
ago. Cic. * Je hay les façons er les cérémonies. Oiii pror-
sùs nimiam illam & cxremoniarum plenam urbanita-
tem. * Ecrtvez-moi fans façon , fans me donner la lignj
(y fans les autres cérémonies qu'on ohfcrve , quand oit
écrit à des perfonnes de diftiniiion. Familiariter , neo
honore pra:fato ad me fcnbe. * C'eft un hwime à f>a~
çons, qui fait des façons. Importuné urbanus^
// n'y a qite Galba qui brigue fans faire t.Ttit de façons.
Prenfat unus Galba fine fuco & Fallaciis. Cic.
Faire façon d'une chofe , [ s'en cacher , enfiire miflére. J
Rem aliquam tacere. Ter. Premere aliquid iilcntio.
Cic. * // fait façon de tout. Tacita omaia taaqua;n
myftcria tenet. Tac. '^ Je ne fais point f.zç on de cel.r ,
je 7:ç m'en cache point. Illud apertc , nec dilfimulaiitcr
ago.
De e.-.çon que , [CcioaHion q.'/ïfert à tirer une confie^
q.tencs , quijignhie , De manière que. ] .\Ai6 ut. Icà
ut. Cic.
FAÇONNER , [ on prononce falTonncr. ] V. ad. [ Donner
àun ouvrage fa façon , fa figure , Jls ornemens. ] For-
rr.are. Figurare. Concinnare , ( o , as , avi , atum. )
Polire , ( lo , is , ivi , itum. ) a£l. aoc. * Façonner un
habit. Concinnaiï vcftem. Plaut. * Des peaux. Pelles
concinnare. Plin. * Façonner au tour. Facerc torno,
Plin * Des arhufies aux oifcaux , y tailler diverfes figu-
res. Topiariam tacere. Cic. * F.içonner des terres. Tei-
ram colère. * Un jardin. Hortum inftruere. Cic.
Un ouvr.%ge fuonné. Figuratum cpus. Cic. '*■ Des étoffes
f^.çonnées d'cr ©- d'.trgent. Auro & argento pann: illufi,
m. pi. [ Virgile a dit vcftes auro lUuia: , Des h.ibits fa-
çonnez. , brochez d'or. J
Façonner ie dit figurément [ de l'efprit tî" des mxurs. J
Figurare. Fingere , ( fingo , is , tin.ti , fidum. ) For-
mare. Iiitormare. Inltitucre , ( uo , uis , ui , utum. )
ad. ace. Cic. * &c. Façonner un enfint , le drefjer , le
faire , lui donner des infirucliont cr des régies de con-
duite. Puerum formarc ou informarc. Figurare os pue-
n. Hcr. Fingere <;« inftruere 014 inftitucre e» etudirc
puerum Cic. Sec.
Façonner quelqu'un à fin humeur , le faire afin humeur.
Formarc aliquem in ftios mores, Liv, Fingere aliquen»
ex luâ nr.tui.1. Cic.
Se f açonner , [ Se faire , fe drejfer. ] Formari. Fingt*.
Excoli. Expoliri. Erudiri , paft'. Se excolere. Se expoli-
tc. cic. &c. * Il s'efi bien façonne à la cour. In auià mo-
res fiios excoluit
owexpouvit.
Se façonner à une chofe , [ S'y faire , s'y accoutumer. ] In
re aliquâ anucfcerc , ( ico , fcis , aiFucvi , aductum. )
n. In re aliquâ erudiri , ( ior , iris , itus fum. ) palli
* U s'ift bien façonné dans fin emploi. In fijo muaerc
hcnè eruditus eft.
Faço.nner ,^ n. le die [ de ceux , qui dans les affaires ca^
chint, déguifient leurs petfies , leurs fient imCHS.'\'IZZC'
re , ( co , es , t.icui , tacïtum ) Silentio premere ,
( premo , is , prelli , prciîum. } Diftîmularc , (lo , as »
avi, atum.) ad. ace. Cic. * Que n'avoiiez-vous l.t
chofe de bonne foi , pourqwi façoni:ez-vous avec moi ^
Qum boni hdc rem tatearis , quid tergiverfatis , quii
difCmulas ?
Façonner fe dit encore [de ceux qui font des cérémonie:
£? des complimens incommodes , 6" embarr.rffam . j
Nimias in agcndo urbanitates putidiùs confec-
tari.
FAÇONNIER , m. Façonniers , f. [Celui ($■ celle q-i
fait trop de façons. ] Nimius officiorum urbanita:;.:
confedator , gen. nimii confetlatôris , m. p.trla;.;
d'urt homme. '* Nimia confedatrix oûciorum urbaci-
♦o8 F A C
ratis , gen. nimix confedtatncis , f. parlant d'uni
femme.
( Moidu difcours familier. )
TACOND , m. Faconde , f. adj. peu en ufage. Vcyez.
Disert.
FACTEUR , f. m. [ Commijfionnaire d'un M.trchand. ]
Inftïror , ôris , m. Liv.
Facteur A' orgues , [ Ouvrier qui fait tous les jeux de l'tr-
irue. ] Organi pneumatici faâor , ôris , m.
Facteur, fe dit auffi { de celui qui tie:2t le bureau & les
regifires des Meffxgers. ) Scriptuarius , ii , m. Ycft.
FACTICE, adj. m. & f! {_ Siui eji fait par .trt , qui n'eji
point n.rturel. ] Faflitius , a , um. Plir>. •* Un rr.ot
fafrics , [ c'eft un mot qui n'eft pas de la, Lingue ordi-
n.'.he , mais fait e.-:prls pour bien exprimer fa penfée. ]
Fa.îlitiiim verbuni.
FACTIEUX, m. Factieuse, f. adj. \ S^ii forme des
faHions y des partis dans un efiat. ] Fadioliis , a ,
um. S.-.'/. Sediticfus , a, um. Cic. ^
FACTION , f. f ■ t Service de fimple fildat pour faire fen-
tiKcllc. ] Efire in ficHon. In ftatione ciFc. Excûbare.
Vi'^iiias csi excubias ou ftationem agere. Cx/ Liv.
Cvid.
rA.-,T20N, ( F--.r;!, c.th.xlc. ) Faftio, onis , f. Ctif *S'étar.t
fait delà pluftiirs factions dans la 'ville , ou plufteurs
partis s'étant form.-z.. Hinc confpiratis faclionum par-
tibus. Vhid.
FACTOTON ou Factotum , f. m. Mot bas & populaire,
qui fc dir , ( li'nn homme qui ft nièlc C s'intrigue de
tout d uns uns mai fon.) C'eji fon fachton. Tapanta il-
lius eft. Terr. -m si-trU^là eft omnia.Magnus ardelio ,
ôiiis, m. îhtd.
FACTUM, [ en prononce fa£ton ] f. m. ( Mémoire im-
primé ou m.vnufcrit pour l'infiruUion d'un procès ou pour
la jufiification d'un accufé. ] Scriptum in quo momcii-
ta caulr ciponuntur , gcn. fcripti , n. Rei alicujus
putgacio DU dïfenlio , ônis , f.
( C"oi4"<^ <=!• t"°t '°'= ^^"" '" '^"^ langue , on lui donne une
S~an pluriet , Faclitm;. )
ÎACTURE , r. f (' E^1-it des txarchandifes ff le prix qu'un
facteur en-voye à Ion mûtre. ] Mcrcimoniorum fpccies
& pretium , ( çen. fpeciëi , f. {y pretii , n. )
Facture , [ La fabrique des étoffes. ] Panni textura , as ,
f. Vli".
FACULTÉ , f. f . [ fiicilicé , puiffànce i'^igir. ] Facilitas.
Facultas , atis , K Cic. * Tlùt à Dieu qu.e j'eujfe la fa-
culté de cel.t. Urinam clfet facultatis mes. Cic. ou
cne je le puiffe faire. * }e n'ai poiiit la faculté de me
■venger. Vindiflx nulla mihi eft facultas.
Faculté , ( Cert.rine l'ertu qui cft df.ns Us fimples. ) Vir-
tus , iît'.S , f. Fttcnlras , atis , I. * Il y a une faculté ou
une 'vertu fecrete dans les chofts. Facultas fccreta in ré-
bus ireft. Lt.'cr.
Facult'. z au plurier , ( fe dit des biens C?" des richeffes
que pojfe-le ûr. particulier. ) Facultates, âtam , f. pi.
O'jes , gen. opum , f. pi Cic. * Ses facultez. font moAi-
qiles. Modicus hicuitatîbus. '^ Le contraire efi Larga:
funt ipii facultat.-s. Vlin-Jurt.
Facultez dans les Univerlitez-, [font les corps differens ,
qui Us compofent. ) Totum Univerfitatis corpus , gen.
totius corporis , n * [Cicercn a it Rcipublica: totum
corpus; fr Ttte-lÀv. Corpus civitatis. ] * On peut fe fr-
t/ir de Facu;tatcs , que l'ufige nutorife.
(l'Uni. Cl firé de ?aris cff coirr-ofée de .',u-tre Faulcz fçavoic ,
d* s Ails \ de Tlie.>it£ie ; de Dioit-Caoon 6; Civii ; ti de Mé
c'eciiie. )
FADA!.SF.S , f. f. p!. [ ChofifaJe cr de néant , lagarel-
les ) ni.^iflrses. ] Fituttas. Infulfitas , atis , i. InepZia: '
a:.ini , f. p!. C;.-. Ncaia , s , f . Hor.
F AD
[ Ce mot vient d'un jeu badin & puérile nommé Neiili ,
qui étoit toit rn ufage parmi les Lntar.s à Rome, dans lequel
on faifoit B,oi celui qui réuUiffoit le mieux , Rojcius dic. . tex
en jiueroium ne'ii^ , ^ux re^:im reSic j^:!;ie'itîLii! offea. H r. Le
mot Ne>t:a fignilie proprement une Char.lon plainiive , les An-
ciens n'ont pas lailTe néanmoins de ie fcrvK de ce mot peu: t:u%
te lorte de chanlbn bidine.car Arnobe appelle A'èiiuj les Ciian.
ions que les nourrices cnantoient pou. eiiJoimif leurs enfans.
C'eft ainfi qu'Horace a dit Pucrotu-,! /ler.i^ , une Chanio.T , que
les cntans chantoient en joiiant au jeu dont j'ai parlé ]
Dire des fad.iifts. Fatuari , ( uor , aris , atus fum. J dep.
Sen. lueptias ioqui. dep. Ineptire ,(10,15, ivi yf'ns
fupin. ) n. Ter.
FADE , adj. m. & f. [ Inflpide , qui n'a point de goût , en
parlant d'une viande mal apprêtée. ] Fatuus. Iiifulfus.
Infipïdus , a , um. * [ On dit au comparatif InfalûoT &
hoc infalfms , Infipidior & hoc inlipidius ; tf au fh-
f^Wa/if InfulillTimus , Infipidifllmus. ]
( Ce dernier mot eft cité d'Aulugelle , lur quai il y a diverfes le-
çons. )
Une chair fade. Caro iners , gen. catnis incrtis , f. Hor.
Caro faporis cxpers. Caro Une lapore. Nuliius faporis
caro. ( * On peut encore fe fer vir des mots Infjavis &
hoc infuave. Injucundns. Ingratus. ) ^ Malè conditus
cibus , Une 'viande fade , ou des-agré.tale au goût.
Fade le du ngurcmcnt [ de l'efprit tr d'un difcours qui
ejt fans fel , fans agrément (S" fans élévation. "] * Il a
f cfprit fade . Infulium eft ip(i ingenium. Habet inge-
nium inl.ilfum. Flaut.* Je n'ai rien vu de plus fade que
fa converfation. Nlhil vidi ejus coUoquio inl'ullius.
On dit aullî , Une beauté fade , Iqui n'a point d'éclat ,
ni di viv.icité. ] Fatua puiciititudo. Languida forma ,
X , f.,* Une couleur fad^', Color languefcens , ^f». co-
loris languefc;ntis , m Surdus color. Flin.
FADEUR , (". f. ll'^Jipidité au goût. ] Fatuus fapor , gen.
tatui faporis , m.
On dit hgurc;.-.c:nt , Fadeur , ( dans la mine , dans les
manières. ) Injucunditas , âcis , {.Cic.
FAGOT , L ni, [ Faifcau de menu ky:s à briller. ] Vir-
çultorum fafcis , is , m. Fafcicùlus , i , m. Cif. * Un
fagot de paille. Stramcn^orun fafcis. C&f. * Prendre
l'air d'un fago!. Se taiitilper ad ignem admovere. Car
mino luculento uti. Cic.
On dit figuremcnc , Conter dès fagots , desfo'ttifes. Fabu-
las nartare. Tout cela , fagots ,y Ce font dos fagots , ou
des ant.'s à dormir debout. Fabulx. Gerrjs. Ter.
FAGOT AGE , f. m. [ L'aclion de faire des fagots. ] Faf-
ciculorura c virgultis compaitio , ônis , f.
FAGOTER, V. acl. ( Matre du m^mt bois cnfams. ) Fa-
fces ou falciculo3 virgultorum compingere , ( pmgo ,
gis , coinpêgi , compaftiim. ) afc.
Fagoter fe dit tigatément {des chofts faites m*'-propre^
ment. ] Inconcinac & infprè tes componctc, ( pôuo ,
is , pofui , itura. ) * Fagoter un accommodement , ac-
commoder une affaire tellement qucliement. Rem utciiQ-
que componcrc.
Qvi fait des fagots , l/,; Fagoteur Farcii.im è vitgiiltis
conipaâior , ôris , m.
FAGOUE, f. f. ( Glandes qui font fous la gorge des ani-
maux , des beiifs & des cochons. ) Glaiidmm , li , n.
l'iaut.
FAGUENAS , f. m. [Odeur, fade , pourrie (S" corrom-
pt ë , comme lafentt.rr d'un, pied de M.ff.'ger , & d'un
Bopi-al. ] OJor tctcr , gen. tetri odoris, m. Col. * ZU
le fcnt le faguenas , [ parlant d'une fille ou d'une fem-
mt. ] Graviter fplrat. "Ti-ttum odorem fpiiac. Col, Vi-
rus icd.Tlet. A-er cft illius halitus.
FA^.AiNiCE , [Pilie Lpifcop.di d'Italie dins la Homagne. ]
Fvctitia , X , £. { tn Italien Facnza. ) * Voyex.
F^.yance".
F-ULLi , m. Faiilie , f. part. Voyez, Faillir
FAILLIR ,
TAILLIS-, V. n. ^' M^.n^uer , f.zire une fxute. ] Errare,
Dïcirare. Peccare , ( o , as , avi , atuni. ) Delinqucre ,
( cjuo , qiiis , deliqui , deliftum. ) n. Labi , ( labor ,
eris , laufiis fum. ) dcp. Oftendere , ( do , dis , di ,
fum. ) n. C'tc. Sec.
S'il 'vient k faillir , ce fera pour lui , & r,ûn pas pmr
-J0:is. Si quid pïccat , fibi , non t:bi peccat. Ter. Si qaid
ofFeiîderit , ubi totiam , tiihil tibi offciiderit. Cic.
TaihiR , [ Munc^iier. 1, i« eœur lui f. tut , lui aftilli,
lai A munqtti. Déficit ipfum anima.' Dercliquit ipfum
anima. Celf. Animo raalè eft. Pliint. * Le cœur lui a
f.jilti , le fturage lui a >nanq.:é , il n'a p.-.s eu a[fcx, de
force C? de coar:ige. Djfiuc ip!i animus. Cic. Abfulc ipd
animus. PLtut. '^ Il »' .* pits fuilli d'un mot. Ne verbo
lapfiis eft. Ne verbo citubavit.* Ce mi'.r afxiili pur Us
fondemens. Hic murus .î fimdanicnto corruit.
il a failli ce ntiirchi. Abiic res ab illo. Cic. * Cette f.lle
nfxiUt. Hj;c virgo poliii: pudorcm on pudicitiam. Ter.
A rrjinqué , i'sft i:i!J}é .t'jufcr. * Cet Autsitr .% fuiHi en
bca::coi!p d'enàroiti. Hic Icriptor multis in locis iapfus
cf: on criaviï,
iVti'a pas failli de fon propre mOHuement , c'cfi l'csn:o:ir
qui l'a .iveuglé. Non faâpte iponte erravit , kà ainor
il'.ius pedlus obfcuravit. Pîuut. * Si-jous euffiz. f.r.'Li
d'une p;listue. Si un an-, peccavilics fyll.lbam. Cic* L',f
mis *}fî:re f.iillie ou nmyii^né e . Occifa res ett. Pi.i:ie.
PÀl I.LIR, iMvriqner, p.-ivlant d'un ALirchMid qui m.inqiic à
fzyer les lettres de ch-^n^e , ce qui efi une efpéce de b.xn-
ç<vj«i-rff.]Creditotibu9 decoqucte. Cic. Vacillare. Petr.
On dit , Nous fcAllimes ou nous munqu.hnes d'être tuez,
peu s'cnfilluc.^on multum abfuit, quiii occideremur.
Zizi. Prdpc taftumeft , ut occioctemur. Propius nihil
faftum eft , quàm ut occideremur. Cic. Tancum non
inteiîmti iamwi.^utt. * Fi)/e;t Manquer.
On dit ironiqueinent , Je ne m.xnquer.ii p^s d'y fiillir ,
pour dire ]i ne ferai rij^Ue tout cel.î. Non faciani.
Tant s'en faut , phrale adverbiale , [ "Bien loi» , qui
eft oppofé nu contr.iirc. ] comme T*nt s'en f«::t q:iun
chrétien doi-je hiiir fon ennemi , qu'au contraire il doit
l'aimer Fjr lui faire du bien. Tantùm abeft ut Chiiflia-
Dus odiiTc inimicum , quin & rlhim amare , & illi be-
nefaccre debeat.
Peu s'£N FAUT , autre phrafe adverbiale. Peu s en faut
que l'oiiirxge ne foit achevé. Penè illud opus perfec-
tum eft & abfolutum. Illud opus laborat in fine. Petr,
* Peu s'en eft fallu ou failli qu'il n'ait été f««. Pariim
abfuit qi "
imperf. }
abfuit quin occifur fuetit j ( abcft , abcrat , abfuit,
/: qu
ÎAILLITE , f. f. terme Je Marchand , [ c'eft une efpéce
de banqueroute , lorfquf fans fr.tude & par impuijfmce
arri'vée p.ir incendie , guerre , perte de -vaijfeau , ou par
la faute de fis débiteur: , il ne fe trowve plus folvable. ]
"Faire faillite. Argentariam diîlolrere. Cic. Cedere fo-
ro. * Il a fait faillite , (sr je le croy eng.tgé jufques aux
oreilles ou par diffus la tête , ce n'cft pas fa faute , mais
defes -o.-ilets qui l'ont pillé. Mais vacillavit , non puto
illum capillos liberos habere , nec fuâ culpà , fed fervi
omnia ad fe fecerunt. Petr.
ÏAIM , {on prononce Fain ) f. f . [ Appétit , envie de
manger ] famés , genit. famis , f. Cic. Efuries , ici ,
f. Cd. ad Cic. Efuritio , ônis , f. Catul.
^voir f.iim. Esntire , ( io , is , ivi , itum. ) n. Plaut.
Famé labôrare, ( o , as , avi , atum. ) n. Cic.
Stui a grand faim. Infané efuriens , entis , om. gen.
Efurio , ônis , m. Plaut. * êiui a fou-vent faim , qui
eft- toii, ours affamé. Efurîcor , ôris , m. Mart. Fameiï-
cus , i , m. Plaut. Patet cfuritionum , geait. patris
efiiriiionum , m.' Catul, ■
^imjtrift greffe faim. Iratnm yentrero plaçais. Eerat.
F A I eo,
* Cfiajfer la faîm. Pellere oii depcîlefe ht compefccre
famem. Cic. * 'E.r.durer aifément la faim. Facile efuri-
re. plaut. Famem ferre. C.îf;</.Tolerarc ou pari famem.
Ovid."^ La faim le tient au fond de l'eftom.tc. Adha;fic
homini lames ad inumum ventrem. Plaut.
MouRia de faim, f en s'c.hfttnant de m.'tngcr,^ Famé ab-
sumi ou confumi , ( fuitîor , eris , fumtus fum. ) paîF.
Conîîci famé , ( cior , ceris , feftus fum. ) paif. Mori
famé , ( morior , morëris , mortuus fum. ) depon.
Se laijfr mourir de faim ou faute de manger. Inedi.à con-
fjmi ou abiUmi. Inedi.à mori. Cicer. Suet. î;ie iiâ vi-
tam fînire. Plin. A vità per incdiani difccdere. Cic.
•*• Faire mourir quelqu'un de faim , lui ôtaut les ait-'
menis. Aliquem famé necare ou fufFocare. Cic.
Mourir de faim, Avoir gr.ind f'.:m,Lftre fort ajfamé Famé
exftimulaïi , ( or, aris, atus fum.) palF. f aii.c labotare.
n. Colum. Efurire.- n. Plaut. * Faire mourir quclaiiury
defiim , ne lus d:nnant poinf fuffifaiTunent h mander.
Toi-qucre aliquem famé. Phii.d. * Se latjf.r mourir de
fii;ii , e-i s' épargnant le vivre p.xr a-varice. Suo fe viihi
denaudare. Z.i V. Genium Ihum defmudarc. Ter.
Faim fe dit hguréuient [ .^.-j richeffcs ij- des honneurs,-
dont o:} eft aaéré ©■ qu'on déjîre pojjjder. ] Famés . is ,
f. * A qiuji la faim t'ifati.'ible des r::h-:{fs n'ohlige-elli
point les hommisi Quid non morcaliapsclora cogis ,
aliri ùcra famés ; rirg.
La F/.JM des h'ùtr.ges (S des honneurs. Immeufa laudtira,
iionorumque ciipîdo.
FAIMS , f. f. [ te frMit du heftre , qui eft une efpéce de
gi.h.'d. 2 Gians fagca , gen. glandis fage^ , f.
FAINEANT, m. Fainéante , f. adj. [ ^i ne fait risn ]
iners , citis , om. gcn. Ignavus , a , um. Cic. C^lTatOT,
oris , ni. Hor. Colum. Scgiiis & hoc fegne , adjecl. Cic.
Defidiofus , a , uin. Au.^. ad Heren. De!ês , gen. desï-
dis , m. Rcfes , gen. resïdis , m. Liv. * {On dit Deli-
diofîor 5: hoc defidiofius au Comparatif , & Delidio-
lilfimus , a , um , au Superlatif. ) * Devenir fainéant.
Languori dcfidixque fe dcdcte. cic,
FAIN£A^JTISE , f f. [ Oiftveté ] Inertia. Defidia. Ign*.
via , X , f. Celfatio , ônis , f. Ociofa ceflatio. Scgnitia,
X , f. Segnirics , ici , f. Cic,
FAIRE , V. ad. [ Créer , produire. ] ïacere , ( facio ."far-
cis , feci , faftum. J Conlicere. Eiiicere , ( io , is , fc-
ci , tcàum. ) Creare , ( o , as , avi , atum. ) Pioducé-
te , ( ûco, is, duxi , dadum. ) Gignere , ( gigno j
is , gcnui , gcnitum. } acl. ace. Cic. &c.
Faire le dit aalli [ des caufes fécondes , qui produifent (ff
qui engendrent. ] Facere Producere. Gignere Cic. *
Cet homme a fait un enfa-.it à Ja femme. Hic gtavidain
puero ou filio fecit uxorcm. Plaut. Uxorem gravidam
reddidit. Lhci-,
On DiTreciproqueme.it , Cette femme a f.tit un enfant
à fon mari. Uxor produxit filium marito.
Faire lignifie pareillement, Travailler, coijîruire. Facerî.
Componere. Conficcre. Fabricare. C/c* Faire un pont.
Pontem facere. C&f. * Un tableau. Tabalara. '^ Une
ftatuê. Statuara. Cic. * Des pots de terre. Componere
pocuia de luto. Tibtil. * Un bâtiment. iEdificium fa-
cere ou ftruere ou conftrucrc. ^Edificare. Cic* Du drap
ou de la toile. Pannum aut telam facere ot^ texere. Plin.
t II a acheté de la laine pour fe faire faire un mantecm
qui foit bien chaud , Ù' une vefle pour l'hiver. Eir.ifla-
nam unde fibi conSciatur pailiiim calidum , Si tunicx
hiberna bona; , ne alge.it. Plaut.
On dit aulli en ce fens , Faire pour façonner- qttéîqnecit-
vr.ige. Jy.cere. Fingere. Pormare.* Faire une fîatue de
Èron:.e ou Je n.arhre. Ex- arts ou ex marmore aliquem
duccre. Virg. Excudere xrafpirantia. * Faire une fiât u'i
de bronze }arUn{(. Imagines fpirantcs mainioie au,c •
HtiiiJi
6\o FAT ^ ,
«re fînpj^re. * Taire de cire Eccra fîngerc. Cte.*T:'.':re
quihu'wt en cire. In cetis imagiacin aUcujus fingc-
re. Cic.
Dh:c,-a:e fii le tnoKt Alhos en forme d'un homme , qui
tient de fa m:iir; g.tiiche un^ gr.inds -jUle , t? en fn droi-
te une graïu^t: coiitpe qui reçois les ea-ux de cette tnoKîigr.:,
tour les ver/l-r dftns Ix mer. Dinocrïtes Athon moncein
formavit in llttux virilis figoram , ci'.jus manu la:và
oeîignavit aaH'liaima; urbis mocnia , àsxtiâ pAtëtam ,
ou?-" excipiebat aquas omnium fluvioruin , qui funr in
co monte , uc inde in mare ("rofundsrcnrur. l'^itr.
Faire , \_Compofer. ] fe dit aufii ( e» pxrUnt Je chofcs
fpiritudles , CT des ouvrages d'eftrit. ) faccrc. Contice-
le. Compouere. Scribere. Confcnberc. aft. ace. Elucu-
braie. ad. ace. (Sf EUicubrari deo. ace. Cic. Colite».
Texcic. au., ace. Cic. ><■ Vnire nu difccurs , le compfer ,
îacere orations.T.. * Taire un difcours , le prononcer.
Habeie oratLonem. Cic. * On eût fait de tous dcttx -jn
ç:ra:-d l'rince , en citant leurs 'vices O' ru leur laijfxnt que
leurs l'er.'f.s. Egregium ex illis principatûs tempera-
mentuni, fi demtis '.'.rriulçjac vitiis, I0I2 virtutcs nufce-
rentiir. Tf-cif.
Jg^ir.E , [ Aiir , exécuter. ] Facere. Agere. aft. ace. Cic.
* J'si m.il fait ,j'a: agi fotterjcnt de It^i avoir ccvfic
ma boarfe , il s'en fcrA c-llé fxr.s dcute kâire dins qucl-
qite cabaref. K'imis fîiihc fcci , cum marfupium illi
cum argenco concredidi , immerfit fe aliqiiô m ga-
ïieum. Pittit. * Cefi une tnhte chofe félon moi , de ne
rien faire , (y de rfètre foii:t au tnor.de. Qm nihii
agit , effe omninô mihi non videnir. * il n'y ci rien
que je ne f^Jfe (S" que je ne doive faire pour l'amour de
'V9US. Tui causa omuia tum cupio , tiim etiam debeo.
Cic. ( onfo-.is-entend faccie. } * il cfi impojjt'ale de faire
deux chcjcs à la, fois. Daas res fimul ex^qui liaad facile
.eil. ( Ce qu'oi périt exprimer par ce frûv:rbe Latin tiré
de PUute.) Siniul fiarc,& forbcre haud facile e!l. Plaut.
■Souff.er CT a-jaler en n:cTr.e t:-.r.ps.
2l f. fait tout ce que ponvoit exiger de lui la li.iifon (S" l'a-
mitié , qui était entre nous. lUe ccrcc in omnibus rcbus
fatis noltia; coni.'.niticni » amorioije fccic. Ci:.
Cefi la première chofe que je 'viux /.î'"f. Huic rei pvr-
vcrti volo. rtaut.
Je puis dire avec ■vérité que ce que vous faites , vous le
faites dtS vons-mém! . fans avoir befoin du ccr.feil de qui
eue ce fcit. Verilfimè poiium refpondere , te , qux ia-
cis , tuo judicio & tuâ fponte faccie , ncc cujuiquam
egere confilio.
la pauvreté oblige à tout faire (y <« tout fcufrir. Pau-
pertas ccgit qviidlibet fjccrc auc pati. Hor.
Jaibe des affaires , du mal ^i quelcju'u::. Moleftiam, tna-
lum ahcui Éîcere eu facellerc c:i cicare ou cxhibere.
Cic. Sec.
$2e chagrinez, point les gens de lettres , de peur qu'à leur
tour Us ne vous faffent plfs de ch.ip'ir.. Noli moleftr.s
.efTe omninô litteiis , ne tibi irajorem exUibcan:. mo-
hftiani. Thid.
il je ne lui fais tout h ni.ll que je pourrai , dites ttpres cela
pue je fuis le plus liche de tous les hommes. Si non fece-
10 ei nulè , me ciTj dicito ignayillimuni. Vlaut.
^'il nevivcit p.is lien avec vo:::,je vous prieroi: de lui fai-
re tout le m.zl que vous pourrez-.'Ni ellec tibi benevôleas,
tecum orarera , ut ei qucd poiTes , mali faceres. Tlaut.
Je ne fçai ce que vous lui avtn fait , m.xis il efl fort en
colère. Qjiid illi fcceris , ncfcio , vcrùm graviflimè
tibi fucccufcc , ou tibi eft iratus. Quânam in re illum
;lx!er'.s ignore , fed in te graviter eft commotus ou
ofFenfus ou infcnfus.
Je ne vous ai jamais fait aucun mal , ou rien fait. Nihil
AS çe CQÀjjuKwi, Nlll^ tibi feci. lajuriai» titi non
feci. NiKlI de te malè mentus fum. N'hU-erga té tant-
nieritus fum. Ter. Tlaut. * Js ne vous ai rien fait pouY
ét.'e en colère centre -m^:. Nihil in te commifi , cur mi-
hi irafcaris , ou propter quod dcbeas mihi lliceentre.
Cic. N:liil habes quoi in me fiomachétis. Ci:. PUuf..
^ Je n'.ti rien fait qui me dût attirer un ftm'olavlt
trxitterrtent de vôtre pirt. De te ncque r? nequf vsrbi«
nierai , ut faceres , quod facis. plaut.
N'avoir que faire , N'avoir pas befoin , comma 0» n'a
que faire de blanc ni de veriaUlon , ni d'.tutrt fard à
cet âge. Non illam aratcra oportet pigmentum uliun»
attingcre nequc çeruiFam > neque purputiilum , neque
aliam ofFuciini. Tlaut.
N'avoir que faire du fervice de quelqu'un. Aliquo noa
.cgcre. Alicujus operâopus noa.habere. * Je K'ai que
faire de deux valets , je n'en *i que trop de toy. M'ihi
quideni uno te , plus etiam eft , quàoi volo. Tl.'.ur.
"*■ Elle m'a dit qu'elle n'avoit que faire A'tHe. Negavit
cjus operam fe morari. Tlaut.
N'y avoir rien affaire auprès de quelqu'un, comme // ny
a rien à faire pour les voii-ars chez. ;;o;«.Apud nos ninil
eft qua:ftuifuribus. Tlaut. * H n'f a rien affaire aux
fervices des grands , Il n'y a point de for.'tinc à faire.
Sctvirc principibus nihil lacri eft. Ap.ud Principes fer-
vire nihil inde iucri , ( onfevs-etiteni cvenit. )
Il n'y a rien à faire fur cette mstrchandife , Il n'y a rien m
gagner. Nullura faciendum lucrum ex hac merce. Nihil
Iucri faciendum ex hac merce. ( Cicéron dit Facere lu.-
crum.cï vecligaUbus. ) * Il n'y a rien à faire aujour-
d'hui y qtie pour ces gens-lk. Il n'y a qu'eux qui faffent
fortune t? qui s'avancent aujourd'hui dans le monde.
Hi foli hoc tempore ditefcunt 0» augentur eu amplifi-
cantur divitiis & honoribus. His unis arridet ou blan-
ditur tort'jna. Sinu bkndo illos f«vct fortuna.
Se faire , [ Se former , fe fa^onrar. ] Se fcrmarc, fo,aî,
avi , atum. ) Se ûngcre , ( iîngo , gis , finxi , fiftum.)
Se perp^lurc, ( io, is, ivi, iiam.) au. Ctc. ^ il s'efi biett
fait depuis qu'il ejî à la Cour. Ex quo aulam fréquent
tat , fe raultum perpolivit. Provinciales agcndi ratio-
nes exuit , politiorclque induit. Agrettes & inconcin^
nos fjos mores c.tcoluit & c.Tpolivit , ex quo aulajtA
ingrclï'as eft. * // /cfl fait de lui-même. Ex fe natus
eâ. T-ïcit. Suo labore & induftriiî eir.erfit. Juv. Ad
magnas c'pes & honores emeifit. Proprio marte fi:
crexit. * Se faire aux grandes tntreprifes. Ad magna&
res fe accommodare ou le fingerc ou fe proferre.
Se eaire , [^ Se façonner , s'acccùtiimer foit au bien ou au
mal. 1 Se formate. Se accommodare. Se fingere. adt,
fJÏùcfcere. Confiiefcete, u. avec le dafif.
Il efl fait ou // s'efi fait au travail , à la peine. AiTuetU»
eft labore , pœnâ. (jic. '^ ji la dLoulatr. Confuevit do-
Icri. Tli>:-Jun. * il s'efi fiit avec lui, Illi confucvit.
Ter.* Il s'efi fuit à la pluye tr au fokil. Patiens eft im»
bris &rolis. Horat.* A toutes les inccmmoditez. PatienS
omnis incommodi, Colum.^ Se f air e^ à l'étude. Accom-
modare animura litccris. Accommodare operam ftudio
litceiatum. S«£f.-Curain litccris sccommodarc. Siuint,
^ Se f.-iire à L'obéiffance. Confuefcere parère aliis. Cic,
f ]e n'ai pu me faire à fes manières , Je n'ai pu m'y ac-
coutumer. Ad ilUus agendi râciones fingere me , ou
fleclere animum , non pctui * Il s'ifi fait à fin badi-
nage. Ad nutum iilius circumfcrtur. '^ Vous en ferez,
tout ce que vous voudrez. , cctnrr.e W'.v.ve terre ineUe.
Ut argillâ quidvis imitaberis udâ. Hor.
Faire quelque chofe dans quelque art o\.\ fcienci , y faire
du profit. Aliquid cfSccre in attc aliquâ , in ftudiis.
Suint. Profcdlus facere in arte.
Faire , [ Finir. ] Cela vaut fait, Tibi effe/ilura dabo,
2'er. Factum reddain.
PAT
Ci>n\ij:if>ixi! fall itffc lui , pour dht il»? finit feint.
Nuniqu.-ini tînem tacit. Scrmcni miaquam finem facic.
fUut. "• Ce r'efl j;tm.iis f.iit ave lui , il UeMxnds toà-
jours , il n\ft jamais content. Nunquam ip(i feccris fa-
tis , aniplius rogat o.v petit 0« poftiilat.
Saire( avec l/t-partienle c^ue Tfij'c rie-vant i? fuivie d'un
yerbe. ) comme ll'ne fMt qite biti.ii>:cr , [l b.fiine tott-
jours. Nilul aliud qaàiTi ni;;^atur. Ineptias agit, f II ne
f.iit q;;e cfurir jour (ff nuit. Curficando totus huic dies
f:vit. '^ Il ,.e fuit q:ie d'arriver, il arrive m.iintcnont.
MoJô advciiit-. MoJô rcr.it.
S/.lRE pour o^aels^n'un , [ Sjhe four lui. ] coir.rac C^tte
, raifon fait piur !:7o: , :?:e favorife. H?.'c rano mihi fa-
vec eu fufFragirur. H:ec ratio à me facit. Vl.-.sit. * En
faifaut fembiunt défaire pour moi, "vous faites peur 'vous.
Tu msam rc;r. flir.ulas agere, ruavr. agis. Plant.
li f:raplus pour- nous qu'on ne ptnfe, OiKcio vinc:t fpes
nollhis Ci..-
Tt^ire lotit pcs:r- /«■ litn puili: , n'.ii-o;r en i-ttë qn'^
Ictienpnbiic. Confiileie in pubiicuin. Srudcre tanruui
pablicvï utilittxi. Omnia conterve ad bonum pubii-
cuin. Cirer.
'BAiREpo'tr qHclqH'H» , faire fa ck.^rge, fon employ au lieu
C /'■'-''''.*'« /r/r. Partes alic'.tjiis agcrc. * F^.ites pour
moi a.'tj'urd'hii ,0" je ferai dcm.im pour 'vous. Kodie
tu panes mcas , cras ego ruas agani. Viiiviain nbi
opcram pra:llabo in huiic dicm , tu cras nincuam rcd-
des. * H fait pour moi . il exerce ma charge, mes fonc-
tions. Meuni munus obitcw exercer. Cicer
Il fait bi-.iucoiep de -vent, Ventos efl vcheir.ens. * llfr.it
he.T.u temps. Ca-lum çfl ferenum.
Eaire , \_Uo>itrtfaire , faire femhlant. ] Siniulare. Finge-
re. Mentiri , Prx fe ferre, ace.
Taire le joyeux, le trifle , le malade. Lïtitiatn , trifti-
tiani, morbum inEalare ou prx te ferre. ^* l! pr.t i' hom-
me de coHitq-.ience , il imIU du grand. Vidctur <]uanti-
vis e/Te p.rerii. Ttr. * Faire l'homme de bien. Viri boni
fpecieni pr.x fc ferre,
Eaire croire quelque chofc à quelqu'un la lui perf:cadcr,
Perftiadore alicui aliq'.iid elle. Ciccr. Voytx. Persuader.
A qui pourrons-nous faire croire ce que nous dirons^ Qiiis
habebic dicentibu;lîdc;ri }Petr.B.
ïAir.E s'cmploye encoie naus i.es cxireffions familières & dt
cGn.Ci.a;ion , do.^t nc«ts ;ap;Oiteions ity les \\ai uiiitts.
Ge n'est rien faire que de lui cnvcyerun bo>yir>;t inconnu.
Nihileft ignotum ad illum mittere. Plaut. '*■ Aujfitit
dif, .tujfi-tôt fait. Didum, faclum. Diftuni ac faflum.
Ter. * Ce qui rji fa,it , efi fait. Qcod faiium cft , in-
feclum elle necjuit, ou infctlum fieri nonpotcft. Pi.tut.
^Prenez qu'il n'y ait rien de fait. Omnia pro iiifedlo
(iiir. Liv. '^'Ce n'efl ritn faire, fi l'on ne bat le fer tandis
qu'il efi ch-tud. Nihil eft , ni(i dum calctur , hoc agi-
tnr. Tirent. * Tout efi fzit , il ne refte plus rien à faire.
Fadla , ttanfada omnia Ttr. * il fc f.zit fort de cela. \à
fe fâfturjm reclpit. Id fe perfcftiiruin recipir. Cicer.
'^"ï a-t-il tant à faire d'efier ces araignées î Tollcre
hœc aranea, quanrum laboris eft î Thid.* C'en e(lfait,
tUlez.-'zous-en ? Aûutn cil , Iicet ou ilicec Plaut. * Je
cherche un hormnefa'it comme cthi-là. Ad iftam faciem
vîrum qiia;ro. Ptaut.'^ Nous rir.-vons peint i-cu d'homme
fait ccry-.ir.e vous dites. Nullum ifrâ ' ftc'ie , ut prœdi-
cas , vidimus. Plant. * Il efi fait tout comme vici. Me-
ain imagincm po-jfidet. Imago eft cjus in me Plaut.
'^ C'csi :it:e a^'atre faite , il n'en- fuit plus parler. Sed
ails ne agaraus. Cic. * !l fait tout ce qu'il -voit faire.
ifiiitatur ci:r.£\a , qua: videt. ■* Taire plus qu'en ne peut-,
Aller ati delà de jes forces. Extendere fe fiiprà vires.
lÀ'u. * Ch.uun fait ce qu'il peut. Qui'.q.'.c edit, quod
pptcft. pLuf, ^ Je lui ferai voir qui je fuis ou à cyti
FAI tfir
il fi joué. Sentiet qui vir l:em pour fim. ( chez, les Co-
miques.; Ttr. Scr.ticc quem arreutarit. Phdd. (pour ac-
teiuaverit. ) '• Qu'.^y-jc à faire de cela ? quid illud ad
me attirer. Qiiid mcà rcfert ? Trent. Quid ad me ?
on fo::s-er.te-iid i'pcclat ou attinet.J* Combien faites-vous
ce livre ; Qiiaiiti facis su iadicas 'ivmz libtam î
Ils ont t.int f'.'.i: , qu'ils ont obce-nu ce qu'ils d:^.i:t~
doier.t. Expuî;nat'ain clc ab iiiis , ut voti compotes
fuctint.vi;t>. •
I- Vous avez, fort à faire, fi vous avez, à plaider cov.tr: biy,-
Sudabis multùm, fi cum illo ir.cœptas homiao. Terent.
C'EST fait de moi , Je fuis perdu. Adïum eii: de me. Cic.
'. Petii. Ti.r. Corium pcrdicii. Actum e!l de coilo mea.
Plant. '* SjH'en fera t-CK^ Quid de illo fict. (fir,fatium
cft , fieri. ) impcrfonnel,-
' il a fait .ivsc moi, nous ne femmes plus L:n> en enfembls ,
la paille efi ro.npue, { comme l'on parle vulgairement )■
Nihil mihi cum illoampliiis. '•'Confiegit mecum tcl-
scrani. Plant
l tx-.ic,\'.6n rgaiéê prife d'une msrT-ie que ici Anciens don-
iioient à IcLi:s nm's , pour une m:;rqiie je l'iiol^ntaité qu'ilj
av icnt eniie ei.x ; ainii quanii ou lompjii ctirc r.'iâique ou
rïîio.!,c:T a ce droi: ,& i)arConrcquent àl'amitiî qu'on ajoit
avec tir.f ftifannc ] ~ r.
C'isT- à faire à- Tabius. tH Fatii , avec ir.i Infinitif
en fil ité ,
Ail lieu du G- iiiiif des Frcmoirs , en fz-Cen du rentre
C'EST à faire à vous. Tiium eft. a~ec <■?« infinitif enfititc.
F.'.IXE TA niE .'«;£■ /crrr^ ,a« difiours er a-^tre chofe var'
un autre. Formare epi'tolam ou orationcm alieiio*n-
genio. Suet.
Faire taire des fouliers , un h.'.bit. S:c. Jubere facerc
o:{ ccnficere calccos aut vefiem. ■* // s'cfi fait faire, 04
il a fait faire desfiu'iers. Ca'.ceos fibi facere jullir.
On îJETau Palais ( .lU bas des requêtes qu'on préfente aux
Jugei. } Et vous ferez bien. F-qui boiuquc conlulueris.
'^ Te le J/.'ge rjpend , Ainsi foit f.'zit qu'il efi requis.-
Fiac Lit peiitiir. Pro re publics ni kil moror.
0:< EiT pcpu'.aiicment & par manière d'injure entre cfes'
Crcché'.eurs , { quand 0,1 ecor.d:-::t u» homme dont on
efi mécoitent £?" qu'on chaîj'e. ) Va te faite faire , l'a te
faire lenltir. Abi in n^a'aiii rem. TercKt. In maxima.ti-
malamcnicc!!! abi. Plr.:!t:
[ LeVe.be t'^irc cft iep'.iis eltendu de la Larg'JE Fr.inroile , 5j
a encore une infinité de lignificuions, loit qu'il (oii joint lux
Koms , ou aux Verbes Ou picndra donc la peine de le^ches»
cHt fai le mot r.vec lequel il fera joint ; coa<me
Faire le bec n quelqu'un-. Voyez. Bec ■
Faire l'amour , Sec. Voyez. Amour,
Il fe dit encore en plulîeurs façons pioveibiales , qu'on iroaj '
vera (Uns leur ordre i con.me
Faire bonne mine à mauvais jeu , fous Wine.
Loiîque le verbe i^iii? eft joint a un lntini;if f ilil^ois , il
fîgnif.e faire en for:e que , po'ijjlr , e.vc';rir é~e- & ."-lors il 5'ex. •
p:ime en Latin par Tacere ut avec un 5ubjo"ftit' •■ co.Ti:ne
Viitre hor.nêttté me fait implortr vôtre fcccurs Tua huma-
nitas facit ut tuam opem iroplôrcm.
f Ou bien ce verbe iigniiie' Ci'/ir/imàer qtton fijfe , & s'exprime
fSTf^iere, Ir.ferure : ou il iîgnifie ..-ii-ci, Joi^ q.i'on ^.rjjc , ii-
s'e.tprirEE par Cu-a,e, Et l'on met ua Infinitif après cts VcibcSj
comme
Le Roy a fait bâtir une citadelle. Rex jnnît arcem arJi--
ficaie « l'actif , oit xilificqri an pajpf.
FAIS , &c. Voyez, après Fait.
FAIT, m. Faite , f. paît. palT. du verbe Faire. Fa-
ftiis. Effeflus , a , um. Voyez. Faire dans fis dtverfes-
fig'tificaiions.
(jfl di; eu figuré dans les m-inieres fiii'.amcs.
Unhcmmefait. Vir cop.iirmatâ a;tite. ^ic. * U» efprit
fût. Sûbailûm ingeuium. Cic. *'ll a i'^fprit bien f.ùt
t?' bien tourné. Eft bei^è ingeniatus. Plastt.
Va jcHiii hcnime bint-Jait de ccrts tS" bien tourné, f.-.it aa^
l Hhhh ij
\
*,^ F A-î
• tdfr.AêcleCciat pulchetrimâ f^'ecie & nagsiâ dio-nitate
pra;ditiis. Cù. lotus têtes atquc rotundus. Hor. * Vi;
ouvrage hier, fait, ou conirue l'on parle dans le fami-
lier, fait àpfindre. Graphïciim cpus , ^enit. granhici
■operis, n. l'iaut. Opus pcrlcd:um & onjiii ex paice ab-
folutuni Cic. Je fais ainft fr.it t C'efi rr.tn bonheur. Sic
lum. Sic cft ingcnium. Ter.
Fait , Vrofre . né pour une chfe. ] Ad aliqnid faduS
ou narus eu aptus ou accommodatus , a, um. Cic.'*- Les
■verres fo/it faits four litjfye. NatJ.in ufntn Kïtiiix Ccy-
phi. Hor.* Fctit pour jouer çr pour nW. Tadus ad ludum
& ad jocum. Cicer. * Il fcùtient que les Icix n; font point
faites pour lui. Jura ncg;u (îbi ene nata. H'ir.* Fait
pour le crime. Accommodatuîtd Haç^itia. Cic. * Nous
finîmes fpÂts petir .zvoir toàjotn: du mal. Nati furaus in
lîiifeiiam fempiternam. Cic. Nati fumus ferendis mi-
lêriis Te". * // eft fait pour les gran/ies chofes. AA. omnia
fumma narus. Cicer. * Pas.,- les lettres , pour la gloire.
Lirteris natus, laudi, ad laujem, ad r^Ioriam. Cicer.
Sut efi tout fait pour ruiner les gens. Inftruclus palçhrè
ad perr.icicm aliorum. T«".
iÎAiT , [ Accoutumé k une chofe. ] Ad sliquid faftu; on
exercitatiis , a, um. Re aiiqiià »« alicujus lei ailuetus
cil a!!L:c^aclus , a , us-l. iJv.-Cif. * I.iit au travail ,
aumenfonre. Labore, mendacio alïïietus. Cicer.
Fait, ou le fait, fubft. m. [ Action particulière. ]
Factum. , i , n. Cic.
Une quefiicn de fiiit.ïz£ù. ou à/t faiîlo qnaêftio , ônis ,
f. Cic.
Le fait eft certain, eft conftant.Cem eft fafti fides. Ovid.
* On efi d'accrd du fiit. De fafto convënic. Cic. * Il
a. e(ié pris fi'.r le f.iit , owen fl.igrant dilici , { comme
l'on parle au Palais,) Mar.ifeltô tCiiecur. ïlaut. In ma-
nifefto fcclcre deprefier.fus eft Cicer.
prendre h fait ET caufe d'.ane ferfonss. Ad caufam alicu-
jus accedeie. Cic.
jpAiT , [ Métier. ] il n'entsnd rien au fait de la guerre.
In rc bellicâ, ou livre militari, ou rei militaris , adnio-
dum aut omnino rudis Cic. * Ce n'ifl pas fin fait m.e
de fr.ire des vers. Aptus non eft , ad pangendoï verfus,
e;< pangendis verfibus. * C eft plus le fait d'un; fcn?me
de qualité. Iftud matronas magjs e.ft conducibile.P/««/^.
Ce -valet n'eft pas ■votre fuit , ne i-^w eft point propre , ne
'Z'Otis convient pu. Ifte Icrvus ex ufu tuo non eft. Ter.
Aptus non eft tuo lérvitio.
On dit pvoverbialemc'it , Donner le fait à quelqu'un ,
pour dire Se -venger de quelque injure ou itffulte [ foit
far des csups de m.tin. "] Il a [on fait, on lui a donné fin
fait. Habet, Il en tient. >^ {foit far qu tique raillerie
piquante. ) Donner k f.tit es quelqu'un. Rctundere on
rcprimcte difta alicajas.
f AîTs au plurier figniiie {des .zciions héroïques , de lelles
aciioni. ) FafVa. Gefta , ôrum , neut. pi. Facinoca ,
ôrum n. pi. ( on ajoute quelquefois avec ces mots , les
Adjectifs , prjrclara , illuftria facinora. ]
Faits e^ Articles {fe ài'ent dans le Barreau. ) Articulofa
faftorum commtmoratio , gtnil. arciculor^e comme-
tr.orationis , f.
Kecen en fis fa'is juftif.catifs. Reus ad diîuendi crimina
adniiîrus. Ci:. Cai poteîtas fada dilaendi crimen.
Fait àfajc , à mefure , k proportion de l'ouvrage, pro
rata pcrticne.
De îait , a.'v. [ £■> ctTut , cft'tciivement. ] Rcverà. Et
cette, adv.
Si TAIT , dans h bas ftilc , [ Tardonnez-mcy , excufix.-
■moy. ] In.ô. Quiaimô. adv.
Tout- A- FAIT, [ Entièrement. ] Prorsùs. Penitùs. Om-
nino. adv. Cic.
FAIS ; fubft. m. l Fardea::. ] Oaus , genit. onêris , neut.
T AI
Cic * Ce lài'iment a. pris fin fats. Illii^ ïdifîciaat
cepit fedimentum. Fiin.
On dit au Bguiié , Tout le fais de la guerre tomba fur
cette province. Circa provinciam iftam tota belli mo-
les fuit. Flor. nom. * ;/ a feul tout le fais de cette fo'
nulle , Il en a toute la charge. Totani ilk kAas nutHt
ou alit fanii-liani. Ter.
Succomber eu plier foHs le fais. C.ieri ccdcrc. Tlin. fub
onere concidere. Liv. Succumbere oncri. Liv.
FAISABLE, adjcd. m. & f. {Si:' on peut faire. ] Quctl
lieri poteft. Facilis & iîoc faaie , adjcd. Cic.
F.'ilSAN , lubft. ra. "] Oj/fiau domeftique (y fauva<re, imi
"jit dans les bois ©* parmi les bruyères. ] rEafûnus , i,
m. Pli;:,
fAisAHNH , fubft. f. lia femelle dufaifin.^ Phafiana.,
X , f, Plin.
FAISANDERIE , fubft. f. [ Lieu et} l'on nourrit des fat-
fans. ] Chors phafianotum , génit. chortis , focm. Var,
FAISANDIER , lubft. m. [ Sui élevé des faijans. ] Pba-
fianorum nutritor, 5ris , m. Suet. Plialianarius, ii,,
m. Paul-Jurifi.
FAISANDEAU , fubft. m. l Le petit d'un faifan, un jeU'
ne faifan. ] PuUus pliafianus , i , m.
FAIShUR , m. Faiseuse , f. adjecV. mot bas. [ Artifart,
qui fait qtielque ouvr.igt.] Eaftor. Fiftor. Fabticator,
cris , m. Artifc-i:. Opifex , ïcis, om. gcn. Cicer.
Faiseur d'images ou défigures. Plaftes , ta; m. Plin. Fic-
tor, m. Cic. * Feifetir de luths. Pledropœus, cci, mafc.
Faiseur de nouvelles. Famigerator , ôris , m. Fiant.
Faiseur de requêtes ou de placets Libellio, ônis, m. Bud.
Faiseur de vers fe dit par mépris ( d'un méchant Foéte^
Verfifîcator , ôris , m. êluint.
Fa isEUR de loix. Fador legum. Platit.
Faiseuse , fubft. f. EfFedtrix , îcis , Cic.
FAISCEAU , ( prononcez, feiîau. ) fubft. m.. [Vaquet on
fagot de piufieurs chofis.] Falcis , is, m. Fafciciilus , i.
ra. Fafcdlus . i , m. Plin.
Les Faisceaux Romains. Fafccs , genit. fafcium , m pi.
en ce fins. Cic.
[ On en poitoïc .-.onze devant les.Confuls. C'efioicrt dei Vcrgci
lies autoui de» haciics , que lCi.Xiclcurs pcjtoicnt devar.t les
JMagirtrars Romains , dont ils puniiloient les cthuircbi, Lic-
tpr , e^ ! eUt tti-^as , tert: i.'cï[.'i-.ilîC ./■:Ut\Liclet*r ,ùitie\^its zjr"
ges ; CM.pf^/.z técf. C'ertoii l,i fcmci:c« que.ks Magiftiais pro-
,njn 'Xien: pour faire (u'ricc ]
FAISTE , o/r prononce Faite fubft. m. [Le fomme, le h.rut
d'uKi maijon , le con.ile. j Fait:gium , ii , n. Culmeii-
ïnis , n. Cic. Liv.
On KIT figuvément , // eft monté aufaifte ou au comble
des hon.uiirs.fàRïpwm tcnct inter hcmincs. Tlin-Jun.
Hor.oribus arapliilimis dccoratiis ou ornatus eft. C/t,
Précii'iter quelqu'ttn du fy.ifte de la gloire , dans le der-
7iiir des abaijfcmcnts. De faftigio dignitatis prarcipitem
anqt'pm dare ou dctriidere ou agcrf. Ex altillimo dig-
niiatis gradu alicjucm prjccipitare. Cic.
FAISTIERE, on prcnoncct ait lEJ^h, fubft. (.{Tuile cfeitfe
qu'on met fur le fttiftc d'une maifin.] Tnibrex, ïcis,P/i»..
FAIT , m. FAi-2 , f. l'cji-z apréi Faire.
FAITNtANT ,.ra. FajtnÉante, f. adjed. Voyez.lAi-
nÉant.
FAIX;, Voyez, (y écrivez. Fais
FALAISE', [ nlle de la b.-.fte Normandie. ] Falsfa 0« Fa-
lelîa , X , £
g;:i eft de Falaife. Falïfeus ch Fclefius , a , um.
FALLACE , fubft. f. vieux m.ot & hors d'ufage. [ Trcrri-
perie, fupercherie.'] Fallacia , a: , f . Cic.
FALLACIEUX , m. FALiAcirusE, f. m,ot vieux & iiots
d'ufage. [ Trcripeur. ] Fallax, .icis, om. ge;i. Cictr.
FALLOIR , [ Infinitif du Verbe imperfonnel , Il îaUT , il
a j.'dlu.l Opoitere , ( opoitet, oportuit. )
î Aï
V\\ tn fau« quf îes împeifonncis ne fe trouvent point hors l'in-
die .tif cûr Varron leur donne tous l';s modes, on trouve Ofor-
tei< rtins lesi-oix de Nunia, & Oinnitoii eft de C.-cciiius dans
frilcicn.r. eÛ encore faux que les Verbes Imjjcrlom-els n'ayent
jioir.. e Nominatif , comme VoiUus le tau voir j-ar des exem-
ples de Teteme J
ii [-.--t s'cxptiir.e eu ore foit fouvent en ï.n\n , p.it le Tartici-
pe en in avec le Veibe Subllantif S:im . conune
il faut aimer X»;'t«. Amandus efl: Deus. '^ Il fttut aimer
la vertu , (S' fuir If vice. Amanda eft virrus , ftigien-
dum viiiuDi. •* Il faut que je fc.Jft: cci.j. Hoc mihi eft
faciendum.
Il faut faire le hienccmre le OT«Z.Bonum pro màlo repen-
deiidam. * Il faudr.i de l'argent pi'itr ce bâtiment. Mul-
■ti:m pccuniae impendendum eiit ift iftnd adiricium.
* C'cji un faire. le faut , C'fft une nécejpté abfolus de
fxire cela. IftiiJ faceve necefle eft. Tcy.
M f^i't fuivi d'-iin infinitif François d'un Verbe qui ra Litin n'î
point de Fa ; f , s'e:ii.rin.e aufti élégamment par le Gérondif
en li.c-j , avec les trciilémes perionncs du Vstbe Sum : comme
ïlfxiir cf«i/i."r. Scudcudurn eft.
Tlus qu'il ne faut. Plus xano. Ch. Plus fatis. Piufquàm
fatfs. Ter. Supra modiim hiv. Extra on ukta ou prs-
ter modum. Cic.
Il s'En iaut , Tant s'en fATTr , viennent du verbe
Faillir. , Voyez. Faillir.
FALOT , fubft. m. [ Efpéce de lanterne qu'on porte au
hont d'un bAfn. ] Fax , ^enit. facis , f. Denfvim funa-
le corufcis lampadi'oas , n. Ovid.
?ALOT fe dit au figuré ( d'un homme ridicule , quîfert de
jon'ét aux autres. ) Infuluis homo ^tnit. infulfi homi-
nis , mafc. Cic. Qiii omnibus eft dciifui. Qiii k deri-
dendum omnibus pra.-bec. Qui ludos facit. Ter.
ÎALOUQUE , Voyez. FelouqCE.
iALOURDE , fubft. f. [ Gros fagot f.tit de fcrchcs cou-
fées ou de rof!dain.' liez, par les deux bouts. ] Fafcis lig-
norum colligatorum , gcnit. fasci;, m.
■TALSIFICATEUR , fubft. m. [ Celui quifalfifie des dro-
gues. ] Qiii adulteracur aromata,
"jALSiîiCATruK. , un Fauffaire, qui contrefait ur.e p.gnata-
re ou quehue acie enjttfiice. j Falfarius , ii, ni. Suet.
-îALSIFICATION , fubft. f. des drogues. Adulrcrata aro-
mata , genit. adultcratorum atomatum. n pi.
Tj\lsificatjon de quelque acte judiciaire.Alku]iis adûs
depravatio , ônis , f.
FALSIFIER , V. art. [ Altérer des drognes , des liquetirs.]
lAromata o« liquores depravatf ou adulterare 0* adtil-
terari. * Des marchandifesfalfifiécs. Adulterata; ou de-
pravars mcrces.
3FALsiriER i4n afleenjitsiice, ( comme un teflatr.ent ,
£cc. } Suppopere ou fubjiccue falfa tcftamenta. Cic. ^
.si ce /i'ejl qu'en partie. Adultcrare e* aduîterari tefta-
Tnenmm. Corrumpere ou depravare teftamentum.
f AMAGOUSTE , o» FamagosTE , Ville de l'Ifle de Chy-
pre avec tm bru port , (sf Zvefché fi'jfr.igant de Kico-
fie, ] Fama Augufta , x , f .
FAMELIQUE , adjeft. m. & f. [ e^ui efi af.ims. ] Fa-
mclïcus , a , uni. Ter. Plaut.
f AMEUX , m. Pameuse , f. adjeiH:. [Sui efi en réputa-
tion fait bonne ou mauvaife, ] Faroofus , a , um. ( qui
fe dit en bien çy en m.il. ) Cclebris & hoc célèbre ,
adje<fl. Clams , a ,-um. Nobilis & hoc nobile. Famà
indycus , a , um. Cic. &c,
rOn dit auComparatif f.)»;q/Î3? ^ hoc jfm^fii*' ., Celehrior ^ hue ce,
Ithi't!, rliitr V hfC clirius , Nihiiior & hoc xcUlim , & au
Su'^tï'a.'ifFr.mf.ffmus, cclderrinmi , Chiijjhitut , Ka'MUftmus ,
41 , ura. <- l'Adjeûlf Fjiitfui fe prend plus foiivert en mauvaife
fsrt , p.iur un Infâme, dans les meilleurs Auteurs, ]
ÎAMILIER, ni. Familière, f, adj. [Celui qui vit avec
un autre en grande privauté , £î" comme s'il étoit de f.i
famille. J ramiliaiis & hoc fârailiarc , adjecl, ( On dit
f A M _ ^ij
au Cotr.p^ratif. Faniiliatior &c hoc familiarius, £r ait
Superlatif. Familiarillimus , a,um. ) Cic.
Vn difcours , im entretien familier. Senr.o familiaris.
Cicer,
Mon plus f.xmtlier ar??i. Meus intimus familiaris. Mihi
familiatiflimus. Cicer. * H/lre des amis familiers d'une
ferfonne. îu familiaribus alicujus elle. Ciccr. '^ Ali-
quo familiariter uti , C utor , utcris , ufus fum. ) dcp.
Cicer. '&:c.
Famil 1ER , ic dit C des chcfes que nous avons ft bien ap-
frifes , que vous nous en fervons fans peine.) Familiaris
& hoc fainiliare. Confuctus , a , um.
// s'efl rendit le Latin fi familier , qu'il fimhloit que te
fûit fa langue naturelle. Adeà , expeduè loquitur lin-
.guam.Lacinara,, uc confuetam ilii elle linguam facile
crederes.
F/\MILltREMENT,ad7. [-^t^^ familiarité , fans fa-
Çon.'\ Familiariter. Familiarius. Faniiliariffimé. adv.Cif.
FAMILIARISER , (on^rcMOMce l's comme un z dans ce
mot. ) l Rc>;dre quelqu'un familur , l'appriveifer."] Ci-
cùrarealic]uem , ( o, as, avi, atum.) Var. Familiarem
cliqucm cllicere , ( io, is, efteci , efteftum. ) acl.
Se familiariser , V. neut. [ Se rendre familier. ] Fa-
miliariter cum aliquo agece , ( ago , agis , egi , ae-
tum. ) ncut.
Se Familiariser , J^ S'accoutumer avec quelqu'un o\i k
une chofe. ] Afîucfccre. "Confucfccrc , (luefco , is , fue-
vi , fucrum. ) neut. * Se famiit.irifer avec la goutte y
s'accoutumer à lafouffrir. Confuell-cre podagrs dolori-
bu;. Plin. * Avec l.-i mort, avec la penfée de la mort
Confi'.efccre morti. Cic.
Si t AMiLïARtstK avec quelque autctir y C Se le rendra
familier, le pojfeder parfaitement.) Autorem aliquera
in numerato habere.
FAMILIARITÉ , fubft. f. [ Vrivauté , accès libre qu'o»
a chez, quelqu'un avec lequel on vit fans façon.'] Farai-
liaritas , âtis , f. Cic.
Tf.MiLiAKirE , l Ar,)itié particulière & intime qu'on »'
avec quelqu'un. ] Familiaritas , âtis , f. Confuctiîdo .,
ïnis , f Ufus, ûs, m. Neccflitiïdo , înis, f. Coiijunûia,
ônis , f. Cic. Voyez, Amitié
Avoir bien de la famili.triré avec qt:elqu'i:n. U:i aliqu»
faniiliariffimé. In intimis alicujus eiîe, Cic.
FAMILIER;, voyez cy-dejfus /î'j/i.'î.'. Familiariser.
FAjVIILLE , fubft. f. [ Une maifon compofée des enfs;:s Qf
des domefiiqucs. ] Familiaa:, f. Cic. '^ Je vois toutt
votre famille troublée d'une manière furprenxnte. To-
tam miris modis video turbatam famijiam. Flaut. *
Efope compofoit toute /.* famille de fin maître , il n'a-
voit que lui de domeftique. ./Efopus hcro folus crac co-'
ta familta. ?hs,d.
Un PERE de famille. Pater-Familias. ^{^wfï. partis fami,-
lias , m. qui efi un ancien génitif peu itfité er d'aufres
rencontres.* On dit mieux Pater- faniili* , Cic ou Pa--
ter familiarum qui efi de Salufie.
Une MERE de famille. Macer-fainilias ou familix , fcro...
Cicer.
UuriES de famille. Filius-faniilias ou famiiia; ou famr.,
liarum , m. Liv. * Une fille de famille , Filia-familias
cil familix , f Cic. Liv.
Famille fe prend généralement , pour tous Us farenfs».^
Ccgiiati. Pfopiuqui , ôrum , m. pi. Cic.
On entend auffi par le mot de Famille , Une maifort
iisble t? ancienne rxce. Familia, x, f. Gens, genit. gen-
tis . f. Genus, genit. gcnêris , n. Domus, 5s f. Cic. ♦
Il efi de bonne famille. Amplilfiniâ fareiliâ natus. Cic,
*" // efi d'une famille illufire , mais m.ilheureufc. Mul-
tâ claritudiue gcneris , fed improfpcrâ. Taci:. * il
n' efi pas d'ur.e familU nritiernu.'Novu'i eft homo. Tacit.
H h h h iij
* S'xllier avec une famille ncble , ( parlant d'une fille
atii épor.fc qmique riche f^rti.) Nubcre in familiam
claram. * Si t'o^ parle d'un jeune homme, on dim Du-
ccre vlrginciTi illiiftri ottam f amili,i.
MMINE ,, fubft. f. [ Difittc générale de fruits (S" de
bled. ] Famés, is , F. Cic.
Caufer une famine dans une. 'ville. Eamem inf^rre eu
iinpoitare civitati. Cic. ^ Neus aiions la famine, incef-
(Ic ncbis famés. Colum.
lAN , fiibfi:. m. comme il fe prononce , ^«oy c^Hon écrive
Faon , fiibft. m. [ Le petit d'une biche.] Hinniilus ou
Hinnuleiis, i , m. Hot-. Plin.
FANAL , fuhll. m. [ Ftu allumé fur de hautes iours ,
pour fervir de guide aux v.^iffeaux fur mer. ] Fax ,
genit. tacis , f. V^ir. * On dit dans l.i bajfe Latinité ,
Phar.aliura , li , n.
Taire f'.mtl , ( en terrée de marine. ) Facem prxfcrtc.
ÏAT\ATIQU£ , adjcft. m. & f. [ Vifionairs.] Fanatïcus.
Ccrrïcus , a , um. Cic. Vlaut.
[ Lts Laiiiiâ ap^icUoicrt Ciinif , le» Extcayagams qui s'imagi-
r.oier.t avoir vtuU dcelîe Céres. |
SANt-R. , V. acl. [ Efttndre l'herbe d'un pré fauché en la
remuant avec la fourche. ] Feniim fedum furciUis ino-
vere infolandum. Icnum iniblarc. ail. Cclum.
I'action de faner le foin ,- ou Fahage , (ubA:. ra; Feni
inlolatio , onis , f.
Se ïaner , V. nciit, ISs ficher , fe flétrir , p.trlanf des
fieurs. ] Flaccefcîic , (fco , is , Aaccui , fins fupii?. )
Marcclccre , ( fco , is , mârcai , ) fans fupin. r.eut.
VU».
Ianex fc dit ii2;iuément de la beauté e* du teint , qui
fe pajfe ts'fejlélri/.^' Sa beauté eft fanée. Ûi'is décor &
cclor evanuit. "^ Une femme ejh fanée. Floris extinfti
mulier. Pctr,
TANLUR , m. Faniuse, f. adjeifc. [ Celui ou celle qui
fane le foin. ] Qiii ou c\nx tenum insolaï. Qui ou qux
fenum infoiandiim movct.
JEAN - FAN , m. & f. [ Mot dé tenireffc, pour mon petit
enfant.''^ Mi paivi.lus , terme populaire. ^ Au Voc.itif.
Mi parvulc. * Deliciols iioftra'. Cic^
ÏANFARE, fubft. f. [^Bruit ou. concert d'inflruments mili-
i.iires , comme de trompettes , .cU irons , Sec, ] Tara-
tantara , m-ot indéclinable , fait pour exprimer le for>
d'une trompette , dont fe fert 'Ennius.'] TubsTum dan-
ger, ôris, iru i:irg. Tubatuîn fonas ,1, m. fouitus ,,
lis , m. Cit.
Banïai'.e , lignifie liguicr.icnt-, Une v-iinS' oftentation
ou grande réjciiijfunce, '^- Ces noces fe firent avic grandes
f.wfarcs. Cuni oflentario'jc ac Isno llrcpitu h^.nuptiiv
faaxfu:-!',.
ÏANFARON, fubft. VA.-lUn homme léger- (s' hâbleur ,.
qui pmnet plus qu'il ne pt ut faire, ÇT qui fe. vente f au f-
ft/:.c-/it de nulle belles actions j & de qui la valeur cft
toute fur lit langue. ] GIocvAfus , i , .m. Tiîialo , ôais,
m. Pyrgopoîynïtcs , ca; , m. Vlaut..
[Ces mots loiit ^e Phu'.e d.ins une Comédie qui a poar titre .M:,
/ff 6/oi/Oji/, uu Soldai fj.iûron Xfc-.i/o eft aiUli le nom d'un
Soldat f.iiifaron dans i'£umi>n;e deTetvnce J
'«ANTAïON , [ Siuifiit dâ belles a:iio»s pour en t h cr va-
nité. ] Altcr pyrgopolyniccs. Aker thrafo. * Faftofus.
Tctr. Jaitator. Oflentator, ôris ui, Vcibis jaûaas vir^
tutern. Thad. .
Taire le fanfaron. Verbis jaLlare-virtuîcm Phdd. Jafla-
re ou olteutaicfe. * il fait le fanfaron. Jadlautior cil..
Herat ,
BANFARONADE , f.:bft. f. [_ Action, de fanfarn. [ Jàc-
tantia , a; , f. Ofteiitaxio , ôûis , f. Vecilicaiio , ônis,
f. Gif. Cic.
lr>j£ti.-lii.cc>iiic: ccsfiîfaronudes, Condcx TiX^uar»! iuti-
I. ^ F À' N'
lem. Thid. Mîtte ittagnilîcas iftas & gloriofàs oilea»
tationes ou j.iclationes.
F.ANGE , iabft. f. [ Eou'é de campKgne, qu'on trouve dant--
les terres graffes OT lieux hmaides, j Lutum. Cccauin ,.
i , n. Limus, i, m.Phîd.
FANGEUX, m. Fangeuse , f. ^ Boueux ,. plein de fan-
ge. ] Lutofus , a , um. Colum,
FANON , fubft. m. [ La peau qui- pend fous la gorge d'un-.
beuf. ] Palearia , ium , neut f[. Var. Colum.
Fa non , £ Manipule , . doiU les Prêtres fe fervent a i.% Mef—
fe, ] Manipulas , i , m. * Paniius , i , m. mot de l».
baf'e Latinité.
[ C'elîoit autrefois tine cyéce- ai mcuchbli blanc , comme tc-
tuoigne Durindus. ]
FANTAISIE , [ prûr.ùy!cez. hnr."JÀe. ] fubft, f.. [ F.iculté
de l'amc , qui forme les fantômes ou les images des cho»-
fes. ] Iinau;iiiaiidi vïi,geme. vis, f. Vis aiiiraiimagU
nuni fidrix , gciiit, vis fidricis , f.
Fantaisies au pluricr , [Fifiens , rêveries.] Vifum , i, ».■.
; Cic. Vilio , onis , i. *-Phantaf.iia , âtis , n. ( mot gr-ec.
■ 1'*' f unifie Monftrum , vifutn. )
Slui a plufcu! s fantaijies. Inîbmniofv.s , a, um. Cat.
Fantaisie, {Volonté, caprice de faire les cbofcs tr da.
/ci t,';?»/^. ] Prolubium , ii , ii. Terent. Arbitrium ,,
ii , neuc. Animus , i, m. Natus , ûs , m. Lubido ,
dïnis , f. Terent.
Defpcchez vous, t.indjs que rette fantaifie /crie»f. Mlriï-
ra, dum lubido eadein ha-c, mar.cc. Ter. * Faire, vivre
[ àfa fintuifie. Ingcnio fuo frui. Ter. Sao reinigio rem
geiece. Fliut. ''"• Zv' 'ooetr au à fa fant.-.ifie . Non parère ni-
lie.x lubidlne. T.icit.Ss mettre une chofe on fantaifie oa
d.tns la fantaipe.. Induceie fibi alii^uid in animum.
Cicer. * Il lui efh venu enfaat.iifie. Cupido eum incef-
fir. Cicer. .
A MA ïantaisîf, on Selon. m.i fiint.iiftè.'bAtoi.ïhlmV.l.
Me.î vclanrate. A'Ieo vemigio. abl.
FANTASQUE , adjed. m. 5r f. [ Capricieux ,hottrru ,
qui a n'es manières C une humsi.r extr.iordinaire. ]
Morôfus. a, um. Cir. '*' H.'inieur fantafque. h'soioui^j.
âtis , f. Cic.
FANTASQUEMHNT , adt. [. V'uns.m.zniere fantafque.
Morose adv Cic.
Fantasquement , [ Grotefquemer.t. ] Monftrifïcè. a.iv;.
FANTAiSiN , fubft. m. [ Soldat d'infanterie , qui efi de:
> pied. ] Pcdes , genit. ped tis ,.m Cc.f
FANTASTIQUE , ad^j. m. & f . i.Imag'inxire . ] Imagi--
narius , a , uni. Liv.
FANTOSiVIE , ou Phantosmk , {onprancr.ce FantÔ,\;e.)
fiibft. m. [l^pecire,] Phantafma, ^i.n «»■(!«, genit âcisj,
mit. Pli:;-J::n. Larva umbraiilts , genit. larva; lur.bra-
tilis , f. PLïttt. Simulàchracaila & inania , genit. (i-
mtilachrors-.r.i caiîoruin & inanium , lï. fl.- Ovii.
On dit au figuré, U fe met mille. fantàrr.ss d.ins i'èfprit. .
Mille fpecics fIbi lingit. H>r.
ON' Dit enrore ( d'-.ine. ferfonre: naigre C diiharnée, );
Ce n'cfi phs qu'un fantôme. L.iiy?. tantùtn unibraciiis. .
Specics xum e.tornaùs-oiribus. Plant. Lamia , x, kiU,.
Pctr.
ON' DiT'P.irciltcracnt ( d'iine chsfe qui a dégénéré , qui:
n'efi plus dans le tufire ©" l'éclat qu'elle avoit axtnfcis.) :
Ce n'ifl plus .qu'Un fantôme clhonneur. Yanus & inanis\
Konor.
FA'GN , on prononce Fan . fubft; m. Voyez FÀN-
FAONNEK; , Y. neur. ( §lici fe dit des -biches qui mettent i
bas leur.:- petits.-) Fœrum cw par.tam edeiv, (edo , edis,,
td/di , editiim. ) ad. Cclum.
FAQUIN, fubft, m. [ H^i/mie de b lie d." peuple , vil O"
mif.rifablc. ] Ftituus & infdlfus boiuo, Homo mtimus..
Homo mL'ALCic. i-^fj,.;. Tîicboli htniw, ^iiré*t.
FA<JIJf{J , [ T.iufofme ou un homme de l-:is q;r. flrt aux
exvrcircs du m.t;:éç',e. ] lippodroini larva vctfatilis ,
gen. larvï verfatiiis , f.
FARCE , f. f . [ Mélange de vinndes h.ichési , dont oyifetr-
cit les ■vtUUles. ] Fatcimen , înis , R. Farcum , i j n.
Vitr. Intritus cibus , i , m. Tliad.
Farce fe die auffi ( de ces petites facétienies ChitrhtM-ns
£? des Joiiiurs de mxrioKnettes. ] Facctii , arum , f. pi.
Scurrilïtas , âtis , f. Scurtiles joci-, pcw. fcurrllium jo-
cotum , m. pi. Ludicram , i , n. Liv.
TiRCE dans les Comédies , [ Des ioitfonncries ijfri di-ver-
ti/fcitt le public.'] MimKi \oci y otum , m. pi. Cic.'^
Jouer des farces. Ateilanam facerc. Fetr. ( on les nom-
TKoit Atcllani, d'AtclLi 'uille des OfqKCs oii l'onjciici
les pre^niercs fxrces. ) * Killrioniam agerc. T:icit,
PARCEUR , f. m. [ Stii joui U farce. j'Kiftrio.Xudio,
ônis , m. Cir. Liv. * Le mui'.r: des F.irceurs. Iniperator
hiflrionkus. Flaut. '^ Le mhier , Ix profejfion de fur-
cetir. Ars ludicra , g:n. artis 4udkrx , f. S^itKt.
TARCIN , f. ra. [ MnUdiequi vient aux beufs. ] Scabics
bubi'ila , gen. fcabiëi bubuli , f. éjfi vient e. , che-
v-iux. Scabics equina ^gen. fcabici -equina? , f.
ÏARCÎNEUX , m. Farcineuse . f. [⣫"^ le f'-rcin. ]
Scabioi'us , a , iim. Cohim.
TARCIR , V. aft. CR?,7?»/;r def.trce. ] Farcire. Eftarcitte.
Infarcirc , ( cio , is , farci , fartum. ) aft. ace. Plin.
Cs.[. Farcîmen inderc , ( indo , indis , indïdi , indï-
tum.) aft. dat.
Vr. ventricule farci de corimÀrc. FarCus vcntriculus co-
riandro. Vlin.
I»rcir fon eflcmac de vi.tndes , le remplir , le chirgtr de
viandei. Cibis complere ou farcire ftotr.achum. Elci
fc repicrc. Thid.
On dit Sgurcmfnc , T^rcir un difccitrs d'injures. Ora-
tioncm conviciis afpergerc. * Tout Pxris efi farci ou
rempli d'étranger:. Rcferta ou plena eft Lutccia eitra-
neorum ou eïtrancis. Cic.
SARD , f. m. [ Pcmmf.de ou xtifre drogue t>ti,'on met fur
le vif.i^e , pour l'embellir. ] Fucus , i , m. Pigmcntum,
i , n. Oftucia , x,(. Haut.
[ On peut encore fe fervir de Ccrrfpt, «•,f. qni efi du hisnc d'Ef.
pagne , dont on le f.Tt pour fe blanchir : & ne Piirfurijfr-t: ,
i , w. qui eft un vermillon dont les Dames lekvent leur grand
blanc , qui cft fade pour l'ordinaire. J
nie a lesjfUis couvertes de fard o:i de v'n'-.illcv. Habît
gênas purpuriflaw:. 'Plaut.* Lorfquc vous d^^mundex. du
fftrd four mettre fur votre vifa^c , c'efi dc-.nander à
ilanchir tyvoire avec de l' encre ^ c.lr le hltir.c d'Zfp::gne
eft noir en cc!::p.'r.zi[on. Poflulas ceruflam , ut malas
oblïr.as, uni opcrà cbur atramcuto candefaccre pollu-
Jas. Pl.tut. * Lajeuncjfe , un beau corps , l'cnjcfc'ement ^
CS" lit fowplitifance , voilà le fard des belles femmes :
la vieillijfe , il n'y a point de fard qui la puijfe a»t:l-
lir. /îtas , co;-pus rcnarum , & morigeratio , ha:c func
venena formofarum mulierum : mala a:tas nulla dcli-
nimenta invenic. jifran.
ÏARD fîgnifie au figuré , Artifice , déguifement , [ dont
on fe fert pour déguifcr t;ne chofe. ] Fucus , ci , m. Pig-
mentum , i , n Offucis , arum , f. pi. Plaut.
EARDEAU , ( on prononce Fardau.) i. m. [ foids, char-
ge qu'on porte. "] Onus , ger.it. oncris j n. Fafcis , is, m,
fetr.* Il portoit n'a guéres des fardeaux fur fcn cou pour
•vendre. Modo collo fuo circumfercbat oncra venàlia.
Vetr. Baiulabat raodô farcinas. Phsd.
FARDrA'j figurément , pour Tout ce qui f^it de U peint
à l'efprit. Onus , n. * La fervitude eft un fardeau fort
lourd à ceux qui n'y font pas accoutumez,. Servïtus onus
efl: omninô grave infuetis. 'Phs.d.
C'cji un fardeau l/eaucoup twin^ pefuni à une femme de
faiye le tuai que le bien. ftluli;c: cimio malè faceic ic-
vius onus ell , quàm benè. Plaut. * C'eft une chofe
bienpefante .qtt'unfarde.tii de quatre-vingts ans. Anni
oâoginca niala merx cetgo. Ocloginta anni onus cil
grave. Pl.-iut.
FAR.DÉ , m. Fardée , f. psrt. pafT. & adj. [ Sjii a mis
dit f.!rd en général. ] Fucatus. Euco illïtus.a , um. Cic.
PlitiiC. * si c'cft avec du hlane , on dira Ceruliatus a
um_. Si c'cft avec du rouge ou verrr^ilton , on dira Purpu-
ri.'latus , en rubrlci intinilus , a , um. Pl.riit. * Un vi-
f'^ge fardé. licizs n-.cdic.iminc attrita ou infecTra. Fctr.
* Elle a tes joues fardées (? le ccrps enduit de cire. Buc-
cas rùbricâ , ccrâ omne corpus ftbi intinxir. Plant. *
plus je Lt rcgar.ie , plus elle ir,e paroît fardée , Ce i^'cft'
cfi.'A-iifice. Qrio magis iilam afpedo , tani nia'^is ell
iiimbara & nugr .Terr. Pliiit.
Fardé, ISlui n' eft point naturel.^ Fncatus. Fucofus,
Fidus , a.ura. Cic.'*- Des amitiez fardées. FucaCx.
amicrtii. Cic. * Des mots qui ne font point fardez,
Infucata verba. Petr. * Leur marciandife n'eft point'
fardée. Merces fine fuco gcftanc. Hcr.
FARDER , V. ad. [ Mettre du fard , fait du hlxnc d'Ef-
pf-gne ,fo!t du rouge. ] Fucarc , f ca , as , ari, arum^Jo
3.Q.. ace. Fuco illinere , ( lïno , is , iêvi , illïtum. )
adl. ace. Cic. * Tarder 'le viftge av^'c le blanc. Incrcta-
rc facicm. Petr. Crctâ o« cerufsâ illLnerc «.v oblinere,-
Plaut. * Farder fes joues de rouge. RubrTc.â buccas in-
tiiigerc. Plaut.* Il ne ftut point vous farder à l'âgei
où vous êtes. Non i.lara tuam xtatcm oportcc pigmen-
tum ulluni attingerc. Plaut.
Fardir au figure , pour Déguifer. Fucâre. Expdirc. Plin.,
* Tarder les chof:s , [ comme les m.t.yiignons font leurt
chevau-c. ] Mangoniiare. * Comme la Trippjcrs leurs
hirdes. Inrerpoiare. ad. ace. Cic.
C'eft faire injure à l.t vérité r que de U vouloir farderi
Vcritati facit injuriam , qui fquis cerufsâ fucoque cblïl
nit. P. Cojf. * Tarder fa prommciation en bégayant. 'Vet^
ba balba ferirc annofo palato. Horat.
g^ui f.irde i/r.e caufe ,qt*i Udéguife. Caufs: concinnatcri
ôris , m. Vip.
FARFOUILLER , V. idt. [ ToniUrr e'crfufément. ] Vctt
mifccre , ( fceo , e? , fcui , Hum.) ad, ace.
FARir.OLES , f. f. pî. mot bas. [ ftitftcuis chofcs va'inef
qui ne méritent aticui.e confidérMio». ] Nugx. Ir.cj-tis,
arum . f. pi. Cic.
FARINE, f. f. [BUd moulu. ] FarTna ,a: , f. Cic La
pure farine ou la f.ctir du froment. Simïla , a? , f. Si-
milâgo , ïnis , f. Plin. Pollen , gar.it. pollïuis , Cat:
[ pollen eft plus feur que pnlhs.
f PùlLa ne fe t.ouvc que d.ins lc^ vierilesGîofes r C'e.T- pourquoi
fon genre ell fort i.icenain. Probe & Céinr difoicnt /,cc PoUc»,
comme oti le voit dans Prircien , îc ?o<lpsfcr difcit l.jcc Follti :
mais il faut plitiôt fiiivre Volîiiis qui !e fai: iria.'culiii , car
comme de S^>:£':eK on a fait SaKguis mifculiii ; .liiifi de FolUa
on a fait PtU'ts , inafculiii : oo trouve l'accufatit fo/i'.jKza dan?-
Caton. J
farine blutée. Crîbro dccufia farina. Perf * Tarins d'f,-
'■joine. Farina arenacea. Pl'in. * Tar'ine de fèves. Lo.»
ir.cntum, i , n. Mart. * Toile farine, qui s'attache aux:
parois des moulins. Pollen , gen. poliiuis , n. Colum. ♦
Tarine d'orge fechée nu feu. Polenra , r, f. l'ar.* ( dorit
les Arc'tens faifoient de la f rameutée.')
On dit iu figuré , Des gens de même farins , Gens pro-
pres ù ind faire. Homines accommcdati âd flagitia.
Qui funt ejufdcm farina; , ou cjufde.Ti fafci.r. Peti-.
FAP.INEUX , m. Farineuse , f. Qui ne fe dit que dans,
cette cxprefîlon , Dartre farineufe , [ qui en fe fé chant
hiijje tme crajfe blanche qui rcfftmhle à de la farine.] Li-
chen farinarius -.gen. lichenis farinarii , m. Plin.
FARINIER , fubfc. œafc. [ Sui appme de la farine ^oi^
-vendre. ] Farinarius , ii , m. Polhticcor , onS , m.
Vlin. & Cuton.
lAROUCHE , adj. m. & f . [ Sauvage , dificile à affri-
vûifer.l Férus. Immanfuetus , a , um. Cic.
I^RoucHE , f Cruei, féroce. ] Ferox , ôcis , om. gcn.
Immânis & hoc imniane , adj. Sïvus. Férus , a j um.
Colttm.
Vn homme fiiroHche , qui efi d'une humer.r fomhrs (st re-
tirée , ennemi des divertijfemem. Homo aufterus o«
Teverus. cic.
Ils ont des mœurs C des coâtames plus farouches ©" plus
cruelles qu'aucuns barbares , (Sf que les animaux qui
-vivent de proye. Moribus ritibufque efFcracioribus ,
c]uàm uUi bârbari , imô quàm rapacilTunse. bellu»,
utimcur. Liv.
Vn cfprit f'.roHche. Ferum & immanfuétum ingenium.
Ovid. * Un regard farouche. Ferox & immanis afpec-
tiis. 'f II a quelque chofe de farouche dans la mine. Eli
fero ac dure afpeclu.* Eft truci afneftu. Hor. ^ il a la
mine f. tronche.
JASCE j f. f. terme d'Architcdure , [ qui fe dit des frifes
des trois bandes qui comppfent l'Architrave. ] Fafcia ,
X , f. flin.
FASCHÉ,( pronr^^cex. FàcHÉ.) m. FaschÉe , f. part. part".
& adj. [ Stui efi en colère contre quelqu'un. ] Alicui ira-
tus tu ofFenfus , a , um. Ab aliquo alienus. Cic,
TàSChÉ , [ Marri , affligé d'une chofe. ] Dolens , entis ,
om. gen. de re aliquâ ou aliquid. * .'Egrè ferens , en-
tis , cm. gen. aliquiJ.
ïasCHER , fromncez, Facher , V." acl. [ Choquer, offen-
ftr q:!e!qu'ir/i QU le faire fâcher , liriiter , le mettre en
colère.'] Alicui ftomachum movcre , f vco , es, movi ,
motuni. } ou facere , ( facio , facis , fcci , fachiin. )
ad. Cic. Odiofujn & molcftum effc alicui. Exhibere ou
f'acere alicui molciriam. Cic. Aliquem odiis exexcere ,
( eo , es , exercui, exercitiuii . ) adt. Cic.
3b îASCHHR contre, quelqu'un , fe mettre en colère contre
lui. Alicui irafci ou fucccnfere , ( irafcor , eris , irâtus
fum. ) dep. fuccenfeo , ( es , fui , fans fupin. ) n. * Se
fâcher aifément ,fe mettre en colère. Iram in promptu
gerere.. Plaut.
^ftre fârhé ov. marri d'une r/ii^/e. Aliquâ re ou de aliqu.î
re ou aliquid.dolcre , ( eo , es , dolui , dolituin, ) n.
Cic. Flaut^
VQtrc père n'efl point fiché contre -vous. Tibi placidus ou
placâtus eft parer. Vlaut. Tibi non eft iratus ampliùs
pater. Cî'i.'.* il fe fâche de rien oa pour rien. De nihilo
irafcitur. Flaut.
SK îasche» , [ Se chagriner ou être fâché O" chagrin d'u-
ne chofe. ] Aliquid ïgrè o« graviter ou moleftè ferre ,
( fero , fers , tuli , lacum. ) ad. Indigne pati , ( cior,
tevis , paffus fum. .'( dep. Cic.
3' ai quelque chofe dans i' cfprit qui me fâche , f?' qui fait
que je n'ai pas repofé cette m.it. Aliquid nic-o animo
3Egrè eit ,neqiie hac rode qu-ievi fatis ex meâ fcnteu-
îiâ. Vlaut. ^ Je fuis f.'.che tout de hcn. Dolco ex animo.
Dolct hoc cordi meo. l'i.tut..'^ il faut peu de chofe pour
le fâcher. Facile fit illi quôJ doIe.\c. Ter. '^ Ce n'ejl pas
tant la perte qui me fâche , que la négligence d'un ».é-
ivh/int valet. Non tam jadara me jncvct ou tangit ,
quàm.negligentia r.equiffinii (ctvi. Petr. * Ne vous
fâchez, pas de ce que je vous dirai. Sine ofFeniione ac-.
tipias , quod dixcro. Csc. * Tout le fâche. Stomacha-
tuip.nnia. Cic. '' S: vous continuez, à. nie fâcher. Si
porrô odiofi efTe j->ergitis. Ttr. * Voits mefàcbez. , vous
m'importunez,. Odioius es m'iKl. Plaut.
JFASCHERJE , ( prononcer FâcHERiE. ) Ç. f . [ Chagrin ,
dépUif.f. ] îvlokrtia. Dividia. ^tgrimonia, a: , f. Ol-
fîBiio. j ôûis ; f> Otfeofiuucùla ^ * j f , &sf\iin , i,n.
FA S
C'tc. Pl.tttt, Sec. '^- Caufer de la fâcherie à qnelcjtfnn j .
lui donner quelque /«c^t>-;>.,MoieIliam alicui exhibe-
le. Alicui argrum &,cere. Cic Plaut.* Ces lettres m'ont
catifé cette fâcher. e. Afperfît hoc mihi moleftis ha:c
epiftola. Cic. * S. laijfer aller à la fâcherie. DeJere fe ■
totum Kgritudini, Cic.
FASCHEUX, (.pifinoncez.'Fà.ciKux.) m. Fas<heuse j F,
aJj. [ Hui fait Je la peine , qui donne du chagrin, ]
Moleftus. Odiofus. Importunus. Incommôdus. Acer-
bus , a , um. Gravis Si hoc grave, adj. Cic. Plaut.
Il efi d'une humeur fâcheufe. In eo eft morum accibitas»
ou molellia. Molellis eft S: odioSs moribus.* Les fem-
mes qui ont du lien font d'ordinaire fâcheufes , & veu-
lent que leurs m.tris leur ohéïjfe-t. Alulietcs dote fret.ir, ,
fei'oces funt , & vires fuos fibi fubfervire portiilant.
■^ Il lui dit des paroles fâcheufes. Illum' gravibus ois af-
péris verbis appellavit. Afueiè incelut , iuclementer
illi dixit. Cic. iiaut. .
Nous recevons tous les jours qttelque nouvelle fâcheitfé.
• Aliquid quotidie accrbi atque iiicommodi nunciatur. .
Auiê' ad Heren. * Il efi fâcheux , c'tfi une chofe fâ-
cheufe. Grave eft & acerbum. Cic.
FASCINATION, f. f. ^Charme qui empêche qu'on ne-
: voye les chefs comme elles font en effet, j Fafcinatio ,
ônis , f. Plin. Incantatio , onis , f. Piin.
Fascixjation fe d;t figurément [ du trouble desfcns cau-
fé par' quelque palfion j qui nous .a-eugle. ] Ofiucia , x ,
i. Piitut.
FASCINE ,(.{[_ Fagot- de menu branchage , dont on fe
. fert dans les armées pour combler quelque f fié. "] \ii-
gultorum fafcis , is , m. Hirt.
FASCINER , V. ad. [ Faiis certains charmes , qui font
paroitre les chofes à nos yeux autrement qu'elles ne font. "^
EafcinarcIncantaLe , ( o ,as , avi , atum. ) ad. ace.
Virg. Plaut. .
Siuelque Al;igicien fafcine lesjeu.v de cette femme. Prxf.
tigiator aliquis hanc mulierem frultratur. Plaut.
On dit aufll au figuré , que Les pajftons nous fafcinent les
■ yeux de-l'ej'prit. Cupidincs otrundunt ou obducunt meu»
■ tibus caljgmem ac tenebras. Liv. Cic.
FASEOLE , f. f. [ Bfpece de hgume ds la nature des fé^
ves. j Phasêlus ou Fhafeolus , i , m. Colum.
FASTE , f. m. [ Orgueil apparent , affsiiation de vanité.1
, Faftus , ûs , m. Jadaniia , x f. Inanis jadantia. Qvii,
' Plin. Oftentatio , ônis , f. Cic.
[ On dit aulh V.fiw , J , w. /i/. Far. CoL.m. quoique Servius re-
■ prenne Liuain d'avoii du , Jv'tc man LnJtxi -vmcetui f.Jldus , .
c-c- li e(l viai neâiimi-ins qu'il eft peu uute à la Icconde de-
clir.aiioii. ]
Faste fe prend quelquefois pour Magnificence , éclat , .
■ pompe. Magnificentia , a: , f. Pompa , x, f. Apparatus ,
ûs , m. Cic.
Fastes , f. m. &; plutier , fe, prend pour [ le Calendrier des
'Romains . oit étoient marquez, jour par jour leurs f ères ,
Uu;-sje»x & leurs cérémonies.] Fafti , orum , m. p. Cic.
F.iSTIDIEUX , m. Fastidi-Euse , f. adj, [ Dédaigneu,x,
quife rend infuportable. ] Faftidioius , a , um. Gic. .
[ Ce ii.ot a vieilli. ]
FASTUEUX , m. Fastueuse , f. adj. [ Slui a beaucottp
de fafie (JT d'ofientat'ion. ] Faftofus , ( V non pas Faf-
tuofus. ) a , um. Petr.
FASTULDSI ivlENT , adv [ D'utie mcn^.iert fafiueufe. J
Jadanrer. adv. Cum oftentationc. Tac'it.
FAT , adj. & fubft. m [ Sot , fans efprit , qui ne dit' q:u
des fadaijls. ~\ Fatui;s. In'uUus , a , u;ii. Fungus,i,.,
m. Tarent.
Il ne ie dit qu'au' m.'^'curn! "]
FATAL ,■ m. ÎATiii, e if a f. [^ ^i doit arriver r.éce- -
ffainment par i'i]drt «lî ..-fins, j laialis S: hoc fata-
le, adj. Cii,
, " îi.IAl ^ .
FItXi , [ KlAÎheureux. ] Fataiis & hoc fatale , &i\: *
Une année fatde à lu KiftMiojKe. ] Fatalis annus rei-
publica:. * Cela leur fut fjttal à l'un & à l'autre. Fuit
illorum uti'ic]uc fatale.. Cic.
L'heure /4/1»/« , l'heure de la mort. Fatalis hora , t. De-
cretoiius dies ,gen. dici decretoni , m. Sen.
FATALEMENT» adv. [ D'une Tnaniere futaie ] Fatali-
tcr. adv. Cie.
FATALITÉ, Lî. lîi'ecejfté d'un éz/ènement dont en ne
fçait point la caufe. ] Fatum , i , n. Fitalis neccflitas ,
genit. fatalis ncceflitatis , f. Vis fatalis , f. Cic. "^ 'Si
c'efl utis f.italtté ou un or-Jre des deftins que vous rele-
viez, de cette mMadie, Si fatum tibi ex hcx: motbo
convalefcere. Cic. * Il efl arrivé par je ne fçai quelle
fatalité. Nîlcio cjuo fato accidit. Cic.
EATIDiQlJË , adj. m. &f. [ giui prophécife on annonce
l'ordre des deftins. ] Fatidïcus , a , um. Cie.
f Mot bas & vieux ]
ÏATIGUANT , m. Fatiguante , f [ êlui lajfe\ qui fa-
tigue , qui eft à charge. ] Onerofus. Molellus. Odio-
fus. Importumis , a , um. Cic.
Fatiguant , [ Pénible. ] Qperofus. Laboriofus , a , um.
Vlin. Cic.
SAJIGVE; r. £.[ Peine dt< -corps , qui lajfc tr qui fa-
tigue. ] F.uigatio. Defatigatio , ônis , f Labot , ôris,
m. Ctc.
Un corps fait à la fatigue. Corpus laboii dûratum. Liv.
* U» habit defitigue, dont on fe fert quand orf travail-
le. Veftimentiim operarium, i , 11.
FATIGUÉ , m. Fatiguée , f part. pafT. & adj. Fatiga-
tus. Defacigatus. Feffus , a , um. Hor, Cic. * On met
enfuite un ablatif.
Cette promenade m'a bien fatigué , ou m'.', mis fur les
dents , ( comme l'on parle duns le familier. ) Me hxc
dcaiiiLiilatio ad languorcm dédit. Ter.
Les avares fatiguent le Citl par mille parjures honteux
four augmenter leurs richejfes. Avari cïlum fatigarit
fordido peijurio , dura quadrantes.aggetuiit pattimo-
nio. Phtid.
FATIGUER , y.aft. [ Harceler ,■ lajfer. ] Fatig.ire. Défa-
tigaie , ( go , as , avi , amm. ) au. ace. df. Mâccrare,
( o , as , avi , atum. 1 aft. ace. F/or. Rom. Elfe alicui
oneri Si molellia;. Lacelfc^e ,- ( flo , is , ivi , itum. )
Cic. LalTare ,( fo , as , avi , atum. ) aft. ace. Mart.
Aprls q:i' AfcUpi-idïs avait fatigué pendant trois jours
un malade par toutes fortes de remèdes , il lui ordon-
nait de manger le quatrième jour. Ubi Afclepiades
aegrum triduo pcr omnia fatigarat , quarto die cibo
deftinabat. Ccif.
Ne fe point fatiguer du tr.tvail de l'efprit , ni du corps.
Nec aninii nfc^orporis labsribus d-ifatigari. Cic.
r.«JTlcUE& , ( Prendre de- la peine. ) Labôrare , ( o , as >
avi , atum. ) n. Cic.
Se-'eatiguer. Laboiibus fc frangere. Cic.
Il fatigue beaucoup. Operum patientilTimus eil.' Opeiis '
ac laboris patieiis cft. Cic. Celf.
f a'tigue de tunt de maux , il s'endormit. Tôt ma'is gra-
vatus , in ibnmum lapfus eft. Petr. I
FATRAS,- f. m. IConfufton de plufiears chofes.'] 'in- (
digefta rcrum viliuiu congèrics , genil. indigefta: eon- 1
|;eriéi , f j
T ÎTUITÉ , f, f [ Sottife , fijtpidité. ] Fataïuas > âtis , f. '-
Ci-. ■
I.-ilU , ( prononcez, fo ) f m. [ Arbre de h-mtefu/laye , !
ou Foutbau , Heftre. ] Faç^us , i , f Virg. ;
FAUBOURG , Voytz. Fa-uxbÔi.rg. |
FAUCHAGE, . f m. iL'acH.r..- de fau her. ] Feftifecium, ;
li , n. Coium. Fcnifecia , x . f yar. i
5AUCKIR, V. adt. l Couper let foins (y les avoines av«( 1
5AU g.j^
la faux ou la faucille. ] Cxdetc piata , ( do , dis , ce--
cidi , cifum. ] Plin. Fenum demctere , ( to , is , dc-
meffui , demeflum. ; ou fuccidere , ( do , dis , di, fnm.)
Hetbam falcibus desëcare , ( co , as , fecui , feftum.^.
aft, Colum.
La faifon de faucher les prez.. Fenifècium , il , n. flin^
FAUCHEUR , f m. [ Sut coupe les prez , O" les feint. ] ,■
Feniscca , x , m. Plin. Defecator , ôtis , m. Colum.
Fênïfex , génit. fenificis , m. Plin.
FAUCHÉE , (. f. [ La coupe des foins. ] fenifecia , a ,
f Var.
FAUCILLE , f. m. [ Inftrument fait à demi cercle avec
lequel on coûte les bleds ou l'herbe.} Fal.v mefloria,?!».
falcis mertonas i f. Falcùla', x , f. Colum.
FAUCON , f. m. [pifeuu de leurre , qui a le plus beau vol. "[
Falco , ônis, m. Jul-firm. qui vivoit fous Conftantirh
Faucon niais-, qui a été pris dans l'aire. Falco in nida
captus.
Faucon ptfJfageroM pèlerin. Falco advJna.
Faucon gentil. Falco optimi indolis.
L 11 y a des faucons de plolîeurs fortes ; mais ccux-cy font Jcs
pnncrp^.uK. )
IAUCO':<!'MEk\J , Cm. [Pie^e d'Artillerie plus longue -
£7" plus étroite qu'un canon. ] Torinentum bcllicum , -
qilod Falco vocacur , n.
Fauconnerie , f. 'k. [Van de dreftr Us- olfeaux de-
proye. ] Ars accipitraria , genit. arns accipitrarize , fi •
inftitaendorum cccipitrum ars , f.
Fauconnerie , [ Lieu où. l'on dri£'e les oifeaux de proye. ]
■ Cclla accipitraria , a; , f.
FAUCONNIER yC m.{ glui drefé des oifeÀux de proye."} .
Qji accipitres curât & liiltituit.
F UCONNIERf , f f [ Bonrfe on poche de fauconnier, }
Pcra , X , {. Sacculus , vidtilus ,' i, m.
FAVEUR , f f . [ Grâce , plaifir qu'on fait à quelqu'un. } '.
Gratia , a:, Bsneficium , ii , n. Cic* Je vous demande
cela comme uni faveur. Hoc à te beneticii loco peto.
Cic. * Si vous lui faites quelque faveur , il en a très-
peu de recon.noi(j}ince. Si quid henè facias , levior f lu»
ma eft gratia. r'aut. * Prendre une faveur pour un -■
outrage. Accipere beneficiuni in contilmeliam. T--r. *
Reconnoitre une faveur qu'on a reteué. Mcritam oifi'
cii gratiam alicui pcifolvcre. Cic.
Faveur , [ Support , proteiiion. ] Favor , ôris , m, Gra- -
tia. Aiirâ , a: , f .
Donner tout à lafanjtur. Gratis ^bf-Trlbcye. fh^i. Orrv ■
nia gratix concedere ou ttibuere. C«V.* Hui donne à la, -
faveur. Obnoxius gratia: animus. Siuint.
Lafiveur d'un particulitr t'emporta fur le bien public, -
Bomim publicum gratia privatâ devidura eft. Salujl.
La faveur du piuple. Aura pcpularis. Studiuni populi. ■
Cic. '^ être en faveur auprès d'un Prince. Apud Princi- •
pem gratia valere. Liv. Alicui ou apud aliqiiem elle
, gratiofuin. C;f, F'aç;rarc gratiâ apud aliquem. Tacit.
* Ui> homme qui .i la favejir du peuple. Aur.t popularis •
homo. Ziv.
Ceti:i q.ii prend trop de plaifir atf.x fa-veurs de la fortune, •
n'en japportera jaynais hs revers. CJiiem res plus nimio ■
dtlcîtavèrc fccuiid.v , mutat.^ quatient. Harat
Ltiires de faveur. Commendatiti.t; litters , arum j f. pi, ■
Cic.
On dit , rendre fis faveurs ■, (parlant d'Une fille qui fe
pioflititè à prix d'argent. ) Sui corpotisufuram pretio ■
facere. Cî;'a)ftuin accipere. Tm
VpndRE fes faveur' ,■ ( parlant d'un hotvme , q^i tire dti
profil du j-laifir qu'il fait aux belles. ) Bénéficia vende- '
re. Vendcrc ah. plexus. Petr,
Elle lui accoma Us dernières faveurs. Siti copiam feciî*-<
PUw.
i I i ji
On ArnttE auflî en ir.auvailb p.-.rt , Lesfaveim de Tenus, \
pour dire Les 7n.1trj1r.is m^ax qu'on contratie fur la fré- \
quaitution du fixe. Lues vcaerïa ,gm. luis vcncrcx, (.
En faveur ■ TLn confidcration , A l'u-uuntage. In favoreni
alicuius. Causa ou gratii alicujus. Cic. Pro aliquo.
A LA FAVEUR , coiiimc lls f,retit une foi-tie (sf njinrent à
la favevr d'un grand -vent mittrc h fe:: à r.os oinrc^es-
portis Ce foras erumpunt , fccuudo magnoque vcnto
opcribus ignem inferuut. CfJ.
De tous ces navires Une s'en fau-va que fort peu qui gsgne-^
rent terre à la fnteur de la ^.'«i.'-.Ferpauca: çî: omni iiuinc-
ro naves Bodlis interventu ad terram pervenerunt. Cif.
ÏAULX , 'voyez, e? écrivez. Faux. "^
ÎAUNE , f. m. [ Sorte de Satyre , monfire ani -vit darts Us
forêts. ] Fiunus , i , m.
-FAVORABLE , adj. m. & f. [ froftce , q.-ii favorife. ]
Favorabilis & hoc favcrabiie , adj. Ltv. Propitiu?.
Sccundus, yEquus , a , uni. Cic. * La fortune m'efi fa-
' -vorable. lortuna mecum cR. Flaut. Fortuiia mihi eu
propitia. Cic. mihi arrïdet fortuna. * fefpcre qu'il
tr.e fera fivorable.Jianc mihi propitium Ipero. Cic. *
Tout nais cft ffccmble. Omnia funt nobis fecunda &
profpera. Fortuiia in oirinibus nobis ridcc 0» blanditur.
• * Avoir le i-ent fa-vorahle. Secundis vencis uti. Vencis
faventibus navigare. Ovid. Sccundiffiipo vento curfum
tcnere Sccundos vcutos habcre. Cic. * Js fouh.xite que
Disii vous foit favorable d.%}:s vos entrcfrifes. Dcus be-
nè vortat C|iiod agis. Ter.
FAVORABLEMENT , adv. [ E» favorifant . ] Studiosc.
Giatiosè. adv. Cic.
<^.in e(l écouté favorahlcmcKt. .Favorabiliter esauditus.
giuint.
ÎAVORI d'un Trince , ni. Favorite ,- f. adj. [ Celui ou
celle qui a les bonnes grâces Cf la f.tveur du Prince. ]
Principi ou apud Ptincipem t^raticfus , a , uni. * Qui
,spudPrincipcm inmagnaeft gratii. C.v.^Acceptus, a ,
um , avec le datif, ou l'accuf. avec apud. Cic* (On dit
au Comp^iratif GïnnoGoi: & hoc gratiordis , Acceptior
& hoc acccptius ; tr «« Sajffr/.-î/j/^Gratiofiilimus , Ac-
Ccptiflimus , a , um. )
[ Ces mois fe dilent pour toutes les Cuofes , pour lefqueUcs- on
a de la [iredileilioti. ]
C'cft un mot favori. Jaûatur in _pri!nis illud vcrbuni.
f Un Livre favori , celui dont la lecture nous pLiit le
plus. Liber cujus in primis leftione deleûamur.
;^AVORISÉ , m. Favorisée , f. adjeû. part. pafl'. Voyez.
Favoriser.
FAVORISER , V. ail. iFaire grâce , flaifir 0- faveur a
quelqu'un , le féconder. Alicui favere , ( veo , ves , fa-
vi , fautum. ) ou ftudcre , ( deo , es , fludui , fans
fufin. ) n. Ciccr. * la fortune favorife les bons , O'
abandonne les fuperbes. FortuBa redit miferis , & abit
fuperbis. Hor. * // favcrifc les gens d'cfprit , C ern-
Iraffe le parti de la ncblejfe. Favct ingcniis , & nobili-
tatem anip'ecticur. Cic. * L'envie qui fe plaît À mor-
dre favorife toujours davantage les vertus anciennes ,
que les préfentes. Plus vetulHs favet invidia mordax ,
quàm boniï pra;rentibus. Flud. * La fortune favorife
les courageux. Fortuna fortes adjùvat. Ter. Audaces
fortuna juvat. Virg.
-Favoriser le parti de quelqu'un. Fovere ou tutari partes
alicujus. Tacit. * La retraite d'une armée. Cerr.modio-
rem ac tutiorem exercitui reccptum dare. C&f.^V erreur
à'autrui. Favere alicujus errori. Cic. '^ Album calcu-
. lum adjicere alicujus errori. Flin-Jun. (p.trcequela
pierre blanche étoit favorable dans les feiffrages. )
Il efpére que quelqu'un le favorifera dans fon crime. Spe •
rat fibi auram pofle afflari in hoc crimine. Cic.
-Celuy qui favorife. l'autoi , ôris , m. Cic. * S>.»i favo-
r'ife la nalltffe. Nobtlitaiis ftudiorus. C*'**.
Celle qui favorife. Fautrix , icis , f. Cic,
lAVORÎT- , ad), f. Voyez. Favori.
FAUS , il faut écrire FArx ou Faulx y(. {. [ L-'firumené
de fer un peu arcué par le bout pour faucher les foins. \
.1j.\x ,genit. fâlcis , f. Cat.
On dit proverbialement , Mettre la- faux dans. la moiffcn
à'autrui , fe mêler de faire ce qu'un lature doit faire.
S'jpponere falcem in melTem alienA;-a. Intcrponerc ic
in aliéna négocia, PiKilare , quod^ab alio pra'ftaa-
dum ell.
Faos & mieux/i\\l^ , m. Fausse , f . adj. [ gni eji con-
traire à la vérité. ] Faillis , a , um. Mend..x , âcis ■
omgen. Fallas: , âcis >.cm. gen. Ç:c. Faux témoin ^
fauJJ'e joye. Falfus teftij , falfum gaudium. Cic.
On D.T , Un cfprit faux , qui juge u-.ai des cbofs. Pcrvet-
lum ou falfum ingenium.
Qui fe dit des chofts fauffes. Talfldïcus. ; Ealfîlôquus , a ,
um. PUut.
glui j:re fatix^qui fait K»/i<ï>7«re.Ealfijarius,a,um.Pt««f.
Les FAUï DJEUï , Les Eieux du l'aganlf?ne. Fallï Dii ,
orum , m. pi. Dii comm^r.titii , oram , ni. pi. Cic.
Fauz , [ Fdfifié , altéré , ccntrcfi.i: , qui n'eft point natu-
rel. Falfus. Adulterinus. FiÂus. Corruptus , a , um.
Cic. * De fanjfes lettres. Fallk & corruptx Utteia;. *■
Faujfc monnoye. Adulterinl nummi , ni. pi. Cic. * Faux
monnoyeur. Monctx adulterator , ôris , m. Qui adul-
terinos nurniaos ciidit.
Fauffe dévotion. Faifa ou Sftaf ictas , f. * F.r«.v vifagr^.
miifque. Perfona , ï , f * Faujfc perruque. Coma adf-
cititia , a: , f . * F.iux dévot. Larvatè plus , fcenicus
homo. * F.vux poids , faiijfe mcfure. falfum pondus,
falfa menfuia.
Faux eft: aufli quelquefois f.ibflanrif, & eft particulière»
ment en ufige au Palais. Infruire ts' approfom'.ir le faux.
Falfas tabulas , ou fa'.fam perfcrutari.
Jnfcription.Ae faux. Falfi accufatio , onis , f. ■^ S'infcrirt
en faux contre quelqu'un , l'.iccufer d'avoir dit faux.
Faih aliqucm accufare ou inlînmlare , { on fous-entend
crunine. ) Cic. * S'iijfcrire en faux contre quelque écrit,
iefotïtenir faux. ,Aliquid fallî argiiere. Accuf?,re tabu-
las. Suint. * Argumenter faux , ufer de fophifme & de
faifx raifonnements.liliis argumeiitationibus uti. So-
phifmata , ou fallaces concluliunculas adhibcrc.
QUI coni.cit lu faux. Incelligcns fallî., T.;r;f. "•■ Diftinguer
Icf.t.-.x du vrai onlafauffetédumenfonge. Vcro fal-
fum dilllngueLC. Hor. * Accu fer à faux Q\x faitjfement .
Opprobriis faWîs aliqiiem niordere. Hor. Crimine falib
sccufarc. Criminari aliquem. Ovid.
Le Faux du corps , [ L'endroit ois les côtes manquent. J
Pars ea corporis , quà cofta; deficiunt. * On dit aujfi.
Médium corporis , gen. ii, n.* // prit cette femme par
le faux du corps. Mcdiam muliercm compkâitur. Ter.
* l'rendre quelqu'un àfau : du corps. Médium aliquem
atriperc. Liv.
On dit adverbialement: , (\\\'Une colomne porte à faux ,
( quand elle n'efi pas foùtenuë par un appuy convenable.)
Columna non benè ou non reûè fulta.
Ce vaoïFiui: fe joint avec plufieurs autres, mjrquant toû-
louis une dikonvenance avec la vente , comme
Faux- ACCORD , f. m. [ Faux-ton. ] Abfurdus ou absônue
concentus , gen. abfoni ou abfurdi concentûs , m. " Un
ton faux , qui fait de faux accords , qui chante faux.
Homo voce abfonus. Cic. Qui abfurdc car.it.
FaussE-ailaRme , L £. l Epouvante qui prend à une ar-
mée , à un peuple , à Jine ville , qui croit aller être at-
taquée , cepend.mt il n'en eji.rien. Vauus ou falfus ter-
ror , genit. vani ou falfi terroris , m.
FAV£SE-ATTAa.tjE , fubft. f. l Attaque feinte pour attirer
E A U ; .
toutes lesfcr.-es de l'ev.ncmi d'iir. côté , t.tndis qu'on l'at-
taque en effet far un autre endroit. ] Fifta du mentica
in^pre/Tio , genit. ûôiX ou mcntitx iirprclaonis , f.
taire ttiie fatijfe att.ique .Imptelïicr.CiV. fictam facere.Lixi.
îÂvx-BCMD iubft. m. [ Bond que fuit une baie , qui ne
Tif.é ci.it fus comme elle dczrcit. ]. Fùilus teluitus , ge
nit. falfi ieful;ûs.
¥àux BCND (c dit auiîi C d'une fille qui s'ej} Uijjèe abtifer.)
Zlie a fait un fiux-kaid afin honveur. Pofuit pudo-
reni. Slat.^ Un ami afait janx-bond à fin ami, (qu^-nd
il le trempe (y l'abandonne lâcherneht. ) Aniicus ami-
cum dcferuic * Vr. march.-./id fait f.iu.x-bond à fis crean-
citrs, ( quand il les abufe (S" qu'il leur fait bay.qucroufe.
Mcrcator in creditorcs fruftirationcm ir.jecit. Ciedito-
ribus fiuftiationcm dat. Plant.
î*ux-e:urdon-, fubft. M. terms de Mufique , ( qn'orj
atpelle fin:pUmcnt Centre - feint. ) R.udior muficoiaa,
conccntus , genir. rudroris conccntùs , m.
FÂu^-BCC^ g > fubft ni [ La partie d'une -ville cpii e/l au
delà des fortes.] Subiirbium , ii , neut. Rui fiiburba-
num , ge..it. luris fbburbani , n. Hor. Desfaux'-bourgs.
Subuibanus , a ■, um. Cic.
riVisst-BRAYE , fubrr. £ cc;ms de Fonificatior., ( C'ef
une féconde mt<raiUe onmir/fart , qui fait le tcur lù l.i
place , peur ^n diet.dre le foifé. ) Pra;tcn:us mœnibiib
n-iUrus , ^enit. prarienti mûri , m.
ÏAUx-BRiLLANr , fublt. m. [Qui brille fauffement.'] Fal-
sô nitens. Renidens falsùm , entis , omn. gen. T.icit.
ÎAUx-BRiiLANs dans an difco^irs.Yina & mania oracionis
lumina , n. pi.
ÎAUSSE-COSTE , fi.bft. f. ' C\Jl une des fift cofiis , qui
'viennent de l'épine du dos-, qui bordent le diafhragme tf
fe terminent en cartilage. ] ï\\[[x cofts , arum, f. pi.
Iausse-couche , fubft. f. [ Accouchemrnt qui arri-ue
' azant terme far quelque accid<.>tt. ] Ciadinn pucrpe-
rium , i , n. Stac.
ÎAUx DIAMANT , fubft. m. Falfiis adamas , ^e»if. falfi
ac'amant;s , m.
TAUiSES - ENSEIGNES , fiibft. f. Falfa indicia w figna ,
orum , n. pi.
Faux-eiler , V. aiV. proprement Coudre un h.ibit , à
grands poii:tspo!ir l'eJJ'x-.cr , a-iant que de le coudre tout
de Ion. Vedem longioti duiflu fill coacinnare. ( o , as,
avi , atuir.J aâ.
On Dixngurtmcnt , que Deti.x perfonner font faux-filées
tnfimlle , pour dire qu'W/fi font liées d'amitié C d'in-
îtrtts. Familiaritate & omnibiis rcbus fimul conjiindi,
orum , m. pi. Cic.
ÏAUX-rRAis , fubft. m. pi. \^ Ce font des frais qui n'en-
trent point en taxe , tT qui ne font point allouez.. ] In-
tertriip.tr.ta , orum , n. pi. ( cjiiï non cedunt in latio-
nim litis accedionmT!. )
Jly a be.-iucoiip de f-zt-.x-frais , qi.i ne viennent point en
taxe. Magna funt pccuniï impendia , cjuorum calculi
non ducantur m rr;tione expenfarjm ineunJà. Bud.
Multa fiunt impcnfa; in licis pcrfccutione , quas repe-
terc non licet.
ÏAUi iRtRE , fubft. m. l Celui qui trahit quelqu'un de
fa cc,i.pagnie. ] Falfus. £atet ,genit. fàlfi fratris , m.
Protli-.or , 5ns , m.
ÎAux-fuyant , fubft. m. [ Chemin écarré ou lieu fecret
par oit on fe dérobe pour accourdr fori chemin ou éuiter
la rin.ot:tre de quilqu'uv. ] Viarum ôexus , ÙS , m.
Iter breviiis ; genit. icineris brevioris , n. Phid. Di-
verticiila , orrm , n. pi. Pl::i.
On LE Dît aufli au figuré ( de ceux qui trouver,' quel-
que écl.appjifoire , quelque rufe ou chicanne ) Diverti-
cûla , orum, n. pi, AnfraiUi.s j ûs j nj, Suffugia ,
oiom, n. pi. Siuint,
FA U 619
Chercher un faux-fuyant à fis fautes iS" à fis fourberies.
Diverticulum quxrere peccatls , autdolis. Phut.
Faux-germe , fubil. m. [ Conception i,nparf.iite d'un en-
. fant. ] Omnibus membris non exprelliis infans. Cic.
Conceptio imperfetta , genit. concéptionis imperfec-
ts , tœm.
Fausse JoYE , fubft. f. Falfum giudium, ii , neut. Ter.
Vanum gaudiuni , ii , n. llr.
Faux-Jo'JPx. , fjbft. m. [ Lumière fomhre gr oblique , qui
donne un autri: lnCtre aux chofis , que celui qu'elles ont
naturellement. ] Lumen non gcnalnum, genit. luminis
non gcnuini , n. Lumen obliquam ou faltens , genit.
': luminis obliqui ou fallentis , n. * On a mis ce tableAi*
. à un faux-jour. ]r\xc tabula in contrario iumine polta
eil. Non in bono Iumine coUocata eft hxc tabula.
On dit figurément , Donner un faux-jour aux aciions de
quelqu'un. Fadis alicujus obtredare, (o, as, avi,atum.)
neut. Voyez. JouB .
Fausse-marche , fubft. f. [ M.irche ftint: , qu'on fais
pc::;- tromper l'e!.n:my. ] Simulacum iter , genit. fimor
ti itiiiêris , néut. * Faire une f.-.uf'e m,ircbe. Aliquo-
iter iimulare , ( o, as , avi, atum. ) * lift faire itm '
faujfe marche ji fin armée. Simularo itinere progredi
jubcc exercitum.
Fa'jsse-monnoye , fubft. fem. Nummi aduherîni , m.
pi. Ctcer. t'alfa moneta , x , foem. Mart. Voyez,
MONNOÏE.
Faux-monnoyeur , fubft. m. Qui adulrerinos nummos
cudit. AJulrerator monet.i: , g-nit. Sjis mafc Claud.
Sx:::r.
Fajï-pas , fubft. m. [ U.-î fiïf OTJi' affuré qui fait qu'on
. torr.be , ou qu'on eji tn danger de tomber. ] Fallens
-" veftigium , genit. fallentis vcftigii. n.
Taire un faux-pas. Vcftigio errare & falli.
On Dit aulfi au figuré , Faire un faux pas ou une faujfe
démarche dans quelque affaire. In re aliquâ labi ou ei-
I3.te. Voyez^-^hS.
Fausse-PieUresie , fubft. f Falfus laterum dolor. Horat.
Latcralis dolor falfus. Plin.
Faux PLI , fubft. m. [Méchant pli qu'on donne à quelque
■ étoffe. ] Improba tuga , jC , fœm. Improba plicatuia ,
X , fxm.
Fausse-porte , fl^ft. f. [ Première porte d'une -ville, qui
eji à l'extrémité des faux-btiurgs. ] Porta fuburbana ,
je , fccm.
Fauffe-porte , [ Secrette iffu'é d'une maifon on de quel'qH*
château. ] Pofticum , i, neat. Virg. Pfeudothyium ,
i , n. Vitr.
Faux PROPHETE , fubft. m. Pfeudo-prophêta , as , m.
Faqx-seau, fubft. m. ISenu contrefait. [i3.\{ava ou 3.à\û-
termum fignum , i , n. Cic.
FAUs-SfL , fubft. m. [ Sel qui n'ejl point gabelé. ] Sal non
tributi falarii , gernr. falis , m. ou n.
FAUx-SAUNfER fubft. m. [ CJui qui -vend du fil qui n'eft
point (f.ioeié. ] Salarius non tributo falario. * Falfona-
rius , ii , m. d.as l.i h.iffe Latinité.
Faux-semblant , fubft. m. Simula:io , ônis , f.
Faux-témoin , fubft. m. Faillis tcrtis , genit. falfi tef-
tis , m. Ju-v.
Faux-tÉmoign-age , fubft. m. Falfuni teftimonium , i ,
neut
Faux-visage , fubft. ra. [Vifige contrefait ts" m.ifqué. ]
Larva. Pcrsôna , a: , f . Larvata faciès , genit. larvatas
faciéi , f.
FAUSSAIRE , fubft. m [ ^li fait de faux allés , ou qut
Us altère. ] Falfulus , ii , mafc. Suet. Falfus fcrip-
tdr , genit. falli fcriptoris , m. * Fauffaire de tefia-
ments. Teliameatarius, il, m. Teftamentorum fub-
jecior , tiis jEî. Cic.
Jiii ij
#»» F AU
FAUSSEMENT , aùv. [ Avec f^fté ] Rlsè. Falsô.
adv. plant.
FAUSSER , fa farde , V. act. [ Aïamjuer de foy, &■ de
parole. ] Fideni datam , o» jusjurandum fallere , ( fal-
lu , fal!:3 , ibfclli , falfum , ) ou violarc , ( lo , as ,
avi , atiini, ) Fidcm frangere, ( go, gis.iregi , frac-
tum. ) Cic. Fidcni mutarc. Saliifi.
Taire faujfer la foy à quelqu'un. De fide deduccrc aJi-
qucm. Abduceic aliqucni à tidc Cic.
ïauffer comp;ignie , [ Sluitter une ptrfonne k qui on au-
rait promis de l'iiccompjigner. ] Socictaccm aliciii jura-
tam fallere. Contra ridem datam ab aliquo difcedcre.
■Saujfer la foy qu'en a promife a fon mary , ( parlant d'u-
ne femme. ] IndoriTiirc alieuis ampIcxibus-Pefr. Fidem
datam marito violare.
Fausser une ipts^ une c/f/.Eiifcm ou clavim diAoK|uere ,
( queo , qucs , tord , tortum. ) au.
FAUSSET, fubft. m. [Vetite broche de bois, qu'on met aux
to»neaMx.']VQiucïûmn doliaic.^e«».veruculidoliaris.ii.
Fausset [ Foix aiguë , qui contrefait le dejfus en un con-
cert. ] Vox acutum fomim cmenciens , genit. yocis
acutum fonum cmciitientis , f.
EAUSSETÉ , fubft. f. [ Déguifement de l» Write. ] Falfi-
tas , atis , f. Fallum , i , n. Cit. * Un efprit qui donne
dans la faujfeté. Acclivis falfis animus. Hcr.
.FAUT . Voyez, EiiLLoia. C Faillir.
•FAUTE , llibft. fera. [ Péché , action faite ccMre la loy
■ divine (S" humaine. ] Pcccatum. Erratum. Deliâum ,
. ij n. Cic. Culpa. Noxa. No-tia, s, f. Ter.'*- Jeffais que
nos fautes nous ont attiré cette difgrace. Scio nos nof-
tris multis peccatis inhanc xrumnam incidilfc. Cic.
iTatre des fautes. Pcccare. Erraie , ( o , as , avi , atum. )
Delinquere , ( quo , quig , dcliqui , deliftum. ) neac.
. Culpam ou noxiam ou noiam admittere ou comnuttc-
tc, (mitto, is, mifi, miffum. } Cicer. Liv. Ter.Suint.
-^'■.l fait des fautes , c'efl pour luy , & non pas pour -vous.
Si quid pcccat , fîbri. , non tibi peccac. Ter. Si quid of-
- fenderit, fibi totum, nihil tibi ofFendcrit. Cicer. ■'^ Les
fautes de ma jeunejje me font tant dt feine,que bien loin
d'y retourner , j'ay même horreur d'en entendre p.irler.
-Tantura mihi doJorejii, cruciatumqueattulerunt erra-
ta xtatis mea: , ut non folùm animus faftis , fed aures
quoque à commemoratione abhorreant . Cic. * Vous
Me devez, pas faire ces fortes de fautes à ■verre âge. Va-
. cunm te elfe decet iis noxis ha:ca;tate. Plaut.'^ Si l'on
fait quelque faute, il arrive que je ne feay comtaent,qHe
• nous la voyons plutôt en atitruy , qu'en nous-mêmes. Si
quid delinquitur, fit nefcio quo modo ut magis in aliis
ceinamus , quàm in nobis iplis. Cic. * Taire toujours
. les mêmes fasttes. Eadcni fcmpet peccare. cicer. * Ad
cumdem lapidem femper oitendere. Eâdem chordà
fèmper oberrare. Cic.
( Ces deux demieteicxpiellîons font proverbiales en Latin. ")
O'i rejette fur lui la faute de tous les mauvais fuccés,
Omnia minus profpere gella ejus culpa: tribuuntur.
Cornel-i^ep.
Crgyez,-vous tfouvir ttne fâmme , quinefajfe point de
.faute ? Eji-ce que les hommes n'en font point ? Cenfes-ne
te pofTe leperire ullam mulierem qui careat culpà ;
-An quia non dclmquunt viri ; Ter. * Perfonne n'ejl
exempt de faute-, étant des hommes cr non pas des Dieux.
Nemo nortiùm non peccat , -homines fumus , non dii.
-Fetr.
: Faute fc dltCde toutes les fortes de manqueme-afs o* dlim-
. perfections. ) Culpa. Noxa. Noxia , x , f . Cic.
-C'efl ma faute. Culpa mea eft. Pcnes me eft noxa. Liv.
* ( Le contraire fe dit Abeft à me culpa. Noxjà , ca-
aeo. In eo pcccatum meum non eft. Cic. ) * Ce n'efi
, pas miffmtc ; tçHie h faute vient de yeus. I.'i ce ha:-
•ï Aty
tet »u rcMct omnis culpa. Cicer. * Cefl lu faute ie
vos gens , eriez.-les. Tui dclinquunc , tuos inclama.
Plaut. * Trouver quelqu'un en jaute. Invenire aliquem
in culpà. Tcr.-'^ Eftre en faute. Elle in culpà. Teneri in
culpà. Cic. In noxii elle. Ter.
J^ fais xoir que c'ejl vôtre faute (r non pas celle des Ca-
pitai-nes de vaiffeaux. Ego culpam non in Navarchis .
fed in te fuilfe dcmonftro. Cic.
Les fautis font perfonnsiUs. Sibi quifque pcccat. Tetr.
Faute d'écriture ou d'imprejjîcn. Men-duiri , i , n. cicer.
Menda , a: , f . Ovid.
iiui eft plein de fautes. Mendofus , a , um. ( au Compa-
ratif. Mendofior & hoc mendolius , O* «« Superlatif.
Mendofiflimus , » , um. )
Toutes ces lou.-inges ont rendu nôtre hiftoire . pleine de faU'
tes. His laudacionibus tilloria rerum.noltrarum fa<3a
eft mendofior. Cic.
Faire des fautes en écrivant. Mendosè fcriberf . * £»
parlant. Vitiosè loqui. CiV-.* Ce livre eft pi, in de fau-
tes. Hic liber mendofus eft. Hic liber eft mendofunmè
fcriptus. Mendis totus Icatet hic liber. ^i«r.
Faute , [ Manque , difctte d'une chofe. ] 1-nopia. Pena-
ria , X , i. Cic.
Plufieurs mtursnt fauti de Jt,îédecins .Ds£c&\L.vcLeàicouim
multi pereunt.
Par faute d'autre. Inopià , alius non crat. Plaut. * Jl
feijnit de décamper faute de vivres. Simulavit fe an-
guftiis rei frumentaria: adduiflum caftra movere. Cî/:*
il fut obligé de p^ffer la nuit d.zns la place publique fau-
te de maifon. Propter inopiara tcâi , in foro pernodla-
vlt. Cic. '^ Il y eut beaucoup de bét.-.il qui mourut faute
a' eau. Defeûus aquarum ftragem pecorum morientium
■dédit. Liv. * Taute d'argent. Argent! inopia. * De
confeil. Ecnuria condlii. Cic.
S'il arrive faute de lui , S'il vient à mourir. Si forte pa-
tierit. Si quid humani ilii accidcrit. Cic.
On dit auifi , J'ay de l'argtn.' h votre fervice , ne vont
en faites f<ii /iïafe. Mihi eft pecunia , utcre ut voles.
FAUTEUIL , fubft. m. [ Sorte de chaife à bras, fort com-
mode. ] Sella brachiata , x , i.
[ On dit dans 11 baffe Latinité , fj/i'yrorJ/(M , ii, ou Poiefida,
«. /•
FAUTEUR , fubft. m, [ Celui qui appuyé (S" foûtient un.
mauvais party. ] Fauter ; ôris , m. SutFiagator , 5ris ,
m. Cic.
Fautrice , fubft. f. [ Celle -qui favorife. ] Fautrix , ïcis,
Cicer.
FAUTIF , m. Fautive , f. adjea. iPleiii de fautes. ]
Mendofus , a , tim. * ( On dit au comparatif. Mcndo-
£or & hoc mendofius , C? au Superlatif. Mcndoiiifi-
mus , a , um. Plin-Jun. ) * Symmétrie fautive. Mea-
dofa fymmetna & inconveniens. Vitr.
pAUTir , [Huifait des fautes. ] Noxius , a , um.
FAUVE , ad.)ect. m. Se f. [S^'i tire fur le roux.] Fulvus,
a , um. Virg.
Les beftes fauves , (comme font les daims, les cerfs , &c,]
Fcrx fulvx , arum , f. pi.
FAUVETTE , fubft. f. l Petit oifeau de couleur fauvt
qui chante agréablement. 1 Cutruca , a:, f.
FAUX , Voyez Faus.
FAYANCE, [ Ville de Provence où on fait .de la vaifftlle
de terre fort fine. ] Favcntia , x f. Vaijfille defay.v/ice
Vafa iîdlilia Faventîna , n, pi. Qui eft de Payante. Fl-
ventlnus , a , um. Sil-Ual.
FAY ANCIER , fubil. m. [ Slui vend de lafayanct ou qui
la fait. ] Figulus faventinus , i , m. Valorum faven-
tinorum propôla , a: , m.
FÉAL . au plurier , Féaux , adjcil. [Tidcle. ] Fidêlis &
hoc fidèle, Fidui , a , uip.
r C'<ft un *eftns de Chancelerie , dont fe fert 1« ï.oy fn idref-
fsnt !cs Lettres à fes Officiels , ^ noftre ami cr- féd , ji hos
<»Wt'\ ly- féiiix. ]
FÉBRICITANT , m. FÉbricitantï , f. lSl^ial»fié-
i/re. ] febricuans , antis , omn. gen. Fcbricns, entis,
oxr.a. gen. Ccrxel.Cclf. Cotum.
FÉBRIFUGE , ou un nmede fibrifuge , { qui fait paffer
Ir.f.c-jre. ) Rcracdium pr.c!tnti(Iununi contra fcbrci.
FÉCALE y adjedif. f. matière îssale , [ Excrément de
l'homme. ] Merda , a: , f • Bor.
FÈCES , fubft. f. pi. terme de Chymie , ( Ceft ce qui
refie des c^ofes difiiliées. ) Fèces ,^f!»if. , fecum ,. f. pi.,
Cicer.
FÉCOND, m.iFÉcoKDE , f. [Tertile , nirendmt , qi<i
fe dit des firfannes & des chofes. ) Fecundus , a , um.
Fertilis & hoc fertile. Fcrax , âcis , onui. gen, * [ 0«
dît au Comparatif. Fecandior & hoc fecundius , Ferti-
lior & hoc fertilius , Fcracior , & hoc feracius ; tr
au Superlatif. Fecundifllmus , FcttilUrimus. Feracilli-,
. mus , a ,ijm. Cic. &c. •*■ La France eft féconde en hom-
mes ey en bled. Fcttilis hoininum frugumcjue Gallia.
Mv. * U» fu- de fécond e/i- beaux Arts. Ferai bonarum
aitium feculum. P^i?». '^ Use terre féconde enfoifons.
Vcncnorum fcrax terra. Hor. :
Fécond le dit figiircnieiit , ( de l'efpKt C du temps. ) *
Un efprit fécond. Fccundum pcûus , BCut. Fcrax inge-"
nium , g!:nit. feracis ingenii , n. Cic. * Notre ftecle fé-
cond en crimes a rompu les mariages, Fccunda culpï'
lècula inquinaverunt niiptias. Hor.
FÉCONDITÉ , fublt. f. [ Fertilité. ] Fecunditas. Ferti-.
liras Feracitas, âtis , f. Cic.
Nous donnons la fécondité sux terres en y faifant couler'
des ru'tffeanx. Agros fccundamas , ou rcrris fecundita-
tem damus , tivorum indutlionibus. V'irg. Cic. * Don-
ner la fécondité a une femme , la rendre féconde. Im-.
portare fecunditatem fœminîc. Flm.
■On dit, . La fécondité de l'tfprit. Bcnigna ingenii vena.
Hir. Bonitas ingïiiii. fecunditas , atis , f. Fcrax inge-
nium. Cic.
;FÉ£, Icblt. f. tcrmcqn'on tronvc dans les vieux Ro-
mans , { qui fe dit des femmes forcieres (S' enchantertj-
res.) Mulicr fatidxa ou fanlôqua , gerj'tt. mulicris
fatidica: ou faciloqua: , f. Ctc. Stnges , genit. Ihigum,
f. pi. Petr.
FEINDRE , V ad. fi neat. [TreiKperpar les apparences,
faire fembUnt. ] Fitigcre. Contingerc , (" go , gi^ ,
finxi , fiaiim. J Siiiiolare, (o, as , avi , atP.m. )
adl. ace. Cic.
■ Il feint fin jeu , il le cache. Non boni fide ludit. S/jint.
^* Vous pourrez, feindre cela par "jos larmes CT par le
trouble de vôtre 'vifage. Poteris .haac fimiilationem &
lacryrais , & vulcûs futiulatione obmubtare. Par.
■ Feindre d'être malade. hAitiihi a^O]:bum. Petr. £.
-.Feindre , [ Controu-uer , inv-ruer [Fingere. Confingc-
re. aÛ. ace. Com ninifci , { fcor , cris , commentas
fum. ) dep. ace. Liv. Cic.
.On Dit j U» grand courage ne feint point ou ne crMi.t
point de s'expofer aux rf.îK_f£rj. NIagnanimus adiré ou
.fubire periciila non reciîfat ou non reformklat.
-On dit encore , ( parlant d'un hotnme qui a eu quelque
jambe rompue £r qui marche encore foïulsmcnt. ) Il n'eft
pas bien guéri de fableffiire y il feint encore du pied
droit. Non reûèfanatas elt ex vulnerc , citubanter li-
git plantas.
-FEINT, m. Feinte , f. adjea. & part. pafl". du Verbe
Feindre. Ficfus. Conlidus. Simulatus. Dilfiniulatus ,
a , um , Cic. Ter. "* Des chofes feintes iS" im.iginaires.
Fidla; & conimcntitia: res , f. pi. Cic ^ Des larmes
ftintts.£w\ïiQix lacryir.a;. Ter,
FEINTE , fubft. f. [ t'.icîion defeinure.'] Simuîatio. Dif-
fimulatio , ônis , f. Cic. * Ufer de feinte. Siraiilatc.,
( lo , as , avi , atum. ) aci. ace.
Il ne -vous fera pas difficile de couvrir cette feinte d'un air
trifte, accompagné de quelques larmes , r.fin qu'ému de
compajjh;!- il vous acorde votre prière. Poteris hanc lî-
mulationem & lacrymas & vultiis confufionc obum-
brarc, ut mifcricoidia permotus indulgcat tibi. Petr.
FEINTISE , fublt. f. ( vieux mot qui fgnifie la même
chofe que FEINTE , 0" qui ne fe dit guercs qu'en cette
■sxprejfion. ) Parlons fans feint ife. Ex anime & finipli-
citcr loquamar. Cie.
FÉLICITATION , ûibft. f. Voyez. Congratulation
qui i-fl plus ufité.
FÉLICITE, fubil. {.\_Bonheur qui fatisfait le corps O*
l'ejprit. ] Félicitas. Beantas , âtis , fœm. Beatitudo,,
di iiis. fcem, Cir. Summum boruim , i , neut. Cicer.
il n'y a point icy bas de félicité parfaite, tixWii cil ab om-
fÀ parte in hac vità beatuin. Hor. * Z.«^/t<:;/s det
grands ferait b'te-: eflropiée , s'ils n'.tvoicnt point d'admi-
rateurs. Marca foret pnncipum félicitas, ni eflênt qui
fufpicerent. ■♦ Ce n'efi pas uns petite félicité de 7ie p^-.t
vcrir la profpérité des méchants. 'Kon paru m ad felici-
tatem valet , (i improborum félicitâtes , fecundau^L'c
res minime videas. Cir. * Mettre toute fa félicité en
des fada'tfes. Fclicitatem fuam in nugis ponere. * Nmt
prt.ifmes le Ciel de combler le Roy de toute forte de fé-
licité.Keg\ féliciter diximus. Petr.
FÉLICITER quelqu'un d'une diofe, V. aift. [ L'en ctngrx,.
tulir. j Aliquid ahcui , o« de te aliquâ , eu pro re
alloua gratulari , ( lor . aris , atus fum. } deo. Cir.
■*■ Je vojis félicite de vôtre arrivée. Gratulor adventun^
ou de advcntir îuo. Cic. * il l'a félicité de fin n, couche-
ment. Quôd ada <it libetis illi gratulatur. * Je vous
félicite ty vous félicita tout de bon, n'étant affcx. pas im^
pertinent poxr vous donner une fauffe joye. Gratulor ti-
bi vcréquc gratulor , ncc Ikni adco ftultus , ut t^
ufora falfi gaudii frui velim. Cicer. * Ils vinrent troft-
ver Céfar pmr le féliciter dtfa victoire. Ad Csiireut
gratulatum de vidona convencriint. Ct-f.
FELLER , Fovfi Fesleï.
FLLON , fublf . m vieux mot &: hors d'ufage . ( qui fe-
dit d'un Vaffal qui viole la foy deue à fin Seigneur.'}
CJicns pertidus , genit. cliciuis perfidi , m. Perfidiâ-
fiis , a , um. Cic,
FÉLONNIE , fubrt. f. [ Foy du Vaffal violée. ] Perfidi^f
X , f. Cic,
FELOUCJU E , fubft. f. [ Vêtit vaijfean àfix rames, dont
on fe fin fur U imcr Méditerranée. ] PhasClus , i , m.
Cicer.
r'EMLLLE , fubit. f. [ Le fixe qai confoit er qui perte fiti
fruit. ] Feinina , x ,t. Matnx , ïcis , fœm. Colum,
Donner la femelle aux mafles, Permitteic maribus femû
nas. Colum.
FÉ.MINI.N' , ni. FÉ.minine , fcm. Femincus , a, ums
Femininus, a, um. MuUebris Se hoc muliebte. adjeâri
Ctc. Quint.
FEMME , ( on prononce famme. ) fubft. f, [ La fémclh
de l'homme, le fixe féminin. ] Femïna , a; , f . Mulicr,
cris , f. Cic.
Une beJle femme, Formofa niulier. Specie lepida mulieri
Pl.iiit. Speciofa. Ovid,
Une fenwyie mariée. Uxor, ôris, f. Conjux , ùgis,f. Cic,
Cette fille n'efi pas encore en âge de devenir femme.'Puel-
la non eft itatis , ut mulicbris patieuti^ legcm potlit
accipcie. Petr. Non elt adiiuc nubiHs virgo. Liv. Eit.
ad hue cruda viro.
Une femme veuve qui a perdu fin mari. Ex y uo muiier,
/'//!«/.. PtiY»ta vko. phad,
I i i i iij
<rit
F E M
Femme iChonmar or i^e qualité. Matrôna , x , f. Millier
ilolata , scnit. Mulietis flolati , f. Hor. Nobiliirima
femina , x , i. TMit.
Jtmms courageufe, ou d'un courage mafie. Virago , ïnis,
f. BUut.
ÎEMME qui n eu flufieurs maris. Multarum nupriarum
mulier. Plant.
Tei/ime foire & de bon confeil , qui a une Ixngue dange-
reiife , tr qui caufe comme une fie lors quelle a la tête
fur le che-vet. Mulier ficca, bonoruni confdiorum, qua;
eft malx lin2;u.-e & pica pulviuaris. Fetr.
Vne femme frojlituée. Scomim. Proltibulum , i , lient.
Cic. Ter. Mererrix , 7cis , f. Cic.
ÎIM.MHS phureufe-iqu'on louoit autrefois, dans les funér.~,il-
les des A>icie;i> pour faire des lamentations. ) rra:tïcs,
aram . f. pi. Prxlîca: mulieres. PUut.
Bne sage ïemme , ou uae (ucoucitetife . Obftetrix , îcis ,
f. Ter.
Une femme trop addonnée aux hommes, Vicofa mulier ,
genit. virofâ.' mulicris , f. * Uct homme trop adionné
iwx femmes. hiviiiZïo(as. Cicer. * Eftr.e addonné aux
femmes. Calere femiais ., ( calso , es , calui , fans
fupin. ) n. Hor.
prendre une femme , ( fe marier. ) Usorcm ducere. Ter.
ou accipere. rcjfz. Se Makier.
A LA nçoN des fc?!7mcs , Zn femme , Comme une femme.
Muliebriter. adr. Cic. Muliebrcm in raioJam. Tjcit.
Jis. EEMWE , {qui concerne les femmes. ) Femin^us, ea ,
eum. Feir.iiimus , a um. Muiieijiis & hoc mulicbrc ,
adjecT;. Cic.
KMMELETT-E , ( frovoncez. fameletre ; fubft. f. [ Peti-
te femme a::: f-'efl pas autrement confidiruhle. ] 2vlulie-
ciila , x, f. Cic.
KNAISON , fubft. f. [ Le temps (h l'on fane les foins. ]
Fcni!i.ciura , ii , neut. Var. Fenifecia , s. , f. Colum.
ÎINER , ou FaNî R les foins , y. adl. Les couper , les fai-
re. ] Fenum deiv.Jtere > ( to , is , meflui , mcfluni. )
Pabclum fccaïc , ( co j as , lecui , fectum. ) acl. Co-
lum. Ce-f
ÎÎNEE. ou faKcr les foins , [ Les remuer a-vec la fourche ,
peur les faire ft.-hcr. ] Fenum verfare, ■. fo , as , avi ,
atuir. ) act.
PENDANT , pron.mcez. fandant. ) fubft. nr. [ Un fan-
faron , irnfaux-braz'e ', OU Un Fendeur de n.-.fe.tttx ,
ccmme l'on parle fipulairemciit.'] ]zdi3ilot , ôris , m
Suint. Veibis jacUiis gloriam. Phs.d. Altec thrafo.
PENDRE , (■;:n);;«!feifandre. ) V. a£t. neut. [Couper.,
divifer en pl.':feurs pièces. '] FLidcie. Difîîiidere, ( fiu-
do , is , fiai , iilîuni. ) Diicindere , ( do , dis , dilci-
di , cifcilTuni. ) Cic Tir. Divïdcre , (' do , dis , divili,
divifum.) aft. aer. Cic. * Pendre du bois avec des coins.
Cuiîeis ligniiin fcincc-e. * Pendre par le milieu. Dii-
£ndere mediiira , ( en fait acordcr médius , a , uin. )
Cat. * Pendre en h^g. DiStideie in longitudinem.
Cic.r. * Fendre la tète à quelqu'un d'un coup de bâton.
Cap ut fufte apcrire. Ju-v.
On dit par exAg;>;t:ation , La tète me fend de douleur.
Scindirur ou finiiitur dolore caput. •* Le cœur mefmd,
quand /entends parler de luy. Mihi cor finditur, iftius
hominis ubi fit rrcntio. Plaut.
Pendre Us airs, ( p.irlant des oifeaux. ) Acra^finde-
re. O-vid. * La ).:ir axecfifiatce. Clafle fréta tîndcre.
Prcp.
ÎÎNDRE la prtfj'e, ( Se faire un p.\(fage à trainrs la pnjfe.)
Confertam tuibani perrumpere.Per mtdiam tuibani
perrun pcre , ( rumpo , is , v'jpi , ruptum. ) a£t.
Si IHNDRE , ( S'entre ouvrir, en parlant d'une muraille,
d'une icute. ) B.iji,as agere , ( ago , agis, egi, aftum.)
iti. Ci;-
F- E N
§lut efl aîfé à fendre , Sui fe fend aifémeot. pilTilIs &
hoc fiflîle , adjeâ.
L'aBion défendre. Fiffio , ônis , f. Cic.
FENDU , ( prononcez fandu ) m. Fenduc , f. part, pafil
Filius , Ditîilius , a , uni. Cic.
FENER , ou Fanek , yojez cy-deffus.
FENESTRAGE , ( on prononce FENerRAGE.} fubft. m.
[ Ttrme coUeciif dont on fe fert pour p.irUr de toutes les
fentjlres d'un logis.'] JHàuim feueftra', atum, f. pi.
FLNESTRE , ( on prononce Fenctre.J fubft. f [Ouver-
ture qu'on fait dans un bâtiment pour recevoir fie l'air •
iS" du jour. ] Feu élira , x-, i.Cic.
Petite fenêtre , feneftcUa > £e , f- Coliim.
il n'y a point de m.iifon plus percée , (y ou ii y ait, plu: '
de fenêtres. NuUa eft domus fcneftratior. Plant. * P.ù- ■
re des fenêtres à un Icgis. Feneftrare ardes. vtdibus fe-
neltras indere. Plin. Tl.iut.
De f ..NtsThE. Feneftrulis & hoc feneftrale , adjed,
G-jtd.
FENIL , fubft; m. f Grenier h foin. ] Fenîle , is , neut.
rar.
FENOUIL , fubft. m. [ Plante tr graine qui porte de l'a-
nis.] Fenicùluin. Maiathrum, i , n. Flin.
Fii.ouil fauvage. Ftiiiculum erraticum > i , n. Hippo-
■ marathru.^l , i , n. Ptm.
FENTE , C prononcez, fante. ] fubft. f. [ Crevaffe, ouver-
tt-.r.. ] Fifsûia, Rima, a: , fœm. Colum. Fiilum i ,
neut. *
rtODAL , m. FÉODALE, f. adjcct. [ Sui appartieM au ■
Fief. ] riduciarius , a , um. Clicatehris & hoc clien-
tclare. adieft.
.xEODALEMENT , adv. [ D'une manière féodale. ] Fidu-
cianè. adv. FiJuciario jure. abl.
FER , fibft. .11. l.yihal qui fe fond.'] Ferrum,!, neut. Ch,
De per , ou F.iit de fer. Ferreus , a , um. Cic.
Qui codcern^ le fer. Ferrarius , a , uui. Plin.
Mine de fer. Ferraria , x , f. C^f. Ferrarium metallam,
" i , n. Plaw.
. Forge de fey. Ferraria fabrïca , x , f. Ferraria officina ,
X , f. flin.
Ouvrier qui traviiiie enfer. Ferrarius faber , genit. fer-
rarii K-.bii , m. Plin.
' Ftiiuelles qui fortent du fer quand on le bat chaud. Stric-
tura , arum , f. pi, Flin.
Fer blanc , ( Fer doux batu IS" réduit en lames. ) Ferrum
ftanno illitam.
"Fer a'u.it lr.\ce, a' une pique. Acutum ferrum haftx. Mu»
cro i-eireus fpiculi , genit. mucronis ftirei , m.
liK àfiifer les cheveux. Caiamiftrum , tri , neut. Cic,
Var.
Fer. d'un cheval. S jlea ferrea , a: , f . Catul.
Fer de moulin , ( qui fert à tenir la meule. ] Subfeus fer-
rea, genit. fubfcùdis ferrer, f. ( quâ mok continecur. )
Fetrum utrinque kcuriclatum. Fitr.
M-irqué d'un fer ch.tud. Lamuà candenîe uftu» , a, um. .
Hi mt.
Fhrs , OH Chaisnbs, Catëno: , arum ,-f. pi. Yincûla»
orum , n. pi. Compédes , dum , f. pi.
Ffre dans les fers , ou chargé de fers , on de chaifnes de
fer. Elle in vinculis Flin. Teiieri in compedibus.
Horat.
Mettre auelqu' un dans les fers , ( lui mettre les fers aux
pieds & aux mains. ) Aliquera in catenas , ou in fer-
rum , ou in vinculaconjicere , Câf. Impingerc alicui
compëdef. cicer. Plaut. Alicujus pedes fcrro compe-
dire, r.-.r.
Rom^.re fes fers oxxfei chaifnes. Se fe ex catenis eximere.
Vtaut. Sibi abrumpere viacula. Hor.
Fer fe dit E^'-'-'-""^^'^ ( >^o f^ 1"* * *"* grande dureté.}
AInfî les Anciens ont appelle Le fiéde de fer , ( cshtl
Dit les hommes étoisnt durs iS' cruels.) SccuUim ferreum,
i , 11 Ovid. Durum &: inhumanum feculum , i , n.
On dit Auffi. Uii cœur de fer., Ua cœur dur CT* impitoya-
ble. Darum ac fcrreuin peûus, gen. duri ac fccrei pec-
torls , n. l'rxcordia fcrrca , orum , n. pi. Ovid.
Il a un corps de fer , une furtté de fer , Il réftfhe aux plus
grandes fxtipics , £5* il a une f.inté à l'épreuve de tour,
Fericus & patier.s laborum. Djia valetudo. Hor. Sani-
tas corneola. Fetr. * // aune tête de fer , une tête for-
te , qui ne s'étourdit de rien. Eft illi caput inconcuiram.
On appelloit autrefois , ter chaud , ( le ferment qu'on
f.tifoit eaj.'.fiice pour prouver fo» innocence, p^r le moyen
d'un fer ck.i:td , dont il étcit p,-irlé dans l.t loy SnUque.
Juàicium ferti calidi o« candentis. ferreum judicium.
Ferrum judicialc.
[ Ce qui fe tailoii en mirchsnd fur douze focs de chatruë ardents ,
ou en prenant une barre de fer tou;e rouge , q j'on jeitoii par
deux ou trois fois. Ces Jugeniens ont été défendus par les Con-
ciles Se pat les Frin-cs ]
ÎER fe dit proverbialement eii ces façons de parler ,
AUttre les fers au feu , [ Se mettre en devoir de pour-
fui-jre quelq;;e entrcprife. ] Accingcre fe ad aliouod ne-
Sjotium. Liv. Se opcri accingere. l'irg.
- On dit q\i'U» homme a toujours qudque fer qui loche ,
pour dire qu'// fe pUint toujours de quelque infirmité.
Fii!â:na.t fcmper illius valetudo. Ancipiti ou varia va-
letudinc con.4itts.tur. Varié valet. Pl.iut.
Ce n'efl ri:yi faire fi l'on ne bat le fer tandis qu'il cfl
chaud. Niliil cfl: , nifi dum calcrur ou calet , hoc agi-
tur. Ter. Pl.iut.
' LA FERE , [ Ville de.Fiardie df.ns le Ticr^he fur l'Oife.^
Fara , ï , f .
FERAILLE , f. f. [ Vieux fers. ] Fcrramcnta vetera , gen.
fcrramentorura v-etêruni , n. pi. * Scruta,; onim , n.
pi. Hor.
[ Ce dernier motert Grec yei/rta , qui iîgnihe proprcFncBt tou
te forte de vieilles ferrailles. 11 a même une fignihcation plus
étendue le prenant aulli p ur la c,uini;a;lleric J
•irendr! de la vieille féraille. Vendere fcruta vilia. Hor.
•f S>ui vend de la férnUle. Scrutarius , ii , m. Lucil.
■TERENTINO , [ Ville Epifcopale d'Italie dans la cam-
pagne de Rome. ] Ferentijium , i , n.
£,ERtNTO , [ Ancienne ville d'Italie dans l'Etrurie ,
aujourd'hui ruinée. JScïcnûx -, itum , f. pi. fcrcn-
tium , ii , n.
-S. FERGEAU, [viHe de C.ifincis fur la rivière de
Loing. ] .îandiis Feracjucus , i j ni.
-ÏÉRIE , f. f ( on appdloit ainjî chez, les anciens Rom.iias
les jours de Fête. Ferix , arum , f. pi.
-[ Il y en avoit de l;x;s Se d'immuables ; qu'on ?pp'iloit Stutic 8t
Siiiihtfc,i.t ; d'auues qui etoient inùiquées de temps en icmps
par les Fon'ifi's , & qui fe nouinioicnt Coiicej>tii.x fen.t: au con-
traire parr.u nous , le jour <le Férié eft un jour ouvrier , car le
Lundy s'appiUe du mot de Ferie fetonde • le Mardy de Fcrie
troilierae , &c, ]
ÎER.IR , V. act. vieux verbe qui fignific , Frapper. * //
a emporté cette place fans coup fcrir , fans combattre.
Urbem cep;c abfque pugnà , ou fine ullâ vi.
FERU , m. FtRuë , f. mot burlefque. l Blejfé , frappé
fortement. Il eji féru de cette femme , il en efl frappé ,
il l'aime éperdùment. ] Illius mulieris amore captus
ou faucius eft. Cic.
FERMAGE , f. m. [ te prix qu'on donne d'une ferme. ]
Redemtura , x , f . Pro redemturâ faclum pretium ,
ii , n.
ÏERME , f. f . [ Petit domaine de camp.tgne , Métairie
ou héritage , confijlant en terres , prez £? bois. ] Colo-
nia Villxa , se , f . Prsdium , ii , n. Ager , gen. agri ,
m. Cat. Colum.
Ze gciivcrntm:nt d' une ferme .yiW'jzmOj ônis, f. Colnm.
^zf.-'.l cfl auîTi , fe ha'tl à loït.ige , ( qu'on fait des hcri -
t'^;;-s , (y de toutes fortes de droits (ff impôts , moyea-
n^'it -.'.n certain prix. ) Locatio , ônis , f.
Fe-RME , Iprife à ferme. ] Condudio. ReJemtio , ônis,
f. Cic.
Il tcn.it toutes ! es fermes de la République à bon marché.
Portoria , reliquaque veîîigalia parvo pretio roiemta
habcbat. Cs.Ç.
Gn a a;::gé les fermes du Roi au plus offr.tnt. Rc^iavec-
tigilia plurimùm licenti rejemtori proftant. * Us pro-
mittciit de payer tc::t le prix de leurs fermes aux mai-
très. ReJemrionis conventionem qaotannis fe domi-
ni-j dilfoluuiros affirmant.'
Batiler fis terres à ferme. Fundum'fuiim ou agros fiiOG lo-
care ou locitare. Ter. Conftituere mercedcs orsdiorun-:,
Prendre à ferme. Agros ou fundum conduccre. Vcifti^a-
lia rdimere. Cic.
Ferme , adj. m.. & f. [ Stable , qui eft difficile ^ éhr.irt-
1er.] Finr.us, a, um. Stabills & hoc itabile. aJj.Vaicns,
entis. oni. gea. * ( On dit au Comparatif Fli-mio: &
hoc finiiius , Stabiliot & hoc ftabilius , Vaienrioc
& hoc vale.ntius : cr au Superlatif. Firmiiriinus , ira-
bililîiraus , ValentiHimus , a , um. } * Une ville fer»?e
G" fiable. Valens & firma civitas. Cic. '*' Il a les rii,is'
fermes , Il efi ferme des rc::is. Renibus valer.
Fer.ve , [ Dur , folide. ] Firmus. Durus. Solidt:s . a , um*>
* Une terre firme où l'on >,' enfonce poi'.-t. Solida terra.
Ovid. f Des chemins fermes. Dura viarum , n. pi. V::c
durs , f. pi.
On' dit ([u'U-ie viande efl prfne fous la dent , rp'Elle efb
dure tr dijpciU à m.tfcher. Hic cibus dures refpop.fiç
palato. Hic cibus difficile manditur.
& lignine , Confiant , inéiirait-i
Ferme fe dit figurc.iient
h.ble , [ qui tient bon Cr qui ne fléchit point. ] Firmas,
a , um. Conftans , antis , onin. gen. Cic.
FrR.ME er qui va droit. Firmus & reclus. Ftrms a. «-.rr-
der fa parole. Fidei conllans. Tacit.
Soyez fenn: tT courageux dans l'aduerfité , comme daai
la profpérité. Rcbus anguftis &: profperis fortis ic aiù-
niofis appâre. Htr.
Il efl le feul ami , quîfoit demeuré ferme d.ins les inré^
rets Ae mon maître , C qui n'a peint changé d'efprit 41
fon égard. Hic hercranimus firmus reftitit , neque de-.
mutavit animum de firmà fide. Plaut.
Il efi ferme dans fes réfoiutions. Eft vir propofiti tenas.
Hor. Animum obfîrmat in piopolïto. PL:it. Se obfir-
mat in propofito. Ter.
Tenez ferme , Tenez bon , Ne vous l.%ijfez point aller.;
Obfirma te. Ne defpondeas animum. Stat. Liv.
Demeurer ferme dans fon fcntiment , n'en point démordre.^
Y perfifier. In eâdcm fentcntià ilare. Pcrftare ou confta-
re ou perfevcrare in lèntentiâ. Cic.
On dit en terme de guerre , Taire ferme, [^Attendre
fon ennemi de pied ferme , pour dire avec réfolution &
fans reculer. ] * Ils firent ferme à la porte du amp,
Ab porta caftrorum relliterunt. df. * Ils atter.direnO
les ennemis de pied ferme. Pugnantcs loco minime ce-
dunt. Pl.tut.
Ferme , ferme , Allons courage , donnez vigoureufement-g
Ne lâchez point pied. Maite virtute efto , âge , pedem
ne referas. Plaut.
FERMEMENT , adv. [D'une manière ferme ou avec^
fermeté. ] Firme. Audaûer. Firmiter. adr. Plin-Jsin.
* Répondre fermement. Firme refpondere. Flin-Jua.,
Cicer.
FERMENT , f m. [Outil de fer. ] Voyez pERREMFNr,
Ferment , {prononcez fermant. ) tcnVe de Phvfique ,
[ quife dit proprement de tout ce qui peut faire qu'un
corps fe gonfle. ] f einjentiitn > i , n. ]'.'>>>,,
Vî4' FER\
Ji.KhlI.KTATION , ( frononcez F£RMANTATI0N. ) C. f
[ ZhuUiiion naturelle ou artificielle des '•jîgétaux, qui fe
fait quand leur fuc s'éch.iuffe p^r l'aHion (sr réaction de
leurs fels , C" Icrfque leur aride combat contre leur al-
kali. ] Fermcntatio , ônis , Fcrmeatum , i , n. Pervor,
cris , m.
ÏERMENTER , {prononce!. Firmanter.) V.aû. [C<i«-
fer la fermentation.'] Ecrmentaïc , (to , as, avi, atum.J
aft. ace. C^nm.
l.es herbes chiutjes fe fermentent d'elles-mêmes. Hecbx
calidx iiaturà fuâ feunentefcunt. Flin.
{,Te raede Ciiymie.]
ÎJRMER ,V. att. [ Clorre, boucher.'} Claudere, (ckudo,
is , claull , claufum. ) au. ace. Cic* Fermer une porte
f.ir ded.tns au i;errouil. Obferarc iiuùs oftium pelFu-
Î8. Eoribjs eu oftio pcifulura intûs obdcu. Ter. pLtut.
^ Ai'ec les deux -verrouils. Occluderfi fores iatùs am-
bobus pelfulis. Plit:it.
Toutes Us avenues de ce lieu nous font fermées. ■ Ad hunc
locum onmis nobis aditus obftruilus eft. Cic.
JsRMîR les rideaux d'un lit. Ltdi obducere aula;a. Fer-
mer de hayes , de murailles , de claycs. Claudcre ou
cingere fcpibus o:i mutis , eu textis cratibus. Cic. Hor.
f Feri/ur une -vigne de hajies pour empêcher le dégât
des animaux. Emunire. vîtes ah injuria pccorum.
Colum.
7erm:r le port , en boucher les avenues. ï-xitus pcnûs
impcdirc. Portus obfliuerc. C<s/
'Sermer un pajfage. Obrcpire..o« interduderc .itet. de/
Liv.
Termer la porte de fon cabinet. Obducere oÛium cellx.
Fetr.
J4KM£R> \_ Joindre, enfanhle. '\ C\i.\\Actc. '^ -Fimtcr les
yeux. Claudere alicai oculos & premtre. Virg. * F)es
flayes. Inducere cicatricem vulneribus Celf. Pcrducere
yulncra a4 cicatricera. tlin. * La playefe ferme. Coït
vulnus.Glutinatur ou coiiglutinatur ou coalcfcit vulnus
Ovid. de* Ftrmer la main. Manum ccnipumcre. Pug-
num faccre. Cic. * 'La bouche. Os comprimerc. Ov-id.
* Une lettre. Epiftolam complicare. cic.
ÎS4MER fe dit aufli figurémeiit , comrne Fermer le che-
min aux fédiiioni. Vias omncs feditionum intcrclude-
le, .Gif. .
Sermer la bouche à quelqu'un , Is faire taire , le confon-
dre^ de manière qu'il ne fçache que répondre. Aliqucm
cHngueiri reddcre. Cic. Linguam alicui occludcre. Ter.,
ou prxdudcie. Fhdd. * Far cette réponfe il me ferme la
bouche. Rcrpontioues onines hoc ycrbo mihi eripit.
Tlaut.
fermer la bouche à rimpoflure. Obftpuere os- calumniato-
ribus. Cocrcere ou, obterere calumniam. Cic.
Jl iAvoit les oreilles fermées- à .tous, les confe'ds. géné-
reux ,- (S" le courage r.bbatu dt débauches. Surda: ad
fortia îonfilia. aures.iplîus > & ohrucbatur animus dcli-
ciis. Tacit.!* Il a les yeux fermez, fur fes propres défauts,
fff ne les a Ohvtrts que fi r les défauts d' autrui. Sua lip-
pus peryïdet . mala , &.-in.airiicoxiuiî.vitiiscercit acu-
lum ■- Bcr. .
ii jme fut. impojfible de fermer-, l'ceil de toute la nuit. Hac
aoûe, (bninum.non vidi ociilis meis. Flaut, Ne- mini,
mum fonini haurirc potui. Fetr. ■
;fffetcr les yeux J'ir. Ici defordes de qu(lqu'ufi , faire
fernklant de ne les point vair , les dijfimuLr. Diflimu-
lare SL.obf(;urè fcnc alicujus diirolutos 'iiores. Conni-
7ej:e in alicujus vitiis. Cic. * Je ne -veux po'mt.renou-
'veller la jrtaye qu'arc ce u'è la République , que le timps
)tferK>ée Nplo refricare obdii<51;am jam Pi<.-ipid>liCiE ci-
catr'->;eni. Cic.
Q^j.u.<-^y.n. vmrihfir'd a fermi frJiH^'^^ <i^ >]^'ll »
quitté te négoce. E ncgotiatione Te remôvît. Negotra-
tionem depofuit. Se de ncgotiatione fuftulit. Fetr. ♦ '
Un marchand a fermé fa boutique. Il a fais banqueroute.
Conturbavit rationes. Cic.
On dit encore Le palais efl f^rmé , On ne plaide plus.
Ceflat forum. Jultitio forum claufum e(t. Juftitium
cdidum cil. Cic. Data eft vacatio à caufis. Cic.
Les claffss font fermées. Intermifla funt ftudia. Vacatur à .
ftudiis. * Les atteliers font. fermez , on et défendu de bA- -
tir. Claufz funt officin« ., neipe xdiEcari jam licato .
fiRMER fe dit quelquefois neutralement , Cette mai- -
fon ferme hinn , on a que faire d'-uppréheniier les iioleury^ .
Benè occlufï iiint xdes , nihil timeas à furibus.
FERMETÉ , f. f. [filidjjé des chofss. ] Firmitas , atis, ,
h Cif. Soiiditas. , âtis , f. Cic, .
On dit figurément , Fermeté d'ame , d'efprit. Aiiimi
firmitas. Conftautia- , a: , f . Firmitûdo , dïnis , fcm. .
cic. * Atioir une fermeté d'ame. Obcinete animi fis-
mitudinem. FLiut. * J'eus befcin alors de toute ma •
fermeté , C elle ne me m.tnqua pas. Tum mihi omni- '
conftaniià opus fuit , nec deiuit. Fetr. * Vous avez,
du cœur , de l'expérience C?" de la fermeté dans la
mauvaife fortune comme dans la bonus. Tibi eft ani-
mus , rerumque prudens & fecundis temporibus ac du-,
biis rccfus. Hor.
FERMETURE , fuhft. f [ chfiure.} Çlauftrum , tri , n. .
FUut.
FEP.iMIER , m. Fermière , f. [ Celui ou celle qui tient >
une terre .k ferme. ] VilHcus , i , m. ViUica , a: i f» -
Fl.iut. Cclum.
Fermier, iF/^rtifan, henr-ie d'affaire, qui -tient les-
dïoitsdu ïrince à ferme.] Pubiicanus , ni, m. Cic. * Il ■
n'afpire qu'à être fermier .■ Gcù-'n conducere publica^
Hor. * 'hjtre fermier des ports (S", péages. Opéras in ■
portu dcre. Cic. * Fftre commis des fermiers des ports.
Opéras in Icripturâ pro magiftro dare. Cic.
FER MO , [Ville Archiepifcopale de la Marche d' Ancone-
dans L'Ffiat de l'Eglife, J i'irmum , i , Firmium , ii ,
neur. .
FERMOIR , f m. [ Crochet four fermer des livres."} Ifa- -
cïnus , i , m. Fibùla , x , f. Vlin.
FÉROCE , adj. m. Sc-i. [ Cruel. ] Fcrus. Truculentus. .
, a, um. Immanis&hoc immane, adj. ,
[ Le mot I^ÙD Fe.tx lignitie dans ks bons Ailleurs Fier , Info-
; lent ; & l'on ne dit poim Ferox btllua , pour une Eèce féroce i
; mais Cntdtlis. & Jmi' ants hdlua : on trouve toucefois , Forçant.
. a,:m.:!n dario Florus Roir.. lû-aifrr-.w ; mais cela lell'ent le llé-
■ cle corrompu delà Laiinite , & Voflîus fait voir qu'autua des- •
■ bons Auicurs n'a parlé ainfi. ]
FÉROCE fe dit €gurément ( des hommes truds (s" intraita-
tablts. ) C'eji un efprit féroce , Un naturel féroce. Feiusi ■
&.agreflis hoino. * Une nation féroce. Gens imman--
fueta atque fera. . Cic; .
FEROCITE, f. f [ Naturel cruel. ] Crudelitas. Feritas. -
hrmanitas , âtis , f. Cic. Alart.
[ Cjcui le dit au proprc& au figuré j
FERRAILLE , f f K*_)'e2.. Fer aille-. •
FERRAILLER , V. n. [ S'exercer continuellement- a »
efcrimer. ] Rudibus piigiiaie ou baïue; c. neut. C:ci ■
Flaut. .
ÎERRARE , [ l-ille du Duché d Italie d.ins l'Fftat de l'E- '-
glij'e is fur les frontières de l'Fftat de P'enife , entre l» ■
Mirandoh er Com.tihio,- f crraria , se , f.
FERRAROIS , m. [ §jti eft^ de Ferrare. ]. Fcrrarienfis , is , -
m. '* Ferxaroisï , f f [ Celle qui eft de Feirare. J ,,
Ferraricnfîs , f.
FERRÉ , m. FesrÉi y [ Garni de fer. ] Ferratus , a , .
uin. Liv.
FERREMENT , f m. [Tout outil de fer quifrtàplu- ■
fnurs proférions. ] JcriamcntaiB j i > n. Cic
Xi
FERRER '.
FER
FERRER une forte. V. atl [ r mettre UfernéctJfAtre. ]
Portam feirameiitis muniic. Indrucrc portam fcrro.
'* Firrer t.n che-j-it. Eqi;um cakearc. Siift. Ecjuo folcas
inducrc. Plhi.'^ (0:> peut ajouter ferrcas on argciitcas ,
félon Lt Wittiere. )
On DIT proveibia'icmcut , Terrer lu mule , { quand le i
xialets dérobent leurs Maitres fur ce qu'ils achètent. )
Cum bona fide non o'ofonare. * VUute n dit Semper
obfoeavi cum fîdc, Je nay jamais ferré U mule.
£ Ce Proverbe vient d une aftion que fît iuitefois le Muletier
de l'Empereur Velpsfîen au ra|iui.'i[ de Suetune, qui feus pre-
teste qu'iiiie t'es muîeî ('e l'iinpereur tto t dcffrree , arrêta
lon^-teraps ia litière de cet Empereur, *t par ce nioven fit don-
ner audience à celui qui la lui avoii deniaiiuce peur une
grande foinme d'argent ; dont r£;iipcieur ayant CJ conuoil-
lance voulut patt.iget a\ec fon Muletier , le gain qu'il avoir
fait à ferrer la niuic. J
On dit Cfi'U» homme efl bien ferré , qa'll efi ferré kgla-
ce , pour dire qu'// eft extrêmement habile (Sf fort fur
la matière dont il doit difputer. Excrcitatiiîlmus &: pa-
ratiflimtis ad refpondendum de re alloua.
On dit pareillcmcnr , qu'L/» ho/},me efi difi^ile à ferrer
ou à ch.injfer , pour dire c^a'Jl nefe laijfe pas nouvtrner
comme l'an -veut. Incraftabius eil. Sen. Non facile trac-
tabilis. ïiin.
On aitelle , Un chemin ferré , Celui qui c(l pa-vé (?
dont le fonds efi dur. Stratum iter , genit. (hati itmc-
tis , n. Via flrata , z , f . §!uint. Liv. Dura viarum ,
n. pi. Vi^ dura: , f. pi. Claud.
On dit figutémenc , Un fiile dur , Une manière de s'ex-
frimtr dure er mal polie. Rtidis (UIus. Dicendi ratio
dura & inconcinna. * §iui a un fi île dur. Homo afper
& durus otationc. cic.
On dit proverbialement , C'eft un avalleur de charettts
ferrées , C'eft un grand mangeur. Infîgnis helluo , gen.
infignis hcUuonis , m.
FERRliT , f. m. [ Petit fer , qit'on met au bout d'une ai-
guillette. ] Stilus adfcicus extrême ligainini , gen. fli-
Ji adfciti , m.
FERONIE , [ Petite ville où Jitnon étoit adorée fous ce
ntnn , ois étoit un temple avec un bois. ] Feronia , ae , f.
Hor.it.
FERONNERIE , f . f . [ Lieu où l'on vend (S" fabrique des
ouvr.iges de fer. ] Ferraria oflicina , ar , f .
FERRURE , f. f. [ Garniture de fer. ] Ferrum , i j n.
ferramentum , i , n.
FERS, Voyex. p£R.
LA PERTE , [ Nom de plufieurs petites villes de Traiice. ]
Firmitas , âtis , f.
La ¥eS.ie fur Aube , [ Ville de France en Champagne ,
vers les frontières de l.i Bourgogne. ] Firmitas ad Al-
bulam.
La FertÉ Bernard , [ Ville de France dans le Maine ,
fur la rivicrs dt Huifie. ] Firmitas Bernardi.
La Ferte Milon , [ Ville du Gouvernement de i [fie de
France , fur la petite rivière d'Oure ou d'Oureque. ]
Firmitas Miloniana.
La Ferte Sous-Jouarre , [ Bourg de France dans la
Brie Champemife fur Marne. ] Firmitas fubter Jo-
trura.
FERTILE , adj. m. & f. [ g«;' rapporte (y rend beau-
coup en parLint des terres.'] FcrtfUs & hoc fertile , adj.
Ferax , âcis , omn. gen. Fecundus , a , um. Uber ,
^f;7jf. ubëri , omn. gen, Cic. * ( On dit au Compara-
tif. Fertilior & hoc fcrtilius, Fcracior & hoc feracius ,
Fecundior & hoc fccundius , Uberior , & hoc ubcrius ,
(y au SuperUtif. Fertiliilîmus , Feraciffimus , Fecun-
diffimus , Uberrimus , a , um. ) * Une terre fertile en
bUd , (sf plus fertile en vin. Terra ferax Cerere ou
fiamento , & u-yis multo farador. Ovid, ^ Les terres
FER g^^
les plus fertiles de l'Italie. Fccundiflimi ItaHaî tanipi.
Tacit.
On d i t au figuré , Un efprit fertile en inventions. Ar-
tium ferax mgeninm. Cic. '* La Gaule fertile en hom-
mes c en grains. Gallia hominum , frugumque fetti-
lis. Liv.
FERTILISER , -V. aft. [ Rendre fertile ] Terram ferti-
leni efficere , ( efficio , is , effëci , eiFedum.) ou fecun-
dare , ( do , as , avi , atum.) Terris fecunditatcm
date. Cic.
FERTILITÉ , fubft. fem. [ Abondance. ] Fertilitas.
Feraciras. Fccuuditas. Feliciras , âtis , Iccm. Cicer.
rlin-Jun.
FERVENT , m. Fervente , f. { on prononce fcrvant. )
[ Sui agit avec ferveur. ] Fervidus , a , um. Aidcns ,
cntis , omn. gcn.CiV.
FERVEUR , f . f . [ AHion emprcifée pour faire une cho-
fc. ] Fervor. Ardor , ôris , m. Ardens ftudium , genit.
arJentis ftudii , n. Ci:.
FERULE ,{.{.{ Plante. ] Feriila . s , f Vlin. De fcrule
ou qui rejftmble à cette plante. Ferulaceus , a , um.
FïRULE , ( avec q^oi on punit les Ecoliers dans les clajfes.'}
Feiula, X , f. Juv,
On dit proverbialement & tî^urément , Nous avons été
fous laftrule , Xons avons été écoliers. Manum feruls
fubduximus. Juv
Je ne fuis plus fous vùlre fcrule , fous votre dtfciplint.
Jam cxceffit mihi artas ex rragifteriis tuo.
FESCAMP , {onprcncnce FÉcan.) [Abbaye C port de mer '
en NormMtdie. ) Fikanum ,i, n.
Hui efi de Fefcamp. Filcancnfis & hoc- Fifcanenfe ,
adjcd.
FESLÉ , m. { on prononce FclÉ. ) FesiÉe , f. part. palH
& ad). Rimofus. Fiifus , a , um.
FESLLR un verre ( ou chofe fmiblahle. ) V. 3.&.. Vafi fif-
fuiam iudere , (do , dis , indïdi , inditum. ) aft.
On dit proverbialement , ç^i'Un homme a la tête
feflée , pour dire C[Wll efi un peu fou. Ceiebro laborat.
Piaut.
FESLURE , prononcez. FeLURE , f. f. [Petite fente ou
raye à un verre. ] FiiTura. Rima , x , f.
FESSE , f. f . [ La partie charnue ,. qui efi au der-
ritre de i'rjomme , fur laquelle on s'ajfied. ] Clunis > is ,
Cic^r.
[ Ce inot a été fort longtemps douieu.x parmi les Anciens. Sofl-
pttct Se Prikien montrent que les uns l'ont fait Mal'cuiin ,
êc les autres Fcminin. Feltui &■ Flaccus ne le font que Maf-
ciilin. Scrvius t>reienJ la ii.éme choie à c.iuié de la teimmai-
fon , f< condamne Hor.-ce 4'àvoir dit l'uldra cl»>.es , louieitant
que Juvenal a mieux fait de le mettre au Mafculin. Vofiius au
contraire dit que c'eft une rémêriie à lui , de reprendre Hoia-
ce, veu qu'Acrcn lonancien coinmentareut te.iioigne approuver
les deux genres. ]
Lts îEsSïS , [ Le derrière. ] Cluncs , ium , m. & f. Na-
tcs , lum , f. Hor.
«lui n'a point de fejjùs ou qui les a plates. Depygis , is ,
m.&f. Hor. Cui nates graciliores funt &: attntx. ■''■'
Le contraire efi Natibus probe iiiftiudus. Qui efi fefiit
ou qui a de greffes feffes. )
On aitelle , Un Fïsse-Mathieu , ( Un ufinier , qui
prête à gros intetêt. ) Dinafta , ce , m. Dardanarius ,
ii , m. Fèncrator , «is , m. VL;ut. Ulp. Cic.
FESSER , V. aift. [ Fouetter, donner fur les feps. ] Vir-
gis cluncs cxdere , ( do , dis , cecïdi , cxfum. } c»
veiberare ( o , as , avi , atum. ) aift Cic.
FESSEUR , f. m. [ ê^fi fe plaît hfeffer.'] Virgator , ôiig, .
m. Plaut.
FESSIER , f. m. [ Une paire de feps.'] Cluties , ium ; lt.v
& f. Hor.
[ Mût bas ^; populaire. ]
Kkkk- •
<■!< ï E S ^
pPSTE , ( on prononce Fcte. ) f. f . [ Solemnlli ou ri;'- 1
;Vr.'i}7.''"fc (;«'(;'5 /i^-*'- ] Fertum , i , n. D:es kfitis ,
/re«/,-, diei fefti , m. OV. Kcr. Ter Sokir.nia , iuiii ,
n pi. Pelr.
ttfi;fiff ou la filcmnii-é ay.inT fin: fort tard. Solemniis
( four Colemnihas ) tarôiùs fiiiitis. abl. Tcrr. B.
La fejlc d' un lyillagc. Pagaiialia , ium , n. pi. Qz-':i.
Taire une fefle. Diem fellum agere. Dies fcilos agitavc
ou celebraie. * St bien divertir un jour defefie. Agere
feftum gcr.ialicer. Ovid.
Tefies extraordiiiaircs commandées fot;r quelque jojte/iibi-
te. Impciativx ou ïnàidîx feria:. C(V.
Faire teste , figniiic auifi ( atri/f^r avec cinprffrtneat
quelqu'un. ) *' §^:.:nd [es .w.-^is le -cxenr.ent -joir , il r.e
fcait quelle fifrc leur frire. Quando amici iUum invi-
funt , benignitacc & magnjficcntia il'.os accipit.
ÏAiRE TESTE d'une rhofe , coirirce {il y a lon^-temOs qu'il
nous faitftfe d'm repas. ] Jam dm c(i , quo nos fpe
convivii durit.
Trends garde à ne te p.is fr.:re fejie au fus de moi fms
fujet. Cave ^s ne faliam gratiam à me ftudeas inire.
Terent.
■ Ow APPEiiE , Vn TROUBLE-EESTE , Vil ho^ntijc chogri»
quifitriiisr.t da!:s une f.zrtie de plmfir , C? qui c» f"-'"
ble toute Ltjoye. Moieftus la:tkis iaccrturbator ou per-
turbator , ôris, m.
■f ESTER , (prononcez FcteR.) aft. & n. [Etire ttnefejle.']
Fïiiari , ( feiior , aris , atus fiim.) dcp. Cic. Fcrias ac
jocos celebrarc. Liv. K.ibere fcrias. * T^fer pcnda-n
trois jours. Habere ferlas triduuni. Cic* Comm.iy>der
qu'on ftjie. Imperaie fcrias Cic. «/ indicerc. Liv.
f ESTIN , fiiinl. mafc. [ Cran.i rcp.ts qu'on donne avec
eérérr.cnie. ] Convivium. Epti'um , i , neut. Epiil« ,
arum , f. plur.
'^efiin fort Tniigmf.qae. Lautifîîmum cor.viviuni. VUn
Opipârum convivium.
Taire des fcjlins. Convivia agere o« concelebrare. Cic.
ou agitarc. Ovid. ou facerc. Catul. Scatuere ou celc-
brare epulas. Liv. Extrucre menfas. Cic.
Taire un fcfiin h quelqu'un. Adhibere aliqiiem epulis.
Suet. Dare alicui epulas. l'iri. Dare alicui cpulum.
JJor. Aliqu^m'apparacis epulis accipcrc. Liv. Acceife-
re aliqucm in convivium. T^r.
'^AlKl.fejlin , ( Sebien traiter , frire grand' chcre. Con-
vivari. Epiilari , ( or , aris , atus fum. ) dep. Cic. *
Sanunalia agere. Tetr.
V action de frire unfefdn. Epalatio , onis , f. Cic.
.Celui qui frit le (cftl.i , c'eft- à-dire aux déjiins de q-.ii il
fefrit. Convivator , ôris , m. Liv.
Celui qui prépnre lefrfiin V qui l'ajf:iifinne. Inftruiflor ,
conditorque convivii. Cic.
.te Maître ou le Roi dufrftin , ( qui y prefcrivoit ancien-
nement la manière d'y boire if 2' y manger. ) Cœnarum
inagifler , tri , m. M.-.rt. Modipcrator , ôris , m. Var.
Rc.K vini. Arbirer bibcndi , m. Hovat,
Vrépartrnn frfrtn magnifique. Convivium fplendidè ou
magnificè ou opipSre parare ou apparare. Struere con-
vivia. Ter. liiftruere epulas. Liv. Largius epulas ce-
Icbrare. Liv.
De festin , ( qui les concerne. ) Epularis & hoc epulare.
Convivalis & hoc convivalc , adj. Cic. Liv.
:Om dit proverbialement, Iln'cfifrfiw que d'konjme chi-
che. Hominis parci lautiffimum convivium.
FESTÎNLR , V. n. [ Taire frjlin ] Convivia agere. Voyex.
FlSTIK.
[ Ge nio- ef, fort b-.f , & ne Te dit qu'ironi<]ueiiicnt. ]
FESTON , f. m. [ Ornement compofé de fleurs , de fruits
es" de fciiilles entremêlées enfemble , qu'on mettoit aux
fer tes des temples , des maifons oufr-J.j tète des villi-
FES
»;(;^. ] EncnrpiTS fyxa^îrtj ,i,ni. T'/Vr. Implesus'ff<ï
rum frondiua-.que , ge^it. lis , w.
Ï^ï-STOYER , (. proKOKc^z. féTOYts..) V. aft. [Régaler
quelqu'un d'un grand repas , lui frire grand' ch.re ]
Apparatis epalis aliqucm accipere.
r Mo; bas 6c du difcours tamilier. ]
FESTU , (prononcez. Vira , ) f. m.. [ Petit brin de p.iille.'l
Fedûca , iï , f . Colum.
FÉTUS , f. m. terme de Phyfique , [ Znfant qui n'efflfas
encore eviiéremenc frrmé dans les cntr.iilles de fa mère ,
qu'on nomme Emsrvon. ] Subftancia fa;cûs feu iof.intis
nondum perfefti in i::ero niacris. Embryon , ô.ns, ra.
[Tenu; «les rhiloiophes.J
FtU , f. m. [élément chaud (^ fec , qui entre ck is cem-
poftion de tous les corps naturels. ] Ignis , is , m. ( qui
fait à l'Abh.tif f,r:g:dier igné ou igni. ) m. Cic.
L'élément du feu. Eiquidus ignis , genit. liquidi ignis,,
m. Virg.
Vl'd des yeux. Flagtantia oculorum , f. Cic.
Aliumtr du feu, Taire du feu. l!;ncm faceïC. Cif. ou ac-
çcr.dere. Vtrg.
il cft to:':jours auprès dufru. Affîdct apud carbones.* J'.ti
toujours bon feu dans rr.a ch.ttvbre. Adiduo igné liicet
focus meus. * Je fuis d'avis que vous fajjtez bon feu ,
de crainte que vous n'ayez froid dans vî,:~e quartier
d'hiver. Valde mctuo ne frigcas in hibernis , quamo-
brem camîno lucuiento atendum ccnfeo. Cic.
Mettre cuire oxxrofir de la viande au feu , ou fimple-
ment Mettre ou ccuchtr au feu. Apponere carnes ad
igr.em ou ad Volcani violcntiam. l'iaut. Torrcrc igni
carnes , ( torreo , es , toriui , toftu.m. ) Ovid.
Pierre à feu on pierre àfufil. Pyrites , x , ni. Pyrites vi-
vus , gcn. pyrita: , vivi , m. Plin. * On fait du feu en
b.ittant un caillou contre un autre. Lapidum confli,^u
arque tritu elicirur ignis Cic. ou excuntur. Plin.
Prendre feu. Igiiem concipere. Cic.
tftre bridé a petit ftu. Lento ig-ne toricri , f cor , çrisj
toftus fum. ) palT.
Ftu fîgnifie , [ incendie , embrafement. ] Ignis , is , m.
Ignés , ium , ni. pi. Incendiuni , ii , n. Cic * Devetiir
tout en en ftu , s'trubi.ifer. Ignelcctc. n. Cic.
Mettre le feu à la m.iifon, la faire 'erùler. itdibus
igneni injicere ou fubjiccre , l io , is , jéci, jeitum. )
Domum aliquam inccndere ou inflaminare. Tecro fa-
ces mfcrrc. Cic. -^ Jl mit le feu tmx ouvrages. Ignem
operibus intulit. C/tf.
Il menace de mettre tout a fct: CT" à fa-^g dans U ville.
Huic urbi ferrum , ignemcjue minatur. C:c. * il ven-
gea cette perfidie avec le fer & le feu. Igné & cardibus
hanc peifiiiani ultus eft Tacit.
Feu d'artifice ou Feu de joye. Igncs artificiofi. Ignés
mi.Tiles.
Feu grégeois , eft ( un feu dont l'crtifice brûle dans
l'eau, ) Ignés gr.rci , m. pi.
[ l! eft appelle Grégeois , parce que les Grecs s'en font .'ervis Itj
preiTiicrs. ]
Ftu en fait de Marine , (ignifîe Le fanal ou la lanternt
qui t fi fur la pouppe des vatjfeaux. Laterna , a; , f . Fa»
ces , cum , f pi. Var.
On pit en guerre. Aller .tu feu In igncs ruere.* Ejfuyer
le feu des ennemis Ignés ab ho.'hbus eniid'os fuîline-
re. Tormentorum jgnitorani vim iuftineLC.
Les ennemis firent grand feu fur les vôtres , tirèrent
nu.intité de canons Cf de bombes , boulets rouges ,
'c.^rc/iffes. Hoiles in nofiros ignes injeccrunt. Cicer.
Holtes ignitos globulos in nollros cniiferunt. Dil-
plofis tormentis in noftros dctonuerunt hoftsi. * On
fit grand feu dans l.% place. Ex urbe obfcfsà igniti globuli
cmiilî funt.
piU (C prciîJ pour Une Chitnir.ée. ^ Il y a trtnie feu::
dr^ns ce logis , trente chambres à <"^c»;;'«fe.Tnginta fo-
ci finie in liifce a:Hibus. * J'xi tous les jours deux feux
chez. moi. Duo carr.Ini nrdect quofidiè apud rae.
On LE DID aiiill [ des ute-nfiles qid jer-Dcnt d.r.isles chemi-
nées. ) * Mil feu d'argent ccKpofé d'une trille , des che-
nets, pelle , fincctte, & tenailles. Ignitabulum argcnto
orratum , i , n.
flu fe prend aulîî pont Un jr^cti.Tg: entier Cî"' pour une Ki-
mille. '^ lly a tant de feux dans cette 'ville , c'eft-à-
dirc t.int de ménages ; tant de fa-nilles. In hac urbe
tôt funt laniilix.
Les exaûions par feux ou fi^r quelque famille, Exac-
tiones capirum & oftiorum. Cic.
pïux cclefics , ( parlant des ajires.) Igiîcs. Aftrorum ig-
nés. Cic Virg.
Tlvx foltts , ou des ^Ardents. Ignés volatici ou crranrcs.
Celeftcs faces, de.
On APi'ELLh aufTi fur mec. te feu S. 'Elme , ( certain^
feux 'volansc^ni ft voycnt auteur des m.-.Jis JT des ma-
Kœuxrcs , catifex, par quelques exhal.rifons , qui rejiei?:
après une tempéte , cy qui en préfigent lit f». Caftnr
& PoJlux , geitit. Caftoris & Pollûcis , m. Uorat.
[ yii.'D.I il n'en ().-,rc!t qu'un, on l'-ippelU- HdirLt, Si c'en un l^s;-
r.e de tjuelqiie mailiciu . J
Jtv S. Antoine , k dit en Médecine ,( <i'a»e m.iladie
fort dangeretife , ) Ignis facer ,geni:. Ignis facri , m.
Lichen, ênis. m.
\ C eftoit une elpcce Je dartre qui s'enflammoit au vifagej 1
Fiu fe dit auffi parmi les lapidaires , ( de l'éclat er de
la ■vi'u/iciié des pierreries & des dixm.tnts. ) Ignis, is,
m. Fulgor , oris , m.
Feu fe die ftgurémtnt en chofes fpirituelles & morales ,
, de la vi-xjMité de l'efprit , er du feu des p.ijfictjs.) Ig-
nis , is, m. Igniciilus , i , m. Ardor. Fervor. ôris, m.
Flamma , a: , f . Cic. &c.
Un jeur.e he;7:we phin de feu , qui a bien du feu. ^[3.-
grans juvenis. Tacit. Ingénie fcrvidus. Ovid.
Ce To'ete n'a point de génie , il n'eut jamais de feu. Hic
poëra minime ingcniofus cil, nulli in eo igniculi.
Cet orateur n'a point de feu. Plané frigidus ell hic ora-
tor. Cic.
'Etouffer le feu de fon efpril à force de boire. Mentis calo-
rciii vino obruere. Petr.
Cet orateur avoit plus de feu que d'étude, mais fan feu
s'éteignit aueclui (sf ne pajfa point dans fes ouvrages.
Impetu magis quàm cuva vigcbat , & illud canorum
& ptoflucns , cura ipfo lîmul cxtiniTtum eft. T.tcit.
Jl.avcit le vifage (S" Les yeux tout en feu. Vultu & ocu-
Jis ardefcebat. Tacit. Fions & oculi ignefcebant. Cic.
Ardebant oculi. l'irg. ^ il jette/eu & flamme. Ardet Se
furit. Ira excandefcit.
prendre feu pour le moindre mot. Vcl levi verbo inflam-
mari. Iras conciperc levi verbo. Ignefcere, ardere. Eic-
candefcere. Ardefceie iras. Cic. &c.
Srùler d'un beau feu. -A-voir une honnête pajfion. Non
erubefcendis ignibus adûvi , ( ûror , eris , ultus fum.^
pair. Hor.
JSrûlcr d'un feu diii'in ou de l'.îmour de Dieu. Amoredi-
vino inflammari ou accendi ou ardere.
l Ce rfcinier Ver'ne gouverne l'Accufit'f dans Virgile, l'Ablatif
dans Horace (ans prépoluion, ou avec la l'iépolùion i» ; ^r-
ierc in -ti que» dans Ovide J
Il faut laijfer paffcr U feu de Ix jeuneffe. E.xpc£l:andum
donec. det'erbuerit adolcfcentia. Ter.
Après avoir éttint le feu des payions. Omnium cupidi-
tatum ardore rsftinfto. abl. Cic.
Jl a étoujjé le feu de l'envie de certaines gens de néant
mi m'en veulent Puliiloiuni quoiuiudammalevelorum
obtieJlationcs & invid:as proftravit atque obtriviccir.
Cn a de la petne àfouttuir U premier fett des Fr.'.ncryis
leur première imperuofité. Primus impetus atcjue Gallo-
rum ardor vix fuilineri potell.
Feu fe dit auffi ( des troubles O" desféditions. ) Fax, cenit.
facis , f. Tumultus, Motus , ùs , m. Cic. * Il éteint
le feu de lafédition. Seditioncm corapriliit. SeJitionis
faces extinxit. '^ Le Royaume eft enjeu, r.cllo re"-nnra
ardet. Liv. * Le boute feu de la guerre. Fax belh Cic,
ou concitator. Cdf ■
Feu fe du proverbialement en ces façons de parler. C'eji
an feu de paille, (ptrlant d'une émotion l'^i dure pat.)
Lcvis motasfaftus eft & unius momenti.
On dit {:1e deux p:rfo}j;}es qtii ont une contrariété d'hu-
meur. ) c]ue CV/j U ftu c l'ean. Ac}ua , & igr.is. Si-
bi invicem difcordes. * 7«in>;V bien que nos humeurs
ne peuvent pas s'accorder enfemble , c'eji le feu iS' l'cztt.
Intelligo ncbis convenirc non polfc. Vitr.
On Dit ( d'un homme fort p.tuvre, (S" f'.yis vertu. ) qvCll
n'a ni feu ni lieu , Il n'a aucune retraite pour fe reti-
rer. Honro fine cetto lare. Siac cenâ fcde. Qui non ■
certum pr.Tscpe tenet. Hor.'
Cn tiii: tr^v.z Le feu ne va point f.xru fumée, pour dire
<:\\x' Il y a toujours quelque chofe de vrai dans ce qu'on
pubii- . FL-.mma iv.iv.-o efl proxiina. Plant.
On dit , Faire mouri,- quelqu'un à petit feu , ( Le faire '
long-tc;;ips l.tnguir pour quelque choj'e. ) Aliqueni Ica-
tis ignibus macerave.
MtTiKE les fers au feu , en- pxrl.int d'une affaire , pour '
d;-.c Cort>?nc7iiCr à la remuer, ou s'y appliquer vigoureu-
ftment. ) Aniraum slicui rei intendere. lior. ou in
rem aliquam. Liv. n.anum rei admoverco.v imponere.
; Tlin. Ovid.
Mettre le feu dans la fuccejtton d'autruy. \r\ forcunas ali- ■
cujus excitarc inccndium. Cic.
Ml TTRE le feu aux étouppes , Mettre le feu aux foudres, '■
OfFenfiones accenderc. Tacit.
Mettre le feu fous le ventre à quelqu'un, pour dire L'ex- ■
citer, l'encourager à faire quelque chofe , à laquelle il
était déjà porté , animer fa colère , fa p/t(fion. Incende-
rc ou niftigîre aliquem. Cic. Ter. Glifceiuem invi-
' diam accen.-lcre. T^c'tt. ■
On dit qu'Un homme fe mettrait au feu pour fon ami ,
pour dire qu'il eft prêt de te fervir dans les chofes les
plus difficiles. Corporaanim.àk]ue amico addiceret.Pcrr.
Paratus ad omnia fubeunda pro amico difcrimina. In
ignem fe immitteret pro falutc amici. Ulîimum dif-
crimen adirer pro Amico.
J'en mettrais ma main ou mon doigt au feu { lors quo7i ■
propofe quelque chofe dont on eft très - ajfuré. ) Man'iirt '
aut digitum igni admoverem , oti darem ad ignem >
qui fidem i-ei tecctem ou afferrem. Quint
On dit aufà que Le feu eft à une marchandife , au*0»
y court comme au feu , pour dire qu'il y a preffe à l'a- -
cheter. Ad illas merccs emendas , quafi ad incendium
accurritur.
FEU , m. Feuc , f ( dont on fe fort en parlant des dé-.
ftr/its , dont la mémoire eft encore affez récsnte. ) Fato
fundns , a , um. Ovid. Defunûus , a , um.
[ Ce mot fignifie proprei; cnt d'Huureufe mémért : Se M. Mé-
nage prétend qu'il vient de ielix, ou Felic:' rtietmin , en Grec
(-<ck:^'itk; , & lut cela le P. Gaudin dit quece moiffa ne
lignifie pas Dcfunt. De'^tincius. Montins ; & qu'on diroit ■
mieux en Latin , i ytniini ida pâtre , d:im 'Siveret , r„e fjiftus
auii-u'-.Jfe , fc non pas .1 dif. net 0 parents , J'ay oui dire cela fort
fouvent à feu mon peie. ) C'eft pourqiioy quelques . un difenc
feu au féminin , comme indéclinable ; & d'auKcs Feui en le
faifani adjeft. ]
FEVE, fublh f. [Efpéce de légume qui vient engouffe corn-.
me U pois. ] Faba , x , i, Murt.
K k k k ij ,
.Petit: feve.'YihûW, x , Ptant.
Co«sE ou Coujfs des fcvcs , [ o« elles font enfermées.) Si-
Jiqua , X ,(. Fabalis filiqua Plin.
^.zilli je fivi-s Fabaiia , ium, n. pî.C(>/a»». Fabalis ftipa-
]n, f. Fabaginum acus.^rnif.tabaginiacêris, ncut.Ca.''.
7raifi- dts jives , ( £?; itcr l'écorce ou Li peau. ) Si'.i-
quam fabakm dctrahcre. FUfit!. Folliculos fabarum fpo-
liarc. ?eir.
Turine de fèves. Loir^cncum , ti, n. VUn.
FEVEROLLE, lublt. f. [ Tetite jive. ] Fabula, s , fccm.
Ttnut.
FEUILLAGE , fubfl. m. { Abondance de feuilles qui faut
aux arbres , iff qui font bien de l'cmlre, ] Fror.s, dis ,
au f'tigulier , ou Frondes , ium , f. pi. Folia , oium ,
n. pi. Ramus , i , m. Cic. Flin.
ThuiLiAGES en fei!;t!ire. Frondes piûa:. Folia coloribus
exprefia. * FeuilUges de fcfilprure. Frondes fculptx. *
De broderie. Frondes acu piift.ie.
FEUILLE , fubft. f. [ Le premier verd , que les arbres (S"
les fiantes pouffent au printemps.] Fions, dis, f. Folium,
ii , n. P/;;:.
Une feuille éfaiffe. Folium carnolum Tlin. * Dentelée.
Crenatum ou pir.natum. Plin. * Irifée. Crifpum ilm.
* Pointue ■ Miicrop.atnm. piin.
,Dn.îECii.iE. Fror.dcus , ea , cum. Vlin.
Les feuilles d\'rties pique>it. Mordacia funt urtïcis folia.
Pli»,
tes feuilles s'ou-jrent ou s'épunoutJfeiH au foleil. Ofcï-
tant folia ad folem. Petr.
Jctter ou pouffer des feuilles. Frondefcere, (fco, is, fion-
dui , fans fnpin. ) n. Fiondem agere, mittcre folia
P«fî. Exitc in foha. Plin.
cyji ôte les feuilles des arbres. Frondator, ôris, m. J''irg.
L'action d'oter les feuilles, f rondatio, ôiiis , fccm. Col.
Semblable à des feuilles. Foliaceus , a , um, '^ P.tr.ier
à mettre les feuilles. Fifcïna frondaria , a:, fœm. Pli».
Feuille fe dit ai;Ai ( des fleurs.) Folium , ii , i^tut. *
Rofe à cent feuilles. Rola ccntifolia , x , f. Plis.
On appelle, yi» de dit;:: feuilles^ Du. fin de il^ux gns,
( parceque l» l'igne change deux fois dejeuillcs pendant
ces deux années.) Vinuni bimi'.m, i, neur. Vinuni duo-
rum annorum. 'Plin. * Vin de quatre feuilles. Vinum
quadrînium , i , n. Hor.
On dit d'un malade qui languit , qu7/ s'en ira à la tbu-
teÀes fiuilles , en autcr^me. Hic aget iînc autumni
abituras cft quô prières abierunt. Phâd.
Feuille fc dit aulFi par e.xtenlion.(/i..'s cbcfes qui font pla-
tes (? firt mi'ices. ) comme Une feuille de papier.
Cliarta; plagula , a; , f . Piin.
Teuille d'tr C!" d'xrgent. Braûea , as , f . Folwm au-
rçum & arg-nteiim , u. Plin.
irCiLLE- MORTE , [ Sorte de couleur. ] Vêtu d'une cmni-
fole de feuille riorte. Tunïca vcftitus rulfeâ. Petr.
JEUILLÈE , fubfb. i. [ Un couvert d'arbres ou de bran-
ches.) Umbracùlum e.\ frondolîs arborum ramis. Um-
braculum ramofum , i , neut. Rami arborum m. pi.
f EUILLET , fubfl:. m. [ Partie d'une feuille de pup'ier
pliée en deux ou en quatre , &c.] Folium , ii , n.
-FEUILLETÉ , adjcft. comme Un gafleau feuilleté , ( qui
efl ccmpofe de diverfes couches de pafie fort minces les
unes fur les autres.) Foliacea placenta, x. fam.
FEUILLETER de la pâte , V. aift. [ Paire en forte en la
mariant & lajUant diz:erfes fois qu'elle s'éieve comme
par feuilles. ) Dîpfcre & fubigcre fariçara. aft.
ÏEUILLEIER «;; livre, (en tourner les feuillets. ) Evolvere
librum , (evolvo , is , evolvi, evoiCîtimi. ) ou pervolu-
tare , ( to , as, avi, atum. ) ad. Cic.
[Ce Verbe fignific pcjpremem Diro-.der , parce qu'anciennement
îvant l'ulage du p-ipiei j comme nous i'ivons aujoutd'liai , <?n
F E tr
rou'ioît les ouvrages écrits fut de longues msmSrâref de fenï-
les d'arbres ou de jiatchctnin i & Ijis qu'on les vouloiilite»
il les falloit dcroulei ]
FEUILLETTE fubft. f. [ Dtmi-muid de vin. &c.] Semi-
modius , ii , m.
FEUILLU , m. Feuilluc , f. adjeft. {^Sluiahien det
feuilles.) Frondofus , a , um. Pi'»», "*■ Foîiolus, a, um,
( en parlant des herbes.) Plin.
FEURS ,[}'ille du Forez, fur l». rivière deLo'ire. ] Forum
Sogufianorum , genit. Fori Segufianorum , neut.
FÉVRIER , fubft. m. [ Le fecoifd mois de l'année en lu
commençant par Janvier. J Februanu-s , ii , m. (on
fous-ent.'nd. m.en^s ) Cic.
De ïbtrier. Februarius , a , uni. * Le premier jottr-dt
Février. Calend.T; Februaris» on Februarii , f. pi.
FEUTRE , fubft. m. [ Ftojfe f.-iite de poil ou de laine fou-
lée dont on fait des chapeaux. ] Subcodla , orum ,
n. pi. Cif. Coaftilia, ium, n. pi. Ulp. E coaclis lanis
pannus. Plin.
FEZ , [ Ville cs" 'Royaume d' Afrique en l.z p.'.rtie ccciden'
t.tle de U Barbarie. ] FeCi , i , f .
Le Royaume de Fez.. Fcllanum rcgnum, i , n.
Sj:i ejî de Fez.. Feflanus , a , uin.
FI JI , [ Interjeclion pour témoigner h Hjépris & l'AVer-
fion qii'ton a pour les perfonnes (y pour les chùfes. ] Apâ-
gï. Procul ô procul. * Fi donc , arreftez donc. Ab iftis
abftine , quiefce.
FIAMETTE, fubft. f. f Couleur de flamme.) Color flam-
meus , genit. coloris flammei , m. Cic. * Qui tire fur
cette couleur Flammeclus , a , um. Colum.
FIANÇAILLES , ( on prononce FiANSArLLES. ) fubft. f.
pi. [ Promelfes de Mariage , laquelle fe fait m face de
l'Eglife.) Sponfalia , orum , ou ium , neut. pi.
Le feflin des fiançaiiles. Sponfalia , orum, neut. pi. C»c.
Donner , payer le feflin des fiança'illes. rrïbcre alicui
fponfalia.
FIANCE , pour Confiance , vi-eux mot & hors d'ulà-
ge. Fa)'ez, Confiance.
FIANCER, V. aû.[ Promettre fon fis oafn fille en maria-
ge. ] Filium ou Éliam fpondere ou dcfpondere alicui ,
( fpondeo , es , fpopondi , fponfum. ) a^ Plaut. Cic.
Fiancer , ( Parlant du Pritre , qui fiance les accordez. )
Sponfalia agere ou celcbrare.
FIANCÉ , m. Fiancée , f. part. pafT. & adicft. Defpon-
fus & Defponfatus , ( pour le mafcuUn. ) Stat. =f Def-
ponla er defponfata , ( pour le féminin. ) Cic.
Le î: ancÉ. Sponfus, i, m. Cic. * La fiancée Sponfa , x,
f. Cic.
FIAT , fubft. m. qui ne fe dit qu'en cette phrafc du dif-
cours familier II n'y a point de fat à lui pour dire
qu'0« ne s'y doit pas fier. Ip(i non cft fidendum. Ne
credas illi animum.
il n'y a point de fiât à donner des lettres à ce mcffager.
Tutum non eft credcrc littcras ifti tabeli^io.
FIBRES , fubft. f pi. terme de Médecine. [ Ce font de pe-
tits filiments dont les membranes (S les chairs font en-
tretiffu'és. ] Fibrx , arum , , f. pi. Plin.
On le dit aufli (des plantes (S des arbres.) Fibra;, arum ,
f. pi. Capiilamenta , orum , n. pi. Plin.
FIBREUX , m. Fibreuse, f. [ Plein de fibres.) Fibratus,
a , um. Plin.
FICELLE , fubft. f. [ Petite corde déliée. ] Funiculus ,
i , m. cic.
FICHE , ûi'oft. f. Fibula , x , f . Cic.
FICHER , V. aa. [Fnfoncer par la peinte. ]Figcte. De-
fîgere. Infigcre , ( fîgo , gis , fixi , fi.iaim. ) Pangere ,
( go , gis , panxi , padum. ) ait. ace. Cic.
Ficher un poteau en terre. Palum in tctram , eu in ter-
ri , on-%tnx , figc;e. OV. Cx/ f- îlsfefichoientdei»i-
? I c
fuUlem dans les fieds pirisy f enfer. Stimulis inopLnan-
tcs fe induebant. df:
Ficher fe <3it fîgurémcnt , [ Mettre , faire entrer une
ekofe dans i'efprit. ] Alicjuid in animis dcfigere. Cicer.
Affigere aliquid animo. giiiixt.* ¥nher les lettres dans
la tète des enfans , leur imprimer dans l'efprit. affigere
litreras pucris. Sjjint. * ies chcfes mauiiaifes demeu-
rent ^chées dans l'eff/rit. Magis pettinaciter ha;ient,
qua: détériora funt. ^jiint.
On dit auffi , Ficher , arrefler fa vue fur quelqu'un ou
fur une ciiofe Defigeré oculos in aliquem Deiixos ha-
bcre ai tenere oculos Cit. * il n'a les yeux fichez, que
fur lui. Obtûtu hsrec dcfixus in uno. Virg.
fICHU , m. ficHUE , f. adjeil. [Ridicule. J Ridiculus.
Inepcus. , a , um.
f Mot bas Se populaire. ]
FICTION , fublt. f. [ Invention des poètes, qui fe plaifnt
À controuver les cLofes. ] Comnientum , i , n. Fabula,
X , f. Cic.
Fiction des perfonnes qu'on introduit dans un Aifcours.
Perfbnarum introduiSio , ônis , fem. Cicer. eu fiftio.
£uint.
Parler de cx:ir t~ fins ficlion. Dicere ex animo. Cic.
riDEI-COMMIS , fiibft. m. terme de Juril'prudcncc.
£ Legs qu'on fait a quelqu'un à la charge de le remettre
à un autre. ] Fidei-commifîam , i. n. V'p.
FIDELE, 0« FinELi-E, adjcd. [e^ui garde la foy promifc.
Fidëiis & ho: lidelc. adjcd. Fidus , a, um. Cicer.
* ( On dit au Comparatif Fidehor & hoc fidelms ,
Fidior & hoc Ëdius , ET an Superlatif Fidelillimus CT
Fidiirimus , a um.
f Quelques - uns diùirguert le Féminin rie ce mot pat d^ ux //.
éitivant Fidctic, quoiqu'on ne le difc: f as moins au Mali.u-
lin i mais on n'écrit jam:!! Fiiel au MaL'ul:n. J
FiDELS , lignifie aulli l'érilable , qui ne déguife point. Fi-
del is , Fidus.
Vn ir,terfréte fidile. Fidus intcrprcs , j^fsz'f . fidi intcr-
prctis , m. Hcr.
On DIT lîgurcmcnt, Une mémoire fidèle. Bona tnemotia.
Tcnaï racmoria. Plin-Ji^n.
FIDELLEMENT , adv. [ Avec fidélité , d'une manière
fidtlle. ] Fidclitcr adv. Suir.mà on optimâ fidc. ablat.
Cicer.
[ On dit auffi au Comparatif Fideliu; ; 8c au Surerlatif FidcHjJ'm:
ou F,diff!>,n Cic.
FlDELlti , fubll. f. [ Toy , loyauté , ] Fidcs, genit. fi-
d^i , f. Fideiitas , âtis , f. Cic.
Sa fidélité lr.',nlc ou chavcelle. Fluitat fidcs. Tact!.
Ce jis'.ne ho>,,me outre la hcileffc de fz nr.ijpinee , £^ la
foliti-ffe de fcs ir.sz-urs, avoit encore une fidélité invio-
lable à fin Frince , qu'il ne fervoit point de la langue ni
de fa plume , me.is de fin bras tr de fo:i cpee. Hic ado
lefccQs luper claritatem liacalium & elegantiam mo-
runi , conftans fidci eut erga Principcm , cui non
lingui aut vcrbis, fed manu tï annis.militabat. Tacit.
Il n'ejl p.zs bien riche , mais il a une fidélité inviolable.
Haud magp.â cum re , fcd h jei plcnus. Cic. ou fed ho-
na: fidci. Suet.
Avoir une fidélité ven.ile. Addidara habere prctio fi-
dem. Cic.
Taire ou prcfier ferment de fiddité au Prince. Sactamcn-
tum dicere Piincipi. Tacit.
Témoigner de lafidel'tté dans les difgracss de fes amis. F;
dem in amicorunv periculis adhiberc. Cic.
FIEF , fubft. mafc. [Terre, Seigneurie que tient unTaf
fal de fin Seigneur^ à la charge de lui rendre foy (y hom-
mage. ] Prardium beneficiarium , ii , n. Clientelaiis
juris prxdium , li , n. Fundus clicmelaris , genit. fun-
di clientelaris , m.
f lÉf £ , i.i\ct\. Un Ojfcier fiéfé , fergent fiefé , ( qui
FIE .^5
dépend d'un fief. ) Fundi clicncdaris accenfus , fi , m.
On dit par manière d'injure & d'exaggeration , Un fiil
pon fiefé , Un véritable fripon. In'ignis iiotx nebulo.
Nebalo famofus.Pergraphïcus ncbulo. Purus-putus ne-
bulo. * Un fou fiéfé. Homo ftultiflimug eu inlauifli-
mus. * Un fiéfe ajfronteur. Pergraphicus fycophanta.
Plant.
FlEFER, V. ad. [ Donner un fief à la cbnrge de la foy Q"
hommage. J Prïdium bencficjarium alicui conccdere..
FIEL, /'u!.ill ni. [ Petite veficule qui contient une hui/^ur
jaune C amere. ] Les Médecins l'appellent. Fellis tblli-
culus , i , m. Cic. ou veficula , x , f.
[ Elle l'en d.;ns l'homme à purger le toye & le far.g de bbile,
comme la rate le purge de (on fuc mélanchoiique , les icins
de Ion hument screul..- : onl'apelle dans les animaux 'i'.imer.
Amer coir.me fiel. Fclleus , a , um.
Fiel lignifie figurcment en morale , Hifine , /iverfion, ai-
greur contre quelqu'un. Fel. gtni: fellis, n. * Des pUi~
fanteries pleines de fiel. Sï\ei fuffali felle. Ovid. * il
n'a point de fiel , // efi fans fiel. Nullo felle camulatUE
cor. Levés iras gerit.
Fiel de t^rre , ( Herbe qu'on nomme la Petite Centaurée.')
Fel terrx , genit. fellis terra: , n. Centaurium , ii ,
v-( rx-j^iM , n. Plin.
FIENT , fubft. m. ( prononcez, fiant. ) [ Pumier pourri.^
FuTius, i. m.Fimura, i, n. Stercus , genit. ftercoris,
11. Cic.
[Mot de Pjyfan. ]
FILNTE , ( on prononce '^i.K'urz . fubft. f. [Excrément ,
ordure q ne jetteiit les animaux. ] Stercus , genit. (ter-
coris , n. Firaus , i , m. Fimum , i , n. pli-i. Oletuni.
Excremcntura, t , neuc. Cic. Pl:n. Edïtus , ûs , m. XJlp.
* Piente dt pourceau. Succcrda , Je , f. Pefl. * Fiente
de fouris , ou de rats. Mufccrda , a: , f . Pliti, '*■ On
peut aaffi fe fervir des m^ts généraux. )
FIENTtR , ( on prononce Fianter, ) V. n. Stercus egc-
rere , ( egêro , is , egclfi , egcftum. « ad.
', Met bas & vulsiifi ]
FIER , V. a<fl. [ Co'f.f-^r une chofe à quelqu'un. ] Aliqiiii
alicui credcrc.
[ Ci: moi ii'efl point d'ufage en ce feus , mais bien Cii/Kr. ]
Se Fier <!r quelqu'un , en quelqu'un , fur quelqu'un , en
une chofe ou fur une chofe. Alicui de te aliqua fiJercc*
coy.fidcre, ( fido , is .îidi , fifuni, )jicut. * On du
Co.ifiJcre virtuti. Cdf. Se fier fur fis forces. '^ lu aliquo.
Hirt. ou aliqui rc. (,'ef. Se fier en quelqu'un ou en quel-
que chofe.
Se fier fur foK. efpr'it, fur fcs grandes idées. Ingenio fîd.'ii
& magnis cogirationibus. Fietura eile folertia ôj co-
gitatioiiibus. l itr.
Il l'iy a rien de plus ridicule , q.'^e de fe fier sn chofes i>r-
pcrtanies au cor.feil de fin ewiemi.lSÏhiL cft Icvius, cjuàta
autore hoftc de fummis rébus confilium capere. Cxf-
La difruciicn de Sagontc fervira aux Efpagnols d'un trif-
te exemple qui leur apprendra à ne fe fi.cr jamais à U
p.trcle , ni .\ l'alii.irrce des Romains. Hilpanis populis
lugubre dccumcntum Sagunti ruina; etunt, r.e quis
fidei Romana: aut focictati confidat. Liv.
Je me fierai bien à vous pour de plus grandes clwfes. Ai
majora tibi fidam. * Il ne fe fioit à aucun d'eux. la
nuilo liioruni libi confidebat. Hirt. * Vous n» vous fiez,
p.xs beaucoup en m-y, à ce que je vois. Parvam elle mi-
hi cipud te fiJem intclligo. Ter.
Il faut voi' dans la vie , à qui il fe faut fier, f?" de qui
il fe faut défier. In orani vitâ conlidcraudum eft , qui-
bus ciedas , quos caveas ; ou cui fidas , cui diffidas.
Ctcer.
Tous les hommes fe fient en la honte de Dieu, toutefois j'en
ay veu plufieurs , qui ont été fouvent trompez, dans cet-
te ccnfianee peur leurs méchancet ez.OmnK mottaksDco
K k k k iij
;int fretî , .'èd tamcn ego vieil Deo fratos fapè mulcos
dcc:pi ob crimina. P/.i/<f.
giit fe fie trop ds fij-méme. Sibi nimium confîdens ou
prxfidens , entis , omn. gen. Cic.
JJER, ( on prononce l'x finde. ) m. Fif.re, f. ad'jecl.
[f/i»«M;«, aitier.'] Fcïox.rixfcrox, sois, om. gsn.Pro-
tcrvus. Siipcibus , a, um, * {On dit au fompar.'itif. rî-
rocior & hoc fcrocius, Protervior & hoc proterviiis ,
Supeibîor Se hoc fuperbius ; & nu fuperlMif Ferocilli-
mus, PrctcrvilTîmus, Siipetbillinius, a, um, Cic, &c.
[Cetadjctl.tcftmoiiol'yllabe au Malculin. J
Vn peu pur. Feroculus , a , um. Hirt.
Un homme cxtrhiancnt -vif {S' fi(r de /on naturel. Homo
nimiùm vchemca? feroïque nanirà. Cic.
lu vuloirs rend tin homme plus fitr , & moins mahre de
lui. Redrfit hominsm ferocem , impotentioremque
Victoria. Cic.
Tier pour fz bcaitté. Forma feros. VUut. * Voyant que
je l'i'.imoii , il en p^irtct pins fier. Poflqnam fc amari kn-
iîr, fcperciliiim aitu'is (lirtjlit. ?etr. * Il eji devcr.u fier
à cnufe duhicn-, don! il a hérité. Quia paiiUiUim ac-
ceiTî: iiii pccuni^ , fiiblati llinc ar.imi. Ter.
ÎIEREMENT, arfv. [ Ai'ec fierté.} Fcrociter. Arrogan-
rer. Conf.macitcr. Superbe adv. * // t.-rirche fièrement
Siipcrbé incedic c/< le infcrt. Plurt. * P.trler fièrement
a qttelq.-t'un. Superblùs aliquem appcUare. Cic.
ÎIERTÉ , fubft. f. [ Arro^-ince , cfprit h.Ttraiv. ] Fero-
cia. S'.'.perbia. ArrogaiiCia, Contumacia , x, f. Feroci-
tas. Procervitas, âtis, f Cic. H.:r. * Quirtez. cette fierté
fi dif.igréxhle. Porc i;igvaciani iïiperbiam. Hor.
îiiRTÉ en bonne part. [ A'ir roble. ] Si:perbia nobilis &
non injucunda fi'rocitas. Libéra contuiTatia à iragni-
tudine animi indi^cla , non à fuperbiâ. Cir. * Repre-
nez, cet air de fierté q-'i "cotes fitd fi bien. Sume fuper-
biairi ipciitis vw quxiîtam. Hjruc.
ÎIÉVRE , fub!h f. f Maladie qui 'oieiit d'une intempérie
chaude ts [iche Atcfia.'jg C des h'imears, qui fe fait con-
noitre py.r une -jtolintc agitation du ports, er qui efl or-
dinairiniçut précédée du frifion.] Fi.'biis, is, f. Cic,
"Petite fié'vre. Fcbricula , £e, t. Cic.
Tié'vre quotidienne .{^qu' on a tous les joHrs.'\ Fcbris vjuoti-
diana. Cel[. ou aiiiphimcrina. Plin. * Viéijre contiuue.
Febris continua 0» contir.iiara <)?< continens. Celf. ou
a.Udua. cic. * Fièvre tierce. Fcbris tertiana. Piii. *
Sir^i'trte. Febns quarta-.i?., (S" mieux Quartana feul cic.
Febiis q'ir.rtis dic-bus recjrrens. Intervallata fcbris bi-
duo medio. Aul-Gel. QiiaJrini circuïtus febris. Piin.
Tifzire chaude. Fcbris r.rdcns. Celf. * Intermittente. Fc-
bris intcrmittcns. Fcbris qua; intcrmiîtir. Celf. * Ré-
glée. Stara febris Plin. Fcbris cujus certus circuitiis eft,
fibris cujjs rcverfio 5c motus conftar.s eft. Celf. Cic.*
^«j n'èfi point réglée. Febris vaga & inordinata. Celf.
* Fièvre hétiijNe. Hcilica fcbris. * Fièvre maligne Cf
putride. Febris maligna & putris. Celf. Fièvre lente.
Lenta febiis. CelJ* G: cjfe fièvre. Gravior ou vehcmens
febris. Ceif. * Fièvre opini.'itre £r Jorte. Querquêra fe-
bris. Plant. * Fièvre contagicufe , qui fe g-'igne. Febris
contagîofa. f^lf ,
AçcÉs de fièvre. Febris accefTus, fis , m. ou accclTîo, onis
f. Plin. Celf.
Le frijfon de la fièvre. Fcbris horror. Celf. * Le froid de
la fièvre. Fcbiis frigus, gniit. frigôris , n. Celf *" La
fin de l'accès. Fcbris finis , ou decelfus , ûs , m ou de-
cëiTio , ônis , f. * Relâche de fièvre ou intcrmi(pon.
Fcbris rcmillio , ônis, tcrm. Celf. ^ L'ardeur de i.ifié-
vrt. Fcbris ardjr, Plin. '^ Lcsrejies de la fièvre. Fcbris
rc!iqu-s , arum , f. pi Celf.
^AyoïR la fièvre. Febrire, ( io, is,) Fcbricïtare, ( o , as ,
avi - atura. ) neut. ( dont on m trouve suéres que les
At
t I t
Participes en ttfage , Febnens (f Febrlcïtans. ) Colum.
Celf Habere febrem. Incidere in fcbres. Celf* Un
la fièvre. Febris eum occupât. ■* Il a une fièvre arden-
te ou chaude , qui le brûle. Extorret eum ardens fe-
bris. Celf
N'avoir point de fièvre. Febri carere ou vacare. Cflf.
* Je ri'ai j.imais eu la fièvre. Niinquam me febris iniit.
Plant. "* Il n'it plus du tout la fièvre, la fièvre l'a quit-
té. Febris ex toto quievit. Celf. ou conquievit ou dit
cefTit. Cic. Evanuit febris.- Celf. Intermittit ex toto
kbris. Celf. ♦ // n'a eu qu'un accès de fièvre. Semel
tantiim tebris acceflfit. Celf. * Aujfi tôt qu'un malade
a eu la fièvre , CS' qu'il entre d.ins le chaud , il lui faut
donner A boire de l'eau tiède un peu filée & le faire vo-
mir. Cùni primùm igct inhorruit , & ex borrore in-
caluit , dare oportet potui tepidam aquam fubfalfam
& facere eum romere. Celf,
EJire pris ou faifi de fièvre. Corripi febre. Pli». * Il *
été pris oufiiji de la fièvre. Cepit eum febris. Plia,
* Fftre dans l'ardeur de la fièvre. yEftu febriquc jadta-
ri. Cic. t-ll ne fiut donner aucune médecine à un ma-
lade , qui eji dans le jort de it fièvre. Si ardens fcbris
a.'grum extorret , nuUa medicamenti danda potio eft.
CelJ. * Il efi dans lafèvre. Febris eum occupât. Febris
corpus tenct. Celf. il n'a point de fièvre Caret febre.
Ji v.*ll efi tombé de fatigue dans une petite fièvre con-
ti:::'.'é ajfez.fafchenfe. Ex labore in febriculam incidit
afliduam & fatis molcftara. Cic.
CiiASSïR , [ Faire en aller la fièvre. ] Depellcrc febrem,
Abigere febres. P/i». Dediicere fcbres ccrpore. Hor.
Diicurcrc c» fubm-cvere iebrcm. Cdf. * Faire venir la,
fièvre , la donner. Adduccre fïbres. Hor. Affcrtc fe--
brem. Cic. Facere febrem. Mart.
La fièvre diminué , efi fur fon déclin. Inclinât fe feb'.is.
Minuir-Lir .^ebris eu decrefcit febris. Levatur febris Re-
initt:t (è febris. DeceJit febris Celf. * La fièvre di'
mini:e un peu. Aliquantum m.inuitur ex fcbrç. Celf.
Mmuitur aliquid ex febre. * U,ie fièvre diminuée. Te-
nuata febris. Celf. ^ La fièvre femble d'im'inmr , (S"
puis elle augmente. Mir.uitur febris , & rursiim inten-
dit,irc« augctur. Celf. * Diminuer , a'ioucir fa fièvre
par le repos ET la diette. Mitigare febrem quicte &
abftti^entu. Quint.
G'icrir quclq:i'un de la fièvre , la lui faire pajfer,
oa perdre. Febrem ab aliquo depellere ok lummovcrc
ou tol'ere. Celf. Libcrare aliquem febre. Flin. rayez,
chaffcr la FiÉvRE.
Lmpèchir la fièvre de venir. Arcere febres. Plin. * La
fairf vnir. Excitare febriculas. Celf, Movcre febres,
Incitace febem. Celf.
L% fièvre finit p.ir les fueurs. Febrem finiunt fudores,
Celf. Fmitur febris fudore.
La fièvre tierce donne un jour de bon (f revient le troi-
fi'me. Tertiana febris u.num dicm prarftat integrum ,
tertio redit, felf.
Lp. fièvre fe paffe. Decedic oa définit febris. Celf. * le
r d'::blema>t de fa fièvre ejî tout à fait paffè. Acceillo
fcb.-.s ex toto rcccsric. Celf
R<.doi:i:cr la fièvre à quelqu'un. Alicul febrem reduce- .
re. Hi.r^t.
La fièvre revient. Rcvertitur febris. Repetit. fchris.Ce// .
* Cela fait revenir la fièvre. Id febrim rcdûcit. Hor,
La fièvre eft furvenu'é à faplaye, Supervenit febris vul-
rieri. Cdf '^ La fièvre s'augmente. Intcnditur ok auge-" -
tur febris. Celf
La cendre du -.fid de grcnciiilUs efi bonne pour les fié- ■
vrcs. Prodefl:& febii, ou in fcbres , ranarum fellis ci-
ris. Vlin.
C n s'en fert avec de la frmef-tée four la guérifon desfii~c
FIE
vres. Febribus impomtur cum polenta. C;V.'^ Contre
V ardeur de la fièvre. Contra ardorcm febriura. In fe-
bris ardoribus. ['lin.
On dit proverbialement , // eft tombé de la fié-vre en
ch.iud m.xl , c'eft à-dire d'un pittit ??2a!heHr dans un
p!:is grand. Incidit in fcillain cupiens virarc châîibdim.
Ex malo , in aliud pcjus incidit. Voyez. Mal.
[Scylla & t hry'jois (bni dfux gouSies de la mer de Sicile , où
les vailTeaux font louveiit ajf.agï , ami loilqiie vous «.royej
éviicr d'e;te eité con[:eScylla , vàcre vaiirc.-.u ell pouli'é con-
tre l'autre. ]
FIÉVREUX , m. Fiévreuse* f. [ Q^i a la fièvre , ou
qui en attend quelque accès ] Fcbnens , entis , omn.
gen. Febricïtans , antis , omni-gtn.
FjÉvReux, lS»i donne U fié-vre.l fcbrim afferens o:i
cxcitans ou movens , entis, omn. gen. FebncuJus , a,
um. dans Aidn-Gel.
FIFRE , f. m. [ EJ'péce de fiute Allemande , qui rend un
fin fort aigu- , iT qui efi d'ufage parmi les Suijjes. ]
pi.lula militsris ou bellica , gcnn. nftuJK militaris ou
beliicx.f.
Sut jcr^e du fifre. Fiftulator bellicus , genif. fiftuUcoris
bïilifi , m. Cic.
JcuiT du fifre. Fiftilfa fonars.
FIGER. , V. acl. [ Condenfer , congeler , arrêter h mou-
'veniint des chofcs liquidas. ] Denfarc. Coajiilare , ( o ,
as , avi , atum. ) aiiV. ace. Plin.
Sï fiGER. Concrefccre , {fco, is , crtvi , crctum.) n. Coa-
gulari , ( or , avis , atus fum. ) pàfl". Coire in dcnfita-
tcni. * Du f.'.ng figé. ConcïCti'.s Targuis. Ovid. l'i'g.
■FIGUE , f. i. [ Fr ni: fort délicat & Ion à -/n-inger, J Fi-
cus , ci , (S" flon quelques-uns ficus , m. Se f.
[ Ce nv! cil doutcu.K psimi les Griminairicns , loii pour !e Gen-
re ou pour la Declinai'bn Varron dit qu'il ei\ taux , que Fi^tii
foit de la quatrième Dcclinailon, & que l'un doit due r/< £>-
hi fici an pUirier , & non pas Hifa.Vat l.i il lii donne lis
deux Genres en ce fers , Se uneicule Dedinaiion Santiiusn.
Je iraroue que du Féminin , foit qu'il ici: de la lecindc ou de
la quairié-TC qu'il le prenne pour une Fig'.e ou Se Figuier ou
pour une forte d'Ulcère. D'autre, le diliingucnt félon la lignib-
Citron , comme Scioppius , qui \eu; qu'il loit toujours Mafcu-
Im pour K- Figuier, & Feuiui n pour U Figue & p^ur ruice:c,
qui n'a pîis ce nom qt«e par la relie blancc qu'clie a avec la
Pigr.e. L''autrcs y ajoùtert l.i Dcclinailon : les uns , comme
Jean De^psuteie , veulent que Fi^U! foit fcuiement Mali;uUn &
de la kcoadc Déclir.aifon pour l'Ulcère , & Mallulin & Fer.îi-
nin pour la Fituc ô: le Figuier ; en forte néanmoins qu'il foit
toujours de la féconde , s'il cii MaiLulin , irc:re en ce dernier
fcns, & de la quatrième s'il eft FemiMn. f)u -Iqucs auîic:^, coni-
itie Voi^ius , le font rnafculin pour l'Ulcae , Je Féminin pour
la Figue , & dans ces deux lignifications , rie la féconde & de
quatric.x.e Déclirai.'on. Qiielqucs uns enfin difent qu'etan; rie
n:ême M.-.fcu!in pour l'Ulcère , £< Feii.inin j.our la Fi^ue , 8c
le Figuier .11 foit fi:u!ciiicnt delà (cjonde.iu premier Icns; &
de la fccord-? Se quatiiéme en l'autre ; & t'clt le fenuirsent de
Rainus, d'Alvarez & de Vol-ns en fa ceàte Gram i aire , étant
epfUïé fur les téinoii^n.ngcs l::i»ams : i-Vci ijuarumi .àicts l upf.
finu. Fîin Z'xortm jiiatn fu fendtffe rfj /";;*. Cic. Fici fe rien natu-
yaU itithi ej} i-i f .i* /V5 qurni ed;?/i[ts. V.'ît. D'uc^'.ls feus cuas fc't-
vi:îs in ntlorc fjofci. Oircnius fcos » C£ci!taie , tuas. Mart. j
figue verte , qui n'cfi point encore me:'.rc. Grenus , i , m.
Vlin. Grofsiilus , i , m. Vitr.
"S'.gue féche , qiù fe mxnge le curème. Arida ficus. Vlaut.
Catïca , X , f.
figue fiole , OM fi.gue poire. Ficus pyris magnitudine *mii-
la. l'Un. .
FIGUIER , fubft. m. Ficus , i , 0« ivs , m. & ftcni. Fi-
ci arbor , ôris , f. Ficulnea arbor , f. Cic. Colum.
Vojct, Figue.
V^aailK fiiH-uage. Caprifîcus , i , f . rlin.
De figuier. Ficulneus , a ,um. V.ir. Ficulnus, a, um.
Horxt.
FIGUERIE , f. f. [ Lieu planté de figuiers. ] Ficêtum , i ,
E. l^isr.
Vie
FIGURATIF, r... Fio^..^ative . f. iêiul repréfente cifil
rement. ] Figuram exhibens , entis , omn. gen.
FIGURE , 1. f. [ Repréfentation de quelctiie cùfe , nui fe
fmt OH pur des lignes ou p.ir des corps 'folides fur h tit.
pt'.r ou xiitrement. ] Diagramma , âtis , n. Deforira-
no , onis , f. Vitr. D^ioimatio Imearis ou grammira,
i. * Figure de Géométrie. Schéma , atis , n. Vitr.
Figure , [ Stmie , quelque corps foiide. ] Figura. Forma,
a; , f. Spccies , léi , t. cic.
Une figure de bronze , d'air.zin. Figura ou ftatua oit
imago stcx ou ex xrc. ♦ De marbre. Marmorea. Cic.
♦ (^s , gemt. iris , n. d.%!!s Horace , pour une figure
d'.irrrAn , er Marmot, ôris , n.pour une flatue de m.ir.
hre dans ï'I.iute. )
l^iouRi grotefque , ( qui avait une fort grande bouche, S*
à qui onfiifoit grincer les dents , iST à qui l'on donnoit
divers }nouvei,.tiis. ) Mar.ducut , ci , m. Plaut.
Figure grotefqite qui raiiloit les fpecltitcurs dans U mxrche
d'un triomphe k Rome. Ciceria ,x,i. Plaut. Var.
Figure , [ Spècire. ] Teiribilis forma vifa nodurno tem-
potc. Cic.
Prendre U figure d'une perfonne. In faciem alicujas fe
vertere. formam ou iniagincm alicujus capere ou fn~
merc ou gererc ou terre. Plaut. Cic.
Figure de Réthorique ou d'Eloquence. Figura didionis
& locutionis. Cic. Schéma , âtis , n. ^itnt. Schéma ,
X , t. Plaut. Lumina & ornamenta verborum , fen-
tentiarunicjuc. Cic.
Figure le dit en morale ( du bon (y du mauvais état
de la fortune ou des af aires d'une perfonne. ) Fuire
fi.gttre bonne ou méchante. Benè ou mate (laie. Cic. * //
«/«»'=• autrefois figure dans le monde. Puichctrirnc fîc-
ni.lic. Ahnuod non-.en decufque gellît. Virg. Hom»
lutc-i homiucs. Pètr. Falligium ceiiuit inter hounufs.
Phn-Jun.
FIGURÉ , m. Figurée , f. adj. Figuratus , a , um. Cic.
* Vifccurs fiiuré. Oratio figurata , f. Schematifi-.-.i:s ,
1 , m. Huint,
riGUAÉMLN'T , ad\-. [ -Dans le fins figuré. ] Per mcta-
phoram. Per trais^.ationem. eiuint.
FigurÉ.M£:;t , [ Par figure , obfcurémcnt. 2 Obfcurè. la
a'nigmate Cic.
FiGiu.ER , V. adl. [ F.ùre desfigrcres , ou des repréfe/ita-
titas des chefs. ] Fit^ûtaie. Delineare. Deformare ,
( o , as , r.vi , atum. ) ad. ace. Cic.
F13-ÎIER fc dit ( en parl.mt des i.tyfieres (y des repréfen-
tations énignmtiques. ) La Mar.n'e dans le Def.rt kguroit
l'Euchariftie. Manna in dcierto figura crat Eucharif-
ti.i:. * Les filles des Anciens nous figuroic-nt de belles
mor.ilitez. Fabulas antiqux irulta morum documenta
contincbant, Vitam ptudcnti confilio moneb^nt tabu-
I.-C. Ph£^..
On dit auffi , Figi^rer fou fiile, fin dif ours. Oratior.cm ctt
rtylum variis illuftrcre ou illuminare ou ornate figuris.
Se riC'jRER , i Rcpré fin! cr afin imagir.a: ion. "^ Aiio.rid
anin-.o (îbi lepra-ientate. S:bi aliquid animo ou cog'ita-
tione fingere. Cic. >*• Flgurcz.-vous que vous êtes ce que
jefuis.Lwmic elle finge , qui ego fum. Cic. Voyez,
s'Imaginer.
FiL , f. m. [ Petit ccrps long £r délié.] Filum, i , n. Linunv,
i , n. Ccif ^ Fiius , i , m, d:ins Luatin ( moins ufité. )
Fd d'or ou d'drgcnt. Filum r.ureum en aro-enteum.
Fil p^ifitit la longueur d'un: étofs tijfuë^, [ que les Tif
fr:v,.d! appellent é:ain. ) Sramen , ïuîs , n. V^r.
F. L d'Archal , {'ojcz Archal.
Fil qui fait la largeur d'une étrfe en traverfant celui qui
en fat: la longueur, ( que les Tifr.sr.ds appellent tr.i,.,e.)
Siibtcmen , ïnis , n. I lin.
Fil oa File: de perhs, Margaritarum filiim , li , n.
si% FIL
ÏIL pour te tranchxnt de ce qui coupe, somme Ttiire pajfer
les ennemis an fil de l'épée. Hoftes ad unum ferro inte-
riinere ou tiucidare ou iiecare ou occidere. Cic.
Xlonner le fil ou le tranchant à un firment qui coupe. Fer-
lum aciieie , (uo , uis , acui , acûrum. ) Vlin.
Ill d'un difccurs , ( la fuite d'un difcours. ) Orationis
textus , ûs , m. Filum orationis , n. Cic.
'Reprendre le fil de notre difcours , l'endroit où nous en
fommes demeurez. F6 unde digrefll fimus , revertamur.
* ?0M reprendre le fil de nôtre difcours. Ut ad propo-
fitum tcvcrtamur. Cic.
3FlL , comme prendre fin fil en nnvigeant. Aliquo cur-
fum dirigere. Cic. * Aller félon le fil de l'exu yfui-vre
le fil de l'exu Rcfto fiumine fcrri. * ( Le contraire efl
Averfo Eumine , ou adversà aqua vetd , Aller contre
le fil de l'eau , Remonter.) ?Uut. Cê.f.
On dit ptovcrbialeraent , Contir quelque chofe de fil en
aiguille , pour dire la conter pxr ordre is" avec toutes
les connoiffances. Ab aciâ &c acu omnia exponere. Petr.
Rem omnem ut fafta cil narrare ordiue. Ter. * Tow-
her de fil en aiguille. Ex uno ferraone m alium fsrmo-
ncra delàbi. Cic.
©N DIT aulli , Donner bien du fil à retordre à quelqu'un ,
pour Lui donner lien des affaires fÂcheufes. Plurimum
negctii alicui facere ou cxhibere on conficere ou con-
f.arc ou faccilcre. Molcftis operoiilque negotiis ali-
quem implicare. Cic
ÏILA&E , C m. [ Lii manière défiler les laines ou la foje.l
Lanihcium , li , n. Ter. Lanicium , ii n. Virg. * Je ne
crains pcrfonne pour le filage. De lanificio ncmincm
inttuo. Ter.
ÎILAGRAME , Voyez, ts" écrivez Filigrane.
ÎILAMENT , f. m. [ Me?iu filet qui compofe le tijfu des
ch.tirs , des nerfs (S" des racines. ] Star.iïna , ïnum , n.
pi. ?lin. Fibrs , arum, f. pi. P/w.
ÎIL/ïSSE , 1. f. [ Filaments qu'en tire de certaines plantés,
connue du ch.:nvre , ./// lin £?' des orties. ] Linum car-
dinatum ou pexuni ou dcpexum. Vlin.
KLE , i'. f. [ Longue fuite des chofes fcr des pcrfonnes ran-
gées. ] Ordo , dïnis , m. Liv. Séries , ici i. Continua-
tic rcricfquc rerimi , f. Cic.
îiiE en terme de guerre , Serrer les files. Cogère ou den-
fare ordines. Ltv.
jls marchoiint à la file avec quantité de bagage. Lon-
gifûmo agiv.ir.c iiia.xiniilque impcdinicntis incedebant.
Cif.
Venir à la file. Loiigo ordine acccdcre.
IILER , V. ait. Filer du fil à la quenouille ou au rouet. ]
Lanas ncre , ( r.eo, nés, nevi , lîctum.) Ter. Torquere
fufos. Trahere penfa. Dircere ou ncre ftimina. Tor-
qucic drgrtis ou manu rtamina. Ovid. Tibul.
£ Ces dcrrut.cs cxpicli.ons lont plus poëiii^ues que d'ufage en
proie ]
On file l'or , & on en f.ùt dis tiffus corrme de la Uine.
Auruni ncturac tcxitur , lanz modo. Tlin.
JiLER , [ Aller ou. venir à la file. ] LoLgo ordine , ou
Jongo agmine procedcre eu ir.cedcre. l'irg.* Il fit fier
les foldats Us uns après les autres , du gratid cartip dans
U petit. Raros milites ex nir.jor:bus caftris in niinora
traduxit. C&f.
Ch VIT Filer doux , pour dire S« taire, obéir avec foi:-
Tniffion devA-nt un plus fort que foi. Subniiilis verbis
cum aliquo Te gererc.
On piT proverbialement , qu'U« homme file fa corde,
pour dire qu'// fait de m -chantes actions , qui le feront
fendre. Si.bi parât niaximam iiralam cruccni. Pafcct
in cruce corvos. Hor
ÎÏLET , f. m. [ Petit fil. ] Fiium , i , n. Cic. * Far
f^eti. EJatiiB. .adv. jC'«r.
PI L
Filet de la langue , ( qui empêche fouvent qu'on ne fiiijfjt
parler.) Vcna , x , f . plin. Lingue vinculum , i , n.
Filet Ce dit ( de ce qui eft menu tr délié. ) comrre Cette
fontaine ne donne qu'un petit file: d'eau. ) Ex hoc fon-
te , eiTlis aquula , ou rivulus aqux , icatSrit ou cxïlit
ou decurrit.
Un filet de vinaigre. Aceti rorans ftilla , gcnit aceti ftîï-
Ix rorantis , f. * Mettre tin filet de vinaigre. Subinf-
tillare acctum. Apit.
On dit , Faire un filet d'eau , pour dire Uriner. Facere
ou rcddere urinani. Cohim. Plin.
On d i t figurém.ait en ce fcns , // n'a qu'un filet de vie ,
Sa vie ne tient qu'à un filet. Tenui efl valctudine. Lo-
vi fîlo pendet iltius vita.
Filets ( pour la chajjl: des oifeau.x 0* des bêtes fauves )
Rctia , iuni , n. pi. Virg. Galles , ium , m. trop. Pla-
gx , arum , f. pi. H^r.
Filet à petites mailles. Retc rarum. Virg.* Agrandis
mailles. Retc grandi macula. Colum.
Filet appelle Toiles , { pour prendre les bêtes fauves. )
l'iagx , arum , f. pi. Hor.
Faire entrer les fangiiers dans les filets , les y pouJfer.Tzil-
dcie apros in obllantes plagas. Hor.
Filet , nommé P.mneau. CaiTis , is , m. Virg. Indigo,
gïnis , f. virg.
Filet , nommé Piège ou collet. Tranfcnnâ , x , fccm.
Pla:tt.
On ne tend point de filet à l'Fpervier , ni an Milan. Non
rttt Accipitri tcr.ditur , non Mrlvo lérent. * Tendre
des flets. Pouere feris reria. * Donner dans les filets.
In calics decidere. Ovid.
On dit proverbialement , Donner dans la filets, dans
le p.tnneau de quelqu'un , pour dire Tomber oafejctter
dam le piège qu'il nous a tendu. Incidexe in plagas. Se
in plagas conjiccre. Cic.
On dit en terme de chall'e , Un f.lct de cerf. Filet de
fangiier , la longe du cerf (S du fanglicr. Lunibus cer-
vinus & aprugnus , i , m.
FllLT à prendre du foiffon. Rete , genit. rctis : <r» plurier
letia, ium , n.* ( on trouve Rctis, Mafculin dans Plante
Vvidum retcm : Charijius marque encore Rctcs du Fé-
minin , In meas têtes incidilli. ) * Reticiilus , i , m.
Ffpéce de fiUt , appelle Seine k fnndre du poijfon. Evcr-
ricùlum , i , n. Cic. Sagéna , x , f . Manil.
Un coup de filet. Retis jaillis , ils , m.
On dit figurément , Ce coup de filet cfi prefque infailli-
ble , On ne manque gaeres de réiiijir par-là. Raro hxc
a'ea tallit. Hor.
Il y a des filets où les hommes fe Ic.ijfent prendre tous les
jours , en met des appas à ces filets , CJ* quand quelqu'un
fe jette diffus trop avidement , il ne manque jamais d'y
être pris. In xtate hominum plurimx fiunt tranfennx,
ubi decipiuntur dolis : in eas plerumque efca irr.poni-
tur , çuam fi quis avidus pofcit efcam avaritcr , deci-
pitcr in tranfcnnâ avaritii luâ. Plaut.
FILLUSE f. f. [ Celle qui file de la laine. ] Mulicr nens ,
genit. nentis mulieris , f. Quz net. Qux ncndo vi-
tam tolérât. * Siui gagne fa vie à fiUr. Lanifïca , x ,
f. Phsi'l.
FILIAL , m. Filiale , adj. [ De fils ] Amour filial , d'un
fils invers un père. Amor fihi in patrcm. ♦ Il l'aime
d'f.n amour filial. Amat ut patrera.
FILIATION., C f. t Defoendancc de père en fils. ] Frjia-
tio , ônis , f.
' Trrn.e de l'Exole d.ns les deux Largues ]
F.LIERE , f". f". [ Morceau de fer percé de plujîcurs trous
u'ih^gale grandci.r pour tirer l'or , &c. Lan.ina forata-
ou tratlilis , f.
FIL IGRANE , f. m. . [ Fiéce d'erfévrerie irivr.illée . "> ■
formf.
FIL
formt i{e petits filas. ] Filatim eiaL'oratum opus , n.
[ Qiieliiuesuns difeiu Fiiigrîme, J'aaacj rd.:gi.i,ie , mais ni l'un
ni l'autre ne vaut rien. ]
PILLE , C f. { pxr rapport au pen C? 'l It mère. ] Filia ,
X , f. Cic.
[ Le datif plurier & l'ab'.atif en /i!i«t fe trouvent tianî Caton 8c
diJïs Tite Live ; ou dit auiU Filiii pour FiiUbui , AVï.i , *c , /.
l'embl; être pour les Poètes; les G:aa.:uiitien6 dïTciit >Jmi'ms,
m lis (a'is auiiiuiiie , Sm'is elt mi-u:<. ]
Petite fille , ( p*r rappor: a;/ père £r à l.t mère. ] Fi-
iiôlî , a: , f. Cil.'.
?ctt;e fille , [ Eh ég.trd au Grand père (S" à U Gf.md'ine-
r.', j Nepcis , is ,.£. Ci'.
Fille du petit fils oa di la petite fills. pron^pcis , is , f.
Cajus-J:!":s.
Ps.mif.ih dn petit fi.!; oa ds l.i petite fille. Abncptis , is,
i. Sue t.
Belle Fille , [ lufcm:»: du fils à i'ig%rd du pers e^ iL-
U rr.eie de tcfijs.] Niirus, Î!3, f. Ci:. * On l'zppelh'BT-.-J.
Belle Fille, [cUle du premier lit. ] Privigna ,x, i'.
C:c. [ à l'égard de lu féconde femme. ]
Fille (/><?>• rapport aufexs , quelque Âge qu'elle ait , _/j.
elle n'efi poi.it m.viée. ) Virgo , gin. viriiïnis , f. Cic.
leu/is aile. Puslla , a; , £ C:c. Adolsfcentuia , a; , f.
Ter.'
FilU ■ir.ihile , qui efl en âge d'être mariée. VIfl^o niî'oilis.
Cic Viripotens , entis , f. Pl.t.'it. Tcmpcftiva viro. Hor.
Matjra thoio. St.tt. Plenis nubilis aiinis. rirg. Matuta
vivo. Atd.- Gel. * [ Le contraire efl Virgo imniatura.
Suet. Accrba virgo. P'ar. Cruda viiginitas. St.it. Fille
qui ii'efl p.-is encore d'âge d'être roctriée, ],
Petite eille. Puellùla , x , f. Cit.
De iille , ( euégurd aufe.xe. ) Virgineus , a, um. \ ir-
ginalisS: hoc viiginale. adj. Cic.
A lufiçon des filles. Puellariter. adv. Flin-JUn.
Fille de chambre. Aiicilla cubicularia , a; , f.
FILLEUL, m. ( Celui qu'on tient fur les fonts du Baptême.)
Spintualis ou luftralis ou luitricus filioliis , gen. fpirt-
tualis ou iiilbalis ou luftrici filioli , m.
Filleule, f. f. [ Celle qu'on tient fir les fonts haptifmau:':.
FUiola fpiiicualis , f.
FILOU , f. m. ^Tireur de laine , qui -vcie par adrejfc. ]
Levator , m. Fcrr. >€rutcacot , ôiis , m. Apul. Syco-
phanra , x , m. Pl.iut.
FILOUTEilIE , f. f. Sycophai tLr , arum, f. pL P/.t.v.'.
FILOUTER , V. a^l.( Voler adroitement. ) Malis aitibus
corraiîre pccuniam ab aliquo. Per fycophantias aiiqaiJ
ab aliquo auferre. Fiant.
F!L5 , f. m. [ A l'égacd du père £y de la mère. ] Fiiluî.
Katus , i , m. CîV.
Tits unique. Filius unïcus. Filius unige.ia , m. Cic.
PiiTiT-ï I LS , ( par r.ippârt au Gr.tnd-pere (y à la Grand-
rnere. ) Nepos , ôtis , m. Cic.
FiLS , du petit-fils, à l'égard du Gr.t»d-p!;re cy de la
. Gr.xnd'mere. ) Pron^pos , ô:is , m. Cic.
Petit eils du petit-fils. Abncpos , ôtis . m. Suet.
Beau-ïils, [ r/'/j d'un autre lit. ] PriviT;nus , i , m.
Fils >;ATaK£L, ( gai n'efl pis ni d'Un légitime m.iria<re.]
Filius nataralis. Non jullo matrimonio natas. Suet.
Voye::. Bastard.
Fils ds famille. Filius familias ou familia: ou farailiarum.
Cic. T.ic.
Fils qui unit après la mort de fon père. Pofthùnius , i , m.
Kor.
fii'i qui refi! feul apces li mort de fes p.rrcîn. Defolatus
f.lius Plin-Jun.
On dit, C'eft un vrai fils de la fortune , dans les mains
d? q::i on -voit le plomb fe chznger en or. Plané foriaHa^
filiu'; , in cnjus niaua plurabum aurum fit. Fetr: ]
Oi* iiii , ( d'uifjeuiis homme ) (^l'i! faii U beau fils, i
riL <f5j
B;llfî!uç & politulus vult hab;ri.
FILTPvATION , r. f. terme de Chymie , [ L' i.^io-i de fi!-
trc :<uc!que liqueur à tr.iuers le drap ou le tJtpier gris.^
Purificatio , onis , f. ( c[ux fie percolando. )
FILTRE , £ m. [ Breu-vage amoureux , q:d donne de l'a-
mour. } Amoris poculum , i , n. A.-natorium , ii , n.
Vlin. Philtrum , tri, n. 0-vil. Fayet Philtre.
FILTRER , V. aa. [ P.#r p:ir le filtre ou p^*^ier brouil-
lât d , pour clarifier quelque liqueur. ] Aiiquid colare ott
pcrcolare , ( côlo , as , avi , arum. ) a.St. ace. Plin.
* L'eau de mr filtcée par le f.hlc devient douce. Aqua
marina argilla pcrcolara dulcefcit. Flin.
Fin , C. (. [Ce qui termine toutes chcfes. ] Finis , is , m.
( Ce mut efl douteux ; coui-'-.e on le peut voit dans Pri'cien 8c
dansNonius Virg.ik- s'en cft ("dvi injifer-mment. Citéui L'a
cmiloye au féminin. 11 fer.-.ble au'.ii dans tsionijs , que S'arro:i
&; Lucrèce l'ont mis au féminin. Jlais quclcjues-uns au contai»
le o:.t trouve ce s:e:ue f; niuv.ai!, que Ccminien a bien ofé re-
prendre Virgile d'avoir du Hxc Jrns f.tsoru>i Prla-ni. Mais Pie-
rius teraoi!;n; que àans !es a.uiens Manufctits de Virgile & J-
Tue L ve, on le trouve encore Féminin en d'auti'cs iicux ,
qu'en ceux où nous le lifonîen ce Genre, U a i l'Ablatif l'un
ou r-.r.:. }
Fin , [ 80»-«^ , limite. ] Meta , a: , f . Terminus , i , m.
Cic.
§lui efl fans fi,! ,f:ias l orne s , fans limites aucunes. Inter-
minaïuî. Iniinitus. Niiliis tetminis ciicum.'cdp:us , a ,
um. Cic. * Il lui a donné un Royaume qui n'aura point
de fin. Impeiium fine fine dédit. Virg.
0\\ DIT au figuré , Mettre la fin à une guerre , la finir ,
la terminer. B Hum co.ificcre. Cic. au abfol/ere. Tac.
Imponere finem belio. Plin-Jun.
Mettre fin à quelque cliofe. Finem alicui rei facere on
coulUtuere. Cic. Afrerre finem alicui rei. Quint. ^ Met-
tre fin aux injures. Finem facere maicJiclis. Ter. A fait
difco::rs Scrmoni fine:\i facere. * A une difpate. Clati-,
falam dilputationi imponere. Col. * A fa milice. Ne-
quiti.T modûm impo;ierc. .¥or. * Mettre fin à une ajf li-
re , la terminer , la finir. Cor.ficere ou finire rem. Cic.
Flir.-Jun.
Fin , ( Bout , l'extrémité des chofes.) Finis , is , m. Extre-
mum. Ultimum , i , n. Extrema pars , gen. eitreniE
partis , f, Extremitas , âtis . f. Cic.
La mort efl la fin de toutes chcfes. E.xtiemum omnium ,
mois. Cic.
Sur la fin de l'hiver. Extrem,'. hyemc. * Sur la fii ne
l'automne. E.vtremo ou definentc autumno. M.Cic.Tic.
il n'y a ni fin., ni commencement à fon difcours , ce qu'où
exprime proverbialement , // n'y a ni rime ni raifo::.
Nec caput , nec pes (crmonis appaiet. Plaut.-
Il mettait à la fi:! de fa lettre , qu'il av-jit un peu de fiè-
vre en écrivant. Erat in e.xaeaio , fcbricul.im tum iè
- habentc n fcriplid'e. Cic.
La fin d'un difcours. Finis ou conclufio ou claufula ora-
tionis. Cic.
Fin pour La mort. Finis , is , m. Mors , gen. mortis ,
f. cic. Ter. * // tiroit à la fin. Erat in e.xtrcmo fptri-
tu. Cic. Spiritum finiebat. Tac. Jam f;rmè erat mo-
riens. Spiritum extremum trahebat. Phnd. Expirabat.
Ph^d. * ï-aire une fin honteufe. Cum ignominiâ & de-
decore iiiofi. Cic. * Il efl à la fin. In ukimis cil. Peir.
* Il ne fera jamais bonie fin. Nunquam bonum exitum
faciet. Petr. ^ Sentant fa fin approcher , ou voyant qu'il
était prêt de fa fin , ou qu'il allait mourir. Jam ferma
moriens. Ph&d. Cùm mors fibi inllaret. * Telle vie ,
telle fin. Qualis vica , taiis finis. Ut vixit, fie morieur.
On DIT en terme de chall'e , Qj:Ur. cerf efl fur fies fins ,
qu'// efl aux a'vljis. Cetvus medjâ jam in morte iciia-
tur. virg.
Fin, [ 2n: , viféi que cfincan a, J Finis , is, m.Cii.^C'fî
LIU
un hor/ime qui v.t nfesfias. Homo qui propontum (ïbi
finem afTequi vuk.^* Il n'y et rit:-} qu'il ne faffc four
venir à fis fns. Nihil non molitur , uc propoiitiini
affequatar. * A quelle fin ou pour q:ielle fi/iW/tiis quelle
•VKÏ ? Pourquoi ? Qiiem ad finem? Ad quidî Qiiotsùm î
Fin de non-RecevoiR , [Exceptions qu'on propofi en
jHflice , p.'ir lefqiicHes fans entrer liitns les moyens du
fonds , onfoûtiint que le demxndeur n'ejl pas rece-vMe
en fi demande. ] Prafcriptio. Exccptlo , ônis , f. ^ud.
Fin déclinutoire , \_ ce font des moyens qu'une partie pro-
pofe, pour ne point pli',idcr en l^ Jurtfàiâion où elle ejî
affJgnéeytsr demande fin renvoy. ] TraiiHdcio fori, »«».
ônis , f.
Fins ou Conclufions du Demandeur en Jufice , [ Ce à
quoi ilccnclnd. ] Poftulata, orani , n. pL * Obtenir fis
fins ty co?!cU'ftons. Lit^m & qui liti cedunt vinccre.
Je conclus à ces fins 0" demande dépens , dommages & in-
térêts. Ica pionuntiaii poftalo , eoque nojiiine quod
meâ intereft , id fadum non erte cuin fumiibus.
O» lui a ajugé fis fins & ccnclufions. Q;irf.icuin petitor
Jibdlo edidic , taatuiu Icnreiicia abftulit.
A LA FIN. Tandem. Tar.dcm aliouando. Cic. Ad cxtre-
mum. Liv.
Enfin. Ad e.xtremuni. Ad poftremum. Deniquc.Tandern.
Cic.
FIN , m. Fine , f. adj. [ Sui efi pur tS' dcpoiiillé de tout
mélange J Cr JÎ?). Aurum purum. Patum. Aurum obry-
2um. Plin.'*- Argent fin. A'c2,entum poftulatum. Mart.
Argentum purum. Cic. Putum argcntum. Jisv.
Fin , [ §;ui ifl plus excellent en fin efpece. ] Elêgans ,
antis, om. gen. Exquilîtus , a , um. '^ [0« dit au com-
faratif i.ytSfl.iiùo'i & hoc elcgantiuî, Exquititior &hoc
cxquifitius ; & au j:!pirlatif Eicgantiffimus , Exquilî-
tiHimus , a , um. ] * Une taille fine Elegans (tatura.
FiN . [ Délicat , m.'nu , délié. ] Subtïiis & hoc fubtile.
adj. Tenuis & hoc tenue, adj. * Dudmpfin, Tenuis
teïturx pannus. * Tcilc fine. Tela tenuis C^t. * Pondre
f.ne. Teiiui/îiir.us pulvis , gen. tenuiliimi pulvctis ,
mafc.
On le dit aiulî {des organes des fins , en cette fgnifica-
tion. ) Acûtus , a , um. Acer, acris , acre. adj. Sag.tx ,
âcis , omn. gen. Subtilis & hoc fubtile , adj. truditus,
a , um. Cic. Sec.
Xl a le nez. fin , pour dire il a l'odcrat exquis. Eft fagaci-
bàs ou acnbus naribr.s.. Homo nafi fagacis. * Il a l'o-
re:lle fine , Il juge biin de la mu fi que. Eruditas habit
autes. * Un goût fin qui juge bien des fn,'uurs. Eruditum
palacum. Palatum fcgax. Plin. Palatum fubtile. Her.
Subtiliorgula , f. Col.
Dans le figuré , Un homme qui a le goût ou le difierne-
ment fort fie. Homo acutilTimus. Subuliflîmus. Intcl-
ligentilEmus. Sdlcrtiillnius. Homo judicio peracri eu
acerrimo ou- (.ibtUif^tiTio. cic. * Un difccrnemsnt fi.n.
Judicium fubtile ou acre ou pcracre ou limatum ac m-
telligens. Cic.
Une raillerie fine. Ficctiarum & urbanitatis eximius Ic-
pos , gen. cximii lepôtis , m. Urbani fales , m. pi.
Vne raillerie fine , un bon mot plein d'efprit er de fins.
Di<3:um argutiiTimum ou facetè & acuté diftum , n
Un fin cennoiffeur en hc.utez. Egrcgius formaruaî fpefta-
tor , m. Ter. ' Un ifprii fin. Ingcnium aciitum o« acre
eu fubtile. Cic. * Des yeux fins, arguti oculi.
Fin , [ Adroit , fubtil, rufé. Aftutus. Veifutus. Cautus.
Callidus , a . um. Vafer , fra, frum. Cic. Ttr. Plaut.
&c. Vet;*rator , ôris , m. Plaut.
Un homme fort fin , fort adroit. Mira calliditate vit. Ov.
Ils ont l'efprit fin pour tromper leur m.ùtre. Ad heri frau-
dationem callidum ingenium gérant. Plaut. "' Tous les
hommes font fins à Uitr profit. Omncs honiines ad fuum
FIN _
qcxllum callent. Tlaut. * Vous êtes bien fin d'tt-vairfixi
le prix , de peur qu'on ne l'acheté daz/antage. Vidiiti
multum cura prsfinilh ne pUiris emeretur. Cic.
Fin lé dit au fubftantif , comme Entendre le fia d'une
affaire , ££« fia-voir le fin , E'^tendre ce qu'il y a de
plus ficret tS" de plus caché. ] Quid eft aicaniêc occul-
ti in rcaliquà , nollc. Rem à primis noile. Quidquid
arcani & abltrufi eft in rc perfpeÛum & cognitum ha-
bcte. * Sfai'oir le fin de la Langue. Lingua; ekgantias
omncs & lepôres apprimè callerc.
Voilà le fin de l'affaire. Hic eft rei fumma. In hoc tota
caufa vcrtitur. Rei cardo in hoc vertitur. ë^ànt.
On dit , Il fait le fin avec moi de fin amo:ir , Il ne m'er%
fait point confidence. Suum amorem mihi tacet. Nihil
mihi de fuo amote ( onfous-entend loquitur. )
Faire le fin, faire fimbtan; de ne 'vouloir pas une chofe ,
dont on » grande envie , pour fi f.-.ire prier. D^licias
facere. Plaut.
On dit encore qu'l/w homme ajoiié au fin pour dire qu7/
a pris le meilleur confeil. Tutius &L mclius confilium
fcquLitus eft. Tutiores partes ampleïus eft.
FINAL , m. Finale , f adj. Ce qui termine & ce qui
home. ] Ultimus E.ftremus , a , um. Plin. * U te lettre
finale , qui termine un mot, Uitima verbi littera. * La
caufi finale , pour Laquelle on fait une chùfi. Caufa pto-
ptcr quam.
FINAL , [ VMle (T Marquifat fur la cote de cînes. ] Fina-
lium , ii , n. Finatium , il, n.
FINALEMENT , adv. [ Enfir». ] Denique.
Cet adverbe n'eft plus du ht\ ur.2ge, félon M. de Vaugelas. )
FINANCE , f. f. [ Argent. ] S-i ,gen. xih , n. Pecania,
X , f. Cic.
Finances, [L'argent du Prince.'] .$.rarium , ii , n.
SuR-i.NTEND ANT des Finances. Summus a-rarii przfedus ,
i , m. *■ Intendant des Finances. Rei irariï pTaefedtus ,
i , m. * Receveurs généraux des Finances. .■Erarii ttl-
buni , orum , m. pL .iïrani qujeftores , orum , m.
pi. Tac.
FINANCER , V. a<ft. [Fournir de l'.irgent. ] S pp>.1itare
pecuniam. JEs prrberc. Cic.
FINANCIER , f. m. [ Homme qui manie les Finaoces ,
(Sr qui e;i dans les fermes du Prince. ] Publicânus -, i >
Cic. Rei a;raria; adminiftrator , ôris , m
FINASSER , V. n. [Faire le fin. ] Calumniam cum ali-
quo adhiberc. Cic.
' Mot du diicoucs familier; Qiielques- uns veulent que l'on dife
F^>ifr. )
FINEMENT, adv. f D'une manière fine fr délicate. ] Acu-
tè. Elegantcr. Délicate. Dodè. CalHdè. adv. Cic.
FtNfMFNT , adv. ( Avecfineffe (y rufe. ) Aftutè, Cautc.
Verlutc. Vafrè. Subdolè. adv. Aftu. abl. Cic. Ter.
FINESSE, f f. [Délicatejfe des chofis. ] Tcnuitas. Exi-
litas , âtis , f.
La finejfe d'une étoffe , d'une toile. Panni tenuitas. * Un
h.^hit d'une grande fineffe. Tun'ica. ro-Ua. , x, f Plaut.
Finesse , fe dit figurément en bonne part , [ de tout ce
qui eft de plus fin en quelque fcietice. ] Elegantis: , arum,
f. pi. Lepôres, porum , m. pi. Vénères , um. f. pi.
Cic. * Il fiait toutes tesfineffes de la Langue. Elegantias
& leports omnes lingux alicujus novit. '*' Avoir
btauioup de fineffe d'efprit. Acumine ingenii poUcte
ou florere. Cic.
FiNkssE en mauvaife part , [Rufi , adreffe , fubtilité ,
artifice. ] Aftuî , ûs , m. Aftutia , « , f. Calliditas ,
âtis , f. Cic. Ter. Verfutia , a; , f. Stropha. Tcchnz ,
X , f. Dolus malus , i , m. plaut.
Que de fineffe où il n'en faut point \ Ut cautus es , ubî
nihil opus eft ? Ter. * La meilleure fineffe dans les af-
faires , c'ejl de ri un po:at avoir du tout. Tutior cautio.
FIN
nullam Inabcre in rcbiis tradandis. * Je conKoh tares
•voi finejfcs. Non me latent doli tui. Virg. Tuas aMcs
probe novi. Sacis fcio tcchnas tuas. * Inventer quelque
finejfe pour tromper quelqu'un. Commoliri dolum in
machinam ad aliqucm. Confuereow ftruere alicui do-
lum. Cic. PUut.^Pottr empêcher qu'une chofe ne fe fitffe .
Conari aliquid fal'.acia; in re aliquâ , quomiiiùs fiât.
Ter. * Ufer fJe fiutrjfe , s'en fer'vir. Piocudere dolos.
Componere fillacias. Aliquid contechnari. Ftxut.
Jl efi au bout de fes fir.cffes. Aftutias ou calliditatcs om-
ncs exhaulît. Finem tcc.t aftutiarum ou artuliis. [ Ci-
céron met le génitif C"" Térence h datif. ] * J: n'y en-
tends po'rnt de finejfe Apertè & fimpliciter ago. Ago
fine dolo n-ialo. * Je nlis lit chofe comme elle efi , je ?i'y
entcy.ds peint de fincffe. Rem dico ut efi , nihil fingo.
Mca non eftfimulatio. Ter.
On dit qu'!/?î homme fait finejfe ou mifiére de tout. Cau-
tè & occulté res habet. Celât omnia.
On dit ironiquement , Vous y entendez, fineffe , pour
dire , Vous n'y entendez, rien. Ifta non capis. Nihil in-
telligis in rcbus iftis. Te ifta fugiunt.
On appelle , Une finejfe coufuè de fil blanc , pour dire ,
Une fineffe grojjîcre , dont tout le monde s'apperfoit. Vi-
rrea aftutia , x , £ Rudis & aperta aftutia , f.
FINnSSER , Voyez Finasser.
FINET , ni. Finette , f. adj. [ Celui ou celle qui fuit
le fin. ] Mediocrirer callidus , a , um.
f Mot du diltours familier, j
FINI , m. El NIE , f. part. pafT. & adj. [ Borné , limité. ]
Finitus. Defînitus. Finibus ou tcrniinis circumfcnptus,
a, um. Cic
Fini , [Terminé , achevé.'} Finitus. Confeiftus. Conipo-
iitus , a , um. Cie.
Fini , [ Achevé , parfait , parlant de quelque ouvrage.]
Abfolutus. Pcrfedus , a , um. Cic
FINIR, V. ad. [ Mettre fin à quelque chofe, U terminer.]
Finire , ( io, is , ivi , ituni. ) ad ace. Fmcai alicji
lei facere , ( io , ij , fcci , faduni. ) ou iinponcrc ,
( pôno , is , pofui, pofîtum. ) ad. * Concludcic, ( do,
is, û, fum. ) Conficere, , cio , is, fcci, fedum ) Com-
ponere , ( pôno, is , fui , polîrum. ) ad. ace. Cic.
finir fo» repas par des meures ou en mtngeant des meures.
Prandia finire moris. Hor. ^ Ftn'r avec quelqu'un ,
n'avoir plus affaire avec lui. Conficere cum aliquo.
Hor. * Finir une affaire. Conficere negotium. ^ Tinir
la guerre. Componere d;» coiificere bcllum. Cic. Finir
fon difcours. Finem facere ftrmoni. l'Lun. * Il finit fon
dtfcours p.tr oh il avoit commencé. Unde exodk crac
orano , codem terminavit, Jcpnirai ma lettre con.me
j'a! acco-i'itumé, Utar eâ claufuiâ , qiiâ foleo. Cic. Con-
cludam cpiftolam eo modo , que foleo Cic.
Finir le deiiil. Elûgere , ( geo , gcs , xi , fans fupin. )
n. Liv.
Vannée étoit prefque finie. Ja.m fer:r)è in exitu annus crat.
Liv. * L ajf.îire ne fut pû:nt finie le Undcmxin. Ncc po-
ftero die rcs finem invcnit. Liv.
Finir , Se tennir.er. [ Avoir la inèmc tcrminaifcn. ] Ca-
dere fimiliter. Q^eint. [parlant des mots. )
Finir , [ Achever, perfectionner , mettre la dernière main
à qtielquc ouvrAge de l'art ou de l'efprit. ] Opus aliquod
finire ou abfolvere , ( vo , is , folvi , folûtum. ) ou per-
ficere , ( io , is , féci , fedum. ) ad. Cic. Opcri fum-
maiti manum imponcre, ( pôno , is , pofji, poficum. )
ad. Pli:i. Eftre achevé ■KiCivcTS'alzims.m manum Petr.
Ce flatuairc finit admirablement bien Us ongles de fies fia-
tues , (y imite le n.tturel (y la légèreté des cheveux.
Sratuarius ungacs fcitè exprimic , & imitatur capillos
molles a;re.
'iv-'UV. ,f:i vie , fss jours. llrÀtî. {feid. ) T.ic, F.iiirc vi-
F I N tfj y
tam. riin. c:i fpiiitum. T.ic. ou ani:r.am. Ovid. * H
chéri-hoir à finir fies jours plus glorieuf -ment. G:nerofiùs
pcrirc quserebat. Hor.
Finir le dit quelquefois abfolun-.cnt , Cet homme ne finit
point , n'a jamxis fait. Finem nunquam facit.
FINLAND , [ Province du Royaume de Suéde.] Finno-
nia , a: , Finkndia , at , f . Plin.
Le golpbe de Fintand. Sinus finnonius , gen. finûs finno-
nii , m.
FIOLE , f f. [ Sorte de bouteille de verre, "j Ampulla yi-
trca , f. Phiala, f '«•>;, x, f.
FIRMAMENT , f. m. f Le premier & le plus haut des
deux , où les étoiles fixes font att.i.-hées. [ Coclum ftcl-
latum ou fteiliferui» , i , n. Cic. Firmamentum , i ,
neut.
FISC , ou riSQUE , f m. [ Le tréfor du Roi £? de l'Eflat. J
Fifcus , ci , m. Tac.
FISCAL, adj m [I^rocureur Ftfal] Procurator fifci
ou fifcalis. Ulp.
FISMES , [ Ville de Chamtxgne. ] Fifma: , arum , f. pF.
FISTULE , f. f . [ C'efi un ulcère d'où découle du pus. ]
Fifcula , X, f. Plin. Ceif.
Fiftule lacrymale , [qui vient au coi.i de l'oeil. ] .^g"-
lops , ôpis , m. Plin.
Fifiule qui vient à l'anus , [ mal aujourd'hui fort fré-
quent. ] Ani fiftula , x , (.
FIXATION . f f, [ L'uctto» de fixer C de terminer. ]
Finitio , ©nis , f.
FIXE , ad|. m. & f. [ Ferme , fiable , immobile. ] Fixus.
Firmus , a , um. Immobilis & hoc immobile, adj. Cic.
Les éoiles fixes. SzqUs: inerrantes, ^«». ftellarum iner-
LintiLim , f pi. Cic. Stella: fix.r , arum , f. pi. Ovid.
Sidéra , qux lèdibus fuis inhsrcnt , ou qua: loco non
iiioventur. Cic.
Fixe , [ Arrêté , déterminé.] Fixus. Ratus. Confticutus.
Certus. Immotus , a , um.
Un regard fixe, hzer ou fixas oculonim obtûtiis , m.
FIXER, V. 3.&. i Rendre fi,xe (y fi.ihle.] Aliquid fta-
bile eflicere.
Fixer le mercure ou le vif argent. Argenti vivLmobili-
tatem fiftere. Arrêter fa fluidité, le rendre folide or dur.
On dit figurément , Il efi plus difficile de fixer la bonne
fortune , que d'écarter la mauvaife. Ditficilius eft
profperam rctinere fortunam , quàm malam amovere.
Difticilius profpera fortuna detinetur, quàm mala de-
pellirur. D:fficilius eft figere profperam fortunam c!a-
vis adamantinis , quàm adverîàm detrudere , ( par imi-
tation d'Horace. )
Se fixer h un certain genre de vie. Certum aliquod vitx
genus inftitucre.
Je fuis fixe a cela. Id fixum animo atque immotum fe-
det. Virg. * Fixer fon efprit à une chofe , l'y retenir.
Rem unicè attendere. * Le fixer au bien. In bono ir.cn-
tem fbabilirc.
Se fixer in quelque li'.u , TC établir une demeure fixe. Sca-
bilcm fedcm in aliquo loco pdiicce ok habere.
Fixkr lignifie auiîi, Prcfinir , déterminer un jour , un
tems. Diem , tenipus aliquod ptxfinire. Cic. ou confti-
tucre. ^
FLACON , f m. [ Sorte de bouteille à mettre quclqut li-
queur. ] Lagëna , a: , f . Hor.
FLAGELLATION , f f . [ La foufrance de J. C. lorfqi^'iL
fut battu de verges par les Juifs (S" les Romains, j Ver-
beratio , ônis , f. Vcrberatus , ûs , m, Cic.Plin. Ver-
bëra , hërum , n. pi. Cic.
FLAGELLER. , V. ad. [ F-tiietter de verges. ] Verberare.
Fl.^gellare , ( o , as , avi , atum. ) ad. ace. Verbcrib.;:
aliquera iacerare. Mart. Ovid. Multare aliqucm v*t-
b.i;bu3. Voyez. FoiiETTLa,
Llllij
^3«f
P L A
f Ces mors Trançoîs ne font a u.iç: qu'eu tcii'ic Je devouû.-i
loil )uon pailc de la pallion de N. S. J. C. qui tat déchue ûe
coups pai les coiioitcs Ruinâmes. ]
FLAGEOLET, ( on prononce 11 Ajoi.ir. )f. m. i^fp'''^
de petite jlute , qiii rend :in [on cLiir £? agrc.ihle. ] Tif-
tula , X , i. Cic.
«jf!» jolie du flageolet. Fiftulator, oris , m. Cic.
Jo/ier dujlajeolct. Cum fiftulà fonum inflare. Cic.
FLAGORNER , V. n. vieux mot & populaire , qui figni-
he F:iire de m.v.rjais rapports à foii maître dcsautres
dsTnefiiqties , pour faire le boit 'valet. Multa pefTima
apud herum de confcrvis adiilatoric defeire , ( defëro .,
dcfers , tiili , lâcum. ) aft. ou mciititi , ( tior , tiris ,
mcntitus furn. ) dep. Fhsd.
FLAGORNEUR , f. ni. [ §ini fait de mstwvnis rapports de
quelqu'un pour faire le bon "valet. ] Delator adulatorius,
^en. delatoris adulatorii , m.
FLAGRANT , adj. m. vieux mot qui n'eft d'ufage que
dans cette exprclîîon judiciaire.
// a été pris e» jl.igrant délici ou fur le fuit. Manifefta-
rius tenetur l'iaut. In manifeito fcelei:e fuit deprchen-
fus. Manifeftus alicujiis fceleiis fuit deprehenfu'î. Plant.
FL.AIR des chiens , f. m. terme de chaifc , ( q:{i fe dit du
fentiment des chiens , qui fentent h gibier. ) Oiôra ca-
num vis , gen. OJora; canuui vis , f. Virg.
FLAIRER , V. ad. [ Sentir par lodcrat. ] Olfacere , ( fa-
cio , is , fêci , fadum ) ad. ace. Odôtari , ( or , atus
funi. ) dep. ace. Cic. Col.
Flairer , fe dit au n:utre , poiu Rendre une odeur. Ole-
re , ( oleo , es , olui , clitum. ) n, Vlin. * Les rofesjl^ii-
rent bon ou rendent une odeur «.gréf-ble. Rofz jucundè
oient Cic. Jucundum expirant rofas odorem. Suavem
reddunt rofx odorem.
Flairer fe dit figurcment , il fittire mon argent. Olet
huic aurum mcum. Plant.
Le flairer , f..iTi. [ Vodor.it. ] Odorâtus , ûs , m. Ol-
f;idus , ûs , m. Cic .
L'action i.'ej?.îj>f>-. Odoratio, onis, f. C<V. Olfadus ,
û; , m. Vlia.
FLAMAND , m. \_Sai cfi du Comté de Flandres. ] Bel-
ga , X , m. Cif. Flander , dri , m.
Flamande, f. l Celle qui cfi du Comté de Flandres.']
Mulicr è Belgio. Belgica mulier , t.
La langue Fl.iin.inde.Llugudihclgicii, x, Sermo belgi-
cus , gen. fermonis belgici , m.
A LA Flamande , [ m lu manière des FLimands. j Bel-
gico more ou ritu. abl.
FLAMBE, f.f. [Fleur qtti s'appelle mitrr.nent jRis , qui
a des feuilles fimblables au glajctd. ] Lis , ïJis , f.
■Plin.
Flambe bât.trdel qu'on appelle acorum en médecine , er"
parmi les Apetiqu.tires. Calamus odorâtus , i , m.
De ïlambe. Iniius , a , uni. Plin.
Flambe, vieux mot , qui (îgnifioit autrefois Z,«j?.«;»»>i;
du feu. Flamma , a: , f . de.
FLAMBEAU , ( on prononce tlamb au. ) f. m.' Affttnbla-
ge de plufieurs grofes mcfches entourées de cire. ] Fax ,
gen. facis , f. Eur.âle , is , n. Cic.
Nous n'aviens point la nttit dcf..-imheau pour nous ron.ur.re
Nullafax in prxljdio erat , qux iter aperitet ertantibus.
Petr. * Il arriva la nn-t nux fiambc.iu.-:-. Luminibus
accenfîs pervenit. df. '*' Marcher aux fiambsatix. Ani-
bulare cum facibus. Hor.
ÏLAMBEAufe dit figurément , [ Des perfonncs qui brillent
dans l'Zgiife isr dans l'Etat par leur fcience £? par leurs
ouvrages. ] Lumen , gen. luminis , n. Cic.
On le dit auin en mauvaife part. Ce féditieux a été le
flambeau qui a allumé la guerre civile, Seditiofus iUe
"fuit fax bdli civiiis. Cic,
F LA
On APPELI.E aufïï Us jJambe.iu.x de Sainte R..iie , ^^tr-
tains météores , qui s'enflamment la nuit fur les monta-
gnes voifines de cette Fglife. ] Cœleftes faces , gen. fa-
cium cale.tium , f. pi.
FLAMBER , V. n. ( Jetter de la flame. ) Flammare ,
( o , as , avi , atura. ) n. rii-^.^Fiammas enuttere ,
C mitto , is , eraifl , emiilcim. ) ad.
On dit lufTi à l'adif , Flamber une chefs , [ ou quelque
autre %iande qu'on roflit , y faire tomber quelques jou-
tes de lard qu'on allume (S qu'on fait dégoûter dcjpis. ]
Inflammato , ou ardenti ou liquato lardo porculum
confpergere Se uftulare. Lardum liquatum inftillare
porcuio.
Flamber quelque chofe , \_Le pajfcr pardeffus la fîammi ,
psur en ôter le mauvais air. ] Aliquid adignem ou ad
flimmam putiScare.
On dit proverbialement & populairement ,<[\i'Une affai-
re eft jlamhée , pour dire qu'£/.'f efi perdue. Occifa res
cft. Pla:n. ♦ U^ homme efi flambé , pour dire , il efi
perdu er confifqué. Ja.m nullas ell. l'erùt. Plaut.
FLAMBERGE , i. f. rojez. EspÉe.
FLAMBOYANT , m. FL'AiiBOYANTE , f. adj. [ Sli'i jctti
des fla>n;r:':s ou qui éclate coiîjme 1.1 fir.mme. ] F.am-
nias emittens ou fundens ou vibrans , antis , omn.
geu.
FLAMBOYER , V. n. £ Jetter des flammes. ] Flammas
erairtere ou fundere ou vibrare. Élanimas volvere ou
erudare. ad.
[ O.i ne le dit g ;.-es 2u propre , que des Vo'.cjns ou de giands
i.iccLdies. }
On vyoit fiambover le -mont Ztna de fort l:in. Longe
procul mous xEcna videbatur volvcns flani.riarum glo-
bos.
On le dit plus fouvent au figuré £ de l'état des arr/ies
polies. ] Des Ffpées flamboyantes. .CUd'u fulgcntes , Ar-
ma fulgentia. Cic. Virg.
FLAMBANT , f. m. [ Otfeau de montagne , de la gran-
deur d'un Héron , ayant un plumage cendre ET h:
ailes (S" les pieds rouges. ] Phœnicoptcrus , i , mafc.
Plin.
FLAMME , i. i.\_ ta partie plus fubtile de feu , qui s'élè-
ve. ] Flamma , a: , f. Cic.
Petite flamme. Flammùla , a; , f . Col.
On dit figurément , Les flammes de l'amour. Anioris
flamniï ou igncs.
brûler des fl mimes d'un mauvais amour. Flammis amo-
ris turpillini! flagrare ou uri Cic.
On affelle l'eneer, Les flammes éternelles. Ignés arter-
ni , m. pi.
Flamme en terme de Marine , ( efi une longue banderollt
qu'on arbore au.t vergues & aux hunes. ) Flamina >
ïnum , n. pi.
On dit proverbialement, qu'i7.î homme jette feu & flam-
mes contre quelqu'un , pour marquer qu7/ eft fort en co-
lère cr inveériz/e fort contre lui. Exaiftuat ou efFetvefcic
ira in aliquem.
FLAiMMEROLE , f.f. [Feux folets.^lp^es fatui , m.
pkir.
FLAM.MESCHE, prononcez Flammèche , f. f. iPetitt
bl:iet'e eue rend le bois lorfqu'il efi enflammé. ] Scintilla,
X, f.'
FLAN , f. m. [ Sorte de patijferte de village , f.-itte avec
di's œ-ifs & du lait. ] Placenta ovis & lade farta , x ,
f. l'Un.
FLANC , ( Onne prononce point le c. dans ce mot. ) f. m.
[ côté de l'anim-J , q"i fe dit principals::>ent des che-
■vaux. ] Ilia , gen. ilium , n. pi. lier. Latus , gen. la-
tëris , n. * B.ittre des flancs. Ilia duccre. Hor. ou tra-
hcte. Plin,
FL A
Stui bat deif-.'-.na , p-trlar.t d'un cheval qui tfi pûUjfif. ]
Iliofjs , a , um. Plia.
Blanc ('.''nifi: en Toefie , Les entrailles ou le ventre de
la. mère. Utérus , i , m- Cic. ^ , -,
Flanc en termes àz guerre , fignifie , !.• cote d'im bxtad-
lon, d'une r.rmie. Latus , ^ra. latèris , n. Cf.f. * La
cJi'Mlerie était fur lef.mc ou fur les ailes. Equitatus la-
tera cingebat. Cs.f.
il craignait d'être pris e-.i flanc. Ne cuis ab ktcre impctus
fieret , metuebac. C&f * Aucun %,.iifft,iM tjc vrîfnta. le
f,.tnc à l'ennemi. Nulla navis traiirvcrfa hofti objcfta
ci. * lly f^oi' ^-"■'■^ leg:cr:sft:r les jl.incs , U citiquté-
aic à la droite , & la -vingt U uriéme k lu gauche. Si-
niftrum latus undevicefimani , dextrum quir.tani clau-
fcrc. Tm.
ÎLANDRE , [ Vm des dix-fcpt Trovmcis des ?.iy -hr.s. ]
Bel2,ium , ii , n. Flar.dria , ï , f.
De Flandre. Belgïcus. Flaudricus , a, uin.
FLANELLE . f. f . [ Etoffe Ugere de l.iine. ] Laneus paa-
nus rcmj's , i , m. , ,
FLANQU LE. , V. -<-T:. [ Mctt e .ïk.v cotex. , les ^nrntr
dé cuiLjue fii.ce de fortlficitim. ] Latcra munuv , ( io,
is /ivi , ituni. ) a-Lec i'abi.itif. * Il jU:yqua. taui t'en-
-vr^ge de .'san.Tarrcs toti opcri circti.r.djdu. C&f- * l'i
font' anq-icz. ci'.zrlrcs. Pro vallo ad urrumque latus ar-
bores ex.rufti fant. CdJ.
ÎLASCON, Kc;ei Flacon.
FLASQL'E , adj. m. & f. i Q^^i n'.t point de frce dans
les r^ins , ni drns les j.i:rihcs. J ihccidus , a , uni. Plin.
Vietus , a , um. Hcr. Tt-r.
( M i ^3'' 6t p'i'v'li rc. ;
FLATRER , V aft. [ Mtr.jKer d'un fer chaud. ] Ferro
calido ad capac alicujus ht.xram âfiig-e. V.atr.r un
chie/> , pe:;r empêcher q.i'il ne fit mirait d'un chien en-
naé. Uftalan* cnnem.
FLATTÉ, m. flattée, f. part. palf. Vojex. tlat-
TE<.
rL\TTE1 , V. aîl. [ Carsjfer. ] Adiil..ti , ( or , aris, atiis
liira. ) dep. dit U" Adularc dans l'.il. Mtx. Alicui pal-
pari , ( or , :>.ris , atus fum. ) dcp. (S" P.ilpare , act.
ace. J tv. Palpo p;icut'.'re aliquera. Cic. Phut.
' Qu'inriix 1 ili: ■]ue Us Anciens ù,)im;o eut un aci;:i!'a:if de b prr
lû.ine .'U Veibe yldntari , mais cjue de ion tcn.s, on lui doiMOit
un dat:f , ccmm^ On k voit il.'.rb Ti;e Livc.
7lattir quelqu'un , lui faire des carejfes. Alicui blandiri,
( ior , iris , itus lum. ) d-:p.
Ke p'.nfez. pzs q:ie je clife ccia, pour -vcis fixtter. Noli pu-
tare .me hoc auribiis tuis dare Cic. Non auribus tuis
fcrvio. Ci.f. Non afTentatorié nbi id dico.
Se flatte . Sibi alTentari , (" or , aris , atus fum. ) SiLi
blandiri. Sj multùm amare. S.bi plaiidcie. Ci:. * Xc.vi
avons beau nous fatter ., nous n'a-jo/, s jamais furmonté
Us '3aulois en force. Quàm voiumus licct ipfi nos ame-
nius , nunquara roborc Gailos fliperavinius. Cic. * Ne
'VOUS fiattez. de rien. NiLil tibi alTentari velis. Cirer.
^ Su' Athènes ne fe fmtte point , n:::s aijons 'vaincu Xer-
xis en la perfcnne d' Antiochus. Ne iibi placcant Athcna:,
in Antiocho Xerxem vicimus. flor. K^m. * U fe flr.tte
d'ambiticufcs efpérances. Spe grandia prïsûaiit. Virg.
f ;ve ■voit: f.attez. point je -vous prie , ffjichez que de t,fa,
•vit: je ne me fuis donnée à aucun tfcLive , (sr que Ci:»
me préfrve d'aimer jamais des gens J::jcts àfe faire pen-
dre. No'o inqiiit tar^i valdc placeas , ego adhuc fervo
nunquam fuccubui , nec hoc Deas finat , ut ampleius
meos in cruceni mictam. Petr,
Flatter unpcrtrait , ou en le faifant plus beau qu'il n'efl,
ou en cou-vrant les défauts de l'origin.tl. Alicujus ima-
ginem non reJdcie veritati. Suint. Aliquem non verè
cxprimete oh reddere, FlirhJu».A.['it\i\ai imagincm non
F LA CiT
effingere ad naturam , Itd offuciis interpctare.
Tlatler fa douleur dans la con'virfation , c'eft-à dire , l'a-
doucir , 1.1 charsKcr. Lenire ou levate dolorem collo-
quiis. Celf '^ Je ne trouve rien dans ce livre qu flatte
mon efprit. Nihil mihi arrîdet ou placer in hcc libro.
* L'.tpparence flatte , nous trompe. Species nos decipic
eu deiûdit.
On DIT proverbialement , Ne point flatter le dé , pour
dire Parler franchement d'une affaire, n'en rie.i dégui-
fer CT dire toi:t ce qui en cf. Rem apertè fateri , ni-
hilcite de eâ reticcre. Cic.
ïfire'fl.-.tté. Blanditiis deliniri ou perroulccri.
§lui Jft'it bien flatter. Ad afl'entationem eruiitus, a, um.
Cic.
FLATTERIE , f. f. [ Oirp//!-. ] Adulatio, AiTcntatio ,
ônis , f. Aflentatiuncùla , a: , f". Cic. * Une flatte-
rie recherchée. Qu^ritior adulatio. Tacit.
Il s'efl bien mis av.mt dans la familiarité de -votre frère
f.ir fes fla'teries. Se bl-inditiis & aflcntationibus in fra-
tris tui couuetudir.cm immerfit. ( ic. * il ne refait
point de lâchts fUtarie:. Si ir.alè palpëie , recalcitrac.
lierai.
C'ci'. une métaplicte en Lstin prife de ces nobles chevaux qui
lùufi'iene avec p'.aiîir ù'c.re careûei d une main /.élicatr iSf légè-
re , i; qui regimbent tor.tie ceu-x qui ks touchent groiricte-
nient. )
Son efprit était a'ueuglé e* corrompu par de continuelles
flatteries. Caca & cortupta mens erat aluduis adula-
tionibus. Tac. * Il ne rcjsoir plus que celte f^rte de flat-
terie à mettre en ufage. E.i Ibla fpccies adulandi ftl-
piierat. Tac. * Il arrêta lei'r hcnteufe flatterie . Inho-
nelLim adulationcm conipefcuic. Tac. "^ Se laifer aller
à la flatterie. Labi o:s dimitti iii adulationera.
Tac.
Je dirai , fans craindre qt:':n me foupçonne d'.iucune f at-
tirie. Dicani enim , non rcvcrcns alTentandi luip.-
cic>uein. Cic. * Gigner Us bonnes gr.ius d'une perjo.m
par des flatteries. Aucupâri en coiiigerc gratiaiii alicu-
jus alTcntatlunculis. Cic.
Qv: reffent oa qui regarde la fi.ittcric. Adulatorius , a,
um. Tac. Aiibntatorius , a , um.
P.ir flatterie , en flatteur. Airciitatoriè aav. Cic,
FLATTEUR , f. m [Sut flatte. ] Adulator. Alfentator.
ôris , m. Cic. Palpator , ôris , m. tlaut. Palpp ,
ônis , m. tcrf * Pend.v.tt qu un flatteur ejl couché fore
à fin aife fur des Itapis de pourpre , les gtos de lettres
font cowv-rts de h.-iilions. Vilis adulator pitto ollio ja-
cct , dura iaia facundia pannis horrer. Petr.
FLATTEUSE , f. f . [ CelU qui flatte. ] Adularrix , ïciî,
{. ( Ce mor fe trou-ve fins autcrtt,-. ) Blandidïca , x ,
fœrn. Blanda , x , fûcm. Qu.x' blandè palpatur.
Flaut.
FLATUOSITÉS , f. f. terme de Médecine , [ Vents qui
fartent du corps humain par la bouche ou jc,îr en bas. ]
Flatus , ûs , m. Inclufus fpiritus , m.
FLATUEUX , m., ilatueuse . f. iVenteux."] Spiritu
plenus , a , um.
FLAVIGNY , [ Petite ville de France en Bourgogne dans
le pays d'Auxois , entre Dij'jn £7* Semur. ] Flaviniacum,
i , n.
FLEAU , (. m. iL'infirument à battre le bled. ] Pcrtïca ,
X , f. Baculi , ori'.m , m. pi. Colum. Tribùlum , i ,
n. Virg. Elagcllun;! , i , r.. ( d'oii le mot de Fléau eft
tiré. ]
C» bat le bled tn quelques contrées avec des bâtons ou des
perches. Spica: fuiîibus tunduntur. Spica- perticis fla-
gellantar quibufdam in rcgionibus. Col.
, Fléau , ou Le tendon de la vigne avec quai elle s'attache.
} Caprcolus , i , m. Viticùlum , i , n. Vins fl.igellum ,
LUI iij
<^38 FIE
i , n. Cic. Vxr. Clavicula , x , f . C;V. Viticuîa , x ,
f. Ciinis , is, a. Pli».
FiEAU , ( Sorte de balance fufpenduë pour fefer le fer ou
de gros Idots. ] Scapus , i , m. l'itr.
"Lis îLEAUX des poijfons. Bracha , orani , n. pi. Crines ,
iam , m. pL Flin.
FlEAU fe dit fîgurément [ des chofes ffui inremmndent , €?'
qui font de la peine. ] jEramna , X > f . Flagellura , i ,
n. Crux , dijcis , f.
Les maladies font autant de fléaux que ViLti nous envoyé
pour nous fxnBifier. Morbi , tôt Dei fiaj^ella , quibus
faniflos nos efEc>.'re vulc. * Cet enfant eji mon fléau ,
fait ma peine. Mihi eft dividia;. Pla,ut. in;hi crux eft.
FLEGMATIQUE , adj. m. 5: f. Vcycz. Phlegmatique ,
TLtNSBURG , [ Ville du Royaume de 'Dannem.ïrc dans le
Duché de Slef-jwh, fur un Golphe de Li mer Ballique. ]
Flenshurgum , i , n.
FLESCHE , pronencez. FlÉche , I'. f. [ Petite verge de
bois armée d'un fer pointu , qui fe décoche par le moyen
d'un arc. ] Sagitta , x, f. Cic. * Tirer une flèche. Arcu
fagittam emittcre. Aicii fagittam torquerc. Vitr. l'irg.
* Percer quelqu'un de coups de flèches. Aliquem confi-
gere /agitta eu tclis. Liv.
Canne propre à faire des flèches. Sagittarius calamus , i ,
m. Plin.
On dit au figuré , Il fait flèche de tout bois. Ex quâli-
bet artc lucrum , [ on fous-entend facit. ]
Il ne fiait plus de quel bois faire flèche , Il ne fçait plus
quel métier faire pour vivre. Non liabet undc vivat.
Kihil eft ipii in manu qno vitp.m toleret.
Fleschê d'un carojfe , [ efi une grojfe pièce de bois qui
joint le train de devant ïi celui de derrière. ] Rheda-
temo , ônis , m.
ÏIESCHE d'un arbre , [ le tronc de l'arbre , la tige, j Ar-
bcris truncHs , i , m.
Flische de lard , [ c'cfi toute la pièce qu'on levé fur un
des cotez, du cochon. ] Lardi fuccidia , x , f. Var.
LA FLESCKE , [ Ville du pays d'Anjou fur le Loir. ] Fle-
xia , X , f.
De hi Tleche. Fkxieiixis & hoc Flexienfe. adj..
FLESCHISSEMENT , prononcez. Fléchissement , f. m.
[ L'cMion de fléchir (sr de courber une ihofe. ] Plexus ,
ûs , m. Plat't.
IlEscHissiMENT de la voix. Vocis ficxio , ônis , f. Cic.
Vocis flcxus , ùs , m. guint.
yLi-SCHlK , prtnoncez. îLÉCHiR , V. art. Plier le genou.
Genu ou gcnua flcdlere ou inllcClcre , ( &o , is , flcxi ,
fltxjm. ) Prop Genua pentie , ( pono , is , pofui , po-
fituni. } on Hibmittcre , ( niitto , is , mifi , milTum. )
act. Quint-Cuft. Ttin.
Ii.E-,cH S , V. n. [ Plier fous quelqu'un. ] Se alicui fub-
ir.ittcre. aft. Alicui ccdîre , ( do , is , cclTi , ceflum. )
I). '^ Tout fléchit I JUS fon autorité OM fous lui. Omnia
cjus autoritati cedunt.
IleschiR quelqu'un , V. aft. [ L'adoucir. ] Aliquem ou
alicujus animum fleûere. Cic. Ter.
Jléchir Dieu , ou fa coltre par une humble prière. Deum
infringere. Deum iratum infringere humili precatu.
Stat. * LaiJfez,-voHs fléchir à mes prières. Sine te cxô-
Km. Ter. * On ne le peut fléchir. Elcfti non poteft. Cic
ÏLESSINGUES , [ Ville des Pays-Bas dans la Zelande ,'
Avec un bon port de mer , à une lieue de Midelbourg. ]
FlelTinga , a; , f.
ELESTKIR., prononcez. FlÉtrir , V. aifl. [Oflerle vif ,
faire perdre l'éclat (y la vivacité des chofes. ] Splcndo-
rem rcbus auferre , ( aufero , fers , abftùli , ablâtum. )
DcHorate rem aliquam , ( floro , as , avi , atum. )
aii.. * Flétrir une fleur. Fioiem flwciduin eâiceie..
fle
Se ïitSTRiR , [parlant des herbss tsf t^es fleurs. ] Flafr-
ccfcere , { fco , is , flaccui , fans fupin. j Marcefcere,
( fco , is , marcui , fins fupin. ) n.
Se ELESTRiR. , [ parlant du teint , delà beauté. ] Deflo-
refcere , ( fco , is , deflotui , f»ns fupin. ) n. * Let
beauté fe flétrit C fe pafj'e. Deflorcfcit forma: d.gni-
tas. Auéi. ad Heren. Dettoruir oris gratia Claiid.
FlestRir quelqu'un ou fa réputation fe dit au figuré &
au fimple , Yléirir le front d'un fer chaud. Affigcre ad
caput litteram. Cic. Liliato cauterio notarc ahcujus
frontcm.
Flétrir la réputation de quelqu'un. Alicui infamiam inûre-
rc , ( ûro , is , u(îi , uftum. ) Alicujus famarn la-Jcij ,
(do , dis , Ixfi , Ixfiim. ) Labem ou labcculam alic-ii
afpergere , ( go , gis , afperfi , alperfuni. ) Maculis af-
pergere vitam alicujus Cii. Linguà aliquem afpetgcre.
Auth. ad Heren. Defbrmare aliquem. Suet.
FLESTRLSSURE , prononce::. FlÉtr issure , f f. ne fe dit
gucrcs qu'au figure [ de quelque marque d'ignominie. ]
Inufta nota tutpitudinis , f. Cic. Liv. * Dans le fens
naturel , on l'exprimerait par Marcor , ôris , m.
Stat.
FLESTRI , prononcez îLÉTB.i,m. elestrie , f. [ en par-
lant d'une fleur. ] Flaccidus. Languidus. Marcidus , a,
uni. F lin. Ovid.
Un teint flétri. Cclor languefcens ou languicus. Plin.
FLET , f m. {_ Petit poijfon de mer fort piat. ] Hippo-
gloffum , i , n.
FLETTE , f. f. [ Petit bateau à paffer les rivières. ] Cym-
bîila , a: , f . Parva cyniba , x , f.
FLEUR , f. f . [ Bo:iton vpanoiii de diverfes couleurs que
pouffent les arbres 0" les plantes, j Flos , gcn. fions ,
m. Cic.
Petite fleur. Flofciilus, i, m. Cic.
Di fleur. Florcus , a , um. Cic. ^ Des chapeaux ou des
couronnes de fleurs. Serra florea , oruni , n. pi.
La fleur desr.oyers & des coudriers. 'Nj.ca.tnenti, oram ,
n. pi, Plin.
Fleur de la farine. Flos in fîligine. Plin.
La eleur du vin. Flos vin: , U.tm pl.iste. C'eft L'odeur
du vin , ($' ce qu'il y a de plus fillil ; & dans Pline
Flos vini , eft ce qui parut fur le vin -, lorfqu'il eft an
bas comme de petites fl.'.mmefches blanches.
Fleur de lys , \_dont on flétrit 'us voleurs en France. }
Cautcrium liliatum , i , n. * g)».: a eu la fleur de Lys.
Sngniaticus , i , m cic Sdgmofus , a , um Plin-Jun.
Littcrarus , a , um. Pitut. I.nfcriptus , a , um. Plin..
FLïUR.fe dit au figuré , pour Ce qui eft de plus excellent
& de meilleur. * La fleur de L'âge. Flos xtatis. Ter.
Florens iras. Integra xias. Cic. Ter. * Une fille qui eft
dans la fleur de fan âge. Vindifilmo flore puella. Cat.
'*■ Efire dans la fleur acfon âge £? de fa beauté. yEtate
& forma florcre. Liv.
La eleur de la nobiejfe (s' de lajeunejfe. Nobilitatis &
juventutis flos. Cit.
L.i fleur des Poètes. Flos Poëtarum. Fiant. '^ La fleur C
l'élite des troupes. Fios milirum. Cic. * il fit avancer
la fleur de fes troupes Dcledos milites.produci jubet.^^/1
Fleur de foujfre. Sulphuris flos. Les parties les plus fubti-
les du foaffre.
Fleuks de Kiiétorique , [ les figures £? autres ornement ,
dent on embellit un difours. ] Orationis flofculi, orum,
m. pi. Flores orationis , m. Ornamenta , orum , n.
pi. Dicendi lepôies & elcg.^ntia; Vcneres orationis.
Cicer.
Les PLEURS des filles & des femmes, [ Leurs ordinaires. Ji
Mcnles , ium , m. pi. Plin. Flores , orum , m. pi.
A iLEUR. adv. [ De niveau. 1 Des yeux à fleur de léte ,
Oculi UQwâutes, Cit..
FLE
L'owjKtje n'êtolt point encore à fleur d'eau. Opus non-
dum aqua; faftigium iquabat. Cif. * Les fondemens
étokiit déjà, à fleur de terre. Summam foli fuperiîciem
3:t]uabant fundamenca. Eduda erant fundamenta ad
fumniam foli luperJiciem.
FLLURDELISER , V. aft. [ Marquer quelqu'un d'une
fleur de L;'s. ] Scigmàtis nota aliquem inurere.aft.P^^r.
On DIT dans le Blafon, Un écu fleurdtlife. Scucum lilia-
tiim. Scucum hliis confperfuni , i , n.
FLEURET , i". m. [ Ejfee à bouton a-vec laquelle l'on
s'exerce à faire des armes. '\ Gladius pra:pilatus , i,
malc.
FLEURETTES , f. f. pi. qui ne fe dit qu'au figuré , ( de
certains petits orne^nens du langage , (ff des termes
doucereux (y fluteurs , dont on fe fert pour cujoller les
filles. ) Meliiti vciborum globuli , orum , m. pi.
Fetr. Biandidica verba , or.im , n. pi. l'Uut. ■*■ Con
ter des fleurettes à une fille. Dicere bianditias virgini.
Ozild.
CoNTiVK de fleurettes. Blandiloqueutiilus , i , m. Pltttit.
FLEURIR , V. n. [ Eftre ou venir en fleur. J florere ,
( floreo , es , rui , fans fupin. ) n. Cic. Induerc fe m
florein. Virg. Florefcere , n. Florem emittcre. Piin.
* La -vigne a fleuri. V'inea floruic. '^ Les prez. fieurifjent
Florefcunt prata. Vnr.
FiEURiK. fe dit figurément , pour E/?re en -vogue , en cré-
dit. Florere & vigere. n. * Ftturir par fin efprit .y p.-.r
fin éloquence. Acumine ingenii & dicenJi Icpôrc flo-
rere. Ci.-. '*' Pericles a fleuri en toutes fines de vertus
0;nni gcnsie virtutis floruit Pendes. •+ l'otre éq.\!:é
(y lu douceur de -vôtre efprit fleurirai de plus en plus,
Tua juftitia & Icnitas animi florcfcet quotidie magis.
Cicer.
FLEURI, m. ïleurie , f. [ Sl»i ifl en fleur. ] Floridas,
a , uiTi Cit.
On dit au figuré. Un flile fleuri , Un difiours fleuri ,
Un orateur flmri. Genus dicendi floridum , Oratio
florida, Orator floridus Cic. g^<i«f.
Une file qui a un teint ■vifis'flturi. Colore florido puel-
la. Florida puelLa , a: , f. Plin. Catul. * Elle efi plus
fleurie qu'un pré. Pr.ito floridior. O-vid.
FLEURISSANT , m. f leurissante , f. [ Sui fleurit. ]
Fiorens, entis , cran. gcn. ( Oi: dit xu comparatif V\o
rcntior &: hoc florentius , ty aa fuperlatif Vlotem'itTi-
mus , a , um. Cic. )
r Ce panicipe François ne le lîit qu'au propre , Se FLORISSANT
au hgi're , ro,u-^ FLORI SANT. ]
FLEURISTE , f m. [ Qui eft curieux en fleurs , qui les
cultive £y en fait trafic. ] Fiorum cuviolus. ( Pline a
dit. Curiol'us medicmx. ) * lu florum culcu curiofus.
( Cicéron a. dit. In re aliqiiâ cr.riofus. )
Fleuriste ou Jardinier flertrifte. Hortulanus floreus. Fio-
rum cultor & propôla , m.
FLEURY , [Bourg de France , avec une Abbaye célèbre ,
fur la rive droite de la Leire dans le Diocéfi d'Orlt-ans.]
Floriacum , ci, n. * Il y a aujft un autre Bourg de
même nom dans le Duché de Bourgogne fur la rivière
d'Oufhe. Floriacum in Sequanis.
FLEUVE , f. m. [ Abonda», e ou amas d'eaux dotfes ,
qui coulent dans un lit e" fe rendent à la mer. ] Flu-
Tius , ii , m. Flumen , ïnis , n. Amnis , is , m. Cic.
FLEXIBLE , ad), ni. &: f. [ stHi fléchit (r qui plie. ] F;e-
xibiiis & hociî:iib:le , adj. Mollis ic hoc molle ,adi.
Cic. Lentus , a , um. Plin.
On dit au figuré , Une voix flexible. Flexibile vocis ge-
nus. Cic. * L'âge flexible. Fkïibilis asias. * Difiours
flexible. Flexibiiis oratio. Cic.
Flexible pour le bien , [ qu'on tourne »ifément au bitr>. ]
Ficxibilis ad bonitatem. Cic,
F L G «3 y
FLOCON , f. m. [ Touffe ou arn.is de neige , de laine ts*
defoye. ] Floccus , ci , m. Far,
Petit flocon. Floccuius , li , m. Plin.
FLORENCE , prononcez Florance , [ yille Archiepifio-
pale de la Tofiane. ] Florcntia , a; , f.
De Florence , ou florentin , m. elorentine, f. [Ce-
l::i ou celle qui efi de Florence, ] Florencinus , a , um.
FLORES , terme de raillerie qui ne fe dit qu'en cecra
phrafe populaire , Faire fluorés , faire de ta dépenfe qui
éclate pardeffus celle dis autres. Lautitias facere. Petr.
LA FLORIDE , [ Région de l'Amérique feptentrionale ,
(fr fur la Mer de Mexique. ] Florida, a: , f.
FLORISSANT, m. plorissante , f. [Sj-inefidil:
qu'au fi z'i'é. ] Florens , entis , om. gcn. ( au compara-
tif iioicMiOi: Si. hoc florentius j 53" aufuperlatifïia-
tentiirimus , a , um. Cic.
Porter eKvie à une fortune flirijjante. Przftanti florend-
que fortune invidirre. Cic. * D.ms un état fi florijfa.it,
Elorentiliimis rébus, abl. df.
FLOT , f. m. [ Eau agitée par les vents qui fa:! des va-
gues. J Fiuctus , ûs , m. Cic.
Flot hgnitie auili La pointe de l.t maréi O'ileflux de Ia
iner. Fiuilus , ûs , m.
Le flot tS* la murée revenans , il regagna l'Ifie à force de
rames. Kursùs xftus commutationem fecutus , remis
contendit , ut infulam cap^rec. Cdf.
Flot fe dit au figuré , Il n'a pu être furmergi par les flots
de l'adverfilé. Immerfabilis advcriis rerum undis. Hor.
FLOTTANT, m. Flottante, f. [ Bl»i flotte. ] Fluitans,
antis , om. gen. Cic.
Flottant fe dit au figuré , pour dire Agité fàf? là ,
irréfilu dans les chufis. Fiuctuans. Animo flafluans, an-
tis , om. gen. itftuans. Dubitationc xltuans , , antis ,
om. gen. Cic.
La pl'ipart des hommes font flottant entre le bien (T h mal.
Pars multa honûnam natat , modo capeflèns reéla ,
&c interdum pravis obnoiia. Hor.
Mon efprit eft flottant. Flu<5luat auimus. P,'.««f. Fluitans
clt animus. Cic.
Une fortune fljttayite , Cî" mal affurée. Fluitans fortnna.
Vaga vo!ubilif]ue fortuna. '- ic.
FLOTTE , f. f . [ Compagnie de vaijfiaux fur mer , armée
nwale. ] Claflis , is , f. df. Cic. ( O.-J dit à l'ablatif
Cb.ife Cl* clalli. )
Sa flotte ctoit loi.-ipofée de plus de cent gros vaijfeaux , fur
lefqutls il pouvait erfibarqiitr for. ar/n e , (2' i'y embar-
quer lui-mei:ie pour je joindre .ï„£. les ennemis. Clailis
illius erat ampUùs cijàm centum naves oncraria; , in
quas exercitum imponere pofTet , & ipie confccndere ,
ut fe cum hoftibiis conjuiigeret Cic.
La flotte eft dijftpée , les chefs cy les foldats craign.ïnt nô-
tre abord s'en font fuis , CT tous leurs gros vaijf.aux
depuis le premier jufques au dernier., ont été pris. ClaC-
fis diilîpataeft , adventus noftros milites duccfque ef-
fugetunt , oneraris omnes ad unam à nobis except»
fjnt. Cic.
FLOTTER , V. n. [ Eftre porté fur l'eau. ] Fludluare ,
( uo , as , avi , atum. ) n. (s Fluéluari , ( or , aris ,
atus fum. ) dep. Plin. Fluïtare , ( to , as , avi atum. )
n. 0>.
Faire flotter le bois , l'amener par eau. Ratlbus ligna tta-
dûcere , ( co , is , xi , ftum. ) aft.
Faire flotter fis cheveux, ou les laijfer au gré du vent.
Comas ventis dilFundere. l-'irg.
Du bois f lottÉ , ( qui eft venu fur l'eau. ) Ligna fiuc-
tibus ou ratlbus devedla.
Flotter fe dit figurément, ( des agitations de l'efprit (j"
des irréfnlutions qui agitent l'efprit de côté CS" d'autre. )
Flu(Suate/e«/. Eluduare animo. Cic. ■* Les efprits fini-
#40 ï" L O
tent , fontflatann Fiaftaaatur iiicerti aair.ii. Lixi.
ÏLOUET , m. Flouctte , f. [ M]l , fc-.t robufte , pur-
lant des corps. ] Fiuidus & mollis. Liz:
{ Q_ielque5-uns Jifcnt Kr«t ; L'Académie Jit l'an 5c l'autre. Ce
mot eft bas )
S. FLOUP. , [ yi'ie ©■ Evêché de U h.tute Au-vergne ,
fur tii petite rivière Lardet.} Floriopolis, is, fcc.-n. Fa-
nam Sandi Fiori , n.
S»J efi deS.tint Flof.r. Eloriopolienfis & hoc Floiiopo-
lienfe . adjeft.
ÎLUER , V. neut. [ Couler.'] Fluere, (3uo, is, xi, xum. ;
Mana-.e, fo , as , avi , atam. ) neut Cic.
Des ulcires cjuifluent. Manantia ulcéra , gonit. iiianan
t:um uksïuni , n. pi. P/in.
r Terme J.c C.i,irargie 1
ÏLUIDE , adjea. m. & f. [CouUnt , qui coule. ] Fiui-
dus , Fmxus , a, uni. Virg. Plin.
On DIT, Un difcoars pide , & mieax Un difcour: cott-
U-it. Fluens oratio , genit. fluentis orationis. f. C:s.
FLUIDITÉ , fubft. f. ( 2^,i!:irejui.ie des liqueurs , £?' de .
l'air. ] Fluida natura , x , i.
Zes efprits qui font dans les 'ventric:ihs du cerveau for.t
iric;ifxoles de conferver les efpéces à c.zufe de leur fliiidi-
té. Spirirus qui in cerebri ventriculis infunt , cjuôd na-
tura fi-.nt âu'idi, lervare nequeuM imagines.
Fluidité fe dit n^urémcnt du difcours. Loquendi pro-
âuAHfia , a: , f . FUmiea , inis , n. Vcrborum volubi-
iiras, âdi > 1", l^ioa.iLiu Loquacitas, genit. profluentis
lo.iuacitatis , f Cic.
PLUS , eu FLUX , fublb. m. [ -'-.îf^tij» , mouvement re-
olé dcsexux.d^U mer , qui il fr.i: fouvent deux fois
^;»»-yWr.]marinoi-uni asftus ,^f»:î. marinorum xftuum,
m. pi. Maris aîltus , ûs , m. Cic.
Le fins er le rejlus de U mer , AccelTus & recelliis maris
Cic. vtflûs recipiocatio , 5nis , f. "PU'i.
f" Les Anciens oimnoieiit -ieux fe-aics à Neptiine,qui e1 le Dieu
de la mer , Ve.iiiia pour le flus , 1, lûj-je l'e.3u eft poulTée vers
U terre ; & Sitcia , lorlqu'eile retourne Ja;::. b mer. ]
F LUS en Médecine , eft- un écoulement d'humeurs comme
■AT. ûusde ventre , •'.Ivi picflavium ii , n. Ventris flu-
xio.ônis, f. Fluor, ôiis , m. Alvas cita, f ?«>/■. alvi
cita: , f. Alvus flacr.s ou liquida , f. Ceif Pli;:.
Arrejlcr n>i fus de -vejHre. Siltere atvani. Citam alvum
compefcere ou cohibeie ou iniiiberc ou compnmcre- ou
fupprimeie, Celf. Plin. ^
ii ?r/.î tris UT> fins de i-cr.tr;, q:i- ne s'cfl arrefié c,ue a'au-
joHrd'h.'.i. M"e J. «.;"/»i'« '' id .f: aivi prrfiuviur.i ) arrl-
puit , Ql'.s hodic priuiùm vicctur conftuilFe Cicer.
^li a fou-vent un flus de "jer.'.rc. Quem fréquenter cua
clvjs exercer. C^v'i
£ Ce mot fe trouve ea.t e.i Ci^.- dans lo bonnes Editions de Ci-
ceron. "| .„
FlUS de f.mg ou perte de f^'>i p*r le ne-^ & pir adlews.
San':^uinis profl.ivium. Flaxio languinis. Coturn. * Ar-
' refl^r un flus de f^ng._ln\uhe:2 .« reprimcte fangumis
profluvium. PHn- Coin;/.: ■ r c •
jLVsde bouche, autrement appelle sM^vatton. qui je jMt
dins les maladies Vénériennes avec U Mercure prépare.)
Humor falivofus , ^enit. hutnoris falivofi , m
On dit en ce fens au figuré . V.i flus de bouche ou ae pa-
roU-< V-rboram fljmen , ïniî , n. Cic.
FLUXION , Tubft. f. [ néch:ir',e de quelnne humeur fir
i:r.e partie ,iu corps. 1 Dlftilla:^.. Dcftillatio , rnis, f.
Celf. luxio , onis , f. EpipKo.i X f. Fiin.Cic.
Jl me m:iade cu'iLiéte attr.q^ié a' une fi grar.de fluxion y
qu'il ne peut parler. Tancà le cpinora oppreflum Icri-
Vit, ut loqai non polTit. Cic ^
e,„;trJ les fumies des entrailles nous montent a U r-^ys ,
Iti fia-ion fi. dech.v^e enfniie fur le refit dit corps. Quan-
FLU
do anathymiafis , ou vapor natas à ventis , in cetc-
brum it , in toto corpore fluftam facit. Petr.
Vlu.cion fir Ix poitrine. Thocâcis diiliUatio. Plin.
Fluxion fur les reux-, O-uloram epiphota. Delacryma-
tio , ônis , f. plin.
Avoir une fl.ixion fur les yeux. Epiphor-î laborare.
JJ/;i a une f!;.'::ixi ou q:{i y ifi ffjei Rhearaaticus , a ,
um. Plin.
FLUSTE, en prononce Flute , f . f . [ In^rument de Mufi-
que le plus f.mple d;s i:jflrun>ens à vent. ] Tibia , x ,£.
Firtùla , a; , f . Cic.
frr.ijxcher une fl.-ite o\x jouer de lu flute. Ti'jiam inâare.
Tib-â cancre. Tlbiis CK ad tibiam canere. Ovid.
Ofer l.ï flute de fi bouche , £? la reprendre enfuite. Eri-
pcre oie tibiam , & referre ad labia tibias. .Pliut.
Un Joueur de flute. Tiblcen , ïnis , m. Ter. Fiftulator,
ôris m. Cic. * Un mzuvais joueur de flute. Nimis ni-
hili nbicen. Pl.iut.
JoviVii. de flute. Tibicïna. ,x, f. Ter.
On dit proverbialement , Ce qui vient de la flute , s'en
■vz p.'.r le tambour , pour dire que Les biens m.il acquis
ne profitent point. Malè parta , nialè dilabuntur. Hor.
FLUSTER , (prononcez. Fluter. V. n. [ Jouer de la flu-
te. ] Tibia canere.
(Ce mot ne le dit que dans l'ironifcj)
Fluter , [ Bien boire. ] Egregiè potare. Se invitare
plufcuUim in cenà. Plaut.
FLUSTEUR , (prononcez. Fluteur. ) f. m. [ Siui joué
de il flute. ] Tibicen , cïnis , m.
FlUTEUSE , f. ICelle qui joue de la flute. ] Tibicïna, x,
f. Ter.
[ Ces deuï mots François, ne fe difent que pat mcpcis. ]
FLUXION , Vcjcz r,pres Flus.
FO.iRRE , f. m. [ l'aille de feirle ou de froment. ] Stra-
men , ïnis , n. Scramentum , i , n. Fodrum , i , n. Pa-
!ea , » , f. Phid,
( Q;jelt|ucs-uns écrivent Fuerre , Se d'ôur es rentre.
fOClLE , /. m. terme d'Anatomie. C'c'-! le no;ii que les Méde-
cins Ari;-es dci'.nen; aux os du bras, qui s'ciend.rit depuis le
cou. e , julques au poignet ; i jl en c3 de iViêp.ie des os de la
jambe. Le focile de iellous qui eft ie pius long de k plus gros,
eft appelle. des Giecs ■x/ix.v: , des Laiins I//-,.! , x , /'. Cubitus ,
», m te en Fiar.çois , Grand focile. Celui de dertuSjqui
eft le plus court êc li- flus menu , eft appelle des Grecs ni fias,
des ' atins , Kni'm: , ii , m. & en Fiançois petit Focile.
La jambe e.l compoiee aullî de deux os ; le plus gros eft appelle
Cxii Grecs «« fo; , des Latms Ki;*, x , •'. & des François, Grand
Fo.ilï : le plus petit cii nommé des Grecs sr:^ '.ij; , ôc des La-
tins Smz , rf; * y
FOIBLE j adj. m.& f {on prononce FÉble. ' [Si" " /"^»
de force ,pi>ria':t du corps des animaux (S" de fes par-
ties. ] Imbeciiiis. Debilis & hoc le , adj. Imbecillus.
Iiilirmus. Invalidus , a , um. Cic, &c.
Tuivle des hanches. Debilis lumbis. * De la cuijfe. Coxâ
dcbiiis. Ju-u.
Fo I s LE fe dit au figuré , pour ( ^i a, peu de forces , par-
lant des chofes. ] comme
Du via faible. Infirmi faporis vinum. Vinum cdentiilum.
i , n. Plaut. Vinum nuUarum virium. Celf * ( Le con-
traire efl. Vinum ingentiuin virium. Du vin qui a bien
de la force. )
il efl d'une nature , d'une fanté ou d'une eomple.xion fai-
ble. Et naturâ & valetudine imbecillior eft. .ittate af-
fefta & infirmis viribus homo. Cic.
Siui font d'une faible réfift.mce. Infirmi ad refîftcndum.
Ad repagnandum inertes. Cic. Plin.
Vn À'refoibie , une médecine faible, .^tas imbecilla. Hor,
Mcdicina imbecilis. Cic.
Fo.BLE fe dit figUrément ,( de l'efprit (s" de l» tête.) Inge-
niiim imbeciile. rlin-Ju», ^ U-te tête faible, Lihnnuin
FOI
caput. Her. * Il e(i foible dansfes rijtlutions. Efl irabc-
cillis homo conliiii. Cie.
Foi BLE , comme un fubilantif raafc. [ Le principul défait
d. aueîqu'un ou d'une chofe , l'iyuiroit p^r où on le peut
gng'icr plus aifemint. ] Quâ parte facile fleûitur ou
exoratur ij;< vincicar 0« cxpugaatur. * Il faut co.inoitre
le fort & le feiole dt: quelqu'un. Explorandum c:l ûili-
genter , quid quifqae pofîk , quid-ve non polTit. *" /t
ffui le fort (y 'te foiiie de voi rMfoni. Qiiicquid firmi
aut infirmt iniît tuis racionibas , plané mihi pcripcc-
tum cit. Q_aa; iùir valid,E argumcntationcs , qaxquc
infirma; plané novi.
Les Frinces 'veulent être flattez, , (T cefl-lk leur faible.
yolun: adulari Principes , & id illis viciolum , ou &
Hoc illis vitiuin.
Conmirrc le foible d'uni place. Noire qaâ parte expugua-
ri urbs facile poteft.
Trenire quelqu'un par fin foible. Pervincerc aliquem ,
tjuâ parte infirmai eft. * ^/<î»'' reconnu mon foible , il
tn devint piii> fer. Poftquam fc amari fenlit , fuperci-
liam altiiis fiiftulit. Vetr.
On dit proveibialcnieat, Le fort port Mt le foible , pour
d'ne Touti s cLojls t't.viit compenj^cs de part C d'.iutre.
./Equacis hinc & inde pattibus. abl.
FOIBLEMENT , ( pro>jonc,z.Vs.3Lu.ii.tir.) adv. [ D'une
manière foible, ] Imbeciliiter. Infirmé. Imbecilliùs.
adv. Cic.
FOilîLESSE , ( prononcez. FÉblesse. ) f. f. [ Manque de
force. ] Débilitas. Imbecillitas. Infirmitas , âtis , fem,
Cic. * Foibicjj'e de corps.Coi^ons infirmitas. Cic.^ Des
yeux. Ocaiorum. * De famé. Valetudinis. * FoibUjJ'e
de l'enfance. Puerilis infirmitas. gluiut.
FûiBLEiSE d'cfprit. Animi débilitas, ou infirmitas , âtis ,
f. Infirmas animus , i , m. Cic. * D'un raifonnement .
Argument! débilitas.
C'eji une foibU-jfe iudtgne de vous de nctre touché que
de ce que -vous ■voyez, , ti" de -vous foucier moins de ce
que ■vous entendez.. Eli animi infîrmi uno fenfu oculo-
rum moveri , & quod idem auribus percipias , ininùs
laborare. Cic.
FoiBLESsE , [ E-vanoitiffémcnt , pamoifon. ] Defedtio ani-
ma: ou animi. Celf. Cic. Animi dcliquium, li, n. PUut.
* il efi tombé enfoibleffe. Anima euni Jefecit. Celf.
FOIN , f. m. [ Herbe des prez qu'on fauche. ] Fenura ,
( mieux que fœnum i , ) n. Colum.
Une meule , ou Un meulon de foin. Fcni meta , x- , f.
Colur:i:
Toin de l'arricre faifon , ou d;{ regain. Fcnum cord jm ,
i , n. Coluin.
Du Sain eoin. Fenum grarcum , i , n. Colum.
Couper ou faucher le foin. Fenum fccare ou fubfccare ,
( sëco , as , fecui , fedum. ) Var. Pake demetere fe-
num.
Remuer le foin avec la fourche pour le faner ts" féchcr. Fur-
cillis fenum verfarc. Var.
On Dir , F.iire les feins , pour dire Les couper. Sccire
prata. Voyez. Coupper les foins cy-deffus.
De foin. Feneus , a , um. Cic.
FOIRE , f. f. Marché plus célèbre qu'à l'ordinaire , oii
s'aJfembU-nt plufieurs marchands peur ■vendre -ou pojir
acheter. ] Nundïna: , arum , f. pi. Emporium , ii > n.
cic. Nunduiarium forum, i , n. Plin.
Î3e la foiRE, [ Touchant lafoire ] Nundinarius ,a ,
um. ."if;. Nundinalis & hoc nundinale , adj. Fiant.
J-jfablir u .e- fo'tre. N.:ndinas mftituere. ?lin-]nn.
Dem,in.-Ur ■ le l'.c-.t de foire fur fes tertes Jus nundina-
iiu:n in pvsdii fua petere. Suct.
On dit proverbialement , S'entendre comme larrons
e.i foire , EJi,-^ iitx,d'iif}e grande intelligence. De com-
fFor ^41
pafto re:n gerere. Ter.
FoiKE en termes de Médecine , fignifîe Le cours de -ven-
tre. Cita alvus , ^Ê»!/. citx alvi , f. Celf. Alvi refo-
lutio , unis , f.
Foi RE efl aufll L'excrément liquide , qui fort dans le
cours df ■ventre. Foria , orum , n. pi. Kon. ( qui ligni-
fie D.s excréments prefque tout liquides y qui ne font que
des refies d'une nourriture mal digérée. )
FOIRER , V. n. ( Jetter des excréments liquides. ] Rci-
dere alvum liquidam. Celf
FOIREUX , m. Foireuse , f. [; Celui ou celle qui rendfes
excréments liquides. ] Fonolus , pour le mafcuUn ; Fo-
riola , pour le féminin. Non. Qui ou qua: vcntris efl
folutioris.
FOIS , f f. Qui m.irque la riïieration des aft;o.is 8c des temps oà
cile^ ont ce faiies. Ptt'ui T/ice , Secuidi vice , T'ibi's ■vicibH!,
fort 4- l'aliadius , qui v.voit fous les Antjnins ou fous l'Ein-
pcicut Adrien , comme Loiiis Vi.es le prétend : Miis les bons
Auieuis comme Ciceron , Plaute , Terence , Sie. n; pjrlenc
poim ainli : t:< voiei comme ili c.."prime]it ceiiut , en quoi il
les faut iui\Te quoi qu'on ne ^'uidc pas blàniec ae batba.ie ces
feçons dep.iler, puiique Pailide a été un Auteur Tott ^loli.
Une fois. Scmel. *' Deux fois. Bis. * Trots fois. Tcc. ♦
gluMr„fois. Qiiater. * Cinqfois. Qtiiuquies. * Six fois.
Se-!!.iQS. * Sept fois. Septics. * Huitfo!s. Oilies * Kei^
fois. Novies. * Dix fois. Decies. * O.i^e fois. Undc-
cieS. "* Douz.efois. Daodccies. * Treize /ij/j. Tredecies.
* giuatorzefois. Quatuordecies. * «/««^e fois. Q>iin-
dccics..^ Seize fois. Scxdecies 0« SeJ:;cics. * Dix-fepe
fois. Decies Se fepties. Dix-huit fois. Decies S: oilies.-
* Dix-neuf fois. Decies & novies. * Vin^t fois. Vicies.
* Ving CT une fois. Vicies. & famel. * V:ngt-deux fois.
Vicies & bis. adv, Ce.
La PREMIERE ïois. Primô. * L,ï féconde fois. Secundo
ou Delnde. * La troifiéme fois. Tertiù.m. * 'Pour la
quatriime fois. Quartum. * Vour la cinquième fois.
Q_iintinil. * Pour la fixiéme fois. Sextiim. adv. CTc.
Pour la première fois. Primiim* Peur la féconde fois.
Ireriim. * Pour la troiftérne fois. Tcitiùm. ♦ Pour /.î
quatrième fois. Quartum. * Pour la cinquième fois.
QiUTtiim. * Pour la fixiéme fois. Sextùm. adv. Ce,
Conful pour la première fois. Primiî.Ti Conful. * Pour l»
feco^ide fois. Iterùm Conful. * Pour la troifiéme fois.
Tertiiim Conful. Liv. Tertio Conful. Plin-Ju».'*- Pour
la quatrième fers. Quartum Conful. -^ Pour l.i fixiéme
& feptiémefois. Sextùm & feptimùm Conful.
Une autrefois , [ Ln un autre temps. ] Allais, ad-r.
Cic. * Nous parlerons de cela une autreî'ois , en un au-
tre tejnps , en une autre occafion. Sed de hoc aliis ,
( onfous-entend diccmus. }
Une autrefois , Une féconde fois. Derechef. Itsr.im.
Ru.-sùm eu Rnrsùs. adv. Cic.
Autrefois , Au temps p.tjfé. Olim. Qiiondam. AHquaa-
do. adv. Cic. ^ ^ ^ ^ 1
CiiiEi.QIiEFOis. Alias, *■ icJ paroles étant répétées , ont
quAciuefois de l'énergie- &" d'autrefois de la grâce. Ge-
minatio vcrbo-um liabet inccrdum \im , lepôrem aliàs.
CicCr.
Vo:is ."..xordez. f.ïcilement ce qu'an 'vous deman.ie , P'ous
ne -v^ius faites pas prier deux fois. Cù'.n facile exoraris,
tùn> iemel ex'orari oies. Oie.
il a^vait apf'ris de lui que je lui a^vois jaitvé la ■vie deux
fois , une fois tn particulier ., une autrefois avec le pk-
l'Iic. Audierat ex il'o fe à me b'.s falutem acccp;ffe ,
femel .eparatlm , iterum cum umverfis. Cic.
De fois a autres , De temps en temps, Identidcm. Cic.
Subinde. adv.' Smt.
PLïibiE.iRS FOIS , Sou-vent. Sarpè. S:epiùs» Sa:pi(rimc. €:•:-
bro. adv. Cic. ( Mukoties ne parait pas trop Uon &' on
fera bim de ne t'en point fervir. )
1 î,l m m ni
fii- TOI
Une tois autant. Alteium tantum , giH. altenus tan-
ti , n. * Slinmii même il faudrait perdre une fois mtimt.
In'ô ctiamfi altevum tantum perdendum eft. fiant.
* Je te rendra: ir.ille fois autant , fi je vis. Sexcenta
tanta reddam , fi vivo , tibi. fiant.
Je me porte deux fois mieux que je ne falfois aupara-v.mt.
Bis tanto vako quim yalui prius. ?Uut. * Ce champ au-
raporté cette année deux fois autant , c^ue le fonds. Ille
ac^cr reddiderit eo anno bis tantum, quàm fundus. Var.
Il porte trois fois moins ou rend trois fois moins que ce
qu'on y féme. Tribus taiitis minus reddit , quàm obfe-
vcris. Flaut.
Tant de rois , Si fowvent. Toties. Tarn fspc. adv. Cic.
Toutes les rois. Quoties.''- Toutes les fois que -vous m'a-
1-ez. attaqué , je vous ai nfifté par mes feules forces.
Qiioticfcunque me petifti , per me tibi obftiti. Cic.
Cette ïois , Four cette fois. * Je vous p.-irdonne pour cet-
te fois. Tibi nuiic ignofco quidem.
Ce m'efl afj'ez d'avoir été trompé une fois. Satis fum fe-
rncl deceptus. Vlaut.
Il ne lui faut pas dire une chofe deux fois tant tl ef!
frempt à obéir. Scmcl illi diiillL- fat elt , adeô ptomp-
tus ad obfcquium.
Je vous le dis une bonne fois pour toutes. Semcl dixille
fat habeas. Sat tibi fit.
La PREMIERE FOIS que. Cùm primùm.
C'efï la première fois que. Nunc primùm.
Pour LA DERNIERE îois. Poftremùm_ adr. Ter.
A LA FOIS , £nfemble. Simul. adv.
ÎOIX , [ ville & Comté fitué entre le t*nguedoc tr la
Gafcogne. ] Faxium , ii , n.
"De Foix. Fuxcnfis & hoc luxenfe.
TOISON , l. i'. nom indéclinable qui veut dire Abonda»-
ce de quelque ckofc. Copia. Abundantia , a: , f . Uber-
tas , âtis , t. Cic.
A FOISON. AfFStim. * Se fervir des viandes à foifon oae«
abondance. Ampliter apponere in ccnâ. Plaut.
JOISONNER , V. n. [ Abonder. ] Abur. iarc ( do , as ,
avi ,arum. ) n. * Le bled foifor.ne. Abundat tritïcum.
Magna tritici cft abundantia ou copia.
f Mot bas Se populaire. ]
fOL, ( on prononce Fou , ) m. Folle , f [ êiui a perdu
l'efprit , qui eft infenfé. ] Infanus. Stultus. Fatuus. Vc-
fanus, a, uni. Amens. Démens, cntis , omn. gen.
Defipicns. Infipiens , entis , omn. gen. Q,ui fua: men-
tis non cft. Celf.
[ On dit .lu Comparatif In/jaior é" ^"c '"If'us , Siuttior à- l'oc
Jiulttus, r-'cjxnUr & hoc vef."»ui , ^■'':e»tior é- ''« "mmùns, Dt-
mentior é- l'oc iememius, Infipiemior é- hoc i>ifij>ie>itii!s : & ou Su-
perlatif l/ifaniffimus , .Amcnùjfimus , Sudujjimus , a. , uin. ]
JoL , qui a perdu l'efprit. Mente captus. Delirus , a >
um. Delirans , ajitis , omn. gen.
Cette réponfe n'efi peint d'un f oit. Haud pro infano vcr-
borum mihi rcfj'ondct. Plaut.
On trouve par tout des fous. Stultorum plena funt omnia.
Cicer.
EsTRE FOU. Infanirc , ( io , is , ivi , itam. ) Dcfipere ,
( detipio , is , deilfm ,fansfupin. ) Demencire , ( tio,
is , ivi , itum. ) n. Lucr.
Ils difent que je fuis fou , ils me veulent faire pap pour
fou , & ils le font eux-mêmes. Infanirc me aiunt , ul-
trô ciim ipfi infaniant. Plaut.
Il eft devenu fou du mauvais traitement qu'il a receu.
Infanit ex injuria. Ter.
ii' être fou qu' en paroles . DeCi^CK intra vcrba. Cf//". *
C'ejl être fou de faire mdfes affaires. Malc rem gere-
rc , infanirc eft. Hor.
faire devenir fou une perfonne en lui faifant de la peine.
Stukum ou iafaaum aliqiiem verbis ^s ooncinnare.
FOL
Tlatit. Adigtrc aliqucm ad infaniara, Cice*.
Fou lignifie quelquefois Folaftre , plaifant , enjoué. Tadë-
tus. Lafcivus, a , um. Cic. Sannio , ônis , m. Cic.
Scurra , as , m. Plant.
Fou fignifie aufli Un ?nal-avifé , un imprudent. Stultus.
Infanus. Démens. Cic.
Vous êtes bien fou pour vôtre Age (y pour une tète grife,
Stultus es , advcrsùm astatem & capitis canitudinem ,
on prxter astatem & caniciem. Plaut.
Fou fe dit encore ( des pajjions violentes £?" outrées qu'on
a peur les chofes.) comme // eft fou de cette femme. Mi-
ferè amat hanc muliercm. Ter. Dépérit ou eifliftim
amat hanc mulietem. Infanit prx ilîius amoie. J/*»/.
Illius amore infanit. Hor.
FOLASTRE , ( prononcez. FolItre. ) adj. m. & f. [ g»»
a l'humeur flaifante çy badine. ] Facêtus.- Facetofus.
Lafcivus , a , um. Cic.
FOLASTRER , ( prononcez. FoLaTRER. ) V. n. [ Faire le
folaftre.] Lafcivire , ( vio, is , ivi , itum.) n. Scurrari,
( or , avis, atus fum. ) dcp. Ovid. Hor.
FOLASTRERIES, {prononcez. FoLaTRERiES. ) f. f. pL
[ Badineries: ] Facetta: , arum , f. pi. Scurtiles joci ,
gen fcurnluim jocorum , m. pi. Cic.
[ Mr.t bas S< d'un rare ufagc ]
FOLIE , f. f. l'Aliénation d'cfprit ou Manque de ra'tfen. ]
Stultitia. Infania. Infipientia. Amcntia. Demcntia, x,
f. Cic. Mentis alienatio , ônis , f. PUn. Mentis inva-
letudo, ïnis , t. Suet. Infanitas , .ïtis , f. Cic.
Une légère folie. Levis infania Hor,
La folie le tient. Hune verfat dementia. Hor. * Guérir
la folie de quelqu'un. Solvcre aliquem dementia.
Hor.it.
Folie fignifie aufll , Témérité , impertinence. Dementia.
Stulcitia. Infania , x , (. Cic. Sec.
Suelle folie à vous , de ne pas appréhender de confier vi-
tre vie , à celui à qui perfonne n'a voulu confier fe s pieds
pour les chauffer. Quanta; putatis vos dementia; , qui
capita veftra non dubitatis illi cicderc , cui calccan-
dos nemo commifit pedes. Phid.
C'tft une folie d'avoir les yeux ouverts fur les défauts det
autres , C d'oublier les fiens propres. Eft ftultitix pro-
priuni , aliorum vitia cernere , oblivifci fuorum. Cic.
Faire une double folie. Bis ftultè facerc. Ter.
Folies auplurier fignifient , Mots divcrtift'ans , des plai-
fanteries pour faire rire.'Sa.cevx. Ineptia , arum. f. pi.
Cic.'^ Laifti:L-lk toutes ces folies. Omittc iftas ineptias.
* On fait bien des folies dans fa jeuneffe. Multa fiuilt
infana in juventutc.
Folie veut dire aulli Une paffton dominante. Inlania , x ,
Amor infanus , gen. amoris infani , m. Cic. * Aimer
une fille à la folie. Differri cupidine Tirginis. Plaut.
* cherchez. Aimer éperdùment.
il faut aimer , mais il ne faut pas aimer jufques h la
folie. Bonum eft pauxillùm amare , infanè non bo-
num eft. Plaut.
On DIT aulTi La folie du monde, du fiécle , pour marquer
Le goût extravagant des gens du monde. Stultitia hu-
jus feculi , f.
On dit ( d'une fille qui ne s' eft jamais abandonnée. )
qu'£//c n'a jamais fait folie de fon corps. Nunquam fe
vulgavit. Nunquam corpus vulgavit. Plaut.
rOLlGNI , ou FuLiGNO , [ Ville d'Italie dans l'Ombrie
ou Duché de Spolette. ] Fulginium ET Fullinium , ii ,
ne ut.
FOLIO , f. m. tcrm.e de Palais , qui fignifie /e«i//ef Oî*
DIT Folio rccfo. Pagina refla. * Folio virfo , le revers
ou la féconde pa^^e du feuillet. Averfa pagina , x , [.
On appelle aufii Livres infolio , ( qui font feltn toute
l'étendue de la feuille. ) Libri in folio.
F O M
FOLLEMENT , adv. [ Avecfelie. ] Stultc. Infipientet.
Demencer , adv. Cic.
FOLLET , ou POIL FOLLET fubft. m. [ La barbe qui com-
mence à poindre aux jeunis gens à iiu.it or Ze ans, qui
eft comme une efpece de duvet. ] L.inûgo, Inis, f. Virg.
EsrRlT FOLLET, [Sorte d'efprit, qui infecte certains lieux,
pendant la, nuit , faif.mt fins de peur que de mal. ) I ;-
mures noûurni , ^f?/î>. Icmuium nodurnomm , m.
pi . Larvï noclunix , aiuni , f pL * Fcrfe les appelle
Nigi-i lémures ; tr Cajfian , Spiritus joculatores.
l'eus 'VOUS moquez, des efprits follets. Nodurnos Icmurcs
rides. Hor.
ÏEUX FOLLETS , [ Certaines exhalaifons onciuettfes qui s'en-
fl,imîmn: dans l'air."} fatui ignés & errantes, gcnit. ts.-
tuoriim iguium Se errantiiim , m. pL
FOLLICULE , fiibft. m. terme de Médecine , [ Certaine
pellicule qui ccntient le fiel. ] Folliciilus , i, m. l'Un.
FOMENTATION, { prononcez. Yomantation. ) fubil.
f. Toutes chofes qui peuvcr,t appaifir GT addoucir les
rr.àux , cataflaf>nes , linges chauds , huiles. ] Fomeu-
tum , i , n. Celf. fomentatio, ônis , f. Utp.
FOMENTER , (. onf renonce Fomanter.) V. ad. [F.iire
ciiS fomcnt.itions pour foulager quelque p.trtie du cocj>s
ajf.igée.'] Fovcre, ;veo, es, fovi, fotum ) atl. ace. Celf.
* Fomenter une playe cwec de ï nulle. Foverc valnus
oleo. virg.
?oj.iENTER fignifie auffi Nourrir , entretenir. Foverc.
Plaut. * Fomenter l.i guerre. Bellum foverc Cic. '*■ Fo-
menter, entretenir l'amour. Amciem fovere. Cic.
FONCER, V. acl. [Mettre un fond à un tonneau.^Dolio
fundum induccre , ( co , is , xi , ftum. ) act.
Ç)N DIT vulgairciienc , Foncer de l'argent , en fournir.
Pecuuiam fuppedirare , ( to , as , avi , atum. ) ots
pra;berc , ( eo , es , bai , bitum . ) eu pra;ftarc , ( to ,
as , pr.-Efliti ,prar(litum. ) a£t. ace.
FONCIER, m. Fonciep.e, f. [Concernant le fonds, "i
comme Un fcigncur foncier , à qui l.i rente foncière cjl
deué. Fundi ou fbli fupremus dominus , i , m.
Jjijiice foncière. Fundi alicujus jurifdiûio, ônis, t.
Rente foncière ajfignéc fur que!q:!e fond s d'héritage. Sola-
rium , ii , n. Ulp. ( on fous-uitend vcdigal. }
FONCTION, fubft. f. [ L'action de L'agent , qui fuit
tMe chofe à quoy il efi defiiné.l lanilio , onis , f.
Manus , êris , n. Cic.
Il fait bien toutes f's fonllions naturelles. Ad raunera na-
turi validus cft. Liv.
Je m' apperçois depuis quelques jours que mon 'ventre ne
fait pas bien fes fonctions , iS" quand je- confulte les Mé-
deci.is là-dejfus , ils ne fç.vvent oit ils en fnit. A multis
jam diebus venter mihi non rcfpor.det , ncc niedici
le inveniunt. Petr.
Ponction de quelque cixtrge. Manus cris , n. O.Ticiam ,
ii , n. OfScù partes , ium , f. pL Cic.
S'acquiter- de fes fonctions , les remplir toutes. Munus
fuiim , ou oiHcii fui partes , implcre. Tlin-Jun. Faccie
fuum oftîciuni. Fungi olîicium p« oificio , Flaul.Tir.
Voyez AcQiliTER.
FONDi ou FONDS, fubft. m. [La p.trtie la plu; bajfe des
chofes.] Fundus , i , m. cic. Ima pars, genit. inix par-
tis , f. Plin. Imuni , i , neut. Vitr. '*■ Le fond d'un lo»-
neau. Imam àoVii.'*- De la msr. Fundus maris. Virg.
Plant. Vadum, i, neut. '*'Les corps tnorts tout nouvelle-
ment lient au fond ; mais étant remplis d'eau , ils s'éle-
ycntfur l'eau. Rccentia cadavera ad vadum labuntur ,
iiîtumefcentia attoUuntur. Flin. =* Le fond c.'une foffe.
Imum fcrobis folum. Imus fcrobs. Imi fcrobis. m. Col.
^D'unefl.mg. Solum (tagni , Co'ium. * D'une ca-uer-
ne. Innmus ou intima fpecus, m. & f.. Spelunca ultima,
X , t.^ Ils difini que'la mer eft fort profonde, er qu'o»
F O N Ci^
n'tn trouve point le fond. Immenfam alritudincm ma-
ris tradunc , vadis nunquam repertis Plin. Fvfsé afonti
de cuve. Foffa dircûis lateribus. df.
Le Fo;;d d'une f.ftule. Fines , ium , m. pi. Ultima fillu-
la , a; , f. Celf.
îoav de cale , (_ la p.trtie la plus bajfe d'un vaijfeau. )
Lna navis , genit. ima; navis. Inf.mum navis tabula-
tum , i , neut.
Leurs vaijjeaux avoient le fond plus plat. Caanx eraut
plauiores. Caf.
Couler à fond un vaiffiau. Kavcm dcprimerc ou demer-
gere. Uvid. Plin. ou lupprimerc. Jttft.
Couler à fend , Aller à fond , s'enfoncer dans l'eau. Si-
dère, neut. Corncl. Xtp.
On dit figurément. Couler quelqu'un à fond , le perdre
entièrement. Pcfrumdarc aliqucm. Evertcrc allqacm
bonis OH fortunis. Cic. Voyez. Couler.
j Renverfr une maifon de fond en comble. Domum fundi-
I tùs diruere eu evertcrc. Cic.
< Fond , [Extrémité des chofès. ] * Du fond de l'Arabie.
f Ex penitiffimà Arabià. =* Au fond de Ufcnft. la. imâ'
Iilva.
// iVy? allé cacher au fond de la Macedoim. Abdidit ic
in intimam Macedoniam. Cic.
roND iîgniHc quckjuetois abfolumcnt. Profondeur. * Ce
haut-de-chauffes n'a pas affez de fond. Hg. braccj; non
funt Tatis capiciorcs ou ampliotcs. Ha: bracct non fa-
tis amplitudinis habcnt.
Fond , [ Lteu bas c enfoncé , vallée. ] Loca ima , orum.
n. pi. Vallis , is , f. P'iin.
Les vignes qui font dans les fends ou dans les bas réfiflcnt
mieux h la gelée. Vires pofita: in iiiiis loeis ou valli-
bus, non facile Ia;duntur à frigore.
Ce bourg cjl f tué dans un fond, dans un bas. Hic paf^us
in valle pofitus ou litus eit. Caf.
Fond fe dit .aulFi , (. de ce quifert de bafe (s" de fortde-
ment. ) coir.:ne
Fond d'une étoffe. Panni tcxtura , a , f . * Une efefe à
fond d'argent , femée de fleurs d'or. Pannus texturà ar-
gentcâ , rioribiis aureis intcrftinilus.
Velours a l.t Turque , à fond blanc. Pannus ex bombyce
candidâ, altéra parte rillofus , foUis opcre Turcicc^-
intestis variatus. '^ Les couleurs font plus fortes quand
elles font applicjtiées fur un fond foliàe. Colores eo vali-
diores , que loliduin corpus cul inhsrcnt illospcnitùs
imbibit.
Fond , [Fondement qu'on établit fur les perfonnes £5" fur
les chofes. ] Fiducia , x , i. Spcs , genit. fpei , (Cic. *
Il tte faut p.ts faire fond fur la fortune qui nous rit , ou
furies carejfcs de la fortune. Nihil ponendum eft in
fortun.i blandiente. Cic.
F.iire fond fur fes biens , fur fin cour.fge , fur fa force ,
fur la fiabilité de la fortune. Bonis fuis coufidcre , vir-
ruti , corporis firmitati & ftabilitati fortunx Cic. C&f.
'^' Il ne faifoit fond fur aucun d'eux. Iw nulio illorum
fibi conlidebat.
0« ne ptut faire aucun fend fur fa parole. Fide nulla cft.
Fnrva illi débet ciù: (ides apiri omnes. Plaut. Ter .' Ne-
faites poir.t trop de fond fur la blancheur de vôtre tein,
Nimiiim ne credc colori. Virg.
Fonds , fubft. m. [ La fuperficie de la terre , d'un heritO'
- g<^ > ftnds de terre. ] Fundus , i , m. Cic. Ager , genit,
agri , m. * Un grand fonds. Latifundium , ii , neut.
Var. * Un fort bon fonds (F d'une grande eflenduH,
Optimus , maximufque fandus. Celf. * Un mauvais
fonds de terre. Fundus meiidas & fpem agricolatum
tallcns. Pefr.
FoiN us lignifie aufti Propriété , (S" eft oppofé à Ufufruit ,
comme Ii. n'a poiuL le fonds de cette terre , Il n'en a qut
M m m m ij
^44 rON __
l'uf:(fruh. Non domuuum mancipiumquc lUius pra;-
dii, verùm ulus tantûm pencs illum eft.
Fonds fc dit quelquefois ( de l'urgent xm^jje £5' defliiie a
certaines chofes.) * il n'y a point de fonds à L'Effargne.
Nlhil cft pecunia? in arravio.
Votre fonds n'en diminuera pas. De fumnià nihil dcce-
det. Trr. **■ Je fais un fonds pour cela. Ad id pccuniam
ago ou facio ou congëro. Cit.
Vn fonds de deniers pour le payement des troupes. JErs.-
riurn militare , genit. xrarii militaiis, neut. Suet. JEs
militarc , n. Afcon-Ved.
Il efl riche de [on fonds, par lui-même. Ex fe divitias ha-
bcc Vh/id. '^ Taites fonds fur mille écus. Mille nummos
in ninnerato habc.
Fonds fe dit aulfi ( de toutes les marchandifes d'un m.ir-
ch.tnd. ) Mercimonia , ornm , n pi. * Ce marchand
a quitté le négoce, er a ' ■vendu fon fonds. Suftulit fe
■de negotiatione ille mercator, & omne mercimoniiim
vendidit.
Fonds fc dit figuiémcnten cette (îgnification , ( de l'cf-
prit (Sf des fciences , du bien ÇJ" du- mf-l , ( Car on dit
Un fonds d'efprit. Un fond de fagiffe. Vn fends de^ probi-
té. SunimuT. ingenium , n. Summa fapientia, t. Su:n-
ma probitas . f. Cie. * il a un bon fonds d'efprit. F.ft
ipfi vena ingenii bcnigna. Hor.
C'efi un gr.^nd fonds de fcience & d'efprit. Omni dodri-
nâ & ingenio inftruftus. Cic. * Elle civoit un fends
de beauté , à toutes fortes dèprcwves , &' rien ne pou-voit
l'effacer. Vis boni m ipsi iiierat forma , & nihil pote-
rat illam cxtingucre. Ter.
il a un fonds de ?naHce , qu'on ne ffauroit corriger. Ira
natura impvobè malus eft , ut ad frugem emen.^ati
sut corrigi non podlt. * Votre frcre a un grand fonds
de pcr.ejje. Multx eft inertie & fcgnitix frater tu js.
Inertiftimus ou dcfidiofillimus eft , «5* dcfidia: plenus
frater tuus.
7/ a un mauvais fonds de fanté. Motbofus eft. Fetr. in-
firma valctudinc fluduat. Valee. Max. Eft varix vale-
tudinis. /Egra eft iUi & infirma valetudo.
il efl grand parleur tnsJ.is il a Ufonds.ipon. lin^uofus eft,
verùm naturâ eft optimus.
Je connais fon fonds , je le connois à fonds , ou jufcj^nes
■ dans le fonds de l'aine. Penitùs ou meduUltus illum no-
vi Ip.tùs & in cute novi illum. Perfpeftam plané &
cognitam illius mentem habeo. Pcrfpetta & c-ognita
mini eft illius indoles.
Au roNDS. A fonds. Dans le fonds * 'Examiner les ckofes
à fonds, Entrer dans le fonds des chcfes. Ténétrer le
fonds des chofes. Rcs penitùs cxpcnderc ou -pcrpendere ,
( do , dis , di , fum. ) Scrutari ou Perfcrut?.ti , (ter ,
aris , atus fum. ) dep. ace. Dcmittere fe in tes. aift.
■Intrare o» dcfccndere in tes. Cic. * Traiter une m.iiié-
re ài/bn/^î. Materiam aliquam pleniùs oti copiofilTîmè
trailare. Sluint.
Jlff.'-.it les chofes à fonds. Kes ^enims cognitas & perf-
peûas hatict Cic.
Venons au fonds de l'aff'aire , examinons l'affaire ci fonds.
Rem penitùs difcutiamus ou excutiamus. Cic. Rem al-
tiÈs ou à radicibus rimemur.
Au ïoNDS, D.ïns lefonds,ce n'efl qu'une bagatelle, un rien.
Re quidem ipsà, ou reverâ, nihili tes clt , ou nihil eft.
Du Fond du cœur. Ex animo. Cicer. Ex intimo pedore.
Catid.
FONDAMENTAL, ( /irowcowfsz, Fondamantal. ) m.
ïONDAMFNTALE , f. adjciîlif, [ Sl»ifcrt de fondement.]
Id quo aliquid nititur. Fundamentum , i , n.
La loj fondamentale du Royaume. Lcx Regni ptaîcipua.
Lex qua; eft regni veluti fundamentum. Lcx quâ velu-
%i fundamento nititur on ftabilitur imperium.
FON
FONDATEUR , fubft. m. [ ^,i fonde dis ■villes, &-c.]
Fundator. Condïtor. Creator, ôris, m.Flor-Rom. Vtrg.
Cic. * Romuhis eft le fonditteur de Rome. Romulus ar-
bis Roma; creator ou conditor.
FONDATRICE , fubft. f. [ Celle qui fonde. ] Creatrix,
Tcis , f. Cic.
FONDATION , fubft. f. ( Partie d'un bâtiment qui efi
au dejfus du rez. de cktujfée.] Fundatio , ônis , f. Vitr.
Fundamen , ïnis , neut. Fundamentum , i , neut. Cie.
^Depuis la fond.ition de Rome. Ab urbe condità. Cic.
Un héritage chargé dequelque fond.xtion. Pra;dium facris
quibufdàmaftridum & alligatum.
FONDEMENT, fubft. m. [ Maffe de pierres qui vajuf
ques au rez de chauffée , pour foùtenir quelque édipce.]
"Fundamentum , i , n. Fundamen , ïnis , n. Fundatio.
Subftruftio , ônis , f. Vitr.
Creufer, faire les fondemens d':i:i édifice. Fundamenta fa-
cetc ou poncre ou agere ou jacere. Vitr. Fundamenta ou
fundationes fodere. Vitr. Subrtruere fundamentum.CJr,
Jet ter les fondenitns d'un édifice. ^Edificii fundamenta
i j.iccre ou agerc.
FoNDi MENT le dit au figuré 1^« commencement desRoyau-
1 mes , des iiilles ) Fundamentum. Initium , i, n. Cicer.
Il se DiTaulTi des chofes fpuituellcs. * La pieté efl le
j fondement de toutes les ■vertus. Virtutum omnium fun-
damentum virtus. * La foy. si} le fondement CS!" labafe
de lajufiice. Jnftitia: fundamentum fides. Cir.
Jetter les fondemens d'une république. Jacere Rerpublica:
fundamenta. Cic.
Fondement fe dit {d'une affurance qu'on a fur quelqu'un
ou fur une chofe. ) Fiducia, x , fccm. Spcs , genit. fpei,
f. Cic. ■**■ // ne faut pas faire grand fondement o\i grand
fond fur fes paroles , il ns f.^it jamais ce qu'il dit. Illius
verbis non eft habenda fides, nunquam exolvit fidem.
Plant. 0« numquam exhiber vocis fidem. ihid.'^'Ln
fortune efi fi changeante qu'on ne peut eft.rblir aucun
fondement fur fes careffes. Adeô vaga & volubilis eft
fottuna , ut illi blandiçnti non fit fidcndum.
Fondement, [ Apparence folide. ] Ce bruit efi fans fon-
dement. Vagus eft rumor & fine aucdore. Cic.
Fondement dans le corps humain. Scdes , genit. fêdis ,
î. F lin.
La chute du fondement. Sedis procidcntia , 3e, fœm.
Stdes procidua , genit. fcdis procidus , f. Plin.
FONDÉ , m. Foi^dÉe, part. palT. & adjedif. Voyez. Fon-
der.
FONDER , V. ad. [ Bâtir les fondemen- d'un édifice. ]
Fundarc , ( do , as , avi, arum.) act. ace. Virg. Plaut.
( Cicéron fe fort feulement du participe de ce Verbe. )
* ^.dificii fundamenta ponere , .( pono , is , pofui ,
pofitum. ) ou agcre , ( ago , agis, egi , aftum. ) ou
jacere , ( io , is , jeci , jaftum. ) ou faccre , ( facio ,
is , fcci , fadum. ) ou locare , ( co, as, avi, arum. )
ou ftruere , ( ftruo , is , xi , dum. } ad. Vitr. Plaut.^
Fonder , [EJlablir, édifier. ] Fundare. yEdificare. Infti-
tuerc , ( uo, uis , ui , utam. ) * Ponere. * Stabilité.
( io, is, ivi, itum.) * Fonutr une République, un Rcyau-
me. Renipublicam, Regnum ardificare. Stabilire ou ja-
cere fundamenta Rcipublica;. Cic.
Vn empire fondé avec de grandes fatigues. Magnis labo-
ribus fundatum imperium. Cic.
Fonder, fignific auifi, B.itir (y donner des fonds , des
revenus pour faire une chofe. .^dificare. Inftitucrc. ad.
accuf * Fonder un Collège. Inftituere CoUcgium , S:
illi alfignarc annuos rcditus. *Utie Meffe. Sacium inl-
tituete aftîgnatis quibufdam rediiibus.
Fonder fe dit figurément, // ne faut fonder fo» efpéranit
qu'en Dieu feriL. !n Deo omnis fpcs ponenda. * Se fon-
der fur l'équité di' fa caufe, de fon bon droit. Confide-
F O N
recaufx. Cic. * Je fuis for.di en équité. vEquo & bono
nitor. gluint.
t/» diiiimtion on /'.trf de -divenir , n'efi fondé qu'en con-
jecltires. Nititut in conjcdarâ divinano. Cic.
FONDERIE , fubft. f. i on prononce Fondrie. ) [ Z/V«
0« l'on fait fondre les métaux. ] Officina îeraria, a;, f.
G« l'on fond l'airain ou /e cuivre. Flin, * Ferrca fabrï-
ca, a: , f. 0« l'on forge le fer.
ÏONDERIE , [ L'art de fondre les métaux. ] L'-iwandi ou
liqucfaciendi a:ris ars ,genit. artis , f. ou arcificium ,
ii , neat.
FONDEUR , fubft m. [Ouvrier qui ff ait l'art de fondre
les métaux. ] Liquandi ou liqucfaciendi metalli arti-
fcx , genit. artificis , m. Fufor xramentatius , genit.
fuforis .xramc-ntarii , m.
[ On trouve 5t.««<«ii.<J encelensl. jo. au Dig.ft de orig. ffris.
Mai» il ne fe doit dire, que des S;a;uaires en bror.ze .- le mot
■de /à oc lètoit plus juîte, li l'on en avoir des aurlioriiez : on
peut .luITi dire F.iher arariui , genit. Fdiri Xrarii , m, qui eit de
p. m?. I
TONDOIR, fubfi:. m. \_L''eu où les bouchers font letirfuif]
Officina , ubi liquatur fcbitm , ou vh\ fit fcbi fufura.
FONDRE r.<'^ •».''''"-f''.v , V. z£i. {Les rendre liquides. '\
Mctaila liquar; , ( quo , as , avi , at'.im. ) ou liquc-
facc-re , ( tacio , ïs , foci , faftum. ; act.
Fondre on se fondre, nciit. Liquefccre, ( Ico , is. )
neut. Liquari , ( quor , aris , atiis finn. ) Liqucfieri ,
( fio , fis , fadiis funi. ] Liqui , ( liqi-.ou , eris. ) paff.
Virg. Plin.
De l'.tirain fondu, .tra liqucfatV.i. Cic
1.H cire fond ou fc fond an feu. Cera igiii liqiic&it ou li-
quanir on intabïfcit. Ovid. '*' Les humeurs fondent ou
fe fondent. Hair.orcs liquantur. * Les neiges foi.dent.
Nives lifîiiantf.r. Mart.
Fondre, Fîtrs couler, ty entrer «/^./««î. Illiqucfaccre.
Cic
Fond:ie fs dit figurément pour Perdre defagraijfe, s* «/,-
fon embonpoint , diminuer. Tabere , ( bïo , es , bui ,
fansft'.pin. ) S" Tabefcere , (co.) n. * Les corps fondera
Coipoia tabcp.t. Ovid.
Tondre de douleur & de mif^re. Dolovc ac mifcrià ta-
befcere. Ter. * D« regret de quelqu'un. Dcfiderio alicu-
jus tabefcere. Cic.
Mo» caur fe fond peu à peu comme du fel dans l'eau.
Cor guttatim tabelcit , quafi in aquam falem indi-
deris. Plaut.
Le Ciel fond tout en pluve. Ruit rœlvim imbribus. M.trt.
Fondre en larmes. In lacrymas ciTiindi , ( dor , eris ,
eftlifas fum. ) Tacit. Lacrymis confici, ( cior, ccris,
fcctus fum. ) pair. Cic. * EfRisè Ucry-.nari , ( mor ,
aris , atus fum.) dep. Cic, Extillarc lacrymis, ( o , as,
ivi , atum.) n. Ter.
Je fondais en t.innes , ff les fanglots que je pou/fois penfé-
rent me fujfoqiter. Inundavérc petfus lacryma-, c^emituf-
qiie fufpino tedtus animam mihi pcnè liibmôvit./'err.
// ejl fond-i dans les dslices, dans tes volupt;z, les pl.iifirs.
Difflu'.t ou pcifluit dcliciis ac voluptaribus. Liqucf-
cit deliciis Cic.
On dit aulfi qu'fx'e m.vifon noble efi fondée , pour dire
qu'£//e ejl éteinte, qu'rf ne rcfie aucun de cette farville
Nobilis iila familia extinfta eft ou petiit. Nullus cfc
ex illâ familià fuperftcs. * Cette famille ejl fondue ou
pajfée dans une autre par une alliance. In aliam infîta
eft familiam connubio hrc familia. * Tousfesgrinds
biens font fondus. Res ampla: illius pericrunt. Periit ab
re. Cic. Flaut.
Fondre fignifie , i Se jetter avec impétuojité fur quel-
qu'un.) In aliquem rucre ou irrucre , ( ruo , ruis, rui,
rûtum. ) Imperum in aliquem facere , ( io , is , feci,
fadum.) act. In aliquem iacurrere, (curro, is, incurri.
incutfam ) neuc_. Cicer. T.tc,t.Cif * ils fondirent anfi-
tôt fur eux l'tpée à U main. Diftriûis gladiis in coj
impetum fcccrunt. df.
Ils vi?irent fondre avec tcuUs leurs fcrces fur la queue ou
fur l'arriére - garde. Tot.i vi in noviflimos incutrcre
pour incurrerunt. Tacit.
Toute cette compagnie efi venue fondre chez, moy pe vous
ayant point trouvé. lUorum liominum turba , ce non
invento , ad me diverterunt.
Fondre , (parlant des oifeaux qui viennent fondre d'en-
hant fur quelque proye. ) Librare fe ex alto fuprà pra;-
dam. Deorsùm ferri in pr^dam.
On dit en ce fens figurément , VoyeX^de toutes parts les
tempeftes , qui viennent fondre fur nous. CircumfpicitC
procelîas , qus nobis imyendent. Cic. * Des montagnes
de m.iux font prêtes à fondre fur vos tètes In vos im-
mincur montes mali. Flaut. Vos raulta mala impeu-
dcnr. Terent.
Ses créanciers font venus fondre fur lui tout à la fois. Crc-
ditorcs fimui in bona & fotcunas illius iir.petus fcce-
runt. Cic.
Voila un nuage bien épais , on ne fçait oii il ir.< fondre.
En atra nubcs , qiiô fe fcindct, iguoratur.
On couve des haines fecrettes , on ne fçait point fur oui
elles iront fendre Odia coquuntur , quo ou in quem
tandem eruptura fint nefcitur.
On dit en proverbe , // cfl temps de fondre la, cloche, il
faut achever QT finir une affaire. Jam tempus eft rem
abfolvere ou perficete.
FONDRIERE, fubft. t.{Lieu creux ou la terre s'cfl fondue
(y abyfm^e , ] Cxnofus gurges , genit. cœnolî gur-
gïtis mafc. Limofa Torago , genit. limofa: voragi-
nis , fœm.
FONDRILLES , fubft. f. plurier. [ Ordures qu'en trou-
ve dans les vaijfeaux mal rinfez.,] Rccrcmenta, orum,
n. pi. Plin.
FOKDU , m. Fondue . f. part. pafT. & adic^T:. Liquatus
Liqu^l-acVu';, a, um. Voyez. Fondre.
De i'or pondu. Aurum fudlc , genit. auri faillis , ncut.
Ovid.
FONTAINE , fubft. f. [ Source d'e^u vive qui fort de l.i
terre. ] Fons genit. fontis , m. Cic.
l Ce nom l:'n ï '.' .KhUi'.î Fonte ; Volllus lui donne auffi Foft/ ,
mois contre I.i Gr.-mmaire , l'attribuant à Varron, qui dit tout
lecortraire, & rejette l'Ablatif en < , ne recevant que celui
en c , comme plus conforme à l'analogie. ]
Font.^ine n.('j« njet aux fon-icaux, pour f» tirer le vin-
Epiftomium , ii , n. Vitr.
Fontai.vk , \_\'.ii!féxu de cuivre à mettre de l'eau pour
un logis. ] Vas aquarium , genit. vafis aqiiarii , neut.
De FONT.\iNE. Font.înus , a , um. Cclum. Fontalis , &c
hoc fontaie , adjedl:. Flaut.
Fontaine do»t icau a, ungout de fer. Fcrruginei fàporis
fons. Flin.
FONTAINE - BLEAU , [ ^^aifon Royale ainfi nommée à
c.Tufe des telhs canx qui y font.'] Fons Bcllaqueus, _fe»(V.
Fontis bellaquei , m. Fons Blaudi ( d'tfn certain chien
qui y venait toujours boire , appelle BlaO )
FONT ARABIE , \_ Ville d'Efpagne , dans le pr.ys de Gui
pufco.-,, très-bien fortifiée, à l'embouchure de la rivière
de Bidafioff fur Us frontières de Francs. 1 Ocafopolis ,
is , f. * Ceux du pays U nomment Euentarabia , f.
Fons rabidu'î , m.
FONTE , fubft. f. [ L'aclion défendre les métaux.'] Fufu-
ra , I f. Plin.
Jetter en fonte une fiatii'é. Statuam ex xre fundere.
Flin.
Fonte , [ Métal fordu. ] ^s fufilc , genit. jetis fuîii-is,
ncut,
M m m m lij
é;+fî r O X
DcfuiHe, Ex Sïî.
lONTENAY- LE-COMTE, [yHk capitale du bas Foi-
toti ,fuiicc fur la l'etidée.'] Fontcnxnm , xl, n.
Di; FoNTENAV. Foiueniaccnfis & hoc Fonteniacenfe adj.
i-'ONTLNIER , 0« EoNTAiNiER , Cahd. m. {Celui ^!<i
fl foin des exii.x des fentaims. Aquïlcx , ëgis , m. Plin.
Aqiiaram rurator , ôris , m.
rONTEVREAUD , [ ^l/baye de Filles en Anjou. ] Fons
Lbcraldi , m,
FONTS , iubft. m. pi. [ Grand vaijftau de pierre qu de
marl/re , fur lequel l'on h.ipiife les enf.tns. f Fontes d-
cri ,^en«. fontiiim facrorum , m. pi.
FOR , f'ubft. m. vicdx terme dogmatique , qui fignific
JurifdiBiori , Trib/nial. Forum , i, n.
FORAIN , m. Forain£ , f. [ êlin efl de dehors. [ Extct-
nus. Extraneus , a , um. Pliii.
On appelli , Traitte foraine , ( le tranfport des mar-
ch.indifes hors d'une province ou d'un Royaume. ) Mer-
cium extra fines provincii eu regni exportacio , ônis,
ï. ou cvciilus , ûs , m Cic.
On dit proverbialement , Des Alibi forains , de mi-
ihantes excufes qu'on donne. Diverticula , orum , n.
pi. Anfraûus , lis, m. êiuint.
FORCALQ.UIER , [ Ville de Fro-vcnce ai-ec fifre de Com-
té. ] Alaunium , ii , ncut. Foxum Elicocorum. rcium
Neronis , n.
FORÇAT , fubft. m. ( o» prononce Forsat. ) [ Gal:ricn ,
(j;/j efi condamné aux ^.itères. ] Ad remos datus , i ,
ni. Suet. Rcmex , genit. remïgis , m. Cic.
TORCE , fubft. f. [ Une des quatre Vertus qu'on nonwH
Cardinales. ] Fortitûdo , ïnis , i. Cic.
loRCE , [ Vigueur. ] Vis , genit. vis , f. Vires , ium , f.
pi. Rohur , genit. robôris , n. Nervi , orum , m. pi.
Pffr. Corporis firniftas , âtis , f. CiC
Jn force dzns les main. Vis in manibns. Cic. * J.a force
de l'Âge. Robur artatis. Sjtint.
Aïoir de la. force ou des forces. Valere viribus. * On a
moins de force h cet âge-là. Minus robons fubeft illis
atatibus. Celf.
Conferver fa force on f-s forces. Tucri vires. Celf. * Les
modérer. Temperare vires. Sjiint. '*■ Les reprendre. Re-
cipere vires. Celf. ou nervos. Fetr. B. "■ Les perJrc. Vi-
res amittcre. P'auf.* Retallir fes forces par le -vin ou
en beuvant du ■vin.KcditMete vires per vinum. Ce!f.
* En mangeant. Revocare vires viûu. Virg. Rccreare
vires cibo. Lucr. * Ayant repris fes força par la »our-
ritiire iS" par h fommiil. Recupcratis cibo fonuioque
viribus. Tacit. * Les 'viandes nous donnent des forces ,
r.ous prenons des forces en prenant de la nourriture. Cibis
vires nobis fuffiuidinms. Var. *• Il a bien de la force de
corps. Maximiscft corpotis viribus. Ci:.
'R'icouvrer fes forces. Keine.ad vires. Petr. * Manqner
de force. Nervis deftitui. Petr. B. Defici viribus. Sl^:int.
Laborare vitio virium. Huint.
Force !e dit ( de l'acrimonie , qui efi dans les chofs natu-
relles , comme dans le vinaigre , la moutarde. ] Acri-
tiîdo , ïnisf. Vitr.
Force . [ Violence. ] Vis , genit. vis , fœni. Violcntia ,
[; X , fccra.
/^ X n'a point di; Ditif. Il fait /'iw à l'Accuf. & à l'Al'Iaiif rï:
au Nominatif pluiiet il devroit avoir fes , mais on Un donne
yires.Vts au ûngulier n'eO qu'une conrraûion de ?'/ii! qu'où
difoic aiirrefois ; on a ufe du mènne Uiot au pluiiet , Vu
pour t^eii ou y'ts. Mali jtm ^jj'uctum U (imaes va comnvirfitntm
Saluft. J
prendre une fille à-force ou de for: e ou par ferre. Com-
primere virgmem. Plaut. Afferre vim viigiui^ C'/f.
Bet vira ftuprare. Cic.
^ force ctHi. n'ifi point accompugnle de prudence , tombe
iÂk:mÂVK, yiks&aiùïi, .cxpeis , tuJLt «lok.fuâ. uor.
FOR
On >ie peut rien contre la force fans la force, Fieri contra
vim fine vi nihil potcft- Cic.
Contraindre par force ou far menaces. Cogère vi & mi.
nis. Cicer.
J'ai pris fix places de force ou à force ouverte. Scx op~
pida vi oppugi.ando ccpi. Vat. ad Cie. ♦ On a levé par
force de grandes fommes d'argent. Magna pecunia pet
vim coada eft. Cic.
O.v DIT dans cette (îgnifîcation en terme de Marine ,
F.iire force de voiles, fe fervir de toutes les voiies Pan-
dere ou dare omnia vcla vcntis * Faire force de rames,
obliger les forçats à ramer de toutes leurs forces. Omni-
bus viribus remis navcm impellere. Cic.
rorcE, [ Vertu, efficacité, ] Vis. Virtus, ûtis, f. Faculta?,
âtis f. Effcdus , ûs , m. Cic. Celf.
La force du froid. Vis frigoris. CiV.* Des maladies. Mor-
borum vis Ta-rit. * D'une Médecine. Mcdicin^ vis. ♦
Du venin , du poion. Veueni vis Cic.
XJne herbe qui yi a nulle force , nulle vertu. Invalida:
herba medica , a; , f . Colum.
Cette herbe a la force de rafraîchir. Vim rcfrigcrato-
riam habet hxc herba. f/in. * Le vin perd fa force par.
Il gelée. Srupet ad frigus natura vini. plin. Vina.
frigore evanelcunt.
Force [ Puifiance, énergie.'^ Vis. Cic. * L-i force des mots,
a'im difcours. Vis vcrborum , vis orationis. Cic.
vous ne voyez, pas la force de ce mot. Hoc verbum quid
valcat , non vides. Cic.
Un difcours philofophique n'a ni la force , ni la véhé-
mence d'un plaidoyer. Oràtio philofophica neque acu-
leos neque nervos forenfes habet. Cic. .
Tout ce qu'il cempofe efi fans force. CJiùdquid componit , ,
cft fine nervis. Hor. * li n'y a point d'hjmme de fa force,
de la force de fou efprit dans le barreau. Nemo illi par
in foro. Nemo cum illo comparandus ou confcrcndus.
Des vers d'une grande force. Sublimes vcrfus. Uor. 'f Lu
force d'un raifonncr/}ent. Vis argumenri. Cic.
Il s'en faut bien que ces deux orateurs foient de même
force. Utriufquc oratoris longé difpar eft eloqttcntia.
Forces au plurier , pour Des troupes. Magna; & fîrmx.
cop;.E , arum , i. pi. Cic.
il am.-.Jfa ou .ijfemhla de grandes forces. Ingentes copias .
collegit ou cocgit. Cnf ou comparavit. i,tc.
Il marcha contre lui avec toutes fis forces. Cum ingeuti—
bus copiis ad eum ivit ou profedtus eft.
Force , comme adjcît. indeclin. [ Beaucoup , quantité.'^ ■
Vis , focjti. Copia , x , fœiii. ^'Muhus. Plunmus ,
a , uni.
f On fait accorder ces Aijeftifs avecle fubfiantif, ]
Force bled , beaucoup de bled. Magna frumenti vis. C^f.
Magnus e». maxiuius frumcnu numcius. Cictr. * Force
or , ou argent. Magna vis auri & argenti. * Force
bœufs. Force moutjns. Multi boves , Piurnni vervcces.
A Force, adv. * A force a'etudicr on devient /cavant,
Studii allîduitate paratur eriiditio. * On jette fouvint
des larmes de rire. Kil'us interdum lacrymas exprimit.
'^ obtenir une chofe à force de prures. Muitis precibus
aliquid impetrare ou exorarc.
( .AJcr^e de s'cxptime élégamment par J'Abla-.if. 'ff.diitis, a,um ,
qu'on met a l'Ablaiif en le failant a;,0:de; a e^ le Subrtaiitif
luivant. Lors qu il uit un 1 ,linitif Fran^OiS , on le change en
un Su'oftaniif ; tomme
^/t/rfCiic rr^t/aj/. AlTiduo labore. ablat. * A force de
lire. .Alliduâ leflione. ablat. * A force de rire. Pix
rifu.
FORCÉ , m. Forcée , f. pafT. [ Contraint. ] Coaftus ,
a , um. Voyez. Forcer.
FORCEMENT, zàv. l D'une manière forcée.} PerylnJ,
^ Vi abl ■ -
( Mot un dans rufage. }
FOR
FORCENÉ , Voyez Forsene.
lORCER , V. au. [ Emporter q:ielque chofe en filfxnt
effort ou -violence. ] comme Forter une ville , une for-
tcrejfe. Utbem , arcem , cxpugnarc , ( o , as , avi ,
atum. ) Csf. Oppidum vi oppugnando capere , ( io ,
is , cepi , captum. ) l'ar.jid Cic.
'Elle entrefrit de forcer l'ofiniàtreté de fi mAÎtreffc. Ex-
pugnarecœpic Domina? pcrtinaciam. Petr.
Forcer quelqu'un à nous donner de l'argent. Expugnare
alicui aurum. Pl.jut. Aurum ab aliquo extotquere.
Forcer , [ Contraindre , obliger quelqu'un fur force à fai-
re une chofe. ] Adigcre. Cogère , ( cogo , is , coëgi ,
coadtum. ) eu impellere , ( pcllo , is , impiili , impai-
fum. ) ail. aliquem ad aliquid. Plaut. Virg. ou ut ali-
quid faciat. Terem. Plant. '* Forcer à pleurer ou à ré-
pandre des larmes. Cogère aliquem ad lacrymas. Plaut.
■* Au combat. Cogère ad prïlia. * Ferc^r quelqu'un
de revenir. Cogère aliquem uc redeat. Tarent. Voyez.
Contraindre.
S ORc:iS. une fille , \_ Lui faire violence pstir jouir de fes
embrajfements. ] Vim afFerre virgiin. Cic. Padorcm
virgini extorquere. Petr. Padicinam virgini pcr vim
expugnare. Cic. Per yim ftuprare virgineai. Plaut.
La pauvetc nous force à tout f.iire tr à tout fiutfrir.
Paupertas ccgic nos quidiibet facere aut pari. Hor.
L'avarice force les hommes à toutes fortes de méchance-
tez.. Ad quodvis maletîcium homincs impcUit avari-
tia. Auth. ad Heren. Qnià non mortaiia pedlora co-
gls auri facra famés ? Virg,
Forcer l'inclination d'une fcrfonne. Libidincm alicujus
adverfari. Ter.* Forcer fon naturel.Vim fuo genio face-
re. Belligerare cuni geniis fuis. PUut.
On d I t en terme de «halTe , Forcer un cerf , { Le pren-
dre à la courfe er à force de chiens. ) Ad incitas cer-
vum adducetc, ( on fou s -entend lincas.
On d 1 T encore , Forcer un cheval , pour dire Le poufer
au delà de fcs forces. Concitarc equum lupra vires.
Forcer une clef on une ferrure. Clavem ou Icram depra-
vare , ( vo , as , avi , atum. ) ou contorquere , ( quco ,
ques , torfi , tortum. j ad.
Forcer fe dit figurément en morale , comme Forcer fin
efprit , fin génie. Torqueie fpiritum. Phtid. * Forcer le
fens d'un Auteur. Senlum Icriptoris dctoraucre o« de-
pravare ou deflederc.
Le fens qu'on donne à ces mots ejl bien forcé , c'eft-à-dire
qu7/ n'efi nullement naturel , mais tire de loin , £5* con-
me par les chei'cux. Tribuitur his verb:s fenfus mini-
me nativns , ou longé accerlitus , ou longé pctitus.
FORCES , L f. [Efpêce de gros cife.iux « tondre des
dr.ips. ] Forficcs , ïcum , f. Forcïpes , ïpum , m. & f.
jelon Prifiien. Colum.
FORCLORRE , V. ad. terme de Palais , [ F.iire com-
mandement à une partie de fe défendre dans un certain
temps , à faute de quoi on lui déclare qu'il n'y fera plus
receu. ] Jus experiendi aut poftulandi aditum inter-
cludere.
Eftre forclos Proferendi inftrumenti facultate exclûdi.
FORCLUSION , f f. » Vrocez. par forclufion. Lis judica-
ta fecundùm prxfentem , altero litigatore infttumenta
non proferente. Bud.
LE FOREZ , [ Province du Lyonnois. ] Forenfîs ager ,
gcnit. Forenlîs agri , m.
Forez, {_ Ville capitale du Forez, "l Forcfium , ii , n.
Forefia , as f.
Foresiens , [ Pfw/'/ej de Forez. "] Forcnfes , ium , m.
plur.
FOREST , ( en prononce FoRet. ) f. f. {^Grande étendue
de ttrre couverte de bois. ] Silva , X , ï\ Ncmus ,gen.
nemôris , n, Saltus , «s , m.
Forefv oit d y n des arbres de divirfes efpéces , plante x.
fans ordre. Barbarie?, hlva. Colum.
Petite forest. Silvula, af , f. Colttm.
De roREST , [ s^n coyiceme les forefis. ] Silveftris &: hoc
Silveftre , adj. Silvatïcus , a , um. Plin. Nemorenfis
&noc nemorenfe , adj. Liv.
Maistre des eaux (r forefis. Magifter aquarum & Fj-
reftarum , filon du Moulin , ( car on trouve dans les
capitulaires , Forefta pour dire une for-eit. ) Curator
aquarum & filvarum.
FORESTIER , f. m. [ i^ui garde lej forefis. ] Saltiiatius ,
li , m. Petr. Nemoris cuftos , ô.iis , m.
FORET , f. m. [ Infiniment à percer un tomieau. ] Tere-
bella , X ,(, Plin.
FORFAIT , vieux mot , f m. ICrime , méchante aclion. }
Scelus , genit. fcelëris , n. C.V.
FORFANTE , f m. [ Terme injurieux , emprunté de l'{~
talien Forïante , qui figntfie Maraut, Coquin , fié-
lérat. ] Homo ncquilTimus , gcnit. hominis nequillî,
mi , m Ventofus ou fûltofus komo. Petr.
FORFANTERIE, fubft. fem. [ Aclion de forfante.JVen-
to!à loquacitas , genit. vcntofa; loquacitatis , fera.
Petr.
FORGE , f f. [ Lieu où l'on travaille le fer c où l'on
fond. ] Forgia , ix , f. mot de la bajje latinité. Fabrica
fcrraria , x ,£. Plin. ( Uftrîna , x , f. de Pline , n'ejS
pas fort ajfuré. )
Aîaifire de forge. Cipi fabricx ferrarix pra'efl.
[ Ciceron met Iculemer.t Fjbricx : mais il pirle CB cet endroit Je
V^ulcain , qui teuoit une torgc dans l'iile de Lemnos , ainfi il
n'étoit point n^cîMaiie de merire Fcrrerij. )
Eau de forge , ( d.''.ns laquelle on éteint le fer. ) Ferrari*
aqua , f. Plin. Aqua é fcrrario fabro. Celf.
FoRGï , [ Fourneau où l'on travaille le fer. ] Firrarià
oiTicina , x , f . Plin.
FORGER , V. ad. [ 'Battre le fer fur l'enclume. ] Fabri-
care , ( co , as , avi , atum. ) ad c Fabricari , ( or j
aris , atus Ium ) depon. Cic. Fabrefacere. ad. ace.
Pl:iUt.
Forger des armes , les travailler. Laborarc ou procuders
arma, st.tr.
Forger fedit f.g'.irément , Forger des n-.-its. Nomina pro--
cudere. Horat. Vcrbi fabricari ou tabricarc ou fincc-
re. Cic.
Forcer fe dit fi'^nrcment pour Feindre , inventer , cen-'
trouver. Fabricari. Comminifci , ( fcor , cris , co'ii-
nicntus fum. ) dep. ace. Fingere. Confîngerc , f go ,
gis , finxi , fidum. j Cudere , ( do, dis, cudi , cuÀum.)
ad. ace. Cic. C&f. llaut.
Forger une accufation , un menfonge. Conflare alicui ac-.
cufationem , mcndacium. Cic.
Se forger de vains firupules. Vanas (ibi religioncs fîngc-
rc. Cif
FORGERON , f'bfl. mafc. [ Ouvrier qui travaille à for-
ger le fer. 1^ Fabcr ferrarius , ge»(V. iabri ferrarii , m,-
Plant.
Slue les forgerons font heureux d'être toujours près du fe:t
ef d'.%veir toujours chaud. Fortunati iunt ferrarii f.i-
bri.quiapudcaibones affidenr, femperque calent. Plaut..
FORGEUR , fubft. mafc. [ Celui qui forge. ] Fabcr j
bri , mafc.
On dit au figuré Forgetir de mots. Verborum architcr.
tus , i , mafc. Cicer. * Forgeur de nouvelles. Rumj-
rura fidor , ôris , m. * De calomnies. Princeps & arr
chitcdus calumnix.
FORLI , [ Ville d'Italie dans la Romagne. ] Forum Li-
vii , n.
FORLIGNER , vieux verbe neut. [ iV« pas fuivre la vcr--
tn , m les bons exemples de fes pères. ] A virtute pa-
^48 r o R
rentum dsfcifccrc , ( f;o , is , defcivi , defcitiim. ) ou
ce^encrsrc, ( o , ai , avi , atum. ) n^at. Cic. l'oyez.
DègÉnÉrer.
Sï, FORMALISER , V. n. [ ^offenfer ,Je fcand^Ufer d'u-
ne chofi. ] Rl- aliquâ ofFeadi , ( dor , dcris , offenfus
fum. ) part". Cic.
FORMALISTE , adj. m & f. [ «i_'-i 'Attuchc trop aux
forinalitez. ] Foniiularius , ii , ni. Formularum cxac-
tor moleftus , m.
FcRMALisTE, fe dit auffi, { d'un ho^me trop cérémonhux
Cr fafonnier , avec lequel en ne peut vivre naturelle-
ment , «i franchement. ) Nimius ou molcftus officio-
rum exador, m. ( Sustonc dit Litini fermonis mo-
leftillimus cxaftor. )
FORMALITÉ , f. f. Retle prefirite pour fuire des pro-
cédures judiciaires. ] Juris formula , ^eait. jiuis for-
mula: , f.
J' ordre fin procès pour avoir manqué au.x fôrmulitez.
Adionc è formsiâ caieic.
roRMAiiTÉ , fc di: auffi (' d'un certain ordre t" hienféan-
cc eu' on ^arde avec h s pctfûhMs jelon leur ran^. ) Ot-
liciorum norma ou formula , a: , f .
C'efl un homme ^.■.fornialitez.. MolcitilTimus eft in exi-
gendis officiis. Ofilcicrum c\.ictor nimius.
FORMATION , f. f. [ Du Corps bumr.in. ] Conforma-
tio. Conftruftio. Cômpnfitio , ônis , f. Cic.
rORMATRICE , f f. comme La vertu formatrice. Vis
cfEngens , ou fiftrix , f.
ÏORME , f. f. terme dé Phylique , [ C'<j? le fécond prin-
cipe , cjui étant joint à la maiicra ccinpofe tous Us corps
naturels. ] Forma , £S , f . Cic.
Vamc raifonnaUe efi la forint de l'homme. Anima ratio-
n.ilis aninii lorma.
ÏJRME , [ Figure extérieure.] Forma. Figura , X , (■ Spe-
cies , ici , f. Specics forma; , f. Cic.
ToRME , [ Moule des rhofes. ] Forma , x , f . ?lin. ^ La
forme des cordonniers. Sutorum forma , ï , f . ou mo-
dulus , i , m. Horat. ^ Des formes d'yvoire. Formœ
eburnear. i^iint. _
Forme , [ Ordre , conflitution. ] Forma. Formula , je , f .
Cic. * Prendre l.i forme d'une Mon.irchie. ]n regni for-
mam venire. Habere formam & fpeclem regni.
Za ville prit une nouvelle forme. Iinmutata cfturbis fa-
ciès, cif.
Un argnroent enferme. Ex regivlis dialeâicz argumcn-
tum.
Forme, f Manière , rJgle. "] Forma. Norma. FornuaJa ,
X , f. Huint. Ratio , ônis , f. Cic.
Donner une forme ou manière de bien dire. Date foiniam
loquendi. Quint. Dare fotmulam dkendi. Cic.
'. Carder toujours une même forme ou une même manière
lie vivre. Eandem feir.pcr vivendi ratiouem tcneix ou
ftcjui. Cici
Par forme de divertiffemcnt .hràmi caus.'i ou gratiâ.abj.C.
ÏORMS , [ Formalité qu'on obf.rve dans Us aUes judiciai-
res ou d.ins les capirul.itions. ] Forma. Formula, a; , f.
•* La forme de l'acte de capitulation. Deditionis fornui-
]a. Liv. * Ma'îquer contre la ferme , Ne pas garder les
ft formes dans une procédure. Caderc foimulà, Exciderc
formula. Scn. Suet.
Vu tejhment fait dar.s toutes hs firmes. Juftum teftamca-
tum , i j n. Ulp.
tjire condamné fans aucune for.ne de proch. Causa in-
diflâ damnari. Cic. '^ L.t fcrm mpcrte le fond. For-
mularum ratio co.\ïi^ monie-ntum inclinât.
fpK-ME , [ forte de b;tnc long (y étroit à s'ajfcoir. ] Sc-am-
num , i , n. Sedile , lis ,. n. Cic,
ÎORMEL , m. Formelle , f. * La_caufe formelle. Caufa
ioi;.uiiUiS-iCew.w.ïi'8»MW<; Parmiki ïhilofopltes,.
FOR
Formel , f 'Exprls.]* Ce font les termes formels de l.i loi.
Sunt ip(i/fima verba legis. Propria funt ^e^ba legis.
Leur condamnation efi écrite tn termes formels dimi
la loi. Eos lex diftindlé ou apertè condcmrar.
FORMELLEMENT , adv. [ Fn termes formels. ] Apercé.
Clarè. L.Tprefsè. Diftindè. Pra.'cisè. adv. Cic.
FORMÉ , m. Formée , f, part. paiT. \'opz. Former.
LIn enfant bien formé , ( qui a, tou>fes membres. 1 Om-
nibus membris expre/Tus infans. Sl»int.
rOFvMER , V. aft. [ Donmr une forme ou figure aux
chofes. ] Formare. Figûrare , ( o , as , avi , atum.) a£ï.
ace. Cic.
Lorfque les poujfîns fe forment dans l'oeuf. Cùm animan-
tur cva & in ipccieni volucrum conformantur. Coiùm.
Former un flége , en termes de guerre , ( C'ejl faire des
lignes de circonvallation , fi dijpofir à attaquer la pince
dans les formes. ) Cingeie urbem obfidione. Virg.
Formir une armée ou un corps d'armée. Coaficere excrci-
ti'm. Cic. * Une cenfpiration. Faccre conjurationem,
Cicer.
Former fe dit figurément , comme Former des dejfeins
au dcffus de fa portée ou au diffus de foi. Verfare ou
agitarc fecuni coniîlia i'upra vires. Fatigaie animum
niinorem xternis confîliis. Hor.
Feurquoi la vie étant fi courte formons-ncus de fi grands
dejjeins ? Quid jacuiamur grandia tam brevi xvoî
Nor. * Ji fe forme des difficultez. ou il n'y en a point ?
QHa:rit difficultates , ubi nullœ funt. Nodum in fcir-
po qua'rit. Terens.
[ Ceitc deinicie expienîon efl pioicibiale 6c Cgnifie , Chercher un
t.euii da/is un joia. j
Former lignifie encore Drejfer ,fajonner, infiruire. For-
mare. Conformarc. Informare , ( o , as , avi , atum.J
Fingere , ( go , gis , finxi , fidum. ) Inftiruere , ( uo,
uis , ui , iituni. ) Figûrare , ( o , as-, avi , atum.} ad^
ace. Cic. &.C.
Je l'ai formé- à mon humeur. Hune in mcos mores for-
ma vi. Liv.
On forme la jeuneffe a l'honnêteté p.rr les belles lettres.
yEtas puerilis artibus ad humanitat-ni informarur.
Cic. ^ il fe faut fermer dés l'enjance aux plus pénibles
exercices- Tenerx mentes juventutis afpcrioribus ftu-
diis formanda- l'tmt. Hor. * Former l'efprit au goût des
bonnes chefs. Animum rébus optimis alTuefcere. Cic,
^ Former ua enfant , lui apprendre à^arUr.- Figûrare
os pueri.
Se fermtr fur quelqu'un , fur fis mœurs, le prendre four-
ir.oiéle , iimitir. Se in alicujus mores formare. Liv.
Exempla alicujus icqui. Cic. *' Vous formiez vos incli-'
nations fur les miennes. Meo de ftudio , ftudia cranC
veftra. fiant.
Qpi Forme , ( g«« drefe les mœurs. ) Moruni form.atori
ôris., n.Colum.
g)ui forme l'ej'f rit. Voïmaiotanimi. Col: m.
Fokmir/ô» oppofition à une chofi. Alicui r^i intjrccdeie^
Cicer.
FORMIDABLE, adj. m. & f. [ Reieut-ahlc. ] 5-ormidabi-
lis & hoc forniidabile. Formidandus , a, um. Cicer.
FormiJolofus , a , um. 5.1.'«/.
FORMULAIRE , f. m. [ Fcrit qui contient la forme du
firment qu'on doit faire. ] Formula , a; , - f . Fonnula-
rjjn codex , dïcis , m.
e^ii fj.nt la mauicre dont on doit dvtfferles a^es formulai-
ris. Formularms, ii , m. Suint.
FOR'vlULE , 1. f. [ Certains termes employez, dans des aSes
judiciaires. ] Formula , a: , f . Cic. * Les jo' •\ules d'un
tiflameut. Teftaicenti formula:, arum , f. . i. Cic.
FORNICATEUR , f. m. [ §iui a habitude ui ce des fil-
les. 1 ScoïCdCor J ôris , m, Cie.
FORNICATION
f O ?v-
îErR"NICATION , f. f- [.Le péché de luxure qui fe com-
mit par deux f(rJon>ies libres. ] Scuprum , pri , n.
PUut.
rORS , prépefition , [ Hcrmis , excepté. ] Praeter , ( »vec
un accufatif. ) * Tous fers un. Omnes prstcr unum.
Cic.
f Ce ir.ot 3 vieilli 1
FDRSENÉ , m. Forsen Ée , f. a<îj. [ Hui ejî emporté d'a-
mcur , de colère ou d'une autre p^jfion j!if\n'à en per-
dre le ftns l? U ruifin. ] Vcsânus. FuribunJus, a, um.
Cic. Lyrrphatus , a-, um. Hor. Lyinph-iticus , a , um.
Tim. Non porcns mentis , om. gcn. Sen. Non aentis
ou animi compcs. Liii. Tir,
FORT , m. FokTE , f. adj. [ â«i ejl'de tMÎle tsf de corn-
flexion rcbufle , ^.v» a les nerfs -vigoureux cr hitji b.xn-
dez.. ] Fortis & hoc forte. Validus. Robuftus , a , uni.
Valens , entiî , cm. gen. Cic. *'( On dit au comparD-
*«f Fortior & hocfottius. V'aiidior & hoc valiJiuS. P..0-
bu/Uor & Ivoc robuftiuç. Valentior & hoc valenrius ,
e? au fuperUtif , FortilTimus. Validiffimiis. RubuitiHl-
mus. Varentirtimus , a, um. Cic] * Efirs fort de csrp:.
Corpore valcre. Cic.
Fort le dit aulfi dans les chofes inanimées , [ lie ce cjui
efi folide (jr peut fcàtenir de pefans fardeaux. ] Validus,
a , um. * Une poutre de fapin eji forte pour porter une
grande charge. Valida pondus luflinere abies. ?lin.
Une ville forte par fes murailles. Urbs muiis valida.
Liv. * Il faut de forts arcs boutans pour appuyer une
'joute. Opus eft validiiïlmis crilmis , ut fulciatur ca-
iBcra.
Fort fe dit pareillement {de ce qui efi difficile h culti-ver,
à tra-verfer , à prendre. ) Les terres fortes font difficiles
à culti-ver. Arva pinguia difliciluis arantur. * Cette
montagne ^fi forte à monter. Mens illc afccni'u haud fa-
cilis eft- Mons illc al'cenfu difficiliùs fupcratur. * Une
ville fi tuée dans un endroit mirécageux ejl forte d'ajfiet-
te. Urbs paluttris fifj eft valida.
Fort fê dit encore ( des puiffinces qui fe forment par l'af-
fembl.zge deplufieurs chofes. ) Validus. Fortis. * Tort en
amis £7* en crédit , S^<i a bien des amis £? du crédit.
Valens amicis & gratià. Cic. Potens amicorum & gra-
tis , £1« a-vec l'ablatif. * Tort en troupes , en armes. Co-
piis validus. T^ïcarmis potens. Virg. * Tort en infante-
rie. Pedite valens. X*^
Jort fe dit aufîî relativement ( de ce qui excède ce qui efi
jujle Çy raifonnahle. ] * La mcfiire de Paris efi plus
forte que celle de Chartres , c'eft-à-dire , efi plus gran-
de. Mînfura Parifina , amplior eft Carnotenfi. * Cette
femme eft trop forte , [ lorfqu'elle ifi fi e.xccjfive , qu'on
ne la peut payer. ) Il!a fumma niraia eft. lUa fumma
folvi non poteft.
FORT fe dit fi Jurement [ en chofes fpirituellés & morales.)
Valens. Validus. Robuftus. Fortis. Cic. ' Un homme
fort , un braiie homme , -vaillant t? intrépide , qui a
i'ame bien faite , qui n'a point les foiblejfes des autres
hommes. Vir foitis. Vir acvis anirai magnique. Rubuf
tus animus. Cic. Aninii validas. Tac. Inc:('dibili ani-
mi roborc fepriis. Vir cclfus S: ereclus. Vir impavidus
fl» impertutbatus. Oc. Sen. Aiumi tscelfi atque iuvidli
magr.itudine ac rebore prsftaiis. Vir fortis ad pericu-
la. Cic.
Es7RlT FORT ,(,eflun homme , qui eJi bien guéri des opi-
nzons populaires jendées fur la préoccupation. ) Incenium
forrius adversùs vulgi opiniones. Vir fortis & ereûus
fupra vulgi opiniones.
On le bit quelquefois en mauvaife part, [ dun libertin. ]
C'eliunefpritfort, Il fait l'cffrit fort , p:ur paroitre
f'.ge , il blâme le ciel mime. Ut fapere videatur , £œ^.
lum ipfum vitupérât,
Il fait l'effrit fqrt , il 'veut paffer pour un ifpritfo:t , ts'
ne l'ejl pas. Virtutis expers , verbis ementitur animi
firmitudinem.
On dit aalTî , Ejiie fort dans une fcience , en un n't ,
( quand on y efi h.ibile , quand on a de i'.ivantat^e fur ■
les a-^trcs. ) Valcre ia aliquà arte. Mart. * Sut ejt plus
fnrt qu'un antre dans untfrt.Attt aliqua induTlrior alio.
Peritior artis alicujus eu atte aliquà. ♦ Il eft fort d.ini
l'hijioirc. C'efi fon fort que l'htftoirc. Valet in hiftorià,-
*C£f écolier eji un des forts de fa claffe. Hic fcliolafti--
eus, inter primos fur fchcii- , numeratur. E.ft intcc
ptimos lchc!a:.*/i efl-fo/t en phyfique. In phyiicis mul-
tùm va'.et. * // efi fort à la paume. VWs lulorii fcicn-
tilLmus eft. * Cet A-vocat eji fort en r.\tfons ou en rai-c-
fonnemehs. Hic p?.tronusplurimiun rai^ionibus & argu-
mentts valet.
On dit. Cette expreffio» efi fort i/i-ve. Hïc ;!ocutio vi-'
vida eft.
Un fort ralfonneinent : Valentius argumenfjm. Sinint.
Firrrum argumcnrum ad probandum. Cic.
On-ls hit 3m^\ [d'une aigre rep.zr:is.) Cela ef trop fort,
ce discours e^ un peu fort ., cette rnjure eflfrtrte. Vcrba -
paulô afpetlota oh diiriora. // lui a dit des chofes un peu ■
fortes , patrie ramener à fon de-joir. Illcm verbis pai>
lô afperioribjç incelfit ou increpavit. Hune pauio in-
clerrentiùs appellavit , ur ad otticium revccaret. Cir,-.
* Cette manie'e d'agir eji un peu forte. Hxc eft paulà
afpericr agcndi ratio.
Fort fe dit [de ce qui efi touffu C" épais. ) Ce taillis efi'
déjà fort , ;'/ efi prêt à mettre en coupe. Hsc (ïlva ex--
. diia eft.
Les bleds qui viennent ' dans des terres gr.'.Jfes , font plus
forts que ceux qui -viennent dans les fables. Frumcnil .
qui iiafcuntur pinguibus atvis , fpilfiora funt & ube-
liora quim qui labu!<:lis ou areno(is veniunt-.
Fort fe dit.aulîi ( de ce qui a une agitation vioLnte. ) Ve»
hemens , entis , cm. gcn. Fortior Se hoc fortius. * Le
feu eft le pluifort de tous lesélemens. Omnium elcmct»-
torum valentior & potcnTioc ignis.
Le vent efi trop fort , il faut c.'iler le: voiles. Ventus eft
valentior ou vehementior, fubducenda funt vcla. *I/»e
forte plitye nous menace. Vehemens imber nobis imrai:-
net. * Le froid a été fort cet hiver. Hâc hieme frigus
fuit acre.
Fort { Sut agit par fes Mualite:^. ) * Une h.ïlcine forte ,
qui efi pu.inte , q:ii blejp l'odorat. Spiritus acer. Prtt\.
Gravis halitus , m. Col. * Une odeur forte. Gravis odor.
Plin. * Du vinaigre trop fort. Mord.ici/Timum acetumi
Perf * Une médecine trop forte. Medicamen valentius
quàm par eft.
FOKT a encote plufieuis fignificstions , félon les mots aulquek
on le joint.
Se faire roTîT de quelqu'un. S'appuyer de fa prsteffion.,
de fon crédit, &:c. ) Alicujus prasiiiio o« auûoritateeK
gtatià confidcre. n. Cic.
Tïire fort fur la prudence de quelqu'un. Mu'tum in pru-
deatiâ alicujus ponere. Cic. * J-. me fais fort de vous
donner fatisfaciion fur l' affaire d' Alexandrie. Vft Alexari-
dtinà re tantum habeo poliiccri me tibi fatitfa^lurum, ■
Cic.
Je rr,'en fais fort , je men charge. Spondeo j in mcqiiû
recipio. Cic.
Il fe tifnt fort à caufe de t.i prtteBien- du prince. Ferox
eft prsfîdio Principis. Hjr.
Il fit fort là-di(fiis. Il appuya da-jantage là-deffus. In
hoc inftitit. Suint. In hoc maltus fuit. Pluribus ver-
bis in hoc immoratus eft.
AU rius roRT du comh.it. Dam puguatur accrrimè. Ci/'^.
* il je jetia au flusfo, t des ennemis. In confcrtiJinaos.
, dt Nnnn
6so FOR
lioftcs in-upit. Cir. ou le immilît.
^u '■'ort As l'Efté. Adiihà .cilate. Tm. Maximis caloribus
ou atJovib'JS. Cic. + Au fort de lIAi/^r. Adultâ hiciTic.
Maximo frigore. ;ibl. T^c.
Attfirt de La, douleur. In mcdio dolore. [ Médius , a ,
um. ] Cic. Ubi dolor vehemencer urgcc. Caf. In inipe-
tu doloris. Cic. * Au fort du mal. Cùm in lummo m-
crcmento nioibus cft.
A PLUS roRT!. r.iifon. Multô magis. Cic.
Le fort de L'eau. Qiià parte fiuminis xilus rapidus eft.
♦ Le fort de i.'âge. ALÙ.3.S adulta. * Le fort d'un bois ,
l'endroit le plus t'pis CiT le pltis tot'.jfit. Opaca ou lilvx
condenfa , orum , n. pi.
■ ffoRT dis Létcs. f. m. [ L'endroit d'un bois oîi e'iles fc reti-
rent. ] Feranini cubilc , is , n. Lacibulum , i , n. Csc.
■pcrarum lultra , orum , n. pi.
Fort , [ Tortercjj:. ] Arx , gen. arcis , f. df.
Torts , [ qtt'on dr,ffe four g.irder quelque pofte ou quelque
pnjfnge. ] Caiklla. Propiignacuia , oruin , a. plur.
C4^
Il fit drejfer vin^t-qu^tre forts, qui enfermoient quinze
mille pus. CalK-lUs viginti quatuor eftcdtis quindecira
niiUia palTuum ciicuitu amplexus cft. (af
Chiijfer quelqu'un do fin fort. Deturbare aliquem de pro-
pugnaculis. Plaut.
On dit au figuré , Entrer dans Le fort de fa ceiufe. Ingrcdi
in atcem caufï. Cic.
On dit encore , // aura fort à faire s'il pLiide contre Lui.
Multùm fudabit , li cuni illo incœptat. Ter.
Sort , adv. [ Beaucoup. ] Vildc. Benè. lin pensé. Magno-
perè. Maximoperè. AdmoJùm. Etiamatque ctiani. Vc-
hementer. Egregiè. Bené. adv. Cic. Ter. &c.
[ On exi'iiinc auMi Fort \a: le luiieiUiif ; ou bien pat la Prépofi-
. tion Per , au devant des noms adjedifs ou des adverbes :
comme on le veria dans les cxeui[)les liiivans. ]
Jort agréable au public. In vulgus egrcgic gratus. Cic
Gratillimus ou Pergratus in vulgus.
Des ferremens fort bien faits. Egregiè fafta ferramenta.
rlia. * Cela eft fort au-d.jfus de -vous. Id longé vires
tuas eicêdit ou fuperat. Illud eft valdé fupta vires. * /..
'voudrais fort que. Maxime equidcni vellem , ut.
Jcflime fort que -vous apptowviez. ma fermeté d'efprit, (S"
l'action que f ai faite. Per enim magni exiftimo tibi
fîrmitudineni animi noftri & faitum probari. Cicer,
'*■ iHaire fort à quelqu'un. Egregiè alicui placere. Cic.
parler fort (S" ferme à quelqu'un. Loqui cuni aliquo vc-
hementer. Cic.
Vn difcours fort Long. Sermo benè longus. * Vne Lettre
fort longue. Litter.E benè longs. * Qui eji fort fçavant
en droit. Juris benè peritus.
Homme fort ingénieux (sr fort fubtil. Homo pcrargutus
ou peracutus. Peracutifllmus , par Ls fuperlatif. Cic.
Xous avons fort bienfait de traiter de ces chofes. Percom-
modè factum eft quôd ii; de rébus dilputatum eft.
Cicer.
jly a fort peu de tems que nous nous connoijfons. Hxc nu-
pera inter nos nocitia admodum eft. Ter.
Jsous choquerons-nous des défauts du corps , s'ils font fort
remarquables .fans nous choquer de ceux de L'efprit ? An
corporis pravitates , fi crunt petinfignes , habebuiit
aliquid ofFenfionis : animi deformitas non habebit î
Cic.
J'ai reconnu qu'il -vous était fort affectionné. -Ipfiim in-
tclicxi effc pcrftudiofijm tui. Cic
.Qualqueioib li i t.polîtion Psr le (épate des adjeftifs aufquelsellc
dcvroit ctre jointe , Se l'on met 4ueKiue mot entre deux.
il m'a feniblé fort étrange 1 aue vous lui ayez accordé
ida. Per mihi mirum vi.lim eft , te hoc ilii concef-
.■fiiTc. ,C<V.
FOR.
Vous ms ferez, un fort grand plaiftr on vous m'obligerez
. fort. Pet mihi , per , inquam , nuhi gratuni fccetis,
Cicer.
Si îo;<. r , [ Tellement. ] Adco. adv. ( Le que par ut , avec
un Subjonctif. )
FORTEMENT, adv. [ Avec force. ] Validé. Fortitei.
Vchcnientcr. adv. Cic.
FORTERESSE , f. f. Arx , gen. arcis , f. Cic.
FORTIFICATION , f. f . [ L'art de fortifier les place:, ]
Ars muniendi urbes , gen. attis, f. Ars municndarum
urbium. * il entend les fortifications , Il ffait La fortifi-
cation. Novit artem muniendatum & tirmaadarum
urbium contra hoftium impctus.
Fortification ledit {des ouvrages dot.t on fortifie tint
place. ) Munitio, ônis, f. Munimenium , i, n. Cic. Liv.
Taire des ouvrages & des fortifications à c'entour d'une
ville. Operibus , munitipnibufque urbem fcpire. Cic.
FORTIFIANT, m. foRTitiANXE , i. [giut fortifie. }
Corroborans , antis , om. gen. Cic.
FORTIFIER, V. a.&. [Rt^^dre plus fort , donner de l»
force.] Fortificare. Pi/î/i^. Firrnate. Confirmare. Robo-
rare. Corroborate , ( o , as, avi , aturn. ) ait. ace. Cic.
Fortifier par le travail Les corps des jeunes hommes. Labo-
re firmare corpora juvenum. Cic. ■* Huand l'âge vous
aura fortifié le corps tT l'efprit , vous n'aurez, plus befoi»
alors de fecours , & vous conferverez. vôtre vie (y vôtre
réputation fans tache. Ubi membra & animum tuum
i'tas Juraverit , lunc nabis fine corticc , 5c debes vi-
tam t'aniamquc luam tueti incolumem. Her.
[ La Métaphore elt ptiie des entans , ijui apprennent à nager , &
ijm le fervent d'une planche de liège poui le Ibûtentr lu; t'eau ]
// avoir fortifia _ de Longue main fin corps contre Les venins.
Adversùm venena multis antea medicaminibus corpus
firinaverat. Plin-Juu.
La voix fi fortifie avec l'âge. .lEtate vox firmatur. Sa
corroborât vox. Cic.
Il fe fortifie iS devient homme. Se corroborât & vir fie
inter viios. Cic.
Fortifier l'eftomac, les entrailles. Conohoiaïc ftomachum,
inteftina. Plin. Celf* Ce malade fe fortifie de jour ea
jour, tjic a:ger magis in dies convalefcit.
Fortifier , [ Munir de fortifications. ] Firmare. Munire,
( io , is , ivi, itum ) aCt. ace. Cic. * On leur a donné Itt
charge de fortifier les murailles iS" les tours. His datum
cft negotium , ut mutos turrefque firmarcnt. Liv.
Fortifier fin camp. Caftra munire. C&f.
Fortifier fe dit en ce fens au figuré. [ Soutenir. ] Fir-
mare. Confirmare Durare Roborare. Corroborare.ail.
aee. Cic. * Fortifiez.-vous , Cf vous réfervez. pour une
meilleure fortune. Duratc , & vofmcc rébus fecundis
fervate. Virg.
VÔtire t,erttt n'a pas befein d'être fortifiée par mes difcours,
& 7na fortune ne me permet pas de fortifier les autres ,
m'ayant réduit en un état , où tout me manque. Nequc
enim confolatione noftrâ egebat virtus tua , neque
erat mea fortuna, ut oui orrmia deelfcnt , alteium con-
firmarem. Cic.
ils ont fortifié la conjuration, en ne la voulant point croire.
Conjurationem nafcentem non credendo corroborave-
runt. cic.
il ^ eft fortifié contre tous les évinemens. Confirmavit fe
ad O'iinia. Cic.
Se fortifier dans fa réfoLution. Se confirmare in propofito.
Cicer.
Fcrtifier quelqu'un dms les Lettres. Fulcire aliqucm litte-
ris. Cic.
FORTUIT , m. fortuite , f. adj. [ giuififait (S" qui
arrive pat hazard. ] Fortuïtus , a , um. Cic.
FORTUITEMENT , adv. [ Par hazard. ] Fortuïco.
on
mittres
FOR
Forte, ad V. Forte fortunâ abl. C/V.
FORTUNE , L(. l C'étoit une Divinité payenne qu
fjiifûi: U muitreffc de tous les é-vtnemens cxtrasràinni
ail lieu que c'tfi un effet de U Frcvidence divine , qui
agit far des voyes inconnues , (f' qui font au-dejfus de
1% prudente humaine. ] Fortuna Dja crédita eft anti-
q'.iis , florriina rcrum. * Elle a-vcit un temple à Rome.
Voyez. Mon Dictionnaire des Antiquitez , fur le
mot Fortuna.
En ce sens , on dit , Sairifier à la fortune. Habcre for-
tunam revcrenter. Atjf Libare ou litarc fortunx.
(Les Anciens nous ont repté.'ente la Fortune comme une Déefle,
ayant un pie4 lur une roiie pour marquer Ion jnconilance]
Il s'imagine que àemcitrar.t les hrxs cioifez. h. r.e rien faire,
la fortune viendra fe jetter du cid d^ns fonfcin, on que
les aloiiettes lui tomberont toutes rôties dans le bec ,
[ comme l'on parle vulgairement. ] Nilnl agcnti fibi de
cœlo devolatnram in fînum fortunam cenfet. Liv.
"*■ Mettre un clcud à fa fortune pour la fixer. Figerc for-
tunam clavo adamantïno. Hor.
On appelle Tortune aujourd'hui, ( ce qtii nrr'rve de
bien (s" de mal à quelqu'un. Fortuna , z , i. Sors ygen.
fortis , f. Cafus / ûs , m. Cic. Fors , gen. fortis , f.
Hor. » Ce n'efl pas U fortune aveugle , mais U divine
providence qui régie toutes les avantures de nôtre vi.-.
NjtuDei,non csco cafu & nos&noftra rcguntur PUut.
Il faut être ég^il dans la bonne (sr dans la mauvaife for-
tune , H faut avoir une ame ég.^le ou une égalité d'ame
dans la mauvaife fortune comme dans la bonne, il faut
fnpporter également la mauvaife comme la bonne fortu-
ne. Ferenda eft piikherrimè fccunda fortuna , ïquè ac
advetfa. Cic. yEqua mens feivari débet , in rébus ar-
duis non fecùs ac bonis. Hor.
Comme la vie cft fort divcrfe , la fortune change en peu
de tems : nous nous fouvcnons qu'il était riche , ES' que
nous étions pauvres ; mais la roiie de la fortune a tour-
né. Varia vita eft , adûtùm folent fortum mutari :
noseum divitcm nieminimus,atqueiftc,pauperes nos(o»
fousentend meminit ; ) vettit fe fortuna vici(Iîm.PL»«f.
La fortune tantôt favorMlt. aux uns f? tantôt aux autres,
fait paffe.r les honneurs d'une main en une autre. For-
tana nunc uni , nuuc aliis bcnigna , tranfmûtat incer-
tos honores. Hor.
Si la fortune veut demeurer avec moi , j'en fuis contcrU ;
mais ji elle bat des ailes pour fe retirer , je lui rends
fans peine tout ce qu'elle m'a donné ; CT m'enveloppant
de ma propre vertu , je ne demande qu'une honnête p.rit-
vreté Laudo manentem fortunam ; fi celercs quatit
pennas , refîgno quï dédit , & mcâ me virtute in-
volvo , probamque paupcriem quaTO. Hor. * La for-
tune était changée. Jam vertcrat fe fortuna. Liv.
Lorfque la fortune nous cfl contraire , il la faut corriger
par la prudence. Si non omnia cadunt fecunda , induf-
trià eft fublcvanda fortuna. df.
Il ne parut ni étonné ni tranfporté de fa bonne fortune Nul-
lum turbati aut cultantisanimi motum prodidit. T.ic.
Kous nous parlons l'un à l'autre à cœur ouvert , mais nos
courtifans ne parlent pas tant à nous , qu'à nôtre fortune.
Ego ac tu fimplicillîinè inter nos loquimur , cseteri li-
bentiiis cum noilrà fortuna , quàm nobifcum. T«f»>.
Sitôt que la fortune nous efl contraire , nos amis n^us aban-
donnent. Uhi fimul res inclinata eft , amici , de medio
( on fous- entend recedunt , abeunt. ) Fetr, Simul ac for-
tuna dilapfa eft, devôlant onines. jiuth. ad Heren. ^ ou
cette ffnte>i:e d'Oi/ide.
Si tucris feliï , multos. numerabis amicos ;
Tempora fi fuerint nubila , folus eris.
2l n'y a rien de Jî rude que d'avoir un rang élevé CT la
fortune baffe, Graviflimum cû , cùm iuperioi faûusfis
FOR ^ lejï
ordine , inferiorcm c/Te fortuna, Cic.
Je fuis perfuadé que ft Ion que la fortune nous efl f.%vorable
ou contraire , r.ousfom-mes humbles ou fiers. Hoc fie eft ,
ut puto , omnibus nobis ut res dant fefe, ità tnagnî
stque huniiles fumus. Ter.
Je fouffrir.^i mon mauvais defiin avec bien de la confiance-,
jufques à ce que la fortune rougijfe elle-même de fin in-
juftice. Fatale exitium corde durato feram , don^c for-
tunam criminis fui pudeat. rhdd.
J'efiime la fortune trop légère pour n'être pas hrifée par un
efprit ferme , comme les fiots contre un rocher. Fiiftimo
fortunam levain & imbecillam ab animo firmo & gra-
vi , tanquam fluûum è faxo , frangi ouortere. Cic.
Vous êtes dans une haute élévation , ts" fi la fortune vous-
y a accomp.Tgné , vôtre vertu vous y a conduit. Omnia.
liamma confequutus es comité fortuna , virtute duce.
Cic. Fortuna fufFragante res maximas confcqu Jtus es ,
fed non fine tuâ virtute. Cic.
Il ne doit fa fortune qu'à foi même. Sibi uni fortunam
débet. Ortas eft à fe Ex fe nixus a.'ccndit. Cic. Sibi
ipfi finrit fortunam rUut.
La fortune lui efl contraire , lui donne à dos. Fortuna
centra euni dat. Tac. Fortuna ipfi adverfatur. Fortu-
Eam adverfam adhuc tulit Cic. * Recevoir la fortune
qui nous tind les bras , ou qi:i nous ouvre fon fctn pour
nous rc (Tf-uo/V. Venicnti fortuna; occurrere , ou pandere
finum. Tac. * Sa bonne & fa mauvnifi fortune l'ont ren-
du également iHufire. Vir fecundis adverfifque juxtà fa-
ir.ofus. Tac. '* Ènyvré de fa bonne fortune. Dulci for-
tuna ebrius. Hor. * So'im-.tcre fa dignité à une^firtune
de trois jours. Dignationcm fuam fubitx ffflicitati fub-
mittcre. Tac. * Decheoir ou tomber d'uni haute fortune
ou d'une haute élévation de fortune , dans la dernière
baffeffe. Ab excitatâ fortuna ad inclinatam & propè ja-
centeni dcfcifcere. Cic.
Il a pafje fa vie avec plus de réputation que de fortune- ■
Explevit vitam meliore fanià quàm foituna. Tac.
Sans fe laifiir corrompre à fa fortune ni aux fljitteries , il
n'eut part mi'à la difgrace de fa famille. 'Nallis fortuna:
illecebris aut ambitu in gaudium eviclus , domûs fuas
tantum aJverfa fcnfit. Tac.
C'efi un vrai fils de la fortune entre les mains duquel le
plomb devenoit or. Plane fortunx filius , in cujus manu
plumbum aurum ficbat. Petr.
Toulfer fa for tune loin. In majus provehi. Hor. * Ménager
fa fortune , n'en pas abufer. Dcxtcriiîs uti fortuna
Hor.
Fortune , [ Ricbrffes , biem. ] Fottunac , arum, f. pi.
K.e$ , gen. rcrum , f. pi. Cir. Ter.
La malpropreté accompagne d'ordinaire les mauvaifes for-
r«»f.î.lmmund.is fortunas fqiialor ke^unni.Plaut .^Vojfs
ne ferez, jam.zis fortune, Nunquam rem faciès. Ter.
* En ouel état eft vôtre fortune ? Quonam in loco lune
tus fortunx ? Ter. du res tus ? Cic.
Chercher à faire fortune dans U marchandife. Qua;rere
rem merxraturis faciendis. Cic."*- Taire faire fortune à
quelqu'un. Ad magnas opes ducere aliquem. Tttr. Am-
plificare aliquem fortunis ou opibus. Cic.
Iln'aguéres d'efperancc de faire fortune. S^% amplifi-
candx fortunse illi eft fraftior. Cic. * Croyez.-vousque
la fortune fera toujours à vôtre porte , ou qu'elle vous
fira toujours favorable ? Num rcflx tibi femper erunt •
res? Hcr. * Sui a fai' fortune. Fortunx muneribus di-
ves ou auftus. Amplificatus fortunis ac opibus. Cic,
* faire fortune. Fortunx commoda nancifci ou adipifci.
depon.
T)ifgraces de la fortune ou Revers de fortune. Res adver-
fï , gen. tctum advetfaram , f. pi Vo)'ez. D:sCRACta»-
lUviKs.
N n n n i] ;
■S^i
ï 0 îi.
_Rci7i:ttrc fa fortune en meilleur état. Ad meliorem fta-
tiim foitunam luam revocatc.Fortunam pcrditam relli-
tucre. Cic.
Fortune fi;^nifie Avantage, froft, titilité ,czr on
dit tort bicu , H y/y n pM grti)iJ.t: fortu/ic à faire chez,
les ^ra-ùJs. Apud divites parva adniodùm aut njUa f^K-s
c!l r.iclior! ; t'oituna- , oj* toitun.r ampliotib.
Fortune , [ Danger , péril , £:c. ] Pcriciiiam . i , n.
Tenipeftas , atis , f. l'ioctlla , a: , t'. Cic. * N'ô.'i ?
l'aijf-au efi échoué par une fortune de mer. Nodra na-
vis allifa eft vi tcmpcftatis. l'irg.
■ On dit, foile de fortune , [ (j«i ne por^ que h gn: tems.}
Vélum adveisùi ptoceilas.
'Fortune fe prsnd encore , pour [ Toutes fortes de trxvcr-
fes & de dangers fur mer & fm terre. ] comme Ce »Vjî
pas une petite fortune , un petit bonheur d'a-utir échappé
les muins des tyrans. LffugilTe Tytanaorum n-.anus cra-
delifiîmas , non nicdiocris félicitas , ou bonum non
médiocre.
Courir une même fortune. Coïre focietatem vel peri-
cuU vel laboris. Cie. * Courir fortune ou hafard de
la vie. Vitx pericuium adtre ou iubkc. In difcrimen
vitje vocari Cic. -^ Mêler fa fortune avec celle d'un cri-
minel. Pericu'.a fua milceic cum lorte damnati. Tacii.
On dit, R^ilUr quelqu'un de fes bonnes fortunes , e
loiiirfa benne mine. De venere alicui prcpitiâ cavilla-
ri aliquem , S; laudate formam & elegantiara. Petr.
On dit proverbialement, F.rire contre fortune bon cœur.
A.lversùs nialam fortunam ariimum {uuin obSrmaie.
Oblîiîcre &■. repugnate fottun.t magnitudme aninu.
Cic. "<■ ( Tu ne cedc malis , fcd contra audcntior ito.
Virg. )
FOIW-'NÉ , va. FortunÉi , f. [ Heureux à qui tout
réufit. ] tortunatus , a , um. Félix , îcis , omn. gcn.
( On dit au f^^w/'.'jr/i^i/Fortunatior & hoc fortunatius.
Felicior & hoc felicias ; is" au fuperlatif .Yofwiy&v^v
irus. Fclicilluiius , a , um. )
t Ce mot Fiançois e.1 plus rare en p:ole qu'en vers. ]
I^ES IsLES ïortunÉes , OU L£s CAN.iRiis. ForcunatE. In-
fillx , arum. , f. pi.
r Ce loni lept lûco à '.'Occident de l'Afrique tres-fcniles & nés
abondantci. Il y a un Evci'chj i Cinaix , 6c les habiians y
lost bons Calhohqies ]
FOSS.-iNO , [ ri//f de Viémont fous la Métrcpole de Turin,
fituéc entre Saluées fc" Àlondoz/i. ] Foifap.um , i , n.
ÎOSSE , f. f. [ Creux dans ttrre. ] Foila , X , f . Scrobs ,
geo. fciobis. Scrobis , is , m. ti f. Ci:, col,
t-ThoLa, dit Um lcrti',ji> , mais Plaute a mis Slx.^^cxos Sc-oic ■ au
niait-jUn : ce qri eft autoril,; de Ci.:ercn Ovide adi- au fe
liiiaiii , Egijli fcrn'ji'jus teil.tre dimbus. ]
Fetite JossE. Sciobiculus , i, w-i. Fofsula , ae , f. Col.
Tetite fofi eu rigole , ( pour faire écouler les eaux des ter-
res. ] Incile, lis , n. Col.
■paire ou creufer des fojjcs. Scrobes facere ou fodere. Col.
Cif Ducere fofTam o< peiduccre. df. ou pcrcutcre.P/w.
FoiSE « ent:rrer les morts, folla, ar, f. Fovca fcpulchralis.
S'crobs. datfS Marti.û.'^ Vieillard qui eji fur le bord de
fafoffe. Capularis feacv. S:;iCï. Ackcrunticus , genit.
fcnis capaians ou achcruntici , m. Plaut.
TossE où l'eau s'arrête. Lacûaa , ae , f . Virg. * Rempli de
fojfes. Lacunofus , a , um. Cic.
Taire des fojfes pour flan:er des eliviers. Scrobes oleis in-
vcrrere. dt.
Fossï à mettre du poiJf'K. Foffà pifcaria.
• FOSSÉ , f. n:. lOuxtrtu.e de terre creufe. ] FclTa , X , i.
Gif FolTatum , i , n. Plin. " Il fit tirer une foffe à fonds
de fwxif. FolTam dircdis latcribus duxit. Ci.f.
-FOSSETTE , f. f . t Petite fof. ] Foffula , x , f. Scro-
biculus , i ? m. f.''».
FOS
FOSSILLE , ad), m. £c f. ^«i fe tire de l.i terre en etex-
fanr. ] Fofsïlis & hoc Iroliile , adj. Pli,.. Var.
FOSSOIF.K. , V. ait. [ Fouir. ] Fodere , ( dio , is , /adi , -
follum. ) adt. ace. Cic.
FOSSOiEUR , f. m. [ (Hui foiiit (y fait desfijfes. ] Fof-
for , cris , m.
[ Ce mot ne iè dit que de celui qui fsii des folTes psur e.-:t:rrer.
les (.or.>s dci défujirs i B.i'^tAier , bris, m. Siint Jcicuie dit /■*»/-
^ Jatius y ii , n.. 3aaj k.ii X.^'ill. 15 T^^jpiUa , O'us ^ m. .v.art.
FOSSOMBRONE , [ ville d'Italie dans l'Omlrie fur la ri- ■
'uiere de Métro. ] Forum Sempronii , n.
FOU , Vayez. fol.
FOUCIGNY , ou FAUSSÎGNV , [ Pro-jince de Savent
avec titre de B-.ronie. ] Fociniacum , i > n Faucima-
ceulis traclus , ûs , ni.
FOUDRE , f. m. & f. Fulmcn , gert. fulminis, ncut.
Cic.
[ Quelques uns veulent qu'il l'oit féminin au propt; , 8c mifuu-
lin au iîguré. ]
Slui a été frappé du foudre on de la foudre. Ictus fiilmi-
ne. Lie. Sidcratus , a , um. Tattus fulmine.
Lancer le foudre. Fulminate , ( o , as , avi , atum. ) n.
f ulmen jaccre ou emictere. Ctc. O.vid. ■* Craindre Ui
coups de joudre. Iftas lulminum cstimcfccre. C:c.
On IjIT au fij^uLC , Les d^ux Scipions ont été des foudres
de guerre. G.'mini Scipiadar , duo fulmina belli fueruut.
Virg. Imperii noftri duo fulmina Scipiones. Cic.
On dit aulli , Un foudre d'éloauer>ce. Eloquentis fulmen.
Cic.
L'air dont il frcnonpa tela fut peur moi un coup de foudre.
Fuhr.inatus hâc ptonunciacione. Petr.*Ce coup défen-
dre me fit frémir , isr je m'écriai , Fortune 11* as enfin
trswve Le ftcret de me faire périr 1 Foft hoc fulmen at- ••
ronitus, exclam.avi, totiim me , fortuna , vieilli ! Eetr.
De foudre, Fùlmineus , a , um. C»V. Hor.
FOUDROYANT , m. ioudroyante , f. parc. aft. [§f«"
foudroyé. ] Fulmïnans , amis, om. gen.
Jetter , lancer des regards foudrojans. Oculis fulminate,
( o , as , avi , atum. J n. Prop.
Des paroles foudroyantes. Vcrborum fulmina. Cic * Det
yeux foudroyans. Oculi ardentes.. Cic.
FOUDROYER , V. ac>. ^Lancer la foudre.;] Fdlmina-
re , ( q , as , avi , atum. ) Owi. Fulmine ferire oh
^petcutere. act. ace. Plia. Hor,
FoUBROïER lé dit figutcment , ( d'une -ville qu'on bat en
rui»c à coups de canons. ) Tor-'^nentis bellicis verberate
eu disjiccie urbem , ou niuros urbis.
Foudroyer fc die en figuification neut. \_ d' une perfonnt
oK s'emporte de colère. ] Fulminate. Tonare. n.
FOUET , f. m. Elagram , gri , n. Liv. Flagelium , i„
n. Viri,. VciL.tr , etis ,. n'. i Ce mot n'a que l'ablatif.
Verbere .iu fmgulier (y Verberis au génitif ; les autres
cas du pltirierfoM en ufage. J '^ Vnga. Scutïca , a: , f .
Jtiv. Hor.
[ Ce de:n;er mot étoit de petites cautroycs ou l.inieces de cuir .,
dont tCi Maures clûiio.enr l.u.s tcolieii. ]
La loi Porcia a extmté du fouet les citoyens Romains. Vir-
gas amovit ab omnium civium Romanorum corpo-
rc les Porcia. Cic. ^ ^
Di^^ne du fouet , [ Sjti mérite le fouet ou d'être fotiette. ]
Scuticâ dignus. Hor. Verbcro , ônis , m. Maftigia , s ,
ni Veiberabili/fimus , a , um. Fl.wt.
FOUETTlR, V. aft. on Faire aller tes chevaux avec
le fotict. Verbere agerc equos.
Fouetter un enfant, le punir du fouet . Pueium accipere
Verbetibus. Cardere 0« caftigare o:* cocrcere eu vcrbc-
rareo« muitarc virgis puerura. Cic.
î.Jire tout prêt a' être fouette . Stare ad verbera. Oyid. _
n a été fouetté au pied de U potence. Ca;fus fuit virgis
fubiutcâ. -il»Ht.
■ï O'tJ
Tonerter quelqu'un teut fon facml. Virgis aiiquem atl faf-
tidiuni eu ad fatietaccm vcibcrare. Vla-M. Hor.
il a été fouetté far fentence lies Trium-virs. Seiflus fuit
fl.igcllis ■ triunrviralibus. Hor. Verbcto cumpitalitius.
l'cr omnes vicos fub verberibus atlus.
èlui aime litji k fouetter. Plagofus , a, uni. Hor.
FoutTTtR le dit aulli ( d'un vent ty de t.ifluye, qui cin-
ghrit fur le tifage CT Ç«J le battent. ) Le -vent foustte
dans le vif-ige eu au -vifage. Vcatus verbetac faciem.
Tliri. * .E/îrf fouetté du -vent if de l.i pluye. Vcrberaii
vcuto & imbre. Flirt. '*' Un ■p.%ys fouetté de la grêle.
Rcgic\ verberata grandine. Hor.
On appelle en ternie dt" Flciirifte , Une tulipe fouettée,
[ qit.xnd elle ef /narquée de petites myes routes. Varia-
ta OH virgata taîipa , ac , f .
FOUETEUR , f. m [ Sui a UfonHion de fouetter. ] Vii-
.gator , ôris , m. PUut.
FOUCADE, f. f. l Petite mine o\x fotirtie.iu four fair^
fnuter tine muraille. ] Cmiicùlus , i , m.
FOUGERE mieux que FfUGFRE , f. f . [ Petite herbe qui
croit dam Us bois. ] Filix , icis , f. l'irg.
AJne FOUGIRAYE , f. f . [ Lieu ci:'il croit bitn de U
fougère. ] Filii'.up.! , ai , n. Col.
FOUGUE, f. t. [ Bout.-.de irnpétueufe , F.mportemeKt de
gens courageux , chauds CT kiliciix. ] Iinpètus , ûs ,
in. Animi ardor , ôris , m. Cic. * Arrêter les fougues
de quelqu'un. Alicujus impctus leprimere , ardotemquc
reftingucrc. Alicujus iir.petum letardare ou frangcre.
Cic.
vBoUGUE fc dit fîguiémcnt ( de la -verve Cr <i.' l'cnthcufuif-
me des Poètes. ] lir.pctus , ùs, m. Futor, oris m. Cit.
lOUGUEUX , m. Fougueuse, f. adj. {Impétueux. ]
Impetuoius. Violcntus , a , um. Pan. Cic. Vehemeiib,
cutis , 0111. gen. Ardens , entis , om. gen. Cic.
Un cheval fougueux. Equus in furoteni pncepç. Eqiitis
afper.
FOUILLE , ÙL [ Vaaio» di fouiller. ] Terra: foflio ,
Qnis , f. Col.
TOUILLE MERDE , f. m. [ Scarbot , lafa^,, qui
vit de fente (sr d'ordures. ] Scarabx'us , xi , ni. .
Plin.
FOUILLER , V. aft. Crcufer la terre , erc. ] Fodcre ,
( fodio , is, fodi , foilum. ) aft. ace. * Fouiller la ter-
tre, pour eu tirer de l'argent. Fodcre argeutuiu. Li^.
"^ De la pierre. Foderc lapides.
•Fouiller q:ielquun , ( pour voir s'il a de l'argent ou des
lettres. ) Aliq'.iem fcrutati , ( tor , aris , atus lum. )
-dcp. OH cxcutere , ( catio , is , culli , xuflum. ) a,it.
Cic. '* Oiifoiiille les mtfj'agers , tf on les retient. E.vcu
tiuntur & retinentur tabellarii. Cic:'^ Fcuiller dans les
cajfettcs des Dames. Pevfcrutari ar^ulas muliebres. Cic.
^f II fouilla dans fa poche (jr en tira de l'argent. Ininii-
fit manum in perulaui & argentum rraxit. Plaut.
■Fouiller k dit figurément , ^oai Chercher avec grand
.foin , tr découvrir quelque chofe. Scrutari. PL-rfcrutari.
Rimari. dcp. ace. cic Phjid. Excutere aliqu d. Cic.
Cherchex. dans vôtre efprit. EicGte intcUigentiam tuani.
cic.
Fouiller ,[ Approfondir u» menfonge. ] Rimaii fabti-
liter mcndacium à radicibus. Phid.
On du aufTi , Fouiller les tombeaux , pour dire Recher-
cher les actions des morts. Inurere dolorem cineri at-
quc ofTîbus alicujus. Cic.
FOUINE j i. {. [Petit animal fauvage ajjez. fmblable
À U belette. ] Domeftica o« villatica, maites,je». mar-
tis domcftiKC 0« viUaticx , f. Mart. Muftela major,
gen. muftela: majoris „ f. Plin. Tjenarla muftela , x, f,
ÎOUIR , V, adt. [ Creufer U terre. ] Terram fodcre.
6fi
Ir b U
(fodio, dis , dl , folfura. ) aft. Ter.
Fouir à l'cntour. Circumfodere. Col. * Fouir fort /ivxnt .
Per fodcre. Col.
FOUISSEMENT , f. m. [ Vaclion de foiiir. ] Foffio.,
onij , f. fofîura , Se , f . Col.
FOULE , {. {. \^ Multitude de perfonncs qui s'emprejfcnt en
un mé}f?e lieu. ] Turba , ar , f. Ficquentia , x , £.
Mulatuào , inis , f. Concurfus , ûi , m. Cic.
Tout le peuple finit en foule au desxM de lui. Effjndunt
fe cives e;; urbe obviam illi. Effundu fc civitas. Cic.
Il fort it en public une foule de femmes. Éftudit fe in pu-
blicum max).ma muherum frequentia. Ltv.
Venir en foule. Afflucte. Liv. * Ecarter la fdule. Submo-
vere turbam. Cic. ,
La nouveauté du fpeBacle fit écarter la foule. Novitas
populum avertit. P'ttr. f- La feule s'éclaircit. Rarefcrt
turba. Stat. * Se mêler dans la foule , ou parmi la fou-
le. Inferere fe tutbx. Ovid. * Si; tirer de la foule. Eï-
pedire fe est turbà. Ter.
Er, feule. Magno concuifu. aiil.
On dit figurément , ,qu'C/>î homme s'ejl retiré de Ix foii~
le , pour dite qu7/ s'efl fgnalé au dejj'us des autres. Si
fupià cxtcros eïimiu.ii ou fpeftabilem fecit.
Foule lignifie aulîl, SArrwarge, opprejfiou.^Ctt impôt va à
la foule du peuple. Iftud veftTgal eft oncri civibus. Liv.
f OULLR , V. atl. [ Vreffer une chofe. ] Calcaic. Con-
culcare. Ptoculcare, ( co, as, avi, arum. ) Pedibus pro-
tcicrc , ( t^te , is , tiivi , trltun». ) ou premcre, ( pre-
mo , is , prelli , prclfum. ) acl. ace. Ctc. &:e. Pefsuiii
premcre. aft. ace. * Fouler la vend-ange ou les raijins
Calcarc uvas. Cat. ■* Fouit r des Hraps. Pannes ftipare.
t'irg. 0« prelTate. Plaut. * V» chitean. Sziparc pi.
Icum.
Si. roULER , fe hlejfer , affenfer quelque partie de fin
corps. Vcxare , ( .xo , as , avi , atum. ) acl:. ace. Calca-
rc fibi aliquam partcm corporis. Plin.
XJ/i cheval fe fouW en marchant s'iln'efl ferri. Equus in
longioïi itiiicre liiic ca'ecatu fatifcit. îlm.
Fouler le peuple , l'opprimer d'impôts. Populum tributis
oppriaierc ou obrueie ou cxhaurire.
Fouler 3«x pieds fe dit figurément pour Méfrifir. C.'.I-
cr.re. ait. ace. Ovid. * L.î ccùtume foule aux pieds U
ficré £y le profane. Mores r.ipiunt facrum &: profanum'
Plaut. * Fouler les honneurs aux pieds, ticcllo magno-
quc animo dcfpiccrc -ac coufcmncre honores. Ci-
cer.
On dit provcibiilcmcnt S: pop;--laivca-!cnt , F<j;Vf/fa-
Lr la p.ii:L- J; .-.n frifinuier,-po[x-: di:e h m:t:re ait cachot
où il couchera fur la patlle.DitruAcK ou ccmpingere ali-
qucin in paitcni carccris intciiorcni Si. tcnebrolio-
rem.
FOULERIE , f. f [Lieu ou l'en feule. ] Calcacorium ,
ii , n. Pallad.
FOULON , f m. [Ouiriec qui fotile les dr.ips. ] Fullo >
ônis , m. Plaut.
Le foulon. Fullonius ou Fullonicus, a, um. Plin. Plaut,
f Le métier de foulon. Fulloniea e« fullonia , x , f.
Plaut. ( onfius-entend Ars. )
L'herbe à foulon , ( Herbe fort bonne à laver C à amol-
lir les Uines. ) Radiciila , a: , f. Lanaria hcrba , x , f.
FOULOIR , f. m. [ Lieu où les chapeliers £r Us bonnetière
foulent leurs ouvrages. ] Fulloniea ou Fullonia officl-
na , X , f Fulloniea , orum , n. pi. Ulp.
FOULQUE , f. f. [ Poule d'eau d'un plumage noir. ] Fu-
lïca , I , f . Virg. Fulix , ïeis , f. Cic.
FOULURE , f. f . [ Blelfure qui vient de quelque effort on
de quelque coup. ] Vexatio. Obliûo , ônis , f.
FOUR , fubft. m. f Lieu où l'on fait cuire le fain. jj
N n n n iij
5^4 P O U"
Furnus. Clibanuï, i , m. Plm.
îouR à chc.ux , ( où l'on fait cuire lu pierre de chaux. )
Calcaria fornax , /f«. calcarix fornâcis , f. Plin.
On appelle pièces de four , ( certaines pièces de patijfe-
rie , comm° les gâteaux , tartes (s" poupelins. ) Placen-
ta , X , f. Hor.
rOURAGE , Voyez. roaRRAGE.
EpURBE , ('. f. i Tromperie , déguifement de lawritéfait
avec p.drcffe. ] Fallacia. Sycophantia ,x,i. Dolus, i ,
m. Cic. Plaut.
Fourbe , adj. m & f . * 17» homme fourbe , une femme
fourbe , [ Trompeur avec adreffe (y dijfimulation. ] Fal-
lax , âcis , om. gen. Fraudulentus , a , um. Cic. Pla-
nu's , a , um. Petr.
Un eou'rbe. Vafcr & vcifipellis. Vetcrator , ôris , m. Sy-
cophanta , x , m. Planus. Homo duplex. Aliud lo-
queiis,aliud fcntiens. Homo failax & eruditus artificio
fimulationis. Homo multiplici ac tortuofo ingenio.
Infignis fraudum artifcx pu architeiîlus. Cic. Sic. * SeC-
qui-UlylTes , is , m. Var. [ parce quUlyffe et oit fin (s"
rusé, ]
Vn efjirit fourbe. Ingenium multiplex ac tortuofum. In^
gcmum ad failendum paratum. Cic.
Agir en fourbe. Failaciter ou fubdôlè ou fimulatè agere.
On dit proverbialement , A fourbe, fourbe & demi
Syri ad\ersùs Phœnïces.
J L s Syriens avoieni la réputation d'être fins & rnfez , nudî-bien
tjiie les Pliénitiens , d'où tA venu ce proverbe : on dit auUi
fin canut fin n'efi paj Un à fitre douUure , qui cft le même
fens.
rOURBER quelqu'un , V. au. [ te tromper. ] Fallaciis
aliqiicm circuniveiiireo« decipere. AUcui fucum lacère.
Cic. Aliquem fraude fallere PUut.
ÎOURBERIE , f. f. [ Tromperie. ] f.'.Uacia. Sicophantia ,
X, i. Cic. * Cou-vrir , déguifer fes fourberies. Nubero
objicere fraudibus. Hor.
lOURPJR , V. a<ft. [ Lawr, nettoyer de U 'vaijfelle , la
rendre polie er' luifinte. ] Eluere , ( cluo , is , elui , eliâ-
tum. ) Tergere , ( go , gis , tcrfi , terfum. } pUut.
Polire. Expolire , ( io , is', ivi , itum. ) ait. ace. Darc
aliquid in fplendorem. Plant.
Tourbir des ar.nes. Arma tergere. lii:. on polire. %tat.
* La vaijfelle. Eluere vafa ou vafcula. Plaut.
FOURBISSEUR ,{.m. [ Sui fourbit des armes. ] Armo-
rum polltor , ^ris , m. Cat. ^ Polio , ônis , m. dans
Firmicius qui a vécu fous le Grand-Conftantin.
FOURBISSURE , f. f. [ Vaclion de fourbir. ] Polituia ,
X , f. Plin.
FOURBU, w;V«.v ^«£ FoRB^ , m. Fourbue, f. adj.
[ parlant d'un cheval , à qui les nerfs font devenus roi-
des. ] Vcïatus , a , um.
ïpURCHE , f. f . [ Long bâton qui a deux pointes par en
hant. ] Furca , 2 , f. Plaut.
Fourche patibulaire, [ qu'on faifoit porter autrefois aux
criminds.] Furca , ij f. Hor. \
Sjti porte fa fourcha ou fa pote,nce ,Vn pendard. Furçïfer,
cri , m Hor.
Fourche à mettre les gerb.es dans Ueharette.M.crs3^ x
f. Col.
On dit , Faire pajfi-r les foldats fous la fourche. Mittere
milites fnb jugum. Cxf.
[ Supplice igiio:ninieiix des années .vai/icuës par les Rpmains. ]
PïTiTE FOURCHE Fufcilla , X, i.Var.
FOURCHE , m. pourchÉe , f. adj. Voyez. rquRCHU.
Se FOURCHER en parlant. Titubante linguâ loqui
FOURCHETTE , f. f. {dont on fefert à table. ) Furcîna.
X , f. fufcinula , X , f.
FOURCHON , f. m. ( deot de UJo:mhe. ) Furca: deris ,
enys , m. Fûtes coriu, n. iniii'4'nable aujingulier.
?» FOU-
FOURCHU, m. FouRCHuë , f. adj, le dit proprement-
[ d'une chofe qui a comme deux cornes. J Bif ïdus Bifur-
eus. Bifulcus , a , um. Plin.
Bétail qui a le pied fourchu. Biiîda; ou bifulex ungula: pe-
cus , gen. pecôris , n.
Chemin fourchu. Bivium , il , n. Virg. Bifiduni itcr, gen.
bifidi itineris , n. Val Flac.
FOURER , Voyez. pouRRER.
FOURGON , f. m. [ Ch.iriot léger à quatre r.'ii.'s , pour
porter des hardes cy des provifions de bo-.nhc à la cam-
pagne. ] Vehicùlum ferendis obfoniis aprum , i , n.
Fourgon , [ Ii>ftrument à iter la braife d'un four. ] Ruta-
bûlum , i , n. Col.
FOURGONNER , V. ad. [ Tifonner , dit'ifer h feu fout
prétexte de le refaire d'une autre façon. J Ig«cs diftur-
batc.
f Mot bas & populaire. ]
FOURMI , f. f . t Petit infère. ] Formica , x , f. Cic.
Phid.
De fourmi. Formiîinus , a , rm. Plaut. * Movct for-
micinuni gradum. Plaut. Il marche à pas de fourmi.
La fourmi prévoyant l'avenir entraine avec fon bec tout
ce qu'elle peut attraper , ty le met en referve dans fef
magafins. Formica baud futuri ignara , neque incauta. .
trahit ore quodcunque poteft. Hor.
âlui cft rempli de fourmis, Formicofus , a, um. Pli»,
FOURMILLANT , m. fou millante , f. Formicans,
antis , omn. gen. Plin.
FOURMILLEMENT , f. m. [ Demangeaifon que l'onfent
en quelque partie du corps comme fi elle et oit couverte
de fourmis. ] Formicatio , ônis , £. Plin.
FOURMILLER , V. n. ( siui fe dit d'une grande multitu-
de de petits animaux , qui a quelque rejj'emblance à une
fourmillicre. * Les ulcères fourmillent de vers. Ukcra
fcatent verniibus. Col. * Cette rue fourmillait de peuple,
ILvC plat fa hominum n ultitudine jreferta erat ou cir-
cuir.fluebat.
FOURMILLIERE, f. f. [Gros tas de fourmis. ] Formica-
rum cubîle , is , n. Formicarum fpramina , ïnum ,
n. pi.»
Four MILLIERS de vers. Venninum multitudo , ïnis , f.
FOURNAISt, f. f. [ Lieu où l'on allume un grand feu. ]
Fornax , âcis , f. Cic. [ on dit au Génitif plurier , For-
nacium tS" Fornacum. j
Petite fournaife. Fornaciila , X, f. Juv. Vitr.
FOURNEAU , ( on prononce FouRNÔ. ) f. m. [ F.fpéce de
petit four. ] Fornax , âcis , f. Caminus , i , m. Pli».
petit fourneau. Fornaciila , ï , f . Vitr.
Fourneau en guerre , ( que fait le mineur pour faire fau-
ter un rmir. ) Fornax , âcis , f . Fornacùla , x , f.
FOURNÉE, f! f [Le pain qui emplit le four à chaque
fois qu'on le chauffe. Panes furnacei , gen. panum fur-
naceorum , m. pi. Plin.
FOURNIL, f. m. i Lieu çù efi le four dans un logis.)
Furpïle , is , n.
FOURNIER , f. m. [ Celui qui met dans le four. ] Fur-
nanus , ii , m. Ulp. ^ Fairç le métitr de fournier. Fur-
nariam cxcrcere. Suet.
FOURNIR , V. att. [ Donner, fournir. ] Miniftrare.
Subminillrare. Sappedïtare, ( o, as , avi , atum. ) Ptas-.
bere , ( beo , es , bui , buum. ) ad. ace. Cic. Ter. ' Il .
fournit à la dèpenfe Sumtus fuppeditat ou fuggêiit «AL
pra-bet. Cic. Ter.
Il a dequoi fournir à cette dèpenft. Habet unde. Petr.*{or> .
fous-entend bas fumtus faciat. )
La mer nous journit dequoi vivre. Mare fuggerit ou prjcf-
tat ou prabcc nobis cibos. S/(î/. Captait us eibum é ma-
ri. Plautr'* C.Jte pipntagne fournit juffijatnmcnt dequoi :
i
FO'U
■vtvn. Sufficit hic mons alimentis hominum. L'tv.
Ces aiiuntures vous fourniront une belle di-verÇtté , qui
charme £? qui a, de grands attr.iirs pour Us Icàeurs. Mul-
tam iili cafus tibi varictatem iii fcribendo fuppcdica-
bunt plenam cujufdam voluptatis , qux vehçmeiuer
aninsos honiinuui retinet. Cic
Lu ville e(i fournie de longue niMn de tout ce qui étoit né-
cejfaire pour /i défenfe. Erant antiquitùs iu oppido
omnium retum ad belium apparatus. Ctf.
Deux Confuls ne powjoient fournir à tant de guerres. Duo
Confules tôt fimiil bella obire nequibant. Liv.
Fournir fe dit au figuré , ( ert chofes ffirituclles. ) Sug-
gêreie , ( gero , is , geflî , geftum. ) Suppeditare , ( o ,
as , avi , acum. ) Suppctete , ( to , is , ivi , itum. )
ail. ace. Cic.
îi'ayant pus ajf^z. de force pour fournir à deft grands tra-
vaux, il mourut en peu de tems. Non lufficicntibus jam
viribus ad tantos labores obeundos incra paucos dies
moricut. Liv.
Fournir a l'efprit plujîeurs honnêtes récré.%tions. Honeftas
cogitationes animo fuggeiere. Cic. * S.i parole ut pou-
vait fournir a fon grand coeur. Lingua non fuppstebat
aninio. Ter. * Je ne puis plus fournir au travail. Non
queo labori fuppeditare. Plaut. * Fournir de matière à
/es viciS. Materiam criminibus fuis fuggereie. Liv.
Toitr/iir des raifons pour foùtenir un fentiment. Ratio-
nes alicui lentciHia; fuggercre. Cic.
irouRNiR des foldats à lapl.ice de ceux qui font morts, Sac-
centuriare milites. Pl.iur.
ÏOURNIR fignific encore , Achever fa carrière ou fa vie.
Finem vita: impiété féliciter. Tac. Spatium vitJE félici-
ter decuirere. Ovid.
îOURNI , m. pouRNiE , f. pai-î. palT. & adj. InftrmSus,
a , uni. Voyej;. louRHiR.
XJne niaifon fournie de toutes chofes , o» rien ne ?r3anqi4e.
Apparata domus , inftruûa omnibus rébus. Cic.
Qu I ejl bien fourni de fes parties. Sjfi a un gros membre.
Mutoniatus,a,um. Vafatus. Penitiinmus, a, um. Pl.iut
Des figures de Priape bien feurnics. Priapini , fâfciaofi ,
orum , m. pi.
Vn difours bien fourni ^ rempli de belles penfees. Oratio
locupics, confperfa vetborura fcnccatiaiumque âoiibus.
Cic.
FOURNISSEUR , f m. [ Celui qui fournit. ] Prxbitor ,
ôris , m. Cic.
FOURNISSEMENT , f m. [ VaSion de fournir. ] Sup-
peditatio , ônis , f. Cic.
FOURNITURE, f f. [Vaciion de fournir. 2 Suppedita-
tio , ônis , Ulp. Cic.
FOURRAGE , f. m. [ Faille , hirbe feche , qui frt k
nourrir le bétail. ] Pabiilum , i , n. Pabulatio , ônis ,
f. Cic. * Aller au fourrage. Pabulari , ( or , aris , atus
fum . ) dcp, C&f Pabulatum prodire. Fiant. Pabulatum
proflcifci. Cic. Ire pabulatum.
Ils étoiint incommodez, du fourrage Ss" avoient peine d'al-
ler à l'eau. Premebantur pabulatione , & acjuabantur
xgiè. Cif. * il empéchoit l'enmmi d'aller au fourrage.
Hoilem pabulatione prohibebat. Caf.
FOURRAGER.V.ad {Confumer lesp.nlles d'une métairie.-]
Pabula confumcre , ( fumo , is , iltmfi , fumtum. ) adt.
Fourrager , en teime de guerre , lignifie Aller cherchi-r
du fourrage. Ire pabulatum. Cic.
FourRag£R fign fie encore , R.%vager , piller , ruiner un
pays , y mettre tout en défordre. Agros populari ou de-
populan , ( or , aris , atus l'um. ) dep. Cic. Agros po-
puïa.rdo nudare , ( do , as , avi , arum. ) ad^ Liv.
Zorfque nos troupes s'écartoient pourfourr.iger. Cùm noftri
milites vaftandi prsdanJique causa fe in agros liberiùs
cffluidaent. Cnf.
tOURHAGEUR , f. m. [ Hui va itu fourrage. ] Pabula-
tor , oris , m. C^/T
FOURREAU , [ on prononce Fourro. ) f. m. mot géné-
ral qui ù du ' de ce qui couvre l.s h.ibics (S" lesckaifcs,
(S chùfes femblables. ) Involucrum, Intcgumentum j
i , n.
Fourrïau (i'e/ee. Vagïna , x, f. Plin.
FOURRE, m. eourrée, f. part. paff. &: adj. P'oyez iour-
RE.;.
On dit au figuré , V/je paix fotnrée ,fauffe , déguifée.,
Subdôla 01. Iliuulata pax. lufida pax. Liv. Involucum
belium Domine pacis. cic.
FOURRER , V. acl. [ Mettre dedans , faire entrer. ] Im-
mutere , (' mitto , is, mifi, miiTum. ) Inferere, ( sëro,
is , ferui , fertum. ) Indere , ( indo , dis , indïdi , indi-
tum. ; Inferre , ( fcro , fers , intiili, illâtum. ) In-
fertile , ( to, as, avi, atum. ) ait. ace. Cic. Plaut. Sec.
Fourrer fon argent dans la paille , l'y cacher. In paleam
pecuniam fuam immittcre ou abftrudere. * Il y en a
qui feurrent dans le gofier des efpis trempez, d'huile,
Sunt qui fpicas madefadas oleo faucibus inférant. CoL
* Fourrer de l.i viande dans la bouche des petits enfans.
Efcas infantibus pueris in os inferere. Cic.
Fourrer, Faire entrer, introduire quelqu'un dms quelque
affaire , dans quelque lieu. Immittere. Inttomittere.
Introducere Intrudete. Plaut. df.
Se ïourrer ou fe glifftr dans un lieu , comme à la dé'O-
bée.laleuc fe ou introdarcfe in aliquem locum. Aliquô
irrêpere ou fjbreperc , ( po , pis , pfi , ptuni. ) Se in-
trudere.
Il fe fourre chez, les Grands. Infinuat fe in Principum do-
mos. Cic.
Se fourrer, (Se mêler dans une converf:tion.)lnCm\.:â.:z
fe in aliqiiorum fermonem. Cic, Immifceie fe in col-
loquiis. Ltv. Voyez. Se mesler.
Se fourrer dans une guerre. Immifcere lë alicui belle. L'v,
ou fe inlerere. Ovid.
Se fourrer dans un procès, Liti fc ofFcrre. Ulp,
Se tourrer fignifie encore , Se caiher. Ablcondere fe ,
( condo , is , condidi, conditum. ) Se ablhûdere,
( do, is , fi , fum. } Se occultare , ( o , as, avi, atum. J
Cic.
Fourrer fignifie pareillement , Garnir de fourrure . Pel-
liciilate , ( lo , as , avi , atum. ) ad. ace. Col. Pelles
fubfucre , ( fuo , fuis , fui , sûtuni. ) ad. dat. Hor. Uti
psllibus fpoliii fciarum. * Fourrer fort corps. Vcftiic
corpus. Lucr.
Se garnir contre le froid d'une robe fourrée. Uti pellibus
contra frigus. Pellibus hirlutis arccre niala frigoia.
On dit eu ce fens au figuré , Un innocent fourré de ma-
lice. Vervex fycophanta.
Fourrer, fe die figuiément * On ne fcauroit lui rien four-
rer dans l'efprit , lui rien mettre dans la tête , tant il
eji fiupide.i^ihil in iliius animum potcft immitti, adcô
dura eft cervice.
Je ne ffai qui lui a fourré cette opinion d»ns la tête , on
ne peut la lui citer. Quis hune illâ epinione infecerit
uefcio , evelli ex iliius animo non potelt.
On dit proverbialement , qu't/« homme fourre fon nez.
par tout , qu7/ fi veut mêler de tout. Se omnibus ré-
bus admifcet. Magnus eft ardelio.
FOURREUR, f m. [Slui vend des fourrures. ]Ve\lio ,
ônis , m. Plaut,
FOURRIER , f m. [ Officier qui va marquer les logis
pour le Prince , £? pour fa fuite , lot [qu'il va en cam-
pagne. ] Hofpitii regii & familia; defignator , ôris ,
m. Alfignandorum hofpitioruro Magifter , tri , m. fi-
lon Lampridius. Menfor , ôris , m. fclon Vegexe.
FOURRIERE , f, f . [ Lieu defiiné à fourrer le bois dmi
*6^.-
r-or?;
[
la, mai'on iu Roi- ] Lignanum regium , n.
Qffichr de fourrière , qui a, foin de fournir le bois. Regius
1ic;nacor , ^ew. regii lignatoris , m^ .
Chef ''e fourrière. Regiorum lignatprura prxfeitus , i ,
niifc.
TOURRURE> f. f. [Garniture de peaux, "i Villofa: cel-
les , fPî;. vil!o;a.riim pellium , f. pi.
rOURVOYMENT , f. m. [ Egarement de chemin. ] Er-
ratio , ënis , f. Ter.
SE FOURVOYER , V. adl. [i'igater du chemin. ] Id-
ncre dccrrarc , ( erro , as , avi , atum. ) Via excetJere ,
( ccdo , is , ceîfi , ceirum. ) Deciinaie Je via , ( o j as,
avi, acam. ) n. Cic. l'oyez s'égarer.
Il y a moins a fe foHrx'oyir. Minov eft errado. Ter.
f OUTEAU , [ on prononce EouTÔ. ] f. m. [ Arhre de hx-4-
te ftitaye , af*>ellé Hejhe. j Fagus , gi , f. Virg- .
rOY , 1. f. [ Don de Dieu aui nous fait croire les véritfz
de l'Evangile. ] FLuCs , gen. fidëi , f.
r C'eft 1.1 première des trois Vertus Théologales ]
{■ On lUroii autrefois Fi-le au Datif, pour Fidei. Fiile Ce>iplr.!tf'!i4'
xiin.itn multt fiem. . peut tiiti, Flaut. 1
Txire une profelfion de foi, Profiter! fiiém,-
ïoy. HUMAINE, [eft l» créance qu'»n. donne aux paroles
humaines. ] Ftdcs humaiia.
FçY , [ Fidélité :, p.trch qu'on garde religieHfement."] Fi-
des , ei , f. Cic. * •// r.'y a guéres de bonne foi d.ms nôtre
Jiecle. Noflia xtas noa multàm fidei gïrit. Ptaut.
llefi de benne foi. Fidei eft bons, PLiut. * Il acheté de
bonne foi. Emit bona fide. Flaut.
il; fe donne réciproquement leur foi & leur parole. înter Te
danr'iîdcin. Ctf. * Un auteur dirne de foi. Juratiliimus
auc^or , m. Plin. LocupletilTimus auùlor. Cic.
.Agir de. bonne foi , n'entendre point definejfe dans les af-
faires. Ex bouâ fide fimpliçiter agete. Ex xquo & bono
agerc. Cic.
JJire fans foi , fans parole , n'atcir point de foi, Nulla
fide elTc. ■* H eft de mauvaife foi. Sublcftâ eft fide.
Flaut. Vfer de mauvaife foi. Un fide Icnonià ou punicâ.
[ Lss march-inds d'efclaves n'avoient pas pour l'ordinaire beau-
coup de foi , non plus que les Carthaginois , qui palloient dans
rantj<]i;iié pour fourbes. ]
Donner foi à fa paro.le. Fidçm date ,&, polliccd. Fidciri aC-
tringere. Ter,...
Garder la foi qu'on a donnée. Fidem alicui datam prref-
tare ; *-{ Le contraire eft , In fide non ftare ; Fidem
non prarftare fu non (èrvare. Cic. Ne pas garder fa foi ,
fa parole. ) * Faujfer fa foi , violer fa foi, Fidem violare
ou. f allcre, ou .frangcre. Cic.
Je vous engage m.ï foi que cela fera. Do fidem ira futu-
runi. Ter. Spondeo tibi & in me recipio. Ter.
Taire.faujfer fa foi à quelqu'un. AUquem à fide abducere.
Cic.
Ajouter foi à qnelqu'un , à fes paroles. Alicui fîJcm ha-
berc. Cic.Vetr. Alicui crcdcrf . Flaut.'* [ Le contraire eft,
ridem alicHi: decogire. Cic. n'ajouter point de foi à
quelqu'un. ) \
Empêcher qu'on n'ajoute foi à quelqu'un. Detrahere ou au-
ferre aiiciii'fi.'.em.5i'"''. "«dcrrcre. Tac. '*' L'on n'a jou-
te point foi aux grands prometteurs. Multa /idem pro,
milTa' levant. Hur. * Je crains bien q'te veus n'ajoutiez.
plus de foi aux attires qu'à veus-mém.e. Vereor ne cui
de te plus c]uàm tibi credas. Hor.
îl>j ■sqatiï foi. Qz'txè. tiàv..* De bonne foi. Iffgcniiè.adv.
A la bonne foi. Boni fide. abl.
On .dit t'Laiffer an homme ftir fa bonne foi , l'abandonner
à fa conduite. Hom'utcm fui arbitrii tacere..S«ïf. .
Fçy isr hommage. FiJcs & ijhfcanlnm.* R.,ndre foi G"' I cm-
mage à quelqu'un. Fidcm & obfecjuium alicui pra:nare.
''"Ç'YE j j. m, [ Ptirtie rahle de l'ai;i?,ial oii i'or, prétend
TOT
que fe fait lafanguîfication. ] Jecnr , gen. jacôris. Cic.
ou iecinôris , n. Celf. * Hepar , gen. hcpatos , n. , mot
grec dont on fe fert peu. )
Petit fove, Jecuiciilum , i, n. Cic,
Maladie du foye. Morbus Iicpatarjus. Plant. Morbus hc-
paticus. Celf.
Il eft malade du. fays: Hanc agitât morbus hepatarii'S,
Plaut. Hepaticus eft. Flin.
il fent des douleurs de foye. lUius cruciatur jecur. Plaut.
Il a des chaleurs de foye. Bilis udt jecur. Hor.
On dit aulu au figuré , Il a des chalettrs de foye , pour •
// eft emporté de colère. Siccum jecur ardet ita. Juv. Fer-
vens difficili bile rumet jecur. Bor. Iiâ ctfcrvefcic. Cic.
FOYER , f. m. [ L'âtn de la cheminée d'une chitmhre où .:
l'on fait du feu. J Fôcus , i , m. Cic.
On appells , Les Dieux du foyer , Les Dieux-féttates des .
anciens, Dii fcijatci. Voy«x,'^-gn,KTii dans mon Diition- .
naire dis Antiqicitez.
FxIACAS , C. tn. [ Bruit éclatant. ] Ptàgpr , ôris, maft. .
; Gra'is.fragor. Ovid.,
Fracas , [ Brifemsnt des chofes qui fe fait avec grand,,.
bruit. 3 Violenta cerum cum horrcudo fragorc fradtura, .
X , f . Ruina, x., f cic.
Faire grand fracas , grand bruit , grand éclat pour peut,
de chofe.Levï de re turbas excitare ou excitc^int.Plaut,, .
Cela a demeuré quatre ou cinq mois /ans fracas de part (T
d'autre ."î^ on ni(î poil: quatuor auc quinque mcnfcs, rcs .
palam erilpit & homir.um fcrmonibus jaûata.eft.
FRACAS.SER , V. au. [ Brtfer , rompre. ] Magnâ vi & . '
horrendo fragove irangere, Cgo, gis, fregi , iraftum. )^
( Conhingcre. Perlïingtrc. ait. ace. {-4/.
Ay.mt la proiie fracafj'ee, Ferfradlo roftro. Cdf.
FRACTION ,Lf.[ Rupture. ] Ftadûva , a: , i.Plin.
Fraction [En Arithmétique fs" en Géométrie. ] Numc^
rorum particule. ^ Lafraciiondes nombre:. Particul*
mcnfurarum , La fraction des mefures,
FRAGILE > aJj. m. & f. [Sluife brife aifément. ] FCîgi-.
lis & hoc fragile , adj. [ «ta comparatif Fragilior & ,
hoc fraglliuSif? a«yJi/>tfr.'.«fi/Fr:agiliffimlis,a,um j Cic, .
Fragile fe dit figurément en ce fcns , [ Des biens cadu-
ques & périjfables , comme des honneurs &c. ] Fragilis, .
Cadûcus. Fluïus , a , um. Cic.f
Fragile fe dit aulTi [ de ce qui eft foible , e* qui tombe .■
aijément. 'J * La femme eft plus fragile que l'homme.
Fragilior homjne malicr.
FRAGiLITÉ , f. f. [ Sualilé de ce qui eft fragile ..-\ Fragi-
liras , âtis , f. Flm.
Fragilité fe dit aulli [de A: caducité (S" de lufcibleffs,
des chtfes de la terre. ] Fragilitas rerum humanarum.
*In-.becillitas & fragilitas gcneris hiimani , Xafr.igi-.
lité de l'homme,
FRAGMENT, f. n\. [Petit éclat d'une chofe rompue sy ■
fracajfée, ] Fragmcutum , i , n. Fragmcn , ïnis , n.
l'irg. Cic.
Fragment fe dit au figuré , ( des morce.iux de quelque
ouvrage de l'efprit, ) Fragmenta , orum , n. pi
FRAIS, m. Fraichr, f." adj [^u u'eft point chaud. ']
Frigidus , a , uni. [ ^ti fait au comparatif Frigidior
&. hoc frigidius i . (S' au.fuperlatif FtigidiJUimus , a, .
um. ] .
De l'eau fraiche,, qui vient d'être ptiifée , £?' qui eft fort ■
froide. Qtiàm recenti/Umi irigons aqua. Col.
Boire frai:. Frigidis potiopibus uti. * A'tner à boire
frais. Frigidis potionibus dclcét-ati.* il rompt de lit gla-
ce dans jon verre , afin de boire fraij.. Rigorem pot.O-
nis fua; rénovât mfuper glacic Se»,
lin' eft rien de fi ftru-icieux que de boire frais , hrfqiCon
eft enfueur d'avoir travaillé. Ex 'abore fu 'anti fngi-
da potiopetnici;.'li(riina eft. Celf. .
i ' Eau
'Eam [f/tlche , quir.e fait qi<e d'ètn fuifée, Aqal fCMns é
puteo eu é fonte.
Vkih fr.'.is OM. fraîchement fait. Panis recens , gen. panis
recenns , m.* Oeuf frais. Ovum recens. Fromage frais.
Cafcus muftcus.* Beurre frais. Butyrum rcceiis. Flin.f'
Vis tertres toutes fraiches. Littcrx rccentilîima;. Cic.
Du -vin frais , qui ns fait que d'être tiré du tonneau, Vi-
num c dclio rîcens.
fjlAis , ( qui a de U fraîcheur. ) FrigiJus , a , um. Sen.
* Matinée fraîche. Matutlnum fngus , ge». ma:utini
fril^oris , n. * Les matinées fent fraiches c:i ^4:ifomne.
Matutinis temporibus frigus cft Autumno. Celf. * Jl
n'y a pçint de lien flus frais , ni ftut agré.ible. Nihil
altius , nihil amœnius hoc loco.
TooT FRAIS , Tout noH-veait,- Receus, noims ,gen. rccen-
tis , novi , m. * il eji tout frais ou tout fr.iichement
nrrivé de la province. E provincià recens. Cic. * De
fraiche mémoire. Recentiorc memonâ. Cic. * La chofe
étant encore toute jraiche. Re adhuc recemi. abl. Cic.
* Ils axaient de U feine à foùtenir le choc des foldats
qui 'venaient tout frais au combat. Noiî facile récentes
atcjue integtos milites fuftmebant. df.
Il en-voycit des faldats frais , à la place de ceux qui éteient
las. întegro-i inilitcs defeiris fubmitrcbat. df.
On dit aulll c;i ce fens , Il a le teint frais (S" rtpofé . Eli
illi color vulcûs vivus , verus ac Horidus. * // efi fr.xis
comme un jeune homme , lia le teint d'un jeune homme.
Vivido ac juvenilL eu vulta-
Frais , [ Slui n'efl point falé , parlant des viandes. ] V'um-
de fr.itche. Caro recens nondum fale confperfa.
Frais efl quelquefois fubilantif , & fignjfie Un air doux
C? mfraichijpint. Frigus , genit. frigôri'; , n. l'i'g. *
Prendre le fruis. Captare frigus. f'rrj. Uinbras arbo-
rum , vel aun rcfrigerationcm , captare. Colum.
Fkais au pluricr , fubft. m. [Ce quife défenfe pour une
chofe. ] Irrpenfa , x , f . Sumtus , ûs , m. împendlum,
ii , n. Cic.
A grands frais. Magno fumtu. Ingentibiis impcnfis. abl.
cic. Liv. * { Le contraire efi Minimo ou cxiguo fum-
tu. abl. Cic. A peu de fr.m. )
Taire des frais excefftfs. Extra fumtus proJire. Cic.*FaJre
des frais pour une affaire. la rem fumtum facere. Pé-
tunias impendcrein aliquod negotium. Impenfas in
rem agere ou impendcre ou infumere. Cic.
T.ure des frais à quelqu'un: Sumtibus lins obiKîxium
aliquem reddere.
Mettre quelqu'un en frais. Sumtum alicui afferrc. Cic.
U s'efl mis en frais, il a fait des frais pour l'amour de moi:
Meà causa lumtus fccit. Plaut. * Il efî de grands frais
ou d'une grande dépenfe. Multarum impcnfarum ho^
mo. Impendiofus elî. Plaut.
Les frais du procès. Litis impcndia , orum , n. pi * il
a fait les frais du procès , Il les a fournis. Sumtus in
litcm dédit ou fuppcditavit.
Il fe fait beaucoup de frais dans mon procès-, qui n'en-
trent point en taxe. Magna, funt pecunia: intertrimen-
ta , quorum calcuii non ducuotur in rationem itripen-
farum. Eud.
ÏRAISCHEMENT , aiv, { on prononce Fraichimsnt. )
f Au frais. } Frigidatià cellâ iftud reconde , Mettez.
Cl la fraifchemcnt.
ÏRAiscHE.MVNT , [ Récemment. ] Rcceas comme u» tid-
lerbe , Recentiùs , ET Recentllfurè.
FRAjSCHEUR , ( prononcez. Fraîcheur. ) f. f. [ Le-
frais. } Friguç , genit. frigoris , "• f'irg- * Eflre à la
fraifchcur. Sedere ad frigus. * Chercher lafraifcheur.
Capiare frigus.
Fraischeur ie dit ( du ti'nt d'une ferfonne. ) * Cette !
femme a encore de U fraif h<Hr pour jn.Àie.Maïki ifla i
PUA- S-J7
virido ac florirfoeft colore.
FRAISE, f. f. l Petit fruit rouge ou. blanc.'] Fraga ,
oîum , n. pi.
[ Ce mot .'e trouve toujours Plutitr , ron reuîemci^t dans Vigile
& dans les autres PottfS , mais auiti dans Plire ; neanmoinç
comme eniors ces ennioits le lens même demarde cela , p-f.
lant alors en plurser; il iembie, dit V.jrius eue l'on çouiroit
dite au lingul.er hlic f. lium ; quoitju'f ne s'en rencontre peint
d'nutorité , mais dans les choies fattnliercs , comme remaïqiie
cet Auf ur , le dtfaut d'auioif"é ne prouve pas, qu'une chofe
ne le puifte di-e , S* qu'elle n'aii pu même cire receuc dans la
Langue , parce que tout ce qui eft bien dit en parlant , ne s'é-
crit pas toujours , ou que ceux qui en poutcoier.t avo.r écrit ,
ne loni pas venus jufques à nous. ]
Fraise de vctit , ( efi la peau ou menhranne , quifoùtient
fy en-jeloppe les intefiins d'un -veau. ) VituUnum omen-
tum , i , n.i-
Fkaise (ê dit en ce fens ,' pour î/»« forte de colet à i'ufage
de: Efpagncls (S" des cent Suiffes du Roi. Corrugatum
focale , genit. corrugati focalis , n.
Fraise en terme de guerre , Efi une efpéce de fortification ■
faite de pieux pointus qu'enfiche dans les retranchemens.')
Va'his , i , m. Vallum , i , n. Ctf.
FRAI.SER. un retranchement . V. ail. Vallo cin jere ou
munive. att. ace. Co. •
Fraise.i h la rrtan'iere d'une fraife , [ Plifjtr. ] Corriïga"
re , { go . as , avi , atum ) adl. ace Plin.
FR-tïSER des fé-ves , [ Leur oc^r ta peau ] F.lbas putanii- '
nifaiis purgsre. Fetr.
FRAJSILR , 1. m. [ Pliuttfqui produit les fraif s. ] Fra-
ga.m , i , n.
FPvAiSQLE , f f ( Peinture à fraifque. ] Udum te^'^.':^
ri^m , i , n. i'irg. * Peindre àfraif^ue. Udo^ tciloiio
colores inducerc r.tr.- ■
FRA.VIBOISE , r. f. [fruit qui croît fur un'arhriffca.t épi'-
ncux^fort agréahie --».•< goût. ] Morum Id.cum , i , n.
FRAMBOiSER., V.adl. [ Mwfrf des framhoifes d.ins des
liqueurs. ] Moris idris condirc liquores.
FRAMBOISIER, f. m. [ Petit arbfifjeau épineux qui for- '
te les fr%mhoifcs. ] Rubus Id.çiis , i , m.
FRANC, m Frakche , f adj. [ Slui n'e^ point fait^
■vxge , qui efi cultivé. ] Sativi;s. Cultus , a , um. Plin,
Cicer.
Franc , [ Libre , exemt. } Liber', libéra , libèrum. Im.i
miînis , & hoc imniune , adj. avec le génitif ou l'abla-
tif de ta chofe dont on efi frinc* rr.tnc de la milice ou
d'aller à la guerre. Militiâ immuniî. Liv. Immunis
bclli. l'trg. * Les terres qui fora franches font plus elii.
mées que celles qui font ch.irgèes. Libéra prjcdia meliore
jure fuat , qiiàm ibrva. Cic.
Des terres tenues e;t franc-.ileu. Agri immunes.
Je fuis demeuré franc i? quitte. Omni irc aliène fo'iii
tus 3« diffolucus funi. Cic.
Vendre un héritage franc (y quitte de toute charge,
FundumliberunT , omnique noxiâ fclutum vendete,
Bud.
Franc ['Exemt.'^ Vr.%nc de toute ambition- , d'avarice.
Liber nb ambitionc , ab avaritiâ. ( ou ambitioneyin^
prép^fticn , ou r.mbitionis ,■ au génitif. ) Cic. Plaut.
Franc, [liùi-e , ouvert ,fincere, qui dit iibrefr.fnt ce qu'il
penfe. ] Apertus. Sinccrus. Ingenuus , a , um * X^n
cœur franc. Apertnm pcéiiis. Cic. * Des gens francs,
Apetti 3£ finceri homines. * Sa manière n'agir' efi fran-i
che £? ingénue. Libers ac /încerè agit. Cic.
Je ^vous parte franc ou- franchement. Sincère tecum !q-
quor. Cic. * // me dit tout franc qu'il n'aioit pas be-
foin de mei. Mihi ultrô negavit ineam fe moritî
oporam. Plaut.
Franc arbitre , f m Libcrum arbitrium , i , n. Li'u,
Fra.nc AKCHia , [ Archer qui étoit exemt du guet er d'!-t
tatltes. ] Sf.gittaiius virilise ac fublidiorum iirjtiUais.,
O o o o
>rçg l- R A . 1
On DiT.aulli , ( parlant d'iîmfcmms hardie en psroles. )
C'efi un {rAtir-urciur. Malicr audas & pioteiva.
EKANc-rur , f. ">■ [ S'tcj tenu pjir des gens ' de franche
co)'4:tiôn.'\ Prxduim, uobi'e iii manu ingcnui.
Tranç, r. m. figiiifit-'t L'i(.ce,dlarg.e>fL, qifivifioitUiiiô:
xn.fols ar.t-vi^âl XX-fais, ] Françus aïgeiueus, i ,
in. Ltbeii-a ET hbi?- françica, a; , £.
f On ne dit j'oint en François Vn j.'xnc , de.ix fr-inc', T? nu iwaic; ,
pour dire Vue i< -re , Detx H très, r«h livre . Oji dit bie.i ^ ■-!•
irefmnci , ou ^tinrc il ira. Ciiiqfruuc^ n clt point d'ulagc , niûii
. Cent jet , ou Ci.iq livra. Six fi'a,;cs le die , Stj-t francs , H..11
f',:iuCi,Nci'j fixacs . Dix piKeî Sciii deflus. Onnedit pasAj-;^!
^). un f^.ut, mai» bien ;''«<;( & u,:e iivrti , l^i/.it-de^x jra/ut ,
A'iwJr-'a'cRA. /ÏTcfi, f'w^c-itoijiraact,l'*i>igt-tri.i>Jiwei,^-~c jUl^ucs
à tretjtf. On, ne.dit fis. l'rei/;^ .ét.iAJr^t^C > ™>i? Ji."",« i" >"'•''
Ih: es : Troue icuxfrm s ; Trente-deux livres , & le telle jai^u.s
à quarante. Oa ne dà pjs Sj^^r^l-' ^- »(' i''-'" '. .■!"' s ^ ".-nic
C^ i<»é /iw... bu ^it6UAa~ic-2.*A- /••■«*" & ^■'ii--'/>ie .-ica-t »-
xTfi, )u!'v]ues à cinquante &un. On ne i!it point Cu.qui.iie &■
uo fruKcs , miis Cw.fJ.fiie & Multies , CiKJ-ane lieuxjt^nçs,
Ci'>'li'a"ie deux livres julques à loixante & un On ne dit pa>
Soixante é- un jraitci , mais bien Saix-uu.à- une livres , Soix^a
te o- àe:-x livres , Soixansc a- "'<>''' i'vres , SAx.-i'ite ,> ^ualie li-
vres , Smxîriti.ài f.isi; Inici , S^ixsinte cj> jix , SeiXM.ie c^ fl't ,
Smxanu é- '»'f . Soixœu é- n^:*; livres , «;'.3t;-r-T,i/t?i! li-v.et ,
on ^urtre-'.i-^is francs On ne dit poiiu ^i^ie-ria^is tT <•»
, fra/tc.^msii J^^a'.rc-vin^i s & u:-.e livres , Scc- jufques i cent. On
ne dit f oint Cem & "" fi'^"" . ra^'S ^' '' ""^ livres, 8cc.)
.La FRANCE, [ Royaume le plus fiorijj'wt , le-plus riche ,
le plus peuplé & le plus ciz-i!ii.é de toute ["Europe. ]
Galha , a: , f.Trancia , s , f . Gallia: , arura , f. pi.
( Pans eft la capitale de ce Royaume. J
ij^'IsLE de 'France , Pttjs qui ejî compris entre les rivières de
■ Seine , de Marne , d'Oife isr d'Atjhe , ( dùut S. Scriis
eftU cApitale. ) Francis provincia , « , f .
Ds France. Gallïcus , a , um.
tïRANCïORT y«r le Mein , [ Ville Impéride d'Allemn-
gne dans Isi Fretr.co/iie. J Fiancofuttum , i , n. Ftanco-
fordia , x , f.
I s. ANC-iORT fur l'Oder, [ P'ille d'Allemagne d.ins Is AUr-
ciififnt de Bruiidebcug. '] Francofuitum ad Odêram.
La FRANCKE-COMTÉ , [ l'rovince de l'Europe , dont
Dole fur le doux eft la Capitale. ] Sequanorum craiTtiis,
ûs , m. Burijundia; comitatus , ûs , m.
IRANC-COMTOIS, m. F&ANC-coîiToisE , f. iCclui
ou celle qui eft de U Tranche-Comté ou du Comté de
'Bourgogne. ] Scquanus , a , um. df. * ( Or^ dit plus
fowvent Sequani. )
'/fRANCKEMhNT , adv. [ Librement. ] Libërè. Audac-
ter. adv. Cic.
irRANCHEMFNT , [Bonnement, ingeuuement . '] Afcrtè.
Sincère. Ingénue, adv. Cic,
FRANCHIR , V. ad. [ S^.i<ter , fajferfur dejfus en [a.u-
tant. ] Tranhliie , ( lio , lis , tranfilui , tranfultum. )
Saltu OH alcenfu fuperarc , ( o , as , avi , amm. ) aci.
ace. Saltu fe tranlmittere , ( miuo , is , miflî , ir.if-
fiim. ) a£t. ?lf.ttc. Liv. Ccliim.
.Apres que nous eufmcs frtinchi les marks C les lots oii
nous étions ferre^i. , nous rMigeafmes notre armée in ba-
taille. Poftquam anguftias paludis & iilvarum tranliri-
n-.us , acics eft iniltuda à nobis. Cic. '^ Fr^tnchiflant
U muraille , ils fe rendent maîtres des trois camps. Mu-
ninenem tranfgtelfi , trinis caftris potiuntur. df-
ÏRANCHIR fc dit au iîguic {d'une dijficulté quifeprefen-
te , (S" fur laquelle on pajfe. ) Pcri-unipsre difficultarem,
. ( rumpo , rumpis , riîpi, ruptuni.) Superare. Fiangcre ,
( frango , is , ftegi fratlum. ) ad. ace. Cic.
.ÎRANCKiR le pas , pour dire Se réfoudrt à quelc^ue entre-
prife difficile , après ^ avoir mûrement délibère. Auderc
Aliquid. Flaui.
Franchir le niot,c'ctt.:i-ài'[e le bon mot qui conclut uncaff.ii-
rc ou quelque marché. Addeie verbuin , quod capuc eu.
F R A
Fh ANCHîR. un mot , dire quelque parole injurieufe , Au-
dete aliquod coritumcliolum verbum. * // /V.-wffcir U
mit , i'i l appella putain. Aulus eft vocare illam mère-
tnccm.
Franchir les limites d-c la raifon tS" de la bienféance. 'Si-
a^'j rationis & honefcacis tranfcendere ou vtanlilire. Fi-
nem & modum rationis & honslîatis tranlirc. Cic.
FRANCHISE, f. f [ Liberté fincere dans fe s paroles (S"
dans fesaciions.'} Libcitas. Ingenuiias , âtis , f. Cic.
* // parla avec fr.tnchife. Libéré & linccrè mccum lo-
quuius eft. Cic.
Fra:,çhise , [ Lieu de franthife , azile. ] Asylum ,
B--v;.ov , n. Loci alicujus libcrtas , &immuuita3 , âtis,
f. Cic.
FRANÇOIS , ( on prononce Fransois. ) m. Françoise ,
i- [ De France , appartenant à la France. ] Francicus,
'.Gallïcus , a , um. * Langue Franfoife. fraucicae» Qal-
lica lingua , a: , f .
A la Françoise. GaiLarum 0« Francoium morc. ablat,
FRANÇOI.S , 1^ m. [ Katif du Royaume de France, ] Gal-
lus , i , m. Francus , i , m.
Fk ANçoise j Native du Royaume de France. ] Galia , x ,
fcc.'Ti.
( Ce mo. fe trouve dans Tite-Live, pour fignihct une Gauloife. )
l'arLer bon FrAnçou , oc p.^rler bien François. Gallicc
plané loqui. '^Traduire de Latin en François. Gallic*
conluctudini tradere Latinum fermonem. Vertere La-
nnum in Gallicum fcrmonem. De Latinis o:( ex Laci-
nis multa vetterc Gallicc. Suint. Cic.
OîS DIT aèïcrbialemenc , E» bon François , pour dire
Franchement , vous n'y entendez, rien. Nihil pluné in
his icbus intehigis. * Il lui » dit en bon François qu'il
éioit un méchant garçon. Hune apertc ncc diffimulanter
pergraphicum nebulônem dixit.
Je lui ai p.irlé Fraiçois , je me fuis expliqué nettement
avec lui. Apcrtè egi cum illo,.& nUiil circuitione ufuï
fum.
FRANCOLIN , f. m. [Oifeau, efpéce de faifan des Al-
pes , gros cjmme te faifan ordinaire , qui a la crefte
jaune avec une barbe de plumes fous le col , Cf qui efi
moucheté de ncir fS de blanc. ] A:tâgen , ënis m. P/«».
Attagêna ,x,i. Mart.
{ Ce dernier nior pourtoit bie.i fe dire de la femelle , qu'on ap-
pelle Frantoline. J
FRANCONIE , [ Grande Province d'Allemagne , ty «»
des Cercles de l' Empire. ] Franconia , x ,{.
Ceux de Froîiconie. Francônes , onum , m. pi.
FRANGE , f. f . [ Ornement defoye ou de fl dt or , qu'a»
met au bas des habits. ] Fimbria , x , £. Pli».
F.iANGÉ , m. Frangée , [ Orné de frange. J f imbria-
tus , a , uni. Suet.
FRANGER un habit , Y. ad. [ r coudre une frange. ]
Fimbriâ vcftem ornare.
A LA FRANQUETTE, [ Franchement. J Ingenuç. Libé-
ré, adv. Cic.
[ Aianiere de parler adverbiale & populaire. ]
FRAPPÉ, m. Frappée, f. part. pafl. l'oye:^ Frapper.
FRAPPE.MENT des mains , f. m. Manuum pcrculîîo ,
ônis , f. ou perculTus , ûs , m. Plin.
FRAPPER , V. ad. [ Battre , donner des coups. ] Verbf-
rare , ( o , as , avi , atum.) Ca;dere , (do , dis , ccci-
di , cxfum. ) Percutere , ( no , is , culli , culTum.) Fe-
rire , ( ferio , is. ) Cic.
[ On dit au Piéterit de ce dernier verbe , Ferii , félon Dioméde !t
Fril'cien ; m.iis Vanon ne lui donne que P.riiiJJi , non plus que
Chatiûus : le Sjpin Fe.ia-m ei\ encoie mains ufue , quoique
Charifius mette à l'intînitif Pfrirura i-e , maïs au palîif il ne lui
donne qu'lclus fum pris d'/f. Cependant M.iniuan , Turncbe &
Auieiijb ne l'ont point de difficulté de fe fctvir de Ferii, Firte-
rum & Feriijftoi.]
FRA
'it.kVvrv- d'un hàton fur U tête. Iiicutcrc fcîpioncm in
caput alicujus. Liv.^ Frapper /.» terre du pied Incuterc
pedem terra? Si"»'-
Tftipper à lu porte. Oftinm ou fores ou januam pulfaretf»
piiltare, ( o, as, avi, atum. ) Tlaut. Ttr. Fores ferire.
Fl.%ut. Forci; pcrciitcre. P/r.-î.
FiiAPPîR des mains, V. nenr. (Battre des mains, en jigne
qtiO','! :tbprouve & e^n'on iipt>l^udit à une chofe ou k
quelo^uurj )Plaudcrc manibus. Applaudcre ou Applode-
re , ( plaudo , is , plaufi , plaulum. ) neat. Pl.'.M. *
Battre dtspieds. SjpploJci-c. riaut.
Frapper monnoye , Battre monnaye. Signare nummutn.'
Cic. Pcrcvitere oit ferire peci;nia<!. Vlhi.
li^XTVlK icAit ^uS\\_ dei grundcs m.tlneiies C des m.%1-
h.urs qui nous attaquent. ) Eflre frappé du tonnerre.
Fulmine percûti. Cic. * De la nielle. Siclere percuti.
Mart.
il y en eut deux outrais qu-i furent frappez de pefe. U-
num aut alterum^pcftis perculit. colum.
Frapper, au figjré , \_Tiiire imprejpon fur l'ejprit.']
Percurcre. Percellcre , ( pcrcello , is , percûli , pércul-
nim.) Moverc. FeimoTerc , ( moveo , es, movi , mô
mm. ) aft. .-.ce. Ter.
Cela irie fr.ipp.î nrfi-tô- l'efprit. Id animr.m illico pcr-
cullit. Ter. ou pevculit. Ctc* 'L'Iiorrcur de ce fpeii.i'lt
fr-^ppi les foldats. Atrocitatis afpedtus perculit milites.
Tacit.'*' Il fut frappé de cette nouvel te , comme d'un
coup de foudre.. i\oc nuntio tanquam iiflu tulminis
perculfus fuie.
Ci raifonnement frappe peu. HïC ratio parùm movet ou
panim afficit.
©N DIT prcivetbialement , c]u'[7>! homme efl fr.tppé à une
chofe , pour dir; C|u7/ a pris fa dernière réfolution , &
qu'il n'en démcrdr.i f .îj.Hoc illius aiiimo fivum immo-
tuiT que fedct. Virg. Hoc femel dcftinavit & davo tra-
bali Kxum eft. Vetr.
Os VJT cv.coïc , Ilsjont fr^ippez:. à un même coin, pour
dire qu'ils ont les rnèmes inclinations, qu'ils ne -valent
fus m't IX l'un que l'autre. Parcs natur.î & ingénie.
Malè ingeniati amho,
FRASQUE, fuhft. f [ Malice oxi inf délité q-i'on fait k
quelqu'un pour le jou'er. ] Dohis malus , i , m. Ter. *
// m'a fait ttne frafque. Me lufît ou deluftt dolo malo.
Terent. Me circumduxit pcr dolum malum.
FRATERNEL , m. Fraternelle , f adjcil. [ Ve frè-
re. ] Fraternus , a , um Cic. * Amour fraternel. Fra-
ternus arror. C;c.
FRATERNELLEMF.NT , adv. [ Zn frcre , comme frère .■]
Ftaternc. adv. Cic.
FRATERNITÉ , fubft. m. [L'union des frères.'] Fraternl-
tas , âtis , f. Suint. Amor fratCrnus , genit. amoris
fraterni , m. cic.
FRATRICIDE, fubft. m. [ Meurtre d'un frère-, ] Fratri-
cidium , ii , n. * Meurtrier de fon frère. Fratricîda ,
a: , m . Cic.
FRAUDE , fubft. fcm. [Tromperie cachée & fubtile. )
fraus , genit. fraudis , f. ( au génitif, plurier Fraudum;
Apulée a j^/V fraudium. ) ♦ Frandatio, ônis, f. Cic.
FRAUDER , V. aft. [ Tromper quelq-t'un , lui faire du
tort. ] Fraudare , (do, as, avi, atum. ) adt. ace. Flaut.
Fraudem alicui inferre. Lî-u Strueie fraudem alictii.
Sï-n. Injicere aliqucm in fraudem. Plaut.
FRAUDULEUX:, m. FRA'jPuiErsE, f. adj. [^i fait
fraude. ] Fraudiileiirus , a , um. Ctc.
ÎRAUDl'LEUSEMENT , adv. [ D'une manière fraudu-
ht<fe. ] Fraudulcnter , adv. Colum.
FRAULER , V. ad. [ Toucher légèrement (y fupsrficielle-
tn^nt. ] Raderc alicjuid, ( rado , is , rafi , ral'um. )
Lcviter tangcrs , ( tango, gis, itiïgi, tsftum. ) aft.
FRA _ _ <59
FRAY, fubft. m. [ tes œufs des poijfotis, &* même le menu
poijfon qui en efi provenu. ] Pifcium ibbôles , is , f. ou
prop.igo , gïnis , f.
Eray en termes de monnojxs , [ Altérmion ou diminu-
tion qui je fait des monnayes , pour avcir été mxniées
fouvent. ] Trirus , ûs , m. Plin.
FRAYE , lubft. f [ Le temps du coic ou de la génération-
. des poiffons. ] Pilcium coi'tio , ônis, i. ou affndus , ûs,
m. pfin.
FRAYER, V. ad.: & neut. fe dit abfolument , ( en
pxrlan: de la jonSiion de; poijj'ons pour la génération. )
■_ comme Les peinons frayent au printemps p}ur produire,
Pifce; vcrno tempore affVicantur , ut fobolefcant.
^Frayer en terme de Vénerie,- fc dit {des eerfs qui
frottent leur bois ccrutre tes arbres pour le faire tomber.
Caput fricare arbore ut cotnua abjiciantur. - ..
Frayer lignitie encore ,' Toucher don c me tu à une chofe. -
Stïingcre. Diftringcre , ( go/ gis , ftri'.ixi, ftndura.) '
; ad. ace. * Pour peu qu'on fraye à cette murat'U , on fa-
lit tout fon htbit; Si vel minimum rsdîtut hic paries -,
maculaturiKi inquinatur aa fordefcit reftis. ■
Fraysr te chemin,' uneronte, ( T p".jfir fouvent; la ■■
rm.Wi pr.iTJqtiaile. ] Ircr terer? ,• ( tero , is , trivi , rri-'
tum. ) ou ftenievc. ( ftcrru) , is , ftravi , ftratuiti. ) ou
aperrre , ( io , is , apeiui , apcrtum. ) ad. Cicer.
Fr.^ YE» (c dit au ligaré ; comme Jules Céfar fra-/a le
ch:min à Aufujie pour monter fur le /irôVje.Juiiils Cx~
faf-viam ad fummum imperium p.-ite.^ecit ou fecit ou
ftravit Augufto. Cic. Lu-r. ■ ■
Il m'.i fraye le cjemin à votre ronnoljj-ince . Aditum ad
, cognitionenvmïin mihi patefecit. Cic.
^tav.rtu n'afpire qu'à fe frayer des routes nouvelles.
"*• Virtus negarà tentât itcr via. Hor. ■
FRAYEUR , fubft. f. [ Gran.i'piur'qui vient fubitement."]
Pavot. Tcrror Horror, ôris, m. Formido, ïnis f. Cic.
Avoir frayeur. Hozicte , ( êo , es, \xciTm\. , fa^ fupin,
- ^''''S- ) Hoircfcere. Exhorrefccre , ( fcb. ) neut. Cit. *
; • // eut frayeur , 'da L'a frayeur le faiftt aujfi-tôt. Statim
exhorruit. Inva/ît'eurh palvor. Cic. * J'ai frayeur en
V3US le ra-oîtiint. FLorrefco rcfcrens. l-^rg.
Donner o^i faire frayeur à quelqu'un. Alicui pavorem in-
cutere ou facerc au injicere ou inferre ou ofFerrc. Cir,
Cif. Liv. ^ Tcrrere. Perterrefacere. ad. ace. Cic.
. La frayeur me fit perdre toute ma fige/J'e. Pavot fapien-
nam mihi omnem ex animo expedtôravit. Ciccr.
I FREDAINE oaFREDEi NE, fubft. f [ Aclion folle or em-
portée. ] N^xia , s , f . Cie.
i FïtEDON , fubft'. m. [Modulation ou promte variation
de la VOIX ou. des fons.] Vocuni frequentame.na, orum,
n. Y^. Aul-Gel. Môdulatus , ûs , m. Soiius infl,-xo-
fpiritti variat-us', i , th. Plin.
i FREDONNER , V. neut.- [ Faire des fredons (T roule-
ments de la voix en chantant. ] Frcquentamenta varia
incinère. Atil-Gtl. Vocem cantando vibts.re. Modala-
tum ipfl?xo frequentiùs fpintu vibrare.
FRÉGATE , fubft. f. [Siirte de vf.'ifeau fur mer pour aller
à ta découverte des ennemis. Celox , ôcis, f> Liv. Spe-
cularorium navigium, il , peut. Aphradum, i, n. Cic,
FREIN, fubft. m. l Fer qui fe met d.ws la bouche du che-
: val pour la tenir fujette. ] Frenum , mieux que Fra:-.
num , i , n. (on dit au Kojninatif plurier ) Frena. n,
ou Frcni , ôrum , m. Cic.
Il donna un frein au crevai r»»lgfé lui. Coëgit equum
ficnos invitumpati. ?hîd.
Mâcher eu ronger fg'n frein , prendre le frein aux dents,
Frenum moriiere , ( cicércn prend cette exprejficn an
figuré.^ )
Frein fc dit au fguré dins ces expreffions fuivantcs ,
Donner i.n frem à quiic^u'un, le i (tenir , 'l'arrefler. ïl^r-
0 o o o li
nos allcui adli'ibete o« iujiceie. Cic. Her.
S.^nmr u» frein à /es pUifirs. .Frenate ac domarc vo!u-
pcaies. Cic. * Une licence nouvelle rompit le frsin de
i'ancjenne dij'cipline. Licencia pnlHauin folvit freium.
■ Fhxd.
Si vous frenex, une fois le frein aux dents, Jî .vous vous af-
•fliquez, fortement à xôtre profijfton. Si frenum niomor-
.deris , n artl tujenavitcr ftudeas. JV^eis'AiTLiQiJtR.
On le dit aLifTi en inauvailc part , li frit le frein aux
. dents , il- t'onportn. Excanduit. Vetr.
Ronger for» frein , cach.r fon rcjfcntimcnt ou fcn dépit.
.Coquctc iras. Sil-Ital. Prcuicrc corde doloicm. V'trg.
Tcgerc iraiii.
\}n HOMME qui ejl fitas frein , CT emporté de colère C de
cupidité. Eflienatus libidiue aut iracuudiâ. Cic.
ÏIIÉ.JUS , [ rille l.pifop.ile en Vrcvencc. ] Forum-Julii ,
gen. Forijulii , n. Civitas Foro-Julienlis , f.
^ui efl de Fréjus. Foro Juiiciilis &i hoc Foro-Julienic.
FRELATER,! cr non pas tariaterOV. ad. [Mêler, fi-
phijUquer quelque liqueur , en altérer l» qua.'.ité mtu-
rille. ] Iiifufcare , ( o , as , avi , atiim. ) ait. ace. Col.
f tll le dit paiticiJieiemcnt du vin. ]
FREMIR., V. n. \_ Commencer à fe mouvoir &' à boiiil-
.lonner. , BuUire, ( io, is , ivi , iluia ; Celf.Apit.
Fcrvcre , ( eo , es , fcrbm , f:ins fupin. ) r.. Vlin.
Ep.Émir fe dit figurcment en morale ( des pajjîons de Va-
nte , qui donmnt de l'émotion tr de la crainte. ) Freme
, rc , { o , is , f.emui , fiemïtum. ) n. Ctc. Peiftungi
on pcrfundi horroic. Liv.
0.>) Le DIT arùu [ de h i^nr , quand elle commence de s'a-
fii-cr. ] La mir frémit. JMaïc cïafjJtiuirur. Tremuliiin
fit marc. Ovid.
La terre frémit. Infrîmit eu frémit terra, f Les irnli '
frtmiffent. Freuiunt vcnti. Oiid.
.FREMISSEMENT, f. m. iTre/d'Ume^n qu'on fi:nt dans
Us membres , qui précé.ie L friffen de la fiexre. ] Hor-
lor. Trcmor . ôiis , ra. Celf
FjiÉmissement fc dit aulll ( d'un rnou-i;ement infenjible ,
. qi:i fe fait dan chaque partie des corps naturels. , f le-
niitus , ûs , m. Cic. * Le ftémijfemtnt de la i,:er, Ma-
jis Frcmicus , ûs , m. Cic.
EaÉMisstMENT fc dit encore aa figure, [ du premier trou- ■
hle (S" agitation que donnent les fafjions , tomme la ùvit-
leur , la colère. ] FiCmitus , ûs , in. f'/il-Ftae. Fiotror ,
Cris , m.
î^ÉN'ÉSîE , yoyez. EhrÉneSIE.
FRÉQUENCE', {on pronp-.jce 'Ep.kcAUCE. ) fubft. f.
■vieux mot. [ Multitude,, beaucoup. de quelque chofe. j
Frequentia , .t , i. Cic.
ERiQUEMMENT , ( onpicnonce ïrÉcammant. j adv.
[_Fort fouvent.J Fréquenter, adv. Sofpèfxpiùî. adv.
Cic,
tP.ÉQUENTATIOX , {.en prononce tr-kc aux /.iiou. ]
f. f. [Ha/itife. ] Junita cuni aliquo conluctudo , gen.
junflx conluctudinis , i.Cic.
EFvÉQ.U£NT , m. irÉoiAmte , f. (-."n prononce ike-
CANT.) [ Éiuife fait d'ordiif.lire Cf foui'int. ] Ficqu,.ns,
eiuis , oinn. gen. Cit.
rRÉQjiJi.NTÉ , m. ïrÉoIJENtÉe , E. { ca prononce ikÉ-
cantÉ. ) [ En parlant d'un lieu ou il y a bnn du >non-
.de, 3 Cclv.-brer , m. cclAtis , m. & f. célèbre , n. Frc-
qucns , entis , om. gen. \_ On dit au comparatif Cf:\e-
,.brior f; hoc cjkbnus , Frcquentior & hoc frequcntius,
<j«y«pir/«f/ ,Ccleberrimus. F-xquentiirimuSjajUiii.-^Fie-
c^utntii cekbia'.us, a, um. Hor. Cic,^ ( Le contraire efi
Xocus infrcqucns , Un lieu qui n'efi point fréqumté. )
FRÉQUENTER , ( on prononce micANTiK. ) V. aft.
[Hanter, -venir fou-ucnt en un lieu.} Frequentare ,
(o,;as, avi, atiiin. J aiS. acc. S.-iluJi. 't Fréquenter
TKE
quelqu'un. Aliquo plurimùm uti, ( ctot , Uteris , ufds
fum. ) dep. cic.
Fréquenter tes marchez. Mercatus concelebrare. Plh.
Les foires. Frequentare nundmas. Col.
FRERE , f. m. [ Siui efl f^rti d'un même père C^ d'une
même mère. ] Frater , tris , m. Gcrmanus , i , m. Ter,
Cic.
Fr.tREs confangu'im , [ qui ont feulement le même père. ]
Fratres uno patre,alii niatre.F/rf«/. on fous-cntend, Kati,
Frères utérins , [qui ont une même mère , (^f un a:i'rc
pire. ] Fratres utetiiu , ou ex eodcm utero. Jujiin.
f&ii.hs jumeaux, [ Fnres nez. de la même ■ventrée. ) Fra-
tres geniini. Plaut.
Frère de lait , [ qui a tetté du même Lit. ] Frarer coL-
laâaneus.
Mon rtTiT erere. Frater rainimus natu * Mon jciiat
frire. Frater minor natu. "•■ Monfiere *«;»£. Frater raa-
iinius natu.
Frère du mari.'Lzyiï , vïri , m. Medefl.
Le f KERt de la mère. Avunculus , i , m. Cit.
Le ïrere du père. Fatruus , ui , m. Cic. Hor.
Frère lai j eu Frère laïque , [ dans u'u con-vcnt. ] Eratct
laicus.
En FKERE j [ Fraternellement. ] Fraterac. aJv. Cic.
PRES EVE , I. f. [ Oifeau de nuit de lagroffeur d'un coq. J
On l'appelle aajft ErfR.^YE, [<t caiife de fort cri effroya-
ble. ) Striz , gen. Itrigis , f. Flin. Caprimulgus ,'i , m,
I-RESLE , {prononcez, ircle. )adj. m. & f . [ Fort fragile
(sr cajjant. J Fragilis £: hoc fragile , adj. Cadûcus ,.a ,
um. Cic.
l'RESLON , ( prononcez. ïrÉlqn. ) f m. [ Oroffe moucht
fawvage. ] Crabro , ônis , ni. Flin.
FRESNE j ( prononcez ïrÉne. ) f. m. [ Arhrt de haute
fufiaye. ] Frax;nus , i , f. Hor.
De f kesnï. Frarnus & Fraiineus , a , um. Virg. Ovld,
FRESQUE , rayez ïraisûue.
FRESSUJ^.E , L£ [ Les entrailles des animaux ,.commelt
mou , le foye. ] Ex.a , ôrum , .ii. pi. Fim.
FRET, f. n:. [ Le prix qu'on.paje pour voiiurer les mar-
chandifespar e.iu. ]'Na.ul\mi , i, n. Jwx. Navis coa-
dudio , unis ., f.
FRETILLEMENT , f. ai. [Remuement continuel. ] Mo-
.t.!S inquics , gen. jiiQtûs laquiêtis , m. Incop.ipoùtus
motus , m.
FRETiLLER , V. n. [Remuer toujours , ne fe tenir ja-
mais en place , ni dans une mlnie fituition. ] Mobilita-
ti , ( or , aris , atus fum. } palf. Lucr. Continuo &
inquiao motu.citno.^ nrovi^n er agitari. Ci:.
FRETIN, f. m. [ Rebut des marchandijés tT de chofesfam-
bl.ibles. ] Quifquilù» , arum , f. pi. Rcrum yililfima
qaacque. Cicéran a .dit au figuré , Qiiilquilia: homi-
num , Cens de néant , de la racaille.
FRETTER , V. ad. [ Lomr ou donner à loïtage un -vaif-
f.au pour ■voiture". ] lxport.;ndis mcrcibus iiavem
conducerc , ( co , is , duxi , duiftiim. ) ait.
1. C'e:t le piopiictnic ou le^m-iue du niviie '4;« freite j & celui
ijm k prend .1 louage , eli celui qui a;:uiie. J
FRIAISLE , adj. m. & f. [ -iif à tnettre en poudre.^ Fria-
bilis & hoc fnabile , adj Fl'tn.
FRIANU , m. ïriande , f. [ Cehti (fr celle qui aiment
Lsbons tnorceaux,(sr qui font délicats. ] ExquUitilIimo-
rum ciborum cupidus. Mollicularum efcarum cupidus.
Fiant. Cupediarum ou cupediorum avidus , a , um.
Friand , {parlant des chofes. ) Delicatus. Exquifitus, a,
um. * Il a le goût friand. Dclicatum eft illi palatum.
FRIANDER , V. n. mot bas & populaire. [ EJire friand. ]
Catillare , { o , as , avi , atum. ] n. Plaut. Ligûnre,
(io , is , ivi , itum. ) n. Plant.
FRIANDISE , f. f. [ L'amour qu'on a four les chofes
):}iû{es-âelhittes ; tS" ces chofes Mêmes. ] Cupédia , X, £■
Cupedia , ôrum , ii. pi. Delicix popinales , genit. de-
liciarum , popinalium , f. pi. Molliculx efca; , aiuni,
f. pi. rUut.
a!-'i VEND desfri^ndifes. CiipcJinaiius , ii, m. Ter. Piflor
dulciarius , genit. piltoris dakiari; , m. Mur.
ÎRIBOURG,[ Ville c.ipit.ih du Brifgnw en Alle77}Xgne.']
Fnbiirgum , i , n. * Di' Fnboiirg. Fiibargends & hoc
-Fiiburgenfe. adjetl.
Fribourg , [ ville de Suijfe fur U rivière de San*. ] Fri-
burgum in Helvctiis , n.
FRICASSÉE , fubft. f. Mers cuit duns une poêle , (Sf af-
fxifomé. ] Puhnentum , i , n. * T>e poulets. Pulmeii-
tum er pallis. * D- venu. Ex vituliaî carne.
FR CASSER, V.aft [ Cuire dans une poêle avec ajfiifon-
nenient. ] f tigere , ( frigo , gis , fnxi , friLlum mieux-
que fri.xum. ) adl. ace. Celf.
Tics poulets fricxjfez. Piilli friûi * Du veittt fricajfe.
Vituliiia caro tridla.
-Fkicasser fignific figurciTicnt , Ccnfumer [es biens en dé-
i.iuches , cy fur m.iuvnis méuage, Bona fua abligâri-
tc, ( io, is, ivi, ituni.) Tsr. Elucre lem patiiam , obli-
rcarc ott cîccotjucrt bona. l'iaut. Ter. 'f J'ai tout fri-
cnjfé. Elavi me bonis omnibus. Rein omnem confregi.
rlciut. Omnia bona nica vcrii in fumum & cincrein.
fetr. J'ii;faic aller mon bien en fumée.
Fkicasser , manger l'argent d'aiitruy. Alicujus argentum
confîceie ou dilapidaii-. Ter.
Slui fricujfi. tout , qui nnnj^e tout (on bien. Gurges &i. vo-
rago pattimonii , (genti. gurgitis &: voraguiis ) Pa-
viinionii decoiftor , ôris , m. Cic. Lurco, ôais , m.
Suet. Asôrus , i, m. Cic. Evcrfor , ôns, m.Caj. Jurif
Contiirbator maccUi Mart. Popino , ôuis , rn. Suet.
Hor. HcUiio , ônis , m. M:trl.
l'RlCASSEUR, fubft. vn. i V Apprentif euifinier, qui ne
tient encore que la queue de lu poêle, J Puer coqui, gen.
pueri, m.
FRICHE , rubfl. m. [ Champ qui n'e/l point cultivé. ]
Agcr incultus , genit. agti incuki , m. Inculcum fo-
lum, i , n. Tetra cultu vacans, genit. terrœ cuku va
cantis , f. Cic.
Zftre en friche. Cultu vacarc. Cic.
On dit auilî au figuré , Il ne faut pas laijfcr ua efprit en
friche , !l le faut cultivtr. Cokndum &c fubigenduin
eit ingcnium.
FRICTION , flibft f. L'aff ion de frotter une partie m.i
lade. ] Fridio , ônis , f Fiidus , Ûî , m. Celf. Juv.
Fricatio , ônis , f. Ccl. * Se fcrvir des friciiom. Ad^
hibcre fnitior.em. Celf
FRILEUX , m. Frileuse , f. aJjcû. £ Tort fenfihlc ai
froid.] AUîofus , a , um. ?tm.
FRIMATS , fubft. m. pi. [ Air efpais tS' congelé ; qui
s'attache aux arbres ty aux chiveu.x. ] Cana: pruina: ,
arum . f. pi. Hor. Dcnfa 6c gclida pruina , x , f.
FRIME, fubft. f. terme populaire. Vojez ArrAK£NCE c
MINE.
FRINGANT ,m. Fringante , f. ad)cct. [ Eveillé, qui
s'agite continuellement , qui efi toujours en action , q^i
<î toujours un pied en l'air. ] Petulans , antis , omn.
gen. Acer , acris , acre.
FRINGUER , V. aft. [ Remuer , agiter.^U ne fc dit que
pour Fringuer un verre , le rinfir , jctter de l'eau par
diffus en te remuant , pour le rendre plus net. Scyphum
aquâ irrôrare , ( o, as , avi , atum. ) aft.
FRIOUL , ou Friuli , [ Province d'Italie dans lesEfi.its
de la République de Vcnife. ] Foro-Julium , ii , n. Fo-
ro-Julicnfis Provincia , f. Ager Foro Julieiiiis , m.
Frioul , Citta di Friuli. [ Ville capitale du Frioul.'} Fo-
lum-julii, n.
F RI 6„i
FRIPPER , V. aft. [ Ufer, gâter quelque Itabit eny faifant
des plis if des rides. ] Vcxarc. Rugare , (o , as , ayi ,
atum ) au. ace.
A/i'» maiiteau efifrippé. Rugatur ou vexatur vciiisrPlaut.
* ( Pétrone a dit Vevatam folo vcilcjn excufTic , Elit
fecona f.i robe qui étou frippée contre terre oafroiffée. )
Fru'Per fignifie aulIî parmi le peuple , Dijfpirfon bien
en débauche. Bona fua abligurirc Ter. Voyez. Dissiper,
Alanger fon bien.
Fripter fe dit auffi {des Auteurs plagiaires qui prennent
les penfées des autres. ) P^nnis aliorum fc exornare. A-
liorum fcripta prxdari , ' or , aris , atus iiim. ) yhid.
On dit ( d'un écolier qui s'abfente des clajfes. ) c]u'llfrip~
pc. Abeft à fcliolis. Fugit ou vitat Ichoias. Sll'tnt.
FKII'PERIE ,{. £. [ Kcgoce qu'on fut de vieux habits ,
de vieilles hardes. ] Vcterainentaria ars , gen. vetera-
mentaria." artis , f. Ars interpolandi veftes.
Fripper iH , [ Lieu à Parts où l'on vend de vieux habits
tf de vieux meubles. ] Interpolatorum infula , x , f,
Scrutarium , ii , n.
On dit proverbialement , Se jetter , oa fe mettre fur
la fripperie d'une perfonne. Vcllicare aliqucm. Duris
fcrmonibus verberarc.
( Pluale balTeâc pOfiulaiie. )
F1\.IPPIER , f. m. [ Sui regratte C vend de vieilles har-
des. ] Iii crpolitor , ôris , m. Qui promercales veftes
vendit. Veceramentanus , ii , m. ( Huetone appelle un
Savetier , Veceramcntarius lutor. j
Faire Le métier de frippier. Orficinas promcrcalium vef-
tiuai excrcere. Suet.
F;UPi'Ii£RE, f. f. [ Celle qui vend de vieilles hardes.] In-
terpolatrir , ïcis , f". Pompon.
FRH'PcJN, oa FriI'ON , m. Fripponne , f. adj, & f.
t i^'î dérobe fecretement , qui tâche à tromper ceux qui
ont ajfaire * lui , qui fait Ues gains illicites au jeu ou
dans le négoce, er qui eft ftns hoancur iS" fans bonne foi.J
Nebùlo , ônis , m. Cic.
Irii'on fc dit aufli ( d'un jeune homme débauché. ) Ado-
lefcens nequam , mo: indéclinable qui .1 au comparatif
Ntquioi & hoc nequius , isaufuperlatif, N'cquilll-
mus , a , um. cic.
Une f.cii o.nne ( en ce fens. ) Mulicr ncquam. Iii-:proba,
muiiei. cic.
Fripon eft quelquefois ( un terme de cajolerie. * ( Cette
file a des yeu:^- fripons ou qui rcfpircn: la di'raucht .) 11-
lïces ou ilkctuiofos liabct cculos. lia»:.
C'cjl un tour de fripon , Uac aciion de fripon , Cela efi fri-
pon. Illud fraudulcntuni cil &: nebuloiùs.
IRIITONN^R , ou yp.lPONNtK , \'.-att. [ Voler , trom.
pcr, efcroqucr. ] l'er fallaciani , ou nialis arcibus , .iu-
ferrc aliqnid ab aliqLio. T:r. * Deux valets Syriens en-
trèrent dans la falle à dejjcinde fripponncr une bouteille
de vin. Duo Syri expilaturi lageiiam , tïielimum iii-
trarunt. Petr.
FripoNNER fignifie aufli Se débaucher, ne pas faire fin de-
voir.'* Cet écolier ne fait que friponner au lieu d' étudier.
Hic fcholallicus per defidiam abutitur temporc , cùm
ftudcrc debcKt.
FRIPPONNERIEc« friponnerie , f f. ^Trait de fri-
pon. ] Nebulonia fnus , dis, f.
Friponnerie , [ AHion de fripon , d'i:n débauché. ]
Nebulonis neqiutia , x , i.
FRIQyET,f.m.[£7/>e« de petit rroineauquife plaît fur le:
noyers. ] Paffercùlus , i , m. ( qui nucibus delcdatur..)
FRlCiUET, [ Vtenfile de cuifine qui efi piat & percé comme
une écumoire. J Rutrum friilorium , i , n.
FRIRE , V. aft [ Faire cuire dans une poêle. ] Frigcrc ,
( frigo J is , friïi , fnctum £7" fii-tuni. ) au. ace. Celf
£ltr>.
O o o o iij
frit à l'huile. Fi «ftum ex oleo.
ÏRIRE fe dit proveibialcn-.ent.dans ces façons de parler.
]e n'ai il"! de quoi frire , Je n'ai fins r'"*. Elâvi me
bonis omnibci. PUnt. Plin. Dccoxi boiia.
On dit populairement , // r,'y a ricr. a frire chez nom ,
peut due il n'y a rien à perdre. Apud nos nihil eft
qusftui furibus. * Il n'y a rien à manger. Nihil eft
ob.oiiii domi apud nos. Flaut.
Qn dit cncoie pcpuLiirement , Un homme eft frit ,
poi.r dire // ejl ptrdu , il n'a. plus d'cfpn:iiice de refl.i-
blir fes affairts. Accifa: o« ocçifï funt res illius. Periit
funditus. Cic
3RISE , [ Grand pays qu'an divife in deux , en Frife cc-
cider.tale , qui e fi une dcsPrôvinces-Vnies des ?a,ys-B.is,
dont la Tjiile de Leeuvarde e/i la czpit.ile ; . ©" c» Frije
trient aie , qiti efi une province à' Alle>r:agne dans la
VVejlpLxlie , dont Zmhdem eji la capitale. ] Erilia oc-
cidcntalis cr Frifia oricntalis . f.
glui efi de Trife. Ftifius , a , um. Tacit.
ÎK isE , ilibft. (. en architecture , [ C^ft '^ partie de l'en-
■ taoleme-ût qui efi entre l'architrave 0* la corniche. ]
Zophôrus , i , m. Fitr.
Prise , Sone de drapfrifé. ] Crifpatus pannus , i , m.
Cheval de îtRise , l'oyez, fur Chival.
ÎRI5H , maie. FrisÉe, fera. Cnfpatuf. Crifpus , a, uin.
Flin.
Des che-veux frifez n.iturellement. Crines ingenio fuo
flexi. Fetr.
Des cheveux frifez. aux fers. Vibrati crines calido ferro.
ïRlStR , V. 3.Ù.. [ Renure crefpu. ] Criîpare , ( po , as ,
avi , atum. ) aâ:. ace. * Fnfcr les che-jcux avec le fer.
Calainiftro converteic ou crifpare comam. Fetr. Vi-
brare Ferro crines. Virg. Uftulare crines candcntc ferro.
Facuv. Componere ou diftingucrc crines in cincinnos
dodâ manu. T'ibiil. %€n. * Frtfer les che-veux par étage.
Frange: e comam in gradus. èll'int- * £» boudes. In
cincinncs.
îjilsER lignifie encore , [ Approcher de bien prés. ] * Ce
coup n'a fiiif que frtfur U peau. Hic iiftus fummam cu-
tem ftrinxit. * Le lent frife l'eau, Ventus lummâm
aquam vevbcrat.
PRISON , fubft. m. royex. Frisure.
ÏRISSON , fi-ihil. m. [Tremblement qui précède la fièvre.']
Horror, ôris , malc. Ce//. Frigus , ^«»if. fngoiiî,
n. Fttr.
Lefrilfon le prend. Ii^'iorrefcit. Celf.
Il m'a pris un fi grand friffcn que j'apprchendois l.% fièvre
tierce. Tam periculofc inhcrrui frigore , ut tertiana
impetum timcrem. Fctr.
Il a iefrifion , il efi dans le friffon. Horror membra illius
quatit virg.
ÏRISSCN fe dit auffi ( du tremblement que les p.x/fions inf-
firent , & fur-tout de celles qui viennent ci'une caafe
} froide , ccmme de la peur. ) Horror. Pavor. Terror ,
ôris, m. Fermido , ïnis , f. Cic.
ÎRISSONNEMENT , fubft. ir. Horror. Pavot. Cris . m.
err. Vajex Frisscn.
ÏRISSONNER , V. n. [Avoir le frifio» ] Horrere , ( co,
es , hotrui , fa-ns fupin. ) n, Cic,
ïxissoNNER , [ Trembler de froid, ] fiigCitire ; ( tio, is ,
ivi , itum. ) n. Vlxut.
TçisoNNiR , [Tr.mbler de far.'l'Hoxtece. n, Hoirore
perfundi , ( or , eris , perfufos fum. ) palf.
IRiSURE, fubft. f. [ MM.Ure de frifir. ] Cinnus. Cin-
cinnus , 1 , ni. ?laut. Cic.
ÎRlTj ra. Frite, f. part palf. dcFRiRi. Frixus ou Fric-
tus , a , uni.
îRnURt, fubO. f. IcLiir frite. ] Caro frjx* ««frifta.
?iU is>:fr.i,<îtus 5» nixusj _
F R O
FRIVOLE , adjei£l. m. f. [ ^li n'efi d'mcune valeur,
qui n'a rien de folide. ] Fnvolus , a, um. Futïjis &
lioc futile, adjeâ. Flin. '^ Des chofes frivoles. TutiVmfs'
Fiivola. Anl-Gel.* Un difcours frivole . Frivolus fcrmo..
Auth. ad Mer en. * fourfuivre un accu fé fur des c ho fes
légères a' frivoles , ^ Lt plufpart fauffes. Levibus aut
friyolis & manifefto fallis reum inceilcre. iîu'int.
FROC , fubft. m. [ H-ibit de moines , dont Us couvrent
leur tefie. ] Cucuilus , i , m. * Slui a un froc. Cucul-
lacas , a , uni.
Jetter le froc sux orties, façon de parler burlefque & tri-
viale , Sluitter le monachtfaie Exucre cucuUum. Dcpo-
nere ou abjicere vitam folitariam.
FROID, fubll. m.[L'oppofitionàlachaleur.'] Frigus ,
cris , n. Cic. .Algor. ôris , m. Salufi.
Al oir froid. Fngcrï,, ( geo , es , frixi , fans fupin. )
Algere , ( ep , es , alfi , fans fupin. ) n. Cic, ■
[ Ce Verbe fenible avoir eu îu:teto:.'i ^Ifiim pour Sufin : d'oîi
vient ^■ilfiiis dans Cicéion , &c jtlf.<if:i dans Pline. )
F.fire trMtfi de froid. Alituigi frigore. Plin-Jan.
Eflre pris du froid. Excipi frigore. Celf. * Il efi maîads •
d'avoir eu froid à la tefie, Condoluit teniatum caput
frigcrs. Hor. * Chafier le froid , s'en garantir. Depelle- -
re ou diffolvcre frigus, Hcr. Arccre frigiis. Ovid. Dc-
fendere fe ,i frigor-e. f'irg. * Fviter le froid. Vitare fri-
gus. yirg. * H f a tt fort froid. Frigus eft vchemens. Ve-
hementer hicmat. Cùlum. il fait froid la nuit C le ma-
■ tin. Vcfpcrtinis atcjue niatutuiis horis frigus eft. Celf,
'^ Se précautionv:r contre le froi:' .C^vcvc hï'^otz. Ovid,
* Trer.dre du froid. Contrahere frigus. l'irg.
Supforttrlaviohncedufnid, on le grand froid. Vini
frigoris fuftinere on perferre. Cic. * // s' efi fait faire un
bon manteau , pour n'avoir point froid en hiver. Jn/Tit
libi coafici pallium calidum , ne alge-it hac hiëme.
Fl.tut. * Le froid mus vient voir. Le froid fe fait fentir.
Frigus ingruit ou imminet ou inipendet Cic.
Lk froid ou Le ïrisson- Horror. , ôris , m. cic.
On dit au njî,uié , Ily a du froid entre eu::, Sunt rixx
inter illos. Tir:nt. Simultas on frigufculum eft inter
illos. IJlp.
FROID, m. Froids, f. adjeft. [Vrivé de chaleur. 1
Fri<;iuU3. Algidus , a , um. Cic. * On dit au Co?npa-
»•«?// FrigLdior & hoc frigidius. Alfior & hoc allîus , ,
£5' au Superlatif Fngidillimus , a , um. )
Qui efi bien froid on extrémemint froid. Perfrigidus Fri-
- gidilîîmus. Gelidus. Ck. Pra-geiidus. Liv. Prifrigi-
diis. Plir>. Algidus , a , um. Catul, * Eau froide. i\qua
frigida, Frigida , feul. î'iaut. ^ Un air froid. Aura .
fngida Prcp.
On dit figurément , Un difcours froid , Un orateur froid.
Une pointe froide , Une raifon froide , Une afftctatior)
froide (S' puérile , qui n'a rien qui pique (y q"> éveille
l'efprit , qui émeuve les pajfions. Frigida oratio Frigi-
dus orator. Cic. Frigidum acurrcn. Suint. Affedatio
fngid.t & penè puenlis. gluint. * Les railleries efiudiees
font ordinaiy.vnent froides , c'eft-à-dire , K'ont point de
grâces. Riuicula domo allata , p!erun-.que funt fri-
; gida. Cic.
Froid/c dit aufu ( de ce qui a peu de mouvement. ) Fri-
gidus Lentus , a , um.
U.'i froid ami , qui fert peu. Frigidus amicus , & iners
operâ.
// m'a receu avec une mine fort froide. Aufterius me er-
cepit. cic.
Il a un froid qui glace. Fjigido & auftëro fuo vi.ltLi arjt
hommes.
Ils fe regardent froid ou avec indifférence , ( pirlant
de deux amis qui font brouillez. , Frigido & ininvco
vultu k invicem afpiciunt. Flttut,
i
F R O
frémi, garde qm vos amis ne vous fdjfent froid. Vide fis
ne amicorum tiioium limina trigcfcanc.
On DIT encore en ce f;ns , Battre froid , faire froid à
ejHclqu'iin , pour dire Lui f. lire m-^uv.iis xccutil , Lui
rémoi^ner peu de fatisfaffion de h -voir. Minus aman-
ter , 011 minus amicè , ou haud fannliariter , aliqucin
habcre Frigide , advertil'que animis aliquem accipcie
OH exciperc.
Proid , [ Pofé , ferieux , trxnqiiille , qui n'eft fointe?n-
portc. î Sedatus. Placidus. Tranquillus , a , ura. Cic.
Vtrg.
^ Il lui repondit d'un fen: froid , ou d'un fins rajjls , ou
d'unj.ing froid. Sedato corde f« fedatis animis , ou
fedaté , illi rcfpondit. Cic. Virg.
Froid fe dit { des pxjftons fubitcs qui glacent le f.-mg ditn s
les veines. ) A cette nouvelle il demeurai froid C tout
conflirné. Hoc nuncio fuit horrore percuLTus, Frigi-
dior hiërre gallicâ ftetit. Petr.
On dit proverbialement , qu'l/« homme fouffe le froid
£f le ckinud d'une même bouche. Uno eoacmque ote
cahdum & frigidum flat. MoJô laudat , modo vitu-
pérât. // loue or blâme la miine chofe.
A Froid , [ Sans feu. ) Battre le fer à froid, c°efl-à-dirc,
Le forcer fur l'enclume fans le faire cLauffer. Ferraiii
non priùs moîlitum ignc tundcre. "♦ Une liqueur infu-
fée à froid. Infufus liquoc abfquc igné , aon fuppofitis
ignibus.
On Dit proverbialement , & populairement ; il n'y a
rien de ft froid cyte l'atre , pour dire qu'£» une maifia ,
en m fait point de cuijine. Nihil cft eodli domi.
Nihil pranuii eft.
On dit qu'C7?i homrri: ne trouve rien de trop chaud ni de
trop froid, poat dire que C'tft un goir.fre qii trouve tout
bon. Omnia illius ftomacho placent. Omnia fapiunc
pakto. * Froides mains chaudes amours. Frigidï nu-
nus amoris inJiciuin , ( parce que la chuleur de dehors
rentre en dedans , quand en efl bien amourettx. )
FRGIDEAÎENT, adv. [ L.i fintam bien </«/»-o»V.] Frigi-
de, adv.
Froidimint , l Tr.tnqttillenien: , fans s'èp-.v.tvoir. ] Se-
datè. Placide. Tranquille, adv. Cic.
Froidement , [ Avec froideur , d'un: inaniere froide. ]
Haud familiariter. Parùm amanter ou amicè. Haud
-hilari ingenio lepidoque. Plant. Voyex Froid.
FROIDEUR , f. f. [ Siualué de ce mii'efi froid. ] Frigus,
gôris , n. cic.
Froid£UR fc dit au figuré ( du raler.tijfemcnt qui arrive
entre le mari & la femme , £?* entre les .".mis. ) Rcmil-
fio , ônis f. Cic. Frigufcùlum , i , n. Frigiculum ,
filon quelques-uns , i , n. Ulp. '^ Il y a de la froideur
entre le mari esc la femme. Frigafcalutn interccdic in-
. ter conjùgcs.
Témoigner de la froideur à quelqu'un , lu: battre ou lui
faire froid. * D'où vient vôtre froidetir pour moi = Un-
de tam frigide , & animo adverfo mecum agis ?
FROIDIR , Y. n. [ Perdre fa chilenr. ] Frige.fcere , (ico.)
n Cat.
Frojdir , V. aft- [ Caufer du froid. ] Frigefacere , ( io,
is , fcci , fadum. ) aft. * Le marbre froidit les mains.
Marmor ftigefacit manus.
FROIDURE ," fûblL f. [ Temps froid. ] Frigus , gôris ,
n. Tacit.
FROIDULEUX , m. Froiduleuse > f. adj. [ Frileux ,
qui craiat le froid. ) Alfîofus , a , uni. Plin. Frigidii-
lus , a , um. Catul.
r Mot bas Jk populaire. ]
FROISSEMENT, f m. [ Aêlionpur laquelle on brifi (sf
onfroiffe. j Fradûva , x , f. tlin. Contufio , ônis , f.
tlin.
f f R O (,f,.
' FROISSER . V. aft. [ Brifir , mettre en pièces. 1 Confrin-
gere , ( go , gis , fregi , fraitum. ) Contundet.- , ( tuii-
do , is , tûdi , tufuni. ) adl. ace. Cic. Piaut.
FxoisstR , quelqu'un de coups de bâton. Fufli'jus malè
aliquem contundere. PUut. * ]i fuis tout froijfé de
coups. Iftibus contritus ou confraftus fum.^Zt-j vaif-
fiaux fi froijfcrent les uns contre Us autres. Naves iiitet
lècollifa; funt. df.
FROMAGE , C m. [ L.iit caillé , feché or durci. ] Cafeuî,
ei , m. Prellum lac , gen. prelti laitis , n. rirg.
From.^ge mou. Cifeus mollis, pli».
Fromage frais fait. Cafeus recens , & mufteus. Plin. *
From.-iJe qui a bien des yeux ou des trous. C^.ieas ocula-
latus ou pumicofus ou fillulatus. Cslum. Plin.
F.iire des fromages. Prcmcrc cafeum. Virg. ou fieu'-arc'
Plin. ^ ' '
FP.OMAGER , f. m. [ Sui vend du fromage. ] Cafea-
rius , il , Bi.
FROMENT , ( on prononce From.^nt , f. m. [ Bled fro~
ment qui eft le meilleur (sr le plus gros de tous les bleds
Sff qui fait la farine la plus blanche ] Tritïcum , ci ,
n. Far. ef«<f. farris , n. far adoreum , n. Silîso , ïais.
f. Plin.
[ Le mot Fiwnemur.i (îgnifîe toute forte de bled en generil ; on
s'en peut fcïvit pour Le Froircn. , cii ajoutant I é^dtlieie Tint.
cciim jr.tmcxtura , comme a tait Ma;tia!. i
Pain de froment. Farreus panis. Colum.
DE ï.<0MENT. Triticeus. farreus. Siligincus , a , um.
Colum. Plin.
FROMENTÉE , ( f-rononcez FromantÉc. } f. f. [Sorte
de breuv.-ige que les Anciens faifoisr^t d'épaurre ou de
froment. J Alïca , a; , f . Plaut. Polenta , s , f . Pulti-
cula triticca , x , i. Cat.
FRONCEMENT, fubft. mafc {_ L'aciton de fi rider le
front. ] Contraftio , ônis , fcm. Frontis contradtio.
Cic. * Froncement des fiurcils. Superciliorum contrac-
tio. Cie.
FRONCER tm habit , du linge. V. aft. Veftcm , lin-
teuni in rugas cogère ou dctrahere. Striare verte.Ti.
Apul. Rugas vcflibus inducere. Ti'oul. Rugare veftem.
Plaut.
FiiONctR , Rider lefront ou le fourcil. Frontem ou fuper-
ciliuin contraliere. Cic. Caperare frontem. î'ii/-. Du-
cere vultum. Mart.
FRONCEURE , ( prononcez Fkonsure. ) ( f. [ L'aclion
de faire des plis à im habit. ] Ruga , a- , f.
FRONCEE , fubft. mafc. [ Sone de tumeur qui .thoutrt
en pointe tT qu'on nomme Cloud. j Furunciilus , i , m,
Celf
FRO^s'DE , f m. [ Jstprumtnt fait de cordes à jetter des
pierres. ] Funda , a; , f . Cic.
Le ptnnier de la fronde ou le milieu oh l'on met l.ï pierre.
Scutâle , is , n. Liv.
Les bras de la fronde. Habëna , a; , f. Funâle , lis , n,
Liv.
Fronde , [ Ligue ou un p.trii contre le minifiére de Fran-
ce t» 154S. ] Fa£lio , ônis , f. Phs.d.
FRONDER , V. att. [ Jetter des pierres avec la fronde. ]
FunJâ , lapides jacere , ( jacio , jacis , jeci , jac-
tum. } aifl.
/.' lui fronda a la tête une cruche de gre qui étcit vuide ^
cr le blejfa au front. Urceôlum fiftilem in caput illius
jaculatus folvit frontem. petr.
O.N' DIT au figuré , Fronder le gouvernement , le blâmer ,
> trouver à redire. Regni adminiftrationem culpare
eu vituperare ou objurgare ou oblatrare ou allatrare ,
( o , as , avi , atum. } aft. ace. Cic. Liv. Detreclare
ou obtreftare aliquid on alicui rei , ( to , as , avi
atum. } Cic,
yronder une oftnicn , î-t rejetter , la contredire. Opinio-
nem rejicere , ( io , is , rejeci , rejedum. ) împugna-
re ou impctcrc opinionem , ( gno , as , avi , atum :
irppëto , is , ivi , itum. ) adV. Opinionem ou opinio-
m contradiccrc. Opinioni obfiflcre , ( obfiflo , is ,
obftTti , obltitum. ) n. Cic. Sic.
TRONDEUR , f. m. [_ Celui qui jette des pierres avec
U fronde. ] Fundïtor , ôris , m. Ca/.
Trondeur fe dit auiïi ( île ceux qui ont fuivi le parti de
lu fronde en France , centre le minifiere du Cardinal
Mazarin en i<;48. ) Detreûator ou cbtredlator admi-
niftrationis regni.
Les fRONDEUBs ie ces temps-là. Confpirata: fadionum
pattes. Phîd.
ÏRONDEURS fe dit genetalcment ( de ceux qui blùment ,
qui trouvent à redire à quelque chofe. ] Uetrettatotes.
Obtredatorcs.
IRONT , fubfl:. mafc. [ Le haut du vifage , la partie
qui efiau-dejfus des yeux. ] îrons , genit. frontis , £.
Cic.
I7;j petit front. Frons brcvis. Mart. Frons minirna.
fetr. Frons tenuis. Horat, * Elles diminuoient leurs
fronts avec des bandelettes. Imminuebant frojites nim-
b:s. Arncb.
Vnfront ridé. Rugo/a frons. Caperata ou corrugata
fions. Plaut. Striata ou contrsdla frons. Apul. * Un
front rechigné , chagrin. Sollicita frons. Hor. ou triftis.
Tibul. ou matutTna. Mart. * Sans pudeur. Inverecun-
da frons. S^'i^t, ou expudorata. Petr.
Il n'a point de front , il efi fans front , fans pudeur. Frons
cft illi expudorata. Pffr. Frons illi peiiit. Perf. Fton-
tem perhicuit. Huint.
Slui a un grand front. Fronto , unis , m. Cic.
Front , [ Impudence , effronterie. ] Frons. Cic. * De
quel front ûfe-t-il l'aborder'! Qiiâ fronte , quo vultu
iilnm aggredi audet ?
Avoir U front. Ofer. Audcre, ( audeo , es , aufus fum.)
n. ace. ou un injin.
On-DIT en ce l'ens , Cet hcmtne a un front d'airain , Il
eft impudent , hardi , //, ne fe déferre point. Os inipu-
dens. Tirent. Graphicè impudcns.
ÎILQNT ) [ Face , le devant. ] Frons. * // donn^ plus de
front que de h-ttitear à fes bataillons. Copias fuas fie
explicavit, ut à fronte latiores eifent. Cdf* Il commen-
ça d'étendre, fa cavalerie fur un grand front. Suos équi-
tés exporrigerc cœpit in longitudiiiem...H/Vf.* // com-
mar.daà fon armée de s' étendre fur un grand front. Ju-
bet acieiTi in loiigitadirem rrajimam poirigi. Csf. *
Les Romains fut e7.t obligez de faire frcnt de tous cotez.
Romani coiiverra figna bipartite intulerunt. df. *
Mr.rchtr de front. /Eqnalibus frontibus incedere. Ctf
* Il azoit placé les cuiraffisrj au frcnt de la bataille In
fronte ftatucrat ferratos. Tacit.
De iront , A ta foi i , tnfewble.. \Jno ordine.. abl.
De eront , P.ir d'.vant. A ironte.
HïUr CHEVAUX attelez, de front. Biga: , arum , f. pi. *
Sluatre chevaux attelez, de frcnt. Quadrigï , arum ,
f. pi. Cic.
îRON.TEAU , OH Fkcntal , f. m. dans l'Architecture,
( Fronton qu'on met au-dejfus des portes. ] Frontale , lis,
a.Plin.-.
Cleft. auffi , 'On rcmcde. .fec , qu'on applique fur le frcnt
avec un bande.iu contre le m^l de tête. Remedium ad-
versùs capitls- dolores,
lîLONTIERE-, f. f [ Fx'.remité du Koyatme.^ Fires
luui , m. pi. Confinium , ii , n. Confiiiia , crum , r.
pL ( dal. confiniis t? confinibu'. ) Cic.
Jjfi.f'oraiir es d'un. palus. Rcgionis £a,'S ou c: trc"nitates
FRO-
il mit en quartier d'hyver la quatrième Ugtonfur lafrsit-
tiere de Trézes. Q;^!u:za.n\ legionem in confinio Tte-
virorum julTit hieiTiare. dj.
FRONTIGNAN, [Petite ville du bas Languedoc, fa-
meufe pour fes bons vins mufcats. ] Frontiniâcum , i ,
ncut.
FRONTISPICE., f. m. [La face d'un bâtiment qui fe.
préfente de front aux yeux. ] ./Edificii frons , ontis , f.
Vitr. * On a dit Ftontifpicium , ii , n. dans la baffe /.i-»
tir.ité , quali frontis hominis infpedtio. )
[ Le mot de Froatij^ice étoit beaucoup plus ufité autrefois en Ar-
cliitf fture , qu'il r.e l'eft mainienanr ; on dit en la place Fat
& Portail. J
On dit Le frontifpice d'un livre , la première page. Frons,
ontis , r.
FRONTON, f. m. [Ornement d'Architeciure , qu'on
met au-dtffus des portes. ] Falligium , ii , n.
FROTTEMENT , f. m. [ Aciion par UqueLU deux corps
. fe frottent. ] Aftridus. Attritus , ùs , m. Plin.
VROTTlMitiT , [Onciion de quelque remède. "^ Ftidio,
Frirano. Circumluio , ônis , f. Celf.
FROTTER r tin. contre l'autre , V. adl. Fcicare. Plaut.
Dc-fricaie. Confticate , ( iûco , as , fricavi , ou fricui ,
fricatum. ) ait. ace. Colum.
Frotter fa gencive. Gingivam defricare. Catul.
Laiffez-tnci manger mon patn frotté d'ail. Smc me allia-
■ to fungi fortunas meas. Plaut.
On fait paffir les petits bourgeons qui viennent au vifage ».
en lesfrott.mt tous les jours de fi falive à jeun. Levés
papul.ï , fi jcjunâ falivâ quotiihe defricantur , fanef-,
'i cunt. Cclf. * V écume de la mer ote les verrues en les
■ frcctn.iit avec. Spuraa rr.anna affriilu vcriûcas tollit..
Plin.
Frotter , [ Oindre. ] Fricar*. Pctfricare. *-Lincre. lUi-.
nere , ( lîno , is , le»i , lïtum. ) Inficcre , ( io , is , in-
fcci , infeftum. ) aft. aliquid te aliquâ. Cic. Petr. *
FM)/'tr /e forfj (i7;Ȕ/f. Fricare corpus olco. Mart.
On frotte cela d'une graijje tieue ou de vin. Tepenti adi-
, pe vel vino liniuntur. Coli>m. * il lui frotta tout le vi-
fctgt de fuye , £7" cnduifit [es lèvres de remèdes affcupif..
fans , fans qu'il s'en afpercût. Totam illius faciem
fuhgir.c pttfricuit , & non fcnticntis labra fopitioni-,
bus pinxif. Petr.* Apres s'être fait frotter de parfums
liquides , on l'tjfuycit non pas avec des ferviettes de lin,-
m.iisaiecdelafarged'une laine tris fine. Unguento,
perfudis tergcbatur non linteis, (ed palliis ex molli/Ii- -
ml Janà faàis. Petr.
Frotter les paupières de quelque lénimer.t par deffous. Sui-"
fricarc palpebras medican^ento. Celf.* Il frotta les tajf^s.
de poifon. Infècit pocula veneno. l'irg.
SeirottîR à quelque chofe om contre quelque chofe. Se
alicui rei afFricare ou atterere. Plin. * Les ânes fe frot-
tent contre les épines. Afiui fe l'pinetis attërunt. * La
anguilles fe frottent aux rochers ou contre les rochers.
Ai^guilla fc fcopulis attetunt. Plin.
FaoTTiR , [ B.:ttre. ] Veiberare , ( o , as , avi , atum. ) ,
3.t\. acc. Cir.
Frottir quclqufn en diable , ou c.mmt un mifératle..,
Zgregiè mulrare. Petr. * Il a été frotté en diable, Egre-
giè vapukvit. * Jelui frotterai le vifige avec des ma-
neqiiins à mettre du poijfon. VOrberabo os fcirpiculiî/
pifcariis. Plaut.
tKOTiîK doucetnet^t. Trai\isn tangere. Plaut.
il joué à la pat: me , pour avoir le pUifir de fe faire frot-
ter. Ludit pila , ut fibi dttergeat ou extergeat fudo-i-
rem & fpurcitias corporis.
Se i rot ter fcdit en ce fens au figiirc [de ceux qui en at- ■
targuent p'autres , foit tour les combattre , fiit pour dif-
puter.) * Il n'ofe plus fe frotter à lui. Cum illo conrep-
i dere ,
F R O
dut ou concettâte ou congicûi non uuusr. lUum atten-
tare, «« rem habsrecuiu lUo non audct.
O-N Dir orovcrb:aler:.cnt , qu'C/» homme i',.ft frotté rni
til'ur , pour dire qa'll a eu commerce er Uaï/ou a-vec
certiiinfs cabttUi de gens qui l'ont dreffs à leur manicre.
Quibuiuar.i le applicuit > qui eum inverterunt. LTum
OOnfociavit cum quibufiar.i qui ingjûium illius im-
inutarunt moribus. Societatsm cum quibufdim te;it ■,
immutatus clt c» aiius tadus eft.
Cn DiTaufii qu"U«« jm-.U fr:Sie l'autre, ou qu'CJn* OT<»i»
frotte l'autre. Manus mar.um lavar. ?etr. Mulus mu-
lum fricat.
FROTTEUR , f. m. [ Celui qui frotte ] Tra^ater , ôr:s,
m. * Trotteufe. Tiactatrix , îcis , f. PUia.
j[ Les Roinainsivoient (itis des h..mii.cs & des femnies pour cet
ufagc , qu'ils apfcUoient Tmcl.-.iores Si TraçlaiiiCn, On peL:t
voir Maiual Epig L X X X I I. du Livie I I I.
FROTTOIR , f m. [ Linge ou efinny.ne qi4i ferra frotter.]
Penicillus cr Penicuius , i , m. Penicilluin ty Penicu-
lum , i , n. Sadarium , ii , n. Satt. Que fudoien, tx-
teigimus ( in balneo aut in ïftu. )
FRUCTIFIER , V. n [ Porter du fruit. ] Fcudum ferre.
Plin. * Ci ciytimp eft for; fertile , Il fructifie beaucoup ,
il rapporte bi^n du fra-it. Faaciifinius eft ille ager , ibi
• arbores niukos Iruclui créant. ^<i>ic.
FRUCTUEUX , m. Fructueuse , (. adj [ Sui eft ferti-
le. ] Ferax , âcis , omn. gen. ( an Compiifntif Fcracior
& hoc feracius , C au Superlatif Fcraciflimus , a ,
um. ) * Fruduofus , a , um. qui fait au Cor>.p.ir.itif.
Frutluoiîor & hoc fruftaoûus ; tr tut Superlatif. Fruc-
tuofîilimus , a , um.
Fructueux , [ Utile , profitable. ] Fruduorus , a , um.
Utilis & hoc utile, adj. (^ic.
Lu médecine eft un an uien fructueux , & ou l'on gagne
beaucoup. Fruftuolillima ars , medicina. Plin.
FRUCTUEUSEMENT , adv. iD'une manière fruélueu-
fe. ] Utiliter. adv.
FRUGAL , m. Frugale , f. adj. [Sobre , tempérant. ]
Frugalis Si hoc frugale : qui fait au Compa.y.itif. Fru-
gaiior & hoc frugahus , ( tr /»« SupMatif Frugaliin-
nius , a , um. ) Cic.
Il tft fort frugal, Frugalifilmus eft. Honîo frugi ac fo-
brius. Cic. * Une l'ie frugale. Vita frugi ac fobria. Cic.
FRUGALEMENT , adv [ Solreriient , -ivec tepnpéranie.']
Sobric & frugaliter. adv. Plaut.
FRUGALITÉ , f. f. [ Sobriété , ménagement fur le boire
£f :e mznger. ] Frugalitas , âlis . f. Cic.
FRUIT , f. m. ( pris en général pour tout ce que la terre
produit. ) Frudus , ûs , m. Cic. ( ^tn&ai dans Térence ,
au gé»itif. )
Les Fruits de la terre , [ qui couf fient en bUds us" en lé-
gumes. ) Fruges , gum , f. pi. Cic.
• Les fruits des arbres. Fruftus , uum , m. pi. Cic.
Les riiuiTS des arbres, qui l'ont tendres (T menus, ( comme
pommes, poires, cerifes, figues, &c.) Baccs arborHm,^£/;.
baccarum , f. pi. Cic. Poraa, orum , n. pi. Cic. Colum.
Les îruits « éeitlUs , ( comme noix , am.tn.ies , &c.} Nu-
ces , cum , f..pl. Plin. * ( 0« petit fc fervir aujfi de Bac-
cx arborum , er de poma , pour les fruits à éctilles. )
Aeo.vdant en fruit , Oie il y a beaucoup de fruit , ( ou
/..triint d';in litu , d',m pais. ) Pomofus > a , um. Colum.
Des fruits meurs. Mitia o« matura Doma. Hor. * Des
fruits précoces. Prscôqua poma, ■♦ Des fruits communs.
Gregalia poma. Se». * Des fruits pitrreux. Lapidofa
poma. Colum.
Cueillir des fruits. Carpere po.-na. l'irg. * Detrahere
arboribus poma. Tioul.
Ijfe année tibondiwte en fiHtîs^ Anniis porait exuberans.
F R U< «-<-
Fruit-, { Le dejfirt , qu'on fert à la fin dit repas , qhi
cor.fifie ordinairemint en fruits. ) Sei-unda n.cn'a , a: ,■ •
f. Petr. EcHaiia , orum , n. pi. Plaut.
On dit , On afervi le fruit , On eft au fruit. Ab cvo ad
mala jam perveutum c(c.
Om DIT ironiquement & par un terme de mépris, Le beau
frui: de nature , qui fe moque des autres I Bcllûiii po-
mum , qui aiios ridcat ! Petr,
Fruit , ^portée de l'animal. ] Fétus. Partus , lis , m, (S'
quelquefois fruclus , ûs , m. Plin.
O.v dit au figuré. Les fruits , les produtlions de l'efprit.
Fétus animi. Cic.
Fruit , [ Profit , utilité. ] Fruêlus , ùs , m. Utilitas ,
âcis , f. Emoiuuicntum , i , n. Cic. Ter. * Tout le fruit
que je retire de mon tra-vail , c'eft de m' être rendit
odieux. Fiunc fruclum pto labore ab iis fero ùdium,
Tcrent. * il n'a retiré aucun fruit de fts études. Nul-
lum e.ï litteris fHiftum perccpit. Cic.
FRUITERIE , f. f. [ Lieu où l'on ferre les fruits. ] Cella
fruûuaria , a: , f. Colum. Oporo:hêca , x , ixafiiUr,.
Var. Pomarium , ii , n. llin.
FRUITIER , adj. m. eu Jardin iruitier. Pomarium ;
ii , n. * Arbre fruitier. Arbor frugifera , f. ( frugîfcr,
era , erum.) * Poraus , i , f . l'Un. Tibul.
Fruitier , f. m. [ Celui qui -ceni du fruit. ] Pcmarius.
li , m . Hor-.
Fruitière , f f. Pomaria, x , i.
FRUSTRÉ , m. Frustrée , f. [ Dsffw, trompé. ] De-
ceprus. Fruftratus , a , um. Ter.
FRUSTRER, V. aft. [ Tromper quelqu'un , en le prir.:ant
de fes prétenfions. ] Re aliquâ aliqucm fraudare o« de-
fraudare ou fruftrare , ( o , as , avi , atum. J au. Cic
Tercht, Fruftrà habere aliqucm. Plaut.
Fruftrer quelqu'un de fon attente. Fiuftrari expedatio» -
nem alicujiis. Flin-Jur;.
J'ai été fou-vent fruftré p.ir cette efpérance. Jam fxpiu3 •
me hsc fpes frurtrata eft. Ter.
Lftre fruftré de fon efpér.xnce. A fpe fruftrari. Feneli. D>
cidcre fp; ou à fpe ou de fpe. Cic. De fpe dcturbari. -
Fruftrer les foldats de leur paye. Fraudare ftipendium mi-
litum. Cs.f. * Ses créanciers. Creditores fuos fraudare.
cic. * Slui fruftre fes créanciers. Crcditorum frauda-
tcr. Cic.
Se fruftrer du fruit de fa liBbire. Dcfraudare fe vido-
rix frudu. Li-v. * De fan plaifir. Dcfraudare genium ■
fuum.
FUGITIF , m. Fugitive , f. [ ^«i s'enfuit. ] Fugitivus, .
a , um. Plaut. Hoir. Fugax , âcis , omn. gen. Li-v.
FUI.^.Ri? , f m. [Sut s'enfuit du combat. '\ Fugltor , >
ôris , m. Plaut. Fugicns , entis , omn, gsn. Liv.
FUIR, [ Se mettre à fuir , prendre la fuite. ] Fugere.
Aufugere. DifFagere. Perfugere , ( fogio , is , fiîgi ^
fugitum.) ad. ace. Fug.c ou in fugam fe dare ou fe con-
jicere ou fe confcne. Caf. Fugam caperc ou capefcere.
Cs,f. Li-v. In fugam convertcic fe. Liv. Commendarc
fe fugar. Hirt. Mandare fe fugae Csif. Penetrate fe m
fugam. plaut. In pedes fe conjicere au fe dare. Ter.
Abire fugà. Virg.
L-^rfaue le jour fut i<enu , on -vit que les ennemis avoicnt
fui. Lux hoftium fugam aperuit. Liv.
Taire fuir quelqu'un. Injiccre alicui fiigam. Pia«f. Age-
re 0« avcrtere aliquem in fiigam. Liv. Difjicete ak-
quem in fugam. Tacit. Dare aiiquem in fugam. df.
Donner le mojm de fuir , ficiiit-er la fuite. Date alieui
fugam. virg. Aperiie tugani. Claud.
Penfer ,finger à fuir. Fugam meditari. Colum.. ou rr.o-
liri. virg. * Tmpecher quelqu'un de fuir, Alicui fu-
gam intercludere. Cji/ ou claudere. Liv.
FuiB. j iT.ither d'éificr uns chofe.] Fugers. Dciiigere, :•
Pfpp
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é^66 "P U I
£{t'i<T'>re Rcfutrere. * Vicaie. Evitate. Dcdmare, (o ■
as ^ tvi , atumo aft. ace. Cic &c. * f«/r Us ma.u-v>vJ
trMtt<:mc»s de U fortune. Injurias fortuna: dctugere-
etc.* Chacun fuit cet emploi , s'en retire , tàc»e «^ ie-
viter. Fuçitant omnes hanc provinciam, i laut. '^ Son
père l'avM accoutumé à fuir Us -vices , en Us lui ren
dMtfcnfibUspxr des exemples, l'cxhort^wt à -vivrefru-
gdtment , (S" » f" contenter du bien qu'il lui Uijjc-.t
lufuevi: pater optimus hoc illum , vitia ut fugtict
■çitiorum exempUs t]ux\]uc notaiido , illumque hor-
tando parce & frugaliter vivcret. Hcr. ^
Il faut Mer bien loin pour fefuirfoi-méme. Longe fugit,
qui faos fugu , pour fc fugic Horitt. Par.
■TuiR en termes de Palais fc dit pour Tcrgi-verfer , dijfe-
rer , éloigner U jugement d'un procès p.ir divcrfes chica-
nes. Tergiverfati , ( or , ans , atus fum. ) dcp. Cic.
Caufas moraado inneftere , C Ûo , is , nexui , nexum.)
Virg Gaulas alias atquc alias comminifci , ( nifcor ,
. eris , commentus fum. ) Dicm ez die ducere. Variis
fruftrationibus litis curriculum moratu Diem ex d;e
ducere ou proferie. Cic.
rUlTE-, f. f. [ -i.2"» '♦f /»''■• ] f "o^ ' ^ > foem. Cic.
^ ( Ttcite a dit Fugas an plurur aujjî bien -que Virgile.
Impediunt texuntque fugas. ) * // ejl en fuite. Eft in
fugâ. Cic. .
MiTTRE en fuite. Eugare , ( go , as , avi , atum ) aift.
ace. In fugam agerc ou conjicere eu vertere. Cic. Lfv.
* Prendre la fuite. Capere ou capcffere fugara. Cic
Cdf. * Se fauvcr à U fuite. Fugâ falutcm petctc. df
Voyez. Fuir. r ■ , ,
;FuiTE fe dit en ckofe morale , comme Lxfui/e des hon-
neurs. Honorum fuga. Liv. * Dit tmvM. Laboris.
Cic. * De UdotiUur. Dolorum. Cic.'^ De la lumière.
Lucis. Siuh'.t. Sx.
Fuites, lEchapatoires. ] Tcrgiverfatio , onis , f. * Re-
tarder U jugtpnnt d'un procès pur plufieurs fuites ty dé-
Uis. Caufs judicium variis fiullracionihus prolatarc
OH remorari Tacit. Cic _
Fuite , [ Défaite , n:au-j.nfe exctcf:. ] Ficla ou fimulata
excufatio , t. ^
îULDE , [ Ville (? célèbre Abbaye d' Ademitgne ; tr dxns
le p.iys de Htjfe fur lit rivière de Fuld. ] Fulda , a; , f
fuligineux", m. FuLiGiNtusE, f. adj. terme de Mé-
decine. [ êll" «-WiV'" des vipeurs. ] Vapores fufcïcans ,
sntis , omn. gcn. Vitr. Vaporïfer , êra , crura. S.'.-if.
FULMINANT ,'m. Fulminante , i. Fdmïnans , antis,
omn. gen. Hor.
-FULMINER , V. n. [ Eftre en colère , jetter feu (r flam-
me comme l'on parle djns U f.^miiur. ] Dcbacchari ,
( or , aris , atus fu.m. ) d'.-p. Ter.
'Fulminer conîre quelqu'un , Pejlcr contre lui. Debacchari
in aliciucm ou contra aliquem. Graves in aiiquem mi-
nas iadaic. In aliqucm minis horrcndis intonare.
Culminer une excomtnuiiicaiiin contre quelqu'un , V. aÛ.
lu prononcer publiquement comre lui. Diris devovcrc
aliquem ou caput alicujus. Qi.i.-f.Diris agctc aliqucm.
H.rii-.
FUMANT , m. Fumante , f. part. Siadj. Fumans , an-
. tis , omn. gcn. Ci.';.:'. Tj-J'^^us ,a , uni. OSui.
' On dit figuicment , // ef- fumr.nt de colère. Ira xftuat.
Ir.flanuT.atus cit fuioribus. Cic.
.FUMÉE , f f . [ Htin.idiré du bois qui s'exhAe en -va-
peurs. ] Fumus , i , m. Cic,
• lit fut): ce , faire de
U
Jcttcr ou rendre bien de
Fiimaie , (o , as , avi , atum. ) n. Cic.
f umÉe des Tjl^iidss. Fumus & nidor , m. * Je ftns U fu-
mée di: l* cuiftnc. Olfacio nidSrem culinx. Mirt.
Une lumière éteinte bltjfe i'odor.-:t p.xr fa fumée. Lunic^
extinftu.-n ofFcndit aares odore. X«fr. '* ;/ fo!:ppe tcu>
TUM
les jours à la fumée. In odorciii cocnat quotidk. Plitut.
A tui.iEE du -vin nouveau, /tllus murtulentus, genit.
sftiis roullulenti , m.
tes fumées du lin me font mentées à la tète. Y-ni Yi«
potibus iÛum eft caput. Petr.
Locfque les fumées des entrMes irtontent à la tête , la
fuxio.i je décharge fiir^tout U rejie dti corps. Anathy-
mialls ii in cetebiuni it , in toto corporc fluitam ta-
cit. Petr.
Siuifait ou qui rend de la fumée , qui fume. Fumofus»
Fumidus , a , um. Car.
FuMKE fe dit fîgurément ( des chofes vai.ies , Cî" q^i ne
j'oiit point folides.) Fumus, i, m. * Toutes les grandeurs
du monde pajfent (S" ne font que de lu fumée. Fugaces
fant dignitatïs , & nikii nifi fumus. **■ Il y a bi:n dis
•vendeurs de fumée à la ccur. Multi in aulà fumU2i
vendunt. * Se repaître de fumée. Vanis & inanibus ré-
bus pafci. * Tous ces beaux difcours de -vertu s'tn font
allez, en fumée. Pu:cla:i iûi de virtute iërmones ia
fumum abierunt.
S'en aller enfumée , s'évanouir , dtfparoitre.; Evanefcere,
( fco , is , evanut , fans fupia.) n. Cùc.
FumÉe fe dit en morale ( de la colère er des troubles de
l'efprit. ) il faifoit U mauvais , mais on lui a bien '"''-_
baiffe Ces fu)»ées. Minas intentabac, ièd iilius furoces
leprcin funt , ou iilius ira repreifa eft.
Les fumées de la colère montent a la téte,_ Acccdunt fec-
Yores capiti. Hor.
FUMÉê fe prend aiiifi ^oacVri bruit fottrdi* Cette entre-
prife n'a pu être tenue fi fecrette , que les ennemis n'ert
ayent eu la fumée. Aceo non potuit ittud conlilium abf-
candi , quiu hoftibus fuboluerit.
Fumées en terme de Vénerie , fignifîe La fiente des bêtes
roujfes , comme des cerfs, des biches , &c. Fimum, i, n.
Fimus , i, m. Stercus , gen. itercôris , n. plin.
FUMÉ , m. Fumée , f part. pair..& adj [ Hu'on a mis
fechar à la fumée. ] Infumatus. Fumofus , a , um. ^
[/« ya^né'on /«--si. Perna fumofa. Hor. ■* Une andcuille
fumée. Hiila infumata. Plaut.
D~s portraits enfiM/ez. ou noircis à la. fumée. Famofje
imagines , f. pi. Cic.
Fumé , [ 0« l'on a répandti bien du fumier. ] Stercora-
tus. Stercore fatiatus , a , uiu. Stercorofus , a, um.
ColuiK.
Une terre bien fumée. Stercorcfum eu fiercoratilllir.ura.
folum , i , n. Colu-m.
FUMER , V. n. [ Poufer , rendre de l.% fumée ] Fumare,
( o , as , avi , atum. ) n. C ic. * il fume fort dans cette
ch.imbre. Illud conclave fumo plurimo mfeftatur.
FUMER , V. acl. [ txpoftr à Ujumèc certaines viandes.'}
Infumarc. Fumigare , ( o , as , avi , atum. ) ac\. ace.
* fumer 'du beuf., un ja?nhon. Carnem bubùlam , pQ!^
nam inhimare. Pl.mt. * Fumo lîccare ou fopôratc , (o,
as , avi , atum. ) ad. ace.
Fumer , [ Prendre du tab.ic enfumée.'^ Expirare cabacum,
( o , as , avi , atum. ) ait. Trahere tabacam naribus.
Fumer , [ Faire fumer Us autels des parfums d'Arabie. ]
Fun.iiîcare altaria odorc Arabico. Plaut.Tate vaporaïc
ar^is. J'irg. Les autels fument. Altaria fumant. l':rg.
On dit figurément , ( d'un homme fort en coUre. ) il fu-
me. Fumât, diluât. Ira incenditur. Excar.defcit. Cic.
Fumer Us terres, [ T répandre du fumi-.r pour les engraif-
f.r.] Agros itercorarc, ( coro, a*;, avi, atum ) Stercore
fatiare 'agros. a£l. Fimo agros pab.'ilari , ( or , aris ,
atus fum. ) dcp. Colum.
L'aâion de fumer les /«rrfi.Stcrcoratio , ôni^, f. Co.um.
FUMET , f m. [ Certaine petite odeur ou fumée aui prend
.tu ne::. , qu.md on f. lire le vin ou le gibi-.r. ] Odor ,
ôris , m. Anima , as , f . Ph^d.
ruM-
FUMETERRE , Tub/t f. [ Htrhe médldnile. ] Capnos
KXTf >; , i , "1- F!'". Fumaria , x , f. Pcs gallinaceus ,
genit. pcdis gallinacei , in. Pt:n.
ÏUMEUX , m. F'JMEJSE , f. [ ^i: jette , qui rend de U
fumée. ] FuJTieus. Fumofus , a , um. Ciit. l'ai. M.tx.
Via fumtux qui envoyt bien da fumées ou des -vapeurs à
U tête. Vinum vaporifcrum oh vapiclum. Fumorum
viniim.
FUMIER , i". m. [ Excrémfnts des beftianx. ] Fimus , i ,
jn. Si (. d;ir.s Apulée. Fimum , i , n. dans Pline. Stcr-
cus , genit. Hercôris , n. ( qui fait à l'AbUtif &.ç:<:oïe
Cî* rtercori d^ans Apulée , y dii»s les Pandecles de Flo-
rence. )
EoMiER de pi^:sn. Fimus co'.acnbinns. * Tie Irtbis.
Ovilius. * De poule. Gallinaceus. * De (he-val. Ca-
ballinus. Pline.'^ D'Ajhe. Afinmiis. Plin.
Fojfe à fumier , ( dans les bajfes-cours , oit l'on met pmr-
rir le fumier. ) Eimetum , i , n. Stcnquilinium , ii ,
n. Plin. Colum^
îl'MIGATION, f. f. [ Vaaion de ptirfumer une m.-.ifon ,
tine ch.-wibre, pour en rhujfcr le mnii'-i's inr. ] Saftr-
tus , ûs , m. Plin. SuîRtio , ônis , f. Coliim Suffimen-
tum , i , n. Cic SufFîmeii , ïiiis , n. Ovid.
Taire des fumigations. Fumihcaie , ( o , as , avi , atum )
Saliîrc odrtnbas , ( fuffio , is , ivi , itiim. ) a£V. ace.
PliNAMBULt; , (S" miett.x Un pansïur de corde , m.
Funambulus ùli , m, Ter.
HJNÉBRE , adj. m. & f. [ Si'' itpp*rtieiit aux funer.xil-
les (S" aux cérémcnies des enterrements. ] Funereus , a ,
um. Funcbns & hoc funèbre, adj. Cic. Mart.
fompe funibre. Funebris pompa , gin. funebris pompa; ,
£ Huint Exequiaram pompa. Cic. Solemne tuncris.
Solemua funerum. TMit. Fanebria jufta , n. pi. Li-v.
Oraison eunÉbre. Laudatio funebris. Mortui lauda-
tio. èiuint. Cic.
Sacrieice, Funèbre , .qu'on fait àTenteiriment. Sacra
tunebria , n. pi. Ovid.
Tefiin funèbre. Epulum. funèbre. Cic.
taire l'or.ïifun funèbre de quelqu'un. Mortui lauà;s ora-
tione profeqji. Or-.tionem in alicijus funere haberc.
Orationcin lunebreiii haberc.
FUNERAILLES , (. i. pL [ Cérémonies qui fe font aux
morts. ] Fanus , genit. funcris , n. Exequln; , arum , f.
pi. Cic. Jufla exequialia,5f««> jiiTtorum exequialium,
n. pi. Srat.
Taire des funérailles. Alicui funus faccre Jufta alicui fa-
cereo.Y falvere. C<V. Alicui parcntare. Cic. Funus alicu-
jus ceicbrare ou concelebrare. Plin. Liv. Jufta funera
conficerè. (^if Aliquem tur.ere efterre. Cic. Aliqucm fû
nerare. Suet.* Il lui fit des funérailles comme à un Rd
Propè legio e.xtulit funere Suet
^ffiftir aux funérailles de quelqu'un. Alicujus exfequias
funeris profcqui ou cohonellare.CîV. Alicujus funus de-
ducere eu comirarl. Plin. In funus alicujus prodire Ter.
Dïs ïUNERAiLLES , [ Touchant les funérailles. ] Funebris
& hoc funèbre , adj. OV.' Funeralitius , a , um , dans
le Digeflc. Furerarius , a , um. Utp.
■pUNtRAÎRE , adj. m. & f [ Les frais funcraires. ] Fu-
neraria: iirpenfa: , aium , f. p!. Ulp.
Troces pour être payé des frais funéraires. F'-lneraria ac-
tio. U'.p.
ÎUNESTE , adj. m. & f [ Malheureux. ] Funeftus ,a,
um. Cic. * Des noces funef es ou walheureufts. ] Funef-
ta: nuptiE. Li-v. * Un préjage funefte. Fur.crtum çmen.
Trop. * Faire une chofe aya'U Us prefages jumfles. Fu-
ncftis ominibus aliquid aç;ere. C:c.
TUNEiTtMENT , aJv. [ ^Ulheureufement.} Infellciter.
adv, Li-v.
FURET, ,f. m. i Petit animal dont f» fe fert « /«
r'UR €67
ch-.tfe du lapin. "] Vivcrra , x , f. Plin.
On appelle , Vn hon^e curieux qui cherche (Sf quifure-
te par tout , Un furet. Suriofus rerum alienarum fcru-
taror , m.
FURETER , V. n. [ chaffer au hpin ave: le furet. ] Cu-
niculos viverrâ indagare. 3.Ù.:
Fureter fe dit plus ordinairement au figuré , ^ont Cher-
cher curieufement & a-vec g'f.nde ex.tilinide quelque-
chofe. Aliquid fcrucari ou perlcrutari , ( or aris , atus -
fum. } dep ace. Aliquid perquirer^ ou indagare. Cic.
FUREUR , f. f. [ Emportement -violent c.-iufé par un déré-
gleme-iit de cer-ve.tu & dss entrailles , qui fument a la •
tête. ] Furor , êris , m. Çtc. Rabies , iéi , f. * Tfre en ■
-■ fureur. Farere , ( furo , furis. ) Cic. * T-ntrcr en fu-
reur. Furore cotripi. In furorcm agi. * Il prend à cet
hcmme des excès de fureur Ji violents , qu'on efi con-
tr.tiyt de le lier. Elterato adcà & imporcnti furore ac-
cenditur , ut vinculis illum retineri oporteat.
l'uREUK fe dit en morale (de la colère , lorfqu'clle efi-
violente (y démefurèe , jy qu'elle jette les hommes dans
des excès. ) Fàror , m. Rs.bies , f. Ira; furentis impetuS;
ùs , m cic. Phîd. •* // cji tr.znfporté de fureur Ira fu-
rorque nentem illiiis prsecipïcat. l'irg. * Sa fureur efi
app.iifse. Consêditcjus furor. Cic. * Ne pouvant rete-
nir plus Icng-tcmps la fureur de /-ï colère , ou fon empor-
lement. Ira: furentis irrpctum non fuft^r.c-ns. Phid.
On le dit auîli ( de la fureur des animaux fifouches com-
• me des lions. &c. ) Furor , m. Rabics. f.
Fl'RtUR fe dit pareillement ( des orages-, des tempêtes, des
vents JT de la mer. ) Tcmpellatum , vcntorum , maris
rabies , f. Hor. * La fureur d'une populace émue efi à
j craindre. Commôtx plebis rabics pçrtimcfccnda. Fu-
ror plcbis pertiaiefcendus.'
Fureur fe dit auUÎ (.''" toutes les p.tffiotis qui nous font agir
avec de grands emportemens. ) Furor, Infania Veia-
nia , f. Fariofi rerum cupido , f. Furiofus impetus, m.
Cic. Ovid. * Son amour efi ttne fureur. Velànus efi il-
lius imoT^Catul.
il a la fureur du jeu , ou le jeu efi fa fureur. Infirc ludo '
induiger. Ad infaniam ludum concjpifcit. Cic. '^'Il a.
de lapureur four cette femme , il l'aims jufques k la fu-
; reur. Ad ii-.fsniatn ilîam depëiit muliCïcm. Infanè ■
illam a.tiat. Infanit illius mulietis araore. Amoribus
illius rr.ulieris insânit. Plin. Hor,-
Fukeur fe dit enfin {des violents mouvements de l'ame,&
des entoujsafmes qui la mettent hors d'elle-même ; ainfi
on dit que les Prophètes ont été animez d'une fureur di-
% iiu! , les Poètes de la fureur -d'Appollon. ) Furor , m.
Mens vi quâdam divinâ concirata. Cic
FURIBOND, m. Furibonde , f {tranfporté de furcur.J .'
• Furens, entis > omn. gen. Cic. Fjribundus, a, uic. Hor.
FURIE , f . f. I Pajfion violente de l'ame , qui la tr.infpor- -
' te hors d' elle-inême , C en ce fns c'efl la même chofe
que fureur. ] Furor , ôris , m. furens ac violer.tus im-
petus , genit. furentis ac ïiolenti impetîjs , m.
'Ejlre en furie , EJlre tranfporté de furie. Furiis agi,
( agor , eris , aftus fum. ) Furiarà meute ferti , ( feror, ,
ferris , larus fum. ) Inflimmari ou agitari farcribus , .
; ( or , aris , atus fum. ) Cicer. Tolii in furias. ipajjif.)
Stat.
Furie fe. dit ( de tout ce qui fe fait avec ardeur , prompt!---
tude , cour.tge , impétttofitè. ) Furor , m. Impetus iix-.-
riofus , m.
Manger avec furie. Avide ou infanè vorare cibos * Clo- -
dius étoit en furie d'avoir été maltraité par P.afi'.ius.
A Rafilio fe contumncitet ve.tatum furebat Clodius. .
* Se jetter de furie jur quelqu'un. FUriofo irapetu in i
aliquem irruere. Ahqaem invadcre. Cic.
Furie fe dit ( àeschofei inanimées. ) comme La furie des
i '' F P P 0
(Ttf'S FUR , , , >
l'cnt!. Ventorum vis , gen. vis , t. oit violentia , x , r. i
•Vciiti fcircntcs , genir. veiuorum furentium , m. pi.
■Cir. rlin. Vcntoram rabies , iéi , f. Ovid. * L,^ furie
des l'arucs. Infanus motus fljftuum , m.
. rur.iES , au plur. ( Certninei Vivinifez iitfurnules , que les
Poètes cr.t 'nn^.ginc four punir les criminels , ce qui n'efl
nuire cbofe rjtie les remords de hi confrienrc dont Us '.m-
pfs fo:-!t bonrrdsz.. ) Furi.T , amm , f. pi. Cic. Euracni-
dcs , îdum , f. pi. dirx , arum , f. pi. ?Uut.
[ Ils en mettoitm troi; , Alccio, Mega-ia & Tliifipiione. On les ir-
moit de fouets , les dieveux entoriillez de fetpents.Sc des flam-
beau.\ à leurs ir.ains. rojei_\e DITC, DE? ANTIQUSTEZ ^
Héron apris H'voi' fait mourir fa mère ne fut fufforter
les remords de fa ccr.fcic-ncc , il a «voué fotivent qu'il
Itcit tourmenté de l'omhre de fi mère, fS" des feux (T des
fovcts des furies. Sccleris confcicntiam Ncro nunquam
/erre potuit , fa'pè confciTus cxagitaii fc materna lp;cie,
& verbcribus ac furiarum tsdis ardentibus. S«£f.
Vous -voyez, dans les fables que ceux qui ont commis des
impiété:, font agitez des feux des furies, mais fçachez
que ces furies ne font autre chofe que les remords, de leur
ronfi ience qui les tourmentent , tT les rongent. Vidctis
in fabulis eos rjui aliquid impie commifcrunt , agitari
& pcrtcrreri furiarum ta:dis ardentibus , fed fux- conf-
cicntix animi terrent , haï funt furix , quï dies noc-
tefque vexant arque agitant. Cic.
On pit figurément C d'une méchante femme. ) que C'tft
une f»rie d'enfer. Rcvcrà Megarra.
FURILUX , m. Fur ir.usE , f. àdj. [ e^ui efi en fureur, 'j
Juriofus. Vefanus. Lymphatus. C'C- Borat. Lympha-
.îicus. Tlin. Ccrritus , a , um. Flaut.
Fusituï, l'Emporté 'violemment. "^ Furiofus , .a, um.
Furens , entis , omn. gcn. * Devenir furieux de flus
en flus. Ingravcfcere t'urore. Cic.
Furieux , [ Excejff. ] Infanus , a , um. ^* V» furieux
froid. Infanum frigus. Frigus immodicum. * De fu-
'reux édifices. Infanx fubftruftioncs. rlin. * Slifi a
une furieuf; faim Infanè efuriens. Tlaut.
FURIEUSFMENT , adv. [ 'Bcaucouf , extracrdinoire-
p-ent. ] Infanè. adv. Jnfanùm comme un adverbe.'^ Ce-
la efl furieufcment bon. lUud infanum ou infcne bonum
jcfl. Haut.* Cette femme eft furieufsment laide. Inh-
pè deformis mulier. ImprobilTimâ facic mulicr.
EURNES , [ Ville du Comfé de Tlandres. ] Eurna , a: , f .
FURTIF , m. Furtive , f. adj. [ Dérobé , fris en cachet-
te. ] Furtivus , a , um. Cic.
FuRTif . [ Clandeftin.'] Furtivus. ClandeftTnus, a, um. Cic
■ïTlRTIVEMENT, adv. [ Clandefiinememt, à la dérobée. ]
Furtim. Furtivc adv. Pixut.
fUSEAU , f. m. [ Morceau de bois tourné en rond , qui
fertàfiler er à tordre le fil. ] Fufus > i j m, Tlin,
FUSÉE , f. f. iTil entortillé au tour d'unfuf.tu ] Fllum
fufo circurtivolCrum , i , n.
FasÉE de fondre a canon. Tubulus farcus nitrato pulvere,
* Fufée ■vel/inte.'l Tubulus nitrato fartus pulverc. qui
in altum fertur.
FUSIBLE , adj. m. & f. [ ^ifeut être fondu. ] Fufilis ,
&: hoc fufîlc. Colum.
FUSIL , ( onfronon'e Fusl. ) f. m. [ Morceau d'acier qui
fert à faire du feu , en le h.xttant avec un caillou. ]
Igniarium , ii, n. Vlin. Ignitabûlum , i , n. Solin.
Pierre àfuf.l. P)'rTtes , x , m. Plin.
Fus 1 L , [ Arme à feu qui :' allume p.^r le moyen d'une fier-
re à jufil , qui donne fur un haffinet remfli de foudre
fine. ] FiftuJa q'i'P igniarii ope cmittitur.
FUSILIER , f. m. [ gui eji armé d'unfufil. ] Fiftulâ fer-
reâ & igniti inftruttus ou armatus , i , m.
FUSILE , adj moins uftté que Fusible ci-deffus.
FUSION , f. f. [ La fonte des métaux. ], Fufio , ônis , f ,
Fusûra , a: , f . Cic. Plin.
FUST , [ on frononce Fût. ) f m. [_La (jatnfs , le 1,'ton
d'une fiqtte ou de quelque autre arme que ce foit. ] Haf-
t?lc , lis , n. Cic.
FUST AILLE , ( en f.'araowcft.FÛTAiLLE. ) f f . [ J'.iijfcau à
mettre le vin."] Dolium ex afleribuscompf itum , i , n.
FUSTAYE , ( on frononce FÙtaye , f; f . [ Grand * lis. J
Silva, X , f. Cic.
FUSTÉ , ( on frononce FûrÉ. ) m. FurÉE f. [ Rufé, ] C»
tus , a , um. Cic.
r Term; bas 8c populaire. ]
rUSTEE , ( on fronenre FutÉe. ) f. f . [ Certaine comf op-
tion def:icure de bois C de colle , dont les menuifiers
remflijent les défauts de; bois qu'ils travaillent. ] Sco-
bis glutino mixta , genit. fcobis glutino mixtï , f.
FUSTE , f. f. [ V'aiffeau de bas bord à rames. ] Pha-
sélus , i , m. Cicer. Liburnïca , a: , f . Lembus , i , m.
Cicer.
FUSTIGATION . f. f . [ L'acTion de fufliger on de fouet-
ter. ] Verberatio , ônis , f. Cic.
FUSTIGER , V. aft Mot bas. [ Totutter. ] Fuftibus ex-
dere eu verberare. aft. ace.
FUTAINE , f. f. iFJoffe faite de fil (S" de «f«».] Par.nus
xylïnus , i , m.
FUTILE , adj. m. & f. Mot bas [ De né.int , qui n'cfi
point conftdèrahle. ] Futïlis & hoc futile , adj. Cic.
FUTILITE , f f. Mot vulgaire. [ Siualité de ce qui cfl
futile C? de nulle valeur. ] Futilitas , âris , f. Cic.
FLTTUR , m. Future , f. [ S^i doit arriver. ] Futurus ,
a , um. Yenturus , a , um. Ctc.
Prévoyant le futur ou. l'avenir. Fututi haud ignara».
FUYARD , m. Fuyarde , f. Vcye:. Fuiaro,
'e'r-'Ç
ê4.*^*-^'$'**«**-*--$--**-i?--*-0--*+-!>'** •^^■^^■^•V^ *'-*-^-i •* -^ ■* <'*-^ -î -^* ■. •*•* -^^ •*•<'•<' < -i;^-
G
Septième krtre rie rAlpI'.abçt , & cin-
quième dcscon;o;ir,es ,qui i>''-'li qu'ime
di.T:imiiic-n du C , su rapport de Qiiin-
;8 tilieiiiaufli ont-iis grande stlinilé enlem
bie.puilque deK;,ô,(j)jr>.
ri-e r.iinu'rs!; , qui HpiFoit
d'un luct fài deCTus , ei'.e
nous tai-
ii<ni Giibtr'iati'!- On croit quf cette le tre
n'a été inventée, qu'après la première
guerre Punique ou de Caiihage ; puif-
qu'on trouve toujours le C , pour le G.
dans la coltiranc appellee RoArat.i, qui
fut élevée a'o s en l'honneur de Drrllius , qui fc voit eiicOiC à
Rome auCipitole, comme M.-!iirjt/.'.ioi pour Mig'jtr.iios.
La prononciaticn molle que nous awons intiodulte dans le G , fait
qu'il a auni grand rapport avec ce'l'» que ro'is donnons à 1 J
cort'bnne , lov.'tj'j'il cft luivi d'un L ou d'un li loiuiiie ^ft'
qu'on proncrrc Re]'t-
le G chez les Ai-tiers croit une \
400 8c lerfqn'cHc etoit marquée
ms'qi^oir quarante mi'le.
■ GABELLE , fubft. f. [ imj>c/ qnch Trlnce lève fur le Je!.']
^.ihri'.im cributum , i , n. Salarium veiTligal , genit.
falarii vcftijîli'^ i "■ * Gabella , x , f. Ga'oluin > i > n.
( mots (fe Is h(jjfe Lf.nnité. )
Gabillï [ !./£« û» r.i« -uê«»' /(?/■/.] Salaria ofliciiia eu
cclla , r , f .
GARLLLER, V. ad. [ Mettre clouter tr repoftr le [d dam
les greniers , où il doit cfire deux au: four le moieis ,
^.vxnt que i'ètrc mis en 'vente. ] Rccondcrc fal in hor
iciî , lit ficcefcat.
D« fel gxbelli , giui a piyé U gnhdle ou liinpejl. Sal
tribut.-.ri'jm, <re»»V. faits tribiitarii , n.
GABLLLEUR ,"fjbft. ni. [ g^«/ lève l'iififofl fetr le fel. ]
SaUriJ nibuti exadtor , cris, m.
GABJE , fubil:. f. terme lie Marine. [ C\?fi lu huie ou l.%
cage qui cfl au htut du maj}.] Carchcfiu.Ti, li, n. Virg.
GABION , (libft rr.. [ EfpLe' de p.v:ier fort grxvd retrpli
de terre , 'pour couvrir les h/ttreries difus un fn'ge de fix-
ée.'] Gibii , K , f . 7>}0t de U Ixfje Utinité \ on dtrjt.fnr
c'irccrlocution Corbis tfrià farta , f.
GABIONNER , V. ncut. [Se couvrir d: gahims.'] Fartis
tcrtâ corbibi's fc munire, (io , is , ivi , itiim. } art.
GADOUART , S\\h!\.. m. [ Muiire des baffes aeuxres. Ce-
lui qtti vuide fî' cure les retraits C le' clor.qnes ] Qin
purgat latrTnas , & cloâcas. Curator latrinanim & clo-
?carum , genit. 5ris, m.
GADOUE.lubft. f. [Matière féede qu'en tire des. privez.']
Latrinarum purgamenta , orum , n. pi.
G.AGE , fubft. m. [Stilaire , appointemiat.] î.îcrccs, ïï<£i';,
f. Ptetium , ii , n. Cic. Avoir de bons g.:ges pour en-
pigner. Magnâ mcrccde docerc Cic. * .Avoir ou ga-
gner de bons gages. Multo œre mcrcre. Cic. * Prendre
oa tenir quelqu'un à gages. Aliqiicm mcrccdc conducc-
te. Aliqucm conduâum habcrc. Ci:. * f-'« vMet à gr,-
«■«î. Mcrcenarius , ii , m. Cic. * {Q~i dit au plurier
Opetx nieiîccnarix Clodii. Opéra: Clodianz , arum ,
pl. "Des gens r^ui font aux gnges de Clodius. )
Gage , [N.tnTiffanort^feureté que l'on donne pour quel-
que prefi on pour dette. ] Pignus, gevit. pignoris, neut.
Cie. * Dor.fier eu mettre quelqi^e ckofe eng.rge. Aliquid
pignêrare , (' o , as , avi , atum. ) Suc:. Pignori oppo-
ncrc. Ter. Pignoti dave. Plaut. Pro pigpore tradere.
cie. * Prendre quelque ehofe en gfge. Aliquid pigncra-
ri, ( or , ori^, atus futn. ) dcp. Cic. * Preftr fur gitge-,
Pigncre accerto aliquid commodarc. Pccuniam Pigne-
lato alicui cicdcre.* Retirer fis gages. Libcrare pignus.
ToKp. Rcpignerare. Uip.
■ Sllii prend quelque ehofe en gage. Pigiierator , ôtiî , m.
etc.
J'.ii r?iis engage tna terre pour vingt pifioîes. Ager oppo-
(itus tA pignori ob decem minas. Ter. * Ai-cir quel-
que chofe en gage. Haberc aliquid pignori. Pcmp.
Si^ii prtjie fur g.vr£s.Vi^ViQriiïn\i% ctcàilox . genit . Piguc-
r'.tu creditoris , m. XJlp.
Gage fe dit auiFi ( du défi qu'un f.iie de quelque chofe, 1
Pignus , ôris n. Virg.
Je donne, je mets cette geKijfe en gage , Je g.ige cette ce-
nife, dues ce que vous voulez mettre contre. Depôno
hanc vitulam , die quo mccum pignore certes, p'irç.
G.'GE fe dit pareillement (.des témoignages d'mmitié. )
Pignus , n. MonutrerruRi , i, n. îndicium , ii , li.
Tcliiiîcatic. , ônis , f. Cic.
Les mens portaient leurs en fans comme de deux ga?es de
leur amour. Dulcia foUicita: gcftabant pignora matres.
Gvid. * Cicéron appelle Brut us , le gage dt- la liberté du
P. fi. P. R. !;bcrtatis pignus Brntuin vocat Ciccro. *
Laiffcr à quelqu'un Us gages de fon c^eBicn. Ar.icris
monumer.ti'.m & pignus alicui dare. Cic.
On -DIT familjcrement qu'[7/î homme efl demeuré potir les
gages , peur dire qu'// a été retenu à payer l'écot pour
les autres. Pro aliis fvnibtjlmn «edit. Ter. * Les foidats
ont lâché le pied , les officiers font demeuré ponr les ga-
g's Milites terga vertetunt, ducct interfefli funt.
Oj*-dit proverbialement , qu't/» homme eft o'.Jfé auyr
i^a^es , pour dire qu'/i nef plus en crédit , qu'O.-î ne fe
fn plus de lui. Gracia illius diifiluit , Hor. Non clt
ampiius in gratiâ Cie.
GAGER. , V. acl. & ncax. [Tionner des gage: ptur ren-
dre fervice. Aliqucm fncrccdc conducerc. cic.
G AGIR. , [ Dcnr.cr des g.tges , mettre en gage fur quelque
conref-a'inn. ] Daro pignus cum aliquo. Pignore cer-
tarc ou contci;dere. Virg. phcd. î^ponfio'.iem facere cum
aiiquo. PLin. Suet. * Je gage tout ce qu'il volts plaira.
Conrcndo tccum quovis pignoic. Pl?<zd.. Ccrco ijuovis
piguorc. virg.
Jt gage rivauante écus contre vous que l'affaire ne re:i!pr»
point. Spcnlior.ein teciîm facic nuîr.miini quinqu^gin-
ta , qiiod res ifta numquam fub inanus tii'i fiicccilct.
Haut. Nummos quir.quaginta ribi fpondco , ou nuir-
mos quir.quaginta numerabo , il rcs ifta nbi iLlicicet
fuccetl'crit.
GAGEURE , ( prononcez G.\ ju?.ï, ) fubil. f. f Vargcnt ou
les ga^es qrf'on a p.trié f:r quelque contcfatttn. ] Spoa-
fio, ônis, f. Cic. Suet. Pignos ,genit. pignoris n. hrg.
Faire une gngettre. Parier avec quelqu'un. .Sponfloncm
faccre cum aiiquo. Pl'm. * Provoquer quelqu'un à faire
une gageure . Spar.f;one aliquem lacciTcre. Cic. '^ gagner
firir irrfnure. Sponiione vinccre. Cic.
G.'iGLSTE , (ub.'t. m. [Sui gagne des g.iges 1 r»Iei-cede
cnnduftus , i , m.
GAGNANT, m. Gagnante , f. part. acl. Lucrans ,
antis , omn. gen. Cic. Voyez Gagner.
GAGNER , V. aô. & neut. [ Faire du gain. ] Qua:-
ftum ou lucrum farere. Aliquid lucrifaccrc ou lu-
crari , ( or , atis , atus fum. ) dcpon. Cic. ^ Il gagne
toujours , il ejl toujours en gain. Lucrum pcrcnne iili
fer.-.pcr fuppetit, Plaut. * F.iire gagner contirufrllcment
fuelqu'tin Lucrum objiccre alicui. Bono & perpcuo
lucre auccare aliqucm. Afficcrc aliqucm Ixtis iucris.
PUut;
Pppp iij
«■w»
G A G
il y a bien h gjt-nir à cslu. Veim^gnz et ea te pccunia
confici poteft- Cf.
G»-^ner fz -vie à quclrjue profejjion ou meftter. Arte all-
oua ruftinete ou follcnrare vi:a.m, ou Jimplemem Suden-
ta;e fe Cic. Pc:r. * Gci^jicr fa lie à trataillir en !.z:ne
(S- en toile. Lanâ ac telâ ïiduni qua:riiaie. Ter. * A
chanter. Vocem in qii.xftum confccre Cic. * Ayant
beaucoup ga:né à cela. Hoc génère qua-ftus poftquam
locuplcs taftuselL Phid. * -Gagner aije»Hnt fi x.ir. Fa-
cile cjuztcrc viûum. Ttrcr.t.
Gagner , [ Obtenir, vaincre , furmonter.'] Vinccre. Cvin-
co, is, vici, viftum.) Superare , ( o , as , avi , atum. )
Tcncce. Obtir.ere , ( eo , es , nui , tencum^) ad. ace,
Afsëqui , Conscqui , i cpor , qucris, fcquuras iura, )
dcp. ace. Cic.
Gagnrr fon frocés , fa caufe Caufam ter.ere ou obtinere.
Cic. Vincere ou aufcrre litem. Plant. * La -viBoirs,
Viiloriam confcqui ou adipifci ou obtinere. Cic. ou
rtferre. df. Potiii hoftium. VUta. Ab hoite viiloriam
rxvonzte.* Gagner ax jeu. Vincere. Cic.*lis ai-oicnt
gainé piufiiurs batAilles. Plurima prxlia lècunda ftce-
^ lant. Cif. * Nous vous axons gagné en une chcfa. Uno
te vicimus. Cic. * il eft ne pour gainer l'amitié des per-
fowies. Vir demerenJis hominibus gcnicus ell. Val. Pa-
tercul. * il fucccmhe , le voila gagné pur une feule pa-
role. Labafcic , viûus unp verbo. Ter.
G.fgner Us bonnes grâces ou l'amitié de c^uelqu'un. Alicu-
jas amiciciam ou beacvolentiani libi conciliare ou de-
mcrcri. Gratiam apud aliqueni irùre. Cic. Benevolen-
nain hominum libi adjungere. Cic. .
f Le Verl.e Vxci fe met quelquefois fans aucun cas , & fouyent
avec rAtciiratif de U pcf foniie ou de ce qu'on gigne l^icif-
fem 'jcl ntitijui^if-i millu on fous- criteod aim>,i'ia pour
9;u/.l/t^'jr..n;. }
I/ lui a gagné en trois coups de Mz. dix écus. Teino îef-
ferarum jadu decem ab.eo nummos abflulic. Vicit de-
cem nummos terno teiTeiarum jadu.
Gagntr qviqu'ufi , [ Se rendre m.zi'.re de fon efprit CS' de
/es bonnes grâces, par fes compUifjnces, par jes flatteries
(S" par fs hier.faits. ] Obfequiis , adulitionibus , berie-
iiciis allicere on capcre homines. Sibi adjungere ou de-
mereri ou devincirc homines. Cic. Pl.iut. Sucs faccre
homines. Ter. * -Ne pouvoir rien gagner fur quel qn un
ou fur fon efprit. Nihil ab aliquo obcinere. eu exorarc
polTe. Nihil pervincere ou evincere inftanco. Precibus
nihil poflc. Cic. Liu. '* Je gagne peu à peu l'sff'eclion
dit petit peuple. Paulatim plebem facio mtam. Terent.
* Il avait gagné le ca-ur des foldats par [a taille (y fa
honne mine , outre qu'il avoit le parler promt & la dé-
marche fier". Dçcorâ Juventâ, corpore ingens, cito fer-
mone , eredo inccflu ftudia militum ille.xcrat. Tacit.
* /.' h gagna p.-'.r fa jesmejfe , par la dépenfe , çr par ta
qualité de favcry de l'Empereur. Eu m pellexit juveniâ
& luxu , & quia fligrantiilîmus in aniicitii Pnncipis
habebarut. Tacit. * J'ay enfin g.igr.é fur fon offrit qu'il
7ie fe intttroit point en colère contre vom.T snàeta in.pe-
travi , ut ne quid tibi fucc^afe^et. Plaut. * Gagner fur
ijuclqu'un qu'il ceffe d'être trifie Exoiare trlllitiam ali-
cujus. P'in-Jun. * J'ay gagne fur n.oi d'applaudir à tout.
Jmperavi egomet mihi omnia a.Tentari. Ter.'*- Gagner
quelqu'un par argent, ndinire aliquem ptetio.
Gagner à foy l'efprit de quelqu'un. Ai.imum alicujus ccn-
cuiare libi. Liv.
S^ J.AISSER GAGNIR aux prières , à la faveur Precibus
aut gratiôs ccJere. Brut, ad Cic. Subfct;bere grati.T.
Phjid. * Siui 'ne fe ' Uijfe peint gagner par or ni par
argent. Non exorabilis auro. Hor. * 'Un peuple facsU ,
(y qui fe laijfe ^/ijper. Facilis populus & eïojabilis.
Gicer., .
»i
G À G
Tâcher de gagner les bonnes grâces d'i/ve perfonne.CrAusim
alicujus aucupari , (pot, aris, atus fum.) dep. Cic. Be-
ncvolcntiam c?.ptare. Aurh. ad tieren.
GAGNER , [ Avoir , emporter , obtenir , profiter. ] Gae
ner toutes les voix, tous les fhifrajes. Suffrafiorum
punda ferre. Horat. Cunda auferrc liifFragia. Cic. ♦
Sue gagnerez-vous avec des gens qui n'cntende.it ni droit
ni mtfo'.-i , ou comme l'on parle dansie familier , Slui
n'entendent >ii rime ni rai/on' Qiiid cum illis a^as , .
qui neque jus , neque bonum atque xquum fciunt. Ter.
* L'affaire s'efi bien pajfée , on a gagné foixante eflen-
àarts. Res bene gelta eft , iigna ftxaginta relata funt.
Cic. * Vous 'ne gagnerez, rien. Nugas magnas egeris. .
Tlaut. Nihil pramaveris.. Terent. Cleum & operara
perdideris. •
On dit eu termes àiC iKatine, C.-.gntr -h dejfus du vent.
pour dire Prendre l'avantage du vent fur fon ennemi.
Vcntis lecundisuti contra hoftem. '*'■ Si ma recomman-
dation (S" fa probité lui procure vojlre ejlime , IL croira .
moir tout gagné. Si mea comniendatione & fui pro-
] bitate aiFequutus erit , ut benèdc fe eïiftimes , omnia
fe adeptum arbitiabitur , Cic. *- Vous ne gagnez, rien
par vos plaintes , tT vous redoublez, vos peines que vous
devriez, aiminuer par vôtre prudence. Querelis tuis
quotidianis nihil proficis , & duplicas folicitudiues ,
quas clevarc tua te prudeiitia poftiilat. Cic.
Donner cauf- g,zgnée ou. gain de caufe à l'es edverfaires.
Caufam. tradere adverfariis IVr. * Je voiis do'/tne gagné.
Vieilli , tibi do tranus. Palniani tibi do. Defero en ..
tibi cedo. Cic. Plaut.
Gagner tin lieu, [ T arriver, s'y rendre. ] Aliquo acce^
dcrc. Aliquo fe coaierte. Locum a'iqueni petcrc.,C«/.
Cicer.
Il gagna .tvec trois légions le rendet-vaus qu'il avoit don-
. né à fes vaijfeaux. Eum locum petit cum tribus kgio-
nibus , que naves appelli julTerat. Ctf .
ils gagiiéii7it terre à force de rames. Strenuè navigando ■
ad tertam appulcrunt. *■ Les lé ^io'r.s n'eurent pas plutôt
gagné la plaine , qu'ils tournèrent tète contre i'en-^emi,
Legiones ubi pnmàm piauitiem attigcrunt , infcftis .
contra hoftes llgnis conlliterunt. Cdf. * Tdchxnt de _
gagner leurs vaijjezux h. la »3^«. Multi adnantcs navi- -
bus. iiy. .
Gagner un lieu , ( S'en faijîr , s'en fmp.ircr , s'en rendre -
maître. ) Loco , ou Joci ùu locum potin , ( lier , iris,
itus , fum. ) depon. Cic. Plaut. Locum tenete çu C3-
pugnare ou occupare. acl. Cic. C/^f
Gagner au pied. [ S'enfuir. ] Fugere. Aufugcre, ( fugio, ,
is , fûgi, gitum..^ neut. In pedes fe date ou fe conji-
cere ou je tonferre. Dare fe fugs; ou in fugam. Cic.
Plaut. Terent. In fugam fe confcrrc. Cicer.
Gagner pays. [ Avancer, fon voyage , cheminer toujours,
fans s'amufer.'^ Iter accelerate o« properate. Iter per-
g:re. Cic. Ter.
Gagner, ou Prendre Je devant oa les devants Antecede^
le. Pra'cedere , ( do, dis , cellî , ceiTuai. ) n. Praîcurre-
rc , ( curro , is , prxcuiri , curliim. } neut. Cic.
Gagner temps ou le temps ou .lu it'mps , Faire diligence.
Compendiumtemporis faccte. Plaut. * J'ai fait cela
: pour gagner du ten'fs. Hec cgi coœpendium temporis .
Icquens. Colum. .
, Gagner du terr.ps , XJfer de remifes (S" de longueurs, .
', Tempus duccre. ProcralUr^are. Cic.
Gagnek fe dit aufli eu contre- lens (des defavxrjages qui
arrivent à- la pourfiite des chofes.) comme Tu ne gag-
neras rien icy que dis coups. Tu nifi nialuni hiac fru-
nifci nihil potes. •.-(.'-■«t. Lunibifragiuiii h.inc aufëtes.
Plant. Iiifortuniam feres. Tarent.
Gagner la f l'ire ou quelque autre maladie. Icbicra ch .
G A G
aiiqiiem morbum contfihere. tlm-Jun. Facere mor.
bu m. Celf.
Gagnek , \_Se réfxncire.'] Pcrvaderc. Sîrpeœ. n. Gic.
Fcivagari dcpon. flm-jiin. * ViiL-ére gagne bien
a-vaiit , ou ifi fort profond. Ulcus altiùs fcrpit o:t dcf-
cci-.diu Cdf.
Le fiu ii-voit g,tgné les minfons x'oipnns h /.•» f.ivenr du
vent Ai proïimas domos p.rvafcrat iiicendium vi
ventorum. * Le ftu ayMit pris à l» chifine , les fam-
mes s'épundoient de mus corez , ts* comi7:inçoient Jés-
ja a gagner le toit. Arrerat culiiia , & jam vaga flam-
ma uilapfo Vulcaiio fummum icctuni kmbcre prope-
rabat. Horat,
Une douleur :i gagné tous fes membres oa fe réf>and dans
tous fes memhrss. Dolor omnia rncir.bia fcrvagacar.
Pliii-Jun.
Les fildats ^ui avoient plus d'exténence fe l.tijfent gagner
■peu à peu à la fr^yeur. Milites qui magnum io rc
militari ailim habcbant , timorc paulacim pcrturban-
tur. Cs.(. * Cette-opinion » gagné Us ejptits, Petïalic
hïc opinio per aniinos hommum. Cic.
On d t proïcrbialeiîient, Gagner le tailUi, la csmpugne,
la guérite , S'enfuir. Vo/ez. Gagner au pied , cy-dij[us.
Sz t\i2^s.ou fe in fiigam dare. In peôcs fe dare. Cic.
GAGNÈ-DENlhR , T. m. [ Siui fe loue k porter des far-
de.iHx ça O* là , pour peu de chofe. ] Mcrceiiarius , ii ,
m. Geriilus. Bajiilus , i , m. Cic.
GAGNE-PAIN , f. m. [ Tout ce qui fert adonner dupMn
(r à -vivre à une ptrfo/ine. ] Ci? tnétitr ef mon gagne-
p.iin , il me donne à -vivre. Hic ars habet pancm.
Ftir. H.ÏC ars cibos fjppeditat. Cic. Hac arte vie?, to-
Icratur.
GAGXE-PETIT , f. m. [^mouleur qui -vu. pirlx ■ville
criant Gagne- petit. ] Parvi admodiim lucelli opcra,
f. Operarius parvi lucelli , qui terra:r,cnta acuit cote ,
■ R\. Merccnarius dupondiarius ou dioboiaris , qui cla-
niitat MINIMUM LUCROR.
♦GAGNEUR , fubft. mafc. [ sui^itgne . ] Lucrator, ôtis ,
mafc.
GAIETTE , [ Ville & fzrt de mer dti V.oyaume de .V.i-
pies. ] Caieta , £e , f . Cic.
éui eflde Galette. Caietanus , i, m. ^ Caietana , x ,
t pour celle qui efl de Giiette.
■GAILLARD , m. Gaillarde, f. [ Gty , enjoué , qui ne
demxnde qu'à rire. ] Feftivus. Lrtus , a , um. Hilàris
& hoc hilare , adj. Cic. Hilarus , a , uni. Terent.
On le dit auili ( des chofes licencicufes (jr trop libres. )
Une hijlcire un peu g.iiil.trdi. Subobica'na hiftoria, a: ,
f. Cic.
GAILLARDEMENT , adv. [Joyeufiment. ] Hilare. Jo-
cosè. Feftivè. Hilariter. adv. Cic.
GAILLARDISE , f. f. £ G-iyeté. ] Hilaritas. rcftivitas ,
âtis , f. Cic.
Pjr gaill.'.rdife. Animi causa, abl. Cic.
■GAIN , r. m. [ ['rofit , a-jantage qu'en tire defen négoce,
C defonfcavcir faire. ] Lucrum , cri , n. C»V. Lucrus ,
cri , m. FUut. Qija:ftus , ûs , m. Cic,
Un petit gair.. Lucelium , i , n. Hir.
Yiiire de la déptnfe à proportion de fo7i gain. Pro quiftu
fuofumtum fareri;. Hor. '^ -Préférer le !:ainaufommeil.
Lucrum lopori & quieti prsponcre. yl.jut. -
£lf<i .apporte un grand gain ou profit. Lucroli'.s. Qurfluo-
fiis , a , um. ♦ On dit au Co>np.irntif. Lucrolior & hoc
hicrofius , Qii.rftuofior & hoc qy-i-ihiofius ; 0* au Su-
perlatif. Lucioiilliinus , a , ii.-n. )
]e 7ne fuis ;nis dans l'efprit que le plus gra>id g^in que je
puijfe ftire étoit de poui'oir fervir à -vos di-verti(jé-
men\'. Eum qu.vftum in animum indusi i"na.ximum ,
tciYire vellris commodis, Tir.
C efl un grand g,u:i pour moi de n'avoir plus à foujfr-r un
homme ji pernicuux à fa patrie. Id ego in lucris pono,
non fcire hominem pelîilentiorem- parrix lui'. C;r.
Donner g.iin de ca-ufe k quelqu'un. Qaufani alicui tra-
dcrc ou concederc. Ctc T.r. Adjud:carc alicui caufam.
Cic.
Il faut fc-i-jent peu de chaft pour eau fer le gain d'ur.c
bataille. Vcl levi fa:pè de causa viclotia obtinetur.-
GAGUY-, f. f. terme pop^alaire ,(■ (j.'.'iyj dit dit d'une
femrr.: belle & agrépMe , qui a un peu trop d'embon-
point. ) Paulô habitior , oris , Ter. * c'tfl une greffe
g-^guy. Muiier paulo habitior.
GAINE , fabft.f. [ Efluy de couteau. ] Vagfrui. Theca.
X , £. Cic.
i Ce moi le difoit anciennement des epées, au lieu qu'on dit
miinienant un t'oUiïcau d'cpée. ]
Feti:e gaine. Vaginûla , x , f. Plin.
GAINIER , f. m. [ Sut f~it des étuis e* des gaines pour
mettre des couteaux (ST chofes femblables. ] Thecarius.
Vaguiarius , ii , m. çr mieux Vaginarum ou theca-
rum opïfcx^ciijf opifïcis , m.
GALAMMENT , adv. [ D'un air galant , d'une faco»
galante. ] Lepidë. Eleganter. Venuflé. Concinné. Dé-
coré, adv. Cic. &c.
GALANT , m. Galante , fem. adjcdl. {, fe dit d'un,
homme (S' d'une femme qui a l'air de la cour , les ma-
nitrcs agréables , qui tache de plaire & particulièrement
au beau fexe.) Lepidus . feftivus. Facctus , a , um Elë-
gans , antis , omn. gen Vir omni urbanitate iimatus,
in omni re concinnus ou perfeûus ou politus. In omni
génère fermonis atque humanitatis perfeftus , a , um.
In quo ineil icpos quidam facetiaeque iiigcnuo homin~
non indigna. Cic. &c. // devient galant. Exornat Ii
lepidis monbus. Plaut.
Galant homme , ( Qui a de la civilité , de la bonne grâ-
ce. ) Urbanus homo. Affluens omni leporc ac vciuU-
tate. Scitus homo. Cic.
Lettre g.il.inte. Lirtcra: falc humanitatis fpariât. Litts»
tx plenje humanitatis , falis , fuavitatis , Icpôtis. Lit-
tera: concinnr , t'iftiva: , cJcgantes. Cic.
On dit au féminin , Une femme galante , qui fçait vi-
vre , qui fç.iit bien chciSr 4J- recevoir fc» monde. Fcili-
va. mulicr & clegans.
[ Ce mot vient du *n:u.\ François Ca/c, qui fignifie Réjcùi/pmci
ry- liû-tve cherfy JU veri c inuiite OatUre, c'cft-i-diie le réjouir 5
la mode oes Picircs ac Cybelle , ou'on nommoit O.1U1 C^bci^i.J
Galant , fubil. m. [ Amant qui fe donne tait entier i
la recherche is" au fervice d'une maîtriffe. J Ptocus , l ,
m. Cic.
Galant fe die auïTi en mauvailc part , ( de celui qui
entretient une femme ou une fille avec l.i quelle il a un
commerce illicite.) Amator, oris , m. Araafms , ii , m>
Adulter , cri , m. Cic.
Galant ou Ruban. Viita. Ta;nia , x, f. Virg.
On APfELLE Un ver galant , U» jeune homme vigotireux,
aui efl propre » faire l'amour. Sûlax amator , gen. fa-
iaci'; amatoris , m. Pstr.
On appelle Un coléra-mo/lus , Un trouffe galant, ' par-
ce qu' en peu de temps cette maladie emporte fin homme.')
Quia brevi hoc morbo perciti ccnficiuntu:.
GALANTERIE , f f [ M.tnicre polie (s" enjouée. ] pefti-
vitas. Urbanitas , âtis , i. Elegantias , arum , f. pi. *
Une galanterie fpiriticelle. Urbanitas vernilis. Petr.
Galanterie fe dit auili ( de l'attache qu'on a à courtifir
les dames, ET il fe vrend en bonne (y en mauvaife part)
Amatio , ônis , f. Plaur. * Avoir quelque galatm-rie
avec des femmes mariées. Tangcre nuptas. Horat.
On dit , Gagner qui Ique galantierie avec une fcm:ne , pour
dite ^elque petite faveur de Vc-nus , qui dem.'inie des
*>»
remi.ies. Ex re vcncioâ aliquid mali nineilci , C fcoi ,
tris , nadl:us fum. } dcp.
GALANTiSEK. , V. au. mot bgs. Court ifer Us Dames..
Con'.cin efic &c uibanum ciga mu!icrcs.C:'f. on ia mu-
lieres. Hor.
GALANTisiK U fimmc d'.vitrtii { en mauvitife part . )
Alienârn raulierem attreûate amatoriib blanJimcntii.
Attentarc puQicitiam mulieris. ïlaur.
CALATES , [ La h.wtiar.s de CulMie. ] Gailo-Grxxi ,
orum , m. pi. Liv.
CALATIE , [ Ancienne Province d'J.fie. ] Gallo-Grxcia,
a: , f. iHin.
GALBANUM , usa. terme de Pharmacie , {Comme
d'une odtur flirte £y yti^nte. ] Il a le mhi.-: m-.n cii U-
tin. Galbanum , i , n. Suit.
Ofi DIT popuiaircmcnt Se proverbialement , C'efl tt» don-
neur de gdbxîium , c'tjr u» ho,»i»e qui en doime à gar-
der , qui promei plus de pxirt que de beurre. Largitor &
iiiodii;us iingui , rc autcm parùm cfiicax. Cic. Largus
piomiihs.
GALE , f. f. [ I>UU.Ue du cuir qui vient d'une pituite ,
falée , er qs-.i le pont rit. ] Scabies , iêi , f. Ce!f.
Zti gitle U munge eu le ronge. Scabies illum rodit.. Ct[,
OIS urget. Hor. ou tentât. Virg.
Avoir Wg.'Àe.. Scabie ou ex.lcabie laborare.
GALEUX , m. Gauuse , f. adj. [ Sit^i .1 U gale. ] Sca-
biofus , a , um. P/'/n. Scabtr , bra , bruni. Colum.
GALEASSE , fabii. f. . [ J}dti/^<.i7i de h^s Lj/J long tr à
rames. ] Triremis , is , fccm. Liv-
GALEFUETiER, Tubll. m. [ Ho-nme de r.Uin , qui n'u
ni foc , ni lieu. ] Hoir.o nauci ou iiihili , m. Vlnut.
f Oii lie i'.;n l'eu qu'en leimes de n-.cpris , & pour faire injure.
Ce nu. vi.-iit ^t j'c^iie f,i:.:iid.i , ouau uiot il^iagnol G.doj.io ,
ijui vtui (iire ui; ij.*titx.'\
GALEil , V. aii. [ Gratter aux endroits oit il démange. ]
Scabere , ( kabo , is , bi , ftns fupin. ) o.à. ace. ■* C.i-
ierfi. tête. Caput f;abere. Uor.
Se galtr. Aiiquam fui corporis partem icabere.
*4LÉll£ ilibit. f. f >\i.ijjeau à rames de i 5 . à 3 o. hxncs
de chaque coté , Cy de ^. à ^ . ou 6 . r.imeurs à chaque
banc] Birêmis. Tiirïrais. Qiiadrircmis , is , f. Lon-
ga navis , f. ,
£ Ce n'eli pas ^lour avoir deux, trois ou quatre rangs de rames
les u^.s lut les jucits , comme pluùeuis Sijivarts ou; peiile. Ce
nViî pjs non ilu» ^joui n'avoir que deux , trois ou qu. ne la-
mes ; ci cela n'uuioit pas eu alfez de force ; mais parte qu'il
avoit diux, ouirois ou quatre timcUiS attachez a cl^.iquc unie,
ccir.aie dans nos Galeiti. ]
Cond.i.rmer qUi Iqu'un aux Galères , l'envoyer aux galè-
res. Ad remum date aliquem. Suât. Remo publica: tri-
remis affigeie liouiii.cm. V^.l-Max.
te Commandant d'u,.e galère, Ttierarchus , chi mafc.
Cmer.
Le Général des Galères. Longarum navium pra:tor, oris,
mafc. ■
On DIT proverbialement., Vogue la galère , pour dire Je
l.tijje aller les chofes au hafard.Cunà.a fortunx pcrmit-
to. Fors viderit. Sed hoc fortuna yiderit. Cic.
GALERIE , fubll. f. [ Lieu lo,.g 0~ couvert ou l'onfe pro-
mène. ] Portkus , lis , f. Cic. ,
Les Thilofophes difputoient en fc promenant d.ins des ga-
leries, la porticibus dean.b'olantes difputabant Philolp-
phi. Cic.
petite galerie cDuverte. Porticiila , se , f Çic.
paierie à deu:; r.tr.gs de pilUers. Porticus dijplei. Virg.
* A trois rangs. Porticus triplex. Suet.
Galerie de peintures. Pinacothêca , je , f ■ Vig.
G.\j.r.iiii découvtne Hypxthium , i, n. Hypa;tra , je ,
f. Hypxt£_i dciiubdâUOj f. l'iîr, Subdiâle.j is iieur.
tii». .
G A L
Galeme couverte large (S" fpatittife , oh l'en s'cpterfoi: à
ia lutte. Xyitus , i , m. Vitr.
Galerie d'une cour en façon J,- clo't^^re. Periftviium , ii ^
II. Pcrilîvlum , i, 11. Cic.
U,;e galiric fen.-iée de tous les ceflez.. Crvptoportïcus, ûs ,
t. ilin-Jun.
GALERIEN , fubft. m. [ Tcreat, cond.imnè aux galères.'}
Ad remos datus. Suct. l'^eiaes , genit. rem^gis , mafc.
£ Ce cetniei mot lignine .ui.ji.Liiicii: un f or._at qui kit fui les
Gcleies , lar.s y avoit cli^ cjudanui;. ]
GALERNE, fablt. f. ou Vuttt de galerne, [ Vent froid qui
- fj:ijjïe entre l'Aquilon £7" l'Crient, Kord-.'.'efi. ] Cxcias,
a- , m. Plin,
G.ILET , fubft. m. [ Jeu où l'on poujfe un palet fur unt
_ table. ] Lapiliorum ludus , i , m.
GALETAS, fabft. ni. {Chambre lambriffée qui touche
à la couvcr.ure d'an logis.^ Tegulis proïima contigua-
ti,o , onis , i. Ccnacùluni , ii , neut. i'itt.
Le peuple s'eflani r.ci/^:, il fut nèiijjaire .d' habiter les gale-
tas ou le h.iut des maifons , les è.iijî.-es n'ayant aapara-
vant qu'un étage, Aaitû iu ir.odum pooalo , nccelfc-
l:u:t in .;enacuiis habitare > nam aiiîca uaius tantom
cuntignatioiiis eraut f difîcia. yitr.
S. GAL. [ Vtile ty Aiiba:e fouter^inc enSuiJfe. ] Fanutn .
Saniii Calli.
[ L'Afcbe piei-.d titre de Prince de l'EimircJ
GALEUX Vojei.ft/us CàLi.
GALICE , {Province d'Efpagne, dont Compoflclk efl la Ca-
pitale , autrefois u» Royaume. ] GaUa:cia , x , £. Pltn, .
Ceux de G.ilice. Gallïci , orum . m. pi. Plin.
Là GALILÉE , [ Pays dt la P.zlejiine , en la partie feplen-
trion.-.le de la Judée. ] Galiia;a , xx , f. Plin.
GalilÉen j f. m. [Cel.'ii qui efl de la Galilée.'] GaliL'ElIS>' ,
a:i , m.
GalilÉenne, {.{Celle qui efl de'Calilé:. ) Giliîxa , .
a;a; , i.
GALIMAFRÉE , f. f . [ Ragoût compofè de pluficurs refles
de diverfes vi.indes.'j DivCrforum ciboruin i;!if.;sllanea, ,
oruni , n pi.
GALJMATHÏ.^iS , C. m. {Difcours embrouillé Sr' confus
où l'on ne comprend rien , rempli de p.iroles pompe ufes ,
er vitides de fens. ] Voccs rerum inôpes & nugx ca-
r.ora;. Hor. Frigidi & levés ac futiles lènfus in verba
numcrosè pofita inclufî. Verborum fonitus inanis ,
nulLi fubjeftà fententiâ vel fcicntià. Oratio cui tes .
non fubcil. Cic.
G.'^LION , f. m. [ Grand vaiffcau de guerre rond (S" de
hat,t bord k voiles feulement. ] Gaulus major ou am-
plior , ge;i. gauli majoris ou amplioris , m.
GALLE . yoyex. Gale.
GALLES , que les Anglois nomment Wales, [ Pays tS*
Principauté a' Angleterre. ] \\'allia, a; , f.
G.ALLICANE , on dit lTglise Gallicane.ou l'EgUfe
de Tiance. E.clelia Gallicana , i , f .
Les hbertez de l'Pglife Gallicane fondées fur les anciens
Ca.ions. Immuniiates Ecclelii Gallicana; , i. pL
GALLICISME , f. m. [ Phrafe ou exprejjion particulière
à i.i langue Franfoife. ] Gallicïe lingu* glolsënia ,
atis , n.
[ Cei homme ifi fur fa huche , C'eiî un Gallitifme j pour dire U .,
cA f'" Z"^' '" "'^' J
De GALLICO , adv. proverbe François écorchc du La-
tin , qui veut due [ A Pimpcurveu , fur le champ, j ■
De improvifo. Ex iinprovi'b. Extcmplo. Cic.
GALL1P0LI , [ Ville d'Italie furie Gofhe d'Otr.^ntc , dans
lep.iisdes a,-iciens SaUnrins , avii P.vffcké fuffragant ■
d'Ctrnnte. ] Gallipcihs , is , f.
G.'.ll : POLI , f Bras de S. ueoi-ge , Détiei: ci:: D.ird.tticl-
Ls , o'xl'IUl'-.fpor.t. ] Hellefpontus , i , n,.
-i GALLOCK?.,.,
G A >I ■'
GSftÔÎjHE iCi'-t Sorte de ckiuffure: ] GslW'cx, âriftn."
f. pi. Cic Caîopodium , li , n.
GALON j f. in. [ Rjthaafort éfais , gai /irf à border. ]
Limbus , i , m.
GALONNER , V. aft. [ Bcr^fr d'un ^nlon. ] Limbum
fublucrt , C ItiO) uis , ui , ûtuni. ) acV. dat. Hor.
Un liAhit galohné , ok il y a des anioin di/fus cou/us.
Vcftis yariaca linibis.
GALOP, f. m. [^Allure d'un chc^'nl qui raurt.'] Incitatus
equi curl'us , genit. incitati cursus , m. Propërus cur-
fus. Citus ou celer curfus. m.
On dit provcrbialeHient , <ju't7)J homme -vulc grani g.%-
lop à i'hofpitul , pour dire qu'il fe ruiiin. Ad n;endkka-
tem le dc:rï3dh. Plaut. '
On d jt aufli [ d'un Kunme qui -va mourir , il s'en -vu le
grand gaio^ , ;/ CQUrt à la mort. ] Ad' niortcm propërat.
Ta-it. Morci proximus.
GALOPtR , V. n. [ Aller le galop , Atkr att gdob. ]
Lqui curlu inciratiilimo ferri. palF.
On dit, Faire galoper ijuèlqu'iin , ( lui donner à bien
courir peur quelque affaire. ) Excrcere alicuem. 3V»'.
GAlopî!!. qiiciqu'u» ^ 3cl. \ lui faire de la peine en le
harcelant, t?' ttanctoùjoins à jls trouffes. ) Aliquem
inlc^îlaii. dcp. .c« urgera ou vcxare ou cxaguaic. aci.
Cic. ïUut,
GALOPIN , i. m, [ Petit marmiton , qui fert k la. ruijl-
ne. ] Puer cauponius , i , m. Plaut.
GALOPIN , [ Petite mefure de tin qu'on donne aux ïfco-
liersà leur des-Jsuné. ] Scun-htmina , x , i.
GAMACHES , f. t. [ Cou-verture de toile dont on fe cou-
"vre tes jambes ,pour conjer-vcr fei.-has. ] Ocrci liiiex ,
arum , f. pi.
GAMBADE , 1". f. [ Saut. ] J-aftatio , ônis f. Saltcs ,
ûs-, m.:
On dit proverbialement , Payer en gambades , ne poii/r
payer du tout. Crcditoreni fraudaje.
GAMBADER , V. n. [ Taire des gambades. ] Sublata in
orbcin criiia jaiilare. a&.
GAMBlLLER , V. n. Le T/ùme. '
GAMELLE , f. i. terme de jnaiine , [ Panier d'ojierfort
ferré , oit l'on fert le potage , fur Us --y^xijfeaux. ] Ca-
niclla , a: , f. Oi/id.
GAMME , f. f. terme de Mnfique , [ C'efl une table fur
laquelle on appr^t.d à cntonrur ju^e les notes de Myfi-
que. j Ndtarum- niulicarum tabula , x , f . •
[ Oji l'appelle Gayr.we , paite ijue Guy Aieiin , qui inventa ces
notcb , ajuûtu un Gamma <icb Grecs , aux preiDiercs- lettics de
l'Al^-hibct qui- lui aVocin Icivi à noter ces ions ou intervalles,
pour leinoigiicr par U que les Giecs é.oieat lei|>iemieis Au^
leuis de la MuCo^ue j
On dit proverbialement, Sk populairement, il lui a bien
chante fa gamme , il l'a bien qui relié , C repris aigre-
ment. Acebifllmè , ou acctbilErriis verbis , illum ob-
jurgavit ou incrcpavit. Aipcrioiibus verbis illum infcc-
tatus ou infequutus eft. Illum intlamavit. Plaut.
CAND , ll'ille lUs Payi-Bas , Capitale du Comté de
Flandres , fituée auprès de trois riiieres , l'Èfcaut , U
Lys £7' la Livc. ] Gandâvum , r , n.
Sjii efi de Gand. Gahdavenfis & hoc Gandavenfe.
adjeû.
GA'XDIE , [ yille C Duché d'Ffpagne , dans le Royaume
de y^lence.] Gaudia , x , f.
Ls GANGE , [ FltK%t dis Indes , dont la largeur cft de
deux niilies ,jufqHSi À cinq milles , qui prend' fa four-
ce d.r>:s te mont a Ahingueur , '\j(rs les frontières de
T.trtarie , & fe décharge dans le Golphe ite. Eingala.]
Gariges , is , r/.. Plin.
Du-Gan(t. Gar.gcc'cUS , a , um. Co'uœ.
GAKQKLKE en Ca.N6K£NH , f. f . [ Mnlfidiidn chairs
G-A^R • (Î7J
par l.t de'ftîtù'tioTt de l.i chaleur naturelle. ] Gangana ,
X , f. Celf
GANGRENE , m. Gangrenée , f. Gangrasnâ vitiatus,
a , um. Cetf.
On dit figurement , Une confcience gtngrenée , ou cor-
rompue. Conlcientia corrupta ou viciata.
GANIF , OH Caniï ,f. m. [ Petit couteau à. tailler des'
plumes p3ur écrire. ] Cultcllus. Scalpcllus , i , m,."
ScalpcUum , i , n.
GANSÉ , fubft. fem. [ Petit cordon qui tient lieu de bou-
tonnière. ] Nodus , i , m. Ncxus , ûs , m. Ansûla , x,
fem,
GANT , i. m. ( qui fert à cou-vrir Us mains C les doigts.)
Manïcœ-, arum , f. pl.'Manuum te_i;umentum , i, p,
Plin-Jun. Digitalia , mm , n. pi. k'ar. * Chirothëca ,
ac, f. cfi Grec, C n'efi pas fort ancien.
GANTELETS- de fer. l. m. pi. Digitalia ferrea , genit^
diguaiium terrcorum , n. pi.
CAhiTlEli^ l'.m.lsii'i fait des gants.'] Digitalium ou ma-'
nicarum opïtex , kis , m.
SE GANTER. V. aft.-[A.'a;rs des gants. ] Digitalia
induerc. a.€:. ■
C'js gants gnmcnt bien, Digitalia apte convcniunt ad
raanum.
GANTS DE NOSTRE-DAME f. m. [ Herbe (s" fleur. ]
Digitalis , is , (.
GAP, [ l'iile du Datiphiné , capit.ile du Gtpençois , avec
■ Evefché ffjfragant d'Aix. ] Apincum , i , n. Vapin-
lium urbs , t.
Sui efi deGap. Vapinfcnlîs ic hoc Vapincenfe. adj.
GAPENÇOIS , f. m. [ Z.£ pays de Cap.] VapiacenGs
■ agct m.
GARAi\LANTES, Peuples de Libye en Afrique , o« efl
I préfnte/nèm le Royinime de Borno ,' dans la Nigritie. J
Giramances-, tum , m. pi. '•
' . .tRCE , f. f [Fille ou femme de mawvaife vie qui cours '
, i\s gar.ons. ] Sccutuleià , ar , h Lupa , x , i'. Dio-
, bolaris meretris , genit. diobolaris meretticis , S.
Plaut. ■'
GARÇON , ( on prononce Garson. ) f. m. [ Enfant
mâle. ] Mas , gcnit. maris , m. Cic Malcùhis , i , m.
: Phîd. * Elle efi accouchée d'un garçon. Marcm pepe-
nt. Ovid.' ■
Petit garçon , JeiJne enfant mâle i Puer , genit. pucri , nr.
cic. Pueriilus , li , m. Pufio , ônis , m. Cic. Suet. *
, Jeu):e garçcn qui efi hors de l'enfance. A Jolefcentùlus ,
i , m. Adolefcens , entis , omn. gen.
Ga-;çon , [ Parla.it d'un liomme qui n'efi point marié. ]
Cœicbs , genit. cœlïbis / in S^int. Cclcbs mulicrtj. ■
Plaut. ■
II a rejolu de demeurer toujours garçon , ou de ne fe point
marier. Vitam cœlibem ducere conllkuic. Uxorcm
iiumquam vult habere. Ter-.-'
On dit , Mcn^r une -vie- de garçon , une ■vie libre (T
'douée: Clen-icntem vitam & libevam lequi. Ter.
Garçon, [ Sei-tiiteur ■, -valet à tout faire, W particulière-
ment quand il eft fut à ftr-vir ,'& fans porter les cou-
leurs. ] Ptier , genit. puCri , m. Hor. Servus. Famulus ,-
i , m. Minifter-, tri, m. Cic.
Garçon de la Chambre , [ g«« f/î defiiné aux menus fer ■>
■vices de la chambre. ] Puer cubicularius j i , m-. [ Gar-
- çon de ruifme ] Puerpoquinarius, i , m.
Garçon de bouriqu'e , ( chez.' les marrh.znds Ç?" nrt'ifans.)
Puer & miniftçr in alicujusartiîîcis oflitinâ. Puer qui
oJîiciolani '& veiialerii pixllac dperam aucui opiftcir
Opcra , X ,-f. ts Oper.e , arum , i. pi.
On dit , Faire le h i ,.ant g.irçon , pour dire Mtwar.?^ Ô'
loi.loir tout tuer. Ir.icimir.ari vltam. Pl.uit. Debi;»-^
ckari. Z«r, '
On ùtt proverbialement , c\^Un homme fe fait hem gar-
çon , f qii.Vûd ii mange [on Lien, tr qu'il je met àe.us l»
àikni.che. ) Stringeie iralà ingluvie rem. Hor.
GARÇONNItRE , {en prononce G Ag-iontmixi. )C(.
f G) ai fuir Ui giirçons (f fa pUît xvec eux. ] Secatu-
leia , x , f . Pitr. Qax marious delcâatur.
[ Met bjs S; populaiie. ]
GARDE , f. f. t Coufcrimtion des chofes. ] Confcrvario ,
onis , f. Condltio , ônis , f. ( du terbe condere. )
Cic.
Des ■vins qui font de garde , qui fe confrz/eitt long-tempi
Vina qux vetultatei-.i fcrunt. Cic. Vina cjude annos te
runt. ^linr. ( Le cor.tmire efl Viiia fagientia. Cic
Qui ne font point de gArde. ) * Des fruits qui ne font
■point de garde, l-'ugacia pon.a , n. pi. Vlin.
Il y a des vins qui font de garde , fMs avoir bcfom d'ê-
tre frdutez.. Quxdam vina perennantut fme condi-
mento. Cclum.
Garde , [ Prctecîion. ] Tutcla , Clientcla , se , f.Praîfi-
dium , ii , n. Cic.
'Bfire fous la garde ET proteBion de quelqu'un, la alicii-
jus tutelâ ciTe. Cic.
Se mettre fous la garde d'une perfonne ou à l'ombre de fi
pmf'éfio». In aUcujus fidem & clisntelam fe recipeie.'
Cic. Se commcndaie in clintelam &c tidem. Teroit.
-'Garde , [ Sentinelle de nuit tT de jour.] Excvhix , arum.
f. pi. Cic. ( De nuit feulement. Vigilix , arum , f-
pi ) Statio , ônis , f. Cuftodia: , arum , f. pi. Cic
tjlre de garde o\i faire la garde de nuit cr de jour. Ex-
cubarc, ( bo , as , ui, itum.) Excubias & vigilias age-
re. Ovid. Cic. * Srarionem agerc. Tacit. Effe in Ita-
tionc diu nc£luque. dj.
fjCeux qui font l^ garde ou qui font de garde (y Unuit &
le jour. E-tcubitores , orum , m. p!. * ( la nuit fiulc-
ment. Vigiles , luni_, m. pi. Vigilis , arum f. pi. Cic.
Cif ) * Cuitôdcs , odum , m- pi- Cic.
■■Comme il vit qu'on avoit relxche la garde des mur.tdles,
il fit ittifp. relâcher lu garde de fin coié. Cùm paulô in-
cautiùs cuftodias in muro drrpofitas vider . luos quo-
que languiduis in opère verlan jutlir. df
f titrer ei; garde ou moKter la garde. Szzûoncm ou v:gi-
lias inire. Tacit.
Vofer la garde. Excubias OH excubitores ia ftacioue col-
locare. In ftatiopem dcduceiccuflodcs.
Defcendre la garde. De llationc dcccdcre.
Jlsfaifiient la g.irie la nuit tour à tour à la perte de la
chambre du Koi. E.vcubabant fervatls noclium vicibus
ad limcn rcgii cubiculi. * L'un était de garde une nuit,
(sr l'autre une autre. Alius aliâ noÉte excubabat. Sluint-
Curt. ^ La garde étoit déjà ch.ingée. Jam alii in fta-
tionem fuccelTerant. Su:r.t-Curt.
-Garde , l'. m. [ S^i garde en général quelque ckcfe. ]
Cullos , 5dis , com. gen. Cic.
Donner des gardes a qnclq.-i'u». Apponcie alicui cuftodes.
AlTervarï aliquem cuftodiis. Cic. * Mettra des gardes
at:x ports. Cullodcs ai porcus ponere. Liv.
Un Garde-malade, ( Celui qui garde un ranUdc. )
itgrori CihoSym.'^Vr.e garde-malade, i^îgrori cuftos. f.
Un carde meuble , ( qui a foin des meubles d'une gran-
de maifon. ) Supcllcfticarius , ii , m.
Un garde-meuble , { Le lieu où (ont les meubles. ) Cel-
la fupellecticaria , a: , f . RccelTus fupclleûicaiius , m.
Fetr.
Un garde-bois. Saltuarius , ii , m. Tcmp.
îGaRDV. de la Bibliothèque du Roi. Qui tradlat Bibliothe-
cam regiam. Cic.
Garde du Tréfor Royal. ^Erarii regii cuftos , 5dis , m.
Ç'ARDi 4e' Chartres, Tabularum cuftos , m.
CAR
Les Gardes des fix Corps de M/trchands. Cuftodss i
oduni j m. pi.
Un GaRDE ChaJJe. Cuftos venaticus.
U/i gi^rde cofu. Oiarum inaririmarum cuftos.
Un garde des /ceaux. Sigillorum regiorura cuftos.
Un garde vaijjelle chez, le Roi , ( qui a foin de la vaijjèl-
le d'or C a'argent. ) Auri & argenti faûi cuftos.
Un Garde du Cokps , ou Un garde du Rot Latro,
ônis , m. tl.iut. 5tipacor corporis Rcgis. Cic.
Compagnie des Gardes du Corps. Latronum cobors , tis,
fem.
Capitaine des Gardes dit Corps. Latronum eu ftipato»
rum prxtedus , i , m.
// a été dix ans dans les G.'.rdes du Roi. la latrocinaw
regio fuit annos decera. Plaut.
V^i-GiuiNT des Gardes Trançoifes. Prxtorianoru.m legio
GalLicana.
RÉGIMENT des Gardes Suiffes. Pra:torianorum legio Hel-
vetiana.
Colon Et du Régiment des Cardes. Prztorianx legionis
prxfedus , i , m.
Capitaine »»ha; Gardes. Prxtcrianus centutio , ônis, m.
Compagnie aux Gardes. Prxtoriana cohois , genit. pra:-
torians; cohorcis , f.
Garde fe dit aufti ( des lieux qui fervent à la confcrva-
tion des chofes. ) * Un garde-manger , ( lieu ait l'on fer-
re Us viandes. ) Penarium. Carnatium , ii , n.Flaur.
Penaria ou penuana cella , x , f. Suet. Cic. Promptua-
na cella-, x , i. Flaut. Promptuarium , ii , n. Car.
Une GARDE-ROiE , ( lieu à ferrer les h.thils. ) Vcftia-
rmm , li , n. tlia.
Grand' maître de la gerde-rcbe thex. le Roi. Summns
veftunentorum regiorum prarfedus , i , m.
Maître de la garderobe. Vcftiipïcus , ci , m. flaut,
yalet de garde-robe. A veftc. Ad veftem , ( on fous-entend
fervus. ) =<■ O» lit dans un ancien marbre. StatiliuS
Malchio ad veftem.
On appelle La gardc-rcke , tous les Officiers qui y fer-
vent. Qui funt à vcftc ou ad veftem.
On le du aufli {de tous les habits qui compofent la
girde-robe. J * Le Roi a une belle garde-robe, ty lien
fournie. Pretiofa funt Régi veftimenta , & muita.Vct
tiarium eft régi amplum & prctiofum , prctiofis vefti-
menti-s refertum.
On appelle encore Garde-robe , ( une chaife percée pour
les grands befoias de la vie. ) Sella famiharis , genit.
■fcllx familiaris , f. Var.
Aller à la garde- robe. Ad lasanum ire. Vctr.
Garde FOU , f m. [ Parapet fur les ponts , barrière pour
empêcher qu'on ne tombe. ] Lorica , x , {.(Si le garde-
fou efi de pierre. ) * S'il ejl de bois. Rcpagulum , i ,
ncut.
Garde-boutique , ( Marchxndife frippée (y hors de mo-
de qu'on ne fauroit vendre. ) Mala mcrx & invcndibi-
lis , genit. malx mercis & invcndibilis , f. Plzut.
Garde , f. eft aulFi un terme d'e.l-rime , & on dit Eftre
en garde t?' fe mettre en garde , pour dire. Se mettre ert
pofiure pur fe défendre de fin ennemi les aimes à l»
main. Se apte coniponere ad dimicandum cum hofte.
On dit dans les fales d'armes , E« garde en garde , pour
dire Mettez-vous en garde. Apte te ad arma compôue.
C jmpone ad prxliandum gradum. Petr.
Il É/ite tous les pièges tS" fe tient toujours en garde contre
les attaques de fes ennemis, Fugit infidias , & nulU ob-
dit apertum latus. Hor.
\ Métaphore prife d'un homme qui fe bat , & qui donne jour à
fon ennemi , en (e découvrant 5: le mettant hors de garde, J
Garde <i'a»c «/>^e. Capiilus , [mieux que Capuluro. ^
i , m. Virg.
G A R
GaROE , [ Pré caution qn'on f rend pour f^ défendre , (S" fe
mettre kfiibri des fourberies.'^ Cautio , ô;iis, km.Cic.
^•'Epre on fe tenir Jur fes gardes y prendre garde à foy.
Sibi caverc ou pra:cavere , ( veo , es , cavi , cautum. )
Animo exciibarj. * Vigilare, ( o, as, avi, acum.)neut.
Cic. * Se doymer de garde de quelqu'un. Aliquem ca-
vcre. cic. Ab aliquo fibi cavcre. Terent.
(Après C.t-j:o \e q:ie ou le de \nni à un jeibe , s'exprime pat »'
avec un SubpnÛif , fans exprimer la négation, lors qu'il n'y
en a qu'une. )
Us confnls avertirent le Roy qu'il prit garde, qu'il fe don-
nât de garde qu'on ne l'emfotfonnÀt. Confules rcgem
nionuerunc , à vcneno ut caveret. Cic.
Slui n'ejl point fur fes gardes. InccMlus , a., um» Cic.
Garde , [ Confi dération. ] Confideratio. Animadvcjrio,
ônis , f. Cic.
prendre garde à une chofe. Aliquid advertere ou animad-
verteie. Attendere aliquid ou ad aliquid. Obfcrvare
aliquid. etc.
11. faut prendre garde à bicK deï chofes de peur de faillir.
Multa funt circumfpicienda ne ofFendas. Cic. * Pre-
rez, garde à ce que vou; faites. Vide etiam atquc ctiam,
& conlidcra quid agas. Cie.
Tout cela fe fit fans qu'il y prit garde. O'Tinia illo im-
prudcnre fada funt.
N'avoir r, aRDE , E,/?re éloigné de faire une chofc. * ]l
n'a garde de fe laijfer tromper , il ne fe laijfera pas trotn-
fer. Cautioi eft , quàm l't fibi fucum faccre patiatur. *
Il n'a garde d'avoir commis ce crime. Longé abeft ou
abhorrer ab hoc criminc. Procul alicnus eft ab hoc
fcclere. Cic. Alienum ingcnio lue fcelus. Ti:-ut.
GARDER , V. aft. [ Défendre , conferver , preftrver ,
gitra-.jtir. ] Defcndere , f do , dis , di, fiim. ) Seivare.
Affervare. Confervare , ( vo, as , avi, atum. ) zA. ace.
Tutan , ( tôt, aiis, atus fum. ) dcp. ace. Cic. yirg. '*
Garder l:s troupeaux du gr.xnd chaud ou des grandes
shaleurs. Solftitium pecori defcndere. Virg. * Les ché-
■vres. /tlLitcm defcndere capcUis. Horat. Nimios folis
atdorcs, capcUis defcndere, Cic.
Cette herbe garde les habits des vers. Vcftes à tincis dé-
fendit lia-c hcrba. Plin, * Garder du 'i/in pour l'arriére
faifon. Sctvare vinuin in vctuftatcm Colutn. * Garder
des fruits. Fruflus mandare vetnftati. Cic. '* Garder une
'ville du pillage. Urbcm à vaftatione defcndere. Plaut.
Cic. * Garder de la viande en lafalant. Ailctvarc fale
carnes. Plin.
GaRdir u» malade ou une accouchée , Avoir foin de les
folluiter er de pourvoir à leurs if/cJs/./Egrum ou puer-
peram curare & fuppcditare illis necelTAna.
Carder, [ Conferver , retenir , referver.'] Servare. Con-
fervare. * Cuftodire, ( io, is, ivi, irum. ) Tencre. Rc-
tinerc. ( neo, nés, nui, tentum. ) ait. ace. Cic. * Gar-
der une coutume. .\'orcm cuftodire Plirt. Servare ou te-
nere morein. ihiid. Horat, confuetudinem. Cic. * Sa
gravité Graviratciti retincre. Cic. * Ses arriis Amicos
fetvare. Hor. ^ Le fouvenir des chofes Memoriam ali-
cujus rei retinere. Cic. * L'équité. Animi rcdlum fer-
■ vare. * De la modération dans la mauv ai fn fortune . JE-
quam meutem in rébus arduis fervare. Hor.
C'ift un prodigue qui ne fçauroit rien garder. ProdigUS
eft, omnia profundit, nil tccinere poteft. Hor. Cic.
Zm efiomac cf f foible qu'il ne fçauroit garder aucun ali-
ment. Adcô iirb;cilli elt ftomacho, ur cibos reipuat ou-
cjiciat ou depcllat de peiStore.
Gardez csl.i ^rur l'amour de moy Hoc habe. ou hoc ha-
beas, ou id ferva ac tcre ribi amoris mei causa. Plaut.
Garder fe dit figurén-.tin ( des chofes fpiriiuilUs & mo-
rales. ) Servare, Tencre. Ci.. &c. * Gardir fap^.role, |
fa fromejfe , fon hmneur. Servare fideis. îu.fidcitaîe. j
G A R éjiç
Cic. Fide ftare. Liv. Servare ou tenere promiffl-m. Staïc
promilTis. Cic. * Garder le filence, le fecret. Ora rene-
re. OV.Se intta filentium tenere, ou (c in iilcntio.P/;»-
Jun. Silentium tenere. Liv. Arcanum fervare. * Sa ma-
nière défaire. Inrticutum tenere. '^ La médiocrité. MS'
diocnrarcm ou mcdiuni tenete. Cic. ou cuftodire. Plin-
Jun.
Se garder , S'empêcher de faire une chofc. '\ Se tenere
ou connncre. A re aliquâabftinere. Cic. + Se garder ds
rire. R:fum renere ou continerc. Cic. * De corrompre
les juges. Manus in judicio abftinere Cic. * De boire
tr de manger. AbiHnere potione & cibo. Colum. * Il
ordonna qu'on fe gardât de tuer i3' de briiler. Ut a cx-
dibus & ab incendiis parccïetur cdixit. Liv. * Se car-
der d'étre.outragé. Defenlare fe injuria. Plaut. '^ Gar-
dez.-vous défaire cela. Cave ne iftud facias ou feceris.
Vide ne feceris. Cic.
Garder quelqu'un en prifon. AiTcrvare ahquem in carcc-
re. Liv. '^Ljlre gardé, avoir des gardes, Ailervaricuf-
todiis. Plaut.
En dohner ci garder à quelq:i'un ; ( Lu: en impofer, lui
en faire a: croire. ) Verba darealicui. Os alicui fiabli-
ncre. Plaut. * Ce n'cfl p.is à moi qu'on en donne à gar- ■
d^r. Non mini nugari poteft. Pl.ïut.
On DIT , Garder une maliiiie firt long-temps. Diu mor-
bum tsneïc..^ Il a gardé la fièvre deux r.;ii . Febtis •
hune hibuit ou tenuit ou dcnnuit per duos annos.
On dit encore , G-irdir ie lit , garder la chambre pour ''
dire Ne point fortir du lit ni de la chambre pour
- caufe de maladie tS de quelque infirmité. Tcneri eu de-
tineri, ou atTjgi ledo. In Icdo jaccie. * Cic. il me dit
' que vous gardieX^l.e lit à caufe que vous aviez, mal aux '
jambes. Diïit te in lefto efle, quod ex pedibus labora-
res. Cic. '^ il garde le lit pour quelque accident. C3.{ilS
, aliquis huilt ledo afnxit Hor.'<- II. garde U chambre de-
puis huit jours. Oà.o diebus cubiculo fe continct. Plin.
Q.N dit dans le familier , Dieu vous g.zrd. pour dire Bo» '
■ jour. Salve. Salvus fis. Cic.
Garder fe dit proverbialement efi ces façons de parler , ?
èlu'un chacun fe mtp.e de fon métier les vaches font bien
gardées. Cùm quif^.jue cam quam novit artem exercet ,
in tuto funt omnia * G.îriicr une poire pour la foi f,
c'cft-à-dire Epargner quelque chofe pour la nécejfité.
Fcfto die fi quid prodegeris , profefto egerc liccat, nifi -
perpecens. Plant. Ad dubia tempora aliquid quaefiti ■
refervanduni eft.* // lui en a bien donnée garder.M.in-
dcèou e^rcgié illi impofuit, ou verba dcdit.Of Tarent.
Je la-lui garde bonne , pour dire J'attends quelque bonne
occafion de me vanger de lui Probe illum ulcifcar ,
ubi erit occafio.
Garder le mulet devant un logis rn attendant quelqu'un.
Prarftolatraliquem ante a;dcs.
J.iire g.trdcr le m-Aet à quelqu'un. Le faire attendre long-
temps. rcyey^Woitr.
GARDIEN , m. Gardieni^b-, f. ad'ieift. [ Hui garde
une chofe. ] Cuftos , ôdis, com. gcn. Cic.
Gardien d'un dépofi. Seqiiciïei , in , ou tris, m. Petr.
Modtft.
Gardie\ , chez les Capucins , [ C'efl le Supérieur d» -
Cor^vent. ] Cuftos fodalitii Francifcani.
GARDON , fubft. m. [ Petit poiffon de rivière. ] Gatdo
eu Gardio , ônis , m.
GARE , terme adv.tbial , [ Cci pour obliger ki gens de
fe retirer G' de faire place. ] Secedite. Date locum. ■•
Abfcedite. Vlaut. Rcceditc.
Gare , [ Prenez, gay de à vous. ] Cavetevobis
On dit proveibialeincnt en ce fens , frapper fans dire
gar.. l\on inoaiiuni ofter.d.re eu ferrie, {cnfauac-o
corder, Monituj > a , uni.) ,
< Q.qqs 'i :
•CARENCE , (on fromnce (garance.) fubfl:; ï-lKncinefeur
teindre en Koi<^j.'\ Sandix ou SanHyx, ïcis f. VVin. Ru-
bia , 3C , f. Vlin.
GARtNCER , ( on proTiom-c garancjr.) V. au. [ Teirulvc
avec de la garence. ] Rufaiâ iiificcrc , ( io , is , intccj ,
infcctum , ) a£t. ace.
GARENNE, fuhft. f. [ Veih hois , ou hruyeres où il y a
du lapin. ] Leporarium, ii, n. }'ar. Vivarium. Colum.
Roborarium, ii, n. Piihl. Scip. apud Gel.
GARENNIER , fubft m. [ S>»i a join d'une giirtfine.~}
Leporarii eu roborarii cuftos , m.
GARENT , cnproiKnre garant , iti.Garïnte , f. ad-
jeft- [S/'' ejl obligé à luffarentie d'u!*e chofe -vendue, ]
Au£lor , oris , m. Cic. * Avoir un bon garent. Audto-
rem icfoneutn habcre. OV. * Acheter d'un -mauvais
garent. Malo auiftore aliquid emcrc. Cic.
On d I t au figuré , Le fage ne fe doit rendre garent cjue
de fa faute. Nihil cft fapientis praE-Ptare nifl culpam,
Cic.
Kous devons être gxrents non ftiiiement de nos artions ,
mais encore de nos psiroles. Non niodô faûa , fed etiam
difta omnia nohis pr.rftancla funt. Cic.
iiy a des chofes dont je ne me [^aurais renire<garent com-
me des rapports qu'on pourra faire de ce qne j'aurai dit ,
(y avec quel efprit on prendra ces rapports. Quod quif-
quc Kic dixiffe dicar , aut quomodo ille accipiat, prarf-
tare non pofTum. Cic.
GARENTIE, on prop.once car Asrii , fubfi:. f. [ L'aSlion
de maintenir une perfonne dans la pojjeffion de ce qu'on
lui a vendu ou cédé. ] Aiiûoricas , âtis f. Cic. * Ap-
feller quelqu'un en garentie , ( comme l'on parle au pa-
lais. 1 Audorcm rci cmta: in jus appcllare.
. GARENTIR, {on prononce garantir. ) V. aifk [Fo«f-
nir , faire valoir une chofe cédée ou vent>'uë. "] Pra:ftarc
aliqutd, (prarfto, as, ftïti, titum.^aft. ace. Cic Sartam
ac tcftam auûoritatcm ae vcnditionem prxllarc. Bud.
Promettre ,garentir une chofe. Ncxu fe obligare. Prxfta-
rc aliquid.
Faites cette affaire , je vous garentiray de l'événement.
Hoc negonum confiée ,-evcntum pr.cftabo.
fiAKF.NTiR . [ Girder , préferver. ] Tueri , ( cor, cris ,
tuitus fum. ) Tutari , ( or , aris , atus , fam. ) depou.
ace. Defeiidtre , ( do , dis , di, fum ) aft ace. Cic. *
Garentir quelqu'un d'une infultc. Defcndere alicui in-
juriam. Propulfare ab aliquo injuriam. Cic
Sarentir quelqu'un de toutes fortes de dangers. Servarc
ou pra:ftarc aliquem incolumem ab oinni pcriculo C/V.
Hor. * Onfegarentit du froid en fai^mt bon feu. Fri-
gus diiVolvitur,dum ligna fuperfoco large icponuntur.
Horat. Frigiisexpellirur eamlno luculenro. "•■ Se garcn-
tir d'un danger. Se pr.Tfl:3re ou fervare fe intergrum &
incolumem à cericuio. * // Us exhorte à fe garentir du
fufplice , î? les autres de l'infamie. Hortatur ut (ê ip-
fos morri eïimant , alios infamie. Tacit.
SE GARDER.V. aft. [Se garentir.] mot bas & populaire,
[ Se mettre à l'ahry (y à cortvert de ce qui pourrait in-
fc?777î;3ifr.]Servar<: k ou prasilare k inrcgrum & incolu-
mem aliquo ineommono. Scexpcdire. Se libcrare. Cic.
■GARGARISER > bouche. V. ^A.iSelavsr la bouihe
avec quelque liqueur. ] Gargari7.are , ( zo , as , avi ,
atura. ) n. ou acl. ace. Celf.
GARGARISME, fubft. m. [ L'aciion de gargarizcr."] Gar-
garizatio , ônis , fœm. Gargarizatus , us, m. Plin.
GARGOTTE , fubft. f. [^Méchante auberge mal-propre
où l'on va prendre fes repas àjufie prix. ] Immunda ou
unda popîra , r , f. Hor.
Aller prendre fts repas à la gargotte. Popinari, Cor, aris ,
atus fum , ) dep, Jul.-Capit.
^GARGQTTIER, fubft. m..[ Siuifai: gzrgotte. ] Irajnua-
1
"rG-A S.
dus popîno, gérât., immundi popinonis, m'. Suet'.'Ka^.
GARGOUILLE , fubft. f. [ Grojfe goutiere de pierre pour
faire écouter les eaux dejfus les grands bâtiments. ] Col.
liquix , arum , f. pi. Cclitm. impluvium, ii, n. plaut.
GARIGLIANO , [_ Rivière d'Italie, qui divife la terre
de Labour de la [ampagne de Rome , (3" fe jette dans la
mer de Tofcane prés les ruines de Minturne. ] Liris ,
is , m. Cic.
GARNEMENT , fubft m. [ Vripon. ] Ganco. Ncbùlp ,
ônis , m.
GARNI, m. Garnie f. part. paiT. aft. r^/fs: Garnir.
GARNIR. , V. aft. [ Mu-tir de ce qui efl nécejfeire.] Mu-
nirc, (io, is, ivi, itum.) Inftruerejfuo, uis, xi, ifbum. )
acl. aliquid re aliquâ. Cic, * Garnir une ville de muni-
tions de guerre er de vivres.\]ihcm commcatu inftrue-
re. * Garnir une maifon. Domum inftruere. Cic* Une
?naifon, une chambre g,irnie , un lit garni. Domus ini-
trudla , cubiculum inftruûum , le<51:us inftrudlus.
Se GARNIR contre le froid. Munire fe à frigore. Colum.
Se garnir de fourrure . Pcllitis veftibus munire fe
Garnir fignifie Or»fr, /ï/K/Jfr. Inftruere. Ornare. (o ,
as , avi atum.) pft. ace. * Garnir un habit de rubans,
Vittis vcftem inftruere ou ornare. * Ils garniJJ'int l'en-
trée d'argent. A labris argento circuncludunt. Csif.
On aufti , Garnir des chaifes , y mettre de la bourre ou
du crin. Tomento cathedras infarcire. Suet.
On dit encore ( d'une honune fort riche. ) Il a la hourfe
i;e» ^arwi'c Benènummatiis eft. Flaut. Nummos ha-
bet in loculis.
Son croc efl toujours bien garni , pour dire Sa euifine ejî
bonne , Il fait bonne - chère. Ipfi obfoniorum affâ-
tim eft.
GARNISON , fubfl. f. ( Is fonne comme unz.)[ Corps de
foldats qu'on met dans une place pour la défendre."] Pra:-
iîdium , ii, n. df * Envoyer ou mettre garnifon dans
une place. Avcem aliquam o« oppidum pr.îEfidio firraarc,
OH munire. CJcIn aliquo oppuio pra-lidium imponerc.
Lr-u. Intcoducerc pr.xddiuBB in oppidum. Cxf ou co\-
locarc. Cif ou conftitucrc. Cic. * Le Roy a mis garni-
fon dans toutes les places. Arecs omncs praefidiis regiie
tenentur. Liv.^ Recevoir garnifon. Accipere prxfidium.
Liv. *■ Tirer , faire fortir la garnifon. d'un lieu. De
loco pra'fiJia dcducere. Cic.
La GARNISON , ou Les foldats de la garnifon Milites pr^-
(idiarii , genit. militum ptxlîdiariotum, pi. Liv.
GARNITUR.E , fubft. f. qui fe dit (des meubles fTetfor-
timents nécejfaires à pltifeurs chofes , pour fervir ott
four les orner. ) Inftrumcntum. ornamcntum , i, n.
Inftruclus. Oinatus , ûs, m. Cic. '^Vne garniture dej
chambre , qui comprend la tapijferit CT les meubles né-
cejfaires. Inftrumcntum & ornamcntum cubiculi , n.
Cic. * Garniture d'habit. Veftis ornamentum. * Une
g.irniture de rubans. Vittaruni & Icinnifcorum ornatus,
ù';, m. Vittx ou Txmx , arum, f. pi. * De pierreries.
Ornatus gemmcus , genit. ornatûs gemmci , m. Gem-
mse, arum. f. pl.
Garonne, [ Fleuve de France qui a fa fource dans-les
monts Vyrénées vers les frontières d'Arragon, pajfe à Toit-
loufe , Bordeaux , çy fe joint à la Dordogne , gr for-
me le canal de la Gironde. (Garumn.i, x , f. dans Au-
fcnne { d.%ns Tibule , i/ cjî mafcalin. V'ojjius veut qu'on
le fajfe toujours féminin, en profe, )
GARROT , fubft. m. [ La jonction dts épaules de l'en,
coulure y des crins d'un cheval. ] Armus, i, m. Horat.
GARROTER , V. adt. [ Lier fortement un paquet , en
tournant la corde avec un garrot ou b.îton. J Aliquid
viûculis arftiirimis , ou firmiter , conftringcrc. { go,<,
gis , fttinxi , ftriûum. ) ad. Pl.tut.
GAROU , Loup Garou , Koyez.Loup.
■ G- AU ^ '
GAROUAGI^ , fubft. m. mot bas & -popfiliîrc , pour
lignifier Un maiiviiis lieu. Ganca , a:, f. Fornix, kis,
m. & f. VUiit.
Il (fl allé<n garouftge. Defcendit. Bor. * V art e que ces
fortes de mauvais lieux étaient fous-terrains , [y pour
eela Horace a dit. Defcendere , pour y aller, ^ Lupanar
itigredi.
GASCHE , ( on prononce Gâche. ) fiilifl:. f. [ Morcejiu de
fer où entre le fcfne d'une ferrure. ] PefTuli reccptacû-
lum , i , n.
Gasche fignific l"»e rame , un aviron. Palmùla , x , f.
Remus , i , m. Pli».
GASCHER, ( a;} prononce GàcHER.) V. adl. [Tirer unba-
tcMi avec des avirons ou des rames. ] Ratem conto ou
remisfubigere, { go, gis, fubëgi, fabnftum. Jaft. rirg.
Gascher. figniSe z\i(S\[jetter de l'eau fur quelque m.%t:e
rs pulveriféc. .] Gafch?r du plaftre. Gypfum aquâ di-
luere , (no , is , Ji'ii , Ificum. ) ou fubigere.
GAS iJ^lS , on prononce GâcHis. ) fubft. m. Lieu où on a
répffndu de l'e.iu.qui le rendfale, ou bourbeux. Cocno-
fus tocu* , i , m.
Gascogne , ( province de France , la trcijléme jiqui-
taivf. ] Vafconia , 2 , f .
f La vraie & pro;'re Gascogne eî^ renfermée entre rAtma2i3C,
le Searn Se le Condoniois. J
GASCON , ( l's fe prononce } fabft. m. [ £«« eji de Gaf
cogne. ] Vafco , ôtiis , m.
De GASCOGNE. Vâfconicus , a, um.
Gascon (c dit aulTî ( d'un fanfaron , LMeur. ) Jaft.in-
tior , ôris , m. Hor.
GASCONNADE , fubft. f. [ Vevtcrie , ofientttio».] Ina-
nis jaiflatio.fcwif.irianis jailatiop.is/.'^Kîirc ^et^- .-?,£■ w-
nadfs.Sc jaûarcniagnificé.Verbis jaftaregloriam.Pfc*'/.
GASCONISME , fubl't. m. [ Phr.t^'e Gafcnnne , ou façon
de parler qui vient de G«/îi5^«e.]Varconiritius,i,m.Glof-
sëma vafconicum , genit. grofTîmâtis vafconici. n.
GASCONNER , V. aft. [ Foler adroitement quelque
chofe.] Carè ficfurtim aliquid furari >C or, aris , atu^
fum. } Dcxteciùs furari deo.
.GASPILLER , V. aft. mor bas & populaire . [ Dijjîper
fon bien en des chofes vaines C* inutiles. ] Suum prodi-
gere, fgo, gis, prodcgi , fans fupin, ) Plaut. Pror'undc
.re, (do,dis, fiîdi, fufum.J au. ac£. Cic. Patiimonium,
0« fortums fuas , obligurire ( io, is, ivi , icurr.) Dif
fipare rem fuarn.
GASTEAU , ( on prononce cârEAu. ' fiblV m. [ Vatifferic
faite avec du beurre CT des vufs. ] Placenta, x-, f. Scri-
bllta , X , {. Hor. Fiant. Libum , i , ncuc J-'.ir. Li!>us ,
i , m. Non.
Une maifia où il y a des gafteaux h vendre. Domus ple-
na libis venalibus. Juv.
Cajleau feuilleté, ( quife levé par feuilles. ) Placenta ,
foliacea > ae , f . Gafleau vérole ffur lequel on répand ,
en le faifant cuire , de petits morceaux de fromage ,
qt:i forment corrme de petits grains ou puflules. Placenta
puftulata , a:, f. *. Gafleau mollet. Placenta mcUis. f.
§!uifait des Gâteaux-. Libarius , ii , m.
GasteaU de miel. Favus mellis,, genit. favt, m. Cic
Gn dit proverbialement, yix/oir part au gafleau. Partager
avec un autre le gain d'une affaire. Rei alicujuï emo-
lumentum cum aliquo partui 01: dividerc. Tacit.
G ASTER , ( on prononce GaTER. J V. ad. [ Ruiner , dé-
truire.^ Vaftare. Devaltare , (o, as, avi, atum. ) au.
ace. Populari. Depopulari , ( ot, aris, atus fum.) dep.
ace. Cic. Liv. Vaftationem ou Taftitatem alicui re-
gioni iiiferri.
Castf.r , [Corroiripre , rendre mauvais. ] Corfumperc ,
( po, pis, rûpi, ruptum., ) Depravare. Vitiare , (o , as,
avi , atura. ) aul. ace. Cic.
AS
^7
Gafler une hefogne. Depravare opus. * Ze difnerfe gaflc
Praiidium corrumpitur. Ter. * Les œufs fe gafl-ent" Ov^
vitiantur. -Plin. * Tout le poumon efl gaflé. Pulmo to-
tus afficitur. Colum. * Gifler er corriK?.pre legoufl. Iii-
fiifcarc faporem. Celum. * Les pluyes ont gajU le cf)e-
min. Fadum imbri iter corrûptius. ifor. AlF.duis imbri-
bus via: détériores faû.r fnnt.
On dit eu ce fcns au figuré, Gafler un enfant , gaflsr fon
efprit , fes moeurs. Animum & mores pucri corrumpe^-
rc ou depravare. Cir. *■ l'jus h gafcez, par vos csmplai-
fvnres. 'NiiTiiâ tua indulgentii pravusfaitlus efl. N'iniiî
tu.î indulgentii lUum corrumpis. * Le trop irxnd bien
gafle les gens. Nimia: rerum omnium copiar deprarant
homines. Cu. * S'il ne gi>fie rien non plus que U fortii~
ne, je viendrai bien-tot à bout de l'affaire a vôt^e fatif-
faciion. Si omnia intégra & ip^ & fortuna fcrvaverir,
recipio vobis celericer me negotium eit fententiâ con-
fcLlurum. Ci'-.
Il a biengaflé du bien depuis un an. Ab anno rem faini-
liarem prodëgit. Plaut.
Gastfr , [ ?.aUr, ] Inquïnarc , C o, .ts, Svi, atum. ) Infî-
cere, ( io, is, infêci, infedlum. ) Depravare. Dcvenuf-
ta^e. Dctiirpare Focdare. Spurcare. Deformarc , Co,
as, avi, atum.) aft. ace. Cir. * il a gaflé fon habit avec
de l'huile Vcftem oleo infecit ou inquinavit.* Une cou-
leur arfif'idle peut fo'f bien gifler le corpt , rrais non
pas le changer. Qo\ox arre compofirus, inquinat corpus,
fed non mutât. Petr. "* Les mauvaifes moeurs gaulent
plus l'ifprit,que la boue ne fait les habits. Pulchrum or-
nafum turpcs mores pcjùs ccrno collrnunt. Plaut.* Let
pédants giflent l'efprtt des efolieri Umbratici dofbores
ingénia kholaflicorum Ae\i:c\t.Petr.*Gafter l'efprit d'u-
ne pe-rfonne par de faujfes opinions. Inficcrc animum ali-
cujus opinionum pravitate. Liv. 0« falds opinionibus.
* Cafler une affaire. Negotium aliquod invertere. Cic.
Oti 'on Gafler le métier. [ Faire trop bon marr'nè de f.t
p ine ou de fi mirchandife. ] Artem aliquam projice-
rc S: vile^ ficere.
Le GAsTINOIS , (onpronmce gatinois.) Pays de Fran.
ce dans h gouvernement général d'Orléans : Mentant is
fur la rivière tfOiiaine efl la capitale de cette province,!
Valcip.ium , ii , n.
Ceuv du Gaflinois. V'aflinienfes » ium , m. pi.
GAUCHE , adj. m. Scf. l ^i efl oppofé au coté droit. ]
Siniftcr , tra , trum. Lrvus , a , um.
Li main gauche. Si ni lira ou- Larva , ( en fotts-entend toi-
niis , qu'Oit pctirm exprimer. )
A GAUCHE , ( D« roflé gauche, en tirant vers la gauche. J
Ad Ix'vam. Siniftro-versùm. C&f,
Gauche , ^.i n'efl pas droit. ] Pravuï. Dcpraratus. Con-
tortus , a, um. Lucr.
Il a la taille gauche £3* mauffaic. Pravà cft S: vegrandi
ftatûrà.
On dit en €■: fcns sa figure , Un efprit gauche. Pravu.1l
nec reiflum ingenium. Contortum ingeniura.
GAUCHER fubft. m. [ g>ui fe fert de U main gn-che.}
Qiii fîniftrâ on Ixvîi , utitur. Scïva , a: , m. U!p.
GAUCH'R, V. neut. [ Se détourner d'un coup, l'éviter en
gauchijjant. I Petiriones cop.jectas parvà quadam de-
clinationeefFugere. Declinare iftus Cir.
Gauchir fe dit figurérrcnt pour S'aller pas droit , biai~
fer. Non reclu'ii feqni , ( (cquor , eris, fequûtus fum. )
Non rciflnm animi fervarc. Hor.
Faire cauchir quelqu'un. Alique.m de rcir^ocurfa dcpelle-
re. Hor. A reclo defleûerc aliquem, Cic,
GAVE , [ Xom de deux rivières, l'une qui pajfe au dcffue
de Pau. G-ivus Palcniis, gen'it. Gavi Palenlis , mafc. *r
C t" l'autre à Oleron ) Gavus Oiorenfis , m.
GAUFFR.E , fubft. f. £ iorte de menue pat'iffer'ie cuite «»<»
<i,q q q "j
«f^8' G-A U'
enfrt deux feys gravez p^r dtdans.] Cruftulum teffella-
rum , i , n. * Gafrum , fri , n. mot de la baffe Utinné.
On dit c^XUn homme ejt lagaiiffre, ou quV/ ejl etirre deux
gaujfris , ( quand il efi preffé des deux cotez. , qu'il
efi perfecuté de deux puiffxnces.) Hinc & inde premitur.
Hxpre/jion familière.
CAVION , fubfl. m. \_Gofier aux xnimaux.'^'imKS ,
cium , î. pi. Tsr.
GAULE , lùbft. f. [ Grande perche menue , avec laquelle
on ahbu,t les noix C les fruits en Normandie. ] Virga ,
X , f. O-vid. ^ Pertïca , x , {. Viir,
f C'eft aufli une boulT^ne qui feit à manier un cheval, j
GAULE ou LES Gaui.es. Gallia , x , i. C/if,
( Les Romains avoient autrefois divife h Gaule , en Cifalpine J:
Tranialpioe La Gaule Cifalpine ou au deç^ des Alpes , GiUt"
Cif!!jiiK.t , à l'cgaid des Romains & de tour les autres pavs ou
l'on pailuit Ijttn ; • nilia To^a-.n ou /mi.';.; , La Gaule T[anfjl[ii-
ne , c efi- à dire au delà diii Alpes , à l'égard des inèmes Ro-
niains, OcUiaTr.Tr:f:îpL}.a , qui t. oh divilec en ueux parties,
dont l'iuie lesommoil 6Wt;.z Narboftcfijtf ^ou ifr-ct.t.fl, 6c l'au&.'e
CiiMii ; cette dernière avoit trois parties , la Gaule Celtique ,
CMIU Celticn , la Gaule Aquitaine ; 6'Uia .^^quissr.ica , ik U
Gaule Bc!jicjue.G;iWij ^^/gjfj. Cxi.
De la Gaule, ou i>ui concerne la Gaitle. Gallicus. Gal-
licanus , a , um. Cic.
GAULER , V. act. [ Abattre des fruits avec la gaule. ]
Nuces ou potna pertïcâ decutcre , ( io , is , decu/Ti ,
dccuiluru. ) ou dejicere, (io, is, jëci, jcfttim.) aft. ace.
fiAULOIS , mafc. Gauloise ,, fein. adjeft. [ .^«; habi-
te la G.tule ou les Gaules. [ Gallus , i , mafç. G^Ila ,
a; , f. Cic. Liv.
0N DIT, C'tft un bon Gaulois , pour dire Un homme
fraoc £r de cette probité d'autrefois. Bonus eft vir &
limplex ac antiqua? probiracis.
L5 vitUï Gaulois, £ Lu vieille langue 7ranço'sfe. ] Vc-
tns lingua Gallica , f..-
CAUl-E -, fublt. f. [ Mauffade CT falope , parhnt d'une
fervante. ] Serva fc|ualida & dcfornus. Sordidiffima
ferva , f. Qualillana fordidiillma , f. tetr.
GAURE , [ Con:té de Gaure en Cafogne. ] Gaura , x ,
f. Gaurenfis comitacus , m. [c'efi ce que Céfar appelle
Gatitcs , itum , m. pL )
GAUSSER , V. act. [ Rtiilhr , fe ,noquer. ] Jocari Ca-
villari , ( or, aris, atus fum. ) dep. ace. Cic. * Ga,-iffer
quelqu'un, le ra;Wfr. Cavillari ou ridere ou iriiderc ali-
c]uem. Liv. Ter.
GAUSSERTE , fubft. f. mot bas. [ Raillerie. ] Jocatio ,
onis , ï. Cic.
GAUSSEUR , fubft. m. [ Railleur. ] Cavillâtor, Jocyla-
tor , oris , m Cic.
( Mot bas & du peuple- )
G^Y , m. Gaïe, f. adjcifi:. [Jojeux, gMUrd. ] HUa-
lus , a , um. Ter. Hilaris , & hoç hilare , adjcû. La:-
■ tus , a , um , Cic.
Un feu gay. Hilaiùlos , a , um. Cic.
GAYAC , lubft. m. [ £0»^ des Indes fort efiimé , C q"' «
u>:e grpnde dureté & pifantcur. ] Gayacum , i , n.
C^^YEMENT , ( cw^ccwi'HCf gayniaiit. ) adv. \_ Joyeufe-
rmnt. ] Hilare. lastc. Hilaïucr. adv. H.ilaicra ai mo-
dum. Cic.
GAYETÈ , ( on prwionce gaytc. } fubft f. [ Joye.l Hilari-
tas , âfis j f. Lxtitia , x, i. Cic.
He gay été de ca::r. 'Exprés , A diffcin. Data ou dedità
operâ. abl. ïx anirno. Plaut.
GA2E , fubft. f. [ Eti.fe fort claire CT tranfp.irent e . ] Gar
zatum , i , n. mot de la baffe latinité.
Un habit de G.îïf..Coa veftis , ( ^^^rce qu'on fa':fo'.t atte
étoffe dans l'IJh Me Co. ) Hur. * VitR-a tcga. ( .'iton •
Varron.) * Venttis toxtilis , eu Nebula Hnca, dan> Pé-
trone. * Vcltis teuiuflinia a:.|uans prope moiuin lubci-
liça'ic ventiun. ■ ■'
Il G A Z
'Efi-il po/fble qu'uni femme mariée forte des habits ié g»-
s.e Cy qu'elle faroiffe comme nu'é fous un hihit fi clair ;
jEquum-ne eft induere nuptam vcntdm ccxtilem,& pa-
làm przRarc nudara in nebulà iineà. Puhi. Syr.
GAZE , [ Ancienne Ville de Phénicie dans la Falejline ]
Gaza , *v, f.
G.AZELLE , fubft. f. [ Animal de la grandeur d'un che-
vreuil, de poil fauve.'] Dorcas , âdis , fœm. Mart.
GA7.ETE , fubft. f. l Nouvelles écrites ou imprimées. 1
Gazctta, x . f. ou mieux Nantit publici, orum, m. pi.
On appelle figurément GflZf«^ , { Une femme qui efi
grande caufeufe , tr qui rapporte toutes les nouvelles.)
Pica pulvinaris , génie, pic^ pulvinaris , f. Petr lo-
quutuleia mulicr. Plaut. Nunriorum auceps mulier ,
(]ua» geftit omnes fcire a furno lacu<]uc redeuntes, ( ces
mots font imitez. d'Hor.ice. 'j ■
GaZETIER , fuhft. m. [Celui qui fait la gazette fur les
. mémoires qu'on lui envoyé.] Exoticorum nuntiorum &
noftratium fcnptor , ôris , m.
On appelle aufli Gazetier , [Colporteur qui débits la.
gazette pxr les rués. ] Famigeiator, ôris, m. Nuntio-
rum per urbem gerùias , i , m.
GAZON , fubft. m. [ Motte de terre couverte d'herbe. ]
Cefpcs , ïtis , m. Cic.
De Gazon, Ccfpititius , a , uni , Plin. Ju-ii.
GAZON'NER.Y. ad. [ Revêtir de gazon.] Cefpite
contcgere. 3.Q.. ace.
GAZOUILLEMENT, ou /« Gazouillis des Oifcaiix, m.
( leur mmuge.) Avium cinrus , ùs , m. lior. Garrulus .
cantus aviuni , m.
Gazouillement d'un ruiffi.au. [ Petit bruit qu'il fait en
ferpentant parmi les cailloux ] Gairulus rivus , i , m.
Ovid. Lene rivi murmur, ^ewî'r. lenis murmuris, neut.
Lenis nvi fufurrus, j^f«/> . lenis fufurri , m.
G.^ZOUILLER , V. ad. n. ( Parlant des oifeaux qui
chantent leur ramage. ) Suaviter garrire , ( io, is, ivi,
itum.) ou Canerc, ( cano, is, cecini , cantum. ) n.
Gazouiller , ( en parlant d':tr, ruiffeau. ) Sufurrare, fo,
as , avi , atum.j neut. Virg. Lcvem fufarrum ede-
re. aft.
GÉANT, fubft. m. [ Horr.m: d'une taille excefftve C dc-
me[iiree. ^ Gigas , antis , m. Cic
De GEANT, OU Gigantesque > adjeft. Gigantëijs, ea,
eum , Ovid.
On appelle maintenant Gf«»< (s" Géante. ( mieux que
Géanne , ) i 'Un hemme ou une fenvne , çiii efi d'une
taille exrri^ordmaire. ) Enormis ftatura: homo ou mu-
■ lier. Coloifea ou gigantea ftatura.
GEAY , ( en prononce'îé fubft. m. [ Oifeau d'un plumage
bigarre , rouge , bleu, blanc , noir (S" gris. ] Pica glan-.
daria . se , f .
GEHENNE , FcyfiGESNE.
GEINDRE , V. n. terme populaire qui lignifie {Seplain-
drc d'une fifon languijjar.te d'un rrutl qu'on fouffre ,
. fins corMortre en queite partie il efi. ) Qiieritari , (or,
aris , atus fi:m. ) dcpon, Gemifcere , ( Ico , is , mui ,
fans f.ttin. ) r.cut. .
GELÉE , fuLlt f. [ Froid exccffif , qui arrête la tr.ouve-
ment des chofes lictuides'. ] Gelu , n. indeclinalle. Geli-
cidium, , ii , u. Colum. Frigus infanum , genit. frigô-
ris infani , n. ,
I Nonius prouve qu'on dift^it anci-nneinent Gf//«i , d'oîi v^n^ .
le teninf C7ri; dans Liuicce , mais il n'cA f as a ;ini:tei en
cela j
Nous ii;<rons de lu gelée. Erir frigus.
Gl'Lkf. blanche. Pruina, a: , f. Cîf .
Sujet aux gelées blf.,tches. Pruinofus , a , um.
GelÉe de -viandes ou de fruits. Jus è carniliis riiiis , cit.
e fructibus , concretuin eu gclatum ou glaeiatom ,
GEL ^ ^ ^
genit. juris cûncreti on gelati ou gîaciatî , n. _
GHLfe , m. Gelée , f. parc. pafl". Voyez. Geler. * Je fuis
gelé de froid , Je n'en fuis plus de froid. AlHigor frigo-
re. Colum. Laboro fngorc. Plin. Tocus algeo. FUut.
GELER, pris ailivemen!:, [ Glacer, csmfer un gmmi froid.'\
Congêlare , ( lo , as , avi , atum. } aft. ace. Cic. ♦
Siliand U bife fouff.e elle gèle les rivières. Flans AquUo
co.agclat amnes. Aquilonc confiftaat amnes.* // a hieri
gelé cette nuit. Mukùm on acriter gclavit hac nodle.
Geler , ou le geler , pris pallivement , [ EJlre gelé. ]
Gslari. Coiigelari . ( or , aris , atus fuin ) paiT. Ju-v.
Colum. Gclaiccrc. Congelafccre , ( fco , is. ) Plin. Ge-
lu durari. A:il-Gel. * La roupie gèle oafe gèle au bout
du nez.. Stiria pendens nafo gelaicit.
Les ■vignes, les fruits ont été gelsz.. Vices & poma geli-
dis pruinis tafta faerunt. * On ne les coupe point qa'ii
ne gèle. Nunc antè demetuntur qaàni gela vêtit.
Geler, le dit Jijuiement, {d'un ifccueil froid (y gltiçant.)
* L« mine froide er nnfregnée de cet hi.?nme gèle ou
gUce ceux qui ont affaire à lui. Ad lUius hominis tri-
gidam & concradtam frontem fiiJcnt homines quibul-
cani res cft.
OiN ciÉLE, i'-y , On n'y fait pas hienfcs affuires. Kic ho-
miues frigerit. Ter.
GELINE , i. i. [ Poulette. ] Gailîiia , x , f . Hor.
6EUNOTE , 1". f. iPouUrde.] Gallina alcilis , fcem.
M-irt.
Gslinote de bois , [ Poulette fiuvitge. ] G»llina filvcf-
tris , fœm.
GEfvLBLOURS , [ f9:ite ■ville des Pttjs S.is d.tr.s le Br^-
baat. 1 Gembiac'jm , i , n.
SÉME.Vu, m. GÉMFLLE, f. adj. [Né d'une nûme
l'entrée. '\G2m\nn%. Gîmellus ,a, um. * Frère gt-
mt.iu. Frater gemellus. PUiut. * Sœur gémelle. Sotor
gemclla , a; , f . PUut.
( On prononce maintenim JUMEAU. )
Les GEMEAUX , [ Signe célefle cjui efl le troijtéms que par-
court le Soleil ] on le nomM,; -Ccinim , orum. m. pi.
•GÉMIR ,V. n. [Se pUindre trij'ieir.ent QT Linguijfimmtnt.']
Gemere. Ingcmeie , ( gcmo , is , gemui , gîmitum. )
Gemifcere. Ingeinifcerc ( fco , is.) n. Cic. cUud.
l Gemo eil quelquefois Aftif , lorfqu'il fig:iifie Déflorer ; h ainfi
il r<r»it un Accufatif , & delà vient le Fadif Ocifi-r , dont Cice-
ron i'e lert , .Atque hic/latus , ^iii ufia voce ni/.muriî geû.itu,'. Cet
état que chacun déplore ou dont chacun gérait. ]
G Émir ledit figurcment. * Les Romnins gèmijjoient fins
Néron. Romani i^gemifceb.^nt , (ah Ncrone. * Gémir
fous le fait des tributs. Onere tributorum opprïmi. *
Cic. Gémir de fcs propres mzUieurs , les dépUrer. Iiigc-
mere propriis malis. O-vid. * Gémijfmt ou déplorant
en ejix-mémes le trifie changement de U fortune. Tacite
gcmentes triftem fortunx viccm. Phxd.*Tout gémit fous
les armes du plus violent tr du plus emporté qu'on ait
jivmnis -veu. Irapotcnciirimi atquc intempcrautUriini
armis oprcda func omnia. Cic.
GÉMISSEMENT , f. m [ Cri pUintif. ] Gcmitus , ûs ,
m. Cic.
Poujfer des géjv.ifements. Darc gcmitus. Edcre gemitus.
Ovid. Ducere gemitus. V'irg.
GÊNANT , Voyez. Gssnant.
GENCIVE , ( on prononce i Alici\i.. ) f. f. [ Chair ferme
(sr immobile oà font enchafèes les dents. ] Gingïva , x ,
f. Plin. * Nettoyer ou frotter les gencives. Defricarc
gingivam. Stat, ( Apulée fe fert du dimirmtif. Gingi-
vîila , a; , f. )
GENDARME, {prononcez. Jandarme. ) f. tn. Hom-
me de chevd arme de toutes pièces. ] CataphraÛus
cc\œs,gen. cataphraftiequUis , m. Gravis armature
eques, mafc.
. GEN <f7,
Gexd AUJJE fe dit auflî ( de toutes fortes de gens de guer-
re. ) Miles , genit. milïtis , m.
GENDARMER , ( on prononce Jandarmer. ) V, n.
qui ne s'emplyoye qu'avec le pronom perfoniiel , &
lignifie Se mettre en peine de quelque chafe , s'en ef-
frayer y s'en tourmenter. R.c aliquà turbari ou percurba-
n eu torqucri. patf. Cic.
GENDARMERIE, ( oofro^OTr^ Jandak.mbr.ie. ) f. f.
[ La cavalerie de la m-iifon du Roy. ] Equitatus rc-
gius, genrt. regii equitatus , m. ( on peut ajouter gra.
vis armaturaf. )
GENDRE , ( on prononce jKtiUKE. ) f. m. terme relatif.
[ Beau-fils , celui qut époufe la fille d'un autre. ] Gc-
iicr , ëri , m. Ter. Cic.
On dit proverbialement , Faire d'une fille deux gendres.
Promettre une mé>re chofe à deux perfor.nes. De caocm
fidclià duos parietes dealbaie. Cic. \ proverbe latin. )
* Bcne'îcio uno ac eodem duplicem inire gratiam.
GÉNHALOGIE , f f . [ Hifioire fommuire des pitrentez,
ou allLinces d'une maifon illufire ou de [quelque fxmil-
/<. ] Genus , genit. gtneris , n. Progenics , iëi , f.
Profipia , X , f. Gencilïtas , âtis , f. Cic. Ter. ( Gc-
ncalogia efl un mot grec.
S'il vous .ixcit Uifiè du bien , -vous feriez, le premier k
nous j aire votre géné.ilogie depuis vêtre ayeiél 0" vôtre:
bifayeul. Si calentum reliquiltct dcccm , primus c/Tes
mcmoriter progeniem tuam ab avo acque atavo pro-
fc-rre. Ter.
GÉNÉALOGIQUE, adjcct. \_ Sui concerne la généa-
lopc. ] Ad g^neris defcriptioncm pertïnetis , entis ,
omn. gcn.
Arbre généalogique. Sxemmf. , âtis , n.
GÉNÉALOGISTE, f. m. l Sui ftit des généalogies. -^
Gencalôgus , i , m. Cic.
GENER , -voyez Cesnir.
GÉNÉRAL , m. Générale , f. ad'].[Univerfel. ] Genç-
ra!is& boc générale. Univcrfahs & hoc le. adj. Cic.
Univerfus , a , um.
Tous les hommes en général. Humani generls univerfi:as
âtis , f. Cic.
En général, [ Généfatement. ] In univerfuiç.
Pli.t.
L'HosriTAL gÉnÉral , [ LieuoK l'onrenferme les pait-
ires. ] Holpitium publicum paupcrum . genit. liofpi-
tii piiblici paupcrum , n.
Un GENERAL d'.irir.ce , {qui commande une armée.)
Eïcrcitus dux , genit. ducis , ni. Imperator. Piœtor ,
ôris , m. Bclli imperator & adminilhator , m. Qiii
pr:ecn: exercicui. Cic.^ On le fit général d'urmfc , On
lui en donna le commandement. Saminz bclli admiBif-
tratio illi permittitur. C^f.
GENtRAL des galères. Navium longarum prxtor. Clallîs
ductor , ôris , m.
Général d'ordre. Generalis magiller , Qui prseft toti
fo'.lalitari.
GÉNÉRALEMENT, adv. [En général.} Gcncratim.
Generalitcr. adv. In univcrfam.
OiîNÉRALAT , f. m. [ La charge de général d'Ordre. ]
Sodalitii pii-feclura , ae , f .
GÉNÉRALITÉ , f. f. [ Univcrfalité. ] Univcrfitas, âtis >
l'fcm.
GÉNHRATIE ,in. GÉnÉrative , f. comme Laficulti
générative ou la puifij.ince d'engendrer. Eertifïca facul-
tas . ge7iit. fertifica: facultatis , f.
GÉNÉRATION , f f. [ Vafiiin de produire CT d'engen-
dnr. ] Generatio. Procrcatio , onis , f. Genitura , x ,
etc. Plin.
GÉNÉREUX, m. GÉ.nÉreuse, f. adj. [ Sjui a l'a;ne gran-
1 de (S' noble.1 Ccnerofus , a , um. Magnanïmus , a, um.
/|o . G E N ■
( On dit au Ccmfaraàf Generofior & hoc generofiusi
er au Suferlattf Geneioditimas , a, um.) Cic.
CÉnÉreux , f Hra-ve , ■vaillant. } fortis , & hoc forte.
adj<<S. Animofus , a , am. Cic.
Jl a un frère fort généreux , ardent pour fes amis , libé-
ral jufques à U profuflon , c^ui fe traite bien. Ftatcr cjus
fortis fuit, amicus aaiico , inaiiu ur.tlà , plcM ir.tii-
sâ. Petr.
GÉNÉREUX, [Libéral , magr.ifqiie. ] Benignus. Benefïcus.
Munificus , a , um. Liberalis & hoc libérale, adjccl.
Voye2. L'BERAL.
GÉNÉRLUSLMENT , adv. [ Ti" une façon noble. ] Geçie-
rosé , Ccneroiiùs. adv Cic. Hor.
GÉNÉREUSEMENT , [ Vaillamimnt. ] Portiterv Aiiiiiiosè.
Strcnuè. adv. Cic,
GÉNÉREUSEMENT ,[ Z.)/'e?'.ïît';w^«r. ] Bénigne. Bénéfice.
Benit^nius. Bencficentilfiniè. Laberaliicr. adv. Cic.
GÉNÉRIQUE , adjcd. [ Siui at^artient au genre, "l Qi-
ntncus , a , um.
GÉNÉROSITÉ , fubft. f. [Grandeur ou nohlejfe d'ame ]
Generalitas. Magnanimitas, âtis t. Gen.erpfa indoles,
pcKJf . gcnccofa: indoKs' , f. Cic.
CÉnÉrostÉ,, [Courage.'] Geucrofa virtus, ^enif. genero-
{x yirtutis ; ou Vutu* , fatl [ic.
GENiKO'.iTE , [Libéralité. ] Liberalitas, âtis , f. Benig-
nitas , tis, f. Bcpelî.centia. Munificentia , a: , f . Cic.
^ Dam cette, ociafion mon ami fit une.aciion de généro-
Jité, car il zier.dit unetnri, 0 ?ne donna plus de cent
pijloles. Hoc loco amicus rem piam fecit , piïdia fua
vendidir, & mihi ctntum aurcos in manu poiiiit. Petr.
GENES, ou Gennes, IV.lle er R^-publique d' IcMe fur la
tner méditerttfnéf. ] Ge.iua, £ ,. f. iCeu.\- du pnys l'ap-
peilent Genova. )
iiui ifl de Gtiies. Gcnucnfi; , & lioc Genuenfe. adj.
Mer de GcWs._l;ia.iQ Ei;ju,ilicum , gcrtit. maris Ligafti-
ci, neut. ■
GENESE , fubft f. [_ Le premier Livre de la Bible ou de-
là création du monde, où l'hifloirc des premiers Patriar-
ches esl décrite. ] Gcaëiis, is, ou cos , i. ( mot Grec , y
confacré à cette fgnijicatioii. )
GENEST, ou GsNET , fubft m. [ Arhufte qui fleurit
jaune. ] Gcnifta , as , t. Plin. Spartum , i, n. Liv,
De GtNEST , Sp.irteus , a , um. Cat.
Liiu où il croît hitn du genetl. Spartitura , ti, n. Plin.
Genest d'Efpagne. Equus Hiipaiius , i , m. Mannus Ibë-
lus , i , m.
GENEVE, [ ville des anciens Allchroges fur les frontières
de Savoye , Jliuée fur le Rofne , elle fe gouverne en fa-
çon de république, j Genéva , a: ,. f.
■ Le lac de Gene-jc ou de Léman. Lacus Lemanus , oemt.
iacus Lcmani, m. Caf.
GiNEvais , m. Genevoise, f [ Celui ou celle qui eji
de Gentvt.. ] Genevcnlis & hoc Genevcnfc. adj.
GENEVRE , iS" mieux Genièvre-, fubft. m. Arbrijfcdu
d'un bois odoriféra'-t, nui porte une graine i/iei^ecmaU.']
Junipëiiis , i, f Pttii.
GbNEVRiER , fiibll. m. [ Arbriffeau qui pats la graine
de gc/iie-Tjre.'] Junipcrus , i, t. * Graine dt genièvre.
Junipera bacca , a; , f.
G.ENIE, fubft. m. f Son ou mauvais Démon, que les An-
ciens dtfoiitit accompagner les grands h)t»mcs.] G.'ajus,
ii, m. cit.
l Les foeies ont :itiribué i chaque cholê &; à chaque lieu un Gé-
nie ou une Diviijue ijui v pieii ioii ; iStnihi alu^jm lu' ■■ J
Ge^ie le dit dans le Chriftianilnie ( fiw bons At.gis qui
mccmpi.gneiit les iiiMfiies,ou quijont donnez, aiix îfiats.
Genius , ii , m. * ( On du au piuruy Geiui , lorum ,
rn. pi. -fS' On f%uve j;cnu5 [T gcnios dam P-aute.
Gtfjii le du aulli {^* l'^J^nf W du taL/jf t^aurel qu'on
__ G E N-
» four une chofe, ) Genius , li, m. Ingenium , ii , ru-
Dotes ingenii , gentt. dotum , fœm. pi. Cic. Plaut.
C'efl un rare génie. Ingenio diviiio cft , Clc.'^ Je conncis-
vôtre excellent génie , je ffais que ce n'eft pas de vôtre
propre mouvcmei.t que vous avez, failli , mais que c'efir-^
l'imour qui vous a aveuglé. Vintovi peritum ad mo-
dùm tuum ingenium , fcio te fponte non tuâprc erraf-
le, iedamorein tibi peftus obfcuralfe. Plaut. * Je tends
grâces à Dieu de m' avoir donné un petit génie -, & de
m' avoir fait d'humeur à parler pl-u. Dii benè fecerunt, •
, quod me inôpis ou puhlli animi fecerunt, &: larù pau-
' ca loqucntis. * Horace a dit Dii bcue fecerunt., par^
lant en payen.)
Il a bien eu genie_x)u du naiartlpour les lettres, Katus
cft litteris. Ctc.
Tromper Jo>! génie oa fa»- inclination. Defraudare fuum
genium. Ter. ■.
Comb.ittrefcm genie_, fes inclinations. Belligerare cuin-
geniis fuis, !",(•.
GÉNISSE fubft. fem. [ Jeune vache qui n'a point encore
été faillie, ] Juvcnci , z,. f. Firg. Junix , îcis , fœm.
' Perf •
GÉNITAL, m. GÉn italï , f . [ ^» appartient à lagé^
neration. ] Geiiiralis & hoc génitale, adj. Plin.
Les.pariies gemit.-ius aux animaux , quijerveut pour la
■ génération. Partes génitales , ium , f. pi. Genitalia ,
ium. n. ^\. Lucr. Piin. :
GENITIF; fubft. m. terme de Grammaire. [Second Cas
: des Noms ] Gcuiîivus , vi , iiiafc. ( on fous-ente.-id. )
' Caïus. )
GENlTOIRES . fubft. m. pi. [ Les tefiicules. -\ Tcftts,
■ ium , m. pi. P/(».
GENOIS , m. GENOISE , f. [Celui ou celle qui efi dt
■ Genève. ] Genucnlis , & hoc Gtnuenfe. adj.
GENOU, fubft. m. [on dit au plurttr. G&i^ovx.La partie
de l'animal, (ujihitla caijjé, tr ou commence la jam-
■ be."] Gunu neutre &" indéclinable au finguinr. ( on dit
au pluricrQea\i3. , uuin- , ibus . ) n. Cic.
Se mettre a genoux. Gjnua lubmittcre. l-'oplites flsiSiere;
plin.'*' ' Se mettre à genoux devant quelqu'un. Alicui
ad pcdcs ,ou ad pedes alicujus , ie abjicere. ^ Ad ge-
Hua alicujus advolvi . ou provolvi , ( volvor , cris >
voliitus fuin.( palf. «« fc ptovolvere.* Ad pedes alicu-
jus accedere. Cic. Liv.
Se tenir à genoux. Aftare in genua.
On dit au figuré , Jln'a point plié , ni fléchi les genoux
devient l.t jortune , il ne l'a point adorée , il n'a point
été a l'adoration delà fortune. Non fubjecit fe fotcunx
blandicnti. Non fubmifit le fortum. Fortune vexiUa
non fubmiht. St.it.-
GENOUILLIERE , fubft f. [ Armure des genotéx , ce
qui les conferve. ] Genualia, ium. n. pi. Colum.
GENRE , on prononce Janre. } fubft-. m. terme de Logi-
que, [ Nitiire univerfelle , qui contient Jous foy les if-
pécts. ] Genus , genit. genëiis ,■ n. Cic.
On DIT particulièrement , Le genre Humain^om ligni-
fier Tous les homînes , Toute la nature humaine , ( quoi
qu'il n'ait fous foy que des individus. ) Eiamaaum ou
nominum genus. Cic. r
Genre des Noms , ( La nature des Noms en Gr.tmmitire .)
Genus , er s , n, gluint.
Genre. [ Efpéce , forte-. ] Genus. * Un genre d'éloquence
Jlrre & poli. PrtiFum Innatumque diccndi genus. * (.il
y a trois genres d'éloquence , le genre demonftra:if, delt-
heratif, ts j^dicini-iê. Gciius dcn-;.onfuativara , dehbe-
rativum , judicialc.)
S(s lettres fcnt a' un muMVi^is genre. iA:i\o lit.eratum ge-
ncrc utitur. * Se ci.Oifir un genre i.e lie, y£c.i!.>s de-
g.iuia; geims fibi ccnlUtue;,c. Cic. .
. " ^ - Genre
CE >!"
ûtWRE /Tgnifie quelquefois. Prof((fion. * Cet ouvrier ejl
h.iiiHe (',•? fon genre , ou en U prcftjfion qu'il exerce.
i-Vc aTtifex eft artis ou arte ou ad artem peritus quam
exercée,
GF.NT , r. f. ponyncex. Jant. \_Niitioa. ] Gens , gemt.
gcntis , f.
f Mot veux & burlcfqne. ]
GENS , ( prononcez. JaNs. ) f. m. pi, [ 'Peuples Q' Na-
tion;. J.Gentes , ium , f. pi. Cic.
Le droit des gens. Jus getitium , gen. juris gcntiam. n.
Gens !è ait ( des ajfemblhs qui font tin corf/s. ) comme
Les gens a'Eglife. S^xticiilx , arum', ni pL T.irit. *
Gens de robe. Gcas togara. Togati hornines. * Gins
dt guerre. Milïces , itum , m. pi. C;V. -"*■ G-ns de pied ,
l'iufantirie. Pedites , itum , m. pi. Cif. Pcditânis ,
Ûs , cic. ^ Gens de cheval , la Cnzittierie Equités ,
itum , m. pi. Equitâtus , ûs , m. * Gens qui combat-
tent fur iKcr. Cralîiaiii , orum , m. pi. * Gif. Gens de
truit , {qui tirent dts fiechcs. ) Sagittarii , orum , m.
pi.* Ils font meilleures gens distrait. Miiîîlibus fagit-
tis meUores funt. C&f.
Gens du Rci, [dans les V^xrhmem (S' Uf-Frcfuii<'.ux ,
le Procureur Généml C?' les Avocats Généraux , a«cre-
rrept le Parquet. ) Regii juris cognitores , g^'-it.
cognitoruFn , m. fl. ' Les gens tenans les Cours de
p.idemeut. Senatores in curià , genit. Senatorum , m.
pi. Cic.
l Le mot de G us ed Mafcnlin. qjsni î'Adjeftir le luii ; & il
clt Fen:ir,in tjuand il le précède , touune , Ce (ont des ge;is
réfoln.^ . 11 y a des certiincs-g- ns ^Gciis qui (ont biin iots ,
ik de fo 1 s jcns. ]
Gens figii:fic Une certnine divijîon de ferfonnes difinguées
félon leur frofejfton (ST felcn leurs bonnes & mauiaifs
qualitez.'* Des gerts de lettres. Viri litterati. Lirterati
feul. Viri mercuriales , m. pi. Ph&d. Hor. itudiis ac
dcftrinis dediti. Cic. * Gtns de bien , de probité. Viri
probi ac fanûi, m. pi. Cic* Gens de cœur, Gens hardis.
Viri fortes £r anin.ofi. Viri audaces , m. pi. Cic.
^itis de métitr. Opifïces ac tabernarii.*' Gens de peine ,
porte-f.ii::. ./Erumnofi , orum , m. pi. Petr. "♦ Orns de
négoce. Kcgoriarores. Mfrcatores. Cic,* Gens d'.ijfai-
re. Ncgot;oiî. C/V> Gens de Cour, qui LiKtent U Leur
ou qui y font parleurs tfnpUis. Aul'ci , orum , m. pi.
G<,!>s de -villi , qi i dimeunnt à la -ville. Uitani homi-
ncs In urbe viventes. Cic. Fer. ^ G<ns de vJlage.
Ruricôlx , arum , rr.. pi. >\grcrtes , ium , m. pi. Ruf-
tici , orum , m. pi.
Qn APr-ELLE , D^j gens de fac if de corde , T)es fcélerat;,
qui mérirer.! les deniers fufpUies , d'être coufus dnns
un fac & d'être jettcz. dans la mer ou d'être pendus.
Cruciarii ,cFum , m. pi. Petr. Furciferi , orum , m.
pi. Ter.
Gn vin. Je me connois en gens. lu diiudicandis homiimm
ingeniis ruilis non fam.
Gens , [ Ceux qui font de notre parti , qui ccmiattent
pour nous. ] Noftri , orum , m pi Noftri milites. *
Kos gens lâchèrent le pi^d. Koftri reccflerunt. Cs.f.
Gens , ou Gens de livrées , pour A'os domejiiques , nos
valets. Mei. Tui Sui , orum , m. pi. Pueri. SciTJ ,
orum , m. pi. Cic. "*■ il n'xvoit aucun de fes gens avec
lui , ou Aucun des fitns n'étoit avec lui. Nuilus ex
fuis eraf cum illo. * Vous apprendrez, de vos gens, fx
tuis cogncfccs. Cic.
On dtt proverbialen-ent , C'fife moquer des gens , il fe
moque de nous. IrriJet nos. Nos habet in ridicu'o.
On dit , Il n'y a >:i héte: , i:i ;in:, pour dite c^u'Un lieu
efl défei-t. Nemo homoeft. Kerro qiiifqaam. Ter.
Tines gens fe mè'int de fes rfjaira ,. ( t» parl.int i'utt
hotfunt habile. ),.Recoftus cfi:*
GENTIANE, (prononcez. Jantiane.) f. £ [herbe
mejecinale. ] Gcntiâna , a: , f . Pli.i.
GINTIL , f. m. [ Vayen , qui adore les faux Dieux. ]
Peorum cuitor. cris , m.- Ker. Pagânus , i . m.
Gentii, t:i. Gsntihe, £.[B<ati, poli, mignon.-',
Bellus. Be'.lulus. icpiius. Politùius , a , um. cic. ( On
o-'t. BclliiuR-us P-H Superlatif ,d^r.s Hime. )
GINTILLASTRE , ( on prononce GENTliràTRE. ) f rn
iPeiifgintiUo-nme d'une nouvelle nehleffe & doutest-
fe. ] Homo nova: & dubia; nobilitatis.
GENTIL HOMME, ( tj-ononcez. Janthome. ) fubft,
mafc. [WK-me noble d'extraffion. f\ Nobilis . is ,
ma(c. Nobilis génère natus. Cicer. Yir altï nobilita'
tis. Ovid.
GfNTii HOMME «V la chamiro'du Pkoi. Nobilis ctibicu-
lanus , genit. nobilis cubicularii , m.
Gentil-homme /«■-j.i'îf , {qui fert cy oui- coupe les
viandes chez, le R.ji. ) Nobilis adniiuilter S: l'ciffor re-
I giorum obfoniovum.
Gentil-homme ordinaire chez le Roi, (qui reçoit les
ordres dit Prince (f qu'il envoyé f.^ y /^.'j, Nobilis i
re'^'i? tnandaris.
GENTILHOMMIERE , ( on tro>-r.ce Jantihoî'.iere,)
f- i". f Peiiie m^fon d'un ' G.r.-i:ho;:ime de village I
Nt-biiicans aîicujus villa , 3 , f.
GENTJLITé, (on proKonci JantilitÉ ; f f . [Le
pagxr.ijiKe. ] Gcntilitas , ,it(î, f. L-i^. înanium dec^
r'.;m en i tus , ûs , m.
G;-NTILLESSE , { c^n prononce '}Kr,~ii-L\f.%z ^ f.îlre
q>'tcftge:,til&^gr.,.^hte.] Femvas , âtis ,'f. Lepor,
ons , ni. Cic. * Cette femme a beaucoup degentilUfe;
Mulrum^lepida ou fcftiva cft hxc mulicr. * Je veux
mourtr.fi apris vous je n'en con>wis pas un en qui je puif-
fe trouver l'image de cette ancienne oentill.JJi de nôtre
pays. Monar, fi prarter te quemquam reliquum habco.
in quo po/lim imagmem antiquœ & vcrnacula- feftivi-
catis agnfcere. * .'l ne paroit pins aucun vc/fife dt
l'.ir.cienner.ntillcjfe depuis le mélange des étrangers. Ex
quo in urbem noftram infufa cft peiegtinitas, nullum
veteris lepôris vcfîigium appârct.
Gentillesse <^e^;;.'œars. Morum fcftiviras Lcpidi ott
icftivi mores.
Gentillesse d'efprit. Argutia; , arum , f. pi. Acumina,
inum , n. pj. Cic. * Je rtois de laatmiilejfe de fes rè-
pr.rties. Rcîponnont-rr acumina , ridebam.
GENTILLESSE , Certains petits ouvrages qu'on donne ordl-
nainmext aux eiifans pour les amufcr. Elegantia artis
cpufcula , genit. elegantiiim opufculorum %, pi. Crc-.
pundia , orum , n. pi. Cic. Plaut.
GENTIMENT , adv. , prcKcncex Jantimint. ) [ D'una
m.inttre gmtiile. ] Venuftè. Elerjanter. adv.
GINUrL£X;CN ,f.f.l yléchiffeiifcnt des ginoux. ] Ge*
ruiim flej-o , cnis , f. Genuim fiexijs, ûs m. Plin.
GLCGRAFHE , f. m. [ Celui qui fpait Lien la geogr.iphit
curuirraiti de la fuuaiicn .ie -a terre.} Quï terrarr»
deicribit. Qui de litu ■ teiiz fcribit. Geogriphus, i,
m. ( met çrec. )
GECGR/',rH!E , f f . [ Defriprion dé la terre. ] Geoo-r^
ph a , X , f. Defcriprio terrae , f. Cic.
GECGRArHIQUE , adj. m. & f [ g>ui appartient à U
Gcc-r.'rl'ie. ] Ad rcographiaiTT pertinens , entis, omn.
fer. Gccgraphïcus , a , um.
GEOIAGE , ( on proncnce Joiacs..) f m. [ Droit qu'on
paye ail. X Geôliers tour l\ntrée ^ la fortie des prifons. J
Carrerarium tritûtum , i , n.
GÉCLE,( on pr.vwe J 01.7^) f.f. [Prifin. ] Carcer »
èris , m. Cuftodià , st , £ cic.
GEOLIER, ( m {roKotice Jolur. ) f. m. [ ej«i ga^.
R.r ri
.ffSi GEO
de les pi'fons. ] Carccravius , il , m. Carîïris cuftoî ,
ôdis , m. Har. Ergaftalarius , ii , in, Coli'.m. ( on
put l'iipfieller m/jf Ccrberus , i , m. comme le chien des
enfers , à caitfe de l'inliumMité de ces fortss ds gens. ]
-GÉOMÉTRAL , m. GÉomÉtrale , f. adj. Voyez. Gko-
métriqjjf.
■GtOMETP.E.f. m. [ â^'i entend la géometrie.\Qzorm
très , X , m. Cic.
; GEOMETRIE , 1. f. [Lu fcience de meÇurer Ia terre, ]
Ceomctria , a: f. C':c. Gcoir.etrica fcicntia , a- , f. P/;«.
Gcomc-trice , es , f. P/Jn. * Apprendre la, Giomitrie.
Geomecrica difcere. Cic. Geomcttiain difc;:e. Sen.
iGÉOMETRIQUE , adj. \_Siy.i np^xnient à lu Çéome-
trte. ] Gcomecricus , a , uni. Cic.
.GiiOMETRiaUEMEN'-F , adv. [ Sclsn les relies de la
Qéometric. ] Ex gconierricis ratior.ibus. ■* reews-f/Ka;
aliqiicm refcllere. .Cicer. Réfuter quelq^h'ua gcométri-
tjjuement.
'GEORGIE , [ Grand p.tys de l'.^fie pus de la mer noire. ]
Georaia , a: , f.
GEORGIEN j n;. [ Celui qui.efi de U Géorgie. 1 G:or-
gianus , i , m. * Géorgienne , f. [ Celle qui ejî de
lu Gcorpe. ] Georgiana , » , f .
Xu GÉORGIQLÎES de rirgilc. f. f. pi. [ Les /ju^tre livres
tfue ce Voete a compof-z. de l'Agriculture. ] Gîorg'ica ,
orum n. pi. Georgicum carmcn , n Colum.
GÎRBE , r. t. [ Ajfemblfigc de pliçeurs javelles oa épis
de bled. ) Defcdi frumenti fafcis , is , m.
Tlufieiirs gerbes eigerbécs Us ur.c: fur les autres. Faf-
cium frumcuti ftracs , is , f.
.■GERCE , f. f. [ Vcr:7:::':c qui m.vvge les L.jiits ff" 'es livres.'}
Tcrédo , ïnis , f. plia.
BERCER, V. art. [ Caufer une petite f^nte ou crev.ijfe
aux lèvres & au vifage. ] Labia fcinderc oh fiadcre
variis limis. * Avoir les lèvres ($" les mains gercées.
Fiflas habere manus , filTaque labia.
•ÊERÇURE , C on pro?ictjce:Qi^RsuKi, } f. f. Crev^/fi- ne
f-oid. Filiîis , ùs, m. Cic. Fi/rum, i , a. Celf. Fiifura,
Rima , a? , f . Coium.
-GERER , V. aJi. une r.^.tire , [ La m.viic , la conduire ]
R.em aiiquam geretc , C gcro , is , gcTi , gcftum. ) en '
traflare ou admiaiftrare , C o , as , avi , atuin. ) ad.
T^cc. Cic.
-GERFAUT , f. m. [Oifia/i de proye £y de leurre. ] Gyro-
t^lcus , i , m. vEsaion , ônis , m.
GExGENTI , (prononce:, Cerjant;. ) [ Ville de Sici-
le. ] Agiigfi-.cum , i , n. Cic.
De Gfrcenti. Agrigcntïiius, a , um. Cic.
GERMAIN, Ca.fn gtnitain , V^ycz CousiM.
Germains. [ Les anciens h^.bitans d'Allanagne. ] Gfr-
niani , orum. m. pi. Cs,f.
GERMANDRËE , f. i. [ Hnhe médechnale (s- fébrifuge. ]
Trifsago , gïnis , f. Chamardiiî , yos, f. Vtin.
CERMAXIE , f. f . [ fays d'Alhm.tgne , qui s'appclloit
nnc'.ermemem ainfi. ] GsriTiania , a; , f . df.
De G.':Rmanie , ou Qui concerne 1,1, Gernanie. G:rraa-
nic'.iSja, um. Ovid. Germanicianus , a, um. Si^et.
GERME , f. m. [ Ce que jette la femence d'une plante ,
torfqu'ctle cor>i,nchce à pSHJjer. ] Gctmen , ïnis , n.
Vlin.
troduciion du germe. .Gcrminatto , 5nis , f. Colum.
Vn œuj fins germe. Ittïcum ovui» , i , n. Cynor-urum
ovum , i , n. fUn.
;FAU.tGT.R.ME fè dit leulement {des femmes qui au lieu
de concevoir un enfant , liint produit qu'une mole , ou
. une ;:i.-!p informe de chah: ) Mola , a: , f. Plin.
.•.p.'',RMi'.R, V. n. [ l'oujfer dehoiv cette partie de la femence
. dont fe produit la fUnte. ] Gerrnmare. Egcrrainare.
rrogcrmiuaie , ( o^.-is, avi , atum. } n, Plin. Colum.
le
art
■G E R.
GSP.OMDÎF , f. m. [ Temps de l'Infinitif femllihU aii
Participe. ] GcrunJiuni , ii , n.
GESIER , f. m. Quelques-uns difent Gisier , & le peupl
JuziER , [ Partie ck.tnue qui fe trouve dans la plt'tpari
desoifeau.^ enfapon i, Bijfac. ] Gigerium , ii , u Non.
Avium lîomachus , cbi , m.
GESIR .vieux V. qui lignifioit autrefois ^fire couché ,
il ne fe dit cjue des morts. * Cy gift , Icj repofe. Hie
jacct. H:c lltus efh
[ «,e iju'un mei aux Inlcripticns ttinuiaires. ]
On.le dit a,'j figuré , ( du point où cor.ffie la diffirrM
d'une affaire. ) ^- Toute la queftion gif- en cela , coufift*
en cela. In hoc totîus rei catao rertitut. Cic.
On dit proverbialement dans le ir.cmc fens . C'efi-là
oit gif i'.-.faire. En nodus ott carde totius rei.
GESNANT , [ prononce:^ Qk^Ktix. ) m. -GtsNANTE , f.
[ Qui f^At de la peine , qui gefne. J Moleilus. Incom-
moJus , a , um. Gravis & toc grave . adj Cic.
On dit au figuré , Souvent ia grandeur eft gefnante. Non.
niinquam gravis cft &: ijnportuna dignitas.
GESN'E', ( prononcez Gitit. ) C. £. [ Tonure qu'on donnf
à t'.n criminel pour cirer Je lui la vérité.] Torraer.rum ,
i , n. Ctaciatus , ùs , m. Cic.
[ Nojs aptJ.-er.on; de S. Hieroirri? h v«ri[5i,it origine de ce mot.
Il r.ou^ ditqi'.'ilyavoit une i.loledeBsil proche de Jeiufa-
leiiî , qu'on nppcUoit Gehenon , -c'cit a-dire ia Vallce d'En-
non , cù lei araeiriesve.noien; lacrificr ik bruicr lents enlans,
en l'iioiineur de E;al ; îc delà on a tranlporie ce ir.ot a toutes
forte; ce tomires , & à ji^niiler les iur^iiices des entcis oli il
y 0 l'es fcax éternels, l
On ■D\r Donner la gefie afin efprit. Yorquere le ow iii-
genluin faum. PMs.d. Se. crac Lire. Se cxcruciare. Ter.
GES'v'É , ( prononcez. ccKÉ. jGesnÉe , f . part. palf. adj.
Voyez. GïS.NER.
On dit au figuré , Vn homme gefné , qui a ukc contenan~
ce gefnée (S" contrainte. Homo vultu, habitu, motuque
corporis ad naturam pariim aocommodatus. * Un sf-
prit gefiié. Arétatus o:i ardius animas. •* Avoir un
filegefr}é. Angufic dicere. Cic.
GiîSNER , { prononcez. G-.iUis. , V. ait. [ Dor.ner la gtfte
à ::n criminel, j Torquere , ( qaco , qucs , (i j tu.T.. )
Crijciare , f o , as , avi , arum. ; atl.acc.
[ Ce mor ii'e.lp.is du bel u.age ca ce fens. ]
Gesnep, , [ Tottrrr.cnter le corps (S' l'efprh. j Torauere.
Cruciare, Cic. Ter.
QZSiitK fignific aulîi , Contraindre. Coarclare. A.ngufta-
tc , ( o , as , avi , atum. ) acl. ace Cic.
Mon b.ihit me gefrie , je fuis gef.é dam mon brtbit. Veftis
rnc arile haber. * Kotts fommes.gefiez dans ce logis.
Nous n'y fo'nmes point au large. Ardè &i ar.guftè habi-
tamus. Anguftè nos habemus. Cic.
On dit au figure , Z.-j ftiriiité du fujct gefne mon efprit.
Eiigua matcria anlrai inai'impctum hen.it. Phid.* Ne
vous gefiez. point, Commodo tuo id fiit. * S.x conver-
fttion me gefne , m' inco,nmode . Colloqutum illius mihi
eft molc-rtuHi £c grave. * Tout e^ gefné en lui , il n'efi
point. naturd. Nihi! in illo cec nacuraîe , nec iibctum.
GESTE , £ m. [ Mouvement Au corps , qui fe fait non
pas pour changer de lien , m ah. four fignifier quelque
chofe. ] Gjftus , as , m. Cic.
GiiTii qu'on fait des doigts. Digitorum argutis , arum, 'J|
fœin. pi. ^
Sen ge/te efl trop étudié pour un Or.xteur. MoAs &: gefliis ^
plus arcis habet, quàra eft oratori fatis. Cic.'^ Paire un
gifle. Agete gcilum.*' Le fiire mal. In geilu peccare.
Cic* L: faire des épaules, égere geftum humeris. Cic.
^ Compofr , régler f.i gefte , lomme pour danfer. Cora-
ponere geftum ad modum faharionis. Qiàni.'*' Contre-
faire le gejle d'une perfonne. Imitari gellum aiicujiis-
Lucr, ♦ J'entends p.tr gefies te cj^ue vous voulez, dirs.
6 E &
ïr.rcMigî) (Te gefcu quid refpondcp.s. C!c. ^ Ke ff avoir
f.is régU' [un ^ffli- Gcfttiiiî nefcire. Cic.
Ea BEAUxÉiiK 5'/?'- Gcrtùj venuiks , âtis , f. v<f«/^^; ai
ft. ! r«.
£ii:i f-zi: ii'.n des geftis. Gcilucfos , a, um. A:i'.-GtlL
S^ii refii-éfcKte la chcfes far gefies fur ie théâtre. GelHcu-
laior , (5i;s,m. Cohim. * Cille qui nprcfir^t: Us
c hcjis t^ir ^^ifies. GeOica'.ana , i , f. Ai:l-G?ll.
Sestes ,'.a pluriel eft un vieux mot donc oa (s {êrvoic
au:rcibiS, ( en parlr.nt des ncîions des grands hemmes.yl
Gdra , oriim . n. pi. Ci:. |
GISTICULATLUR, iV.bft. m. iQuifaif triade gcftes: ]
G^.tuofus , a , uiii. A-sl-Cc'.l.
G£SriCLLATION , fubft. f. f V.zBion de geflictilsr. ]
Gefticulatio , dnis , foem. * Mou\tmcnt f:eq:i7r!t des
mai.-»., Sic. NuiT.ciofus i^eilas , genit. numerofî geiluâ,
m. O'vid.
GESTION , fubft; f. [ L'aclion- de gérer , .tdmiriiflranen
lies chofes. ] Gelho , ônis , f. Cic.
[ Terme de Falais. j
©ETES , [ Peuples de l'ancienne VacicJ Gct::.', arum , m.
pi. ( Virgile les appelle Dilcx , m. pi. )
GÉTIQUi'- > '«li- m. &: f. iQrii concerce Us Gesc:. ] Gc-
tici;s , a , um. Oxid .
GÉTULÎE [ Gt.ind l'ays d' Afrique qui efi aujourd'huy le
Ëilcdiilgerid. ] Gi-culia , a; , F.
G'kT\]U&]S, iPcHpUsdeGetnlie.'^ Getûli , orum ,
pi. Hor.
De Gf.tulîï. GcîûIus, a, um. Virg. Getulicus,a,um J«t;.
Le GEVAUDAN, [ Tuys dci Ce-.ems.] Giba!iun\ ii , n.
Les peuples du Gezutid.in. Gabali , orum, m. pi. Cxf.
6EX , [Ville entre U Bi-gey gr* U Smjfi. ] Geilîa , x f.
OIBBEV'X , m. GiBBEL'SE
ne , qui ^gnific h<jfu GiL-bofus, a um Celf.
GIBECIERE , fuo'l. f. [ sorte de ho:irfe qu'en peridoit à
fin côcé. ] Afcopôra , x , f. Siiet. Marfupium , ii , n.
l'Liut. Miniïca, x, f. Hcr.
i. adjtct terme de Mtûcci-
[ Ce mot n cil plus ù'ulage en Fia.içois , que pjur dire l.i G.^-e-
cifte de-, fiiliuis de cours de jiaile Italie , ùii^uiru : mot de la
baffe l.-.tiimj , ue i^-.lins , Bo.Tu ] .
fîlBET , f^ibft. m. [ Potence oh l'on pe-nd les criminils. ]
lufcH.x arbor, geuit. infelicis arbôris , f. Ltv. Iiîtelix
lignum , gc/ùt. infelicis ligni , n. Sen. Patibûlum,
i , n. Seilufl. Gab.ilu5 (S' Gabâlum , m. & n. Var.
[:On doit f;.i>c difticuit..- de .1 eitrc C,u.\ poui un gibet, depuis
que Coiiiîsi.iin abolit !e itptrlice oc la Crois , ^ ar refrcft peur
J. C. qui y avoir tfte attache ]
Vn refit de gibet , Vr, mefchint homme. Difcipulus cru-
els. Cotitubernalis crucis.P/-i<<J. Ofra crucis, Petr. Cor-
vorum cibaria. Pctr.
Attacher quelqu'un au gilet. Aliqiiem infelici arbore
fufpcndëre. Liv. Suffigerc 0« aiKgcie cruci. Cic. Fctr.
on in cruce. Hor.
GIBIER , fubft m. \_yenmfyn qu'on prend à l/i chaffe. ]
Vcriotio , ônis , f. Liv. Pr.rda vcnatoria , a: , f . Cato
ferina, gtnit. carnis ferinx , f. Sdnft.Q'.Env., {corr.^
me ptrùrixi<aiUes , &c. ) .^ucupium ii, n. Sen.
Il lit de gibitr. Venatu vivic. piaut.
OIELET , fubft. m. [F/pice de petit fcrct qui a fettUmtnt
une pointe. ] TercbcUum , i , n.
On dit proverbialement , qu'tJ» homme a un coup de gi-
bUt, pour dirt qu'il eft im peu fou. Ccrebro laborat,
FUui. Putidulum eft ipfi cetebrum. Hor.
GIIiOYER , vieux verbe n. lch.t{fcr ttu gibier. ] Vcnari,
( or, pris, atus fum. ) dep. Vtin.
GIBOYLLIR , fubft. m. [ Chajfeur. ] Venator, ôris, m.
[ vieux mot fv liors G ufagc |
GIBOULEE, fubft. f. [ Petite- pluye froide , qtti tombe à
pUfiehrs i/'nj'És. ] Ninibus ,,i, m. f';r^.
GIBRALTAR-, l^yiUs d'ifpa^e-ir, Anduhtffij- ,,(^ fi^'
■ .. . C-IG es,.
cbettx Hetnit entre l'Europe tS" J' Afrique, f^r ok U
grand Occeanfe jette dans la Mediterravée entre deux
mont.ignes , dont l'ur.e qui cfl du côté d'Zfpxgne s'attcU
Imt anciennement Calpe; &- l'autre qui ett du cité d'A-
J n^ueje nommoit Abila. j Fretura GaJitaiiura o.v Her-
culcum , i , neur.
GIEN , [ ViUe de B^attce f-.r /^ Loire. ] Gabanuni , i ,
ncut. Ci.f. '
GIGANTESQUE,, adj. m. & f . [ 3,« tient du .éant. 1:
Giganc-us , ea , um , m. Enofmis Si. hoc euorme ïm-
ir.anis & ijcc imr-.ape, adj Claud. Cic.
GIGANTOMACHÎE, ftbft. £ iCotr.b>.t de Géants contra^
r '^^"^•^'"'^'^^'''^'■ïM'^.] Gigantum prilium, ii n
! ( M. Scatona tau tnversbuiiclijues JaGisantbt..ach;c '
, GIGOT de rrouton , fubft. ic. Vcivêcis fémur ,*«îi;>, fe--
I inons , n. "''
I GINGEMBRE , {prononcez ciNJAMsat. ) fubau^m. [ Lf-
i pece a'epicerie. ] Zimgiberi , oti Zir.gibcri , n. ( indé-
tlmahU.) Flin.
^^,i^r^H'^^l!î=b'l "• f^« P^'i' ^•"'-] ViUun,, i, r^.Plaut.
GlUVtNn/^G , [nlU du Royaume de JSiiipUs dans U ter--
re de B.t,i. ] JuvETiaoium , ii , n.
GIRANDOLE , fubft. f. ( Chandelier can^tofé de t.lufieurs
or;inc!:-s, qui akou:it en f ointe , er qu'on met ftcr des
guérirons. ] Girandùla , x, i. rrnt de U b.%f[e Utinité,
GIROU t , iub'.t. mpfc. ( Arbre aromatique oui rcrte fort-
iruitcyi grappe, ce fruit efl en forme de cUu'd. ) Cario- ■
p.Uilum , 1 , n. ( Ce ?).ot figiiifie propretnent tir.e feuille
ne noyer, j
G'iP.Ol'lKLir-jbR.£:r:?,:rq;J fi cultive dans les jar-
iiMs. ) Lcucoion , or Lcucoium , ii, n.
GIRON, fubft. m. vieux mot pour dite £? fiin. Gre-
n;ium , n. Sinus , iis , m. Cic.
GlROXNEy?.r U rivière de Ter. { Ville d'Efpagne en Ca-
talogne. ) Gerunda, x, f. (onappelU aujji Gironde
GIROUETTE, ftibft.f. [ Pi.que de fer blanc , cui eft
mooiUfur un pivot , qu'on , -met fur Us pavillon), tour'
. voir de quel coté U vir.t foritfle. ] Knnii la index venro--
• rum , g':nit. pinmilx indîcis ventorum , f. Braûea ver-
fatihs ou raobilis aJ o.Tine.Ti aurani , f.
GiRou£TT£_fe dit figmcment en morale { d' une perfonne
qui a la /été légère & qui tciirae à tout vent. ) Mobi-
lis ad oir.ncm auram. Mobilis anin-.o. Cic.
GISORS , iyilU de Normandie fur la petite rivitrt d'Ep-
te. ] Ciforium, ii , n. Gifoitium tr Cxfarotium .
ii , ncut. '
GI'ïANT , m. Gisante , f. Jacens, entis, amn. ^en.
GISTE , ( prononcez. GÎte. fubft. m. ) Lieu où Fon cou-
che en voyage.) Diverforium , ii , neut. Maniîo,
onis , f. Dtverforia laberna, se , f. Plaut. Diverticû- -
lum , iieut. Ttr,
GiSTE , { repaire de: beftes fauves. ) Luftra , orum , n,
pi. Virg. Cubîle , . lis , n. Cic.
GISTER ,{ prononcez. GÎtbr. ) V. neat. Diveifari, ( or -
aris , atus fuin. ) d;p. Cic.
Ce vcroe , ^.'atlant des lioi;.mes n'eft pas du bel iifage , & ne fe '
dit o:i'en lemocjuant ; mris on le dit ion bien des b;ftes fau-
ves i Ci.Ui;t jerx , Delf.-^cint cub-hlvi Urti. Colui:). Cit.
GIVAUDAN , {PaysdesCevencs. ] Vtyez. Gevacdan.
GiVRt , (ubft. f. { Zfpece de verglas qui s'attacke aux:
arbres IS aux cheveux. ) Nivalis giacics , ^£»i>. ni-
valis glaciêi. f. Cic.
GLACE , fubft. f. [ Laii glacée. ] Glacies , iïi f cic.
Boire à la glace, Boift fort frais. ViDum "lacie rtfrio.e, .
ratum biberc. Frigidam b'ibere.
On dit au ûguié , Un cxur degl/ice. Frigidam <^Iacie.'
peftus. Ovid.
V abord de cet homme cjl tout de glace , tft froid cti'o--
t?je ^acf. Nibil illo homiriC aifius Cic.
' Rririjj
^54 ^^ ^, . t
-On dit proverbialement ( d'an homme qui a le frijfon ,
ou ^nifi m::tr[,) ijd'U if froid c}r;;me ^Uu-.Vl^nù i:i-
get en alget.
• On dit auhi c\a' Un homme efl ferre à glace, pour dire
au'U efi fort ft,r quelque matière . De re .iliquà icifoa-
dcrc & viiKcre patatus.
3loMPR£ Li gUce pour A\zeVai»cre Us f.rhni.rss dijfiad-
tez. q:ti fe fréfenterit , Perrampere primas dimcuicates.
Facerc viam ad aliquid. Alicui viam apcrirc.
.Glace de miroir. Spéculum,, i , neuc,
CLACk , m. Glacée , f. { Converti en^lice. ] Glacia-
tus , a,um. Vlin.
GLACER , V. aift. (F.ùre^lacer ou convertir J^ l'eau In
gi.ice ] Aqu'am glaciare, ( o, as, avi, atum.^ aA. Hor.
•Se Glacer. Glaciari, ( or, arls, acus, funi. ) pad". Vlia.
f- Les riiiérei font gU^ées > font frijes. ïlumir.a gelu
conftiterunt. Hor.
'GiAcr.R le dit figù-çiment en c;3 phrafcs, Son abord glace
lesgem. Friger.t homiiies ad illius congreiram. * Je
piis'gL-.cé de nericnfain. Congeler otio , Cic.'^Ce
^ifconri notis glaç.i le fang d.ins les zeines, Utorque nof-
trûm tani incxpeilato fermor.c ar.-.ilimus languinein.
Petr. * Une -vitille femme gl.ice f^ii K-iri. Congelât
uior anus v:rum luum. MtO-f.
On dit aulfi Glacer du fruits, X fMre comrr^ une iroufte
par diffks cc^jmc de /.î ^Uce. Glaciare huftus.
-On dit figuiément , Il a un efprit glacé , poiii dire Un
efprit froid tS" fiérile. Torpec illius ingenium. £.1 in-
génie torpido ac fterili. * i.i peur lui a glacé le fir.g,
dans les zeines. Torpuit metu. Li-v. Sangais gelidus
formidine diiiguit, P^irg.
vCLACIAL, m. Glaciale , [t. Stui eji glacé} Glacialis &
hoc glaciale , adj. Sen. * £.! mîf ou "Occean gi.tcial.
Oceanus glacial is. Jf.-v.
GLACIcRE , fjbft. f. [ Lieufoui terre oh l'on conftrve de
lit glace.'} Cella glacir.lis,^.-.'îjf. celli; glaciajis, f. Ccl-
la in qua alfeivatur glacies in a;.1ateai.
GLACIS, fubft. m. [ Pt»*.V iU:tce fr irifer.Jïble.} Decli-
visplanities , geyUt. declivis planiùêi , f.
GLAÇON , {on provoy-.c! glasscn. ) lilbll. m. [ Morceau
de ghce. ] Glaciei fr;;lh'.m , ti , n.
. GLADIATEUR, fubll. m. [ â«i coKlattoit h Rcme dans
les fpectacles ] Gladiâtor , ôris , m. Cic.
-Gladiateur , ( q'ii a-voit fon co'igé. ) Riidiarius, ii, m.
Sue t.
[ Ainfi appe'lé , parce qu'on lui donnoit une baïuette na! -jclie ,
lors qu on lui donnoit ion coiigi S; peimilUoii de ne plu» co.n-
Donner un comlat de gl.zdi.irears.D&ïS gladiatores. ?etr.
.JDe gladiateur. Gladiatorius , a,um. Cic. * Combat
de gladiateurs. Gladiatoria pugna , x , f. Cic.
frofejfion de gladiateur. Gladiatiira , je, f. Tiiilt.
Le prix qu'on donnoit aux gladiateurs , qui a-voient bien
conibattu y tué leur advcif.iire. Auiftoramcntum, ti ,
n. Vd. P.;.''trr;(/.Giadiatorium, ii, neut. dans Tite-Liv.
.GLAIRE .'i'un œnf.ylonprotwna GLEKE.)fub(l.f [Le bLiac
cl'ûLitf. ] Ovi albumen , inis, n. Ovi albas iiquor. gen.
a'Li liquotis, m. Flirt.
Glaike , [ Hameur vifjueufe (y gluante, ET qu'on jette
par les filles is" p-tr tes urines. ] Glutinolus humor ,
gcr.it. glutinoi'i humoris , m.
.GLAIREUX , ni. Glaireuse , t. adj. Glutinofus , a ,
uni , Piin.
CLAÎSE , ( prcr.o-.'^cez. glcse ,) fubft. f. [ Tirre grajfe. ]
Argilla , a; , t". Clc.
GLAIVE, { prononcez, GLévz.) fabfl. m. vieux mot &
liors d'ufagc , qui le difoit autrefois ( de toute forte
li'armts tranchantes. ) Gladius , ii , m. Cic.
:GLAND , fubft. m. [ F/-;.;; du chêne. ] Clans qiianea ou
G'L A
quetna. genit. glandis quernei ou qucrna: , fœm. ■*
C'.vnd d'yeufe ou de chêne verd. Glans iligneaCo/ww.*
Cla;:d de hcftre. Clans fagea. Plin.
Arbre qui porte du gland. Aibor glandifera > f. Cic.
( Glandifer, eia , erum. )
Porit d'a-htss qui porti du gland. Gkndaria filv.i , f.
t'ar. ( Glandirius , a , um. )
CL.\biDE , i'vhlz. f. [Tu/ntur un peu dure diins le corps
des anim.iux en général. ] Glandiila, x, f.
Glandes qui font xu cou du L'hcrnsne. Tonfillx , atum.
fœm. pi. Glandul x, arum, fœm. pi. Cic.
G.LANDts de pjarceait. Giandula; , f. pi. Ce!f. Glandium,
ii , n. P/..j/(f.
GLANDULEUX, m. Glanduleuse, f. [ Plein degla»;-
des. ] GlanJiilofus, a, uni. Colum.
GLANDEVES , ll'tlL éptfiol^'e de Provence fur le Vir. ]
Glandeva. Glannata , Glanatica, a: , f.
GLANUULE , fublh f. iPetite gU.ide. ] Giandula , «,
fœm.
GLANE t fubft. f. £ pfpis qu'on ramaffe dans un ch.xmp
après Us moijfjnruur:. ] Spicilegiuni , il, neut. Kur.
GLANER , V. aâ. [_.4m.-'jf't les efpis que les moifonnsurs
ont L'.ifllz. ] Spicas à meilbribus reliclas légère, ( icgo,
gis, legi , le Au m. } aft.
GLANEUR, l'ubli m.] Celui qui rnmaffe les efpis Uif-
fcz. dans un champ. ] Qui fpicas dereliclas legit.
Glaneuse , fublL.f. Icelle qui glam. ].Qi.s: fpicas dc-
rclidas legit. '
GL.APIR , V. neut. [ Pure un cri f.igre fs" perçant comml
Us renards. ] Gannirc, ( gannio , is , ii , itum. .)
nent. Tererit.
GLAPISSEMENT , fubft. m. [ Cri aigre e* perf.Knt.'1
Gannitus , us, m. Plin.
GL.\S , fubft. m. vieux mot. ZSon de -cloche qu'on tinte ,
lors qu'une perfçnns 'vient d'expirer ou qu'aile ■efl à l'a-
gonie. ] Canipanï cla.igot , ôris , m.
GLAUCOMA , fabft. m. terme de médecine, [ C'cjl une
tniladie des yeux , lx-fq:i: l'humeur crijlaline dez'ient
d'une couleur -verdoyante ou azurée. ] Claucôma, âris,,
11. G'aucoma, x. x. Glaucciiatum, i, n. il.rut. Pli».
GLAYEUL , fubft. ni. [ Herbe & ilar qu'on nomme
Flambe ou Iris. ] Glad:olus , i, m. Piin. Iris , ïdis , f.
Vlin.
GLISSADE, fubft. f [faction de faire un faux pas. ]
Labens in lubiico Icco Tcftigium , genit. labentis vef-
tigii , n. * P.iire une gUflkde. Labcntc veftigio pcr lu-
bricu.m ferri.
GLISSANT , m. Glissakte, f. [ giiii fait faire de faux
pas.] Lubricus, a, um. Veftjgium fallens, entis, omn.
gen. cic. * Un chemin gliffant. Vil lubrica. Prop.
On dit au figuté j cV^î un pas bien gliJJ'ant. Illad lilbri-
cam eft. Tacit.
GLISSER fir la glace avec adreffe (y avec art. V- c.
Labcntc ex aite veft'giopet glaciem ferri , (fetor, fer-
ris, latjs fura.) palf. eu decurrere, (curro , is, decurrt
er decucurri , cecurfum. ) neut. Glaciatum ftadimn
perniciter eaieciri, (lor, iris, enienlus fum.) depon.
Glisser, Paire une gltjfidi, un faux pis ] Faliente vefti-
gio in loco lubrico labi,(bor,beris,lapru!; fum. dcp.CJr.
Despitrreslesfaifoient ^Uifer, Lubïica taxa fallcbant
veftigium. Sluint. Ciirt.
Glisser , V. ait. [ Fourrer, faire entrer , fourrer adroi-
tement une chofe dans une autre , fans qu'on s'en ap-
ptrcoive , ni qu'on U- fente. ) Demittere ou immitrcre,
( to, is , mifi , milîam. ) Infeiere , ( sëro , is, ferui ,
fertum.) Intinuare, ( uo , as , avi , atum. ) ad. ali-
quid. Cic. * Il f^liffa la tnain dans fon fein. Dcmi^ît
manum in finum. Petr. * Il a gliffé fa main dans m.i
poche, Inferuit oh imciific manum in peram.
G L I
Glisser , [ Fain enlrcr , introduire fans qu'on s''e'4 np-
perçoive a.lreitemen: , infcnfiblcmcnr. ] Inlbrere. Infer-
rc. Inlinuare, ail. ace. ■* // a glijfe cette clattfe d.ias ce
contraH. Iftam claufulam in huuc contiaûum ou con-
ventam infcruit.
Glisser n>ie authcrité on quelque loiinvgi dam fin dif-
cours. Infciere ou includerâ alicjuam auitoritateni auc
îaudem in oracionem , ou orationi. [ic.
Ayant gHJJe dam fin difiottrs qu'il et'it fiiihaité -uoir l' A-
fie. Cum inihi in fcrmone injeciifet fe vellc Alîam vi-
derc. Cic.
Faire glijfer l'ambition parmi les hommes. Inducerc ambi-
tion^m intcr homincs. Cic.
Se glisser dans un lieu. Liicire fe in aliquem locum. *■
D.i/js l'ar?:irié d'une perfinae p.tr adnjfi. Ad amici-
tiam alicLiji;" adrcpcrc. Var. o« fubrcpcrc. Colmn. Cic
■ Inlinuare fe ad alicujus araicitiam. Plaut * Dans fin
efprit. AdKpere animo alicujus. Tacit. * il s'ejî glijfi
■beaucoup de f^iijfm epinion; dans tes efprits. Irtcpfcrunt
in animes hominum prava: cpiniones. P.er animes ho-
min'jra m:iirje prava; opinioacs pervafcrunr. Cic,
Glisser , V. n fur une chofi, [5' paffir légèrement. ] Le-
vitcr aliquid {Iringere ou attingere ou pstcurrere. Sil-
Ital. Cic.
On dit pi-overbialement., C'efi à -mus à glijfer , C'efi à
lôtre tour. Tua; funt vices.
-GLISSOIRE , fubil:. f. [ Lieu cù ion glijp far divertijfe-
njsnt. ] Locus , lubricas , i , m. Scadium tubticum ,
i , neut.
GLOBE , fubft. m. [ Corps folide (S" rond. ] Globus , i ,
m. Cic.
Globe de la terre , ou le globe terrefire. Globus tetref-
tris ou tetrï. Cic.
'L£ GLOBE célefie , Le globe des eftoiles. Globus cccicftis. ',
StcllaruiTi globus. Cic.
Petit globe ou Globule. Globiilus , i , m. Plii:.
•GLOCESTEIl , grille ty comté d'Angleterre proche du
p.r/s de Galles. ] GloceftDi ou Glovernia , S , f .
GLOIRE , fubrt-. f. [ La majejlé de Dieu , la -vui Je f,.
puijfince. ] Gloria , ic , f. Majcftas diviua , f. genit.
majeftatis divins: , {.
■Gloire , ( qu'on retire de fis belles aâiions.) Gloxh. Cic.
* On dit aujfi Amplitûdo , ïnis , f. Claritas , atis , f.
Splendor,oiis, m. Nominis fpicndor , m. Cic.
[ On trouve G/oi-ia au nlurier dans Cicéron. 6/5,1« difpjres ,ii
dins Tacite Ciiercs GMmum gUrix , Se dans Aul • Gel. Has lUc
i».t»:i tùy/i jiaet gbrias, ]
Lz gloire attache à fou char éclatant le roturier, sutjjtlien
que le noble. Currii fulgeiue confit iitlos trahie gloria,
non ininùs ignotos 2;enero(îs. Hor.
[ Les Anciens failoient une Divinité i!e la Gloire. ]
Celui qui a plus de vertu , mérite aujjt plus de gloire. Is
maxime glorià exccllit , qui virtute plurimùin prsf-
tat. Cic.
La carrière de l'honneur ejî con-verie à. to/ttes fortes de pcr-
fonnes, tr la gloire eft le prix de la vertu , (y ncn pas
delà na:f,ance. Cunftis paret honoris via, & non "e-
ncri tribuitur gloria , fed virtuti. Plud. * La gloire
accoi7:pagne tot'tjours la vertu , comme l'ombre fait te
fp»-;';. Si quitut gloria virtutein tanquam umbra. C»V.
'^ S' Ljfcrctr d'avoir une gloire immortelle. Niti ad "lo-
riani immorcalem. Cic.
Acquérir de la gloire. Voyez Acquérir.
Stlti efl environné de gloire. Circumfliiens glorià. Ci.:
"■ Comblé de gloire. Cnir.ahtm ou cumulacior glorià.
* Cupide , defireute de gloire. Cupidus ou avidior glo-
jia-. ^ Sui n'a acquis aucune gloire dans les armes. In-
giorius militis , Tacit.
Gloire, i Superbe, orgueil. ] Oftcntatio âni.s, f. Glotia.
G L 6 «^Sf
Siîperbia , x , f. Cic. f Faine gloire, Ventofa Se inanis
gloria. firj.
Faire gloire d'une chofe , S'en glorifier , s'en vanter , e»
f/Ve)--i);î;îi(-^'.Aliquid,o« de re aliquâ, ou in re aliquà ou
ob rein aliquain gloriari , (or , aris , arus fum. ) dep,
Cic.VoyexS^ glorifier.
GLORIEUX, m. Glorieuse, f. l Qui jouit de la gloire
ditis le Ci-l. ] Glaàx caleftis ( ou luminis glotix)
partïceps , genit. particïpis , corn. gen.
Glorieux , [ Hui s' eft acquis de la gloire par fis belles
aciims , & par fin mérite. ] Gloriofus , a , um. ( On
dit au au Comparatif Gloriofior & hoc gloriolîus; tT
au Superlatif Q{oïiQÇiiÇim\xi , a, um. Cic. *■ Illullris Se
hoc ilkiftre, au Comparatif l[{uA.nai: & hoc illuftrius,
tr au S.v/'fr/;3/i/"Illu!lri;lImils , a, um, '*' Tout glorieu.-^
qu'il eft de la grandeur de fin nom Çf de V éclat de fit
aciions, il n'a pas laiffi de courir grand rifjue. Nec no-
minis Ihi nec rerum gcflarum glorià tutus fuit , & i»
magnum periculum devênit. Cic.
Glorieu-t,] Fain, fuperke, orgueilleux. 1 Gloriofug.PIenu*
gloriaruai. P/j.-«.-. Jadantior & hoc iadantius, adietl:.
PLcd.
GtoKiEUx comme je vous comtois , vous aimez, mima
eftrc confitté par Céjar , que d'eftre enri:hi p.%r lui.
Qux tua efl: gloria, puto nialic à Cx'farc confjli,quàn»
inauraci. Cic
GLORIEUSEMENT , aJv. [ Avec honneur , d'une mi-
nière glorieufi. ] Gloriosè. Gloriolîus. GloriodiIIme.
air. eic.
GLORIFICATION, fubft. f. qui fe dit ( de la gloire que
Dieu donj.e à fis élus après leur mort. ) /ïternar
glorix participatio , ônis , f.
GLORIFIER , V. ad. [ Admettre à la gloire éternelle, J
.^■Etcrna & immortali glorià aliquem donare »« aiR-
cere. aft.
Gloriîier, {^Honorer, donner desloUtnges, ^ Alîqucn»
laudare 01 coIUudaie. Cic.
Se GtoKiîiï.?. , tx'une chef}. Aliqui re , ca' de re aliquâ
ou i\\ te aliquà, (i« 00 rem aliquain gloriari, (or, aris
atiis (v.m. ) d;p. Cic.
Se glorifi.r de la grandeur de fis ancefres. Nominibus
vetcrUiTi gloriari. ■* De fes belles aSi'ns. De fuis rcbus
geftis gloriari. Cic. * Se glorifier des biens qui ne font
point à nous. Gloriari alienis bonis. Phnd,
Se glorifier , [Tirer v.'.nit; d'i-.ne chofi. ] Jjclarc II' .
Se cfi-crrc. Magniticè le circumfpiccre. Cic, ( avec les
mêmes régimes, que ceux dt gloriari. ) Aliqiùd oftcn-
tare ou vendicare. Cic.
Les hommes dont le naturel eft docile tT porté à l'imit.t-
tion , fi glorijian' de leurs inventions , fe communi-
quaient tous les jours ce qu'ils avoient trouvé poi4r bien
ré'iijjir dans Ls bàtimern. Elomir.cs qui funt imitabili
docilique uaturà , quotidiè inventior^ibus gloriant^s j
alii aliis oilendebant idificiorum efFcdus^ ^'irg,
GLOSE, iublT:. f. [ Simple interprétation des paroles d'uK
Auteur, j Scriprbris inrcrprecatio , ônis. fœm. Quint.
GLOSER , V. ad. [ Interpréter le texte d'un Auteur. ]
Scriptorem aliqaem inccrptëtari , ( or , aris , atu-î
fum. I dep. Explicare , ( o , as , avi ou ui , atum on
itum. ) ad. ace. C»V.
Gloser les actions C les p.irchs d'autruy , les critiquer ,
( leur donner une mauvaife interprétation , un mauvais
fns. ) Pîrperàm OK perverse adiones ou dida alicujuï
interpretati. I.iv. Pl.xut. Carpere. Culpare. Vitupera-
re. Reprehcudcre. ad. ace. Cic.
GLOSEUK , fubrt. m. [.H^igtofe , q\i criticjue les ccHnit
er les paroles d'.juiruy. ] Yitupcrator. Rcprehenfoc
ôvis , m. Cic.
[ Mot bas Se familier. ]
R r r r iij
CLOSS ATEUR, fukft- m. [ Interprète du texte d'un Au-
teur. ] Scripcorisalicujus interpres , ëtis , m.
JCjLOSSAIRE , iubft. m. [_ DiSionvaire (ervuyit a l'expli-
cation des mots ohfcurs d'une Lstngue. ] Gloiranum, ii,
neut.
<GLOSSER , oti GtousstR , V. ncut. [Ce g-wi fe dit des
pontes qui veulent pondre ou qui conduifcnt leurs pou-
lets.'] Glocive , ( io, is, ivi, itum.)neuc. Colutn.
CLOTTE , fubll. f. terme d'Anatomie , qui fc dit i'ime
fente qui efi au devant du gcfier , tS" qui fort à articu-
ler U -voix. ) Glottis , ïdis , fœm. Plia. ( mot Grec. }
©LOUSSER , yoyz Glosser.
CLOUTERON , fubft. m. [ Herbe dont ii y a deux for-
tes.] Le cr.vid "loHteron ou la gr.inde bard.inc. Petfona-
ta, X ,{.* Le petit glouteron. Xanthium , ii, n. Piin.
CLOUTON , m. Gloutonne, f. [ Gottlu , gourmund. ]
Gluto , ônis m. Verf Gulofus, a , um. Mart. Vorax ,
acis , omn. gen. Cic. Mandûcus , i, l'inut Mando ,
ônis , m Var.
GLOUTONNEMENT , adv. [ X>'iine 7mnier$ glouton-
ne. ] Gilosè , adv. Colum.
(GLOUTONNIE , fubft. f. [ Avidité de manger.'] Gula ,
X , f. IngluvicïS , iëi , f. Fli». Ter.
I Mot bas & poDulniie. ]
eUJ , iiiblh f. [ Co.-Kpofition vifqueufe. ] Vifcus, i , m.
Viicum , i , n. PLitct. Pl'tn,
prendre des eifeaux à la glu. Virgâ vifcatâ fallere volu-
crcs. Ov'id. Scquaci vifco corripcre ayes. Val.Flac. Aves
fallere vifco. Virg. * Je fuis pris à la glu. în vifco in-
hscrcfco. Cic.
CLUANT , TV.. Glu.inte. f. [ Sj/i eft vifquetix e? ^«i
s'attache. ] Glatinofus , a , um , Pl'in. Tcnaï , acis ,
omn. gen. Ovid.
tJne humeur giii.i?ite , ttn fuc gluant. Lentor , ôris m.
?lin.
ÉLU AU , (m^(^.. m. [ Vctite branche enduite de glu. ]
Virga vifcata , x , f .
St GLUER , V. ncm.iS'atttcher aux mains, farl.tnt de
ce qui eft gluant ET vifqueux.] Adhsrerc. Adliircfccie.
l'nhïiefcerc. Cic. *Ccla fe gltte & tient aux doigts. Ad
digitos Icntcfcit. Virg..
Gluer , V. ad. [ Frotter de glu. ] Vifcare, (o, aS; avi
atum. ) aft. Vifeo ilUncre , ,( llno , is , Uni our levi ,
lïtum. } aa. ace.
6LUÉ , m. Gluee f. Vifcatus , a , ura.
GNESNE. [ Ville Archiepifcopale C primatiale.de totue
la Pologne. ] Gudv.i, X ,{.
De Gnesne Gncfnei.ùs £c hoc Gncfneufc, adj.
GNOMON de Cadnm , fubft. m. l'oyez. Sx île. ■
GOA, ll'.'de Archi.-pif opale dans le Roy.mme de Vif i-
fur , en laprefqu Ifle de deçà le gange. Séjour ordi/jaire
i>:tiViccroy des Indes OricKtaks pour les Fcrlug.iis.]
Goa , a: , f •
DeGoa. Goânus , a , um. . ^, ...
.©OKELET , fubft. m. [ T^fe qui frt a boite , ordinaire-
ment de figure ronde, favs pattes ni anfts. ] CuluIIus ,
i , m. Cahx, ïcis , m. Pociikini, i, n. Hor. Cic.
Gke r DE GOBEi&T chez. le Roy, {.Celui qui donne à boire.]
Primus apud Regem à cyathis , ou à lageiià.
SoBElLET-le pienà pour Le lieu ou ù>n journit le pain e?
h vin «u Roy. Ce! la vinaria 5c panaria ,x, fœm. Cel-
la ex qui viuur.i & pauis pr.tU.icur mcnfiregis.
aoBELE-s. de joueurs de paffe paffe. Acetâbùh , orum,
rc pL S£».
Jù'tiw.de gçheUis. Pra-ftigiator, ,5ns, ra. PUttt. Aceta.
Kuîarius , ii., v.\.Sen.
■îSÎBitLOTER', V. n. root bas & populaire-, pour dire
mir( fo'iverit .à petits coups redoublez,. Potïtarj , ( o )
3SS,,a.ïiJ,,ai.-xuQj J^i'^is^îi ■ Iceraùs .Scesig^tiis h,.ultibus
G- O G
potare , (' c, as, avi,anim. ) n.
GOBER , V. au. terme populaire, pour iht Av.tl'ir ttmi'
d'un coup. Glutire, ( io, is, ivi , itara. ) Vorare, ( o ,
as, avi, atum. ) aft. ace. Juv.
Gober un verre de vin. Haurire viiii p'atcram. Liv.
On dit figurciiient. Il ^obe tout ce qu'en lui dit. Quld-
quid illi dixeris , avidè arrïpir.
SE GOBERGER, V. neut. terme bas Se populaire, Se
>72oqui.r , rire y fe d.ivertir de qu-lqu'un. Adunco nafo*
fufpendere aliquem. F.omt. îrride.^ aliquem. Ctc.
Se goberger , [Se bien divertir au jeu & à faire bonne
chère. ] Sibi bcaè facere. plant.
Il fe goberge co;r,me il faut , il ft d'ivtrt'tt a nos d<'pens.
Sibi de nofbro ccrio ludos facit.
GODELUREAU, fubft. m. terme bas. [ Jeune pimpant,
& fanfarch qui fe pique de gal.mterie tî" de bonnes for-
tunes auprès du fixe. ]. Bdlulus.BelIatiilus. Eolitulus ,
a , um Plaut..
GODENOT , iiibft. m. [ Petite figwe grotcfqtie , r»^r:on--
nette dont on amufe Le peuple. ] SigiJlura autcmâtum,
i , neut.
On dit'( d'imvifagî fort la'id.'] C'eft un vr.ty gode?iot-
CM u» vifjge de godenot,.{'Phheciam , Spinturniciura, .
ii , n. Plat.
GODET fubft. m. [Petit laiffeau rond d.e terre pour boi'
re.] Saraiolum potorium , li, n. Plaut. *■ Godétus 3
i , mot de la baJJ:: latinité..
GCGAILLE , fubft. f. mot bas & populaire [ G'f.nde-
chere jbomk.tme. [ Paire gogaillc,] Saturnalia agcrc.
Pctr. Bacchanalia vivcre,
A GCGO , rdvevbc qui le dit (des chofes qu'en a en ahon-
dar.ce.) Aftiàtim. , adv. a qui l'on do>me ordii.aircmevt
a:i génitif .*' Il a tout à gogo. OmniA funi i!H afta-
tim. * Les riches vivent à gogo. Divitcs faciUiii.c fe
agup.t. Terent.
GOGUENARD , m. Goguen.^Rde , f. [ Railleur. ] îrri-^
lor , ôris , m. Phnd. Joculâtor , ôris m. Faccrus »
a , um. Cif. Jocsfus , a,,um. Hilaris & hoc hilare.
Cic.
Mot du (i;r,:oiirs familier. ]
GOGUENARDER , V. neut. IPl.iifanter , railler , dire
U :riOt pour rite , ] Delicias facere. Plaïa. Jocari , (or,
aris , atusfum.) dep. *■ IL goguenarda beaucoup fur
fin vifige. Li faciem niulta jocatus. Hcr. * Il voulut
rttilUr les ialafrex.. Ditta vcluit in ftigmofos joculari.
Petr.
f Mot de corvfifattcin ]
GOGVJLNARDERIE, fubft. £:lPUifa>?titit , mots pour'
rire.] Jocola dida, Verba jocofa ou facetillima, oruir,
n. pi. Perr. Jocario , ônis , f. Cic.
GOGUETTES-, fubft. f. plurier , [plaifant.ries , propos
pour fn:rt rire. ] Ridiculi joci , orum , m. pi. Jocula-
ria , ium , n. pi. Pl.znt.
On DJc populaiicment & pro-verbialcment , Chanter ^o-- -
ghettes à qu.lju'un , lui dire des fottifes cr des imper-
tinences. Ccnviciari alicii , ( or , aris , atus lijm- )
Conviciiim hlicui dicere cwfaccc P/.J««. Ter. Convi--
ciiïaliqucm profcindcre. piin. * il me chante toujours
goguettes paii/îi le bruit dxs p'ats. Inccr patinas exhiber
mihi r.'gutias. Plant.
GOINFRE, fubft. m. [ Goulu, gotirmtnd , qtinefeplai:
qii'àt.-.blc cy À faire boKr.e-ckere. ] Helltio , ônis , m,
Vor.-!X , âcis , omn. gen. Cic.
GOINFRER , V, rcut. l Taire des aiiicvs de goinfre. ]j
Hflluari , { uor, aris, atus fum. ].dep.
[ Mot l>as Si populaire ]
Goinfrerie -bien de fies pères, Malâ ingluTie ilringe^ o#rs
oblimalc rtm p.'-tiiam. Hor. Plant.
COINfREP,l£-, .fubft.. f, iJJJiition de goinfrer. ].. Hel-
luatîo , ônis , focra. Ctcer.
G01TR.E , ou GouéiRE , f. f . [ Ttoneur qu: fient fotls
Ia gorge , écroiielles. ] Strunia , a; , f . Celf. ■* // efl in-
commode dfs goitres. Malè eura habct ftruma. Celf.
COÎTREUX , m. Goitreuse , f. [ f^iui a îles écroiiel-
les ] Scrumolus , a , um. Jhv. Stramaticus j a. , um.
Jnl. Firm. Gutturofus , a , um. Vif.
l Mot bis. ]
GOLPHE , 0« Golfe , f! m. {^"Efienduë de mer ani exire
da,r.s les terres. 3 Sinus , ûs , m, Cic.
Le Gohh: de Venife. Adris , .ou Adriaticus iînus. Mor.
Mare AJriaticum. Liv.
•GOMME , f. i. [ Suc zii/queur qui fort des arbres. ] Guin-
" rni , n. indéclin^hli. ( oa dit twp ) Cammis j is , f.
■ GO'vLMER , V. tCx. [ Enduire eu frotter de gomn:e. ]
Allquid guMimi linere oh ohlinerc- ott perlinere.
Gon.msr quelque liqf:etfr , _y mettre dt U gomme. Gutn-
mirp. liquori iinni;fce;;e.
V.î^io» de gommer. Gummitio , ôv.ls , f, Colum.
GOIvlMEUX ; m. Gwm.meuse , f. [ Abondant en gom-
v.!. ] Gummoitis , a , H,ai. Vlhi.
•GOND , f. m. [ Vi-vot furletjiitlMne cLofe roule. J Carde,
ïnis , m. Pl.'iHt.
•On dit proveibialemenr & £gurcmej!t , Mettre l'efprit
de quelqu'un hors des gonds , lui fitire perdre l» r.xifon ,
le démov.tir. A ftnfu mentis , ou à rationc abftcahcrc
ou abdiicere aliqucm. Mentcm c fuâ fede dimovcre.
C:c. Dcturbare ou -dcjicerc aliqucm de mente. Tt.iut.
* Cclz -irJ.i jnis hors des gonds. Me traniVerfuni kxc
res abftulu. fi.iut.
GONDOLE , 1". f. £ Efpece de •vaijfcx:'. long ^Mroit , qui
ne z'a qtt'^ rames. ] Cvmba , r , f . Cic. Cymbûla , x ,
f. Jiéii-J^a.
GcMDOLE , [ Vaijfeau à boire fait à lu ft^on des gondoles
donr fe fervent les yénitiois. ] Cyrabiuin , ii , n. Virg.
GONDOLIER , f. m. [ ai-' cc-.iduit des gondoles fur les
raiiuu.v de Finifc. J Cyn^hx dudlor , ôris , m. ou ma-
giiler , tri , m. Jwv.
CONFAXON, f. m. [ Sorte à'étendart ou de ban-
nière àfniims oa pièces fendantes. ] Vcxillum , i , u.
Cf.
GONFANONIER , f. m. ISiui porte le gonfanon.] Vcxil-
larius , ii , m. Liv.
GONFLÉ , m. Gonflée , f. part. S: adj. Tumrfaiftus ,
a, um. * Ejîant gOKJlé de jon vey.t qu'il retenait , il fe
mit à èttrnuer pur trois fois. Colledliouc fpiritûs pic-
nus ter ftcilfjtavit. ?etr.
GONELER dans un fens aûit", [ Enfler. ] Tumcfacerc ,
( io , is , fêci , tadum. ) zù.. ace. 0-vid.
Se gonîler j Tumcfccre , ( fco , kis , tumui , fans fu-
fin. ) n. '^ Ejire foi:: gonflé. Villiùs tumcie. Celf.
Ok dit au figuré , Ejîre gonflé ou.botiffi d'orgueil Tume-
re. Supcrbià tumete Hor.
GONCRRKEE, f. f, terme ne Zvîédecine , [ flux de
femence iri'Tjolontaire , fans déleilutio/i (y fttns éreâicn
de la -serge. ] Scnums pLofluvium , ii , n. Génita-
le profluviu.m. Nimia feminis profufio due venere ,
foc ni.
GORET , f. m. [ Vêtit cochort de lait. ] PorccUus laûens ,
get'it. porcelli ladlcntis , m.Var.
•GORGE., f. f. [ Tartie intérieure (si" la plus profonde de
la bouche. ] Eauces , ium , f, pi. rlin. Guttur , ùris ,
n. autrefois m.
fai mal à la gorge. JE^rx funt mllii fauces. Tcrf.
Trendre quelqu'un à la gorge. Eauces alicujus im-erDre-
■Riere. li.tut. EUdere alicujus fauces. O-vid.
Tenir quelqu'un à la gorge. StrangiiLire alicujus fau-
tes. Celf. '^ Un os étoit rtfié dam la gerge dttlcup. \
G O R ^5
Os Jerofîtcrm fauce h^rcbat lupi. Vha.
Couper U gorge k quelqu'un. Alicui fauces franeere
Jugulum alicujus petere. ad"»f. on fenre. Aliqucm
jugulare. Virg.
Rendre gorge , [ vnmir , rejerter ce qu'on a mangé. 1
Vomere, Evomere , ( vomo , is , vomui , Tomitura )
ad. ace. o" n. Voyc::. Vomir.
Gorge le dit tiguiémcnt & prorerbialeme.nt en ces for-
çons de parler , Prendre un homme à la gor^re , [ Lui
mettre^ U poigm*d fotts U gorge four l'cbti/er 'i faire
une cMje. J Intentare alicuinecem. Intercipere alicu-
jus fauces. Premerc ad aliquid facieiidum. Vi & mi-
iiis cïtorqucre aliquid ab aiiqu».
Cotifer la gorge k quelqu'un , pour dire Lui faire un pré-
judice notable . qui U ruine & le met en état de mourir
de fa:/?). Jugulare aliqucm. Cic:
Mettre le pie. i fur U g'orge à quelqu'un four l'opprimer.
Aliqucm opprimeie. Cic.
O.N DIT, E.we rendre gorge à quelqu'u-i , l'cUiger de quel-
qtiefaço». que ce fait h rendre ce qti'Jl a fris. Vi eu mi-
nis maie partam pecuiiiam e.\-prirncre ou extorquerei
■* // rendit gorge , il rendit l'argent qu'il avait prij. Ar-
gciitum ablatuiii cgurgitavit ou cvomuit. Plaut.
OxN DIT , Kire à gorge deployte , peur dire S/Vf de toute
fa force. ToUcre ou fuftollerc cachinnum. Bor. Cic,
Ridcre quidqaid cil domi cachinnorum. Catul. * Fail
re rire quelqu'un àgerge déployée. Riiu diduccre alicu-
jus ricl:um. Hor.
Oh .aï- CEI le , Un coupe-gorge ,[U/t lieu ài l'écart .où l'o»
voie ty l'on tue. ] Locus internecînus > i , m. Locasi
ca:dibus viatorum infcîlus , i , m.
On dit encore , Un coupe gorge , (parlant d'unehofiellc-
rie y où on efl rançonné , er oî>, l'on efl fort chcrernent. 1
Divcrforium ubi jugulantur hommes , dum ab illi*
nimitun a:ris exiguur.
Gorge (îgniiic cii terme de fauconnerie, Le Jabot «A
l'oifea:4 met fa iiiangeaille . Ingluvifs , ici , f. Rumen ,
genit. rimiinis , n. Coluri. Fefl.
G>jK.ge fe dit ( du !ein des filles (f des ftmmes. ) Pedlnj
gen. pecioris . n. Simis , us, m. Ter. MammiE.acum ,
f. pi Cic. ^ Une fille qui a une belle gorge. Vir<^o pul-
cîiro pedore. Virg. * §lui a bien de U gcrge ou d/é
fin. Mammoiàmulicr. L«£. Mammis cum grandibas
mulier. Arnob.
Goxge , [ Lieu étroit ts" ferré entfe des montttgnes. ] Fau-
ces, ium , f. pi. df.
GORGEE , f f . [ Ce qui peut tenir de liqueur .dans Ia
bouche. ] Haullus , ûs , m. Ovid.* Biire ù petites g9r^
gées. Exiguis hauliibus biljcre.
SE GORGER , V. ad. [ Se remplir de tijinde (S" de viit
jnfques au rie;ud de la gorge , boire fs manger avec
excès. '\ Se cibis & vino obruere , ( uo , uis obrui,,
obriitum. ) Se in^urgitsre , /é»(/ , oit îngurgitare fc
cibis & vino , ( o , as , avi , atuni. ) ad. Cic.
On dit au figuré , Se gorger des biens , de; flaiflrs. Se
compîerc ou fc rcplcre ou le implere bonis, voiuptati-
bus , ( pieo , es , e-vi , etum. ] ad. cic. Cumulari bo-
nis, voluptatibus , paif.
GORGERETTE , f f . [ Linge dent les femme; couvrent
leurs gorges. ] M'amillare , is , n. Pedoralis fafcia ,
gen. fafcia: pedoralis ,, f. Strophium , ii , n. M.irt.
G JRGERIN , f. m. [ Partie du ch.zpiteau T>oriq::c , en>-
tre i'Aftri-gale de la colomne £3' des annelets. ] Hvpa-
tiachclium , ii , ti. Vitr.
GOSIER , r. m. [ Conduit par ck pajjlnt Us alimens de /*
bouche à l'eftcm.'c. ] Guttur , fins , Gula , a: , Ju^ii-
lus , i , m. Juglîium , i , ri. Cic. Slumt.
Dis cosirRs p-ivt^{ qui matfgent bcaucotip. ) Majorée
maxilla; , gcn. majorum jnaxillaru.m , f. pi. Fctr.
^88 G O T
COTFfS , [ ?e:ip!es fcptuntiionaitx. ] Gothi , orura , '
mafc. pi.
GOTHIE , qu'on nomme Gothlan , [ Province de Sué-
de fur la rr^er Baltique. ] GothlanJia , x , £. Gothia ,
X, fœm.
GOTHIQUE j adi. m. & f. Gotkicus , a , um.
GOUDRON , 1". m. [ Comf option de foi x. ] Pix, gniit.
picis , f. Cic.
GOUDRONNER , V. afl. Pice ilUnerc. aft. âcc.
GOUFFRE , f. mafc. [ Lieu extrl^icment profond. ]
Gurges , genit. gurgïcis , m. PUv. Voiâgo , gïnis ,
f. Cic.
Tlein de gouffres. Voiaginofus , a , um. Hor.
On DIT au figuré, V/i gouffre de n/^lhsun, Malorum
gurges & vorago.
Un gouffre de -vice.'. Vitiorum gurges , m. "^ De biens.
Vorago patrimor.ii , f. Cic.
GOl GE , f. f. [ Irfirutr.ent à rrsufer l'y-voirc , qui fert
aux tahletiers ébcnifics. ] Cxfa , a; , f. Var.
-GOUJAT , f. m. [ yalet de foldiits dttns les armées. ] Ca-
le , ônis , m. Cic. Cacula militaris , gcnit. cacula; nii-
Htaris , ki. Tlmit. Lixa ,x,m. Liv.
-GOUINE , i". f. [_ H>;/me^ou fiUe froftitué:- , cotneufe
de Vont-neuf. J Scortuxn , i , n. Eroftibulam , i , n.
FlUHt.
COUJON , f. mafc. [ Petit pcïffcn de rivicre qui a- le
dos large. ] Gûbio , ônis , m. Colur». Gobius , ii , m.
Mart.
GCULAIFRE ,aclj. m. & f. Tok-- Goulu.
GOULOT ou GouLEAU de bouteille. Guttur lagerrx-,
îiris , n.
GOULUMENT , atlv. [ Ai'ec azidité. ] Gulosc. AviJ.è.
adv. i'.olum. O'vid.
GOULU , m. Gori.uë , f. adj. [ Slu' mange avec avidi-
té, gourmand, qui efi affre fur fil bouche.'] Cibi avidus ,
a , um. Ter. Gjlofus , a , um. Mart. * Gulo , ônis ,
m. Ciborum voraciffiinus , a , um.
GOUPILLE , f. f. [ Petite clavette. ] Acicûla , aï, f.
GDL'P!LLON , f. ai. [ h.frument à jetter de l'eau beni^
te. ] Afpergilhim , i , n. Afperforium , li , n.
GOURD , m Gourde, f. adj. \_§ltii efl rcide ty fam
■ motinjeinent, ] Torpidus , a , um. lÀv. Turdus , a ,
um. iiuint. Stupidus , a , um. * Tiss membres gourds.
Stupida rr.enibra.
GOURDE , f f. [ Courge qu'on remplit de vin , &c. ]
CucurMta , a: , f . Plin^
GOUP,DiN , f. m. [ Gros bâton fort court. ] , Fuftis , K ,
m. Hor. Plant.
GOURGANDINE , f f . [ Femme de maaziiife -vie , coa-
reufe. ] Mcrctrix , Tcis , f. Lupa , K-, f. Plaut.
GOURMADE , f f. [ Coup de poing.] Pugni idus ,
uum. !ji. pi.
GOURMAND , m. Gourmande , f. adjeft. [Goulu. ].
Gulaf dedifiiS ,a , um. Voiix , âcis , omn. gcn. Ga-
lofus , a , um.
GOURMA> DUR quilqu'un. V, ad. [ Le m.iltrnitcr de
paroles, lui dire des .K/'j^rej.] Aliquem dur;iis inclama-
re. Iiiclci.ieuLiùs h^Lete alicucm. Increpare aliqiiem.
Traftare ou accipcre ûliqucm indigniùs. Cic flaut-,
&o\:KMAnvi'R /es p»ff:ons , ic dit au Eguié , pour Lis
reprimer , les i>ffj jt::ir. Rcfponfr.re cupiduiibus. Hor.
Frer.are libidi.ccs.
GOURMANDISE, f f. [ Avidité. ] Gala, x, fccm.
Tlin IngluviCs, iEi , feiu. T^r. Venter , tris , mafc.
tlaut.
la go.:rtr,a->idif& lui a eau fé toutes fs, mifcrcs. Vanter
cicavit ilji lias iriferias. Plaut.
fiOU2.î>iE , f, f. [ Mnuvaifc hitnttir coirom.ï , qui
fatt imxjinnis dtevaux fi" ma si.f.zi:;. \ Putris piiui-
G 0 U
ta , genit. putris pituita; , fœm.
GOURMER , V. aâ:. mot bas & populaire , f Battre i-
coups de poings. ] Pugnis crdere ou confcindere ou con-
tnnderc ou incurfare aliquem. Ingerere ou impicgere
alicui piignos. Cic. Plaut.
Se GOURMtR. , [ Se battre à coups di poings , comme des-
crocheteurs. ] Pjgiiis de,;crtar'e , n.
GOURMET , f. m. [ Si^;i gotïte bien le "vin , qui en con-
ncit /j qualité. ] Nature vini intelligens , entis, omn.
gen. Qiii cenfuram vini facir. Plin.
GOURMETTE , f fcm. [ Chaifnon de fer ferr.-.nt h-
mors de la bride d'un cheval. ]. Frcni catenûla , se $
uera.
GOUSSE , f f. [^Enveloppe qui couvre les fèves £? les
poids , Sec. ] Silïqua , x , f. t'irg.
Goiiffe d'.ïit. Allii ftica , a: , f . Colum.
Pouffer des gouffes. Siliquaii , ( or, aris , atus fum. )
dep. Plin.
Gousses fc dit en AtcHitecVure { de certaine: moulures C
orncin^ns , qui fout dit chapiteau Ionique. ) Encarpi ,
orum , m. pi. Vilr.
GOUSSET , f, m. [ Pf/;V« l-ourfe qu'en attache au haut.
de chaajjls. ] Parva crum'éna . x , f.
On dit an figuré , [// a le gouffet bien. garni.'] Benè num-
matus eft. Plaut.
Gousset iîgnfîe, L'.uffclle (S" la muuvc.'ife odeur qui en
fort. Et op dit , Il j'ent le gouffet ou te bouqitin. Fiir-
cum oiet. Gravis hircus cubât in alis hirfutis. Hor..
GOUST ,proiiOnrei. goiit , f. rrrfc. [ Le fens pxr lequel
nous jugeons, des fa-i-eurs ] Gu,ltus. Guftatus , ûs , m.
Cictr.
Gousr , [ Sxveur qui eft dum les chofes. ] Sapor , ôris^
m. Guftatus , us, m. Vhéid. Cic.
Des fruits qui oht u» goût agréable iS" qui fentent bon,
Pomotum non guftatus folùm jucundus , fed eiiara
cdoracus. Cic..
Le fromage qu'on fait prendre avec de petites branches dt
figiiitr efl fort agréable au goût. Cafeus fici ramulis
glaciatus , jucuiidùlimè i'apit. Colum.
Des viandes qui ont du goût. Acres , acutique cibi. P/«>
/«/3.* ( Le Cinéraire tfi Cibi ingrati faporis , Des vian-
des d'un gokt dtfagreable. )
Les œufs longs ont meilleur goût que les ronds. Longa
quibus faciès ovis erit., fucci melioris funt , rotundis,
Horati
si le vin n' efl pas à vôtre goût, je vous en donncrii d'au-
tre. Si vinuir. ad fali-ram non facit. , ou fi non pla-
cer , dcmutabo. letr. ^ Il ne trou-ve tHi:une -viande à
fin ccJ.f , // ne tro:i,ve rien de bon. Omnes cibos damr
nat. Petr.
Je ne prends point de goût à ce que je trtange chez, moi.
Non nie juvat quoc sdo domi. Plaut.
Ui.e au qi:i.a un goût dt fer , qui fent le fer. Ferrugir
nci fapons aqua Plin.
Vn^^tit vineux. Vir.ofus fapor. Plin * Du vin qui a u»
g'jht de terroir. Vinum indigena: faporis.
. Les ^juiffaux d'airain étant enfl.^m-.s^ perdent le goût
d' iir:iin. Stannum iUït'jm vatis a;reis compcfcit xiu-
ginis virus. Plin.
L a perdu le goût , 'il a le gcût dépravé Ei non fapit
palatum. C'tc. Torpct ei ralatum. Exfurdatum habet
paiatnm. Hor.
les I ..lifirsdu gcût. Voluptatcs , qi:ï-fapc«e percipiun-
tur. cic.
GousT lê dit fîgurémcnt , { des jugerr.cns qu'on fait d et
pi r fermes (S', des chofes. ) '* il n'y a pas un vers de bon
gcut dans ce poème. In hoc pccmp-te ne carmen qui-
dcn; far.i coloris tnïrct. Petr.
Avitr du gcùr peur Us choses. Saperc , ( fapio , is ;_fepii
tu
GOU
êu fapivi , f?" plus ordinairement Tapui -yfum fupin.) Sen-
tire , ( io , is , fenfi , fenfum. ) adt. ace. * Il a dugoufl
pour les fables ingénie:ifemtnt comroiivées. Arte fiftas fa-
bulas fentit animus. Thid.
Il a le goift délicat pour les ouvrages de l'art. Judicium
eft illi fubtile vidcndis artibus. Hor. * Il a, du goufi
four les letprcs. Suavirate litterarum dacitur ou trahi-
tur. * Il a. du gouji pour les -vers. Sentit vim carminis.
Phéid. * Vous connoiffex. le goufl d.e Céfar. Quibus rébus
Caîfar gaudcat ou capiatur , tenes. Cic. * Il n'eft pas
«« gouii des beaux esprits dufecle , il ne leur revient
fas. Minus aptus eft acutis naribus . Hor. ( Le contraire
ejl ) illi viro eft ingeniura amœnum & temporis illius
auribus acconimodatum. Tacit. { Il a. l'esprit agréable,
es* au goud dufecle ) '^ Si tout ce quenfeignent les maî-
tres n'efl du goufi des efcoliers , comme dit Ciceron, leurs
claffes deviendront defertes. Ni dodores dixerint qua:
adolefcentuli probent , ut ait Cicero , loli in fcholis
relinquentur. Petr. * Voftre difcours n'efl pas du. goufi
du public. Tuus fèrmo non eft publici faporis. Perr. *
Donner du goufl à quelqu'un pour l'éloquence. F.tirc naî-
tre à quelqu'un le goufl de l'éloquence. Accendcre ali-
quem ad eloquentiani. Mnvere alicui cloijuentixamo-
rem. * C'est un homme de bon goufl , qui .1 le bon gotifl
ou te goufl bon. Eft limati & excjiiifiti judicii. F.lt cx-
<]uifitillinii judicii.
21 faut fe remettre en goufl de temps en temps de ce que
Cicéron appelloit l' Atticifne L-itin. Ille Latinus ■rliKJir-
fcis ex intervalle eft reguftandus. Cic.
ïrendre goufl ou du goufl au.x chofes. Re aliquâ delefla-
ri , ( or , aris , atus fum ) pafF. Cic. * Il ne prend goufl
à rien. NuUâ re deledatur ou atficitur ou movctur ou
tenetur. Cic.
GOUSTER 5 ( on prononce goiîter , ) V. aA. [ Comioif-
tre de la qualité des faveurs.] Norte fapoies , ( nofco,
is , novi , notum } ou fcntire , ( lintio , ii , fcnli, fen-
fum.) aâ. Plin.
GousTER , [ Eflayer , tafler. ] Guftatc. Dcj^uftarc Pra:-
guftare , ( to , as , avi , atum , ) 3.A. ace. Cic. * Couf
terle vin onau vin. Dcguftare vimim. Cat. Pra:gufta-
re vinum ou vini pocula Juv. Ccnfuram vini facere-
Plin. * PitiiTare. Ter. "
( Ce dernier Veibe exprime le bruit qu'on fait des lèvres , en te
jettant le vin qu'on a pris dans la bouche pour en gouftet )
GOUSTER fe dit figurcmcnt, [ hlfo-yer des chofes (S des per-
fonnes. ] Guftare. Deguftarc, acl. ace. Cic. * Un esprit
qui n'efl pas d'accord avec foy-mèyne ne peut gouflcr au-
cun ptaijirfolide. Ammus à fe ipfo dillîdciis , fecumquc
difcordaiis , guftare nullam partem poteft liquida; vo-
luptatis. Cic. * De toutes les vjrtus de fon be,%u-pere ,
*/ ne goufla rien tant que la liberté. E monbus focêri
fui , nihil a:què ac libertatem haufit. Tacit. * Céfar
goufloit avec plaifir le fruit de fa douceur (S" de f» clé-
mence. Magnum fruûum fua: lenitatis ac clementia;
Ca:far ferebat. C<e/ * Si-tot que la raifon luy cfl venue,
il » goufl é de très-grandes amertumes, (y effuyé de gran-
des difgraces. Cùm pnmiim fapere cœpit , accrbllfi-
mos dolores mifcriifque percepit. Cic. * Ke goufter
mucun fUifir. NuUa voluptate trui. NuUa re delcdari.
Cicer.
' GousTER quelqu'un , [ L'éprouver.'] Odorari & dei^ufta-
re aliquem. Cic. * Je goufle bien voflre frère. Tuus fra-
ter fapit multum ad genium meum. Piaut * Goufler
l'esprit de quelq^t'un , fes fentimens. Dcguftare mentem
alicajus fenfumque. Cic. * Goufler de quelqu'un. De ali-
quo guftare ou deguftare. Hor. Sluint. > Goufler les dif-
cours er tes raifons de quelqu'un. Guftare fermoncrn ali-
tujus & probare rationes. Cic. * Goufier un genre de
•vie , une prefeffion. Deguftare aliquara vicam ou ar-
G O U 6Z9
tem. * Tn goufler tant foit peu. Primis ou primoribus
labris aliquam artem guftare ou attingete ou libate ou
delibare. Cic.
Goufler bidi les paroles de quelqu'un, Admittere verba
alicujus in peftus , ou in fe.
On dit, lia gouflé avec cette fille les plaifirs d'une joui f-
fance entière. Wa^c virgini abftulit coïtum plénum. Petr.
GousTER , ou LE goustÉ , fubft, m. [ Petit repas que l'on
fait entre le difrer £? le foûper.] Guftus , as , m. Guf-
tâtio , ônis , f. Guftarium , ii , n. Petr. Hor. Mcrenda,
s , f. Plaut.
( Les mots Gufin'ai & Gufimum , Cgnifient proprement un petit
Repas iLger que les Anciens Romains prenoient le matin ; cat
le niiner leur eftoir inconnu , Se ils ne connoidoient que le
Souper, fi ce n'efloit dans quelque débauche , car d'ordinaire
ils ne mangeoiem qu'un peu de pain Touvent lec , ou ils y ajoii-
toient quelques railins , des noilèttes 8c du mici L'heure de ce
Dejcuiicr n eftoir pas toujours la même ; les uns dijeunoient à
la feconJe ou a la quatrième heure du jjur, ce qui répand à
nos huit Se dix heures du matin i'.es autres à la iixiéme, c'eft
à dire , à midy , & enfin à la huitième, c'elt à dire à deu.x heu-
res, Et ces trois différences de temp- ont pioduit infenlibiement
les trois Rep.is que l'on fait ordinairemeut parmi nous; qui !bnt
le De euner ,1e Difner & le GouiTer )
GOUTTE, fubft. f. [ P:n-cclle d'ea-t ou de quelque autre
liqueur.] Gatta as , £. Cic. * Goutte qui tombe de dêjfni
un toit ou d'un alambic. Stilla. Stiria , z , f . Vitr.
Petite Goutte. Guttiila, x , f. Plattt.
Goutté, à goutte . Guttatim adv. Plaut .* Qui tombe goût-
te à goutte , { parlant d'une liqueur. ] Stillatitius , a ,
um. Plin. * Mettre de l'huile gmttc à goutte. InftiUarc
olcum. Cic.
Goutte fe dit hypciboliquement {de ce qui efi en petite
qitiintité. ) * Je n'ay d'atijourd'huy bit une goutte de
vin. In os ego meum hodièvini guttam non indidi.
Plaut. * Je n'ay pas une goutte de fang dans les •veines.
Guttam haud habco fanguinis in venis. Plaut.
On dit , ils je reffonklent comme deux gouttes de lait ou
dfu.x gouttes d'eau , de forte qu'à les voir , on ne ffau-
roit Us connoiflre. Non minus fimiles , qii,\ni lacti lac
li confcias , aut aquam aqua: , ut hus iî vidcas, uon
queas internofcere. Plaut.
Mère GOUTTE , [vin qui fort de la ntvc , avant cu'on
ait foulé la vandange, ] Lixivium vinum , i , n. Vi-
num prottopum , i , n. Colum.
Goutte . [ Maladie des jointures en général. ] Aniculo-
rum dolor , ôris , m. Cic. Artieularius raoïbus , i, m,
Colum. Articularis morbus , m. Plin.
La goutte aux mains. Chiragra, x, f. Celf. * Aux piids.
Prodagra , x , f . Cic.
Avoir la goutte ou les gouttes. Habcit dolores artic'j-
loium. Cic. * Eflre grandement travaillé ou tourmen-
té de la goutte. Avoir fort la goutte aux pieds. Arde-
rc ou cruciari podagrx doloribus. ( Si c'efl dts mains^
on dira chiragra. J Cic. * Confliûari gravi moibo pe-
dum. Suet.
glui a la goutte aux pieds. Podager., gri , m. Claud. Po
dagrofus. Podagricus , i , m. Plin. Plaut.
Des gouttes noiiées , ( Ji c'efl aux mains , on dira Lapido-
fa ou nodofa ehiragra , Perf. ) ^ Si c'efl aux pieds , ort
dira Nodofa podagra. Ovid.)
La goutte l'a pris Incidit in prodagram. Suet.
Goutte sciatiqjje , [ Celle qui. vient à la jointure de'
cuiffes à l'endroit de l'os qu'on apelle en Anatomie ifchi -
on.] Dolor ifchiadicus , géait. doloris ifchiadici , m,
Ilchias , adis. Plia, qui a une goutte fciatique. I(chia-
cus , a , um. Cat.
Goutte crampe Spafmus, i, m. Spafma, âris, n. Con,.
vulfio ou rigot ncrvotum , génit. convullionis ou ri-
goris nervorum.
GouTTJi , adverbe négatif <jui fignifie. Point du. tout ,,
SSss
€90 G OU , _ ,
comme Ne vsir getitte , Ne ■voir point du tout. Nihll '
Tiderc , ( deo , es , viJi , vilum. ) Cxcutire , ( io , is ,
iïi, itum. ) n. Vnr. '* Je ne voii qitafi goutte. Paiùm
oculi rnei profpiciunt. PUut.
On dît en ce fens au figuré , Ne voir goutte à une cho-
fe , n'y connoître rien. Nlhil vidcre , on nihil intelli-
gerc in re aliquà. Caligarc ad rem. P/)«.
te fera de fou harangue efifi ohfciir , que le plus fouvent
on n'yioit goMtti .\^Cm% cor.ciones ita multas habent ob-
fcuras , abdiïâftjue fententias, vix uc inrelligancur. Ctr.
GOUTTEUX , m. Gouthuse, f adj. [^<j a it* gout-
te. ] Aicicalarius , a , uni. Archricïcus , a , um. l'oyez,
qui .t lu Goutte.
GOUTTIERE , f. f . [ Canal pour faire couler les eaux
de lapluye de dejjns les toits.] S'.illicidium , ii , n.
Cic. Oeliqui.ï , arum , i'. pi. F/.'r.
GOUVERNAIL , f. m. [ Ce qid fcrt à gouverner fur mer
un n3virc ou que!q:te grand h.Tte.-!U fur Us rivières. ]
Clavus , vi , m. Gubcrnaculum , i , n. Cic.
Gouvernail Ce die tig'jrénicnt en morale , Etre affis an
gouvernail. Airidcrc gubernaculis. flio-Ju».* Prendre
le gouvernail du Royaume en main. Accedere ad regni
lubernjcula. Cic. '^ Sluitur Is gouvernail o'jl la lon-
duite des affaires. A gubernaculis recedere. Cic. * Of-
ter des mai.is du Sénat le gouvtrnniL de la, République.
Dejicerc ou tepelleic Senatum à Reipablicx guberna-
culis. Cic.
GOUVERNANTE , f. f. [ La fe;nme du Gouverneur
d'une Province. ] G^ibernatoris uxor , t.
Gouvernante d'enfans. Pucrorum educatrix , îcis , f,
Colum. Moderatrix. Rcclrix , Icis , f.
Gouvirn.*>«te d'an homme veuf ou d'un vicu.v garçon ,
( qui a foin de lui iS" de fin m'.n.ige ) Gubernatrix &
ad]niniftra , t.
GOUVERNEMENT , f. m. [ Adminijlration , conduite
en général. ] Adminilhatio. Gubernatio , ônis , F.
Cic. Regimen ,ïnis , n. Imperium , ii , n.
Avoir le gouvirnement des animaux. Imperium habcre
in bcUuas. Ter. * De la jcunefft. Imperium habere
in pueros. * // a le gouvernement des affaires de la
Piovince. Adminilhat ou curac rcs Provuicix. Rébus
Prov;nci.i; pr.Telt.
Gouvernement d'une Province , Une Province qu'on a
À gouverner. Provincia , x , f. * Avoir le gouverne-
ment d'une Province Provinciam cum irrperio obti-
ncrc. Piovincia: prielfc. Cic. Adminiftrare Provin-
ciam. H.iberc Provinciam. Cic. * Se tiémettre du gou-
vernement d'une Province. Deponere Provinciam Cic.
GOUVERNER , V. acT:. [ Commander , régir avec puif
famé er autorité un Empire, un Royaume.'] Summo cnm
imperio adminillrare ou gubcrnare , ( o , as , avi ,
atum. } ou regere , ( rego , gis , rexi , reclum. ) aft.
ace. Cic. Sumniam reruni adminiftrare. Cic.
Gouverner une République. Ren publicam gcrere , C ge-
ro , gcris , gcili , geftum } Rempublicam adminif-
trare eu gubernaie. Clavum Reipublicx tencre. G-i-
bcrnacula Reipublica; traftare. Ad Reipublic* giiber-
nacula fédère. Cic.
Gouverner une Province. Provinciam adminiftrare "*"
Gouverner une affaire, la conduire. Negotium alicjuod
• gubernare 0« adminiftrare o» curare o» gerere.
Gouverner un navire. Navim gubcrnare. Navis clavum
regcre. Virg. * Gouverner une famille. Adminiftrare
fannliam. Cic
Gouverner un jeune Prince. Adolefcentulum Principem
gubernarc ou modcrari ou educare ou inftituere ou irt-
s formarc. Cic.
On dit figurément , Gouverner quelqu'un , Avoir du cré-
dit (3" de L'autorité fur fort efprit , en être le mailri.
G OO
Habere imperium in aliquem. Aliquem regere. Cic,
* Je le gouverne comme je veux. Ucor illo es volun-
tace , ou ut volo. Plant. * // efl gouverné de f» fem-
me , Sa femme le gouverne , le tourne comme elle veut.
Eft uxori fux morigéru"^. Imperio uioris paret. Vir ell
uxorius. Ad nutuni & arbitratum uxoris fleftitur ou
regitur. * Homme qui ne fe gouverne que par lui-même.
Homo fui arbitni fei.]ue uno contcntus. Suet.
Se gouverner , [ Se conduire ,fe comporter [agement dans
un emploi. ] G-.-rere fe rcAc in aliquo munere. Redè
adminiftrare aliquod munus. Cic.
Se gouverner félon le temps , félon l'occafion. Pro tempo-
re & pro rc confilium capere. Servirc tcmpori. Ci.f.
Cic,
Se gouverner foi-même , ou gouverner fin efprit. Seme-
tipfum ou animum fuum regerc. Cic.
Sîui gouverne bien [es affaires , §lui conduit bien fa bar-
que. Sui negotii benè gcrens. Cic.
GOI'VERNIUR , f. m. [ Sui gouverne les perfonnes
iS" Ls chofes. 1 Minifter. Adminiftcr , tri, raafc- Mi-
niftrator. Adminiftrator. Gubernatot , ôris m. Cic.
Sluint.
Gouverneur de Province. Provincir prxfcvStus , i , m.
Giibernatoï. Reftor , ôris , m. Cic. Suet Iropcrator
proYincix. Petr. Qui provincix' prjEcft. * Faire quel-
qu'un gouveratur d'une province. Aliquem provinciaî
,' ificeic ou prxponcre. Cic.
Gouverneur d'une ville. Urbis gubernator. Tacit. Rcx
urbis. Phid.
GouvER.NLUR. d'un Prince. Redor Principis juventx.
Tacit. Modeiator , Rex , genit. régis , m. Hor. Prin-
cipis nutritius. Cxf ou educator. Tacit.
GRAiiAT , f m. vieui mot qui lignifie. Un lit fans ri-
deaux. Grabatus , i , m. Cic.
On dit en burlefque , qu'U» homme efl fur le grabat ^
pour dire qu'// efl retenu au lit. Dennctur leclo.
GRABUGE , f m. vieux mot qui fignific Débat , diffé-
rtnt dcmeflique. Rix.T:. Ira: , arum, f. pi. Ter.
GRACE , f. f. [ Le don de la grâce que Dieu nous don-
ne gratuitement , pour faire le bien & fuir le mal. ]
Gracia , i , fem. Dci donum ou beneficium , i ,
neut.
On appelle auflî Les grâces du Ciel , tous les biens
du corps tr de l' efprit , & de la fortune dont nous fem-
mes redevables à la Providence. Dei dona ou bénéfi-
cia , n. pi.
Dieu m'enf.xffe la grice. Faxit Deus ! Utinam !
Nous avons grâces à Dieu le quoi faire cette dépenfe. Eft
Diis grana undc h.xc fiant Ter.
Avec la grâce de Dieu , Dieu aidant. Deo favente. Deo
juvante. Deo propitio , abl. * ( Les anciens payens
difoitnt. Diis favcntibus , abl. )
Gkace , [F.izeur, bienfait, plaijîr. ] Gratia , x,£.
benefik-iiini , ii , n.
// m'a fait bien des grâces. Mulra bénéficia in me con^
tulit. Me muitis beneficiis oneravic ou cumulavit. De
nie benè mericus eft. Cic.
ils croyent me faire une grâce. Se mihi gratificari pa-
rant . Cic.
Bon NES- GRACES , [ La faveur , l'amitié , la proteBion. ]
Gratia. Benevolentia Amicitia , x , i Cic.
Eftre dans les bonnes grâces d'une perfonne , Avoir fin
amitié. Eifï in gratia cum aliq^îo. Cic. * Je fuis^ bieri
avayit dans fes bonnes grâces. In magnà gracia fum
apud illum. Mihi cum illo magna eft gracia Cic.
A. q-iérir, gagner , obtenir Us bonnes grâces d'une perfon-
ne. Gratiam'inii-e ab aliquo. Cic. ou apud aliquem. Liv,
ou cum aliquo. Cic. Alicujus gratiam fibi concilia-
re. C'V. * Conferver les bonnes' grâces de quelqu'it».
G R A
Gratiam alicujus tencte. Cic. * Mettre quelqu'un dans
les bonr.e! grâces d'un autre. Aliquem apud alium in
gratià ponere. Cic. * Se mettre aux bonnvs grâces de
quelqu'un p.tr des carcjfes C pur des préfens. Se in ali-
cujus amicitiam blanditiis ac munctibus inllnuarc.
Cic. * Pi rare les bonnes grâces d'une famille. Ex aliquâ
familià plané excidcre. ptaut. * Je défire avoir -vos
bonnes gr.ices. Cupio tuam gratiam. Plaut.
Remettre quelqu'un dans les bonnes grâces d'un autre.
Aliquem in altcrius gratiam reducere ou rertituere.Cjc.
* Je n'ai jamais pu regagner Jes bonnes grâces. In gra-
tiam cum illo redire non potui. Cic.
Grâce, l Pardon que l'on fait à quelqu'un.^ Gratia.
Vcnia , x , f . Cic.
Demander la grâce d'un criminel. Vcniam orare ou pete-
re pro fonte. Cic. * obtenir fa grâce. Impetrare vcniam
pro illo. Tacit,
Nous le priafme de lui faire grâce. Dcprecati fumus , ut
remirteret illi pccnam. Vetr ou Ut gratiam delidi fa-
ceret. Salufi. ou ut illum pœna; criperet. PetK ou impu-
nitatem illi daret. Cic.
Grâce , [ Adreffe , dextérité à f. lire tr à dire les cho-
fes. ] Gratia , a: , f . Venuftas. Digrutas , âtis , f". cic.
Horat
Bonne grâce à parler. Scrroonis gratia. JJor. Sermonis
lepos , ôris , m. Cic. * Difcours qui a de la grucc.
fermo venurtus ou elca;ans ou concinnus ou policus ,
a , um, Cic. * { Le contraire ejî Sermo infulfus oh in-
venuftus OH impolitus , ou incL-gans. ) C:c.
Dire , parler avec grâce , Avoir l'aclion belle. Cum ve-
nuftate & dignitateagcre. Vcnullè dicerc. Cic* Un
homme qui a bonne grâce ou qui a de la grâce en toutes
chofes , qui fait tout ai ec grâce. Homo affluens o.mni
Icpore ac venuftatc. * Gejle , mouvement du corps qui
a de la grâce. Gellus , morus corpons venuftus. Cic.
Vct4S ne trouverez, pas un feul homme , qui a fon âge ait fî
bonne grâce en toutes chofes que lui. Qiii fit hoc itatis
non invenics alterum leptdioreni ad omr\\a..Pl»ut.* il
faut ajouter à cela une certaine grâce , da phiifrnnries,
(Sf une érudition digne d'un g.ilant homme. Accédât eo-
dem oportet lepos quidam , facetixque & cruditio li-
bero digna. Cic.'^ Il fait un conte de bonne grâce. Fabel-
lam lepidè narrât. *//r^i7/É'^i; bonne grâce. Non invenuf-
tè , nec illcpidè jocatur Magnus cit illi in jocando le
pos. Ctc. * Rendre les grâces fS" les beautez. à un au-
teur qu'on traduit. Vénères & Icporcs auftori redderc.
Mauvaife grâce. Rufticitas , âtis , f. Invenufta ou ilie-
pida agendi ratio , genit. lUepidz ou iiivenuilx agen-
di rationis , f.
Hui a miiuvaife gr^ce A p.trler , qui parle ma!, qui n'a
pas la parole en main, {comme l'on dit dans le famiiier.)
Infacundus , a, um. * On dit au Comparatif Infacun-
dior & hoc Infacundius , & au Superlatif Infxcmtdif-
fimus , a, um. ) * Homo inconditus ou invenuftns ou
inconcinnus in dicendo.Qui inconcinnè e« illepidé ou
inconditè ou invenufté dicit ac loquitut.
On aurait mauvaife grâce de dcm.mder des chofes injufles
à des perfonnes remplies d'équité ; Cr l'on ferait aujji dé-
raifonnable de penfer obtenir des chofes jufies des gens
qui ne connoiffent point dejuftice. Injufta ab juftis im-
petrare , non decet ; julla autem ab injuftis peterc ,
infipientia eft , quippè inicui jus ignorant. Plaut.
Vrayment vous avez bonne grâce de vous moquer de moi
Tu fané lepidus es qui me irrideas ;
Grâce. [Reconnoiffance d'un bienfait, remereiment, actions
de grâce que l'on rend pour un bienfait receu. ] Gratia;,
arum, f. pi. Grariarum aftïo. ônis, f. * Grates, f. Cic.
{Ce demi r m t ne f^ trouve- dans ks Anciens qu'au Nominatif
8c à i'Atcu faiit. J
G A A
e^i
Rendre grâces à quelqu'un , te remercier. Alicui pro be-
nefîcio gratias agere. Alicui grates agere ou repcndere.
Ctc.Liv. &c. Ingenteso» miras , ou juItifTimas ou in-
credibiles ou (ingulares , ou mirificas agere gratias ali-
cui ou apud aliquem. Cic. Ter.
Je vous rends grâces de vôtre fouper. De cenà facio gra-
tiam. Plaut. * Vous me faites plaifir ,je vous rends grâ-
ces Benè vocas, jam gratia eft. Plaut.
De GRACE fe dit (à l'égard des particuliers & des égaux.)
Velim ts" Amabo, ( qu'on met entre deux parenthefes.)
[ Souvent il ne s'expiime poinc en Lnin, & c'ell unemanicie de
paner civiic dans notie Langue. J
Je vous prie { de gr.tce ) de lui faire bon accueil. Obli-
gez.rnoy de lui faire bon accueil. Cosnkez { amabo ou
velimj illum cxcipias. Cic.
Il m'a fait ta grâce de me venir voir, il m'a honoré défit
vifite. Me inviiît.
[ Ce lerme de civilité en notre Laugiie ne fe rend point en Latin ]
Les GRACES , [ Trois Divinités, f.ibuteufes qu'on peignait
toujours nues , & qu'on feignait eflre de ta fuite ae Ve-
nus. ] Gratix , arum, f. pi. yar. Ciiarïtes , itum , f.
( mot grec. )
On DIT qu'L/,, homme n'a point f.-,rrifé aux Grxres, pour
duc qa7/ efl groffur , & qu7/ ne fatt r,en de bonne gra-
ce. Ruiticus & invenuftns.
GRACE au Grasse , [ Ville Zpifcopale de la baffe Proven-
ce. ] Gialla , a;, f. Gratia , « , f .
De Grâce. Gratianus , a , um.
GRACIEUX , m Gracieuse , f. adjeft. [ Qui a del'a-
grérmnt , de la politeffe , de la dauceUr de la civilité. ]
Blandus , gratus, a , um. Plaut. Comis S; hoc come.
Cic* Vous êtes peugricieux, c'tfl votre grand défaut]
Pariim blandus es , virium tibi iftud maximum Plaut'.
* Il a un accueil gracieux Blande & comitcr quemque
accipit. Eft ad illum accelTus blandus & comis.
■ Moi du d;!cours f-,niîiier. 1 .
GRACIEU.SEMENT, a<iveTh.[Honneflcmenr, civilement.l
B.andé. Comiter. Cicer. Blanditer. Plaut.
f Mo: fnmîlitr. J
GRACIEUSER , V. aft. { Recevoir honneflement. 1 Co-
mitcr cïcipere. ad. ace.
' Ce verhe ne le dit guTes J
GRACIEUSETE , (ubft. f. [ Petit préfcnt qu'an donne à
des gens qui ont tendu quelque firvice. J Gidtiticatio
onLs , f. Munufcùlum , i , n. Cic.
[ Mot bas &; populaire J
GRACILITÉ, fubft. fem. terme de Médecine, pour
marquer La qualité d'une voix grefle , telle que celle
des femmes £r des chaflrex.. Vocis exilit.is , âtis , f. .
siuint. Vox cxîlis, genit. vocis exilis , fœm. Plin.
GRADATION, fubiL f. [ L'élévation qu'on acquiert petit
à petit sr comme pzr degrez.. ] Gradus , ûs , m. Cic. * '
Monter aux honneurs par gradation , & mieux par de-
grez. Afccndere ou pervcnire per gradus ou gradatim ad
honores. Qe-
f Mot larc en ce (en-. ]
Gradat ION , figure de Rhétorique , [ Lorfquon apporte^
des preuves qui montent par degrez.'] Gradatio , onis ,
f. Aiith. ad Hiren.
GRADE , fubft. m. [ 'Elévation à un degré d'honneur. ] '
Gradus, iis, m. Ordo , genit. ordinis , m. Liv. Cic.
( Ce mot ne fe dit que dans les Univcriiiez, encore méine le
mot de Degré eft plus d'ulage. Prendre de: Graiti ou des De-
gri\.li»is tes Vaiverfue-^ )
GRADE , fubft. m. {Petite marche. ] Gradus, ûs , m, .
GRADUE , fubft. m. [ Celui qui a des degré f dans les'
Univerfîtez.. ] Qui gradum magiftetii adeptut eft,
Graduatus , i , m.
GRADUER , V. ad. [Conférer des degrez à quelqu'un. ] \
Ad gradum magiftetii aliquem efFerre.Donare ali<juena i
S s s s ij
'6v G R A
gradu magifterii. Donarc alicui gradum magiftem.
GRADUEL , fubft. m. [ Livre de chunt , ^«« contient des
•verfets qu'on chante après l'Efitre. ] Gtaduâle , is, n.
( mot confncré.
GRAIN', lubrt. m. [Petit corps on furcelle d'un corps f ul-
■vérifi. ] Granum , i , n. Pli».
Grain de froment , d'orge, de feigle , d'ttveitte. Gtanura
ttitici, hordei , filiginis , avcna:. Cic.
Grain de ruifin , ou Pépin. Acïnus , i , m. Acinus vi-
naccus. Cic. Acinum , i , ii. Granum , i,n. Colum
Grains de grenade. Giana punica , otum , n. pi. Ovid.
* Grains qui font dans la. figue. Fici grana , Cir.
* Gmins d'encens. Turis mica , a; , (. PHn. * Grains
de fet. Salis mica ou gramus, Pltn.^Un grain d'or. Mi-
ca auri , Lncr.
Grain fc dit ( de l'abondance de toutes fortes de bleds. )
Friimentum , i , neut. Copia fiiimenci, ï , f. ' Uy
aura bien du grain cette année , Cette année fera abon-
da:.te en grains. Erit hoc aniio frumenti copia. * // lui
doit tous les ans un mnid de grain. Singulis anais mo-
dium tritici ipfi prxftaïc teuctur.
Grain figmfie Lt plut petit des poids, ( dont on fe fcrt
pour pifer. ) Mica , ï , f . Lucr.
[ Il c.T faut trois pour faite une obole. ]
Grain fe dit figurément en cette lignification , Cet hom-
me n'a pas un grain d'efprit , Un grain de bon fens. Ni-
hii efl in illo neque ingcnii , neque fcnsiis.
il n'y a pas un grain de fel dans tout cet ou-vragc. Nihil
falîs ineft in hoc opère.
( Mot du dir..ouis familier )
On dit proveàiialement ( d'un homme qui efi un peu
fou.) il efi léger d'un grain. Deiiplt nonnumquam. Ce-
rcbro aliquando laboiat.
Il efi léger de deux grains , Parlant d'un homme qui efi
tout à fait coupé , or à qui on a ofié les tefiicules. )
Exfciftus tft. Lucan.
On dit encore, qu'C/f» homme efi dans lt grain, pour dire
qu' // efi en un pofie ou il peut faire fortune (T amafi'er
bien 'il bien. In curfu eft ad fortunas ampliflimas.Hor,
( E«pielîioii familière. )
GRAINE, fubll. f. [ Semence que produifent les plantes ,
C" Us arbns. ] S.:-.K"n, genit. fcmïnis n. Cic Monter en
graine. Exire ou. abirs in femen. "P/i».
GRAINETIER , lublh m. [ Celui qui vend des graines.']
Seminarius , 'ù ,m.{ on trouve dans un ancien mar-
hre Seminaria , x , f. pour une Grainetière , celle qui
•vend des gr. ■'.il. y If du. grain. ) * Qui femina cujulvis
generis & grana vendit.
GRAISSE , lubl t. f. [ La partie onHaeufe de l'animal'}
Adcps., genit. adïpis m. dans Pline , & féminin dans
ColumelleVin^aéào , ïnis fœm. Virg. Pingue , genit.
piiiguis , n. Pinguitûdo , dinis , f. Var. Celf.
Of.ir la graife , {Degraiffer , ] Adipes detrahcre. Plin.
eu teiiuav;-. Suint.
Skj eft ch.i'ge de graiffe ou de cuiftne, ( comme l'on par-
le dans le familier. ] Obêfus , a , um. Suet. ObefilTi-
mus, a, um. Plin.
GRAISSE le dit {de ce qui efi lifqueux C onciueux.^ corn
me La graijfe des montagnes tombe dans les vallées.
Pinguedo montium decurrit in vallcs. Montium pin-
guedine faturaïuar valles.
Graisse fe dit figuicment [de tout ce qu"il y a de meil-
leur dans les chofes.) "• Les fermiers ont emporté toute la
graifie i: cette ferme. Publicani omne liicrum ex hoc
^portoriô abftulerunt. Qiiidquid crat opimum, 0« opi-
"mitàtem ,' ex hoc portorio dcxttaxerunt publicani.
( Opimitas efi de Solin. )
On ne fait rien qu'à graifi'e d'argent OU qu'à force d'ar-
gent. Nihil fit nifi multâ pecuniâ.
G R A
GRAISSER , V. adl. [ Frotter de graiffe ] Adipe ungere
( go , gis , xi , ftum. ) adl. ace.
Il y a des vieilles femmes jans dents qui fe graifent de pom-
made , (S qui cachent les défauts dt leur corps avec le
fard. Vctul.Ecdentulx fe ungucntis unclitant , & vitia
corporis fuco occiilunt. Plaut.
Graisser , [ Salir de graiffe. ] Adipe inquinare ou fpur-
care , ( o , as^, avi ,atum. j aft. ace.
On DIT proverbialement &: populairement. , Gra'tffcr l»
p.itte d'un Juge , f Lui donner de l'argent pour le cor-
rompre. ) Pccunià corrumpere judicem. Cicer.
GRAMMAIRE , Jubft. f. ] Art qui enfeigne à décliner les
Noms , à conjuguer les Verbes, & à confiruire les partiet
de l'oraifon. Grammatïca , x, i Grammatice, cs,f. Ats
grammatica , gen. arcis grammatica; , f. Cic. Sjfint.
Grammaire, [ Livre qui contient les règles de la Gram-
maire ] Liber grammatices , m. Grammatica , orum,
n. pliit.6j«j»f.
Ceux-là fe trompent fort , ( dit Hu'tntilien ) qui fe mo-
quent de la Grammaire comme d'un art qui n'a rien
que de bas gr de méprifable : puifqii' étant à l'égard de
l'Eloquence, ce qu'efi le fondement à l'égard d'un édifice,
fi elle n'efi folidement établie dans l'efprit , tout ce qu'on
y mettra, tombera bien-tot par terre. Minus funt feren-
di , quihanc artera ut tenuemac jejunam cavillantur ,
quï nifi futuro oratori fundamenta fideliter jccetit ,
quidquid fuperftruxerit , corruet. Siiiint.
De la Gra.mmaire. Grammatïcus, a, um. Sjtint.* Des
livres de la Grammaire. Libn grammatici. Suet.
GRAMMAIRIEN , f m [ Sui ffait (S" enfeigne la gram-
maire. ] Grammaticus , i , m Graramatilta , a: , m.
Suet.
GRAMMATICAL, m. Grammaticale, f. [ Suiapar-
tient à la Grammaire ] Grammaticus, a , um. Quint.
GRAMMATICALEMENT , adv. [ Selon les règles de U
Grammaire. [ Gramraaticè , adv. Cic.
GRAMMONT , Abbaye célèbre ey Chef d'Ordre dans le
Diocéfe de Limoges. ] Grandimoncium , ii , ncut.
GRAND, m. Gk ande, f. adjeft. terme de comparaifon,
t Sjti a plus d'extenfian qu'une autre choje.) Magnus ,
a , um. ( qui fait au Comparatif Major, & hoc ma jus :
(St au Superlatif Maximus , a , uia. ) * Amplus , a ,
um. ( au Comparatif Amfhor & hoc amplius , (S" ait
Superlatif Ampliflîmus , a , mi. ) * Grandis & hoc
grande. ( au Comparatif. Giandior , S; hoc grandius ;
& au Superlatif GtiniiiViLV.us , a , um.) Cic. Sec.
Devenir grand , Grandir , croître Grandefcere , ( fco. )
n. Plin.
glu' elles font devcnu'es ^r.indcs de petites qu'elles étoient ;
Quantx è quancalis funt fadx 1 Pl.iut
Grand , [ Enorme engr.^-ideur , fort-haut. ] Immanis &
hoc immane. Enormi : & hoc énorme. Iiigens , entis ,
onin. gen. Vegrandis 3: hoc vegrande , ou Prigrandis.
* On dit au comparatif. Iinmanior & hoc immanius,
er au Superlatif . Immaniffimus , a, um, C'tc. Sec.
Un grand homme , de grande taille , de haute fiature,
Eminentis ou procërx ou cclfs ou alta: ou ingentis oit
fublimis fiature homo. Pratcipuas, ftatura: vir. Colum
Grand fe dit par exaggeration , ( foit en bonne ou mau.
vaife part. ) Magnus. Inianus, a, um Grandis. Ingens-
Summus. Cic.
* Un-grand vent. Ingens ou magnus ou vehemcns ventus,
Colum. Cic. * Un Grand Prince. Magnus Ptinccps.
* Grand en éloquence. Eioquio ingens. Stat. * Une
grande maifon. Magna & ampla domus. Cicer. * Une
grande armée. Magnus ou pcrmagnus ou amplim-
mus excrcitus Cic. * Grand vin , Du vin excellent ,
exquis. Vinum gcnerofius. Vinum ingentium virium.
Celf. * De grandes af.%irês. Amplà ou ampliflîma
G R A
^acotiâ, Cl:.* Une grxndefonme émargent. Magna & '
(Trandis pcainia. Magaa pecuiiia: fumma.* De grandes
ricbeffcs. Ingentes divitis. Magn* ou fuminx ou niaxi-
mx opes. Cic. * de grandi mets. Grandia verba. Ver-
borutn g'randiras =*■ Ils fe ferwient des grands mots.
Vcrbis grandes crant. Cic. * Un grand genre d'éloquen-
ce. Dicendi geiius graudiiis. Cu. * Un grand fourbe.
Magnus veterator ok fycophanta ,m. PUul.* U» grand
frifon. Maguus nebulo. Infigiùs iicbulo.
Grand fc dit tigurcrncnt , yUu/ire ] Magnus. Eiimius ,
a um. * lllultris. îiiiignis & hoc e:(on dit au cempa-
nsfi/I'iluftcior *: hoc illuftrius. laiîgnior & hoc in-
fio-nius ; (S' au SuperUtiflWudnffimas , a, am )
Vn"cr.ind Efp'-it , Un gr.md homme , Un grand génie.
Magnus vir. Magnus homo. Eximium ou ptjîftans in-
ffcnium. Cic. * Une grande ame, Un grand cœur. Mag-
nus an'.muî. IngcntU l"pi.titus vir. Ingcnsanimus.
C'cd un grand jerfonnage conflitué en dignité. Homo
rnaliftus & digaitofus. ?etr. * Il efl plus grand que f.i
réputation. Eft ùma major. * /.' n'a rien de plus grand
que fa fortune. Magnus fortunà , non animo.
Lfs Grands, iLes princes , Les perfonnes de qualité .1^
Principes, pum , pi. Viri principes. Homines princi-
pes. Optimitct , tum , m. pi. Cic
Les grands d'un Royaume. Regni procures tf« Summâres
eu optimâtes Summâtes viri. Plaut. * Les grands d'une
'ville. Civitatis primi ou principes ou optimatcs.
Les grandes Dames , Les Dames de qualité. Sammates
marronï. ?L^ut.
Sï GRAND ^«e, A'ift grand gwf Tantus,quantus, a, um.
Marins eut une fi grande authorité, un fi grand crédit ,
qu'il défendit c^tte caufe en peu de paroles. Tanta au-
ftoriras in Caio Mario fuit ut paucis ille vcrbis cau-
faiTiillam defc-ndcrit. Cic
Tant de ft grandes chofes. Tôt tantarque res Tam multx
tes atquc tantï.
On appelle , Les grands jours , La juflice qui fe rend
dans les provinces par desCommiffaires députez, du Par-
lement. Convontus , ûs , m. Cic.
Tenir les grands jours. Cenventus agere ott celebrarc. Caf.
cic.
Graud fe dit {de plufieurs charges qui ont la prééminence
des autres. ) comme , Grand- Maître de la maifon du
R«V. Rcgiaedomus fummus adminiftrator. ♦ u'and-
ictiyer ou M. le Grand. ( tout court ) Summus fcutïtcr.
* Grand veneur. Summus rci venatoria: pra;fc<Sus. ♦
Grand Chambellan. Summus Camerarius. Liv. *
Cran'l tranchant. Summus fcifTor. * Grand maître des
cérémonies. Maximus defignator. * Grand Aumofnier.
Summus ab clecmofymis régis.
On apppelle aulfi ( d.tns les ordres de Chevalerie. ) Le
Grand-Maitre de Milthe .Sammns Mclitenfium Magif-
ter. * Les Chevaliers Grand croix. Equités Meliten-
llum proceres.
Grand fe dit pareillement (des titres d'honneur que l'on
donne à quelques princes, ) Le grand Turc , Le Grand
Seigneur. Magnus Turcarum Imperator. * Le Grand
Vijîr dans l'Empire Othoman , Le premier Minijire de
la Porte. Summus imperii Turcici adminiftcr. * Le
Grand Mogol. Magnus Mogoluni i.^lperator. * Le
Grand Kam de T.trtarie. Tartarorum magnus impera-
tor. * Le Grand Duc de Mofcovie. Summus Molcovi-
tarum diix. •*/,e Grand Duc de Florence Summus Flo-
rentinorum dux. * Alexandre te Grand. Alexandcr
magnus. * Loi/As le Gr.%nd. Ludovicus magn'j<;. * La
grande P-flife. Templum primarium. /Edes .i^cumana.
Grand , dit par extenlion La Grind-Ci.a-ibre du Parle-
ment , pour dire La première Chambre du Parlement
eri l'on tient les audiances, Decuria Ptimanorum. M.15.
G R A gg^
num Tribunal. Auditorium primarium. Prima €13111/
curi.-e. Auditorium laqucati teûi & inaurati.
Grand-Pere , Grand'Msre , Voyez. Père , Mère, Sic.
On dit , De grand matin , De bon matin. Multo owVum-
mo mane, abl. Cic. Bcnc manc adv. Phut
GRANDELET , m. Grrandelette , f. [ Qui commen-
ce a devenir grand. ] Grandmfcùlus , r^ um. Ter.
G-andicùlus, a, um. Plaut.
GRANDEMENT , adv. [ Avec grandeur cy rHagnificen-
ff] Magniticè Ampliter, adv. Cir.
Grandement , [ bea-ucoup. ] Multiim. ValJè. Ma^na-
perè adv. Or. ^
GRANDEUR fub-'t. î. [ ^fantité ,eften3ué. ] MagnltS-
do. ,-ii.ipiitudo , inis , i. Cic.
Un homme à' me benne grandeur. Commodà ftaturâ ho-
mo. Plant. * Grandeur du corps. Magnitudo corpo-
ris. Cd.f. Araplitudo. PU».
Grî;..:V.-.»- rie certains anim.xux , ( comme des Elefans. )
Moks , lis, f. Vaftitas , âtis, f. Colum.
Grandeur fe dit au figuré ( des chofes Cpirituelles tff
mir.tles. Une grandeur d'xme. Animi magnitudo ott
aniplitudo. cic
Il rcfuie, il rejette les fréfens par grandeur d'ame Rejicit
alto vultu dona. * // méprife les richeffes par grandeur
«"jOTf.Divitias excello animo magnoquc &lpicit.Cif.
Les grandeurs du monde , [ Les grandeurs humaines ,
les dignitez. , les honneurs. ] Aa^plitudo Se dignitas ,
honores. Cic.
Abbaijfez vôtre grandeur juques à. moy, Salvà tuâ mag-
nitudine defcende princcps ad mcas curas Plin-Jun.
Il prenait la grandeur (y l'élévation de cette Princeffe ,
four une diminution de.lafienne. Mulicbre faftigium ,
in diminutionem fui accipicbat. Tacit.
Il méprife toutes Ici grandeurs du monde. Defpicit ac pr«
nihilo putat humana omnia. Cic.
Ce Prince a un air de grandeur , qui éblouit. Eft in ill»
Principe dignitas & amplitudo , qua: perftringit acu-
los. Cic.
On dit encore comme un titre d'honneur , ritre gran-
deur , lorfqu'on p.trle £5* qu'on écrit À quelque graiU
Seigneur , ) Tua Amplitudo.
GRANDIR , V. n. f Devenir grand , croître. ] Grandef-
ccre , [ ko. ] Adolcfccre. , ( fco , J n.
Grandir extraordinairemenc. In nimiara magnitudincm
excedere. Cclf
GRAND- MERCY, ( on prononce GRAMMERcr.) fubft.
m. [ Aaion de grâce:. ] Gratiarum adio , f.
Grand mercy , Je vous remercie. Gratias ago. * CeU ne
me rente qu'un grand-mercy. Id gratis habui.
GRANGE , fub.l. f. [ Lieu à ferrer du bled. ] Horreura,
ei , n. Var.
GRAPIN , fubrt. m. [ Harpon de fer k accrocher lesvaif.
féaux. ] Hrrpâgo , ônis , m. Gif.
Jetter un graptn peur accrocher un v.iiffeau. NâTem har-
pagarc, (go , gas, avi , atam.) aft. PLtut.
GRAPPE , fubft f. [ Fruit de plufim': arbres , comme de
la vigne , du fur eau , du lierre. ] Raccmus , i , m.
Grappe de raifin. Uva , i , f . Racêmus , i, m. Cic. Her.
Sll" po'te des grappes en abond.mce , Qui a beaucoup de
grappes. Racemoiijs , a , um , l'Un.
Slui porte des grappes , co;nme des grappes de raifin. Ra-
cematus , a , um.
On dît proverbiaicmcnr, Mordre à la gr.ïppe, { lorfqh'on
fait que/crue difours qui fiait, ou qu'on ' propofe quelque
ajjxtre , qui efl agré.ible.) Nimii voluptate geftire ,
( io, is, ivi ou ii, itiim. ) n.
GV^ AV\l.l,ï.K, Y. n.\_Ka!r>.iffer les grappes que les ven-
d.xngeurs ont laifpes en vendangeant . ] Subleo-ere raca-
mos , ou uvas rciiftas.
S{(i iij
^94 G R A
GR.4P1LL0N , r. m. C Vêtue grappe. ] Racemùlus , i , m.
GRAS , m. Grasse , f. [ S^ii efi chargé de gmijfe , plein
de graiije. ] Piiiguis & hoc pingue. Obêlus , a , um.
Opîrnus. Craifus , a , um. Hor. Plin. Cic. {on dit aK
Comp-ir.rtif pinguior Se hoc pinguius. Obclîor & hoc
obelius. Opimior & hoc opiniius.Craffior & hoc craf-
fius ; t?' »« Superlatif. Pinguiffimus. Obelifiimus. Craf-
{îlTimus , a , um, )
"Du lard gras. Lardum pingue. Hor. * Des agneaux gras
Agni pingues. * Des bœufs gras. Bovcs opimi. Var.
V» ventre fort gras ObefilTimus venter. Plin.
Gras , ( en fartant des chofes onclueufes. ) Pinguis &
hoc pingue..* Du -vin gras. Merum pingue. Hor. *
De l'hi'.ile grajfe. Olivum pingue. Stat.
Gras fe dit ablblument ( de la chair , & qui ejl oppofé à
maigre. ) ainii on dit Faire gras , Manger de la vian-
de. Carne vefci , ( fcor , ens , qui prend fin prétérit
du verbe Edo. j dcp.
Les jours gras , le Mardi gras. Hilaria , oium , n. pi.
Hilatiorum dies , quibus carnibus velci licct.
Gras fe dit aulFi ( des terres isr des patur.iges.) Pinguis &
hoc pingue. Cralfus , a , um. Opimus , a , um. Cic.
Hor. {car on dit Arva pinguia.'Campi pingues. Horat.
Agcr opimus. Cic. Arva opima. Virg.* Des terres graf-
fes. * Pabula pinguia. * Des pâturages gras. Colum.
Gras fe dit figurément pour B.tche , abondant en biens.
Dives , genit. divitis , omn. gen. Opimus, a , um. Cic.
^ // eft fort gras. Ditillimus ell: Cic.'*' Il (fi entré dans
une affaire grajfe on il s'efi enrichi , où il s'ifl bien fait
le nez, [csrnme l'on parle populairement.) Negotium
fiifccpit , ubi ditavit fe nuiltùm. Aliquod negotium
tradavit , undc fuit illi qiixflus copioiilfimus.
Cs AS fe dit ( des chofes oh il y a une efpece de gr.tijfe eau-
fée par la mil-propreté. ) Un habit gr^ts. Sordidâ llluvic
obfita veftis. Situ ac pxdoie vcftis inquinata.
Gras fe dit en ce fens ( des f.iletez. (y dis obfccnitei. dans
Us p.iroles. J Obfccnns , a ,um. l-efcennîmis , a , um.
Nuptus , a , um Hor. * Des paroles gra/Jcs. Obfccna
ou Fcfcennina vcrba. * Des vers gras , fales , remplis
d'obfcénitez. Fcfcennini verfus Hor.
Cause grasse , ( qui efl une caufe qui fe plaidcit autre-
fois à la Bafoihe du palais , par les Clercs des Procu-
reurs , Ycmplie de pliifieurs paroles fales (ff fcandaleufes.)
Caufa Fcfcennina. Caufa; lafciviores , qu« hilaribus
agctantur.
Cras i't met comme un fubftantif. * Servez-moi de ce
bœuf, mxis je ne veux point du gras. Appone niihi
bubulam' { on fous-entend cdiir.tm ) kixr\3.ctzm volo
non pinguem.
Du gras de boeuf. Pingue bovis.
Cras <<e la jambe 1 { c'efl i'endr.'it de la jambe le plus
chfirnu , qu'on appelle le molet de la jambe. ) Sura , a;,
f. Firg:
6ras s'empjoye proverbialement en ces pfcta/cs. on tue-
ra le veau gras afin arrivée. Advenienti opima dabi-
tur cena.
yosts n'en firez. pas plus gras , Vous n'en ferez pas plus
riche , ni plus pauirc. Non tibi melius erit Non eris
beatior , neque paupetior. Id nec ditabit te , ncc pau-
perabit.
il a di rmi la gr.fffe matinée , ou bien avant dans le jour.
Ad multam diem i» lucem ftertuit. In multam dicm
ftcrtuit. Hr,
Il ifi devi nngras comme un moine. Obcfi/Iîmus faftus eft.
Xerrh griJlfe , -argile à faire des pots de ttrre. Argilla ,
X , f. Cic.
Df tirr£ grciffe. Argillaceus , a , um.
ÊRASSE «« Gkace , [ Ville 'EpifcDpale de U baffe Tro-
■Vfnfit ^QtAiîSky « , rV-
GR A
D&GRASSE. Graflenfis & hoc fe. adjeft.
GRASSEMENT , adv. [ Largement. ] Ample. Ampliter.
Largiter. adv.
GRASSET , m. Grassette , f. [Un peu gras. ] Subpift-
guis & hoc fubpingue. Pitn.
GRASSEYER , V. n.' [ P.irler gras. ] Balbutire. n. ^
GRASSOUILLET , m. Grassou illette , f. adj. Le mê-
me que Grasset.
mot bas & familier, j
GRATELLE , f. f. [ Maladie du cuir , qui fait que le
fang piquote , w que la chair dem.inge. ] Impétigo ,
ginis , t. Plin. Prurîtus , ûs , m. Plin. Prurigo ginis,
t. Colum. Afperitas fumnii cutis cum ievi pruritu , f.
Sc.ilpungo , gïnis , f. Solin.
GRAXELLEUX , m Grateileuse, f. [ Celui oa celle
qui a la gratelle. ] Inipetiginc ou prurigine labôrans ,
antis , omn. gen.
GRATIFICATION , [f. f. Don , prcfint libéralité qu'on
fait par reconnoiffance. ] Gratificatio , ônis , f. Do-
num , i , n Liberalitas , âtis , f.
GRATIFIER , V. aft. [ Faire une libéralité ou gratifica-
tion à quelqu'un. ] Alicui gratiticari , ( or , aris , atus
fum. ) dep. Aliqucni aliqiio muncre ou dono remune-
rari , dcp. cic. Dona alicui rependcre. Stat.
GRATIS , adverbe en François , ce mot eft purement La-
tin , & iigriitîe Par grâce , fans qu'il en coûte rien.
Glatis, adv, Nullo im.pendio , abl. Sine mercede.
GRAT1TUL1E, f f. [ Témoignage de reconnoiffance qu'on
a a' un bienfait , ou de quelque fervice rendu. ] GiMta
aninu lignilîcatio , f. Gratus aiiimus , i , m. Grata
bcncficu mcmoria , a; , f . Ctc.
lia bten de La gratitude. Giacus eft ac beneficii me-
mor.
G" ATTERi;« Se gratter, V. a6t. & n. Se fcabere ,
( bo , bis , bi , fans fupin. ) aft ace. (S" n. Hor. * Se
gratter la tète , ou Gratter fa tête. Caput fcabere , ou
fcalpcte. Hor. Juv. * Gratter la terre avec les ongles.
Terrain unguibus fcalperc. Hor. Ungnlis terrain
fcalpturjre. PUut. * Le corbeau gratte la terre. Radrt
terram corvus. o
Gratteh. fe dit chez le Roi , pour Frapper à la porte. ^
IncutCLC poUiccm liniini Régis , ou foribus tcgiis ,
coriime a dit Pline. Sralpcre digito ad fores regias. .
Gratikr lignifie aufll Ratiffir du parchemin ou du cui-
vre. Radere , ( r.\do , is , ra(î , rafam. ) 3.Ù.. ace.
On dit parmi les Marchands de vin , Ce vin gratte.
lUud vinum ad falivam facit, Petr. Palato fapit illud
vinum. Tic'.Uat palatum ilhid vinum.
Gratter fe dit proverbialement en ces façons de parler
Trop parler nuit , trop gratter cuit. Nimium loqui '
nocet ; nimiuni fcalpt-re , urit. ' '
S'il n'a pas de quoi , qu'il en gratte. Si non eft uude ha-.-
beat , extrîcet.
On dit , Gr.itttr quelqu'un oh il lui démange ,.( quand
on flitte fa pajfion dominante. ) Beare aliquem , ,( beo , ,
as , avi , atum. ) aft. Ter.
On DiTencorc , àiui fe fent galteux , qu'il fe gratte (par-
lant de ceux qui prennent pour eux quelqiie reproche ,
qui eft dit en général. ) Rapiat ad fe , quifquis voluc-
rit quod eft commune omnium. Phad.
On dit aulîi c^a'Un âne gratte l'autre , ( quand deux per-.,
fonnes de peu de mérite fe loiiangent l'un l'autre. ) Ali-
nus afinum fricat. Manus manum lavât. Pttr,
GRATTECUL, ou Grattecu, f. m. l Le fruit de
l'églantier. ] Cynorrhodon. , i , n.
GRATTERON , f. m. [ Sorte de plante; ] Aparine , es ,
f. plin.
GRATTOIR , f m. [ Petit outil de Graveur qtti.firt à
gratter le euiire. ] Scalprum , pri , n.
G R A
GRATS ou GrîTS , [ VHie capitale de Slirie en AlleiM-
gnt.'\ Clwvier l'appelle Grxcia , x , f. * D'autres ,
Grxcium , il , n. '*' Et quelques-uns Grajacum , i , n.
GRATUIT , m. Gratuite , i. adj. [ §^11 [e fuit fans
■veu'é d'intérêt , ou de récompenfe. ] Giacuïtiis , a , um.
Cicir.
GRATUITEMENT, adv. [V une manière gr.^tuite.} Gra-
tis. Gratuito, adï. Sine ullà fpe raercedis.
GRAVE , ad), m. & f. [ pefanr. ] Gravis & hoc grave,
adj. Cic.
Gr.^ve , [ Confidérable , parlant des crimes. ] Gravis &
hoc ^rave. Cic. * Une cxuje grave. Gravis caufa.
On ai'PElle , «» Auteur grave. Celui qui a du poids
Cr de l'Autorité (S" dont le fentiment pefc. Audor gra-
vis il plurimx auftoritatis. Vlin.
Grave , ( Sérieux , pofé. ) Vir gravis. Cic.
Accent grave , en grammaire ( fe dit d'un accent qui fe
marque ainfi ; is" efi oppofé à l'aigu ' ) Acccncrts gravis.
Ténor gravis, m. S^iint.
Un fon grave. Sonus gravis. Quint.
GRAVE , [ ville du Huche de Brahant. ] Gravia , x , f .
GRAVÉ , m. GravÉh , f. part. pafT. Scalprus. Sculptus.
Inlculprus. Incifus , a , uni. l'oyez. Gravkr.
GRAVELLE , f. f. \_ M.rUdie des reins & de la vcjfie ,
caufée par quelque gravier qui s'y forme , (S' qui y
féjourne.'\ Calculas, i , m. Pltn.
GRAVELEUX , m. Graveleuse , f.ifujet à la gravel-
le. ] Calculoûis , a , um. Plin. Celf.
Graveleux, {parlant d'une terre. ) Glareofus , a , um.
Colum.
GRAVELIXES , {Ville des Pays-Bas en Flandres , fur la
rivière d'Aa entre Calais & Dunkerque. ] Gravelina
eu Gravclinga , .x , f .
GRAVEMENT , adv. [ Avec gravité. ] Multâ eum gra-
vitate. cic. Gravirer. adv.
GRAVER , V.ad. [ Tailler , incifer les métaux. ] Scal-
pere, ( po , pis , pfi , ptum. ) Sculpere. Infculpere, (po,
pis , pfi , priim.) Incidcre ,( cido, is , di , fum. )aiS.
ace. Ovid. Cic. Hor. * Graver fur la pierre. Saxo inf-
culpere. Hor. * Sur l'airain ,fur le brcns^e. Incidcre in
xïc ou in xs. Cic. Liv. * Sur le marbre. Marmori in-
ciderc Suct . * Sur l'or , fur l'argent. Cxlare auro ou
in auro , argento , ou in argento. C:c Virg.
Cr/iver des devifes fur des coupes. Cratcreni cxlare lon-
go arguniento Ovid. * Des fleurs (sr des animaux.
Cxlare flumina, bcllias in vafis. Ovid. *Des avantures
mmureufes fur des vafes. LibiJineî in pocula cxlare.
tlin.
Son nom était gravé en greffes lettres fur la bafe de fa jiatuë .
Incifum erat grandibus litteris nomcn in bad. Cic.
Xl fit graver fur fon fépulchre, qu'il était premier Médecin
du Prince Monumento fuo latronïcem Priucipis le inf-
cripfit. Plin.
Graver fedit au figuré , pour Se mettre une chofe forte-
ment dans l'efprit. Aliquid in anime infigcre ou inf-
culpere cic.
Cette vérité qu'il y a des Dieux , ejl gravée dans tous
les tfprits- In animis omnium quali infculpcum cil ,
efle Deos. Cic.
Les belles aciions des Héros font gravées fur des mmitmens
publis (sr étermls. Prxclara heroiim gefta incifa & inf-
culpta funt publicis xrernilque monumcntis. Cic.
J'ai incore gravées da)is non efprit les dernières paroles
de Chryfis touchant Glycerion. Eriam nunc mihi fcrip-
ta iîla didla funr in animo de Glycerio. Ter.
GR A VEUR , f. m [ Celui qui grave des images , fait en
t.iille douce , fait fur le bois, j Scalptor , ôris , m. Plin.
* Cxlator , ôris , m, { fe dit d'un graveur fur l'or C
fur l'argent.)
G R A gf.,^
GRAVEURE , ( prononcez. Gravure. ) C £. l l'aBion 'Z
graver. ] Scalptiïta , x , E. Sculptura. * C xlatura , x,
i, i pour l'or EJ" l'argent. )
Une graveure trop enfoncée , trop profonde rompit la la-
me , qui était trop mince. Cxlacura altior rupi't teiiuera
laminam. Quiyir.
GRAVIER , fubil. mafc. [ Gros fable. ] Gîarei , x fœm
Ctcer. '
Plein de grAvier. Glareofus , a , um. Calunt.
On appelle aulEi Gr.ix,ifr , ( le féàiment qui fe trouve
d.i>is l'urini. ) Sabulum , i , n.
GRAVIR, V. n. [Grimper en fe traînant.) Rep»re
Adrcpcrc. Proreperc . ( po , pis , repfi , reptum. ) Rcpl
t.ite , (. o , as , avi , arum. ) n l'ar. Pttn
GRAVITE , f f [ Pcfanteur. ] Gravitas , âtis , f. Pon-
dus , ërii , n
Gravite ic dit figucément { d'une c-ntenanre grave es*
feriêufe. ) Gravitas. Severitas . .=itis , f cic.
Tenir fa gravité. Tenere 0« fervare gravitacem Cic. '
On voyait parcitre une certaine gravité fur fin vifage.
Triltis fcveritas inerat in vultu. Ter.
Uu homme qui ne tient point f^ gravité. Communis ac
rcitulius vir. Suet
Si Cajfius avec toutes les grandes qualités qu'il poffedoit eit
doané d^ la gravite (y de la couleur à fan difcours ^ tl
mériterait d'être compté parmi les prt.niers Orateurs ,
car il a beaucoup d'efprit , // efl fort plaifant , (y fe's
railleries font piquantes. Si Calfius cctens virtutibus
graviratem * colorem orationis adjecilfct , ponendus
inter prxcipuos oratores tarer , nam & ingenii pluri-
mùm eft in eo , urbanicas & accrbitas mîra. b)uinr
GRAVOIS, fubrt. mafc. (-les Maçons difem Cra°^as! )'-
[ Menues démolitions d'un bâtiment. ] Rudcra crum
n pi. Vitr. ' '
GRAY, [ Ville de la France-Comté, fur la Saône.'] Grxum
XI , n. '
GRÉ , f. m. [ Bonne volonté. ] Bona voluntas , f.
De bon gré , De fa bonne volonté , De lui-même. Sui
fponte. abl, Uitrô , adv. Cic.
Degré à gré. Mutuo confenlii. Mutui voluntate. Mu-
tais animis , abl. Cic.
Contre mon gré , Malgré moi. Meis ingratis ou ingratiis.
me invite ac reluftanre , abl. Plaut. Prxter meam li-
bidinem. Plaut. Aniinis advcrfis , abl. Tacit.
A MON GRÉ , Selon moi. Mco quidem judicio. * Ce dif.
cours ne peut pas être au gré de tout le monde. Hxs
oratio placere ou probari omnibus non poteft.
Gré fedit rigurément ( de plufieurs chofvs. ) comme Na-
ger au gré des vents. Ire ventis. Hor. ferri ventis.
En GRE le dit auffi ( des chofes dés-agréables que nous
faujfrons par vertu ou par un efprit de Pbilofophe. )
^.quo animo. JF.Ofli mente , abl. * Il faut prendre fin
mal en gre , quand il n'y a point de nôtre faute. Fercn-
da ell fortun i , eu iî,quo animo iccipienda cil injuria,
prxfertuii qux ablit à culpi. Cic.
Sç AVOIR ^re ou bon gré a quelqu'un d'une chofe. Bonam
gtatiaui aliciu habcrc. Plaut. Multùm aliquem amç-
re de re aliqua. Ter. * Je vous ff ai bon gré de la réponfe
que vous aves faite k Ociaviui. Multùm te amo quoi
relpondifti Oiîtavio. Cic.
Vous devez, bien me fcavoir gré du firvice que je vaut
ai rendu. Te mihi bénigne addëcet beuè metcnti rc-
fcrre grariam. Plaut. * Xe me fi ave :l vous pas bo^
gré de vous avoir acheté cette chantmfe } Ecqiiid de
fidicinà non amas ? T. c.
Ils »f ifavint guéres de gré , du plaiftr qu'on leur fait Si
qaid illis bene facias , levior pluniâ cft gracia, plaur
il/i'on ne me fcache pas mauvais gré fi je ^ij.Abfît à verbà
injuria , lî dixero. Liv. * Je me fiai boa ^ri de n'^-
iss GRE
■uoir pas fait mnitié avec cet homme. Mihi gratulbr ,
eu plurimùm me amo , quôd amicitiam cum illo ho-
minc non-conjiinxi 0« non conjunxerim. Cic.
GREC , m. Greque ou Greqjje , f. adj. [ Celuy ou celle
qui eji de Grèce. ] Gizcus, a , um. Grains, a,um. Cir.
1« langue Grecque. Lingua Grarca. '^ Caton apprit U
Grec ou la langue Grecque en fa 'vieillijfe . Cato lictcras
■ Grxcas in fcneftutc d-idicit. Cic. * Ne ffa-voir point le
Crée. Nefcire Grxcè. * ( Le contraire efi Scirc Gra?cè.
Cic.) '* Il a quitté le Grec ou les lettres Grecques , fOUr
s'appliquer aux Latines. Jam Gia;culis calcem impc-
git , & Latinas cœpit non malè appetere. ?etr. ( on
fous-entend littcris £5" litteras. )* Il a quelque teinture
du Grec. Litterulis Grscis imbutus eft. Hor.
Un Gkfc , ( Sut eft né en Grèce.) Grscus ou Graius. =*■
Une Grecque , ( native de Grèce.) Grarca millier.
ON Dzr proverbialement , qu'«» homme eji Grec dans
une affaire , dans une fcience. i quand il en connoift le
fonds. ) Alicujus ncgotii ou fcienciï gnarus. Rei ali-
cujus ou fcientiï iciens. Cic.
Ce n'ejï pas un grand Grec , ( quand il efl ignorant tS'
peu induflrieux. Parùm ou non admoduni artis alicujus
périras ou incelligens.
On dit auili communément , F«ffez,c'efi du Grec Tran-
feat , Grarcumeft.
lA GRECE , [ Pays qui comprenoit l'Achaie , le Pelopo-
ftefe, les Ifies de lu mer J^gée (y la mer d'ionie.] Gracia,
ae , f. Cic.
Za grande Grèce. Magna Grxcia.
[ On appelloit de ce nom la Cainianie ,U rouille ou l'Apulie.le
Pays des Erutiens & la Lucarne, a caule de la grande multitu-
de des Grecs qui vinrent y habiter. ]
CREDIN , fubrt. malc. [ Gueux. ] Bliteus , ei , mafc.
flaut.
\ Mo: bas & populaire. ]
Gredine , fubrt. (. i Gueufe. ] Blitca , a: , f .
On le Dir aullî t des avares qui vivent avec mefquine-
rie. ) Sordidus , a , um. Piaiit.
GREDINERIE , fublt. fem. [ Mefquinerie.'i Sordes , ium,
fœm. plur.
'Blafmant fa gredinerie. Liciîlans cjus fordes. §}ui»t.
GREFFE, fubft. f. [ Scion d'arbre qu'on ente fur un au-
tre. ] Surcùlus. Calàmus , i , m. Vlin.
REFFER , V. aa. [ 'Enter un arbre , y inférer des gref-
fes. ] Surculum oh calamum arbori infererc, ( sëro , fc-
lis , ferui , fcrtum , ou fevi , sïtuni. ) In arborera in-
fcrere. Colum. Arborem infetete. Virg. < Un arbre greffé
fur un autre. Aibot alteri infita.
GREFFE , fublt. mafc. [ Vepofl public ou l'on garde les ar-
reftscr les autres actes de jujîice.'j Tabularium , ii, n.
Tabula public-c , arum ,£. pi. Ada publica , oruni , u.
plur. Cic.
Mettre ou enrcgiftrer au Greffe. In aifta , ou tabulas pu-
blicas , referre c« infcribeiealiquid. Cic.
ÊREEFIER , ùibft. mafc. [ Qui tient un greffe. ] Scriba,
X , mafc. Tabularius. Adluarius , ii , mafcul. Ciur.
Horut.
Greffier du civil. Recuperatorii judicii fcriba. '*■ Gref-
fer du criminel. Reium capitalium fcriba. * Greffer de
U.géo!t,{, celuy qui tient le régiflre des prifonniers. ]
Commentarienfis , is,.m. PAul-Jurifc.
GRELE , l'oyez Gs.esl£.
GRELOT, fabft. m. [Petite boule creufe qui contient quel-
que petit corps , qui efiant agité rend un fon. ] Crotâ-
lum , Ii , iKut.
GRELOTTER de froid. V. n. ( mot populaire, ) Crepita-
rc dontibus , n. Plaut.
®R£NAD1; , fubl'r. f. [ Vruit rempli de petits fepms rouges
6£ <tf>W«,2.Malum granacum ou puiiicum, i, n. Colum.
C R E
Grenade , [ Soûle de fer fort aigre , ou de verre qu'on.
remplit d'artifice. ] Globuius ignitus , ou ignibus fctus,
m. Granatum igHitum , i , n.
Grenade. [ Royaume de Grenade en 'Espagne. ] Regnum
Granatenlc ou Granatum , n.
Grenade , [ Ville d'Efpagne."} Granâta , x , f.
g)ui efl de Grenade. Granatcnks , com. gca.
Grenade , [ Gros bourg du Languedoc fur la, Garone, trois
lieues au defjous de Toulouf.J Granatum , i , n.
GRENADIER , fubft. m. [ Arbre qui porte des grenades."^
Malus punica , génit. mali punic-E , f.
Gkenadier dans les armées, ( qui jette des grenades à
la miin. ) Ignitorum globulorum jacuUtor , ôris , m.
GRENAT , fubft. m. [ Pierre prétieufe d'un rouge de gre^
nade. ] Granatum , i , n. Carbuncùlus , i , m. Plia.
( Ce mot cft moderne. )
GRENÉ , m. GkenÉe , f. Voyez. Grener.
GRENER , V. neut. [ Monter en graine , produire de U
graine. J Semen ferre o« reddere , m femen eiire o«
abire. Ptin.
GRENETIER , m. Grenetiere, f. [Qui vend des grai-
nes. ] Seminum propôla , a; , com. «ren. * Gianata-
rius , ii , m. Mot de la baffe latiiiué, pour lignifier K»
Offcier qui a l'intendance des grains.
GRLNETiii , lubft. m [ Bordure de monnoye en forme de
petits grains. Granorum ordo ou circulus , genit. ocdi-
iiis ou circuli. m.
Gs.I:NIERà mettre du bled , fubft. m. Gtanarium , ii n,
Horrcura , ei , n. Vnr. Colum .
Grenier à foin. Fenilc , is , n. Colum:
Grenier à fel Horreum falarium , n.
GRENOBLE , [ V'ille fur l'lz.ere , capitale du Dauphiné ,
er une defflus polies du Royaume.] Graiianopolis , f.
c'eft le Cularo des Anciens (sr /'Aculium de 's'ioiémée. }
Hui efl de Grenoble. Gratianopolitânus , a , um.
GRENOUILLE , fubft. f. [ Infecte qui vit d-.ns les m».
rais. ] Rana , x , f . PhsÀ. * Petite grenouille. Ranuii-
cùlus , u , m.
Grenouille de buiffons C de halliers , ( qui efl venimeufe)
Rubëta , X , f .
GRENOUILLER , V. n. [ l'vrogner en beuvotant demife.
t'ur à demifetier dans des cabarets borgnes. ^ Poginari,
( or , aris , atus fum. ) dep. Jul. Capit.
'Faire le cri des grenouilles. Coaxare , n. Suet.
( Mot b.is tc populaire. )
GRENOUILLERE , fubft. f. [ Marais ou il y a quantité
de grenouilles. ] Palus , iidis , f. Ph^d. Lacûna ranis
abuiidans , f.
GRENU , m. Grenue , f. [ Chargé de grains^'] Grano-
fus , a , um. Plin.
GRÉS , [ v'ille capitale dé Stirie e» Allemagne. ] Graja-
cum , ci , n. Voyez Grats. '
GRÉS, fubft. m. quelques-uns écrivent g rais. [ Pierre
dure grifeà faire du pavé.} Silex , génit. filicis , f. Virg.
Saxum fûsx, génit. làxi filicis, n. Liv.
' GRLSSERIE , fubft. f, [ Carrière de gris. ILapicidïna fi-
licea , a:, f..
GRESIL , fubft. m. [ Broué qui gaffe Us vignes. ] Pruïiia,
X , f. Cic.
GRESILLE , m. Gresili.ÉE , f. [Racorni, rofli. ] Toftus,
a , um. Retorridus , a , um. Colum
GRESLE , ( prononcez, e resle. ad j. m. & f [ Sui eft me-
nu , deiié. ] Exîlis. Gracilis. Tenuis & hoc tenue, adj.
cic. Oxid. * Il a les jambes fcrt grejles, oa fort menues,
Eft ipîi iiimia crurum tenuitas. Pht^d. * Il ^ft d'une
taille. greffe (ymeaue.Samim eft ipli corporis gracilitas.
Ctcer.
Gresle J [ Aigu , parlmt des fons CS" de l* voix, ] Exilis
&; hoc eïile. Plin,
Grisie>
GR.Ï:
GftEStè , fubft. f. [ Météore fait d'une eau ccnH:njïe iam
l'air , [ Grande , inis f. Plin. ^ il tombe de i» grcjlc.
Salit ou cadit grando. Cic. Virg. * Des ■vigrus buttuéi
de U greflcVnes verberata: grandine. Hor* Sujet à la
grefle, Graadiuofas , a , um. Col.
On dit au figuré , Une grejle d-'Jléches. Ferrea feges te-
lorum , gtnit. ferrea: fcgctis teloium , f.
Digns d'jine grejle de coups. Verbcro , ônis , m. Plant.
* Jctter une grejls de pierres. Lapidationes facere. Cic.
GRESLER, V. ace. [ Frapper de Ltgr^jU.] Verberare gran-
dine, ( o, as, ari, arum. ) ait. ace. * Cet or,ige a greJlé
les --jigms.H'.c turbo contlidi: tires grandiue. Hic rur-
bo flage!lav:t on veiberavit vineas. Hor.
Greslep- , neir. il grefle , Il tomhe de la grefle , ( mot mis
imperfo/irietleme/ic. j Grandïnat. Degrandinac Grando
cadit ou falit. Cic.
On du au tiguié , Cet bumme efî grejlé , pour dire que
Éiiielqus malhj:ii- l'a fort inconnnodé. AfHixit ou paupe-
ravit Inunc calamitas. Cic Plaut.
GRESSERIE . F#y«i GrÉs.
GREVE , fabll. ï. C Ph're itxie & fahlontu^e au riv.ige de ',
la mer. ] Arciiorum littus, ^esif. arenofî lictôris , ncut. '
Virg.
Crevé, [ Le ^ros fable qui eji fur le rl-Jage. ] Arcna. '
Glarea , x i. Virg.
G.IEVE , [ Place publiq'is 'S p}rt de la ri~j:ere de Sei::; à
Paris. ] Gravia , K , f .
GREVER, V. aft. vieux mot & hors du bel ufage. [ Etire
de l.i pei.i: , p'-fer.'] GiaVarc , ( o , as , avi, acniii. ) act.
ace. ■* Ce tru'v^.il ne vous grèvera point , ne -joii: fera
poiat de peine. N:c te labor ifte gravabit. Virg.
GRIEF , m. Gr.iEvE , i. adj. [ Grand , douloureux . ] Gra-
vis & hoc grave. Cic.
Une griévc maladie. Gravis morbus. Cicer. * Un crime
grief. Grave ciimcn. §lu!nt.
Les griees enjurifprudertce , [ Les plaintes qu'on fait en
j.ijlice des torts qu'on n reçus.] Querêl.-e. Querimonix ,
arum, f. plur.* Donner d.s griefs. Comaientarium qa.-
rimoniaram cdere.
Grief , f. m. [ Tort. "| Jaftura , a: f. Damnum , ai , n.
* Rjp^.rer le grief. Damnum farcira. Colum.
GK.IESCHE , { prsnenccz. çriccms. ) adj. .-.i. Zc f. [ Vinde,
pirju.zn^ ] Afp;r , af^?ra , afperum. Plin.
Oi'tie griefche. Urtica raordax , géni:. urtics mot Jacis.
f Ovid.
Pie griefche. Pica loquax , ^énit. picr loquacis , f. Aiart.
On appelle Une femme criarde, -lae pie griefche.Vica. ^a.t-
ru!a. Climofa mulicr. Mart.
GRIEVEMENT, adr. Graviter. Graviùs. GravilTImc adv.
. Cicer.
GRIEVETÉjfubfl.f [ Atrocité ou la grandeur d'un crime."]
Atrocitas , âtis , f. Cic.
Griéveté d'une maladie. Morbi gravitas.
GRIFFE, fubft. f. [ Ongle d'une ïéte ravijfant^. ] Falciila ,
a; , f. Unguis , is , m. Unguis falcatus , génit. unguis
falcati , m. Cic.
GRIFFON, fubft. m. [ Oife.w de proye femblable h l'.zigle. ]
Gryps , geriit, gryphis , niafc. l'irg. Gryphus , i , niali.
P//V*. ■ .
GR.IFfONNAGE , fubft. m. [M.iuvaife écriture qu'on ne
peut lire. ] Littcr.r malè exarata; , arum , f. phir.
GRIFFONNER , V. aft. [ Ecrire m.il. ] Malé Ibribere.
Malè litteras exarare.
Gp.iFfoNNER fe dit auiTi pour Tracer grofflerement un
pjrtrait fir te papier. Aiiquim imagincm rudibus li-
ncan'entis deformare.
GRIGNON , fubft. m. ( Morceau de pain du côté de U
cro'ïte. ) Cruftulum panis , gcnit. li , n.
GRIGNOTER,Y.a(ft.rA/iî«i^fr un grignon ou de la croûte-]
CRI
Cruftulum paniî roderc, ( do , dii , ^ofl , r^ç^^ « t^
( Mot bai 3c du difcoursfaniiiior. ; ' / *-'•
GRIGOU . fubft. m iMefqui.Jordide . qui ^i, fi^i ^
comme un miferable. ] Bhteuî & liccus ou fordidus i
m. Plant. ' ■ •
{ Mot bas & populaire.
GKIL A 0» prononce g ri ; fubft. mafc. [ UtenciU de cui-
ftne a rotir fur les charbons. ] Craticiila , x. fcm Mart
GRILLE , lubft. ï.iharreau de fer ou de bois ] Clathri '
orum m. pi. ( on exprimera le nom de la matière {
* C attira , orum , n. piur. Colum. '
GRILLaNT , m. Grillante , i.lGliffant. ] Lubrïcuj
a , ura. Ctc. '
GRILLER , V. aft. [ Fermer d'une grUle. ] Clathrare .
( o , as , avi , atuni. } aét. ace. Colum.
U^iefeniflre grillée. Fciieftra clathrata , a; f.
Griller , [ Faire rofiir fur un gril. [ Craticula torrere
( eo es torrui, toftum.) aft. ace. * Les bleds font tout
grillez, de U tr,p grande .xrdeur du foleil. Se.-eccs tofts
funt nimiis folis ardonbus.* // s'eflgrtlU leT doigts Af-
lavit libi digitos.
Gruler , niut. pour Gliffcr ne fe dit pas dans le beau
ftile.
GRILLON , fubft. m. [ Infecte tout noir de la figure d'un
hanneton , qutfe plait dans Us lieux cktu.is . IGr/llus
Il , m. Plin. J ; > >
[ Quelques-uns l'appellent GnlUt : d'autres Grill,: ; les Boulaii
geis Se U petit peuple le nomment (jrcjHh-:. [
GRIMACE, fubft.f. ] Contorfion de U bouche ou du vifi-
ge. ] Oris depravatio ou diftortio , ônis , f. Cic.
Taire La gri,yy.ce ou des gririaces. Os diftorquere, ( que©,
qucs , toth , tortum. } Tennt. * Taire diverfcs gri-
mares de la bouche. O' exquifitis modis ducere. Hutnt.
ou diftorquere. T.tcit.
Grimace lignifie figutément.Ftwc», hypocrifie. Vultus fî-
mulatus. génit vultûs limulati , mâfc. ♦ Contrefaifant
le trtfie far grimace. Vulcu in mœftrtiam compofuo
Tait. '^
On D i T , T.z:re la grima.c à quelqi^'un , Lui faire la mi-
ne , lui faire une mine froide. Contraria fronrc ac du:<»
vv.lza aliquem accipore ou c.xcipcre.
GR!M.\CER, V.n. [ Faire des grimaces.] Diftorquere os,
( quco , ques , torli , tortum. ) aci. Cic.
GRIM.4CER , l N'agir pas franchement. ] Difllmulanter
agere.
GPvIMACIEPv. , m. Ciimaciere , f. [Celui e* celle qui
fait des grimaces. ] Qji ou qux os diitorquet.
GRIMAUD , fubft. m. terme injurieux ( dent les grands
efcoliers fe fervent pour injurier les petits.) Pufio , ônis ,,
m. Cu.
GRIMOIRE , fubft. m. [ Li-jre de Magic. ] Libellas ma-
gicus , i , m
Grimoire eit ,ui;Ii Un li-ure ou u» écrit ohfcur oh l'on n'en-
t:nd ri.-,!. Xoccs. reruin inôpes & nuga; canorx. Hor.
GRIMPEMENT, fubft. m [ L'a^iisn de grimper. ] Repta-
tus , ûs , m. Plin.
GP.LMPER , V. neut. [ Gravir , monter en un lieu.] Re-
père. Adrêpere , ( po , pis , rcpfi , reptum. ) neut. Var.
Reptare , ( o , as , avi, atum. ) n Plaut. Reptatu afccn-
dcie. Plin.
Un fiKge tâchait de grimper à un nid dh'irondelle. Ad hi-
runduiïnum niJum vifa cft finiia admoliii,ucafcenfio-
□ em f<iceiet Plant.
GRINCEMENT , fubft. m. [ Affion qui fait faire un fra
des dents , Us unes contre les autres. ] Dentmm ftridor,
ôris , m, ou Crepirus , ûs , m. Cic.
GRINCER Us Uents , V. ad. Stridete dentibus , ( eo, es,
ou ftrido , is , ftiidi ^J.'insfxpin.) n. Frend;re Inheu-
dcre dentibus , ( eo . es , dai , frcflum ) n. plaut.
Tt t t
<t^8 GRl _
' ( Ce preteiitcft Mte, & en r.e le trouve point dans Ifs Anciens, '
GRINGOTTER, V. n. [ Trcdonner à voix bajfe (y non
f,-ts XTt:c:dée , pour prendre le ton (y chanter qitelcuc
»ir. ] Hrineulcire , ( io , is , ivi, itum. ) n.
GRIOTTE, fubft.f.[ Grojfe ce-ife à courte <it!tnëy p'i-s ('on-
ce cjue les itut-cs , tr cjiti tire fur le noir. ] Dulcid ce
râfa genit. dulcium ccraforum , n pliir.
GRIOTTIF.R , fabil. m. [ Arbre qui porte des grictiei. ]
Dtilcis ccrafîjs , ^en. dulcis cerafi , f. Prop.
GRIPPER , V. aifl. [ Prendre , ra-.ir nvec rapacité. ] Ra-
pcre, ( i,p, is , rapui raptiim. ) &(k. Purari, ( or, aris ,
atiis fuin j Jop. Fiiraces habcre manus. Plant.
■f Mot bas. )
CRIS , m Gri5E , fem. adjeft, £r quelquefois fubftantif.
[ Cotiieitr encre le blanc C? -'-' noir. ] Leucoph.i:iis , a ,
«m. Vitr.
Gris de fer. Fcrrugineus co'or. Ferrcus color. Flirt,
Gris cendré Color cinereus ou cineraccus. flin.
Gris de fouris. Color murînus. Coliim.
Gris minime Cervinus color.
yètu de gris. Leucophsatus, a, um. Lcucophxa vefte in-
dutus. Mart.
Cheviux gris Cani , orum, m. plur. Cani capilli , orum ,
m. pi. Cir.
Petit gris^ [ Fourrure faite de peaux d'une efpcce de rats
ou d'efcurtuils , qui fe trouvent dans les pays feptentrio-
vaux. ] Muftc'Ia leucophxa , x . i. { on appelle la peau
de cet animal. VcUus leiicopha.'um. ) * Une robe de pe
fit gris. Veftis ex vcllere Icucophxo.
On appelle, Un teraps yris , Un temps froid £r obfcur.
Frigus opacum, genit. fngoris opaci, n. rirg. Pallidum
fcigus Star.
On dit, Faire, grife mine à quel u'un. Lui fzire mauvais
vif.ig-e. Aiillciè , ou auftcro vulni aliquem accipcre.
CRIS.^ILLF, , fubil. f. [ Peinture de hlrMc mifié Ue gris-
clair-cbfur. ] Color cinereus dilutior, cineiaceo colore
albt*.1"t:n5.
GRISAiTRE, ou grisâtre, adjeft. m. & f , [Tirant ftir
le gris. ] Ad kucophxum acccdens , entis , oinn. gen.
Leucophaco pioximus , a , um.
GRISETTE, fubft.f. l Petit habit d'une étoffe grife. ] Vef-
tis leucophïa , f.
GRisErTE,[ Fille ou femme qui cft habillée d'une grifette ]
Leucophaara , s , f .
GRISON , m Grisonne , f. [ celui ou celle dont les che-
■^.aix commencent a otanchir.] Canjs, a , uni. Hcc* Je
cherche un homme qui fit grifon comme votis.Qux.io iio-
niinem ad ift.îm albimdinem. Vl.nct.
Grison fe prend pour Un âne. Aiînus , i , m. Cic.
GRISONNER, V. neut. [ Commencer à blanchir. ] Canef-
ccre, ( fco , is, ) Cancre C eo , es , canui,( fans p,p:r..
Albefcere er Albere , ( beo , bes, bai , ) fins ff.pii,. a.
Cicer.
GKlSONS-lPctiples voipns (y confédérrz des Suijfs.']VÙ\x-
ti , orum, niafc. plur.Rha;ti alpini , orum , niaic.
plur.
Le pays des Grifons. Rhstia , se , f .
Des Grisons , Touchant les Grifons. Rhartïcus , a , um.
GRIVE, fubft f. [ Petit oifcau tavelé de blanc (jr de jau-
ne. ] Turdus , i , m. Hcr.
GRIVELE, m. Grivelée , f. 3dj.[ Tafheté de blanc & de
. noir. ] Albo & atro colore variegatus , a , um. GiJvo
& fsrrtigineo colore varias , a , um.
GRIVELER ,, V. n. [ Faire de petits profits fecrets er illici-
tes dans quelque emploi. ] Furcis occultis quxdum facc-
re.Ad c]ua-ilum illicirum prcvincià aliquâ abuti. Cicer>
Pnvatos homiues depccuiari ou compiiaie. Cic.
lactb.-s ] _
GRIVELERIES ,, fubft. £. plur. [ Gai:-2: , profit illicite
GRC
qu'on fait dans quelque emploi. ) Furtivus & Illibera-
lis c{us:i\{is, gen. furtivi & illiberalis qv.aîftijs, m. Com-
pilatio , ônis , f. Peculatus , ûs , m. Ct»
C M' t 'lis 5c popu a're. )
GRIVELIUR , (Iibft. m.[ Slui fait des profits i'IicitfsJPe-
culacor Depeculator. riliena pecunix averfor , ôris ,
m Ci-cr.
GROGNER , V. n. [ qui fe dit au praire des pottrceaux. )
Griinnice , ( io , is , ivi , itura , ) n. Plin
GROGNEMENT, fubft m. [ Cri des pourceaux. ] Giuu-
nitus , ûs , ra. Cic. Scridor , ôris , m.
GPkOGNEUR , m GioGNtuSE , f. adj. [ gs» grogne,
q:<i murmure entre fes dents.] Mulians. MuiMcans , an-
tis, omn, gen.
1 Mor bas. ]
GROLLE , [ Ville de Hollande dans le qu.trtier de Zut-
Phcn. ] GroUa , x f
GROMMELER , terme bas , V. n. [ Murmurer fecrette-
ment entre fes dents. ] Mutire , ( io , is , ivi , itum. )
Muflare , ( o , as , avi atuni. ) n. Phid. Ter,
GRONDEMENT, lublt. m. [ L'aciion de grondsr. ] Mur-
mur , iiris , n Virg.
GRONDER , V. n. [ Murmurer. } On Veut fe fervir dis
Verbes Iviurire. Muilare CT Murniurare.
Gronder contre quelqu'un. Ad-versùs aliquem murmuraia
ou mufiare. Ovid.
Gronder quelqu'un , V aft. [ Le réprendre aigrement. ]
Diiriùs ou arpcriùs, ou verbis afperioribus , ainjuem ;n-
creparc ou rcprehendcre. Cic.
On dit. Le tonnfrre gronde. Cœlum tonitru contrëmit.
cic. Murmur cditcadum.
GRONDERIS , fubft. f. [ L'aciion .de gronder. ] Oomur-
muratio , ônis , f.
f Mot bas. ;
GRONDEUR , m- Grondeuse , f. [Z^i cfi de mauvai-^
fe humeur. ] Moroiiis. Sevcrus. Tt:ricus , a, um. Cic^
Cclum.
GRONINGUE , [ Ville de Hclayide. ] Groninga , s , f,.
Le pais de Groningue. Groningia , a; , I.
GROS , mafc. Grosse , fem. adjeft. [ ^.-i efl étendu en
largeur t? en ^roJJ--ur. ] Craflus , a , um. Amplus , a-,
um. ( On dit au comparatif Cralllor & hoc crallîus ,
Amplior & hoc ampUus;- £? au S:<perUtif Crairiiliniu?.
Ampli/n;-nus , a , um. Cf, * Un homme gros , un gros
homme. Homo cralfus^ Ter. Corpuienti-s. Ctcer. * V-)e
grcfv rûhi Cralla toga.Hjr. * De gros f.l.Q':&S'ar.\ïù\:.iXi,
Cictr.
On dit Une femme gro([c-,( qui eft enceinte ) Gravida nia-
hcr. Ter. Muiicr qus vcntrcm fcrt. Liv.su qux partjm
fc-rt. Fli/i.
Je ne me fuis jamais apperccu qu'Ile f'it geoffe. Utërum,
illi nunqaam ego extumcie (cnfi Pl.iut.
Gros, [ Oppo/é à petit 2 De gros yeux , des yeux à fleur de
tête. Oculi emincntes. Cic. * Une greffe voix. Grandis
& plena vox. Cic. * De greffes lettres. Grandes litterar.
Plant. Qiiadratat litterx.Pi^.'r. * Une greffe viUe.K'iagm..
& ingens urbs. * Une greffe tiiitre. Magn-u-.i flunitn.
Hor. * Ufie greffe fièvre. M:iou3. fcbris. Ccif* Une gref-
fe armée. Ingens ou numctofus cxerciuis.
On DIT , Il efi gros & gras. Pugilicé & athlcticè valcr,.
Plaut. * Dcvcr.ir gros cr gras Craffe fcere. Plin.
On dit qu'{7« homme a le ccenr gros , pour^ire qu'i/ <» /e-
cœur plei;: de dépit (S" de coleie. Tumet illius jecur,
Totus eft in feriv.er.to Pl.tut.
On dit aviCli, Avoir de groff's parclc! avec quelqu'un, pctnt
dire. Te quereller fort V ferme. Verbis aii.aris aliqucm:
inccllcrc, Jurgari ou jurgare verbis afpeiioribus cum
aliquo. Ter. fhs.d.
En TiRMEs de marine^on appelle. Un gros t<:mps,un tetr/f
G R O
de mer oa un orsige. Procella , x , f . Hcr. * il s'iUva
un gros temps. Incellîc procella. Ccl.
Mettre fin argent à la groffie aixnrure, ( comme l'on par-
le dans le commerce. ) Le rif^iier fitr mer. Fortunas
fuas cidiere ou conimittere.
Gros , ùihll. m. [ Un amas de trmpes , qui marchent de
coiDp.ignie. ] Agmen , geiiit. agmïnis n. Sjii'it. Curt.
* Un gros lie cavalerie, tijuitum turma. ■* Le gros de
l'armée Excrcicus fumma , s , f. df. Le gros des af-
faires. Samma lerum. Cic.
G?. os , c'eft aulll. La huitiéuie partie d'une once. GroiTiiS,
i , ira'c.
En gros , aiiv. [Sommairement , fans entrer d<ms le dé-
tail.'} R.tivnter en (ros. Suramatim res peiftringcre est
actingerê ou nairace.
Vend.e e;i gros. Aceivatim ven<1ere.
Tour EN GROS. Il ne fe trou-va que deux perforsnis tout en
gros , qui ftircM de ce fentiment . Duo ad funimum
ita icnTerunt.
f E.vprctVicn bîiièen nôire langue. ]
C>S.Oi (ê Jit prorerbialemcac , Parler a quelqu'un des
greffes dents , pour dire Lui parUr fortement C en co-
lère, Acerbe (^a graviter alùjuem iucrepare oh objuiga-
re. Cic.
Toucher U grcjfs corde. Tangerc ulcus. Ter. * Rnfrai-
chir une cnofe qut déplaît.
Je fuis gros de loas loir , fen hrùle d'envie. Aideo te
viiere. Plin-J:tn.
Faire le gros dos , S'enf.er d'jrrueil Çr de v»>iité liitu-
mefccrc, Se fe cficrre. Cic. Faftam ficete. Petr.
Ckos (îgnifie quelquefois. RiJie , Un gros marchand,
Mercator oitilTlmus.
Un g- os pa.'lfi»n. DitifTimus publicanus. '♦^ // e/l mort une
grajp tefte , quelque perfenne riche. Dives aliquis leco
darus eft.
GROS BEC , fu'jf!:. m. [ Petit oifeatt , efpéce de piaf on.]
Friiigiila , x , f. Plin.
GROSULLE , fiibft. f. iPetit fruit renge qui efi acide. ]
G:oiruIaiix acinus , i , m.
GR03ELIER bUnc L'o'à. m. [ Arbrilfeaa.] G-'olTalaria,
a: fem.
Gro'iiiLr rouge. G ■oiTularia rubra , JC , f .
GIxOSjE , féminin de l' adjeâif Gkos , Fvyez, Gros
La grosse d'un contr.u , \_ Expédition en pxrch^min dcj
contrats & des fentcnces. ] Authentica tabula , « , f.
Une grosse de louions , [ Dot4z.e douzaines de boutons. ]
Glohuli duodecies duodcni.
GROSSESSE, fubft. f. [Lfat d'une femme grojfe d'enfant.]
Gravidiias , âtis , f. Cic
Zlle cachait fa gnjpjfe le plus qu'il lui était pofjlble , de
périr qu'il ne li.i fit prendre des remèdes pour fe délivrer
av.int terme , tr faire périr fon fiuit. Celabat gravidi-
tateiT) , metutbatquc i\e (îbi pctluadere: , ut abortioiii
opctam daret, puerumque nccarec. fl.int. * Ménagez,-
•vous , ■vous ctJs fur la fin de ■votre grojftjfe. laipercc ti-
bi jam mcnfcs tibi exaftos vides. Vlauc.
Llie e/i délivrée depuis peu de f.tgrojjejfe. V'dstçcno cu-
bât. Plaut.
GROSSEUR , fubft. f. [Lftendue, amplitude des corps. ]
CialIItiïdo, dïnis, fcem. Caf. Amplitude, ïnis , f. Plin.
La groffeur d'un tronc d'arbre. Trunci vaftitas. C.ly.ni.
* Des pieux de la grojfeur de la cuiffe. Stipites f^moris
ciafficudine. C.t.f.
Des pilules de la grojfeur d'une fève. Catapotia, ad nof-
trs faba; magnitudinem , ou qus faba: magnitudinein .
habent. Celf
GROSSIER , m. Grossière , f. ad). [ Lfpais , qui a
beaucoup de grojfeur.'] Crafius, a, um {qui fait au Corn
paratif Czaillû: £i hoc ctaflius ; CT au Superlatif Craf-
G R O gff'
filliraus , a , um. ) '^ Un mur grojfler. CrafTus paries.
Catul.
On un ,Un airgrojp.er , ép.tis. Craffum cœlum. Cralfuî
aër. i'ingL'e & concretum ccclum. Cic.
GrojSiir le d'C aullî ( des oicvr.tge de l'.trt, qui font tra-
1-aillez. grojferemsnt. ) Rudis &; hoc rude. Impolitus,
a, um. Infabrè faclus, a, um. Cic.
0-V DIT figurcinent en ce fens , Un efprit grojjîer , lourd.
Ingeiiium p:ngue. Ovid. Ingenium rude. Hor. Forma
ingenii impolita & plané rudis. Cic.
Il a les mxurs grojfieres. Rufticis ou agreftibus cft mori-
bus. Elr rudibus &: invenuftis nioribus. '^ il a les ma~
niere> d'fgir grojfiires. Rudis cft ipf: & agreftis agcndi
ratio.
Nous voyons qu'en quelques pays les cfprits y font plus
grojfiers à cauf de l'air. In quibufdam rcgionibus con-
tingere videmus hebetia , ut (înt hominum irgenia ,
proprer cccli pleniorem naturam , ou quôd in craflîf-
iîiriâ muadi reglone collocati fint. Cic.
Grossier , ou Un marchand grcjfitr, ( qui fait le gros ,
tjui ne vend qu'en gros. ) Mercator qui niulta (îmul ,
acervatim ou femcl vendit. Mercator folidarius. ^f»»>.
mercatoris iblidarii , m. Bui.
GROSSIEREMENT , ad\'. [ D'une façon grofiere (y im-
parfaite.] Pingui ou cralfi minervà. abl. Colum.
G.iossiere.ment , \^Sitnsgrace , d'une façon ma:ijfade, ]
Impolité. Inculte. luconditè. Rufticè. adv. Cic.
GROSSIÈRETÉ , fubft. f. [ i^i.Mte de ce qui ejl mal po^
il, (y grojjicrement tr.ivaillé. ] Alicujus operis impoli-
tia , X , f. Atil-Gel. Cralfitûdo , ïnis , f.
G ossiLRr.Tc de l'air. Aëris crailitudo.
Grossièreté , [ Rtijliciti dans l'efprit , dans les mrxrt
iy dans Us façons d'agir. ] Rufticitas , ans, f. OisiJ.
l'Un. Ruliici mores, _g«);f. ruilicorum morum , m. pi.
Cic. Ruftica & inccncuma agcndi ratio , f
GROSSIR , pris adivcment , [ Augmenter. ] Augerc ,
( eo, es, auxi, audum. ) ad. ace. eu grandiores reddere
fpccies. Cic * Ce miroir grojjit les objets, les fait paroi-
trc plus gros. Hoc Tpeculin-i res objedas a-^gec & am-
plificat. * Les neiges avoicnr tellement grojfi ce fleuvt
qu'on ne le pouvait plus paJTer à gué. Flumen ex nivi-
bus crçveratjUt omnino vado tranfiri non pofle ridere-
tur. Céif.
Grossir en fignification neutre. [Crc/fre,- grojfeur, par-
lant des arbres tT des plantes^ In craiïitudinem excrcf-
ccre, ou augerccic. IiicralTitudinem cxire. CrafTefcere ,
n.* Le r.sifin grojfit par le fuc de la terre, (y par la cha-
leur du foie il. Uva & fucco terri, & calorc folis augcf-
cit. Gif.* Sa voix e(i grojfie.Yox illius plenicr failaerb.
Il faut tordre toutes les feuilles y lis coucner en terre, afia
p:!c toutes les tètes ^rcfsffc-nt. O.Tir.em viiidem fapern-
ciem intorquers & in tcrraii. profternerc convenir, qui
vaftio:a cauita fiant. Col;,m. ( /' parle en cet endroi:
d'une forte d'ail. )
Notre a'mée grojfit tout les jours. Exercitus nofter cref-
cit in dies. NLUiierodor in dies fit c.vcrcitus.
G'IOSSISSEMEVT , fub.'h m. IVaeiion de grojfir une
chofi.] Aniplifi;atio , 6nis , f .
GROSSOYER , V. acl. i Mettre en groffe quelque aSe
de Jujlice. ] Lucuknciù; defcribere. acl ace.
GRO rXE , fubft. f. [ Caverne. ] Spelunca , x , f. Spe-
cus, lis, m. Hor. Liv. Spccus , n. ( qui n'a que trois cas
fcmb'.Mei. )
GROTTESQUE , fubft, f \jigure rupricitf.re de peintre
£5* de graveur, qui a quelque chofe de ridicule, d'cx-
travag.vnt (S" de monflriuux,telles que font les grottes dt
Calot graveur.] Mifcella ou mifcellanea formarum in.
formium pidura, a-, f.^ Vitruve appelle les grotte fques.
Monftra potiùs, qu.im ex rébus finitis imagines certx-
T t î c ij
700 G K O
[ tl nous en dotine u«e defcription : On peint , dit il , des ro-
feaux au lieu de colomres ; Jk au delius de cesiofcaux, des
coloiiir.es cannelées , & des haipoDA avec des feuilles lout au
fommet , plufiems lejeiicns qui naiffent de leurs racines ,
iur quoi l'on voii ôcs iii;*imùulets allis lans aucun ordre, cv
bien des fleurs au bouc de ces lejeuous avec de ptiiics fiâmes
a demi co/ps , qui (amblenc naine du riiilieu de ces ficuis , &.
qui ont les unes des têtes d'hon-.nics , & les auties de bctcs ;
TrJ cctumtiis , inquit , Jïatuumttr c^la-mi , fto fajii^iii h.itp.i^vjt'
tulijîi iiti mm crijpis foltii £?• vdutii fupr.t jsfiigia earitm jurgeft-
tes ex radicihfis Clan l'olutis coljculi itner'i plurcs , h'ibentes ut jt
fins rxùcni: feàrenùaf.^ilU i nsn titin^s eti-im ex toltadn flores di-
//î.Mûta hiiUfjies ex Je exeunùafigilia, al'n huf/Li>iii alia btftiuiiitn
Cijinbu! fiû.iita. Vitr. J
Des PENSEES grottefrjues. Abfiirda ingenii commenta,
orum, n. pi. Somnia. Deliramenta, orum, n. pi. flaut.
GRottesque , adjeâ:. fc dit figuréir.cnt , ( de ce qui eji
hiz-itrre, extravagant & ridicule ti.ins les ferfonnes, àxrn
lesLibits, dans les difcciirs , dar.s l'ifprit. Monftruo-
fus. MonArificus. Ridiculus , RiJendus, a , um. Cic.
flin. * Des figures groîtefques. Effigies monllrilîca;
f .'jK." Il efi grottefqice, il a un effrit grottefque. Ridicu
K:s ingcnio. Ablbrdusingcnio.
GROTTtSQUEMENT , adv. [ D'une manière grottef-
que. Ridicule, adv. Rideadum in modum.
GROUILLER , le dit abfolumenc ou au nect. pour [W
bander , Ejhe plein. ] & fe prend toujours en rriauvai-
fc- paie. * Il groiiille de ■vers ^ de foux. Scacet veinù-
bus , perdiculis Colum.
[ Mot bas ik poj)Ulaiie. ]
Sï GROUILLER , [ Su rcOT-'icr. ] * Il eji entrepris de [es
r/3errbres , tl ne peut g'onilUr oa fe grouHLr. Mcmbns
captus eft, movcre fc non poteft. * Si tu grouilles tant
foit peu. Si tantillùm movearis.
GROUIN , ou Groin , fubft. m, [ Le mufeau a'un porc."]
Suis roftrum , tri , n. Vlin.
CROUPPfc , fubft. m. [ Amxs de figures d'un tableau. ]
Figiirarum globus , i , m.
[ Terme de peinture & de iculgture. ]
GRUAU , fubft. mafc [ Farine d'a-joine moulue grc!fi -
renient , dent o» fefare le gros fan. J Polenta , x , 1.
Vlattt.
GRUE , fubft. f. [ Gros fifeau de paffage , qui a U co.
fort long. ] Gmsgenit. gruis : ««.Gruis , is.
L Ce iiioî eli doueux dans Piiedre & maku in uans Horace, 8c
ictiiinin dans Cieeion. StrifnOfiU g'titi. Cic. ]
Cruc fc dit au figuré ( de ceux qui font fliifides o\l aife:.
à tromper. ) Gurdus. Stolidus. Uardus, a , um. Sj^int.
Flaut.
CRlX [Machi/ie à éliver de greffes pierres. ] Crus, f. Vitr.
On dit proverbialement c\uUn homme a un cai de grue ,
{ quand il l'a bien long. ) Habet colli lorigitudincm.
Eft illi coUi longitudo.
On dit aulîî cju't/» homme fait le pied de grue , ( qu.ind
il eji long temps debout , &r qu'il attend. ) Stat pcde
in uno. Hor.
GRUIER , Voyez. Gruyer,
GRUERIE , fubft. f. [ Petite JHrifdiBion où fe fcnt les
rapports des moindres délits ccmmis dans les beis.^ Sal-
tuaria )urifdiftio, genit. faicuaria; jutildiitiouis , f
GRUGER. , V. aâ. [ Réduire en petites p.ircelles des cho-
fes dures ^ J'eches. J Friare , ( frio , as , avi, atum , ]
P/w.Tcrere. Contèrere, (tëro, is, trivi, tritum.)Mole-
re, ( le, is, molui, molïturo. ) aft. ace. Cic.
Gruger , fignific lîmplement parmi le peuple , Manger
beaucoup. Multùm niandere, ( do,is, di , Uim.) aâ. *
Il a des •valets qui grugent bien. Sunt illi fervi validi
raanducones.
GR.UMEA-U, fubft. m. [ Partie dufatig, du lait ou d'au-
tre liqueur , qni fe caille O" s'épaijjit. ] Giunius , i ,
m. Colum.
GRUY£K, , fubft. m. {Offcier fsih.ilierne , q't- juge en
G U A
première tnjlanee des délits c? malvt<-fatîons, ept'ife (cm-
mettent dans les forêts, ] Saltuarius judex , genit. fal-
tuarii judicis , m.
GUADALAVIAR , Fleu-ve d'Efpagnt fur lequel eji fituée
la -ville de Valence. ] Duria , a* , m. & f .
GUADALQUIVIR. [ Fleuve d'Efpagne fur lequel font Ji~
tuées les villes de Cordoue, de Séville, &c.] Bastis, is ,
m. l'Un.
GUADIANA, [Fleuve d'Effagne fur lequel ejl fîtuée la
ville de Alerida. ] Anas, ï, ou atis., m. 'l'omp. Alell.
GU ADIX, \_l'ille d"Efp.igne dans le Royaurr^e de Grenade.^
Giiadicium, ii, n. Guadicia , x , f.
GU.^RDA , [ville du Royaume de Portugal , en Ix Pro-
vince de Bf/r.*.] Gi'ardia , œ , f,
GUARDIA Alfire>. Guardia '.Iferia , Ville Au Royaume
de N-tplts dans le Ccmté de Molife. ]
GUASTLLLE, y»<r le po , en Lombardie , Gaaftalla £r
•Vaftalla , <e , f . [ Ville iS" Bu. hé d'Italie , dans l'Efiat
de Mamou'e. ]
GUti , lubft. m. [ I.ifu ou l'on peut p^ffer une rivi're k
}ué. ] Vadtim , i , n. df. "* PaJJlr une rivière à gué.l
Flumenvado tranfîre. df.
On dit tigurément , Sonier le gué d'une aff.iire , Tâcher
de découvrir adroitement le j'.nliment de ceux dont on
a bej'oia pour la faire rétijjir. Tentare ad rem aiiquam
aainios.
GUÉABLE , adj. m. & f. [Oùl'on peut p.tffer à gué, par-
lant d'une rivicre. ] Vadofus , a , um , * Le Rhofne efi
gu'able en plufieurs endroit s .KhoAmMS. vadofus eit non-
nullis in locis. Rhodanus vado tranlîri po'eft. df.
GUEDER , V. aft. terme populaire , pour dire Stouler ,
remplir de viandes , paire Lien m.ingcr. Sacurare , ( o j
as, avi, atum. 1 cibis replète, adt. ace.
GUELDRtS , [ Ville , b" Duché des dix-fpt Provinces
des Pays-Bas. ] Gueldria , a;, f. Gelduba, a;, f. Tacit.
GUENILLE , fubft. i.[ Habit déchiré tS" tombant pur
Limbeaux. ] Pannofa vc-ftis , genit. pannofa? , {, Sci(]\
Sz fordida veftis , f. Pannucia , a; , f . Petr. Mendici
fpoliura , lii , n. Petr,
On le dit aulFi ( de ces mêmes lambeaux détachez, cy de
toutis fortes de vieux haillons.) Lacinia , x, f. Ceuto,
ônis, m. Plaut.
GUENILLON , fubft. m. [Vieux lambeaux de linge ou
d'étojfe.] Lacinia, x , f. Cento, ônis , m. Petr.
GUENIPPE , fubft. f. [Gueufe, mal propre, femme oa fiJte^
de mauvaife vie. ] Spurca , a: , f. Petr. Mulier libidi-
nofa , genit. mulieris libidinolk , f. Petr.
I A'ot bis i< iiijiuieuji ]
GUhNON , iubft. i. [ Petit finge femelle. ] Cercopithcr
eus , i . m. Plin.
On appelle aufll Guenon , [ Une vieille femme qui efi
laide. ] * Cette guenon cj} venue ici faire parade de /a
c.ircajfe avec fes beati.x habits.Wlnà clurinum pccus ad-
venir hue cum exornatis olïïbus. Pl.iut.
'C'efi une vr.iye guenon auprès d'elle. Hxc pra: illi pithe-
cium eft fpinturnicium. Pinte.
GUERE . o:i GuÉREs , adv. [ Peu. ] Parùm. Non miil-
tiîni. Haud multàm. * Il n'y a guercs d'orateurs, Eft
oratoruni paucicas.
r Quand .iprés ce mot Giérei foit un fubllantif du Singulier , on
le met au Génitif, Pic«ra ïi!«i, Gueres de vin. Si ce fubftan"
tif e:t du Pluti.-r , on e.spiiiicr.i O'cres par Pœtci , «, a, qu'oci;
fait accorder avec ce SublUmif., f/i«[< ointores , Guéres d'O-
rateurs '.
Dans l'une & l'aiitTe manière , on n'exprime pas la négation qui
cil devant , comme H-i'neo ftrum -jiui , Je n'ai gueres de vin.
Paucùs vidi Oiatoi.es Je n'ai gueret veu d'Orateurs.
Sfui n efi gHcrei riche. Pùriim locupjcs Hor. Non at^-
moduni. divcs. * La paix m dur^ gtares. Non diu
pax t'uit OH marilit. Livt
GUE
^ mourut n'ayant guére$ moins de quatre-'jinps 0.»s.
Paulo minus odlogefîmo aiino mortuus eft ou dece/fic.
Plin-Jun.
Ne fe porter guéres bien. Minus belle fe haLiere. Clc.
N'a giiÉres , [ Dernieremenr , Il n'y a pus long-temps ]
Non ita pridem. Nupcr. Nuperrimé. adv. Cic.
r Mot l-.as & populaire ]
GUt'RET , fiibll. m. [ T':rre qu'on hife repofer, df qu'on
laboure pour y fontr du grain. ] Ver^ac^uni, i , n. V:ir.
Ncvalis a'j;cr, genit. novalis agri , m. Novale folum ,
ger.it. novalis loli , n. P'irg. J'ar.
GuÉret , [ yille capitule de la Marche. ] GaiaL^um , i,
nent.
GUÉRIDON , fiibft. m. [ Efpéce de eolomne fur laquelle
on pofe des fiar/weaux.'] Columella fuilinendo candé-
labre , gentt. X , f.
GUERIR, V. ait. iPanfer un milade ., lui rendre la
fanté. ] Curare, tmendare. Sanare. Consânare , (o,
as , avi , atum. ) aél. ace Cic. V.ir. Sanum aliquem
facere. Alicui fanicatem rcddere ou reftituere. Aliqucm
fanuati reilitucrc. Cîc. Flin
Guirir quelqu'un par la. [.lignée. Sançainis detraftione
aliquem curare. * P.tr des remèdes. MeJicamin.ibus.
^imt. Cic * Guérir une maladie. Morbo facere rre-
dicimm. Plaut. Morbum emendare. ptir. * On guéri:
de lajurdité en mettant dans les oreilles du crrjfjn pilé .
Gravitas aurium emenàatur nafturtio triro impolico
aunbus. Piin.
Il fe guérit. Confanefcit. Convalcfcit. Ad fanitatcm ve-
nir. Celf etc. Phid.
Il tomba malade d'une m.rlxdie dont il ne guérit point.
In morbum incidit , ex quo non convahnr. Cir. * Je
fuis bien aife que i/ous foyez. parfaitement guéri. Vale
tudinem tuam jara conhrmatam elle à vctcri morbo ,
gaudeo. Cic.
Guérir fe dit au figuré , ( de l'efprit £?" dts chagrins. )
Sanare. act. ace. (yc.
On peut bien guérir les corps , mais ne» pas les efprjti
malades. Corpora curari poflunt, animorum medicina
nuUa eft. Cic.
Vn nouvel enteflement m'a guéri du premier. No'^us mor-
bus vctcem mire emôvit. Horat. * Vous vous emprejfez
de guérir vôtre mal d'yeux, C "vous différez, des années
entières k remédier à celui de vôtre ame . Qua: ocuios
Jaedunc feftinas demere , fi quid animum, ' on fous-en-
tend. lîedit. ) differs in annum curandi tempus. Hor.
il apporta toutes les raifcns dont on fe fert d'ordinaire
pour guérir les efprits accablez, d'une pareille douleur -
Adhibuit rationcs omnes quibus cxulcerata: mentes ad
fanitatera revocantur. Petr. Cic.
Vous devez, en bon phiiofjphe vous guérir fi bien l'efprit
des chagr'ms que vous avez, contre 'moy^ que vous en per-
diez, eraierement le Jouveuir. Omnem fcabitudinem
animi , tanquam bonatum artium magirter , delerc
debes (ine cicatrice. Petr.
Se guérir de l'amour des voluftez. Exuerc voliiptates.
Servitio voluptatum exire.
GUÉRISON fubft. f. i Recouvrement de la famé. ] Sa-
nario , ônis , f. Ctc.
Quelques mois fe pajfent jufques à une parfaite guéri fon.
Aliquot menfcs tranfeunt , dum ad fanitatcm venir
curatio. Phdd.
GUÉRISSABLE, adjeft. m. &f. \_ Sut f,i peut guérir. ]
Sanabilis & hoc fanabile. CiV.
GUÉRITE , fubft. f. [ Echauguette. ] Spécula , x , f.
Cic.
(^UERRE, fubft. f. [ Diférent; querelle entre les Eflats.}
Beilj.m, i , peut. Ci'.
Guerre civile srtre Us citoyens (y Us f enfles d'un même
GUE 701
Royaume. Bellum civile ou civicum. Motus civicus ,
genit. motûs civici , m. Cic. Hor.
Guerre eflrangere. Externum bellum. Cic.
Guerre inteftine , ( qui eft au dedans du Royaume. ) Bel-
lum intcftinum. Cic.
Ils ofit toujours la guerre avec les Allernands. Scmpcr
cum G..rmanis bellum gerunt. CaC.
Aller à la guerre. Ad bellum proficifci ou ire. * Décla-
rer la guerre à quelqu'un. Alicui bellum indicere ou
denuntiare. Ovtd. Cic. Clarïgare bellu-i. Cic.
Entretenir , fomenter , nourrir la guerre. Bellum aîcre ou
fovcte Liv. Virg.
Faire la guerre. Bellum facere ou gcrere. Cic. * Taire la
guerre à quelqu'un. Bellum alicui inferre ou facere.
Jiellum ahcui incutere. Hor. Intendcre bellum in ali-
quem. Ltv. Petere aliquem bello. P'irg. Bellare cum
aliquo. Cic. * Faire la guerre pour quelqu'un. Nàvare
bellum alicui. Tacit.
AJfoupir une guerre. Opprimere bellum. Liv. * Exciter
la guerre. Commovere bellum. Cic. ou coneirarc. C&f.
Lxcit?.reo« movere bellum Vi'^g. * Prolonger une guer-
re . Ducerc bellum. Tacit. * Exrendere ou proiararc ou
p ofjire be.lum Tacit.'*' Menacer quelqu'un de lui faire
la guerre. Intcntare alicui arma. Liv.
On dit figurémcnt, Déclarer la guerre h fon ventre, .tuie
vtuptez,. Bellum indicere ventri. Her. volupratibus.
Cicer.
On dit encore, Faire la guerre h quelqu'un d'une chofe.
Aliquid alicui per jocum objicere Ci c."probrarc Cic.
Guerre ou Le métier , /.* f:ience de [a guerre. Bellum ,
i , n. Milina , a; , f . Res ou fcientia niilitaris. f. Cic.
liv. Arma , orum , n. pi. Liv.
Expérimenté en guerre. Expertus belli. Xîfif. Expertus
bello & armis. K;rj. Gnarus miliriï. Tacit.
Exercé &" endurci au métier de la guerre .Suh\3.ù.a% & du-
ratus bellis. Liv. * P'aillant en guerre. Acerrimus ar-
mis. Armis egreguis. Virj. * Ké pour la guerre. Natas
bellis. CiV. 0« ad bella Liv.
Apprendre la guerre ou le métier de la guerre. Rem mili-
tarem difcerc. Cic. Dlfccre nilitare. Plin.
Apprendre la guerre oa faire la guerre feus quelqu'un,
Sub fignis alicujusmilitare. Liv. Sripendia merere fub.
aliquo. C&f. Cic.
§lui efl en âge d'aller à la guerre ou de porter les armes.
Militix maturus. Liv. Ad arma maturus. Sil-Ital. *
Leur vertu s'ej} fait connoitre en paix tS' en guerre,
Horum vircus fuit domi , militi.xquc cognita. Cic.
Guerre , [ Oppofition naturelle , antipathie , qui efl entre
les animaux. ] Bellum , i , ncur. Inioiicitia, x ,
fœm. Cic.
Il y a une guerre naturelle entre le milan tf le corbe.iu.
M.lvo eft quoddam naturale bellum cum corvo. Cic.
Guerre fe dit aurtî ( des différens qui naijfent entre des
familles (3" des particuliers. J Inimicitia; , arum. f. pi,
Bella. Diftîdia , orum. n. pi. cic.
Gens .ie guerre , des foldats. Milites , ïtura, m. pî. * Le-
ver des gens de guerre. Milites légère ou coUigcte ou ■
confcribeie. Cic. dC
Guerre fe dit proverbialement , F.fire la guerre à l'œil ,
prendre des réfolutions far le champ à '/fiefure que les
cceafions fe preftiitent. Pro temrore & pro re confiiium;
capere. df. Cum re praifenti dcliberare. gluint .la i^fo ;
ncgotioconfîlium capere. df.
De guerre. Bellicas , a, um. * Un navire de guerre. Un •■
vaijjeau de gutrre. Navis bellica. Prop. '^ Un homme
degui-rre. Vojez. Guerrier.
GUERRIER , fubft. m. [ gtui aime la guerre. ] Bellaror, ,
ôris , mafc. Vir rci nnliraiis ftreniuus ou clarus. Bci-«-
licofus , a , um. Cic. LJv.
i T.t^î iiy.
70i GUE _ ;
tJ NE GUïRRîERï , fublt. f. Belktrix , îcis , £ Vir^.
Grand guerritr , Vn grand ho:nmii de guem. Vir rci
miliraiis i;loriâ clarus eu iniîgnis.
GUESDE , ( fronoricez. GuênE , ) fubll. f. [ Pnftel , hirbc
propre a:ix teinturiers. ] Guaftam ou Guafdum , i ,
neut. Vlin.
GUliSPE , ( prononcez. Guêpe. ) fr.Uft. f. [ Greffe mouche
afjlz. fem'fflible à une abnlle. ] Vcfpa , 2E , f . Ph/id.
Gl'F-STKLS, ipro!!c:;:tzC'JQTB.LS , ) lubft. m. [ Bns de
païfjn faits Je grojfe toile. ] Sciilpoiiex , arum , f. p!.
Cir. Pciôncs , ôi'^um , m. Ju-j.
S!ui a des çu^flrcs. Sculponeatus. Pcronatus, a, uni. Vsir.
GUET , ff.blt. m. [Cirdc q:,'cr, /.;;'.* pour découvrir ou
pour fiirprendre quelt^'iim ] Spécula , a; , f. Excu-
batio , ônis , i. Excab.tus, ûs , ni. Speculatus , ûs, ra.
Cic. flirt. yxl-Max.
T^lre au guet. In rpeculisefTe. Cic.
G:.'ET , [ S(;.'2/;,vf//e. ] Excjbitor. Spcculatoi , ôris , m.
CiÇ. Exciibia?. Vij^iliar , arum, f, pi. Vigiles, ilaui n;.
pi. cic Vigiles cxcubis, o« Vigilum cxcubiarum ,
fœin. pi.
Vjln au guet , fuire le guet , Excubare, ( ho , bas , bui ,
icum. ) n. Excubias agccc. Ci.[. Obire vipilias. Ad cuf-
todiaiii vigilavc, * T-ciire U guet aux portes. Eïcubare
pro portis. Li~u. eu ance fores. T/iw/. ou ad limcn.LJx/.
* Au port , fur le port. Ad pottuin , Cdf. *Sur les mu-
railles. In mûris. Liij.
Le guet , [ Les Archers du guet. ] Vigiles, m", pi. Vigi-
les noftarni. * Le guet à pied. Vigiles pedefhcs. » Le
guet à chcv.tl. Vigiles cqueftres. Equeftrcs excubix.
Le Chevauek du çu.t. Piatcft-is vigilum.
Le mot du gu?t. t Puro'.e qti fert dej7gn.il pour difcerner
l'ami de l'ennemi. '■ Tefscra , £e , f , Teflera milicans.
in-. Signum , i , n. df.
Donner le ?}iot du guet. Tclferam, ou (ignum dare. * Di-
mxnier le mot du guet. TclTeram ou (ignum rogaic.
* Dire le mot du guet.Tïf[i.i:Am leddere , eu enuntiarc.
g/?; f>orce le mot du guet. Telierarius , ii , m. Swt.
GÙET-APPINS, ( prononcez. GiiiTAPPAHS.) fabft. m.
[ D-.ffeia prémédité de faire une chofe ] * Des embiif
chcs drefféis de çuet-appens ou de dtfftin prémédité, la-
fidix CDnickô 5; dedità opcrâ ftruiftx eu meditata:. ^
Mevrtre commis de guet-appens Cxdes meditata.
GUETTER. , V. aa. [ Bfpitr , obfrv-er les .irions & les
deinirri:eî de q:<elqu'un.'\ Obfervare, (o, as, avi, atum.)
Exinfîdiis fcrvare aliquem. Ex iuùdiis aucupari ali-
q'jem. Cic.
G\.'EULE , fubft. f. [ Ouverture p. xr où les animaux pren_
},ent leurs alimens.'] Gula , se , f. Plin.
r II ne le dit point au propre l'c l'homœe . du thev.il , ni des
oile.Mi.t ; mais des animaux à quaire pieds, & des pgiU'ons
qui foui grands & voraces J
Gueule fe dit par dérifion ( de la louche des perfonnne'
mal-fuites , cri.irdes 9 hableufes. ) Gula , a; , f Ric-
tus , ûs , m. Riilus orls , m. * Il a la gueule fendue
jufques aux oreilles. Eft ipfi os ad aurcs ufquc rclcil-
fum. Eli ipfi ridus ad aures dehifcens. Plin ■* Gueule
béante. Patukis riftus. Ovid.
CuF.uiE fe dit par cicennon ( de plufcurs ouvertures. )
* Z.» gueule du four. Furni os. Prxfuraium , ii , iicut.
"•■ La gueule d'un f^c. Sacculi os. Juv.
Gueule fignifie au figuré, Cloutonnie, intempérance dans
le boire (S" d.tns le m.mger. Gula , ar , fœra. Suet. * Il
efl afpre à fa gueule. Gula; deditus clf .
[ Mot b.is \ populaire, ]
Gueule fe dir proverbialement dans ces cxprelTions po-
pulaires. Il eft fort en gueule. Il crie fort hiut £r eft im-
pudent en paroles. Tonat & peculantiflîmis rerbis lidit
Hnumquemque. Saluft.
GUE
On dit auiïi , Avoir la gueule morte , la gueule âerntfe,
( loyfqu'o» eft couvert de confufion, er q:t'on eft trifte de
quelque acciaent fâcheux qui nous efi arrivé. ] Obmu-
tefcere. Non audcie mucire.
On dit encore qu'C/» homme eft venu l.J gueule enfari-
née, qy.and il eft accouru en quelque lieu pour avoir part
à quelque bovne fortune. Cupide advolavit. Phdd.
On appelle D-s mots de gueuU, {des mots de crocheieurs,
des paroles files ET cbfcénes. ) Dicta ou vcrba obica:na ,
orum, n. pi. Ovid.
GUEULÉE , fubft. f. [ Paroles fales & obfcénes. ] Spurca
ou fefcenniua ou nupta ou obfca:na verba ( orum ,
êiui dit des gueuléts. Spurcidïcus , i , m. Plxut.
GUEUX, m. Gueuse , fem. adjeft. [s^ui demande l'au-
tncfne. ] Mcndicus , i, m. ( parLtnt d'une femme,
Mcndica , X ,i. ) Sefterciarius homo. Petr. Mendica-
bùlum , i , n. tlaut.
Tout gueux qu'il eft il m'eft agréable , le Koy plaît k fit
Reine. Ille meus urihi mcadicus , fuus Rex Reginx ,
placer. Plaut.
Le Roy des gueux , Un maî're gueux. Alpha penulato-
luir.. Aî.iTi (iV.v^K eft la pnmiere Ltire de l'Alphabet
des Grecs. J
Gueuse fe prend aulTî pour Une courcufe (S" une prof i-
tuée. Matella , x , f. Petr. { proprement Vn pot de
chambre. )
Gueuse , fubft. f. terme de fondeur , [ Groft'e pièce de
fer.] Ptnca, x , f.
GUEUSER , V. acl. [ Manditr , iemar.der l'aumofne.']
Mendicare. n. Stipem togaïc , '. o , as , avi , atum.^
aft. Juv.
GUEUSERIE , fubft. f. [ Mendicité. ] Mcndicitas , âtis,
f Cic.
C'eft une gueuferie , C' eft peu de chcfe. Parva rcs eft ,
nulUufque prttii.
GUIBRAY, [Fauxbourg de la ville de Falaife en Norman-
die , f.imeux par une Fcire qui s'y tient tous les ans .]
Gibrxum , xi , n.
GUICHET , fubft. m. [ Petite porte. ] Oftiôlum , i, n.
Colum. Portula , x , f . Liv. Forictila , x , f. Var.
GUICHETIER, fubft. m. iral^t d'un geôlier."} Ciicc-
lartus fervus , i , m.
GUIDE , fubil. m. [ ConduBeur. ] Dux , genit. ducis ,
m. Duiflor , ôris, m. Prxmonft_rator , ôris , m. Cic,
Ter. Petr.
Guide , fubft. f. [ Cordon ou longe de cuir , qui fert aux
cochers à guider leurs chevuux. ] Lcrum , i , neut.
Ovid.
GUIDER , V. aft. [ Conduire. ] Ducere , ( o, is, duxi ,
duifluni. ) aft. ace. Prxraonftrare alicui viam, Co, as,
avi , atuni. ) ail. Cic.
GUIDON , fubft. m. [ Dr.ipe.-iu , eftendart d'une compa-
gfite de cavalerie. ] Vexillum cqueftre , genit. equef-
tris vexilli , n.
Guidon , [ Celui qui porte l'efttndart da/is la cavalerie. "}
Equcrtcr vexillarius , genit. equcftris veïillarii, m.
La GUIENN'E , [Province de France que nous appelions
AcjjiiTAiNE.] Aqiiitania, x, f.
GUIGNE, fubft. (. [Efpece de cerife plus groffe que la com-
mune. ] Cerafuni crallius, gi/.it, cerafi crallions neut.
GUIGNIHR, ou G 1INIER , fubft. m, [ .irbre qui porte
les guigries.] Cerâliis dulcis , genit. ccrali dulcis, fœm.
GUIGNER , V. aft. [_R.gardir du coin de l'a-'l-] Limis
oculis alpiccre , ou incucri , ace. Plin.
GUIGN'ON , fubft. m. { M.tlheur , diQr.ice. ] Malum.
Infortuuium , i, n. Pl.tut. * T.iis toy , tu cherches gui'
gnon. Tace , re malà maftari cupis. Pla^tt.
[ Mot bas & vulgaire. )
GUI ,
GUILÉE fubft. f. [ rhiyefoudaine & de peu de durée. ]
Nimbus , i . m. l'irg.
GUILLEDIN , fubft. m. [ Chival d'Angleterre vite «
Lï cotirfe ] Afturco , ônis , m. Petr.
GUILLEDOU , fub(i. m [ Mtifvnis lieu , lieu de àéhiu-
che. ] Lupanar , âtis , n. Lupanatium > ii , n. Pttr.
Tlitfr.
GULMAUVE , fubft. f. [ Herbe médecinile. ] Ahhia .
xs: , f. Plin. * Chinixuve f,iuv:ige. Alcea , e« , £
Tlin.
GULMPE , fuhft. f. [ Sicrce^ttt de toile dont les Rtligieu-
fes couvrent leur fein , ] Pcdtorale amiilorium , geiiit. '
peftoralis amiftorii , n.
GUJNDER , V. aa. [ Ele-ver en haut. ] Tollerc , Attol-
lere, ( tollo > is , furtùli fublatum. ) ad. ace. C«/ In
£ublime extollere, Hirt. * ils guinderent le toit de U
tour avec des engins Tunis teftum prehenfionibus tôl-
ière cœperaiit. df.
On dit au fi;^uré , C'tinder fon efprit , ou Si^uinier l'ef-
ptit. Totauere fe. Torqucrc ingeniiim ivnm Fh.id.
Une penpe guindée , Un discours guindé & enflé , hors
du commun. Turgida oratio , qua: non naturali pu!-
chricudl'.ie exlurgit. Vetr. * Des farcUs guindées. Vcn-
tofa & enonnis locjuacitas. Pêtr.
GUI 70?
La GtJINÉE , [ Région de l'Afrique moderne. "] Guinea,
ex , fœm.
GUIRLANDE , fubft. fem. [Ornement de tefle , fait
ordinairement de fleurs. } Scicum, i, n Florens ou flo-
ridum fertum. Sertum è finribus Virg. Tibul.
GL'ISE , {prononcez. GuisE , ) [ Ville de ricar.iie. ] Gui-
fia , X , fœm.
GUISE , fubft. f- [ Manière ou façon d'agir. ] agendi ra-
tio , ônis, f. [ Nutus, ûs, m. Voluntas , âtis, f. Arbi-
tratus , ûs , m. Arbitrium, ii, n. Cic. * Cha un vit àl
faguife o\x à fa manière. Suo quifque modo vivit. Suo
nutu & aibitiio quifquc fe gerit.
[ E.xpiciiion poj'Ulaire. J
Ew GUISE, [ A la, façon ou au lieu de ]* en guife de pain,
Pro pane. Panis loco.
GUINÉE , Foyez. Guignée.
GUITARRE', eu GuitirRE . fublt. f. [ Sorte d'inflru-
rt,t7.t a ctifA: ] Cithara , ar , f Hor.
GUY fubft. m. [ Arhrijfeau qui croit fur divers arbres j
comme fur Us chênes , fur ie pommier. 1 Vifcum Cl , n.
Gif-
GUYENNE , Voyez Guiennf,
GVMNCSOrHISTES , f m, pi. [ Anciens Vhilofophes
b.dief.s. ] Gymnofophifiz , arum, m; pL Plin.
GYROUETTt , Voyex. Girouctte.
4-$-Hi--$--^<j44--i?-4--{Jh<t-!>-* rj- r>:J-HÎh-^> *..ij-fr!i*ij^^:-à--:j^4-.4i -^
H
\.<-i GraT.mairiens fonr fn difj^uic à l
.'H clo't être niie au munie des Lei- /
■..es DU non ; jurte , dilcm il> quelle
f '3 -.f-.-s i.->i ''^'^ 1"'""'^ ^*î''"''Oi) 1 cependant quoi
jjfj ' r-'^-P f^'^-RJ ''-le ne loit (ju'une al'p.r.-.tion, eilc
^"^ j i-i ^ iaifte pas a'ttre une vtiiu'jle lea.e,
n tcu! éia'it comarife dans l'Alplu-
^■■i au rang dea auu^-s Iciirts ; ^: vcii-
lableraent :i ift bien ridicule de s'ima-
jjner que l'H ne ioit pas une vtriiablc
itiire , p rce qu'elle n'eli qu'une alpirstion , pi i'quc nous vo-
yons que if sLan'ues Oiientaleî ont trois 0;* i;i.a'.rc ieiircs qu'ils
nomn.ent gVitturalcs , pour marquer kuleinent les oivciles alpi-
rations.
l'H Ujjplée en Lttin tout ce qut les Grecs ont marqué pat leurs
efpiiîs rudes, & pat Icuis ccn!o inei alpircis , iJc .-ir.li ell.- a
deux uf^^es gêné riix ; le premier avant Us voyelles comme en
Ho'.or , Hjidut , & le iëi;ond après les tonl'ojincs comme en
7'hrnn^is.
Nous ne prononçons prefque point l'H dans ces mois Lar ns ,
Ho/ïtr , Hc7ho , Humor ; fk en François nous ia perdons toi.t a
Éaitdansces ra;, mes mors. Honn ur : Hoytf-e ^ U-'iiei^r, & dans
la plupart de ceux que nous avons piis du Latin d.v du G ec ;
les proron.anr comme s'il n'y avoir pon: d H , & qu'il y tut
fimplen.ent oa if." , om.. e , uiic.i'- Ceac le^le louîîre un périt
nombre d'ex e^-tions, corai..e Wc" , haifi. , hhUiei , Kermij-
femcr,: ; car on du \t Heroi , un. H'r/ie , tien u.s manquerons
d'une eroile d:'.ns .a fuit, les mi-rs ou l'H Iti . alpi.ec.
0( il eft iiidubita; le que les Ror.iiins n'en ulounc pas ainfi , &
que l'H paroilToit clairenicnt da.is leur ptononciiiion , com
me elle paroît en nôrre Langue dans les mutb pur:nienc
Brani;ois comme U UiittUtJie ^ tu Hai.ttur pour 1 H anres les
conlbnnes , Cice. on dans Ion livre de l'Oiatcur ttriioigiie que
les Ancrcns ne s'en 1er oieni pas , & qu'ils la mt-ii..ier.i l.u-
lement avant les voyelles ; ce e.ui l'a^uit pone à dire t'uUiOi ,
Tritimpos , C.vtig't'if" i niais qu'enrir. s'cmir teictve la Icience
de ces croies pour lui , il s'eroit iainealiir à l'ul gc pour
la praiique , & s'croit coiifoiiae au Ptupie peut la. p.or-oncia-
lion ; que néanmoins l'un dïToil 10. .ours Û.einoi i Ajarc-r
»cj , curoa.n , iaujints fins h , parce que l'oieiUe n'eu étui; pas
choquée
t'H qui fl la huitième lettre de l'Alphalet eft t,môt muette,
& tan.'o n;p rce Lcts qu'un mut tcnin.trce psv v*ne H muet-
tf ,- un f^ic .i ii.eir.e cr.ojc que. s'il n'y avoii qu'une voyelle;
ainfi on dit /'HdWMtW, l'îhm eiir : mais fi le mot commcivce
pir un. H afpiiee, la voyelle qui eft à la fin du mot précèdent
ne le <;(iauE,e pi int , Se l'on dit une Hjltlude , /a HardieJJ'e , lâ'
H »r ■ f n les prononç.int.
Chez les Anciens 1 K eiioit une lettre numérale , qui ivatquoic
;cc> ë< q.^aitd i: y a^oit un litrc deli'u, elle n-'arquoii loocv-io.
HA , ir.tcrjeûion adn:irat!ve , {qui fc dit à la vue d'une
chofe , qnt furprcnd on qui donne quelque émotion. )'
Ha , ha. He At. at. Ah.
Ha tft aulfi une exclamation (qu'on fait en plufieurs rev-
contres , pour e.xp-imer un mouvunint de qu.lque p.if-
fton.) * Ha que je fuis malhtureu.x ! Ha me mifetuni!
Hei ir.ifero ! H:-u me mifcruni 1 Ter. * H.tje fuispirdul
Hei pcrii mifer. !
Ha pour marquer fa joye d'une chofc , * Ha rnon cher >.
bonjour. O nofter , lalve. * Mon ch-r père vous efiiez,-
là. Hem , paier m.i , tu hîc cras. Terent.
* HAHA. * vieille haha. Silicernium, ii, n,
[ Moi burlefquc en notre L?.n;ue. ]
HABiLE , adjecl. m [ Prompt, expcditif dans les chofes.y
Pronui;s. Expeditus. Strenuus. Gnavus , a, um. Dili-
gens, cntis, omn. gen. (On dit au Comparatif Pcom-
tior & hoc pLomtius. Expeditior & hoc erpcditius ,
Gnavior & hoc gnavius , Strenuior & hoc it:ret;u!us.
Dili^entior & hoc dtligentius ; C au Superlatif
Proùuillimns. Expeditilhmus. Gnavi'ffimus. Sirecuif-
(îpius. Diligeiitiffimus, a , um , ) Cic. &c.
Habile , [ Propre à une chofe , qui y a difpcfition , qui
i'v liitend bien ] HabiUs & hoc habile. Aptus. Idcneus •
aliciii rci facicnoa: ou ad rem. Cic. * H.ibile à enfti..
gncr. Ad docendum aptus. Docendi peritus. Suint.
Vi jour en jour à force de travailler aux bâtimtnr les
mains fe font rendues plus habiles , (? tes efprits fins
écUirez par l'exercice. Qiiotidie faciendo triciores ma-
nus ad a;difîcandum evafcrunt , & (clcrtiora ingénia .
pcr confuetudinem. Vi.'r.
Habile , ll/tteUigent , capable. XAlicujus lei iotclligeos'
7 04
H A B
ou fcicns , ectis , omn. gen. ) On ait nu comparMîf
Intelligcntior Se hoc intcUigenàas.-^ Scieutior & hoc
fcientius, & ait Sw/itr/^fi/" Imelligentiirimus. ScientilTi-
mus , a , ura ) Or. &c.
C'ti un hn'jilc homme qui entend bien fin mhisr. Vir in
fuà anc ptiilantiflu-nus.
H.thiîe dnus toutes fortes de pUifirs. Intelligcns cujufvis
«enens volupcatum , oit Ln voliiptitibus. Cic. * Hubi-
le k connoitre Us indinutions d'un Prince. Intelligens
Princiois. Plin-Jun. * Vit habile homme dans les affai-
res , aui les entend bit». Legum & confuetuduiis
petitus. Rerum ufu peritus. Vit in gcrendis rébus in-
duftiius , ac folcrs ou dcxccc. Ciar. * Je fuis affez. h.t-
bils en ce qui me concerne , je prends bien garde à moi
Satis iapio , latis in rem qua: fiat incaai , ego confpi
cio mihi. l'iaut.
Habile , [ Sçavant. ] Doftus & eruditus. Doilrinâ
exculcus. Poiitus è fcholâ. Solers ou fciens in omnibus
Cic. Ter. ( on dit au Comparatif Do£i\ot Eruditior. Po-
litior.Soleriior. Scieiuior, (sf au Superlatif Do&ilTimns.
EiudicilHmui. Politiinm..-. Solernlïïmus.Scientiirirnus,
a , uni. )
Habile en Grec , dans le Grec, dans la langue Greque.Lh-
terarum Grx'carum doiSus. C/'i.&c.
HABILEMENT , adverb. [ irotriptemenf. ] Celeriter.
E.xpcdue. Gnavicer. Promtilïïmè, adv. Cic Flin. ]:in.
Habilement, [ A.lroitumnt. ] Soletter. Dodc .%enuè.
Dextrè. adv.
HABILETÉ, mt Habilité, fubll. fcm. ^Science , adreffe,
prompiûude , dextériié. [ Dixcericas, atls, (. Ind^ihia.
Soleitia. Piudeatia. x , f. Callidicas , âtis , f. Cicer.
( Le moc linbiUti dans tcice lignification eft plus en ula^e , ijue
Habileté , [ Cxpacité , ffifvoir. ] Sïlentia. Peritia Doc-
trina , a: ï. Eruditio , ônis, f. Cic. * Il a bien de l'ha-
bileté ou du fc^%ioir.laiiiu.ttioi: dodrinis. Homo abuu-
daiui doArinii.Cicer. Mukxdoclrina; homo. is'c.
HAUILITZrv. , \'. ait. [ KcJrc que:qi,'un capable & ha-
bile de faite oa de recevoir qaeique chûfe. ] Habilem
& iiioiicum alic]uem faceie ou reddere ou eflîcere ad
iiiqdiii. * V,i iÀ,.ird eft LaLiltié à être prêtre par un
ifiiiyriage fubfequeiii. àpurius ad faccrdotium habilis S:
idoucus clTicitur , pcr labfccjaens matrimonium.
HABILLE, 1.1. Habillée, î. [ Vejiu. ] VelHcus. Indûtus.
Vcite laJurùi , a , uni. Voyei. HABiLLtii.
HABILLEMENT , fublt. ni. [ '/eftement en général ,
toht ce qui frt a coworir l'ho.r.me. ] Vcilimentum , i ,
n. Vclhcus, lis, ni. ludumcrAiim.Ornumeucain, Yeftis,
is , f Cic.
Habilement comique ou de fowt'Jitw.Ornamentum fceni-
cum, * De feînme. Muliëris ou mulicbrc Oinamcntum,
* De n.iuto/iiiier. Nauclericus ornatus , m. Vlaut.
HABiLLtMtNT de tête [ bonnet ] Cipi:is tegmcn , ïnis,
n. ** Cafque. Gaka. X , f. Cie.
KABILLER , V. acl. [ Kc/«r , donner un habit , donner
de quoi s'h.ibiller. ] Aliqucm vcfiirc , ( io , is , ivi,
itum. ) Cic. Alicui velhtum dare ou prsbcre. * l'eus
l'habillés trop bien , Vous le faites trop bra'ue. Veltitu
nimio indulges. Ter. * Dis moi franchement , ne fuis-
je poitit aujourd'hui mal-habillée er mat-coeffce , n'ai-je
point quelque autre déf.iut naturel , qui me rende laide 1
Die verum , nuiiquid indëcens fum î nunquid incom-
ta ? nuniquid aliquo natutali vitio fotraam mcam
exci'co ? fetr.
Habiller. (j.-<c-/^«'«?) , [ Lui mettre [es habits. ] Alicui
vcftein luducrc. Aliqucm vcfle induere , ( duo , duis ,
dui , dutuin. ) ad:. Plaut. Ter.
S'habiller foi-même Vcftem induere, Ter.Indueie fibi vef-
tcaiP/^;»f. Induere fc veftc. abl. Ter, Amiciri , ( ior ,
H A B
iris, amidus fum. )Pair. Pctr. B. * Il s'httliïïe bien
n'ayant qu'un feul habit. Unis veflimentis lùutus eft.
Cte.r.
HabillîR quelqu'un, [_ Lui faire fes habits , comme les
tailleurs ] Vcilcs aJicujus concinnare , ( o , as , avi ,
atura. ) ou con.icere , ( io , is , Fcci , fcitum. ) aft.
l'iaut.
Ce tailleur habille bien. Sel té & venuftè veftes conficit
ifte farcinator.
Habiller Te du en terme de cuifine , ( Donner la premiè-
re préparation au.x viandes f aupeiffon. ) Purgarc. Dc-
purgare. Exentcrare , ( o , as , avi , atum. ) acl:. ace.
Flaut. Petr.* H.ibilhr un co:hcn. E.'ceiicerarc porcum.
Feir. * Un veau , en ofier la peau , le, tripes. Viculum
deglubere , & evifccrarc ou exenterare. * Dupoiffon ,
le laver , en ôter les tripailUs. Exenterare ou purgare on
depiirgare pifces. Térent. Plaut.
On dit aulFi , Habiller au chanvre , ( quand on le paffe
par le fera/i. ] Cannabim contunderc & purgare.
HABIT , fubll. m. [ Ce qui fert à couvrir. ] Habitus ,
lis , m. Suint. Veftis , is , f. Veftinieiitum , i ,- r.. Or-
natus, lis , m.-Clc. Veftitus , ùs , m. Cic.
Ha'j:t di deuil, '/eitis lugubris. Vefiinient'jui funèbre.
Vdtis atra ou pulla. Cic. Aniiculum nig'iUum. Var.
* Habit en brodurie. VelHs acu picla ou Phrygia o»
Phrygiana. Plin. ♦ Habit de foye. Veftis bombycïna
ou fcrica. * Habit de pourpre , rouge , d'écarl.ite. Veftis
purpuiei oii oftiïna. Prop. ou conchyliata. Plin. on
Tyria Virg. ou perfufa oftio Pirn. * Habit fourré.
VelHs pellita. Prop. ou pellicea , Paul-Jurifc. * Habit
de table avec lequel les anciens tnangecient, Veftis coe-
iiatoria , x, fœm. Cœnatoriam, ii , n. t.Iart. * Hp.bit
de nuit. Nocluriia veftis. Hor ^ Habit de femme. Veftis
muliebris. Veftitus muliebris. Cic. -^ Habic de berger,
Elabitus paftoralis. '^ Haiic de cérémonie. Habitus fo-
leiraiis. Liv.
Changer d'habit avec quelqu'un. Permutarc habitum
cum aliquo. Suint. Mctarc vcftem. Plaut. * Il évita
l.i cruauté du llji en ch.uigeant d'habit. Crudelitatem.
Régis vcftitiis mutationc vitavit. Cictr.
Comme je fuis tout mouillé , je vous prie de me recevoir
chez Vous, £5* prêtez, moi un habit qui fait fec , pendant
que le mien fechern.Oïnd.zus ut fum vellimentis uvidis,
recipe me in teiAum , &: da mihi vellimenti aliquid
aridi , dum mea arefcunt. Plaut,
HABITABLE , adjeft. n:, & f . [ SîS''o» peut habiter. ]
Hibitabilis & hoc habitabile , adjeft. * ( Le contraire
efc Inhabitabilis , qiiin'eft point habitable. ) Ctcer.
HABITANT, m. Habitante, f . [ Celui er celle qui ha-
bite un lieu. ] Alicujus loci incôla , x, com. gen. Cic.
Habitaror , ôris , m. Cic.
Habitant d'une ville Oppidanus , i , m. Caf.
HABITATION, fubft. fem. [ Lie» où l'on demeure. "^
Habitatio, ônis , f. Domiciliuin, ii , n. Donius, ûs,, f.
Cicer.
Avoir une habitation charnelle avec une fillf , ( la con-
noitre. ) rtm haberc cum aliquà virgine. Plaut, Ter.
Virginem cognolcerc. Ovid.
HABITÉ, m. HabttÉe , f. Voyez. Habiter.
HABITER, V. att. [ Demeure' en un lieu. ] ln aliquo lo-
co habitare. Aliqucm /ocum inhabitare , ( o , as , avi,
atum. 1 Colère. Incolere, ( !o, lis, colui, cultum. ) aél.
ace. Habere, ( eo , es, ui , Sans jupin en ce fens. ) adl,
ace Cic S.<siuji.
Lis Tytiens hrlitent la ville de Tartefus en Tfp.igne.TdLÏ-
teiluin Hifpanix urbem Tyrii habenr. Sallufi.
Un lieu Habité. Locus incôlis frequens.
Habiter avec une femme , lignitie aulfi en mauvaife
part , Lu connoitre chariiellemcnt. Hibeie rem cum
mulierc
H il î
inuliére. Ter. Cum aliquà muliere confiiefcêre. Ctc,
HiABITUDE , f. f. c'eft en Phyfique , Le tempérament ,
la complexion dit corps humAin. Corporis habitûdo ,
ïnis , f . Conftitutio , ônis f. Ter. Ctc Habicu'; , ûs ,
m. Celf. f' ■ Tomber dxns une mituvaife habitude de
corps. Rccidere in malum habitum. Cclf.
Habitude fignifîe en morale , Accoutumance à une cho-
fe, AlTiictudo. Confuctudo , ïnis j f. TMit. Cic. Habi-
tus , ûs , m". Sluint. * Se défaire de fis anciennes ha-
bitudes,les changer. ïmmazaie ingcnium nioribus.?/««r.
* // s'cjl défait de fes anciennes habitude!. j€grôtant
in illo artes antiqux , nec illas fervat. Plnut.
Une vieille habitude pajfe en nature , ou «/? comme une
autre nature. Vctus confuctudo , naturx vim obtïaec.
Cic. * Contracter de mauiaijes habitudes. Pravos mo-
res imbucre ou imbibere. Cic.
Habîtude , [ Familiarité. , connoijfance particulière y ac-
cès. ] Confuerûdo, ïnis , S. Ufus , ûs , m. Tarailiari-
tas , âtis , f. Cic. ^ 'Ils ont grande habitude enfemblc.
Multà conlaetudine conjuniti intcr Te. Magnus ulus
inter illos intercedit. Cic. * Il a bien de l'habitude
chez, ce M.r^iftrat. Apiid illum Magiftratum doir.elli-
cus efb ipfi ulus & confuctudo, Cic.
On DIT aufTi , Avoir habitude avec une femme , (la con-.
noitre charnellement. ) Cum aliquà muliere conlucice-
re. Plaut. * Avoir h.ibitude avec des fcélerats. Cum
flagitiolîs confuetudines jungere. In confuetudinem
flagitioforum fe dare. Cic. Cum facinorofis ufum re-
rum confociare. Phad. * Un amour d'habitude, Con-
fuetus amor. Ter.
HABITUEL , m. Hâbitueilf. , f. adj. ( terme de Théo-
logie'] Habicualis & hoc habituale , adjcft. ( mot con-
facré en cette fignification.) * La grâce habituelle qu'on
reçoit au Baptême. Gratia habitualis.* ?éihé h.ibituel,
on péché d'habitude. Pcccatum confuccum. * Maladie
habituelle. Morbus inveceratus , & .fréquent! lapfu
contraitus. ""^
HABITUER quelqu'un à une chofe , V. ail. [ L'y faire.']
Aliqucm aliquâ rc aifucfacere. Cic.
S'HABiTOER à une chofe. Aliquâ re aifuefcere ou confuc-
fcere , ( fco , is , fuevi , fuetum. )'* A la douleur.
Confuefcerc dolori. * Aux menfongcs. Alfuefcerc men-
daciis ou mcntiri. Cic
S'HABITUER, [ EJlablir fa demeure en quelque lieu.]
Alicubi ou in aliquo loco fedcm , domicilium ponere
eu figere ou collocaïc- ou ftabilirc. Cic. * // eji venu
s'habituer dans ce vo'ijinage. Commigravi: huic vici-
nia;. Terent.
REMARQUEZ que tous les mots dont l'H eft afpitec , font dif-
tinguez par ure étoile ; comme
* HABLER , V. n. [ Mentir hardiment , parler trop de ce
qu'on ne ffaic pas , promettre plus qu'on ne peut tenir. ]
Addcre & affingere mendacicer multa rébus. Ci/. Ad
oftentationem multa mentiri , ( ior , iris , itus fum. )
Mcndaciter fabulari , ( or , aris , acus fum. ) dep. Liv.
■* HABLEUR , f. m. [ Gr.md menteur , grand parleur ,
grand prometteur. ] Nugivcndus , di , m. Nugas, âcis,
m. Inanium promllforum largus , a , um. Plaut. Fa-»
bulator , ôris , m. Suet.
* Hâbleuse , f. f. [ Celle qui hable. ] Nugivenda , x ,
fœm.
* HABLERIE , f. f . [ Vanterie ^ exaggération. ] Magni-
dicum mendacium , ii , n. Plaut, * fat prejlé l'o-
reille à vos hâbleries. Aufcultavi tuis magnidicis men-
daciis. Pl.iut.
•* HACHE , [.f.[ zfpcct de cognée à manche court. ]
Afcia. Dolabra , x, f. Secûris , is , f. Cic.
On dit proverbialement , qu'U» hemme a un coup de
hache yçouï dkzcp'lL eJi u» feu fou , qu7/ /* le cet'
70',
"^ HAC
veatf hleffe': Infelix eft cerebri , (Horace adifedV:
cerebri , k^ii a. U tête bien faite. ) Putidum ccrebrura'
habet. Horat.
Petite hache. Sccuriciila. Dolabella , x , f . Colum,
'^ HACHÉ , m. Hachée , l-'oyez. Hacher.
* HACHER , V. ad. [ Tailler avec une hache en parties
fort menues. ] Concidcre minutim. Minute ou mini*-
tatim concldere , ( do, dis , di , fum. ) ou confecare,
( co , as , fecui . feduin. ) ou fccare. ad. ace. Colum.
Var.
Je te hacherai menu comme chair en pâté. OfFatim te
confîciam ou concipilabo. Plaut,
Hacher en terme de graveur &, de doreur , le dit ( de
plufieurs traits qu'on trace pour faire les ombres d'un
dejfein. } DuCeie lineas. Plin. ■
* HACHETTE, f. f. [ Efpece de marteau tranchant d'un
côté , à l'ujage des tonneliers. ] Afcia , a; , f . Plin.
* HACHEURE, ou Hachure, fubft. fem. l Trait
qu'on trace fur une planche de cuivre,] Linea, s>
fœm .
^ HACHIS, £ m. [viandes hachées bien menu.] Minutai,
âlis , n. jHv. Cibus intritus , i, m. Ptiid. * il lui
fervit une bouteille pleine de ktchis. Cibo intrito ple-
nara lagenam illi pofuit. Phid,
* HAGARD , m. Hagarde , f. adj. [ |)«»" a quelque
choje de rade , de men.ifant & de furuux dans le vi^
fage ou dans Us yeux. ] Eerus. Truculcntus , a , um.
Terribilis & hoc tetribile , adj. Trux , genit. trucis ,
omn, gcii. Pliiut. Ctc.
HAGUENAU , [ Ville d'Alface. ] Hagenoa , x , Ç.
'' HAI , Haie , t. Voyez, haïr. Invîfus , a , um. avec
. un datif , ( au Comparatif Invilior & hoc invifius , £3"
au Superl.ttif Inviilàlmas , a , um. Cic.
''' HAILLON , f. m. [ Lambeau de linge ou de drap
ufé. ] Panniculus détritus & lacer , genit. panniculi
. detriti.& lacëri , m. * Couvert de haillons. Pannofus.
Cic. Pannuceus. Pannucius , a, um. Perf. Vznnis ob-
sïtus , a , um. Ter.
* LE HAINAUT y[ Comté tr titne des dix-fept Provin-
ces. ] Hannonia , x , f .
* HAINE , ( prononcez. HcNE ,) {.{.^ Paffion de l'ame ,
qui nous parte à vouloir du mal à nkre proch.tin , (T à
lui en procurer. ] Odium , ii , n. Cic. * Une haine ou^
, verte. Une haine déclarée. Nudum ou apertum o-
diuni. Stat. * ( Le contraire eft Occultum ou occlufuni
odium.) C/'c* Une haine cachée , couverte -, Une haine
mortelle , capitale. Odium capitale ou inteinecînum.
Cir. Apul. * Une haine implacable , inexorable. Inex-
piabile odium. Juv. ou ine.\orabile. Ovid. * S^ii eft à
couvert de la haine. Secûrus odii. Tacit.
■ Avoir une haine mortelle corure quelqu'un. Odille Ali-
quem. Voyez. Haïr. •
Nous avons une haine implacable pour les grands hom-
mes quand ils font vivant , &" par un effet horrible de
l'envie nous ne eeffhns de les regretter après leur mort.
Virtutem odimus incoluroem , fublatam ex oculis in-
' vïdi quïrimus. Horat.
S'attirer la haine de quelqu'un. Incedere in le odia. Ir-
; ruere in odia alicnjus. Cic. * ^.ncourir la haine de tomt
le monde. In odium omnibus venire. In odium om-
nium mcurrere. Cic.
On dit , La haine du vice , des voluptez.. Odium vi-
tii , voluptaturo. Cic.
Avoir de la haine (s" de la mauvaife volonté contre
quelqu'un. Animo & voKuitate diflidere ab aliquo. Cic,
Taire éclatter ou paroitre une haine cachée. Lffundcre
occultum odiimi. Cic.
Haine fe dit auilî ( de l'antipathie iS" de l'averfion qn'tm
a pour les chofet. ) Odium , ii , n. * // a 4e la haine. -
y au VI -
fO^
H Aï
V- ^avr lis rofes , & mieux {ie l.tverfon. Rofx funt ilii
graves & odioû. Cic. * il a de lu, haine peur l'étude.
Avcrfiis eft à Miifis. Cic. * Pour Us fUijirs ch^rneli.
Avtriiis A vencieis amoribus. Colum:* Pour Us fcm-
r/its. Ofor niulierum. PUitt. "•■ Pour la marchanàije.
Avc-rfus irercaturis. Afor.
En HAINE fc ilit advsi-bialemcnt , Par vengeance. la
ociium. cic.
■^ HAÏR , V. a£i. [ Avcir de U haine co-r.tn (^;felqh'un ,
lui foiihMter ou lui procurer du mal. ] Alicjucai odiflc.
In aliqucm odium haberc. Cic.
r On diloit aiitiefois Ot'iu , au Piel'e&t , d'où vient qu'ApuIec a
dit Oïi'.iiH's zarit i; ectn Jii«! , •iqiertndi , oiitemii , &C dans Pé-
trone il faut lire o1ie^:tcs au lieu d'irtrdiente', qui ne faic aucun
fens On trouve dans rEctituiC Uinte Qdut , Oi\e-'t , OmïI ,
Oiii-j.r, Oâ:te , Odumes , ii noui li^ns daiii ki Proverbes au
chiipiire premier , Vi\ue ijiiôiMfn-Jeuto oJibit^iC Jcienti-im. Le
Paflif le trouve da::s quelt,iies Auieurs, coniine OJitur dans
Tet.allien, 0.{:-ri! dai.o Ser.eque Le Prétérit à'O^ijfe'eÛ 0,i ,
fans fupin , ou 0,11 /«w- ]
,. Haïr }nortelhm':nt quelqu'un. Odio capitali habcre ali-
qiiem. Odium caiUtalc gcrcrc advcrsus ahquem. Odio
capitali odifle alic;i!CiTi.
c.ftre hnï de tout le moi.de. Odio eflc apud or.ines. In
odio elfe omnibus. C/c * ïjire h^'t dts ennemis , e^
niéprifé deidiez.. Odio laborare apud iioftes , &c con-
temuim elfe inter focios. Li-v.
■ Je ne è.tv ou Je ne hds rien tr.r.t qnc lui. Neminem pe-
jùs odi , quàm illam. plnut.
Jaire kiir' quelqu'un , lu: attirer /.». ^ji,-»?. Concitare
odium in aliqueni. Strucrc ou importare odium alicui.
Cic. Hor. Inccndere odia in alicjucm. Cic.
Se h.%ïr KtitucllcTTient. Mutuo odio flagrare. neut.
Plir..
■ Haïr fe dit ( des antipathies C des a-verjions qu'on a
pour les chofes. ) OJiHc. ace. * Les méhncoliques h.'.if-
fent ceux q::i font enjoHem (S" Us enjoiicz. ne peu-vent
'fotifrir les méUncoUnues. Odcrunt hilarem triftc5 , &
jocofi trilîcm. H^r.-"*- Le refus des récréations fait h.-'.ir
L'étude. Nigatx ofcledlatioijes odium lludiorum fa-
ciunt. ^i".t.
■Je trou-je que d'aimer les gens qni noi'.s haifcnt , c'eftfai-,
re une double fir>te , on prend un^ peine inutile , CT on
ne fait que Us ineer-.rr.eder. Qui amat illum cui odio
ipfus eft, bis faccre flultè duco : laborem inancm ipfus
capic , & illis mokftiam affert. Ter. ( ipfus pour ipfc. )
§iut hîit les richejfes. Ixalas opes. Stat.
* HAIilE, {prononcez. H^RE.) f.f. [ Vêtit vef.er'ient
tijfitde crin , en forme de corps de clu/nife."] Ciliciuiii
ii , n. Seîis horrcns fubiieùla , gr'îJxV. fetis horrentis
Tubuculi , f.
H.AiPvON , yoyez Hercn.
* HAISS.VBLE , adj. m. & f. [ S^i efi digne de haine. ]
Odio dignus , a, um. Cic.
^HALBRAN, o« Hailebran , f. m. [_ Petit camrd
fau-uJUcc. ] Anaricuia fera , x , f.
HALCYON , Voyez. Alcyon.
haï, ,[K;7/e du cercle de la h.tiite Sa::e.'\ Uiila. ,X ,
fœm.
'* HALE , {prononcez. HIle. ) f. m. l giualité chat>.-
. de £5" fecke , qui efi dans t.' air , fT qui noircit tS" gâte
le fifage. Solis ïftus , ds , m. 0« ardor , ôris -, m,
Cicer.
Le hâle eft grand. Ardens eft aër. Sole acccnfus efl: aër.
Cela nurde du hàU. là défendit folis ardores. Cic.
La HàtE , f. rovez.-HALtE.
■ ^ HALÉ , prononcez. HalÉ.] m. Hai-BE, f /tTcu adiiftur.
Solis ardore iiifu'catus , a , um. Sole coloratus , a ,
um. Scn. Voyez. Haler.
^ HALEBARDE , f. f, [ Sorte alarme cffenfi-.-e , qui a une
>H A L
hamps avec smfer au bout. ] Hafta fecuriclata , at , f.
( cet adj fictif eft deVicrurje. )
* HALEBARDIÉR , f. m. [ Q^i forte une hdehnrde. ]
Satellcs oti miles hafià fecuriclata armatus-. Spicula-
tor , ôris , m. Liv. Doriphocus , i , m. Cic.
HALEINE, ( prcnoi.cez. HalÉne. ) f. f. [ Ait ^tn pouf-
fent les poumons quand on refaire. ] Anima , . a; , fem,
Spiritus. Halitus. Anhelitus , ûs , m. Cic.
iiauvaife haui/ie ou puante. Anima fctida , ou c\'ix fe-
tcc. Plaut. Graveolentia halitûs , f. Gravis hahtus.
m. Ptin. Oris gravitas , atis , f. Coliim.* ( Le contraire
e^i Anima luavis &c oris fuavitas. ) Une haleine don-
ce. Plaut. Plin.'^ Il a l'haleine mauvaife. Anima il-
lius fetet. Os illi fctct. Incft illi oris feror , ou oris
gravitas. Fctidum emittit halitum. Olidum cmittit
("pintum. Incft illi oris gravcolcntia. * // eft à jeun
(sr a l'haleine -mauvaife. Jejunitatis plcnus cil , animà-
que tetidà. Flaut. Spiritus jcjunio macer , , & gravëo-
letis. Petr. * Taire bonne haleine , Rendre l'haleine
douce. Jucundiorcm halitum fqcere. Ccmmendare ha-
litum. Plin.
Haleine fe dit aulîî ( d' une force particulière des poumons,
loifqu'ils n'ont pAs befoin foHvent de reprendre haleine. )
Prendre haleine. Spiritum ou animam ducere. Cic. *
La:^!:z.-mos prendre haleine. Sine lefpirem. Sine reci-
piam anhelitum. Plant.* Je fuis hors à'hdtine d'a-
voir couru. Ex cnrfurà anhelitum duco. Plaut:* Re-
tenir fçn haleine . Animam comprimere. Ter. «« tenerc.
Oxiid. * Ke pcu-vant plus retenir fin haleine , il éter-
nu.i par trois fois d'une telle force , qu'il fit branler tout
le lit. Coileilione fpiritùs plcnus, ter coatir.uô ita ftei-
nutavit , ut grabâtum concuteret. Petr. * Courir à
perte d'h.ileine , à ne pouvoir plus refpirer. Ad intcrclu-
ilonem anima: cutrere. Cic. * Il m'a -mis hors d'halei-
ne. Mihi movit anhelitus. Cic. * Sans prendre halei-
ne , ou fin "jent. Sine inrerfpiratione. Plin.
Courte-haleine , [ Difficulté de refpirer.'] Spiritlîs an-
guftix , arum , f. p!. Cic. Anhelario , ônis , f Plin.
Slut a la courte haleine. Cujus l'piritus eil angullior. Cic.
Anhelator, cris , m. Sufpirioliis ,a , «m. PlJn.
Haleine s'crriployc au/fi pour lignifie; Tout de [i'.i:e y
S.Tnsje repcjer , Suns int rmijfion. .Uno Ipiritu. Uno ac
continuato ipiritu. Contincnti eu non intermiiro fpi-
titu. abl. Ctc.
une période qu'on peut dire tout d'une haleine. Com-
plexio verborum , cjua: volvi poteft uno fpiritu. Cic.
*La pcKcïuation dont nous nous fervons en écrivant, -vient
de ce que 7io:ts perdons haleine. Claufulas atr;i;e mter-
punûa ,.animac iiiterclufîo at(]ue anguftia: fprritus at-
tulerunt. Cic.
Haleine fe dit encore en ce fens, (Un cuzrage d'iinelon-
gue haUir.c , ts" que l'on travaille loïjg-temps. ) * C'tft
une aff.ùre d'une longi^e haleine. Operofa res cft , lon-
gique examinis.
Haleine , [ Repos .qu'on prend après quelque grand trA-
vcil. ] Labons intcrmiffio. Ccdatio à labûie , gcnit.
finis , f. Cic.
jymner haleine aux forçats. Remigibus intermiflîonem
facere -à labore. Cic* Prendre un peu d'haUine dans
un long tr.fvail. IntermLttere tcmpus à labore. Cif.
Haleine , [ Train , exercice. ] comme , Il faut toûjourt
tenir Us chevaux en haleine. Continenter equi lune
exercendi.
Je ne fuis point en haleine de faire des vers , je ne fuis
folr.t dans l'exercice d'en faire. Dilaevi condîre ou fa-
ccre verfus. * Se remettre en hiUine de faire des lers,
Defueta carmina ufurpare. Liv.
On DIT, Tenir quelqu'un en haleine. Le faire attendre long,
temps. Le npaltre de vaines efpérances. Aliquera ha-
H AN
i>ere folicitura. Safpcnfum detinete on ducerc aliquem.'
Cic. * Il veut tenir long-ter?ips en haleine cjux qui lui
ent fait de lu peine. Vulc diutiùs illos habere foliciros,-
à quibus diiitutnioribus moleftiis fuit conflicT-atus.C/V.
H-il-EiNE le dicauiîi {des odeurs qui [e répandent dan:
l'air. ) Aiijnia. Aura , x , f. Odor , ôris , m. * Les
fleurs rendent une douce haleine, qui parfumi tout l'air.
Ex Horibus afîîantiir fuaves odores , ou fuavirates odo-
rum. * // -vient uue m.iuvaij'e haleine de ce privé. Ex
hac latnnà taei odor emitticur. Grave fpirat hxc la-
trina.
HALEINÉE , fubft. f, [ Ai qui fort par la refpiration. ]
Halitus , ûs, m. Cic.
jl T/t'a donné une -vilaine haleinéc. Faucibus exuiidavic
gravis halitus. terf. Eruftavit mihi ia os gra\Kem ha-
litum.
HALENER , V. aft. terme de Vénerie, {Sentir le gibier.)
odorari feias , ( odôror , aris , atus fum. ) dep. Fl.tut.
On le dit au figuré , // a haleine mon tréfor, il l'afe/,ti.
Thefaurum odoratus cit.
£ftre haltiné du foujfe des fcrpius. Affiari à fcrpentibus.
Colum.
* HALER , ( prononcez. HàitR . ) V. ad. [ Sécher les
chemins. ] Siccare ou exiiccare ou aicfaccrc itiiicra.
HàiER ^ dit aulli ( de la chaleur qui brûle C qui noircit
le teint.) Cutem adurere, ^ûro, is, uiFi, uftum.) ad:. In-
fufcarc, (co, as, avi, atum. ) ad. ace. Furcuni aliquem
reddere, ad. on fait accorder. Fufcus, a , um. ) Ovid.
Hâl-ER > ( Animer Itschitns contre quelqu'un. ] Canes in
aliquem inftigate. Petr.
Hàl-ER fignifie encoie. Bander l;i corde que tirent les che-
vaux , qui remontent les bxteaux fur les rivières, Cym-
bam ou naviculam fune contenta duccre ou rrahere.
HALETER , V. neut. [ Jetter fouvcnt fon haleine. ] Cre-
bnùs fpiritum duceic. Trahcre crebrumrpititum.
HALICAF NASSE , [ Ancienne Ville de Carie. ] Kalicar-
nalTus , lî , f. Cic.
d'Halicaknasse. Halicarnafsëus , a , um. Cic. Hali-
carnaifenfis & hoc halicarnairenfe , adjed. Liv.
* HALLE , ( prononcez. HaLE.) fubft. f. [ Place publique
à Paris oit l'on vend toutes faites de denrées. ] ReruiE
venalium forum , i , n. Màccllum , i , n.
Za. halle au foifcn oit l'on vind le fioijfon. Forum pifca-
rium. Var. * La halle à la tnaree. Foium cetanum. *
La halle au vin. potum vinaruiin. Var.'*- La halle au.^
poirées (y aux légumes. Tècyam olhoriam. Liv. * La
halle au bled. Forum frumentarium.
* HALLU-R , fubft. m. [ Bu-.JJm. ] Durr.us , i , m.
Tlein de /;>i//;crî. Duniofus , a, um,* Un lieu plein de
hallitTS. Dumëtum , li , n. Cic.
^ HALTE , adv. [ C'efl une efpece de faufe que font les
troul>es dans la manhe. ] * Les troypes firent halte en
cet endroit. Turma; fubftiterunt. Voyez. Alte.
• HAM.ADRYADES, fubft. f pi. [Divinités fabuleufes p'ar-
mi les eayens, qu'ils f.njcitnt préfider aux forêts, iS" tfrc
enfermées fous les écorcts des cbcnes.'] F^amadriadcs ,
adum, f. pi.. Nemorum nympha;, atum,^f. ^\. Ovid.
HAM , [ Ville hsnféatiqrie au Comté de Mar^en VVefl-
phatit. ] Hamum , i , n.
£ Jl y a u. e Ville en Pitardie , qui potce 1« même nom 8c qu'on
appelle en Latin '.hruetum , i , » j
HAMBOURG , Fiu'e im/jtrM/e £5* hanféatique dans ■ la
hajje S»xe.'\ Kambuigu.Tiv i, n. Han.meburgum , i, n.
[ Elle eit fituécfur l'Elbe , & fort célebie pour fon négoce.' J
^ HAMEAU , fubft. m. [ Petit village, qui dépend d'im
autre. ] Viciik-s , i , m. Villùla , x , f . Cic.
HAMEÇON , ( K» prononce Hameson.) fubft. m. { Petit
ftr crochu & pointu p.tr le bout , à prendre du poijfon. )
Haiîuis , i, m. Hor. Hamus pifcaiius, i^ m , ilmét.
H A 'N 707
iitit pèche à l'hameccn. Hamiôta, x, m. Tlaut.
Pèche qui fe fait à l'hameçon. Hamatilis pifcatus,^f»jf,
hamatilis pifcatûs, m. Plaut.
Le poifjhn mord volontiers à l'hameçon. Occultum ad ha-
mum pifcis dccarrit. Hamum vorat pifcis.
Ont dit figurément , Il efi à moi , Il mort à l'hameçon,-
Meus eft , hamum vorat. Plaut.
* H.'^MPE , fubft. f. [ Le m.mche d'un halebarde , d'une
j.iveline. j Haftile , is, n . Virg.
* HANAP , fubft. m. vieux mot , [ Vaijfeau , tajfe pour
boire. ] Cantharus , i , m. * Anaphus , i , m. mot dg
la baffe Latinité. Voyez. Tasse , Coupît , (jTC.
HANAW, [ VilU er Comté de l'Empire dans la Vétéra-
vie en Allemagne. ] Hanauvia , K , f .
^ HANCHE , fubft. f. [ Partie du corps humain , qui fjî
entre les dernières ccfies &' la cuijfe. ] Coxa , ï , f . Co-
xendix , kis , f. Suet. * Cette fille n'a point de han-
ches ts" aie nez. grand. Hxc virgo depygis eft , 5; na-
futa. Hor. proprement Elle n'a point de fejfes.
* Hanche d'un h.tut-kois , [ Languette.] Lingûla, x, f.
* HANNETON, fubft.' m. [So--te d'ifctrbit vol.int qui
fait du bruit avec fet aijhs.'] Scârab.tus ftridûlas, 1, m.
* HANGART, fubft. m. \ Toit incline ennppemis , pour
mettre à couvert les carrofts. ] Anganum > li , n.
j C'etoiï le lien oîi l'on gardoit les chevaux de loiiage , & qui
s'appe!loient t^'.n anguria'es ad i.iirf.:t fuhiicfs Àtjh-Mti. ]
* HANICROCHE, fubft. m. terme populaire , qui figni-
tie [7,2 accroc y un ret.irdement qui arrive en quelque
aff.iire par quique difficulté qu'on f*it mifre. Aula , 2: 1
f. Mora : X ,i. Pla.it. * // cherche quAque hanicro-
■ che pour rompre le marché. Qua;iit tnfam , iiifcdum
ut faciat. Plaut.
HANIR, F(i)«z Hennir. •
* HANSE, fubft. f. vieux mot qui fignifioit autrefois Al'
ltance,focicté de pbificurs villes pour entretenir le com'
^ merce en fettreté ; on ne le dit plus qu'tn"cette phtafe ;
: la hanfe TiUtonique, qui cjl une focieté de m.trcbands de
pluficursvHUs libres d'Allem.igne.McicMoinîn fœdusfo-
ciale, ;f?);f. fœdëris focialis n. Liv. Socieias Tîutoni-
.. ca, f. Villes hanfeatiques. Dihes Teutoiiici focictate in-
ter fe conjunda-, coinirercii ou negotiitionis causa.
* HANTER , V. a£l. [ Fréquenter , eftrc fouveat en U
compagnie de quelqu'un. ] Aliquem fréquentait, ( o ,
as , avi , atum. ) ad. SjI'u{1. Aliqiio pluriraùm uti ,
( utor, eris , ufus fum.) dep. Ftequcntem elfe cum ali-
quo Cic. Alicui confuefcere , n. Ter. ou cum aliqiio.
Plaut. Vo^ez, Fréquenter. '
Commencer de hanter U b.trreau. Atringere forum. Cic.
* Fréquenter un lieu , y venir foiiveiit . Frequentare oit
■ celtbtare locum aliquem. Cic.
* HANTISE, fubft. f. [tréquentation.] Confuctudo, "nis,
f. Ufus quotiJianus , genit. usûs quotidiani , m. Fre-
quens ufus. Congreflus quotidiinus , m. Cic.
* APFELOURDE, fubft. f.[f.?i# pierre, fau:^. diamant.']
Fa lia gemma , x . i. '■
On APi'tLiE aulTî Une happelourde , une perfinne dont l.t
■ mine eft trompeufe , qui .t (telle apparence , (sr qui n'ejl
rien en effet , étant fans efpiit & fans conduite. ( Pul-
chra fpecies ,' cerebrum non habens. P^.iiii. Hominis
ftatua , non hcmo. Vervecca ftatua. Plaut. Petr.
* HAPPER , V. ad. [ Se jetter brufquement (sf avide-
fur une chofe pour la prendre. J Avide airipere , ( io ,
is , ariipui , arrcptum. ) ad. ace. Prchendere , ( do ,
dis , di , fum. ) ad. ace.
[ Mot burleique. ]
i '♦HAQUENÉE, fubft. f. l Cheval qui vu l'amhU.^
; Aftuico , ônis , m.
, * HARANG , fubft. m. { prcîicnciz. Haban. ) iPolffon
I t<f we*-.] Haien^us, i, m.
1 ■ Y u u u ij '
[ ToKs ks sutrfs IJoitis lacins qu'on lui donne, ne iîgnliîent
point félon Rondelet & Gelnet , nos Hatangs. ]
' Harangfriiis , ( comme il fort de la mer. ) Harengiis re-
•ccns. * Hareng foret. Harengus infuniatus , ou in fu-
mo lîccatus , m.
*'HAR.ANGERE , fubft. f. [ Celle qui z>emi dit ioiffon de
ratr. ] Cetaria , ae . f .
On dit au figuré , ( d' une femme mfolente , (S" qui dit
des iajurei bajj'es. ! C'ejl une hurangere. Mulier pio-
terva & maledica. Proceivï & nialcdicje liiigui" mu-
lier , fam.
■ HARANGUE , fubft. fcm. [ Difcoiirs d'éloquence qu'on
fait ail fublic. ] Oratio , ônis , f. Concio , ônis , f.
, Cic. Liv.
Petite ou courte har.tngue. Oratiuncûla , a;, f.* Si on la
fait anfeuhie , on dirj,. Conciuncûla , 2 , f . Cic.
Siui concerno Its harangues. Concionalis &. hoc concio-
nalc. adjeft. Siuint. Conciooatorius, a, um. Aul-Gell.
Harangue funèbre , Oraifon funèbre. Oratio ou laudatio
. funebris , f. Quint. * Faire une harangue. Orationeai
habere. "^ Faire faire uns h.iraKgue [tar quelqu'un. For-
mare rationem aliciio ingenio. Suet.
fsti le» vôtre h.irangue , il n'y a rien de^ plus ffirituti,
^ "VOUS entrez, pied à pied tS" comme par degrez. en ma-
tière-, Cf enfirtez. de même. Lcgi concionem ru'.m, ni-
hû illâ fapientius ; ita pedetemim & gradatiin tum
accciTus à te ad caufam fatti , tum reccllus. Cic.
=* HARANGUER, V. ad. [Faire une Mrangue ait
peuple. ] Ad popukim dict;re. Populo ou ad populum
. verba faccrc. Orationem ou concionem habcrc. Apud
populum concionaii. Cic. Cxf.
ii.\RAt^G{jt.K fur quelque fujet. De le Alitjui conciona-
i-ti , (or , aris , atus funi. ) Dicere. Ovationcm habe-
re. Cic.
'^ HARANGUEUR , fubft. m. Oracor. Concionator ,
oris , m. Ctc.
* HARAS , fuba. mafc. [ Troupes de juments & de
chevaux entiers , pour faire r,ice. ] Equarum arnicn-
tum , i , ncut.
( M- du Cangc l'a^'p^lle Huràcim» , mot lie la baflî Latinité , pris
du inof&r.î , i)i!i fignitie eilable. )
* HARASSE , in. Harassée , f. [_Las de travailler.'} Fa-
tigatus , Defatigarus. Labore frailus ou debilitatus ,
a , um. Cic. Dcfcifus , a , um. Plant.
* HARASSER quelqu'un , V. a6t. [ Le fatiguer ,' le laf
fer à force de travail. ] Aliquem labore frangere, ( go,
l^rs , fregi , fraftum. ) Cic. Aliqucra facigare ou dcfa-
tjgare , ( , o , as , avi . atum. ) aft. Caf.
^Jefuis haraffé jafques dt^ns la moiielle des os. Omnibus
medullis dcfelfus fum. Catul. '*■ Des troupes haraffées.
Copiœ defeUie. Voyez. Lasser , Fatiguer.
^-HARASSEMENT , fubft, m. [ Fat'igue , lafttude.l.Ta.-
tigatio. Defatigatto , ônis , f. Cic. C&f.
•f H'\RCELER, V. au. [Incommoder, fitigmr quelqu'un
p.ir de cor.tinudh's attaques , des réprimandes , des re-
proches. ] Verbis , maledidis , jurgiis , oJDJurgationi-
bus allquem laceilcre , ( fo, is, ivi, ituni. ) '*" Vc.var?.
Dc-fatigare , ( o , as , avi , atum. ) Incellcre , (o , is,
ivi , itum. ) Provocare. Iirûare , ( o, as, avi, atum.)
aft, ace. Infeûari , ( tor , ans ,. atus fum. ) dep. ace.
Cic. L'ii), * il le harcclefour rien. Levibus & frivolLs
de rébus illum inceftit. Sl^int.
•Cm dix auffi en ï^ucire , Hfirccler les ennemis par des ef-
H A R
* HARDE, terme de Vcncrie , [ Troupes de bêtes fauves '
qui vont de compagnie. ] Fulvarum fcrarum grex, gen.
gregis, m. ou Agmen,^;;». ïnis , n Armeinum , i. n,
* HARDER , V. aft. vieux mot. [ Troquer, échanger de;
hxrdes pour d'autres. ] Mutare. Permiltare , ( o , as ,
avi, .atum. ' aâ. ace. Voyez troquer.
HARDERWIK , [ ville des Pays bas dans le Duché de
Gui-ldres. ] Hardevïcum , i , n. H.irdebonus , i , fem.
■* HARDES , fubft. f. pi. [Equipage pour le fervice d'un
particulier. ] Sarclnr , arum , f. pi. Sarcinuls , arum,
f. pi. Petr.
Bardes de nuit. Veftitus noiîurnus , m. Sarcinï noc-
turn.r f. pi.
Chiiigé de hardes. Sarcinatus , a , um , Vlaut.
* HARDI , m. Hardie , f. adjeft. [ Courageux , in-
trépide dans les dangers. } Fortis & hoc forte. Fidens,
eniis, omn. gen. Intrtpïdus , a , um , Cic. Aùdcns ,
cntis , onwi. gen. Virg.
Hardi , [ Audacieux , téméraire. ] Audax & confidcus,
{ On dit au Comparatif Kn^ciot. & hoc audacius. Con-
fidentior & hoc confîdentius , e^ au Superlatif. Auda-
ciirimus. Coniidentiliimus , a , um , Cic.
Hardi, [Entreprenant. ] Ad audendum proieârus , i ,
m. Cic. Audacior ad facLnus. Cic.
Uis homme bien h.irdi. Homo (îngulari audaciâ, ou mul-
es audacix Cic Caf. * Un courage hardi. Audax ani-
mis. Stat. c« anitni Claud.'^.Vne fille hardie. Frontis
protetvx virgo.
ha fortune favorife Us gens hardis & entreprenants , G"
rejette ceux qui font timides. Audentes ou audaces for-
tuna juvat, timidofquc repellit. Virg.
Hardi , [ AJfuré , ferme. ] Um triait de plume hardi ti-
ré , tracé hardiment , Calami duûus audaci . & firinà
manu exaratus , m.
Hardi fe dit figui-ciiTent ( des chofes fpir'ituelles. ) Une
penfie hardie , une exprejfon hardie. Audax cogitatio.
Audax &c infolita'clocutio. * Une entreprife hardie.
Ca'ptum audax, V'irg. *, Une action hardie. Audax fac-
tum ou facinus. ^'irg. Ter. * Un efprit hardi. Audax in-
2,en\am. '^ Des paroles hardies. Proterva dicla. C»V.'*
Des yeux hardis. Oculi protervi. Ovid.
* HARDIESSE , fubft. f. [ Courage , intrépidité dans les
dangers.] Animus, i, m. Fidens animus , genit. fîdentis
, animi , m. Fidentia , a; , f . Cic. Fiducia , x , fœm.
Donner de la hardieffe à . quelqu'un. Afferre ou addere
alicui fiduciam. CAf Tacit.
'. Hardiesse, [ Téjnérité. ] Aud;;cia , f. Temeritas, âtis ,
f. Cic.
Un homme d'une hardieffe éprouvée^ E,xpettae audaciï ho-
mo. C&f.
Réprimer la hardieffe de quelqu'un. Audaciam alicii-
jus frangere ou coniprimere ou contundere. Cic. £>uint.'
Avcz-'ioiif bien eu ta hardieffe de me demander cela ?
Hufus es hoc me rogare ? Cic.
carmouches. Lacelfcre hoftcs levibus prxliis. * En leur
jettant des pierres. Saxis hoftes incelfetc. Liv. '*' ils fu-
rent fort harcele,\ par nôtre cavalerie. Ab cquitatii
noftro vckemcntiùs pcragitati fuerunt. C4f.
j «ARCOURT, [ Château de la haute Normandie.'] Har-
curi.um , ii , n.
Hardiesse fc d:t par modeftic & civilité , ( lors qu'on
écrit à quelqu'un, qui eft beaucoup au-d-'jfiis de nous, )
Excufez.fi j'ai pris ta hardicj]e ou la liberté de vous
écrire. Excu^atum me habeas velim , fi fumferim &
hoc mihi ut ad te fcribcrem , ou fi ad te litteras dede-
rim. cic,
HARDILLON , fubft. ra. [ Pointe d'une boucle. ] Fibùla,
se , f. Virg.
*,HARDIMENT , a.dv. ,[ Courageufement. ] Magnoani-
mo. adv.Fortiter. i^udafter. adv. Cic.
Hardiment , [ Librement. ] Fortiter. Audafter. Libère.
Fidenter. adv. Cic.
Hardiment , jufques à l'excès. AudacilFune. Confident
tillimè. Audafter. adv. Cic.
HAP^ENG, Voyez. Harano.
I
H A R
ÎHARPLEtJR , Zf^ille de Normandie. "^ Harfievium , ii, n.
HARGNE, Hargneux, Voyez "HfKcttE, HtRGNEUx.
HARICOT , fubft. m. [_Efpece de fê-ves qu'on mange avec
la goitffe , lors quelle efi encore tendre. ] Phasëlus , i ,
m. d.tns les bons Auteurs.
Haricot cft auili tfceyarff </e hxchss avec du mouton
coupé par petits morceaux , £5* qu'on ajfaifonne a-jec des
7ta-vits (S" de; marrons. Pulmentum vervecinumcum ra.-
pis & cartaneis , piperc laporatuni. n.
* Haridelle , fubit. f. [ Che-val élancé er fort mai-
gre. ] Strigofus equus , i , mafc. Strigofara jumen-
tum , i , n. Liv,
HARLEM , [ Fille de VVtft-Trife. ] Harlêmum , i . n.
(Elle eft ;itu^e fur 4a rivieie de Sparen en Hollande. ]
HARLEQLTIN , fubll. m. iTarceur ,baladin.'] Mimus ,
i , m. Sannio , ônis , m. Cic. '
HARLIN'GUEfl.vHARLiNGEN , {Ville delà Frifi occi-
di-nt.ile. ] Harlinga , x , f.
HARMONIE , fubft. f. [ Accord des fins ou des -voix.}
Concentus ,âs, m. Harmonia, x , f. Gic. Difilmi-
lium vocum concordia , x , t. Suint.
Harmonie fe S.z aulli figméracnt. { des chcfes.qui ont de
l'union, &" qui tendent à unc-n?cme jîn. ] Concordia ,
X , f- Confpiiatio , 5nis , f. Cic.
HARMONIEUX, mafc. Harmonieuse , f. adjeft.
[ Mujtcal. ] Harmonicas, a, um. Flin. Muiîcus , a,
um. cic.
lithxgore » truque les di-jerfes parties du monde fai-
fiient un concert harmonteu.v. Pythagôras exilHmavit
ad harmoniam cancre mu nduni. Cic.
HARMONIEUSEMENT , advr. [ A-jec harmonie. ] Mo-
dulatè , adv Cic.
^.HARNACI^, m. Harnachée, f. Stratas , a , um.
Liv. Ornaru inftruftus , a , um , elin.
■* HARNACHER Vn cheval , V. adh [ Le couvrir d'une
/elle & de fingles. ] Equi'.m fuo ornatu inllcrnerc ou
■ iE-ftrucre. Equum ftratis adornare, aft.
* HARNOIS , fubft. m. vieux mot qui fignifîoit autre-
fois La cuirajje , & le cxfque is" tout if équipage d'un
■ cavalier péfamment armé. HurnelMm , [i , 11. mot de
la biffe latii.ité. Gravis armatura, f. Csif.
On Lt dit encore en cette phrafe , // a endojje le har-
nais, il efl allé a la guerre. Arma fumfîc o--i induit. Virg.
Militatum abiit. Profeftus eft inmilitiam. Cic
On dit encore figurcment , lie /;» milice & de la rois-,
(dans le difc ours familier. ) il a cndoffe le ijarnois.ll s'tfi
fait de robe, il s eft fait Confiiller. Muuus fenatoiium
iniit. Senator faftus eft.
HaRNOis lignifie Sc//?f , colliers, brides, Scc. (qu'on
met fur les chevaux pour tirer } F.qui llrata , oium ,
neut. pi.
.* HARO , mot de Noïmandie , ( C'eft un cri qu'on fait
lors qu'on trouve fa partie , er qu'on la veut mener de-
vant les Juges ; car alors elle efl obligée de fuivre celuy
qui a crié Haro fur elle. ) Queritatio , ônis , f.Im-
ploratio , ônis , f". Tacit.
Crier haro, ou (implcment Haro. H.-iro. Queritari , ( or ,
aris, atus fum. ) dep, Tacit. Fidem publicam implora-
re , ( o , as , avi , atum. ) * Je te crie harefur toy tr
fur ta bête. Eerte opem , cives , in jus eamus. Ttr.
[j Ce mot vient de Bu & liAeiU , comme ellant une invocation liu
recours du rrince , pour défendre le fo'ble contre le puiliant ,
à caule que Raoul prciiiicf Duc de Normandie efloit un grand
Jufticier , qu'on rcgrcioit & qu'on tecUmoit .iptcs la mon ,
quand on kiuftjit quelque opptelTion. !
* HARODER quelqu'un , V. aft. tarme b.is &: vulgaire ,
(-Tourmenter quelqu'un, crier fans ceffe après lui,lui faire
fans ceffe des réprimandes £? des reproches. ] LacelTete.
Vc.xare. E.xagitare. aft. ace. Incellcre aliqueni protetT
vis verbis ac reprehïnfionibus j adl.
709
H A R
* HARPE , fubft. f. [ Inftrument de mujique à cordes de
figure triangulaire. ] Harpa , x , £. Tortunat. Lyra , a:,
f. Cichara , x , f.
* HARPEAU , ou Harpon , fubft. m f Grapiit à qua-
tre bras, qui fer t à ai cracher des vaiffcaux qut combat,
te-nt fur r.ie-r , lors qu'ils viennent à l'abordage.^ Harpï-
go , ônis , m. df.
* HARPER, V. aft. vieux mot qui (îgnifie Prendre avec
les griff'es Harpagare , adl ace. Flaut.
Se h arter , [Se prendre aux cheveux & à U barbe."] Ar-
ripere aliquern barbà , & capillis.
[ E.\i-reflkin bafle Je populaire. ]
HARPIES , fubft. f. pi. [ Oifeaux fabuleux , qui avoiertt
felcK les Peëtes un vifage de femme , les pieds £? fé
i.iains crochues.] Harpya: , arum , fœm. pi. Virg Monf-
tra rapacia S: obfcœna. * On dit aufinguiier. Harpya ,
X , fœm.
Virginei voîucrum vu'tus , fœdiffîma ventris
Proluvies , uncarque manus. Virg.
On dit proverbialemcnt(<i'«î2?/i7/w7f /0« av.xre .)a\x''Elle
efl une vraye harpie. Mulicr harpya & rapax , genit.
iHuliciis harpia; & rapacis , f.
HARPON , Voyez. Harpe au.
* HART autrefois fubft. m. fr maintenant féminin ,
vieux mot qui (îgnifie Le /îV» d'un fagot. Vinciilum,
i , n. Ligâmen , ïnis , n. Colum.
Hart le prend auili pour La corde d'un pendu , e^ four
le fupplice même. * ils fe rendirent la hart au cou. Col-
la refti vindi fe dediderunt.* Cela efl défendu fous pei-
ne de la hxTt , fouspeir.c d'être pendu. M capital! pœnâ
vxtitam eft, ( d.ins le vieux ft-i le de judicature. )
HARUSPICE , fubft. m. f Sui devine l'avenir par la conr-
f dération des intrailles des animaux. ] Harufper, genit,
pTcis, m. Cic.
L'Art de deviner par la confideration des entrailles. Ha-
rufpicîna , x , fœm.. Cic. Harufpicium , ii , neur.
Catul.
HASARD , 0« H.AZARD , fubft. m. \_Cas fortuit. ] Ca-
fus , ûs, m. Fortuna , x , f. .Sors , ge-nt. lortis , f.
Fors fortuna , f. Cic. * Si cet avantage lui étoit arrivé
par h.^fard,je le feliciteroit fîmplement , vfiis ça été un
'effet de la grandeur defon courage (jr de fon efprit. Hoc
h illi fortuna quadam contigilict , gratularer felicita-
ti, fcdcontigit magaicudinecmmi , tuai ctiam in-
gcnii. Cic.
U n'y eut perfii?me qui ne prift les premières armes que le
hafird lui offrit, i^cmo Euit, qui telum , quod cuique
fors ofterc'bat , non arripuerit. Cic. * Comment peut-
on avoir quelque prcffcntiment de ce qui arrive par
hafard ; Qiiomodo id qucd fit ca:co calii & Tolubili-
tete fortuna; , prccfentiri poteft. Cic.
Par hafard. Fortuito. Fortuitu. adv. Cic.
Hasart , arrive ce qui pourra. Judice forcunà , cadat
aléa Petr. Jac^a eft alca. Suer.
A tout hafard, quelque chofe qu'il arrive. Quemcumque
fors tulsrit caiura. Cic Utcumque erit. Uccumque cc-
cîaerit. iiv.
Ce QiJife fait eu qui arrive par hafard, Fortuïtus , a ,
um. Cic.
Sui dépend du h.ifird. In fortuna pofitus , a , um.
etc.
Hasard, [Danger, rifque. ] Cafus , ûs , m. Pericu-
lum. . i , n. Dilcrimen , ïnis, n. Alca , ea; , f. Cic.
*Se mettre au hafard de vaincre oa d'être vaincu, cou-
rir rifque de v.ttncre owA'ttre vaincu. Extrcmam beili
aleani ex-pcriri , aut vinccre aut vinci. Cic. In dubiam
fervitii , imperiioue alcam ire. Liv. * Il a couru mille
h.zfards. Mille pericula adiic ot4 fubiit. * 7/ a mis f» vie
au hafard pour vous , il s' efl mis au hafard four vests»
•V u u u llj
7i«
HA S
In capitis difctimcn tui ipfws causa venu. Cic,
Jeu de hxzxrd. Aléa , ear , f. Cic.
Sjti Joue aux jeux de hafard. Aleâtor , ôris , m, Cic
Alco , Suis , m. Teft.
Touchant les jeux de haf/ird. Aleatorius , a , um. Cic.
*-HASAI\.DER , ou Hazakder , V. au. [ Rifquir, met-
tre an huftrd. ] In dilciimen ou in periculuni adàiî-
ccre , (co , is , xi , ûum. ) eu ofFcrrc , [ ofFëro, offeis,
obtùli, obiâtum. ) adt. ace. Cic.
B»f»rder tout. lortuni fe , fuaque omnia cotnmirtere ,
( to, lis, mi!ï , miffiim. ) In difcrimen fe fuaque ad-
duceie. Cic. Ukimam expcriri aleam. Hor.
%}iii[ar.ier fa vie , ou fe hiij*rder pohr quelqu'un. Se met-
tre au ha.jii.rd de perdre lu -jie pour quelq:i':in , Pro ali-
quo capitis o:* jiiortis oh vitce periculum adiré ou fubi-
re, (eo, is, ii, ou ivi, ïtum.j In periculuni capitis atque
in vira: difcrimen fe inferre , (infëro, infers , intùli ,
illâtum. ) Pro ahquo fe morcis pcriculo offeire ou com-,
mutcre. Salutem fuam in difcrimen ofFerre. Ctc.
Se hasarder, [ S'exfofer au h.if.ird, tenter fortune q\i.U
firtuns. ] ForfJnam tentare, ac periclitari. C'u. Dare
fe fc in cafum. Lfj. Incertain adiie fortunara. Aleam
adirc. Sf/;. fottuiia: fe committcrc. Caf.
Se hajarder de -voyager , de fe mettre fur mer. Itineri fc
committcrc , navigacioni. Cic.
On dit proverbialement , Hafarder le paquet, pour dire
Mettre une ehofe au hafatd après avoir long-temps ba-
lancé. Fortunée aliquiJ committerc ou penrittere ou
dare Cic.
^ liASAp.DEUX , m Hasardeuse , f. adjecl. l§iui dé-
pend du hflfird.} Fortukus , a , um. Cic.
Hasakdïux, [^Diingereux, périlleux.] Ptriculofus , a ,
uni. qui fait au Comparatif Pcnculofioi & hoc pericu-
lofiu^s &■ «ï< S«/'É'»'/«fi/'Fcriculo(îirimus, a, um. J cic.
Hasardeux , [ ^ii hafarde > qui rifque. ] Qui forcunam
experitur. Caf Qui ultima ou exirema experitur. Li-u.
Saiuft. Qiii tentât fortunam & pcricUtarur. cic.
■* HASE , fubil. f. [La femelle d'un lapin ou d'un lièvre.]
Cuniculi ou Icporis femina , x , f. ( o» dit Anguis fe-
mina. Cic. Un ferpcnt femelle.)
^ HASLE car il vient d".;A.'Sr , (o\ i (Sf félon Us Doriens
aAi;r , Voyez H31.E.
* HAST , fubft. m. vieux mot. [ Toute forte d'arme offen-
five qni a un manche. ] Haflile, is, n. P'irg.
*HAST£, {on prononce HàïE. ) fubft. f. [ Zmprejfmtnt,
diligence , précipitation. ] Feftinatio. Pioncracro, ônis,
f. cic. Prcperaatia , x , f. Salufl.
A LA H.'.STE , En fe haftant , fe prejfant ,faifant diligen-
ce. Feilînè. Cic Propërè. Feftiiianter. Cic. Properantcr.
Lucr. Feftiftatô. Vltn. Maturatè. adv. Ziv. ( G» dit an
Comparatif. Ftftinantius. Vlin. ) * ( Pra'prcpërè. Liv.
Nimiùm fcftinancei. Cic. Prxfeftinè -, adv. elaut. Trop
à la hafie. )
[ Vr^e trop grande hafie. Prspropera feftinatjo , genit. pra;-
■ propera; feftinacionis , f. Cic.
Ou't'rage fait à la h.-ifte. Appicpcratum opus , n * Let-
tre écrite à la h^ifte. Piena-ftitinationis epiftola. Cic.
* Départ fait a U hafie. Pvxceps proftclio. Subitus
difcelfus , m. Cic. * J'ai écrit cecy a U h.rfte. Ha:c ftl-
tînanso« raptimoM propevans icripfi, Cic.
Il fait tout à l.i hafie. Quicquid agit properat omnia ,
Haut.
\ Va-i- en , fi tu .".s hafie. I, fané , qui feflinas magis.
flaut. .
Tu n'a pas hafie , i.i rr.oy aufii. libi fubid nihil .ft, tan-
ti'ndfm mihl. Plant
'♦HAï'lfej mafc. HastÉe , fem . part, adjeft. Vcyex.
F. A".!! K.
HAS
perare. Feftînarc , ( o , as , avi , atum. ) aft. acc.
Se h aster. Propcrare. Maturare. Fellinarc. Approperare,
n, Cic. Fiftinationeiii adiiibere. Cclum.
Il fefa:it hzfier. Properato ou maturato efl opus. Liv.
S'il riei'it h.^fié fa mort. NiJî voluntariam mortcm pio-
pcravillet. Nilî niortem in fc fertinavillct. Tacit.
Se hafier d'achever un oavragt. Maturare opus. Lit/. *
jy exécuter quelque mefchar.te action. Approperare ad
cogitatum facinus. cic '*' D'.im.ifi'cr des biens pour un
indigne Afm/tr.Pecuniam indigno heredi properare.ffer
// pouvoiî être défait fl l'onfe fût hâte. Opprimi potuit,
fi celeritas adhibita eifet. Cic.
On ne fe bâte point de marier les filles. Nec virgines fef-
tinantur. Tacit.
Hastek. le p.JS , Doubler le pas , fe prefiir d'aller. Gz^-
dum ou iter accelerare. Liv. CelJ. Gradum apprope-
rare. Plant.
Si je prends un hnfion , je te hafier.".! bien d'aller. Si fut
tem cepero, teftudineum iftuni grandibo gradum.P/^«f.
Hafiez.-vous FelUna. Amôve abs te moram. Plant. Mo-
ve te ociùs. Ter.
On dit proverbialement , Hafier quelqu'un d'aller , lui
faire faire fon devoir. kà ofiicium fuum cogère aJiquem.
* HASTEUR , fubft. m. [ Ofiicter chez, le Roy, qui a
foin de faire rofiir les viandes. ] Inftigator , ôiis , m,
Fapin. Qui urget allas carnes.
^ HASTiF , m. Hastivs , f. adjeû. [Précoce, qni vient
de bonne heure ou avant h temps.] Prxcox. ôcis, omn.
gen. l'rscôquis & hoc pra:coque. adjeit. Prxcoquus ,
a , um. Prxmatûrns , a , um. Aiart. Colmn.
On dit au ii^aié,Un efprit hâfif.Pixcox ingeiiium.Si«i;jr.
HASTIVEMLNT , adv. [ Avec hâte. ] Feltinanter. Di-
ligenter. adv.
HAUBERGE-, Voye-:. Auberge.
HAUBOIS , Voyez. Haut-bois.
* HAVE, adjcd. m. & f. [Afi'reux, défait, par une Icngme
maladie, & par 'l'abfiintnce. ] Horridus, a, cm. Maci-
le.itus, a, um. Cujus funt macIlc.^t^ malz. Flaut.
* HAVIB. , V. &&. [ Faire cuire à un trop grand feu. J-
Adurcre , ( iïro, is, uffi, uftum. ) aâ. acc.
* HAVRE , fublt. m. [ Port de >mr. ] Portiis, ûs, m. Cic.
Le Havrh de GRACE. [(';//« C port de mer en Normandie.
à l'onhouchure de la Seine'\ Gratis? portus, ûs, m.
HAUSSE COU , fubft. m. [ Pièce de fer dorée que les Offl- .
aer du réi;i>f:ent des Gardes mettent à leur col.] Pel-
ta collo fubjefla , x , f. ( à caufe qu'il efi fait com,ne
un petit bouclier. )
* HAUSSEMENT , fubft. m. [ Elévation d'une choft. ]
SubL\c;o , onis , f. Plin.
Le haiifilment de la voix. Yods conceMÏo ou intentio.
Si'i"t.
"■ HAUSSER , V. aft. [Elever , lever en haut. ] Toilet-
te , (tollo , is , fuftùli , fublârum.) ad. Cic. * Haufier
un bâtiment. j€àihcium in alcitudinem extollere. Caf,
ou tollerc altiùs. Cic.
Hausser le dit abfolument & avec le pronom perfonnel ,
La rivière hauffe , croit. Fluvius crclcit ou tumefcit.
Ilfehaulfe fur le bout de fes pieds, pour faroitrc plus
grand. Erigit fe in digitos , ut procerior lit.
Hausser fiç;nifîe aufli Augmenter. Augére, [ geo> es, xi,
ftum.) a'iS. acc. Plin. * Haufier lapayedesfoldats. Au-
gére veâigalia belli, C&f.
taire hinfii-r le pi ix des vivres. Aononam incendere 0»
excande^acere.f-'a'.Rergm venalium pretia augere.P/i».
Le prix efi bien haufie. plurimum precio acccllit. Colum.
Cn DIT âufl) , Le tc.r.ps fi h.-iufil r.pi es ur.cjrnnde pluye.
Ser-eiiitur cœhim. V'irf. Fugsnrur ou difpcllcntur nu-
b£S. facics ceci: fit étcnioi. Fit ca;lu;ii ferenum er
i-ibiip die. Liv. . .
H AU
îîAussER la 'joix. Attollere ou tollerc ou extollere ou nv
rendcre ou contenderc vocem. Quint. Cic.
HaUssïr fe dit provîibialcment en ces phr.itcs , C'efi un
homme c^ui ne fe haijfe, ni ne fe hiiujfe,[q:ii efl tran-quil-
h , qui ns s'émeut & ne s'inquiette de rien. ) Liquidas
& traiiquiUus efl: ipfi animus. Fl.tut. Nulll rc move-
tur ou ciirbatur ou aiBcitur.
On dit aulli , ( de celui à qui il eft -va?» quelque bonne
fortune. ) Cela lui n bien h.%Hffi le cœur. Sublati fant
illius aiiimi. Profpcrà foituna elâcu'; cft. Ter.
On dit ( des gens qui ont bien bcu. ) qu"//i ont hnuffé le
coude , qu7/î ont hauffé te temps. Diem potando pro-
duxcrunt.
[ Exprellîon baffe & pofuhire ]
* HAUT, m. Haute , f. adj. [ Elevé en hjuteur.'] Altas.
Celfus. Exciifus. Editas, a, nm. Sublimis&hoc fubli
me. Proccrus , a , um. Cic. &c. ( On dit au Coupar.^tif
Altior & hoc alîius. Celfior & hoc cel/lus. Editiot &.
hoc cditias. Siiblimior & hoc fublimius. Procerior &;
hoc proccrius ; ET au SuperLuif , Alt;fl:rrus. Exceillf-
fimus. Editif!:mus. ProccrilTiiiius , a , um. Cic. Sec.
Une moiîtxihc fort haute. Mors in altitudiuem ingeii--
tein cdhv.r,. Liv. * Un homme fort h.tut de fl.it ure , qui
ai* tmVe h.tute. Home altilllmus c;i proceriirimus.
Colii!-^. Plii'l.'^ Il forte des fouliers m* peu ij.uits. Cdl-
ccamcntis akiufculis iititur. S'^et.
Il marche-, on il porte lu tête hiutc. Cclsâc^rvice cmï-
net. Plidd. Sublimi & eiato capite incêdit. Colum.
On dit en ce fens au figuré , // murche ou il 'va par fout
l» tète haute ou levée , il ne cr/i;nt point qu'or} lui f.tjfe
aucun reproche. Confciciitiâ rcflè factormn erecius ,
nihil probri reformidat , ne quid fibi ptobri olsjicia-
tur , non reforinidat.
Haut fe dit foat Frofond , creux.* La ri-jicre efl bien
haute en cet endroit. Altus eft fluvius eo loci. df.
Lu haute mer. Altum mare. Ahum. ( mis fe-ul. ^ i , n.
yirs
■ Cingler en h.tute mer , en pleine mer. In altum rela dz-_
K. rirg. Navigare in altum. Sr.luji.
:La murée efl hf>.:tîe. Ex alto fe a;.1u3 incicavit. C&f.
Haut fè dit au/Ti ( de ce qui a quelque degré à'excellencéi
er d'élévation par dejfus les autres.) comme II efl dar,s
une haute fortune. In altiirimo fortuni- gradu po'îcus
* Il a pouffé fa fortune au pins haut degré oii elle pou-
vait aller. Ad fummum apïccm fortur.am fuam per-
môvir. * // efl d.tns une h.iute réputation. Vit tam.-i
illuflris. Multi nominis vir. Horat. Ingentis noininis
vir. Liv. ^ Ce Capitaine a fait ut7e poltronerie d'.x-jcir
livré les enfeigncs av.}: ern(mi'. Indi^num & ignavuai
fané facinus admiiit ,qui vexilla hoftibus cradidc.it.
* Vn crime d'une haute . tr.abifon. Perdacllionis cri-
men. Cic.
■ Haut fe dit aulTi ( des faveurs piquantes £5" relevées. )
Cette fauffe efl de trop h.iut goût. Illud cmbamma ni-
mis falfum eft Ç?' pipcvatum , eu eft nimii fapôris.
Haut au figuré , Grand , élevé , fiblime , ( qui fe dit
de l'efpri: (s" du difcours. ) Altus. Excelfus. Magnus.
Elatus. Sumrous , a , um. Sublimis & hoc fublimc ,!
adj. Cic. Siuint. Horit. * U» ftiU h.iut y élevé. Genus
dicendi grandins MagniHcam diccudt genus , n. Cic
* Sui .1 le cœur haut. Magnus & altus vir. Cic* Haut
Cf puijjant Seigneur. Vir potens & dives. Phxd. Altii-
fimus princeps. Claud. * Compofr des vers d'un haut
fliU. Sublimes ruiîlarc vcrfu". Hor.
Haut , ( qui efl ofpofé à ba; , fr qui efl moins confidé-
rable. * Dor.nirle h.tut dit pa-ié h quelqu'un , L«j don-
ner 1.1 droite , Prendre le cô'ié du ruiffcau ou le bas
bout. Date alicui manum ou locuin luperiorem, De-
ccdcrc alicui de vii. Petr,
•tîAty -x,
Il efl AH haut bout , Il a U haut bout. ' Accumbit lupc-
rior. Plaut.
Haut , [ E/iJîs. ] L'eau efl hzute , la rivière efl haute.
Fluvius altè tumct , ou altus eft. * Les eaux ne font
plus p hautes. Dctiâment on detumercunt aquœ.* L'ar-
ge>?t efl h.tut. Pecunia pr.tium magnum habet. Auc-
tum ell pecunJA- pretium.
Haut mis comme un fubft. m. qui fè dit { du fommet
d'une chofe. ) Altum , i , n. Suprema ou laperior pars,
gen. partis fuprema: eu fupcriotis , f. Cic.
Le haut du logis. Faftigium ça culmen domus n.* Tout
le haut du logis efl vuide, n'efl point habité, coirmie vous
fça>-jez.. Tota domus fuperior vacat , ut tu fcis. Cic.
Il y a lien du haut £y du bas dans ce pays. Montana OiC
montofa eft illa tegio. Vlin.
En astRolog.'E on appelle , Le haut du Ciel , Le Zenith
OH point vertical , ( oppofé au bas du Ciel qui eji le bïOr-
dir , ou Celui que nous avorcS fous nos pieds. ) Vertcv ,
cœli , genit. vertïcis , m.
Le h.tut du jour , le temps oh le foUil efl le plus ardent
tS' le plus proche de nous. Mcridianus fol , mafc. Pli».
Médium diei , n. Maltum diei , n. /Eftus diei , m.
PlaKt.
Le foL-il étcit déjà fort hiw.t. Jam diei multum crat
Multa dies crat. Plaut.
Il efl haute h j ure , Il s'en ^'.ï w:<//. Appétit meridies.
tliiut. Inclinât meridies. Hor.
Haut s'employc adverbialcm.ent en plufieurs phtafes, on
dit qu'(7» homme parle fort haut , ( no:-> feulement pour
le ton de fes paroles ; mais aujfl pour dire qu'il parle fort
hardiment £7* d'un ton msn.ypant.^VroKiyè & minaciter -
îoquitur. Imperiofus eft Piaut. Faftimi facit. Petr.
On Dit c\n'Un homme le porte haut , pour dire qu'il fait
i'hcmme de qualité. Eftett fe magnifiée. Ter.
Il taille de hxut. Magno fe exiftur.at. Stiet. Se imperiof&
ou infolentiùs eftert. Cic. Perlonam nobilis fumit. *
( Pline a dit M^iftrL petfonam fûmerc. faire le maî-
tre , l'entendu. )
Taire les chofes hâta' k la main-, on de h.tute lutc , avec
empire. Omnia pvo impcrio agcrc. Liv.
Traitlir les gens de h'.ut en bas , avec mépris, x^rrogan-
ter & contcmtim dcfpiccrc homines. Faituivi hominibuS
facerc. Petr. Delpicatum aliquem habcrc. Phut. Ter.
Le prendre fur un ton plus haut. Supcrciliiun altiùs tol-
lerc. Petr. Valentiùs clamare.
// va haut (y bas , ou par haut (3" far bas , [ ce qui efl
dit d'une perfor.ne qui a un dévoyé ment er" qui vernit. )
Vomit , & fliut iplî alvus. Celf Dllfoliitione fto.i'.a-
chi & alvi proiluvio laborac.
O.V DIT , Ce cherrir. cfi haut Q" bis , il ri efl point uni.
Sursùm , deorsùm tendit hxc via.
Reprendre les chofes de plus haut. Altiùs res repetcre.
Cicer.
Tout h.%ut. Publiquement , hautement. PaLlm & apcrté.
adverb.
// fe dit tout haut mon parent , il ne s'en cache point»
Aifinem fe mcam elle palà.m pronterur. Se mihi
cognatum elle dicit. Ter.
Tout haut , A haute voix. Contenta & elatâ voce.
Clac.i , funiniâ &: altâ voce. abl. Cic. Hor.
Haut fe dit proverbialement , il y a des hauts £?' des
bts , il y a des inegutitez. u humeur. Nihil a-quele eft
illi. Nulluîeft de uiipar libi. Hor. * il aie cœur haut
(Sr' la fortune baffe. Altus anirr.o , fortuna infinsus.
l'oyez. CeeuR.
OiV DIT (yi'Un homme e(l tonale de foa liaitt , pour dirS
Qu7/ ,-, été fort ércrnc tS" ft'.rprts d'une chofe. Ad rei no-
vitatcm , eu rci novitate , ftupct ou obftupefcit. Ox'id-
Horat.
«X, H A U
■jrÀ haut à la main , Il eft fort prompt à frapper. Prom-
tior eft manu & irafci.celer. Ltv. Hor. Ad vim prom-
• irri'tmmd! non plus cela que du haut Memand md
• plané non intclUgo. Nihil in :ftis rébus mtelhgo.
Hoc ab intelligentiâ fenfuque meo plane disjunttum
feujfe fait mort petit paquet , O" haut h pied. Aliquid
convafafrem , mequc in pcdes ptotinus conjeciilem ou
dcdiflbm. Ter. ' . , -, , a /•
Ce banqueroutier a fait haut le pted, , il s en eft fuy.
Hic contui-bator autugit , ou dedit fe in pedes. _
On dit qu-U» homme eft haut en couleur , pour dire qu II
eft fori rouge de -vtfage. Coloratam habct frontem.
Vlaut. eft vultu rubicundo.
Maistre des hautes œuvres , fignifie Le bourre.tu. Car-
nifex , fîcis , m. flaut. Tortor . ons , m. H^r, Car-
nifex tr tortor. Cic.
Maistre des bafs œuvres , [ Cadouart , qu, cure les
pnvez..-\ Latrinarum cutator , oris , m. Foncarum
purgator , ôris , m.
* Haut-bois , l. m. [ Inftrutnent a vtru , fut comme
une grande fiute. ] Tibia major, gentt. tibiï majo-
ris , fœm. t -ri -
H?^UT-Bois , [ Celui qui joue de cet mftrument. ] Tibi-
cen , cïnis, m. . . ■■ , , a ^
r Mot Laiin qui fe donne à celui qm )oue de la fltite. J
On appelle , [ Les hautes clafs au Collège , ( qui font
la Rhétorique CT la Philofophie. ) Schoix lupcriotes ,
genit. fcholarum fuperiorum , £ pi.
On dit au jeu , Les hautes certes , ( comme font les pein-
tures , Sic. ) Folia lulbria r«pcnota , pi.
On appelle en guerre. Hauts offidirs , les Généraux
d'armée , les Lieutenans généraux , Sec. Duces ou pts-,
fecli. Principes exercitûs. â»»»«'-C»'-'.
On v^PfELLE en fait d'habits. Haut de chaufes , {qui
fait une partie de l'h-ibitlement de l'homme. ) Bracs ou
Braccx , arum , f. pi- Voyez. Chausses.
On dit eu ce fcns au figuré , Vns femme ports le haut de
chauffes , pour exprimer Une femme impérteufe , & qui
commande àfon mari , au lieu a' obéir comme elle le doit.
Vire conjux imoërans. Imperiofa viro muhet. Non mo-
rigcra mulier \ ut decet. Virgo regens virum. Haut.
^ HAUTAIN , m. Hautaine , f. adj. [ Vier , arrogant ,
altier. ] Fcrox , ôcis ,, omn. gcn. Ptotervus , a ,
um. Arrôgans , a<îtis , omn. gen. Imperiolus , a , um.
Cic. Hor. * ( On dit au Comparatif ieiodot & hoc te-
rocius. Protcrvior & hoc proceïvius. Arrogantior &
hoc arrogantius , er au Superlatif, ferociffimus. Pro-
tervilîmius. Arroganiifiimus , a , um. )
Un effrit hautain , une humeur hautaine. Fcrocia , as , f .
Cicer, • ■ - i
17» homme trop hautain , trop allier. Nimium vehemens
feroxque natur.^ homo. Cic.
* HAUTEMENT , adv. [ Ouvertement , à la vue de
' tout le monde , librement , fans crainte- j Apertc. Pa-
làm. Libcrè. Audafter. ,adv.
Hautement. [ Hardiment , avec fierté. ] Fcrociter. Pro-
tervè. Arroganter adv.
■* HAUTESSÈ , f. f. [ Titre d'honneur qu'on donne aux
Empereurs d'Orient. ] Celficudo , dïnis ,J.
* HAUTEUR , r. f ■ [ Elev.iticn. ] Altitude , ïnis , f.
Proceritas , âtis , f. Cic. Colum.
La h.iuteur d'un arbre. Alcitudo au proccritas arboris.
P/ï». Colur/f.
Hauteur , [ Eminence, Lieu élevé. ] Tumûlus , i , m.
Locuscditior , gen. loci editioris , m.* Il y avait dans
une nr-inde plaine une hauteur ajjiz. confiiérable dont
il semp.ira, Pknittcs çiat magna , & in ca tumuius
HA V
terreus fatis grandis quem occupavit. df.
Hauteur fe dit figurcment en morale , Une grande htttir
teurd'ame. Altitude animi. Cic.
Hauteur fe dit encore ( de l'authorité qu'on a fur quel-
qu'un , & de la manière dure dont en le traite. ) Trai-
ter quelqu'un avec hauteur. Piotervè ou ferociter ou
arroganter aiiquem habere.
// veut tout emporter de haiitei'.f. Omnia pto imperio
, hbi fumit ou atrpgat. * Imiter quelqu'un avec hau-
teur. Samino jure agcre cum aliquo. Cic.
Je ne m'accommode point de [es h-tuteurs , Je n'aime
point fes hauteurs. Elationes illius & arrogantia mihi
non placent. Fartus illius fuperbi ac procaces non mihi
■ convcniunt- - -
Tomber de fa hautfuf. Voyez. Tomber.
Peindre quelqu'un de fa hauteur , en grand. Aiiquem ,
quantus quaiuus eft in fe , pirgete.
* HAUT-MAL , f. m. [ Le mal cxduc. ] Morbus comi-
î tialib ,^f»H. morbi comitialis , m. Vlin.
^<i to.iibe du haut mal. Homo comitiaiis , m. Plaut.
* HAYE, C f, [ Cloifon de plantes r/tves. ] Scpes , gen.
fcpis , f. Virg. Sepes naturalis Viva fepes.j i.Var. Sep-
: tum ou fepimentum natiirale , n. Var.
Clorre ou fermer un pré d'une haye , l'entourer. Sepem
circumdJre prato. Pratiim fepe claudcre. Col. Pratum
. fcpire , ( io , is , fepfi , fcptum. ) aft.
[ Ce Verbe faifoic autrefois Seju-vi , d'où vient Sepi-vijfcnt dins
Tite-Lîve , & Sepiwt dans Saint Hieiofme. )
Haye , [ Rang de foldats. ] MiUtum ordo , ïnis , m.
Eftre en h.iye. Stare lonao orduie, * Il marchoit au mi*
lieu d'une double h.iye' de foldats. Inter ordincm ni'll-
' tum médius incedebat.
* LA HAYE, [ U"e des plus agréables villes des Vays-Bai
. en Hollande. ] Haga Comitum , genit. ae , f.
[ Elle etoit aut:et:bis le'ièjoui des Comtes i e Hollande, fa fitua-.
'. tion cil a une lu ue de la mer entre Leyden & Delf. ]
HAYNAUT, K^t^Hainaut.
HA2ARD , Voyez. Hasard.
HÉ , [ Interjection qui exprime la plainte , l' admiration
es" les autres mouvemens de l'ame. ] Ah.
HÉ , ne iious mettez pas tant en colère. Ah , ne fïvi tan-
'; topcre. Ter. * Hé , laijfez-là toutes ces injures. Ah ,
' mute nialè loqui. Ter.
^ HEAUME , f. m. [Ancienne armure de tête. ] Galea,
; a: , f . Virg.
glui porte un heaume. Galcatus , a , um.
Rue de La Heamnerie à Paris , ( où l'on fait des cafques.)
■ Via galearia , x , (.
HEP.LKGE , Voyez. Auberge.
HEBERGER quelquun.V. ?iùi.iLe loger en pa(Jant.'] Tec-
tum alicui pra,'berc. Hor. Recipere aiiquem tedo. Plaut.
I Mot bas & du dil^ours familier.]
HÉBÉTÉ , m. HÉbÉ.tÉe , f. [ Stupide. ] Hebes , ëtis ,
omn. gen. S:olidus. Stupidus , a , um Cic.
HÉBÉTÈR , V. au. [ Rendre comme bête C ftupide. ]
Hebëtarc , ( o , as , avi, atum. ) ad. ace. Hcbetcm ac
ftupidum aiiquem reddere. Plin.
Hébraïque , adj. m. & f. [ Sui concerne les Hébreux.}
Hebraïcus , a , um.
HÉBREU , fubft. m. [ Le peuple Hébreu. ] Hebixufr , a:i,
malc.
l'Hébreu. ou/» langue Hébraïque. Hebraica Ungua , x ,
fœm,
HÉCATOMBE , f. f. [ Sacrifice de cent viftimes. ] Hc-
catembe , es , f. Juv.
HECTIQUE , voyez. Étiqiie. .
HEDIN , Voyez. Hesdin.
HtIDELBERG , [ Ville de Suabe e» Allemagne.'} Hei-
delberga , a; , f ,
HELAS ,
H SL
HELAS , [ IhterjeBîon, pour témoigner de la douleur & du
repentir. ] Heu ! t^ui -veut le nominatif , l'accufatif ou
le -vocatif. * Helas '. où efl l'ancienne fieté , ou l'ancien-
ne fideiiré. Heu pietas , heu prifca fides ! P'irg. * Helas
q:iv je f:tis miferable ! Heu me miferum ! Cir.
HELICGN , f. m. [ Mont de Bcotie , proche de Thébes.
Les Fc'etes ont feint que c'éioit le féjour d'Apollon iS"
des Mufes. ] Helîcon , cnis , m. Mons Mufis lacer &
Apollini , m.
T)u mont Hélicon. Heliconius , a , um.
HELIOTROPE , f. m. [ Herhe filaire dont la pur re-
fréfente un foieii, J Hcliotropium , ii , n. ^/.nrfoT/i,.
Vlin.
HELLEBORE, f. m. {_Vlante mcdecinale , qui fer t a pur-
ger le cerveau C la mélancolie atrabilaire. ] Hcllebô-
rum ,1)11. Catul. Vetatrum, tri , n. Flin. Hcilebô-
rus , i , m. ?lm.
[ 11 •. en a qui l'écrivent fimpleineni par un E ELLEEOr^E. Ce
peiuia.c il cft marqué d'une H af[>iree en Grec , ÈA-.toj o- .
On dit proverbialement qu"f/« homine a befoin d'Hellé-
bore , {parlant d'un fou mélancolique. ) Hcllcboio opus
habet , naviget Anticyram. Hor. (.parce qu'il y en
wvoit beaucoup en ce pays. )
fJELLHNISME , f. m. [ Phrafe dr^c.jue. ] Helleinfmus ,
i , m. ( mot Grec. )
HELLESPONT , [ Le Détroit dc^ Gallipoli. ] Hellefpon-
tus , i , m.
De iHellefpont. Hellefpoiicïcus, a , um. HeUefpontius ,
a , um, Cic.
HÉMATITE , f. f . [ ?ierre fanguine. ] Hxmatîtes , x ,
m. Plin:
HÉMÉTIQUE , ou Vin Hémétique. Vinum vomirorium,
i , n. Vomitionem movens , entis , omn. gen. Plin.
HÉMICYCLE , ou De/ni cercle. 1. m. Kemicydus , cli ,
m Cic.
HÉMINfi-, Cf. {_ Petite mefitre chez, les Anciens, qui
éioit la moitié du Setitr Romain. ] Hcmina , a: , f .
Fcrf { mot Grec. )
HÉMISPHÈRE , f. f. [ La moitié d'une Sphère. ] Hemif-
pbanium , ii , n. Vitr. ( mot Grec. )
HÉMISTICHE , f. m. l La moitié d'un vers. ] HJmifti-
chus , i , m. ( mot Grec. )
HÉMORRAGIE, f. f. [ Perte-de fa;jg p.tr le nex. ou par le
fondement , ou par quelque autre partie du corps. ] San-
guinis piorînvium , ii , n. c;; ftuxio , ônis , f. Colum.
Plin. DU proî-ufio , ônis , f. Celf.
HÈMORRHOIDES, f. f. pi. [ .Maladie qui vient au fon-
dement par une trop grande abondance de f.^ng mélan-
colique (S' adufle. ] Karmorrhoïdes , idum , f. Celf.
Ora venarum tanquam capitulis cjuibufdam turgentia,
qus fxpè fanguinem fïindunt . n. pi. Celf.
HÉMORKHOISSE , f. f. [ CcUe'qui a leshémorrhoUes.']
Hcmorrhoïdibus laboxans , antis , f:
HENDECASYLLASE , adj [ Sorte de vers qu'on appelle
autrement phalenquc. ] Hfndccafyllabus, bi , m ( c'efi-
à-dire , d'onze fylLtbes. ) Afcon-Ped.
*' HENNIR, (prononcez HANiR. ) V. n. {V.tire des
hennijfemens , comme les che^^.iux ] Hinnire , ( io ,
h , ivi , itum. ) n'. Ql'int: Edere hiiinitus. Ovid.
* Hl NNISSEMENT, {prononcez hannissemant ) (.
m. [ Cri des chevaux. ] Hhu-.Ttus , ûs , m. J'irg.
HÉPATIQUE, adj. m. & f. [ §»i concerne le foye. ] He-
patârius , a , um. PUut. Heparicas , a, um. Celf.
Maladie hépatique ., Malaâit du foye. Morbus hepati-
cus , Cilf. ou hepatarius. Plzut. *'Plux hépatique. Flu-
xus hf.paticuç. ^' Hcrte hépatique. Hcparica , x , i.
HEPTAGONE , adj. [ Sui a fep an^lei. ] Heptagrlnus ,
a, um. Hcptagonicus , 3.,am. Hygin.
HERACLÉE , IVille de Thrace. \ Ùibs Herculis.
> H E R 7JS
[ Il y i pluCeurs Villes de ce nom ; Uereclea ,«,/.]
HERAUT , f. m. Héraut d'armes , ( pour dénoncer U
guerre ou la paix. ) Fecialis , is , m. Caduceâtot , ôria,
m. Cic. * On l appetloit félon Monfieur du Cartge. Cla-
rigarius (sr Heraldus.
Le droit des Hérauts d'armes. Jus fcciale , genit. jutis
fecialis , n.
HERBAGE , f. m nom colle£lif , qui (îgnifie Toutes for- '
tes d'herbes- £3? de racines. Olus , genit. olèris , n,
Horat.
Souper d'herbes 'ou d-e légumes. Cenare olus. Hor.
Herbage (îgnifie aulFi Les prez où il croit de l'herbe ers-
abondance. Herba pratenlîs , genit. herbx pratenfîs , f.
Gramen , ïais ,. n.
Il y a des c:tifniers , qui fervent des prairies toutes entiè-
res dans des plats , e* prerment ceux qui font invitez i
table pour de: boeufs , tant ils leur donnent d'herbages.
Coqui condita prata in patïnis proferuuc , boves cou-
vivas faciurit , herbaJiiue aggêrunt. Piaut.
HERBE , f. f. [ que poujfe la terre. ] Herba ,x, f.{ Her-
bes Médecinalts , qui o-H bien de la vertu. ) Herb*
opcrofe ou potNitcs 0» medica:. Ovid. Virg.
LiiU ou il croit bien d,. l'herbe.Heth'ikr:, fera , &um ,-
* Gif il y a bien de thtrbe. Hsrbofus , a , um.^^D; coit-
le:ir d'herbe. Heibeus. Hcrbidiis , a , um. ftaut. Plin.
Hf.REE fe met- prorcrbialement en ces phrafcs , Mettre
un cheval 'a l'herbe , ne lui faire mvnger que de l'herbe. ■
H.'rbam equo depafcendam dare.
Couper l'herbe foHi Us pieds de quelqu'un , pour dire Dt
ftippt:mter , profite-/' d'un avantage , qu'il avoit pris foin ■
de fe ménager. Suppiantare aliquem. Pra:ripere alkui
lucrum , quod fibi quis-paraverar.
Manger fin bhd en .herbe ou en verd, pour dire le manger '
avant qu'il fin venu. Depafcere rem fuam ante tempus.
■On DIT' , Employer- toutes les herbes de la S. J:.in pour lu
guerifo» d'trre maladie , { y employer tous les remèdes
ir,>stginahlcs. ) Remédia omiiia adhibere , ad aliqucd
mah:m fanandum.
HERBÏERE , i; f. [ Celle .jui vend des herbes. :} Herba-
ria , ?■ , f plin.
HERBORISER , V. n. f ^l^er chercher des herbes mUe-
cinales. ) Medicas hcrbas quirere ou perquirerc.
L.ïconnoijfance des herbes ondes fimples. Ars herbâria \
ger.it. artis bcrbarije , £
HERBORISTE , adj. m. & f. [ §)ui vend des hirrbes mé-
dtctnales ou desfimples. ] H.-rbariuS , ii , m. * ( He3i-
baria , di , (. CJua; agrefte olus vendit. Petr. Parl.tr.t
d'u-.yt femr,je. )
HERBU , m. HERBuë , £ [ e^ùi eft fort garni d'herbe. ]
Hcrbofiis , a , um. Hcrbidus , a , um. Plin.
HEREDITAIRE , adj. m. & f. [ Q^ii vient par fucccfi
fton ] Hsredirarius , a , um. Cic.
HEREDITAIREMENT , adv. [ Par droit de fucceffion.J-
Jure .hereditario . abl.
HÉRÉDITÉ, f. fcm. [ Succefion. ] Hercdiias , Stis, f.
Cicer.
HEREFORDyî/^-ZaKPye , Iville & Province d'Angle-
terre. ] Hcrudfdrdia , se , f.)
HÉRÉSIARQUE, f, m-. [L'auteur d'ime héréfie , ou
d'unfcAtimen: contre les chofes déclarées de foi ] Hïre-
fis alicnjus architeftus &• propugnator , m. ou autor
& inventor , ovis , m.
HÉRÉSIE , f. f. [ Erreurdans les chofes de U foi avec
un attachement opiniâtre contre la créance de toute l'E-
glife.'] Hxrefis pertimx , genit. hxreGs pcrcin.icis , .
f: Error pertinaïin rébus fidei , m.
HÉRÉTIQUE , adj. m: 5: f . [ sjr»- app.trtient h t héré-
fie. ] Hirrctlcus , a , um. ( mot conf.icré. )
HÉREUX , adj. m. moc qui n'ell d'ufage qu'en cette
X X s s
714
■H E R
4 ii i- 'V .
exprclTion , Il fait hércux ou un temps hénux, {qui fait
hcriffcr le poil de froid. ) Acerbum & fngidum tcmpus.
HERGNE , f. f. [ Maladie eaufée par une dtfcenie de
bovaux dmi le fcroton , ou duns les bourfcs. ] Heinia ,
'x , f. Ramcx , mïtis , m. Cclf Glatit.
J'ai irarné une hergne ou uhe defcente à courir pour -vo-
tre fe'riiiîe. Rupi mihi curicndo ramiccs , tui causa.
Plaut. '
gllii a une hergne ou ioie de fente. HenitofuS , a , um.
Ramicokis , a , um. VHn.
HERGNEUX , m. Hhkgneuse , f . ( o» prononce Har-
GNE'J.t. ) ad). [ Slui efi de mauvaife humeur , impa-
tient , chacrrin comr.ic un bomrr.e affligé d'jme defcente
de boyttt'.x". "^ Morofus & difficilis , m. ■* Woiofa &
difficilis , f. pour um femme. Ci':.
*f HÉRISSÉ , m. HëRissÉe . f. adj. [ ^ qui les cheveux
ou les poils dreffent d'horreur tT de crainte. ] Horrens,
entis , oran. gcn. Voyex. Hérisser.
Vne poule htrijj'éc. HoiTcatibas pluniis hirta gâllina.
Colum.
*^ HERISSER , V. afl. [ DrCjfr de peur ou d'horreur les
cheveux , les poils. ] Arrigere , ( arrïgo , ,gis , arrcfi ,
aneaum. ) aft. ace. Virg.
lend.mt -voire récit mes cheveux fe font htripz. a la, tête,
farce qm je fai que vous ne cent ex, pas des fMes , (S"
aue 'VOUS n'êtes point hâbleur. Dum hxc narrâtes, mihi
pili inhorruerunt , qui fcio nihil nugarum te r.arrate ,
minime linguofum elfe. Pctr.
Se hÉrissïR, ISe drejfer , en parUM des cheveux &
du poil. ] Arrigi. Sjbrigi , ( gor , eris , reûas fum. )
part". ' On peu; fe fervir aiiffi avec Pline er Pétrone du
Verbe Horrctc. Horrefce-e avec Virgile , tr i/'Inhot-
refcere , (Hotrefco rcfcrcns. Les cheveux me drcjfent
enfaifint ce récit. )
On dit au fi^iué , Un difcoars hériffé de pointes. AfpL'ra
& horrida aculeis ot.uio. Kcica aculeis oratio.
HÉRISSON, f- m. [ Ani;nal armé de point d , qui lu:
tie-nnert lieu de poil. ] Hcrinaceus o-t Erinaccus {fais
afpiration. ) ei , mafc. Plin. Heticius ot: Encius , il ,
niafc. V.-ir. Hercs ou Eres yg:nit. Etis , mafc. dan:
les poètes Gr.itius , iS" Nemcfianus. ) Echînus , i , m.
f/? un mot grec.
HÉRISSON eft auili ( Un poijfon de mer , dont l'écaillé efi
tonte couverte de poit'.tcs , t? qtii marche en fc rouia.n.)
Hericius marinus , i , m.
Hérisson ou Chcvd de Frife , en tetme de fortification,
f Sorte de br.rriere fuite d'une poutre armée de fer ou
de pieux de bois ferre::, par le bout , q!-:on met aux paf
fages d" à des brèches , pour arrêter des troupes. ] He-
ricius , il , m. df.
jHÉRITAGE , f. mafc, [ Succejfon. ] .Hercditas , âtis ,
fœm. ( qui fait au génitif pturier Hereditarium dans
Jujiin. )
■ HÉRITAGE fe dit plus particuli;rcmcnt , { des fonds de
terre , & des maifns. ) Hcrediuiii. Herediolum. Prï-
dium , i , n. Hereditas , 5ti« , f. Ctc. Var. Colum. *
Ou rie tient aujourd'hui compte des héritages. Jacent
r.unc prctia pr^diorum. Cie.
*>/(( a bien des héritages. Prxdiatus , a , um. Ap:d.
l'r.rdiis locupies , ëtis , m.
il n'a pour tout héritage de fes percs qu'un grand nom.
-H.ibct folùm à pavcr.tibus magnum nomcn.
-HÉRITER , V. au. [ r.ntrer .njoiiijjance d'une fucccjjwn.l
Adiré heteditatctu alicujus , ( adco , adis , adivi &'
..adii , adj'uim. ) o:i accipcre , ( io , is , cêpi , ceptum.)
ou attingcre , ( go > gis > actigi , fans fupin. ) ou ccr-
,ricre, ( cenio , is , crevi , cretum. ) aft. * De là
^^ieni Cretio , ônis , f. L'aélion de fe porter four héri-
■jicr en un certain temps , O- avec certaines formaliiez..
-■■H'E'R.
Cic. S>»'tnt. 'f Û a hérité. Obvenit illl hereditas. Cic.
Accepit hercditatem. Vetr.
Hériter fe dit en chofes morales, Il a hérité de U
fagejj'e de fan f ère. Habet à pâtre qu6d fit fapicns. * Il
a hérité de fes défauts , de fes infirmités. Habet ou ac-
ccpit ab illo vitia , infirmitates.
HÉHIÏIER , f. m. HERITIERE , f. [ gai hérite d'im
autre, j Hères , ëdis , m. &: f .
[ Ces mois Hères , é^c 'ans diphtongue font m'cux licrits , que
H.«fi , z:-c qu'on trouve dans ia (lûpari des Didionn.iires ]
Se porter héritier ou pmr héritier , prendre la qua.ité
d'héritier. Ccrnere alicujus hercditatem. Hcredeni agc-
rc. Agcre fe pro hercdc. Cic.
F.iire quelqu'un héritier de fes biens par tejlament. Teftâ..
monto aliquem hcredcm tonorum fac:rec« fcriberco«
inftitucrc ou relinquer.'.Ci.'.-=*- 7/ le fit fin héritier O'^fan
légataire univerfel en meurant.Hinc heredem omnibus
bonis inftituit. Pli». Adoptavit illum in divitias fuas,
cùm dicm obiit. Plaut. Fccit heredem e.x aife. Cic.
Elire quelqu'un héritier des onze pttrts de fes biens. Ex
dcunce , facere aliqucm heredem.
HÉRITIER fuhftitué. Secundarius heirs. Hor. * Héritier
confidcncier. Hères iiduciarius. J^hol.
On X)IT figurénient , c[\x'Un homme efi héritier du nom tSf
de la gloire de fts ancêtre:. Aviti norainis & avitas
glorix hères. Ovid. Qui rcfert patcrnam gloriam.
HARMANSTAT, [ Ville capitale de Tranfilvanie , fituée
fur l:i petite rivière de Cibin. ] Cibinium , ii ,ji.
HERMAPHRODITE , f. m. [ Fils de Mercure cr de
Venus , félon la fable , qiti naquit avec les deux fixes. J
H'.'rmaphroditus , i , m. 'itf.:K:pff.^ir2r , .Metcurii &
Vcncris fiiius qui fuit nmbigui fcxus.
Hermaphrodite , [Un homme ou ure femme qui a Us
deux fixes. ] Hcrmaphroditus , i , m. Androgynus,
i , m. Ambiguioj/ utnufque fe.x-ûs homo. Apul.
HERMÉTIQUEMENT, adv. ( par'umt d'un vaijjeau bou-
ché exactement } Hjrmcticè. adv. ' term; de Chymie. )
EIERMINE , f. f. [ Petit animal dont le poil efi fort blinc,
ajfez. fimblable à une belette. ] Mufrëia afpa , a: , f .
Hermine efl: auffi la peau des anim'.ux , dont on fait
des fourrures. Pelles arnitmics , gen. pellium Armetii-
carum , f. pi. Pelles iT.aftelïra; albs , f. pi.
H.HRMITAGE , f. m. [ La cabane d'un hertnite,"] Homi-
iiis folitarii cafa ou casùla , a: ., f.
Hermitage . l Lieu folitaire cù l'on fe retire. ] Solitu-
de , ïnis , f. * .Erêmus j i , f. mot grec doitt fi firvent
les Pères.
H ERMITE , f. m. [ Solitaire , qjti vit fui dans quclqu*
/if« eV<i)Y/. J Solitarius , ii , m. Solitudinis incoîa-,
X , m. o:i culcor , ôris , m. ou amator , ôris , m. *
( Les Auteurs Ecciéfi.^fiiques empUy-ent les mots Ana-
chortta 's Eremita , a; , m.
HEWODACTE , f. fcm. [ Vlaitte appelléc , Tj: Mort
aux chiens, j Bulbus agtcftis , genit. bulbi agrcllis,
m. Ruel.
HERNIE , Voyez. HeRcne.
Héroïne , f. f. [ VUle ou fem-me qui a des vertus de
Héros , qui a fait quelque belle action héroïq'te. ] He-
rois , ïd:s , f. Stat. Heroina , ae, f. Prop.
HÉROÏQUE , adj. m. & f. [ èl^^i appartient au héros. ]
Hetoïcus , a , um. Cic.
Les temps héroïques . les fiécles hé r ci que s oh vivaient les
héros. H.'roïca tempera. H:i-oïcx' xtaccs. Cic.
On bit ( d'un l-omme illufire. ) C[u'Il f/fit des actions ké-
rctques. Hcroica ou Uluftiia facit facinora.
Au ton héroïque. Kaftum herne di:;num. Failum prï-
clarum atque divinum. lUuilrc & pr.rclaram facinus.
* Vertu hérc,ïq:!e. Virtus data & infignis , ou eximia
& excellens. Cic.
HE R
HÉROÏQ.UE /e dit au/n en poëfîe C des poèmes oh l'on fait
lu defcription de quelque attion ou cntrefrife extraordi-
naire. ) Herôi caiminis opus , n. Epïcum pocma, _gf».
cpici poëmâcis , n. Cic.
Vtrs héroïque. Verfus heroïcus on hetôiis Cie.
Fc'cte héroïque. Epicus poëta , genit , cpici poëta: > m.
Cic. [comme Virgile.'^
-"♦■' HtRON fubll. m. iCr.ind oifeau fitnv.tge , qui vit de
poilfons ] ArJea ,x,f. Virgile.
* HPRONNEAU, fubft. m. [ Petit d'un Hifon.'] Ardcô-
la , i f.
'* HÉRONNIERE , fubft. f. [ Lieu oà les hérons font
leurs petits, ] \rdi».cubik, lis, n.
■^ HEROS , fubft. m. [ Ferjonne relevée en r?ierites , £>*
di^ne du Ciel , dont les Anciens faifoient des Denii-
Dieu.v. ] Héros , ôis , m. Cic.
On appelle aulîi Héros , ( un grand homme , qui v fuit
des nciions belles £? générc;ifes, ) Vit fumrcà & Jivinâ
virtute ptoedicii5.
De HEROS , Horoicus , a, um. Cic.
Lft gr.xndcttr d'ame d'un Héros, ou l'HeroÏîmî. Hiroï-
ca , fortitu.ib , f.
[ On peuc rtniarquer que quoi;ue Jans Je mot lUras l'H foit af-
pirée, elle ne l'ell cependant pas danj Tes dérivez , cim-.ue
d.ins Hiroine , h^ao que^ &c. ]
HERPES , fubft. f. pi. [Ardeur ou inf^nmatioa , qui
canfe une apreté de cuir ptr le moyen d'une longue fuite
de bourgeons , qui le rongent. ] Herpcs ifv>is R-iOrbus
eft , ignis facri fpecies , in quo atdor cutim fcrpenti-
bus minimis puftulis txafptrat & urit per attus rcpen^»
genit. herpëtis , m.
Lu y en aune aune cfpcce, qui eft corrofive ; p;rce outres bou-
tons entament & ulcèrent l^cuir, Eji alia [pccies exede.s c^ Ue-
p7(cens uUut i t^mii ftr^ie-.do ieUriter ujius ai t^iji ç rpui -vorj:,
Ctlf.
*'HERSE , fubft. fein. [ lijlrument de bois à renverfer
les terres fur les gr.iins après Jivoirfe/ni. ] Occa , x, (.
Colum.
HiRSï. fir.tfine on C:itfir;iile { en termes de fortification. )
Porta cararaifti, s, t'. Liv. Cataracla , f. Saluji. Hcri-
cius, ii, m. Cif. * Il y a-uoit une herfe dev.tnt la porte ,
oit ioafe défendit quelque temps Etat objcclus portis
hericius, hic paulifj-er eft pugratum. C*/".
^'HF.RSEMENT , fubft. m. [L'action de herfer. ] Occa-
tio , dnis , i. Pliii.
"f H2RSER , V. aft. [Donner la. derniers fafon à une t.r-
re , enyfatf.itit pifJJ'er la herfe après que les grains fnt
fcrnex.. ] Occare ( o, as, avi, atum ) ait. ace. îlin.
Celui qui herfe. Occatorj ôris, m. ?la:<\
HESDIN , [ ville des Pays-Bas , dans l'Artois , fir la ri-
Vicre de Canches -vers les frontières de Picardie.'^ Hef-
dinjm , i, n. Hëfdiiia , a: , f.
HESITER , V n. [ Balancer à fiirc une chofe , efiro in-
certain ou irréfoiii. j Hjêrere , ( eo , es j \\xÇ\ , fum. )
Hxsïtare. Dtrbirare, ( o , as , avi, atum. ) n. Habcrc
anibiguum. cic.
Je n'.iy pas héfité le moins d.t monde, & j'ay envoyé aujfi-
tot "Vers 'VOUS. Ego non habui amb:;T..urpj 5^ ftatim ad
te inifi. Cic. Ce fripon héjs:cit ne ffachant de quel cô-
té tourner. Hajiebat nebalo , &c quô (s vetteret , non
habebat. Cic.
Hésiter-, s'arrelhr en pxrlitnt , comrr.t font_ ceux, à
qui la mémoire manque. ) Hi'iicaie. Cic. * Slui héjite
en Itfant. OfFenfacot in legendo. Huint.
Il héfitoit de temps en temps , (S' ai tit recours à fon pa-
pier. Hilîtabat idcntidem , &.ad codicem recurrcbat
cefpiiaiue memoria. Cojf
HESPEaiE , Z^orfz, Italie.
HiSS£o« Hî^m, Pays d'Ail m <*gnt) qu'on divife e» deux
71 r
H E s
Zangdritvtttti. Haflîa ^f«iV. a: , f.
[ L'un eft aux environs des Rivières d'Eder 5i de tochn,- & l'au-
treaux environs deVVerie &de Fulde Marpurg fur le Lochn
e.'t la capiale du premier ; Callel lut la Fulde, c'eft lacapita-
le du lecond. ]
* HESTRE , ( on prononce hctre , ) fubft. m. [ Arhre
de hxute f.-itaye. ] Fagas , gi, f. virg. Fagus , ûs,f.
dans le même, in CuHce. )
De Hestre. Fageus, Fagïnus , a, um , Vlin. l'irj. Fagi-
ncus , a , um. Ovid,
HÉTÉROCLITE, adjeft. terme de Grammaire , qui fe
dit ( des mots dont la déclin.iifon ne fuit p3s les reglei
ordinaires. ) Heteroclïtus, a. um. (inot Grec. )
Les HÉTCRocLiTEs , [Les noms irréguliers.) Hererocli-.
ta , otum, n. p!.;
ON APPELLE dans le difcours familier U:i homms hétéro-
clite , qui ne vit pas comme les autres , qui efl fitntaf-
que (S' bourru dans fis minières. ] Qiu ab aliii diver-
I03 mores , ou diverfaî agendi rationcs habcr. ) Ab
aliis totus diverfis & diiTimilis. Cic.
HETtiRODOXF. , adje>î^. [ Contraire aux fentimens ds-
la Reliroi. ] Hrrerodoxus , a , um. ( tmt confacré ]
HHTIQUE, Voyez. Éticvis.
HKTKURIE . Voyez. TObCANEr
HEUR , fubft. m. vieux mot. [Rencontre avant t^cufe,
pour dire Bonheur. Il ne se dit que populairement:'
& proverbialemcn-.* ;/ u'y a qu'heur ou malheur en ce
monde. Omnia hu-Pâna a-t profpera aut adverîp. {on
fous entend funt.) * il a plus d'heur une que de fcitnce
Rerum cventu,q'j.îr.i induftrià fortunatior ou beatior.
HEURE, fubft. i. [ Lt vi:^t-quatriéme partie du'
jour civil- ] Hora , x , t'. Cic.
Dcmi-hc-tre. Semi-hora , x , f. Di'midiata hora , x , f .
Dimidia pars liors , f. Dimidium hora; n. Cic,
Var. Dimidia liera , f. Plin. ]un.
Une heure Q- .</fm/- . Sefqui hora , s, f. Hora dimidia. ■
Plin. Ur.a hora cum dirr.idià ou cum dimidia parte.
Phn. Var. * Plus d'une heure, une heure jy plus ou du-
vuit*fe. HjracSc an-pliûs. Cic.
QuetU heure ef-il > Qiiota hora cfl?f/or.'*/2 efi f.t heri- ■
res , a cet horloge , elle mtrque fi:': heures. Se-xta hor."! •
in hoc horolo^io dcfcribitur. * Une heure eji fonnée, ■
Il eft ur.e hutrc fonnée, Hora prima audita eft. * Vous
n'oublierez p^s de placer une horloge dans le milieu,
dont le quadran fera difpofé d'une manière , que celui
qui regarde l'heure , ne prurra s'emptihcr de lie mon
nom. Horologium in medio, quifquis koras inipicier, .
veli:, nolit , nomen meum lc'j!;at. Petr.
Sitr les neuf heures OM environ. Horà fermé noua Cic,
C'.rcirero» circa horam nonam.
Heure fe dit aufti ( du temps. ) Hrra , i , f . tempus , •
genit. tcmporis , n. Cie, * Je tronvois les heures lon-
gues oa le tempi long en vous attendant. Hors quibus
tee.xpeclabara , longx videbantur. Cic.
Ne vous éloignez, pas vu l'heure qu'il eft. Ut tempus eR'
diei , vide lis , ne abcas loiig:ùs- Ter.
A l'heure qi-.' il faut. Tempari. Plaut. Temporc.CiV. Lï .
tcmpcre. Liv. In ipfo tempore. Ter,
De meilleure heure. Tcmporiùs. Colum. Matutins. adv,
Cic.
Sur l'heure , A l'heure même. In ipfo temporis arti-
culo.. cic.
A HEURE /'«(/.'iJ.Intcrapeftive.adv.Alieno tempore.abl. C/c."
A CETTE HEURE , Pr'ëfentement , Nunc Jam. * Je ferai -
ici tout à l'heure. Jam jam adëro, Jam revortor. Mos ■
adero. Mox rediero. Plaut. Ter.
Je vous vous prendrai dans vos heures perdt:i's , dans It
temps que^ vous n'aurez rien à faire. Horis fuccitivi.s tî
utar, 0« te conveniam.
X X X X ■.]
71^ "HEU
Cette tifaire lui A hha fait pajfer de fnauvaifes heures ,
de mauvais momens. Hxc rcs illum habuit anxium &:
foUicitum. * Ce mariage lui a donné quelques mauvai-
fes heures , à caufe de V engagement qu'il a avec cette
étrangère. Nonnihil illi molcftx fiierunt \\x nuptiï ,
propcer hujufce hofpitx conluetuditiem. Turent.
;H£URE fe (lit aullî ( d'un temps préfix & déterminé. }
comme J'ai pris heure avec mon Avocat, Dixi horam
cum patrono meo.
Je vous ai Attendu deux greffes heures ou deux heures d'hor-
loge. Te per duas horas intégras praeftolatus fum.
Heure fe dit encore ( d'un temps incertain.) * Cette fem-
pie n'attend que l'heure d'accoucher. Mulieri jam pro-
xima paritudo appétit Plaut. * Je n'attends que l'heu-
re qu'on apporte la nouvelle de fa mort. Nuntiiim de
illius morte in (îngulas horas expecto.
.Heures au plurier fe dit dans l'Eglife ( de certaines priè-
res qu'en récite à certaines heures du jour. ) Horx* diiir-
nx , génit. arum , f. pi. Diurns preces , génit. diurna-
rum prccum , f. plur.
■On DJT aulTi Des livres d'heures, {dans Itfquch font
contenues les prières qu'on récite chaque jour.) hbcr pre-
cuni , mafc. Preces , gênit. cum , f. p!ur.
■Heure fe dit adverbialement en ces façons de parler.
X?î hiver les jours n'ont point d'heures. Dies bruma: brc-
villimi.
On dit ( d'un homme bourru & inégal. { qu'il a de ton-
nes tr de mauvaifes heures. Modo hilaris,mod6 trifbis.
On appelle , L'heure du Berger , ( l'occ.tjion favorable
Ae faire une chofe , qu'on ne trouve plus quand on l'a
une fois manquie. ) Commoda ou opportuna rei geren-
, àx occafio , f. Auth. ad Heren. * Se firvir de l'heure
du Berger. Oblatam occaficncm tenere. C».-. Atripere
occa;\3ncm. Liv ou occupare Fhid. ou prxripere.
A LA BONNE heure Féliciter. Opportiniè. Aufpicato. adv.
'* Bono omine.Optimis avibus.Liquido aufyicio. * Avi
finiftrâ. abl. Cic. Hor.
£ Cette dciiùcte cxprefl:on vient de cç que jes oifeaiix qui paroif-
ibient à la gauche , eioient chez les Anciens d'un heiire'ix
prœirge , paice que c'eioit du côté de l'Orient , les Augures
ayant toûjoiiis le vilage touiné au midi. ]
Sur l'heure , A l'heure même. Ertemplo. ad/erb.
* Jufq'.-'à cette /7f«rt'.Adhuc.adv.* Tout a l'heure. Mox-,
adv. 'f A teute heure . Omni tenipore , abl. ^ De bon-
ne heure. Maturt,^ Ve r>ie:lteure heure. Maturii\s * De
trop bonne heure. Prxmaturè. adv. * A heure indue.
Intempeftivè. adv *. D'heure en heure. în horas. * A
heures perdues. Horis fubfecivis abl.
Je n'ai point d'argtnt pour l'heure , peur le prefent. Nunc
pecuniicareo.
HEUREUSEMENT , adv. f ylvec bonheur. ] Féliciter.
Fauftè. l'rofperè Fortunatè. adv. Cic. * Je vous ren-
contre fort heureufement.ln ipfo tempore mihi advcnis.
Terent.
Je prie Dieu de faire rélifflr heureuferoei^t ce deffein a l'a-
va^itage du feuple.Deum precoruti confiliuiii iftud po-
•pulo piofperet ou fortunet. Liv. Féliciter fuccédat po-
pulo.
HEUREUX, (onprononce hureux. ) m. heureuse,
f. adj. [ 6^/ a du bonheur. ] Félix, ïcis , omn. gen.( à
\' ablatif £e\ici: ou felici. ) Fortunatus Bearus , a , um.
( On dit au Comparatif Felicior & hoc felicius. Fottu-
■natior & hoc fortunatius Beatior & hoc beatius ; £î*
<»« Superlatif i'clicidivnus. FortunatilTmius. Beatillimus,
a , uni. cic. &c. ) * On dit parlant des chofes. Fauflus,
a, um. ( au Comparatif Fauftior & hoc faùftius. ) Pto-
Ipor , ëra , ërum.
•Cefi fins raifon qu'on appelle heureux celui ,,qHt pnfféde
beaucoup de biens : ce beau nom n'efl deu qu'à celni qui
HEU
fçait fe fervir fngtment des préfens de T>teu,&' qui foiif-
fre tranquilement la dure pauvret é\Voi^:àsniim. multa ,
non K.éXè beatum vocaveris ; rediùs occupât nomen
beati , qui Dei muneribus fapienter utitur , & callet
duram pati pauperiem. Hor. * Heureux celui è qui
Dieu dune main :nénagcre c donné ca qui fuffit pour
vivre Illi benè eft , ou Félix ille , cui Deus parcâ ma-
nu cbtulit , quod fatis tL\. Jîorat. ■* // efl difficile de
trouver un homme qui puiffe dire avoir vécu heureux ,
(S" qui ccnitetit des années qu'il a paffees , forte de lu
vie , comme on fort de table , après s'être raffafié. Fit
ut rare rcpcrias , qui fe beatum vixilTe dicaî, & contcn-
tus exaito vit» tempore cedat un conviva fatur. Hor.
^ Heureux de tout point. Ab omni parte bsatus .-^ Noui
cherchons h vivre heureux par mer ip par terri. Navi-
bus atquc quadrigis pctL-ius benè viverc. Hor. ♦ Ce-
lui-là efl heuxeux , qui fe fait fage aux dépens d' autrui.,
Féliciter is fapit , -qui alieno peticulo fapit. Flaut. *
Etre le plus heureux du monde. In cœlo elfe. Cicer.
Heureux , [ Chanceux , à qui le hasard efl favorable ^
que i» fortune} fnvorife. ] Félix. Fortunatus. * Un hom-
7>ie heureux en bonnes fortunes. Ad cai'um , fortunam-
que felix vir. Cic. '^ lin' eft pas heureux en amis car
on ne reconnoit pvint les grâces cju'ilfjit. Ille parum in
amicis felix , nemo uuquam illi parera çratiam rcfcrt.
Petr. * Un homme heureux en fimme , £r en enfans.
Félix & natis & conjuge. Ovid. *llme railla de mes
bonnes fortunes. De yencre tnihi propiciâ cavillatus eft,
Petr.
Heureux fedit figurémcnt ( en chofes morales & fpirituel-
les.) Felix. Beatus. Bcnignus , a , um. * Heureux en
invi'ntions. In adinveniendis beatjs &:.folers. * Une mé-
moire heureufe. Bona-memotia. C»V o«egri^ia. Tacit.
^ Un événement heureux. Felix exitus. LJtcr. eu forru-
natus. Cic. * Un mariage heureux. Fortunatum con-
jugium. Ovid.'^ Une maifon heureufe .Toitanm domus.
Frop. * Un efprit pUts heureux que L'art. Ingeniam arte
fortunatius. Horat.
Heureux fe -dit encore ( de ce qu'on croit Avoir été caufe
de quelque bonheur ou de quelque avantage. ) * Jupi-
ter C Mars font des PlatKttes heureufes. Jupiter & Mars
funt arnica (îdera. Hor. ou benigna fideta. * // efl né
fous une heureufe planette. Araico natus lidere, Dextro
fîdete editus. Stat.
* HEURT , fubft. m. [Choc de deux corps, qui font
en mouvement, CT qui (s rencontrent. ] Confliûio. Col-
lifio , ônis , f. Confliilus. CoUil'us , ûs , m. Cic. Voyex,
Choc.
* HEURTER , V. afl. [ Frapper contre quelque chofe ]
Offcndere.jC do, di, dis, fum. ) AUïdere, { do, dis, lî ,
fum. ) ait. Le pied contre quelque chofe , pcdem ad ali-
quid. Cic. C&f
Heurtsr contre une pierre ofFendcre ad lapidem. In la-
pidem impingereTUidere pedem lapidi
// heurta fon vaiffeau contre les-rochers. Alliut navem ad
fcopulos. C&f. * il fe heurta le coude contre un tifon
allumé. Vcxavit fibl cubitum ftipite ardenti. Petr. ou
oftendit ad ftipitem. Colrtm. * Se heurter la tête , oa
Heurter fa tête antre la muraille. Impingere caput
parieti. Plin-Jun.
Les belliers fe heurtent de leurs cornes. Atietes inter Ce cor,
nibus incuriànt. Pli», ou adverfis fïontibus concurrunt
Mart.
Heurter lignifie en ce fens , Choquer , offenfer. OfFende-
re. aft. ace. * Ils ont heurté les gens de bien , en^vou-
l.tnt défendre Pompée. In Pompeio dcfendendo bono-
rum aiiimos ofFenderuiit Cic. * Cette doctrine me heur-
te terriblement. lUa doftrina me plujimùm offendic ^
ou non raediocrjter me Ixdit.
H ï B
Heurter à une porte , y fr,%pper. Oftium pukare ou
puUare. Flxut. Percutere fores ou pulfare. Ter. * Il a,
(jeurtéà une forte à grands coHps de pied. Fores gra-
viter pultavit. Calcibus fores infultavit. VUut.
Slui a heurté fi fort à nôtre porte ? Quifnam pSpuiit
tam graviter fores = pUut.
On dit aulTi par manière de civilité , J'ay été plufieurs
fois heurter à vôtre porte , pour dire J'ay été plujieurs
fois pour avoir l'honneur de vous voir. Te fi'piùs adii.
Ivi ad te fspiùs.
* HEiURTOIR . fubft, mafc. Vcyez. Marteau d'une
porte.
HEXAGONE terme de-Géomctrie , fubft. m. Figure de
fi X angles ou de fix i:ôrej..JHexag5nuS3a,um. ii,uyuiu(^.
Cclum. Sexangùlus , a , um. Flm.
Vue figure hexagone. HesagSnum , i , n. fitt.
HÉXhMETRE fubft. m. [ Vers hexamètre , c'e{ï-à-dire
lie fix pieds , Diuîylt: (y Spondées. ] Hcïamecer , tra,
trum. Hcrôas, a , um. C;c. Herokus , a , un^. giuint.
( on fous-entend vcrfus.)
KIBERNIE , [ Une des Ijhsdela. mer Britannique,} Hi-
btrnia , i , f .
HIBERNOIS , Sliii eft d'Hihernie. ] Hibernus , i , m,
HiBERNOisE , [ Celle qui eji d'Hihernie. ]-Hiberr.a , x ,
ftcm.
*i^IBOU. futil. m. lOifeau de. nuit. ] Bubo , ônisr
mafc.
£ on-ttouvedans Virgile Sert luio ; mais en cet endroit ce Poirte
a égard au nanj gênerai .Avu r,ui e:i féminin 1
* J-IIDEUX , m. Hideuse , f. adjeft. [ Laid , affreux.}
Horridas. AlpcAu horridus , a , um. Cic.
* KIE,, lubft. f. [ Infirument avec quoi l'on enfonce les
pavez..']'i'iÇ\C\<:3.y x, F. Virg. Paviciila, z , fccm. Colum.
Hjyfoncer avec la hie. Fiftûcare , ( co , as , avi , atum. )
3.Gt. ace. Vlin.
HIEBLE , fublt. f. [ ?Ui>te aJfez.fembUbli au fur eau, qui
forte des grappes d'un petit fruit rouge. ) Ébiilum , i ,
n. Ebiilus , i , m. PUk.
H!£R , adverbe de temps, [La 'vtille du jour oit l'on efi.}
Hcri > adv. Hefteino ou Hcftcrnà die , abl. Cic.
dIHier , Vujoitr d'hier , Hellernus , a , um. Cic.
Avant-hier. Nudius tertius. adv. Cic. * Hier au foir.
Heri vcfpcii. Cic.
HIÉRARCHIE , ou JÉrarchie , fubft. f. terme de
Théologie , [ Subordination entre les chœurs des An-
ges.} Hierarcliia, a;, f. ( mot confi.cre ts" grec. )
HiERAK-CHiE , [ Subordinatisn nans l'ordre Ecclefiafci-
que. ] Hierarcliia, a: , f . ( mot confacré.j Ordo , ïnis.
mafc.
HIEK.ARCHIQJJE , adjeft. Hierarchkus , a , um.
HIERES , IVettteVille furies côtes de Provence.} Olbia,
,x ,£.
Zes IJles d'Hieres. Infulx Olbienfes, f. pi.
HIEROGLYPHE , ou JÉroglyphe , fubft. m. [ Fi-
gure ou Jjmbole mijlérieux , dont fe fervoienl les Egyp-
tiens « enveloper tetss lesfecrets de leur Théologie.} Sym-
bolum hieroglyphicum, i, n. Litters .hieroglyphica: ,
.arum , f . .pi. (Èrant nots volucrum , ferarum , ) dont
parle Tacite : primi , inquit, jtgyptii per figuras ani.
malium fcnfus mentis cffingebant , Les Egyptiens fu-
rent les premiers qui enveloferent fous des figures d'ani-
maux leurs pensées
HIEROGLIPHIQ.UE, adjed. Hieroglyphïcus, a, um.
HItRUSALEM , o« Jérusalem , [_yille cnfitale de la
Judée , et! fe font opère::, les grands myftéres de la Reli-
gion Chrétienne. J.Hierofolyma , o« Jerofolyma , x,
(. Hierofolyma , orum , n. pi. Plin. Vojex. JÉkusa-
lem.
HILDESHEIM , [ vilU d'Allemagne dans lu baffe Saxe
fur Li rivine d'Inmtrf.e. ] Hiidelîa, x , f. Hildcshci-
mum , i , n.
HIPPOCENTAURE , ( prononcez. HipposantÔre. )
fubft. mafc. [ Monfire fabuleux qui étoit demi homme
C demi xheval. ] Hippocentaurus , i , m. Voyez, LE
DiCT. des ANTIii..
HIVVOCVkAS , (aUl. m. IVin aromatiz.é de canelle çr
de fucre. } Clarea , ex , VVend. Vinum aromatitcs ,
genit. vini atomatitx. n.
HIPPODROME , fubft. m. [ Lieu où l'on exerfoit des
chevaux à la courfe. ] Hippodromus , i , m. Plaut.
HIPPOMANES , fubft. m. [ Ver,in fameux chez, les An-
ciens, qui £ntroit dans la compofition des philtres amou-
reux. J Hippomanes , nom indéclinable £?* neutre.
[ Pline dii que c'eft un^ caroncule noire qui eîi à la tête «l'un
pouUm naifl'.inti que la mère lui mange ll-tôt qu'il e!i né
..dmont -. enefi'.iwn aurtm in fro-^e p:ilJi,<juod editt p.t. m jUiim de-
1 rat. Coluraeile nous apprend que c'clt un vcmn qui coule de
la pallie naïutellc de la cavale, dans le ii-mps qu'elle ell tn
thaleur , Ki/-»j ex e^uz^um i-nguimbus difiilU-is ^ quo tcnpcre ifi
nmoris 'erut^tr jurarem. Virgile nous continue dans ce lenti-
m(.nt par ces vers ;
Hinc det/ii'.m HppfintMtes i/ero ^iiod nfiniin; dicunt
P.^jto;es , 'enmrfi Uijïûla: ah in^uine •:irUi ^
Hippouianes » quod fiCjé malx ie^ete uavercx. 3. Georg.
HIPPONE , [ ville d'Afrique dans le Royaume d'Alger ,
dont S. Auguftiafut Evéque. } Hippo rcgius , genit.
Hipponis regii , ( ce mot eft tantôt Mafcùim k caufe
de ja terminaifon , er tantôt 'Féminin À caufe du mot
commun. Sil-Itp.l. die vaga hipuo. )
HIPPO l'OT AME , fubft. m. i Cheval de rivière qui fe
trouve dans le ;\it. } Hippopotâmus , i , mafc.
[ I a le pied fourchu , dit Pline , comme le beuf ; Il a le dos
ta les ains de cheval , & les dei.ts de ianglier, mais moins
irancliaiucs , Vngi.U: hahee b-aluUs , yAum y dnlum equi.ia li-
m'iU , dci.fci afri. Plin. ] '
HIRONDELLE , fubft. f. [ Oifeau de paffage qui aime les
pavs chauds. } Hirundo , diiiis , f. Cic.
d'Hirondelles Hirundip.Ir.us , a , um. Plant.
HIROCi.UOIS , fubft. m. [ Sui efl d'un canton de Cana-
da. ] Huocjuxus, ai , » HiROQUoisE , f . [ celle qui
efl de ce anto». } Hliocjuaa , 3C , (,
HISI'AHAM, i nile capitale de ù Perfi. } Hifpaha-
muin , i , neut.
HISTOIRE , fubft. f. iNarrjttio» véritable or fuivie ,
cnch.zinée de plufieurs évé-iumos divers arrivez.,} Hif-
toria , X , f . Cic
L'hifteire , dit Cicéron eft le témoin des temps , la lumiè-
re de la vérité , la vie de U mémoire , la maitnjjé de
la vie , tr la mcffagere de l'antiquité. Hiftoria voca-
tur k Cicérone , teftis temporuni , lux veritaxis , vita
memori^, magiftra vita:, nuntia vetuftatis Cic.
Hiftoire des chofes arrivées félon l'ordre des temps. Dcf-
cnptiones tcmporum. cic. ■* Efcrire l'hijloire. Hifto-
riam rerum fcnbcre ou condcr'; ou pcrfcribere. Rcs i^ef-
tas literis mandate. Cic.
Histoire fe dit ( de: avantnres fartictiUeres qui arrivent
aux perfonnes. ) Eventiis Cngularjs expofitio ou narra-
tio , ônis , f. Enarratio iiiftoriarum. f. Hiftoria: ,
arum , f. pi. PUut. ■*• Je ffay toute l'hijloire de fa vie ,
pour dire toutes fes avamurcs , tout ce qu'il a fait, corn,
me il a pajfé fa vie. Vitx lUius hiftorias benè novi.
Qiiï illi accidcrunt in vita apprimc fcio. Varii vitx
illius cventus mihi noti funt. * il nous a conté iir.e
hiftoire flaifante (s" récréative d'un certain provincial.
Pi ovincialis alicujus hiftoriam hilarem & joculariara
nobis retulit.
Histoire dans les TapifTeties , [ Sujet d'un tableau , ca
qui y eft repréfenté. ] Texdlis piaura; argumentum ,
ti > a. Tabell* argumentum , ti, n.
X X X X iij
7ï3-
H I V
On dit , Ce font bien des hiftoires que tout cela , Ce font
bi-n des chofis à U fois. Multa funt qux pollulas.
L'hifioire dit , pour exprimer , C'c/î Le bruit commun ,
On le conte Mnfi Nanatur. Fertur. Dicitur.
HISTORIAL , m. Histoxiale, f. adjeft. [5J/<» contient
qnelrju) point d'hijîoire. ] Hiftoiialis &: IiocJiiftoriale,
adjeîl. tli».
HISTORIEN, fubft. n?.. [Celui qui a recueilli les hif-
toires ou les aciiens des fié des piijfez.. ] Hlfloricus, ci ,
m Cic.
HISIORIER , V. aft. [ Embellir , ornir. ] Ornaie. Si-
mulacris dillinguere. aift. ace.
HISTORIETTE , fubft. f. [ petite hi foire méfiée de fic-
tions. ] Hiftoria fabularis , genit. liillorije fabularis, f.
Siiet.
HISTORIOGRAPHE . fubft. m. [ §lui écrit aânelle-
ment l'hiftùiie. ] Hiftoiiï fcriptor , oris , m. Cic.
Aftuarius , ii , m. Tctri .
KISTOR-IQUE , adjcft. ni. & f. Hiftoricus, a , um. Cic.
^ Le jlile hifloiique. Genus liiftoricum. Cic.
HISTORIQUEMENT, adv. HUlorico gcncie, abl. Ctc.
Hirturicc. adv. ^liiit.
HISTRION , fublt. ni. [ Farceur ou loufcn. ] Hiftrio ,
ônis , ni. Ludio , ôiiis , m. Liv. .
HIVER , fubft. m. [ Une des quatre fuifons de l'année ,
qui ejl la fins froide ©" la plus rude à ptjjlr. Hieins ,
ltnuH.t que hyems} g(t>iit. hiëmis, f. Cic. Hiemale ou
hibernum tcnipus , genit. hiemalis ou hiberui nennpo-
ris , n. Aiinus hibeiiius, i, ra. Har.
Vn jo:.r d'hiver. Hiemalis dics , f. *' Un froid d'hi-
•vcr. B;,uinalc frigus. * // f*it un temps d'hivtr. Dies
lnè'mat. Tcmpus lucmat. Vlin.
il efi fâcheux de fe mettre fur mer l'hiver ou en hiver.
Hiberna ou hiemalis navigatio od;ofa eft. Cic.
L'hiv.r s'adoucit. bAneicit liieras. Liv. Solvitur acris
hieir.s Moi , Hienis fe remiitit. Tibul.
L'hivir étott fur lit fin , i5'_ le priât cinps afprochcit
Hieii s jam pra'cipitavcrit, Ci. ver ja.ii appe:L'bac. Cnf.
Pajfir l'iiivcr en q.t^lque lieu. Alicubi liiiii.aie au hibcr-
nare , ( o , as , avi , acum ) n. C;.-.
Quart I tR , ( u hiver , ) oh i'6n met les foldats pend^int
i'hiv-r pCiir fi r.ifraiihir. ) Hiberna <;;« Ii.berr.acala ,
orum , n pi. Cic. Caf. * Lfre en quartier d'hixer. In
hibernisiede. Cic. *\Envojer les troupes , ou. mettre les
trOipLS en qu.-irtiir d'hiver. Mitctie cohortes. Diinit-
tere in hiberna exeicitum. Cic. lu liibv.rnis !eg;onts
collocaie. Poil, ad C».'.
DîHivER. Hiemalis & hoc hiemale , adjscb. Hibffnus ,
a , um , Biumalis & hoc brumalc , adjeû Cic * U>j
upparcment «'/.iier. Hibernum cubiculum. CiV.Hiber-
naculum , i , n. ?lin. J:ra.
HIVERNER , V.' neuc. [ l'ajjer l'hiver.] Hiejiare. Hi-
beniaie , ( o , as , avi , atum. ) n. Cic.
s'HivERNtR-, aft. [S'expofr au froid , pour s'y endurcir
C s'y accoktumer. ] V'im hicmalcni csperiri ou per-
ferre. Cic. Colligerc frigus. Kor. .
HO , interjcifliou , ( q:,i fit à appeller (y à admirer ,
(S" en ce as ille je ridouJie quelque fois , ) * Ho , ho ,
Vous voila déja.vcnu. Hais , heiis tu jain ades ?
^HOBREAU , fubft. m. [Oife.tude leurre qui prend de
petits oifeaux. ] Pygargus , i m. ?l'm.
HoBRlAU, [ J*!..';.' i^entil-hommc de campi-^ne qui e/l p.iu-
vre , e^ qui va manger chez, fis voifins. ] Paupcrculus
nobilis. , m.
HOC , fubft. m. [ 7i« de cartes mêlé de piquet t? du
brùa» ; parce lU'J. y a fix cartes qui font hoc £?" affu-
ries. 3 ♦ On dit proverbialement. Cela m'efl hoc ,
ptv.r dire Je fuis ajfuré d'avoir cette fu. cejfton , de
■ S^SJ'' "fji^f^- H«c inniunJQcft.jrsiiii. Plmt^
fj H crc
* HOCHE , fubft. f. [Entailteure qu'on met fur utie regh
de bois pour marquer une choj'e. ] Crena , x , t. plin.
^*- HOCHEMENT , fubft. m. [Mouvement dcdaijneux
qu'on fait de U tête. ] Capitis qualTus ou ccncuiTus ,
us , m.
^ HOCHE QUEUE , fubft. m. [ Tetit oifcm qui remué
toujours la queue. ] Motacilla, a; , f. V.tr.
'f HOCHER, V. ad. [Secouer, branler. ] Qiiatere ,
( tio , fis , quafi , quaflam. ) Oiaifarc , (o , as , avi,
atum.) Concutere, Uio, is , culii , culfum.) acl. ace. ♦
Ho.her les arbres pour e» fa'i/e tomber le ftuit, Quatere ;
ou concutere arbores , flin.
On le dit proprement (.du mouvement de la tête qu'on
levé en Inaut £? dédaigneufement , pour montrer qu'oit
ne veut point une chofe ) Qiiaftare caput. Val-Fiacc.
flaut. ou concutere. Ovid. Commoveie caput. Petr,
Abduccrc ou abuutare aliquid. yirg. Cic.
Hocher la bride à quelqu'un , fe dit dgutément pour
Sondur Us fntimens de . uelqu'un , l'inviter à fe decl.t'
' rerfur quelque chufi. Mentem alicujus coucutere. Val-
Flacc. Ttntare & exquirere alicujus mentem ou volun-
tatem de re aliquâ. Pcifcrutari , (or, aris , atus fum.)
dep. ace.
■♦ HOCHET , fubft. m. [ Pitit joiiet d'enfant à la mx-
lUiLe, garni de petits grelots. ] Crepitacûlum puérile»
genit. crepitaculi puetilis, n. Siuint. Crepundia, orum.
n. pi. Flaut.
HOIR , fublt. m. terme de pratique , [ Enfant, htriiier.'^
Heies , ëdis , m. cic.
HOIRIE , fubft. f. [Succejfon. ] Hcreditas , âtis , fœm.
cic. i mot de Drvit. ]
* HOLA , adv. qui iignille , llfufft. Arrejîiz-vout. One
jam latis eft. l'iaut.
On le met quelquefois fubft.iativement , Mettre îe hola
, ou les holas , Appaijer quelque querelle , , ou quel'jus ■
baitiri,-. Iras & alteicacionts dirimere. 'Sedaie rixas
ou diko.'di?.s. Cic.
HoLA eft quelquefois une interjcdiion , {'qui frt peut
avpelUr des v.tlets. ) Ho!a. Ho. Heus. Heus tu» .
Tercnt.
* HOLLANDE , [Frozince laplus cor.fi'derable des PrO'
vitic.s units dci Pajs-Bus, avec titie de Comté. J Bl-
tavia. H^jilandia, x , f.
Les Est ATS .Ye HolUnde. Belgiuin Batavicurn ,i, neut.
"* HoLL/iNDOis , fubft. m. [ ii£<« efi natif de Hollande. J
B.itavus. Holla.idus, i , m.
HoLLANDoiiE , f. [ CelU q,à tfi de Hollande. ] Batava ,
X , ta m.
HoLL..NX)E , OU. TJU de Hollande. Tela Batavica , a?»,
f. * Drap a'HoUande , Pannus Bltavicus. * Fromage
d'HoLande. Cafeus Batavicus.
HOLOCAUSTE , lubll. m. [ Sacrifice ch. l'on confumoit
toti.e la vicljme.] Holocauftuni , i, ncur. [Mot.
conf-.r.' dans l'Ecriture S-ùnte. )
HOLSACE , ou HoLSTiN , [Province d' Allemagne dunt .
la bajfe S.i.'-e , dont les villes principales font lubecl^ty
K.'.mbourg. ] Holfatia , ae , f.-
HOMBRE , fubft. m. [ Sorte de jeu de cart-es , mot Efpa- -
g/iol qui pgn 'fie jeu de l'homme, j Hominis ludus , i »
n.afc.
HOMÉLIE, fubft. f. [Uifoi.-rsfa.i.iVier fur quelque S-
vangùe. J Homilia , ar ) t. ( mot grec ccnfacré dmis l'E- -
gtife.) ■* Seimo faaiiiiaris in Evangelium.
HOMICIDE , hib.ft. m. [ i/ieurtre d'une perfonne , J ■
Homicidium , ii , n. Cic. ^ Commettre un homicide^ .
Hmiicidium facere. ^iinf.
Homicide , [ Meurtrier'^ H^micîida , x, m. Sli<int, .
O.N DU au figuré , qu'L'/i hi/iime ejl hotnicide de lui-mê-
, me^ ( quaud il i Ki/iefa fanié par des. debainhti d:i corfs :
H O M
Cf de î'efprit, ) Sui ipi'ius homicida , affert fibi nior-
tem potationibus , volupcatibus , ou alliduis ftudiis.
HOMILIE , l'oyez. Homélie.
HOMMAGE , f. m. [ Sou'>}ijfion , nfpecf. ] Homagium
ou hominium , ii , n. ( /e dernier efi meilleur félon
Vojpiis , & plus félon l'tinaiogie. Mot des dernier; fté-
cles. ) * Clientcla , ac , f . Hudée er Vojfins croytnt qu'on
peut fe fervir de ce mot en ce fois.
%a:dre foi £? hommage a quelqu'u». Apud aliquem ho-
miuiura 0« dientelam profiter!
J^xigerfoi ET hcmm>ige de quelqu'un. Hominii ou clien-
tèle: proteffionem ab aliquo exigere.
HOMMART , f. m. [ Groffe ecra.ijfe de mer. ] Aftacus ,
ci , m. F lin.
HOMASSÉ , adjeû. f. [ Temme groffiere. ] Virago , "mis,
fœm.
HOMME , f. n.r.fc. [ Sîifi n !i n.tture humaine , hem-
m^ t"^ /'■;v/;;c en générxl. ] JJomo , ger/tt. hominis ,
itiafc.
■[ Quoiiue ce Ncm convienne à l'un Je à l'autre fexe dans fa
fiinitication , on ne le trouve jamais avec un adjcdit Féminin
dans fa coMftriicticn, car on ne dira pas Hcotd k;«/4 pour une
méciante t\'mme , que lî Ser. Suipitius écrivant à Ciceron a
dit parlant de fa fille Tullia , ^toniam Uo7,tg naj^ fuerH, cela
ne prouve jas qu'il loit du Féminin , car c'eil comme s'il avoit
dit T.i'.tia aJt.t ont har.io : autrement il faudroit dite que r'ir
leroit aufii du Féminin; puilqiie d.ms Térence une femnu- a
dit , yirii'i! me 'iniin vdlem : & c'ell en ce niéine lins que
Flauie a encore oit , Fûtes rj.ii aubt: , c'tfi-à-ùiie fos amht.
jures eftis ; Car Pur n'eft jamais joint avec un adjeftif fé-
minin. ]
.l'Homme , ( dijlingué d'avec litfemr,!e. ) Hoino , genit.
ïnis , m. Vir , ger.it. viri , m. cic. { On trouve dans
Sulufe Hominium «a génitif fliiricr , four Hominum,
is" virûm pour vitorum dans Cicéron : d'oit vient Ccn-
tum-virûai. )
Xes hom.mes , ( Le genre humain .) Homines , inum .m.
pi. Mortalcs , ium , m. pi. Humanum genus , genit.
huiTiani gcncris , n. Kamana gens , genit. humanx
gentis , t. Cic. Morcalitas , âtis , f. tiin.
Je fuis homme (y fujet aux fcibleffes humaines. Ho-
mo fti.ii & nihil humaui à me alienum puto. Cic.
2\0s valets font hommes comme nous , nous avons tous beu
du même Liit -, iS' quoique la mauvaife fortune les ait
réduits dans le mulhciireux ttar cù ils font , nous de-
vons en avoir gr.tnd foin. Seivi homines funt , & a;q'jè
nnum lac biberunt j etiamfî malum fatum eos opprcf-
fêrit , tamcn illi bcnè curandi fint. Pet.
Autant d'hommes , autant d'avis. Qiiot homines , to-
tidem fcntenti;e. Cic. Un combat d'homme à homme.
Singularc ccrt.imcn , genit. lingalans certaminis , n.
Pugna Cngularis , f. Macrob.
Il a, tué fon homme , ou fon advcrfaire. Homincm ou
fuum advcrfarium occîdit.
Un tetit homme. H^munculus , i, m. Homiilus ,
i , n. HoiTicncio , ônis m. Cic. Fruftum hominis ,
ti , n.
Uhe femme appelle Son mari , fon homme. Vir. * Elle
efi en peine de fon homme , de fon mari. De fuo viro
eft an-àa. Ter.
l Ce qui n'cft d'ufage que parmi le vrljaire. ]
H OMME , ( f.'!r rapport à fes bornes ou mauvaifes quali-
tez. naturdlcs ou acqf.ifes. ) Vir. Himo.
Un homme de bien , XJn htnséts homme Vir bonus.
Vit 0» homo prcbus. Hono frugi, H )mo bona; fru-
g!S. Inrcgcr hD.mo & la-.icîus. Cic. * Un homme inté-
gre (y fans vices. Vitx integcr & fcclcns purus. Ilor.
•* Un homme jufie (sf ferme dans fes rcfulutions. Jaf-
tus vir & propoliti tenax. Hor. ^ [7-; homme fmple ,
Cr qui efi fans m.tlice. Homo minime malus 6c lim-
plex animi. Cic.
HO M
C.file prcmrer homme de tous les fiécics (y de tortesZ
nat.ons. Vir omntum feculorum & gentium /anlé
pnnceps. etc. ° '<<cue
Un honjn^e qui a un efprit agréable (r poli. Incre„ii j„
cundi ie clcgantis vir. â«w ^'o'-"'!)"'
C'eft un homme qui a de 'î'efprit , qui efi fage (s'
fr.ns intérêt, 5- qut outre cela efi labortLJé fm
udron. Itigeniofus cil , prudens & ab cmni cnp.dita
"duar';^^'^^^^""'"^^-'^^--^--^
UnJ^omme ou une a>„e de boue , un méchant homme. Im-
Je n'a, jam.us été homme de bien , er ,re le ferai jamais .
ne vous y attendez. ;^,. n, ,,,„ f^,; j^ J,^ ^ ^^^
^t fore "pFTf\"' '" '" 'î"'" P°'"-^ '- bouc fru-
gi foie. PUut. (irug, peut être un dattf ou mém*
un ancien genittf pour £iu<y\si )
.Homme , (.parraport k fa %-ofe(r,on. ) * Une homme de
guerre. Vir bellacor. * Vn homme de mer , qu, a le
piedmar.n Momo maritimus. '^ Un homme de fortu-
ne. Novus homo. Forru»^ fAïus. ^ Homme de robe.
Homo togatus , ou Togarus foui. * Un homme de
journée , ae travarl , de peine. Operarius homo.'f Hom-
me de litres. V.r hrreratus , i Litteratti. A„/. cic.
pkufum ire defidero. ( je cherche les appUud.Jfemens
des gens de lettres. ) le jj "
Homme de cak.net hom,ve d'étude. Vir multi confilii
&:prudentia:. Vir ftudiis dedttus. OV. * /f.«,„. ^'J
pe.tuns. \.r exped.ti coniilii & viarum. * Hommt
d accommodement. Homo amicabilis compofitionis ac
Homo rticnuus & manu promptus. S.%lu(l.
Homme je d,t encore ( far rapport àla fJvituàe is- h U
dépendance „ un ^utre. ) Homo. * Mon homme , mon
-valet , mon domcJl,que. 'H .mo meus. Puer , gen. rue
n , m. Scryus , vi , m. =* Homme de chambre. Cub'-
cularius , 11 , m. cic. Servus a cubiculo.
Om DIT uoni<]uemcnt , è l'homme de bien ! 6 ber.-^ vir^
Terent.
Homme dans les cipreffions fji vantes. // eH h-mmci-
■vous^ ab.tndon:ifr. Is eft qui te déférât. * C'efi un hom-
me a tout faire pour de l:,rçe,,t. Qaidvi, faciet , num-
mis prs;cnnl-nis. Vcnalis c.l & ad cmnc facinns para-
tus & auJ.is.
J^n^ fuis pas homme k -vous menti.-. Non is fum , qui
tibt mcr.îiar.
On niT proverbialement , L'h:mrig probore c Dieu dif-
f«,f. Magna libt proponit homo, venur. aliter dcitïnat
Dcus. Magnis cogjrarjonibus peclora implcnr morta-
les , fcd facit Deus ut à dcftmationc fuâ longe jaceaur.
Petr. Sunt mu.'ta mfignarum co:;itationura vota in
an'-mis hominum , qux Dcus irrïta facit.
On dit , Tant vaut ih:>;7ime , tant vaut fa terre. Qua-
lis homo , talis pra-ft.itur agcr. ( ?ar imitation de Phè-
dre , Qjalc caput , calis prajftatur fapor. ) * Quô quif-
que induftrior , c6 ubenor fit ager ou eô uberiùs rcd-
dit agei. Quantum quifque valet indufciâ , tantilrn
tcraciorem agrum eftïcit.
Un .-^omme d'honneur, n'a que fa parole. Eft honcfti viri
(crvare ou pixllarc fidem.
On DIT , Face d'homme fait vertu , pour dire que tes
ouvriers travaillent mieux en préfence du maitre. Stre-
nuiùs ou impenfiûs laborant opcrarii , ubi dominas
adeft.
On ne fait quel homme vous êtes , on ne vous connoît
point , ni vôtre humeur , ni vos inclinations. Omnes
te Ignorant, nefciunt te omnes , qui fis. Plttut. Neme
720
H O N
"novit ingenium tuuna , neque motes. Ter. Plaut.
' C'efi un homme bâti de la forte. Sic homo eft. Ter.
©£ t'HOjMME , [ Appartenant à l'homme. ] Humanus ,
a , um. Virilis & hoc virile, adj. Cic.
Avoir l» fig»re d'un homme. Humana fpecic & figura
cfle. Cic.
Vn hubit d'homme. Véftis virilis. * Une voix d'homme.
Vox virilis. Cic.
En homme (ie cœur. Viriliter. Fortiter. adv.
HOMOLOGATION , f. f . [ Approbation cnjufiice d'un
aBe particulier. ] Rei adlse auftoritate publicâ com-
probatio , ônis , f.
HOMOLOGUER , V. aft. [ Taire confirmer quelque acle
particulier en juftice. ] Refh adam auftoritatc publi-
câ comprobare. Cic. Ratuni aliquid habere. ( îacien
dum eft nobis , ut D. Bruti privatum confilium auc-
toritace publicâ comprobemus. Cic. Nous devons ho-
mologuer par une authorité publique , le dejjiin parti-
culier de D Srutus. )
HOMONYME, adj. m. & f. [êi^ aie même nom , terme
de Dialectique. ] Homonymus , a, um. Sluint.
HONFLEUR , [l^ille de Normandie à l'embouchure de la
Seine. ] Honflorium , ii , n. Honflcvius , ii , m. &i.
C félon le P. Briet. )
* HONGRE , adj. m. [ Cheval honore ou coufé. ] Can-
tcrius , ii , m. Cic.
* HONGRIE , [ Royaume^ de la Turquie en Europe , dost
Bude eft la capitale. ] Hungaria , x , £
De Hongrie. Hungarïeus , a , um.
=* HONGROIS-, f. m. [â«J eft de Hongrie:] Htingîrus ,
i, m. "^ Hongroise , {Celle cjui eft de Hongrie. ]
Hungara , x , L
HONESTE , adj. m. & f. ( an prononce honnête.) [ gliti
a de l'honneur ou qui en mérite. ] Honcilus , a , um
Cic. ( qui fait au Comparatif. Honellior & hoc honcf-
tius , e^ au Superlatif. Honeftifllmus , a , um. )
Un honnête hom>ne , un liomme d'honneur. Homoo« vir
honeftus. Cic,
La robe prétexte étoit l'hijbit des honnêtes gens , ET la
toge celui des px'tvres. Prïtexta honeilorum erat , to-
ga viliorum. Afon-Peti,
Un hc-nr.éte jeune homme. Honeftus ou honeftifllmus
adolefcens. Irigenuus , a , um. * Ce ri eft point-là agir
en honnête homme, ià non eft officium liberi hominis.
Terent.
Honneste , [ Ch^.fte , pndique. ] Gaftus. Pudicus , a ,
um. Pudcntifiimus , a , um. ( On dit au Comparatif.
Pudicior & hoc pudicius. ) Ovitl.
Honneste , [ Civil , courtois. ] Comis & hoc comc. adj.
Urbanus. Humanns, a , um (On dit au Comparatif.
Comior & hoc comius. Urbanior & hoc urbanius.
Humanior & hoc htiroanias ; au Superlatif. ComifTi-
mus. Urbanifîîmus. Humanidîmus , a , um. )
Honneste , lOficlcux. ] Ofticiofus , a , um. Cic* Vôirt
procédé ifi fort honnête er très- obligeant. Tua ratio
plcna Iraraanitatis eft & ofFrcii. * // a des manières
honnêcres. Eft illius agcndi ratio comis & honefta
Il s'efi enrichi par d-es vofcs honnêtes. Rsni fuam auxit
honsftis ratïonibus. Cic.
Honneste somme un fubftantif.' // a mêlé l'honnête à
l'utile. Mifcuif utile dulci. Hor.
HONNESTEMENT , ( en prononce honmctement )
[ Htmorablcment , avec honneur. ] Hôi-.cftè. aJv. Cic.
Honncstement , i Civilement. ~^ Hutr.anc. Officiosè.
Humanitcr. Comitcr. Libcralitor. adv; Ci.. Var.
HoNM*STEMïNT , .[ Pudiquement ,xh.<iflen>ent. ] Pudicî.
O-LzV. Padcntcr. Caftè. Intégré, adv. Cic.
HONNESTETÉ , (■ a: prononce honnêteté. } f f . [ Ce
^J^ e^ff. uaiHiilSf, cpiofi: À ce e^ii eji hont'jrx. ] Ho-
H O N
neftas , âtis , f. Honeftum , i , n. Integritas , âtis , f.
Cicer.
Il eft de l'honnêteté. Bonis moribus ou honeftis conve-
nir. Juft.
il a les mœurs remplies d'honnêteté. Illius mores ad ve-
nuftatem ou honcftatem valent. Plaut.
HonnestetÉ , [ Civilité, manière d' agir civile . ] Comi-
tas. Urbaiiitas , .îtis , f. Cic. * Il a beaucoup d'honnête-
té , er fes nweurs font fort agréables ts fort polies. Vir
finguiari humanitatc & Tuavillîmis moribus excukus oi*
expolitus. cic. Eft honeftis & oiîicioiis moribus. Sin-
gularis clt in eo humanitas ou comitas ou morum fua-
vitas.-
// ri a d'honnêteté pour perfonne, Afper & duras eft erga
unumqucmque.
// m'a fait bien des honnêtetés,. Mè multo honore honeC-
tavit. Plaut. Me fummâ comitare , ou me comiter
excepit. tlaut. Suet. * il m'a traité avec toute l'^hon-
nêteté poffble. In nie comis & ofticiofus fuit. Cic.
HoiJNESTETÉ , [ Pudeur.] Pudor , ôris , m. Pudicitiar,
X , f. G&ftitas , âtis , f. Cic.
HonnestetÉ , [ Préfent. ] CoroUarium , ii , n. * Taire
une honnêteté à quelqu'u», ( lui faire quelque petit pré-
fent pour quel.^^e Jervice rendu. ) Reniuuerare aliqucm.
Dona alicui rcpcndcre. Swr. Remmierari aliquem co-
rollario.
HONNEUR, C m.[Témoignage d'éftime & de refpecl qu'on
rend à quelqu'un. ] Honor ou Honos , ôris , m. Cic.
Je rï appelle pas honneur celui qu'on fait dans l'efpérance
de quelque fervice , mais celui qu'on accorde aux grands
hommes pour Ui fer'vlces qu'ils ont rendus. Is honos
mihi videri folet , qui non propter fpcm furori bene-
ficii , fed propter magna mérita claris viris defettuc.
cicer.
Le véritable honneur conffte er, la vertu , qui titefort plies
grand ornement des fcrvices qu'on rend k la République.
Rerum dccus in virtute pofitum eft , quar maxime
illuftratus magnis in Rempublicam meritis: Cic.
Ce qu'an peut appellèr véritabliyrient honneur , ri eft pas
une amorce paffj^ere , afin d'engager pour un temps à bien
faire , mais le prix d'une -vertu qiti ne fe dément point.
Is qui verè appcHari poteft honos , non invicamen-
tnra ad tempus , fed perpétua: virtutis pr.-emium. Cic.
Taire de gr.znds honneurs à quelqu'un après fa mort, Ef-
funde'tc honores in morti'um. Cic.
Tain honneur k quelqu'.'in. Faccre alicui honorcm. Cic.
*•■ Honefnorem honore facere aliqucm. Plaut. *'Se
faire 'rTC'nneur d'une chcfe. Aliquid honori (ïhi ducere.
S.tluft. ou laudi. Ter. Aliquid de.fegloriofuis ptûxîica-
re. Cic.
Le! .^nciiits fa falfinent honneur de l'agriculture. Antiqais
tuit glorii cura rufticationis. Colirm. * Il fxit hon-
neur aux fiens. Honori eft iliis. Cic.
Il me fait beaucoup d'honneur , Il vie trai'.re avec biaU'
cou!) d'honneur. In ine pcrhonoriftcus eft. Cic. Me ho-
narificep.tiftiiaè habet. Cic.
Tj'ûe en-grand honneur. TLiii magnu.Ti iii honorem. Ten
Elle in lionore. Cic
Porter grand honneur isT' rtfpeci k quelqu'un. Aliq'iCm
obfervarc & vciierari. Multo honore aliquem colere..
Hnbere aliquem in honore, Habere alicui reverea-
tiam. liiii-Jun.
HoM<i:UR , r Gloire , réputation <, eftime. ] Hônor , ôris,
m. Gloria , se, f. Fama , a:,, f. Decus ,^f»if. decôris,
n. Cic.
C'cft «/.' homme jaloux de fou honneur-, de faréput.ttion,
famx curiofus. Fama; liaud incuriofu';.
I UN dit au contraire, Vn hemme facul d'hor.r.iur , Un hcm-
I me fans honneur-, ^ui n'a aricuu foin de fà réfutation.
^ Non
H O N
Non patiens fam^. Terent. Abhofrens famam. Plaui-.
ïams; incuriofus. Qui ell: lama; atcrita: on projeiti'.
Inglorius arque ignobilis. Cic.
I.a carrière de l'honneur efl ouverte à toutes fortes de fer-
fonnes. Cun<flis patet honoris via. Vhîd.
Il s'efl acquis dis honneurs immortels par cette ■victoire.
jtternos honores fibi hàc viiftorià pcpêrit.
Blejf^r L'honneur d'une perfonne. AJicujus famam Isdere.
Cic, OH ir.quinarc. Liv. Voyez. Rei'Utation.
Taire réparation d'hmneur à quelqu'un. Inuftam alicujus
fama: labem detcrgere ou abftergcre. Cic.
Gfier L'hcnmur à une perjonne , Dire de lui des^ chofes
fui le dijfament. Eiiperc aliciii laudis confcientiam.
Éxcingiiere eu obliterare famam. Liv. Voyez Répu-
tation.
terdre quelqu'un d'honneur, de réputation. Atcerere ali-
cujus famam. Saluji. ou lacerare. Cic. ou obruere ou
preinere. Tacit.
Soutenir l'honneur d'une perfonne. Eamam alicnjus tucri.
Cicer.
Le point d'hcnnciir , ( en quoi conjifle le -jrni honneur. )
là in cjiio vcru£ honor confiait.
Il s'agit du point d'honr.eur. Agitur honor ou fama ou
exiltimatio ou de honore. Cic. + il y va de votre hon-
neur. PcRclitariir tuus honos. Vcrtitur in penculo
tuus honos &: nia fama.
1.es différents tcuchnnt le po'fnt d'honneur ont c^iufé de
graniies inimitiez, entre les meilleurs amis. Ex honoris
certamine, inimicitia: maxinix Ikpe ihter amiciiTîmos
extiterunt. Cic.
Il efl foni de cette itff.tire avec honneur. Hoc negotium
gloriofiirimè ou féliciter confecir.
Vous lui avez, donné l'honneur ou la gloire d'avoir mis
l'armée en fuite. Vos lUi fugati cxercitiis dediftis dé-
çus. Liv.
Honneurs , [ Bignitez.. ] Honores , ôrum . m. pi. Di-
gnitates , âtum , f. pi. Cic.
Aquérir des honneurs. Honores aHequi ou adipifci.
Cicer.
élever quelqu'un aux honneurs. Tollerc aliquem hono-
ribus. Cic. Impertirc aliquem honoribus. Plaut. Am-
plillîmis honoribus dccorare aliquem. Liv.
Admettre aux honneurs le roturier comme le noble. In
commune vocarc honores. Liv.
Honneur , [ Pudicité , pudeur. ] Pudicitia , x , f. Cir.
* Elle efi fille d'honmur. Padica eft& intégra virgo
Terent.
Attenter à l'honneur d'une fille. Attcntare pudicitiam
virginis. Plaut.* Je n'ai jamais fait tort à fn honneur.
Huic virgini nunquam vim attuli. Plaut. A me pudi-
ca eft illa virgo. Ter.
Ojier , ravir l'honneur à uru fille. Eriperepudicitiam
virgini. Cic. Vitiura afferre virgini Plaut.
Reparer l'honneur d'une fille , Mettre fin honneur à cou-
vert en iépoufant. Infamiam virgini illatam , ducen-
do farcire. Vitiatam à fe virginem ducere. df.
'Elle efl fans honneur. Vacat pudote, Ovtd. Hujus pudo-
ris dignitas profcripta eft. Par.
Honneur s'employe en nôtre langue dans pluileurs ma-
nières civiles & polies , ( lorfqu'on traite avec des per-
fonnes qui font au-deffus de nous ; mais on ne les expri-
me point en Latin. ) comme Aller recevoir l'honneur
des commandemens de. quelqu'un. Adiré aliquem,. fi
quid velit.
Il m'a fait l'honneur de m' écrire , de me rendre vifite ,
il m'a honoré de fies lettres , ou de fa vifite. Ad me fcri-
pfît , me invifir.
Si vous venez diner chez moi , vous méfierez honneur
ar flaifir- 5 ou voi^s me ftrex, bien de l'honneur C bier>
HON 7ii
duplaifir. Si apnd me pranfum veneris , id mihi crit
perkonorifîcum & granlliraum.
Je l'ai accompagné par honneur jufques à fin carojfe.
Hune ad rhedani ufque profequutus fum.
On DIT ironiquement , H a fait un bd honneur à fa fia-
mille en trahijjant fin Prince. Egregium enimvero decus
fax aJdidit familis , cùm Regcin fuum piodidic.
On DIT , Sauf votre honnneur, Sxnf vôtre refpeci, ( qu.ind
on veut reprendre ou dire des chofes defohligeantes à
quelqu'un. ) Honore diûo. Plin. Pra-fato honore. Cic.
Salvo tuo honore, abl. Honos autibus fit habitus!
Suiiit Curt.
On appelle honneur , Certaines cérémonies qu'on ob-
ferve en recevant des vifites er en donnant à mangir.
Honores ,.m. pi. Civilia cificia , n. pi..
il fiait très-bien les honneurs de chez lui. Civilibus ofE-
ciis reftè apud fe fungitur. * // oublie les honneurs d'un
repas qu'il doune de bonne grâce m paroijfant fiâcheux.
Oolitus officii menf^ , quam humanitate ponit , con-
tumclia tollit. Petr.
^o^tihVKifiunébrcs , ( fiont les pompes tr les autres céré-
moiiies q.ii fe pratiquent aux mterremens des gran.is. )
Funebns pompa , genit am.bns pompx , f. giuint. Pa-
ratus funebtib , m. Xucit Fiinebna juif a , genit. fane-
brium jtiftoram , n. pi. Liv.
HONORABLE , adj. m. & f [ Stii mérite qu'on lui fr.Jfc
de L'i.onncHr tr qu'on le refipecie. ] Hoiiorabilis & hoc
honorabile. Liv. Honorandus , a , um. Cic. Honore
dignus. Venerandus , a , um. Cic.
Honorable , [ S>;</ apporte de l'honneur.^ Honoruï.
Hononhcus , a , uni. ( qui fiait auComp.iratifi. Ho-
noiihcentior & hochonorificentius ; fc" au Superlatifi.
Hononficcntiflînius , a , um. Cic. Tacit.
Cela lui efl honi,rable. Hoc illi eft honorificum. Hoc
illi eft honori. Hoc illi gloriollim eft. Cic.
Ho.NORABLE , [_ Plein d'ho/ineur. } Honoratus , a , mn.
Liv. '^ Uiti ancienne fiamille er" ItenorabU. Vêtus &
honorata familia. Suet.
HONORABLEMENT , adv. [ Avec honneur. ] Hono-
rificé. adv. Cic.
HONORAIRE , adj. m. & f. [eiui efl par honneur. ]
Honorarius , a , um.* Confieiller r.onoraire, qui a vingt
ans defi^rvice. Senator honorarius. * Un tombeau ho-
norai/e dreffé en l'honneur d'-un défunt. Honorarius
tumulus. Suet.
Honoraire , comme un fubftantif mafc. l Le fialaire
qu'on donne aux Médecins C" aux Avocats ] Honora-
rium , ii , n. Cic.
HONORER , V. aft. [ Refipeffer quelqu'un , avoir de Ut '
vénération pour lui. ] Aliquem colère , ( colo , colis,-
colui , cultum. ) ad. Venerari , ( ot , aris , atus fum.J
dep. ace. Cic. Habeie aliquem przcipuo honore. Cnfi.
ou in honore. Cic. Aliquem obfervare , ( o , as , avi ,
atum ) adl. ou revcreii , ( eor , cris , reveritus fum, )
dep: cic.
HoNORCK quelqu'un , ( lui faire ou lui rendre de l'hon-
neur. ) Aliquem honorate , ( o , as , avi , atum.) Ho-
norem alicui tribuere , f uo , uis , ui, iitum. ) ou ha- ■
bcre , ( eo , es , ui , itum. ) Aliquem honore afficete,
( lo , is , fëci , feCtura. ) ad. Cic.
Honorer les funérailles de quelqu'un. Exfequias alicujus-
cohoncftare. Cic.
Je vous prie de croire que ce n'efl ni par boutade ni par
kazard , que je me fiuis mis à honorer vôtre mérite. ■
De me fie exiftimcs ac tibi perfuadeas vehementer
velim , non me repcntïnà aliquâ voluntate aut fortui-
te ad tuam amplituduiem meis olficiis ampleden-
dam incidifle. Cic.
Tout le monde l'honore. Maximo eft in honore apud oa»-
Y y yy
71-1 H O N ,
nés. Omnibus eft honori. Ck. 'f Ils font' hûnortx. de e:
nom parmi mus. Apud nos hoc nomine dignantur.
Tftcir.
HjNoreï œci de vos comiK.tndemens , ( manière civile
de parUr à des gens au-dejfus de foi , qui ne fe rend
point en Lari:i. ) Si quid eft qaod me facere velis , ju-
bé ou inipeia. Si quid vis impera , me paiacum habe-
bis. Cir.
Il m'a honoré de fa confidence. Me confcium S: partici-
pem fuorum con'iliorum tccit. Cic * Ceux à qui il
avait fait l'honneur de comnmrtiquer fss dcjfsins. Qiios
fui confiLii participes habucrac. C^f.
.,HONORIFIQ,îJE , adj. [ D'honneur. ] Honorjficas , a ,
urn. cic.
* HONTE , f. f. [ F.ijpon qui excite du troMe d^ns
l'ame far le danger de fofijfrir quelque confufon & le
mépris des hommes. ] Pudor , cris ,,m. A^ere^cuudia , z
f. Cic. '
[Ce mot le prend en bonne & en maavaiie part ]
.Avoir honte > Rougir de honte Verccundari > ( O' , aris ,
atus (iira. ) dcp. Erubefcere, ( fco , is , bai fans fipin. )
n. Piidore affici , ( ior , ceris , affeclus fum. ) pa!l.
* Puderc , ( pudet , puJuit ou puditum eft. )
[ Ce dernier V^ibe qu'on iiomaie im^eri-^-nr.el a pourtant un No-
minaiif d,ins Tcte .ce. Kon te hxc ft.dent. Le Nçminaiif ea
toujours ions enicndu fr^ io'i. c.re ^ri:. du Verbe même i car
félon P.i:cien P.ja« tae fr^;ris, c'efl i-iite pvcior ffntri', on l'on
voit que le Gcnif.f oft aouvctne de leader , comme fi iiou> Ji-
lions e.: François fat im.ie'de mcn fe c i qni eft le n.éme (enb
que fi l'on ditoit mot pour mot , La bcntc dcmimpere 'me fnt
.fei'f.e: c'eU pouiouoi l'on mec avec ce Verbe un Accufatif ûe
la perionne qji a h.me-, 6c le Non\ de la cliolc dont on a
honte eft mii au G.'nitif , le Verbe qui le trouve devant , le
uiei à la ttoifitinc petfonne du Singalrcr ; &ie Verbe qui eli
sprcs fe met à l'InhiiiLif: comme
Je commence à avoir koute de n'avoir pas étudié. Incipit
me pujere non ftjJuilTe.
f.ti honte qu'étant le premier dans mm cjiîms , vous ne
fijez, p is plus grand dans mon empire. Rcbon mihi eft,
quod prEcipuus e-.ïiftimatione ,hondum forrunâ ante
cellis. T.tcit. '-'■
lU n 'ont point de horite , lorfqu'ils en devraient avoir , er
ils en ont c^uand il n'en efi pas ncccjfaire. Ciim nihil
refci'C ces , pudet ; ubi pudendjm eft , ( ou càm opus
eft ut pudeat , ) ibi pudor deieiit. Fl.-.:it. Illic ubi nihi;
opus eft , ibi verentur ; lue ubi opus eft , non vcren-
tut. Terent.
.Avoir honte des m.i!h;urs d'.tHtrui. ErubefcC-'e malis al-
terius. Ovid. * De fepréfenter devant quelqu'un. Eru-
befcere ora ailcujas. Cic.
^voir honte de fx fortune , en rougir. Tortuns e:i;befce-
te. Quint -Ct-.rt.
Il y a des perfonncs qt:i n'ont poi-at de honte de lews infa-
mies. Sunt hoir.ines quos infamiz non pudeat. Cic.
* J'.ii honte de dite quelque met fale en fa préfence, P j-
dec dicere hoc prxfente vcrbum turpe. Ter.
'Faire honte à quelqu'un, {le faire rougir.) Alicai pudorem
iiicutere. Hor. Ferire frontcm aiicujus. Cic. iutiuiide-
re aliquem pudore çti rubore. Ovid.
On dit familièrement, { parlant d'un effronté qui ne
rougit de rien. ) Il a toute honte beu'è. Depofuit ou po-
fuit pudorem onincm, Hor. Nihil hune pudet. Ter. Os
perfncuit. Cic. Frontem ou faciem pcrfricuit. Mart.
Attritâ de illius fronte ejeilus eft rubor. Juv. Eft.cx-
pudorat^ frontis. Fetr.
, On dit , ( en parlant d'un méchant homme. ) C'efl la
honte de fonjtécle. Sui fcculi dedëcus & opprobrium.
Cicer.
•Honte fe dit aufti , ' en parlant des inégalitex. quife trou-
vent dans les chofes.) Elle a la taille belle, mais fon vifage
lui fait honte. Eleganti eft ftatur.i , fed vuUu turpi.
K 0 N
* HONTEUX , m. Honteuse , f. adj. f ^«J» Untefl
Verecundus. Pudibundus , a, uai. Ck. Plin. Padens ,
entis , omn. gcn. ( On air au Comptratif. Verecundiot
& hoc verecundius. Fudcntior & hoc pudcnti ;s ; (ff
au Superlatif. Verccundilfimus, Pudentiirunas , a j
um. ) cic.
]' ai été fi honteux que je n'ai oféle voir. Claufit -pudor
meus confuetudinem liiias. Cic.
Un efprk honteux. Pudens animus. Ter.
Il ne faut point être honteux à table. Verecundari nc-
niincm apud menfam decet. Plaut.
*•■ HoNtîux , ( dont on a honte. ) Pjdendus. Ptcbrofus.
Fœdus , a , um. Turpis°& hoc turpc. adj. ( On dit au,
Comparatif. Piobrcfior & hoc prqbrolius. Fœdior & hoc
freaiiis. Turpiot & hoc turpius ; ts" au Superla'.if. Pro-
broiiftîmus. Fœdiflimus. Turpifumus , a , um. Ctc.
Il efl honteux de dire. Didu pudendum eft. Vcrecua-
dum eft dicere §h<int.
Une fuite bonteufe. Ignominiofao»turpis fuga. Cicer.
Taire une fin kouteiife. Cuni ignominià ac dedccore mo-
ri. Cic.
On attelle , Les parties naturelles de l'homme (y de l*
jemme , Les parties hjnteufes ( que la pudeur veut
qu'on couvre.) Van ^aà))3ixuia. ,i. Puicnda. Veienda,
orum n. p] Cic.
On le dit aufti ( d'un homme infime. ) C'efl la partit
honteufe de fa famille. Fiic opprobrium eft &: famili*
dedccus.
* HONTEUSEMENT , adv. [ Avec ignominh , avec
des'>on:!ejir. ] Iguominiosè -Turpitcr. adv. Cum dedc-
core. Cum probro. Cuni ignomin.â. Cic.
* HOQUET , f m. [ S.mglot , fiiiptr involentnire , qui
fe fait par quelque vapeur ou déréglamcnl d'eflomac. ]
Singultus , ûs, m. Sufpitium , ii , n. Stat. Sufpiratus, ,
vis , m. Ovtd,
Avoir ie hoquet. -Siîigultire , ( tio, tis,tivi,, giilcum.J.n.
[ On el^ en doute parmi les Caramsitiens , Il de Si/i'guUhi on
doi: dire au Supin Sw^ttiunn ou Sm^ultitutn : le preiii.er eft
; plus ufité , parce que de lui vient iiri^'dtus , mais Sin^nliuitt
■ n'eii qu'une lyn.:ope poui S'inguliimM : non plus que Sc^ai-
t««poui Sefjmim S'iHgilt^rc clt dans Coluindle. J
Exciter le hoquet. Ciere fingultus. Catul.
HociyET fe dit auffi ( des derniers foupirs d'un homme
mourant. ),Siiigultas , «s , m. Extrcmum fufpirium ,
il, n. Stat.
Avoir le hoqnet, être à la mort. Singultare animam. Stat.
; Lxtremoî Ipiritus trahcrc. VhAd. Efflare animam.oV.
* HOQUETER , V. n. Avoir le hoquet, l'oyez. HjQyET.
'<■ HOQUETON , f m [ Zfpece de faye ou de c.ifaque.]
Sagum , i , n. Paludamentum , i , n. Cic.
* HoQUEToN , [ Celui qui en efi vêtu. ] Sagatus. Palada-
tus , a , um.
-HORAIRE , adj. terme de gnomonique , [ Sui concer-
ne les heures ] Horarius , a , um.
HORIZON , f. m [ Cercle qui termine or diflingue cet-
te partie du monde que nous voyons , de celle que nous
ne voyons pas en divifant l'hemifphere fupéiieur d'avec
l'inférieur. ] Horizon , ontis ofiln , tn. Vitr. ManU.
Finiens , cntis , m. Orbis finiens , m. Cic. Finitor ,
ôris , m. Scn. Oibis , qui cœluni quafi médium divi-
dit , & noftrum afpeftum définit. Cic.
HORIZONTAL, m. Horizontale, f. adj. [ De l'hori-
z.on. ] Horizonti ou Éaienti circulo ad iibellam ref-
poiidens , entis , omn. gen
HORIZONTALEMENT, adv. [ D'une fttuation horizon-
tale. ] Situ korizonti ad Iibellam rclpondentc. ablat.
HORLOGE , f. f. [ Machine automate qui fin à mefurer
le tems , (s" à marquer les heures. ] Hoiologium , ii >
n. Cic. ûpÀ^yiOY.
HÔ R
itcrioge à ro'uss. Horologium rotatum. * Horhge d'eau.
Horologiuni ex at^uâ. Clcpfydra , x , fœm. Vitr. Cic.
^* Horloge defa-jle. Horologium ex arenà. * Horloge à
pendule, Ofcillatorium horologium. *■ Horloge folâtre
en Cadran au foleil. Horologium Tolarium. ¥lin. Scio-
theiicuin horologium. F/i/?.Soianum. feid Cicer.
ha montre ou le cadran d'une horloge qui m:trquctes heu-
res. Horarum indei , géatt. indïcis , m. ou tabula, z ,
f.* L':iigniile d'une horloge. Horarum index mobilis,««
virga tranlVerfa. * Le fiile d'une horloge fslaire. Gno-
mon , onis, m. V'ttr, Umbra: indtgator, 5ris , m. Vin.
L'art de faire des horloges folxires. Gnomonïce , es f.
l'itr.* Sut gowjeme une horloge. Horologii raoderàtor
ou reftor , ôris , m.
HORLOGER , mieux ^ft'HoRLOotUR fubil:. m. [ Faiftur
d'horloges.] Horologiorum o^itex génit. opificis, m. ou
faher , bri, m. ou fabricator , ôris , m. * Automataniis
Eiber, m. comme il fe lit dans les anciens mxrbrcs.
HORMIS , on Hjrsm is , adv. [ Excepté. ] Extra. Fia;ter
wvec un accujutif.*' Tous hormis ou exccfté lui. Omiies
prartcr ilium.
HORN£.o« HnRFNi[ Tille iss P-ays-3:-rs dans la Non H.il
Ixnde , Jituée fur la mer a-vec un bon port.] H^irna^.f.
HDROSeOPE , iU'll. m. [ Le degré de l'Afcenda-^t , qn'i
fréfide à U naijfance , dont on tire des prédirions do U
fortune d'une perfonne. ] Hora gcnitalis , génit. hora
geniralis. f. Ta:it. Genitiîra , ac , fœm Saef.Prardiâio
& notatio cujufque vJt:E ex nûturali die: Cic.
[ Qucl-|ues-'jns f^m ce mo[ fjiiiinin en notre langae , & d autres
le t'ont niafcuiin H féminin. (
Tirer l'horofcope de quelqu'un, eonjiccre aiicui futura ex
lîdere natali ou ex lîdere cjuo afcer.deite natus eft , ou
fidere quod erat in afccnfu.
Mars ty Stittirne coupent le cours de la -vie , lorfque leurs
rayons frappent le point de tho'ofcope. Mats & Saturri>s
intercidunr vicx rationem , (i radiis fuis or:um gei.i-
tura; pultavetint.
Nos horoftcpes Jont adtnirithUment-f^mhlables^ Increilibil;
modo coiiièntit artrum iittuipque. Hor. Cetto foedere
dies confèntiuuc & ab uno fidere diiciinrur, Perf.
Tireur- d'horofcope , [ Afirolcgtie juiiici.iire. ] Gencthli.i-
cus , i , m. Aut-Gel. Hotofc6pi;s , i , m. Pirf Mathe-
tnariccs , ci , m. Ju-v. Tacit. Chaldsens , x'i , m, Cicer.
La fcitnce des tireurs d'horofcopts^QencthliologiA •, z , f.
vi:r.
HORREUR , fubfh f. [ P.'>/fon xiolertte de l'ame qui la
fait frémir.] Horrov, ôiis , m. Cic.
Avoir horreur, avoir en horreur , Etre fiifl d'horreur.
Hotrere , ( horteo ,es, ui , fans fupin. ] Horrcfcere. n.
Virg. Cic.
[ Le rom del.' chofedont on a '-.on sur, fe met à l'ablatif avec
à ou jii il! b;en en Ir ii.et :i l'acti;l.iiif. "■
Tibcre HTjoit horreur de lui en fa i/ieilUffe , car il o-voit
le -vifage coupcrofe tr fiuvent chargé à'onplafires. In
feneiftute corporis .habitus piidoriçrat Tibetio , qnippe
ulcerofa faciès ac mcdica.iiinibuj interflincla. Tacit.
.Avoir horreur de la pauvreté. Paupericm horrere. Hor.
* De fon crime. Horrere cnmen. Ucteltari oi; execrari
crimen. Cic. .
HORRIBLE, adjcft. m.&f. [ej«i f-it horreur à voir
tr À entendre.] Horribilis & hoc horribik;adjcâ:. Hor-
rendiis Horrificus , a , um. Cic.
Horrible fe dit aulFi par exaggeration ( d'une choft ex-
cefjive ) Infanus Imircnfus. Infiiiirus , a, um. Cic* Il
fait une uépsnfe horrible. Infinltos fumptus facit.
HORRIBLEMENT, adv [ D'une manière horrible.] Hot-
ribilcin (/;, horrcndumin modu.Ti.
HOHRiBLEMENT, Exceffivemertt .\Mi,aè. Immensè.Ei-
Ua modum. Cic,
f , HOR 7^j,
* HORS, [ Trépofition. ] Extra , avec un accufatif Ho/s
le Royaume. Extra regnuni. * Souper hors de la muifcrt-
ou Souper dehors. Foiis ccnare PUut.
Hors de d.ir:ger. Extra periculuin. Cic.
. S.i" efl hors de foi ou de fon bon fens. Qui fux mentis
compos non ell. Cicer. Ânimi impos. ?/.-»."«<. Qui impo.
, teuti eit animo. Ter. Qiii apud le non cit. L'etr.
Sui efl liors d'efpéraxce d'avoir quelque chofe. Cui alicu-
jus rei obtinenda; fpes omnis abfcilla ell Liv.
Hors de prix. Extra pretium. Plaut.
• Il eft hors de p.zg^. Excelfit illi 2tas 3i maî^ifterio. Plauf.
; i.zcctTi: ex'eçh.chis. Ter. * Il efi hors d'infutte. Claufus
ou tutus ab omni ir.jurià:
Cel.tefi h^rs de faifon.lmem'p'za'ui. illud fit.
Hors, iHorfnis excepté. ^Lum. Visict. * Hors lhor?t-
wf. Piiter hommem. Hors un ou deux pour le plus.
Exccpto uno aut ad fummum altcro. Cicer.
Lor!-;iie Hon figr ihe Horeju , on lui donne un Accufai if en nô-
tre L.ing'.i? i mais lors qu'ilTignihe Dehiri , on lui rfoniît oïdi-
nairenitnt un (jcr.itif. )
-HORS.VirS , Voyez. HcRMis qui vxu: mieux.
HOSriCE , fubit. m. [ Lien cU l'on retire les étrangers. Jï
Hofpitium , ii , n. Cic^
HOSPÎTAL, on prononce HÔyJTAL. ( ûiluî. niafe. [ Lieu
ou l'oa retire les pauvres mMadts. ] Pubiica hofpitalis
paupcrum domus , ^.»»if. pablica: pauperum doinûs ,
frem. Valetudinarium pablicum , i , n. Colum. Sen.
* Nofocomfum , ii , n. efl un mot Grec.
HosPiTAL pour les Peieri'iS CT étrx-agers. Pubiica ho-
fpit.ilis pauperumadvcnarum domus. Publicum adve-
narum holpitium , a. * Xenodechlum , ii , n. efl un
mot Grec.
On dit figarcment.Esi/'^yfr quelqu'un ^ l'hofp'ital, le rui-
ner. Evertcre aliquem bonis on^nibus ac fortunis. Cic.
Il ne me rcfle pins que d'aller k l'hofp'ital. Mihi ad man-
tïcam ?« ad raliros reiiit. Vlaut. Tr.
HOSPIPALILR, m. Hospitalière, f.[ Celui oa celle
. q!:i refcit Us pauvre, paffants. ] Ho.'pes. ginit hofpîtis ,
in. H'ifpicalis homo. Cic. * Hefpua eu hofpitalis mu-
lier , f. pour une femme. •
HOSPITALITE , fubft. f. [ Charité qu'on exerce envers-
les p.iffmts er les voy.tgeurs , en leur donnant- le cou- ■
vert p- à manger. j.Holpitalitas, âtis , fem. Cicer.
Rien li'a fté piu reco.iiuiau lé Jai.sl s divines. Ecritures que
rno'p:ir.l-i; , 6<ri(rr depjus univericUeuient firai;>)jede~ Grecs
& 'ïs ?..ir,r!.,-<:, quecctte vettuqui palfoit dans los familles-
■ 'c [lire en . is ':
Dcn:-;er o\i faire l'hofpitalité à quelqu'un Excipereaiiqucm
hvfp!t;o. Ovid.
Renoncer au droit d'hofjitalité , Rr^mpre l'hofpitalité qu'on
rf (îTciT a» (i«rre. Rcnuntiaic a!i';ui holpitium. Cic* U
avoit droit d'hofpitalicé avec lui de père en fils. Pater-
inim hofpitium cum illo intcrccdebat. Ci/".
La marque de l'hofpitalité qu'o t portoit avec foi , qu.ind
on allait voyager en quelque pais. ) TclTera hofpitalis ,
génitif, telfer-e hofpitalis , f. FUut.
HOSTE , (^ on prononce HÔT t. , ) fobft. m. [. gtui reçoit,
chez, lui fes amis gratuitement tr libéralement. ] Hof-
pes , genit hofpîtis , m. Cic.
HosTE . [ Celui qui efl reçu libéralement chez quelque
ami. ] Hofpes , genit. hofpîtis , m. Cic.
HoSTt , [ Hftelier qui loge pour de L'argent. ] Caupo ,
onis, m. Stabulavius , ii , m. Sen.
HoiTt, [ Cilui qui efl logé dans une hojîflerie. [ Diverfor
ôr:s,iT,afc. Cic. Hofpes , genit. hofpitis , mafc. Sen.
Ha.jSTEL, ( on prononce HoTit , ) fubft. m. [ Matfon des
Princes er des Grands Seignturs. ] ^des, genit. ïdium,
f. pi. Domus , m , f. Cic.
HosTEt de ville. Balilîca , a: , f Cic.
HosTEi-D»f«, \, Hoffiial où l'en refoit d" où l'on panft
YY yy ij
i4 HO S
les mxlaâes , [ Domus Dei , f. Commune yalctudina-
rium paupcribus curandis^neuc. Noibcomîum, i,n. ift
U» mot grec.
HoTEL des Invulldes , f Maifort royale confiruite à Faits
oh l'on retire les Officiers £5" les SeUats qui ne peuvent
plus fer'vir à c^ufe de leurs bleffeurcs, ] Tabenia meri-
toïia , X ) f- Cic.
HoTEL , [ Maifon garnie où demettrent les étramsrs qui
font de qualité. ] Hofpitium meritorium , ii , neut.
Maistre d'Ho'el che\^les Princes. Tiicliniaiches , chx ,
m. Petr. * Struilor. * Obfoiiator , ôris , mafc. Petr.
Flaut. ( p.xrce que chez les Grands , les Maîtres d'hôtel
•vont a la provijlon & fervent fur table. )
HOSTELERIE, ( on prononce hÔtelerie, ) fubft f [ Lieu
oh l'on loge les faffartts C les -voyageurs. ] Diverfori-
um , ii , n. Caupôna , se i.Ctc. Tabcrna divcrforia ,
X, f. Plxut. Stabulum , i , n. Petr. Plant. Diverticu-
lum , i , n. Ter. Hofpitium , ii , H- Her.
Petite hÔtelerie. DivcrfoiiôhiP.i , i , n. Cauponïlla , X
(. Cic. Modicum hofpicium , ii , n. Plaut.
jillcr loger a l'hôteleri:. Ad cauponam divcrtcrc. Ci:.
In tabcrnam diverfoiiam divcitere. * Je m'arréter.ù
dims l'hôtelerie la plus commode. Requicfcam in pcrop-
portuno divcrforio. Cic.
'Etre logé à l'hôtelerie. In cauponâ diverfari. 'C/f.
HOSTELIER , ( on prononce HÔiEiiER } fubft m. [ Ce-
lui qui ti.-nt hÔtelerie. [ Diversïtor , ôris , m. Pefr.Sca-
bularius , ii , m. Se». Caupo , ôais, mafc. Bor.'>.t.
HOSTELIERE , fubft. f.lHÔteJfe. ] Hofpïta , x fera.
CjV.Copa , x , f . yirg.
HOSTESSE , i pronc-nrez. hôtesse. ) fub £cm. l Celle
qui nonns à hger. ] Hofpita , X, f. Cic.
HOSTIE , fubft. f. [ Ficliine q::'on immdoit en fccrifce
aux Divinitez p.iyeur.es. ] Hofcia , x , fcin. Cicer,
[ Ce mot cil dit .■?/) h fi:hui, à caufe qu'on immoloit des hofties ,
avaiir que d'jUcr comb.itre contre l'ennemi liiiore lui ce mot
dit qu'on apprlloit Hjllies Us Sa.ritices qu'on ortVoit , avant
que d'aller .îuaquer l'eiiueini^ a la . iftetence des vittunes ,
qu'on oftr.'itapres avoir remporte la viftjiie. ]
H, STiE dans la Religion le dit ( de la perfinne du Verbe
incarna., qui a été immolé or^me une hoflie pure pour le
falut des hommes. ) Hoftia. Vidinia , x , feiii.
HOSTILEMENT , adv. [ D'une manière ennemie. ] Hof-
tllttcr adv. Hoftiicm in modum. Cic,
HOSTILITÉ , fubft. f. [ Aciion d'cmemi. ] Hoftilitas ,
iîtis , f. Sew. Hoftile odium gf». hoftilis odii , neut.
cic. vis hoftilis , genit. vis hoftilis , Ixm Hoftilia ,
jum , n. pi. Tiicit.
Annihal. dé fendit qu'on »e fit aucun acte d'hoftilité fur Les
terres de ¥.ibitis. Ab agro Fibii fertum , ignem , vim
omncm hoftium abftineic jullit Annibal. Li-v. * Faire
des acïes d'hofiilité. tacete hoftilia Tacit.
" HOTTE , fubft. f. [ Sorte de panier d'ofier qu'on porte
furie dos. ] Sporta dofluaria , x , fem. Corbis dolltia-
ria , fem. Corbis ad dorfiiin acconimodata, f. ( Plaut.
n dit Clypcus ad dorfumaccomraodatus. )
f HOTTÉE , fubft. f. i Bottée de ratfins. ] Corbis dof
fuaria pltfna vinaccis acinis. * Des fruits. Corbis plcna
pomis.
^ HOTTEUR , m. Hotteuse, fem. [ Celui ou celle qui
porte la hotte. ] Bajulus dolfuariuSji, m. * Qui circum-
ferc fpo-rram dolTuariam , on dira qux parlant d'une
hottcufe. )
f HOUBLON , fubft. m. [ Plante qui fleurit en manière
de grappe^ (y dont on fe fert à faire de la bierre.] Lupus
faliftarius , i , m. PHn.
't HOUBLONNIERE , fubft fem. [ Lieu où croît du hou-
blon. ] Salidarium, ii , n. Campus in que feritur lupus
faliûarius.
HOU
HOUDAN, [ Petite ville du gouvernement Ael'lfle de
pri.nci' fi.r ta ri-viére d^ Vegre , vers les frontières de U
Bcauce. ] Hortânum , i , n.
* HOUE, fubft. f. [Inftrument de vigneron f. pointu parte
bout , à bêcher la terre , & particulièrement la vigne. J
Ligo , ônis , m. Colum.
Houe à deux cornes on fourches. P&Khmm, i,neut. Colum,
Bidens , entis , m.
HOUER la vigne. V. aft. Vineam ligone fodere , ( io ,
is , fodi , folTum. ) Paftïnare terrain. Colum. Vetfare
folum bidcnte. Tibttl.
§lui houe la terre. Paftinator , ôris , m. Colum.
L'avion de hou'ér. Paftinatio , ônis , f. Paftinatus , ûs ,
mafc. Flin.
* HOULETTE , fubft. f. [ Bâton de Berger avec lequel il
cinduit fon troupeau. ] Pedum , i , neut. V'irg.
"■ HOUMART, fubft. m [ Sorte de poiffon de mer. ] Cam-
mârus , i , m, Plin.
* HOUPPE , fubft. f. [ Touffe de foye qu'on met aH
haut des bonnets. ] Apeï fencus, gen. apicisferici , m.
Virg.
* HOUPPELANDE , fubft. f. [ Cappe ou mmteau h
1'uf.^.ge des bergers (s" des voyageurs , pour fe gnrentir
lie l.i pluye. ] Pjniila , x, fem. * Peuula fcortea. Ma-rt
( parce qu'on les fiifeit anciennement de cuir. ) '^ Pcnu-
la gaufapina. ) parce qu'on les f-.ifiit d'une étoffe fort
grof/tere. )
* HOURDER une muraille , V. ail. ( La maçonner grof-
fierematt. ) Rudcrate parictem. aft. yitr.
i Terme des Maçons. )
HOUSPILLER quelqu'un. C terme bas ) V. aft. [ TiraiU
1er quelqu'un , te preffer fort , en forte que fes habits
foient déchirez, ou chiffonnez.'] Succuflarc & vexare ali-
quem. aft.
* Housse , fubft. f. [ ce qui fert à ceuvr'vr un lit ou des
chaifes. ] Stragùlum , i , n.
Hou(fe de cheval. Equi ft:ragulum , i , n.
* HOUSSER , V. ad:. [ Nettoyer avec un houffoir ou un
balay. j Situm detergcre ou detergcre de la troifiéme
conjug.^Ci. gen. * Houffer une maifon, ToUcre aranea Se
fordcs ab xdibus aft, l'had.
* HOUSSINE , fubft. m. [ Gaule , branche déliée de
houx. ] Virga. Virgûla , x f. rirg.
* HOUSSOIk , fubft. m. [ BaUy emmanché d'une per-
che ou long manche , propre à houffer les tapfferies &c. ]
Scopx , arum , f. pi. Hcr.
HOUTARDE , Çab^.f. {Oifeau de la greffe ur d'un din-
\ don^dont la chair efl fort délicate: on en prend en Cham-
pa:ne. ] Otis , àiili , idïs , f Plin.
* HOUX , fubft. m. [ Arbre toujours verd , £3" qui a les
feuilles fort piquantes. ] Aquifolium, ii , neut. Aquifo-
lia , X f. plin..
'^ HOYAU , liibft. mafc. [ Inftrument avec quoi en fouit
la terre , outil de pionnier. ] Ligo, Suis , m. Hor.
* HUCHE , fubft. f. [ 'Efpece de coffre à paitrir la pâte
pour f--!.ire le pain. ] Madra , x , t. Petr.
1- HUCHER , V. aft. vieux mot & hors d'ufagc , qui (ig-
nifie Appeller quelqu'un tout haut. Vocare ou inclama-
le aliquem , ( o , as , avi , atum. } adl. Plant.
* HUÉE, fubft. f. [Cri confus d'une multitude qui fe
moque de quelqu'un. [ Conclamatio Vociferatio ,
ônis, fœm. Inconditus turbx aliquem exfibilantis
clamor , ge?iit inconditi clamoris. Convicium , ii , n.
Tercnt.
* HUER quelqu'un, V. 3£l.[ Le pourfuivre en criant après
lui ty le fiffant .] Con\'iciis & (ibilis confedari aliquem.
Infequi ou verberare conviciis ,os alicujus. Clamore
convicioque jaftare aliquem. Cic. Profcindere aliquem
conviciis. Plin, Pipulo aliquem diffenc- Plaut,
HUE
HUESCA , [ ville HpifcopMe du Koystuine à' Aragon , fur
la rivicre d'Ifuelx. ] Olca Illergctum,^fnif. x , f.
** HUET , ou HOLOT , ( lubft. m. ) [ Oifi^u de nuit, de
plumage cendre , tavelé de noir , (y aux yeux noirs, ]
Uliila , X , Plia.
[ Qu( Iques- uns le norament fJuette ou Hiilcite , file font de
feniinin gcnr€ en nôi.e Langue. ]
* HUGUtNOT, m. Huguenote, f. {Celui eu celle qui
fuit la doHrine de Calvin t'héréfiarque. ] Calvini fec-
tator, râ.is , m. CaWinianis erroribus inibûtus ou in-
fedtjs , a, um. Calvini difcipulus , i , m. * (S' four
une femme , Calvini dilcipula , a: , f .
f HUGUENOTISME , fubft. m. [ Seîle de Cxhjin. ]
Calviniana fcfta , a: , f.
HUiLE , fubft. f. [ E»ff»fra/ fait d'olive ■, de noix,
&:c.] Oicum, i , n. Cic.
l'Hiitle 4'olives. Olivum , o« Oleum , i, n. Plaut. Hor.
'f HhHc de noix. Olc'.'n^ caryîiimm, i, n. Flin. * Huile
d'amandes. Oleum amygdaUnum , i, n. Plin. * HuiL
de bauine, Olcam balfaraïnani , i, n. ?lt,). * Huile d^
cèdre. CeJreIxon , i , n. Plin. * Hutte rofat, Oleum
rofaceum ou ihodinum , i , n. Plin.
'iiVTi.i vierge , [la première huile que ton tire fans la
freffcr ) Olïum primse nota; ou prinix prellura: Colum.
* Le plus pur de l'huile, f les olei. '* Huile d'un goût
merieilleux. Egregii faporis oleum. Colum.
iiuiLE.idont fe frottoient anciennement les Athlètes avant
que de combattre , pour donner moins de prife à leur ad-
•verfaire , ts" fe rendre les membres plus fouples. ] Ccrô-
ma , atis , n Plin.
Pressuriur d'huile. Fador , ôris , mafc. (^at. Olearius
Petr. * Ce qu'on tire d'huile à une foii. Fadtus , ûs , m.
V^.r. * Lieu où l'on ferre l'huile. Cc'lla oleauia , a: , f .
Cic.* Vi-.fe à mettre l'huile. Olcaria vafa , orum , pi.
Colum. * La lie de L'huile. Pcx ,genit. fccis , Amuica,
X , f. Colum.
Remettre de l'huile d.ms une lampe qui lia s'éteindre.
Inftillare oleum liimini Cic. Lucernis occidcntibus
inftiUare oleum. Pctr.* N'y ayant plus d'huile dans le:
lampes elles alloicnt l'efliindre, Liicerna; humore dcfcc-
tx extrcmum lumen fpargebant. Petr.
On dit proverbialement & figurément , Cet ou%ragc
fent bien l'huile, pour dire qu7/ a été bien travaille
la nuit £j' le jour. Elucubratum ou claboratum opus ,
genit elucubrati ou elaborati operis , n. Cic.
Jctier de Phuile dans le feu. Animer davantage un hom-
me qui cji en colère. Oleum addere camTno. Hor. Infti-
gare incenlum. Ter.
'Perdre fin huile , fa peine , fon travail. Oleum & opc-
ram pcrdcre. Cic.
On dit , ( De celui qui meurt p.ir une défaillance de na-
ture , ) // n'y a plus d'huile dans la lampe. Vitalis hu-
mer ou calor hune déficit.
HUILER, V. aft. [Enduire ou frotter d'huile. ] Oleo
ungere , ( go, gis, unxi, unûum. ) aft. ace. Hor.
Huiler , AJfaifonner des choux d'huile. Bono oleo caules
ungere. Hor. Inflillare oleum caulibus.
HUILEUX, m.H.iiLEusE, ( e^ii rend beaucoup d'huile. ]
Cl eofus , a , um. Pltn.
HUILIRR , fubft. mafc. [Faifetir ou vendeur d'huile.]
Faftor , ôris , mafc. c*.'. Olcarius , ii , neut. Plaut.
Par. Colum.
HUIS, fubft. m. vieux mot qui fîgnifie Une porte.OCtiam,
ii , n. Cic.
On dit au prilais , A huis clos , Les portes font fermées.
Occlufis fotibiis..abl.
HUISSIER , fubft. m. [Celui qui garde la torte chez Its
Princes ] * Huijficr du cabinet du Roy. Qui eft ab oltio
coQcIavis regii.
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Huissier, ( dans les Ccmpagnies de Judicature (y'dc's
XJiiiverfitez. , qui marche devant les Mxgiftrats, (y qui
fait faire Jîlence. ) Apparïtor , ôris, m. Cic.
Huissier , [Sergent. ] Accenfus , i, m. Liv.
HUISTRE à l'écaillé , (on prononce Huître.) fubft fem.
[ Certain petit poijfon de mer, enfermé entre deux écaiU
Us.] Oftica , ex, (. Cic. Oftreum, ei, a. Juv. (y mieux
Olhea , eorum , n. pi.
Abondant en kuiftres. Oftreofus , a , um. ( dont on trou-
ve le Co7^paratif Oftreofior dans Terentius AUurus. )
Refervoir ou les Anciens nourriffoient des huiflres. Oltrea-
rium vivarium , ii , neut. Olhearia pifcina , x , fem.
Plin.
HUIT, [Kom de nombre indéclinable. 10Q.0 , indécl.
Oftôni , ,r , a , Cic.
[ Les Rcmairsic marquoient ainfi VIII. & les Arr .bes 8 ]
Pendant oa aurait huit mois Oftonis menfibus , abl.
Odo. mcnfes. acc.Per o£lo menfcs. Ottonis menfibus.-
abl. Plin.
Sur les huit heures. Circirer horam oûavam. Hor.
Huit à la fois. Ofto tîmul.
Huit ïozs ataant. Octuplus, p!a, plum. * Lors qu'ils eu-
rent huit fois autant de revenu qu'ils en avoicnt eu au
commencement , ils firent un trefor public. Oftuplicato
cer.fu , ariarium fccerunt. Liv.
De huit. Oftonarius , a, um. Plin.
Huit fois. Oclics. adv. Cic. * Huit cens. Oftingenri,
'ta^, ta. Cic. [ Le chifre Rom.yin, UCCC. r Arabe Sao.)
Huit cens fois. Oilingenties. adv. Afond-Ped.
Huit centiesme , ou le dernier de h.rit cens. Oftingen-
tciiinus , a , um. Cic.
Huit mille. Odies mille, omn. gen. indécl. OAo mil-
lia, [gci^. millium.) n. pi. [Lechijj're Romain, VllI. M.
ou CIC l'Arai/e oOoo.
Hjit mille fois. O-lies millies. adr.
LE HUIT MiLLiESME, OU le dernier de huit mille. Oclies
niil'c.flmus , a , um.
HUITAI.VE, fubft. f. [L'efpace de huit jours.] 0£lo dic-
rum /patium , ii , n.
Dans la huitaine. Intra oûo dies. Intra o£lo dicrum
fpatium.
HUITIESME , ( on prononce Huitième, ) ad]. Oila-
vus , a, um , Cic. * Il a efé fait Ccr.ful pour U /jxifit:'-
ot?/(!;î. Oilavum confolatum gcric. Numeratur odta-
vus cjus confuiatus.
HUITRE , Voyez. Hjistre comme l'on écrit.
HULL , [ Ville d'Angleterre dans la Province d'Xorck, k
l'embouchure delà rivière de Humber. j HuUum , i, n.
Petauria , x , f.
HUMAIN , m. Humaine, f. aJj. [ Slui appartient à U
nature de l'homme. ] Humanus , a , um.
La n.itttre kum.tine , Le geitre immain. K'atura humana,
f. Genus humanum , n. Cic.
Huma i n , [ Dou.v , tendre , compatiffant , civil , qui a de
l'hurnxnité. ] Humanus , a , um. Conùs & hoc comc,
( On dit an Comparatif ïrluma.moi, & hoc humanius.
Comioi & hoc comius ; C? nu Superlatif Humanilli-
mus. Coniilfimus , a, um. ) Cic.
Lftre toiijours fort humain isr fort honnête. Humanitaci
fus ccnftare. Cic.
Les humains , ( Les hommes. ) Homincs , um. m. pi,
Humanum genus , n. Cic.
Les LiTrRf.i humaines. [ Les belles lettres dont il n'y a
que Us hommes qui foient capables.) Studia humanitatL"?
genit. crum, n. pi. Littcra: , arum , f. pi. Cic. Politior
hHm.->nitas , genit. politioris hum^initatis, f. Cic.
HUVIAINEML.NT , adverb. [ A la façon des hommes. ]
H'nnano more ou ritn. abl. Hominum more. abl. d.'.ns
Terence.
Yyyy iij
7}^
HUM
HUMAINEMENT , adv. [ Avec douceur , avec bien de
i'hum^nitc. ] Humanè. Humanker.. ativ. Cic.
.H'JMAN-IZER quelqu'un , V. act. [ Le rendre doux £?
ir.iitahle.'] Hunianum 3i facilem al;<]uem reddere. Tri-
bucre alicji humaniratem. Infotmare alicjuem ad hu-
rasnitatcm. Aliquem hominem reddere. Cic.
3 H' MANIZER 5 [ S'addoHcir , fe rendre plus traitable. ]
.Se faciiem & humanum pra:bere. Commodioribus nio-
ubv.i ficri.
HUMANISTE , fubft. m. \_Ceî:ii qui ffuit les humunitez.
t? les belles lettres. ] Humaaitatis lirteris erudltus , a,
utn. cic.
HUMANITE , fubft. f. [ Lu nature humaine. ] Huma-
n'icas , âtis , f. Natura humana , x , f . Cic,
HuMANiiÉ, {Douceur , teiidrejfe. ] Humaniras,.len:tas ,
acis , f. * Avoir de i'humani:é. Haberc Humanitatem.
Cic. * // m.iiqHe d'hiim!j»ité. Deeft illi hunianitas. *
Céfar a toujours bien de l'hurr>!ii:ité ou de la bonté pour
nous. Obtinemus iplius Cxfaris fummam etga nos hu-
mar.iratem. Cic.
Lîs HUMANITES au phirier, Les lettres humaines, les
belles lettres, (tl-umauitas, âtis, f. Harr.anitatis (tudia,
oruiiî. n. pi. Artes libérales, mm, f. pi. Litcers, arum,
f. pi. Cic.
HUMBLE, adjeiftif. m. & f. [ g»» s'ejiime peu , qui fouf-
fre 'volo»iiers le -mépris. } Sui delpicieiis , entis , oiiin.
gcn. Cic. Huniïlis & hoc humiie, Homo homilis ac
demillu';.
Hu.MBLE , [_Mode(le , qui efl fans arrogance ni fierté. ]
Mod^:!lus , a , um. Noa elacus , nec inflacus.
EsTRE humble , [ S'ejii?Ner peu, .izioir de bas fcntijnens de
foy,'] Subiiulliiis ie gcreie. Humilitcr ac demifsè de k
feutire. Ctc. Se conteranerc ac dcfpicere. Cic.
y.iire mie humble prière a quelqu'un. Huinili ac fupplici
prccc rog.irealiqucai a'iicjuid , o;« ab alicjiio. Supplici-
ter aliqueir. rogare. Alicui !ubmifsè fupplicare. Cic
Je 'Viens vous f.ùre une tris-humble prière. Ad te fiipplex
accc.lo. S'jpplicicer te oro.
HUMBLIMÎiNT , adv. [ Avec hurfiUité. ] Huniiliter.
Demilsè. adv. Cic.
HUMECTÉ, r.i. Humectée , f, part, adjca. Voyez.
HlJiMECTER..
HUMECTFK. , V. acl. [ Rendre moite (y humide. ] Hu-
mcdaie,,o , as ,. avi , atum. ) a£l. ace; Madcfeceie ,
( f.i.'.io , is.teci, fadlu.ni. ) aft. ace. Vir^.
J3U\';ER. , V. aâ:. [. Avaler en retirant fou vent. ] Sor-
bcrc. Exfo.bcra , ( bco , bes , bui , ptiuii. ) afl. accuT.
■ Fl.TUt. Hor.
HUMEUR-, fabft. f. [ Subjh^nce fluide dent les parties
, font en i-ttouve;nsnt . ] Humor , ôns , m. Cic.
Htninur corro-ûjiuè, Corrupcus humor Huint . * Humeur
pituiteufe. Pituiiolus humer. ^ Hatneur gluante. Len-
tus humor. Lentor , ôùi , m. Pli.i.
Su: a bien des humeurs. Homo redundans, m. Cic.
H'JMEUR fe uit auffi (:i'k te.!)p.-rament, qui vir/it du méf-
iante des aKalittA. qui font dsns l'hemrtie. ) ainliondit
a\xVnrio?rnie efi d'une humeur bilieufe (S" colérique,
en quila bile prédomine. Biliofus , a, um. * D'une hu-
meur atrabiUire. Atrâ bili percttus. ^ D'iuje hu-
meur phtegmaiiqae tjr pituiteufe, en qui U pituite demi
ne. Pituitofus,i3, ura. Phlegmaticus, a, um. '^ D'une
humeur finguine , en qui le fing dai»ine Sanguineus,
a , um. Cic.
jBXiMEUitfe dit en morale ( des pitjfions qui s'émeuvent
en nous félonie mouvement de ces quatre humeurs. )
fAoKi-, gcnit. morum , m. pi. Iiigenium, ii, neut.
Naî'.ira , » , f . îndolcs , genit.. indolis , f. Animus ,
i. m. Cîf. &r..
ïtj, hamnie- lis. Ikime. kwatur,, d'une-hHPfeur engoué ,fo-
H U M
lafire. Hoiro lepidis ac feftrvis morlbus. * Une femme
galante (5" de fort belle hur/teur. Luculcnta mulier ac
fclHva. Vlaut.
Il eji de mon humeur. Ciini moribus &: naturâ illius con-
grue, cic. Conveniunt nollrl mores. Ter. Nobis con-
vënic. Peir.
De l'humeur que je cannois Monfteur vôtre père , il vous
fera, bien avaller des couleuvres , il vous fera bien de
la peine , Il vous donnera bien des mortifications. Ut pa-
trem tuum novi , diu duras tibic dabic , (on fous en-
tend partes. ) Ter.
Je connais l'humeur des femmes , quand vous voulez, une
chofe , elles ne l* veulent pas , £?" qu,ind vous ne vou-
lez, pas , elles e-n meurent d'e-Avie. Novi ingenium mu-
lierum , nolunt ubi velis , ubi nolis , cupiunt ulttô.
Vlaut.
Le mauvais temps a diminué quelopue cbofe de vôtre hu-
meur bienfaifunte & libérale. De tuâ proiixi beneficâ-
que naturà limavit aliquid ttiftitia temporum. Cic.
C eji fon humeur Sic eft. Ter. Tali ert indole. Sic eft
iphus indoles. Ita efl illius ingenium l'iaut. Ira homo'
cit. Tir.
Je fuis bien u'ife que vous fojez,-dam •vôtre belle humeur ,
davs vô're humeur agref.ble IS" railleufe. Te hilari ani-
mo elle Scpromto ad jo;andum valdè me juvac. Cic.
Se faire à l'humeur d'autruy , i'accommeder , s'xccoiitH-
mer k fon humeur. Fingere (è ad mores altcrius. Con-
gruere cum aherius monbus. Ter. Ce.kre monbus al-
torius. H^r. Congruere in morem alierius. Liv. Uc
funt mores alicujjs , ka.moiem gercic. Vlaut.
Chacun a fon humeur. Suis quifque fingirur motibas.
Cic.
Mettre quelqu'u-n e>i bonne hume:sr ou de bonne humeur.
Aliquem à feveruate ad hilaritauem tiaducere. Cic.
Aiiquem hihrum faccre ou reddere. Ter.
Mettez-vous en belle hu7i>eur pour les noces de vôtre fils,
Hilarum te fac niiptiis g'-ïati. Ter. * Mettez-vous en
bonne humeur. Exorna te lepidis moribus Plant. Ex-
porrïge frontem. Ter.
Une homme :,'u-ne humeur cemncâe. Homo commodis
& tacillimis moribus. * D'une humeur incommode C?
diffifile. Moroiis & difficilimis moribus. Cic.
D'une humeur entriprenante CT hardie. In fufcipicndiî-
audax. Magnis auiîs promtus. Tacit. '^- D'une humeur
ch.irgea-iite Ijr vola-e. MobililFimus ingenio .Tacit.Le-
vis h'omo vlaut. * D'ur?e h:in>£ur emportée C?' coltre.
FçiVuluS'ip.gsnio.OT;/(^. * D'ime humeur douce tS' pai-
fib'.c. Leni animo & ouicto. Oleo tranquillior. fLiUt.
Voil.i quelle efl mon humeur , je veux -masttteniint une
chofe , (S^ je ne la veux plus un nicment «prés. Ita niihi
inrtenia funt , quod luhet , non hibct jam id conti-
nuô. plant.
Je crains de m' abandonner à mon humeur critique , er
d'être déchiré par des médif.tnrcs. Nanhus uti forniî^
do, Srfecavi.acuto ungui. Kdr. ■**( fir/i dit Naribus
induigere , S'abandonner à fon humeur railleufe, lui
donner l'éjfor , ne lapas retenir. )
F.ùre violence à fon humeur , Se contraindre. Cum genio
fuo belligerare. Plaut. Sibi inicerare.
Mettre quelqu'un en m.iuvaife humeur. Alicui ftoma-
chum ou bilem movere. de. Stomachari aliquem.
// efl en mauvaife humeur conire mn , Il bonde contre-
mcy. Turget mihi. l'iaut. Totus eft in fermente. Petr,
[ Expreîlion balle ^: ^f pulaire 1
Supporter la, mauvaife hjimejir d'un amy. Amici intempc-
ricm. ferre. Cïc.
Je ne fuis pas d'humeur a me donner tant de peine. NoH-
is fiim, qui tantuir- laboris impendam o« capiam;
Il ejl d'h>irae^r a Le f mire , (i vous n'y pn-nex. garde.
1
HUM
Tacîet , nifi cavcas. Tarent.
:HUMIDE , adj. m. & f. [ Qui n de l'intmiilité. ] Humi
dus. Uliginofus , a , um. Cic. V»r.
V» peu humide. Hamidiilus , a , um. Ovid.
§lui rend humide. Humif icLis , a , um. Plin.
Humide radical, f. m. [ Humeur ■viviflunte , qui a la
■vertu d'imritenir la vie dans l'homme. ] Vivus calor ,
genit. vivi calons , m. Humor vim liabcns in fc vi-
talem. Humov vitalis , m.
HUMIDEMENT , adv. In humido loco. Var.
.HUMIDITÉ , r. i. [ §luiiliti qui rend humide. ] Humor,
ôris , m. Cic. * Les fanlcs aiment l'humidité. Salïces
gaudeut uliginosâ terra.
Ves lieux ou il y a beaucoup cthumiiiti , qui font fort
humides, nuif.ttt à la flufxrt des hommis. Loca Iiii-
mida nocen: quàm plurimis.
HUMILIANT , m. Humil i an te , f. [ Qui humilie, qui
abbaije l'orgueil.'] Siip;rbiam dcprïmcus , entis , oinn.
gcn. Anogantix comprimcndi idoncus , a , ura.
J-l .M I LIANT , [ sj;i/ donne fujet à une ftrfonne de s'humi-
lier. ] Sut derpicieritiam aftçrcns , entis , omii. geii.
V)i mécicr hm er humiliant. Ars humilis & abjecla.
Ciccr. * Un ojjice b.is d' humiliant. .Vile &: abjeduni
miniftcrium.
HUMILIATION , f. f . [ khbp.iffemeit de foi-même. ]
Voluntana lui dcmiiEo , ginit. voLntaris demillio-
nis , f.
sHuMiL I ATION extérieure , ( qui cori-fijle à parler humble-
ment , CT à i'habiller de même ) Eïtcrna demiffionis
(î:»nificatio , gen. oxternae lîgnific.itioiiis , f.
Kurilius hlâmeit fort ces chofts , 0' difoi: qu'il fallait plu-
tôt fouhaiter li mort que cette hiimiiiaiion. Hxc Ruti-
lius valde vicvipetal^at , & hiiic humditaii diccbat
fuiire mortcm antcponcuJaiTi. Cic.
:HUiMiLiATioN en fignificatioiî paflive , ( qui nous vient
d'ailleurs. ) InLifcum infamlae dedccus , genit. inufti
dcdecoris , n InuRa turjiitudinis aota , se , f.
•HU.MILIER. quelqu'un , V. ait. £ L; rab.tiffr, ou r.tbattrc
fon orgueil. ] Aiicajus fupfibiam oKarrog^.ntiam fran-
gere, ( go , gis, frtgi , fraitum.) ou coauuidcrc, ( do,
dis , liidi , tufum.) ait. Altioresalicujus ipiritu'; com-
primere, ( prïjno , is, pretîî , prclfum. ) Atrogantiam
alicuius reprimerc. Aliqucm déprimerez, ait.
■ S'HVMILIER , [^ Devenir humble , quitter fon orgueil.']
Superbiam abjiccre ou ponere. * Dire quelque chofe
pour s'humilier. Aliquid le minuendi causa dicere.
S'humilier devant quelqu'un , fe jettant a fis pieds , pa-
roiire devant lui en pofiure de fuptlt.^nt. Se ad pedes ali-
cujus abjicere. l'oyez. Sn Jltter. a ses tjeds.
Il s'efl humilié jufques aux fonctions les plus hafjes de la
m^fo/). Ad vilijlima quïque miaifteria fe abjecit.
HUMILITÉ , f. f . [ Vertu oppofée a l'orgueil qui nous
porte à notes abbaiffer en veu'e de nôtre bajfejfe , O" de
nos imperfeciions. i Kumilïtas , âtls , f.
.H-dHiLiTE , l Sentiweiit modejle qu'on a de foi-même. ]
Modcflia , X , (. Cic.
Il repréfenta ces chofes avec toute l'humilité pojfible.
H^c quàm potefl demifllirimè aîque fubjeitiirimè ex-
ponit. Cdf.
^ HUNE f. f. [ Cage ou guérite ronde en faillie au
haut du mafi d'un navire. ] Carchelium , ii , neut.
Catul.
* HUPPE , ou ( Pupo. f. f. [ Ocifeau. ] Upiîpa , a: , f .
Flm.
"f Huppe , [ Aigrette que quelques oiftaux portent fur la
tète. ] Plumca criita , x , f . l'Un. Apex , geitit. apicis,
m. Plin.
* HUPPE, m. Huppée, f.[_gliii a une huppe fur la
tête.} Criftatus , a , um. rlin. Plumis ctiftatus , a , um.
H U R
17
* HURE , f. f . [ La tête d' un fanglier (Sf des autres bêtrs
mordantes. ] Aprugnum caput , genit. apmgni capitis,
n. Plin.
[ On le d t .luilî d'un faunon , d'un brochet , &c- 1
HURLEMENT, ou HEU^tLEMENr , iGrjtnd cri des
loups er des chiens. ] Ululâais , ûs , m. Plin.
Il se di'T aulFi ( des grands cris de femmes d.tns quelque
grand mMhenr. ) Femineus ululatus , m. Vire. Mulic-
bris vociieratio , f. Auth. ad Herer,. Vocifcratus , ils.
m. pVm
HURLER , ou HeurlbR , V. n. [ Vaire des hurlemens. ]
Ulùlare , f o , as , avi , atura. ) n. Virg.
H-JRiER, iFaire de grands cris CembUbles aux hurle-
mens des loups. ] Uiulare , n. Vocifcrari , ( or , ans ,
atus fum. ] dep. Vtrg.
HURLUBERLU , adv. terme populaire, qui (ïgtiific
Iitconjiderémtnt. Inconfîderatè ady.
S»i eji hurlu-btrlu. Incongïtans , antis , omn. geii.
Terent.
HUTE , f. f. [ Petit logement fait à la hâte pour fe met-
tre à l'abri du mauvais temps. ] Scraïuinea cafa , a; ,
f. Ovid
Petite hutte. Casula , X , f. Plin.
HUTTER , V. art. * Se hatter , ( comme on fait dans
un camp. ) Faccre cafas fuie arts. Cafas a;d;ficare.
Quint. Plin.
KUY, [F;7/e tff fertereffe des Pays-Bas dans l'Evêchê
de Liège fur la Meufe. ] Huum ou H lyum ^ Hjyo-
runi , i , n.
HYACun'THE , f f . [ Plante er fleur odoriférante. ]
Hyaciathus , i , m. Virg. f- C'ift aujft une pierre pré-
tteufe de la couleur de cette fleur. H.acinthus , i , in
Plin. '
De couleur d'hyacinthe. Hyaciptbïnus , a , um.
HYADES , f. f. pi. [ Ce font fept étoiles fc.meitfes chez, les
Poêles ,qiii ar/teneat toitjours lo-pliiye.] Hyï.les , adum
f. pi. Ovid.
HYENE , f. f. 1^ Animal farouche dont parle-Pline. '
H;ena , œ , f Plin.
CVft un animal des plus fales îf des plus imnifndtt, nr vr-
vant que ce cki.-,:og!ie , St liront hors de terre les coiji nions
pour les cicvorcr. ]
HYOASPE , C f/cwt/e «f« Wf J. ] Kydarpes,2E, marc.
Horjt.
HYDRAULIQUE , f. f. [ScicKce-qui enftigne la condui-
te des eaux , £? U tcoyen de les élever. ] HyJraulice ,
es , f. Vitr.
Hi'DRAULiQiJE , adj. (Z-fJ machines irydrauliques , qu'on
fait jouer par le mo;cn de i'eau. ) Hydraulica organa,,
oruni , n. pi. J'itr. ( HydraulTcus , a , um. )
HYDRE f. ftm. {Serpent d'eau. ] Hydrus , dri , mafc.
Plin.
HypRe à fept têtes .qu'Hercule lua. Hydra , x Iccm
Virg.
HYDRiE , f. f. [ Grande cruche à mettre de l'eau , d'u-
ftge autrefois parmi tes Juifs , pour faire leurs purifict-
tions. 1 Hydria , a; , t.
f U ne lë dit en notie langue , iju'cn parlant des cruches ou J.
C. changea i'eau en vin aux njces de Cana J
HYDROCELE , f. f. [ Maladie des bouffes enflées par
une fluxion de férofîtez. ] Hydroc3lc , es , f. ( /noc
Grec. ) Mart.
Siui a une hydrocele. Hydrocelïcus , i , m. Plin. Hvdro-
ccle labôrans , antis , omn. gcn.
HYDROGRAPHIE, f. km.XDsfcripilon de l'eau, ''j^
Hydrogiaphia ,x, f. ( ??wt grec. ) Aquarum defcrip-
tio , ônis , f.
HYDivOMANTIE , f. f. [ Divination qui fe fait p.tr
le tnoyert de l'eau. ] Hydtomantia , x ■ i. (mut grec. \
7i9 H Y D
HYDROMEL , f. m. [ Sorte de breuvage fait avec de
l'tdH (y du miel. ] Hy^rom^li > indeclin. 'Ac^aa. mulfa,
z , f. Promulfis , Idis , f. Cic.
HYDROPIQUE , adj. m. & f . [ e^i eft enflé d'une eau
entre cuir (sr chsir.] Hydropïcus , a , um. H/drops ,
5pis , m. Hor. '^ Vhydropique qui flatte fin mal ne peut
jamais éteindre lafoif qui le tourmente , à moins que
d'oter la catife du »«/. Hydrops fibi indulgcns crefcic,
ncque litim pellit , ni venis fugerit caufa morbi. Hor.
* K'efl- il point hydrofique ? Num aqua intercus eutn
tenet î Plaut.
HYDROPISIE ,S.{. [ Maladie d'une eau entre cuir &
chair.'] Hydrops , ôpis , m. Celf. Hydropifis, is ,
f. ?lin. Aqua intercus , genit. aqua: intcrcûtis , f.
cic. Aquofus languor , genit. aquofi languôris , m.
Herat.
Hymen , ou HymÉnÉe , f. m. f Divinité faluleufe des
Faytns , quifréfidoit aux mariages. ] Hymcnsus , si ,
m. Ter.
1 11 fe prerd four le Mariage & pour lesKôces.]
KvMEN , [ Veiite peau que quelques ^n/ttôtnifies difent
être dans le col de la matrice des filles. ] Tunica virgi-
nicatis cuflos ,gen. tunica; viiginitatis cuftodis , f.
HYMNE , fubft. fcm. mieux que m.[ Leiiange en Vers à
Vhcnneur de Dieu ou défis Suints ] Hymnus , i , mafc.
Mart.
HYPtRBOLE , fubrt^. feni. [ Tigurede Rhéthorique qui
augmente ou qui diminué la l'erité des rhofis. ] Hyper-
bole , es, f. Cicer. Superlatio , ônis , faiii. .^uth. ad
Kercn.
HYPERBOLIQUE , adj. [ Qui fint l'hyperbole. ] Hyper-
bolen redundans ,antis omn. gen.
Taçon de p,irler hyperbolique. Locutio hyperbolen hahens.
* Dif^otirs hyperbolique. Plcna hyperbol.s oratio.
HYPERBOLIQUEMENT , adv. ■JTrEi^'.^.xi^. C;V..Res
ultra fidem niigcndo aut tcllcndo.
HYPOCAUSTE , f m. [ I.ieii fius-terrain ou il y a un
fourneau pour échauffer les bains. ] Hypocailftum , i ,
■ n Vaporarmm, ii , Fitr.
HYPOCONDRES , f. m. [ Chaque t.trtie fupérieure du
b.is -ventre. ] Hypocondtia , oium , m. pL ( mot grec
que nos Médecins cwpUyeM. )
HYPOCONDRIAQUii , adj. m. & f. [ e^ui eft travaillé
des vapeurs qui s'elevent des hypocondres < & qui trou-
i
H V P
blent le cerveau. ] Atrâ biJe pcrcïtus , a , um. Tlaut,
Cerrjtus , a , um. Hor.
HYPOCRAS , royex.HippocRAS.
HYPOCRISIE , f. f. [ 'Déguifcment , fiction en matière de
Religion. ] Fucata virtutis fpecies , genit. fucata: fpe-
ciei , f. Fida ou fimulata probitas, f Larva pietatis ,
f. '* Hypocrïûs , is , f. ( mot grec. )
HYPOCRITE f. m. & f. ( qui fi dit de l'homme (y de U
femme ,faux dévot ,f^itjje dévote. ) Pietatis ou probi-
tatis fîmulator , 5ris , m. * Hypocrïta , «e , tn. d.ins
le langx';e de l'Ecriture ET des Pères.
HYPOTHEQUE , f. f. [ Charge qui fi met fur des biens-
immeubles. ] Hypotheca , x , f. Cic. ( 0» le trouve
écrit en Grec da>.s quelques éditions, de Cicero». ) Pig-
nus , genit. pignoris , n.
HYPOTHEQUER , V. ad. [ Charger, engstgcr un fonds.}
Fundum pignori opponere. Ter. Fundum oppignerare.
au. fie.
HYPOTHESE , f. f . [ Suppofition. ] Hypothëfis , is , f.
( mot grec. ) Caufa , x , f .
HYPOTHÉTIQUE, adj. [ Conditionel. ] Hypothetïcus,
a , um. Boëce.
Une proppfition hypothétique. Ciceron l'appelle en un mot
Connexum , i , n. Conjunilio , ônis , f. Connexum
feu pjopo.Ttio hypothetica. Conjonftio (' pro ut Cice-
ro propolitioneiu hypocheticam appeilat, )
HYPOTHÉTIQUEMliNT, adv. comme S'énoncer hypo-
théiiquement , Faire des prepcfitions hypothétiques. Utf
conjunciioiiibus , ou conncxis hypotheticis, c« cnun-
tiationibus hypotheticis. Adhibcre proiioiitioncs by-
potheticas.
HYPOTYPOSE , fubft. fem. [ Tigure de Rhétorique .,
qui décrit les chofes (S" les met devant les yeux. ] Re-
rum quad gerantur fub afpcftum pcnè fiibjes2:io,.ônis ,.
ftrm. en dit communément Hypotypôlls , is , foccu<
( mot grec. ]
HYRCANIE , iFrevince de l'Uneier> Royaume des fer"
fes. ] Hyrcania , a; , f . Cic.
D'HyRCANiE. Hycânus , a, um. Vlin.
HYSSOPE , fubll. fem. [ Herbe odoriférante. J H^fso^
pum , i , n.
Vin d'hfffope. Vinum hyflopïres , genit. vini hylTopita!,
n. rlin,
HYVER iVvyez. (ff écrivez. Hiver.., err.
I. Subftantif.
Tî*
I
'Subflamif m. neuvième iettfc de l'Al-
phabet , & la iroiliérae vojcile , qui
e(i JuHi conlonne , & en ce cas on en
•allonge le carattere par en bas aind J.
L'I Latin eioit la leule des vovelles , lur
laquelle on ne metioit point de ligne
pour la marquer longue ; mais pour
ni mirer la quantité on l'allongeoit
comme une lutte nujulcule parmi les
autres pljo , ._^dn:s : c'eft pourquoy
entre toutes les lettres , elle etoit appellee longtie.
Nous avons quelques exemples que l'I fe me toit deux fois , pour
marquer la quantité longue comme Di.ii .-lu^tifil Aim une
infcription , qui eil du temps d'Augulte ; neaninoins Liple &
les plus liabilcs loùtiennent, que l'I ;>at la lo. gtieur valoir deux
li eo quantité , 6c qu'on l'a mis pont deux li r;e.i , c'cft à-diie
qui doivent Cihc marquez dans le dilco-irs, comme Dli rMtti-
kui^out Diis nm-hiis: & delà font venues les contnôïions, qui
ont palTe pour légitimes & ordinaires dans les Poètes , Dt
pour DU , Oti pour Otii , V,tcm Putaii nonr i'dt.:-jii. Vi'g. ik
JembLblcs. Les Anciens matquoieni aulVi la quantité de cette
lettre pat la dipl;tongue,;i , comme dit Viilorui; en loite que
c'e;ioii le même de mettre Divi ou Divei , Si fcinbiables sd'./u
vient que dans les vieux livres on uouvc encote û'n^icii non
feulement pour Omnes au plurict ; niais aulli pour Oni'in lu lin
giiliet.
1 ciez les Anciens eftoii une lettre numérale qui marq'ioit Cent ;
il lignifioit auilî Z'a chez les Romains.
JA , adv. vieux mot., au lieu duqacl on Ce fcrt de Main-
tenant , ou Dés , dés/a , Jam. Cic.
JABLE , fubft. m. [ L'entuille , U ritineure tju'on fait aux
douves des tonneaux pour y mettre le fonds, j Incisûra ,
X f. Colum
JABLER , V. hù.. mot de l'Art. [ Faire des jMes aux
tonneaux. J Inciluras facere.
JABOT , f. m. {La poche d'un oifeau oit s'arrejle fa
man^eaiile.^ Ini^luvies , ici, t. Colum.
JABÛTER , V. n. [ Marmotir. ] mulfarc , ( o, as, avi,
aium. ) n.
(" Terme bas & popula're ]
JACHERE, fubll. f [ Terre labourable qu'on laijp repo-
fer fans y rien femer , pour la rendre plus fertile. ] Vcr-
vactum , i, n. Flin.* Cela neai^efiht: pas qu'o/i ne
"verfe les jachères au mois de JuilUt. Nihil prohibée ,
quominiis McnreJuUo vervacla fabigantur. Colum,
( Ce mot \ leiit de V^cdri*: Iclon ivi Ménage , comme qui utioit
terres vacantes, ou l'on mené [airtre les vaches. )
JACTANCE , fubft. f. vieux mot. Voyez. Vanitk.
JACULATOIRE , adj. terme de Dévotion , [Vait du
fonds du cœur , parlant d'une oraifon. ] Jaculatorius , 1
a , um. mot conf.uré.
JADA , ou jADt , [ Rivière d'Allemagne dans la l'Veft-
fhulie au Comté d'Oldembourg, qui fe jette d^ns la mer
vers l'embouchure du Vefer. ] Jadua , a: , m. cf.
JADIS, adv. de temps qui fignific L'ancien temps. Olim,
Quop.dara. adv. Cic.
JAEN , [ Ville d'Efpagne dans l' Andalotcfie,] Giennium ,
li , n. Gienna , îe , f .
JAFFA , [ Ville maritime de la Paleftint , aujourd'hui
ruinée, dont il ne refie qu'un port tr quelques maifons. ]
Joppe , es , f
JAILLIR, V. n. {qui ne fe dit que des cbofes liquides,
qui firu poujjées en quelque lieu avec violence. ) Salirc,
_ ( filio , is , falii ou falui , faltum. ) Exilire , ( lio ,
is , lii , ou lui , exultum ) n. Cic.
£ Ces prétérits ont efté fans du prêtent régulier Sdivi, quoiqu'i-
liufité,ainli dans Virgile Salua e fer Htjts,o\i.S(tliirs, félon quel-
ques-uns, comme on çeut voir dans Dio.mcde !f lîans Pri.'cicn.ï
Une fontaine Jaillissante, fons faliens 0« cxi-
liens , mafc.
JAIS , 0« Jayet, fubft. m. {Minéral ou pierre fcfftle
fort noire , dont on fait des colliers (y des boutons , o*
qtti reçoit un beau poly , ] Gagâtes , x , m. Plia.
JALAP , lubft. m. terme deJPharmacie, [ C'<y? »/ne pUnte
qui croit dans U nouvelle Efpagne, fort purgative. ] Ja-
lapa, s, f. Verao« mirabilis peruviana , a: , f. dant
le livre d'Abrah.im Mutine médecin Anglais.
JALOUX , m. Jalouse, f. adj. {Envieux, concurrent. ]
Zelotypus, a , nm, S>uir.t. IiivTdus. Invidiofus, a, um.
Çic. Ovid. ^mulus, 3 , um. ^mulator, ôris, m. Ctc,
* Themiftocle efioit jaloux de la gloire de Miltiade. The-
miftoclcs gloria; Miltiadis erat invidus. Cic.
Eftre j.%loux. .tiT.Hilari , ( or , aris, atus fum. ) dep.
Jaloux fe dit particulièrement en matière d'amour, ( de
celui qui craint qu'un rival p;trtage avec lui te cœur
de fi femme ou d'une femme qui craint que fo» marf
n'att quelque attache pour une autre. ) Zelotypus , a ,
um. Petr. Juv. * Une femme taloufe.M.n\ïcz zelotypi'
Vetr. * Eftre jaloux. Zelotypia labtjrare.
Ja Loux fe dit ( à l'égard de quelque autre p.TJpon. ) * /jv
loux de ft réputation. Fami ftudiofus. » Les trois déef-
Jes jaloufs de la beauté. Dcx lividantes , gen. Dcariin»
hvidantuim , f. pi. y£rru!a- de pulchritudinc. Petr. *
Un Prince jaloux de fin autorité. Prijiccps tuendf au-
doritatis ftudiofus.
JALOUSIE , fubft. f. [ Pajfon de l'ame , ^.ù „alt d'en
trop grand amour pour une perfonne. ] Zelotypia , 3;, f.
Petr. * ( Cicéron appelle cette pajfion. /f,(;ritudo, ex'c»
quod alter potiatur, quod alius concupi'vcrit. )
II a de lajaljufe defi femme. Il en efl j.iloux, il craint,
qu'elle n'.-.n une gaUntcricAiiems aiîionbus fufpcaarj,
habct uxorem. ^*- Cette femme a de la jaloufie de fo».
titary. Peihcatu fuliicdtum habct virum. Hax inulierin
aliéna virgine fufpeauin habct virum. Suer
Jalousie , [ Envie bafe du bonheur er des belles qua'ir.-z.
de quelqu'un.^ ] Zelotypia. Invidia , se , f . Juv. Cic
/Emulatio , onis , fcem. Suet. luvidentia , x , fccr.i
Cic.
iiHoiqueTibere n'eût aucun fujet de haïr Arttntius , tou-
tefois fa réputation (sr fes grandes qualitez. lui donnoievt
de la jaloujie. Quamquam, Tibcrio nuila vctus ia
Aruntium ira , led div.tcm & promtuni artibus egrc-
giis& pari fatnâ publiée fufpedabat. Tacit.
O.N DIT qiïUiia armée en campa^rne tient plufieurs villes-
enjulouffe. lixpeditus c.xercitus , multas urbes anxias
& folicitas habct.
Une fort ereffe bien munie donne de la jaloufie à plufieurv
Princes. Arx munitilfima , niultos principes fohcitos
habet.
Jalousie , {Treillis de feneflre.l Tranfenna, x , f. Cic.
Feneftra cancellata, x. , t'. Feacftra vimiiubus clathra-
ta, s , f.
JA.MAIS, adv. de temps. ( qui Je dit du temps paffé , £$•
de l'avemr.) iNunquam, ( s'il y a une négative devant.)
Unquam , ( s'il n'y en a point. ) Cic.
Ja.7n.t1s il ne m'eft venu en penfée de vous demand-r
cela qu'à préfent. Illud mihi ante hoc tempus nunquam
III mentem venir à te rcquirerc. Cic.
Sinnss.-voiis de garde de- m» dire jamais cela. Care ^oft-.
750 J A M
iiuc unquam iHaS veiLomi ex te audiam. Ter.
Cette m-iifon efl aujfi fréquentée que jamais. Hxc domas
celebratur ut cura maxime. Cic.
A Jamais , Four jamais , In perpetuum. Cic. In arter-
num. Tlin. * yîternùm. Virg. Perpetuum. Pcrperuo.
advecb. Ttr.
Jamais pris fubftantiîement , Unj.tmxis ,Une éternité.
/€,vur.i. iîternum , i , n. Cic.
JAMBAGE , fabft. m. [ Confiruciion de m-içonncrie , qui
fert à foùtenir une porte , &;c. ] Anca , x , t. Antx ,
arum, f. pi. Vitr. Poftis , is , m. Cic.
r Voflîiis croit qu'on peut fort bien due Dextr,t aiiix , le jambage
droit d'une porte 8c Siuiftmn aaii, le jambage piiciie i
JAMBE , fubft f. [ Ce qui foùiitnt le corps de l'homme. ]
Crus , ge7At. cruris , n. Cic.
l La jambe a deu.t os , doni le plusgrrti.l fe nomme le grand
Focile , T.hii , * , f Le moinJie s'at'cUe le petit f ocile , & en
Latin fihuU, le ,f- L'. gtas ou le mollet de la ïambe le nomme
Slt.i, * ,/. Ces mois le prennent cher les Poéïes pour la jainbe
iiiême, comme lansPiredre. Dexinrn fre^it rihii'n,\\ Te rompit
la jambe dtoitc. ]
petite jambe. Crufcûlum , i, n. Afart.
iliii a les jamhei tortues. Qiii diftorris eft cruribus.Hor.
Varus , a , um. Fiin. LorUpes , ëdis , m. Juv.
§lui Si les jambes tournées en (/fWs.Valgus, a, xim.Flatit.
Vatius , a , um. VAr.
§lui a. les j.imbes tournées en dedans. Compernis , is ,
com gen. Plant.
Sjti marche les jatnbes trop ouvertes , qui les écarquille
trop. Qjii divaricatis cruribus incedit.
On DIT en menaçant, qu'O» roOT/in» bras & jambes à
quelqu'un. Saffnngcnmt iplicrura& brachia.C/f.Egre-
giè mulcabitur. Fetr.
Cn DIT en ce lens au figuré, que Les juges ont coupe Iras
(y jambes à une partie en jugeant. Judicio peflimis
niodis hune habucrunt judices. Ilium pcllundaïunt.
Deartuarant illius opes. î'iaut.
JAMBE déferas. [Chaîne ou raKg de pierres de txtlle
qu'on fait dans un r.rtr , psur lui donner de la fermeté.]
Orthoflàta; , arum , niaic. pi. Ptollas ou Paraftas ,
âdis , f. Vitr.
Jambe fe dit provelbialement en ces façons de parler ,
Jetter le chai aux jambes de quelqu'un , lui donner, lui
Mtribuer quel méchante action , l'en charger , en re-
jetter la faute fur /««.Dcrivare ou inclinarc ou transfer-
re crimen in aliquem. Cic. PlaM.
Donner U croc en jambe a quelqu'un { dans le feiis na-
turel.) Le faire tomber en lui tendant le fjcri. Supplan
tare aliquem. Cic. & dans le fens figuré il lé en pour
Supplanter q:!elquun, lui couper l'herbe fous h pied ,
lui faire tnanquer quelque bonne araire iS' avantageu-
fe. Dolis ac tallaciis à lucrofo iiegotio , ou à re qjx-l-
tuosâ rejicere ou removere aliquem.
"Baire félon l.i jambe , le pied. Sac Te modulo ac pcde
metiri. Hor.
Frendre fes jambes à fin cou , partir pour quelque meff.s-
ge. Se itineri accingere. Se via: committcrc. Hor. Se
in pedes dare. Ter.
ïambe , fubft. m. dont on fait trois fillabcs , terme de
profodie. [C'f/? un pied de lers compoj.à'ur.e brève e^
d'une longue. ] Jambus , i , m. Hor.
lAMBIQUE , adjca. qu'on prononce de quatre fillabes.
Concernant l'iambe.'] lambicus , a , um. Cic.
Veri lambique , ^ compofé de pieds ïambes.} Verfus lam-
bicus. Cic.
JAMBON , fubft. mafc. [ Cuijfe ou épaule d'un cochon. ]
Pcrna , x , f . Flaut. Peiàlio , ou Pctâfo , ônis , m.
M.irt. Var.
Vn jambon ev pâte. Cruftulata perna Spart.
JANTE, fubft. fem. ( Fiéce de bois qui] ai: U cenlt d'une
J A P
rou'é. ] Canthus , is , mafc. Ferf.
JANVIER , fubft. m. [Le mois de Janvier , Prtmier mois
de l'aimée félon nous. ] Januarius , ii , ( on fous-entend
menfis. ) m. Cic.
[ Les Ramjms lui ont donné ce nom de anus qu'ils adoroient ,
fc à qui ils avoicm bafii des remples- t'oj-'\ LE DICTION.
DE? ANTIQ;
JAPON , fubft. m. [ If es Sr Empire de l'Afie moderne ,
dans l'Occean Oriental ] Japor.ia , a: , f .
Du Japon. Japonicus, a , um.
JAPONNOLS , fubft. m. [ ê^ii efi né au Japon.'] Japo y
ônis , ni.
Japonnoise , f. [ Celle qui efl née au Japon.] Japonia^
X , fem.
jAPPtMENT , fubft. m. [ L'aboy des chiens. ] Latratus ,
ûs , m. yirg.
JAPi'ER , V. neut. [ Abboyer , farl.'.nt des chiens: ] La-
trare , ( , o, as, avi, atum. ) n. Cic.
JAQUETTE , fubft. f. [ Robe d'enfant.] Toga , as , f .
* Prtfe pour une cafaque fans manches. Sagùlum , i ,
neuf.
Jardin , fubft. m. [Terre cultivée & plantée pour fe
promener. ] Horcus , i , m. Cic. * jardin àfie:;rs Hor-
tus hakins floribus, Virg. * Jardin potager. Hortus oli-
torius ■* Jardr.i planté d'arbres fruitiers Hortus , i , m.
Viridarium , ii. n. Colum.* Jardin fur les fenefires.
Hortus m fencftris. * Jardin fur des voûtes. Hortus-
pcnfilis. Flin.
De Jaf.din , ou S»i croit dans les jardins. Hortenfis &
hoc hortcnfe , a<l]. Hortenfins , a, uni. Flm.
T>refjér uiijardii:. liortum inftrucre. Cic. * Le planter
Infeter-e hortos. Ci"/««!. Farare ok- prxpararc horcum.
Cic. * Se divertir feul tians fes jardins. In lioitis fe fine
ii^terpellaroribus obleftare. Cic.
jardinage , fubft. m. [L'art de cultiver lesjardins.J
Hortoruin cultûta , s , f. Cultus , tjs , m. Cic. * il
entend le Jardinage. Hortorum culturx fciens eft. ♦
Il aime le jardinage. Hoïtorum culturà dclcclatur.
JARDINER , V. n. [ Travailler au jardin ] Hortunt
colère , ( lo , lis , colui , cuitum. ) aft. Virg.
JARDINET , fubft. m. [petit jardin.} Hortiiîus , Ii ,.
rralc.
Jardinier , fabft m. ] Celui qui cultive un jardin. J
Hortorum cultot , ôris, m. * Hottulânus , i , m. efi
tin mot du bas Jiécle,
Jardinier fieanfle , [qui ne cultive que des fieurs. )
Elurum caltor. '^ Jardinier rnarécher , qui cultive des
légumes. ) Olïtor ,onis , m. Cic.
].M.oi:uîRiJî^urtfle. Florum cultrix , ïcis , f. * Jardi-
n.ire m.zrech-jri. Oiërum cultrii , f.
JARGO.N , fubft. m. [ Langage vicieux tS" corrompu ou
qui i/cft pas intelligible , patois , langage greffier, £?' de
la populace. ] Plcbcius o« rufticanus fcriiio , ra.'^icbe-
ium & agtefrc loqucridi genus, neut. Incxplauatus ler-
mo , malc.
JAisRET; ftbft. m. [La jointure du genou.] Poples ,
gcr,:t. popUtis m. Cic.
On aipei.le , Coufpe-jarrets , Vn meurtrier , Vn aff.-if-
fn. Sicari..s , ii , m. Cic.
jARRETiERE , ou Jartiere , fubft. f. [ Ce avec e^ty
on lie les bas de chauffes. ] Ikrifcëlis , ïdis , f. Hor.
Okdre de U jarretière , ( en AngUterre. ) Perifcelidis
ordo cqucftei, genit. ordinis equeftris , m.
[ Les Chevaliers qui ont cet oidre en Angleterre , fOitent une
jaiieiiete bleue s-la )ainbe gai;che .avec cette devileKi;»)i> /cif
tl.ie n.^i ^ foi.i , cn iKtiDoitc d'une jarteiiere qu'Edouaid IIL
limafla à la Comtelie de Saiisburi , qui l'avoit laifle tomber
en danUnt. ]
JASIR , V. n. [ r.xilfr beaucoup dr' dire des niaiferks.l
J A s
Girrire , ( io , is , ivi , itum. ( n. Cic. Nugis garrire
0« dicetfi. eLut. *Argiï:ari, (or, aris , atus fum. )
dep. pUnt.
7a^er , ( parler indifcrettement des chofes qu'on doit tenir
fecnttss.) Aliquii tcnicrè cfïûtitc, (io, is. iyi, itum.)
Garrire. Debiatërare. Plant.
JASLUR , fubfb. m. [ Sut jnfe. ] Garrùlus , i , m. Bla-
tëro , ônis , m. Aul-Gell.
Jaseuse , i. Garrûla , ae, f. Cic.
JASMIN , fubrt. zn. [ Arbnjfc^u q:ii fleurit bl.-'.nc. ] Gel-
(Imïnum , i , n.
Jifmin commun. Gs'dnninum commune. * Jafmirt d"Ef-
pagiie ciiii porte des fleuri , (s" plus larges (ST flift odori-
frmntes G;l(imiiium Hifpanum.
jASrb , lubA. m. [ ?i^rn prscieufe de divcrfes cfpeces ,
(S" de di-verfls couleurs. ] Jafpis _, ïdis , f. {.de trais
fillabei les Grecs n'ayut point d'j confcnne. )
De J.iîpe. J.ifpuiëas , a , um , Plin.
JASPER , V. aft. V-we de couleur dt jafpe. ] Colorem
jalpidcum aticui rci indjcere.
JATTE , fubil. i. [ V.ziffe^'.-.i rond crenfé d'un morceiu de
hùii. ] G.ibata , s , f . M.zrt.
JAV.*RIN , o:i R.^aB , [ Forterelfe de Hongrie, ] JavarT-
nu.m , i , n. Airabo , ônis , f.
JAVELLE , fubih t. [?.»</«.»«. ) F.'.fcis , is , m. Piiii.
JAVELLER , V. ad. [ Mettre le bled en jn-vdles. ] Spi-
ca^ in manipulos componere.
aa.
JAVELINE , fubft.f. [Drwi ptque. ] Hatla , a:, f.
JAVELOT , iub:E m. [ Sorte d'armes que les foldats Un-
foie»t anciennement.] Pilum , i, ncac. Cîf. Spicûlum,
i , n . Cic.
JAUGE , fabft. f. [ Verge de fer ou de bois , marquée de
lignes , en tr.tvers , pour mefurer les tO!:ncaH.v. ] Vir^a
ferrcao« lignca ad exploranda dolia , f.
JAUGER les tonneaux , V. act. [Foir avec U j.iuge com-
bien un ■v.zijjsait lient de -vin. ] Virgà ferreâ ciplorarc
dolii modum.
JAL'GEQR, fubft. mafc. [ O^cier de Ville qui jauge
les tonne.zux. ] Doliorum probacor ou eïplorator ,
ôris , ma(c.
JAUNASTRE, ( on prononce JaunItRe. ) adjcift. niafc.
& fcm. [â^<r tire fur le j»une. ] SuLHavus , a, uj»\.
Suet.
JAUNE, adjeiT:. m. & f. [ Comme les bleds lors qu'ils font
meurs , le fable , le miel. ] Elaviis , a , um. Virg.
Jaune cLiir , ( comme les pommes de coin, le foujfre , ic.)
Luteus , a , um. Plin. Ovid.
Jaune , ( comme le fuffran. ) Croceus. Luteus , a , um.
Un peu jaune. Luteolus , a, um. * Un peu jaune. , Ti-
rant fur le roux. ] Subrufus. Subflivus. Subrutïlus ,a ,
am. Plin.
Le Faune , d'un œuf. Ovi vitcU us, li, m, Hor. O^ilu-
tcum , ei , n. Plin.
On dit d'une perfonne qu'E//e efl jaune comme faffran
ou comme un coin , lors que la bile paroi f répandue fur
fon vifu^re. ) Efl; iUi vultus flavà bili fulfufus.
Oh dit aufll , Faire -voir le bec-jaune à quelqu'un, Voyei
Bec.
JAUNIR , V. ad. [ Teindre en jaune. ] Lweo inScerc ,
(cio, is, infeci, infectum.i ad. ace.
Jaunir , V. n. [Devenir jaune. ] Flavefccre, ( Ico, is-
f^ns prêt, ni fans fupin. ) n. Colum.
J.^UNISSE , fubft f. [ Maladie qui rend jaune , tS" qui
vient d'un épanchement de bile répandue entre cuir (s'
chair. ] Morbus regius ou arquatus , i, m. Hor Celf.
ill<i a la jaunijfe ou les pâles couleurs. Ickrïcus, Arqua-
tus , a , um. Celf. Hor.
ICELUY , m. IcEtiE , f, [ Pronom relatif. ] Is , ea , id.
iCY , [.lîdveibe qui marque le lieu où l'on eji , CSLqui ré-
IGY ru
pond aux q:tztre~fiueftions de lien. Quo , Ubi , Undè,
Qi>à ]
Icv , ( /î.3j mouvement.) Hic. Illic. Iftic. la hoc loco.
IcY , Zn ce lieu , [ avec mouvement. ) Hac. Lluc. Ifluc..
In liunc locum.
D'icY , De ce lieu. Hinc. lUinc, Iftinc. Ei hoc loco.
Par ICY. Hac. lUac. Iftac. Per hune locum.
IcY eft aulli adverbe de temps. * O'icy h quelques jours.
A qi^elques j{>urs d'icy. IniTH al'.quot Aies. * D'icy à
quelque timps , A quelque temps d'icy Intra aiiquod
tempiis.
JusQJJEs icy , jufqiies « ce lieu. Hue ufquc.
Jusque» icv jy-'qucs à cette heure. Ad hoc tempiis. Uf-
que adhuc, Haftcnùs. Cic. g^uint.
ICHNOGRAPHIE , fubft. f. f Ocjfcin du plan d'un édefl-
ce. ] Ichnographia , s , f . ( mot grec. ) Vitr. Defctip-
tio ïdificii.
ICHNEUMON , fubft. m. [ Animai qui naît en Egypte ,
qu'on appelle un rat d'Inde , de la grojfcur d'un chat, J
Icheumon , ônis , m ( mot Grec.) Mus Indïcus genit.
mûris indici, m. ?lin.
ICY , Voyez, cv-delfus.
IDA , \ Le mot Ida dans U Tro.tde. ] Ida , » , f. Mous
Ida. Virg.
IDEAL, IdÉale , f. m. [ S.^i efl en idée ou d.^ns l'idée]
In animo informatus , a, um.
IDÉE , fubft. f. chez les philofophcs fe prend pour Uns
image éternelle fur laquelle toutes chofes ont été formées.
Idea , Jia , x: , f. Species , feu rei forma , qu.ï ct(i
non ccrnitur , mente tamcn i/oncipitur , uc ait Cicc-
ro.) f. Exîmplar , iris n. Infita in animis rcrum in-
formatio , genit. infirar informationis, f. Cic.
L'i.iée du plaiflr m'a diverti long-temps. la umbrà va-
hipt.itis diutiùs lufi. Pctr.
Idée fè dit ( des conuoiffinres que L'efprit acquiert par
l'^iffemhlage de plufieun chofes ) .Species , ici , f. Cic.
Species & forma rerum iniprelli &: quad liguata i»
animo , f. Cic.
Idée , fignifîe quelquefois Viflon , imagination , comme
Cet homme n'ejl riche qu'en idée, en msagination. Um--
braticus dive; , ginit. umbratici divitii , m.
La piùf.irt des hommes fe font des idées en l'air. Vanar
finguntur fpecies à plerifque hominibus , Hor.
ides", fubft. f. [ Les lies de chaque mois félon le; Rt-
mains.] Idus , uum , f. pi.
[C'etoitle quinze du moii Jeilars, Miy , Juillet & Oûobre.
& le treize de tous les auctes Mois r.,je\l.E DICTION. DES
ANTIQ_
IDIOiME , fubft. m [ Langage propre de ch.tque pays. ]
Propria cuiufque regionis lingui , a: , f. * Idiôma ,
âtis , n. f/? un mot Grec.
IDIOT , mafc. Idiote . fem. adjed. CT quelquefois fubf-
tantlf ; car on dit Un idiot , Une idiote Idiôta , ac, m.
liliteratus. Impcntus, a , mn. Cic. Bcrbcx ,êcis, com.
ffen. Petr.
IDOLATRE , adj. m. & f. iHui adore les idoles & tes
fauffjs Divinitez."^ Deorum cuitor, ôris, m.* Deorum
cultrtx , ïcis , f. pour une femme idolâtre. * ( On dit
ditns le l.'-ngage de l'Eglifi. Idololatra , x , m.)
Les Idolâtres , les P.iyens Ethnïci , orum , pi. Gentï-
les , ium , mafc. pi. dans tes Saints Pères. Fidorui»
numinum cultui addidi , orum , m. pi. Deorum cul-
tores. Hor
Idolâtre fe dit aulli, de celuy qui .zime avec trop de paf-
fioK quelque créature ou quelque chofe. ) Immodico &
imporcnti amore alicujus flagrans , amis, Oinn. gen.
2l efl idolâtre de fi femme & de fes enfins. Immodïca
ou infino conjugis ac liberorum amore flagrat. Ardec-
aiïiaos conjugcm ac libetos.
1 2 z z z ij
qui efl
7ji I p O
li ejl idohitre de l'artTtcjuité, des richejfes , des livres, des
■uoluptcz. f jiioius ou infanus efl cupitor antiquitatis ,
divitiarum , librorum , voluptatum cft cupientillîiniis.
* Infanus efl amator antiquitatis , voluptatum , orr.
IDOLATRER , V, aft. [ Adorer une créature comme w.
Dieu.] Citaturam aiiquam habcre-o» coletc ut Dcuin.
On dit aulli qu'/^BC mère idolâtre fin mxry , fis enfans.
Mater iafaiiit amore viri & libeiorum.
IDOLATRIE, fublt. f. [Culte, adorution des faux Dieux.]
l'rofanoium (imulacvocum cultus , ûs, m. Cic. Deorum
adoiatio , ôiiis , f. Plin.
Il aime fa fen:;):e jufqJ4es à l'idolâtrie, Uxorem fuam
aniat ad inlaniam.
IDOLE, fubft, f. [ Cré.iture , ouvrage f ni t de la m,iin des
hotnmes , qu'on adore tf à qui l'on rend Us honneurs qui
ne fint dc:is qiCè. Dieu fini.] Idôlum , iJu..cy, n. Sijnu-
lacrum , cti , n. ,
Adorer les Idoles. Deos on fimulacra Deorum colère on
adorare. Honores divines ilatux tribucre.
Idole cil aullî L'objet d'-uue p.iffton violence , comme c'efl
fon idole , c'ejl fon Dieu. Hune Deum facit. Hune ha-
bet pro Deo. Illuin dcfidcrat. Illum ibmniat. De illo
cogirat. Illum fpcrdt. Ter. Hune foliMn in oeulis gef-
tat. Teroit.
Idclï fe,dk figurciiicnt C de celuy qiei n'n point d'esprit ,
fc~ qui p.troifi comme une flatue. ) Infans llatua , genit.
infzntis fldtua; , f. Hor.
IDUMÉE , [ Pays de la Syrie.] Idumœa , a;.« , fœm.
Tlin.
IDUMÉEN.m. Idijmsenne , f. [Celuy (y cslL
d'idiimée .] Idunia;us , a , um. l'irg.
IDYLLE, fubrt.m. Selon Tunticre , & i'. félon Mr. D.'f-
freaux , [ Sorte de petit poème qui contient des defciip-
tions CT des narrations de quelques avantitres agréables.]
Idyllium , ii , n.- ii.-'jA'.io». Aufon. .
S.Tkcoirite roirte.Grec a fait des Idvlles ]
E , [Vronom prlrKitif de la première perfinne.] Tgo,geJ,it
n'ei , dat. mihi , l'accuf. itc-
JENISSE, Voyez GliNissE.
JER ARCHIE , royez Hi' rarchie.
JÉROGLYl^HE , Voyez. HiEROGLvrKE,
JERUSALEM , (-'oyfz, Hierusalim..
JET , l'ubil. m. [ Mouvement de quelque corps pouffé avec
violence.] Jaftus , ûs , m, * Cette mai fon n'efi qu'à un
jet de pierre de la Ville. Domus illanon ultra jadum
lapidi.i abcil ab urbc.
JÎT le dici de ce que la nature pouffe hors dans les pl.tn-
tes (y dans lis arbres. ) Fjftiiea , s , t. Cotum. Surcù-
lus , li , m-. è:uint. Pullus , li , m. Plin. Talea , e.c-, f
Tlin. '^ Foiijfer , jetter der jets. Surculos cniittere.* l'ro-
diiire plufivurs jets ou rejeftxms. Fruticaie, n.. O' rtuli-
cor. dcpon. Cie^.
Stl'i produii bien des jets. Fruticofus, a., ura. VUn. Sur-
culofus, , a , um. ?lin.
Ofltr les jets ourles rejettom des arbres. Surciilarc arbores.
Ct>l::m.
JîT k dit ( des nbeilles , qui font dtj ejfaims.) Eiâracn ,
geniti cxamïais , n. Virg.
Jet le dit encore .( drt mouvement dei eaux , qui font éle-
vées en l'air. ) Aqua .in fubiircc falictts , genit. aqaa;
falierrtis , f. Cic.
J.ffi [Calcul, fupputatiûn. ] Cafcùlus i i,,ra. Colum.
Js.T:, [-Couftte- fiUt pour la'pefche. ] Retis jaûus. V.tl.
On..D.'t. chc?; les Fondeurs , We fiatu'é J'iin beau jet
( qmnd elle eft bien venue., C que li fcrJe » bien
TeKift. ' Statua 'vl.ci;a;itcr fufaj x ,{.
JJFTlÉEjfubft. feii:. [ Digjie qu'on f.;it dans la mer à for-
K.d'y jetUr .dfS. fUr.tts (S. de LiPumUm.] Moicb , lis.
fccra. Cieef.
Taire des jct'écs. Jaccre moles. Cit.
JETTER , V. ad. [ Lancer , darder , pouffer loin ni-ec des
machines de jet. ] Jacere., ( cio , jacis , jeci , jafbum)
Conjicere. Projicere , (cio., is , jl-^i, jcftum. ) acl. ace.
Cicer.
Jetter à l'entour. Circumjtcere. * Par d:ff's. Superjace-
le ou Superjicere oh Superinjicere. Cic. ♦ Çà & là. Dis-
jieere , Spar^crc. i'irg.
Jetter des pierres à quelqu'un. Alicui lapides impingere >
( go , giî-, pêgi , paftum } Phiid. I.apulibus aliquein .
petere on appetcre. Cic. * Jitter une chofe au vif.tge tU
queir^n'un. Aliquid in caput; on in oculos impingere oit:.
compingere. Pt.ï.'tt. In vukum alicujus aliquid conjice-
re. Fnip. In aiicujus caput aliquid jaculati. Perr. ' il
s'tfforfa de l:ty jeiier le v^rrc q.-.'il tsncit à la main. Iti .
hune conatus £11 fcyphum de. manu jaccre. Liv. * Jet-
ter l'ancre. Jaccre. anc'ioras. Liv.
Jetter- , [ Renverfer , ab.jttre , démolir. ] Diruere, ( ruOj, ,
is , rui , riitum.. ) Deturbarc , (o, as, avi , atum.) aft;
ace. Dcmoliri , ( lier , iris , itus fum. ) dcpon. ace.
Everterc, (to , tis , ti , fum. } acb.acc. Cic. Sic. Voyez..
RîN'VERSER.
Jetter quelqu'un par terre,(le renverfer.) Humi o«ad ter--
ram ailquem (lernere ou proft.-rnere, ( no, nis, ftravi j
ftratum.) Hor. Plaut. Ad terram affligere , ( go , gis , ,
xi, elum. _) Jetter du haut en bas , précipiter. Praicipi-
tcni aliquem agcre. Ttjci. Précipiter.
Jetter L'oeil hors de la. tefie. Oculuiv: al".CL'.i excludere,
Pl.Ltit._ou cvculpeie. Tercnr, o» c.ïcutcre.»« exturbare. .
Flaut:
Jetter, , [ Pouffe .hors de foi , produire. ] Fundere. Ef-
funderc. Prohindere. , ( do , dis , Fûii , fûlum. ) Mit-
tere. Emittere , (to, tis , mifi , mliFum. } Prodiîcere ,
■ ( .co, cis , XI, dlum ) Ejicere, ( io, is , ejëci, ejcclum.) ;
Agere , ( ago , is , egi , adam. ) ait., ace. Cic. Sec.
.. '^Jetter dis racines. Mittere radiées. Colum..* Des
i branches. Priifundere palmïtes. Colum. * Dit espis. Spi»
■ cas edete. Colum. * O.) fiources Sc^tûrire ( io , isj ivi, .
itum. ) * Des jlcurs. FCmdere flores. Virg.
JiTTiK. dehors , Fjp.tndre, verfer. Ejicere , f ck) , is, eje-
ci , ejcclum.) EruAare, (fto, as, avi,atum) lufundere. .
Mittere. Emitrcre. ZÙ.. ace Cic.
. Jetter un pot de ch.imhre fur l.i tefie de quelqn'un. Matel-
lara ou matulim un.im aqux alicui infanderc in caput.
Pl.'iUt.
Jetter quelqu'un hors d'espérance. Dctarbare aliquem eX-;
fpe. * Cic. Jtter quelqu'un hors de fis biens. De foroi- •
nis aliquem turbare. Cic.
JiTTf.R du fang menrtri. Em.anare faniem. Tlin. Vomere.-
ou cinicicre orc fanguineni. * Le mont Gilel jttte des •
feux. IgniuiD globos emittic moiis ,€uia. Erumpunt "x ;
.^tna monte flammarum globuli. ■* Ce Lie ji'te uni
, odeur empesée OU l'exhaU. Eruclat hic lacus peftileiv
tein o.iorcn. V.tr. '^ La trijhffe fait jetter d':s Izrmes.
Triilitia cogit ad lacj>rymas. tlaitt. Trifiitia raovet •
£1« ciieit lacrymas. ^int. P'aut. * Cette fo.ita'ne
jette de l'eau fans ctffe. A.quâî pcrennes fundit hfc
fons.
'Si Jet tpr , [ Se rendre , fe décharger , tomber dans, pitr-
lant lies rivicri s.] comme l'Oct.tn Atlanique fe jette
dans la mer interiture. .UlanticHS O-.eainis diifundii
tut in m.uia intetiora. Plin. Voyez.. Tombir , p« si.
DEC.H.\RC£R.
Sh Je^tsr au milieu des ennemis. îmmittere le medios-
iu hoiles. Cic. ^'Au pins fort des cnnei/.-is. In coiiter-
. tilllmos hortcs. Liv.
Se jetter fur qi:tl(>u'iin. Tn aliqaeni irnicre. T:-.pt"um fa-
cete. Incuiete. incumbcre. Cic. * Se jetter fur L'tnneoit .
J.Et-
èt-hriies ahbatues. EfFufilUmis habênis hoftem invade-
re. Liv. * ils fe font jttté liins l'efquif demi-morts de
feur. De navi timidi dillilucrunt in fcaphaiii. Plaut.
'' Il fe jet.'.t à [on coà Cr le i/aifti un miuiou de fois fris
art'il s'en deftnàit. Ccrvîccm ejus invafit & non rc-
pii^nanci hinumeiabiiia ol'cula tiédit. Conjccit le in
colJuin cjas , cic mille luiît baJils , ou &c fpillavit bafia.
Fetr. * S^iouliiit jctter fur Ui , il ff retir*. Cùm vel-
let in eiuTi iiripctum facere , reprellit irani. tbdd. *' Il
s'tjî jette dehors. Proripait fc foras. Plant. * Se jetter
aux pieds de quelqu'un. Se ad pedcs alicujus abj'.ceie.
Cir. 011 Ce projicere. Caf Voyez. PrtDS. * // s'i'ft jetré
frcmfreme/it là dedun-i. Intro le cJcdit. tListt. Corripuit
fc rntrô T.t.
JtTTER , [ yofer les f on démens d'un édifice. ] Jaceie ou
pcnere ou agere ou fubftrueie fundamenta. Siuint. Cic.
Plaut.
JiTTER fn tète , [parlant d'un cerf qui quitte fin bois. ]
Raniofa pcnere cornua.
Jettes, ^he fat lié en bronze. Statmrn ex scre fundtre.
Plin.
Jbtter- fe dit figiirément en plufieurs façons de parler ,
comme Jetter fort manteau fur fes épxiil es , le mettre.
In collum pallmm conjicctc. ilaut. Haraerum one-
rare palUo. Ter.
Jetter un fort fur une famille. Incantare familiam
aliquam. Aliquid mali objicere fainilia; mali manu.
Plaut.
Jetter l'épouvante par tout. U bique terrorem incutere
ou injicere. df. Terrores jaccre. Cic.
Jetter fan premier feu. Eftandere pnmum impctnm. iJv.
*S.i colère fur quelqu'un. Iram infuu'.crc in aliqucm.
Oinne acerbitatis virus in aliqucin evomerc. Cir.
Ter. "* De! jentimens de révolte dans les efprils. Rcbcl-
lionis fcmina in aniniis ingerere.
jett. r 1.1 famine dans une ijille. Famcni- urbi infcrrc.
Cic ^ 'iiHclqu'un dans le défefpoir. Aliquem in defpera
tionem adducere. AfFerre alicni dciperationem. C/cf.
^'Jittir quelqu'un dans quelque fcrupule Afterrc alicui
relii^ionem. Cic. quelqu'un dans iewh.trras. In tricas
aliqaciTi conjicere. Plaut. * Tians de méchants procès.
Lînbus ai tis aliquem implicare. Hor. * Son amitié m'a
jette dans ce mawvxis parti Illius amicitia me in
hanc perditam caufam impofuit. Cie.
Jetter quilTiun :l.ins la naffe , L'engager da>is quelque
mé'hayre nffuiee. IiiJuccre aliquem in laqucos. Conji-
cere aliquem in p'agas. Irretire aliquem. Cic.
Jetter de la pjudre aux yeux , Impofr à quelqu'un.
OcuHs pulvërem offlindere Petr. Fuctim al'cui fice-
re. Cir. Alicni egregiè imponere. Cfi\ Subdaccre ali-
quem diùlis. Ter.
JjTTr R le ch.it aux jambes à quelqu'un , peur dire l'ac-
cuftr fjr le nn.irc refto'f.ihle d'une faute que les autres
ont f.^ite. Aliorum cuipam in aliquem transfeire. Al-
tcrius culpâ aliquem obrueie. Voyez. Chat.
Jetter une faute fur quelqu'un. Cuipam in îliqucm im-
pingere. Vlaut. Voyez. F.4(JiE , is" KEjtrxtR.
Jetter quelque mot en paf]'ant lorure quelqu'un. Jacere
verbum aliquod contumeiiofura i.i aliquem. Liv.
Emirtere aculeos in aliquem. Cic. Mittere ridicuiuin
in aliquem. Cic.
Jetter la pierre à quelqu'un , L' blâmer , l'accufer d'une
chofe. Cuipam m aliquem tiaiisferre ou derivare. Cic,
Jetter des pierres dans un jardin, où l'on aciitilli des
fieurs , Dire du mti de quelqu'un , après ei> a leir die
du bien. Qiiautù.Ti laudibus alique-n erru'eris , ran-
tO'm ci ditraheie. Elevare u» deteiere lauûes alicujus.
Horat.
Mi jette des pierres d,ws mon jurdin , il m'Oi marcjué .
JEU 733
(S' deftgnè par fis paroles. Me notavit & vetbis luis
defignavit.
Se jetter k la tefte de quelqu'un. Se ultio alicui largiri.
Plaut.
Se JETTER dans quelque parti , l'smbraffer, lefitivre PaN
tes aliquas amplcfti.
Rie» ne me peut jetter dans un autre parti. In aliam
partem trahere me nihil potcft. Cic. Voyez. Parti.
Sejétter volontairement dans la firvitude In volunta.-
riam ruere Icrvitutcni. Tacit.
Se jetter tefte b.iifjée ou à corps perdu, ( comme l'on par-
le dans le familier) dans l'intérêt de quelqu'un. Kcbï:3
alicujus toto anima , totifque viribus faveie.
Se jttter dans les lettres. Allercie fc (ludiis Plin. Jun,
Contcrre (è ad ftudia. Stiet. Abdeie fe littens ou in lit-
teras. Cic.
Se jetter dans les plaifirs , dans les -voluptez.. Immittere
fe in voiuptares. Liv. Dedere fe libidiuibus. Se conl-
fringendum voluptatibus traderc. Cic. * Se jetter dans
le plarfir. Dedere fe deleAationi. * Le rontr.Tire efl
Dedere fe angoribus. Cic. Se jetter dans U chagrin. )
Se jetter fur la fripperie de qudqu'un. ,( comme l'on
parle tamiberement ,} l'outrager de fait ou de parûtes.
Contumeliofis verbis , o« convicio vcrberare aliquem,
Cic. Conviciari alicui. Petr. Contumeliosc iidcre ali-
quem Cic. Facere alicui convicium.ïi'r. Ingcrcre con-
vicia alicui. Hor.
On dit au contraire , Se jetter fur les Icii-anges de qucl-
qu'uii Laudes alicujus diccre. Virg. ou cekbrare. Cic.
Verfonnt ne s'efi jam.ii; jette dans U trop grande pxo'
prête au dilà de fon bien , qu'il rt en ait receu quelque
no'able préjudice. Ne quifquam ftuduit nimùc elegan-
tix , pra;tcr quàm rcs lua pacitur , linc grandi nialo-
PUut.
Se jetter dans la bagatelle. Nugas o:t inania feclari.
On dit proverbialement , Dupert, il m'a jette dam '
la tempête. Me ad (copulum è tranquillo intùlit.'
Xereni.'
Jeiter le manche après la coignée , ( lors qu'on defefpere '
d'une ajfairi , jy qu'on a du dépit de ce que les com- ■
rnencemens n'ont pas eflé heureux. ) In mcdio curfu de-
iîftere incœpto. Liv. Defperare ou delcrere rem incœp-
tam in medio curfu. Dcfpondere aninioo.-* animum in •
' medio negotio , cujus initium non piofperè celTirs •
Voyez. Manche.
Jetter de l'huile fur le feu , pour dire. Animer davanta.
ge ceux qui fei.t en colère. Oleum addere camiuo. Hor.
Inïiigaïc iratum. Ter.
On d I r encore ( d'un malheureux , qui efi fans appUy ni '
jupfort. ) tout le monde lui jette Upiene. OnUies huac -
pcMint.
Jetter un os a quelqu'un , lui faire part d'un profit , pour ■"
l'empej\her d'y mettre -objlaele. Pavtcm lucri ahcui ob-
jicere , ne rem aliquam interpeller. Objedo lucre '
pstcludere alicui linguam.
On dit , Le aè en ejrj^tté. Cela efi réfolu. Arrive ce qui -
pjù.-ra. Jafta eft alca. Suef.
JfTTER dufeu , Briller ,( .omme font les diamants. )
Fulgcre, ( geo, ges, fulfi ,f.insfupinj] '•plendcre, (deo, ■
es-, dui ,fansft:pin. ) Spicndcicere , (ko, is . ) ncut.
Jetter , [ calculer , compter avec des jettohs] Caîciilis ■
ii.miram aliquam fubduccre , (co, is, duxi', dudum.)
ad: Voyez, Comi-ter
Jetter fe met encore diverfcment , cherchez par le mot
qui l'acccmpagiH. Comme Se jet:er entre les bras de ■
quelqu'un. Coas 3ras.
jETïON, fubft. m [ Petite pièce de métal pour calculer. 1 ]
Caiciilus. Numniùlus , i, m. pitn.
Cn DIT , Unjejton, ou Un jet d'abeilles, Unrjfaim '
Zz 2 z iij
73 +
JEU
Er.amen apum. ^'»""- cxaminis, n. rjr^.
JEU , fubrt. m [ Ce qui cfi opfofé à férieux ; qui fe fait
JT fe dit [>ar divertiffcment t? four rire. ] Jocas , i, m.
. Ludus , i, m, Cic. * Je ne fçay [i ce qu'il dit efi par
jeu oM ferienfjmcnt . Joco ne an ferio iUzc dicat , ne-
ic\.a.Jtr.'*Tout ce que fon frère a fait n'e[i qu'un jeu au
prix lie fa emforteintus. Luduin jocumque dices, quid-
quid egit tVawr , pra;'Jt hujus rab:cs. Ter.
Ji.0 , [ T>iverti!fement. ] Ludus , di , m, Cic. Lufus , ûs,
m. S^iiiit. Vhi..i. Luiio , ônii t'. Cic.
j£'j des offilits , Talaiius ladus. Talorum ludus. Cic. '^
Jeu de dcz. Teirciaram ludus. Aba, ea; , f. Cic. Lufus
a!e«. Suet. ♦ Jeudupdet. Ludus difci Difcus, ci , m,
liû). ♦ /1?« de la, fAÛme , ou Lu pavane. Ludus pila:. Pi-
la, X , f . * Ls jeu de lit pn-ime n'efi pus bon à ceux qui
CM mf.l aux )iux , t?' qui ont l'iftomnc mauvais Pila
ludcre , ir.imicum lippis & cradis. Hor. "■ Jeu de
Dames ou Les Dfums. Scruporum duodecim lufus , ûs,
m. * D'échecs. LatrunculoiUm ludus, i, mafc. Latiun-
cïili , ôium , m. pi. * Jeu de cloche-pied. ACcoIiaC-
mus , i , m. EmpuiJe ou afcoliafnii lufus , ûs, m. *
Jeu de b.iU». Follis lufus , ils , m. FoUis , is, m. * Jeu
de Lipierrcte. Ocellatum, i, n. Suet. * Jeu de ricochet.
Epoflracifmus , i, m.* Jeu de l'Efcarpolette.OkM-
lura , 1 , n. Lufus puerilis , quo leligatis de tigno ar-
boreqne funibus in aëie librati jadaucur.
Jtu de hai.ard Aléa , x , f . =<■ Jeu de baz.ird , qtti dure
toute la nuit. Aléa peinox. * Jeu de cartes. Folia lufo-
ria, orum , n. pi. ChartuLr luforia- , arum , f. pi.
il y a des jeux qui peuvent fervir à éveiller l'efprit des
enfans. Sunt noiuiuUi arcusndis puerorum ingeniis
non inutiles lufus. Sprint,
les enfansfe pl.iift!)t àdesjeux , qui leur donnent m'em:
de la peine. Pueri luiîonibus vei labotiofis deleftautur.
Cic.
Jtu pour Le litu ou l'on joiie à. quelque jeu quel que
te fiit. Ludus , i , ni. Cic. Forum akatotium , i, neut.
Liv.
Lï Jeu de la paume. V'dx ludus , i , m. Sphxiomachia ,
X , t. Sen. St3t. Pilaris lufio , ônis f. Stat.
Jeu de paume, {où l'on joiie à Uf paume.) Sphzrifterium,
ii , n. Suet. Pli».
Jgu (e piend aufli pour L'argent qu'on joiie. Pecunia , x ,
f. Argentum, i, n. * Mettez, au jeu. Appone pecuniam.
* Il joiie gros jeu. , c'elt-àdite Be.iucoup d'argent.
Impcaiiùs ludo certat. ■♦ // a mis fon mameaié Mt jeu
(S" moy mon nnne.ui. Oppofuit pignori pallium , ego
verô annuluni , ( on fous-enrend oppotui. )
TeU fe dit encore pat Une pitrcie de jeu. Liuio , ônis , i.
Cic. * J'ai gagné .1:1 jeu ,j'.ii un jeu. Unim ego lu-
lionem vici. * nous ]om/nes à deux de jeu, Tocies ego
vici , quotics tu , ( on fous-entend vicilti. ; Totidem
luiiones vici, quot tu Pares luniiis.
Jeux au plurier fe dit ( des [peclicles , des repréfenlations
publiques qui fe f.nfoient chez, les Aucie>:s.) comme Les
jeux Olympiques ( en Grec. ) Ludi Olympia. * Les
jeux Vytriiqnes , [ en l'honneur d' Appollon , qui tua le
ferp:nt ?ithon. Ludi Apollinares. Pychia , orum , n.
^\.* Les Xemécs , { en mémoire du jeune Archemore.
Ludi Nemecnfcs. * Les jeux Ifimiques , ( enl'ho:ineur
de Neptune, qu'on célébrait à Coriiithe. ) Ifthmici ludi.
* Chez, les Romains , Les jeux du Cirque. Ludi Cit-
cenfes.
r Les Auteurs anciens reconnoiflbient trois fortes de leurs jeux ,
qu'ils nommoient Courfes , Combats , SpcSi^eles. Les premier;»
s'appell'jient ; ttii eq:elins ou Ciruiei , qui étoient des Courfes
qui le fai'oient dan-> le tinjue déJié au Soieil & à Ne,itunc.
llci IC'.'onda s'up^iCilo cnt .i^on^Ui ou Uymntci , ijui filoienr
les combats & Ici luttes , tant des hommes que des beltes ,
qui ('; faiioiciu dans l'Ampliiihcâue, dédié à;d<us & à Diane.
JEU
Les ttoifiémes s'appellolcnt Sçtmà , Poëtià , Mi^Jîcl ; c'efloient
des Tragédies, Comédies Se Ballets , qui le lepiefcntoiem fut
les iheàtres dcdics à Venus , a Sacchus , à Appollcn, &à
Mineive. ]
célébrer , donner ou faire des jeux. Ludos facere ou
committcre. Cic. ou edere. Tacit. ou celebrare.f'/i». os*
inftituere. §)jtint.
CLUi CONCERNE le jeu. Luforius , a, um. Plaut.
On dit iiguiément , donner beau jeu à fon ennemi , Luy
donner les fxcilite^d'atf.iquer , (if les occupons de faire
de la peine. Faciiem anlim ou occafîonem adverfario
date ou prœbere.
On DIT qu'U/î homme joiie bien fon jeu , qu7/ couvre bien
fin jeu , ( quand il ejl dHf.mulé , lorsqu'il cache bien
fis defj'eins. ) Hic liomo icitè fua conlilia tcgit ac vê-
lât, Ctc. Cautè ludit ludum luum.
Il fait jouer fon jeu par un .-iutre. ( qu.ind il agit par uni
tierce ferfonm , ) Comniodat illi alter maauni
fuim.
L'oi) connût fon jeu , pour dir« Sa manière d'agir, fes
rufes , fes fintjfes. Doli, f.iliacia: illius facile intellitrun-
tur. Dolofus lilius animus benè lutclligitur. Ttrent,-
OH facile deprehenditur.
On dit auffi par manière Je menace. Alors -vous verrez.
bc.iu jeu. Tuocturbx fieat. Ter. ♦ Sa caufe efi inauvai-
fi. C'ejl un jeu de chicaner pour joiiir cependant. Caufa
illius deplorata ert , vitihtigarc multa: aitis efi: , uc
boni intetim poflideat. Caufà déplorât» , vafri eft
vitilicigatotis ptotraherc litiitn , uc bonis concrovcr-
fis potiatur.
On DIT proverbialement, T.-.ire bonne mine à mnuvais
jeu , Cacher , dijfimiiier le mauvais ejiat lie fes af-
faires. Spem vultu hmularc. Dillîmulare vultu res
luas accifas.
Le jeu ne vaut pas la chandelle , ( parlant d'une affaire
qui apportt trés-peu de pcofi: , dont les aépenfes qu'il
faut faire, furpaffent le profit qu'on en retire. ) Plus ini-
pendii, quàraex inde lucn ( sn fous-entend pcrcipias.}
Plus impendas in rem iftam , qu.i:n lucrifacias.
On dit que , Deux hommes font à deux de jeu , ( lors
qu'ils n'ont point l'uvant.zge l'un fur L'autre. ] Par pari
datum , hoftimentum eft. Plaut. Pares funt inter fe,
Ncuter alteri prjtftat.
Tirer fon épingle du jeu , ( lors qu'on fi tire d'une aff,%ire
j'ans qu'il en coûte.) Salvis rébus fuis ei re aliqua eva-
dcre.
JEUDY , fubft. m. [ Le quatrième jour de la fimaine. ]
Dics jovis , genit. diëi jovis , m.
Les Anciens avoienr donne le L;om des fept nlanettes au lept
jours ne la lerr.auie Ce mot viei:t deyowi^; ou jour de Jupiter
une de; fcpt pUnetits. ]
A JLUN , A cœur jeun, adv. \_Sans avoir rien mangé. ]
Jc-jûnus. Impraafus , a , uin. Celf. Plaut. * La falive
d'un homme qui eiî à jeun. Jcjuna faliva Jejuni oris
faliva. Colum. Plin.
Je fuis ordinairement à jeun , quand je vaisfouper , CSf je
mange d'une grande force depuis le commcncemtnt du
repas jufques au dernier mets. Integram tamem «d o-
vum aiTero , fum etacilUinus , & ad alfum vitulinum
opéra perducitur. Cic.
JEUNE , adjed. m. & f. Un jeune ho /une , Une jeune
fille , ( eyii efi dans fon premier âge. ) Juvenis & hoc
juvene , adjcift. ( On dit fiulcment iiu Comp.iratif ][i-
nior & hoc junius. ) Juvencus, a, um. Cic. Hor.
Un enfant tout jeune Tcnetx adhuc «tatis puer. Tenet
puer. ^t»i;. rcneri pucri , m. Cic. * Une fiUe extreme-
!7;cnt jeune. TeneroE xtaris puella, x, f.
ïoRT jeune, qui cfi au de-la de 14. £?■ 15. ans. Adolef-
ccntulus. Pcradolefcentulus. , a , um. Peradolefccns.
Admodum adolefcens, entis > m . Cornel-Kcp. C'c.
JEU
Jeune homme depuis quinze ans jufqu'à vingt-cinq. Ju-
venis. Adolefcens , entis , m. Cic.
Jeune homme , ( depuis i-ingt-ciyiij jnfijues à trente , C
mefme Jitiijues à quarante-cinq. ) Juvcnis. Adolefcens.
Cic. Plam. S.xltift.
[ On ledit aulli d'une femme , puifc]ue Pline le Jeune a 'it Cor-
netii y.izenis eft, [îrer^ aihuc f,i> ift,CoirK{ie ell CnCore je. n?, 8c
elle peut Ciicote avoir lics enfans On dit bien encore Mi-.bn-
;«7'fyîjj mais non pas -jUvenis Dhtjji na p-rce que, coinine dit
Vofiius, juvenis eft commun pour la lignitiiaiion , ik non pas
pour la c' ni*rudion. On ui;a M.^ne, ]:tvcm< &- diirjimi ]
Ptus Jeune, ( a:.' Cojnp.zratif. ) Minor nacu. Cic. Junior,
(S" quelquefois Adolel'centior.
Le plus Jeune de tous ces gens-là Ex his omnibus natu
minimus.
\ Que li l'on parle de deux perfonnes , il faut eniploicr le Com
paratif , Frain„>i,i3tu mir.cr. Le plus jeune de deus fieics. f.«-
tri.m na.a- i'iifîtmui. Le plus jeune de tous. J
Jeune, [ Sut efi en tige de puberté , qut a quatorze ans.']
Pubes, cris, m. & f> (Le cBntr.ùre efi Impûbis , bis, ou
bëris.m. & f. Plin. Cic. Siui n'ifi p.is en âge de puberté.)
De Jeunes cerfs. Juniores cervi m. * De jeunes oiftaux.
JuYcncK aves. Vlm. '* Un jeune arbre. Novella aibor.
En Jeune homme. Comme un jeune homme. Comme font
les jeunes gens. Juvcniliter. Ut adolefcens. Cic.
D'un Jeune homme , De jeune homme. Juvcnilis & bat
juvénile, adjc(ft. Cic. ^ La force d'un jeune homme. Ju-
vénile robur , génit. juvenilis roboiis , neut. Co'.um.
JEUNESSE , fubil. f. [ Le Lis âge , la rendre jeunep des
enfans. ] Tencra a'tas , génit. tenera; a;tatis^, fem. Ju-
venilis ïtas , f. Cic. * De -jeunejfe , Des le b^s âge. A
tencro, A ceneris annis. Ab juveuta. Cic.
Jeunesse , [ Adolefcence depuis L'âge de quatorze jufque;
à vingt-cinq ans. ] Adolefcentia , x , f . Pubcs xtas , f.
Cic. Liv.
Jeunesse , depuis -vingt-cinq ans jufques à trente ou qua-
rante. ) , Juventus , ûtis , Ilorens 2tas , gér.it. florcn-
tis a:tacis, t. Cic. Juventa, a;, f. î'^in. Integra ïtas. Ter.
La Jeunïsse ou Les jeunes gens. Juventus , utis, f, Cic. '
Le Sénat lui a-voir mis entre les maint toute lajeunejje
de l'Italie. Senatusomncm Italie pubem ei commile
rat. Cic. * La j(uneffe efl fu/ette à des mil^dies vioUn-
tes. Acutis morbis adolefcentia patec. Cetf. *Je pardo:<-
tie cela à vôtre j eunejfe .\[\aà adolefcentia: tua; condonc
DE LA Jeunesse. Juvenilis & hoc juvénile, èi^.int, Juvc
nalis & hoc juvenalc. Suet.
LA Déesse de lajeuiiejje , Divinité païenne. Juventa, a-,
f. Hor.tt.
JEUNET , m. Jeunette , f. Voyez Jeune.
lEUSE Voyez Yeuse.
JEUNE , ( on prononce JlÛne.) fubfl m. [ Certains jour,
oit l'on ne fait qu'un repas & abflinence de ccrrui/ic:
•viandes. ] Jejanium , ii , neut. Liv. Fenx- efunales j
genit. fcnatum efuiialium , fccm. plur. PUut.
Ordonner un jeufne. Inftituerc jejunuim. Liv. Indicerc
jejunia. Hor. * Rompre j'onjtu/ne. SoUere '^e']unium.
Ovid. * Le garder Servare jejunium. Petr.
JEUSNER , V. neut. [Faire abjlinence.] Agere jejunium.
Ferias cfuriales agere. aft.
Jeusner , [ EJhe quelque temps fans manger. Taire diei-
te. ] Vacate cibo. Celf Abltinere cibo. Colum. Se cib'.
abftinere. Ctf.
Les médecins L'ont tué k force de le faire jeufnsr. Hune
medici inediâ necarunt ( pour necaverunt. 1 Petr. on
fuitulerunt.
Jeusner. , [ Manquer de plufieurs chofes. ] Multis rebu.-
carcre ou privari ou indigere.
JEUSNElJK , { prononcez) }i.\iiii.vK. fubft. m. Jeusneu-
SE , lem. [ Siift jeûne. ] Jejunii tokrans ou patiens ,
encis , ojiin. gen.
IGN 73î
IF , fubft. m. [ Grand arbre qui efl toujours verd.'\ Taxas,
i , f. "lin.
D'If. Taxeus , a , um. Stat. ^
IGNARE , adjed. m. & f. [ i>ui n'a point de lettres , qui
eft ignorant.] Ignârus , a , um. Cic
[ Vieu.f , mot qui ne fe dit qu'en raillant. ]
IGNÉ , m. Ignés , fem. [ Sut tient de la nature dufeu.']
Igneus , ea , eum. Ctc.
IGNOMINIE , fubft. f. [ Infamie , deshonneur. ] Ignomi-
nia. Infamia , x , f. Deihca^,gen. Dcdccons, neut.Ci<r.
Ci-uvrir quelqu'un ou le charger d' ignominie. AffiiCK ali-
quem ignominià. Cic. Inferre alicui ignominiam. Liv.
Notare aliquem ignominia,g«/nf. Inurete alicui igno-
miniam. Cic.
On lui fie toutes les ignominies imaginables. Omnlhas igno-
miniis fuit .ippentus. Cic.
IGNOMINIEUX , m. Ignominieuse , f. Ignominiofus ,
a , um. Hor. Voyez HaNTEUx Cr Infâme.
IGNOMINIEUSEMENT , adv. [ Avec ignomiuic .] Cum
ignominiâ & dcdecore.
IGNORAMMENT , adv. IS.rns ffavoir.] Infcicntcr. adv.
Cic.
IGNORANCE , fubft. f. [ Défaut de Science.] Ignoran-
tia. Infcitia. Impcritia , x f. Cic. i^/wVw. Ignorantia
litteraru:n,.
Ignorance , [ Manque de connoiffancc de ce quife p-iffe-l
Ignovatio , ônis , fœ.Ti. Ignorantia , ae , fœ.n. Cic.
IGNORANT , m. Ignorante, f [S«i ne ff\ir ritn.,qui
efi fans lettres , fans f.ience. ] Ignari.s. Indoclus. hr.pe-
ritus. Ineruditus. lUireratus, a, um. Rudis & hoc rude,
adjeit. Cic. ( On dit au Cempiratif. • Ignanor & hoc
ignarius. Indodior &. hoc inJoftius. Imperitior & hoc
impeiitius. Ineiuditior & hoc ineruditius ; CT au Sur-
pcrlattf. Ignarilfimus. IndcttilTimus. Imperitiirimus
IncrudilTimus , a , um. ) Cic. Plaut.
C'efi un parfait ignorant. Homo omnis eruditionis ci-
pcrs atiquc ignarus. Omnium littcrarum e.xpers. Ho-
mo (îne littens. Homo illiteratus. Cic
En IGNORANT, Comme un ignorant. Indoilè. Infcitè. Im-
pcnté. adv.
'Ignop.ant , [ Sut ne ffait pas les chofes. ] îgnarus. Inf-
cius , ignôrans , antis , omn, gen. Cic.
Je fuis igiiorant de ce que l'on fait. Ignarus fum quid a-
gatur Cic.
il n'efi p.ts fi ignorant des affaires du monde qu'il n? Apache
que , &c. Non eft tam imperitus rerum quin fciat.C<t/I
iïlui n'tft ignorant de rien. Nullà in re petegrinui atque
hofpes. Rerum omnium fcicntiftîmus. Cic
-GNORER , V. ad. l Ne ff avoir pas une chof.] Ignora-
rc , ( o, as, avi, atum.) Nefcirc , ( fcio, is, ivi , îtuni.)
au. ace. Cic Ignarum elfe. Ter.
Je n'ignore point. Je fpay bien. Non ignoro. Non me la-
tet , eu fugit , ou prstërit. Non clam me eft. Non
fum refcius. Cic
Vous croyez donc que je ne fâche pas que je fuis le fujef
de vos larmes ? Ignarum cenfes tuariim lachrymarum
cfie me ? Ter.
Il , m. EiiE , f. ^« fingulier , Ils , m. Elles , f. v<«
pluriel. ) [ Pronom relatif. ] Ille , illa , illud , genit.
illius , dat. illi. Is , ea , id , génit. cjus dat. ei. Cic.
' L lie s'cïpiimc point en Latin avec certains Veibes qn'on efli-
m; coiiiniur.éiucni iaiperlonnfls , comme il faut O/oner ; il
né^e , Ni/t^it nt-n plus que'res-fcuveni aux troiCemes perfon-
nes des Vtjbes ; comme il aime , .Amsi , il enfeigne , D cet ,
pour lile am.it , fic.
1 L Y A , façon de f arlei dont on ufe C fouvcnt , & qui fe rend
ordinoiiemcnt enLiiin par les tioifîemes pctionnes du Verbe ,
S:'m , comme.
Il y a ou II efi une fontaine d'eau douce à Syracufe. Sy-
lacQfis eft focs aqux dulcis, Cic. '^ il y a dt certainet
«c I L I.
rencontre- ou il efl plus avantageux de perdre , que de
gagner. Eft ubi damnum prsftet facere quàra lacrum.
riant. * il y a trente trois ans qu'il eft mort. Ejus i
morte hic tertius ttigelîmus cil annus. Cic.
[Dans certaines lencomres on n'cxpiime point 11) a. ]
Il n'y a que tous £?" moi qui [cachions cela, Nemo id fcit
prêter me & te. Plaut. là ego & tu foli fcimus ♦ //
n'y n rien qui manque. Nihil deeft ; ou l/ien Niliil cft
quod défît.
Il n'y a qu'un au que , Depuis un an feulement. Uno ab
hinc anno. abl.
ILIADE , f. f. [ Fo'err.e d'Homère cù il décrit la guerre de
Troye. ] Ilias , adis , f. Cic.
ILIAQUE , ad). Mnladie iliaque ou autrement Un colcra-
morlius. i Obftruftion des ixteftins grejles , qui ferme tel-
lement le pafj'itge des ercrèmens -, qu'on les rend par la
bouche en ■vomijfant ] Iliacus morbus , i , m.
Sjii eft tourmenté de cette maladie. Iliodis , a , um.
ILLÉGITIME , adj. m. & f. [ g«i eft contre les loi.x. ]
Non Icgitimus , a , um. Ctc.
Vn enfant iLlégtttme. ïilius nothus , m. Sluint. Non
jiifto matnmonio iiatus. Non juftâ uxore natus. *
Un mariage illégitime. Nuptiï non légitima. Cic.
IncertE rnpnx , i- pL
ILLEGITIMEMENT , adv. [ D'une manière illégitime. ]
Non légitimé. Non jufte. adv. Cic.
ILLICITE , adj. m. & f. [S«' n'vft pas permis. ] Illidtus,
a , um. Cic.
ILLICITEMENT , adv. [ D'une manière illicite. ] Illi-
cite adv. U!p. Contra fas. Contra jus fafque. Contra
qràni fas eft. Cic.
ILLUMIN.ATION , f. t. [ Vaclion d'illuminer , d'éclai-
rer. ] lUurtratio , ônis . f. Cic.
Illumination , ou des illuminations , [ Lampes ou
lumières qu'on allume la nutt en ues rejotitftances pui/lt-
g«ej. ]Lumina , ium , n. p! * Il y eut des illumina
lions d.tns la forêt. Nemus lilminibus claruu. Tacit.
Facibus nemus arlu.
ILLUMINER , V. aft. [ Dljpper les ténèbres de l'obfcuri-
té par plufieurs lumières. ] iHuminare. lUuftiare , (o,
as , avi , atum. ) att. ace. Ctc. * Inferre lumen , ( in-
fcro, infers , inttih , illatuni. ) ^int. Pra;bcre lumen,
au. dat. Ovid.
Illuminer fe dit figurément pour Eclairer l'ame, l'efprit.
Illuminarc. ad. àcc. Prarbere ou prsferre lumen ou
lucem menti. Cic.
On dit, Un illuminé, Vn ph.inatique , rifionaire.Lym^ha-
tus, a, um. Hor. Phanaticus , oh. Fanaticus, a , um. Cic.
ILLUSION , f . f . [ Faujfe apparence , erreur. ] Fanati-
cus error , genit. fanatici erroiis , m. Inlania , x , f.
Hor. Inane & fallax viilim , gentt. inanis & fallacis
' vili , n. * // eft tombé dans l'illufion. Hune ludit er-
ror. Horat. * Une aimable illufion trompe mesfens. Lu-
dit me amabilis infania. Hor.
Illusion , [ Treftigts , mauvais artifices des démons. ]
Pra:ftigi.x- , arum , f. pi. Malx da;monum zaes, ger.it.
malarum artium , f. pi.
ILLUSOIRE , adj. m & f [ S«i trompe ou qui fort à
tromper. ] Fallax , âcis , omn. gen. Cic.
ILLUSTRATION , f. f . [ Embelliftiment. ] Exornatio ,
ônis , f. Cic.
ILLUSTRE , adj. m. & f . e? quelquefois fubftantif,
£ Confidérable par fa nazftance ou par fes belles quali-
tez.. ] Illuftris & hoc illuftre. Infignis & hoc inlîgne.
Clarus. Confpicuus , a , um. ( on dit au Comparatif.
Illuftrior & hoc illuftrius. Infignior & hoc inlignius.
Clarior & hoc darius , & au Superlatif. IlluftrilTimus.
Maxime infignis, Maxime confpicuus. Clariifimus ,
a , um. ) Cic.
'■ T L L
lUuftre dans la bonne , comme dans la miuvaife fortune.
Vir , fecundis aùvcrfilque famofus. Tacit.* Il s'eft tendu
illuftre des/on bas âge pxr les fciemes &" les beaux arts.
Siudiis & artibus à pueritu floruit. * Il fe rendit fore
illuftre par fa manière d'enfeigner. Docendi geneie ma-
xime clatuit. Suct. * // étoit moins illuftre du côté de
famere, quoique d' honnête famille. Matcrnum genus
impar , nec tamcn indecôium. Tacit. * Rendre quel'
qu'un illuftre. Nomen alicujus illuilrare. * Illuftre
pour fa fidélité. Fide infignis. Tacit.
ILLUSTRER , V. 3t\ [Rendre illuftre.] Illuftrare. Cla-
raie , ( o , as , avi , atum. ) ad. ace. Cic. Hor. Cla-
rum reddcre. * J'ai un* pajfcn incroyable de -voir
mon nom iuuftré dans vos ouvrages. Ardeo cupiditatc
increjibili nomcn ut noftrum fcriptis illuftretut ac
celcbietur tuis. Cic.
Illustrer, \_ Orner par le difcturs.] K\\^\ni orationc
ill'jftraie. Cic.
ILLYRIE , [ ?ays de l'ancienne Europe , le long de la mer
Adriatique .'\ Illyria , 2 , f . lUyris , îdis , f. lilyrïcum.
Cl , n. ïlin. ( C'eft aujourd'hui l'Escl avonie. )
ILLYRIENS , ou les peuples U'illyrie. Illyrici , orum ,
mafc. pi.
IMAGE , f . f . [ Vortrait , repréfentation d'une chofe. ]
Imago , mis , i. Eiîigies , ici , f. Siinulacrum , cri ,
n. Cic.
[ Ce mot ne fe Jii pas des Statues , ni des Ponrsiis des hommfs,
mais IcuKineiit parlant des Saints ; cat on ne dit [las bien 1 i-
nia^e du Roy, lotfqu'ii cil peint dans un tableau, mais le
pott.ïit du Roy , mai; s'il eft taille de feulpture ou ;ctté ca
tonte , on dit la Statue diî Roy , & non pas ion ir.iage. ]
Petite image. Imaguncula , ^ , f . Suet.
Image en peinture. Pida imago. Cic. Piftum fîmula-
crum. cic.
Image en hofte. Statua, x , f. Signum , i , n. '♦^ Image
en taille douce. Imago fculptura: clegantioris typo ex-
prclfa * Image toute d'une couleur. Monochrôma ,
âris , n. Monochiomatca imago. Monochromatos
imago , f. Plin. Vitr.
Image fe ditauffi ( des defcriptions (S" des peintures qu'on
fait des chofes. ) Imago. Cic. * Une im.tge de l'ancien-
ne frugalité. Imago prifcx frugal itatis. Vlin-Jun. *
De la liberté. Libc.tatis imago. Tacit. * De l'éloquen-
ce. Eloqucntix imago, gluint. * L'image de l'efprit.
Effigies ingenii. Liv.
Le fils eft l'image de l'humanité. & de la probité du pè-
re. Effigies huraanitatis & probitans patris filius. Cic.
Se reprefey.ter l'image d'une chofe. Effinsere ou reprxfea-
tare fibi imaginem rei alicujus. guint.
Les images viennent en feule dans l'efprit. Irrumpunt
imagines m animos. Cic,
La comédie nous reprefente les mœurs de chacun , c'eft
une image de la vie civile. Comœdia cffictos mores
noftros , exprelfamque imagiricra vus quotidiaii.c
exhiber. Cic.
IMAGER , f m. [ Qui fait & vend des im.tges. ] Ima-
ginum fcalptor , & propôla , m.
IMAGINABLE , adj. m. & f. [ Sl»'on peut s'imaginer. ]
Id quod animo hngi potcft. Cujus fpccicm animo ac
cognitione effingere ou fingere ou efformare pofTu-
mus. Cic. * Il n'y a point 4e méch.incetè imaginable ,
que cet homme n'ait faite, Fingi malcficium r.ullum
poteft , quo ifte lè non contaminàrit. Cic, ( pour con-
taminaverit. )
IMAGINAIRE , adj. m. & f [ «Jft/ n'eft que dans l'imn-
gination. ] Imaginarius , a , um. Liv. * Un hon-
neur imaginaire. Honor imaginarius. Sen. Honoris
umbra. Tacit. Falfus honor. /f«r, FaHi gloria: um-
bra. Cic.
IMAGINATIF
I M A
IMAGINATIF , m. iMAClNATtvB, f. acîjeA. [Slui s'ima-
gine facilement bien des chofts , qui ne jont fus en effet.']
Qiii inania multa & fal/a animo fiiigit. Imagii.ofus ,
a , um. Catul.
l'Imaginative , fubft. f. [ Taettlté de l'ame , par la-
quelle elle fe ref réfente les chofes. ] Vis imaginandi ,
genit. vis , f.
IMAGINATION, rubft. f. Li faculté Imaginative de
l'ame. ] Vis imaginandi , 1-. Facilitas aninix qux re-
rum imagines efîingit. Animus terum fpecics effin-
gens , maîc. * Imagiuatio , ônis , f. Rare en cette fi-
gnification.
Imagination j [ Valiion de l'imaginati'ue , par laquelle
les images des chofes fe formant dans l'esprit.'] Imagina-
tio , ônis , f. Specics rerum animo informata , genit ,
fpeciëi informata; , £
Za nouveauté des objets frappe l'imagination. Novitate
rcrum mens perccilitur.
Sallir l'imagi/iation. Spurcare , ou inquinare mentem,*
L.1 moindre parole deshonnke blcjfe une imngination dé-
licate. Turpia mentem oftendunt-
Imagination , [ Vifir'n , chimire. ] Vifio , ënis , fœm.
Mentis deliratio, onis, f. * Ileft m.ztade d'imagination.
Opinione œger eft. '*' C'efi une imagination , une pure
refverie. H«c mera eft animi abcrrantis deliratio.
IMAGINER , V. aft. {^Fonricr l'image d'une chofe dans f on
esprit. ] Alicujus rei imaginem animo conciperc ( io ,
is , cëpi , ceptum. ) Suint. Aliquid animo & cogita-
tione lîngert, ou effingcrc j ( go , gis , finxi , fîilum.)
Cogitatione infovmare , ( o , as , avi , atum. ) Dcpin-
gere aliquid cogitatione, ( pingo , is , pinxi, p:<Sum.)
adt. Cictr. Aliquid imaginari , ( or , aris , atus lum.}
depon. Vlin.
lu AGTiiiz-z ou: que TOUS êtes un autre moi-même. Eum
te elfe linge , qui ego fum. Cic. * S'im.%rrir.er que tous
les hommes nous rejfetniler.t. Fingcre £x lua naturà cete-
ros. Cic. * llnejnut pas que vous "vous imaginiez, en
pouvoir voiir à bout.'Ne credideris id te poire perficere.
IMBECILLE , adjcct. m. & f. [Fcible y fans force ni vi-
gueur. ] Imbeciliis, & hoc imbecille, adjcct. Ir.firmus.
Imbccillus, a , um. * ( 0>? dit au Comparatif Imhcc'û-
lioi' & Loc in-.becillius. Infirir.ior & hoc infirmius ; £r
au SH/>fW«;!/Imbecillimus, infirmidlmus, a, um.) Cic.
On dit , Uw tffrit imbécille , ou un imbécille. ( abfolu-
JTicnt.J Imbecillc ingcnium. fUn-Jun. Infirmus animi
Cicir. * On donne dis tuteurs aux imbécilles. Tutoies
dantur naturâ imbecilloribus. Cic.
IMBÉCILLITÉ , fubft. f. [ Toibl^e quife dit du corps (r
de l'esprit. ] ImbeciUiias. Infirmitas , âtis , f. Citer.
Voyez. FoiBL£SSE.
IMBIBER , V. neut. qui ne fe dit guéres qu'avec le pro-
nom Se , tant à l'aàif qu'au pallit ( de ce qui boit £y
de L'humidité qui s'iiipnu'e dans quelque corps ) comme
L'éponge s'imbibe aisément de toutes Us liqueurs. Spon-
gia facile bibit iiquoics, 0« facile intingitur iiquonbus
IMBRIAQUE , adjeiit. mot bas , qui fi^nifij Yv.'iogne.
IMBU , m, iMBuë , f. [ Ailreuvé de quelqua liqueur. ]
ImbiTtus aiiquo liquore.
Il se dit mieux au tîgurc , Un esprit imbu de quelque
opinion. Animus aliquà opinione imbutus. Cic. '^ H
n'a pas l'ame imbue de la veiitahU vertu. Auimum
bonis artibus non irribuit. Tadt.
IMITAI'LE , adjeâ. m. & f; [ §lu'on peut imiter. ] Imi-
tabilis & hoc imitabiie. adj^dl. Cic.
IMITATEUR , lubfl: m. [ Celui qui imite un autre en
des ihofts ioiiablts. ] Imitator , ôris , m. yEn,ùlus , a,
um. Cic.
Imitateur , [ Slui imite £? q:si contrefait un autre. ]
Imitât w , ôris, m. Cic.
H
I M ï 7J7
IMITATION , t. £. i Emulation par laquelle nous tâ-
chons de faire aujji-bien qti'un autre. ] Imitatio. vEmu-
latio , ônis, f. Lie. * J'ai fait cela à vôtre imitation.
Hoc feci , tui imitacione. Flin. ou ad tuura exem-
plum. Ter.
Imitation , [ L'aSlion d'imiter C de contrefaire un au-
tre. ] Imitatio , ônis , f. tant pour le bien que pour
le mal.
IMITATRICE , f. f. Imitatrix , ïcis , f Cic. JEtnûh ,
X , fœm.
IMITÉ , m. Imitée , f. adj. part. [ Contrefait , copié,]
Effidus , a , um. Imitatione expielllis, Cic. S)uint.
IMITER , V. aft. [ Copier un origi7-).%l. ] ImïtarTT { or ,
aris , atus fum. ) dep. ace. Cic. Aliquem imitando
effingere ou exprimere, ad. Aliquem imitations con-
fequi ou. affequi. dep. [ic.
Les Barbares imiloient nos ouvrages. Barbari opéra nof.
tra imitabantur. C^f.
Le Perroquet imite le parler des hommes. Pfittâcus fer-
nioiics hominis imitatur. Plin.
Imiter le dit aulTi dans la morale , Suivre Ls exemples
du bien çy du mal. Imitaci. iïmulari. dep. Cic. * il
a fallu qu'Us fe foient imitez, eux-mêmes. Ipfi (ibi imi-
tandi fueiunt. Cic. * Se propofer quelqu'un n imiter.
Aliquem (\bi aJ imitandum proponcie. Cic.
IMMACULÉ , m. Immaculée , f. [ Qui eft fans tache.]
Omnis labis & niaculx expers , ertis , omn. gen. In-
teii.cratus. Illibatus , a , um. Virg. Colum.
IMMANENT ,( 0« /!rû«oijff Im.manant. ) m. Imma-
nente, f. ierme des Théologiens. Aciion immanen-
te , ( qui eft diff'erente de celle qu'on appelle tranfstot-
re , fc- qui p^Jfe. ) Aclio in ipsâ causa manens , ex quâ
oritur ou ii' qii.i fit.
IMMANQUABLE , { prononcez. Immancabie. ) adj. m.
& f . [ Ajfuré qui 7ie peut manquer d'. irriver. ] Ccrtus.
Certô futurus , a , um. Cic.
IMMANQUABLEMENT , ( on prononce Immancable-
.MANT. )adv. [_ Certainement.] Certù. haud dubiè.
adv. Cic.
I.MMATÉRIEL , m. ImmatÉrii;llE , f. [Qui eft fins
maticre. J Mstcnœ expers , citis , omn, gen, Ab om-
ni materià fecretus , a , um, Cic.
IMMATRICULE , f f . [ Enregiftrement de [on nom dant
qitelque regiftre. ] Nominis fui in album relatio ,
ônis , f.
IMMATRICULER , V. ad. [ Ezregiftrer , infrrire le
nom de quelqu'un au nombre de ceux qui rompofent quel-
que compagnie. ] Aliquem m album referre , ( icfëro ,
refers , retùli, relâcum. ] ad Liv.
lALMEDIAT , m. Immédiate , f. [ ^ti fuit un autre
favs interr>p:ien. ] Proximus , a , um. Cic.
IMMÉDIATEMENT , adv. [ Uns interruption. ] Proxi- •
mè. adv. Cic. Nullà re intercedcntc ablat. * J'étais
immédiatement après lui. ] Proximè illuni fcdebam.
etc. * Immédi.-itement après les fêtes. Sub dies feltos.
Statirn,poft dics feftos.
IMî,LVtE'MORI.-\L,m. Immémoriale, f. [Depuis fi long-
temps , qu'on en a perdu la mémoire. ] Omni homi- ■
num memoria antiquior , m. & f. annqiuus , n. gen.
ôiis pour tous les genres.
Dt TEMPS immémorial , X>s tout temps. Ex om.ai aetatum
memoriâ. Cic. Omnibas-retrô feculis, ablat.
IMMENSE , ( on prononci immanfc. ) adjeft. m. & f.
[ Qui ne peut être tnefuré. ] Immenfus. Infînitus , a ,
um. Cic.
On dit aulîi , Un travail immenfe , extraordinaire. Im-
menfus ou infinitus labor. * Vn defir immenfe des
louanges. Immenfa laudum cupîdo. Virig;.
IMMENSITJË }i.on prononce ircrcanfîté. ) fubft. fera,,
A aa aa.
73'8
I M M
iLifimté. ] Immeiifitas , âcis , f. Ck.
IMMtRSION, r. f. [faaion de plonger."^ Immetfio ,
ônis , f.
IMMEUBLE , f. m. ou Biens Immi:ubles , ( co nme les
nn.ifo-.is C autres fondi de terre. ) Rcs non mjvences,
gen. rerurn non moventium , f. pi. Liv.
IMMINENT , Voyez. Eminent.
S'IMMISCbR , V. n. [Se mvler dans les afair:s de foi-
wéme. ] Se iv'bus alienis immiiccte , ( co , es , niilcui,
mixtum. ,) aft. Voyez. Se me«ier.
ÎMMISERICORDIEUX . m. Immisf.ricordieose , adj.
[ SlHi cfifans mifericorde. ] Immiferïcors , ordis, omn,
gen. Cic.
IMMOBILE, adj. m. «c f. [ étui ne fe peut remuer. ] Im-
mobilis & hoc immobile , adj. Cic. Immotus , a ,
um. Fiin.* Ils demeurèrent lorti-tembs immobiles fe re-
g.irdant l'un l'autre. Stetcrunt diu mutuâ admiratione
dcfîxi. 'Ftor.
•j-iLcre demeurcit immobile à tous ces difcours , réfolu de
ne point p.bAndonner la c.ipita. e , de peur de fe perdre
avec h Répuhlicjue. Immotum advcrsùs eos fcrmones
fixumque fuit Tibcrio , non omittere caput rerum ,
ne le Rcm.que publicam in carum daret. Tticit. * La
craitue me rend immobile. Tcrrore torpeo. Flaut.
^iMOliLE fe dit aufFi figiirémenc ( d'un homme ferme (S
inébranUble _ darts les di-vers accidens de la fortune. )
Immobilis & hoc immobile. Immotus. Impcrterritus,
a, um. Cic.
Tins immobile que les roches. Sccpulis immobilier.
Ovid.
Testes immobiles , ( qui foM fixées à certains jours.)
Ecfti ou foicmnes dies ftatis ac certis tempoiibus cclc-
brandi.
ÏMMOBILIAIRE , adj. m. & f. Voyez. Immeuble.
IMMOBILITÉ , f. f. [Stabilité.] Firmitas. Stabiiitas ,
âtis , f.
Immobilité fe dit aufll ( de h confiance & de U ferme-
té de l'efprit que rien ne peut éhr.%nler.) InconculTa aui-
ffii ftabiliras ou lîimitas , ou finnitiido , f. Cic.
IMMODÉRÉ , m. Immodérée , [ ^«: ne garde aucune
mcfure , ni modération. ] Immoderacus Immodel-
tus , a , um. cic. Immodïcus , a -, um. Colum. * Di.
mxurs immodérées. ImmodelH mores. l'iuut.* Immi
deré dans les pUifirs du corps. Immodicus libidinis
Colum. * S'emporter en des paroles immodérées. tfFeiii
immorleratione veiborum. Cic.
IMMODÉRATION , f f. [ Défaut de modération. ] In--
modcratio , ônis , l. Cic. Immodellia , x , f . Pl.iu,.
IMMODER.ÉMENT , adv. Sans modération ] Immo.
dératé , Immodcftè , adv. * Supporter immodérément
l.i profpéritê. Immoderatè ferre res fecuudas. Cic.
IMMODESTE , adj. m & f . [ Hui ne garde aucune mo
defiie , ni bicnféance. ] Imniodcflus , Inverecundus ,
a , um. Indecentcr ou indecôrè fe gerens , cntis , omn.
een. Cic.
IMMODESTEMENT, adv. [ D'wwf manière immodefie.]
Immodcftè. Inverecundè. Indecentcr. adv. Cic.
IMMODESTIE , fiibft. f. [Action contre la bienféance.']
Immodellia , i , f. Plaut. Mores incompofiti , genit.
morum iiicompofitorum , m. pi. Inverecundi mores.
Cicer.
IMMOL.ATEUR , f m. [ Celui qui répandoit certain,
pâte entre Us cornes de la ■victime avant que de l'égor-
ger. ] linmolator , ôris , m. Cic.
IMMOLATION , fubft. f. [ L'uaion d'immoler. ] Farrc
molïto & fale confperfio , ônis , f. Immolatio , ônis ,
f. Cii-.
IMMOLER , V. ait. [ Répandre une certaine pâte de fa-
rine C defcl fur U tête de la viiUme avant que de
î M M
l'égorger. ] Tane molïto & fale hoftîam perfpcrfam
facriScare ou iuimolarc , ou madarc ( o j as , avi .
atum. ) aft. Cic.
UiMOLïR fc dit fi;.^arément , comme S' immoler pour Jh pa'
trie , fe facrifier. Se & caput fiium pro patnà devovere-
* Immoler qudqtturi h fa •vengeance. Parcntare inju-
riaî fui' alicujus ianguine. Petr. * il s'efi immolé à la
risée publique. Omnibus fuit diridiculo. Se deridendum
pr.xbuit 1!« dédit. * Céfar a immolé , afacrifié tout fin
reffentimeat au falut de l.i République. Omnes Cxfat
inimicitias Reipublicz condonavit. Cic.
IMMONDE , adj. m. & f. [ glui efi impur , 5«» a con-
tracté quelque fouillure. ] Iraniundus , a > um. 'Ber.i
Fiant.
IMMONDICES , f. f. pi. [ Ordures. ] Soldes, iutn , f. pi.
Purgamenta , orum , n. pi Liv.
IMMORTALISER , V. aCl. [ Rendre immortel.^ Immor-
talitatem ou a:ternitatcm alicui donare. Immottalita-
ti aliquem commendare oit confecrare. Alicujus me-
moriam immortalcm rcddere. Cic. * Il a une grande
pajjiond'immortatifir %/es louanges Satisfacere immor-
taiitati laudum tuarum, mirabiliter cupit. Cic.
s'Immortaliser , [Se rendre immortel par de actions ou
par quelque ouvrage ] ^ternam famain condcrc in-
genio fuo. l'hâ.d. Ampliirimis monuraentis memoriam
nominis fui comniendare ou cosfccrare. Cic. Sibi ster-
num facere nomen. * En rendant les autres immortels ,
;/ s'efi immortalifé lui-même. Aliorum immortalitati
profpexic pariter & fua; , ( on fous-entend immortali-
tati. } Plin-Jun. ( on peut dire aufii Aliorum & fua: pa-
riter immortalitati prolpcxit. )
IMMORTALITÉ , f. f . [ Eternité. ] ImmortalitaS-,
âtis , f. Cic.
Immortalité fe dit abufivement { de cilui quife conjer-
l'e dans tous les fié des, (S dans la mémoire des hoinmes.)
Immortaiitas , âtis , f. * L'immortalité m'efi acquife ,
s' il ne me furvient point quelque chagrin parmi une fi
grande joye,oi\Ji majoye n'eft foirit troublée par quelque
chagrin. Mihi parta eft immortaiitas , li nulla huic
gaudio argritudo intcrcclferit. Terent.
'MMORTLL, m. Immortelle , f. adj. [ §lui doit du-
rer dans toute l'éternité ] Immortalis , m. & f. & hoe
immertale , adj. Cic * il n'y a que Dieu qui fait im-
mortel. Deus folus immortalis. Hor.
immortel fe dit abullvement {des chofes qui doivent
durer pendant tous les fiéttes dans la mémoire des hom-
mes. ) Immortalis. * Se rendre immortel. AiTerere fe à
mortalitate , ou ab injuria oblivionis. Plin-Jun. * Des
actions immortelles. Facinora immortalia.* Des ouvra-
ges immortels. Opéra immortalia. Plaut. Liv.
[Ce qui peut i.i juliiliet le tiire de la Statue pedeflre de
. LOUIS LE GRAND ; J'UU l.M.\iORr.AiI , piulque par là
on n'a pas voulu lui donr.er limmurtalite .il)ioluincnt par-
lant , qui n'aptartient qu'.i Dieu leil , mais on a voulu ku-
lemeni duc, qu'il etoit digne de vivre erernellemcnt dans la
nièmoiie de tous les fi:c!e:, pat les grandes adious. On autoit
pi'i fe lèrvir des termes d'Hoiace , £c dire Vl&O I.U.UERITO
MORl. 1
IMMORTELLE, C. f. [.Sorte déplante. ] Eiichryfum-,
i, n.
IMMORTIFICATION , f f . [ ASion par Uquelle on fe
f.atte trop , trop grande coi?iplaifance (y trop de délica-
tejfe qf.'on a pour fon corps. ] Nirr.ia in fe indulgentia
X, f. Animus f bi blandiens , indulgcnfque plus fatis ,
m. Nimius fui amor , m. Obfequium & indulgentia,
corporis. Cic.
IMMORTIFIÉ , m. ImmortiïiÉe , [ Slui fe flatte
trop , qui donne trop à fon corps. '\ Sibi niraiùm indul-
gens , entis , omn, gcn. Qui obfequium animo fu-
mit. plaut.
TM U
IMMUABLE , adjeft. m. & f. [ Siui ne change point, qui
n'efl point fujet au changement. ] Immutabilis & hoc
imrnutabiîe , adjed. Cicer.
On dit , ( d'un homme ferme (S" conflunt. ) C'eft un esprit
immuable. Immotus animas. Cic.
IMMUNITÉ , fubft. tem. [ Exemption. ] Immunïtas ,
âtis , f. Cic.
IMMUTABILITÉ , fubft. f. [ Etat immuable. ] Immuta-
bilicas , âtis , f. Cic.
IMOLA , [ l^ille ZpiscopAle de U Rowngne dutts l'Etut Ec-
defiaftique. ] Forum Cornelii. Forum Syïlje, gsnit. fo-
ri , neuc.
b'Imola. Foro - cornelienfis & hoc Foro-cornelienfe ,
adje£l.
On prononce l'M dans les mots fuivans comme une N , ainfi fa-
IMPAIR , ajctl. m. & fem. comme No/nhre impair. Nu-
merus impar , genit. numcri imparis , m. Cic.
IMPALPABLE , adjeft. [ Su'on ne peut toucher. ] Quod
manu tanai & atrrcftan non potefl:.
IMPARDONNABLE, adjcit. m. & f.( ai'' ne fe peut par-
donner.) Njii coiidonandus. Non rcmitccndus , a , uni.
Ci/. NuUà veniâ d;gnus, a , um. Quod i£muû& con-
donaii non porcft.
IMPARFAIT , ni. Imparfaite f. [ i>ui n'efl peint ache-
vé. ] Imperfedus. Non abfolutus , a , um. Cic. * Ou
•vrage imparfait. Opus imperfeduni ac rude. Non per-
feftum nequc abfolutum opus.
OW DIT . Un homme imparfait , ( g^ui a des défauts -, des
imperfeciioJis. ] Vitiofus , a , um. Kor.
IMPARFAITEMENT , adv. [ D'une manière impar faite .^
Non perfecfrè Non abfolutè. adv. Cic.
IMPASSIBILITÉ , iiibiL f. [ Exe.nptioii des fouf-ances. ]
Dolorum immunïtas , âtis , f.
IMPASSIBLE, adjed m. & f. [ Exemt de </o«/e«r. Nulli
dolori obno.xius , a , um. Omnis mali & doloris im.-
nriunis & hoc immune , adjecl.
IMPATIEMMENT , (onprunonce Inp atia.m ant.) adv.
( A-vic impatience. y^lm^MCnXiK. eliti-Jun. mtoleran-
ter latolerartiùs. Intolérant ilLimè. adv. Cic. Iniquo
animo abl. Moicfté. adv. Cic.
IMPATIE">]CE , ( on prononce Inpatiance. ) fubft. fem.
[ Le -vice contraire à la patience , qui nous ftit impatien-
ter dans nos maux "^ Impaticntia , x , fœm. flin. Mo-
tus animi ser^rè aiiquid ferentis , m.
Il :ne faut point avoir tan: d'impatience , quand il nous
arrive des accideni que nôtre prévoy.ince ne nous peut
faire éviter. N'eqiic tam graviter cos cafus feramus ,
quos nullo confilio vitare pollumus. Cic.
Impatience , [ Dèfir , pajfon qu'on a. ]Cupiditas , âtis,
f. Defiderium , iî , n. Cic. * Je fuis dans l'impatience
de vous entendre. Sum tui audiendi cupidus. Cic. * //
a été dans une grande impatience de me voir. Nihil libi
fuit longius , quàm uc me rideret. Cic.
IMP >T1ENT , ( en prononce Inpatiant. ) m. Impatien-
te , f. [ §lui ne peut tien foujfrir.] Impatiens , entis ,
omn. gen. avec le génitif , comme Irup.itieut da.is le
trav.iil & dans la douleur, Laboris & dolorum iir.pa-
tiens. Impatientet & iniquo animO terens laborem.
Impatient d'attendre, Mora; impatiens.
IMPATIENTES., ( on prononce Lnpat! anter) V." a£l.
[ Faire perdre patience à cfuelqu'un. ] Patientiam alicu-
jus abrnmpere , ( po , pis , rûpi , ruptum. ) ail. Tacit-
s'Impatiemter dans le ma!. Impatienter ou xgrè ac ini.
quo anirro ferre malum aliquod ,( fero , feis , tuli, la-
tum. afi:.
S'imptienter d'attendre. ïrtipatienter ac iniquo animo
ferre moras.
IMPECCABLE , adjeft. m. & f. [ Si^u ne peut pécher.']
39
IM P
împeccabilis & hoc le , adj. Aul-Gel. Peccatis haud
obnoxius , a , um.
IMPECCABILITÉ , f. f . [ Impuijfance de m pouvoir pé-
cher, ] Peccandi immunitas , âtis , f.
IMPÉCL'NIEUX , m. Impécunieuse, i. [Qui n'efi
pas pécunieux , qui n'a pas bien de 'l'argent. ] Minime
pecuniofus ou peculiatus on peculiofus , a , um. Cic.
Ptaut.
LMPÉCUNIOSITÉ , f f . [ Déf-tut , manque d'argent. ]
Kei peçuniaria: inopia , a: , f .
[ .Mots nouve.iu\ dont s'eft letvi le fçavant M. Nicole dans fcs
eflôis de Morale.)
IMPÉNÉTRABLE , adj. m. & f [glu'on ne peut féné-
fcir.] Impenetrabilis & hoc le. adj Liv.
On DIT , Un cfprit impénétrable , au figuré Un homme
fort caché-, qu'on ne ff.iuroit pénétrer, fort couvert.Tec~
tiiïlmus homo. Tetiillîraum .ingcnium. Cic.
IMPÉNITENCE , ( on prononce InpÉnitance. _) f. f.
[ Endunijfement de cœur qui fait qu'on demeure dans
le vice. ] ObiHnatior peccandi , nec pccnitendi volun-
tas , genit. obftinatioris voluntatis, f.
IMPENITENT, f ( on prononce Inpf.nitant. } ni.
Impénitente , f. [ Endurci , ohfiiné dans fon péché. ]
Illc cujus voluntas obiHnatior eil & in pcccato obfîr-
matior. ( Cicéron dit in iracundii. ) Si l'on parle d'u-
ne femme en dira il la.
IMPERATIF, m. ImpÉrative , f. * Un ton impéra-
tif. Un ton de conimenàemer,t. Vos impêrans , ge-
nit. vocis imperantis , f. Voï iniperaciva ou impe
riofa , f.
l'ImpÉratii' j ( Mode des yerhes. ) Imperativus tr.o-
dus , i , m .
[ Ce mode a été pris foy vent pour un troifiéme Fi:tur à l'itni-
tation anscOJte des Hébreux , qui 1 nçipeiltnt Futur premiot ;
Et en et.et le commardcuicnt ne peut eue que j'our l'avenir ,
comme dans l'Ecntuie Sainte • Fi.!'/( filn ij -.s opha>ii pouc
fiel! ; Et le Eutut eft l'ouvent employé poui l'Impératif. Nort
occ'des N;'»/iri»tfrij , dans ics - omniinJeinens de Dieu i 3c
pareillement- dans les p.-ophanes. Ctcercaen ^ucti'n citrjbis c^
a'ii.ihit pour curd c^ a/na. Set Tile'jis ^ m^-qtte y.tgni.r at-
rabi! Kieijue ante bum^m expMMs. Cic. pour ■v.tlt , cura,
e^l'CÎ^.' !
lMPt,\TRIC£ f. f. [ La femme de l'Emp.-reur. ] Impe-
■ ratrix , Tcis , f. '■
IMPERCEPTIBLE , adj. [ Sui ne s'apperçoit point Sf ne
tombe point fous Us fei:s ] Sub fcnfum ocuiorum non
■ cadens , entis , omn. gen Qiiod videndi fcnfu pcrcipi
non poteît'
IMPERCEPTIBLEMENT.^adv. [ Vune manière infenfi-
' ble. ] Neminc fentiente. Nemine advertenre. * Sout
'. vieilliffons imperctpt'iblement . Tacitis annis fencfcimus,
S;nect!is nobis incautis obrépir. Hor.
IMPERFECTION , fubft. f. [ Véfaut. ] Vitium , li , n,
Cic^r.
IMPÉRI.^L , m. Impériale , f adj. [ D'Empereur ou
qui concerne un Empereur. ] Iniperatorius , a , um.
* La Majeflé Impériale , ou l'Empereur. Imperatcria
Majellas , genit. Inïpetatoris Majeftatis , f. Impera-
' tor, ôris , m. * L'armée Impériale. Impcratoriusexer-
, citus. Impcratorii exercitus.
Les Impériaux ,' [ Les foldats de l'armée des Impériaux."]
: Inipcratoris milirés. Ca;fariani milites.
Vitas Impériales , [Villes libres de l'Empire , cfui
; payent un cettain tribut tous les ans à i Er/.pereur. ] Ur-
■ bes libers Germantjc , aliquid tributi pendcntes Im-
■ peratori. ( on peut dire Urbcs libéra; Gcrmani.r & tri-
butarù»; Imperatori. )
IMPÉRIALE , f f. [ Fleur qui efl comme une couronne, ]
Lilium Perficam , i , n.
IMPÉRIEUX , m. Impérieuse , f. [ Hautain , qui com-
manie avie hauteur & orgueil. ] Impcriofus, a , ttm.
! A a a a a ij ,
740 IMP _
Cic. (On dit au Comparatif lmçenoCio<; Se hoc lus ; C
ail Superlatif. Impcriofillimus, a , um. ) Cicer.
Uns mc.îtrcffe impirieufe. Dura domina & imperiofa.
Cic. * Vne fitmille fort impétueufe (S fort fiipcrbe. Im-
pcriofiffinia & fiiperbiffima familia Liv.
IMPÉFJEUSENÎiîNT , adv [ D'une manière imperieufi; .']
Siipcibiùs. Kerociùs. adv. Cic.
1MPER.ITIE , fiibll. f. [ Ignorance dans quelque art."} Im-
periria , x , f . Cic.
IMPERSONNEL , m. Impersonnelle, f. { §iui n' a point
de perfonnes. ) Perfonis carens , cntis , omn. geii.
IMPEllTINEMMENT , ( on prononce uipertinamant. )
adv. [ Mal à propos d'une manière fotte (y e.xtf/ivagitn- [
te. ] Ablurdè. Iiifulsè. adv. Cic
IMPERTINENCE , ( on prononce inpertiiiar.ee.) fubd. £
[ Action ou p.trotc fotte er dérxifonnuhie. ] lafulsïcas,
atis, Iiieptii' , arum- f. piur. Iiiepta &: infulfa verba ,
orum. iKut. plur. Cicer.'^ Vourquoy tjci's .ir>iuJez.--jous
à dire ces iMpcrtinences) Cur ad iftas ineptias abis ?
Cicer, * Je ne puis plus foujfrir vos impertinences (y tjo:
rodomontades. Tuas ineptias & mat;nifîca verba am
pUùs ferre non poflLra. Ter. * Je conncijfois fort bie.t
•vos impertinences. lalulfitatem tuam bcne norani.
cher.
IMPERTINENT , ( prononcez, inpcrtinant ) m. Imper
TiNENTE, f. [ Sot, ridicule. ] Ablurdus. Inl'ulfus. Inep-
tus , a , uin. cic.
{ Ci qui le dit des perfonnes & des cliofes. ]
IMPÉTRABLE , adjeû. m. & f. f Êii«V» peut obtenir. )
Impctvabilis & hoc le , adjed. Li'u.
IMPtTRATION , fubft. f. ( Obtention de quelque gra:e.)
Impetr.atio , ôais , h Cic.
IM.PÉTREH. , V. aft. ( Obtenir. ) Impetrare, Exorare ,
( G , as , avi , atum. ) Auferrc , ( aufcro , autcrs abf-
tûli , ablatutH ) Cic. a£l. ace. de la chofe & l'ublatif
de la perfonne , dont on obtient , avec à eu ab.
IMPÉTUEUX , m. Imphtoiuse , f. ( Violent , rapide
da>!s fon mouvcmtnt.) kBpeti.ofus. Violentus. Validas,
a , um Vehemcns , cntis , omn. gcn. Cic * Un vent
impétueux. Ventus vehemcns. Cic.
On dit fii^urcmcnt , ( d'un homme d'un naturel violent .]
Il cfi impétueux. Hamo vchrm^ns & violentus. Cic.
IMPÉTUEUSEMENT, adv. (.D'une manière impétueufe.)
Violenter. Vehcmenter , adv. Magno , ou violcnti im-
petu. abl. cic-
IMPÉTUOSITÉ , lubft. f. [ Mouvement violent. ] Impë-
tus , lis , m. Violentia , .-s , f. Cic. Plin.
IMPIE jadjctt. m. & f. [Libertin qui n'a point de pieté. J
Impius ,a, um, Cic. ( On trouve le Superlatif. Iinpiif
fimus dans Martial. )
IMPIETÉ , lubft. f. [ Irréligion. ] Impiëcas , âtis, f. Cic.
* V impiété e fi ji grande aujourd'hui, qu'on ne penfe plus
que le Ciel foit le Ciel , (S qu'on eflime moins Dieu que
rien. Impietas nunc vigct ,"nemo enim Ccclum putat ,
& nemo Deuni pih facit. Petr.
IMPITOYABLE , adject. m. & f. ( â«» # fans pieté. )
immifericors , ordis , omn. gen. Durus. Fcrreus. Inhu-
in.inus , a, um. Inclëmcns , entis , omn. gen. Cic. Liy.
Nihil miferans , antis , omn. gen. Hor.
IMPITOYABLEMENT , advcrb. ( Sans pitié. ) Immife-
ricorditer. Inclcmentet. Duré. Inhuraanè.-Cir . Duriter.
adv. Ter,
IMPLACABLE , adjed. m. & f. ( Si^i'on ne peut appaifr
ni adoucir. ) Implacabilis & hoc le , adjcft. Cic. * Les
maîtres les plus cruels (s' les plus implacfibles s'.idoucif-
fent , quand ils voyent , que le repentir ramené ceux qui
ont fait qnc'qitef.iute.Sx'ii Se implacabilcs domini cru-
dcluatem fuam iinpedmut , fi cjuaudo errantes pœni-
teiuia leduxit. Petr.
IMP
IMPLACABLEMENT , adv. Ç Sans mtféricorde. ) Impîâ-
cabiliter. adv Implacabiliùs. adv. Tacit.
IMPLICITE , adjeâ:. m. £: f. [ Sous-entendu. , compris ta-
citement. ] Tacitus , a , um. * Les Théologiens difent ,
Une foi implicite. Fides implicita. )
IMPLICITEMENT , adv. [ D'une manière implicite , Ci"
qui n'eji p.ts claire. [ Tacite adv. * (On dit en Théoh'
gie. Implicite. )
IMPLIQUER, V. aft. [ Engager, comprendre quelqu'un,
i embarraffcr dans une affaire, dans quelque a:cufation.'\
Re alicjuâ aliquem implicare, ( o , as , ui, ou avi ,
atum , ou itum. } Irrêtire , ( tio , is , ivi , itum. ) II-
laqueare, ( eo , as , avi , atum. ) aâ. Cic. * Impliquer
quelqu'un dans quelques crimes. Aliquibus criminibus
aliquem adraiicere, (fceo , es , mifcui , miftum CT mi-
xtum. ) att.
IMPLORER , V. aa. [ Rrcl.imer fecours , ajfiftancc dt
quelqu'un. ] Aliqucm implorarc. Alicujus auxilium
implorare & expofcere , ou flagitare. Implorare & ap-
peliare aliquem, ( o , as , avi , atum. ) Cic. Ab aliquo
opem , ou auxilium psterc , ( peto , is , pctivi , pett-
tum.) ou expofccre, ( pofco, is, popofci, pofcitum.} aft.
IMPOLITESSE , fubft. f. [ Ce qui ejf contraire à la poli-
tcffe. ] Rufticitas. Inurbanitas , atis, (.
Ce mot eft en ufagc .quoique TAdjeâif /w/ioi; n'y foit pat encore
receu ■
IMPORTANCE , fubft. f. [ Mérite , confidération d'une
chofe. ] Rei alicujus niagnitûdo , ïiiis , f Momentum
i, n. Pondus , genit. pondcris , neut. Cic. * Une affaire
d'iinportance , Une gr.tnde aff<iire. Magna tes. Res ma-
ximi momenti.
Cela efl d'une très-grande importance , ou de la dernière
importance. Illud efl; maximi pondcris ac momenti.
Cic. * Tfiimer une chofe de peu d'imiort-ince. Aliquid
levi momento xftimate. C*/. Voyez. ConseclJENce.
Il ïait l'homme d'importance. Videtur elfe quantivis prê-
ta. Ter. Se facit homincm magnificum. l'iaut.
IMPORTANT, m. Importante f. [ gitii eft de confi-
quence. ] Magnns , a , uin. CJuod eft niîgni momenti
ou magni ponderis. Cic. * Ce qu'il y a de plus impor-
tant dans les affaires , eft de fçavoir , fi Dieu nous eft
favorable ou contr.iire. Reruiii humanarum maximum
momentum clt , qu.\m propitio ren , quàm advetfo
agamus Deo. ( Tte-Live met Diis. ( '^ Il eft important,
Peimagni intcrell. ) Cic.
IMPORTER , V. neut. f Eftre de confidération ou de con-
f.qnence. ] InteiciFe , ( intereft , interfuit. ) Referre ,
( lefcrt, reîùlit. ) ImperfomUemcnt , avec un Génitif
de la perfonne , CS" un Accufatif après le Verbe Subflan-
tify quand il fuit, comme il leur importe d'être ffovAns.
lUoriim rcfert elle doftos.
[ On joint à ces VeiL-es , quand il eft befoin , les Génitifs, M.t-
gni , Perr,i.!çy.i , Ta»:i . Sl!uvui , Plu ii On le fcit aulli au lieu
de ces G^n tifs des Adterbes q.i ont la m-'uic lignification,
Midîùjt Veirnuitùni-, ^laxi'nopire , Alagnoperc , Piurt'fi'^rn ,Vehe-
me>/tjr rcfert, ou i ■nerefi , & M^gi> , Mt"ïts , Mutifi.é , Plus, é'C.
An lieu oième-du Gciiiiif des Pronoms polleil fs , ils pienncnj
ces Cas , yUà , Tu.z , ;u.î , c7-c. qui lont de v>;i"iiables Ablatifs
Se non pas des Accula ifs neutres , connue veulent Sanfliius 3c
Scioppius , ce que P;ilc en relout par In mei imirej! , c'cli-à-
dire , lu rnei '[i'\
Il importe beaucoup pour mon fils Cicéro» ou plutôt pour
moy ou pour nous deux, que je le furprenm qi:,ind il étu-
die. Migni interell Ciceronis , vel mcà potitis , vcl
utriulliue , me intervenirc dilcenti. Cicer. * il impor.
te beaucoup iy pour vous (y pour moy que vous vous
portiez bien. Et tua & mea maxime intc.cft, te ref e
valcrc. * /' femble qu'il leur importoit plus qu'à lui. H^C
iilorum magis , qu.îm fiia retulilTe videtur. S*lufl. *
gue m'importe cela , S^iiel intereft ay je de fçavoir ec ^
que font les Perfes ? Quid id ad me , ou ad nieam
I M P
Tem tefert , Perfa: cyiid rerum gérant î T.itut. Voyez
Interest.
ÏMPORTUN , m. Importune , fem. adjcift. [ Incom-
mode. Impoitûnus. Molcllus. OJioius , a , um. Gcavis
& hoc grave, adjeft- Oc Ter. ( On dit Impûituiiior
Si iioc importunius. Mokltior & hoc molefrias , Odio-
fior !>: hoc odiofus , Gravior & hoc gravius ; o au Su-
/ifW;»fj/Importuni(lumis , Molcftillimus, Odioûllimus,
Gravillîmus , a , um. Cic. &.c.
IMPORTUNÉMENT , adv. [ D'un? mmisre importune.]
Molcftè. Importuné. Odiosè. adv. Cic. PUtit.
■IMPORTUNER ejudqii'r.n, V. ad. [it- rendre i^r.portun.']
Molcftum ôt odiofuni elfe a'iicui. Gravcm & moleltum
«lié alicui. cic. * Importuner quelqu'un fur Utircs. Ob-
ftrepcre alicui litteiis Cic.
IMPORTUNITÉ , fubft. f. jiHion qui importuns. Im
portunitas , âtis , f. Moleftia , x , i Cic. Ter,
IMPOSÉ ,ma!c. Imposée ,fem. adjed. part. palf. Voyet.
Imposer.
IMPOSER , V. a<ft. l Mettre quelque charge de/fus.'] Ali"
quod onas aliciii , »« in aliquem impôncrc , ( p no '
is , pofui , po(îtum. ) aôi. Ptmit.
Imposer un tribut fur les peuples. Aliquid tributi popu-
lis inipon-rc. Imperarc populis tributum. Ci'. * On
i»7pcfz trois lents deniers fur chaque Csnfeur pour lafta-
tu'é du Vréteur. Singu'is Cenforibu» denarii trecenti
impctrati funt in Itatuam Prarcoris. Cic. Impojer une
peine , une amande. Impgnerc , ou irrogare , ou adfcri-
bcre pœnam , ou multam. Suint, C'-. Li-u. "^ Imp^fir
un nom k quelqu'un. Iiidcre alicui nomen. Pluht, ou
imponerc. l'Un.
ItieosiKjilence , £ F;iire tuire. ] Silcntiam alicui impo-
nerc. Suet. ou injungeie. Aliquem fîlerc jubere. Cic.
Impofer un crime à quelqu'un. Alicui falfum crimen ob-
jicere. Cic,
Imposer à quelqu'un, [ Lui cnf.iire accroire , le tromfer.'\
Alicui impoiiere. cic. Clitcilas alicui imponerc. Luy
donner un Laft comme à une bcfle * Impofer aux oreilles
de quelqu'un. Inlidias auribus facere. Petr.
IMPOSITION , lïjbrt. tem. [ Taxe , impôt. J TribTtum ,
i , n. Vctligal , âlis , n. ^ On dit au Génitif pluiiel
Vefligaliomm & Vedigaliura , le premier ejt de Mi-
crobe. )
IMPOSSIBILITÉ , lubft. f. [ Ce qui ne petit être , ni être
fait. Quod polHblle non ell. Quod fieri nuUo modo
poccil.
IMPOSSIBLE , adjcd. m. & f. [ Suin'eftpas poffble , qui
ne peut être fait. ] Impolfibilis & hoc lc-,ad)ecT:. giuiut.
Non polîibilis & hoc le ( o««i ij «Ji/iaraJ KKl To xsu-
• aTo» , dont Ciceron fe-fert. Id quod fieri non poteft.
Sic inopes ab amicis & exiftimatione funt , ut mihi
videatur non efie àStitxTt . )
Rien ne lui efl impojfble , quand il veut. Mirum efl;
quàm efficiat id quod incubuit. plin.
Je feray l'impoffille pour obtenir cela. Nihil non faciajn,
ut id afiequar. Omnes adhibcbo machinas id ut im-
petrem.
V^WOST ,(. prononcez, impôt.) fubft. mafc. \_ Charge
qu'on impofe fur le peuple.] Tnbucum ,i, neut..jt Mettre
un impôt, Inbutum imj-oncrc , ou imperarc , ou indi-
ccre. Cic. Plaut. Liv. * Lever des in.'pots. Tributum
cxigere. Cic.
Sliii levé des impôts. Tributorum coadcr , eu cxador
ôris , m. Cic. df
lAiPOSTE , fubft. i. f Tfpece de corniche fur laquelle pofe
une voute.] Iiicumba , x , f. ^'itr.
IMPOSTEUR , fubft. m. [ Fourbe, qui impafe aux ^ens.]
Impoltor , ôris , m. Ulp. Fiaudulcntus. Planus , i, m.
Bilingiiis, guis, m. Cic. Phs.d. Sycophanta,a',ni. Plaut.
I M P
IMPOSTUR.E, fubft. fem. [ Fourberie , tromperie } Viiiu-
gen,t. fraudis , f. Dolus malus , i , m. faliacia. Svc'o-
phantia , X , f. Cif .
IMt^OTENT, (prononcez Inpotant, ) m. Impotente
IM k ^"''^"' '^' ^" '"'"''" "• 3 '^'-"'«s , a , un,.
IMPOURVEU, ou A L'iMPouRVEu. adv. [ .-îvcc furDri-
(c. Ex improvifo. ^
IMPRATICABLE, adjca. m. & f . * chemins imprali-
cabUs a cauje des pUyes continuelles. (Chemins rompus
par ou on nepeutfajjcr. } Xnexplicabrles via: couti^iuis
imbribus. Liv.
IMPRECATION, f.bft. f. [ Souhait qu'on f m pour qu'il
arr.'vj du mal .^ quelqu'un , maUdicih.ï , injures pUi-
ms de ma:éd;ahns qu'en fait contre lui. ] Dira preca-
tio , 0» deprecacio , ou exfecratio , f. plin. Cic. Bir.t ,
irum , f. pL H;r. ( On fous-enttnd prcccs. ; Dira detei-
tatienes , f. pi. Suet.
F,ii e des imprécations contre quelqu'un. Diris agere ali-
quem. Horat. Diriî dctc-ftati»nibus incelTere aliquem
Dcfagere aliquem diris dctcftationibus. Suet. Execrarî
& invocaïc furias alicui. V.t.-. Exccratior.e aliquem
devinccre. Cic. Ixccratiorcm obteftationémque in ali-
quem componere. Liv. Alicui mala , ou malè precaii
Cic. Dir.is alicui imprecari. Tacit.
IMPRENABLE , adjca: mafc. & fem. ( v„ f.„U„t d'ur>a
p-acs. ) Inexpugnabihs & hoc inexpugr.abilc , adje.l.
Liv. * Une vtUe imprenable. Urbs qua; cxpugnari noà
poteft. Cic.
IMPRESSION, fubft. fem. {Marque qui demeure fur
une choje preffée par une .zutre. ] Nota imprelfa , x .
fem. Veftigium imprêfllim . i , ncut. Imprcifio , ôiùs,
rocra.
[ Ce dernier mot fe trouve au figuré dans Cicéron , mais on s-cii
peut auài letiit dans le !(:ns r.aaueL ]
lîUREssioN féditC<^« qualitez qu'une chofe commun!--
que p. un autre , quxnd elle agit fur elle. ) * Les aflre-s
font des impreffions fur les corps. Sidéra agunt m coipo-
ra. Corpora afticiuntur f dcribus.
\uVRi%sion_d' un livre. [L'aSiot de l'imprimer. ] ïm-
prcilio , onis», f. * Si on parle de l'édition d'un livre ,
on dira. Editio , onis , f. Sluint,
Imp?.hssi_on fc dit figurément. Ce difcours a fait quelque
tmprejjionfur l'esprit des auditeurs. HiC oraticne au-
d;entuim animi affedi funt. Sen. * Ces paroles jircnC
fi peu d'impreffionfur eux, que peu s'en f al ut qu'ils n'ou-
tra^cajfent leurs députez. Harc dida adco nihil move-
runt quemquam corum , ut Icgati prope violati fint.
Liv. * Les objets ridicules 'ne font fur l'ams qu'une im-
prejfion pajfagere. Ridicula leviter tantùm tangunt , ou
perrtrmgunt ammum ♦ 0« « dumé à cet homme de
mauvaijes impreffions de vous. Hic de vobis malam
opmioiicm animo imbibit. Cic. * Un jeune homme qui
n'a plus de gouverneur eft prompt à recez/oir l'impreffion
des vices , iS" à s'emporter contre ceux qui luy donnent
des avis. Juvcnis reraoto cuftode cereus cft in vitium
£cdi , & monitoribus afpcr. Fîor.
I.MPRÉVEU, m. U\vi:k^\:é ,{ Qui furprend , qui arrive
fins qu'on y ait penfi. ] Imptovllus, a , um. ( On dit
au Comparatif Iraprovilior & hoc improvifius.
Cicer.
IMPRIMÉ, ra. Imprimée, f. En parlant de quelque mar-
que. ) Imprellus , a , um. Cic.
Va livre imprime. Liber typis impreflus.
IMPRIMER une chcfe fur une autre. V. ad. Aliquid irti-
prïmcie, ( rao , is, ptelfi, prelTum.) ad. * Imprimer fin
cachet fur de la lire. Cera (igiUum imprimcre. Cicer, *
Imprimer un livre , ( p.irl.int de l'Imprimeur. ) Libru'i»
imprimere. Opus aliquod chartis, ou in chartis, ou in
charcas imptiraetc. Subjedo preio typis impriincre.
A a a a. a lij
74 1
I M P
* Irvr'.m^r r<n- li-vre ®u U faire imprimer , ( parlant
d'un Auteur. [Librum cdere ou emittere on vulgare ou
publicare. Cic. ^lir.r. flirt.
iMl'RiMtR une toile , ( Préparer le fond d'un tiihlenu avec
qne'.ivie couche de peintxre. ) Tclam primis colonbus
îmbuere , ( uo , uis , ui , ûtum. ) adt.
On dit au figuré , Imprimer une chofe dans l'esprit. Ani-
mo , ou in'animo , ou in animos aliquid impritr.cre.
Cic. Plin-Jun. * La nature n imprimé dans ms esprits
une connoiffance de Dieu. Notionem Dei impTeflic in
omnium animis natura. Cic. * CeU imprime plut de
respect (S" d'obé'iffunce dans les esprits. Hoc populos aii
reverenciam & obfequium magis provôcat. * Imprinjif
dfMs le cœur des jeunes gens L'.in.our de lu -vertu i? Lt
iminte de l'infamie. Impriniere in animis adoleicen-
tium arnorem vixcucis & limorem inFamiae. * Cet aj-
front luy demeurera long-temps imprimé dans fa mémoi-
re. Uxc injuria diù infîxa erit illius memoriï. Li-v-
* Les phantàmes s'impriment dans l'esprit. Vifa in ani-
mos imprimuntur. Cic. * Imprimer de Li doucmr dans
i'esprii de quelqu'un. Inureie dolorcm animo alicujus.
Cicer.
IMPRIMERIE, , fubft. fem. [ L'.irt d'imprimer. ] Typo-
graphia , x, fœm. Ars typographica , genh. artis typo-
graphicae , f.
Imprimerie, [ Le lieu oif l'on imprime. ] Officina typo-
graphica , X , f. Typographêum , oh Typographûim ,
i , neut .
IMPRIMEUR, fubft. m. [ Ccluy qui imprime.^ Ty-
pographus , i , m. T^:ro/^A.pl . * Librarius , ii , m.
£ Libraiius eP.oic du temps de Cicéron ccluy qui copioit les Li-
vres avanc rufat'^e do Tîniprimeiie.]
IMPROBABLE , adjea. m. & f. [ êiu'on ne peut prouver.]
Improbabilis &: hoc improbabilc , adjedt. * Alia funt
probabilia, alia improbabilia. Cic. Il y a des chofes pro-
bables (S" d'autres qui ne le (ont pa-s.
IMPROPRE , adjed. m. & f." [^,'i nefi p^.s propre , qui
ne comptent point k une chofe ] Improprias , a, um.
Huint. Non proprius , a , um. 0c.
IMPROPREMENT , adv. [ D'une manière non convena-
ble. ] Impropnè adv. Vlin.
IhlPROPRIETÉ, fubft. f. [Qualité de ce qui n'efl pas pro-
pre. ] IiTiproprii vitiuni , ii , n. Sluint.
IMPROVISTE, ou A l'Ikproviste le dit adverbiale-
ment. ( De ce qui arrive fans qu'on s'y attende. ) Im-
provisa adv. De , ou ex improvifo. Cicer. Improvisé,
adv. Vlaut. Ex inopinato. Repente, adverb. Dere-
pentè. Cicer.
3MPROUVER une chofe , V. aft. [ La défaproitver.] Im-
ptpLare, Damnare, (oj as , avi , atum. ) ait. ace. Cs.f.
Cictr.
IMPRUDENCE , f Oit prononce. Inprud.ince. ) fubft. f.
[ Manque ou défaut de prudence. J Imprudentia , x, f.
Attl-Gel. Inconlideianria , a:, f. Suet. Inconfidcrata, ou
inconfuita ratio , f. Animi ca;citas, ou tcmeritas, âtis,
fœm. Cic.
Imfp,udence [ /^>zcfiï?:fe, fr»-f«;-.jlmprudentia, x. f, Cic.
Ter..-^ Pécher par imprudence. Peccare iir.prudentia.
Ter.,
IMPRUDENT , ( On prono/ice. ) Inprudant , m. In
PRUDENTE, f. [Qui n'a point de prudence , inccnfideré.']
Inconfidcrans , antis , omn. gcn. Inconfidcratus. In-
confultus. Tcnierarius , a , um.
lupRUDtNT , [ Mal-avisé , qui pèche par inadvertance. 1
Imprîïdens , cntis , omn. gen. Ter.
IRIPRL'DEMMENT , ( On promnce Inprudamaht. )
adv. [ Avec imprudence.] Iraptudentcr, Inconlultè. In-
ccnfic'eratè. Inconfultô. adv. Cic.
ÎMiP.UpfiMMENTj ( V» prtinoucej\lt;svx>AUJLiir. }
I M r
adv. [ 'Effrontément. ] Impiidenter. adv. Cic. S\nt va^
recundià.
IMPUDENCE , ( On prononce Inpupanci.) fubft. fera.
[ Effronterie. ] Impudentia, x , f. Cic. Os , genit. ôris,
n. Cic. Diirain os Ter. rra;Jurum os. Sluim. Os im-.
pudcns. Tir.
l'ous connoiffcz V impudence du perfonnage . Noftis os ho-
minis. Cic.
'MPUDENT, {On prononce Inpudant. ) m. Impu-
dente, f . [ 'Effronté.] Impudens , entis , omn. gen.
. Invcrccundus , a , um. Cic. Inverecunda frons. Sluint.
■* Efire impudent. Frontem perfricuiilc. Cic. Ore du-
tiflimo elfe. Os ferreum habere.
IMPU; ICITÉ , fubft. f. [ rice opposé à la pudicisé-] Im_
pudicicia , x , fœm. Q^uint. * Un homme fo'tiillé de toit^
tes fortes d'impudicitex.. Adolefcens omni libidiae im
rurus. Petr. ~
IMPUDIQUE, adj. m. & f. [ Impur. ] ImpudTcus. Impii-
rus , a , um. Cic, * Des p.noles impudiques. Obfcœna
vcrba. Vciborum obfcœiiitas , atis , fœm. Citer.
IMPUDIQUEMENT , adv. [ D'une manière impudique."]
ParùiTi pjdicé. Ovid. Obfcœié , adv. Cic.
IMPUSNER , V. aiS. [ Comh.ilrc un fent'iment, une doc-
trine.] îir.pugnaïc , ( o, as, avi , atum. ) aÛ. ace. Ctf,
IMPUISSANCE , fubft. f. [ M.inque de force. ] Imporcn-
tia, as, f. Infirmicas. Imbecillitas , âtis , f. Cic. * Il
étoit ou il fe trouvoit dans l'impuiffance de les fc courir,
Illis opem ferre non potcrat. Illis venire fuppetias non
poterat.
Impuissance de pouvoir engendrer. Invalentia generan-
di. Aul-Gel.
IMPUISSANT j m. Impuissante , adjcû. [ êiui efi fai-
ble. ] împotens , entis , omn. gcn. ( On dit au Compa-
ratif. lmpotentior& hoc impoccntius , C au Superlu-
t'if Impotciiiillimus , a , um. ) Inlirmus. Imbecilius ,
a , um. cic. Voyez. Foible.
Impuissant , Un homme impuiffknt , qui ne peut engen-
drer. Ad gencrationem invalïdus , i , mafc. Liv.
IMPULSIF , m. Impulsive , f. [ &»i pouffe qui donne un
mouvement. ] Irapellens , cntis , omn. gen.
IMPULSION , fubft. f. [ L'aciion de pouffer , mouvement
iitipuifif. ] Inipaliîo , ônis , t. Impulfus , lis , ni. Cic.
Impulsion , [ I/.fligation. ] Impullio , f. Impuifus , ûs,
m. cicer.
IMPUNÉMENT , adv. [ S:ins punition. ] Impunè. Cic.
Inipuniùb. Impunillimé. adv. rl-iut.
IMPUNITÉ , iiibft. fem. [ Manque de punition. ] Impu-
niras , âtis , f. Cic. * L'espérance de l'impunité tfi un
gr.rnd attrait peur pécher. Spes impunitatis maxima i
pcccandi illcccbra. Cic. .
IMPUNI, :m. Impunie, f. part. palT. du verbe Impunxp» i
qui efi iniifité Impunitus,?., um. Inultus, a, um. C'ie {on -.
dit au Cû«!/>ijriï;i/ Impunitior & hoc impunitius.Hor.}* *
(L^iffir un crime impuni. Ciimen aliquod inultam , itn-
punitumque relinquerc. *Ur.e 'injure. Injutiam inultaro t
impunitamque dimittere. Cic. Il ne démettre r.T pas inh -
puni, ji je vis. Haud iuultum fcret, fi vivo. Ter.
IMi'UR, m. Imfure , f. [Uii n'efi pas net ni purifié, par- .
lant des métaux qu'on tire de la terre.] Non puius. Non ;
derecatus , a , um. Spurcltià miftus , a , um.
Impur , [ Inq 'dique. ] Impiïrus , a , um. Impudïcus , a,
um. ( On du au Compar.xtif IcnYmior & hoc impurius,
Impudicior & iioc impudicius ; C au Superlatif. Im-
punllînius. Impudicifïïmus , a , um. Cic.)
IMPURETÉ, (ubii. fem. {enparl.int des métaux.) Spurci-
tia, a: , f. Plin. * L'impureté de l'or. Scoria , ac, f. Plin.
îîAPUREiÉ , [ Impui'icité. ] Iinpurïtas , âtis , f. Impudi-
citia , 35, i.Cic.
IMPUTER , Y. afl. [ Attribuer une faute à quelqu'un. J
I N A
ï N C
"ASicui culpam imputare , ( to , ta5, ayi , atum. ) adt. J INCAPACITÉ .C. f . [ Infuffifknce , irnorxr.er. ] Impir
7fî
Jmfiuter une chofe à folie. Verter; , ou o'ar ■ aliquid ftul-
tiria:. Cic. * Cela Je doit imputer a» gj nie de fin temps
II! vit'.o a-tatis dari debcc.
INACCtSSIBLE. adjeû. m. & f. [Ck l'on ne (eut appro-
ehir. ] Inaccedus , a , um. Plin.
Vn lieu inxccejftble. Locus inaccefîus,c» inviuj. Flin. Lo-
cus impetvius. T>icit. Locus ad quem omnis aditus ob-
ftruclus eft. Locus ex omiii aditu claufas. Locus ad
quem nullus aditus patec. Cic.
Q)T^ DIT , {purl.tnt d'une perfoiine. ) Il efl ina,ccejjthle, on
ne ffciiifoit l'ahorder. Nullus ad eum acceiras ou aditus
patc:. Cic.
INACCOSTABLE , adjeft. m & f . [ 9j_'i efl de Hiffuilc
accès , Avec q'ii on a de la peine à faire converfitijn.']
Infociabihs & hoc infociabilc. lItj. Qiii auftëris & al-
peris irionbtis homiiies à congrcllu fuo abllcrret. rojez.
Inacce';siblf..
INACCOUTUMÉ , m. ÎnaccoûtumÉe , f. ISiii'on n'u
fus coi'itume de fuirai Inluetas. Infolitus. Inulitatus ,
a , um. cic. Inalfuctus , a , um. O-vid. * Une >n;iniére
lie parler inaccoutumée. Infolitajratio diceiidi. Cic. In-
folitum eloquium. Hor.
INACTION, Uibft. f. [ Ceffxtion d'aaio».] Defidia. Iner-
tia , X, t. plin.
INADVERTANCE , fubft. f. [ Mxnque de foin (y de ré-
flexion. ] Imprudcntia , « , f . Cic.
INALIENABLE, ad), m. & f. [Qui ne fe peut aliéner. ]
CViod alien.ivi non potell.
INALLIABLE , adjeâ:. m. & £ [ Qui ne fe peut allier ,
parlant des n.ér.iux. ] Quod jungi , ou mifceri, o:t com-
mifceri non potefl.
INANIMÉ, m. Inanimée , f. [ Siui ri efl point animé.}
Inartïmus. Inanimatus , a , um. Cic.
On dit figurcmcnt. Une beauté inanimée , Une beauté
fade , (jHt n'a point un air 'vif. Forma languida nec
vivida.
INANITION , fubft. f. [ Défaut de manger. ] Inanïtas ,
âtis , fœm. Inanimentum , i , neut, l'iaut. * Mes bo-
yaux crient d'iuanition. Inteftina mca inanitate mur-
niùrant. Pit^ut.
INAPLICATION , f. f. [Défaut d'application,(S' d'atten-
tion aux chofes.'] NuUa applicatio. NuUa attentio , t.
Cicer.
Il a une inapUcation à toutes chofes. Nihil attendit. Non
attendit animo ou animum ad omnia. Cic.
INATPLIQUÉ , m. Inappliquée , f. part. adj. [ giui
n'tfl point appliqué. ] Non attentus , a , um.
INATTENTION, f. f. mot qui commence à être en ufa-
ge , Voyez. Inadvirtance.
INAUGURATION yi.L [ Cérémonie qui fe pratique
au Sacre des Rois , à l'imitation des cérémonies qu'on
faifoit en etitrant dans le Collège des Augures. ] Augu-
riles ca:remonia: , genit. auguralium Cîeremoniarum ,
f. plur.
JNCAGUER , V aft. [ Dé fer quelqu'un."] * Je t'incague.
Teapolaftizo. ( Plautefe fert de ce mot Grec , qui fig-
nifie Eloigner en ruant , comme font les cheiiaux. )
.[ Moi bas 6c du difcours familier. ]
INCAPABLE , ad). [ ,6^//; n'tft point capable d'une chofe.]
Ad aliquid minime idoncus. Minime aptus , a , um.
Cic. * // étoit incapable des premières dignitez. à caufe
de fonhas âge. Nondum lionorum capax a:tas erat.
TacjV. Muncra capeflcre non poteiat propter xtatcm
* Ma douleur efl incapable de toute ccnfolation. Eft in-
confolabilis doiot meus. 0-jid.
Incapable , [ Ignorant. ] Ignares , a , um. Iners , ertis,
onin. gen. C'V. Voyez IcN08.ANr.
tia , ï , f . Cic. * Il a de i'inc.tpacité pour les lettres , If
n'sft point capable des lettres. Non efl idoncus litte-
ris. Non e'I aptus ad littci-ns. Ci:.
INCARNAT , o;t Incarnadin , m. [ De couleur de ro
fe. J Rofeus , a , um.
[ On jic i-aie.nent au fi;minin I-:ia:>ti'c V I-.c^rn^.'-ne. ]
INCARNATION , f. f. [ Le gr.z^J. Myftere de la Reli-
gion Chrétienne , un Dieu fait ho}x:/:e. Incarnatio ,
ôni'; , f. [ mot ftcré . ) Divinx acque humanx natura:
confociatio , ônis , f.
S'INCARNER , V. a£t. [ Prendre ch%ir humaine , comme
a fait le Fid de Dieu. ] Carnem humanam fumere at
alTumere. Humanam n.ituram inducie. aft.
s'Incarner , terme de Chirurgien , ( p.irl.'.>it d'une pLive
quife remplit de chair. ) '^ ~La playe s'i>irarne. Implc-
tur ou expletur vulnus. Celf ( on peut y .tjoùter l'abla-
tif ca.vne. )
INCARTADE ,{.f. l Bravade infolcnte. ] F.-»iVe une in-
cart.tde à quelqu'un. Alicni inluitarc. Ltv. ou aliquem.
Salufi. CH in aliqucm. Cic.
{ Mot du dilcours fainilifr. ]
INCENDIAIRE, ( prononcez Insandiatre.)^ m. ISi»'
met le fe-.i. ] Iiiccndiarius , ii , m. Q^:nt.
INCENDIE , ( prononcez. In-andie.) f. m. Embrafiment ."j
Incendium , ii , n. Incenfio, ônis , f. Cic. * Exciter un
incendie , mettre le feu en quelqyc lifit. Excitare ou fa-
cere inccndium. Cic. * L'éteindre. Rc.T:in^Tuere incen-
dium. Cic. Compcfcere inccndium. Piin-Jun.* L'Incen-
die s'arrcta le pxiém; iour au las de la montagne. Ad
in-nim montis finis incendio faftus eft. Tacit.
INCERTAIN , m. Incertaine, f. [ Douteux. ] Incer-
tus. Dubius , a , uni. Anccps , genit. Ancipïtis , omn,
gen. Cic. ( on dit au Comp.ir.it if Incertior & hoc in-
ccrtius & au Superlati'' lv\cen\iT\m\is , a , um. ) * Le
temps efl incertain , tatUot il pleut fr tantôt il fait
beciu. Dubium tempus eft , modo piuit , modo fudum
eft tcmpus.
Incertain fe dit {d'un homme 'qui délibère ., £5* qui n*
fait à quoi fe détirminer. ) Incertus ou incertus ani-
mi. Anceps animi ou animo. SufpcBfus. Dubius. Cic.
Tcrent.
Je fuit beaucoup plus incertain au auparavant . Ineertiol:
multo fum , quàm duduai. Ter.
Incertain de l'avenir. Futuri ambiffuus. Tacit. * il efl
incertain , on ne Jfait point au ■vr.ii combien notre vie
fera longue. Inceitum eft , quàm longa noftrûni cu-
jufque vita futura fit. Cic.
INCERTAINEMENT, adv. [ D'une manière incertaine.']
Incertô. adv. Plaut. In incertum. Liv. Non certo.
adv. Cic.
INCERTITUDE , f. f [ Doute , hconflance. ] Inccr.
tum , i , n. T-icit. Animi fluftuatio , ônis , f. Liv-
* Incertitude de la guerre. Ir.certum belli , neur.
T-tcit.
Je fuis dans l'incertitude de ce que je ferai. Incertu»
fum , quid fim failutus ou quid agam. Tir.
Tenir quelqu'un dans l'incertitude. Aliquem de re aliqu»,
fufpenfum tenere, Cic.
Zflre dans l'incertitude , ne fçavoir ce nu' on fera. Ani-
mi pendere. Anirao fufpenfo elfe. Fluftuare animo.
Liv.
INCESSAMMENT , adv. [Sansdilay. ] Sinemorâ. Si-
ne ullà mora. Sine cunclatione. Àbjedâ omni cunc-
tatione , abl. Cic.
Incessamment , adv. [ S.ms ceffe , fans dijcontînuer. ]
Indefinenter. Aftîduè , adv. Cic. Var.
INCESTE , f m. [ Crime commis avec fes proches. ] In-
ceftus , ûs, m.Jnceftum, i, n.Cic Hor. * Commet-
744
ÏN C
'^tre un mcefie. 'Incedo flagitio pollui. Cic. Committete
inccftum. Suiit-
Cemmettre un incefte nvec fa file. Inccftare filiarn.
TAcit.
INCESTUEUX , m. Incestueuse , f. \_Concerncmt l'in-
ce'U. ] Inccftus ,a , uni. **• Des noces iiirefiueufes.. In-
cefta; nuptix. Tacit.
INCESTUEUSEMHNT , adv. [ D'une manière incefiiteu-
fe. ] Inceflè. adv. Lucr,
INCIDEMMENT , ( on prononce Incidamant. ) adv
[ Par connexité.'] Confequenter. adv. Ulf.
INCIDENT , ( on prononce Incidant. ) L m. [ Acci-
àcnt qui furijient. ] Cafus qui incidic , genit. us , m.
Cicir.
Incident , fe dit auflî en droit ( d'une ■i7otfvelle deman-
de qu'on ferme ett un procès. ) Liticula l'ubr.ata, x , f.
Appendicula , x , f . Caiif.r acccffio , ônis , f. Appen-
diï , Icis , f. * fîhiincr le princip.il e" chercher à faire
des incidens. De curiiculo caufas digredi , & & diveiti-
cula confcftari.
l>XIDrNTER , ( prononcez, incidanter. ) V. n. [ F.we
yi.t'strc des incidens. ] Appendiculis caulk litcm pro-
tiahci-e.
1KCIRCC)NCIS , ad), m. {_ Slui n'eji poi>it circoncis.]
Non rccutîtus, a , um. AJar:.
iNClSER , V. aâ. [ Tailler , couper ,fùre une incifton. ]
Incidcre , (do , dis , cîdi , cifum. } aft. ace. Flin.
INCISION , f . f . [ L'afiion d'incifer. ] Incilio , ônis ,
f. Coium. Iiicisiïra , a: , f • Flin.
INCITER , V. au. [ Touf^r , pi'ter qjielqr-.'un à une
chofe. ] Aliquem ad aliquid excitare ou incitare ou in-
ilamniare ou exftimulaie ou inftigare , ( o , as , avi ,
atum. )aû. Ctc. Ter. Aliquem ad aliquid adhoitari.
dep. cic.
gnti imite. Inipulfor. Adhortator , oris , m. Cff.
ÎNC1\'IL , ni. Incivile , f. adj. [ S,«i n'cji point civil,
ni honnête. ] Inurbaiius. Rufticiis Rudicar.us , a ,um.
Atreftis & hoc agif fte , adj. Cic. Moiibus incompo-
fitus. Suint. In que nuUa urbanitas , nuUaquc co-
mitas.
Incivil , ( en parlant des chcfes. ) Inurbanus. Incoiiciii-
nus. Rufticani,s. Ruilicus , a , uni. } Cic. Agrcllis
& hoc agtefte.
Vnfeu ihiivil. Subagreflis & iioc fubagicAe. Rufticus ,
a , um. cic y
INCIVIEEMENT , adv. [ Avec incivilité. ] Inutbanè.
Rufticè. Cic. Incivilius. Suet. Inconcinniter. acivsib.
Aid-Gel.
Vn peu iricivilement . Subrufticè. adv. Anl-Cel.
INCIVILITÉ , f. f. [ Grofiereté. ] Iiiurbanitas. Ruftici-
tas , acis , f. RulHci mores , gen. rulticorum niorum,
m. pi. Cif.
INCLINANT, m. Inclinante, f. [ Sui incline,. qui. pan-
che. ] Iiiclînans , antis , omn. gen, Propendciis , cutis,
omn. gen. Projcnliis , a , ;um. Cic. Voyez. Incliner.
INCLINATION , f. f. [ Mouvement des corps qui s'in-
clintnt (sr fe baiffem. ^lucliiiatio. Inflexio , ônis , f.
gluint. Cic'jr.
Ij^CLi NATION fedit figurément , ( des affeRions de l'ame.
Vente naturelle qu'un a au:: chofcs tJ* pouY les pe> forints.']
Inclinatio vo'uiîtaris. Propciido, ônis , f. Proelivïtas,
âtis , f. Ter. cic. Siudium , ii , n. Amot , ôris , ra.
Ciç,. * Mon efpris a quitté les inclinations de l'enfance.
Aniaîus iTiCus amotus elt puerili ftudio. Vlaut. * Il y
H.des pcrfonnes dont on ne fçauroit connoitre ni L'efprit ,
ni. les Ivclivations. Suut quorum ingciiia atque animi
nofci non po.Tjnt. TUut.* Il ne ftut jzmais ioiier fts
ificUpatiixi ,.ni.blAmer celles des autre i Nuiiquam tua
éRdia.lwdîlbLiSo,aï!5.a,Ueiia reprcKcndes., Hor. * Au
I N C ^
tant d'homifies , autant de différentes inclinations. Quot
capitum vivunt , totidem ftudiorum. Horat. * Si voue
furmontez. vos inclinations, plutôt que d'en être fw mon-
té , vous aurez de lajoye. Tu fi animum vicifti , po-
tiùs quàm animus te , c(t quèd gaudcas. Plaut. * Com-
battre fes inclinations. Belligerare cum genio fuo, Cunî
animo dcpugiiare. l'iaut. * l'ou! aviez, les mîmes in-
clinations que moi. Meo de ftudio ftudia erant veftra
omnia Plaut. ■* C'efl à moi à connoitre on à étudier vos
inclinations , C d'employer tous mes foins de prévenir
vos volofitez.. Nùvillc mores, me cuos rt,editare decet,
curamquc adhibere , ut prïvclim , qu;E tu vclis. Plaut.
* Toutes fis inclinations font belles. Omnes illius moies
ad venuliatem v.ilcnt. Bcnè ingeniatus eft. Plaut. *
Cela efi tout à fait contre mm incliHaiion. Illud maxi-
me alicnum cil ingenio mto. pUut. * PoJJeder une
chofe contre fon inclinatio». Aliquid moribus fuis alie-
num touere. Phsd.
Il n'a point d'inclination pour les lettres. Non ducitur
ftudio littcrarum. Cic.
Avoir de i inclin -aion pour quelqu'un. Propcnderc in ali-
quem. Voluntatis inclinatione piopcndcic in aliquem.
cic. * Nous l'aimons a inclination. la cum eft volun-
tas noftra propenîior. Cic.
Inclination fe prend quelquefois pour l'objet aimé. ^
C'cfi mon inclination , Je l'aime. Agapa eft. Petr.
Amor meus. Pondus meum.
Par inclination , [ Volontiers , de bon gré. ] Propen-
sè. adv. Cic. Propcnfo animo. abl. Liv.
INCLINER, aft. fe met premièrement en géométrie ,
pour Pancher. * Deux chefs s'inclinent. Dua: linea: fe
inclinant.
Inclines, fè dit auflî ( des mouvemens du corps humain.)
^ Incliner la tête , labaiffer , la pancher. Indinare ca-
put. Nutare caput.
S'i/.cUner devant quelqu'un , Se baijfer par refpeli devant-
lui. Se alicui lubmirccre. Cic.
Incliner, V. n. fe dit figurément pour Pancher plut
d'un côté que d'un autre , Avoir plus de penchant. In-,
clinare , ( o , as , avi , atum. ) Propcnderc ad ali-
quid , n. Cic. * Ils inclinent à la paix. Ad pacem in-
clinant. Cic. * Ils inclinoient beauco.'ip pour ce confeil.
In hoc conlîlium maxime incliiiabant. Lii,* Commt
il y a des '.taturels plus fit jet s k de certaines maladies ,
il y a aujfi des efpriis qui inclinent davantage pour cer-
tains vices. Ut natura ad aliquem niorbum proclivior,
fîc animus alius ad alla vitia propeniîor. Cic. * Ce
Prince incline à la douceur. Ad !c;iitatem propeniuj
eft hic Princeps. •* On doit incliner davantage pour les
miférables. Propcnfîor elfe débet benignitas in cala-r
mitofos. Cic.
INCLUS, m. Incluse j f. [enfermé.] Inclufus , a ,
um. PUn.
INCLUSIVEMENT, adv. [D'une manière qui enferme.]
Inclufîvè , adv. ( niot confacré. )
INCOMBUSTIBLE , adj. [ Sliii ne fe confume point dans
le feu. ] Qiiod igiie non abfumltur. * XJn lomnie iut
comhujlibte. Asbcflinum , i , n. ( Asbeftlnus , a , uir..)
INCOMMODE , ad), m. & f. [ §lui n'efl point commode.^
qui fait de la peine. ] Iricommôdus , Vloleftus, Odio-
fus , a , um. Impoitûnus , a , um. Cic. Ttrctit.
N'être poinf incommode dans un f fi in. Apud convivas.
iucommoditate abftinerc. Plaut. * Pcrfonnc ne le vou-
lut recevoir , à caufe de fon efprit incommode., propier
iniportunitatcm animi. nemo lecipere cum tcfto vo-
luit. Cic.
Sliie 1 eus êtes ini»:«i7,ode ? Odiosè facis-. Ter. * Vous
êtes incommode , allix, y voir ? Mokftus es , vife fi lur ■
bct .= Haut.
LNCOMMODïMENT ,,
INC
INCOMMODÈMFNT ,adv. [ D'une manière incommo-
de. ] Incommodé , adv. Cic.
INCOMMODÉ , m. Incommodée , f. part. adj. [ A
qui onf^it de l'incommodité.^ Incommodo aiïeîtus , a,
iim. Cic.
Incommodé , [ êiui a quelque incommodité corporelle, qui
ne fe porte p.is bien. ] Q;ù incommoda dl valetudi-
ne. Cic.
Incommode , [ §2Hi nu p.ts bien de /jiioi , qui efi mal
dans fes alfuires. ] Cui res familiaris valde exigua efl
Q_jem rcs déficit, Inops , _^^»;f . inopis , m. Cic. Ctii
res eft angufta domi. Hor. Qiii non facillimè fe
agit. Ter.
INCOMMODER -quelqu'un , V. ad. [ Lui caufer de
l'incommodité.] Aliciii incommodare , ( do, as,
a.vi , acum. ) AlicuL incommodum date oit importare
ou ferre ou parère -, ( pario , is , pepèri , parcum. )
Cic. &c. *' Ce -voyp.ge -vous a fart incommodé. Tibi
hoc incommodum evënit iter. Ter. '^ Celui qui s'é-
léi/e an-diff^s des autres , incommode par [on éléva-
tion ; m.iis il tft aim^ après fn mort. Urit luo fulgore
cjui ptcCgrâvat artes infrà fe politas , lèd idem exnnc-
tus amabitur. Virtutcm invidi odimus incolumem ,
K'd lublacam ex oculis c[ua;timus. Horat. •* Nous fuf-
mcs innommodez. au dernier point des teinpêtes CS" tte ta
fe:nthie du iiaijpau^ Cqjiflidtati fuimus tempeftati-
bUs ic fenrim vitiis. C^f. * // était incommodé de l.i
cavalerie ennemie. Hôftium equitatu laborabat. '^ Il
étoit incommodé ii« /o«rr»^e. Pabulaxionepremeba-
tur. C&f.
Etre incommodé , Eftre indifpofé , Avoir quelque in-
difpofuion corporelle . Incommoda elle valetudine. Ali-
quo morbo laborare. Confliftari adversà valetudi-
ne Cicer. '^' Je fuis incommodé des maux de reins.
Lâboro è renibiis. Cicer. Tentantur rencs morbo
acuto. Horat. * Je fuis incommodé de la pituite. Pi-
tuita mihi molefta cft. * Ve la leue. Parùm prof-
picio. Plaut. * De l'oreille. Hebetibus fum auribus.
cicer.
5'J"NC0MM0DrR-, OU Ejire inco>nfnO{!é , N'ître pas à fon
aife. * // i'cjl incommodé pour établir fcs enfans. Pau-
peravit fe , oh impedivit fc , ut benc collocaret filios.
Plant. * Vannée précédente avait beaucoup incommode
les laboureurs , maisla ftiivnnte Us a entièrement rui-
né. Labefa£larat vehemcnter aratores jam fuperior
anniis , pro.ximus verô funditùs evcrtit. Cic. Voyez
Incommoder f» cette fignification.
INCOMMODITÉ , f. f . [ Peine , fatigue qu'oh fotifre. ]
Incommoditas , âtis , f. Incommodum , i , n. Cic.
'*' On fo:<ffre bien des incojnmoditez, dans les voyages.
Itinera niultis incommodis funt obnoxia.i
Incommodité , ( pour ce qui ejh de la famé- ) Incom-
moda valetndo , f. Valetadinis incommodum , n.
valetudo', ïnis , f. Cic. * Les vieillards font ajtégez
de pluficurs incommoditez , y font fujets. Multamala
fenes circumveniunt. Hor. *■ Trouver un remède à
/es incommodités. Medicinam repcrire .incommodis.
Cicer.
Incommodité , [ Pauvreté. ] Rcs angufta, geniti rci
angufts; . f.
INCOMMUNICABLE , adjeft. m. & f [ g/^i ne fe' peut
communiquer. ] Diifociabilis & hoc !e , adjeft. * La
mer rouge tfi incommunicable avec la mer médi-
terranée. Mare rubram dilTociabile eft cum mediter-
taneo.
INCOMPARABLE , adj [ g«;' n'a point de p.tnil. ] In-
comparab'liS-iiïdur.Non comparabilis, &}ioc le.J^on
corap-'.TLndus. Non conferendiis ; a , um.
C'ejiun homme i,icomfarable. Cum ioc homine nemo
ïquiparari ou conferri poteft. Haie parem reperias
neminem. Cic.
INCOMPARABLEMENT , adverb. [ sans comparai-
fon. ] Longé. Multùm. advetb. ( Multô devant les
Comparatifs , comme Muito major , Beaucoup plus
grand. )
INCOMPATIBILITÉ , f f. [ Nature différente , contra,-
rtete de deux chofes , qui ne peuvent compatir ou être
enfemble. ) Naturx difcrepantia , ac , f Difcrëpans
natura , genit. natura; difcrepantis , f. Natura duFo-
I ciabilis . f. Hor. .
INCOMPATIBLE , adj. m. & f. f Sll*i ne fe peut joindre
ni s'accorder avec un autre. ] Infociabilis. Dllfocia-
bilis & hoc le. , lin. Horat. * Des humew s incompx^
tibles. Mores dilfimilcs ou diverfî ou dilfociabiles. Mo-
res qui non congruunt ou non conveniuut. * La fx-
■ g''Jf ejl incompatible avec e:et dge. Sapieiuia non cadit
in hanc statem. Cic. ■
Vous avez trouvé le feret de joindre dans vos difcours
deux rhofes incompatibles , ta gravité ÎS" la galanterie.
Tua oracio confequi mihi videtur iilam focietatcm
gravuans cum humanitatc. Cic.
On DIT , Le froid & le chaud font deux chofes incompit-
tibtes. Calor & frigus fimul elle ou ftarc non pof-
iunt. .
I.XCOMPETENCE , ( on prononce IncompÉtance. )
1. f. [ Défaut d'une légitime autorité dans un juge. 1 .
Non légitima potcftas , genit. non legicims pocef- -
tatis , f.
INCOMPÉTENT-, [prononcez IncomtÉtant. ) m. ■
Incompétente , f. * Juge incompétent. Non leoriti-
mus judex. * Alléguer incompétence de Juge. Judicem •:
non Icgitimum ejurare.
INCOMPREHENSIBLE , { pro-noncez Incomi-RÉhaN- -
siBLE. ; adjecl. m. & f . [ Siu'onne peut comprendre. ] ;
Incomprehenfibilis & hoc le , adjcd. Cic. * Cela eft
; tout a fut inconitréhenftble aux ignorins. Id ab •
•! imp^'ritis compiehci.di non poteft. Illud cft ab
impcritorum imeiligentià , ienfuque disjundum.
' lUud in. impçritorum. intelligcntiam non cadit •
C icer.
INCONCEVABLE, adjea. m. & f. [ Q^'on ne peut con- -
avoir. ] Quod concipi, non poteft. Voyez Incom- '
.' PREHENSIBLE.. .
INCONGRUITÉ-, fubft. fem. [Faute contre la Gram-
maire , -mauvaife fiçon de parler. ] Incongruens ■
■ ferme , genit. incongruentis fermonis , rnafcul
', Plin. .
Incongruité fc dit figurément ( des fautes qu'on fait '
^ contre l'honnêteté (3' la bienféance. ) Affcritas agreftis ■
& inconcinna , genit. afpcritatis agreftis & inconcin- -
n£E , i. Hor.-.
: C'eft une grande iaccngruité de' ne pas filuer ceux qui ■
i nous filuent. Eft agreftis afpcritatis & inconcinn , ,
non refalutare falutantes Cir, ■
INCONNU , mafc. Inconnue , fem. [ gf<i u'ift point '
foKWK. ] Incognitus. Ignotus , a, um. Cic. t On
dit .iu Comparatif Ignonor & hoc ignotius ; (y au •
: S::perUtif Ignotiftimiis , a , um. ) liv. Siiiint. •
* Inconnu aans le public. Ignôrus in vulgus. Cier.
* 'Cette nation étoit d'autant plus ■ inconni/ë qu'elle
étoit éloignée. Longinqua eôque ignotior gens •
■ erat. Liv.
iNCONNtJ, [ Su'on ne tonnât point. ] I"D0riis
a , um *Ilfe mtt à faire ta médecine dans un
lieu oit il étoit inconnu , oit en ne le connoijfoit '
point. Cœpit facet« medicinam ionoto loco,
Phid.
INCONSIDÉRATION , f. f. [ Imprudence. ] locon- •
B bbb b
•jo,S
1 NC
derantia. Imprudcntia , s , fœ n. Cutr.
INCONSIDÉRÉ , m. Inconsidérée ,1:". [ Imfntr'ent ,
étourdi.] lucoiiiideians , antis , cmn. geii. Imp;iidens,
émis, omn. gen. Cic.
INCONSIDÉRÉMENT , adv. [ Avec imprudence. ] Iii-
conùdeiatè. Imprudentet , adv. Cic
INCONSOLABLE , adj. m. & f. [ S^ti ne peut Itri ren-
filé. ] Inconfolabdis &. hoc le , adj. Ovid. Non con-
folabilis & hoc non confolabile , adj. cic.
ÏNCONSOLABLEMENT , adv. [ D'une manière incon-
folMe. ] Inconfolabiliter. adv. Hor.
INCONSTAMMENT , adv. l D'une manière incoiflnn-
te. 1 Inconftanter , adv. Cic.
INCONSTANCE , f. f. [ Légèreté.'] Ineonftantia ,x,i.
Levitas. InftabiLitas , âtis , f. Cic
L'inconft.%rice de U fortune. FnrtuiiîE voluSi'itas ou in-
eonftantia, f. f ortuna. inllabilis ou volubilis , f. Cicer.
Il n'y a rien de plus horiteu.x que l'inconjl/tnce (y /« légé-
té. Nihil eft ineonftantia & levitatc turpius. Cic.
INCONSTANT , m. Inconstante , f. [ Léger , qui
rhmge aifément. ] Inconftans , amis, omn. gen. Lcvis
& hoc levé. Inftabïlis & hoc le , adj. Cic. Tcrer.t.
INCONTESTABLE , adj. [ ^l^àne prnt éire conti'fté ni
réi'oqué en doittc. ] Induhitatus. Minime dubius , a ,
ura. Non coattovctfus , a , uni. Cu. De quo nulla
eft controverfia. Cic.
INCONTESTABLEMENT , adv. [S.ms conteftation. }
Sine uUi conrro/eifià. C/f. IndiibitantJr. liin. Indu-
bitatè./.i'j. Certô- CertHrime- adv. Cic.
INCONTINENCE , ( on prononce Incontinance. ) f. f.
[ Déf.iut de retenue , excès dans Les plaijics de l* chair
t?" du manger. ] Incontincntia. Intemperamia , a: , f .
Cictr.
INCONTINENT, ( on prononce Incontinant. ) m.
Incontinentï, f. [Q^i n'tjf point retenu d.ms les phi-
firs. ] Incontïnens , entis , omn. gen. Intcmpërans ,
antis , omn. gen.
Incontinent , adv. de tems , [Sur l'heure, duns un mo-
ment , anjft-tàt. J Statim. Continua Illïco. Conteftim.
adv.* Sine morâ. * Eïtemplo. adv. E veftigio. Cic.
Incontinent qne. Statim ut- Statim ac. Statim atque
Simul ac. Simul atque. Ut pnmum. Cicer. [ avec l'if,-
dicatif. )
INCONVENIENT , ( en prononce Inconveniant. ) f.
m. [ Difficulté qui Je préfente. ] Incommôùum Ma-
luii , i , n.
On remédiait à un inconvénient par un autre. Prxfcntl
Bialo aliis maiis remédia dabantur. C<t/^ * Il y a en-
core un inconvénient d-ins ia.ff.iire. In hoc negotio ac-
cedit illud incoinmodum , quôd , ( avec mi Indicatif
ou un fubjonciif. ) Cic.
INCORPORATION , f. f . [ Union , mélange de diverfes
chofes. ] Renim diverfarum miftûia, z , f. Coagmen-
tatio , ônis , f. Cic.
Incortorat 1 on , [ Réception de quelqu'un dans un corps
ou quelque compagnie. ] Cooptatio , ônis , f. Cic.
INCORPOREL , m. Incorporelle , f. [ g,«i n'a point
de corps. ] Incorporalis & hoc le , adj. iluint. Incor-
porcus , a, um. Aid Gel. Corporii expcts, ertis , omn.
gen. Cic.
INCORPORER , V. aft. [ Méfier plufieurs chofes enfem-
ble , n'en faire qu'un corps. ] Multa in unum corpus
redigerc , ( ïgo , ïgis , dêgi , daclum. J Cogère , ( go ,
gis , coêgi , coaiftum. ) aft. * Concorporare. ait. ace.
Plin. * Ces chofes s'incorporent enfemble. He les in
unum corpus coalefcunt.
Incorporer quelqu'un dans une compagnie. Aliquem
aggregare. In aliquam focietatem cooptare., ( o , as ,
ari , atum. ) ait. Cic,
I N C
INCORRIGIBLE , adj. m. & f. [ ^'o» ne peut corriger.^
Inem.endabïlis , & hoc bile , adjcft. giuint. * Il
cji incorrigible. Hic ad frugem corripi non potell.
Plant.
INCORROMPU , m. Incorrompue , f. [ gui 'i'eft
point ccrrowpH , entier. ] incorruptus , a , um. Integer,
gra , grum. Cic.
[ Ce mot ell du i'cavant M. Pafcal ]
INCORRUPTIBLE , adjeA. m. &. f. [ çjw»" n'efi point
fujet à la corruption , parlant des chojes. ] Incorruptus,
a , um. Cotrupcionis cxpers ou integer. Cic. Hor.
( On dit au Comparatif Incorruptior & hoc incor-
ruptius. Integnor & hoc integrius s & au Superlatif
IncorruptilEmus , a , um. Integerrimus , a , um. )
Cicer.
Un juge incorruptible. Judcx incorruptus & iuteger.
Cic. Candidus judex. Hor.
INCORRUPTION , f. f. [ Vertu qui empêche d'ê-
tre corrompu. 1 Vis putredini reliftens. Vis putrcdi-
nem arccns. Contra omnia vitia materia incotrupta,
X , tcrm.
INCRÉDIBILITÉ ,{. f.[Cc qui fait qu'en ne peut croire
une chofe. ] Quod non facit fidcm.
INCRÉDULE , adj. m. & f . [ g^ui ne veut rien croire. ]
Incredùlus ,a, um Hor.
INCRÉDL;LITÉ ,LI.\_ Difficulté de croire. ] Increduli-
tas , âtis , f. Mart. Jurifc.
INCRÉE, m. InckÉÉe, f. [ Qui n'a point eu de commen-
cement. ] Incicatus ^ a , uni.
[ Ce nom le donne au Veibe , que l'on appelle la S.^GESSE
I N C R E' E' E j
INCROYABLE, adj m. & f. [ Slui n'efi peint vrai-
femblahle. ] Increclibilis & hoc bile. Cic. * Cela eji
incroyable. Illud abhorict à fidc. Liv. Id fiJeni nul-
)am habet. Id fîde caret. Id excêdit fidem. Cic. Ovid.
Fidei eit absônum. Liv.
Incroyable à dire. Incrcdibile memoratu. Szluft. * A
entendre. Auditu Cic.
On dit figurémcnt , Prendre un plaijîr incroyable à une
chofe. DcleÛari incrcdibilitcr te aliquâ Cic. * Ac-
quérir une éloquence incroyable. Eloquentiani inciedi-
bilem conlequi. Cic.
INCRUSTATION , i" f. [ Reveftement d'une muraille
de m.irhre ou de chofes fenihlable .] Incruftatio , ônis >
f. Bud.
INCRUSTER , V. ad. [ Reveftir une muraille en de-
dans de plufeurs incrufiations. ] lucruftarc paritice.m ,
( o , as , avi , atum. ) au. V.ir.
INCUBE , f. m. [ Démon qu'on s'imagine venir sur nous
la nuit pendant le fommeil. ] Inciibus , i , m. Darmon
infultor ,genit. dïmônis inl'ulroris , m.
C'eft auflî Une maladie , ou une opprefflon d'eflomac , ( fi
grande, qu'il fe ml le qu'on gtouffe , C?* qu'on ne puiJJ'e
refpirer , ce qui arrive de répletion ou d'indigejiion. )
Suppre/Iio noiluraa , genit. SupprclTionis nodurna: , f.
Plin. Suffocatio quajJam , vocis fpintuiqLie meatum
intetcipiens , f. ( Hic motbus caulàm habet ex rcple-
tione & cruditate , qui quiefcentes videtur invadere ,
ac pondère fuo preiTos gravare. )
INCULQUER , V. ait. [ Vaire entrer une chofe dans
l'efprit , en la répétant fouvent, ] Aliquid alicui ou au-
ribus alicujus inculcarc , ( o , as , avi , atum. ) In-
culcare animis. au. ace. Cic.
INCULTE , adj. m. & f . [ Slui n'efl point cultivé. ] In-
cultus , a , um. Cic.
INCURABLE , aJjcft. m. & f. [ ^'i rie fe peut guérir. ]
Infanabilis , & hoc le , adjccl. Cic. Immedicabilis
Se hoc bile, adjcft. yirg. ^ Cette maladie eji incu-
rable. Hic morbus iuranabilis eft. Hic morbus non
a(îniittit carationem. Celf.
L'HospiTAL des incurables à Paris. Infanabilium hofpi-
tium , tii , neut.
INCURSION , fubft. f. [ Ccurfe t^u'on fuit fur Us terres
des ennemis. ] Iiicurfio , ônis , fœmin. df. Voyez.
Course
IN^^E , mafj. [ Fleuve qui a donné le nom à ce grand
Fays , qu'on apfelle les Indes. ) Indus , i , m. Cic.
Les Indes , fcm. ( Grand Pays dam l'^Jie. ) India , x ,
t. Cicer.
Des Indes. Indïcus , a , um.
I NDE , iubft. m. C Couleur dont fe fervent les Peintres. )
Indïcum , i, neut. flin.
iNDECEMiMENT , ( prononcez, inJeiramant , ) adverbe
( D'une manière indécente, ) Indecenter. Indecentiùs.
Plaut. Indecôre. adv. Ctc.
INDÉCENCE , ( On prononce indefTance. fubft. f. f S»i
eji contraire à la lien bien-fé^nce. ] Indecorum > i j n.
Indccora racio , genit. indecoi.K racioms , (.
INDECENT, ( on prononce mAciUi.ni , ) m. iNnÉcrNTE,
f. f âja» efi contre te devoir & l'honéteté. j Indèccns ,
entis , onin. gen. Indecôrus , a , um. Mart. { Indeccn-
tior & hoc indecentiùs , an Comparatif , Indecentilli-
mus , a , um. an Superlatif. Sen. )
INDÉCIS , m. Indécise, f. [ â»i n'efi pas décidé. ] Non
decilus , a , um.
INDÉCLINABLE , adjeû. [ Hui ne fe décline point , par-
lant des Noms. ] ladeclinabilis & hoc indecluiabi]e ,
ad) Siuint.
Indéclinable , [ Inévit-^ble. ] Koyfi Inévitable.
INDÉFI.NI, m. IndÉïini E, f. llndéterminé , incertain.]
Non dcfi:iicus , a, um. Cic.
INDEFINIMENT , adv. [ D'une manière indéterminée. ]
Non definitc , adv. Cic.
LNOÉLÉBILE , adj. [ Inefiçable. ] Indelebilis & hoc in-
deliJjik- , adj. Ovid.
IWDEMNISER.f on prononce Indamniser. V. ad. )
t Promettre à quelqu'un de le gare.\rir da pertes qu'il
pourrait foujfrir enfaiCmiplaifir , ou /e dédommager en
effet de cellis qui lui font arrivées. ] Alicui damnuni
pia:rtare ( i\o , ftas , prxftïti , pr.-cftitum. ) aCt. Ciccr.
Alicui cavcre damni infcfti , ( cavco , es , cavi , cau-
tum.) iieur. Plaur. Damni in(-ecti promittere. Cicer.
Pra;.'iare aliquem indemnem ait. ( On fait accorder h:-
demnis. 1 Ulp.
ENDEMN.TÉ , ( OH prononce IndamnitÉ. ) fubft. fem.
[ Acie par lequel on promet g.xr.ihtir quelqu'un d'unt
perte qu'il peut faire. ] Damni pr.tilatio , ônis , f. Iii-
demnitas , âcis , f. Papin.
INDÉPENDANCE , {on prononce IndÉpandance.) fubft.
f. [ Liberté d'agir. ] Summa liberras, icr.it. fumma; H-
bertatis , {. Aibitrium , ii , n. Voluntas , âtis , f. Cic
*Vivre dans l'indépendance. Ad fuurn non ad aliorum
arbicrium vivere. Vivere arbitratu fuo. Cicer. * il efl
dans l'indépen.iançe de U foraine. Extra fortuna: aleam
polirus eft. Non perdct ex t-brtunâ.
E^DÉPENDANT , { prononrez. ÎNûÉpandant. ) mafc.
Indépendante , l'cin. [ Libre. J Qui fui juris cit &
potcftaris. Nulii fubjeftus , a , um. Ab orani domir.a-
none liber , cra , eium. Cic.
INDÉPtNDEMMENT, (prononcez. IndÉpandam ant.)
Adv. [ Avec Lbené. J Cuni fumma iihettacc. Cum po-
teftare viveiidi ut velis. * ;/ vit ind-pendemment , il
efi indépen.i^nt. Sui juris cil &. niancipii. Cl:. NuUi
fubj.'Ctus cft.
INDËTER.MINÉ , m. IndÉtIiRminÉe , f. [ Douteux ,
incertain , en p.i/lant des chofs. ] Ihcertus. Dubius , a,
Uiii. Cuir.
\n eÉtîrwinÉ, { p.nUnt d'un Iwmnie irréfolu, ) Incti.-
tus. Sufpenfus. Dubius , a , um. Cic. Animi pendens.
Hxrens, entis, omn. gen. Anceps , ou Anceps animus
gtnit ancipitis , omn. gen. Animo fluduans , antis
omn. gen. Voyez Irrésolu.
INDÉTERMlNÉMENT , [ D'une manière non détermi-
née. ] Incerté. Dubiè. adv. Cic.
INDEU, ou Indu, I.ndue , f. dans cette expre/lîon. A
heure indue. Intempeftivè. adv. Cic.
INDÉVOT , m. IndrvotE , f. [ Sui n'a point de dévo-
tion. ] Parum pius , a , um. Irreligiofus , a , um. Par-
cus Dci cukor , m. ( Horace a dit Deorum. ) Hor.
INDÉVOTEMENT , adv. [ D'une manière indévote. ]
Pariim piè. rrcligiosè. adv.
INDÉVOTION , Itihll f. [ Manège de dévotion.] Païens
Dei cukus ,gei.it. parci cultùs , mafc. Cic. Irreligio-
fus Dci cultus, m. * Indevocio , ônis , /. efi d'Vlfien.
Parcum pietatis ac religionis Itudium , ii , n.
INDEX , fubft. ni. [Le fécond doigt de la m.iin, celui d'au-
près le pouce qui nous fert à montnr quelque thofe. ] In-
dex dlgitus , gemt. digiti inilïcis, m. Hor.
Index , [ Ti.ble d'un livre. ] Index ,genit. indicis , mafc.
cicer.
INDICATIF , fubft. m. [ Mode d^ns les Verbes , qui indi-
que. ] lndicac;vus modus , 1 , ni. PaUm.
INDICATION , fubft. f. [Signe qui indique (^ fait con-
noitre une chofe. ] Indicium , ii , n. Sigauni , i , neuf.
Cic." Ces batterncns extruordimires des art en. s font une
indication de la fièvre. Frequens artcriatum pulfus func
indices fcbtis. Plin.
INDICE , fubft. m. [ signe , marque ] Indicium , ii , n,
cic. * On trouva après fa mort des indices ts" toutes les
marques du poijou. Indicia & vcftigia omnia vencni in
illius morçui corpus fuerunt. Cic.
Indice , ou la table d'un livre. Libri index , ïcis , m^
INDICIBLE , adjca. m. & f. [ Qui ne fe peut dire ni ex-
pri.ner. ] Ineffabiiis 6c hoc le. Inenarrabilis & hoc le j.
ad-jedl. flin.
INDICTION , fubft. f. f Epoque. ].Indiftio , ônis , fem.
Voyez Epocii'E.
INDiLN , m. [^ii efi natif des Indes.'] Indus , i, m. Plin.
INIMINNE , f. [ai;<« efi native des Indei.] Indu, X ,[.
En Indià orra . « , f .
Indienne , [ Etoffe faite aux Indes. ] Pannus Indicus ,
1 , mafc.
Indienne , [ Robe de chambre ou manteau fait de l'é-
toffe des Inaes. ] Srola Indica , x , f.
INDIFFEREMMENT , { on prononce IndiffÉramant. j
advcrb. ( Sans chcix, avec indifférence. ] Indifferencer.
Quint. Indilcriniinatim. adv. Var. Sme uUo deledu.
V.tr.
INliKFERENCE , ( on prononce Itioil f.ÛRAUCl , fubft.
f. [ Difpofition d'esprit , qui rend iuUiffeient à tout. ]
Animus in ullam pattem propendens , geuii. animi
ptopendcntis , (src n.
Le peuple témoigna beaucoup d'indifférence à fa mort,
Occifum populus indifferenter tuht. S«ét.
Aveur de l'indijjtrence pour les intérêts de quelqu'un,
Circa res alicujus elle indiffcrcncem. * Il a de l'indif-
ftnnce pour mes intérêts. Res ipeas curât ind^fFtrcn-
ter. Satâgic rerum mearum. * J'ay be.iuconp d'indiffe-
nnce , pour lui. In illum fum negligens. Cicer. Hic-
iTihi non eft cordi. H0r.1t. Cic. Ilhus fum negligens',
T.icit.
INDIFFERENT , f 0» ;ir«»o«re IndifiÉrant. ) m. In-
différente , f. adjed. f Slui a de L'inaifference. , Indif-
ferens', entis , omn. gen. Suet. * Il eft indiffèrent de
ce qu'il minge. Indiftcrens eft. Circa vidum indiffe*
lens. * Il ifl indiffèrent pour tous les divertiffemens,-
li ne s'enfoueie pas Nullis vitarpb'.cdamenris ducitur,.
B bbbb ij,
OH tangitur ou inovetur. * 'Bjire indijfereKt peur une I
ihofe OH pour une autre , n'a-joir pus plus d'inclinution
tour l':me que pour l'autre. In neutrarn partem incli-
natione voluntatis propendere. Iti neutrarn paricm pro-
peufo anirao eflc.'In neutiam partera movcri. Cicer. *
J,' fuis fort iiiiiifftrent pour cela. , cela m'eft fort i,idiift-
rent ,j'-iy beaucoup d'iiidiffirence pour ccIj, , je ne ih\n
mets gueres en peine. Iii fulquedéque habeo. Plant. Pei
me ifta pedibus ttahuntur.C;f . ?renez.-le comme il -vous
plaira , cela m'efl indiffèrent. Qiiaiti in paLCCai acci-
pias , non labôro , ou non euro.
On dit en moiale , Une chofe indiffcrcnte , ( qui de fiy
n'ejî ni bonne ni mauvaife. ) Rcs indiftcicns. Cic.
Il n'y a point d'aSions humaines indifirenta parmi les
hommes , qui doi'vent rapporter tout à Dieu. NuUa ell
aûio humana indifl'trens intcr Chnftiauos, qui tcnen-
tur referre omnia ad Deuin.
INDIGENCE, ( oa prononce Indijance. ) fubft. f. [Di-
fette. ] Indigentia , « , f . Cic.
INDKîENT , ( «»pro?;ottft' Indijant) , m. Indigente,
f". Egcns. Indïgens , ends , omn. geiî. Cicei. Indîgus.
Egcnus , a , uni. flin.
\ Ce mol ett bas Jans n6;ce Langue ]
INDIGESTE, adjsit. m. &^ î. ISui ne fe ' digère pas ai-
fement, parlant dis fiandus.] Crudus, a , uni. J:iv. Non
concottus , a , uni.
INDIGESTION , fubft. f. [ Crudité d'eflomach. ] Crudï-
tas , ans , f. Cic. * // efl mort d'une indigeflion. Mor-
tuura hune liaocmus à cruditate. Cic.
INDIGNATION , fubft. f. [ Dépit , iir^xye lo'cre. ] In-
di^natio , ônis , f. cicer. * S'attirer l'indignation de
quelqu'un , ou encourir fin indignation. Concitare , ou
convcrtere , ou movere in fe alicujus indignationem.
In otFcafioncni alicuj.is incunere. Cic. Subire alicuius
ofFcnfionem- Vttr. "f Cela excite mon indignation. Id
niihi ftomachum movct. Cic. * Son indignation parut .
Erupic illius indignatio. Suint.
INDIGNE , ad jeu. m. & f . [ Sluin'efi pas digne, qui ne
mérite pas quelque faveur. ] ludignus , a, um. ( «v
Comparatif. Indignior 5c hoc mdignius , au Sitperla^
tif. Indigniffimus , a , um. ) nvec un ablatif. Cic. *
il eti indigne de i,ôtre amitié. Tuâ amicuiâ indigniis
eft. Cic. * Faire quelque chofe indigne de fiy. Indig
nuni le facere. aliquid. Hor.
C'eft une chofi indigne , ou il eft indigne. Indignum eft.
INDIGNEMENT , adv. [ D'une manière indigne. ] In
di2;num in modum. Liv. Indigné , adv. Cic,
INDIGNE, rn. Indignée, f. [Emu d'i-'idignation.} Indig-
nans, antis , omn. gencris. Oi/id. Stoniachans,antis ,
onin. çcn. Cic. Indignabundus , a , um. Liv.
S'INDIGNER , Veibe neutre. L Entrer en indignation. ]
Indi^nati. StomaLhari , ( or , aris', atus Cam. ) depon.
cicer.
[ Ces Verbes le mettent tartôt fans aucun cas , & tantôt avec
un Acciifaiif re^i d'une picpolîtiou loui-eiitcnduë, cb oui„cf:ci,
qu'on peut aulU cxpiimet. ]
Taire indigner quelqu'un , ( le faire entrer en indigna-
■ tion. ) Indignationem , ou ftomachum movere alicui.
Liv. cic.
INDIGNITÉ , fubft. f. [ Défaut de tnerite. ] Indignitas,
âtis , f. Cic.
Indignité , [ La grandeur (S" li noirceur d'un crime. ]
Indignitas. Atrocitas , àtis , f. Suint. Cic. * Augmen-
ter l'indignité d'une action . Atiocitatem alicujus fadi
au gère.
Indig.-jitÉ fignifie encore, [Affront, contumélie.'] Indig-
nitas , âtis , f. Contumclia , a: , f . Phdd.
J'ay effuyé toute l'indignité C toute la peine qu'il y a à
■ Jouffrir four lions pouvoir voir, Omnera adeundi & te
'IN-D
convcniendi indignitatem & moleftiam pettulL. 'Cic.
'•■ ils lui firent mille indignitez. Hune inquinatunt om-
ni contumelià. Phit,d.
INDIGO , fubft. m. [ Fiante que les anciens n'ont pas bie»
connue , comme Pline l'avoue. Indïcum , ci , n
i Pline croit que c'eft une écume de tolcaux , qui s'attache avec
un lim m , qui eft noire quand on la broyé, Si qui fait un beau
bleu mêlé de poujpre , quand on le délaye.]
INDIQIJEK , V. adl, [ Faire connaître par quelque mar-
q»i'.'\ Indïcare , f o , as , avi, atum. ) aft. ace, Cic.
INDIRECT , m. Indirecte , f. adjeft. [ Oblique. ] la»
direftus. Obliquns , a , uni. Sli'int. Cic.
INDIRECTEMENT , advetb. [ D'une manière iadireHe."]
Obliqué , adv. Cic.
INDISCIPLINABLE , adjeft. m. & f. [ Incapable de dif-
cipline , er des fciences. ] Indocilis & hoc indocile, ad-
jcift. Cicer. Ad prscepta alicujus difcipliiiK ingeniuia
minime capax , genit. in^cnu minime capacis , neuc.
Ovid.
INDISCRET, m. Indiscrète , f. adjcâ:. [ Siiti n'a point
de difcretion , ni de retenue- ] Inconfideratus. Incon-
fultus. Temerarius , a , um. Cic.
INDISCRETEMENT , adv. [ Sans difirétion. ] Inconfi-
dcratè. Incoiiluhè. Inconfultô. adv. Cic.
INDISCRÉTION , fubft. f. [ Imprudence. ] Inconfide-
rancia , s , f. Temcritas , âtis , f. Immodellia , s, f
Cic Flaut.
INDISPENSABLE , [ prononcez Ikdisp ansable ] adjeft.
m. & f. [ Qui eft d'une ntcejfité abfilu'é , dont on ne fe
peut dijpcnfcr e,i aucune façon,'] NecclTarius , a , um.
Cic. luevitabilis & hoc le. Ovid.
Indispensable , [ Dent on ne peut difpenfer perfonne .] A
quo nullus imraunis fîeri poteft. Cujus , ou à quo ne-
mo eximi poteft. Cujus nuUi immunitas datur. Cic.
INDISPENSABLEMENT , [ prononcez. Indisfansable-
mant. ] adv. [ Néccff.iirement. ] Neceilano. adv. Cit.
^ Je m'.tcquiteray indifpe»fiblenic:it de mon devoir. Of-
iîcio meo allîduè faciam fans, l^aites oflîcii mei fedu-
lô adiinplebo. Q;iod erit moi muneris & officii inde-
fiaenter pra:ftabo. Non pertuu6\oric faciam officiain
n euni. Cic. Plant.
INDISPOSÉ , m. Indisposée , f. part, adjeft. [Mal dif-
posé envers quelqu'un , m.il intentionné pour lui. ] Malc
.'ff.iius. Malè animatus trga aliquem. Cic. Alienus ab
aliquo , a , um.
ViUs m'écrivez de ramener les esprits , fi quelqu'un eft tn-
difposé contre vous. Scribis , fl cujus aniraus in te eft
ofFcnfior , à me recolligi oporteie. Ci:.
Indispose, [ A l'ég.trd du corps , qui a quelque indifpo-
fttion corporelle. ] Qiii incommoda aut infirma eft va-
ietudine. Malè affeilus. Infirma vaktudine alFedlus.
Ci:^r.
J'ai été un peu indisposé, mais mon indifpojition eft cejfée.
Minus belle me habui , icd jam convalui. Cic. '•' // me
vint voir le lendemain , étant encore indifposé. Poftti-
diè ille ad nie venir , noiiduni fatis firnio corpore
Cicer.
INDISPOSER quelqu'une l'endroit d'un autre , V. a£l.
[ L'éloigner de lui. ] Aliqucni ab alteto ahei.are , ( o,
as, avi , atum. ) Cic. Inconciliare aliquem alteri, acl.
Vlaut. * Ce Prince a indifposé tous les esfiiis de fes fu..
jets en [on endroit. Omnium fuorum volun;ates abs fe
Prlnceps alienavit. Cic.
INDISPOSITION , fubft. f. [ Altération de la famé.'] In-
valetûdo. Infirma valetudo , înis , f. Cic. Invalentia ,
X , f. Aul-Gel. ^ F.ftre reicnii p.xr quelque indifpoÇition.
Valetudine impcdiri. Cicer. * Il fent quelque forte
d'indifpofitioa. Q_aodam valetudinis génère tentatur.
Gif. * Mon indtfpofttio n qui m'avoit quitté , m'a repris
I N D
■îiicjmmoda vaktuio , qui jam emctferam , me te-
nct. Ck.
'INDISSOLUBLE , adjeft. ra. & f. [ êlu'oii ne peut dijftu-
dre , ni rompre. ] IndiiFolubilis & hoc le. adjeû. ludif-
folutus , a , um Cic.
INDISSOLUBLEMENT, adv. Modo ir.diffolubili, Flirt.
Vinculo arftillîmo , abl.
INDISSOLUBILITÉ, fubft. f.comme Vindifohibilité du
m^rifige , qui ne fe peut rompre. Matrimonium in-
dillûlutum.
■INDISTINCT , m. Indistincte , f. adjeâ:. [ Siui n'cfi
point dijlmgué , confus , ohfcnr. ] diftindus , a, um.
Huint.
INDISTINCTEMENT , adv. [ S.ms difii»aion. ] Indif-
tinctè. Confufé, adv. Aul-Gel. Cic.
INDIVIDU , fubft. m. [ Vn particuliir de ckiofife efpece.}
Individuum , dui , n. Tirrf>£ d'Ecole , ou Singuli , x ,
a , Cic.
On dit en fe raillant de quelqu'un , qj'i/ a bien fois de
fin individu , de /"^ pcrfonne. Curât fc molliter. PUut.
Curât cuticulam fuam. ?Ior.
INUIVIDLIEL, m. Individuelle, f. adjcû. [ Si'i con-
cerne les indixiidus. ] Individuu'; , a , um. Cic. * Une
différence individuelle ou de chttque particulier. Difte-
rentia iadividuaow fingularis. Chez les Vhilofiphes.
INDIVIS , qui fe dit adverbialement , pur indivis. In-
divise , adv. Apon-Ved.
INDIVISIBLE, adjccL m. & f. [ S^i ne fi peut divifer.']
Infecabiiis &: hoc le. adjcft. Quint. Individuus , ua ,
uum. cic.
INDIVISIBLEMENT, adv. iD'ane manière indivifih'e.']
Infecabilitcr , adv.
INDOCILE , adjcft. m. & f. [ Intraitable. ] Iiidocïhs &
hoc le , adjjiît. Cic.
INDOCILITÉ, fubft. f. [ Mauvais naturel £r revefche ,
à qui on ne peut rien apprendre. ] NuHa docilitas ,
genit. nuliius docilitatis, f. Cic. Natura afpera , iiui-
lius fcientix capax.
INDOLENCE , ( on prononce Indolance , ) fubft. f.
[ InfinftlHité , qui fait qu'an n'ejî touche de rien. ] In-
dolentia , x, f. Cic.
INDOLENT, ( prononcez lu DOhANr. ) m Indolente,
f. adjec^. [ Sui n'efl touché de rien dans la vie , que
rien n'aff.ige ] Qui non indôLt inalis hujus vica:.
Q_ui nullo caiu conimovetur w< afficitur ou peicellitur.
Ovid. Cic.
ÎNDOMTABLE , ou Indoktable , ( on prononce. In-
dontable. ) adjeft. m. & f. [ g/*/' ne peut être domp-
té. ] ludomïtus , a , um. Liv. ludomabilis & hoc le,
adjeâ:. Tlaut.
INDOMPTÉ , ( prononcez IndontÉ , ) m. IndomtÉe,
f. [ Su'on n'a pas dompté. ] ladomïtus , a , um, Hor.
INDU , Voyez Indeu.
INDUBITABLE, adjcft. m. & f . [ Dont on ne fiaUroit
douter. ] Indubitabilis & hoc indubitabile. Shtim.
Indubitatus , a , um. îlin. Minime dubius , a , um.
Cicer.
INDUBITABLEMENT , adverb. Indubitantcr. Vlin.
Sine dubio. Cic. Non dubiè l'Im-Jun. Procul dubio.
Sen.
INDUCTION , fubft. f. [ Confiquence qu'on tire d'une
chofi ] Induâio , ônis , f. ^iitit.
f C'eft une figure de Rhétorique ]
Induction , Ferfii.tfion. Vojez Persuasion.
INDUIRE, V. au. [Tirer une confiquence d'un principe.']
Ex principiis aliquid inferre. S.Ù..
Induire , [ Porter , pouffer à une chofe , la perfu.tder. ]
Ad aliquid aliquem inducere ou adducere , ( dûco ,
is , xi, ÛLim. j Cic. ^er. =(■ li, a été induit par l'.wger.t
?t.j
I N E
a cela. Kl id pecuniâ fuit induûus. Cic.
INDULGENCE , (5» prono«« Induljance) , fubft. f.
{_Fsieilité à pardonner, i>;c!in.ztton à excufir les fautes. ]
I ndulgcntia , x ,fœm. Facilitas , âtis , f. Cic. Terent.
Je veux avoir de 'l'indulgence pour jnon fils , (si' qu'il
prenne quelq-te divertiff^ment. Ego dare ludiim me»
gnato mllitui , ut aninio obfequiuin fumerc polTit.
Pl.ïUt.
Indulgence dans le langage de l'Eglife fignifie l'Ahbré-
gement du tems de l'ancienne pénitence , qu'on faifii^
pour certains péchez , à la fiolUcitation & prière des
Coiifejju'.rs dufiint nom de J. C. Indulgcntia , as , f.
Remillio. Reiaxatio , ônis , f.
Avec indulgence. Indulgenter. adv. Cic.
INDULGENT, (prononcez Induljant 1 m. Ind'ji—
GENTE , f. [ Slui R d! l'ind:ilge,ue. ] Indulgeiis, cutis,
omn. gcn. Ter. '^ Un fer e trop indulgent à fin fils. Pa-
ter nimis indulgens in filium. Ter. * Efire indulgent
pour les défauts de fis amis. Pcccatis amicorum indul-
gerc. Hor.
INDUSTRIE , fubft. f. [ Adr.ffe k faire les chofis. ] In-
duftria. Solertia , x , f . Cic.
INDUSTRIEUX, m. Industrieuse , f, adjeft. [ S}ui
a de l'induflrie ] Indaftrius, a , um . Solers ou Sollers ,
ertis , omn. gen. [on dit au Comparatif \wÀul\i:>.ox S£
hoc induftrius, Solertior & hoc folertius, & au Super.^
/.?r;/So!erti(rimus. Maxime induftrms, a, uni.) Cic.
INDUSTRIEUSEMENT , adv. [ Avec induflrie.] In-
duftnè ou induftrius. Solertcr. adv. Cic.
INÉBRANLABLE, adjeft. ni. & f. [^»V» ne peut élraK-
1er.] Inconcufïïis , a, um, Stat. Sen.
La pdeiité des efilaves fut inébranlable dans les tour,
mens. Contîiniax advcrsùs tormcnta fuit fcrvoram fi-
des. Tacit.
INEFFABLE, adjedl. m. &; f. [ Su'on ne peut dire ni cv-
fciOTtr] Incftabilis Inenatrabilis & hoc biic , adj-
Plin.
INEFFAÇABLE ,( <JwfrflM«>j« Ineee assable. ) adjeâ.
in. & f. [ qu'on ne peut effacer. ] Iadcl,:biUs & hoc 'le,
adjert. Ovid.
INÉGAL , m. Inégale , f. adjeft. ] Quinep p.ts égal,
ni pareil. J Ir.iqualis & hoc le, adjcd. Horat. Impar.
Difpar , genit. ans , omn. gen. Cic. Difparïiis & hoc
le , adjecî. Var. ^ XJn pous inégal , qut bat inigale-
mew. Inarquabilis venarum pcrcuifus , m. Plin
Itiéo.^L ,[ Sj,'tn'efi pas uni. ] Inxquabilis Si. hoc le ,
adjciîl. yar.
Inégal le dit figurément, pour Un efprit qui a des hauts
(y des bas, qui n'a point un efprit uni. Ini-qualis & im-
par fibi. Hor. * // kV avoïc rnr, de ji i.-irgnl que fin
efprit , car tantôt il approuve it un lonfeii , £r tantôt
il fuivoit fin naturel. K\\\\\ um inarquale (ibi , naia
modo ad coulllium reveitcbatur, modo ad natu-
ram. Petr.
INEGALEMENT , adverb. T T>'une minière inégale. )
Inxquahtcr. Liv. Ina:quabilicer. Var. Impariter. Hcr.
Dilparilitcr. ady. F^r.
INÉGALITÉ , fubft. f. [ Diférencel Inxqualitas , âtis,
f. Colum.
On dit , Une inégalité d'efprit ,d'hKfneur. I.Tipar & ina;-
qualis animus. Sibi impar animus.
INÉNARRABLE, aJj. m. & f. [ glu'on ne peut ni dire, ni
raconter.'] Inenarrabilis & hoc le , adjedl. Pliu. Infan^
dus , a , um. Virg.
INEPTE , adjeil. m.& f. [ êlui n'efl point propre à un*
chofe. ] ad aliquid ineptus , a , um. Cic. ( on dit au
CoOTf-'ï'-'ïfffIncpnor & hoc inepti«s ; O" au Superlatif
Ineptifîimus , a , um. ) Cic.
INEPTIE , fubll. £ ( Impertinence , fot diQours (S" ridi-
* B b b b b' iij
7ÎO
eu
INE
le. ] Ineptia , at , f . Ineptia: , arum , f. plut. Ter,
INÉPUISABLE, adjcâ. m. & f. \^§iu'on ne peut épuifer
ni t^rir. ] Inexhauftus , a , um. Virg.
On dit fîgurément , Une fcience inépuifible , un fondf
d'efprit inépiiifakLe. Immenfa & inexhaufta fcientia ,
X , f Immenfum ingenium , ii , n.
INESPÉRÉ , mafc. Inespérée , f. [ Qu'on n'ejpért plnt.']
In(peratus , a , um. Cic.
INESTIMABLE . adjecl:. m. & f. [ gai ejl de grande vu-
leur. ] Ina-ftimabilis Si hoc le , adjcû. Cic.
INÉVIDLNT . ( prononcez. InÉvidant. ) mafc. InÉti-
DENTE , f [ Sut n'eji point clair , ni é-vident. ] Non
cvidens, cntis , omn. gcn. Miuimè peilpicuus , a, uru.
Cicer.
INÉVITABLE , adjea. m. Se f. [ Qt^on ne fçAuroit évi
ter. ] Icevirabiiis & hoc le , adjucl. Plin.
INEXCUSAB. E , ad), m. & f. [ <^i ;*'» point d'exciifij]
Inexciifabilis & hoc le , adjeLl. O-vid.
INEXÉCUTION, fubll. t'em. [ Défuut d'exécution. }
Nulla exccurio , genit. nullius cxecutionis , i. T*cit.
INEXORABLE , adjca. m & f . [ Siui eft wflexil/le , qui
ne fe Uijfc point Jlécfjir ] lucïorâbihs & hoc inexora-
biie .adjed. Cic. Non eiorabilis. Hor. Non lenis prc-
cibus. Hor.it.
INEXPÉRIENCE , •' on prononce InïxpÉriance. ) lubft.
tcm. [ Déjant d'expérience. ] Expericacix dcfeclus , ùi
maicul.
INEXPÉRIMENTÉ , m. iNSxPbRiMENTÉt , fem. [ Sut
n'a point d'expérience. ] Ir.cxpeitus , a , um. Hor.
INEXPIABLE, adjcdl. m. &. (. [ai-' »« fe patt e.xfier.']
Inexpishilis & hoc le , adjcc.t. Cic.
INEXPLICABLE , adjecl. m. & f. [ Sjfi ne fe peut ex-
pliquer. ] Inexplicabilis & hoc le, atljeû. Incnodabi-
lis& hoc le, adject. Ctc.
INEXPRIMABLE, adjeft. m. & f. [ §U*'on ne peut ex-
primer. ] Qciod exprimi non poteft.
INEXPUGNABLE , ad-ca. m. & f [ eiu'on ne peut vain-
cre ni jurmor.ter.] Incxpugiiabilis & hoc le,.ad;etl. Liv.
Cicer.
INEXSTINGUIBLE , adject. m. & f. [ âi»i ne fe peut
éteindre. J incitinclus ,.a , um, Ovid. Quod lelbngui
non potell.
INFAILLIBILITÉ , (ubft. fem. [ Car.icl-ere de l'Eglife
uniijerftlle dans Us ehofes qu'elle déclare être de foy ,
fondée fur l'E-vai/gile & fur la Xrxdition. ] IiiconculTa
fides Pctri , gcm:. inconcullx fidei Pétri , f. Ctc. [ On
dit Infallibiluas , atis , fucm. ( D,!?.'î les .duteuri £.c-
cléfiiftiques. )
INFAILLIBLE , adjeft. m. & f . [ ««i ne fe peut tromper
comme l'Eglife uniuerfclla dans Us Décifions de foy. ]
Omnis erroris expcrs, ercis, omn. gen.
Infaillible , [ Ajfuré , qui ne manque point d' arriver. ]
Certus. Minime dubius. Ceiciirimus ,^a , um. Cic.
Un renscde infaillible , qui ne manque point de faire jori
effet. Remedium cificax, genit. lemedii efficacis, omn.
gen. Cclf
INFAI LIBLEMENT , advcrb. [ Certainement. ] Cercù
Gertiffime. adv. Cic.
IN'FAMANT , malc. Ineamante , fem. [ Sui deshon-
nore."] Infamans , anns , oinuis generis. Stat. Indecô-
rus , a , um. Livre, Infanuara infcrcns , entis , omn.
gêner.
INFAME , adjeft. mafc. & f . [ .^li ejl fans honneur , dé-
crié , perd» de réputation. ] Intamis & hoc inlamc ,
a.dje<ît. Onini dedecôre intamis. Famôfus, a ,um. cic.
^ Devey.ir ii-.fai/ie. In inlamiam acced.-re. ¥litut *• ilt-n-
dre quelqu'un ir.fame. Infamcm aliouem facere. Ter.
Aliquem infamare. Obtint. Iniamiam alicmi, ferre oh
Jflurcre. Citer. * i> rendre tufame pour JM/t-nj. Ijifa-
TN F
inîam. fèmpîternain fubire. cher.
Ineame , [Sordide , parlant de certaines profejflons de la
vie. ] Sordidus , a , um. Cic.
Un lieu inîame , Vn mauvais lieu , un lieu de projîi-
tution. Gar.ea , e^E , f. Proftibùlum , i , n. Stabulum
necjuitiï , genit. li , n. Plaut. Petr.
INFAMIE, fubft. f. [ Deshonneur. ] Infamia. Ignominia,-
X , f. Dedëcus , ôiis, n. Cic. * Se tirer d'infamie. Le-
vare fe ou libetate fe intamiâ. Cic. * Tomber dans la
même infamie. In eandem accedcre infamiam. Plaut.
* C'étoit une infamie , CT non pas un honneur d'être
éUu Jipres l'ittllius. A contumelià , quàm à laude pro-
pius fuit poft Vitellium elïgi. Tacit.
iNliAMlE fe dit ( des paroles injurieufes , £? des ajfronts
qu'on fait efujer à une ptrfonne. ) Turpia dicta , genit,
turpium ditlotum , n. pi Coiuumeha , ar , f . * il n'y
a point d'infuiiiie , que tu ne fois czpable de faire pour
remplir ta panfe. E ilammâ peterc cibum poflc arbi-
trer. Ter. pour direct' ftiis feur que tu irais enlever les
viandes du milieu du bûcher , pour fe f>touler.
[ Manifre de pailer venue de ce que , quand on brûlo-t ancien-
neiueiu les cuips a Kome , on jccioii oans le biiclier du jOi» iSc
dfS viandes ^ le plus grâr.d ai^ront , qu'on pouvoit taii:e a iii^e-
pciloiiiie , t'cûii de lui repro:he qu'elle ecoit capable d L-nlc-
vei ces viandes du iiiiiieu des flammes ; aufîi le Tocic Lucile
voulant donner le carafteie du plus infâme qni fût au monde ,
lui dit, A'U^diiUi lettre a.\'Um è cœ--o , t- jï:imma cihum , qu il.
iroii prendre a belles cients de l'argent du milieu d'un bour-
bier, & des vi.indcs du inilje»des tiammes. ;
INFANT, m. Inîantï ,,f. adjeCl. [Titre d^honneur qu'on-
donne à quelq:ies Sr.fans de prince:. ] Intans , antis ^
mafc. & teni.
Ce qui cft .''r.fage en Efpagne St en Portugal. ]
INEANTERIE , fubft. f [ Troupes de gens de pied. 1 Pe-
dïtes, ïtum , m. pi. C/if Peditâtus , ùs , m. Peditum ,.
0« pedeftres copia , f pi. Gif.
INFATIGABLE, adjeft. m. & f . [Suinefe lafe point. l
Intatigabilis & hoc infatigabile , adjcft. Flm- Inde-
felfus , a, um. Scn. InviCtus à labore , a , uin. Cicer..
Indcfatig.^J.bilis & hoc le , adj. Sen.
INFATIGABLEMENT , adv. [ Sansfe laffer. ] Infatiga-
bili ou in.probo labore. abl.
INF-ATUER , V. au.. cT le plus fouvmt neutre. ( Coéfer-
er prévenir quelqu'un. ) Infatuare. Fafcinare , ( o , as,,
avi ,,atum. ) ad. ace. Cic * Il l'a infatué. Infatuavit
illum.Prioccupavit illius animum. Illi przripuit men-
tcm. Il s'ejl infatué de cette opinion. In-buit mentem;
illius h^ec opinio. Cic. Hanc opinionem imbibit ani-
mo. flin
Se laijpr it.f.ituir par quelqu'un. Infatuandum 0« ducen-
dum fe ahcul permittere.
INFÉCOND „m. ImfÉconde, f. adjeft. [ Sui n'-efi point.-
fécond mais fiérile. ] Infecundus , a , um. Stenlis Se
hoc ftetile. adjecl. l'Un.
INFÉCONDITÉ ,fub.t. f. (Stérilité. ) Infecunditas. Ste-
rilitas , âtis , f. Colura.
INFECT , m. Infecte ,f [ Tuant , giti, corrompu.'] Fe-
tidus. Putidus , a , unv Olens , entis , o.-nn. g'ra. Ctc-
Hcr. Grave eu maiè olens. Cic.
INFECTÉ , mafc. Inïectf.e .fem. l'oyez. Inpecteh.
INFECTER , V. aÛ. [ Taire fcntir mauvais , communi-
quer fa puanteur Csr fa corruption. ] Infcftaie, ( 5> i a^* ►■
avi , atuui. ) Vir-^. Tetro odore inficcie , ( io , is , fe-
ci, f^dum. ; art.' ace. Plm. * Infeiter quelqu'un par de
files baifers. Int^uinare aliqi'.em olidilTunis bafiis. Peir,
* Un corps injécie par de mauv-iii remèdes, kf.tdiatfi
malis médicainLutis corpus Celf. * L'air ejl infecté. Aér
cfl tabificus ou peihleiiS. Cic. f Un l:eu inféàe de p;].e.
Locui pelle infe.lai. il infecioit les chemins d'un hruit
Cr d'une odeur for: }uattte tn levant de unips en tempi
I N F ^
ï/« jitmle. Tolleba: fubindc altlùî pîJem , & rttepitu
obfceno fîmul atque odore leplebat viatn. Petr.
■ÎNf ECT£R fe dit figurcment, ( de ce cfui gâte er corrompt
l'efprit & les mœurs.) Ir.fi:cte alitjuem ptavis moribus,
' ou opinionum pravicate. Liv. Ctc.
L'.xmoiir eraprefjé dti gaiii a infecié les eTprirs csmme une
rouille. Cura peculî ( ou peculii ) ut asrugo imbui: oh
infecit aiiimos. Hor.'^ Il n'y a pus long-temps , c^ue cette
enjleure de ftyle cr de flux prodigieux de pjiroles ont in-
feàè comme une influence maligne l'efprit des jeunes
gens , qui avaient du génie pour les lettres. Nuper vcn-
tofa iftjEC & enormis ioquacitas aiumos juvenum ad
ma^na furgencium , velue peftilenti quodatn /idcre
afflavit.Pe/r.*/«/<"<;ïir de fuperftitions les efprits des igr.e-
r.i>!s. Rudes animos inteftare fupeirtitione. Colum.
INFECTION , f. f. [ Puanteur , m.iuv.iife odeur, ] Fc-
tor , ôns , m. Colum. Tcter odor , genit. tetri odo-
ris , m. Fetiii:aî , âtis , F. Hor. Sen.
IN5-ELICITÉ , f. t. [ AUlheur , difgrace. ] Infclicitas ,
âtis , f. Cic.
INFÉRER, V. aifb. [ Induire , firrr quelque conféi^Hence.']
Aliquid eï alio inferrc , ( intëro , inl-ers , intii'i , il-
latum. ) Coliïgetc , i go , gis , lëgi , leftum. ) Efficc-
rc , ( lo , is , fêci , effeftum. ; aft.
On infère de là, que, tyc. Inde infcrtur ou eiRcitur ou
coUis;itiu'. Idde coUigere cft. Cic.
INFÉRIEUR, m. Inférieure , f. a:!). [ Sliti eji au def-
fcus. ] Iiiferior & hoc iiifetlus. Cic.
Inférieur , fe dit ria;urémsrit e-,i des chofcs morales. *
// e(l inférit'ur en to:it. OiTimbus rcbus infcnor. * Il
ii'ejl point inférieur à [en père au fait de la guerre. Bel-
li iaude non infcrior patrc. Cic. * Inférieur en honneur
ET f» ff rf». \ irtute &; honore ininor. Hor.
INFÉRIORITÉ , f". f. [ Degré inférieur. ] Gradus infe-
, nor , genit. gradùs infcrioris , m.
INFERNAL , m. Infernale , f. [ D'en bas ou de l'en-
fer. ] Infcrnus , a , um. Li~J. Hor.
Les Dieux infernaux, les Dieux d'en bas. Dii iafcrni ou
Dii inftri , orum , m. pi. Liv.
INFERTILE , adi m. & f. [ Sj^ti eft flérils , qit! ne pro-
duit, rie-n. ] Intccandus , a , uni. Stcrilis & hoc fteri-
Ic , adjciS. Stat. Colum. Parum fcrax , âcis , omn.
een. Cic.
INFERTILITÉ , f. f . [ Stérilité. ] Stcrilitas. Infccundi-
tas , Stis , f Cic. Colum.
INFESTÉ , m. InEiLstee, f. [ Une maifon infeflée de
Lutins. ] Domus rpeûrorum terriculis infamis ou
infefta.
INFESTER «î2 pays p^r des courfts contimtelles, V. ad.
Intcflam habcre regionem aliquam ftcquentillimis e\-
curfionibus , ( on fait accorder Infellus , a , um. ) Di-
vexare ou infcftare aliquam regionem , au. Pli».
INFIDÉLITÉ , f. f. [ Mauvaife foi. ] Mala ou petverfa
fides , genit. malx ou pervcrfa: fidci , f.
La plupart des hommes ont vécu dans l'ir, fi délité. ] Ple-
riquc hominum à vcrâ fide alieni vixcrunt.
Infidélité , [ Manque de fidélisé. ] Iiifidclitas , âtis ,
f. Perftdia , a: , f. Cic. * Combien il fe commet d'infi-
délitez. parmi les amis ! Quantx infidelitates in arai-
cis ! Cic.
INFIDÈLE, o«lNfiDEiLE, [ vr jamais in&àcX.) adj.
[ Siui manque de fidélité. ] Infidus , a , um. Perfidus ,
a, um. Infidêlis S: hoc infidèle , adj Cic.
Les Ine idÉles , Les Paycns qui n'ont pas la foi du vrai
Dieu. A verà fide alieni m. pi. ou extorres ( on peut
dire Infidèles , lium , m. pi. )
INFIDÈLEMENT , adv. ' Avec infidélité. "^ Infidelicet.
Perfidiosè. adv. Cic. Mali fide. abl.
INFINI, m. InflNiï, f. l^in'» ni commencement , ni
I N F
7ïr
fin. ] Inffnitus , a , am. ( on dit ait Comparatif laRal-
tior & hoc inhnitius. ) Cic,
Intini , [ Indéterminé , indéfini. ] Indefinitus , a , ura.
♦ Un pouvoir infini , fans bornes , fans limitation. ] Po-
teftas immeniz, genit. poteflatis immenfe, f.
Infini, [ bmcmbrable, fans nombre. ] lunumërus , Infî-
nitus , a , um. * Je vous ai des obligations infinies.
Innumcris beueficiis nbi obftriaus ou dcvmdlus fum.
Cicer.
iNf INI comme fubfl:. ml Ce qui eft fans bornes. ] Infinî-
tum , 1 , II. » Cela fe peut couper oa divifer à l'ia.ï;ù.
Infinité (êcari aut divïdi polRint. Cic.
A l'infini. Ad infinitum. In infinitum.
INc INIMhNT , adv. [ D'une manière infinie. ] Infiiirc.
adv. Cic,
Infiniment , fe dit pour Beaucoup. Makùm. Pluri-
mùm. Infinité, adv. Ptin.
Tout ce qui croie dam l' [fie de Candie eft infiniment meil-
leur , que ce qui croit ailleurs. Qiid.pid m Cretâ naf-
citur , infinité prxftat ciceris alibi genitis. Plin.* il a
de l'efprit infiuiment , Il a, baucoup d'efprit ou bien ds
/V/^'rif. Prsftanti (^«eximio poliet ingonio. Cic.
INFINITE , f. f. \_ Nombre infini, multitude infi-iie.)
Infinitas. Innumerabilit.is , âtis , f. liifinica multitu-
do , f. Infinitjs numerus , i , m. Cic.
Une infinité de pcrfonnes. Horaines innumeri ou innu-
merabilcs , m. pi. Cic.
INFINITIF , f. m. [ Mode (y tcrmt de Cr.immaire ,
qui fert k conjuguer les Verbes , Cy qui ne marque au-
cun temps précis. ] Infînitivus , i , m. [on fous entend,
modus. )
INFIRME , adj. m. & f. [l'alétudinaire , qui a peu de
fanté.l Infirmus , a,um. Valetaduiarius , a , um.
( on dit .lu Comparatif li\ii:m'iOc & hoc infirmius ; y
au Superlatif InSrmiHImus , a , um. ) Cic. Q.ii ert !.■»-
firmâ valctudinc. Cic.
I O.-^ LE DIT aulfi, ( de l'efpri(.) il e!} plus infirm; de l'efprit'
que du corps. Mente minus validas e^ , quàm tôt*
corpore. Hor * Vefprir des enfans eft infirme, Pucri i.i--
firnium gerunt animum Ter.
INFIRMER , V. act. [ Gaffer une fentence. ] Sententia.a
infirniare ou tollere ou tcfcinderc. Cic. Ter.
On dit Infirmer , afoib'ir les témoins. Infiimatc teftes.
lafirmatc tcftium fidem. Cic.
INFIR.MERIE , f. f. [ Lieu oie l'on met les mdades dans
les Commun.iutez.'i Vili^riadinînam, ii , a. Colum.
INFIRMIER ,r. m. [ oj;*» afom des malades dans l'infir-
merie.] Valctudinatius , ii , m. Calift. Qui cuiat aîgroj.
Qui curam x-grorum gerit.
Infirmière , C. t. [ Celle qui a fcin des malades dans les •
monafteres des filles. ] Valetudinaria , x , (.
INFIRMITÉ , f. ï. l Foiblef. ] lufîtmitas , âtis , f. Cic.
* Infirmité des yeux , de la veué. Oculorum infitmi-
tas. Plin-Jun.
Infirmité, {Mauvaife fanté. ] Valetudinis infirmitas ,.
âtis , f. Infirma valetudo , genit. infirma; valetudinis,
f. Cic. * L'homme eft fu jet à bien des infirmitez. Mjl-
tis malis ou incommodis cruciatur ou vcxatur hom»'
Cicer.
Infirmité , [ Fragilité. ] Humant fragihtates , genit.
fragilit.itum hiimauarum , f. pi.
INFLAMMr^TiON , f. f. [ Feu qui arrive à quelque tu-
meur ou fluxion qui s'enflamme. ] Inflammstio , ônis ,
f. Celf. * Arrêter , ôter l' 'inflammation. Levare ou re--
primerc inflammationes. C>//^ * Il y a infl.wnrMtioni
à la playe. Occupât vulnus intlammatio. Celf. * L'in-.
fiammation diminué. Remittit fe inflammatio. Celf.
* Il n'y a plus du tout d'inflammatiofl. lufluuiaiasia Qtf:
toto conquiefcic, Celf.
751 I N J ^ _
facit injuriam , quifquis eam cerafsà facoquc oblïnit ,
Cofj. * l'ous î»e fuites ia/ure de me croira cup^ele de ce-
la. Injiiriiis es inihi , qui de me id fufpiccas.
Altr contre quelqu'un pour raifon d'injures. Agere con-
tra aliquem injuriaruni, ( on fous-entcnd criminc) J'm
action contre i/ous poHr mifon d'iijure que -vous t.ie jiii-
tes. Unaeft mihi tccurn injaiia. Terent.'^ Condamne-
quelait H» pour raifon d'injures. Damnarc aliquem in
jiiriarum. Cic.
Injure au fînguliec & au pluvier. Injure die temps & d;
la fortune. Injuria: , arum , f. pi. Cœli inteiiipetia: ,
arum , f. pi. CM. Intempéries , iëi , f. intcrnperan
tia , « , f. Colitm Incicmenria , x , (. firg-
IN]VKIEK quelqu'un , V. AÛ:. i Lui dire des injures,
l'outrager de paroles , (ST de walediétions. ) Convicium
alicui faccre c/( ificere. Cic. Fiant. Aliquem convicia-
ri , ( ior , atis , atus fum.) dep. gluint. Conrumeliam
in alicjucm jaccre. Cic. ou diccre. Liv. Vcrborum
contumcliis aliqiiem lacerave. In ahquem nialedicla
diccre CK jaftare 0« profeirc. Liv. ou ingercre. ci
Aliqiiem maledid's vexare. Conviciis prolcindere.
Flij7. Convicia alicui ingercre. lior. Conviciis ali
qucm confciSari. dcp. Cic.
INJURIïïUSEMENT , aciv. [ Outragsufancnt. ] Contu-
meliosè. Cic. Injariosè. adv.
INJURIEUX, m. Injurieuse, f. lO:itragcux.'\Covit\i-
meiiofus , a , uni. Cic.
Injurieux , [ §»i dit des injures. ] Injuriofus , a , ura.
In)urlu5 , a , um. Cic. Vlaut.
INJUSTE , adj. m. & i- [ Qui u'eft pas jujie , qui efl con-
trii,ire a la]u\licc ] Iiijullus. Iniquus , a , um. Injurius,
a , um. * C'ef. une chcle injtiflc d'acheter quelque cho-
fe d'une perfonus contre foii «ré. Ab invito cmcre inja-
riofum cft. Cic.
INJUSTEMENT , adv. [ A-vee iiijr.flice. ] Injuftè. In-
juriosè. Inique, adv. Injuria, abl. Contra fa;. Cic.
INJUSTICE , 1". f. [ yice contraire à U juftice. ] In-
juftitia , ï , f . îniquitas , âtis , f. Cic. * Faire inju/li-
ce à quelqu'un. Alicui facere injuriam. Cic. * E//;J
ont befiin de 'votre fecoars , on leur fait une inj:iftic
horrible contre toute forte de droit , c on les ?>iaUraiti
j»Ji?acœeîjf. Tiîi indigentes font auxilii , his enim
adversùs jus inhgnitè injuria taiia eft & indigné af-
fliftantur. fl.iut.
On dit auiii par manière de compliment , Je -vous prie
de ne me pas faire l'injufice de croire que je ■vous aye
otihlié. Ne tibi perfuadeas me tui cire cblTtum.
INNOCEMMENT , ( onprononct Inossamant. ) adv.
[ Sans crime , faus malice , fans aucun mauziais dej-
j'ein. ] Citra fcelus. Sine dolo malo. * il a dit cela inno-
cemment. Hoc veibum imprudent! excïdit. Cic. '^ Il
a fait cela innocemment. Id fecit fine dolo malo.
INNOCENCE , ( on prononce Inossance. ) f. f . [ habi-
tude de l'.rme , qui ne fait point de mal , (3" qui ne l'eut
nuire ,? perfonne. 1 Innocciitia , x , f . Cic.
Innocence , [ Pureté de l'a/ne , intégrité dans fa vie C?
dans fes 7/)œ'irs. ] Innoccnria , œ , f . Integritas , âtis ,
f. Cic.'^ S'obliger à gcrder fon innocence. Sibi Icgcm in-
nocentix indicere, cic
INNOCENT , ( on prononce Indssant. ) m. Innocente,
i. Innôccns, cntis, omn. gcn. Innoxius, a, um. Intcgci.
Vita' integer, gra, gram. Innocnus, a, uni. ( on dit au
Comparatif \\n^ol:c.nl\Oï !^: hoc innoccntius. Intcgrior
& hoc intcgrius. Innoxior & hoc iniioxiui ; CT au S>:-
ffW.-ïf!/' Innoccntiilimus. Integcrrinius , a , uin. )
Innocent d'une faute , [ S»i n'eft point coupable, ] Fac-
torum innôccns. Tarit. Infons , ontis , omn. gen.
Sceleris purus , a , u.m. A culpâ remôtus , a , um. cic.
Horat.
I N N
'E^re innocent d'un crime. Culp.î carere. C'ic. m vacare.
Êi£-!îîf. Extra Cidpam elle. Abefic à culp.î. Cic.
Innocent fe dit aulliC d'unni.i:s. ) ïnù.:\s , antis , m.
Vcrvcx OH B.'ibcx , ëcis , m. Statua vctvecea , x , £.
PliUt. Petr.
Innocent , [ simple comme un enfaut. ] Vciâ fimplicita'
te bonus. A/.*(Y.
INNOMBPvAûLE , adj. m. & f. [ li^i'on ne fçauroit nom-
hrer. ] Innjmerabilis & hoc le. lanjmcrui , a , um.
cic. Innumerabilis & hoc le. Lucr.
INNOMBRABLEMENT , adv. [ Sans nombre. ] Innume-
rabiliter. adv. Lurr.
INNOVATEUR , f. m. [ êlui cherhe a innover. ] No-
vis rébus ftuicns ,- entis , omn. gen. Cic. In rcs
novas avidus , a , um. Liv. Novitatis cupidus , a >
um. Su^.
I.\'NOV/\TION , f f. [ Changement de quelque coutu-
me, (y introduction d'une nouvelle. '\ Immutatio , ônis,
f. Cic.
JNNOVER , V. au [ Introduire quelque coutume , chan-
ger l'ancienne. ] Confuctudincm in aliqaam novarc ,
(o, as, avi atum.) acl. Iàv. Novos ruorcs inducerec»
introduccre , ( dfïco , is , xi , ftum. ,' aft. Cic.
INOBSERVATION , f. f. [ Inexécution des loix. ] Le-
guin ou fœderum negicftio , ônis , f.
INONDATION, f. f. [_ Débordement de rivières qui fe
débordent. ] Inundatio. Exuiidatio , ô.iis , f. Coliim.
Plm. Eiuvio , ônis , f. Cic.
INONDER , V- aft- [ Noyer ou couvrir tout un pays d'un
déluge d'eau. ] Rcgioncm aliquam inundare , ( do , as,
avi , atum. ) a£l. Liv.
In -'NDFR fe dit figurémcnt f des peuphs ©" des armées ,
qui fe débordent , qui viennent en foule dans un pi'ys. )
Irrumperc in aliquam rcgioncm , ( rumpo , is , liîpi,
ruprum. ) n. Cic.
On le Dii encore des ehofes , Les vices ont inondé Ro-
me fous les Empereurs. Multa vitia invifcrunt Romain
fub Impcratoribus. Cic. Diverfcs héréfies ont inonde
l'Angleterre. Multi error£S Angiiam infeccrunt ou in-
vaferunt.
INOPINE , m. Inopinée , f. part, adj, [ fiui .trrive ino-
pinément y (T fans qu'on s'y attende. ] Inopinatus.
Ncc opinatus , a , um. Improviius , a, uni. Cic.
INOPINÉMENT , adv. [ Sfis qu'on s'y attende. ] Ino-
pinatè. Inopinatô. adv. Ex inopinato. l'istci opinio-
nem. Liv. Cic.
inouï , m. Inouïe , f. [ Dont on n'a point entendu par-
ler. ] Inauditus , a , Um. Cic.
INPROMPTU , ou un Inpromptu , f. m. terme Latin,
qui a parte en François pour fignidcr , Un ouvrage fait
fur le chairp. * C'eji un inpromptu. Extemporalis ora-
tio, gen. extemporalis orationis , f. 'Jinint.
[ M. Scuderi dit au pluner Faire dci sapra-Mpun , & M. .Mcnnge
d.i l'ipyQMj'tlt J
INQLHET , m. Inqij jette , f adj. iSui efl troublé tr
agité de foins. J Inquics , ëtis , omn. gcn. Inquiêtus,
a , um. S.tluft. Liv. * Solicitus ri/< Soiiicitus , a, um.
( qui fait au Comparatif SoVicaioi & hoc lohcitms >
fans Superlatif. ) Cic.
Des tfprits inquiets ^S remuans. Inquiéta ingénia & in
rcs novas avida. Liv. * Il a l'efprit inqi:iet ©' entre-
prenant. Inquics animo & occalionum h.^iud fegnis.
Tacit. ^ J'apprends que vous été. inquiet, tS" cjue le
Médecin dit que c' efl ce qui vous fait mal. Audio te
animo angi , & mcdiçum diceie ex co te laborare.
Cic. * Un efprit inquiet f»ur II gloire. Anxius glori^
animus Liv.
INQUIETER , V. aft. [ chagriner , faire de la peine. ]
Inquictare , ( to , as , avi , atum. ) aft. ace. Suiat.
INQ.
Aliquem habere oit tenere folicitam ou anxium. C/V.
Plant. Solicitaie ou follicitare , (to , as , avi , atum.)
Angere , ( go , is , xi , f^vs fupin. ) aft. ace. * Mu
bcaicté n/lnquiétr. Forma nie fûlicitum habet. Vlnut.
* Je fuis f«chi qu'on "vous incfrifte , touchant Lt fuccef-
poii de -vôtre gr.ind'mere. Te de priJio avia: cxerceri
niolefrè fero. Cic.
Jl s'tHq.'dte de tout. Omiùa habent hune anxium & fo-
licituai.
iNQUIliTUDE , fubft. f. [ Veine d'efprit . ch^^rin , qui
trouble le repos.'] Solicitiulo ou follicicudo , ïnis, f. In-
quietatio, ôi>;s , i. Liv. InquietÎTc'o , îni>; , f. Sen. lu-
quies , ct^s , f. Plin. Cura , a: , f. Angcr, oris , m. Cic.
^flre xgité tie diverfes inquiétudes. Magnis curariun mi-
dis fiuduari. Cutnl. Magno curarura a-llii jadari. Virg,
* Nous pnffons les jours (S" les nuits en de p:rpctnelles in-
quiémdts. SoUiciti fiiaïus Jies ac nodes. Pl.utt. * il eft
rempli u'ivquiitudes d;'"S la bonne fortU'i: , CT plus ré-
filii dans U m.i:<i:aii'e. Rcbus prolperis incci tus , & in-
ter advcrfa n ciior. Rébus profpcns anibiguus ou an-
xius , & in aHveilis conftanticr. Tacit. * Combien de
peines mC? d'irqnién/des me donne mon fils ? Qjiantâ cu-
ra & foUiciCuuine me afncit '^natn?. Ter ^ Oflez.-:.icy
de l'inquiétude oi; je fui;. Diflolve jam n-.e. Plaxr. ( O.i
fous-entcnd c\t.s. )
iNQyflSlTEUR, Ribft. m. [Officier du Tribunal de l'In-
quifitio>:~\. Inquilitor , ôris , m.
[Ce mot eli de Ci-^ on , pour celui 'jui rcchcrclie & examine la
vie des jeii'jn.ics .- ii< c'ell ce <|ue font les Inq'jiCteuis ciai-.s
les Pays ou ce Tubuiial eli établi. ,
INQUISITION , f-ibO. fcm. ITnqy.ite, information.'] In.
quifuio , cms , L
[ On ne fcTert ("e c- p.'.ct en i;ô:re L-rgue , que dan'; les Pays
oii ce Tribunal ertétabli ; car nous ditani- Per^iiiftioa. F^iie
une jtyji'ifitir»! ,!k i-.oni^ns l>:q:i:j.iit,n.]
iNQi'lsinoN pour '.:s Uq:<ifttcurs ,o\\les Juges qui com-
fofent i-e T.ibmjii!.. Q.i.c(^tores. Inq-jiiicorcs, orum^ m.
plur. Qua'fitoriini collcgium , ii , ii. Cic.
INSATIABLE , atijeCV. m. & f. [ gii^'on ne peut rajfafier.]
Infatiabihs. I-iifaiurabilis. Iiiexplcbilis & hoc incxple-
bilc. Cic. ( * Ces jidjdiifs fe difint aup au figuré; cxr
on dit. Iiifariabilisaninius. Liv * Un efprit iaf-itiM-e.)
INSATIABLEMENT, adv. Infatcrabilicer. I-.;litiabiliter.
adv. cic. Vi'tn.
INS.CEU yproKcncez. iNsçi^f qui fedii proverbialement ,
A mon mfieu ,fi'ns qi-.ej'cr.' .:ye litn/ce.u. Infcienteme.
Me ignaro. Me iiif;io. f.bl. ( c^t biuH par las participes
Infcieiis , & Infciii?. 'y Cic.
INSCRIPTION , fubit. fcm. [ Titre q:t'cn écit ou qu'en
grave fir ie marbra ou fi.r l'.iirai:'. ] Itilcripiio , (,riis,
f. Epigramina ,.aris , ucur. Cic. Index, ïcis , m. Li-v.
Elogiani , ii , ii. Titùlus , i , m.
Inscription defii^x, tcime de Palais , Icrfqu'on foutient
quelque acte être faux. ] Scripti in causa tahi accufa-
tio , ônis , ï.
INSCRIRE , V. aff. f Efcrire d'.ns quelque regijUe.l No-
mcn aliciijus infcnberc , ( fcribo , bis , pli , pmin. )
aft. Cicer.
s'InîCrire , F.jire écrire fin vom. Dare aliciii nonicn
fuum infcribcndum , ou dcfcribendiim.
s'Inscrire en fjiux contre quelque scie. Aliquid fal!: ar-
guera , falfum elfe dicere ou alferc
Âc enfer qu^l-
qu'ua d'aiioir dit- faux. Edico nomine aliquem falfi
acculare ou arcelferc. Cic.
INSECTE , fubll. m. [ Vermine. ] Infedum , i , n. ?lin.
INSENSÉ , ( prononcez. Insansf, , mafc. Insensée , fem.
adjeiil:. [ Fcv. ] Insâniis. Malè (anus , a , um. Amens.
Dciiieus , entis , or.ui. gen. Mente captus , a , uin. la-
IN S 7^5
/an iens, entis , omn. gen. Qui fua: mentis compos
non ell Cic. Ter.
INSENSIBLE, ( prononcez, insansible. i adjeft. m. &
f . [ Siui ejl privé de l'ufaae des f.hs ] Senl'u carens ,
entis , omn. gen, Seniùs expers , ertis omn. gen, Seu-
fum non habens , entis , omn. gen. Cic.
Je ne fuis pas encore fout à fait infenfible aux plaifirs.
Necdum exarui ex araœnls rébus & voluptariis, PLiut.
Insensible , [ Qui ):e tombe pas fous les feus. ] Inlènfi-
bilis & hoc inienlibile, Aul-Gcl. Quod lub lenfum non
cadit. Quod nuUo (cnlii percipi potel>. Infenfilis &:
hoc le. Lucr.
Insensible , [ Huin'tfl touché de rien. ] Inimiferïcors^,
ordis , oiTn, gen. Durus. Inhumanus. Ferrcus , a , um.
Ciccr. Qiii nullà rc movetur ou afficitur ou tangitut.
Ctcer.
J'ay appris pjr mes difgraces à -n'être point infenftblc aux
difgra.es des autres. Miferiam expertus , difco inifeiis
fuccurrore, l'irg.
INSENSIBLEMENT, { protioxcex. Inî.'>nsibliment. }
adv, [ D'une manière infenfîble. ] Sine rcnTu.
INSÉPARABLE, adjed. m. & f . j êli'i m fe peut fepi.
rer. ] Q,-ôd leparan ou disjungi ou diitrahi ott diveili
nor. potelf.
Inséparable fe dit aulfi (de deux amis qui font toujours
ehfcmble. ) Coircs invid.uus ou amduas , genit. comï-
rcs iiividui ou allî.iai , m. C:c.
INStiMRABLEMENT , adv. * ils fs/it insép.irablcment
unis. A fe inviccm disjungi nequeunt.
INSÉRER , V. aet. [ f.iire entrer délicatement une chofe
l'ans une autre. ] hifersrc , ( insëro , is , inferui , in-
fcrtum. ) Immitce'.e , ( to, is , mili , niilKim. j aft. ali-
quid alicui rei Liv. l'Lmt.
Insérer q.'ielque hijhire d.ifis un ouvrage. Inferere , ois in -
tcrpcncrc aiiquam hiftoriara in aliquo opère, Cicer.
Vh.-.d.
INSERTION , fiib'l: f. comme Les diverj'es infertions des
ncrj's qui font e.-.Ucc-z. les uns dans tes autres. Nervo-
run; implicaîio , ônis , f. Gif.
INSIGNE adjcd, m. & t. [ Remarquable . excellent qui fe
fait dif.inguer des autres. ] Infignis & hoc iniigne, adj.
( On litt au Comparatif liihguiur &c hoc indgnius. )
Cicer.
INSINUANT , m. Insinuante , f [ Siui infinue dans
Ls efprits. ] In animes honiinum facile influens, entis,
omn. gen, Aniiiios fub'ens , euntls omn. gen. Cic.
INSINUATION , fublh f [ Minière •.rtttiiunfe de ».-. .
giier Libien-v^aiince des auditeurs. ] Inlinuatio ,5nis,
f. O'.atio quidim dilîimulatione & ciicuuione ebfca-
rè fubieris auditoris animum. cic
[ C'eft mie figure de Rhjn^rique: ]
iNnNUArioM , ["Enrégijircrr.ent. ] Alicnjus rei in pubji--
cas tabulas rclatio , ô;iis , f.
INSINUER , V. acl. [ Couler , faire entrer doucement ,.
C fans quoi s'en apperfoive , une chofe dans i'efprit. ].
Aliquid animis homiimiii ihftillare, (o, as,avi, atum.)
ou infundere,.,' do , dis , fudi , fufum, aft. Hor Huint.
i r Hoiate a dit PrdCijsU'/j i'^ji'tuare ii:i iculis : on ic i ouve .a^iî dans
le lèiis naturel , repanjie , l'aire entrer goûte i goûte. Se»fin'
iiiJïilUtts bi-.mcr. Quiiit J
yi>}f:!i:ter dans l'amitié d'une perfonne , gagner [on am'iti't
. par ai'rejfe.. In amicitianî ou in faniiliarîtatem alicnjus
irreperc , ( rcpo , is- , pfi , ptum. ) ou fe iiifinuarc. aft.
Pl.iut. Cic. S'iiifinuer da,is les cœurs. Hominum animes
fubire. In aniim:s influcre. Cic. Aaimis ad:epcre,rJfiA.
Insinuer, En;é;.^ift-rrqi<'i!queaBe. n pnblicas tabulas-
mftramcr.tum aliquod refcite , ( retero , refcrs-, retû-
Il , rcl.îtum, ) ad liv.
INSIPIDE ,,adjeft. iT,afc. Se fem. [ Fade , q--i n'a rie» de.:
l G c ce c ij
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r N S 1 . I N s
fhiiMt ou d\indc. ] Saporis expcrs , ertis , omn. gen. 1 fencîL non pcteft.
Sa'pore carens , entis , omii. gen. Infipidus , a , um. I INSPECTEUR , fubft. mafe. [ Q»' t veut ou inffeEl'io»
Infuavis & hoc inluavc. Ingracus , a , um. | /«r Ui pcrfonnes (^ fur les cbofts. ] Infpeclor, cris ,
Vne -ulunde infipide. Cibus nulUus lapoùs. In quo nul- 1 mafc. Pitr,.
}u5 cft fapor. Guftu hcbes , ëcis , omn. gen. I INSPECTION , fubft.Jcm. [ Att.iche de la wué fur unt
- ■■ " ... , ^ .... ! _. choÇe. ] Iiifpciîtio , onis , f . Incuïtus , ûs , m.
Insipide (c dit au figuré , ( des chofes , cii il n'y a foint
de fil ni quelque tointe d'esprit. ) Eatuus. Infulfus. In-
fipidus , a , um. ïlr. Aul. Gel. * C'e/î un esprit infipi-
de. Infulfum eft ingcnium. Platit.
INSIPIDITÉ. fubft.V. [ Go«f irifipide. ] Guftus bebcs ,
gtnir. gudûs habccis , m.
iNSiriDiTÉ d'un owvr^gc d'efprit. Infiilfuas , âtis, fcem.
Ciier. .
INSISTER , V. n, [ -Demander a-uec infiance ,frej]er fort,
ne fe point relâcher ds quelque fritemion. ] 1" pctlClone
alicujus rci peilcverare ou pcilillctc ou pcitendeie , n
Liv. Cic. Inllare aliquid. a£t.
l^siSTtK fort fur wie chofe. Alicui rci ou in r_e aliqua in-
lîftcre , [ infirto , is , inftïti . ïtuin. n.) Cicer. _
INSOCIABLE , adjca. m. & f. f ê>»i »tfl p^ts ficmMe ,
avec qui on ne peut n-jcir de fociete. ] Infociabilis &:
hoc infociabile. Liv =*■ il eft d'une humeur infociMe.
Infociabilis eft omnibus. Li-j. Cum co nulla focictas
eiFc ou iniri potcft. Cic.
INSOLEMMENT , ( on prononce Insolamant. ) advcrb.
[ Avec iiifoUnce. ] Infolentcr. Arroganter. Supcrbè. Fe-
rociter. adv. Cic.
Insolemment, [ Suns refpectjans retenue, effrontément.-]
Inlbicntcr. Petulantec. Protcrvè, Procaciter. adv. Cic.
Terent.
INSOLENCE , C on prononce Insolance ) fubft. feni.
[ Arrogunce , fierté.-] Infolentia. Arrogantia. Supcrbia.
Ferociâ , a- , f . Eerocitas , âtis , f Cic.
Insolence , [ F.^fO» a'ugir ou de parler tnfolente , fans re-
tenue fS pL-ine d'ejfronter'te. ] Infolentia. Pctulantia ,
a; , f. Protcrvitas. Procacitas , ans , f. Cic.
INSOLENT , ( frouoncez. Insolant. } m. Insolente f.
[ Arrog.>.nt , fier ] Insôlens , cutis , omn. gen. Arro-
£;ans , antis , omn gen. Superbus , a . um. Fcroi. Pr.x-
fcrox , ôcis , omn. gen. Cic. Ltv.
Insolent , [ S^-i eft fans refpccî. ] InsÔkns. Protcrvus ,
a , um. Pctiilans, antis, omn gin. Ptocax, âcis , omn
gen. Cic. • . .
// eft infolent en ininres. Immodicus linguâ. Tacit. =*■ Les
urnes kfftis font infolentes dans la bonne fort mie , tST conf-
ttrnées dans la mauvaifi. Demi/îî & abj^'di animi, ut
profperas tes , fie adverfas immodciite terunt. Cic.
Comme les Bourgeois font infolcnts da.is l.t profptrice , ils
s'étoioit raillez, d'eux. Ut faut procacia urbanx picbis
ingénia , petulantibus jutgiis illufcrant. 'facit. * Il eft
devenu p infolent , qu'on ne le />.-.' t fL-is apporter. Tan-
tes fpiritus , tantamcjue arroganiiam fumlit , ut feren-
{ius non Tidcawr. C.</. Eo procelîit infolentia-, ut nullo
modo fit ferendus.
INSOLVABLE , adjeft. m. & f; [ SI»' »e peut payer ce
au'il doit. ] Qiii folvendo non eft. Cic. ( On fous-en-
tend. xri alieno qu'on peut exprimer avec Tite-Live. )
Gui .pecunia non eft ad folvendum. Vilr. Qui non ha-
bet undc folvat. Cic.
INSOMNIE , fubft. fera. [ Difficulté de pouvoir s'endor-
mir.] Infomnia , x , fœm. Ter. VigiHx , arum , fœm.
plut. "♦■ L'eau dans laquelle on a fait bouillir des choux
ôte i'infomnie. Vi-giiias tollit décoda ac^uà bralfica.
Flin. * Caufcr um infomnie Infomnia facere. Plin.
'* Sui eft fiijet aux infomnies. Infomniofus , a , um.
Cfff.v/.
I-NSOUTENABLE , adicft. mafc. & ftm. [ «L"'^» ne
peut défendre ni foutcrtir. ] Quod defendi non po-
teft. * Cette epnÎQn eft infoHtcnMe, Hac opinio de-
êiumt.
Flin. * Avoir infpeciion fur quelque ouvrage. Opus
aliquod infpicere. Alicui opeii attendere. Plaut. Plin.
Jun. * Avoir inf^ection fur quelqu'un. Infpicere ho-
minem , ou viias hominum. Flin. Jun. Ter.
INSPIRATION , fjbft. f. [ Lumière ceUfte , mouvement
qui vient de Dieu , qui excite C qui donne la force de
faire le bUn & de fhir le mal. ] Divinus afflatus ,
gir.it. divini afflatus. m. Ccelcftis menus inftinftus .,
genit. ccrleftis inllinélûs , m. Cic. "^ Prédire l'avenir
par une 'infp'iration divine. Jnllinûu afilatuque divin®
fiitura praenuntiare. Cic.
INSPIRER , V. aft. [ Mettre dans l'ame certaines cen-
noiffances £J* certains mouvemens ,] Afflatu divino men-
tem alicujus concitare. Cic. Aliquid alicui infpirarc ,
( o , as , avi , arum. ) aft. * Eftre infpiré de Dieu. Di-
vino fpiriru atflari en concitan. pallVciV. •
Inspirer fignifleaulfi , Eftre caufe d'nne chofe , exciter
à la faire. Infpivaic aliquid alicui. Aliquem ad aliquid
incitare ou concitare. Cic. * L'âge leur infpirera cette
paifion ajfez-tvt. JErzs illos fatis acuer. T-jr. * Elle
infpira bien-tôt à a 'jeune homme fa témérité. Ccieriter
adolcfcentem fux temeritatis in-plcvit Liv.
On dit encore , qu'C//? Avocat doit infpirer la compaf-
fion dans le ccc'-tr des Juges , doit les anim,:r , les porter
à la comprtjfmn. Débet orator commcndare milêricor-
diam judici. Quint. Débet orator adducere o« indiiccre
judicem ad mifericordiam. Débet orator movere ju-
dici mifcricordiain. cic.
INSPRUK, [ Ville cap:t.ïle du Tirol fur l'Inn. ] Oenipons,
genit. œnipontis , m. Ocnipontum , i , n.
Slui eft d'Infpru'. Ocnipontânus , a , um.
INSTABILITÉ /fubft. f. [Imonftame.] Inftabilitas ,
âtis , f. pliu. Mobilitas , âtis , f. Inconftanna , a; , f .
Levitas , âtis, f. Cic. * Ce font de grands exemples de
l'inftabilité de la fortune , qui élevé les uns is' ab.tife
les autres. Magna documenta initabilis fprtunx fuin-
ma & ima mifcentis. Tarit.
INSTALLATION , fubft. fem. { L'aclion d'inftaller quel-
qu'un Àa,ns quelque charge. ] Ac\us quo quis in aliquo
niunere conftituitur , ou quo in aherius locum alius
futf.cicur. Var. ad Cic.
INSTALLER quelqu'un dans une charge. V. aft. Aliquem
in aliqao munerc conftitucrc , ( uo , uis , ui , ûtuni. )
Cic. Mittcre aliquem in aliquod munus.
( On dit dans la balTe l.atinict; l-fullne, id eft Ponere iaJlMa,
parce que fi.iUu>i a été dit des Scales ou Chaiffs.ijui ibm dans
le Chœur des Eglifes, où l'on mettoit «n Bcneticiet en lui
failant prendre polVeiiion de quelque Bénéfice. )
Inftaller quelqu'un en la pl.tce d'un autre. Aliquem ia
alterius locum fufticere. Liv. ou fubftltuere. Cic.
INSTAMMENT , advetb. [ Avec inftance. J Etiam at-
quc etiam. Impcnsè. adv. Majorem in modum Eni-
xè. adv. cicer. Maguopcrè Maximoperè. Smnmè. adv-
Cirer.
INSTANCE , fubft. fem. [ Freffaate, pourfuite de ce qu'on
dépre obtenir. ] Contentio. Efflagitatio, ônis , f. ElHa-
gitatus , ûs , m. Cic. .
A mon inftance. Me flagitante. Me efïïagitante. Effla-
gitatu meo. abl. Cic.
Elire inftance , prcjftr , pourfuivre. Inftarc. Urgere ut
aliquid fiât. Cic. Contendcie. * // faifoit inftance pour
demeurer en Gaule. Omnibus prccibus contendcbat ut
in Gailid rclinqucretur. C«/.
I N s
■■INSTANCE, [ Objecîlonfar laquelle onprep'unt difftcHlté ."]
là quoi ûbjicitur.
Instance eu terme de Barreau lignifie , Vn procès qui efi
per.d.'int. Aftio , ônis , f. Gaufa , a: , f . * Vinfimce efi
pcrie. Pcriit caufa, Cic.
INSTANT , m. Instante , fem. [ Prefznt fortement. ]
^ Des infiantes prières. Enkv-E preces , gcnit. enixariilTi
precum , fem. pi. Vchemers obfecratio on obtcftatio,
fera. '^ Infi.tiite follicitaiion. Ailidua & acris foUicka-
tio , focni.
INSTANT, fubft. mafc. [ Moment de temps. ] Tempo-
ris momentuir. , i , n. ou pundura , i , n. Cic. * A
ch.-,q:ie rrwment. Singulis inomcntis. Uiioquoqiic mo-
mento. abl. Cic.
ji l'ir.fiant , au même infant , ii.rns le mctne infintit. In
ipfo temporis arciculo. Eodem puacto ccniporis. Eo-
dem momcnco. abl. C:c. Ter.
"Dans un infant. Intra eiiguiim momentum. Ssn. Mo-
ir.ento. abl. Liv.
A L'INSTAR , ccrme Latin qui fc dit adverbialement en
ces façons de parler. * On a créé de nD:njei>.ux Officiers
à l'infiar des anciens. Novi niagiftratus creati uint ,
in.^lar antiquoram.
INSTAURATION , iubft. f. [ Réttthlifftinent, ] Inft.iiira-
tio, ônis , f. Cic. Inftitutio, ônis , f. Cic Le co:tr,f^c
de Judas Muchabée p.trut à l'infi.iura.tion du Temple de
Jerujilem. Judz Machabsi virtus eiiiluit maxime in
inilaurando tcmplo Jctulalcm.
INSTIGATION , fubft. f. [ V.^aion de pouffer (y d'an'-
mer quelqu'un à un. choji.] Inftigatio , ônis ,tom.
Auth. ai Hcrci.
INSTIG/*TEUR , fi-'bft. m. [ Qui poufe ÎT qui anime à
une chofe. j Inftigator , ôris , m. Vap, Impulfor , ôris,
m Ter Inllinftor, ôris, m. Tacit.
INSTIGATRICE , fublt, fem. Concitacrix , Te is , fœm
Piin.
INSTILLER , V. ad. [ L.iifil-r tomber goute à goûte.] Inf-
tillare,f o , as , avi , atum.j aâ. ace.
( Mot d'un rate uOrge. j
INSTIN<rT , fublt. m. [ Sagacité n.tturelle qu'ont les arii-
ifi.iux pour fe conduire iS" rechercher ce qui leur efi pro-
pre. ] Indindus , lis , m. Cicer. Natura; dudus , que
aguncur aniinantes. Vis Ïa[\i3. , genit. vis iufita; , f.
Imprelia animantibus à rraturâ incitatio ou permotio ,
onis , fœm.
INSTITUEE , Vcrb. ad. [ Vondcr , étMir. ] Inftiruerc.
Conîlitucre , ( uo , is , ui , ûtum. ) ad. ace. Inducere ,
( CD , is , xi , dura. ) ad. ace. Cic. * Infiituer un tu-
teur à des enfans orphelins. Tutorem filiorum orbuati
inftituere. Cic. * Des feux , des fèces. Inllituerc lu-
dos. Dies feftos. Muir/t. Cic. * Des Magifirats. Créa
re magilhatus. Cic.
'Instituer quelqu'un fin héritier on fon légataire univer-
fel. Heredem aliquem ex aile inltitucrc. Plin. Juin.
INSTIIUT , fubft. mafc. [ Règle qui prefcrit un certain
ger.re de vie. ] Vita: quoddam inftitutum , i , n.
INSTITUTS , fubft. m. au pluriel. [ Livre qui contient
les principes du Droit Romain , £5" qui compofe lu der-
nière partie du Corps de Droit. ] Inftitutioncs , onum.
f. pi. Inftituta , ôrura , n. pi. Cic.
(On les aptllc Inftitius de Jiifiinien , parce qu'ils ont éce f.iits
du temps de cet Empereur par les foies de Ttebomen en 4ua-
ire livres. On dit egalenient bien InlUtutes en Fian^ois, ii-.ais
ce motelt de féminin genre. Feu M. Pelilion dit les Inltitu-
tions, & M. Ménage l'approuve- )
INSTITUTEUR , fubft. mafc. [ Celui qui infiitue , q:,i
établit une cbofe. ] Inftitucor , ôris , malc. { dont s' efi
fervi Loiiis Vives. ) * Audor. Creator , ôris , malc.
Cicer.
INSTITUTION , fubft. fera. [ Efiahliffement de quelque
t N'S
7i:î
fociété -, de fefia (S' cérémonies. ] Co.iftitutio , ônis ,
fœm. Cicer.
INSTRUCTIF , m. Instructive , f. [ Siui efi propre
pour enfe'igner. ] Ad docendum aptus ou accommoda-
tus ou idoneus , a , um.
17» difco'.'.rs fort infiruHif. Oratio documeiitis ou pr.r-
ctpcis abimdans. •
INSTRUCTION , fubft. f [ L'aélion d'inftruire. ] Infti-
tutio , onis , f. Cic.
Instruction , [ Précepte , enfeîgnement , ] Pii-ceptum.
Documentum , i , ncuc. Pia;ccptiones , onum , fœm.
pi. Cicer.
Instructions , ( qu'on donne à un A?->l:iff^deur pourné-
goder la paix. ) Mandatum, i, n. * D:nr,er des infiruc-
tions à quelqu'un, toiich.tnt quelque grande affaire. Date
alicui mandata de magnis rébus. Cir. Iriih'ueuc aliquem
mandatis. Liv. * Suivre fes infiniBions. Faccic mau-
d.-:5. Quint. Quod eft in mandatis exequi. Cic.
Instruction d'un procès. Litis ordinatto , ônis , f.
INSTRUIRE quelqu'un , V. ad. [ L'enfeigner , comme
les mairres font leurs difcipUs. Aliquem doccre , Cceo,
ces , docui , dodum. } Inftitueie , (uo, uis , ui, ûtum.)
Erudire , ( dio , dis , ivi , er ii , p:'.T fyncope , itum. )
Informare , ( o , as , avi , acum. ) ad. Cic. Voyez. En-
seigner.
hiftruire un Or.%tcur du droit civil. Oratorem erudire
in jure civili. Cic. * Quelqu'un da:n les beaux ares.
Erudire aliquem artibus. Liv. Docere aliquem attcs
libérales. Cic.
Se faire irfiruire p.tr qudqtun. Dare fc in alicujus dif-
plinam. Si dare doccudum Cic. Se iiiftituciidum darc:
ou tradere. * /' eft inflruit par nature (jr par art à ca-
cher fes fcntimens. Ad difflmolatiouem nacurâ & atcc
fadus eft. Tacit.
Elles ont été toutes infiruitcs h rtal fsi'e dans la même
école. In eodem 1-udo dods funt on.ncs ad malitjara.
Terent.
Instruire , [ Dcnner des irfiruciions.J Prarcepta ou man-
data alicui dare. (^ic.
Kous avons donné plus d'infirulîions de bouche à nôtre
Lieutenant , à defilin qu'elles fuffent plus fecrettes , esr
nous plus ajfirez.. Piuta vetbo-quàm fcripturâ mandata
dedimus , ut rcdiùs ad vos pcrferrentur , &: nos tilb-
mus tutiores. Cic.
Instruire «f? /TOfê'î , l En faire on drtjfer les procédu-
res.] Litem ii-.ft;taere , ( uo , uis , xi, dura. ) ad. Cic,
INSTRUIT , Bi. Instruite ; f. [ Enfeigné. ] Dodus.
Inlh'udus. Eruditus , a , um. Cic. ( On dit au Compa-
j-iirif.luftrudior Se hoc inftrudius.Eruditior & hoc erii-
ditius. Dodior & hoc doduis -, £r au S.'iperlatif Doc-
tilTunus. Inihudifumus. Eruditillimus, a , um.) * Inf-
trttit dans la difcipline des Steiques. Ex Stoïcorum dif-
ciplinâ dodus. Cic * Inftrir.t à mépnfer la mort. Inf-
trudus ad martem conicrnncndam. Cic. * Mieux inf-
truit de ta Philofopbie , du droit civil Gr de l'hiftoire.
Infttudior à Phiiolbphiâ , à jure civili &: ab hiftorii.
C'tcer. * Infirtiit k mal faire. Ad malitiam dodus.
Vlaut.
INSTRUMENT, ( or. prononce Instrumant. ) fubft. m,
[ Outil qui fert à quelque art ou fciince. Inftrumen-
tum , i , n. Cic.
Les infirumens ou les outils qui fervent a l'agriculture.
Inftrumcnta ruftica , orura, neut. pi. Arma , orum , n.
plur. Var.
Inftrumens des X'aiffeatix. Navis armamenta , orum , a.
plur. ?lin.
Les Instrumens dans la mufique , ( comme l'orgue , le
lut , &c. ) Inftrumcnta mulîca , orum , n. plur. See.
Organa , orum , ncuc. plur.
C c c c c lij
1
ns6
INS
Joueur d^wjlrumens , ( en généiral. ) Qui mufîcîs Offra-
nts canic. Oiganicus , ci , m Liicr.
Joueur i-.'bif.ru/nens à corda, Fidïccn , cïuis , m. Cic. "^
Jou£U5F à'injirirmcns à cordes. Fidicina , x, fcm. Ter.
Llîu où l'on .-.pprcvd à jouer des i;ij!r::mc?ii a cjrdcs. I u-
dus Sdicinius , i , m. i'iduc.
Faiseur d'sfifîfumeas de mujique. Muilcorum inilrumcn-
toiiun cp:rc.v, ou artifex , ger,it. ïcis , m.
Instrument (îgnifie er.core au Palais , Un aclc pithli.
qu'on troduit c» jr-:Jlice. Inftcumentum litis. Suef.
Instrument fe dlc au figuré , Cette prrte » fervi d'inf
trumeyis .? fi fcrtmij. Hac clade in altum fiiblatus cil.
INSTRUMENTER , V. n. ( troi^oriccz. Imstri.mantek.)
fe dit parmi les Serreiis , pour fiiire di^s actes de jitdi-
eature. Sciiberc inftiumenta. abl.
INSUFFISAMMENT , ady. [ D',-ine munh.re qui ncjî p.i>
ftiffifir.te. ] Non fufiî'.-icnter ad/. Vit.
INSUFFISANCE , fublh f. [ Incapacité. ] Iiikiîia Impe
ritia , a: , f . Plin.
INSUFFISANT, m. Insuffisante , f adjca. [ Sli>i ne
' ///j^r fijûf, ] Non lufficicns , entis , o:-..ii. gciï.
lNsm.risA.N't ) [ IgnorAr.l. ] Infcius. Impeutus , a , um.
[Ciccr.
INSOLAlKE'.adjca. l l>:s i/A'-'. ] Infl;!âris & hoc in-
fiilaïC , à.ljcÛ. r'li:i.
INSULTE , fubil. F. [ Otiira.^e , .-ijfrsKt qu'or, f. lit a quel
qu'un. ] Infulratio , ônis , f. Q^ùnt. Ludibrium , ii, n
Cicer. Piobrum , bri , ncur. fLm:. * R^.ire une i>ifidt<-
k quelqu'un de ^a-yeté d'j cœur. Ultro pcobris aliquem
afficcic. ?ir.tit. AUquer,! îud.biio ha-bcrc. Cic. To/ej.
Insulte '< .
INSULTER quelc^u'un , V. aCl. [ Se rnoq'ier de lui , lu:
faire infitUc.'] Alicui , on alicjucm iiiliicare. Liv, S.ï
luft. on in aliquem. Cic. Illudere allciii ou in aliquem
Cic. * Infidter à ht n'/if.re d'autrity. Infuitare malis
alienis. Stat..N'iKf::tex. p'iint h iios m'tferes. Noli liv -
giilare niifcrias iioftras. l^etr, Noli lUudere noftris
miferiis. Cic. * vi ».'.i r-pn:atio;2. Exiitimationi mc.x;.
Cic. * On i/ifuli.ï 7?)ème à leur mort. Perçu ntibns ludi-
bria addit.î. T-'icit. * // ito;!- .zccusé d'.tvcir inulté auec
mépris du corps du GerHi.il. Duels corpus illuliilc dice-
batur. T^cit. * Inftdté p.zr dts milleries pi.quantes. Af-
péris facetiis iliuflis. T.^.cit.
Il a-voit irifuué hJolerr.me:;: les aigles & nos enft::rnfs ,
il s'en ttoit railié. Signis & aquilis per fupcrbiam il-
Iiiferat. T^rit.
Insulter une place , ' La prendre d'emblée. ) Ftimo im-
petu urbem expua,nare. Cv/.
INSUPPORTALLÉ', adjc<l. m. & f. [ êlu'on ne fçauroit
Jupporter. ] latolerabilis & hoc intolerabile , adjeift.
Intoleraiidus . a , um. Minime fcrendui;, a, um. Cic.
V,ie noit'.eur ir.fipportabie. Dolor impatibilis. Cir. •* ]l
efl infupperta'oie aux autres , & à charge à Itii-mîm- ,
Aliis eft odiodillnius, fîbique oneri. Vhid. Sibi & aliis
.eft oneri. Liv.
Vn froid infi.ppori'aV-f. Intokrabile frigus. Ci^. * Un hy-
•ver infkpportabie. Hlems into'?randa Lii.^ Une cruau-
té-infupportr.ble. Intoleranda l'xvitia. Liv.
INSUPPORTABLEMENT , adv. Intoletabiliter Odiosè.
Intoleranter. îdy. Lie.
3NSURMONTAB E , adjeft. mafc. 5: .^cm. [ êiu'on ne
peut ■v.^:ncre , ni furir.onter.^lc\l\}'pi'L3.h\\\s & hoc in-
fuperabile , adjc;!-. tUn. Jun, Inexuperabilis & hoc le.
Liv.
INTARISSABLE , adjc-ft. m. & f. [â«'û3 ne peut t.irir.]
Biexhauitus , a , um. Vtrt^.
INTÉGRE , adjcii^. m. & f. [ Entier , qui n'a point été
'u'iolé. ] Irtèger, !;ra , grum. * Un horr?r-:s i;!tégre (S"
£ems'vice, Integer vita & fcelcris piirus. Hor.
ÏN T
INTtG!lITÈ , TubîT:. f, [ Probi:é , ?»K»KM«.] IntegrItîS.
Virx- inregritas, âtis , f. Cic.
INTELLECT , fubft. m. [ Faculté de l'ame qu'on appelle
cntendiment. ] Mens ,genit. nicacis , f. Intelligentia,
s: , f. Cic.
Terme dïs ?liil"f-'phes. ]
INTELLECTUEL , m. Int£Li.îctuhiî.e , fem. adjec't.
iocwiwi L'ame t/.relUctuiUe. Animus intelligens,^£«'f.
aninii iincUigeinis , m.
Verra tr;.Svlleci:iellc. Virtus ad intelligentiam pertïnenç.
INTELLIGENCE , ( prononcer, Intellijancf. j fubft. f.
[ Faculté intclieattelle. ] Animus intelligens , genit.
an;mi iiuelligenris , m. Intelleclus , ils m. Ctc.
»Ktei.hcence, [ La connoiffance des chifes de la nature. 1
Intelligentia , x , f. Cognifio , ônis , f. C'ic.
Cela p.jjje fort ^'nitelti^'ence des ignorants , efi beaucoup
au dijjus de leur intelligence. Id ab intelligentia fenfu-
que inipeiitorum longilfimè disjundum cit. Cic.
'nielugence figiilHc, Unicn , ami:ié , coi.corde. Con-
cordia , X , fœm. ConjuniVio. Confpiratio. Confcnfio ,
ônis , t. Confenfus , ûs , m. Cic. * // vit dans une par-
f.nte intcUigeyice avec mo/. Mccum concordillIiTiè oit
conjuni5lil!imc vivit. Cic.
Efies-voHs en bonne in clligence ? Vosrediiftis in concor-
diam ? Jamne pax cft intet vos ; Flaut. * // no:is a rc-
litis en bonne intdli-ence. Nos reduxit in gratiam. Cic.
Rc.'e^it nos in graiiiiiv. T-.r.
■ Iauv.'.ise inteiugenc: , { qui .trrive cnfre des mr.is. )
Maia gratia , a; , f . D.lcordia , a: , f . Diflidium , ii, n.
D llciiiio , ônis., f. R:xa , x , facm. Cic. * Ils ne font
pins en bt:.ne intelligence. No.i funt ampliùs concor-
diiîîmi. Amoris confp'.ration': non confcntiurt. Rix.-a
funt ii;tcr eos. Cic.Ter.*l.Iettre deux amis en mawc.-'.ife
in:ciligence. Inter amicos di/îcnfioncm on difcordiam
comraovere. Difconliam inter amicos induccre. Czf^r.
ÎNTELLiGiNCE , ( Correfpoiid&nce qu'on a avec des a(f>-
ciez. d.ius Us Pajs étrangers, pour raifon^u commerce. )
Commercium , ii , n. Societatis coitio, ônis, f. P.iu'.~
Jurifc. Societas , âtis , f. Cic,
Intelligence ,{q:is les Princes ont dans les Royaumes
étrangers ) Avcir intelligci: c e avec l'ennemi. Occul-
ta -il cu;r! hofte confiliorum communicationem habere.
Clandellinum cum hofte habere commercium. ♦ Ils
ont des intelligences p.ir tout. Ifti habent ubique terra-
riim certes homints iuovum couhliorum conlcios, o:t
particircs. * Former d,s hitelligences dans wne place.
Cunfpir.itioncm co- flare cum arcis cuftodibus. * // .i
des intelligences d.ms le Pays enmnii, Fîabet (ibi fauto-
res & adjutores in tenà hoftili. * // a de i'inltliigence
dans la phce. SUnt fidi &. certi homines in urbc , qui-
hortiura confilia cum illo participant.
Intelligence fe dit aulli en mauvaife part , ( d'iene cn-
bale fecrttte S* de lu,- coliujian des parties , qut tend à
nitire h autruy. ) Coirio. Collufio , ônis , f. ♦ Ils font
tous d intclti-rence dar<s cette araire. Omnes de corn-
p.ifto rem gerunc. T-.r. * S'Û n'eut été d'itmiligence
avec vous , C s'il n'eût ité plus foig'uux de vôtre répu-
tiUion que de lafienne. N!/î recum coHuliiret & tnse-
potiùs exiftimatioiii fciviilt-t , qu.\m fu-rc, &:c. Cic.
i^kl efi a intelligence avec un .lutre. CoUufor , ôris >,
niafc. cic.
INTELLIGENT ,( fMKPncez Intellij ant. ) m. In-
telligente, f. i Si^.'t a la faculté de coinpisfidrs ty
d'enhndre. ] Intellïgens & ratiunis capax , genit. in-
telligentis & rationis capacis , omn. gcn.
IrjTLLLiGîNT , \_Sç.lvant , con)ioiffeur.'\ InccUigcns. Doc-
tus. Peritus , a , un^ Dcûus & intelligens. Cic. " In-
telligent dans les inclinations du Prince. Intelligens Etir.-
cigis.
INT
■ Tli'i-Jun.* Dans toutes fortes de -vcliiftex., Intelligsn.
cujiifvis gcneris voluptatum. Ci:. * Intelligent dan
le droit public C particulier. Peritus & privati juris S:
jvjMici. Plin-Jun. Jure peritus. Cir. * Fort intiliigen:
d.-.r.s le métier di In guerre. Peritilîimus homo belliçrc
raodi. Cic. * il efi intelligent d.ms ces cbofes. In his re
bus mcelligeus, Cic. * Un homni^ fort intelligent dan
le dnit \S dans Its de-i'oirs de la vie civile. Pentilli-
m;;s homo & j'.iris & officii. Cic.
INTELLIGIBLE , adj. m. & f . [ iljt'on put entendre ou
comprendre.'^ Qiiod intelligi poteft. InteUeilu tacilis
& hoc facile , adj.
Inti:Lhgibi.e,[ F.icile à entendre , qui ejl clair , évi-
dent. ] Pcrfpicuus. Clarus , a , um. Evidens , encis ,
Oir.n. e,cn. Cic.'^ Une homme intelligible, qui fc fait en-
ten-ire aiQment. Homo fermone facili & expedi:o
Cujus cft fenno aperçus , & perfpicuus. Cic* Uni -voix
iate ligible . Clara & a!ta vox.
INTELLlGI£LE?ÂLÎ\'T,auv. [£>'<(»£ manière iatelligible .'j
Pianc. Pc-ipicué. Cn. lutelligeiitcr. Plin. Dilucidè.
adv. cic.
INTEMPÉRANCE , ( prs;ionc:z. Intanperanje. ) f.
f. t Déré'yL'nient , excès dans le hoirs , da^s le m;n
g:r (S' dans les autres p.tjftons. ] Incemperautia. In-
nodertia , as , f Immodeiatio , ônis , f. Ci:. * Vin
ic.-rypérance de la langue. Immoieiacio iuigdïE , fœin.
Cicer
.Avec intempérance. lutemperanter. Intenipetacc. Im-
nioderarè. adv. Cic.
INTEMPERANT , ( prencncez. Intantkrant. ) mafc.
iNTtMFÉRANTEjf. [ FxcCjfif, outre , qui efi fp.ns re
tenue. ] Incempcrans , antis , omn. gen. Immodclcas
ImmoQC-rarus. Immodïcus , a , um. l on donne it:i
Génitif à ces Adjectifs , comme Immodicus libidinis.
C:ihim.
INTEMPERIE , ( on prononce intanpÉrie. ) f. f. [ Dé-
f.mt d'un jufic tempérament cr des qualités, reqidfc.
aux êtres naurels. ] Intempéries , ici , f. Liu.
Vinter,-,pcri: de l'air , mnu-vaife dilpofilion qui efi quel-
quefois dans l'air. Cœli intempe:ies Colum. Cœii
graviras , âtis , f. Caii afpiratio gravis & peftilens , .
gen. afpLrationis gravis & pcftilciuis , f. Cic.
Vintfn^'firie dis humeurs. Humoruni intempéries. Cetf.
INTENDANCE, ( on prcnoice Intandance. ) f (.
[ CcmniiJJion , pouiioir qu'on donue à quelqu'un d'ordon
nerfs' d'avoir l'i.tfpeéiion far certaines affaires, ] Pro-
vincia , a; , f . Cic.
[ On envoyjit autrefois à Rome, du temps Je la République ,
Ji-i Intendants ou Gjnveneurs Jaas les Piovin.es de l'Empi
rc , qui les gouvcrnoi-Jin & y aiminiftroieat la jultice pour un
temps , comme aujourd'hji les Maifires des Requeftes , qur
1" Roy envoyé dars les Provinces de Ton P,ovaume. J
Intîn-dance de Juflice. Rei judiciarix pnteâura , a: , f .
Intendance des finances. jCrarii ou rci œrarise prarfec-
tura , £ , f.
Intendance de la marine. Maritima pra:feS;ara , a; , f ,
i'Intendance j/e /)o.'i;e iEdilitia pra;fedara. * Inten-
dance des bâtimcns. /Edifîciorum p;.ïi,"c*;l:ura.
INTENDANT , ( pror.onccr. Intandant. ) f. m. [ Offi-
cier qui efi envoyé dans les Provinces , pour y rendre l.t
juftice & y être l'Homme du Roi. ] Prxfcdlus , i , m.
■*■ Intendant de juflice.- ]\xns dicendi arbiter , tn , m.
Rei sraria: & judiciaria: in provincià pr.rfedus , i ,
m. Villicus a;rarius , i , m.
iNiEMDANTiiej xf/i-rfii. Prxredus annoiiï, m. Liv.Y'A
licus ab alimcntis , dans les anciennes in fcri plions.
[ Ce mot l'iUicus eft un terme vague , qui figniiîe getieralement
Intendant , Gouverneur , Maiftre , d'oîi vient qu'on trouve
dans Juvenal fillcus tiHis , le Gouverneur de la ville, &
àiiXiHoiia fillienffdvjrinn , litteaiam des bois. J
IN T,
7 5" 7
Intendant" de police. Agoranomus , i , m. Plant. Pra:-
fcclus a:dil)s , ro.
Intendant des jeux de la lutte , { chez, les Romains. )
Biabeutes , ce , m. Suet.
Intendant le dit aufli , [ de celui qui a foin des affaires
.umefiiques, de quelque Prince ou de quelque psrfoime de
condition. ] Difpenrator , ôris , in. Petr. Tacit. Reruni
domclHcarum procurator, ôris , m. Qui procurât ah-
cujus ncgotia. Cic. Iinpofitus rei famiiiari. Tacit. "
Intendant des plaifirs du Prince. A voUipcitibas Prin-
cipis. '^•-iet. Allumptus voluptatum & eiegantia: ar-
biter , jn. Tacit.
NTENDANTE , {on prononce Intandantï. ) f. f.
[ Celle qui a l'intendance d'une ckofc. j Mmiftra , tra;,
fœm.
■Ntendante , [Fe!n:ne d'un Intendant de Province. 1
I r.'cfecii provincia: uxc.r', ôris , i.
iNTENTER , V. ail [ F*ire un procès à quelqu'un. ]
Alicui litem intendcre , (do, dis. di , tuai.) on
interre , ( fero , fers , intiiH , ;l!âtum. ) aft. ■*■ inten-
ter une action en Jitfiicc pour raifon d'injures. Actionein
injutiaium alicui intendere. Cie.
1 On prononce Iri!.r,!:cr , I^tx,tie>i, Intmtimni. }
Nr£NTIO>s , f. f. t Fin q:i^o^, fe prcpofe , deljein , vo-
lonté. ] Confilium, ii, n. Mens , gcn. mentis , f. Ani-
mus , 1 . m Cic.'*- Si vous lui parlez , il vous dira quel-
les/ont mes iniintiohs. Cum co lî loquuîus eris , intel-
liges , cjuid lîeri velim. Ctc. * Mon intention enf.iif.int
mon tefii}nem a été de vous faire mon hérititr. Hac
mente , o« co conlilio , tcftametuum meum teci , qui
elles meus heies. Ci:. * Dire fin intention à quelqu'un..
Alicui fuum conlîliuin ou mentem ftam apcrire ou pa-
tefacetc. Rem apcrtè loc]ui. Cic. Ter.
Je >i' ai rien fait qu'à bonne intention. Optimo aniniD
omnia feci. Cic.
INTENTIONNE , m. Intentionnée , f [Bien ou mal
difpofe pour quelqu'un. ] Bcnè aut malè alïeiSus eu
aniriiarus erga aliqucin , ( a, uni. ) Çic.
■ NrERCALAÎRE , Svlj m & f . [ Q^ti efi i,;firé dans un
autre, j Intcrca'aris & hoc re. Inliciiius. Infeitus. In-
tcrcalarius , a , um. Cic.
Des vers intercalaires. Vcrfus intercalâtes e:< inStitii.
Serv.
Jour intercalxire. Dies intercalaris. Cic.
î C'elt un jour qui eft infcré entre deux auires, lequel pour
cette railb.i étûic piiblié a li.uts vci.t pat les Toi. nie» à qui
cela 3nprte~oit. L'année eu arriv-it cette imercal.-ition s'ap-
pelloit année intetcal-ire , & le mo'.s pareiKeinei.i ; qui etoit
toûiouis le moii de Février : ce qui le fail'oit de quatre anseis
quatre ans, à caufc des lix heures ou enviion ni'c le Soleil
employ. à fiicelon cours au d.la àes 36^ jours , qui coi^ipo-
leni les annoes ordinaires. •
INTERCALATION , f. f. [ D'un jour dans l'année bif-
fextile. ] Jntcrcalatio , ôiiis , f. [ Cette intercalatiott
arrivait L 14. du >/:c:s de Février , que les Rerisai: ,
a-ppellotcnt BiH'exto Calcndas Martias. ]
INTERCALER , V. aft. [ inférer une clo^ dans une nu-
ire. ] Intercâlare , ( o , as , avi , atum. ) Infererc ,
( sëco , is , ferui , fevtum. ) au. ace.
INTERCÉDER , V. n. [ Prier pour quelqu'un , employer
fa faveur fs' fcn crédit pour lui procurer une grâce ou
qu.lque avai'.ta^c. ] Pro aliquo deprccAri , ( cor , aris,
atus fum.,) dcf. Deprecatorem pro aliquo le prxbere ,
( eo , es , bui , bitum. ) aft. Cic.
Intercéder pour un criminel. Demander grâce pour lui,
Deprccari fijpplicium ou pccnam alicujuç. Sanguiner».
& mortem alicujus deprecari. Vitam deprccari. Cic.
INTERCEPTER , V. aft. [ Surprendre quelques lettres ou
paquets des ennemis par où on découvre leurs dcffeins. ]
Intercipere, (pio , is , cêpi , ceptum. ] aft. ace. Cir.
7l8 INT _
Des lettres inteneptécs. Litterœ intercepta; , arum, f.
pL Cir.
INTERCESSEUR , f. m. [ ^(i intercède four quelqu'un.']
Deprccâtor , ôiis , m. Cic.
JN,T£RCESSION , f. f. [ Pricre. ] Deprecatio 5nis , f.
Precc-; , cum , f. pi. Cic.
INTERDICTION , 1". (. iDéfenfe ,prshibithn. ] lutcr-
diclio , ônis , t. Cic.
On pronome ordinairement une interdifiion contre ceux
qui gowvernent mul leur bien. Mâle rem gcientibus ,
paternis bonis interdici folet. Cic.
Interdiction > [ Sufpenfion de fe s fonctions. ] Sacrorum
,' interdidtio , i parlant d'un îrèire. ] * Ab oilicio exc-r-
■. , ccndo interdiûio , ( parl.tnt d'un Juge. )
.INTERDIRE , V. aft. [ Dl' fendre de faire une chofe. ]
Aliquid ou. aliquâ rt aliciii interdiccte , ( dico , dicas ,
dixi , diâuni. )
\ On die I»tcrd!co libi Imac rem ( ce qui eft raie ) ou Tihi hac re ,
ce qui eft ordinaire. Mais on tiouve rarement ImeMicote bue
re i Cependant on le pourroit dite avec le pailif. Ciceion met
; tantôt le nom delà chofe au Noiniuatir, Z'bi eniin tUe,as,
it: mihi aqua dy igaii iriierdiccretur. Tantôt à l'Ablatif, & c'ell
le plus ordinaire , Sic ceiitei'dic tauquiz,^ Ji ilu aquj (y igni
iwe/iinhim jk. ]
Imterdike une perfonne de fes foiicliâns , [pur voye de
Cenfure Eccléjixfliqnc. ) Sacris alicui interdicerc. A fuo
munerc exerccndo alicjucm icpcllerc , { pelio , is , pîi-
li , piiliuiii. ) a£t. *■ Interdire un Magifir.it. Magilha-
tui officio iutcrdicere. * Interdire quelqu'un du m mi-
ment de fort bien. Bonis paternis alicui interdicerc. A>
le gerend.! aliquem removere ou repellere. Cic. j
INTERDIT , m. Interdite , £ [ Défmdu , prohibé. ].
Interdidus. Prohibitus , a, um. Cic.
Vn Officier interdit de fes jonctions. Magiftratus ab exer-'
cendo officio remotus-. * Un t-ccléjlitfttque interdit. A
facrjs reniotus. Sacioruni intcrdidtioneraultatus. ,
Interdit, 5 [ A- qui on a oté le munientent de fin bien. J
Q.iii rerum Cu.irura adminiftratioiic excïdit.
ÏKTERDiT , [ 'Efconné ,fr.t}'pé d'unfubit étonnemrnt.'] At-
tonitus. Stupefadus . a , um. Stupens , entis , omn.
gen. Cic. '* Je fuis demeuré tout interdit à cette nou-
velle. Hoc numio lotus obiliipui. Sti.p'.dus timoré
obmutui. cic. Hoc nuntio pcrculfus obniutiii. * U.te
chofe fi énorme les étonna tellement qu'ils demcun rent
tous interdits. Stupor omncs admirationC' rei tani
■ atrocis defixit. Li-v.
Intîbjjit , Ibbll. niafc. Voyez. Interdiction , qui cfl.
le même,
INTÉRESSÉ ,m. Intéressée , f. [Hui a intérêt à une
chofe. ] Cujus inrereft. Ad quem aliquid (peûat ou
'pertinet. * Vous n'êtes point intéreffé à cela. Tuâ non
intereft. Tna tes non agitur. Cic.
3fijTÉRESîÉ , [ Attaché à fes intérêts , qui cherche fes pro-
pres intérîts. ] Suis rcbkis intentas. Ad rem fuam atten-
tus ou attcntior. T«r. Qiii fuiscommodis fuxque uti-
iitati fervit. Qiii omnia fuâ causa facit. Sen.
Les Intéressez , [ Lés Partifuns ou gens d'affaires. ] Tu-
blicani , ônmi , m. pi. Cic.
INTÉRESSER , V. aft. [ Engager quelqu'un parfon inié--
rét propre à foûtenir (3" à faire quelque apure. ] Spe
lucri aliqncmad aliquid ailducere on ajliccre.
iHTÉREtsER quelqu'un dans fan parti: lu luas partes tra-
hete aliqucm fpc prjinii. Tacit.
Juté, ijfr fa confiance. A reilà confcienti.r difcedcrc. C"^-
s-îtiTi-Kti^zs. four quelqu'un , {prendre fes intérêts. ) Se
adiationcs aiicujus adjuiigere , ( go , gis , xi , dum.)
Sfuderctïliciijus commodis & utiliiati. Omnibus fti:-
diisaliquem tortipiefti. Cic.
INTEREiT , (prononcex. iNTÉReT. } f. m. [ Avantage ,
TN r
parlex contre vos intérêts. Adversùs rem tuam loquerîs,
Flaut. * Puifque mon intérêt s' accommode avec le -vôtre,
c'efi folie à -vous de n'y pas entrer. Si id tibi etiam
prodcft , te non facerc , inlcitia e.Tr. Ter. * Je fuis dans
les intérêts de -votre famille avant que -vous fujjîez, né.
Ego neceirràdinem conftitutam habui cum domo tua,
antequam tu natus es. Cic. *- // étoit de votre vertu de
faire peu d,'état de vos intérêts , (s" d'être davant.tge
en peine de ceux de la. République. Er.^t tax virtutis
in minimij-res tuas poncrc , & vehemcntius de repu-
blicâ laborare. Cic. * L'opinion d'Appius l' emport.i pur
l.z cabale de ceux qui ne regardaient que leurs propres
intérêts. Faclione rcfpeûuque rerum privatarum Ap-
pius vicit. Liv.
la véritable amitié ne cherche point fes intérêts. Vera
amicicia gratuita.cil. Cic. ou nibil de fuis commodis,
utilitatibulqae qua;rit , ou nihil omninô fuâ causa fa-
cit. * // e fi fort importa.nt pour vôtre intérêt (S" le mien,
que je vous aille trouver. Utriufquc noftrûm magai
intetefl: , ut teconveniain. Cic. * Tout ce que je fais en
cette araire , ce n'efi que pour mon intérêt ,je ne re-
garde que mon intérêt dans cette affaire. Qiiidquid in
hac re tacio , id facio maxime me.î causa. Ter.
porter les intérêts de quelqu'un , Efire d.ins fes intétèts , .
Us favorifer. Alicui ftudcre. Alicui inlèrvire. Alicujus
commodis infcrvirc. Alicujus Ibadiofum elfe. Cic. *
Vous jattes femblant de ménager mes intérêts , fs" vous
mtn.igez, les vôtres. Tu ineara rem lîmulas agere , tu.
tuam agis. Tlaut.
Interest , [ Ce qu'on prend , ce qu'on donne par deffus le
capital d' une femme prêtée ou empruntée. ] Usûra , ai ,,
f. Fccnus , ôris , n. Cic. Impcndium ii , n. Var.
Les intérêts ne courent plus. Ufurar conlilîunt. Cic.
Donner, prêter de l'argent à intérêts. Occuparc pecuniam '•
alicui ou apud aliquem. Pecuniam alicui fœnore dare.
Cic. * Vous avez, prêté ou donné à ce jeune homme de
l'argent à gros inté'éts y après avoir pris des affurances
de lui. pecuniam adolefccntulo grandi fœnore , fidu-
cii accepta , occupavifti. Cic. * Prendre de l'argent à'
intérêts. Pecuniam fumcre fœnore. Nummos acciperc
fœnore. Ter. Flaut. * payer les intérêts. Ufuras pende-
re ou folvere ou prxftarc. Cic. * Paire payer à quel-
qu'un Us intérêts de l'argent prêté. Ab aliquo ufuras
ou fœnus mntui pccunia: exigere. Cic.
INTERJECTION , l". f. ( terme de Grammaire. ) [ Par-
ticule qui exprime les diverfes pajfions de l'ame , iom- -
me O , Ehu , Proh. ] Interjediio , ônis , f.
f Ces Intcrjcftions veulent apfes elles le Nominatif, rAccii!atif
ou le Voc.itif en Latin. J
INTERJETTER appel d'un jugement d'un Juge inférieur
fs" fub il terne, V . aft. Ad fupçciorem judicempro vôc.i-
re , ( o , as , avi , atum. ' n.o» act. ace.
INTÉRIEUR, m. Intérieure, f. \,§iui efi au de-
dans. ] Interior , m. & f. & hoc intenus ; n. lutïmu', .
a , um. cic.
Xians l'intérieur de- U maifon. In interiorc parte a:dîum. -
in intimis sdibus ( Sï.is mouvement. ) Cic
On dit au figure s Une vie inférieure , qui efi toute recueil-
lie en Dieu. Viia intei;ior & cum Chriilo abfcondita.
Les mouvemims intérieurs de l'ame. latimi aiiimi motus,
ç^enit. mrimorum motuum-, m. pi.
l'HoMME intérieur t? fptrituel. Qui intùs ou interjùs
fpiritu Dci ngitur. Homo interior.
f Mot d'u'àae da/.s le iiiu,ue de dévotion. 1
INTÉRlEÛHEMENTÎadv. [ Au dedans ] Ihtùs. adv.C/f.
Par INTERIM , aJv. terme emprunté du Latin qui fig-
nine £n ancnd.tnt , ceptnd.int. Intérim, adv. Cic
INTERLIGNE , f f. [ Ce qui fe met entre deux lignes. ]
Veiba mU"C duas liiieas interjeta, orum , n. pi,
INTEraiNAIRE ,
!NT
SNTERLINAIRE, adjeft. Une glofe interlhutre. intCN
jeda veifibus interprctatio , gc-nii. inteijcftx interpte-
tatiunis , f.
INTExLOCUTION , f. f . [ Ponr^itrhr entre plufieurs. ]
Miitua inter aliquos collocuno , genit. niutua; coUo-
cutionis , f.
INTERMEDE , f. m. [ Pièce lie thÎAtre qui fe repréftnte
. entre les xcits de la pièce. ] Quod inter aitus fabulîe
interniedium & inter)eûuni cH.
ES^TE'AMLSSION , fubft. f. [ Di continuation. ] Intet-
millio , ônis , f. Cic. * Sans i/itermijjlon. Sine ullà
iiitermiinone Cic. Sine intermiiTu. Plin. Indcfincn-
ter. adv. Var.
I^TEMMITIENT ,{ prononcez Intermittant. ) m.
Intermittente , f. [ ÇJaj cejfe pur iitter-vaUe. ] In-
tcrvallatus , a , um. Aul-Gel.
Vn pouls intermittent , [ àltt' cefft de battre pur inter-val-
les. ] Iiitcrvallarusarteriarum pullus , m. * Fié-vre in-
termittente , ( qui n'eji point continue. ) Intervallata
febris. Au! Gel. Febiis qua: intcrinittit. Celf.
INTERNE , adj. m. & i'. [ êii" ejt au ded.ms. j Intcftl-
nus , a , Cic.
INTERPELLATION , f. f. [ Sommation , commandement
de refii.idre à te fur quoi l'ou interroge. ] IiiccipcUatio,
onis , f. Cic.
[Terme de Palais |
INTERPELLER, V. acl. [Somms^rune ferfonne de re-
fondre en jujli.c. ] InterpeUare , ( o , as , avi , atum.)
ad. ace. CiUr. Max.
I^ Terme de Pabis. ]
INTERPOSER , V. ad. [ Mettre entre deux. ] *' Vair
s'ohÇiurcit qu.^nd une nuée efl interpofée ou /? met entre
le Solfil er nnHi Dies oblcuratar interpofitu nubis in-
ter nos& Solera.
ÎNTERPosi R fe dit aufli ( de perfomies qu'on produit poui
Cicher quelque intrigue. ) Interponere , ( pôno , is ,
pofui , podram.) aft. ace. Cic* Vnr perfonnc interpo-
fée Pcr uicerpolicani pcrfonam Vlp.
Interposer jon autorité , [ S'er.tremettrtpour terminer
quelque différent. ] Suam aucflonratem in aliqu.i re
interponere. Cir. * il leur dit que ce n'étoit point à
eux d'iitterpoftr leur jugement fur ce que Rintc £?' toute
l'Italie aïoient dé'ide. Neqiie (îbi judiciuni , ait ,
funnuros contra atqne omnis Italia populu(que Ro
manus judicav.lTct. d^.
ÏNTEKPOiIT!0.\l , f. f. [ Situation d'un corps entre
deux autres. ] luerpo'ntus , ùs , m. Intcvjcftus , ûs ,
m. Cic. * La lune fe trouvay^t directement oppofée xu
foleil , l'éc'ipl: tout d'uv coup par l'ii.terpoftion du elo
he de la terre. Luna cum eft é regijnne folis , interfitu
interj^ftuque teivaî , repente deticit. Cic.
Ikterpos TiON de ptrfonnes , ( des terfmnes interpofées. )
Perfona'uni interpuiino , ônis , i Cic.
INTERPRÉTATION , f f. [ E.cplic.itim ■] Interpreta-
tio Explanatio E.xp'icatio , ônis , f. Cic, Interpte-
tamentum , i . n. Aul Gd,
INTERPRETE , I' m [ iAut explique une chofe , qui l.i
donne à entendre ] Incerptes , ëtis , m. Explar.ator.
Expiicator , ôris , m Cit
Interp ETE fignific quelqui;fois Vrophcte , divin , qui
txpliquoit aux P.iyins tes fongcs (T le, p.-odiges Con
jeftor interprci pnrtcnuorum Cic
Les Augures étoi nt les iattrpretes de ]:'.*>iter I iter-
pteces & internuntii Jovis , Augures Cic. * Etire la
charge ou /» jonHioft d'interprète. Fang ni .r.eie in
lerpretis. Ctc.
ïilTERPRETE (îijnifie .U(rij/« , f.:n? Indicium , ii , n. *
Les foHpirs font les interprètes d'une grande douUur. \
Sufpitiâjnagni doloïis indicia. j
IN T 7î9
INTERPRÉTER ,V. a£l. [ Faire entendre une chofe obfcu-
re .] Interpretari , { or, aris, atus fum., dep. ace. Expla-
nare. Explicate, (o, as, avi, atum.) ait ace. Cic* In-
terpréter une loy félon l'équité. Explicare legem ex îcqui-
tate.* ( Le 'verbe Interpretari/è prend aujji pajjivcment.
* On interpréta air.fi ce fonge. Ita illud ibniniura intcr.
p'.ctatum eft. Cic. * On interprète dans un tefiament U
•volonté du teflateur. In teftamentis voluntates teftan-
tium interpretantur. Faul-Jurtfc. * Interpréter une cho-
fe diverfement. In diverfum aliqaid interpretari. êi^i<it,
* A fon ai'untage. I-i rem fuam aliquid interpretari.
Rapere ahqaid ad fc.* il y a-voit quelque chcfe dans fes
h:irangHes qu'on powvoit interpréter au dif^-va'itage de
Vitcllius. Interprctabantur qiiardam ex orationibus ejus
eontuineliofa in Vittllium. Tacit. * Il interprète tout
mal ou de tra-vers. On.nia fed enim accipit in contu-
nie.'iam. Fhii. In malam partem oinnia accipit ou in-
tfrpretatur. Perpcràm ou perverse cuncta intcrpicta-
tur. Fiant Tir, * ( Lf contraire eji Grato animo , ou
in meliorem partem , omnia inteipretaii. Interpréter,
pcendre tout en bonne p.irt. )
INTERREGNE , f! m. [ Temps auquel un Royaume efi
■v.tcant. ] lntcrre!;num , i , n. Liv.
Celui qui gowvernoii pendant un interrègne , Régent. la-
tertex , rcgis , m. Cic.
INTERROGANT , m. Intirkogante , f ou
I.NJTERROGATIF . m, Intf rrogative , f. [ gu-i inter--
row. ] Interro.^ans , antis , onin. gen
INTERROGATEUR , T. m. [ Ciltii q:ii interroge , qui
q.'iefliiiAne ] Inquilitor , ôns , m Fii/t. Curiofus per-
contator , g^nit curiolî percontatoris , m.
INTERROGATION , (' f. [ Vzdton d'interroger ] In-
terrogatio. Percontatio , ônis , f. Cic. ^ Une interro-
gation cap: ieufe. Capiiu/à intcrrogatio. Fitn.
Petite ou- courte imerrogaiion. Inteitogatiuncula , x ,
f. Cic
Répondre aux interrogations qu'on nous fiit Ad intcrro-
g.-.ta rcrpo?idcre. Cic.
Far i :terrogaiiofi. Inretrogativè. adv. Afcon-fed,
INTERilOGATOIRE , f. m. [ Ce fur quoi l'on interroge. "^
Intcrrogatum , i , n. Cic.
INTERROGÉ , m. IntikrogÉe , f. part, adj Voyez.
iNrEKÀCGiR.
INTERROGER quelqu'un, V. a£t. Aliquem de re aliquâ.
intercogare , ( go , gas , avi, atum ) adl. ou percon-
tari , ( or, aris, atus fum. ) dep. A'stjiid ab aliqao
quari'eiC , ( quarto , is , (ivi . sTtum. ) act Cic.
INTERROMPRE , V. acl. [Rompre un dejfein qui étoit.
à demi exécute. ] . Abrumpeie ou interruinpere rc.n rn-
cho.itam. C«V.
literrompre quelqu'un lot fq.-.' il p-trle. Aliquem inteipel-;
lare , ( o , as , avi , atum. ) aft. Cir AUeui oblôqui , ..
( quor , q.ieris , loeûtus Tuin. 3 dcpon. P/rf«f. Sermo-
ncm ahcujus abiumpere. 0:atioii||^ interrumpere ,
f po. pi-i , tûpi , ruptjni. ) ad. Cic (if Alicui inter-
lôqui , ( C[Uor , quer:s , loquûtus fam. ) dep. Ter * Les
foldat^ l'interrompaient k tout propos Crebiô diceiitem
milues intcrpeliabant. C.tf
]N'EXROMPRI, [ TroubLr , am-jfer mal k propos quel-
qu'un dtns fon tr.tvail. ] Livo tempore aliquem inter-'
p.'Uare Hfr, * Mrs -vers n'iror.t pas interromjire mal à -
protos tes gr.tndes occup.trims de Louis Le Gr n.t , •
qui eji toujours en garde contre Ltfliterie, & qui reçoit
toujours rrnl un ridicule jî l'eur. Verfus niei iiifi dex- ■
tro tempore ibant per attentaTi aurem li'dovicï
M \GNt , q li tutus undicfuc abadularionc rccalcitrat , ,
il nialc paipére. Horat.
In iER.<OMPi<.E le cours de fes études. Feriari à ftudiis ,
en-. * J'jiunti foi.i d'tn^ager Cratippur dans ce voyage j
D Jddd
7«o
I N T _
afin que -vêus ne croyiez, pas ciu'il interrompe le cours de
Ces évades. Illud milii eut caix, m Craiiipus iinà cum
eo (it, ne pûtes fetiatum illum ab il lis ftudiis futurum.
Cic* Tcrionne ne m'interrompt d^ns mes études. Sine
interpcUatioiie in ftudiis verfot. Nemo me avocat à
ftadii-!. Cic.
^i interrompt quelqu'un quand il farle. tiXieti ob'.o-
quutor ou oblocûtor , ôris , m. Plaut.
INTERRUPTION , fubft. f. [ Difcontinuation."] intcr-
mifTio , ônis , f. Ccflatio , ônis f. Intermillus , ûs ,
m. Cie. Pli».
Sun! interruption. Sine ullâ intermifïïone. Cic. Sine
intermiflu. Plin. Non interruptè. Cic. Indcfinenter.
adv. Fi»r.
INTERSTICE , fubft. m. terme de Droit qui fe dit (des
inter'vMes de temps qui eft réglé p.ir les loix c.vioniques,
tour parvenir aux Ordres facrez.. ) Intcftitium , ii ,
ueiit. Macroh. Intervallum , i , neut. Cic.
INTERVALLE , fubft. m. [ Difinnce , efpuce qui eft en-
tre deux extrémitez.. ] Inreivallum , i , neut. Cic. *
Les petites douleurs donnent bien des interverties de re-
pos. Parvi dûloics multa habent leqaietis intcrvalla.
Cic.
Par intervalles. Per intervalla. Vlin. Intervallis. Cic.
* Sans aucun intervalle. Ne intervallo quidcm fafto
Liv.
INTERVENANT, m. Intervenante , f \_§lui inter-
vient. ] Interveniens , entis, omn. gen. royez. Inter-
venir.
lNTEPs.V£NIR , V. aft. {i'enir incidemment , ftirvenir.}
Intervenire , ( io , is , vcni , ventum. ) neut. Ter.
Cic. * Il intervint on dit mieux , il furvint comme on
comptoit i'ii-gent. Ut numerabatur forte argentum, ho-
mo intcrvênit de iniprovifo.
Intervenir dans un procès, ( "ï entrer, fe rendre partie )
Acccdcre ad caufam. Cic, Incaufam defcendere ou fc
deduccre. Liv. ott fe demittere. lachoata: liti inter-
venire.
Il eft intervenu pour accommoder l'affaire. Ad difcordias
componendas acccdit.
INTERVENTION, [prononcez InteRvantion.) fubft.
f. [ Vaciion d'intervenir. ] A.H caufam acccHîo , ônis,
fcm.
INTESTAT , mafc. Intestate , f. [ Celui ou celle qui
meurt fans avoir fait de teftaftient. ] Iiitcftabilis &
hoc le Ulp. * Il eft mort inttftat. Intcilaïas obiit.
Cic.
INTESTIN, m.lNTESTiNE, f. f^vi eft en dedans. '\[t\xc(-
tfnus , a , um Liv. * Une guerre imeftine. BcUam
intcftinum ou domefticum. Cic.
Intestin, fubft. m. iBoyau, qui eft un corps long er rond,
qui va depuis L ventricule jufques k l'Anus , faijant
flujieurs tours (^retours. ] Inteftinum . i n. Intefti-
nus , i , m. ^m.
rL'lmeltin , quoi<^ae continu fe divife en fi.v. Dudenum , fe-
]ununi, Cd'jii, heo t , Cj-cvrn & Reciiim : On les a]jpe le en gêne-
rai, Iniefiin.i , orKW, n [L Literi^icz , esruin, a.;,L Les trou pre-
miers s'appellent les inicrtins gcellcs , L.tcfiitui tciuix: & les
trois derniers , lanfi".* l'-'U. Les gros inteftins. Cd[. 1
INTIMATION , fubft. f. terme de Palais. [ Dénoncia-
tion , Jignifc.ition. ] Dcnunciatio , onis , f.
INTIME, adjedl. m. & f. [ intérieur. ] Il ne fc dit point
en cette lignification.
Intime , amj particuliei C du fond du coeur. Intïraus ,
a , uni , Cic. * /.' eft mon intime , il eft mon amy par-
ticulier. Intimas fum illi. In intimis mcis eft. Cic.
INTIMEMENT , adv. [ D'une manière trés-iniime.] In-
timé, adv. Ex aniino. Cic.
INTIMER > V. ait. [ Signifier , déclarer à quelqu'un une
I N T
chofe par icrit.'\ h\\<^\i\A alicui dcnunciare, ( o, as»
avi, atum.) Cic. ^ faire intimer fa partie en caufe
d'appel. Provocato provocationcm dtaunciare. * In-
tiniare eft de M.irti.mus Capella.
On dit aullî, intimer un Juge en fon propre iv privé nom,
[ quaxd on l'accufe d'avoir prévariaué. ]) Diem Jadici
dicere ob tem inique judicatam.
l'IntimÉ. Provocatus. * Congé donné à l'intimé contre
l'appellant , fautâ de faire plaider fin appel. Ercmo-
dicium datuni fecundùm provocatum contra provoca •
torein aftioncm fuam detieftantera.
[ Fai,ons de patU r ju.liciaires ]
INTIMIDÉ , m Intimidée , f. Foyez, Intimider.
INTIMIDER quelqu'un V. aft. [ Lui ftire peur , l'em-
pejcher de faire: q:tclque chofe.'}Tctieïe. Abftetiere.Dc-
tcrrere. Perterrere , ( eo , es , tcrrui , terrïtum. ) ai5l.
aliqueni i re faciendà. Alicui nmorem injiccre ou iil-
cuteie. adl. Cie. tsrc.
INTITULATION, fubft. f. [Infcription , qui fert de ti-
tre. ] Infciiptio , ônis f.
INTITULER un livre , V. aft. [ Lui donner un ti-
tre. ] Librum inlcribcre , (bo, bis , pli, ptum. )
art. Cic.
INTOLERABLE, adjA. m. & f . iSu'onnepeutfouf-
frir.] Intoierabilis , & hoc le.' Intolerandus , a, um.
Cic. * ( On dit au Comparatif , Incolcrabilior & hoc
intolerabilius. )
INTOLÉRABLEMENT , adv. [ D'une manière qui n'eft
point fupportable. ] Intoleranter. Intolctantiùs. Intole-
ratilîîmè. adv. Cic.
INTONATION, fubft. f. [ L'avion d'entonner un Tfeau-
mi . ] lutonario , ônis f.
I Terme EcclcIiiilHque & de Plain-Chant. ]
INTRAITABLE, adjca. m. &: f. [ §iui r.'eft point accom-
modant. ] IntraClabilis & hoc le. Sen. Immanfuetus ,
a , um. Cic.
INTRANT , fubft. m. terme des Wniverfitcz [ Un des
quitre Suptofts qui élifent le Rccleur.'} Eleitor , ôris ,
mafc. intrans , antis , m.
INTRÉPIDE . adjecl. m. & f. [ giui n'a point de peur ,
qui ne craint rien. ] Intrepidus , Impavidus , a , um ,
Ovid. Timoré vacuus. Cic. Expcis nietu. omn. gen.
Ph.ut. Timoris e.xpers , ettis , omn. gen.
INTRÉPIDITÉ , fubft. f. [ Harditffe , afjur.ince. ] Ani-
mus intrepidus ou impavidus , i , m. Aairai firmitu-
do , ïnis , f. Firm-tas , atis , f. Cic.
INTRIGUE , fubft. f. [ Menée fecrette , pratique pour
faire ré'iijftr quelque ^i?y^ J;>.]Clandeftinum ccliidunique
confilium , il , n. Occulrje artes , genit. occuitarum
artium , fœm. pi. Cic. Vaframentum , i, n. P'ar. {Ce
mot fc prend en bonne £y en mauvaife part. ) * Ma-
cliinatio , ônis , fœm. Machina; , arum, fœm. pi.
Fallacix , atum , f. pi. Doii, orum , m. pi. [Ces mots
je prennent pour de m.iuvaifes intrigues. )
Il ffait toutes les inrriges du cabinet. Sccretorum Re2,is
conliliorum particcps & focius.
Conduire bien une intrigue. Sufceptum ncgotium callidè
& vcrfutè admioiftiare. Rem fui'ccptam , callido coa-
filio perfequi * Faire des intrigues. Occulto arti.'icio
tes milcere. Qua:dam occulté moliri ou inachinari
ou ftruerc.
Démefier une intrigue, ou fe démeftcr d'une intrigue.
Negotium im.plicatum occultis artibus e.xpcdireoneno-
dai'^. * Découvrir une intrigue. Occultas artes oti nia-
chinationes rctexereow retcgere ou àetexQie.{Ces Verbes
font a' Horace & de Plauti: )
Un HOMMt. d'intrigtfe. Homo ad ncgotia impedienda &
expedienda doitus ou callidas , a , um.
Intrigue , [ -ddreJf-,'].Acumco, ïnis , n. Induftria, x, f.
1 NT
* NôHS fortlmes d'ajfaire par l'intrigue de vôtre frère.
Fratris tui acumine fuimus cxpliciti. Petr.
IwTRiGUE (îgnifie, Une fimpie inttUige-arc qu'on a a'vec
quelqu'un. * il y il une i::trigud fecrette azicc les Ma-
gijlrjts. Occulta coitio fada eii cum Magiftratibus.
Cic.
Intrigue , [ Ajfzire. * Voilà mon procès jugé , je fuis
Tn.-iiuten^r.t hors d'intrigue , hors d'ajfiiirc. Lis mea ài-
juJicata e(l , jam evafi ex judicio. ( Cette expreffion
eji de Ciiéroii.)
x'Intrigue d'unepiéce de Théâtre. Tragccdix on corr.œ-
dix nodus , i , m.
Le dénouement de l'intrigue d'une pièce de Théâtre, No-
di explicatio , 5nis , f.
INTRIGANT , m. Intrigante , f. [Qui fe fourre par
tout , £?■ qui fait fes affaires avec aheffe. ] Faîtiofus ,
a, um. Vlaut. Ardelio , onis, m. Th&d.
S'IHTVdGViï.K , Y. a&. l Se fourrer par tout , fe méfier
de tout , pour chercher k faire fortune. ] Se inferre, (in-
fëro, infers , intiîU , illâcum. ) Se introdare gerendis
negotiis , ( do , das , dedi , datum.) ad Se immifce-
re , eu fe admifcere oii fe intrïcare negotiis , { mifceo ,
es , mifcui , tniilum 0« mixtum : intrico , as , avl ,
atuni, arc.) aft. Cir.
Ç)n dit aulfi, il efl fort intrigué dans le crime du pécu-
lat. Criminc lepetundatum hxret. Tacit.
Intriguer , [embrouiller , embaraffer une affaire.lKcm
intricate OH explicare. Cic.
INTRODUCTEUR, lubft. m. [ Celui qui introduit quel-
qu'un chez, un autre. ] Is pcr qucm datur admiillo ad
aliquem.
IvirRODVCTfVK des Ambaffideurs chez, les Princes. Ad-
mittendis aJ Regeip Legatis pnpolitus , m. /daiirtio-
num libettus , i , m. Legatorum admiliioni pra:tedus,
i , mafc.
I- Cétoit aiitefois des Affranchis qui avoiem cette charge dans
■- l'Empire Romain. ]
INTRODUCTION , Cabd, f. [ L'.tclion d'Jntro.iuire. ]
Introdiidio , onis , f. Cic. Adinilfio , ônis , f. Sen.
INTRODUIRE une perfonne , V. aft. [ Lui donner en-
trée. ] Aliqiiem introducere , ( diico , is , xi , dlum. )
Céif. Âdmictcre. Intromittere , ( mitto , is, mifi,rnif-
fum.) aCt. ace. Ctc. Ter.
Introduire une coutume. Confuct'.idinem introducere.
cic, Motein inducere. !'lin-.J;:n, Novos ritus indcre.
Tacit,
InTROdu ire quelqu'un d.tni un dialogue , [ le faire par-
ler, ] Perfonam aliquam inducere in fcrnionem Cic,
INTRUS , m. Intruse , f. Olneptus , a , um.
// ejl intrus , il tfi entré dans cette charge par des 'voyes
illégit'imes.M\in\.is\\\\iA nuit contra le;;es. * P. tr for-
ce, Pcr vim wur.us illi;d occiipavit. * l'ar ta faveur.
Gratià & audoritate muiius ihad adeptus eft ou obci-
nuit.
S'INTRURE dans etnclcitie charge ou dam quelque béné-
fice. V. neut. [ T entrer ou p,i,r aJrefse ou par -violence,
ou par (a-veur, ] Obrcpere ou irrcpere ad magiilratum
blandis artibus. * Gratiâ ou per vira obtincre aliquod
facerdotium. Oi'ff);ir par fa-oeur ou par force un bémfice,
INTRl-'SiON , fubft. f. Ôbrcptio , ônis , f. Vlp.
jNVAINCU , m. Invaincuc , f. [ Stui n'a jamais été
■vnincu, ] Invidus , a , uni. de
INVALIDE , adjed. m. & i, [ Siut n'a plus de force,, qui
ne peut plus feri'ir , foit a la puerre ou nutriment, ] In-
va'iidus. Infirmus , a , uni. Liv,
ES iNVAi-lDES OU Soldats in-ualides. Invalidi mi'lites.
-T Li-u.
Hostel des Invalides , où font logez (Sf nrur-is les Offi-
ciers cy les foldats ejlropiez. an frvice du lloy. InTaii-
I N V ?€t
dorum mîlltum horpitium , tii , neut. Taberna men-
toria , s , f .
Invalide fe dit ( des actes dejujiiee qui font informes ,
er qui ne font d'aucune authorité. ] Irrïtus , Nulhis ,
a , um. * Un teflamem in-vaitde. Itritum ac nuilum
tertarrentum. Cic.
INVALIDITÉ , fubft. f. [d'un aSe en juftice'] Invaleii-
tia , 2 , f. Aul-Gell.
il a foutenu l'invalidité du tejiament. Irritum & nuUuna
ed'e teftamenium contendit.
INVARIABLE, adjcd. m. & {. [ Sj'i ne v.-irie point,
^li ne change point. ] Immutabilis , & hoc le. Cic.
Lt fortune ejt invariable pour lui. Elle ne change point
à fn e^.-jr..'. I ilius causa fottuna non mutât. Liv. Non
decedit ab eo fortuna. Virg. Fortunà immutabili oit
perpétua utitur.
Il efl invari.ioie dans fes fentimens. Non mutât fenten-
riam. Ter.
INVASION, f. f. [ L'action d'envahir. '\ occupatio,
ônis , f. Cic.
INVECTIVE , fubft, f. [ Répréhenfon faire avec aigreur
CT des paroles piquantes, ] Acernma alicujus reprciien-
fîo c« infedatio 0« objutgatio f. CJf. * ( Invecào fe
tro:ive en un endroit de Cicérvn , mais Grutter remar-
que que ce mot efl corrompu. )
Il s'efl emporté en des invectives contre lui. In eum vc-
hemcnter invedus cft. Cic.
INVECTIVER , V. neut. [ Déclamer, s'emporter en in-
vectives contre quelqu'un. ] In aliquem invehi , ( vc-
hor , veheris , vedus fum. ) paff. Acerbe ou afpcrè
infedar; aliquem. or , atis, atus, fum.) dep Male-
didis , ou verbis afpevioribus , in aliquem ferri , ( fe-
rur , fcrris, latus fum. ) paiT. Inclementiùs in ali-
quem dicere , ( dico , is , dixi , didum. ) Deiiifcere
in aliquem. , ( hifco , is , f^ins prétérit ni fupin. )
neut. Cic, (Te.
INVENTAIRE , ( on prononce Invantaire. } fubft. m.
[ Dénombremenr des meubles , £?" autres chojes mifes par
écrit. ] Index , ïcis , m. Recenlio. Recognitio , oiis,
f. Cic. * Inventotium , ii , n. efl d'Ulpien.
Taire invent.ùre des meubles ou des livres d? quelqu'un.
Suppclledilis alicujus ou librorum indiccm defcribere.
Suppelledilem ou iibros alicujus recognofcere ou te-
cenfere.
Inventaire (ie production , {Catalogue des pièces produi-
tes au procès, j Index inftrumentorum litis.
INVENTÉ, (prononcez învantÉ. ; m. Inventée, f. Trou-
vé en refléehifs.int, ] Rcpertus , cxcogitatus. Inventus.
a , um. Cic,
Inventé, [Controuvé , forgé , fait à pl-iifir. ] Fidus.
Confîdus Commentitiiis , a , um. Cic.
INVENTER , (^r<î«OTcf£ Invanter. ) V. ad. [Trou-
ver une chofe le premier] Invenire. Adinvcnirc. (io, is,
véni, vcntum.) E.vcogïtare, ( o , as , avi, atum. ) Cic.
Reperire , (, io, i.s, repëri, repertum. ' ad. ace. Pltn.
Invhntcr, i Contrnuver,] Aliquid comminifci , (cor ,
: ceris , comiitcntus furî. J dep. ace. Fingcrc. Confin-
gvic , f go,is, finxi firlrum.J ad. ace. Cic, * Inventer,
des fr.jetsde difenfion, Fingere caulas ad difcordiani.
( '* il invente des raifons pourne rien donner. Fingit cau-
i fas ne dct. Ter.
' INVENTEUR, ( prononcez. învan-teuR.) frbft. m. [:^-l
' invente ou aui a inventé quelque fcience. ] Inventor.
i Repertor. Excogirator , ôris , m. Cic. Quint,
' iNvtNTfUR , [Qui invente des fiufset£z..]1iAoi-, ôùs-,
I m. Pl.iut.
• ItivBti~RiC£, [on vrononre Invantrice. } fubft. f. Inven-
trix , Fois, f. * La Ville d'Athènes eji l'inventrice des
feiences. Inventrices dodrinatum Athciix. Cic.
I D d d d d ij.
7^i . TNT
Inventrice , [ Ceite qui inventt & controuve quelque
chofe de Tn.riiTtis ] Fiftr x , kiî , f. Cic.
INVENTIF, f. ( 5rfl«ff«cex Invantu.) m. Inventive, f.
\_ Siui x de i'tfDrit four inventer. ] Iiigenioluf, a, um.
Ad excoi^irar.duin acûtus , a, um. C'îV. Qiu animo
folcrti rcs novas excogitat. l.ii>. * La flatterie fjl plus
inventive qui l.i -jerité. lagei'.ofior clt ad cxct gitan-
diim adulatio , veritate. fitn-Jun.
INVENTION ,( ontrononce Invantion. ) f. f. [ J-'»c-
tion d'inventer. ] Invcacio. Excogitatio, ônis , i.
Cic. * Les [Me i faut de l'inxeniicn d'Efope. Matc-
riam falviUrum rfp:ric o:i primas ci:cgitavit A
fopus ^ Il » des iaventiows merveilleujis pour deroiir.
Mira c]uxdaiti excogitat gciieia furaïuii. Cic. * La, j'it-
con de ranger une armée ts le mot dri guet font de l'in-
■vmrion de p.iUméde .Ozà'mem cxcrcitûs & ttlTevasPa-
lamcdes invenit. Pi'i».
Invention, [ Chofe csntrouvée.'] Commennim,i , n.Cic.
Invention , [ La chofe même inventée. ] Inventum , i ,
reut. Cic.
Invention , [ Adrcfje , artifice, ] Ars, genit. artis, f.
Machina , a: , f.
Je me fers de toutes fortes d'inventions pour retenir ce /tu-
ne homme. Omres adhibeo machinas ad tencndum
hnnc adolcfccntcm. Brut, ad Cic.
INVENTORIER ,( /"owneez. Invantorier. ) terme
de pratique, V. aA. \_ Defcrire dam un inventaire. }
Voyez. Faire Inventaire.
INVESTI , m. Investie, f. Voyez. Investir.
INVESTIR , V. ad. [ Conférer^ quelqu'un le titre d'un
fiif , lui end:n»er l'invejliture. ] Aliquem mitterc in
pollelFionem fiJuciariam alicujus fundi, chez, les J/irij-
confultes Beneliciaiio fuo przdium poffidendum ex for
mulà tradcie.
Inves riR une place , C La fermer de tous cotez, four l'em-
pêcher de recevoirni du fecours ri des vivres.^i'bo.m oh
arcem circumfideret'» circumfedcre , ( Icdco , es, scdi,
feflum. ) aft. Cic. Coptis cingere , { go , is , cinxi ,
cinftum. ) aft. ace. Liv. * Invtfiir une armée , l'en-
tourer. Circumvenirc exeucitum. F/or. R. * Il comman-
da à la o.valerie de l'aile droite de les invejiir. Jubet
ecjuites à dextro cornu invadcrc. Plaut.
Huatie galères furent intefiies, mais elles fe démêlèrent
par leur adreffe , en prefentant toujours la proué. Qua-
tuor naves circunfiltunt , furtinent illa: , atque arte ,
follcrtiàque fe explicanc fcmpcc venientibus adveifa;.
c4-
INVESTITURE , f f . [ L'aclion d'invellir ou de mittre
en poffejjton. ] In poilelfionem induii^io, ônis , f.
INVÉTÉRÉ, m.lNvÉïÉRÉE, f adj [fMT^ifiV/r.JInvctera
tus , a , um. Cic. * Un mal invétéré. Inveteratum
maUim. Cic. * Si la m-tladie ejl invétérée. Si invetera-
vit morbus. Colum. * Une coutume efl invétérée, Invc-
teravitconfiictudo. Cnf * Cette opinion e[l invétérée
dat,s les efp'its. In'cdit peniu'is in aniniis hominuni
& inveteravit harc opinio. Cic.
INVINCIBLE , ad), m. & f. [ Uji »2« peut être vaincu.]
Inviitus , a , um. Cic. Infupcrabilis. Inexpugnabilis ,
& hoc le. Sluint. * Des preuves invincibles . Incxpu-
gnabilcs probationcs. §litint.
INVINCIBLEMENT, adv. [ D'une manière invincible.]
Ccutidimè. Evidentidlmè. adv. Cic.
INVIOLABLE , adj. m. & f . f S^ii ne peut être violé. J
Inviolafus. Sacrofancflu'; , a , urr. Cic.
INVIOLABLEMENT.adv. Inviolatè. adv. Cic. Sandc.
Rcli iosè. adv.
INVISIBLE , adj. m, & f. [ cjw'n» ne peut voir. ] Ir.vifi-
bilis Si hoc le, adj. cv//TNon afpeilabiiis & hoc le.
T N V
Sub oculos ou fui) afpeûum non caidcns , entî«, omn.'
gen. cic. Senfum omneni oculorum, on obtûtum,ef{ur
gicns , enns , omn. ijen.
INVISIBLEMENT , adv. [D'une manière invifible.J
Modo invidbili. abl. Ira ut nemo videat.
INVITATION , f f. [ L'action n'inviter ou de convier
quelqu'un à une même chofe. ] Ad aliquid invitatio ,
unis I. Inviratus , ûs , m. dont on trouve l'ablatif la-
vitatu da.is Cicéroa.
iNVli E , n-. Invitée , f. Voyez. Inviter.
INVITEa , V. act [ Attirer , porter quelqu'un à une
chufe ] Aliquem ad aliquid invitare ou alleilare , om
vocare , ( o, as , avi , atum. ) Alliccrc f lo , is, al-
lexi , allcclum. ,1 ?.c\. ace.
Inviter, Prier quelqu'un à difner.] Ad prandir.ra aliquem
invitare ou vocare. Cic. * A loger , a venir loger chez,
foy , à y prendre un appartement. Invitare aliquem in
holpitium. Cif. ou holpirio.Li-v Invitare aliquem tec-
to & domo Cic. ' Invi'er à boire. Invitare aliquem po-
culis. Plaut. * Je voui prie àfouper , t^ Je fuis invité
■ ailleurs , je vous en remercie , tf je ne vous en ay pai
moins d'cbli^tliori. Cœnabis apud me. Ci. Vocata elt
opéra nunc quidem , tam gratia elt. Plaut.
INVOCATION , f f. [L'action d'invoquer quelqu'un. ]
Invocatio. ^tint. Iinploratio , ônis , f. Cic.
Invocation des démons ( que font les Magiciens , ) De-
votio , ônis, f. Suet, Carmen devototium , genit,
carminis dcvotorii , Liv.
INVOLONTAIRE , adj. m. & f. [ gui fe fait par fore*
& contre la volonté.] Non voiuntarius , a, um.C/c.
INVOLONTAIREMENT , adv. [Sans le vouloir.] Pixtcr
voluntatem. Non voluntarié. Non voluncanô. Ctf.
Invité, adv. Cic.
INVOQUER, V. aft. [Rcchmer le fecours de quelqu'un.}
Invocare. ait. ace, Iivocare aliquem in ai'.iilium.* Ap-
pellaie. Implorare . ( o , as , avi , acuui. ) ad. ace.
INUSITE, ni. Inusitée, f. [Sl^i r.'cflpoint dans i'ufage.}
Inulîtatus , a , um. Cic. * Se fervir , emphyer des moti
inufitez. Inulitatis verbis uti. Cic.
INUTILE , adj. m. & f. [ §iui .le f.rt de rien.] Inutiiis ,
hoc le Phid. Ad nullam rem uiilis. Inanis & hoc ina-
ne.adj.CiV. * [ O» dit au Comparatif Inutilior Sc
hoc inutilius. Inanior & hoc inanius , C? au Superla-
tif Iiiutiliffimus, inanilTimus, a, um.)
INUTILEMENT , adv. [ En vain , d'une manière inuti-
tiU. ] Iniitiliter. Fruftià incafiùm. adv. Cic.
INUTlLll É , fubît. f. [ Ce qui nefert de rien. ] Inuti-
licas , àtis , f. cic.
Les inUtilitez de la vie , le temps perd» en hadineriet
(y en fottifes. Inepriae Nug.-c , arum , f. pi. Cic.
INVULNERABLE , adj. m. & f. [ Qui ne peut être blcf-
sé. ] laviilneiatus , a , um. Cic. proprement Cf/«i ^ft»
n'a point été bUflé. * On dira donc Qui vulnerari non
potcll , tarl.r/it d'un homme qui efl invulnérable.
JOALLlER , Voyez, Jouallier.
JOIE , Voy.'z JoYE.
JOIGNANT, Prépoiition. [ Auprès., tout proche.] Jux-
ta. Juxcim. Propè. Propter. Secundùm Pré, ofiticns
qui gouvernent l' Accufattf * Joignant le chemin. Juxta
viatn. cic Suet. Sec.
JOIGNANT , m. Joignante , f. [ Attmant , tout au-
près. ] Proximus. Ccntig.iiis Contcrminus. Propin-
quus , a , um. Confînis & hoc coiiline , adj. * Deux
m.^ifons Joignantes , q-'i fe touchent. jCdes contiguac on
proxim.ï. * Un c'i^-mp joignant un attire ou tenant à
un autre. Confînis ager. Liv.* Une n:ition joignante les
Indes. Conccrmina gens Indis Plin. * Il efi tout joi-
gnant l'Ethiopie. iï.thiopix coniinis.
JOÏ
"Joindre , V. aft. lU>,ir diverfis chofes tes unes Avec
les itmres. ] Diverfa jiingere ou, conjungeie , fgo, gis,
xi , âum .) Copu!are , ( o , as , avi , atuir) , Cic.
CouKcdere , ( (So, <fbis , ncxui , ncxum. ) act. ace.
Cic.
•On dit en ce fens au figuié , Joindre l'iionnejîeté avec Li
iicluptt , t'umitié avec ie pljijîr. Hoiicftaceni cum vo
liipt.ite , amicuiam copuiace ou coiinecterc. Cic. ■*
Il joignit un grand fçj.ijoir is" un grand gii.ie à l'h.iiile-
•té qu'il moi! dmis le métier d<: Ij. gutrc. Ad bcUi lau-
dem , cfochiiiï & ingcnii gloriam adjecit. Cic * Une
grande nodijlie étoit jointe à une grituJn bonté. Ai mo-
dcfliam (îngulareni eïiraia pulciiritudo accedtbit. Cic.
Joindre, [ Unir deux rivières cnfonhle ou deux xrmées ,
une Prouinre à cjuelq:<e Royaume , &c. Jungcrc. Cou
jungere. Conneftorc. Committcre ail. ace. * Joindre
la Sstone à la Mofelle. Connciftcrc Môreilam atcjuc
Arârim. T::it. * Jcir:dre den.x ay,7iées enfemhle. Duos
excrcitus in unum curigrcgave. Cic. * // s'ejl joint aux
autres troupes. Alïcns copiis fc conjunxit. Liv. *
Joindre la fin avec te commencement . Contcxcie cxtre-
ina priniis. §lui s joint la C.lide ultérieure à l'Empire
Romain. Ultcàoris Galli* adjundlor , ôï.s , n-^aic.
Cicer.
Se ioiNDRE à /juelijit'un , ( '^unir à lui d'amitié , faire
focieté a'vec lui.) Se ad aliquem jungere. Sibi ahquem,
ou fe aliciii , in amicitiam adjungere ou conjungere.
Cif. Coirc 0« inire fociecatem cuni aliquo. Soc.ccate
alicui jungi. Se cum alicjuo coiigregaic. Cic. * Ejlre
joint par l'amitié C le droit d'hofpit.iUté. Coniungl
holpitio CSC aniicitiâ. Cic. '^ Se joindre étroitement a
cjHclcju'un , S'attacher entierimt.nt à lui. Aggluùnare
fc alicui. fiant.
Se Joindre à /jueltju'un , Vrendre fon parti , Epoufcr fes
intérêts Ad aliquem fc adjungere. Se ad alicujus ra-
tiones adjungeic. In paires alicujus rranlirc. Anipledi
fi.v\e'i 3.\icn]\i':. Ci(. Se ]oindre au procès , Y entrir. In
caufam defcendere. Adjungere fe ad alicujus caufam.
Se aJ caufam applicare. iic.
^OlUViKi c^ue'qii'nn en marchant , l'attraper. Alfequi eu
coniequi aliquem depon. Cu. * Il le joignit fiirlcfcir.
Ad vcfpcraiTi hune confequutus cft. Cic.
On dit abfolument , Ji>ijie\^, ajoutez, à cela. Ad li-ïe.
Adde ad tixc.
JOINT, m. JOINTE , f adj part. Junftus Conjundas.
Copui.itus, a, um. dans le fens propre C figuré.
Vit f-'iitres jointes enfemble. Trabes compadtiles. yitr.
Joint par mariage, ou d'amitié, junclus matrimonio ,
amicirià.
Joint <iyE , Outre que , (particule conjonClive qui fcrt
de trahfition. ) Accedit quod. Cic. Adde qund. Hor.
( avec un indicatif. ) Pritereà adv. Cic.
JOINTURE , lublh f. f Ce qui joint deux chofes. ] Jun-
dura , X, f. Commirtora , x, f. Bim. Cic.
Les jointures des doigts. Digitorum conimiirurx' , f.
Articuli , orum , m. pi. Plin.
JOLI , m. Jolie , f. adj. [ Feau , agréable par fa gentil-
le fse , par fes reparties (T par fes manière; enjouées. ]
BcUus. Bellîilus Beliatùlus. Scitus. Sciriilus, Lepidus.
Vcnudus. Venu'Hilus, a , um. Cic. Plaut. Ter. Pul-
chellus , a , um Cic.
Vous êtes trop joli. Nimiùm fcitè fcitus es. fiant.
Jolis, femme , Une femme qui a de la beauté , de l'agré-
ir.ent , de l'cfprit , de la ratfon cy un vray mérite. Sci-
tula mulier. Omnibus fimulachris cmendatior. Plaut.
Petr. Eximia forma & ingcnio.
Joli Ce dit ironiquement , Vo:js -vous êtes fait joli garf on
par vos débauches ? Tu te e.xoraafti } Te cxornatum
dcdifti psrpotacionibiis tuis ?
J O N 7^S
JOLIMENT , adv. Ç Gunimcnt. ] Lcpidè. Belle. Ve-
nuilè. Lepidulè. Scitè. Concinnc. aàv. Cic. Fiant. *
Des vers joliment faits. Vcilus Çckè ou vcnuftc faifci.
yOLIVETÉ , ahl\. f. Foyez Gent illesji.
JONC. { frMoncez.^]oN , f. m. [ Hsihe qui croît dam
les marais. ] ]aticns. Scirpus, i, m. yirg. T^r. Sorte
de jonc crLingulaire , [ qu'on appelle du Souche!.) Cj-
pèras , i , m. Fiin.
De Jonc , ou Fait dt jonc. Juncïnus. Junceus. Scirpeus,
a, uni. P:i::. Colun:. Pl.iut. * Un panier de jenc. Srot-
ta juncea. Cclum. Cvide le nomme en un mot, Scirpca,
ea' , f. is' Prope'ce , Sciipicula , a; , f .
Délié ou menu cornm^ un jonc. Juneeus. Ter. Juncinus ,
a , um. l''.sr.
Lieu rempli de joncs . Juncofus , a, um. Ovid,
Une jonchaye , f. f. J uiicétum , i , n. l'ar.
Jonc marin. Juncus mannus , i , m. ♦ Jonc marise,
Mari'ciun , i , n. * Jonc odorant. Juncus odoratus.
JONCHÉE , f. f. [ Herbes (3' fleurs, qu'on répand fur U
terre. ] Hevbx , arum , f. p!. Flores confpcrd , génie.
florum confperlorum. m. pi.
JONCHER , V. ad. [Répandre des herbes £? des purs
jur la terre. ] Herbis & flotibus humum fpargere oh
ccnij'ctgere ou conflernere. ail. ace.
JONCTION , f f . [ Vaclien de joindre ] Jundio. Con-
juntto , ônis, f. Cic. * Jonciion des deu.x armées. AI-
terius e.xctcitùs ad alttrum adjundio ou acceffio ,
ônis , f.
Jonction de deux rivières. Duorum fluviorum con-
tluens , eiitis , m. F lin.
JONIE , [ Protince a'Afie. lonia , se , f.
IONIEN , m.IoNiENNE , f 0« lOMQJLIE , adj. [i/7fl-
. nie. ] lonîcus , a , um. lonius , a , um. Hor.
JONQUILLE , fubft. f. J Fleur fort agré.ihle qui
■vient a'oigmn. ] Nareilfui Ibirus , l , m. Junquilla ,
a:,t'.
JOUAILLIER. , f. m. [ S^y; vend des Perles & des dia~
ma/its. ] Gemmarius , u , m. Gemrnarum mango ,
ônis, m. Elegaiitiorum operum ac gemmaruni meici-
tor , 5ns m.
JOUBARBE , f. f . [ Herbe médecinale. ] Sedum mag-
num , I , n. fempervivum majus. genit. Icmpcrvivi
majoris , neut. Digitellus Oculus , i , m. Fltn.
Petite joubarbe qu'on appelle Joubarbe de vignes
CraiFula u.inor , genit. cralTuix minons , f. Vcrmicu-
laris , is , f.
JOUE , f. f. [ Partie du -vifage de l'homme au dejfus des
yeux.] Gciia , mala , a; , f. Cic. * il a les'Jouës creufes.
Malis eil macilentis. Plaut.
Donner J'iir la joué à quelqu'un , Lui donner un foufjîef.
Alâpam ou col.iphum alicui duccre ou incutcrc ou im-
puigcre ou uiriigere. Pla:^t. Petr. &cc.
Coucher quelqu'un en joue. Le vijir. Collir.care haftarn
ou fagiitam in aliquem.
On oit au figuré , Coucher une chofe enjoué. Afpirare ad
aliquid. Alujuidappetete o;» coiieupiiccie. Studio vo-
luntatis f'erri in aliquid. Cic.
On dit proverbialement & populairement , ( d'un hom-
me qui a tn.'.ngé fon bien en dibauche;. ) qu'// s'en tjl
donné par Us joues. Abliguriviu bona faa. Terent.
JOUER , V. ad. er n. (Badiner à quelque jeu. ] Lu-
dere. ( ludo , is , luli , luûim. ) Cic. Ludo operam
darc. Fiant. Ludere ludiim. Ter.
Jouer avec quelqu'un. Cum aliquo coUudere. Cic. Ali-
cui colludere. Hor.
JoiiEK à des jeux de hazard, Aleâ. ludere. Cic. Aleara
ludere. S'tee. * Il m'invita à jouer aux jeux de hazard.
Provocavit me in aleam ut ego ludam. Plaut ^ * jouir
• ux de;:.. Ludere tefl'eris. * A lu paume. Pila. A ^r.ir
D d d d d iij
eu à non. Pir impat. Kcr. * 7o«f>' a lit meure. Micare
diî'itis. Micare in tenebris. Petr. * Aux noix. Nuci-
bu's. rhid. *Aux ofselefs. Taleis. A h picrrettte. Ocel-
latis. S/i-eA.
Jciier q^alq-^e chofe , comme de l'argent , du -vin , Sic. )
In aliquid liiHere. * il joiifit peu nt-ec circonfpcciio» ou
en fe tcnxr.t fur fcs gxrdes. Parce cuftoclitcque ludeli.ir.
Tlin. * il a joué .tujourd'hui tout l'argent q:'.i lui ''■/-
toit , C i'^ perdu. In ludum contalic ifte , quitiquid
pecuniac reliquum fuit , perdiditque , fur imitation de
Suétone. * // ■? joué (on argent. In ludum omnem iuam
pecuniam t^âàii.ll joiioit à chaque coup de dez un ecu
d'or. In fingulos telferarum jadus nunimum aureum
depor.ebac.
JoiiER contimidlement , le$ nuits ET hsjcurs.^ Totos dies
& nocles ludere, forumque alcatorium calfacere. Suet.
Ducere dics & nodes ludo. Suit.
Joiier tant que la nuit eft longue. Square ludum nodi.
yirg. Ludere alcam pcr nodem. Juv.
JoiiER , Tourhir des wjirm/ienrs k cordes , ( comme du
Luth. ) Fidibus cancre, ( cano , is , cecini , cantum.j
n. Cic. * Joiier un air qui chiirnie, DuceiC modos qui-
bus aures appliccntur. Hor. Apprendre à joiier des inf
trununs. Difcere fidibus. Cic.
Sf avoir joker des injlrumsns. Scire fidibus , ( on fous-en-
tend. cancre , ) Ter.
Joiier des inflrumens à 'vent , comme Jnier des orgues ,
Toucher de l'orgue. Pulfare organa.* De la flûte. Tibia
ou tibiis canerc. Cic.
JoiiER quelqu'un , Se mccquer de lui , le prendre pour
duppe. I Aliquem ludere o.v dsludere (i»ludificari. Cic.
Aliqaem ludos facere. Plaut. Habere aliquem ludi-
brio. Cic. Alicui os fublincre ou deludificaie. Piiut.
'*' llm'ajoiié d'un: muniere tout à fait indigne. Deludi-
ficavir me indignis modis Viaut .
"En -vérité Dieu joue les hommes d'une efr.inge munie-
re, ne [o:ijf'a-U pas même qu'ils puifcnt dormir en repos.
Miris modis Oeus ludos fscit Hominibus , nec dor-
mientes finit qr.idem quicfccre Plan.'*' J'ii-'r unepie-
ce à quelqu'un. Dcluderc aliquem doiis. Fingere fal!?.-
ciam. Technam facere ad aliquem. Fallaciam taccre
alicui. Tir. * /.• n'ai jamais veu un homme joué plus
pLiifamment. Nanquam hominem quemquam vidi l'a-
diiîcari magis facctè Plant. * Penfez.-'vous que nous
foyons gens , ou de- gens a être jouez, de la, forte''. Adco-
nc vobis vide.nur idonei , in quibui fie illudatis. Ttr.
* On ■vous f. pué comme U faut. Tibi os fublïtum
eft plané iV probe. Plaur.
On dit d'un particulier quV'/owc àf perdre , h fe faire
tuer. In vita- difcrimen fc infert. Mortis periculum
adit ou fi.ibu. în vitae periculum fe intcrt. * Vous jouez.
À vous perdre. In perlculo eft tua lalus. Periclitatur
tua falus. " J'ai joué a me faire a/Tomwrr.Scapulas fer-
me perdidi. Ter. * Il joue à tout perdre. Rem in extie-
niura difcrin-.en adducit. cic.
On dit d'une coquetre , c\u'Elle joue de la prunelle, pour
itre q\x'EUe tâche à fe /aire des ama-ats. Oculis vena-
tut viros. rhs.d.
Qti 'DIT Jouer f'*r le luye des habits des femmes. 'N'imios
mulierum ornatus irridcre * Jouer , pl.nfanter fur
les perfonnes chau'jcs. Dida in calvos jaculari , ( or ,
aris , atus fum. ) Pitr. * Jouer fur les mots. Ludere in
rerbis.
JoiJER , [ Répréf.n'cr une comédie ] Agere fabulam. Cic.
* Jouer le premier râle. Primas partes agere. Ter. *
Jouer bien [on rôle. Scitè agere ou gerere ou fuftinere
perfonam fuam.
On dit, Je jo^e icy un fort mefchxnt perfonni-ze , Je f^.is
use mtiuvaife figure . Indignara fané perfonam uic ge-
T OU
to. ^ 7*«»' lien la mine de jouer aujourd'hui tm fof fer-
fonnage avec mon vilain eunuque. Nimiùm me hîc
turpiter dabo cum decrepito hoc cunûcho. Ter.
On dit en ce fens au figuré ( d'un hypocrite &• d'un tar-
t'<j}e. ) cju'll joue la comédie. Aliam fert perlbnam. Fa-
bulam agit.
En TTRMfS de Méchaniques & d'Hydrauliques on dit ,
F^ire jouer les machines. Movere ou ciere machinas.
Cette machine joué d'elle-même. Cietur & agitatut mo-
tu fuo ha-c machina. Cic.
Toute l'artillerie joua. On fit jouer toute l'artillerie. Om-
nia tormenta bcUica difploia fnnt.
Les eaux jouent. Aquaî faliunt.* Le Roy fit jo'ter les eaux
de jes jardins. Judit Rei rec'udi omncs aquaruni lati-
ces in hortis. Julîit Rex toutes omnes hortarum ape-
riri.
JoiiER. fe dit figurément & proveibialement, Jouer k quit-
te £y au double, Hazarder tout. Ultinia expcriri. Liv.
JoiiKR des gobelets k dit non feulement au piopre , mais
aullî au figuré , Ufr de fouplejfe (y d'ariificc pour trotn-
p,-r quelqu'un. Alicui tensbras Se caiigincni otiundac.
Cic. Liv. Otfucii; aliquem dccipcre.
joiiLR des couteaux , Se battre. Ad pugnam , on ad cul-
tros vcnire. Hor.
On dit populair^'aicnt , qu'Un hamme eji parent du Roy
David <^\ Il joue de la harpe , qu'// joue dt la tioche ou
de la gnjfe , pour due qu'// ejl Jujet à dérober. Haip-LÏ
eft, Furaces habct manus. PU:it. * ( Harpa o« Har-
pax eft , Alciat d.i.is fes embl. Alart.
^ Expie lion kiiTe & jijpu.iirs. ]
On dit , de celui à qui on A f.iit déhourfer de l'argent. )
qu'0« lui afaitjmerdu pouce. Mulca ab ip!o pecunia
cxtorca eft.
^ E-xpECliion viiIgaiÉC. j
JoiiER k boute-hors , Tâcher de déSufquer quelqu'un d'un
employ. Colicgam ou ^mulum fupplantare on depellerc
ou dimovere le dignitatis grada ou de loco. Cic.
Se JoiiEB. , S'.ittaq.ter À quelqu'un, comme Je lui appren-
drai à qui il fe joué. Scnriet qucm actentarit. Phii.
Se jouer à fou maître , S'att,iquer à un plus fort que foy.
Valentiovcm fe laccifcve.
Si }o(\^f^ en parlant on en faifant une chofe , { La f.tire
aiféme>7t (S" en fc divertifi^ant. ) * Il vient k bci-.t de
tontes chofes en fe jouar.t. Ludibundus omnia pcrfîcit.
Cic. * // ejl parvenu aux hon-'ieurs en fe jcu.tnt , fins
peine. Ad honores nullo negotio pervcnit. Cictr.
JOUET , ou JoUets , fubft. m. [ Bijoux avec lequel on
amufe un enfant. ] Crepundia , iorum , n. pi. PLiut.
JoiitT fe dit fij;urément ( des perfo'/mes dont on fe joué. )
Ludibrium, ii, n. Plant.
EJfre le jouet de quelqu'un , lui fervir de jouet. Ludibiio
elfe alicui. Cic. Alicui haberi ludibrio. Ter.
On le trai'/ioit pour fervir de jouet. In ludi'orium trai^c-
barur . Ttcit. * J'efp^re vivre i. pr^fent d'k'ie maniére,-
k .l'être plus le jouet ai perfonne. Nunc fpcro ir.c fie
vivere, ut nemini jocuîiim. Petr.
Ayant été toute la nuit lej->K'j: des vents & des flots ,
nous avons été ce matin jertc-z f.fr le rivage à demi-
morts. Nos ventis iîudibufque jai\;iri . exemplis piu-
nniis milèri , vis hodie ad littus pertulit nos vcntus
cxnniniatos. Plant.
JOUEUR fubft. m \_ Sli^i joue aux jeux de hazard. \
Aleator , ôris , m. de.
Joueur d'injhumcnts k cordes. Fidïcen , "cis , m. Cic.
Citharifta, .v, m. Citharœdus, di, m. Hor.
Joueur de fiute , de haut-bois. Tibîcen , cïnis , m.
Choraulcs , ac , m Mart.
Joueur de gobelets ou de tours de p.i^e-pa[fe. Ventilator.
J o u
Prïftigiator, 5ris , m. P/.i«f. Siuint. Pilarius , Il , m.
Joueur de farce. Mimus , i , m. Cic,
Joueur lie comedits. Sccnicus , i , m. Aclor fccnicus.
Aiior comicus. s^Hint.
JOUEUSE, fubft. f. {U?)i femme qui joiie, qui aime le
jeu. ( Malier aleac dedita ou ftudiola. Quain aka de-
côquit. ?erf.
[ Ce uioc n'cft oïdinaîremen: d'ufagc qu'en mauvaile patt pour
une feinine t]ui a la païuon & la lagc du jui , qui joue corui-
nuclleinent
JouiUSE d'injfntmens à cordes. ,on dit mieux Hui mon-
tre , qui enfeigne à jo'siir de: iujimmois à cordes. Qux
docct fidib'js ( on fous entend le l'erhe. cancre. * Fidi-
cïna , X , £. Pfaltria , a; , f . Cic. Tir. Cithanfttia , x ,
f. Ter.
Joue fe de flûte , mot de mépris , on dit mieux , um
fem -le qu! mcntre , qui tnjttgne k joutr de la fluFe ,
Tibicîna , x , f. Aiiibubaia , aix , f. Hor. Quï docct
tibiis cancre. Qiiz docct inflare tibias. Cic.
JOl'HFLU. m. ]o\ji!L\j'é , i'. 3.d]cA. lS)ui a dejreps
joue: f>cndj7:tcs-, ] Bacculciitus , a , um. Qui eft malis
plenioribus. PUut.
( Mot bas ,1
JOUG , f. m. [ Pièce de bois qui fert à attelitr les hxufs
àU ctiarri^é. Jugum, i , n. Cic. * Mettre te joug aux
hœuft. Boves jungcre. P'ifr. Boum cornibus jugum illi-
l^are. * Oflcr le j»ug aux bœ.tfs , les délier. Boycs dis-
jungcre. Jtiv. Bobus jugum Jemcri. Hfr. * Un bœuf
qui foujfre votontiirs le joug. Jagatorius bos, ^c»:V. bo-
vis j'jgatotii, m. l'ar. ; le conlrair,: eft Bos jugum dctrc-
élans, U» bceuf rétif , qui ne peut foujfrir le joug. )
JoUG , [ Supplice ignominieux des anciens , c'était deux
javelots pLtntex. e» terre , & un autre deffus fous lef-
quels on f.iifiit pitffer les Armées 'vaincues, pour marque
d'ignominie. ] Jugum i , reut. * T.iire pajftr fous le
]eug. Sub jugum mittcre. df * Pajferfous le joug. A-
blre iub jugum. Liv. Jugum fubire ou acciperc. Cic. *
Tout fi jQi'g d'.ibord, tout pii.i fous fon joug. Omues dc-
dunt le in ditionem atque in iilius arbitratum. Plaut.
* Se/oi'ër lejot.'^ de fa [(.r-vitude. Jugum fervile à fuis
ccrvicibus dejtcerc. Jugum fervitutis à fe dcpellere.
Cic. Jugum fervitutis exuere. Ticit.
JOVIAL , m. Jovi ALE, f. [»«/' eft g.~v , plitifh^t, qui a
tor'i-ours le mot pour rire.] Hiiaris& lioc hilare, adjcct.
Fefii.us , a , um Hilaris & jocofus. Her.
JOUIR , V. neut. [ Pcjféder une chofe , en avoir U jouïf-
fance , en être le mattre."] Re alicjuà ou rem frui,
(fruor, frucris, fruitus fum-ET fructus fum dans le poè-
te Lucrèce. ) dep. ( l'on trouve dans Cicéron. Summâ
amœnitate perfrucïus eft. J * Potiri, (tior, iris, itus
fum ) dep. Cic. {on donne fouvent à ce l'erbe le Génitif
Potiri voluptatum; potiri prxfentibus , avec l'ablatif:
er même l'accufstif dans Tcrence , Patria potitur com-
laoài.. il joliit des avantages d'un pcre. * Uti, (utor ,
uteris, ufus fum. ] âs'f on. ^.i fe trouve avec l'ablatif.
ou avec un ac- ufatif comme Permettez, leur qu'ils joiiif-
fent de mon bien , Mea bona utantur , iine. Tarent. *
La vicillefse nou invite à aller jotiir des plaifrs de la
campagne. Ad agrum f.uendum alleetat feuedus. Cic.
* Si vous f.xites Ij, c'ivje prernftement , f en jouirai plus
long-temps. Si citù icm perages , ufus liée longior, &:
fruar dmtiùs. Ph&d. * Joiiifsez. en repos du préfent , fans
lous pro'.ettre l'avenir. Carpe dicra , quam minip.iura
crc>1ulus poftciO. Hor. '* Joiiir d'unefaujh joye. Ufmà
falfi gaudii frui. Cicer.
Jcvis- (\v:,u'Bc , avoir l-ijoitif'^.n^e entier: er la compag-
nie chamelle d'une femme ou d'une fille. Ufuram cor-
poris mulicris capcre. Plin. Capere uxorem ufurariam.
liant. Virgini aufcrre ccïtum plénum. Pctr.
JOU 7<î
JOUISSANCE , lubft. t. [ Pofsefiort. ] Po.feffie _, onu .
fœni. Cic * // lui a ofté la joiiijs.ince de fa rr.aifor. (S' de
fa ttrre. Hune evertit ordibus &: agro. Plant.
Joiiiss.^NCE , [ Ufage, iffufriiit. ] Ufus. Ufusfiuilus, us,
m. ( l'un tr l'autre fe décline. ) Cic.
JOUR , fubil. m. [ Durée de vingt-qu.itre heures , pen-
dant que le foleil fait le tour de la terre, C" e'eft ce
qu'on appelle le jour naturel.] Dies, genit. diéi , f. Cic.
[ Ce mot tft douteux & plus louvent Fcmitiin au fingulier,_& aa
ph.rici il eft plutôt Malculin. Lot que Diei , du Afconitis ?c-
dianus , li^a.ant interprète de Ciceion , eft jiis ,ojt un teni[S
piefii, il cil f e.rmir, mais pour les :+ heu es du )i>uc , il ett
Mikulin. Cette diftinîiion r.'eft pas tout-à-fait à icjeiter , fur
t^ut étant copfoi me fu reniiment des anciens Gramraaincns :
néanmoins les Autheuis Tort louvent negl:t;';e> ayant pris/>;cj
ail Féminin , même pour !L2r.|uer un jou: fiélix & cie:ermi:;e.
Au p'iurier 11 eli or.iiri.ai;c.n;euc lAiaiculin , quoi qu'on tioavî
dans Ciceron , Urelt'iws o';.':istiics' , xccîe^i^ue. ]
D:c, fait qujtre terininaifon» au Génitif , la [^tcniiere en li , Die- ,
qui eii aujourd'huT la plus ordinaiie : Il kconde en <;, coinine
Dii , Mua:)!! Utiii.m!<;uidii, f'ri. La t oilitmc en «, £^a:f?»
daiuras lUiu, die! psnji. Ci". La quj.ùcme eft en , f , hupn Die,
comme l'avoit matque Celar :.des Ann le D;.tif fe failoit auJîi
auticfois en e, en ccue Déeiinaiion, & Aulu Celle foùti.nt
que tctie ti-iniinaifon a été plus en iilige , qu'on difoit plus
p leinen: Dic que Dici au datif, In cafn Miera djndi , ijui >urijf-
wi loatti J:tnt , ^ioM Diei , titt Hunc dtcimu!-, ^cd Die dixeruHt.
Les Ailroinones commcniert a compter le jour r.aturcl depuis
Midy jufques à l'autre Midy. Les CaUcens & les Egyptiens
depuis le lever du Soleii. Les Italiens depuis for. couciier .
les Fran.ois &prerque toutes les auttes Nat'ons depuis Mi-
niùt.
Jour , [ CUrté du foleii ] Dies , genit. dici , m. Lui ,
genit. lucis , f. Cic.
Il f.titjour ^ il eft jour. Lucet. Illûcet. Cic. Liv. Jant
jam dies eft. Plaut. * // commence à faire jour. Luccf-
cit. Dilucefcit. cic.'* Av.tnt le jour, A.nK lucem. Aute-
quam luceret. Cic. * Ce qui fe fait av.int le jour. An-
telucanus a , um. Cic.
Au point du jotir ou à /•' pointe du jour Dilucalo. Prima
diluculo. Prima luce. ab!. Cum prima lucc. Cic. Ter.
De jour , pend.int le jcttr. Luce. Luci , qui eft un ancien
ablatif félon i'Ojfius. De die. êluint. Curt. Interdit!. Ter.
jl eft déjà grand jour. Diei jam multum eft. Plaut.* Le
j^ur ét.-.nt bien avanoé. Multo die. df Multà luce.
Ttcit. Alto adhuc nieridie. abl. Plaut. * Il f.'.:t encore
grand jour. Multum diei liipercft. * Nous arriv.ifmet
de grand jour. Multo ante noftem , i-( Lucentc adhuc
die advenimus. Plaut. * Sur la fin ou fur U déclin dit
jour. Vefprracente die. Flexo ia vcfpcram die. Tacit.
Prx'cipiti jam die, Liv.
Le jour b^.ijfe , décline , eft fur fa fin Inclinât fe fol. Dé-
clinât dies. Déclinât dies m vefperuii. Cic. Celttm.
Dies moritur. Plaut. Abit dies ou fol. Catul. Plaut.
En plein jo:<r. Luce palam Cic. * Dormir jufques aif
jour. Dormire in lucem. H'r.
Un jour de beau temps. Dies luculentus ou kçidas. Plaut.
Dies aprïcus. Colum. Irfolatus. dies. Colum * Jour
fombre. Subnubilus dies. C^f.
Jour que tenait le Sénat , ( ci< il traitait des affaires de
la République. ) Dies Senatils. Dies cognitionis. * Il
ne foujfroit point qu'on parlât d'autre chofe le premier
jour du Sén.-t que des derniers devoirs qu'on devoir
rendre à Céf.-.r. Nil primo Senati'is die agi palTus eft ,
nili de fiipremis. Ttcit.
LiL JOUR que le Conful commandait ou étcit en fonclion.
Dies imperii ( ils cammandoi^nt tour à tour. )
Les jouis font lai,gs. Sunt long! foies. Vire, * ( Le cor.-.
truite , Sunt ardi fole$. Stat. Eft dicibrevitas. Cic. Les
jours font courts )
Alarcher jour (y nuit. Dicm ac noilem ire. Liv. Itcr»
nocle & die continuarc. Cîf No^em diéi cooiunge-
re, necjuc iter intermittere. df
Truvr':':'.:'- jour CT r,uit. l5;u no£luqUâ laborare. Sdufl.
Diem ac noftem, oh diem noftemque , laborare Cic.
Tcu:< entitr , ( ija/ comprend le Jour C?" i» »«»'. } D»es lo-
ILdus.
De Jour en jour , de Jour à autre. In dies. In dies fingu
Jos. OV, * J'Mt^ndois de jour à autre ^our refondre ce
qu'il f.xudroi: faire. Diem ex die expcCtabam, ut ftatuc-
rem , quid elTet faciendum. Cic
yLujour il Journée In dicm. * Tous Ui Jours. Quotidiè.
zà\.* De deux Jours en deux jours. Alteroquoquj die.abl.
L'isTACt d'un Jour. Diurnum Ipatium , ncut * De deux
Jours, biduum ,dui, n. • De trois jours. Triduura , dui,
r. * De r.iiatr.- Jours. Quatriduum , dui , n. Cic. * D^--
ri'W jours. Sp^nu^^ dicrum ouinque, t?* ninfi durejle.
^C'eji un eha'irin de deux ou t'cis Jours. Bidui aui tri-
dui eft hxc foUiciru \o. Ter II a eu qitelquts mauvais
jours. Fut illi Igrè aliqaot dies. Tirent.
On ne peut fe pror»i:tre que Dieu ajoute le Jour de de-
tKMÎn à celui d'aujourd'hui. Quis fcit an Dcus adjiciat
hodicrna: diei crailina tempoia. Horat. * yi-vre au Jour
le Jour. In horam vivcre. Cic. Un owvrage de plufuurs
jours. D'.cru.n raultorum opus. Cic.
Jl a demeuré trois Jours fans inznger. Inediam tulit tri-
Juum. Ctc ^* Elle a deweuré quelques Jo-^rs fxns ma»-
gcr. Aliquot dierum abftinentiâ (icca. Petr.
Il a d(me:<ré cinq jours fats boire ni manger. Quinqu;
dies aqujm in os fuum non conjecit , non niicam pa
nis. Yetr."^ Il y a ju/lemcnt cent jours qu'il eft mort.
Centefima lux eft ab illlus intrntu. Cic.
Vr.e navigation de quatre jours. Quatridui navigatio ,
ônis", f. Vlin.
Dans peu de jours. Intra paiicoç dies. Liv In diebu'^
paucis. Ter. * Dix fois le jour Decics die. PUut. * J!
y a rrcss jours , quatre jours , rir.q jours qse je vous en
i-oyay une lettre. Nu iius teitius , nudius quartus , nu-
dius qu-ntu' , dcd; ai te ep'fto'.am. Cicer.
AU PRïMltR jour. Profé di^-in Ter. * DJpui> trente jours,
Jl y a trente Jeun, Abhiac criginca dicbus. Abhiuc tri-
ginta dies. ^'f-
Je jour de devAr.t.Vûi\i. * l.c JoHr:i'apr'es.VQiOi..\A\h-,
( avec un Ghntif ou un Accusatif )
Vn Jour , { pour L- ttmps pxjfé fr pour l'avenir. ) Glim.
Qiiondam. Al;quaido. C;c. * Le jour viendra que,
fvc. Eviv tempus.quo. lUufcet aliquando dies, quo.C/t .
Un J:ur de 's/,1. Dies aiticus. Celj'.
Vn jour de feJ:-. Eeftum , i , n. Dies ftftus , genit. diei
fc!t i. m. Cic. Hor. * Jour ouvrier Dies profclTa. l'oyez.
Ouvrier.* Jour desTtépaJfez.. leralia, ium. ou ioium.
n. pi. Fetalis-dies.
Jours canicuLii es , Jour du mardy gras, Voyez Cani-
culaires , er CaREsme prenant.
Jours pour le temps de la vie , & poiT la vie même.
D.os. jî.ias , ans. Vua , se , f. Cir. * // cherchoit ijînir
fes Jours plus giorieufement. Qiiïrebat glcrioriùs pcrire.
Hor. * Je iujs fui la fin de mes jours. Milu iras afta
ferme eft. VUu: . Jani morti eft vita propior. fh&d *
Celui qui eft né m'iheureux p.ijfe fes Jcurs 'oien trifte-
ment. Qui narus eft infelix , vitnjn triftem decurrit.
ThsA. * S)ui n'a point d'amour n'a point de beaux jours.
eertc is nilul eft , qui nihil amat. Viaut.
Jivancer [es jcurt. Moiteai ancicipare. Suet. Mortem
prcperare. T-:c:r.
ÎJe nos jours ou de rùite temps. Noftrâ mejiiori.i. Suet.
Jour pr.'ftx ou t.omrrté , jour pris. Dies. Dies diûa ou
coiirtituta. * J' iy pi is jour avec lui. Gonftitui diem
cum illo. Cic. * liyer. à Jour nommé. Ad d;em pecu-
niaro folveie. Ad diem dictam folverc. * yàin frère
ii^int au J'iir.i=r autimps qu'il avoit dit. f.ixci tuus
;«l co.nlUcutaiti diem tempufque vcnit. cic.
JoUR cjui Ce dît ( de la diverfe difpojîion des objets, pour
recevoir la lumière. ) Lumen , genit. luminis , neac. *
Mettre un tableau dans fin Jour. Tabulani be.ié piclam
in bono lumine coîlocare. Cic.
Oftcr le jour ou la veué à quelqu'un. Luminibus alicu-
jas obftruere. * L'optique fert à prendre les Jutrs & à
f:^ire les ouverturts à propos , pp..r rapport h la difpojition
d:i Ciel. Per opcicein in a:iificiis à ccrcis Cceli regio-
nibus lumina redlè ducuntur. Vitr.
Donner du jour à un bâtiment , le bien percer. Jt les fe-
ncrtris illuftrare. Fencftras inderc domui. Flaut.
Il n'y a peint de jour d.tns ce logis , on n'y voit goiitev
Callgar.t ïies. Jitv. Parùm luminis hï a;des aimit-
timt. Ovid. * 0/iVoit h jour à travers fort corps, Ex-
tainfpiccic ia Ible , ef.am vivo, licet. Tiaut.
Jour fc dit tigarémcnt en ce fcns , M.ttre un livre ait.
jour , le mettre en lumière. Librum cderc c« divulga-
re. Ci er. ou vulgare. Siuinr. ou publieare. Plin. Jun.
Libium emittere. ^int. * Jamais mon ouvrage ne ver-
ra le jour. Numquaiu exibit opus mciim. Cic.
Donner jour à une pensée , la faire paroitrc. L'OCSm af^
ferre aiicui fencentia:. Piurimuiii lumims afrcrrc (cnten-
tia:. Cic. * Cette divijion a don.é Jour « mon diftours.
HiC partiticiic dilucidior fafta eil oratio. Cic. * M.t-
tre une pensée dans tout J'oit Jjur. Sententiara omnibus
fuis partibus & nunicris expcicaie. Cic.
Jour , [ Ouverture qui fe rencontre dans ce qui n'êft pas
bien joint. ] P^ima. Riiiiula, x , f. Cicer. :'etr. * Ces
cloifom et du juv. H rc clauft'a rimas agunr.. Rimis
diduâa iunt ha'C clauiha. Far, * Remplir Us joitrs.
Rimas txp'ere. Cic.
Jour (c dit figurémcnt en cette lignif.caiion , S: Je trou.
ve le tnoiii'ire jour à défendre vos biens , je n'y man;
quer.iy point Si quis mihi crit admis de tuis tortunis
agendis , tibi non deero , ou opéra niea non deliderabi..
tur Cie
se faire jour l'épée à la main. Fcrro iter libi aperirc- -
Siluft. Sibi viam apciirco;/ patefaccrc ou fteincre.
Cic. *' Taire jo:ir d.tns un efcadien ennemi , l'ouvrir (y
le rompre. Aciein trajiccrc ou ti^nTmitteie. Ordines di-
ducere. Laxare agnien. Interfcindere-o» iutcrruirip;;re..
0« perrumperc aciem c.'^agmen. Cic. Claud.
C'cft une aff.iirc citje ne vois point de Jour , <?» il n'y a
aucun jour: Huic ncgoiio niillam rimam invenio;
Fl^iit. * Donne' jour , donner occafion à une révolte.
Aperire 0» prxbete occalloncm rebeïlionis. Liv.
DoNNXR un mauvais jour , un mauvais fens a.ix aciions.
d'atttrt'.y. Virtutcs alicujus invcttete. Hor.îf. Aâioncs
alicujus pcrpiT.im intepretati.
On dît ( d'un Officier qui fait fa ch.trge. ) Il eft aujour-
d'huy de jour. Obeundi muncris vices illius occurrunt.
* Le m ilheur tomba furceux de Reims , qui éto'ent de
Jour. Mala fors incidit- Remis , quibas lila dies fun-
gendi muneris obvencrat. C&f
Bon jour. Ave. Salve. Ssivus fis.( au fî-gulier. } '•-Avcte.
Salvete. ( au pluriel. ) Cic.
Jour fe du proverbialen-ent , Se mettre à tous le: Jiurs
Vulgate (e. Se ipfum largiri. Se protundere. Cir. Liv.
Vlaut. Non fe eximium facirc. * Il ne faut p.-is met-
tre fes amis à tous les jours , les employer a ch.ique bout
de champ pour l.i moindre p;rfov>:e Non fapius iiec vul
garitcr utcndiini eft oper.î aniicorum.
Les grands jo-jrs , ( Juges extraordinaires qu'on envoyé-
dr temps en temps dans Us Proiinces j pour faire la re-
cherche CS' le puràttcn des violences faites au peuple
par les Nobles , ÇT dis concuft'ions des gens de ji.fice. j
Conventus. Conventus juridici, genit. cor.vcntuuni )u-
rilicorum, m. pi. ^ Ts-nir les grands jours. Forum ott.
conventus agere.
JoeKs
JO u
JolTRS $e Txlits , ( qu'on entre au Palais , qu'on plaide. )
Dies fafti , génie, dieram faftorum , m, pi. ( Dies
nefafti , Les Jours qu'en n'y entre poi?it. )
JOURDAIN , r. m. [ Fleuve Je U Palefiine. ] Jordânis,
is , m. Plin.
JOURNAL , f. m. \_ Papier journal , livre oit l'on mar-
que ce qui arrive chaque jour. ] Epheméris , ïdis , f.
C«V. Diariuni , ii , n. Hor.Rerum diurnaruro com-
mentarius , ii , m. Suet. Diurna , orum , n. pi Tacit.
JOURNALIER , m. Journalière , f. adj. [ Oe chaque
jour. ] Diarnus , a , uni. Cic.
Journalière , pour Un homme ile joi.rnie. Voyez. JouR-
kÉe.
Journalier fc dit ( de ce qui efl tantôt d'une façon (s'
tantôt de l'autre. ) comn.e Les armes font journulieres ,
tantôt on a de L'avantage , & tantôt du dejavantage.
Communes funt bclH cafus Mars eil communis. lu-
certus &: anceps forcuiia belli. Cic. Cnf.
On dit ( d'un homme ) qu7/ ejl journaiitr , en ce Icns
pour dire que Son tffric n'cjl pas toujours égal ni d^ns
la même ftuatio». Homo non libi conltat AJia die
alius cft. Ert lîbi ina-qualis.
JOURNÉE , f f . f Durée d'un jour .irtificiel , le temps
que le folcd éclairf l' horizon.^ Dics. * Une belle jour-
née. Dies luculentus. ou Itpidus.
Pajfer les journées a hotre. Toros dies pcrpotare. Cic.
* A ror.Jler. Stertere totos dies. Hor.
JoURNEB le dit pour Ua jour de qutique bataille Jignalée
Cy rem.trquable , comme La journée d'Attium { oh Cé.
far gagna l.^ bataille contre Antoine.) l'nlium Aftia-
cuni ou apud Actium. Pugiia A^tiaca. Hor. * La jour-
née de Cannes , ( oii Annibal ctefit les Kon.ains. j Can-
nenlis pugna , (. Cic.
Journée ou Le trav-'il qui fc fait par jour. Diurnus labor,
gen 'diuiui iaboris, ni. Diurna opeia, x , i. Cic. Opeia,
feul. CoiuM. * Une journée entière. Jufta opéra. (W«ot.
Plena opéra. Siutnt. ' Une demi-journée. Diniidiata
opéra, (^o'.um, * Une jc!<rnée (sr dimie. Sciqui opéra.
Colum.'^ Joutes ces journées montent àfeptou huit.
Summa fit oper.-îruni odo vel Icptem. Cotuin.
Un homme de journée , qui travaille h la journée. Opé-
ra, X , 1. Hor. Open , arum, f. pi. Cic. Of crarius, ii,
m. l'Un. Homo operarius. Cic.
Journée , [ Lapait qu'on donne par jour ] Merces diur-
na , gen. n ercedis ciurr.ae , 1". Diurruni pietium , ii ,
n. Cic. '* Ivuer un homme è. la journée , le prendre à
la journée. Diurr.à meiCLoe alicuenV conductre. Hor.
* Vayer La journée à un homme de travail. Operario
diurnani nictccdem pcrloivere.
Journée , [ Le chemin qu'on peut faire p.tr jour ] Diur-
num iier ,genii diunu itintris , ncit. Uuuis aici uer.
Cicer.
Il avait déjà fait plufieurs journées de chemin. Jani pro-
grelFiis erat inikarum dicruni viam. de. * Il fit faire
de.grandes joi:r/iées à fon atn.ée. Maxin.is inneribus
jubet progiedi exercitum. Ci/. * Sav.'incer , marchtr
a grandes journées. M;ij;[:is itiiicribub progreui oa fe
extcndere. Csf. * il le ju-.vi: à peiiics jour,:ées. Mir.o-
ribus itineribns ilium fubil-quutus cft. df. * Je ne
fûts éloigné du mont Amanus que a' une journée. Ablum
ab Amaiiû iter unius dici. Cic.
JOURK'ELI.EI.;£NT , adv. [ Ch -rue jour. -] Qiiondiè.
adv. Sîngi.lis diebiis. abl. Cic.
JOUSTER , ( o,i prononce Jouter. ) V. n. [ Ccmbcttre
a chev,il avec la lame pour je divertir. ] Haltis ludi-
cns ex equis pugiyare.
J0US7E , ( on prtùwnce Joute. ) llibft. f. [ Combat à
che-,^ai ^vei U lance. '\ i'ucï h.ùlx ccrtamcn , ïms ,
neut.
. J Ô Y 7^7
JOUVENCEAU , ( on prononce Jouvansau. ) f. m. [ U»
jeune homme. ] Juvenis , is , m.
( Ce mot eft bas & ironique ]
JOUXTE , Prepof. Voyez. Suivant , Selon.
JOYALIER , Voyez, Jouaillier.
JOYAUX , 1. m. [ Bijoux , bagues , diamants , &c. ]
Gemma: , arum , f. pi. Mundus mulicbris , gen. niun-
dr muliebris , m. Uniones , ônum , m. pi. Phtd. { oa
a dit Jocalia , iorum dans la baffe latinité. )
JOYE , lublt. f. [ Emotion de l'ame qui caufe une dila-
tation de cœur a la veue de quelque plaijir. ] Lïticia ,
X , i. Gaudium , il , n. Cic. Ter. * Avoir de U joye.
Ljtre ou nager dans lajoye. Lxtari , ( or , aris , acus
ium ) dep. Gaudere , ( deo , es , gavifus lum. ) neut.
{ on trouve dans Plaute. Gaudere gaudio , b" dans ïé-
rcnce Gaudere gaudium. )
P-fre ravi ou tr^ifporté dejoye. G.iudiis exulcarc. L.cti-
tia eftcrri. G.iudio tnuinphare. Oir.nibus iascims ince-
derc. C;ir.* Paire nager quelqu'un dans la ;oye. Aliquem
dehbutum gaudio reddere. Ter.* Combler quelqu'un de
Joye. Cumuiare aliquem gaudio. Cic. Hilarirace ali-
quem pertundere. fhud. Omni gaudio explerc ani-
iiium alicuj'Js.* Pfire comblé de joye. Omnibus Jxtitiis
Ix-tum elfe. Cic * Do7mer bien de la joye n quelqu'un.
Lïcitiam alicui faccre. Date alicui iar'itiani. Aiîîcere
aliquem gaudio. Onini gaudio explcre.
Ils font parottre leur joye fur leurs vtfiges. On voir leur
joye peinte fur leur vifage. In eoruni oculis hilaritudo
elt. Ptaut. Déclarant vultu gaudia. Catul.
Seiaiftr aller à la joye. Indulgcre gaudio Plin Jun. Da-
rc le jucunditati. Cic. » Rifentir une grande joye. Mi-
ra la.-titia perKuidi. Summâ lïtit:â afiici. Cic. * Rete.
nirja joye La-titiam exultantcm comprimcre. Cic.
Fille de joye , Pille de manvaife vie. Proltibiilum , i ,
n Merttux , ïcis , f. Piaut. Cic.
JOYEUX , m. Joyeusï , {. adj. [ t)«»' a de la joye. Hui
cft aans ta joye. ] Laftus. Hd.irus , a, um. Hilaris & '
noc hilare, c ic* Jejuis tout jcytux de ce que mes pré-
fents ont été agréables. Totus gaudeo ou ixEor inea do-
ua ûcsmata & accepta tuillè, Ptaut.
JOYEU.SEMENT , adv. [ Avec jove. ] La-ré. Hilare.
C»r. Huariter. adv. yiuth. aUHeren. Hilan animo.
abi. Cic. Cum li-titiâ.
iRASClBLE , adjeCi. m. & feni. On dit , l'appétit iraf-
eit'le, { le, me des philufophes. ) Pars animi in quâ
Uarum ardor exiftit. ( Les fhilofophes dij'ent Appeti-
tui iralcibilrs. )
IRE , f f. [ Colère. ] Ira , a? , Voyez Colère.
t Ce iiiot Ul vieux , ix huis d'uiagr, li te ti'cij dans le biiilef-
411e, & en liicù,ot.iC,pouruii ols iepijiechiz lapuaux J
i:US , f. f. [ V Arc-cn-ciel qui fe f.xit par réflexion de lu
lumière dans une nuéi ptuvienfe. ] Iris , lidis , f. )''irg.
ArcL)s/("' , ou Arcus cœldtis n. Cic.
L'< foifies ni ont tait une Uivimte fabul.ule , Jk la mefagere
de Junon J
Iri? , [ Racine odoriférante. '\ Iris , ïdis , f. Tlin. * Iris di
Plcrerue. iris Hetrufca ♦ tris de Portugal, lus Lulitaija.
d'Iris , ou fait d'Iris. Irïp.us , a , um. Plin.
I.ILANDE , [ Ifle de l'Europe en la mer Oceane , dont Du-
blin cft la capitale, j Hlhcrnia. Juveriia , s , f.
IRLAKDOIS , m. Irlandoish, f. [ Celui ou celïi
qui eji ^'Irlande. ] Hibernus , i , m. H berna , x , f.
IRONIE , 1. f. [ Figure de Rhétorique , dont on ft 'crt
l<iir railler tT infulrer une perfonne. ] Ironia , X , f.
lilulio , ônis , f. Huirit.
IRONIQUEMENT , adv, [ Par ironie. ] Ironicè. adv.
y.fcon-ped.
IRONIQUE , adj. m. & f. * Un difcours ironique. Ser-
mo iioina diiiinmiintiaque plenus , m.
£ c e e e
7<8 I R R,
IRRADIATION , f. f . [ Vnciêûn du Soleil tfui ditrde fes
rayons. ] Radioium Solis immUHo , ônis , f.
IRRAISONNABLE , adj. m. & f. [ Qui eft privé de rai-
/ôiî. ] Irrationalis & hoc le , adj. Sen. Racionis cx-
pcis. Rationis non particcps. Cic.
IRRECONCILIABLE , adj. m. & f . [ Su'on ne peut récon
cilier , ni racci»n,noder. ] Implacabilis. Inexorabilis
Iiiexpiabilis & hoc le , ad). Cic.
Il ejî d'im nutiirei d'autani plus irrcconciliMe, que fa hai-
ne tr f* colore étoieru plus cachées. Quô obfcuriot ira
& natiua , co icrevocabilior. Tacit.
IRRÉCONCILIABLEMENT , adv. Implacabilitcr. adv.
Tncit. Citra Ipem reconciliandx gratix.
IRRÉFRAGABLE , adj. m. & f. [ Certain , affnre , qu'on
ne peut démentir. ] Ceitiflimus. Locupletiiîimus , a ,
um. Cic.
IRRÉGULARITÉ , f. f. [ VMtte contre les règles. ] Pec-
catum adversùs lec;cs.
Irrégularité , [ Défaut , qualité de ce qui efl centre
les règles. ] Dtformicas. Pravitas , âtis , f. Cic.
l^RÉGiiLAraTE , canonique , [ E.npécheinent qui rend un
homme inctpMe de recevoir er d'exercer les ordres. ]
Id quo quis lîc inhabilis ad laci'OS ordincs lufcipiendoj
& excrcc-udos. * Iiregulaiitas , âcis , f. mot confacré.
iRRRGtii.ARiTF. dans les moeurs. Morum pravitas eu de
forinitaî. Abnormes motcs , £enit. morum abnor-
niium , m. pi.
IR.REGUL1ER. , m. Irreculiere , f adied. [ Slui
tfl contre les règles. ] Abiioimis S; hoc me adjei;t.
f Une pièce de théâtre irreculiere , qui n'efi peint dar.s
les régies du théâtre. Tabula qua; ultra legcs tendit
opus Horat.
On dit au figuré , Un corps irrégulier , ( qui n'efi pas
d'une bonne conformation. ) Corpus non bcnc confor-
matum ou conftitk.tuni.
Vn efprit ir régulier ou hétéroclite , Efprtt mal fait. Ab-
normis animus. Hor.
Irrégulier dans fa vie , d«ns fes mœurs. Abnormis mori-
bus Si vità.
Irrégulier , qui a encouru l'irrégularité. Inhabilis ad
falcipicndos & exercendos facros ordines. '*■ Irrcgula-
ris ( dans le lanr.ige dt l'Eglife. )
IRRÉGULIÈREMENT , adv [ D'une manière irrégu-
liere. ] Contra leges & régulas.
IRRELIGIEUX , m. Irréligieuse , f. [ SH'i n'a point
OH peu de religion , ni de pieté. ] Parcus Dci cuiror.
( Horace dit Dtorum. ) Irteligiofus. Impiu» , a , um.
Liv Cil-.
IRRELIGION , f. f. [ Manque de religion & de pieté. ]
Iinpiecas, ans, f. Fabius Fiiiorinus emp'oye le mot Ir-
religiofitas , Stis , f.
IRRÉMÉDIABLE , adj. m. & f. [ §!ui eft fans remède.']
{rremcdiabilis& hoc le , adj flin.
IRRÉMÉDIABLEMENT, adv. Sic ut medcri non poiïit.
Infanabilirer.
IRRÉMISSIBLE , adj. m. &: f. [ g>ui ne peut être par-
donné. ] Inexpiabilis & hoc le , adj. Cui nullus rclic-
tus cft vcn'x locus.
IRRÉMI iSIBLEMENT, adv. [ Sans rémifion. ] Citra
iillam venijE fpem. Sine ullà venix ipe.
IRRÉPARABLE, adj. m. & f [ g^i' ne fe peut réparer.']
Irrepatabilis Se hoc bile, adj. Quod farciri ou repatari
non poted. * Une faute irréparable. Culpa qus l'arci-
ri ou reparari non poteft.
IRRÉPARABLEMENT , adv. Sic ut larcin ou reparari
ou rcftitul non pollit.
IRRÉPRÉHENSIBLE, adj. m. Se f. [ En qui il n'y a
rien à reprendre. ] Iiiculpatus. IrrcprcKenfus , a , um.
Ovfd. la quo nUiil jure oit raeritô reprehendas, Juftâ
IR R
reptehenfione oarens , entis , omn. gen. fjrtr.
IRRÉPROCHABLE , adj. m. & f. \_A qui on ne petit
rien reprocher. ] Omni vitio & reprehenlione carens ,
entis , omn. gcn.
Un homme d'une vie irréprochable. Intcger vlta: fccle-
rilque purus. ti^r. Vir fandtillimus. Vir inculpât! vi-
ti- rhdd.
Un témoin irréprochable. Teftis locupIeti/Timus. Teftis
intcger & incorruptas. TclHs gravitlîmus.
IRRESOLU , m. Irrésolue , f. [ giui ne fça'tt ce qu'il
doit faire , incertain. ] Dubius. Incerius , a , um. An-
ceps , |e»«f. ancipîcis, omn. gcn. Fluâuans. Dubi-
tans , antis , omn. gen. Cic. * Mon voyage efl encore
irréfolu. Incertuni cit adhuc mcum iter.
Eflre irréfclu. Animi pcndcrc ou fluduarc ou dubitare
tu haîficare. Cic. Aniino ttuduarc. Liv. Aninio fluc-
tuari. èii'mt-Curt.
IRRÉSOLUTION, f. i.[ Doute, incertitude d' efprit ,
qui ne ff aurai: fe déterminer au choix d'un parti. ] Ani-
mi iî.iduatio ou hifitatio ou dubitatio , ônis , i.Cic.
Animus Incertus & riuûuans. Li-j.* Virréfolution dant
laquelle je fuis rn'cm^^éche de pouvoir former aucun def-
f.in. Peûoïc conlillcre -nihil contilii potell , ita incer-
tus feior. Ter.'* fendant que vous êtes dAKS ces irré'
folutions dix mois fe font écoulez,. Dum ha;c dubitas >
menlcs abierunt deccm. Ter.
IRRÉSOLUMENT , adv. [ D'une manière irréfolué. ]
Dubitanter. adv. Cic.
IRRLVEUtMMENT , ( on prononce IrrÉvÉram ant. )
adv.. [ Sans révérence , fans aucun refp.ct. ] Iricveren-
tcr. adv. l'UnJun. Sine rcverennâ. Iidbleutcr. Irepu-
dcnter. adv.
IRRÉVÉRENCE, { on prononce IrrÉvÉrance , J f. {,
[ Manque de rcfpvci. ] Irrevcreniia , a; , f . Tacit ( o»
pourra fe fervir (i'Impudcntia /t.o» les o'cafions. )
IRREVÉRENT , m. IrrÉvÉrenie , f. \_^ui n'a point
de refpecl. ] Revcrennà carens, cutis, omn. gcn.
IRRÉVOCABLE , adjcâ:. ni. & f. [&»i ne fc peut ré-
voquer. ] Immutabihs & hoc le , adjed. Irrevocabllis
& hoc bile. i'ii». lirnius. ïi.xus. Ratus. Stabilis &
hoc le. Cic.
IRRÉVOCABLEMENT , adverb. Firmiflimè. Certiffi-
me. adv,
IRRISION , f. f. £ Moquerie. ] Iriifio , ônis , fœm.
Cic.
IRRITATION , f. f . [ Ce qui irrite quelque mal. ] Ini-
tatio , ônis , f.
IRRITÉ , m Irrité e , f. part adj. Vojex. Irriter.
IRRITER quelqu'un. Y. aCt. [ L'tigrir , l'antmer , l'en-
flainmer contre un autre. ] Aliqucm itritarc ou inlligi-
re ou inlhmulare , ( o , as , avi , atum. ) ou accendere,
l do , is , di , lum.) ou afperarc , ( o , as , avi , atum.)
adt. Cic. Ttr. Iratum aiiquem altcri faccre. Cic.
Eflre irrité contre quclqx'tin. Oft;nlum ou hiccenfum ou
iratura cffc alicui. CJc Turgtit alicui. Plant.,
il efl nouvellement irrité contre vous. Rcccnn ira in te
fertur. Tacit.
Un efprit qui s'irrite aifément. Irritabilis animus. Cic,
IRRUPTION , f. f . ( Cchrfe qui fe fait À main armée
dar.s un pays ennemi. ] Irruptio , ônis , i. Cic.'^ Faire
irruption ou une irruption dans le pays ennemi , Y en-
trer à mai» armée. Irniptionem faccre in hoftium h-
nés, Irrumpere in hoftium fines. Cic.
ISABELLE , adj. ou couleur Isabelle , [ Slui partici-
pe du blanc & du jaune , er qui efi d'un jaune bien
lavé. ] Color melïnus fubalbidus , genit. coloris meli-
ni fubalbidi , m.
ISAURIE , [ Petite contrée de la Lycaonie tn Afie."] Ifau-
ria , « , f. Plin.
ÏSO
^t eji d'Jfaurie. Ifaurus , a , um. P/«V,
«)j/r app.zrtisr.t à l'ifx^rie. Ifauricus , a , um. Pltti.
ISENAC, [l'iUe de l'Empire en Turhgi.'] Ilënacum , i, n.
ISERE , [ Rnieri di D-iuph'rié. } Isara , x , m.
IstRB «» IsER , [ Ri-vicred' Allemagne en B-iviere , tfui
pajfe à Munich , £5* fc jette dans le Danube. ] Isâra ,
X' , mafc.
ISLANDE , f. [ rfle de l'Océan , qui appartient au Roy de
Dii„ncm,irck. ] Idandia , a: , f . Ultima Thule, ^fwif.
ukima: Thii.'cs , f.
ISLE, { pron9?!cez. îtE, ) fubft. f. [ Terre nui eft environnée
d'eau de tous les côrez.] Insiila , x , (. Cic.
d'Isle. Infulari'; & hoc re. Piii.
l'IsLE , [ l'iile de Flandre, ] Infuis , arum , f. plur.
Sui efi de l'Ife en Flandre . Infulanus ,a , um. Infulenfîs
& hoc infulcnfe.
ISOLÉ , m. Isolée , f. part, du verbe actif inufité Iso-
ler, Sl^i ne touche point à un autre , parlant d'un Bâ-
timent OIT d'utie ColoiTine.'] Nuila ex parte circumfultus.
[ C'cft un teime d'Architeâure. J
ISPAHA.M , [ Ville d' Afte , Capitale du Royaume de
Perfi. ] Hifpaham ou Hccatompylos , i, fœm. Afpaha-
mum , i , n.
ISSU, m. Issue , f. [ SSui fe dit en généalogie de ceux qui
font ntz. ou dcfcindus de tels (y tels. ] Ortus. Oriun-
das , a , um. Cic. * Il eft iffu de bas lieu , il eft d'une
baffe extraction Cf d'une nailjjnce obfcure, Loco obicu-
ro , tenaiquc fortiini ortus. Liv.
ISSL'E , fubft. f. [ ladroit par où l'on peut fertir. 1 Abï-
tus. Exkus , ûs , m. Cic.
fermer les iJJ^es. Abitus fepire. Tacit.
Issue , comme à l'ijjnë du dincr , au forr.r au dîner. A
praiidio. Poil pianJium. Ab cxitu piandii. * A l'iffue
du fouper. A cixnà.
ISîUe (ê dit ( des exttétnirez ©* des entrailles des ani-
maux qui fe mangent. ] F.xtrcma animalium , n. plur.
Inreftina ; oriini , n.-pl. * Laftos agnin.c . genit. lac-
tium agninarum , f. pUir. U>.e ijfi-.'e a'a^neau.
li u'é , [ Evénement bon ou mauvais. ] Exitus. Eventus.
Succeffus , ûs , m. Finis , is , m. Cic.
Nous avens eu bonne iffu'e de nôtre affaire. Ad optâtes
eiitus rcs noftra dedu-lla eft. Féliciter nobis ceJlït ne-
gotium. Ad manus rcs i(la ncbis luccelFit. Contigit
tebiis noftris prolr^r exitus. Cirer. Ho', * Avoir quel-
que iffkë funeffe. Exicialem cxitum haberc. Cic.
Isthme , fubft. malc. [ Vetltt langue dt terre qui joint
deux continents. ] Irthmus , i , m. flin. ( Apulée le
fait féminin. J
ISTRIE , ' Frovince d'Italie dans l'Eftat de Venife.] Iftria,.
X , i. ?lin.
tes pei-.ples d'Iflrie. Iftri , orum , m. p!ar. Flin.
ITALIE , [Va) s ae l'Et.rope jur /,ï mer méditerranée , qut
appartient n plufinurs petits Princes. ] IraJia , x, f. au-
trefois. Hcfperia. Œnctria. Saturnia. Aufonii , a?, f.
Voyez l'origine de tous ces noms d^ns le Dicî. ries Antiq.
©Italie. Italicus , a , um. Cic.
ITALIEN , mafc. Ita.lienne. fem. iCelui ou celle qui
eft a' II. die ] Icâlus , i , m. * itala , X , f. Cic,
La La,>^we Italienne. Lingua Iralica.
rrH-AQU E , [ Petite Ijù de la mer d'Ionre , Pays d'U
lijje. ] Ithaca , x^,f. Cic.
ITERATIF , m. Itérative , f. [ Réitéré. ] Itcratus, a,
um. Flaut.
ITINÉRAIRE , fubft. m. [ Guide des Voyageurs, lltinc-
raiium , ii n. Anton. Aiigufi.
JETBE , fubft. f. [ Crinière d'un Lion. ] Ji.'ba , a: ^ f .
JUBE, lubft. m [ Tribune da^is nos Eglii'es où 'l'on chante
l'Ev.'.ip.e pour être entendu du peuple. ] Odêum , ei ,
n. ài::os,. Vitr. Pulpitum , i, n.
JUBILE , fubft. m. [Cérémonie Iccléftafllque qui fefait
pour obtenir la rémijfion de fes péchez. , moyennant cer-
taines pratiques de dévotion ordonnées par l'Eglife.'] Ju»
bilêus , ëi , m.
( 11 a étc etal->li à l'imitation du Jubilé de la Loy Judaïque , pat
le Pape Boriface VIII l'an i joo. en faveur de ceux qui iioienc
^d Itiiuijiz .Afojislarnm , vilîtet le Tombeau des laints Apotics.;
Se jucher, V. ncu:. [Parlant des poules qui fe perchent
pour repofer la nuit. ] Infidere , ( deo, es , insédi , in-
lelfum. ) n.Colum.
JUDAS , fubft. m. [ Le traître Apôtre , qui livra Jefus-
Chrifi aux Juifs pour trente deniers. ) Judas traditor ,
gcnir. Juélx traditôris. m.
On EMPLOYE ce mot à plufieurs façons de parler fami-
lières & adverbiales. Il efi traître comme' Judas , c'ell
un vray Judas. Alter proditor ur Judas » Un baijèr de
Judas. {, Careffes trompeiifes dont on fe fert pour trahir
quelqu'un, ) Irffdum ou perfidiofum ofciilum , i , ncut.
Siibdola: & infida: blanditia:, arum. f. plur.
On appelle parmi le peuple £r;in ^e 7«/V/i.f , ( des ta- I
ches de rouffeui qui viennent au vif âge de ceux qui ofic
ordinairement le poil roux ardent , comme Judas.) Lcn-
ticula:, arum , f. plur. Celf
JUDAIQLTE , adj. m & f . [ §iui appartient aux Juifs. \
Judaicus , a , um. Cic.
JLlDAIStR , V. n. [ Suivre les cérémonies des Juifs. ] Ri-
tus Jiidaicos fcqui.
JUDAÏSME , fucft m. ( L'antienne Religion des fuif',\
Jiuia;orum religio , ônis , f. plur.
Judaïsme , (' Opposé au Chri/litntf'se. ) Judaïca fitperlh-
tio , geutt. Judaïca: fupcrftitiônis , f. g^uin:.
Jl'daÏsmE , ( Les coutumes (y les ccrémjnies des Juifs.)
Judaici ritus, genit. Judai'corum rituam, mafc. pliw,
* Judaïfmus , i , m. ( Mot général .les Auteurs Ecelé-
fmfiiques. ,
JUDÉE , fubft. f. ( Vrovince de la Paleftine , dont la Ca-
pKule efi Jerufalem. ) Juda'a , a:^ , f.
JUDICATIF , m. Jurirc^rivE , f. ( La faculté judic^ti-
ve dans l'entendement , à qui il appartient de juger des
chofes.) Judicandi vis ou faculras, f.
J'JÛlCATURE , fubft. f. ( l'ofrede Juge.) Judiciarium'
munus , genit. judictarii munens, neut. * Judicatus ,
ûs , mafc. fe trouve dans Ciceron. Liv. ii des Epif-
tres à Attiqae.
Exercer la judicature. Judicis officio fun^i-,
JUDICIAIRE , adjcft. m. & fem. (Qui appartient h U
Julice.) Judiciarius , a, um. Judicialis, ou juridicialis
N: hoc judiciaie. Cic.
JUDICIEL , adjeft. m. Le genre /udieiel on judiciaire ,
terme de Rhétorique.) Genus judiciaie, «« jiiriJiciale ort-
forenfc ou conccrtatorium , ge-.it. generis foreulis oit
coiicertatorii , n. Cic.
JUDICIEUSEMENT , aJv. [ Av^e jugement V fagejfe.]
Pnidcnter. Sapieater. Confuhc. -adv. Cic. Plaut.
JUDICIEL'X , m. Judicieuse f. ( Sensé qui a du juge-
ment ,avisé, de bon fens. ) Vif acri judicio. Prudens,
Sapiens , Ciiris omii. gen. Conlideratus , a , um. Ho-
mo niagni judicii. Cic.
Un difcours judicieux , Censé , fage. Oratio fapiens ou^
prudens. Oratio prudeutia; pleiia. Cic.
JUGE , fubft. m. ( ^» juge , qui porte fon jugement de
quoique ce foit. Juder , genit. judicis , m. Cic. ( Il fe.
dit aujfl d'une femrre , &" alors il tfi féminin. )
Un bon juge , qui fcait bien ;iirer des chofes. JE.qaas s-fti-
mator , & jjdcs rerum. /Eftimator doftus & intelli-
gens. C<f. comme qui diroit «» bon connoiffeur.
Juge d'Office. Jiidex , icis , m. Cic.
Juge fouverain, [ Uni juge en dernier reffort. ] Suminu%.
fijptemu$ Judes^
i c e c e ijj:
!
770 T U G
JiGE fulidterne ou inférittir Judex interior.
Juge fi-ui/ Civilium negotiorum o« rcrum judcx.
Juge criminA Qçiïficor , Sris mafc. Rerum capitalium
prcstor. Qiaxftionum ctiicinalmm qujeiitor , ôris , v.\.
Af(0)iii-?ei.
JuoE délesté ou commis. Rccuperatot , oris , m. Cic.
Faire l'once de Juge. ,{ exercer la judicature. ) Judicia
exerceie. Ctc.
Un bon juge , un juge intégre G" incorruptible. Judcx m-
tcer of, incorrupcus ou fanûiffimus o» xquiflimus.
Cic. * Un juge qui ft Uiffe corrompre pur argent. Num-
madus judex. Cictr. * Unju^j qui donne tout « U fu-
meur. Judex qui gracia: Tubfcnbit. Ter. Judex gratis
obnoxius. Sluint.
tflublir un juge. Judicem confticuere. Cicer. * Prendre
quelqu'un pour juge d'un différent. De comtoverllâ ju-
dicem lumerc. Cic ou capete. ?liiitt. Ltv.
JUGEMENT , fubft. m. [ inculte de L'^mi qui nous fait
juger des chofes. ] Judlcandi vis , fiinit. vis eu facui-
tas, âtis, f. Judiciam , ii, n. Vis judicatrix , f. ( ^<i«-
tilien a dit. Ars judicatnx. )
Vn homme de jugement , qui n bien du jugement. Vir
acri iudicio. giuint. ( Le contraire ejl Vit nullius )ij-
dicii. )* Il a le jugement bon, il n encore bon jugement.
Eli adliuc mentis ilix ,ou fana; & mregrs inertis com-
pos. Adhuc apud fe cit , ( parlant d'un homme extrê-
mement -vijux , ou qui ejl fort /n.tUde. )
Jugement , (que l'onf-iit des chojes. ) Judicium , ii , n
Sentcr.tiâ , a; , i. Exiltimntio , onis , f .
Suspendre l'on jugement. Alf^nfum ou judicium ou aflen-
fionem fuftmeic ou colubcrc ou recincrc. Se ab omni
afleiifu fuftinere. CjV.
T^ire ou porter jwrement de l'efprit de quelqu'un. Judi-
cium ferre o/ffacere de alicujus ingemo. Cic. _
S'arrêter au jugement de quelq.tun. Stare alicujus jud:-
cio. Cicer.
C'eji mon jugement. Sic cenfeo. Sic fentio. Ctc.
A 'mon jugement , Selon mon jugement , A men avis ,
Selon moy^ Ueo judicio. Mcà fententiâ. abl. Cic
JcoEMENT téméraire , ( qu'on porte des ptrfinnes. ) Te-
rr.erarium judicium , ii. n.
Faire unjugetntnt téméraire. Przccps ac tcmcrarium de
aliquo ji^-cium ferre ou Ir.ibcre. Temerè ac pricipi-
tantcr de aliquo judicarc.
JuGEMtNT, [ Sentence qu'un Juge prononce fur quelque dif-
férent. ] Judicium , li , n. Sentcntia, a: , f. Judicatum,
i , n. Cic. "*■ Appeller quelqu'un en jugement , le faire
■venir devant le Juge. Aliquern in judicium ou in jus
vocare ou adduccrc. Arccilcre aliquern judicio. Cic
Afijf'r au jugement. Adclle ou intereiîc judicio ou ad
judicium. Cic.
Donner un jugement de mort contre quelqu'un. Confti-
^erecapitis judicium in aliquern. Cic. Rendre un ju-
gement. Reddcre ou dare ou dlclare judicium. Ferre
feptentiam. Cic. Ter.
JUGER , V. ail. [ Exerar fon jugement à connottre e*
difcerner le bon du mKuvnis , le ijray a'a-jec le faux. ]
De re aliquà judicarc , ( o , as , avi , atum. } Judi-
cium ferre, ( fero , fers , tuii , latum. ) Cic. Judicium
facete , ( io , is , feci . faftum ) , . , .
Le peuple ne juge prefque de rien fuivant la -vérité, mxis
félon l'opinion d'autruy. Vulgus ex vetitate pauca , ex
opinione multa a;lUmat. Cic.
Juger de quelqu'un par foy-méme. Animum alicujus ex
anime fuo fpectarc. Ter. Ex fuo ingenio mores alicu
ius probare. Judicare aliquern ex ingenio iuo. Plaut.
Ter. Il ne faut pas juger d^ s chofes fur le rapport de la
renommée. Non ex rumore de rcbus ftatuendum eft.
Tacit. * Je laijfc à juger aux autres du progrès que j'.ty
JUG
fait âans l'une C dans l'autre étude. Nos autcm quan-
tum in utroque ftudio profecerimus , aliorum fit judi-
cium. Cic. * Juger en foy-méme qu'un homme efl de
conféquence. Animo fuo judicare homir.em maximi
pretii elfe. Ter.
Juota , [ Prorwncer un Jugement. ] De litc ou de causa
judicare ou ftatuere. Cic.
Faire ju^er une affaire deux fois. De ciiem re bis judi-
cium adifpici. Ter. * Il a ju^é cette affaire en ma fa-
veur. Litem iftam fecundiim me dedit. Cic.
Juger fc dit proverbialement // en juge comme un aveu-
gle des couleurs. De re iftâ , ut ccecus de ccloribus , ju-
dicat. * Jugir a la boule-veu'é , au h.tzard. Judicare
rem ut ut eft. "* Juger fur l'étiruette du fac ,f.ïns avoir
examiné les pièces. Judicarc fccundiisn titulum , nou
perpenfis litis inftrumentis.
Jugulaire , adjcd. "<■ Les veines jug-ilaires , {qui mon-
tent .« la gorge , y qui viennent du rameau axillaire.)
Juguli venx, arum , f. plur.
JUIF , m. Juive , f. C S»i efl de Judée. ] Judsus , xi ,
m. Judïa , XX , f. pour une femme Juive.
JUIVERIE , Cuba. fem. [ L'emlrA: où les Juifs demeurent
d.'.iis les villes. J Judaica platêa , x, f.
JUiLLbT , fubft. mafc. [ Le feptiei/::' mois de l'année à
compter depuis Janvier. ] Julius , il , mafc. ( on fout-
ent end mends. )
[ Il s'a pelloit anciennement ^uimUi le cinquième mois de
l'Annie , en commençant par Mars , tomine les aniiens B.om ]
JUIN , fubll. m [ Le fixiéme du mois de l'année à corn-
m.ncer par Janvir , (S le quatrième en commençant par
M-trs. ] Juniu' , ii , m. ( on fous entend mends. )
JUJUBE, fubll, f \_Menu fruit qui refl'emble à l» cornouil-
le. ] Z e'phum , i , n. Colum.
JOJUBIER, fublt. m l Arbre qui perte les jujubes."] Zl-
zipbus , i , f . Colum.
JULEP , ou Jullet , Tubll. m. [ Potion douce £ir agréa-
ble qu'on donne aux malades, pour provoquer le fjmmeil,
ty pour les rafraîchir dans C'f.rdeur de la fièvre. ] Dul-
cicula potio , genit. dulcicuLe potionis , f. Julcpus, i^
mafcul.
JUlIERS, [ Ville forte d^ Allemagne ,fituée fur la rivière
de Rouvre , Capitale .in Duché de même nom au Duc
de Neubourg. ] Juliacum , i , n.
De Ji.'LiERS. Juli.iccnlis S: hoc fe.
JUMEAU, m. Jumelle , f. Voyez, Gfmfau.
JUMENT , {prononcez Jumxnt. } fublL f. [ La femelle
du chevul , ou une cavale. J £qua , X , t. Hor.
IVOIRE , Voyez YvoiRE.
JUPITER , fubft. m. [ Afrre bénin ^«e les Afirologuet
nomment ix grande fortune. ] Jupiter, ^f«if. JoviSj ra.
{ L'on difoit autrefois. Jo/is , hujus Jovis. )
JUPPE, fubft. f. [ H.ii'illewent des femmes depuis les h.in-
ches jufques en ba<. j Supp.irum inferius , genit. fup-
pari inferioris , n. * Joih'on , fubft. m. [ Petite juppe
de deffous. ] Supparum interius , n.
IVRAYE , Koyrz, Yvkaye.
JURÉ en quelque art ti' métier que ce fait , fubft. m. Ju-
râtus , i , m.
r Parce qu'on leur failoit faire ferment d'obfervcr fidèlement les
ftatuts de la Profell^on qu'ils e:iiHr,ilVoicnt. I
JUREMENT , fubft. m. [ Affirmation qu'on fait d'une
chofe en prenant Dieu à témoin. ] Juvamcntum , i , 11.
Jusjurandum,^f»i>. jurisjurandi ,n.{On trouve quel-
quefois dans Ciceron iSf d.i>u Céfar ]a^\irSLndi , mais
il faut que ce fait une fynrope , ou que les endroits foient
corrompus. )
Jurement fe dit aulfi ( des paroles d'emportement (S" des
blafthêmes qu'on pronoi.-e d.ins la colère. ) Imprccatio.
nés. Exccrationes. Dsteftatioiies , onuni , f. plut. C«V-
JURER , V. aft. & neut. [ Preniire ÛieU à timoînde h
'vérité qu'on dit. ] Jurarc , ("o , as , avi , atum. ) n.
( On trouie Juratus fum au prétérit , dans Ciceron GT
d.ws Plxnte. ] Jurejurare. Liv. Dcjcrarc Ter. * Jnrer
fur les autels. Jurare aras. Hor.
JjjRER /i»/<x-. Falfum jurare. Vanilîîmum jusjurandum ju-
rare. citer. * J:irer en f» confcience. Jutaie ex animi
fui fcntentià. Cicer. * Il jure en teruns fortmls , qu'il
nous ■venitroit d'une telle brutalité. Jurât verbis conccp-
tiiUmis fe nos vinJicatutum de tam libidinofo impc-
tu. Petr. B.
Jurer fe die au/Ti (des hlaffhêmes O" des exécrations qu'on
profère contre Die:i & contre les perfonnes dans quelque
emportement de colère. ( Multa malediila in Dcum pro-
terre , ou vomere , ou congererc. ailt. Verbis attociori-
bus infeilari aliquem. depon. Malcdidis difïcrre ali-
quem. Plaut.
IV'^ESSF. , V^r/c^ YVRESSE , (ffc.
JUREUR , fiibrc. m. [ £!«« hLfphéme. ] Maledîcus con.
yidizai , genit. maledici conviciatoris , m. Cic. Dcje
rans , anti"; , oir.n. gen.
[ On dit Jiite->e pour une femme. MaUdiSa m:Mer.']
JURIDIQUE , adied. m. & f. [ Hrii e/l félon les formes
de la jujt'ue. ] Qiiod eft fccundùm normam juris. E.x
judiciorum formuiis.
JURIDIQUEMENT , adv. [ Selon les formes de lajufti-
ce. ] £x jure. Judiciorum t'ormulis. Cic. Ex prxfcripto
juris.
JURISCONSULTE, fabft. mafc. [ S^a-vant en droit , qui
en a écrit , W que L'on confulte fur l'interprétation des
Loix. ] Jurifconiultus , i , m. Jurifpcrîtus , i j m. Juris
Se Ici^um [-eritus , i , m. Cic. Hor.
JURISDICTION, ( On prononce Juridiction. ) fubft.
i. Junfdidio , ônis , £ Ctc. * Cette aff'aire efi de ma
p.rifAiclion. Res vertitur in meo foro. Plaut * 'Entre-
prendre fur la jurlfdicHon de quelqu'un. Ufurpare ju-
rifdidionem altcrius : { (S" par un proverbe La'.ii. Po-
ccre fa'cem in meircm alienam Mettre fa faux dans
La nioijfcn d'autruy. Entrtprendre fur luy. ) * Je ne fuis
poi/it de votre jtirifdiciion, Tui juris non lu.ii , ncque
poteluitis.
On i>it au fissuré , // a toùjot-trs été permis de parler de
ceux que la mort a mis hors de la jurifdiciion de la Jla-
terie & de la haine. Licuit fcmpcr fcrmoneni habere
de his , cura adulacioneni &: invidiam pofitis. Ta'it.
JURISPRUDENCE, ( On pr/yno,ice JuR I'.prudance. )
lublt. F. [ Scif}2ce du Droit. ] Jjrifprudentia , x .focni.
Ulp. Prudcntia juris. Juris fcientia , i , f. Cic.
JURISTE , l'ubll. m. Le mime que JuRibCONSOLTE.
IVROGNE , l-oye:. Yvrcgne.
JUS , fubft. mafc. [ Suc ou liqueur qu'on exprime des
viandes ou des Jleurs. [ Succus , i , m. Jus , genit. ju-
ris , n.
Vne viande qui a bien du jus , une viande fucculente.
Cibus jurulentus , i , m, Cibiis fuccofus , &: nutritivus,
i , m. Petr. B.
JL'SQUE , ou JusQiiF.s , [ Prépcfiiion qui marque le
lieu er le temps. ] Uique * Jufques à Rome. Ufque
Romam. Romam ufcjue.
JUSCJ.UES ictjuîqucs à cet endroit. Ufc]uc ad hune locum.
Çic. Hue ulque. Plin. * Jufqu'à prejtM HAtlcnùs. ady.
Jufques au-delà des Alpes. Trans Alpes ufque. Cic.
Depuis le J.micnle jufques au temple d'Apollon. Ull]ue .î
Janiculù ad a:dc.n Apol.inis.
Jttjques au dernier d'Août , on jufques au jour de de-
Tjant les Calendes dt Siptcmi-re, Ufque ad pndis Calcn-
das Septcn-.bris. Cic.
JusQiiES <? quand. Qpoufquc. Cic. Uiqucrjuô. M.^rt.
JusQi'BS ;in:: orsiilcs, Auriuni tînùs. Q»iit. * Jufques ^
lit bouché. Ote tenus. Tacit.
Jufques au vif. Vivo tenus. Colitm.
JUSQUIASME, fubft. £.\_ Herbe qu'on nomme la M»rt
aux porcu ] Hyofciâmus , i , ni. Hiofcianium , i , n.
Plm. Herba Apoliinaris Eaba fuilla , a: , f. Plin.
JUSSION , fubit. f, [ Commandement. ] Julftim , i , a,
Jullus , ils , m. llaut. [ Mot de Chancellerie ]
Juste , adjcct. m. & f. [ Equitable. ] juftus. ^qui»
3 , um. Cic. '
Ce que vous dites efi jufle. jEqua & jufta dicis. Cic. *
Ce que vous dem.mdez. efljufiees' rxtfenn.tble. Jus &
squum poftulas. Ter. Jus boaumqus oias. Jus petis
- Jus merum oias. Plaut.
Juste , [ Conven.-tbL' , propre. ] Juftus , a , nm. Con-
gruens. Conveniens ,entis , onin. gcn. Haoïiis &; hoc
le. Aptus , a, um. Cic.
Cet h.ibit m'ejl jufle. Uxc veftis mihi apte convenir.
Ha:c veftis habiliS eft ad corp'js. ♦ Ce foulier n'ejt point
jujle à mcn pied. Calccus ifte laxus eft. Calccus iftc
pcde major eft. Hor.
On dit au figure , Vn efpritjufc , qui ne dit que ce qu'il
faut dire. Accaratum cSc rcdum ingcniuni. Cic.
Parler jufle ou ^i/ec 7.'(/i#. Apte & pcrbêr.c loqui. '^
Undif ours jufle. Accurata oratio neque redundans r.c-
que excurrcns. Cic.
Le compte efl jufle. Convenic numcrus. Ter.
Au Juste. Certô. * Je ne vous puis rien dire au jufle
combien ils étaient. Quot fuennt , certô dicere non
pofluni.
JusTE-AU-coRTs , fubft. m. [ Efpece d'habillement , qui
rt'efl pas trop ample , tr qui efl jufle au corps. ] Vc.'hs
ou tunica aftridior , ge^iit. veftis oit tunica: artrift;o-
ris , f Sagum aftridius , n.
JUSTEMENT , adv. [ AvecjuÇiicc. ] Juftè advcrb. Ji;rc.
abl. Meritô adverb. Cic.
JusTEMZNT , [préciftment. ] comme // efl arrivé jufle-
tuent , comme on parlait de luy. Eo ipfo temporc adve-
nir , quo mcntio de eo iiijeâ.a erat.
Voilà j:iflement mon cnfpte , tou:e la forr.me y efl il
n'y manque pas un double. Nummorum convenir nu-
merus. Summa: ne teruncius quideni abeft ou decft.
Justem: NT , l'ous avez. Ueviitez.. Rem acu tencifti fie'
eft. Pl.iut. " '
O.N DIT ironiquemeuc , Juflcment , c'efl bien cela. Sci!x-
cèt quidcm :
JUSTESSE , fubft. f. [ Proportion , rapport que les parties
d'un tout ont entre elles, j Apta partium compofitio ,
genit. apta: compofitioiiis , i. Condecentia , a; , i. Cic,
Avec Justesse. Apte. Concinné. Ccmpofitè. adv. Cic.
Ce difcours a toute la juflefft qu'on fc.zuroit dejîrer. bixc
oratio ità accu ata eft, ut nihil rediinJct , nihilque
nimis excurrac. Hxc oratio fuis omnibus numeris &:
partibus cxpleta on cumulara eft , nihil ut fuprà. Cic.
JUSTICE , iubfi. f. [l'ertu qui nous fait rendre à chact:u
ce qui lui ippartient. Jufticia , x , f. Cic. * Faire juf-
tice k quelqu'un , lui rendre ce qut lui appartient. Jus
fuuni alicui tiibuere. Auth. ad Heren. Suuni alicui tu-
bucre. Cic.
Justice , [ Equité. "^ .^quitas , îtis , f. Cic.
ils penfent avoir la juflite de leur côté. Se in causa pii-
tant habere i;quum & bonum , quod défendant. Cie,
* J'ay laj-.'.flice de mon côté. A me jus ftat. _Ltv .
Vous lut pattes jujlice de ne douter point du z.éU que j'ay
pour le bien public. De animo meo erga Rcinpublicai.<
bcnc tacis quod non dubitas. Cic. * Je vous lotie jy a
vous fais jiiflice en cela. Meritô ac juie laudo te. Ctc.
Avec Justice , [ Jiifl.h-.ent. ] Juftè. adv. Jure abl. Meri-
tô. adv. Jute &: meritô. Mento & jure. abl. Cit.
Exercer , ndminiflrer la juflice. Jus diccre. Jud:cir. Cio
£ e e e s iij
77* . ^"5 . .
ccre. Ci:. * Tâcher de corrompre taju/îice. Judiciorum
cortuptclam moliri. Cic.
il n'y a peint dejuftlee dans lit Ville. Jacent judicia. Le-
ges illent. Frigent judicia omnia in civitate. Cic.
Mettre qusiqu'un enjufiice, Aliqiiem in jus vocarï ,ou
dcJucere. Aliquem in judicium vocare , ou ptoducere.
Cicer.
Mettre quelqu'un entre les mains de la juflice , l'abiM-
dâijncr à Ix juftici. Severitati judiciotum aliquem
permittcre. Judicibus puniendum aliquem tradere. *
Fourfuivre quelqu'un en jufiice. Aliquem judiczo perfc-
q«i. (^ir.* yendre lu jujHce. Vénal ia habere fjudicu.
Venalem haberc jurifdidioncm. Cic.
Haute Justice , [ Droit de juger à 7t>ort les crim'tnets.]
Jus, ou potellas vita: & necis. * Moyenne jufiice ,( Droit
de mettre en frifon (y de ccndamr.er à l'amande, } Jus
carcens & multx * Basse Jufiice , ( Droit qu'on a d'ar-
rêter un homme fur fes terres , (S" le condamner à quel-
ques légères peines. Jus prehenlîonis & Icvioris pœna:.
On dit , On fait aujoiirù'huy jufiice. ( On fend ou l'on
rompt des criminels. ) Eïtremo fupplicio fontes hodiè
aflSciuntur , ou plectuiitur.
Les gens de jujiice. Judices , icum , m. plur. Qui judi-
cia exercent Qiii pr.tfunt judiciis.
JUSTiCI.lBLE , adj. m. & f. [ Sui efifujet à la jufiice. ]
Q.ui jutiselt & potellatis alicujus.
Justicier , fuba. m. [ S»i rend U jufiice. ] Judex ,
icis , mafc.
( Moi bas S< populare. )
On pit parmi le peuple , Jufiicier quslqu'^un , lui faire
Joujfrir le dernier fupplice. Uitimo iupplicio aliquem
afticeie. Cicer.
JUSTIFICATIF , m. Justificative , f. [ e^^ti fert à
jufiifier quelqu'un. ] Innoccnciam alicujus probaiis ,
autis y omn. gcn.
JUS
Les pièces Jufltjic.ttlves d'une demande. Thflrumetrra, cpz-
fideiîi petitionis alicujus faciunt.
£fire admis à fes faits juflificatifs Admitti ad proban-
dam innocentiam.Ad quïdam argumenta cnmen luam
clcvantia admitti.
JUSTIFICATION, fubft. f. [ Vreuw de la -vérité d'un
fait qu'on X avancé. ] Probâtio , Snis , t. Cic
JUSTIFICATION , [ Aciio» par laqudU on fc juftifit inno-
cent d'un crime dent on nous ch.trge. ] Purj^atio , Suis ,
f. Criminis dcpuUio om remotio, ônis , tccm. Cic. *
// ne voulut pas nous écouter fur vôtre jufi.ification. No-
luit ille in defcnfionem veftram aures prxbcre. Petr.B.
JUSTIFIFR. , V. art. [ Prouver , faire voir la vérité de
ce qu'on % avancé. ] Piobare , ( o , as , avi , atutn. )
aft. ace. Cic. '* il n'y avoit -ien que jt^ fouhatt.'.fie tant
que de. trouver les occafior.s de vo:.s jufiifier m i recon-
noifiance , delà rtr.dre puLlique. Nihil mihi fuit opt.l-
tius , quàm ut primiim abs te ipfo , deiiide à cïtciis-
omnibus , quàm gratilïimus erga, te cilcm cognofce-
res. cicer.
Justifier quelqu'un , [Vabfoudre de quclqu? arcufation.J
Aliquem de re aliquà pnrgare. Culpam ab aliquo re-
movcrc ou dcpclleie. Cic.
Se Justifier deva/it quelqu'un. Purgare fe alicui , 0«
apud allqutm de te aliquà. Ter. Demoliri culpam de
fe. Plaut. Ainovcre à fe culpam. Cnmen dilucrc. Cic.
Ter. * Il m'a écrit qu'ail s'efi jufiifié de cela auprès de
vous. De hoc purgatum fe tibi icribit elle. Cic. * Je
me fuis jufiifi? , cr etijuite nous avons fait la paix. Ha-
bui cxpugnation;:ii , & fada cft pax Piaut.
La fortune vous ajHitifié de cet honteux fo-.ipçon. Fortuna-
te à turpill'mà (uipicionc dimiiît. Par.
Le JUTLANO.cw la Jo:lande, l Prefqu'ifie diti
Royaume de Dannemark, J Jutia, a; , fera.
K
Letrie cor.forne & la dixième de L'Al-
, iiabei , là [irononciation «rt i^". Cette
Lc[:re tti empiuntée da Latin, qui veiioit
liu Grec -<'Ît,t». Elle a été jugée inutile
; ar Pii'cicn. Cl.iude Taulquii^s dit aptes
Sjlufle que rin«eiiteur du iÇ.fi;t m ir.mé
SaUius, qui 3 éie li.connu au.f aniiens
Komains.
K,^ etl auffi une Lettre numérale , qui
fifnilîoit i;o. 8c cent cinquante mille
lorfq'i'on la marque delfus d'un tiret.
KALENDES , fub!!-. f. plur. [ Les premiers jours des mois
chez, tes Rom.ùns. ] Kalendr ott Calcnds , arum , fœin.
plur. Vvyex. Calïndes,
KAMINIEK , [ Kii/e de Pologne W la capitale de h haute
Podolie. ] Kamcnccia , x , E K.imienicum , i , n.
KFMPEN , ou Kampenland , [ Comté de Brabant. ]
Kimpinia a; , f.
KEMPTEN , [ Fille d'Allemagne en Suabe. ] Kampodu-
num , i . n.
K NT , [Comté du Royaume d'Angleterre ,. dont la Capi-
tal eji CatiCorbery. ] Kantium , il , n.
KESSEL [ Ville du h.iut quartier de. Gueldres. JMenapio-
riiJji Calle/lum , li , n.
KIBURG , [ Ville de Suijfe dam te canton de Zurich.^ Ki-
burgium , il , n.
KIEL , [ ville du Royaume de Dannemark dans le Duckf
de Htlireiii. ] Kilonium , ii , n.
KIL , [ Rivière pro:he de Trêves. ] Gelbls , is , m.
KI0^3^ , [ 1'»''« de Pologne dans la baff Vclhinie. j Kio-
via , X , f .
KOLI INGUEN , [ Ville de Dannemark dans le Jutla„a.-],
Koldinga , a: , f .
KONISBÈRG , [ Ville de la Vruffe Ducale."] Konisber-
gia , X , f. .Mons Rc^ius , genit. Mentis Rcgii , m
KÔNITZ , [ Vdle de rologr.o-dans la Fruffe Ducale ] Ko'
nirii , .T , f .
KOHSL^M , [ ville de Pologne dans l'Ukraine.'] Korsûma-,.
X , fcem.
KOîPERBFR'G, [ ville de Suéde dans la Province de Gtf-
trifie. ] Kuprimontium , li , n.
KRAINBURCi .[ Ville d'Allemagne dans la Carniole. ]
Karniobur^iv.in , ii , n.
KREMPE , i Ville d'Olf-ice. ] Krempa , z , f.
K7.EMS , [ Ville d' Autriche fur le Danube. ] Krempfa ,,
a: , f . Ktennlîura , ii , n.
L
, Nom de la onzième lettre de 1'Aliih.i-
bn , il y a des L liquidrs comme en
ces mots , l'ia: , tlein , & d'au:res qtii
.c moiiiilfnc q' and elles fe trouvent
doubles après un I voyelle , qu'on pro
nonce alors comme s'il y avoit un i
des deus côicz , comme en ce mot l'cr-
L eu audî une lettre numeiale chez
ies Anciens, qui lignifie CmquMie , fie
qm le lignifie entoie auiourd'liui en chiffre Romain L. (Juand
on y a oàte un tiret elle i.gnific C:it<iHa te »iiUe.
On dit proverbialement Un homme ai a ians L , ( pM
une mèchuMi dlluficn de l'aile avec Lttre L. ) pour
fignifier qu7/ f-t^e cinquante aw. Qiunquaginta an-
nos nacus.
La Article féminin , qui ne s'exnrime point d'ordiiiaite en La-
tin , I,<2 ^'i/i't , &c Qiiand le (ubltzntit eft luivi d'un I^elatit
i.a^ e.'/t ou ^Ae , on peut alois e\ptiinct Lu , qui e'\ un PiO-
r.om , par I,- , £.1 Id , ou Itle , IlU , Iiu:d , ou Hic , Hue , Hoc
Je ^xrde encore Ix lettre que vous m'écriiiitei il y a ftx
mit:. Eam adhuc epiftolam fervo , qijam fcriplifti njihi
antc ho3 fex mcnfcs. * La hzra^iue qu'il fit ce jour-
là tiitns le Sénat Je trouve encore. Illa ipia oratio , quam
in Scnatu habuLr eo die , extst etiam niinc.
Là , IZnce iizu. ; Ibi. Eo in loco. Hic , Iltic , Illic , ( en
Jigrrificirion de repos. ) Eô , ( Zn JignificMion de mou-
vement.)
Là , En cet endrfit oà il y a un rrand figkitr fauvage.
lilic ubi caprificus rrtagna cft. Ter.
iji même , en ce mime endroit . Ibidem. ( fnns mtiive-
mcr.t.) Cic. Eodcra ,( avec mouvement . )
Là , ( en lignification de mouvement. ) Hue , iliuc Iftiic ,
Illô. Citer, Eo. * Ter. Lors que j'.trrive Je ne vois
perfr,.ne devant la porte. Ci'.m illô advciiio , fblitudo
antt oiHum , ( en fous-entend cft. ) Tcrent.
Courir (à ff là. Hue atque illuc cudîtarc. Hor. * Ils fe
retirèrent dans les bois V portèrent là tout ce qu'ils ont.
In fïivas confugiunt , fuaque côdcm confctunt. df.
Di là. Hinc , lllinc , Iftinc. * J'attends que vôtre frère
vienne de là , de ce pays là. lllinc fvatrcm cxpeclo.
Ciccr.
Par- La , far où vous êtes. Hac. Illac. Ter.
Là , cette Particule eiant mife après un Subftaniif précédé d'un
iTonom demonftratif , ne s'exprtme point en Larin.
Cette ville là ejl la capitale du Royaume. Urbs illa to-
tius regni capu: eft.
Là DESSUS , Sur ces entrefaites. Inteteà. Cic.
' L.T DESSUS , Sur cela. Sur ce fujet là. * // s'efi fort étendu
là deffus. Super hac rc multa dixit. MuJtus in eo fuit.
Diu multumque de eâ rê diflcruit, Cic.
Je conjecîurai de là qu'il n'était pas votre ami. Ex in-
de OH hoc conjcci illum tibi non elFe araicuai.
Ho , là , Venez ici. Ades dum. Hue adcs. Ttr. * Hôlà
jeune homme. H.'us , adolefcens- Plaut.
La vous vous vous en repentirez.. Etiamnuni tepœnitcbit.
LABEUR 1 f. m. ( vieux mot tr hors d'ufage , Ji ce o'tfi
parmi les Imprimeurs is" parmi les pauvres ouvriers. )
Labor , ôris , ni. Opéra , ï , f . Cic.
LABIAL , m. Labiale , f. adject. comme Une lettre la-
biale , qui fe prononce du bout des lèvres. Littera qua:
labiis cffertur.
LA BILE , adjcft. m & f . [ Epiihéte qui fe donne à une
mémoire qui n'efl pas ferme. 1 Memotia debilis 0« in-
firma , f.
LABORATOIRE , f. nv [ Lieu où les Chytnijles tra-
vaillent.] Cliymica officina , X , fœm.
Laboratoire^ fe prend pout ks Fcitrneaux , matrm ^
alambics , généralement pour tout ce qui fert à un Chy-
mifls à fa-tre fes opérations. Chymica lupcllex , genit.
chymicj; fupellcililis , f.
Laborieux , m. 'Laborieuse , f. [ §^i aime U tra-
vail ou qui travaille be.ituoup. ] Laboriofas , a, um.
Operoliis , a , um. Muiti laboris homo. Ctc. ( on dit
au Camp-iralifLibonolioi & hoc kboriofîus, Occro-
fior& hoc opetollus ; ir '■:u SuperlunfLihonohiÙum^,.
Opcrohilmius , a , um. ) Fetr.
LABORIEUSEMENT , adv. [ D'une façon Uborieufe. ]
ytgté. Operosé. L.tbonosè. adv.
LABOUR , f. m. [ Labourage. ] Aratio , ônis , f. ^»V.
^ Terre qui eji en labour. Ai\ uni , vi , n.
Terre de La bsUR , [ frovince du Royaume de N.iples. J
Laboria: , arum , t. Labortni campi , orum , m pi
Plin. ■■ '^ '
LABOURABLE , adj. m. & f. [ e^'on l.-iboure. ] Ca-npus
arabiUs ,genit. campi arabilis , m. Arationes , ômim,
f. pi. Terres l.tbourahUt.
LABOURAGE , f. m. [ Agriculture. ] Agricultiira , x,
f. Agvorum cirttus , ûs , m. cic.
L*Bouii.ACi ,[ L'aêiicn de laiourer. "] Arati* , ônis f.
Ctc. Agronim foliquc molitio , Ônis , l'. Colum.
Il entend le labourage. De agriculture j/critillimus cft.
Cic. Agriculture peritus cft.
LABOl^ER ,V. aft. [ Cultiver la terre. ] Arare. Etara-
rc. Inaïaie ,( Sro , as , avi , atum. j ait. ace. Excrcc-
re terram Hor. Cic. l'ar. Agrum ou rcrrani colère , (co-
lo, is, colul, cultum.) ou prolcinacrc , ( do, dis .fciJi
rcillum. j ou fubigere , ( fubigo , gis, fubcgi , fubac-
tum. ) ou moliri , ( ior , iris , itus luiii. ) dep. Colum.
Var. Rationcni habere cum terra. Cic. * Labourer une
tirre par filions. Imporcarc agrum. Colum.
Ne labourir que la furface de la terre , ne la pas lahotiref
pr.ifo::dément. Vomerc admodiim Icvi lauciarc luaj.
niani partcm terra:. Colum.
Labourer un champ pour la féconde fois. ATum iterarc.
♦ Pour la troifiéme fois. Agrum tertiarc. 0/«w.
Le fécond labour d'une terre. Lcratio , ônis , f. * V.i
troifiéme labour. Terttacio , ônis , f. Colum.
Une terre facile à labourer. Campus arabilis. Vlin.
LABOUREUR , f. m. [ Homme de campagne qui laboure
les terres. ] Arator , ôris , m. Agroruiu caltor , ôris j
m. Agricôla , a: , m. Colônus ,'ni , m. Ctc. Liv.
LABYKINTHE , f. m. [ Lieu embarraffé de détours, dont
il tfi difficile de trouver l'tffit quand on y eft :me fois
entré. ] Libyrinthus , l , m. l'irg.
[Il y a pluGeuis Labyrinthes, le plus fameux a été celui d«
Crète biti par Dédale. Pline r.ous le décrit. Lihyru.un Uxe-
ritm anibages occurj'uf^ue ac ruurjm mexplicibiles o.itiuet, crthrit
f riUiininis ddù'.Unios ocoifjus , redc.indutaquc in crrorts ra't
rff». Qui eft coupe de divers chemins , qui rentient l'un dan»
l'autre , & d'où on a peine de trouver l'illuc qui eu cach.-c 1
Labyrinthe fe dit aufti au fi2;Mé des procès , (S" des
affaires embarraffantes , qui font comme des labyrinthes
dont on ne ffauroit fortir. Res incxtricabiics ou ineno,
dabilcs ou inexplicabjles , f. pi. plin. cic. Inextricfc-
bilia négocia , n. pi.
// eft dans un grand labyrinthe d'affaires. Rcbus inextri'-
cabilibus irretitur.
Du Labyrinthe. Labyrinthcus , ëa , êuni. Cattd
LAC , fub.ft. mafc. [ Grand amas d'eau de foitrcc qui eft
774
LAC
dormante , Cf qui forme des ruipaux ($' des rivières.
Lacus , ûs , m. Cic. ( m'tsux que laci. )
Lac Di Genève. Lacus Lcniauus , in. af.
Lac de Constance. Briguntiniis Lacus , m.
LACÉDÉMONE , ou SfARTii , [ Ville célèbre du Vélopoyie-
fe , qu'en ncmme aujourti'hui Mifura. Laceda;nion j
ônis , f. Sparta , x ,(. Cic.
LACÉDÉMONItN , ni. [ Celui qrti efl de Lacédémone.]
Laccci,rmonius , ii , m. Spartiates , zx , m. Lacou ,
ônis , m. Spartanus , i > m, Cic. rirg.
LacÉdÉmonienne , [ Fille ou femme de Lacédémone. ]
Virgo on uiulicr Lacxna , f . Cic. Spartaiia , a: , focm.
Virg.
lACLR un corj/s , V. adl Lincà fjiiatâ aftringere tho-
râceni.
LACÉRÉ , m. Lacérée , f. Voyez. Lacérer.
LACÉRER, V. aa. [ Dcckinr.] Lacaare , (o, as,
avi , atuni. ) aft. ace. Cic
[ Mot d'ufage dans le ftilc des Ssniences , qui ordonne; t qu'un
ici libelle fera laceié pr.rla m-in du Bourieau j
LACERON , 1'. m. [ Herbe bonne pour Us l.ifins, ] Chon-
drilla , x , f . Lacloris , ïdis , f.
LACET , f. in r A prendre les oifcatix. ] Laqueus , quci ,
m. Virg. Tcndicuiar , arum , f pi. Cic. Pedïtï , arum.
f. pi. Virg.
Lacet , ( dont les femmes £? les enfans fe lacent. ) Linea
ferrata , a; , f .
LACONIÉ ,C. [. [ Pays de l'ancienne Grèce dans le Fèlo-
fonnefe. ] Laconia , a: , f . i-li». Agcr Laconicus ,
genit. agri Laconici , ni. Cic. Lacôiiis , ïdis, f. La-
conica , a: , f .
LACONIEN , f. m. [ Sll'i eft de laconie.} Lacon , onis ,
mafc.
LACONIENNE , f f . [ Celle qui eft de Laconie. ] Laca:-
na , a: , f. Cic.
LACON1Q.UE , adjid. m. & f. Laconhrus , a , um.
Horat.
On dit , Un fin e Laconique , ( un ftile preffé VT court à
la façon des Laconiens. ) Snlus Laconicus & concifus ,
i , m. Hor.
XACONISME , fubU;. mafc. [ Manière de i'exprimer con-
cife (sr ferrée. ] Laconica brcviloquenua , x , f . Laco-
nica fermouis brevitas , f. Aa^oiv r<-i' Cictr. * Mais
que fais-je , que n' /mitai je tôtre L.^ronijmc , j'enjuis
déjà àlafccDr:de pi'.gel Scd quid ago , non imitor
/,a»vï. .;,<«» tuum , altéra jam pagelLi proccdit. Cicer.
LACRYMALE , adj. f. Glande Li.rym,ile , ( petite glan-
de fpongisufe au coin de l'œil , a'ok f rient les larmis. )
Glandula unde lacrymi* erumpunt.
Tidule lacrymale, vtgilops , opis , m. {On troaie xgi-
Jopis auda:i; pluricr dans Vline , le faifant venir f^ns
doute «"aigilcpa , « , f. ) Celf
LACRYMAIÛIRE , f. m. Lrcrymatoriuin , ii , ncut.
Vafculum ui quo lacrymationcs la raorcuuni c-fFu,'ï
conJcbautur.
ÏOn recueilloit ancieni ïnicnt dans une petite phi. le ki laïQics
que ks p^rcns ? les an.is v rûie c a la u.oit ^le Uuis ii.oclii-s ,
& on les e.ferinoil da.ns les tomb-aux. ]
LACS , fuHt. ma'^-. pi. [ on prononce Las. ) [ Plufieurs
cordons cntrelr.fez. peur at:r,\per le gibier ] L.uiiieus ,
quel , m. Ci .
Lais fe dit rii?;rt.éir.ent ( des piiges fr de; embrehes qti'on
driffe à qudqu'nn. ) Laqueus , ei , m * Donner dans
les lacs. Induerc fe in laqueos. Cadere in laquros. Cic.
Ovid. * Tenir quelqu'un dam les lacs. Laqueis irrcti-
tuir aliqnem tencre. Cic.
LACTÉE , ad), f. mot d'ufage dans ces cxpieffions. Les
veines laftécs. ( Cdies oit eft conttnu te ihile qui eft
comme un lait. ) Veux laûci , arum , f. pi.
L A D-
La voye tACTÉE , ou vulgairement. Ze cljtrrnn de S:
Jacques , ( Certaine route blanche fem^e et'etoiles , qui
paraît dans le Ciel.) Orbis laûcus , gcnit . otbis laftei ,
mafc. Cic. Circulas la<fteus , i , m. Plin. Via laûca ,.
X , f. Ovid.
LACUNE , f . f . [ Défaut de fuite & de continuation dans
quelque ouvrage d'efprit ] Laciîna , ae > f . * Un au-
teur plein de lacunes. Sctiptoi lacunofus , genit. fcrip-
toris lacunoii. m.
LADArJUN , IjbC. mafc. [ ArbriflVau appelle Leiiutn , dont
les feluKcs lont fort giali'rs. & dont on tait ainllle L/^ii.^xa'».
Les clievrfs & 'es bcucs broutant les fk'ulles de cet arbtif-
le.-u, la graifle qui eit dtll'i's s'anaclie ailement à leurs poils,
les gens du psys peiL;i:ent Tlniie c;s' animaux & en tiieac
ceitegiailic puis la fendent & la rédigent en malle. Il y eir
a u'autic^ cjui le lotiteiiieot leilrnient de racler la graille qui.
eft fur ks leUiiies cie cet aibiiHeau , dv; en font le LnUitnitta.
11 viïnt de Chvpre. J
LADRE , adj. m.. & f. [lépreux.} Lcgris aftcûus , a 3
um. Lepns labôrans , antis , omii. ^^11.
On dit fîgurément , Un homme ladre , fort mefquin ,
avare js'fques à la fordidité. Sordidus lioa.o Triparcus
home. Pl.iut.
LADi<ERIE , f. f. [ Lèpre , m.iladie. ] Lepra , a; , f . Le-
prx , «rum , r. pi. plus ufiié. Eiephânti.ifis , is , Eie-
phantia , a: , f . Elcpiias . antis , m.
[ C'e.'t aulli une efptcc rtr ladrerie plus mauvaifc que celle qu'on
nomme i,i/.)'.7 Ce!' ?iin
Ladrerie fcditaudîau figuré, pour Une avarice fordide,
Sordida avariiia , x , t. iordes , ium f. pi. finint.
LAGNV 1 [ Petite -j::U fur la Mat ne à fix lieués de Px^
ris. ] Latiniacum , ci , n.
LAID , m. Laipe , f. [ Dijfffrme. J Deformis & hoc d-v
fbrmc. Turpis oC hoc turpe , adj. Cic. Horat. Fœdus,
da , dum. Ter.
Laid à faire peur ou Richement laid , ( comme l'on fzr-
le dans le familier. ) Ad dcfovmitatem infignis Cii.
Turpillimus. ?hi.d. '* Un jeune garçon qui n'etoit pas
laid. Puer non infpcciofus. Petr.
LAIDEUR , f. f. l Difformité. J Dcformiras. îocditas ,
âtis , f Turpitildo , inis ,.(. Cic.
LAIE , f. f. fignifioit autrefois en vieax Gaulois. Unt
forêt. Laia , « , f. * De-là vient le nom de S. Ger-
main en Laie , c'cft-a-dire r^aw.' la forêt Sanftus Go
manus , ou Sangermanus in Lalà.
Laie eft aiiiii L.ifemelte d'unfanglur- Sus nemoris cul-
trix ,gcn. lutsrsn^oris ctiltricis, f. T'/W.Scrofà, .t , S.
LAINAGE , f m. [ Trafic ou marekaedife de lame. ] La-
narii m rcgoruini , li , n.
LAINE f f. [ Poil o\\ toifon des mouto.is. ] Lana , i- , f .
Vclhjs , vcllèris , n. Cic. Ovid.
La laine ou la toifon qu'on tire tous les ans des trùupeaux
de bétes à laine. Lanicium , ii ^ n. nrg.
Dt LAINE. Laneus , ea , um. Cic.
L'action de travailler en laine. Lanificium , ii , n. Col.
Qui- travaille en lai:-}e. Lanartiis- , ii , m. Vlaut. (on
peut fe ferz'ir de ce mot pour e.xprimcr Un Lainier.
q:^i v.-t.d des laines à- P.tMS. )
On dit , il a des pieds de laine , quand il jaut nous fe-
courir. Pedcs lanatos habet , quaiido nob;s efl luccur-
renduni. Petr. ( c'ell-àdire H nous Jicourt foie>le-,ncnt
& lentrrrunt )
L^jne lavée. Lana Iota. Uh. ^ Cardée. Lana pcx-a on pec-
tita. l'Un.* laine avec la eralfe er la fueur de l'animtd
ou Imne grajfe. SiKCÏda- lana , a: , f /«-v.Vellus fucci-
dum ,gen vcUëris liiccidi , n Mart.* Lame filée. Lana
neta. Uip. * Laine teint-.. Medicata lana fuco. Ter. *
Laine ten.te en écarlaie. Lana tincta niiîiïce. Ovtd,
Filer de l.i latrie Trahcre lanara. Juv. ou facere Lucr,
ou ducete 0» excoleie. Ovid.
Faire
LAI
T.iire des pelotons de laine , ( la dévider pdf pelotons. )
Lsnam glomerarcin orbes. Ovtd. * Carder de U laine.
Carminaie ou carpere lanam. Virg. o«pe(5tere.
On dit provcibialcir.cnc , qu'tJ/î homme fe h.ijfe tondre
lu laine fur les dos, {lors qu'il ejl doux tS" qu'il fou ffre,
fans rien dire qu'en h maltraite & qu'en le fille.) Se
tondendum auro permittit. Se compilari patienter
finit, flaut. Thud.
A la -vérité la colère ne me monte p.js fort lifle à In
tête , mxis onfe fait tort de fe Uiffer airtjî tondre la
Ixine fur le dos , ou d'être endurant. Non hercule fo-
leo cuô ferverc, fcd in molli carne vermcs iiafcuntur.
Vetr,.
[ Façon de parler latiticproverdiale. ]
LAINEUX, m. Laineuse , f. a'djcâ:. ] êlu'i a bien de la
laine. ] Lanofus , a , um. Colum.
Bétes laineiifes ou à laine. Lanatx oves. Plin. Pêcudes
lanigerîB. Virg Pecus lanare.
LAINIER , fubft. mafc. Voyez Laine,
laïque , adjed. m. [ Skulier , qui n'a aucun dsgri de
cléricature ] Laïcus, ci, m. Tert. Bud. * Les laïq.'tes.
Populi , orum , m pi.
LAISSER, V. ad. [ Quitter , abandonner.'] Linquere. De-
rclinquere. Relinquere, ( quo , quis , liqui , liftum.j
Dcferere, ( sêro, is , déferai , defertum. ) Cic. Dimit-
tere. Omittere , ( o>, is, mifi , niillum.) au. ace. Cic.
Ter. Pro derelidlo rem habere. Cic.
Laijftr la compagnie des méchants , fe départir d'avec
eux. Dcmigrare ab improbis. Cic. Nullius rei ufum
confcciare cum malefico , o« cuni improbis. P/W. *
LaiJJtr efchappir l'occufion de biin faire. Occafioncm ou
faciiltatein rei gerenda: dimittere. Caf. * Une enirepri-
fe. Conatu dedftere. df- * Laipz. tout cela , or ne
fongez. qu'à reflabtir votre f.Jnté. Omnia ifta depone ,
& corpori fervi. Cic. Mirta ha;c face, {pour fac) & va-
letudincm cura diligenter. Cic.
il a laijfé fin manteau pour les gages. Arrhabôni reliquit
pnllium. Ter.
Se Uiffer aller tout entier à fa dcte'cur', fjr à fon reffenti-
mtnt. Omni animi impetu dolori S: iracundia: parère,
ou finerc fe abiipi. Cic. Voyez. s'Abando.-jnfr.
Se laijfer aller àlf. flJitterie. Labi in adularionem ( k-
bor , eris , lapfiis fum. ) depon Tacii. •» Se laijftr aller
à l'ambition. In ambitionem fledlere ainmam. Tacit.
L'AissER , [ Promettre , donner la liberté de dire ou de
faire quelque chofe. ] Permittere., ro , tis , mifi, mif-
fum. ,) Siiiere , ( fino, is , {\vi , fans Jupin.) a.£[..
ace. Cic. * L-tiffea-moi vivre à m.z mode , à ma m.t-
niere. Sine meo vivere modo. Tennt.* tai,fj-moi aller,
ptrmeit-z. que je i?i' en aille. Mme etc. Omijte me Mif-
fum n^e face. ( pour fac. ) Ter.
On dit abfolument , Je vous Ixijfe puis que vous le vou-
lez. , ou ]e vous laiffe aller fans vous recorrduire. Mitro
te quando ira vis. *' Laijftz-moi un peu reprendre mes
efprits. Sine ad me uti redeam Ter. * Ke fartez, point
encore , laijjiz-moi voir ^. on ne nous a point drefsi quel-
que embuehe. Cohibete vos intra lin'cn , liniie me
pcrfpcûare priùs , ni ufpiam fînt infic'ia:. Plaut.
Les loix de la guerre laiffent la liberté au vainqueur de
traiter les vaincus comme il luiplatt. Jus eil belli , ut
qui viciffent , quemadniodum vcllent , iis, quos vicif-
fent, imperarent. df. * ]ene vous laijferai point fans
loiianges d.ms mes ouvrages. 'Non ego te meis chartis
inonvatum dabo. Hor. Nomen tuum chartis meis vi-
Yet hhdd. '^ Je vous laiffe à penfer , fi vous laifferiez.
faire cela k vôtre fils. Sineres vero tu tuum filmm hoc
facere ? Ter.
Laisser entrer quelqu'un dans fon logis. Aliquem in sdes
aJmicîcrc. Cic, ^ Le froid AJmittere frigus, * Le jour.
L A[I -~5
Diem. Cif. Phn - Jun. ^ taiffer faire de foi tout ce
que l'on -veut. Abutendum fe permittere alicui. Snet,
1 AissER. (.Omettre,ne pas dire, puffr fous ftlence .) O.Tiit-
tere. Pra.'termittcre. Silentio prarterire. &(k. ace. Cic,
Laisser , {.Donner, abandonner. ) Date. Relinquere.
// m'a laijfé fa maijon en mourant pjir fon tejlament. .^des
fuas moriens legavit ou reliquit mihi teftamento Cic.
* il a laijfé cent mille écus en mountnt , cr tout argent
comptant. Reliquit dum obiit folidùm centum, ou ccn-
tcna millia nuramorum, & omnia in numniis habuir.
Tetr ^* Je vous l.iijfe cette terre pour cent pifioles. Ha-
be tibi centum nummis hunc agrum Vlaut. * i! ne lui
a laijfé p.tr fon tejlament que les larmes (T le defefpoir.
Nihil fibi ab co legatum , prêter plorare.
^■'K LAISSER point de faire une chofe, la continuer, coir>.-
me. Ne laijfez peint toiijours de faire ce que vous faite,
de crainte qu'il ne ch.rnge de fentimsnt. Ncc tu eà cau-
sa minueris h.ïc quï tu facis , ne is mutet fencentiain.
Ne definas facere qua; tu facis, ou nihilo feciùs deilnas
facere qux facis , ne confilium mutet.-
De quelque manière qu'il m'ait traité , je ne Liijfe pat
toutefois de l'aimer. Ut ut erga me meritus eft, milii
ad h uc e 11 co rd I . Flaul.
Un efprit préparé à tout événement , lie laijfé pas d'ejjre
plein d'efpérance dans la mauvaife fortune , comme de
crainte dans la bonne. Peilus benè pr.rparatum ake-
ram fortem fperat infcftis , & fecundis rébus nictuic.
Hor. * Je ne laijferai pas de l'écarter d'ici. Hunc tamcn
air.ovebo. lïr. ■* On ne laijfera pas de porter tout à
l'heure un enfant devant cette porte. Nlhilô fecius mox-
défèrent puerum hue antc oftium. Ter.
Laisser un mauvais goût. Ingfatum fapotem relinquere.
* Ce vin laiffe un débpire , un mauvais goût après qu'o.i
l'a beu. Iftud vinum ingratum faporem poft fc relin-
quit. * // a laijfé un monument de fon audace, dont on
parlera éternellement. Monimcntum sternum audacin?
fuï reliquit in fcrmone hor.iir.r.m. Cic.
L'S ennemis ont laijfé dix mille hommes fur la place, pour
dire dix mille hommes ont été tuer. (S' font demeurer.
fur la place. Hofles ad decem millia cxfi fuerunt.tix/,
La douleur , la fièvre l'ont laijfé. Hanc dolor , fcbrifque
' dimifit. Celf
Laisser aher , comme Ce malade laifie tout aller fous
/;/;. Hic a;ger nefcit alvum continere , ou continere
feul. .(îgro nihil fentienti alvus fluit.
Il s' eft 'aifié mourir, y'iwerc dcCi'n. Abiit è vivis. Reli-
quit vitam. Cic.
Laisser fe dit proverbialement en ces phrafes , fe laijf.r
mener par le nez. Duiflaci fruftrà. Verbis duftari.
Flaut. Voyez Nez.
L AissEZ le -r.ondc comme il eft. Sine quiiquc fuo aibitratu
vivat.
Se Uiffer manger la laine fur le dos. Voyez La iNE.
LAIT , fubft. m. [ Aliment que la nature prép.ire d.i"S
les mammelles des femmes Ç?" dans les tettes des ani-
maux , pour nofrrir leurs petits. ] Lac, ^e»Jf. laûis, n.
cic. Laftis, is m. ( d'où vient laftem dans Plaute £>'
dans Pétrone , à l'accufatif.
Nos efclaves font hommes comme nous, nous avons tous
bà du même lait .Servi homines funt , &œque ununi-
ladcm biberunt. Petr. Plaut.
Lait de femme. Lac humanum. Plin. '*■ Lait de vachr.
Lac bubulum ou vaccinum, neut. Plin. * D'afnefù-.
Afinînum. * De chèvre. Caprînum. * De chameau.
Camcllnum. * De truye. Suillum. De brebis. Ovi!-
lum. Colum.
Le premier lait qui vient aux accouchées. Coloftrum ,
Itti , n. Mart. Coloflra , se , f.
Cet enfaa: a été nourri tout d'un lait. C'eft-à-d:re , il n'v
' ïUïi
eu qu'une nourrice. Uno continuoque latte nutritus in-
fantulus.
Frère de lait , ( qui a teté une même nourrice.) Col-
ladaneus , ci , m. Vif. * Sœur de Uit. Coilaaa-
De lai't ,' ( qui efi de lait. ) Laftcus , a , um. Tihul.
Blanc comme du Uit. ) Lafteus , a, um. Virg. Lactcô-
lus , a , um. Cutitl.
Cochon de Uit. Porcus ladens. genit. potci ladentis ,
m. Kar. =<■ Veau de Uit. Vituius lactcns- Ovid. * V-t-
che à Uit , qu'on nourrit pour avoir du Uit , Laûaria
bos , genit. ladlaria: , bovis , f.
Petit lait , {ce qu'il y m, de Jéreux dum le Uit.) Sérum,
i , n. P/w.
Lait de fguier. Lac ficulnum , genit. laûls ficulni , n.
rlin.
Herbe qui a du Uit. Ladaria herba. Tlin.
Devenir en Uit , s'y changer. Ladefcere. Cic. * Vivre de
/«jf. Vitam lade-toler-are. P/w.
On dit fi<»urémenc , Si'cer une erreur avec le Uit , ou
dis fin bas âge, Cnm \A&.e imtncis errorem aliqucm
fugere , ( go, gis, xi , dum. ) Cic.
On dit proverbialement , il a avalé cet auront doux
comme Uit , [ans ev dire mot , fans s'en rejfentir. Haiic
contumcliam haufit fuftinuitque taciius. Hacc inju-
riam concoxit. Fetr.
On dit , Faire une vache à Uit d'une affaire , ( quand
on la tire en longueur four en avoir davantage de pro-
fit. ) Rem proferre ou producere quiftûs gratiâ.
On dit avCUn homme a une dent de Uit contre un autre,
quand il lui en veut depuis long-temps. Jam dudum ma-
lè vult illi. A longo tempore illi .ofFenfus eft.
Suet.
LAITAGE , fubft. m. [ Ce qui fi fait de Uit , comme le
beurre , le frcfma^e , &c. ] Laûcntia mieux que Ladan-
tia , ium , n. pi. Celf Ladicinia, orum, n. pi. Lac.
genit. laftis , n. C&f. * Ils ne vivent que de U.ituge ty
de U chair de leurs troupeaux. Viftus eorum in lafte ,
cafeo , & carne pecoris confiftit. df.
LAITANCE , ou Laite des poiffons. fubft. f. Laftes, ium.
f. pi. P/i».
LAITE , m. LaitÉe , f. ( parlant des poiffons. ) Laftcam
habens in ventre pulpam. Laftarius , a , um.
LAITERIE , fubft. f [ Le lieu d-ins les ii.up.iries oh l'on
ferre le Uit. ] La-ftana cella , a: , f .
LAITERON , fubft. m. [ Sorte d'herbe qui rend beaucoup
de Uit. ] Sonchiis , chi , m ?lin.
LAITIERE , fubft. fcm. ICelle qui va par Us rues crixr.t
du Uit.] Ladlaria, x, focm. Qux vénale lac clamitat.
LAITON , Voyez. Leton.
LAITUE, fabft f. [_ Htrbe potagère."] Laaûca,3e, f.
Flin. * Laitue fauvage. Latluca filvatica ou caprina ,
se , f. Flin. * Laitue pommée. Laéluca capitara. Lai-
tue crefpée. Laduca cvilpa. flin. * Laitue qui ne mon-
te point ewfdri;. Laftuca iclClis ou fedens. Mart. Lai-
tue Romaine Lailuca Romana , longa , dulcis , fo:m.
Ifs laitues font bonnes pour lâcher le ventre (y f'iire aller
à la felU. Liducï vcntri movendo utiles fuat.
Tlin.
LAMBALLE , [ Ville de U haute Bretagne. "^ Lambal-
lium , ii , n.
LAMBEAU , fubft. m. [ Morceau d'une étoffe vieille
(Si' déchirée. ] Segn.cn . ïnis , n. Recifa panni paiii-
cula , X , f. Lacinia , x , f .
LAMBEL . fubft. m. [ Brifure de Vécu dans le hlafin. ]
Txnia tranfverfa in fcuri capite.
LAMBESSE ou Lambesce, Ville d'Afrique dans le Royau-
me de Conftantinople , fournis à Tunis.] Lambeft , iês
j-ampxfa , x , fccm. ( ad fluvi«m Ampfagam.
L AM
[ On y a tenu un Concile en 240 compofi ds 93. Evêqufs 3
LAMBINER, y?neut. bas& populaire, [Agir lente-
7nent. ] Lente agere , n. Nugari. Cundari. dep.
LAMBOURDE, fubft. m. terme de Charpcnterie. [Tiéce
de bois qui firt à fiûteair un Parquet. ] Laquearium ,
ii , n. TLglUum. i , n.
LAMBREQUINS , fubft. m. pl. [ Des voUm d'étoffe ,
qui défendent d'un cafque (ST fervent d'ornement. ] La-
ciniîE fluentes ex galeà Lemnifci , orum , m. pl. Vlin.
LAMBRIS , fubft. m. [ Ornement de inenuifirie dont on
revefi les mur.tilUs d'une fille. ]_ Materiaria incrufta-
tio OH contabulatio , genit. materiariaî incruftatio-
nis , fœm. Opus inteûinura , genit. operis inteftini ,
neut. Vitr.
LkUBKïi d'un plancher, l.ic^ts.x , îris , n. { qui fait à
l'Ablatif La.cpca.ii, ES' au ^cnjr;//'/«r»Vr Laquearium.]
Hor. Lacunaj , âris , n. Cic.
LAMBRISSÉ, Cl. LAMBRissBE,f [ g^ui a un Umbris.]!.^-
queatus . a , tim. Voyez. Lambrisser.
LAMBRISSER , V. aft! [ Couvrir d'un lambris. ] Vefti-
re parietes tabulis. Cic. Contabulare muros intrinfe-
cùs. Inteftinum opus tacere. iiiteftino opère incruftare
ou veftire parietes. Lacunare. ad ace. [ qui eft d'O-
vide.
LAMERUCHE , fubft. fcm. [ ^fpece de vigne fauvage."}
Labrufca, x, fœm. Virg. Vitis labruica, f. (On trouve
Labrufca , orum du neutre , dans te po'eme nommé Cu-
LEx , attribué à Virgile )
Grappe de Umbruche. Labrufcx uva , x , f. * Tleur de
la Umbruche. ccnanthe , es , f- ?lin.
LAME , fubft. £ [ Pièce de quelque métal plate (S" de di-
verfis longueurs.] Lamna ou Lamina , s , f Cic. Hor.
Vitr. Petite lame. Lamclla , x , f . Sen. oh Lamellula,
X , f. Petr.
LAMEGO , [ Ville de Portugal dans le Beiro. [ Lameca.
Lama , x , f , Lamecum , i , n.
LAMENTABLE. ( 0» /iroBonci- Lam.'ïNtable.J adj m.*
f. [ Déflor.ible qui mérite d'être pleuré. ] Lamentabilis
& hoc lamentabile, aHj. Liv. Luduofus , a , um.. Cic.
LAMENTABLEMENT , ( on prononce. Lamantable-
MANT. ) adv. Lapiencabili voce. Cic. Lamentabili
modo, ablat.
LAMENTATION , [on prosonce Lamantation.J fubft.
f. [ Trifteffe qui éclat i- en plaintes C géi>/if mens. ] La-
mentatio , ônis , f. Lamentum , i , n. Cic. Complo-
tatio , ônis , f. Coniploratiis , lis , m. Nxnix , oit
nenix , arum , f. pl. Threni , orum , m. pl. Leifus ,
ûs , m, Cic. Plaut.
Se Uiffer aller , ou s'abandonner aux pleurs , Ç? k faire
des lamentations comme une femme. Muliebriter la-
menr'S fc lacrymifque dedere. Cic.
SE LAMENTER , ( (»1 prononce St lamanter. ) V. n.
[ S'emporter aux plaintes. ] Lamcntari, ( or, ans, atus
fum.) dep. Ter. Plorare. Deplorare, (o, as, avi, atum )
ad. ace. Cic. Delamentari. dep Ovid. * J'ai veu une
fille qui fi lamentait beaucoup de U mort de fe mère,
Vidi virginem matrem fuam lamentari mortuam.
Ter.
LAMIE, f. f. \_Monfire marin fi extraordinairemerit grand,
qu'on en a veu qui pcfoient jufqtces à quatre mille.] Ca-
nis cardiarias , genit. canis carcharix , m. Piin.
On appelle aulTi Lamies , {fines de démons ou forcieres
qui dévoroitntUs enf.ins.) Lainix,arum , f. pl. Mulie-
res veneficx, ^f>3. mulierum vc;v,ficaruni, f. pl. Striges,
gum, f, Lemùres> ùrum. m. pl. Hor. Petr. Plat t.
LAMPE , fubft. f. [ Ve.iffer.u ou l'on brûle de 'l'hude pour
éclairer.] Lucerna, x, f. Lychnus, i, m. Cic. Lampas ,
âdis, i. { mot grec qui ne fignifie qu'un Flambeau.
AMP£ de cabinet ou de chambre, Lucerua cubicularia.
Mart.
L A M
Lampe à me mèche ou à un lumignon. Luccrna fimple?,
genit. luceins fimplicis , f. Mxrt. * Lampe k deux
mèches, lucerna bilychnis. ?etr.
LAMPEDOUSE , [ Ifle de la mer Méditerranée vers le'
Cofies d'Afrique , dépendant de l'ijle de Alalthc.} Lam-
pedofa. Ljpadufa , ar , Lipedufa, a, f.
LAMPÉE , fubft. f. [ Un grand 'verre de i,in pur , iji i
ejl comme une lampe pleine, ] comme, Cependant L s
lampées de -vin volaient à la r on de. Y o\z\>3.Vit inter hac
potationes meracx. fetr.
[ Exprellion populaire & bacchique. ]
LAMPER , V. ncut [ Mot bas & populaire. ] Soire de
grandes razades de vin pur. ] Magnis hauftibiis fic-
carc pocula. Haurirc vini pocula. Cyathos ou calices
ficcare Hor.
LAMPERON , fubft. m. [Le petit tuyau , ou la languet-
te qui tient la mèche dans une lampe. ] Eilychnii al-
veolus , i , m.
LAMPROYE, fubft. f [ "Poison de mer de la figure d'une
anguille, qui fe pefehe ^luffi dans les rivières,'] Nani-
preda, x, f. ( qui efl le nom propre que les anciens Cau-
lois donnaient à ce poijjoa. ) Muftcla marina , x, fem
* ( Si elle efl de rivière , Muilela fluviatilis , f. )
LAMPSAQLIE, \_Ville de Mrfie qu'on appeile aujourd'hui
LAMPSCO , ptuée fur le brus de S. Georges , ou la Cher
fomiefe Thracienne. ] Pityûlà, x , f. Lampsacus, i , m.
& f. Plin.
De LAMPASCiUE. Lamplacfnus , a , um. Cic,
L ENCASTRE , Iville er Comté d'Angleterre. ] Lancaf-
tria , X , £.
LANCE , fubft. f. [ Sorte d'arme d'un homme à cheval,
f^ife d'un bois long G" pointu ferré far le bout. ] Lan-
cea , X , i. §luint- Curt, * Armé d'une lance. Lance.?
armatus.
LANCER , V. ad. [ Jetter avec effort. "] Jaculari, (ciilor.
aris, atus fum. ) dcp. ace. Mittere. Emittere. Immir
tere , ( mitto , is, mifi , niiftum.) Torqucre. Intor
quere, ( quco , ques , torlî , tortum. ) Jaceri , icio
cis , jeci , jadlum. J Conjicere , ( cio , cis , jeci
je£lum. )Lancïnare , ( o , as , avi , atum.) atl. ace.
Cic, Plin..
©N DIT, Lancer lé cerf. (Le faire fortir de fon fort.) Cet-
vumè cubili exigere , ( exïgo, gis , exêgi , eiadluiji.;
E lacibulis cervum excitare, (o, as, avi, atum. ) Phn.
ou excire , ( cio , is, ivi, îtum. ) att Liv,
Sï LANCER , [ Se jetter au milieu ou ded.tns avec impé
tuofaé. ] Irruere , { irtuo , ruis , irrui , fans fitpin. }
Irrumpere , ( riimpo , pis , rûpi , ruptum. ) n. in
avec l'accu fit if. Immittere Ce ou Se conjicere , avec U
même régime.
Lancer fe dit figurément en morale , pour poitjfr avec
ardeur des prières au Ciel. Vota & pvces emittere o«
profundere in cœlum. In votaeffandi. Tfcit.
Cevk qui lanfoient des pierres en guerre. Libratorcs , to
rum , m. pi. T.icit.
LANCETTE , fubft. f. [ Petit inflrument de chirurgien ,
fort poinru , qui fert à f ligner S!" à ouvrir quelque tu-
meur. ] Lanceèla, x , f. mot delà baffe latinité , Seal-
pellus , i, m. Scalpellum , i, n. Celf. Cic. * Si l'on a
peur en enfonçant la lancette, on ne fait qu'effleurer la
peau, (3" l'on rioiivre point la veine. Si timide icalpelluS
mittitur , fummam cutem lacérât , neque venara in-
cidit. Ctlf
LANDE , ou Lîs LANDîS , fubft. f. [ Terres fablonneuf s
is' fié I lies , qui ne portent que des bruyères tS" des buif-
fons.'] Sabulofa loca ac durais horrida & afpcra.Dume-
tis & myrîcis abuiiJantia , neut.pl.
( Pays Je France en Guyenne , dor^t la Ville d'Ax ell la capitale,
qiii cft fai i'Adoui, ).
LAN 77y
LANDïïATJ, (onprtnonce LaNDAH, [ ville capitale
d'Allemagne dans la baffe Alface , fltuée fur la riii.re
de Sueiche , à trois lieues en deçà du Rhin. ] Landa-
vi.i , X , foem.
LANDIER , fubft. m. vieux mot , [ Chenet àfoùtenir le
Bois qu'on met au feu. ] Subex focarius , genir. fubîcis
focaiii , m, Fulcrum focarium , i , neut. Bud.
LANDI fubft. m. [ Foire qui fe tient tous les ans -à S. De-
nif en France à la S. Barnabe. ] Nundina: Sandionyiîï-
cx , arum , f. pi.
; LANDGRAVE de Befe , [ Prince du Landgraviiit de
H-:ffe. ] Dux HalTix. Cornes HalTii.
LANDRECY , [ville des Pays-Bas en Hainaut , fur la
Samvre: ] Landrecium , ii. n.
LANDREUX , m. Landreuse , f. ( Mot bas &: tout \
fait populaire. ) [ 6^<; e/i langoureux , qui a toujours
quelque infirmité. ] Languidus , a , um. Cic.
L \NG.AGE , fubft. m. [ La langue ou l'idiome qu'on par-
le dans ch.ique ptiys. ] Lingua , a: , f . C'e-
Peuples qui ont un l.xngage & des mœurs différentes , ou
des put pie s différents de langage (ff de moeurs. Difs5nas
fermone genres & raoribus. Liv, * Us ont un différent
langage tr des mœurs différentes. Liuguâ , moribufque
inter fe differunt, df
Parler le lang.zge d'Athènes , parler puremrnt. Attlcc lo-
c\ai. Cic. * larler ur> langage Laconique ow court Vix-
cisè dicere. gluint:
Langage , [ Façon de s'énoncer. ] Scrmo , ônis , m.
Oracio , onis , f. cic.
Pureté du l.tng.xge. Purus ferme , m. Incorrupta fermo-
nis integntas , f. Quint. Cic,
Beauté du langage. Orationis elegantia. Venercs ou Ic-
pores orationis. Venuftas orationis. Cic,
il ne faut pas tfpéj-er que la beauté du langage fubffle
toujours , er que la grare des mots fait à l'épreuve des
fiecles , la plupart des mots qui font déjà morts ren.nf-
tront encore ; (sr une infinité de ceux qui font mainte-
nant en vogue tomberont dans l'oubli , fi l'ufage qui eft
le maître foHverain des langues l'ordonne ainfi. Noduni
fermonu;ii rtabit honos &: vivax gratia ; multa rcnaf-
centur , c\ax jam ceciderunt , & cadent vocabula, qu«
nunc funt in honore , li volet ufus , quem pênes & ar-
birrium & loquendi norma. Uor,
Avoir le l.~,ng.xge en main, parler aifiment. Facult-item
in dicendo habere. Plin-Jun. Promtum effe linguà.
P'ous me tenez un autre langage, mainten.tnt que je n'ai
plus rien. Aliam nunc mihi orationem fpoliaco prs-
dïcas. Plant.
LANGE , fubft. m. au fmgulier , ou Langes au pluricr,
[ Avec quoi on emmaiUotte les petits enfans , qui font
à la mammelle. ] Fafcia , au ftngulier , ou Fafcis ,
arum , f. pi. Celf
LAN'GOUREUX, m. Langouaeuse, f. ce mot a vieil-
li , Languiffiiit . Langucns , entis , omn. gcn. Lan-
guidus, a , um. CjV. VoyetL Languissant qui efi
plus d'ufage.
LANGOUSTE , fubft. f [ Petit infecte vol^tnt (s" fort en
jambes ; on l'appelle autrement. Sauterelle. ] Locul-
ta , ï , f.
Langouste de mer , f Peiffon que quelques-uns appellent
Dragon m.irin. ] Hippocampuî , i , m. Plin.
Langouste eft aulTi Une efpéceu'é^re-viffe de mer. Locufta
cancri fpecies. Carabus.i, m. Afticus fa.xatilis, m. Plin.
LANGRES , [ Ville de Champagne dont CFvèque efi Duc
(S Pair. ] Lingônx , arum , f. Andematunum £y An-
domadunum , i , neut.
Ve la Vide de Langrts Lingonenlîs & hoc fe.
Ceux du pays de Langres. Lingones, ônum, m. pi. Cêf.
LANGUE , lublt. fem. l Cette partie de l.z bouche qui fert
E f f f f îi
77» LAN
a:i goût tS" a lit pArole. ] Lingua , gux , fœm. Cic.
Si^si a la langue grxffe. Qui cfl inexplanaca; liagua: Vlin.
Arradier la langue à quelqu'un. Elingiiare alicjuem.
Tlaut. Avellere alicui linguam. Cic. Abfcindcre lin-
gnam. fiant.
Cciiper in langue à quelqu'un. Alicui Unguam refecare
eu exçidcre on prarcidere. Ovid. Cic.
Tirer la langue. Exercie linguam. P/i«.o/< proferre. P/j«af.
Slui a trois langues. TnWn^mi , & hoc trilingue, adj.
Hor. [Il parle du chien Cerbère gardien des enfers, filon
U fable. )
Langue fe dit figurément en ces phrafes fuivantes , Il a
la langue bien longue. Linguax efl, futilis liomo. Ter.
Blatêro , Snis , m, Aui-Gel.
C'efi une méchante langue , 'Elle dit du mal de tout le
monde. Eft mala: lingux. Fetr.
Je l'ai'ois tout à l'heure feir le bout de la langue, ou, fur
ie bord des lèvres. Modo vcrfabacur mihi in labiis pri
moribus , ?laut. Natabat in ore
Za langue lui a fourché j il a, lâché une parole contre fon
intention. Effluxit ou cxçïdit illi imprudcati ou incogi-
tanti verbum. C«V.
// a, la langue bien pendue , ou la langue à commande-
ment. Céleri & exercità eft linguâ. Cic.
il a la langue liée ; Il n'oferoit rien dire. Aftridla eft
ipfi lingua mercede. Cic.
T>onntr du plat de la langue a quelqi^un , [ l'Enjoler. ]
Blandè alicui palpari. Aliquem palpo percutere. l'iaut.
Il ne peut tenir ou retenir fa langue , il ne ffauroit s'em-
pêcher de parler. Linguam tenere oh continere non
foteft Linguœ [ax moderari iicquit , Vlant. Tacere
non potcft. Cic.
Il a-voit l'effirit léger & une trcsmauvitife langue. Mul-
ts fuit levitati»& inimodcratï lingus. Suet.
Gn dit> Prenrtre langue de quelqu'un , s'informer , s'en-
quérir à lui d'une chofc. Alicjuem de re aliquà , oa ali-
quid ex aliquo percontari ou fcifcicari , ( or , aris, atiis
fum.) depon. Cic Voyex. s'EnqiiÉrir.
Langue pour le langage. Lingua , œ , f . Scrnio , unis, m.
Cic.
Sf avoir les langues. Linguas fcirc, Vkut. * Il fçait les
deux langues , la Greque u;" la Latine. Dodui fcrmo-
îiis utriufque , lingua- Grxca: & Laciiia;
Zesfinefis , les beauttz, d'une langue , les délicaieffes
Lingua: Icpôres, otum , m pi. Dicendi vencrcs, cruni,
f. pi. Vcnuftates , atum , f. pi. Elegantix , arum , £
pi. Cic.
fawvreté d'une /<2»^«e. Linguas egeilas, gtis, fcrm. ]no-
pia , x , f. Lucr.
Za langue Latine eji plus abondante que la langue Grec-
que. Lingua Latiiia non modo non inops , fed Grxcâ
locupletior. Cic.
Langue fe dit ( de ce qui a quelque refflmblance avec !.:
langue. ) comme Une langue de terre , pointe qui s'a-
van:e dans la mer. Lingua, !S , f. Lingua in mare ex-
currens Liv. Tlin.
Langue de cerf, [ Herbe.] Lingua cervina , x , (. Plin.
Laugve de chien, l Herbe.] Lingua canina , x, fœni-
Cynogloflfos , i , f. flin.
Langue de bouc , [ Herbe qui eft la 'Buglop fauvage. ]
Alcibiacum , geni:. i , n.
(■ Ce nom vient de celui d'Alcibius qui en a dccouvert les pto-
lirictez contre le» morkircs de vipcie. )
Langue de beuf , [ Herbe. I Afplêniim , i , n. Flin.
LANGUEDOC , [ Vrovince de France , qui eft fur la
méditcrranét vers L'Orient. Touloufe qui eft la capitale
4e cette Province eft fur la Garonne. ] Occitania , x ,
fa m.
I^'i if de L.xnptcdoc. 0;cit3nus , a , uni.
L A N _
LANGUEDOCIEN , Occitânus , i, m. * Lansuedo-
ciENNE . Occit>.iîa , îe , f .
LANGUETTE, fui-.ft. f. [ Ce qui eft fait enferme de pe-
tite langue. ] Lingûla , a; , f . Fe/?.
Languette (i'«w« balance. Examen , ïnis , n. Virg,
LANGUEUR, fubft.f. [Abbattement des forces du corps.}
Languor, gnoris , m. Cic. Marcor , ôris , m (^elf.
Devenir , tomber en Lingueur .eu dans la langueur, Lan-
guefcere , (fco.) Cic.
Jetter un efprit dans la langueur. Inficeœ animum Izn-
guore. cic.
LANGUEYER , V. aft. [ Tirer la langue d'un porc , lu
confidérer , pour voir s'il eft l.idre ou nom. ] Suariam
linguam infpiceie.
LANGUIER , fubft. m. [ Partie d'un cochon , qui con-
tient la langue , la gorge , &c. ] Lingua fuilla, a', f.
LANGUIR , V. neut. [Eftre lamguiffAnt ou en langueur.]
Languete , fgueo , gués , langui, ) fansfupin. n.
Faire languir quelqu'un dans les jupflices. Lento cruciatu
aliquem toiquere , (queo , ques , torfi, tortum.J Cic.
* Ne me faites pas languir. Confiée me, Hor.
Les pauvres languiffent de froid (s" de faim. Pauperes
frigore & famé torquentur. Ph&d. ou pereunt ou laa-
gucato« conficiuntur, famé & frigore. Cic.
F.iire languir quelqu un en lui faifant attendre une cho-
fe trop long-.tjmps. Longiore mqrâ ta:dium alicui af-
ferre. Aliquem producere.
Languir, fe dit aulTi [deschofes qui se font pas dam
leurs forces ordina-.rts ni dans leur aBivité. ) Langue-
re. Frigere ii. Cic. Ter. * L'abfence du foleil fait lan-
guir toute la nature, ^zn^ixct 0« tabcfcit omnis natu-
ra , dum fol abeft.
Cet attelier languit , il n'y a pas la moitié des ouvriers
d'ordinaire. Friget officina. ^ Le palais languit, on n'y
fait plus rien. Erigent judicia omnia. Cic. * Il ne lan-
guijfoit pas dans les délices ni dans la pareffe. Non de-
licris , non dcfidiâ torpefccbat.
Lors que la converfation vient a languir. L7bi friget fer-
me. Ter. V amour languit fans la bonne chère. Sine Ce-
tera & Baccho friget Venus. Ter.
On dit qu'C/»£ pièce de théâtre languit,{ lors qu'elle n'.%f-
liSionne pas e^ffez. vivement les fpiclateurs. ( Friget fa-
bula , cum non fatis amcit Ipe^tatores.
L.ANGUISS.^MLNT , adv. [ D'une maniore languif-
fante. ] Languide, adv Caf.
LÀNGUISj.ANT , m. Languissant,£ , f. adjed. Lan-
gaid;.is , a , um. Laiigucns , entis , omn gcn. ( on die
au Comp.'.ratif\.:i\\^a\.A\.ox. Se hoc languidius , (s" au
S/</'cr/»f//'Languidillimus , a, um.)
Doiienir languiljant. Langucfcere , ( fco , is , langui ,
fans fupin. ) n. Cic.
Les foldatf languijfants de leurs blcjfurcs , prient qu'on
les achevé. Milites vulneribus jam jam morientcs , on
vulneribus confedi, languentes conficiantur, rogant.
Sentant encore fon efiomac tout languifj'ant d'avoir trop
mangé le jour de devant. Marcefcente adhuc (lomacho,
pridiani cibi onere. Suet.
On dit au figuré , Un ftile b.nguiffant , des vers lan-
gtiiffans. Stilus languidus , Verfus languidi ou inertes.
Hor.
LANIER , fubftantif ma.fc. [ Oifeau de pro^'e , cftéce de
faucon de leurre.] Accipïter, qucm Galli vocant.
Lanerium. IE(3.\o pgnifie tin'EuLV.iLtoii , cy Afterias
un Autour.
LANIERE , fubft. f. [ Comroye de cuir. ] Lorum tenue.
genit. lori tenuis , n. Ligùla , a: , f . Pl.tut. Jhv.
LANTERNE , fubft. f , [ Efpéce de boite ch l'on enferme
de la lumière pour fe conduire, de peur du vent .] Later-
na, a: , f. Cic, (Cornu indéclinable dans Tl.tutc. )
L AN ^
O» va!-tii avec ta lanterne î Qiiô ambuIâS tu > qui
vulcanum in cornu conclufum geris ? Plaut.
Qui porte use [.interne. Lateinarius, ii, m. Cic. (on peut
aujft fe fervir de ce mot, four UN lAisEUR de lanternes.
Latcrnaium opifcx. )
Lanternier fe dit ( d'un homme badin , qui i'amufe à
la bagutelle. Nugax , âcis , m. Fetr.
LANTERNER ,.V afl. [Fatiguer , importuner quelqu'un
far des difcours C des entretiens fûts (S" ridicules, j Of-
fencieie aliquem migis. Hor,
[ Mot bas & populaire. ]
i-ANTERN ER , V- ncut. { parlant d'un homme qui ne va
point aufolide , qui ne s'amufe qu'à ttes minuties.'] Nu-
gari. dcp. Niigis detiiieri , paiT.
XAODICÉE , ville de i'Afie Mineure. ] Laodicéa , ex ,
foc m. Cic.
De LaodicÉe. Laodiccnfîs &; hoc fc, adjeû. Laodiccnus,
a , um. cic.
CAON , {on f renonce 'Lp.n. ) Irille "Epifcopale </e "Pi-
cardie (s' I^vêchéfujfraiant de nhcims.]Lrddunam,i, n.
De Laon. Lauduncnlîs & lioc fe , adjcû. Laudanarus ,
a , uni.
LAPIDAIRE , fubft. m. [Celai qui taille des diamants."]
Gcmmarum 0« gemmariiis lapicida. Gemmaium po-
lio , ônis , m. Gemmarum fcalpcor , ôns , m.
LAPIDATION , fubft. f. [ Vaciion de lapider. ] Lapida-
tio , 5nis , f. Cic.
LAPIDER , V. aift. [ Accabler de pierres , faire mourir à
coufs de fierres. Lapidarc, ( o , as , avi , atum. ) 3.ik.
ace. Sluint. Lapidibus aliquem obruere , ( uo •, ruis ,
rui , tiitum. ; au. Cic.
LAPIN , fubft. m, [ Petit animal fauvage. ] Cuniculus ,
li , m. Var.
■Lapine , fubft. f. [ La femelle du lapin. ] Cuniculus
femina.
,LAPIN»-^;i(.E , 0« -Garenne , fubft. f. Leporaiium. Vi-
varium. . ii > n. Colum.
LAPIS , fubft. m. [ Efpéce de pierre précieufe hleu'é, méfiée
de fils d'or. ] Cynaèus , ei , ra, Plin.
LaLAPûNIE, [Pays contigH au Royaume de Suéde. ]
Laponia , x , £.
-Les Lapons , [ Peuples de cette Province. ] Lapones ,
onuni , m. pi.
LAPREAU , ou Lapereau , fubft. m. [ Un jeune lapin."]
Tcncj cunicïilus , gcnit. teuiïri cuniculi , m.
LAPPER , V. n. [ Boire à la manière des chiens. ] Lam-
bcrc , ( bo, bis, lanibi , fans fupin. ) n. ou aft. ace.
LAPS , fubft. m. [Efpace de temps écoulé, ] Tcmporis
dccuifus , ûs , m. Cic,
( Mot de Fiatique. )
LAQUAI-i, fubft. m. [ [ pWrt. ] Pedisëqiius , qui, m.
Servus à pcdibus. Qi.u elt à pedibus. Puer , genit. puc-
ri , m. Cic. Plaut.
LAQUE , fubft. i [ Efpéce de gomme de couleur rouge ,
dont on fait la cire d'Efpagne. ] Lacca , a: , f .
LAQUELLE, {le féminin du pronom leqijei.. Qiia: genit.
cujus , dat. cui.
LARE , fubft. m. [ "DieH domeflique ou Tùett du foyer
des piiyens.] Lar , genit. Laris , m. Hor.
Les dieux Lares. Lares, lum , m. pi. cic. ou latum ,
diins Varron.
LARCIN , fubft. m. [ Vaciion de dérober. ] Furtum , i ,
n. * faire un larcin. Furtum facere. Cic. Alligare fe
PU aftringere fc furti. Cic.
Sjfi efl enclin au Urcin. Furax , âcis , omn. gen. Cic.
Inclination qu'on a an larcin. Furacitas , âtis , f. Plin.
Laucin , [Lu chofe dérobée. ] Res furtiva, genit. rei furti-
vi- , f. èluint. Res furto fublata , f.
LARD , fubft. mafc. [ Le gras de Li chair du porc. ] Lar-
L A R 77,
dum , î , n. cic. Laridum , di , n. Vlaut.
Du Petit Lard , Slui efl entrelardé. Lardum fatis pia-
guc. Hor.
LARDER des viandes , V. aft. [ Les piquer de lard. J
Larido configere carnes , aft.
Larder fe dit aufti pour Percer ^ Larder de flèches.
Configere fagittis. Cic.
Ces deux foldats fe font lardez, de leurs épées. Se inviccm
gladiis transfixcrunt. Liv.
On appelle , Une collation lardée , oh l'enfert viande
(S fruit tout enfemble. Cenula in qui carnes cum po-
mis apponuntur. * Onfervit une collation lardée. Ap-
port tx funt carnes cum pomis in cenulà.
LARDOIRE , fubft. f. [hiftrumer.t a larder les viandes.J
Acus , qui carnes lardo configuntur , genit. acûs, f.
LARDON , fubft. m. [ Petit morccju de lard , dont on
larde les vùindes.] î.x.'-k lardi ih^men , genit. cxilis
lardi fcgminis , n.
On Dii proverbialement , donner à chacuK fin lardon ,
pour dire Lui donner quelque btoard en pajfant. Quem-
quc jocofo diûo notare. Cavillam iu aliquem jadarc
ou jacere. Mittere ridiculum in aliquem. Cic. &c.
LARES, Voyez, comme fi l'on écrivoi:. Lar.
LARGE , adj. m.& f. [ Ample, éter.du ] Liras, a , um.
Spatiofus. Amplus, a uni. {On dit au Comparatif Lz-
tior & hoc latius, Spatiofior & hoc fpacioiîas.Amplior
& hoc amplius ; (S" au Superlatif LiùlVimas , Spatio-
fiffimus , Ampliflimus , a , um. ) cic. &c.
Large , [ Ample qtà n'efl point étroit. ] Amplus. Largus.
Laïus , a , um. ( au Comparatif Lz-^giox. & hoc lar-
gius, Laxior & hoc laxius ; ET au Superlatif Largifti-
mus. Laxiffimus , a, nm. j Cic Hor. * UnfouUtr l^rge.
Laxus calceus. Hor.
Mon pourpoint m'tfl trop large. Nimis laxus eft thorax
meus. Nimiâ eft laxitate thorax meus.
On Dit figurément , Un homme large , ( qui donne heaU'
coup. ) Homo largus. Cic. Donare largus. Hor. * Ver-
fonne ne donne mieux , ni plus largement que lui. Ne-
mo meliùs dat , lu-que largiùs. Peir.
Il ejl large de fa peine , il n'en efl point chiche. Largus
operà fuâ. Plaut,
Il eft large du bien d'autrtty & chiche du fien. De alieno
largus , de fuo parcus Largior de alieno , de fuo
parcior ou reftriftior. Cic. Plaut.
On dit encore , // a une morale large , fa morale efl lar-
ge. De moribus laxè fentit. Mores illius funt laxi , ne-
que arûi.
Large fc met auftï comme un Si'.bftantif , il s'efl voulu,
loger au large. Laxc voluit habitare. Cik.
On dit fur mer , prendre le large , prendre la pleine mer,
Alrum tenere. In altum navigare. talufl. Altum ca-
pcfcerc
On dit auffi ( d'un homme qui s'échappe d'une pri-
fon. ) Il a pris U large. Se in fugani dedit ou conje-
cit. Cic.
On dit proverbialement , Taire du cuir d'autruy large
courroye, pour Faire prof.-jian de fon Lien, & le mefna-
gcr mal. Alieni prodigus. De alieno largus.
LARGEMENT, adv. [ Avec frofujion. ] Large. Largiùs.
Largllfimè. adv. Libcraliter. Cic. Prolixe adv. Ter.
Ampliter. Plaut. Effusè. adv.
Boire plus largement d.tns un f eft in. Vitio largiùs epulas
celebrare. Liv.
LARGESSE , fubft. f. [ Don , liber.dité. ] Largitas, Li-
beralitas , Stis , f, Largitio , ônis , f. Cic.
Largesse , ( que tes Rois font à leurs fi,jets de quelques
pièces d'argent. ) Miililia, ium n. pi. Suet.
Largesse , ( d'un Général d'arn.ée à fcs foldats. ) Dona-
t/LYum, vi, n. iitct^
fff fi" iij
jSo
1 AR
Faire des hrgejfes. Large , efFuféque donare. Cic. Largi-
tionem on largitiones facete.
Regagner l'amitié des foldxts par des largejfes. Largitio-
ne redimere militum voluntates. Cic.
Jaire lurgejfe du bien d'autruy. Elargir! de alieno, lÀv.
ou Largitari. Ter.
LARGEUR , fubft. f. [ Sjîendue.'] Latitûdo, !nis, f. Cic.
Laxiras , âris , f. Colum. * La largeur des ruei ou des
chemins. Viarum laxitas. Colum.
Le largue, pour le large, {Terme de marine. )Voj/ez
Large.
larguer fe dit fut mer , pour Prendre le large. Voyez
Large.
LARIGOT , fubft. m. ( Efpéce defiute champêtre. ) Eif-
tula ruftica , a: , f .
( A l'imi.ation de la.iuclieon a comjole un jeu entier de l'or-
gue à tuyaxu ouveris .]
On dit proverbialement & populairement , 'Boire à tire
larigot , Boire a-uec excès. Tollere majora vini po-
eula. Juv. Egregié bibere. Se beare vino. Uti largiore
vino. Hor. * Tingomenas facere. Petr. ( debiuiche oh
Von l'oit jufques à -verfer le vin à terre.)
[Ce pioveibe fe tire du jeu de l'orgue à caufe qu'il fiffle beau-
coup , & que les gran.is bcuyears appellent Touvem Sifier, pour
dire Boire heiuciiup. ]
LARME , fubft. f. [ E/ï« qui tombe du coin de l'œil par
la comprefion des glandes lacrymales. ] Lacryma , x, f.
Cic. * La moindre larme. Lacrymùla , ac , f . Ter.
tu, moindre larme qu'il verfcra en frottant fes yeux ap-
paifera [on pcre. Una lacrymùla , ijuam terendo oculos
exprime! , rdlinguer paitcm. Ter.
"Des larmes répandues fans fujet. Abhorrentes lacrymz.
ù-v. * Voilu le fujet de vos larmes. Hmc illz tus la-
cryma:. Tir. [on fous entend, oriuntur ou veniunt.)
Jetter , répandre , verfer des larmes. Lacrymare , ( o ,
as, avi, arum.) n. Lacrymari , (or , aris , atus fum. )
<lep Lacrymas clfundere ou protundere , ( do, dis, fu-
di , fufum. ) ait.
Fondre en larmes EfFundi in lacrymas , ( dor, eris , fu-
fus fum.) pair. Tacit.
Donner des larmes à la mort d'une perfcnne. Dare morti
alicujus lacrymas. Siuint. * Retenir fes larmes, S'tmpè-
cher de pleurer. Tciieic ou conûneK ou cohibere la-
crymas. Cic. * Tirer les larmes des yeux à quelqu'un ,
( Le faire pleurer. ) Lacrymas alicui ciere ou e.\c;re ou
moverc ou e.xcutcrc. Cic. Flaut. * Aujjl-tèt les larmes
luy tombent des yeux , comme a un er-fant. Homini il-
lico cadunt lacryma: , quafi puero. Ttr.
tes larmes leur fortoient k tous de joye. Manabant om-
nibus gaudio lacryma:. Liv. Pra: laecitià omnibus pra--
filiebant lacryrnsE. Tlaut.
nire aux Urmes ou jtifques aux Urmes. Ufque ad lacry-
mas ridere. petr.
On APP.ELLE proverbialement , Vies l.ïrmes de crocodile ,
des larmes feintes gr déguifées. Malignse & emcntita;
lacrymse. * Fleurer quelqu'un avec des larmes de croco-
dile. Maligne aliquem plorare. Pet>;
LARMIER , fubft. m. terme de Malfonerie, qui fe dit
( de cette avance , ou pirite corniche qui eji au haut du
toit. ) Corônis , ïdis , f. i'itr. Projeftura , a;, f Lo-
rica teftacea , ac , f. Vit*.
LARMOYER ,V. neut. vieux mot , pour Répandre des
La!.m' s.
LARRON , fubft. m. [ Siui derohe le bien d'autruy en c.»-
chttte, Conpiur de bourfe. ] Fufi, ^cnit. furis , m.
"Lurton de jour. Fur diurnus. Cic. * Tie nuit. Fur noc-
turnus. Cic.
EtTiT I.AK&o^^ Imuncùlas j lij.ro. C«V. Clepta, «, m.
£ia;u..
L A R
De Larron ,{.oùfe tiennent les hf'fttu. ) Furînus , a-
um. Plaut.
LARRONESSE , fubft. f. [ Celle qui dérobe.-] Fur mulier,
genit. furis mulieris , f. Mulier furandi peritiflima oh
callidilTima , f.
LARTA , ( Ville d'Epire ou d'Albanie.) Ambracia, x, f..
Le Golphe de Larta. Sinus Ambracius , gentt. fmûs
Ambracij , m.
LAS , m. Lasse , f. [ Fatigué. ] FelTus. DefelTus. De-
fatigatus. Cic. Fatigatus. Hor. Lalfus. Ttr. DcIalTus >•
a , um. Ovid.
Las d'avoir marché. De via fcflus. Itincre defeJTus. Cif
Laflus de via. Plaut.
Las d'avoir travaillé. Laffus opère faciundo. Plaut. *'
D'avoir porté de l'eau. Defelfus aggerundâ aquâ. Plaut.
* D'avoir pleuré. Plorando fefTjs. Cic.
Je fuis las jufques dans la moelle des as. Omnibus mcdul-
lis defclîus fum. Catul.
Je fuis las du monde & fatigué des affaires. Me fatietas
hominuin & negotii odium cepit. Ter.
Il eft las de vivre. Satias vitje illum tenet. Plin, Natii-
ram cxplevit farietatc vivendi. Cic. * // eJi las de fa.
femme. Satias eum cepit amoris in uxorc. Liv.
Cela fait que je fuis las de vivre. Hx res vita' me faîu-
rant. PUut.
Il eft las d'être à fon aife. Prifentffelicitate lalTus. Pe/f.
Je ne fuis jamais las ni de la ville , ni des cha/tps , car-
fi- tôt que l'ennuy commence à me prendre en un lieu, jf-
vais à l'autre. Nec|ue agri ncque labis oduim unqaam
me pcrcipit; ubi fatias tieri cepit, coir.mûto locum. Ttr.
Je ne veux point qu£ vous alliez, à Rome , que le monde
ne foit las de parler. Te nolo , nili ipfc lumor jam tau-
cus erit factus , Romam vcnire. Cic.
LASCHE, [on prononce LacHE.) adjcft. m. &: f. [§iui r.'c^
pas tendu , ni bandé. Laxus Retenfus. Lasatus, a , uni..
Plin. Phsd. { on dit au Compar.it if. Laxior iSi hoc li-.
xius. Laxatior & hoc laxatius Retcndor £: hoc rcten-
fiusi ET au SuperUjif Lixiffimus. Laxatilîïmus, a , um.
* Une m:mbrane plus lâche , tendue. Mi;rabrana la--
xatior, Plin.
Lasche figuifie aulF. Foible , parejfeux, incapable de tr.%-
tvî;^ Segnis & hoc fegne. luers , inertis , omn. gen..
Ignavus , a , um. Neglïgens , entis , omn. gen. {on
dit au Comparatif Segnior & hoc fcgnius. Inertior Se.
hoc inertius. Ignavior, & hoc ignavius. Negligentioc
& hoc negligeiiiius ; CJ" au Superlatif ignavifllmus..
InertilTimus. Negligentiflîmus , a , um.
Lasche , \_Foltron , timide , qui n'a pas de coeur. ] Igna-
vus. Timidus, a , um. ImbcUis & hoc im.belle. Homo
nullius animi. Cic. [ on dit au Comparatif Tiinidior
& hoc timidius ; (S' au Superlatif Timidiffimus. ) '^
Un courage lâche. Inftrenuus animas. Ter.
Lasche , [ êlui n'eft pas ferme , qui mollit en cirt.iines oc-
caftons , où il faudroit avoir de la fermeté. ] Re.-
miilu5 , a , uni, ( qui fait au Coi;.parat if Kemidioi Se
hoc remiirms.),CJf.
Lasche, [ Sluifait des bajflfes £? des aSions indignes
d'un homme d'honneur. ) InUoiicftus , a, um. Qui facil
aliquid libero homiue indignum.
On dit d'un homme , // a le ventre Li.'he , // eft iâche
du ventre. Eft profluenti alvo. Cita eft ipfi alvus. Celf.
LASCHEMENT , (prononcez. LaciiEMLNr, ) adv. ( faru
courage.) Ignavè. Cic. Ignaviter adv. §lui>!t. ad Cic,
Laschement , ( Mollement , en moliffant.) Rcinilsè ou
Reini.îius , adv. Cic.
Taire une chafe lâ:liem:nt & par manière d'acquit. Per-
fuadoriè ou dcfun,!^oriè aliquid ag;re. Ulp.
Ils aliiriint lâchement à la guerre , ils fiifoicnt la guerri
fort UibemniH, Segni fangcbantui luilitià, Liv.
LAS
lASCHER, (prononcez i.âcHER. ) V. ad. [Tcifir lâche,
Uijftr aller .1 Laxjie , { o, âs,avi, atum. ) Demittere.
Remitterc , ( to , tis , mifi , Hiiflura. ) aft. ace. * Lâ-
eher les cordes. Us cluhiss- Laxare ou remitterc funem,
Tincula. * Lâcher un arc. Remittere ou retendcre ar-
cum. Ovid. * Lâcher les éclufes, Laxare aquarum repa-
gula. Lucmi.
On DIT en ce fens , Lâcher de l'eau , c'eft-à-dire Pijfer.
Pacere ot< rcddere uriiiani. Colum. Vesîcam exonerare.
Sotr..'^'Aller lâcher de l'ejiu, Aquampetere. Pctr. Ire
miâum.
Î.ASCHER l'Mguillette, pour dire honncftement , Chier ,
être à /.» garde-rol/e. Alvum exonerare. Cic. * Aller
lAcherl'fliguillctte. Ire cacatum su feceirum pctcre.
Plin. Ad lafiiium farç^erc. Petr.
Lascher pour L^iifcr xlier, comme Lâcher les prifinniers.
Les litijfcr aller. E cuftodià, ouè vinculis captivos emit-
tere. Cic. A vinculis laxare. Clut'.d.
Lâcher des nir.ins, l aiifer échxfftr. E nianibus ou de ma-
nibas emittcrc. Liij. Cic.
Lascher de la cavderie fur l'ennemy. Equités in hoftein
emittcre. Ltv, * Lâcher les chiens après les bétes. Im-
mittere canes in feras 0« in fcris. Virg. * Lâcher les
vents. Incutere vim vcntis, Virg. * Lâcher un -vent du
fOi-^i. Elatum ou crcpituni emittcrc.* Lâcher U bride à
un che-u-al. Equo habcnas remittere ou permittere. Cic.
Equo dare habenas Freiia equo remittere. Ovid. * Lâ-
cher le -veutre. Cicre ou citare alvum. Celf.
On dit figurénient en ce fens, Lâcher la bride àfcs paf-
fions , à l'es conzoitifes. Si libidinibus permittere. Frê-
nes remittere libidinibus. Se conftringendum libidini-
bus tradere. Comme p.irle Cicéron,
Je lui .ti lâthé un peu l.i bri.-le , je ne le tiens point tant
de court qii'aup'irfi.'-jaKt Pcmilliùs hune habeo , feci
ilii copiam vivendi liberiùs. Hune non ita contenté
nec arcftè habeo ut ptiùs. ( Ces exprCjftons font pt,.fquc
toutes de Tereice. )
Lascher (îgnirie encore Décocher , tirer. * il lâcha con-
tre lui nue volée Je canons. Emifit in illum tormcnta
belliea.
Lascher fè dit fiç;urémcnt en ces manières fuivantes de
parler, Lâcher une parole. Vocem errittere. Plin. *
De fon drctt. De fuo jure remittere. Cic.
Lascher prife. Pndam dimittere Phtd. en dimitterc è
manibus. df.
Taire lâcher prife à (quelqu'un , lui ôter ce qu'il a, fris.
Aliquid de ou è manibus eripcre ou extorqucre. Plaut.
l.\scHi.Kpied , ou Lâcher le pied , fe retirer , fuir. Pe-
dem referre, df.
Lâ'her pied. Ne point pourfuivre ce qu'on a entrepris. Ah
incepto dellflcre. Virg.
F.tire lâcher pied à cjuelqu'un. Ab incepto a'iquem di-
niovere ou dcterrinv. Hor. Cic.
LASCHETk , fublt. f ( Défaut de cour.t-c.) Ignavia, x,
f. Tir.iiciit.is , âf.5 j f.
LaschetÉ , ( vice oppofé à la générofité er qui fait faire
des bajftjfes. ) Inhonefta & turpis aoimi abjeiftio, ônis ,
focm.
Laschete ( Aclioa lâche , qu'on ne fait point avec hon-
neur. ) Flagitium , il , n. Indignum facinus, genit.
indigni facinoris , n. Cic Ter.
LASCIF , m. Lascive , f. adj { Deshonnéte, impudique.)
Lafcivus , a , um. ( qui fut au Comparatif l^iiÇçiviot
Se hoc lafcivius.) Horat. Salax, âcis , omn. gen. ( au
Comparatif Salacior & hoc falacius , C? au Superlatif
Salacillîmus, a , um. Petr.)'*' Plus lafcif qu'un bouc ou
qu'un moineau au printemps. Hœdo lafcivior. Ovid.
Vernis palferibus falacior. Petr. t^ Des vers lafcifs.LîC-
civa carmina. Ovid.
'lASCIVEMEîVT , ady. ( D'une manière lafcive ©• ''Il
honnête. ) Turpiter. Inhoneftè. adv. Ter.
LASCIVETE, fublt. f. [inclination à la luxure.) Lafcivia
X , f. Salacitas , ans f. Pctulantia , x, f cic Plin *
^'^n ^^ ' '^- r^r '"■ ^' ^aflatus, a , um. Laffus,' a, um.
tciius. Detellus , a , um , Voyez. Las fcr Lasser
LASSANT , m. Lassante , f. [ giui laf- , qui fatigue, y
Moleftus , a , um Cic. ^ j & t
LASSER. , V. acl. ( Caufir de la Ltifttude , épuifcr l's for-
ce:.) Fatigare Dcfatigare. Laffarc. Delalîare, ( o , as .
avi, atum.; ad. ace. Cic. Hor.-it. * Cette prom:nade
m'a fort lajjé. Uxc deambulatio me ad lansruotem
dédit. Tirent. "
Se lasser. Fatigari. Defatigari , (or , arls , ati-.s fum. )
pair Liv.Ter. Defctifci , ( fcor , eris , defelfus fum. >
dcp..Cjc. Fatigare ou dcfatigare fe. ad. T.r. Lacefcere ,
n. Piin. Lilkri. palf. Plin.
il n'y a poh.t de travaux 'de corps ou d'efprit qui foient ca-
pables de vous laffer. Tu nec corporis ncc animi labo-
ribus defatigaris. Cic. * Tibère ni les accufateurs ne fc
lajfotent point. Non Tiberius , non accufitores farifce-
bant. T.irif. * Nous nous fommcs lajfz. tous de'ix , lut
de me battre , c mci d'être battu. Ego vapulando, l'As
verberando, ufque ambodefelTi fumus. Ter.
Ejlre lajfé d'une cMfe , En être las , en être foà, { comme
on dit dans le familier. ) Defatigari fatictatc rçi ali-
cujus. Cic.
Je ne me la frai point de tenter toutes fortes de voyes ,
pour acemplirce que je vous ay promis. Ncque dcîetlf-
cir ufque adeô experiri , donec id quod poUicitus fum,
cftccero. Ter. * On fe l.yfe défaire toujours bonne chère.
Immarcefcunr epuli peritx' fine fine Horat. * On fe
Inffe de tout. Ommuxnxeiam fit fatietas. C/rey. * /i
s'eft bien-tôt lajfé de lui. Illi citofuit gravis & molef-
tius. Cic.
LASSITUDE . fiibft. f. [ Tatijue. ] Latlitîdo , ïnis , f.
Defatig.itio. Fatigatio, 5nis, f. Cic. Colwn. * Je fens
une lajfitude dans tous mes membres. Oninia membra
laditudo tenet. LilTitudo mcdullam perbïbit. Plaut. *
// ejl demi mort d'avoir couru (ST de latitude. Curfu &
laiïitudine exanimatus eft. Ter. * Les 'forces s'épuifent
de Ufitude. Effluunt vires lalTitudine. Liv. * Ofier U
l.ijfitude. Exigerc laOitudinem è corpore. Plaut.
LATE , Voyei. Latte.
LATIN , m. Latine , f. adj. [ s^tti ejl du pays qu'on at-
ptllcit autrefois le Latium ou qui conctrne ce pays tS Ut
habitans.] Latinus , a, um. Latinienfis & hoc fe. Cic.
L- tlus , a, um. dans Columelle tS' les Poètes.
Le l'Avs Latin Latium , ii , neut. A^er Latinienfii
Cic.
Le Latin , {La Langue Latine. ) Latina lingua , ae , f.
Latinïtas, atis , f. Cic. Latialis fermo , m. Plin. Ro-
jTianus fermo , m. Quint.
La pureté de la langue Latine. Incorrupta Latini fermo-
nis integritas , f. Cic. * Parler latin, le ff/tvoir &
le traduire enfranfois , cherchez Parler , (jTc.
LATINISER un mot , V. ad:. ( F.rire paffer un mot d'une
autre Lingue pour latin. ] Vocabulum aliqaod peregri-
num , Latinum faccre.
LATINITÉ , fubft. f. ( Langage latin. ) Latinïtas, atis,
f. Latinus fermo , m. Cic.
Les mots de la bonne latinité , lors que la Uyigue Latine
n'efloit^ point corrompue. Vcths. puri' & integrx latinita-
tis. Cic. * Au contraire on dit. Vcrba corrupra; & dc-
pravarï latinitatis, ( depuis que le Latin a commencé
à fe corrompre, du tems d'Auguftiile ($• des Viftgot'Às. ^
LATITUDE, fubft. f. terme" de Géographie .'( CVy^/j
diflance de l'Equateur au zcnith ou point vertical.) La-
titudo j ïnis , f.
781 C A T
LATIUM , [Çamfagna di Roma ; Titys des Lutins. Contrée
d'Italie qui s'étend depuis le Tibre jufques à la rivière
de Gnrigliano , appelle Iris. ] Latium, ii , n. Cic. Ager
Latins , genit. agri Latii , m. Plin. Ovid.
LATRIE, fubft. feni. [ Culte qui n'appartient qu'à Dieu.']
Latiia , a , fœm. ( Terme de Théologie , ) Cultus foli
Deo dcbitus , m.
LATRINE , fubft. f. [ Privé.] Lattîna , as , Forïca , s ,
f. Vitr.
LATTE , fubft. f. [Bois d'ouvr.xge fort mince , coupé de
longueur , qu'eu met fous les tuiles. ] Régula , x , f .
Vitr. * Couirir de lattes. Regulis tegere.
LATTER , V. aa. Voyex. Couvrir Ai Lattes.
LAVAGE , fubft. m. lAciion de laiier. ] le même qiie le
Lavîment.
LAVAL, [ville du bas Maine fur l.f rivière de 'M.'.yen-
»e.] Vallis Guidor-is, f. Lavallum , i , n.
LAVANDE fubft. f. [ Herbe odoriférante qui fleurit. ]
Lavendùla , x , f. Nardus Celtica , gtnit, nardi Cclti-
Qx , f. .Saliunca , 2 , f. Vlia.
LAVANDIER, fubft. m. [Celui qui- la-ve & blanchit le
linge. ] Lixa , a: , com, gen. Li-u.
[ C'ctoit ceux qui luivoient les armées , ?c qui avoier.t foin de
blanchir le linge des foldats. L-j-^aid^iius , ii, m. eit un met
de la baffe Latinité. ]
LAVANDIERE , fubft. f [ Celle qui blanchit le linge. ]
Lixa mulier ygenit. lixa* mulieris, f. Lavandaria, x ,
fœm. mot de la bajfe Latinité. Qux' lintea publica Jtier-
cede abliiir.
L.WAUR, [ ville Epfccpale du Languedoc ,fur_L% riviè-
re d'Agoufl. ] Vaurum , i , n.
LAUBACH , [ Ville d'Alle>n:ig>:e , capitale de U Carnio-
le. ] Lubiacum , ci , n. Lubiana , s , f .
LAVÉ , m. LavÉs , f. part, adjeft. Lotus. Lautus, Abliî-
tus. Elutus. Lavatus , a , uni Cic.
Vne couleur lavée. Dilutus color, genit. diluti coloris ,
m. Dilutior color m. ?lin.
LAVELLO , [ K((7e du Royaume de Naples en la Bufilica-
te.'] Labellum ou Lavellum , i , ».
LAVEMONDE , [ Ville de Carinthie en Allemagne. ] La-
venmunda , a; , f. Oftiutn Laventi , n.
LAVEMENT , fubft. m. [Vaction de lavir. ] Lavatio ,
ônis , f Var.
LAVlMtNT , [ Remède qui fé prend par le fondement. ]
Clyfter. ëris', m. Flin. Anatîna , x , f. ?etr.
■ Donner un lavement d'e.tu. Date aquam in alvum. Celf.
Je hay beaucoup les médecins qui m'ordonnent fouvent des
lavemens. Odi pefiimè medicos, qui m:hi jubeiic fa-pè
anatinam parari Petr.
LAVER , V. aft. [Nettoyer avec Je /V.ï.v] Ablnere. Eluc-
re. Colluere. Diluere, ( uo , uis, ui, ûtum. ) ad. ace.
Cic. Celf. Lavare , ( lavo, vas, lavi, Ictum o:* lautum
ou lavatum. ) aft. ace.
[■ Ce dernier Supin vient bien de Lavs , as , mais Lari , lautum
femblcM pliitct veiiiï >ie i.i-i'o, ••, dont Horace s'eil Icrvi. <^«»
Xa.iiho U'i.ii anHci crit.ts , & Virjiie , Uv:t mer cmycra ,':!.,g:iis ;
jcar dii Piciétii Lni , fe fsit rcsulfreroe;:! I.Tiit;;»; j d'uù par
Syncope on a fait iMt'-m , puis cliangeant au en 0 , Lcmm. 1
Donner à laver. Aquam manibus ( on fous-entend cedo ]
'Pia-bere ou darc aquam manibus. Vlaut.
Les uns nous donnoiint à laver avcc de l'eau de neige ,
les autres nctis lavèrent les pieds & nettoyèrent nos on-
gles avec beaucoup a'adrelf:. Alii aquam nivatam in
manus infuderunt , alii ad peies , ac paronychia cum
ingenti fubtilitatc tollebaïu. Petr.
taxer une playe. Eluere ou ablu?re viiinus. Cic. * De la
Vaijfelle Vafcula ducrc. Eluere patinas. Tlaut.
Se laver la bouche , ou fc rincer, la bouche avec de l'eau
froide. Fovere os multâ aqaâ frigid.i. Celf. * Se laver
la.boii'.he (si lis dont s. Os éi dentés colkcre, Celf
L A V
Laver fe dit fîgurément , Ljfacer , nettoyer. Lavare Di-
luere. Eluere. Ablnere. acl. ace. Cic. '^ Laver une fau-
te. Livare peccd^mm. Ter.* Laver les tâches défis
brigandages dans le fang des alliez,. Eluere maculas fur-
torum , Ibciorum fanguine. * Les ordures de fa vie (s"
les taches de fo7i ame. Eluere vies fordes &animi labes.
Cic. * // s'efl bien lavé du crime dont on l'accufoir. Di-
luic crimen cujus infimulabatur. Purgavit fe criminc.
cic. * Tant qu'il vivra il aura cette tache , rien ne lu
peut laver qui la mort. Quandiù viver , nabcbit ftig-
mam, nec illam nifi orcus delebit. Petr, * Vsus croyez,
l.iver vôtre faute dans vos pleurs , mais je mettray fi
bien le feu aux étoupes , que vous ne pourrez, l'eficindre
quand vous fondriez tout en pLurs. Venias mihi preci-
bus lavatum peccatum ruum , ego illum diftis ita tibi
incenfum dabo , ut ne exftinguas lacrymis , fî cxtilla--
veris. Terent.,
On DIT encore au fîguri; , laver la tête à quelqu'un ,,
lui faire une verte reprimeade ou UKC bonne mercuriale, .
Aliqucm acëto perfundere. Hor. Vcrbis afperioribus .
aliquem increpare ou caftigare. Cic.
On dit proverbialement , A laver la tête d'un afne , on-
n'y perd que la lejjtve pour dire qu7/ efl inutile défai-
re des leçons à celui qui n'eft p.is capable d'en profiteri
Fruftrà furdum moneas. Plaut.
On dit audi , qu'O» fe lave les mains d'une affaircy^lors
qu'on tâche de fe mettre à couvert des reproches du'
mauv.iis fuccis qu'elle pourrait avoir , ( par a'iufion H-
la cérémonie que fit Ptlate qu'en prCjft de condam-
ner J. C. ) Quidquid. eyeuiet , manus innoxias .
elle voie.
LAVERNE . fubft. f. Laverna , x , f. Hor.
C C'étoit lî Pattonê des Voleurs, &: la même que l'on adoroit
en Gr; ce fous le nom de Pr.txid ci-. Elle avoit un Temple & un ;
petit bûis f )rt oblcuf dans la vove Salaria Elle ne favorifoic
pas l'euiement les Voleurs, mais aulli tous ceux qui vouloienc
que leurs delleins ne fuflent pas découverts ; aulii avoitclle
plus dadoraieuis que tous les Dieux enfemble. J
LAVETTE , fubft. f. [ Petit torchon qui firt à l.tver la
V:r!jfelle.] PenicukiS , penillus , i , m. Fsfi.
LAVEURE , (prononcez lavûre. fubft. f. [E.tu dont
on i'efc firvi à laver. ] Lotiîra , a: , f • Plin.
LAVOIR , fubft. m. [ Lieu propre à laver. ] Lavacrum ,
cri , n Clau.t. Lavatrina , a: , f Var.
Lavoir à laver les mains dans les Communautez. Mallu-
vium . ii , n. Fefl.
LE LAURA'iS [F.iys en Languedoc. ] Lauracius agcr , ,
m. Lauraciiius traihis , m.
LAUREOLE, fubft. f. [Lfpéce de laurier.] CJiama:da.
phne , es , f.
LAURETTE, VayezloKiXT?..
LAURIER , fubft' m [ Arbre qui efl toujours verd , O"
des branches duquel on ccuronnoit les victorieux. ] Lau^-
rus , i , fre.n. Cic. Laurus , ûs , f. Hor.
Couronne de laurier. Laurea , eœ , f. Cic. Laurea coro-
na. Liv.
Vn lieu planté de lauriers. Laurétum > i, n. Plin. Locus
lauris coiifitus , i , m.
Couronné de lauriers. Laureatus , a , iim. * Des lettres-
enveloppées de laurier. Laureata: littera'. cic.
r Cel.» fe pratiquoit parmi les Romains 5 car lorfqu'an Général
d'Aimée aïoit rcmiporté quelque viûoire , il en donnoit avis
au Sénat par des Lettres enveloppées de laurier. J
i^ii porte des lauriers. Laur'ifer , ëra, ërum Plin. Mart.^
De laurier. Laureus. Laiirïnus , a , um. Ovid. Plin.
Laurier rose. Rhododaphne , es , f. Plin.
LMJSANE ,[ Ville de Suijfe à deu.-<: lieues de Genève,
dans le Canton de Berne , avec un Mvéché proteftant.'\
LausSûa , x, f.
I LAXATIF
t A Y ^
'LAXATIF , m. Latative , f. [ Qui a î» vertu de lâcher
le ventre. ] Alviim ciens , eu movens on liquans ou
refolvens ou folveiis , entis omn. gen. Elin. Celf,
LAY , m. Laye , f. adj. Voyez. Laïq^je.
-LAYE, f . f [ Truye fauv.ige ] Sas nemoris cultrix , gen.
fuis nemoris cultricis , f. ihad. Sas fera , genit. luis
fera: , f.
LAYETTE ,(.(.i Petite cnjfette.'] Capfa, x, f. cic.Cap-
fila , a; , f . CmuI. Scrinium , a , n. Hor.
LAYETTIEK , f. m. { ajfi fait des Isiyettes. ] Capfaruni
opïfex , ïcis , m.
[ Le mo: C /(,i,..ii lignifie un Valet qui portoit les livres d'un
'enfant de ùmiiie allait aux Ecolci , ou celui qui gaiJoii les
habits ans les bains publics. ]
LAZARET , f m. [Hôpital en Italie oit l'on enfer. m la
fejUfere^. ou ceux q/ii viennent des lieux oii il y .î de
Upej'le. ],Valetudinarium , ii , m. Cclutn.
LE [ Article M.ifcdin , qui ne s'exfrimt point en Lztih
nonflui que L Fémi^ia La , d^va-it Us Woms î;i^jhiii-
tifs ] * Le livre. Liber. * Lu femme. Femina.
[ Ce iiieme Ar:i-le le met ioaver.t a liii devant ei adjcâifi , &
ne s'exprime 'jOint cotnme Lu fnuvres , Us mLcha/is ; on ;ous
entend le lubliantit hom/i^es,
Qu.ui Le elt Pronom on 1 exprime en Litin pat//.- Et, Il oa
iUe , Lu , r.L d
Je -jous ai promis un livre , vous l'uurex. demnin. Libruni
tibi proniili , cras habebis ( on f oit s entend illum fcrt
élégarmmnt . ) * Si vous êtes riche , il l'ejl aujji. Si <Ji-
ves es ; eft & ipfe dives.
LEBUSS , [ nlle à' Alleir.iigne fur l'Oder , dans les Etats
de Br.indciiûiirg. ] Lcbulia , a: , t.
LECCE , ou Lîcci , [ l-'iUe du Royaume de Nafles en la
terre d'Otra.te. ] Aletiuai , ii , n.
- Siui tji de Lecce. Alecinus , a , um.
LECK , [ Fle.ive de Hollande ou plûtst un bras du Khin
qui pajfe par l'vi k , & fe décharge vers Rorerd.im dans
la Mtiife. ] Lecca , £ , m. Leccus , i , in. Folla Cor-
biilonis , genit. a: , f.
LtcK , [ TUuve d'AlUmagne entre la Su.ihe er la Baviè-
re. ] Leccus , ci , m.
LECHEFRITE , f. t. [ Utencile de cuifme à recevoir la
gnijfe qiii découle des viandes qu'on totit. ] Vafciiluni
in quo ftiilans adeps ex tollis carnibus cxcipitur. Ue-
ceptaculum Ihliantis adipis ex carnibus ad ignem ap-
politis.
LÉCHER , Fuyez, Lescher.
LEÇON , ( on {renonce LisoN.) f. m. [ Ce qu'un Maître
donne à apprendre par jour à fes dtjriples. J Dilcendi
opéra difcipulis prsfcripta , x , f. Penfum quondia-
num ou diurnum difcipulis prœlcriprum , i , n. Edif-
cenda , orura , n. pi. Siuint. ♦ ( Ledio ne fi dit p.is
dans les bons Auteurs en ce fins. )
Je ne fiai pas oien ma It^on. Edifcenda memoritcr non
fans teneo.
Je ffai prefque ma Icfon. Ferè memoriâ tenco , quod
julfus fum edifccre.
Leçon, ( Ce qu'un Maître explique à fes écoliers , OU l'ex-
plication qu'il enfuit. ) Pri-ledio , ônis , f. Sjtint.
Leçon , i Ce qu'un Profejfeur ditle chaque fois à fes dif-
ciples ) Didata , orum , n. pi. Quint. * tfirire fa le-
çon fous un Profejfeur, Didata à profelTore excipere.
Leçon , [ Enfiignement, inftruction. ] Piaeccptio , ônis ,
f. Priccptum , i , n Cic.
Vous voulez, m' apprendre une ehofe dont je fais leçon aux
autres. Tu id docere me vis , <juod alios docco. Doc-
tiorem te doces. * Sont-ce là les leçons que vous don-
nez, à la jeuneffe 'i Hzc eft igicur tua dilciplina = Sic
iniHtuis adolefcentes > Cir. Talia inftiilas praeccpta au-
ribus adolefccntum î
Leçon , terme de Gramnuire ou de Critique. Les diver-
L L, Vj "' >
fis leçons du textt f un autr.tr , les diver fes manières
que les Grammairiens ou les Critiques le Itfint. Vari.«
lediones -, genit. variarum leiftionum , f. pi.
LeçoN fe dit encore ( des corrections & des remontranc:s
des fuférizKrs àleurs inférieurs. ) Animadverfio. Ca!-
tigario , ônis , f. * Je lui ferai fa leçon a'itne belle
minière. Hjnc afperè commoncbo Scicé hune caf-
tigabo,
Leçon fe dit ( d'un ordre précis qu'on donne à quelqu'un
d'agir d'une telle O" telle manière. ) comme Donner f*
leçon à un jure far écrit , lui prefirire co-mms il doit
juger. Judici przire , qtiid de causa judicare débet.
Cic. Voce prxire judici quid judicare debeat.
LECTEUR , fubft. m. [ Ldui qui lit. ] Leftor , ôris ,
m. rie.
Lecteur , [ Qui fait l'ojfire de leBeur auprès des grands. J
Anagnoftes ,x , m. Cic.
LscTtUR en Thîologie. Theologus Doélor o« Profeflbr,
ôris , m.
LECTURE , f f [ L'aHion de lire.] Leftio, ônis, f. Cic,
Lecture qui fe fait tout haut. R?ckatio , ônis , f.
F.%ire la lecture de quelque écrit. Aliquod fcriptum légère.
* Si on le fait haut Recitare aliquod fcriptum. Cic.
La lezlîire des poètes. Poëtaruin evolucio , ônis , f. Cic.
Petite lecture. Lediunciila , z , L * Il employé les m t-
tinées à de petites lectures. Matutina tempoia leitiun-
culis confumic. Cic.
Un homme d'une grande leBure , ( qui a beaucoup H. )
Homo qui niulta Icgit , & pervolur .vit. Cic.
H aime la lecture. EU in illo aviditas legendi. Cic* il
a bc.tuco-^p de lecture. Multà cûiionc eicrcitus cil.
An! Gel. Ho.no niultsE eruditionis.
LEEWARDLN , [ Ville di l'Eji-êrifi , ou Fife oricmt-
Ic. ] Leovaidia, x}f: Leoïardum . i , n.
LÉGAL , m. Léo AL t , [ i^iUime lajuflice (y la fait .i
tous. ] iEquus , îequa , liiuum. .tquabills & hoc le.
Cit. Ta^i:.
LÉGALEMENT , adv. [ D'une manière légale , filon les
loix tr la raifjn. ] >€què & juftè. adv.
LÉGALISATION , f i. [ Acte autorifi par un témoigna-
ge puhli:. ] luftrumcntum audoritate pablicà muni-
tuni , 1 , n.
LÉGALISER , V. ad. [ Rendre un a5le authentique pof
un témoignage public. ] Fidem fcripco faccre auitorita-
te publicâ.
LÉGALITÉ , f f [ équité. ] ^quitas , âtis , f. Cic.
LÉGAT , f m. [ Ambaffadeur que le Pape comme Prince
temporel tien: dans les Cours des Tètes Couronnées. ]
Pontificius legatus ,i. m.
LÉGATAIRE , aij. m &: f . [ Celui ou celle k qui on a
fait un lep par tefiam^nt. ] Legatus , a , um. ( mot di*
Droit. ) Hrvcs ex aliquà parce. * Legat,iire univerfil.
Hjcres ex aile.
LÉGATION , f f [ ^.nvoy d'un Légat du Tape. ] Lega-
rio , ônis , f.
LEGENDE , ( on prononce LÉjaNDE. ) f. f. [Infcription
des médailles £5' des monnayes. ] Numifmâtis ou num-
mi infcriptio , ônis , f.
LÉGER , m. Légère, f. adj. [ Sifi n'efi point pefant.] Le-
vis & hoc levé , ( qui a au Comparatif Lcvior & hoc
levius i & au Superlatif Leviilimus , a , um.) Plin.
Une monnoye légère. Nummus plus jufto levior.
LÉGER fe dit figurément en cette lignification, pour
Ce qui n'eft pas confidérahle, Levis & hoc levé. * Une
deuleur légère. Levis doior. Cic. * une playe légère.
Vulnus levé. Ovid. * De légères efpirances. Spes le-
vés. Horat.
LÉGER , [ Agile, difpos. ] Levis & hoc levé. Agilis Si hoc
G ggSS
^84 I E G _ .
agile , ( qui fait au Comparatif Agilior & hoe aglîius;
C au Sr/perlatif AgWUmas , a , um. ) Hor.
On dit en ce fcns , Solilats armez à lu légère. Equités
levirer armati. Equitatus levis armatuKB.Velïccs, ïrurr,
m. fl. C^f.
Un chevau-lecer ou t/» cavalîei' armé à. la legfre.
Eques levitet armatus ou hv'it armatun.
tes chevaux-légers. Equités levitet armati. Equités le-
vis armatura:.
LÉGER f Inconfiant , -volage. ] Levis, mobilis. * Ua l^om-
me léger. Levis homo & inconftans. Homo mobilis.
Homo mobili anime. Cic. * Des enfans légers (sr in-
confians. Sententiâ levi pueri. Ter,
Un peit légir. Levicùlus , a , um. Ci:.
On pit , Croire de léger. Tcmcrè ctedere. Pr.There k
crcdulum. Cic. lUicôaliquid cre.^ete. Ter. * S»" croit
de léger. Credulus ,a , um. Cic. '
On dit , Taire une rhofe a /.-» légère , & comme par mi-
nière d'acquit. Facere aliquid levi ac molli btachio.CîV.
Ejlre vêtu à la légère ou légèrimcnt . Aftivè veftiii.
Mlui ift ch.'.rgé à la légère en voyageant. yEftivè viitica-
tus , a , uni. Vlut.
\ On iTie;toit autrefois au bas des cpitafhes ce foiihait ]
Que la terre lui puzfj'e être légère , pour dire , qu7/ pnijje
repofir en faix. Sit ipii tsrra levis. OiTa lilius bcnè
quiefcant. tetr.
LÉGÈRtMENT , aJv. [ Avec légèreté. ] * Marcher lé-
gèrement. Levi pede inccdere,
LegÉRïment , [ Peu co/ifidèrablement. ] comme Légère-
ment blejjé. Levitcr faucius. Larfus» a , um. Cic.
LÉgÉrimeNT , [ Par manière d'accjhtt. ] ïndiligenter.
Ne^ligenter. Molli ou levi brachio. Cic.
LÉcÉrîment , [ Superficiellement , y comme en p.^fivt.].
Leviter. Sciidim. adv. Cic.
Je ne veux toucher nue légèrement chaque chofe. In arii-
mo elt leviter trarilire , ac tancuraniodô perftringere
unamquamque rem. Cic.
Je pajfe Iccjnment ces c^ofes , qu'on pourrait beaucoup
étendre. Qiia; dici polFunc copiosè , brevitci à me
ftriftimque dicuntur. Ctc.
tÉGÉRETÉ , f. f . [ SU'alicé oppofee à la pafanteur- ] Lc-
vitas , âtis , f. Plin.
LÉGÈRETÉ , [ Agilité. ] Agilitas , âtis , f. liv.
IÉgÉRïtÉ , [ Inconflance ] Levitas , âtis Mobilitas,âtis,
f. Inconi>antia, «,f. Cù.* Faire paraître fa légèreté.
Se levem concinnare. Plaut. Se levem oftenderc. Cic.
* Je n'attendais pas que vous fijfiez, paraître pour moi
tant de légèreté. Te tam mobili in me cfTc animo non
putabani. Cic. * J'ai cru qu'an ne m'accufcroit pas de
lécéretè , p je changeais d'avis en quelque point. Non
p'jtavL famam inconftantia: mihi pertimefcendam , (î
quibufdam in fententiis paulùm me immutalfem. Cic.
* Ce n'efl pas par lègértté que je prends la plume pour
vous écrire , mais pour des raifons falides. Non levitas
mibi, fed certa ratio dédit mihicaufam fcnbendi.F'A'it»^.
IÉgÉxeté , [Facilité à croire. '\ Credulitas , atis , f.
Cic.
LÉGION , f. f- [ Ffpèce de Régiment ou de petit corps de
foldavs dont les a'nièes Remaines étotènt ccmpofées. ]
Legio , ônis , f. Cic
Vne Légion étoit pour l'ordin.Tire conipofée de (îx mille hom-
■ mes commande:', par un Lieuienant On la divifoit en dix
fiohortes de l]x cens liomuies cliacune , & chaque Cohorte di-
vifée en fix Compagnies dont le Chef s'appcUoit Tiibun , &
celui de la Compagnie, Cemution, J
lÉGIONNAIRE , adj. [De la légion. ] legionarius ,
a . um. ■* Soldats de la légion. Legionarii milites, gen.
Legionaricru.Ti militum. Cdf.
lEGî'iLATEUR. , f. ra. [ §lui: fait des Lix. ] Legifla-
tor , ôrîs , m. tator ou fcriptor Icgîs. Ctc. Leguns
lator. Liv. Lator Jegum. Suir.t.
LFGISTE , f. m. [ Doâtur es loix qui les enfeigne tff qui
les explique. ] Leguleius , ei , m Ctc. Legum jurifque
perirus , i , m.
LÉGITIMATION , f. f . [ Aaion par laquelle en légiti-
me des enfaiis bâtards. ] Adcptio. Cooptatio , ônis , f.
( On peut Ajouter in ingenuorum jus Ôc iiumerum. )
LÉGITIME , ad). & f . [ gfj! cft fclon les Icix divines &
humaines. ] Legicimus. Juftus , a , uni. Cic '^ Un ma-
riage légitime. Légitima: nuptia: , arum , f. pi. Cic.
* Une femme légitime. Uxor légitima. Mart. * Det
itifans légitimes. Lcgitimi liberi , genit. orum , m. pi.
Juflâ urore nati. Cix.
Légitime fe met comme un fubftantif féminin. [ !>» .
part qui eji deu'e aux er.jans légitimes dans les biens de
leurs pires (S" mères ] Légitima portio , genit. légiti-
ma; portionis , f.
LÉGITIMEMENT, adv. [Suivant les Loix, filon l»
raifon & l'equite. ] Jiiflè & légitimé; adv. (ic.
LEGITIMER un enfant bàtard.V. adV. Nothum paternœ
heredit.Ttis jure donare. In parrem bonoruni patïrno-
rum adfcilccre oîf adfcribcre Ipurium.
LLGNANO , [ rille forte d'Italie dans le Vcronnois. ] Le»
viacum , ci , m.
LEGS , ( prononcex. lÉs-. 1 f. m. [ Ce qu'on lègue à quel-
qu'un par tepament. ] Legatum , L , n. Cic.
LÉGEÎER ,V. aft. [ Donner , latjf^t par tefiamtnt quelque ■
chofe à qt'.elqu'un.l Aliquid alicui tellamcnto legare , .
( o , as , avi ,atu!ii.) Tellamcnto aliquid alicui relin-
queie , ( liiiquo , linquis , liqui , lictum. ) aft. Cic. ,
LÉGUME , £ m. [ Mot général quiftgnifie racines, plan-
tes qui fe cueillent avec la main. ] Legumcn , ïnis , n. .
Glus , olcris , n. Cic. Terra nata , orum, n. pi. ^ïf. .
Pendant qu'ils veulent relever les légumes en les ajfiifon-
nant Dum volunt terra naia in honotem adducere op-
timis condimentis. Cic.
LEICESTER. [ Comté C Ville au milieu de l'Angleterre,
pris de la rivière de Stoure. Liccftria ou Lcgecefttia,
X , fœm.
LEICTOUF.E , Laictouse , Lectoure , ou Letours ■
[ l'tlle du pays de Lomagnc en Gafcigns fur le Gers. ].
La(flora. Liftura , as , f. Lactorium. Leclorium , ii >
n. Civitas Ladtoracium , f.
Ql'I efi de Lcicioure. Ledorcnfîs Srhoc fe.
LLlDE,<ï« LtiDEN , [ Ville du Comté de Hollande. 1^
Lugdunum ISaravorum , gen. Lugduri Batavorum , n.
LEINSTER ou Lencl"esT£r , [ Une des quatre principa-
les i.^rtics de t' Irlande Orientale, "l Laiiguinia , SE , f._
LEirSlK , [ Tort grande Ville de Mifnte , Province de l»
hr.ute S.ixefur le Pieis , avec Vniverfité. ] Lipfia , x, f,.
LEMAN , ou Le lac de Genève ou de Laufane. Lacus Le-?
manus , genit. lacûs Lemani , m. Cdf.
LEMNOS , [ Ifle sr l'une des Cyclades. ] Lemnos , i , f.
''"■,?•
LEMNIENNE , [ Efithetc q::'cn dmne k la terre figillée ,.
qui croît dans l'if.e de Lemnos ] Terra Leninia. Lem-
nia rubrica , z-, f.
LENDE , ( prononcez. Landi.) i. f [Oeuf dont fe forme le-
peu. ] Lens , dis , f. Lendes , ium , f. pi. Plin.
r QuoÎLjue ce mot doive s tciiie Le?;d£ , la plufpatt le pronon*.
teni / ente
LENDEMAIN , ( on prmonce Landemain. ) f m. [ le-
jour d'après , le joi.r fuivant. 2 Dies pofterus , m. ou,
Dies portera , f. genit. diei pofteri ou po/lerae. Cic. ^
Il difjera , il remit au lendemain. In pofterum diciïl'
dillulit. * Il d>ri?cur» là le lendemain. Ibi pofterum
dicm commoratus eft. Cic.
Le lendejaain, ( quand on veut marquer que quelqjtt
L E N
' chefe s'efl faite le Jour qui fuit un autre immédintement.)
Votinàic feul, ou Poftridie hujus diei. Pollero die. abl.
Ciccr.
Ihilotime me rendit cette lettre le leniemxin qu'il l'eut
receu'e. Eam epiftolam Philotimus, polbidie quàai ac-
ceperat , reddidit. Cic.
On dit, Un Undemiù/i de noces, ( Fsflin qui fe fait le len-
demain des KÔces. ) Repotia , orum , neut. plur. Horat.
LÉNITIF , fubll. m. [ Renude adoucijfant £?" réfolutif]
Lenimentum, ti, neut. Remedmm dolorcs leniens , n.
On dit au figuré, Une grande fortune ejl ua doux iénitif
à nos malheurs. Ampla fortuna milcnarura eft dulce
leiiinien ou leuimencum. Hor.
Ce font là les ienitifs des plus grandes nff/UHons. H.vc
lunt folatia , ha;c fomenta magnorum dolorum. Cic.
LiN'S, [ ville des Pays-Bas en Artois, fur la petite ri-uie-
re de Souchets à cinq ligues d'Arras.] Nemeracum. Lcn-
diuin. Lcntium, ii, n, Leneafc Calltum , genit. Lenen-
fis Cattri , neut.
LENT , ( prononcez, lant. ) m. iente , f. adj. [ Qui a
de la lentiiur. ] Lencus. Tardas , a , um. Cic.i âjt
fait au Comparatif Lentior &: hoc Icncius. Tardior &
hoc tardiusi y <î« S/s/isWA/i/Lcntiflimus. Tardiflîmi;s,
a , um. Cic. )
Un peu Lut. Lentulus. Tardiufcùlus , a , um. Cic Ter.
■Un fleuve dont le cours efi extrêmement lent , qui coule
lentement. Flumen incredibili Icnitate. Ctf.
FzEVRE lente. Lenta febris. Celf * Un pous lent , qui bai
lentement. Lencus venai'uni ou arteiiarum pulfus , ûs ,
inafc. Plin.
On dit aufn Un remède lent. Un poifon lent , ( quand
l'tff't ou fin aiiion ne paroi fi qu'après quelque temps. )
Leutum reir.cdium ou vencnum.
LENT fc dit au figure , comme Cet homme efi lent, ou
a l'esprit lent. Tardum ou lentum ingcnium. Ingénie
cundintior. Liv.
te plus grand défaut de nôtre »my efi d'être lent en tout ce
qu'il fzit, csr en cela il efi fort contraire à mon humeur.
Id amico viciut' maximum eR, quod nimis tardus eft,
S: advcrsùm aniini mci fcntenciam. Plaut.
Lent par nature CS-' par l'âge. Natura & fcneihlte cunda-
tor , ôris , m. T.iiit.
Si un homme efi un peu lent , nous ne manquons pas de di
re aufi-tôt qu'il efi iitn pefant tT bien chargé de cuifine.
Tardo , pinguis cognomcn dairms. Hcr.
LENTE , Voyez, lende comme la plufpart l'écrivent.
LENTEMENT , {on prononce lantement. )adv. [Avec
lenteur.] Lente. Tardé. {Au Comparatif Lenziàs. Tar-
diùs , & au Superlatif Lentiffimè. Taidillimè. Cic. ) *
§lui parle lentement. In dicendo lentus. Cic.
On dit au figuré , Une affaire qui va lentement. Lentum
ncgocium. Cic.
LENTEUR , ( on prononce lanteur. ) fubft. f. { Défaut
d'aHivité. ] Lentitûdo , Tarditudo , inis , f. Tardïtas,
âtis , Tardicas & cundatio. f. Cic.
Lenteur d'esprit. Tarditas ingenii , f Cic.
l.a lenteur efi bonne dans le confetl , (S" l'aBivité dans
l'exécution. In confiliis tarditas , ia agendo celeritas.
( on foiis-entcnd juvat ou prcdeft. )
LETILLE , ( on prononce Lantille } fubft. f. lEspece
de légume. ] Lens , entis , f. Virg. Lenticiila , s , f .
( M. Ménage veut tju'on prononce NaatUie avec les Paiillcns. )
Lentille oa Petites taches de roufitur qui viennent au
vifage. Lentîgo , ïnis , f. Lcnticuls , arum , f. plur.
LENTISQUE, {on prononce Lantisqije ) fubft. m. lAr-
briffeau qii produit le mifiic] Leunfcui, ci , f. Colum.
De lentifque. Lentifcïiius , a , um. Plin.
Terre où croifi le lentifque. Lentifcifêrus , a , um.
iÉON , [ Ancien Royaume des Espa^nes, ] Legionenfe re-
rSf
LEP
giium , genit. Legionenfis regni , n.
Léon , [ Ville capitale du Royaume de Léon en Efpagne.-]
Lcg!o Germanica , génit. Legionis Gernianica: , fœm
Léon ou S. Paul de L^oh', l ville de Bretagne avec uit
Evefché. ] Lcôaa , s , f . Leonum, i , n. Civitas Ofif-
niotam.
S. LÉON , [ Ville Episcopale d'Italie dans le Duché d'Ur-
btn.] Lcopoiis, is , fem.
LÉONIN , m. LÉONINE , ùm.l Siui vient du lion.'] Léo-
ninus , a , um.
Vers Léonins , [ Vers Latins dont l'hémiftiche (s- la à»
riment. ] Verfus Lconuu , m. p[.
LEOPARD , fubft. m. [ Bête farouche c cruelle.] Pardus,
1 , m. ( Pline er Solin difent. Leonum genus ex pardis
generatum. ) '
[ Le mot Leopanltis ne s'efl im-oàuit que dans le déclin de la Lan-
gue Laiine.]
LÊPANTE , [ Ville de Grèce en Achaie. ] Neopadus , i,
f. Naupaftum , i , n. ( Ceux du Fa^s i appellent Epac-
cos _, i , f. ; '^
De LÉrANTR. Naupaftêus , a , um. Ovid.
GoLPHE de Lépante. Sinus Naupaftcus ,génit. finûs Nau-
padci , m.
LÈPRE . fubft. f. [Maladie contagicufe. ] Lcpra, x , f.
e- mieux Leprx , arum, f. pL Plin. Fera fcabici , génif
fcri- Icabici , f. df Mala fcabics. Elephautiâfis , is ,
f. ( mot Grec. ) Plin.
LEPREUX , m. Lépreuse , f. Leprofus , a , um. Lcpris
afte.'Jus , a , um.
LEPROSERIE ou Maladrïrie , fubft. f. [ Hospital oà'
l'on logeoit anciennement les lépreux. ] Lcproforum va-
letudinaaum , ii, n.
LEQUEL, [ Pronom mafrulin. ] Qui, Qua:, Qiiod , génit,
cujus , dat. cui.
Le<2;;el dans i'interrogstion , C Lorfqu'on m parle que de
deux feulement , on fe frvira «"Uter , LItra , Utrum.)
* On ne fiait lequel des deux a drejfé des etfihufches À
l autre. Uict utri inliJias fccerit , incercum cft. Cicer.
* Choiffjez. lequel des deux vous voudrez. Utrumli-
bcc cligc. Cicir. * ( Lorsqu'on pairie de plufieurs , oa
f: fert, de Q.uis , Qux , Qvud. Quifnam , Qiia:nr..ii,
QLiidiiam. )
AvL'c lequel. Qui cuni Cic. Cum qno. Cemel-Nep. Quo-
cum. Cre. Avec lefquAs. Quibuicum.
LERiCE , t Petite ville d'Italie fur la Cojle de Gènes , re-
nomrnée peur fes embarquemens. ] Portus ericis , génit.
porrûs , m.
LERIDA , [ ville d'Espagne en Catalogne fur la Ségre, J
Ilerda , x , i'. Hor.
LERINS , [ Deux Ifles de la mer Méditeranée fur la Coftc
de Provence. La plus grande s'appeilott autrefois Lero;
aujoura'huy IsL£ de Sainte Marguerite : U plus petite
Planafia ou Lcrina , Isle de Saint Honorât. ] '
LERNE , [ M.irefi célèbre dans la Eable, à c.iufe de l'Hy^
dre à fept tètes que tua Hrnule, J Leuic, es, f. Lemaj
« , f. Plin.
De Lerne, Lcrnaîus , sx , ifm. Ovid.
LESCAR , [ ville de Bearnfur la petite rivière de Grave.}
Lafciîra , x , f.
LESCHER , ( on prononce lécher.) V. aifi. [ Sucer avec
la langue. [ Lingcre. Oclingere , ( go , gis , linsi ,
linûum. } Lambere , C bo , bis , bi , fins fupin.)
( Dans Us fieclcs pollciicurs , on a dit Liv:hii>, ivi félon Adaman-
tius dans Call^oioie ,& niel i e LumbM dsns Cclllodore , com-
me de Rspia . Rapivi , (don Volllus , d'oii vient que dans les
Livres des Juges, ch. 7. on lit encore Laabucrirn, LinxhiierM:t ,
Latnhueyuat. )
LESCIVE, ou Lessive , ou Lexive , fubft. f. [ Cendre qui
a bouillli dans l'eau avec quoy on nettoyé le linge.] Lixi-
via J X , f . Li.\iyium , ii , n. Colum. ( Le premier efi
<^Gêss ij
-jîg
LES
meilhttr. ) * taire U lefcive. Lixiviam facere. Celum.
LESCIVER , V. ad. [ Blanchir avec la lefcive.] Lixivio
lavaie. ait. ace.
Cendre lefcivées. Cinis lixivius. Flin.
LÉSINE , fubft. f. lE!pargne fordide a* outrje. ] Nimia
e« fordida patcitas , génit. nimix ou fordids parcita-
tis , fœm.
LÉSINER, V. neut. [ Esp»rgner fordidement . ] Circumci-
dere impenfas , ou aliquid ex impenfis , ad. Ph&d.
LESE , ou Lezb qui fe joint avec Majesté , Un crime de
Le~e Majejle, à l'égard de Dieu (s" du Souverain.) Ma-
jcflatis imminutae ciimen , ïnis , neut. Suet. om [impie ■
ment Majcfiatis crimen. Larfas Majcftacis crimen. Per-
ducllio , ônis , f. Cic. Voyez. Lize.
f.fire accusé au crime de lez.e-Al.tjejlé. Majeftatis accufa-
ri ( on fous entend criniine. ) Cic. *âi" ^ft accusé du
crime de lez.e-Majefié. Majdlatis reus. Cic. Poftulatus
majeftatis. Tacit.
LÉSION , fubft. fem. ['Blcjfure, offenfc. ] Saaciatio, ônis,
fœm. Offensa, «, f. Vuliius , cns, neut. Voyes.'Lkzion.
LESSE , faWt. f. [ Longue corde qui fert à conduire- de,
chiens de chajj'e. ] Lorum , i , neut. Sen. Trug. Habe-
11« , aiunr. f. plar. Cic. * Ttnir un limier en lejj'e. Um-
brum canem loto tenere. Sen. Trag.
LESSINES , [ Ville des l'ays-B*> dans le Hainaut fur le
Vendir. ] Leffina , s , fem.
LESSIVE , Vojez. Lescive cy-dtjfus.
LEST , fubft. mafc. [ C'ejl une quantité de fable ou de
grève mife à fonds de cale four ajjcrmir un vatjjeau con-
tre les vagues. [ S.iburra , a: , f. Liv.
Un vaijjiau lefié. Navis faburrata ,genit. navis fabur
ratac , f. ( mot de /narine. )
' LESTE , adjeit. m. & fem. [ Siuteft en bon équipage, qui
eft brave & tout à fait propre. Lautus . a., um. Concin-
nus ^ ciegaus. Venuftus , a , um. Cic.
f On dit au Cumpaïaiif Lauiicr Ç/' hoc Uviias , Conc',nnior ^ hic
ccmmmui. LUgt>/:ior c hoc etig^itiitts, p'e^iufiior t^ ho. ve lujiutj ;
& au Supetlacif Luittijjimiis , Cor.it-iDiifimus , Btt^atAiJftrKus -, Vi-
ItufliJJÎmus , a, um. \
Vne femme bienlifle , bien propre, bien accommodée. Lau-
tiltîma mulier. Cic, Benè lauta ou cçrfa mulier. Orna-
tu fidlii mulier. Tlaut,
Sou train eft fo'tUfle , pour àiïc , fes domeftiqxes. Eami-
lià fpcciofior 0« lautior. Sen.
LEsfE , [ Dispos. ] Expeditus. Promtus ou Promptns.a,
um. cic, * // mena avec luy.cent foldats des plus leftes.
Secum milites expeJitiores centum duxit.
LESTEMENT , adv. [ Prepremern. ] Concinnè. Elegan-
ter. Venulle. adv. Cic.
LÉTARGIE , fubft. fem. [ Mal.tiie ajfoupijfante qui procè-
de d'une i/itempcrie de cerveau, ] Mircor & incxpu-
gnabilis dcrmiondi necellitas , ( génit. marcoris & ne-
cciiitatis, m, &" f.) Celf. Lethargus , i , m. Lethargia,
>,-r,6^fyiei , X , fœm. Plin. Veternus , ni , m. fe trouve
dans Cicémn dans un fens figuré, (S" dans Plante d:>.ns U
fens naturel. Veternum metuo. Je crains une lé: ara te.
Siui eji tombé de létargie. Gravi «« grandi lethargo pref-
fus ou oppreilus , a , um. gljfint. Hor.
On dit figurément , // eft d.ms une espèce de leth.trgie
d'esprit & de corps. Torpet animo & corpoie. Hor. *
Une lâche parcffe m'a jetié dxns une léthargie profonde.
Mollis inertia diftûtlit obliviouem imis fenfibus. Hor.
LÉTHARGIQUE , adjed. [ Sljti concerne la léthargie.']
Lethargïcus . a , um. Veternofus , a , um. Plin.
LETINtS,, r Pahis pris de B'incb en Hâinaut , de Dio
cefe de dmbray. ] Leftini , ou Lerinx , arum. f. plur.
LÉTON ou Laiton. , fubft. mafc. l Sorte ds cuivre Jau-
ne. ] Orichalciim , ci , n. Cic.
£Ait de Utou. i-di^um cx.oilchalco.
IL E r
LETTRE , fubft. f. [ Vlgure , caractère , trait de plume ,
dont l'aJfembLige fait connoître les penfées de l'ame. ].
Lictera, x , f. Cicer. , On écrit aujfi fort bien. Licera. )
Grande lettre , ou Lettre majufcule. Grandis ou grandiot
ou maxima littera. C Le contraire eft Minuta httera. )
Cic. * De petites lettres , Des lettres menues. Litterula:
minute cic.
Lettre usée , (S' qu'on a peine à lire. Litrera fugiens c«
exolefcens. Littera cpae vetuftate cedit. * Lettres biert
formées. Littera; coiiipohtiffimi. Cic.
Les LETTRES de l'Alphaiiet. Prima littcrarum elemenra;
neut. plur. êiiiini. A. B.C. (Se
Les épines qu'il y a à apprendre les lettres. Moleftia: ele-
meworura , t. plur. Quint.
Appc'ùer ou épeler fes lettres. Appellare litteras .
// nous fit de^ grandes lettres fur te front. Implevit fron-
ces ingentibui litceris. Petr.
Lettre , [ L'écriture , la façon p.trtictdiere d'écrire de
chacun. ] Manus , ûs , fœm. Caracler , cris , m. Cic.*'
Je conyu>iifa lettre , fon écriture ou fa mzin, Novi ma-
imm ejus. Ctc. * vôtre Lettre .^pproche fort de lafien-
».' , eft ajfez. femh'iahle à la fenne. Manus tua accedit .
propè ad iliius manum. Ctc.
Lettre , [ Epitre qu'on écrit a fes amis. ] Litterx, arum,
f. plur. Epiftola , a: , f . Cic.
Une petite lettre , Un t/illet. Licerals , arum, fœm. plur.
Cic. Epiftolium, ii , n. Catul, * J'av écrit ce petit mot
de lettre. Hoc litteiuJarum exaravi. Cic.
Il m'a écrit une feule lettre . Unas litteras 0« unam Epif-
tolam ad me fcripfu. Cic. * J ay receu deux de vos
lettres , l'une datée du cinquième d'Avril , (3" l'autre
qui ??:e jembloit plus fraicue , n'avoit point de datte ,
était fans datte. Redditx funt mihi à te epiltoia: duae ,
earum in altéra dies eiat adfciipta Nonarum Apri.»
lium-; in altéra , qu2 mihi recentior videbatur , dies
non erat. Cic. * Vos lettres font fort éloquentes , (y le
langage en eft très-pur : Elles font pleines de fel er con-
tiennent des marques de tendrejfe ($" d'ajfediion. Epifto-
la tua; , quas fant omnes Rhetôrum , paré loqanncur,
cùm humanitatis fale fparfs , tùm inlignis amoris
notis. "^ Il prit des lettres de fes amis pour Us premiers
tS" les plus qu.tlifiez de la Cour , afin d'avoir un accès
plus facile. Is ab amicis tulit ad primores ordinei 3c
purpuratos litteras , ut aditus haberet faciliores. Vitr.
Lettre de confolation. Confolatorix litrera:. Cic. * De
reeom?nstndation. Conimendatitix littera. Cic. * Des
lettres pleines de feu & vives. Ardenres lirtera;. * Dw
lettres piquantes. Aculeata; littera. * Des lettres inju-
riei/fes. Cuntumeliofœ ou atroces lirtera. Cic. * Lettres-
d'amo.,r. AmaMuas littera:. Amatoriè fcripta epiftola.
Cicer.
Lettre de change. Nummaria tefscra , a , f . Suet. Côl-
lybus , bl , m. Cie. * Je fejowneray quelque jours àt
Rome pour me faire payer d'une latre de change. Per-
paucos dies couimorabor Roma: , dùin pecuniaaccipi-
tur, c]u.x mihi ex publica permutatione detietur. (^tc.
Lettre de cachet. Diplôma -, itis , n. Cit.
On dit en Chancellerie. Lettres Royaux. Regium diplo-
ma ou ediiftum , a. Lettre d'évocation. Diploma cau-
faium tianflativum. * Lettre de rémijjîon. Diploma ve-»
niale; * Lettre de Maitrife. Littera magifterii in ali-
quà arte.
Cacheter, Décacheter , Ouvrir une lettre , cherchez par-
Ca HETER , (S'c.
Lettres , ou lis be<.lss lettres , [ Les lettres humai-
nes. ] Hamaiiitas, âtis , f. Humanitas politior, f. Hu-
manitatis ftiidia, orum, n. plur. Studium doiitrina at-
c|uc humamtatis.Artcsqua ad humanitatem pertinent.
Littera , aium , fœm plur. Studium littcrarum, n. A:-
L E T
tes libérales , genit. arrium liberaliurn , f. plur, Cicer.
Un HOMUt de lettres , âiui ^ des lettres. Vir litteratus.
Humanitate politus. Cic. ( Le contraire eji Vir illite-
ratus. Vir nullis litteris. Cic. Un homme qui n'a point
de lettres. )
I,es lettres font un tréfor , (s" un métier ne meurt jamais ,
C fi l'être cou fin n'eût rien appris , il ferait mort de
; faim. Lirtera: thefaurus eil , & artificium nunquam
moiinir; & fi nihil didiciflet tuus cognatus-, tamem
à labris non abegilfet , ou famé pcriiiret. Petr.
Sui fi pl.iit aux l/c'llcs lettres , qi>i les aime. Qui huma-
nitâti'! ftudia colit. Qui cum mulis deledatur. ( On dit
au contraire Averlus à Mulicis ; Ahenus à littens. En-
nemi des tel très. ) Cic.
Vn homme qui aime les gens de lettres. Mœcenatianus, a,
um. Petr. Alter Mœcenas , ( par allufien k ce fameux
Mécénas du temps d' Attgujie , qui favorifoit les gens de
lettres. ) Licteratorum ftudiofus.
©N DIT , Prtadre les chofes à la lettre, tf n'entrer point
dans le fens, Res ad vetbum , non ad lenfum accipcre.
Cicer.
Irendre les chofis au pied de la lettre ou à la rigueur.
Omnia in contumcliam accipere ou rapere.Omnia per-
perim ou perverse intciprecari. C.c.
LETTRÉ, m. LittrÉb , f [«{«» a des lettres. ] Littera-
tus , a , uin. Littens imbutus , a , um. Cit.
LETTRINE , fubft. f. terme d'Imprimeur. [ Lettre.] Lit-
tera , x , f .
LEVAIN , (ubft. m. [ Acide ou chaleur interne qui fait
le-ver Cr fermenter les corps ] Fermentum , i. n. flin.
Pain fait avec du levain. Fermentatus panis. Celf. ( Un
dit au contr.iire Panni5 (ine termenco î Panis non fer-
mentatus. Celf. Du pain fans levain. )
LïvAiN fe dit au figuré & en morale ( de i in clin ut ion
au mal qui vient de la nature corrompue , (S" qui refit
dans les hipiifez. après leur Baptême. ) Fomes peccati ,
génit. foniitis peocari , m. Incentivum peccati , n. {Ce
mot efi de Pline le Jeune. )
On le dtt aulfi ( des pafions , C fur tout de la haine. )
//; ont beau paroitre amis , il leur rejie tottjours du le-
vain dam le cœur. Amici videutur , aliquid fermenti
gérant m pedtere.
Cet argent fut à proprement parler le levain de toutes les
richejjes que famnjpty depuis. Hoc fuit peculti mci fer-
mentum, '-etr.
Le LEVANT , l'Orient , fubft. m. Orïens, entis, mafc.
( on fous entend fol. )
Du coté du Levant. Ab oriente, Ab ortu. Cic.
Lis LiVANTiNS , [ Les peuples du L-vant , ou qui font au
levant du Soleil. ] Populi orientis , m. plui;. Cic, ( On
dit mieu.v les OKlTtiTAVX.
LEUCATÊ , ( Forterejje de Languedoc.) Lcucata, x, fœm.
LEVEE , fubft. f. [ Ch.iuffée élevée pour retenir les enux.
Moles , lis , f. Cic. Agger ,ëris, m. l'trg. Moles oppo-
,. fita fluctibus.
Levée de deniers. Pecuniarum exaftio, ônis, f. Cic. Ar-
gentaria coadio, genit. argentans coaftionis, f. Suet.
Levée de foldats , de troupes. Milites confcripti , ^e?7«;.
iiulitum confcriptorum , m. plur. Militum deledus ,
ûs , m . Cif
Taire des levées de yûWàfs. Légers owcoltigere milites.
Cic. Habere militum deleûum. C&f. "•
Ij-VRÉ d'un fiege de devant une -vi/ieAb obfîdione difccf-
fîo , ônis , f. ou difceftus , ûs , m.
On dit proverbialement [Une levée de bouclier^ntrepife
inutile. ] Incccptum fpecie prseclarum , fcd '^aaum.Jfe
irritum.
Tuire u-ne levée de bouclier. Magnum & prarclarum ali-
quod opus aggredi, fed utito conatu. Voje^^BovLiEK.
LEV 7gy
LEVE , ou LEVER , fubll. ir. [ L'heure qu'on fe levé dn
lit. ] Tempus quo furgimus è ledo , gen. tempôris , n.
Se trouver au levé du Prince. AdcIIe furgenti è letl»
Pnncipi.
Lorfque le lever efi fait , je me mets à l'eflude. Ubi falu-
tatio matutma defluxit , litteris me involvo. Cic.
Le lever dufoletl. Solis ortus , ou exortus, ûs, m. Cic.
LEVER , en hauffant , V. ad. [ Hauffer. ] ToUere , ( tol-
Jo , is , fuftuli , fublatum. ) Extollerc ( tollo , is , cx-
tùii , elâtum. ) Levare. Levare in fublime. Altè extoU
1ère. Cic AttoUere, ( lo, fans prétérit nifupin. ) act. ace.
[ Toile fa'.foit autrefois Tiili ou Temli félon Carilîus; d'où lesconf.
pofcz prc-inert encore leur Prétérit, en oftant le redoubl ment ;
TetiiU le trouve mclme dans Plautc , dans Terence , Catule îc
auties i mais ce Prétérit venoii pluftot de Tdo pour ToIlto. \ï
krable auflî qu'on ai. dit au.ilois ToUi , d'où vient r.llijj'e dans
Uipien ik dans Scaliger AtoUon'n ni pietenc m lupin , pjr^c
c^u'M .lit & .^Lmw» , qui viennent de luy font padci imsAf-
feio , ii. ont changé de fignihcation. L-; pteteru .J„yrV> vient
pioprement de S:4jioUo , & a encore palle dans Siiffcri: ^ dans
Tell. ; de lorte que cepiciérit Icrt pour tiois Verbes de' melme
qu'^Ai"/.' au aulii paffe dans cffero.
il leva la main fur luy (sf le frapa au vifage. ïntenéit
illi manus & os verberavit. Cic.
Lever la tête. Caput efFerre. Phad. Eri!z;cre caput. Liicr.
Extollere caput. Cic. ( Pour le fens propre or figuré. ] ou
SupîrciUum altius tollere. Petr. *
Se lever de terre. Attollere li.- 3. tertà. Plin. Huma (è
tollere. Ovid.
Lever le dit aulU ( à l'égard de lafiru^tion des perfonnes.
er des chofss , quath* elles j* drèjjent (y fe tiennent de.
bout , apiis avoir été à genoux , a/fifcs ou couchées )
Surgere. Alfurgere. Confurgere , ( gô , gis . furrexi ,
furreftum. ) n. Se erigere , (erïgo , gis , erexi , erec-
tum. y atft. cic.
Se lever de fon p.êge. De fellà , ou fcUâfurgere. Cic,
Salufl. " De fon lit. Surgere è ledo. cic. '^ De table.
De mcnîà iurgere. Cic.
Se lever par honneur , ( lorfque quelqu'un furvient. V
Alicui venicnti affurgere. Cu. Confurgere in venera-
tionem alicujus. Piin-Jitn.
Lever lignifie aufti Ofter , emporter. Tollere. Aufcrre *
Lever le premier fervice. Priniani nienfam a;;ferre"o«
removcre. Plant. Virg. * Il commanda de lever la ta-
ble. Menfam tollï jubet. Cic.
L- ver le premier appareil d'une playe. Primura vulneri
nicdicamenttuTi tollere. t L'éccrce des arbres. Dccor-
ticare arbores. Plm.
Lever veut dire encore Coupper , dét.icher , lever une
aifle de chapon. Caponis alani abicmdere.
Lever un habit chez, un marchand, ou lever du Jrab
pow faire un habit. Pannum in veftem à mercatore
eniere. Qti^iere pannum veftis conficienda: caus.i
Lever fignifie de plus , 0/?«r, ejf^rer. Tollere. Dele'ré
( deleo , es, evi , ecum. ) Dctrahcre , Iio , his xi'
ftum. ) Eriilore , ( do , is , fi , fum. ) Cic. ' '
Levir une écriture de deffus un papier. Scripturam c
chartà tollere ou eradere ou auferrc.
LevEK vent, àne. Recueillir , emporter les fruits d'un hé-
ritage. CoUigere ^f lïgo . is'. lêgi , IcC^um.; Percipe-'
re , ( cipio, is , cepi , ceptum. ) adt. ace. Cic. * Lever
la difme. Colligcre décimas.
Lever , n. pour dire s'enfler , *La pâte levé. Farina fct-
mcnte fubaCta intumcfcit.
yf&Jre lever la pâte. Fermcntate farinam. Colum.* Se le~
■ ver , (.parlant de la pâte. ) Fermentefcere. n. plin
ON DIT en guerre, te-ver lefiége,le blocus d'une place. {Jrhis
oblidionem folvere. Urbcm obfidione. folvere. * Cic ,
pblidio neurbis ab(il>ere.L/T-.Ob(îdium folveJe. Tadr.'^'
Faire lever lefiege de devant une place. Eximete urbçuv
'• G gggg ii:
788 L E V
obfidione. Plin. Urbem obfidione libcrare. Cic. * Le-
ver le camp. Lever le piquet , décamper. Vafa coUigeie.
Cif. Movevc cadra. Virg. Difcederc ex loco.
On dit auffi Le-ver U garde , la fentinelle. Deducere vi
giliam. Tradcre vigiliam altcri milia. '^ On a levé la
gardes. Soluté funt vigilia:. Abiium eft à vigiliis. D^
vigiliis deJudi fuDt milites * Lever l'itcndart. Attol-
leic figiiLim. PUut.
Lever dei troupes , une armée ,.( La. mettre fur pi^d , en-
rôler des foldats.) Miluci Icgcre ou colligere ou coiilcri-
beve. HabeiC ou infticuere rnilitum delcctum. Cic. Cgf.
On dit fur mcz, Le-ver l'ancre-, pour dire Partir d'un fort.
Solvere anchoras. Cic. Vt-'Ucrc anchoiam. Liv. PrjEci-
derc anchoras. Cic.
En Gcomctne on die , Lever le plan d'une i-ille , pour
dire E» tracer la repréfentation. Ichnographiam urbis
deliiieare. Vitr.
En termes de charte , on dit Taire lever le gibier , Le '.
faire partir. E latibiilis feras excitare. Ph^d. Excitatc
& agitare feras. Cic.
En Alhonomie , on dit que Le foleil fe levé , ( tjuand il
commence à p.iroijlre fur nôtre horiz.on. ) Sol oritur on '
fusait, cic. ie lever , ( parlant des vents. ) Surgere-
Confargere. Infurgere. neut. Vi'g. Hurat. Nafci dep
Cicer.
En Agriculfere , on dit Lever des gaerets , ( quand on
donne U premier labour aux terres , qui ont été que.que
tiiiips à fe rcpofer.) Vertere agruni ou gkbas. VHn. Lucr
On dit en fignification neutre, Les bleds lèvent ( quanti
ils commencent à 'for tir de terre. ) Scgetss furgunt,
Colu?/i.
■ En tïRMES de pratique , on dit Lever un corps mort, Un-^
enfant exfOie. ToUerc cadavcr. Puerum expolititium.
Ter.* Lever une fei.tence ou quelqu'autre acte dejuftict,
pour dire , S'en faire délivrer une greffe ou expédition.
Aliquain fcntentiam fibi eifcribendara curare. Aliquod
judicium cxicribcndum curare.
Lever la main , ( qti-md »n fait ferment pour ajfurer U
vérité .i'une chofe.) Minam ad facramentum attelkre
ou toUerc.
La Cour s'ejl levée devant l'heure. Scnatus concihuni
dimifit antc horam , La Cour a levé le Siège devant le
■temps de l'Audiii/.ce.
Lever une charge vacante , C quand on l'acheté (y qu'on
s'en fait pourvoir.) Vacuum aliquod munus capeilerc ,
ou c;'.pcre.
On dit , Lever un ménage, pour dite Se pourvoir de tout
ce qui ejlnécejfairc pohr tenir méy^nge. SupelleAilcm inf-
tituere. Domum inftitucie. Plaut. * Lever boutique.
Otîicinam ou tabernam lailituere Cic * Lever un mar-
ché. Mercatum inlluuere. Cic.
Lever fe die eu chofcs fpirituclles , Ofler, chaffer. '*Lever
de l'esprit un foupfon , un jcrtipule , le luy ojlcr, l'en gué-
rir Sufpicioncrp ff« fcrupulum alicui tollere ou eïime-
rc. Liv. 'l'Un, ou evcllere. Plin. Jim. * Lever quelque
difficulté. Exforbcrc dilficultatcm aliquam. Cic. ou in-
fringere ou perrumpcre. Plin. * il eft aifé de lever tous
ces obftacles. Omnia qux obllant, facile removeas. Cic.
On dit c^a Un homme n'ofe lever les yeux de honte , de
confufion. Prs pudore oculos atcoUere non audet. Eru-
befcit tollere oculos.
On dit, Ofer lever les yeux fur une Dame de qualité, la
regarder avec convoitife. Adjiceie oculos in tcminam
primariam. Plaut.
On dit dans l'Eglife , Lever un enfant fur les fonts de
B-iptefne , pour dire , Le tenir, en être le parrein. loi-
\cK 4>u fufcipcre pueium ex fonte baptifmatis.
Lever ledit proverbulement & populairement,// marche
U tcfie levée , iL ne craint rien , U ne cnani aucun re-
L E V
proche, Celsi cervîce eminet. Phid. Celfus & ereftUiS
inter honiines ambulat , nihil ptobri tcformîdans , ca-
pite aperto ambulat. Petr.
Lever la crefte ou les cornes contre quelcpt'un. Oculos tol-
lere contra aliquem. Lucr. Cornua tollere in aliquem.
Hor. Obvcitere alicui cornua, Plaut. Se in aliquem eri-
gere. Infurgerc altiùs. ^lint.
Se lever en pieds, S'emporter de colère. Excandefcere. Petr..
Ira etferri. Cic.
Lever le mafque, ( Découvrir fon reffentiment , fa colère,
fa haine qu'on avoit caihé contre quelqu'un. ) Proderc
itam , odium iu aliquem. Huint. ou dctegeie ou rete-
gete. Plaut. Horat^ Proiiceri .11« proferre odium in ali-
quem.
Il a enfin Lvéle mafqtte , // ne diffimule plus. E-volutu?
cil tandem integumeutis diflimuiaiionis. Diirimulatos
mores indicavit , ( p.fr imitation de Terent. )
Il a levé le mafque , Il n'a plus de honte , // efl deverut
effronté. Pudorem pofuit. Expudorata: froncis faftus elL
Mart. PUut,
On dit <^\iUn homme a levé le lièvre , qu7/ » donné le
Ura.ile à une affaire. Rem incccptavic o.'< commôvit.
il a levé le lièvre , // a donné quelque avis , dont les au-
tres ont tiré Le profit. Aliis Icporem excicavit. Petr.
Kern ollendit qua: aliii multdin lujri, nihil libi , ( en
fous-entend facit. )
Lei'ER le -menton à quelqu'un. L'aider en fes affaires,
Mentum alicui tûlLcie. Petr.lïïï fubvenire &: opitula-
ri. Cicer.
On dit {d'une fille qui s'eft laiffce abufer, & qi4i eft grof-
fe ,) ciuc fon tablier levé. Utérus virginis tumct. Stat.
Vitiati vcntns cumefcunt pon dera. Ûvid.
On dit ( Prendre un homme au pied levé , luy faire faire
quelque chofe fur U ch.imp ,fans luy donner le temps de
Je reconnoiftre. In ipio articule aliquem occupare.
LEVEUllE. ( prononcez levÛke. ) fubll. tem. [ Ce qu'on
levé de deffus une flèche de lard, j Lardi pr«fcginen ,
inis , neut.
Leveure de bière , qu'on met dans le fain 13' dans la fO"
tifferie ) Cervifia: fpuma , x, f.
Leveure [ Levain ] Voyez. Levain.
LtVJ£R, lubli. m. [Batirn qui fert à lever des fardeaux.'^
Vectis , is , m. Ctc.
LE VIS , ou PoNT-LEvis , fubft. mafc. [ Pont qui Je levt
& s'abaiffe ] Pons arieftarius ,genit. pontis arrcftarii,
niafc. Pons qui duiiariks catcnis actollitui ac dcprimi-
tur.
LÉVITE , fubft. mafc. [ Sacrificateur Hébreu. ] Levita ,
a: , t. mafc.
[ Ce nom leur a été donne , parce qu'ils etoient de la Tiibu de
Leti. J
LÉVITIQUE , fubft. m. [ Le troiftéme des cinq Livres de
Moyfe. ] Leviticus , ci , m.
[ Ce Livre eit ainlî appelle , paice qu'il traite piincipalenient des
Ceie.nonies àes Sactilitaieuis ou Lévites. )
LEUR , p.onom pjlliliïf le tend pjur l'ordinaire en Latin par le
Genitit pluriel Jes pronoms , L , E.i , Id , Hie , H.u , Hoc i ou
pari/^e ,IlU,lUi,d.
Leur orgueil eft infurmontable. Illorum incolerabilis eft
fuperbia.
Mais quand ica-' fe rapporte au Nominatif qui précède le Mode
hni, ou a l'Accu latif qui va devant un Intinitit:, un le feit alors
de Sims , Sua , Suum .
Plufteiirs aiment leurs propres défaut! , parce qu'ils ne les
connoiffetit pas. Sua multi amant vitia , quia non fatis
norunt.
[ Leur prend en François une ,î a la fin, quand il eft Tuivi d'un
Nom du pluiicl auquel il Te rapporte ; mais quand il eft (uivi
d'un nom du Singulier il ne prend point d'.V non plus que
quand il eft fu vi d'un Verbe fans Nom auquel il fe rapporte:
comme Leur i^l^ffe , Uurs idem.. Je leur "}' ds'iné. j
EEVRAUT , Tubd. mafc. [ Jeune lièvre. "] Lepufculus ,
i , mafc. Cicer. Junior Icpus ,gmit. junioris Jepôris ,
mafi:.
LÈVRE , r. f . [ Le bord Je l'ouverture de la bouche. ] La-
brum , bri, n. cic. Labium , ii , n. Ter. ( Labia , ïx ,
cité de PUute n'efi point ujité.)
"Petite lèvre. Labellum , i , n Cie.
Lu lèvre de dejfus. Labrum fupcrius. df. * Zn lèvre
de defjous. Labrum inferius.
nui a de grojfes lèvres. Buccuicntus. Buccofus , a , ura.
Flaut. Hor. Labrofus, a, um. tuer. Labco , conis, m.
Flin.
On dit figurcment qu't/» homme a le cœur fur les lèvres,
pour dire qu7/ efl franc er qu'il parle fans dèguifement.
Apertum pcttus gerit ou habet. Cic. Apeitus eft & ûm-
plex homo. Cic.
Il a la mort fur les livres ou entre Us dents , pour Jire
// efl prêt de fa fin. Jara jam agit ou efflat animam ou
eballit. Ter. Vlaut.
Je l'aveis tout à l'heure fur le bord des lèvres ou fur le
bout de la largue. In labiis primoribus vcrfabatur mo-
do. Ter. Ha;icbat mihi in fummis labiis , fed dcvnra-
vi , &excuiit mihi. Plaut,
On dit , Il rit du bout des lèvres ou d'un rit forcé. Ri-
der rifu fardonio.
[ Proverbe L.nin qui cft pris d'une certaine herbe nommée Sur-
dos , qui vient en iatdaigne , qui fait mouiii comme en riant
ceux qui en mangent ]
LEVRETTE, f. f. [ chienne de chajfe. ] Vertagus femi-
na , genit. vertagi feniina:, (.
LEVRIER , f. m.'[ Chien de chajje. ] Vertagus , gi ,
m. Mait.
LÉVRON , f. m. [ Jeune lévrier. ] Junior vertagus ,
mafc.
LEUE.RE , f. m. { terme de Fauconnerie. ) Accipitris
illicium , cii , n.
[ C'eii un iroiceau de cuir rcige garni de bec , d'ongle f< d'aide
pendu a une Ici c dont on le iert pour réclamer l'oileau. j
LeuRRï fe dit frgurémcnt (des appas trompeurs qui noHS
attirent. ) Jliicium , ii , n. Illecebrœ , arum , f. pi-
Cicer.
LEURRER , V. aft. [ T>uire un eifeau au leurre , ony
appeller l'oifeau , qui de fon gré ne revienfpas fur le
poing , fans y être convié par le leurre qu'on jette en
l'air ) Accipitrcm illicio aiTuefacere. adt.
Leurrer fc dit figurcincnr , pour Tremper par de belles
appxrenres. Aliquem allict-rc eu illicere , î io , is , al-
leïi , allcftum. ) In fraudem ou in malum alliccre.
Fiiciim alicui facere. Cic.
LtZAD , f. f. [ Injeéle reptile. ] Laccrtus , ti , mafc.
Hor.1t.
LÉZARDE , f f. [ lafè:r,ille d'un lézard. ] Laccrta, x,
f. Ovid.
LEZE qui ne fe dit qu'en cette phrafe , Crime de lèze
Alajtftè diiiyje er humaine envers Dieu , (S" envers
fin Frir.ee. Majeflatis crimeii , ïnis , n.- Lif» ou im.
minutîE majcilatis crimen. S:iet. Perduellio , ônis ,
f. Cic.
:Eftre accufè du crime de léze Majefè. Majcftatis accu-
fari ou poftijlari , ( on fous-entend crimine. )
LÉZÉ , m. LÉzÉE , f. [ «/.'i ejl bhjfé en quelque chofe. ]
Lsfus. Incommodo afFcdus , a , um.
LÉZER , V. ad. [ Fortei dommage tr préjudice à quel-
qu'un. ] La:dere aliquem. Damnum alicui dare. Ter.
Damno alicui elfe. Flin. Detnmentum alicui inferre.
Cic.* Je fuis lezé en cela. In hoc damnum patior. Cic.
I-n hoc <^etrim;ntum accipio. Ctf.
LÈZ ON , f. f. [ Terte , dommcige. ] Daiunua;. Detri-
mentum , i , n. Cic.
LIAISON , f. f. r Connexion , union des corps joints en-
femble. ] Conneiio. Conjuratio. Colligatio , ônis , f.
Vitr. Cic. Nexus. Connexus , ûs , m. Ôvid. Vinftura,
X , f. Plin.
Liaifon d'une muraille. Suffrenatio , ônis , Tlin,
Liaison fe dit fîgurément , comme La iiaifon des tnot^.
Verborumconjugatio 0« conjunûio. Cic. êîuint. û-a
commifflira , ï , f . ou junclura , x , i. Élutnt.
Liaifon d'un difcours. Orationis contextas & continua-
cio. gijfint.
Son difours eft fans liaifon , n'a aucune liaifon. DifTolurs
eft lUius oratio. Sermo illius non cchaeret. cic.
Liaison , [ Amitié étroite (y engagement qui eft entré
des perfounes. ] Conjuntlio. Conjundio & familiari-
tas. Cic.
Il y a une grande 'liaifon entre eux , ils ont des liaifont
entre eux. Maxima interillos intercêdit amicinx con-
jundio. Cic.
U fit fecrettement des liaifons avec les premiers de la vil-
le. Cum principibus civicatis , qu.îm occultilTîm.è con-
fihorum focicratem iniit.
LIARD , f mafc. [ Petite monnaye qui vaut trois de-
niers. ] Teruncius , ii , m. Cic. Francici alfis qua-
drans , antis , m.
LIASSE , f f. [ plufieurs papiers liez enfemble d'une cor-
de. ] Fafcicùlus , Ii , m.
LIBATION , f f. [ Sorte de facrifice en ufage parmi la
Payens , qu'on faifoit aux Dieux , en épanchant du vi.t
tr autre liqueur en leur honneur à i^T fin du repas. J
Libat'.o , ônis, i'.cic. Libâmen , inis , n. Libamen-
tum , i , n. Stat.
LIBELLE , f. mafc. [ Sorte d'écrit contenant des in-
jures tr des reproches. ] Libellus famofus , i , m. Fa-
mofum cpigramma , genit. famofi epigrammâtis , n.
Srtet.
LIBELLER , «» exploit , V. aâ:. l'Expliquer une deman-
da qu'on fait en juftice.'] Infcribere ou apponcre ra-
nones prtinoris alicui libello Citare aliquem vadi-
nionio libellato. In jus vocarc , fimulque judiciuin
pcr viatortm didarc.
LlisERAL , m LibÉraie , f. adjcft. [ §liii donne avec
jugement er raifon , qui n'eft ni prodiçue ni /tvare. ]
Liberâlis & hoc libérale, adjeû Bencfïcus. Benignus,
a , um. Donare largus ou muniticus , ( on dit auCom-
far^fz/Libcralior & hoc libcralius, Bcneficentior &
hoc beneficentius , Bcnignior & hoc bcnignius , Do-
nare largior & hoc largius , Miinificcntior & hoc nni-
nificcnnus , tf ■■!« Superlatif Ubenlifl'imus Benignif-
fimus Bencf.centiflin-ius. Largi/Emus. Munificcntilfi-
mus , a , um. )
Il \eft iiber.il en paroles , mais fans effet. Beneficus eit
oratione , ad rem autem auivlium emortuum. Lingiià
faéîiofus , incrs opeta. Plaut. * Un naturel libéral.
Prolixa & bcnefica natura. Cic.
il eft naturellement fort libérul du bien d' autrui, er fort
mémger du fien. Natura femper ad largiendum ex
alicno , fui reftriftior. Cic. =* Sui n'eft point libérai
Iminunifîcus , a , um. Plaut.
Libéral Arbitre , ou Le libre arbitre. Li'oerum atbi-
trium , i , n. Libéra voluntas , genit. libéras volunta-
tis , f.
Les Arts libéraux, les beaux yîrtf ( comme la pein-
ture , &c.) Artes libérales & ingenuo homire dignai.
Ingcniia: difciplins. Artes ingenui , genit. artium in-
genuarum , f. pi.
gijii cnfigne les arts libéraux. Liberalium artium ma^
gifler. Doûor . oris , m.
LIBERALEMENT , adv. [ Avec libéralité. ) Libcrallter.
iJcnignè ac libéra liter. Munificè & large. Prolixe. ( o-s
TJO
LT B
fe feri encmn lià adverbes Compurattfs & Superlatifs.
Liberaliiis. Largiùs Prolixiùs. Munificentiùs. Pro-
lixiùs ; & Liberaliflimè. LargiHImè. Munificentiffi-
mé, Cr. ■> Cic. &c.
LIBÉRALITÉ , f. f . [ yertu maritle entre U prodigalité
iy- l'uvurice. ] Liberalitas , Beni£;nitas. Largitas, âtis,
f. Beneficentia , Munificentia , s , t. Cic. Ter.
Il d ufe de libéralité en-vers lui. Bénigne illi fccit. Cic.
■ * Il n fait de gmndes libéralitex. Prolixe ou cfïusc
large ^ue donavit.
Vous avez, toujours rejfenti les effets de ma libéralité.
NunqiiaiT) lèniifti beiugnitatem meam in te claudier
pour claudi ( chez, les comiques. ) Ter.
LIBÉRATEUR , f. m. [ «lui 'délivre quelqu'un de l'efcla-
vage, de prifo/i,Scc.] Libeiator , ôris , m. Cic. AlTet-
tor , ôris , m. Liv.
LIBÉRATRICE , f. f . [ Celle qut délivre. ] Qua: libérât.
Libertatis vindcx, ïcis , f.
Se libérer , V. aft. [fe délivrer de quelqu'un ou d'une
chofe. ] Se ab alicjuo ou à re ajiquâ expcdire , ( dio ,
is , ivi , itum. ) 3.Ù..
Se libérer de fes dettes en payant. Expedire nomina fua.
Cic. JEs alicnum dilTblvere. Exire xie aliène. Libe-
rare fe a:re alieno. Cic.
LIBERTÉ , f. f . [ EJiat naturel de l'homme dans lequel il
exerce tous les mouvemeus de fa volonté. ] . Libertas ,
âtis f. Cic.
[ Elle cft beaucoup affoiblie dans l'honimc depuis le péché prin.
cipalement pour faire le bien. ]
Liberté , [ Pouvoir d'agir ou de ne pas agir. ] Liber-
tas , âcis , f. Libéra poteftas agcndi ut velis. Hor. *
La liberté eft morte. Expitavit libertas. l'iin-Jun. * Je
ne voudrais pas régner ou acheter un Royaume aux dé-
pens de ma liberté. Regnare nolo , ut non fim liber
mihi. Phid.
La crainte a ôté au Sénat la liberté de bien juger. Libe-
rum Senatûs judicmm propter metuni non fuit. Cic.
LiBEivxÉ , [ Pouvoir de faire une chofe. j Poteftas. Fa-
cultas , âtis , f Copia , s , f. Cic.
'Donnex.-moi la liberté de jouer devant vous cette comé-
die fans être interrompu. Date poteftatem mihi ftata-
riam ageie ut liceat per filentium ( on fous-entend fa-
bulam. ) Ter. * Nous avons la liberté de fortir du logis.
Copia eft ut pedem efferamus ex jedibus. Plaut.
LiBtRTE , l Licence qu'on fe donne de faire les chofe s."]
Libertas , âtis , f. Liccniia, s, f Cic* Les Poètes fe
donnent trop de liberté dans leurs poéfies. Vo'étx verbo-
rum licentia funt libsnores. Cic. * Il s'efl donné quel-
que liberté , mais il a pris foin de ne rien faire qui put
bUffer Ça réputation. Vixit liberiùs , fed cavit maxime,
ne aliquid (îbi clfet infainii. Ter.
Liberté', ( oppoÇé a la fervititde , a la captivité.) Liber-
tas Cic. * Donner la liberté a un ej'clavt , le mettre en
Itbvrté , le faire libre. Concedere ou dare fervo liberta-
tem. Servum manu mittere. Cic. Manu emittere. Lît;.
E fevvo facere aliquem liberuin. Ter. Ad pilcum ou ad
libertatem vocate. Eximere in libertatcm. Liv.
Donner U liberté à un gladiateur , l'exemter de ne plus
combattre. Rude donare gladiatorem. Hor. * // la li-
berté. Rudem meruit. Mart.
[ On lui donnoii une b.iguecte mal polie en le mettanc en liber-
té , f< il U portoitioûjouis depuis. 1
Donner la liberté a un prifonaier , le mettre en liberté ,
l'éhrgir des prifons. Carcere aliquem libcrare. De car-
cere cmitteie. E cuftodiâ educere. {fi c'eft par force ,
on dira Aliquem eripere ex cuftodiâ. Cic.
Se mettre en liberté. Se in libertatem vindicare. Cic.
Liberté fc dit ( d'un fimple compliment qu'on fait à une
perfonne fuférieure à qui on dit quelque chofe de fort (y
1 î B
de trop libre. ) comme j'ai pris la liherti de vous écri-
re , de vous aller voir , de vous avertir , &c. Sumfi
hoc mihi ut ad te fcriberem,ut te inviferem,monerem,
(S'c. * J'ai pris la liberté de vous écrire ces chofes un
peu franchement. Hase ad te liberiùs fcripli.
Liberté, \_Ctrtaines privautés qu'on prend avec le
fexe. ] Licentior agendi rario , genit. licentioris agen-
di ranonis , f.
Libertez de l'Eglife Galllicane , ( qui ne font autres que
le droit commun (S" canonique fondJ fur les Canons des
Conciles œcuméniques , qu'on fuit en France à la rigueur
O" dans toute leur pureté. ) Ecclelise Gallicana: liberta-
tes & immunitates , atum , f. pi.
LIBERTIN , f. m. [ Licencieux , trop libre. ] Homo juf-
tô licentior , ou liberior.
Libertin, l Débauché , p^irlant des m^tirs. '\ Homo
dilfolutus ac profligatus. Homo nequam. Difcindtus
ncpos , m. Cic.
Libertin en matière de Religion , ( Slui fe r.rille de l*
Religion çy de fes myfleres. j Parcus Religionis cultor ,
ger.it. parci cultoris , m. ( Horace a dit Parcus Deo-
rum cultor. ) Irriforo.'< contemtnr religionis , m. CJui
Religionem jocum rifumque facit, Petr. Irreligiofus,
a , um. PUn-Jun.
Libertine , f f. Mulier juftô licentior. Mulier vitz &
morum licentior Irreligiofa , a: , f .
LIBERTINAGE , f m. [ Trop grande liberté , ou licen-
ce. ] Licentia , s , f . Immoderata ou efFrena libertas
ac licentia. Cic.
LIBITINE , {Divinité adorée à Rome qui y avoit ua
tempU oii l'onfourniffoit les ihofes néceffaires aux funé-
railles des morts. ] Libitina , f. Hor.
[ De là ell venu le reproche que fait Phèdre à un homme fot
avaie , qui letianciioit dans Ion telUment la dejenlc des fu-
netaiUcs , pour ne point fai.e gagner la deefle Libitine.
^i circumciàis om-nm irr,pe^J.^r/j junerit ,
Libkinci ne quid de tito facial lucruin.
LIBITINAIRE , f m. [ Celui qui avoit le foin de fournir
les chofes néceffaires pour les funérailles , comme au-our-
d'hui nos Crieurs. ] Libitinarius , il , m. XJip.
LIBOURNE , [Ville de Guyenne fur la rivière de Lillt
qui fe jette dans la Dordogne. ] Liburnia , z , f .
Hui cjl de Libourne. Libutnus a , um.
LIBRAIRE , f. m, ( âjai vend des livres. ] Librarius ,
li , m. Sen. Bibliopôla , a; , m. Librorum propola ,
•e , m. Huint.
[ LihrJrius etoit proirement celui qui copioit les ouvrages avant
l'ulage de l'Imprimerie ]
Une Libraire , [Femme d'un Libraire. ] Bibliopôla:
uxor , ôris , f
Boutique de Libraire. L'braria taberna , a: , f . Cic.
LIBRAIRIE , f f . [ Profe-lfion de Libraire. ] Res libraria,
genit. rei librarij; , f. Librorum commercmm , cii ,
n. Negotium librarium , ii , n.
LIBRATION , f. f . [ L'action de mettre en équilibre. ]
Libtatio , Snis , f. Vitr.
LIBRE , ad), m. & f. [ Siui fait ce qu'il veut. ] Liber ,
libéra , libërum. Qui fux fpontis eft. Celf
Libre, o\i de condition libre . Ingenuus , a, um. Cicer.
Libre , ( §lui n'efl point efclave de qui que ee foit , ni
même de fes pajfions. ) Liber. Qui nuUi fervit. * il
rCy a que le fage ST celui qui com.nande à fes pajjions
'Tjii-'on puijfe dire libre. Sapiens , & fibi iinpcriofus ,
folus liber. Horat.
Je te ferai libre dans peu dtjou's. Liberum tibi faciam
caput cis paucos dies. Plaut. Faciam ut è fervo (is li-
ber mihi. Ter.
Avoir l'efprit libre (y dégagé de tous foins. Animo liqui-
de folutoque ou defecato elle. Plaut. Cic
L I B
XHre Tùri. K'uvùlr poi:it d'.t^'nhe. V.icare à negotiis.
J'/j«:W.I\cgotns vacuuni elle. Cu.
Libre , [ Permis. ] Liber, Libéra , libcrum. Quod licct
. oie licitum cil. l't.zis:.
On dit , Le comr.iercc cfi libre avec lu Hollande. Cum
Batïvis commcrcium liberuni cil.* Les chemins font li-
tres de 'voleurs. Libéra funt itincra à pradonibus. Non
finit itinera intefta. C^. * La mer cjt libre. Non eft
fellum mare.pir.îtis. Cic.
On dit encore qa'C/>J homme cjl libre dans fe s paroles ou
libre en paroles. Verbis folutior. Diâis ptocacior. * //
n'a jamais dit en f-t "vie une pirole trop libre. Didum
petalans nuUuni in vità protulit. Cic.
S* rendre trop libre (S trop familier avec les grands. Cum
fummis juftô liberiùs &: taruiliariùs agere.
LIBREMENT , aclv..[ A-l'cc liberté , fans contrainte. Li-
béré. Liberiùs. Libetrimè. adv. Cic.
Trop libi-ement , Avec trop de liberté. Liccntiùs. Jjfto
liberiùs .adv.
LIBYE , [ fartie de l'ancieime Afrique. ] Libya , a: , f .
Cic.
La mer de Libye. Libyciim ras.Kgenit. Libjrci maris, n.
De Libye Libycus , a, um , l'irg.
LIBYEN, m. [Natif de Libye. ] Libys , ge:>it. Libios, m.
au Nominatif pluricr Libyes. Tomp-AUi.'j
Libyenne , f. ( Ccllequi ejl de Libye. ) Miilier LibylFa ,
gtnit. mulieris Libyira: , f.
LICE , f. f . [ Carrière où l'on court dans quelqtte rejouif-
fance publique ."] Curriculum , li , n. Hor.
Lice oit l'on court à cheval. Hippoarômiw, i m. Plaut.
Lice où l'on court à pitd. Stadiura , ii, n. Cic.
On dit , Des tapijjcries de l.aute - lice. Supremi licii
aulxuin xï , neut.
LICENCE, ( on prononce Lissance ) fubft. f. [ Permif-
fion. ] Poteûas , âtis f. Vcnia , a; f. Licencia , 2 ,
i. Cic.
Licence [ Trop grande liberté. ] Licentia , s , f. Liber-
ras immodcrata. ElFufa ou liberior liccutia. Li'u. ^ La
licence perd tous les hcmmes. Détériores oniiics furnus
licentia. Ter. * Il réfrima la licence qui s'étendoit, Va-
ganti licentis frena injecit. Hor. * Donner trop de li-
cence àquelqu'un. Nimiùm aliciit indulgerc ou permit-
tere ou conccderc Terent. Liv. * Arrêter la trop grande
licence des mœurs. DiiTolutos mores compefcerc.
Phid.
Licence , ( dans les Univerfitez. ) Licentix curfus , ùs ,
m. ou curriculum , i , n.
Licence, [ Second degré qu'on prend dans IcsUnivcrfitez.,
avant que pouvoir par-venir au Doctorat. ] Licencia
gradas, ùs , m. Liccntiatus , ûs , m.
LICENCIÉ , (/iroKoncetLissANCiÉ. ) f. m. Slui a fait
fa licence, ou qiù a des licences. ] Qui liccnti.x gradum
adcptus cft ( Mot d'u fige dans l'EJcole.)
LICENCIEMENT, { on prononce Lissansiment. ) f.
m. ( lorfqu'on congédie les troupes. ) Milicuru milHo ,
ônis , f.
LICENCIER, C on prononce 'LmAnciiK.) V. aft. [Don-
ner le degré de licence. ] Licencia; gradum alicui con-
cedere acl:.
Licencier des troupes , ( les renvoyer , les congédier. )
Milites dimictere. Milices milTos ficere. Cic.
S.i Licencier , [ Prendre trop de liberté. ] Licencias age-
re, Licentiori vits fe dare. DilTolucè vivere. * il s'eji
licetuié dans trois fortes ds déford.ts. Diiroîutiori vi-
Xs, ou omni intcmperar.tiE , le ad Jixit. Ci'.
LICENCIEUSEMENT, adv. { on ptOionce 'LiKxnciz'u-
SEMANT. '^ [D'une manière trop libre. [Liccntcr. Liceu-
tiùs. Dillolutè. Diiroliiciùs. adv. Cic.
LICENCIEUX , m, Licincieuse , f. ( on prononce 'L.ii-
L I C
SANCiEU.^. ) [ Trop Ubre dans les mœurs. ] Diflolutus"'
a, um. C auCa^:,paratifD-iiMm-io: S: iioc diffolutius '
er au fupcrlattf Diffolutifllmus , a , um , ) cic. Li-
centlo(us , a , uni. Tacit. '
Une vie licencieufe. Vita licentior. l'ai Max.
LICHFELD , [ l'ille d'Angleterre dans U Comté de Staf-
ford , ] Lichfeldia ,s , f. ^
LICITE , adj [' Permis. ] Licitus a , um. Cic.
LICITEMENT , adv. [ D'une manière Inite Q- termif 1
Licito. S./;«. S.ilvis legibus. * On peut faire cela, licu'e-
mcnt. lUaJ heri licet ou licitum eft.
LICORNE , fubft. f. [ At^'tmal qui a ' une longue cornt
att _ milieu du, front. ] Monoccros , ocis , fœai.
Solirt.
LICOU , OH Licol f. m. [ A-^ac quei on attache les che-
vaux. ] Capiftrum , tri , n. yirg.
Mettre un l'icuii. Caa.ftrare . C o Tas , ari , atum, ) ad.
accuC
LICT , Voyez. Lit.
LICTEUR, f. m.[ Huifier qui fortoit une hache environ-:
née defatfceaux de verges devant les Confuls Komains.\
LiiAor , oris. m. Cic.
LIE, f. f. ( Ce qui fe trouve de plus épais au fond d'un
vafe, aprfs qu'on en atiréj.t liqueur. Fex ( mien.-: que
Ixx , ; genit. fecis , Crafsamen , ïms , u. Crailamea-
tum , 1 , 11. Col.
Lie d'huile. Amurca . s , f . Virg.
Dt! via fous tire . qu'on a ô:é de defusfa lie. Vinum àe-
feLacum,o« à fecibus elitjuatum. Vinum purgatum »«
e.xaurgaturn , i , n. Col.
Vi.i où ily a bien de la lie. Feculentum vinum. Pl'in.
Lie le dit figurément , ^our La populace. * La lie du
pi.iple. Fex civitacis. Infima fex populi. Plcbeia fex.
Ci..iirq_uiliï utbis, arum. 0>. ( On trouve dans Cicéro»
apjd fordem urbis & fecem. )
LIE . m. Liée , f. part. adj. [ Attaché.] Ligatus. Vinc-
tus , a , um. P'oyezL'iR.
LIEGE , f. m., [ Arbre fort poreux & fort léger, ] Suber ,
èris , n. Plin.
[ Jea ) Defpautere a fait ce mot doutrux trompé par un mot de
Pline , qui eft corrompu. ]
De Lieoe Sut>ercus , a , um. Col.
Liège , [ Ville Epifcopale de la Sajfe Allemagne fur U
Meufe. ] Leodïcum , i , n. (ST non pas Lcodium. )
Le Liège , ou le pays de Liège. Leodicends ager , ?e»it.
L:odicenlîsagii , m. Leodiccnfis traftus , m.
LIÉGEOIS, m. LitcEoisE, [Sui eft delà ville de Liége.J
Lcodicenfis & hoc le.
LIEN , f. m. [ Tout ce qui fer t à lier."] Vincùlum , li , b.
C^ par Syncope Vinclum, i , n. Colum. Cic. Ligâmcn ,
juis , n. Colum.
On dit au figuré , Les liens de l'amitié. Amicicia vin-
cula. Cic. * Les liens du mariage. Connubialia yinda.
Stat. Jugalia vincia. Vi'-g.
Liens au plurier fc dit pour Une pr'ifon , tr pour les fers
qu'on met aux prifonniers , comme Eftre dans les liens.
Eftre prifonnier. In vinculis elfe. Flin.*Tenir quelqu'un
dans les liens. Aliquem habcrc in vinculis. * Ojler la
liens à. quelqu'un , le mettre en liberté , le délivrer de
pr'ifon. Abrumpere alicui vincula. Siuint. Hor.
LIENTERIE , ( prononcez, lianteric. )(.{.[ Efpêce de
fux de ventre , hrs qu'on rend les nliments tout crus C3*
fms être digérés .] Intcftinoruin levïtas , atis , f. Cell
Cruda alvus ,^f««>. crudœ alvi. f. Cif.
L7ENTERIQUE , adj. m. & f. Lintericus , a , um, Plin.
LIERjV.aft. [Attacher, joindre enfemble avec quel-
que lie?}.] Ligare. Alligare. Deligare. CoUigare, ( lï-o,
as , avi , atum. ) Vincïre , ( io , is , vinii , vindum. )
Conaringere , ( go , gis , ftrinxi , ftriftum. ) Ncacrc ,
H h h h h
791
LI E
( ne^lo , is , nexai , nexum . ) Connedere. a<fl:. ace.
Celf. Ter.
lier quelqiAin pieds (Sf mains comme une léle. Aliqiicm
quadnipèdem confttingerc. Ttr.
LiiR , ( Attacher enfemble, ) Jagare. Conjïigaie. CoUi-
gare. Copùlare. Connedere. Innedcre ad. ace. Celf.
Ttr.
Lier la -vigne aux arbres , ou à des échalas. Adjugare
vitem.P/iw. Vitem palis adligare. Tihid.
lier à l'entour. Circuirligare. Circuinvincire. * Lier pur
derrière. Revincere. * Lier par dejfns. Superalligare.
S'jperilligare. * Lier par dejfaus. Subnedeie . Subligare.
ait. ace. Colum.
Lier, (ignifie auilî C;ï*>fîx'er , ôter la liberté du mouve-
ment.- du corps, comme La peur me lie la l.tngue. Timor
pra:cludit linguam. fbiid. Lingua metu hxret. Ter.
Timor prxpedit dida liiigu.^. Plant.
Sii'OUi l'oulez, empêcher quelqu'un de s'enfuir-, il le faut
lier par la bonne chère , on par le bec , ( comme l'on
parle poputairement. ) Si qiiem redè aifervare velis ne
aufugiar, vinciri himc decet efci arque potione. Plant.
.^ipud menfam p'enam hominem roftro deligare opor-
tcr. Plant.
Bluand je fus en fapréfsnce m-i timidité naturelle me lia
fi bien la langue , que je ne pus dire que fort peu de
paroles entre-coupées. Ur veni cor.im (ingulrim loquu-
tus pauca , nam infans pador prohibebat. Hor.
L'action de lier. Alligatio, onis, f. Col. Religatio. Cfc.
Qui lie Alligator , oris , m. Col.
J.IER le dit figurémeiit, [ Joindre.'] Jugare. Copùlare, (o,
as , avi, arum. ) Jungcre. Conjungere,( go, is , xi ,
ftum. ) Colum. Nedere. Connedere , (do, is , xui ,
xum. ) Contcxeie , ( xo , is , xui , xtum. ) Cic. &c.
^Lier des mots. Copulando verba jungere. Nedere ver-
ba. Cic'^Lier la fin d'un difcours avec le commencement.
Contexere extrema orationis cum primis Cic. * Un
difcours bien lié. Junda ou coliirens oratio Cic.
Lier amitié , ou faire amitié avec quelqu'un. Jungere
ou conjungere amicitiam cum aliquo. Voyez. Amitié.
Kitn ne lie plus étroitement les perÇonaes enfemble , que
d'avoir les 7nèmes inclinations. Similitudo morum valet
ad conjungendas amicitias.Niliil eu copulatms, quàm
morum fimilitudo. Cic. Cette rericontre me lia beau-
coup avec lui. Hi'c tes me valdè illi adjunxit. * Ils
font liez, d'intérêt, de parenté. Rébus , & propinqnita-
te intcr fe conjundi funt. cic
Lier efuelqu'u)! , en lui f ai fan t du bien, ou par des recom-
penfiis. Aliquem alligare ou devincive libi bencticiis
aut pra:miis. Cic. Adjungere fibi aiiquem bencficio.
Ter.
Lier commerce , correfpondre avec quelqu'un. Commer-
cium cum aliquo inftitucrc. b'fum alicujus rei confo-
ciare cum aliquo. Phad.
'LilK converfr.tiriî avec quelqu'un. Sermonem indiruete
cum aliquo. In fermonera vcnire. Cic. Voyez, Conver-'
SATION.
Lier une partie de phiif.r avec quelqu'un. Coire (îmul de
aliquà obledatioiie. Ter. * Nous avons lié une partie
de chaffc pour demain. Canftituimus inter nos ut in
diem craftinum iiemus vcnatum. * J'ai lié avec vôtre
amy une partie dii promenade pour cette après - dinée.
Conftitui cum tuo amico , ut ambulationem pomeri-
dianam conficeremus. Cic.
i.TER.E , ou LIRE, t Ville du Brdbmt lituéc entre Anvers
e- Matines. ] Lvra , x., f.
LIERRE, f. m. iPlnnte reptile qui s'attache aux murail-
les C"' aux arbres."] Hedëra , x , £. Hor,
Dt LttRr,i-. Hederaceus , a , um. C.tt. * Un vafe de
Jicrre. EJcIerzceum vas. Cat. "^ Fadîh de lierre. Hcde-
L I E
raccum folium. Plin. "*■ Graine de lierre. Hedcra: acï-
nas, i , m. pl'm. * Gr.tpte de lierre. Corimbus, bi, m,
Virg. Hedera: racemus , i , m. Plin.
Ch il croît beaucoup de lierre , en p.irlant de quel(!fl4e
lieu on pays.) Kederofus a, um. Prop.
Lierre terreflre , ( qui croît bas Q" rempant. ) Helii ,
ïcis , f. Plin.
LIESSE , pour Joye , Voyez, JoY5.
Notre dame DE LIESSE , ou Nôtre dame de Joye.
[ Hourg dans le Laonnois où lu [aime Vierge ejl honorée
fous ce titre. ] Virgo Lïtienfis , f . * ( Le Bourg s'ap-
pelle Lxûx , arum, f. pi.)
LIEU, f m. [Cf qui contient quelque corps, ] Locus i, m.
lau Nominatif plur. Loci,m pl.o.v loca,orumn.] pi. Cic.
[ On dit !e pluricr Loci pour macquec îes Lieux de Logique 6c de
KheiOiique , Loci ar^ti.i.ta.'tio'Mut. Four àiie des Fbces' ou
des endroits, on ule toûioms du Neutre L'a au piurier ,
quoique Virgile ait dit Dtvesne locos Ils arrivèrent en ces
licu.x. J
En ce lieu , Icy , au lieu où je fuis. [ En fignification de
repos. ) Hic, Hoc loco. * Hue. In hune locura , [ en
fignification de mouv<:m£nt. )
Au lieu ou Dr.ns le lieu çh vous êtes , Là où vous êtes,
[ en fignification de repos. ] Iftic. Voyez, Là.
Au Mc,s!E lieu. Vans le même lien, [en fignification ce re-
pos.] li^îdem. In eodem loco. Cic. * \_enfgnificiition de
mouvement. ] Eodem. (fi.f. Ineundem locum. Cic,
Du même lieu , Du même endroit , [ a^'ec les Verbes Ve-
nir. Retourner , Sortii' , S'en aller.] Indidem. adv. Ab
ou ex eodem loco.
En quelque lieu , [fans mouvaient.] Alicûbi. Urpiaiti,
* En quelque lieu, [avec 7i:o!:ve-tiient. ] Aliquà. Que
piam adv. Ter.
De quelque lieu, [.tvec les Verbes , Venir, S'en aller, Piir»
tir, Envoyer. ] Alicunde. adv. Cic, Ex aliquo loco.
En quelque lieu que ce (oit , [ fans mouvement.] Ubicun-
que. Ûbicunque gcntium. Ubi iibi vis. Ubi ubi. Cic.
Ter. * Et avec mouvement , on dit Qaocunque. Que
quô.
En aucun lieu , En Kid lieu , Nulle part , [fans mouve-
ment. ] Nufquam , nul libi. Vitr. [ Térence (y Plaute
fe fervent eneere de 'Nnf^aam , lorfqu'ilya du mou-
vement. ]
Je ne trouve mon frère en aucun lieu. Fratrem nufquam
inveirio gcntium. T^r.
Evi tout lieu, par tout, [fans mouvement.] Ubique. Ubi-
que gentium ou terrarum. ^ [ Mais en ftgnifi dation de
mouvement ] In omnem locum.
// n'sfl peint de lieu oh elle ne fe trouve , Elle fe trouve
fartent. Hxc nufquam non eft. [ Vitruve parlant de
la Médecine. ]
Se V0S.riK fur les lieu.v. Aller ou venir fur les liettx pour
juger d'une chofe. In rem ptrfcntem venire. Cic.
Il étoit fur les lieux , il étoit préfent , Il l'a veu. Imer-
fuit & pra:fens vidit. Euit iliic in re pr.Tfenti. Ctc,
Flaut.
Lieu, [Pay;, contré e.]Locns , i, m. * Lieu marefcageu.v.
Locus paluftiis. Cxf '•' Pierreux. Calcniofus. Colum ^
■ Haut tr bas. Clivofus. Col. * Plein de bois , Couvert
de ti>i.r. Nemorofus. Ovid. Rcduviitusfilvis.
On appelle abfolument, L'-s lieux ou Lieux de com-
modité, où l'on va h fes graods bcfoins. Seccflus , fis,
m. Mart. Forïca: , arum , f. pi. Var.
Les vilains lieux , Les lieux de profiitution , Les Bor-
dels. Lupanar , âtis , n. Stabîilum, i, n. Fornix , ïcis,
m. Plaut. Hor. Ganca , ea' , f. Petr.
Lieu , [ NaiJJ'.-.nce , origine. ] Locus , i , m. * Sui efl né
de bas lieu ou qui efl de baffe extr.iHion. Inlîmo ou
obfcuro loco natus. ignobili i^.vliurr.ili loco ortus. Cie,
L I E
LlEO , [ 'Endroit ou p'^ifage de qndcjue Auteur. ] Locus,
i, m. ■* Térence a fris ce lieu ou cet endroit dt' T>iphi-
le pour fis Aielphes. Eutn Diphili locuni luinfit libi
Tcrentius in Adeiphos. Prolog. Ter.
Ce Iteu efi fort difprile. Hic locus habet difticultaris
plurimum. Salebrofus £c fcabrofits eft lociis.
LIEU , [ Sujet , occafton.'] Lq|»js , i , m. Anfa, z, f. Ter.
Il n'y » plus lieu de s'endormir. Niliil loci eft fcgnitii.
Ter, * // ne laijft aucun lieu , il ne donna, ancttrt lit»
aux médifu/its dans une "ville fi foubçonncufe & fi mé-
difknte. In tam fufpiciosâ ac maledicâci/itate locum
fermoiii obnedatorum leliquit. Cic.
Vous n'uvei-piis lieu de -vous emporter contre moy. Non
eft cur in me c-xardefcas Vetr.
Vous n'.i'uez. p.is li^u d'être en colère contre moy. Non eft
caula cur mihi iiatus lis. Cic.
tif u , [ Pl■^ce , r-ing. ] Locus , i , m. * Donner à quel-
qu'un le premier lieu , le premier rang. Primas aiicui
déferre, ( on fous -entend partesj Priores partes aiicuT
rribuere. Cic.
Il l'a tnis en mm lieu & place. Hune in mcum locum
fuiFecit. Li-ii.'^ Il a fuit mu charge an lieu de ??;(;;■■ Mcâs
vices geflit. Funftus eft meà vice. Prsdlitit oh reddidit
nieain vicem.Cic. K. Place.
"Lmm .,\_Vigueur, force, authorité.'\ * Les prières n'ont
plus de lieu. Locus preci non eft reliclus. Terera. * Les
loix ont encore lieu , elles ont encore de la force er de
■vigueur. Vigent adhuc leges. Cic.
Lieu dans CCS manières de parler. Il ms tient lieu de
père. Mihi eft patris loco ou pro pâtre. * Cette tiiaifaa
me tient lieu de dix mille écus. Habeo mihi hafce x-
des decics mille nummis.
Au LIEU (i< , ( Pour , En la place. ) Loco , avec un géni-
tif. * On l'a ;»is prifonnicr au lieu d'un autre. In viu-
cula alterius loco ou pro alio conjeclus eft. '^ Ils ma?j-
gent des racines au lieu de pain. Radicibus pro pane
vefcuntur. Illis funt radices pro pane.
Au LIEU que , pour Tant s'en faut, Bien loin. * Un fol A at
lâche er timide périt fouvent fans are hleffé ; au lieu
qu'un brave ne fouffre rien de fembl.ible. Ignavus inilcr.
& tiniidus périt nonnumquam etiam iutegro corporc,
cùm illi qui ftetit nihil raie evënit. Cic.
jlu lieu de luivi d'un Innnitil" Fran.oi.. s'exprime ordinairement
par CÙ.U , avec le Subjonûif de Dibet au temps convenable
au diicouïs , & enluite un Infinitif, comme.
Il joué au lieu d'étudier. Ludit ciim deberet ftudete.
On dit proverbialement , ç\a'Un homme n'a ni feu ni
lieu, pour dire qu7i efl vagabond (S)" fans domicile.
Homo fine foco & fine lare, l'oyez, Ftu.
LIEUE , fubft. f. [ Certaine m.'fure d: chemin de tnille
cinq cens pas Giometria^ues. ] Leuca , x. .tœiii. 'aî-jk^
Am. Murcel,
[ Ce mot veut àht C.và'uU r\ti«e Athi, parce que les licul's ef-
toient anc^ennemerii marquées île certaines pierres blanches ,
qu'on metioit lut les grands chemins ; delà vent qu'on a dit
jtii frWr.um , ad, jecio.di.r,! , ad tin.iim Uprlem ab urbe ; A une ,
deux ou trois lieues de la ville. On fe (en aujourd'hui de P.if-
fut ,û,»2 eXj!iicnint le n-îmbie , comme Mitl: p'ffi^s ; ou
Dm >,i}Ui£ p -JJ-tuiu ,- luivant le nombre ; ou des mots M:Ui.i,e
ou ,\'iUli..r.iitn , difant t>ar exempl", Vn.:ni n'illuire , D'.iQ nsillia-
r'ia é-c. S Jérôme fur le 5. chsp du riopUeie Joël nous dit.
7^u 7i2;rn»i Ji itit.zqtœ^-ue £ef;s CfiTTJ vi.triim fp-i[t-i jitis aijptllet «0-
r/iimhui à- Lmim t/sUie P.^jfxs , à- ou.Vi Le::ci'.s, è> 1'erf.e Fa-
raj.t/'gjis éf- R^/lgiU'-iverfa >jey''i:»ia, atque in JwgHiis no>»ihi-
lus di-v-rtfi moKfuia ,ft Ainfi les Latins fe fervent du mot PaJ'-
fis ; & les Gaulois du mot 7 «'■•e comme le témoigne encore
Ammian KaicelUri , Non millenu Pejjibus , j^d Lattis itiiiers
rf!c'.i^!Mtitt. j
LIEVRE, fubft. mafc. [Animal qu'on chaffe avec des
chiens dam Us plaines. ] Lcpus , genit. ieporis mafc.
Horat.
La femelle d'im lièvre , ( qtt'on appclls tme H>t^e„ )
793
t I E
Lepus .fe:T!ina , genit. k-poris femina; , f.
Un Levraut , [/f«ne lièvre.'] Lepufciilus , i, m. C::.
; De Lièvre. Leporinus , a , ura. Var.
V;-7 paru- où il y a bien des lièvres , des lapins Çy autns
bttes fauves. Leporarium , ii , neut. P'tr.
LîhUTENANCE , fubft. f. [ La charge ou la dignité de
Lieutenant dans une artnée.l L.'gati inunus , nciis ,
n. Legatio , onis , f. Cic.
LiE'.i.fENANCE d'une Compagnie. Sabcenturionis raunus ;
cris. n..
Lîeutenance de Koy , {dans quelque Province. ) Regi,i ■
ProvincisE pizfectura , a; , f .
LIEUTENANT , f m. [ Celui qui commande une armci
en l'abfence du Central. ] Lcgatus , i > m. Cic.
Il fit Caffuss fin Lieutenant. Calfium fîbi legavit. Cic.
Lieutenant </'«;;<; Cû/j;/>iïff»(t.SLibcenturio, onis, m. Lî ,7.
hiE,atiiiii.>i-ï dt Roy , d.tiis une Province. Rcgius Prc-
vincix pL-a;fc£la5 , i , m.
Lieutenant ^ràfV;î/ , ( dans quelque fiege de J.ifiice. -j
Fra;ror , oris , m. Primarius Pra;tor , m.
Lieutenant Particulier. Sccundaria: vicis Prsrtor.
Lieutenant criminel. Capitalium rerupi Pra;tor. Qi-
minum quïlitor , oris , m.
Lieutenant civil. Ordinaria: cognitionis judeî, ïcis,
m. Prxtor urbanus , ni.
Lieutenant GÉNÉRAL de Po/;ire. Urbicus prïtor. Re-
rum urbanarum pra-cor. Curator urbis & aunônx. *
Pétrone Itnonme /Hdilis , ( on pourra ajouter Ca-
tholicus ou G^neralis. )
LIG.AMENT , m. ou Li gature , f. [ Lien , ce qui fin
à li-.r. ] Lie.îmen, inis , neut. Colum. Vindliira , x,
f. Celfi
LIGNE , f f. terme de Géométrie , [ U9e quantité éten-
due en long. ] Linea , ex , f. Cic.
Ligne droite. Linea reda. * Ligne perpendiculaire. Linea.
ad perpcndiculum dutta ou exada. Cachetus , i, f.
Vitr. ^ Ligne fpirale. Spira , a: , f . Linea lie in orbem
coada ut in fe fe non redcat , c'efi une ligne coiLrbe ,
qui p.zrt de fin centre, & s'en éloigne à proportion qu'el-
le tourne er. haut.
Petite ligne. Lineôla ,x , f. Hygin.
Hui fe fait avec des lignes. Linearis & hoc lincare. .Vlin.
Ligne ou Cordeau de charpentier. Linea, x , f. Perpen-
dicùlum , i, n. Cic. * Tirer une mtirai.le à la ligne ou
au cordeau. Ad lineam duceie parictem. * Alarqmr
du bois avec des lignes. Lignum lineare. Cat. * Se fier-
vir de la ligne & du corUtau. Pjrpendiculo & lineà
uti. Cic.
LiGXE en terme d'Aftronomic & de Géographie, (e dit
par excellence ( de la ligne équinocii.tle ou del'Equ.'i
teur. ) Circulus xquinodialis , m. Tryhin.
LiG.NE de tirre on horizo.itale , { qui préjen'e le niveau
de la campagne. ) Linea horizonti , ou finienti circu-
lo , ad libellam relpondens.
Ligne d'écriture. Verfus , ûs , m. Petite ligne d'écriture.
Ycrlicûlus , Ii, m. Cic,
Ligne en terme de pefche , ( C'efi une ficelle de crin ou
de corde avec un h.imeçon au bout. ) Linea hamata ,
X , f. Hamus [ mis fiul, ] i , m. Piin. Seta pifcaria ,.
X , f M art.
Pefihcr h, la ligne. Ducerc pifcem hamo. Ovii.
Ligne en terme de Chiromancie , [/es traits ou incifiu-
res qui font marquez, d.tns les mains. ] Incisûrés, arum,
f. pi. Plin.
Ligne de bataille , ou Ordre de bataille , [ la difpoficion
dans la laquelle on arrange les troupes pour combatre. ]
Acies , iëi , f. Cie/. Cic.
il rangea ou il thit fion armée fious trois ligens. Tnplicera
aci.;in inftituit, C^f. * Il manha avec fies légiins
,,. Hhhhh ij.
7^4 L I G
fous trois lignes droit au camp des enmmîs , Triplici
inftruûâ acie uk]i:ca4 cadra hoftium acceffii. ^x/.
Il envoya, lu troijiémi ligne pour nous fecourir. Tertiam
aciem laborantibus noftris fubfîdio mifit. df.
Ligne en terme de Fortification, [^Travail fuit de terres
remuées avec un fcjfé er u,i parapet pa;tr défendre un
camp. ] FoiTz , arum , f. pi. df.
LiGNts de circcr.v.''-îl.%:iû!i , ( Fojfez. couverts de parapets
qu'oïl fait autour d'une ville. ) FofTa; circunduita: , f.
Pl-
1-iciiiS de communic.ztion, ( par cii on communique d'un
cmnp k l'autre. ) FolFi pcr quas ab uno propiignaculo
ad aliud , pater iter. Lmea quibus itur ab uno propu-
onaculo , ad aliud.
Ligne de compte , en termes de Finances , {font les arti-
cles qu'on couche dans un compte. ) Rationum linea, z,
i. •* Mettre en ligne de compte. In rationcs referte. In-
ferre rationibus. Sue'.
On dit figurément en ce fens , /.' mettray en lignes de
compte j ou ]s mettray fur mon compte tous les fervices
que vous lui rendrez. Tua in illum officia, ut in me
collata numerabo - ou tibi accepta referam Cic.
Ligne en terme de Généalogie ( ejl une fuite de parens
défendants à'u;:e mér.se fonihe.) Dircûus limes , genit,
direûilimïtis , m. Rc£la linea , n; , f.
il défend en droite ligne de ce Roy. Ab illo Rege direcïo
limite ou ordittc gcnus ducit. T.icit.
Zigne collatérale. Linea tranlverfa , x , f. Paul-Jurifc.
Héritier en ligne collatérale. Hercs tranfverfarius , m.
L'IGNEE , f. f . [ Enfa»s , defcendaits. ] Proies. Sobôles ,
is , f. Cic.
Lignée fè prend aulî pc.ir Toute la race (s' l-t famille,
Scups , gemt. ftirpis, f. Genus^cnù. genëris, n. C;V.
Proiapïa , a: , f". C'c.
LiGNITZj [ Ville d'Ailemag'i; en Siiéfe. ] Lignitia , x,
ram.
LIGOURNE , [ Ville nouvelle dans h territoire de pife
avec un bon port. ] Liguriius eu Liburnus portus ,
iralc.
[ I Ue eft au Duc de ToCcane. 1
LIGUE , f. f . [ Traité de confédération qui fe' fait entre
pltipcurs , ] Sociëtas , atii , f. Coitio, onis , f. Foe-
dus , êris , n. Voyez. CoNrÉDÉaATiON. Cic.
Jlsfrent ligue enfembls avec friK^nt. Imc: fe fiJem &
jusjuraiidu.Ti dederunti df-
LiGiiE en mauvaii'e part , [ Cabale , failion. ] Fadio ,
onis, f. Cs.f. fiitid- * S'étant fait ptufeiirs liguas. Hinc
conlpiratis factionum pat::bu3. abl. i-//dd. Voyez. Fac-
tion
LIGUER, V. aâ:. [ ^fembleri Kvir enfemble."] Confo-
ciare , ( o, as, avi, aturn J acr. ace. Cic.
Se l iguér j [ Taire ligue, ] Sccicratem coirc , et conSa-
re cum aliquo. Coire in Fadeia. Pang;;c cum aliqjo
locietaîcm. Faccie ou lairc , fcrirc ttedus cum ah%jo.
Cic. crc.
LIGUEUR , f. m. [ Cahalijîe ,faaieux. ) Faitiofus, Se-
ditiofus , a. , am. S.'fliij}. Cic Voyez Factieux.
LlGURIE , [ Fays d'Italie qui contient la rivière de Cè-
nes, £?■ une banne partie, de la G^ule Cif-alpiac. ] Li-
guria , X 1 i. Plin.
De Liguaie Lir^ufikus , a., um. Tlin.
LIGURIEN , I'.'Vj. [ N.itifde Ligurje. ] Ligas o« Ligur,
ùris , m. Virg.
lilL AS. f. m. [ ylrbre qui porte des fleurs fcmblahles à cel-
les du Trotfne, ] Liliacum > ci , u. P.crlaïuin liguilrum,
tri , ;i.
[ Le commua de Patis prononcf LIKAS.l
LILERS, Iville fo) le de l'Artois. l_U{zim-a , ii , n.
t r M
( ViUedesPajrs-BâSenïlandte fur la DeuUe , Capitale &i la.
Flandre Gallicane ; Elle étoit autrefois environn;e de divetj
marel'cages qui ont été dclTcili'îa par les François )
Lille [ Ville de Provence dans le Comté de Venaif» , à
fix lieues d'Avignon. ] Infula , ae , f .
LILLEBONNE , ou II bonne , [ Ville de Kormandie au-
trefois capitale du pays Ae Caux dans le Diocefs ds.
Rouen. ] Juliobôna , ae rT
LILLO , [ Torterejfe des Pays-Bas fur i'Efcaut , proche
d' Anvers aux Hollandois. ] Lillola , a; , f.
LILYBÉE , [ Nom ancien d'un Promontoire CT d'une ville-
de Sicile. ] Liliba:um , i n. P'in
LIMA , ou LOS ROYEs , [ Ville de l'Afrique , c.^pitale du
Pérou pour l"Efpagne. ] Lima , ae , f.
Lima, \_ Rivière du 'Portugal.'^ Limia , ï , m. et.
Pomp'Mel.
LIMAÇON, { on prononce \\rr.?.(^on. ) f. m. [Efcargot-Y
Limax, âcis, m. & f. Colum, Cochica, x, f. Cic.
PIMAGNE , f. f. [ Pays de U hajfe Auvergne , fort beau
(y" fort fertile le long de l'Allier. ] Limania , x , f.
LIMAILLE , f. f . ( Menue pouficre que la fcie ou la lime'
fait tomber des métaux } Scobis , is, f. CdJ,
[ C'eft une faut; de faite Sclis Malculin , pui'qi^e .iiivant les ré--
gles générales il eft Féminin, foii qu'on dite S<'hso\i Soli.s. ]
LIMANDE, f. f. ( Poipn de la fig::re des Cirrelets. )
Solea , eas , f.
LIMBES , f. m. Limbus , i , m. Inferi, orum^, m. pi.
rc'eii un terine de Thc'o!^gie, qui fignifie le lieu ou ctoient les-
AUics des 5auiis , & ou J C, deiLCiidic après (a uiort 5c avant
faré!a:rcftiûn ; il le prend auîlî fouiklieu oti loxt les aniei
dfs enfnns Uiorts lars Bnptéme.]
LIM30URG , [ Ville de Ti^ndre , capitale dit Duché qui
en porte le nom au Roy d'Efpagne. ] Linib.uxgum > gi >
n. ( Elle efl fituée entre Liège (S Juiijn. )
LIME, f. f. ( Outil fcrvant àpo'ir les métaux. ) Lima ,
se , i. Var. Scobîna , as , f . piin.
Lime fe dit figurément {.les ouvrages d'efpnt qui font fort
travaillez.. ) Lima , a: , f . Hor.
On n'a pas encore p.'.ffé la lime fur mes ouvrages. Ultima
lima defuit meis fciiptis. Ovid. ( O.Ute leur a pas en-
core donné le dernier coup Ae lime, )
V amour efl une lime douce qui ufe put à peu les défauts
de l'efprit. Ingeniorum vitia amore dctcrancur , ut le-
vi lima. Amor ingeniorum vicia liiual. Amor exco-
lit ingénia & mores, -
LIMÉ , m. LiMEE , part. pal!. Limatus. Terfus. Lima-
tîilus, a , uni. {pour le fens propre (jr f«uré.) Cic, Voyez
Limer (On dit au Comp.ir.itifLimxooi & hoc liiua-
tius. cic)
LIMER , V. adt. [ Polir ctvec la li.nc, ] Limare , ( o ,
as, avi ,.atum. ) Luiià deterere ou proterere , ( tero ,
is, trivi , tritum. ) aci. aec. . pli>'..
Limer fe dit figurén.ent pour Potir. Limare. Llimare.
C:c. Caitigaread pctfcdunr ungucm. a^i. ace. Ncr.
Métjpliore prife des ouvriir^ en ma:b]e , qui paliei i l'ongle fuc
le milite pour voit s'il eft bien uni J ■
Ji a un difcours fort limé ii fi.i. OracLone maxiir.è lima-
tus Se fubtilis. Cic.
Les ouvrages des Grecs font plus limez , mais il y a plus
de fora d.ins ceux des L/ilins. In Gr.xcis o^cribus plus
lima;, in Latinis plus fanguinis videtur fuille. Vel-
Pa:cic. •■* C efl u-.ic peine pour les Poctes de limer leurs
ouvr.iges. OfFendit Pûccas limaf labor. Hcr.
LIMERICK , ( ville (S' Comté a'Iriande. ) Limericum ,
ci , neut. ,
LIMEURE, f. f royfî, Limai Lie.
LIMIER , f. m. C àros chien de ch.xjfe qui fert à queftcr-
le cerf, (y à le lancer hors de fcn jort. ) Canis indaga-
tor , genit. canis indagatoris , ni.
LUiliNAlRE , adj. qui le die Jaus cette. ex£refllou , Unt
L I M
'Epitre liminaire ou q:t'oa met an cimmeneemsat d'un
ou'jrx^re. Epiftola alicui libro p-xpofita ou pracfixa , x,
f. ou qiia: ad libri limen prxfîgirur.
LIMITATION, i. f. [Vnclim de limiter une chofe."^
Limitaiio , onis , f. Coliim.
LIMITÉ , m. Limitée , f. [ Borné , fini. ] Fir-itcts. Dc-
finitus. Fmibus circuirfcriptus , a, um. Cic.
Une f:ience limitée, ix>r»e-».Cancellis circumfcripta ftien-
tia. Ctc.
La langue Latine eft fort limitée. Lingua Latina exiguis
finibus continetur. Cic.
LIMITER , V. aét. [ Borner. ] Aliquid tenninis circum-
fcribere. Finibus delcribere , ( bo , bis, pfi, ptum.) Fi-
nire. Definire , ( nio, is, ivi, itum., aft. ace. Cic.
Une MéepUiitée d'oliviers limite cette terre ^ ow elli eft
limitée p^r une allée d'oli-jiers. Ejus lundi cxtremam
partem olex direclo ordine deiiiiiunc. Cic. ou excrema
pars definitar.
Se limiter. [_Se borner. ] Sibi fines ou tcrminos confti-
tuerc. Cic.
LIMITROPHE , adj. m. 8c f. [ Sui eft voifin iS" f'<r les
limites d'une Vro-vince. ] Conterminus. Finitimus , a ,
um. Confinls & hoc confine. Cic.
LIMITES , fublt. f. plur. [ Bornes. ] Limites , ïtum ,
m. pi. Fines, ium , mafc. pi. Termini, oruni , m.
pi. Ter. Cic.
Ojier les limites. Refcindere limites. Stat.
J)iS peufUs belliqueux ne foH-^oie>it foujfrir des limites
trop petitii pour leur courage. Homines bcllandi cupidi
pro gloria bclli atque fomtudinis angnllos le rincs
habcre, sgrè patiebantur. Caf.
ji'uotr un droit fans limites , Ne point donner de limites
àfon droit. Nullis teiminis circumfcnbere aut definire
jus fuum. Cic.
LIMOGES , [ Ville de Guyenne fur la Viemie , capitale
du Limoiifin, ] Lemovïcum , i , n. Cif. Lcmovîca:. ,
arum , f. pi. Auguftorîcum , i , n.
De Limoges. Lemovicenlis & hoc LcmoTicenfe.
LIMON , f. m. [ Terre détrempée , Tjai d'un eftang. ] Li-
mus , i , m. Shs.i.
Limon , [ Lfpéce de citron."^ Malum limonium, i, ncut.
Malum citreum ou Hetrufcum , i , n. .
LiMOM , ou. TiMON d'une ch.irette, [ Les deux principales
pièces de bois. 1 Tcmo , onis , Vhsd.
LIMONNADE , f. f. [ Breu\<age r^fraichiff^nt fait du
jus de limons CT de fucre. ] Fx linioniorum luccis con-
gédia potio , geni:. pocionis confcdï , f. Sorbiciuncu-
la ex limcniis , genit. s. , f.
LIMONNADIER. , i; m. [ Celui qui -vend de U limona-
de. ] Sorbitiuncularum citrcarum propôla , s , t.
LIMONNEUX , m. Limonneuse , i. L Bourbeux, fan-
geux. ] Limofas , a , um. Colum.
LIMONNIER , f. m. [ Un chei/al limon nier, qui tft atte-
lé au limon de la charette. J Equus ad tcmoncm. m
LiMONNiER, arbre, [ Qui porte des limons. ] Malus li-
ironia ou Hctrufca, rc-jjV.mali limonia: ou hctrufca;, f.
Le LIMOUSIN, IVrovir.ce de Guyenne, divisée en h.mt C
£73 bas ; l'un «u Kord-yueft de la Vex.ere , l'autre à fon
Sud-eft , dont Limoges fur L', Vienne eft la capitaU.JLc-
nicvicenlis ager , genit. agri Lemovicenlis , m. Lemo-
vicenlis prcvincia, f. Lemovicium , ii , n.
Limousin , [ â/<i eft natif de Limoges. ] Leinôvix , ïcis ,
m. Cif.
LÎMOUX , [ Ville du UtKguedoc. ] Ltniôfium > ii- n.
LIMPIDE , adj. m. & f . [Clair (S net parlant des egux.']
Limpidos , a , um. Colum.
LIMPIDITE , f. f. ( Clarté descaux de fontaines. ) Lim-
pitiïdo , inis , f. Plin.
LIN . fubft. m. [ FUnte dont on fait dit fil c df l» toile.}
75ï
LIN
Linum , i , n Tltif,
riine fait mention de trois fortes ai Lin , l'un noinms llmnt
vi-jiia ou a.bcflbrim^ du Lin incombufiiHe , oui ne fecontine
point dans le feu , l'autre arpflieLi>fM'>i hyjjl't:tr/j\ qui éioit ex-
i.crr.emer.t fin ; & le ttciiieine fe nomiiioic Carbsfus qui cioif-
lo.t en Efpagne. ]
Du Un cru, qui n'cft point fafonné. Linum crudum , i ,
n. Celf
Qui ift de lin. Lineiis , a , um. Tlin, §ui eft de fin li/tt
Ex tenuilTimo lino confedtus, a, um.
LFNŒUL , f. m. [ Drap de lin dont on couvre les lits
pour fe coucher. ] Ledi lir.teum , ei, n. * Pour enfevs-
lir les morts. Sindon , onis , f. Mart.
LINCOLNE , [ Ville Lpifcopalc d'Angleterre. ] Lindum,
i , n. Lincolna , x , ï.
LINDAU , [ ville imtcrialc deSu.'ibe fur le Lac de Conf-
/.-î^ce. ] Lindavia ,-a:, f. Lindavium, li, n.
LINEAMENT , f. m. [ Trait du l'if-ige. ] Lineamencum
i , neur. Cic. ,
LINGE , fubil m. [ Pièce de toile de lin. ] Linteum, e:,
n. Lintea , eorum , n. pi. Celf. * Prend un Unjs &
ejfuye tes m.uns. Lint'jum c.-pc & exterge tlbi manus.
flaut.
Trafiquer en linge. Negotiationem linteariar.1 sxercete,
Vlp.
Vn petit linge. Lintëolum , i, n. Fiiut.
Sui eft de linge. Linceus , a , uni. Cic.
Couvert d'un lin^e. Linteatus , a, um. Li-j,
LINGER , f. m. [ ^ui fait trafic de linge (jr de toile. ]
Linteo , onis , m. Plant.
LiNGERE. [ Celte qui vend du linge C de la toile. ] Lin-
tearia , ou lincaria , a;, f.
LiNGERE , [Celle qui fait du lir.gi. ] Mulier lintes veîlis
opitcx , icis f.
LINGERIE , fubft. f. [ Le trafic de linge. ] Nef^otiatio
linteatia , f.
Lingerie , [Lieu oit l'on travaille 'en linge. ] O/ficina
lintearia, a: , f.
Rue de la lingerie , [Oh fe tiennent les Lingeres. ] Vicus
lintcarius , i , m.
LIiNGEN, [ Ville forte d'AlUmagne en Weftphalie, près
de la rivière d'Emt. ] Linga , ï , f.
HNGOT , fubll. m. [ Dr l'cr ou de l'arftnt en majfe. ]
Auvi nid/l'a , x ,i.
LîNIMLNT , lubfl:. m. [ Remède topique dont on frotte
qHeiq.-ie p.irtie du corps. Litûia ,x, f. Colum. liiïtuî,
ûi , JTi. Plia.
LINON , f. m. [ Toile de lin fort fine (3" fort cUire.l Li-
iTuni byisïnum , i, n-.
LINOTE , f. t. f Petit oifeau qui chante agréablement. J
L'naria , x , f .
LINTEALT, fubft. m. terme d'Arc hitedure. [Pièce de
bois qu'on met au dtjfus d'une porte , opposée à Seuil. ]
Antepagmentum fuperius , genit. antepagmenti fupe-
rioris , n.
LINT2 , [ Ville a' Allemagne en la haute Autriche, fur Is
D.rniibt. ] Lintium , ii , n.
LION fubfl. m. [ Bête farouche, fort cruelle. "^ Léo'
ônis , m. Plin.
Lion , [ Signe cèle fie , (y l'un des douze Signes du Zodia-
que, £7* le cinquième depuis Ari es.] Léo, ônis, m.Plin.
Sous le Lion naijjlnt les grands mangeurs , tT t'S gens im-
périeux. In Leone cataphaga: nalcuntur & imperiofi.
perr.
De Lion. LeonTnus, a, um. Plin. La figure d'un Lion,
Lcon na fpccies. f'iî)'.
LIONCEAU , f. m. [Le petit d'une lionne. ] Lconis ca-
tùlus , U , m. Lucr.
LIONNE , 1". f. [ La femelle d'un lion. ] Lea , a: , f . I.eo
feiiijna; ^w;f. konis feminx,/. P/i*.vr.Lca:na,a.-, 'i.{>noi
H h h ii 11 ii^.
791?
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L I P
Oyec Pin fe trouve li-t^i J'"''- Hur. Tibul. &(.
3n dit proverbialement , A l'ongle on conno'it le lion.
£x un£;uc , Lconcm> ( on foH:-e>uend dcprehendes pour
dire qù'o,-7- juge des chofes p.tr un éch.intillen. )
C'eft l'ordinaire des peuples de p.troitre chez, eux aujft
braves que des lions , C d'être auffi lâches que des re-
nurds, lors q:t':ls en font éloignez.. Nunc popuUls eft do-
mi Icônes , foras vulpcs. Vetr.
On dit aiifÏÏ [ d'i'.n ftinfaron , qui fe ghrifie à tort & à
faux. ) C'efl un afae cou-vert de la- peau dx lion. GiO-
riarum pleiiior fuie virtute. VUut.
Lion , [ Ville. ] l'oyex. Lyon.
Lions cuforefl , Ville de Normandie. ] Lionium in Neuf-
triâ. n. * Lions en Sxnterre , VilU de ricardie. ] Lio-
nium in Sanouitcrfa, n.
Lli^ARI, [ L^'princip.ile des fept IJles Molienncs proche la
Sicile, ] Lip.ïra , x , f. l'Un.
[ Les (Ci.t Ides lie Liiiaa le nomment en général , lnfuU^y£olU
oi! Vu 'c.'HiU 0'\ 1 i>!.irx(.rum infnU, ]
LIPPE , fiibft. f [ GroJJj leire qui fort. ] Labrum cmi-
nens , genit. labri ciiiinentis , n. ou labrum tumens ,
cutis , omn. gcn.
Taire 1% lippe ou la imuë à quelqu'un. Alicui turgere.
flaut.
Lippe, [ VilU fS Comté d'Allemagne dans la VVefiphalie.']
Lupplia X , f. Lupia , x , L
Lippe , [ Riiiere fur laquelle la -ville de iriéme nom eji fi-
tiiée.'] Lupias , ou L'.:pia , a; , m.
LiPPiE , f. K [ yranche lippée. ] Mcnfa gratuïta , x ,
£. Chircheur de fr.tnch.-s lippées. Gratuitatum menla-
rum aflecla , a: , m. Paraliîus , i, m- PUut.
LIPSIC , r'ç;<;^.LEiPsisk.
LIPSTAT ,.l Ville fir la rivière de Lippe , dans le Comté
de l.i Mark. ] Lwpia , a; , f .
LIQ_UEF ACTION , ( on prononce likcfaftion. ) fubft:. f.
[ Fortte de la cire V de chofi> fcmblahUs. ] Liquamen ,
ïnis , n. Colins.
\ Terme de Cliimie. ]
LIQIJÉtlER , ( on prononce likéner. V.aa. {Rendre liqui-
de , fondre.) Aliquid liqucfucere, ( facio , facis , fê-
ci , faftum. ) Catul. Liquare, ( o, as, avi, atum.) aft.
Luc.in.
Se liquéfier , ( Se fondre.) Liquefieti , (fio , fis, faftus
fum.) CiV. Liq'.iari, ( or , avis , atus fiim.) palT. P/w.
Liquefcere , ( fco , fans prétérit nifuf/in. ) n.
LIQUEUR , {en prononce Likeur. ) (. f. ICorps fluide.]
Liquor , ons , m. Cic.
D£S LiQiJEURS , [Diverfes bcifo-as foit naturelles comme
les l'ins iniifcxts (y d'Efpagne , foit artificielles , comme
tes rat.if.its (ire ] Liquùies iiicdicati , gcr.it. liquorum
r.isdicatorum, m. pi. Mcdicata frugibus pocuia, orurp,
E. pi. Potiones mcdicat.T; , genit. potionum medica-
tarum , f, pi.
LK^yiDE , ( on prononce ïuùde. ) adj. m. & f. [ C?«-
iaiit. ] Liquidus , a , um. Hor. Fluidus, a , um. l-'irg.
( On dit au Comp.iratif Liquidior 2i hoc liquidius ,
Fluidior & hoc Éuidius ; a-.t SuperUtif Liquidifeiraus ,
îluidifsimiis , a , um.
iiQiiiDE fe dit figurément en chofcs morales , {des biens
qui font cUin (y fans conteflalion. ) Liquidas, .a, um.
E.vpeditus. Cic.
LIQUIDER «.vc affaire , {on prononce. Likider. ) V. aft.
[ L'expédier. ] Aliqujd negorium exp'dire , ( dio, is,
ivi , itp.m ) ad.
LiQ_iiDïR les dépens d'r.n irccls à um certaine fom.me.
Luis irnpendij cettà pccuuia: fummâ cxpendere at-
que xfiinj.ire.
UQUIDITÉ , ( on prononce liKÏditë. ) fubft. f. lgiu.iU:é
dis corps liqtt'..i:s.,2 Liquiditas j atis , fo. ( mot de
ij..ihf±l^'h- );
L I R
LIRE , V. au. Légère , ( lego , is , legi, leilum. ) a£l.
ace. Cic.
Lire , pour dire Efiudier en lifant. Légère. Volvcre.
Evolverc ,( vo , is , volvi, volutura, ) Perlegere. ail.
ace, Cic.
Lire fouvent. Ledïtare , (o , as , avi , atum. ) Cic. *
Lire un livre tout entier. Perlegere librum. Cic. * E.ii-
ployer fon temps à lire les poètes ou la leHure des poètes.
In poctis evolvendis, ou in poctarun: Icftionc, tempus
confumerc , infiimere opcrain. Cic.
On ne lit plus [on livre , mais on le J fait p.-ir cœur. Noa-.
cft in manibus illius liber , at h^ret mcntibus. Hor. *
Lire nuit is' jour les Auteurs. Diurnâ & noûurnâ ma-
nu vcrfare fcriptores. Cic.
LIRON , ou Loir. f. m, [ Rui des Alpes. ] Glis , genit. ^
gliris , m. Plin.
Lis fubft. m. Voyez, Lys
Lis , [ Rivière des fays-Bas , qui prend fa fource d.ins
l'Artois , pajfe à Gand où elle fe jette dans l'Efcaut. ] '
Legia , x , m. & f.
LISBONNE , [ ville capitale de Portugal. ] Qlyfsippo on
Ulyfsippo , onis , f. Plin. i'omp. Alel.
De Lisbonne- Olyfsipponenfis Se hoc fe. Plin.
LISERON ,«;< LisEB. , f. m. [Herbe qui porte des fleurs:
faites en petites cloches [Convolvôlus, i, m. Plin.
LISET, fubft. m. [ Ej'pcce de vtr qi.i ro} gt le bourgeon
de la vigne. ] Voliicra, x , f. Cobim. Involvôlus, ii ,
m. Piin. Volvox , ôcis , ( on doute du genre.) Convol-
vôlus , i , m.
LISIBLE , adj. m & f, {gui peut être Isa. ] Ligibilis &
hoc le. Vlp. Quod legi potcft.
LISIBLEMENT , adv. (. D'une manière lifihle. ] Legibi..
li modo abl.
LISIERE , f. f. [ Le bord d'une étoffe , ce qui borne fa lar-
geur de deux lèiez. ] Panni lin.es genit. Imiitis , m.
Extremus ponnus i , m. * Lir.ùra , a: , f. ( mot bar-
bare dont Voffius fait mention ) 'Margo, genit. margï-
nis , m. Liita , as , f .
On dit aufli ce mot pour Les frontières d'un P..rjiaume ,
ou pour les bornes d'un champ. Limites , itum , m. pj.
Fines; ium , pi. Stat. Lucr.
LISIEUX, [ ville de la h'^ute Normandie, fur Is Lezon.]'
Lcxovium , ii, n. Neoinagus Icioviorum, genit. gi ,
fœm.
«)/(;' efl de Lifieax , ou de la ville de Lifle/i.x Lexovsus,
a , um.
g^ui cfi de Lifieux oa du Viocefe de Liflcitx Lcxovienus
& hoc k.
USSÉ , m. LissÉe , f. [ Poli. ] Levigâms , a , um ,
Lcvis & hoc levé. Plin.
LISSER , V. aa. [ Polir en glijfmt.] Li^vïgare, ( go, as,
avi, atum,) ad. ace. llin. Lcvare, ( o, as, avi, atum.)
Polirc, (lio, is, ivi, itum.) ad. ace. Cic. Ovid.
LISTE , ùbft. f. [Catalogue qui contient les noms de plu-
fleurs perfonnei. ] Catalog'as , gi , m. Index, ïcis, ra.
Cic.
[ Ce mot viert Celon M. du Cange de Tjft.i qui figniSe B.)C(i ou
Lifere , parce qu'on le fctvo.t de pctiies lanictes de parche-
min a '.et ufage. ]
LISTEL, on Listeau , f. m. [Petite bande qui fert d'or-
neminc en Arrhi'tliure. ] Vitta, x, f. Vttr.
Il sï dit encore ( d'euie bande noire qu'on met dchcrs.S'
dedans tes E^tifs , ch.-irgée d'Armoiries , lors qu'un Sti-
gneur de Puroijfe meurt. ) Vitt,i lug'jbris , f.
LIT fubft. m. [Couche oit l'on dort. ] Lcdus , i, m,
Cubile , l:s . n. Cic. Ledus cubicularis , m. Cic.
Udp^titlit. Lcdniiis, li, m.
Un lit de repos. Gr.ibîtus , i, m. Cic. ^ Lis de fmgle. .
LccUis lojis iubteutus. Cac.
■LIT
Un bois de Ut ou rhzlit. Lefti lignea compages, gemf,
lignes compagis , f.
[ leSt'.s fepeut picnùreeiice fens , puisqu'il eft dans Cicéton
& dans Fcile. ]
Les pieds du Ut. Ledi pcdes , genit. pedum , m. pi.
Terent.
Lit de }Utme. Plumeaculcïta , x ,f. i Cf non f.ts cul-
citra. ]
Vn Ut garni, leiflus inftriidus , i , m. ou omni fuppel-
Iciîlili inftrufïus.
j:j}re au Ut, être couché. In Icfto effe eu cubare. Cic, ou
Cubare in lefto. fUut. Acquiefcere. lefto. Cutitl.
t.fire au Ut, Tenir le Ut , Garder U Ut [furlmit d'nn mn-
lade.l In ledlo jaccK. lc6lo tencri o«Jetineri. Cic.
M'im.'.ginant être au Ut de la mort, j'attends fn "jenue
ax/ec trnnquiliti . Vcluti Icfto fui'icbii -aptatas , cxpec-
to moitem jam non molcftam. Petr.
Se mettre au lit Imfoncte cotfui leîlo 6>ui>it. Thala-
mis fe componere. Vir^. Leftura pccere. Petr.
Mettre un m.tlade au lit. ^Egrum collocare iu cubili.
Cic.
Lits, [furquoy les aicieijs fe cor/choient pour pre?idre
leurs repas dans les f.iles à manger. ] Lefti triclinaics ,
genit. leiîtoium triclinaiium , m. pi. Plin. Difcubito-
rii Icûi , orum , m. pi.
Qui dresse des lits pour manger. Leûifternator , cris >
m. Ter. * [ On peut aujfi employer ce mot pour Celui
qui fait un Ut pour coucher : & Ledluru ftemere , four
Taire ur, lit. ]
Lit fe dit figurément pour Le mnriage. Leilus focialis ,
Thalamus , i , m. Thoras, i , m. Virg.
Ayant été m.xrié deux fois , il eut un fils du premier Ut ,
iS" point du fécond. Cvirahii conjugium iniillec , ex
priore conjùge natus cfl: ci filius , ex pofteriore nulliis,
Cum duas uxores duxillet , unura ex altcià fiiiiim lul-
cepit , nullum ex altéra.
les enfans d'un premier Ut. ffnmi conjugii liberi. * Les
enfans du fécond Ut. Sccundi conjugii liberi.
So':iiller fon Ut , [ parlant d'une femme qui ne garde pas
fidélité à fin rytary. ] Temerare leftum fuum. Ovid.
Lardere tliaiamos. Sen.
O» DIT figurcment , qa'Un homme eft mort au Ut d'hon-
neur. Gioriosè occubuit , ou morte occubuit. Cic.
ou niorti occubuit. Virg. Gloriofam mortem occu-
buit. Suct.
Lit pour Le lieu oh fe retirent les bêtes fau-ues pourfe re-
pofer. Cubïie, is , n. Ph^d.
Lit , [ Canal d'une rixiiére. ] Alveus , ci , m. Virg. Ca-
nâlis, is, m. Plin.
Lit de pierres , ou AJfifss de pierres. Coria , orura , n.
pi. Viir.
LITANIES , f. f. [ Formule de prières qui s'adrejfent à J.
C. tr aux Saints , pour implorer leur fecours dans quel-
que calamité, ] Litania; ,)a(1jm , f. pi. Supplicationes,
onum , f. pi. C'i^ <t^
WTHARGE , '^■MB^UOi d'argent. ] Argenti fcoria o«
■^fpuma , .x ,_.^!5§||'rtis, ïdis , f. Vlia. * Litharge
7S7
Chr
)'S!CfS
Litharge de flomh, Molybditis, ïtiis, f. Spuma plumbi,
f . PUn. '■ '
\«^^1ERE , f, f. [_ Où ton f fait porter p.tr des hommes
'V^^^u par des miiUts. ] Ledîca , x, f. Cic. * Porter qi<el-
' ■'^^'un en litière. G^iiàxc A\i(]aem leûicâ H^fi^. f On- le
mit d.zm une lititre. Induitut ledics Tacit}^Aller en
litière , Se faire porter en litière, Lefticâ ferr^^/rgefla-
ri. LcvSicâ iter faccie. C;V. 'l-'^
Petite litière. Leilici Ja , a:, f. Suet.
LiTiERfe fii^téepgrfix hommes' Hexapbôrimi. , i , n. *
l'a- b::it
Xlop
orura , 1 , n. Mart.
\
LIT
tint litière. Leûicarius , ii , m. Stiet.
Aller en litière. Lcdicà ferri, portari. Cic. Lecticâ "cC-
tari. Hor. Leûicâ itcr facerc. Cic. ■ ^
Litière [ Paille qu'on met la nuit fous les chevaux pour
les coucher. ] Sttainentum , i , n. Phid. Subiha.Tien ,
ïnis , n. Var.
Faire la litière aux chevaux. Stipulam equis (ublkrnerc,
Cat.
La litière manque aux chevaux. Equis dcfùnt ftramcn-
ta. Ph^d. '
Lit j ERE fe dit figurcment en cette fignificacion, comnia
Faire litière de fin bien , le prodiguer. Bona fua pro-
fundere ou dilapidare. Cic. ou prodigcre. PUut.
LITIGE 1. m. [ Pr.icés, centcjlation en Juftice.} Licigium,
ii , n. Pl.zat.
LITIGIEUX , m. Litigieuse , f. [ Slui eft contefté, qui
eft en litige. ] Lirigiofus, conttovcrfio.^us. Controver-
lus , a , um. Suet. Cic.
LITRE , f. m. [ Ceinture peinte de noir autour d'uns
Tglifi avec les Armoiries. ] Cingulus atro colore pic-
tus in circuitu templi cum gentilitiis infignibus >
m. Vitta ou zona lugubris cum gentilitiis mhgnibuî,
f. Voyez. LisTRE.
LITRON f. m. [ Petite mefure ronde qui contient lu fei-
s.iéme partie du hoiftcau de P«r/j.]Littum, i, neut.CwcC
de la bajfe latinité. ) Modu décima fexta pars , f.
Dt.Mi;LiTR0N. Hemilittum , tri , n.
LITTERAL, m. Littérale , f. adj. [ «Jr« eft fuivanf
la lettre. 2 comme Le fens litéral. Nativus & proprius
vcrborum fenùis , m. Nativa verborum fignificatio,
onis , £
LITTÉRALEMENT, adv. [Selon la lettre ou A la lettre.-]
S?cundùm proptium ac genuinum vcrbormn fenfum.
LITTERATURE , 1". f. [Doctrine , connoijj'ance profonde
dfs lettres. ] Litteratura , .i: , f • Recoiiditior dosàrina
ou cruditio ,, genit. reconditioris doûrinï ou eruditic-
nis , i. Cic. '^ Il avcit beaucoup de litérature ou de
lettre ] Vir muità & vari.i eruditione repletus. Cic.
LITHUANJIE , [ Proziince de Pologne , qui porte le t.trt
de grand Duché. ] Lithuania ,a;,f.
De Litiju.vnie. Lithuanus , a , um.
LITURGIE, f. f. [ Cérémonie particulière de l'Eglile
Grecque pour le firvice divin ] Llturgia , n , f.
( met conf&cré. )
LIVADIE , [Province de Turquie en Europe. 2 Liva-
dia , a: , f.
LIVESCHE , (prononcez. LivècHi. [ H^ci^.] Smyrniuir,
li . n. Plin.
LIVIDE , adj. m. Se f. [ De couleur plombée , comme u»
vifage meurtri. ] Lividus , a , um. Hor. Livens , entis,
omn. gen. Ovid.
Couleur livide ou plombée. Livor , oris , m. Auct-ad
Heren. Color lividus.
Fftre livide. Livcre , ( eo , es ifans prétérit ni fupin.)
neut. Ovid.
Devenir Uvide. l.iveCccre , ( Cco , fans prétérit ni fupin.)
Livorcm contrahere. Colum.
Plin. Auri fpuma , fcem. *>_\LlVO'NlE , [Province du Royaume de Suéde. } l.iYoniî,
S»! mené
a.' , £
Les peuples de Livonie. Livoncs , onum , m. pi.
LIVOURNE , Voyez. Licourne.
LIVRE , fubft. mâfc. [ Ouvrage imprimé qtion lit. ] Li-
ber , bri J mafc. Volûnien , ïnis , n. CoJex , ïcis ,
m. cic.
Qui a bien des livres , ou beaucoup de livres. Qui habet
bonam copiam libicrum. Hor.
Un livre du mépris de la mort , £?* I4n autre de la 'pa-
tience dans les douleurs. Liber de contemnendâ moxce',
& aker de tolerandis dolocibas. Cic.
.•s.-.
7=?S
X I V
■Ci litres ile droit. L[hn]:\:ihncs.ti. m. pi. Petr.
i.'ARr ) ccfiipo'i^r un livre. Conlicere ou con por.tr; eu
fcùbgre hbram. Cic.
I>i\;.'i!-"<er un ti-vre, le renire public, le mettre en lumiè-
re. Emittere librum. Edcre on vulgare librum. l'oyez,
Divulguer on Publier.
Dédier un livre a quelqu'un} Alicui librum dcdicarc
Phid. Infcribere librum alicujus nominc , Sluir.t. *
Donner un livre fur quelque matière. Edeve librum de
re aliquà. Dare libcllos de re aliquâ. Si»int. * H eft
toujours fur les libres, il ejiudie contiiiusllement. Char-
tis impallefcit. Inlciiefcit libris Hor. In ftudio littcra-
rum afliduè verfatut. Cic. * // aime les livres. Libris
delcftatur. Inlitteris oronc tcmpus infurait. Cic.
Llvm , l Regiftre d'un marc haud . 1 Liber, bri , m.
Voyez. Registre.
Livre f. ra. [ Poids de douze onces , comme celle des Ro-
mains ; ou de feize onces comme la notre. ] Libra , x ,
I. Hor. * Pondo.
(Les Grammairiens font ce dernier mot Neutre & indéclinable,
t^ui n'cft cependant qu'un vcii:at>!e ablatif, car on difoit autre-
fois Pondus,!, de font que Voruiof^ài le même clîct que Vomi.-
re- Qi'and on dit C^noni .lure-' fuit fonda -viii'.n qtànqui. Liv.
x'e'l-à-direpoa.'^i! ou fiondere , Une «.ouronne d'ot au poids de
vio^t cinq livres.
Vue'livre. Pondo iinum. * Cent livres. Ceiitam poudo
Mais quand il Cgnifie un poids , on y aiout: ordinairement Li.
ira , Viicix , Dodr.'.ns f< lemblables : comme
U-Tf couronne d'or du poids d'une livre. Corona aurca
libra; pondo.
■Demi- livre. Selibra , x , £. Liv. * Une livre C deyiie
Sclqui-Ubva, a", f.
D» POIDS d'une livre. Librae pondo. Libralis & hoc le.
Librarias , a , um. Col. * Du poids de deux livres.
Librilis , & hoclibrile. Adj. De trois livres Triiibris
Se \\ochte:. Hor. '*■ De quatre livres. Quadrilibris &
hoc bre. Pi»ut. * De cinq livres. Quinque libralis &
hoc le. Col. Sic.
Le Pi'iDS «£ cent /wcfj , ou Un quintal. Centenarium
Pondus, <[enir. centcnatii ponderis , m. Plia. Centum
pondo. Centum pondium , genit. centum pondii , n.
Plant. De deux cens livres ou de dct::c quintaux. Du-
ccnarium pondus. P!in. * De trois cens livres. Tricc-
narium pondus. V.ir. * De quatre censlivres. Quadrin-
genarium pondus. Liv. '^Di cinq cens livres. Qum-
-genarium pondus. iJv. '*' De fix cens livres. Sexcena-
rium. pondus df. De fept cens livres. Septingenarium
pondus. J'ar. * De huit cens livres. Oi^ingenarium
pondus. Var. * De neuf cens livres. Pondus nonuenca-
rum libiiarum. * De mille livres, ou Ui* millier. Milii-
arium, poedus.î'^r.
LIVRÉE, r. f. [Gn entend par ce mot certains habits avec
des g.ilcns de diverfes couleurs , qui marquent le train
er les domeflrques de quelques perfonnes de qualité. ]
Alicujus faroiliœ infignia , ium , n. pi. Virg.
Mutemiis clypleos. Danaûmque infignia nobis.
aptenaus. Changions d'armes , &* prenons la livrée
des Grecs ou les habillemens des Grecs , ou leur livrée.
[ On peut dire encore Itifi^'ie lefi.t'/ie»- ]
Les gens de livrée, les pages, les laquais , (fc. Familia,
as , f. Phœd.
Livrée fe dit d'une Diftribution qui fe fait chaque jour
ou tous les ans à chaque Officier pour leur ful>fijlance ,
de vin , de pain , de viand:. Sportùla, x , f. Annona-
rii fpecies , gemt. annonariarum fpecierura , f. pi.
Veg. Cibariï fportula: , arum ,f. pi.
.'LIVRER , V ac1: [ M.:ttre entre les mains , donner. ]
•Aiiquid alicui tradcrc , (do, dis, didi, ditum. ) Dare,
( do, das , dedi, datum , ) Tradcte in manus. Date in
/niwus ou in poteftatcm. Cic. &c.
- 1 I V .
livrer qiilqu'tmpoiir efcl.rve. Adeicere aîiquem in fer-
vitute a . Liv. ou iltvituti. C£f. * Dare in ietvltutcni.
Ter. ♦ // t'a livré er.tre les mains de fon tnncm-. Hune
hofli prodidit. Dcditionein iilius hoih fecit. Cic.
Se livrer à l'ennemi. Dedete Ce hollibus. Ca/. In ditio-
nem & arbitrium holtium fe nedere. Plaut.
Livrer quelqu'un aufuppUce. Dcdcre aliqucm in fuppli-
cium. Liv.
Livrer la ville à l'ennemi. Hofti urbcm rradere. * L»
livrer au pillage. Tradere urbcm ad diripicndum , on
uibem diripiendara. Cic.
On DIT auffî Livrer un ajfaut. Oppugnationem urbi in-
ferre. Urbem oppugnare. Cic. * Livrer bataille. Prx-
lium committcrc. df. Prxlium ou certamen coiifercre.
Liv. Dare pra'lia. Virg.
Livrer , [ Fournir ce qu'on a entrepris de faire. ] Opus
aliquod prxftare , ( ptsfto , as , pra;;Uti prxftitum. )
■Prxbere , ( eo , es, pra;bui, itum. ) adl. Cic.
LIVERDUN , [ Ville de Lorraine fur U Mcfelle entre
Kincy isr Toul. ] Liverdunum , i , n.
LIVRET , f. m. [ Petit livre. ] LibcUus , i , m.
LIVRON , [ Ville de Daufhiné. ] Libèro , oni-s , f. Lu-
bronium , ii , ru
LOBE , Ç. m. [ Les lobes du foys , du poumon , c'eû-à-
dire Les extremitez. de ces parties du corps humain. "^
?ibr,3e, arum f. pi. Celf
LOC.^L, m. Locale , f". adj. comme Un mouvement lo-
cal { qui fe fait dans un lieu.) Motus in loco. * D'un
lieu en un autre. Mocus ex uno loco , in alterum.
Coutume locale , qui efl crditir.ire en un lieu. Mos alicu.
jus loci , genit. raoris. m.
LOCALEMENT , adv. comme Se mouvoir locilement ou
d.ms un lieu. Moveri in loco. ♦ D'un lieu en un autre.
Moveri ex uno loco ad ou in alterum.
LOCATAIRE, f. m. [ Celui à qui on loué une maifon. ]
Inquilïnus ,i, m. Qui in conduttitiis adibas habi-
ta-v. jïdiam conductor ,— oris , m. Cic.
LOCHE, f. t'. [ Petit poijfcryd: rivière de la groffeiir d'un
iperlan. ] Apua cobitis , genit. apux cobitis , f.
Loches , [ Ville de Touraire fur l'Indre. ] Lochi:e, arum,
f. pi. Lochia , a: , f .
LOCRIEN5, [Anciens peuples de l'Acbaïe.1 Locri, orum,
m. pi. Cir.
Le pats des Locriens. Locris , ïdis , f.
LOCUTION, fubft. f. [ Paçon de parler. "^ Locutio ,
onis , £ cic.
\ iîot d'un rate ufage. On dit mieux Ehcw.ion.)
LCDEVE , [ Ville épifcopale de Languedoc fur la petite
rivière de Lergue ] torum Neronis , genit. fori Kcro-
nls n. Plin. Luteva , x , f. félon ifidore.
eiui e(l de Lodeve. Lurevenfis & hoc fè.
LODI , [ Ville 'Epifcopale d'Italie. ] Laus Pompcii. ^f»»V.
Laudis Pompeii , f.
LODS ET VENTES , [ Droit que prend un Seigneur en cas
de la vente d'un héritage fur le fond de ion fief. ] Com-
probatx empiionii ac venditionis alicujus fundi pre-
tium , ii , n.
LOGE , f. f. f Cabane. ] Cafa , a; , f . Tugurium , ii,
n. cic. virg. Mapalia , orum , n. pi. Plin.
Petite loge. Casiila , .-e , f , Tuguriôluni , li , Plin.
LOGEABLE , ( on prononce lojabJe- ) adj. [ Oii l'on peut
loger. ] Habitabilis & hoc le. Plin.
Une maifon fort logeable , fort fpacieufe. Laxaî & ainpla:
«des. Cic.
LOGEMENT , f. m. [ Lieu ou on loge. ] Habitatio ,
onis , f. cic.
LoctUiNT pour les furveniin!. Hofpitium, ii, neuf. Frtr.
Il m'a accommodé de /on logement, Accorpmodavit mihi
de habitatione. Cic.
Il
I O G
2l prend fin logement chcx, moi. Habitat apud me,
ou in doir.o meâ. Cic. Diverfatur apud me. la domo
meà divorfatur. l'Uut.
On Dir en guerre ) taire un logement f^r la brèche. In
dejcda:n mun j)ar:ein carani ou infulam poncre &
muiiirc.
LOGER , V. ad. & n. [ Occuper , h.tl/Ucr quelque lieu. ]
Alicjbi habitarc , { co , as , avi , atuni. ) Habeie ,
(. habeo , es , habiii , habituni. )
f Ces deu.-! Verbes (ont actifs de leur n::ture , quoi qu'en le*
me£te lans aucun cas. j
ijlre bien logé , Ejlre logé au l.trge. B;nè habitare. Ha-
bitare laxe. Cic. * Le contraire cft Arciè habitare. Efire
logé à l'etro'.t.
Il eji -venu loger dam le loifinage. Conimigravit liuic
vicinijc Ter.
LoGtR chez, quelqu'un en fxif.mt ■voya.ge^ prendre loge-
ment chez. lui. In alicujus donio ou apisd alicjucm di-
vcrfari. C»V. Holpitari, { or, ans, atus lura.i dep. Sen.
Aller loger chez, quelqu'un. Ad aliquem diverti in hof-
pitiiini. Pliiut. Ad hofpitem divertcte. Cic. ( on dit
Diverto e?' Diveicor.)
Loger quelqu'un , le recevoir dam fa maifin. Aliquem
hofpitio cxciptrc ou leciperc. Oi^ii.
Il le pria d'aller loger chez, lui. Hofpitio invitavit. C»V/
Illum dorauni fuajn invitavit. Cic.
On dit figurcnient , Ces gr.mdcs efpérances ne logent
point dans -jotfe cœur. { Scar. ) Non taatas fpes men-
te agitas.
LOGICIEN, f. m. [ Dideilicien. ] Dialectïcus , ci , m
Cicer.
LOGIQUE , f. f. [ La Dialeclique. ] Logica , x , f .
DiaieiTtica , a: , f •
LOGiS , f. m. [ Maifon , lieu où on loge. ] Domus , ûs ,
m. JEdes , iuni. f. pi. Habitatio , ônis , f Habitacu-
lum , li , n.- Doniicilium , ii , iEdiflciuni , ii , n
Manlio , ônis , f. Cic. Liv. Sec.
S'en aller , Se retirer au logis. Capcflète domuni. Con-
vcrtcre le donium. Plaut. Vadcre domum. Ter.
Ch.tiiger de logis. Migrare o« dcinigiai'c cwcommatarc
domos. Exire in alias a'des ou donios.
Logis , [ HojieUerie. ] Diveribrium , ii , n. Diverricîi
lum , Il , n. Cic. Liv. Stabulum , i , n. Petr.
Maréchal des lo^is chez, le Rài , ( qui va m.vrq:ier les
logis pour le Roi & pour f.i Co.'ir quand il fait voyage.-^
Man;or , ôris , m. Vegtt.
LOIN , (. m. [ Rivière du Gaflinois , qui fi déchr.rgc dans
la Seine. ] Lupa , a; , f .
LOING , ( onpron.'ice loin. ) [ Adverbe de lieu (S" de
temps. ] Longe. Piocul. adv. Cic.
Loin de la matfon. Longé ab idibus. Cic. Lon^è à do-
mo. Liv.'*' Loin de fin p.iys. Procul patrià eu a patriâ.
Virg. * Loin du la mer. Longé à mari. Ter.
Il alla bien loin au devant de céf,:r. Cifari obviam
longilTimè procellit. de.
'Regarder une chofi de loin. Alltjuid procul fpedare. Cic.
* yenir de loin. E longinquo venire. Pltn.
Uous n'allons pas bien loin d'ici. Non imus haud longu-
le ex Koc loco. FUut.
Prévoir de loin ce qui peut arriver. Fucuros cafus longé
profpicere. Cic.
Tous les ouvrages donnent toujours plus de chofes à penfir
qu'ils tien reprefenti:nt, fS" quelque grand que l'art puroif-
fe, l'efprit va bi<n plus loin. In omnibus ejiis opctibus,
inteliigiiur plus femper , quàm pingicur , ii cùm ars
fumma (it , ingenium tamen ultvà avtem eft. Plin-Jun.
Oti DÎT cju'0« voit venir un homme de loin , ( Icrfqu'on
fi doute de ce qu'il vient d'ire. ) Senrcnem alicujus
pfslcntire. Occupate ijucd dicere vuk aliijuis.
7S9
LOI
- On dit c\\x'Vn homme ira loin, ( quand il n de belles d'îfio-
fitions naturelles Or acquifi-s, (jr qu'il a de bons p.%tro»s.)
in majus toitunas l'uas provchec ou amplitîcabit. Hor.
On dit que Lajeuneffé revient de bien loin , ( parlant
I d'un jeune homme jert m.ilade. ) Pcnè ab orco rcvocd-
tur juventus
Cette affaire nous mènera loin , nous coûtera bien de la
pane e- de la dépenfi. In labores maltos & laipenlas
res illa abibit. Ad inultas opes procéder Plin-Jy.n.
Il ne voit pas plus loin que fin nez. Nihil vider , ni(i
quod ante pcdcs. ( on J'ous -entend eà. ) Cic.
C'^jl du plus loin qu'il me fouvienne d'avoir manjt avec
Iki. Loiîgiiis quàm meminerim cum illo pranlus fum.
Nous finîmes pArens de fort loin. Longiflimé à r.ie abcli
propinquitate ou disjundli fumus aflînitaie.
Nous [ommes bien loin de compte ,je ne vous dois rien ,
mais c'ejl vous qui nous devez. Non convenir inter nos
ratio, tu nobis , non nos tibi dtbcmus.
Vous dites cela au plus loin de votre po.J'ee. Aliud dicis ,
aliud cogitas , aliter loqueris , aliter fentis.
On DIT Cet homme n'ira pas loin, il mourra bien-tôt.
Er^-vi é vivis abibit. Inftat illi mors , ou i.;ini.;ict.
O.N DIT en menaçant , il ne la portera p.a loin. Non lon-
giùs aulercr. Brevi pccr.as dabit.
On DIT au figuré , Mon cfprit ne peut pas aller plus loin,
ne peut pas s'élever davantage. lJluao« longu'is pio-
grcdi mente non poiTuin , ou mens non pouit. Cic.
Mon difiotirs a été un peu trop loin. Paulo louguis ora-
rio mca provecla ell. Cic.
Poujj-.r les chofis trop loin , les entrer. Ultra legcs tcndcie
rcs. * ( Horace dit Tcndere opus ultra leces. 1
Prendre leschofes de loin. Akius res icpçtere. Cic.
On DIT, Loin d'icy , prophanes , retirez-vous. Ptocul à
procui cite , prophani. l'trg.
{_ ïormule uoiu on le icivoii dans it» S c;i ces dei Payens , pour
en rcf cter ceux i]ui nVtoieni joirt iniriez Jani icL.r» i, vdeics.
Dans ia Religion Chrétienne , le Diacic cr ioit au coinimnce-
nie:it des Saints Mylieres , S iicla Swilts , ti a. ors «(n fai^oic
lonii les Catfchun.enes , les excomaïun.cz & ici Pcnitciis
■'■.,.-^Lt DICT. DtS.-VNTI-^J
Loin de nous , volupsez.. Procul {int à nobis voluptates.
Valcaut voluptates. A~age voii;ptatcs.
Loin pour Eloigner. '*' Celui-là efi. heureux , qui loin
des affaires (sr exemt de toutes dettes cultive l'héritage
de fis pères. Beatus ille , qui procul negoriis patcrna ru-
ra bobus luis exercer , foiutus omni tbcnore. Hor^t.
Bien loin ^ou.t T.tnt s'en fituc ..s'exprime ;>.3r Taatum
abcft ut; ou par non modo, fed etiam, comme , bien loin
que le difcours foil énervé par L'arrangement des mots, il
ne peut éire [ans cela que languiffant. Tantuni abelt, ut
enervetur oratio con)poluione vcrborum , ut aliter in
eo nec impetus ullus , ncc vis elTc polîit ou incfle Cic.
* bien loin de vous blâmer , au contraire Je vous loue.
Non modo non vitupère , fed ou quin eiriam laudo.
Dl LoiN.Eminus , Le contraire efi , Cominus. De tris ,
* oneombatioit tous les Jours de loin à coups de fronde,
Quondiè cininus fundis pugnabatur. C«/
loi j< A LOIN. Longo intcivallo ou longis intetvaliis.i/x;,
LOINTAIN , f. m. en terme de peinture-, [ Ce qui p^i
roit éloigné , O* q:ii efi en perfipeilive. ] Rccclfas , ûs ,
m. Cic,
Lointain , m. Lointaine , f . [ £/o/j)m. ] Longinquus.'-
Rcmotus , a , um. Cic.
LOIR , f m. [ Petit animal qui dort tout l'hiver. ] Gîis
^e«(f. gliris , m. Mart.
Lieu ou L'on nourriffoit des loirs. Glitarium , il , n. Var.
Le Loir , [ Rivière qui fe Jette dans la Sarie un peu au-
dcffus d'Angers ] Lxdus , i , m.
La LOIRE , [ Un des plus grands fleuves de France , qui
p-'-ffe à Orléans , & va Ji-fques à Nantes. ] Ligeris ,
i 1 i i i
.igens ,
8oo LOI
is , m. Csif. Liger , ciis , mafc. Tibul. '
LOISIBLE , ad), m. & f . [ S«J efi fermi;. ] Licitus , a ,
uni. Ter.
LOISIR , f. m. [ Lorfqu'on efi fans occubntion Cy^qu'o»
h'-i rien à faire. ] Otium , ii , n. Cic.
Une chofe d'un ira/t.i loifir , qui demande bien du lo'ifir.
Otii plutimi res. Cic.
si 'VOUS avez, le loifir , fi vous êtes de lotfir. Si tibi
otium eft. Si vacas. Si (Tt tibi otium. Si vacabis. Si
eris otiofus. Si vaccs à ncgotiis. Cic. Ter. ?hii.
il f Mit que vous oyiez, bien du loifr four vous mêler de^
affitires d'muriii , qui ne vous regardent point. Tautùm
• ne tibi cft à rc tua otii , aliéna ut cures , eux nihii
ad te attinent. Ter.
si vôtre loifir v»us le permet , Si vous êtes de loifr. Si
tibi vidcam elle operam atque otium. Si aiiimo lis
vacuo. PUut. fhid.
Tmf loyer bien fon loifr. Ponere re£lè otia. Hor.
Loisir , [ Teins qu'on iiccorde à quelqu'un pour faire une
chofe.] Otium. Spatium, ii , n. Tempus , oris , n. Cic.
Donner à quelqu'un le loifir de rentrer en lui-même. Ali-
cui f'-iatium ad fe coUigeudum dare. cic.
Je n'ui pas un moment de loifr ou un moment de temps.
Vacui tcmporis iiihil habeo. Cic.
LOMBARDIE , [ Pays d' Italie qui i étend au-delà tS' au-
deçà du ?ô. ] Lon;i;obardia ,x,i.
Les lombards. Longobardi , orum , m. pi.
LOMBEZ , [ Vtlle Epifcopale de Gafcogne fur la Save.]
Lomberia , ou Lonibatia ,x,f.
Sini e!} de Lornbez.. Loa-.barionfis & hoc Lombaricnfc.
LON'DONDERY . [ Ville a' Irlande en Ultonie ] Detia ,
X , f. Dcirium , il , n. Novum Londinum , i , n.
LONDRES , [ Ville capitale d'Angleterre fur la Tair.ife.]
Londinum , i , n. Londonia , x , f.
De Londr.es , Londinenlis & hoc le.
LONG, m. Longue , f. adj. [ Sl^:i a des dimenfons (s" qui
ejl étendu. ] Longus , a , um , ( on dit au Compara-
tif LoT\s:,ioi &c hoc longius ; £5* <î» Sk^ fW.4/i/Longiin-
mus. ) '*' Procërus , ( <<« Cowpi^/-;..'/;' Proccrior &: hoc
procerius ; & au Superlatif Proceriflimus , a , um. )
Cic. &c.
Une longue pique. Longa hafta. l'/Vj. * Une épée fort lon-
gue. Prxlongus gladuis. Liv. '* De longs cheveux. Pro-
lixus capillui. Ter. Piomiira coma. Piomirtus capilhis.
Liv. Longi crines. l'i'g. * Une longue b^rle. Larba
longa. Ovid, ou proli.\a. Virg ou promilla. Liv.
Long d'un pté &" atmi. Sefquipedt longus , a , um. Tlin.
Le chemin ift un peu long. Longulum e'I iter. Cir.
Long , ( pour le temps (jr pour la durée. ) Longus Diutur-
nus. Diutïnus. Longincjuus , a , um. Cic. * Une lon-
gue maladie. Diutuius ou diuturnus ou Longinquus
morbus. Cic. * Une longue guerre. Bcllum diucurnum
ou diutinuin. Liv.
Le temps qu'il nous demande n'eji pas leng Haud lon-
gum orat. Ter.
i^ous fommes trop longs , ou nous demeurons trop long-
temps fur des chofes e:ctrèniement cLnres. Nimium lon-
gi fumus in rébus apeitilTiniis. Cic. ou nimiùrn im-
moramur.
De peur d'être trop long. Ne longius fim. Ne multus
fim. Cie-
Nous fommes trop longs dans nos difccurs. Nimilim lon-
gi fumus in nollris fcrmonibus. Nirais longo lermo-
ne utimur. Cic. PUut.
Une longue fuite de m.ilheurs. Longa malorum fèries.
Long, eft quelquefois un liibftantif malcului , comme
Fendre une rhofe e» hng ou en longueur. In longitudi-
nem aliquid diffidere. Cic.
Il ejl couché par terre tout de fon long. Humi jacet por-
LO N
re£lo corpo e , ou toto corpore proftratus. Liv,
Une icngOe , o\iJyllabe longue. Syllaba longa ou pra-
duii^a. Cic.
Long fc dit adverbialement en plufieurs phrafes avec
l'adjonilion des particules i» , de , le. * Il a tr.ùté cet-
te matière fort au long. lufiùs ifta traftavit. Cic.
Je vous écrir.ii une autrefois plus au long. Pliiribus ver-
bis aliàs ad te Icnbam. Cic. * Il s'étendit fort au long
jur vos louanges. Multus fuit in te laudando. Copiosè
laudes tuas dixit.
A L.t L0N6UE , ( mieux ) à la longueur du temps. Lon-
gmquitate ou diuturiiitate temporis. Cic.
Tontes chofes s'uftnt à la longue. Ufu cunda deteruntur.
Si^tinC. Res fiunt ufu détériores. Uip. * On perd pa-
tience à la longue. ( mieuac ) à- la longueur du temps.
Diuturnitate patientia vincitur ou abiumpitur. Ovid.
Tacit.
On dit , Nous nous connoijfons de longue main , Nous
nous aimons de longue main ou depuis long-temps. Jam
à longo tempore novimus nos intcr nos. Vttus cil in-
ter nos anucitia. Cic.
Mena:^er une ajfaire de longue main. Rem aliquam à
longo tempore tradare.
TiRîR de long , ( quand ou fe fauve far la fuite. ) Au-
fugere. n.
TiRUR de long , Chicanner pour une chofe , ou différer le
payement. Rei moram afFcrrc. PiocralUnare debiti fo-
lutionem.
On dit , Le hng de la mer. Le long du rivofj. Secun-
dùm mare. Cic. Secundùm littus. 1-iaut. * Ceu.v qui
habitent le long de la mer rouge. Maris tubri accola; ,
m. pi. èluint-Curt.
Long , [ Tardif ., lent. ] Lcntus Tardus , a , um. Cie.
Lflre long à faire une chofe. A'iquid lente & cundlantcr
lacère.* // ef long a venir Cunctatiir ou moratur ve-
nire. Veniendi moram i'acit. Serus venit. Flaut. Hor.
Long fe dit proverbialement tk populairement en plu-
fieurs phralcs. Il en a eu tout du long de l'aulne ou
tout du long isr du large. Picbe aJmodum verfatus ou
vexatus fuit.
il fait le cours Cf le long de l'affaire. Rem apptimé &
pcnitùs novit. Perlpicit qui curlus rei , c^ui cxitus
iuturus lit, Cic.
C'est du pain bien long , ( lorfqu'oo parle d'une prcfefflon.)
Ars illa diutini laboris ell , & fen frudûs. Aïs ex qud
vidtus ferô paratur. Ars longa , longi truûus.
Vous me donnez, le carême bien long , pour dire Vous don-
nez, un long terme. In longum teiiipus me remittis.
Me in longam ducis moram. irop. Ivle in Icnguoi
protiahis.
Il a lis dents bien longues , il a bien faim , il y a long-
temps qu'il n'a mangé. Jejauis dentibus acct. Hor.
Dentés illi pruriunt ciutitione. l'iaut.
Il tire lu laaguc d'un pied de long , ( qu.tnd en f trie d'un
homme qui ejl dam le befoin. ) E^et Si. csurit quàm
maxime.
On dit i.]n'Un homme ne la fera pas longue, pour dire
qu'y/ ne vivia pas long-temp. Non diu viia ipli luppë-
tct. Cicer.
Long TSMi's. adv. Diu. Diutiùs. Longum. Cic. Viig.'^ A
dieu pour long-temps. Valc longum. Virg.
Il y a long- temps que je le connais Jam pridem illum
novi. ♦ Il n'y a pas longtemps que je vous connais.
H.EC inter nos iiupera notitia admodum eft. Ter.
Le long-temps. Longum ou diutinum ten.pus , genit.
longi ou diutini temporis , n. Cic.
LONGANIMITÉ , f. f. [ Fermeté dans la mauvaife ,
comme dans la bonne fortune. ] Longanimitas , âtis .
f. /Equa mens , genit. sqaa' mentis, f. Horat.
L O N
tONGE, fubft. f. [ Igniere de cuir. ] Lorum , i , ncut.
Habcna . a: , f . Plin.
Longe de -veau , fubft. f. fC'f/? la partie depuis les eofles
jufijies à Li que-ë. ] Lumbus vituli-.nis , i , m.
LONGIS , mot bas & populaire oui fe dit, ( d'un hom-
me tr d'u7ie femme qut font longs a faire les chofes. )
Learu<!. TarJus , a , um. Cic.
LONGITUOE .fubft. f. terme de Géographie, ( ^«iyê
dit de la dtjtance d'un niiridien à l'Mitre. ) LongicûJo,
ïuis , f. Cic.
L"! degrez. de hngitttde. Gradiis longituciinis.
LONGUEMENT^ adv. [ Vendant un Lo?ig tem^s. ] Diii.
adv. Lons^o tempore. abl
LONGUET , m. LongUîttï , {. [ Un peu long. ] Lon-
gùlus , Longiufculus , a , um. Cie.
LONGUEUR . fubit. f. [ Ejlenduë en long. Longitiûlo ,
ïnis , f. Cic. * La longueur du chemin. Itineris lor.gi-
ludo. Cic.
LoNGUEUK. , ( In p.trlanf du temps. ) Longituc'o. Lon-
ginquitas. Diaturniras.âtis, f. df. Ter. * La longueur
des nuits. Noctium longitude. Cic. * D« temps. Tcni-
poris d.uturnitas. Lie.
LoNGUEiTR, [ Retardement. ] Mora , a:, f. Taidiraî, atis,
f. Cicer.
tes longueurs C les remifesfont fâdjeufes dans les affai-
res. In lebjs tarditas & procraitinatio odiofa ert. Cic.
^ Tr.'r les chofes en longueur. Tempus duccre Moras
neft^re ou ducere ou tialierc. Quint, lur. Tarditatem
rébus afîtrre. Injicere moras. Ctc.
lOPlN, l'ublt. m. terme populaire , (. qui Jîgnifie un mor-
ceau de liandi. • Fruftiim , i , n.
LOQUET , fubrt. m. [ Morceau de fer qui fe lave tr f
baijfe pour ouvrir is" fermer une porte, j Pellulus verla-
tilis , genit. pclluli verfacilis , m.
LORETE , ou Laurete , [ yiile d'Italie dans l'Ejlat Er-
cléjiaflicjue. ] Lauiecum , i, n.
Notre-Dame DE LoREiE. Virgo Laurctana. Lieu oit la
Sainte Vierge efl honorte.
LORGNER , V. ad. [ Regarder de coté. ] Oculis obE-
quis afpiccre Cic.
LORGUES , [ Ville de Provence dans le Diocefe de Fré-
fus. : Leonas , a: , f . Lconica: , arum. f. pi.
LORIOT , fubft. m. , Oifeau ^un verd jaunâtre , de la
grojjeur d'un merle. ) Galbula , ac , f . ÀUrt. ou Galbu-
lus , li , m. Flin.
LORRAINE , I Du- hé fou-vertin de l'Europe , qui efl iir-
rosé de la Mofelle er de la Meufe. ) Lotharingia ,a: ,
fiim.
r Elle eft divifée en Haute ?< Baiïe Lorraine : la Haute i'apelle
AJ ftUti-t ji.ftr'ior i & la Baflc .. o^e'.iJna i,,ferior. J
Lorrain , m. ( Ceiuy qui efi de Lorraine. ) Lotharirigus,
i , ma!c.
Lorraine , f. ( Celle qui efl de lorraine. ) Lotharinga,
a: , tœm.
LORS , ( Adverbe qui marque le temps p^fé ou futur ,
fS' fe joint a-vec les particules q'ie , des , pour. ) Com-
me , lors de la h.ztaille , d.tm le temps de la bataille.
Sub tempus o»< fdb lioram pugm. Suet.
DÉS lors , Dis ce t^mps. Ex eo ten pore. Tum. Tune.
cicer.
Pour lors , Alors. Turr. Tune.
LoR<;Qnî, Sjixriii Cùm. Qjum.Qiiando, Ubi. Poîlquàm.
LORRlS , ( V\Ue dans le Diocefe ti' Angers, i Lauriacum ,
i , neur.
LOS-r'NGELOS , ( V'ûle Epifcopalt de la nouvelle Espa-
gne. Angclopôlis , eos , f.
OSANNE, ( Ville fur le Lac dt Genève. ) Laufana .
X , F. Laufoiiium , ii , n.
OîàNGÉ. j fuhll. f ( Carré d» verre qui a deux angles
LOT _ 8of
aigus. ) Quâdratum duos habensacûtos angulos ,n.
LOT , fubft. m. ( Portion d'une chofe divisée en plufteurs
p.trties. ) Pars ,genit. partis, f. Poitio , onis , foem.
Cirer
faire Us lots ou les partages d'un hérit.ige. In partes
arqué diviiere hcrcdiratem. Ercifcere hereditarem. Cic.
Lot . ( Rivière de Roiiergue & du giuercy. ) Olda ,X,(.
Oldus , i , m.
LOTTERIE , ou Lotirie , fubft. f. ( Des billets de lot-
/tri!.. ) Pittacia ,5e»if. pittaciorum , n. pi. Petr. * Ce
qui étoit écrit far le: billets. Apophorcta , orum, iieut.
pi. Ludicra fchedularum fortitio , onis , f.
[ Les Romains penlant les Saturnales tsiloicnt des Lotteties
ou l'on tiroit clcs ■ billets, qui contenoient touccs fortes de
chofes , dont celuy chez q'.;i on mai geoit failcii pi>;leut aux
Conviez- ]
LOTTIR , ou Lotir V. ad. [ Vaire des lets. ] Sortiri ,
( t'.or , iris , fbrtitus fum. ) dep. ace. Cic
LOTUS, fubft. m. [Plante médicinale qui croit en L^)p:e.1
Lotus , i , f . Plin.
LOUABLE, aàjeil. [ SS" mérite des loi^anges. ] Ea'jiabi-
lis & hoc laudabile. Laudaudus. Laude Jignus, a , um.
Cicer.
LOUABLEMENT , adv. [ D'une manière Iciialle. ] Lau-
dabilitcr. adv. Cic.
r Ce moi n'eil pas du bel uCa»» en pôtre Langue. 1
LOUAGE , fubft. m. [ L'action de prendre quelque chofe
à louage. ] Conductio , onis , f. Cic.
AUifon à louage , ou q.'on loue ./Hdcs conda&hixygenit.
a:dium conductitiarum , f. pi. Do'-pus condudiria , f.
* Cheval de louage, Equus conduclirius, ou merirorius.
Prendre une maifon à louage, jïdts , ou domum condu-
cere. Cicer.
§lui prend à louage. Conduiftor , oris m. Cicer. * Te-
nir quelque chofe à lounge. Habere aliquid condufti.
Cicer.
Chambre de louage. Ccnaculum meritorium , n. Suet.
Louage , [ L'action de donner à louage. ] Locatio , onis ,
f. Cic. "■ Donner à louage. Locare Cic.
^à donne à louage. Locator , oris , m. Pliri.
LOUAX'GE , futfrt. f. [Témoignage d'eflime. ] 'Lzm, gcnit.
laudis , f. Laudatio , onis , f.
r L.IUI fiir au Génitif pluriel Ltucbim , quoique Sidonius Apolli-
naris ait dit L-'udîum. J
Donner des louanges à quelqu'un. Tribuere ou impertire
ou coiiccdcre ou tribuere ou contribuera alicui laudsm
ou laudes cirer. Tollcre aliqucm laudibus. Horat.
Nous donnâmes à ce fntime/it des louanges excejfives.
Hinc fentenriam efFafiirimis profcquimur laudationi-
bus. Fetr.
]• ne luy ay pas donné la centième partie des louanges
qu'il mérite. Haud ccntefimam partem laudavi , quam
ipfj mentus eft , ur laudetur laudibus. Vlaut.
Relever les louanges de quelqu'un. In aftra tollcre lau-
des alicujus cic.
Les louanges ne fient point bien da:<>s la bouche de celuy
\ nui fe loue De illius ore fiant laudes fordids. Vlaut,
Sordet laus pioptio in ore.
Diminuer les lou.mges d'une perfonne. Deterere laudes ali-
1 cujus Hor.
I LOUCHE ,adieft. m. & f. [ Qui a le regard de 'ravers.')
' Strabojonis , m Lufcus, a, um, Afarf. Qiii eft diftortis
( ac depravacis oculis. * Une femme loucii^ . Lulca mu-
! lier.
LOUCHET , fubft. m. [Espèce de hoyau à fouir i.t terre.}
B palium , il , il. Plin.
LOUDIER , fubft m. [ Couverture fiite de deux étofe
• piquées. ] Lodix , îcis , f. Juv. Toral , alis , n. JuV
; Toralium , ii , n- Hor. Setr.
! I iiii i)
Soi L O U
Petit lôudicf. Lodicula.a: , f. Suet.
LOUDUN , [ Ville de Poitou entre Poitiers £5* Saumur. ]
JulioJSnum, i . n.
Be LoLiDUN. Juliodunciifis & hoc Ce.
LOUER , V. ad. [ Donner des louan^ss ] Laudarc. Col-
laudarc. Dilaudare , ( do , a9 , avi , atum. ) aft. ace.
Aliqni-'m laude afficcrc. Laudibus ornare , ou eftcrre, ou
illurtiarc. Alicui laudcm tribuere, ou impertire, o!< con-
cederc. Habere laudes de aliquo. Ferre aliquem laudi-
bus. Cic. &c.
Loiier beatiroub , donner de gmndes louanges. Laudibus
aliquem cumulare ,5« tollcrc, laudibus ad cœlum ex-
tollere. Ferre , ou cfFclre laudibus m cœlum. Cic
toUtr hautement quelqu'un. Cancre aliquem. Laudes ali-
cujus canere. S:iîiifl.
Loiier quelqu'un en fn préfence. In ore laudare aliquem.
Tere??t.
C'cft une chofe emb^rrxjfante de fe loiier fay-même , parce
qu'on court rifque d'être accusé d'arrogance. Impcditum
eft fe ipfum laudare , ne vitium arrcgantia; fubfequa-
tur. Cic.
Celuy qui e(i bien aife d'être loiié fauffement en ejl fowuent
puni p-'.r un honteii:: repentir.Qui fe laudari cupit verbis
fubdolis, dat plerumque pœnas turpi pœnitcntiâ P.had.
J'aime l'hifioire de Né-ijiu!,qui ne dit pas feulement qu'il
efl liife d'être loué , mais qu'il -veut être loiié d'un hom-
me qui mérite lui-mém! des louanges. Place: ille Hec-
tor Na:vianus , qui non tanrùm laudari fe la;tatur,(cd
addidit ctiam à laudaro vire. Cic.
Lciier fis inclinations C? blÀmer celle des autres. Sua lau-
dare ftudia & aliéna rcprehendere. Hor.
Indigne d'être loiié , qui ne le mérite point. lUaudabilis &
hoc illaudabile. Star.
giui n'a point été loiié. Illaudatus , a , um. Stat.
^li lotie quelqu'un pour avoir quelque lippée franche .'Lza-
dicœnus , i , m. ïlin. Jun.
LoiJER (ignifîe quelquefois, Remercier, comme je lotte
Dieu de m'a'voir dcntié une bonne faute. Laudes, ou gra-
tcs ago Deo , quo-d benc v.ileam.
LoiitR avec le pronom perfonnel fignifie Tflre fatiifait ,
publier par tout une ebofe. Laudare. Pr.rdicare. * Je me
lotie de fa libéralité. Laudo illius munifîccariam, ou li-
bcralitarem. * Il fi lotie fort de -vous. Tua in illum mé-
rita laudat , ou prxdïcat. Cic,
LoiiER , [ Donner à lnuage. ] Locare. Elôcare , C o , as ,
avi , atum. ) aft. ace. Optrara fuam alicui locare.
// efi loiié pour les jeux. Locavit fe ad ludoSjCK opetam
fuam locavit. flaut.
Je me fuis loué pour firvir comme un homme , çy non pas
comme un cheval. Honiinis opéras locavi , non cabal-
)i. Piin. * Je me fuis loué peur un écu. Nummo con-
dudus fum. Pl.iut. '^ Mu peine eft loiiée. Conducla eft
opéra mea. Ph.ut.* Je me fuis loiié à un boulanger pour
torirner lametde. Ad mo'.as circumagendasoperara pif
tori locavi. Aul-Gd.
Lciii-.K , [ Prendre à louage. ] Condiîcere , ( co , is , x(,
dum. ) aci. ace. ( On dit. Conduccre navcm , ou na-
vigium. T'iaut. Hor. Loiier un -vaiffeau. )
LoiitR fe dit proverbialement & populairement en ces
phrafes. Cet homme a des chambres à loiier dans fa tête,
c'cft-à-dire , qu'i/ manque de ceri-elle , qu';7 efi un peu
fou. Homo ille desïpit nonnunquam. Infelix eft cere-
bri. Cerebro nonnumquam labôrat. Cic. Hor. ou puti-
dum eft ipfi cercbrum. Plaut.
On dit qu';(» homme a loiié fon -ventre , pour dire qu j/
efl en-^agé à aller dîner quelque part. Condixit alicui
CûCPam. Condixit alicui. Suet. Cic.
J E.vp ertioii hàil't &i populaire ]
LOUEUF- de chambres garnies , fubft. m. Cocnacularius '
L O L?
îi , m. * Slut loue des cham.bres garnies , ou en chimhre
garnie. Qni crenaeularium facit , ou exercer. Ulp.
LOUIS, fublt. m. [ Pièce de monnoye'qui efi d'or er d'ar-
gent. ] Nummus aureus , ou Nummus argenteus , i ,
mafc.
LOUP ( on prononce lou. ) fubft. m. [ Gros chien fauvn-
ge. ] Lupus . i , m. Her.
Loup cer-vier Lupus cervarius, i , m. Plin.
Loup fe dit proverbialement en ces façons de psrlcr , La
faim chajfi le loup ho's du boi, , pour dire que la nécef-
fîté contraint les gens de travailler. Adigit famés ad
laborem. Famés lupum exïgit paftum.
Mettre les cens à la gueule du ioup , pour dire les e.rpO'
fer à un péril évident. O'jjicere caput alicujus aperto
periciilo. In apertum pencuium aliquem objiceie. Cie.
Cet homme a veu le loi<t> , pour dire qu'</ efl aguerri ©"
expérimenté. Ulu rerum exercitus, exercitatus , a , uni.
recoftus cit. Cic. Hor.
Donner la brebis à garder au loup , pour dire mettre une
chefs dans des mains infidèles. Ovem lupo committe-
re. Ter.
Suand on parle du loup on en voi' la queue. Lupus in fa-
bula. Tir. Eccum tibi lupum in fcrmone praefeas, efu-
ricns adeft. Plaut.
Temir le loup p.'ir les oreilles , ( quand une ajfaire qu'on
croyoit faite , efi traversée par quelque obfiacle. ) Auri-
bus lupum tencre.
MaHcher à pas de loup. Sufpenfo gradu ire. Ter,
On dit en Chirurgie , Enfermer le loup dans la bergerie,
( quand on laiffetrop tôt refermer une pl'ye.fans l'avoir
bien fait fuppurer. ) Lupum ovili condere. Non fatis
exrerfum vnlnus conglutinare. Celf
Loup , [ Poiffon de mer qu'on appelle Merlu'é. ] Lupus , i,
mafc. Pltn.
Loups c,KV.ovi ,[ Certains hommes mélanchoUques qui
co'irent la nuit , er qui èpcuve.ntent. ] Nodturni ou ni-
o-ti lémures , genit. nofturnorum ou nigrorum lemu-
rum , m. pi. Hor. Homines quos intemperia: agitant.
Vh.tit.
Loup eft auflî Une efpece de maladie , qui vient aux jam-
bes,qui efl un ulcère chancreux. Corruptius ulcuSj^en/f.
corruprioris ulcëris , n. Celf
Loup , [ Sorte de mafque qui contre tout le vifage k l'uftt-
ge des Dames. ] Perfona. Larva, x , f. Phnd. Hor.
Dh loup. Lupînus ,a, um. Cictr.
LOUPPE , fubft. f. [ Tumeur contre nature , qui arrive
dans quelque partie du corps. Ganglion , -yKj-yAic» , ii ,
n, Plin. Panus , i , m, Celf.
LOORD , m. Lourde , f. adjedt. [ Qui efl pefznt. ] Gra-
vis & hoc grave. Cic. Ponderofus , a , um. Plin.
Lourd , [ Peftnt , qui n'efl pas agile.] Gravis & hoc gra-
ve. Tardus , a , um. Liv.
Lourd fe dir figurcmenr.f de ce qui efl pefait C onéreux.)
comme cette depcnfe eft trop lourde pour moy , elle efi
au deffus de mon bien C de mon pouvoir. Ifta impenfa
pro re incâ gravior eft. * Vous ave::, fait une lourde
faute. Grave eft iftud quod peccalti. Graviter peccafti.
C'ift un lourd fardeau que quatre-vingts ans fur la tête,
Anni oftoginta mala merx & tergo gravis. Plaut.
On dit . Un efprit lourd , grcjfier , flupide, Tardum ingc-
nium ac hebes. Cic.
LOURDAUT , fubfl. m. Lourdaude, fubft. f. [ Grofier,
lourd. ] Stolidus. Bardus , a , um. Hebes , cris , omn.
gen. Cic. Stupidus, a, um.
LÔLTRDE , [ Ville de Bigorre. ] Lapurdum , d; , n.
LOURDEMf%NT , adv. [ Groffierement , fans efprit.] Sto-
lidé adv. Liv.
LOURDISE , fubft. f. [ Stupidité. ] Stupor , oris , mafc.
Stupidiras , aris , f. Cic.
L ou
LOUSCHE , C pfonmccT. louche. ) .icijeA. mafc. & fem.
[Bigle , qui regarde de travers. ] Scrabo , onis , mate.
Sciabus , i , m. Hor,
LouiCHF. Çq dit aiiffi ( de ce qui efl un peu trouble , (S" qui
n'cjl p.is tout îi f^it clair. ) Subobfciîrus. Subnubilus, a,
um . ( lor:'q>:'on p^rle du fin Cf des pierrsrias. )
LOUSCHER , ( prononcez loucher. ) V. neut. iR-S-tr-
Her de tra-vers.] Limis oculis afpiccie. ail. ace.
LOUTRE, fubft-. m. & t". [ Animal amphibie ,qui habite
dans l'eau £? fur la terre. ] lutra , a: , f . Plia.
lOUVAiN , [ rillc capitale du Br^bant , d.ins les Tays-
Bfs , fi:i(ie fur U rivière de Dele à cinq lieues de Bru-
xelles ] Lovaniam , ii , n.
De Louvain. Lovanienlis & hoc fe.
LOUVE, (^Mt. f. [ LafeTTidlc du lorip. ] Lupa , x, f. Liv.
On appelle , U.ie yrajHtuée « tout venant , un: Louve.
Lupa , z , f Piaut.
Louve , [ Rivi r3 du Com'i de Biur^o^ne. ] L'jpa , .r , m.
LOUVETEAU , (a'M\. m. [ Le fetit^d'ane louve. ] Lu-
p.-E catuliis , i , m.
LOUVETIER , (ubîl. m. [ Grtni Louvetier en France. ]
C Ojf.cier qui efl préposé à la chafÇe du loup. ) Luporu.ii
vjnatioin pr^fcclus , i, m. Luparius , ii , m.
LOU VETIR , V. neut. [ qui fe dit de la louve qui j.'.it
fss petits.'] Carulos lupinos edere. adl.
LOUVIEP.S , [ Petite Ville de Normandie. ] Lnparir ,
■•ajam , f. plur.
LOUVOyE?>. , V. neiir. terme de marine. [ Voguer t-.^stct
d'un coté , y tantôt d'un autre. ] Modo in ha;ic , mo-
do in aliam pirtem navenvHetlcic, ou di.'torquere. acl.
LOUVRE , f;ib!l. m. [ Le Palais aii habite le Roy. ] Lu-
p.ira , X , î.
[ Ce mot s'crt dit premicrcmcnt de ce Palais magnifique qui e1
a Paris, H du depuis les Mailons où habitent les- Rois ont cte
appeliez Lou-reu)
LOY , fiibft. f. On dit au pluriel les Loii. Lcx ^gerÀt-
Jcgis , f. C:>.
'La Loy nattirMe doit fervir à corriger les lices d' à
faire pratiq:!er la -vertu. Lcgcm emendatricem vitio-
rum efle oportet , commendatriccmque Tirtutum
Cicer.
ta Loy n/>tt/yelle fTit la difiinélion du jiifte & de l'injuf.
te\ àlaqHflle fe rapportent toutes les Loix humaines ,
eiui punijfent les méthans tS" confr-jcnt les bons L:x efl:
JHdoriim , ini'.i'lorumque diftincflio , ad quani Lc^cs
hominum diriguatur , qua; fupplicio improbos affi-
ciunt , défendant ac tuentur boncs. Cic.
La Loy eji une r/iifon fouvera'me infpirée de la nature ,
qui ordonne ce qu'il faut faire , £?■ défejid ce qu'il ru-
~ faut pas ; nous portant au bien C nous détournant du
t^al. Les eft ratio fumma infita à natiirâ , qux jubet
ea qua: facienda funt, prohibetque contraria , impe-
rans lioncfta, prohibens contraria , ou ad reftè facien-
dum impeliensjà deIi£lo avocans. Cic.
Loy fe dit aulTi ; de la différente Police des 'Etats tr des
peuple! , des maximes dont ils font convenus , ou qu'ils
ont rcceu'e; de leurs Ma^iflrats. l.ex , fœm. Scitiim , i,
neut. Cicer. ^ Les loi:: de Solon , de Draco. Leges So-
lonis , Draconis.
.Les loix des douze tables ,font les anciennes loix des Ro-
mains qu'ils envoyèrent chercher en Grèce p.ir les De-
ccmvirs , C q:ii ont toujours fervi de fondement à leur
Jnri/prudence. Leges duodecim tabularum. Cic. "■
Lit Loy ordonne cela. Id loge fancitum eft. * La Loy le
défend. Id lege cautiun eft. Cic. * La Loy n'en dit r'un.
Non appeliaiitut harc in legs. Cic.
Ic-ùre des Loix. Leges (ancire o:i fctibere ou confcribere
ou condere om ferre. Cic. ou ponere. Hor. ou conftitue-
ic. Çic. ou figere. Virg.
L 0 Y ^ 8"5
Garder (y obferver les Loix , y ohcir. Leg<;s /êrvâfe , on
obrervare. Parère, ou obtemperare lefibns, Cic.
Sflre ftijet aux Loix. Aft.ingi legibus. Cicfr. ou tcne-
ri. Liv.
Violer l:s Loix , y contrevenir. Lcgeî violarc ou perfn'n-
gere ou perrumperc. Cicer. * 'Abolir , cajfer , annul-
ler , abroger une Loy. Abrogare legem , ou Icgi. Tôl-
ière ou refcinderc ou aiitiquare oh rt'Hgere Ico-em. Cic,
Virg.
Ch.znger une Loy , y faire quelque changement. Dero-
gare legi ou de legc.
Ajouter à la Loy. Subrogare Icgi. Vlp. Voyez AbRog'S.
une Loy , &c. Cic
Les Loix fjiit ferventes de la coutume , er les mœurs d'aii^
jourd'huy mettent au pillage les chcf:s facrées or publi-
ques. Leges mori fetviunc , mores antem rapcre pro-
peranc , quà facrum , qiià pabiicum. Plaut.
Les Loix ne finclifient rien aujourd^huy. Nlhii hodic
fandiim c(t legibus. Plaut.
Ijvr vit fins Loy. Exiex . gcnit. exlegis , adjcft. Hor.
Violateur des Lâix ou infrailiur. Legiriîpa, a: , m. Le^i-
rupio , onis , m. Plaut.
LoY fè dit encore ( de la domination qui vient d'une vir-
toire rentcrtée , qui donne autorité de commander aux
vaincus ) Lex , f. Couditio, onis , fœm. Cicer.
S'impofer des Loix ficheufes. Imponere fibi le^cs duras.
cicer.
On dit aufù , Négliger les loix , ou les règles de l'hijioi-
re Hiftoriï fcribenda; leges negligere. Ctc.
On dit proverbialement , La necejfiré contraint la loy
NecclTitati nulla lei poiîta eft.
C'ejî un méch.mt homme , qui n'a ni foy ni loy. Honi»
ncqaam , cui nulla lex , & nulla fîdcs. ( On fous-cntcnd-
eft. ) Qui nulla fide nec ullis legibus tenetur , qui fide
nullà cil. Plaut.
LOYAL , m. Loyale , f. adjedl. [ Fidelle , qui tiit fui-
vant les loix ] Eidus , a , um. Voyez Fidule.
LOYALEM: NT , adv. [ D'une manière franche £f loya-
le. ] Fideiiter. adv. Cic.
LOYAUTÉ , ûibft. f. [ Bonne foy , fidélité. ] Fides ^cnf-
ridëi , f. _
[ Ce mot a veilli dans nôtre tingue. 1
LOYER, fubft. m. [ Prix qu'on donne pour le louage d'une
chofe. ] Mcrces, édis, f. Pra:mium , ii , neut. Prerium
ii , n. * Payer le loyer de fa chambre. Mercedcm celix
dare Petr.
LUBECK , [ Grande Ville dt la baffe Saxe en Holface. ]
Lubcca , X , t.
r C'cft la Capitale de tootes les Villes Hanféatiques vzts la Mer
Biltique 11 y a un Evcque Ptoteflani. ]
Colphe de Lubeik dans la Baltique. Sinus Lubecenlïs ,
^fnit. firùs luboccofis , m,
LUBIE , fubft. m. & fcm. [ Caprice, fantaiffe. ] Libido ,
ïnis , hem.
f Terme populaire & builefque. )
LUBlIN , [ ville de la haute Pologne.'] Liblinum , i , n."
LUBRICITÉ .fubft. f. [ Amour irulal f impudique. J
Iinpudicitia , a: , f . Lubido , inis , f- Ctc. Quint.
LUBRIQUE , adjeft. m. & f. [ Impudique.] Impudicus.
Libidinofus. Impiïrus , a , um. Cic.
LUBRÎQUEMLNT, adv. [ D'une manière impudique. "^
Libidinosè adv. S.dufl.
I Ces mois ne font pas du bel ufage.)
LUCARNE , fubft. f. [ Ouverture ou fenêtre pratiquée'
d.'ins le toici d'une ;naifon. ] Feneftella in iplb teclo ,
genit. X , f. Colum.
LUCANIE , [ A;;cic;m^ Province d'Italie , qui faifoit par-
tie de la grande Grèce. ] Lucania, s , fccm.
I i i î i iij
80^ ^VC
LUCES.A , eu Lucerih, [ Ville du Reyaume ae NapUs en
la Cafilf^nutte n-vec £vérhé. ] Lucera , Xyf.
LUCERNE , [ Viiie e?" cunton des Suiffes. ] Luceria. Lii-
cerna , x , f.
Le Canton de Lurtrne, tnn des treize C.tntons des Si'.ij-
fes. ] Pagiis Lucciiuus , i , m.
Le Lac de Lucerne. Lacus Lucerinus , geyiit. lacûs Luce-
rini , mafc.
LUCKC) , [ Ville de Vchgnc dans la hante Vclhinie fur le
Ster. ]L'JC-ôi'ia , x , t.
LUÇON , ( on prononce Lufiôn. ; [ Ville Epifcopale en
Poitou. ] Luciôna , x , f . LucioHuni , i , n.
De Lucon. Lucionenlis & hoc Lucionenlc.
LUCQL'ES , [ Ville f-T République d'ItrJie , en Tofcane
a-vec Z-vèchi. ] Luca , on Liicea , s i f •
De LucauES. Luccnfis & hoc fe.
LUCIFER , lubft. m. [ L'étoile du jour. ] Lucïfer , en ,
m. Cicer.
r C'eit ainl'i que les Poë-es ort nommé 1 Etoile de Vernis , lors
qu'elle ! a oic .e ma in , qiuiid elle eft orientole au Soleil,] *
LUCRATIF , m. Lucrative , f. [ ^-t apporte^ du gai i
(3- du profi'.} Lucrolus- Qiixftuofus, a , ura. Cic UoiU.
Lucrativus , a , i:m. 9jii'it. Vlp.
LUCRE , fiibit. m. f G^iin , pnjit. ] Lucnim , cri , ncut.
Ci^ia-frus , lis , ni. Cic.
LU ETTE, lubft. f. [Espèce de petite glande p<spendi:e
an fond du palais de la bouche. ] Uva , a: , h Ceij. f
Il a U luette enfiée. Tiimet illi uvi. ' Elle lui efl tom-
bée. Jacet uva. }'lin. * Infiammution de la lu'etti. Uvx
inflammatio. Ctl[.
LUEUR, lublt. f. ', Splendeur , cUrté p^tjligcre. ] Fulgor,
oris , m Ctc. Splaidot , ons , m. ^iMth. aà Hireu.
Nitor . oris , m. Ltur.
On dit au figure , J'entrevois quelque lueur d'espcr,mce.
Alquid Ipei aifiilgcr. Liv.
LUGO , [ Ville à'Esp.igiie duos le Roj.iuine de Galice avec
Evéc'he fHJfr.w.ir.t de CoinpoAelu\ J Lucas Augulli , m.
Tunis Augiifti , tam. Ars Scxcians , aiuui , fœm.
piur.
LUGUBRE , adjca. m. & f. [ Trifle. 1 Lngabtis &: hoc
bre. LiKtaorus , a , uin. Flcbilis & hoc le. ^ic. * U,i
chant lugr.bre. Cantus fttbiiis ♦ Des airs ingul/rcs. Mo-
di flebilts. Hor.
LUGUBREMEN r , ^''v. ( Vune manière luguhre ) Lu-
gubrcm in mciura. Fkbiiuer. adv. Cic.
LUIRE, V. n. [ietter de la lumitre. ) Lucere. Elucerc.
Colluccic,( co , fS., luxi , fzns fupin. ) Cic. Fuigct.e ,
( ej , es , ruili fans fupm. ) Horat. Splcnderc, ( co , es,
fplendui yfans fupin. ) neut. Hor. Luira un peu. Subiu-
cere. l'un.
Luire fe dit auffi ( des corps polis qui réficchiffent la lu
mi.re. ) Lucere. Splc-ndere. Fuigere. Rctuigcre.
On bit en ce lëns , Tout luit , ou retint dans cette mai-
fon. In hilceacdibus coUuccnt, c» nicent omnia. Liv.
On dit au fi-^orc , ,SJ on voit luire ou p.iroiue .juciqui
espérance de g-ttn. Si fpes aliqua refuilcni nummi.
Terf.
LUISANT , m. Luisante , f. [ SUfi jette quelque lumie
rt. ] Lucens , entis , oraa. gcn. Viig. Lucidus , a, um
Hoiat.
.Ayez, bien foin que mon bouclier fo'tt plus luifant , ou
brille davant^ige que les rayons du Soleil dans un temp-
ferein, Curate ut Ipiendor lit clypeo meo cianor quam
folis radii , ciim tuduin eft. ttaut.
LUMIERE , fubfl. f. ( Corpi fort fuhtil qui éclaire. ) Lu^
men , genit. lumiais , n. Lux, genit. lucis , f. Cic.
fCe dernier mol fe uouve Maicnlin dans VLi'.ite. X.iie cUro d:
rifhraus uuiuiii. O» Un a l'Ablaut' Luit ou Luc:, f .a te a du
jjtcu.
L U M
LUMIERÎ fe dit aufli ( d'une chandelle , d'une lampe, d'urt
flambeau , ty pour tout ce qui fert à éJairer la nuit. )
Lumen , genit. luminis , n. Cic. Phid.
Pendant qu'on cherche la lumière. Dum qusritur lumen,
Phiil. * T.tMes les rués fmt remplies de lumière, il y a
des illuminations dans toutes lis rués. Platciï coUûcent
Iiiminibus. Liv. * Un voleur alluma une lampe à l'au-
tel de J:!p:tef , Sr le piila enfuite à h, favei-r de fa lu-
77!icre. Fur lucernam accendit ex ari Jovis , ipfumqiie
coir.pilavit. ad luinen fuum. Phid.
.Appo>tJi,.mey ou donnes^-moy de la lumière. Prxbe mihi
lumen. Petfcr ad me lumen , au fingidisr ,_au pluriel
en dira prarbcte , pcrfcrte lumen.
Lumière le prend quelquefois pour la vie , (V pour U
temps qu'on joiiit Ue la lumière du jour ; & l'on dit poé-
tiquement Des qu'il eut commence a voir la lumière ,
pour d'és qa'.Lfut nj. Er quo cdicus eft in lucem. Sen.
Hx quo in luiimiis oras eiortus eft, Lucr.
Un homme qui meprif L% lumière ou la vie. Animas la-
cis contemtor. Olbr luminis. Virg. * Se priver de la,
i-u-nicre ou de la vie. Orbare fe luce. Cic.
On dit prclque c-a ce, niénie fens,, ^lettre un ouvrage en
lumière , luy f. lire voir le jour. Opus aliquod edeie iiv
lucem. Voy.^z. Publier..
Lumière le dit aulli ( d'un^ petite ouverture par où le
/i« ou l'air peuvent pafjtr..) Spiraciiluni , i , n. Mcat-
tus , ûs , m. Fotamen , ïnis , n. Lumen , ïnis , n.
On dit aulli La lumière d'un canon iS" d'un arme à feu^-
Mcarus lormenti bellici , foramcn..
Lumière ch termes de peinture le dit ( Des jours- qui font
dans un tableau. ) Luir.ina in pifturis , n. piur.
Lumière fe dit Hguiéincut ( d'une ouverture d'esprit fS*
de la connoijfmce qu'on a des chofes. ) Lumen , neuc
Cognitio , cnis , f. IntcUigentia , ï , t. Cic. * Un ef-
prii plein de lumières ou de connoijfinces , ou qui a bien
des lumières. Homo acutus & perfpicax. Qui abundac
rerum recondi'arum cognitione. Cic. * Le contraiie ifk
fine luniine anunus. Colum,
Le moti.dre corn;nent,iire fw un Auteur donne bien des
lum.er^s pour le pouioir entmdre. Vel minima: anno-
tatioi.e, plurimum luminis atfcrunt ad fcriptons ii>
teliigentiam.
Vo:.s m'aves. firvi de lumiire parmi de fi grandes té-
nèbres. Vos mihi in ta.ntis tenebris lumen pratuliftis.
Cicer.
il n'a aucune !HKji:re , il n'a peint d'ouverture d'esprit)^
Parùni vldet; Ter.
LuM . ERE fe dit aulFi ( du commencement des preuves, ] *
Ce témoin nous a donné des lumières pour convaincre cet.
accusé. Hic teftis indicium nobis fecic, quo reus cri-
niinis manifcftus fieret.
LuMiEUE eft aulli 17» f/cft'yîywr? qu'on donne aux grandi^
hommes. Lumen, n. t.A: . * Apres la perte de t^nt d»
lumières parmi les Citoyens. Tôt lum;inaribus ou lumi-
nibus civitaiis extmcris. cic. Vos i.itoyens vous rtfan-
den! comme une iur..i rr,qi^i conferve l'éclat de fa prni'te
tjr de fi figefe , apr'c q~:i Us autres '^ont éteintes. ClveS,
tui te cï-ftimant quali mixen aliquod cHinctis caetcns^
cluccre lanititarciTi & prudcntiam tua m. ( ic.
LUMIONON , lubft. m. [ La mèche a'une lampe. ] Elly^
chnium , il , n. Plin.
LUMINAIPvE . (ubft. m l.^ifert a éclairer. ] Lumina-
re , ans , neut. * Dieu a créé deux grands luminaires.,.
l'un pour éclairer le jour , (JT l'autre la nuit. Duo ma-
wna luminaria creavit Dcus, unum ut prxcflet diei >
alterum nodH.
LuMiN A T RE le dit aufTi ( de là cire ou des flambeaux qu'on
bri-le. ) funalia , ium , n. piur. Funaies cerci , genit.
funalium ceicoriim , m. piuc.
L U N I
XU^tINEUX , ra. Lumineuse , f. [ §ui écWtre ou qui |
eji €<-Uiré. ] Luminoius. Lucidus , a , ura. Cic. Hor.
Lucens , cntis , omn. gsn. Virg. -
On appeli-E figurcinent , Un t^prit lum'm:ux ow écl^.iré.
Lumino^ain ingcnium. Variis luminibus iiigcnium
illijftre.
L'UN ET l'autre , Voyez, fur Uw.
LUNAIRE , aJj. [ ^li afpxrtient à lu Lune. ] Lunaris &
hoc re. Cic
LUNAISON , f. f . [ Le cours de la tune chique mois. ]
Menrtruus luua; curfus , geoit irienflrui lucx cutTiis ,
m. Cic.
LUNATIQJJE , m. & f. adj. On appelle de ce nom
Celni [kt qui la lune fait de grandes imfrejfions , tf
dont la mélancolie croît 'S décroît avec cet ajire. Li;na-
ticus , a , iim. ]ul. Paul. Is qucm intempcria: iecun-
dùm menftnium lur.ï curfum agitant.
LUNDY , f. ni. [ Le fécond jour de la femaine en comp-
tant le Dirranche. ] Lunr dies , gen. lunï diei , f. *
Vans les Auteurs Eccléjiafiiquts Feria Iccunda.
[ On le nomuie »inlî à caufe que la Lune préC-de à la première
heure du |our.)
LUNE, f- f. [T-lanete la plus bajfe de toutes £?" la plus pro-
che de la terre. Luna , X , f . Cic. Lunx fidus ,ge>!. lidc-
ris , n. Lunarc l.das , n. Sen.
Le premier jour de la Lune. Prima luna. * Le deuxième.
Sccunda luna * Le J- le 4. le ^. de la Lune. Teitia ,
quaita, quinta Luna* Le dernier jour. Extrema luna *
Kowjdle lune. Nova luna. Cif Nafcens Imu. iiin.
Novilunium, ii , n. parmi les Aftronomes.
Le creiffant de la lune . Luna crelicns. Plia.
Za pUim lune Luna picna Luna plciio orbe. Plia. Ple-
nilunium , ii , n.
Z,a conjonûion de la Lune & du Soleil. Intcrlunium , ii,
n Silcns luna , gen. (îlcntis luna: , f Lunx coïtus , us,
m. Luna cava , x , f . Ptin. Intermenlhuuni , ui , n.
Var. Lunx & Sohs concuilus , lis , m. Cclf IntL-rnicnf-
trua l-.ma , f l'itn. Intcrmcfttis luna. Cat.
Z,a i.itille lune, le decours de i« /..'««. Luua fcnefccns.
Var. Lunx knium , ii , n. Plm,
Au renouveau de la lune. Nova lunâ . abl. Plin.
Au croifjant de la lune. Crcfcenre lunâ. Z'/i/j» ou au
premier quartier. "^ Lorfqu'elle paroir à la moitié ou
au fécond quartier. Dimidià 0« dividuà ou dmiidia-
tà lunâ. ahl. Piin * En pleine lune. Plenilunio. Lunâ
plenâ. abl. Au decours de la lune. Lunâ decrcfcence ,
ou renefcente. Dccedcnte lunâ Plin. Lunx fenio. abl.
Plin. Aul Gel. * Lorfque la lune ejl en conjonction avec
h foleil. Interlunio. Silentc lunâ. Plin. Intermeftri
- lunâ. C*'- ^^'"^ Cœlum cft iînc lunâ. Noviilima
primâ-ve lunâ. Plin.
siui ejl fait en demi lune. Lunatus , a , um. Plin.
La lune paroit d'abord en croiJJ:- nt , puis en demi cercle ,
Cr enfuite en plein , & puis ne paroit plus. Luna modo
curvata in cornua , modo linuata in orbem , immeu-
fa orbe picno , & repente nulla. Plin.
On dit proverbialement ii populairement Je prendrois
aujfitot la lune avec la dents , que de pouvoir faire ce-
la. Pacilius lunam arriperera dentibus , quani id per-
ficerem. Illud efticerc , hoc opus , hic labor ell.
F.iire un trou à la lune , c'eft-à-dire S'échaptr furtive-
ment Clanculùm excedere , abirc clanculum.
Coucher à l'enfeigne de la lune ou à la belle étoile. Sub-
dio morari. Hor.
On dit qu'C.-j homme a des lunes , qu'// ejl faiitifque
(S" capricieux-. Lunaticus cft. Lunx varietati obiio-
xius eft.
Dï-Mi Lune , [ Tortijicathn d'une face. ] Lunatum pre-
L U N
80Î
pugnsculum , i , neut. Lunati rrun'tlo , fœn.
LUNEBOURG , [ Ville h^ijéatique vr capitale du Du-
ché de Lunebourg , dans le cercle de la bajfe Saxe. ] Lu-
iieburgum , gi , n.
De Llnibourg. Luncburgenlls & hoc fe.
LUNETTE , 1. f. [ Injirsiment de virrc pour fcularer /4
veuë. ] Specillum. Confpiciilum , Ii , n. Var. Vitrum
ocularium , vitri ocularii , n. * Je ne me fers point ds
lunettes , je voy bien fam lunettes. Clarè oculis video.
Plaut. Specillo non utor.
LUNETIER , f. m. [ glui f.'.it £?■ vent des Lunettes. ]
Confpicillorum opitcx , gen. opifïcis , m.
LUPERCALES , f. t. pi. [ rites des Payens injlituées e»
l'honnfur du Dieu tan. ] Lupercalia , ium , n. pi.
[ Ces fêics fe faifoiciit à Rome au mois de Février , & l'on y fa-
crifioH un loupa Pan &,• à fauiius : Lts PivUes occes deux
faullea Qi«uiii£z s'apftilûieiit Luperci , mum. J
LUPIN , f. m. [ Lfpcce de pois fauvage , légumes. ] Lupi-
ni fativi , orum , m. pi. Mart.
LUQUES , Voyez. LucQUîs.
LUSACE , [ Province à l'EleBeur de Saxe , qui a été dit
Royaume de Bohême. ] Lufatia , x , f .
LUSTRALE, adjcCt. f. qui ledit dans cette phrafe ,
£■«« lujlrale , ( qui fervoit aux cérémonies p.zyennes , O*
dorA ils arrofoien: le peuple au commencement de leurs
Sacrifices. ) Aqua luflralis , gxnit. aquz luC.ralis , f.
Ovid.
LUSTRE , f. m. [ Brillant qui ré fuite des chofes polies. ]
Nicor. Splendor , ons , Pii.t. * Le luihe du marbre.
Marmoris niror. Plin.
DoH.ter du lufire à une étoffe. Liducerc panno nitorein.
Plin. Splendorem paano adJcrc ou afF;rre. Date pan-
nura ;n Iplcndorem.
On d T en ce fens , Donner du Itijlre à fan difcours.
Orationi fplendoreTvi affcrre. Cic. Orationcm variis
figurii illuminarc. Cic.
Il eji le li:J:rc de noire empire. î;npcrii aortii fplenjor.
Cirer.
LUSTRE , [ Ch.indelitr de cri'l.il qu'on ftfp^nd au plan-
cher d'une j'aie. ] Cryftallinnm candelabruin , i , n.
LUSTRE , [ Terme de ci-.q années. ] Ludram , i , n. * A
p.'inc a-t-il atteint fon cinquième lu<lre , c'e'.l-à-dire
]'i-i^t-cinq ans. Qumtura & vigefiinum .Ttatis annum
viï attïgit.
[ ExprtlTion poétique. ]
Lustre , [ Cérémonies O* facrijice , ^ue faifoient les Ro-
mains après avoir j ai: le dénombrement du peuple tous
Us cinq ans. ] Ljftrun) , tri , n. Liv. * Achever U luf-
tre. Condcre lullrum. Liv.
LUSTRER , V. zSt. [ Donn.-r le lufire anx étoffes. ] Ni-
torcm pannis indiicerc. Plin.
LUSTKEUX , m. Lusîkiuse , f. \_Hui a du li-fjire. ] Ni^
tens , tncis , o.Tin. gen. Nitidus. Splcndidas , a , um.
[On dit au Co??//>»r.i;;j Niiiiior & hoc nitidius. Splen-
didior & hoc fplendidius ; tr au Superlatif Ni-tidilII-
mus , Splenûidiiri.ims , a , um. ) Plin.
LUTH , f. m. [ Infirumint à cordes. ] Teftudo , ïnis ,
f. Citliata , X -, f . Chcivs , os , f. ( n.o: grec. )
Jouer du luth , pincer le luth. Pulfarc tc.ludincm.* Mon-
ter un luth. I;"!tendcre cheliu. * Apprcidre à jouer du
luth. Teftudine difcere.
Joueur de Luth. Qui teftudine canit. Teftudinem pul-
lans. Cith.irifla , x , m. Cithartrdus , di , m. cic.
LUTER, V. acl. [ Boucher bien un vaijfeau de terre
gmlfe. ] Vas aliquod argillâ obtûrare , ( o , as , avi ,
atum. ) eu obducere , ( co , cis , xi , ftum. ) aft.
LUTIN , fubftautii" inafculin. [ Ej'prit fellel.] Larva,
j X ,£. Plant.
80.Ï LUX
LUTRIN , f. m [ Pupitre fur lequel on met les livres
d'Egltfe. ] Pluteus , ei , ni'.
LUTTE , f. f. [ Sorte de combat d'homme à homme , dans
lequel on tâche de ren.'verfer fen adverPuire. } LuiAa ,
X , f. (fais autorité. ) * Luilatio , oiiis , f. l'ali-liia ,
œ , f . Cic.
S'exercer à lu lutte , Voyex. Lutter.
LUTTER , V. aA. [ Combattre corps à corps , C tâcher
de fe ren-jerfer. ] Ludari. CoUu(5lari , ( or , aris , a:us
fum. ) Cic. ( on trouve Lufto d-ias Térence. )
On "voit les flammes comme lutter enfemble , pour fortir à
l'entrée de la foiirnaife. la ipfo foraaciuni orc flam-
ms eludaiitur. tlin.
LUTTEUR , f. m. [ Siui s'exerce à la lutte. Luûator ,
oris , m. PalaTiiita , x, m. Cic.
LUTTIER, f. m. [_ Qi^i fait des luths.} Teftudinuin
opifei , ïcis , m.
LUXATION , f. f. [ Relâchement de quelques tendrons
ou ligaments. ] Luxatio , onis , f.
r Tel me de l'iit. ]
LUXE , f. m. [ Somptuojîté excejfive en habit s & en équi-
fAge. ] Luxus , us , m. Lu5una ,x ,i. Lusaries , ici,
f. Cic.
Donner dans le luxe. Indulgcre luxuria;. Suet. Luxuriare,
n. ©■ Luxutiari. dep.
ftrfonne n'a jamais donné dans le luxe , fans ruiner fs
affaires. Nenio clegalitia; (Induit ilue grandi nialo.
Vlaut. * Slui eji dans le hi.\e. Liîxuriodis , a , um.
LUXEMBOURG , ( piononcez. Luxambourg. ) [ Viile ca-
pitale du Duché de ce nom , qui ijl le Siige d'un Ccnfcil
Souverain , fituée fur l'Elfe. ] Liixcmhurgum , gi , n.
Lî Luxembourg , [ L'une des dixfept l'minccs des
Pays-Bas avec titre de D«fèe. ] Luxcmburgculîs ager ,
genit. Luxcmburgcniïs agri , in.
LUXUEIL , [ Petite ville de la Tranche-Comté. ]LuïO-
vium , ii , n
Ll'XURE, f. f, [ hnpudicité. ] Voluptatis libido, inis,
f. FlagiC'cfa hbido , f. ( vieux mot. )
LUXURIEUX , m. Lv.vuriius£ , f. [ Impudique. ] Li-
bidinofus , a, um. Impudlciis,a , um. Cic. ( Mots
du Décalogite. )
LUY , t Pronom. ] Ille , illa , ilkid. Is , ca , id.
// ejl extrémemenc content de l'honneur que vous lui fai-
tes. Vehemcnter tiià lui memonâ delcélacur. Cic.
Il étoit entré lui fecund dans la chambre de ce Prince.
In hiijus Principis cubicuium altcro tamùm comitan-
le ingrefTus eiat.
J/ fe fauvii lui quinz.iéme. Ipfç cum aliis quatuordecim
fugâ falutem petiit.
JUYCÂONIE , [ Pays de l'Afie mineure , en l'appelle .\
ftefent Cogni, ] Lycaonia,, x., f. Plin.
L Y C
Lycaoniens , [ Peuples de Lycaonie."] Lycaônes , ouum ,
m. pi. Plia.
LE LYCÉE , f. m. [ Lieu où Ariflote enfcignoit à Athè-
nes. ] Lycëum , ëi , n. Cic
LYCIE , [ Pays de l'Afie mineure aujourd'hui Aldinel-
Li. } Lycia , a; , f . Pomp. Mil.
Lyciln , [ &ui eft de Lycie. ] Lycius , iL, m. ^ Lycien-
NE. [ Celle qui eft de Lycte. ] Lycia , a; , f .
LYDIE , [ Royaume dans l'Afie mineure.] Lydia,a: , f, cic.
Lydien , [ w«î eft de Lydie. ] Lydas , i , m. * Ly-
dienne. Lyda , x , f .
LINX , f. m. [ A'iim.tl qui a la veuë fort perçante. ]
Lynx , cis , f. Plin. ^ (' Hor.ice le fzit mafculin en un,
endroit. )
On dit fîguréip.ent , Ù n des yen:: de. lynx , il a la veuë
fort perçante. Lyricëus. Alter lyncêiis. Cic. Lyiiceis cer-
uit oculis. Hor.
I_ On fait allufion à la fable des Aigonaute5,-<]ui veut dire qu'il f.
euipumicux un nomiUL; £ji2ic«j , ii cl^it- voyant qu'il voyoit
à travers kb murailles, 1
LYON, [rJ//« Archiepifcopale (S" capit.ilc du Lvonnois
fur le coi.fians de la S^cne & du S.iiuj,je. ] Lugdûnum ,
i , neut.
( C'cll poiuquci ce n'ell que par une fgure que Siduiiius Apolli-
naiiiis a pu dire Lugihimoaque titi^w , Iciapjor.ant à Vtb:^
ti c'ed inutilement que quelques-uns oni voulu inftt^'rde là
qu'on diÎQit LugduMiS r.u Féminin ,aulli bien que Lu^dunum ,
dit Vodius ]
Le Lyonnois. LugJunenlIs ager , ^en. Lugdiincnfis agri,
niaic.
LYONNOIS , r. m [ Celui qui eft de Lyon ] Lugdu-
narus , a:i , m.
LyoNnoise , uibll. f. [ Celle qui ift de lyon. ] Lugda^
n.£a , XX, i.
S^ii eft du Lyonncis. Lugdunenfis , & hoc Te.
LYRE ,{. i. \_ S«rte d'inftrume„t ^ curdes, dont en 4 atcri'
bué l'invention à Mercure. ] Lyra , a: , L Hor.
Lyke , [ signe célifie. ] Lyra ,x , f. Vur.
LYRIQUE , adj, comme Fers lyriques , ( quife ch»n-r
toient fur la lyre. } Lyricus , a, um. Ovid.
Poétique lyrique , ( qui cempofe des Odes. ] Poeta lyricus.
hor. oit melicus. Cic. '
gliii joue de la lyre. Lyiiftes , x , m. Plin-Jun. Lyricen ,
cïnis f m. fins autorité.
LYS , f. m. [ îUp.r. ] LiliuTO , ii, n. Virg.
Litu plxnté de lys. Lilictum , i , n. * Oignon de lys. Li-
lii bulbus , i , m.
Htiiie de Lys. Olcum lirinum , i , Plin. Olcum lilia-
ccum. Pal lad.
On dit figurément , Donner la jleur de lys à un Lirron ,
le marquer uutt fer rouge fleurdelisé. Futis Icapuhi in-
fan.cin notam f'crio candenti imptinicrc ou mutcrc.
w
837
M
(p^^î^^^^g^^ , On prononce Émme , lettre confonne ,
i;^EL_'jL;^jj>>;ïr^5 d>;:zn;me de l'Ali h„bst. E"c a un !on
fjurd ,& le ptoiionce lur rcxuémitédes
Icvrcs , d'oi; vient qu'on l'appelle r,iii-
•^ie.teoi Intiram , qui le inaiigèoii fou-
v'.nt dans la proie , comme elle tait en
cote dans les Vers Rejiiunu in dans le
Droit , pour RtjlnutUM iri , Suite , fOUt
Sali cm.
C'eft audi une Lctiie numciale qui
fignifie mi'Ie chez les Anciens , & quand on ajoute un titre
defl'us , elle t'ait mille fois mille.
MA , [ Vronom fojfeffiffétninin de Mo?i , ma , mon.'] Meus ,
mea , nieum. * Mu mnijhn. Mca ciomiis , &c.
MACAO , [ l'iUe de la Chine d.jns la Province de Can-
ton ] Macaum on Amacauni , i , n.
Macaron , f. m. [ Paiïjjirse faîte avec des am.mdes
broyées , des blancs d'œufs & du ff.cre. ] Malfuia ex
ifitricis amydalis cuni ovomni albuiiiimbus & lac-
charo.
MACASAR , [ Grande Ijîe d'Afie , entre Us Molj'.ques £r
i'Ifle de Bornéo ] Macalaria , x , f .
MACÉDOINE , f. f. [ Royaume de la Grèce. ] Macedo
nia , a: , f .
Qui concerne la Macédoine. Macédoniens, a , um. Cic.
MACÉDONIEN , f. m. Mactîdo , ônis , m. flin.
M^CEDONif-NNE , f. f. [ Cille qui tft de Macédoine. ]
Mulicf Macedo , f.
MACERATA , [ ytlle de la Marche d'Ancone. ] Macera-
ta , I , f
MACÉRATION, f. f. [ L'aciion de fjnft-ir la chaux
avec > ciment. ] Maceratio , ônis , f. FiVr.
MACEiiATioN du corps , (• lorfqu'or, l'aj^ige p.ir les aujîe-
rite~. , far le jeûne , la haire & U cilice. ) Corporis
aiTl:£tatio ou vexatio ,-5liiç ,F:(cn peut fe fervir auff
de maceratio , le prenant figurément . )
MACtR ! R , V. s.Ci. [ F:xire tremper une chofe dans quel
•■ liqueur pour l'amollir C»* /••» rendre fouple. ] Ma-
avi , atum. ) aft ace. Cat. * D
qu
cëiare , C o
ceujs amcere
-j dans le vinaigre s'a mollijfint d'e maniert
qu'on Ivs fait pajpr aifément p.ir des anneaux. Ova
accto uiac-era:a in caiitum eniolliantur, ur pcr annules
tranfeavit. Fli,i
Macérer , [ A'f.tger , tourmenter [on corps p^r les anfle-
rite;i. ] Corpus afriigere , ( go , cis , xi , ftiuii. ) cic.
Macetate , ( o , as , avi , atum. ) Tir. Vc.Yarc.
MACHE-FER , f. m. [ Ecur/ie de fir. ] Scoiia , x , {.
J'i:,:. ^
MACHE, Mâcher, J'cy^:^ Masché , Mascher.
MACHELitllES , 0« LES DENTS Macheheiies , l'oyez.
Maschelilrhs.
MACHINATEUR , f. m. terme figuré , [_qui fi dit «'.
celui qui fait quelque onffirxiion jtcrette , ou qui com-
7net quelque crime. ] Machmator , 5ris , m. Cic. Aï
chitcdtus , i , ni. Pnnceps & Archiicdus Iccleris ,
Molitor , 5ris,-m. fïr. Suer.
MACHINATION , f f.[ yiff M» par Uquelte on drejjc
des tmbtiches. ] Machinatio , ônis , f,
[ Mot r.ire da'is 1 iif ge ]
MACHjNE , f. f. [ Engin ,ajfe»ihliige- de plufcurs pie-
ces de bois dans la méch.inique. ] Machina , a: , h
cic. Maciiinatio,. ônis-, t'. CAf, MacLiiiamentum ,
i-, n. Liv.
, Machine de guerre. Belli machina, yitr. Bellica machi-
natio. Cxf Machinamentuni bellicum. Liv.
Machine four la décoration des théâtres , qui fait les.
changemcns des fccnes. Scena verfatilis. Scena dudilis .
f. Viir.
Machine, dont on fi firt pour élever en V air. Machina-
Icanlùna. Pegma , âtis , n. fhud. ritr.
Machine par le moyen de laquelle , en ménage.int l'air ,
on exprime divers fins. Machina fpiritalis , f. ritr.
M.uhme à lever ou tirer quelque pef.tnl fardeau. Machi-
na traftorii. fitr.
Machinï fedit figuréinenr ( des adrcf-s & des artifi-
J ces Jont on fi fert pour av.incer le fucces d'une affaire.)
Machina- , arum , f. pL Machinatio , ënis , f Artcs .
luni , t. pi cic.
MACHINISTE , f. m. [ Taifiur de machines , ingénieur.!
Mcchanjcus , i , m. Suet. Machinarius , ii , m Faul-
J«ny. Machmator, Ôiis , m. Liv. Machinarum arti-
Kx ,ficis ,,m.
MACHINER , V. aft. [ Fiire des machines. ] ne fe dit
point dans le fens naturel , peut Kiire quelque machi-
ne mai; bien au figuré.
Machiner , [ Faire agir ph.fieurs r.jforts ficreis pourfer-
dre quelqu'un ou pour fare reulfir quelque affaire. ]
Aiicul calamitatem niachmari , ( or , aris , atus fum.J
dep- ace. Struere ac moliri , ( fttuo , rs , xi , dum r-
niohor , iris , itus (uni. ) cic.
M.zchiner quelque tromperie. Gontechnari aliquid. Con-
iuere dolos. Flaut.
MACHOIRE , Voyez. Maschoire.
M Ar'^ ' *"■ •"- *■ ^'"" '^' '■' ""'•'' mufiade. ] Macis ,.is , fl'
MACLE , (. i. ternie de Blalon , [ Lefangt pucée. ] Ma-
cu.a y X , {.
Macle , [ Fruit d'une herbe marécageufi de la groffeur
d'une noix. ] Tribùlus aquaiïcus , i , m.
MAÇON, \_ Ville FpifcopaU de Bourgogne. ] Matifco.,
t'nis , f. Matifcona , x , f.
Qui rfl de M.iron. Matifconcnfis & hoc fe.
MAÇON , f. m. [ ei^ifatt des bdtimcns. j Voyez. Mas-
son , Massonnlr , Massonnage , &c.
MACREUSE , f. f. [ Oifiau , efpece de canard marin. 1
Anaticula marina , s , f.
Cet oilau paîiV pour une efpece de poillbn engendré d'un
bo's pourri des v.iilleau.x , (elon quelqu's-uns , mais e:.eûive-
mem i! vier.t d'un ceci crinme le reiîe des autres oileaux. ]'
MACULATURE.ff. [F..v;7/. de papier imprimée qui.
fin pour invehptr. ] Fol mm maculofum , i , n
Macule , T. f. [ TÂc.:e. ] Macula ,x ,i. Cic.
[Vieux mit dans la Uiçue qui ne fe dit qu'en Th^olo'ie"
[OM la lulic du teche or ginel. ] '
MACb'LER , V. acl. [ Tacher. ] Maculare , ( o , as , avi .
f.tum. ) aift. ace. Maculas faceçe. Plaut.
MADAME , f. f [ Titre ef honneur qu'on donne aux fem-
mes de qu.ditc. ] Domina , s , f . Matrona ,x ,{.
MADAGriSCAR , ou S. Laurevs , aujourd'hui Isie^
Daui'hiNE, lUne des plus grandes Ifles du mo^de à-
t'(;ricy!t de l'Afrique. ] Madagalcaria', x , f.
MADAURE , i Ville d'Afrique" entre Hippone & La?n-
b.fa. ] Madaiira , a: , f .
MAbEMOiiELLE, f. f . [Titre d'honntur qu'on donne-
aux filles (S- aux femmes de fimpUs gentils- hommes. )
Domicilia , s , £, ^'
K-k kkk.
8n8 ^ M A G î
MADÈRE , [ IfU de l'Afrique modems dans VOeeun Oc- '
ciiientd. ] MiJcra , x . (. I
Madère, eu Caiane , [ Flen-ue de l'Am?ri/>ue , qui fe
d^chxrie dans celui des Amazones. \ Midêra , aï , f .
e" mafc.
MAORé , m. Madrre , f. [ o«» efl fehié , (jni a com-
me dâ petites -jcims , corn?»; les racines de noyer , Sic.']
Ur.fliilatns , a , um. Crifpus , a, um. Crifpans , ancis ,
om. gcn. Plin.
MRnRÉ fc dit populairement pour ÎJ» homme fin tr
a.h-oi:. A.liâcus , a , nrrr. Vafcr , fra , frum. Vetera-
tor , ôvis , m. Ctc. Pl.T-it.
MADRIER , f. ni [ Groffe fiUnehe épiiffe. ] Aïiç craf-
(îor , fienit. avis craflioïis , m. Tabula cralfior , f.
MADRID , [ l'ille d'Efpijne en la, Cafiilte N'wve , fur
la petite rivière de Mjin'unx^es , ÎT" Capitale de tout le
Roytitime , depuis Philippe II. ] MaHritum ou MaJri-
dium in Carpetanis . L , n. MitrTtum , i , n.
M-AFFLÉ, m. MafelÉe , f. mot populaire. [ ÇJ/i/ a le
■vifuire t-rrre jy plein. ] Voyct. Joueflu.
MAGAZIN , f. m. [ Lieu où l'on ferre les murchiudifes
CSf les p-ovifions. ] Apothêca , at , iT-,i;x.r,. Cic. Repo-
fitorium , ii , n. flin.
Magazin d'armes. Armamenrarium , ii , n. tiv.
Magazim de bled. Horreum , ci , n. df.
Magazin ovl Arrière boutique, Tabcrna o« Celia intc-
rior , f.
Marchand en migazin ou MJircband grojfîcr. Magna-
riii'! , ii , m.
M-'.GDEBOURG , [ Fille ajiPatiqtse duns la baff.- S^.ve
fur l'Elbe. I Parthenopôlis , is , f. des Anciens , au-
joiird'hui. Magdcburgum , i , n.
MAGE , f. m. [ Nom qtte les Orientaux donnent à leurs
Stiges , à leurs Vhilofophes & à leurs Rois. ] Magus , i ,
m. Cic. * Les .KUies prédirent à Cyrtts qu'il regneroir
trente ans.Ma.gi Cyrum triginta annos rcgnatur'im pra--
dixcrunt Cic. * Aucun ne peut être Roi de Perfe, qu'il
n'ait appris atipari-vant la fcitnce des maees. Nec cj'jif-
qnam rex Perfarum poteft efTj , qui non antc Mago-
rum rlifciplinam , fcientianique psrceperit. Cic. * On
dit qut les Majes pcrfnaderent à Xer.\es de brûler tons les
temples de ti Grèce , pitrce qu'ils enfermaient les Dieux
dnns leurs mur.idlcs , à qui toutes les chofes dévoient
être décou-vertes O" libres. Migis Perfarum auftoribus
Xerxes inlîimmalTe tempk Grxcia: dicitur , quoi pa-
rietibus includerent Deos , qjibus omnia debcrcnt
clTe patentia & libéra. Cic.
Magicien , f. m. [ nui ufe de ch.irmes & de forti-
leges , un enchanteur, ] Magus , i , m. Venefïcus , i ,
m. Cic.
Magicienne , f. f. [ 'Ench.inteufe , ou Enchantercjfe ,
forciere. ] Saga , a: , f . Vencfïca , a: , f . Hor. Plaut.
MAGIE , f . f . [ Art deteftable oit l'on employé l'invora-
tion des démons. ] Migïce , es , f. Plin. Ars magica ,
renit. attis magicse , f. Cic.
Il a recours a la magie. Magicas invocat artcs. Acciii-
git fc ad artes magicas. l'irg.
On dit proverbialement , Cette ajf iire eft la magie noi-
re , on n'y cennoit rien. P^cs obfcurifrima & intrica-
tifTima.
MAGIQUE, adj. Magtciis , a , um. Cic.
MAGHTER , f. m. [ Maijlre d'école de village. ] Ma-
gifter , tri , m.
[ Ce mot e:> plus La'.in que Franijois , on ne le dit que dans les
Villages ]
MAGISTRAL, m. Magistrale , f, [ Qui tient du maî-
tre. ] Migillialis & hoc le , dans ropifus. * Une au-
Uriié majifirale. Magiftri aafloiitas , âtis , f. Aac-
Wxitas qiia; liiagiitrum dccct.
M A G
magistralement: , adv. [ En Miijlre. ] DoaoTÎ
ru mjgift-i in morem.
MAGISTR.^T , f. m. [ Qui exerce quelque magijlra'ure.'\
Magi<1rarjs , ûs , m. Cir.
tf^re .Magifl-at. Gcrere Magiftrarum. Cic. Agere fe pro
maginratii. Liv. Potclbtem gcrere. Cic. * B '.ire quel-
qu'un M^gijirat avant l'âge. Accelerare alicui magif-
tratum. Tacit.
MAGISTRATURE , T. f . [ Office de Mtgiftrat. ] Ma^if-
tratus , ûs , m. Cic.
Fre'?dre une mzriiirature. Czpere magidcavuiTi. Cic. ^
Entrer en migijlrature & mieux fw charge. Inire magiP-
trarum. Cic. Accipere magiltratum. Tacit. * Evener
une magiflr.iture. G.rere magillratum. Liv. Agere fe
pro magiltrAtu. Liv. Poccrticem gercre. Cic.
?.IAG>J-\NIME , adj. \_ Siui a une grandeur d's'ne &
du courage , qui s'élève au dejfus des autres. ] Magna-
nïmus , a , um. Cic.
MAGNANIMEMENT . adv. [ Avec magnanimité. ]
Fortiter. aJv. Magno anlmo. abl. Cic.
MAGNANIMITÉ, f. ( [ Gr.i'-.deur d'ame. ] Magnani-
n-.itas , âtis , f. Animi exceilitas , ans , f ou magni-
tudo , ïnis , f. Magnus & excclfus animus , i , niafc,
Celf
MAGNESIE , [ Ville d'Afe tr Evéché fufng.vnt d'Ephé-
fe. ] Magnelia , a: , f .
Magnisie , [ Ville de Lydie. ] ManilTa , ï , f • Magne-
fia , X , f.
Magnésie , [ Proiiice 4e Mtr^Jcine avec un promontoi-
re , Cipo àt S. G;nr^!o. ] Magnefia , a; , f .
M'GNESIEN, m. la^ù eft de Magnifie.] Magnes,
êtis , m. Cic.
Magnésienne , f. [ Celle qui eft de Magnefie. ] MagnC'
fa , a: , f . Hor.
MAGNÉTIQUE , adj. m. & f. [ g^-u' appartient à l'ai-
mant. ] Migflccicus, a , um (^laud.
Les corps mag tétiqucs , ( qui ont la v''!u d'ifirer com-
me fait l'aimint. ) Corpora vim attrahendi haben.ia.
MAGNIFICENCE , f prmoicez Magnifissance. ) f. f.
[ Appareil , fomptuojité dans les chofes. ] Magnifîcen-
tia , ï , f. cic. * La mzgnificcnce des bxttmcns. ]
/î.dium magnifîcentia. Cic. ou fplcndor , ôrjs , m.
N'apporter aucune magnificence à un fefti'fK. In epuiaruru
apparatu à magnificentià recedere. Ctc.
MAGNIFIER, vieux verbe adif, qui lignifie , Louer
quelqu'un , l'élever par des lou.inges. Migiiifïcate , (o ,
as , avi , atum. act ace. Plia. Plant.
MAGNIFIQUE , adj. m. & f. [ Splendide ,fomptueux. ]
Magnificiis. Splendidiis. Sumpcuofus , a , um. ( On dit
au Comp.zr.itif Splendidior & hoc fplcndidiu^ Magni-
ficemior & hoc magnificcntius. Sumtuoiîor & hoc
fumtuofius; i.'»'»« S.Vit'fr/.jï/yMagniticeiiciirimus. Splen-
didilîinius. Suintuolillimus , a , um. ) Cic. * Il eft trop
mzgnifiaue , cy fait trop de dépenfe. Extra modum
fumtu & magnificentià prodit. C'C
On dit , Un ft lie magnifique , grand , relevé , pompeux.
Splc.idida dicendi ratio , genit. fp'endidx dicendi ra»
tionis , f. Gc.ms dicendi magnjficiim atq:ie prarcla-
rum , genit generis dicendi magnifici atquc prxclari,
n Ci\ Magniloquentia , ï . f. Cic.
MAGNIFIQUEMENT , adv. [ Tj'une manière magnifi-
que (S fo.nptueufe. ] Magnificè Splendide. Sumtiiosè.
adv. {on dit Magnificcntius (S M:'.gnincentilumè,
Splendidiùs cT SplendidilKniè. Siuntuoûùs tJ* Sumtuo-
(illi:nè. )
MAGNY , [ Ville de la haute Noim.tndis.'] Maginiacum ,
i . nent.
j MAGOT , 01- Mago , f. m. [ Amas d'.xrgtnt qu'on ca-
' che. ] Thefaurus abdiius , i , m. Phad.
If
UAJ
f Mot du difcours familier J
Maoot , [ Gros (t/i^e. ] Cercopithccus , i , m. Pltn.
M/.QOi le dit tiguiément ea ce lèns , ( a'un homme fort
di]jo>,»i! y fort iitii y !fui .1 un i.ifltf_e de /in^e.lVi-
thecium , ii , n. PU:it. Infignw ad deformitacem.
Mrt JcS fE , (ubit. fcm. [ ■ ar.iiiére rie grandeur , qnif.iit
re-L'érir ùs fuijfiiricci . ] Majtltas. Di^nicas , âcis , la:iu.
Cicer.
En parlant des Roys ;, on die ■vôtre Majejlé. Majeftas,
0« K:x fimiieif.efit.
Sa M-ijejlé a commandé. Rex on Reijina jullît, ( p.rriai.t
du Ro;' ou de ia Riine.
Majesté fe dit encore , ( de diverfes chofts. ) Comme
La mnje/ié du l'ifaj^e. Ons digaitas. * D'unUcu. Lua
iiiajeflas ou dignitas. * D'un injiours. Majellas otatio-
uis oif in oratione. Cic.
MAJESTUiUSLMLNT , adv. [ Avec majeJlé & digni-
té. ] Cura niaieilate ac dignicate. Cic.
MAJESTUhUX , m. Majestueuse, f. [Grand, augufle.]
Majetotein ou dignitatem habens , entis , omn. gen.
D.yniratc ou maj^itarc- prarditus , a , um.
MAJEUR , mafc. Majeure, fem. [ P/ks grand , plus
coûjidéiahle qu'un aiare.'] fAajor & hoc majus , (genit.
reijoris , pour tous les genres , c'eji le Co/nparatif di
Magnus. }
MAjtO.<. pour dire Vins âgé. S. J.icq'ies le 7iijje:ir. Jacc-
bus major.
f Ce mjt i.'eft tuércs d'ufa^c que dans tc:te Piirale J
MaJEI R fignilie , Ciluy qui cji t>/ état de goifjerner fou
bien , ET qui a a; teint l'u^e de -vr/igt' inq .t/is. Qui in
tutclam fjam venic. Cicer. Q;-ii ijx tutclx tadus ei't/
Vlp.
EiAlGRE , ( fronenctz. Meqre , adjeA. m. & E [ ^li ej}
opposé <T ^ras. ] Macer , cra , crum. Virg. Stagoias , a ,
urn. Colum.
2Maigre , ( e>i parlant a'un homme. ) Maci'enrus, a , um.
i'Lmt. Gi'aJihs & hoc gracile. Celf. * Il efc maigre
de ■vi'ltje. Eli ore maciionto. Eft macilcntis malis' '
Vlaut. Macies^occupat malas. Horat. Maccl , ou macer
cft. P/aar.
U efi jl maigre q:ion voit fis entrailles ^ trautrs fa
peau. Ica macet , ut exta inlpicerc in iblc liceat.
flattt.
Il eft fort maigri' , il n'a Cfue la teau çj* les os. OlTa atqnt
pellis e|[l macritudine. Êil totus oiFa atijue pellis.f/.-mr.
Grandi macic rcrridus cil. Cic.
KIaigae , [ Mcn:< , déch.-.rné. ] Gracïlis. Exiiis & hoc le.
Ovid. * Des doigts maieres. Ex:Ies digiti. O-jid.
Devenir maire. Macefcerc. Eniacclccre , ( fco , is, cui.
faris fiipi'i.) Celf. Macrefcerc. Horat. Emacrefcerc, Celf.
Eniaciari. colum.
H s'.i'jfiint de W:t}:ger jufqxts à en dcvi-»ir tout m.:ig:'e.
Cibum non ccpit ùÇc^aî: i:i maciem. l'un.
Rendre maigre. E laciare , ( o , as , avi, acum.) Co'tin..
Macilentuiii ledJere. '^Efire /njiigre. Mdccte , [ eo, es,
niacui , fans fupni. ) Plant, ou macic.e , ( creo , es ,
macrui, ) f.zns fy.pin. n.
Jour maigre Dies quo abftinetut carne ,ou à car-.iibu^.
* Notis fa: fois ou nous mangeons maigre aiijùurn'hMj .
Hodie abtlinemus à carne.
r.iir£ m.zigre chtre ou ina::iaif.' chère. Parce ac dufiter
viftitarc. Parco victu vitam luilcntare 0« f.jleraie.
Maigre le dit lîgiiiément ( de ce qiii ejl fec & affamé. )
Comme des lettres maigres , qii ?-'« fe>tt pxs bitt ncur-
ties d'encre. Exiles liiteia; , fem. piur. Le contraire
efl. Pmguitado licteiarum. Cicer. Des car^Lteresbien
nourris. }
Ife di'c.^iis t;i.-Agi-e , fec (S dur. Es.i»i oiitio ac jcjuna.
Cicer..
M A I
809
Vr.fujit maigre , (quand il e(i flérile. ) Genus oratlof
nis exile & atidum, Exigua materia , x , F. Fhdd. '
On dît , Ils font en colère pour un maigre f 11 jet , pour
trés-pcu de chofe. Lcvi de causa iras gerunt. Ter
MAIGREMENT , adv. Parce. Dure. Dariter. adv Ter.
MAIGRET, m. Maigrete, [ Un peu maigre. ] AUquan-
tukim maccr. Macilentus , a , uni.
MAIGREUR , ( pronon.ez. MÉgriur. } iubft. f. Le con-
traire de l'embonpoint. ) Macror , ôris , mafc. Facu-vi.
M.ici:tado , ïnis , fem. Fla;a. Maciïtai , ^tis , focm."
Fallad. Macics , ici , f. Cic.
Maigreur des ckofes. Giacilitas. Exilitas , âtis , f. Cic.
* D'un difcours. Exilitas orationis , f. Cic.
La maigreur fait retirer la peau. Macies adducit cuceni.
O'otd. * Son vifige efl d'une extrême maigreur , c'efl un
-vray fquelette. Macies occupât raalas. H.rat. Hoiriûd
macies derorniat vultum. l'irg.
MAIGRI , m. Maigrie , f. roj-ez. Maigrir.
MAIGRIR , V. neut. [ Dci.enir maigre. ] Macefcere ou
Macrcfcere, Hcraf. Vlaut. * Voyez. Devenir MAiOict.
Macie ccnfici , paif. * Il efl fort ,n.-ii^ri. Corpus Hia-
cic c.xrabuit. Houio macic toriidus. .^icer. oh laacilca-
tus eft. PUut.
M VIGIUR , [ R::ndre maijre. ] Tenuate aiiquem macie.
P'irg. Maciare. acl. ace. Macrum faccrc. Juuccuai rej-
dere. Ter. Le rendre dt'lic comme un jonc.
M-\IGUE , fubft. f. Poijfon de msr que les Latins nom-
ment Umbra marina , "a; , f & tes It.dicm Unibmo.
Aiiforu- parle d'une Mi'.gue de ri-jiére. Uiiib.a, iÎLvu-
tilis , fœ;n.
MAÎl, fubit. m. au pluriel les mails , [ M.-ilUt à m.m-
che long , avec lequel o.ijoik au mail. J Maileus lufo-
rius , i , m.
Mail , [ Ailée battre fr fern'ée de pl.-.nches , d-ins laquel-
le onjotie au m.ùl. } Splia:riftcriuiu m q.io tia.'atiii p;là-
luditi.r , genit. fph.isifterii , n.
Le Jeu du ruail. L.:daî cjuo globi luCbrii mailcis tm-
du'Uur.
MAILLE , fubft. fcin. [ Trou de refeau. ] Maciila , .u , f.
Cic. Var.
Maille d'une cotte d'armes. Hanms. Annulus , i , mafc;.
' '""i ■
Ja«i.je , ou Cotte de mailU;. Lorica hamis confcrra, £
foc m. yirg.
MAiLLb , Tache dans l'ail. Argcina , atis , n. Plin.
Maille de firrfrr.ï.v. Macula, x , itx.-n.*' Un perdreau^.
m.iuié. Pcrdicis pallns maculis variiis.
Maille , [ Petits mcnnoye de cuivrt , valant la moitié-
à'::,t denier, ] Minutia , a' , f.
l Ce mot dans S'-neçuc ligiiilie ia feprier.ie pj:iie d'ure .-T reol; )
On dit prove bialeir.cnt & famiixiemcnt en ce !ens , Il
n'apAS la mitille , il n'a pas le fou. Nilul eft lUi in mit-
nu. l'iaut. Nihit habet in locuiis. Hor.
Je n'ot rai/.ttr.ij pas la maille , jjour dire je n'en r:.û--
ba.ray rien. Ne tetuncius unus hinc abclie potcft. Ter.
On Al l'tLlE , ( U>: p:i,ce-matlU , un hvm/.-u fort athihé
à fes rntitéss foi^r /a moindre bagattile , £? ifui exi-'e
ji'fqiies à un; i;>adie. Ad res fi.as niniium plus a;quo-
attentas ou avidus.- Ad afllm ou ad Uuponoiain a,i[ èr-
es., di or.
On dît que Des gens ont toujours n.ailte à partir enfem-
l!.- , pour dire (qu'ils font en une diffaifton perpéftflle,-
Rixanrur femper inter le. Lices funt fcmper inter ii--
los. Piaut.
MAILLET , fubft. mafc. [ Gros marteau de bois. ] Mai-
Icus lii^neus, i , m.
MA'.LLEURE , fubft. .^em. en terme de Fauccnnede , Les
iiichis ou la variété des couleurs , qai font des m f il fes '
fhr lei plumes de i'oifeau de prove ) Varia: mitul».,,
K.k k k k ij;
T
8.IO M A î
iitiim ,f. pîur. Variëtas , âtls , fœm,
MAILLEZAIS , irille du foitou fur l'Autife , autrefois
EPifcof-ile. ] Mnlleacum , ci , n.
MAILLOT, fubft ni. [La>iges dont on en-velofbe les en
fins. 1 f.ifcias , arum , f. pi. Incanabùla , orum , n. pi.
Vlnut. Cuni , arum , f. pi.
MAIN , (uh[\. f. [ Partie du corfis qui efl h l'extrémité du
hr.%s. ] Manus , ùs , i. Cic.
La mr.in droite. Dcxtera ou dcxtia , ( on fous-sntend ma-
nus. ) Cicer. * L.i main gauche ou la gauche. Siniftra
ou Ixva , a; , t". (, On fous -entend manus. ) Citer.*- A
droit , àganrhe, ( à lu m.ii» droite , à la mai» gauche.)
Dexcrà , lîniftràvc , abl.
Miin ouverte , étendue. Explicita manu';. Excenfa ou
porrcda manus. Suint. Palma , a: , f . Cicer. * M.ùn
fermée. Pugnus , i , m. Ctc. Compreira in pugnuni ma-
nus Slui^t.
Ttrmer la main. Piignum facere. Cic.
Qui n'a qu'une w»»»" Unimânus , a , um. Liv. * ai'' «
cent miir.s. Centimïnus , a , um. Vtrg.Hor.
Lettres écrites de fa fropre main. Ptopriâ alicujus manu
licccrs. cic.
Je lui ay rendu vôtre lettre en main propre , je l'ay domiée
à lui-même. Tuas litteras dedi iplî m manus. Cic. ou
de manu ad maiiura. P!aut. * Un livre écrit a. la matn.
Liber manu fcriptus.
Un ouvrage fait à. la main ou de main d'homme. Opus
raanufadum , genit. operis manufafti, n. Manibus hu^
roanis claboratum opus. Cic. Opus faditium. Vlin. *
Un OUI r.ige fait de iu:ùi>de maître ,par un habile hoa-
ms. Opus fibre fadum. Plaut.
Tenir la main à un enfant , lui mener la m.iin pour lui
apprendre à écrire. Pucri fcrifacrc difcencis manum du-
ccre ou regere. Sil<i»t.
Un homme a deux mains , ( qui fe fert également des deux-
mains , ou qui eji ambidextre. ) Siniftrâ perinde utcns
ac dexteii.
On d t au figuré en ce fens , Un homme à deux mains ,
( qui efi au poil ^ à la pliir^s , comme l'on parle fami-
lièrement ) Utriufque Minervi- homo. 9etr.
Un cheval à deux mains , ( qui fcrt a monter , & à la
chaife. ) Equus fclîilis & curulis
Un cheval de main, ( qui fert à monter. ) Equus fcfli-
lis. Ovid.
A MAINS jointes , ( avec les verbes Trier , demander. )
Suppiiciter , «« intimis ac omnibus prccibus orare.
Tendere fuppliccs manus. Cic.
Battre desmai-ns. Flaudere , ou plaufam dare manibus.
Plaut. Ter. Maiia comploderc. Suint.
Trotter fes iuains l'une contre l'autre. Collidcre eu con-
tercrc manus. ^-int. Fetr. * Toucher dans la main. Ma-
num manu ferire. Dare dextras invicem.
WaiK fe dit fipuremert dans Iesf.fpieHions Imvanics.dont je vas
marquer les plus conlldcrables.
Avoir en main. In manu ou in procindu habcre. Cicer.
'^ y.iy e-ci TK.^in un habile homme V plein de :.éle pour
vôtre fcrvice Mihi clHn manibus vir & pixftantilli-
jno ingenio & fljgranti ciga te ftudio. Cic. * Jr.y en
main uns pièce pour lu: fxire de la p:ine. Efl; mihi in
manu , ou habeo p.-a* manibus , quo illi noccam , ou
Guo negotiuni iVccilàm , ou quo duras dcm , ( onfous-
entend pocnas. ) Ter.
Avoir la inaiu p.re , -Efre fur de la main , n'être point
enclin à dérober. Faraces manus non habere. Plaut.
PoNNER h, main aune Dam;, la mener, lui tiier k m.ir-
eher. ) Ducc'.c matroiiam man^i. f'irg. * Doincr , prê-
ter , teytdre la main à quelq:t'un , le fecourir , lui aider.
Auxiliarem manum ou operam alicui prsbere ou prief-
fSkK. Aliqucm a'Lxilio juvare. Cic. * ils fe frètent la
M A ï
main les uns aux autres. Mutuô fe juvant. Mutûas fîbt
tradunt opéras. Tir. * il vous donne la main pour vous
relever de vôtre fnalheur. Jacenti tibi dexcram pord-
git. Cic. * Donner la main à un cheval , lui lâcher l*
bride. Equo dare laxas habenas. Virg. Remittere habe-
nas equo Cicer. ou frïna. Ovid. * Donner la main ,
{.faire honneur à q.".elqu'tm , en lui do-.mant la droite ,
ou le haut du pr.vc. ) Ccdere ou dare alicui manum.
Cedere locum honoraciorem. Plaut. * Donner la m.ti/t
au jeu. Manus remittere in aier ludo. Suet. * Donner
les maint à une chofe , ( y confentir. ) Alicui rei alFen-
tiri , f ior , iris , aitnfus fnm ) depon. Aliquid pro-
bare, ( o , as , avi , atum. ) Cic* Donner les mains , fi
csnfefj.r vaincu. Dedere manus. Lucr. Dare manus. OV.
Ovid. Tendere manus. Ci^'. Palmam •« herbam date
ou porrigere ( Proverbe Latin. )
EsTRE aux -mains. ( Combattte. ) Manus confcrere. Cicer.
Manibus pra:lium iacere. Sd/Z/vj^ Przliis contendere.
Cif-
Est RE entre les mains. * L'.tffaire efl entre vos mains, vous
en êtes le maître. Hijufcc rei potcllas omnis in te lita
efl:. Ci'. *- ta victoire tfl entre vos mains , ou dépend
abfolument de vous. Vidoria in tuis manibus elh Liv,
Taire main ba(fe fur les ennc:nis Holtcs intcrnecione ca:-
dere. Liv. Hoftcs interficere ou occidione occuierc.Cii:.
Hoftes interficere df.
pAiREyi main , [ Faire quelque profit injtifle dans un em-
ploy , grivclcr. ] Provincià aliquâ ad quillus fuos abu-
ti. Cic. Rem (uanVrapînis augoie , ou ampliorem fa-
cere.* Faire u: e chofe haute à la main ou de haute lut-
t'. Pro imperio aliquid agere. Lw.
Imposer les nains , [ Donner les Ordres facrez.. ) Im^o-
nere alicai manus. .Sacris initiare ou inaugurare ali-
qucm. ( Ce qui fe fait en mett.mt les mains fur la tête
de celui qu'on confie re Prêtre,
"On dit ironiquement , Faire imposition des mains fuif
quelqu'un , le battre. Inferre manus alicui. Cic.
Lasche '< la main à quelqu'un, -ne le plus retenir, lui laif-
fer faire ce qu'ilveut. Alicui remittere habenas. Cic. ou
fra;nos. Plin Jun. * Lâcher la miin , relâcher du prix
d'une chofe. De precio aliquid rcnyittere ou relaxare.ÇiV.
Se laver les mains d'u-ne chofe , (.témoigner n'y avoir au-
cune part , qu'on n'en efi point refponfable , qu'on n'y con-
tribué point. Manus fuas rei alicujus immunes prxfta-
re. '*- il a les mains nettes de ce parricide. Non eil aiS-
nis iftius parricidii. Iftius parricidii ou ifto parricidio
manus babet immuncs.
Lever les mains au Ciel , avoir recours À Dieu , implorer
fonfecours. Attollete û« tendere manus ad cœlum. Va-
care Deum in auxilium. Ovid. * Lever la main. ^ Tai-
re ferment en Juflice , en levant la main , (S' promettant
à Dieu de dire vérité. ) Dicere facramentum. Hor. *
F.îiVe lever la main a quelqu'un. Adigere aliqucm fa-
cramcnto. Cic. * Lever la main fur quelqu'un , le me-
nacer de le frapper. Intentare manus alicui. Hirt. ou
in aliquem Liv.
Lier les mjiins à quelqu'un , ( L'empêcher de faire une
chofe. ) Vetaie ou p.ohlbere aliqucm aliquid facere ,
ou ne aliquid faciat. * J'ay les mai-ns liées dans cette
affaire ,je ne puis pas agir comine je vo:idr$is bien, PtO
nutu & arbitrio roeo rem gercre i;oa licet.
MtTTRï la m.iin à l'auire. Manum operi admovere.
Ovid. Se operi accingerr. î'irg. ou ad Oj-us. liv. * il
faut mettre U m.iin à l'œhvre Fado opus cil Terent,
* Mettre la dernière m.-.in h un ouvrage , U finir. Sura-
mam manum operi imponere. Ma:iura cxtremam ope-
ri ponere. Plin. * Recevoir la dernière main. Rccipere
ultimam manum. Petr. * Alettre quelque chvfe en m^in
tierce. Aliquid apud fcqueûrcm on fcqucicrum depoae-
"MAI
• -rt. Sequefiro aliquid ponere, plaut. * Mettre quelqu'un
entre les mMin d'un autre. Tradere aliquem in manus.
In raanum alicujus dare. Cic. * J-'ûvï a-vez.mal conduit
celuy q:t'on a mis entre vos mAtr.s. Inconliliafti sum ,
C|ui tihi mandatu? cil , ou qui fîdei tui commilTus elt.
"^ Certes ce -jeune ho/ame e fi mis e» m.z:.v^ijss mains.
itdepol adolefccns fidei maiidatus malx. Plaut. ♦ Se
mettre entre les mains de quelqu'un. Se alicui perniit-
tere. Li-v. Se fé alicui cojninitceie Se illius mandare
fidei. Tirent.
SAhTTRt. la m^iÏK à l'encenfoir , ufurper fur les dreits de
l'Ez'iife. Jura divina ufurpare. * Sîcttre la rmin à lu
confcience. Excuteie fc. Ter. Incrofpicere mentem fuara.
Ci:. J'ay obtenu ceLi fans my.in mettre ,far>s rien déhour-
fer j fans aucune dépenfe. là habui eu obtinui fine uilo
fuir peu.
"Prendre l'ajf^iire de quelqu'un en mtin Caufam alicujus
fufcipere. Cic. Liv,
• Tenure U mAin , [ Demtnder l'aumône, ] AlFcin ou rti-
pem rogare. Juzi.
Remettre toutes chofes entre les mxins de quelqu'un. Om-
nia alicujus arbitrio permitterc. 0:nnia ad unius ar-
bicrium déferre. Cic. Ad unum refeire.
E» -venir .tux m.zias. Ad manus venirc. Liv. Confcrerc
inanum. Confevrc (igua. Cic.
Main fe dit en pliiûeurs phrafes adverbiales : comme
Cela ejl fait à li main , par collujion , de complot, d'in-
telligence. Compafto , ou de compafto , ou compofi-
to , ou ex compofto , id fadtum efr. * Attaquer qutl-
qu'un à main armée , ou les armes à la miin. Vi & ar
iris aliquem laceilêre ou provocare ou petere. Ciccr. *
Vous avez, la baie en main. Tua eft pila. In foro tuo
res asjitur. Vlaut.
T>e main en main , de l'un à l'Autre. Per manus df. *
De main en main , par tr.idttion. Per manus. Quint. *
Avoir des gens en main , à fa ma'in , à fa pOjle ,àf.-i
dévotion. Ad manum aliquos habcrc.
©ï LONGUE main , depuis fort long-temps. Jam à longo
tempère. Jam dudum. * La ville étoit fournie delà»
gue main , de tout ce qui était nsceffaire pour fa défen-
fe. Erant antiquitùs in oppido omnium rcruni ad bel-
lum apparatus. Ciif. * Je l'ay éprouvé de longue inaip..
Mulîo ufu illum probavi ou exploravi ou cxpertus fum.
50US-MAIN , adv. [ Clandefinansiit à la déroiée.'\ Clam.
Occulte Latcntcr , adv. Cicer. il envoy.t des gens fous
main pour épier fa contenance. Clam mifit quofdam ,
qui cum cxploiarent. Cnf * Ce Juge prend des deu;:
mains ou des deux parties. Ab uttaque parte aiuiiera
accipiî judex.
Main fe dit proverbialement daus ces expre/Tioiis. il vaut
mieux tendre la main , que le cou. { Il vaut mieux de-
mander l'aumône, que de dérober ) Prîeflat mauum por-
rigerc , eu rogare ftipem , quàm rapi in crucem. Lon
gè pra'llat mcndicare , quàm rapere ou furari. * // ne
va pas fans fes mains , il dérobe. Furaces habet manus.
'Blaut. * De marchand à marchand il n'y a que la main,
pour dire qu'i/ leur fujfit de fe toucher la main pour
faire un marché , f^ns aucun écrit. Dacis dextris nego-
■ciantur intcr fe irercatores. * Mettre le pain à la main
Àe quelqu'un , commencer fa fortune. Aliquid prï ma-
nu aiicui dare , quo utatur. Terent. * // a toujours les
ma-.ns dar.s fes poches. Il efl fans riin faire. Ab omni
opère celTat. Dclidem vitam agit. DcliJet totos dics. *
Les mains Lit n.fr.tjigcrit , pour dire qu';'i a envie de fe
battre. Gcftiunt illi pugni. Plaut. '* [l a envie d'écrire
ou de faire quelque fatire. Maledicos verfus in aliquem
gcftit fcribcre. Gcftit tnaiedicere alicui vcrfibus. Petr.
* Aller bride en main dans une affaire , s'y conduire
fagcjTient C?" avec pécantii.i , ne rien fricipitcr. Pia*-
M A I 8rt
defiter & cautè rem agere. Voyez. Bride.
Une main lave l'autre. Manus manum lavat. Pctr,
(^parlant dufecours mutuel qu'on fe rend. )
On dit en dioit , Main levée [ Acte qui détruit une
faifie. ] * Faire ou donner m.tin levée. Manum tollere
caduci juris •* Dem.xnder main levée. Poftulare ut iu-
icclio folvatur, & res à fequcftrc abeat.
Main mise, fubft. f^m. [ S.iife opposée à Ja main
levée, ] Manns à patrono in beneficium fuum injec-
ta. Manûs injeclio. * Ma'in mife , [ action de frat>~
per er de battre. ] Cet ho/nme ejl en colère , il ufe fou-
vent de main mife. Eft iracundus & getit procaccj
manus.
Main-morte , fubft. fem. Manus plané cm.ortua. * Les
gens de main morte , tous les corps cy cornmunautez. ci::i
acquièrent des héritages qui tombent en main-morte ,
(S" dont le Seigneur efl privé des droits cajltels qui a'-
rivent à chaque mutation. ) Homines manùs plané
emortux. Homines jugis mancipii.
On dit populairement & .'\-.mil!crcir;ent qu'tJ» hom~
me n'y va pas de main-morts , ( lorfqu' il frappe quel-
qu'un violemment. ) Non levi brachio fed pergtavi-
ter vcrherat.
Première main fe dit en terme de négoce , ( quand en
arhcie une chofe de la main de ceux qui l'cnt fahriqu's
ou recutiliie. ) Ab opifice aliquid emere , non à pro-
pola. '^ F.iire valoir une ferme par fes mains. Per ib
viUicari , ( or , aris , atus fum. ) dcp. Plin.
Main des éléphants , { leurs trompes dont ils prennent huf
nourriture. ) Manus elcpliantis. Cic.
Main j/i)/tr. AVanus ferrea. df. Harp.ïgo , g5nij , v.
s:^ù.::-Curt.
Main de papier , ( qui comprend iç. feiî'tlles. ) Charcj,
runi fcapus , i , m.
LA MAINE , [ Rivière qui fort des montagnes d'Air::-
fon , if qui traverfe la Province du Maine , C fe jette
dans la Loire. ] Mcduâna , X , î.
Le Maine , ou le Pays du Maine , ( dont les peuples f:
nommant Manccaux , (s" les femmes Mancelles { Ct.no-
manorum traftus , ùs m. Cenomania , x , f . ■*■ ( L-.s
peuples. Cenomani Auierci , orum , m. pi. )
La Vînt du M.iine. Meduana , £ , f .
Le D'jchÉ du Maine. Ducatus Mcduanenfis. m.
MAINT , m. Mainte , f. Crcber , bra , brum. Mul'.us ,
a , um,
[Ce mot n'efl plus que butlefque ,& tout au plus prëtique j
MAINTENANT , adverbe de temps , [ Préfentement , .î
préfint. ] Nunc. Jam. Cic. Modo. Ter. In prxfentia.
In prœfcnti. Cic.
Maintenant , [ En ce temps. ] Nunc. Hoc tempoi/
Cirer-
MAINTENIR , Verb. aft. [ Défendre, fiûtenir. ] Tuer! ,
( tucot , eris , tuïtus fum. ) Tutati , ( or , aiis , ati.-;
fum. } depon. ace. Defendere , ( do , dis , di , Car.\. j
Saftinetc , ( eo , es tenui , tentum. ) acl. ace. Cicer. ^
// a maintenu la République , £y L: maintient ei:cc,r
aujourd'huy de fon propre bien. Rempublicain paru-
nionio fuo tutatus elt & tutatut. Cicer. * S.' m.ii»:. -
nir , fe foùiatir dans un pofie oit l'on efi élevé. Digii.-
tatis fua: gradum tencrc ou tucri. Ciar. * // s'cfi m.ii,.-
tenu dans la faveur du Prince , malgré fes envieux,
G;atiani Principis invitis malevoiis tetinuit. Cver.
* Cef kiomme fe maintient bien. Prxclarè ftat vir ill-.-.
Ordine fuo liât. * Vous n'ignorez, pas ceux par qui j'.:.
été maintenu. Per quos homines ftttciim non i;j:v.-
ras. cicer, * Maintenir quelqu'un en la pojfeffion d'ir,i
héritage. Retinere aliquem in polfeiiior.e alicujus pra--
dii. Cic.-r. * Se maintenir enfanté. Se incoîumein pr^^.'r
tÂtï. Cicer.
Xkk!:!; iij
«li MAI
Main-i ïNiR , [ Soât.-fnir la -vérité d'une chofe. '\ Afîirma-
rc ou contendere aliquid verum efle.
MAINTIEN , fubft. m. [ Conten;ince. ] Status. Habitus,
lis , m. Cic.
MAJOR , fubft m. [ Officier de guerre cjui n différentes
fonctions (3" ^aalitiz.. ] Major , ôris , m.
MAJORITÉ , fubft. hni.[ Age auc^ttei on comme-me à
é,re maître de fes droits (Jf He fon hitn.'] Annus pie-
nus ii le^itimusrei fuas geiendï. jï.;as julta & légi-
tima , fœm.
MAjORQl'E, [ IJle fcr yille de même nom fur la Mer
Méditerrannée , (S" fur les côtes d'Efp.i^ne. ] Balearis
iBajor , ^enit. balearis majaris. Palma , a: , f . Majori-
ca , ae , fœra.
MAIRE , fubft. marc. [ M.ùtre dû Pul.iis. ] Magifter
palatii , m.
[ Ce. oit auirefûis ta préniicie dignité ou Royaume de France,
& le Grand Ma irr de la Ma:lun du Rûy.]
Maire le dit mauiteuanc , ( Du premier Offtcitr des J'il
lis , tfui fréfide aux Efc'/jevim tS" aux Confuls. ) Urbis
prarfccT:us , i , m
MAIRIE , fubft. fem. [ La dignité ds Maire. ] Palatii re-
;;ii pixfeitura , a: , f .
MAiRif , [ L'Office de MMre dam les Villes. ] Uibis pia:-
fctlura.
WAIRREIN , fubft. mafc [ Bots cimfé peur fiire des /«-
tailles. ] Maicria , a; , f . Matcries , ici , faL;ii. Ciic .
Colum.
MAIS , [ Conjonciion caujative. ] S;d. Vetùm. At. Alh
Veto. Autcin.
[Les àeuK detaicts mots veulent avoir quelque autre mot de
vant).^// iemet iniei X eu Foèilé , i)u'tn Pfole.
Mais eft: c|ueiqucfois advctbc. Je n'en puis mais., pour
due ,je ii'oijiiis pas càujé ,ce n'sft pasina faute. Non
lum in causa, id non cuipà meà tacium cit. A me uoa
id evenit.
MAISON, fubft. fem. [ Logis qu'on habite. ] &des , ium,
t. pi, Dornus , ûs , f. Cic.
£ Scrvius veut quV^dfj su fingiiiicr firnifie un Temple ii au
plurier une Mail, n ; & c'cil aul'.i le feiuimcni de ChsnliUi ;k
de Diomede ; ii:-anmoins l'iante a. dit ^-^di s volt. • .rf ta Jl ,
encep! [»» ego Le irême 11- lit dans Qiiinte-Cnice , & aille-.rs
Domui eft en r«it;ede la (e onJe Detlina fc» . ^ en l'a. lit de
la quatrième , 5{ il le décline ainfi, N i< V. I>om:4< , yi:r'v .
Dr.mi , feulement à la Qçieftion VU , &i aill-urs toùj; urs DmiU.
liai Doiîui AccaL Dm:ii!,j Ablat. Dotfj) , auircfois /Jc>i,i<. Nom
îi Voc. Pluncrs, Da,iiui Genit Domyinm d-? U feconie , &
tjueliTueffis , ûomuum , de ia quatri'.^me. Accaf. Dmxjs ou Vo-
viHs. Abîat. Dà',mhus , comme au Datif ]
Maison qui a p'tiftt-tirs corps de logi:.V)omn^ on ides mul-
tarum res^ionum. '^ S^ii a pluffeurs nppartcmens. Donms
multai'Um partium. * Q^ti a plrffletirs étages. Domus
pluriura contij^iiacionum.
Totit le ■.p.nr de la mai fon efl 'juide , pirfenne n'y loge.
Toca fupinior domus vacar. Cic.
fetite maifot!. Parva domus , fœm. pi. .(Eàlcula; , ajum,
f. plue. cic.
JIaison Royale, vtdcs rrgia:. Domus rcgia on auguila
Cic. Sttet Palatium. Cic.
Maison feule y environnk de rués de tous cotez.. Iiisùla,
X , f. Cic.
litAison de louage. Condntta ou meritotia domus * Aîat-
fin garnie. Domus omni ii/ftrui'.a fupellcilïili. * Ai/*;-
(on Je plstifanci , ma,ifnn de r'i:npa:,r!ie, m.iifo;. ii :Cha!afs.
Donnisraftica ,,f. Teûa fiivcftria n. pi. Villa , a: , f
(.ir. \<Wi ,gét'it nuis , n. Ter. * Un io/irg emhdi: de
flificurs m.iifms de plaifance, Pagus prxdiorum aiiiœ-
iritatt' fovmo(i!;î.n\us. l'etr. B:
si je luis à la maifon , jnon efprit tfl dehors ; & (i je fuis
dehors., .>inn efprit efi à la maifon. Si domi fum , iorrs clt
■saiaids ,,{ia foris fam,, aiiimus doail cîi^r\....i.
U Aï
Maison , [ Une famille , les domef.'qtus. ] Domus, fcemî-
lamilia ,3e, £. * Un de fa maifon , un de (es Uomelli-
qtes. Unus ex fuis ouex domefticis o» ex familiâ. Cic.
* La Déeffe même du falut r,e powroit fau-ver cette mai-
fii , qu.md elle le ■votidroit. Ipfa lî cupiat Salus , lêrva-
re prorsùs non poteft banc familiam. Ter. * ToMe fa
m.iifùn ne confi/lair qu'en un jeul io??ieftique . Solus fer-
vus eft ipf faitiilia. iHj&d.
Maison de Ville .pour Le corps des'Officiers qui la com
po'etft. Tota curia municipalis. PrarfeCtus &: /îdiles"
En ce .sens on appelle , La Maifon du Roy. Rcgia fami-
ha Qui func e domo & comitam Régis.
Cet hor.f/is a fuit une bonne maifo/i,a bien amiifé du bi.a.
Forcui'is loGuplet-avit fanùliain. Ctc. Rem iamUiarem.
benè fecit. Al n^uitas opes proceffit. Flin. Jun. Rem
fuain conflabilivic Ter.
Maison fe dit , i D'un-e race nchle, £J qtà defccnd de per-
fo.ines iliifires. ) Domus , f . Familia , x , fœm. Genus,.
genit geiiecis , n. * // étott d'une maifon ancienne iy
opulente , d'un efprit médiocre. Vêtus in familia nobi-
1 tas , magna- opes , ipfi médium ingenium. Tacit. ♦
Une m-T-ifon. ancienne. Vetuftis imaginibus famiha. Cic.
* Joindre deux grandes (S" noblts maifons enfembie. Duas-
magnas & iwbiles domos conjuugete Cic. * Il efl d'une
gr.iiide maifon. Nobili génère natus eft. Sunimo gcnere
prog;natiis. Claris ortus paientibus. Cic. * Elle a épou-
sé u,. enfant di. bonne m^^ifon. Nupht lu familiam Cla-
ra m. Cicr.
On dit proverbialement. Vendre une chofe par deffus les
rnaifùns , la -vendre fort cher. Cariits mukô vciidt-re
aliqtiid. * U en demande par defjus les maifons. Niniium
poftm'at. Ter.
MAISOaNÉc , fubil. fera. Terme populaire , qui figni-
lie , Toute une famille. Tota familia , genit. totius fa-
milia; , fccm
.MAISONNETTE , fubft. fem. [ Petite maifon. ] ^dicii-
[■£, arum, f. piur. Parvx xi.cs, g^mt. paivarum ajJiuai,,
fa-in. plut. Cafa. Laluia , a: , t. Mapalia , orjm , u.
p.ur. Pim.
MAisoNNiTTE OU Loge à Berger. Attegia; , arum , fœm..
pi Plin. Jun.
MÀISTRE , ( on prononce MaItre. fubft. m. Scigntitr-
qiii coni/.-.ande. ) Dominus , i , m. Cic.
Maistre , ( p.ir rapport .\ux fervitcurs à qui il comman-
de. jHeius , i, m. Tir. Dominus , i , m Cic.
Du M'aistk.e , ( par rapport aux valets. ) Htrilis & hoc
le. Ter. Dominïeus , a , um Petr. *'C'efi te fils de mon-
mettre. HciiliS eft filius. Heri filius. Ter.
Siui fuit for, ivai.Tf , ( p.irUnt d'un -v-det. ) Heiiiuga ,
X , m'. Famuliis htrifuga. Cutul, * Changer de maître.
Doniinum mutare Var.
On dit proverbialement , Tel maître , tel -valet. QiialiS'-
dominas , talis &. fervus. letr. Dignus domino fervuï.
Fiant.
Maistre-, [ Celui qui enfigne quelque art ou quelq:,e.
fcience. ] .Magifter , :n , m. i)odor , ôris , m i'rajc^-p.'-
tôt , ôris , m. Cic
M.'âtre d'école. Ludi magifter , tri , mafc Magfter lu-
dî , m. cic.
l.l.'.itre d'éloquence. Dicen.ti ou elc^pentiar magifter.
^iiht. Dicendi artifex & doilor. Cic. '* Maître de jiJié-
toriqus. Doilor Rhecoricus Cic. Rhctor , ôris , mafc,
iîluiyd. * Maiire des Langues ,qittles thfeigne Lingua-
ru m dortor.
l'N sous-maÎtre. Ance fchoISnus , i ,m. Pf/»-.
Maistr- (e dit aufti , ( dans les mécaniques parmi les-
Artifans. ) M.igilter , tri , m. Opifex. Artifex , ïcis ,.
cora, gen. Cic. Mntre coi dcn/iier. Satox juratus,£e»«/...
iLtoiis jurati , maftu.
MAI
[ Et ainfi des aMtrfsTrofefîîons de U vie, parce qa'auiour.{''hul
pour être pâlie maillre dans quelque mctier , il faut prêter
1er lenc en fuHice J
Maistrï des hautes œuvres , ( on appelle ainfi le Ssur-
rcart. ] Carnifex , ïcis , m. Tortor , ôris , m. Cic.
Maistre :ies hxjf-s xrtz'res , ou Cureur de retrMs. Fori-
catius , it , m. Curicor latrinarum. * Mxijhe Boueux,
ejai a foin d'tnicver les boues des -vilies. Curatoc cloa-
carum & foHium urbis.
QiJt tjl fon m iifr:" on mxi^re de [es tfroitr , ( qui ne dépend
de pe'fonne.) Qui fuarum reriim dominus eft. Cic. Qui
eft fiio? fpontis. Ceir Qui e(l fui juris. * Eflre le muflre
ahfohi d'un lie». Summum imperium in aliquo loco
lin:->e'C. Sumiro cum iniperio elfe in alitjno loîo. Do-
minatu fuo tencrc locum aliquem. Cic. * Il en n me
comme d'ure chofe dont il hoit le mziflye. Ufù'; efl.re
iftà , pio fiià. Tfr. * Vou'oir être le maiflre des biens de
quelijuHn. Vciic ciTc rfoininiim in bonis altcujus 0'^-
* Faire le !}i.%i;]re. Arbitrium rorursi agerc. Summo
pro imperio agere. Cic. * Il s'ejf fuit le muifire C l-
(eigneiir. Adcptus cil rcri:m. Tacit.
Maistre fe dit figurément en ce fcns , pour ( dlui qui
commande a [es pajfions , ou qui domine fur tes (firits )
Dominus, i , m. * Ileft le minfire de l'efprit de fon frère.
Dorninatur fratri. Cic. * Il efi le mxifire de [es paffions,
il le> domine, il n'en ejl point miifirifé. Doniinatur in
afFcftibus. Quint. Sibi imperiofus eft. Rcfponclet luis
cupidmibus. Hor. Scit refrenare cupidincs. Hor, * //
n'ejl pas le maijire de fa colère , // ne peut plus la rete-
nir. Iracundiam coliibcre ou contincre oh tenere am-
pliùs non poteft. Ir^ fua: moderari nequit. Cic.'' Ken-
dez.-Tjous le maifire de i-ôtre efprir , il efi vôtre tiran ,
6? fotts l'efcl.ive , donnez, lui un frein O'" le ch.trgez. de
chaînes. Animum rcge , qui ni(i paret , impcrar, hiinc
fienis , hune cateua compelce. Hor. * Celui qiit ejl ri-
che efi le m:\iflr e de Ix fortune , il en fait ce qu'il veut.
Quilquis nummos habct , fuo arbitrio fortunani tem-
pérât. Petr.* Des motivemens dont on n'efi plus h maif-
tre. Motus animi impotentes. Cic.
Maistre, [,6)«iî/«fe' qu'oyi donne à pluficiir' rfficien ICand
Matfre de la Maifon du Roi. Regii palatu Miniller on
Magifter * Grand Maifire de l'Artillei ie. Suminus ma-
-cliinaiTicntorum bcUicorum prxfcctus. Summus aima-
mcnrai-iorum pia-feftus. * G'-and Maifire d( U G.irde-
robe. Summus à vcftibus regiis. A fupelicdlili fummiis
prîefeftus & magifter. * Grand Maifire des cérémonies.
Rituum , ca;rcmoniarum fumnuis moderjtor
Maistre d'Hôtel. Cellarii regii Mmiilcr, on. en un mot
Tricliniarches , a: , m. l'etr. * Maifire S^ueux , ou
Xcnyer de cuifme chez le Roi. Culinarum raagifter. Fer-
culorum regiotum Archimagîrus , i , m.
Maistre fe dit auifi ( de quelques officiers de la robe. )
Magifter. * Maifire des Reque fies. 'Libellorum fuppli-
cum magifter. A libellis fupplicibus. * M.iifire des
Comptes. Regiarum rationum magifter. A regiis ratio
nibus. * Maifire de la Monnoye. Monetarius , li , m.
^ M.iijîre de la chambre aux deniers. Arcarius , li , m.
* Maifire des Pofies. Veredanis prarfctlus.
Maistre fe dit en mauvaife part , ( à l'égard de ceux
qui fe fignalcnt par quelque mauvaife qualité. ) comme
Un maifire fripon. Homo omnium neqiiiliimus. Cic.
^* M.^ifire fourbe. Egregius fycophanta , gcnit. egrcgii
fycopbanta: , m. * Un Mtifire voleur. Trifur, uris ,
m. Flaut. * Un maifire empoifonneur. Trivencficus ,
ci , m. Ter.
MAISTRESSE , f /'cowoBffj:, Maîtresse. ) f f , [D'une
maifon , d'un logis. ) Domina, x , (. ( qi.-i fait au
datif plurier dominahns. ) * Maitreffe , ( p.ir rapport
fi;*x valets. ) Domina, Hera , a; , f . Ter.
MAI srj
J'ûUS aveu viyJu cette femme rnaitriffe de vi^t hien< , ef
e' eft nourrir une vipère dans vôtre feiv. Hanc malic-
rem dominam de tais rébus fecifti , & tu vipcra.n fub
aiâ iiuttîcas. Tctr.
MaistREîse , ( parlant d'une fille qu'un jeune hj nme r?-
cljcrche en mariage. ) Domina , Arnica , a: , f. Ter.
( on le dit aujjfi de celle qu'on e>.t retient (3" dont oi»
abufe , Ainica. )
M.A1 STif-ESSE d'école ,{ qui cnfeigne à lire.) Ma^iftra,
X , f. Ludi magiftra.
MaistRESSE , ( qui enfeignc quelque art Q\x proftffion. \
Magiftra alicujus artis. Cic.
La MAISTRESSE roué d'un horloge , ( la princip.ile roué.)
Horologii rota praxipua. l'rinceps rota.
MAISTRISE , ( prononcez. Maîtrise. ) f. f . [ La qualité
de maifire. ] Magifterium , ii , n. Colitm.
MAISTRiSER. , (prononcez. Maîtriser. ) V. aft, [S«
rendre maifire de quelqu'un , lui comimnder avec h.zu-
tcur. ] Ahcui diftridè imperare , ( o , a? , avi , atum.)
Porainari alicui oh in aliqi;e:n , ( or , ans , atus fum.)
4cp. Cic. •* Maifirifer fes palfions. Imperare cupiditati-
bus. Rcfponfare cupidinibus. Cic. Horat.
Je nappeiUrai pas celui-là libre qui efi maifirifë par une
f:/n>/ie , à q:ti elle impofe des Icix (3" à qui elle prefrir,
ordonne Ç?" défend tout ce que bon lui ferrble An ille
mihi libet , cui mulier imperat , oui legcs irr;p^.^it ,
jubet , vctat quod jiibetur ? Cic
MAJUSCULE , ou Lettre majuscule , [ XJne grande
lettre. ] Gicndis iittera. Q^jadrata litteta l'etr. yoyez..
Lettre.
MAL , f. m. [ Siiii efi oppofé à bien. ] îrîalum , i , n. C;-.
Ciux qui n'ont pcitit fait de mal n'ont rieit à cr.<ii::dr-.
Nil'.ii tinient qui nihil commiferunt. Cic. * Les f^ens
d.' bien s'eml-èchent de faire le mal par le fui a,i;i:ur de
la vertu , ET les méch.ms ne fe retiennent de mil faire
que par la crainte des fupplices. Bonicdeiunt peccarc
virturis amore , mali vcrô nihil aJmitcunt in fe pœ-
na- formidine. Hor. * Ma trop grande failité vous
donne occafion de mal faire. Malc te docct mci facili-
tas niu!;a. 2'er. ^ ^:^<c-i mal ai-je fait ■ Quid feci ?
Qtiid m«li feci ? // efi fçavant à mal faire. Doflus eft
ad malè tacicndum. Plaut. * Je comprends dis à pré-
fent le mal que je me fuis fait. Quid mihi fcceri.n in-
teiligo. Petr. { on fous-entend mali. )
Mal , [ M.iladie. ] On dit maux au plurier. Malum , i ,
n. Dolor , ôiis , m. Moibus , i , m. Cic. Cdf.
Mal d'aventure , [ Apofiume qui vient aux doigts ] Tu-
bcrculam fjpe.ficiarium , ii , n.
Mal-caduc , ou Le haut-mal. iîorbus com'.tialis > m.
Plin. C.aducus morbus , m. Major morbus , m. Celf.
Hcrculcus morbus , m. Sacet morbus , m. Lues de'îfi-
ca eu facra , f. AurelVici. Morbus fonticus , m. Plin.
* S;tjet au m.t' caduc , q'ii tombe du h.mt mal. Q_ii
comitiali morbo affiidlatur. Tacit. Comitialis homo.
Plin.
Mal d'efiomac. Rofio , ouïs , f. Refolutio ftomachi , f.
Acrimonia (touiaciii , f. Fiin.* Avoir mal à l'efiom.tc.
Avoir des mxux d'efiomac. Laborare ftomacho. Cic.
'^ Il a d.es maux d'efiomac. Cardi.rcus eft. Hor.
MAL'de cœur. Coidolinm , ii , n. * Mal du foye. Hepata-
rius morbus. pLiUt. * M%1 de côté Dolor laccrum. Her.
Latcralis dolor, acutus & pungens. Cic* il a un grand
mal de côté iS" de reins. Latus & renés morbo acuto
tentantur. Hor. Acutus larcris dolor & renum illum
corripuit. Cic. * Mal de rate. Licais morbus. Affec-
tus lienis. * Mal des yeux. Valetudo oculorum. CiV.*
Mal de tête. Capitis dolor. Cic. * Avoir mal à U tête.
Habcre capitis doloicni. gluint. * Le foleil m'x fait
mal à la tête j qu J'^i -Mal à /-•} ijfe d'avoir été oa
8f4 MAL
jû'.eU. Caput mihi à foie dolet. Tlln. eu Condolst. Tîhiil.
■* Le 'uent m'a fuir mat à lit tête. Mihi de vento capte
. mifeiè condoluit. Fixât* il fent de gmvds mnux de tac
conttniali. Ptemitur dolonbus capitis véhément ibus &
alTiduic. Cic. * Cela, donne ou cnuÇe des }/tiw>: de tète.
ïà raovct capicis dolores. Cic. * Il lui prit tour d'un
. ■ coup un grand mal de tête. Subiras doloi capitis ortus
cft. Hune fubitus capitis dolor conipuic. Celj.
Mal , ( qu'on a fur mer , Bondijpment d'tfioweic , qui
fait -vomir qtiund on n'efl pus accoutumé d'aller fur
mer. ] Naufea , x , i. Flin.
MAL de mère , [ S/ifocition caufee pur la matrice , qui
remonte (s" qui caufe an fexe un étonffe?nent. ] L'tcri
ftranguîatus , ûs , m. Vulvs ftrangulacus. rlin. Prx-
focacio n)atiLcis,f. A^rel-l'iSt.
Mal de Naplts , [ C'ifi le nom qu'on donne en Trnnce à la
^rojfc -vérole , à caafe que les FrM.iois l'apportèrent <*«-
nefois aufiegc de Kapies. ] On l'appelle /« -vilain mil ,
m.fladie -vénérienne. Lues vencrea , génit. luis vcne
rea: , f. Moibus gallicus , i , m.
Mal d'er/ant, ou Les douleurs de l'er.fantement. L7tcii
doloies. Ter.
Tille efi en mxl d'enfant , 'Elle eft dans les douleurs dt
l'cn'ja-ntemenl. Utero i!li exovti funt dolores. iHaut.
Laboraî è puerperio. VU-ut. Laboiat è dolorc pucrpe
ra. Ter.
sut a md aux pieds , qui a la goule. yEgcr pedibus.
Saluft. Suint, ^cer pedcs. Aul-Gel. Qui laborat ex
pedibus. Cic. Podagiicus , i , m.
Mal Contagieux , ( q''-ti fe gigne isr qui fe communique. )
Contagium , ii , n. Virg. Contagio , onis , f, Cic.
Contagcs , is , f. Lucr.
Prendke du mal. Morbimi contiaherc (»« coiicipere. Flin.
Coltim. '* Je me porte un peu plus tnal que de coutume.
Ego valeo paulè deteriùs, cpàin foleo. fic.'^Se trou-jer
mal Malè ou graviter fe habcre. Cic. * Vous me fanes
mal. Mihi doîoreni facis ou mcves. Cic.
Mal , [ Malheur , difgrace , infortune. ] Mahim. L-Jor-
tunium , i , n. Calair.itas , âtis , f. Cic. * Tous Us
maux me fuivent. Omnia me iiiala conftftar.tur.
Ilaut. * Une nuée de maux me mtnacç. Terme ini-
pendent ma!a. Ter. * Un mal n'arrii:e Jamais fui.
Adnialum, maia; rcs p'iurima- agglutinant le. Tr.
* Ajouter mal fur- mal. Malum adjiccre malo Ma-
lum ex alio adjicere.
Mal fe dir advf.bialeaicr.t. Malè. Perpeiàm. adv. Cic
* // m'en fr.it mal. Malè animo eft. Tir.
Mal morig!né.îAz]è moratus. FUut. *■ Mal affecriorjié
envers quelqu'un. Erga aliqucm nialè animatus , ci.
malè affeftus. Suct.'* ^Mal ajjaifonné. Malè condîuis , a,
um. Her. * Maltraité. Malè acceprus. C)V.* Des -vers
mal faits. Ma'c nati vcifus. Bor. "' Lh: pl.ufr md i.m-
tloyé. Malè Iccarum ou pofitum bcncikium. Cic.
CoNN ER ou tneitrs mal fin argent.U.ile crcdcre pccuniam.
Plaut. * D:re l'ti mrd ou parler mal de qiielqi^'un. Ad-
vcrsùs aliqiien-i diccic. IiKlemcnrct ou acerbe in ali-
qucm dicere. Non rcdè alicui dicere. l'Iran. Graviiis
in aliqucm dicere. Malè loqvi alicui. Ter. * On parle
m.-il de -x-oiis daKS le monde. Malè tibl dio^atur vulg6
in fernionil-us. Flaiic. * l^oi-.s le picncz mal. Non reftc
accipis. Pciperà-m ou perverse accipis. Ter. au mtcrpre-
taris. Cic.* Traiter quelqu'un. :nr.i dep.ïroles. Malè yer
bis aliqucm accipcie- Ttr. Inclcnienrcr verbi^s a"
accircrc. Flaut. * Vouloir du mal a quelqu'un.
verbis aiiquci
Malè
•vellê alicui. McLvoluni ciTc in aliqueni. Cic. * il m'a
■mis mal avec lui. Milii illum inconciliavit. Vlaut.
'■* Ce n'efl pas mal d'r.zs':r fait le voy.ige en vingt ET
*» jours. Uiio & vigclîmo die hoc iter con>iciire ,
Éitis (Irenuè. Cic.
MAL
Mal Ce dît proverBialement en ces. plirafes, Ma! fur mttî^.
n'eft pas fanté. Malum additum malo non facit ad fa-
nicatem , ou non conducit fanitati. Mala malis addita
non prïftant fanitatem. * Tomber de fièvre en ch.tud
mal , pour dire D'un petit accident tomber dans un plus
grand. E minlmo maio in aliud niajus incidere. Ex
Carybdi in Scyllain C on fous-enteyid incidere. )
[ ïtovcibe Litin ptls de deux rochers Sc>lla & Carybde ,qui font
d.in^ la mer où les vaifl'eaux foni oïdinaircmeiit naufrage. ]
On dit , Chacun fini fon mal. Suum quifque fèntit ma-
lum. Suum cuique malum , ( on fous-entend eft. ) * De
deux m.iux il faut éviter le pire , pour dire // faut
foujfrir un petit mal pour en éviter un plus grartd. Hoc
fuliinerc , raajus ne vcniat malum. F'ud.
On dit qirU« homtne ifi mal à cheval , ou que fe s affai-
res vont mal. Oiiuiia illi ruunc in pejus. Res illius
lublapfi referuntur. Peffimè ilIi ert:. M.itantur omnia-
in pejus. ( Ces exprtjjions font de bons Auteurs. )
MAL le |oint enhn à {.lulieuis mois .qu'on trouvera dans la fui-
te , chiCL'n félon l'oï.ire de l'Al|>habct.
MALABATHRUM , 1". m. [ Plante médecinale qui entre
aans la compofition de la thériaque. ] Malabafhrum ,
tri , n. Fohuiu Indicnm , i , n.
MALADE , adj; m. & f. ^.^cr , a:gra , acgrum. /ïgro-
tus , a , um. Cic. Hor. * Malade d'une grande mala-
die. ,€ger morbo gr.ivi. Cic. * Malade d'une playe.
.€gcr ex vulncre. Ltv. * D'un cours de ventre. /Egci'
alvi fluoré. Ctlf.
EsTRt malade , ./Egrctare , ( o , as , avi , arum. ) La-
borarc morbo. filictari ou tentari ou confliftari mor--
bo. Afll;àari adversa ou iniquâ valetudine. ^gro cor-
pore elle. Cil-. * Ejfre malade au lit. Decumbcre. Lec-
to ter.cri ou detiueri. Cic. * Ejire malade de la m)tla-
die dent on meurt. NovifTimâ valetudine confliclari..
Flin-Jun. * ijhe fort tn.^lade , grièvement , d.inge--
reufement. Pcticuloaè xgrotare. Graviter ou gravifîi-
mè , ou morbo giaviflîmo urgeri. ( Le contraire efi
Leviter a;grorare, Ej?'*' légértincnt m.xlade.) * Je n'ai
pas été m.iUde de corps ^mais d'tfprit. A morbo valai,
ab animo xgcr fui. Flaut.
ToMBEROK -venir X être malade. In morbum cadere ,■
ou incidere ou delâbi. Cic. In advetfam valetudinem
incidere. Suet. In ir.orbum conjici. Flaut. * Retomber
malade in morbum demtegro incidere. Cic. Corripi
adversâ valetudine. Tii.'-if. " Rendre quelqu'un malade, ■
U f.ure m.'.larie. Motbum alicui atferre. Flaut. Advcr-
fam valetudir.cni aiicui crcare. f'-lf- * ^"'''•^ '^ mala-
de. Siinulare ou mentiti morbuœ. Simularc fe «gro--
tare. Siii'Uiarc a-grum. L:v.
Malade fcdit figurèment ( de ce qui al.ére la fanté er
le repos de l'efpr'il.'] Malade d'tfprtt. jEgcr anirtM. Liv.
ws aiiimo. CJr. «« ab aninio. Plant. * La République'-
efi malade, ^gia efi Rcirublica. Cic.
On- dit , Un liri malade , [ quand il perd fa ci»ileur C
de fa bor.ré. ] Marcidum viiium. S;.'-.'. «
MALADRERIE , f. f. [ Petit hipit.tl fondé pei:r les ns%.
lades (S- pour- les lépreux.-'^ Valftu^inarjum , n , neuf.
Cclum.
MALADIE , f f. [ Dérèglement- des humeurs du corps.J.
Morbus , i , m. .^grctatio , ônis , f. Cic. Invalctudo ,
ïnis , f. Advcrfa valetudo , ^œit.adverfa: valetudinis ,
f. Cic. Ter.
Maladie fopi-ihrire qui Ce jctrt fur la populace Moibus pa-
labundus. Morbus qui pnvatim , fparfmque fingulos
occupât. Lues , gcn. k-is , f M^nbus fiiitns ,ge» morbi
flucntis , m. Lucen. Mcrbus cœli."* Maladie contagieu-
/f.-Conraî^iofus morbus. Contagium , li , n. •♦ M.-ladit
cachée Cacns morbus. Colunt. * M.tl.fdie opini.itr^.
Tcnax rcojbus. Suu .* Maladie incurable, irréwédi.iUe.
Morbus^
M A t
Xîorbiis iiifaiiabilis. Cic. ou irremediabilis. Plin* Ma-
ladie lUngereitJe. Periculofus eu anceps morbus. Siiet.
* tuUdie in-uétérce , aigut. Inveteratus morbus. Cdf.
Morbus acucus & acer. Plaut.
Avoir une maladie. Occupari ou tencri on tcntari aliquo
morbo. Cic* Ejhe attaqué ou pris de maladie. Corripi
inorbo. Implicari morbo ou in morbum. L/t;.* Gagner
ou prendre quelque maladie. Morbum ou malum con-
traheie. Flin. Cic. Concipere morbum, Colum* Tom-
ber dans quelque maladie. Catierc ou incidcre in mor-
bum. D^'labi o:i incurrcre m morbum. Cic. * Retomber
dans une maladie , ou Retomber ( misfeul. ; In morbum
recidere. Sen. * Relever d'une maladie. AiTurgere ex
morbo , convalelccre ex morbo. Relevari morbo. Re-
creari è morbo, Cic. Recolligere fe ex longâ valetuôi-
nc. flin. * Sortir , échapper d'une maladie. Evadere ex
morbo. Emergcrc ex incommoda valetudinc. Cic. * li
tfi bien remis de fa m.tladie. ValctuJo ipfius confirma-
ta eft à veteri morbo. Ex morbo convaluit. Cic* Cet-
te mal.zdie m'a pris tout d'un coup. Mihi derepentè
morbus incidic. PLtut. LTiprovisô me morbus oppref-
lic. Cic. Repente me invaiic morbus. 2Vr.
Les maladies -vu, ment de la corrupticn du fang , ou de
i.1 furabondance de la pituite iv de la bile. Cùni lan-
guis corruptus eft , aut pituita rcdundat , auc bilis
in corpore , morbi a?grotationefque r.afcuntur. Cic.
* C(.tte maladie eft au dijj'iis de tous les remèdes.
Hic morbus non admittit curationeni & vincit mcdi-
camenta. Celf. * La maladie ira mieux. Melius erit
ifti morbo. Plaut. * La maladie aug-mente ou s'augmen-
te. Morbus ingravcfcit ou ex.ifpeiatur. cAc Aniplior
fadtus eft- morbus. Auftus eft morbus. Ter. Mjibus
aggravcfcit. * Remédier aux mtla.lies. Auxiliari mor-
bis. Plin. Curaie niorbos. èiuint. Mcdicinam faccre
niorbis. Plaut. Mcderi morbis. ^tint. Levaie mor-
bum. * Mourir de maladie. Perirc morbo. Hor. Op-
primi ou exringui morbo. Cic.
Maladie ie dit figurément , Les vidadies de l'ame font
les convoitifes inf'.liables dis rich:ff"S , de la gloire t?
des fales voluptez. Mtirbi animi jfunt immenla: cupidi-
tares & inanes divitiarum , gloriï , libidinoiàrum
etiam voluptatum. Cic. * il a la maladie des livres.
Infanit hbrorum amore.
Bl-'iLADIF , m. Maladive, f. adj. [ fS^ui e(l fouvent
malade er incommodé , g^i a une fauté fort foible. ]
Morbofus. Plaut. Morbidus. Valctudinarius , a , um.
Infîrmus , a , um. Cat. Celf. Qiti valetudinc eft in-
firma ou incommoda ou tentii. Cic. * Il a de l'efprit
fy eft aftez. bien fait de fa perfomie , mais fa trop gran-
de ardeur (Jf fon trop gr.ind feu le rend m^lidif Ingc-
nicfus eft & bono tilo { id eft pulchtà fpccie , ) etiamfi
morbofus. Perr.
MAL- A DROIT , m. Mal-adboite , f. adj. [ «Jf»' man-
que d'adreft'e. ] Minus ou parùm induftrius , a , um.
Parùm fblers , cttis , oam gen. Panim dextcr , tra ou
tera , trum ou terum. Induftria: & dexteritanis expcrs.
omn. gen. Cic. ( On dit au Comparatif \n\v{\t\Qi Si
hoc induftrius. Solertior Se hoc folertius. Dexterior &
hoc dexterius ; tr au Superlatif maxime induftrius ,
Solertillimus , a , um. )
MAL- ADROITEMENT , adv. [ D'une nmùere mal-
adroite. ] Parùm in iuftiiè o» folcrrer. adv. Cic.
M.\L-ADVENTURE , ( on prononce Mal-avanture.) f.
f. [ Mauvaije rencontre. ] Infortunium , il , n. Mala
fors ,gen. mala; fortis , f. Sinifter cafus , gen. ilniftri
casûs , m. ( oyt dit mieux m.xuvaife AvENTURt. )
MAL-ADVISÉ , {on prononce Mal-avisÉ. ) m. Mal-
ABvisÉf , t. [ Imprudent. ] Impriîdïns. luconfultus.
ïeuiciaxius. lacaut-^is i a ^ om, ds.
MAL 8,5
MAL-AISÉ , m. Mal- aisÉe , f. adj. Difficilis & hoc le ,
adj. ( qui fait au ComparatifDifàcûïot & hoc diffici-
lius ; 'S au Superlatif V)'\R\cû\\vc.\is ,a , um. ) Cic.
Mal-aise à faire. Difficile faftu. * Adiré. Difficile
diftu. Cic. * A croire. Difficile ad fidcni. hiv.
Un homme mal-aifi à contenter. Difficilis Homo. Cic.
* Un chemin mal-aifé. Difficilis via. Ovid.
On dit qn'Un homm.e eft m.il-aifé , ( lorfqu'il doit de tout
les cotez.. ) Non faciliimè agit. Ter.
On appelle , Un riche mal-aifé , Un homme qui a be.tu-
ccup de bien , mais qui eft faifi C qui ne s'en peut pas
aider. Qui inter opes eget. Alter Tantalas à labris
liciens. Hor.
MALAISÉMENT, adv. l Difficilement , avec peine. }
Difficulter. DifficiUter. adv. Cic.
MAL-BASTI , m. Mal-bastie , f. [ Qui eft mal-fait ,
parlant d'un bâtiment , ou de quelque autre ouvrage, 1
Malè coiiftruitus ou sdificatus , a , um. Plin.
Mal-b asti , [ Mauffade , parlant des corps. ] Malè com-
pofirus ou conftitutus , a , um. Cic.
Mal-basti , l Qui ne fe porte pas bien , qui eft débifé. l
Qui malè fc habet. Cui mais eft. Pl.^.ut.
MAL-CONTENT, { on prononce Mal-contant. ) m.
Mal-contente , f. [ Qui n'tft pas content de quel-
qu'un. ] Aiicui otFcnfus l'oyez. M^.scontent.
Mal-content j { à qui on n'a pas donné falisfaiiion,'\
Ctii fatisEiclum non eft. Cui non faiT:uai eft fans.
MALÉDICTION, f. f. \_ Imprécation qu'on fait contre
q.telqu'un , lui foukaitan: du mal, ] Dira; , arum,f. pL
Cic. Dira deprecationes igen. dirarum deprccationum,
t. pi. Plin. * Donner , charger quelqu'un de malédic-
tions. Aiicui malè»» mala precari. Cic. Compoiîtas di-
ras alicui impiecari. T-.icit. Diras pœnas aiicui iniptc-
cari. Pltn. Diris dcvoverc ahc]>iem. Ovid. Malta mala
alicui ingerere. Execiari aliqucm. Cic. Plaut.
MALE-FAÇON , fubft. f. [ Défaut qui fe trouve daes
la m.miire dont une ehofe eft faite. ] luconcinnitas ,
ari'î , f.
MALEFICE, f. m . [ Swa'/cr j>, ] Fafcinacio , ôois , f;
FliK Vcncficium , ii , n. Cic.
MALtfiCIÉ ni. MalÉficiée , fem. Veneficiis & can--
tationibus devinilus , a, uni. Fafciuàtus , a , um.
Virg Hor.
MaleuciÉ, iQui a quelque maladie interne qui lui
caiife de la langueur.] Graviter afFcilus , a , um. Cicer.
Corpus afFedum. Liv. Un corps maléficié.
M AL- INCONTRE , f. ( [Cas fortuit er défavantti.
^etix ] Malum , i, n. Mala fors , genit. mala: fortis , ■
f. Csf Infortunium , ii , n. * Chercher quelque m.%1-
encor.tre. M^ndicare (ibi malum. Platit
MAL-ENCONTREUX , m. Malencontreuse , f.
adjcd. Exitialis. Exitiabilis & hoc le. Exitiofus , a ,
um. cic.
MAL-ENCONTREU.SEMENT , adv. [ Md-heureuft-
ment. J lufeliciter. adv. Cic.
MAL-ENTENDU , X. m. lErreur , faute. ] Error , Ôris ,
m. cic.
MALES GRACES > f. f. pi. [ Inimitié. ] OfFenfa , x , f.- ■
( On dit mieux mauvaifes Grâces. )
r Ce inrt < ft bas. ]
MALETOSTE , f. f, ( on prononce Maltôte. ) Ininira
exadtio , genit. iniqua: exaftionis , f. Acerbiorcributi ■
exaitio , f.
MALTOSTIER , f. ni. {on prononce MXtTÔtiER; ) Pé- •
cuniarum acerbus exaûor , genit. acerbi exa<Sotis , .
m. cic.
' L^ peuple dit Mdtoutitr J
MAL-FAIRE , V; a(ft. [ Paire du mal. ] Malè ou maliim.^
facete. T<ir..
.•,i,< MAL
MAL-FAISANT , m. Mal-îaisante , f. [ â«j/e pUh
à m.il-fane. ] Milcfïcus. Malignus , a , um. Cic.
Mal-îaisant , \_Niiifti)le à U fanté. ] Nocivus , a,
•> um. Noccns , entis , orau. s,en. Cic.
MAL FAIT , ni. TvIal faits , 'f. [ Ce qui fe dit des per-
foi.nei cj' des rhojis. ] Malè fa^Lis , a , um.
Un corps in;it-fait fy tnal-difpofs . Corpus mali habitas ,
n. Cflf. Nialé affcdum eu pravum corpus , gen. aftcc-
ti ou pravi corporis , n. Liii.
Il cft m^d-f.iic de ■vi/hge , Il a le vifuge mjilfait. Ed.
tuiplfruii.l facie. Ph^d. Deformis ou turpis ert. Cic.
On dit au fîî^uic , Un efprit m.xl-fAU. Malè tornatum in-
genium. Non rcAè ini;eniatus.- Malè ingeniatus. VlMfi.
MàL-FAITEUR, ou Mal-ï aicteur , Cm. [ §li<i a f^it
du m.il. ] Scelctlus. Scelcratus. Facinoiofus , a , um.
Cic. TUut.
[ On veut qoe .i^.ilfti e:ir foit plu? d'ufjge q'.ie M.'.lf.ilcJair. ]
MAL-FAMÉ, m. Mal-ïamÉe, f.'adj. vieux mot Is^ii
a mawvnife réputntion. ] Famolus , a , um.. Ctc.
MAL GRACItUX , m. Mal-gracifuse , i:". adj. ( rnot
du difcours familier. ^ llncitjil , rebutant .'\ Inarba-
nus. Invenuftus , a , um. Ter.
MALGRÉ , aJvetbc & prépofition , [ Contre le gré (y l-'-
rolonti de quelqu'un. ] Invité. Ingratiis ou Inguatis.
Tir. VUut. * UMgré que -vous eu ayez, tous deux. Vo-
bis invitis , atqae amborum ingratiis. PUut. '^ Je par-
le de ceci malgré moi. Invita verfatur oratio. Cic. *
Le /âge ni fait rien malgré lui Sapiens nihil facit in-
vitas. Cic.'^ Malgré les remontrances ,fans avoir égard
AUX remontrances. Negleitis ou non audiiis atlmoni-
tionibus. abl. Cic.
[ Lotfquc iUlgiéfe rapfortc au Nominatif du verbe , on l'expri-
me par l'Adjeilif l-.-^iim , " , um , (ivi'on fait accorcier avec ce
Nominatif ; li non on fe fert de l'Ablaiif afclblu, failant accor.
dct cet Adjettif avec fonfuhftaniifa l'Al'la if, ]
MAL HABILE , adj. m. £>: (. [ â^<i n'a ni adreffe ni dif-
pofition , ni capacité pour une chofe. ] IiK-ptus. Parùm
idoneusuiicui rei. ou ad aliquid. S»int. Hor.
MALHEUR . f. m. [ Accident , rencontre fàcheufe. ]
Malum , i , n. Infortunium , ii , n. Infclicitas. Cala-
micas , âtis , f. cic.
A LA MALHfcURK. MiLî avi OU alicc. Avi advcrsâ. abl.
Tiaut. Inaufpicato. adv. Cic.
Porter malheur à quelqu'un. Calamicatem alicui afFcrre.
Cic. * Se tirer d'un malheur. Emergere ex malis. Ter.
* Je te ferai mtlheur. Malà re , ou infortunio te mac-
^ tabo. Auteies à me malum ou infoçtunium. Dabitur
tibi malUiTi. Plant.
Malheur .-« -^ous. Vi tibi. Ttr. Vx a;tati tua:. * // efl
né a la malhcan. Malè volente genio nacus. Pl.-Ait
Qi'i PORTE miiheur. Inaufpicacus , a , um. Cic.
Malheur fe dit proverbialement en ces phrafcs.^ie maU
heur n'efl pas toujours à la porte d'un pauvre homme.
Non fenipir egenum pcrfcquitur dura fati milètia.
Thid. ♦ Un m ilheur m vient jamais feul. Ad malum
mais: res plurima; fe agglutinant. Ter.
MVLHEURLUX, m. Malheur.e'jsi . f. adj. [Infor-
tuné. ] Infclix , Tcis , omn. gen. Calamicofus. Infor-
tunatus. ^rumnofus , a , um. Mifer , êra , èrum. ( on
dit au Comparatif. Infelicior & hoc infclicius. Cala-
niitofior & hoc calamitoiius Infortunatior & hoc in-
fortunatius. .^rumnolior & hoc an'umnohus Mifcrior
& hoc miferius ; (s" au Superlatif lwïc\\.c\£xm\ii. Cala-
mitofifTimus. Infortunatiirimus. Miferrimus. ^'rum-
noliffiaïus , a, u,m. ) * Je ne puis croire qu'il y ait au
monde quelqu'un plu< malheureux que moi , ni à qui
les adverfitez, [oient plus continuelles. Homo miferior
nullus eft iquè , nec cui adverfa plura (int fempiterna.
Plaut. * Il efl milheureux en tout ce qu'il entreprend.
Nibil illj- fucccdic fub luanus. Non currunc ilU qua-
M A L
drata omnia. Plaut. Ter. * Je fuis malheureux tn fôUUi
manières Omnibus malis mifer fum. Ter.
Faire quelqu'un malheureux. Infclicicare aliquera, Pl.iut.
* Il efl né fous une malheureufc pltnette. Infelic; fide-
re éditas eft, Stat.
Jour qu'on eflime malheureux. Contaftus religionc dies.
Ltv.
Malheureux figniSe aufli S?f/fr«/. Scelcftus. Scelera-
tus , a , um. cic.
-MALHEUREUSEMENT , adv. Infeliciter. adv. Infeli-
ci quodam fato , abl. Mileic. adv. Cic.
Malheureusement , [ Avec peu de fucces. ] Improfpe-
lè. adv. Colum.
MALHONNESTE , ( prononcez. MALHOMNeTE. ) adj.
m. & f. Inhoncftus. Invenullas. InJecôrus. Invere-
cundus , a , um. Ter. Ctc.
Cela efl fort mal-hortnêti. lllud turpe eft & inhoneftura.
Cicer.
MALHONNESTEMENT , {prononcez. MAtHONNext-
MENT. }.adv..Iuhoiiel'kè. Iiidecôrè. Invcnulîè. Inurba-
nè. adv. Cic.
MAIHONNESTETÊ , f prononcez. MALH.oNêTETÉ. } f.
f. Invenurta & inhonsftaagcndi ratio , gen. inhoiiet-
tx & invenuftje agendi rationis, f.
// y a de la malhonncjieté à refufer fes fervices àfes amis.
Inhoneftum eft & invcuuftuni denegare amico fua offi-
cia. Cic.
MALICE , f. f. [ Malignité , m'chaifceté. ] Improbitss.
Perveriîtas , âti.s , f. Cic. Maleiica voluntas , genit.
mak-fici voluntatis , f. Plin. Malignuas , âtis , f.
plant. Liv.
Malice , [ Qui employé tes ru fes E?* les tromperies pour
nuire à quelqu'un, j Malitia , a; , f . Vetfuta & fallax
nocendi ratio , f. Cic.
QUELCiyEEois on appelle Malice , [ Un tour que l'on joue
en riant. ] Jocofa fallacia -, x, f. * Faire une malice à
quelqu'un. Aliqucm jocosè ou joculariter ludilica-
ri. Fallere aliqucm per jocum. Jocosâ fallacia alicui
illudere.
MALICIEUSEMENT , adv. [ Far malice. ] Malitiosè.
Maligne, adv. Malignâ mente, abl. Cic.
MALICIEUX , m. Malicieuse , f. adj. Malignus. Im-
probus , a , um. Hor. Cic. * Le même que
MALIN , m. Maliqne , f. adj. [ Enclin à m^.l faire. J
Malignus. Malevôlus , a , um. Cic* Voilà un trait de
fatire bien malin. Hic nigr.E fuccus loliginis. Kj:c eft
irugo niera. Hcr.
Malin le dit aullî ( des chofe s inanimées , qui font nuijl-
bles ) Malignus. Nocivus. Nocuus , a , uni. Nocens ,
entis , ûmn. gen. Plin. * Saturne ty Mars font de,s
Hjires malins. Saturnus & Mirs maligna (idera. * Il
court des fièvres malignes. Serpunt febres maligna; ou
noxiï.
MALIGNEMENT , adv. [ D'une manière m.iUgne. ] Ma-
ligne adv. cic.
MALIGNITÉ , fubft. fem. l Mauvaife qualité. ] Ma-
lignitâs , âtis , fœm. Improbitas. Petvetfitas , âds,
L Cic.
La malignité de l'air. Cœli Malitia. Plin. * Malignité
de la fortune. Fortunx malignitas. Plin-Jun. * La
malignité du fiécle. Incredibilis homiuum perveriîtas.
Ctcer.
MALINES , [ Ville capitale du Duché de Brabant fur l»
Di'le. ] Mechlinia , a: , f .
De Malines. Mechlinicnfis & hoc fe.
MALINGRE , adjccl. mafc. & feni. terme populaire qui
fe dit ( des perfonnes qui ne font pa^ en bonne fanté. )
Qui eft ancipitis ou -dubia: vabcuduiis. Qui varie
valet. Plant.
MAL'
7»î AL. INTENTIONNÉ , mafc. Mal-intfmYionnÉî, f.
[ Slui a mnuvaife intention ou mauvais defftin. ] Malè
afFediis erga aliquem , ( , a , um. j Malè animatus ,
a , um. Cicer.
M AUTOMNE , adjecît. m. & f. [ M.tl-adroit , gauche à
tout ce qu'il f.i't. ] Malè tornatus , a , um. Hor. Sinif-
ter , tra , tium. Ovid,
[ Mot j).>puUirc. 1
MALLE , fubft. f. [ Cflfre , vfilife. ] Vidùlus , i , mafc.
Piaut. Arca , a: , f . J^v.
MALLÉABLE , adjcft. mafc. & fem. ( p^rUnt des mé-
taux , qui fûujj'rent te marteau.) Malieo dutlilis, & hoc
ductile. Plin.
MALLETTE , fubft. fem. [ Peàte malle. ] Atcùla , a; ,
fœm. Cicer.
M.^LLIER , fubft.' mafc [lé cheval q»i porte la malle ]
Jumentum farcinarium , i , neut. Equus farcinarius ,
i , m. Cif.
MAL-MENER , V. aft. [ M.iltr.-iitter ciuel qu'un. ] Malè
aliquem accipere. Exagicare c)» verfarc e« vexare ali-
quem. Cicer.
MAL-NOURRI, m. Mal-nourrie , f. Malè e» pelÏÏ-
mis cibis nurritus , a , um.
Mal-nourri , \_ Mal élevé. '\ Parùm libcraliter educa-
ttis. Malè educiitus, a, um. 2Vr:
SAINT MALO , [ Ville cr port de mer en Brer^igne.} Ma-
clovium , ii , n.
De s Malo. Maclovienfis Se hoc fe.
MALOTRU , m. Malotrue , f adjetl. terme populaire,
( quife dit des gens mal-faits fj" incommodez ,foit dans
leurs petfonnes ,fcit dans les biens de la jurtuae. ) For-
tuns injuriis vexatus eu açitatus , a , um.
MAL-PLAISANT, ir. mal-'plaisante , f adj. [ Éj«i
n'agrée poi'ir.'j In2;raras. Inj'jcundus , a, um. Ctc.
MAL-PROPRE , adjcct. m. & f. [ Sale , vilain , mxujfa-
de. ] Sordidus. Spurciis. SqualliJus , a , ur.i. Turpi-; &
hoc rurpe. Cic. i^irn.
Mal-propre (îgnifie aufîi ,Celni qui n'a pas les dijpof.
(ions tT' tes qualitez. requiftt pour réuijir à u»e coofe. l'a-
rùm aptus ou idoneusalicm rei ou ad aliquid. iBcpcus,
a , um Cic.
MAL-PFOPREMFNT , adv. ISalemcnt.'^ Sotdidè. Spur-
cè. Squallidè. adv. Cic.
MAL-PROPRETÉ , fubft. f. [S.-.'né ] Spurciti» , x , f .
Spurcities , iêi , f. Sq.iallor , 5ris , m. Cic. Sorditudo,
ïnis , f. PLuit.
La mal-proprete fuit d'or-iHnaire les mauvaifii fortunes.
Immuudas fortunas iquum eft fquallorem fequi.
Plant.
MAL SAIN , m. mal-sain^ , f. adj. [ gai n'a point de
fanté ou qui en a une mxuvxife. ] M.ilè fanus , a, um.
Valetudine imbccillus ou infirmus , a , nm. Cic.
MAL SÉANT, m. Malséante, f. iSii'i "' fied point
ou qui ne convient point.] Dedecôrus , a , um. Tacit. *'
// efi mal séant à une fille d'être tffrontée. Dcdecct vir-
ginem elfe iiirerecundam , ou perfriilà & expudotatâ
eflc fronte. Petr.
MALTHE, fubft. f. [Ciment qui étoit un mélange de plâ-
tre , de poix , de cire er de «ratlfe , dont on fe fervoit à
la dédicace des Temples. ] Miltha , x , f . Plin.
MALTHE , [ Ifle de U mer Méditerranée fur Us cojies
d'Afrique avec une Ville capit.ile de même nom. ] Me-
lîta , ac , f . Cic. Melïte , es , f. Ovid.
De Malt.he. Meiitenfis & hoc fe. Melita:us , a , um.
?iin.
MALTRAITTÉ, m. maltbaittÉe.F. Malè acceprus ou
cxceptus . a , um. Voyez. Maltraiter.
MALT AlTTERjV.aft. [Outrager quelqu'un de paroles
ou de coups. ] Maie ou iudignis snodis accipere ali- I
AI A ï
817
quem. ïndementer habere ou traAare aliquem. Ter.
Plaut. Inccflere aliquem amaris vetbis. SU; Ital. Ve-
xare aliquem verbis. Lucr. * Maltraitter quelqu'un à
outrance. Multare aliquem , ( o , as , avi , arum.lPcfr.
'^EJlre maltraité de mauvaifes paroles. Iniquiffimis ver-
bis confliftari. Cic. * Il le maltraitta tout malade 'qu'il
étoit. ^grura gravillimis vcrborum acerbitatibus affe-
cit. Tacit. '^ M:dtraitter une Province farfon ambition
er par fon avarice. Ambitiosé avaréque provinciam
tcmpcftas afflidavit. Càf.
On dit par manière de compliment , P.xcufez. les mxl-
tr.iittcz.,pardonnez.-moy fi je ne vous ay pas bien tr.xi:té,
excufcz la mauvaife chère. Oro yeniam dapibus. Ovid.
MALVEILLANCE , vieux mot , fubft. i. [ Mauvaife vo-
lonté.'] Malevolentia , a: j f . Cic.
MALVEILt ANT , m. Malveillante , f. Malevôlens ,
entis, omn. gcn. Malcvolus, a , um. Plaut. Cic.
MALVERSATION , fubft. fem. [ Prévarication commife
dins l'exercice d'une charge. ] Pra:v?,r:catio , ônis , f.
M.ila rei adminiftratio, f. Cic. * Ccn lamner quelqu'un
de malverfution. Damnare aliquem pr.ïvaricationis ,
( on fous-entend crimine ) Plin. Jun. Abfoudre qucl-
q.i'un de matverfation. Abfolvere aliquem de pra:vari-
catione Cic.
MALVERSER , V. n. [ Prévariquer en l'exercice d'une
charge. ] Malè ou perverse munus aliquod adminiftra-
re ou gcrerc. Ci^\
MALVOISIE , [ Ville de la Morée. ] Malvafia , s , f. .
Vm de Malvoifie , ou de la Malvoifie. ( fimplcment )
Vinum Arvifium , i , n. ( qui croit fur U mont Almif*
dans l'I'îe de Scio )
MAL- VOULU , m. Mal-voulue , f. [ Slui n'efl pas bien
voulu. ] Invifus , a , um. Cic.
MAMMELLE , fubft. f. [ Lefein. ] Mamma , a- , f . T,r.
Cic. Uber , êris, n. Virg. Mamilla , x , L Juv.
P.;-!te m.iinetle. Mammul?. , x , f Celf
te bout de la mammelle. ] Papilla , a; , f. Colum.
£^«- a lie grojfrs m.iwmelles, qui a bien du fein. M.immo-
lus , a , uni. P'iin Cm cft mammarum ubertas. Cic.
Va enfant a la mxmmelle. Puer ladens , genit. pueri lac-
rentiî , m. Plin. Ladlicu! ofus , a , um. Petr.
Des la mammelle , dés l'enfance. Ab infante. Ab infan-
tià A'cunabuiis. Ab incunabulis. A puero. * Je le cca-
nois dés la m-.ûielte. A pueiitiâ illum novi. Ter. Plaut.
On dit encore ligurcment , ( d'un jeune h:,mme qui veut
corriger (on maitre. ) il nef encore qu'à la mammelle ,
t? à peine peut-il prononcer mu (P ma ; cependant il
veut nous cenfunr. lilc lafticulofus , nec mu , nec mtt
potcft pronunciare , & tauien argutat. Petr.
MAM.MONE, fubft. m. [ Le Visu de) ric'-^effes , (S" les ri-
cheffes mêmes. ] Mammôna . <>« Mamôna, ï , m. O*
f. Mamniôuas , a: , m. ©" f.
[Jean Oc'^pauiere fait ce mot Neutre, Eere le fait Féminin; mais
il doit être plutôt MQl'culin , comme il eft dans l.-i Langue Sy-
ria |Ue. C'eft pourquoy S. Ambroife l'appelle .,\;jn!/!.«»a.»; m.oro-
bura La terminatlon ai , ijui eft la Grec.;ue favoiill- enLO;e ce
génie ; 8< cette teiminaifon eli même ufitée dans Tcrtiilhen,
La (ig-^ification le favonfe auHi , puifqu'il fgp.fie Ibuvent la
même choie parmi les Hébreu.^ , que ,,-;,5j(5- pirmi les Grecs
le Dieu des richeires ce qui n'empêche pas qu'il ne le prenne
pour l'avatice , coitime le lemaïque S. Augurtin ; ou pour les
riclicfles , félon S. Jérôme. )
MANANT , fubft. m. [ Habitant de la compagne. ] Ruri-
cola , a: , m Ruris incola , x ,m. Ruftkus i , mafc,
Cicer. Colum. '
MANCHE , fubft. fem, [ Partie d'un habillement qui cou-'
vre le bras. ] Manïcî. Manulea , ae , f . virg. plaut,
L 1 1 ! 1 ij
Ç'
T
M A N _
Vnf robe à inmches. Manuleata veftîs, f. ^Uut. ou tna-
nicata. Cic
M 'NCHE lie (quelque outil , fubft. m. Manubrium , ii , n.
Cic. Capulus , i , m. Cic.
Vêtit ni.t/icbf. Maiiubriôlum , i , n Celf.
in meir.che de U charrue. Stiva ^ a* , f. Virg.
On dit proverbialement en ce fens , Jcttcr le mMchc
apiis Li coignée , ( Abandonner lu pourfuite d'une chofc,
ptrce nu'nn y eft tmversé. ] Dcfpondete animum & rem
in ■ocptain deferere.
On dit aulTi qvi'Un homme brattle dans le m.inche , {qirand
il efi irr.'joly. , O' ne fiait tj:<i'-l parti embrafcr. ) Anccps
& incevtus lertiu'. Sulpcnfus &: inccitus pendet. In du-
bio eft iliius ammus. T.r.
MANCHE (i« LA MANCHE, Ciin.il d'Angleterre ou Ma-
Britannique , qui [épure f Angleterre de U France. ]
Oceanus Britannicus , i , m.
Manchon , fubll. m. [ Fourrure pour mtttre les mains
en Hiver. ] Peliita ou villofa mantca ,x ,(.
MANCHETTE, fubft. fem. {Petit ornement de toile qu'on
met au bout des manches.] Lintcus limbus extreraï ma-
nicx afTuruç , i , m.
MANCHOT, m. Manchote , f. [ Sjii n'a qu'une matn.]
niancus , a , um. Cic.
On dit proTcrbialcmcnt qu"U« /7«OTî»e n' efi pas manchot,
pour dire qu'«/ eft adroit, il /fait bttn [es intérêts. Sua
rum rerum pcritus. Cic.
MANDATAIRE , fubft. m. [ Celui qui eft ffindé fur un
Refcrit du fapc. ] Mandatarius , ii , m.
MANDE , [ Ville Fpifcopale cr Capitale du Civaudan. ]
Mim.îtum , i , n. Min-iate , es, f.
De M»NDf. Mimatenlîs & hoc fe.
MANDEMENT , fubft. m [ Ordre , Ordonnance. ] Man-
datum. l'rzfcriptum , i , n. Saluft. Cic.
MANDÉ , m. Mandée , f. parc, adjeft. [ Slit'on « en-
lojé quérir. ] Vocatus. AccersTtiis. Accitus. Arccllkus,
a , uni. Cic.
MANDER ^ V. aft. [ Fn-jsyer chercher , faire Tenir quel-
qu'un. ] Aliqucni vocare , ( o , as , avi , atum. ) Ac-
c;re , ( cic , is , ivi , Ttum. ) Accerfere ou ArcclFcie ,
( fo , is , ivi , itum. ) ad. ace. Cic.
MarJer le ban ST arri^re-ban. Evocarc îingulos aJ ar-
ma. Cicer.
Mander , [ Djnner ordre à quelqu'un de faite une chofe."]
In-perare. Pra;cipere Jiibere aiiquid alicui. Cic.
Mander ti-i:e chofe , [ L'éirire , la faire fa-voir. ] Aiiquid
ad aliqueui oh alicui fcribere. Cic. Aliquid alicui /igni
ficare. Cic.
M.\ND1LLE , fubft fem. [ Cafaque d'un laquais. ] Pc-
r.ula , JE , fccm. Plaut. '<' Il a porté la manaille , ( il a
été laqti.^is. ) Servivit fervitutcm. flaut. Fuit fub ala-
pâ. Petr.
M.1NDI?.U1-E . fubft. f. [ Vartli de la mâchoire.'} Man-
dibïila. Maxilla , a: , f . S. ifd. Cic.
MANDKR , roycz Mendier , &c.
MANC0.!.E, fubft, f. [ Infiruiuent de Mujîque à cordes.']
Fidiciila , a; , f. ( Vulgo Mandera. )
MANDRAGORE, fubft. f. l Fiante qui affoupit & q^;
catife fou-vent la folie (S" U mort mime. ] Mandragôra
X , f. l'I'tn. >
MANÈGE , fubft. m. [ Lieu dans les Académies où l'on
apprend les exercices , comme à monter à cheval , &c.]
Hippodrômus , l-x-Tri^^oy-Qr > i , m. Fiant.
Manège , [ L'art de d-ejfer des chevaux , (Sf 'd'apprendre
à les monter. ] Equitandi difciplina , ac , f. Ars cquos
domandi & rcgendi. * Apprendre ou faire le manège
fous g;«7^M';.». Equitandi difciplinani ab aliquo difcere.
On dit figurément , il fiait bien le m.tnége de la Cour ,
iei manières défaire des courtifans. Callct oh novit au-
M A M . _
licorum artcs. Agendi aulicorum ratîones novit. ^ fe
fuis las de tous ces manèges. Odi illas agendi rationes.
MANECiUIN , fubft. mafc. [ Sorte de panier long , tijfit
d'i'fîer. ] Cifta viminca ,x,£.
MANES , fubft. m. plur, [ L'ombre ou l'ame d'un mort. ]
Mânes , iuni , m. plur. Plaut.
. Apul ;c a die Ds:ini mantm , & la taifon eft que ce nom efi aJ-
icciif , car l.'if.'a fi^niHc Bori , de forte que comme avec Supt'
n on cnt-nd Z);.* , on le fous entend de lucine avec M^nis , Se
dsns le, Inciiptions tumulaires on l'cxprinie très-louvent , ûiii
XUmius. )
I
MANGEABLE , adjedl. m. & f. {prononcez. Manjable.;
[ Propre à fer-vir d'.ilimen:. ] Edûlis & hoc le. VcfcuS.
Elcjlentus , a , um. Cic. Virg.
MANGFAILLE , ( prononcez Manjaille. ) fubft. fem.
[ Nct'.rrit:>r: qu'on donne aux :ini'r;!'.tix._ ] Cibâtus , ûs,
m. l'ar. Cibaria, orum, n. pi. Cibus. i, an. Cibi, orum,
m pi. Plin. Condirif.a cibaria, orum , n. pi. Colum.
MANGEOIRE, ( on prononce Manjoire.) fubft. f. [ Au-
ge où mang'-nt Us anim.iux. ] Pra'sëpc , is , n. V'itr.
MANGERIE , fubft. f;m. Mot bas & populaire. Relever
mtngerie , ( recommcrccr a r,).%nger de plus belle. ) Inf-
taurarc dapes. l'irg. Refici in morfus Horat. ^.eficete
convivium. Petr.
MANGER , V. au. [ Prendre des alimens. ] Edere ou
Efll- , ( cdo, edis ou es, cdi , efum. } ad. ace. Plaut.
Cic Cibum caperc , ( io , is , ccpi , captum. ) ou fu-
n e e, ( o, is , fumlî, fumtum.) Plin. Manducare, Cco,
as , avi , atum. ) Comcdere , C do , comëd;s ou cornes,
comcdi, comcfum, ou comellum, moisis ufité ) ail. ace.
Cicer
Manger fort goulûment, ( manger la bouche pleine.) Am-
babus malis explctis vorare. * Manger jufques aux os.
Carnes ad olla ulquc peredece, Plaut. * Manger quel,
que chofe avec fin pain. Ad panem aiiquid adhibere.
cicer. * Manger une fois le jour. Alfumere feracl die
epulas. Celj. * Mmger à la mxin. Ex manu vcfci ,
( vefcor, eris , qui prend fon prétérit du Verbe edo. ) ♦
M.znger avec quelqu'un. Conviclum iiabere cum aliquo
Colum. Panem cum aliquo guOare. Petr.
Les hommes mangent des herbes que h s bétes ne 'ooudroient
pas manier. Quas hcrbas pccudcs non edunt , homines
edunt. Plaut. * Il mange du pain d'yvraye , pendant
que le bled eft à fi bon m.trché. Lolio viciitar, tam viii
tritico. Plaut. ^ // mangeoit un plat de tripes pour fin
foupé. (-œnebat patinas omâfî. Hor.
y aura-t-il affez a ma„ger pour vous trois , dois-je ache-
ter davantage î Satin tribus vobis obfonatum eft , an
obsôno ampliùs ; Vl.'.ut. *ro;is ,'y penfeX^pas , il y a »
manger pour dix pcrjunnes. Infanivifti, nam idem hoc
hominibus eft decem. Plaut. '^Apportez a manger pour
trois , C voyez qu'il n'y ait ni trop ni trop peu. AiFer
obfonium , & vide tribus quod fit fatis , r.eque defî-
ciat , neque fupetfir. Plaut. * Ptrfinne ne donne mieux
à manger que ttiy , ni avec plus de profufinn. Accipic
homo nemo meliùs , neque prolixiùs Ttrent. * il
mangeait fort peu, (s" fans aucune délicatejfe. Cibi mi-
nimi erat atque vulgaiis. Suet. * J; ne voulus point
manger à cauje que L'eau étoit fort mauvaife. IndicO
belhim ventri propter aquam , qua; erat deterrima.
Horat. * Si quelqu'un donne à manger (y à boire à un
pauvre , il ne lui fait point de plaijlr , car il perd ce
qu'il donne tS" ne fait que prolonger la vie à un mife-
rable. De mendico malc meretur , qui ci Jat quod
edat & bibat , nam & illud quod dat , perdit , & ei
producit vitamjad milcriam. Flaut. * Je n'ay d'au-
jourd'huy. mangé. Impranfus ego fum. Flaut. * J'ay
plus mangé de paons en ma vie que vous »'.ivez man-
gé -Je pigeonneaux, Plurcs pavoncs confeci , qiiàm tu
M A H
puiios columLincs. cirer.
Donner à manger à /quelqu'un.' C'ihnm 9« \i>fluin alicui
dare oi/ prabere ou fijppedif.irc. Var. Cic. * Retr.ineher
le manger. k un mnUiie. Dcdiiccre ou fiiWuccrc cibum
jcSro. Tarent. Loger quelq:i'un , £5f lui donner à in.tnger.
Reciperc alicjuem mciisâ , lare , teiîlo. Lm. * // rnange
un morce.iii pour ne pas demeurer tout le Jour l'efiomac
iinide. Prandct non avide , quantHm intcrpellct inani
ventre dicm durare. Hor '^ Faire manger qriel.vi'un à fa
table. Communicarealiqucm meiisi fuà. Adhibcrcali-
q'.iem ad mcnlam. Vlant. * Se cre-ver de manger. Se ci-
bis injurgitarc. Cic, Cibis diflenderc ventreiB. PLiiit.
* Empêcher ptieiq:i'!m de rmngcr. In jcjiinio continerc
aliqucm Ceif. '^ Se pajjl-r aisément de manger. Incdiam
facile fiiitincre. Cclf. * Donner ordre de préparer à man-
ger. OfHcium cœna; alicui mandarc. Fetr. * Préparer à
munger. Para-c cccnam fngi. Cibum facerc. l'iaut.
êl»i efi bon ,7 ?r.anger. Efculentus , a , um. Ediïlis & hoc
ediilc. cic. Hjr, Ad vclcendum aptus , a , um. Cicer.
Vcfcus , a , tim. ^'irg.
Vnefitlle à manger , propre pour mvnger. Cccnaciilum , i,
n. Hor. Cœnacio , unis , i. Suct.
Manger fe dit au paflît , le s poux mangent les hommes.
Hiimincs pedicnli ciëdunt. * Les grands font mangez
des -vers , comme le refte des hommes. Reges ut c.ïtcri
liomines à vermibu'î exeduntur.
Man'ger fe dit ( du bien qu'on confume en débauchts ou
autrement. ) Comederc Ijona. Hor. Confuincre , ou de-
coquere , ou devorarc , ou dilapidare bona. Cic. Lacc-
rarc rem. Prodic;cre , ok proFunderc , ou ablignrire bo-
na. Cic. P/<?;if. { Proprement Le manger en friandife .
Il a mungi tout fan bien , il a tout frtcaffé , comme /"o^t
parle populairement ) Elavit fc bonis fuis Plaut. Rcliqui
niliil fecit de bonis fuis. Cic. * Manger quelqu'un juf
tfues au.v os , ( comme l'on parle dans le familier. ) Me-
duliïtus aliqucm devorarc , ou conficcrc. Exiiaurire ali-
ouem bonis fuis. * Manger les biens de [es pires (P mè-
res. Abfumere res patcrnas & maternas. Hor. * Manger
les hiet.i de fes créanciers. Decoqucre crcditoribus. C':c
S^i a tout mangé for, lien. Decoftor, ôris , m. Cic. Gur-
ges & vorago patrimonii.
Manger fe dit en ce (eus. Cet écolier ne -veut plus man-
ger , tàter , goûter des fcienees. Hic fcholadicus faftidit
ftudia iSi.' odit. Hor. * // ne veut plus manger ou tàter
de la guerre. Detreclat jam rrilitiam. O-vid.
On dit. Une forge mange bien , ou confume bien du char-
bon. Ferraria officina plurimum carbonis abfumit.
Mangîr fe die figurément , ( des foins Eîr des chagrins
de la tie , qui nous rongent. ) Les chagrins mangent les
hommes iEgritudines cxëdunt homines. Cic. Moerores
cxcdunt conficiuntque animos curis. Cura: excdunt me-
dullas. Catul.
Mangîr les li-vres, ' les lire continuellement C a-vec at-
tache. ) Devorarc libros. Cicer. * Manger quelqu'un de
careffes. Devotatc aliqucm ofculis ac blanditiis. * Man-
ger i'ame d'une pi rfonne. Exfoibere aniniam alicujus.
Plaut.
Manger une ffllabe , [ Faire une éliflon. ] Elidere litte-
ram. * // mange la moitié de Jes mots , it ne les articu-
le pas bien. Vorat litteras ou voces. C'c.
Manger fe dit proverbialement dans ces manières de
parler. Ils fe mangent le blanc des yeux , ils fe déchirent
d'iniures. Se inviccm convitiis dilaceiant. Se invicem
piofcindunt. Cicer. * Il a mangé Jon pain blanc le pre-
znier. Bene olim illi fuit , nunc maie cil. * // a mangé
Ht la -vache enragée. Dure ac parce vixit. Laboriofam
& arrumnofam vitam toleravit. * il ne Je laijfera pas
manger la laine fur le dos , il ne fe laijfera pas infulter
ni piller. Non fmet fe opprimi , le fuaquc llrenuilfimè
M A N
tnebitur. ** Mander fin bled enher'oa^ pour dire r»ar.
ger fin revenu , avant qu'il foit échcu. Verfutam ab
incunte anno facere. Ter.
On dit que V Apetit vient en mangeant. Appctcntia c -
borum manducando invitatur. Vlin.
Avoir envie de manger. Lfurirc , ( eliirio , is , ivi, itun. J
neot. Pl.'^ut.
LE MANorK, ou LE MANGE , fubft. m. C'.bus, i , m. *
Oubliap.t le manger , il mourut de faim. Cibi oblitus,
famé eft confumtus. Phs.d. * Il aime tant le jeu , qu'il
en perd le b/ire O" le ma-gcr. Adeo ale.T lludio tenettir
ut cibis & potionc corpi:; non curer.
MANGEUR , [\]hVt. mafc. [ C'iuv qui mange. ] Edax
âcis , mafc. Edo. Coincdo , ônis , m. Mando, dnis
mafc. Cic. l'.'.r.
Un grand m.mgeur , ( Ce!ui qui mange beaucoup. ) Hj-
mo multi cibi ou maxim.r cïcx. Cic. Pl.iut. Edax mul-
ti cibi. Coiifn. '^ Vous a^ez. aff.iire à un grand m.:n.
gsur. Cum liomine edaci tibi res eft. Cic. Je ne fuis
p.ts un grand mangeur , mcis l'aime bien à rire. Homo
fum non multTcibi , fcd mulri joci. Cic. C'efl un p,:it
margeur , qui rt'ai:?,e point les grands rep.ts. E/l mini-
me edax , tum inimicus cœnis funicuoiîs. PUut.
Mangeuse , fubll. f. [ Celle qui mange. ] Edax , .îcis , f.
Cic. Filrix ,îcis , f. Plaut.
M.'\NIABLE, adj. m. & f. [5»«'o« manie aisci;iest.] Trac-
t.ibilis & hoc le. Traclatu ficilis & hoc le. Pli';.
MANIAQjLIE ad-, m. & f. [ Furieux, transporté hors de
fiy ] L)Mnphatus. Fi.rinfus , a, um. Hor Cic. Lvn.plia-
ticns , a , um. Liv. Maniacus , a, um. ( mot de u
hafe Latinité. )
M.^NICLES , fubft. f. pi. le même pue Minottet.
M ^NIE , fiifl. f. [ Fureur , trxnfport hors de foy 1 F'.Mof
lymphaticus , genit. furoris lymphatici, m. ( Cicir.m
dans le ^. 1. des Tu'ci'l. G'xci f.-:,.. r.. unde appellent
non facile dixerim : cam tamcn ipfam dilHn'^uinn.s-
nos mc!iùs , q.:.àm illi. hanc enim infiniam , qù.r jun-
âa llulti-.ï latiiis parce , à furorc disjangimu.s. )
Qjiclle manie vous tient ? Qua; res te agira: ? Qua: tc
intemperi.v renent? Plaut.* Il a la manie des tableaux,
il aime les tableaux à la fureur. Tabularum infanit
amoribas * Si-tôt que cette manie le prend , on lui tire
du fang de la tête. Ut ftatiin à fc exit , fanguis c capit;
mittitur. Vetr-
Les Profejjlurs font contraints aujourd'huy de fuivre /.»
mxriie de ceux qu'ils enfiigncnt , parce que ft tout ce
qu'ils avancent n'cft augoàt de leurs écoliers , leurs claf-
fis demeurent défertes, comme dit Ciccron. Doitores nc-
ce/fe habcnt hodie cum infanientibus furcre ; nam ni
dixcrint , qu.x- adoielcentuli probant , ut ait Cicero ,
foli in fcholis rclinquuntur. Petr.
MAiVlEMhNT ou Maniment , llibft. m, [ L'action dt
toucher C" de manier. ] Contreditio, ônis , f Atrec-
tatus , ùs , m. Cic.
Maniement fc dit aiiffi ( du mouvement des parties du
corps. ) MotLS , ûs , mafc. ^ On adj;;ire dans hs dan-
feurs de corde le maniement de leurs bras C de leurs
jambes. Stupcnt homines motus varies membrornm in
funambulis.
MaNUM! NT des aryies. Avmorum tiaftatio, ônis, f. Cic.
*lls n'apprcnentpas des arufpices le manianent de l flû-
te , mus des Mufcitns. Ncc vcro ab arufpicibus acci-
piunt tibiarum traftationem , fed à niiilicis. Cic.
M an I E M I ^-i,[Ad?T>iniJiration, régie.'] Adminiilratio.Gci-
tio, ônis, f cic * Avoir le m.tnjement de l'argent. Pc
cuniam rraiflare ou admiiiiftrare. C/r. * Il ejl apré pour
avoir le m.inicment des affaires. Ini minet rébus. Tacir,
* Se demttre , fe def-.tre du m.tr>iemtnt des affaires bu-'-
hliques. S.e à uciionis publicis removere. Cic,
L 11 1 J iij
Uo M A N ^
Ceux rui avaient le nianiemtnt du tréfor public.Qûxdo-
res uibani , génie, quïftotum urbanorum , m. pi. Cic.
On dit au figuré , Le muniment des efprits', ( la maniè-
re de Ifs tourner. ) Animorum traftatio , ônis , f.
MANIER , V. ad. [ Toucher avec la mxin ] Manu trac-
tare ou attrcdarc ou contreftare. ( o , as , avi , atum.)
aft. ace. Cic. Tangere, ( go, gis, tecïgi, tadum.) aft.
ace. Vlin. * Elle muaia des ferpens pour iempoifonner.
Traftavit ferpentes , ut venenum corpore combibeict.
Hor. * Minier des livres , les avoir toujours dans les
mains. Libres vcrfare. Hor.
Manier , [ Régir , adminiftrcr. ] Tra£lare. Adminiftra-
re , ( o , as , avi , atum. ) Gerere, ( geto , geris , gefTi,
geftum.) zSi, ace. Cic. * M.mier les finances. Ttaftate
a-rarium , eu pecuniam publicam. Cic. * Je n'ay point
manié d'affaire plus difficile. Nunquam traftavi rem
ditîiciliorem. Cic. * M.inier les affaires d'une commu-
nauté. Societatem gerere. Cic.
Manier une chofe , ( s'en fervir adroitement. ) il m mie
fin corps comme il veut. Ad nutum corpus movct ou
verfac . .
On dit en ce fens au figuré , Cet Orateur manie bien
fin fujet. Hic orator fc'itc ou egregiè traûat atgumen-
tum.
Manier , \_ Gouverner y tourner les efprits comme l'on
veut , ey ou ion veut. ] Iradlate animes. Ter. Re-
gere rlidis auimos. l'irg.
MANIERE , lliblt. f. [ façon ,csraatre payticulier à cha-
cun dans la vie. ] Ratio , ônis, f. Modus , i , m. Ini-
titutum , i , n. Cic.
Vne matière de vivre , ou de vie , un genre de vie. Vi-
tœ ratio , focm ou genus , ncut. Vitx irftitutum , n.
Cicer. * Une mém: ma-.iere de vivre. Idem vine rc-
nor , malc. ' Voilà ma manière ou mes manières. Sic
eft vitx ivçx ratio. Sic vitam inftituo Cicer. Terent.
* Une manière de vie tv.-i.curs égale. iEquabilitas in
cmni vitâ. /Equabilitas univerfe vita:. Ciar. •* Tra(V
ou avoir HiU même niamere d'agir en tout. Teiicre ali-
quod inftitutam in omnibus. Cic, * Il a des manières
aisées , qui pUifent beaucoup. Commcdis & facillimis
eftmoribus Commodis & lepidilfimis efc monbus. *
Il a des manières agréables er enjouées dans la conver-
fation. Multa cfl; in illo homine jucunditas , & mag-
rus in jocaudo lepos. Homo cft afHuens omni lep re
& venuftate. Sermonibus fuis jucundè hommes tenet.
^Ciccr. ♦ Vous avez, toujours des manières charmantes ,
(y par tout où vous êtes , vous portez, la joyt (S les
flaifirs. Antiquam vcnuftatem tuam obtines , ut vo-
luptati fcmper fis pra;rens. Ter. *- il a des tnatiteres d'a-
gir tout à fait bizarres. In agendo morofus elï Se dif-
fîcilis. * Ses manières ne reviennent pas , ou ne pUi-
j'ent pas à tout le monde. Non probantur omnibus, nec
placent ejus agendi rationcs. * Chacun a fes t?tanieres
Suus cuique mes fuaque ratio. Suus cuiquc eclorj ro-
prius. POx(/. *" Cet homme a (quelque chofe de rude
dans fes m.m'teres. In hujufce motibus ineil aliquid fe-
ri & agreflis. * Je r.c puis aff'jz. aimirer vos manières,
ou vôtre manière d agir. Vd^ram nequeo fatis mirari
rationem. Terent.
Manière fe dit aufTi , i de ce caraBere particulier , dont
un Ouvrier traviiilU. ) Modas , i , m. * Voilà -iffex. la
masiere dont Cieé'O.i s'exprime. Sic fe exprimit Cice-
ro, ou fie loqui;ur.* Il a affez. l.i minière de peindre de
Rapha'el. Arccm pingendi Raphaëlis fatis imitaiur.
Pingendi rationem Raphaelis faris obtinet. Ad naa-
num Raphaelis ptopè accedir. * /.' a les mar:itres de
tefies de Tirien. Sic Titius fingebat huinana capita. Ad
inftai Titii fingit humana capita. * Ce Poète » pri^
l» manière d'Horace de faire des Odes. Pangit odas u^
M' AN"
Horatius.
Manière fe dit plus en général. * T)e plufteurs maniè-
res. Maltis modis. Multis rationibus. abl. * Tourner
une chofe de plufteurs manières , laconfidérer de tous les
fens. Rem multis modis verfare ou agitare ou volvere.
Je l'ay tourné de toutes les manières. In omnes partes il-
lum vcrfavi. * // a pris la chofe de la manière qu'il fal-
lait. Rem redlà (ccum rcputavit via. Ter * Deux let-
tres écrites de la même manière , [ur un même fujet.
Dux epiftola; in eandem rationem fcriptxÂ: uno exem-
p!o. Cicer.
• A LA MANIERE. Inflat. Motc. (avec un génitif .) A la m.t-
niere des femmes. Malierum more. Muliebrirer. Tacit.
En cette mctnitre. Hoc modo. Ad hune modum. Cicer.
flaut.
En quelque m.tniere que ce- fait. Quoquo modo. Quaquâ -
ratione abl.
De cette manière. Eo pado. Eâ raàone. abl.
Selon la manière accoutumée. More & confuctudine. abl. .
On dit proverbialement , Faire une chofe par manière
d'acquit. Aliquid agcre perfundoriè Ulp.
il a été étrillé de la bille manière. Egregium in moducn '
ou egregiè fuit acceptus.
MANIFESTATION , fubll. fem [ Décvuverte d'une cho-
fe. ] Expolitio , ônis f. Cic.
le Fils de Dieu fit une ma^iifcflatian de fa gloire fur te
Tahar. Chriftus oftcndit o« manifellam fecit gloturn -
fuam in monte Tabor.
MANIFESTE , adjcd. m. & f. [ Clair O" évident. 1 Ma-
nifeftus ClariH. Pcripicuus. Apertus , a , um. Evidens,
entis omn. gen. ( r.i dit au Compar.itif M3.infc(i\oï Se
hoc manifeilu.s. Clarior Se hoc darius. Pcrfpicuior Se
hoc perfpicaïus. Apeitior & hoc apcrtius. Evidentior
& hoc evidentiiis ; & au S«;'<Wjf»-/Manifcltillimus. -
Ciariirimus. PerfpieuUlïmus. EiidcnnlFimus. ApcrtiiTi- ■
mus , a , um ) Cic.
La ihofe eft manifiefle. Rcs eft pal.im. Vlaut.
M.'-NiFESTt , fubft m. [ 'Déclaration par écrit , pour jufii-
fier dans le public la rmni^re d'jgir d'un Frince. ] V'ul-
gata fafti alicuivis defenfîo, f.
MAN EESTEM NT.aJv. [ Clairement , évidemment."} ■
Manifcliè au Manifcfto. Evidenter. Aperté. Perfpicuè. -
adv. Cic.
MANIFESTER , V. ad. [_ Faire voir , découvrir. Mani-
feftum aliquid Ricere , oi^ faccre palam. Rem profeirc
ou prodere ou oftendcis. Pltn. Jun. Cic. In vulgus ali-
quid edere.
Se MANifïSTER , r Se faire voir.'] Seoftcndcte. Phtd. Se
videiufjm prafbcre.
MANK;aNCE, fiibll:. t. [ Fineffe , intrigue. ] Fraus,5«»J>. -
frudis , f. Diilus , i, m.
fTeinv: (lOjiiiUi.c J
MANIMENT , Veyez. Maniement.
MANIPULE , fubll. m. [ Fotgnee a' herbes , autant qu'on,
en -eut prendre avec la main. ] Manipùliis , i , maie.
CoLm. Manualis fafciculus , genit. ManuaJis fafcicu-
li , mafc. Pltn.
Maniîulî fignifioit chez les anciens Roma-.ns , 17»»
trcttfe ou eon'p.xgnie de Joh.ats. .Manipalus, i , m. Celf.
Manipulus inihtum. Ter. comme qui diroit , une poi-
gnée de gens.
MANIPULE eil aujourd'huy , Un ornement facerdotaî ,
qu'on porte dans le facrifice , qui étott proprement u»
mouchoir prur effuyer les larmes , que les Prêtres répan-
daient fur les p:iheurs.) Manipulus i , m. mot confacré.
MANIVEAU , fubrt. m., [ Tetit panier d'nfier ,fur qiioy
an met de i'eptrl.în. ] Scirpea , x , f . Ov'id.
MANIVELLE , lubft. fem. [ Manche dont on fait tour-
1 ntr unt roue à la main. ] Manubrium veijlatik , gertir.
M A N
•mnnubrii verfatilis, ncut.
M ANNE , f. f. [ Nourriture mimcuîeufe que Dieu fit ttu-
tnfois tomber du Ciel four nourrir le peuple Hébreu dans
le defert en fAron de co>ts?idre.'] Minna, n. indéclinuble
en cette fi^nificxtion.
Manne , [ Suc qui découle pend.int la Canicule , qu'on
troHiie jur les frênes d.ins l-t CaUbre , e* aux en-virons
de Brixnçon. ] Mic£ turis conciidii eiila;, quas Man-
nam vocamus. Plin. Roî Syiiacus , gen. rorisSyriaci ,
m. ( qui fe trouve d.ms Celfe ty d.^ns Columel'.e , C q:ie
qt'.elquis fç^-jants tfliment être nôtre M-'.nm. )
-MANŒUVRE , f. m. [ Homme de peine , de trifjM ,
qu'on prend à Ia journée pour fervir les Miço'.is. ] Opc-
rarius , ii , m. Opcra , a: , f . Op^to; , arum f. pi. Cic.
Vl.iHt. Mcrcciiariiis , ii , m. Petr.
Manoeuvres, \_ Les cordages qui frrvent fur mer « tnx-
nier lesvoiLs. ] Naucicr operz , ari;m , f. pi.
Manoeuvre ii dit fij^uremeut en ce fens , { de la con-
duite qu'on ohfr-vt d.ms une affaire. ) l'eus az/ex. fait
une belle r^xnœuvre Prrclaram fané agc:idi ratlonon
iniilH. * S«i fait tout: le miajiuvre. CouJitor tocius
ne£;otii. Cic.
MANOIR , f. m. vieux mot pour dire L'habitation ou
la demeure d'une perfonne. Manlio , ônis , f. Domici-
lium , ii , Cic. l'oyez, Demeure.
MANOTTES , Voyez. Menottes.
MANOUVRIER , f. m. [ Compagnon Artifan. ] Ope
taiius , il , m. Conduûa opeia , x , fœni. l'oyez. Ma-
NO-UVRE.
.'MANQUE , f. m. [ Befoin , néceftté. ] Defedus , ûs ,
m. Inopia , x , (. * M.inque de confeil. Inopia conli-
lii. cic. * D'argoit. Argent! ou argentaria inopia.
Fitut. * De bled. Inopia frumcnti. Celf. * D'eau. Dc-
feilu^ aquariirri. Liv .
Manquement , f. m. ro-/«£ Manque.
MANcjp-MENr , [ Faute. ] Erratum. Peccatum , i , n.
..M-^NQUiiR. , V. n. [ Ajoir fa^te er befoin d'une cliofe.l
Aliqu.i rc denci , ( tor , eris , d;f.-ctas fum. ) eu* De-
■ficerc , ( d>;ncio , is , d:F5ci , di.\.-£tam , en une lignifi-
cation neutre. ) Cic. dC C/luii. * Manquer de forces
ET de c.urag:. Vit bus & anmj dc-ficcre. df. Liv. *
Manquer de nourriture. Alimente defîcere. Colum. *
Ils ont manqué de courage des le commencement. Defuit
.illis animus ab initio. Cic. * Ils manquoient des chofes
.nécejf.iires. Summis anguftiis rerum iieceiTanarum prc-
irebantur df. * Ceux qui défirent he.iucoup , manquent
.de beaucoup de chofes , ma^.s un homme ne fi point à
■ flaindre qui peut fubfifier avec le peu que Dieu lui a
donni. Multa défunt multa petentibus , benè eft , cui
•iDeus obtulit parcà manu, quod fatis c.rt. Hor. * //
ne vous manque rien pour être heureux que de pouvoir
fupporter vôtre bonheur. Bcatus , ni unum défit , ani-
mus , qui moderatc ifta:c ferat. Ter. * Il ne manquait
m de foin ni de ^oigilance principalement dans fes paf-
ftons. Non labor aut vigilantia cupienti illi decrat.
Cif. * Nous manquons de tout fecours er de toute pro-
tection , f»ns qu'il nous rcjle la moindre efpérance. Auxi-
lii & pra-fidii viduitas nos tenet , nec ulia fpscula e!l ,
qux nobis falutem afferat. ?laut. * Je n'ai pas man-
qué de courage pour vôtre fervice , mais de force. Non
animus tibi meus , icd vires defuerunt. Cic. Non me
cJeftituit animus , fed vires. ?h.id. * Le cœur me m.m-
que , qu'on me jette de l'eau. Aninio malè eft , aquam
vclim. Plaut. * Je manque de fortune. Défit mihi for-
tuna. Cic.
MANQiiER , [ Ne pas avoir. ] // nous manque une hifloire
en nôtre langue. Abeft litteris noftris hiftoria. Cic. "^
Cela feul vous manque, & rien plus. Idabeft, aliud
-niflil abcft, îlaut ■* Une femme qui ne manquoit pas
M A N Sii
d'efprit ctchoit /on âge par fes ajuflemcns. Mulicr i-.ou
rudis annos celabat elegantia. Ph.zJ.* yons ne ma>!qiie-
pas d'efprit , vous avez, de la beauté , des richcjfès \y
vous ff avez, l'art de vous en fervir. Non tu corpus es
fine pedore , tibi Deus forraam , tibi divitias dedit ,
artemque frucndi. Horat.
êll-i mari que de confeil, Inops confilii. Cic. Egcnsccn-
filii. Ph.ut. '^ De fecours. Inops auxilii. Liv. * D'à
mis. Ab amicis on amicorum inops. Cic.
Manquer k qtielqii'un an befoin. NecclTario temporc al:-
quem non fubievare. Cnf Deefle alicui cum temp is
exigit. Deelfc alicui opsià. Cic.
Je n'y m.tnquerai p.is , lorfj.-te j'en trouverai L'occafio:i.
Haud mihi decro , cùm rcs ipfa fcrct. Hor.
Manq:jer , [ Omettre , f.iiltir de faire une chofe.] DcclT.-,
( delum ,decs , defui. J * Manquer à fon devoir. Oftî-
cio fuo decflè. Ab officio , ou officio Jecedere , ( do ,
dis , celFi , ceiïum. ) n. Officium deferere , ( eco ,
eris , deferui , defcrtum. } Prxtermitterc , ( to , tis ,
mili , millum. ) aift. Cic. Liv.
I On n'exprime pas qu-^lq'jcfois en Litin Ne fis msHmer i on
met leuieaieiiî le Verbe ijui lui e.l joinc au temps qu'ell /;«
f jj mjzijijiier. J Comme
Je ne manquerai pas de faire ce qui efl de mon devoir,
Qiix erunt mca: partes adimplebo. Partes mca: noa
defiderabuntur. Cic.
Ils ne -manquent pas derefpeci dans le s oc caftons. In loco vc-
rentur. Ter.*ll ne l' a point f.tit pour avoir manqué à i'ejii-
me ou à l'affccHon qu'il doit avoir pour vous. Neque ne -
gligentià neque odio id fecit tuo. Ter. * J'aime mieu:o
foujfrir quelque perte , que de déshon>2orer nôtre fami'.'e
p.ir quelque méchante aciio,i fj" de mar.quer k mon ,îi -
voir. Aiiquid damni facere malo , quàm opprob/i-
mcntum aut flagitium inferri domo. tl.iut.
MANCi:'ER, [ Faillir.] * /.' ;;';■ a perfonne, q:;i ne foi t fujet il
manquer, car nous femmes des hommts (S" non pis du
Dieux. Ncmo noftrûm non pcccat , homines fu:-:ius ,
non Dii. Petr. * ALmqucr de p.irole oa .i fa p.trole. F:-
dem datara fallere. Plaut. Fidem non priftarc. G'u,
Non exhibevc vocis fidem Phâd. DeclFe promiiris. Ci:.
* Si nous avons manqué en quelque chofe , ayez, la bonté
de nous le dire. Si quid peccatum ed à nobis, proter.rf.
S» j'avois m.inqué k prononcer la moindre fylU'oe. Si
unam pcccaviliera fyllabam. Plaut.
MANQJJERyôn coup , ( -ne point donner cii l'on vife. ) Sco-
pum noa attingere. Aberrare .à fcopo. Cic.
Manq}'ik fon coup , lé dit au figuré. Ne p.^s réiijfir dam
fes entreprifc!. Propofitum non alTtqui. Cic.
Manqtjer (e dit pour Périr. Tomber. Ce marchand a min-
qué, a fait faillite. M.'rcator iltc conturbavit iuas ra-
tioiies. Ter. Vacillavit. Petr. * Ce bâtiment a manqué
par le fondement. lUud i-dificium corruit à fundaraen-
tis. cic. * S; ce pcre de famille venoit à tmtiqwr , s'il
venoit faute de lui. Si qiiid humanitiis parti illi fam:-
liàs accidiiret. Si pcriiller ille patet Fauiiiiàs. Cic.
Le MANS , ou le pays di; Mans , [ Province de Francs
entre le Perche (f la Tourame. ] Ccnomauenfîs ager
• ou traûus , m.
Li Mans , Intle capitale de cette Province. 1 Cenom."-
num , i , n.
Qui efi de la ville du M.ins. Manceau , m. Mancel-
LE , f. Cenomanus , a , um.
Sui efl du pays dti Miine , ou Manceau (S' Mancelle.
Cenomanenfis & hoc (c.
MANTES , [ Vi!U de l'if.e de France fur la Seine. ] Mc-
dunta , X ,{.
Jliti efi de Mantes. Mcduntëus , a , um.
MANTE , f. f- [ Sorte de couverture faite de greffe lair:e.1
Gjus.ïpe , pis , n. Plin.
[ Tous le.
.„^. . • r ftionnaires maïqutot CMfape indéclinable , appa-
rcinraer.t i'.î orna: poiieza cela par ce paflage de Pline , .V-m
• ht/ua Uir.Lvi ui m .àur,i g.iujnpe te.xii tiMc fwnhm i.aptt , pre-
nant 6-r,y.;i auGi-nitifi niiis Vofiius préicnd qu'il cft a h
l'Abhtif , ik Ptilcicnnous du que ce Nom a retenu c-tte Icu
!e terramairon a l'Ablaùf : c'efl pour cela que Perle n'a pas dit
C-«.» .^i/i-i ou F utitt , mais Gaujipj qui le trouve aulli aans Ovi-
de 6( dans Martial. Calepin cite aulii Gaui^fj^ ùe Variou, irais
on ne l'y iroaxe point , non plus que dans aucun Auttui" , l'on
ne trouve p.-S UiC-me lue Gtufiyis, car les Grecs dilcnt yx- <r«^i,
les Latins en cm fait hxc bauf^fiit , comme Vat;on , & apiès
lui , Charilius le témoignent.
MANTEAU , f. m. ( on prononce Mantau. ) [ Habil'.e-
inenc de defus , ample isr Urge. ] Pallium , ii , n.
Cic. Pcnula , ac , f . Cic.
X M.imilum S< Mii.itM.im fe trouvent dans Plaute , mai» dans un
fens figuré ; on s'en peut lervit nraninoins, à mon fens , aans
Je naturel, j
Maintenu long. Pallium talate. * Manteau court. Pal-
lium brcve.
Tetit manteau. Palliolum , i , n. Cic.
Manteau de campagne pour la pluye. Pcnùla , x , f .
lior. * Ma/ite.ia de ville. Lacerna , x , f. Cic.
Qui ij} couvert d'un manteau. Palliatus. Pemilatus , a ,
uni. Cic.
Manteam royal. Paludamentum , ri , n. Tiabca , ea- ,
t'. Cic.
g;/; /i un manteau royal. Palutiatus. Trabeatus , a , um.
Cicer.
Mantf.au à l'ufage des femmes. Palla , a: , f. Vlaut. Cy-
clas , adis , i. Virg
Manteau fe dit fit^urcment ( des couvertures et des- pré-
textes que l'on prend pour couvrir ou dégiiijir Us thc-
fes. ] Vélum , i , n. Mnntcluni ou Maiitclliim , i , n.
Cic. Plant. Prxtcxnis , ûs , m. Praîtextum , i, n. S:irt.
MANTHLLT , f. m. [ Petit ir.anter.H de cuir , à i'iifage
des felcrins. ] Scoirca peiiula , a^ , f ,
JiD NTELiT en terme de fouiticanon , [ C'ifi un l).'a.t'>et
tort xttf dont fe couvrem Its pionniers. ] Fluieus , ei ,
m. Vinca , £.t , f. df
1e MANTOU/'N, ou le pas de Mantou'é. Mantuanus
a|;er , genit. Mantuaiii agr; , m.
MANTOUE , [ yille de honii/ardie enltMc. ] fylanrua ,
X , fœm.
"De Man'ou'é. Mantuanus , a , um.
MANUEL , m Manuule , f. \_Sl»'on tient en I.t. main.]
Manualis & hoc le. Mmiiarius , a , um. Aul-Gd.
Manuel comme fubftantif mafculin. [ Petit livre qu'on
a fouvent en fcs mains, qui contient des prières ou
quelques hiftratiions abrégées. ] Enchiridion , ii , n.
mot Grec. Ptomptuarium , i: , n.
MANUELLEMENT , adv. \_ A la main. ] Ad nianum.
MANUFACTURE , f. f . [ Lieu où l'on fabrique des étof-
fes er .".utres chofes. ] CfEcina , I , f. Ctc.
MANUFACTURER , V. a£l. [ Travailler à divcrfesfor.
tes d'ouvra'js. ] F-.cete ou conficere. varia opeta. au.
[ Mut d'ula e parn.i les Marchand'.. ~\
MANUFACTURIER, f. m. iLe maître d'une manufaHu-
re. ] Opetarius , ii , m.
f Terme de Mécanique. 1
WANUMISSION. f. r. IJflio» parisquclh on donne la
liberté à un cfclave , en le prenant par la rrain & le
contrédiant. ] Manumillio , ônis , f. Plin. ( Qua <ervus
lîiutebitur c:ctra manum feu poterLatem licii lui.
Voytz. LI DiCT. D.:S ANTICL-
ISlANUSCRIT , f m. [Livre écrit h la main. '\ Ma-
mifcripfus liber , ^t». mamiicvipti libn , m. Codex
nianurcripcus , gcn codicis manufcripti ,jn,
MAi'PEMONDE , f f . [ La.déliiteation de la figure du
monde terrefln qu'on trace fur une carte , qui contient
dÀn,i: himif^hir^i jiit font comprii.it tnoude H'iii-'/t, »'£«-
l
M A «3.
rope , l'Afie (S" l'Afrique , (y le nouveau monde qui
contient l'Amérique meridion.tle (3" Jeptentrionale.'] Ta-
bula delciiptionem totius orbis contineus , f.
MAQUEREAU , f m. [ Poiffon de mer qui fe mange e»
Avril 0- en Juin. ] Scombcr , bri , m.
f Ce poiuon dt tacheté de bleu & de noir verdâtre. 1
MACiPEREAD le dit l des profiituteurs de la puàicité du
Jexe, ] Leno , ônis , m. Acjuaiiolus , i , m. Plaut.
Ter, Stupri aibiier , tri , m. ou conductor, ôris , m.
Qui vugines conciliât ad ftrupum. Lcnunctilus , i ,
m. ( diminutif de Leno. ) Fiant .
[ MeHietits Nn-od &: ^lenage pteti-ndcnt que ce moi vient de
i/iacjtliiy a cau:e que ceux qui reptcl^ntoient ces lortcsde gens
dans les anc:cnn.^s Co.iiedies éioien'. vcius de diverles cou-
leurs , coiï.inc on le voit dans Tettulicn , & à cauf; que ce
poiU'oi. ert tacheté de (.'lulieucs couleurs. J
Taire le métier dt m-mucreau. Lenocinium facerc. Plaut.
MAaUEREAUx au plunct ,[ Ce jo:it des taches qui vien-
nent aux jambes de ceux qui font trop auprès du feu
en hiver. ] Yarietates igné faftîc , genit. varietatunv
igné fadarum , f, pL
MA'QUERELLE , f f. [ Celle qui profit ui des filles Q-
des femmes , une t/ttre-mctteufe. j Lena , je , f . Mart.
Stupri fequedra , a: , f . Apul. Conciliauix , îcis , f..
Plaut.
MAQURELLAGE , f m. [ La frofejfwn de déLtucher h
fexe. ] Lcr.ociniani , ii , n. PitiM. * Vivre, de maque—
rellage. Lenocinio fuflentaïc vitam. Taire le maque-
rellage. Lenocïnati , (or, atis , atus fum. ) dcp.
Plant. Lenocinium faceie. Plaut.
MAQUIGNON > f m. [ aiuifait tr.ipc de chevaux , qui
les p.ire (j" les farde pour les mieu:: vendre , tsrpouf.^
tromper tes acheteurs. J Equorum niaiigo , ônis, m,.
Sluir.t. Proxcncta , a; , m. Mart.
. Ai.iKj,ii ii.;nilie pioi;ie,nei:t ci lut qui acheroit des efclaves, S:
q 1 hs le.endjit ks ayant pa et & fardez pour en av.)iruii'.
meilleur .^eb.t , cou'ime foct aui-.iuu'hui les Maquignons a
l'cist.i de- clieva'ix )
On AT pelle au ni Maqi'.ignons , [ Ce «.v qriifor.tle trafic
infâme des perfouncs des dcuxfexes Leiio,ôi.r.s, m. Plaut. .
Fcles puUatia. Auf. Raptor pucrorum &: corruptor.
Maquignonne , ICeite qui piofiitu'e d.es filles. \ Yelts.
virginali';. Pl.iut. Lena , a; , f .
MAQUIGNONNAGE , f m. [Vadreffe de vend>e er
de rifairc des chevaux. ] Matigonium , ii , n. Ilin-.
' On le dit aufi d'iin inf.-iwc trafic de filles CT de gar-
çons. Lencctniuin , ii , n. Cie.
MAQUIGNONNER , V. n. iTaire le M-iquigne»:}-
Mangonizarc, ( o , as , avi , atum. ) n. P in.
MARAIS o/i Marest , f. m. [ Terres cot:vertts d'eau crott-
piff.mle. ] Piilus, ûivU , C { au génitif plnrier paludiuni
dans- Horace , (y f2.kidum dans Columelle. )
Marais cil auffi c7/;c terre baffe qit'on cultive pour y f;.ire .
vii.zi des tcgumes, Olicona palus , genit. paludis oli-
tori« , f.
MARASTRE, {prononcez. MarItr!!. ) f. f. [ B'ile-
mere a l'eg.inl des enfam d'un premier lit. ] Novcrca.,
X, f. Cic.
[ L'un C!» l'âuiic fe dit aufiî dans les cl eux Langues d'une n.ete
dcnaf..rec. j
D'u.\E MaRastRE. Novercâlis & hoc le. T.-cit.
M;.RaUD, m. Makaude , f. terme injurieux, [ U»
gueux , iiatnpon.'} impurus , a , um. Milhgias , .gia: , .
m. Ter. PUut.
MARAUDEUR , f m: [ Soldat qui va àl» maraude ,
ou qui fi dérobe du- camp. ] Eiro , ônis , m. Hor.
AL^RERE , r m. [ Fittre fort dure (sr dcdiprentes cou--
leurs. j M?amor , oiis , n. Cic.
De Makbre. Matmcreus , ea , eum. Cie.
Un temple de m.irb,\ .Templum , de n^armore. Virg.Tera-'
pkai maraiorcum, ^ Vr>e fiat;-.t ue tnarbre. iigtium
juair
M A R
mannoreum. Simulacrum è marmore. Cic. ^ TrMÎ-
UU fumeux par des ftmues de marbre. Praxiteles nobi-
litatus marmore. l'iii.
Carrière (/e /n.îrii-e. Lapidicïna, »« lapicidïna o» Litu-
mia marmorea , f.
Tavé de marbre. Pavimcmum , marmorcum. Cic. *
Mortier fuit de marbre broyé. Marmoratum , n , n. V^r.
Enduit ou rez/efiit de marbre. Opus teélorium marmo-
rarum. y/ir.
MARBRÉ , m. MaRBRf.e, f. [ Peint de diverfes couleurs
en façon de rn.trbre. ] Iii marmoris modiim varius , a ,
um. Marmorofns , a , ujti Vlin.
MARBRIER , f. m. { Qui tmijuille en miirbre."] Mar-
inorarius , ii , m. Sen.
MARBRURE , f. f . [ L'imitation du marbre ] Marrr.o
ratum , i , n.
MARC , eu Mar , ( comme l'on prononce. ) f! m. [ Lf
poids de huit ences ou une demi livre. ] Ses , genit.
bellis ,m. Far.
Marc , [ Ce qu'il y a de greffier & de terrejfre dans les
herbes après qu'on les a pre(fées. ] Fèces , genit. fecum ,
f. pi. Magma . .^ns , n. Plin.
Marc des ralfins. Vinacea, oriim , n. pl.Viiiacia , oriini ,
r. pi. Colum. * Tailler un marc. Circiimciilerc vina-
cea. Vlin. * Mettre le mxrc fur le preffoir. ] tiva.î pre-
lo cxprirnenrias fubdere.
MARCAS.SIN , r. m. [ Un petit ftnglicr. ] Nefrens apcr ,
gen. ncfrcndis apri , m. Var. Amiculu'; apcr , m. Mi-
nor porcellus , genit. minoris porccUi , m. ?ffr."
MAR; H.AND , (! m. [Qui vend routes fortes de mar-
ch.%ndtfes , qui en fait nér^oce.'] Mercator. Ncgotiaroi- ,
ôris,m.CiV. C&f. Suint.* Une marchande. Merca-
ttix , îcis , f.
Marchand hourhtr . Negotiator artis maccUâria: , ( d.tni
une ancienne injcription. )
Marchand pcletier, ou marchand fourreur. Pellio , ônis,
m. Plaut. * Marchand de bled. Fi-umencarius , ii , m. '
Frumentaiius negotiacor, m. Plaut. Plin. * Marchand
de marée. Cetariiis , ii , m. Hor. * March.ind forain. ■
Nundinarius mercator. Nundinalis mercator. Plin. *
Marchand grojfsr , [ qui fait le gros. ) Solidarfus nego- '
liator * Marchand en mag.ifîn. Magnarius , ii, m. *
Marchand en détail. Miiiutarius negotiator. * M.tr
chand épicier. Atomatarius , ii , m'. * Marchand frui-
tier. Fruftuariii"; , ii , m. * Marchand de bois. Ligna- 1
rius. * MnrchinJ. de draps Pannonim fnercarcr.
7l eft de famille de marchand. , Eil familia: negotiantis.
Petr.
Marchand fc dit auiu ( de ceux qui achètent.) Eru'tor , \
ôris , m. Hor.
Marchande , C. f. [ Celle qui acheté. ] Emtrix , îcis ,
f. Modef.
Marchande , [ Celle qui vend. ] C?iia: mcrcaturam^
exercer !
jippeller , f.tire venir les marchands. Emtorcs adduccre. '
Petr. fior. "'1
Je ne fuis pas bvi m.tr chand d'avoir acheté ' du' bftail.\
Malè vertit rcs pecuaria mihi. Plaut.
MARCHAND, m. Marchande , f. comme Un vaiffeau
marchand , ( qui n 7fl point armé en guerre , £?■ qui ne'
ftrt qu'ait trarifpprt des m -irchandifes. ) Vedtorium na-
vigium , ii , n. C&f. Vectoria ravis , f.
Za rivière efi marchande., (^ qii.md il y a ajfez d'eau
pour porter les bateaux chargez, de marchandifcs. J Am-
nis vcâorius , m. ' ^ ' ' s
Rendre piufieurs rivières wH^rchàndej', àù. câpiiMes de\
porter des bateaux chargez, de mUrch.indifes . Yàhenila-
rum mcrcium cap.aces tiuvios eu aroncs efiicerc ou
rcddere,'.
i
MARCHANDER , V. aft. [ Acheter quelque chofe , t'a-
cher de convenir de prix avec le marchand qui vend. ]
Mercari , ( or , atis , atus fum. ) Nundinari , (or , aris,
atus (iim. ) dep. ace. Percontari ab aliquo mercis pre-
tium. Cic. * Il ne faut point tant marchander , la cho-
fe vous coûtera autant. Eo pretio rem non auferes ,
tanti cibi conftabit quanti indixi.
Marchander , V. n. (îguiiieaunî , hflre irréfolu. Ba-
lancer entre deux partis , Eflre dans l'irréfolution. Hal-
tère , ( eo , es , hziî , hcefum. ) Hsfitare , ( o , as ,
avi , atum. ) n. Incerto pede ferri , ( feror, ferris , la-
tus itim. ) pair. Hor. Cundari , ( or , ans , atus fum )
dep. Cic. c&f. * Les foldats marchandoient encore à fe
jctrer dans la mer. Milites adhuc cundabantur fe fe
ex navibiis projicere. Ce/". ♦ // n'a point marchandé fon
ennemi. Haud cunftanter hoftcm agçrelHis eft. * S.jwj
marchander. Sine cunftatione. Cic, FJaud cunûanter.
Liv. Sine morâ. Plane, ad Cic.
MARCHANDISE , f^t. [ Trafic, négoce. ] Mercatnra ,
X y f. Ncgotiatio , onis , f. Cic. Sen * Faire marchan-
dife. Mercaturam Eacere. Cic. Negotiari , ( or , aris ,
atus fum. ) dep * Aller en mfrchandife. Abire ad
mercaturam. Plaur. Mercatum abire ou ne. Ter. Aver-
terc Ce in mercatvnn. Plaut.
.March.andise fe dit (des chofes q'ie l'on vend. ) Merx ,
genit. metcis , i' on dit au gtniiif plurier Mcrcium. )
Cic. Mercimoninm , ii , n. Plaut.-
Ur?e méchante marctandife. Iirproba ou ma!a merx. ( Le
contraire Proha merx. ) Plaut. * Une bonne marchand i-
fe trouve aifément des acheteurs. Proba merx facile
emrorem reperit. Plaut * Marchant ife de débit. Vcn-
dibiiis nicrx. ( Le cenfra/V? Invcn.Hbilis merx. Plaur.
* Sa m.xrchandife >.' efl point fardée. Mercem fine fucis
geftat. Hor. * Déployer ou montrer fa marchandise^
Ortendere ou expedire fuas merces. Hor. Ovid.* Mettre
le prix à fa marchandife. Indicarc. aâ:. ace. * C'ejl à
vous la marchandife, mettez-y le ^r».v.Tua eft merx, tua
fftindicario. Plaut. Indïca mercem, fac pretium.P^aar,
On dit figuicmcnt & proverbialement, F^ire métier mar-
chandife de quelque chofe. Qjixftui habere aliquid. * !l
fait métier marchandife dit médire des plus honnêtes gens.
Qiixftui hsbet malè loqui de melioribus. Plaut.
MARCHE , f. m. [ Traité , convention dans le trafic. ]
Pactum , i , n. Padio , ônis , f. Cic. '^ Revenir con-
j tre un marché , S'en dédire. Abire ab eratione. Plaut.
Jurifc Ludifîcari locationem. L'tv.
Marché , [ Le prix de ce que l'en vend , ^ de ce que l'on
acheté. ] Prctium , ii , n. Cic. * Arrêter un marché ,
' le fixer. Alicujus rei certum pretium conflimcre. Cic.
■^ Bonner , latffcr quelque- chafe à bon marché. Parvo
pretio aliquid vendete. Cic. Vili vendere. Mart. * Ce
n'efi pas trop cher que trois cens piftoles , vous avez.'
gagné à ce marché , ou c'efl un marché donné. Non
a;dëpol trerentis minis id charum eft , fecifti lucri.
■ Plaut. { On fous-enterd ii-uiltuin. ) "* Trouver une cho-
fe a bon marché. Rem aliquam parvo fibi curare ,
{ ou foui-entend ipretio. ) C^.* Les vivres />' étaient
guéres à meilleur marché ,, le prix n'en était pas beau-
coup diminué. Annor.a haud multùm laxaverat. Livé ■
* Dwant le temps d'un fi bon magifirat l^s_ vivres:
étoient à fi grand marché , que deux hommes fort aff.i--
mez. ri eurent pu manger un pain entier qui ne ceûtoit'
qu'un fois \ maintenant ils font au/fi petits ij^te les yràtc '
d'un heuf. Tempore opdmi adço magiftratus , annona -
pro lùro erat ', a'iTe parjcm quem emiifes, non po-
tuiflcs cum akero devcx-are , nunc ocn'li.;m bubulum
vidi majorera. * il^elquas chtres que fcïent les chofes ,^
on les a toujours a bon ma.rshé ,, quand elles font néceff^- ■
■ res. Quanti quanti , benè emitur , quod necelfe eft, Gic, .
M m m m m ■
sf £f j ijii/res qui avoienl ete jMJques alors extrêmement
chers commentertur tout d'un coup à être à grand mar-
ché contre l'. mente de tout le monde. Subito catillimam
annonam nec opinata viUtas contècuta cil. Cic. * Ven-
dre ts" acheter à bon marché. Vili venciere & enicrc.
* // efl allé troHver le m.irchttnd , a fait marché de
cette terre à, trente fiflolcs , & a donné des arrhes. Ad
mercatorem dcvcnit , minis triginta fibi pcardium del-
tinat , datque arrhabonem. Plaut.
Marché fe dit figuvénient en ce fcns , (, de ce qt^i ne
coûte guéres à obtenir. ) * Il a eu bon marché des enne-
mis , ils fe font m.tl défendus. Nullo iiegotio hoftes
vicit. * On a bon marche de la ptine des pauvres gens.
Parvo coiiducitur opcra cgcntium.
Marche , [ Le lieu , la place publique où fe débitent di-
verfes chofes. ] Forum , i , n. Forum rerum veiialium ,
n. Cic. Salufl. Empoiium , ii , n. Çic. Mercatus, ûs ,
m. Ttr.
Marché oh l'on 'vend toutes fartes de viircs. Macellum ,
i , n. Cic. plaut. * Marché aux poirées où l'on 'vend
les légumes. Forum olitorium , n. Lfu. * Marché au
fruit. Forum pomarium. * Marché on la halle au poij-
fon. Forum pilcarium. far. * Marche aux beufs. Fo-
rum boarium. Li-v. * Manhé ou la halle au -vin. Fo-
rum vinanum. l'ar. * Marché aux cochons. Forum
fuarium. Var. "•■ Marché ou la halle au bled. Forum
frumeniarium. * Le marché ou la halle où l'on vend la
marée. Forum cctarium.
Jour de marché. Dies nundinarius ,genit. diei nundina-
tii , m. Dies nundinarum. Cic.
A trois jours de marché. Trinundino. Tertiis nundinis.
In trmundinum. Cir.
-On oit ii'^urément , Si vous dites la vérité vous aman-
derez vôtre marché , c'eft-a-dire , vous en ferez, moins
puni. Si eris vcrax , tuâ ex re faciès ex inalà rr.eliufcu-
lam , ou ruas res paulô feccris meliufculas. Plaut. oi
rem tiiam nieiiorem feceris ou mitiùs tccum agetui
arque humaiiiùs ; ou pœna erit levior.
Marché Te dit provcrbialemenr , Mettre le marché a la
main de quelqu'un , pour dire Lui donner le choix de
conclure une chofe ou de la rompre Poteftatem darc
alicui probandx vel improbanda; rei. '^ On n'a jamais
hon'm.'.rci.é de méchf.J'.te marchandije. Improba mcrx
carè feirpcr emitur.
MARCHE , f. f. [ frontière , bornes , limites. ] Fines
ium , m. & f. Limites , ïtum , m. pi. Cic.
Marche , [ Degré d'ttu efcalier. \ Gradu'; , ûs , m. Cic.
Marche , [ Roii'e que tient une armée. "^ Ircr ,get:it. iri-
neris , n. Cic. * Se mettre en marche. Inccrptare ou
incip'.'re iter. flai<t. * L'armée ifl en marche du côté de
Modéne. Exercitus dirigit ircr ad Miitinam. Plane, ad
Cic. '^ En quatre jours de murrhe. Quaitis caftris. *
Bn onze jours de marche il vint fur l'Euphrate. Unde-
cimis caftris pcrvcnit ad Eiiphratem. êijiint. Curt. *
Taire une fanjfe marche pour furprcndre i'tnncmi. Ali-
quô iter fiinulatè inrendcre ou couvenere ou inliitucre.
''' // fit fonner la marche , y on commanda de flii r ba-
gage. Signum profciflionis dari jubet , & vafa militari
more conclamari. Ctf.
Marche , fignine , La mwque ou levejlige, Veftigiumj
ii , n. Plin.
Marche , [ Contrée de pays. ] Régie , ônis , f.
La MARCHt d'Ancone en Italie. Marca ou Marchia An-
conitana , x , (. autrefois Picenum , i , n. Picentcs ,
tum , m. pi.
La Mache Trevisane , [Pays dans la Baffe Lombar-
die. ] Marca Trcvifana , autrefois Gai lia Togata,a: , f.
La Marche , [Province de France, avec titre de Comté,
entre le Berrj (f le Limoujln.} Marchia , s , £.
?/i A R
MARCHE-PIED , f. m. [ Petite marche qu'on met foui
les pieds pour Us foûtenir. Scabellum , Ii , n. Suppcda-
neum , ei , n. Laci.
MARCHER , V. n. [ Aller , cheminer. ] Ambulare, (o ,
as , avi , arum. Ingredi, ( lor.deris, ingrellus Ium. )
Iter ou viam ingredi , dep. Incedere, Procedere , ( do,
is , cefTi , certum. ) n. Gradi , ( ior , deris , greflus
fum. ) dep. Cic. Gradu ire , ( co , is , ivi , itum.) Plaut,
Viam invadere, ; vâdo, is , vafi , fum. ) ou tacere. V'irg^
Marcher vite , preffer fcs pas. Accelerare gradum. Liv,
Corripere gradum. Bor. Acuere gradus. Profetre ou
proinovere gradum, Stat. Approperare gradum. Plaut.
Movere fe ocyùs. Ter.* Marcher doucement, lentement,
Modico gradu ire. Plaut. Lente ou p.iulatim incedere.
C.£f. * Marcher à grands pas. Faire de grandes enjam-
bées. Ire grar.dibus gradibus. Plaut. * ]e te ferai bi(»
marcher plus vite ou hâter /e^^î.Tcftudincum iftum tibt
grandibo gradum. Plaitt. ^ Marcher à pas de fourmi.
Formicmum movere gradum. Plaut * il faut bien pren-
dre g.irde de ne pas marchir d'un pas trop lent, comme
atifjt avec trop de précipitation. Cavenduni eft ne tardi-
tatibus utamur in greiîii mcUioribus , aut in fcftinatio-
nibus fufcipiamus nimias cekiitates. Cic. * M.ircher
au devant de quelqu'un. Obviam alicui procedere. Cir,
Marcher à la gauche de que Iqu un. Latus alicujus clau-
dcre 0« tegerc. Suet. * Lorfcyt'il alloit au Capitale,
f" qu'il en revtnoit , il marchait toujours à fa gauche.
In Capitolium eunti &: inde reverienti , lacus illius
tcxit. Eutrop. ou la:vus inceffit. * Marcher à pied. In-
gredi pedibus. Cic. Peditem incedere. Liv. Pcdibus
ambulare. Plaut * Marcher les mains fur les cotez,
Subnixis alis (c inferre. Anfatum ambulare. Plaut. *
Marcher avec un bâton. Adjuvare gradum fcipionc ou
baculo. Se».
Marcher fe dit ( des armées qui vont en rang. ] Gradi.
Incedere , C^c* ils marchaient ferrex. en ordre de batail-
le. Confcrti ad pugnam gradiuntur. Liv. '^ // marcha
au fecours avec fes légions. Legiones fublîdio duxit.
Ct-f. * // marchait jour er nuit en toute diligence. Con-
tinuum die noêluque iter prxparabat.T^iiif.Continua-
bat iter noue ac die. Cs.f. * Marcher de compagnie.
ContoUere ou conferre gradum cum aliquo. Planta
Marchir toujours. Non inrermittere iter. C&f.
Marcher y«r la corde. Ire per extentum funem. Horat.
Marcher , [ Mettre le pied fur quelque chofe , la fouler
aux pieds.] Terete. Protercrc aliquid pedibus , ( tëro >
is , trivi , tritum. ) Conculcare. Proculcare , ( o , as ,
avi , arum. ) aCt accuf. Marcher fur les talons de
quelqu'un. Calcem alicujus terere. virg. Alicui calccj
detetere. P^aut. * M.ircher à deux pieds fur le ventre
de fin ennemi. Proterere & conculcare hofteni. Cicer.
( Ony peut ajouter pedibus. ) Premere hoftem pedi-
bus. virg. * Je ne veux point qu'elle marche fur le piid
de qui que ce foit en flgne d'amitié pour fe donner quel-
que ajfignation. Neque ulli pede pedeni homini pre-
mat. Vlaut.
Marcher fe dit figurcment en ces chofes morales. //
marche à la gloire par le chemin de la vertu. Ad glo-
riam virtiuis via graflatur. Salufl. * Il efl févére , il
faut marcher droit devant lui. AuftcruS cft , rcdâ via
inccdat quis ante illum oportet. * Cette affaire mar-
che bien , va bien. Reilè proccdit hoc negotium. Le-
pidc & ex fentcntiâ res ptocecîit. Plaut.'* Tout mar-
che par ordre dans ce logis , tout y efl bien réglé. Cunc-
ta intùs domi ordinata funt.
Siuaique vos richefjes vous faffent marcher d'un pas fuptr-
be , la fortune toutefois n'a point ch.zngé vôtre naiffan-
ce. Licet fuperbus pecuniâ ambulcs , foituna taïucrt
non mutavic genus. Hor.
m A R'
On DIT , Marcher à ta ton dans une a faire , ( quMd elle
eft obfcHre (y tlifficile, ) Titubantet in rem ingredi. Ca-
ligare in aliquâ re.
Marcher fc dit ( des chofes inanimées. ) Moveri , ( eor ,
cris , motus fum. ) paff.
Saturne m^r-he le plus lentement de toutes les planettes.
Omnium planctarum Saturnus léntiliiniè movetur ou
graduur. * Le Rhofite marche fort rapidement. Rhodâ-
nus cicilTiiiiè fluir.
©N DIT , Marrhtr à l'immortalité , à la gloire. Imnior-
talitaris gloriam ou laudem profequi. Cxc. * // marche
fur Us pas de fes ancêtres. Majoruni fuorum velhgiis
ir.fîftit ou ingreditur. Cic.
Marcher le dit provxirbiakmenc en cette phrafe Sjtand
l'argent m.irche , tout ua bien. Ubi pecunia abundat ,
omnia proïperè tluiint.
Le MARCHER , l'ubft. m. [ La démarche de quelqu'un. ]
Inceirus , ùs , m. * Un marcher vite Citus incclks. |
Saluft. * U/i marcher efféminé. Fraftiis mccllus. .«;'/«.•■.
(irclius delicatus & laiiguidus. Fhid. ^* Contrefaire U
marcher , &: mieux la démarche de quelqu'un. Inccllur.i
aiicujus fingcrc- Cic. ou exprimcrc. O-vid.
13n grand marcheur , qui marche him. Quiftrenuc
pcdibus inceciit.
MAKCOTTE , fublL f. [Branche de -vigne q-.i' on couche
en terre , C qu'on leiie lorfq.'t\-lle a r.icii-ie.'j Malicôlus,
i , m. Cic. Mallcolaris virga , ^<«i>. mallcola> ii vir-
ga: , f. Colum. Mergus, i , irafc. Colum. * Coucher um
rii-trcotte en terre. Malleolam m terrain dcponere Col.
MARCOTTER une -vigne. V. ad. Vitumi malieoiisfic
c\acnt!L!e. Colum.
MARDbLLE , ou MargeUE , fublt. f. [ Pierre qu'on ma
fur l'embouchure d'un fui' s. ] Crcpido , ïnis , f. Colum
Putei margo , gïnis , m.
MARDI", fubiL m. [ Le fécond jour de la femaine. ] Die-
roartis , genit. die; mattis , f.
Le Mardi-Gras ,[ Le dernier jour gras qui précède le
Carême] Dies hilariomm. Hiiaria.orura , n. pi, M.irt.
MARE , Voyez. Marre.
MARÉE , iiibft. f. [ Flus (y rtfius de la Mer.] <Çftus, ûs,
m. Allus maris. .-îiftus maiinus ou marinmus. Cic.
Lorfqne la matée monte. JZda maris crcxente oit augcf-
cence ou accedeiite. abl. * Lerfqu'tlle défend. Miia de-
Crefcente owdccedeiue. Plm. Cum ex alto mcicat fe xf-
tus , c-ùm minuitur xftus. C?/. Lorfquc la marée monte
©* lorfju'clle defci'nd.
MarÉe- lignifie auiii , Le poijfort de ?ner. Màrini pifces ,
genit matiuorum pifcium , ni. pi. Colum. iEquorei
pifces. Ovid. Pélagii pifces. Co'.:<m.
Chajfcs-m^réc , ( qui apportent du pvtffon de mer. ) Qiii
advehuntlpifccs-in3rinoaC|UadrupL--îantecanterio.P/,ï.v/.
©N DIT aufli Avoir vent & marée , pour dire Avoir
l'eau & le vent fivorables. S^cund a-(lu & ventis fcr-
ri. * // ne faut point aller- contre -Vent ts marée. Dan-
dus eft locus fortune. Cic.
MARESCAGE ,.( on prononce marécage. ) fubft. mafc.
[ Lieu humide (sr marécageux.'] Locus paluftris , ^e?>;V.
loci paluftris , m. Ctf.
M'^RESCAGEUX , m. MAREscACiusï , f. ( on prononce
Marécageux; ) Palùdofus , a , um. Paluftris & hoc
paluftre^ Ovid. Cnf. •
MARESCHAL, (on prononce Mak-Écmal. ) fahù:. ir.afc.
[ Arlifan qui ferre (5" an: pan fe les mtl.-idies des che-
vaux, j Solearum equinaium faber , genit. fabri , m.
VeterinarKus , ii , rr.afc. Medicus jumentotum. Cc//.-^;.
J'.zr. Equarius medicus. y.n. Max.
iA'AV.tscH.\l. , [^ Officier de la Cot.ronne en Fr.-.nce , qui
commande les armées. ] Tribunus cckrum. Marefchal-
lus , i , mafc.
M A R gi7
Mareschax de Camp. Pra:fedus caftrorum , m. Tribu-
nus milirum , m.
Mareschal des Logis. Militiarum hofpitiorum de/îgna-
tor primarius , m.
Pr vosT i^ej Maréchaux. LatrUnculator, ôiis , m. t/Zê.
MARESCHAUSSÉE , fubft. fem. [ La Jur'ifdiclion des
Prévôts des M.tréchaux. ] Latrunculotura jurifdiftio ,
onis , fœm.
La MaReschaussee , [ Les Archers qui vont à la- recher-
che des voleurs. ] Satellites latrunculatoris , m. pi.
MAREST , rojez. Mar.ms.
MARGE , fubft. f. [ Blanc qu'on laiffe à choque côté d'une
pige. ] Mugo , gïnis , m. (y quelquefois f. rar. Ovid.
MARGER , V. ad. [ Compafer les marges. ] Margmes
aptarc. ail.
MARGINAL , m, marginale , f. adjeft. [ 6J/«' ej{ en
m.irge. ] Des notes m.tr^i-iales , à la Marge d'un livre.
Nota; ad marginem libri.
MARGUERITE , fubft. fem. [ Plante q.d produit ujie te-
tite fleur de plufietirs couleurs,] Belis , ïdîs , f. J'iin. '
MARGUILIIER , fubft. m, [^.i a foin du revinu d'une
Paroiffe , à la place du Curé , auquel il en doit renJre
rompre , comme étant le revenu de fon Eglife. ] JE Vu
tuus , ui , m. /Editimus , i , m. Cic. propremenr. 5?-
crifain. Matricularius, ii, m. [mot de Ub.ifjé latinité.]
MARIi fubft. m, [Epoux.] M irïtus, i , m. Hor. Conjux,
iigis , m. Vir , ^enit. viri , m. Ter. * ( U,:e femme ap-
pelle fon mari. M' vir , C non pas meus maritus. 1
V-te femme qui n'a eu qu'un rr.nri. ^iuller uni nupra.f o»-
fous entend viro ' Cic.*gl»i en a eu deux. M.ilier ufur-
patâ duplex cubile Liv. *' Qui en a eu plufieurs. Ma-
lijr multarum nuptiarum. Cic.
il foiih.iitte paiftonnément être fon m.xri Cupit fummè il-
Ii'is nuptias. Cupiïns fummè eft illius nuptiarum. P/a/*/-.
.MARIABLE , adjed. m. & f. [ Q^i ,ft en Age d'être m.%-
ri". ] Matrimonio maturus , a , nm. * ParLtnt d'une
fiUe , on dit Nubilis , is-j fœm. Plenis jam aubilis an-
nis , ylrg.
MARIAGE , fubft. m. [ Société conjug.-ile entre Is mari (5*
l.i femme. ] Matrimonium , ii , n Connubium , ii , n.
Marital; conjugium ,genit. maritalis conjugii, n, Cic.
Colitm Virg. N'jptia; , arum , f pi T.r
Donner fa fille t» m.iriagc. Committere gnatam-fuam
alicui u.vorcm. Ter. Nuptui collocare. Cif In matri-
monium date. Collocare nuptum. Collocare in matri-
monium. Cic. Locare ou collocare alicui filiam fuam.
Cic. Filiam fuam' nuptum dare. PUut. Ter. * Promet-
tre fa fille en mariare à quelqu'un. Defpondere ou fpoH-
dcre alicui filiam. Tir. ou defponfare Tr.
pnndre une fille en m^ri.tge , t'époufer. Conjungere (è-
cum fi'iam in matrimonium. Cttrt. Accipere in matri-
monium. T.'rit. Ducere inniatfim.onium, Ducere uxo-
rem. Cic. * levons demande vôtre fille en m-sri.ige. Fi-
liam tuam uxorem mihi pofco. Cic. * S'allier par un
mari.ige. Conjungere domu-.n conjugio. Cic. Connu-
bio jungcre. l'irg.
il ne faut, p.is tc.nt conjiAérer d.tns les mariages l'égalité
des bizns de l'un (S" de l'autre , que l'union des efprits
y des inclinatioris . Non id videndum conjii.îum , ut
bonis bona , at ui ingenium ingcnio coiigiuaf& mo-
res raoribus. Ter.
Avoir de l'averjton , de l'éleignement pour le m.tri.i^e,
A re uxoriâ abhorrcre , ou à nuptiis , ou à duccndâ-
nxore. Cieer.
S!ui eji né d'un légitime mariage. Natus juftâ uxore ac
cette pâtre. Cic.
Entre-metteur de mariages ^ m. Nuptiarum concilia*
tor , ôris , m. Ter.
ENTR.p.-METTEi(éE , f. NupHarum conciliatrix , ïcis j f.
M m m na m ij
g, s M A R
i,i.-. '1 AGE . [ Le lien ou /il dot qu'une femme apporte à
fer. mari. ] Dos , g^nit. dotis , f. Ter. Marita pecunia ,
-■a; , f. fiant. * Elle n'a rie» en ?ri3riage. Dote calTa cil.
Vlnut. \Jxoï fuie dote. Ter.
Hai a apporté un gros mxrHage. Fil.a divcs dote. OviA.
^ il eji -jj:in de li<i->»'ime m'ojjrir fa fille pour mo/i fiu
avec ungroi mizri.ige. Ultrô ad me venit gnacam luam
fîho ir.eo ut daicc cum dote fumnia. Ttr.
Mariage , le dit aulFi ( des cérénjor.tjs qui fe font dans
tes ocrajlons. ) Sponfalia , orum , n. pi. S.(ur.
MAIUÉ , m. Mariée , f. t'^et Marier.
U>i MUfeau marié , ( Celui q:ii t^i /loa-jMiment marié ^
Novus maritus. Novus niiotui. Terent. ■* Une nouvelle
motrice. Nova nupra. Ter. Nova marita. 0\,id.
Çïui n-'cfl point ni.^rii. Cilcbs mulicrc. PU.nt.
MARIENBOURG, [ nUe capitale de la ?ru(Je Vucale en
Vologne. ] Manxburgum , il , n.
[ C'cd iii.il une Ville de. pays 15. s fur 1« confins du Hain:ui &
du Luxembourg, Maiic F.eine de Hongrie li fil bitii l'aiii \^x.
par roïdtc de l'Eir.pcreur Char. Ci V «i« ix-Hugutii.
MARIENDAL , [ ?ttuc: l'iiu d'Allemagne dans la Vran-
coi^ie. ] Maigtnthcmum. Mergcthuiu , i ., n. Mano;-
domus , i , f.
MARIER, V. au. [ Engager quelqu'un dans le mariage. ]
Mâiitatc, ( o , as, avi .atum. ; ad. ace. Suet. Aln]dcm
iTiatnmonio jungi:rc ou conjungcrv; , ( go, gis , jur.xi ,
jundtuni. ) atl. ace. Cic.
Ma!(.i-R unt fille. I-iUam in matti;nonium coUocare. Fi-
iiam nupiui collocaie. Cic. Ter. Fo^ez.. Donner e» ua
Kl AGE. * Il a marit fa fille à un riche parti. Dcipondit
tiliani in divitias Biaxiinas,o;< dcdit i;i divitias.P/««r.
+ Cette fille a été ina'tee fans dot. Ivit in matrimo-
nium fine dote. H.iut. * J'ay une grande fille , q-.e j:
}.t fui> marier , r,'aYan! ritn à lui donner. V'irgir.em ha-
beo. graudem , dote cairam , lilocabilem. Ftaut. * Um
t/.auv.'iife réputation empêche fouvent U'tc fille d'être
mariée. Mala tama facit repiidiofas nuptias. l'iaut. *
Se marier , ( parlant d'une fiile. ) Nubcrc , ( bo , biS ,
nupli , nuptum. ) n. alicui ou cuin aliquo. Tennt. I:c
in matiinionium. llaut. * Une filU fe marie aujour-
- .d'huy a-jec toute ferte ds réputation , pourvcu qu'elle ait
de l'argent '■ car alors , il n'y a point de vice auquel on
ne s'apprivoife. Cujufvifmodi hodie cum faiua iacilè
iiubitur , lium dos fit j nuUum \ii;Jum vatio veriicur.
^Uut.
Se makier.C parlant d'un garçon qui époufe une fille.)
L'xorcm duceic, ( duco , is , xi, iiuin.j Duccrc in iiic-
«trimonium. iibi adjungcic uxoicm. Cic. Conjungcie
i^bi fcLir.inam inatrinionio.'/.iv. ■* Il lui a pus envie
lie fe r,3arier. Aninium ad uxorcm appulit. Ter.
fille qui n'tfl point mariée. Inuupta puclla , x, f. ^.'i
tfi in are d'être mariée. Eiiia nubilis Matuia yho.V'irg.
Tcmpcftiva viio. Hor. [ Le conir^ire ejt Ciuûa viio ou
nianto. Hor, èiui n'ejl point et.cere en À^t. )
IklARitR le dit liguttnicnt pour Allier , joindre enfemble
Maritale , i o , as, avi, atum. ) Jinigcic. ConjuiiLcrj.
Copalarc. Sociare. Virg. Cic. * // a marié la prudence
a-jec l'éloquence. Prudcntiaai cum cloi]ucntia jiinxit ou
Ibciavit OH copulavit. * On ne peut inaiiir le vice ai.cc
la vertu Vitium cum viitute fociari nuilo modo po-
tcll. Nulia li^cicias élu: potcft viitutis cum vitio. Cic.
MARIN , ru. MARINE , t". adjec^. [ ^i vient de la t.j.r,
qui appartient à la mer. ] Marinus , a , um. Cic.
Carte marine on Hydrographique , qui Jert pour tracer
. les mers. Tabula marina , in qu.î delineantur maria.
Les Dieux .marins. Du maris. Dii a:c]uoici , m. pUir.
Ovid.
On dit qu'17» homme a le pied marin , ( quand il efl ac-
coiitumé à l'air d<. la, mer, Nauticus ho^iio ,genif. nau-
M A R
tlci homlnls , m. df Non infoicns matis.Hjmo iu-
nutritus mari. Plin. Jun.
LA MARINE , fubft. {. [ L'art de naviger , v la fcience
de tout ce qni concerne la n.tvigation. ] Nauticarum te- •
rum fcîcntia , 3C , f . Cic.
li entend bie/i la m.trine. Rci navalis ou rerum nautica-
rum peritiflimus ell.
MARINADE , fubft. fcm. [ Ragoût de poulets ou de veut
qu'on l.i:J]e tremper dans une faitff de vi,.a:gre , fel (3"
poivre , Scc. ] Pulli ou .vituli coadinicnto ou embam-
inate macerati.
M.^RINER, V. iSt. l Affaifonner de la viande (s" du
poijfon , avec du vinaigre , du fel , du poivre , CJ* leur
donner un goût de mer , &c. ] Maccrarc carnes ou pif-
ccs embani;i;a:e. * Ejire ni.iriné. Maiinoium pifcium
laporem aceiperc , ou Lipore iinbui.
MARINIER., l'ubft. m. [ Matelot. ] Nai-ta ,x, m. Cscer.
Navïta , a: , m. Hor. Ter. Naudérus , i , m. Fiant.
MARJOLAINE , fublt. fera. [ Heri/e odoriférante. ] Ama-
rà;us , i, m. ou Amaricum, i , n. Piin. Sampsjchum,
i , n. Coium.
De marjolaiKF.. Amaracïnus. Sampfjchtuus , a , um.
Pi««. * Huile de marjolaine, ûleum amaracmum ou
fam pfuchinum. f/;«.
Marjolaine, haturde ou Origan. Origanum , i , n.
MARIONNETTE , fubft. f. Efpece de petite ftatiié qu'on
fait mouvoir , marcher (y changer même de pofiure par
le moyen de quelques rtfforts. J Sigillum automâium ,
i , ncut. Ofcillum , i , n. Macrob, Nervis alienis lig-
num mobile , gentt. Ligiii niobilis, n. Hor.
Vous qui me commandez. , veui ohtiffcz. aufji à d'autres ,
fc~ vous êtes jufiement comme ci s mariontttes qui re-
muent par des rtjforts étrangers. Tu qui mihi iniperi-
tas , aliis fcrvis atquc duceris , ut alienis nervis mo-
bile lignum. H"r.
MARISQUE , fubft. rra'c. l'aorte de greffes figues qui n'ont
pcii-t de goût 3 Mirifca , x , f.
MARITIME, adject. m. & fcm. [ Sltii concerne la mir.~}
Maritimus , a , um. Cs.f * Un triomphe maritime, pour
avoir remporté quelque vicioire fur mer. Tnuniphuï
maritimus. l'ior.
MARLE , [ ville de ficardie. ] Maria , a: , f .
MAKLY , [ Bourg C Chxteait Royal. ] Marliacum , i, n.
MARMAILLE , fubft. f. [ Troupe de petits erifans. ] Tut-
ba pucrilis , genit. turba: puenlis , f.
[ Mot bas. I
MARMELADE , fubft f. [ FÀtc confite à demi liquide. ]
Fruciuum conditjrum pulpa, x, f.
MARMITE , fubft f. ( ïot de fer ou de fonte ou d'au-
tre métal. ] Cacabus ou Caccabus , bi. mafc. l'ar. Chu-
tra ou Chytra , x , f . Cat. ÛUa , x , f . Plaut.
On dit figurànemt , la marmite eft bonne chex. luy.
On y fait bonne chère. Bene ca-natur apud illum. Hor.
* ^,and U marmite efl renverfee C? que nos affai-
res vont mal , les amis nous quittent . Cum olla nialè
fervet , & ubi femel inclinata res eft , amici de nie-
dio. Peir. ( On Jous-entend abciant. )
On dit provcibial;nient , Il fait bouillir la marmite
de cette famille, il fournit la dépenfe (sr l'entretien de
cette famille. Hïic t'Auiihx iïimcMi, fuppêditat. Hinc
fuftontat faniiliam.#ir.
.MARMITON , fublt. m. [Souillon de cuifi/.e} Vilis cr-
linx mmiftcr ,^e»if. vilis miniftri , m. Cuhnarius mi-
nirter. mafc.
MARMOT , fubft. mafc. [ Efpece de gros ftnge à longue
queue, ] Cercopithëcas , i, m. Plin.
Makmot , [ Figure laide er malfaite. ] Sphinx ,;f««/V.
fpbingis , fa-m. Pithëcus ou Pithcciuni , ;^ nc.'.t.
Kl A R .
<Oli DIT en proverbe , Croquer le murmot , ( Tracer quel-
que laide figure en attend.xnt quelqu'un , ou attendre
avec impudence . ) iî^grè expcttare.
Marmot /ê die par mépris ( des petits enfuns qui font tou-
jours morveux C mal-propres. ) Piido , ônis , m.
MARMOTE , fi.b.l. fcm. \_ Petit animp.l fort farouche ,
commun dans les montagnes de Sxvoye er de Dnuphinc ,
qui dort toujours. ] mus raontauus ,geniu mûris mon-
tani , mafc.
.•MARMOTER , V. aft. iFttrler entre fes dents. ] Mu-
• tire, ( io , is , ivi , itum.) MuiTare, ( o , as, avi ,atum.)
MulMtare , ( o , as , avi, atugi. ) n. ace. Fhid. l'I.mt.
."MARMOUSET , lilbft. m. ( Figuic grotefque qu'on voit
Kit c fontaines qi:i jettent de l'eau. ] Mafti , orum , m.
plur. t'itr. Tubuli mammati iu balneis. Marfyx, arum,
m.' plur. Pci-l'uiiï o:t .figilla è quciam rollris aqua Ta-
Tre (bler. Petr.
,'MARMOUrirR , [ Abbaye m Tcura-ne ] stajus Monaf-
terium , genit. Majoris MoiiafteLU , n.
La MARNE , [ Rii,iere de Fr.mce qui prend /.-î fource nu
diffus de S. Diaier dans le Perthois , fur Us frontières de
Lorraine , C qui fe joint à la Seine à Charenton. ] Ma-
tiona , a: , m. & 1'. Ci.f.
"Marne , iuklt. f. [ Terre grafe dont on engraiffe les ter-
res ] Marga ,a: , f. Flin Cveta toirina ,x , i. l'ar.
MARNER une terre , V. ait. [ 1" répandre de la marne
dejfus. ] Margam infpergcre ou iniiccre. Margâ agcum
pingiietacerc.
MAROC , [ Grxnd Royaume d'Afrique en Barbarie. ] Ma-
rocanum , i , n.
Maroc , [ Ville de même nom , er la capitale du S-oyau-
me. ] Mirocum , i , n. Marochiuro , ii , n.
Qui efl: de Maroc ou MaRociuin. Marochius , a , um.
MAROTTE , fubft. f. [ Image ridicule que portoit .lutre-
fois eu m.iin celui qui f.tifoit le fou- ] Ridiculum figil-
lum ., quod morio pra'fcrcbat , n.
M AROTTt fe dit aulli ( d'une p.ijfion violente , qui catif
quelque dérèglement ou quelque efpece de folie k l'ef.
frit.) comme Chacua a JA marotte. Qiiifque ftultitix
■ -vitio laborat. Cicéron a dit en manière de proverbe.
Cuique fuam fpoufam, mihi mcam. Suum cuiqus amo-
rem , mihi meum. ( on fous-entend habet er habco. }
porter la marotte , ftiire rire les autres à fes dépens.
Aliis elle ludibiio. Cic.
:p:rter la marotte i"e dit aufll ( de ceux qui n'ont que le
ncr/i ÎT l'apparence de quelque dignité , tandis qu'un au-
tre en a toutes les puiffancts.) Vacuum &: inane nomcn
gfcrere. Noracn decufque iiiie re gererc.
'gaire porter la marotte k quelqu'un , { Sefervir de fon
nom , (Sf lui faire prendre toute la peine pendant qu'on
en tire tout l'avantage. ) Alicujus nomine & operi
ad fuam utilitatem , o« ad fuum qua:ftu£n , abati.
Cicer.
Taire porter la marotte à quelqu'un , ( Se moquer de lui.)
Aliquem ludos faccte. Plant. Aliquem ludcre »« ludi-
ficari. Ter.
MAROUFLE , fubft. m. Homo vaftus & agreftis.
[ Terme injurieux Se bas qu'on donne aux gens gti.s de corps &
d'cfprit.'
MARQUE , fubft. f. \_Signe , indice, caraBere.} Signum.
Indicium , ii , n. Nota , x , f. Inhgne , guis , neuc.
Cic. * On trouva fur fon corps après J'a mort toutes les
marques que le poijhn taijje ordinairement^ Omnia qux
lolcnt elle iadicia &. velîigia veueni , in illius monu
corpoie fuerunt. Cic. * Jl a receu de lui les marques
de la Royauté. Ab eo rcgni infigne o:i inlignia acce-
pit. Cif Cic.
MaRqjje, [ Signe , témoignage . ] Indicium. Signum. Ar-
guinciuuui, Ti-ftiniunwm -, ii , ncut. Nota , x , facm.
M A R ' . Çijr
Cicer. * Je n'ay que trop de mxrquts ie vltn bonté.
Benignitatem tuam mihi experto piïdicas. Dicis id
apud eum , qui periculum fccit tux benignitatiw
Fl.tut. * C'a é:é une marque d'ungraid courage de n'.i-
voir pas voulu aller fupplter le victorieux ; c'en efl une
d'orgueil de méprifer fa bonté. Fuit magni anirni , non
elfe fupplicem viftori ; fuperbi cft , afpernari ejus libc-
ralitatcm. Cicer. * La fortune lui a donné de grandes
marques de fon inconfiance. Levitatis fua: foftuna ip(i
dédit mulra argumenta "•■ Il a toujours donné des m.lr-
ques du mépris qu'il faifoie des folies du peuple Docu-
menta feniper dcdic maxima quàm ccuteranerct popu-
lares infaaias. Cic.
Ma QJJE de l'hofpitalité , ' Certain figne ou médaille que
les F.omaais (s tes Grecs s'entredoimoiint , poitr avoir
droit de loger les uns chez, les autres en voyagj:a>2t.) TcC-
fera hofpitalitatis , x , fœm. Hofpicalitatis teHera , f.
Plaut. * Marque,' mereau pour avoir du bled. F.un'cn-
taria teflera. * Foisr av.oir de l'argent Nummaria tef-
fera. Suet.
MarqI'E , [ Caraciere dec Ouvriirs^avec laquelle ils mar-
quent le:,r befogne. ] Character , cris, m. Cylum. No-
ta, a; , t. Colum.
MAK.Qi.i- , ( qu'on imprime fur quelqu'un. ] Nota , a: , f .
Stigma , atis , n. Suet. Infcriptio , Suis , f. 5^«.
Les marcli-'Es noires des coitfs qu-'cn a receus fur fon corps.
Infignita , orum , n. plur. Flin. * Des coups de foute.
Vibîces, cum, focm. pi. Flauc. { On trouve vibicc mal-
ta au fingulier d.ins ïerfe. )
Marque . t/» homme_ de marque , de confidératlon. Vie
Biuitt nominis ac fpiendoris. Cicer. Vit daras & il-
luftris.
MARQUER , V. aït [ Taire une marque. ] Notare. De-
i.otare Signate. Dcliguare , ( o , as , avi , atum. ) aâ.
ace. Ad aliquid not&ai appouerc ,, ( pono , is , pofui ,
pohtum. ) aci.
Marquer de la vaiffelle avec un coin. Vafîs noram tyr o
imprimcre. * Marquer un méchant vers. Notam i\d
malum verfum apponere. Cicer. * Marquer d'un fer
chaud. Liurcre aliquem. ■*• Marquer avec un ay.ucau,
Imprimerc ligiila annulo. Cic. * Il marqua fur notre
front de grandes /ff/rfs. Iinpkvit frcntes utiiufque in-,
gentibus litteris. Petr.
Marcujer qiidqu'un d'une note d'-infamie. Deds^nase 3.11-
qaem nota ignominia:. Liv,
MaKqiiek. , [ Faire voir. ] Notare. Indïcarc , ( o , as ,
a^i , at-um. J Oilcndcre , ( do , is , di , fam. j aft. ace.
Cic. * Mon dcjfei» n'efi pas de marquer pcrforme tn par-
ticulier , mais Jeulement de faire voir un tableau d^s
mœurs (S" de la vie des hommes. Neque cnim notare
fingulos mens cft mihi , veiùm ipfani vitani & mores
oftendere. Vh.ad. ■* Je vous ay marqué ma volonté par
mes lettres. Tibi meam litteris volautatem (ignificavij
notam fcci. Cit. * Il marque des y.ux , ceux de cette
compagnie ,qu' il veut .rfjjj/inir. Notât £i dellgnat 6cu-
lis ad cade.n unumqucnique noftiûm. Cic.
MARQUETEi^, V. acb. [ Diverfifier de fluf.eurs couleurs
ou m.irquis dijf^rentes. ] Varifre , ( o , as, avi , atum.)
Diftinguere , ( guo , guis , xi , tluiii ) Vatiis maculis
diltinguere ou difciiminare. ad. ace. Cic.
MaRQUetek lé dit auffi ( des ouvrages de l'art , qui fe
font de pièces de rapport. }]Opus aliquod vermtculari ,
( or , ans , atus fum. ) Flin. Vcrraiculato en^blemûtci
aliquid diftinguere. - >
NLARQULTERiE , fubft. f. [ Ouvrage fiit de fl,j1:urs
pièces de rappc-rt. ] Vermiculatum ou teirellatum op^; .
•♦ Pavé fait de marqueterie. Pavur.encum ulIcUatuu..
Suet. Pavimentum leitile & teftellM ftruttum. l'itr. „
Trayaillir de marqueterie. Venniculatiim opus facerc.
M m uj. rj :i. iij
6jo M A R
S'.dilibus tcilcUis aliquid ftrucre. Ernblemate Tetmicu-
lato aliquid diflingueie.
Ouvrier cfui traii^tilh de marqueterie. Vermiculati ope-
ris artifcx , m.
MARQUEUR , fubflr. m. [ «J«i marque quelque chofe. ]
Adnoti-.or , ôris , m. S«-f.
Marq^jeur, des logis. Voyez, Fourrier..
MARQUIS , fubft. rtii [ Titre qu'on donne à celuy qui pof-
sJde une ferre coaji'dérable qui a pluficurs njUluges qui
en relèvent. ] Marchio , ônis , m.
MARQiUSE , fubft. f. [ L» femme a'un kUrquis. J Mar-
chioniira , x , t.
[Ls Marr.u s c-toint autrefois les Gomerneurî -ies Provinces S;
dts Vil, es tVoiMiercs , qu'on appeVloïc les Maithes , Colites tu.n-
d s U'hit.b s or.^pojn.'s. I
MARQ]JIS.iT , fubft. m. MatchionStus , ûs , m.
iMARQ_L OTTE , roytî. Marcotte.
MARRE, fubfl. f. [ Eau dt pluye r.imnjfie er croupiff.inte.']
Imber collettus , genit. imbiis collcdi, m. Uor. * Boir.
d: l'eau de m.trre. CoUedos imbrcs bibete. Hor. Mar-
ra, a: , f. Colum.
Marraine , fiibft. fera, [celle qui tient un er.fMt fur
les fonts de B.iptefme. ] Matrîna , x , fœm. Quali alté-
ra mater.
MARRI , m. Marrie , f. [ Yâché qui c. duregret d'une'
chofe. ] Dolens , eiitiî, oinn. genit. Graviter ou inique
animofcreiis , entis , omn. gen. Cic.
Efire marry. Dolcre , ( dolco , es , dolui , dolitum. ) n
aliquid ou de aliquâ rc. Iniquo anime ferre , ( tcro ,
1ers , tuli , latum , ) ad", ace. Cirer. * E/ire murry des
malheurs d'aiitruy , en être tourlé. Indolere ou Indolcf-
cere nialis alicujus. Ovid. ♦ Sj,<i ejî marry en f>i c^eiir.
Saucius animo. Cic. * Je fuis m.irry de lu louange qu'on
lui donne. Laudc illius doleo. Cic.
MARRON, fubft. m. [Qroffc f/7«M/f.»s.] Balanus , i, m.
Bâlanîtis , is ,.f. Vlin.
MARRONIf.R ,. fubft. m. [ Arbre q:ii porte lùs marrons.]
Arbor balanitis , f. Flin.
MARROQUIN , fubft. m.. [ Cuir de houe ou de ch;ve,
paffé en gale , qu'on met de diverfes couleurs. ] Hircî
num ou capriiium corium concinnatum , i, n.
M ARROBE , fubft. f. [ Plante medecin.de , qui croit fur
les murailles.'] Mavrubium , ii,.n. Plin.
MARS, [ Divinité des an.iens Payens , qu'ils faifoient pré .
fider à U fuerrc.'] Mars .genit. manis , m. Cic. Dcl.i
il fe prend pour un homme de guerre ,un brave. Bclli-
colus , m. Alter M», s , genit. alterius marris, m.
Mars , [ La cinquième dis Planètes , qui efl entre le Sohil
tr Jupiter. ] Marris ftslla , ae , f . Jovi proxinia ftella,
X , tccm.
Mars , fignifîe aurti , Le troifûme mois de l'anr.é: , f: i
'vant nôtre m.în:cre de compter. Màrtius , ii , m . Men
fis M^rrius.
fLe mois de Mars étoit autrefois tevrémicr chez les Romains ,
& l'on en ufe encore ai nfi en quelqiics Supputations fcclelial.
tjqueç. Ce n'cft <^ue di.ouis l'tJit de Charles IX. l'an i 'Si
qu'on a commeiivc en fr:nccn complet l'aniKC par le mois de
Jjnvier , coinmen^a-n :iujuravant [lar !c mois de Mars L.^s Al
iruloguesle mettent aulii le premier, à caule que c't-i't alors que
Je Soleil entre dans le Signe ^-Iriei ou du BeLc,- , pat lequel ils
toromenccnt à compter 'es Si'' nés du Z^^di-iquc j
Mars , ou les Mars , (toiiifknt , Les menus grains qui fe
Cernent en Mars , comme lis avoines , les orges , &c.
Mania (emciitis , ^e)<;>. Martia; feinentis , f. Plin.
~lÎE Chamude MnRS, à Kome , ( étoit une grande pla-
te entn ia Ville (S" le Ture , oh le peuple s'affembloit
four l'éleilion de fis Magifir.'-.ts. ) Campus Maitius ,
i , mafc. Vojex. Le Diciionnaike des anïiqj;it-sz
fur ce mut.
îflARSAt , \_Ville de Lorraine , à cinq lie liés de Nancy. 1
Màrlali-iim , ii , ncut.
M Ait
^f ARSAN, iPtys âe Gafrogne aux environs du miiy».sf4r.
ptn. 1 Martianus , ager , m.
MARSEILLE , [ ville de France fameux Port de Mer
fur l.i Méditerranée. ] Mallilia , .-c , f Cic.
1")e Marseille. Maffilienfis & hoc fe. C»c.
MARSES , [ Anciens peuples d'Itziie dans le Pays des Stm~
nites , ou efl aujourd'huy i' Aèrt.zz.e ultérieure ou le
Rov.Tirme de Naples. ] Marlî , orum ,m. pi.
MARSILLAC , [ Principauté du haut Poitou. ] Mirfilia-
cum , i , neut.
MARSOL'IN , fubft. m. [ Grand poijj'on de mer. ] Tur-
iio , ônis , m. Plin.
MARTAGON , fubft. m. [ Fleur qui n'a point de nom en
Latin , le Père Rupin d.tns fon Po'eme de cultu horto-
rum , la nommi Cymbalum , on pourra ttjoiitcr vul^ô-
Mirtago. '^
MAR.TEGUES , ou MaRtigues, [Ville de Pro-cence avec
titre de Principauté , fituée fur la Mer.] Maritima
colon ia , s , f .
MARTE, fubft. f. [ Animal dont la fourrure e(l précieu-
fe. ] M.'.rtc;, tis , f Mart. Voye^ Martre.
MARTEAU , ( on prononce Maktad. ) fubft. m. [Infiru—
ment qui fert à battre. ] Malleus , ei , m Var. MartiV
lus ou Marcùlus , i , m. Plin.
Martf.'^u d'une porte. Canrh.irus , i , m. Pittit. Mr.nus ■
extcraj^fnif, manus txteva; , f . Lutr. Manulus lerrcu': ,
i , mafc.
Marteau fe dit proverbialement , // efl entre le mirteait
(S" l'enclume , pour dire qu'/V efl entre deux puijjances
qui le tir.innifent. Inter facrum & fa.tum. Stat. Pi, Ht.
Inccr malleum & incûdcm.
On dit avifti ( d'un homme fetm: [? con-i.tnt qui répjle
aux pirfécutions. ) ^'ejl un dt.imant fous le marteau;.
Q^iafi dura filex ftat Marpefia cautes. Virg. FJudlus ma.
loruni hune impavidum feriunr..
MARTEL , fubft. m. vieux mot qui fîgnifioit autrefois^
un marteau , & qui (è dit eticore dans cette txprcilion
fig.jrée , // a martel en tète , pour dire il a quelque-
chofe qui l'inqniéte & lui fait de la peine. Aliquid eunii
pungic ou ftiinulat ou angit. Aliquid illum m.ile ha-
bet. Cic. là unt illius cerebrum. Plaut.
Donner martel en tète à quelqu'iin. Pcrcellcre aliquim^
Pircutere alicujus auimum. ivr^or. .Aliquem percutcre.
citer.
MARTELER , V. ad. [ Battre, à coups de m.rrteau.-j\
Maileis percutercfl« tundere , ( cutio , is , cullî , cuf
(uin , tundo , is , tutûdi , tunfum. ) ad. ace. Fiin.
MAiiTEiER k dit aiillî figuré.aient (de ce qui fait de la:
peine. ) Eircellerc. Ks^xi <^ow;j«r MARTEL en tète.
MARTIAL, m. Martiale, f. \_. Belliqueux.] Bellico--
fus , a , um. Cic.
MARTINET , fubft; m. [îfpece de grande hiror.delle qui
a la gorge gr le ventre blanc ,.cy le dos noir. ] Cypicius, .
i , m . & f. Apns , genit. apôdis , m. & fem. Pli;:.
Marttnet veut dite aulïï Un petit chandelier plat , qui a:
unm.inche. Capulare canJelabtum,^i??):f. capuLaris can-
delalrri , neut.
MARTRE , fubft. f. [Animal en forme de grofe belettes
ou fouine. ] leiis , ïdis , f. Plin. Muftêla , x , f. jl'lini
Martes , tis , f. Mart.
[L'Académie dit Mjrie : l'une & l'autre prononciation efl bonne.] ■
. Les MtcKTKiS ZiBELLit^ls font nonmées autrement Sou-
ris de Mofovie , on les .-ippille HtRMiNES. Muftela».
mieux que M ft. lia , x , i.
MARTYR, fubft. m. Martyre , fubft fem. [cW«i qui
Coujfye la mort pour l» Loi de J. C. ] M.irtyr , ux-r^f ,
tynit. martyiis , com. gcn. ( mat confacré. )
Le'mARTYRE, fubft. m. [ Le fupplicc & la mort mèiM
quefiujfrent les Martyrs. Mai tynum , ii , n.
M A R'
'MakiykBjI Tourment.'] Cruciatus , us, m. Craces,
um. pi. Cruciamentum , ti, n.
MARTYRI2ER , V. ad. [ Tuire fouffrir ou endurer le
murtyre.] Morte ou cruciatu ou cruce afficcrc aliqiieni.
Cicer.
-MartyrizeR , [ Vnire fouffrir , fuire de U peine à une
ferfomie. ] Cruciart j ( o , as , avi , atum. ) Torquere,
(queo , ques , tord , corcum.) aâ:. ace. * il eji murty-
rijé de la goutte. Articulorum doloribus torquctur ou
uiitur ou concunditur.
MARTYROLOGE , f. m. [ Lt lifte ou la carte où l'on
tr^infcrit le nom de ceux qui ont fouffert le martyre. ]
Album martyrum , genit. albi , n.
MASCARADE , Ç. (. [ Troupe de perfonnes mxfquèes. ]
Perfonati horaines. Perfonata tutba , a: , f .
Démocrite traittoit le genre-huiiiMn de m^fcirade. Per-
fonatum gemis humanuin putabat Dcmocricus.
MASCHE , ( on prononce MàcHE. ) f . f . [ Efpece de plan-
te. ] Valerianella , a: , f .
MACHERFER , {prononcez. MîcHriER ) f. m. [La
partie fouffreufi: du fer , c^ui fe mile a^jec /j p.irtie fouf-
freufe du charbon de terre, ] Ferri Icoria , x , focm.
Plin.
MASCHELIERE , ( }irono7icez MâcHF.LiERE.)aJj, f. Les
dents mâchelieres , ( les g'ojfes dents de la bouche. )
Dentés genuini , genit. dentium gcnuinorurn , m. pi.
Dentés morales , genit. dentium raoraliuin , m. pi.
Cic. Dens maiillaris , m. Plin.
MASCHER , { prononcez. MicHtR. ) V. aift. [ Mordre &
remordre plujieurs fois une même 'viande. ] Cibos man-
dere , (do , dis, di, fum.) ou conficere , ( io , is , feci ,
feftum. ) Liv. CommandScare , ( o , as , avi , atum )
Plin. Extenuare cibum dentibus. zQt.
Donner à un enfant les viandes toutes mâchées. Cibos
manfos in os pueri inferere ou injicere. Cic.
On DIT populairement, Il aime à mâcher , il aime k
faire bonne chère. Gpiparis cccnis delcftatur.
'Mascher fe dit figurément pour R'iminer long-tems une
chofe avant que de la faire. Volvei'e aliquid fccum ou
apud fe. Secum animo ou in animo aliquid volûtare.
Liv. Volvcre aliquid cum animo. Saluft. Remandere
aliquid. Quint.
iOti DIT figurément c\n'Un homme mâche ou ronge fou
frein , pour dire qu7/ endure imp.itiemment une chofe.
■Mandit frenum. Impotenter fert aliquod malum. *
Quelque mauvais traittement qu'il vous ait fait , ilfa-
loit le mâcher OM le fouffrir fans dire mot. Ut ut erit ,
manfum tamen oportuit. Ter.
Il faut lui donner les chofes toutes mâchées , toutes faites.
Fadla & tranfafta omnia illi funt reddenda.
MACHEMENT , { prononcez. WiàcHZM.iisiT. ) fubft. m.
£ L'aciion de mâcher. ] Commanducatus , ûs , raafc
Plin.
Un grand MASCHEUR , f. m. [ Qui mange & qui dî-
ne bien.] Mando. Mandûco , ônis , m. i^ar. Plaut.
MASCHOIRE, (/iroawccî, MicHoiRE. ) fubft. f. .Mala.
MaxiUa , ae , f. Plin. Mandibula , x , f. Macrob. *
Caffer la mâchoire. Malas alicujus edentate. Oi occil
lare. Plaut.
[Le verbe OccdUrefA un diminutif d'Otcjre, qui veut dire Brifer
les motte! d'une teue , la Mitaphore eft donc très- naturelle Je
dite OcciUarefom CommiMere , brifer, mettre en pièces.!
On dit figurément pour Exprimer Us perfonnes qui font
grand' chère. * Les grandes mâchoires font toujours
bonne chère , tandis que le menu peuple foajfre difette.
Ifti majores maxilla: femper faturnalia agunt , dum
minutuius populus labôrat. Petr.
£ Autrefois à la fête des Saturnales , les Romains faifoient cam-
ixji l'on dit populairement , gtand' chcte &beau feu. j
W A 5 >,i
On dit endore figurément,(ii*«» homme greffier (f lourd.)
qu.'ll a la /nâchoire lourde ou pefante , que C'e,Z une
mâchoire d'âne. Homo gravis maxilla: & afinini-.Tar-
dus & bardus homo. Cic.
MASCHONNER , {^prononcez. MâcHONNER. J V. ad.
[ Mâcher avec peine 0* avec difficulté. ] Lentiirimè Se
diffîculter mamiere. Colum. ( Mot populaire. )
MASCON , (prononcez. MâcoN. ) [Ville Epifcopale fur
la Saom. ] Matifco , 5nis , f. Matifcona , s , f .
Le Masçonnois , [ Le pays d'alentour de la ville de Maf-
con. ] Matifconenfis ager , gen. Matifconeniis agri, m.
De Mascon. Matifconenlis & hoc fe.
MASCULLN , m. Masculine , f". Mafculînus ,a , um.
Virilis & hoc le. Plin. Quint.
Le genre mafciilin. MafcuUnum genus, n. Qvittt.* Nom
mafcuUn. Nomcu raafcalinum ou virile. Quint. Var.
MASETTE , ou Mazette ( comme on pronon.e , ) f. f.
[ Cheval ruiné qui ne fcauroit plus aller. ] Equus ftrt-
gofus , i , m. Liv. Voyez. Rosse , { mot ironique. )
M,\SLE , adj. m. & f. [ ^.i ifi d:: fixe m.ifculin , par-
lant des animaux t? d^ quelques plantes. ] Mafcùlus ,
a , um. Mas , genit. maris , m. Plin.
Le mâle (S" la femelle. Mas Se femina. Plin.
Qui eft mâle £j" femelle , ( qui a les deux fexes. ) An-.
drogynus ,i , m. Voyez, Hekmaphrodit£.
Donner le mâle à la femelle , ( parlant des animaux. )
Admittere mares in fcminas. Var. Permittsre maribus
feminas. Colum. * Le temps de donner le mâle à l.i fe-
melle. Admiflura , r , f . Var. AdmilFio , onis , F. Var.
De l'encens mâle. Mafculum tus , gen. mafculi turis , n.
Plin. * Un canard mâle. Mafcula anas. Plin.
Devenir mâle. Mafculefcerc , ( fco , is. ) n. P/«».* R.jj-
dre on faire mâle. Mafculare. acV. ace. Apul.
Masle fe dit au figuré , ^ont Vigoureux.'^ Un ccuraire
mâle. Virilis animus. Ter. ♦ Des efprits mâles. Mares
aiiimi. Hor.* Un difcours mâle. Oratio virilis. Cic. *
Une voix mâle. Vox virilis. Cic.
Masque , l. m. [ couverture dont onfe couvre le vifage
pour fe dégtiifcr. ] Persôna , x , f . Larva , a: , f . PLui.
MASqriE fe dit figurément ( de quelque mauvaife excu-
fe , dont on couvre & dont on déguife une méchanti
action. ) Tegumentum. Integumentum. Involucrum ,
i , n. Spccies , ici , h Tegmen , înis , n. Cic. Plaui.
* Cacher une grande prudence fous un mafque apparent
de folie. Suraraam prudentiam iuiiulationc ftultitiï tc-
gcrc. Cic. * Déguifer , couvrir cuclque chofe d'infime,
fous lt mafque de thonnèteté. Rem turpillîmam tegere
honneftà prasfctiptione. Ctf * Lever le mafque à quel-
qu'un , le faire voir tel qu'il eft , lui ôter le mafque qui
le déreboit à la cennoiffance des autres. Detegcre. Liv,
Rctegere. aâ. ace. Hor. Evolverc aliquein lîmuiatic-
nis fua: integumentis. Cic. * // a oté a chacun le maf-
que qu'ils portoient pour c.tcher leurs ordures. Detraxiï
p:llem qui nitidus quifque per ora cederec , iutro-
sùm turpis. Her.
On a n encore , il a levé le mafque , Il débite ouverte-
ment fes impojîures. A perte mendacia fua profert ce
didèminat. Sua «rendacia celata haélenus indicat ««
fert. * il a levé le mafque , Il découvre fon amour qu'U
avait fi bien caché jufques ici. Benè hadenùs dilTîmu-
latum & celatum amorem indicavit. Ter. f il a levé
le mafque , il ne ménage plus rien. Nihil erubefcit.
Abrupit dilllmulâtionein omnem. Tacit.
Os dit , Faire un mafque à quelqu'un , Luijetttr de la
boue au vifage ou chofe femblalle qui le ba'boutUc. Fa-
ciem alicujus luto inquinare ; & dans un fins métaphc-
rique , c'cft lui Reprocher quelque chofe en face , qtii
le déshonore parmi le monde. Probri aliquid objiccre
alicui , quo'd cum iftquinet -apud ompes. Cic,
8?! *" •' -"
MASQ_UEG. , :» Se masquer , V. n. & a<3:. [ Mettre un
rn.i'qiie. "] Perfonam o« laivarn induere. Ori ou ados
larvam apponcrc. * /.s; mafqué tout cet hiver , pour
diic J'ai été en mafque. Perfonatus hac hyenie cho-
rcas celehravi , frequoiuavi.
Slui efl mufqué. Perfonatus , a , um. C.'ic.
Se masqu! R 1 [ p.irliint d' une femme qui met un rmfque ou
un loup fur (on -vifige four conferverfon teint.] Perlonam
ad os apponcre , ou perfonam cap;ci adjiccrc. Plin.
Se masqjjer fe dit métaphoriquement pour Se dépiifer ,
fe couvrir. Tqç^k fe. Obtcgerc fe, (tcf;o, is , xi , dlum )
Vultum larva in fui di/Timulationein oLncgcre , obten-
ècx<l..Cic..'^ li faut mafquer ce lijage qui découvrirait
-.c^« y'e^f. Gavidia vultum prodenteni celare oportct.
Hor. ou celaie vultum ne prodat qaudia. Hor.
Il n\ft jamaii naturel (y toujours maÇqué. Ncc eft aper-
tus , nec fimpkx. Cic Tcdliiç eft femper , ncc natura-
li>; , eruditus efl: artificio fimulationis, nec fe indicat.
MASSA , [ Ville d'Italie dans la, terre de Labour , Maffa
di C-irrera. ] Maffa , a: , f .
TvIassa di Sirento. Malfa Lubrenûs.
Masîa , [ Ville d'Uaiie dans le Siennois.'\ MafTa Vcrcr-
nenfs , f.
MASSACRE , f. m. [ Tuerie , boucherie d'homtncs. ] Cx-
des , is , f. Scrages , gis , f. Occiiio , ônis , f. Cic.
Liv. * Faire un grand majfacre. Édere ou facere ftra-
çem. Facere ou efficcre Cïdes. Cic.
MASS.- CRER , V. adV. [ Tuer cruellement. ] Trucidare ,
( o , as , avi ,.atum. ) aâ. ace. Virj. Voyez. TvE'<:
MASSE , f. f. [_Ccrps de rnMisre condensée. ] MalTa , a: ,
f. Virg. * Une jrjuffe de fer. Eerri maffa , ou malfa fer-
rea. * Une maffe de chair, informe , une mole. Mola ,
a; , f. Vlin.
0N DIT en ce fcns au figuré, Cefl leiie mnjfî: de chuir
pour Cefl unefpric lourd tr pefant. Plumbeus ac fti-
pes eft. rlaitt. Biidum ac tardum ingcnium. Cic.
Masse , [ Momeau. ] Accrvus , accrvi , mafc. l'oyez
MOVCEAU.
^ÎASSE d'armes. Militaris clava , a: , f. Fiant;
Masse , [ êl^'on porte devant le Roi , & devant Mon-
fieur le Ch.incelier , Monfieur- le Reclew t~ les rentres
chefs des Compagnies de l'Univerfité. ] Clava , Clavu-
la , a; , f".
Masse ce héron , [ Aigrette. ] Ardeoîa». alba; crifta , a:. , f
MASSE-PAIN , f m. [ Petite patifferie ftite d' amendes pi-
lécs .i-vec dufuere C? réduite en CT<î/7f .JMarfius p.inis.^en.
niarfii panis-, nn. [Marenp.tne en Italien ,- c'cft-à-dire
Van del Seigner MarcOr, qui en fut l'inventeur. )
MASSiER , f m. [ Sj<' perte la m.ijfe devant les Migif-
trats. ] Ciavatot , cris, m Vltuit. Clavam o« clavu
lani gc'Sns , cntis, m.
MASSIF, n.. Massive, f. adj. [Solide, qui r/iftpas creux.'}
Solidus , a , um. * Une Jlatué. d'or majjff. Statua ex.
auro foiida. fie.
MASSIQUE , ou le monf Mxfique , [ Montagne delà
Campagnie en Italie. ] MalUeus mons , gcn. montis
MafTici , m. * Vin nialfique , ( qui croit fur cette mon-
tagne , qui étoit eflimé des anciens Romains. ) Vinum
Mafficum. Midijum , i . n. Hor.
MASSON , o:i Maçon , f. m. [ £lrii entreprend la conf-
truclion d'un hasimt>n. Lapidarius. Caemcntatius ,
li , in. Mel. Jurifc, Strv'.clor , oris , m. C'ic.
Mass'n (c A'iX.3.\.<in{ de celui quife mile d'un mener
qu'il n'ent;nd pas , -£r qui fait mal une hnfugnc. ) Im-
peritns opifcx-utt artifex ,^«»if. imperiti opificis , ar-
tiiicis , m..
[jMot ilu Uilfoins far.ilicr. ]
M^SSONNÉ,. m Massi.-nnÉe , f. rii^c;: Mass- nkeR.
MASiCNNER , V. ad. {Bâtir , faire quclqjte ouvrage-
l
:vl A T
de mafonner'te. '] Aliquid ftrucre , f rtruo , îs , xi ,.
d:um. ) adl. ace. Foyct Bastir.
MASSONNERIE , f. f. [ L'art de m.-.ffonncr. ] StruiSu-
ra , I , f. Vitr. * Maffonnerie mfiillée dont les joints
reprcfentent un rezeau. Reticulatum flrudiux gcnus ,
n. vitr.
Massonnerie e» /«.ij/â» , ( lorfque les pierres font pofées
tes unes fur les autres. ) lufertum , i , n. P'itr.
MASSUE , fubfl:. fœm. [ Bâton qui a un bort plus gros
que l'.iutre , (S" qui fait comme une tcte. ] Clava , x ,
f. Cic.
MASSoë fe dit fî'gurcmcnt ( d'une violente impreffon qui
fc fait dans l'ame par quelque accident fubit. ) Percuf-
fus , ÛS , m. P'in. * fette perte a été un coup de maffué-
pour lui. H-ac clade , quafi icla quodam percurtixs ou
perculfus fuit.
MAST , (. on prononce Mas. ) f. m. [ Le grand arbre d'un
navire. ] Malus , i , m. ( ic.
MASTER un vaijfeau , ( on prononce KîâTER. ) V. aft.
[ T mettre le m.ifl. ] Malum erigere Virg, Inftruere-
navem malo.
MASTIC , f. m. [ 'Efpece de gomme ou de larme qui fort
du lentifque.'} Mifticlie , itxçi-^tj , es , f. Col.
Mastic artificiel , ( qui fe fait avec de la chaux G" d.e(
cailloux , dont ou fait le fonds des cijlernes. ) Signïnum,
i , n. Vitr.
Mastic noir, ( dont les lapid.iires fe fervent pour tra-
vailler les pierres fines. ) Lithocolla , a: , f .
M.^STIN- , f. m. [ Chien mriflin , gros chien de baffeeou*-
ou de berger. ] Villaticus canis. genit. canis viUa--
tici , m. Paftoralis canis , m. Colum.
C n ne fait l'oint lonner V s d.ins ce mot , on élevé feulement, 1'.«. •
Mastin , [parlant d'un honrme groffier £5" mal bâti de-
corps er d'efprit. ) Turpidîmus honio. Phs.d..
MASriNER , V. ail. ( qui ne fe dit au propre que dh'
belles chiennes , qui fe laiffent couvrir par des chiens
maflins. ) * fette chienne a. été m.ïjlinée. Canis i',\À
inïta fuit à cane villatico. Plin..
Mastiner fe dit figuraient', pour Traiter' quelqu'un
durement. Dnriùs ou afperiùs aliquem exercerco« trac--
tare , habere. Cic. Pl.iut. ( terme bas. )
MA.STR1CHT , [Ville du Brabant Hollandais, encl.t--
vée dans t'Evéché de Liège fur la Meufe. ] Obtri—
ciim Trajedum ad Mbfam. Trajçûum fupciius , geir. .
Trajefti luperioiis , n..
Stui efl de Maflricht. Trajcdenfis & hoc te:
MASURE , f. f. [ Vet'tte maifon mal bâtie , V qui tombe-
en ruine. ] Parietîna , ar , f . Cic.
f Ce mot eft adjeûifde U raiure , l'on fous-entond rr^ita )
MAT, m. Matte , f. [ Slui n'ejl point poli.] Impolitus - ,
a , ura. .
M AT , [ Mot dit jeu des Efehets , qui veut dire mort , dé •
l'Efpagnol Matar , qui fignifie tuer , cs* en latin Mac-
I tare. ] * Efchet df mat , Kecque fois mat ado , c'eft-à..-
dirc Koi foie mort. Maclo tcrege . Voyez EscuEc.
MATALONE , [ Duché du R-oyaumc de Naples en la ter--
re de Labour^ J Migdalaunum , i , n.;.
MATELAS , f. m. ] S:-r quoi l'on couche, s'il efl de colon,,
on dira.] Cuicïta , ( fT non pus culcitra ) fada xyitna-.
bombycc ,0« gollipii lanugine , ^e». x ; i'. * S'il efl ■-
de laine , on dira , L'anea culcita. * S'il efl de bourre, .
Farta romcnto culcita.
&ui fait des matelas. Culcirarius , if , m.'
MATELASSI-.R , V. ad. [ Garnir desmatelats. ] Culcitis ;
farcire . ( io, is , far(i , fartum.) ad i' terme de l'art.)
MATELOT , f. m. i Marinier. ] Nauta , a: ^ m. Nâvï- •
ta , X , m. Cic. Ter-.
MATEI OTE ^ f. Ç. [ Foiffons préparez à là manière de:
Matelots. ] Pifces nautico more conditi , m. pi.
MATER -
MAT
MATER , Vby«x Matter.
MATERA , [ yille du Roy»ume de Naples en la terre
d'Otrante. ] Maceôla , x , f .
MATÉRIAUX , ( C point matéreaux. ) f. m. pi. [Tout
ce qui fcrt pour bâtir. ] Matcria , x , i. Rcs ad xdifi-
candum neccflaria: & utiles , ut materia , calx , cx-
menta , &c. * Ceux qui font quelque édifice ne fe con-
tentent pas d'amaffer des matériaux , ils emploient enco-
re la main des ouvriers pour rxnger tout cela. Extruen-
tibus fatis non eft faxa & materiam congererc > dif-
poncndis ciiam iis coUocandifquc artificium manus
adhibent. Humt. * Une maifon bâtie de méchunts ma-
rérinux. jtdes malè rnateriâtx. Cic.
M atÉr I AUX ie dit au figuré , { de ce qui fert à compofer
des ouvrages de l'efprit. ) Un Hiftorien , qui veut écri-
re l'hifloire , doit avoir fes matériaux ou fes mémoires
tout prêts. Qui vult navare operam hiftoriîc fcriben-
da: , débet parata habere omnia , ou in procindu ha-
bcre omnia c\nx ipii çondûcunt.
MATÉRIEL , m. Matérielle , f. [ Composé de matiè-
re, ] Corporeus , a , um. Cic. Corporalis & hoc le.
Se». Ex materiâ conftans , antis, omn. gen. * Qui n'eft
point matériel. Incorporalis & hoc le. Se».
Mater i£L , [Grojfier , qui a l'efprit enfoncé dans la ma-
tière. ] Stolidus & hebes. '^ Un, efprit matériel. Obtu-
fum & pingue ingenium ou ingenium retufum. Cic.
MATÉRIELLEMENT , adv. [ E« égard à la matière. ]
Rerpeftu materia:.
MATERNEL , m. Maternelle , f. [ jD« mère. ] Mi-
ternus , a , um. Cic. * Teadrejfe , amour maternel.
Amor maternus. Charitas materna. Maternus animus.
Cic. * La langue maternelle , la langue d'un pays.
Vernacula lingua , ( Veriiaculus , a , um. )
MATERrOELLEMENT , adv. [ Comme une mcre , en
mère. ] Materno animo. abl. Cic.
MATERNITÉ , f. f. [ La qualité de mère. ] Mater-
num nomen , n. Matris nomen , n. Materna digni-
tas , f.
MATHÉMATICIEN , f. m. [ Sui fçait (S" qui enfeigne
les Mathématiques. ] Mathematicus , ci , m. Cic.
Lis MATHÉMATIQUES , ou la mathÉmatiope ,
f. f. \_S:ience qui fert à connoitre les quantitez. C les
proportions."} Ars Mathematica ,^c«. artis Mathema-
xkx , f. Sen.
MATHÉMATIQUEMENT , adv. [ Selon les règles des
Mathématiques. ] Certo & cvidenter. adv. Juxta régu-
las Mathematica;.
MATIERE, f. f. [ Ce de quoi on fait un ouvrage.] Mate-
ria , ae , f. Materies , iêi , £. Cic.
La matière de Rhé touque. Materia Rhetotices. eiuint.
Materies otatori fabjefta, in quâ vetfatur Rhetori-
ca. Cic.
Matière , [Sujet fur quoi l'on fait un difcours. ] Mâte^
ria Materies , f. Argumentnm , i , n. Cic. * Une
ample matière fe prépare pour vos loiianges. Materia
eampufque tuis laudibus profternitur. Cic. * Traitter
de nouveau une matière . Scribere de integro materiam
retrafkatam. garV.
Matiekï, lO<cafioa,fujet. ] Materia, x>, f. Argwnentum,
i , n. R(X,gen. lei , f. Quiflio , ônis , f. Cic* Cette
injure a fait la matière d'un gros procès. Hxc contu- i
mclia fecit magiix litis argumentum , ou fuit.
Matière fécale , fe dit ( Des excrémsns qu'on rend par
bas. ) Egeries , iêi , f. Ciborura onus ,.oneris ,.neut.
Solin. Vlin.
Matière , [ Vus qui s'amaffe en quelque endroit du
corps (S" qui fait un abfés. ] Materia , l , f . Celf.
Om- dit , // n'entend rien es fait de guerre- , ou en m.%- I
litre de guerre, Rudis omainà belli. Hir. * 11- entend]
MAT gï»
bien les matières beneficiales. Juris canonki fcienti/n.
mus 0« intelligentifTimus eft. * En matière de procès ,
tl faut être vigilant. In litibus perfequendis yigilantià
MATIN , f. m. [ Le commencement du jour , h ternis du
lever.] Mane. Cic. '
'- nn^f!-'''"" «i^g^-l^^ordinairement en adverbe , comme •
quand C.ceron a du b,„è m<^ni , de grand marin. C'efl néan-
r. x""k,"°",^ f "'""^ ■ '°™'"^ 'î"^"d !'"'> a dit . C'^""»
tin. L Ablauf ctt dans Columelle , Sub ohCcro m>ne , à la petice
po.nte du |Our ; &c« Ablarif le termine aulii en i , a mini
uJ^He ai velftram. PUut. Depuis le matin jufques au loir j
Demain matin. Cras mane. OV.» Tous les matins. Quo-
tidie mane. Cu. Matutinis omnibus. Tlin * Le de-
main matin. Poftridie mane. Cic. Poftero mane />/«»>.
DU MaTiN. Matutînus . a , um. Cic. * Le temps du ma-
tm. Matutinum tempus. Cic.
MaTiN fe dit auffi ( du temps qui précède le lever du fo-
lui. ) Summum mane. Cic. * H fe levé de grand ma-
tin. Multo mane , ou benè mane furgit. Cic. * // eA
e«ferf trop matin. Nimis mane eft. Plaut.
Mit IN fignific quelquefois , Un jour incertain comme
J'rxi dtner chez.-vous quelqu'un de ces matins. Aliquo
die pranfurus te conveniam.
MItin fe dit proverbialement , §iui a bon voifm a ber,
matin , pour dire qu'O» dort en repos , ( quand on a
des voifins paifibles. ) Cum quieto vicino tranquille
quiefcis. ^
MATINAL , m. Matinale , f. [ 6^«; fe Uve matin. ]
Matutînus , a , um. Qui benè manè fureit. Viri
l Mot populaire. ] 04.
MATINÉE , f. f . [ Vefpace du jour depuis le lever du
foleil jufques à midi. ] Matutinum tempus , n. Matu-
t:nx hoiï , f. pi. cic. * Dormir la grajfe matinée.
Dormire ad multam lucem Totum mane dormire.
Mart. * Les matinées commencent déi-ja à être fraî-
ches , & fefont fentir à ceux, qui ne fe font pas précau-
tionnez. Matutina parùm cautos jam mordent frise-
ra. Hor. ^
MATINES , f f pi. [ office de l'Eglife qu'on ditde„and
matin. ] Horx matutinz , arum , f. pi.
[ Elles fe doivent due lanii;:. 1
MATINEUX , m. Mati'neuse , f. [X«« fe- levé ma-
tin. ] Matutînus , a , um. Virg.
[ Ce mot François eft plus ufité que Matinal. ']
MATOIS , m. Matoise , f adj. [ Kusé , difficile à être'
trempé , & adroit à tromper les autres. J Callidus
Verfiitus. Aftutus. Catus , a , um. Vafer , fra , ftum!
Cic. VUut. &c.
MATOISERIE, f.f.iFineffe.] Vaframentnra , ti , it..
Val-Max. Aftutia ,x,i. Calliditas , atis , f. Cic.
MATOU , f. m. [ Un chat mâle. ] Pelis mas , genit. Fe--
lis maris , f:
MATRAS-, f* m. [ Vaijfeau de verre dont fe fervent lit<
Chymijles , pour difiiller. ] Ampulla fvmdo rotund©^
cum coUi longitudine. , ae , f .
MATRICAIRE , f f. [ Herbe médecinale. ] Artemifiai
tenuibus foliis , vulgo matricatia ,x,f, Pàrthenium,.
ii , n. Plin.
MATRICE, f;f. [lia partie dts femelles des animaux'
où fe fait la conception (y la nourriture du fétus. 1;
Matrix , icis . L Vulva , a:, . f; Colum, Celf. Utérus ; '
i , m. Plia.
Matrice fc dit aufll dts moalea qui fervent pour fondre
les caraiteres de l'Alphabet dans J,' Imprimerie.) Màttix-,,
f. Arcîietypum , pi , n.
On ott figurément , Une langue matrice ,.oa Une larr-
gue mcre, {dont d'autres font defeendues. y Ungus.i
matrix *« primigenia, .
N nn-aa:
gj4 MAT
MATRICULE , f. r . [ Catalogrte ou lijle des noms ds ceux
qui joiiilpnc des drcit; des Univerfitez. ] Nominum
album , bi , n. Index , ïcis , m. Cic. Suet.
MATRIMONIAL, m. Matrimoniale , f. [Si» con-
cer/ii le m^iriage. ] Conjugialis & hoc le. Ovid. Con-
ju^alis & hoc le. Sen. Connubialis & hoc le St.it.
MATRONE , f. m. [ Dumi de qimltté. ] Matrôna , .-e ,
f. etc.
( 11 ne le dit point en François dans le férieux , mais en raillant )
De Matrone. Mitronaliî & hoc le. adj.
Matrone le du en jultice , pour Viu fuge femme , Une
accoHcheufe. Obflictrix , Tels , f. Ter.
MATTER quelqu'un , V. aft. [ Le l-ijfer , le fatiguer , lui
donner txnt de peine , qu'on le réduife à faire ce qu'on
dejire de lui. Laceflere aliquem. Variis modis vexare
ou frangcre alicujus pertinaciam. cic.
Matter Us nations, les domter , les njfnjcttir. Frangere &
domarc nationes. Cic.
Mattcr une maladie & en -venir à bout en la gourman-
ditnt. Moibum frangere & vincere. Flin-Jurt.
^AiTER (îgnifie aufli , Mortifier , affcibiir fan corps par
des aufleritex.. Corpus macerarc ou afiîigere ou caftiga-
re. Corpus duriter ou duriiis habere. Liv. Cic. Vexare.
MATURITÉ , f. f . [ Vkat d'un fruit qui eft miur. ]
Maturitas , atis , f Cic.
Maturité (l'p i'iî^ê. Maturitas statis. Matura aetas. f.
Cic.
On dit au figuré , L'affaire ri eft pas encore dans fa ma-
turité , n efl pas encore meure. Nondum eft maturitas
illud facicndi. Cic. Nondum matura res eft.
MAUBEUGE , [ Ville dans le Comté de Haiiaut fur la
Sicmbrc , entre Mons (S" Avenes. ] Malbodium ou Mal-
lobodiura , ii , n.
MAUDIRE , V. ad. [ Vaire des imprécations contre quel-
qu'un , lui fouhaiter du mal.'] Alicui malè dicerc , ou
tout en un mot Milcdiccre. Alicui malè ou mala pre-
cari. Mala imprecari alicui. Dira ou diras iniprecari.
Ci^. Duris aliquem agere. Hor. Deceftari iram Dei in
alicuius caput. ?lin-]:in
MAL'DIT , m. Maudite , f. Sacer , cra , crum. fiant.
Exccrabîlis. Deteftabilis & hoc le.
MAUGRÉ. F<î)'e£ Malgré Ingratiis. Vlaut.
MAUGRÉER, terme bas& popùlaire.V. zSt.\Vefer,détef
ter contre l\ Execrationeni in aliquem componcre.Detcf-
tari aliquem. C. Exfccrationibus uti.* Maugréer fa vie.
Sibi roalum ou pcftem exoptare. Se rpfum execrari.
MAULEON , \_Vilh de France dans le pays desSafques. ]
Malleo , onis , f. Noleonis foliura , genit. Noleonis
folii , n.
MAUPITEUX , m. Maupiteuse , f, mot bas & du dif-
cours familier. ISui e fi fans pitié. "^ Immifericors ,
coidis , com. gen. Immitis & hoc imniite. Implaca-
bilis &: hoc le. Cic.
MAURE , adj. m & f. ou Moresqjje , i€thiops , ôpis ,
com. gen. Ter. Maurus , adj. Tlin.
On dit , Traitter quelqu'un de Turc à Maure , agir
dTjec lui dans la dernière rigueur. Summo jure cura
aliquo agere. Nihil ei rcmittere ou condonare.
On dit encore , ( parlant d'un: chofe imioffible. ) C'efl
entreprendre de blanchir un Maure. .^Ethiopem lavas
ou dcalbas. Ter.
MAURICAUD , ro. Mauricaude , f- [ Hai ejl un peu
noir de virage. ] Subnïger , gra , grum. Piin.
MAURIENNE , [_ Vallée d'une fort grande étendue en
Savoye dont la capitale s'appelle S. Jean de Maurien-
ne. ] Mauriaji^ > a: , f .
MAURIAC , \ Ville d'Auvergne."] Mauriana , x , f.
MAURIT.4NIE, f. f. l Grand p.tys de l'.mcienne Afri-
que. ] Mauritania , x , i.
-'-- M A U
S/(2 efi de Mauritanie. Mauritanicus. Mauricus. Ma-
tuiius , a , um. Sil-Ital.
MAUSOLÉE , f m. [ Tombeau magnifique qu' Artémife
femme de Maufole Roi de Cane lui fit élever. ] Mau-
folcum , ëi , m.
[ De là tous les Tombîaux magnifiques des Grands Hommes
s'.ipp,'llen; des M.iu!olies , comme fau Su.to.TS , en parlant des
Tombejux des Ccl'iis. S:ifcrbum ccndiioiiim ]
MAUSSADE , ad), m. & f. [ S^i n'a point de grâce , dé-
goûtant , d'et-agréahle. ] Illepidus. Invenuftus. Inful-
fus. Inconcinnus , a , um. Cic. Ce ( parlant des ftr-
fonnes ou des chofes. )
MAUSSADEMENT , adv. l V une façon mnuffade , fatu
grâce. ] Invenuftè. lUepide. Inepte. lafulsè. I[icoa<
cinnè. adv. Cic. ( mots popul.iires. )
MAUVAIS , m. Mauvaise , f. [ §iui eft opposé à bon. ]
Malus , ( qui fait au Comparatif peioi & hoc pejus i
C au Superlatif Pedimus, a , um ) Improbus , a , um.
( qui fait au Comp.trati f Im^ioh'iot Se hoc improbius ;
tr au Superlatif ImptohhXimiu , a , um. ) Dcter i7« de-
tërus, a , um. inufitez ( au Comparatif Detcrior Se hoc
deterliis ; ty au Superlatif Deterximus , a , um. ) Cic,
Pravus , a, um. ( au Comp.tratifPra.yior & hoc pra--
vius , y au Superlatif Vravlffimus , a , um. ', Cic.
Il faut prendre le bon C le m.iuvais d'une ajfaire. Quod
rectum , & quod pravum in re eft , expcndendum.
Les bo/is patiJJ'unt pour les mauvais. Boni pro malis plec-
tuntur.
Les temps font mauvais. Dura ou gravia & afpera funt
tempora. Cic.
Mauvais , [ Nuifîble O* dangereux. ] Malus. Pravus.
Pcrvcrfus , a , um. (Ce dernier mot fait au Comparatif
Perverlior hoc perverfius ; (sr au Superlatif PerverdiVi-
mus , a , um. ) Nocivus , a , um. ou nocens , ( ax
Comparatif Knzennor & hoc nocentius ; £>■ an Super-
latif 'NocentiiWmas , a , um. )
Le fommeil d' après-midi eft mauvais pour la fanté. Non
cil bonus fomnus de prandio. Somnus pomeridianus-
fanrtati nocet.
M.iuvaife fentcur. Focditas odoris , atis , f. Cclf.
Mauva )S ii« ^c«f , manv-iis goût. Infuavis Se hoc iu-
fuave. adj. Voyez. Goust.
Un oifeau de mauvais augure. Avis mali omïnis.
Trouver mauvais quelque chofe , l' improuver. Aliquid
improbarc. Cic. * La plupart du monde trouve cel»
mauvais. Id offcndit picrofque homincs Id apud ple-
rofque ofFenfionem habec. * J^' vous prie de ne pas trou-
ver mauvais ce que je dirai. Te rogo ur accipias fine
offenlione , quod dixero. Cic Voyez. Trouver.
Mauvais fe dit quelquefois fubftantivement , Il a cet*
de mauvais , qu'il critique tout. Id itl eo vltii eft quod
cunfta carpat. * // y a du bon esr du mauvais dans fis
écrits. Eft quod tolcrare polTis in illius fcriptis. Fluit
lutulentus , eft tamen quod toUere vclles. Horar.
Mauvais fc dit auiTî adverbialement , // fent mauvais.
Malè ou graviter olet. Cic. * il fait mauvais marcher
à caufe des pluyes continuelles, Itcr tadum eft corrup-
tius , ac dcterius imbribus alfiduis. C<c/.
Mauvais lieu , Un bordel. Lupanar , ans , n. Quint. Lu-
panarium , ii , n. Ulp. Luftra , orum , n. pi. Mala
luftra. Hor. Stabulum nequitijc , n. retr.
MAUVE , i. f. [ Herbe mcdccinale. ] Malva , x , fœm.
Hvr.it.
De mauve , ( Semblable à la mauve. ) Malvaceus , a>
um. Vhn.
MAUVIS , f. m. [ Oifeau de la grofteur d'un pigeon , qui
vole fur les eaux. ] Malvicius , cii , m.
(■ On appelle anrtl Uauvis om Man-^jUte , une efpf ce de petite
Grive , qu'on nommi es Latin Imits ruber. ]
MAX
MAXIME , fubft.f. [ Principe , axiome. ] Pronuntiatum.
Efiatum , ti , neut. Eiiuntiatio , onis , f. Cic. Senten-
tia , a: , f.
Les maximes o\x Les manières d'agir. Indkata., oium ,
n. pi. * T^rmsr un effrit far de bonnes maximes. For-
mare mentcm opcimis inftitutis. §it<i»t.
Maximes d'Ejlar. Politica pra:cepta , orum , n. pi.
MAY , fubll. m. [ Le cinijuiéme mois de l'année , à comp-
ter depuis Janvier. ] Maius , genit. Mail , m. Menfis
Maius. C«V.
May , [ Arbr! qu'on planti devant la porte d'une per-
fonne fiiur liiy faire honneur,'] Fefta frons , genit, fef-
tx fionJis , F. ou fefta arbor , fefta: arboris , f.
MAYENCE , [ yille d'Allemagne fur le Rhin , dont l' Ar-
chevêque efl un Electeur de l'Empire. ] Moguntiacum,
i , n. Cic. Tacit. Magontia. Eutrop, Maguntia er Mo-
guncia , a: , f.
De Mayence. Moguntinus , a , um. Stat,
MAYENNE , ou L;î x/ille de Miine Mcduana , a: , f .
Le Duché de Mayenne, ]hAedua.nenl\s Ducatiis , m.
MAZARIN'O , [Flace de Sicile , avec titre de Cemté dans
la Vallée de Noto. ] Madorium , ii , n.
MEACO ,'[ Ville autrefois capitale du Japon. ] Meacum ,
ci , neuc.
MÉANDRE , [ Fleuve d'Afte d.tns la grande Phrygie fa-
mux par fes détours is" retours. ] Meandcr , dri , m.
Ovid.
MEAUX , [ ville Epifcopale (sf Capitale de Brie fur la ri-
vière de Marne. ] Mcldi , arum , f. plur. Meldorum
urbs, Jatinum Meldarum , n.
Si«i ejl de Meaux. Mclda:us , a:a , a;um. * gKJ eji du
Viocefe de Meaux. Meldenfis & hoc fe.
MÉCÉNAS , fubft. m. Mïcenas , âtis , m. Hor.
£ Nom propre d'un Chevalier Romain favori d'AUgufte , qui ai-
jnoic les gens de lettres , & leur faifoit du bien. On a appliqué
ce nom drpi:is pour honorer toutes les pecfonnes qui ont fa
vetife !cs ger.s de lettres & cciu\ qui ont excelle dans les beaux
Arts , comme feu M. le Cardinal de Richelieu, M. le Duc de
■ Moniaulîer , Je M. Colbert dans le fiede pafl'c Be efâ i;- U-
bcrale! in hitcrittùi. ]
MÉCHANIQUE , ou la mÉchanioue , fubft. f. {pro-
noncez, mécanique.) [ L'art défaire des mzchines , l'art
des lnrrnieurs,qui enfeigne la nature des forces mouvan-
tes. ] Ars mechanica , genit. artis mcchanicae , i. Ma-
chinalis fcientia , genit. machinalis fcientia: , f. Plin.
Sui ffait les michaniques. Mcciianicus ,'\ , m. ?Un
MÉCHANIQUE , adjeiS. k dir ( des ans bas (sr rempans ,
qui font opfofcz. aux arts libéraux. ) Sordiduç , a , um.
Humilis & hoc le. Abjeftas , a , um. Ilhberalis &
hoc !e. ( On dit au Comparatif Sordidior & hoc for-
. didius. Humilior & hoc humiliu';. Abjcûior & hoc ab-
jeûius. Illiberalior& hoc illiberalius j er auSuperU-
ïi/SordidifTimus. HumilHmus. Abjedillîmus. lUibera-
lirtimus , a , um. ) C»V.
MÉCHAMMENT , adv. [ Avec un mauvais deffein , par
méch.mceié. ] Maligne. Walitiosè. Maleficiosè. Flagi-
tiosè. Nequiter. Scélérate. Sceleftè. Im probe. Cicer.
Tlaut. Terent.
MÉCHANCETÉ , fubft. f. [ Scélératife , malignité , ma-
lice. ] Improbuas. Pravitas. Perverfitas , a:is , f. Ne-
quitia. Malitia , a: , f . Cic,
MÉcuANCiTÉ , [ Une méchante action. ] Facinus illibe-
rale , genit. facinoris iliiberalis , n. Scelus , genit, fce-
leris , n. Flagitium , ii , n. Cic,
MÉCHANT , m. MÉCHANTE , f. adjeft. [ Mauvais qui
ejl dép{'."rviu des bonnes qualitez,, purlant des chofes. ]
Mîius. Improbus. Vitiofus, a , um. ( au Comparatif Vi-
jor & hoc pejus. Improbior& hoc improbius. Viciofior
& ho: vitiolius i f ait Superlatif PzfTimns. Improbif-
fimus. VitiofilEmus, a, um.Cicer. Flaut. * Ces poteaux
'MEC ■ 8jy
font plus méchants d'abord que je n'avais crû , parce que
les vers les mangent par le pied. Hi portes multo im-
probiores funt, quàmà primo credidi , quia ambo ab
infime vermes fecant Flaut. * Une méchznte marchan-
dife. Improba ou mala merx. flaut.
MÉCHANT fe dit aulTi , ( de ouvrages d'efprit qui font
malfaits. Malus, a , ura. * Des méchants vers. Mali
verfus. Cic. Verfus malè tornati. Horat. * Un méchant
livre. Malus ou ineptus liber. * Liber fcombros & tus
meruens. Liber qui defertur in vicum vendentibus tus
& odores. Hor. Livre digne de la beurriere ou d'enve-
loper des épices. * Méchant Poète, MaJus su ineptu$
poèca.
Méchant , usé , ( parlant des chofes. ) Tritus. Obfolê-
rus ,a , um. Hor. Ovid,
MÉCHANT , [ Scélérat , vitieux , parlant des perfonnes. ]
Malus. Improbus. Sceleratus. Sceleftus. Fla^itiofus.
Impurus. Nequam indéclinable. ( au Comparatif Sec.
leftior & hoc fceleftius. Impurior & hoc impurius. Ne-
quicr & hoc ncquius du pojitif Nequam , au Superla-
tif Scelefti/Iimus. Impuriflimus. Nequiflimus , a , um.)
Plaut.* Vous êtes une méchante béte. Mala tu es beftia.
Flaut. Le Soleil n'a jamais éclairé un plus méchant hom-
me. So\ fcelcftiorem nunquam illuxit hominem Plaut.
* C'ejl un méchant homme. Infignitè eft improbus. Cic.
* Il ny eut jamais un fi méchant homme , ni fi indigne
des bienfaits de Dieu. Ncquior nemo eft neque indig-
nior , cui Deus benefaciat. Plaut. * J'ay bien vcu de
méchants hommes , mais je n'en ay poii:t veu de fi mé-
chant que vous. Vidi homines nequam , veriim te ne-
mincm deteriorem. Plaut. { On fous-entend vidi. ) * il
n'ejl méchant qu'en cela. Nulli alla; rei eft improbus.
Plaut. * Je fuis devenu plus méchant par vôtre moyen.
Tuà fum operà fadlus improbior ou nequior. Plaut, ♦
Rendre quelqu'un méchant. Improbare ahquem Plaut.
MÉCHANT chemin. Deterrima via. Cic.
On dit , Faire le méchant. ( Crier , tempêter , menacer.)
Eacchari. Minari. Furcrc. Plaut. Ter. * Il a beau être
méchant , je fuis trompé , s'ilfe fait encore autant battre
aujourd'huy. Quanquam eft fceleftus , non committet
hodie unquam iterum ut vapuiet. Ter. " Vous m Çtrez.
pas fi méchant que vous dites. Tu te idem meliùs fece-
ris. Terent.
On dit dans le familier", Vous êtes bien méchant de vous
être moqué de moy. Na: tu quidem maluses, qui me
fie irrifcris ?
MÈCHE , fubft. f. \ D'une lampe oa d'une chandelle. }
Ellychnium , ii , Plin.
MÉCHE peur tes armes à feu. Stupeus ignis fomcs , genit.
ftupci ignis fomitis , m. Fu niculus lixiyio & pulvete;
tormentario maceratus , i , m.
On dit figurément, Découvrir la mécke, découvrir quel-
que entreprife fecrette & nuifihle contre quelqu'un ,[en-
faifant allufion à la mèche , dont onfait joiier une mi—
ne. ) Confilium alicui nocivum aperire ou nudare. Cic.
MÉCO.MPTE , ( prononcez, mécomtc. ) fubft. <n. [ Erreur
de calcul en la fupputation de quelque fomme. ] Calcu->-
larius error , genit. calcuiarii erroris-, n>. Modeft, Et—
ror in fubducendis calcuiis.
Il y a du mécompte. Non convenir numerus. Ter,
SE MÉCOMPTER , V. n. ( pro.Kncez mécomter. } [Se-
tromper en fia calcul. ] Malè ou perpcràm pciere c.il--
culum. Errare fubducendo calcules.
Se mecomptek fe dit figurém-înt, pour Se tromper dansfes>
co::jeci»res.'] Aberrarc con'jedlurà ou à conjefturâ, Cic.
MÉCONNOISSABLE , adjcû m. & f; [ Si«i eft tellement-
change qu'on ne le peut reeonnoitre. ] Ita iriUtatus , Ut:
agnofci non poflit.
Il eft tout à fait, mtcotmoijfable. Mùltiîm mutatas alù
> N n n n n ijj
85^ MEC
illo , par imii.xtion de Virgile , tu ignoratur. Tltitt.
MECONNOISSANCE , fubft. f. [ Ingrmtstdc ] liigrati
animi vitium , ii i n. Cic ^
MÉCONNOISSANT , m. MÉconnoissante , f. adjeft.
[ giui n'a point de reeonnoijfance , ingrat. ] Ingratiis , a,
uni. Bcneficiorum immëmor-, oris , m. Cic
MÉCOXNOISTRE , (prononce:. mÉconnoître. ) V. afl.
r Ne tennoitre pxs quelqu'un à catife de quilque ckizn-
gement. ] Non agnofcere , ( fco, is , agnovi, agnttum.)
Ignorare , ( o , a's , avi , atum. ) aft. ace. PUut.
Se mÉconnoistre fe dit , ( d'un aveuglement, qui -vient
d'orgueil. ) Sax fortis oblivifci , ( or , cris , obhtus
fum. ) Se ignorare. Sur condicionis iramemotem cile.
Cic. Phut.
MÉCONTENT , [prononcez, mccontant. ) m. mcconten-
te , f. adjcdt. [ â,"' n'^ft P-*' content , qui ejl muljatti-
fair. ] Cui fansfadum non eft. Minime rc ahquâ con-
tentus , a , um. * ;/j font mécontents de ce que nous w-
'VOKS. Illis non fatisfacimus , quia vivimus. Ctc.
Les mÉcontens , ( ^«! ne peuvent fouffnr une m^.nierede
roHverner un itxt ) Indignantes, ïum , m. plur. Indig-
nahundi , orum , m. pi. Liv. Mak fenticntes , lum ,
mafc plur. ,
Celi eft c.ipMe défaire beaucoup de mecontens. Ea tes
multorum animes offendere Se alicnarc potcft. Cicer.
* Ii était mécontent de lu, chsirge qu'on lui avoit donnée.
Eercbat graviter illam (îbi ab ipfo proTinciam datam.C
MÉCONTENTEMENT, {prononcez, mécontantcmant.)
fubft. m. [Mauvatfc fatisfitciion,déplaifir. ] Offenfio,
5nis , f. OfFenfa , x J. Cicer. §>ttinc. f Le mécontente-
ront desgmnds eft dangereux. Pcnculofla cft potentium
offcnlà. Suint * Si U malice de quelqu'un vous a don-
né quelque mécontentement , ou fi vous avez, receu quel-
que mécontentement p.ir la malice des hommes. Si qua
oftcnfiuncula faûa cft animi tui pcrvctiîtate aliquo-
rum. Cicer.
MÉCONTENTER , [prononcez, mccontanter. ) V. ait.
( fâcher, donner du dépUiftr à quelqu'un. ] In alicu-
ius offcnlionem incurrcre o« cadcie. Cif. Aliqueni dh
alicuius animum offendere. Alicui non fatisfaccre ou
nonfaceie fatis. df.
MERCREDY , fubft. m. [Troiftéme jour de lajematne. ]
Mercuiiidies ,genit. Meicutii diêi , m.
rOnécmauiVi fort bien Mfie.eiij'- ] , , , ., ,
MÉDAILLE , fubft. f. [ Viac de métal ou il y a quelque
im^gc "TAvée pour cctr,\rxerk l.% pofttrite le portrait des
grandt hommes , ou quelque action mémorable.] Numii-
nia , àtis , II. Hor.
MÉDAILLE le dit ptovetbialemcnt en ces façons de par-
ler , Tournez la médaille , confinerez la choj» de l'autre
cité Invcrte avcrfam numilmatis partcm. Quod icc-
. tum' erat , infpeiifti , lam quod pravum vide.
On dit aulfi , Toute médaille a [on revers. Sua cuique nu-
mifmat. eft faciès averfi ; ( cr au figuré. ) Res aliter,
atque aliter infpici potcft.
MÉDALISTE. fubft. m. ICurteux de médailles antiques.]
Quianciqua numifmata qui-rere araat. Hor. NumHnia-
tum cunofus conquilitor , m.
MÉD.AILLON, fubft. m. [Grande médaille. ] Medallio,
oni's f ( '^ui fe trouve dans plufieurs titres Latins. )
MEDe', adiea. m. Se f. [ S«i tft de Médie.} Medus , a ,
um. Horat. , ■, ■
MÉDECIN, fubft. m. ISu'' entend cr exerce la médecine
ou la fcience de guérir les malades. ] Mcdicus , i , m.
Cic. Medcns , entis , omn. gcn.
Le fremtir médecin , ( chez, les Grands. ) Archiâter ou
Archiacrus , tri , mafc. Cad. Theod. Prir.ceps medicus.
Médecin qui panfi- les malrdss alitez. Clinïcus , ci, m.
* Médecin à gage. Annivcifarius roçdicus. l'ar.
MED
MÉDECINAL , m. méuecinale. f. [ Huî centient quel-
que vertu peur la gy.érifon. ] Medicinalis & hoc médi-
cinale. Celf Medicabilis & hoc le. Cclum. Medicamen-
tolus , a , um. Catul. * T>es eaux médecinales. Medi-
cx aquï. Chud. * R;!cine -médecinale. Utilis medendi.
radiv , f Ovid.
MÉDECINE, fubft. f. [ l'art ou la fcience de guérir les
maladies. ] M;dicTna , ae , f . Cic. Ars medica , genit.
artis niedicï , f . Tthul. Medentuni ars. Stat. * Illuftre
dans la médecine. Clarus arre mcdicinx. Suint.
Lts écoles de Médecine. Medicinz , arum , f. pE ?laut.
* Faire , pratiquer la Médecine. Facctc medicinain.
Phid. ou cxcrcere. * En faire profejfion, Profîteri me-
dictnam. Cic.
MÉDECINE , [ Remède liquide qu'on fait prendre à un ma-
lade pour fa guérifon. ] Potio , onis , f. Cic. Potio me.
dicata. Suint. Curt. Potio medica ou medicinalis. Me_
dicamentum in poculo dilutum. Mcdicamentum , ti
n. Mcdicamcn , "mis , n. Ovid * Des paroles qui por-^
tent médecine (s" qui guérijfnt. Verba mcdentia. Stat.*
il a employé toute la médecine ou tous les remèdes pour
remédier à fon mal. Mcdcnda: valctudini nullam opem
non adhibuit. Suet. * Donnez,-luy à prendre la médecine
que j'ay ordonnée er enla mime quantité.Di illi biberc
quod julfi & quantum impcravi. Ter. * Prendre méde-
cine Sumerc potionem ou medicinam. * glui prépare
une médecine. Medicamentarius , ii, m. Plin.
MÉDECINER, V. au. [ Donner médecine. ] Medicinam
ou potionem medicam alicui date ou praebcrc.
r Mot bas. ]
Se mÉdeciner yôwT/fwf , on dit mieuï. Prendre fouvent
médecine. Frcqucntem libi adhiberc medicinam.
txprelTîon balle & populaire. )
MÉDIANE , fubft. f. [ Petite veine qui fe fait par l'u-
nion de ta veine céphalique (jT de l.t hafiiique. ] Mediâ-
na , a: , f.
MÉDIANOCHE , fubft. f. [ Repas qui fe fait au milieu
Ide la nuit. ] Comeiratio , onis , f. Nodlurna cocna ,
X , f. Plaut.
_ MÉDIATEUR , fubft. mafc [ Sui ménage les différent
des amis , ET qui les réconcilie eiifemble. Conciliator ,
oris , mafc. Compofitor , oris , m. Mediator , otis ,
mafc. Lail.
Médiateur de faix. Pacis fequefter, tri, mafc. ou fequcf-
tris. Sen. Pacis reconciliator , oris , m. Liv.
MÉDIATRICE , fubft. f. Conciliatrix , tricis , f. Cic.
MÉDIATION, fubft. f. [Entremife de celui qui accommo-
de des perfonnes divisées. ] Opéra , a: , f . Inteicclfus ,
ûs , m.
MÉDICAMENT, fubft. m. [ Remède. ] ^Mcdicamentum.
Reniedium , i , n. M^dicânien , ïnis , n. Mediciaa , x ,
f. Cic. Plin. Celf
MÉOICAMENTER , V. aft. i prononcez mtdicamanter.)
Medicinam alicui adhibere , facere. ( Cicero» le dit au
figuré. ) plaut.
[ Terme de l'ait. Vcjcx Panfet quelqu'un. ]
MÉOIE, [ Le pays des Médes autrefois Royaume. ] Media,
X , i. 7lin.
MEDINA DEL CAMPO , [ Ville d'Efpagne dans Caftillela
vieille. ] Methymna campeftns, f.
Medina cÉLi,[K«//e ti'Lfpagne en la nouvelle Caf-
tille. ] MCthymna Celia , x , f.
Medina dil Rio Seco. Methymna fîcca.
Mkdina SiDONiA, [ Ville d'E/p.igne en Andaloufie."] Af-
lidonia , x , f.
Mepina Talnabi , [ Ville de V Arabie :heureufe fur h
fictive Leakic à trois journées de la mer rtuge. ] Me-
thymna Talnabia , a; , i .
MÉDIOCRE, adjcft. mafc, & fem. [ S»' tiem It milieu
M É D
tntre le trop £?* te trop peu. ] Mcdiocris & hoc'meJio-
cre. Médius. Modicus , a, um. Cic.
Mediocke Ce dit au figuré , de i'efprit , du difcours. Mé-
diocre ou médium ingenium. Cic.Liv. * Un difcours
médiocre. Oratio mediocris. Cic. * Des défauts médio-
cres. Mcdioctia vitia. Hor.
MÉDIOCREMENT , adv. Mediocriter. Modicè. adv.
Citer. * Va homme médiocrement de!t*, Mediocriter
dcftus Cicer.
MÉDIOCRITÉ , fubft. f. [ Le milieu entre le trop C le
trop peu. ] Mediocritas , atis , f. Cic. * Médiocrité dans
les habits. In veftitu mediocricas. Cic. * Dans fes ajuf
temens. I;i cultu modus o« mediocriras.
MÉdiocbitÉ fc dit aufli ( de l'efint.) Ingenii medio-
critas ou ingenium médiocre. Cic.
Je penfe qu'une des règles des plus utiles de l» vie eft de
garder la médiocrité en toutes chofes. là arbitrer appri-
mc in vitâ eiTe utile , ne quid nimis. Ter. ( On fous-
entend agas. )
MÉDIRE , V. n. [ Varier mal de quelqu'un. ] Alicui ma-
lè diccre , ( co, cis, xi , ftum. ) De aliquc detrahere ,
( ho , his , ïi , âum. ) De taii'â alicujus detrahere.
Cic. Alicui detrahere. Oziid. Alic]ueni raaledico denrc
carpere, ( po , pis , p(i , ptum.) AUquem rodcre, ( do,
<iis , rofi , rofum. ) Petere aliquem atro dente Hjt. De
aliquo obloqui , ( quot , eris , obloquutus fum. Tlaut,
Mord«re aliquem. Contumeiiosèaliquem Ixdere, ( do,
dis , Ixfi , Ia:fum. )
M -dire de quelqu'un en face ou en fit préfence. Latdere
alicui os. Ttr.
Sut médit de tout le monde. Malcdïcus in omnes. Sluint,
MÉDISANCE , fubft. F. £ Vaaion de médire ou de par-
ler mal de quelqu'un ] Maledicentia , « , f . Maledic-
tio. Obtreûatio , onis , f. Malediftum , i , ncut. Cic.
* Dire des médifances contre quelqu'un. Conjicere ma-
Iedi(fla in vitam alicujus. Cicer. Aipergere maculis vi-
Mm alicujus. Cicer. * // inxentoit mille médifances con-
tre tout le monde. Sa:vus fingebat in quemyis oppro-
bria. Hor.
MÉDISANT , tn. m-edisante , f. Maledïcus , a , um.
( On dit au Comparatif Maledicentior & hoc maledi-
centius , au Superlatif Malediccntiflimus , a , um. )
Plaut. cic. Obloquûtor , oris , m. Plaut. Obtre<5tator,
cris , m. Plaut.
MÉDITATIF , m. méditative , [ Addonné à /« médi-
tation."] Méditation! addiftus , deditus , a . um.
MÉDITATION , fubft. f. [ L'aaion de méditer. ] Medi-
tatio Commcntatio , onis, f. Cic.
MEDITER , V. aft. [ S'attacher à la confldération d'une
chofe. ] Aliquid meditari. Secuni meditari. Commen-
tari > ( or , aris , atus fum. ) depon. ace. Aliquid ou
de aliquâ le fecum attenté cogitare, (o, as, avi, atum.)
Cicer.
Méditer des plaifirs.Med'mn ou architeftari voiuptatcs.
* Méditer d-ins la paix le dur métier de la ojterre. In-
tcr pacis otia arma meditari. Trop.
MiniTER , [ Avoir envie C defjin de faire une chofe.']
Aliquid fecum meditari ou agir.ire ou volvere. * // mé-
dite fa fuite. Meditatur fugani. Cic.
MHDn ERR ANNÉE , 0» la Mer Meditîrb année ,
eu Interne. Mare Meditcrraneum ,genit. maris mtdi-
terranei , n.
MEDIUM , fubll. m. [ Moyen. ] Mediunj , ii , n.
( TtïCùE plus Latin que Fian^ois. )
MEDOC , [ Pays de France en Guyenne entre l'Occ^rn , (S"
la Garonr^e. ] Mcuûii , orum , m. pi. Mcdulorum trac-
tus , ûs , m.
Cetjx de Miàoc. Medûli , orrfm , m. plur.
MÉFIANCE, fubft. f, l^Défance d'être trompé."^ Diffi-
M È G. 8j7
dentia , s , focm. Voyex. DÉr iancï. Cicer.
Méfiant , mafc. méfiante , f. [ Défiant. ] Sufpicio-
fus , a , um. Cic. Terent. Sufpica-x , acis , omn. gcn.
Tacit. ^ ^
Se MÉFIER T»« Se DÉïiir, V. neut. Alicui diffidere,
( do , dis , diffifus fum. ) n. Cic. VoycT. Défier.
MEGARDE , fiibll. f. [ Inadvertance. ] Imprudentia. In-
coptantia.i, f. PUut. Error , ôris , m. Cic. * Par
megarde. Imprudenter. ad\r. l'er imprudenriam. Cicer.
Il faut pardonner à ceux qui nous ont offensé par mégarde
His, qui imprudenter l^ferunt , ignolci convenir. Cic.
MÉGARE , [ yiile d'Achaye , aujourd'huy u» miferable
Vtll»ge. ] Megara , x , i. Megara , orum. neut. plur.
Cicer. Scn.
MÉGISSIER, fubft .m. [Ardfan qui prépare tes peaux de
mouton à la chaux , (y avec de l'alun. ] Alutarius , ii
raafc. Plaut.
La MÉGISSERIE , fubft. f. [ L'art de pafr les peaux de
mouton. ] Alutaria , a: , f.
MEILLEUR , ( Comp-iratif irngutiir de l'adjelîifBov. )
mafc. meilleure ,f. Melior & hoc mclius j er an
Superlatif Opt'imus , a , um. Cir.
C'eft le miilleur t^'omwe quej'aye jamais connu, Optimus
hominum homo eft. Vir optimus qtcm ego viderim
in viti Plaut. Ter. * C'.f le meilleur ami quej'aye.
Nemo illo mihi eft amicior. Cic.
Il a rendu fon affaire un peu meilhure' , de mativaife
qu'elle et oit. Rem fuam fL'cit ex mal* meliufculam.
Plaut. * reus ne me ferez pas meilleur , que je le fuis à
moy-mème \ ts je fuis ajjez. habile- dans ce qui me con-
cerne , ty je prends hi^'n garde à moy. Non mihi eris
mcliot quàm ego mihi , lat fapio , fatis in rem , qua:
fini meam , confpicio mihi. Plaut.
Meilleur comme un Subftantif , comme l>oire du meil-
leur ou du meilleur vin. Vinum melioris nota: potarc
ou bibcre.
vôtre meilleur fera de ne piint tant criailler devant cette
porte. kniè xdes non feciirctrit mclius hic convicium.
Ter. * Ce jeroit le meilleur parti à prendre. Optimum
id effet Ter.
LE MEIN , [ Rivière des Cercles de Vranconie du himt
(jf du bas Rhin en Allemagne qui fe jette dans le Rhin
auprès de Mayence. ] Mœnus , i , m. Plin.
MÉLANCOLIE , fubft f. [ Bile noire , l'une des tjuatre
humeurs qui fcnt dans le corps des hommes.'] Bilis atra ,
genit. bihsatra:,f. Hor. Humor mciancholicus, ^«»)V.
humoris melancholici , m. Mclancholia, ^e , f. ejl un
mot Grec.
MÉlancoiie , [ Trijleffe profonde causée d'une bile noire
ou brûlée, j Triftitia. Mœftitia , x , fam. Cicer. *
Sa maladie vient de lit mélancolie. Ex nimià mœfti-
tia morbum contraxit. Cicer. * La mélancolie le
ronge. lUum aninii a:gritudo exêdit oh conticit. Cu-
ra excdit raeduUas Cicer. Mœror illum lacérât * C'cfi
un homme de bonne humeur , qui n'engendre point de
mélancolie. Hilari animo eft , ncqiic naturâ trifti &:
recondirâ. Suet. * // s'e^ jette ou plongé dans une
grande mélancolie. Summa: fc ttiftitii- tradidit. CJcfr.
ou fc dcnicrlît.
MÉLANCOLIQUE , adjed. mafc. & f. f §iifi efi d^un
tempérament mélancolique. ] Mclancholicus , a , um.
Cicer.
MÉiANcoLiauE , [ Trijie. ] Mclancholicus. Mocftus, a ,
um. Triftis & hoc trifte. Cic.
Ml-LANCOLIQtJEMENT, adv. ^ D'une manière trifie
(S' mélancolique. ] Mocflc. adv.
MÉLANGE, MESLANGE. ( Ccmme quelques-uns l'écri.
vent : niais on fe contente d'élever l'c dan: la pronon-
ciation de ce mot fans faire fonner /'s fuhft. ni.J Mixtion
N n n n n ij
j-S M EL
'de piufitftrs chofes. ] AJmKHo. Permiftio, onis î.Cic.
Mixtura , on Miltura , x , f . Cdf. * Faire un mélan-
ge de pliifeurs jm de -viande. Mulra jura confundcre.
fliiHt. * Il n'y a rien de fi nuijible à la fanté , que U
mélange des différentes -viandes. Vnrii cibi nocent pUi-
rimùm fanitati. Nihil iànitari nocentius quira cilîo-
rum yarietas.
MÉLANGE fe dit ( de plufieurs chofes , dont il fe fait com-
me un Corps.) Concrctio , onis , f. Miftura , a: , t. Cic.
Mart. * La première n'eft autre chofe qu'un méUnge
agréable des couleurs. Pidura niliil cft aliud , quàm
grata colorum rcmpcratio & conlbciatio. * L* vie efl
un mélange de douleur O* de joye. Totam viram mif-
cet dolor & gaudium. Vhid. * il y a dans Us plus gens
de bien un mélange de mal qu'ils tirent de la corruption
de la nature. In optimis quibufque ctiamnum inclt ali-
t]uid pravi , quod à natura: fuce pravitate traxerunt. *
Il fefit dans ce fejlin un étrange mélange de doctrine er
d'y-vrognerie. In his tpulis confufa cura ebtietate doc-
ttina profercbatur.
MÉLANGE ii« différents ouvrages d'efprit. Mifcellanea ,
orum , n. plur. Satura ou Satira ,x,(. Var. Farrâ^o ,
inis , R Juv,
MÉLANGER, V. a<ft. [Taire un mélange de plufieurs
chofes. ] Mifcere. Permifcere. Commifcere , ( eo , es ,
mifcui, niiftum ou mixtum. ) Confundere , ( do , dis,
fiidi , fufum. ) Concorporare , ( o , as, avi atura. ) adt.
ace. cic. Plaut. Plin. * l'oyez. MÉleR.
MÊLÉ , m. MÉlÉe , f. part, adjed. Miflus ou Mixtus.
Commiftus. Imm;i1us. Pormiftus , a ,um. Cic. ècc.
On dit au fii^uré , C'efl un homme mejlé de bien C de
niai. Bonis malifque artibus mixtus Tacit.
Des ouvrages me/lés , Divers ouvrage; dont on a fait un
corps. Mifcellanea, orum, n. pi. ( On fous-emend opéra.)
MÉLÉE , (iibfl. f. ( E» parlant de deux armées qui fe bat-
tent.) Pugna , « ,, f. Certâmen , ïnis , n . Cic. f On éle-
vé l'e dans es mot en le prononçant. ) * Commencer la
mêlée. Ccrtarrcu inirc. Cic. Praeiium committerc. Ca.f.
* Se jetter. au milieu de la mêlée. Se in mediam aciem
inferre. Liv. Se in mcdios hoftcs conjiccre. Me.iii-; ar-
mis fe immifcere. Virg. Mifcere in aciem. Liv. Mif-
cere certamina. Liv.
MÊLER , ou MESLER , ( comme l'on écrit. ) V. a.51 [ Con-
fondre les chofesy les brouiller enfemble.'] Rem re ou cum
re alià mifcere. Admifccre. Commifcere. Fcrniifccre ,
( eo , es , mifcui , miftum ou mixtum. ) aiSt. ace. l'ojiz,
MELANGER cy-dcffiis. Ctc. Colum^
2MÉLER , [ Embraffer. ] * Mêler du fl eu de la foyc. Jn-
tricare filum ou bombycem. * Les cheveux fe inèUnt
Aisément ,fi l'on n'a foin de les pcigmr. Imphcantur ou
inncûuntur ou intricantur crines , ni pcûinc dcdu-
cantur.
MÉiER fe dir au figuré; comme Mêler- l.i douceur avic
la sévérité Lenitatem fcvetitatc tcmperare. * VutiU
avec le délectable. Utile diilci mifcere. Hor. * L'utile
Avec l'honnête. Uiilia mifcere honeftis. Tacit. * La
ttifteffe avec la joye. Larta triftibus intcxcrc. Ciccr. *
Mefer fes larmes avec celles d'un autre. Coniacryma-
rc , ( o , as , avi , atum ) neut. Ter. Mifcere lacrymas.
Ovid. * Âlêier le facré avec le prophane. Sacra profa-
nis mifcere. Hor. * La vérité avec le menfonge. Veris
mifcere f.ilfa. S'-i.
Si MÉ7.ER , de plujicurs fortes d'aÛions ©" de profitions ,
les exercer ,. les faire. ) Artes profitcri ,(" cor , cris ,
fc/Tus fum. ) ou Faccre ou fadiitare ou excrcere ou trac-
tare. Cic. Ter. * Se mêler de mé.iecine. Facere medici-
n-im. Cic. ou taftitare , â^-/«f. * De faire des comédies.
Aitcm.traCtave muficam. Ter. •■â«« chacun fe méfie di
jf>.,muitr:. Qijam quifcj^ie r.c:it #«em, in lu-, fe cxer
M EL
ccat. Ctc. Fabri fabrllia traâient. Hor. ^ il s'efl méfié
autrefois de trafiquer fur Mer. Affinis fuit olim mari-
timis negotiis. Pl.iut.
Se MELtK d'affaires. Traftare publica negotia. Cic. Se
rébus ou negotiis admifcere. Terent. * Se méfier dans
la con-verfation, Sc i.mmifcere colloquiis. Liv. Se dare
ou fe inferre in fermonem. Cicer. * Se mêler d'une
affaire. Se alicui negotio admifcere. Terent. * Vous fe-
rez. mieu.K à mon a-jis de ne vous point mêler de ce
traittê de paix. Sapieutius mco quidem judicio faciès,
fi te in i(iam paeificationem non interpones. Cictr.
* Ke vous mêlez, point de mon fils , puifque je ne me
mêle poi.it du vôtre. Q.jando tuum non euro filiura ,
ne rr.eum cura. Ter. * iV mêler de fes affaires. Agere
fuum ncgotium. Satagere rerum fuarum. Non le ad-
mifccre rébus alienis. Terent. * Mêler quelqu'un dans
une accufation. Aliquem alicui accufalio.^i illigare.
Liv. Aliquem in crimen trahere ou duccre. Vocare on
adducere. Cic.
Se mÉler , [ Se mettre , s'introduire parmi."] Se inferere.
Se admifcere. Se immifcere. Se infinuare. * Se mêler
dans le combat. Minus mifcere. Prop. De.xtras confê-
rere. Cic. Mediis armis fe immifcere. Virg. * Lorfqu'ils
font mêlez, d.ms les rangs, ils mettent pied à terre , 53*
combattent l'épée à la main. Cum fe inter equitum.
turmas infinuavenmt , ex efscdis delîliunt , & pedites
ptxliantur. Cs.f. * Se mêler parmi les ennemis. Immit-
terc fe in mcdios hoftes. Liv.
Un hotwne qui fe mêle de tous. Magnus ardclio , genit,
magni ardclionis , m. Ftnd.
MÉLÈSE , fubft. f. [ Arbre dont le bois rêfifie au feu. ]
Larix , ïcis , m. Vitr. (. dans Pline.
Du bois de melefe. Lirignus , a , um. Vitr.
MÉLILOT ,fubll. m. [Herbe iy" fltur. ] Melilôtos, i, f.
Mclilôton , i , n. Sertuia eanipana , a; , f ■ Plin. Serta
campana , x. f. CatuU
MÉLLSE , fcibft. f. [ Herbe médecinde ] Af iaflrum , tri ,
n. Melilfophyllon , i, n. ?lin.
MHLI.ORER u>ie chofe V. aft. [ La rendre meilleure. ]
Rem meliorare , (. o , as , avi , atum. ) ait. ace. Voyez.
AmÉiiorfr , quife dit mieux dans notre Laigue.
MÊLOi")lE , fubft. f. [ MéUnge de fons agréables, harmo-
nie. ] Mclos , n. & indtcUnalle. ( O» trouve toutefiis
Melo à L.d'latif, Firque rcperculfo dulcior aura mclo ,
dans le poime de la réfuireêfion attribué à L«lî.*nce )
Harmonia , a: , f. Cicer. Coucentus , ûs , mafc. Con-
ccntus vocum. Modulatio , onis , fcem. Modulatus ,
ûs ,"m. Sen.
MÉLODIEUX', m. mélodieuse , f. [Harmor.ieux.'] Me-
Iieus , a , um. Cic. Saavis & hoc fuave. Harmonicus ,
a , um. Plin.
MÉLODIEUSEMENT, adv. [ D'une manière mélodieufe."}
Ad harmoniam. Suaviter.
MELON , fubft. mafc. [ Truit fort agréable an goût. ]
Pepo , onis , mafc. Piin. Mclo ou Melopepo , onis ,
mafc. Phii.
MFLON'IERE , fubft. f. [ Couche de mtlons. ] Pulvini in
quibui pcponcs crcfeunt.
MELUN , [ F;7/e d&l'lfiedc Vrance , fur la rivitrt de
Sii.ie. ] M.lodiïnum , i , n. C<t/.
De Melon , [ S^i efl de la Ville de Mnun. ] Mclodu-
nxus , a , um. De Mdun , ( dis environs. ) Meloifu-
neiiiis & hoc fe.
.MEMBRANE, ( on prononce mambrane. ) fubft. f. [ £»-
■uûloppe des chairs (T autres parties du corps humr.in. ]
Pi'lèmbrana , ar, f. Cic.
MEVIBRANEL'X , {on prononce mambraneux.) m. m.cm-
Inanciirc , f. Idcmbranaccus , a , um. Plin.
MEMBRE, {en pror.once raambtc. ) fubft. m. i'Pfi-tie du
/
nrps humain, tomme lespuds,les hr/n, &c. MembnilB,
fcn , n. Artus , ùs . m. ( au génitif pturier Artimm ,
<i.tt. Artubus. Cic. * ghti m s'xide feint de fes mem-
hrei. Iners ir.embtis. Vim. Caftus mcmbuis. Cic. *
Vn enfant qui a tous fes membres. Siui tji bien formé.
E.rpreirus niembris intaus. S»int- * Membres mis hors
de Leur place. Luxaca mcmbra. Celf. Artus elapfi in
pravum. Tmii.
Membre i,iriL [ La ver^e. ] Mcmbrum génitale , n. Vir-
ga , :e , f. Fafcinum , i , Vtretrum , tri , n. fluut.
Suit. Mentula , a: , f . Petr.
Membre dans l'Archireifture , [ Les diverfes partits d'un
bâtiment , fon en général des appartemens , fait des or-
nemens pitrticuliers. ) Membrum , bri , n.
Memb'xE fe dit auffi en Grammaire {_des parties d'une
ptriide. ] M:mbrum orationis. Cic.
MlMBRE (è dit au figuré [ des cor^s myJliqMes ts" politi-
ques. ] Membrum. * Les pauvres font les membres de
J. C. Paupercs funt Chrifti membra. * Il efl membre
du Parlement. Eft è Senatu.
MEMBRU , m. ( on prononce Mavsku. ( Membruë , f.
[ Sluia les membres forts & vi^o^treitx. ] Membris va-
kns , entis , omn. gen.
[ Mot bas & populaire, j
Me M BRU , [_ Qiiiefi bien fourni , qui a un gros membre. ]
Mutoniatus , a , um. îlaut. Vafatus & majoris pecu-
lil. Lamprid.
MEMBRURE , ( on prononce Manerure. ) f. f . [ Vn ms
ép.iis de quatre doigs. ] Axis crafllor , gtnit. axis craf-
fiotis , 111.
ÉME , ( comme en prononce. & Mesme , comme l'on
écrit. ] Pronom perfonnel qui étant précédé des Articles
Le , La , Les , s'exprime en Latin par le pronom Idem ,
Eadcm , iJem , gen. ejufdcm , dut. eidcm , (yc. Cic.
* C'efl frsfqne la même chefe , que cela. Hoc eft ferc
idem quod illud ou atque illud. Idem ac illud. Terent.
* Je juis toujours le même a foa égard. Ego irti iii-
hilô fum aliter , quàm fui. Terent.^ Il fera toujours
le même abfett G* freftnt. Prxfcns abfenfque idem crit
Terent.
JiN M ES me tems , Au même temps , Dans le même temps'
Uno codemque tenipore. Cic.
Au même lieu , au même endroit , ( en Jignification de
repos. ) Eodem loco. lu eodem loco. * En Jignification
de mouvement. Eôdem. Eundem in locum. '♦^ Vu mê-
me lieu. Eï eodem loco. Indidem.
MeME , ( précédé d'un autre pronom , comme luy , moy ,
toy , foy , eux , elle & elles , nous & vous. ) Ipfc, ipla,
ipium. cic. * Je me confole moy-même. Me iple cor.sô-
lor. Cic. * C'efl lui-même. Ipfe cft. Cic. Ipfus eft pii-
rus patus. Plant. ( txprejfton comique qui fe dit dans
le familier. ) ^ Un autre lui-même , ou Un autre foi-
même. Alius idem. Cic. * J'ai payé moi-même cet ar-
gent, fpfe egomet folvi argenrum. Ter. * yous le ffnvex.
l'Oft^-W^ne. Tute fcis. CiV. Tu le ipfe fcis. Ter.
MeME, {.conjonction. ) Etiam. Quoque, ( ce dernier ne fe
met dans le difcours qu'après un mot.) * Je me fouviens
même des chofes , dont je ne -veux pas me fouvenir.
Mcmini etiam qux nolo.
C'eft tojft de même que fi vous me demandiez pourquoi
je vous reg.-.rde des deux yeux, Siuiiliter idem facis ,
ac fi me rcgcs , cur te duobus contuear oculis. Cic.
Veu même. Cum prEfettim. Cic.
MÉMOIRE , f f . [ Vacuité de l'ame par le moyen de h.-
queiie nous nous fouvenons des chofes p.ijfêcs. ] Mc;ro-
• ria , a: , £. Cic. * Une bonne mémoire. Bona memoria
Facilis memoria. Cic. ou egregia. Tacit. ou tcnaciJfi-
ina. Suint, ou adiîiiniculatior. Aitl-Gel.
Avoir bien de la rnémcire. Méuiorià vigcre ou poUcre
M E M S}9
fl«Ta!efe#K florere, cic. * J'aimauvalfe mémoire on
la mémoire mauvaife. Sum mal« memoria:. Petr. He-
beti fum memoria. Cic. * je n'ai pas trop bonne mé-
moire , j'oublie même fouvent mon nom. Non tam bona;
fum memoria: , fréquenter etiam nomen meum obli-
vifcor. Plaut. * Avoir la rr.émoire chancelante. Memo-
tiolâ vacillare. Cic. ( ou memoria. )
MÉMOIRE , [ Souvenir qu'on garde des chofes. ] Memoria ,
X , f. Recotdatio , ônis , f. Cic.
Avoir mémoire d'une chofe , S'en rejfoiivenir. In meraorii
rem habere. Memoria aliquid tenere. Rci alicujus res.
cordari ou mcminiffe. Cic. * La mémoire de fon nom
ira ou pajfera dans tous les pecles. Ibit in fccula illius
- nomen. Excipient viri illius memoriani confequentcs
anni. C/V.Vivct Chartis illud nomen. Phaci. Numquam
ex animis difcedet illius memoria. * On conferverm
éternellement la mémoire ($• le fouvenir de vos bienfaits.
Nunquam ve.'trorum in nos beneficiorum memoria
ac fania morietur ou extinguctur ou lencfcet ou abo-
Icfcet. Cic. * Nous n'avons pas encore perdu la mémeire
de notre perte. Noftrjc cladis memoria nob'is nondum
abolcverat. Liv. * Il n'tn eji plus de mémoire. Occïdit
memoria. Vctuftate horum memoria abtit. Cic.*Faire
paljer la mémoire de fon nom à toute la pojiérité. Ad«c-
quare memoriam nominis cura omni pofteritate. Cic.
* Rendre la mémoire de quelqu'un immortelle. Coiifc-
cwre aliquem omnium génère moniir.ent»rum ♦ Se
re>.;ettre une choje en mémoire. Aliquid memoria repe-
tcre. In memoriam reducere ou redigere. Cic. * Lffa-
cer la mémoire , rappeller , renouveller la mémoire ,
cherchez Eeïacer , ôcc.
Digne de mémoire. Memoraiidus , a, am. Stat. Me-
morabilis & hoc le. Cic.
De MEMOIRE tl'homme. Poft hominum memoriam. Ex
omni itatum mcraorii. Cic.
Mémoire fe dit à'Un monument qu'on élève pour confer-
vef le fouvenir de quelqu'un ou de quelque action figna'
lée On drejfe pour cela des épitaphes où l'on met. yEter-
ni- memona; , ou In memoriam fempiternam. Cic,
O.N DIT Les Mufes font lesfAles de mémoire , ( parce que
ce font elles qui tranfmettent k la poftétité l'hiftoire
des aciions dignes d'une mé>»oire éternelle. ) Filir
Mnemofyna:. Ph^d. lUa: funt ( dit Cicércn , parlant
des Mufes.) qux x'teriiorum laborum praconium ver-
fibus mandant.
Mémoire , [Ecrit fimtnaire. ] Liber .-.lemorialis , genit.
libii memoiialis , m. Suet. Coramentarius , rii , ra.
Com.Ticntarium , li , n. Libellus , i , m.feul, ou libcl-
lus memorialis , m. Suint. Suet.
Mémoires au pluruT fe dit (des écrit pour fervir à
l'hiftoire , faits par ceux qui ont eu part aux araires ,
ou qui en ont été les témoins oculaires. ) Commentarii ,
orum , m plur. Commentaria , orum , neut. plur.
Ce.f. * Donner des mémoires. Conficere commentaiios
rerum. Cic.
MÉMORABLE, adj. [ Di^ne de mémoire. ] Memorabi-
lis & hoc le. Cic. Mcmorandus. Commemorandus ,
a , urh. Flin.
MÉMOPvATIF , m MÉmorative , f. [ «J«» feutfe fou-
vtnir.] Memor , ôris , m.
MEMORIAL, m. Mémoriale , f. [ Touchani la mé-
moire. ] Memorialis & hoc le. Suet.
Un Mémorial , [ Sui fert à l'hiftoire ] Liber memo-
rialis. Commentarius , ii , m. ou Commcntarium ,
ii , n. Cir.
MEMi'HLS , [ Ancienne Ville d'Egypte. ] MemjAis , is,
f. PItn.
Mc.VAÇANT , m. Menaçante , fem. Minans , anris ,
omn gen. Ovid. Mir.ax , âcis , omn. g^ii, * Du iei-
«40 . M E N
très menafMiles. Littcrx niinaces. Ciccr.
D'un ton mmafant. Minaciter. Minaciùs. adv. Cic. vo-
ce iTiinaci , abl. Hor.
MENACE ,r. f. [ Peur qu'on vent donner à (quelqu'un. ].
Mini, atum, f. pL Minacii , aram , t. pi. Cic.
Tlaut. * Des paroles pleines de menaces. Vcrba plena
minarum. Hor.
laire des menaces à quelcpt'un. Intcnderc alicui minas.
Hor. * Je me moque de vos me»Mes. Minacias tuas
flocci facio. Vlnut.
MENACER , V. a£l. [ 'Fxire des menaces. ] Alicui mina-
ri , ( or , aris , atus fum. ) dtp. Miiiitara , (" o , as ,
avi , atum. ) n. & Miiiitari. dcp. Minas alicuL inren-
derc. Tfcit. * On nous a menacez, depuis le plus petit
jitfques cm plus grand. Interminatum tft nobis à mini-
mo ad maximum. fUut. * // menaf.i U lille de mettre
tout à feu c à fang. Urbi ferrum fLimmamque mina-
. tus clt , ou ferro flammâcjue. Cic. •♦ // ne le menace
fus dep-e-.i de chofe. Malum lUi haud levÈ minatur. Cic.
* Menacer de faire mourir quelqu'un. Mortem alicui
minari 0« minitari. Vitam interminari. Cic. Vlaut ,
MfN ACER, [Donner des fignes de quelque m.ilheur qui ejl
proche. ] Minari. dep. ace. Portendcrc. aft. ace. * Ale-
nacer le peuple d'un changement. Commutationem tc-
lum populo pottendete. ^ Les prodiges nous menacent
de quelque grand malheur. Ex oftentis mecus magno-
lum periculor^im portenditur. Cif.* tlufieurs malheurs
nous menacent. MuLta inipcndent ou inamineut nobis
mala. Nos raala impendent. Cic. Ter.
©N DIT , // nous menace il y a lon^-temps d'un grand re-
pas , ou il nous promet de nous donmr un grand re-
pas. Jaro diu eu , ex qtio in {pem opipara: cœnaj nos
Tocat.
MÉNAGE, î. m. \iLes meubles & les taenciles d'une
maifoH. ] Inftrumcntum domcfticum , i , ri; Domefti-
ca iupcliex ) genit. domellica: Tupelleftilis , f.
jfaire le ménage. Domefticam fupelleftilem inftrucre i;«
difponere. In fplcndorem dare. fupelleftilem.
MÉNAGE , [ Le bien , U re-venup^ur la fubfianc-e d'une
famille, ] Rcs familiaris , genit. rci farailiaris , f. Bo-
na , orum , n. pi. Rcs domtftica , f. * Avoir lien foin
du ménage. Curare rem familiarem Impenderc curam
ici don.efticx. Vacarc rci domellica;. fhtd. Cic * //
n'y a perfoime qui entende mieux le ménage que lui. Nul-
lus eft eo indiiflrior in adminiftrandà te familiari.* Il
•vit avec ménage , il dépenfe fon itien a-vec économie.
Rem fuam familiarcra prudentcr adminiftrat. * // don-
ne tant par mois pour ta dépenfe du tnénage. Tanrum
argcnti (ingulis mcnfibus impcrtit in ianuliae fua: ali-
menta, * S'.ippliquer. au ménage. Applicare animum
ad frugcm. flaut.
MÉHAGE le dit aulFi (des perfonnes quicompofent une
famille ) familia , .-e , f. * Trois ménages font lo-
gexj.duns celte maifon. Très familiK hafce ïdcs habi-
tant.
MÉNAGE fe dit patticiilicrement {dé U manière de vi-
vre des gens mariez.. ) '^ Ces deux jeurus gens font Ion
ménage , vivent bien enfemble. Pax cft inter hos con
juges. Conjunifliirimc vivant intcr fe. * ( Le contraire
eft. Irie funt inter vir.im & uxotem. Inter illos dirtî-
diuiti eft. Tn. Il: font mauvais ménage.y^Ces deux amis
tiennent ménage enfemble.. Duo illi amici conyidum
Kabent fimul. Colum.
MÉNAGEMENT , f. m. [ Le bon ménage^ , IS" le bon
ufage. qu'en fait des chofes. ] Optima & prudcns reram
p.dn-iniftracio ou curatio o« difpenfatio o« traftatio ,
onis,,f. Uliis , ûs , m. Cic. Ter.
Mbn AC, ï MSNT; , [• Manière prudente O* i irccnfpetie d'agir
^iUff,lt!.pierfpnnes,(X dans Us octafscms qui fe prifctatni ."]
M E N
Prudeiis & confidcrata agendi ratio. * Il ne garde plur
aucun ménagement. Nihil duni refpicit. Fhéid. * // n'»
plus aucun ménagement pour lui , il ne le ménage plus.
Nihil ampliùs illum refpicit. NuUum lefpcdtum habec
ad illum. Cicer.
MÉNAGEMENT, [Sage cr prudente adminiflration des
chofes. ] Adminiftracio. Curatio. Traftatio. Difpea-
fatio , ônis , f. Cic.
MENAGER , V. ad. & n. [ Conduire fon bien , fa fortu-
ne avec prudence (sr ménagement. ] Diligenteç rem fa-
niiliarem curare ou adniinillrare ou difpcnfare ou trac-
tarc , ( o , as , avi , atum ) ad. cic. Rei fcrvire. n.
FLaut.'^ Il n'a pas eu toute la prudence qu'il devait pour
ménager fon bien. Minus cautè & cogitacè rem fuam
tradavit. Plaut.
MÉNAGER fc dit figurément ( des autres chofes qu'on mé-
nage fagement. ) Ménager fa famé , ne la point prodi-
guer. Valctudinem curare. Valetudini operam dare.
Valetudini fervire on defervire ou iiidulgere. Suftenta-
rc ac tucri valetudincm. cic. Valetudini parce e *
Ménager te temps, Difpcnfare tempus. Afcon Ped. ♦
Vous avez, mal ménagé vôtre temps , vous avez. m.ti
pris vos mtfures. Non fat commode divila. /unt tem-
'poribus tibi \ixc.Ter.* Ménager la fortune avec adreffe.
Dexteriùs uti lortunâ. Horat.
Je n'ai pas pu ménager le moindre moment fttr mes gran-
dis occupations pour vous allsr voir. Ne minimum qui-
dem temporis e fummis occupationibus eripere potui,
ut te inviferem. Ne momentum ullum temporis
dividcie potui ex meis occupationibus , qui te invi-
ferem.
Ménager fon crédit , en uftr avec referve. A'itoritatem
ac gratiam adhibere parciùs ,ac circumlpcdiùs agere.
* Sa réputation. Fama: patcere. Ter.
Ménager les intérêts de fes amis. Amicorum commodis,
urilitatique fervire. Cic. * Ménager fes amis , les em-
ployer avec difcretion, ne les pas mettre à tous les jours ,
( comme l'on parle famiiieremenl. ) Non gravem nec
molcftum cile amicis.
Ménager les efpriis du peuple. Plcbis animes permukc-
re ac tradarc. Liv. ou rcgere. Virg. * Ménager la bour^
fe de fan ami. Parceie emmena:.
MÉNAGER une affaire. Ntgotiura admiaillrate ou gercrc
ou agere diligcntcr. Cic.
Il a ménagé L'affaire en deux jours de temps par le mi-
nijiere d'unfeul efclave gladiateur. Biduo per unum
fetvum , & eum ex gladiatorio ludo confecic totura
nc;^otium. Cic.
Se MENAGER , [ Alén.tgerfes forces , fa fanté. ] Sibi par-
cerc. Se rcfpicere. Lie.
je n'ai rien ménagé pour le rendre habile homme. Nihil
pretio parfî , dum dodlus fierct. '^ Ne ménagez rien
pour vôtre fanté. Sumtui ne parcas uUà in re , qui aJ
valctudinem opus fit. Cic.'^ Ménagez, moi quelque
place dans fon amitié. Milii in cjus amicitià locum
aliqucm cbtine. Cic. ^ Il a ménagé cette entrevit.
Curavit-, ut in colloquium venirent , «/«.ut>conferrent.
capita.
MÉNAGER le terrain ( dans le fens naturtl. ) c'cft Le bien-
pratiquer. Sclum dodè dividcie.
MÉNAGER /f rer».4/i; ( dans le figuré. ) Ufer de fon bie»-
avec éco/jomiCi Rem faniiliarcm benc &■ frugalitef
difpcnfare.
MÉNAGER , [Tempérer. 1 il atellcment ménagé la doit-
ceur (S lafévérité , ifu'il efl venu à btut de fes préten-
tions. Sic Icnitatem & fcvcritatem temperavit , ut
quod animo intcndcbat , obtinuerit.
MÉNAGER les couleurs Aivnsitntahleaii.\nà\i^r\c-zc-^ex'nè
colores nedcre ou adhibcic, Trinpetare fcitè colores in-
ubcllxi.
M E N
tabellà. * L» lumière C l'ombre font fort bien ménagea,
dans ce tableau Scitè admodum ac folerter lumina &
umbrx in hac piftiirâ temperata funt. * Les figures font
merveilleufcment bien ménagées dans ce difcours. Suis
locis aptiffimè hxc oracio figuris mitabilitcr eft orna-
ta ou illuftrata oh illuminata.
Se mÉnagïr avec quelqu'un , Ufer déménagement & de
circonfpeclion en fin endroit. Cum aliquo confidera-
tiùs èc circunfpeftiùs agere, ou relpicere aliquem.* il
fceufe ménager auprès du Prince ou deins l'efprit du
Prince. Fuit induftcius & folers in retinendà Principis
bcnevolcntiâ. * Cet homme ne fçait ménager ferfonne
Is iiomo nefcit quemquam rctinere. Cic. In ômnes
acerbus eft & auftêrus Nemini obfequitur ou obfecun-
dat. Ter. Ncminem refpicit.
MenagFR , f. m. [ Qui entend le ménage. ] Rei fami-
liaris probus adniinifttator. Peritus & intelligens ad-
miniftrator o« curator , m. Cic. Homofrugi. Homo
bona; frugi. Plaut. Frugalis & hoc le , C qui fait au
Comparatif "EmgaV'.oi & hoc frugalius , C? au Sufer-
/<7*;T FrugaiilTinius , a, uni. J
te mdlleur mé.i.i^er de ceu:: de fa profejjîon. Frugalifll-
mus fui ordinis. Cic.
Ils font mauvais mé>i.v,ers dri bien d'autruy, t? bons mé-
nngrrs du leur. De aiicno négligentes, de luo diligen-
tes. tli>--Jun.
Il efi un piii trop min-ger. Petparcè nimiùm fumtum
fzcit. Ter.* yo:is appréhendez, cjn'ils ne (oient pas ajfti.
bons r/ièr.sigtrs. Mlcuïs , ne ab te ilnt omilîiorcs paulo
ou ne non tam attcuci (int ad tem , quàm fatis cft.
Ter.
MsNAGEP.î , f. f. Qiia:rein familiarem prudcnter curât
ou adniiiiiitrat ou difpcnfat. Mulier frugi. Frugalis
mui'ier.
MÉNAGERIE , f. f. ne fe dit point tn françois pour le
MÉnagï, ni tour I'Éparcne.
MÉNAGÏR li, r. f. [ Lieu deftne cii l'on élevé & où l'on
nourrit toutes ferres de hefli.xnx , (S" oit l'on fait le mé-
nage de la campagne. ] Palatium pecorofjm , i , n.
Trop. Chors pecoroia, ^c?-ir. chortis pecorofa:, f. l'ar.
MtN.ADES , C. f. [ Les Bacchantes , femmes éprifes de
fureur, rjuifaifoient disfacrifces à Bucchus. Zacdcix
mulieres, f. pi.
MENTE, \_l'iUe Epifccpale en La,iguedoc. ] Mimâte ,
es , f.
Sui'iefl en Mende. Mimatcnfis, S: hoc fe
MENDIANT, {on prononce ir.andiant.) ir.afc. Mendian-
te , f. [ Celui ou celle ci;i dem.<inde l'aumofne. ]
Mendicus , a , uni. Cic. Qui ou qua: rogat ftipem.
rhtd.
MENDICITÉ , ( on prononce mandicitc. ) f. f. [ P;ia-
vreté jufqties à demander l'aumofne. ] MenJicitas, âds,
f, Cic. Mendicatio , ônis , f. Sen. * EJlrc réduit à la
mendicité. Viiem redigi ad afTem. Hor. * llfe hâte de
fe réduire à la mendicité. Ad nicndicitalem properat
fe dctrudere Vlaut. * Se tirer de la mmdicité. Emerge
re ex mendicitate. Cic.
MENDIER , {on prononce mandicr.) V. a£V. & n. [Gueu-
fer , dtm.xndcr l'aumofne.'] Mendicare , ( o, as , avi ,
aturn ) Jrtv. Aflem , ou ftipem rogatc. Phad.
MENEE , f f. [ Si crelle pratique de gens qui ont confpi-
ré po'-fr faire réujjîr quelque entrtprife.'] Clandeflinum
confilium , ii , n. * Tâcher de ruiner quelqu'un par
de fecrettes menées. Oppugnare aliqueni clandeftinis
confiliis. cic.
MENER , V. adV. [ Conduire , guider. Ducere. Deducc-
- re, ( o , is, xi, dam. ) Aâ. ace. Cic. * Mener battant
une armée jufaues aux retranchcmcns.Excïcitam ad val-
Jum agere, Ç</ * Mtner paitre h bêtml, Pecus ducere
M E N
S41
ott agere 0» propellcre in pabulum. Cic. ou exigere paf-
tum. yar. * Le mener boire. Ad bibendum ou ad aquain
pecus appellere. Pecus agere potum. Var.
Mener , [ Conduire, voiturer par charroy ou autrement.1
Vehere. Convehere,(ho,his,vesi, veûum.Jaft. acc.Cir,
Mener , [ Potirfuivre une perfonne en la maltraitant C
l'opprimant. ] Agere. Agitare. Verfare. aft. ace. Ter. *
// »0«^ a mal menés ou maltraités Duré & acerbe nos
habuit. Malè ou peilîœis modis nos habuit ou trada-
vit. Plin-Jun. * Je le mènerai tambour battant ou com-
me il faut , fi je vis. Hune ego sgitabo ou verfabo ,
fi vivo, probe, plaut.
Mener fe dit figurcment en ces manières de parler , &c
s'exprime par les verbes Agere ou ducere Ter. * l'ous
menez, une vie délicieufe comme ilfied bien à des per-
fonnes de vôtre âge, faifant bonne chère o* vous diver-
tifant. Muficè agitis aetatem, ita uc vos decet , vino ,
& vidu probe. Plaut. vitam Chiam agitis. Petr. ( les
habitans de l'Ifie de Chio eftoient fort voluptueux. )
Des le moment qu'un homme mené une vie régulière, d'a-
bord f.i manière d'agir, qui rft entièrement oppofce à celle
des libertins , lui attire l'averfion , étant d'rfale d'ap-
prouver ce qui ne quadre pas à )ios fcntimens. Si quis
vitiorum omnium inimicus , redum iter vit.-e cccpit
inâftere, primùm proprer morum difFcrentiam odium
habet , nemo enim probat divei/a. Pctr.
Mener quelqu'un à fin fentiment. Diri''ete ai perducere
aliquem ad fuam opinionem. M. Ant. ad Cic.
Mener le dit encore au figuré ( de U conduite des efprits
or des affaires. ) Rem ou negotiura agere ou tradare
o«gerere. * Mener mal fis ajf aire s , conduire mal f»
barque. ( comme l'on parle dans le familier.) Rem fuani
minus cogitatétr.^clare. plaut.'*- Mener quelqu'un par
le nez.. Ducere aliquem. c^f Ducere aliquem phalera-
tis diftis. Ducere dolis. Ter. Duélare aliquem frultrà.
Plaut. * Se laijfir mener par quelq:tun. Duci ab aliquo.
* Bfire mené par U recompenfe. Duci mercede aut pra;-
niio. Cic. ^ Un bon juge ne fe doit laijfer mener ni par
intérêt, ni par hs femmes. Caudidus judcx nec pecunià
ncc mulieribus duci deber.
On dit en ce fens , qu'JJrt intendant mené toutes Us af-
faires d'une m.ùfin , & une femme même tout le méria-
ge. Agens rem omnem familiarem adminiftrat & ré-
git, mulier totam faniiliani régit & moderatut.
On dit , Mener grand deuil de la mort d'un Prince.
Ademtum Principem lugere i)« plangerc. Mener unt
gr.f.ide joye i U nouvelle d'une viHoire. IiiTemi If ti-
tiâ elfcvri ob vidloriam. C/V.
On dit cia' il fiut fe Uifier aller filcK que le vent ou la
fortune nous mènent. Prout dat veijtus , c.tin-le vclum
verti débet. Unde aliquis flatus oftenditur , vela dan-
da funr.
Mener bien du bruit devant une m.tifon , crier es" tempê-
ter. Ante ardes faceie convicium. Ter.
MENESTRIER , f. m. ( prononcez. MÉMêTRicn. ) vieux
mot pour U,i joueur de violon ou d'autres inftrumens à
cordes. Tibicem , ïnis , m. P'aut.
MENEUR, fubft. mafc. [ ^» »3«îe. ] Du<flor , ôiis
m .lie.
MENIN , f. m. Menine , f. f . [ Mot venu d'F.fp.i^ne où
l'on nomme Mcniiios , c'efi--à-d:re Mii^iions ('«"Favo-
ris , de jeunes enfans de au Alité qu'are met auprès
des princes pour être ajfidus à Uur fxire la cour. ] Vcxti-
cipis iionorarius cuitor, { au féminin Cultrix , îcis
f ) Pasr honorarius, i , 111.
MENOTTES , f. t. pi. [ Vers qu'on met aux m.n.ins d:s
criminels. ] Manïcae , arum , f. pi. Hor.
MENSONGE, { proncncti. hiAti^onae. ) f. m, [ Mm-
terie étudiée. ] M;ndacium, ii, neur. "^ Un le-er eu an
Q 0 o a o
841 M E N _
fettt mtfifongs. Mendaciiincùlum , I , n. C/V.
jyire mcnfonge. Facere <;« conflare ou compoiicrc men-
daciuni. Cic. * Je ne firois pas un menfonge pour tous
les biens ou pour tout i'or du monde. Ut memiar iiullias
pacriinonium tanti facio. P</r. * Le mensonge n'fjî p-i>
mon -vice, ce uefl pas mon -vice q^e de mtritir. Non cil
mentiii ineum Ter.
MENSTRUES , ( on prononce manftrues. ) f. f. pi. [ Les
ordinaires des femmes. ] Mcnftnia, uonim, n. pi. Ce(/
Mcnflrvia mulicbria , n. Meaitrui curfus , m. pi. fl'n-
MENSTRUAL , {on pononce maiiftrual. ) m. Men-
STRUALE, f * Sang mn/ftrual , S.'.nguis mcnftruahs ,
m. Cetf.
MENTALE , adj. f. [g^'i fe fait dans fcj'prit par la cou
templi-ion. ] comme Voraifon mentale. Mentis ota
tio , ônis , ï. * Faire L'oraifon mi.>itale. Mcncc Dcum
orare.
MENTALEMENT , adv. i on prononce mentalemant. )
[ Vians icfprit. ] Soli mentis cog.itationerahl.
MENTERIE , ( prononcez. mAnterie. ) f. ï. l Menfonge. ]
Mendacium , ii , n. Cic.
( Mot bas )
MENTEUR , ( on prononce mantciir ) f. m [ Sll" ment ,
qui dit un menfon^e. ] Mcndax , âcis , coin. gen. Cit.
Vanus , a , um. Virg.
Menteuse , 1. t. Mendai . âcis , f. Cic.
MENTHT. , [on prononce manthc. ) f f . [ Herbe odori-
férante . ] Mentha , a: , f. Plin. * Menthe fauiage.
Mcnthaûlveftiis , f. Flin.
MENTION , ( en prononce mantion. ) f. f. [ Mémoire ,
fowuenir des perfonnes crdcs ihofes.] Mcntio, ônis t. Cic.
* faire mention d'une prrfonne. Alicujus ou de aliqïo
mentionem facere on habcrc. Cic. * Venir à faire mtn-
tion. In ahquam mentionem inciderc. Cic. * La loi
n'en fuit point mention , n'en dit rien, Hxc non appel
lantur in lege. Cic.
MENTIONNER , ( on prononce mantionner. ) V. aift.
[ Faire mention. ] Facere ou habere mentionem alicu
jus rci ou dere aliquâ. Meminide alicujus. C:V.
MENTIR, ( on prononce, niantir ) V. neut. Faire ou di-
re un menfonge . Mcntiri,(ior, iris, itus fum.)dep. Mcii-
dacium diceie. Cic. * Si je mens, je -veux que Dieu me
funijje. Ego fi mentior , p;cnios nieos iraros habcani.
tetr. * Ii nn lit comme un arracheur de dents AmpUter
nientitut. VUut. Eft P.irtliis mcndacior. Hor. [ces peu-
ples pajfount pour de grands menteurs,) * Mentir à fon
préjudice. AJvcrsùm Ce mentiri l'h'.ut. * Mentir pour
faire tl.iifir à quelqu'un. Accomniodare alicui men.la-
cium. Cic. * l^our fon profit Mentiri emolumenti fui
causa. C«f.*' Faire connoine que l'on ment en change.tnt
de %:ifa^e. Vultu & trepidatione niendacium prodere.
Vetr. * si je mens c'eji mon ordinaire ou ma coutume.
Si dixcto niendacium , iblens meo more feccro. Flaut
èiue me ftrviroit-il de tncnttr ? Quid mihi boni fit , fi
menriar. ; fer.
 n'en point mentir ou ?our n'en point 7nnuir , Pour
dire la -vérité. Ne mentiar. Verè uc dicam. Uc dicani
ex animoc|'iid fentio. Cic.
Sans mentir. Verè Profedo. adv. Cic.
MENTON, f m. [Le bas d:i vifage.'] Mentum, i, n. Cic.
On dit figurémcnt , S.^àuy.ii le menton à qutlqu'un. Ap-
puyer fa fortune. Fulcire fortiinam alicujus. * Lei;er
te menton , ou marcher la tète levée. Mentum toUeic.
Tetr.
MfNLT, m. Menui: , f. [ Petit. ] Miniitus. Minutùlus ,
a, um. * Des lettres menues. Minuta' littera*. Littcrula;
rninuta;. ci". * De la menue ou àe la petite monnoye
Rlinutuni argentum. P/(ï«f. * Le menu fruit, {comme
Singu-
M t N
le bled opposé à pois , fèves. ) Eragcs minuta; , f. pî.
Menu comme un fubft Par le menu , en détail.
lacim. Sigillatim. Particulatim. adv. Cic.
Menu comme adv. * Hacher mentf. Minute ou minutim
imcrere. * Couper menu. Minute fecare ou concidcrc.
C'îf. * Bril^ir menu. Minutini coujminuerc, Colum.
Menu , [ Mince , délié. ] Exilis & hoc exile. Tcnuis &
hoc tenue.* Elle a la taiUi menue ou déliée. Exili «ft
aut ex!;/,uà ftaturà. * Une piuye menue. Pluvia tc-
nuis. virg.
Le uiiAXi peupU,La populace. hiïr.ux.Mi populus.Pffc.Plebs,
genit. plcbis, f. Plcbecula, g^nit. x,t Infima multitu-
do , f. Vulgus , |,i, n. & m. Cic. I.itima pi'.-bs, fh<i.d.
MENUISERIE , (. f. [ L'irt de menuifen.. ] Ars opc-
ris intc'.Hui fac/endi, f.
Menuiserie, [ Le bois travaillé.'} Inteftinum opus. ^e»,
intcftini opeiis , n. Var. Ligneum opus ciegantius Sc
politius, n. Vttr.
MENUISIER, f m. Fabcr operis inxedhn genit. fabri ,
m ou arcifex , ficis , m. Muiutarius , ii , m
MUON, f. m. [ Plante médeciaalc qui entre dans l* the-
ri.-.que. ] Anethum toituofiim , i , n.
MÉvITIDE , ou LES PALUS MÉoTiDES, [ aujourd'hui
Mer de Z.ibaque ou de Tana. j Palus Mœotica , genit.
paludis Mocotica; , f. Mœotis , idos, & ïdis , f . [ «
/'i»tcH/«/i/ Ma-otidcni ou Mocotida (sr Mœotin. )
MER , ( on prononce /'r. ) f. f. Grand refervotr de tout
l'élément de l'eau , qui environne la terre. Mare, genit.
maris , n. ( On dit à iabl.itif Miri , au Nomin.itilf
pluritr MîTia., fans génitif , on trouve l'Ablatif plu-
rier M iribus, dans Céfar , 1 1 rcliquis maribus. ) ''■ M~
qjor. Mirmor, oris , n. { qui fignijie proprement /i»
furfice lie la mer lors\quetle efi calme ts* unie comme un
miroir.) * Altum, i, n. ( pour dire , la pleine mer. ) ♦
Salum , i, n. ( à cattfc de Ir.fature de fes eaux;) C mê-
me Salus , m. djins En,;ius.
( Tous ces mois fom plus J'uage en Poë;ie qu'en pco'e , aulH
bien que le luoc i'eU^Hi , qui niarcj'ie pi opremeni le fonds de
la met. )
La mer méditerranée , qui s'étend entre l'Europe , l' Afri-
que (S" l'Ajle. } Marc mediierrantum , genit. maris
nieditcrianei , n. Mare internum, n. Sinus niediteira-
neus, ^tnif. (inûs mediterranci , m. Plin.
La mer Océane ou l'Océan .MxïC Oceaaum, h. Cif.QceA-
nus , i , m. Cic.
La haute mer ou la pleine mer. Altum ou apertum ma-
te. Ci.'. Liv.
MtR. M AjEuRE ou LE PONT EuxiN. Matc Euxliium. n.
Pontus Euimus , genit. Ponti Euxini, m.
MrR C-ASPifNNï, MiR ùc SALA, M.irc Cafpium tH
Hyrcanum.
Mer rouce «//.'rewfnf Arabiqiie , ou Golphe d'Ara-
bie ( ejl ungolpbe (ur i.t rmr Occ.im enfermée entre l'A-
rabie (y l'Ethiopie. ) M.ire rubrum. Mire Erythra:utn.
( d'un ancien Roy d'Arabie , nommé Erithrus. )
On appelle , Port de mer , { les villes tS les endroits oit
peuvent aborder tes vaiffeaux. ) Portus, ils, m, Stacio,
ônis , f. Cic. virg.
CosTiS ou rivages de la mer, ( Toutes les terres iftsi font le
long de fes bordi. ) Lutora , orum , n. pi. Ora mati-
tia a , a: , f . Cic.
GoLPHES ou Anfes de mer. Sinus, ijs, m. Bor.
On APPtLLE, pleine mer (r haute mer, ( celle qui eft fort
éloignée de la terre.) Altum. Altum mare , n." Cingler
en pleine mer. Tirer à mer. D.irc vêla in altum. Virg.
Quand le flux arrive , on dit que La mer monte : & on
l'appelle Baffe mer, quand elle s'en retourne, ytilus ma-
ritinii acccdentcs & reccdentes. Cic. Acccdcns mare, Uc
recedens. glin.
m E s.
0M CIT qir ta Mer efi groffe , qu'eWe efi enflée , émue,
agitée ae venn ou de la tffiphe. Irarum mare. Hor. ou
p ojellofum .Sen. oh turgidum c« tumultuofum Hor.
lu (ollicitum. Virg. ( Le contraire efl Mare trancjuiilum.
Stat. 0« pacatiim. Vir^. Une ?»er tranijuille. )
Gn appelle , Coup lit mtr , les "violenies agitations des
fl>ts , qui battent les "viiffeaux (S" les rit âges, C fiu-
vent les renverfent. ) Violent! fiuflus marii , m. plur.
Vn homme de mir , ( giii h.xh'te prés de la mer , qui eft
ijoifi» de la mtr. } Maritimus , i , m. Cic.
EcuMEOR de mer. [ Pirxte. ] Pirâw , x , m. Qiii infcf-
tum haliet mare. Câf.
Mai tre de la mer, ( S^wi ejl le plus fort fur l.t mer.) Po-
tciirior maris. Liv. Qui mari:^ tenet.
Aller , St mettre ou monter fur mir, Peraprare claflibus
ott navihus maria. Pergere per'mare. Ainbulare maria.
cic. Per mare iter facere. Ovid. Secare ou fulcarc ma-
re. Hor . Virg. (Ces derrières expreffions Latines font pour
la Toïjîe. ) Confcendere navem ou in navem. Naviga-
tioni le committçrc. Cic.
De mer. Marinus. Maiitimus , a , um. Colum. * Eau
de mer. Aqiia maris. Aqua marina. Tlin.
Oombat de mtr oa fur mer. Prrlium maritimum. Ccr-
tamen navale , n. Colum. Pugna navalis , f. Cic.
Mer (e dit figuién cnc en ces exprell ors. Nous fommes
dans le monde comme dans une mer orageuje , agiles,
far nos pt^om.Samas in hâc vira quali m procellofo
mari eflrenatis noftris libidinibus agitati ou jaCiati. *
Les fecrets de Dieu font une mer , oii l'efprit de l'hommt
fe perd. Arcana Dci , mare aliquod imipcnfum,in que
hominis mens tnimergitur.
©N DIT -^^roverbiak'mcnt , Cfcfrr^fr ^«f/(j«'«jj par mer
& par terre , le chercher de tous les lôlez.. Mari terra-
que aliqûem quosrere. ?laut.
ÏIERCÉN AIR E , adjcd. m Se f. [ Qui ne fait rien qu'en
"veue de i^ai.i (S' par intérêt. Mcrccnarius , a , um. *
Des témoins mi/cenaires. Mcrcciiarii teftes. Cic.
Mercenaire , [ Homme de journée. ] Mcrcenarius , ii ,
Cic. f-etr. Operarius , ii , m.
MtRCiNAREMENT , aJv. [ D'une manière mercenai-
re. ] Lucri fpe en gratià.
MERCERIE , fubft. f. [ Menue march.mdife. ] MinutiE
merces ,'ienit. minutarum mercium ,t. pi.
WERC/ER , fubft. m. [ March.tnd qui ijend de la merce-
rie , comme ruban ,fil , foy! , &c. ] Minutarum mer-
cium mercatot , ôns , m. Seplaiiarius , ii , m.
Gn dit proverbialement , A petit mircier , petit panier.
ParvLim parva décent Hor.
MES.CREDY, fubft. m. [te troifiétne jour de la femaine .']
Dies Mcrcurii ,genit. diei Mercurii , m.
[ 11 a été air.lî noiMiiié à cau'e C|ue Ja ?]ancic de Mercure y do-
mine d.^ns la preniere heure, Celan l'opinion de ceux qui ad-
mettent des het'res lunaires. )
MERCURE , fubil. m. Mercurius , ii , m. Cic,
[ C'etoit un Dieu fabuleux de Jl'Antiq'jité , fils de Jupiter & d^'
Maia qui iirelidoit au négoce î!; i i éloquence. C'cft pour cela
que les gens de h^tocc 8c les gens de lettres s'appellent A'ri -
iiirialei , mite. plur. Hor. l'oye-y^ LE DICTION. DES ANTIQ_
Mercure, [ La plus petite des Planètes, qui fait fon
cours autour du Soleil. Mercurii ftella ,x,(. Mercu-
rius , ii , m.
Mercure, ou Le -vif afent. Argentum vivum ,i, n.
MERCU-RIALE, fubft. f.' [ H^rè.' médecinale dont il y a
deux efpices , l'une mâle apfelUt Mercurialis ; O* l'au-
tre [emelU novimie l'atthenion , ii , n. ]
Mercuriale fauvage, Biaffica canina. Mercurialis (îl
veftris. Plin, " i
Meivcuriale , fubft. f. dans les Parlcmens , & dans le
P>éii.iia'.ix ,( Rjprimunde qui fe fait les mercredis après
l'ouverture des audinnas , cù les rens dn B.ey exhortent
■ ,. , MER ?4î
les Juges a rendre lajufiice & blâment les mauvatfes
procédures , fs les chicanes des gens de ju/lice-t^Sokm-
nis animadvcrfio eu reprehenfio , ônis , f.
En ce sens on dit, Faire une mercuriale à quelqu'u»,
( parlant des Suptrieurs à l'égard de leurs inférieurs ,
lorfqn'ils leur font quelque réprimande. ) Verbis objur-
rare ou caftigare alK]'rciTi. Voyez. Re.^rimandh.
MERCY , fubft. f. [Cracf qu'o» demanda /i celuy qu'on a
offensé. ] Venia , x , f. ^ Je -vous crie mercy ,je -vous
demande pardon. Oro te vcniam. OV.Pofco te vcniani.
Imploro te veniam. V'irg, Cic.
Ce mot fe dit rarement en ce fens , mais bien dans ces exp"ef-
( ons luivanies , comme
A LA MEa.Y , Arbitrio, avec un Génitif. * S.' Rendre à U
mtrcy Au vainqueur , à fa difcrérion. Se viftori rcdde-
re. cic. Viftoris arbitrio fe pcrmittere. iir. lu vido-
ns arbitrarum fe dedere. Céif. * Ejire exposé à la mercy
des vents. Furentibus ventis objici.
Mercv fe joint avec quelques mots qui font des adver-
bes ou des fubll.intifs , comme /1!«« mercy fay dtquoy
fournir à cette dépenfe. Eft diis gracia unde h.ïc fiant.
Terent. * J'ay bien àiné , Dieu mtrcy (jr d vous. Berè
pranfus fum. Dco & tibi gratis.
G '.and mercy , ( parlant à ceux qui nous font du bien.)
Grates ou gratias ago. Cic. PUut. Graua tibi Haut.
( On jous-entend (it , )
MERDt , fubft. f. [ ixcrement de l'homme.] Merda , a;
f. Horat,
On dit provetbia'.ement , Vlus onreti/^^a merde, pi/ s
elle fent , pour dire , qu'j/ ne faut point" approfondir .-•»«;
affaire oit il y a de l'ordure. N jli moveic Caniailiiam.
( l'rovtrbe Latin ; c'étoit un marais fort puant CS' fore
fale. )
MERE , fubft. f. [ Celle qui a engendré. ] Mater , tris, f.
Gcnitrix , îcis , t. Parens , entis , f.
Qui a encore fon père C fa mère. Patrimus & matrimus,
a , um. Liv. {Ce qui fe dit d'un fils (^ d'une fille, )
MïRE-Not'RfticE Mater o« Nutrix , f. l'iaut, Qiiae pue-
rum Hutrit admoro ubeie.
M. Kl lie famille. Mater familias , ^cni'f. matris fami-
lias. f. de,
GRAND'ME RE ou M7RE GRAND , ' D« côté du père.) A via
paterna , a:, f. Grana'mere , ( du côté maternel. ) Avia
n'aterna.
BiLLEMFRE , ( AUrafire à l'égard des tnfans du premier-
lit ] Noverca , aï, f. Cic,
Belle MîRï , ( à l'égard du mary ^ de la femme qu'on ■
a epeiisé ) Socrus , ils , f. Cic.
La grand'msRE de fa femme. Msgna focrus , f.
La SœiR de ma mère , on ma tante , [du côte maternel.)
Ma'ertcra ,x.,i. Cic. * Du loté du père, Amïta , se j
f. Cic.
Sui a tué fa mère. Matricïda , a; , m. Cic. * Le meurtre
de fa mère. Matiicidium , ii , n. Cic.
Mer i. , { en parlant des oifeaux (S" des autres anim»ux. ) .
Mater, ihud. h\3.x.x\yi, icts , i, Colum.
Mère , ( à l'égard des arbres ts" des plantes ) Mater. Ma-
- tr:x , f. l'ar. Sue t.
Mere pour La matrice , (la partie de la femme eit fe
forme U Fétus. ) Matrix , f. Colum. Vulva , s , f.
Le mal de mère. Strangulatlo vulva: , f. Strangulatus ,
ûs , m. Vulva; tormentum , i , n. Plin.
La dure MiKï j mot d'anatcmie. { M< mbrane qui enve-
Icpe le cerveau. ) Dura mater ,genit. dura? matris , f .
Meninx e.-iteiior , genit. mcningis extctioris f.
La riE mère. Pia mater. Meninx incerit.r.
Msre fe dit auflï ( (iei caufes merales des vices (sr des •
vertus. ) comme Lafageffe efi la mère de tous les bienf, .
i Sapientia omnium bonarumrerum mater. C«i *'L»^
O o o o o ij
iAtr MER (
Grèce tftU mtre tff l'inventrice de tfUtli les fcUnciS.
Sciennarum mater Grxcia , omnium doûrinatum iii-
vcntrix. Cic. * Lu définnce efi lu mère defetireté. Sccu-
rltatis mater dilïidentia.
Mere-coutte , [ vin de mere-gouite, le plus pur du vin ,
qui fort de tu CHve fans être foulé. ] Vinum protropum,
i , n. Muftum fponte defluens. Plia.
MERt AU , fubft. m. [ Vne marque qui eft ordinairement
de plomb, qu'on donne aux Chanoines pour marquer leur
afiftance a certaines fondations. ] Câlcûlus , i , m. Plin.
MÉRIDA , [ Ville autrefois de Portugal , (y maintenant
dans la nouvelle CaftilU. ] Emerita , 2 , f . PHn-
MERIDIEN , fubft. m. [Grand cercle de la fphere artifi-
cielle qui pajfe par Us deux pôles du monde , (Sf par le
i.ér.!th tST le nadir du lieu où L'onfe trouve. ] Meridia-
nus ciiculiis , i , m.
MÉRIDIENNE, fubft. f. [Le repos qu'on prend aprej avoir
dîné. ] SSoinnus de mendie , m. Mcuidiatio , ônis , f.
Cic. * Vnire la méridienne, Mcridiari , ( or , atis, atus
fum. ) depon. Snct Celf.
MÉRIDIONAL , mafc. mÉridionaie, f. [ Du mtdy. ]
Mcriùianus. Auftrinus , a , um. Auftralis & hoc auftra-
le. Plin. Cic.
MÉRITE , fubft. m. [ Affemhhge de plufieurs belles qua-
litez. , qui donne de l'eftime à une perfonne. J Mentum,
i , n. Ter. Promeritum , i , ii. Plaut. Dignatio , onis ,
f. T;li:if . VirtUS , Ûtis , f. C»c. r j-
C'efi un homme d'un mérite accompli , tS" qui efl fans dé-
faut. Ad un^em fadus homo. Hor.
t Métaphore tiré: d" Ouvriers qui travaillent en maibic & qui
pafleiu l'ongle par dclVus , pour voir s'il ell bien uni. j
Kous confidcrons toî'.jours vitre mérite , fcbi^ré de vôtre
fortune. Te non ex fortunâ , fed è virtute fcmper pen-
dimus. Cicer. * Je ne puis rien dire qui ne foit fort au
delfous'de ton mcWff-Nunquam ita magnifiée quidtiuam
dicam , quin vittus tua fupcret. Ter. * vôtre fcul inert-
ie m'engage a vouloir être vô're amt. 1 ibi me virtus
tuajmicum faclt. Hor.* Il s'efi fait de la réputation
pur fon propre mérite. Propnâ virtute , ou propnis me-
titi? , fibi faraam confecit * // s'efi fait par Ih un mé-
rite a"prés de vous. Eo bcnefîcio promentus cft fibi ut
dcbeas. Eo bencficio voluit à te inlrc gratiam. Ter. *
Jt ne prétends pas me faire un mérite de cecv auprès de
-J«</(. Ego haud quiquam poftulo abs te id gratix mihi
oppôni. Ter. , .
On ne le peut ^Ifex. loiier , par rapport ^. [es mentes Nun-
oiiam fatis digne pro virtutibus laudari potcft. Cic. *
Il a peu di mirite , «y efî prêt k tout entreprendre pour
fe mettre en crédit. Mooiciis digiiatione & quoquo fa-
cinorc propcnis clatefcere. Tacit. * Cela eft injufte de
fe vouloir faire un mérite d'une chofe , que vous avez
faite p.ir impuijfanre. Injurium cft tibi id laudi duce-
re , qiiod tu fecilti inopiâ. Ter.
MÉRITER , V. ad. & neut. [ Eftre digne. ] Mcrere. Pro-
ir.erere , ( eo , es , merui , meritum. ) ad. ace. Merc
ri. Promercri , ( eot , eris , meritus fum. ) depon. ace.
cic Ter.
Mériter dis louanges ou d'.'trc hué. Mereri laudem. Cic.
* /.' a mérité d'être pend:/. Meritus eft cruccm. Terent.
No'viftin-.a cxemp'.a cft meritu'î. T^cit. * Je fç.ty qu'elle
a bien mériré que vous vous fcuveniez d'elle. Scio hanc
tncritam eftc, ut mcmor eflcs fui. Ter. * Je n'.iy jamais
mérité , ni par mes allions , ni pr.r mes paroles d'être
airf trait té de vous. De te ncquc te ncquc vcrbis un-
quam mctui , ut facercs quod facls. Plr.ut. * la vertu
des «raiids hommes mérite nos imitations , (y non pas
nôtre envie. Digna imitatione non invidiâ hominum
excellcntium virtus. Cic. * Il n'a pas mérité que vous
lui fiJ fiez un crime dt cela. Haud ptomeruit , quam-
M E R
obi'cm îllud Ipfi vitio vertetes. Tlaut. ^ Reeompen/ef
quelqu'un félon fes mérites ou comme il a mérité. Meri-
tum prxmium alicui pcrfolvere. Cic. * Je vous traitte-
ray comme vous 'le méritez. Ornatus eris ex tuis vir-
tutibus. Ter. ( Dit ironiquement.)* Il me veut du mal
fans l'avoir mérité. Nullo meo mcrito , ou immerito
meo , à me alienus cft. Cic. Plaut. * J'.iy bien mérité
cela. Sic cft meritum meum. Ter. * Siui mérite d'être
immortel. Immeritus mori. Hor.
Sans l'.ivoir mérité. Immcritô. adr.
MÉRITOIRE , adj. m. & f. Pra;mio dignus , a , um.
MER.LAN , fubft. m. [ Poiffon de mer, fort commun fS" de
légère di.^eftion."] Afellus minor , ^e»i>. alelli minoris,
m. Callarias , a:, m. Plin.
MERLE , fnbft. m. [ Oifeau de la grojfeur d'une grive. J
Merùla , a: , f . Cic.
MERLUS , fubft. m. [ Poifon de mer. ] Afcllus rnarinuî,
i , m. Maris lucius , ii , m.
[ Quelques-uns difcnt .Merluche du féminin. ]
MERRAIN , fubft. m. [ Bois à faire des tonneaux. ] Ma-
teria ou Matenes , a: , ou iëi , f. Colum.
MERVEILLE , fubft. f. [ Chofe merveilleufe (sr admira^
ble. ] Mirum , i , n. Res mira , genit. rei mirx , f.
Miraculum , li , n. Liv. Plin. * Faire des merveilles,
Miranda ou ftupenda facere. Vire des merveilles. Mi-
randa loqui. * Ses plus grands amis C ceux qui font le
plus dans fes bonnes grâces difent des merveilles de vous'
Familiares ejus , & ii , quidem , qui illi jucundiflîmï
func , mirabiliter de te loquuntur. Cic.
Ce n'ïst pas merveille , Il n'eft pas furprenant , s'il eft
imprudent. Mirum verô , imprudcnier f: facit ? Plaut.
* C'efi bien merveille , s'il n'a un peu plus beu qu'à l'or-
dinaire. Mira funt , nifi invitavit fe fe in cœna pluf-
culum. Plaut. * Suclle merveille qu'on vous traitée
comme vous traittez les autres} Qjid eft iftud tam mi-
rum , (I de te exemplum capit ? Ter.
Je vois à 7nerveille , je vois très-bien. Clariftimè oculis
video. Pl.rut.
MERVEILLEUSEMENT , adv. M^rè. Mirificè Mirabi-,
liter. adv. Mirum ou mirabilem in niodum. Cic. Plin.
MERVEILLEUX , m. merveilleuse , f . [ AdnirableJ
Mirabilis. Admirsbilis &, hoc admirabile. Miriis. Mi-
riiicus , a , um Mirandus. Stupendus , a , um. ( On dit
au Comparatif lAitAWilioi. Admirabilior 5: hoc !ius \
Cic. Ter. ' '
C'efi une chofe merveilleufe de Sofîe fuposé. De iHo fub.
dititio Sofuî mirum nimis eft Plaut.
MES dans cet cspre.'lion populaire , P n'en peut mes , et
ti'efi pas fa faute. NuUam de his rébus commeruit cul-
pam. Ter.
Mis, [ Pronom po/fefjfif plurier de la première perfonne,^
Mes livres. M:i libri.
MES, r Particule indcclinablc qui entre dans la conipodcon de
plulieurs Noms 6t V ibi-s, qui tournert leur l'iKnitication en
pis , failant le même eiia que Ii on meteoit le mot de A/j/.]
MES-AISE , ou MAL-AISE , fubft. f. [ Incommodité. J la-
comraoditas , âtis , f. Plaut.
[ Mot :arî dans l'ulagc 1
MHS- ALLIANCE, fubft. f. [ Alliance difproportionnte &
inég^ale. ] Connubium iiiipar , genit. coniuibii imp-ïris,
ncut.
SE MES-ALLIER , V. ad. [ Prendre une fe:nme ou un
homme d'inéuile condition. J Impatia coniiubia conjun-
gere ou faccrc. Liv.
mIsANGE , fubft. m. &: f. [ Petit oifeau qui efi H;:e ef-
pece de pi'ifu. ] /Egithàlus , Ii , m Parra , a; , f . Hor.
MÉSANTERE , fublt. mafc. [ Membrane qui envAoppe
les menus inteflim. ] Mefcntcrium , ii , n. ( mot Grec.)
Médium iûtcftincrum in quo ladcs involvuutur. Te-
MES
nuioram inteftînorum involucrum , i , neuf.
MES-ARRIVER , V. n. [ Tourner mal.'] Malè evcnire
0tt accidere. Cic. ♦ S'il m mu-art Ive, s'il 'vient à mcn-
rir. Si quid ei humani ou huinanitùs accidac ou acci-
derit. Cic.
MES AVENIR , V. neiit. le même.
MESCHAMMANT", MiscHANT , &c. Voyez, mécham-
ment , MECHANT.
{ Cherchez lans S , & pav un E feulement tous les mots qu'on
écrit ordinairciiiem avec uns S )
MES ESTIMER , V. ad. lMéj»-ifer, faire peu de cas d'mu
ferfonr.e ou d'une chùfe, ] Parvi facere , ( facio , facis ,
feci , faftum.} ou diiccre, ( Juco , is , diixi > ducttim.J
aft. accuC
MESltRES , [ Ville de Champagne. ] Meftcria; , arum ,
f. plur.
[ 11 y en a ure autre de ir.êrr.e nom en TouraJne. ]
ilES-INTELLlGENCE, ( onprcnorsce mes-intelli jan-
CE , fuLlt. f. [ Dijfenjion , defunion. ] DllFcuilo , onis ,
t- Difliditim , ii , n. * //^ I» </« /« mcf-intelligence en-
tre eux. Dulcnùo cft intcr illos. In magtiâ funt dillca-
fione. Diuldenc iiitct fe. Cic.
MES.VÎE , Voyez. MEME.
M£S-Of FRI'R , V. aft. [ 7aire des offres démipninbles ]
Minus olïerte qiiàm par cft.
Ï.A MÉSOPOTAMIE , [ Pn^s de l'ancienne A fie , qui f»i-
foit une partie de l'£.mpire des Jfj'yrtens.'] Melbpotamia,
X , f.
l 0:i l'a appelle de re nom , parce qu'elle eft entre deux fleuves ,
l'Euphtate ?: le Tigre. ]
SE MESPRENDRE , V. n. ( on pro:tonce mcprandre. )
[ Se tromper , prendre une chofe pour une autre. ] Erra-
re , ( o , as , avi , atum. ) n. Aliucinati , ( or , aris ,
atus fum. ; Labi, ( ot , eris, lapfus fum. ) depon. Cic.
Vous vous mefprenez, , "vous méprenez, pour un autre.
Erras de facie , alius fum.
WESPRIS ,(on prononce mépris , ) fubfV. m. [ Rebut , dé-
dnin , témoignage du peu U'eftime qu'on fiit des perfon-
nes &- des chofes. ] Comemtio. Afpernatio. Defpicatio,
ônis, f. Defpiciencia ,a: , f. Defpeûus. Contemtus , us ,
m. Cic. Vlin. * Le mépris de la mort. Mortis contem-
tio. Cic. * Le mépris des chofes du monde. Rerum hu-
manaium defpicientia , « , f . Cic.
Avoir du mépris potir une pcrfonne jr pour une chofe. Ali-
cjucm eu rein aliqaam contemncre ou dcfpicere ou af-
peniati. Habere aliqucm defpicatum ou defpicacui ,
( defpicatum ejl un Punicipe. ) Cic. Ter. Voyez, mes-
PRisKR. * Eftre dans le dernier mépris. Omni contem-
tu laborare. Elfe contetntiffimum ou dcfpicatilfimum.
Cicer.
MESPRISABLE , adjcft. m. & f . [ Stfi mérite peu d'efli-
me. ] Contcmncndus. Defpiciendus. Sperncndus Afpcr-
nar.dus , a , um, Cic. Fhut.
MESPR.ISANT , m. mespkisante ,f. Participe aftifS:
adjcûif. Dclpiciens. Contcmnens , entis , omn. gen.
Cic.
Mesprisant , comme un fubftatitif. Faflofus , a , um.
mafc. Petr. Faflidiofus, 3. , um. Cic. ïlaitt, Contemtor,
ôris , mafc.
r On dit Faftofm Se non pas FsPuo^its. 1
Mesprisante, fubrt.f. Faftofa. Faftidiofa, ae , f . Ovid.
Plaut Contcmtrii , Icis , f.
MESPRISE , fubft, f. [ Erreur. ] Error , ôris . m. Atlu-
ciuatio , ônis , Cir. * Il a fuit cette fnuti par méf'fi-
Per errorem lapfus eft. Cic.
MESPRISE , m. mesprisee , f. part. & adjeft. Contem-
tus Detpedus. Sprcrus , a , um. ( au Comparatif. Con-
temtior &c hoc contemtius. Defpicatior & hoc defpica-
tius i C an Superlatif. Contemriinmus. DefpicatilTi-
mus, a , um. Cic.
elt algà
vilior»
Tu me benè
MESPRISER , f 6a prononce MÉPRisr.»- f» élevant l'E. )
V. acl. [ Ne faire point de cas u'une perfonne. ] Coii-
temnere , ( o , is , comtemfi , conteiiuum. ) Dcfpice-
re, ( dtfpicio ,is , fpexi , fpeclum.) Spernere , ( no, 1%
fprevi, fpretum.) ad. ace. Var. Afpernari , ( or , ans,
atus !um. depon. ace. Defpicatum eu dcfpicatui a!i-
quem habere , (defpicatum ejl un Paiti.ipe.) Ctc Ter.
Je fuis bien aife de vous voir méprtfer fi hautement les
chofes de ce monde , & fl bien armé contre les traits de
la fortune. Id mihi jucundi/fimum eft , quod te pra:-
c!arè res humanas coiitcmnentcm , optimè contra for-
tunam paratum armatumque videam. Cic. * Si la naif-
fance ts' l: mérite ne font accompagnez, des richejfes, ils
font plus méprifez. que l'herbe que la Mer jette fur, les
bords. Genus & yiïcus , ni cura re
HorM.
Vous me méprifez après m'avoir obligation.
merentem tibi , habes defpicatui. Plaut.
EsTRt MÉPRISÉ. Coutemni, ( or , eris , contemtus fum.)
Defpici. Sperni , C ot , eris , defpcdlus ou fpretus fum.)
Pair Cic.
MESQUIN, m. Mesquine , f. [ Avare , chiche ,fo'dide.'J
Sordidos, a , um. Nimis par,;us. Illiberalis , & hoc
le. Cir.
MESQUINEMENT, adv. Sordide. Nimiùm parce adr.
Terint.
MESQ_UINERIE , fubft. f. [ Avarice fordide , chicheté. ]
Sordes , ium , f. pkir.
MESSAGE I fubft. mafc. [ Ccmmijfîcn qu'on donne d'aller
dire h an autre quel.jue chofe. Mandatum , i , n. Cic.
* Ks.v-e t!n meff.tge de la part de quelqu'un. A\\ca]n%
rr.andato ou jaiîu aliqucm adiré ou convcnire. Cic. *
// « bienfait for. meffage , il s'en efl bien acquité. Redc
n-andarum pfrfocit. Id quod.ipfi crat in mandatis ,
ou qiiod hab-bat in mandatis , petfecit. * J'aj envo)'é
mon laquais faire un mffage chez un de mes amis.
Mifi fecvum ad unum meorum amicorum cum man-
datis.
MESSRGER , fjbft. m. [ Si" apporte des nouvelles} Nun-
tius ou nuncius > 11 > m. Cic.
MEssAGf R , [ eiui porte les lettres. ] Tabellarius , ii, m.
Cic. ( On écrivoit autrefois les lettres fur des tahlettet
avant ï'afage du Papier. ) Litterarum lator , ôris , m.
Suet.
Messag?-!^ fe dit fi^^uremcnt ( des avant-coureurs O* des
fignes de qttelquè m'^l « venir. ) Signum. Indicium,ii,
nciit.
MESSAGERE, fubft. £■ [ Celle qui apporte des nouvelles. J
Nuntia ou niincia , s^ > f • Ctc.
Messag.:re , (S^îJ porta des paquets. ) Sarcinatia œu-
lier.
MESSAGERIE , fubft. f. Nuntiatus , us , m.
Messagerie, ( Le droit déporter les lettres & les pa-
quets. ) Lictciarum & farcinatum tercndarum provin-
cia , X , f .
MESSE , fubft. f. [ Le facrifice non fanglant de la Loy
nouvelle, oti J. C s'offre à fin Père en facrifice pour ie
falut des hcmmes. ] Sacrum , cri , n. Sacriiicium , ii ,
ncnt. Cic.
Meffe de Paroiffe. Curialia ou curiaria facra , n. pi.
Messe d'une famille ou de la fondation d' une famille . Sa-
crum gcntile , n, Familia: lolemne , is , n. Suet.
Vire la Meffe , oa f.tire le Sacrifice. Sacra ou rem divi-
nam facere ou peragere. Sacris operari. Cic. * Facere
( misfeul. ) Virg. Entendre affifler h la Meffe. Adelie
facris Liv. Obire facra. Rei divina: interefle.
MESSÉANCE , fubft. f. [ Manière qui nejl pi>s séante. ]
qui ne convient pas. ] Indëccns ou indecora ai^cndi ra-
tio , genit. indecentis ou indecorx rationis , f.
O o o o o iij
t^f' M E 5
yiver me^.ince. InJecôrè. Indecetltîr. a<3v. Pl.itit.
MESSE ANT, irafc. Messe ante. f[§>»i »'efi pas séanf. ]
Indëccns , eotis , omn. gcn. InJecôius , a , um. M.trt.
Senec.
MESSIER , fubft. m. [S»i g^rdc la 'vigne & l(s n^oijjhts .']
Viiiearuin & meliî'jm cuftos , ôdis , m.
MESSIEURS, fubft. m. pi. [Titre d'honneur CT de com-
f liment , Icrfqu'on purU à pliifteiirs perjonnes. ] Viri or-
natiirimi , orum , m. pi.
MESSIN, ou le payi Me fin, [ le pays d'autour de Metz..]
Mcdiomatricum traftus , ûs , m.
Les peuples du pays Meffin. Mcdioniatrrces , icum , m.
pliir. Cif
MESSINE , [ Vi'.le Arc hiépifc opale de U Siaie moderne. ]
Mefsâna , se , f .
De Messine. Mcifanenfis & hoc Ce.
MESSIRE , fublt. m. [ Titre qu'on donng nu.x gens de qua-
lité. ] Dominas , i , m.
MESTIER, ( pronom e z. MérjiR. ) fubll m. [ Proftjfio:;
qu'on eml.'.ijj'e. ] Ars , ^enit^ arcis , tltm Artifitium ,
ii , neut. Cir.
H'-'K'»' de métier. Arrifex «« optffx , ïcis , m. Cic , '* Ce
métier tjl iw^ni*. Ingiatum '.(1: :udûciuiii. l'etr * Ce
nié-itr ejl ci'.i p.i'in bien long. ArtiS:ium iftud Qto ju-
vat. * Avoir quelque métier. Artificii alic]iiid liabire.
Cicer. * Apprendre quelque métier. Aicein aliqiiam Ai{-
•ere. Cirer. •* Eftre de que'qne métier , faire qutlqut
métier. Artcm aliquani profiter! on faûitare ou ex?r-
ccrc. Cic. Plant. * Quitter un métier. Artcm omittere.
Hor. Artem rcponere. Virg. ou Aclmcïc* Cic. Mcntr.r
un métier, TraJexc artem. cic. * Se rendr, recomimn-
dMe dens fan métier. Coinirciidaie le artc liiâ Horat.
'^ Faire le métier de revendeur ou de fripier. O.Hcinas
promercalium vefluini exerccre. Stfet.
F.iire le métier de loujfon. Scirrari , (or,ar!s , ritiis fiini )
depon. * Je fais le métier de boMjjjyi pour moy , & tu le
fais pour le peuple. Eg>i ipfe miLi icurrot & tu ptpu-
lo. Hcrat.
i^'ESTlER. de la guerre. Armorum ars , temt. a:tis , tccm.
Siuint. Ars 0« difciplina bellica , fœ-n. Cic. * il fç-i't
fort lien le métier de la guerre. Belligerandi periciiri-
mus eft. Cic
Mestif.r fign-'fie Néceffité , hefoia , comme il a bien mé-
tier à'a-voir du bten , ou qu'il ait du bien. Bcnc ilii elt
tjuod pecuiiia fupperac.
O.N D T proverbialement ( d'un hotnme ) c[u'i/ eji de torts
métiers. Omnium artium homo. Omnis Minervac
homo.
On dit au ffi Scrxi/r d'un plat de fan métier , oi\ joiiir
d'un tour de fo.i métier , ( quand oi fait quelque tour
d'adrejfe. Aiifjuem deladere. Portare alicui fallatiarr.
Ter. '* Ce métier ne vaut plus rien , cb.:cun s'en mêle.
Omnibus ars promifcua , ne.qiie idcirco lucrofa.
Mestier e(t Une efpece d'oublié tortille cuit entre deux
fers. Cr.ilbjlum corci !e , ^enif. cruftuli tortilis , n.
MESTRE ae C.-.mb , fubit. m. [ Chef d'un R-gimenc de
Cavalerie.. ] Miiitum ou militaris tribunus , i , m.
MESURABLE , adjcfl. m. & f. [ §ll*'on peut mcfurer. ]
Quod .Tictiri poirumus.
MESURAGE , fubft. m. [ VaHion de mefurer. ] Ménfio,
ônis , fem. Cic.
M'SURE , fubft. fem. [ Ce qui fert à connoltre la gran-
deur , l'étendue , /». quantité de quelque corps ] Mcn-
/uta, s. , f. C'ic. * Frindre les mefures du foleil er de la
terre. CoUigere folts ac tem menfuras. ^»j«r. * D«
terres. Inire luenfuras agrorura. Colum.
îyitsuRF. , [ Ce qui fert à mefurer les chofes liquides O*
feches.1 Modus. Modulus. Modiôlus , i , m, CV/ l'itr.
iiXsirÀSt/iimr a }ris la mefuce dt mon pied pr^.- t,.e faire
M E S
des fouVkn. Sutor pedcm menfus eft , ut mihi conff-
ciat calccos. * Prendre les mefures d'un h.himent. Rà]-
ficii menfuras inire. Colum. Mctiri xdificiura. Cicer.
Mctari a;.-!ifi:ium. Liv.
Mesure , [ dans la Mufique. 1 Moïkis , i , m. Modiila-
tio , ônis , f. cic. * Battre la m;fure. Modcrari cantus
iiumerofi-jue. Cicer. * Battre la me'ure du doigt , er i»
frappant dit pied. Difcrirainare modum poilicis fonore
aut plaufu pcdis. Hor.
Mesitrp fc dit auffi des cidrnces cr des temps qu'on
doit oif.rver en pcefie is" en danfant. ) Numcrus. Mo-
dus , i , mafc. * si un Baladin fort hors de mefiire ou
de caiii^nce on le fiifle. Extra nunierum fi fe moveat hif-
crio , cxlibilatur. Cic. * Donner des mefures à fan dif-
cours , à fes vers. Otationcm ou verfus nunierisaftrin-
geie. cicer.
Mesi'RF, , [ Médiocrité qu'on garde dans les chofes. ] Mo-
dus , i , mafc. Cic. * // fait boa garder des mefures en
toute chofe ; car tout ce qui efl extrême , fait toi'.joiirs
bien de la peine. Modus omnibus in rébus h.ibitus op-
timiis eft , nimia omnia nimium exhibent negotiuiii
hominibus. Piaut.
O'JtRH meftire Plus qu'il ne faut. Eiîva ou pr.cter ou fii-
pra modum Cic.
Mesures au pluriel fe dit pour Certaines règles ou mu-
nieres d'agir prudentes er fages dans les affaires , W*
qu'on gn'de avec les ptrfonnes Modus agcndi pruJciis
& coi-.fulius. Agcndi- ratio prudciis. * Il faut bi-'it
prenJre vos mefures pour que l'affiire réiififfe. C:\Mn
& prudcutcr tibi eft agend.um ut lepidè hoc fucccdat
fijb manus nesotiiini , ou ut procédât lepidè ex (en-
teiitià. Ptaut, Frenez vos mefurts , voyez e que votis
avez à faire. Profpicc id qaod provideiidiini eft. Cic,
* Alors ne gardant aucunes mefures , il lui fit tous les
otttrafes imaginables Tum lUe fibi jaui non tempe-
rans , omnibus contumcliis illuni vexavit ou divexa-
vit. Cic. * Il n'y a ni confeil , ni r:efure à prendre dans
ente fffAre. Ea res in fe neque conlilium , necjue nio-
dum haber. Terent. * Il faut bien prendre fes mefures ,
avant que de rien entreprendre. Diligcns pr:£paiatio &.
cautio in omnibus negonis eft adhibenda , priufquàm.
aggrediare. Cic.
f rendre de favffes mefures ou prendre mal fes mefures,
Malé rationibus fuis confulere ou profpicere. Non cir-
cum'pice'c, animo non ogitare , quid res, quid tem-
pus poftulet, ft.i'tè& incautè agere. * U a^ott pensé fe
p.r Vf avec fen collègue, pour avoir pris de fauffes mefu-
res ImproTidè te , colle^amque peiièin pia-ceps dede-
rat. Liv. ^ H y a des mefures à gardir avec lui. Cum
illo caurè , rcbuique circumfpeclis agendum eft. Cic.
Rompre let r>>r furet de quelqu'un. Omma alicujus conii-
lia irrïta facc-e. D;l!olvere oa frangcre «« evertcrc stt
difturbare , cludere conùlia alicujus. Cic. &c. * Voyant
toutes fes mefures rompues , il prit un Mitre deffein. Ubi
intcllexit fua omnia confilta ad irritum cecidifle, aiiudl
cogitavit , allô anitiium appulit.
On dit , Donner de iars.ent au fur (y à mefure , félon le
befoin. Pecuniam , pro uc opus eft f^ppcditatc. Ctc. *■■
L'eau les gngnott à mefure qu'ils crihjjienc , ou en mi-
me temps qu'ils creufiient. Qi'O altlùs fodiebaut , eô •
aqua illos fupevabat. '*' A miftire que vous tirez ,j'écrt-
ray. Te legente , fcribam. Dum leges , fcribam. "• A
mtfure que je travaille. Pro ut laboro.
MESURÉ, m. mesurés, f. Mcnfus. Dimenfus. Permcn- ,
fus , a , um. Cic. Colum, Mctatus , a , um. Hor. Veytz
MEiUR^R. '
MESURER ,V aft. [' Conmttre là grandeur & l'étert'-
diië d'une qu.tr.ticé. ] 'Metiri. Dimetiri. Emctiri. Pcr-
mctiii , ( ioi. , iris , mtaUus fuai. ) Metaii, ( or , .
MES
arls , atus fum. ) dcpon. accuf. Cirer.
,£On trouve audi Meta dans Virgile , MeKJtiras iniri, Colum.
Plulieurs S^avjnsfe Ion: lervis d; Meiiius pour Menfut. h'.zis
•Vo lius die -jue les lieux qu'ils cirent pour s'aurhorifer , fo{it
c>>rroirn>J5 , & que les meilleures éditions ont UcMtunJigna ,
au lieu de Demetiia. Cic. ]
Mefurtr l\irgent au boijfeau. Numraos modio nietiri.
Petr. Cic. * Nous avons mefuré toutes le, g.iteries. Om-
ncs porticus cdramenfl fumus. Plaut.
Mefurer du bled à quelqu'un. Alicui frumentum admc-
tiri. Cic.
Mesurer yi xifrA;. Modulari vocem. Cic* Il me fur e [es
fériodis filon Ix force de fon hxleine , fS non point filon
les relies de l'art. Id qaod dicLt , fpiritu , non avte
détermina:, cic.
■Mesurer., fe dit fîgurément , Mefurer toutes chofis à fon
intérêt. Omnia cjuxftu fuo, oh fais commoJis ac emo-
liiraentis m.'titi. Cic. * Je mifurois le pl^ijir des feftins
fjir les amis (s" les propos de table. Conviviorum delec-
tationem coccu amicorum & fernonibus raettebar. Cic.
^ Il y en a qui m.;fur^>tt leur félicité aux gr-indiurs &
aux richeffis , (s" qui nourris dans la fervititde , fout
efclaves des -voluptez. Sjr.t qui potentiâ Se diviciiî fe-
licitatCTi tnetiiuitiir , ,& fcrvitate enutrici, rolap:ati-
bus toto aiiimo iiicumbunt. etc.
Se Mesurer , pour dire Se comparer itver un autre. Se
cum alio arquare , ( aequo , as avi , atum. ) Se con-
ferre ,' fero , fers , conriili , collatum ) act. ( ce der-
>iitr l'erbe fe joiyit axec h datif ou avec l'ablatif (T la
frépoftioncam. ) * Meférer fis forces avec celles d'un
autre. PcricuUim virium fuarum cum alterius viribus
facere & expcriri. Periclitari vires fuas cum alterius
viribus , o« utcr acrior lit in ferro. Cic. pour dire qui a
la plus brave cpée.
On bit qtc CiR.v braves veulent mifurer leurs ép 'es.
Duo ftrciiui tcntarc volunt uter altcn viribus prailret.
On dit proverbialeircnt , Mefurer chacun a fon aulne ,
pour dire Juger des vertus 2" des vices d'autnti par
rapport à loi. Alios fuo mudulo ac peic metiri. Hor.
De fc aliorum judicium faccie. Suo ei ingcnio mores
alicnos probare ou /peûatc. Plaut.
MESUREUR , f. m. [ S>.i mcfure. ] Meufor , oris , ro.
Ctlum.
'Mesvre,.r de bled , [ Offi ier fur Us forts. ] Q_iii fru-
nienfim niodio irctitur. * De charbon. Qui carbones
irod;o mecitur. Mciifor fru.mentarius. Meufor carbo-
narius
MES-'.-'SER > V. n. [ Ufer mal d'une chofe, en abufr.1 Re
aliq â abiici , ( ûtor , cris , ufus fum. ) dep. (^ic.
MET AIL , Voyez, (y écrivez. M et al,
METAYER , f m. [ Fermi.r qui gouverne une métairie.']
Villïcus , i , m. Colônus , i , m. Cic. * Efire métayer.
Villicari , ' or , aris , atus fum. ) dep. Plaut.
[ M-^td'ula.e ds;.s quelques Piovinces. ]
MÉTAYÈRE , f f Viilica , a; , f. C^'lum.
MÉTAIRIE , f. f . [ Miifon vr fonds de terre à la cam-
pagne ] Prxdiura , ii , n. Colonia. Villa , x , f.
Cic. Faul-Juri'c.
Tetitc métairie. Praîdiôlum , i , n, Villula , ae , f .
TvIÉtairie , [ La maifon où togi le fermier tîT le maître.]
Villa , a:, f. {Si cette m.iifon eji propre ^ bien bâtie ,
en pourra dire Villa urbana ; Si c'efi celle du métayer ,
Villa ruftica. ) Uvf ferme.
•De METAIRIE. Villaticus , a , um. P/«s. * chien d'une
rfiétairie. Canis villaticus , ou villaris. Colum. fl-n.
MET AL , f. m. au plurier Métaux.) [Mot général
q.ii comprend l'or , l'argent , (Se. ] Mctailum , i , n.
Hor.
[ M. Ménage dit qu'on dit mieu.t ME'TAL que M'ETAIL. ]
ils METAL. Metailicus , a , um, flin.
MET . *fr
■ Sut tire les métaux dufein de U tetrt, Mêta'ilicus , i ,
m. l'Un.
Purifier les métaux par le moyen du feu. Eïcoquere vi-
tium metalli. Ovid.
MÉTALLIQUE , adj. m. & f. comme Une terre métal-
lique , ( d'où l'on tire Us tuétiittx. ) Tetra métallifère,
X , f. Sil-Ital.
MÉTAMORPHOSE , f. f . [ Changement défigure. ] Me-
tamorpKôiis , uitccui^çc^TH , eos , f . ( mot Grec.) Ovid.
Transfiguratio , onis , f. Plin. Figura: ou format im-
mucatio , onis , f.
Metamokphoïe , fe dit audi au figuré ( du changem: it
de mueurs (S de condition. ) Mutacio. lainiutatio ,
onis , f. Plin.
MÉTAMORPHOSER , V. aft. [ Changer quelqu'un de
figure. ] Transformarc. Transiîgurace , ( o , as , avi ,
atum. J adl. ace. Figuram alicujus immi5tare , ( e,
as , avi , atum. } ait. Virg. Plin. * Métamorphofr
quelqu'un en béte. laduere aliqufnn in vuitus ferarun».
Virg.
Se MÉTA.vtORPHOSER , [ Ch.inger de figure ,fe déguifer. J
Vcrfipelicm elfe. Petr. Se transformarc. Se transfi^u-
rare. Sluint. Ovid. Mutarc ou immutare le, Cic.
Il fut métamorphofé en loup. Lupus f.tûus eft. Petr.
On dit au figuré , il eji tout /nétamorphofi , // cfi têut
autre. Il efi tout changé. Longé alius failus eft. Loa-
gè immutatus eft, Novos mores induit. Sibi ingc-
niuni induit novum. Pli». Liv.
MÉTAPHORE , f. f. [ rigure qui fe fait , quand r.»
transports un mot de fa propre fignification à une autre.
Mctaphôra ,,u£î-«p»fà , œ , f. Transilacio , onis, i.
Quint. Cic.
MÉTAPHORIQUE , adj. m. & f. Tranflatus , a , um.
Cic.
MÉTAPHORIQUEMENT , adv. Mctaphoricè. adv,
MÉTAPHYSIQUE , f f. [ Partie ds la l'hihfophie , qui
co/ifidere l'Ejhe en général pour fon objet, Oieu & lis
Anges.] M.iti\lijiica. , X , f. { mût des Fhilofophes. )
[ 0« rappelle auiii r/Kv/o^ie «^iioeie , qui eft comme le ttonc
ou la ijcine de toutes les ici^nces. I
On DIT i d'une chofe abftraite sr difficile à concevoir. )
* Cela eft bien métaphyfique. lUud à mente abftrac-
tum eft.
MÉTAPHVSIQl'EMENT , adv. C d'une manière élevée
aai dejjus de /.î matière, ) Metapliyficè. Secundùui
mentem.
MÉTATHESE', f. f . i Figure grammaticale qui fc fait
par une tranffi.-jfition des Uttres dans un mol. ] Meta-
thëfis, is , f . ( mot grec. ) Tranfpoûtio litterarum , f.
MÉTAPLASME, f. m [Autre figure de Rhétorique .] Mc-
taplafmus , i , m. Slui'it.
MÉTAURE , [ Pieuve d'Omlrie. ] Metaurum flumen ,
genit. Metauri fiuminis , n. Hcr. Mctaurus , i , m,
MÉTELiN , [ Ifle de 'l' Archipel. ] Lcsbos , bi , f. Hov.
m. Ovid.
De Mkrs.h\H, [gui ejl de cette Ifie.] Lesbius, a,um. lior.
{. en parlant des perftnnes iT des chofis. ) ^ Lesbôus-
Lcsbiacus , a , um, ( p.irlant des chof s feulement. )
MÉtelin , [ Ville principale de cette ijle.] Mityléna: ,
arum , f. pi. Cic Mitylcnc , es , f. ïUn.
De la ville de Mételin. Mityleni'us , a , um. Cir.
METEMPSYCOSE ( on prononce mctamplcofe. ) f. f.
[ Tranfmigration de l'ame d'un corps en un autre , fé-
lon l'opinion de Pythtigore. ] Anima; ex une ccrpore in
aliud migratio , onis , f. Metempfycôfis , is j fœra,
( mot grec )
MÉTÉORES , f. m. [ Corps mixtes imparfaits qui fc for-
ment en l'air des e.\hi^la:fons, comme la pliiy , la neig: ,
h tonnerre , {S'c, ] Metcôia , oruœ , n. pi. ( mot de^
S+jr MET
FhHofothei. Semque fs fer: dit mot. ) Sablimia , ium ,
n. plur.
MÉTHODE, r. f. [Van de dif^ofer des chofe: vr de
traittcr tes fciences. ] Methodus , i , f . Fitr. Via , x ,
f. Ratio , onis , f. Cic * il y a deux méthodes d'en-
feigner celx. Ha'c res dupliccm habet docendi via m.
Cic. * Tour garder quelque méthode en ce difcours. Ut
ratione & vi procédât oratio. Cic.
MÉTHODIQIJE , adj. m. & i. [ Suifc fxit avec ordre
er méthode. ] Quod via cettâ Se ratione ttaûatur.
MÉTHODIQUEMENT , adv. [ D'une manière métho-
dique. ] Vià quadam & ratione. abl. via certâ , on
optimo ordine. Mcthodicè. adv. §!»i!it.
MÉTIER , foyez Mestier.
Vn homme de métier. Artifex ou opifcx , icis , m.
METONYMIE , f . f . [ Tigure de Rhétorique , lors qu'on
prend l' .Auteur pour la chofe inventée, comme Cciés pour
le bled, &c. ' Mstonymia , vMurjuia , a: , f . Dcnomi
natio , onis , f. Nominis tianfnmtatio , onis , f.
MÉTOPE , (. m. [ Intervalle quarré entre les triglyphes de
la frife de l'Ordre Dorique. ] Mctopa , as , f . y.trijTi;.
J'itr. Cava columbaria , orum , n. pi.
METROPOLE , C. i' l Ville Métropolitaine. ] Metropô
lis , is f. Spart. Mater uibium , genit. niatiis uvbium ,
f". Matrices urbes dans le Digefi. ■■ Capiit ptovincia; ,
dans le Code.
MÉTROPOLITAIN , m. MÉTRoroLjTAiNE , f. adj.
Metrcpolitanus , a , um. dans le Code.
METS , r. m. [ Viande qu'en l'ert fur table. ] Ferciîlum ,
i , n. Hor. Cibus , i , m. Cic. Fcnciiluni , i , n. Fctr.
Mets , [ Ville. ] Voyez. Metz.
METTRE, ce Verbe JÔifc" d'i:r.c grande éienôiië dans la lan-
gue & cliang» de (îgnincaiion Is-lcn les mots ivec lelqucls on
le joint. Nous en allons donnée les pUu reu.atiiuablcs , ren-
voyant ^ixr le relie aux mois avec leLi'.ici on le joini oruiiiai-
reniei:t.
Mettre , [ Fofer , étallir, ] PcncTC , pono ,( is , pofui ,
itum. ) Locare. CoUocare , ( o , as , avi , aium. )
au. ace. Cic.
Illettré en avant. Poncre in medioo» in mediuin. Profer-
re in médium ou in medio. Cic. * Metire à part. Sepo
nerc. Seorfum rcponcre. Segregarc, ou eximcrc nuir.ero.
* Mettre auprès ou contre. Juxta poncre ou apponerc ou
admoverc. Cic* Mettre deffous. Supponere. Plaur. Var.
Subjicere. ?lin. * Mettre dejfus. Iiiiponere , Cie.* Met-
tre dedans. Iiitromittcrc , Immittere , Iiidaccre , Ingc-
rcre, Intctponcrc, Infercre, Infcrre.'*' Mettre dev.-.n: les
veux. Poncre ante oculos. Pii«. Si:b conl'peûu ponere.
Sen. Subjicere aliquid oculis. Liv. Subjicere fub oculos.
Suint. A lire oculos ftatuere. Cic. * Mettre de travers.
Poncre aii(|".id in tranfverfiim. l'Un.* De niveau. Col-
locarc ad libeilam. Vitr.
Mettre hors. Profcrrc , ( fcro, fers , tuli, latum. ) ad.
ace. Phid. * Mettre 1: tète hors de l'eau. Eiferre caput
undis. * Mettre une c.nriée hors des retrxnchemcns. Edu
cere caftris ccctcitum. Caf. Colum.
On dit en ce fer.s au Ëgiirc , Mettre quelqu'un hors d'ef
féranee , /.■;/' faire perdre efpérancc. Aliqucm fpc ou ex
fpc dcjiccve ou d;tuibare. Cic. * Hors de fin ion feus.
Dcturbarc aliqu'-m de mente. Cic. Eïturbarc alicujus
mcntcm. Cic* Mettre le chi^rin hors de fon efprit E.v-
îurbarc ex anin-^o atgritudincm. ?laut.
h.hrTKi. qtielqa'un ea in place on à la place d'un autre.
/.liquem in altcrius locum ilipponere ou fubftituere.
Cic. ou hiff-ccrr. Liv. Aliquem pro alccro fublbtuerc.
cic Subjicere -ù'.qucin in altcrius locum. Liv.
Mettre <» lumière ou au jour quelque ouvrage , [ L'ex-
pofer en public. ) Luci ou in luccm cdere opus. Ce. * Un
efprit nihlc n'a gaide de rnettrt iyi jctir un oi.vr.-ge
MET
qu'auparavxnt il riait acquis toute lafcience nécejf.ùre
pour le perfectionner. Generolior fpiritus ederc partum
non potefl: , nid ingenti flumine litterarum inunda-
tus. Petr. * Mon livre nefirapasfi-toi mis en lumière.
Kon tam citô exibit liber meus. Cic. * Il a mis un ou-
vrage au jour , qui répondoit à fa réputaiion. Aliquid
dignum fuo noinine emillt. Cic. * Je n'ai mis des en-
fans au !-,:onde , que pour en être privé ou pour les per-
dre. In orbitacem produxi liberos. Plaut. * Il a mis
fon crime en luaïure.Veczawxm extulitew ptotulit, ou
foras protulit. l'iaut. ou palam fccir.
MiixRE à nud , à découvert. Aliquid nudare ott evol-
vere ou aperire. Palain facere. Cic. Plaut.
[ Mettre bas. Voyez Bas. ]
Met7Re/« , [ finir , terminer. ] Fincm rei imponcre
ou poncre ou facere ou prxfcnbcrc. Cic. Ter. ou Itatue-
re cic. * La nuit mit fin à ce terrible can>.ige. Pra:lium
id tandem dirêmit nox intcrventu luo. Ptin * Mettre
fin à un différend. Finire ou diftraiiere controverliam.
cic. * A dts chagrins. Curis finem imponcre. J'irg^
* faurois bi-n fotthnité que quelques-uns ctiffent mis
fi» à leur infolence , fans abufcr davantage de ma bou-
te C de ma douceur. Maxime vellem homines lii.i; pc-
tulantia: nimia;qae libertatis aliquandô fincin fcc;ircnr,
inca-quc Icnitatis , paticntiiquc latioucm habuu'.cnt.
Cif l'oyez. Finir.
Mettre en danger , Voyez Danger.
Mettre dehors , [ ChaJJlr , faire finir. ] Ejicere. Exclu-
dcre. Extrudere. Cic. Plaut. * Metire quelqu'un hors
de fcs biens. Ex poirelTione ou de po/îcilione aliquem
de)icerc ou diinovere ou dcturbarc. Exturbaïc aliquem
bonis ou de fortunis fuis, de
Mettre , [ Employer. ] Ponerc. Infumcrc , (lumo , is ,
fumli, fumtum.! act. ace. Cic. * Mettre fon temps, fis
foins , fis peines a une chofe , les y employer. Poncre ou
infumere animum , curam , cogitationem , -operam
in re aliquà. Tempus & curas ponerc. Cic. * U a mie
tout en œuvre , tout en iifage pour parvenir à fis fias.
Omncs nervos a:tatis , induftrixque contenait , fui'i
ut vctis poriretur , ou ut luorum votoriim ccmpos
fieret. Omnes nervos & induftnam adhibuit ou inten-
dit, ut optatum (ibi fiiiem adipilceretur.
Mettre quelqu'un à mort oa d.tns le tombeau , ( le f tire
mourir de quelque manière que ce fflt. ) TollerC ali-
quem fcrro eu vencno. Darc aliq.xm morti. Hor.it.
* Mettre en pièces une armée , la metire en déroute.
Dclere , Funaere cxercituiii eu copi-.s. CeJ. Liv * Met-
tre oa jetter quelqu'un fur le carreau. Fiinderc corpus
humi. Virg. Exitio gravi fterncre aliquem. Huuii ftcr-
nere aliquem. Hor. * Mettre une ville au fie C au pil-
lage. Diripcrc & vaftare urbcm. Cic* Mettre qutlq.tun
en terre. Cornponete aliqnoir.. Hor. Poncre corpus hu-
mo. Otid. * Mettre q.K-.qu'un ii la bcface ou ( compte
l'on dit vulgaii cm^ia) .".u i> atiquvt , Le metire au blanc.
Ai allé,-.] , ou ad n-.artïc.im aliquem redigere. Plaut.
* Il a mieux aimé mettre tout en combufiion , que de
fouffrir ntielaue dswinuiton de fon authoriie. Omnia pcr-
mifccri maluit , qui.n impenum dimittere. Cic Ils
mettent tout fani dejjin diffous. Qiioù furlum eft , ceor-
fum faciust. Petr. * Mettre quelqu'un aux abois. Ad
cxtremum aliqncm adducerc. T;» iV. * A bout. Ad in-
citas aliquem rcducere , ( on fous-entend lineas. ) In
funimas angullias aliquem adduccre. Cic.
Mettre 4» /«(Vf , en dffordre , en defirroy , en déroute.
Darc in fugam. Veiterc ou averterc ou agerc in fagam.
Liv. * Se mettre en fuite. Capcrc ou capclfere lugam.
Céif. Confcvrc ou conjiccrc le in fugam. Cic. Convcr-
tere fe in fugam. Liv. Mindare fc fugx. Pcnctrare fe
in fugam. yojczïvnt.
M£TT2E
M E T ^
Mettre ou rtjetterfur quelqu'un le blâme ou lu haine de
la mort d'autruy. Conferre invidiam morcis alicujus in
alterum. Cic.
Mettre de l'argeot en rente , ( le faire profiter. ) Num-
mos ponere in fœnore. Hor. Dare fœnori pecuniam.
Cic. Pecuniam ponere. Hor. * Je ne puis trowver per-
sonne pour mettre un écu à profit. Locarc argenti nemi-
ni nummum queo. Flaut.'^ Mettre fou fur fou. Qua-
diances aggereie patrimonio. Fhid.
Mettre , [ Etablir , mettre quelqu'un bien avant dam
les bonnes gr^es de quelqu'un. ] Conftituere hominem
magnâ gracia 0« in magnam graciam apud alterum.
Cic, * Se mettre bien ifvant dans la familiarité d'une
ferforme. Se in confuetudinem alicujus dare. Cic. * Je
l'ai mis bien avant dans fon effrit. Hune infinuavi ad
illum.' Vlaut. ^ Se mettre bien avant dans les bonnes
grâces d'une perfonne ,fe mettre bien avec lui. Sibi pa-
rafe multam gratiam apud aliquem. Liv. Sibi alicujus
graciam conciliare. Ciccr. Inire gratiam ab aliquo. *
( Le contraire efl. Inconciliare fibi aliquem. Faccre
fîbi aliquem iniraicum. Plaut. Se mettre mal avec
luy. )
Cela les mit fort mal dans les efprits. HïC res magnam
illis oftenfionem ad omnes attulit. Cic.
Mettre à l'amande. Imponere ou diccre ou indicere ou
itrogarc alicui multam. Plin. Liv. Mulrare multâ ali-
quem. cic. * Mettre en Jufiice. In jus aliquem vocare
ou deducere. Cic. Ad judicem vocare. Huint. * Mettre
en prifon. Conjicere in carcerem , in vmcula. Cic. *
E» liberté. Ad libertatem vocare. Liv. Dare alicui li-
bertacem , vindicare libertacem. Cic.
Mettre le couvert , Mettre fur table , fervir à manger.
Apponere menfam. Cicer. Plaut. Aliquid epulandum
menlis apponere. Virg. Appoficas menlas inftruere epu-
lis. Ovid.
Tout eft prêt , vous n'avez, qu'à vous metrte à table. Coc-
ta func , jubé ire accubicum. Plaut.
Mettre des vaijfeaux en mer , ( Les mettre à flot , comme
l'on parle fur mer. ) Trahere naves. Hor. * Nous nous
mifmes en mer. Solvimus , fui , 0« Solvimus è portu.
Cic. Solvimus naves è porcu. Caf.
Mettre quelqu'un en métier , le mettre en apprcntijfage .
Aliquem artifici ou opifici cradere in faâ atte erudien-
dum. * Mettre à la cbaifiie. Dare catenis aliquem.
Horat.
On dit au Palais , Mettre hors de Cour er de procès.
Curiâ & foro & lire eximere. Rcpellere à lice & à curiâ.
Periculo licium aliquem li berare. Ulp.
Mettre quelqu'un hors de fcrupule. Exolvere aliquem re-
ligione. Liv. * Mettre un procès en état , en Achever
l'inflruciion. Litem inftruere. Cic. * Mettre fur une re
quête. Vienne. Libello fupplici iftud apponere. Sistat
se. * Mettre une fentence à exécution. Sententiam exe-
qui. cic. * Mettre une perfonne en curatelle , pour rai-
Jon d'imbécillité. Ad agnatos & genciles aliquem dedu-
cere. Cic. * Mettre une procédure au néant , la cajfer,
Inducere ou abolere ou eitinguere ou refcindere ou cir-
cumducere aliquod judicium. Cic. * Mel're en écrit ou
far écrit , ou fur les Régifires. Annotare. In afla mitte-
re. Colum. Commitcere aliquid tabulis. Cic. * Mettre
l'enchère. Licitari , ( or , aris , atus fum. ) dep. * Met-
tre le prix aux chofes. Pretium rébus imponere. Cic. ou
flatuere. Ter. * C'efl vôtre marchandise , c'efi à vous d'y
mettre le prix. Tua merx cft , tua indicatio. PUut. *
Mettre fa maifon en vente , ou mettre maifon h vendre.
Infcribcre zdes mcrcede. Ter. * Mettre la vie de quel-
qu'un à prix. Addicere fanguinem alicujus. Cic. ( On
peut ajouter pretio. ) * Mettre papiers fur table , exa-
miner une affaire »h fonds.ix inflrumcntis rem cognoi"-
, MET S49
cae ae perpcndere. Cicer. ou difcutere. * Mettre en ti.
gne de compte , pour dire mettre en confidération. Ali-
quid beneficii loco ducere. Cic.
Mettre un habit neuf, ( le vêtir. ) Novam veftem in-
duere ou fibi induere. * Il fçait fe bien mettre ,fe bien
habiller. Se benè & eleganter veftitum habec. * Il efi
toùjoui s bien mis , bien couvert. Opcimè vefticus eft. *
Cette femme met tout fur foy. In fe exornandâ omnem
pecuniam infumit mulier. In mundo muiiebri prodi-
git pecuniam omnem.
On dit , Mettez vôtre chapeau , mettez de fus , couvrez-
vous. Operi caput. Sis operto capite. Cic.
Mettre fe dit figurément dans les expreiTîons fuivantes.
* Mettre dans fa mémoire quelque bienfait. Memoris
commendare aliquod beneficium Cic. ou affi^ere me-
mona:. Quint, ou in memorià haberc. Ter.
Mettre fous les pieds une injure , l'oublier , la mettre
en oubli , la mettre , ( comme l'on dit familièrement) au
pied de la Croix. Deponere injuriam. Oblivifci inju-
ria;. Contcrere injuriam voluntarià obUvione. Negli-
gere injurias. Cic. (s'c.
Mettre ou graver dans fon efprii. Irrprimere in animo
atque in mente. Cic. * Je ne me mis point pour lors
cela dans l'efprit. Non admifi tum in animum. Cic.
Mettrb une chofe dans la tête d'une perfonne. Induere
aliquid in animiim alicujus. Cic. Aliquid alicui perfua-
dere. Ter. * Il s'eft mis cela en tète eu dans la tête. Id
fibi in animum induxir. Ter. * Se mettre une perfonne
dans l'efprit. Sibi aliquem in animum. inftituere. Ter.
Mettre en doute. In dubio ponere. Hirt. Adducere in
dubitationem. Cicer. ou in dubium. Liv. * En cour-
roux , en colère , en furie. Admovere alicui iras. Stat.
Inccndere aliquem ira ou furore. Plaut. * Mettre en
inimitié , en inquiétude , en mxuvaife humeur. Coni-
movere alicui aliorum inimicitias ou foUicitudincm
Sollicicum & anxium aliquem habere. Cicer. Morofum
& difiicilem aliquem rcddcre ou efficere. Stomachum
alicui movere.
Mettre en délibération , en difpute , en arbitrage, en
compromis. Adducere aliquid in deliberationcm. Infti-
tuere de re aliquâ deliberationcm. Adducere in difpu-
tationem , ou in alterius arbitratum. Compromiirum
de re aliquâ facere. Cic.
Mettre quelqu'un à la raifon , lui faire entendre raifon.
Ad squum & bonum adducere ou pcrducere aliquem.
Ad fanam mencem aliquem rcvocare. Cic.
Je me fais fort de le mettre à la raifon , £r d'en faire tout
ce que je voudrai. Magnopere confido ilLum fore in of-
ficio & in noftrâ poteftate. Cic. * Se mettre à U rai-
fon. Rationem audire ou fcqui. Cic. * Si vous voulez
un peu vous mettre à l* raifon. Si tu partcm aliquam
aequi bonique dixeris. Ter.
Mettre des airs fur le luth. Fidibus modos aptare.
Horat.
Se mettre, ( ^'appliquer à une chofe ; s'y employer, y trct-
vailler. ) AJjicere animum rei ou ad rem, Plaut. Ter.
■* Se totum in re aliquâ. ponere. Cicer. * Se mettre à
l'étude. Se ad ftudium conferre.. Animum ad ftudium
appel 1ère ou adjicere ou applicare. Cic. Ter. Tempus
iniumcre ftudiis. Petr. * Se mettre à bien faire , à être
honnête homme. An;m(jm ad frugem applicare. Terent
Recipere fe ad frugem. Cic.
Se mettre en quatre pour q.'ielqit'un. Employer le vert gr
lefec , ( comme l'on parle fumilierement) pour lui rendre
fcrvice. Se in aliquem profundere. Cic. Pedibus mani-
bufquc conari t i^t alicui profts. Ter. * Se mettre à faire
une chofe.Da.Te operam alicui rei, ou in rem, ou ad rem,
Cic* Se mettre à faire des vers. In verfum fe mente-aé
voluntate conjicere. Cie, * Se mettre àjaire des comé-
P pppp
jjo . MET ,
dift Anîmum ad fcribendum apptilere Ter. " Se met
tre à aimer une fille. Animum virgini darc. Pltiut
Animum adjicerc ad virginem. Ter. * Su mi tre k ni
mer le jeu. Luduiii amorî daie. Hor. * A fU. rer. Da-
rc (e gemitui. Gcmituni date. Cic
Sï MfcTTRE d'une fe ci e , ( L' embralfir , lu fuivie. ) A I-
dicere fe alicui (eAx. Swiif.
Se metire de bonne heure dans le! partis. Mature fe con-
fcrrc in publicanorum focietatem. Cic. * Se mettre du
cô'é de (quelqu'un , Embritjfer fo/> parti ou fes intérêts.
Stare ab aliquo. Ab alicujus partibus ftare. Ter. Par-
tes alicujus fccjui ou ampledti. Cic. Adjangere fe ad
aliquem. Cic.
Se mettre en chemin. Carpere iter Darc fe irineri. Hor.
cic. Comparare fe ad iter. Li-v. Conferrc itcr aliquô,
cic. Convcrtere iter. df. Dirigere iter. Cic. Darc k
in viam. Cic. * Se mettre aux tronjfes de quelqu'un ,
le fitivre de pris , lerfqu' il [e retire. Aliquem confequi
eu infequi. dj. * Se mettre d<tns une "jie douce (ff ci-
vile. Clcmencem vitam arque urbanam fequi. Ter.
Se me . TR.f. k parler d'une chofe. De rc aliqiiâ (crmoncm
habcrc ou inlhtuere en infcire. cic. * Ils fe font mis fur
mon cbature , lit fe font mis A parler de moi. De me fer-
moncm habueruiit. Cic. * Se mettre fur lafripperie de
quelqu'un. Profcindere aliquem. Vlin. Objurgare ali-
quem. cic. Omnibus modis exagitare ou verfare ali-
quem. Ter. * Les foldnts s'étant mis k boire Csr k faire
bonne chère. EfFufi milites in luxum S: epulas. Tp.cit
Mettr e quelqu'un aux champs , Mettre fon efprit hors des
gonds , ( Le faire emporter.) Aïiquem iracundià etferre.
Se mettre dans une ziraye colère. Excandcfcerc. Fetr.
METTRE fe dii proveibialemem en plufieurs façons de parler >
dont je veux donner les plus remarquables ; coir.me
Je n'y prends ni mets. Mihi iftud nec feritar ncc metitur.
Plaut. * On l'a mis k même , on a tout laiffe à fa dif-
cretion. Omnia poteftati îax & atbitrio rehda lunt.
Suas potelLins &: arbitrii farta funt omnia. * AUrtr-
de l'eau dans fon -vin Sibi temperare. Cic. Animis
temperare. Liv. * Mettre le feu aux étoupes ou le feu
fous le ventre. Aliquem infligare ou incendere. Ter. '*'
Mettre la charrue dev.int les beufs. Omnia prarpollciè
agere. Voyez. CHARRuë.
Mettre quelqu'un en beaux draps blancs. Ornare aliquem
ex fuis virtutibus Ter. Graphicè aliquem dcpingere ,
»« farta alicujus. Ter.* Mettre le tout pour le toat.On: -
nia ptofundere. (_ic.
fiîettre le cœur au ventre d'une pcrfonne , l'animer , l'en-
courager. Animos alicui addcre. Cic. Dare animos.
Ovid. Accendere animos. Quint.
Matre tout fans dcffus dejfous. Invertere omnia, Sufque
deque habcie omnia. Plaut. * Mettre toutes pierres en
œuvre. Omnes terras , omnia maria movere. Omnem
jnovere lapidem. Omnia conari & experiri. Cic *
Mettre les fers au feu Aliquid aggredi c« incocptar*.
Cic. Ter. * Mettre fur les dents. Ad languorem darc
aliquem. Plaut.* Mettre le pain à la main , EJlre cauf.
de la fortune d'une perfonne. Ponere initium fortunar
alicujus. cic. Dare initium fortuns. Huint. * Mettre
la plume au vent , Haz-arder. Dare aliquid in cafum
Tacit. * Mettre le marché à la mai». Facere alicui po-
teftatem agendi ut libuerit. * Mettre quelqu'un au
monde , l'élever , lui faire faire fortune, Aliquem pro-
duccre. Mcntum alicui toUcre. Cic. Petr.
On dit dans le difcours familier. Mettez vous là , af
feïez. vous là. Scdc tu hic. * Je me mettrai aupr'ès de
lions. Tibi alTidebo. ♦ ;/ le fit mettre au dcffus de liti.
Super fe illumcoUocavit. Suet.
MET2 , [ fille Epifcopale fur la Mofelle. ] Divodurum ,
j, n. Met* , atum , f. pi. Tacit,
M E U
De Metz. Mctenfis &: hoc fe.
MHUBLE , f. m. [ Tout ce qui fert k garnir un logis ,
les ure-ijiles. ] SopcUcï , genit. fupcllertilis , f. Inftra-
mentam , i , n. Cic. Domefticum iuftturaeutura , i ,
n. Ps/»p. Jurif.
Mevbie de campagne. Inftrumentum ruflicum. ThéLi.
* De cuifine. Ir.itrumentum coquinarium. * De cham-
bre. Ornamenta domûs. Ornamenta cubicularia.
Biens meubles. Rcs moventcs ou mobiles , genit. rerum
moventium ou mobilium , f. pi. Liv.
MEUBLtR unem.iifon. V. art. SupcUeftile ou fupcllerti-
li domum inflitueie ou ornare.
MEUGLEMENT , f. m. [ Le cri des beufs.-] Mugitus,
ûs , m. Ovid.
MEUGLER ,V. n. [ Crier comme un heuf. ] Mugire , ( io,
is , ivi , itum. ) n Liv. Mugitus dare ou edere. Ovid.
MEULAN , [ Fille fS" fort dans une fttitation très agréa-
b'e fur la Seine. ] Mulanchum , i , n.
MEULE , f f. [ Pierre k broyer le bled dans les moulins. -^
Mola , a: , f . Cic. * Meule k bras , ( qu'on fait tourner
avec le bras. ) Mola trufatilis. Aul-Gel.
Pierre k meules. Molaris , is , m. ( on fous-entend lapis.)
Meule k aiguifr les rafoirs £? les couteaux. Cos , ge».
cotis , f. plin.
MiuLh qu'un âne tourne. Mola alinaria. Cat.
Mcule qui tourne par te moyen de L'eau. Mola aquaria.
PalLid.
Meule , ou Meulcn de foin , ( Tas de foin qu'on laiffe
dans le pré pour fécher. ) Feni meta , a: , f. Col.
MEULIERE , f. f. [ Carrière dont on tire des meules. ]
Molaris lapidicïna , genit. molaris lapidicina; , f.
Plin.
MELÎR , ( prononcez Mur. ) m. Meure , f. adj. [g««
ejr eu maturité , parlant des fruits. ] Matiïtus , a , um.
cic. Mitis & hoc mite. Virg. * Mcur avant la faifon,
Pia;maturus , a , um. Col. Pra:cox , ôcis , cm. gen.
Plin. ou pia-coquus , a , um.
glui n'efl pas meur. Immaturus , a , um. Crudus , a ,
um. Immïtis & hoc imaiite. Plin. * Je n'ai p.iS veult*
faire percer cet afoflume , de crainte qu'elle ne foit pas
encore meure. Secari nolui hanc vomïcam , ne imma-
tura fecetur Pl.tut.
Meur fe dit en morale ( de l'Age CT de V efprit. ) Un ef-
prit meur. Animi ou animo maturus. Virg. Ovid. *
Un jugement meur. Maturum judicium. Cic. * Une
fille meure ou en ^ge d'être mariée. Viro niatura virgo.
Virgo plcna: maturitatis. ietr. Virginitas matura
tori. Stat.
MEURE , f f [ Petit fruit noir , qui fe mange en AH'
tomne. ] Motum , i , n. Hor.
Meukz faiivage , ( qui vient fur les ronces. ) Mora in ru-
betis. Cûtitm.
On dit proverbialement , Autant en dit le renard de^
meures , ( k celui qut méprife une chofe , qu'il ne peug
obtenir. ) Nondum matura el\ , nolo accrbam fume_
re. Phid. Vcrbis élevant ea , quï facere non potTunt
Ph^d.
MEURKMENT , ( prononcez UÙKZMï.m .) [Avec beau-
coup d'attention (y de réflexion ] Mature. Attenté. At-
tentiùs. adv. Cic.
MEURIER , {prononcez MÙrier. ) f m. [ Arbre qui
porte Us meures. ] Morus , i , f . Virg.
MEURIR , ( prononcez MÙRiR.) V. n. [ Devenir meur.'}
Maturcfcere , ( fco , fcis , mr.turui , fai/s fupin. ) n.
Matûrari , ( or , aris , atus , liim ) paif. PHn. Mrau-
ritatem alfequi ou capere. Cic. Maturitatem tralr-re.
Colirm.
Meukir fe dit fîgurément, Vàge (sr Uraifen ont achevé
de le meurir. ietate & latione maturitatein ert aUe-
M E U
eutus. * Un efpr'tt qui efi de-venu meur en peu de temps.
Ingcnium celcritet maturitatem adéquutum. Cic.
MEURTRE , fubft. m. [ Homicide.] Cardes , genit, c«-
dis , f. Hoinicidium , ii , n. iHternecio. Trucidatio ,
Interfeftio ônis , f. Cic. Afcon-Ved. * Faire un meur-
tre. Cïdem facerc ou patrare ou perpetfare ou edere ou
committere. Cic.
On dit familièrement & par exaggération , C'efl un
meurtre d'avoir arraché cet arbre , C'efi bien domma-
ge. Eradicafle hanc arborem , multo damno fuit. *
C'tyî un meurtre de n'avoir pas fait efiudier ce jeune
homme , qui a tant d'efprit. Damnofum ip(i fuit , non
didicilfe litteras , adeô pollet , ou adeo ingeniofus
cft.
MEURTRIER , f. m. [ Sut fait un meurtre. ] PerculTor.
Incerfettor , ôris , m. Homicida , k, m. Sicarius ,
ii , m. Cic
Meurtrier de guet à pens, ou de propos délibéré. Sicarius
mcditatus Percullor confukus , m. Aul-Cd.
Meurtrier, m. Meurtrière, f. adj. iS^iifedit
des chofes. ] Une guerre meurtrière ou fanglante. Bcl-
ium cruentum ou funèbre. Horat. Funeftuia bellum.
Liv.
Les places fortes font meurtrières , on tué bien du monde
devant , lors qu'on les ajftége, Multorum ca:dibus cx-
pugnantur ou confiant arces munitilTima:.
Lis MEURTRIERES , [ Petites Ouvertures qu'on fait aux
fortes £5* aux murailles des villes , far oh l'on tire , £?"
l'on tue ceux qui les attaquent. ] ApettQrx , arum. f.
pi. Foramina , uni. n. pi.
MEURTRI , m. Meurtric ,f. adj. part. Suggillatus ,
a, um. Cruore ou fanguine fufFufus, a, uni. eu lividus,
a,um.-* Il étoit tout meurrri, comme fi on lui eût donne
cent coups d'ejlrivieres. Corpus totum lividum habebat,
quad fl.gc'.lis ca:fum. Pctr.
MEURTRIR , V. aft. [ Noircir de coups. ] Suggillare,
( o, as, a/i , acum. ) acl. ace. Pli'i. Crucnto livore
corpus inficete , ( io, is , infcci , infedtum.} Mulcare,
( o, as, avi , atum. ) a£V. ace. Ter.
MEURTKISSEURE , f. f . [ Contufion.] Suggillatio ,
onts , f. Contufio , onis , f. Cetf. Inûgnita , oium ,
• n. pi. , Flin. * Le fromage frais méfié avec du miel
guérit les meurtrijfures. Cafeus recens cum melle , fug-
gillata cmendat , o» contafis niedctur-
La MEUSE , Rivière qui f.-.Jfe par la Lorraine £? far les
Pays-Bas. ] Mofa , i , m. C*/
MEUSNIER , ^prononcez. Meunier. ] f m. [ Hui moût
le bled, j Molendmarius , ii , m. Moletor , cris > m.
Pirtor , oris m. Plin.
,£ Ce dernier mot fignifioit dans les premiers temps de la Répu-
blique , un Meulhier , & non pas un Boulanger , comme au-
jourd'hui , Vairon dans Ion premier livre de la vie du Peuple
Komain , Ntc pijhris ncmeti er^i, nifi e]us tjui Rnyi fay piyjjehst ,
qui CLiafoit le froment avec la meule a bras , préfememeiu il
veut dite un Boulanger. J
Meusniere , f. f [ Femme d'un meufnier. ] Molcndina-
ria , ae , m. Molitrix , icis, focm. Cus moletrins pra:-
eft.
MEUTE de chiens , f f. [ Une compagnie de chiens cou-
rans pour la chajfe. ] Turba canum venaticoiutn , f.
Multi canes vcnatici , m. pi. Multus canis vcnaticus,
m. Hor. * Il pouffa les favgliers dans les toiles avec une
meute de chiens. Multo cane in oLftantes plagas apros
decrniit. Hor.
MEXICAIN , m. Mexicaine , f. [ Sui efi de Mexique.']
M -xicanus , a , um.
MEXICO , [ ville capitale de la nouvelle Effagne dans
i'Am rique feptentrionale. ]Mex!Cum , i, n.
MEX C>UE , [ Autrefois un royaume , tS" maintenait
une grande fart ie de l'Amérique ftftentrionale. } Me-
M E 2 8^,
xicana rcgio , genit. Mcxicana: regionis , f.
MÉZIERES , [ Ville de Champagne fur U Meufe. ] Mafe-
ria , ar,f. Macerix , arum , plut.
MI , [ P.irticule , qui entre en U compofition de plufeurt
mots pour marquer la moitié feulement , qui fe met en
écrivant avec un tiret ou divifion.] Mi-chemin. Media
via , I, f. ■* Mi-Aouft. Media Augufti ; ( on fous -en-
tend pars. ) * Mi-Mars. Media MÎrtis , f.
r Cette pirticule Françoife rend féminin un i:ombfe de mots
malculins , comme les noms de moisj La mi-Jjnvier &c. Et
avec d'autres elle fe met fans Article, en aiuûtjnt pourtant la
Prépofirion a , comme A mi- corps , A mi.ytyj.be . Sec.
MIAULEMENT , fubft. mafc. [ Cri des chats. ] Mia ,
mia , mot indéclinable. Clamor felis , oris felis , m.
MIAULER , V. n. [ Faire des miaulemens ] Mia clarai-
tare. ( comme les chats. )
MI(!;HE , fubll. f. terme de Collège. [ fetir pain qu'on
donne aux écoliers pour désjeuner.] Parvus panis , genit.
parvi panis , mafc. * Michia ,a:, f. ( mot de la baffe
Latinité. )
MICROSCOPE , fubft. mafc. [ Petite lunette avec quoy
l'on voit les chofes les plus petites, par le moyen d'un
verre qui groffît les objets. ] Microfcopium , ii, n. ( mot
Grec. )
MIDELBOURG , [ ville capitale de Zdande. ] Metelli ,
caftrum , i , n. Middeburgum , i , n.
MIDI , fubft. m. [ Le Pôle auflral , er les parties du mon-
de qui font de ce coté-là. ] Meridiana pars niundi , gen,
meridianx partis mundi , f. Vitr. Aullralis regio, gin.
auftralis regionis , f.
Qui efl tourné au midy , qui regarde le midy. Ad meri-
diem fpctlans. Cic. ou in incridiem. Cat.
Le vent du midy. Aufter , ftri , m. Cic.
Midi (ignifie aufli , [ L'élévation du Soleil , quand il paffe
dans le Méridien ou U cercle du midy. ] Meridies , ici,
focii. cic. * A midy ou fur le midy. Meridie. Meri-
diano tcmporc. abl. Cic. Meridianis temporibus. abl.
Medio de die. Celf. * Il s'en va midi , il efi bien tôt
midi Appétit jam meridies. Plaut. * Quelque temps
après raiiii.Inclinato jam die in poftmeridianum ceni-
pus. Ci(er.
Ôuife fait avant midy. Antcineridianus , a , um. Cic.
■* Sluife fait après midi. Pollmeridianus ou Po.ncridia-
nus , a , um, Cic.
On dit proverbialement, Chercher midi à quatorze heu-
res. Nodum in fcirpo quiicre. Ter.
[Proverbe en toutes les deu.x langues, 3c qui lignifie, Chuchet
u-j nxRti !t Au jonc qui n'en n potui. J
MIE , fuft. f. [ Le dedans du pain. ] Médius panis fria.-
tilis , q:<i s'émie aisément, MeduUa panis.
MA MIE , peut dire mon amie. ( mot de petits enfans. )
Mca chariffima.
MIEL , fubft. mafc. [Suc que font les abeilles.] Mel , gen.
mellis , neut. ( au plurier Mella , n. Les autres cas obli-
ques font inufitez , on trouve pourtant melli à l'ablatif
dans Serenus. )
De Miel. Mellcus , a , um. Plin.
Fait avec le miel , où il y a du miel. Mellïtus , a , um,
Horat.
Suc qui a le goût du miel. Mellitus fîiccus. Plin.
Mouche à miel. Apis ,géiiit. Apis , i. Virg.
Rayon de miel. Faviis , i , m. Cic.
La Recolts du mtei. Mcilatio , onis , f. Mellis vinde-
mia , 2 , f. Piin.
Qin a le foin du miel. Mcllarius , ii , m. M elituigus
gi , inafc. Var.
yaiffeau à mettre CS" à frrer le miel. Vafa m cllaria
orum , n. plur. ?lin.
Faire le miel. Mellificatc , ( o , as, avi , atum, ) Mclla
facece on fingere ou conficere. Sen. Plin.
P p p p p ij,
8î*
MI E _
Vallon défaire le tnitl. Melliiicium , li , n. V.ir. Opus
mellificum , genir. operis mellifici, n. Col.
Vin miellé. Melitîtes , x , m. Flin.
Celui qui a foin de recueillir le miel. Mellarius oh mcU-
turçus , i , m. Var.
MIELEUX , mafc. mieleuse , fem. adjcd:. [ â«' tient
du miel. ] Melleus , a , um. plin. Mellitus , a , ura.
Plin.
MIEN, m. MIENNE ,f. [ Pronom pofejjlfqiii fe dit de la
première ferfonne a» lieu de Mon CT de Ma. ] Meus ,
tr-ea , meum. * Ayez foin de •vos affaires , Cr ]'auray
foin des miennes. Cura tes tuas , ego curabo rreas. Ter.
* Je n'ay rien n'joiété du mien h ces préceptes. De meo
his praîceptis nihil novum appofui. Vlnut.
MIETTE , fubft. f. [ Petite parcelle d'un tout, ] Mica ,
a; , f. Exigua particula , a: , f .
Lis miettes , (/ÔjV de p^in ou d'autres chofes qui tom-
bent dans la table , lorfqu'on mange. ) Anaiccta , orum,
ncut. plur. M.trt.
«)(■■» ramnjfe Us miettes qui tombent de la table. Analec-
tes , 2 , m Murt.
Miette fe dit négativement { en parlant des chcfes dont
on manque ou de celles qui font en très-petite quantité. )
* // n'y a pas une miette de pain au logis. Nihil eft pa-
nis domi. * Ce pauvre demande une miette de pain.
Fraftulum panis rogat ifte mendîcus.
MIÈVRE , adjeâ:. { Remuant , éveillé , parlait d'un en-
fant. ] Alacer , alactis , alactc. adjeft.
( Mot bas & populaire. )
MIEUX. Melior & hoc melius , adjed:. ( Comparatif
du Pofitif Bonus. ) Melius , genit. melioris , neuf.
Cicer.
Estre mieux ,fe porter mieux. Melius fe habere. Cicer,
* Il commence de fe porter un peu mieux. Mclmfcu-
lus efle cœpit. Meliuiculè iUi eft. Se habec meliufcu-
lè. Cicer.
faimerois mieux avoir cette grandeur d'ame , que toutes
les richtffes de la terre. Hanc malim animi magnicu-
dinem , qnàtn fortunas omnium. Cic.
Je n'ay jamais été mieux , ni à moins de frais. Minore
nufquam bene fui difpendio. Plaut.
L'affaire va mieux que je ne penfois, Incipit tes melius
elle , quàm putaram. * J'ai fais du mieux que j'ai pu.
Ut potui , feci. Qnod potui pra:ftiti. Pro viribus ela-
boravi. Nihil à me , quod quidem potuerim , pra:ter-
miflum eft. Nihil ego pra:termifî. Rem curavi , quàm
optimè potui. Cic. * Il n'y a p^rfonne , qui vouspuiffe
faire mieux cela que lui. Ad orania ha:c , magis ex
ufu tuo nemo eft. Plaut.
Chacun fait de fon mieux, four adoucir mon ch.igrin. Pro
ic quifque fedulô facit quo illam niihi lenirent nio-
lelbam. Terent.'*' Il vaut bien mieux pour moi. Mulcô
inihi prxftat.
On dit proverbialement , A qui mieux , mieux. Certa-
tim. adv. Phid.
MIGNARD , m. Mignarde . f [ Délicat. ] Elcgans ,
antis , omn. gen. Dclicatus , a , um. Cic. * Elle a une
taille mignarde. Eft eleganti ftaturà. * Son fltle eft fort
tnigiiard. Elegantiftîmo (lilo utitur. Eft clcgantiori
oratione ac ttilo. ♦ Mignard en paroles. Biandiloquen-
tulus. Plaut. * Un difcours mignard. Blandiloquentia ,
a: , f . Sermo cultus & elegans. Cic.
MiGNARO , en parlant d'un enfant , qui fe plait à être
careifé.) Blandiciarum amans , antis, omn. gen.
MIGNARDEMENT. adv. [D'une manière mignarde.]
Elcganter. Graphicè. Délicate ac molUter.* Parler mi-
gn-trd.ment. Elandè dicerc. Cic.
MIGNAîlDER, V. ad [ Flatter, trait ter avec délica-
t:ff,: ] Dclicacc OU moUitet txadarc ou habere aliquem.
M IG
f Term« b»s & populaire. "J
MIGNARDISE , fubft. f. [ Délicatefe dans lédueat'ton des
enfans. ] Delicata & mollis puerorum inftitutio, onis,
ou irftituendis pueris moUitia , ae , f .
Mignardise d'une langue. Linguï vénères o« venufta-
tes , lepôrcs, um. f. plur. Elegantix , arum , f. plut.
cicer.
Mignardises ou les careffes que les femmes employent pour
fe faire aimer. Blanditias ,arum , f. plut. Palpationes ,
onum , f. plur. Plaut. Blandimenta , orum , neut. pi.
Plaut.
MIGNATURE, fubft. f. royez Miniature.
MIGNON, m. Mignonne, f. adjeû. Pulchellus. ^Ve-
nuftulus , a , um. Elcgans , antis , omn. gen. Venuf-
tus, a , um. * Une taille mignonne , un vifage migntn.
Elcgans ftatura, elegans vulcus. '* Un bâtiment mignon,
qui n'eft point greffier. Elegans & dclicatum ardificium.
/Edes graphies &: élégantes ou cultï ou politse. *^ Urt
difcours fort mignon. Polita & elcgans oratio. Concin-
na oratio. Cic.
Mignon , fubft. ( ne fe dit guéres préfenfement que dans
le difcours familier en careffant les enfans. ) * Mon mi-
gnon. Dclicia: meae. Meum corculum. Anime mi. *
C'eft le petit mignon des Dieux. Pullus Jovis eft. Solus
eft , quem Dii diligunt. Ter.
Mignon , [ F.tvori de quelqu'un' en bonne part. ] * 7/ 4
toujours été fon mignon. Hic eximius illi fuit. * // l'»
toujours eu pour fon mignon. Eximium jUum femper ha-
buit. Cie. Huic in deliciis eft. Cic.
Mignon , ( en mauvaife part. ) Catamitus puer. Cin«-
dus calamiftratus , i , m. Alter Ganymedcs. Pl.%ut.
MIGNONNEMENT , adv. ( d'une manière délicate &
mignonne. ) Concinnè. Lautè. Scitè. Elcganter. Venuf.
té. adv. Cic. * Vétu mi^nonnemenr. Concinnè veftitus
Plant.
Mignonnement , [ Délicatement. , avec. délicateffe £?*
molleffe ] Blandé. Dclicarè. MoUitet. adv. Cic.
MIGNOTER , .V. aft. Terme bas & populaire. Voyez,
Amignoter.
MIGRAINE , prononcez MÏgrénc. ) fubft. f. [ Douleur de
tète fort aiguë , qui n'en afflige qu'u7>e partie. ] Hemi-
crania , a; , f . ( mot Grec, ) Vivus dolor dimidiam ca-
pitis parrem occupans.
MIL ou millet , f m. [ le plus petit de tous les grains. ]
Milium , ii , n. Plin.
MIL , pour MILLIEME , adjedl. mafc. ( en l.i fupputation
des années. ) MiUefimus , a , um. * L'an mil fix cents
Annus millcfimus fexcentclimus , a , um. * Voyez,
mille.
MILAN , fubft m. [ Oifeau de proye. ] Milvus , vi , m,
Cic. Ttr. ( tr non pas Milvius. )
De Milan , ( qui appartient au Milan. } Milvlnus , a ,
um. plin.
MILAN, [Ville capitale du Duché de même nom en BfUie.'}
Mediolânum , i , n. Plin.
De MiLAN. Mediolaiicnlis & hoc Mcdiolanenfe.
Le MILANEZ , ou le Duché de Mi..m. Infubria , l , f .'
Liv. Aujourd'huy. Mcdiolancnfis rraftus , m.
Les peuples du Milanez. Insùbres , lum , mafc. plur,
Plin.
MILET , [ Ville maritime de l'Afîe mineure. ] Milêtum,
i , n. Milctus , i , f .
Slui eft de Milct. Milcfuis , a , um. Suint.
MI LEVE , [ ville d'Afrique qu'on nomme aujourd'huy Mê-
la. ] Milcvis , is , f.
Siui eft de Mileve. Milcvitanus , a , um.
MILICE , fubft. feni. [ Le fait de la guerre , l'art mili-
taire. ] Militia , a: , f . Res nilitatis , genii. rci mili-
ta.tis , f. Cicer.
MIL
Miticï , terme colle£lif qui k dit ( des geru Je gutrr*
fS" de ceux qui font profejfion des armes.) Copix , atun:i>
f. pi. Milites, itum , m. pi. Cic.
La milice Romaine était brave is" couragiufe. Milites
Romaai erant fortes ac ftrenui.
Milice fe dit plus particulièrement ( i/e /<i »3j7«(-« <i'«»
payi , qu'on ajjemble pour défendre les cofies ) Evocati,
orum , m. plur. Cic.
MILIEU , fubll. mafc. Ce qui'efi également diflant des
deux extré mitez.. ) Médium , ii , n. Media pars , genit.
média: partis , f. Cic.
Le milieu du Printemps. Adultum yez,gemt. veris adul-
ti , n. * Le milieu de l'EJlé. Adulta filas , genit. adul-
ta: aiftatis , f. * t« milieu de l'Automne. Autumnus
adultut , i , m. * Le milieu de l'Hyver, Adulta hienas,
genit. àdultx hiemis , f Taiit.
Le milieu de quelque chofe que ce fait. Meditullium ,
ii , n. Umbilicus , i , m. * Le milieu de'la Grèce. Um-
bilicus Grx'cia: , ( parce que le nombril fait le milieu
du corps de l'homme. )
// fit fcier par le milieu du corps pluficurs perfonnes de
qualité. Multos honefti oïdinis medios ferrea diffecuic.
Cicer.
Sui eft au milieu. Médius , a , um. Cie,
Par le milieu. Médius , a , um. * Rompre un bâton far
le milieu. Frangere baculum médium.
Au milieu du marché. In medio foro. * ( Sans mouve-
ment. In médium forum , avec mouvement.)
Au milieu de nous. Inter nos.
Milieu fe dit figurément. La vertu confifte dans le mi-
lieu O'i entre deux extrémitcz.. Media eft virtus inter
duo extrema. Virtus eft médium vitiorum reduftum
utrinque. Hor, * Il y a un milieu dans les chofes , hors
duquel la vertu ne fe trouve point. Eft modus in rébus,
ultra quem virtus ncfcit confifterc. Hor. * Il fait bon
prendre le milieu dans les chofes , fur tout dans les ha-
bits : Tous les excès font toujours bien de la peine. Mo-
dus in omnibus rébus , habitu optimum eft ; nimia
omnia nimium exhibent ncgotium. Plaut.
Milieu fe dit aufll ( des moyens & des tempéramens qu'on
trouve dans les affaires, ) Modus , i , m. Temperamen-
tum , i , n. Ziv.
îvtH-ITAIRE , adjeft. mafc. & f. [ êlui concerne la mi-
lice. ] Militaris & hoc re. Bellicus , a , um. Cicer. *
.apprendre l'art militaire. Scientiam militarem difcc-
rc. cicer.
Lu difcipline militaire. Bellica difciplina. Cic.
L'ArchiteBure militaire. ( L'an de fortifier les places. )
Architeiftura militaris.
MILITAIREMENT , adv. ( D'une manière militaire. )
Militariter. adv. Liv.
MILLE , fiibft. mafc. Terme d'Arithmétique. [ Dix fois
cent. ] Mille. Adjectif plurier indéclinable.
r Le'; anciens marquoicm ce nombre en chiffre Arabe , ainfi too-.
011 en chiffre Romain de celte manière CLo 9U par un CD. ou
par un M limple , qui a du raporr avec l'M Gothique.
Mille e^ indéclinable au finguiicr, mais au pluiiei il fe dé-
cline Milita , ium , ibui. Ce mot le mtt tincôt comme un Si.bf-
tantif en fous-entendant tîigoi'm. On dit Mille equiiti , mille
cavaliers : CUjJis mille >iitriiim,une armée de mille voiles ; Mil-
le fj'^iitarios p-£niifit , il envoya devant miile archers , «>; dcnario
miat ,' quodfit mille denarium -, n'achètera t-il qu'un denier , ce
qui en vaut mille. Le Subftanrif Milli Te met avec un Gcnitif
çlurier , "Vt miUia f^Jfaum confii.i.uii ,|pour faire mille pas, Mille
moiium. Cic. E: mi '^ïmiet , ^it^drti^i'iia yuHlia fr/lcrii:im. Qua-
rante mille fefterces. On rencontre allez fouveiit dans les anciens
Auteurs le plurier .Millin avec des Subftantifs non feulement
neutres , mais auflî des deux autres genres en même cas , com-
me lorique Cicéron a dii, Tiitici niodioi quifique willia , 0-- tii-
tici meilimms dus mllUa, Il y a tant d'exemples femblables dans
les bons Auteurs de la Latinité , qu'il y a lujet de s'étonner
que Valu & Budce ayent condamué ces façons depaïUr , com-
.. ^ . MIL sjj
me n étant pas Latines. 11 faut encore prendre garde que quand
on ,oint un Verbe ou un Adjeftifavec ce mot de Mille , on le
fait ordinairement accorder au fingulier , foit qu'on fous-enten-
de Negmiti-ii , comme ^d Romuli iaitium plus mille ù- cmtum
annorim efl. Var. lU oc. iditu,- mille homisum , 8c non pas occidun.
tur. Et c'elt ce que nous devons d'autant plus remarquer qu'en
nôtre langue on fait le contraire, la condruaion étant toujours
au plurieravec ce nom de nombre, comm.e avec les autres : Ec
difant , par exemple Les mille folduts venus i' luise furent luexen
(t con.bni , Se de même. Il y esta eu mille de tiie\ : où l'on voit
encore que ce nom a cela de particuher, qu'il ne prend point
df à la fin , II ce n'eft pour marquer les A/ilIes des chemins ,
écrivant par tout ailleurs , un Mille, dix Mille , quoique nous
duons d:ux cent quatre vingts; mais quand nous difons Mille de
r«4\ , c'eft une partition en nôtre langue^, comme s'il y avoit
Mille occifûiuKiou ex w.mero occijorum.
Lorfque Mil cil mis pour Millième , on n'écrit point Uilte
comme en dattant les années , &c. L'.ta mil, le numéro viitg'
rail, &CC. t
Mille fignifie quelquefois en gênerai Beaucouf , au lieu
d'un nombre précis , comme.
Je vous rends mille er mille aéiions de grâces. Tibi in-
numeras ago gratias. * J'ay encore mille chofes à vous
dire. Sexcenta funt , qux tibi proferam. Cic. * Mille
gens font de cette epinion. Sunc innumeri in eâ opi-
nions.
Deux mille, &is mille. Duo millia. { Arab zooo Rom.
UM. ) * Trois mille Ter mille. Tria millia. ( Arab.
3000. Rom. IIIM. ) * iluatre mille. Qiiater mille.'
Qiîatuot millia. ( Arab. 4000. Rom. IVM. ) * Cinq
mille. Quinques mille. Quinque millia. ( Arab. jooo.
Rom. V M. )* Six mille. Sexies mille. Sex millia.
( Arab. 6000. Romain. VI M. ) '^ Sept mille. Septies
mille. Septem millia. Arab. 7000. Rom. VII M. ) *
Huit mille. Oâies mille. ( Arab. 8000. Rom. VIII M )'
* Neuf mille. Novies mille. Novem millia. ( Arabe,
5000. Rom. IX M. ) '^ Dix mille. Decics mille. De-
cem millia. Arabe. loooo. Romain. X M. )
Une galerie de mille p.ts. Porticus milliaria. Suet. Porti-
cus mille palfuum. * Un troupeau de mille moutons.
M l'.iarius grcx , genit. milliarii gregis , m Var.
Un olivier qui porte jufques à mille livre* d'huile. Olea
milliaria. Var,
Mille foiy. Millies adv. Cic. * Deux mille fois. Bis
millies. * Trois mille fois. Ter millîes. * ^atre mille
fois. Quater millies. * Cinq mille fois. Quinque mil-
lies. * Six mille fois. Sex millies * Sept mille fois.
Septem millies. *H«if mille fois. 0£lo millies * Ketif
mille fois. Novem millies. * Dix mille fois. Decera
millies ; (S'ainfi des autres.
Mi LLE , fubft. m. [ Un mille , mille pas de chemin.^ Mil-
liarium , il , n. Cic.
[ Le Mille 8c ou les Milles pas d'Italie , font la même chofé que
les Milles pas Géométriques, doit les 2.0. félon M. Samloa
font nôtre ilieuë commune de France, ou les 403. félon M.
d'Ablancourt fur Cefar. .Ad sertium ab urbe laiidcm confedit , il
s'arrêta à trois milles de la Ville : les Romains avoient coûiu-
me de mûr uer les Milles avec des pierres ]
MILLENAIRE , adjeél. [ §iui contient mille. ] MiHena*
riiis , a , um.
MILLÉSIME , Voyez Milliesme.
MILLET, Voyez Mil.
MILLIASSE , fub^. f. £ Grand nombre, ] Ingens numc-
rus , mafc.
f Terme l-as. ]
MILLIESME , C prononcez, millième. ) adjeft. Millcfî-
nius , a , um. Cic.
On dit indéterminément , Ce n'eflpas la milliefme fois ,
que j'ay eu cette pensée. Plus millies h^eccognoyi.
De mule. Milliariiis, a, um. Plia.
MILLIER , fubft. m. [ Le mille des chofes. ] Mille. Ad-
jeciif plurier indéclin.Me,
A MILLIERS. Turmatiic. adr.
P p p p p iij
S-;4 I^ï I L
MlLLION , fubft. mafc. [ Bix fois cent mille. ] Decies
cei'itiira OH centena millia nummûtn. ]'// s'écrit ainfi
en chiffre .imbe \oooooo. Roûiain ccccboDJ. ) * Deux
Paillions. Vicies centum ou ccntona millia. * Trois mil-
hns. Tricies centena millia. ■♦ Huaere millions. Qua-
dragies centum millia. •* Cinq millions. Qiiinquagies
centum millia. * Six millions. S:xagies centum mil-
lia. * Sept millions. Septuagies centum millia. * Huit
millions. Oflogies centum millia. * Nexfmiltions.'No-
nagies centena millia.* Dix millions Centies centum
millia * Vin^t millions. Vicies mille millia. * Trente
millions. Tricies mille millia. * giimraiite millions,
Quadragics mille millia.* Cinquante millions. Quin-
sjuagies mille millia. * Soixante millions. Se.ïagies
mille millia. * Soixante (s" dix millions. Septuagies
mille millia. * (iua,tre-vingts millions. 03:ogies mil-
le millia * Stitatre-vingts C dix millions. Nonagics.
mille millia. * Cent millions. Centies mille millia. *
Deux cents millions. Ducenties mille millia. * Trois
cents millions. Trecenties mille millia. * Quatre cents
millions. Quadringentics mille millia. * Cinq cents
millions. Quingenties raille millia. * Six cents mil-
lions. Sexcentics mille millia. * Sept cents millions.
Septingentics mille millia. '^ Huit cents millions. Oc-
tingenties mille millia. * Neuf cents millions. Nonin-
genties mille millia. * Mille millions. MiUics mille
millia.
Mille fois. Millies. adv. Plin. * Mille fois , i^oar tres-
fouvent. * Je l'ay oiii-dire mille fois. Plus millies au-
divi. Terent.
MILLE-FEUILLE , fubft. f. [ Herbe qu'on appelle du Cu-
min, ou Aneth fnwv^ge. ] Mille folium , li , n. ou My-
riophyllon , n. l'Un.
MILLE GRAINE , fublh f. [ £fpece d'armoife. ] Ambro
(;a , X , f .
K'ILLE PERTUIS, fubfl. mafc. [Herbe médeànale.} Per-
foraca , s , f . Hypcrïcon , ci , n. Plin.
MILORD , fubft. m. [ Nom de dignité en Angle:- re. ]
Dynalla , x ,m.
MIMES , fubfl-. f. [Sorte de poème rempli de pluifuuteries
»t/ce'»sj. ] Mimi obfcœ;ia jocantes , ^«»if . mimorum
obfcœna jocantîum. Ovid.
MliMAUDER, V. n. Terme du difcours familier. Faire
de certains geftes ou fe donner de certains airs de ziifa-
ge. Ducere os , e.xequ'iitis modis. §iuint.
MINAUDERIES , fubft. f. pi. Vultus ou cris argatix ^
arum , fccm plur. oiis Diftorfio. Dcpravatio , onis
firm. Cicer.
MINCE ,adjeiSt. mafc. & f. [ Menu. ] Minutus , a , um.
E.xiguus , a, uni. Exîlis & hoc le. Tenuis & hoc tenue.
* tlus j'éiure la broche , plus elle devient mince. Qiian-
to magis detergeo vcru , atquc tenuius fit. Plaut .
Mjnce fe dit hgurément , Son revenu efl bien mince , il
« tris-peu de revenu. Exilis cft ipfi argenti copia. Ho-
mo eft tenuis. Cicer. Ccnfu tenuis Horat. Pccuoiâ ine-
diocris & tenuis. Cicer. Res eft ipfi angufta & exigua
domi. * Un cfprit mince. Tenue ou exile ingenium.
Cicer.
MINE , fubft. f. [ Difpofttien du corps , çr fur tout du vi-
fage ; l'extérieur d'une perfonne. ] Vacies. Sptcies , ici ,
f. Forma , x , f . Vultus , ûs , m. Cic.
Il .t la mine d'un ha$nme de biin , d'un honnête homme.
Speciem boni viri prx fe feit. Cicer. * Ils paroiffoient
de bonnes gens à leur mine. Facics eorum cùm afpicias,
liaud niali vuientur. Tlaut. * il a bonne mine , il efl de
bonne mine. Eft infignis facic Firg. Eft forma honeftâ
êcliberali. Ttrtnt. Eft ftrenuà facie. Petr. * Il a mau-
vaife mine. El: forn.â nialà , eft facic improbâ. Tertal.
rUut.
Il » U mine b.i/fe. lllibctali eft facic. =♦ C'/i un gueux,
MIN
«7 en a lien la mine. Mendicus eft , & videtnr digna
forma. Plaut. * Cet homme paye de mine. Hic homo
prxtendit vultum. Sluint. * // prit uns mine fiere. Suf-
tulit vultum. Petr.'^ Faire une bonne mine à quelqu'un,
lui montrer un vifage ouvert. Benigno & aperto vultu
aliquem eiciperc. Blandos vultus alicui orferre. Tibul.
Molli vultu aliquem re.'piceie. * ^titter une mine re-
frognée. E.vporrigere frontem , & hilarum fe prxbere.
Terent. * Il ne faut pas toujours ju^er les gens à la mi-
ne , car elle trompe fouvent. Non de facie dijudicandi
funt homines , nam frons , vultus , oculi perlxpc men-
tiuntur. Cic. * Faire mauvaife mine. Ducere vultum.
Mart.
Bonne mine- Forma eximia ou cgrcgia. Formx digni-
tas. Spccics hcnefta & liberalis Cicer. Formofa & il-
lurtiis fpecies. Cic.
Mine fe dit auftl des gejles , des contenances ^ des autres
marques extérieures , qui font connoitre te qui efl c».
ché. ) Vultus argutix , arum , f. plur. Geftus , ûs , m.
cic. * Elle fe mit k fiire toutes les mines ou minau-
deries , dont les perfonnes qui veulent plaire ont accou-
tumé de compofer leur vifage. Omnes vultus tentavit ,
quos folcat inter amantes rifus frangere. fetr.
Faire la mine à quelqu'un , lui faire grije mine , ( cemme
l'on parle familièrement. ] Lui marquer fon indi^^nation
£7" fon mécontentement. Aliqueiu trifti ac frigido vultu
refpicere , afpicere , accipere.
On connaît à fa mine ,àfes yeux qu'il n'a pas bien reposé.
Vultu conjeûare licet . non bene dotmilTe. * Ôuel'
que mine qu'il fafj'e , il a peur. Timet etli dilTimulet.
Terent. "* il tient fon Infanterie en bataille feulement
pour la mine. Peditatu duntaxat ad fpccicm tttitur.
Cif
Faire diverfes mines. .Ducere os cxquifitis modis,
^lint.
Mi Ni , apparence [Ce drôle a bien la mine d'aller plus de
nuit que de jour. ] Eft notlurnus lucifùga. Tetr. * Il
a bien la mine d'avaller gayemcnt un verre de vin.
Nx ifte vinum fxpè exantlavit fubmerum fcitUiimc.
Plaut.
Ne faites point tant de mines , dites ce que vous voule\j,
Ad quid tôt vultus argutix , die , quod vis ?
ïl fait mine d'aller en Italie. Fingit fe , ou limulat > in
Italiam velle propcrare. * En faifant mine o\i femhlant
de me faire du bien , vous me faites dh mal. Cùm &.-
mulas mihi benè facere , malè facis. Plaut.
On Dit proverbialement , Faire bonne mine k mauvais
jeu , pour dire Cacher , dijfimuler fon chagrin , fa peine,
le defordre de fes affaires. Fronte & vultu fimulationem
fuftineie. Plant. Spem vultu llmulare. Premere corde
altiim dolorcm. * On ne connoit pas les gens à la mi-
ne. Frouti nul la tides. Juv. Frons Si vultus perfxpè
nicntiuntur. Cic.
Mine , [ Cette partie de la terre oii fe forment' les mé-
taux er les minéraux. ] Fodfna , x , fœm. Plin. Me-
tallum , i , neut. Vena mctalli , fœm. yirg. Ovid.
* Mine d'argent, argeuti fodina. * D'or. Auri todina.
Plin. Auravia foJina. T^îfif. Aurarium inetallum , n.
Plin. * Mine li'airtin ou de cuivre. JEt\s metâilum.
jEraria metalla , neut plur. iïraria feclura , x , f .
Celf. * Mine de plomb. Plumbaria metalla , neut.
plur. Plin. * Mine de fer. Ferrarium inetallum , i ,
neut Plin. * Mi/ie de vermillon. Miniaiia , s , fœm.
Miniarium mctallum , n. Plin.
Q»i travaille aux mines. Mctallicus , ci , mafc. * Con-
damné aux mines. Damnatus ad metalla.
Mine en terme de guerre , [ Canal foitterrain qu'on con-
duit fous quelque Fortereffe.~\ Cuniculus , li , m. Suffil-
fio , onis , f. Phéid. Sen. '' F.iire une mine Cufiiculum
agcrc. Cicer. SufFoderc terram.. Plin. * Etire joiier une
excipere.
M I N
mine. Ignés admovcre ad cuniculum. f
mine. Tranfverlls cuniculis , cuniculum
Liv.
MiNE , [ Couleur qui fert » peindre, ] Uila , orum , n.
pi yitr. Minium, ii , n.
Mine , [ Mefure de grains , de charbon , de ei)»ux , CTf .]
Medimnus , i , m.
[ Celte melure contient fixboiflVaux. ]
Mine , [ Pièce de monnaye des Anciens , qui fefoit chez.
les Grecs cent drachmes. ] Mina , x -, i. ?lin.
[ Une itiine v^loit de nôtre monnoye 40 liv. 4. fols. 10 d. 1
MINER , V. ad [ iMre des mines fous terre. ] Cunicu-
los agere , ( ago , agis , egi , a£lum.) SufFodcre >
( fodio , fodis , fodi , folTum. ) a6t. ace. Tncit.
Miner fignifie auffi Ruiner , caver , affaiblir feu à feu.
Atterere , ( attero , is , atttivi , atctltum. ) Subrue-
rc , ( uo , uis , mi , rutum. ) Cavare , ( o , as , avi ,
atiim. ) atl. ace.
Miner, fe dit aulFi au figuré pour Affaiblir. Atterere. At-
tenuare. Conficcre. Fiangere. Inftingere. * Le tra-
'vail mine les forces (3' les affaiblit feu à feu. Labor vi-
res paulatim abfumit ou fiangit ou infringit au con-
fumit. Laboribus vires ablumuntur 0« infringuntur ou
debilitaniur. Cic. '^ L'eau nous mine Cî" nous affaiblit fi
fort 'que nôtre cœur fe fond. Aqua dentés habet , &
cor noftrum quotidie liquefcit Petr.
MINÉRAL , m. Minérale , f. comme Les eaux minéra-
les. Aqus mctallica:. Aqua: medica;. * Des eaux bitu-
mineufes qui faffent far des -veines de terre , où il y a
du bitume. Aquï biturainata: , f. pi. * Eaux nitreu-
fes. Nitrofae aqux. Plin. * Sulfhurées. Aqux fulphu-
ratx. Plin.
MINÉRAL , f. m. [ Corfs foffile qu'on trouve dans la
terre , (3° qui s'engendre far congélation , on dit au
flurier les Minéraux. ] Mineralia. Foffilia , iura. n.
pi. Mctallum , i , n.
[Les Anciens ne diftinguoient point les Métaux des Minéraux,
& ils appelloient MetdU tout ce qui fe tiroit des entrailles de
la terre ]
MINETTE , f. f. ou Minon , f. m. [ Nom que les enfans
donnent aux chats. ] Felis , is , f.
MINEUR , f. m. [ Sui fait des mines. ] FofTor , cris ,
m. Cuniculorum folFor , m.
Attacher le mineur à la muraille. Muro fubruendo fof-
forem admovere ou adhibere.
MINEUR , m. Mineure , f. adj. [_Sjti n'a fas encore
vingt cinq ans. ] Pupillus , i , m. Cic. Qui ou qu«e
pupillari a:tate eft. Suet. Qui ou qux per ïtatem fui
juris non eft. Qui ou qua: in tutelâ eft. Cic. Minor
annis XXV. Bud.
MINHO , ou MiGNo , [ Rivière de Galice en Effagne. ]
Miniiis , ii , m. Plin.
MINIATURE , f f . [ Sorte de Peinture qui fe fait avec
la pointe du finceau (sf far fetits points. Pidtura qua;
tenulbus penicilli punûis non duûibus efficitur. Mi-
niata piftura , a: , f .
Miniature , [_Ouvrage de miniature, ] Opus tenuibus
penicilli punûis piûum. Imago fubcilibus colorum
punûis exprelFa. * Tr.ivailhr en miniature. Subtili-
bus penicilli pundis pingere.
MINIERE , f. r . [ Aline d'où l'on tire les ?nétaux. ] Fo-
dina , x , i. Metallum , i , n. Sen. Plin. * Condamné
aux minières. Damnatus ad metalla.
MINIME , adj. [ Sorte de couleur brurte tirant fur la fu-
mée. ] Color è fulvo nigrelcens , gcnit. coloris è
fulvo nigrefcentis , m. Bxticus color , genit. bacici
coloris . m.
Slui efl vêtu de minime. B.-Eticus , .a , um. Mart.
MINISTERE , fubft. mafc. [ Profejfion , charge , gou-
M I N 85$
Eventer une vernement, 1 Minifterium , ii , ncut. Virg.
MINISTRE , f. m. Minifter, Adramifter , tri , m. Mi-
nifttatot , oris , m. Cic.
Ministre ti'Efttt. [ §lui cntro dans V adminiflratitn det
affaires de l'Eftat. ] Regni adminifter. Publics rei ad-
miniftrator , oris , m. Socius & particeps Reipublicx,
On dit , il fut le minifire de fes canvoitifes , // lefervit
dans fes cenvoitifes. Minifter fuit illius libidiiiis. Cic,
Minifter ac fatcîlcs cupiditatum. Cic.
Ministre Chez les Religionaires. Minifter Calviniani er-
roris , m. (Ce font leurs docteurs qui les inflruifent. )
MINIUM , f. m. [ Couleur rouge orangé. ] Minium , li,
n Plin.
MINOIS , f m. terme bas & populaire , pour dire La
face , la mine , le vifage. * J'ai fin minois ty toute
fon encoulure. Fotmim cepi hujus iii me & ftatum.
Imago ell ejus in me. Plaut.
MINORITÉ , f f. [ Age de mineur. ] PupiUaris xtas,
genit. p'jpillaris xtatis. Suet.
MINORQUE , [ Ijle d'Efpagne dans la mer médit erra-
nte. ] Balcaris minor , genit. Balearis miaoris , f.
Minorica , x , (.]
MINOT , f. m. [ Mefure de grains qui efl le quart d'un
fetier , mefure de Paris. ] Trmm modiorum menfura ,
X , f. Trois boiffeatix.
MINOT AURE , f. m. [ Monftre fabuleux , demi-hom-
me , demi-taureau. ] Minotaurus , i , m. Voyez, le
DiCT. DES ANTKi;
MI-NUIT , ou mieux Minuit , f. m. [ Le milieu de l*
nuit. Media nox , genit. média; noitis , f. Cic * Sur
le minuit. Media noue. abl. Cic. Sub mediam noc-
tem. Cif. •
MINUTE de quelque aéie. f. f. Prima perfctiptio , genit.
primx perlcriptionis , f. Cic.
La minute d'un tefiamcnt. Teftamenti perfcriptio.
MINUTE , f f. [ Ecriture fon menue. ] Minuta; Utterce ,
arum , f. pi.
Minute fc dit ( d'un trlt-fetit efface de temfs, ) Tem-
poris pundum ou momentum , i , n. Cic.
MINUTER quelque acte , V. aft. Adum perfcribere ,
(■ bo , bis , pfi , ptum. } ad. Cic.
Minuter , [ Projettcr , avoir deffsin. ] Meditari , { or ,
aris , atus fam. ) dep. ace. Cic Coguare. Ter.
•MINUTIES , f f. pi. [Chafespeu co/fidérables , ou de
fetite cor.féquence. ] Rcs minute & exiles , genit. re-
tum minutarum & cxilium , f. pi. Mi:iuta , orum , n.
pi. Minutx , arum , f. pi. Sen. ( on trouve Minutiam
à l'accufatif ftnguHcr dans Senéque , O' Minuticm dans
Afulée. )
MI-PARTI, m. Mi-partie, f [ «i«« eft divifë en
deux. ] Ex asquo & xqualiter divifus 0» partitus , a ,
um. * Les avis ont été mi-partis. Sententia: fuetunc
xqualitet divifa:. Cic
MIRACLE , f. m. [ Effet furnaturel. ] Miraculum. Pro-
di'^ium , i , n. Liv. EfFcdus prêter eu fuprà natu-
ram. Plin-Jun. * Ils ajoutent que des miracles accom-
pagnèrent ce combat , ef qu'on avait entendu la nuit
de devant une voix extraordinaire dans la forêt au
milieu de la nuit. Adjiciuntur miracula huic pugnx,
fikntio proximae nodis ex fîlvà irigentem editam elfe
vocem. Liv. ^ Faire des miracles. Miracula cdcre on
facere , patrare.
Miracle , [ Merveille , chofe merveilleufe. ] Miracu-
lum , i , B. Plin. Res mira ou admirabilis , f.
A MIRACLE , [ Parfaitement bien. 'jO^timè, adv. Cic.
Benè admodum..
MIRACULEUX, m. Miraculeuse, f. f giui ftirfaffe les
forces de la nature. ] Natura: vires exfupëians , antîs ,
om. gen. Prodigiofus , a , um, Miiaculi plenus, a , uin.
8^<f M I R
WiR ACULiux , [ S»i tient du miracle. ] Miraculo oh pro-
digio (imilis & hoc fimile.
MIRACULEUSEMENT , adv. [ Par un miracle ] Mira .
culo. abl. Non miraculo. Divinâ virtutc. abl. Divini
tus. adv. Cic. Petr.
MIRANDE , [ l'ille de Gitfogne. ] Miranda , a: , f .
La MiRANDE of. LA MiRANDOiE , Petite fouvemineté
dans Lt L^mbardie avec uyie -ville de même nom. ] Mi-
randùla , x , f.
§ljii eft de la Mirandole. Mirandulanus , a , um.
MIREBEAU, {Petite Ville de Poitou fur le chemin de Sau-
mur. ] Mirabelhim , i , n.
MIRECOURT , [ l'ille de la haute Lorraine. ] Miracut-
tium. , ii , n.
MIREPOIX, \_yille Efifcopale du haut Languedoc.'}
Mirapifcï , arum. f. pi. Mirapincum , i , n.
glui eft de Mr^epoix. Mirapifcenils & hoc fe.
MIRER , V. au. [ Vifer droit à un certain pomt. ] Col-
lincare , ( eo , as , avi , atuni. ) Voyez Viser.
Sk MIRER , [Se regarder dans le miroir. ] In fpeculo fe
intueri. Cic. Se infpicere. Phi.d. In fpeculo fe cerncre
Sen. Spéculum confalcre. Ovid. * faurni foin que Us
firviettes foient bien blanches, (S" q:ie vous puijjiez, -vous
mirer dans Us plats. Procurabo ne fordida niappa cor-
rûget nares , & ut lanx oftendat te tibi. Plant.
MIROIR , f. m. [ Glace de verre fort unie er" étamée par
derrière , qui reprefente les objets qui lui font prcfentez.
far le moyen de la réflexion de la lumière. ] Spéculum,
i , n. Cic. Sec.
Mi ROIR plat , ( qui répréfente les objets tels qu'ils font. )
Spéculum planum. * Miroir convexe , celui qui les
répréfente plus petits. Spéculum» rotunJum. * Miroir
concave , ( qui les répréfente plus gros. ) Spéculum con-
câvum. * Miroir ardent. Spéculum , quod adverfum
folis radiis accenditur. * Miroir de la grandeur de
tout le corps , où un homme fe voit tout entier. Spécu-
lum toti corpori par. * Miroir qui multiplie les objets.
Spéculum mcnftriâcum. ( tous ces mots font de Séné-
que cr de Pline. )
Se regarder au miroir ou dans un miroir. Se infpicerc
in fpeculo. ThuA. * S'ajufter au miroir. Componere fc
adfpeculum. Ad fpeculum fe comere. Sen. * Donnez
moi mon miroir (Jf mon quarré avec tous mes bijoux ,
je veux me parer. Cedo mihi fpeculum & cum orna
mentis arculum , ornata ut dm. Plaut.
On dit en morale , Confidirer la vie de tous les hommes
comme dans un miroir , 15* prendre exemple fur les au-
tres pour fe conduire. Infpiccre tanquam in fpeculum ,
in vitas hominum , atque ex aliis fumere fibi cxcm-
plum. Terent. * Tous les hommes ne devroient pas avoir
des miroirs pour voir fimplement leurs vifages , m^.is
four fe former à la fagejfe ; ils en auroient aujfi befcin
d'un , où ils puffent voir leur cœur a découvert avec
toutes les partons d»»t il eft rempli. Non oris causa mo-
do arquum eft homines fibi habere fpeculum , ubi os
fuum contemplent , fed qui profpicere poffint cordis
copiam. Plaut.
MIROITIER , f. m. [ Artifan qui fait (Sf vend des mi-
roirs er des lunettes. ] "ipecularius , ii , m. d.tns Alciat
ou fpeculorum & confpiciliorum artifcx , icis , mafc.
MIS , m. Mise , f. participe du verbe Mettre. Pofi-
!» tus. Ccliocatus , a , um. Voyez Mettre.
Il EST bien mis ou bien habillé. Benè ou eleganter vefti-
tus , a , um. Scitè ornatus.
MISANTHROPE , f. m. [ M»i « «» naturel ftuvage ,
qui fuit ta converfafion C la comp.ignie. ] Hominum
ofor , oris , m. Altcr Timorr , genit. altcrius Timo-
nis , (faijant alhifion kTimm le Mifanthrofe der.t par-
le Lucie u. )
M I S
MISE , C.£. [ Ce qu'on met , ce qu'on défenfe. ] Expen-
fum , i , n. Expenfa pecunia , a: , f .
Livre de mife e* de recette. Codex expenfi & accepti ,
genit. codicis , m. Cic.
La mife excède la recette , On n'a plus mis qu'on »'*
receu. Tabula cxpenfi fuperat tabulam accepti.
Cette monnoye n'eft plus de mife , n'eft plus d'ufage , n'a
plus de cours. Eixc moneta non ampliùs recipitur , oit
non eft ampliùs in ufu.
On dit en ce fess figurcraent , Ces raifons ne font plus
de mife , ne font plus recevables. H£ tationes funt im-
probabiles. Celf. Nihil Faciunt ad probationera , ou
nihil valent hi rationes.
MISÉRABLE , adj. m. & f. [ gai eft dans la mifére. ]
Mifer , ëra , ërum. ^ïrumnofus. Calamitofus , a , um. '
Cic. ( On dit au Comparatif Miferior & hoc miferius ,
.itrumnofior & hoc xrumnolius , Calamitofior & hoc
calamitofius ; iS au SuperL^tif Miferrimus , Calami-
tofillimus , ^Erumr.ofilfimus , a , um. ) Cic. * Il n'y
a pirfonne plus miférahle que moi. Nemo mifet xqué
ac ego. Ter. Ecquis vivit me mortalis miferior î Plaut.
* Je veux être le plus miférable de tous les hommes ,fi
je lui ai jamais rien pris. Omnium hominum esopto
ut fiam miferorum miferrimus , fi haie luppiiavi ou
fubripui quicquam. * Rendre quelqu'un mifer.ible. Ali-
quem miierum habere. Infelicitare aliquem. Plaut.
On dit , ( parlant d'un coquin. ) Ceft un mifér.tble , un
malheureux. Homo nihil. Homo nauci plaut.
Misérable , [ Méch.mt , mauvais. ] Malus. Incommo-
dus , a , um. * Un miférable temps, un mauvais temps.
Malum tempus. Cic.
MISÉRABLEMENT , adv. [D'une manière pauvre cy
miférable. ] Mifcrè. Miferius , plus miferaile/ncnt. Mj-
Cemmè , fort miférablement. Calamitosè. adv. Mife-
randum in modum. Cic.
On dit , Ce Poète compofe on fait des vers miférablement.
Malè ou duré pangit verfus hic Poëta , ou duros facit
verfus , ou malè tornatos reddit incudi verfus. Horat.
* Il a découvert miférablement fon fecret. Infeliciter
arcanum fuum prodidit.
MISÈRE , f f. [ Eft.it miférable. ] Mlferia , a: , f . yïrum-
na , f. Calamitas , acis , f. Cic. * Accablé de miferes.
Coopertus miferiis. Saliift. iî.tumnofus , a , um. Piauf.
* Toute la mifére eft pour moi , if!" toute la joye pour lui.
Mifenam omnem ego capio , hic potitur gaudia. Ter.
* La plus graiide mifére qu'on puifte rejfentir vient du
chagrin de l'efprit. Si qnid eft homini miferiarum ,
ex animo eft. Plaut. * Les miféres l'accablent. Mlferia:
& srumna: hune premunt ou obruunt. Cic.
MisÉre le dit ( de ce qui fait de la peine. ) Miferia. *
Ceft une grande mifére d'être trop beau. Niraia eft mi-
feria pulchrum elfe hominem nimis. Plaut. * Ceft
une mifere d'avoir affaire à lui. Miferum eft cum illo
rem habere.
MISERERE , fubft. mafc. terme de Médecine , [ qui fe
dit d'une maladie qu'on appelle vulgairement Un
rRousiZ-Gf.i.ANT , qui eft une efpect de colique, qui
eft dans les inteftins grcftes. Acains inxidini tenuioris
motbus , i, m. Slui a le mal de miféréré. Iliofus , a ,
um. Plin.
MISÉRICORDE , fubft. fem. [ Grâce , pardon qu'on ac-
corde à un criminil. ] Mifcricordia , x , {. Cic. * Im-
plorer la miféricerde. Implorare & expofcere mifcricor-
diam alicujus. Requirere & efflagitare mifericordiam.
Cic. * Faire miféricorde. Aiicui impernri mifericor-
diam. Cic.
Sini eft fans mifricorde. Immiferïcors ordis , om. gen,
CÙ-. S-'-tt. * Qui a un cœur de roche. Cui filex in cor-
de. Tibul.
MISÉRICORDIEUX .
M I S
MISÉRICORDIEUX, m. MisÉRicoRBiitsi , £ adj.
Mifericors , ordis. Clemens , entis , om. gen. Cic,
U» homme doux (y mifériordieux. Clementiâ &: mife-
ricordiâ ûngulati vir. Cic.
[ Ce mot ne te dit guércs qu'en parlant dcDien. ]
MISNIE , [ Province d'Allemagne dans la haute Saxe. ]
Mifnia, a: , f.
MISSEL , fubft. mafii. [ Livre qui contient les prières que
le Prêtre dit en facrifiant.'\ MifsâlCjis, neut. {mot
ronfetcré. )
MISSION , f. f , [ tnvoy. ] MilHo , onfs , f. Miffcs , ùs ,
m. Cic. Ctf.
MISSIONNAIRE , T. m. [ SHti va dans les camp.igriei
& d^ns les pays éloignez, annoncer l'Evangile. ] Evan-
gelii (fu dodrina; Chriftianï prjeco apud extcras na-
tiones. MilTus, qui doccat doârinam Chrifti barbaïas
genres..
MISSIVE , f! f . [ Lettre qu'on envoyé. ] Epiflola , x , f.
Litcera: , arum , f. pi. Cic,-
[ Mo: bas en nôtre X.an;uc. ]
MISTERE , Voyez Mystère,
MISTION , ^oyez Mi.xtion.
MITE , f. f. [ Petit -ver qui nait dans le fromage. ] Ver-
miculus cafèum exëdens ou roc'ens , m.
MITAINES, f. f . pi. [ Sorte de g^nts fourrez ] Manicï
pellitx, arum , f pi. Plin * Mitâna , a; , f . ( mot de
la bxjfe latinité. )
MITHRIDATE , f. m. [ Efptce d'Antidote contre les
■ poifom. ] Mithridati- antidôtum , i, n. Ctlf. o« anti-
dôtum mirhridaticum. Plin.
f Ce mot vient de Mithiidaie Roi de Font, qui avoit tellement
foj.ifié Ton corps contre les poiluns par des préfeivaiifs & an.
tidotes , qu'il ne put jamais s'empoiibnner. ]
On dit ironiquement , C'efl un vendeur de Mtthridate ,
( parlant a'un charlatan qui vend de mauvais remè-
des. ) Qui vendit antidôtum falfo nominc. Phtd. Cir-
culator , oris , m. Celf.
MITIGATION , f. f. [ Adoucissement r\ Mit^gatio. Tem-
peratio , onis , f. Cic.
( Mot d'ufsge paimi les Médecins , qui difcnt la mitigation du
poirlx, lotfqu'il ne bat plus avec tant de vi"lence. î
MITIGER,V. z(k. [Adoucir.] Mitïgare,(o, as,aTi, atum.)
aft. ace. Mortificare , ( o , as , avi , atum. ) Cic. Plin,
[ Ce Vftbe ne fe dit guétcs ; on fe fert de Ton participe en par-
lant decerrains Religieux qui fe ibnt mitigez , & qui ort ajou-
tez que'qaes aJ .ucili'emens a la règle de leur infliiuieut , Mi-
tiint Reitjcfi. ]
MITONNER , V. adt. C Taire cuire ou chauffer une chofe
mpttitfu dans quelq'ie pince ou liqueur , afin qu'elle
en fit bien irfi!>:iée, ] Aliquii in embamma intingcre
ignefuppofito..
F.îire miianncr la fonpe , la fiire bien bùiiillir , afin que
le pain fit bien trempé dans le boiiidon. Panis offas in
jure ou in jus madefacere & macerare.
MiTONNiK' qveiqu'un fe dit figurément & familiere-
mert , pour dire Choyer quelqu'un , avoir grand foin
de i'ti. Eximiè & moiliter aliquem curare.
MITOYEN , m. M toyenne , f. [Stii eft au milieu ou
entre-deux. ] Médius. Intermediiis. Inrerjeftus , a ,
um.Cî.'* Un mur mitoyen. Intetgerïnus paries , m.
Paries rommunis utrique domui. Plin. Ovid.
MITPv AILLE , E f . [ Vieilles ferrailles. ] Scruta , orum ,.
n. p!. Petr. ( Met bas. )
MITR.E . f. f . [ Bonnet de cérémonie , à l'ufage des 'Evé-
ques , des Abbez W des Ch.^Koines de Lyon. } Mitri , j
a; , f. Virg. .1
MITRE , m. MitrÉe , [ SH'i it droit de pffrtcr la mitre."]'
Mirrâ infigaitus , a , um. !
&ilTRON, r. m. l Garf ort boulanger. "] TiruncuJus pif-
tor j m. ou Puer pillorius, ( Mgc bas. )
(MIT S^57
[ 0« Its appelle Mitrtus , parce qu'autrefois ils portoient de»
bonnets en forme de mitre. ]
MITYLENE . [ Ville de Lesbos.] Mitylëne , es , f.
[ E'Ie étcit comme la ViUe de Vi-nife fepar.-e par pluCeurs ca-
nni-: ,«£ toute pleine de ponts de pierres blanches. J
MIXTE , ad j. m. & f. [ e^ii eft mile , parlant des corps.!
Miftus. Mixtus , a , um. Cic. Liv.
Un mixte ou un corps mixte. Miitum , genit. i , n
MIXTION ,(.(.[ MeLinge de diverfes chofes.] Miftûra,
X , f. Tempcratio , onis , f cic.
MIXTIONNÉ , m. Mixtionnbe , f. [ Mélangé. ^U'iC
tus. Mixtuf Mcdicatus , a , um. Cic. Virg
MIXTIONNER ,V. aft. [ Méhrgcr. ] M.fcerc, ( co , es,
nufcui , miftum ou mixtum, ) Nîedïcarc , ( o , as, avi,
atum ) aft. ace. Cic. * Mixticr.ner le via. Concinna-
re vinura. Plin. Infufcare vinum. Plr,ut.
MOBILE , adj. m. & f. [ êiui eft fufeptible de motive-
ment. ] Mobilis & hoc le. Cic.
Mobile, [ Ci<i«^c»»t. ] Mobilis homo. C'ic. Qui eft
mobili animo. Cic. * Des yeux mobiles , qui remuent
toujours. Lubrici & mobiles oculi. cic. Mobilis oca-
lotum petulantia. Petr.
On appelle dans le Calendrier , Un: fête mobile , ( qui
ne fe fait pas toujours à un même jour . qui chame >
Feftum mobile.
En A<iTRONoMiE on appelle , le premier Mobile , ( Ciil
qu'on s'eft imaginé au dejfus de tous les autres C qui
Uur donne le mouvement .) Primum moyens , ^£u;V.
primi moventis , omn. gen.
Ternie des Philofophes. 1
On d.t en ce fens au figuré. Le premier mobile d'une
affaire, [celui qui lui donne le branle c le mouvement.)
Pnmum agens , çenit. primi agentis , n. Rei alicujus
au6tor , fùafor &.impulfor. TéV.
MOBILIAIRE , terme de Palais qui fe dit en général
( des meubles iy des biens qui fe peuvent tranfporter, )
Kes mobiles , genit. reium raobilium , f. pi, Res qux
non funt foli ou res moventes. Liv.
MOtILITÉ , f f. [ facilité de f mouvoir. ] Mo'oilitas ,
atis , f. Cic.
Les aftres ont une grande mtbiliré. Celerrimâ mobiiitatc
funt /îdera. Cic.
Mobilité de la langue. Mobilitas liiK'Ua:. Cic.
MOCQUER . Vo) el M0Q.UER.
MODE , f m. [ Manière a'être chez les Philofophes. ]
* les arcidens font des modes qui divcrf fient les êtres.
Sunt modi elfendi & cxiftendi. ( dans le langage d'à
l'Ecole. J
Mort en Logique fe dit ( des différentes figures des Syllo-
g> mes. ) Modi fyllogifmoruai. Modi argumentacio-
num. m. pi.
Mode en Muilque fe dit ( de la.divcrfe manière de ch.m-
ter. ) Modi lo mulîcis. ( on trouve dans les Titres des
anci.nnes Comédies. Modos fecit Flaccus. Ter. Flaccus
a fait 11 Mufiqiie. )
Mode en Grammaire fe dit ( des différentes manières de
conjuguer les Verbes. ) Modi in Grammaticis. 6)«;W.
Mode , f. f. [ Coutume , la manière de s'h.ibiller , de
parler , de faire quoique ce fait. ] Mos , gen. moris, m.
Modus , i , m. Ratio , onis , f. Ccnfuctûdo , ïnis f.
Ritus. Ufas , ûs , m. &c. Cic, * Des mots qui ne font
plus à la mode , dont on ne fe fert pl:ts. Defueta verba.
Siuint. Vctba obibleta. Cic. Ab ufu rémora ve-ba. Cic,.
* Cette manière de parler n'eft plus r. la mode. H^c lo-
quendi ratio obfoievit ,ou non eft jam in ufu. * §iui
eft vêtu à la mo^e Ncvo more vcftitus. ♦ ( Le con-
.• ^a«r? f/î Obfolctiùs vtftitus, Cic.
Rappelter ou remettre une mode. Morem antiqaum le-
ferre. Saet, f Introduire une mode. AliquiJ in moieui
0.4 qqq.
85« ^IO?
inducere ou perducete. Clc. ♦ A y g. long-temps e>ue la
mode en efi pijfce. Ea res dudum effc in ufu (kïiit. *
Se vêtir à Uniode. Uti vclbirentis juxia morcm &:
ufum.
changer de mode eu de manière d'agir. Miîtare fiiam
agendi rationcm. '*' Laijfez-moi vi-vre h m^ mode , a
w« m.tniere. Sine nunc meo nie ^ivcre modo. Ter. *
Chacun fait à fa mode. Ad arbitrium fuum quifque
vivit. Suus calque mos ou faa cuique agendi ratio. *
Qu'y feriez.-vous , c'efi la mode ? C'efl ainfi qu'on agit
aujourd'hui. Quid facias fie hodie vivitur , ou (ic eft
hominiim vita !
A LA MODE des 'Erxnpis. Gallonim more. abl.
MODELLE , f, m. [ Patron artificiel fur lequel on règle
tm grand owurage. ] Proplafma , atis , n. Tjpi:s , pi >
m, Plin.
MoDELLE en peintuic , [ Un homme qui fe met en diffé-
rentes attitudes e" poftures. ] Homo qui in varies litiis
fe compônit , fc lingiu
2vlnDELLE le dit fi^iurément pour l'orizinul qu'on fe prope-
feà imiter. Exenipiat , âris > n. Excrap'aiTi , i , Cic.
Ser-vir de modelle à quelqu'un. Alicui excmplo ç/îc.
Ter. Alicui cxemplum praîbere. Cic.
MoDtLLi des actes ( en Jufiiee. ) Formula , x , f. Cir.
MoDEt-iE pour écrire des lettres, l'ormalis cpiftola , f.
MODLNÉ , [ ville capitale du Duché de ce nom, ) Mu-
tïiia , X , f . Vit».
«J».'j efl de l.Iodene..'M.'j.x.\ntrS\% 3c hoc Ce. Cic.
Le Mode.nois. Mutincnls agcr.
MODELER , V. zQ.. [ ¥Mre un patron ou tm modelle de
quelque eh/ifi^. ] Typum alicujus operis ducere , fingere.
MODÉRATEUR , 1. m. [ Sui règle , qui conduit, j Mo-
dcrator. Teniperator , ons , m. Cic.
MODÉRATRICE , f . f . [ Celle qui règle. ] Modcratrir,
Redrix , îcis , f. Cic.
MODÉRATION , f. f . [ Remijfon , adoucijfement.] Mo-
dcratio. Rciiiiirio. Temperatio , onis , f. Cic.
McpÉRArioN , [ Retenue. ) Moderatio , onis , f. Modcf-
tia. Tcmperantia , z , f. Cic. * Apporter de la modé-
ration dans Ls chefs. Moderationem ou modum in rc-
bus adhibcre. Cic. * // eut bien de la modération dans
tette occajion. Moderatè fe tulit in hac occafione ou fc
gcffit. Cic. * Supporter avec modération les outrages
de la fortune. Portunx modcftc ferre injurias. Cfl/?;»;?
vous avons eu de la modération dans la profpérité, nous
aurons de la confiance dans iad-verfite (S" dans le bou-
leverfment de l'état. Ut illa fecunda moderatè tuli-.
mus , fie hanc non folum adverfam , fed fundicùs cver-
fam fortunam fortiter ferre debc;iius. Cic. * Apporter
de la modération à la dépenfe. Sumptibus adhibere mo-
dum, Tlifi-Jun, * K'avoir aucune modération. Nihil
Hioderati habere. S.rlaft.
MODÉRÉ , m. Modérée , f. Moderatus. Temperatus,
e , um. * Une chaleur modérée. Temperatus ou remif-
fus calor. Cic.
ModÉiÉ , [ Retenu. ] Moderatus. Temperatus , a , um.
Cic. * Il yen eut de plus modérez, dans leurs avts. Dixe-
runt alicui Icniori fentenciâ. df.
MODÉRER , V. aft. [ Arrêter , rendre moins violent. ]
Moderare. Tcmperare , ( o , as , avi , r.ium. ) ad.
ace. Modcrati , ( or, aris, atus fum. ) l'cp. ace. Salufi.
Cic. '^ Ce cavalier modère iimpitiiofité de fon cheval
avec le mors & la bride. Hic cques lora frenis conti-
net fpumantibus. Ph^d. [* Le fouis fe modère à mefure
que la fièvre diminué. Arteriarum pulfut tcmpctatur ,
cùnj dciiiiit febris.
Modérer fc dit fi^urément , ( des p.iffions qiion retient.)-
Moderario«Temperarcaiùmo. Cic. Modum rébus iai-
poncrc Plin-Jun. * Medértr fa colère. Iras tempcrarc.
M O D
l'irr. Moderari lt«. Horac. * lUe pria de ntodérer fa
e'oulew. Rogac , tempérer doiori. Tacit. * Plus on mo-
dérera fon avidité, plus on obtiendra de faveurs du Ciel.
Quanto quifque fibi plura ncgarit , à Diis plura f:r:r.
Hor.tt. ( pour negavcrit. ) Nous modérâmes nos éclats
de rire en beuvat.t à petits coups. Ciiligavimus crebris
potiunculis tifum. Tetr. ^ Se modérer ,fe retenir. Cohi-
bere fc. Jibi temperare. Cic. Mpderari fc moribas *
Ses p.tjfions. Cupidines ou libidines coercere ou frenarc.
Cic. Comprimere , reptimcre.
Modérément , adv. [ Avec modération. ] Moderatè.
Terapcratè. Modeftè. adv. Ci:. * Faire tout modéré'
ment. Mediocriter facere oninii. Ter.
MODERNE , m. £: f. [ Qui n'efl pas ancien , qui efi tout
réc-ent.'] Recens , entis , omn. gen. ( en dit au Compam-
f</Recentior & hoc rccentius , ey au SuperlatifKccen-
nilimus , a , um. Cic* Les écrivains modernes. Scripto-
res recentiorcs. Scriprorcs noftra: xtatis eu noftri xvi.
MODESTE , adj. m. & f. [ Qui a d.e la modération , de
/.-t retenue , de la fagejjc & de la pudeur. ] Modcllus.
Moderatus , a , um. Cic. Ter. Voyez ModékÉ.
Modeste , { foit qu'on parle du vifa^e (jr de tout l'exté-
rieur d'une perfùiine. ) Modcfla'^ , a , um. f au Compa-
r.îrj,'"MoJeftiQi- cSc hoc inodciHus , (T au Supsriitif
Modcfcillînius, a , uui. J "^ // ^ji modefie dansfes l.abus
(T dans fes ajufiemens. Mediocriter eft vellituô. Ttr.
Modicus ciiliu ou in cultu. Plin-Jun.
Modestement, adv. [ Atjecr,wdefiie. ] Modedè.
Moderatè. Modicè. adv. Cir. ■* Il fe gouverna modefle-
mtnt dans une fi haute élévation. Modeftè le gclïïc ia
tanrâ dignitate. Cic.
MODESTIh , f f . [ Modération , retenue.] Modcftia, a^
f. Moderatio , onis , f. C/. . Modeflia vuLtus. gluiii:.
Reda oris ac totius corporis compofitio. * C'tfi un
homme plein de mcdcfiie , incorruptible f véritMe.
Vir cui ineft pudor , iides incottupta , & vcritas nuda.
Hor. * il p.irla de foi avec modefiie , fans chinger de
vifage ni de cont^n-tnee. De fc modcratiùs dixic , nihil
in vultu , habiruque mucitum. Tarit,
Agatocles , nonobfiant fa grande fortune vécut toujours
dans la modefiie , ey ne fe fit fervir qu'en vaifjide ae
terre , pour ne pofnt oublier fon crigini. A-gatocUs, licet
ad régis ma)eft;item fublatus , ne oblivionem geucris
fui ad infolcntiaui ir.duceten , er fidilibus Tafis cibum
capicbat. Cic.
MODICITÉ , f f [ Le peu d'une chofe. ] Modicum , i ,
n ** La modicité de fon revenu Rts pauperculi , oh
niodicr , f. pi. Eïiguas ac tcauis cenfus , ùs , m.
Hor. Paupcc reditus , ils , m. ovid.
MODIFICATION , f f. f Adoucipment , tempér.iment
qu'on apporte aux chofes.l Modus ., i, Tempcramcn-
tu m , ti , n. cic.
MODIFIER «;,'£• f/)i;/c. {Apporter qtielque modification ,
adoucifi'ement. ) Rébus teinperamcnium ou moium ad-
hibcre. cic. Plin.
MODILLON , f. m. terme d'Architeilure. [ Petite cen-
fole pofée fous le plat-fond des corniches pour en foutenir
lis faillies. "] Mutùlus, i, m. l'i/r. Intcrpeniîva , orura.
11. pi.
MODIQUE, m. Se f. [ «//» eft e.n petite quantité. 1
Modicus , a , um. Hor. Cic. '' Il a un revenu fort mo-
dique. Facultatibus tit: modicus l'Un-Jun. Huic rct
funt p.iupcrcula; ac modici. Plaut.
MODIQUEMENT , adv. Modicc. Parce, adv. Cic.
MCELLE ou Moucele , f. f. ^ Sidfiance délicate , qui efi
dans les os ] McduUa , ï , f . Cic. * Tirer la mtellt
des os. Emedullare ad. ace. Plin.
VlocLlE de café , ( ce qu'on tire d'oj:îl>ieiiK d'ini i/!'o»
de cajje. J C.illî.c puipa , « , f.
M Œ L
MoëtLE de fur e CM , ( ce qu'il y .t de tnoelhux dans lefu-
renu. ) Siiccis ou medulla fambûci.
MoeLLE fe dit figurément ( de ce- qu'il y et de meilleur &
de plus onBncnx dans quelque oiivmge. ) Operis alicu-
)us fiiccus , i , m.
MŒLLEUX eu MouèÏLEUx, m. moL-iiehse , f. ][ SH'î
efl pUin de mceile. ] Succofus , a , um. ( »« Compara-
tif Snccoiiot & hoc fuccoiîus ; tr nuSiiperl&tif Sacco-
fillimus , a , um. ) Mcdulls pkniis , a , um. Plin.
MoëLLEUx , [ Doux au manier. ] Traûu mollis & hoc
molle. Plin. ( Parlant des étoffes. )
MŒLLON , Voyez tS" écrivez. MO^Lo^7,
MŒUF pour MOD^E , ( Terme de Cram.rxire. ) Modus ,
i y m. Siuint.
MŒURS., fubft. f. pi. [ Habitude necturdîe (S" a'quife ,
/i.ivMit lefauelles or. 'vit. ] Mores , gcrAt. morum , m.
pi. Cic. * il efi de hor:nes mœurs , il a de bonnes mœurs.
Ôptimis eft moribus. Benè moratus cft. Lepidè eft in-
geniatus. Plaut. * il a les mxurs agréables (S" beaucoup
de polirejfe d'efprit. Homo moribus ruaviflimis S: fum-
mâ urbanitate. TUut. ^*' Des moeurs commodes (ss" faci-
les. Expoliti mores. Stcit. Commodi mores: Ciccr. "
ïrendre des mœurs agréables (Sf ccmmoàes. Exornate le
lepidis moribus. TUut. * Il avoit les moeurs douces, (sr
une pudeur de Vierge. Puit niorum IcniiTiinorum & ve-
lecundi» virginalit. Suet. * Des mœurs changées. In-
Terfî mores. Horat, * Les manvaifes mœurs ont pullulé
temme les méchantes herbes , qui croijjent fans qu'on les
arrofe. Moies mali , quad hcrba irrigua , fuccrcverant
uberrimè. tlaut. * Les mxurs à'aujourd'huy metttnt
RU pillxge les chofes fMrées & les publiques. Mores
hodierni rapere propcrant , quà facrum , quà publicum.
Flaut. * Les mœurs des courtifanes , e* des honnêtes
filles font bien différentes, Divertunt mores virgini ,
longe ac lups. Plant.
MOGOL CM l'Empire du grand Mogol , (qui com-
prend la plus grande partie de la Terre ferme des Indes.)
Mogôium Imperium , ii , neut.
Le grand Môgol , ou l'empereur du Mogol, Mogolum
Imperator , oris , m.
Les peuples du Mogol. Mogôles , um. m. plur.
MOIGNON , fubft m. [Mufle.} Mufcùlus ,li , m.
Tori , orum , Bi plnr. Cic. ( Terme d'Anatomie. )
MOILON , fubft. m. [ Pierre. ] Ca:mentum, i , n. Ca:-
mentitium faxnm , i , n. Vitr. Cic. ■* Des fondemens
faits de moilort C«menti:ia i:undamenta, Jabol,-
MOINDRE , adjcû. m. ic f. [&ui n' efi pas fi grand, "i
Minor & hoc minus , ^cbîV. minoris. (.au Superlatif
Minimus , a , um. ) * Je fuis te moindre de tous. Mi-
nimes fLm omnium Cic.
MOINEj-fubft. m. [ Solitaire, qui fe retire dumonde dans
desfolitudes. ] Monâchus , chi , Solitarius , ii , m.
£ Ils fjrert appeliez i la clericcture far le Pape f yrice , lions le
beioin ou le uouvcit aJors l'Eglife de bons Ouvrier;, pour cul-
tiver la vigne du Se gv.eur. Ce rr.oi s'elî étendu aiiioiirtî'hu)' à ■
tous les Ctnobites, qui \ivent en comsriun dans IcsMonaftetes.
Cv:tt6l:it/e , arum , r/j. plur.l
On APreiiE > Moine bourru parmi le peuple , ( Certain
ph.iritôme qu'on dit- courir les rues ©" les ciri>etieres. )
Lcmùrcs , urum , m. plur. Plaut.
M91NEAI.T , [on prononce moinau.) fubft. m. iPaJfercau,']
l'alFcr , ëris , m. PaiTcaùlus , Ii , m. Cic.
On dit proverbialement , Tirer fa poudre aux moinemtx ,
JV pour dire faire de la dépenfe pour rien , (S" pour une
chofe qui ne réuffîra pas. Multam opcram frufttà con-
ï^fumere. Tq; Okum & operam perderc. Ti2r. Operam'
& fudorem poner*. Petr. ■
OINERIE , fubft. f. [ l'-Eftat des Moines. Monachif-
mus , i , mafc.
OlNEîSE , fubft. f. ( Ternsc de mcptis , f»rUnt d'une
M O I jj^
Religieufe. ) Monialis , is , f.
MOINS , [ Ad-verbe qui exprime la diminution d'cne cho-
fe à l'égard d'une autre. ] Minus. ( On exprime le Que
qui fiit^ par Quàm, ) Ciec'r. * // efi moins puiff.int que
■voîis , il a moins d'amis , & efi moins connu. Minus po-
tcps , c]uàm tu j'iuinùs notus , amicoium hic habens
minus. Terent.
Du fiecle d'Augufie au notre , il n'y a guéres moins de
deux cents ans. A C.-efare Augufto'iii feculum noftrum,
haud multo minus anni duccnti. ( Onfous-cntend funt.)
P. or. Rom.
Il a moins que rien. Illi mimls nilulo eft. Ter.
Beaucoup moins. Multô minus. Cic. * Il y a deux écus
moins , ou moins de deux écus. Duobus nummis minus
eft. Plaut.
Ce champ porte trois fois moins qu'on n'y a fcnié. A'^et
ifte ttibus tantis minus rcddit , quàm obfeveiis.
Plattt.
Le moins qu'il efi poffîble Qiiàm minimtim.
[ jVfoiBj s'e.\piiire par le Génitif A/iMn-t avec les Verbes d'eftinie
& de prix ; & le ^ue , par ghiàn, qui emporte la nigation ]
' Moins de luivi d'un fubftantif du fingulier , s'exprime jiar M'nùi
avec un Génitif; inais s'il Aiit un liibltantif du plurier , on (c
fert de bi & hx PMtciares , c,-. hxc faucitra iju'on fait accorder
en genre , en nombre, en cas avec le Subftamif. j
J'.^r m-oins de livres que 'vous. Pauciores libros habeo
c]uàm tu. Pauciores mihi libri funt , quàm tibi.
Moins de gens perdront leur procès , lorfque vous ferez.
leur Avocat. Minus multi , ou pauciores te advocato
causa cadent Cic.
Tout au moins. Aut certc. Aut faitcm. C/c
En moins de rien. Minimis niomentis. Pundlo tem-
potis. abl. Cic. Veftigio temporis Cicer.
^n moins de vingt jours on dans moins. Miniîs diebus
Tlginti Cicer.
Moins eft quelque fois comme un fubftantif II y a du
plus Cî* du moins dans cette affaire. Plus , minufve ineft
hâc in re. * // n'en fait ni plus ni moins. Non plu<: ,
minufve facir. Ter. ^ Si quelqu'un fe détourne le moins
du monde du droit chemin. Si quis rantuliim de reûà
regione deflcxerit. Cic.
Au MOINS , Du moins , pour le moins. Saltcm. aJv. Cic.
A MOINS que. Nifi , avec un Subjonciif.
Ni plus ni moins que fi. Perindè ac (\ avec le p'.hjonBif,
Moir^sfowVent. Rariùs. Plin. Minus fa;pc au minus fré-
quenter.
MOIS , fubft. m. [ Temps que le Soleil met à parcourir un
figne du Zodiaque , qui fait la douzième p.irtie de l'an-
née. ] Menfis , is , m. Cic. ■
f On trouve Mmfuum pour .Mcifinm ou Génitif pUirier par Synco-
pe dans Sénique & dans Ovide , & autres Poftes ; niais il ne
les fjutpas liiivre dans la proie.]
L'efpace d'un mois. Spatium mcnftruum , genit. fpatii
menftrui , n. Vlin. Cic.
La Lune fait en un mois le tour , que le Soleil ne fait que
dans un an. Solis annoam lullrationem , mcnftruo
fpatio luna complet. Cic.
Mots de Janvier. Menfis Januarius , ^cnif. menfis Ja-
nuarii , mafC
[ Tous les Noms àt Mois font adjeiftifs de leur nature, eomme
Voulus l'cnleigne & le prouve. I
Vouvrage d'un mois. Opus menftruum. Cic,
D'UN MOIS , ( ijV<i dure un mois , qui fe fait (y quife dit
en un mois.) Menftruus , a , urrr. Cic.
Deux mois. Bimelhis & hoc tre. Cic. Bimenfis & hoc
fe , dans Tite-Live * Trois mois. Trimeftris & hoc ne.
• Plin. '^ Utiatre mois. Spatium quatuor menfium.* Cinq
mois. Quinquemeftris & hoc trc. Var. Plin. * Six mois
Semeftris & hoc trc. Cic.
[Pour exprimer les autres norabrej des Mois , il faut avoir ts-
■ couis aux Fciiglirales. J
S,<» MOI ,
Un mois (? ^■•mi. Sefquimends', is , mafc. Vitr.
Mois des fil'-n t-' des femmes , ( leurs furgations er.UnM-
res , qui l^'ir 'irn-vcnt tous les mois. Menftrua , oru;n ,
neut. pi. Cclf. Mcnfcs , ium , mafc. Abundaïuia fœ-
minarum , f. ylin.
MOISI , m. MOisiE , f. [Chanft.'] Mucidus , a , uii. Juv.
SE MOISIR , V. n. [ Se corrompre. ] Mucclccre , ( fco ,
fins prétérit ni fnfin. ) ncuc. îlin. Mucorem fontra-
hevc. Colum.
VJOISISSURE , fubft. [.[Corruption. } Mucor , ons , m.
Colt/m.
MOISSON, fubft. f, [ Lit récolte des grains. ] Mi-'iTis , is,
f" Cic. * Vacîion de faire la moijfon. ] Meflip , onis ,
{. Var.
Au temps de U mciffort. Meflibut. abl. Per racMcs. ?ltn.
Taire Li moijfon. Metcre. Dcnicccic , ( to , is , mcllui ,
meffum. ) aQ.. ace. Facere méfiera. Cnf. Col.
On dit au Ç\s^m é '{U/je moiJJ'an detndheurs. Meffis ma-
lorum Tl'iHt. * De gloire. Gloiix fcges, ëcis, f. Cic.
On dit proverbialement, ( Mettre lufiiux dans la moif-
fon d'autru)! , entreprendre fur lui. ) Immittcre falcem
in mclfen?. alicnam.
MOISSONNER , V. act. [ Faire li moilfon , couper les
bleds. ] MeiVem facere. Col. Maturam fegM.-ni deme-
tere. Col. Metcre , (c , is , meflji , mclîum.) aft. ace.
Cs.f Frunicnta dccidcre. Colum.
On dit ai! fissuré, ( Moiffonner des lauriers, les recuallir.)
Lauros dimetere on fcgetem gloria:. Colligerc lauros.
MOISSONNEUR , fubft. m. [ êlui moifj'onne. ] Melfor ,
oris , mafc. Cic.
De Moissonneur. Mcrtbrius , a , um. Cicer.
MOITE , adjeft m. & f. [ §lui eft humide. ] Humidus,
Uv-idus. Mididus , a , uin. Cic. Plaut. Plin. Humens.
Madens , entis , omn gen. Colum. Oi'id.
T.ftre moite. Humere , ( eo ,fans prétérit nifupin. ) Mo-
dère, f co , es , irnàai fans fupin. ) n. Plin.
Devenir moite. Humelcere , (' ico , fcis. ) virg. Madef-
cere , { fco , fcis. ) n. Col. Madeficri , ( fio , fis, fac-
tus fum. ) pair. Ovid. * giuirend moite. Humïfcr, fera,
fetum. Humifïcus, ca , cam. Cic. Pii>i.
MOITEUR , fubft. f. [ Petite humidité. ] Mador , ods ,
in. Salufi. Uvor , oris , m. Var.
Moiteur de U terre. Terra: uligo , ginis , £. V*r.
Moiteur des murailles ,( pendant un Wef*/. ) Parictum
afpcrffïncs , ginum , f. plur. Plin.
MOITIÉ , fubft. f. [ P.^rtie d'un tout divisé en deitx. ]
Dimidium , ii , n. Dimidia pais , genit. dimidix par-
tis , f. Cic.
Taire bouillir jufques à la diminution de la moitié. Ad
paitem dimidiam on ad dimidiis partes decoquere.
Apit. "Plin.
£STRE de moitié avec un a»trs. In dimidium ire cum
aliquo.
Partager un bien par moitié. Bona dividere pro a:<juà
rortione. * Donntr fes terres à moitié. Prxdia ,fua pro
parte fruftuum colono commiticre ou locare.
ta moitié moins, ou moins de la moitié. Dimidio minus
genit. dimidio minoris , n. Plaut Cic.
tlus de la moitié que L'année précédente. Dimidio ferè
pluris , quàm fuperiore anno. Cic.
Jlus grand de la moitié. Altero tiuto major. Cic. * La
moitié plus fou. Dimidio ftjltior. Cfr.
On dit dans le familier , Ma chère moitié , pour w.;
femme. Mea pars , genit. mex partis , f. * // parle dt
mcy (S de ma chère moitié. Loquitut de me & de meà
parte, l'iaut. * La moitié de moi-même ne mourra point. \
Magna pars mei vitabit Libitinam. Hor. ;
r On fourni!lo:t dans le Temple de la Décffe Libitinc les chofesl
*" usKS3iic%^imi Ui a\aM,l^i}e\le OiU'uv.dei Amiq. \
MOL
MciTiF homme CS' moitié femme. Semivit , iil , m. l'^rg.
MOL ou MOU , m. molle , f. a.lieft. [ g^ui n'cfl pai dur.']
Mollis Se lioc rccUc. * Du fromage mm. Mollis ca-
fcus. Plaut. •* L.e la cire molle. Cera mollis. Cic. * De
la chair molle. Eluida caro , f. Plin.
D.vtnir mou. Mcllefcere. , ( fco , is, n. Molliri , ( or ,
iris , itus fum. Vie. Citui.
Rendre tnou. Mollirc , ( io , ij , ivi , itum. ) a<St. accuf,
Horat.
Mol ou MOU au figuré , Lâche ,tfféminé , qui n'a point
de courage. Mollis & hoc molle. Malacus. EfFerainatus.
Fluidus , a, um. Cic. Liv. * Il efi mou , C ne mérite
pas le nom d'homme. Mollis eft Si patùm vit. Cicer.
§tifint.
On j)it le mou , ( parlant des poumons d'un betif (y
d'un veau. ) Bubulus pulmo , genit. pulmoais bubuli ,
mafc.
MOL.-MRE, ad|eft. f. [ D.'»: molaire , gro'jfe dent.} Dens
niolaris , m. ou niol.tris , is , m. ,}hv.
MOLASSE , adjccl. [ Un peu mou. J Mollicùlus , a , um.
Tlin.
MOLDAVIE , [ Gr.tnd Pays de l'Europe , qui faifoit au-
trefois une partie du Royaume de Hongrie.] Moldavia ,
a' , focm.
MOLE , ( prononcez mole en élevante ) fubft. m. [Jet-
tee de grojfes pierres ou de la pou:.olinne dans la mer en
forme de digue. ] Moles , is , f . * Faire un mole aux
deux côtes, du port. Jaccre luoles ab uctoque corna
portûs. Cic.
Mole , fubft. f. [ Maffe de ehzir informe , qui s'engendrt
dans la matrice des femmes. ] Mola, a: , t. Plin.
MOLESTER , V. aft. [ Pane de la peine , tourmenter
quelqu'un p.ir des procès (s des chicanes. ] Moleftare.
Vexire. Infeftare. Inquietare , ( o, as, avi, atum.) a£V_
ace. Molcftiam exlubere, ( eo , es, bui, bitum. j act^
Cirer. Ovtd. Colum.
MOLIERE , fubft. f. [Carriert de pierres i meules. ] Mo-
laris lapidis Utum.ia , a: , f .
Les dents mol i ères. Les greffes dents qui écrafent lef
aliments dans la bouche. ] Mjlares dentés , ium, m. pi.
{Parce qu'elles font ce qui Jait uns meule de moulin, qui
eft d'écaciiir U vhd. )
MOLLEMENT , adv. [ d'une manière molle & lâche. ]
M nliier. Dshcatc. adv. ( 0« dit au Comp.iratif yioi-
liiiï. Dclicaii'is i er au SupirUtif Mollilliine. Dclica-
tillimc. ) * Lire couché moll'ment. Cubare molUter 0:4
inolliùs. * M«n-^^r >?;o//t7»tnf . Molliter incedcre.Otiji.
GiclTa delicato & languioo incedere. Phid.
Il va mollement en bejo^ne , il travaille lâchement. Lcvi
0« molli braclyp operatur eu agit. Parce & mollitet
facit. Ci.'Çr.
MOLESSE , fubft. f. [ èlualité qui rend les corps mous. ]
Mi'llitûdo , ïnis , fa:m. Mollitia , s , f . MoUities , 5i,
f. l On trouve dans Citeron. MoUitûdo in pulmoni-
bus. )
r McUife le dii mieux au 'figuré dans nôtre Langue. ]
Mollesse fe dit donc fort bien, (de la délicatejfe du corpt
£? de l'efprit, d'une vie dtlic.ue (s" voluptueufe. ) Mpl-
litia. MoUities (S" Molliiudo , f.
S:irpalfer une femme en molltjfe. Vincere niuîicvem moU
l'.nâ. Horat.
ni n'attendoit pas de la molleffe de fa vie , une fi gêné-
' rcufe réfolution. A molli & ctreminato ipfuis animo ,
nihil gencioh fpcrabatut * Je veux me défaire de cetti
molleffe , je donne trop à mes plaifirs. Ejicienda hxc eft
animi mollitics , nuiiis me jndulgco. Ter. * Il aban-
donne fes devoirs par molleffe. O/ïicia iBa defcrit mol-
litia aliimi. Cicer.
On dit en mufiquc , Il ffait la mclleffe de toi*! la tons lU
MOL
inyjiqne. Q_uid molle , quid tcncium in muficis , qu»d
flcxibile noTit.
MOLLET , m. Moliette , f. adj. [ «i;<i eft un peu mou,
qui n'eft pus dur. ] Mollis & hoc molle. MolUculus.
McUiccilus »a . um PUut. Ciitul. * Pain mollet, ra-
nis moUior. * Oeuf mollet, oeuf à la coqui . Ovum mol-
le & ibrbiie. Celf fetr.
^loLLET , fubft. mafc. £ Le gr»s de U jambt. ] Suu , ar ,
f. Cher.
MOLLETTE , fubft. f. [ Pierre à broyer les couleurs fur
le m.trbrc. ] L.ipis ou LipLs fîliceus , faxum rotundum
cjuo colores tetuntur.
Mollette d'épercn. Orbiculus fpiculis armatus, i, mafc,
Calcar , aris , n. Cic.
MOLLIR , V. n. f Devenir /nou. ] Il ne fe dit gucres au
proj->te que ( des fruits qui poiirrijjhit pur trop de met-
turtié. ) Putrefcerc , ( fco , is , punai. ) Coluni. * Le
feu mollit le fer. Ferrum mollit ignis. Horut. Mieux
amollie.
M-OLtiR k dit au figuré ( de ceux qui ne font p.is fermes
dans leurs rtfolutions , £y* qui fe l.rijfert a'ier. ) Labaf-
cere , ( fco , is , fans prétîrit ni fipin. ) n. Rcmifllo-
rcm eflè. Animo lenioïc ou remiilîoie elle. Ci.er. * il
mollit , le 'jcilà ■vaincu pxr une feuL' pjirole. Laiafcit ,
viéVus uno vcibo. Ter. * Vous me fembUi. mollir. La-
baie mihi videris. Cic.
MOLUE , Vûjez. McRtië.
MOLISE, [ yilli du Comté de même nom , dans le Koyau-
me de Kuples ] Molcfa , a' , f .
MOLSHiilVl , [ ytUf de U haute Alface en Allemagne. ]
Molshemuira , ii , n.
LES MOLUQUES , ou Les Tsles Moluciues, ( dxns U
Mir des Indes. ) Moluca: , atum , f. pi.
MO MENT , ( «» prononce momant. ) fubft. m. [ Infiant ,
efp.irt de temps e.xtrém.-ment court. ] Momentum , i , n
Tcmpori punftuai, i, n. Cic. * Lo'f.j\'il pouvait a-ioir
. a» moment pour être fixL Ubi daciiui illi erat niomcn-
tmn folitudinis. Ter.
hu un moment Meniemo temporis. Uno punûo tcmno-
ris. ablat. Liv. C'ccr. VclHgio temporis. abl. O^.
* Dans ce tnomint. In ipfo articiilo teaipoiis. In iplb
ycftij^io temporis. C.éif. * A tout moment , de moment
en moment. Suiguiis momentis. Uno quoquc monien-
to. ablat. Cicer.
Moment , [ Occafion. ] ]e fçay prendre toue les moments
csmmodes de lui parlsr. Commoditatis omnes articu-
les fcio. Ptaut.
On d i t par hyperbole. Je feray ici d.ins un moment.
Bri-vi hîc ero. Jam cl^o hic adcro. Ter.
MOMENTANÉ , m. Momentanse , f. prononcez, Mo-
maniané. [ èjuifi fait ou qui dure un moment. ] Mo-
njentanpus , ea , eura. ( Alot dont ufent les Auteurs qui
tie pxrknt p.is purement Latin. ) Brcvis & hoc btcye,
cic. Qiiod eft unius momenti.
WOVlM£;<.lE, fubft f . [ MAfcarude , déguifemint de gens
mafquez.. ] Pcrionatorum hominum turba , a: , f .
MoMMkME fc dit;figurcment. Ludlcra limulatio , f. *
Ces chofes j ont une vraye mommerie dans la Religion.
Ludicra religionum hïc funt. liv.
MOMMIE , ou MUM I E , fubft. i'. [ Corps embaumé, qu'on
apporte d'Egypte. ] Muminia , x ,£. Humana caro aro-
matibus con-iita ,f.
MoMMiE eu hiuMif. ,[_ Drogue mtdécinale composés de
bitume (S' de foix. ] Piflafphakus , i , m.
MON-MEDI , [ l'ills de, Flandre dans le Luxembourg. ]
M-nis- Médius, m. on Mons-McdiumJ, ii , n. Mons ir.a-
ledvSi'JS , mafc.
MOMMON , fubft. m. [ Certaine femme d'urgent que des
gens tnafquex, vo/it porter dans les maifons, en pré/entant
M O M _ ^ tgt
âes âez pour joiier ,fans parler , ni fe dhr.ttfquer. ] Mo-
maria , îe , f . ( qui vient de Momus. Dieu de la bc::f'
fonnerie chez, les Payens. ) Pignus ab aleatoribus pet,
fonatis ac filentibus oblatum , n.
MOMPELLIER , Voyez. Montpellier.
MON , [ Pronom m.ifculin. rfe m a. ] Meus , mea, meum.
MONACAL , m. Monacali ,L [De Moine. ] Quod
monachi eft. Quod ad monachum fpedat. Monachi-
cus , a , um. Dans les Auteurs Eccléfiafliques. * Habit
monacal. Monachi veftituentum ou indumcntum , i, n.
MONACO , ou Mourgoes , [ Petite Principifuté d'Italie
entre Nice £5* l'Efiat de Gènes. ] Monacium , ii , ncuc.
Herculis Monœci portus , ûs , m.
MONARCHIE, fubft. f. [Efiat fouverain gouverné p-tr
unftul homme. ] Impcrium, ii , n. Reguum , i , noue.
Cicer.
MONARCHIQJLJE, adjecl;. m. & f. [ 0« règne un feul
fûuver.-iinement ] Un état monarchique. Summum ira-
perium , ii , n. L'ai principi fubjeftum,
MONARQUE , fabft. m. [ §iui tfl Souverain dans un
Koyr.ttme , aui y règne fml O" abfolument . ] Imperator,
ons , malc. Reï , gtnit. Régis , mafc. Qui folus im-
per a t.
Mi^iN.^STERE , fjbft. m. [ Convent , lieu oà habitent
des Moines. J Monaiterium. Ccenobium , ii , n.
MONASTIQJJ E , adjeil: [Sui concerne les Moines.'} Mo-
nalHcus ,a , um. Solitarms , a , um.
MONBELLIAKD, l rille or Comté de l'Empire entre
1'Alf.ice (S" la Franche-Comté.'] Mons Belligradus ,gen.
Monris Be'.ligradi , m. Magetobria, x , f.
MONCEAU , fubft. m. [ Amas de plufieurs chofes entaf-
séts. ] Actrvus , i , m. Cicer. Congerics , iéi ,f. 2lia,
Cumulus , i , m.
Par ^4 0NCEAUx. Acervatim. Col. Cumulatim. adv. Var.
F^ire un monceau. Acervarc. Coacetvare , ( o , as , avi,
atum. ) aft. ace. E.xtruete accivum. Congetere in cu-
mulum. Plin. Cicer.
MONDAIN , m. Mondaine , f. [ Sui aime le monde ,
tS" qui enfuit les m.iximes. ] Mundicupidus , a , um.
eu amans , antis , omn gen. Qiii mundt iileccbns ca-
pitur ou ducitur.
MONDAIN , [ yain , glorieux. ] Sapcrbus.Vanus. Faft»-
fus , C non pas faftuofus, ) a , um. Mai t.
MONDANITÉ, fubft. f. Mot bas. Voyez. Vanité.
hAONDE , C. m. [L'univers , toute cette grande machit-
ne que Dieu» créée de rien ] Mundus , i , m. Mundus
unjvetfus , i , nv. Rerum univerlitas , atis , f. Cic. [ le
mot Mundus « un pluriir dans Ciceroi. Linumerabiles
probant elfe mundos. Innumerabiliratem mundorun».
Monde , [ Le Globe de la terre que nous habitons. ] Mdn- ^
dus , i , m. Terrarum orbis. Orbis terrx , m. .Tem, ^
arum , f. pi. ( On dit Oibi à l'abhtifdans C'ic.ron , er '
dans Farron. ) * Dieu a fait le mofide d'une figure ron-
de. Mundum Deus rotundavit. Cic. '* Il n'y a rien de
plat beau que le monde , rien de plus cohfidérable que
fon Fondateur. Mundo nihii rulchtius , neque ejus«di-
ficatore pixftantius. Cic.
Monde fe du ( de Ix vie préfente (y de la vie future.) A[~
teti. vna , genit. altetius vi:x , f. Futura vita , a: , f .
* Envoyer quelqu'un en l'autre monde. Ad achecuu-
tem mirtere aliquem. Plant. * Je fuis comme un homme
cui vient de L'autre monde. Non fccus eft , quàm fi ai)
Achetante vcniam. Vlxut. *^ Si-tot que nous femmes
venus au monde , ou que nous femmes nez.. Statim af-
que cditi fumus in lucem oit vitani haufunus. Cic. *
Mettre au monde , produire , enfiraer. Parère , ( pario,
is , pcpeii , partum. ) l'oyez Lnianter.
On dit en cette fignificationau figaté, Mettre quelju'/iu
an mende, l'avan(er , le produire, lui faire faire fort-^;.,!
Q.9 çj q q iij
!
/
8^1 MON
Aliquem proJaeete. Cic, Hominem aliquem inter ho-
mincs facere. Petr.
Lis BiïNS, ( Les plaifirs du monde , de lu -vie. ) Terrena
bona , n. pi. Tericiiae voluptates , f. pi. Xhx.idicix ,
eu illccebra; , arum , f. pi. Cic.
ilONDE Te dit ( des homme.', ) Hominc; , iim , mafc. pi.
Mortales , iium, m. plut. Cii. * Il efl le meilleur hom-
me du monde. Optimus honiinum ell hic homo. Tl.uit.
* Lorfqt.'H efl dégoûté du monde & des ajf.aires. Ubi
eum fatias hominum autncgotii ce'piz.Terer.t. '^ Tant
que le wsnde fera monde, tant qu'il y aura des brrmes
fur la ti:rre. Dum hominum geniis erir. Cicer. Dum
Ctiint horoines. '^ A la •veu'è de tout le mor.de , devant
tout le monde. In oculij omniurn , in ore atqne oculis
emiiium. In omnium confpedlu.Coram omnibus, pro-
palam. Cic, * Depuis que le monde efl mor.de. Ex omni-
bus fcculis. Ab xvo conclito. Poft homiiies natos. Ci'r.
* C'efl dequoy le mor.de fe. met bien en peine. Id popu-
lus curât fcilicet ? Tir,
Un grand monde , ( Une foule de monde. ) Magna ho-
minum frequeatia , ae, f. Multitudo , inis , f. Innu
meri homirics , innuniciorum hominum , m. pi. Cic*
Urie grande joule de monde le recoud :iijit chez, lui, Dc-
duftus cft domum cum raazimâ frcqucntiâ. Cic,
On djt , Il j a du monde avec lui , pouridirc il y a quel-
ques particuliers y il y a compagnie. Sunt quidam cum
illo , fréquentes fuiit cum illo.
Monde , fe dit ( des domefliques G" de ceux qui font eng.t-
gez. au fervice de quelqu'un. Mci ou fui , orum , m. pi.
Domcftici , onim. , m. pi. Familia ,x ,f. Cic * J'at-
tends mon monde. Meos expeiSbo. '^ Il attend fcn monde.
S'jos pra;ftola:ur •* Tout f in monde accourut à l.ti. AJ
illum accL.rniiH fcivi. Ter^::t. * Il a bien d:i mo.ide à
nourrir luifeul. Solus amplam fami! am fuftcntat.
'itiot^DZ fc.ïvant ou pjU , ( Les perfon-iCi de difiiiiHion par
le^.r fcavoir er p.n-r leur nMefe. ) Les gens de lettres.
Littcrati , orum , ou viri Utccrati. Cic. Ph.id. Mercu-
riales , mercurialium , ou viri mercuriales. Hor^
Le grand monde , Le beau monde , ( Les ç,ens de qua-
lité. ) Homines clari , primarii. Viri illuflres. Prima
les. Principes , nobiles , m. pi. Cic. * // hiinti le beau
monde. Cum viris primariis alfiduus eft. •
ït SçAit le monde , il a tieu le monde , il ffàlt -vivre.
In communi vitâ .& yulgari hominum confuetudlne.
nçc hebes neç rudis. Cic. Vir noftrorum hominum
a*banitate limatus,qui agendi inter homines r.uionem
& confuetudinem civilem tenet. Cic. * Un homme ver-
lé dftns les affaires du monde. Hûmo civilium rcrum
peritus. Tacit. * // connoit foa monde. Callct apprimè
orbanam & civilem cum hominibus agendi rationem.
Qiiibus modis cum illo & illo agat , fcitè novit.
Dire adieu au monde ,fe tirer du monde , quitter le mon-
de. Valc diccre inundo. Nuntium mundo remitterc.
Le monde , ( Les gens du monde , ceux q:ii en fuivcnt les
maximes, ) Hjmjncs profani , m. plur. Prolanura vul-
gus , n. Humines rerum fluxarinn llud'.od.
Monde fe dit proverbialement , II. doit à Dieu CT au
monde. Animam débet. T-r.
Ainft, -va le inonde. Sic eunt res hiireians. Sic hodie vi-
vitur. Mis moribus vivitur. Ita nanc funt moics. Ter.
II. faut laijfer dire le monde & bien faire. Bonum ac
redum femper cole , de rumoribus vjlgi nihil foUici-
tus. Benè facias , quod (quifqa; dicat , ncc cura. * Il
faut laiffcr le monii comme il ejt. Sine quemque fuo
vivcrc modo Ter Liceat fuo cui i .e modo vivere , ncc
mores corrigere velis. * C'efl le iitjnde renversé , que
I4 femme commande au miry. Pr-rpoderus atquc per
vctfius. otiio cft , cum mdici impctitat , on impcrat
viro. .
M O N
Monde , adjeft. [ Pur (sr net. ] Mundu? , a , ym. Punis',
a , um. Ter.
[ Mot rare Jans iiifacje , fi ce n'e!t que lorfqii'on (lit qu'il y avoit
d.ms la Loy ancieni.c des aniniuix iiiondçs fi d'autres iirnnon-
lics ]
MondÉ , m. mo."JdÉe ,[ N>-tto:'é. "j Mundatus , a , um,
MONDER, V. ad. [Mettoyer l'o^^e.} Hordeum glumis &
follifiilis eximere ou munJare. Purgare , ou follicules
hoi f:i fpoliare. Pf/n .
MONÇON , r l^ille d'Efpagne en Arr.igon fur la rivière
de ( iiKA. ] Montio , onis, £
MONCONTOl'R , [ Petite Ville du Poitou, ] Moncon-
turium , ii , neuc.
MONDIDIER, [}'ille dans la S^nterre en Ficardie,J Mon--
duicruim , ii , n. Mons Deûdetii , n>. .
MONDIFIER , V. a£l. [ Purifier , nettoyer une playe. ] •
Purgare , ( o , as , avi , atum. ) Tergerc. Dctergere > ,
( go , is , fi , fum. ) aft. ace. Plin, Ovid.
r Te, m.- de Chirurgie 1
MONDIFICATIF , m. MONoiriCATivE , f. [ S^i mon-
aifi -, parlant de certains remèdes qu'on met aiixplayes.'} ,
' Purgans. Purificans , antis , oian. gen.
■ T' 111'- de Cliirurgie )
MONDOKEDO , [rille d'Zfpagne en Galice, avec Evê-
ché , piffragant de Ccmpoftelle. ] Mindonia, a:, t. Gîan-
domirum , i , n. Ocellum( dans Ptolcmée )
MONDOVI , [ yille d'Italie en Piémont. ] Mons Vici ,
m. Mons Regalis , m.
MONEilVINE, [ yille du Royaume de N/iples, avec tvc-
ché , fuffr.ïgant de B,iri. ] Minervium , ii , n. MonS-
Orvinus , !;enit. xiontis Orvini , m.
MONETAIRE , fubft. m. l ^i a l'Intendance des mon- ,
noyés,] Monetarius , ii , m. * Les Tririmviri étoient
'■ autrefois à Rome les Officiers monétaires. MonetaicS ■
Triumviri erant Romx
MONFELTRO , av Monteteitro , ou S, Léon , [ rille
d'Italie d^ns le Duché d'Urhin au S. Sifge , avec Evé-
. ché , fufragant u'Urbia, ] Mons Sanfti Leonis , iTi. ost
Mons terretranus. Vovtx. Monteierrat.
MONFORT L'AMAURY, [ Petite Ville de iTf.e de Tr-in-
ff- ] Monfottium Almarici , n.
MONGOMERY , [ Ville & Comté d'Angleterre dans le
PaysAe Galles. J Mons Gometicus , genit. Montis Go-
merici , m.
MONITION. fubft. î. [_ Avertiffcment . ] Monitio. Ad-
monitio , onis , f. Monitus , ûs , m. Monitum , i , n.
Cicer.
Ce mot eft d ufsge dans l'Eglife.' )
MONLC'ÇON , [ Ville du Eourbonnoit.fur lâcher.'] Mon-
liifToniu-n , ii , n. .
MONMO'JTH , [ ville (s" Comté d'Angleterre dam le
P.iys deCallts.] Monumenthia , « , f. •
MON NOYE , fubft. f. ( Pièce de monnoye marquée ai*
coin fsr aux armes du Prince. ] Monêta , x ,i. M.trt.
Numi ou Nummi , orum , m. pi. Cic.
[ Numa Fompilius lit fabriquer de l.i Monnoye debûis f{ de cuir-
Au temps de Saturne f< de Janus il n'y avoit que de la mon-.
nove d<r cuivre , d'cù (ont lenuès ces e.spreilioDS L:tines , ■l-£:
.■'lie'ium, pour dire r<«e dette. l'oji\, LS DICT. DES ANTIQ^
Monnoyk de bon aloy. Boni ou probi nummi , ^- plur-
Cic. ?laut. * ( Le contraire efl. Nummi aduittrini, De
la faujf; monnoye. )"*■ Battre monn-ye. Cudere nnmmos.
Plaiif. Signare argcnnim. Cicer. Nninmum pcrcu'Crc
ou (ignare ou cudere. Terent. Ferire pecuniam. Piin. *"
Fiire de la faiijfe monnoye. .^dultctlnos ou plarabcoî
numtnos cudere. ?/.»«<■.•
Le prix des monnoye s change fi foiivent que perfonne ne
ffiit ce qu'il a vaillant, (aflatur nummus fie , ut ne-
mo fcirc polîlt , quid in bonis habcat.
MoNNor 1,1 Le lnn oit en la fMiquc. ] Monctalis ot-
MON
ûc'wA, gcrtit. mcnctalis orticinx ,'f.
JLa cour des momoyes , [ Cour fon-vernine four le fait des
fnonnoyes. ] Cutia monetalis , f.
MONNOYE fe die { des meriHïs efpéees. ) jMinuti num-
mi , orum , m. pi.
On Dir proverbialement. Il ferait de la faujfe monnoye
pour lui. Pro illo Ce profunderet. Cic. ou vitarn impen-
dcret , ou capicis pericuium adirer. Cic.
On dit aulîî pioveibialcnient , Monnaye fait tout , on a
toutes cheles pour de l'argent , ou qui a de l'argent a
des pirouettes , { comme l'on parle familièrement. ) Mon-
noye fuit tout. Qiiilquis habet nummos, fecurè Bavi-
gat. Dat fenfus honores , cenfus amicitias Hor^
MONNOYER , [ Faire de la monnoye. j ne fe dit point.
On dit bicn_, Be l'argent monnoye. Argentum lî^na-
tum. •
MONNOYEUR , f. m. [ Slin travaille a la monnoye. ]
Monctarius , ii , m. dans k Code. Qui in menctâ pu-
blicâ operatur. Digejl. Nummulaciub tî* Na^imulariô-
lus , i , m. Sen.
M'ONOCEROS , f. na. [ Poiffon du vmre des Cctaccz. ,
qui a une longue corne. J Monocêios , ôcis , aJj. f.
( mot grec. )
MONOMACHIE , C f.[ Duel , combat fi.tgulier d'hom
me k homme. ] Ducllum , i , n. Ecllurn iîngulare ,
genit. bclli (ingularis , n.
MONOMOTAPA , [ ZtBpire de l'Afrique moderne.'} Mo-
nomocapa , x , f.
MONOPOLE , f. m. [Trafic illicite (t odieux , qui fe
fuit par celui qui vend feul une marchandifi au prix
qu'il lui plaît. Monopolium , il , n. Plin.
•MONOPOLEUR,, (. m. [ Celui qui efi feul ^ vendre une
mc.rchandife à tel pri.-t: qu'il iieut. ] Qni monopolium
exercer.
MONOSYLLABE , adjeft. m. & f. & fubft. m. [Mot
qui n'eft que d'ufte fyllabe. ] Monofyllabas , a, um.
^tint.
.MONOTONIE , f. f. [ Défaut de variation er d'ia-
Jiexio:i de la voix de celui qui prononce un difcours d'un
même ton de voix. ] Una quidam fpiritus ac foni in-
tcntio , f. Suint.
MONPELLIER , royez. Monipelher..
,MONS , [ ville capitale du Htin.iut. ] Montes , ium ,
m. pi. Montes Hannonii , m. pi.
Sui efl de Mons. Montânus , a , um.
MONSEIGNEUR , f. m. [ Tiire d'honneur qu'on donne à
des Princes (s" à de grands Seigneurs. ] il ne s'exprime
point en Latin, on employé quelquefois les mots Doini-
aus, illulhillimus , &;c.., '
£ Au pluiir on dit Mcjfcignmn- Le mot de MoH^àgneur mis ab-
luiument, eil U qualité qu'on donne prefentcment au Dau-
p!ùn de France , Serenijlimits Dclfhiffus : avant -le règne de
Lîiiis XtV. on difoit Moufieiir le Daupiiin. ]
MONSTRE , f! m. [ glui efl né contre le cours ordinaire
de la nature. ] Monftrum , i , n. Cic. Hor. Monftro-
fus f:cus , genit. monftrofî fétus , m. Luc. ( £5* non pas
Monftruofus. )
Monstre , [ Prodige , quelque chsfe de monflrueux eî*
d'extraordinaire , C? qui prouoflique quelque événement
funefie. ] Prodigium. Portenruir,. Monftrum. Often-
tum , i , neut. Cic Ph&d. * Lfi.iat épouvanté par ce
prodige , il s'en alla tout trifie confulter les devins.
Monftro extcrritus mcrrens curric ad confakndos ha-
riolos. thîd.
Monstre fe dit {de ce qui efl cxtraerdinairement laid
Cr difforme. ) Monftrum hominis. Turpiftimus , a ,
um. lufiguis ad deformitatem , i-i hoc iufîgne. Phid.
Tcrent.
MoN^rax fc dit aafu ( de ce qui ef: prodj^ieiin en gran-
MON 8<fj
iettr (9 en froffeur. ) Prodigiofus Immcnfus, a , um.
Cic. * On fervit des monftres de faûmons. Appofui fant
fulraones immenfa: magnitudinis.
Monstre fe dit figurément { de ceux qui ont des pajftom
vicieufes & excejfives. ) * Néron était un mon/Ire en
cruauté Nero fuit quoddam cradclitatis monftrum. *
Un monftre d'avarice , d'impudicité. Monftrum avari-
tia: , impudicitix ou libidinolilîlmus , i , m. Cic.
MONSTRUEUX, m Monstrueuse, f. adj. [ SZ't eft
contre l'ordre de la nature. ] Monftroliis , Portentofus ,
a , um. Prodigiofus , a , um. Cic. Mjnftrificus , a ,
um. P/i;î. Monfttifcr , fera , fërum. Lucan.
Monstrueux fe dit figurément en morale. Monftrofus.
Prodigiofus. Immenfus , a , um. Iinmânis & hoc im-
mane, * Un travail monflrueux. Immanis ou Immen-
fus. Infanus labor. Cic, Virg.
MONSTRUEUSEMENT, adv. Manftrosè. Monftrificè.
adv. Cic. Flin.
Il efl monflrueufement grand, Immanè magnus , a ,
ura. Ptodi^^iosc magnus.
.VIONT , f. i-ii. [ Montagne , lieu élevé. ] Mons , genit.
montis , m. Voyez, Montagne.
Mont Cenis Cenifius mor>s en Piémont.
Le mowî G.iRCAN. Garganus mons.
[ Montagne de la Fouille dans le Royaume de Na^iles. ]
De La les monts , [ Au de là des monts. ] Trans montes.
Trans alpes. * Décales monts. Cis montes. Gis alpes.
Cic. C&f. ( parce que les Alpes font une chaîne de mon-
tagnes qui féparent V Italie de la France. J
S^i efl delà les monts. Tranfmontanus , a , um. Liv,
* ilui efl deçà les monts. Qui cis montes habitat.
Mont fe dit proverbialement & populairement Chercher
quelqu'un par monts (y par vaux , pour dire Par tout
OM en toutes fortes de lieux. Terra marique ahque;»
qusrere. Plaut. * il m'a promis monts U merveilles , il
m'a fait efperer des monts d'or. Magnos mihi promi'lt
montes. Perf. Montes aureos pollicitus eft. Tar. Maria,
montefque pollicitus eft. Salufl.
Aller à mont , En montant , Contre le courant. AlTer-_
fo flumine navigarc ou vehi. Plin. Advcrfo flamina
lembum fubigere. Virg.
Petit mont. CoUis , i.s , au parvus mons.
MONTAGNARD , m. Montagnarde , f. [ g«< habite
les montagnes. ] Montanus , a , um. Cxf. Monticôla,
X, com. gen. Ovid.
MONTAGNE , f f. [Mont fart élevé. ] Mons , genit,
montis , m.' Cic.
r Ce mot fait feulement Monte à l'ablatif, & point M'»!' , quoi.,
que Voliîus [e cite de Vatron , mais contre la vérité & contre
le Tentimeut de Vation màrae , co.nnie on le peut voit 1. 8.
de la Lang. lat. n. 64. I
Le haut , le fommet d'une montagne. Summum moati«
jugum , i , neut. C&f. Vcrte,x montis , genit. verti-
cis , ma(c. cicer. Cacûmen montis , genit. ïnis , neut.
S>uinr-Curt * La defcenle d'une montagne. Clivus , i ,
mafc. * Le pied d'une montagne. Montis radix , îcis ,
f. Cicer.
Pays de montagnes. Montana ou montofa tegio, genit.
montant ou montofe regionis , f. Cic.
[ Ce mot Moiititgae eft le vrai linonyme de Mcat , Se cependant il
y a des lieux oii l'on employé iicccfiaiicmcnt le mot Monta-
pie l'out Ma.ii , & le mot de Alott paur Moatti^ne ; car on ne
dit point les Aio>:ts d' .Auvergne , de ù^uflnné , mais les M"""'
^iiei d' .-luvei-gne if de Djufbmc , comme au contraire Us M'nts
PfTi'tiées „ & non pas Us Alortt.r^nps Pyrct.éis ]
6^«» erre fur les montagnes. Montivâgus , a , um. Cic.
Oh dit au figuré , Des montagnes de maux font prêtes à
tomber fur ma tète. In me irruunt montes mali.
■Plaitt/t'^ Vous lancez, contre moi des montagnes embra-
fees qui me brûlent. Mjikcs tu quidcm mali in nie ar-
dentes jacis. VUutt,
«M MOV
MONTAGNEUX , m Montagneusï , F. Montofus ,
a , um. Voyez MoKTUEUX /)/kj nfité .
MONTAIGU , [ rille fituée dans le Bourhonnois. ] Mons
Acutus , gentt, Mjniis Acuti , m.
MONTALTE , [ Ville du Koyitume de Naples dans la Ca-
Uhre ultérieure. ] UfFugium , il, n. Liv.
MONTANT , m. Mcnxante , f. part, adt^ AfccniJcns ,
entis , orrn. gcn.
Le montant de U marée. ^iar^norUl•n xftuum accelTus ,
ûs , m. Cic.
Un MONT;- NT , [ Fiece de Churfenterie qu'on met toute
droite. ] Aller arrcûarius , gcnit. afsëtis arrcûarii ,
m. Vitr.
MONTARGÎS , [ ville du Gaflinois fur le loin. ] Mon-
targium , ii , n. Mons-Argivus , ^c». Montis-Argivi,
m. Mons Argus , ger.it. Mentis Ard , rn.
§it'.i ejl de Mcr.tArgis Montargienfis & hoc Montagienfc.
M.ONTAUBAN , L Ville ^fifcofde du Slf<trcyfur le T^tm.]
Montalbanus, i, m. Mons Albarus eu Aureolus ,
^enit. Montis Albanio» Aureoli , m.
De Montauban. Montalbanenfis & hoc Ce,
MONTBELIAP.D , [ Comté & Ville de iTmfire. ] Voyez.
MONBFLLIARD.
MONTÉ , m. Montée, f. part. paff. & adj. Voyez.
Monter.
On dit , Cet homme eft toujours bien monté , ou monté
fur un bon chetfl. Cor.fcendit optinios cquos. Sempcr
idoneis cquis utitur. ( Céfar a dit Miuùs idoneis ecjuis
Utitur , Ils [ont toujours mal montez. )
17» ■vaijfcau monté de cent pietés de canon. Navis ccn-
tiim torir.entis bellicis armata. f- Toute l'urtillerie de
l
: place
Cjl !!:!K:tée ET p'-êie à tirer. Orr.nia torrcenta
bcllica arcis inftrufta funt.
MontÉî , f. f. [. Lieu qui -vi en. montant. } Afcenfus ,
ûs , m. Cic.
Montée fe dit aufTi ( de l'efalicr d'un logis par oh l'on
■va aux appartemens. ) Scalx , arum , f. pi. Gra-
dus , uuni , m. pi. Grr-.datio , onis , f. Cic. Virg.
* Une montée qui.efi en vis. Scal^ in gyrum afcenfi-
les. Vitr.
MONTE FIASCONE, {ville &' 'Exéché d'Italie dans h
Fatrimcinc de S. lierre.} Mons Falifcorum , genit.
Montis Falifcorum , m.
MONTE- LEONE, [ville du Royaume de Naples dam
la Calabre ultérieure. ], Mons Lco , gen. Montis Lco-
nis , m.
MONTELIMAR , [ ville de Dauphiné fur le Rubien. ]
Montillium Adem.ïri, i ,n. ou Audomari.
MONTEMARANO , [ Ville du Royaume de Naples dans
la Calabre ultérieure. ] Mons Maranus , génie. Mon-
tis Marani , m.
MONTEPELOSE , [ VilU du Royaume de N.'tples en U
P.-Ji!icate. Mons Pilofus ou Tclofius , gcnit. Montis
pikifi eu Pclofii , m.
MOMTEPULCIANO , [ ^iHe Tpifcpxle dans la Tofca-
nc] Mons Politianus, genit . Mojitis l'olitiani, i, mafc
MONTEREAU-FAUT-YO.\'NE , [ Ville du Gou-vtrne-
ment de Ch.ufip.igne , où la rivière d'Yonne fe joint à
la Sccni (sr pird fin nom. ] Monaftcnolum ad Icau-
ram. Mons Rcgalis , m. , ,r
MONTER, V aCi. (sr fcuvent ncune. Scandcre , (Ican-
do , is, fcandi, fcanfum, ) Afccndcre. Conlïcndore ,
( do , dis , di , funi. ) n. Cir. C4. Afcenft» fiiperarc ,
aliqii'-m locum. Viig. Afccnfior.cm taccrc ad locuni.
Monter , [Cuinder en l'.iir , éhv.r ] Tolkrc. Attol-
lerc , (' toilo , is , fuftùU , fublatum. ) Eiigerc , ( go ,
gis , crexi., cieiftum. ) a£l. ace. L«f.
Monter, [ i'ticver, s'enfler, tendre en hf.tit.} Suigere. Af-
iurrr? f '.•■) , uis , Ksi ,.icftum. l n. AttoiU , ( ci ,
MON
fris , ftiblatus fôm. ) paHT. * Ces édifices mentent en
i élèvent infenfiblement. AiTargunt hrc ïJiScia Icni-
tcr ou leni clivo. * Le vin lui a monté à la tête. Vi,-
num illi in ceiebrum abiit ou lit. Fetr. * Les fumées
du vin me font montées à-la tîte , (y je crois voir plr~
[leurs lumières. Accedit fervor capiti , nuinerurque lu-
cernis. Uor. Vinnm mihi in ccrebrum abiit , lucern:e
itiihi plures videntur arderc. Fttr. * Cette odeur monte
auffi-tot nu nez.. Ad nafum cckriter vcnit ifte odor. Vlin.
La colère ne me monte p.ts fi vite a la tête , m.iis on fe
fait tort d'être trop endtir.rnt. Non me hercule citô-;
fervsrc , ( on fous- entend Ibico ) fed in molli carne-
vêrmcs nafcuntur. Vetr.
[ Le dernier membre de cette expiefllon efl métai horique & pro-
verbial ; car les vers s'engerdrem plus facilemem dans d-s
chairs molles, que dans les autres.]
Ce reproche me fit monter le rouge au vifage , çy me fit
perdre le peu de vigueur qui me reftoit , er un extrême
abbatemcnt s'empara de tout mon corps , tf me fit ap-
percevoir que j' et ois enforcelé. Perfiifus ego rubore mv
nifefto , quidquid virium habebam perdidi , totoque
corporc la.xato , fenfi ma veneficio contaftum elle,
Fetr. * La mer monte , ( quand elle s'enfle dans fa
flus cy rcflus. ) Tumet ou intumcfçit mare. AlTurgit
mare.
MONTER en terme de manège , Monter à cheval , A^^
prendre au manège à monter un cheval. Tenerâ cervf-
ce equum docilem fingerc. Horat. Fleilere equuni.
Imperitare equis. Hor.it. * il [çavoit faire des .irmes
& monter à cheval. Arrr.orum & eqaitandi crat peri-
tiflîmus. Suet. *■ Monter un cheval a cru ou a to'd,
Nudum & inftratum equum confcendere. In eqmim
infilire.* Ce cheval ne fe laiffe pas monter. Hiccquus-
felTorem reciïfat. Sen.
Monter la garde chez, le Roy , ( [e dit des Compagnies
du Régiment des Gardes , qui mentent l.i garde tojts les
deux jours au Louvre. ) Excubias , eu excubitorcs do-
ducere ou agcre ad limina Luparx.
Monter à l'affaut , à la brèche d'une pl.tce. Ire ad urbis
oppugnationem. Scandere urbis mures. Virg.
Mont tB. Une Compagnie de Cavalerie, { L'équiper dj
chevaux er d'armes ) Attribuere equitum turma: cquos
Sk arma. C^.
T-ire monter quelqu'un , lé mettre à cheval. ToUcrc
aliquem in equum. Cic.
Monter en terme de Marine, £ Monter [ur mer.} Conf-
cendere navem. Confcendere , { [eul. ) cic. ^quor
navibus confcendere. Virg. * Ihnonta le Centaure ou
un vaiffau qui a nom le Centaure. Centaurum conf-
ccndit. * Ce vaiffeau tfi monté par un Capitaine T.if
rentin. Tarentinus dominus eft hujus navigii. Petr.
^Ce vaiffeau eft monté de fixante pièces de c.tnon. H.rc
navis armatur ou inftruûa eft toimentis bcllicis fexa-
ginta.
On dit encore en cette fignification , Monter au
vent , pour dire Gagner le vent , Prendre le diffr:s oa
l'avantage d» vent. Ailurgentcm ventum cxcipcte.
Ire ventis fecuncis. Hor.
MONTER dans l'Agriculture, La fève de l'.irbre monte
aux branches. Glutinofus arboris humor educitnr ou
CYOcatur ad ranios. Flin. * Les bleds montent en épy.
Frumcnta fpicantur. Vlhi. In fpicas exeuni frumenta.
-''• Ln herbe. In herbas. flin. * E» graine. In femen.-
* £» hauteur. In altitudinem. Vlin.
MbNTER fc dit dans les Mécaniques ( de pli.fieurs machi-
nes qu'on monte pour leur donner le mouvement. ) Mon-
ter une horloge , une machine. Ad motum aptarco-' inl-
truere horolocium ou machinam. Dare motum horo-
logio ou raaclunK, * Monter un métier,, te difpojir
four
Sfc
MON
fsur travailler dejfus. Machinamentum arti infcrviens
aptare ou accommodare ou inftrucre. * Monter un lit.
Fulcrumledti inftruere. * Vn luth de cordes. Fidibus
aptare lytam. * Monter une corde d'un ton. Intendcre
iyram uno tono. Nervos lyrs intendere.
Monter en Arithmétique, pour dire Aller à une telle CJ*
telle fomme. * Lii déptnfe ne monte ou ne -va qu'à cent
écus. Centum numniiabeunt dumtaxat in fumtus.Cif.
* La morts momoient à mille. Mille in hoc prslio ce-
ciderunc..* Le prix des -viifes de Corinthe ejl monté foit
haut. CorimKiorum vaforum pretia in immenfum
exari'erunt. Suet. '^ Le bled monte tous les jours ou en-
chérit tous les jours. Excandefcit frumentum in dies.
Cic. Frumenti pretium augetur quotidie. ?lin.
On DIT figurémcnt en ce fens , Les crimes des hommes
ou leur malice avait monté à un tel exc\s qu'ils attire-
rti.tftr eux le délf^gcEô impietatis proceflerant homi-
nes , ut diluvio perietint.
Mettre fe dit en chofes morales , [ Ejire élevé. ] mon-
ter aux charges , aux honneurs. Afcendere ad dignita-
tes , ad honores. Cic. * J'avoue que je ne fe::s f,is en-
tore monté k ce degré de fagejfe. Fateor me ad iftum fa-
pientia: ^radum nondum vcnille. Cic. * // lui fembloit
dangereux que la renommée d'un particulier montât plus
haut que celle du Prince. Id fibi maxime tormidolo-
fum privati hominis nomen fupra Principis attolli.
Tacit. ( on fous-entend nomen. )
On dit proverbialement & populairement , Monter fur
fes grands chevaux , Monter fur Je s ergots , pour dire
S'emporter de paroles , Parler nudacieufement. (T impe-
rieufement. Procacibus & imperiolîs verbis infurgere.
Procaciter & imperiosè loqui.
MONTEVERDE, [Fille du Royaume de Naples en la
trtncip.iuté ultérieure fur l'Gfante. ] Mons viridis , m.
MONTGÎBEL , [ Montagne de Sicile , fameufe par les
feux q;i\lle jette de temps en temps. ] yEtna , 2 , f .
Plaut. Horat.
[ Pline k fait mafculin , parce qu'il m(t m'jts ty£t>!.i. ]
MONTFERRAT , [ Duché de la Lombardie. ] Monsfer-
ratus , m. Il efl fitué entre entre le Tan.ire (3" le Fô.
MONTIGNY LE Roy , [Eourg de B.\ftg,ni en Champagne
prés de la fource de la Meufe. ] Montiniacum regiutn ,
i , neut.
MONT-JOyE , L(.{ Enfeigne , terme pour marquer Us
chemins d'un lieu à un autre. ] Cippus , i , m. Meta ,
ar , f. Acervus Mcrcurii. Hermès , ae , m.
iLes anciens Romains eîevoient fur les tjtands chemins des H"r-
mes o.-< des Statues de Meicure laiis mains & fans pieds , pour
indiquer les chemins. ]
MONTHLEHERI > [ VtUt de France à fix lieues de Fa
r«j. ] Montlheriacum , i , n.
MONTPELIER, [Ville de Languedoc furie Lez, avec Evé-
ché fuffragant de Narbonne. ] Mofis Peffulus eu Peflula-
nus , m. Mons Puellarum , m. ou Mons Pefterius , m
MONTSERRAT , f. m. [ Montagne confacrée à la Sainte
Vierge. ] Mons Serratus , m.
MONTRE , f. f. [ Echantillon de quelque marchandife. ]
Specïmen , inis , n. Indicium , ii , n. flaut. Flin.
* La fortune fait montre de fa puijfance. Opes fuas
exertat fortuna. Liv.
Montre , [ Apparence , ce qui fe voit , l'extérieur. ]
Species , iêi , f Cif. * // laijfa quelques tentes drejfées
four faire montre d'un camp. Pauca tabernacula in çaf-
trorum fpeciem reliquit. Liv.
Montre fe dit ( delà platine qui indique les heures. )
Horarum index ,genit. indicis , m.
Montre fe dit aullî ( d'une petite horloge de poche:) Ho^
rologium manuaie, genit. horologii manualis , n.
MoMTKE d'une c.rmée , {.Lu revue qu'on tnfait. ) Excrci-
I MON Stfj
ti"is luftratio , teienfio ou recognitio , onis , f. Cic.
.Montre , [ La paye qu'on donne aux foldats le jour de
revue. ] Stipendium , ii , n, * Retenir la montre aux
foldats. Fraudare militum ftipendium. df.
MONTRER , V. aft. [ Faire voir. ] Moniharc. Com-
monftrare. Demonftrare. Indïcare , Co , as, avi ,
atum. ) Oftendere , ( do , dis , di , fum. ) aft. acc_
Cic. * Je vous montrerai par vives raiforts. Oftendam
tibi validis atgumentis.
Montrer , [ Faire connoitre , déclarer. ] Oftcndcre. Pro-
bare. Manifeftare. Significare. Declarare , ( o , as ,
avi , atum. ) aft. ace.
Montrer , [Enfeigner. ] Docere. Condocefacere. Monf-
trare. Commonllrare. * Un maître d'efcrime qui ap-
prend les jeunes gens à faire des armes , leur montre de
quel pied ils doivent attaquer l'ennemi , er fe retirer.
Lanllla tirones gladiatotes condocefacit , quo pede
hoftem pétant & quo fe recipiant. C&f * Montrer le
Latin ou à jouer du luth. Docere iinguara Latinam ,
docere fidibus. Cic.
Se montrer , [se faire vo!r.'\ Oflendere fe. Date fc
in confpeftum. In publicum prodire. (, on dit au con-
traire Publico abftinere ; Continere fe in occulte ;
Onmium fugere confpeilum ; Abfcondere fe , Ne fe
point montrer. ) * Montrez vôtre valeur ordinaire ,
comme fi vous combattiez fous les yeux de général.
Praeftate eandeni nobis ducibus virtutem , quam fae-
penumeiô imperatori prîeftitiftis. Cs.f. * Montrez-
vous vaillant ef courageux. Pra:be te ftrenuum homi-
nem. Ter. Piïbc te virum. Te virum oftendc. ^* Ss
montrer un véritable ami dans les dangers de fes amis.
Fidem in amicorum periculis adhibere. Pr^ftare ali-
cui benevolentiam in rébus anguftis. Cic. ^ Se mon-
trer f délie dans les affaires d' autrui. Prxftare fidem
negotiis alicujus. * Montrez-vous tel que vous avez
toujours été. Pra-fta te eum , qui fcmpcr fueris. Cic.
On dit proverbialement , Msntrer les dents ou les cornes
a quelqu'un , pour dire Lui refiler en face. Cornua
alicui obvertere. Flaut. Alicui obfiftere. Parata tôliè-
re cornua. Hor.
On Dit dans le familier , Montrez-moi les talons , Reti-
rez-vous. Obvertite mihi teiga. Virg.
MONTREUIL , [ Ville du Comté de Fonthieu fur la
Ctmche. ] Monftrolium , ii , neut. Mouafteriolum ,
i , neut.
MONTUEUX , m. Montoeuse , f . [0» il y a bien des
montagnes. ] Montofus , { (3' non p^s montiïofus. i a ,
uni. cic. * Nous nous plaifons dans les lieux montueux
Cr fiuvages. Locis montoils Se filvelhibus deleda-
mur. cic.
MONTURE , f. f . [ Toute bête qui fert à porter un
homme. ] Equus. Mulus. Afinus , i , m. &c.
MONUMENT , ( prononcezlAo^^MtM^vi'X . ) f m. [Mar-
the publique qu'on laiffe à la pofiérité d'une chofe. ]
Monumentum. Monimentura , i , n. Cic.
Ce font -là les monument s (S les temples que je veux
dreffer dans vos cœurs ,. car les ouvrages de marbre CS*
de bronze qu'on élève à la gloire des frinces font mé-
prifez par la pofiérité comme leurs fépulchres , lorfqu'eUe
condamne leur mémoire. Hxc mihi in animis veftiis
tenipla , hr pukherrim» effigies & menfurs ; nam
qua: faxo ftruuntur , fi judicium pofterorum in odium
vertit , pro fepulchris fpernuntur. Tacit. * C'efl un
monument plus durable que L'airain. Hoc eft monu-
mentum , sre perennius. Horat.
Monument , [ Sépulchre qu'on élève à it» mort, ] Mo-
numentorum elogia , orum , n. pi.
Se moquer (ie quelqu'un, V. n.. Aliquem ridereow deri-
deie.o« irndere , ( eo,, es ,,iifi , rifum. ) Aliquein lu»-
RUx.tt.;
tes M O Q.
dctc , ( do , is, luit, lulum. ) z(k. Ter, Aliqiiem lutlifi
cari oti deludificari , ( or , aris , atus fum. ; dep. Cu.
t Illudeic alicui. J'/Vg. ou in aliquem. Cic. rwahqueiii.
Ter. * Ludos aliquem facere. l'iartt. Derifui o« iudi-
brio f^cere aliqucm. Ter. f'mut. Aliqu^m nafo.adun-
co fufpendêrc. Hor. Albis deiuibus ahquem deridere.
TUut.
[C'tft une façon de parler latine figurée , parceque lorfcju'on le
moque de quelqu'un on levé le nez en haut fiifai-t une cet.
taire grimace , qui fait que l'on moniic les dents, j
Tfieu fe moque des hommes qui veuUnt porter leur effrit
au delà des bornes qu'on leur a, frefcrites. Ridet Deus, Il
mortalis ultra fas , trépidât. Hcr. * Vous -vous moquez.
de m» mnuvmfe fortur,!.- , farce que -vous avez, du bien.
Bonis tuis «ebus , mea^ les irtïàes malas. Plitut.
EsTRE MOQUÉ. Dendcii. Irndcri, { cor, cris , rifus fum.).
Dcliïdi , (or , eris , lulus furi.) palF. cic. Habeti ludi-
brio. Ter. Irrifui elle. In ridiculo habcri In urbanitatem
facetofam hominum incmrcrc. Cic. * Vous vous mo-
quez. Rides Ludis. Facis dL-licias. Cic. Vlnut.
Si lAiKS moquer de foi. Aiicui rifus dare. Hor. Ludos
pra;bere. Ter. * Ils ferdmt leur peine (S fe font moquer
d'eux honteufement. Et perdunt operam & deridcntur
turpitcr. Vh&d. * On s'eji moqué iie lui tout k fon nez..
Pra:buit os ad ludibrium. Liv. * Se moquer d'une Re-
ligion. Religioncm jocum & nfum faccre. l'etr. * si
"VOUS faites ceU , vous 'vous ferez, moquer de 'vous. Id li
fcccris , irrifui eris. Plin. Ludibrio Jiabeberis id fi fc-
ceris. Ter. Ludibrio eris , iUud (î facis. Cic.
Se moquer , [ Méprifcr.] Conteirnere, (no, nis, (i, tum.)
aft. ace. Haberc aliquid contcmtui. Cic. * Il fe moque
des dangers. Contemnit ou afpernatur eu fpernit pcri-
cula. cic. '^ Se moquer des menaces. Irridcrc minas.
Se moquer , fi.gninc Ne pas agir raifomiahlemcnt. * C'ijl
fe moquer. Ridiculum fané. Ter. Deridiculum cft. Liv.
♦ C'efi fe moquer de U Religion. Ludibiia Rcligio-
nnm funt hxc. Liv. * C'eft bien fe moquer. Miximas
nugas agis. Plaat. Dérides, Nugaris. Ter.
Se moqUHR , ( Ne p.xs parler ferieufement , vouloir rire. )
Cavillari. Jocari , ( or, aris, atus fum. ) dep. Ridcre.
flaut. Ter. Nugari. Cic. * Vous vous moquâtes hier
parmi les pots çy les verres. lUuferas hcri inter fcyphos.
Cic. * Tu crois qu'il fe moque , il le fera , fi tu n'y
prends garde. Tu hune jocari eredis , facict , nifi ca-
ves. Tertut.
Sljiife moque de tout le mande. Ad omiies dttîfbr, ôris ,
m. Hor.
Sans fe moquer. Remoto joco. abl.
MOQUERIE , f f . [ L'aclion de fe moquer.^ Irrifio ,
onis , f. Irrifus. Derifus , ûs , m. ?lin. Suint. Ludi-
brium , ii , n. * Faire une chofe far moquerie ou pour
fe moquer. Per ludibrium aliquid faccre. Pcr ridicu-
lum. cic. Per detidicuKim. Flaut.
MoQUïRiE , \_ Raillerie. ] Cavillum , i , n. Joeus , i ,
m. cic.
MOQULUK , f m. [ Si'«/<f w^w. ] Derifor. Irrifor.
CaviUator. Nugator , oris , m. Cic. Plaut. * «J«;' fe
moqtee enfaif.mt des grimaces. Sannio , onis , m. Cic.
MoQpEUR , [ R.iilleur. ] CaviUator. Joculator , cris ,
m. Jocofus , a , um. Cic.
Moqueuse , f f . [ Celle qui raille. ] Jocofa , a: , f .
MOQUETTE , f . f . [ étoffe de laine , qui fe travaille à
l» manière du velours. ] Pannùs hetcromailus , i , m.
MORAL, m. Morale , f. [ ^i concerne les moeurs. ]
Moralis & hoc morale. Cic* Tirer unfens moral d'une
fable. ] Apolôgum agere ou facere. * // ejî fort utile
pour la morale. Multum moribus confcrt. Suint.
;MoRAiEou/a Vhilofophie Morale. Philofophia moralis
»u de nvribus, Cic, Etliïca , s , f, Eihica , ocum ,
M O R
ncut. pi. rih!ofophia- pars qua: de moribus prxcipit.
Le: Morales d'ylnflcie , [ Ouvrage eu il traite des
mxurs. ] Ariftotclis i.coralia , genit. iuni , n. Sf».
MOivALEMENT , adv. comme ;/ vit bien moralement.
Sandè& intrgrè vivit. Cic.
MORALIZER , \^ n. [ T.tire des meralitez , tinr quel-
que inftruct ion mor.tle d'une chofe, "] Ex re aliqiiâ ali-
quid documcnti ad mores fotmandos , inftitucnJof-
que cruere. adl.
MORALITÉ , f f . [ Infiruaion morale. ] Morale docu-
mentum , genit. moralis documenti , n. Apologatio ,
onis , f. èluint.
MORAT , [ Vetite ville de Suijfe dans le Canton de Fri-
bourg. ] Moiatum , i , n. Muiatum , i , n.
MOKAU , [ Rivière q.;i prend fa fource en Bohême , (y
fe jette dans le Oanule en Autriche. "l Motus, i , m.
iHin. Marus , i . m. Tacit.
MORAVIE , [ Vrcvincc unie au Royaume de'Boheme. ]
Moravia , a: , f .
Les peuples de Moravie. 'tAot3.vi , orum , m. pi.
MOKCEAU, f. rn. [ Pièce ou partie (s" fragment de quel-
que chofe. ] Pars ,gen. partis , f. Particùla , f.Fragmcn-
tum. Frultuni , i , n. Csc. Bolus , i , m. Terent.
Petit morceau de pain. Buccclla , a; , FruHulum , i , n.
Plaut.
Petit rnorceau qu'on a coupé d'une chofe. Recifamcntum,
i , n. Plin.
Par MORCSAUX. Fruftatim. Minucatim. plin. Cat. *
Par petits morceaux. FrulHUatiin. Plaut.
On dit ( d'un homme friand. ) qu7/ aime les bons mer-
ceaux. Opiparis obfoniis dekdatur. Auiat cibos exqui-
Ctos.
Plein de morceaux. Fruftulcntus , a , um, Plaut.
Morceau le dit figurcment , { de ce qui nousrefle det
anciens Poètes (S' Peintres. ) * Il ne nous refie que des
morceaux delà plupart des Pfi'rfj. Poctaruni fragmenta
fuperliint. * Un voit à Rome de beaux morceaux d'ar-
chiteiiure. Vifuntur Ronix inlignia architedurx frag-
menta. * Ce tableau eft un beau morceau. Egregia
fané pidura.
Morceau ledit proverbialement.* On compte à un hcm-
• ?ne fes morceaux , <)n lui taille , On lui rogne fes mor-
ceaux. Angulle & ardé fuppcditatur illi vidus
MORDANT , m. Mordante , [ Sui mord. ] Mordax ,
âcis , omn. gen. Voyez. Mordre. ( On dit au Compa-
ratif h,\otd&ciO[ & hoc mordacius. Ph£d. fit au Super-
latif MotdacilTimus , a , um. )
Mordant le dit au figure , pour Un homme qui emporte
la pièce en parlant de quelqu'un. Mordax. Hor.
MORDRE, V. aft. [H-ippcr , faiftr avec Us dents. 1
Morderc , ( co , es , momordi , niorfum. ) Admor-
dcre , ( co , es , admordi , admorfum. ) Apprehende-
re ou corripcrc morlli. Demordcre. Coinmorderc. aft.
ace. plin. Plaut. * il m'a mordit la m.Vin Manum
mordicus niihi arripuit. Plaut. * li ne feignit point de.
me mordre i ta jambe. Non dubitavit crus xneum mor-
fu vexare. Petr.
Mordre fe dit { dt la 'vermine qui pique. ) Pungere ,
( go , gis , pupîigi , punclum. ) Plin. Vclli^arc , ( o ,
as , avi , atum. ) Mordete. Phtid.
Le foijj'on mord » i'h.>me'fon. Pifcis ad hamuin dccurtit.
Hor. Pifcis vorat hamum. Plaut.
Mordre fe dit figurcment en morale , pour dire -iltta-
quer , déchirer quelqu'un ou fa répuiatini , lui donner
quelque coup de dent. Aliquejn morJcre. Dente invido
mordere. Lie. Hor. Roderc & vellicate aliqurm. cic.
* Mordre en ri.jnt. Rifu blando ou dentato p.ingerc.
* S'il me mord ou s'il me donne quelque coup de dent , je
le mordrai à mon tour. Si. çjuis ir.e Jci.te âtio petiverit.
M O R
médifance nt fçauroit mordre , ou qui tfl à l'épreuve de
la médifance. Hib(;t uxorem (inc nialà famâ Terent.
On dit , ( d'un homme qui goàte fort une ajfnire qu'on
lui propofe , ) qu'il mort à l'hamefon. Himum vorat.
Plant, au figuré.
On dit aulFi , qu'un homme t'en mordra, les pouces. Do-
lebit illi poftea. Huic illud dolebit. Flaut.
MoKDU , m. MORDuë , f. part. palI. Morfus. Commor-
fus. Vlin. Admorfus. Trop. Demorfus , a , um. Perf.
MORDS , Voyez, mors.
MORE , m. & f. adjeft. [ Celui ou celle qui eft de Mauri-
tanie. ] Mauius , i , m. ■* Maura , 2 , f . Hor, Voyez,
Maurï.
La MORÉE ou le Péloponnèse. Peloponnefus , i , m.
Cicer.
De la MorÉe, Peloponnefius. Peloponnçfiacus , a, um.
Cicer.
MORELLE, fubft. f. [Herbe qui fleurit O" produit des
grains noirs , CJ* gros comme des raifins. ] Solanum ou
Solatrum , neut. Plin.
[ Il y en a plufîcurs efpeces, Sd-uitwt honevfi, la Mortlte de jar-
din , dont la feuille cft noiie , & plus large que celie du Bali-
lic; & cette efpece eft bonne à manger. Il y en a une aut e
nomniée , SoUnum Haticacabum ou l'eficaria , qui produit de pe-
tites bourfes rondes , & lemblables à de ptiites veflîes , qui en
ferment un boiuon , corn nie un grain de r.Tifin , St ne vaut
lien à n.anger. 11 y en a une autre efpete qui croît parmi les
lOchers qu'on appelle Solatrum (opon f eriim , ou dormitif. Enfin
il y a un autre SoUnum furiofum ou maniacum, qui a les feuilles
comme la Roquette qui rend les gens inlenfcz J< furieux; & fi
l'on en [rend quatre dtagmes il fait mojrir. ]
MORESQUE , fubft. f. [ Femme r^Mire. ] Maura , a ,
focmin.
MoREsoytoa Danfe des maures. Maurorum faltatio chi-
ronômos , f. Jui'. Mauraufia faltatio , f.
MoRîSQiJE , [ Peinture diverj!fiée de fleurs , de feuillages
C d'autres figures mêlées. ] Pidura xniftis figuris fine
arte ic fine lege mifta , a: , f .
MORET , ^Petite Ville du Gaflinois. ] Muritta , s , f.
Murittum, i , n.
MOREIL , Aibft. m. Terme de Coutelier, { Hui fe trou-
ve au trenchant d'un inflrument. ) Acuta fciri acies
inaequalis.
SB MORFONDRE , V. aÛ. [ Endurer du froid après
avoir tu chaud. ] Frigus comraherc , ( ho , is , traxi,
ûum. ) aft. A frigore excipi , ( ior , eris , cxccptus
fum. ) pair. Celf. Frigefcere. mut. CatuL. ad (. ic. Cor.
cipcre frigus. aâ:.
Le diné fe morfond ,fe gâte. Cena corrumpitur. Ter.
On dit figuréinenc , Onfe-morfor.d ici à force de ne rien
faire. Hîc homincs frigent. Tir.
Cet ouvrage fe morfond , on le continue lentement. Opus
frigefcit. Huint.
On Je morfond à la porte des grands Seigneurs. Ad Mag-
natum limina frigent homincs.
MORFONDU , m, moreonduc, f. Alficfus. Frigidus,
a , um. Horat,
Je me fuis morfondu à vous attendre, Pra:ftolando te fri-
gus concepi ou contraxi.
MORGUE , fubft. f. [Second guichet d ans les prifons où
on laijfe quelque temps ceux qu'on met en prifon , afin
que les guichetiers les puiffent reconnoUre.'\ Sccunda car-
ceris foricùla , ae , f.
Mbi GUE fe dit figurcraeat , ( d'un regard fixe (ff fier ,
plein d'orgueil & de dédain. ) Superbum & arrogans os,
genit. oris fuperbi & arrogantis, n. ou altum fi!pcrci-
lium.* S»»' litnt fa mordue, Superbum vultu faftidium
praffcrens, entis, omn.gcn. * Siui fait-la morgue. Vul-
tuofus , a , um. ^ J'enirfa morgue. Vtïltu fjpccbiam eu
faftiun ou fupercilium m faftidiujn piafeiie,^^ .
M OR
Sî7.
me remofurum fciat. Hor.* Il a une femme ,fur qui la MORGUER , V. ad. [ Regarder fixement un prifianier ,
afin de le reconnoitre. ] Ad faciem afpicere alic]ucn»
Plaut. Afpeûare aliquem. Cic.
MoRGUER fe dit au figuré pour braver quelqu'un en lif
regardant fixement (y dédaigneufement. Truci & im-t
moto vultu ali(]uem afpicere ou intueri ou contueri.
Oculis protcrvis & faftidiolîs aliqucm fpeftare. Cic,
MORIBOND, m. Moribonde, f. Qui s'en va tout mou-
rant,"] Monbundus , a , um. Cic. Moriens, entis, om
gen. Animam agens , entis , omn. gen. Cic.
MORICAUD , Voyex. Mauricaud.
MORIGÉNÉ , mafc. MorigÉnÉï. f. [ Qui a de bonnet
mœurs. ] Benè moratus , a , um. Cicer. * (.Le contraire
eft. M.ilè moratus , mal morigéné , mal élevé.)
MORIGÉNER , V. adt. [ Inflruire aux bonnes mœurs. ]
Aliquem bonis moribus inltituere. Alicujus mores ef-
fiiigere ou excolere. Cic. Sluint.
MORIENNE , ou la valÉe ds MoriEnne enSavoye.
Maurionenfis vallis . f.
MORILLE , fubft. f. [ Efpece de champi^ino» fort poreux
& rempli de petites cellules en dehors. ] Fungus purii-
cofîjs & cavernofus , i , m.
MORILLON , fubft. m. [ Raifm fort doux (y fort noir
qu'on appelle à Orléans Auvernat , CS* en Bourgogne Pin-
neau. ] Nigella uva , a: , f . Mitis & purpvirca uva , F.
MORION , fubft m. [ Armure de foldat , cjifque. ] Callîs
ïdis , f. cicer.
MORLAIS , [ Ville & Port de Mer en Bretagne. ] Mons
Relaxus , genit. Montis Relaxi , m.
MORNE , adjea. m. & f. [ Trifte , fombre.'] Morofus , a ,
um. Triftis & hoc trifte. Cic. Mœftus. Taciturnus, a ,
um. Cicer.
Ui temps morne , (y fombre .Témf as turbidum ou nebu-
lofum. Cic.
Un peu morne. Subtriftis. Submœftus , a , um. Tacitur-
nulus , a , um. Apul. Trifticulus , a , um. Cic.
MORPION, fubft. m. [ Vermine qui s'attache aux par-
ties hoTnettfes. ] Pcdiculus inguinalis , genit. pcdiculi .
inguinalis , m.
MORS , fubft. f. [ Frein qui fort à retenir un cheval. J ,
Frenum , i , n. ( 4« plurter Frena, orum , n. pi. ou Fre-
ni, orum , m. pi.) Cicer.
Efpece de mors fort rude. Lupi , orum , mafc pi. Ovid.
Lupata , orum , n. pi. Lupata freua. Hor. * Donner un
mots à un chevjtl. Dare cquo frenum. Cogère equum
frenos pati. Phâd. * Ofter le mors. Frenos equis detra-
here. Liv.
MORSURE , fubft. f. [ ABion de mordre. ] Murfus , ûî. .
mafc. Cic.
Petite ou légère morfure. MOrfiuncùIa , s , f . Plaut.
MORT , fubft f. ( dorit les Poètes ont fait une faujfe di-
vinité , qu'ils repréfentoient comme un Squelette avec ■'
une faux e?" des aiftes noires.) Mors , genit. mortis , f.
Cic. * La mort nous talonne , eft h nos troujfes. M6tS s
inftar, urget, on infequirur, * La mort n'ép,%rgne per- •
fonne,(S' elle entre aujji bien dans les Palais des Rois, que ■■
dans les chaumières desp.tnvres. Mors xquo pulfat pede :;
pauperum tabernas , regnumque turres. Hor.
Mort ou la fin de la vie. Mors, f. DifcejTus animi i i
corpore, ni. Iiireritus , ûs, m. Fatum , i , n. Uitimunî 1
fatum , i , n. Letum , i , n. Exitium & fati dies.-C«V, -
* Une mort comique. Mimica mors;
La mort eft la fin de toutes chofes. Eitremum omniam <
rerum , mors. Mots ultiraa rcrum linea. Hor.
Ditu veut qu'on fe foitvienne toujours de la i.iort^1^(k .•
jubct mords te meminine Deus. Mart. * Tout et qui. i
refpire ffir la terre- eft ■ mcrtel , perfonne n'échappe à Ik c
mort , ni grand ni petit ; c'aft pottrqucy pendant que r
V0I4S ie po^vex, encore -, vivez, content csr Jouvene'^veui^i
R-X t-r. c .i") -i
.gf 8 M O R
toiijcnr: rcmhhr' la vie efi co«rfcTcrrcftria vivunt mor-
• taies anirriA!; pjinta, iicque uUa cil aut inaç^no aut pai-
■vo leti fuga. Quocirca vive bcatus, vive nicmor, qnàm
fis 3Evi brcvis. Horat. * £.1 msrt efc commune k tous le>
■hommes , fr le tombeau efl jô.'rt tiefniere ihrr.eure. Om-
ni itati mors eft commuiiTs. Cic. Omnium idem exi-
tus , & idv^m dnmiciliuin. Pelr. * Je -vo::' avoue que je
fuis bie>. femme , car lorfque je me reprefnte la mort ,
en vérité je tremble depuis I.1 tète jaCques aux pieds. MU-
liebri animo fum, nam ubi mihi venit in mcntem mor-
tis , ( on fous -entend imago. ) Mecus me;r.bra occupât.
Pl.iHt. * Lu mort efl le plus fcur remèdes pour le m:sé-
r.ible. Nihil eft inorre mclius in malis rébus. Plant.
* Xous approchons tous Us jours de la, mort. Vita noftra
inorti propior e(t quotidie. Vbid. * La mort vous fur-
prendra. Mors te opprimer. Horc. * Se donner lit mort.
Sibi afïerre damnacas manus. Vetr. Sibi confcifcere
mortem. Cicer.
A LA J.ÎORT , A l'article de la mort. In extrême fpiritu.
Sub ipfum funus. Her. * Il étoit à l'article de la mort ,
lorfquc j'écrivois cette lettre. Cùm has litteras fcripfi ,
animam agebat. Cic.
Le jour de U mort de quelqu'un. Emortualis dies. Pl.uit.
Dies obita alicujus. * Qut efi à la mort. Fermé morieiis
entis , omn. gen. Ter.
Mort fe dit hyperboliquement ( des douleurs qui condui-
fe»t à la mort ou qui [ont languir lon^-te>r}ps (jy haïr
ta vie. ) Avoir toiijo'jrs la goutte , c'ef} mourir d'une
longue mort. Qiii podagr.i ou podagra: doloribus fem-
p;r laboraut , ou qui ardent ou cruciantur podagrse do-
loribus , lentâ morte confîciuntur.* On lui a fxit fouf-
frir mille morts. Per omncs mortes animann dcdh.rirg.
Acerrimis dolorum morlîbus opprefTus ou confedtus cil.
* Cette perte lui donne l.% mort au cœur. Hac calami-
tate , ou hac clade conficitur illius animus. Cordolium
illi facit. Pliut. * // m'a mis à la mort. Hic me ad
mortem dédit. Plaut.
Vous m'avez, donnez, le coup de la mort. Perdididi me.
Flaut.
Mort fe dit auiTî ( de la peine qu'on .-» à faire une chofc.)
C'efi la mort que d'.tvoir à faire à des Avocats. Pluti-
rni laboris cil: & mult.i: opers rem habcre cum pa-
tronis.
O N APPELLE au Palais , Peine de mort , Sentence de mort.
Pœna capitis. Scntentia mortis.
A MORr fe dit adverbialement , Je le hai à mort. Odio
capitali illum odi. Cic. * Il a été hleffé à mort. Mor-
tifère vulneratus eft. Uip. * Jugé à mort. Morti addic-
tus. cic. * 'Exc'-uté .7 mirt. Morti ou Icto datus.
Mort , m. morte , f. Mortuus. Demortuus Dcfunftus.
Fato funftus. Morte dclctus , a , um. Cic * Mort de
faim. Famc eneûus ou nccatus ou conlumptus. * T>e la
pefie. A pefte conlumptus. Vtin. * D'une douleur de
côté. Dolorc lateris confumptus. Cic.
Je vous ay cru K;(?r.'.Mihi tu quidem jam eras mortuus.
plant. * Tenir quelqu'un pour mort. Hibere aliquem
mortuum. Cic. * Il lui efl mort un fils fort ff.ivant , (sr
qui promettait beaucoup. Elatus eft ipfi filius juvenis ,
ingentiî cloqucntM; & fpei. Petr.
On dit dans quelque accident tàcheux, Je fuis mort, je
fuis perdu , c'eft fuit de moy. Pcrii. OccTdi. NuUus fum.
Plaut. Ter. Abfiimprus fum. '/.i«f.
Je fuis h vous à l.x mort (S' il la vie. Devotus tibi fi;m
& addiiflus, df Cic.
On dit proverbialement , d/r parler à un mort , itiitart
vaudrait parler à un mort. Vcrba facis moituo. Vetba
fiunt mortuo. Pl.tut. V.rba fabulare mortuo. l'iaut.
La Fests des Morts. Fcraiia , orum ou ium, n. pl.Ov;;^.
Mo«.T£-i'AXï , fubft. f. [Soldat qi/en smret'unt dans les
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Citideiles ] Sr;itariiis miles , genit. ftatarii railitis
mafc.
MO'ITAGNE , [ fille de Flandres dans le Tornoifis. ] Mo-
ritania , z , f .
MoRfAGNE , [j'ille du h.tut Perche ] Mortania , s , f .
MORTAIN. [ Ville de la baffe K^r:»a>-die.^ Moretonium,
il , n.
MORTAISE , fubft. f. [Troufti: dans l'épaiffeur dubois
o^i t'n'i fait entrer un leno-i. ] Cavus , i , m.
MORTALITÉ , fubft. f. [ Eftat , condition , ou la n.Ul4re
des chofes mortelles. ] Mortalitas , ans , f. Cic.
Mortalité le dit ( des mtlaiiss contagieufcs , qui font
mourir bien du monde fc" d^s animaux J Lues , genit,
luis , fosm. Cicer. Peftilentia ,x, f. Mortiferus mor-
bas , i , m.
La pefle a causé cette année une grande mortalité. Gra-
vem populis lucm fparfit peftis. Scn.
MOA.TEL ,m. mortelle , f. [ Sujet à la mort. ] Morta-
lis & hoc le Cicer.
Mortel , [ Qui caufe la mort. ] Mortalis. Lctalis & hoc
le. Mortiferus , a , um. Lctïier , era , crum. Cic. Celf.
* U,>e maladie mortelle. Letïfcr morbus. Col. * Flaye
mortelle. Mortiferum vulnus. Plajra mortifcra. C/V. Lé-
tale vulnus. rirg- '*' Avoir une maladie ?nortelle. Mor-
tiferc a'grotare. Plin. J'en.
Ennemi mortel. Hcltis capitalis. Cic. * Haine mortelle,
Olium capitale. Cic. Imr.iortalc odium. Juv.
Cette nouvelle m'a donné un déplaijir mortel. Hoc nun-
tio graviter fui pcrculfus.
Les mortels, pour dire les hommes. Mortales , ium, m.
pi. Cicer.
MOÎITELLEMÎNT, adv. Mortifère. Lctaliter. adv. Plin.
Haïr, quelqu'un mortellement. Capitali odio ab aliquo
dilfidcie. Aliquem acerbe odilfc. Cic.
MORTIER , fubft. m. [ Vaifjlau de diverfe matière à fi-
ler des drogues. J M^rtarium , ii , n. Vlaut.
Petit mortier. Parvum mort r uni , i , n.
Mortier de chiux ijr de fable pour bâtir, ^enatum, ti,
n. IntrTta , a; , f . Plin. Mortariuni , ii , n. Vitr.
Mortier, de boue ou de terre. Lutum , ti , n. Piaut. *
Il faut beaucoup de mortier dr bou'é. Luto opus eft mul-
to. Plaut. * Faire du mortier de chaux (S" de fable. Cal-
cem & arenam confunderc. l'itr. Arcnatum ligiieis
vcftibns fubigere. Plin. Concinnare arcnatum. Plaut.
Le lieu oh l'on fait le mortier , ou le bajjin. Morcarium ,
il , n. Plin.
Rabot , ou infiniment avec quoy en remue II mortier.Ku-
trum , tri , n. yitr.
Mortier , [ Efpece de bonnet que le Chancelier Cf les
Préfdens qu'on appelle au Mortier litnner.t à leurs
mains , ET mettent fur leurs têtes. ] Honoiarius cudo ,
genit. honorarii cudônis , m.
MORTIFERE , adjea. mafc. & f. Ternie de Médecine.
[ ê>ui eft capable de caufer la mort, ] Mortiferus , a ,
um. Ciccr.
MORTIFICATION , f f. des chairs ( fe dit en Chirur^
gie ) Catnium maceratio , onis , f.
On dit en ce fens , Mortific.ition de fes pajjlons. Domi-
tus , lis , m. Cicer. Refrenatio cupiditatum ois libidi-
num , f. Se.-». Cupidinis coercitio , f. Tacit.
Mortification , [ Certaines peines ou allions de péni-
tence extérieures , par lefquelles sn mortifie fa chair, ts*
on afflige fon corps. ] Corporis aifliclationcs «« vexatio-
nes , onum , f. pi.
MoRTir iCATioN lé dit aulfi ( des revers de fortune , des
rebufades, tf at.tres difgracis qui arrivent dans Is vis.)
Acerbitatcs , atum , f. pi. Moleftia , s, f. Dolor, oris,
mafc. Doloris fcnfus , ûs , m. Cic.
Je n'ay fi voir ceU f^ns rtcevoir une grande mortifica-
M O R
tion. Ll fine acetbilïïmo animi fenfu ac dolore vidêre
non potui. Cic. * U ne pouvait jamzis m'.'.rriver une
fins fr;in.ie mortifi:atiori. Nihil unquam miiii acerbius
accuïcic poterit. Cic * Il me donne Couvent de gran-
des mortijicatitns. Me magnà molcftiâ afficit. Me ma-
'cetat. Terent.
C'efl une grande mortification de retourner avec honte en
un même lieu , d'où l'on efl forti a-vec honneur. Habet
maç^iium dolorem , unde cum honore difcellcris , co-
dc'ii cam ii^nominià icverti. Cic.
MORTIFIÉ , mafc. mortiîiÉe , f. comme Df l.% chair
mortifiée. Maccrata caro ,f. Caro motcua. Cet/.
On dit au figuré , Un homme mortifié. Vitx afpcritatc
iiifignis , m. & f. Qui in edomandi corporis ftudio
totus c{\.
MOR.TIP1ER de la viande, V. aft. Carnes macerare. aft.
accuf.
MoRTir 1ER pour Domter, affliger fon corps & fes fens par
des aiifteritez.. Corpus fiium caftigare ou vcxarc , ( o ,
as , avi , atum. ) ou affligere , ( go , gis , xi , dlum. )
adl. cic. * Mortifier fis pajfions, fis convoilifis. Libidi-
nes ou ctipiditarcs cohibcre ou retrenare oit contundcrc
ou coërceie. Cic. Rerponfare cupidinibus Hor.
MoRTiïiER , C Caiifir quelque dépLiifir. ] Moleftiam ali-
cui creare 6u exhibere. Ter. * Efire mortifié. Angi, ( or,
eris , ) pair Cicer. * Du moins je le mortificr.%i. Certè
illi niolellus ^ijcro. Ter. Dabo illL dolorem. * Foulez-
1I0US bien mortifier cet homme là } Vis ne facere quod
buic homini oculi doleant ? Ter.
MORTUAIRE , aJjcd:. m. & f. [ U» extrait mortuaire']
Apodixîs defundtoria. Fetr. Extraftum è mortuorum
caialogo , n.
CérétKO'iies mortuaires. Ccrcmonis funèbres. Ritus fa-
nebt.-s.
MORVAN , f Fetit pays de Bourgogne vers Autun.'] Mor-
vinus rraûus. * Morundia, x ,L La ville du Pays.
MORUE , f. f. [ Foijfon de mer , qui Ce mange ordinaire-
ment finie. ] Molva , ï , f . ou Morva , « , f .
MOIVE, r. f. [ Pituite épaijfe , qui fiort par le nez.] Mu-
cus ou Mjccus , 1 , m. Catul.
MORVEUX , m Morveuse, f. Mucofijs , a , um. Col.
mosaïque , adjed:. m. & f [ Ouvrage marque fiait de
flujieurs petitis pièces de' rapport de diverfies couleurs ,
Cr figures. Vermiculatunj ou teirelb.tum ou Icgmenta-
tum opus . genit. vermiculati ou tcrtellati ou Icgmcn-
tati operis , n. Fitr. Suet- Opus mufivum , jfnif opc-
ris mufivi , n. * Mafaicum opus dans les Auteurs de
la hajfe Latinité.
MOSAMBIQUE , [ Royaume (y ville d' Afrique dans le
Zant^utlar. ] Mofambîcum , i , n.
MOSCH , ou Mors A , [ Fleuve de Aloficovie , (sr fie jette
daus le Volga. ] Mofcus , i , m.
MOSCOU , [ Ville capitale de Moficovie. ] Mofcha ou
Mofcua , X , {.
MOSCOVIE , [ Grande Région de l'Europe , ou la Rujfte
blanche. ] Ruiïîa , as , f . Mofcovia , s , f •
MOSCOVITES , [ Les peuples de Moficovie. ] Mofcoriti ,
arum , mafc. pi.
MOSELLE , r. f. [ Rivière qui prend fia fource dans les
Monts de la Vauge, eyfie jette dam le Rhin à Coblentz..']
Mofella , X , m. Tacit.
MOSQUÉE, f. f. iTemple des Mahometans oit ils vont fai-
re leurs prières. ] Mahometanorum Tcmplum , li , n,
MOT , f. m. [ Vn mot , une parole. ] Verbum , bi , mafc.
Vox , gen. vocis , f. Cic. * Ce mot a cette fignifieation
oxifignifie cela. Huic verbe fubjefta ea notio ell. Cicer.
De grands mots. Verba grandia. Ferfi. Selquipedalia ver-
ba. Horat. * Vn mot dit prudemment £>■ avec réflexion.
. ConfidetatijTununi verbum. Cic. * Aiot à deux entert-
M O T 8.Ty
Ui. Ambiguuin ou p;rplexum verbum. Se», * Des mots
bxthares Sr hors d'ujagc. Obfoleta & barbara verba.
Verba inufitata. Cic. * Des mots injurieux. Côntume-
liofa verba. àll'int. Canina verba. Ovid.
Des mots gros er obfcénes. Nupia verba. Plaut. Obfcena;
voces.
Choix des mots. Deleftus verborum , ûs , mafc. Cic, ou
eleclio , onis , f. Siui/it.
Faire de nouveaux mots aux chofes. Conftruere vocabu-
la rerum. Cic
Je ne lui ay pas dit un mot plus haut que l'autre, Nul-
lum verbum cum illocommutavi. Ter. * ]e n'ay que ce
mot a vous dire. Unum hoc habeo. { On fous-entend
tibi dicere ou dicendum. ) Ter. * Un motfufijit, Unum
verbum fat eft Ter,
En un mot. Uc verbe dicam. Utpaucis abfolvam. Uno
verbo ablat. Cic* Eficoutez un wof .Aufcuka paucis.rer.
Traduire de mot k mot ou mot pour mot. Verbum è ver-
bo exprimere. Verbum pro verbo reddere. Cic. * Ils li-
fent volontiers les fables traduites de Grec mot à met
en Latin. Fabellas Latinas ad verbum de Crsecisesprcf-^
fas non inviti legunt. Cic.
Ne dire mot d'une chofe , n'en point parler , s'en taire , /*
pajfer fous filence. De re aliquâ tacere ou filere. Ver-
bum non facere. Aliquid filentio prxterire eu tranfire
ou przrermittere. Cic. * Si tu es fiage , tu ne diras mot
de ce que tu fifais. Si fapis , quod fcis , nefcis. Plaut.
* Va t'en fians dire mot. Tu abi tacitus viam tuam.
Flaut. ♦ Je n'ofe pas à cette heure dire le moindre mot.
Nihil jam mucire audeo. Ter. Nunc hifcere omnino
non audeo. Cic.
Bon mot , Mot pour rire. Diftum , i, n. Diûam falfijm,
i , neut. Jocus , i , m. ( «» plurier ) Joci , orum^, m.
er Joca , orum , n. pi. Sales , ium , m. pi. Urbani fa-
les. cic. * Mots piquants. Dideria , orum , n. pi. Var.
Un homme qui a le mot pour rire. Homo facetus. Homo
dicax & (allus. Cic,
Dire le mot pour rire , ou de bons mets. Diifta dicere. Ri-
dicula mitterc ou jacere ou dicere ou cavillari. Jocari.
Cicer.
Mot du guet. Caftrenfe verbum , Q. Plin. Telîèra mili-
caris , genit. teflera: militaris , f. Voyez Guet.
On dit figurément en ce fens , Ils fie font tous donné le
mot , comme les vendeurs d'huile dans le Velabre. Om-
nes compaclo , rem gerunt , quafi in Velabro olearii.
Flaut. * ( C'éoit une place à Rome oit l'on vendoit det
denrées. )
Mot fc dir aulTi dans le commerce , ( d'un prix qu'on de-
mande d'une marchandifie. ) Pretium , i , n. Cic. * il
en veut avoir fon mot , il n'en veut rien rabattre. Pre-,
tium, quo indicavit merccm fiiam , vult auferre ou ha-
bere. * Prenez, le pour le mot que vous en avez. dit. là
habe ruo pretio.
On dit Prendre les gens au mot , leur donner une mar-
chandifie pour le prix qu'ils en ont offert. Pro pretio obla-
to rem auferre ou habere.
On dit figurément , Prendre les gens au mot , les pren-
dre par leurs paroles. Defcendere ad conditionem obla-
tam. cicer.
On DIT proverbialement , S'il ne dit mot , il n'en penfs
f/»j mo«»J..Si tacet , difïïmulat.
MOTET, fubil. m. Muficus vetfus , genit. mufici versus,
m. Plin. Brève canticum muficum , i , n.
MOTEUR , fubfl:. m. [ Siui donne le mouvement £?" h
branle aux chofes. ] Motor , otis , m. Mart.
Moteur fc dit figurément , ( de celui qui donne le branle
à une action. ) Snmulator. Concitator. Impulfor , oris,
m. Cic. Ador , oris , m. Cic.
MOTIF , fubft. m. [ C« ^«» nous meut £? nous fait agir.}
R r I I I iij
870 MOT- _
Caufa ,2,1. IncitamentDm , i , n. Ci(, Ratio , onis ,
i. Motus , ûs , mafc. Cicer.
S'il vient: à [lavoir le motif qui m'a fait' entreprendre
cette afuire , ;/ l'aprimvera. Si confilu mei cau!"ini ra-
tionamipe cognoverit > id quod faoio , probabit. Cir.
* Je vous Ai dit les motifs 4fni m'ont porté à ceLï. Aii-
difti motus confiiii mei. ♦ C'a été le feiil motif qui
m'a obligé d'écrire cesthefes. Hac caufa me impiilit ut
hxc littetis mandarem. Cic. * Lu gloire eft le plus p:fif-
fant motif c^mI fait qu'on s'exfofe an travail ^ aux d.m-
gers. Gioiia maximum & petieulorum iacitamentum
eft & laboium. Cic
MOTION , fubft. f. [ Vaciion de fe mouvoir^ ] Motio ^
onis >f , Motus , ûs , m. Cic.
Petite kot\on. Motiuncùla , s , f . Sert,-
MOTRICE , adjeft. f. comme La faculté motrire , ( qui
donne le mouvement. ) Facultas movcns , ^enit. facul-
tatis moventis , f. Virtus movcns , f
[ Terme, des Pliilotophes. j
MOTTE de terre , fubft. f. Gleba > a:, f. Cic,
PiTitE MOTTE. Glebula , a: ,f. * Cajfcr ourempre les
mottes d'un champ. Glebas frangere ou rcfoivere. r»>^~
MOTIVE , la caufe motive. V Motrice.
MOU , Voyex. Mol. .
MOUCHARD , fubft. m. lEfpion qui prend garde à ttul.y
Mufca ) ac , f. Plaut. * Ne voilà pas un de nos mou-
fhards , qui épient tout ce que l'on fait. En circumfpec-
tator , qui obfervat quid terum.geratur. Plant.
MOUCHE , fubft. f. [ Petit infeBe vêlant. ] Mufca ,x ,
(. Cic. *MoucHE à miel. Apis-, is , f Virg.
Mouche guispe. Vefpa , x , f. Phid. Fucus , i , m. Virg.
* Chajfer aux mouches. Captare mufcas. Suet.* Chajfer
leswomhes. Abigerc mufcas. C«V, * Une chajfc mou.-hes,
éventail à chaffer les mouches Mufcarium , ii , n. Mart.
i^ucHE fe dit figurément ( d'un efpien.) Mufca , « , f
Plaut. * Mon père eft une fine mouche , on ne fcauroit
rien faire qu'il ne le voye. Meus pater verc eft mufca ,
Blhii poteft clam illum haberi. Plaut. Circumfpcdator
eft meus pater. Plaut. Habet oculos emiffitios. Plaut.
Mouche ( a«e les Dames coquettes mettent pour relever le
fade de/leurs vifages. ) Mufca ferïca ,x,f.
©fj DIT y Les ennemis tombant dru comme mouches. Hof-
tes crebïi cadunt-, ut mufca: aeftate. Plaut.,
MoVÇHE fe dit proverbialement en ces manières de par-
ler , Faire d'une mouche un éléphant , c'eft hyperbolifer,
aggrandir une chofe de «/.ï»r. Attoilcrc rem parvam.CîV.
7spre querelle fur un pied de mouche. Lifigare de ianâ ca
ptinâ ou de rc leviflîmâ. Vetr.
lîroyeibeL tin ; les che\res n'ont [oint de laine, mais du pi il j
©t» DIT populairement , qu'U» homme gobe des mouches ,
( lorfquil perd fin temps (y qu'il niaîfe. ) Homo celii
toc , m. ou ^ui ceffat & ofcitatur Ctc.
Huelle rnouche vous a piqué ? ou Pourqucy frenez.-vct<s
la[mi>uche ? Pourquoy vous fâchez-vous ? Cur escandcf-
cis ? Quis aculeus te pupugit î
MÇUCHER, V. aa. [ Ofter la morve.-] Emungere, ( go,
eis, xi, dtum.) aft. ace. flin. Narcs alicujus cmungcie.
Moucher «»« c/7«w<^f//( Emungere candiîlam. Ellychnium
fuperfluum candelae deducete ou dctiahete.
3f MOVÇHER. Emungere fe , Auth. ad Heren.
X: aHiondli fe moucher. Emunftio , onis , f. Sluint. * On
reprend- ceux qui fe mouchent fouvent. Emunclio trc-
«juentiot in homine rcprchenditur. giuint.
SkîWtjtHiR fe du proverbialement dans ces façons de par-
ler j Il eft fi fort occupé qu'il n'a pas le loifir de fe mou-
ther. Tôt ncgotiis dil\inctur , ut emungere fe liberum
HQjj fît. * // ne fe mouche pas du pied. Recodtus cil Se
erçy.nâp naris. * Qui fe fent nierveux fe mo: che. Ra-
»ete ad^iç'j quod eft coqjinnne omnium. Pki l, * Frin-
MOU
dre pour fol te qui eft dit pour tout le monde,
MOUCHERON , fubft. m. ^Petite, moitthe.} Culex. ïciy,.
■ mafc. Horat.
MOUCHET , fubft. m. [ Oifeait de froye qui eft le mâle
de l'fprevier. ] Mufcetus , i , m.
MOUCHETER, V. ad. [ Semer de petites taches noires.J
Nigris m.lculis intcrftinguere.Maculis nigris variare on
dirtinguere.* Hermine mouchetée. PMis murina macu-
lis varia. * Un cheval moucheté. Equus interftindLS.t
m,-cilis.
MOUCEIETTES , f . f . [ Utencile qui fert à moucher U
chandelle. ] Foifïccs , uni , quibus fuperfluum candelae
ellychnium detrahitur. * Eiiiundoria , orum , n. plur.
( mot de la baffe Latinité.) ou Mufcatoria , orum, n. pi .
MOUCHETURES, fubft. f. pi. Varietatcs , um. f. plur.
MOUCHtUR , ou Valet moiicheur à la Comédie , ( qui
mouche les chandelles. ) Qui fungos candclaj ou clly-
^- chnium fuperfluum candi-la: detrahit.
[ Si £"> (S.7«( fe pouvoir dire, il fcroit très- commode , pour ex»
irimei ce, mot. En El^agne cVli une fort belle ch.irge, que celle-
de grand Mouchcur , on le noiiMiie Ej^nw Ijior /i.'ajor. ]
MOUCHOIR , fubft. m. [ Linge pour ff moucher.] Suda-
riura , ii , n. Suet, Linteolum quo mucuj cxcipitur,
Muccinium , ii, n. Arnob.
■'Mouchoir de ccU , ( dont L s fem»tes fe fervent, 'j Stro-
plijum , ii , n. Catul. Ma.^li!larc , is , n. Mart.
MOL'DRE du bled avec la meule , V. &Gt. Frumentum
molere , ( o , is , lui , litum, ) Ter, Molà conterere ,
( o , is , trivi , tritum.) atl.
MOULU, m. MOULuë , f. [Brisé, icrasé.] Molïtus. Com-
moKtus. Tritus , a , um. Colum. Plin.
Il ejl tout meulu de coups. Ictilibus contufijs , a , um. on
commitigatus iâibus. Terent.
Moulu de coups de piing. Pugnis roncifus.
AlOUE , fubft. f. [ Avance des livres en dehors , pour fe
moquer de quelqu'un. ] Focdus labrorura projeâus , m.
Fœda projeftio , onis , f.
Paire la moa'é à quelqu'un. Fccdo labrorum projcdhi ali'-
quem irridere , atque contemncre.
MOUELLE , l'-oyez. Moclle.
MOUVÉTTE, ( . f. [Oifeau, poule d'eau-.] Gavia,a-,f. Plii».
MOUFLE , fubft. f. [ Plufieursjoulies qui fe meuvent dans
une pièce de bois , pou.r multiplier les forces mouvantes. J
Troclilea , a: , f . Rechamus , i , m. V'itr.
MOUILLAGE, f m. Terme de marine, [ L'abordage ,
rade de mer. ] Appulfus , ûs , m. Liv. * Le mouillage .
n'eft pas bon en cet endroit. Staiio carinis ou navibus
nialè fana. Virg. Eo naves tuto appelli non polfunt.
MOUILLÉ , m. mouillée , f. [ Trempé d'eau j Madens, .
cntis , omn. gen. Madidus. MadcfaiSlus. Pettufus. Uvi-
dus ,a, um. Cic. Flaut. * Tout mouillé de fueur. Sn-
dcTC madens. Par. Sudore multo diffluens. Phtd.
Mouillé , Arrosé légèrement. Afperfus. Conlperfus ,a j ,
um. * P.pre mouillé ou trempé. Madère , ( eo , es , dui,
fjins fupin.) Madeficri , (io, fadus fiim.) Catiil. Plaut.
^ Je fuis tout mouillé. Totus maiico. Plaut.
JEftre mouillé /éffifOTcnf. Afj'crgi. Conipcrgi , ( or, etis, ,
pcrfus fum. ) pafl. Ciccr,
MOUILLER , V. aft. [Tremptr.] Aliquid ou aliquem
madefacere , ( io , is , feci , fadum. ) virg Peifunde-,
re , ( do , dis , fiîudi , fSfum.,^ ait, Cic.
Mouiller légèrement, Afpergcre. Conlpergere , avec un .
ablatif de la chofe dont vn mouille. Cicer.
Mouiller en tcrir.e de maiine , fîgnifie JeHer l'ancrf.
Ancôras jacère. Liv. * Alhr mouiller l'ancre en quel-
que endroit , y aborder. Aliquô appelli c« aliquo na-,
Tcm appellcre , ( Io , is , appuli , appulfum, ) ail. Cir,
MOULE , fubft. m. [ Creux peur fermer les figures en .
br'inf.e ou ê» plâtre,'] Typns, i , m, Fornaa, x , f. Plin,..
• ^oOtE fe dit au "figure , pour Le medciU qu'on [e propofi,
d'imiter. Exemplum , p!i ,n. Excaiplat , aris, n. Cic.
' MoULïS , [ Petit poiffv» de mer à coquille. ] Mutili ,
orum , m. pi. Hor.
■MOULER , V. ait. [ Jetter en moule. ] Funilcre in for-
mam. V. aft. * Mouler des briques. Diicerc iatcres. Fitr.
' Se mouler /«»• qiielquK» , ( Le prendre pour mO'.Ul'.e^ )
Formaie fe in altcrius mores. Fingerc le ex alicujus
inftitutis & moribus. C'^.
MOULEUR , f. m. qui fc dit feulement (. des Ofidert
qui fout cctn ms fur Us ports pour mtfurer Us bois eutx
bourgeois. ) Qui ligna componit in forma.
MOULIN , f. m. [ Machine à moudre Us grains.} Mo-
letiïna ,x, L Cut. Piftrînum , i , n. Pli».
Moulins à bras. Mola:, trufadlcs, gen. niolarum trufa-
tilium , f. pL Apul. * Moulin à eau. Moletrina cujus
inoix aqua: yi verlintur. * Moulin k vent. Moletrina
cujus moïse velis & vento verfantur. * Moulin à hui-
le. Trapêcum , i , n. Ttapëtus . i , m. Colum. Cat. *
Moulin à fucre. Trapetum ad triturandos calaraos
facchari. * Moulin à papier. Cattaccum trapetum. *
Moulin à foulon, fullonica tabcrna , a: , f.
De Moulin. Piltrinenils &: hoc fe. Suet. Molendinarius,
a , um. Paul-Jurifc.
MOULINS, [ Ville capitale du Bourhonnois fur l' Allier .}
Molînum , i , n. Molina , x , f .
De Moulins. Molinenfis & hoc k.
MOULINET , f. m. [ Petit moulin que les enfans font
tourner au -vent. ] Orbiculus vcrfatilLs , m.
Moulinet , [ Machine qui fer t à élever des fardeaux. ]
Sucïila , a: , f . Vitr. * Se fier à un maulinet peur élever
des fardeaux. Onera fucula: committere. Vitr.
MOULT , adverb. vieux mot qui fignifie Beaucoup.
Multùm. Magnoperè. adv. Cic.
MOULU , m. MoULUc , f. Voyez.. Moudre.
MOULURE , f. f. [ Ornement d' Architecture. ] Tofus ,
i, m. Vitr.
MOURANT.m. Mourante, f. iMoribond, quife meurt.]
Moricns , entis , omn. gen. Moribundus , a , um. Cic.
MOURE, f. f. [ Jeu où il faut deviner combien celui contre
qui on joué a levé ou abbaiffé de doitgts. ] Micantium
ludus , i , m. ♦ Jouer à la moure. Micare digitis. Petr.
C'efi un homme droit avec qui l'on eût pu jouer à la
moure dans la plus grande obfcurité , fans craindre au-
cune fupercherit. Homo redtus , cum que audaûcr pof-
fes in tenebris micare. Petr. ( on fous-entend digitis, )
MOURIR , V. n. ( parlant en général de tout ce qui a
vie , er qui la peut perdre. ) Mori. Emôri. Comniôri,
( morioi , moreris , mortuus liim.) dep. Interire,(eo ,
is , ii , îtum. ) Cadere , ( cado , is , cecidi , cafum. )
n. Occidere , (do, dis, occïdi , occâfum. ) n. Cic.
Mourir, [ finir fes jours oufa vie en parlant des hommes.']
Mori. CJf.Obire. Plaut. MortemobireCiV. Diem fuum
obire. Sulp. ad Cic. Obire i'upremuni diem. Plin. Ebul
lire animam. Petr. Decedere , ou De vità decedere. De
ftatione vit* decedere. A vità , ou ex vitâ difcedere. E
vira cedere. A vitâ recedcre. Vitâ , ou à vitâ , ou è vita
«xcedere. Cic.E medio excedere. E medio abire. Terent.
E vità abire. E vitâ ou de vitâ exiie. Ex hac vitâ ou de
vitâ migrare. Ex hominum vitâ dçmigrare. Cic. Vi-
tam cum morte commutare. Serv. Sulp. Vitam finire.
Tacit. Vitas finem impiété. Supremam diem expleje
Tacit. Morti ou morte ou mortem occumbcre. Morte^n
oppetere. Virg. Diem exncnuim morte conficerc. Cic.
Cadere. Cic. Caf. Explcre mortalitatem. Tacit.
Mourir de mort naturelle ou de fa belle mort, 'comme l'on
parle familièrement , ou mourir dansfon lit ) Mori fuâ
morte, ien. Suâ moite defungi. Suet. Mori in fuo letto
OH natura; faiisfacetc. Cic * De maladie. Motbo abfu-
MOU S;,
mi. Taett. Morbo «tingui. lÀv. Morbo pcrire. cîf *
De fes blejfures. Ex vulncnbus. Cic* De poifon. Veneno
loUi ou necari ou occidi. Cic. Veneno interïmi. Plin. *
Mourir de mort fiib ire. Mori fubuâ morte.* De chagrin.
Mœrofc confuni.i. Horat.* De difette. Penuriâ opprimi."
Hor.'*- De faim. Inediâ fiiiirc vitam. Famé interire Hor.
Plin. * De peur. Timoré mori. Petr.
Faire mourir quelqu'un , [ Le punir de mort. ] Aliquem
morte afficere ou multare. Morti date. Cic. Ad mor-
tem dare. Plaut. Solretc alicui vitam , ou aliquem vi-
tâ. Plaut. * Faire mourir le fils comme le père pour un
même crime. Aggtegare filium eodem crimine ad pa-
tris interitum. cic * Se faire mourir. Cadere fuâ ma-
nu. Sibi damnatas manus afFerre. Petr. Violentas mi-
nus fibi aifetre. Sibi mortem confcifcere. Cic. Indem-
natum fpiritum effundcre. ?etr.
Taire mourir les herbes. Necare herbas. Plin.
Se mourir , Zflre prêt de fa fin. Animam agere ou edcrc
ou efflare ou effundcre. Petr. Cic. Animam eu vitatn
exhalare. Virg. Ovid. Exfpirare {feul.) Liv. Extrc-
mum fpiritum effundere ou edete. Cit.
Mourir de faim , [ Eflre preffé de la faim. ] Famé pre-
mi , ( or , etis , prelfus fum. ) Famé laborare. Colum.
'* S'il n'avoit étudié , il mourroit aujourd'hui de faim.
Si non didicilfet , hodle famem à labiis non abigerct.
Petr. * Se laiffer mourir de faim. Genium fuum defrau-
darc Fraudare fe viclu fuo. Ter.
Mourir d'amour four quelqu'un, ( L'aimer éperdumetu .^
Demori aliquem. Plaut. Pcrditè »« eHiitlim aliquem
amare. Deperire aliquem. Cic. Ter.
On dit , Cela me fait mourir , me fâche , méfait de l»
peine. Id me angit tu cruciat ou torquet ou enecatj
Ter. Plaut.
Ces gens me font mourir , tandis qu'ils s'amufent à vou-
loir obferver toutes les cérémonies des noces. Occidunt
me equidem , dum nimis fandas nuptias facere ftu-
dent. Ter. * Ce difcours me fait mourir , Me tué. In-
terimit me ha:c oratio. Plaut.
QjfE je meure , ou que je puiffe mourir , {forte d'impréca-
tion contre foi-méme , pour affurer une chofe. ) Moriat.
Pe'rcam. Difpeream. Plaut. Ter. Ita vivam. Cic.
Tu me fais mourir. Tu me enëcas ou occidis. Ter. Ta
mihi moleftifiîmus es.
Je fuis mort , C'efl fait de moi , {quand on craint beau-
coup une chcfe. ) Pctii. Occïdi. Interii. Abfumptus fi»m".
NuUus fum. Ter. Plaut.
iMouRiR de rire , ( Rire avec excès. ) Rifu emôri. Ter.
Mourir d'envie de voir quelqu' un. Souhaitter fort le voir.
Ardere ou flagrare cupiditate aliquem videndi. * D'al-
ler à Rome. Romam videndi. * Je meurs d'envie de
voir mon nom célèbre dans vos ouvrages Ardeo cupi-
ditate incredibili nomcn ut meum fcriptis celcbretut «
ou tuis chartis vivat. Phad.
Mourir fe dit figurément , Mourir àjes pafftons , au mort-
de,auxplaifirs. Suis libidinibus mori.Vaiediceremun-
do. Deliciis ou voluptatibus nuntium rcmittere. Cic.
On dit proverbialement , Je mourrai plutôt à la peine
que de les abandonner. Vitam telinquam potiùs , quàm
illos deferam. Ter.
§lui fait mourir. Letïfer , cta , ërum. Colum.
MOURON , f m. [ Herbe. ] Anagallis , ïdis f. P/i».
MOURRE , Voyez. Moure.
MOUSQUET , f. m. [ Sorte d'arme à feu. ] Amplioris
tubi {clopetus , i , m.
MOUSQUTADE , f. f . [ Coup de moufquet. ] Sdopcti
amplioris iftus , ûs , m,
MousauiTADE , [ Décharge d'un moufquet. ] Sclopeti
amplioris emilho , onis , f.
MOUSQUETAIRE , f. m. [ SoU^t 4rmé d'un mtuf.
»71 M'. OU
^/(ff. ] Sclopctarius , ii , mafcul.
MousQy£TAiRE , [ DsHx Compagnies de jeune nohlejfe à
cheval dont hs uns s'apfidlent Mousquetaires gris,
de la couleur de leurs chevaux. ] Sclopetarii equeftres
leucophxati. * Et les autres Molsqjjetaires noirs.
Sclopccarii cqucfties baeticati , ( ab ecjuis baeticis ,par-
eju'tls montertt des chvaux noirs.)
MOUSQjJETON , f. m. Sclopetus brevioiis tubi.
MOUSSE , f . f . [ Siui croit fur les arbres & fur les ro-
chers. ] Mu feus , i , m. Virg.
Mousse qui croît furies befires , & qui efl blanche. Cani
arborum villi , orum , m. pi. Vim.
Couvert de nwuffe , Siui a de la mouffs, Mufcofus , a ,
um. l'irg. Muico citcumluus , a , um. Hor.
TmokJ]tr les arbres , En êter la mouffe. Emufcarc arbores.
Mufco arbores purgare , ( o , as , avi , atuni. ) Col.
Mousse que fait la bière c le favon , [ Certaine écume
blanche qui s'élève ] Spuma , ar , f . Flin.
MOUSSER le dit en cette (ignificatiou , n. pour Jetter
de la moufje. Spumas agerc ou reddere. Lucr.
MOUSSELINE , f . f [ Etoffe de linge tr'es-claire. ] Veri-
tas texti lis , m. Nebula linea f. Betr.
MOUSSERON , f. m. [ Petit champignon tout blanc er
rows/.JParvus bolëtus , i , m. Jnv.
MOUST , ( on prononce Moût. ) f. m. [ Vir> qui n'a
point encore bouilli. ] Mullum , i ,n. Cic. * èiui efl fait
de mouji. Quod eft è niufto.
MOUSTACHE , f. f . [ Barbe qu'on laiffs au deffus des
livres. ] Labti fuperions pili , orum , plur.
On dit au figuré , // fe vanta d'avoir planté cette forte-
reffe fur notre mouflache. îalsà opinione gloriatus cft ,
cjuod propè in noftris partibus arcem pofuiiret. Céif.
ou coram nobis , ou ante oculos noftros
Moustache , [ Longs cheveux qu'on laiffe pendre. ] Pro-
iniflus capillus , i , m. CapiUorum cincinnus , i , m.
MOUTARDE , f. f [ Graine appellée Smevé. ] Sinâpi ,
n. ( indéclinable. ) ou Sinapis , is , f.
Moutarde de Dijon ou d'Angers , { qui eft faite de la
graine de motitar-de avec dit moût de vin. ) Intntum
mufto finapi , n, Intrita mufto finapis , f.
MOUTARDIER , fubft. m. [ Petit vafe à mettre de la
moutarde. ] Acetabulum in quo finapi reconditur ou
a/Tervatur , n.
MOUTIEPvS en Tarantaife. [ Ville du Duché de Savoye.}
Forum Claudii , genit. fori , rt.
MOUTON , f. m. [ Agneau qu'on châtre. ] Vervex ,
êcis ,. m. Cic.
De mouton * L'épaule de mouton. Vcrvecis armus , i ,
m, * Peau de mouton. Vervecis pelHs, f. ( Calepin cite
Vervccinus de Pline , mais on ne l'y trouve point : Ver-
veceus , a , um , y« trouve dans Plaute. )
MOUTURE , f. f . [ Le falaire d'un mtufner. ] Molitû-
ra,ac, f. tlin.
©Ni DIT proverbialement, Tirer d'un fie deux moutures.
iSe faire payer deux fois d'une même chofe. ) E re uni-
câ duplex auferre pretium,
MOUVANT , m. Mouvante , f. [ai" remué, qui
donne le mouvement. ] Movens , entis , omn. gcn.
Mouvant , ( pris au pajfif. ) Mobilis & hoc mobile. *
Du fable mouvant. Arenae mobiles. Vitr. * Une tour
mouvante. Tunis ambulatoria ou ambulatilis. l'itr.'.
MOUVEMENT, f. m. {on pronome MouvimaHt.;)
Mctus , ûs , m. Motio , onis , t. Cic. ,
Dieu a donné le mouvement an Ciel , conforinément a
fa nature. Deus motuni dédit ccclo cum , »jui figufœ
ejus erat aptilfinius. Cic. ,■
Xidonuer le mouvement à un membre rompu où difloqué.
Morobrum fcauums«luxatum rcduccre ad fuos ufus.Pro-
casurf^iCBicmUruni à laxiiiùi-.c curatuin ad iiu s. lUus. C.
MOU
«i»« tf perd» le mouvement , §}ui eft fans mouvement*
Membris iners , ertis, omn. gcn. Plin.
MouvEMiNT fe dit figurément ( de l'ame (y de fes agi-
tations. ) Animi motus , ûs , m. Agitationcs. Com-
motiones , onum , f. pi. Cic.
Mouvements , [ Peines , agitations. ] Motus, i^s , m.
* Il s' eft donné du mouvement , ou de grands mouve-
mtns dans cette ajfaire. Oaiiies adhibuit machinas.
Eà de re multui-n laboravit. Multa & magna molitus
cft , ut les ifta fub manus luccederct. * L'ujfaire eft
dans un grand mouvement . Magno^ fcs cft ÎH motu.
* Une affaire d'un gr.md mouvement . Negotium ptu-
rimi molitionis aut iaboris.
McuvEMENs foit de compailion ou de colère , qu'on ex-
cite dans lis efprits. ) Motus. Affedlus , uum , m. pi. *
Exciter des mouvemens de ccmpaffton dans l'efprit des
juges. Movere ou commoverc judices ad mifcricor-
diani. Cic. * Vos lettres ont excité divers mouvemens
dans moi. Varié fum affeftus tuis litteris Cic.
Mouvemens , [ Troubles, émotions ou émeutes populaires.'^
Motus. Motus civicus. Tumultus , ils , m. cit. Horat.
MouvEMtNT , [ Changement de lieu , de fituation qu'on
fait faire à une armée. ] Motus , m. Mono. Mutatio,
onis , f. * Pour peu que i'.irmée ennemie eitt fait de
mouvement , elle eût été obligée de combattre en lieu
defavant.igenx. Si cantillum fe movillcnt hollium co-
pia' , inicjuo loco illis pugnandum fuillct. df.
Ohftriier tes mouvemens de fon ermemi. Hoftis itinera
eïplorare 0« obfervarc. Motus varios obfervare. * Il
fatiguai fes troupes par les grands mouvemens qu'il leur
fit faire. M&^nis itineribus copias , ou multa concur-
latione , vanis njoribus defatigavit. Csf.
On dit , De fon mouvement , ( de fon propre mouvement,
de foi mé>7ie. ) Suâ fponte. Suapte fponte. abl. Ultrô
adv. Proprio motu. Nullius impulfu. abl. Cic.
MOUVOIR V. aft. [ F-iire mouvoir , donner le mouve-
ment. ] Movere , ( eo , es , movi , motum. ) ail. ace
Ctc. * Se mouvoir , Se remuer. Moveri, ( eor , eris ,
motus fum. )
Mouvoir , ^Agiter , faire naître.'] les vents meuvent It*
mer. Venti tollunt ou volvunt m.\re. Virg. Vi vento-
lum agitatur mare. Cic. * La bile meut la fièvre &■ le
vor?>ij]ement. Febrem vomicunique bilis movct. Ctlf.
On dit mieux Emouvoir , exciter.
Mouvoir fe dit figurén^ent , pour Remuer les efprits ,
T exciter divers mouvemens. Varios motus in animis
hominuni excitare. Movere animosad mifericordiani,
ou ad iram. Cic.
Mouvoir fe dit aufti ( des corps politiques. ) C'eft l'efprit
de ce miniftre , qulfa.it mouvoir toutes chofcs. lUius
motu & confilils cunda reguntur ou moventur. * //
fait mouvoir toute l'armée. Ad illius nutum ic irope-
riuni movctur ou agitur exercitus.
Mouvoir , [ Porter , poufftr à une chofe. ] Movere-, Pro-
moveie. Excitare. Impellcre ad aliquid. Cie.
MOY pronom perfonncl de la première fCionficiquifigni-
fie Je dans les verbes. )lLsp, gen.ir.e\,dat.mùù.accu/. me.
C'eft moi qui a fait cela. Is ego luni qui id feci. * Eft'-
ce moi q:<i ai tempfjié contre vous ou plutôt , vous
contre moi ;■ Ego ne debacchatus fum in te , an tu iii
me ^. Ter.
Vous êtes un autre moi-même , iS' je fuis un autre vous-
même , Nous n'avons qu'une ame. Tu es ego , ego tu
fum. l)ni animi fumus Plant.' * Toia ce qui eft à
vous , eft à moi ; (y tout ce qui eft à moi , vous appar-
tient. Qyod tuum eft , meum cft ; omne meum , eft
autem tuum. Plaut.
: C'eft moi qui me fuis- batu moi-même. Egomet , mc-
niet veibcravi. Plaut: * Il n'y a ritn dans cette- ajfai-n
re .11/
M O Y
re ni à perdre , ni à gagner pour may. Mihi iftic nec fe-
ritur , ncc mctitur. flaut,
t Tioveibe Latin. )
Ce n'eji pas à mof de faire cela. Mea: pattes non funt
hoec facerc. Vinut.
Il se met l'ouvenc avec un point admiratif, Moy ! me
taire. Egone '. taccam.
On d I T auffi par exaggéracion , ]e veux aller moi-même
lui parler. Ipfam cgomet allôquac. * Je n'ay c^ue faire
de 'valet , je me fers bien moi-même. Servo non utor ,
mihi ipfi fum lervus. flaut. * J'ai fait cela de mai-
même , de mon propre génie. A même: iplb id feci ,
ou meo marte ou mcâ minervâ. * De moi-même , De
mon propre mouvement. Mcâ fponte.
Pour moy , qua/jt à moy , Vour ce qui e^ de moy. Ego
vero , quod ad me attinet ou Tpedlat.
Moy e(l quelquefois fupcrflu dans le dilcours & ne s'ei
prime point. * Gravez-moy cela ainfi. Hoc ita ou lie
infculpe.
MOYEN, (". m. [ FtfvfZ., expédient défaire les chofes. ]
Modiis, i, m Ratio, onis, f. Via , 2C, f. Copia, x , f.
Cic. P!.z»t. * Foui lui aiitz, donné le moyen de devenir
plus méchant. Qui deterior efitt f'ecKH copiani. Vlaut.
* Chsrchcr les moyens de faire une chofe. Quo modo
aliquid fiât quxrere. f' De fe mettre dans les bonnes
grâces d'une ferfonne. Q^hirere locum gracia: apud
aliquem. Liv. ^ De s'élever dans les honneurs. Honori
fuo vclificari. Cic. * Sçauoir conmitre tous les moyens
d'avoir de l'argent. Nofle omncs pecunia: vias. Cic. *
Nous avons Dieu merci le moyen d'être utiles à nos
amis ty à nous. Dei vittute habemus & qui nolmet
utamur, & qui aliis comirati lîmus benevolentibus.
Flaut. * Je prendrai tous les moyens par lejquels je croi-
rai pouvoir réufftr dans ce que je fouhaire. Omnes vias
perfequar , quibus putabo ad id quod volumus, per-
vcnire pofl'e. Cic.
Par quel moyen. Quo modo ? Qiio pafto ? * Par mon
moyen. Mcà operâ. Meo benefîcio abl. '^ Par fort moyen.
Per fe. Illius operâ ou bencficio. abl.
IV^OYHN , [ Pouvoir , puijfance, ] * // n'y a pas moyen de
s'empêcher de rire. Qiiis temperet à rifu ? Quis rilum
teneat ? * D^/i/fz/rfr. A lacrymis. Cic. Virg.*X a-t-il
moyen de vous dire deux mots ? Licet ne pauca ? ( on
fous-entend , dicere ) * il n'y a point eu moyen de le
détourner de cela. Ab eo abduci , deduci , dimovcri
non potuit. Cic.
ÏVoYENs, iRaifons qu'on déduit en jujlice pour fe défen-
dre. ] Rationes , onum, f. pi. Argumenta , orum , n.
pi. Caufe momeiita, orum, n. pi. Cic.
MovtNS. fe dit encore ( du bien (s" des richeffes qu'on
fofséde. ) Avoir bien des moyens. Multas habcrc divi-
tias. * Je connois fes moyens , fes facultez.. Novi il-
lius opes.
MOYEN , m. Moyknne , f. adj. [Médiocre , ni trop
grand ni trop petit] Modicus, a , um. Mediocris &
hoc médiocre. Cic. * Une femine de moyen âge. Mulier
îEtatis média;. Vh^d. * Une moyenne grandeur de corps.
Starura mediocris , f. Plaut.
T.a moyenne région de /'air. Media aëris regio.Medius aër.
MOYENNANT, ^léi^oÇxùon. Moyennant la grâce de Dieu.
Deigratiâ ou auxilio. Dco JHvanre. abl.
// a eu celte terre, moyennant mille icus. Emit illud pra;
diun mille nummis.
MQYENNER un accord , un accommodement , V. aSt.
l Trouver les moyens de h faire. ] Pacem incer aliquos
componere ou confiliarc. Alicui pacem cum altère
coiT.ponere. Ter. Plaut. cic.
Moyenner une entre-vue. Darc opéra m ut aliqui in con-
greflum ou in colloquium ventant.
M U A _ I73
MOYEU , f. m. [ D'un œuf. ] Vkelhjs , i , m, Cie.
Moyeu d'une roue. Modiôlus, i, m. Pli».
MUABLE , adj. m. & f. [ Sui peut changer. ] Mutabilis
& hoc ie.Cic.'^ll n'y a rien de fi muAble que la fortune,
Nihil mutabilius fortunâ neque inconftantius. Cic.
MUANCE ou changement de couleurs, f. {. Coloruin mu-
tatio, onis, f. PLin.
MuANCE , ( enmufique. ) Notarum muficarum inutatto
ciim in afcenfu , tum in del'cenfu.
MUE , f . f . [ Lieu oii l'on enferme la voUillt four l'en-
graijfer. ] Saginarmm , ii, n. Far.
Mettre de ta volaille en muë.Ayei chortales in (agiaatio
ou in faginarium includere.
Mue d'un ferpent , (.lors qu'il quitte fa peau. ) Vcri»atio >
onis, f. Exuvix, arum, f. pi. Plin. Virg.
Mué d'un cerf , (lors qu'il quitte fon bois. ) Cum cervus
mutât , ( on fous-entend cornua.)
Mue de faucon. Cùm falco mutât , ( 0» fous-entend pcn-
nas. )
MUER , en terme de chaffe, V. 11. [ Changer de peau, de
plumes, de /io;/.]Vcrnare, (o.as, avi, atum.^ neuc. Pltn.
'^ Le ferpent change de peau au printemps. Vernat an-
guis. Membrana: corpori obduftz impedimentum
exuit anguis. Plin. * Les oifeaux muent. Vernant aves
ou avicuijE. Plaut. * Les cerfs muent. Vernant cerri
cùm amictunt cornua.
La voix lui a mué. Voi galukfcit, jam rauca fafta cft. "
MUET, m. Muette , f. [Qui ne peut parler.] Mutus, a,
um. Cic. * On dit que jamais en a trouvé une femme
muette. Ncc mutam repettam cffe mulictem dicnnt ia
feculo uUo. tlaut.
Muet fe dit audi ( d'une perfonne fi confufe , qu'elle tie
y^««>-o;f /i;jr/?r.,) Mutus, a, um. Elinguis & hoc elin-
gue. Cic. * // demeura muet (y ne fçut que repondre.
Mutus illico. Ter. Obmutuit. Cic. '*■ Rendre quelqu'un
muet. Elinguem aliquem reddere. Cic.
MUFFLE , f. m. [ Le mufeau d'un lion , d'un bœuf. ]
Roftrum, tri, n. Plin.
MUGE , f. m. [ Poijfon de mer. ] Mugil , ïlis, ni. Plat.
MUGIR , 0« Meugler, V. ncut. {parlant du cri des
taureaux tr des vaches ) Mugire , ( io, is, ivi, ou ii,
Itum. ) n. Mugitus ederc, { edo , edis, edidi, editum,)-
atl. Darc mugitus Auth. ad Her. Ovid.
MUGiRlè dit au figuré (du bruit des vents Cf de la tem-
pête , ) '* i Mire mugit Africis procellis. Hor. L*
mer ejt agitée. )
MUGISSEMENT, 0« Meuglement , f. m. Mugitus,
ûs , m. Cic.
MUGLEMENT, f. m. Le même.
MUGLER , Voyez. Mugir.
MUGUET, f. m. {Petite fleur odoriférante qui croit dam
les vallées. Ephemëron , 1 , n. Pli». ( on croit que c'eji
le Lys des Vallées. Lilium convallium, dont il efl parlé
dans L'Ecriture Sainte.
Muguet , f, m. [ Jeune homme , qui a trop de foin de s'a-
jufler. ] Juvcnis elcgantioris cultûs & munditiaruiH
ftudiofus. Mandions cultiis afFedator. Venullulus
amator, ou politulus.
MUGUETTER, V. ad. [ Paire le galand auprès des Da-
mes, leur en compter. ] Oculis ac blanditiis ven.iri '
mulieres c« Verborum blandinis captarc. Blandé pal-
pari mulieiibus.
On D : T au figuré . ils muguettent mon bien , Ils me ca-
jellent pour avoir mon bien. Bona mea inhiant . Cap-
tant bona mea. Petr.
( E.vprelfion familière. '
MUID de vin , f. m. [ Certaine quantité de vin. ] Do-
lium , ii, n. Cadus , i , m. Cic. Modius vini Bttd. *
Je vous donne un rnuid de vin vieux. Cadum tibi
S s s s s
«74 M U L '
vimTeteris propîno. Fiant. * Unmuid de grain. Mo-
dius tiiciti. Bud.
[ Le niuid de Vin contient :Eo. Pintes ; celui de Bled, douze Se-
tiers; ïc celui de Charbon, vingt Mines. ]
MULE , f. f . [ Bi'fle de fomme. ] Mula , x , (. [On dit
mieux Miilis au dittifplur. que Malabus. ) Cic.
On dit proverbialement, 2l ejifanrafque comme une mu-
le. Cerebrofus cft. Hor.
Mule , [ Sorte de chanffiire qu'on met d:tns la chambre
poier fa coniKiodité. ] Mullci, oium, ni. pi. Plin.
Mule, [Alul qui iiieur derrière les lalorn pondant le froid.']
Pernio, onis, m. Perniuiiculus , i , m. Plin.
MULET , f. m. [ Befle de fomme engendrée d'un afne
(5" d'une cavalle , ou d'un ehcvnl (y d'une afneffe. ]
Mulus , i , m. Cic.
On dit figurément [</*»» homme qu'on accable £5" qu'on
charge extraordinairement. ] CV/i un rnultt de bafl ,
On lui fait porter tout ce que l'on ■vaut. Mulus clitella-
rius rnagni oneris cft,quidquid impônas, vehir. Plant.
On dit proverbialement , Faire garder le mulet h quel-
qu'nn , Le faire long-temps attendre. Dlu aliqucm olci-
tantem & txpeftanccm habere, tencre.
Df. MuLiT. Mulaiis & hoc te. Colum. Mulûius , a, um.
rirg.
Mulet de mer, [poijfon. ] Mullus, i, m. Cic.
Vêtit mulet de mer. MuUùlus , i , m. Cic.
MULETIER, f. m. {Sut a foin des mulets. 1 MjUo, onis,
m. Cic.
De muletier. MuHonïcus , a , um. Cic.
MULON ( f. m. [ MoKC-au de foin ou de fsl. ] Feni ou
falis meta, a: , f. * F^iire des muUr.s de foin. Fenum in
mctas conftruerc. Feni metas t'acere. Colum.
MULOT , f. m. [ Petit rat de campagne. ] Mus rufticus,
i^enit. mûris rullici, m. Hor. »
MULTIPLICATION , f. f . [ Vaaien de multiplier. ]
Malripiicatio , onis, f. Colum.
Multiplication, ( en Arithmétique. ) MultiplicatJo.
Colum, Vliii.
MULTIPLICITÉ , f. f . [ âiuantité redoublée. ] Multipli-
ciié de foii:s , d'.'tffaires. îvVah'iY^cx cura , genit. cura:
reultipli-cis , f. Multiplex negotiura , ncut.
MULTIPLIER , V. ad. [ Produire piufieurs fois fin fem-
bliihle ] Muitiplicare. Propagare. adl. ace. Stirpcm
propagare, (o, as, avi, atum. ad. ) Cic.
Se multiplier, S'augr/ienrer. Augeri , (augeor, etis, audus
lum. ) Multiplicavi , ( or, aris, atus fum.) pa/T. Ovid.
Les ennemis fe multiplient de jour en jour, Le nombre s'en
augmente. Accellionem faciun: hollcr. quotidie. Plane.
»d Cic. Fit major in dies koftium numerus. Augea-
tur hoftes.
ViULTITUûE , f. f. [ Arnzs d'un grand nombre de per-
fon .es csr de chofes. ] Mulcitûdo , mis , f. M.igtuis nu-
merus , 1 , m. Cic.
La MjititudB. \_Le vulgaire , la populace ] Mulritudo,
mis, f. Malcitudo impcrita. f. Vuigus , gi, n. C qutl-
q:'.tfois m.
MUN.ICK fur l'!f!er, [ Ville cr,pitde du DuclJ de Bavié-
"e. ] Monachium, ii, n.
MUNICIPAL , m. Municitale , f. adj. [ g^«/ a le droit
0" le privilège de Citoyen Rom.ii'i] Municipalis & hoc
le Cic. * Une ville municipale . Mtiaicipiuni, ii , n. *
Vn droit mn/iicipal. Jus municipale. Cic.
i -s h.ïbit.iKs des villes municipales. Manicipâles , ium ,
ni. pi. Cic. ou municipes, puni, m. pi.
MUNIFICENCE , ( on prononce munifillancc. ) f. f. [Li-
hér.diti du Roi oa libéralité extni.^rd inaire. ] Muni-
fi;:c;it'a , x, f. Plin.
StUNI. m.. M.-JNiE.f. [ Fortifié. ] M;initus, n, um.Voyez
MkJNiit. iVrkdi: au.C*:npArMifiAiAAU.iat ic hoc mu-
M U L
nitius ; £9* nu Superlatif. MunitifTimus, a, um.)
MUNIR, V. ad. [Fortifier.1 Munire ( io , is, ivi, itum.)
Vallare, (o, as, avi, atum. ) ad. ace. Cic. *Une place
très bien munie. Munitillimum oppidum.
On dit figurément. Se munir de réfolution dans les grands
dangers. Armare ou munire fe conllantiâ in pcriculis.
* Il faut fe munir de confiance contre les affatits de lu
fortune Contra fortunae tcla debemus conftantiâ efle
lepti & ir.uniti. Cic. * Avoir u» cœur muni de figeffi
Sapientià muuituni pcdus gerere, Cic. ou plénum.
Petr.
MUNITIONS, f. f. pi. [ Trovifions foit de boueheou nu-
trement qu'en met dans une place pour fe défendre. ]
Comnicatus, ûs, m. Liv. * Munitieus de Louche. Ci-
baria, oium, n. pi. Ci/ * Munitions de guerre. Balii
inlhumenta & apparatus. Cic.
Il y avoit des munitions dans la place four trente millt
hommes. Erant in arec alimenta antc congefta, mx tri-
ginta milhbusarmatorum fuppetercnt. Pctron.
MUNSTER , [ K/7/e hanséatique en yrefiphalie. ] Mo-
nallerium , ii, n.
I 11 y a encore deux Villes de ce nom dans le P.iys de Juliers]
MUR , ( âjH' eji en maturité. ) Voyez. Meur.
MUR , 1. n.. [ Muraille. ] Murus, i , m. Cic. De mur
Muralis & hoc le.
MuK le die proverbialement & populairement , il vau-
droit autant fe battre la tète contre les murs, c'eft-à-di-
re qu'0« trav.tille inutilement. Inanem lumis operarp.
Frulh'à laboras. Cic. Latercm lavas. Ter.
MURAILLE , f. f. [ D'une ville , d'une place forte.'] Mu-
tus , i , m. Mœnia , ium, dat. ibus n. Cic.
Muraille d'un édifice. Paries, êtis, m. l'irg. * Muraille
d'un parc, d'u/t ;ardin. Maccria , x , f. Maccries iêi j
Var. Colum. ( i; elle eft à chaux (S" à fable , on dira.
Maccria è calce & ciment is a:dificata; (ffi elle efl faite
de pierre feches, Maccria hue calce ) '^ Muraille de bri-
que. Paries latcritius. * De moilon. Cxmentitius.* JD«
pierre de taille. E qiiadraro faxo. * De pierre en géné-
ral. L.ipuicus Vitr. * De terre cuite. Codïlis Ovid.
Muraille qui fepare deux biijiimens , ( muraille mitoyen-
ne.) Panes il tergcrinus. Piiw.Paries conimuiiis. Cic*
Aluraille q:ii fepare les appartemens. Paries medianus.
Vit.
Qui ronccrne Us murailles Muralis & hoc le. Cif.
Mur.tillc: à demi ruinées. Parietinx , arum, f. pi. Cic.
Vous tirerez, aujfi-tét de l'huile d'un mur. Aquam è pu-
nuce polkilas. Plant.
[ Façon Je pnrler oroverbiale. 1
MURAT , [ Ville de la haute Auvergne. ] Murâtum ,
1 , lient.
MURCIL , [ Ville capitale d'une Province de même nom
en FJpagne. ] Murcia , ae , f.
MURENNE, i. i. [ Poiffon ajfes.femilabU à la Umproye.J
Murxna , a-, f. Mart.
MURE , f. f. [ Fruit du marier. ] Voyez. Meure.
MURIR , Vr/ez. Meurir.
MURER une ville , V. ad. {L.tfermtr de mtir.iilles. 1
Cingere mûris , (go, gis, xi, dum.) Circiimdare, (do,
das, dcdi, ditum.) Vallare, ( o, as, avi, atum )Ctc.Virg.
Manibus fepire, (io, is, fepfi-, Teptum.; act. ace. Ctc.
On ne s'efloit pas contenté de fermer Us portes , on les
avoit encore murées. Nec cîaufa: modo portac , (ta
etiam in.x-diâcata; étant. Liv.
MURMURE , f. ni. [ Bruit fourd que fait un ruif-
feau en coulant paimi les cailloux. [ Murrrair, ûris ,
neut. lOn te trouve mafculin dam f-',jrro».;] Snfurrus ,
i , m. Virg.
Murmure , Bmit fatrd & confus de piufieurs perfonnes.1
Miirmu-t. n. Suejjicus, Frcniitus, ùs,.m, Cic. Virg..
MUR
Mur MURS. [ flainte fecrette de flufteursftrfonnes.'] Mur-
mue , aris , n. Murmaracio, onis , i. Qiicicla, s, t.
QurlluS, ùs, m. Conoixftio , onis, ir. Cic.
ML'RMUR.ER , V. ucu't. [ parler fourdement , fe plain-
dre ton: bas (S" entre fes dents. ] Murmuiare. Admur-
iru'.?.re, ( o , as , avi, atum. } neut. l'iaut. MulFare,
(mulfo, as, avi, atuin») Miiilitaie, (o, as avi, atum.)
neuc. Ter. Queri. Conqueti , Cor , eris, qucftus fum. )
dep. Cic.
MUSARAIGNE , f. f . [ Vêtit anirtial dont la rrorfure ejl
t;f»i.«(?;i/c.]Mi;s araneus. genit. muns-aranei, m. Plin.
MUSARD , m. Musarde , f. terme bas. [ S«i ni^ife
iSf qtii s'amufe, ] CefTator , oris, m. Ceflatrix , îcis ,
f. [ pour une femme. ] Plaut.
MUSfcR, V. neut. terme bas & populaire. [^Ni.tifer, s'a-
mufer.'} CefTare, ( o, as, avi, atum. ) Flaut. Numcrarc
mapalia. fetr. c'tft à-dirc , Compter les enfeigrus.
Mulinari dont Pline s'efifervi. * // miife quelque part.
Alicubi ceflat. Plant.
MUSC , ou Musqué , f m [ Parfum, qui efi une efpéce
de fang qu'on trouve dans la ■vejfte d'un animal de
même nom. ] Mofchus , i , m.
MUSCADE , eu noix Muscade. Nas aromatica, 'cn/V.
nucis aromaticx , f.
MUSCAT , ou Raisin muscat. Uva apiana , a: , f .
Vin muscat. Vinum ex apianis uvis.
MUSCLE, f. m. [ Partie qui fert au mouvement de l'a-
nimal , qui efi compofe de chair (ff de nerfs. ] Mufcii-
lus. Torus, i, m. Celf. Virg.
MUSCULEUX , m. MuscuLEUSE f. {Plein de mufcles.]
Mulculofus. Torofus. Lacertolus , a, um. Celf. C.t
tul. Cic.
MUSE , f. f. [ Divinités fabnleu'es qui pré f dotent aux
jirts e? aux Sciences. ] Mufa , a» , f . Cic. * Se divertir
avec les Miifes , Efindier les belles lettres. Dclc£Vare fe
cum mufis. Cic.
MUSEAU des animaux , f. m. Roftrum ,tti, neut. Plin.
MUSELIERE , f, f. Fifcella , x, f. Cat.
MUSETTE , f. f. [ Infirument à vent à l'ufage des ber-
gers. ] Utcr fymplioniacus, ^f»;V. utris fymphoniaci ,
m. * Joueur de mufctte, Utricularius, ii, m. Suet-
MUSICAL , m. Musicale , f. Muficus, a , um.
MUSICALEMENT , a.âv. Ad harmoniam, Cic. [Mufîcc
fe ti otive dans Plaute un autre fens , comme Muficè
vivere , Faire Grand'chere. ]
MUSICIEN , f. m. £ g«>" ffait la Mujîque. ] Muficus,
i , m. Cic.
Musicienne , f. f. Mufica, x, f. Plin.
MUSIQUE , f. f. [ L'art de chanter par le moyen de di-
•xiers accords ] Mufica, a:, f. Cic. Mufice, es, f. e^uint.
^ Siui aime fort la mufi que. Muficorum petiladiofus ,
i , m.
Concert «!e A/«//5«e. Concentus, ûs, m. Symphonia, a",
fœm.
Les notes de muftque. Notât muficx. Sluint.
Chanter la mufique. Cancre ad hormoniam. Cic,
Qiu tient OM fait fa partie dans un concert. Symphonia-
cus, ci, ra. Cic.
La MUSiCLUr du Roy, [Le corps des Muficiens qui chantent
la mujlqiie.] Mufici, orum, m.;pl, SymphoniacijOrum,
m. pi. cic.
'Mkxître de mufique. Clioraulcs, x, m. Peir.
MUSNIER , royct Meusmier.
MUSQ_^"i?ycz. Musc.
MUSQUER , V. aft. [ Parfumer avec du mufc. ] Mof-
cho odoraïc ou inodorare, au. ace. Solin.
Vn corps mufqué. Differtum corpus ojoiibus. T^it.
MUTABILITÉ , f. f, [ inconftame. ] Mutabilkas, atis ,
f. Ii^abilitas. Lcvitas, atis. f. Plin. Cic,
M U T 87,
MUTATION , f. f . [ Cl"tngemcnt ] Mutatio , onis , f.
Inclinatio, onis. f. Cir.
tes mutations f? changcmens des temps tr des chofes. In-
clinationes rerum & tcmporam. Cic.
MUTILATION , i. i. [.Karanchemcnt de quelque mem-
bre. ] Detruncatio , onis , f. Plin.
MUTILÉ , m. Mutilée, f. [ Rctr.inché , coupé.] Muti-
latus , a, um. Liv,
MUTILER , V. a£l. [Couper, retrancher quelque par-
tie.'] Miùlare, ( o, as, avi, atum. ) aft. ace. Rcfecarc ,
Co, as, fccui , fedlum.) Dccruncarc, (o, as, avi, atum )
Liv. Plin.
MUTIN, m. Mutine, f. [ Opiniafire, qui fe révolte con-
tre la raifon. ] Pervïcax. CoHtùinax, âcis , omn. gan.
Cic. Plin.
Mutin , [ Séditieux. ] Seditiofiis , a , ura. Cit.
MUTINER le menu peuple. V. act. Seditionibus plebem
agixare. Plm. * .Adoucir un peuple mutiné. Populum
incitatum mitigare. Cic.
Se MUTINER , [ kcfufer d'obéir , fe revslter contre fin
devoir , er contre fes fuperieurs J Rcfragari, ( or, ans,
atus film.) avec le datif.Cic. Rcludari. (or, atis, atus
film.) dep. Hor. Detrcilare imperium. Petr.
Se mutiner, [ Faire fédition. j Seditionem facere eu
commovere. Cic.
MUTINERIE , f. f. [ Opiniâtreté , révolte. ] Perricacia.
Pertinacia, 3C, f. Cic.
Mutinerie , [ Sédition.] Scditio, onis, f. Cic
MUTUEL, m. Mutuelle, f. [ Réciproque.] Mutuus ,a ,
um. Cic.
MUTUELLEMENT, adv. [Réciproquement.] Miituà
Mutuè. Invicem. adv. Cic. * Ils s'aident mutuellement.
ou Ils s'entre- aide-/it, Mutuas opéras tradunt. Térent.
MYCENES, Ancienne ville du Péloponnefe. ] Mycêna: ,
arum , f. pi. l'irg.
De Mycenes , Mycenenfis & hoc fie. Cic. Myceiixus , a,
um. Ox;:'/y.
MYRABOLAN , f . m. [ Tlfpéce de fruit du levant. ] My-
rabolanum , i neut.
MYRE , [ Ancienne ville de Lycie. ] Mvra , orum, n. pi.
Plin. [ les Auteurs Eccléfiafiiques aifent Myta , £, f. ]
MYRRHE , f. f. [ Arbre & liqueur qui découle de cet ar-
bre dans l'Arabie. ] Mvrrha, x, f. Plin,
MYRRHIS, C.t: [Herèf.JMyrrhis,ïdis, f.Plin.
MYK.TEj fi m. [ Arbrifjéau dont les feuilles font odorifé-
rantes. ] Myrtus, i, m, & f, Hor.
Lieu planté de' Myrtes. Myrtétum, i, n. J'irg.
De Myrte, Fait de myrte. Myrtcus , ea, um, * Vin ds
myrte. Vinum myrtites Colum. * Huile de myrte. Myr-
tcum 0« myrtinum oleum.n. Var. Plin. '
MYSIE , [ Pays de l'Afie Mineure. ] Myiia, x, f. Plin.
Les Mvsiens , [Peuples de Myfie.] Myfi , orum , m. pL
Prop.
MYSTÈRE , f. m. [Chofe cachée & fecrette. ] Myfte-
tium , li, n. Cic.
Faire myflére d'une chofe. Aliquid tacitum tanquam
myfterium rencre. Cic.
MYSTÉRIEUX, m. Mystérieuse , f. [S»i renferme
quelque myflére. ] Myfticus , a , um.
On dit , cvyî un homme myftéritux , [quifait myflére
de tout. ] Omnia tacita tanquatn myfterium tenet.
Putidè & puerilitcr arcanus.
MYSTIQUE , adj. m. & f. [Myftérieux. ] Myfticus ,
a , um. l'irg.
MYSTIQUEMENT , adv. Mvilicé.
MYTHOLOGIE , fi f . [ L'hifloite des Dieux (T des Hé-
ros de l'Antiquité. ] Mythologia , se, f. [ mot Grec. ]
Dcotum f^buloù hilloria , narratio.
S s s s ï i)
57»
N
On prononce ( tnite '' trciriciiip Ictite
lie l'A'phâbet. Quimihcn l'appelle lit-
re/ji ti?in:e'is , paiccqu'cKc a un Ion (.'lus
clair & plu> nei que les aunes Lei-
ttes.
Elle fe perd quelquefois en Laiin ,
co:nnie d\4t,'cit;do eu fait ^ii'ci^i ai;
preteiit; Je la vient qu'un cctnoii l £
pour dire ConjuUs , comme remarque
Quintilicn ; u.ai> louvent ceite omil^
Con de l'M, ne peut être aciriluce
qu'à l'ignorance des Copiiies, & dei Sculpteurs, lorli|U'on trou-
ve dans les Anciens Cle'>:eii pour (.urinnn , Co].<>. , pour
Cowji'.ï, Mefe!, pour Menfes, paice que comme les pentes bar-
res , qui le mettoient lur les voyelles , pour ii atqu^r les lon-
gues, ont été pril'es quelquefois par des igno ans pour des
titres qui fai 'oient N k^ M aulU en d'sutics lencor.trcs , ou
depuis , elles marquoient en efi'ei ces uimcs kitr.s , elles ont
été miles par ceux , qui ont crû qu'eues n'eiotci'.t eiicoie que
dfs maïqiies de la quantité , & c'cii cela même , qui at onijé
Lambin dan s le n.oi K<i)rç/;'Ki p>iur Hwiira/.'(.i , tor.tte l'auto-
rité des anciens Livres & des Infcriftions.
Gn la mettoit louvcm pour l'S , d'où v,ent C<£'orei pour Ceafores ,
dans Varron , c&mine remarque Scali^ci ; 8c S-iaguii poui
Sanguen.
la leitreN cliez les Anciens étoit une lettre numérale : qui
iignifioitsoo. ic quand il y avuit un titre deilus, elle ligni-
fioit f;O0O.
NABOT , m. Nabotï , f. mot pQpulaire [ fetit nain.}
Nanas , i, ik. Purailio, onis, coin. gcn. Stac. Piuiii-
lius , a, uni. Suet.
NACELLE , fubît. t. l Petit bateau à fajfer U rrvUre. ]
Cyp.iba. Cynibul.i , .i-, f. cic i-lin. Navicula. Parva
navicula, x, f. Cic. Navigiclum, n. Li-v.
KACRE , f. f [ Coquille de mer où fe forment les pi ries.]
Concha margaritifcra , x , f.
NAFFE , f. f . [ Eau de n:ife , c'eft à- dire de Fleurs de ci-
tron. ] Aqua c citri flotibus et prcllà , f.
KAGE, r. f. ce mot ne fe du plus qu'adverbialement ,
Pajfsr une ri-viire à nj^e ou à La nage. Fliimtn cranarc
tu tranfnare. ou cnatarc. Cic. ou tranlnatarc. Hor. * ii
fauver à la nage. Nacatu falutcm qua:rerc. Enatarc
l feul) Cic. * Nagiant d.i>is le 'vin iS" dans les parfums.
Vino , ungucntil'quc pertufus , delibutus i. on fraonce
aa.]3.nt)Gagner fes ■vaijfiau.v à la nage.han3.ie. navibus.
Li-v.
On dit aulTî , Ejlre tout en nage , pour dire N.iger dans
fafueur , FJhe tout en futur SaJorc madère , ( co, es ,
niadui , fansfupin.) neut. Multo ludore Dilïlucrc. l'ctr.
Fkid.
NAGER , V. n. [ Agiter fon corps dans l'eau. ] No i (as,
le prétérit navi C >iattim ne jont point en tij.ige. ) Na-
tare , ( o, as, avi, atum. ) Irmatare. Innaie. n. Cic. *
Kager à bord , ou gagner le rixiage en nageant ou à ta
nage. Adnatare tcrrse ou ad littus. flin. * Xager con-
tre le fit de l'eau. Nare contia aquam. Flin. * Nager
dans l'eau. Natarc aquâ. l-'itr. * Sur l'eau. lunarc
aqua;. Liv. Fluitare. Cic. * Nager entre deux eaux.
Urinare, ( o, as , avi, atum ) (y Urinor. dcpou p//w.*
ici pavez, nageoient dans Le -vin ts' les murailles at ef-
toient toutes mouillées. Natabant pavimcnta vino , pa-
lietcs manabant. Cic. • Aprendre à nager, Difccic na-
re. l'iaut.
' Sut aime à nager. Natandi ftudiofilTimu<; , a, um. Cic.
NACtR. li;4iùfic aulïï l'âgutr , Agiter Us r.tmes. Navem
«M C^mbam jciins imjjellcic
Nager fe dit ( des chofes , qui par leur légèreté fe tien-
nent àefl'us.) Inuarc. Innataro. Supernatare. Vlin. * t»
laitue nage dans 't'eflomac. Laduca innâtat flomach».
Hi rut.
Nagïr fe dit figurcmcnt , comme V^iire nager quelqu'un
dans lajoye. Delibiituni gaudio alicucm rcdderc. Ter,
* N.iger dans les voluptez.. Difflucre voluptatibus.
Cic.
NAGEOIRES , fubft. fem. plur. [ Aiflerons des pcifons ,
qui leur ftvent À nager.] Piiinx , arum, fœm. pi,
Ftin.
NAGEUR, fubll. m. [ SU'' fait bien nager. ] Natator ,
ons, m. * Nageur, Plor.geon, qui nage entre d-eiix e.-iu.x.
Uni'tt.n- , cris, m. Califl.
N'AGUERES , adv. [ Il y a peu de temps.} Non ita pti-
de.v. Ci .
c e mot a vieilli. ]
naïades , f. pi. [ Fafifes Divinirez. que les Paytns fai. ■
fci;nt préfider aux fontaines C aux fieuxes. ] Naiàdcs,
duni, f pi. Virg.
NAÏF, m. Naïve , f [ rrai,fincere , ingénu.} Ingenuus
Candidus. Apcrtus Sir.cerus, a, um. Cic.
NAÏVETÉ, f. f. \^ Vérité, ingénuité, fimpLfcité à dire
les chofes. ] Nuda vcritas , genit. nudï vcritatis , f.
Simplicltas. Ingcnuitas , atis , f. Candor , oris , m.
Cic. Uvid.
NAÏVEMENT, adv. [ sincèrement , ingénient. } Sim-
pliciter. Sinccic. Ingcnuè. Candide, adv. Ut fcit natu-
ra. Exanimo. Cic. Tir. Mente limpUcilfimâ & vetâ fi-
de. Petr.
NAIN , m. Naine , f. [ S^« efi de petite taille. } Na-
nus, i, m. Pumilo , onis , m. Pumïius O* Pumilius ,
a, um. Colum. Suet. l'oyez Nabot.
Arbres n ai.ns , Qii'on éleie en buijfon. Pumilioiics arbo-
res. Arbores co.-.da; brcvitatis. Vlin.
NAISSANCE , f. f. [ Co.nmenccment d'être ] Naiivi-
tas , atis , f. Oitus , ûs , m. Cic.
Le jour Je la naijftnce. N-italis , is , m, ( on fous-intend
c'i.s. ) Natale, is , n. Natalitium , li , n. Dies natali-
tais, ^f«/r. dici natalitii, m Cic. * Cilehrer Le jour de
fa naiffance, Cclcbrare natakm fuum. Dare nataliti».
cic. Agerc diem natalem. Hor.
Astre quiprjjide à l.i naif.tnce , ou fous l'afceninut du-
quel nous -venons au monde. Sidus natahtium , genit.
lideiis natalitii, n. Cic. Aftrum natale , nci;t. Hor.
* L'heure ou le moment de la naijfaace. Hora natalis
Hor:
Naissance fe dit aiiffi ( des premières années de la vie, )
* Hercule tua deux ferpents dés fa naijfance. Vix natus
H:rculcs duos angues comprcfGt ou elillt in cunis ,
flaut. * // arriva des prcdtgcs à la naijjance de et
Prince. Multis prodigiis iliius Principis ortus fuit iU
luftratiis.
Naissance , [ Origine , commencement. ] Ortus , ûs, m.
Initium , ii , n. Cic. * Cela a donne naiffance a nôtre
amitié. Ab eo amicitia noftia ortuni habult. Id intet
nos amicitiam fecit. C/f. '^ Les Grecs ont donné naif-
fance a tom les -û'irij.Gcnitores omnium vitiorum Giat-
ci extiteruHt. plin
I Naissance , [F.xtraO:ion.} Natales, lium, m. pi. Genns,
genit. gcncris, n. Cic. * il cjl de naijfance. Il a de la
naiffakçe. Nacalibus darus Tacit, S'aïamo loco lia-
N A I
tas. Liv. Nobili génère na:us. C«V. * {,te contraire eft.
Homo infimâ naturalium humilitate. Cujus funt na-
tales obfcuri.Natalibus obfcuiis ortiis. Infime loco na-
tus. Cic. ( Sut n'ufomt de naijfunce , qui efl fans nxif
frme.)
Sut efi d'une b:ijfe nasfince (sr d'une vie tnfame. Sotdi-
dx originis &: malctica: vitx. Tncit.
Naissance pour niarc|iier ( Us "victi de lar.ature. ) * Il
efi de bxjjs it.iifmce. Naturâ 2;ibborus eu j^ibbas eft. *
il n'y n p(r!oi;;ie qui M une ptus belle n^ijjmce que lui
four les aff-iircs. Nemo eft: à naturâ niagis FaÛus ou ap-
tior ad icn gcreiidas.
NAISSANT, m.NAissANTE.f.patc. ail. & adj Nifcens,
cntis omn. gen. Exoricns, entis. omn geu. Ingre-
diens in liiceni. Cie.'
'Ennuiffknt , Déi fa, nui faire , Bu-jentre de fi* mère. A
matre. Vetr. Statim à nativitare.
NAISTRE , ( prononcez naitrE. ) V. n. [ t'enir au
monde. ] Nafci , ( or, eus , natus fum. ) Oriri, (orior,
eris, ortus fum. ) Eïoriri, dcp. Edi in lucc.n, ( cdor,
tris, edicus fum. y pall. In vitam ingrcdi, ( ior, dcris,
ingrelfus fum ) dep. ou incroire, ( eo, is, ivi, itum )
n. Cic.
l On dit Ûnor, orerii de la ttoilU-me Conjugal on, Orior tr'ms de
)a qu.tri^rae Q.tui(nm, Onn.m paitiiii^'C OiHurui. B-r. com
me s'i. y avoit Uriiur/i au Su^iin. J
jls ne font que de ntître , (purUnt des oifeau.x. ) A m^tie
pulii. Récentes à partu. l'ur.
Kaitre de plus Adnal'ci. l'U». * Naître parmi Internafci.
Flia. * Naître les pieds devant. In peies nafci. ?lin.
* Naître après le teflament de fon père. Agnafci. Cic.
* êijfi eft né après la mort de fon père. PolUiiimus , i,
m. Hor.
Csui qui nxijfera après nous. Ncpôtes , um', m. pi. Pofte-
li , otum , m. pi. Polkritas, âcis , f. Cic.
NaistRE , [ Pouffr, finir de terre.] Nafci. Oriri. dep.
Ptocreati. Gigni ( gignor, eris , genitus fum. ) palf.
Cic.
Faire naistre , [ Caufer , produire.] Gignere , ( o, is,
gcnui , genicum. ) Prco.eare , ( o, as, avi, atum. )
Gsnerare. Producere , ( co , is , xi , dum. ) ac5t. ace.
* l-'otre vertu a fait naitre pour vous djins 7r>on coeur
une amitié , que je ne puis vous exprimer, Tibi me
tua virtus fecit amicum. Hor.
La nature a fait naître a l'homme le défir de trouver la
'vérité. N.itura homini cupiditatem ingcnuit o» in-
generavit veri inveniendi. Cic. * l^aire n^iitre a quel-
qu'un le defir de la ville. Deiîdcrium urbis alicui ia-
cutere. Hor. * C'eft une bonne chofe de ne laijfer naître
dans [on cceur , que des déftrs que l'on puijfe contenter ,
même dans la mauvaife fortune. Quàm fcitum eft eiuf
modi patare in animo cupiditates , quas, cùm adver-
{x fint , paulo mcderi poifis.
On DIT { d'un homme qui a fait fait fortune tout d'un
coup. ) Qu7/ eft né tout en une nuit comme un
champignon. Crevic repente de nihilo in militas opes.
Tetr.
On Dit proverbialem-snt , Il eft à naître qu'il m'ait fait
le moindre plaifir en fa vie. Nuliam adhuc in me be-
nignitatem contùlit. Cic. Nihil de me benè mctitus
eft. * Jj fuis auj'Ji innocent de ce crime , que l'enfant
qui eft à naître. Tam alienus fuiB ab hoc crimine ,
quàm puer nondum natus.
NAÏVEMENT , Na.ivetÉ , Voyez. Nai F.
NAI , Voyez.tihY
NAMUR , [ Ville capitale du Comté de ce nom dans les
Pays-Bas. ] Nda.utcum , ci , n.
Ze Comté de Haniar. Namurcenfis comiratus, ûs, m.
NANcY , [ Vtlle capitale du Duché de Lorraine. [,Nan-
cciuiu , eii , n,.
N A N 877.
^i eft de Umey , Nanceïus , a , um.
NANTES , IVille de Bretagne fur la Lcire , (y fur l'Ar-
dre. ] Nannëtes , on Namnetcs , tum , m. pi. Nan-
neium. Condovicum , ci , n.
NANTOIS , m. Nantoise , f. [ SLi'i eft de Nantes]
Naîmetenfis & hoc fe.
NAN riR , V. ait. [ Donner des ajfurances. ] Pignus
date alicm.
N NTISSEMENT , f m [Gage. ] Pignus, gcnit. pig-
nons , n.
NAPxKTHE , f m. [ Efpece de bitume liquide. ] Naph-
tha , as , f • Piin.
NAPLES , [ Ville capitale du Royaume de Naples.] Nea-
pôlis , \£ , i. Paiïhenûpe , es , f . Plin.
DeNatles, ou NÉapoutain , m. NÉapolitaine ,
f. [ §l^ii eft de ce Royaume. ] Neapolitanus , a , um.
Cic. .
Nappe , f f. [ Hnge dont on couvre la table lerfqu'on
mange, ] Linteum qu3 menfa fternitur ou infter-
nicut.
Mettre la nappe , Mettre le couvert. Mcnfam linteo
ftcrnere. * Ojler la nappe , D^Jfrvir. Menfam toilerc
ou auferre 0« removcie. Cic. * // aime bien à voir la
nappe mife. Lxtus cil iibi vidct paiataî epulas.
Nappe en termes de Vénerie , [ La peau du cerf qu'on ef-
tend lorfqu'on veut donner la curée aux chiens. ]
Pcllis cervina , ^ir»;».'. pellis cervinse , f. *
Nappe d'eau.. Voyez Eau.
NARBONNE, [ Ville Archicpifcopale fur l'Aude en Lan-
guedoc. ] N.\rbôna , x , fœm. Narbo, ônis, m. N.ir-
bo Martius. Cic. Clvitas Atacifiorum. Colonia 0e-
cumanotum , f.
De Narbonne Narbonenfis & hoc le.
NAR , fubft. m. [ Fleuve d'Italie. ] Nar. genit. Naris ,
Jieut.
[ Ciceron dit Lucas l'el'i us in Nar définit au lieu de in N.irein:
C'cft pouupiii Chiyrrre dans fa divUion de l'ancienne Gau'e ,
croit vjue ce lieu de Cic r.n eft corrompu; mais Vodîus le
fouiieni entier par rautliotiié. ]
NARCISSE , f. m [ Fleur qui vient bl.inche Vr jaune. ]
NarcilTus , i, m. Virg.
De narcisse. Nârcifsïnus, a, um, Plin. * H.iHe de Nar-
cifte. ] Natcilfinum oleum,i, n. Plin.
NARCOTIQUE , adj. terme de Médecine , [ êiui a la
vertu afjoupiftknte ou d'endormir.] Torporem indu-
cens , cntis, omn. gen. Plin. Sopôrfter , fera, fe-
rum, Stat.
NARD,f m. [ Plante qu'on appelle autrement Afpic
d'outre mer , qui croit dans tes Indes , dont on fait un
excellent parfum. ] Spica nardi , x, f. Plm.
Nard , '■ Excellent parfum. ] Nardus , i , f . Natdum ,
i , n. Hor. Plin.
NaRD Celtique , ( qui vient des Alpes) SaliuBca , x, f.
Hin.
De Nard. Nardïnus , a, um. Plin. * Parfum de Nard.
N.;rdir:um uno;ucnt:um. Plin.
NARGUE, mot populaire, qui fc dit dans cette eiprel-
(ion. Faire nargue à quelqu'un , ( Lui infuiter , fe moc-
quer de lui ) Apolaiftizarc , (o, as, avi , atum , ) aft»
ace. fetr.
NARGUER , V adl. l'oyez F<»iVc Nargue..
NARINE , f f . [ Ouverture du nez. ] Naris, is, f. Cic.
Nares , iura, au plurier plus iifîté.
( On trouve le Génitif fingulict dans Horace , Vir ermnS* nrrii ''
& l'ablatif dans ClauJicn .Ttncrà venu/jtenj n^re niohji, 1; Nj"
mir.atif même fetiouve dans Ovide, é" riHus t!^ panii loc^acnt^
n^ris e/at. '
Refpirer quelque odeur par les narrines. Ducerc fuccurai
naribus, C»c. Odorenvtrahere naribus. PhAii
Ss-ss-s.. iijj
*7i? N A R 'T
NARNI , [ T'iUe i'itdie en Vmbne fur le Fleuve X^-ra. ] I
Narnia , x , {. ^1
NARRATIF, m.l^ ^KKA^^w^ (.[êiui app^rtie/it à la r.ar- \
ratira. ] Quod ad naiL-ationem Ipediat.
Narrative , f. f. [ La manière de ruconter. ] Narrandi
FacuUas , Stis , f.
NARRATION, f. f. [ L'aciion de ruconter ] Narratio,
ônis , etc. * 'petite namitton. Narratiuncùla a- , i.
Huint.
NARRÉ , fubft. mafc. [ Le récit qu'on f^h de quelque,
hiftoire. ] Narratio , ônis , fam. Natratus , ûs , m.
Ovid.
NARRER , V. au [ Ruconter, faire le récit d'une chofc]
Narrare , ( o, as, avi , atam.; aft. ace. Cic.
NASEAUX , f. 111. pi. {.Les ».nrines aux animaux.'^ Na-
rcs , ium , f. pi. l'ir^.
NASITORT , fubft. mafc. [ Crejjon. ] Nafturtium , u ,
n. Cic.
NASSAU , [ ville d' A' h magne dans la Veteravie. ] Nal-
fovia , a: . f. Nafgavia , x , f .
NASSE , f . f . [ Injlruwtnt f.iit d'ofier à prendre du potj-
fon. ] Nafli , s , f • <-ic.
OM dit figuréinent, Donner dans la rnife , dans le piege.
Induerelc in laqucos. Cic. liiduccre fe in captioncs.
Cic. * Je ne fuis pas d'avis de donner dans la najjc
Niuiguam ex iftâ nafsâcfcam pctam. l'iaut.
NATAL, m. Natale , adj. [ai'' regarde ta twAffance .]
Natalis & iioc le. Hor. Natalitius , a, um. Ctc. * Le
Pays natal. Patnx folum , i, n. Cic. Solum natale, n.
Ovid. Patiia , a: , f . Cic. * L'heure natale. Hora nata-
lis. Hor.
NATIF , m. Native , [ Né d'un U:u.'] Natus. Ortus ,
a, um , Cic. * // cjloit natif de Paris, de Rome , ortu
Pan(iniisfuit,civitatcRon-anus. * il eftoit natif de
C:irrage , mais de parais qui ejloicnt de Syracuf. Natus
Canagiue , ic^i oinindus Sytaculis Liv.
[ Ke, >!.iii- , e!l une exprcllioii f-opuUire & baffe ; on dit mi«ux.
Il eji de l'drii , Je R^me , a'Orle.tns , de Lyon. ]
NATION , f. f . [ Nom colleciif qui Je dit d'un grand
peuple. ] Katio, ônis, f. Gens, |fnif. gentis , fœm.
Cic. ^ M.^redomen de nation. Natione Macèdo. Pli».
Nation fc dit .lulli dans Ciccron , pour Une certaine
forte de iens * Il y a Rome une certaine nation de gens ,
qui font'les bons -valets. Eft ardelionum quxdam Romx
natio. rh^d. * Tou! les brigueurs de charges , la nation
des br-i'^Miurs. Tota natio candidatotum.
NATIONAL, m. Nationale, f. i d'une nation ]
Ad natioaciii peitinens , tntis , omn. gen. '*■ Lts
noms nationaux ou des nations. Nationum nomina ,.
um. neut. plur. * Concile national , ( .-iffcmblee des
Z-véques d'une nation. ) Conciliiim nationale , ( tmt
confxcre. )
NATIVITÉ , fubft. fcm. [ Naiffance, ] Nanvitas , âtis,
f. Dies Natalis , genit. diei natalis , mafc. Ulp. t'ai.
Flacc. ,
Nativité, ( en aflrologie judiciaire. ) Cenëhs y.nnç,
is , ou eos , fccm. Nota mathematicis gencfis , f.
Mart. GcnitSra , z , f . S'iet. Nafccntia , x , f. Vitr
NATOLIE , [ Anciennement l' Afie Mineure , Province
de la Turquie en Afie. ] Afia Minor , genit. Afix Mi-
noris , f . •,, Ê
NATTE , f. f. iTiffu fait de jonc ou de paille. ] Matta ,
a: , f. ' Ovid. Tcges, ^tis . ï. Colum. ) Storea , « , f .
( Storia/é/o» Vojjius.) Cif.
Petite natte. Tcgctlcula , a: , f .
NATTIhR, Ç. m.\!li<i fut delanatte.'\ Mattarum
ou tcgetum OH lloicarum oplft;x , ïcis , m. Mat-
tatius , ii , m.
NATTER , y. aft. [ Couvrir de natte. ] Storcà tcge-
N A T
re , ( go, g;s , xi , cliim. } ad. ace.
N A iTiK des cheziux , [ Les injjer. ] Teietecnnes, re-
\o , is, xiii, xtum. ) ait.
NATURALISER., V. acl. [ Accorder à un étranger Ut
privilèges d'^in h.tbitant naturel d'un pays ou des Regnt-
coles , comme l'en parle dans le droit. ] Pcrcgrinuin
alirjuem jure incolatum alicujus regai donatc^ Alicui
imper.tite incolarum jura.
On le dit tîgurément \_des chofcs ] L'ufage a naturalisé
plufieurs mots comme Lttins. L^fus multa verba recepit.
Ufu icccpta lant multa verba ut Latina. * Les vices
font n.jturalifez. en nous par la coutume. Vitioram in
nobis velut natutam ctfecit confuetudo. Confjctudine
{]ua(i innata ncbis vitia videntur.
NATl^RALISTE , f m [ Phyficien , qui s'applique i
confiiercr la nature deschofes.'] Phylicus , i, ni. fpe-
culator, venatorque naturx. Inveltigator rerum natu-
raliuin , genit. ôns , m. Cic.
J<lAiVKA-Liiri , [Authcur qui traite des chofes naturel-
le,'] Naturalishiltorix fcriptor, ôris, m.
NATURALITÉ , f f . [ Lettres de naturalité que le Roy
accorde aux étrangers , pour jj'ùir des droits des Re~
gnicoles. ] Rcgium diploma , quo jus incolarum regni
extraneis conceditur.
NATURE , f. f. [ La maffe du monde (y l'afembtage de
tous les aftrcs. ] Natura , a: , f . Reruni natura. Re-
rum univerdtas , âtis, i. Cic.
Nature , ( q.-d comprend les eflres créés O* incréés.) Na-
tura, X, f. * La nature divine. Natura divina. * L'hu-
maine. Humana natura. * Des Anges. Angelorum
natura.
La nature a répandu dans nous certaines étincelles de feu
que nous étou^'ons arijji - tôt par nos mauvaifes moeurs.
Natuia paivulos nobis dedit igniculos , quos celeriter
malis motibus rcftingui mus. Cir. * Lu nature a im-
primé d.tns nos efprits ta co/i/ioijfince de Dieu. Natura
iplà Dci notionem in animis noilris imprcifit. Cic. *
La nature nous avertit tous les jours qu'elle fe contente
de peu Cf des chofes les plus viles. Qiiotidic nos ipla
natura admonct , quampaucis, quàin vilibus conten-
ta fit Cic.
Nature de chique eflre en partictili.r, (Les quatitcî. na-
turelles , ce qu'on a de nature , foit bien ou mat. ) Na-
tura, X, f. Ingciiium, ii, n. Cic* La nature nous a fait
naitre pour de grandes cbofes. AJ majora nos natura
genuit & conformavit. Cic, * Il y en a qui font de
leur nature colères , envieux , ou qt:i ont quelque autre
défaut , ce font des maladies d'effrit , qui ne foiit pas
tout-à-fait incurables. Dicuntur quidam natura ira-
cundi , aut invidi, aut taie quid, ita conftituti qua(i
malâ valetudine , fanabiles tanien. Gic. * Nous avons
cela de nature, lliud habemus à natura. Illud nobis
inlitum cft à natura. [ic.Vioz nobis viciuni eft à natu-
ra. Hor. Ingeniuni illud nobis cil. llin. * il n'y a point
de meilleure nature parmi les hommes, que celle de cetix
qui font perfuadez, n'être au monde, que pour fe courir (S"
aider les autres. N>illa mclior in lioniiuuni gcncre
natura quàm eoruin , qui fe natos arbitraniur ad ho-
mines juvandos, tutandofquc. Cic.
Nature , [ Les parties naturelles des .inimaux , qui fer-
voit pour la génération. ] Natura. x , f. Naturalia ,
ium , n. pi. Cic. Colum. Niruraic , is, n. Cclf.
Nature , [ Sorte. ] Gcnus , genit. genëris. n. Cic. * Il
compofe d'ordinaire des har.xngues de cette nature. M
gcnus orationum folct fcribcre Cic. * Cette guerre ejl
d'une nature à ne pouvoir fitôt finir. Bclli genus cil
hujufmodi, ut flicilè finiri non polfit.
Nature fc dit proycrbialemenr en ces phrafcs. L'acccU^
N A T f
f}M»ee efl une autre nature . ConCunuào qui(î altéra na-
tura efficitur. Cir.
On dit qii'Un homme efl ennemi de h, natiire , ( quand
il fi pUit à faire du mal à autruy (y à foi- même. ) Sibi
& alii? hoftis. Homo honiini, iibiquc lupus.
Naturel , m. Naturelle , f. adjcil. [ ^«« concerne
la nature. ] Naturalis & hoc le. Cic. * La loy natu-
relle. Lex naturalis. Cic. * La chaleur naturelle. Ca-
lor vitalis. Cic.'^ L'hifioire naturelle. Hiftoria natura-
lis. Fltn.
NaTiIRF L fe dit auiïi , de ce qui efl produit far la nature
(f efl oppoje à ce ijiii efl artificiel. ) * Urie beauté natu-
relle. Naturalis & non tucata forma. * Alouvement na-
turel. Motus naturalis.
Homme naturel. Homo candidus ac fimplex. Homo mi-
nime rr.akis. Sine tbco & fallaciis.
Se rendre une chjfe naturelle. Naturam alicujus rei fibi
facere. èlulne.
Naturel { offosé à Légitime comme ) Un fils naturel ,
( qui tfl bâtard. ) Naturalis hlius. Afcon-Seà. tuet.
Spurius, il, ni Nothus, i, m.^ Une fille naturelle. Na-
turalis rilia. Notha; x, f. gl,iint.
NATURti. fe du aulFi ( de ce qui efl libre , aisé , CSf point
forcé ) Naturalis. Liber, ëra , crura. •* Cet orateur a
l'aBion belle (sr naturelle. In hoc oratore gellus cft na-
turalis & vcnullus. * Son difcours efl naturel tr fort
coulant, lllius oratio naturalis eli Se libère flaens. *
Les-T-'ers de ce Poète font fort naturels. Hujus Poetx ver-
fus ex benigna & divitc ingenii venà tufi ou nati funt.
* Jl s'exprimait en Latin fi agréablement, qu'il paroijjoit
ajfez. , que c'était en lui une chofe natttrcttu. Tanta trat
in eo fuavitas icrmonis Latini , ut apparetcc in eo
nativum quemdam lepôrem elfe. Coniel-^ep.
NATUKiL , [Qui n'efl point falfifié. ] Naturalis. Non fic-
tus Non fucatus, a, um.
C'efl un homme naturel , franc , fimple. Homo fimplex
& minime malus. Homo non fucatus. Sine fuco Sctai-
iaciis. Qui animuin (ine fucis geitat. Hor.
Naturel , f. m. [ Inclination yiathrAle de l'homme. ]
Natura, x, f. Cic Indolcs, is, f. Ingcnium, ii , n. Cic.
* Un bon naturel. Natura optima. Cic. Bonum inge-
niam. Ter. Egregia indolcs. Cic. * Doux de [on na-
turel. Natura lenillimus. Natus animo Icni. Cic.'^ Na-
turel fombre (y mélancolique. Natura tri'.tis 6c lecon-
d'ta. cic. ■* Mauvais naturel. Malevolcns ingenium ,
Plaut.
Le NATUREL efl plus heureux que l'.irt. Ingcnium arte
fortunatius.Hor. * // aies cheveux gris, mais il ne laif-
fe pas d'être d'un naturel vigoureux . Sibi albo capilio
hic vidctur , huic ineft tamen vivida indoles. * Les
préceptes aident beaucoi4p un beau naturel , gr les foins
font croître ces heureufes ftmenccs, mais fi -tôt que l'édu-
cation vitnt à manquer, les vices corrompent tnfenftble-
ment toutes ces diffofitions naturelles. Doùtina vim pro-
môvet infitani. & redi cultus roborant pcttora; fcd ut
dcfeccre mores benc nati, culpa: dcdecotant. Hor. •* Je
ne puis point changer de naturel. Non poffum imn u:a-
ri. Ter. * Cor.noitre le naturel d'une perfonne lugenium
alicujus nofccre. Ter. * Revenir , retourner afin natu-
rel. Immigrare in ingenium. Fiant. Ad ingenium redi-
re, cic* Il ne faut jjimais forcer fin naturel . Nihil )a-
cicnJum invita Minervà. Hor. Non efl belligeranduni
genio fuo. Pl.^t'.t. * Les hommes ont le n.\iurel porté à
l'imitation. Hornines imitabili docilique funt natura.
J'itr. * Tantôt il fuivoit le confeil de fon ami , (s" tan-
tôt il fe Uijfoit aller afin naturel. Modo ad- amicum
fiium revettebatur , modo ad naturam. Pctr. * Je croy
^ii'il étoit du naturel des Afi-itiques. Puto eurn ncfcio
qu;d Aliatici habuiile { on fous-cntend ingenii. ) Hor,
N A t 8t,
Avoir bien du naturel ty de la difpofttion pour une chofe
comme Cicéron a plus de naturel que Dome/lhene. ['!ùj
in Cicérone natura: eft, quàm in Dcmoftheue. gluint.
Cura: plus in Demofthene, in Cicérone naturx. Q^iint.
* Il a bien du naturel pour l'éloquence .Naturam habct
admirabilem ad dicendum. Cic* Il a du naturel pour
la médecine. AptiiFunus medicina:.?/»». Ad mcdicinara
aptus. Cic.
Tirer , Peindre un périrait au naturel ou d'après nature,
Reddere imagincin alicujus veritati & naturx proxi-
mam, Reddere aliquem ad vivum.Exprimere aliqucm.
ElKngcre graphicé fotmam alicujus. C;V. Imagines in-
difcreta: lîmilitudinis pingere. Plin. * Les fiatues de
Myron n'.if prêchent pas ajfez. du naturel. Signa Myro-
nis non fatis ad veritatem adducla (ant.Cic* Portrait
tire au naturel ou li'aprés le naturel. Imago alicujus
vera ou gcrmana. Imago perfedlè exprclTa. Imago fi-
millinia. Cic.
Les naturels d'un pays , [Ceux qui font ne x. d'un pays.']
ludigêna» , arum , coin. gen. Cic.
{ Mot commun pour U fi^niiicatiùn ; mais mafculin feulement
pour la conliiufliun. ;
NATURELLEMENT , adverb. [ Par nature. ] N'atu-
raliter. adv. N.-.turâ. abl. Cic. * Nos efprits ont natu-
rellement un defir de connoitre la vérité. Narurâ ineft
meutibus noftns quxdam cupiditas veri vidcndi.
Cic.
Naturellement. Sccundùm naturam. Naturalirer.C/i:.
^int. * Parler fort naturellement. Secundum naturam
dicerc. Cic.
NAVAL , m. Navale , f. [ De mer. ] Navalis & hoc
le Cic. * Armée navale , ou /ir mer , Une flotte.
CLalhs , is, f. C^f. * Combat naval ou fut mer. P.)gna
navalis. Cic. Pra:Iium navale. 6^««»;. Certameii na-
vale, l'irg.
La NAVARRE, [ Royaume en Europe dont la capitale efi
Pampcluiie. ] Navarra, x, f.
NAVARROIS , m. Navarroise, f. [ Sjtiefl de Navar-
re.^ Navarrx'us, a, um.
NAUCHER , m. vieux mot pour dire Patron d'unvaif-
feau. Navarchus, chi , m. Navicularius , ii, m. Nau-
clërus, i, m. Cic. Plaut.
NAVET , fubll. m. [ Sorte de racine. ] N.ipus , i ^ m.
Colum.
(■ Us-ut!" fft un mot provincial.)
NAVETIERE , f. f. [ champ où on a femé des rtavets. ]
NapTna , ac , f . Colum.
NAVt.TlE, fubil. f. [_Graine du navet qu'on donne
aux otfeaux , (y dont on fait de l'huile. ] Naptum ;
i , ncut.
Navette , [ Outil de tifferand. ] Radius, ii, m. Virg.
Navette , à mettre- de l'encens [ dont on fe fin dans l'E-
gl'fe. ] Cymbium turarium , i , n.
NAUFR.^.GE , f. m. [ Brifiment de vaiffeau fur mer ,
qui arrive par la tempefle tr par les écueils. ] Naufra-
giuin , ii , n. Cic. ♦ Faire naufrage fur mer. NaulVa-
gium facere. Naufragio pcrire. Cic. Navcm frangcre.
P/»«/.C;V.Naiifragium ^MÏ.Sen.^SonvaiJfsaufit naufra-
ge .lu milieu de l.i mer. Navem medio diilolvit mari.
Ph.id.* Faire naufrage au port. N.wem in portu fran^ere
ou evertcte in ^■oitu.Cic.*Oii f.-it naufrage par tout, lu
guerre trompe ceux qui fuivent le parti des armes, celui-
cy dans la plus grande ferveur de fis p'ieres fe voit ac-
cablé fous les ruines de fa maifon , celui-là tombe de fon
cheval (P fe tue- l'un s'étrtngle en mangeant, (s" l'abfli-
nence fait mourir l' autre. \Jh'\<^ne naufragium eli:, ilhinv
bellantcm arnna decipiunr, illum diis vota rcddentcin^
Penatum fuorum ruina fcpelit , il le vehiculo lapfas-
propcraatcm IgiritmiTi exculîit , cibus avidum (IrangUr
180 N A V
lavit .nbfl'mcntem frugalitas. Petr. * Leur v-iipau a
forit naufrage en mer. Confrafta efl: navis in mari.
Tl-tKt.
NAUFRAGE fe dit ffgurément ( du débris de la fortune ,
durenverfement de fes affaires. ) Naufragium , ii , n.
Cic.'^ Il y I* des gens heureux qui font fortune d.ins leur
naufrage, felices multi, qui e naufragio pulchiioics ,
diciorefque emergunt.
Sa gloire a fait naufrage. Naufragium glorix fecit.
etc.
On dit ptoverbialfment , Taire naufrage au fort. Ini-
pingcre in portu. giuirit.
NAVIGABLE, adj. m. & f. [Sil'i fe dit des rivières fur
lefquelies on peut na-viger. Navigabilis & hoc le Liv.
* Siui n'e/l pas navigable. Iniiavigabilis. Innabilis &
hoc le. Li-v. Oiiid.
NAVIGATEUR , L m. [ §«« "«f '^«. Navïgans , antis ,
onin. gcn.
[ Mor rare ï-; qui rte fe dit qu'en r.-illant. ]
NAVIGATION!, f. f. [L'aitio/zde w^-yiff.] Navigatio,
ônis f. Cie. * Navigation de long cours Longa navi-
oano. Longinqua navigacio. Cic. * Faire une heu-
reufe navig^'''on Profperc iiavigare. Secundum curfum
tenere. Cic. Profpcro curl'u navigare. Secundis vcntis
curfiim tenere. Ctc.
Navig;(tion , [ La fcience de la marine. ] Nauticarum
rerum fcicntia , a;, f. Cic.
NAVIGER , V. n. [ Aller fur mer. ] Navigare. C go. as,
avi , atum. ) n. Cic. Ambularc maria, i'irg.
N-iziger heureiifement , fans avoir envie de vomir. Ex-
peditc navigare , iîne naufeâ. Cie.
r On diloit aiit'relois Naviguer , & on le dit encore fur mer. )
NAVIRE . f. m. [ Vaijfeau. ] Navis , is, f. (à l'Alla:if
navi ou nave; à l' Ac u fit if \\3.s cm ou nayim moins ufi-
té. ) Navigium , ii, neut. * Xxvires qui vont de con-
ferve ou 'de compagnie. Confccderara: naves. So-
cix naves. * Navire de ch.irge , ou Navire mar-
chand. Navis oneraria. Ciif. * Navires à voiles Cr à
rames. Aduarix naves, f. pi. df Aftiiaria navigia, n.
pi * Navire de pirate ou a.irmateur. PriJatoria navis.
Liv. ou piratica. .«^lint. * Navire de guerre. Navis bel-
lica. Trop. "*■ Navires qui vont k la découverte. Navigia
fpeculatoria. df. * Navire de pefcheur. Navis^ pilca-
toria. Pifcatorium navigiuin.^<i»f . * Navires à tranf-
forter des vivres. Naves aimotïnï ou frumcntariar.
Ctf * N*viresde trois cens tonneaux. Navis qua- nie-
tretas trccentas vehit. Plaut.
Taiie , fabriquer, conjlruire des navires. JEdihare ou
conftrucre naves. Ctc. * Lquiper un navire. Armarc ou
adornare navem. CiiC ou in(huere rirg.
Dt Navire. Navâlis & hoc le. CJc
Le maître d'un navire. Naviculator , ôris , m. Navar-
chus , i , m. Cic. Nauclërus , i. m. Fhut. Navis rec-
tor, ôris, m. Virg. Gubernarot à ns.yi.FUut. [pour
navis ) Navigii dominus , m. Petr. N.ivicularius, n ,
m. Cic.
NAULAGE , f. m [ Le prix tju'on paye pour le p.ijlage au
maître d'un viif-au.] Naulum, i, neut. Ji<v. Vcdura,
a-, f Petr. *■ Faire le naulage ou la profeffion de mener
par mer. Naviculartam facerc. Cic.
NaUMACHIE , f. f. [Spectacle oit l'on repréfentoit un
combat naval. ] Naumachia , x- , f . Suet. * Ceux qui
combattoient dans ces nflKOT»f^«fi.Naumachiarii, orum,
m. pi Suet.
NAUMF.OURG , [ Ville de la haute Saxe dans la Mif
nie. ] Ncoburgum, gi, n.
NAVRER, V. ad. [Blcfer.} Ne fe dit plus que dans cette
phiafc au figuré, Il a le cœur navre de douleur. Cor
dolore l'aucium gcrit ou gcftat.
N A Z
NAUSÉE , f. f. [Envie qu'on a de i/fl»j»V. J Naufea, x , f.
Cic. * Arrejier la naufée. Fluentem naulcam cocrcere.
Hor. Inhibere naufcam. Plin. Difcuterc naufeara C»-
lum.
NAUTONNIER, f m. [ Matelot. ] Nauta , a: , m. Cic,
NavTta, a;, m. Ter.
NA2ARDE , f f. \_Cbiquinaude. ] Striftus acutufque ar-
ticulus ■♦■ Je lui donnay une nazarde. Striûo acutoque
articulo nalura percuifi. Petr. Talittum intùli illi,
NAZARDER , V. adt l'oyez donner une kazarde.
NAZARETH , [ Ville de Judée. ] Nazarethum, i, n.
NAZARÉIN, iM^i eji de Nazareth. ^ Nazaicnus, a,um.
NAZEAUX , f. m. pi. pour Narinîs [ fe dit des ani-
maux. ] Nares, ium, f. pl.Oxi^.
NAY , 0« Ne , m. Naye , ou Née , f. part, paffif du
verbe naistRe. Natus. Otcus.a, um. Cic. * Nouveau
né. Recens natus.* Nés d'une même ventrée, Uno par-
tu editi, Fratres gemini. * Aveugle né. Naturâ caecus.
* Mort né. Natu mortuus.
NÉ , [ 6J»/j tire f» naiffince de perfonnes illuflres. ] Patrc
claro natus. Hcr. * de grand lieu, d'une grande famille.
Natus génère noblli, t>« fummo loco ac génère. * Né
foui loie malheureufe planctie. Mlle volcnte genio na-
tus. Plaut. Diis iratis natus. Phs.d.
NÉ, [ Propre pour les chofes.] Rébus ou ad res natus, *
Né pour l'éloquence. Ad dicendi facultatem natus.C/f,
* / our Us lettres. Natus iiteris. Cic. * Psur la guerre.
Ad bclla iiatiis. Ovid, ou ad arma. Cic. * Je fuis né
pour avoir du m.il. Ingenio cgregio natus fum ad mi-
feriam. Ter. ou fercndis miferiis Ter. * Un jeune hom-
me bien né. Benè ingcniatus adokkens. Plaut. * Mal
né. Mlle ingcniatus. PLxut.
On dit proveibialement , qn' Un homme efl né coëffé ,
( quand toutes chofts lui fuccédent hcureufcment, ) Na-
tus ttlix, cui omnia fucccdunt fub manus, quidquid
tangit , crclcit. Petr. * Celui qui efi né malheureux ,
itfl encore après fa mort. Qui natus infcli.ï, illum polt
obitum pcrlequitur dura fati milèria. th.id.
NE , [_P.tr:icule négative , qui fe met d'ordinaire entre
le Nominatif (s^ le Vtrbe. ] Non Nequaquam. iNcuti-
quam. Haud. * // nefl point d'homme au monde fi fau-
vage Ncmo omnium tam ell immanis Cic. * Je ne
crois pas qu'il faille que vous l'accompagniez. Huic te
fociuin neutiquam puto elfe opottcre. C»V.
Ne devant ou ap:ès Ferfonne , nul , aucun. NuIIus , a,
um. genit. nuUius dat. nulli.* Je ne fuis d'aucun par-
ty. Nullius partis fum. Cic. Nulhus partes fequor. *
Je ne veux rien. Nihil volo.
Ne , devant un Impératif. Ne niez, pas cela. Ne nega.
Ter. * Va, ne jure point, je te crois a/fez. Abi, ne jura,
fatis credo Plaut. * Ne faites point tant le mauvais.
Ne fxvi tantoperè. Ter.
Ne , ( dans les interrogations directes ou indirectes.) Non-
ne f Nunquid ? An ne ? Cic.
N'y a-t-il rien de nouveua ?Nunquidnam novi? Cic. (on
fous-entend , clt ) N'v a-t-il perfonne tcy ! N'jnquid hic
eft aliquis ? Ter. * N'ai-je pas dit que cela arnv.rcit ,
An non dixi hoc elle futurum ? Ter. * Vous ne vous ap-
percevez pas quoi a dérouvert vos deffeins ; Parère tua
confilia non fentis î Cic.
Si je ne me trompe. NUÎ me ànimus fallit. Ter.
Ne après les Verbes Craindre , douter , s'exprime /lar ne
avec le Subjonctif* Vous avez peur de t'epeufer. Paves,
ne ducas. Ter. ( Tu paves ut lUam ducas. Ter. Vous
cmignez de ne la pas époitfer. )
[ On rend aifémeni ^.^i(b^ de ces deux diff.'ientes expretlions :
ce quis'ex^iiimc pa. l'aftirniation en Latin , Paves ut ducis , le
doit traduire par ia négation , Vous cra:gnt\ tle ne U fat (prjulcr
lit au coiiiiaiie ce (^ui eil dans le Latin pour la négation :
ie
N E A
TavesUf ducti, fe doit expliquer par raffirmation.ruaj crs!g»c\
de l'éfoufer.
NE en cettaincs façons de parler , ne s'exprime poinr en Laiin ,
comme
J'ai moins dit que je ne vaulois. Minus dixi , auàm vo-
luL.
NÉ , Voyez. Kay.
NÉANT , f. m [Le rien. ] Nihilum , i , n Cic. * Effi-e
ndiiie dans l^ >.é.:nt. In nihilum interire Cic. * Tomes
chofes -viennent Un né,int , CJ* retournent dans le nécnt.
Ex nihilo cunâa oriuntur , & in nihilum occid.int ou
recidunt. Cic. In nihilum omnia intcreunc,
Nëant fe ditau figuré ( </e <■« 'JK/ «y? />«■« ejiimî CT pe:*
confderMe.) * Un homme de né.rnt. Hjwiu uiliili. l'ur.
Homo nullo numéro. Njllius pretii. Homo nauci ou
trioboU- Cic. Vlmit. Homo trium caunearum Vctr. *
Des chofes deaîxnt. Res niliili ou nuUius p:cai Gcr-
XX, arum, f. pi, Tlaut. * Se mettre en colère four néant,
four rien. Do nihilo irafci. Levés iras gcrere. Ter.
On dit au Palais, Mettre une procédure an néxnt. Cog-
nitionem circumducere on rcfcindere ou indacere. Cic.
Uip. * La Cour a mis l'appellation O" ce dont ejl r.tpel
au néant. Aâa omnia caufa; Curia cum 'p-ovoirariore
circumfcribenda ou inducendi cenluit. Caria fatfta in-
feifla fecit. ( formule des arrêts ).
NÉANTMOINS, {onprononce Cv on écrit fort bien, néan-
moins. ) [ Adverbe de correction. ] Nihilominùs. Ni-
hiloramen minus. Nihilo fecius. Cetf. Tamen. At:a-
men. Cic
NÉBULEUX . m. NÉBUtEUSE , f ( fe dit du temps &
de l'air , lorfqit'il e'î olfcurci de nut'es , (l'-i il r/cjl
p:is clair ni ferein. ) Nebulofus. Nubilus-, a, um.
flin. Cic.
Il fait un temp- néhuleu.v. Î4ah'il3.z zic. Var. ou adraihi-
lat. Stat. N..'b(ilofus efl: aër. Plin.
NÉCESSAIRE , adj. m. Se f. [ Sji arrive i.t eptiic-
trunt.^ Ncccirariug , a , mn. Cic.
Il efl ueceifaire , il faut néceffairement que. Necciîarii'.m
cft. Neceirum eft. N^ccire ell. Oportc: Cic.
NÉCESSAIRE (ignitîe auiïi [ don- on a b^foin , Sf dont on
^e ffauroit fe pajfer. ) Necellarius , a , um Cic. * Les
forêts -voijînes nous fournijfcnt du buis en abondance , (S"
la -vide d'Ofiie les imtr:s chofes nécejjaires à la -vie Siig-
gerunt afFatim ligna p'-oximx Cilvx , ceteras copias
OItienfis Colonia miniftrat. Vl'tnjun.
NÉCESSAIRE, f. m. pour 1.1 besoin de la vie. Q_ i ad
victum !unt mrccllaria. Vira; neccflaria , n. pi. Qua:
ad ufus virjT funt necciTaria. Cic. * ^«; aie néceffaire
rie doit rien fouh.iiter dtfiint.fje , Cui contigit quod
iatis eft, hicnihil optec ampiiùs. i?<;r.
NÉCESSAIREMENT , adv. iD-.nécefité , par néceffité.']
Neceflariô. Ncceirariè. adv. ( le premier fins ufité. )
CM.
NÉCESSITÉ, f. f. ICaufe nécif.iire , le dijîi':.] KeccTi-
tas , atis , f C/>. Dura fati neceffitas. Hor. Fatalis
neccilicas Ci-.
NkcessitÉ Te dit audî irciacivemenc ou conditionncllc-
irent , [ Obligation . contr.iinte. ] Ncceliiras , âtis ,
f. NeceiTitudo , ïnis , f. Cic. * Obéir à la néciffité.
Servire necefiîtati'o.v parère Cic. * La nécejfiti me con-
traint. Sabigir me necelTicas. Vlitut Me necellîtas co-
^it , premit. Cic. * C'efi une nécejfiti de labourer.
Necellitas eft arandi.
Nécessite , [ Befoin , diftte , pauvreté , indigence. ]
Necellitas , atis , f. Inopia , x , f. Egeftas , âris ,
f. Cic.
Il l'a fecount dans fa nécejjité .Multùm illius inopiam le-
vavir. Cic. * Huand il efi dans la nécefftté , c'efl alors
tftiefon ef^rit ^aroU , C il nffemble tm valet des Mu-
NEC ?Si
fes, ilffiiit tout. Defperatus valdé ingcnlofus e(\ , om-
nis mufï mancipium. Petr. * Il eft redrrit à la derniè-
re nécefftté. Summâ rerum inopiâ premitur ou urge-
tur. Incelfit eum gravis inopia S.j/ajî. In (uninias re-
rum anguftias dcvenit Cic. * On fouhrire des ricbeffes
pour les néçejfitez. de la vie. Ad ufus vitx' acoelTarios
e,\p;runtur divitia:. Cic.
NÉCESSITEZ au plurier fe dit dans le familier, {à l'égard
des fondions naturelles , C du hefoin qu'on a de les fou-
lager. ) comme Aller à fes néaffitez. ou aux grands be-
foins.) Ad requifita natura; fecedcre SWk/Ï. ou ïte.eiuint.
S'il vous vient de plus fortes nécejjités , il y a un lieu
là-dehors où tout eft prép,%ré pour vous recevoir , c'eft-à-
direif^ l'eau, une rb:iife percée , fî* le nfte des petites
propretez.. Si cjuid plus vc-nic omnia foras parata funti
aqua , lafanum , &: estera mmutalia. Petr.
De nécessité , ( Nécejfairement. ) NecciTariô. adv.
On dit proverbialement , La mcejfné n'a point de loy ,
contraint la loy. Ubi ncceflitas, ibi nullaiex. Datur ne-
celFitati venia. Cic. * Taire de nécefjiré vertu , s'éver-
tuer centre la mauvaife fortune. Malis non cedere ,
fed contra ire audentiorem. yirg. ♦ les avxres fe font
nécejfité de tout. Avari cuncla fibi denegant ou fiu.n
omnibus rébus genium defraudant. Ter.
NÉCESSITER ^.vt/^ftV/n. V. act. l Le contraindre né ce f-
fiirement de fitire une chofe. ] Aliqueiii ad aliquid co-
gère , (go, gis, cocgi ,coaaum. ) ou agerc. Cic. *
Il fera néccjfité par les loix de l'ipoafer. Coadlas legi-
bus cam ducet. Ter.
NECESSITEUX, m. nécessiteuse , f. mot populaire ,
( Sui eft dans le befoin. ) Egens , entis , omn.
gen. Egénus , a ,. um. Inops , opis , omn. gen. Cic.
Voyez. Pauvre.
NÉCROMANCE, <j« Nécromancie , f. (.[Vartpar
lequel on communique .rvec les démons. ] Vaticinatio
evocatis defunélorum umbris , genit. ônis f. Divinatio
per mortuos C/r.Umbrarum infcrorumque colloquia.
Plin. Divinatio qux fit evocatis & confultis mani-
bus. *■ Necromancia , a- , f . ( mot Grec. )
NfeCROMANTIhN, m. Necromantienne , f. Qaiou
qax evocat mancs defundorum vicà. Qui mânes ou
animas mortuorum clicit. ÇJiii animas è fepulchris ex-
cit. Hor. Fir^. * Nccromanticus, a, nm. (mot Grec.)
NECTAR , I. m. [ Le breuvage des Dieux , félon U fa-
ble . ] Nectar , aris , n. Cic. Ovid.
De Neciar. Neftareus , a , um Ovid.
On dit . ( parlant d'un bon vin. ) C'eft du Xeciar. Ex-
qnilitius vinum eft.
NEF , f. f vieux mot qui (ïgniiioit autrefois Un navire,
& il ne fe dit aujourd'hui que dans les exprertîons fui-
vantes , La nef qu'on fert fur la table du Roy , qui a U
figure d'un navire.) Navis, is , f.
La Urt d'une Fglife. Navis , foem. Prior pars templi,
La Ntr d'.irgent { une enfeigne où eft dépeint un navire
d'Argent. ) Infigne navis argenté*.
NEFLE , fubft. f. IFruit de néflier. [ Mefpïlum , i, neut
Ptin..
NEFLIER , f. m. [ Arbre qui porte des nèfles ] Mcfpïlus,
i , f. Plin.
NÉGATIF , m. Négative , f. [ «lui fert à, nier , qui a
la force^ de nier. ] Negans , antis, omn. gen. Ne-
gandi vim habens , entis, omn. gen.
On DIT ( d'un homme fevere & rébarbatif, ) qa'll a un
^ifage négatif, qu7/ refufe tout & ne fait aucune grâce.
Ingratà frontc negat omnia Prop. Adverfus animas.
.çraci.i-. Uuint.
NÉGATION , f f. [ Aàion ai nier. ] Negatio, ônis ^
Negantia , x , £. Cic,
Tt t te
8St N E G
NÉGATIVE , f. f. * I.'»» eji four l'affirmative , £? l'autre
tour le iict^ative. Unus ait , aker ncgat. l'Liut. * Je
tiens l'affifmitiiie. fs" vous U negutive. Aio ego , tu
nc^as. Cic. * L'opinion commune en demeure à la ne-
gatiTje. ConiiiHinis opinio ncgat. * Leurs advcrf.ures
ne fOHVoie7:t fitsfe fxycr d'une ftmple nég.itive. Eorum
arlverfariis nuda nei!,atio ou iulîciatio iatisfacere ncii-
tiquam poterat. * // eft fort fur l» négative. Negat Si
pernëgat. Vlatit.
NÉGATIVEMENT , adv. Il réfondit négativement que
cela n'étoitpm. Pra;c:se id nc-g,avit. PUur.
NÉGE , OH Neige , f, f . [ Météore qui /e forme en U
moyenne région de l'air des vapeurs congelées.] Kix gen.
nivis, f. Cic. ( Pline l'appelle Aquacum cïleftium fpu-
ma, ce qui paroie poétique.)
De nÉge. Niveus , a , um. Cic * Un jour de nége ou
qu'il tombe de la nége. Nivâiis Jics. Liv. * Eait de
nége. Aqua nivalis. Mart.
Blanc comme nége. Niveus , a , uni , Colons nivci. Hor.
Candidus , a , uni.
Abondant en nége. Nivofas, a, um. Liv. * Un hyver oh
il tombe bien de la ruigs.'^'iwoÇd. Iiyjii-.s. Hor.
'Eau rafraichie à U nege. In nive aqua r^tiigerata. Vlin
Nivata aqua. Sutt. * Boire à la nége. Vinum nivc di-
luerc. Suet.
NÉGER , V. n. // nége , il a négé , Nous aurons de la
nége. Ningit. Ninxic. Ningec. Virg.
NÉGEUX , m NÉGEust , f. Nivofus , a , um. Colum.
NÉGLIGEMMENT, adv. t o» proKc^ct- ncglijammcnt.)
[ Avec négligence, ] N.'gligeatci. Indiligcnc>.t. Ofci-
tantcr. adv. Cic.
NÉGLIGENCE , ( prononcez, néglijance) fubft. f. [ M.in-
que de foin .. d'application. } Negligentia , Indiligcn-
tia. Incrtia, x ,£ Cic. Ncgieûus , ûs , ni. Ter. Incu-
ria , X , f. Cic.
A la négligence , Vêtu à la négligence, Kcgligenter
&incuriosc veftitus.
NÉGLIGENT, (frononctz. négliiant. ) mafc. nscligen-
TE , f. [ fariffcu.x. ] Ncgligcns. Indiligcns , cntis ,
omn. gcn. Incuriofus , a , um. (O» dtt au Comparatif.
Ncgligcntior & hoc negiigentius , Indiligcntipr &
hoc indiligcntiiis , Incuriolior & hoc incuriolius -,
C au Superixtif N^-gligentilIiinus , a , u;n. ) Cic.
* Il efl trop négligent afin profit. Ab re eft omif-
fior. Ter.
NÉGLIGER , V. acl. [ Manquer de foin , Ne tenir compte
d'une chofe,"] Ncgligcre, ( go , gis, glcxi , gleilum. )
aft. ace. * // "egligs i' étude ou fes études. Indiiigcnter
operatur libcralibus (ludiis Tacit. *■ Les études font né-
gligées, Jaccnc ftudia. Cic. * Les vertus font négligées ,
on n'en tient compte. Jaixiit virtutes. Cic. * Il néglige
Ces propres affair^'S. Iiidormit luis rcbus. Rcs fuas ncgli-
git.C»!:.*// n'étoit faim ambitieux, C ne négligeait pas
auffi la réputation. Honoruni non appecens, faraa: nec
incuriofus. Tacit. '^ Un JM-din négligé, laddi^ens hoc-
tus. Plin.
Se NÉgligfR d^ns lesihofes , [Les faire négligemment. )
Pcrfuncloric & negligentct rcs agere. *♦■ Négliger fa
charge , (y fon flyle , fin métier , la faire tellement
quellement. Negligentcr inuiius fuum obire. Stilum
exercete. Accutarc artcm fuani on fous-entend , negli-
gcnter.
On dit c\n'Une femme ejl dans fon négligé, ( quand elle
n'efi point parée ou. ajujiée. ) Ncc culta , nec accurata
efl illa mulicr. Incuiiosè vcllita. Non fedulo niunditer
le habet. Vlaut. ■♦ Invciiufta eft. Sine muiiditià. In-
conita crt & inornata. Plaut.
NÉGOCE , fubft. m. [ Trafic.'] Negotiatio, ônis, f. Cic.
* Faire ie négoce, NcgocLari , ( or, aiis , atus funi. )
N É G
dcp. Cic* giuitter U !;<lgo«.Auferre fe de ncgotiatio-
ne. Petr. Je ne veux plus me. méfier du négoce. NoI»
ainpliùs ncgotium agere. Petr.
NÉGOCIANT, m. Négociante , f. [ §iui négocie.] Nc-
gotiator , ôris , m. Cic
NtGOTIATEUR , f m. [ Celui qui négocie quelque af-
faire ou accommodement . ] Alicujus rei adminifter ,
tri , m. Procurator , ôris , m. Cic.
NÉGOTIATION , f. f. [ L'aiiion de négocier les af-
faires d'un Prince ou de quelque particulier.] Negotio-
rum OH rerum alicujus procuratio. Adminiliratio.
Gcftio , ônis , f. Cic
Entrer en négotiation , four traiter de paix. Agere de
pacc. Cic. * // ej} fort habile dans les négocia-
tions , Ilyréujfit. Rerurn agendarum peritill^mus eft.
Nullus illo dexterior in traClandis componendifquc
rébus.
NÉGOCIER , V. art. [ Taire le négoce. ] Negotiari,
( or, aris , atus fura. ) d^p. o»<:. Mjrcaturam laccrc.
Ttrent.
NiiOociER , \_Traiter les afaires publiques CT farticulie-
re> ] Rcs publicas auc privaras gercre ou curare ou ad-
miniHrate. Cic* L'ajfairefe négocie pir les mêmes per-
finnes , far lefqueiles on l' avait négociée d'abord . Rcs
agitur per eofdem per quos primo a;;ebatur. Cic.
Le NÈGRIPONT , [ Ifle de l'Arch-.pd ] Eubcca , œ^c
f. Pom. Mel.
De NÉgrepont. Euboïcus , a,um.
NÉgrepont , [ ville dans cette Iile. ] Chalcis , idis , f.
NÈGRES , [peuples de la Nigrine en Afrique.] Nlgtitas,
arum , m. pi. Plin.
NÉCROMANCIE . r^-ez Nécromancie.
NÉCROMANCIEN , Voyez. Nécromancien.
NEIGE , voyez N Ed.
Le NÉKAR , [ Rivière de Suabe en Allemagne, ] Nicet ,
cri, m. Nicrus. Nccarus , j, m.
NEMOURS , [ Ville du Gitfiinois. J Ncmorofium ou Ne-
Hiolînum i J n.
NENNI , adv. négatif. [ Non. ] Non Minime. Ncqua-
quam. adv.
Il cil bas , & n'eft gueres d'ufage que dans la convedition. ]
NÉNUPHAR , f. m. [ Plante marécagiufe , q:<i crcit is*
fleurit dans les étangs, on l'appclie Lj's a'Efiang.l
Nymphéa , a: , f.
NÉdCESARÉE , £ Ancienne Ville de Capadoce.] Neoca:-
farea , a: , f .
NÉPHRÉTIQLTE , f. f . l Douleur aigui qu'on rejfent
dans les reins. ] Acutus reiium motbus , gihit. acQ-
ti renum niorbi , m. Rcnum dolot , ôns, m. * ^ti
aune néphrétique. Qui ci renibus laborat. Cic. Cui re-
nés dolent. Plaut. Ci.ai tenuni morbo tentatur. Horat.
NEPI [ Ville de Tofcane. ] Nepet, n. t? tndiclinMe , qui
fe dit par fyncope pourNsçeie.
( on trouve aufi Nepe dans Vell. Paterc. )
NERAC , IVille du Sax-adois e» Gafcogne. ] Nerâcum ,
i , neut.
NERA , [ Rivière d'Italie. ] Nat , genit. natis , mafc.
er neut.
NERF , f. m. [ Partie ffermatique du cerfs de l'animal.1
Nervus , i. m. Cic
Qui a des douleurs de nerfs. Neurïcus , a , um. Cui ner-
vi dolent. r»rr. * Rétrecijftment de nerfs. Nervoium
contradtio, Flin. Spafmus , i, mafc. Spalhia , âtis , n.
Pi in.
Siui a les nerfs retirez. Spafticus, a , um. Plin.
Nerï fe dit au figuré. * Les nerfs de la guerre font la ca-
valerie (y l'argent. Nervi belli funt pecunia & equi-
tatus. Cic. * Il a bandé tous les nerfs ou toutes les for-
ces defo» efprit. Contcndit omnes nervos.
N E R
NERVEUX , m. Nerveuse, f. Nervofus , a, um. Ner-
vis abuncians , antis , omn. gen. Nervis validus , a ,
um. Cetf.
Nerveux fe dit au figuré , {d'un difcours foUde , fni-t. )
Nervofa oratio.(o>3 dit en ce fens au Cemf/xratif\(^x\o-
fior & hoc nccvofius. ) Cic. * Vn orateur nerveux.
Nervoùis orator.
NERPRUN, f. m. [Efpece d'arbrijfeau qui porte ttr.e gr.fi
ne fort noire S" purgative. ] Rharanus , i , m.
NET , m. Nette , f. [ Slui n\ft point file ] M'.ni f-t ,
a, um. Hor. {au Comparatif M.undioï Se hoc muaJ,ijs,
(y au Superlatif MandifTimu'i, a, um.)
Net , [ Propre , qui e fi fans tâche. ] Parus. Nititius, a,
um. SincSrus, a , um * Une fctnme nette. Nincia îo:-
mina. Flaut.
Net , ( Hui a été nettoyé , ) Mundatus. Pargatus , a ,
um. Plin. Mundus , a , um.
Net fc dit figurément , ( g«/ efl exemt d'une chofe ) * Je
fuis net là-dtjfus. Je ne fuis point conp.xhle de cela. H,tc
culpa procul eft à me. T<.r. Non fum iftiiis culps a.fi-
nis OH coni'cius.Cic.*Sa conduite eft nette er irréprecha-
ble. Vitx cft integer & fceleris purjs. Ilir.
Net. [ Clair , fins obfcurité ,. fans diffculté. 2 Clarus.
Perfpicuus.Nindus. Dilucidus. Luculentus, a, um. Cic.
* Un difcours net , Un efprit net. Dilucida oratio. Niti-
dum iiigcnium.
// lui a dit fon fentiment clair & net. Quod ipfe fentie-
bat, ckrè & apertè loquutus eft. ♦ Son procédé n'étoit
ni net , nijincere. Illius agendi ratio , nec nicida nec
finccra,* Son bien n'efl pirs net. Multo xre alicno obflti-
(Tra funt illius bona. Non dilucida loiit , nec liquida
illius bona.
Kkttre au net. Dcfcribcre. Eïfcr ibère , ; bo ,.is , pli ,
prum. ) aft. ace.
Au NET , Tout net , fe difenc adverbialement , Nier tout
net une chofe. Praîcisé aliquid negare * // dit tout net
qi.'ll r.'ira pas. Prscisè negac fs itarum. Cic.
Ses créanciers l'ont mis au net ou au blanc , lui ont tout
enlevé fon bien. D^bitores hune ad afTem ou ad ino-
piam tedegerunt. Ter. ou iUum converrerunt. Plaut.
Net fe dit proverbialement , lia fait tnaifon nette. Om-
nem familiam dimifit.
il a voulu avoir le cœur net là-deffus. Esonerarc conf-
cientiam volait eâ de re.
NETTEMENT , adv. [ Avec netteté. ] Munditer. adv.
Plaut.
Nettf.memt , [^Clairement. ] Clavè. Dilucidè. Perfpi-
cuè. adv. Cic.
NETTETÉ , f. f. [ Propreté. ] Munditia , .r , f . Mun-
ditics , iêi , f . Cic.
Netteté du lang.xge. Orationis perfpicuiras, âtis, fcem.
Eloquendi nitor, ôris, m. * Netteté de l'efprit. Inge-
nii perfpicuiras. f. Ingenii fplendor, ôris, m.
NETTOYEMENT , f m. Purgamenrum, i, n.
Î^ETTOYER , V. ad. [ njierles ordures &■ la faleté. ]
Mundare Emiindare , ( o, as , avi , atum, ) au. ace.
Purgare. Depurgare. Etpurgare. at>. ace. Tergere, (eo,
es , terlî terfuin ou Tergëre de la troifiéme conjugaifon.
Verrere. Everrere , ( ro , is , verri , verfum. ) ad.
ace. * Je veux qtt'on nettoyé par tout. Munditias fieri
voie. Plaut.
(, Le Vtrbe Vtno félon 5ervius fiit T-'erfi , S; fclon Charifius Verrl,
le Supin l-^erfum eft dans Cicéton £< dans Caton.
Nettoyer fis ongles. Purgare ungues. Expoliare unguium
fcabtltias. Plin.
Nettoyer la vaifj'elle. Vafa eluerc ou mundare. Plin. Cat.
Gn dit en guerre , Nettoyer le rempart , {en ch.xjfer tous
ceux qui le défendoient, ) Murum defenforibus nudare.
Cic. '^ Nettoyer la- mer de- Corfaires, Marc à prxdoni-
N E U S8i
bus ou piratis nudare ou liberare. '* Il a nettoyé fa
bien , il l'a débrouillé ec débarrajfé. Obarrata fua bona
e.tpedivit.
NEUBOURG , [rt//««'?/ffrc;e de Bavière. -\ Ncobur-
gu.m , i , ncur.
NEUD , ou NœuD , f. m. Nodus , i , m.
[ 0:i prononce Ne;i lans iaire fonnerle d 1
petit neud. Nodulus , i, m. * Neud qu'on nefiauroit dé-
/lirf. Nodus inexplicabilis. ^ii/r-Car^. * Défaire un
neud. Nodum folvere. * Neud coulant. Nodus currax.
c.r.-e'.
Nf.ud , ( dans les athrcs. ) Nodus, i , m. Colum. Noda-
r;n , ônis , f. Plin.
plein de neuds. Nodofu! , a , um.
Neud aux tuyaux de bled. Gcniculum , i, n, Articulus ,
i. m. Plin. * I.e frotnent a quatre neuds, & l'orge huit.
Genicula tritico funt qnatetna , hordeo oftona. Plin.
Siui a des neuds , ( en parlant des bleds. ) Geniculatus ,
a , uin. Cic.
Les neuds qui viennent au ferment de la vigne. Attieuli,
orum , m. pi. Cic.
On dit figuicmcnt , Le neud d'une affaire , [ ce qu'il y
a de plus important, er en quoi confijle toute la difficul-
té d'une alf.iire. ) Prxcipuuni rci caput. n. là in quo
rei cardo vcrtirur.
Le newd d'une pièce de Théâtre. Fabulx nodus , i , m.
NEVERS , [ Ville epifcopale (Sf capitale du Hivermis. j
Nivernum , i , n.
De Nevers Nivernenfis & hoc fe.
Le Nivernois. Nivernenfis ager , m.
NEVEU , f. m. [ Pils du frère ou de la fœur. } Filius
fratris. Filius fororis. A fratre, ou à forore filius. (Ne-
pos ne fe dit pour un Neveu , que d.nns le bas fiile.
Nos NEVEUX, peur dire nos DESCENDANS,r»c/ê dit qu'en
Poefie ) Ncpôres , tum , m. pi. Plin. Pofteri , orum,
m. pi. Cic.
NEUF, ( tirme numéral: Novcm, indéclinable. { eti chif-
fre Romain on le marque ainfi IX. en chiffre Arabe >>. )
* Novëni , as , a Var. Le nombre de neuf Novenariuî
numcrus. X'ar.
L On dir CH.AB.LES X Roy de France, pont CHARLES N«»-
viéme, Carolusnonus J
Qui DjRE neuf jours. Novendialis & hoc le. Plaut.
Ktuï fois. Novies adv Var. * Neuf cens. Nongenti , X,
a ^>V. * Neuf cens fois. Nongenties. adv. Vitr.
NEUF , m. Neuve f. iQ:ii ejl opposé à Vieux, gltii efl
nouvelleme-ilt fait. ] Novus , a , um. Recens , entis.
omn. gen. Cic.
On dit en Mtdccine , Taire un corps neuf , ( lors qu'on
a évacué CT purgé toutes les mauvaifes humeurs. ) ^
Corpus expeditius & valentius efficere dctraftis humo-
libus. Celf. Novam corporis habitudinem in melius
emcndare. Vitiofum corpus reficere ou tccreare ou re-
novare.
Ntur fe dit figurément , ( de celui qui n'a point d'expé-
rience dans quelque urt , O" dans les chofes du monde. )
Novus. Impcntus , a, um. Rudis & tiro in rc aliquà
o«rei alicujus.
NEUF-CHATEL , [ Ville de U haute Normandie. ]t<Jo-
vum-Caftrum , i, n.
NEUHAUSSEL , [ Ville de Hongrie fur la rivière de Ni-
tria. ] Neofclium , ii, n.
NEUSTttT, [ Ville d' Allemagne fur le Brifgavv.lî^coC-
tadium , ii , n. Nova civitas , f.
NEUTRALE^;ENT , adv. In neutrali fignificatione.
NEUTRALITÉ , f f . [ L'eftat de celui qui fi tient neu-
tre , qui n'embraffe aucun party. ] Neutrius partis ftu-
dium. Animus à partium ftudio alicnus. "•■ G.-irder l.t^
neutralité ). Se tenir neutre, Neutri parti ftudete o.i
T t t t c ij
884 N E U
favere. Intee;mm ab omni parte fe fervare. Cic.
NEUTRE , ad), m. & f . [ Sut n'eft d'aucun puni. ] Me"
«iius, a, um. Mcdius animo. Ncutrius partis Itudiolus,
a, um. Cic.Vel-Faterc, Suet.
Nectre en Grammaire ( Le moins noh'e des genres. )
Nêucrutn genus , genit. neiitrius gencris , n, far.
NLUVAINE, f- f. [.De neuf jours' ] Novendialis , &
hoc le. rUut.
NtUYIÉME. Nonus , à , um. Cic.
NI2 , f. m. [Organe externe de l'odorat. ] Nafuî , i,
m. Nafum , i , n. PUut.
§!ui a K» grand nez, ><zi\ltv.f, ti^um. Hor. * Nez. re-
troi'lfé Crifpans nafas. F.;ri'.*\'ez. aquilin , Nez. de Per-
roquet. Aduncus nafus "*■ AVx, Camus. Simus nafus. Si-
n:o, ônis. m. ?lin. '^ Kiz. en fitd ne marmite, Nez.
écachi. Patulus nafus. *Vk nez. boutonné , Un nez. de
hettera■ue.'^^(^^s rubidus ou tubcvofus *Z« nez lui coule.,
il a la roupie au nez, Pcndct illi ftiria ab nalo. Mart. *
Le poil qui croit dans le ?/ti. VibriiLi:, arum, f. pL* Ar-
racher le nez à quelqu'un Os alicui denafarc. Plaut.
Chien de Laut nez. Canis fagax , -jf-vj^. fagacis caïus ,
m. C4C. Odorub canis. Claud.
[ Les Egyiti'^ns reprclcntoicfit ur. NEZ, pour marquer un hom-
me lage & avitc ; don lont venus les mots latins Sai»tui c^
emiiUcU >iari: h ma. Un homn.c qui a bon nez , gui cft 'âge &
prudent J
N£Z fe prend aufTi pour Tout le xifage. * il lui dit des in-
jures à [on nez. Convicio os illius verberavit. Cic. Os
illius Ixiit. Ter. * lls'cfl Uijje dire des injures à /on
nez, ou en face. Os ad contumeham pra;bu!t. Liv. Aj
nialè audicnduni os pxarbuit. Cic.
On dit en manière de proverbe.
// a'ofer.oit montrer fon niz. Il n'oferoit paroltre. Ôs fuum
populo oftcndere non atidet. Cic.
Il a toujours le nez fur les livres. Il lit covtinuellement.
Capbt de Tabula non tollit. tetr. AlTidLîam dac cpe-
rani libris Icgcndis.
Il fourre , il met fon nez far tout Vult k omnibus
jiegotiis admifccre ou interponcre eu inimifcere. Alie-
nis intervenire vult fccretis. Fctr.
pis que cet avocat a mis le nez dans un fac , il voit en
quoi cor.ffte l.i diff culte de l'Ajfaire. Ex quo patroniis
ir.rtrnmcnta litis cognovit , in quo r<;s hsrcat, ftatun
vider.
Nez fe dit proverbialement , Elle a le nez tourne a la
friai/dife, ( parlant d'urte fille qui eft de crmplexion a-
moiireuf^ ) Mollis in Vencrcm. Libidinol'a virgo.^ Il
faigneduniz, ( quand la timiaité ou quelque autre
raifon l'empêche d'cxéiuter une chofe qu'il avoit refolut-.)
Dtlîftit ab ina.pi:o Rem delînit.
-On oit, Rire au mz de quelqu'un , pour dire Se moquer
de lui ouvcrttmr,it. Aliqucm irridere. Ter. Albis dcnti-
bus dcridcre aliquem l'iaut. Aliqucm adunco nafo l'uf-
pcndcre. Hor.
Regarder cjuelqu'u» fous le tiez,t^o\it dire Le moquer , lui
infulter. \'cllcrc alicui batba?ii. Hor.
Tirer à quelqu'un les vers du nez , lui tirer adroitement
quelque ficret. Extrahere llcrcta mentis ab aliquo. Ex-
pifcari fecrcta ex aliquo. Cic. * il a eu pied de nezi ,
pour dire qu7/ n'a pu venir à bout d'une chof. Si qn7/
a été couvert de confujlon. In iHà re crubuit. Cic, Acri-
tcr rem iiucndit , ycriim cum ruborc dimifit.
Doi.ner du nez en terre , tomber par terre, Tcrram ou
humum pctcre ou ore mordcre. iHaut.
On D) t figuiément , Il a donné du nez en terre. Prolap-
ix funt rcs illius , ou pcfllim abierunc , oit fafque de-
quc abicrunt Plaut. » il s'efl bien refait h nez , Il a
hienracommodéfes affaires. Il ifi bitn remis de fes per-
tes. Rccoriexic fibi toflas. Petr.Nons dpibus fc reuo-
N I A
vavit. 11« fe refecit. * Il s'eji bien fait le nez ou le corps
par la bonne chère. Corpus .'iium plurimis cibis refecit,
OK habitius reddidic. Cic.
On dit figurcment, il a bon nez , il voit, ou il prévoit
les chofes. Vit Auuri non improvidus. Liv. Haud im-
provifus eft. Htr. Sagaciflimus homo. Cic.
Il ne voit pas plus letn que fon nez ( expreOdon familiè-
re. ) Id folum vider , quod eft antc pedes. Ter. Im-
providus eft & incautus. Liv.
NI , ( Conjonction négative ) Nec. Neque. Cic.
On mcprifc les gens qui >3'; font utiles, ni à tm.x, ni aux
autres. Contcmnuntur ii , qui nec fîbi nec aliis pr«
(unt * Il n'a été ni abfous, ni condamné. Neque abfo-
lurus , neque dainnatus fuit.
NIAIS , Oyfeau niits.f, m. [ Oyfeau de pr^ye qu'on freni
dans le nid. ] Nidarius &c nidaluis [ Alot de la bali'c Uti-
lîitvi. ] ou Avis è nido detraiflus , m.
Niais , m. Niaise , f. adj. & f. ( de dit figurément ca
Morale ) d'une perfonne fotte er crédule , qui n'a pat
vcH le monde , qui cji tout nouvelle» ent débarqué com-
me l'on parle dans le familier.) Nel'cius , a , um Sto-
iidus. In'ulfus. luepcuî, a , um. Quafi à nido puUus ,
i , m. Stultus piicnliter. Plant, novus & quafl nidula-
ria fimpllciiateprxditus.
On appelle proverbialement & populairement «» niais
de Sologne, celui quife trompe a fon profit, Dormicator,
oris , m. Plaut.
Niaisement , adv. D'une manière niaife,fottement , eit
niais. Infulsè. Inepte Pueriliter. Cic.
Niaiser , V. n. Taire l'innocent , le niais, Ineptire, ( io,
is, ivi, (fans fupin,) Ter. Ineptias diccre ou lacère ali-
quid ineptiaium. Catul, * Aujjî , pourquoi venez-vous
niaifer avec vos propofitifns d'e-nfant. Quid eigo me
fie ludificamini vcftra puerili iententià. Ter.
Niaiser, S'amufer à ne rien faire ou à l* bagatelle. Nu-
gari , ( or , aris , i-yjgatus fum. ) Cic. Nugïs agcte.
Plaut.
Ni AJSERiE , f. f. Sottife, badinerie. Incptia, a: , f . { £3*
mieux.) IneptiîE , awm , o« inlulfitates, tuni, pi Cic.
* Hui ne dit que des niaiferies. Inaniloquus , a , nm.
Nugatot j.oris, m. PUttt.
NlCASTRO , [ Ville du Royaume de Naphs , ptuée au.x
pieds de l'Apennin, ] Nicaftrum ou Neocaftrum, tri. n.
NICE , \_Ville de Provence ptuée aux puds des Alpes C
au.bord de la Mer Méditerranée.^ Nicea. Nica. Nicia,
•T , f. [ Les Italiens Nizza ]
NICE de la p.-tillell'itle il' Italie da?is le Mont-f errât. ]t^[-
ca, K, f. f Les Italiens , Nizza dcllJ pallia 1
N.CÉE [ ville de Bithynie en l'Ape mineure. ] Oblia ,
a: , f. Fii'i. Nicara , f. f.
Si^i efl de Nicée. Nica;nus , a , um. Nicenfis & hoc
nicenfe, adj.
NICHE , f. f. [ Petite malice que font les écoliers.'] Jocu-
laria malitia, x, f. ou jocularium malum, i, n.
NICHE, P/<ice qu'on ménage dans l'épaiffeur d'un mur pour
y placer quelque figure ] Nidus, i , m. Loculamcntum,
ti , n. Colum. Loculus , i , m. l'ar,
NICHÉE , LL \_ Nom collectif qui fe dit des petits ei-
feaux , qui fe trouvent dans un nid.] Pullatio, ônis,
f. Puliorum fatura, x , i. Colum. Nidi , orum ,
m. pi. virg.
NICHER , V. n. [ Se retirer en quelque lieu , y faire fort
nid. ] Nidificaie , f o , as , avi , atum. ) Struere.
Conftrucre nidiiiii , ( Struo , is , ftruxi , fttudtum. )
Nidijari , ( or , aris , atus fum. ) Q^dnt. Var. Voyez.
Faire fon nid.
NJCOMÉDIH , [Ville de Bithynie en l'Afic mineure fur
le rivage delà Propontide. ] Nicoiredia , X , f.
Sx. NICOLAS, I Uourj de Lorraine fur l.i Mtiirte. ] Fa-
\
NIC
imrn Sandli Nicolai , n.
TMICOPOLIS , [ Ville de Bulgarie fur le Ditnuhe vers U
Vuluchie ] Nicopolis, is, f.
"NICOPOLIS , [ Ville Métropole de Mifte. ] Nicopolis ,
is, f. Nigeboli, o:t Sciltaro.
[ Ammian MarcclUii dit que l'Empereur Tiajan fit bâtir cette
Ville. I
NICOPOLIS la Prcvefa [ Ville de l'Zfire bâtie ajfez.
f roche du lieu oit Atigufie remporta la i/icioire f»rM»rc-
Antoine. ] Nicopolis , is , f-
NICOSIE , [ Ville capitale de l'IJle de Chipre. ] Nicofia ,
ar.f.
NID , f. m. [ Lieit où les oifeaiix vont pondre & couver
leurs œufs. ] Nidus , nidi , m. ( quelquefois ) Cubilc f
lis, neut. Cic.
FetitNid. Nidulus , li, m. Cic.
Faire on nid. Struere. Conftruere. Texere. Fingere, ou
ficcre nidum. Siuitt. Tacit. Plin. Les oife*ux font
leurs nids pour y ceuvtr leurs petits. Ares cubilia fibi ni-
dofcjuc conftruunc procreationis causa. Cic,
Nid le dit ( d'une retraite oit l'on fe ciche, (3" où l'onfe
met en fureté. ] Nidus, i, m. Reccptaculum, li, n.Cic,
r Mot vulgaire en ce fens J
On Dir figurcment & populaireincat Ce jeûne homme a
trowvé un 'von nid, ( pour dire ) // a épouje unf ■vieille
qui a des écus. Hic adolelcens duxic auuni opulciici/II-
mam ou benè nummatam , ou fuccofam auuni.
On dit encore en même fcns. Cet n-vare croit avoir
bien caché fon or ; wms fox fils a dicouvirrt le nid, & a
emporté l'uraent. Benè abftrui'erat aurura fcnex, YCrùm
filius locum invenit , & aurum abdulir.
On dit proveibiaiemcuc & populairement. // croit avoir
trouvé la pi^ au nid, on avoir trou-ne ifuelét»e orrajlon
de profiter Sperat le anfam ou occafioncm invcnilk i]ui
rem benè faciat, 0« lucrificani fe occaùoucni luvcnilie
credir. flaut.
NIECE , f. f. terme relatit à oncle & à tante , celle
qui ejl fille du frère ou de lafmur. Eiatrts ou lorons
nlia , I , f Cic.
NIELLE , f f . [ Brouillard ou Rofée qui gâte les bleds qui
font encore en Liit , lors que le foleil vit»t à paraître
dejpis.] Rubigo , ou Robigo , gïnis , f. Virg.
Nielle , [ Mmtvaife herbe , qui croit parmi les B'eds, O"
qui porte une graine noire.'} Gitli. n. indéclinable. Cei(/.
Melanthion , ii , Plin. Mclanfpctmon , i , n. plin. Un
l'appelle ordinairement. Nigelia, se , f. rjtais ce mot n'^ft
pas latin.
NIELLER , [ Les bleds fout niellés. ] Mala rubigo torruit
fcgctcs. Colum. *Le! bleds ne font point niellés. Szeiili^m
rubiginem non fcntit feges. Har.
NlEffiR , ou LE BoRiSTHENE , f. xn. [ Fltuve de Polo-
gne. ] Boryftcncs , as , f . Plm.
NIER , [ Dire qu'une chofe ?i'cfl pas. ] Aliquid negate ,
' go , as , avi , atum. ) adt. ace. Inliciari , ( or ,
aris , atus fum. ) dep. Aliquid mtîci.is ire. Cic.
Nier fort & ferme , 0« abfolument. Pciiicgare. fiaut.
Aciion de nier un fait. Ncgatio , iniiciatioque faifti.
Cic. glui nie une chofe. Inficiator , oris , Cic.
NIEUPORT , [ Vtlle & Port de mer des Pays-Bas en
Flandres , entre Oftende (s" Dunquerque. ] Novus por-
tus, novi portûî, m.
NIGAUD, m. Nigaude , f. [_ Grand malbâti , fot, im-
pertinent. ] Longurio , ônis , m. Nugax , acis , m.
Petr. Ineptut , a , um. Cic.
NIGAUDER , V. neut. [ S'amufer à la bagatelle , er à
des niaiferier. ] Nugari , ( or, aris, atus fum. ) Nugas
agerc Ineptite. Cic. [ Mot bas & du Peuple.]
N.'GAUDERlE , fubft. f. [ B^di-ierie impertinente , ac-
t.io:i li'.ci nig.iai. "] Nuga; , a:a:n , fcsm. plur. Inep-
N I Q. «Sy
tia; , arum , f. pi. Cic. ( Mot populaire )
NIL, f, m. iFleuve qui traverfe une grande partie de l' A-
frique , (y qui par fes débordemens donne la fécondité à
l'Egypte. ] Nilus , nili, m. Cic.
Du Nil, Niliacus, a, um. Mart. Niloticus, a , um. Sen.
NIMEGUE , [ Ville des Pays-Bas , Capitale de la hajfî
Gueldre fituée fur cette partie du Rhin qu'on nomme.
Vahal. ] Noviomâgus , gi, ou Noviomagum, gi, neuc
Qui est de Nimegue, Noviomagenfis & hoc Novioma- '
genfe , adj.
NIMES. Voyez. Nismes.
NINIVE , f. f . [ Ancienne Ville de l'Affyrie. ] Ninive, eî,
f Ovide l'appelle Ninus , i, f.
NINOVE , [ Petite Ville de Flandres dans le Comté
d'Alofi. Niniva , x , f.
NIORT, {_Ville du b.ts Poitou, ] Niortum, ti. neut.
Qui est de Niort. Niortenfis & hoc Niortenfe, adj.
NIPHATE , [ Fleuve qui fort du Mont-Taurus , qui fi
jette dans le Tigne. [ Niphates , z , m.
NIPPES , f. f. pi. ( terme général qui fe dit des petits
meubles &" hardes. ] Scruta , otum , neut pi. Petr. '^
Vendre de vieilles nippes. Scruta expedire. Petr.
Ni ppes , [ Bijoux » l'ufige des Dames. ] Mandus mulie-
bris, mundi muliebris, m Phnd. Res futiles & frivo-
la;, f. pi. rerum futilium & fnrolarum.
NIQUE , f f. ("Mot bas & populaire. ) Moquerie , infuU
tt qu'an fait à quelqu'un par gefce en haujfant ou fecou.tnt
te menton. Sanna, x , f. Juv.
On dit Faire la nique à quelcptun. Sufpendcre allquem
adunco nafo Hor. ou Sannis deridere aiiquem.
NIQLIET , f m. [ Mot bas & populaire. ] Un rien comme
je n'en donnerois pas un niquet, un rien. Cicum non in-
terduira. P/»/<f. Titivilino non emam. PUut.
NISIBE 9« NrsiBiN félon quelques-uns , Ville de Méfo-
t>otamic. Nisïbis , is , f. Plin.
NITRE , [. m. i SelfojftLf er minéral. ) Nitrum , nuii,
neut Virg.
Le lieu d'où l'on tire le nitre naturel, Nitraria, x ,
OÙ il V 1 du nitre mejié. Nitratus, a, um. Plin.
NITREUX , m. NiTRtusE , f. [ Où il y a du nitre , ou
qui en a le goût. ] Nitrofus, fa, fum. Plin.
NIVEAU , f TH. l Infirument avec lequel en pofe les pier-
res hori/ontfilcment. ] Libella , x , f. Vitr. * // efi de ni-
veau a la fiiperficie de la mer. Pari librâ cuin 2equore
maris eft. (^olum. * Les fenêtres de ces chambres font
tout de niveau. Horum conclavium fencflra; ad libel-
lam omnes refpondent. Plin.
NIVELLE , f f. [ Ville du Brabant en Flandres. ] Niyi-
gella, X, f. ou Nivalis , is.
Neveller , V. aft. ■[ Prendre le niveau ou la pente d'un
terrain , ou d'une rivière. ] Aquam librare , Vitr. Aii-
quid ad libellam exigerc.
NIVELLIMENT , f. m. [ L'action de niveller l'eau. ]
Libratio, ou petlibratio aqua; t. Vitr.
Nivelleur , f. m. Celui qui nivelle Us eaux Aquarum
Librator, ôris , m. Plin-]un. Vitr.
NIVERNOIS , I'. m. [ Province de France dont Nevers
efi la capitale.'} Nivïrnensis agcr , Nivcrnenlis
agri , m. eu traftus, ûs, m.
NOBLE , adj &c quelque fois fubft. Slui eft opposé à ro-
turier. Nobilis & hoc nobile , genit. is , pour tous les
genres. * ( On dit au Comparatif Nobilior & hoc no-
bilius. Plus noble , & au Superlatif 'î^oh'ûiiXimMS , a,
, um. Cic. ) flirt noble.
Noble de naijfance, on d'extraciion. Génère nibilis. Na-
talibus clarus , a , um. Cic. Liv. Natalium Ipleudore
conipicuus , a , um, Cic.
Une terre noble. Nobililliuuis fundus. Ager immunis ,
m Cic,
T 1 1 1 1 ii)
fti N O B
hcBlE fe dit figurément ( en chefes ffiritueïUs ($' tnera-
iti.j Nobilis & hoc nobile. lUuftris & hocilluftre.Cla-
lus. Conipicuus , a , um. Cic.
ti a d:s fetitimens nchtes. Senfus habet nobiles & exi-
niios. * Un efprit noble. lUuftre & eximium ingenium.
17» difcours noble. Oratio nobilis. Cic.
Cato» d'Utique fefit mourir pur un noble defejpoir. Cato
Uticenfis letho nobili periit. Hor.
Les parties nobles du corps humain, comme le cerveau,
le coeur (yc. Vitales corporum partes, genit. Vitalium
corporum partium , f. Vitales anims.
NoBtEMENT , Splendidement , magnifiquement , du bel
/tir. Nobiliter. Spiendidè. Eximiè. Magnificè.
NOBLESSE , fubft. f. [ Extraction noble , opposée à une
txtraclion roturière.'] Nobilitas o« generis nobilitas ,
atis , f Claritudo , inis , f. Genus nobile, gencris no-
bilis. neut. Cic.
La Noblesse ou les Nobles. Nobiles , lïum , m. pi. ou
Nobilitas , atis f. Cic.
Noblesse Je dit au figuré (.des qualités excellentes de cha-
que chofe.) Nobilitas. Dignitas, atis f. Cic. * La no-
hleffe de l'exp'ejfion. Elocutionis digaitas. Magnifica &
fplendida elocutio. Cic
NOCERE, [ ville d'Italie en Ombrie dans le patrimoine de
S. Pierre ] Nucera. ou Alphaterna , x , i. Plin.
NocERE, [ Ville du Royaume de Naples en la Principauté
citérieure. ] Nocera di pagani , parce qu'elle avoit
été prife par les Sarax,ins.
NOCTURNE , adj. m. & f. De nuit. Nodurnus , a ,
um. cic. * Des 'vijions noBtirnes. Vilus nofturni. Cic.
♦ Dis ajfemblées noBurnes. Cœtus nofturni. Tacit.
Cn dit figurément { des viftges ncBurnes , qui n'ofent
paraître que de nuit îS" dans t'obfeurité. ) Ora nodturna,
neut pi. Pl.iut.
NOCES , f. f. pi. Nuptia^, arum, f. pi. Cic. Titi
Des Noces ou qui csn.erne les noces. Nuptialis & hoc
nuptiale, i, ( pour tous les genres. ) Cic.
TlSTit^desKoes ou firrpjcment) la Noce. Nuptialis
caia, 2E , f. Plant. Nuptiale convivium, ii, neut.
Festin, du lendem.tin des noces, ou le lendemain ijimple-
inent. ) Repotia, orum, neut. pi Hor.
Sacrifice des Noces. Nupclalia facra. Huint.
Vers pour les Noces ou une Epit.ttame. Carmitia nuptia-
lia , neut. pi. Catul,
Flûtes qu'on jeu'è aux Noces. Tibis nuptiales, f. pi.
Auth.ad Her.
NOËL , [ Le jour de No'él , le jour de la naijfance de
JESUS CHRIST fr:r la terre. J Chrifti Domini na-
talis dics , ei , m.
Noël , f. m. ou des Noels , Cantiques fur l.i Nsijfance du
Fils de Dieu. De Chnfti ortu carn^c:i , irjs , neut. ou
Canticum, ci, neut.
( Monûeuî Mc.iage dit qu'on dit mieux NcuïL )
NŒUD , Voyez N.EUB. Nudus , nodi , m.
On i>it figurément ( Le nœud de l'amitié. ) Amlcitia:
nodus, i , m. o:* Vinculum, li , neut. Cic. * Rompre le
noeud de i'.'.mitié Dillucre amicitias. Cic.
On dit en maniera de proverbe. [ Le noeud gordien , qui
fe dit d'une drfjlrulté qu'on a de la peins à refoudre ,
d'une chofe inexplicable. ] Nodus goidius ou hercu-
Icus. Laqueus inc.fplicabijis. Sj/tM. Negotium inex-
tricabilc-, uegotii incxtricabilis. Piin. Res inenodabï-
Us , f. cic,
[ Voyci'. Er.if.vic fut ce provcr're ]
// a irou-vé le premier nœud d' l'affaire. Hic primus
ictn cnudeavit , ou nodum tei folvit, Cic.
NOGARO ou Nocarol , [Ville fur le Mod on, capitale du
bas Arm.xgnac. ] Nogariolum ou N'.^gaiiolum , li , n.
NOQENT le Rotrçu , [ Ville de Petiije fur l'HuiJne. J
N 0 I
Nonigentum rotrudum,^f»;7. Nonigenti'rotrudi.
Nogent le Roy. Nonigenfum regium , neut.
NoGENTyâr Seine. Neomâgus , gi , f. Nonigentum ad
Sequanam , neut.
NoGENT/Ivr Marne. Nonigentum ad Matronam..
NOIAU , NoiER. Voyez. Noyau , Noyer.
NOIR, m. NoixE , f. Niger, gra , grum , Atcf,
atra , atrum. Cic. On dit au Comparatif Nigrior &
hoc nigrius , f /«f «oiV. Atribr & hoc atrius. (5* au
Superlatif . NlgernmiK , a, um.
Il l'a rendue plus noire qu'un Lthioften ou qu'un char-
bon. Replevit eam atritatc ; ita ut atrior multo fit.
quàm ^gyptius. Pl*ut. oh Atrum reddidit quam car-
boeft. Ter.
Il lui a fait U vifage tout noir de coups. Fecit illum
totum puguis ut (it moruhis. flaut.
Un peu noir. Nigricans , antis, omn. gen. Voyez, Noz»
RASTRE.
Noir 0« Couleur Noire , f. m. Nigrans color , nl-
grantis coloris ■ m. Ater ou nigcr color, Ovid.
Vejlu de noir. Atratus , PuUatus , a , um. Cic. Suet. *'
Teindre en noir. Nigro colore aliquid infufcare ,,
( fco , as , avi , atum.) Inficerc , (io ,is,fa:i, feûura.^
a<S. ace. Plin.
Devenir noir. Nigrefcere , fco , is , Colum. Plia.
Noir , Sombre , obfcur. Niger. Ater, tia , trum , ou Fuf-
cus, a , um. Cic. * Des forefls noires. Sûyx nign, Hor.
Atrum nemus. Virg. * Des nuées noires. Atra; nubes
Virg. * Une nuit noire. No.x atra Virg. * Du pain noir
ou bis. Panis ater. Ter.
Noir fe dit en ce fens au figuré (parlant d'un homme
fombre (y malin. ) Ater homo ou nigcr. Ju-v. Catul. **
Une ame noire. Mala mens 0« malus an^mus. Ter. ♦
C'efi un efprit noir. Hic niger eft. Hor. Anâ eft indole
ac niorosâ. * Cette trahifc» ejl u» crime fort noir. Ifta
proditio crimen eft atrox: , arque nefarium. *• // eji
d'.iïts fon humeur noire dans fa m.iuvai/e humeur ydans
fon humeur: chagrine Atià bili exagitatur ou percitus
efr. Hiir. Afper clt & morofus. Cic.
On dit proverbialement , // pp.ffe ou llua du blanc au
noir , d'une extrémité a l'autre. Nihil iHi médium eft.
Voyez Blanc.
]e ne l'cai s'il efl noir ou bi.inc , je ne le conn-ois point du
tctit. Utrum fit albus , an nigcr , nefcio. Albus, atet-
nc fueiit , prorfus ignoro.
Noii*. d: fumée. Couleur à l'ufage des Peintres, Fuligo ,
guiis, f. Plaut.
'NoiK de Cordonnier , AuimeMum futorium , atr.amenti
futorii , neut. Plin.
Noirastre, ad), m. & f. §iui tire fur le noir. Subniger,,
gra, grum f'.jr. Nigricans , amis omn. gen ?lin.
Fufcus , a , um. Colum. Obater , tra, trum. Obni-?
ger >. gra , grum. Vlin,
Noiraud. Vo:;ez Noiraste,
Noirceur , f. f. Couleur noire. Nigror , oris , m. Celf.
Nigrities , ei, f. Celf. Nigritudo , ïnis , f. Nigritia,
a; , f. Plin. Atritas , atis , f. Vlaut. Atror , oiis , m.
Aul-G:l. * il a les Uvres d'une noirceur aujfi affreufe
que celles des Maures. Atro colore illius labra infeâa.
fuut ut iï.thiopis. On fous- entend. Labra,
On dit au fi:;u;é La vioirccur d'unirime ou de quelque
méchante aHion Criminis atrociras , atis , f. Cic. ou
Crimen atrox , criminis atrocis. n.Cif.
Noircir, V. A. iKr.tdre mir , o\x de couleur noire ]
Denigrare, ( gro , as , avi , arum , ) aft. ace. Plin.
Noircir les cheveux , les faire devenir noirs. Capillum
denigrare. Capillos nigro colore inficere, cwnigiitiam
capillis afferre. Fiin. '
lia vpalu fe noircir le vifage comme un Mmre. Voluit
N O I
arro mcdicamine faciein inficerc , ut iEthiopis. fetr.
( Onfciis-eyjtsnd taciem. )
Noircir , [ Devenir noir. ] Nigrefcere , fco. Col. Ni-
grum fii;ri.
On dit en ce fcns au figuré. Noircir la, réfutation d'une
perfmne, AlicuJLis làriiam inquinare. Lt-u, Maculis fa-
niam aiicuius-inrulcare , inùcere. Cic, ou tamam obf-
curare
NOIFXISSEURE , f. f. rcyfr Noirceur.
NOIR - PRUN , f. m. [ 'ArhnjTeaK qui vient diins les
huyes , dont le fruit tft fort fur^atif. ] Spiiia cervina ,
X , f". flin.
KOISE , f. f. ( Mot popuUice 8c bas. ) Biffèrent , diffute
Rixa, a;, f. J'jrgium. Diindium , ii, ncuc. Akercatio,
onis , f. Cic. Lices, Litium, f. pi. Ter.
Il y a toffjc'urs quelque noifs entre eux. Sunt (emper lites
inter ilios , feniper akercantut inter fc. Liv. Kixantur
inter le. Fiin. Sunt riias inter illos. Ter.
NOISETTE , f . f . [ Fruit du mifettier. ] Nux avellana ,
nucis avellanx ou Avellana ( feui ) Nux Pontica, nucis
ponticf. f. rlin.
NoiSETTiEH , f. rr,. {Arbriffettu qui forte des noifettcs. ]
Corylus , coryli , f. Virg.
T<IQ1X , f. f . [ Fruit de Noyer. ] Nux , nucis , f. Ju-
glans , juglandis, Cic. Nux juglans.Tar. Piin.
l?iT\Ti Noix . Nucula, x, £ Plm.
EcoRcE ou le brou de la noix , le verd qui fer t aux Tein-
turiers. Viridis nucis cortex, ïcis m. & f. ou Pulvina
tus nucis calix , ïcis , m.
La cocluh de U notx. Ligneum nucis putamen , ïnis ,
neut. ou Putamen. ifeul.)
L'entre - deux de la noix, le z,efi. Lignea intercurfans
membrana. Flin.
Le noyau de la noix. Nucleus , ci , m. Vlin.
Nitixcreufs qui n'a rien dedans- Ventofa nui , ou Nujt
inanis ac (ine meduUa. Petr.
Caffcr une noix. Frangere nucem. Cic. ou Conficcre
Flin.
Jouer aux noix. Nucibus ludete. Fhid.
•On d 1 T proverbialement. Celui qui veut manger la noix,
doit cajfr le noyxu. Qui è nuce nucleum effc vuk, tran-
gat nacem l'iaut. Elle, efi l'infinitif du verbe Edo.
I>J01X de C-iUe. [ Fruit d'un certain chefne qui je nomme
Rouvre. ] Gallla, a:, Plin.
'Noix muffate oa ;nufcade. , noix aromatique. Nux aro-
matica , nucis aromatics , f.
NOLE , [ Ville F-pifcopale dans la terre de Labour ou
Royaume de Nafles. ] Nola , «e , f . Cic
Dt NOLf. Nolanus , a , uni. Cic.
NOL! [Fille d'Italie fur les cofles de Gènes. 2 Naulum
ou Nâuliuni , ii , neut.
NOM , i. m [ Ht'.t efi diftingué du verbe , er qui fert à
nommer uni chofe] Nomen , Lnis, n. Vocabulum, Ii n
Cic.
Nom . [ iliii défigne les ferfemus Cr qui fert à les diflin-
gutr. ] Numen, inis, n Cic.
On dit ablblumentCgaawrf on parle à quelqu'un. )17ôtre
nom, ou dites vôtre nom , comment vous appellex.-vous.
Ede milîi tuum nomen Ovi.i. Nomen tuum memora
mihi ou loqucre, nomina nomen tuum. Vlaut.
Mon nom efi Vhormion , je m'appelle Vhormion, Mihi
nomen etl Phormio. Ex vcro noniine vocor Phormio.
Mihi nomen Phormioni.Mihi nomen eft Phormionis.
Vocor Phormio. Habeo nomen Phormio. Cic. Plaut.
Il m'a donné vôtre nom. Quod nomen e(l tibi , fecit
mihi Plaut.
Termtttrt a quelqu'un de prendre fon nom. Aflumeie ali.
fiuera in nomen. l'Un-J/in.
■^fpelUr quelqu'un p.ir fo» nom. Iiiclaraare aliquetnno-
8Sr
NOM
mine. Ltv. Nuncuparc aliquem fuo n^mine Cic
Donner un nom à quelqu'un Imponere alicui nomen
SlU'»t. Indere , ponere alicui nomen. Cic. Dare alicu
nomen. Virg. «.^^ui
^nomen^cJr ' ^°'^"'"' ^'''''' "^'"'^ ^^"^"^^ ^^'
^{ùm^HoT'' '^"' '^' """'■ ^°'"' ""'^' ''-°'""'<= ^^™-
NoM , Réputation. Nomen neut. Cic. Liv l- Il a bien du
nom. Ingentis ou multi nominis eft. * Not^s avons .«
du nom autrefois & de l'honneur. Nos aiiquod Se no-
men & decus geflimus. Firg.
Se faire du nom , fi rendre célébra. Sibi nomen erandc
facere. Plaut. °
// s'efi fait un nom immortel far fon efprit. iEternam fa-
mam ingenio fuo condidit. Phid
NOMBRE , f. m. [ L'objet de l' arithmétique composé
dunttez. qu'on peut multiplier h l'infini. Numerus .
numeri. m. Cic. '
Nombre pair (S- impair. Uimtms^zt & impar , genic.
Numen pans & imparis. r > i
La Science ^^j nombres , l'Arithmétique. Arhhmetkes
ou Arithmet.ca, x , f. Plin. Se». Atithmetica , orum',
n. pi. Ctc. Numerahs fcientia.
Nombre des chofes e- des pcrfonnes. Hominum numerus,-
Hominum frequentia, a;, f. Mukitudo, mis. Multi ott
plurimi hoimnes , ni. pi. cic.
Ils font en trop grand nombre. Nimis o«nimiummuki
lunt Ctc.
Siù efi fans nombre ou innombrable, qu'on ne peut nom-
brer. Innumcrabilis & hoc innumerabile adi Cic
Ptnr nombre de perfinnes. Paucitas hominum, pauci-
tatis, ou pauci, pauc^ pauca, Cic.
Nousnefommes bons qu'à faire nombre . (y propres qu'à
manger. Nos numerus lumus , frugcs confumére nati.
Mettu au nombre. des Sénateurs. Allegere in ordinem
Senatorum 5«^/. In Senatorcs. P/w. * Ils ne les comp-
tent pas au nombre des s.iges. Eos in numerum Sa-
pientium non habciat , non rcponL^.it in numéro ou
inj'numerum Cic.
Nombre , ( engrammaire, ) ( le fingulier & le pluricr 1
Numerus, i, m.^ùnt. Numerus fingularis <.« pluralis'
Sjitnt. Suigulus & plurativus numerus. Aul-Gel
Nombre , [ Cadence dans It difcours c dans les vers ^
Numerus, i, m. Cic. ' *
Avec nombre , avec cadence. Nomerosè Cic
NOMBREUX m. Nombreuse. (. adj, Namerofus, a,
um. Phn. ( au Comparatif. ) Numcrolior & hoc nu-
merolms. ( au Superlatif. ; Numerolilllmus , a , um
On dit parlant d'un difcours. Numerofa oratio , ou nu-
merose cadens. Cic. •* Un difcours nombreux & pério-
dioque.
NOMBRER , [Compter. ] Namerare, fo, as, avi, atum )
C«r Numerum inire , ( eo , is ii, initum.) Pli„.
[ Mot de peu d'ufage. roje-^cOMTER.)
NOMBRIL, f. m. [on prononce nomhri. } Le centre du
corps de l'homme par où le fétus fi nourrit dam le -ventre
de famere , Umbilicus , ci, m. Plin.
giui a la forme du nombril. Umbilicatus , a , uni Pli»
NOMENCLATEUR , f. m. ^. appelle' chacun palfin
nom.Cihtot ,ons, m. Plaut. Nomeuclator .cris
ou Nomenculator. , ôris , m. Cic.
[ C-étoit cliez les Romain? celui qui accompagnolt ks perfon-
nés qui buguoient les charges de ia Repubiique . & q";
leur ind.quoit les noms des Ciioy-ns . =rin ^de pouvu,
■p'hilqi:"" """'''' ^'"' '" '"'^"^ '*" charges de'u kT
NOMINATIF , f. m Le premier cas du nom
(TcnedeGroainuire. ) NominatiYus cafus , nominativi
138 N ô \f
cafas ou cafus nominandi. Car. * Le nominatif fliiricr.
Cafiis mulritudinis reclus. Far.
NOMÎNATIO^; , f. f. [ Laiiionde nommer. ] Nomi-
natio , unis., f. C»V.
MoMiN ATiON, [if (^fo/f ^;;'o» a iff «oœwcr à une chxr-
ge OH 1» quelque ienffice. ] Jus noininandi ad alicjuod
muncs eu bïncficium.
NOMMÉMENT , adv. l Fareiculierement , en particu-
lier. ] Nominatim. adv. Cic.
li^ JMMLMiNT ,[ l'rincip/tlement. Sur tout.'] In ptimis
Prïfertun. Cic.
NOMMER quelqu'un , [ lui donner ou impofer un nom. ]
Alic]uem ou aliquid nominare. Nuncupare. Appellare.
Vocare, (o, as, avi, atum.) Cic. Fiant. Alicmrei, ou
hoi-,iiiii noraen indere. Imponere. PUut. Cic. Indo ,
{ iiid\s,indidi,inditum. Impono, is, polui,itum,.)*.ViV»-
mer f.ir figncs. Natu aliquem appellaïc Cic. ^Nommer
qns'q:i' un far [on ifom. AJicujus nomer. nominare. Ter.
Aliijuem noaiiiiacim appellare. Cic.
IN'okmîR. [ Deftgner quelqu'un à une chofe ou pour une
chife.] Aliq'jem appellare. Dcdgnarc. Enuntiare. Cic.
^ Kommer quelqu'un Roi. Appellare aliquem rcgem.
Cic. * Le nommer coiiful. Confulein cnunciare. Cic. *
Il efl nommé pour être un des trou l'rctres. Rcnunciatur
:n tribus illis Sacerdotibus. Cic.
KoMMtR quelqu'un a une ma^iflrature, à quelque bénéfi-
ce. Magiftratum aliquem rcuunciare , vocare ad mu-
nus Ecclcfiaiticura , clicere aliquem Magiilratum , ou
Sacerdotem.
NOMPAREIL.m. Nom pareille, f. [ §lui n'a. point
[on pareil. Inco.mparjhle.'] Incomparabilis & hoc incom-
paiabile , adj. Plin. Eximius , a, uik. NuUi confc-
rendus , coniparandus , a, um. Cic.
KoMTAREiLLE , f. f. [terme d'Imprimerie. ] Siui fe dit
des plus petits caractères , liont on /ê /crf. Tipi minu-
tiirimi , orum, m. pi. Tenuiùima: litterx. , arum ,
fcem. pi,
N-MPAREILLE, fubft. f. [Sorte de Kuban extrêmement
étroit ] Ta;nia ou Vitta tcnuifiîma , a: , f .
NCJN , [ l'uriicule négative. ] Non , Minime vcio. Cic.
ou Miuimè. Sxluft.
Dites oui ou non. Aut ai aut nega, Plaut. ^ Eji-ce celui
que je cherche ou non ? Sed ifne eft quem qaxro ; an
non ! TrrcPT.
NONAGENAIRE , m. & f . ] Qui ti qu.ure -tingt dix-
ans. ] Nonagcnavius, ria, riuai. l'Un.
NON.'^NTE , I Teimc d'Aïuhu.eàtiue i^ d'Aftronoraie. )
Quatre vingt (S" di.x. Nonaginta ( indcd. )
[ Ûa '.e li.t pjs Cft ..^ritl.mtiique iioiunie. ccus , m.'.ii mieux quatic
vinjt di.\ ccus. ]
NcNANTitsME, on le quatre-iingt dixième. Nonagefî-
mus , a , um , [Ce mot le dit peu. ]
NONCE, i*. m. [ Am'oajfadeur du S. Siège dans les Cours
d.^s Princes Soufcrairts. Legatus Pontifieius , ii , m.
NONCHALAMMENT , adv. [ Kégligemrnent. ] Ncg.li-
ter adv. Indiligcnter. Cic. Ter. Defidiosè Lucr. Scgni-
ter , Stut. Per'iindoric Ulp.
NONCHAIANCE, f. f. [ Nt^/y««. ], Negligentia.
Indiligcncia , x- , f. Cic. Segnitics , ci , i. Cic. De(i-
dia, X , f. Cic. Segnitia , a: , f . Ter.
NONCHALANT , m. Nonchalante , f. adj. [ Négli-
gent.] Ncgligcns. Xndiligens , cutis, omn. gcn. Segnis
& hoc fcgnc , adj. Cic.
NONCIATliRE , f . f . [ Vambxjfxde. d'un Nonce jipoflo-
liquc. ] Lcgati Pontificii munus , cris , âeut.
NONE , [ Prière qui fc récite dans l"Eglift À ta nrwviéme
heure du jour, c'cftà-dirc , « trois heures, fclon la ma-
nière de compter le jour des RomnifiS.'}^ Noua, X, l'.
NON
NONES , { TeiKic de C-tUndrur Ro'iiiÙH. ') Non^E , arum, f.
pi. Cic.
[ C'etoit le V. ;our dans les mois de Janvier , Ftvrie. , Avril ,
Juin, Aoult, Septembre , Novembre &Occeiiibie , î!>; le VU.
dans les mois de Mars , Mav, J illet & Ociobrc. ]
NONOBSTANT Q_UE, êiuoique, TSienque, Licèt.Q.Ham-
vis , \)x. H'vêc un fubjonciif.
NON-VALEUR , f. f". [ Vttle non exigible par l'infolva-
bilité des débiteurs. } CalTain & inaue nomen , calll-
& inanis nominis.
NOPCES , Voyez. Noces.
NORCIA , [ ville d'Italie , autrefois dans le pays des S»-
bins , aujourd'hui dans i'Ombrie. ] Nurfia , x, f".
NORD , f. m. [Le Vent du Nord , ou du Septentrion , la
Bize. ] Seprentrio . ônis , m. Vitr.
Du Nord ou du feptentrion. Septentriciialis & hoc fep-
tentrionale, adjed.
Vent du Nord. Septentriones venci ou ieptentriones.F»Vr.
NORDEN , ( Ville de FVeflphalie en Allsm.tgne a-vec u»
port dans l'Occean Britanique. ] Nordciium , ni, neut.
NORLINGUE, [ VtlU de Su.tbe en Allemagne.] Nerolin-
ga, X, f. A\x, ou Arï Flavix, Aranim Flaviarum, f p!..
NORMAND, m. Normande , [ 6)«/' eft de Norman-
die. ] N-irmannus , a , um.
NORMANDIE ,• fubft. f. [ Province Occidentale dans le
Royaume de France dont Roiien eft la capitale. Nor-
mannia , Neuftria, , a: , f .
NORVEGE , f. f. [ Royaume de l'Europe moderne qui.
appartient au Roy de Dannemark. ] Norvcçia , a; , f.
MORWiCH, [ Ville d'Angleterre dans te Comté de Nor-
foli;. ] Norvicum ou N'ordovicum , i , n.
NOS , [ Le plurier du pronom Mon cr Ma , corrme nos-
camp.ignes , nos vignes. ] Noftri, noftn, noftra.
NOSTRE , fubft m. [ Ce qui nousappartient. ] Noftrura,.
«■i , neut..
Nous y mettrons du nôtre. De noflro apponemus.
Nous ferons toujours à vôtre firvice nous & les nôtres..
N;>s & noftri tibi f'mrer devoti etimus. Ci:.
Je donne ce foir à fouper , voidez.-vous être dcs nôtres ?
Datur cœna à me , vis conviva adeflc ? * Les-nô:rcs o.it:
défait les ennemis. Dcicti funt hoftes à noftris.
NOTA , Terme latin dont on je fert pour exprimer. { Re-
marquez ) l^ota.. t\àyent Impératij des vtrlies N.)tO'
& adverto. aç*
NOTABLE , ad), m. &: î. [ Remarquable , confiderable."]
Notabiiis & hoc notabile , a*lj- Infignis & noc in-
iij;ne. adj.
Une Notable fo:tirne A'ar^ent.Pecunii fuinma non me-
diocris , non tenuis.
Les Notables d'une Fille , d'une Province. Urbis ou
Rcgionis p' imarii , ou princijics , ni. pi. a: Procëres^
genit. Proccrum , ou primôrcs, um , m. pi. Liv. Cic,
NOTABLEMENT, adv. ] d'une f-fon remaïquable.]
Notabiliîcr. Inligniicr. Plin. Cic.
NOTAIRE , f. m. [ O^cier de Juft'tce à qui il .appartient
de p-iffr d;s obligations, contracts , teftamcns C autres
aci.es, C? d'eng.'.rder des tnintites. ] Tabularius , ii, m.
Taciî. Libellio, ônis, xa.Var Tahellio, ônis, m. Vlp,
NOTAMMENT, adv. [ Particulièrement. ] Nominatim.
adv.
NOTE , f. i. [ M.trque. ] Nora , x , F. Cic.
Notes de mufque. Notx muiica: , arum , f. pi. Suint.
Notes, [Remarques fur quelques Autheurs.']]>ioxx, arum,.
f. Adr.otationcs Oofervationes, j-c«. num, f. pi. Cic.
NOTER , [ Marquer quelque chofe. ] Notare. Adnotare»
( o, as, avi, atum) act. ace. Cic. * Mettre une note à.
un méchant vers. Malo verfui notam apponerc. Hor.
Noter en mufique, [Vaire des notes fur des paroles, y don-
ner aesairs. ] Cautileixam nocis mu/îcis infcùbeie ou
inoJulad
N OT
Tnodulari Carmen , o« modos facro. Siiet, Ter.
On dit figurcmcnC , Noter qus'q l'un d'infum'te. Ali-
quem ignominià notare. Cic. * On- die Un homme
noté. Notâtus iufamii , on n-aculofus homo. Cic.
NOTIiriCATIOM , f. f. [L'.téiicn de notifier ou de faire
ff avoir une chofe.'] Denuntiacio. Significatio. Dcclarû-
tio , ônis , f, Cic.
NOTIFIER , [ Déclarer , faire fca-voir. ] Notifîcare,
( o, as, avi, atum. ) Ovid. Sigaificaie. Dedararc, ( o,
as, aTi.atum.J aift. ace. Cic.
NOTION , f. f. [ Liée qx,' o>s fe form^ d'une chofe dar.s
i'efpnt. ] Notio , ônis f. Cic.
tious HTjom unenoiion de lu divinité imprimée dans nos
e//>r<rj. inforn-.atam Dei notioncm in animis noftr.'s
habemus. Cic.
NOTO , [ville de Sicile à n'intre lieues de la mer vers
l'embouchure de l'Abifo. ] Nea , a: , f . Netum ou Nec.
tura, ti, n.
NOTOIRE, adj. \_CoanH, évident.'] Notus. Cognitus
Manifjiîus, a, um. Evidcns, cutis, omn. gen. C:c. No-
torius, a, um l'an! Jiirifc.
NOTOIREMENT , adv. [ Msinifeftermni. ] Manifeftè.
Certô. Evidenter. Cic.
NOTORIÉTÉ , f. f . [ Cûnnoijfunce que tout le inonde a
d'une chofe. Alicujus roi notitia pcrvulgata, a;, f. * Ce
lu ffi de notoriété publique. Oninibusjes nota cft atque
pervulgata. Cic. Rcs ell manifeftan'a. PUut.
NOVARÈ , [ Ville du Mihnez.. ] Novaria, x, f.
NOVALLE, \^Terre novalle, ou nouvellement défrichée. ]
Novalia, novaliura, u. pi. P'irg. Novalis ager , nova-
lis agri , m.
NOVATEUR, f. m. [ ^<i aime (s" qui introduit quelque
nouvenuté.] Novator, ôris, m. Qui nova dogmata ou
novos ritus introducit , inducit, ou iuveheie uititur.
NOVATRICE , f . f . l Celle qui introduit quelque nou-
veauté fait d^ris la doctrine ou dans les moeurs. ] Nova-
trix , îcis , ( ou mieux. ) qux nova dogruata , novos
mores inducit
NOVATION , f. f. [ Terme Ae Droit. ] [ Changement ,
altériition dans un acte de jujlice. ] Novatio, onis,
f. Paul-Jurifc.
LESNOVELLÉS de Juflinien. [Livre de droit civil']
Juftiniani novella: , arum , t. pi'. ( on fous- entend )
conftitationes.
NOVEMBRE , f. m. [ Le onzième mois de l'année à com-
mencer pir Janvier. ] Kovcmber, bris, m. {onfous-en-
tend mcnfis. ) Cic. On dit novcmbri ou mcnfe novem-
bti à lahlatij, au mois de novembre .
l-ZS CALi-tiDiS de Novembre , le premier jour. Calendx
Novembres. Les Nones de Novembre , ou le cinquième
jour. Noni Novembres. Les Ides de Novembre , ou Is
trtii.iiirne jour. Idus Novembres.
NOUE , m. Nouée , f. Nodatus, a , um. Voyez. Noîier.
NOUEMEN r des plantes, f. m. Arborum nodatio. Arti-
culatio , ônis , f. Kirr.
NOUER «;;« c^o/i , _)/ faire' un nœud . Aliquid nodo af-
tringere, ( go, gis, xi, ftridum.) êitiint-Curt. On notic
les cheveux. Crines nodantut. Virg.
Se NoiiER en parlant des Fruits. Nodari ( or, aris, noda-
tus fum. ) Curt.
Se NoiicR. en parlant des épies de bled. In articulum ire.
Colum.
Se NoiiER parlant de la goutte , comme la goutte fe noue.
Nodofa fit chiragra ou lapidofa:. Hor. Perf. Coiicref-
cit in lapidem chiiagra.
NoiiER , fe dit ligurcment ( en parlant de i' amitié (s" des
focietcz. qu'on fait. ) Amiciti^s , focietates conjungere,
( conjungo, gis, xi, ilum.) Congkitinare., (o, as, avi,
atum. ) Ncàere, Conncûere, Jiuigcrc. Cic.
N 0 U 8S^
Nouer me partie de plaifir, de divertîffemmt. Condicere
tempus ad fc obleftandum. Facere conventum , Coire
in aliqucm locum causa oblcdan<îi fe.
NoiiER converfation avec quelqu'un. Serere colloquia
cum aliquo. Liv. ou fermoiiem. Plin-Jun. Inftituere ,
ou copulare fermoncm cum aliquo. Cic. Haut. Ini.
tium coUoquendi facere. /.«o;.
NOUEUX , m. NoiiEUSE , f. [ Plein de noeuds. ] Noda-
fus, nodofa, nodofum. Ovid.
Dit bois noueux ou plein de nœuds.V..ohoï3. nodofa. OtJ;«/.
NOVICE , adj. m.& f [ ⻫i eji encore tout neuf dam
les chofes, qui n'a point encore d'expérience. ] In re ali-
quâ rudis ac tyro. cic. Alicujus rei novus, a, um. Ta-
cit. Re aliquâ inexpertus atque infuetus Liv.
Un NOVICE, m. une Novice f. dans quelque Ordrs
Religieux, qui s'éprouvent quelque temps pour voir s'ils
pourront en foittenir la régle^-iS les conflitutioiis. Novi-
tius , a , um.
Ce mot eft de Plaute 8c de Terence dans une (îgnification affez
approchante.
:Eflre novice dans quelque Ordre Religieux. Tyrociniu:n
religiofx alicujus difciplinse ponere.
NOVICIAT , f. m. [ Apprentijfage que l'on fait de quel-
que prcfejfion. ] Tytocinium alicujus artis , ou pro-
telTîonis.
Ilfiit fin noviciat. Tyrocinium facit moiraftica: difci-
plinï.B«,y.
Noviciat, f m. [ Certain lieu dans les Monafiéres eh
L'on drejfe Us Novices en un Ejlat religieux. ] Novitio-
rum domus , ûs , m.
NOURRICE , f. f. [ Celle qui alaite un enfant de fx
mammelle , qui lui donne de fin lait. ] Nutiix , ïcis, f.
Cic. Ter. Nutricula , a: , f . Sluint. Altrix , icis, f. Cic.
Alumna , x, f l'ar.
NOURRICIER , f m. Nutritor, ôris , m. Stat. Nutri-
tiiis , tii, m. Colum. Altor , ôris , m. Cic. Alumnus ,
ni. m. Plant.
NOURRISSON , f m. [ Vn enfant qui eft en nourrice. ]
Alumnus , Alumni , m. ( ft c'cft un garfon. ) Alumnay
a:, i. (fi c'efi une fille. ) (^ic.
NOURRI , m. Nourrie , f. Altus , a , um Cic. Val-
Max. Niitiitus , a , um. Ovid. * Nourri aux champs..
Ruris aJumnus. ^ Dam les forefis. Nemorum alum-
nus.
[Ce mot fe dit de celui qui nourrit auffi bien que de celui qui
ell nourri. J
NOURRIR , V.. Ad. [_ Donner U nourriture.] Alere,
(alo , alis, alui, altum ou alitum.) Nutnre, ) nutrio, is,
ivi , irum ) avec u» accufatif de la perfinne c?" l'abla-
tif de la chofe.
Elle a nourri fon fils de fis mamelles . Mammis nutrivit
filium ou admoto ubere illum uutrivit. Phad.
NouRR 1 R , [ Pour donner la nourriture en général. ] Nu-
trire. Alere. C'c-
Il nourrit lui feul totite cette famille. Solus omnem
hanc fuftenta: familiam. Ter. .
Ce petit champ n'étant pasfetjfifant pour le nourrir , ilfe
fit maître d'école. Agellus cum non fatis eum aleret «
ludi raagi.ler fuit. Ter.
Il a été nourri à mes dépens. Meo cibo & fumptu educa-
tus eft. Plaut.
Se bien nourrir , fi bien traitter. Vefci largioribus cibis
Se curare moUiter. Cic. Plaut. * Se nourrir d'herbes, de
poijfun. Ek-ibis, ou âuviatili pifce fuftinere vitam, Lirv.
Nourrir , [ Faire des nourritures de befiiaux. ] Nutti-
re. Pafcere pecora. Cic.
NouRKiR, fe dit [parlant des pays qui abondent en fruit s,
en vins & en froment, C qtti en fournirent aux autres.")
comme U pays ChartrAÏrf nourrii la Ville de taris de
Vuu u u
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blcii ; o* It Bourgogne de -vin. Carnutes frumentum
Lutctix fuppeditant ; Burgundia vinum.
KouRBiR fc dit figurément en ce fens. {L'honneur nour-
rit les eenux arts , (S' chucun fe forte à l'étttAs par le
de(ir de la ploire. ) Hoiior alit artes , omncfcjue aJ
ftûdia e,loria; defidctio incenduncur. Cic.
Se noorkir d'cfpérance. Spe pafci. Spe laûari. Ter.
■Se nourrir de mel!i»cc!ie,CS' fe ronger l'efptit de chagrii
dans la folicitudc , loir, de tous les pl.tifirs. Solus nullif-
que voluptatibus avocatiis mœftam vigilantiam &
■ nialâs curas exetccre. Tncit.
On dit cm'O» a nourri un [erfent dans [on fsin , qii.ind
on a élevé un i:!grat qui nous fait de la peine. Viperam
fub aià nutricavifti. Petr, Surtulifti &fovifti colubram,
cum refefta eft , necuic te procinùs. Phsid.
NOURRISSANT , m. Nourrissante , f. [ Siui nourrit
er rajfafic beaucoup. ] Succofus. Succiduus , a , um,
Colum. Plaut. Alibilis & hoc alibilc , ad), yar. Valeas,
cntis , adj. Finnus. Robuftus , a, uni. Celf
l'ius un anii.ial eft grand , (sr plus fa chair eft nourriffan-
te. Que majus quodque animal , co robuftior ex eo
cibus eft. Ctlf.
Un animal qui tttte cjî moins nourrijfant. Animal Ia£lens
niinùs alimeiiti pixilat, Cdf.
NOURRITURE , f . f. [ Miment qui fat à nourrir les
hommes & la animaux. ] Alimeiitum , ti > n. Cibv.s',
cibi , m. Cic. Cibatus , ûs , m. Vlaut. Var. ( Ce mot
fe dit de la nourriture des hommes & des animaux. )
Pabulum, li, n. { fe dit de lu nourriture des animaux qui
paijf.nt dans fa fignification naturelle , (S' figurément de
la nourriture de L'efptit. ) Pafbus , ûs , m. Cic.
La mer nous fournit nôtre nourriture ou de quoi nous
nourrir. Cibum capcamus è mari. ?laut.
Tonifier fon corps en prenant de la nourriture. Fulcirc.
Suiientaie cibis corpus. Lucr. Excitare vires largiori-
bus cibis. Petr.
Prendre de la nourriture. Capere. Sumcre cibum. Cic.
Plia. * Il y aïoit déj.% cinq jours qu'elle n'avait pris
aucune nourriture. Quintum jam dieni iînc alimento
traxerat. Petr.
Celafe primi pour nourriture. Id pro pulmcntario cedit.
Colum.
La nourriture fe répand par tout le corps. DlvïAïtnï cï-
bus in omne corpus. Cic.
Prendre nourriture , fc dit des hommes Csr des animaux
^ui croiffcnt. Adolefccic , ( adolcfco , is , adolevi ,
adultum. ) Vlin. Capere incvementiim , ( capio , is ,
cepi , captum. ) Colum. Incremcnto augeri. Ltv.
î>JouRRlTURE debeftiaux qu'on fait dans la canip.'.gne, cr
même des enfans à l'égard des nourrices , [ comme
cette nourrice a fait ptujleurs belles nourritures ou a
nourri plnficurs beaux enfans. ] H.vc nutricula phires
alui: infantes , ou mamniam dédit multis pueris. Plin.
'^ On ftiit farce ,},ourriture en ce pays. \ï\ his rcgioni-
bus armcntorum reliquique pccorum grcges pafcun-
tur (?» pccorofa; multo funt illa; regioncs.
Nourriture fe dit figurément de l'efprit. Pabulum , li ,
n. Cic. Aliinentum , ti , n. Ovid.
L» contemplation fert comme de nourriture à l'efprit, Ani-
morum inganiorumque naturale quoddam pabulum ,
contcmplatio. Cic.
Ce qui entretient C ce qui eft comme la no/.rrilure des
"Vices. Vitiorum alimenta. Oiid.
De La nourriture , touchant la nourriture. Alimcntarius ,
a > um. Cd. ad Cic. Cibanus , a , um. Plaut.
NOUS , Trcr.om fcrfor.nel. Nos , genit. noltri ou nof-
trûm. Cic.
Il nous a oublié. Noflri oblitus eft. Aul-Gel.
Chacii'i de nous. Unufquifquc iiofttiim Cic.
N O U
Nous deux. Urerqucnoftùm. Cic.
Kotis-mémes. Nofmetipli ,^£«. ncrttimet ipfbrum. C/V^
Avec nous. Nobifcum. Ctc.
NOUVEAC7 ou Nouvel ( devant les fubftantifs qui com-
mencent par une voyclic. ) m. Nouvflle , f". [ Récent ,
opposé à ancien. ] Novus , nova , novum. Recens , en-
tis , omn. gcn. Cic.
[ On dit un nouvel ;iftre , un nouvel homme . & non pas un
nouve.-.u aftje, ni un nouveau homme, quoique ces mots
ioicnt inaicuiins. ]
Nouveau marié , qui eft marié depuis peu de jours. No-
vus niaritus. Tcrcnr. Maritus recens , Plin-Jun. * Une
nouvelle mariée. Nova nupta , x , t. Ter. * Vne nou-
velle invention ou fine ehofe nouvellement inventée.
Novitium inventum , ti , n. p!in. * Nouveau , fr.xis
fait. Novus. Novitius , a , um. Recens , entis , omn.
gen.
Vin ncrve^u. Vinum novum. Cic. Vinum novitium.
P'in * From.ige nouveau ou nouvelle inent fait. Cafcus
recens. Tlin.
Nouveau-venu , [ q^ui ne fait que d'arriver. ] Advena >
X , m. Hofpes , itis , m.
[ Le ncm à'.id-^ca.i eft crn;inun pour !a fignificat'on.ir.ais feule-
ment malculin rout le genre, & il ne reçoit poilu d'adjtiVif,
s'il n'cft in.ilculin. ]
Nouveau , [ Extraordinaire , ] comme de nouveaux mots.
Nova verba. Borat. Verba mfolentia. Cic. '* Remettre
de vieux mon '.n ufage. Novare verba. Cie.
Nouveau , [ Slui efl neuf d. in s une chsfe. ] Novus , a ,
um. Rudis in re aliquâ ac tyro. Cic.
De nouveau, [ Récemment , depuis peu.] Novè. adr,
Auth. ad Bcren. Noviter. llin. Recens. Liv.
Dt nouveau. [ Derechef. ] Dcnuù. De integro. Cic.
Le nouveau Monde, pour dire , l'Amérique , (parce
qu'elle a été nouvellement découverte. ^ America , x ,
f. Novus terrarum orbis.
Nouveauté , ( prononce;:. nouvautÉ. ) f. F. [ Ce qui eft
nouveau. ] Novitas , atis , f. Cic.
giui aifne U nouveauté. Novitatis cupidus. Çluint. Re-
rum novarum ftudiofus , a , um. Tacit.
Surpris ou frappé de la nouveauté de la ehofe. Perculfus
rei novitate. Cie.
Introduire des nouveeutex.. Novos mores, ou Nova &
recens inventa inducere. Cic.
Nouveauté , [Ce qui tft extraordinaire ., (S" qui fe fait
rarenient. ] * C'eft une nouveauté de vous voir à Athè-
nes. Quid tu Athcnas infolens , ( on J'ous-entend vcnif-
ti. ) Ter.
NOUVELLE , f . f. [ Ce qu'on annonce ou ce que l'on
fait fç.ivoir de nouveau. ] Nuncius ou nuntius , ii ,
m. cie.
[ Qjelqucs-uns disent »untium du neutre ; parce qu'on lit dans
F auie Lcfiàum >iii'itiii,/i , & dans Catulle , t\'ovi ymutia rej'e. cas.
Mais il y a fuiet de fe défier de ces textes , comme le mon-
tre Vollius , puiTque les meilleurs e.templaires varient là-
defl'us. ]
* Fous me donnez là une agréable nouvelle. Ineft Icpos
in tuo nuntio , magnum "ok volaptabilem mihi nnn-
tium afFcrs. ( Le contraire eft. Acerbum miiii nuntiura
aftcrs , apportas. ) * fous m'apportez, une fâcheufe nou-
velle. Nous apprenons tous les jours de bonnes nouvelles
de l'armée fins autre garent, que le bruit commun. Nos
de cxercitu quotidiè quï volumus , audimus , fed ad-
huc (ine ca^Mte , fine auilore , rumorc nuntio. Cic.
On ne nous apporte aucune nouvelle. Niliil novi audi-
tur. Niiiii ^novi ad nos aficrtur. Cicéren employé ce
dernier verbe fui aufft bien ^/.-'Apporto. * fliifiturs
ont apporté la nouvelle que Ce far inarchoit vers Capouë.
ComplaVcsattulerunt Caïfarem iter habcrc Capuam.
cic. * Quelles nouvtHes
[Mis leuUmcm. On lous-enttnd ] 7»-tU? Cedo f quid poi-
ù»
N O U
tas ou quid apportas ; Ter.
On dit en guerre , Envoyer aux nouvelles des ennemis.
Exploratorcs ad hoftes mictcre.
On dit en manière de proverbe. Ilj a bien des nouvel-
les , tout efl perdu. Rerum faciès immutata eft, on
longe alla; resTunt , pcrimus, de nobis aâ;um eft pror-
sùs.
On DIT abfolument dans le difcours familier. Et de la
porte fermée point de nouvelles , en n'en parle point , on
n'en dit pas un mot. De exclufione verbum nuUum
( onfous-enter.d, ) fît. Ter.
NOUVELLEMENT , adv. Recens adv. Virg. Recen-
tilTimè. îlin.
NouviLLiuiNT ; Il y a peu de temps. 'Na^et. adv. Nu-
perrimè. Non ita pridem. Cic.
KOUVELLISTE, fubft. m. [ Curieux on débiteur de
nouvelles , qui fe pluit à entendre des nouvelles (y à en
dire. ] Famigerator, oris, mafc. PUut.
NOYAU , f. m. [ La partie dure er folide de certains
fruits. ] Nucleus , ei , m. PUut. Os , olFis , n. Suet.
Lignum interius , ligni intenoris, neut. Plin.
NOYÉ , m. NoyÉE , f. ou nayé ( comme Ton pronon-
ce ) Voyez. Noyer.
NOYER, prononcez, myet, fubmerger dans l'eau. Aliquem
iTiergere. Dcmergere. Submergere , ( go, gis , meifi,
merfum. ) On dit aquis on in fiumen. Cic.
Se noier volontairement.fe jetter dans l'eau par defefpoir.
Delperâtione mergere fe in flumen. l'ar. ou in aquam.
Si. tiOYZK p!ir accident. CiCa mergi. Submcrgi. Obrui
aquis.
Nojé dans un gouffre. Cic, Submerfus voraginibus. Cii.
Noyer les campagnes, les inonder. Agros inundare. Liv.
.i^!oYEB.fe dit Égarement, comme Noyer fon efprit dans
le vin. Inguvgitare ingenium poculis. Apul. Obruere
vino. Cic. * Noyer fon chagrin. Vino finire triftitiam
Hor.
Je noyais dans la douceur de fon entretien toutes mes pei-
nes. Hujus in ferraone & fuavitate omncs curas depo-
ncbam, Cic.
Ni:yé dans lu profperité. Secundis rébus merfus. Liv. *
Noyé de dettes. ^€re aliène dcmerfus , obrucus, a, um.
cit.* Kcyé dans le vin.Vïno obrutus. C»f.Vii)0 ou cra-
pulâ gravis giuint-Curt .
NOYER, Ç.L on prononce noyé.[Arbre qui porte des noix."]
Nux , nucis. Foyez. Noier.
NOYON [ yille E'ifcofale de l'Ifle de Irance. ] Novio-
dunum , ni , neut. df.
De noyon , [ Sui eft delà Ville."] Noviodunus , adj. §iui
eft du Diocefe Noviodunenûs,& hoc noviodunenfe.adi.
NUAGE , f. m. iNuée fort éfaiffe. ] Nubilum, nubili ,
neut. Nubes , is , fœm. Cic.
•On dit figurément ( V Amour & la colère élèvent des
Kuages, qui offusquent nôtre r.iifon. ) Amor & ira raen-
tibus uoftris otfundunt tcnebras , ou amore & ira te-
nebras mentibus nollris ofFunduntur.
NUANCE , f f . [ Union ou le mén.igement des couleurs
dans les étoffes , ou dans les peintures ] Co'orum com-
miflura , x, f. Armoge , es, f, Plin. ( Mot grec.)
NUBIE , f f. [ Grand pays de l'Afrique moderne. ] Nu-
bia , s , f .
NUBILE , f rillc qui e/? en âge d'être m.triée. ] Nubilis
virgo. Cic. Virgo plcnx maturitatis. Petr. Plenis
nubilis anuis. rirg. Y'rgo matura ou tempeftiva
viro.
NUBU.El-TX, m. Nubiieuse, f. [ Rempli de nuées,
cbfcur. ] Nubilus , a , nm. Plin.
KUD , eu Nu , m. Nue , f. [ ej«/ n'ejl point couvert
Nudus , a , um , Cic. ,
Mettre quelqu'un tout nu , le dépouiller Aliqucm N»-
N U D ss,,
date. Denudare, C o , as , avi . atum.) Cic. Alicui ve-
ftem detrahcre , ( ho , is , xi , dlum. )
Aller ou marcher les pieds nus ou nu-pieds Nudis pedibus
ingredi , C ior , cris , grelîus fum. )
Se tenir de hout.tetc nu'é. ou découverte , ou^é tenir dé-
couvert. Sïare apcrto ou nudaco cauite. Plir,.
r>emi-r:H, Seminudus , a , um. Li-o.
NUD fe dit ( des chofes inanimées.) il y avoit dans la Pla-
ce plufieurs épées nues, c'cll-à-dire , tlufieurs épées ti-
rées. Erant in foro mulci gladii nudi , ou dilhidli , ou
vaginâ vacui. Cic.
Une maifon nuè , qui eft vuide (y fans meubles. JEdes
nadx & inancs , eu nullà fjpcllsclili inftruda:.
^UD Csduide celui qui n'eft point- armé.) Les Franfois
vont tous nus à l'affaut. GMi nudi fubeunc oppuo-na-
tioni , ou nullis armis munici.
NuD fe dit hyperboliquementWf ceux qui ont de méchxm
h.ioits,qui Uiffent voir plufieurs endroits de leur corps à
nud.) il eft tout nui. Pannofus eft, ac vclle decritâ.
NuD fe dit figurément ( de ce qui eft n.%turel (s fans
fard. ) comme prêcher la vérité toute nu'é. Nudam &
apertara vsritatcm proferre.
il in a montré fon cœur à nud, k découvert. Nudavit mi-
hi animos. Liv. Oftendit fe niihi medullitùs. Plaut.
Se mihi totus aperuit, ou aperuit mihi fuum animura.
Cic.'*'>'oir à nud le fond du cœur de quelqu'un Alicuius
mentem penitùs introfpicere. Cic.
NUDITÉ , f f. [Un corps nud.] Nudum ou nudatura cor-
pus, nudiJo« nudati corporis.(NuDiTAs fe trouve dans
Quintilicn en un fens figuré) pour le dépouillement des
ornement de l'Eloquence.
Il montre fa nudité , ou la partie de fon corps que l'hon-
nêteté veut que l'on couvre. Verenda corporis oftendit
NUE , f. f. Nubes , is , f. Cic.
NUÉE, f. f. Nubcs , is , f. Cic* Les nuées s'amaffent
dans l'air. Coguntur in cœlo nubes. Cic.
On dit au figuré ( Une nuée de roaux va fondre fur
moy ) Malorum nubes in me confurgit. Me multa im-
pcndcnt ma!a. Ter.
On prépare un grand armement , mais on ne fçzit pas où
la nuée doit aller fondre. Magnus belii apparatus in-
ftruitur , lèd quo nubes eruptura iit ignoratur.
Il eft temps que la nuée crev>i ou que cette affaire édite,
Illud tandem eiurapat ou fiât palam neccll'e eft.
On D I T hypcrboliquement ( Une nuée de gens de pied ,
pour beaucoup d'infanterie. ) Peditum nubes. Liv. *
Une nuée de pouffiere. Pulveris nubes.
On DIT par manière de proverbe. ( // faute aux mus
quand on lui opiniâtre une chofe. ( Effet tur iracundu ,
ou e.xcandcfcit , ubi iili obiîftitur. Petr. Cic.
il tombe des nues, quand quelque chofe de fubit lui arri-
ve. Totus ftupet ubi quid novi ac l'ubiti accidic.
Il eft au deffus des nues. Sccœlum digito attingere pu-
tat. Cic.
Elever quelqu'un jufqii'atix nues. Ad ca-Ium aliqucm
lollcre. Eiierce. Hcr. Cic. Lui donner bien d.: s louanges.
Liudibus effcrrc aliquem. Cic.
NUEMENT on prononce Nume;-it , [ Simplement, natu-
retlemen:, fans ornement, (S" fans fard.] Simpliciter. Nli-
dè. Apcrtè Sine fuco. Sine ulio artis apparatu. Cic.
NUER ou N'JANCER des étoffes. [ Difpofer les couleurs (S'
les unir. ] Colores varies tcmperatè nedere , (nefto,
is , ncxui , nc.iuni.*)
NUIRE à quelqu'un [ lui porter ou caufer quelque dom-
mage.] Alicui nocere, (noceo, es, nocui , citum.) cic
Alicui obeifc, (obfum, ohfai) fans fupin. Plaut. Ali-
cui otficere, ( io, is, olfeci, fedum. ) Damnum alicui
afterre. Inferre. Importare incommodum. Cic.
r Or. îiôuve Jans riaute, dans liiédie, & plufieurs bons Aujheurs
V u u li u ij
Nmo avec iVculatif. Mais Vo.. us fait voir que les endioi;s
qu'on tire pour autliorikt ce résime l'ont faux & comte les an-
ciens MM. Cependant l'Autlieiir de la vulgate & plufieuts
Saints Pères donnent l'accufaiif au veibe Noceo. ]
Nuire , [ Eftre contraire (S" nuifible.'] Nocerc. * Les dé-
h.iuches nuifetit à U fanté. Immodicî llbidincs fanita-
ti nocent. Nimix libidines alicna: funt à faniiatc. *
Xout n'nt & fait de lapeine à un mulade. Nihil non
ofFendit a:grum.
NUISIBLE, ad), m. & f. Nocivus. Koxius. Nocuus.
Iiiimicus. Alienus , a, um. Ovid. Noceiis, entis ,
onin. gen. Hor. Cic.
Une i.iàtide nuifible à l'ejlomac. Alienus cibus ftoma-
cho. Celf. * Le che-v.ilejl nuifible aux goutcnx. Equi-
tare podagricis alienum. O/
CeU ne fer^ point nuifible à nos affaires. Non crit illud
alienum mcis ratlonibus. Cic.
NUIT , f. f . [ L)ont les Payens ffiifoient une divinité. ]
Nox , noftis, f. ?lnut. * Contir.uez. DéeJJ'e de la nuit ,
£? obéifl'ez. à Jupiter , (oyex. complaifivite pour un Dieu
qui efi fort rtconnoijfant. Pcige Nox Jovi moiem gc-
rcre, operam dacam piilchrè locas. Ptaut.
te Dieu de la nuit. NoClurnns, ni m. Plaut.
fcîuiT , [ Cette efpuce de temps , qui cfl entre le coucher
(y le lever du Soleil. ] Nox , nodtis , f.
Une nuit claire. Nox fubluftris , ou (idcribus illuftris.
Hor. Tacit. Serena nox Cic. * Nuit obfcure. Nox ca-
liginofa, cccca. Hor. Virg. Opaca, opcrta, ("piira. fetr.
Il efi noir nuit. Jam plcna nox cft. Vetr.
Le temps leplusobfcur de la nuit. OhCcmnm noOà.% .Tacit .
De NUir, la HKif.'Nodu. Nodc. De node. Cic.
Bien av.int dans lu nuit. Multa noftc, multa de nofte,
Boftc intcmpcfta & concubia. de.
Kuit (?' jour, de jour &■ de nuit. Noflu, diuque.Nodu
interdiu. Cic. Ter. No(ftc & interdiu. Cîf.
A l'entrée de la nuit. Primis fe intcndcntibus tenebris.
Liv. Prirr.is ncûis tenebris Prima nofte. Liv. Cs.f.
Vers te milieu de la nuit. Noclis mcridie. Var. De mé-
dia noue. Caf Noûis concubio.
ils paiffent jufques à la, nuit. Pafcunt quoad contencbra'
vit. Coluin.
La nuit approche ou vient. t<iox appetir.
Passer les nuits fans dormir. Noftes infomncs peragere.
Hor. Pervigilare noûem. Cif. Nouera perpecim pcr-
noûare. Haut. o« pcrno£lare./ë«/. Hor.
■ ïajfer Us nuits k s'entretenir de chofes CS" d'autres. Tra-
here noftem ou ducere vario fermone. Virg. Extcndere
noftcm bcnigno fermone. Hor.* A joiier, Ducere no-
ftem ludo. Virg. * Dans lesfeftins. Conviviis nodem
contererc.CJf. * -A boire.V'\no nodcm producere.Aiarf.
'^ Dans lajoye. Agere nodcm inter gaudia. Virg.
On lui donna une trifle nuit pour une allégreffe fi hors de
faifon. Redditur illi pio intempeftiva la:titi3 , mixlla
& funebris nox. Tacit.
J'ai eu une nuit pleine d'inquiétudes. Habui nodem ple-
nam timonbus. Cic.
Ces chofes ne me donnent aucun repos , ni jour , m tiuit.
Nullam partem nequc diurn» , neque nodurna: quie-
tis impertiunt. Cic.
Nuit , ou u»e nuit éternelle, fe dit en Poëfic de U mort.
Nox ïterna ou perpétua. Virg. Catul.
liEsPACE de deux nuits. Binodium , ji , n. Tacit. ^ De
trois nuits. Trinodium, ii , n. Val-Max. ou Trinoc-
tialc fpatium. Mart. *
Qy.i.cowcERNE;/«»«»V. Nodumus , a, ura. Cic, * Un
N U I
l'oïeur de nuit. Nodurnus fur. m. fhâd. * Oifeaux ite
nuit. Avcs nodurna:. * Les heures de la nuit. Hora: no-
durna:. Cic.
Les besognes dt nuit ( dont le! femmes fe fervent , lorf-
qu elles fe couchent. ) Veftes uodurnx, nodurna fupel-
lex. ^ Un coffre de nuit, oit les fetmrte s ferrent leurs be-
fognes de nuit.) Arcula nodurna , genit. je > f .
On dit II fait de la nuit le jour , fjr du jour la nuit.
Nodes totas vigilat , & ftertit totum diem- Hor.
On dit abfolument , Bon foir , (jr bonne nuit. Benè vale
& benè quiefcc.
S'il lui difoit qu'il fait nuit enphin midi, il le croiroit,.
Mero mcridie lî dixerit tencbras eflc, credct. Pctr.
NUITAMMENT , adv. [ Mot popuUire. ] De nuit. No-
du. De nodu. Cic-
NUITÉE,, f. f. [ Le temps d'une nuit. "] Nodutnutn
fpatium , ii, iKut. Lucr.
NUL , m. Nulle , f. Aucun. Nullus, nulla , nullura ,
genit. nnlïms. dat. nulU.pour tous les genres. Nullas
homo ou Nemo , ncminis , m. Cic. Plaut. * Je n'ai
nulle ajfr.ire , je n'.ii point d'affaire. Nihil milii eft ne-
gotii , II. Cic.
Nul , ( Pfirlant de quelque procédure ou de quelque acie
judiciaire. ] Nailus , irritus, a, um. * Rendre nul. îr-
ritum aliquid facere.
NULLEMENT , adv. [E» aucune manière."] Nullo mo-
do. Nullo pado. Cic.
Nullement, \_Point du tout.] Nequaquara. Neutiquam
Haud quaquam. Minime. Cic.
Nulle part, Ln aucun lieu. Nufquam. Nufquara gen-
tium Cic. Ter.
, Ces adveib s fervent en (ïgnificaiinn de repos & de niouve-
vcment N:iUihi en (îgniiiiaiion de repos feulement. ) Cic.
NULLITÉ , f f . [ Inutilité de quelque procédure on d'Un
acte judiciaire. ] * Il y a des nullité:, dans l'élection des
fo«/«/j. Vitio crcati funt confules Cic. '*■ Kullité d'un
aiie. Jnftrumenti aiicujus vitium, tii.ncut.
NUMANCE, [ Ville d'Efpagne. ] Namantia , a: , f . Cic.
Ceux de Numance. Numantini , orum , m. pi.
NUMIDIE , f f . [ Pays de l'Ancienne Affrique. ] Nu-
midia , x , {.
Les nu.mides. Numide , arum , f. pL Virg,
De NaMiDiE. Numidicus , a , um. PUn.
NUPTIAL', iT). Nuptiale, f. [Touchant les noces,'}
Nuptialis & hoc nuptiale , adj. Cic.
NUQL'E, f. f. [ La nuque du cou. ] Ima colli vertc-
bra , a." , f.
NUK.EMBERG ,■ [ Ville de Tranconie en Allemagne. ]
Noremberga , x ,i. ou Noricorum nions. Ule eft con-
fiderMc par fin commerce, par fis temples magnifiques ,
par fis deux foires, £3* par fies manufactures.
NL'SCO , [ville du Royaume de Naphs dans la principau-
té ultérieure de l'E'céché de Sa'erne. ] Nufcum, ci , n.
NUTRITIF, m. Nutritive , f. [ Oui a la vertu de
nourrir.] Succofus, Firmus, a, um. Valcns, Valentior ,
Valcntiilimus , a, um. o» Alendi vim habens, oian.
gen. l'etr.
NUTRITION , f f. Nutricatio, Snis , f Var.
NLIYS , Ville de l' Arch. de Cologne. ] Novcllum. ii , n.
Qiii EST de Nirys. Novclicnlis & hoc N.n;licnfe. adj.
NYMPHE , [Divinité fibiileujé. ] Ny n.pha , a: , f .
NYSSE, [Ville d' Arménie fur les confins de la Cappadoce .^
Nyfla , X , f.
De Nysse , Nyfîsnus , a , um.
_ &_«i eft ne à Njjfe. Nifligena, se , omn. gcn, CatuL
A A A 6 ************ <>*«********* = *-**'^*******''^''** ■*'***"t**t
o
,Efl !a quatorzième lettre de l'Alpha-
bet & la quatrième des voyelles , qui
a deux prononciations l'une longue &
l'autre brève , qui répondent à l'O-
mega & VOmitron des Grecs.
O , eft quelquefois article Se la mar-
que du vocatif, ô Mufe, i Miifx
O , eft auHi une imerjeûion dont on
fe (en pour invoquer à Ion fecours ,
pour admirer , pour fe plaindre , pour
fe moquer, pour inveûivcr & faire
toutes fortes d'exclamations! O quelle mailoni 0 ^italis domus !
O perdu que je fuis / 0 mf/>E>-^ii«»; 1 O Dieux, O hommes/
J>roh Dtîtf/i atque ho.-ynnittn fdem»
O , fe met avec l'optatif pour marquer fon defir. O plût-à
Dieu '. O utinam !
O ( en Arithmétique fignifie ) un Zéro , & on dit pro-
verbialement qu'(7n homme efl un O en chiffre , ) pour
dire) ^»'«7 n'efl bon à rien. îs'ullo numéro homo. Cic.
O chez, les anciens était une lettre numérale qui fgnifioit
onze , £5" avec un litre deffus marquait onze mille.
^ Cette interjeflion 0 ne gouverne proprement aucun las.puifque
k cas qui luit , dépend d'un verbe qui eft ibus-entcndu ( car
quand on dit O que je fuis malheureux ,0 niemiierum, Il faut
fous en:euJrejt-;i;o. ]
OSÉDIENCE on prononce ObÉdiance , f. f.
Obedientia , ou Commeatus genit. us.
[Mot d'ufage parmi les Religieux pour un congé de leur Supérieur
de f.iiie voyage ou d'aller demeurer dans nn autre convent. 1
Pays d'obédience, [ les p.iys des peuples qui ne font point
compris dans le concordat , comme la Bretagne (Sf la
Lorr.'.ine. J Regioncs juris Pontificii , où le Pape
confère le plein droit les bénéfices pendant huit mois de
l'année.
©BÉIR à quelqu'un , [lui rendre obéijfance,'] Alicui obe
dire , ( io, is, îvi itum.J Parère , ( eo, es, parui, pari-
rum. ) Obtemperare , { o, as, avi , atum. ) Morige-
rari , ( or , aris, atus fum. ) Morem alicui gerere, fge-
ro , is , gcfli , gcftum. ) Dicto audientefn elfe. Cic.
Ter. Plaut. Alicujus voluntati parère , obedire , obfe-
qui cic. Ter. Imperiis alterius fervire. Plaut.
ÎJe vouloir point obéir , refufer d'obéir. Alicujus impe
rium detteûare, recufare , { o , as, avi, atum. ) Ab-
nuere , ( o , is , abnui , abnuturn. Cic. Liv. Obe-
dientiam abiicere. Cic.
QbÉiR à la raifon Dare locum ï3.x\om-rCic. * Obéir à fa
pajfion. Morem animo gerere. Tcrent. * A fes pajfions.
Cupiditatibus fuis parère. Obtemperare, obfequi.
Se faire obéir. Cogère ad obfèquium, redigere. Suet. *
Un maître a un valet pour lui obéir ty non pas pour lui
commander . Herum fcrvum émit Aiù.o audientem ,
non flbi imperantem. Plaut. * Il obéit aujf- tôt. Non
eft moratus imperium. Petr.
Je vous obéis. Didlo fum aitdiens , ou obediens. Plaut.
Morem tibigero, fum tibi morigerus Cic. Plaut.
Les femmes qui ont du bien de leur fond font fieres , (S"
veulent que leurs maris ebéi(fe.:t à leurs volontez. Mulie-
res dote frecr , féroces funt, & viros fubfervire iibi
poflulaat. Plaut.
lis pajfions fe révoltent (y ne veulent pas obéir à la rai^
fon. '^ppccitus relir.quunt & abjiciunt obedientiam ,
ncc rarioni parent. Cic.
obéir à la fentence du Juge. In eo quod judicarum eft ,
flavc cic, ?f Vunfs' l'autre -ne voulurent point obéir »
ce qu'il avoit ordonné. Neuter fententiam tulit decer-
ncntis. Petr.
OBÉISSANCE , f. f . [ L'action d'obéir , fourniffien aux
volontez d'autrui. ] Obedientia , a:, f. Obtemperatio,
ônis , f. Cic. Obfequela, a:, f. Plaut.
Rendre l'obéijfance qui eft due à fes parons. Obedien-
tiam parentibus prarftare , prasbere , ou obfcquentem
fe prsbere parentibus. Morigerum elfe parentibus.
Voyez, OeÉiR.
Obéissance fe dit ( de U fujetion des peuples e? des pro-
vinces à un fouverain. ) Obedientia, x,f. Obfequiuin.
Imperium, ii, n. Ditio , ônis, f. Cic.
Lftre fous l'obéijfance de quelqu'un. Sub alicujus impcrio
elfe. Ter. In ditione & poteltatc alicujus elll-. Liv.
OBÉISSANT , m. ObÉiss.-Nte , f adj. Obediens, genit,
entis, omn. gen. Difto audiens atque obediens, Mo-
rigerus , a, uni. Cic. Plaut. Ter. ( On dit au Compara-
tif) Obedientior & hoc obedientius. ( t? au Superla-
tif) ObedicntilTimus , a , um. Liv. * il n'y a perfon-
ne plus ohéiffant iT plus fournis à vos ordres que moy.
Tuis imperiis nemo eft obedientior me une. Liv.
VOSTRE TRES HUKEL& ET TRES-OBEISSANT SERVI-
TEUR. (Fotroule des lettres qu'on écrir en Fr-nçois. ) Ti,as
humdlimus , o- objequeniipmui Jeruus. [ Quand on cent des let-
tres en latin , on met en haut, "i
CicERO CyESARi Imi'. s. p. D. ( C'eft-à-dire. ) Salutem
plurimam dicit. Vous faille très- humblement.
[ Et l'on cOBimence enfuiie la lettre abfolument fans mettre Dr-
Ktine. ] ; Vovez le titre des lettres de Ciccron-]
OBÉLISQIJ'E-, f m. [ Longue pierre taillée enferme de
Pyramide.'^ Obelifcus, ci, m. Plin.
O BENIGNA. On dit familièrement & populairement
[ F.^ire o benigna à quelqu'un , lui faire de grandes fou-'
miffions (S" bien des flatteries. ] Alicujus graïiam obfe-
quiis & palpationibus captare, ambire.
OBÉRER , V. aa. mot d'ufage au Palais. [ Fng-''ger fon
bien. L'endetter. ] Obruere patrimonium , ou ane alie-
no obruere. Cic. * Ce Seigneur a obéré fa m.tifon.
Mte alieno domum obftrinxit , ou rem fuam fami-
liarem.
Il fait trop de dépenfe, il s'obère de jour en jour. Nimios
fumptJS facit) confiât quotidie a:s alienum. S»/«/?.Co-
gir. Plaut. Contrahit. Cic. Facit a:s alienum. Liv.
OBÉRÉ, m. Obérée , f. Endetté. Oberatus , a , um.
C^f. /Ere alieno obrutus, a, um. Cic.
OBJECTER , \: aft. [ Propofer une raifon contraire à ce
qu'on a avancé. ] Objicere, (io, is, jcci, jeitum,) Op-
ponere, (o, is, oppofui, itum. ) au. ace. Cic.
Objecter fignifie quelquefois. \_ Reprocher. '\ Objicere.
Objetlare. Cic. * ObjeHer à quelqu'un la haffejfe de fn -
naiffance. Ignobilitatem alicui objicere. Cic.
OBJECTION , f f . [ Ce qu'on objeSte contre un fenti-
î?;e?jf.] Id quod ob|iciunt. Objeûa , orum. n. pi. ♦
Répondre , fatisfaire aux objeltions. Refponderc ad ea
quœ nobis objeda funt, Cic. Diluere objeda. ^tirit.
* // n'y a qu'une objeHion confiderable qu'on nous puiffe
faire là-dejpis. Unum hoc , quod alicujus quidem mo-
ment! fit , nobis objici poteft. Cic. -
OBIER , [ Arbre qu'on nomme autrement Sureau de- ma- -
refis.'] Sainbûcus aquatica, gen. Sambuci aquatica:. f, .
OBJET , f m. [ Ce mot eft d'un grand ufnge dans la lan-
gue , ilfe dit de tout ce. qui fe pré fente aux jens çr
aux facultex. de l'umt. Res objeite, rerum objeftarum i
, , Vu n« u- iij i
%9\ OBJ
f. pi. IJ qiioà fiib fenfum ou fub fc«fus cadit , quod
feiitîbus j)erc:pitur , quod movet feafus , qua: lentiuu-
tur. Cic.
Objet de la 'ueue. Res alpcftabiles ou qus fub afpeûum
caùunt , vcniunt , ocuhs percipiuncur, qui videntur ;
ceiniintut.Cic.
Objet de l'ouye. So». Qax !\ih av.ûum fenfum cadunt ,
veniunt > qua: audicu percipiuntur.
Objet de l'odorat. Qua; odoracu, odoratione, olfaftu per
cipiuntur. Qus odorainur , ou odores, um.
OBjiT du toucher. Taftabilia omnia , n. pi. Qus fub
tatlum caduu:.
Objet du goàt. Qus guflu. Guftatu , fentiuiicar. Qux
palato guliantui'.
Objet d'une fctence. Sdca'Àx alicujus matetla , x , Mi-
teries, ei , t. là circa quod verfatur aliqua icientia. ^ *
Les nnUdins ty Les plaves font l'objet de U médecine
Medicius materiam dicimus morbos & vulneta, quod
in his omnis medicina verlecur.-C;;.
Tous tes arts ont pour objet la recherche de la 'vcrité.Ova-
nes artes lu veri invelUgacîoiie vetfantut. Cic.
Objet , [ Ce qui f: priftnte à nôtre ijeuf:.'] Res afpcftabi-
les. Reruin afpeaabilium, f. pi. * Dis qu'un ohjet re-
'vèttt de L'apparence du bien , fe préfente à notre efprit ,
la nature même nous porte à le defirer, Simul objeâa
fpccies cujufpiam , quod bonum videatur , ad idadi-
pifcendum impellit ipfa natura. Cic.
Il efi l'objet de mon ej'pérance. In co fpes omnis mea eft
ou po(îta eft. Cic. »
Devenir l'objet de la haine du peuple. In odium ofFenlio-
nenique populi incurrcte , cadere , ou invidiam & or-
tbnfioncm populi fubire. Cic * EJlre l'objet de l'aver-
fion de tout le monde. Odio clTe apud omncs. In odio
elle omnibus. Cic.
Objcc [ Fin qu'on fe propofe. ] Voyez. piN.
OBiT , f m. [ Sacrifice qu'on ogre tous les' ans dans l'E-
giife Catholique pour un défunt. ] In obicu alicujus fa-
CLum anr.i^CL'farium , ii, n.
OEiT JÂRE , f. m. [riWe/i« oh l'on écrit les ohits qu'on
efi chanré de dire pour les défunts. ] Index facrorum
pro defiin>.T;is. gcnit. icis , com. gen. Tabula . a: , f .
[ Ti.rme d'iifage dans les Eglifes. ]
OBLATION , fubft. f. {Offrande. ] Oblatum, ti, n. Liv.
mot EccUf.tfiique.
OBLECTATION, ObleSîer. [Vieux mot dans la langue.]
Vc:ez DÉltictation.
OBLIGATION , f . f . [ Engagement qui ncus oblige à
quelque chofe. ] Obligatio , ônis, f. Cic.
Contracter une o'tiiigatiin , s'obliger. Obli<,ationem con-
tralierc. Cuj.is Jurifc. Se obligare. idem. "^ Il a trois
cens mille écus en fond de terre (S' en obligations. Ha-
bct trccenties nummorum fundls, nominibulquedepo-
fitum. Vetr.
' Une oblig.ition wrbule. Verbis concepta obligatio. Cuj.
* obligation par écrit. Chirograpni cautio , onis, ï.
Ctfj.
Obligation , [ C« à quoy on efi tenu.) * C'efi une obli-
gitiioii indift,-e>ifable d'ohcir aux lolx. Obtcmpcrandum
ell legibus , obtemperarc legibus rcligiofam cil,
S'acquitter de [es obiigaiions, remplir fes devoirs. Adim-
plere. Peificere. Expleie munus tuum. Officiun? tun-
gi , facetc. Ofiicio fungi , fatisfacere ou facere fans.
Ctc, * Voiià quelles font vos obligations. Eu mu-
nus tuom.
Obligation en terme de civilité, fe dit en général (de
tous les ftrviccs ET les bons offre qu'en fe rend tes uns
aux autres dans la vie. ) Civile oflicium, Beneficium
ii , n. cic. ,
jt rteublierAÏ yiomii Us gravdts ohlig.-itions que je vous
OBJ
ai- Nunquam oblivilcar niaxima me tlbi dcbere bé-
néficia OH ti;a roaxiina in me officia. Cic. * Cefl li^n
fait , £r je VOUS en ai de l'obligation Benè facitis , Se
à meiniiis gtatiam, Plant. ( On parle àptufîcurs. )
Je n'ai point eu peur de vous efire obligé à l'i/.Jini, puifque
j'efiime qu'il n'y a poiat de bith-j.tit, que je re fois'ca-
pable de recevoir (S" de rendre de bonne grâce. Nequc
lum veritus ne fuftinere tua in me vel innumerabiiia
bénéficia non pollbni , cum confiderem nullam elfe
gratiam tantam , quam non vel capere animus meus
in accipiendo vel in rcmunerando cumulandoquc il-
luftrarc poffim. Cic. * Je vous en ai autant d'obligation
que fi je l'emportois Tam tcneor dono, quàni 11 onultus
dimitcar. Hor. * je vous en ai obligation , ty je
vous en remercie. Et cibi habetut , Se refcrtuf à me
graria. Plaut.
J'ai obligation à la Thilcfophie d'avoir mis mon efprit hors
d'inquiétude, & de L'avoir armé contre tous les coups de
la fortune. Habeo Philolophia; gratiam , quï me noa
modo à foliicitadine abduxit, fed etiam contra omnes
fortune impctus armât. Cic. * Vous me devez, avoir
bien de l'oblig.ition , car par mon moyen vous êtes de-
venu riche. Bonum eft quod habeas gratiam mérita
mihi , qui te opulcritum feci. Vtaut.
Obligeamment , on prononce obujamment, adv.
[ d'une m.tniere obligeante. ] Officiosè. Amicè. Béné-
vole Bcnignè. Humanè. Cum bciiignitate Amanter.
Peramantcr. Cic.
OBLIGEANT , m. Obligeante , f. [ Civil , officieux
courtois , qui efi tout prêt h rendre fervice.'] Ofticiofus,
a, uin ( ^a C(>»»;).irafi/) Officiofior & hoc olRciofius.
( ^« Superlatif { Officiolillimus, a, um Benignus , a,
um. Benevolcns, entis. omn. gen. ( Au Comparatif. )
Benignior & hoc benignius. Beneficentior & hoc be-
neiicentius. Au Superlatif. Beniguilfimus, bencficen-
tilhmus , a , um. Cic.
ZF.rc obligeant dans fes actions 0" doux d.xns fes parolui
Benisnè facere & blandè diccre. Ter.
Humeur obligeante , naturel obligeant . Humanitas. Co-
mitas. Eenigiiitas. genit. atis, f. Cic. Corne ingenium.
Tacit. * Des paroles oblige.vntes. Verba picna huma-
nitatis , & officii. * il u'efi point du tout obligeant.
Inofficiofus eft. Cic.
OBLIGER , [ Cciitr.,irJre quelqu'un défaire ttne chofe. ]
Cogère, (go, gis, cgi , adum. ) aft. ace. Impeilere
aliquem ad aliquid. Cic.
Je vous écrirai ce que je penfe , puifque vous m'y chligex..
Coaftu tuo fcribam qua: fentio. Cic. * Vous m'obligez
par vos ri proches à vous découvrir une chofe , dont on
m'avoitjait un fecret. Subigis me malcdidis tuis , UC
quod mex concreditum eft taciturnitaci clam , id tibi
concredere. Plaut.
Obliger , [ Eng^tger. ] Obligare , (go, gas, avi, atuiH. )
I Aftringere , ( go, gis, xi , Chmi. ; Cic.
Obliger quelqu'un par des traitez.. Paûionibus obligare
aliquem. Cic. * // n'cfi pas obligé à tenir le traité qu'il
a f.tit avec vous. 'Nav.tenetm fixdetc quod tecum ic-
tum eft I.iv.
Si Ls traiîci. que vous avc:.f.-,:tsiie vous obligent foin: ,
le traité arrffi que j'ai fut ne fçauroit m'oi/liger. Si
vos non teiient veftra fondera , quod ici fûcdus me
obligare nonpotcft. Liv.
s'Ostï'^ï.t.en répond.ïut poi-'run autre. Sponfîone obli-
gari.Vadcm fe date pro aliquo. Cic.
Obliger fa caution pour trois mitU livres. Obligare va-
dem trium millium «ris Liv.
S'obliger foy Orfsbiens, ou s'obliger corps & biens. Oiili-
Igarè fc i: fua bona. Capite Se fortunis cavere. Paul.
On parle tiinfi ait J^arrcau.
OBL
OblîûeH , [ Taire plaiftr , rendre fervîce. '] Aliquem fibi
obligave. Obftringere. Devincire , »vec un ablatif, be-
neficio , liberalitace. Ab aliquo gratiam inire. Benè
eu opïimè de aliquo ir.ercri , promereri. Cic. Tirent.
Plant.
Je -vous en ferety ohligé toute ma "vie. Tibi me in perpe-
tuum devinxeris. Cic. '*■ ils nous feront tous deux obli-
gez, tant qu'ils vivront pour les bons fervices que nous
leur rendons. iEtatem ambo nobis erunc obnoxii nof-
tro devinfti beneficio. Plaut. * Je vousfemy -voir par
effet que vous avez obligé un homme aui efi fort -vôtre
ttmy. Homini amicifllmo te tribuifle officium , te tibi
pïïftabo. cic. * IhOus vou< ferons tous deux fort obli-
gez.Hshehis me,h?.bebis ipfum gratiflimum debitorem.
Flin. Jiin. A me & ab ipfo magnam inibis giatiam.
Cic.'f' Vous m'aicz toujours obligé le premier. Tu me
beneficio provocafti , de me prior benè meritus es, abs
te fum beneficiis provocatus. Cic. * il m'efi obligé de
la -vie que je lui ay f.xuvée. Obnoxium vita; beneficio
meo;feci.',i/'y. * Obligez-moy en cela,faites-mOj le plai-
fr. Illud tu mihi gratificare quœfo. Cic. * S'obliger mu
tuellement. /^ccipere & rcc'dcie paiem voluntatem. 'C«c
* Vous n'obligerez pas un ingr.%t. Non apud ingratuni
collocabis , ou pones bcneficiiim. Cic.
OBLIQUE , adj. m. & f . [ 6^« e^ de biais. ] Obliquas ,
a, um. Tlin.
OBLIQUE fc dit au figuré. [ Des-voyes indirectes, des dé-
tours dont on fe fert , pour venir à bout d'une chofe. ]
Maice artes , nialarum artium. Sycophantia; , arum , f.
pi. Cic. Plaut.
Il a obtenu cette charge par des i/oyes oHiques. AdeptU'i
eil illud munus malis & obliquis artibus. * C'ejt un
homme qui ne va pas droit en befogne , il a toujours
( quelque chofe d'oblique. Non retta eft nec fimplex illius
agendi ratio , fcd multiple.x & tortuofa.
OCLIQJ.TEMENT, ( o^frowrafc ObliQ;J£mant.) [T>'une
manière oblique "[ Obliqué. C;V. In obliquum. Plin.
OBLIQUITÉ , fubll. f. [Situation oblique a' une chofe. ^
Obliquitas , âtis , f. ?Hn.
OBMETTRE une chofe. [Ne la pas faire JAiiquid omit-
terc , prartermittere , f o , is , omi(î , omifliim. )
Obmettre. [ PajJ'er qtr.lqHe chofe fous ficnce.'} Aiiouid
oinittere , prartermittere , ou lîlentio piarterire. Cic.
OBMISSION , fubft. f. Piitermiirio , onis , f. Cic.
Obole , llibft. f. [ Monnojc de cuivre valant une maille
ou deu.-c pites. ] Obolus , i , m. Ter.
f II y a en France des oboles d'or & d'arccnt félon M. du Can^e)
OBREPTICE , adjeû. m. & f. Cchofc obtenue p.trfur-
prife en taifant une vérité qu'il falloit expofer. ] Obrep-
titius , a , uni . Terme de la Cour de Rome.
OBREPTION , fubft. f. [ Surprife dont on fe fert pour ob-
tenir quelque grâce.] Obreptio , onis , f. Vlp.
[ Terme de la Cour Romaine. ï
OBSCÈNE , adj. m. & f. [ Sale, deshonnéte, impudique.']
Obfccnus Spurcus. Impurus , a, uni. Cic. Des farc-
ies obfcénes. Difta obfccna , nupta vciba. Viaut. Scr-
mones obfceni. Ovid. Hor.*Des vers obfcénes.d^urih-.a
obfcena. Trop.
OBSCÉNITÉ , fubft. f. Obfcenitas , atis , f. cic.~
OBSCUR , m. Obscure , f. [ giui „-eJl tas bien clair. ]
Obfcurus. Cœcus. Tenebrodis. Caliginoliis. Tencbri-
coliis , a , um. Cic.
V. ir dci int Jl obfciir que le Pilote ne pouvo'it découvrir
feulen:rnT jifques à U pro-ie du l'xiffeau. Tarn k.ifx te
ncbra; iucem fupprciTerant , ut ne proram quidtm to-
tam t^ubernator viderct Fetr.
Ob<;cu.< fe dit figurément. [ Tte celui qui eji d'une naif-
jatjo l-'ajfe , & qui e(l peu connu , car on dit un ho?nmc
ebLhr ou d'une naijfance ûbfcure.} Obfctuo Icco , ou
O B S
8??
génère natus. ortus , a , um. «« majorlbus obfcurus.
Cicer.
Obscur fe dit encore figurément. [ De ce qui n'efi pas aet,
ni intelligible. ] Obfcurus. Cic. * Il y a dans cet ouvra-
ge plufieurs^ chofes obfcures Ç? ambiguës ; c'ejl pourquoy
on y a ajouté les explications des interprètes. Obfcura
multa & ambigua in hoc opeie , idco adhibits funt
interpretum expianationes. Cic.
Un Orateur qui efl un peu obfcur. Orator fubobfcurus.
Cjcer.
OBSCURCIR , V. zOc. [ Rendre obfcur & fombr'!. ] Obf
curare. Obumbrare. Inumbrare. Obnubilare , ( o , as ,
ari , atum. ) Cicer. e^uint. Tenebras , caligincm ali-
cui loco ofFundere , abducere. Cicer. ( Ces Verbes fe
difcnt tiuffi pour l.e figuré. ) Car on dit obfcurcir undif-
cours par des allégories. Allcgoviis obfcurare oratio-
ncm. cicer. * La grandeur de la fortune obfcurcit
les lumières de l'efùrit. Mentis qua.G luminibus officie
alntudo fortunx. Cic. f La grandeur (s l'éclat de la
'vertu obfcurcijfent toufces avantages corporels. Obfcu-
tatur fplendore virtutis & magnitudine ornais iflarum
rerum in corpore a;ftimatio. Cic. '^ La dipiiié des Am-
bafadeurs eft obfcurcie far la préftnce du Prince. Le-
gatorum dignkas inumbratur ad/entu imperatoris.
Plin. Jun.
OBSCURCISSEMENT , fubft. m. {On prononce. Obscur-
cissEMANT. ) Obfcuratio , ônis , f. Cic.
OBSCUREMENT , adv. [ D'une manière obfcure ST peu
intelligible. ] Obfcurè , parum dilucidè , parum perfpi-
cuè, obfcuiè & quafi per nebulam. Plaut.
On dit vivre obfcurémcnt , [ Mener une vie obfcure Sf
cachée. ] Obfcuram vitam ducere , trahere.
OBSCURITÉ , fubft. f. [ Privation de la lumière. ] Obf-
cutitas , atis , f. Tenebra; , arum , f. plur. Caligo , gï-
nis , f. Ci:. Virg. =«■ L'obfcurité de la nuit. Obfcjrum
nodis , n. Tacit. Caligo C2;ca ncftis , f. Lucr. Tene-
bi3 , arum , f. pi. Cic.
Obscurité fe dit figurément. Obfcuritas. Nox , tene-
bra; , caligo. Cic. ■» Les grands efprits demeurent fou-
vent dans l'cbfc::rité. Summa ingénia fa'pè in occulto
latent. Plaut. * L'obfcurité qui Je t,ouvi d.tns les li-
vres , nous a fouvent dégoûté de les lire Rcii^rit nos à
libris obfcuritas. Cic. * Apporter de l'obfcurité aux cho-
fes. Off'underc noûem rébus. Obfcuritatem & tenebras
rébus afierre. Obfcurare res dicendo. Cic. * La nobleffe
de cette m.y fin efl tombée dans l'obfcurité. Nobilitas if-
tiu<: donnis cbi'curior faéla eft.
OBSVDE , m. Obsédée , f. voyez Obféder.
OBSÉDER , V. a£t. [ ^«i fe 'dit naturellement des dé-
mons qui tourmentent extérieurement les perfonnes.] Ob-
fidëre, ( eo , es ,(fedi , fe/îum. ) ou extrinfccùs ve.xare ,
( o , as , avi , atum. ) au. ace.
Obséder fignifie , Se rendre' maître de l'efprir de quel-
qu'un , s'en emparer.] Alicnjus ammuni obfidcro, te-
nere , occupare. Cic. * Les grands fe laiffent obséder par
leurs fls'teurs. Viri Principes toti obfidentur ab adula-
tonbus.
Obséder f\^W\?ii aicoxt'l Affliger quelqu'un par fe s i:n.
portU'iitez. ] Alicui afFidere.^Cfi Juge eft cbrèUé par fia
Client. Me Ciiens affidct femper judici , illumque ur-
gcr. Vexar, ou illi niolcftus c(t.
OBSÈQUES , lubft. f. p!ur. [ Funérailles ou les cérémo-
nies des funérailles. Jufta funcbria , genit. juftori-.m fa-
nebriiim , neur. pi. txeqiAii , arum , t. Cic. Jufta ese-
quialia. Stat.
Faire les obsèques à quelqu'un. Fiinus alicui facere. Cic.
On lui fit dis obsèques publiques er une Omifon funèbre,
Du£ia- (-ublicac Cïcquise , & publicé laiidatus T.-cit ' '
OBSERVANCE , fubft. f. [ Obfervaticn des régUs & de$
igs o B s
conj^ifutions d'un Ordre religieux . ] Conftirutionum
obtetnperatio , Obfcrvatio , gcnit. ônis , f.
Les obfervuncci de la Loy ancienne. Veteris legis ritus ,
uum , m. pi. ou Ceremonix , arum , f. pi.
OBSERVATEUR, f. m. l Ql<' obfir-ve (y- gurde les rè-
gles. Confticutionum , legularum obfervans , antis ,
omn. gen. ( au Comparatif ) Obfervantior & hoc ob-
fervantius ; ( a!( Superlatif) Obfervainiirimiis, a, um.
Observateur . le dit [ d.ins h littér-tture lie celui qui
obferve , t^iii remiirque Us chofes. ] Speculator. Con-
temp'.ator, oris , m. Cic. * Vu Phyficitn efl un objer-
-vateur de U nature. S^ecnhior, Ycnatoiqae naturi-
Phylîcus. Cic.
Observateur [Signifie aujfi un critique, qui fait des re-
marques fur Us ouvrages d'efprit. Rnnotator , oris, m.
Cic.
OBSERVATION , f f . [ Vcs loix des cmflitutions. ] Le-
gum cuTrodia, i, (. Cic Obicrvatio, onis, f. KiI-Max.
Legibus obremperacio, ônis, f. Cic.
Il amaïqué à l'oi/fervution de fa parole , ou à /â parole,
il m d point gardic. Non fberit promillîs. Cic.
Observation figniîîeaulTi [ Action par laquelle on re-
marque, on obferve , on fait des expériences. Obferva
tio. Contemplatio. Conlîieratio , ônis, f. Cic* Faire
des ohfervations. Obfcrvauioni operara dare. Flaut.
Observation, Remarque, critique que l'on fait fur quel
que ouvrugs d'efprit. Obfervauo , Notio , Annotatio,
Aniniadverfio , ônis, f. Cic.
OBSERVATOIRE, f. f . Lu» fort élevé pour obfcrverhs
afires , qui efl au bout du Faux-bourg de f.iint Jacques
à Paris. Turris (pccuktona , turris fpeculatorix , f.
Spécula, ex c]ua motus lidcrum obfervancur. genit.
fpcculx , f.
OBSERVER [Leslrix, les conflitut-.ons , les coutumes,
les garder."] Servare Icges. Hor. Oblervare , o, as, avi,
atiim. ) Cic. Cuftodire , ( io, is , Ivi , itum. ) Tc-
Bcre , ( eo , es , ui ,fMs fupin. ) J'ai obfcrvé exacte.
ment tous vos préceptes. Sarta teîla tua priccpta ha-
bui. Plaut.
Observer , [ Examiner attentivement une chcfe , c? en
bien connoitre la nature. ] Oblervare. Attenocrc. Per-
pcndere, ( do, dis, di. ) ou Animum attendetfi ad ali-
quid Infpiccre, ( io, is, pexi, pectum.) Rimari. Scru-
tari. Perlcrutari , ( or , aris , atus fum. ) Contcmpla-
ri, (or, ans , atus fum.) * Obferver le mouvement des
afires C des Cieux. Aftrorum Cœlique motus dcpre-
btnJcre ou Siderum niotiis cuftodire.
Observer , [ Prendre g.zrde de prés , examiner les chofes
(S" les pcrfonnes. * Obfervare. liifpicerc. J'ai envie de
l'cbferver. Mihi in animo cft ipfnm obfervare. Cic. *
Faites leur comie'itre que vous Us obfervez.. Fac , ut fc
abs te obici vari fcianr. cic. * Ils ohfervtnt Us déporte-
mens de fli.<icun de vous en p.wiculier. Obfervant quo-
modo fc unufquifque veftrûm gerat. Cic.
S'cbftrver foi-méme , être fan propre Efpion. Inquirere
in fe, atque fefc obfervare. Excutere fe. In fc defcende-
rc. Cic.
On dit froverh'mlemcnt c^a'Un homme obferve Us longues
(S" Us brèves, les points & les virgules, pour dire qu7/
efl extrêmement exact C fcrupuUux. Afper rerum cxac-
tor , oris , m. Cic. gluint.
OBSESSION , fubft. f. [ L'action d'obfeder. ] Obfelîio
Vexatio extrinfecùs à da;jnonibus illata , genit. ônis,
fcm.
OBSIDIONAL , m. Obfidionale , f. [ Couronne obfi-
dionale. ]
[Qu'on donnoit anciennement chez les Komains à celui qui avolt
dégagé une Arjiiée ou une Ville des ennemis, Ccror.n oifijùmi-
lu oa.grMiir,t.t , parce tjii'clie ctoic fane de gtaraeii ^u des
O B S
autres heibcs qui fe troovoieni fur le chainp. ]
OBSTACLE , f. in. [empêchement qu'on trouve à faire
riuffir une chofi. ] Obltaculum. Impedimentuin , i ,
n. Piaut. Obcï, icis, m. Cic. Liv.
Phocas alliire qu'il n'y a que l'ablaiit d'otfx qui foit en ufage ,
obict. C."pendani Plaute a dit ifl; obex , & Pline n:UU diccs Ce
mot cft pteiijue toùpurs niafcuii.n Nean.iioins Pline l'a fait fé-
minin auT. bien que Virgile ,& Cap:r ptouve que l'on diibit
hic it hiC obcx. ]
Apporter ou mettre des obfl.-icUs à uae chnfi. Rei raoram
ou impeJimcntum afterrc. Intcrpellare rcni. Cic. Sur-
monter tous les obfiacUs. Superare.Exforbere omnes dif-
ficukates. cic.
OBSTINATION , fubft. f. on prononce [ Obftination ,
eitéttmsnt , opiniâtreté.] Obftinatio, ônis , animi obl-
tinatio. Pertinacia. Pervicacia , a: , f . Cic.
Avec objiinstion. Obftin.itè. df. Obftinato animû. Liv.
Cum pettinacià. Pertinaciter. Cic.
OBSTINÉ , m. Obstinée , f. prononcés [ Ofliné. ] Obf-
tiiîatus , a , um. Pertmax. Pervicax , acis , omn. gen.
Cic. '*' il n'efl pis objliné dans fes défauts (S" a le goût
affez. bon. Non cft pugnax vitiis , neque hcbes ad id
quod nieims fit jinteliigendum. Cic. * Obfliné à mou-
rir. Obftinatus niori. Liv.
OBSTINÉMENT , adv. [ Avec obftnation. ] Obftinatè.
Ter. Prrfraâè. Pertinaciter. Cic
OBSTINER , ( on prononce Ostiner , ) V. acT:. [ Ren*
dre opiniÀtre. ] Obrtinatum. Pertinacem. l'ervicacem
aliquem efficere.*// ra'a cbfiiné que cette nouvelle étoit
vraye , cepend.tnt elle s'efl trouvée fauffe. PrxfraiStè af-
firmavit hune nuntium verum ciTe , idque fahô.
s'Obst : NtR eu s'opiniàcicr. Ojftinare aninio ou animis.
Liv. Obtirniare fe ou anin-.um obfirmarc. Ter. Plaut,
'^ ils s'étoient obfiiné k v-iincre eu h mourir. Obft'.na-
verant animis , aut vincerc aut mori Liv. * Ne vous
ohjlmez. point tant. Ne te tam obfirma. T'r. * Lafor-
tu.ic s'obfcine à le psrfecuter. Hune obirinatè perftqut-
tur dura fati miferia. vhid. * Ce ?».:/ s'obfline contre
les remèdes. Rcmediis rcfragatur illud mahim.
OBSTRUCTIr , m. Osstrhctive , f. [ ^i caufe des
obflruciions.] Quod obltructioncs tacit.
OBSTRUCTION , fubft. f. [ Empêchement qui fe trotne
aufoye ou à la rate , qui empêche le coins des h;imeurs.'\
Obftruclio, ônis, f. Cic. * Ofier les obflruclions. Obf-
tantia pelleté. Hor.
OBTEMPÉRER , [ Obéir. ] Obtemperare , ( o , as , avi,
arum. ) ( avec le datif. [ mot d'uf.ige au Palais. ]
OBTENIR , V. ad. [ Impêtrer ce qu'on fouhaite. ] Obti-
nere , ( eo, es , nui , cntum. ) aft. ace. Ailequi. Con-
feqiii , ( or , eris , fecutus fum. ) depon. ace. Impetra-
re , ( o , as . avi , atum. ) acT:. ace. Âdipifci , (or, eris,
adeptus fum. depon. _) ace. Cic.
obtenir ce qu'on demande enfaifant une efpece de violen-
ce. Aufcrre ab aliquc id quod petimus. Plaut. * Obte-
nir le retour de quelqu'un. Rcditum alicui conficere.
cic* Tâcher d'obtenir par préfens les bonnes gr.%ces d'une
pcrfi>?;ne. Gratiam alicujus munetibus follicitarc. Petr.
Prelienderc. * Il n'y a pas moyen de rien obtenir de cet
homme Ne^at poflê hominem exotari. Cic.
On dit au Vâhis , Obtenir fes fins (S" conciufions. Litem
fc qua: liti cedunt vincere. Pcrvincere. Liv, * S"' »
obtenu ce qu'il vouUit. Voti compas. Sen.
OBTENTION , fubft. f. Imperratio , ônis , f. Cic
OBTENU , m. Obtenus , f. Obtentus. AiTecutus. Con-
fècutus. Adeptus , a , um. l'oyez. Obtenir.
OBTUS , m. Obtuse , f. [ Terme de Géométrie. ] On dit
aniU obtu!. Angulus obtufus , a , um.
OBTUS , Emoujfé ( parlant d'un ferrement.) Retufus , a>
um. Plin.
Oh DIT lig'urétncnt , [ Un e/prii obtus , qui efl gfoff.tr &
(omne
o c c
tomme bouché. Obtufum ingcnium. Cicer,
BVIEK , V adl. [ Aller nu devunt de quelque mal. ]
Occuirere alicui malo, (o , is, occurri> occurfujn.) C'tc.
il mit qu'il fMoit obvier à celu avant toutes chofes.
Huic ici pnvcrtendum exiftitnavit. Ci/.
OCCASION , f. f. Occafio , onis , f. Cic.
(Ls Anciens en taifoieni une Divinité, qu'ils leprefenioient
fojs la ^gl)!e d'un homme chauvv par dcriierf , n'ayant qu'une
touffe de cheveux par devant. Si vi us la prenez lorfqu'elle le
pre.'entc , vous en joiiiUez, que fi vous la laillez une fois
éthapper , jjpi;ei ne la pourtoit retenir. i^<>j.v.-/c .AKiiqui ta-
lem elj.gie^ii Occajicms , Ciivus comofajrome , nudo corjore , qitern
fi o:cu}aris , jta«4j , d.if[umJLm^t, non ipfe p'£!t Jnfitcr refiehoj.
due Fiixd. I
Occasion, [Opportunité. Commodité de faire une chofe.']
Occailo. f. Oj-pottunitas , atis . f. * Il a occafion de fe
venger des viciiUr.ù. Nunc occalîo illi efc eludendi
fenes. Ter.
Chercher. Effier l'occafioa. Quxrere occafionem. Sen.
Immiaere occalioni. b^int. Curt. Captare occafionem.
Cic.'^ Donmr cccajîo» d'urne chofe. Dare, Piibere occa-
fionem rei facienda:. Suinr.
Zmlrsjjir une occ^fiiVi. Aiiiplecti occafionem. Cic* Lc.if.
fer fajf.r une occ.ificn. Prstermittcre occafionem. Cic.
Si on iiiijfe perdre cette occafion , fi on la laiffe échapper.
Si huic occafioni tcmpus fe fe fubterduxciit. Fiant.
Si liane occafionem amittamus. Dimittamus de mani-
bus. Cif. Si occafionem oblatam non teneamus. Cic.
trenàre l'occafioa aux cheveux. Arripere occafionem.
Liv. Capere. Plant. Cic. Opprimere occafionem. Plaut.
Trouver une occafion. Occafionem nancifci. df
Occasion fe dit aulîi ( dfs rencontres de la guerre. ) Ca-
fus , gej-.it. ûs , m. Cic.
Il s'efl trouvé dans bien des occafions , dans beaucottp de
renct/itres. Multis bcllicis cafibus inteifuit.
Ce ne fut p,is une bataille , ce ne fut cju'une occafion.
Non fuit pui^na , fed infperata piignanJi occafio.
Occasion fignirie encore , [ Sujet , caufe. ] Caufa > a; , f .
Cicer.
Vous avez, donné occafion à Céfar de faire la guerre à
fa pairie. Tu Carfari belli contra patriam inferendi
caafam dedifti. Cic,
Cela s'efl fait à vôtre Of«<îj7o3. Huic rei occafionem de-
difti.
Il fi fâche à la moindre occafion. Vel levillîma de caufa
irafcitur. Levi de caufa ivani gerit. Ter.
OCCASIONNER , V. n. [ Donner , fournir l'occafion. ]
Occafionem dare. Praebcte. Sitfint.
OCCIDENT , f m. [ U» des quatre points cardinaux du
Ciel ou de la terre , oit le Soleil fe couche. ] Occidens ,
genit. Occidciitis , omn. gen. Pars Occidentalis , par-
lis Occidental is , f. Cic
Vn aflre qui va de l'Orient à l'Occident. Sidus ab ortu
ad occafum commeans. Cic,
OcciDFNT fe die figurément pour fin. L'Empire Romain
fut dans fon Occident dés le quatrième fiécle. A quarto
fa:;u!o impetii Romani occafus appropinquabat ou
Rueb.^nt re» imperii Romani. Sus deque abibant , ou
Rctto fublapfï rcferebantur.
On dit en pocfic qu'17» vieillard ejî dans fon occident ,
pour dire qu'// efi proche de fa fia. Jam in ultimis eft
ille fcncx , vergit in occafum.
©CCTDENTAL , m. Occidentale , f [ Qui ejl à l'Oc-
cident ou vers l'Occident. ] Occidentalis & hoc Occi-
dentale adj. Occiduus , a , um. Vent occidental. Vcn-
rus ab occafu flans ,ge;>it. flintis , omn. gen. Tlin.
Ies Pays Occidentaux. Obeuntis folis pirte*. Occiden-
tis regioncs. Cic.
OCCULTE , ad), m. & f . [ Secret , Caché , qu'on n« volt
pas. j Occultas. Coccus > d. , um, Cic.
foc C t9j
OCCULTEMENT , adv. [ Vune manière oeeulte, ] Oc-
culté. Occultiijs. Occultiffimè. advetb. Cicer, Voyez.
Caché.
OCCUPATION , f f. [ Pour l'aûion de s'emparer d'une
chofe ne fe dit point en François. ] Maison dit
Occupation , exercice ,lCe à quoi oa s'occupe dans la
vie. ) Occupatio , ônis , f. Studia , orum , n. Cic.
Exercitium , li , n. Aul-Gel
Avoir quelque occupation. Diftiiieri aliqua occupatione,
cicer.
Il a bien de l'occupation & toute différente. Hune mul-
tarum rerum diftringit varieras. Phéid.
Il ne Uiffoit pas toujours d'étudier parmi fes grandes oc-
cupations. In maximis occupationibus nunquam inter-
mittebat ftudia doilrinae. cic.
Dérobir , prendre du temps fur fes grandes occupations,
in fummis occupationibus tempus eripere. Cic.
Se relâcher de fes occufations. Se occupationibus rela-
xare, Cic.
Il a des occupations fort incommodes. Moleftiflimis oc-
cupationibus implicatus eft. Cic.
il a commencé à fe faire une occupation de fa parejfe , (y
de fe Uiffer corrompre à fes profpéritsz.. Cœpit nugari ,
& in vitium a'quâ labi foriunâ. Hor.
On dit [ Donner bien de l'occupation à quelqu'un , lui
donner de l'exercice , lui faire de la peine. ) Aliquem
exercere , negotium alicui facelfere ou exhib;re. Cic.
OCCUPÉ, m. Occupée , f. Occupatus , negotiis dif-
tentus. Diftnflus , a , um. cic
Kous étions occupez, à nos affaires, Negotiofi eramus nos
noltris negotiis. VUut.
OCCUPER , V. aïl. t Remplir un lieu , un efpace. ] Oc-
cupare , ( o , as , avi , atam. ) Replere , ( to , es,
evi , etum. ) aft. acc. Cic. Tenere , ( eo , es, ni ,
entum. ) L'air occupe le lieu le plus haut de la regicn
élémentaire. Aër difFunditur per fublimeni a:thcris re-
gionem. Plin.
Occupes fignifie aulTi [ Habiter quelque lieu.} Locum-
aliquem tcncre. Hàbitare. Occupare.* // occiipoit touf
le haut du logis Totam domum fuperiorem habebat.
Habitabat. " Son armée occupait toute la plaine. Tot^ pla--
nitics ab illius exercitu tcnebatur. * Occuper un lieu ,.
s'enfaifir de vive force. Occupare. Vh&d. Cic.
Occuper , [ Domier de l'occupation à une perfonne. ] Ali
coi laborcm , occupationem dare. Injnngere. In-pc
nere. cic giuint. Aliqua occupatione aliquem deti"
nere. Dillincre.' Cic.
Je l'ai occupé a écrire. Scriptione illum detinui.
S'occuper , [ S'employer à une chofe. ] Aliqua in rc fe-
exercere. Occupare fe ad aliquid. Cic, PUut.-lmli--
quo negotio. Cic. Ter.
Ne vous occupez, à rien autre chofe. Ne te ad aliud occa--
pes negotium. Tlaut.
Il effort occupé. Vehementer eft occupatus. Maximis-
occupationibus c-ft in^peditus. Diftrangit illum multa'
rum rcrum varictas. Valdè negotiofus cil. Cic. Occu^
pationibus diftinctur. Cic. ^ _ .-
Je ne fuis point occupé , je n'.ii rien à faire. Vaco à iie^.
gotiis , otiofus fum. P/W. Vacuus fum negotiis Cic
Nihil habeo quodagam. Hor.
OCCURRENCE, prononcez. Occi'RRANCE , f. f. Oc-
cafio , ônis , {.Cic. Occurfus , ûs , m. Flin. Selon-
l'occurrence , filon les occurrences. Pro ut obveniunt oc--
cafiones. Cic. Pro ut fefe dederit ou dabit cccafio , ou'
fe obtulerit.
OCÏ-AN , f. m. [ La mer qui environne '.a terre. ]:
Oceanus , i , m. Hor. Mare inagnum , gmit, MaiiS'
magni, M«ie occanum , n. C&f
t')2 O C T
Océan Oriental. Oceanus otientalis. [ Oce.in occiden-
tstl.'] Occanu<; occit^sntaliç. Oce.tn rr.eridionid. Oceanvis
fiuftral'.s. Ocennft^temrionul. Oceanus ftptcntrionaUs
oti hypcrboreas.
OCRB, f. f. l Terre jaune fojfile. ] Ochra, w<d«, f. Flin.
OCTANTE , [ Nom de nombre pris four quittre-iiin^t. ]
Oftri'j^inta , Indecl. mot qui iVcft point du bel ufage.
o:i i;dogeni , oftogenx , oiSogena. Liv.
OCTAVE , f. f. oaàva, a: , f . [ Le jour de l'Ocin've , le
huitième jour apris l.ifete. ] Dics oftavï.l
r O'i aji:;eUe ainfi le hiiitlénic jour après ceitaincs Fêtes qu'on ce-
Ubre avec plus de folcmnité que ks autres perdant huit jours]
Octave , [ Terme de Mufique. ] Efpece d'r.cord, inter
•v-tils de huit tons , qni eft le plus p.zrftit. Diapafon
tnor grec. Vitr. Ce mot m fe décti'ie point étant cempo-
fe d'ine prépofitien ET d'un génitif flurier grec.
OCTOBRE , r. m. [ Dixième mois de l'année. ] Oftober ,
bn3 , m. (on fsHs-eritend. Mcnfis. ) Coliim.
OCT-GENAIRE , [ U>i homme octogénaire , qui a q»a-
tre-iiingt ans. ] Oftogenairius , ii , m. Vlin. Ce mot
n'eft point du bel tif.tge.
OCTCGûNE , adj. [ â/(i<ï huit angles. Une figure 9SI0-
goiic ou t'.n oUogoae mis comme un fubftantif. ] Oûo-
gônus , a , um. J'itr.
Ujit biîtir une Tour défigure Octogone. Turrim odogo-
nam conftruxit. Vitr.
OCTROY , f. m. [ CcKccJp.on de quelque grâce ou priii-
lége. ] Concelfio , ônis , f. Conceffus , ûs , m. Cic.
[ Terme de Chr.ncellerie. ]
OcTUOYF.R. , [ Accorder. ] Aliquid alicui conccdcre ,
( do , is , cefTi , ccilum. ) Condonare , ( o , as , avi ,
arum. ) Cic.
OCULAIRE , adj. m. & f. [ Siui a, wu unechofe défis
yeux. ] Oculatus ,a , um. P/.i«f.
V» témoin oculaire '^aut mieux que dix autres qui ne
pi'.ylent que par oiii dire. J'iuries eft oculatus tcftis quàm
auriti deccn. fiant.
OCULISTE , f. m. [ Médecin qui traite les maladies des
yeux. ] ocularius medicus , i , m.
Za 'ci.nre dts Oculifies. Ocularia mcdicina , x , £. Hyg.
ODE , 1^ f . [ Petit poème Lyrique mêlé de grands (sr de
petits vers. ] Ode , odes , f. ou OJa , a: , f âi\.
( Chez l«s Anciens ce mot ne fignifioit que chant. Horace qui a
excellé à faire des Odes , les appelle leulement C^minum U.
hii , & on cioit que le mot feu odiinn a été mis pat quelques
Grammairiens. )
Vo'étc qui a fait des Odes. Poëta Lyrîcus ou Melicus.
ODER , f. m. [ Grand jleuve d'Allemagne , qui prend
fa fcurce d:tns la Silejie , (sr fe jette dans la Aler Balti-
que ] (.^déra , a: , m. on l'.tppelle encore Suevus. Via-
drus. Guttalus. Le plus ajfuré ejl L^deia.
ODIUR , f. f . [ Senteur benne ou mauvaife en génér.il. ]
Odor , oris , m. Cic. on Odos. * Odeur douce. Suivis
odor. Firg. * Mauvaife odeur. Teter. Inluavis. Malus
odor. Hor.*Odeur forte (y 't;ro/f!;ff.Excitatiirmius odor.
Plin.* Odeur forte de celui qui efl à jeun. Gravis odor,
oris. Jejunus halitus , it>. * Odeur forte de deffous les
f.iffelles qui fent le bouquin. Hircus , i , m. Horat.
La douceur y la fnavile des odeurs. Suavitas odorum.
Cic. La force (y l'étendue de l'odeur. Vaftitas odoris.
Plin.
Une rofe qui a peu d'odeur. AngulH odoris rofa. Plia.
L'odeur fe pajfj f/te. Evancfcit odor celcrrimè. Plin.
Cela jette une odeur a,%réMe ou rend une odeur qui
fait pUifir. Il jucimdè olct Pliéi. Id jucunduni odo-
rem latè Ipargit Suavem cvpitat odorem. Phad. Ca-
tul. Suavcni i'pliar , ou exhalât odorem. Des fleurs
^ qui ne rendent point d'odeur. Miaimè odorat! flores.
nin.
ODE
Odeur des viandes. N.dor , cris , m. [ Odeur de eui-
fine. ] Nidor culiiix. Cic. Mart.
Odeurs , [ Parfums qu'on fait briller. ] Odores , rum ,
m. pi. Odoramcn , inis , n. Odoranicntum , ti n.
Aromata , tum , n. pi. Colum. Cic. Brûler des odeurs.
Incendere odores. cic.
Odeur fe dit figurément. [ De la bonne ou mauvaife ré-
putation. ] Bona ou mala fama , x •,(. Bonum ou ma-
lum uomen, inis , n.* // eft mort en odeur de fainteté.
S.in'tlitatis famam coni'ecutus eft morte fua.
ODILUX , m. Odieuse , f. H.ii fable , qui attire la haï-
ne C5* iaverfton. ] Odiofus. Invifus. Invidiofus , a ,
um. ( au Comparatif. ) Odiolior & hoc odiolius. In-
vifior & hoc invifius , { (y au Superlatif. ) Odiofîlli-
mus. Invifillimus , a, um. Clc.
Cette domination efl odieufe à tout le monde. H.ïc do-
minatio in odio eft omnibus ou apud omncs. Cic. ♦
Devenir odieux. Oiio venire omnibus ou in odium
venire. Cic. '*■ Rendre quelqu'un odieux. Odium in
aliquem concitare. Cic. Importare alicui odium. H»-
rat.'^ Se rendre odieux. Incendere in lé od'.a. Cic* Ta-
cher de rendre odieux. OJiuni in alique;n ftruere ,
invidiam aliaii confiare. Cic.
Odieusement , adv. l En un fen: odieux , en un mau-
vais feus ] Odiosè. Malè. Pcrperam. Cic.
ODORAT , f. m. [ Le f cas du goUt. ] Odoratus , ûî ,
m. Oioratio , ônis , f. Plin. Cic. * J'ii l'o.dor.it fin.
Sagiciùs odoror. Horat. Non fum obefi naris Borate
Tatre de la peine à l'odorat. Nafo moleftiam exhibe-
rc. PUut.
ODORER , V. aft. \ Flairer , fcntir par l'odorat. ] Odo-
rari , 1 or , aris , atiis fum. ) dep. Plaut.
f Ce mot n'eft d'ula;;e eu François que dans le dogmatique. Car
on dit Lt iui£i/iced'odiirer , c'ell ce qu'on appelle le jimiment
de i'cdjrat. J
ODORIFÉRENT , m. OdoriîÉrente , f. [ g«i fent
bon , qui exh.tle ou rend une bonne odeur , qui rend une
odeur agréable. ] Bcnc ou jucundè olcns , entis , omn.
gen. cic. Plin. OJorifet , fera , fcrum. Odoratus , a ,
um. Les Poètes fe fervent «i'Odorus , a , um. & fla«
grans , antis , omn. gen. Ovid.
ODORANT, m. Odorante , i. fe trouve dans Vauge-
las & dans M. Rohaut. Voyez. OdorifÉrent.
(ECONOMAT , fubft. mafc. prononcez Economat,
[ Règle , Gouvernement des biens Eccléfiafiiques , com-
me des Evéchez. tS" Abbayes.'^ Adminiftratio. Difpen-
fatio. Curatio, genit. ônis, focm. Cura, s , fcrm,
Cic. Qi.int.
(ECONOtME , f. m. prononcez. Econome. [ Celui qui
efl prépofé peur régir (y ménager un bien p.ccléfiaflique.'\
Adminiftiator. Difpenfator. Cuvator , oris , m. Cic.
Qui cuiam gerit rci alicujus.
(Econome , adjeél. mafc. & fcm. qui fe dit ( d'un hom-
me & d'une femme , prudent , ménager , qui ffaitfes
tiffaires , /on bien , fa dépenfe. ) Rei familiaris admi-
niftrator. Curator. Difpenfator , oris , mafc. cicer.
Vir ou mulier frugi , genit. viri ou mulicris frugi.
Petr. PLxut.
<ECON,.^MIE , f. f . [ Ménagement q-.i'on fait d'un
bien. J Rci familiaris adminiflratio. (iuratio. Difpcn-
fatio. Accuratlo , ônis , f. Rci domefticc cura , x , f.
cic. Sluint.
Slui vit avec aeconomie veut paffr four bon ménager.
Qiii parciùi vivic , vult fnigt haberi. Hor.
(EfcONOMfE lignifie quelquefois ( Le bel ordre on la dif-
pofition des ^chofes.) Orûo , ïnis , m. Difpolitio , ôuis ,
f. Cic.
On dit auffi l'œconomie d'un bâtiment , [ en parlant de
U belle es" commode difpofition des appartement. ] Apta
fcltè
liaris I
(ECO
& elegans œdiura ftmftura , & compofîtio.
Il entend l'oeconomie ou le ménage. Rem tamiliarcm
ac prudenter adminiftrat , curât , régit. Rei familiaris
tuenda; peritus eft.
(ECONOMIQUE , adjeft. [ Sjti concerne l'œconimie. ]
Ad rei famiiiaiis aJininiftiationem pertinens , entis ,
omii. geii. Œconomicus > a > um ,fe trowve d:ins Cicc-
ron , m.iis i rit en Grec. In eo libro qui œconomicus ,
infcribitar. Dum ce livre qui a pour titre. De l'Œco-
NCMIE.
Les (EcoNOMiQiiES d'Ariflote, ( les livres ok ce Philofo-
phe iraitte de l'œconomie. ) Ariftotelis œconomica ,
orum , n. pi. Cic { On fous-entend Volumina. )
ŒSOPHAGE, fubft, mafc. ( Te.-tn^ d'AKatomic. yTro-
nonccz. Ezof âge. [ Le londttit p:ir oit ce tjue l'o/t mange^
es" ce qtie l'on boit entre dxns l'efiotnac. ] Gula , x , f .
Scomachus , i , m. Cicer.
ŒIL , royiz Œvit.
ŒUF , iLibft. malc. an plttrier , on dit Œufs , prononcez.
LU, [ Corps qi<e les oijeaux & les poifjins jettent dehors,
pour produire h»r femblable. ] Ovum , ovi , n. Cic.
Œui qi:i n'a point de germe. Ovum fter;le , irritum, hy-
pcnemlciim ou zephyiinum , i ,n. Piin.
Œuf aba'aâo'iné , apr'es avoir été couvé quelque temps p-zr
la. poule. Œuf clrrir Ovum uri'.ium on cynofurum. Plin.
OeiU' /r«;V Ovum è gallina recens , ou ovum recens cdi-
tum , ovi è srailina rcccntis , m.
Oeuf mcllet. Ovum molle. Celf. Trcmulum ou molliuf-
culum. Cdf. f- 'Oeuf propre à avaler. Ovum forbile.
Vetr. Celf.
Avakr f.n œuf. Ovum forbcrc. Tlin. Devorare. Cut.
J'avois dor.né ordre qu'on mit des œufs de Faon fous cette
foule, m.%is par mjifoy , j'appréhende que les petits ne
foient déjà fermez. ; toutefois voyons s'ils font encore bons
à av-dcr ou à humer. Pavonis ova gallina; juiTî fuppo-
ni , & me hercules , timeo ne jam concepta fint , o«
ne jam in puilum coicrint , tentenius tamen fi idhuc
forbilia fine. Petr.
Tdir: dis œufs. Poncre ova. Ovid. Voyez. Pondre.
ŒUVÉ , mafc. ŒuvÉe , fem. \_ H^i et des œufs.] Un
poijfon œuvé , qui a des œufs. Pifcis ova habens, entis,
omn. gen.
ŒUIL , ïubfl. mafc. ( On dit au plurier. ) Yeux , [ Par-
tie double de la tète de l'anim.il qui reçoit les imprsf-
fions de la lumière , C qui produit le fentiment de la
"veu'é. ] Oculus , oculi , mafc. Cicer. Lumen , inis , n.
Tlin.
Siui n'a qu'un œuil Altero lumine orbus. Cicer. Lumi-
nis orbus. Ovid.
ilui les a perdu tous les deux. Luminibus orbus. Oculis
captus. Cicer. ou Uttoque oculo captus. '^ De beaux
yeux, Venufti oculi. Cic. Nitentes. Virg. '^ De gros yeux
■ 0 fleur de tête. Emincntcs oculi. Cic. Des yeux vifs,
brillans , pleins de feu. Ardentes oculi , acuti , arguti
oculi. Cic. Veyez Yeux.
Arracher ou crever un oeil à quelqu'un. Eruerc. Exfcul-
pere. Fodcre. Effbdcre alicui oculum. Plaut. Ter. Eri-
pere alicui ocuhim. Horat.
Le blanc de l'œ-^il. Oculi album. Celf Oculi candidum,
i , n. ou Albumen , genit. inis , n. Plin.
Le coin de l'ceiiil. Oculi angulus , li , m.
La prunelle de l'œuil. PupiUa , x ,i. Celf. Nigtum oca-
li , ou Nigra pars oculi. Celf.
Les tuniques ou pillicules de l'œuil Tunica: , aruiD , f,
pL Celf. Mcmbranulîe , arum , f pi. Celf.
La tunique uvée Tunica uvx ou acino fimilis.
L'aranée. Tunica- aranea; fimilis.
La rétine. Tunica rcticulo fimilis.
L'humeur aquée. Humor aqueus.
(B U 1 8i)i>
L'humeur -vitrée. Humor vitreus.
L'humeur cryjialine. Humor cryftalinus.
Œui 1 fignifie quelquefois ( La vsue ou la mmtiere de re-
garder. ) Donner un coup d'œil à quelqu'un. Fleifterc
oculum in aliquem ftriftim.
Regarder quelqu'un de mauvais œuil ou de travers Ll-
mis oculis aliquem afpicere , confpicere , oculis infef-
tis , ou tortis aliquem intueri. Cir. Ovid.
Le ccmr.'iire ejt. Bcnevolis , amicis oculis aliquem vide-
rc , afpicere , intueri. Voir quelqu'un de bon œuil. Le
voir volontiers.
Avoir l'œuil fur qwlqu'un , l'obferver , prendre garde h
fa conduite ,àfes déportemens , le veiller. Aliquem cb-
fervare. Cicer. Attendcre alicui. Plin, Jun. Attendere
aliquem.
>f Avoir l'œuil à tout. Omnia attendere , atque provi-
dere. Cic. Petr.
l'aire voir une chofe au doigt O" à l'œuil,^out dire, clai-
rement , feufiblement. Rem oculis fubjicere , ou fub af-
pedu ponerc. Cic.
Sa maladie diminue à veuë d'œuil , ou de moment en
wo'.'3f«'. In fingiila momenta levatui. Inclinatur, Mi-
nuitur , decrefcit illius inorbus. Cic.
Tout le monde a l'œuil fur vous. Omnium oculi in te
funt conjefti. C^f ou In oculis multitudinis eft Cic.
On dit dans la peinture. [ Donner un nouvd œuil h un
tableau , un nouvel éclat, Novum fplcndorem , nito-
rem piftura: , indaccre , ou addere. Plin.
Oeuie lé dit proverbialement en ces manières de parler,
r Vous voyez, une paille d.ins l'œuil de vôtre voifi:i , 0*
V us n'âptrcevez. pas tin poutre dans le vô:r.'. ] Feftii-
cam in oculo fratris vides , trabem in tuo non vides.
S. Mxtth. In alio pediculum vides , in te ricinum non
vides. Petr. '^ Vous remarquez une petite vermine fur
vôtre prochain , C? vous ne vous appcrcevez. pas qu'une
plus groffe vous ronge. Aliéna vitia in oculis habcs , i
ter^o tua tibi funt. Sen. ou tua mala lippus pervides
inùnûis oculis , in aliorum verô , acutum cernis. Hor.
Pour dire que ncus fommcs plus clair - voyans dar-s les
défauts d'autruy, que dans les nôtres.
Faire la guerre à l'œuil , prendre garde a l'état des cho-
fes pour en profiter Ex re confulcre T.-.cit.
Avoir l'œuil au guet ou avoir un œuil au ch.tmp , 0*
l'autre à la Ville , comme l'on parle familièrement ) At-
tendere ad ea qua: foris & qua: domi fiunto« videre
aninio. Cic.
Avoir l'auH à tout, prendre garde à toHt.ObCecvate om-
nia , ou Cunfta animadvcttcre.
;/ ell plus clair-voyant des yeux de l'efprit , que de ceux
du corps. Plus ccrnit animo , quàm oculis. Cic.
Cette femme voit ce jeune homme de bon œuil , lui veut
du bien. Huic adolefcenti benè vult ifta mulier , ou
oculis xquis ac benevolis illum videt. Cic.
I Cheichcz les autres e-yptelTions figurées & proveibiales fut le
mot ymx , qui eft le nominatif plurier d'aw/. )
Comme faire les doux yeux à quelqu'un , If couver des
yeux , Sec.
Petit Oeuil. Ocellus , i , mafc. Mart.
On dit pour exprimer fa tendrcile pour une pcrfonne.
Mon petit œuil. Mon cœur. Mamour. Meus ocellus,
Meum corculum. Meus amor. Plaut.
D'un coup d'œuil Uno oculorum conjeau. Intuitu.
Oeuil de bœt.f , herbe. Buphihalmos , i , m. Pli».
Oeuil de bœuf, [ Lucarne ronde fous les couvertures des
maifons , pour en éclairer les galetas- & les greniers. ]
Feneftella rotnnda , x , fœm.
ŒUILLADE, ou Oeii-I-ade , coup d'œuil , fubft. fem.
r Regard. ] Oculorum conjeftus. Iniuitus Contuitus,
ûs mafc. Suint, fit», '•^ Ilsfejettoientquc'qucfois des
- Xx X X X i)'
500 ^ (S U V
muilUdci aludérolée. llli intet fe Te fartim nOimun-
quama fpiciebanc. Cic. ou niiSabaat intsr fe.
OeuilliîRE , adjea. fem. [ «<„• ^« </,•; ^„ ^j„;^ dents
qu'on aoOTWi' dents œui II icres , prtrce qu'elles reçoivent
quelq')cs ramix'ix des nerfs qui neuvent l'œil. ] Ca-
ninus dciis , canini dentis , niafc. Plin.
(ETJILLET , fublt. m. £ fleur qui fleurit en SUy. ] Flos
car)rtiphillcus. Floris caryophiilei , m.
( Le Père Rapin a dit Occtlitt , Li. J
Oeuillet d'Inde. Ocellus indicus , ou flos indiens.
ŒUVRE , fubftantif, tantôt mafculin & tantôt fcmi-
nin. lésion qui eft produite p.%r q'ul'jue c.aent. ] Opiis ,
eris. Cic. * Le grand œuvre de la Rédemption. Mag-
num opiis Redemptionis. ^Une bonne œuvre, une fainte
œuvre. Bonuni opus.
Oeuvre , pour dire ( Un ouvrage d'efprit , livre. ) Opus,
eris , neut En cette fî^nification ce mot eft four l'ordi-
naire m.ifculin & féminin au fin^ulicr , tS' feulement
féminin au flurier ; car on dit , J'xi toutes les Oi-'ti-
•vres de Ciceron.. Omuia Ciceronis opéra , pcnes me
funt.
On dit dans la première fignification , Mettre la mahi
à tœttvre. Opus fufcipere Aggredi, ( fiifcipio , is, cpi,
fufcepfiim ,) Si aggrcdior, ( cris, aggre/Tus fum. ) opus
excciai. Exccutioncm operis alicujus fufcipere. Si operi
accingere. Virg.
On appelle Maître des baffes œuvres, [Un cureur de re-
traits , un ^adoiiar. ] Latrinarum curator , oris , mafc.
cic. Stercorarius , ii , m.
Maistre des h.tutes œuvres. Le bourreau. Tortor , oris,
m. Carnifex , ïcis , m. On fe fert de ce mot four ca-
cher l'horreur qu'on a d'une telïe profejjlon .
Mettre Un di.îmant en œuvre. Includere & illi^are
gemmam auro. Ulf. * Les Poètes tr.tgiques ne mettent
en œuvre que des actiens sérieufes. Pœra' trao-ici nuUas
nifi ferins adiones traflant.
Sï Jetter hors d'œuvre. [Sortir hors d'œuvre. ] Promi-
ncre. Extare, l'rojici , ( or , eris , projcdiis fum.
Vitr. * Une g.ïllcrie hors d'œuvre. Porticus emine
promineas. =^ Les prologues font des pièces hors d'œuvre.
Prol.'gi externi funt & advcntitii.
On dit au figuré , Mettre tout en œuvre , employer ,
comme l'on dit familièrement , ( le vcrd & lefec, )
pour fe retirer de quelque cmharr.-'.s. Omnes nervos a-ta-
tis , induftrii-que intendere. Adhibcre , ou manibus
p?àibufque conari , ut fe quis extricet , ou expédiât.
Cic. tUut. * f.ti mis tout en œuvre pour me guérir ,
£?■ pour recouvrer mes forces. Ut valetudinem & nervos
reciperem non nihil fum molitiis. Fetr. B.
Çn dit encore figurément , glu'un homme efl hors d'œu-
vre , pour dire furnuméraire. Extra numerum eft ille
homo , & umbra.
On dit proverbialement , La fin couronne l'œuvre , cr ce
n'eft pas afftz. d'avoir bien vécu, il faut bien mourir.
Finis coronat opus , nec ber.c vixifle fat eft , fed beri
ctiam mori oportet. Vita bona , mors niclior fcqua-
tur.
îl ne fait œuvre de fes dix doigts , il ne fait rien du
tout. Totus ert dcfidiofus , agit vitam defidiosè. cic
tuer,
A l'œuvre on connoît l'Ouvrier. Ex opère artifex dig-
nofcitur,(7« opus artificem probat , indicat.
OFFANTH , [ Rivière d'Italie entre la Capitanate C^ la
terre de Barri , qui fe décharge dans la Mer Adri.iti-
que. 1 Aufïdus , di , m. Hor.
DFFEMLOUKG , [ ville Impéri.ile (y Capitale du Pays
d'Ornau en Mjace au-delk du Rhin à U maifon d'Au-
triche. ] Oftcmburgum , gi , n.
Ofil-NSANT , mafc. Oiïensamte, f. promnctx. offen-
CFT
fant Edjed. [ S)ui cho^ui , qui nuit , qui blrjfe. ] Con-
tumcliofus ,a, um. Injuriofus. Ci-er. ( Au Compara-
tif ) Conrumcliofior & hoc contume'.ioî-iis. Injurio-
lior & hoc injuriofi-js. ( Au S'iperl.u if ) ConzumeWo-
(ilTi.nius & injurio!ÎHîmtis,a, um.C/V.* Des p.'.roies of-
fenfantes. Cor.tumeliofa verba , o« ContuiiiCliolj vo-
CCS , fœm. cic. * Des lettres ojfenfantes écrites contre
quelqu'un. Contumeliofa: litterï in aliquem. Cic.
OFfENSE , (prononce-.., opf anse , ) fubft. f. [ Péché con-
tre Dieu. ] Peccatum. Delidjm , ti , n Cic.
Offense , f Déplaifir q-.i'on fait à quelqu'un, ou au'on en
reçoit. ] Oftenfa , injuria, a; , f. Offenfio , ônis , fccm.
T.icit. Cic.
Petite ou légère ojfenfe. Levis injuria , fœm. offenfiuncu-
lâ , a: , f. Cic. »
OFFENSÉ , mafc. Ofe ensÉe , fem. part. paff. Vojrez,
Ofïenser.
OFFENSER , prononcez, offanser , [ Choquer quelqu'uns
lui faire injure. ] Aliquem oRcndere , ( do , dis , di ,
fum. ) Laîdere , ( la-do , is , Isfî , Ixfum. ) ad. ace.
Cic. Hor. Dicere alicui contuireliam. Liv. ou in ali-
quem. Vexare aliquem contumcliis. Cic. In ofFcnfio-
nem alicujus incurrere , ( ro, ris , curri, curfum. ) Cic,
Dclinquere erga aliquem. Plant. * Offenfer la réputa-
tion de quelqu'un. La'dcre alicujus famam. Cic, ou exif-
timationem illius offendcre. Cic.
s'Offenser ou fe choquer d'une chofe. Aliquâ re ofFendi,
( dor , eris , ofFenfus fum. ) Cic.
La difformité du corps a quilque chofe qui offcnfe la veu'é.
Deformitas corporis habet aliquid ofFcnlîonis. VUn. *
// s'ojfenfe de tout , tout le choque. Omnia accipit ad
ou in contumeliam. Ter.
On dit par manière de civilité. ( Ce qui fe dit fans of-
fenfer les chaftcs oreilles. Hohos aurlbus fit habitus.
Suint. Curt. Qiiod falvo tuo honore didum volo , ou
vclira. '^ Je vous prie de ne vous point offenfer de ce que
je vous dirai. Qii.Tfo oroque vos ut accipiatis fine
ofFenfione , quod dixero. Cic.
OffsNser Diett , pécher contre lui , tranfgrejfer fa Loy ,
(3- fes Commandemens. OfFendere Deum , ou Pcccatc ia
Deum.
OFFENSEUR , fubft. mafc. [ Celui qui of-nfe. ] Q_ai
oiFendit aliquem ou contumcliofus in aliquem.
r Ce mot eft de M. Corn-ilie. ]
OFFENSIF , mafc. Offensive , km. prononcez. ofFan(îf.
[ Sui fert à offenfer, ] comme les armes offenfives (ff
défenfives , dont on fe fert pour attaquer cy pour fe dé-
fendre. Arma ad noccndum & arma ad tcgendum. Cic,
Tela , genit. orum , n. Cic
OFFERT , m. Offerte , f. adjed. [ Tréfenté. ] Oblatus,
oblata, tum. Ci/. Cic. l'oyez. OïFR\R.
Offerte , fubft. f. Oblata , orum , n. pi.
t Terme d'iifage dans nôtre Religion , pour dire 'J'olUi'ion du
fiin é- lii vin d.w! nos reihutabUs k'.yjlcres. ]
OFFERTOIRE , fubft. fem. [ Antienne qu'on chanté
pendant que le peuple va à l'offrande.} Ofteitorium, rii,
neut.
^ Mot confacré dans Us Eglifes. ]
OFFICE , fubft. m. [ Secours , ou devoir récipoque de //»
vie civile. ] Mutua , ofFicia, multorum ofticiorum, n,
pi. Cic. Beneficium , cii , n.
Taire ou rendre u» Ion office à quelqu'un. Officium in
aliquem conferre. Bonam operam , ùu amicam alicui
navare , pr.ïftare. De aliquo benè mereri. Cic. Ter. Le
contraire eft. Malè mereri de aliquo. Cic. Rendre d*
mauvais offices à quelqu'un.
Il ne rend point de bons offices pour rien. In nulla opéra
gratuitus eft. Plaut.
Je ne compte pour rien un bon office , quand il m' efl rend»
ro-ritre mon ^ct. Nullum b.T.cflcium la duco effe, quoi
cui ùcias , non placer. Pl.t^tt.
Orr I CE , devoir. [ Ce à quoy t'a;! eji obligé pour h deu de
fa charge. ] Officium , ii , n. Munus , eris , n. Cic.
Taire fon office. Facere officium. Fungi officium o« offi-
cie. Munus fuun-i iirplcre. OiScia obue , ou munus.
Vliiut. J\r. Cic. Le conir^.ire efl. Deefle oiîîcio. Dllce-
dcre ab officio. Cic. Ne foi/st faire fin offce.
OfPicK , [ ChM-ge , Magiflrxture. ] Officium ou Munus.
* F/iire l'Office pour un autre. Vicem alcetius implcrc.
Partcm alicujus agere. Sjccedere Vicarium maneri ali-
cujus. Vlin. Juii. * Continuer de fzire fo)i office, fz chur-
f£. Tenere munus fuum. Cic.
Donner un offi;e à quelqitun. Prxponerc aliquem alicui
muneri. * Ven pri-oer. Magiftracu aliquem fubmove-
re , pcilcre. Cic. Petr.
OmcEs ou charges chez, le Roj , ou les Offices de Fille,
l'oyez Charge,
OrfîCE fignifie le lieu frés de la cuifine où mangent les
principaux dtmeftiques , £5' où l'on ferre les 'viandes , fS
le fruit qu'on deffrt de diffus la tMe. Cella , x , f. d«
CcUa penaria , ou promptuaria , x , focm. Plaut.
OrïicEs fe die au plcrier , ( des lieux qtii fervent à tous
les befoins d'une grande maifon , comme la cuifine , la
dépenfe , la fommelerie. ) OiScins , arum , focm. plur.
Colum.
[ Ce mot fe trouve féminin dons M, Ménage. Il y a de belles of-
fices en cette mailon. M. Gù:a;d le fait mafculin dans la vie
de M. d'Epernon ]
OrncE , fignifie encore le facrifice divin qui fe célèbre
dans i'Eglife. Res divina ou lacra , rei divinx ou facr.c,
fœm. * -Affifer k l'Office. Adelle rei dirinx , ou Allil-
tere divinis. Horxt.
-Taire l'office. Agere rem divinam , ou facere. Divina:
tci opciam darc. Res divinas apud E>eum agere. Cic.
OrricE fe dit aullî ( des prières , que l'on récite en public ,
tS" en particulier chaque jour. ) Precationes diurna:.
Precationum diurnarum. gluinP. Preces diurn2C,diuLua-
rum precum. Cic.
OFFICIAL , fubft. mafc. [ Juge d'Tglife commis par l'E-
véque pour juger des matières Ecclefiajliqiies. ] Olilcia-
lis , is , mafc. Jadex in rébus Ecdefiaflicis,
( Mot confac:é )
OFFICIALITF. , fubft. f. [ Cour on Juflice d'Eglife. ] Fo-
rum Ecclelîafticum , i , n.
OïFici ALITE , [ Le lieu où l'Official juge. ] Curia rerum
Ecclefiafticarum.
OFFICIANT , mafc. Officiante , fera. [ Celui ou celle
qui offide , ou qui préfide à L'Office divin, ] Qui agit
rem divinam ou facram.
OFFICIER , fubft. mafc. [ êiui a un Office. ] Qui munus
aliquod gctit.
Les Oï's\CMti% d'une maifoK. Domus alicujus o» fami-
\\x miniftri , orum , mafc. pi.
Les GRANDS Officiers d'une armée. Duces , ducum ,
m. pi. Exercitûs prxfeili , orum , m. pj. ou Principes,
pu'Ti , mafc pi. gîuint. Ci.rt.
Les petits Officiers d'une armée. Promoti , orum ,
mafc. pi. Luc. ou Ordinum duûores , mafc. plur. Cen-
turiones. Decuriones, ( comme les Ctipiiaines, les Lieu-
tenants. )
Officiers de Marine. Duces & rerum nauticarum pr.t-
feûi , ( comme font l'Amiral , le Vice- Amiral , cy le
Chef d'Efcadre. )
Officiers de Ville, Pracfeûi urbani ; (font les Prévôts
des Marchands , Us Echevins & Confeillers de Ville. )
Officiers de la Co'ironne de France. Summi in regno
Gallorum miniftri , ( font le ConneflabU , le gr.tni
Tfcuyer. ) ,
OF ?
9<il
Offïciïrs de Jufllce , font c^t-x qui font pott¥veus d'of-
fice pour rendre la Jufiice , foit dans le Confeil , lei Par-
lemem , les Préfdiaux , & autres petites Jufiices. Sum-
mi Magiitracus , fummorum Magiftratuum , mafc.
plur.
Les petits Officiers de Jufiice. Adlorcs in jure Ac-
cenfi , orum. Liclores , on'.m , mafc. pi. Cic.
Of ei;iers dans les Finances. P;a:fcai xrarii , prifedlo-
rum a;rarii , mafc. pi. (yônt le Controileur général,
les Intendant des Finances , (y le Garde du Tréfer Ro--
yal. )
C Chirchez tous ces rnots dans leur ordre. )
Officier , [ P^ire le facrifice. ] Facere , ou Rem divi-
naiH facere. Peragere. Cic.
On dit proverbialemenc & ironiquement qa'«» homme
officie bien à table, c'eft-à-dire,qu'/7 boit-c m.'.rie bien.
EJa.x eft ou multi cibi & potaccr acetrimus. Cic. oit
Potor acer. Hor.
OFFICIEUX, mat. Officieuse , fem. adjcft. [ ci«,-
aime à rendre fervice £? à faire pUifir. ] Officiofus, a
um. Cic. [ Au Compara:if. ) Officiolior & hoc officio.'
fius ; { (^ au Superlatif. ) 0:1îciofiinmus , a , um.
Cic. * Il e(l fort officieux. OfSoi plenus homo. Cic
OFFICIEUSEMENT , adv. [ D'une m.-.niere officieufi (s-
obligeante. ] Ofliciosè. OiScioûàs , & OfficiofilÙBvè.
Cicir.
OFFRANDE , fubft. fem. [ Préfent , Do» que l'on fait. 1
Donum. Oblatum , i , n. Cic. Liv.
( Ce a et ne c dit guetes que dans l'Eglife p jur les piéfens qu'on
fait à D.eu dans le lactiliie ôc ailleurs. )
O^'SKfiNUE pour les mortsi que les Fayens offroient aui
Mânes des défunts. ) Inlsrix , arum , f. pi.
(Ce mot eft vifibletnewt ad^cflif , 8c fuppofeKsj qu'on âppellott
Infor:.'!. C'eft pour^uoy on dit l^.Humi'nfmum qui lé trouve danâ
Plaute. MA::e Jt c v'mo injWiocfto. )
OFFRE , fubft. fem. [Ce qtt'on donne , ou ce qu'on pré-
fente volontairement. ] Opéra alicni oblata , ïe , f. Rcà
oblata , rei oblarx. Oblatio , onis , f. Ce mot efl danf
Afconius Pedi.inus , pour une effets de fuhfide , qu'o»
payoit volontairement.
Ils lui font ojfre de leurs ferviees. Suam iili opcram polj
liccnrur , deferunt illi ftudium & laborem.
// lui fit ofj'ri de tout fin crédit , de fa faveur C de fit
bi.ns pour la réiiffite de cette araire. Omnem ei fuam
auâontatcm , gratiam , opes , ad hoc negotium con-.
ficiendom dcculit. Cic.
Offre , [ Condition, prix d'une chofe. \ Conditio, ôalsi
fœm. Cic.
Taire une Offre. Conditionem ferre, Plaut. ♦ Se dépara-
tir de l'offre qu'on a fait Fugere à condicionibus. C/tf.
* Accepter l'offre qu'on a fait. Accipere conditionem.
Uci conditione alicujus. Cic. "^ Ne la point accepter,
Refpuere , repudiare conditionem aliqnam. Cic.
Obliger quelqu'un à tenir fis offres. Afttingere aliquem
luis conditionibus. Cic.
OFFRANT , qui eft d'ufage dans ces façons de parler
du Barreau. ■ Efire le plus offrant (S" dernier enchérif-
fttir. ] Auilionem vincere ex lieitationc. * Adjuger
une terre au plus offrant & dernier enchériffeur. De-
creto addicere agrum pluximo licenti. Vlp. Ei qui It-
citatione vincit aliquid addicere , adjudicare.
OFFRIR , Préfenter. ] Aliquid alicui offcrre. Déferre,
( Offero , ers , obtuli , oblatum., de. Cs.f.
Je vous offre tout ce qui dépend de raoy. Defeto tibi-
quidquid polïïim. Cic.
Il s'efi of/crt de lui-même à te fervir en tout. In om-
nia ultro fuam illi operam obtulit. Liv.
S'offrir à la mort pour fa patrie. Se pro pattiâ ai SHQJHx
X X X X X iy
jet , O F F
tem ofFerre , »« Ce morti offetrc C/Wf. Ctf.
s'OsuRis. ,[_ Se préfenter , fe rencontrer fans qu'onyfen-
fe. ] comme , ( Voccsfion s'tfi ojfirte , ou s'eji fréfentée.)
Se k obtiilit , ou deàit occaiio. Cher.
OPPOSQUER , V. aft. [ Cacher, empêcher ht -j:iil-. ]
Profpedtum impcdtre , ( io , is , ivi , itum. ) C-if.
Cette montagne ojfnfijiie lu veiië , la bcr>:e. Profpe6lus
illo monte impcditiir , corrumpitur. Cs.f. SU. It.^l. ou
adimitur prorpcitas.
OfïusqueR fe dit a", figuré , ( de ce qr^i carhe & empè-
chs Us l:<mieres de l'tfprit. ) Obfcurare , ( o , as , avi ,
atunti. ) ad. ace. Menti caligiiiem ofFunJere , f offun-
do , dis , ofFudi , QlVufum. ) o:t tenebras obduceie , cu-
dere. Citer. Platit..
Offufquer Ç^ tiaijfance. Suam gcncfim premcrc. Fctr. *
L'éclat iS' Ici grtindctir de la, vertu ojfnfqus toits les
/tv-itages du corps. Obfcuratut , obriiitur & interit
fplendore virtutis & magnitudiue , omnis ifta reram
jn corpore ïftimatio. Cic.
Il rie 'veist -voir pcrfonne au deffus de lui , ciui cffttfqite la
^hire de fes -victoires. Nemincm fuprà fe vidcre vult,
qui viiloiiaram fplendorem premac.
Il a toujours l'efprit ojfufqué du fu7née! du -vik, Illiui
mens vint vaporibus lèmpcr obtcuratur , ou obruitur
■vino mentis calor. Petr,
CGfVE , fubft. f. [ CeJ} le trait d'une -voûte, qui trace une
diagonale en forme d'arête, Diagonalis ou Diagonicus
camerje arcus.
f Terme d'Architecitire "]
OIGNEMENT ,fubft. m. [ Acïion par laquelle on oint ,
ou on parfume. ] Undio , ônis , f. Cic.
OIGNON , fubfl:. mafc. [ Vlante pot.tgcrs bulbetife. j Ce-
pa , X , f. cèpe , n. ou Cœpa , par un œ.
JCc dernier rom n'a que le iiomm.itif , accuf..iif & voisnf fii
iifaje , tint au fingulier , qu'au pliiriec. P/i.v. Colurii Aj uléc fait
fcoe ind-clinible în'ais l'ancien Gnmmiiricii Soùp-.tr le de-
tline tout entier. Crpe , C fis , Cepi Cèpe ; mais il cil mieux de
) e fe .'etvir que rfes irois (as femblables. ]
Petit oignon. Cepula , a: , f . Tallad.
OIGNON de fleur , comme de Tulipe , de Jonquilles ,
&c. Bulbus , bulbi , mafc Piin.
OIGNON AYE, fubft. f. [_Une terre femée d'oignons.']
Cepina ,x,{. Colum.
[ On dit Cepctum .d'AulGel; mais Ptifcien lit en cet endroit ,
Cepi:iu7fi, ]
©INDRE , V. ad. [ Frotter de quelque liqueur graffe ]
Ungere. Inungere , ( go , gis, xi , dum. ) Cic. Hor.it.
( On donne à ces Vcrhcs un accuf.ttif de la perfonne , on
de la chofe qu'on vint (y l'ablatif de lit matière. ) Li-
nire. Illinire , ( io , is , Icvi , itum. ) Avec le niêrfit
régime que devant. Cic-
4)indre [on corps d'huile. Eticare corpus oleo. Mart.
Lieu dans les bains publics , oh l'on s'vi^noit autrefois.
Undorium , rii , n. Hypaucaudum , ti , n. Vlin.
Sjii faifoit prcftjfion d'oindre les cotps de ceux qui alloient
aux bains. Undor, ovis , m. Aliptes , a: , m, Cic.
OING , fubft. m. [ Graijfe de porc qui cfl le long de fes
rtins. ] Axungia , a: , f . ?li».
Vieux Oing, ( dm: on gr.xijfc les roues.) Vêtus aiun-
gia , veteris axungia: , foera.
OISE , [ Rivière de Fr.ince , qui a fa fotirce en Picardie
vers les limites du Hainaut (S" de la Campagne , C?' fe
décharge da:)s la Seine à Confiant Sainte Honorine. ]
(S!ia , û:t 7E.C\3. , X , fœm.
©ISEAU , fubft. mafc. Avis , is , fœm. Voluctis , fùem.
Aies , "ris , m. & f. Cicer.
fcv/^w fait à r.ibl.iiif .-lii dans Cicéron , comme .//-o» iaccrta ,
jtnje fc trouve dans Vciti n, (oi.ime .Ave fimftra.a la mallieu-
le Koi'Kcri', failoit nrciennement augcniiifpluiict , l'oluiriiiin,
comme il fe trouve (i.ins Varion , & Clintiliiis le cite aufli de
Ckdton.Sc. deQuintilien. Néanmoins l'ufage veut qu'on dife
O T S
toûiours nlttcmm, qusnd ce nom eft fubftsmif maïs lotrqu'il
tft adjeftif venant de fntucer, & faifant l'ilucri à l'ablatif, it
aura rduciium au génitif pluricr. Mes fait au génitif pluiiei
alituum , dans Virgile pour ,:U'.um. )
OISILLO.N , [ Petit oifeau. ] Avicula , je , f . Aul. Gel.
Oiseau de p.^.Jfage. Avis conimeans , antis , f. Avis pe-
regrina , advcna. P'in.
Oiseau de rivière. Fluminca volucris OviJ.
Oiseau de chajje , ( en général. ) Accipicer , tris , m.-./c
Tlin.
Volière , lien oh l'on élevé dis oifi.tux. Aviarium , il ,
neut. Colum.
La chujf:: aux oifeaux. Aucnpium , ii , n. Cic.
Ch.ijfcr aux oifeaux. Aves captare. Hor.ït.
On dit provetbialemenc c^xi'Ua homme efl battu de l'oi-
feau, quand il lui cfl .irrivé plujieurs difgr.tccs, qii lui
ont abbattu le courage. Muitis malis ftadus cft illius
aniinus Cic. Variis cladibas fuit exagitatus , attritus ,
conterritus.
On dit qu'«« oifeatt en a dans l'ai/le , quand on lui »
C-^JJé une aifîe d'un coup dcf;,fil , qui l'cmiiclie de vo-
ler. Frada eft ala. Ce qui s'applique dans le figuré à
ceux dont Li fanté &~ la fortune font ruinées, Qiiibus
rcs attritx funt eu accifj;. pctr ( ou à celui qui pajje
cinquante ans , parce que L en chijf're romain vaut ci?t-
quxiite,) Annos quinquaginta natus , otê Annum quin-
quageiimum atcigit.
[Ce qui le dit populairement & dans le familiet. J
On dit encore qu'«» homme a battu les buijjhms , & qu'un
autre a pris les oifeaux , poiu: dire , qu'il a travaillé ;
C que les autres ont profité de fon travail. Defudavit
miihùm illc , alter tulit honores , ou quidquid lucri
fuit , abftu it , ou omue lucrum tulic.
OISELERIE , fubft. f. [ L'art d'oifelier. ] Aviara ars , ar-
tis aviaris , f.
OISELIER , fubft. mafc [ §lui p end er qui trafique d' oi-
feaux. ] Qui aves educit & vendit.
OISELEUR , f. m. Auccps , pis , m. Aviarius,.ii , mafc.
Ce mot fe dit de celui , qui n efl point Oi'elier de prcfelHon ,.
nuis qui s'amufe liulciuent peut fon plailit ï cliallci aux oi-
feaux 5: à les élever. 1
OISEUX , mafc. Oiseuse , f". [ Siui ne fait rien. ] Voyex.^
Oisif.
Paroles cifetifes qui ne fervent de rien. Vcrba inania Se
otiofa. ( Sermo otiofus efl de §>uintilien, en un fins
qui approche fort de celui que nous donnons À une parole
oifeufe. )
OISIF , m. OrsivE , f. [ g»» ne fait rien , fainéant. ] De-
fcs , ïdis, omn. gen. Defidiofus. Otiofus, a , um.Nihil
agens , entis , omn. gcn. Ceflator , oris , m. Ter. Suet.
( Au Cempariirif. ) Delîdiofior S: iioc dclidiofius. ( Aie
Superlatif. } Ocfidioiîllimus , a ,um. î'.ir.
Eflre oifif. Dcfidere. Ceflaie. Compreftis n-.anibus fsdere..
Otiofumelfe. Ter. S:.'et. Nihil agerc Cic. Otiaii, rfonf
on trouve le Gérondif otiandi dans Cicéron.
OISIVETÉ , fubft. fcm. Dcfidia. Socordia. Inertia , x
f. Defuliofiflimum otium , i , n. Hor. Cic.
Cela ne vient que d'une trop grande oifiveté. Illud fit ex
nimio ctio. Ter.
Se laiffr aller à l'oifiveti. Languori defidixque fe dede-
te. Cicer.
Se perdre dans la trop grande oifiveté. Diffluere otio
Cicer.
Donner ou tomber dans l'oifiveté. Devolvi ad otium
Colum.
Oisiveté en bonne part ,pour un honnête loifir. , ou re-
pos. Ocium , ii , n. Phîd.
OISON , fubft. f. Anferciilas , Ii , m. Anfcr , cris , mafc.
yovez. Oyp. Tlin.
•OLDEMBOUa.G , [ riile de Vveflfhalie en Allemagne. }.
OWcmbuigum
-«mes. J OlJefalia,
o L r
i , neut.
ÔLDENSEEL, [ Ville des Trovinc.
X , fœm.
OLERON , ll-ille Epifcopale de Benr/i fur le Gmic oi
rivitre dite d'Oleron, ] Eloiona , ou Elarona , x , t.
Oloroiienâs urbs, dans Sidon, A}(ol. Elorouealîum
civitas , atis , f.
Slui eft d'Oleron Oloroncnfis & hoc oloronenfc. adj.
Oleron , [ Ijle (3" fortereffe fris des côtes de Xmntonge.l
Uliârus , i , f .
OLIBAN , f. m. [ Encens mâle. ] Mafculum thus , gen.
rnafculi thuris , n.
OLIVAISON, f. f. [ Le temps de l'année où l'on cueille
les olives. '\0[e\x^i. Olevitas , atis, Citt. Olivarum
vindeir.ia, a: , f. Plin.
OLIVASTRE , on prononce OtivATRE , élevant l'A [ T>e
couleur d'olive. ] Quod eft coloris olivarum , ou colo-
re olivarum , colore (imile olivï. * Une étoffe olivâ-
tre ou couleur d'olive. Pannus olivarum colore ûmilis
ou coloris olivarum.
OLIVE , f. f. Oliva. Olea. 0!cx bacca , x , £. Colitm.
Cic. * Jetter dufel fur les olives. Infpergere oleam fa-
le. Cat. * Cueillir les elives. Diftringcre. Légère olcas.
Colum. Decerpcre. CoUigere olivas. Piin.
Olives i^ui ne font pis encore bennes à manger. Drapa: ,
arum. Tlin. * Olives longutttes. Radiolus , li , m. *
Olives vertes. Pau lia , Paufca , a: , f . Colum.
Lieu planté d'oliviers , une OUvuye. Olivetum , ti , n.
Oletum , ti , n. cat.
La récolte des olives , le temps qu'on les cueille. Voyez,
Olivaison cy-delfus.
^li amaffe (y qui cueille les olives. Lcgûlm , i , m.
Csit. Olivans , antis , m. Vlin.
Hu LE d'olive. Olivum , i > n. Virg. Oleum , ei , neut.
Cicer.
Vaisseau à mettre l'huile d'olive. Metreta olivaria , x ,
f. Colum. Olearia feria , a: , f . Vitr,
OLIVENÇA , [ Ville du Portugal. ] Oliventia , i , f .
OLIVIER , f. m. [ Arbre qui porte les olives. ] OIca ,
Oliva , X f. Cic. Virg.
€) iivj EK ftuvtge. Oleaftcr , tri , m. Cic. Vojfius le fuit
féminin.
u'ÛLivjER, OleagYnus , Oleagincus , a > um. Oleavis
& hoc oleare. adj. Var. Colum.
Teuilles femblables à celles de L'olivier. Folia oleacea ,
orum. n. pi. Vlin.
C'LMUTZ, [ F/7/e Capitale de Moravie en Bohâtte.}
Oloniutium , ii , n.
CLYMPE , f. m. [_ Nom donné à plufîeurs mont.tgncs ,
dont la plus célèbre pour fa hauteur efl celle q-ii fépare
la Thejfalie de la Macédoine. ] Olympus , i , m. Plin.
Les Poètes la prennent pour le Ciel à caufe de fa hau-
teur.
OLYMPIADE , f. f, Olympias , âdis , f. Ovid.
i Terme de Chronolosie J
'[ C'etoit un elpace de quatre années révolues chez les Grecs,
qui leur fervoit à con pter 1rs années , ik cette manière de
ctïmptcr venoit c!c la célébration des jeux Olympiques ; qui le
failoit tous les q-atrc ans- ]
OLYMPIQIJES ou les jeux Olympiques. Ludi olym-
pici , orum , m. pi. Olympia , orum, n. pi, ou Ludi
olympiaci. Cic.
£ C'ctoit chez les Grecs des jeux célèbres inftituez par Hercul ■
en l'honneur de Jiip'ter , qui fc celtbtoient tous le^quatre a is
• révolus auprès d'Olvmpie îiUe d'Elide pour y exercer la jca-
neflTc a cinq lories de jeux. J Vo;.rr^ LE DJCT. DES ANT1Q_
OLYMPIE , [ Ville de Grèce. ] Olympia , x , (. Cic.
d'Olvmpie, Olympiacus , a , uni. Cic.
Celui qui remportait le prix mx jettx Olympiques, Olym-
pionïces , s , m. C'c.
O !/l B 503
CIvîBRAGE , f m. [ OwJ-r;. ] Umbra, x , f. Cic.
Ombrage , [ Liiu ombrcfé. J LJ mbraculum , i , n. Cic.
Ombrage cr. peinture , L'ir.bra, Cic.
\ C ■ uîot fc dit ratem.nt en ce feus. ]
OMBRAGt ûgnitîc au figuré , Défiance , Soupçon. Sufpi-
cio , ônis , f. cic. * Donner de l'ombrage à quelqu'un,
Sufpicioncm alicui afferre , moverc. Cic. * Donner
ombrage, fe rendre fufpelt. In fufpicionem venire ou '
vocari. cic. -^ Prendre ombruge de qirclqu'un. la fufpi.
cionem aliquem vocare. cic. * Les entretiens têle-à-
tcte avec une fille donnent de l'ombrage aux jaloux.
Colloquia cum virgine folâ perftringunt zelotypos
fufpicione. Cic,
OMBRAGER , V. ad. [ Etire de l'ombre. ] Umbtare ,
Inumbrare , Obumbrare , Opacarc , (o, as,avi,
atum. ) a£t. ace. Colum. Virg.
OMBR.AGELIX , m. Ombrageuse , f. [ 0« il y a bien de
l'ombre, j parlant d'un lieu. Umbrofus , Opacus , a ,
um. Hor. ( 0)i dit au Comparatif UmbjioCiov & hoc
umbrofîus , Opacior & hoc opacius. ) & au Superla-
tif \Jmbi:o(itTimas , Opaciffimus , a, um. Cic.
Ombrageu.-ï fe dit au figuré des animkux , qui ont peur.
Sufpicax , acis , omn. gen. Sufpiciofus , a , um. * Une
mule ombrageufe. Mula fufpiciofa. Colum.
Ombrageu.x fe dit aulTi ( d'un homme défiant à qui tout
fait peine. ) Sufpicax ou fufpiciofus homo. Cic. Tacit ,
OMBRE , f. f. [ Le lieu où la lumière efl affoiblie par l'in-
terpoption d'un corps opaque. Umbra , a; , f . Cic. ■* Les
ombres s'.tgrandijfei.t lorfque le foleil fe va coucher, Ec
fol decedens crefcentes duplicat umbras. Virg. * Lorf-
que le foleil efl en fon midi , les ombres font plus petites.
Éxiguas umbras facit fol alciflîmus , contrahit um-
bras dics médius. Ovid.
Ombse fe dit aulfi C d'une pleine obfcurité , comme rf»
celle de la nuit. ) lJr.;bra . X , f. Ûmbrr, arum. Te-
ncbra: , arum, f pi. Hor, Virg. * L» nuit répand les om..
brss ou les trnebres font fur la terre. Inducit nox um^
b"as terris.' Hor. l'aurore ccmmenfoit déjà à diftper les
ombres de lanuit. Auvoî3. dimoverat poIoumbram.FiVg'i'
Ombre , [Où le couvert que font les arbres. ] Umbra où,
Opaci locorum , orum , n. pi. * Ces jeunes arbres
ne font pas ajfez, d'ombre en ce lieu. Nondum fatis zh
hiî novellis arboribus hic locus opacatur. Cic. * Je
rt'.ii point ver: de lieu oit il y ait plus d'ombre en Efte.
Ego a'ftate locum umbrofiorcm non vidi. Cic. * Je
n'aime point l'cn-.bre , ni les lieux couverts. Opaca locO"
rum fugio. * F.?»re de l'ombre. Efticere umbram. Cilf.
'^ Les faules fait de l'ombre fufffammcnt aux bergers.
Saliccs umbram fufficiimt pallotibus. V'trg. * Prendte
l'ombre C? h fr:ùs. Captare umbras & ftigora. virg.
Ombre , figiiifie l'ame d'un mort qu'on fe repréfente fout
la figure qu'il avait étant vivant , mais q:ti efl une
vaine image xS" fans corps. Umbra. Vana imago , va-
na: imaginis , f. Plin.
[ Les Foëtes ont feinr qu'^ les Champs Elifées étoient habiter
par If s ombres des défunts , auffi appellent-ils Pluton B,oi des
ombles. Dtmin'n ou ReQor urairarum. Ovid. & les Enfers , Se-
dc! wjibrarnm, j
Ombre fc dit Sgurément ( de ce qui efl oppofi à réel. )
Umbra , fpecies ei , f. Cic. * L'ombre de la vérité.
Soecics vcri. Hor. * Il fourfuit l'ambre d'une [au ffe
g'ioiie. Faifa: gloria: umbras fedtatur. Cic * Nous n' le-
vons peint l.i véritable jnfiice , ni l'équité , nous n'en
connciffons que l'onibre & le phantofme. Nos veri juris
o-ermana-que juftitia; folidam & exprelTam eftigiem
nullam tenemus , umbra & imagiuibus utimur. Cic.
* Ces chofis ont quelque ombre de vérité. Hx rcs ha-
bent quaÎHam vcritatis umbras. Plin. * Les Anciens
caihoientfoiii le voile Qt l(s ombres de leurs fablss^lti^
5«'4
©MB
ficun inJlruBioKs morales. Aatiqni occultabant multa
Eiorum pr.-ïccpta fub involucris tabulavum, * Ce b>.-iu
génie l'eji débilité avec l'a^e , ce n'iji plus que l'ombre
de ce qu'il était autrefois. /Etas fiimmum i!liu5 ingc-
nium itâ ùcbilitavic , ut umbra taucùai ilUus elle vi-
deatur.
Ombre fe dit aulÏÏ ( de ce qui eft vain , qui paffe er n\'fi
f oiM foUde.)V mhvz. * La fortune Of les humeurs ne
font que rcc/ , qu'ombre tî* fumée. ForCunx , honores,
rifi ventus, umbra, fumus. * // ne fcrvcit que de nom
C d'ombre de mary. lUi vir adumbraïus erat ou ad
fpeciem erac. Cic.
OmeR-E [ Couleur , apparences. ] Species , Simulacio-, f.
* Sous ohibrc d'amitié. Spccie amicitii . Cic. * Sous
ombre de me vouloir rendre fervice. Pcr (pccicm , Pjir
{îmulatio.iem beneEcii, Si.iiulato officio.
Cmbre , [ .iipptty, pretcclion. ] Il joiiit d'un grand repos
« t'omhrc de fa réputation, lilius prxfidio & clientcb
f ranqiiiliain vicam ducit, ou fub umbra iilius , oh illo
faventc ouietc vivit. * Je me fuis retiré k l'ombre pour
éviter fa fureur. Furori iilius me fubduxi , fubtraxi ,
furripui. Cic. * Se cacher à l'ombre u'une perfonve. Sub
umbiâ aiicujus dclitefcerc. Cic
Cn dit//» réputation de Cicéron fait ombre à celle des
autres Orateurs. Ciceionis ingens famaolîicit vclut
umbra aliorum oratorum fama:.
Ombre s'employe hyperboliquement { pour fignifer qi.'d
n'y a point d'apparence. ) Il n'y a pas la moindre ombre
de dijfirulté à mon araire , elle efl fans difficulté. Ne
jnininuim difficulracis qaidcm eft in rr.eo rcgocio. *
Jl n'a pas l'ombre de fens commun. Ne minimum qui-
dcm fensûs communis habct.
©MBK.Es [f« ptifiture] UmBr.-c, arum, f. pi. Cic* L'art a
inventé les jours &' les ombres par le moyen des couleurs
Ars invenit lumen & umbras colorum ditferentia, ou
varietate. Flin. * Dans cette peinture les ombres étoiem
èbfervées avec tant d'art dans les contours des figures
four repréfentcr le naturel , que vous eujfiez. crit que la
peinture avait aujjï trouvé le fecret de les animer. In
liac tabula tanta fubtilitate cxtremitates imaginum
erant ad fimilitndinem prrcifa; , ut crederes ctiam
animorum cflc pifturam. Vetr.
©MBRI fe dit proverbialement. ( Il a peur de fon oifibre. 1
Uinbrani trmct , i-.ietuit. Cic. * Tout lui fait ombre.
Omnia tuta timer.
©.V DTT de celui qui accompagne toûjmrs un autre. {§lti' il
le fuit comme l'ombre f.iit le corps , que c'e(i fon ombre.)
Qualî umbra illuni fequitur. Vlaut. Et en ce fens les
uinciens appelloient 0»ibres tes P.trafites ■ qui venaient
dîner à la fuite des conviez. , fans être priez,, Umbrx.
Vibidius C Balatron que Mérénas avoit amenez avec
tiii comme fcs ombres. Vibidius cum Balatrone aderat ,
quos Mecenas adduxerat , umbras. Hcr.
©KIBRER , [ Tracer les ombres d'Un tableau. ] Umbras
dclmeare , apponere.
OWDRIE, fubft. f. [ Trovince de l'ancienne Italie divifée
far le mont Apenin. ] 0» l'appelle aujohrâ'kui le Du
ché de Spolettc dans les terres du Tape. ^ Umbria , a: ,
fœm.
Qui est natif d'Ombrie. Umber, bn, m. Catul.
©MELETTE l'oyez. Aumelettï. Almuletta, a:, f
i Met que feu M. Mi.-nagc le vante o'avoir ttuuve lieuieufe.
ment ]
OMOPLATES, fubft. f. [Mot grec, qui fe prend cn
général pour toute l'épaule , néanmoins il ne fe dit que
des os l.irges des épauLs. ) Scoptula opcrta, orum, n.
pi. Celf..
(pn., C'etuit: autrefois un fiibdjn-if n-.afcnlin qui par coirnp-
linn.s'cfticiluii.iin.unï pûtiituic- iudctlmjblc., qui in joint
O N C
avec les verbes impetfonnels, & qui a Ii force d'un nom eol-
Icftif, ou de plulîeuts perlonnes intcriaii.es ^ car quand nous
diloiis 0/1 cmiit. On mv,che , cet o» comme l'a jU'Jicicufenient
obferve M. De Vaugeki vient du mot liomn.e , ce qui pa-
riait pir les Poètes luli.-ns qui dileni ftucMittine pour Iimm ,
on craint. Se par les Ail inans iSi auites peuples Irptentrjonaux,
qui e.vp:iinent notre On f .ir le niê.ne mot , qui en leur lan-
gue figinlie h-jmme , Içavoic Ai'.iw , & par la langue gec-
que même , qui ule Couvent de ^^j dansleniemeicns.de
(otte que c'eft la même choie de dite o« dit , ou IV» dh , que-
dire l'homme dit par un tctiHj iiu'elini, qui peut convenir indc-
tetminément & au.\ uns ic au.\ auucs. Et ce qu'il y a de plus à.
remarquer en ces exprelTioiis , eft que la latine eli parti vc , D'i-
ci.'.Tcou il faut lous - entcndte Hoc Se lllui , fc ia ftaiiçoile
aftive, l'fa d-.t , quicft à dire I'Hjwm dit , la raiion de cecy
eft que la langne latine aîfede toujours les exweiiions p^lfives,
nôitc langue au et ntraiie fe pi jît a les rendre par les actives.)
DANS les verbes qu'on appelle imperlonncls p'i-Jtur lupp. KiM,
cat fi l'on dit bien fucis vitam , il fsu: conclure que l'on peut
dire aulli f-'i-jne lit:!, de même quand on dit l'cccuur > il faut
fous.ci-tendte /"eccc.'.-iW; cmnne Cicei'on a dit ^lo /'; gen^ie
nmlt.i feccuniur.l'igiUt.ir iuj^. No.w tomme O.ide a dit No-
Ctcs "ji^U.Ditur twiArx.
DANS les Verbes qui legardent le commun des liommcs , .^iiiit
Fiant, Prjedic.ff^t iapp. liaûityies. On dit.
ON ptut rapporter a ieu.t cy les veibcs que Sanftius appelle Krh»
!•;«»)•*, qui marquent un eftct naturel comme Plan, ÏT.»« ,
Fulittrr.t, Ni':gii,Lucefiit , on Ibus-^ntend Dcui,CitiU'» ou 2V«-
tura ; ou même ienumu'où le verbe tire l'on origine , comme-
Pluvia, Nix, Lh.v.
ON me hait , je fuis haï. ïn oâio fura. Cic. * On doit
craiitdre toutes chofes. Omnia funt metucnda. Cic.'* On^
ne doit pas fe repentir d'avoir bienfait. Neniinem pra:-
clari facinoris pœniîere débet. * 0» me vint trouver
dans l'Ile. Ad me in infulam ventum eft. Cic * On n'*
parlé que de vous. Nullus fermo nili de te fuit. Cic. ♦
On fshpfonne plufnurs p^rfjnnes d'avoir p.irt à ce crime,
Multi funt in quos hujus maleûcii fufpieio cadit. Cic.
ONCE, f. f. [Anim^il dont on fefert pour aller k la chajfs
des G.tx.oUes.'] Lynx, lyncis, m. f.
{ On croit néann.oins que l'Once eft un Loup cetvier. J
Once, f f [ £/? auffi le nom d'an poids. ] Llncia , a: , f .
( C'eft la huitieuie partie du raaic, qui vaut à Patis la feiziéme
partie d'une livre; à Koiicn, la quatorzième , diea les Anciens
Romains, Se en Mcdecine la douzième, j
Tar once. Unciatim. adv. Flin. * Demi-once. Semuncia,.
a:, f. Cic. * De demi-once, Semuncialis & hoc fcmun-
ciale. adj. Semunciarius, a, um. Plin. Liv. * Une once
(S" demie. Scfcancia., x, (.Col.* D:ux onces. [Lafixiéme
partie de la Livre Romiiine. ] Sextans, antis, m. l'ar.
§iui fait au génitif phirier. Sextantium. * Lt poids de
deux onces. Sextantatium pondus, gén. fextantarii pon-
deris, n. p'ar. * Trois onces, l Ou la quatrième partie de
la Livre Rcm.iine.l Quadrans , antis, m. P'ar. * Qua-
tre onces. [ Ou la troifiéme partie de la Livre Romaine.}
Triens, ^f». entis , l-'ar. * Cinq onces. Quincunx ,gen..
quincuncis , m. Hir. * Six onces. [ Ou la moitié de l»
Livre Romaine."] Semillîs, is, m. (>«Selibra, x, f. Sem—
hella, X, f. Vat. * S-'pt onces. Septunx, uncis m. yar. ♦
Huit onces. Bcs,genit. bcfiis, m. Var. au génitif flurier..
beffium. * Neuf onces. Doiïans, genit. antis, m. l'.ir.*"
Dix onces. Dextans , genit. dcxtantis , m. Var, * Onze
onces Deunx , génie . deuncis , m. Var. *• Douze onces..
[ Ou la Live Romaine. ] Libra, genit. librx, f. Ilor.
La Sixième partie d'une once. Scxtula,a:, f. Far.*La qua-
trième partie d'une once.SiciVicnSjC'iym.Colum.* L» hui-
tième partie uune once. Dvachma, x , f. Flin, ■* La
vingt-quatrième partie d'une once. Scnpiulum , li , n.
Var. ou Scia'piûam, félon q:iiilqnes-uni. * Once à once.
Unciatim. adv. Pi.
On niT proverbialement. ("// «'«T'-i'f «»e once de bon-
fens , d'efprit , de jugement , pour dire qu'// e» a
/rtJ-^rw. )_ KullaclHn illo mica falis , ne micam.
■quidcm.
O N C
quidem fapientiaî habec. Catul. Caret plane fcnfu
communi. Hor.
ONCIALES , iLeftres oncides. De grandes Itttres.'] Litte-
rx uncialcs, litterarum unciajium. f. pi. St. Hyer.
ONCLE , f. m. [ Le frère du ptre ou de la mère. ] Pa-
ttaus, i, m. ( Oncle paternel. ) Avunculus , i , m. {Oncle
m.tternel y Cic.
ONCTION" , fubft. f. [ Vaaion d'oindre. ] Unûio.
InunâA). Perundio, ônis , f. Cic. flin. Unâura ,
a-, f. Cic.
ONCTUEUX , m. OnctU£Use , f. [ §iui renferme quel-
que hu?neur grajfe. ] Unguinoius , a, um. Undtuofus,
a, uni. Pltn.
ONCTUOSITÉ , f. f . [ Humeur greffe (ff onaueufe. ]
Unguen, inis, n. Flin.
ONDE . f. f. [ Vague , Flot. ] Unda, as, f. Fludus , us,
m. Cic:
ONDE, m. Ondée, f. [ Fait par ondes. } Undulatus.
Undatus , a, um. Far.pUn.
£n ondes, Undatim. Plin,
ONDÉE , f. m. £ Fluye fuhite , qui ne dure pas. ] Nim-
bus , i , m. Cic.
ONDOY'.NT , m. Ondoyante ; f. [ S«r" fait des
ondes. "] Undans , antis , oran. gen. Undofus, a,
um. Vitr.
ONDOYER un enfant , [ tuy jctter de l'eau fur la tête
Cr le baptifer Au Nom du tere , du Fils , et dO St.
Esprit lors qu'il ejl prejfé ] Infantulum aquà intinge-
re in nomme Patris & Filii & Spiritus fanfti ou
Abluere liis conccptis verbis In nomine Patris , et
Filii , et Spiritus Sancti.
ONEREUX, m. Onériuse , f. Onerofus , a , um.
Gravis & hoc grave, ou quod eft oneri. Ptin. Cic.
ONGLE , f m. [ Efpece de corne qui croît an bout des
doigts de l'homme. ] Unguis , is , m. qui fait à l'a-
hlatif ungue ou ungui , dans Horace acuto ne fecer
ungui. On trouve dans Proférée , Ovide , C Mar-
tial ungue.
Ongle ««a: <«»iOT(î«.ï. Unguis 0« Ungues , ium auplu-
rier. Falcula; , arum. Ongles des aigles.
Les Rognures des ongles , l ce qu'on coupe de temps ea
temps. ] Unguium przfegmina ,genit. praîfegminum,
n. pi. Pluut.
Les ordures qui fe mènent dejfous. Paronychia , orum ,
n. pi. Petr.
tnvie qui vient à la racine des ongles. Raduvia , x. ,f.
Pterygium , ii, n. Cic. Plin
Se netoyer les ongles. Piirgare (Ibi ungues CLiltello. Hor,
Tollerc paronychia. Petr.
Ronger fe s ongles. Dcmere. Poncre. Subfècare ungues.
Cic. Hor.
O N dit parlant des vers qu'«» Autheura bien travaillé.
Demorfos illi verfus fapiunt ungues. Perf. &■ Horace
dit Caput fcabere & vivos ungues rodere. Se gratter
la tête (S" ronger fes ongles.
( Ce qui arrive ordinsirement aux Poètes en fjifant des vers ,
comme ii ces avions naiurcUes leur en faciiitoient la fabri-
que )
Ongle odorant , qui fent bon, ce qui fe dit ( de la co-
quille n' un foijfon des Indes , qui ne fe nourrit que du
Spica Nardi , qui croit dans des marais. ) Unguis
odoratus, qiù & Conchula indica vocatur , tegumen-
tum eft conchilii odoris gratilTimi, eo quod conchy-
lia in nardiferis India; Paludibus , nardi pabulo vef-
cantur.
ONGLE fe dit proverbialement en ces phrafes ( Rogner
les ongles à quelqu'un, diminuirfon crédit , fon auto-
rité , ou de fes profits. ) Alicui de gratiâ , auâoritatc „
de commodis dJaraheie. * A t ongle on unnoit h lion ,, l
O N I so?
pour dire qn'onjuge du tout à proportion de fes parties,
{tant au propre qu'au figuré. ) Ex ungue , leonem. On
entend noiTe.
Il a bec cr ongles , il ffait bienfe défendre, (i on l'attii-
que. Pezitar, temoifurus. Hor. Remordeo ûgniRe Mor-
dre à fon tour. Voyez Bec.
lia du fang aux ongles , il a du coeur. Aliquid ingenui
fanguinis habet. Petr. ou coleos habet. petr. Animus
eft illi. Cic. Vir eft. Petr.
Onglée , r. f. [ UouUur aiguë c? piquante qui vient au
bout des doigts de froid. ] Summotum digitorum
rigor , cris , mafc. * J'ai l'onglée. Ungues ge-
lu rigent.
ONGUENT , on prononce Ongant , f. m. [ Compofition
d'herbes o\i de gommes propres à oindre quelque partie
du corps.] Unguen, inis , n,
[Car "Viigve-itum Cgnifie chez les Anciens certains parfums li-
quides dunt on embaumoit les corps. J
Onguent, [P.mplâtre qu'on mec fur les playes pour les
guérir.] Emplaftrum , i, n. Celf. Medicamentum un-
gumofum, i, n. Plin. " Onguent amclliffxnt . Malagma,
atis n. '^ Onguent fait avec de la Cérufe. Ceratum , i,
n. ' Onguent, dont fe frottolent Us lutteurs. Ceratum ,
i, n. Celf.
ONIX, f. f. [ pierre précieufe qui eft une efpece d'Agathe
blanche (y noire. ] Onyr, icis , Gemma candorem un-
guis humani refercns. Ce mot eft douteux, qu^nd il eft
pris pour une pierre précieufe il eft féminin, parcequ'il
fe rapporte à gemma, & pris pour une forte de marbre
ou d'Albaftre, oa pour les vnfes qui s'en font il eft maf-
culin. Parvus Unix dans Horace. Il y a une autre Onyx
d'Arabie méfiée de gris de lin. Onycluum , ii , n. ou
Onix Arabica, s, f. M^rt.
d'Onyx , Oaychinus , a , um. Plin. Colum.
ONOCROTALE , fubft. mafc. [ Otfeau de mareft, quia
le pied d'Oye (ff la taille d'un Cygne. '\ Onocrotâius ,
i , m.
ONZE , [ Terme numéral d'une unité jointe à dix. ] Un-
dccim. indéclinable eu Undeni , «e, a, adj. Cic. Plin.
Onze fois. Undccies. Cic.
Onze cens. Undecies centum. Underies centeni, s , a.,
Onze mille. Uudecies mille. Undccim millia.
ONZIÈME , Adjectif numéral C indéclinable. ] UnJe-
cimus, a, um. Plin.
OPACITÉ , fubft. fem. [ Qualité d'un corps opaque ,
qui n'eft point tranfparant. ] Opacitas , Opacitatis ,
fccm.
OPAlE , f. F. •[ Pierre précieufe de diverfes couleurs. ]
Opalus, i, m. Plin.
OPAQUE , adj. m. & f. \_SlJfi ri eft point tranfparant- ni!
diaphane, j Opâcut , a, um.
OPERA , f m. [ Comédie en mufique avec des machines."].
Fabula muficis modis decantatur. & machinis de-
coratur. Cic. { On dit au plurier. ) deux ou trois
Opéra.
On dit au figuré de ce qui fe fait dif[îcilement,_lC'eft un
Opéra.) Illud eft plurirai negotii & laboris.Hoc opus,,
hic labor eft. Firg.
C'ift un operji que de lui pouvoir pailer. Diftîcilis ajl'
eum aditu"; pater. Haud facilis eft ad eum acceflus, o«.
Aditur difticiliùs.
OPERATEUR , f. m. {Celui qui fait profejfion d'avoir
des fecrets pour guérir Les tnaladies, ] Charlatan , Em-
pirïcus, i, m. Cdf.
Opérateur [ qui monte fur la théâtre dans les places pu-
bliques pour vendre de la thériaque ou quelque autrg-
drogue.'] Circumforaneus pharmacopôla. Cic. Circa--
lator, oris, m. Celf.
OPÉRATION., fubft. f. qui fe dit (. <ièi opérations^ ■.
906 OPE
chirurgie comme de trépMir , de ttttper un membre ,
&c. ( Opus mecficum, opcris mcdict , ncut. Operatio
incJica, ônis , a; , h Ctlf
C\fi une opérMion fort difficile (3" dangereufe , que de
tréfancr. Diflicilhmum &c periculolillinium calvaciam
teicbrà forarc , pcitorare. Celf.
On DIT /tiOrERATioKS de l'urne raifommlle. Anima:
racioiiahs adiones. Adiones hominis.
OrÉRATioN 11' dit aullî de l'action des remé.ie!. ( Cette
médecine ii fait fon opération ) Valuit illud lemcdium.
Celf
OPÉRER , V. tient. [ Terme de médecine & de cliiairgie. ]
Operari , (or , ans , atus fum. ) A^cre, (go, gis, cgi,
adtum. )
Opérer ou Faire fon opération ( en pariant d'un remède.)
DitFunderc vnn luiini pcr venas in omnc- corpus , oit
k inlinnarc pcnitùs in vcnas. Va'.ere adverlus mot-
buni aliqucni.
Ce remède a opéré. Illud remcdium valuit adverfùs hune
inorbum.
Il a hiffe opérer le remède. l'afTus cft medicamentum ve-
nis concipi , ou difFundi in vcnas. Slumt-Cttri.
OPHTALMJE , f. £ [ Maladie des yeux , qui eft une
i,tflanim.iiion de la i/iembr.ine conjoncli-ve. ] Lippuudo,
inis i Celf. Ophtalmia. (Alofgrec.)
OPIATE, f. f. [ Confection oii il entre de l'opium.] Opia-
tum , i , neut..
Sorte d'Opiate, quijert à guérir les ulcères des paupiè-
res. Calliblepliaium, i, ( Mot grec. ) Pl<n.
OPIMES ou dépouilles opimes. l oyez. Dépouilles.
OPlN.\NT , m Opinante , f. [ Celui qui opine ou qui
dit foufentiment. ] Qiii lententiam dicic.
OPINER, V. adl. [ Direfon Jhitiment , fin avis. ] De rc
aliqua fcntcnciam dicere, ferre. <Sjiinr. Cic.
Opiner le piemier. Principatum fententia; tenere. Cic.
OriNiR du bonnet , être de l'avis des autres. Nutu idem
cenfcre cum alus. Ire pedibus in aliorum lententiam.
Cic.
Il y eut des Jtiges qui opinèrent à la mort. Fuerunt judi-
ces qui leiucntiam capitis dixerint. Cs,f.
On opine , «» eft aux opinions. Dicuntur léntentia:. df
Oviuis. favorablement pour quelqu'un. Benè de aliquo
confulerc. Cic.
OPINIASTRL adj. m. & f. ( prononcez Opiniâtre,
faifant l'A long dans ce mot. ) entejïé , obftiné. Petti-
nax. Pervicax , acis , omn. gen, Cic. Obftinatus ,
a , uni. Liv. Obfinnatus , a , um. Cic.
i:J}re opiniâtre. ?ctvicici die animo. Tir. * opiniâtre
dans la difpute. Pcrtinax in dil'putando. Cic. * Dans
fa colère. Ira: pervicax. Tacit.
On dit fii'urément Un travail opiniâtre. Labot impro-
bus. alfiduus, continuas, a, uni.* Un combat opiniâtre.
Certamen pertinax. ùv. * Maladie opiniâtre. Morbus
pertina-T.
OPINP.STRFMENT , on prononce Opiniâtrement.
[ D'une m.%nicre opiniâtre. ] Pertinaciter , Plané. C«c.
Cum pcrtinaciâ. Cic. Obftinatè. C«/. Ter. Obllinato
animo. Liv. Pra'fraflè Cic.
OPINIASTRER , on prononce OpiniatRer une chofi ,
la vouloir oùtniâtrernent. Kem aliquam pertendere, (do,
dis, di, tencum.)r«)'. ou Aiiimo pertendere. Prob.
Il a opiniâtre [on fentimtnt. Suam fententiam peninaci-
ter tuitus eft. Suint. Perftint in lua fententia. Cic.
S'OPiMiASTRER. Obfirmare fe. Cic. * Ils s'étoient epinià-
trez. à vaincre ou à mourir. Obftinaverant animis vin
CereSLUt mon. Liv. '*■ Ne vcw opiniâtrez. point tant.
Ne te tam oblîrina. Ter. * S'il s'opiriâtre contre l/t ré-
folution que nous avons frife. Si obfitmabit advcrfùm
nos. Plaut.
O P I
Le comh.tt fut long-temps opiniâtre de part (y d'autre,
Utrinque pugnatum clt diu , atque acriter. Cdf.
OPINIASTRETÉ , /"ronaaret Opiniâtreté , f. f Obf-
tinatio, ônis , f. Pcrtinaciâ. Pervicacia. x, Tacit. Cic.
Obftinatus animus, i, m. Liv.
On blâmj l'opiniâtreté dans les moindres chofis. Rcpte-
henditur in minimis rcbus pcrtinaciâ. Cic.
hlle entreprit de forcer l'opiniâtreté de fa maitrejjé. Cccpit
expug.iarc domina: pertinaciam. Fetr.
OPINIOM , f. f. [ Sentiment àe quelqu'un fur une chofe.
Avis. J Sententia, x , f. Opinio, ônis, f. Cic.
C'ejl mon opinion , c'ejt mon fintiment. Sic fentio. In ea
lum fententia. Cic. Hxc mca eft lententia. Plant.
AlLr aux opiniors, opiner. Dicere fuani lententiam.
Siuint. * On eft aux opinions. Dicunrur fententia;. df.
Demander les opinions. Sententias figillatiin rogare.
fUiint. Perrogare. Tacit. * Amener quelqu'un à fén opi-
nion. Deducerc aliqucm in fuam fententiam. plin.Jun.*
Donner fin opinion par écrit. Ponere fuam fententiam,
* Les opinions éteint dijftrcitcs. Cum fcntentiis varia.-
retur. Liv. '^ On fe ra/.gea de cette opinion, on la fui-
vit. Difccditur ou difcellum eft in eam fententiam.
cic. In eam fententiam concurrerunt. Cic.
Opinion , [ Sentiment fur les chofi s (s- fur les perfinnts. ]
Opiiiio. Sententia. Judicium, ii, M.-ns, entis, f. Cic
* Je fouhaite que vous quittiez, volontiers l'opinion dont
vous vous êtes remplis. Opinionem quam comprchcn-
diftis, eam volo animis libentibus tcmittatis. Cic. ♦
J'arracherai de vos efprits cette opinion. EvcUam ex
animis vcftris liane opir.ionem. Cic. * Infpirer de nou-
velles opinions , i? atcichtr les anciennes. Inierere no-
vas opiniones , & inlitas evcllere. Cic. * J'ai été bien
trompé dans l'opinion que j'avois conpùe de vous. Opi-
nio de te niultum meiefeilit. Cic. * il a conçu une
mauvaife opinion de vous. Ille de vobis malam opinio-
nem animo imbibit. Cic. * Nous voyons que le temps H
entièrement ruiné les fauffes opinions. Fitîas & vanas
opiniones diuturnitate extabuillc vidcmus. Cic.
Avoir bonne ou mauvaife opinion de quelqu'un. Benè vel
malè de aliquo exiftimare. Bonam ou malam opinio-
nem de aliqao habere. Cic.
OPIUM , f. m. [ Larme ou Suc qui découle des incifions
faites aux teftes de pavot. ] Opium , ii , neut.. Succus
papaveris , i ■ m.
OPOBALSAMUM , f. m. [ Suc ou Liqueur ép.iiffe qui dé-
coule pendant la canicule de l'incifion faite aux branches
d'un arbriffeau nommé Balfamum. ] Opobalfannim , i,
neut. ¥lin.
OPOPONAX , f m. [ Gomme qui fort d'une plante féru-
licée. ] Opoponax, acis, ou luccus panacis lierculei.
OPPIDO , [ Ville du Royaume de Naples dans la CdUbre
ultérieure. ] Oppidum, di, neut.
OPPILATION, f. f. [ Obftructiou des vificres & particu-
lièrement de la ratte. j Obllrudio , ônis, f. Cic.
[ Te'me de Cliirurgie, ]
OPPILER , [ Boucher Us conduits far où découlent les hu-
meurs du corps. ] Obftruere , ( o , is , xi , duni. j {On
trouve dans Cicéron le p.irticipe. Oppilatus. )
OPPORTUN, m. Opportune . f. [Faxoralsle, commo-
de. ] Opportunus , Commodus , a, um, Cic. ( Ce mot
ne fe dit guéres. )
OPPORTUNITÉ , f. f . [ Temps propre C favor.ihle. ]
Opportunitas, atis, f. Coninioditas, atis. 'f cnipus op-
portununi, tempoiisopportuni, n. Cic.
Ls perdirent l'opportunité du vent. Aura noiTturiû .non
font u(i. Cif
OPPOSANT , m. Opposante , f. £ Celui V celle qui
s'oppofe. ] Intercelfor , cris . ( pour un homme. ) Q^\.r
intercedic , ( four une femme. )
O P P
OPPOSÉ , m. Opposée, f. part. palT. & adjed. [âf« 'ft
àl'ofpofite, "vis-à-i'is. j Oppofitus , a , um.
Opposé, [^o«fra»V«.] Contrarias, Diverfus, a, um. Cic.
llfenihle mener une vie oppofée it celle qu'il menait autre-
fois. Videtur ire contrarius vitï priori. Jhv. * Lit 'vo-
lupté ejl oppofée à l'honnêteté , Cf les vices à la vertu.
Voluptas honeftaci eft contraria ; & vitia , virtutibus.
Cic. * il vous ejl tout à fuit oppofé. A te totus eft di-
verfus Cic. * Un efprit fort oppofé. Avcrliflîmus ani-
nius. Cic.'*Dire des chofes tout-à-ftit opfofées Disjunc-
ta & maxime contraria dicere. Cic.
Opposer une chofe a une autre. Rem rei opponere, { no,
isjpofui, itum.) Objiccre, (io, is, jeci, jedlum. ) Cic.
^ Oppofer lu v.iltur à l'expérience de fon ennemi. Virtu-
tem hoftis experientia: opponere. * Ce vice ejl oppofé k
la vertu. lUud vitium virtuti opponitur. Cic.
Opposer, '[ Objecter.'^ Objicere. Opponeie. * Ils lui oppo-
fent qu'il a été à Ro»?f. Romani iviire, id illi objiciiint,
crimini dant.
s'Opposer à quelqu'un. Obfifterc , Obftare alicui. Cic.
Contraire alicui. Tacit. Adverfari * M^ femme s'efi
oppofée à tout ce que j'ai voulu. Rem numquam vo-
lui , quin in ea mihi adverfatrix fuerit uxor. Ter. *
Vous vous oppofez. vous feul à mon boxheur. Tu folus
interpellas felicitatem meam. * S'cppofer a une msre
<flOT/^«e.Intcrpellare mortem mimicam Petr. * Je n'ai
fas trouvé à propos de m'oppofcr à un p grand crédit ,
ni de demeurer dans mon feniiment.'Nec^ac pugnandum
arbitratuj fum contra tantas opes , neque permanen-
dum in mea fentcntia. Cic. '* Perfanne n'ofa s' oppofer à
fon fmiment. Nemo unus fententix illius contraire
aufus eft. TMit.
s'Oi poser , [ Fermer fon cppojition à une chofe.] Interce-
dere, (do, dis, ccftî, celfum.) Se interponere alicui rei.
* // appréhenda que Vufius ne s'oppofàt à la loy. Vcritus
eft ne Fulius legi intercederct. Cic * // jV;î oppofé for-
tement & l'a emporté. Reftitit & pervicit. Cic. * Elle
déclare qu'elle ne s'oppofoit point à nôtre fupplice, puifquc
nous l'avions fait p'ijfer publiquement pour une femme
fans honneur. Negac fe interpcllare fupplicium , quia
ejus piidoris dignitas in publico profcripta fit. Petr.
s'Opposer , fe dit Sgurément , comjre // n'oppofi que des
foupirs er des larmis à la cruauté de fes ennemis. Infe-
lix ille oppofuit folùm lacrymas & lamenta ad hof-
tium crudelitatem ou hortium crudelitati dcdit.
A L'OPPOSITE , adv. [ Fis-à-vis. ] E contrario. Ex ad-
verfo. E confpeftu. Cic. In confpeftu. P'irg.
OPPOSITION , i". f. [ Ohftacle , Empêchement. ] Oppofi-
tus. Objeiflus , genit. us, m. Plin. Interpoiltus , înter-
jcftus , m. Interpolîcio, ônis, f.
L'Eclipfe du Soleil fe fait par l'oppcfetion de la terre. Sol
déficit interpofitu , interjeduqtie terra: Cic.
OPPOSITION ,f. f.[ VaHion de s'oppcfer.] interceflîo,
ônis, f. Cic. * Faire on former une oppofiticv. Imerce-
derc. Cic. * Empêcher une oppofition. Rcmovtre Iiiter-
ceffionem Cic. * Fournir fes moyens tS" cnufes d'oP).cJî-
tion. Interceiîionis caufas cdere. * Se défiftcr de fon cp-
pcjîtion. Interceffionem infeiftam faccre , abire ab in-
tercclTîone. * Pajfer outre non«bj1ii?it oppojiticn. Imer-
ceflîoni non cedere. ( Terme de Dri.ii )
OPPRESSÉ , m. Oppressée , f. part. r.dj':^. Voyez, Op-
presser.
OPPRESSER , V. aft. [ ?re (fer fort. ] Piemeic. Opprim.e-
re,Cpremo,is,preiri,pie(riiin.) Cic* Ce mal l'cpprcffe, le
prejfe beaucoup. Hoc malo premitur, opprimitur. Cic.
Oppresser lignifie au figuré [ Opprimer , impofr quel-
que chofe de dur. ] Premere. Opprimere, (o, is, pteffi,
prefTum. ) aft. ace. Cic.
OPPRESSION , f. f. [ -Etouffmm d'efiomac.} Suppreffio,
O P_P foj
SufFocatio , Strangulatio , onis , f. Strangulatus, us ,
m. Plin.
Oppresssion , [ L'aBion d'opprimer quelqu'un. ] Oppref-
fio, ônis , f. Ter. Cic. * Il y a long-temps que cette fn-
mille eft dans l'opprejfton. Jam dudum jacct illa familia
in miferiis & arrumnis, ou dura premitur fortunâ , oh
conflidtatur.
OPPRIMER quelqu'un [ l'accabler. ] Opprimere, C o, is ,
preflS, prefrum.)aft. ace. Hor. Vexare, (o,as,avi,atum.)
Il cherchait l'occafion d'opprimer l'armée &■ le Général.
Imminebat in occafionem opprimendi ducis, exercituf
que. Liv.
Opprimer les innocents fous de faux prétextes. Fidlis de
caulis opprimere innocentes. Phid.
OPPROBRE , f. m. [ Des-honneur. ] Opprobrium , ii ,
neut. Dedëcus , ôris , neut. Cic
E/lre en opprobre À la famille. Efle familis opprobrio.
Ovid.
OPTATIF ou le mode optatif. [ Terme -de Grammaiie.}
Optativus, i, m. Prob.
OPTER, V. adl. [Choifir de deux chofes l'une.] Eligere,
(go, gis, elegi, eleAum.) ex duobus unum. Cic.
OPTION , f. f. [ choix de deux chofes. ] Optio , ônis ,
f. cic.
Donner l'option. Dare.Facere, Pcrmittere op(ionera.C»V.
Sluint. * Vous avez, l'option. Tua eft optio. Cic.
OPTIQUE , f. f . [ Science qui enfeignt de quelle manière
fefait la vifion dans l'oeil. ] Opcice, genit. optices , f.
Vitr. »
t'OpTiQî-iEyîrf à prendre les jours cy faire les ouvertures à
propos félon la difpofition du Ciel. Per opticem in sdi-
ficiis lumina ducuntur à certis cœli regionibus. Vitr.
Nerf Optique, qui fcrt à la veit'é. Nervus ad videndi fen-
fum pertinens entis , onin. gen. Opricus, a, um.
OPULENCE , prononcez. Op.ulance , 1'. m. [ Abondance
de biens , grandes richejfes.] Opulcntia, ï, f. Sal.
OPULENT , prononcez. Opulant , m. Opulente , f.
adjeiî. ( Abondant en biens. ) Opulentus , a, um, ( au
Comparatif ) Opulentior & hoc opulentius, (/»« S«/>f r-
/«/«/. Opulentiflimus, a, um Hor.
Une ville de grande nput.ition , qui n'ejf pas moins opu-
lente qu'ancienne. Oppidum muki ncp.iinis , plénum
bonarum rerum , atque annqaum. Plant.
OPULlMMENT, prononcez, OpulammaNT. ( Avec
opulence. ) Opulenter. adv. Liv.
OPUNTE, ( Ville de Grèce, prés du gelphe de. Negrepont )
Opunta, X , f.
OPUSCULE , f, m. [ Petit ouvrage fur divirs fujets. )
Opufcula , orum , neut. pi. C;'f.
OR , f m. i Métal jaune, le plus prfant & le plus diiStUe-
de tous les métaux. ] Aurum infcttum' on grave Liv„
Virg.
Or mis en œuvre ou fabriqué. Aurum faftum.
Or mat , qui n'a point fon poli. Aurum impolitum.
Or trait. Aurum duftiîe , textile.
Or battu. Intcrrafilc aurum ou in tenuiffunas laminas
duftum.
On f.ff.'ié. Aurum purum, Cic Aurum cpii.Tium. Plin.
Obriznm .-lurum. Plin. Aurum putum, Ihiut.
Oh. r>:cni-iojé. Auiam fignatura. S««. Aurei nummi, oium-
Cic.
Donner de l'or à quelqu'un par lettre de change. Da:e-
aurum alicui fcriptum quidcm. Plant.
Minière d'or. Aunfodina , x, f. Auii vena;, arutn , f,
pi. Lucr.
d'Or. Une ftatuë qui eft d'or mafftf Statua auro folido. .
d'Or. Aureus, a, um. ^'Vaijftlle d'or cizeléc.(ix\i.n:m au-
rum. CiV. * De i'cr tr.ùihi de fiiites ptéciiufes. Gcm-
maïuia auium. Sitit. * Desnlis brochées d'or. Intextsi.
,o8 O R A
Auro Tcftcs , ou intextum autum veftibus. Ovid. lUi-
tnm aurLim vcftihus. Hor.
Jetter u?ie figure en or. Eftlngere aliquem in auro. ï';Vj.
De couleur d'or. Aurcus ou aurei coloris. Auieo!Lis,a,um.
On dit figiirémciit UnftécU d'or. Sxculum aurcum. Aii-
rca xtas.tis, f. Hor.*Un petit liiire tout d'or, pour dire
excellent. Libellas aureolus, i, m. Cic.
Ob. le dit proverbialement dans ces expreiïions fuivantes.
il 'vaut fort féfant d'or , on deijroit l'acheter au poids de
l'or. Hune homincm dccet auro cxpendi. Plant,* Je ne
ferois pas cela pour tout l'or du monde. Non iftud ,igam
quovis pretio. * Promettre des monts d'or. Montes
aurcos poUiccri. Ter. * Ce -valet -vaut de l'or. Habcs
fetvum graphicum & quantivis prctii. Plaur. "^ Il efl
tout confu d'or. Nummos aurcos niodio metitut. Lo-
cupletiftimus eft. Zaplutuseil. Petr.
Or Conjondion afloniptive , ( qui commence Inféconde
proportion d'un f-,llogifme. ) Atqui.
Or cfl quelquefois adv. excitatif. [Or;<i.fow«OTf»f«»j ]Age
Ageduin incipiaraus.
ORACLE , 1". m. [ Reponfe que les Prêtres des faux dieux
rendoient, comme fi les dieux eujfent parlé par leur bou-
che.'] Oracukiin, i, n. C/c.
Cor.fultcr un oracle fur quelque chofe. Oraculum peterc
eu fcifcitari de re aliquâ. Pha.d.
Prononcer ou rendre des oracles. Oracuia dare , cdere ,
fundere. Cic.
Kous envoyâmes confulter l'Oracle d'Apollon Confultum
oracuia Plia'bi mittimus. virg.
Oracle fe dit ( des paroles humaines qui ont un grand
poids fur les efprits. ) Oraculum. Eftatum, i, neut.
C'eft un oracle du grand Caton. Catonis oraculum cil.
Plin. Scntentia dia Catonis. Hor. pour diva.
ORAGE, f. m. [ Tempête. ] Tempeftas, atis, f. Procella,
X, f. Cic. * Un grand orage s'eft élevé dans l'air. Hor-
rida tempeftas cœlum contraxit. Hor. '^ Il eft furvenu
un orage. Inceirit procella. Colitm.
Orage k dit figurcment ! d:un malheur paffager , d'un
troubU public^ ou domeftique. ) Tempeftas , procella.
Calamivas , atis , f. Cic.
Je vois qu'un grand orage nous menace. Video quanta
procella nobis impendcat. Cic.
Par tout où il pajfi , il ne fcmbloit pas que ce fût un En-
voyé du peuple Romain , mnis tm orage , qui ravageoit
tout le pays. Quacumque itcr habebat , non ut legatus
populi Romani , fed ut quacdam calamitas pervaderc
videbatur. Cic.
Tout l'orage tombera fur mot. In me tecidct omnis tem-
peftas OH omne maluni. In me cudetur hi-c faba. Ter.
[ Proveibe Latin.]
ORAGErX . m. Orageuse , f. ProccUofus. Cic. Tem-
pefiuofus. Aul-Gd. Turbulentus , Turbidus , a, um.
Plin. Cic.
On dit au figuré que cette vie eft une mer orageufc ,
troublée de mille foins. Hïc vita , ut mare procello-
fum , curarum fluiflibus agitatur.
ORAISON , f f • t Hara;,r.!ic , Difcours eftudié que l'on
fait. Oratio , Adio, ônis , f. Cir.
( Ce n.oi cii lin- en ci.' Icns dais roue Lingiie ; car on ne dit pr.s
bien 11 J pvinoni.c ou fait i.ne belle orsilbn , mais pl.tct
un ber.u diiirours. On le dit piur une oijiiiin fiincbre <]rrn
pionc'iicc aux obleouei lies granits pciio-.inages , qui contient
leur ^tO'j^e , t-iinclin Uuduno , «nis, eu wun Uudinii! Quint-
C'c. Comme auffi pour les orailons de DcinoUclKiie ùc de
Ciceron. )
Orai5.<!N (Prière que l'on fait à Dieu t? aux Saints, pour
avoir U:,r intcriejjlon. ) Oratio , Pièces, ^f»;';. precum
f pi Prccatio, vais, f. Cic.
ORAKGF, [fiHe ©* Frincitauté en Provence, !k::ne lia:'e
dti Rojiic. ) Araufio , ôiùs , f. Arausïca , a; , f.
1
O R A
d'Orance. Araudonenfis , & hoc araufionenfe. adjetl.
Arausïcanus , a , um.
Orange, {Pruit de l'Oranger."] Malum citreum , i, n.
Cirg. Malum citreum orbiculatum.
ORANGÉ , m. Orangée , f. [ Df couleur d'or.mge.J
Aureus , ou aurei coloris.
ORANGER on prononce Orange , f. m. Malus aurea ,
mali aurcK. Malus aurantia.
' ORATEUR , f. m. [ g«i entend fort bien la Rhétori-
que. ] Orator , ôris , m. Cic.
OKATtUKs'eBtend Mxtli ( de celui qui prononce une hti-
rangue) Orator. * On appelle par excellence T)émonf-
thene l'orateur Grec , £? Ci:éron l'orateur Romain. De-
mofthenes vocatur orator Grarcus, c« Grxcorura ora-
torum Princeps , & Ciceto orator Romanus.
ORATOIRE, adj. m. &: f. [ Sl<i appartient à l'Orateur."]
Oratorius, a, um. Cic. Sluint.
L'art oratoire. Inftiturio oratoria. giuint.
ORATOIRE , f. m. [ Litu particulier dans une maifon
ou l'onfe retire pour prier Dieu. ] Sacellum , i , neut.
Petr. .(Edicula , s , f . Cic. Cclla oratoria. Cubile falu-
tatorium, i, n. Plin. Lararium , ii , neut. Lieu où les
payens alloieut prier les dieux tutelaires de leurs fa-
milles.
ORATOIREMENT , adv. [ D'une manière oratoire. ]
Oratotiè. adv. Cic.
ORBE , f. m. [ Le ghhe dans lequel fe meut une f lu-
nette.] Orbis, is, m. Orbiculus , is , m. l'Un.
Orbe , [ Rivière de Languedoc, qui vient des Cevennes,
(S" qui fe rend dans la mer Méditerranée au deffous de
Serignan. ] ôbris , is, m. ou Orobris, is, f.
ORBE , [ yille de Suijje aux Cantons de Berne C de Fri-
bourg. ] Utba , X, i'. ou Urbigenum urbigeni, n.
Orbe , [ Rivière de Corfe. ] Hierus , ri , m.
Orbe ou l'Orbego. [ Fleuve d'Efpagne dans le Royaume
de Léon qui fe jette dans l'Eftat. ] Urbicus , ci, m.
ORBICULAIRÉ , adj. m. & f. [ gl»i eft de figure ronde
(SI" fphérique, J Orbiculatus , a, um. far.
ORBITE , f. f . C La llrne que décrit le centre d'une pla-
nette dans le Ciel. ] Orbira , x, f. Virg.
ORBITELLO , i Ville forte fur la côte delà mer de
Tofcane an Royaume d'Efpagne. ] O.'bitellura, i, n.
CclFa , X, f. Plin.
ORCADES , [Les Jftes Orcndcs, qui font proche de l'Ecofe
vers le feptentrion ] Orcades , duin, f. pi.
ORCANETTE , [ Herbe. ] Anchufa , x, f. Plirt.
ORCOESTRE, f.f. [Vartie d'un théâtre où l'on reprefentt
des Poèmes dramatiques. On ne le dit aujourdhui que
du lieu où l'on place la fyrr.phor.ie. ] Orchcftra , x , t.
P'it. On prononce OrIcestre.
ORD , m. Orde, [Sale. ] (Vieux mot d^ns nôtre langue. ;
Fœdtis , Sordtdus, a, um. Cic
ORDINAIRE , adj. m &: f. iAccotitumé.1 Solitus. Con-
fuctus. Ulitatus , a, um. Cic.
Ordinaire. [ Commun , qui n'a rien d'extraordi-
naire , \i qui le diftingue. Communis & Koc com-
mune. Cic.
Un difcours d'un ftile ordinaire , d'un ftile commun. Ora-
tio coniniuni & familiari ftilo l'cripta. Cic.
il n'.i fait mt'une fortune ordinaire , c'eft-à-dire médio-
cre. Rem fecit , fed mcdiocreni. Tcnuem habuit for-
tunain.
C'ift un homme fort ordinaire , qui n'a rien qy.i le fajfe
diftingutr l'es autres. Coinniimis eft homo &: nullius
notxàcateris , homo niiniiiic cximius.
A la manie, e ordinaire. More vulgato. Petr.
On APPEllE Un Courrier ordinaire , celui qui p-trt rezie-
ment à t:n certain jour t" une certaine heure. SoliJus
tabcIJatius, ow ftatis dicbus proficifcens, ;//'■ dit en ce
O R D
fens fubftantivement. Je ijous écriretipar le fremier ôr-
Mn^re. Proïimo tabellatii die ad te litteras dabo. *
L'ordinaire efi jtrri'ué fans m'apforter de vos lettres. Ve-
nit tabellarius abfque tuis litteris. Cic.
3o«E ORDINAIRE ^ Judex proprius , judicis proprii, m.
Qi.niii.-nouYA% ordinaire chez, le Koy, Ordinarius Ré-
gis cubiculatius , ii , m.
Ofîiciir ordinaire de la maifon du Roy. Domefticus
Régis adminifter , ou ordinarius.
Ordinaire dans lajurifprudencc canonique, fignific l'E-
■vêque d'un lieu. Ordinarius ou proprius loci Epifco-
pus.
Ordinaire fe dit auffi fubftantivement & abfoljment
( de la défenfe de Louche qu'on fait tous les jours d.ins
une famille. ) Confuetus familia: viclus, ûs, m. * Un
petit ordinaire .TciwiiS vitlus-Hui-, * Voici tous les anj.xn-
tages qui fuizient un petit ordinaire. Accipc nunc c]U.r,
quantaque fecum viftus. tenuis afferat. Hor. * Uy a
force gens , qui ont toujours un ordinaire chez, eux > qui
ne font jamais iniiite-z. à manger ailleurs-, £?" qui n'invi-
tent ptrfonne. Affatim cft hominum , in dies qui fin-
gulas efcas edunt , qui eliim neque vocantur , neque
vocant Plaut. * Il y n tcàjours bon ordinaire chez, lui ,
il fait toujours bon ordin.iire. ConcpiCnis cibis mcnfa
apud illum extruitur. Cic.
Ordinaires ledit au plurier ( des purgations des fem-
mes , qui leur .trrivent ordiniirement tous les mois. 1
Menfes , ium , m. Cic Menftrua , orum , neut
p!. ou Feminarum abuiidantia , x , F. Plin. * Une
femme qui n'a point fes ordinaires. Defefta à menftruis
mulier. Celf. * Faire venir , provoquer les ordininai-
res aux femmes. Menfes ciere, «nenftrua movere mulie-
ribus. l'Un,
A l'ordinaire , Tour l'ordinaire, d'ordinaire, font
des façons de parler adverbiales qui lignifient la mcn^e
cliofe j qn'Ordinairement. Plcroinque. Perfa:pè. Ferè.
Cic.
A MON ORDINAIRE , l Selen ma coutume. '\ Pro mea
confuecudine. Meo more. Ut confuevi. Cic.
Comme c'ejl l'ordinaire , comme c'eft la coutume. Ut afTo-
let. Ut mos eft. Cic.
ORDINATION , f. f. [ Vac7i0n de conférer les ordres.}
Ordinatio , ônis , f. In Sacerdotium cooptatio ,
ônis , f
[ Mot confacté à cette fignification }
ORDONNANCE , f. f . [ Loy , précepte , commandement
d'un Souverain. ] Ediiftum. Praîceptum. Prslciip-
tum , i , n. Ediftio , ônis , f. SUut. Scitum , neut.
Cic.
LES Ordonnances Royaux , ( On parle ainfi. ) Sanc-
tioncs. EdicStiones regia: , cdiftionum regiarum , f.
plur.
Qarder les ordonnances Xoy^K.v. Auftoritatera fanilionum
regiarum farram & tedtam babere.
Ordonnances & ^rrf/jrfe /« Ccftr ou du Parlement.
Ediûa. Scita cuiiac. Confulta curiae.
On ne doute point que le Sénat ne puijfe faire des or-
donnartces. Non ambigitut Scnatum jus facere pcffe
Ulp. J r •
Ordonnances d'un médecin. Medici pra:fcriptum , i ,
neut.
Ordonnance dans la peinture , Cî* dans les armées. Or-
• do, ïnis. Difpofitio, ônis, f. Inftitutio , ônis , f. Cic.
Vitr.
L'ordre Corinthien n'a point à' ordonnance particulière
pour fa corniche, ni pour fes autres ornements. Conn-
thiiir.i gciius proptia^l coronam, rcliqucrunique orna-
mentorum non habct inftituiionem. Vitr.
Une armée en belle ordomMnce, Exctcitus benè inftrudiis.
O R D s>09
Ordonnance en terme de Finances. {Un ordre, mande-
ment de payer une gratification que fait le Vrince à quel-
que particulier. ] Mandatum tegiuni, ou à icge.
ORDONNATEUR , f. m. [ Celui qui ordonne des cho-
fes.] înftruftot. Difpofitor , oris , m. Cic. Ordinator
eji de Senc'que.
ORDONNÉ , m. Ordonnée , f. part. pafT. [ Mis par
ordre. ] Ordinatus. Delcriptus, a, um.
il n'y a rien de mieux ordonné que la nature. Nihil natu-
râ defcriptius. Cic.
ORDONNER , [Mettre en ordre , ranger. ] Ordinarc ,
( o, as, avi, atum. ) au. ace. Colum. Difponere, Com-
ponere, (o, is, fui, iitum.) au. ace. cic. Ordinatè dif-
ponere. Auth. ad Her. In ordinem digerere , ( o , is,
gclïï , gelhim.) ou. Res inftruere , ( uo , uisj xi, dlum)
Cic. Voyez. Arkanger.
Ordonner , [ Faire quelque ordonnance en parlant d'un
Roy on d'un Magijlrat. ] Aliquid cdicere, ( co , cis ,
xi , ûum. ) Sancire, ( lo, is, fanxi, fandum & fanci-
tum. jautrefois fancivi & fancii. Scifcere, (fco, is, fcivi,
fcitum. ) Dccernere, ('no, nis, crevi, cretum. ) Cic.
Les Athéniens ordonnèrent qu'on couperoit les pouces à
ceux d'Egir.e. Athenienfes fciverunt ut./Eginetis polli-
ces prxciderentur Cic.
Ordonner , [ Commander. ] Deccrnere. indiccre. Im-
perare. Prf fcribere. Cic. * Ordonner de faire informa-
tion. Decernerc qua-ftionem. Deccrnere ut qua:ratur le-
gibus. cic. '^ Ordonner des prières publiques. Decernere.
Indicere fupplicationcs. Cic. * On ordonna qu'il fero'tt
déjrayépar les chemins. 'tioÇ'iiù.3. ei publici decreverunr.
Vlin * Ordonner des remèdes à un malade. Pra'fcribere
xgro remédia. * U» régime de vivre. Curationem va-
letudinis prïfcnbcre. Cic. * Ordonnez-moy ce qu'il
faut qnejffajfû. Quid faciam pnfcribe. Hor, * Ne me
voulez-vous rien ordonner davantage ,n'.ïvez-vous plus
rien à /n'ordonner Nuniquid me vis s.mp\ms on fous- en-
tend dicete. '^ Non c'eji tout. Tantuni eft Plin. * De-
mander À quelqu'un s'il n'a rien à nous ordonner. Man-
data alicujus depofcere. Cic.
Ordonner , Faire , créer un Magiflrat , un Pontife, un
îrctre. Crcare. Conftituere. Inftituere aliqucm Magif-
tratum, Pontificem , Sacerdotem. Sacerdotio initiare
aliquem.S«i'f.
ORDRE , f. m. [ Difpofition , arrangement des chofes. ]
Otdo, ïnis, m. Difpofitio. Ordmacio, ônis ^f. Cic. *
fai trouvé tout en bon ordre. Ejplk-sta , expeditaque
omnia reperi. Cic. * McrTre en ordre. Ordiiiare , in
ordinem adduccre , ponere , ftruere. Cic. Collocare ex
ordine. Aut. Ad Her. * Changer L'ordre des mots. Or-
dinem verborum immutare. * Le renvcrfer. Invertere.
turbare ordinem. Cic. * Mettre en ordre ce qui éfoit
confus. Aliquid ex inordinato , in ordinem adducere.
Cic. * Donner ordre ou mettre ordre à fes affaires. Rec-
tè fibi videre. Ter, Suis rationibus profpicere , provi-
dere. , confulere. Cic.
Ordre, [ Rang. ] Ordo. * Cahier l'ordre, Ordinem fer-
\aie.* Dire foa avis par ordre. Diceie fententiam ex
ordine. Cic. * Cefar avoit fait trois ordres de bataille
de fes légions , il les avoit r.tngé fur trois lignes. Acies
Csfaris t:if\ex,on fous-entead erat. df. ou Aciem tti-
plicem Cxi'zt infttuxerat. * Dafoldats qui marchent ,
fans garder d'ordre. Inordinati, incompofiti , cffufi mi- ,
lites. Liv. * Sans garder aucun ordre, Nullo ordine,
Liii. Confuse, Perturbatè. Cic.
Ordre fe dit encore ( de la difiinciion des perfonncs O*
des corps d'un EJlut. ) Oido. ^* La République Romaine
était compojée de trois orales. Tribus or.^inibus confta-
b.at Rcfpubiica Romana. * L'ordre des Sénateurs. Or-
do fenatoiius, * Vorire des chevalier:. Ordo equef-
Yyyyy iij
fi
O R D
ins . * Et l'ordre du peuple. Ordo plebeiHS. CU.
ï» franre. il y a trois ordres paretlLemeiit qui cotnpofent
l'Xftitt , fç.ivoir l'£glife , la Nobtcjfe cr U Tien Efnt.
Ordo S?.ccrdotum , Nobilium & picbis.
Ordrh> C^r:^i>-es Corr.bafnies injlitiiées comme en Fran-
ce les ordres du Roy qui font les Chevalies de Sr. Mi-
chel er du St. Ei'prit. Equités torqiuti. On les appelle
encore Chevaliers de l'Ordre, ou Cordon bien. Les Che-
'vntiers deit. Jean de Jerufahm , aujourd'hui les Che-
valiers de Mxlthe Ordo Mclitenlîum equitum. Les
chevaliers de St. L.iz.itre. Equités Sci. Lazari.
il y a encore divers ordres ou commurmutcx, Religieufes.
Varii ordines virorum & virginum, ou familier varix
Ordre , [ Commmdemcnr des Supérieurs. ] Julfum ,
imperatum. Mandatum. Prsfcriptum. Prxceptum , ti
n. Cic. Juifus , ûs, m. * // s'en eji allé p^ir votre ordre.
Tuo juitu abiit. Cic. * Je m'en v.iis lui donner des or-
dres .Oneizho hune prxccptis meis. Plant. * J'ai exé-
cuté vos ordres , j'ai obéi à vos ordres. Fcci, quod jul-
lilli, tua mandata exécutas fum , tua julTa fcci , per-
tbci quod jufferas. Cic. * On ne vous avait pas donne
cet ordre. Hoc tibi non erat in m.andatis , id manda-
tum non habebas. Cic. * J'envoyay ordre au concierge
de préparer à fouper. Mande a:dicularum cuftodi cœnu-
Lt officium. ?etr.
Ordres Sitrrex.. Sacri ordines , facrorum ordinuni,m,
plut.
Donner les ordres , faire des miniflres psur le gouverne-
ment de l'F.glife. Sacros ordines adrainiftrare.
Donner l'ordre de prétnfe. Creare facerdotem.
Erendre l'ordre de prétrife. Inire facerd jnum. In facer-
dotium venire. Cic.
€)RDURE , f f. [ I^itnondiees. ] Sordes , ium. f. pi. On
ne trouve que trois '-as dufinpilieren uQi^s , le génitif
fordis , l'accufxtif (oiàcm,Xis' l'ablatif i'ovde. Spurcitia.
X , f. Purgamentum, i, neuc. Petr.
C'RDVV.y. qu'on contra,cie dans les prifans. Pi'dor. Squa!-
lor, ôris, m. Situs, ûs, m. Cic.
Ordures qui fort du corps des Athlètes qu'on frote Strig-
menta. torum., n. pi Celf.
Ordure qui fort du corps de l'homme. Excremcntum> ti,
n. Plin.
Taire fon ordure. Onera ciborum teddere. Excrcmenta
ou fimum reddere. Plm.
Ordures fc dit figurément pour des paroles fales G"
shfcénes Obfcxnirates, tum , pi. Tuipia, ium , n. pi.
CJf..* Il ne faut Jamais dire dis ordures devant des fi!-
les. Vitanda cft coram virginibus turpitudo vcrborum
& rerum obfcarnira';. Cic.
©READES , f. F. [ Koms que les Payens donnoient aux
N;mphes des montagnes. ] Orcadcs , dum , f. pi.
Virg.
f)REILLE , f. f. [ L'organe de lou\e. ] Amis , genit. au-
ris , f. Ci'.
^ te bout de U bouteille. Inîima auricula , «« Auricula
mis feul. *
S^i a des oreilles. Auritus , a, nm. Plaut.
CCREiLLES iKr« Hebetes aurcs. Cic. *" Sourdes, S\xxàx
aures Tibul.^T^tndantes. f iaccida: aures. Plin.
Sui a l'oretlle dure , qui entend d:ir. Aures habet habc-
tiores. Cic. Aunbus part m audit. Cat.
g»«-<» les oreilles pend.vntes. Flaccas , ci , m. Cic.
Xi n'a pas L'oreille bonne ni jufle , ou il n'a point d'oreil
tè. Aure agrefti hcJmo , qui caret auriura judicio.
jlul-ael:
Gonfultsr, [on oreille. Confu'.ere aures. Aurium judicio
atii hitcrrogare aurcs. Percontari aurem. Aul-Gel.
Jjes oreilles me cornznt , me tintent , ]e fins un bourdon-
■>Hm(nt:dtiiisles oreilles. Mihi tiïiniCuAt auxcs. Cat.Co-
O R E
nant. Celf. Tinnimentum cft auribus. Plaut.
S'approcher de l'oreille d'une perfonne, lui parler à t'ortil-
le. Alicui ad aurein accedere. Cic. Diccre aliquid ali-
cui in aurem. Plin. Aures alicujus adiré. Tacit.
Crier à l'oreille ou aux oreilles. Perfonare aures alicti'
jus, obgannire ad aurem. Cic. Plaut.
I>ire une chofe tout bas à l'oreille, Aliquid alteri in au-
rem dicere. Ad aurem aliquid infufurrare. Cic.
Blejfer, choquer les oreilles délicates. Ofiendere aures dc-
licatas. Cic.
Rompre les oreilles Obgannire ad aurem. Ter.
Je crains que le bruit n'en vienne à fes oreilles , C* qu'il
ne fe doute de l'affaire. Metuo ne ille exaudiat foni-
tum &: ne rem ipfam indaget. Plaut.
On dit fîgurémcnt Fermer les oreilles k la vérité. Clau-
dcre aures veritati. Cic. * A de beaux difcours. Ad
voces doftilTimas. * Prêter l'oreille aux flxteurs Patc-
facere aurem alfentatoribus. Cic. '^ Aux fables. Aurem
fabulis advertere. Mart. * Aux Poètes, Dedere aurem
fuam Poctis. Cic. * il a les oreilles fermées à tous les
confeili gentrauXjiy le cour.ige abbatu par les déiMuches.
Surdi ad fortn condlia aures ipfius erant, & obrueba-
tur animus deliciis. Tacit. * Rompre les oreilles à quel-
qu'un. Aurcs alicui attcrere. Plaut. Abuti auribus ali-
cujus. ?/;»-/«■>. Adftrepere fermone aures alicujus. P/i«.
•* lis nous rompent les oreilles. Liculcant fe aunbus nof-
trii. Cic. ^ Il faut tout écouter , er ne pas tout croire.
Nihil Ipernat auris, ncctamen ftatim credat. Phîd. *
Les Princes doivent avoir les oreilles ouvertes aux plain-
tes de leurs fujets. Principuin aures parère debent fub-
duorum querelis. Cic. * Cela eft verM à mes oreilles.
Hoc ad aures mcas pervenir. Cic. * Vies oreilles tou-
jours ouvertes font peu propres à retenir les fecrets qu'ors
leur a confiez.. Aurcs pacula: non rttuient commiflat
fideliter. Hor. ^
On dit populairement & métaphoriquement cpc: la ge-
lée fs" la gr&fle ont donr,é fur l'oreille des fruits. Gclu &
grandinc verberarx fuerunt fruges.
Avoir l'oreille d'un Prince , être écouté favorablement
de lui. Molles & faciles apud Principem. aditus hat
bere.
Oreille fe dit proverbialement en ces façons de parler,,
Les murs ont des oreilles, pour dire qu'on a be.xu p.trler
fecrettement , (3' à l'oreille, qu'il y a toùjuurs quelqu'un
qui écoute. Semper eft aliquis auceps auribus Se fer-
moni noftro. Aucupium femper fît auribus. P/^«r. Ni-
hil tam fecretum, quod non pala.ti fiât.
On dit quV.fj homme fe fait tirer l'oreille pour faire une
chofe , qu.jnd il la f .lit à regret. Invico ac reludlanti.
anime aliquid agere, facere.
On dit quT/n ventre affamé ou famélique n'a point d'o-
reilles. Jejunus veiner non audit verba libenter eu au-
res monitis non advertit. Prop.
On dit encore Xe iriéchauffez, pasles areillcs.Uc rr.einf-
tiga. Noii me ira incendexe. Ter. Ne me irritafTis. ♦
Tenir le loup par les oreilles. Auribus lupum tenere.
On di r // a la puce à l'oreille , être fort .ilctle. Arre(3as
& attentas aures habct , vigilat , expcrreiftus cft, arri.
git aures.
On appelle d'excellent vin. Vin d'ii-ie- cnille. Boni
notas viiuim. Colitm. Au contraire parlant d'un mef-
chant vin on l'appelle Vin de dtux oreilles, PcfTima;
TiOix vinum.
On dit qu'Un homme fecou'è les oreilles, qu'il ne fefoucie
pas de ce qu'on lui dit. Quallkt «put , admonitioncî
non curât. Admonitionibus nuUum locum rclinquit.
Cic. Monitoribus r.fper. Hcr.
I.iire la fourde oreille , ne pas faire ftmhlant d'entendre
ce qu'on nous dit. Ad monita futduir. eilé.
O R E
. Vargent lui fitit ouvrir les oreilles. Ad fpem lucri avi-
das aures habec.
ii a des dettes fsr dejfus les oreilles. j£te alieno obru-
tus , opprelius eft. Cic. Capillos libeios non habet,
Fetr.
Il ejl enfoncé dans les affaires jufqu'aux oreilles. Obrui-
tur negociorum niolc, on magnitudine tanquam fludl».
Cic.
Avoir les oreilles battues Cr rebattues d'une chofe , & au-
tres fsmblabks applications du mot d'oreille, cher-
chez les par £«.'«1 , rebatus. , i^c.
Oreille d'Oars , \_ l'etite fleur frintaniere de diverfes
couleurs. ] Urh auricula , ï , f
OREILLER 0« OrilleR , f . m [ Petit carreau rempli
de duvet on de fiumt fine. ] Pulvinar, aris, n. Jhv.
Pulvinus, ni, m. Vlaus.
ORENSE ; [ Ville d'Effiigne dans le Royaume de Galice.'^
Auria , as , f. Aquae calida: , acjaarum calidarum ,
i. pi.
ORFELIN , Voyez Orphelin.
ORFÈVRE, f. m. [Sjti tr.iv.iHU en orfèvrerie. ] Auri-
tei, icis , ni. Cic. ou félonies anciens mcnumetits. Fa-
bcr argentarius , ii , m.
L'ouvroir d'un orfèvre ^ le lieu oh il travaille, Aiirifî-
cis taberna , officina , i , Aunfi^ina , x , f.fc trouve
dans le DicT. de Ch:irle Efiicnne fans authorité.
ORFÈVRERIE , ou ( far une prononciation fort douce. )
OrfÉvrie , f. f. l L'art de trav.iiller en or (sr en
argent. ] Aurificis ars , artis , f.
Orfèvrerie , f[_VaiJj'tlle d'or , oa d'argent.'] Aurificis
opus, cris , n. Aurum & argentum , i, n.
Le trafic de l'orfèvrerie. Aurarmm iiegotium. Vlaut.
ORFRAYE , f, f . [ Oife.iu nocturne (Sf de mauvxis augu-
re . t^ui efl une tffcce d'aigle. ] Oiîifragus , i , m.
tlin. OlIIfragia, a; , f. Lucr. ( Il fe prend peut-être four
la femelle.
ORGANE , f. m. [ Suifert dans le corps à recevoir les
coimoijfunces C? les impreffions dej objets. ] Organmn,
i, n. Suint.
L'ame efl rimUée par de grands organes. Commoyetur
animus majoribus vclut organis. ^ùnt.
L'ame a diverfes difpofltions f-lon la diverfité des orga-
nes. Afïiciuntur aniini in diverfum habitum organis.
Suint.
Organe fç dit figurcment en parlant de ce qui fcrt à
quelqu'un pour faire une chofe , Se qui en efl: comme
l'in(i.Tameaz. Il a fait cela par vôtre organe , à vôtre
infligation , par vôtre moyen. Te impuUbre , te hor-
tante , tuo impulfa id fecic. Ter.
ORGANIQUE, adj. [ Slui concerne les organes. ] Ad or-
gana pertinens , entis , omn. gcn.
Vertu organique. Virtus ab organo pcndcBS. Les Philo-
fophe difent. Vitcus organica.
ORGANISER, [ Former le corps d'un animal dans le ven-
tre de fa mère. ] Corpus fingcre , cffingerc , organis
aptare.
ORGANISTE, f. m. on Facteur d'orgues. Pneumatico-
ruro organorum artifex , ficis , m.
Organiste , [ Celui qui joue de l'orgu-e. ] Ofanicus
cantor , oris m. ou organicus , puîfque Lucrèce appel-
le ceux qui joiient des inflruments à cordes. Organici ,
orum , m. pi. Hydraula , ï , m, fignifie dans Sue-
tone celui qui joué d'une efpece d'orgue par le moyen de
l'eau.
ORGE , f. m. Le peuple le fait f. [ Vêtit bled qui /« fme
en Mars. Hordeum , ei, n. fh^d. * Orge mondé. Hor-
deum glumis exemtum.
J)'Orge. Hordeaceus, a , um. Plin. * Pain d'orge. Pa-
. nis hordeaccu^, mafc. Plia. * S^i vit de pain d'orge ,
OR G
pu
qut ne mange que du pain d'orge. Hotdeai ias , ii , «,
Plin.
ORGIES , C f. pi. [ Feftes arfacrifices , :. . ' .m fa^oit er,
l'honneur de Bac chus fur les montagnes ;_-r des femmes
furieufes qui s'afpelloient les Bâchantes. '] Or^-ia , or-
giomm , n. pi. Bacchi facra tricterica , parce^u'm les
faifott tous les trois ans.
ORGUE, f. i. autrefois m.[_Le plus grand & le plus har-
monieux des inftrumens de Mufî .ue à vent.'] Organum
pncumaticum, i, n. Vitr.
Orgue , à eau, qui joue far le moyen de l'eatt. Oreanum
hydi-aulicum , i , n. Vitr.
Le BUFf et d'orgue. Arca, x, f. Vitr. * Le clavier de l'or-
gue où font les touches. Organi pncumacici pinna: ,
arum , f. pi. ♦ Les jeux de l'orgue. Fillularum ordi-
nes. '^ Soufflets d'orgue qui donnent du veut, folles
ium , m. pi.
ORGUEIL, C m. [Arrogance , fuperbe , fctte gloire (y
préfomption. ] Superbia , a: , f . Animi tuiTior , oris. m.
Sublatio animi , ônis , f. Iniolcncia. Anoeantia , x.
f Cic. Hor. ^
Mettre bas tout orgueil. Ponere fuperbiam. Hor. Abiicc-
re. Plaut.
Le Geay enflé d'un vain orgueil. Gracjilus inani tunieiis
fupetbij. thii.
Manière de parler pleine d' orgueil. Superbiloquentia , x ,
f. Cic.
Orgueil, parmi certains Artifans ,[ Pierre ou W/rt
qu'on met fous U levier. ] Prcirio , onis , f . V'itr.
ORGUEILLEUX, m. Orgueilleuse , f. [Sw/ierJe. ]
Supcrbus, a, um. Arrogans,^e«if. antis Tumens, entis,
omn.gen. Ctc. Phnd. Tacit.
Sous l'ombre qu'il vous efl venu quelque bien , vous êtes
devenu bien orgueilleux. Quia vobis paululùm accelTit
pecunia;, fublari animi funt. Ter.
ORGUEILLEUSEMENT , [ Avec orgueil. ] Arrogan-
ter. adv. Supctbé. adv. Inlblencer. Cic.
ORIA , [ Ville du Royaume de Naples en la terre d'Otran-
te. ] Uria , x , f .
ORIENT , on prononce. Criant. [ L'endroit du Ciel oit
le Soleil fe levé.] Le Levant Oticns , entis omn. gen-
Cic.
ie Soleil va de l'Orient en Occident. Ab ortu , ad occa-
fum Coi commeat. C'ic.
Ce pays efl fitué à l'Orient. Hxc rcgio fpeftat ortum fo-
lis , Ipedlat ad Onentem , ou ortum Solis a:(tivi. Plin,
ORIENTAL, m. Orientale , f. Islui efl tourné à l'»-
rtent. ] Oiiehtalis & hoc orientale. Eous, eoa, coum.
Exortivus , a , um. Aul Gel. Plin,
La Mer Orientale ou h' Mer d'orient .Ozesixai eous.
Vent Oriental , qui fouffle de l'Orient. Vcntus ab Oriente
furgens.
Les Orientaux. [Les peuples , qui habitent l'Orient, J
Orientis populi , orum. m. pi. ♦ Les pays Orientaux.
OlX orientis , orarum orientis, f. pi.
ORIENTER , [ Tourner a l'Orient. ] Vcrtere aliquid ad
Orientem.
s'Orienter. [ Se tourner du côté- d'Orient. ] Vet-
tcre fe ad Orientem verfùs.
ORIFICE , f. m, [ Ouverture dans de certaines parties
du corps. ] Orificium , ii, n. Macrob. Oftium , li , n.
C'ic.
ORIFLAME , Ç. f. Les anciens le fa'tfo'ient m. [ "Eflcndart
de l'Abbaye de St. Denis , qui éto'it pendu fur le tom-
beau de ce Saint. ] Nos Rois le faifoient bénir quand ils
alloient en quelque expédition de guerre. Labarum flam-
mcum, i, n.
ORIGAN , f. m. [ Herbe médicinale, ] Origanum > i,
n. pim.
c,,i ORI
ORIGINAIRE, aiij. l sfui tire fon orlgint d'un lieu,
quoiqu'il u'eii /oit f.ts natif. ] Oriundus , a , uni.
Liv.
ORIGINAIREMENT, adv. H vient originairement de ce'
lieu. Oriundus efl ex hoc loco.
ORIGINAL , m. Originale .. f. [ Premier ou ?ri»,i
tif.'] Primigcnius , a , um. Peir. Primigenus , a , um.
tuer.
Les langues originales. Lingua: principes ou primige
nîx.
Original , f. m. [ Fiece original. ] Exemptar , aiis,
n. Cic. flirt.
Original, [ Viece d'éciiture dans un procès en original."]
InftrQnicnturn arclictypum. n.
Collutioner une copie fur l'original. Conferrc & compc-
nere dcfcriptum cum excmplari &: archctypo.
l'Original d'une lettre. Litterae autographe:. S:;ct.
l'Okiciual d'un tcjl.iment. Aaûi&nùcx tabuljB tefta-
inenti. Uip.
l'Original d'un tableau. Archetypum , pi , n. Exem-
plar ans, n. Exemplum , pli, n. Hir. Cic.
Kepasfufvre l'original. Decidere ou labi ab archctyp
Tlin-Jun.
Job ejl un original de patience. Job paticntix exemplr.r
eft ac magnum documcntum.
On dit en ce fens ( fça-voir une chofe d'original , la [ça
-voir de perfcnnes qui la fçavoit defource.) Ccrto aufto
re aliquid fcire.
Original le dit aufTi ( de l'Auteur d'un ou-Lr.ige excel-
lent. ) Horace (jy Virgile font des cri^^inaux. Hnratius
& Virgilius. funt alites inter Poëtas, funt Poctarum
primi ac principes.
On dit proverbialement & ironiquement , un original,
parlant d'un homme tout À fait fingulicr & eximordi
naire dans fa manières. Infulfis agendi modis ûngula-
ris , is, inafc.
"Des badineries originales. Archétype uugï , arum , f.
pi. Mart.
ORIGINE , f. f . [ Ce qui ejl le principe eu la prs
tniere fource d'une chofe. ] Origo , ginis , f. Fons ,
fontis, m. Cic.
Tirer fon origine de quelqu'un ou de quelque heu. Ab eu
Ex aliquo ducere , trahere originem. Quint,
ils tiraient leur origine ou ils tjenoient de Cumes. Curais
erant oriundi. li-u.
ORIGINEL , m. Or iginelle , f. {§iu'on a d'origine, qui
naît avec nous. Ingenitus. Ingcneratus. Innatus, a ,
um. Congenitus. Cic. Vlin.
Le PÉchÉ Originel onUperhé d'Origine , que tous les
hommes ont tiré d'Adam comme d'un- Fere ur/iverfl.
Adami pofteris ingcnita peccati n-.aciik, s , K Piimi
Parentis vitio tranfmilTa culpa in humanum genus.
On dit en Théologie. Peccatum origir.aJc. C,> diroii
mieux. Peccatnra, originis ou Congenitum pcccarum.
Primigeriia noxa, f. Bud.
ORIGINELLE.MENT . [ Dés l'origine ] Plufeurs mots
latins font originellu/unt & mieux originairement
grecs. Mulra verba latiiia , origine grxca funt.
ORIST.^.N ou Oristagnl , [ nile de Sardaigne fi,r h
Jirfi. ] Arborca , a: f. ou Ufellis , f.
ORIVELA , [ f'î7/:- d'Efpagne dans le Royaume de Valen-
ce. ] Oriola, aï, f. ou Orcelis , is , f.
ORLEANS, [Ville Epifcop.de fur U Loire.] Autelia , x,
f. Gcnabum , bi , n. Ci,f.
t,'OKLi.\Hiiois.[Le.{ays d'O.leans.] Aurelianenfis ager,
i , mafc.
S>ui eft d'Orléans. Aurelianus , a , um.
^ei'efi du Diocefe d'Orléans. Aurclianenfis & hoc auie-
iioaenle. r^..
O R N
ORME , f. m. [_Arbre de haute.futaye ] Ulmus > i , f.
Juv.
d'ormï. Ulmeus , ulmea , ulmeum. Tlaut.
ORMAYE , ou Ormoïe , f f. \_Lieu planté d'Ormes, ]
Ulnlariuin , ii , n. Vlin.
ORMEAU , f. m. [ Jeune Orme , ] Ulmus, , i, f.
ORMUS , [Ville csr If.e de l'Afie dans le golphe Ferjîque.^
Ormuiium , ii, n. Armuzia , Organa, s, f.
ORNE.MENT , f. m. [ Ce qui fer t à parer CT à orner. ]
Oinamentum, ti , n. Ornatus , ùs , m. Cic.
Les Ornements , les ajuflements , les parements des fem-
mes. Mundus muliebris , genit, muudi muiiebris , or-
natus muliebris. Cit. Mundum , i, n. Lucr.
Ornements C? enrichijjcments , qui s'attachent fur dtt
■vafes. Embicmata , tura , n. pi. Cic.
Ojler les ornements de dejfus ces iiafes. Avellere. Detra-
here emblemata. Cic.
Ornements d'un dif.-ours. Ornatus. m. Ornamenta ora-
tionis. Oratoria ornamenta dicendi, Lepores & ele-
gantia; orationis. Cic.
Se fervir d'ornements. Adliibere. Ad jungere ornamenta.
Retrancher tous les ornements. Ambitiofa recidere orna-
menta. Cic.
Ot' DIT c^u'un homme a été l'ornement (ff la lumière de
fonfiecle. Siu fxculi lumen & ornamentum, Cic.
ORNER , [ Embellir. ] Ornare. Exorn.ire , ( o , as, avi,
atum. ) lUulhare. Decorare, ( o, as, avi, atum.)
Vne Dr.me doit être ornée de toutes fortes de vertus.
Omnibus virtutibus ornata débet eflc mulier.
Ce fiecle efl orné de pliifîeun grands Perf images illuflres
dans les fciences. Seculum iftud fummis viris , omni
fcieiitiatum génère eicultis ornatum cft. Cic.
Orner un difccurs. Ornare & illuniinare orationem.
Cic.
ORNIERE , f . f . [ La marque que les roués laiffentfur la
terre ] Oibita as, f. Cic.
ORPHÉE , [ Poète fi habile dans la Mufique , qu'il a pafé
dans l'Antiquité pour le Fils de Calliope fcr d'Apollon.]
Oipheus, ei , m. I>hxd. Voyez Le Dict. des An-
TIQ..
■ RPHELIN , m. Orpheline , f. Celui £5* celle qui
n'a nypere, ny mcre. ] Utroque parente oibus , or-
batus , a, um. Quint.
ORPIN OH Orpiment , f. m. [Alinéral jaune tirant fur
le brun. ] Auripigmcntum , i , n. Plin.
ORPIN , [ Plante médecinale fs" nflringente. ] Craflula ,
a:, f. Tclcpliium , ii, n. ?lin.
ORTA, [ Ville d'Italie du patrimoine de S. Pierre. ] Hor-
ta'.ium, ni n.
ORTEIL , fubft. m. [ Doigt des pieds. ] Pcdis digi-
tus , ti , •* Ls gros orteil. Pollcx , icis , mafc.
Plin.
ORTEMBOURG, Irillc d'Allemagne fur la Davre.] Or-
teniburgum, gi n.
ORTES ,'[ Ville de Bear. ] Ortelîum, ii , n.
ORTIE , f. f. [Herbe dont la feuille eft piquante.] Urtica,
X , f. Plin.
Ortie bl.inche , qui ne pique point. Urtica morfaa.
Orxie griifche. Urtica mordax , urticx mordacis. f.
Plin.
ORTODOXE, adj. m. & f. [ ^«» a de juftes fentiments
de la Toy. ] Ortodo.\us , a, um. ( Mot grec. ) Qi'.i rec-
tè de fidc llntit.
ORTOGRAPHE , fubft, fcm. [ La manière de bien
écrire Ls mots d'une langue.] Jttographia, ae , f.
Quint.
ORTOGRAPHIE , f. f . [ Repr e Cent at ion élevée du corps
d'un bâtiment. ] Orthographia , a: , f . Vitr. { Mot
i ^''''' ^ ORTOGRAPHIER
O R V
ORTOGRAPHIER, [ Bien écrire les mots d\ine langue. ]
Scitè verba linguas fcribere.
ORTOLAN , Voyez. Horthoian.
ORTONE de la Mer. [ Ville du Koyaume de Naples en
l'Alibrni.e citérieure. ] Ortona à Mare.
ORVIETAN , f. m. [ Antidote ou contrefoifon. ] Anti-
dotum , ti , n. Vhéid. Gropitum , i , n. fxrce que celui
qui vint le premier débiter cet antidote à Faris , étoit
d'Or-viette en Italie.
ORVIETTE , [ Ville de l'Efiat Eccléjlaftique. ] Oropi-
tum , Urbiventum ou Hcrbanum. n.
OS , f. m. [ Partie folide des animaux , qui fout ient tout
le corps. ] Os , ofTis , n. Cic.
Petit Os. Parvum ofTiculum , i , n. Tlin,
Décharner les os. Detegere ofla. ^int.
Remettre un os demis ou difîoqué. Os fraftum in faam
/èdem reponere , excitare , compellere , collocare.
Celf.
Ofiirles os , defojfer. Exo/Tare , ( o , as , avi j atum.)
adt. ace. Ter.
D'OS , OfTeus .ofTea , offeum. Colum.
On dit parlant d'un homme extrêmement maigre. Qu'il
n'a que la peau (3' les os. Ofla acque pcUis totus eft.
Tlaut.
Os fc dit proverbialement en ces manières de parler. Il ne
fera pas vieux es , il ne vivra pas Ung-temps. Hic ho-
mo non erit vitalis. Hor.
Jetter un os à la gueule de quelqu'un , lui donner quel-
que chofe pour le faire taire. Muneribus ahcui linguam
pricludere. Fhid.
"Donner un os à ronger à quelqu'un , pour dire lui fai-
re des affaires , qui l'empêchent de nous nuire. Faceife-
re alicui negotium ne noccat , ou remorari aliquem.
Cicer,
Les Procureurs rongenf les parties jufqucs aux os. hù.o-
les rodunt clientes medullitùs, ou Exugunt penirùs.
OSCHE , f. f . [ Petite entaille qu'on fait au bois. ] Cre-
na , a; , f. Plin.
OSCHER un arbre , [ le fecoiier pour en faire tomber lis
fruits. ] Excutere arborem , fuccutere. Colum.
OSEILLE , Voyez. Ozeille.
OSER , [ Avoir la hardiijfj. ] Audere , ( eo , es , au-
iijs C\im. fans fupin. ) Cic. ^
Je n'oferois dire cela qu.ind même je le ffaurois. Non Ci
fciam dicere aufim. liv.
OSÉ , r.i. OsÉe , f. [ Audacieux , Entreprenant. ] Audens ,
entis , omn. gen. Audax , acis , oinn. gcn. Cic.
OSEROYEc« OsERAYE, f. f. [ Lieu pl.t).te.a'ûJlcrs.]Locus
viminibus confitus , i , m.
OSIER , f. m. Vimen , inis , n. Var.
s'OsiER , Vimineus , a, um. * Des paniers d'ofer. Vi-
minei qualli. Colum. ^ Des clayes d'ojicr. Crates vi-
minea:. Virg.
OSMO , ou OsMA , [ ville d'Efp.zgne en la vieille Cafiil-
le. ] Oxama ou Oxoma , U.xama , a: , f .
OSNABRUCK , [ Ville Htnféxtique de Vveftphalie. ]
O.nobrucum , i , n. ou O.noburgum.
OSSA , [ Montagne de Th.fftlie. ] ÔiFa , 2 , f. Virg.
OSSELET , f. m. Petit os. ] Olficuluin , i, n. Plin.
Osselet avec quoi l'on jolie. Ta.i , orum , n. pi. '*' Joiier
aux offelets. ] Talis ludere ou aftragalis. %Het.
[ C'était anciennement un jeu de petits cnfjns , 3< Suétone rap-
porte qu*Au:uite y joiioit avec -^ux C'ert nuin'.cnant un jeu
des petites tilles , qui n'eft ptelque plus en ufage. j
OSSEMENTS, f. m. pi. Ofla , oflium > n. pi. cic
OSSU, m. OssuE, f [ 6Jj(i a les os gros. ] Magnis ofubus
conftaiiî , antis , omn. gen. .
f Mot has '< popul-.ire. 1
OSTAGE , pronoacez. Otage , f. m, .{^Perfonnes o^e
I
i . ' . OST ^i,
deux parties emmies fe donnent teeipt'ùquemnn pour
afurance de leur fidélité. ] Obfes , ïdis , m. df
Donner des ojlages. Dare obfides. * En donner pour U
feuretè de l'argent qu'on » promis. Cavere obfidibus de
pecunia. df.
Envoyer des otages. Mittere obfîdes. Cs.f
Prendre des otages de quelqu'un. Cavere fibi obfidibus
ab aliquo. Ctf.
OSTENDE , [ Ville & fameux Port de mer des Pays-
bas en Tlandres. ] Oftenda , s , f .
OSTENTATION , f. f . [ Grande vanité. ] Oftentatio,
onis , f. ^*/ cic.
OSTEOLOGIE , f. f . [ La connoijfance p.irticidiere des
os du corps humain. ] Ofteologia , x , f . Olfium corpo-
ris cognitio , onis , f. .
f Mot Grec £k de Médecine. ]
OSTÉ , m. OstÉe , f. î'ûyei OsTER.
OSTER , prononcez. Oter faiiant l'O long. [ Tranfporter
une chofe d'un lieu à un autre. ] Aliquid e.\ loco tôliè-
re ,( lo , lis , fun:uli , fublatum. ) Auferre , f ro ,
ers , abftuli , ablatum. )
s'OsTER d'un lieu , fe retirer. Auferre fe. Subtrahere fe.
Se amoliri. Cic. Ter.
OsTER quelqu'un du monde , le faire mourir. Tollere ali-
quem. Plaut. De medio , ex medio tollere ou ex rc-
rum natura. Cic.
OsTER quelque chofe à quelqu'un , la lui enlever , fit de
force ou par adrijfe. Aliquid ab aliquo auferre , cri-
perc. Aliquid alicui demere , adimere , detrahere. Cic.
Vi ou thecnis.
OsTER , [Retrancher, diminuer. "^ Tollere. Demere.
Detrahere. Cic. * Il faut lui ofter entièrement le vin.
Circumcidendum cft illi vinum in totnm. CelfA Ofter
de fin manger. Demere aliquid ex cibo. Celf * O*
m'a bien ofté de mon bled. Multum de frumento mihi
detradum e(l.
OiTER à quelqu'un le commerce de la mer. Mari aliquem
prohibere. df.
OsTîR fe dit figurémenten ce fens. Ofter quelqu'un de
?K;y;rir. Calaraitatem alicui detrahere * Ofter le cha-
grin y l'inquiétude , la crainte, l'efpêr.ince. AHcui cu-
ram , foUicitudinem , metum , fpem adimere , tolle-
re , Cïimere. Cic. » Ofter quelqu'un de feriitude. Exi-
mere aliquem fervitute , fervitio. Eximere aliquem in •
libertâtem. Liv. * Tirez , oftez.-moi d'inquiétude. Dif- -
folve me. Plaut. Abduc aniiriuni à follicirudine .
OsTER fe dit figutén-.er.t peur tnltver , ravir, ofter
l'honneur à une fille. Dcpudicare viv^inem. hlant. De-
virginare Pf?r. Vitium virgini inferre. Ter.* Ofter '
l' honneur à quelqu'un , fa réputation. Dittahete al'cui
honortm & famam , demere. Liv. * // lui a ofté toute ■
pudeur. Dcturbavit illi verecundiam. Ph.tit. * On nç ■
. ffduroit lui ofter cette opinion de l'efprit. Hïc opitio •
detrahi , evelli non poteft ex illius animo , dimoveri •--
non poteft ab hac opinione. -
On DIT proverbialement & populairement. Il a ofté â ■•■
St. Pitrre peur donner à St. Paul. Ah alii; eripit, quod • •.
aliis largiatur. Cic. Alium fpoliat , alium ut dirci;.
On dit en terme de civilité. Ofter fin chapeau à quel- -
. qu'un , le filuer , lui faire ccmpli»;eyit. Didacetc alïcui ,
galcrum. Adapcxire alicui caput.
OSTIE , [ Ville du L.itium ancienneffient, (S" atijourd'hiti •
Ville de la Campagne de Rome à l'embouchure du ti- -
trf. ]Oftia,3 , f. P/i??. Oibâ , ortsm , n. ^l.Pom,-.
Mil. Oftia Tiberina , n. pi. Virg.
D'OsfTE . Oftienfis & hoc oftienfe , adj.
OSTRACISME , f. m. [ Simnijfement chez les Grecs' qui •
durait dix .%ns. ] Oftracifmus , i , m.
( Cetexil »'etois point Ueshoonoiablc , p.irce que ce n'étoit uûinîuit
i Z -i z z z. i
?î+
OST
'pour crime, nnis dans l'optireiiion d'une trop grande p'.iiffan.
ce. ] C'rn. N.-ii.
OSTUNI , [ ^»7/« du Royxume Naples , en la Province
d'Otr.'.me. ] Oftiinum , olluni , n.
OTAGE Voyei. Ostage.
OTER. Vo/cx. OsTER.
OTKAKTE , [ l'ille Archicpifcofule de lu Terre d'Otrantc
dmi le RoyMme de Nf^pUs. ] Hy^niutam , ti , n. Ptin.
La Tekre d'Orr.tnte. [ Province du Royaume de Ntpl^'i
à l'Orient. ] Hydruntintrs agcr , hyJruntini agii. m.
£)U , [Conjonction diijonciive es' altcrnutive. ] Vcl. Aut.
■ Ve. Ce dernier mot fe met après un autre inot. Plus mi-
nufvc. Plus ou moins. * il faut iiaincre ou mourir. Vel
viiKcndum vcl moriendum eft. * tfi-ce celui que je
cherche , eu non ■= Une fft qiiem quiro , an non =
Ou le met fouvînt pour le pronom relatif fore élégam-
ment. Des pays oit l'air eft pur er ftibtil. Tcrr» in qui-
tus aër eft purus Se tcnuis. Cic. '* Vous 'voyez, l'état
oi'.jefe<is,çom dans lequel je fuis. Qiio in ftatu fim
vijcs. cic.
Où Ad-vtrle de lieu , qu'on marque d'un accent grave
pour le diftin^ucr d'Oa ConjcncHon.
Où qui marque le lieu oh l'on ejl , Ubi eft , Ou cfi-il ?
Où qui marque le lieu ou l'on -vii. Quà vadit ? Ou va t ih
Où qui marque le lieu d'où l'on vient. Undc venit ! D'où
vient-il ?
Où qui marque le lieu par où l'on pajfe Quâ tranfiit î Par
où eft-ilpajfé ?
d'Où étes-vous ; de quel pays ? Cujas es ? Flaut. Undc
es ? Cic. Undc gentium es ? Plaut.
Je le prejfai de me répondre où il ètoit , qui il étoit , £?*
d'où il étoit. Lgo inftiti ut mihi refponderct , ubi lUe
cfTet ! quis clTct ? unde effet ? Cic.
OVALE ou une figure ovale. Ovata figura , (i'ovatus , a ,
um , ou Ovi ligura.
OUATE , f. f . [ Sorte de cotton , qui fe trouve fur la co-
que des vers àfoye. ] Tomentum fericum , i , n.
OVATION , r. f. [ Petit triomphe chez, les Romains , qm
fe fiifoit à pied , & quelquefois à cheval avec une
couronne de Myrthe fur la tête. ] Ovatio , 5nis , f.
( Ce triomphe s'.-iccordoit aux Généraux d Armée qui avoient
vaincu les ennemisde la République , lans répandre bta«.oi.p
dclang, qui avuicnt défait des rebelles, dei Elclaves , des
riratis ou d'autres indignis ennemis du nom Romain. Ce
mot vient (elon Scrvius du mot Ovis , paicc que le triom-
phateur n'ir.inioloit qu'une biebis à Jupiter. y»ji:\ LE DICT,
DES ANTIO-
Il eft entré a Rome avec l'honneur CJ* l'Ovation. Romam
evans intravir. Liv. Aulugelle fe fert du Verbe Ovare ,
Pedibus ovare.
OUBLI ou OuBLy , f. m. Oblivio , onis f. Oblivium ,
ii , neut. Herat. Inimcmoria , a: , f . dans les Pan-
deats.
Mettre en tublk Dare oblivioni aliquid. Liv. Oblivio-
nc aliquid dclere , obruere. Cic.
tftre mis en oubli. Venire in oblivionem. ^ il a été
long-temps en oubli ou dans l'oubli. Uiu jacnit in obli-
vione. Cic.^ Vos hil/mges ne feront jamais mifes en ou-
bli. Tuas laudes obl'curaturanullaunquam cil oblivio.
Cice/.
OUBLIANCE, f. f. [ Mxnque de mémoire. ]
[ Ce mot a vieilli dans h Inngue &. ne fe dit point par ceux qui
parlent pureu'.ent Fyc^ OUBLI. ]
OUBLIE, f. f. [ Patifferic faite entre deux fers fur le
feu avec de la farine , du miel ou dufucre. ] Cruftu
!um , i , n.
l Les Litins l'ont appelU'e NehiU «leHii" ou faecharo cnditt , par-
ce qu'ils font fort minces. D'autres le dérivent d'Oif/i« , parte
qu'ils ne fc veiidoieui qu'une obole. J
Vne main d'oubliés ., autant d'oubliés qu'on en prend avec
l* main. Cruftulorum manipulus > i. > m.
e u B
OUBLTEUR' ou OuBllEiix , [ Slui crie le folr des ouhlies
par la Ville. ] Criillulorum ou Nebularum mcUitarum
clamifator , oris , m.
OUBLIÉ , ma!c. Oubliée , f. part. pall". Voyez. Ou-
SLIEK.
OUBLIER , V. aifl. [ Perdre la mémoire d'une chofe ,ne
s'en fouvenir plus.'} Oblivifci, ( lcor.eris,oblitus fum.)
qui fe joint avec le génitif ou l'accufarif. Obliti:s gene-
ris fui ou genus nium g«' " oublié fa naiftnce.
Je n'oublierai j.zm.iis les obligations que je vous ni y je-,
m'en refouvicndrai toujours. Tuorum erga me merito-
rum niemoriam nulla '.ni-juaiTi deiebir oblivio. Seiiper
tuorum in me beneficioruin naeiniiiero , ou tua béné-
ficia non efiluent ex aninio. Cic.
J'avois oublié ces chofcs. Milii ifta exciderant effluxe-
rant , on fous-entend è menioriâ. Cic.
J'ai o:;blié cela , ou cela m'efl échappé de la mémoire. II-
lud cecidit nieà memori.i Petr.
Oublier les injures qu'on nous fait. Injurias oblivione
iqu un.
Ahcui
us cauia
conterere. Pour l'amour de que
concederc injurias. Cic
Oublier fes malheurs. Oblivifci malorum. Hor + Son
chagrin. Diinittere curani ex aninio. Cic.
Faire oublier la trijiejje. Atterre oblivionem triftitise.
Tlin.
Oublier, f Manquer à ce qu'oit doit k foi-méme , & à
aarui."] Vous m'avez bien oublié.' Ccpit te noftti
oblivio , mci memoriam amififti. cic. * Je me fuis
oublié moi-même. Oblitus fum mei. Tercnt. ♦ Vout
vous oubliez , vous perdez, le refpcct. Non te refpicis ,
honoris qui mihi debctur , obiitus es. * Les gens de
fortune s'oublient aijémsnt , (y deviennent infolens dans
leur élév.xticn. FcUcitatf; pleni , prioris fortunr obli-
ti infolentiùs fc efferunt. * Je m'étonne en vérité ,
que vous ayez oublié à vôtre âge , ce que vous devez à
vôtre propre honneur. Miruni mccafior te fenefta «Eta-
te otficium tuum non meminUre. Plaut. * // efl d'un
homm; d'honneur de n'oublier pzs ce qu'il doit à j'a pro-
pre reput l'.tion. Lit honos horoini pudico mcminiire ,
olïiciu:n fuum. Plaut.
Oublier , [ OUmettre , négliger. ] Obmittere Prxter-
micteic. Prsterire , ( to", tis , mid miirum. ( eo , is ,
ivi, ituni.) * il n'a rien oublié pour faire bien élever fes
enfans. Nibil prirermifit , ut liberi fui bcnè inftitue-
rentur. * Je n'ai rien oublié ou rien ép.irg:>j piur vous
faire bonne chère. Niliil pretio parli , ut vos poUuci-
biliter accipercm. Sumptui non parli uUà in re , uc
vgbis dapalem ctrnam darem.
C s cXt)tenions font tiiécs de Fl.iute ]
OUBLIEUX, m. Oublieuse, f. Obliviofus , a , um»
Cicer.
OUDENARDE , [ Ville de Flandres fur l'E-faut. ] Alde-
narda , a: , f .
OVERI.SSEL ou Transiselane , [ Province des 'Bats-
bas. ] Tranfilfalania , ( Elle eft ainfi appellée de f»
fituation au delà de l'iftel , où le Riin communiqu»
une pcrtie de fes eaux par le canal de Drufus. )
OUESSANT , (l[le dans le Diocefe de Léon en iajfe Bre-
tagne. ] Uxantus , i , f .
OUEST ou Le Couchant, l V occident . '\ Occidens ,
entis , on fous-entend Sol.
Le Vent d'0:ie(i. Zephyrus. Favonius , ii , m.
OUI , Voyez OuY.
OVIEDO , I ville du Royaume de Léon en Ffpz^ne dans
U Province des Afturies avec Univerfité C Evcfché fuf-
fraisant de CompoftclU. ] Ovêtum . ï , n. ^
OÛIÈ . f f. [ L-i facu'.'i 'l'otfir. ] Auditus , ûs , m. Ati-
dicndl fcnfjs , ûs , ni. Cic,
OUI
Ze fens de l'o'ùle efi dtl'ictt , (y il eft très-mal aisé de le
contenter. Aurium fenfus eft faltidiofilTiraus , aiirium
judicium cft fuperbiflimum. Cicer.
Il a l'oUie fert bonne. Solcrti eft auditu. VHn. * // l'a. dure_,
Habct gravitatem atiditùs 0« Surdafter eft ?lin.
Les ovjts des poijfons. Branchias, arum , f pi, Plin.
ouïr, V. atl. & n. [Recevoir quelque fon duns i'ortilh.']
Audire , ( io , is , ivi , itum. ) aft. ace. Aliquid auri-
bus accipcre. Cic. Voyer. Entendrï.
N'Ouir guén-s clair. Parûm auribus audire. Cic. Le con-
traire efi Liquidiùs audire. Entendre fort clair.
Ouïr toi'.jours f^irler d'une chofe. De eadem re audire.
Tercnt.
Ol'ir , f Ecouter , entendre quelqu'un. ) Audire aliquem.
Cicer. * OUir parler de quelqu'un De aliquo audire.
* Je n'en ay jamais oiii parler , je n'en ay pus oui parler
le rKoias du monàe , ou en dire la m i?idre chofe. Ne
tcnuilTimam quidem auditionem de cà re accepi. Nihil
quidquam audivi. CJtul. ad Cicer.
ouïr , [ Exaucer quelqu'un. ] Audire. Cic. Audire ali-
cujus prcces. Cic.
Oui-DiRF. Audire. Auditione accipere. Cic. * Jel'ay oui
dire. Audivi dicere. Var. Auditione accepi. Cic. * Dire
une nouvelle par oui-dire. Audito , auditione. , ou ex
auditu ou de auditu aliquid nundare. Vlaut. * Je n'en
fç-ty rien que far oii't-ire. Nihil praster auditum habeo.
Cic Rumorcm audorem habeo. Je ne le ff m que par le
bruit public.
OURAGAN, fubft. m. [Tempête -violente , qui s'élève
fur rr.er (S" fir terre , par la contrariété des vents.] Pro-
cellofa tempeftas, procellofa; teoipeftatis , (. Iiifana
procellâ ,x,f. Immanis procella. Sen. Sil. Ital.
OURDIR, V. aft. [Difpofr (S" arranger les fis pour faire
de la toile. ] Teiam oïdiri , ( ior , iris , orfus fum. )
Tex re , ( o , is , texui , textum. ) fHn.
(Terme i e ruleran ;
Ourdir le dit figuiément , [Ourdir une trahifon , la
commiacar , en jetter comme les fondemens. ] Aïchitec-
tari proditionem , meditari , niachinari, ordiri.
OURQUE , fubft. f. [ Monfire ou l-oi!fon de Mer. ] Or-
ca , 2e , f Plin.
OuRiîjji , [ Petit bâtiment fur mer de figure ronde à l'u-
fage des Efpagnols. ] Orca , 2: , f. Var.
OURS , fubft. mafc. Urfus , i , m. Hor^t.
OURSE , [ La femelle de l'ours. ] Urfa , s , f. Virg.
OURSON , [ Le petit d'un ours. ] Urfulus , i , m.
E'OuRs. Urfinu», urfina , urfîr.um. Colum.
Ourse en terme d'Aftrononiie fe dit de deux conftella-
tions voifincs du Pôle Arélique. La petite ourfi qui
comprend fept Eftoiles , qu'on apptlle le Chariot. Urfa
minor , ou Cynofura , a: , f . Ovid. Ardlos miner , i ,
m. La grande Qurfe composée de cinquan-'e fix Ejloiles.
Uifa major , ur'ae majoris. Ovid. Hclicc , es , ardos
majoc ,i , majoris. H)gin. Cicer. in Arat.
GURTES ou Orthis ,'[ i'ilU de Bear. ] Ortefîum ,ii ,
ncut.
OURTE ou l'Ourt. [ Rivière des Pays-bas , qui prend
fa four ce fur la frontière de Luxembourg. Et après avoir
receu l' Abbe ou la Blanche fe jette dam la Mcufe à Liè-
ge. ] Utra , s , f.
CUSCHE , [ Rivière de Bourgogne ,qui fe jette dans la
S^ô.'.e. ] Ofcaris , is , m.
OUSE , [ Rivière d'Angleterre qui fajfe à Tcrk. ] Urus
uri , m. '
OUTARDE , fubft. f. [Oifeau de la grojfeur d'un gros
chapon fort délicat à manger. ] Otis , otïdis f. Plin.
OUTIL , ftbft. mafe. [ Mot général qui fignifie les di-
vers inf rumens dont fe fervent les Artifans pour tra-
vailler. ] Iiiftrumentuui , ti , ncut.Sc», Axma , orura.
OUT 9iy
neut. plut. Ferramenta , orum , n. pi. Petr. tiv.
OUTRAGE , fubft. mafc. f Afront fenfible ($■ cruel ,
grande injure. ] Contumelia. Injuria , x , i'cem. Op-
probrium.
C'eft faire un cruel outrage à une fille que de lui ravir
fon honneur. Atrox Se conturaeliofum eft vitiarc , ftu-
prare virginem. Plaut.
Un cccur généreux efi fenfible aux outrages. Vit animo- ,
fus contumeliis movccur , commovetur.
OUTRAGES de paroles. Verborum atrocitates , tum , f.
pi. Convitium , tii , n. Cicer, PUut.
OUTRAGER , V. aft. [ dire des injures es' des parohs
outrageufts à quelqu'un , lui faire des outrages. Alicui
contumeliam imponere. Cic. Facere. Ter. Plaut. Cuul.
Contiimeliam jaccrc in aliquem. Cic. Infesjui. Vexare
aliquem contumeliis. Contumelias edere in aliquem.
Liv. Facere alicui convitium. Ter. '■ Outrager quelqu'un
en face. Veiberare convitio os alicujas. Cicer. '^ Il les
empêcha d'être outragez par les foldnts. A contumeliis
militum coavitiifque prohibuit. df.
OuTR.\GF.R quelqu'un de paroles , lui dire des paroles ou-
trage intes ou outrageufes. Verboninj contumeliis in-
fedtai i aliquem , lacerare , infequi , vexare contume-
liis cicer.
OUTRAGEANT , m. Outrageante , f. Contumelio-
fus , a , um. Conviciator , ôns , m. Cic.
OUTRAGEUX , m. Outrageuse , f. Contumeliofus ,
a , uni. Injuriofus. Cic. * Des lettres outrageufes écri-
tes contre quelqu'un. Lirtera: in aliquem conrumeliofje
ou atroces. Cic. * Des paroles outrageufes. Contumelio-
fx voces. Cif. Contumeliatum oit contumeliofa vcrba
Ctc. §jiint.
OUTRAGEUSEMENT , adv. [ D'une manière outrageu-
fe. ] Contumeliosè. Cic.
Perler outragtufiment de quelqu'un dans une ajfetMée,
Cortumeliosè lacderc aliquem in concione ou contu-
nicliofiftîniè alicui maledicere. Cic.
A OUTRANCE , comme Ils fe h.itiirent k outrance. Sine
niillionc pugnavcrunt. * Perfcuttr q'tclqu'un a outran-
ce. Infcrtiiriuiè. Infefto animo aliquem vexare * Vn
comh.^t a outrance. Pugna fine miftione , ou ultià mo--
d 11 .11 .
OUTRE , fubft. m. [Peau de bouc préparée , d.ini laquelle
onenvo e des liqueurs.'] Uter , tris , m. au Génitif plu-
rier utrium. Plin.
Des OuiRfs où l'on met du vin. Utrcs vinarii Apul.
Céfar pAJfcit les fleuves fur des ouires enflez de vent. In-
flaris utnb'js uini.ïus, Csfar fluniina trajicicbat. S:iet. .
OltStE , [ Prépofition d'un lieu , qui fignitie an delà. J '
Trans Ultra, avec un accufttif.
Siui efi d'outre mer , qui vient d'outre mer. Tr.'.nfmari-
nus , a , um. Huint,
OUTRE CELA , [ Par dejfus ] Praster, Prsterea. * Il lui
a donné cent écus outre fis gages. Dédit centum num-
mos prœter diurnum ftipendium.* J'ay donné deux cens
fiftoUs outre la vtiiure. Pro iftis très minas dedi pr.-g-
tcr veduram. I-hut.
Oui RE , ( qui ftrt de tranfition ■ dayts le difceurs. ) Prztcr.
Praetereà Adde quod* Je i^ous dis en outre. Addo quod.
Addo praererea. Adjice quod. Hi;c adde. Sen. Liv.
OUTRE- MER , fubft m. [ Nom que Us Pen,tr.s donnent
au bleu a' Azur fait du Lapis iazuli J Caerulcus color , ,
coloris cxro'.ei , m.
OUTRE MESURE , [ Avec excès , déraifonnabUment.} ]
Ultra. Prxterniodum. Utra squum & bonum, ou Prz- -
ter arquum. Cicer. Teretu. Pra;tcr xquum & bonum.
Tcrent.
OUTRE PASSER , {Pajfer au-delà des bornes prefcrites. ]
IPxxtergredi, Traiifgredi fines 0« termines. CiV. Exce-
Zz 2 z z ij ;
5i/ OUT
dcre tifminum quem quifquc propofuerk C\b[. Thf.i.
OUTl'.EK , [ Farter les chofes trop loin , au-delà des bor-
nes, j Ultra leges tendere opus. Horat.
jl entre toutes /es pensées. Nihil penfi aut rnodcrati ha
bet. S-il:>fi. Nimius in omnibus * Son ftile eft outré.
Srilus illius nimis redundat. ^ Cette mét.-.phore eft ou-
trée. Niinia cil illa merapliora , tn-gldî &enorniis.
Tetr. Nniiio major eft lila mctaphora. «Inint. * Vous
outrez, tout , ty vous p/ijjcz d'une extrémité à l'autre ,
•vous êtes ou trop libéral , ou trop mén.iger. Vehcmcns
es nimis m utramque partem , aut largitatc nimiâ auc
pailimonià. Ttr.
Outrer fîgnific , f Piqrier jufques an -vif , f.tire tin fan-
glant .affront J Inlîgnirc feceic alicui injuriam. Plaut.
Eïi'lcerarc , exacerbare aliquem , ou alicujus anijnum
contumcliis. Cic.
Une femme qui me parut outrée de douleur , ou touchée
au vif s'emporta dava^itage , difsmt , J! quelque Divi-
nité me fui'oit retrouver ce méchant , je le tmitterois
comme il le mérite. Indignatione mulicr lancinata ulte-
riùs cxcanduit , fi quis Dcus , inquic , manibus meis
hune homincm neqnara imponere: , quàm bcnè exci-
perem. ? Petr.
Outrer , [ lalfir ,fiM':guer démefurément. ] Cette persé-
cution obftinée outia enfin ma patience , iT je m'emportai
à faire mille reproches contre ms, m.iuvaife étoile , 17«/
m'avoit ainji énervé. Pcrvicax vcxatio meam tandem
frcgit patieiitiam ,& vcncficmm quo eram contaftus,
genio inimico exprobravi. Petr B. * il ift outré ou il a
l'efprit outré. Indignabundus eft , ou exulccratus 1II1U5
animus. Cic. * Outré de douleur, de colère, l'ercitns, eu
mulatus ira , dolore incitaïus. Cic. Ardcns doloie , ira.
OUVAR , [ Ville de la HauH-Hongrie aux piciis des no >-
tagnes , qui la séparent de la Pologne. ] Qvaria , a; ,
fœmin.
OUVERT, mafc. Ouverte , f. [ Dont l'entrée eft libre.]
Apertus. Patefaitus. Refcratus. Reclufiis , a , um. Pa
tens , entis , omn. gen. Cicer. ( On dit au Comp.tratif.)
Apertior & hoc apcrtius. ( -tiu SuperUtif ) Apertiilî
mus , a , um. * Je vous prie que vî):re hib'ii-Ahévie me
fait ouverte , comme fi vous étiez, préfent. Oro ut mihi
tui libri pateant , non fecùs ac fi iple adcllcs. C/V.
On dit , [ Une Ville ouverte , qui n'eft point fortifiée.']
Urbs apcrta & nullis munira propugnaculis.
On dit , C Un bataillon ouvert , ) quand il eft percé ET
rompu. Acies dchifcens , genit. dehifccntis , disieda
& laxata acics. Tuât. Liv.
On appelle , ( Tenir table ouverte , ) quand en donne à
dîner à ceux qui viennent. Rcdam cœnam dare ve-
nientibus. Plfut.
Ouvert fè dit au figuré, ( Pour un homme franc ^ fin-
ccre , qui a le coeur fur les lèvres , qui n'eft point caché
ni dijjîmrlé. ) Apertus homo. Apertum pedus. Animus
apertus &: fimplcx. Cic
Vn efprit ouvert pour les fciences , qui a de la difpofition
(ff de l'ouverture. Aptius ingenium fcientiis. Ovid.
Promptum ingenium ad fcientias.
Parler à coeur ouvert , fans aucun déguifement . Apertè ,
apctto animo , ex anmio , candide , nec diflîmuianter
loqui.
expliquer le Grec à livre ouvert. Scriptores Gra:cos ad
aperturam libri interpretari.
OUVERTEMENT , adverb. f D'une manière ouverte
er fincere. ] Apertè. Palàm & apertè. Nec djflimu-
lanrer.
OUVERTURE , fubft. f. [ L'aHion d'ouvrir. ] Apertio,
ônis , f. Var. * Je mejuis trouvé à l'ouverture du pa-
quet de vos lettres. Tum intcrfui cum littcra; tux aper-
tx funt.
O U V
Ouverture , [ Jour qu'on donne à un édifice."] Apettura,
ar , f. ïeneilrae , arum , f. pi. yiir.
Ojverture de la bouche. Oris hiatus. Riftus , ûs , m.
cicer. Mart.
Ouverture de U terre , [ Lorfqk'iUe s'ouvre C" fe fend
de fecherejfe ] Tcm , eu telluris hiatus. Terrx labes,
bis , f. ou difccllio terra: , ônis , f. Cic.
Ouverture , [ pl.iye. ] Plaga , i , f . Vulnus , eris , n.
^ Il lui fit une gr.inde ouverture au côté. Larro vul-
ncre lacus ip.l apciuit 0:1 Iiigenti hiatu dcduxit illi la-
tus. "•■ Faire une grande ouverture de la veine. Nimio
hiatu incidere vcnam. Intcrcidcre. Pcrtundcre. {Ces
Verbes font de Cicercn fif de Pline.
Ouverture, \_Tente crevaffe qui arrive aux bâtiment. ]
Hiatus , us , ni. Rima , :e , f . Tlin.
On dit aulîi , ( Ouverture de la tranchée. ) Valli & fof-
fx dejcctus , ûs , m. Valli apertio , ônis , f.
Ouverture le dit figuréir.ent dans les mots fuivants. ♦
L'ouverture des chjjes. Schcbrum inftauratio. + Du
Palais. Inllauratio ludiciorum. * D'un Concile. Conci-
lii inchoatio. Inccpùo , ônis, f.
Ouverture d'une pièce de Théâtre, Fabula: inccptio.ônis,
f. Prologus , i , m. Fabula , s , f . Argumcntum , ti, n.
Ter. * Faire l'ouverture du Théâtre. Scenam aperire.
Primùm in fccnam vcuirc. Ter. * Il a fait la h.irangue
à l'ouverture du Parlement. Oiationcni habuit lolemni
Senatus inftaurationc.
L'avis dont je fis l'ouverture , ou que je propofai , que
j'ouvris , cauj.i de grands rf70uvem;n!s dans lis efprit s.
Ha:c à me fentcntiâ dida magnus auimorum moius
fadlus eft. Cicer. ou de gr.inds changements dans les ef-
friis. Magna animorum tadta eft converfio. Cic. * Per-
fom.e n'ofa faire l'ouverture de cette affaire , ou en par-
ler le premier. Rem iftam proponcre ncmo aufus eft.
Ouverture , [ Jour à faire les chofes. ] Aditus,ùs, mafc.
Anla , X , f. Via , ar , f. 0:calîo , onis , f.
je ne vois point d'ouverture ou de jour à cette affaire.
Nullus patct ad eam rem aditus. * Si je trouve quelque
ouverture de parler de vôtre fo.tune , c'eft-à-dire de
vôtre rétsbliff.mcnt , j'agirai par moy-méme fans l'en-
tcemife depirÇonne. Si quis erit mihi aditus de tuis for-
tunis id elt de tua incolumitate agondi , agani per me
& moliar, Cic. * il m'a donné des ouxertures , dont je
me fervirai. Confîiia mihi luggefTit , quibus utar. *
Trouver quelque ouverture pour pouvoir s'en fuir. AlFe-
qui efFugium. Cic. * Ceft un homme pl.ia d'ouvertures
d'efpnt , ou plein d'e::pédients pour Les aff.iires. Novit
vias omues cxpediendoruni negotiorum. Callct , ou in
cxpcdieiidis negotiis , folertilllmus , ingeniofiifimus
eft.
Ouverture , [ .Aptitude , difpofition d'efprit pour les cho-
fes. '^ Il a bien ou beaucoup ^.'ouverture pour les fcientes,
Aptum eft illi ingenium ad fcientias , o.v ingenio , &
folertia incredibili pollct ad fcientias con.parandas ,
narus eft ad fcientias, natus eft litteris. Cicer. * il *
de l'ouverture pour totttes les grandes chofes. Ad om-
nia lumma natus. Cic. ♦ // eft inventif (y a de belles
ouvertures d'efprit. Ingeniolus eft , & in cxcogitando
folers. Cicer.
Ouverture de coeur , [ Franchifc avec laquelle on décou-
vre fon ame. ] Apertum pcûus , pedoris aperti,neut
Cicer.
OUVRABLE , adj. [ J«ur ouvrable, jour de travail.'] Dies
profcftus. Diei profefti , m. Tacit. Voyez. Ouvrier.
OUVRAGE , fubft. mafc. Terme général qui fe dit De
toutes les producUons de la nature , de l'art er de l'ef-
prit. Opus , operis , n. Cic.
Les ouvr.tges de la nature Opéra naturat. De l'art. Ar-
tis opéra. De l'efprit. l ngcnii opeta.
• O U V . , (
'-"OaVRACE de Géométrie Geonictriï opBS. ^uint. â'Ar-
cSmutun. Architedtura: opus.De Sculpture. Opus fculp-
tik. De menuiferic. Opus iutcftinum. Vitr.
■ Les eiivr.iges de l'cfprit font beaucoup plus gmitdi qtte
ceux du corps. Opcra animi , rrtultô majora, quàm cor-
poris. Cic, * Des cu-orages de main. Opcra manu fac-
' ta. Cic. * Des ouvrages .inliques , & faits di main de
■ maître. Opère antiquo & funimâ arte perfcLlx ItAtua:.
Cic. '*■ Un tapis tijfu d'un ouvrage rArc. iitïagulum tex-
tile magnificis operibus piclum. Cic
Taire un ouvrage. Facere opus. Colum. * Le commencer.
Inchoare. Stat. * Avoir entre les Mains un -grand ou-
•vrage à faire. Hahere rnagnum opus in niaiiious. Cic.
*Polir K» ouvrage. Limare opus aliquod politiùs. Cic.
* Il n'y a que lui qui puiffc faire un ouvrage fi achevé.
Uba cadil in alium tam abfolutum opus. Plin. * Sts
ouvrages font ajfez, légers er peu folides , on y trouve
bctucotip de plaifanteries , mais peu d'érudition. Scrip-
ta illius ieviora , & uibanitas fumma apparec , dodri-
iia mediocrts. Cicer. 'f' On trouve en lui une érudition
merveilleafe , fy une très-grande liberté , qui rend fes
ouvrajres piquants & pleins de fcl In eoeruditio mira
& libertas, atque inde acerbicas & abunde fahs. S>hint.
* Ce li'efc pas l'ouvrage d'un jour. Multorum dierum
opus , magni laboris & temporis opus. Cic. * Un o.t-
'vra.ie d'une grande méditation , & d'un grand loifir.
Opus muica: cogitationis atqu; otii. Cic.
OUVRÉ , m. OuvrÉï , f. [ Linge ouvré ou ouvragé ]
Lintcum opère vario diftinftum , lintci diftindli , n.
OUVRIER , fubft. m. [Artiftn , qui tr.tvaille des mains.]
Artifex , opife.x , îcis , mafc. Officiuaior , ôriï , itiafc.
Virr.
Ojvrier , qui fe lotie à la journée. Operarius , ii , mafc.
Ciccr.
Otivri.r en f»ye. Sericarius , ii , m. Tirm. * Ouvrier en
yvoire, Faber eburarius , ii , m.
l Dans les anciennes Infciiptions.]
Ouvrier de vaijfeau. Faber navalis.
r Dcns les Anciens monuments. J
On dit au figuré , ( Les pères font ks owvrien de le4irs
enfans , (S" jettent les fondements de leur é.iucation. Pa-
rentes fabri Iiberoruin funt , fubftruuntque fundamen
tum eorum inftirutionis. plaut.
Jour Ouvrier, f Jour de travail. ] Profcftus die*. Pl.tut.
Horat. Ncgotioiiis dies. Ticit.
OUVRIERE , fubrt. f. Artifct , operaria , ar , f .
OUVRIR , V. aft. & neut. [ Donner libre entrée , ou
pajfage. ] Aperire, Adaperire , ( io , is , perui , pcctum.)
Pandere , ( do , dis , pandi , palFum. ) Pacefacere. Re-
ïcrarc. Laxare , ( o , as , avi , atum. ) Rccludcre , ( do,
dis , cluli , ciurum. } Cic. Ouvrir une l'ille aux enne-
mis. Pandere urbcm lioftibus. Stat. '*Je l'ajfurai que non
fei'lc»2snt nous n'avions garde d ouvrir jamais la bouche
de toutes ces cérémonies ; mais que nous étions encore
tous prêts à féconder les intentions de la Providence Di-
<vine , même au péril de notre vie. Jufli de utroque elTe
fecuriim , nam neque facra quemquam vulgatum , &
f ra;tcrea adjuturos nos divinam providentiam, vel pe-
riculo noftro. Fetr. * il n'y avait perfonne qui osât feu-
lement ouvrir la bouche. Ne hifcere quifquam audebat.
Liv. * Ouvrir des lettres. Aperire , rcûgnare litteras.
s'Ouvrir ,[ Se fendre , fe crever ] Hifccrc , rimas a^c-
re , dehifcere. * La terre s'ouvre. Hiat tellus. * Le mur
s'ouvre. Murus rimas agit. * Les fleurs s'ouvrent au So-
leil.Ok\tz.nt flores ad folem. Pim. Aperiuntur flores.
CovRiR , l Entamer , féparer ce qui êtoit joint. ] Dila-
tare. Divaricare. Diilendere. Diducere. Aperire. Ciccr.
* Ouvrir un abfcés. Abfceflum , ou vomicam aperire ,
fecare. Plaut. Celf. * Ouvrir la veine. Abfcindcre ve-
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nam j ejfolvere. Tacu.IcviK. Celf. Incidere. CJi,-. Pcr-
tundere. Juv. * Ouvrir fort la bouche. Diducere , c-s
diftenderc riftum. giuint. Hor.tt
Ouvrir , [ Rendre les chofes plus é' fidués , les étendre ,
les élargir. ] Aperire. Diducere. Diitendere. Divarica-
re * Ouvrir les jambes , les écarter. Divaricare crura.
Cic. ^ // ouvrit fon armés pour donner pajfage à l'enne-
mi. Aperuit mediam aciem vcnienti ex adverfo holli.
Lii'. * Ouvrex-vous. Date viam. * La Mer s'ouvre en
cet endroit , a^ies avoir p.yfé le Détroit. Lasatur marc
ab anguftiis in latitudincin. Plin. '*' Suand en a paffé
les Monts , le Pays s'ouvre. Superatis ir.onnbus plani-
ties patec , panditur planitict. f:'':. Plaut.
s'Ouvrir fe dit figurcment en ce fens , [ S'ouvrir fnr
une chofe , dire fon fentiment, fa pensée , s'en e xpliqtier ."[
Sc-ntentiam faam de re aliquâ c.vplicare , aperire. Cic.
* Avant que d'ouvrir Ix bouche , il faut bien prendre
garde de qui on parle , (y devant qui. Qiiid de quoquo
vire , & cui dicas , primùm vide. Her. * il ne s'efi ou-
vert de fon dejftin à perfonne. Claula omnibus hû-
buit fua condlia. Cic. * Cette exprejfton ouvre la pen-
sée davantage , (s'y donne plus de jour. HiC elociitio-
ne mens clariùs elucc: , cnitefcit. Cic. * Ouvrir une
large porte à lit calomnie. Fencftram patefacere ad ca-
iumniam. JVr^* Ouvrir les moyens de faire une chofe,
Aperire. Pandere viam alicui rei facicnd«. Liv. '^Ou-
vrir les oreilles auxfiatFeurs. Patefacere autes affenta-
totibus. Cicer.
s'Ouvrir un paffage 'l'épée à U main. Sibi ferro iter ape-
rire. Saliift. * Ce pont leur ouvre tout le Pays , qui eji
au-dtlà du fieme. Fonte ilio loca trans flumen ipfis
patent Céif.
OuvKiR fon cœur C* fon ame à quelqu'un. Animum
fuum alicui aperire , nudare. Cicer. * Oftcndere fé
alicui medullitùs. Plaut. Se alicui parefacerc. * Ou-
vrir fon fentiment ,fa pensée. Sentenriara fuam , ott
mentem aperire. Cicer. il me manque quelqu'un , à qui
je puijfe ni ouvrir de mes plus fecrettes pensées,àvec au-
tant de fureté qu'aux rivages de la Mer , C aux
vents. Decft mini aliquis , qui fit mcorum confilio-
rum confcius & particcps , non honio , fed littus Se
acr. Cicer.
J'ai ouvert le premier an chemin dans un pays inconnu ^
O" je n'ai point marché ptr des routes frayées. Pofui li-
béra veftigia princcps per vacuum , nec aliéna preflî
meo pedc. Horat. (En un fns figuré. )
On bit , [ Ouvrir fa bourfe à fis amis , leur prêter de
l'argent. ] Re jiivare amicos , ou bonis fais. * Ouvrir
les bras à fon ami , le recevoir dans fon malheur. Frac-
tum malis amicum bénigne excipere.* Ouvrir les oreil-
les à une propofition. Aarc non avcrsà audirc aliquam
conditioncm. Tibul. * Ouvrir les yeux , fortir de l'a-
veuglement oii l'on'efi. Aperire oculos , agnofcere vcri-
tatem , errorcm fuum.
OirvRiR un avis. Dicere prarogativam fèntentiam, *
Ouvrir uns ajfcmblée. Concioi.em aperire , inchoare ,,
inftaurarc. Cicer. Liv. Ouvrir la camp.tgne par une ba-
taille. Prxlio expeditioncm inchoare. * On ouvre les
Collèges à la S. Kemy. Aperiuntur fcholae in fefto fanfti
Rcmigii. * Ouvrir U Théâtre par le prologue. Prologo
theatrum aperire.
OÎJVROIR , fubil. mafc. [ Lien où l'on travaille. ] Offi-
cina , X , f . Cic.
OUY , [ Adverbe afjprmatif. ] Etiam. Ità. Cic. Ter.
Le oiii & le non font entre mes mains. £lt , atque nOB
eft , mihi in manu, pl.iut.
Dites oi^i , ou non. Vel ai , vel nega , ou proin tu aias,
vel neges. Plaut. * Il dit tantôt oiii , (S tantôt non.
Modo ait , modo -r.egat, Tercnt.
Z zz s z
"]
yiS OXE
OXFORT , [ Vilh Of Vniverfîté d'Angleterre fur la T*.
mife. ] Oxonium , ii , n. Oxfori;a , x , {.
OXYCRAT ,fubft. malc. [ Lotion de -vinnigre 0" d'cxu. ]
Pofca , ï , f , Plin.
OYE , fubft. f. [ oifextt domefiiqut, ] Anfer , eris , ma/c.
C/V«r.
Oye fawveige. férus anfer. C»c.
Un jeune Oye. Anferculus , li ,in. Cflum.
O Y S
d'Ovî. Anferinus , a , um. plin.
OYSEAU , Voyez Oiseau.
OYESELEUR, rayti Oiseleur.
OYSON , fubft. mafc. Anferculus, li , m. Colum.
OZEILLE , fubft. f. [ Herbe potagère & médécinxle. ]
Oxalis , is, f, Cxylapathum , i, n. Rmncx , icis, m.
Plin.
OiEiLLE fnHvitge. Canthetinum lapathum , i , n. Plin.
P
f Lettre confonne,& quinzième de l'r.lpkj-
'} bel qui cft une lettre mimé. aie , pou rx-
pruuci ieni. Mais Baioi.ius cioit qu'il
maïque le n .i.iire jeftLU.ure. Qj^and il v a
un iittc deifus , il veut dire 5i..ifi« isn::
mille
DANS la lannue Latine le ^ , & le i» ,
ont li grand rjppoit er.lembie que Quin-
1 iilien témoigne que Aant ikinuit, li lai-
lon vouloir qu'on mit un i , mais que les oreilles n'entcndoier.t
qu'un p , optiiitiit ; ( c'ell pourquoy noui voyons par les ancien-
nes Inlciiptions & par les vieilles Glolcs , que les deux Ic.ircs
ont été Ibuyent confondues, ap_'taj pour abjiii , oiiiin.»: pour o;i-
«jraiij ; pteps pour pleti : puj.licu. pour publicus, & Imrblables ; &
de-la il nous cft encore iiemeuié fuppuao ^.our jubyom , nfpona
f OUI obpom; Si phifieuis Nations même ptononcci.t li,u'.'cm l'une
de ces Ictues pour 1 auite coinine les Allemands , qui p:onon-
cent poaum ■viiiuni pour Lo^ium -uini.m.}
PACAGE ,( qui fe dit pour pâturage dam nttetques Pro-
vinces ) Pafcua . oruui , neut. Ciccr. Voyez. PastU-
R.'iGE.
PACIFICATEUR. , fiibft._m. [ ê)J_'i f^t la. paix , qui U
procure. ] Pacificacor , ôris, m. Cic. Pacacor , ôns , m.
Sun. Pacitïcus , i , m. Cicer.
SLui fert à faire U paix , ou à ta paix. Pacificaroiius, a ,
um. Cicer.
PACIFICATION , fubft. f. [ U ré'ablij]ement de la Iran-
quiliU publique. ] Paciiicatio , Suis , £ Cic.
Se mêler dans un traitté de pmification, ou dans un trait-
' té de paix. In pacificatione fc interpoiiere. Ctc.
PACIFIÉ , m. PacieiÉe , f. [ §lui eft en paix. ] Pacatus,
a , uni. ( au Comparatif ] Pacatior & hoc pacatws. (-a
Superlatif) Pacacillimus , a , um. Cic. * U,ie Mer pai-
fible , cal:?>e , tranquille , q.<i n'eft pjint agitée. Paca-
rum Mare. Hor.
PACIFIER , V. ad. [Rétablir Ix paix , l» tranquUité dam
les lieux , ty parmi les perfonnes '} PacifiLare , pacare ,
fedare , placare , ( o , as , avi , atum. ) aft. .iccufat.
rUut. cic. * il a pacifié tous les troubles Omiics tur-
bas fedavit , compofuit , ou tranquilla fecic omnia.
* Tous les procès de cette famille ont été p.icifiez f.ir ce
maringe. Lires omncs hujus faniilix , his nuptiis fuc-
runc direti-.ptï ac compolîtr.
KicifiER fe dit aullî ( de la Mer (S des vents ,) apret un
rude orage , la Mer fe pacifia , ou devint traaquillt.
Poil fivam tempcftatcm facicm ad fcrenara nyire mu-
tatum. eft. Phâ.d. Ex iiato marc fadum eft traiit]uil-
Uus..
PACIFIQUE , adjeift. m. & f. [ Qui aime U paix O" qui
a l'efprit doux , qui n'aime point la divipon. J Pacifi-
cus , a, um. Cic.
Qn appelle eu Géographie , La Mer pacifique , la Aier
dit Sud. ) >îare pacificum", maris, paciiici , n. { Elle cfl .
appçlUs pacifiqu-, parre qu'il s'y fait, moins de tem^.ittS'.
q.te.. dura la.mtjr du Nord. ) , '
PACIFIQUEMENT , advcrb. [ D'une manière palfible. ]
Tranquille. Placir'è. Cic.
PACT ou Pacte , fubft ni. [Coiivcniion , traitté dont
on cjl coii-venu. ] Paûio , onis , f. Pactum , convcn-
tum , i , n. '^Vaire paile avec quelqu'un. Cum alicjuo
pacifci , ( or , cris , paélus fum. ) Paftioncm cura au-
quo facere , coriHcerc , coi.ftare. Ci;".
PACTION , fubft. f. [ Convention. ] Le même.
[ M. de Vaugebs preféroit paflion à pa6le dans la lingue . mais
on ieuta'- oura'huy.quc paftion ne loii plus d'ufage , & que
jacle ait prévalu. J
PACTISER , ( on prononce Pactiser , par un z. ) Padio-
nem facere. Cic.
[ Ce \'eibene ledit ;^u:res qu'en mauvaife part desconveaticns
injL. tes & critiiintr Jts J
PACTOLE , fubft. m. [ Fleuve de Lydie , qui. roule des
grains d'or avec fes eaux. ] PaClôlus , ni, (Jvid. Chryr"
forrheas , x , m. Plin.
On Dit c» proverbcdans Horace. Tibi padolus fluit.
Le pactoU coule peur vous : c'eft-à-ditrc, vous aveu, au-
tant a'or que Crejus , vous êtes fort riche.
l Le Paitole eft un fleuve de Lydie , qui coule du .Mont Tmo .
lus , le icini à l'Hermus , & le jette avec lui dans la Met K^j^e-
cnire S;iiyriic & Vlioci( . Du ifmps de Ciclus ce fleuve roi;. or,
une cl^fcc de lublon d'Or, te qui f»i!oit en pattie la piodigicu-
(e tic leir? de te Roy.Q^ioique cela f..t cell'e du ;e,-.ips de Stra-
boii , ">: avant le li de d'Augulîe , on ne lailioit pas toujours
de dire en proverbe Tibi pecljusjluit. ]
PADERBON , [ Ville Har.ié.itiaue d'Allemagne en Vrefi-
plunid avec E\êché , fuffa^r.nt de M.iyence.] Padei-
bona ou Padeborna ou Padtburna , a:., f.
^7/ efi de Padtrbon. Paderboncnfis & hoc Padciboiien-
fe. âdjcrt.
PADOUE , [ Ville d'rt.-iHe aux Vénitiens. ] Patarium, li , .
n. l! y a un Evécl.é pifr.ig.tiit d'Aquilée.
.Qhï cft de TaJ.oue. Patavinus , a , um. Mart.
PAGANISME , fubft. m. [ Faujfe Religion quiadoroit les
Dieux de U fable. ] Geiitilitas , acis , f. Fidoruin Deo-
rum cultus , lîs , m.
PAGE , fjbft. m. [Jeunes enfants de qu.iUté ou de famille ■
qu'en m. t aupies des Princes pour les firvir , portant .
leurs livrées.] Ephcbus , i , m. Ter. {isr mieux.) Puer.
Pitge du Roy. Puer Rcgms. Page d'un Prime. Puer.
Principis.
le lieu cii on élive les Pa^es che^ les Rys. Rcgium poc-
dagogium , ou Ephcbonm , ci , n. Virg.
[ Le mot Ephelus ne fignilie au( e clu-fc que Pi./.-j. Cujas & .Tac-
ques GoJefiov fm ii',ncnt niu: ces siifans ttoiiJrt appelleE chea .
les Empereurs. P«i.'g-»^i.a-' p ■(•'■]
On DIT qa'HW enfant ift hors de page , quand il a quitte-
les Trouf s CT les chauffes , 0* qf-'il n'eji plus fous U.-
di[ri>l',ne d'un P.cuytr. Exccilit ex cphcbis , ex magi.-
terio. T.rt».'. pIaM. Libeniis vivcndi cft ip|i poifû^^*-
Tir et. t. .
V A I
[Ce qui 'ê dit liguiément de ccus qui font affranchis de quel-
que Puifl'ance. ]
PAGE , f. f . [ Lit moitié d'un feuillet d'écriture, j Pagina,
a; , f. Cic. Cera , £e , f. l'Uut. Cic.
Petite ^i.tj*. Paginula , x , f . C;V.
■/'.«' rempli quatre pages. Explcvi totss ceras quatuor.
Plaitr.
[Pjcce fju? les anciens écrivoient autrefois fur des taSleties en-
dui es de cite avec un Ihlet ; d'o.i vient que Ciceron dit Cu-
duis :erA cxirem-t , la detnie:e paje du Livre, (^ Suctonc ,
frimi & fcaïKdx ara tcfiannnX, La pfcinicic & la ieconde page
d'un teltsment.]
PAIABLE , PAIE , païcr, flyes Payas lE , &c.
PAÏEN, ro/fi Payen.
PAIS-BAS , [ Sont les dix-feft Pro-jinces de U bajfe Alle-
magne. ] Germaaia inferiar , Gennaniï itiferioiis.
Belgium , ii , n.
PAILLARD , m. Paillarde , f. [ Mat hxs C populaire
qu'on donne à celui qui efl fort adonné aux pl.iijirs de
la chair.] Libidinofus , a , um. Sluint. Petr Scortator,
ôfis. In venerem pronus ou etrufus , a , ura. Siiet.
Salax , acis. Petr.
PAILLARDER,V. aft. [ Commettre le peehé de U chair.]
Scorcari , ( or , aris , acus fam. ) rébus vencreis u:i.
Ter. Suet.
r Mot du Dccil-igue qui ne Ce dit que dans le Satirique 1
PAILLARDISE , i". f. Impudicitia , x , {. Vencris ou
venerem voluptates. Ci\ ( Vieux mot. )
PAILLASSE, 1. f. [Toile remplie de paille , qu'on met
pour ft coucher. ] Culcica rtramiaea , 2 , f .
On dit au figuré , ( U.ie paillajfi de corps de garde, )
pour dire , Une femme qui efl .ihandonnée aux foldats.
Mdlier qux eft polluda militi , ou Icortum diobolare.
PUtit.
PAILLASSON , f. ni. [ Grojfe couverture de paille dont fe
ftrvent les jardiniers four confer-ver leurs plantes des
m:iuvtis vents. ] Storca flramentitia , x , £. ou Te-
gcs ftraminea , tcgccis , ftraminea; , f.
PAILLE , f. f . [ Le tii)'au du bled. ] Palea , x , f . Cic.
ou Palex , arum , t. pL
[ Quelques-uns prétendent que p:leie au pluiier fe dit de la paille
& p.'ileie de la barbe d'un coq. Mais Columelle l'a mis aulli au
plurier en ce fens p^iU.c e.\ ruiU> ru\ik3H:es. Et Horace au linju
lier en l'autre lignification. Hi>ra4»Bj)»(ei»» de la paille neuve.
Ciceton dit indiiïcremraent .Ai*ri nr.Tjs^^i iiiert:it a<} pate£ ou
nnvim pilcirum evertat Cic. .Acut , eris , netit. Vai. icits , «/ ,
Colu.n Sirarr.entum yi , nsut Var. j
De faille. Stramineus , a , um. Prop.
Orange où l'on ferre de la paille. Palearium , ii , neut.
Colum
Oii il y a de la paille mêlée. Paleatus , a , um. Colum.
■ PAiLLEd'orje. Gluma , x , f. Var.
Paiilk<;. [ Les écailles qui fartent duferqttMJd on le bat.]
Scriitur.T , arum , f. pi. Plin.
■Paiile fe rlit proverbialement , [ Un homme de paille ,
un homme de néant , un homme fort mal vêtu. ] Homo
nauci , homo nihili. Plaut.
On dit de deux amis broiiiUez. ( §lu'ils ont rompu lit
faille enfemble. ) Fregerunt tefleram. Plaut. ( êiu'
était la marque de l'hofpitalitc. )
[Ce proverbe vient de ce que les anciens Gaulois , & à leut
excm le clicz les Romains la cell'ion ou l'abandonnement des
terres fe faifoitcn donnant un feftu ou brin de paille qu'on
lompoit fur le feuil de la porte ,pour marquer qu'on abandon,
noit la terre ou les biens. Dcnuis on s'eft levi de ce proverbe ,
fmr difs rompre l'amitié parmi des amis , Difftiere , di.umperi
amiciûas. Cic. <
PaILLET , [ Epithîte qu'on donne au vin d'une couleur
de paille. J Helvus , helveolus , a , uni. Far. Cat. Co-
lum. Heh'um vii^um. Du vin paillet.
PAILLETTE , fubft. fem. [ Petit grain d'or ou d'argent
qu'on applique fur la broderie , afin de lui donner plus
P A r 9,9
d'éclat. Paleola , as , f . Semsr de paillettes d'cr. Au-
reolis paleoUs ou bradeolis intcrftingucr'e opus ali-
qsoii.
PAILLER, f. m. \_ Lieu dans une bajfe cour ou l'on me*
lap^.i'de. ] Palearium , ii , n. Colum. De là on dit.
Un cnapon p.ù'.ut , chapoa de bajfe cour , qui mange le
grain pa- mi U paille. Capo chortalis , caponis chor-
talis , m.
On dit fi^urément en ce fens . ( Il eft fort furfenpail-
lier. ) Intra praîfepe fuum fortis , ou Cet homme veut
me mener jufiement fur mon paillier , il prend mon
maître pour arbitre. Ad mcum herum arbicrum vocat
me inter prarfepes meas. l'IaHt. * Ils font forts fur. leur
p.tdler. Demi funt Icônes. Petr.
Pailler , [Rip-s d'uncfcalier , oh l'o» fe repofe apret
avoir monté quelques degrez.. ] Scala: , arum , f. pi.
ftatio , ônis, f
PAIN , f. m. [ M.^ffe de pâte qu'on fait cuire au four. ]
Panis , is, m. Cic.
[ Cefar vouloit qu'on dît fa/iium au génitif plurier, Varius an
contraire precepiciir du neveu d'Augulle enfcignoit qu'il fal-
k'it i.^uinn , ce qui a été reçu de tout ie monde. ]
Pain blanc. Candidus panis , gluint. Primarius psnis ,
panis filigineus. Se». * Pain bourgeois , [gros pain ,
p.iin d: ménage. ] Panis fecundarius , cibarius , civi-
lis , autopyrms , plebeius. Celf* ?ain bis Panis acec.
Ter. * Paw (/eyâ«. Acerofus panis. Ff-jf. Pauis conf-
perfus furfuribus. Phid. Panis furfurofas ou furfiira-
ceus. Plin. * Painraffts. ranis hcfternus. Cic. * Paiit
cuit fous la cendre. Pauis fub cinere coftus. * Pain
moifi. Panis mucidus. Juv. * Pain de mer , bifcuit.
Panis nauticus. Plin. * Pain brûlé. Aduftus panis.
Hor. * Pain levé. Panis fermcncatus * Tainfec. Panis
ficcus. Plaut. * Paui mollet. Panis artopticus. Pl.rut,
Pain tendre. Vamstcaer. Juv, o« recens.''' Bon pain.
Bonus panis. Le contraire eft malus panis , de maitv.iis
pain. * Vain de munition. Panis caftrenfis. * Pain d'é-
pice. Panis melirus.
Pain Te dit ( de flufieurs chojei qu'on réduit en maffe. )
M.iffa , a: , f . Virg. * ?ain de f tare. Sacchari mafla ou
meta. * Vain de cire. Cerï malTa.
Petit pain , [ Petite maffe. ] Msffula , a: , f . Colùm.
PANIER à mettre du pain, Panarium , ii , neut. Petit
panier oit l'on porte U pain, Panariolum , ii , neut.
Juv.
Pain fe dit aulTi figurément ( de toute forte de nour-
riture. J Aliinentum , nutrimenrum. Cic. Nuincium ,
il , n. S:n. .* Cet homme tr.zvaille nuit (y" jour pour
avoir du pain. Operatur dies ac noftes , ut fc fuftca-
tet. * Ce métier eft fon gagne pain. Hrc artc , hoc
artificio vitam alit , fuflinet , fuftentat. 111. id artifi-
cium dat illi panem. Pert. * Cette femme eft fort lefte,
C elle n'a pas du pain. Lauta eft adir.odtim , ou
fplendidè veftira illa mulier , & vix tolcrat vitam.
* // plaide poi4r défendre fo» pain. Litigat pro fiio cibo.
■♦■ il eft réduit à demander fon pain. Rogat viftum ,
Phjid.
Il appréhenda jufques au dernier jour que le pain ne lui
manquât. Ad fuprcmum tempus metuebat ne fe peua-
ria vidus opprimeret. Hor.
On dit qu'C7« homme a m^ngé le pain d' autrui, Arcn9
cibo paftus eft. Edit alienum cibum. Plaut. * Mettre
le pain h l.'i main de quelqu'un , être cr.nfe de fi fortu-
ne. Aliquid alicui pn manu dare unde utatur. Ter.
Re aliqua alium juvare. Virg.-
Il m'a mis le pain à la main. Me hominem inter ho-
mine; voluit elFc. Petr. Périt ut cflciTi aliquis. Cic.
Hominera intei homines me fccit 'Petr.
Ofter U pain de la mai». Panera erij'Cte de manÂbus
54«
P A I
Spoliare alîquem fortuuis-,
2l n'a ni fxin ni pâte che^ lui. Nihil eft quod edat do-
mi. Thttt.
Il» mungé fen pain.hlanc le frémit r. Benignam morfô
habuit fortunam , nunc iiiiquam.
On dit proverbialement , ( Il fçait bien fon pain manger,
ilfeait -vi-vre parmi le monde.)CWû^% & humaiias agea-
di rationes cum hominibus appriinè o» fcitè novit ,
cum primis vixit. Hor.
Il n du pain cuit , c'eft-à-dire , il a du bien acquis. Uti-
tur cibis antc quarfitis. Hor.
Ils promettent plus de beurre que de pain. Plura poUiccn-
tur , quàm pia;ftenr.
( Proverbe bas & (lopulaire )
Pain de pourceau ou Pain de terre , [ Herbe. ] Rapum ,
pi , n. Panis porcinus , i , ro. Cyclaminus , i , mafc.
Plin.
Pain (/e Cocu, [ Petite herbe."} autrement efpellée Al
lèluya. £?■ des Médecins , Trifolium acetofum , i , n.
tlin. .
PAIR ■( Terme d'Arithmétique. ) Vn nombre pair. Nume-
rus par, paris niimeri , m. Le contr.rire.. Numerus im-'
par. Un nombre impair.
On dit en ce fcns pair & non pair , ( qui ejl une fçrte de
jeu où l'on donne a d-eviner Ji le tion.'bre des chofes ca-
chées dans la main eft pair ou >2on. } Par , irnpar , Suet.
Jettera pair (y à tnn. Ludere par impar. Bcr.
ÎXlR , égal , [ qu'on peut comparer. ] Par , paris , adj.
Cic. * Aller de pair eu d'égal a-vcc quelqu'un. Ali-
<]ucm i.quare. Lt-v. -ïquari cum aliquo. O/. ^*" Ali-
cui exa:quari. Lii'. jîquate fe cum alio. Cic.
Vouloir ailef ,de pair a-vec quelqu'un , qui eft au deftits
de non'. Se, cum fupcriore arquarc , cx.Tquare. cic.
Liv. Se.cxcendere fi'pra aliqucm. Fetr.
Trfiiter de piir à co-mpagnm , ou d'égal, ^quo & .pari
jure cum aliquo agere. Tacit.
Jl /va de pair avec lui. HJi focius.ac par. Cic.
Ze Poëte -L'a preft^ne de pair a%iec lOrateur. Pceta ora-
tori focius ac penc par. Cic.
Pair fe dit par excellence [ De douze grandi ~cif,neuij
de, la Conc de Fiarce, qu'on appelle Fairs de Iiance. J
Duodecim primi ou patricii Francia:.
{ Il y a iix Ducs Pairs qui fort l' Archevêque de F> ims , Mes
Evèques de Langie^ i< de Laoïi Les Ducs de Bourgogne , de
Normandie Je de Chienne Les Comtes & Pairs, fo;it les
Evêr|Uei de Beauvais , de Châlons fur Marne & de. Noyon
L'.s Comtes de Flandres , de Champagne, Bc Toulonfe. V'ji
Fr.7rjcix. )
0@ DIT proverbialement qu'LT» homme s'eft tiré du pair ,
o\ijiors du p-iir^ pour dire , ( il s'eft éle-vé au deftw.
des autres. ) Longé aliis eximius ac pcïttans. Ctctr.
Longé extendit fe fupra alios. par.
Slp'un homme s'eft tiré du pair , qu.!nd il eft forti ft%u,
C fauve d'une araire épineufe. Se cxolvit à re péri-
cujosâ. Eva'it falvus & iiicolumis oti capite falvo ex
re pleni aies.,
P^IRE , [ Terme Collcftif. ] Ve:.x chcfes pareille'. ] Un
p.iire de pigeons. Par columbarum.. Ox'îV. Un: p.tire de
bmufs Jugum boum. Cir^
PAIRIE -j f. f. [ La digriré de Pair de France. } Patri-
ciat.us., ûs.,, m. ou Paris Francia: d:gnitas.
P4IS i Paisan ,: FrJyci PAYS , Paysan.
P4-ISIBLE , adj m.' Se f. [ Tr,v quille , qui eft en p.^ix. ]
Placidus Tranquillus Sedatus. Qiietus , a ,um. ( au
Comparatif. ) Placjdior & hoc placidius ; traiiqtiillior
&. hoc tran.quilliu"^; Sedatior & hoc fcùatius , quietior
&,_hoc quietius ( fr le Superlatif) illimus , a , um.
P^js^asE Je- dit auflTi en lignification aiSive de celui ( qui
»;/j3f .'^.ffl.jx ts*. /c wpoj.' j Pacis ftudiofus. 3 a, um.
P A I ;
On DIT auffi {Une mer pMfible. ) Placidum. Pacatum
mare. Cic. .
L'air paif.ble lorfque le 'vent ne foufte point. Aer pacaïus ,
quietus. Virg. Actis pacati , quieti.
Dormir d'un repos paifible. Dormire tranquille. Dormire
in utramvis aurem ou in utrumvis oculum. Ter. Plaut.
( Expre fions latines figurées. )
PAISIBLEMENT , adv. Tranquille. Tranquille ac feda.
to animo Sedato corde. Cic. Virg.
PAISSANT , m. Paissante , f. [ Suipaift. ] Pafcens » .
entis , omn. gen. Voyez. Paistre.
PAISTRE , prononcez. Paitrs. Pafcere. Compafccre.
Dcpafcere , ( pafco , is , pavi , ftum.) On le met /eut ,
ou ony /yV«/-eherbam. Piatapabulari, (or , aris, atus
fum.) fans aucun ces. On dit aufli, ( Pafcor, eris , paf-
tus li;m. ~ dcp. Virg.
PAiSTRt fouvent. Pafcitare , ( o , as , avi, atum. ) Var.
Mener paître le bétail. Palluni propellere pecus. , pro-
peilcie in pabulum. Abigcre pecus. L<v. VAr. Exigere
paftura. Var. * Paire paître un bled qui eft trop fort.
Impefcere fegetein. Var. * F.iire paître le fourrage aux
bétes. Pabulum compafcere. * Il faifoit paître les co-
chons , à caufe de fa pauv.'eté. Proptcr paupertatem
fues pafcebat. Cic-
Les-coc.'>ons vont paître le gland dans les forêts. Eunc pafr
tum glandcni fiies in (ilvis.
On dit figurément qu'(7» hormiie fe paît , fe rep.iît dt
"vent , de chimères oa d'im.zginafions. Vanis rébus , 01*
inanibus figmentis pafcitur. * Il z/ouloit p.i'urt frf
yiux de fan tourment (s" comme fouler iy en r.ifftfter
fon efprit. Ejus cruciatu pafcere oculos animumque
cxfaturare volcbat. Cic.
On dit ( // l'envoyera p.titrf avec fon beau préfent , \l
ienxioyera promener. ) Quatietur-.cuiudono foras. T^r. .
0« txtrudctur. Ejicietur toras.
Expre' on populaire ik tamilicre, ]
PAbTRIR , V. aft. [ Psiire de la pâte avec de la farine J]
Depfere , [ depfo , is , dcpfui , depfitum. ) aft. ace.
Subigere farinam , ( go , gis, fubegi , fubairtui.n. )
Cut. Pinfeic , ( pinfo , is , pcnfi , penfui , pinfitura'.
pinfuni &:pilïum. ) Coliim.
Paistrir de ta terre^graftc. Argillam fubigere. P'itr. Du ■.
paw pMtri. Panis depîitius. Cat. ou dcp(iticus.
PAISTRISSEMÏNT , m. [ L'action de paitrir. ] Subac-
tus , lis , m. Piiii.
PAiX , f f. [ Diiivité paytr.ne qui avoit plufieun Tem-
ples a Rcme C?' r.i'iisirs où elle étoit adorée.'] Pax , acns,
- f. Cic.
"Paix . [ Tr.^nquiUité puhlic^4e dans les KOysiumes Cf p■^rmi
les pei.pl ! s. ] Pax , qui ]•■ trou-ve au pluricr dans Plan-
te. IV.cibus perfcftis, & Paccs d.ihs Salufte C d.-ns HS-
r.'.cr. Pline a douté ji re mot faifeit pacum eu pacium
• au génitif phiricr. Cic.
Une faufje paix , une paix fourrée. F,tx fiila , fimu-
lata , falla,\ , ii fida , cw .Bçllum pacis nomine invo-
lutnm.
- Avoir la paix , être e» paix, Joitir de la paix. Paccm
habcre. In pace ciTe. Pace uti. A belHs vacare. Cir.
. * Donner la paix. Pnccm date. .Cir * F.iire la paix.
Facere. Conliccre. Pangere pacem. Bcllum compo-
ncre..C«V. '^ Cimenter, la paix. Coagmcntarc pacem.
* liormer l'ifféi-axce d'une fn^fté p.'iix. Devolvi ad
fpem inanem pacis. Cic.
Paix , [ Tra:.qi,ilHté p.irrni les p.trticulirrs , qui eft op- -
■ pofée à procès , divifon , dijftnfton. ] Pax. Tranquilfi-
• tas , Scis , f. Concordia , a: , f. * Faire /.» psiix entre -
les amis. la prillinam concordiara reJucere airricos,
Concili.ue. Riconciiiare p.i.ccm incer a.nicos. Con»-
ponerc Amicos, Cic. Hor, * J: le priai .que nous fif-
i fi''"'
P A I
fljfitins U faix enfemhle. Rogavi ut revetteretar ingra-
tlam mecum. Petr. * // l'a remis en paix avec fin fer, ,
il » fait fa p,iix avec fin père. Animum illius recolle-
git patri. Animum patris ipfi reconciliavit. cic. *Je
1/eux faire la paix de mon père a-uec ma mère. Pacem
componi volo , meo patri , cum matre. Plaut.
Paix , [^Kipos d'efprit qu'on a enfoy-méme. ] Pax. Tran-
quillitas. Otium, lii, n. Cic. * Si je fiiffe dem'.uré en
paix , rien ne fer oit arrivé de mal. Si quieviflèm ou
oaielfem (par fyncope. ) nihil eveniffet mali. Ter. ♦ il
ne peut avoir fon efprit en paix. Tranquillo ertè animo
non poteft. * Laiffez.-moy en paix, laiffez.-moy en repos.
O mitre me. Ter.
Eaix fe dit aulTi pat manière de fouhait & de bénédic-
tion, Allez, en paix. Dieu vous conduife. Pax tibi fit, ou
Adlit tibi Deus. * Il ejl mort. Dieu lui faffe paix. Mor-
mus eft j'fit illi pax , ofla illius benè qmefcant. Plaut.
Petr.
On dit abfolument. Paix, paix, qu'on faj/i Jilence, qu'on
fe taife, Pax lit. Silete. Pavere linguis.
Pal ou Pau, f. m. [Pièce de bois longue ty taillée en join-
te. ] Palas. Paxillus, i, m. Col.
St. PALAIS , [ Ville capitale de U baffe Navarre fur la
rivière de aidoiiffe au deffaus de Grammont. ] Fanum
fanfti Palatii.n.
PALAIS , f. m. [ Nom qu'on donne aux maifins des Rois
Cr des Princes. ] Palatium , ii. n. Suet. Domus re-
gta , domus rcgii, ou Regia , x, f. Ovid. Djmus
Augufta. Augultale , lis, neut. Bafilica , a;, focffir^
Vitr.
[ Ce mot vient OMginairemtnt des Empereurs Romains , parce
qu'Aujufte fjifoit fa demeure en la maifon de Romulus, qu'oc
appel'.oit l'.i!.7!iur/i, à caufe du Mont Palatin fur lequel elle etoii
bâtie. Depuis on a apjelli Palais les Mailbas des uois & les
lieux qu'ils ont abandonnï aux Magiftracs pgut rendre U |ul-
tice en letir place , vient de là. ]
Le Palais .^ P.iWj , oit l'on rend la jnfiice. Palatium in
quo jus dicitur. Forum , fori , n. Cic. Curia. Balîlï-
ca , f. Vitr.
Vufage du Palais. Ufus forenfis. Cic. * Le flile du Pa-
lais. Gcnus dicendi forenle. Ratio forenfis , fœm.
gluint. * Homme de Palais Hoino forenfis Huint. *
Robe de Palais. Veftimentum forenfe. Col. Suet. *
Marchand du P(i//»;.f.Mercator palatinus oh balilicanus,
mafc.
Palais fe dit aufTi d'une mai'im fuperbe & magnifique.
Domus fuperba S; magnifica, on domus augu.'la.
Palais de la bouche. Palatum, i , neut. Hor. Palatus , i,
m. Cic.
il a le palais fin ou le goût fin , il juge bien de la bonté
des viandes Palatum eft ipfi fagax ou fubtile Hor. Le
contraire eft. Torpet ipfi palatum. Juv oh eft Hebes
guftu. Colum.
PALATIN , f ni. Nom général , & commun , qu'on don-
noit à ceux qui avaient quelque charge au Palais des
Princes ] Palatinus, i, m.
[ Mais ju ourd'hui ce mot fe prend pour un Prince d'Allemagne,
qui a an Palatina'i parce qu'autrefois les Empereurs envoyuicnt
dei Seigneurs de leuis Palais comme Juges pour corriger les
atus q':e les Ju^es commeitoient en tendant la juliice dans les
Provinces de Saxe , le Bavière, Fraticjni; & du Rliin, qui ont
été tous apf'eUez Palaiinats. Ccm'tes faltttim icsnhwn fd tlao
T (« , m ijc fl parce qu'Us étoiem de la Com & de la fiute ae
lErcperfUr ]
PALATIN AT, f. m. [ Province fojfedée par un Prince Pa-
latin ] Palatinatus, îîs, m.
[Il y a .'eux Pi.ivinces en Allemagne dont l'une s'appelle le Pa-
luinjt 'u Haut Rhin ou le bas Palatinat qui appartient à l'E-
lecleu Palaii.; Khem VaiiiinaMs iiLÏt Palatinat de Bavière on
le haut P lat.nat. Superior PuliiiiiatHs, ût, \
PALA 1 1N£, f, f, [ Fonrnre que Us âames mettent fifr leur
PAL 9ir
cou en hivtr. ] Focale pellitum. FocaJiipelliti , neuc.
Strophium muilcllinum, ii, neuc.
PALEFRENIER , f. m. [ Valet d'efialU eu d'icuric.1
Equorum ou ftabuli curator, ôtis, m. Equarias, li, m.
SoUn. Agafo, onis, m. g^uint-Curt.
PALENCE , [ Ville d'Efpagne au Royaume de Léon. ] Pa-
lentia, x, f. Liv. Pallantia, 3e, f. Pom. Mel.
Di Palence. Palentinus. Pakntina. Palentinum.
PALERME , [ Ville capitale du Royaume de Sicile avec
un port de Mer. ] Panormus, i, f. ciir. Paiiotmum , i ,
n. Plin. ou Littus pulchrum. Litotis pulchti. n.
De Palhrme. Panorraitanus, a, um. Cic.
PALES , [ Déejfe des Bergers filon le Faganifme. ] Pales ,
is, f.
( C'ef^auflTi le nom d'un' dieu dont parle Arnobe différent de U
Déeffe , qui étoit appelle rMicus 8c Minijler JQ-^is, en c; fcns
il ell malculin. )
PALESTINE , f. f. ou Judée. [^« eft connue fous le nom
de la Terre Sainte , dont Jerufalem eft la capitale.'^
Palsftiriâ, X, i.
De la Palestine. Palîcftinus, a, um. Ovid.
PALESTRINE , [ Ville de la campagne de R^me en Ita-
lie , avec Evéché (3" Principauté. ] Prineile , is , n.
Virg.
' On trouve Pi-«af/?eju6 i/j,'* dans Virgile , mais ce n'crt qu'une
fyileple le rapportint à Vrbs , com.Tie le preteniem Saturnius
^ VolTïus Ou plutôt parce que l'on a dit autrefois lue fr*iei.ii
<^ h' c fr unifie , comme le remarque iervius. On trojve aullï
,rf)a.v«î2>- , prtnejius dans Stephan r»!!-j«;<(as-au dans Pic» -
loraée. )
De Palestrine. Prxnelîinus, a, um.CrV.
PALET , fubft. m. [ Rwd de fer ou de pierre un peu
ovale dont les Anciens joiioient. ] Difciis , ci , m,
Hor.
J .UER au palet. Difco ludere. Hir. * Une fiait p.ts joiier
au palet. Indodlus difci. Hor.
PALETTE , f f [Petit infiniment plat O* en ovale. ]
Palmula luforia, x, i.
Palette, [Dont les Peintres fe fervent à mettre leurs cou-
leurs en peignant. ] Palraula piftorum.
Palette , [ ?etit vafe à recevoir le fang quand on feigne
quelqu'un. ] Scutella, lac, f.
Palette , [ ou /a rotule , l'os du genou ] Patella, x, f.
PALESTRE ou Xïste, f f. [ Lieu oit les Lutteurs s'exer-
fuient à U Lutte. ] Pala:!l;ta, as, f. Cic.
PALINODIE , f f. , Mot d'ufage dans cette exprelîon.)
chanter la paliiodie , fe dédire de ce qu'on a dit , dire
le contraire. Palinodiam cantare. Ci<r. Recantate (fiul.)
Hor. ou recantaie opprobrta.
PALISSADE , f. f. [ Clofturc faite avec des pieux fichés
en terre. ] Palotum deûxoium ordo, ïnis, m. Paii ptas-
fiii, orum, m. pi.
PALISSADE , m. PalissadÉe, f [ Fortifié d'une palijpf
■ de. ] Vallatus , ou acutis fudibus pia:fiiis munitiis-, .
a, um.
PALEUR, Pale. Voyez. PASLEUR , P/sle.
PA LISSA DER , [ Fortifier d'une palijfade. ] Palis ou acu-
tis fudibus, circumdarc , munire, vallare locum ali-
quem. Cic.
PALISSER , [ Fiiire une palijfade le lo;>g d':m mur , pour '
■ y attaher des branches d'arbres.] Palos mûris pr.Etea-
dere. Virplc dit ptitendere fepemfegeti. Palis adjun- -
■ gereatborum ramos. Tibul.
PALLAS , [ Divinité adorée des Payens , qui efl la même
que Minerve. ] PaUas , adis ou pallados , accuf, PaJl.t- -
dcm ou Pallada. Virg.
[ On a feint qu'elle fortit toute armée de la tête de Jupiter.]
K^c-^LE DJCT. Df S AMTIQ_
PALLIER, V; a£t. [£;»{:»/«/, Jjeguifir. ] Colotate, (o^-,
ii Àa-a 3 a a-
9ii. PAL
as, avi, atum.) Vd-Max. RatioT-irn , câ'afam oLtcn-
dcte. PrrUiiùcre alicui rei. Cic.
Il » pallié le mal fans le guérir. Fucatam fccit medici-
nam inorbo. * Une paix palliée Eucata. Fucola ou f al-
la» pax.
Pallier des fautes. Obtcg ère errata. Plaur.
PALLIUM , f. m. [ Ornement des Vontifes , tftii a été xc-
cirdé pur le Grand Coaflii/irin au F.ipe SHveJire. C'tfl
aujourd'hui le Fapt qui l'envoyé aux Evéques , quand
ils le demandent par nrt exprés avec ces mots. In-
ftantcr & inftantiirimè. ] i'alluim, ii. Superlmnicrale ,
lis , n.
( Il et) pirlé dans plufieurs titres anciens d'un Pnlliuni , qui étoiç
un habit long leme de plullcurs croix , fc Tcitulhen teino -
gnc que c'ctoit l'Hahir des pren.iîts Clirétien;- L; P»lliuin
d'aiijouid'luiy cft fait d ui e lame bl.nche tondue fur deux
agneaux , que les R-ligieufes de St A»ncs oftrcm tous les ans
le |Our de la Ic.L- a l'Agnus Uei de là Meli'e. Us lont retcus
par deux Chanoines de l'Eglile de St. Jean de Latian, qui
les mettent entre les main» des Soufdiac.es Apjltjl:.jues ,
qui ont fo n de les faite paître Si tondre en la faifon. Il
n'appartient qu'à eux de taire cçs Falliuiiis , qu'ils porter.
enfuitL- lur le corps de St. Pi:ire ï< de Saint Paul au gtand
Autel de leur Egijie ^ fur kfquels on fait des fiietcs toute
la nuit. )
PALMA CHRISTI , Ç.{. i rUnte ^ fleur fcmblMe au
Lys. ] Cataputia major , f.
PALME , r. f. [ Branche ou Plumeau de Palmier, palma ,
X, i Pi in.
Palme fe prend figurément Pour l» victoire. Palma.
Plaut.
(Parce qu'on en donnoit autrefois aux viclotieux en Grèce, Sx.
depiis à Rome. )
Palme , f. m. [ Mcfurede quatre doigts. ] Pahnus, i, m.
Vitr. Plin.
( 11 y a deux fortes de Palme, l'un de quatre doigts, qu'on appel
le finiplement palmis ou jj.tlnris nit.or le petit palme ; l'autre
étoit de douze doigts, qu'on nommoit fdmus major , le
grand Palme )
Qvia un pied is" un palme de long. Palmipcdalis & hoc
pcdalc. Var. Vitr.
Qui eft long d'un palme. Palmaris & hoc palmare. Var.
Palmaiius, a, um. Colum.
PALMIER, [ Arbre. ] f. m. Palma, x, f. Cic.
De Palmier Palmëus, a, um. Vitr.
Qvsi porte o\i qui produit des palmiers. Palmifer , fera,
feium. Ovid.
Lieu oit il croît bien des palmiers. Palmofus, a, um. Virg.
Liiu planté de palmiers, ou un bois de palmiers. Palmê-
tum , ti, n. Hor.
PALOURDES , [ Efpece de coquillage de mer. ] Pelorï-
des , dum , f. Piin. Pelons ( au nominatif finçulier. )
PALPABLE , adj. m. & i'. [ Qk'on peut toucher. ^TtîHi-
bilis &c hoc tradabile. Adj. Sub taLlam cadens , entis,
omn. gcn Cic.
On dit Une /-ai/on palpable , fi elaire (y fi évidente qttil
ftmble qu'on la peut toucher au doii?t. Ratio cctta &
cxplorata , ou evideutilTima. Cic. ou quae fub fenfum
cadere vidcrur.
Une erreur palpable , gro fiera , vifible , fenfible. Error
cvidentilTimus qui ipfis fenlibus deprehendi, <?« pcrcipi
poteft.
PALPABLEMENT, adv. [D'une minière palpable (y trés-
fenfible. ] Ita ut fenfu pcrcipi pcllit.
PALPITANT, m. Palpitanie, f. part. aft. Palpitans,
antis, orna. gen.
PALPITATION , f f. [^Agitation , mouvement violent
du cœur.] Palpitatio, ônis, f. Plin.
PALPITER. ( Battre ou fe mouvoir fréquemment en par-
lant du cœur.) Palpitarc, (o, as, avi, atutn.) Cic. Mi-
care, (o, as, cm.) Ovid. Salite, ( lio. Salii. Salui. Sal-
mtu.) Plant.
P A M
PALUS MLOTIDE , ( qu'on .appelle aujoxrd'huy mer de
Zab.irhe ou de la Tana. Palus m«otis. Paludis nieo-
t"dis, f. Cic.
PAMER. Voye:;. Pasmer.
i'AMIERS, [ Ville Epifcspale fur l'Ariege dans le Comté de
Foix. ] Pamiï , arum , foem, pi. Apaniia: , arum ,
f. pi.
De Pamiers Pamienfis & hoc Pamicnfe adj.
r-AMPLLUNE , [ Ville dans d'Efpagne, capitale de la Na-
varre fur U petite rivière d'Arga.'] Paii.pêlo, ou l'om-
peiopolis, is, f. Pampelona, s, f.
De Pampelune. Pompeloneuâs & hoc enfe.Pompeiopo.
Jitanus. , a , um.
PAMPHYLIE. C Pays de l'Afie Mineure.) Patiphylia ,
a:, f. Cic.
C'tft aujourd'hui le partie Occidejitale de la Cararaanie le long
de la Méditerranée. J
PAMPRE , f. m. [ 'Feuille de vigne avec la branche. ]
Pampïnus , i, m.
Vatrou le fait fouvciit féminin ; néanmoins il efl plus feur de
le faire mafculin avec les meilleurs .^utheurs. )
De Pampre Pampineus, a, um. Virg,
Sj*i a bien des pampres. Pampinofus, fa, fum. Colum.
PAN, f. m. [ Panjj'e Divinité adorée des bergers en Arca-
die.] Pan. Panos ou Panis m. Cic.
Les Anciens le faifoieni dieu de toute la nature du mot Grec
Tri. . qui li^nifieow.ii, f-'i)f^l.E DICT T>\S A>'Tii'>. i
Pan d'une muraille y Partie de la muraille. Pats mûri ,
partis , f.
Pan de robe. Veftis lacinia , x ,{. ou Sinus veftis, ûs , m,
Virg.
Une treille à quatre pans. Compluviata vinea. Plin.
Pan , f Oifeau. ] Voyez. Paon.
PfiNACÉE , f. m. ( Remède univerftl. ) En latin Pana-
cca , X, virg. Pauaï , àcis, m. Col. Panâces , is , n.
Plin.
' II y a tiois fortes de Panacée , l'Herculeum, l'Afdrpiut» qu'on
appelle Origan fauvage , 8c le Chiro>iium,qui ont pris les noms
d'Hercule, d'Efculape, ?< de Chiron. qui les ont trouvez )
PANACHE , f. m. [Bouquet de plumes.] Pluma:, arum. f.
P.-nna: petafum adornantes , ou Pcnnx ftrutiocamelL
( Parce qu'oales fait des plumes d'Autruche, )
PANADE , f. f . [ Morceau de pain bouilli dans le pot. ]
Frtiftum panis jure foporatum.
Se Panadïr, ( M'" bas 8c popuhiie. ) Avoir une démarche
fuperbe ou m.ircher comme un taon. Se circumferre, oh
cum faftu incedcre. Plaut.
PANAIS , r Kacine potagère. ] Paftinaca, a:, f. Plin.
PANCARTES , i. i.[ Vieux p.t'-iers écrits. ] Vetetcs ta-
bulx, o«chartx, arum, f. pi.
PANARIS , f. m. [ M.tl qui vient au bout d'un doigt de
la main , qui efl ftrt douloureux C fort dangereux. ]
Panaricium.ii.n. >^;'«/.
PANCE, (. f. [Le bas ventre. ] Omafiim , i , n. Abdo-
men , ïnis , n. Hor. * êlui a une grcfft pance, qui a un
gros ventre. Venter tentus pingui omafo. Hor. Venttio-
fus, i, m. rlaut.
PANCEMENT , on prcr.oxce Pance.mant , f. m. [ Cnre
ou le foin de guérir un m.iUde. ) Ctiratio, ônis, f. Cu-
ratura, a', f.
PANCER , V. aft. [Traiter tin malade ., en avoir hier»
foin.-) Curare, (o, as, avi, atum.) ait. ace. Alicui mcdi-
cari, for, aris, medicati'.s l'uni. } Mcdcri, ( eor , eris ,
medicatus fum.) de mcdicor.
Pancer Une playe. Curare vulnas. ^lint. Mederi vulne-
ribus. Cic. Medicas manus adkiberc ad vulnera. l'Un.
Curationcm vulneri admovere , ou curationcm ad vul-
nus. Cic. Purgare vulnera. Plin.
PANCHANT , \n. Panchantu , f. adjca. [ Sui va en
panchant, parlant d'un lieu. ] Devenus , a, um, Dccli-
PAN
ris & hoc declîve. adjed. Caf. * Vn bois pitnchantfur
le chemin. Devexus in viam lucfis. Cic. * Lu tête pun-
chante fur l'épaule droite. Devexum capuc in dextrum
humerum. Plin.
Le Panchant d'un lieu. Loci devciitas. Dccliyitas ,
âtis , f. Loci dejedlus , iîs , m. flin, C&f.
PaNchani le dit figurémenc , de lu pente qu'en a vers
fa fi7i , comme uji état fur fan panchant , qui efl fur f»
fin ) Riicns ou inclinatum imperium. Salufi. * Une for-
tune qui ef fur fon panchant. Inclinata ac propè jacens
fottuna. Cic.
PaNckant , [ Inclination ,pente tiers une chofe, ] Incli-
natio. Propenfio , ônis , f. Cic. * glui a du panchant
ptitr la nouveauté. Prouus ad res novas. Tacit.^ Il a du
panchant à croire le menfonge , la faujfeté. Acclinis fal-
fîs animu'î. Horat. * Coinme on a du panchant à. racon-
ter fes peines fje lui fis en peu de mots le récit de mon
avniture. Ut prop^nlio humana alienis auribus pro-
prios dolores deponic , forcunam meam iili brevicer
expofui. Fctr. * Avoir du pjtnch^znt pour une pcrfonne.
Propendere in aliqaem inclinationc voluntati'î. Cic.
* Mon efarit a du panchant à les fuivre. Hos ut fc-
quar, inclinât animus. Liv- * Nous .i-vons un grand
panch.^nt pour lui. In eum eft voiuntas noftra propcn-
fior. Cic.
PANCHANT , fubfï. m. Inclinatio , ônis , f. Devexitas,
âtis , f. èiuint. l'Un.
PANCHER, V. ait. [ Exijfr plus d'un côté que de l'au-
tre. ] Proclinari in alteram partrm , ( or , aris , atus
fum. ) Col. Vergcre in alteram partem.
r^t ;i! fans Frétcrit m lupin en iilage. Kobeti EPienne lui dcnnC i
Verfi . p-'er/K») ; & Diomede ?'erxi , mais cela Ans aucune au-
lllOtitt-.J
PancheR , [ Aller en pa»chxnt cemme fiit une colline ,
ou le toit d'une maifon. ] Collem declivem , ou deve-
xum eiîe , 1!« proclive m.
Pancher fc dit {\.g\iiiment ., Pour avoir du panchitnt ,
de Vir,clination pour les perfonnes (S" pour les chofes.
Propendere in aliquem , ou Inclinationc voluntatis in
aliquem propendere, ad allquii! inclinarc , ou Incliua-
tione voluntatis ferii in aliqucm. Cic.
llpanchn, du côté du Sénat. Acclinavit fe ad caufa m Se-
natûs. Li-v. * Tendant qh'un efprit efi irréfolu , la moin-
dre chofe le fait pancher d'un côté ou d'autre. Dum in
dubio eft animus , paulo momenro hue illuc impelii-
tur. Tir. ^ Il faut qu'un Frince panche pUii vers la clé-
mence que vers la feverité. Propendere magis Prin-
ccps débet ad clementiam , quàm ad feventatem.
C'cjl l'or qui fait panrher la balance dans les Elections.
Ad ftrepitum lucti fuftragia vertunt homines. Petr.
PANCREAS , fubft. mafc, [ Glande fituée fous l'inteftin. ]
Duodénum. En la partie cave du foye. Pancréas- ( Mot
Grec , comme qui diroit toute chair. )
( C'eH un terme d'Anatoinie.)
PAN DECT £S . fubft. f. pi. Pandcdlx , arum , pi. Vlp.
[C'efl le Sifcfle , ou une compilation f-ite du terr.p!; de l'Empe.
rcur Tiiftlnien , d*s op'nis ns îi des r poulies des Juiifconfulics
/ur rou es les qurfliors du r'roit ,auqt'el]es i! a donné force
51J
X , fœm.
PAN
quelqu'un. ] Panegyricus , ci , mafc. Ciceu PanegyHca
oratio , panegyrics , orationis , fœm. Cic. * Faire un
Panégyrique. Orationem de aliquo panegyricam ha-
bere. Cicer.
PANEGYRISTE , fubft. m. [ Celui qui fait le Panégyri-
qtte de quelqu'un , ou qui dit fes loiianges. ] Laudator ,
oris, m. Qui liabet orationem panegyricam Je aliquo
PANETIER , fubft. m. [ giui a foin de la Paneterie , oii
du pain de la maifon du Roy. ] Panis promus domûs
Rcgia; , ou panis curator , ôris, m.
PANETERIE , [ Lieu où l'on ferme le pain.] Panatium ,
ii , n. P'ar. Panis cella , x , fœm.
PANETIERE, fubft. fem. [ Ce qui fin aux Berfers à
mettre leur pain , lorfqu'ils font dans la camp.ftrne à
faire paître leurs moutom, ] Panariolum , Ii , n.'Pera
a: , fœm. Mart.
PANICAUT , f m. { Efpece de chardon, qui a Us feUilUi
épinetifs. ] Erynge , es , f ou Eryngioii , ii , n. Plin.
PANIER, fubft. mafc. S. Vaiffeau d'ofier , de différentes
figures , er à divers uf âges. ] Qualus, i, m. Virg. ÇJiia-
lum , i , n. Cat. Caniftrum , i , n. Cic. CaLuhus , i ,
mafc. Virg. Fifcus , i , m. Colum. Corbita. Sporta ,
i.Cic. Salufi. Corbula. Var. Cifta. Fifcina , a: , fœ
Cic. Cophïnus , i , m. Colum.
Petit Panier. Fifcella. Situla. Plaut. Ciftula. Ciftella
Ciftellula , fœm. Vlaut. Ciaalillus. C.^tul. Q._itiliilum
i , n. Cic. Corbula , x , f . Virg. Fifcella , fœm. Virg
Calathifcus, ci , m. Catul.
On dit proverbialement , parlant d'un prodigue , [ Sue
c'eft un p.inier percé , que plus on lui donne , moins il
en a. ) Plenus rimarum cft , hac & iilac peifljit. Ter
Qtiidquid il/i des , iqué eft ac iî in piiteum conjicias
ou in pertufum doliura ingéras. Pétrone.
f Et Plante paile â peu prcs aind. ,
PANESSE , fubft. fem. [ La femelle du Paon. ] Pàvo fé-
mina. Pavonis feminï , f. Colum. Paon ] Pava , ar,.
fœm. Aufon.
PANIQUE , adj. w. & f [ Une terreur panique. ] Ter-
rer panicus. Terroris panici , mafc. ^ Pour ce que vous
m'écrivez de Ventidius , c'efi rwe terreur panique. De
Ventidio quod fcribis ,t.ïv'k). puro , id cft , vanum &
inancm limorcm , quafi dicas terriculamentum. Cic.
Q;Ji n'eft d'fag e que dans ce mot. )
( Cette façon de parler eft fondée fur ce qu'on dit que Pan ai|i
rapport de Pol enusen fes Sttatagefmes , étant un des t apitai.-
ncs de Bacchus, mit e,i déroute (es ennemis par le moye d'u.i
gra' d bru. t qu'il fît faire à fes Soldats Ua s u e Valse , où'
il avoit ob'ervé , qu'il y avoir plulicurs e lins ; le qui fir croi-
re aux e nemis qu'il aveit quai.titc de trc-ipt-s , de forte qu'ils-
prire, t la fuite , fa s vouloir combattre, Et delà o,, a appelle,
toutes les terreurs malfondees , des Jtrreim Prt>ii,j:ies )
PANIS , fubft. m. [Sorte de bled. ] Panïcum, i , n, Cxf-
PANNE , fubft. fem. lignifie orginairement une peau
avec fa toifon. ( Mais dans l'ufage commun elle fe dit
d'une peau chargée de graijfe , comme du ventre des-
animaux. ) Pingue omentum , pinguis omenti , neut,-
Perf
Panne , [ Drap de foye , velu d'un côté. ] P-.ip.nus bom-
bycinus alteiâ parte villofus , i , m
S-aiitlioritédeLoy pcr l'Eyîcte qui cl au dtvant du Digcfte. '] Panne , [ La femelle du Pan. ] l'ozez Panesse.
PANSAR. PANÎE. PANSER. Voyez Pance. PancBR-
PANNEAU , (uhft. m. [ Pièce de bois qtiarrée- , cnchaffét,.
dans à'autrts pièces plus fortes. ] Tympanum, i,.n.Vitr,
[lern-.ede Menuiferie. ,)
Panneau fe dit proverbialement & fîgurcrrent. [ /.' cre~
ve dans fes panneaux. Il crtve de défit.] Difrumpituri-
P..ingitDr. Hor.
On dit auffi, (Donner dans le panneau ,. tomber dans' Ii
panneau. Induere fe in laqueos, Cic,
Paire donner quelqu'un dans te par.n.-u. Aliqyemlatlû-»-
PAMÉGYRICiUE ,. fubfb. m.iVifcoars àUloiimg* de \ c«c , iirctiic. ^ic. Dccipcre. Falleie.
^ A a i a a a. ij,
PANDORE ,. fubft f. [ Tnfirument de mufique afiez fem-
blable au Luth. ] Pandura , a: , f .
f 11 a le mèrre accrtl U le mi-me non bre de cordes que le luth,
mais ellfs font de l 'ton, & es touches de cuivre. On trouve
d.ins Vairon Pandurija.e , lOiier de la Pandore. )
©N DIT en proverbe La boéte de "Pandore , pour dire,
la (ource de tous les maux. Omnium malorum fpns
& oiigo.
[Ce qui ea fondé fur la fiblc que vous pouvez voir dans mon
D' T DES ANTÏQ.)
Si4 PAN
Je les ay fait donner dans les mêmes panneaux , qu'Us
me tendaient. Qui via captabant me , cadem ipfos
cepi. Terent.
PANNONCEAU , fubft. m. [ Ecujfon d'armoiries. ] S:u-
tum , fciiti , n. Plin.
PANNONIE , [ Grande Région de l'Europe. Pannonia ,
X , fœm. Ovid. Pannonia ripacia , & Pannonia Va
leria. Ovid.
( On la divifoit en haute J: ^a(Te. La haute , eu primi eor^ful^r',
coniurenoit la Stitie , la Garnie, la Catinthie i Se la plus grande
liartif de l'Autriche. La baffe, ou jccuaiU i.-rnjuLiris , contenoit
la Bjlhie , l'Efclavonie , 8c cette pariie de la Hongrie ie..fei-
mée entre le Danube, le i ab \ la Diave. -
t>£ LA Pan>J0Nie Pannonius , a , lira. Tibul.
PANTALON , fubfl:. m [ Sorte d'h.ibit qui couvre tout le
corps. ] Vcftis interioL- & aftriftior , velbs intcrioris &
aftciftioris , à coiio ad pcdes pettingens.
Pantalon , iBoufon qui farcit avec cette forte d'habit.]
Ludio. H fttio , ônis , m. Liv.
PANTALONADE , t -liciion d'un Pantalon. ] Hiftriona-
lis attio , on laltus hiflrionalis.
PANTELER , vieux Verbe. [ Refpirer avec peine. ] An-
hclare , | lo , as , avi , atum. j ?lin.
[ Mot bas 5c du dilcours familier. J
PANTHÈRE , fubft. t". [ Bête cruelle , qu'on croit être la
femelle d'un Lîopard. ] PanthSra , a: , f . Cic,
De Panthère. P.'.ntlieiuius , a , um. f //»,
PANTOMIME , fubft. niafc. [ ^li repréfente par gefie ,
toutes fortes d'aciions^ Pantoraimus , i , vnafc. Ptin.
Jun.
PANTOUFLE , fubft. fem. [ Chaujfure de chambre, qu'on
met dans la chambre pour fa cemmodité. ] Ciepida cu-
bicularis , crepida; cubiculatis. Solea , x ,i.
§iui a des pantciips. Crcpîdatus , a , um.
PAON , on prononce Pan. [_Oifeau d'un très-beau pluma-
ge. ] Pavo , ônis , m. ?hid. Pave niafculus. Colum.
te Faon étale fa queue , dont les plumes brillent comme
autant de diamants. Pavo gemmcam caudam expli-
cat. ?lud.
I. a m.Tiigé plus de Paons que vous n'avez, mangé de pi-
geonneaux. Plures pavoncs coufccit , cjuàm tu pullos
columbinos. Her.
De Paon , on prononce Ide Pan. ] Pavonius , a , um.
{?■ mieux Pavoninus , a , uni. Coiam.
PAPE, fubft. m. [ L'Evéquedc Rem.- Je Chef de l'Eglt'e,
£5" le prenii^r des Evcques.'] Papa ,x , f. Maximus , ou
Summus Ponrifcx , ïcis , m. Pater Patrum.
[ Selon Yves de Chatties , leTitie de Pape fe donnoit autrefois-
à cous le. EvêiiULS , o.t les traitroit au(fi de Saifitité i\ de té.t-
(it;<rft , mais au Vil. liecle Grégoire V'). ordonna que ces
Titres n'cppartieodroicnt d'oi^navant c^u'au feul i ontife de
Rome. )
PAPAL , mafc. Papale , fem. [ Qui concerne ou qui re-
garde le Pape."] Poutificius , a , um. Pontificalis & lioc
le. adjeft. Cic.
PAPAUTÉ, fubft. fem. Pontificia dignitas , âtis , fœm.
Pontificatus Ronianas , fis , mafc.
PAPELARD , mafc. P/ptLARDE , f [ "flatteur qui ama-
doue. J Palpator , ôris. Blandidicus. Blandiloquus , aj
um, PUtit. Sen.
(Mot bas 5c populaire. )
PAPETERIE , fubft fem. [ Moulin ou lieu oit l'on fait le
papier. ] Cliartaria ofHcina , a: , f . Plin.
Papeterie , [ Le négoce du papier. ] Cbartaiium nego-
tium , il , n.
PAPETIER , fubft. m [ Celui qui fait le papier. ] Char-
tarius , ii , m. Charta: opifex.
Papetier , [ Celui qui vend le papier. ] Chartarum pro-
pola , X , mafc.
PAPIER , fubft. mafc. Papyrus > i , fem. Cicer. Papyrum,
P A P
i, neut. tiv. Chart^ Membrana , focm. i^icer.
Pap 1ER f IN , [ Papier à la Royale. ] Charta augufta , eu
Rcgia Imperialis. Plin Cat. * Papier à Lettres. Char-
ta cp'.ftolaris.* Papier rédé, (y poli- Membrana diiedla
pUirabo & pumice adxquata. C.tt. '* Papier blanc. Pura
charta. .Charta traufmittens litteras , ou pertranfluci-
d,'^. * Papier qui boit. Bibula charta. Plin. Jun. * Pa-
pier à enveloper, Charta emporetica , z , f . Plin.
Petit papier. Chartula. Membranula , x , f. Cirer.
De papier. Chaitaceus , a , um. Uip. * Une feuille de
papier. Chartx piagula , se , f . Pliu. Folium , ii , n. *
Une main de papier.. Chaitx fcapus , i , m. * Rstme de
papier. Viginti charta; fcapi.
Papier , [Journal d'un Marchand. 2 Adverfaria , orum ,
ncut. plur. Diurni commentarii , orum, mafc. plur.
Suet.
Papiers , TirrfJ. Inftrumenta , orum., n. pi. Auûoritates
publie» , atum publicarum , f. pi. Cic.
Papier terrier, iRcgijIre qui contient le dénombrement
des terres CT des redevances d'une Seigneurie. ] Pra:-
diorum & centuum commentarius , ii , m.
PAPHLAGONIE , fubft. fem. [ Pays de l'^fie mineure ,
q::i fait une partie de la Natolie. ] Paphlagonia , x , f .
Plin * On l'apptlle aujourd'huy Bolly.
LES PAPHLAGONIENS. Paphlagôncs , um. m. p!.
PAPHOS , [ Ville de l'Ifle de Cypre.'^ Paphos , hi , fœm.
De Paphos. Paphius , paphia , paphium. Virg.
PAPlLlON , fubft. m. [ Infecie volxm. ] Papilio , ônis ,
mafc. Colum.
St. PAPOUE , iVille Epifcopale^ du haut Languedoc-I Fa-
nuni Sanfti Pauli , n.
PAQUE. Voyez. PaSQI'ES.
PAPIRUS. Voyez, Papyhus.
PAQUET , fubft. m. [ Eaifceau. ] Fafcis , is. Fafciculus,
i , m. ■* Un Paquet de Lettres. Fafciculus litteraruiru
Cic. * Ouvrir un paquet de Lettres. Epiftolarum faf-
ciculum folvere. Cic.
Paquet de h.%rdes. Sarcinx , arum. Sarcinulx , arum ,
f pi. Cic. * Paire for, p.^.quet . Expedire farcinulas. Pefr.
Colliçere, Var. Componere Petr.
Siui porte des paquets ou des bardes. Sarcinarius, a , um,
onuftus farcinis. Plaut.
On dit figurénient & populairement , ( 7/ donne le pa-
quet à chacun. Il répond d'une manière fatirique. )
Qiiofquc aculeis perftringit..
PAR , prépofition dont on fe fert diverfement en plufieurt
occafons. Elle a la fig»if cation de la Prépofition latine
Per , coinme c'efl par rton mjyen , p.ir msn entrcmift
que vous êtes rétabli en grâce. IntcrvCntu nieo in gra-
tiam rcdiifti. 'f On fait àfçavoir de pir le Roy. Régis
julfu edicitur.
Par s' employé dans les Siucjiions de lieu , Quâ par où, ou
per avec l'accuflitif , pet Urbcm , par la Ville. Quâ
n'ejl qu'un ablatif féminin , ainfi quand on dit , quâ
traijfiit , on fous-cnter.d , patte , rcgione ,de forte que
ce n'ejl pas merveille fî l'on répend indiferemment par
le même cas en toutes fortes de noms Ibam forte via (a-
crâ ficut meus eft mos. J'allois félon ma coutume par la
rue facrée. * Par aa , tous les ans Singulis annis , uno
quoque , anno , in annos fingulos. Cic.
Par , comment , /a manière , le côté. * Le fptiéme jour
par un grand vent ils lancèrent des boulets en^ammez..
Septimo die maximo coorto vente ferventes glandes
mi(crunt. C^f * Par une grande chaleur , par un grand
chaud. Maxiniis caloribus. * Pur un grand froid , ma-
ximo frigore. Cic. '^ Par oui- dire , auditionc, de au-
ditu. Plaut. ou E.Y auditu.
Par jeu , pour rire. Joco , per jocam, per Uîdum.rer. Cic
PAR
'iFAR dev*nt. k fronte. Tar derriert. A tergo. Vnr le cité,
'A laterc. f»r tout. Paffim , vulgô. U'oique. *Agir par
Trocureur, ou par foi-même. Per Procuratorem , auc
pcr fe agere. Cic.
Tar-CY , pur là , cà & là. Paffim. adv. Cic.
Le par iiejpfs. Auftarium, ii , n. PUut. Voyez. Dessus.
PARABOLE , fubft. fem. [ Infiruliion allégorique fondée
fur quelque chofe de vray. ] Parabola , a: , fœm. Huint.
Similitjdo. Comparatio. CoUatio ,5nis, tœm. Cic.
• PARACHEVER , V. ad. [ Achever entièrement. ] Per-
ficere , f io , is , feci , fedum. } Abfolvete , (so, vis ,
Yi , utum. ) Cic.
PARADE , fubft. fein. [FftaUje , montre de fes ornsmens,
de fa m.tgnijicence. .] Apparatus, us , m?.fc. Pompa, ï,
fûcm. Cicir.
Lit de pitr/idc. Leflus ad fpecism & pompam ornatus.
Parade , [ Ofientation. ] Ollcntatio , ônis , f. Cic.
Il fzut é-vitcr de faire p.irade de fin efprit. Oftentatio-
nis in^enii viranda cft fufpicio. Cic.
Cetfe tiiiUe guenon tfl -venu faire parade ici de fes -vi-
iaii! os. Cl'.irinum iftud pecus advcnit hue fe oftcnta-
tum cum cvorriatis o/Tibus. Flaut. ♦ Faire parade de
fis bU(furcs. Oftentare cic.itriccs. Ter
PARADIS terreflre , fubfc. mafc. [ Jardin de délices où
Dieu mit Adam & Eve après les avoir créés, ] Paradi-
fus , i , m. Hortiis coltu amœniirimus , i , m.
Paradis , Aujourd'huy le Ciel , le séjour des bienheu-
reux. ) Bcatorum fedes, Campi Elyfii Sternum cœ-
litùm domicilium , ii , n. Lcetas fedes ,genit. lietarum
■fcdium , f. Hor. Laeti loci , ixtorum^locorum , mafc.
Lïta arva. Virg.
PARADOXE, fubft. m. [ Propofition qui parott contraire
à ht raifon. ] Paradoxum , i , n. Sen. Admirabile &
contra opinioDcm omnium. Ci r^
PAR ADVANTURE ,.[ ?ar hazard, ] Forte , fortuna,
ou forte fortunâ. Cic.
r Vieux mot. ]
PARAFE . fubft. mafc. [ Marque & caraBere particu-
lier de chacun. ]|Propria cujufijue _ac peculiaris nota ,
X , fcem.
PARAFER , [ Mettre fin parafe. ] Nomen cum nota Ci-
bi peculiari opponcre alicui fcripto.
PARAGRAl'Hh , fubft. mafc. [ Section eu divifion qui
fe fait des textes des Loix.'] Paragtaphus , i , mafc.
On le figure ainfi. §.
[ Terme des Juiilioniultes. \
PARALLAXE , [ Diverfté d'afpeff. ] Parallaiis , fœm.
( Terme d'Optique. )
( Mot Grec & confacté dans lAtt de l'Of tique , dont fe ferven'
les OptUiens. )
PARALLELE , adjeft. [ Sui fi dit des lignes également
di/tantes l'une de l'autre. ] Parallêlus , a , um. Blin. *
Des lignes parallèles. Linex parallèle.
Pa-jailele jjubft. mafc. [ Comparaifin, "] Comparatio,
CoHatio , onis, f. Cic.
Taire U parallèle d'Alexandre c de Céfar. Alcxandrum
cum Oefarc conferte. Comparare.
Mettre en parxlhle une chofe avec une autre. Rem cum
altéra arquare. ^quiparare.
PARALOGISME , fiib.ft. m. [^Vaux raifonnement,o\i rai-
fonnement qui ne prouve rien. Paralogifmus , i , mafc.
Falfa ratiocinatio , ônis , f.
PARALYSIE , fubft. fem. [ Maladie musée par la réfo-
lution de> turfs, a:<i rend le corps fans mouvement ] Pa-
talyfis , fœm. Petr. Nervorum refolutio , ônis, fœm.
Cetf » JE^/Tre, atr.iqué de la paralyfte. Tentari para-
lyfi.
PARALYTIQUE , adjeft, mafc. & fem. Faralyticus ,
a , adjed. Pl-i.
PAR sij
PARANGC)N I fubft. m. [ Original, ] Exemplar , aris ,
n. { Il ne fi dit qu'en raillant. ] C'efl un parangon de
fagejfe. Sapicntis eiemplar, ors wfs. fapientia.
[ Vieux rnot qui fignifie O/i^inxl. ]
PARANYMPHE , fubft. m [C'étâ:: autrefois celui , qui
conduifoit par honneur l'épousée le jour de fis noces,'] Pa-
ranymphus , phi , m. Pronubus , bi , m. Les Anciens
le nommoient, Aufpex , ïcis.
PARAl'ET , fubft. mafc. [ Elévation de terre , terrajfe. ]
Lorica, x , f. vitr. Crepido ,inis , f. Ipfa cminentia
dextrà finiftrâque. •
PARAPHERNAUX , ou biens Paraphernaux. [ Biens
qui arrivent à une femme mariée. ]'Pat3pherna, orum,
n. pi. On fous-entend Bona. ( Mot des Jurifconfultes,
QiioE accidunt uxori ptster dotera.
PARA;^FiRAsE , fubft. fem. [Explication d'un Auteur
qui le rend plus clair (s" plus intelligible. ] Paraphrâûs,
is , f. êluint.
PARAPHRASER un Auteur. Sctiptorera aliquem para-
phrafi esplicarc. Explanatc. Cic.
PARAPHRASIE , fubft. m. Scriptor. Explanator, ôris,
m. ou Explicatot , m. Cic.
PARASITE , fubft. mafc. [ Efcornifleitr , qui flatte baffe-
ment les gens pour avoir un dîner. ] Parafitus , ti, m.
aliéna: mcnfa: alfecla , x. Vivens aliéna quadrà. Cic
Plant.
Une parafite ,femme qui f.iit le métier de Parafite. Pa-
fita , a: , f . Hor.
Petit parafite , q^i n'entend pas bien encore la profejjion.
Patafitafter, tri, m. * Eaire le parafite, Parafîtari, ( or,
aris , atus fum. ) Plaut.
De Parasite. Parafiticus , a , um. plaut.
i ARAQUAY , [ Pays de l'Amérique tntre le détroit de
Magellan CT le Brefil. Paraquaria , se ,'f.
PARASOL , fubft. m. [ Toile on tafetas ciré , avec quoy
on fe défend du Soleil.] Umbclla , 3e , f.
PARAVANT , fubft. m. [ Gravd volet à plufieurs feuil-
les pour fi défendre du vent. ] Objcftaculum quo ven-
tus arcetur , genit. culi , n. l'ar.
PARAY U Moineau, Ville de Bourgogne dans le Charoloist
l'arccium moniacum , i , n.
PARC , fubft. mafc. [ Lieu fermé oit l'on nourrit des bêtes
fauves. ] Vivarium , ii , u. Plin.
PaRc de clayes , [ oit l'on enferme la nuit le bétail dame
la campagne. ] Ovimn feptum , ti , neuf, ou Septui»
vimineum , neut.
PARCELLE , fubft. fem. [ Petite partie d'4tn tout. ] Pat-
ticula , as , f. Cic,
Tar parcelles. Parliculatim. adv. Vlin.
PARCE QXJE , conjonction caiifative, [ à caiifi.2Qai».,
Quod. Qiioniam. Cic.
PARCHEMIN , fubft. mafc. [ Peai4 préparée four écri-
re. ] I ergaminum , i , neut. ou Pergamum , i. .^«j
fi trouve dans Saint Jérôme. Meaibrana , « , fœm.
Cicer.
pARCHEMINIER , fubft . mafc. [ Qui apprête h parche-
min, ou les peaux des animaux dont on le fait.] Mem-
btanatum concinnator , ôris, mafc. Pergamenarius ,
ii , mafc.
PARCOURIR un Pays. Regionem aliquam percutre-
rc , ( ro , ris , curri , curfum. ) Peragrare, Luftra-
re. Perertare , ( o , as , avi, atum. ) i.(k. accuf. Ctf.
cicer.
Parcourir , [Chercher en divers endroit s. ]Vetc\ine-.
rc. Perluftrare oculis. Cic.
Parcourir fîgnilîe auffi , [ Feuilleter un Livre , le lire
par cy par lÀ , (S" comme en courant .] PcrcutteiC. Per-
volverc. Perluftrare oculis librum aliquem.
PARCOURU , mafc, PARcouRiiE , f. Peccurfus» a , um,
» A a a a a a ii)
Si(î PAR
PAR-DESSUS . [ tnpofition. ] Defuper. df.
Lk l'AR-DESsus. Auftarium , ii ,n. Pl.iut.
PAR-DESSOUS. Subtcr , [ Les ch.imps qui font iH4-i:(foH!
des rempxrt^. ] Cainpi qui fubter moenia fuiit. S'it.
PARDON , fiibrt. niafc. Vcnia , x , fœm. Ciar. Tarent.
Rcmillîo , ônis , fœm. Cicer. Ignofcentia , a;-, tam.
^id. Gel.
accorder le pardon d'une faute, d'un crime. Darc vcniam
culpï. Crimcn alicuL condonare. * Obtenir le pardon.
Impctrarc veniam. Cic. Tiàt.
obtenir le pardon après avoir fuit pénitence. Impctrare
ex pœnicentiâ veniam. F/;». 7«w.
I)en!.v,idcr pardon. Veniam petere. Qxare. Cirer. Virg.
Ro:;arc veniam. Ovid. Pofcete aliquem veniam , on
prccari. Virg.
Pardon, ( Eft quciquefc is dans le difcours un limple ter-
me de Civilité. ) Je -vous demande pardon fi je lous^dis,
que , Ignofccs mihi fi dixeto , oit Boni cuà veniâ di-
cam. cic. ou dixero.
PARDONNABLE .adjeft. mafc. & fem. Rcmiffibiiis.
Ignolcibilis & hoc ignofcibile. adj^d. Veniâ dignus ,
a , um. cic.
^>AI^ DONNER , [ Kemettre quelque faute , quelque offen-
/f à quelqu'un. ] Alicui culpam condonare , o , as ,
avi , atum. ) Alicui igtiofcere , { fco , is , ignovi, ig-
■otum. ) Rcmittere , ( to , tis , remifi, remiirum. )
< êu Remittcre pœnam alicujus dclifti. Cicir. Petr. Ve-
Biam darc. Concedcre. Tnbucre , ou facere gratiam
alicui. Cicer. pl.iut. Parcere crimcn , ( parco , parcis,
peperci , parcitum & parfum. ) Cic.
f Corii'lius Fronto ancien ijiamm.iirien & Vcrepei:s font Parf
bien plus raie que P^t""- ^'""^' prétend que P.nji efï pour
eparcner, & Pcyjori pour pardonner, ietvius rejeiteablblumcni
»ei:e diflinîtion. )
Pardonnez, luy pour l'amour de moy. Sine te cxorem illi
liane veniam. Ter Parce illi precor. Hor. * ils me par
donnénnt ni à âge, ni à fexe.Uoa xtate confcdis, non
muiicribus , non infantibus pcperccrunt. Cdf. * Les
maîtres les plus cruels s'adouciffent, (sr p.zrdonnent, quund
ils -voycnt que le repentir fait revenir les gens. Sxvi &
implicabiles domini crudelitatem fuam impediunt ,
quando pœnitentia reduci: homincs. Petr. * Priez
J)iea qii'il "vous pardonne cette faute. Deum roga ut
faftotuo iffnofcat, Petr. * Il pardonne à vôtre jsuncffe.
Ignofcit adolcfccntij: tux. Piaut. * Pardonner le p.ijjè.
Aliquem veniâ in pr.xtcritum donarc. Suet. * i ardon-
ntr tSf remettre a quelqu'un la peine qu'il mérite. Re-
jnittcre alicui & condonare animadvcrfionem. cicer. *
Il ne fe pardonne rien Nibil (îbi ignofcit. Nuliatcnus
fibi indulgct. Eft fibi patruus. Hor.
( Cette derrie'ie exptelTion eit ligutée , parce qiied'oidinaire les
oncles ne pardonnent rien à leurs neveux. )
SARDONNtR. veut dire ai'lTi . E.xcu/lr , pardonnez- moy fi
te -vous dis Ishtvjncnt. Nolo irafcaris fi libcrè dixcro.
Ph/id. ou ignofcas mihi li. * l'ous me parilonnerez fi je
vous dis, 'que je fats beaucoup plus de cas de fin juge-
ment , que du vôtre. llUus ludicium , ( pace tua dixc-
rim, ) longe antcpono tuo. Cic. * Vous rne patdonne-
rez fi je vous dis , que vous ue.-'jfiez pus voulu prendre
dit pain de fa main. Ignofcat mihi gcnius tuus , no-
luifle de illius manu p.aneni accipere. Petr.
5AREI.L, mafc. Pariille , fcm. adjeû. yEcjualis & hoc
xc^uale Parilis & hoc patilc. adjed. Cic. Ovid. Par ,
paris , omn. geii. Cic.
fU fait à l'ab'atif f.ire aa frî. Mais avec quelque diftinftion.
Car étantpiis lubrtaniivciiicnt .,11 mafculiii tu féminin pour
f.ir(U „ compagnon il a /jrc a l'ablatif , comme il le lu .lans
Ovide: Mais étant pris pour une paire , cour.ne il eft du neu-
tre il a f^ri , d'où vient qu'U fait ji.'iia au n()ini,)..iif plurier ;
mais ct.int adjcftif il a ptefquetoû cuiip^ri. Ses npolcztc-
^cnntnfc l^imo. & L'awrt ttiKinarfon ;.&: Icuit adjp.tifs.].
PAR
Trefque pareil. Suppar , âris , omn. gen. ou pcnc par.
Cicer. * Slui n'efi point pareil. Difpar , difpâris , omn-
gen. Cic.
Ils font pareils entre eux. JEcpie pares inter fè. Cic. * It
a trouvé fin pareil , ou un homme d'un même efprit que
lui. Par ingenium nadus td , { du verbe Nancifcor )
Ter. * Donnez-moy audience, je vous rtndray lapireille.
Operam da mihi , opéra rcddibitur , pour reddetur.
Piaut. '^ On fait aisément amitié avec fin pareil. Pares
cum patibus facile congregantur. Cic. Par coït jungi-
turque pari. Hor. * Il n'y a jam.iis eu fin pareil pour l'ef-
p'it. Extra omnem ingenii aleam pofitus eft. Plin. Sia-
gulari ingenio pr.cditus eft.
Rendre la p.jreille. Par pari referre , ou parem gratian»
referre. Rependere vices. Cic. * Rendez-lui la p.ireille,
pour lui faire dépit. Tu par pari rcferto , quod illum
moideat Ter. * Sa fagejf- efl pareille à fa beauté. Par
fapientia ad formam. Plant.
PAREILLEMENT , adv. [ SemblaUement. ] Item. Item-
que. Similiter.
PARELIE , fubft. f [ Image du Soleil , qui fe forme danf
une nuée épaiffe. ] Parclion , ii , n. Sen.
PAREMENT , o?2 proiîc»-'; Parmant , fubft. m. [Or-
nement qui fert à parer. Ornamc-ntum , i , n. Ornatus,
ûs , m. cic.
PARENT, on prononce Parant, m. parente, fem.
[ Terme colledif. ] C Sj-i fi dit de tous ceux qui font
d'une mime famille. ) Pavens , entis , omji. gen. Cog-
natus. Propinquus. Confanguineus. Propinquitate cort-
jundus , on VincuUs propinquitatis conjunclus , a »
um. cicer. '
( Ci'uiU- 'e dit en généi.il , de tous ceu.v qui font d'une même'
r::ce, loit enligiie jirede ot> coUarcr.ile ; il lignifie aiuli en par-
ticulier parent du cote de la meie. ^^«ar.<j , le dit proprement
des perents du côte du père. . onfmguiueus , qui eft de mcme
fang trere c^ J(t!tr dans Uj t'ijiit. )
il efl fort plus proche parent. Hic illi génère proximus-
eft Ter, ♦ Eflre parent de cfiielqu'u». Sanguine alicui
conjuudum cfle on cognatione cum ali.]uo co:ijunc-
tum efle. Cognatione ajiquem attingere. Cic. Coutin-
gere. Sen.
LES PARENTS , [ Pour le pcre O" la mère. ] Parentes ,
um , corn. gen. Cic.* Il efl né de parents iltuflre!. Or-
tus eft clans parentibus. Cic.
PARENTE , on prononce Parante , fubft. f. [ Pro.vimité
du fang. ] Propinquitas. Ccnlânguinitas , âtis , f. Cic.
virg. Cognatio , fanguinis communie. Conjundlio.
Agnatio , onis , f. Cic.
ParintÉ du côté du père. Agn.itic , ( du côté de l»
mère ) Cognatio. Cic.
LE DEGRÉ de parenté. Cognationis gradus , ûs ^
mafc.
LA PARENTÉ , [ Les pareyits en général. ] Propinqui.-
Coî^nati , orum , m. pi. Cic.
PARENTHESE, on prononce Paranthssi-, fubft-. f. Pa-
roles inférées dans un difcours entre deux virg'iles , qui
ne font point de la fuite du difcours ] Parent hchs ,
is , f. mot Grec. Interjedio. Luerpofitio. Interclufio,
ônis , f. Suint.
PAREN20 , [ Ville d'Italie en Iflrit dans l'Eflat de VS'
nifc. ] Parcntium , tii , n.
PARER , V ad. [ Orner , ajufler, ] Ornate. Exomare,
Dccorarc , ( o , as , avi , atum. ) ad. ace. * Porter une
vieille marchandife. Rcnovare & intcrpolate yetetem
merccm. Cic.
Se Parir pour plaire à quelqu'un. Se alicui eïornare.
Plaut. * Les femmes font long-temps A fe parer. Diim
comuntur mulicrcs , annus eft. Ter. ( Ctji une exagé-
ration, },
PAR
Î?ARER Te dit au figuré. {Une femme ttîme mieux i<re
p.irée d'un bon efprit que de chitines d'or , car l'or vient
de la fortune . & le bon effrit -vient de lit nature, y il
fied mieux à une femme d'être parée de pudeur , que
d'une robe de pourpre, puifque les innuviiifis mœurs gâ-
tent les plus beaux habits , (f les bonnes mœurs donnent
des grâces aux -vêtements les plus chctifs. Bono inganio
clTc ornatam , quàm auro multo cupit mulier : aurum
foitonâ invenitur , natuiâ ingenium bonum. Pudorem
gerere magis decet , quàm purpuram , pulchrum enim
oniatum turpes mores pejus cœno collutulant, colli-
nunt, lepidi veto moKs ciirpem ornatum facile com-
probanr. Plaut. * Se panr des penfées d'autrui. AfTu-
mere alioriim cogitata tanquam fua, ou Cibi arroga-
re , fccjue exornarc. Pb^id.
Parer , [ Apréter des cuirs comme font les corroyeurs, ]
l'elles ou coria perficere. Concinnaie. Vlin.
Parir un coup, [ >V» défendre , l'éviter. ] Iclum dcdi-
naie. Vitarc. Evitare. { o , as , avi , atum. ) adi. ace.
Cic. Iftum avertcre à fuis ccrvicibus.
Parant des coups avec un chandelier , il fortoit d'affaire
du mieux iju'il pouvoit. Candclabro fe ab «mai peri-
cu!o liberabat. ?etr.
Je n'ai pu me parer de ce jugement. Non potui declina-
re hujus judicii laqueos. Cic. * il faut fe parer mê-
me des fautes , qui paroiffunt médiocres , ou les évi-
ter. Adeliûis , qua: parva vidcutur eft dcclinanduni.
Ciccr.
PARESSE , r. f . [ Konchaloiice. ] Pigtitia. Inertia. Scg-
nitia. Negligentia. Indiligentîa , v , f. Scgniries ,
ei , f. cic. * Parejfe craffe & endormie. Vecernus , ve-
terni , m. Hor. ou Vecerniim, n. Plaut. * Il faut évi-
tir la parejfe , cette dartgereufe Sirène , en menant une
vie plus réglée , ou renoncer volontiers à toute vôtre
réputation.yk3.r]dn eft tibi improba Siren. Delîdia, aut
poncndum xquo anime , quidquid parafti vita mc-
fiore. Hor. * S'adonner à la pareffe. Devenir pareffeux.
Defidir k dedere. Cic. * Sécher de pareffe. Marccfcere
defidiâ. Liv. *' (/oupir dans une parvffe craffe. Torpe-
re. Confenefcere vcrerno. Vitr. Coluio.
Avec pareffe. Par parefje. Scgnicer. Indiligenter. Liv.
Ci-er.
PARESSEUX, m. Paressiuse , f. adj. Piger, pigra ,
pigrum. Defes , defidis, Iners , inertis, oinn. gen.
( Au Comparatif. ) Pigrior & hoc pigrius. Dclîdior &
hoc defidius , Incrtior & hoc inercius , (au Superlatif.)
Pigerrimus. Defidiofi/Iimus, InertilFimus , a , um. Cic.
* Rendre quelqu'un paraffeux. Alicui defidiam , incr-
tiam afFerre , o«animum alicujiis defidiâ infîccre. Cic.
Pigriciam incutere alicai. Liv. * Celui qui efl pa'ef-
feux vaut tnoins que rien , ou ne vaut pas un cloud à
fouflet. Nimis nihil efl: , qui piger eft. Plant.
{ Comme l'on parle vulgaitemenc. )
PARFAIRE , [ Achever , rendre parfait. ] Perficere ali-
quid * Parfaire le nombre. Explere numerum Cic. * Il
y afpfla pour p.ttfaire le nombre des juges , qui le dé-
voient condamner. Ad explendam dainnaciouem , pra:f
To fuit. Cic.
PARFAIT, m. Parfaite > f. [ fait, achevé. "] EfFec-
tus , a , um. * Je vous rendrai cela fait (S" parfait.
Hoc effeâum. dabo. Ter.
Parfait , [ Accompli , auquel il ne manque rien des
avantages de L'efprit. ] Homo fadtus ad unguem. Hor.
( Métaphore prife des Ouvriers qui travaillent en mar-
bre , qui paffent l'ongle par-deffus leur ouvrage , pour
voir s'il efl bien poli. ) Omnibus numeris abfolutus.
Totus in fe teres arque rotundus. Hor. Parce que la
figure ronde eft la plus parfaite. )
Ce feroit un homme parfait en tout , s'il n'avoit peint
I , PAR ^î7
àenx défauts', d'être circo.icii & de ronficr. Si non ha-
berec duo vitia, & qiiod rccuticus eft, & quod ftertit ,
cflec omnium numerùm pour numerorum. Petr. ou
CumuLnè perfedus. Cic. 0.ll-.;^us fuis p.irribus ou
numeris eflcc eipletus, ciicr. * Parfait dans l'c-
loquence & fort poli. Homo in diccndo perfeftus Se
perpolitus. ^»f. Omni facultacc dicendi pcrfedtas.
Sluint. Plenus & perfedus ocator. Cic.
PARFAITEMENT , adv. [ D'une manière parfaite. ]
Pcrfcdè , ad unguem. Cic. =*■ Ils fe reffemhlent fi par-
faitement en tout , qu'il n'y a nulle différence entre
eux. Sunc undique perfcdè & abfolutè ira pares , ut
inter eos nihil interfît. Cic.
PARFUM , 1". ni. [ Toute forte de fenteur. ] Odor , ôris ,
m. OJores , um. m. pi. cic. Odoramentum , ci , n.
* Parfums liquides. Unguenra , orum , n. pi. Cicer..
* Jai àem.-tndéà tous les parfumeurs , où fe venttoient
les meilleurs parfums. Myropolas omnes foUicicavi ,
ubicumque elîcc lepidum unguentum. Plaut. * Brûlev
des parfums. Odores incenderc. Plin.
Soite à mettre des parfums. Vas unguentarium. VsfiT
unguentarii , n. Alaba.lcr , tri , m. ou Alabaftcr pic-
nus unguenci. Cic. Alabaftruni , tri ,n. Mart. ( Parce
que ces vafes étoient ordtnairemem faits d'albaftre. )
Onyx , ycis , m. ( ou généralement. ) Odorum pyxis ,
idis , f.
Boutique où l'on vend des p^.rfums. Boutique de parfa-
meur. Myropolium , ii , n. plaut. Ungucntaria taber-
na. Suet. Odoraria tabcrna , x , fcem."Scpla(ia , x , £.
( qui éteit un endroit à Qtpou'e où je tenvient les par-
fumeurs. )
Parfum , [ Fumée que l'on fait en brûlant diverfes dro-
gues odoriférantes pour fhafferie 'mnuvais »ir ou guérir
quelques maladies. ] Sufficio , ônis , f. Sultitas , Ùs ,
niafc. Suffi.-neatum , ci , n. Plin. SufRmen , ïnis , a.
Ovid.
Le métier de faire des parfums. Ungucntaria , a: , f.
Tlin.
On dit figurémcnt. ( La prière dujufte monte eu s'élève
dans le Ciel comme un deux parfum. ) Oiacio jufti ut
fuavinimus odor fertur in cœlum.
PARFUMÉ , m. Parfumée , f. parr. palT. & adjeiS.
[ Qiii rend une bonne odeur. ) Suaves odores fpirans ,
antis , omn. gcn. Bcnè , ou jucundè olens , entis ,
omn. geii. l'irg.
? KKtuuk.de parfums liquides. Ungucntatus. C.itul.Oio'
ratus. H^r. Upguentodilibutus. Phzd. Unguciitit unc-
tus. Obhtus. Cic. Pcrfufus odoribus , a , um. Hor. * //
eft parfumé à mes dépens. Olet ungucnta de meo.
Terent. Benè & jucundè olec de meo.
PARFUMER quelque chofe. Aliquid odoribus imbuerc ,
( buo , is , bui , butum. )
Parfumer avec des parfums liquides. Unguento perfri-
care , ( o , as , ari , fridum. ) Cic. Unguento , oii
odoribus ungere ,( go , gis , xi, duir!.') Plaut. '^
Tout le monde ne peut pat être parj'ufné comme vous.
Non omnes poflunt olere unguenta exocica , ficut tu
oies. Plaut.
Se parfumer. Se unguento ungere. * ces vieilles qui fe
parfument continuellement. Veteres <JU2 fc uuguencis
unditant. Plaut.
Parfumer un lieu de V odeur de certaines drogues odorifé-
rantes. Aliquem locum bonis odoribus fuffire , (' io ,
is , ivi , Itum. J Colum.
PARFUMEUR , f. m. Myropola , i , m. Ungueutarius,
ii , m. Cic. Pharmacopola , x , m. Hor. Pigmencarius,,
n , ra. plaut. ( Proprement qui vend du fard. ) Sepla-
lîarius , ii. Se trouve dans les vieilles glofes de l'endroic^
feplali* 4 Capoué oit fe tenuknt. les. parfumeurs.
Jl.i
P A R
yiire p^rf^meur. Ungucntariaia faccre. fUut.
Pakïumeur , [ Sii'i p'trfiiwe un lieu de dioguts ntiinil~
tiq^tei.] Surtitor, ôiis , m. Pliu.
Parfumeuse , f. f. Ungucntatia , a; , f . JIk.
tti f'.'ice ou in rué des fixrfumeurs, Vicus thursiius , m^
Forum ungucntariura , n. Seplafia , a: , t. .
TARI , f. m^l Ctgiiire. J Sponfio , ônis , f . Ci-.
PARIER , [ F^'Ve «» ?•»''' ou gfg^'"'^- ] Cum a iqua
fponfionem facere. Plin. f- Il aparté cent e.us. Ccn-
tumnummorum rponfionem cum illo feci:. * On [u-
rie. Vit [çonCio. Juv. * Vouloir parier. Sponi.one pro-
vocare. riil. Max.
PARIETAIRE , f. f". [ Herbe médecinde. ] Helxine , es ,
f. Urceolaiis herba. flin.
PARIS , [ Ville la plus peuplée , la plus belle (y lapins
fça-vante de toute l'turope , Capitule du Royaume de
Trance.2 Luietia , x , t. ou Lmctia ParilioiLiT:. Leuco-
tetia du mot grec /îi/kot^jj , ^uifiguifie blancheur u caufe
de la pierre & du plâtre , Uont tes maijons jc/it bàiics.
Ci/. Panfù , orum , m. f\.* On peut dire avec -vérité
de taris , ce que Cicéron a dit de la Grèce t? de la ViUe
de Rfime. Lutetia quae tainâ , qua; gloria , qua; dodiri
nâ , qujr plurimis attibus , qu« etiam innpciio & bcl-
licâ laude florec. Lutctia domus virtuus , inipeni &i
dignitatis. Lutetia lux orbis tcrrarum 6c arx oœnium
«entium. Lutetia in teins nihii rr.eluis. Cic.
[ Le BiQt de Paris s'étendit par toute la comité , qtij s'apfella le
l'.-!rifis , comme, encore au)ourJ'hui. t^njic'ijii aiei: n\.']
PARISIEN , m. Parisienne,, f. [ Nat'f de Paris. ] Pa-
rifinus , m. &Pan(ma , f. j
«i»i eft du Dioceje de Paris. Parifienfis & noc PatiUen-
ie. adjeft.
PARJURE, f. m. [ Crime de tfili-i qui iioh le ferment
qu'il.afait. ] Perjutium , ii, n. Cic.
Parjure , f., m. [ Celui ou ci lie qui ne regarde pas fin
fermtr.t. ] perjuius , a , um. Ctc.
Si PAAJURIR. , [ ¥atre un parjure , violer fin firment. ]
Pejerare , ( o, as, ?vi , atuni. ) Cic. Per)urarc, ; o , as,
avi , atum. ) Hor. piaut. Obftnngcie fe pcijurio.
PARLEMENT , f. m [ Compagnie fiuverairie, Jour ren-
dre la juftice au peuple. ] Supiemus ienatus, ùs , iralc.
Cic. ■♦ Le Parlement ne s'efi point ajjimile «ujourahuy ,
Ef ne s'ajfembterji peint demain. Eo die non tuit Seiia-
tus, neque polteio. CJf. * En plein farlernent. ïre-
quenti Senatu. Cic.
PARLEMENT , [ Le lie/i cil cette Compagnie s'ajfmble pour
rendre la jujUce. ] Suprema curia , ou cmia ( fiul )
Cicer. ■
Ll TRïMiER Tréfident dt( Parlement. Senatûs princeps ,
pis , m. ou fupcmus fcnatiis pia:lcs , idis , m.
Confiiller au, Parle ment. Supie ira: curia; Scnator , ôris ,
m. Cn peut appeller en général , Les Prtjidens (sr Ccn-
feillers. Siipreina: curia: patics , m m , m. pi,
P/>RLI-MLNTER , V. n. [ Capituler , traiter avec Us
u1jfégtar,s peur rendre une Place. ] Cum obfelioribus
de dcdendâ arce ageic , eu iii colloquium ver ire. Cic.
* Ceux de la ville demandèrent à parlimniter. Op-
pidaiii coUoquium peneriint. O/. ■* Ruevoir quel-
qu'un .à parlementer. Admittcre aliquem ad ccllo-
quium. Cic^
Vfi.KLEK, [Avoir la faculté de parler."] Faii. IfFaii.,
Por ( n'efi guéres en ufige dit Ciomede. ) On trouve
Effdr, Faiis. Fatur , (S" le participe ïans d»ns Ptnute.
Fatus fum. Loqui , ( or , eris , loquutus furu. ) Verba
facere. Mittere vocem. Cic. * Un enfant qui ne fiait
forint parler. Puer faii refcius. Horat. ■♦ Les cnfans
qui parlent de bonne heure , ne marchent pas ji-tô(.
Qiii celerius fari cccpçie , taidiùs. ingredi incipivmt.
^ëii.i.
P A R
Xjne fem»))e qui ne parle point , vaut mieux que celle aur
parle beaucoup. Tacita bona cfi mulier fempcr , quam
loqucns. Plaut. * Ji^ ne parle jamais quand un autre
parle , (S" je ne f.irle qu'à mon tour. Nunquain fum
alteri obloquutor & mea: orationis juftam partem per-
fequor. Plaut.
Parlir , [S'exprimer , direfapenfée.]Lo(Yii:Ot:3.tionem
habere. Fundere. * tarler jufie. Scitè. Reûè, Accuratè
loqui. ^ Purement, Pure. Emcncktè. Eleganter. Lautè.
Politèloqui. Cic.'^ Parler phcebus ou gaiimathias. Pro-
jicere ampuUas & verba fefquipedalia. Horat.* Parler
brufquement , précipitamment. Verba devolvere Horat.
'* Parler d'une manière embarrxffée. Perplexim oratione
laceirere , ou peiplexabiliter loqui. Plaut. *'Vous en par--
lez. bien à vôtre aife. Facilis tu fine peiiculo & corde
libero fabularc. Plaut. * Parler à tort O" à travers. Di-
ctnda , tacenda loqui. Hor.* Parler pour O" contre. îiî
utramquc paitem dicere , in contrarias partes diircre-
re , difputnrc. Cic. * 'Kous fûmes long-temps fans pouvoir
parler. Diu voceni neuter invenit. Fetr. * Parler long-
temps , & de fuite. Contextu longiore loqui. Plin. '^'
Parler aifément , facilement , avoir la parole en main.
( Comme l'on parle dans le familier. Plane & difertè lo-
, qui. Volubiliter orationem fundere. Facilem haberefcr--
moneni.. Cir. * Le contraire ejl , indifctte & tardé io--
qui. '* Parler pefamment , avec peine , parler entre fis
dints. Mutire , ( io, is , ivi , ituir.) Mullaïc , (o , as, .
avi , atum. ) ou Mulfito , ( as , avi , atum, ) * Parler
en ami , ou du cœur, beijè atque amicè dicere. Plaur.
Ex animo. Plaut. * A cœur ouvert. Apertc loqui. *
Avec préfence d'efprit. Animo pra:fenti dicere. Ter * '
Tout de bon. Bonâ fide dicere. * pji miître. Pro imper io
loqui. Ter.* Selon la volonté d'une perfonne. Ad vo-
luntatera alicujus dicere. Cic. * C'eft ajfez. parler ,fui-
vez.-moi. Orationis fatis eft , fequeie me. Plaut.
Parler en public, [ Haranguer, faire undifcours, ] Dicere
ad populum o« orationem habere ad pcpulurn. Cic.
Apud populum. Suint. * Faire parler quelqu'un dans
un Dialogue , dans une Comédie. Aliquem loquentem
induceie. Introduccie. Cic. Facere aliquem loquentem.
* II. me fait parler comme ;' lui fiait. Mihi fei-inonem
quem vult tribuit. Cic. * C'eft l'envie qui vous fait-
parler. îd tadus invidiâ loqueris * Je parle trop , c'eft ■
trop parler. Nimis longum loquor. Plaut.
Faire parler ?<« méchant homme , un homme de bien.
Probam orationem affingere improbo. Cic. '■' Parler
fin papier en m.iin. De fcripto diceie. * Parler fur le
champ Ex tcmpore dicere. Cic.
Parler à quelqu'un , [ Lui a.irejfr la parole. ] Aliquem
affari. ( Aftor. Affaris. AfFatus fum. ) Alloqui. Com-
pellarc. Appellare , ( o ,as , avi , atum. ) Cic. * Çeft
è vous à qui je parle. Te alloquor. Cic. Tibi dico.
Terent. * Aller parler à quelqu'un. Adiré , convenire
aliquem. * Liii parler par écrit. Scnpto adiré aliquem, .
Tacit. * Je veux vous parler , je demande à vous par-
ler , à vous dire un mot. ,Paucis te volo. Ter. On fous- -
entend verbis alloqui.
P'ous m'avez, p.irlé le premier. Ego à te appellatus fum , ,
non tu à nie. Plaut.
Parler agréablement , mais concevoir de mauvais def-
fcins dans le cœur. Benè loqui liiiguâ , nialè verô cor-
de confulcarc. Plaut.
Parler avec quelqu'un , [ S'entretenir avec lui. ] Aiicui
cum aliquo , ou Aliquem colloqui. Cic. Plant. Cum
aliquo l'crniocinati. Confabulari, ( or, aris , atus fum.)
dep. Serrronem habere. Conferic cum aliquo colloquia.
ievmoncs îercre cum aliquo. Liv. Cic.* Nous nous par-
lons à coeur ouvert , mats nos courtijans ne parlent qti'a
nitre fortme. Ego ac tu,fimpliciflimè intcr nos lo-
i ■ ' quinmr,,.
PAR
quimur. Cœteri libentiùs cuni fortuna noftra.quàra no-
bifcum. Tacit.* Parler tête à tète. Capita conlerre.oV.
Parler contre quelqu'une ocsm mitccreî.contra aliquem.
Alicui obloqui, ?ia,ut. Malè loqui de aliquo. In ali-
quem dicere. Cig. * Vous parlez, contre -vous , contre
1I0S propres interefi. Contra te , ou adversùs te dicis.
C»V. Adversùs rem tuam loqueris. Flaut.
I'arler pour quelqu'un , ou en fit faveur, Pro aliquo di-
cere. Voccm pro aliquo mittere. Cic. * Vous parlez,
pour moi , ce que vous dites fait pour moi. A me dicis ,
ou caufam meam agis. Cic. * Parler pour l'accufé. Ab
reo dicere. Cic.
Parler d'une chefs, [_ s'en entretenir. '\ De re aliquâ
fermonem habere. Agere de re aliquâ , ou inenno-
nem facere. Cic.
Parler d'une cbofe , [ La divulguer , la publier. ] Dif-
ferre aliq'uid fermonibus. Liv. Divulgare fcrmonibus.
Cic. * // ne s'ejl pu tenir de parler de la maitrcjfe de,
fin martre à fes amis. Non potuit , quin fuo fcrmonc
familiares participaverit de heri amicà. plaut. * Par-
ler de quelqu'un. De aliquo loqui , fermonem habere ,
inftituere. Cic. Agere de aliquo. r<;r. ^ Parler de foi.
Dicere de fe ipfo. Cic. * On ne parle que de lui. Ser-
mo nullus , nili de illo. Cic. * S'il avoit bien parlé de
nous , nous parlerions bien de lui. Bcnc didis fi certaf-
fèt audiviffet benè. Ter. * On parle mal de vous dans
le monde. Malè diftatur tibi vulgo in fermonibus.
Flaut. Duriores funt de te fermoncs Cic. * On par-
lera de lui éternelltment . Scitipiternô nominabitur.
^str.
Taire parler de foi ( en bonne part , ) 'En faire dire du bien
Admirabilem fc omnibus facere. * On ne parle que de
lui , il fait grand bruit dans le monde. Iniplevit or-
bem terrarum nominis illius gloria. Cic. In ore eft
omnium. Ter.oulrx ore omnibus. Liv.
Taire parler quelqu'un le premier. Dire alicui oratio -
nem. PUut.
Taire parler défit bien oa mal. Setmonem hominum
fubire , venirc in fermonem omnium. Cic. Abire in
ora hominum. Liv. In fermonem hominum incidere ,
daie de fe fermonem hominibus. Cic* Je n'aurais point
tant fait p.trler de moi. Minus fermonis fuhiiffem. Cic.
Taire parler de foi en mnuvaife part. Nequitiâ fuâ fe
infignem facere ,malè audire apud omncs. * Cela fera
parler le monde à vôtre dtfavantage , a votre préjudi-
ce. Id te in crimen populo ponet atque infaminm.
plaut. * il a une femme qui ne fait point parler d'elle.
Sine malâ farrâ uxorem habet. Plaut. * Se fiuciant
peu de faire parler les gens. Parum abhovrcns famam.
Liv. * On ne fait que parler de nous. Jam nos fabulz
fumus. Ter.
Taire qu'on parle d'une perfonne avec mépris. Mittere ali-
quem in fabulas & in fermones. Quint. * De crainte
de faire mal parler de foi. Ne in ora hominum pro lu- ,
dibrio abiret. Liv. ou Ne malignis fermonibus homi-
num locum daret. ?etr. * Mille démêlez, feroient parler
de natte conduite par toute la ville. Mille caufx per
toram urbem rumoribus differrenc. Petr.
Parler fe dit fîgurément en chofes rr.orales & inani-
mées. ( Les murailles parlent , c'eft-à-dire , que les af-
faires qu'on croit tes plus fecretes fe découvrent (S" fere-
difnt. ) Parieccs loquuntur , nihil adeo tacitum ,
quod nan efferatur foras , ou palam fiât. Plaut. *
Avant que d'ouvrir la bouche il faut lien prendre gar-
de de quoi l'on parle & de qui on parle tî" devant qui.
Szpè videto quid de quoque viro , & cul dicas. Hor. *
Ceitf -ffaire parle toute feule , elle efl claire (y éviden-
te. Res ipfa loquinir. Cic. * Ce portrait parie ca efi
fartant. Hacc tabella ad vinim cxprefla eft , oacapri-
IP A R 9ij
mit & reddit eflîgienj.* Son amour pitrUh par fes yeux.
,>\mor lUius conjiciebatur ex oculorum niûu. * Sa
douleur parloit & éteit peinte fur fin vifage. Errabat in
vultu ejus dolor, Lucr. Pr« fe ferebat vultu dolo-
rem.
Parler fe dit proverbialement en ces phrafes , ( L*
bouche parle de l'abondance du coeur. ) Er abundantiâ
cordis os ioquitur.
On dit parler latin dtvant les Cor délier s , parler d'une
chofe à un homme qui la fixait mieux que nous. Doftio-
rem te doces , ou Doftiorem emcndas. Phs.d. * Vous
parlez à unfiurd , oa à un mort. Surdo ou mortuo
verba facis. Ter. * Il parle un langage ohfcur K* inin-
telligible. Perplexe Ioquitur. Ter. Contortuplicata ora-
tione utitur. Plaut. Eft flexiloquus. Cic.
Siui parle du loup en vent la queuï. Eccum tibi lupnm
in fèrmone. Plaut Lupus in fabula, r^r. '*' Je lui par-
lerai de la belle manière , ou comme il faut. Hominem
accipiam , quibus didlis meret. Plaut. Verbis afperis
ou inclementiùs illum appellabo. * Je fuis enyvré de
fin parler. Serm.onibus illius madeo. Hor.
Le parler , f. m. [ La parole , le difours. ] Sermo ,
onis , m. oratio, ônis , f. Cic. * Il a le parler agréa-
ble. Jucundys eft illius fermo.
PARLEUR , f m. Verbofus , a , um. Lingofus , a , xrm.
Locucor ou loquutor , ôris , m. Loquaculus , i , m.
Loquax , âcis , omn. gen. Plaut.
Parleuse , f. f . [ Sul parie ou qui aime a parler. }
Garrula , x, fccm . Loquax , verbofa. Loquacula.
mulier.
PARLOIR , f m. [ Lieu dans les Monafleres , ou les fem-
mes parlent aux Religieux , qui doit être k la veu'é de
chacun. ] Colloquii locus , i , m, Allocutorium , ii , ,
n. Locus ad colloquendum cum eiteris.
PARME , [ Ville Capitale du Duché de même nom , entre ■
Modéne tS" Plaifance. ] Parma , i , f . Cic.
[ Elle a une Académie de beaux efprits qu'en appelle les Itino-
minât' , qui aiment mieux eue (âges en ellet , que d'en avoir
la re| uiation. ^
LE PARMESAN , [ Le pays d'autour de Panne. ] Par-
mcnfis , ager , gri , m.
â»i <ft de 'Parme. Parmcnfis &: hoc Parmenfe. adj. .
PARMI , Prépefitien , [ pntre. ] Inter , ( qui veut /Ac--
cufatif j In , qui régit l'Ablatif. * Parmi nous. In-
ter nos.
PARNASSE , fjbft. mafc. [ Montagne de la Fhoride , ,
féjour ordinaire des Mufes félon les Poètes. ] Parnaffus , ,
i , m. P'irg.
Du Parnasse. P.irnaffius , a, um. Virg.
PAROISSE , f. f [ Ou E^life Paroijfiale , où s'affcmbUnt
tous les Dimanches les Paroijftçns. ] Parœcis templum, ,
i , neut.
Paroisse , te quartier de ceux d'uue même Paroiffe. } '
Curia , ar , Parœcia , x , '.f. Fefi.
[ Le peuple Rrrrain étoit anciei nrmeni divifë en Curies, qui:
teponi'oient à (eu pjès a nos ! arqil'ies. Car i es Cnrifs avoient
chacun leur I rciic qu'or norrmoit Cuiio ou C: rialis ftmiia , le •
Cure de U paicifl'e , Scelles s'alT'n bloient à ccnaiv.s jours i
fOBi- fire des S. critices qui s'appelloicnt Curiatia Satta, ]
Paroisse , Pour les Taroijfiens. Curiales , Ifum , m.^p!. ,
CJfcr.
PAROISSIAL , m. Paroissiale , f. [De la Paroiffe.^ :
Ciirialis & hoc Curiale. adj. Parochiali'; ■& hoc Parc- -
chiale. * L" Mife Varoijfialc que le Curé efl obligé de ■■
dire pourles Paroi/fens , qui fini' obligez d'y ajjifier..
Cnriaie facrum , i , n. Cic.
PAROISSIEN , m: Paxoissunne, f. Curialis, .lis i ,
tconi. gen. Parochianus^-
Woi des Auteurs lîcclelialliques. j !
PAROISTRE, (c» H«'«'^«^ABîSTRE.) T/n; [l£j'îr«e
B.bl)b.bbj
Pjo
PAR
■vtu ,fe faire iioir. ] Cotnparcre. Apparece , f eo , es ,
rui , paiïtura. ) Cic. * On di: qx'il parut fan: l.ifi.gt:rc
d'un enf.-.nt. Spccie pueri dicimr vifus. Cic. * /; «c pu-
rent point. Non comparée. Ci;^. Nurquam apparec Ter.
* // !•/.» ofé paraître devant for, ptre. Non aulùs eft: coiif-
pcdum p.uris fiibire , ou in confpeftum partis veiiiic.
Cic. F'.n^it patris confpeftilm. Ter.'*' Je n'ai point vou-
lu paroitre en hubit déguifé , ou me faire voir avec cet
habit. Perfonatus videri nolui.
Paroistre , [ Se faire difiinguer des autres pur fon efprit,
fes belles qunlitez. , éclater. ] Apparere. * Ah temps paf-
fé lorfqit'on chérijfoil la vertu fans déguifement , les
Sciences & les beaux Arts paroiffoient dans leur perfec-
tion , (S l'on voyait parmi les hommes une émulation ,
qui les obligeait à trav.iiller pour découvrir ce qui pou-
vait être utile à la pofiérité. Prifcis temporibus , cum
adhuc nuda veritas placcret , vigebanc arecs ingenuS ,
fummumque ceitamen inier tiomincs ncquid prohitu-
rum feculis dia lateret. Petr. * Rien de modéré ne pa-
raît en lui. Nihil moderatum in eo apparet. Cic* L'ad-
verfité fert à faire paraître le mérite que la profpérité
tenait caché. Res advcrfa; ingenium lolent nudarc , fe-
cundîE vero celare. Hor. ou Prenicre , obrueie. ^ Cei^ï
paraît , cela fe fait voir dans les grands efprit s C dan>
les belles âmes. Id in maximis ingeniis altiirimifqae
animisextici: maïimè , & apparet faciUiinè , ou élu-
cet. Cic.
Taire paraître bien de la fidélité dans le malheur de Jes
Amis , fe montrer fidelle ami. Adhibcre fîdera in ami-
corum pericuHs. Cic. '*' il a fait paraître dans cctt.
cccafion qu'il avait du cœur , qu'il était homme dt
cœur. Se in hac occafione virum prxbuit ou ftrenuun.
hominem. Cic. Ttr. * Il fit paraître plus q:ie les autres
fon fenti ment fur fon vifage c* dans fes paroles. H;c ,
quod animo fcnticbat , id magis quàm ca;tcri Se Tult..
promptum habuit & linguâ. Ctc* il n'eut pas le temps
ni d'enrichir fon efprit , ni de faire paraître fa fuffif^nrc .
lUi & brève ccmpus ingenii augendi & dcciarand.
fuir. Cic.
F.iire paraître quelqu'un , le faire connaître, lui faire
donner de l.ï réputation. Aliqucm in lucem evocaie.
Cic. Eamani alicui faccre. Quint. Nomen alicui darc.
Ovid. * Il paraît avec éclat dans le mande. In clanf-
fimâ liice verfatut. Cic. '^ Sue les cendres de mon bien
facteur repofcnt en paix , c'efi lui qui m'a donné le
moyen de paraître dans le monde. Patroni niei ofla be-
nè quiefcant , qui me hominem inter liomines volait.
edt. Petr. * Il ne parait point, il a une téputation
ohfcurc. Latet , ou in tencbris latct. In hominam
ignoratione verfatur. Ignotus cft & obfcurus. Cic. *
Vouloir paraître , chercher à paraître. Lucem fplendo-
rcmque quaerere- * On voit p.iroitre de l'érudition dam
cette peinture. Elucet eruditio in hac piûurâ. Plin. ♦
Son vifigepxriit avec plus d'écl.it. Commendatior vul-
tus cnituit. Petr.
fAHOiSTKi. dans une chofe , y exceller. Eminere in te
aliqu.î. Quint. ^ Si colère paraît davant.ige contre
les flen . Eminet ira in fdos major. Liv. * Sa cruau-
té paraijfoit fur fon vifage. Eminebat ex orc crudcli-
tas. Cic.
Paroistre , Avoir feulement l'apparence. Videri , ( cor ,
eris , vifus fum. ) pair* Son corps paraijfoit tout couvert
de marques livides. Illi macnlabatur corpus niaculis
luiidis. l'I.'iut. * il avait tout un autre efprit qu'il ne
faifac paraître. Longé alius judicio crat , quàm ciijus
fimulationem induerat. Liv. * il paraît que ce valet
appartient a un maître qui efl pauvre Apparet fctvum
hune ertc domini pauperis. Ter.
PAROLE , f. f. £ irf voix , la faculté de s'tnttMer. ]
*i
PAR
Vox , ( cls , f. Lirgua , a; , f . Cic. * Perdre In parole.
Ainitrtrc voceai. Depetc^cre ufiun liiigiia:. Cic. Ovid.
* La parole lui efl revenue. Redit illi vox. * La parole
lui mxïiqua tout d'un coup. Vox eum ilib'to dctccic.
cic. * Je l'ai reconnu à fa parole. Hune de voce a'Ino-
vi. * Vos langues y vas àifcours ffnt doux comme dn
miel C du lait , mMs vas cœurs font remplis de- fiel es*
d'.TÎgreur co;nme le vinaigre. + Vous donnez, de douces
paroles de la tangue , & vous n'avez que de l'ameru-
me dans le coeur. In mcUe & ladle lira: funt luigux
veftrx arque orationes s corda vero icile funt lita ar-
que acerbo aceto , eu è liriguis dulcia datis diâ:a , cor-
de amara faciris. Plaiit. * il mourut en prononpant cet'
te parole. In hac voce defccit. Suet.
Parole , [ Mot articulé , qui fert à expliquer fes penfées.'}
Verbum, bi , n. Diilum , i, n.Vox , vocis , t. Scnno ,
ônis , m. Cic, * La vie faitvage des premiers hommes
dura jufques à ce qu'ils eurent trouvé des paroles four
articuler leurs voix , ty pour exprimer leurs penfées.
Vitam illam agreftem Se feram tenuerunt ptimi ho-
mines ^ donec verba & nomina invenerunt , quibas
voccs Se fenfus notarcnt. Hor. '* Une feule p.irole de vô-
tre bouche fera plus fur lui , que cent des miennes. Vous
ferez, plus d'une parole , que je ne ferai avec cent. Gta-
vius erit unum verbum tuum , quàm centum mea.
Plaut. Plus uno vetbo , quàm ego mille meis promo-
veris. * Toutes fes paroles t? fes actions étaient d'autant
plus agréables , qu'elles étaient dites avec franchife £3*
nijigence. Didla factaque ejus quanto folutiora , &
quandam fui negligentiam prxfetcntia , tanto gtaùùs
accipicbantur. Tacit.
il eft libéral de paroles , mais fans aucun effet, Beneficus
eft oratione , ad rem autem auxilium elt emorcuum.
Plant, Eft linguâ faûiofus , iners operâ. Plaut.
Dire en p:u dt pétroles. Paucls dicere. On faus-entend ver-
bis. Brevi proloqai. Expedire in verba ou Confctre
paui;iiri;na. P. lut. Cic. Ter. ( Voyez., dire. )
Si je m'cxcufe , piro'.es perdues, Purgemme , laterem la-
vem. Ttr,
[ Proveib:- latin Car plus ii lave une tuile qui n'eft pas cuite»
plus on la faj.t. J
Dire des paroles en i'.tir. Profundere verba venris. rare
verba vcntis au in ventos. Ovid Verba in pcrtufuni
dolium pcrdc-re Prop. Ingerere. Plaut. comme li l'on
difoit Jtter des paroles dans un tonneau perce. [ Faifant
allufion .! la fable du tonneau des Danaïdes ] * Amufer
quelqu'un de parcla. Verbis aliqucm dctiiiere. Dudlare.
cit. Plaut. Voyez Amufer. Amadouer quelqu'un par
de douces paroles- Mollibus verbis aliquem Icnirc. Hor.
Verbis aliquem demulcere. Ter.
Dire des paroles lUtr.rgeufes à quelqu'un. Ingerere pro-
bra alicui Lij. ou Inferre. Objicere. Cic. Increpare
aliquem probris. Liv. Malediâra in aliquem conjicc-
re. Cic. Opprobrare aliquem. Plaut. * Se prendre dt
paroles. Verbis nx.iri. Lie. * Je n'.ù j.tmais pu tirer
une parole de lui. Nullam omnino vocera ab eo cx-
primcre , owelicerc potui. Cic.
Varole fe dit en un fens plus étendu de tout un difcours
qu'on prononce. Ncïhnm, i , n. Oratio , ônis , f. Sermo ,
onis , m. Cic. * Ce Préftdent porta l.t parole p.iur fa
compagnie. Hic pra;fes verba fecit CoUegii noniine.
On dit couper L>, p-trote /i qu.Um'un , [ l'interrompre lorf-
qu'il parle ] Intetfari aliquem. Incidere alicujiis fer-
nionem. Liv. Abiuinpcrc. cic. Intetclpete médium fet-
monem alicujus. §li-int. Alicui intetîoqui. Ter.
On Dit Un '.cmme eft puiffant en p.troles , quand il a l'arc
de perfuader. Loquendo valet. Ovid. Potcns eft fer-
nione au fcrmonis.* il eft libre en paroles , il parle trop
hardiment CS' d'une manière des-honnète, Veiîjoruni
PAR
procax , «« in verbis obfcœnis procacior. ^ Jl ejl fobre
en paroles , il parle peu (y modeflemmt. Non mulii fer-
monis homo. * il a la parole en muin , pour dire il
« une grande facilité de s'expliquer. Copiolî & expedi-
ti vir fermonis, cui eft copia & facilitas fermonis Cic.
Paroles , [ Promsjfes , donner f.^ parole. Dare alicui fi-
dem. Cic. ou Interponerc. Caf.* Engager fa parole, s'en-
gager ie parole. Fidcm aflringere. obftringerc. Tsrent.
Tlin. Dare , obligare fidem. Ter. * Dégager fa parole ,
la retirer. Fidem liberare. Cic. * Garder , tenir fa pa-
role. Servarc , pra-ftare fidcm. Plaut. g>uint. Stare pro-
miffis. Servare piomirta Cic. Garder , ou s'acquiter de
fa parole. Exolvere promifla ou quod promifîmiis.T'^"'-
Cic. Fidem prafftare. e^iint. Tenere. Cic. Exhibcrc vo-
cis fidcm. Fhid. * Ne point garder fi parole , la fauffer,
Fidem datam fallere. Frangerc. Violare. In fide non
ftare. Non ftare promilîîs. Cic. * Sommer quelqu'un de
fa parole. Promida repecere. Flagitare. Exigcrc ab ali-
oito C ic. * il li'efr point véritable (S" n'a point de paro-
les. Verus non e(i , ac fide nullâ. Plaut.
Un homme de parole. Qiii fervat fidem. Qiii bona: fi
dei eft. Suet. *■ Le contraire eji homo fidci ambigua;.
Liv. PLikt. §l!ti ri a point de parole.
Parole fc dit proverbialement en ces phrafes. ( A hon
entendeur, il ne lui faut qu'une parole Intclligenti
pauca. 0«y^J<J-e«fcnii dicere oportet. ^ La parole paffe
C l'écriture dimeure. Verba volant , fcripta manent.
On dit [ Porter une parole à quelqu'un. ] Aliquid alicui
denuntiare, fîgnificare. Cic.
PAROS (u Pario , [ Ifle de la Mer Egée , une des Cycla-
det. "] Paros , f.
PAROTIDE , [ Tumeur enflammée qui vieitt derrière l'o-
reille. ] Parôtis , ïdis , f. Plin.
PARQUES , [ Trois divinitez. félon la fable , qui filent
la -vie des hommes. ] Parca: , arum , f. pi. Voyez. Le
DicT DES Anticl-
PARQUER. , ou [ Vzire parquer les troupeaux dans la
campa^^ne , les enfermer de clayes d'ofier. ] Textis cra-
tibus claudere. Tenere pecus. Hor.
PARQUET , fubft. mafc [ jlffemhlages de plufteurs pièces
de bois qui font un quarré dont on pave les chambres ]
Qtiadrum fcftilibus lignis compadlum , i , n.
Parquet des gens du Roy. Cognitotum regiorum fep-
tum.
Le PARCiPET dit pour les gens du Koy. Cognitores regii,
mafc. plur,
PARQUETAGE , fubft. mafc. [ Ouvrage de parquet. ]
Opus ex lignis feûilibus compadum ,oh ftratum , n.
Liv.
PARQUETÉ , m. PARauETÉE , f . [ U» plancher parque-
té. ] Tabulatum ex lignis feûilibus compaftum ,
coagmentatum.
PARRAIN , fubft. m. [ Celui qui tient un enfant fur les
Tonts Baptifmaux. ] Qui infantcm in baptifmate fufci-
pit , ou de facro Fonie Baptifmaris. Patrinus , i , ra.
Eortun.
PARRICIDE , fubft. m. [ Le crime de celui qui tue fin
père, (y généralement fes proches. ] Parricidium , ii, n.
Cic On dit Matcrnum parricidium. Fraternum- Le par-
ricide de fa mère ou de fon frère.
Parricide , [ Celui qui commet ce crime. ] Parricida ,
as , f. com. gen. Cic. * Commettre ou faire un parrici-
de. ] Parricidio fe obftringctc. Se inl|ftinare , ou fe ma-
colarc parricidio. Cic Liv.
PART , fubft. fcm. [ Portion d'un tout feparé en plufieurs
morceaux ou parties. 1 Pars , partis , portio , ônis , f.
Particula , x , f. Cic. * Paire part de fes biins à quel-
qn'.m. In partem bonorum aliqnein vocare. Eona fua
euni aiiquo comraun-icare. Bonorum fuorum aliqucm
PAR 5,1
particîpem facere. Bona fua cum aiiquo pattiri ac di-
videre. Fortunas fuas alicui impertiri , ou alicui de bo-
nis fuis impertiri. Cic. * Vous avez, mal fait les parts.
Injuria res difpertivifti. plaut.
On dit abiolument , [ Je retiens part ,je veux avoir ma
part de ce que vous avez, trouvé. ] Eia eft commune ,
quodcumquo lucri eft. Phid. '*- Payer fa part dufoupé,
ou fon écot. Simbolam dare , cœiiare Ter.
Part fe dit figurément en général , ( Des chofes bonnes
ou mauvaifes , aufquelles on prend part. ) Avoir part
aux foins de quelqu'un In partem curarum voczn.Tacit.
* // n'a point etc de part k mon m.tlheur. Fortuni mex
non eft adjunftus , forti mes non fuit immixtns.Tacit.
* Je ne partage mon fardeau avec perfonne , mais je fais
part de ma gloire à tous les gens de bien. Oiieris roei
partem nemini impertio, gloriï bonis omnibus, Cic.
* C'eji un malheur de la guerre que chacun veut avoir
part au bon fucces , (S" impute les difgraces à celui qui
commande. Iniquilîima hïc bcllorum conditio eft ,
profpera omnes fibi vindicant , adverfa duci impiitan-
tur. Ta:it. * Tous les avantages que vous tenez, de la
nature , de l'étude C de la fortune vous donnent plus
de part aux charges de la République , que les yeux C
les fpeciacles qu'on regarde comme un (ffct de l'opulen-
ce , (S" non pas de la vertu. lis bonis , qua: tibi natura ,
ftudio , fortunà data funt , facile oninia qua; funt in
regno amplilfnna confequi potes ; quàm muneribus ,
aux copiarum funt , non virtutis. Cic. * Prendre part
k la douleur de quelqu'un. Dolore alicujus mœrere , ott
movcri. Dolere dolorcm alicujus , ou luftum dolere.
Cic. * Vous m'obligerez, de lui témoigner la part que je
prends à fa joye. Gratum mihi feceris , fi illi verbis
meis de gaudio eris gratulatus. Cirer, ou Gaudium.
Plaut. Gaudio. ilicint. * Je g.irdai le fitence , faifant
femhlant de n'avoir aucune part k cette hifoire. Tacui,
tanquam non agnofcerem hanc fabulam. Petr.
Part fe met pour le lieu , ou pour une partie de lieu ,,
comme [ Sluelque part. ] Adverbe local, qui fe dit avec
mouvement (S" fans mouvement aux Sue/lions de lieu.
Aliqut)( avec mouvement.) Alicubi ( fins mouviment.y
Quelque part qu'il fait , en quelque lieu qu'il foit. Ubi
ubi, ou ubi ubi erit gentium. Ubicumque erit gen.uuir ..
Cic. De quelque part. AViandè, Cic.
■■ Autre p.irt , ailleurs. Alibi. Nulle autre part. Nufquam
alibi. Nulle part. Nafqmm ou nufquam gentium. Plaut.
Part , [ De toutes parts , de tous cotez. J Qao quo ver-
sus , quo quo verfum. Cif. ( Avec les verbes de mou-
vement) Undique. Cic. Q_iaqua versus. Qja qua ver-
fum. Ci-f. * tes biens lui viennent de toutes parts , de
i tous lescôt-ez. Ot^ibus undique afliutt.* La vie ejl rem-
plie de miferes de toutes parts. Vita undique referta eft:
miferiis. Cic.
De part er d'autre Utrinque. Utrobique. Hinc inde
Ultro citroque. Ex utraque parte. Cic. * Ayant doitii
des oftages de part & d'autre. Ultro citroque datis ob-
fidibus. Cif. * Vous n'avez, rien h craindre de ma part.
de mon calé. Nihil tibi abs me timenduni eft Cicer. 'f
S-iluez-le de ma part. A me , meo noraine , ou meis
verbis die illi falutcm. Cic.
On dit en ce fens , [ Prendre une chofe en bonne part ,
comme qui diroit , du beau côté. ] Aliquid in bonam
partem accipere, Cic. JEquo animo accipere. Interpre-
tari. Saliifl. Le contraire efi in malam partem accipe-
re , interpretari perverse , oit aliquid perperàm. La
prendre- en mauvaije part.
On dit , fçavoir une chofe de bonne part , de bon côté ,
d'un bon endroit. Cercis audoribus , ou pro cerco ali-
quid compêripe. (ic.'
La pluspart, C Là plut grande part. ] Magna ou maïiraa'-
B b b b b b ij
531 PAR"
pars. Pletique , pleraïquc , plcraqiic. C"^- * ^" p^iip'"^
des hommt:sfuyent le tra-vM. Laborem plerique homi-
ncs ou homiiium fugiunc. Cic. * il doit à Infortune
la plâpart des biens qu'il a acauis. Ex niaxima parte
ca qiiï eft adcptus , fottuiia; débet. Cic.
La plUspart du temps , le Jilus [auvent. Plcrumque.
Perfepè. cic.
A PART ,[ S^p^rément , en particulier. ] Seoifum , fepa-
ratim. idy.Cictr. * Se retirer à part. Subtrahere k.
* Prendre ejuelqu'un à part , en pariicular , le tirer À
^u.trtier. Seducere aliquçm , ou fcdaccie iii iecrccum.
Cic. Ph/id.
Raillerie à purt. Amoto ludo. Hor. Rcmoto joco. Cic.
* H a fait un -volume à fart , ou fepuré des chofis. De
iis privatira volumen condidit. Cic.
On vn ( Percer quelqu'un de part en fart. ) Tranfvcr-
bcrarc. Transfodere. Tr?.nsfigere aliqucin. Ctc.
PARTAGE , fubll. m. [ Dii'ijion qu'on fait .d'u a tout en
pliif.eurs parties. ] Pariitio. Difttibuno. Divifio. Tri
butio , ônis , f. Cic. * Eg^al partage du butin. yEqualis
prida; partitio. Cic. '^ Faire le partage des biens. Pax-
tiri bona. Voyez. Partager , eu Faire pakt.
Partage, ledit loifquc lesjuges fc p>.rtagéreKt dans leurs
feiiiimcHts. la varias pattes judiccs abieraitt. Dilceiiio
fafta cft judkum in varias partes, de.
pARTAGE fe du figuiément comme la gloire eft le par-
t.rge de la -vertu. Gloria virtutis primium. ^ J'ejiime
que le plus beau partage a' une femme , c'efl l'uonneur '
c'ejl de fcavoir modérer [es d-firs , d'.tvoir la crainte de
Dieu , d'aimer ceux qui nous ont donr.c li -vie , (S d'o-
béir àfonmary. Ego illam mulicri dotem diico iiia-
ximam cire , pudicitiam îi: pudotem , rcJataiii cupidi-
ncm , Dci meciim , parentibu» amoreiii , jiioriy,eram
viro. l'iaut.'^ L'homme a cuVefprit en p.irtage. lage
nium ceilit in partcm lioraini. Partes humiiubus luiu
data: , ingcnium. '♦ Tout le monde fe plaint du partage
des biens de la fortune, (3" pas un de ceux de l'efprit. Ii.-
a-qualcm bor.orimi fortui x diltributioiicm conquetun
tar, nullus boiiorum in^ami.Onfous-o.tJiid conqueutui
giui fait le partage. Parntur. DiJltibutor. Diviior, ôrrs ,
raafc. Cic.
PARTAGÉ , mafc. Partagée , fem. Partitus , a , um.
fVjt-L Partager.
PARTAGER , V. aft. [ Di-vifer , couper en plufteurs par-
tics , faire plufieurs parts. ] Partui , ( iot , itis , itu^
•fum. ) dcpon. Dirpcttite , ( io , is , ivi , îtum. ) Def-
cribcrc, (bo , bis , pfl , ptum.) Dividere, (o , is, vili,
vifum. ) Diftribuere , ( o , is , bui , butum. ) i.care ,
( co , cas , fccui , leûmn. ) aft ace. Cic. * P.irtager
les quartiirs a'une Ville pour y mettre le fu. .Delcribere
urbis partes ad inccndium. Cic. * De l'argent aux fol-
dats. Dirpcttite pecuni.im , ou Divideie nummos lui-
litibus. Cic. In milites. Plaut.* Les terres par tke. Di-
videre agtos viritim.CiV. * Les -viandes. Dividere ob-
fonia. Cic. Lacetare. fetr.
Partacir , [ Divifer une chofe d'une autre. ] Dividere.
Diftrahere. * Le mont Taitrus partage l'Afie. Diftrahit
jncdiam Afiam mous Taurus, Piin. * Le mont Ama-
nus partage la Syrie de la Cilicie. Amanus Synam à Ci-
licià dividit.
Partager Us perfcnnes , les efprits , les ftntimens. ■* Les
efprits font partagez, en différents fentimsnts. Diftrahuu-
tur animi in contrarias fciueutias. Cic. In varia iluJia
diducuntur animi. Tacit. * Partager le Sénat. Senatuin
in ftudia diducere. Tacit. * ils étoient partagez d'affcc
tien entre Arminius vr Segefies. Dilîîdcbant in Anni-
niuni & Segeftem. Tacit * Une honnête femme part.ige
u-vec fon mari Le foirt du minage. Pudica mulier in par-
tem juvat cipmum & libcios. Hor, * Nous {artagtron^
PAR
enfemble le Lien 6~ le r/i.-d. Unà tccum bona &.'mala
tolerabiraus. Ter. * La fortune fe partagea également ,
tout étoit en fiifpens de part fcj- d'autre , chacun ayant
fujet de craindre (T d'efperer. Ita arquante fortunâ, fuf-
pcafa omnia utrii.que étant , intégra fpe , integro me-
tu. Liv. '^ Les ff avant s font partagez fur ce point. De
câ te dodli difîidcnt &: difcordant , hac de te varia; lune
do£lorum opiniones. Cic.
Partager le temps du travail (y des plaifirs, Tempora
voluptatis , laborifque difpcitiie. Cic. '^ Il partage cet
honneur avec Scipion. Cum Scipione honorcm hune pat-
titur Cic. * Des efprits partagez de plujleurs foins. Dif-
peniti in niultas curas animi. Liv.
PAR.TANCE , [ Terme d'ufage fur Mer pour partement.']
ProfeAio , ônis , fvïm. '^ Le coup de partance. Signum
profcûionis.
PARTANT, adv. [ Par conféquent , c'eft pourquoy.'] Qua-
re. Quamobtein. Cic.
PARTEMENT , iubrt. m. [ Aaion de partir , le départ. ]
Piofertio. Decclho ou Difccdio , ônis , f. Dccelllis, oh
Uifcclfus , ûs , m. Cic.
PARTiiNAY , [ Ville de Poitou ] Parthen.ïijm , ei , n.
PARTERRE , fublt. mafc. [ Lieu bas or uni. ] Solunn ou
Plénum folum , i , n. Plin.
Parterre dans un jardin qu'on remplit de fleurs. Area
in horto variis fljtibus dillinfta , a- , f .
PARTHES , [ Anciens peuples de l'Afie.] Parthi , oium >
mafc. p!ur.
Le pays des Parthes , le Royaume des Parthe'. Parthia ,
X , fccm.
PARTI , mafc. Par.tie fem. participe du verbe partir^
Voyez Partir.
Parti , fubll. mafc. [ Vaclion. ] Pattes , ium , fœm, pi.
Fiilio , ônis iœm. Seila , x , f. Cic. * Jl y a deux par-
tis dans la Ville. h\ duas fact-iones eft diviîa civitas ,
ott difcclFit. Tacit.
Eftre du parti de quelq:ian, tenir jon parti. Stare ou cffe
ab aliquo. Partes alicajas ainpledi. Cic. Tutati partes
alicujus. Hor. Cum aliquo facerc , ou Itarc. ■* t'ire dit
parti du sénat. Scnatunte, ( io , is , Ivi. ; Cicer. * Ils
étoient du parti d--s [Uinaihs. Romana: partis crant, o«
Romanorum partis eranc. Liv. De Romanis partibas
Afcon. Ped, * Il i\iZoit dans fo» parti. Habcbat illum
in partibus. Tacit. ^ Attirer quclq:i'un dans fo,i fiirti.
Aliquein in partes fuas trahc.e. T-*cit, Aliqueni libi ad-
junoere. df.
Embr.'jfer, ou prer.dre le parti de quelqu'un, fè mettre, fe
ra»ger de fon parti. Stare ab aliquo. Ci:. Partes alicujus
fulciperc. Cic. Delcendcre in partes. T.icit. Ad ratio-
iiCi alicfijus fc adjun'cre. Cicer. * i-i/<i;.'tr ie parti de
quelq:,'un. Ab aliquo deticere. Dcfcifccre. ou Dcfererc
alicujus partes, Cic. * Faie quitter le parti d'un autre.
Aliquem ab altcto abducerc. Abflraherc. Cif. '^' /e »e
puis demeurer fans prendre parti.Non ;nihi licet nullas
partes ampLcdi , ou nuUius partis elfe, cicer. * // n'eji
d'aucun parti. NuUius partis ell. NuUam in partcm
movctUf. Cic. * S>Jii tient le p.trti de la nobltjj'e. Stu-
diofus nobilitatis. Cic.
Prenez mon p.irti (S" vous mettez en ma place. Sufcipe
meas pattes , & cum te elle finge , qui ego fum. Cic. ■
On dit au figure. ( Quitter le parti de la v«»/a.) Viam
virtutis defcrere. Hor. A virtute defledlcre. Cic.
PRENDRE fon fm'i > A réfolution. Aliqaid ftatucre.
Conllitucre. '^fay pris mon p.irti , mon parti tfl pris, oa
ma réfolution eji prife, Ccrtum eft quid agam. Terent.
Conftitutum habeo, quod faiturus fum. Cîf. ad Citer.
Le contraire fc dit , Non certum c(i quid agam. Incer-
ta funt Hiihi confilia. Qind faciam , nefcio. Terent.
* Je ne ffai qu il parti prendre. Il avoit pris le fart i de
PAR -
yahferAr. Conftitucrat non. aiefle. * fis fe taire. Sîbi ■■
■lacciidum diixcrat. Ci'er. * Vous avez, pris le meilUnr 1
iparii (f le fins feur. Melius tiuiufquc tibi cavifti ,
confuluifti. Ter. * C'eji à vous de -voir quel purti vous
voulez, prendre. VeOrain confilium cft , cjiiid vobis lit
facicnduni. Cic. ■* gind parti prenei.--..ous ? Q;iid ani-
mo intcndis î C»'c.* Ce firoit le meilieur peur -vous, eu
mieux pour vous. Tibi optimum eilet. Hor.
•On dit , ( Faire un mauvais pitrti à quelqu'un. ) Infor-
tunium alicui ftruere , ou duras partes dare. Cic. * Il
'VOUS fera un fort mauvais parti. Te maï^no malo
madlabit , aufercs infottuiuum , duras dabis illi.
Vlaut. Ter.
Parti , [ tflat , condition. ] Fars , partis , fccm. Condi-
tio , ônis , f. Sors , fortis , f. Cic. * Accepter le parti
qu'on nous offre. Obiatam conditioncm acciperc. Cic.
* Se marier à un boa parti , époufr une fille fort riche.
Ditillimam virgiuem duccre in matrimonium , ou (I-
bi uiotetn. Cic. Grandi cum dote adjungere fibi uxo-
tem. Cic. Affumcrc. Plin. ]un.
Zpoufer onfe marier à un riche parti , éptufer un homme
fort riche. Nubcre in divitias maximas. l'iaut. * Uni
fille qui ne peut trouver aucun parti. Illocabiiis virgo.
Tlaut.
Prendre parti dans les troupes. Nomcn fuum niilitia: da-
re. Cic. Proficilci in rnilitiï difciplinam. Cicer. Voyes^
s'Enroller.
EmbraJJer , prendre le parti de l'E^life , de l'Epée , de la
Robe. Saccrdotium ampledli , arma »/( jus civile pro-
fiteci. * Mon valet a pris parti ailleurs. Alteri hcro fer-
vus meus .'c addixic.
Parti , [ Une troupe de foldats ou de gens de guerre, qui
voi.t à quelque expédition. ] Expedita militum manus,
* Aller en parti. Excurdoucs facere in çerram holtilem
cum expedità manu.
Pap.tis dans les Finances. * Il s'cfl mis de bonne heure
dar.s les partis. Se niaturiùs contulic in publicanorum
focictates. Cic. * Il cft dans les parti:. Tribuca rcJi-
mit. Vecligalia coi^cnJa conduxit.
PARTIAL , m. Partiale , f. [ Celui qui fe déclare pour
un parti. ] Qui uni parti ftudet , faver. ]Partiuni ftu
diofus. Cupidus , a , um. Cic. Qui partium ftiidio abii-
picur.
PAP.TIALITÈ , fubft. fem. Partium ftudiam , ii , n. ou
Cupiditas. Cic.
PARTICIPANT , m. Participante', f. [ 6;«j' a part à
une chofe. ] Particeps , patticipis , onm. gen. Cic. Con
fors , genit. ortis, qui fait au génitif plurier confortum.
( Ces deux noms veulent le génitif. ) * Faire quelqu'un
participant de for, bonheur. Aliquern fu^ felicitatis fa-
cere participem. Liv. * De fes loiianges. In focietacem
kudum alicujus veniic. Parcicipare aliqucm fuâ felici-
tatc. Plaut.
Participant des affaires publiques. Confilii publici con-
fors. cic . * Participant du gain ©* du larcin In lucris
acque furtis confors. Cic. * Participant avec un au-
tre aux malheurs des temps. Periculorum ou temporum
cum aliquo confors. Plin.Jun. '*' Participant à la bon-
ne comme à la mauvaife fortune. loctunarum omnium
focius ac particeps. Cic.
PARTICIPATION , lubll. fem. Participatio. Communi-
catio. Communio , oius , f. Societas , âtis , f. Cic *
Il a fait cela f.ins ma participation. Me inconfulto id
fecit , me inicio.
PARTICIPE , fubft. m. Participium , ii , n. Suint.
l Tcrii e de Gtammairc. 1
PARTICIPER , V. n.'( Avoir part à une chofe , entrer
en part d'une chofe. ) Participare aliqnid. Llv. Alicu-
jus rei effe participtin. Cie. * il fallait qui ceux qui
.. , -^ A R ,jj
«voient participe aux danocrs , euffent part à la recom-
penfe. Pcrxquum erac , ut pen(;s eofdem pra:mia elfent ,
pcncs quos pcricula. Liv.
PARTICULARISER , V. aft. [ Entrer dans le détail (y
dans les circonftances d'une affaire. Rem figillatim , ou
fingulatim , particulatim cdilfcrcre , ( ro , ris, rui. )
Cic. Panderc fuigula alicujus teï.Virg. * Il particu-
larifefs fort les chsfes , qu:' j'appréhende que vous ne
trouviez, qu'il y a de l'excès. Sic omnia perfequitur , ut
verear , ne tibi arguta nimiàra ha:c fcdulitas videatur.
Cic. *■ Il n'a voulu particf.larifer aucun des crimes, donc
on l'accuf». Nuiluni ex criminibus ,quibus rcus agitur,
defisinare voluit. Cic.
PARTICULARITÉ, fubft. f. Alicujus rei fingula, orunv
n. pi.*///» écrit toutes les partictdxritez, de cette gi::rre.
Omnes & (îngulos hujufce belii evcntus fcripfit , aar-
ravit , perfecutus eft. Cic. Voyez. Détail.
PARTICULE , fubft. f. [ Petit mot qui fert d'ornement
dans un difceiirs. ] Particula , x , f . SH'-i/n.
PARTICULIER , m. Particulière , f. adjcft. [ Ter-
me relatif opposé au général. ] Singiilaris , & hoc fia-
gulare. adjed. Privatas , a , um. Cic. * Une vie parti-
culière , ou la vie d'un particulier. Vita piivata. Cic,
Un particulier. Homo privatus. Cic.
On dit aurtî en ce fcns , qu'un homvis eft particulier ,
lorfqti'il fuit le commerce (s la focieté des hommes. Ho-
mo naturâ trifti & rccondità CJ; .Qjcm fatietas homi-
num cœpit. Terent .* Qji eft paucorum hominum.H.
LES PARTICULIERS. Singularcs , ou privati homincs
Cicer.
En particoliir. Seorfum , fcparatirti. * Chacun en-
particulier. Privarim. Cic. ' Je vous remercie en gêné,
rai , ey vo:is en particulier. Omnifeus gratiam habeo j
& feorfum tibi. Ter. * Il me doit en fin particulier.Vti-
vatim inilii alLquid dcbct , ou privato fuo iiomine.
Particulier, [ Singulier , fpécial. ] Singularis & hoc
finguiaie. Poculiaris & hoc peculiare. l'roprius , a ,
um. Cic. * il A une amit.'é p.irticnliere pour lui. Amat
illam lingulaïi quodam amore , illum iingulariter di-
ligit Ctctr.
Pakticulier , [ Propre ,fpeci.%l. ] Proprius, a , um. Pe-
culiaris & hoc peculiare. * il a encore de particulier ,
qu'il cft fort bon f.ini. H )c ipfi practereà pcculiare,quod
lit amicus ex aaimo. Cic. * Ce fentiment eft particu-
lier aux Stoïciens. Propria eft ea fententia Stoicorum.
Cic. * Chacun a fes penfées (Sf un charaStere particulier
qui lui eft propre. Sua ouique animi cogitatio , color-
que proprius. Phid. * Vous avez, des chofes , qui "août
font particulières. Sunt quaidam in te finguiaria Cic.
'^ Il fe fert des mots , qui lui font tout-àfait particu-
liers. Verbis in diccndo omnino privatis ut fuis uti-
tur. * Ce remède a une vertu particulière contre les mor-
fures des f-rpens. Remedium pra-cipuum contra mor.j
fus Icrpcntis , ou ad lèipentum morfus. Plin.
Parler à quelqu'un en particulier , ou fe parement , tête Jt
tête. Secteto loqui cum aliquo , ou fine aibitris , ou re-
motis arbitris. Fiaut.
Particulier , fe dit aulfi fubflantivement & adjeftive.
ment en tous fens. [ Un particuliar , pour certain. J
QiiiJam , qu«dam , quoddam, ou quiddam , genit. C\x-
juldam dat. Ouidam. '^ Il dîne , il loge en fon particu-
lier , ou tout fi-ul. Privatim prandet , pranlitat , priva-
tim habitat. Plaut.
Pour mon pesrticulier , quant à moy. Ego verô , ou quoi
ad me fpeftac.
PARTICULIEREMENT , ad/. [ D'une façon particu-
lisre. ] Singulantcr. Cic.
Particulièrement , [ En particulier, nommémait.] No-
tninatim, adv. Cic.
B b b b b b iij
yj4
PAR
r ARTicULiÉREMENT , [ Principalement. ] Prxcipuè. Po-
tiillmum. Prifcrtim. Maxime. Cic.
PARTIE , fubft. fem. [ Tortion d'un tout , ou tout qui
efi àfviié ou divifihle. ] Pars , partis , f. ^«i fait par-
te OH parti à l'ablarif d;i»s Plaute. "
Les quatre Parties du monde , ou le monde divisé
en quatre. ) Quatuor mundi pattes.
Les Parties du corps hum.zin. [ Les parties nobles , (ça-
voir le cœur , le cerveau , le foje cy lepotdmcn. ] Cor-
poris humani partes , ou vitalia , lium , n. pi. Lman.
Les parties génitales , ou pour la génération dans l'hcm-
me. ] Genitalia , lium , neut. pi. Partes naturcï. t\}s.d.
Mafculina mcmbra. ?hs.d. * Les Parties pour lagéné-
rMion duns la femme. Partes natur». Cic. Virginale ,
lis , n. fh&d.
Les parties de laphilofiphie. Philofophiï partes. CiV.
* De la mufique. Muficx partes. Cic. * Chanter fa par-
tis. Partem fuam agere in muficis. Cic.
Di-jifer en deux parties. Alitjuid bipartiri , in duas par-
tes dividere. Bifariam , ou bipartite diftiibucre. Cic*
En trois parties. Tripariito, ou trifariam dividere. D\C-
pettire. Suet. * En quatre parties. Qyadripartito di-
videre. "^ §lui efi divisé en trois parties. Tripartitas ,
a , um. Cic* En quatre. Quadripartitus , a ,um. * En
cinq. Quinquepartitus , a , um. Cie. Var. &c.
Une granbe Pa.rtie , une bonne partie dts hommes.
Magna ,, bona , maxima pars hominum. l'iaut. Hor.*
La meilleure partie dif-Tnoi-méme, ne mourra point.M.u.\-
ta pars mei vitabit l^ibitinam. Hor,
( La DéeiTe Libitine eli^/ife pour la mort , parce qu'elle préfi-
doit aux funérailles. T'afe\ LE DI^T. DES ANT Q_
Il ne fait rien la plus grande partie du ]our. Majorcm
partem diei fedet otiofus. Cic.
Parti E adverfe , [ Celle contre qui on plaide. ] Pars ad-
vetfa OK diverfa. glt'.int. Adverlarius , ii , m. Cic *
Il a ajf.iire à forte partie. L tigat cam gratiofo adver-
ferio , ou cum accrrimo adveriario illi rcs , ou rem iia-
bet. * Les parties font d'accord entre elles Imer litigan-
tcs convenir. * Eftre oufaire pour les deux p.zrties. Ex
utraquc parte confiftere. Ulp.
Parties ouïes. Pattibus auditis. Parte utrâque auditâ
l'Un. Jun.
( Formule des Arrêts )
prendre quelqu'un à p.trtii , fe déclarer fa partie , fin
adverfnire. Advcrfarium fe intenderc in aliquem. Caf.
Cic. Alicui litem intcndere. Infcrrc. Cic. * La partie
o'eji pas égale , ils ne font pas d'égales forces , ni pour
l'efprit ni pour le corps. Iraparcs funt onininô corporis
& ingenii viribus. Iniqua elt inrer cos certatio.
Partih fe dit de tous les divertilTemens oii l'on .s'enga-
ge de concert avec d'autres. "^ Faire une partie de chaf-
ft, de promenade , d» plaifir pour le lendemain. In ilicm
craflinum conftituere venationem , deambulationem ,
ludum voliiptatis plénum, ou Conduio ad vcnindtim,
ad deambulandum , ad ludendum. * On faifoit fouvent
des partie! de nuit , & le Prince y allait pour être plus
libre dans fis débauches. In eo teniporc crebris noc-
turnis illccebris erat , ventitabatquc illuc princeps ,
quô folitiiis urbem extra , lafciviret. Tacit. * Joiier une
partie de paulme. Ludere pila palmariâ. * Voulez-vous
etfe de la partie , voulez-vous joiier. Vifne colludere
nobdcjni. * J'ay gagné la partie , commcnfonsen une
autre. Unam lufionem vici , alccram jam ineamus.
Farties , [ «iu.tUtez naturelle! er acquifes ] Dotes , do-
mm , f. pi. Natiirae dona , orum , n. pi.
U a de belles parties n.uurelles , er acquifes. Naturi &
ingénu dotibus ornatus, praiditus eft, ou donis narurx
Cic. pli,}. Jiin.
EiUi-ms Z Mimtir* du déboursé , (sr de ce qui cft d»u ,
r . . . PAR
réduit par parties & par articles. "] Erpend charta mc-
morialis , a: , f . Expenfi fchcda in partes didribura.
Partie fe dit proverbialement [Sui quitte la partie la
p-rd. ] Qui à lufione difceditj, vidus eft. Et figurément
Qui non pcrtendit naviter id quod cœpit , ludit ope-
ram , ou qui abit ou abfiftit incœpto , fruftratut la-
botem. Liv. Virg. Colum.
Faire un coup de p<irtie , quand en fait dans «je affaire,
ce qui la nn l fort avantageufe , c'eft un coup de par-
tie. Id eft quod puto palmarium hac in re Ter.
C'ejl une partie faite k la main , c'cfi une partie concer-
tée er" f:iite exprès. De compaclo res gentut , ou De
compaclo rem gerunt. * // ne faut jamais remit tre lu
partie au lendemain. Tardum eft diiFctre quo placée. ■
Petr.
PARTIR , V. n. [Sortir d'un lieu. ] Eo loco difccdere,
( do , dis , ceifi , ceflum. ) Excedere , ( ào , dis , e; -
ceffi, excelTum. ) Proficifci, ( or , eris , pro.^edus fum.)
Abire , ( co , is , abii , abitum. ) Cic. * P.irtir de l»
main ou fur le champ. Extemplô , c veftigio , illico
proficifci .Abire. Repente feabripere. cic.
Partir , [ Venir , tirer fon origine. ] i^roficifci , ( or ,
eris , itur , feftus fum. Orior, iris, ontur ,ortus fum.)
Cic. * Ctla p.-irt ,ou vient d'une grande parcffe. Id ab
incredibili defidiâ oritur , proficifcitur , ou ex iiimio
otio. Tirent.
Partir , [ Partager. ] Partiri , ( ior , iris , itus fum. )
dcpon. Difpertire, ( io , is , ivi, itum. ) Cie.
On DIT proverbialement , ( Siue des gens ont toujours
maille à partir enfemble , quand ils fo>.t accoiitumez.
d'avoir des contcflations cnftmbîe fur la moindre c ho fe.')
Seniper rixa; funt inter ilios , ou aliquid dilîidii eft in-
tcr illos, mille caufa; illos quotidie collidunt. Petr.
Le partir , L'.iclion de pxrtir. Difceffus , ûs , m. Cicer.
difceffio , dece/fio , ônis , fœm. Cic.
PARTISAN , fubft. mafc. [ Celui qui fe range du parti
de quelqu'un , qui le favorife , qui époufe fes intérêts. ]
AUcujus rtudiofus , a , um. Cic. Fautor , ôris , mafc.
Cicer.
On d i t au figuré , ( Vous n'êtes pas affez ferme partifan-
de la vertu , CS" vôtre pied demeure toi'tjours engagé
dans la boue , malgré les cjfcrts que vous faites pour ten
tirer. ) Non reûum fiinius défendis & hxres requic-
c^uam cupicns cœno plantain evcllerc. Hor.
Partisan , ( ^ti eft dans les partis. qui levé les impôts.)
Publicanus , i , m. Cic. Exador , exadtôris , m. af.
* Les Partiftns fe changent en fang-fue , (y tirent tout
le fang du fiwf/c-.Publicani convertuntfe in hitudinern
atquc populi exfugunt fanguinem. Plaut.
La compagnie des "Partiftns. Pablicanorum familia, x ,
f. Societas , atis , f. Cic* Tout le Royaume efl pi. in de
Partifans , qui font leurs affaires parmi celles de l'état,
Totum Rcgnum exailoribus confcrtum eft , qui pra:-
tcr imperatas pccunias fuo etiam privato compendio-
ferviunt. C:^f
PARTITION , f. f. Qiii fe dit dans la Rhétorique. Des
partitions or.'.toires de Cicéron Partitiones oratoria; Ci-
ceronis. Partitionum oratoriarum , f. pi.
PAR TOUT , [ En tous lieux. ] Ubique. Ubique. tena-
rum.
PARVENIR , V. n. [ Arriver où l'on défiroit aller. ] Ad
locum aliquem pervenire, (io , is , veni , ventum.) Lo-
cum atcin;!;erc , pertingere , ( go , gis, gi, adum.) Cic.
Parvi-nir fe dit en choies morales ,( Oifen/r ce qu'on
défire. ) Aliquid affequi. Confequi , ( or , eris , fequu-
tus fum. ) Adipifci , (or, eris , adeptus fum. ) Ad ali-
quid pervenire. Cic. * Les Architectes qui fe font e for-
ce x. de parvenir r. la pcrfetiion de leur Art par le JcuL
exercice f ne s'y font guércs avancez. Arcliiteili qui fme
PAR
littaris cor.teridfirunt manibus execcitati > non potue-
runc efnceie , ut haberent pro laboribut audloritatem.
yi.'r. * Piirvinir à avoir autant d'efprit qii'tm autre.
Ingciiium aiterius allequi. Plinjuo. * Parvenir à être
Conf.ilUr. AJipifci ordiiicni Senatorium. Cic. * A fes
fins, fiiiem libi propolitum adequi Cic. * Nous furve-
Tiom f%ns pei/ie à la connoijjxnce d'une infinité de belles
chofes , que l'efpric de l'homme a tiré des ténèbres far
fis lumières. Ad res pidcherrimas ex teuebris ad lucem
crutas , alieno labore dcducimur. Cic.
Parvinir veat dire , Faire fortune. Rem facerc. Ter. In
iTiultas opes crefceie. Liv.'*'ll parvint par fa bonne mine
à une ha:iiefjriune. A facie & dlgnitate corporis com-
meiidatus , ad fammam nobilitacem pervenit. yttr.
PARVENU , m. Parvenuc f. paît. palF. yoyex, PaRve-
N 1 «.. S^ voix efi parvenue jufques à moi ,J!<fques à mes
oreilles. Vox iliius tetigic aures meas. Plaut. ou Perve-
nit ad me , ad aures meas. ytrg. * il efl parvenu par
un chemin tout nouveau au comble de la gloire. Novo
quodam génère in (ummam gloriam venir. Cic.
PARVIS , r. m. [ Place publique , qui efi ordinairement
devant les grandes Eglifs. ] Templi atrium , atrii , n.
Propyleum , ei , n. Veftibulum , li , n. [ Ce dernier mot
eft dans Cicéron ] Pronaus , i , m. Vitr.
PARURES. Ko/ex, Pareures , f. f. pi. Ornatus , ûs , m,
Ornamentum , i , n. Cic.
PAS. [ l^atticule négative. ] Non. Minime. Nequaquam.
Pas , f. m. [ Dém.irche. ] Gradus. Greflus. Paffus , ùs ,
m. yirg. Ovid.
Pas LENT , \,Tardif.Pas de tortue, pas de fourmi.]
( Parce que ces animaux marchent lentement ) Pallus leiitus,
tardus. Ovid. Dcfes ou iners paiTiis. Siat. Teftudineus
ou formicinus gradus. Plant. Le contraire efi. Ciiatus
pallus. S«». "*■ Dn pas vite , ou Cicus. Ovid.
AÛer ou m.irch:r à grand pas , faire de grandes enjam-
bées. PJeno gradu incedere. Liv. Ire grandibus gradi
bus, Plaut. Proferre , promovere gradum. Stat. ■*" Al-
ler le petit pas , ou n pas comptez,.
( Comme l'un dit dans le familier ) Lento palTil. Lentis paf-
fibus ire. Lento gradu incedere. Lente ingredi. Cic. *
Aller fon pas , marcher fon pas. AlTucto libi gradu ou
folito incedere. Procedere. Cic. * Taire un faux pas en
march.vnt. Veftigio errare. * Ayant fait un faux pas ,
il tomba. Fallencc veftigio cecidit. Plin-Jun. * Ayant
fait un faux pas, il ca/fa un plat. Lapfus pcde tVegit
patinam. Hor.
De ce pas. Veftigio , ou reûâ Ter. * Hafier le pas , re-
tourner fur fes pas. Voyez HASTEK. Retourner.
On dit figurcment. Faire un faux pas dans une ajfaire ,
ou une fauffe démarche. In re aliquâ errare. Peccare
in rem on in re Cic. * Faire un pas de clerc. AUuci-
nari , ( or , aris , atus fum. ) errare , ( erro , as , avi ,
atum. ) Ter. * Tous les pas que je dois faire font des-ja
compte^.. Jam pcdum vifa eft via Ter. ^
Taire bien des pas pour faire réiijir une affaire. Sudarc.
Defudare, laborare plurimùm in re aliqua Multa mo-
liri pro re conficicndà.* On ne pouvoit pas faire plus de
pus qu'on en a fait. Negotium illud magis urgeri
non potuit. * Je fcrois bien fâché d'avoir fait le moin-
dre pas peur cela. Pigeret me , proptcr ca vel moviffi
tantillum veftigiuin , ou Movilîe me veftigio ob cam
caufam , noUeai. * Il n'a pas voulu faire le moindre
pas pour moi , il ne m'a voulu aider en rien. Ne mihi
pedem unum dare voluit , ut mihi laboranti fubveni-
rct o:i adeffet.
Suivre quelqu'un pas à pas , [ l'imiter en tout. ] Alicujus
reftigiis iniiftere ou fequi veftigia. Cic. * Il fuit les pas,
les traces de fon père , il l'imite. Vcftigiis patns ingre-
ditut, cic, Patriirac. Tir, '^ Il n'y a plus qu'un pas àfai-
P A S $;f
re a la liberté. Licct uno graduai libeitstem trai lue,
Sen. * Ce n'efl pas à moi à faire les premiers pas , let
premières démarchts , pour nous remettre bien e.ifembie,
ayarit été offenfé le premier. Prior à te laceflltus , p:ior
tuam gr.mam occupare non dcbeo. * Se trouver dam
un pas fâcheux. Laborare in charybdi , Proverbe latin,
[ ?VvLE DICT. DES ANTIQ_ lur le mot Chnjtdis. ]
Pas , pallage. [ 17« pas mauvais (y dangereux. ] Pcricu-
lo'fus locus. Iniquus locus , & filcbrofus. * Vous te-
nez, l'i-rmemi enfermé dans un mauv->is pas. Hoftem
irapedito & iniquo loco tenctis. Cflf * Se tirer d'ui%
mauvais pas. Periculum ou difcriincn eludere , eva-
dere. Cic. * il s'efi tiré à fon honntur d'un mauvais
pas ou d'une méchante affaire, txpedivit fe féliciter CJC
aliquâ re periculosâ ou ex difficili & periculofo ne-
gotio fe eipedivit. Extricavit. Emerfit. Extraxit ho-
neftè. Cic.
Pas fe dit d'une certaine cérémonie civile qu'on obfcrve
à l'endroit de certaines perfonnes qu'on fait paffcr les
premières. Prior locus , prioris loci , m. ^ Avoir le
pas , p.tffer le premier ou devant quelqu'un. Pra:gredi
aliquem. Salufl. * Donner le pas. Dare alicui locunt
ou cedere alicui locura, cederc de via. Cic. ou decede-
re. Pla:tt.
Pas fe dit d'une marche , d'un degré. [ il n'y a que qua-
tre pas à monter. ] Q.jatuot gradibu; afccndïtur.
Le pas de la perte , [ Le feuil. ] Limen , ïnis , n. Vlaut.
Pas , [ Mefure de chsmin. ] PalTus , ûs , ni. Cic. * Mé
maijon des ch.imps n'efl qu'à cent pas de la Ville. Vdla
. niea ccntura pallus ou paiTibus abcft ab urbe , ou dif-
tat. * Je ne tn cuvais qu'à trois pas d'ici. Non procul
hinc abeo. Platit.
Pas , [ Détroit de terre.^ AnguftiaJ , arum , f. pi.
Le pas de Calais. Fretum Biitannicum ou Morinorum.
Le pas ou le détreit des T^rrnopyles. Termopylaruni an-
gullioe. Fauces. Saltus. Plin.
Le p.is deSvrie. Fauces quibus Syria aditur. Plin.
On dit proverbialement qu'// faudra qu'un homm: paffe
le pas , ou qu'il meure. P^rcundum eft illi , fubeunda
cil ipfi pœua , ou Luat oportet pœnam. Phid. Luat
capire fcelus aliquod.
?A%d'Afiu'. [Herbe] Tuflilâgo , ginis , f. P/«».
PASCAL , m. I'ascale , f. adj.'C De Pâques. ] Pafchalis
& hoc Palchale adj.
[ M.it coula.-ré. ]
PASLE , adj. m. & f. [ Bltfme:] Pallidus , a , ura. Pal-
lens, entis , omn gen. Cic. Virg.
Un peu pafle. Subpallidus. Pallidulus , a , um. Celf,
Catid.
On DIT {au Comparatif.) Pallidior & hoc pallidius.
Plus pafle. ( Ft au Superlatif. ) Pailidilîîmus , a , uni.
Ffire p.tfle. Pallere , eo , es , ^2.\[a\. ( fans fupin. ) * J'é-
tois plus pafle que la mort. Loto pallidior eram. Petr.'^
Devenir pafle. Pallcfccre. * Devenir pafle de crainte.
Pallefcere o»< exalbefcere metu. * il efi pafle. Inficit
ora pallor. Hor. Occupât ora pallor. Virg. Ora pal-
Icnt. Tibul.
Lts F ASLES couleurs. {La jauniffe.] Arquatus o« Regius
morbus , m. Celf. * Avoir les pâles couleurs Arquato
morbo laborare. Celf.
PASLIR , [ Devenir pafle. ] Pallcre. Expalletc. ImpiIIc-
ro , co , es , pallui ( f»r,s fupin. ) Ci^tul. Sl.it. E>pal-
lefcere. Pallefcere. Prop.
PAS.MÉ , m. PasmÉe, f. l Tombé en pâmoifon. 2 Aai-
mo dcfcdlus , a , uni. PHn.
PASM R ou fe Pasmer , [ Tomber en défaillance. ] ani-
mo deficerc , ou linqui. * // s'efi pâ^ié. Deliquium
animi illum cepit.
PASMOISON , f. f . [ Défaillance. ] Deliquium , ii ,
ncut. * ll efi towhi en pAmoifcii. Defccit illé anime.
IUum cieflitiiit anirrus. * Revenir d'une pâmoifon.
Rcciperc aniniuni. * U cfi revenu de fa p.hnoifin.
Rcdi:: illi aninius. Ter.
VASQIJLS , f . f . [ Z..I plus foleronelle dis f êtes , qui fe
célcbroit chez, les Juifs en mémoire de leur forlic de la
captivité de l'Egypte j CT aujourd'hui dans le Ch-.ifiin-
nifme pour honorir la Kéfwrection de Jesus-Christ. ]
Pafcha , X , & Pafcha , atis , n-
[ Ce mot cft maiculin , dars la langue Hébraïque 8c dans la Cal-
daïquc , parce que ces langues ne reconnoillcnt point de noms
neutres NearmoinslesGieis l'ont fait neutic,le prenant com-
me indéclinable. Les Latins les ont luivis dans le génie, quoi-
qu'ils ayfri décliné ce nom , le faifart isniôt de la première
& de la tioiliéme déclinaifon. VolBus croit qu'on peut dire
Tria PafcUa ou trcs Pafchas. ]
îASQUERETTE , f. f. [ ¥leur qui vient au Vr intemps
tr au temps de Pâques. ] Bellis , ïdis , f. Flin.
PASQUIN , f. m. [Statue fort tronquée (S" mutilée qu'on
voit à Rome ,, où l'on attache l» nuit des placards
/atiriques centre le Gouvernement C?" contre les Cardi-
naux. ] Pafquinus , i , m. StatuaJRoma: faroofis fcrip-
tis cekbris.
I Ce nom vient d'un fimeux cordonnier nommé Pafquin , qui
éloit grand rlillcuc , Se qui donnoit des Brocards à chacun
en paffsnt. .Apres fa mort comme l'on fouiUoit fous le pavé au
devAïit de (à boutique , on trouva dans terre une Statué d'un
omita Gladiateur allez bien faite, mais muiiléc , on la
drella à l'endroit ï< h l'encoignure du logis dedefuBt Paiquin ,
& on l'appella de fon Bom , depuis toutes les Saiircs y ont été
aitiirliées, comme là on les eût voulu atiiibuer à Pafquin
refrufcité. ]
PASQUINADE , f. f . [ Placard fatirique qu'on attache à
cette flatue de Pafquin. '] Scriptum farr.ofum , i , n.
Famofuin carmeji Hor. Famoia epigrammata , tum ,
n. pi.' Sus-t..
PASSABLE- , adjeft. mafc. Se fcm. [ â«» peut paffer. Qui
efi tcléraile. Supportable. ] ferendus , a. , um. Non
contemnendus , a, um. Tolcrabilis & hoc tolerabile.
adjed. C <»« Compitratif. ) Tolerabilior & koc tolera-
bilius,
0N DIT d'une fille qui n'cfî ni belle ni laide , qu'E//f eft
affez, pxjfable. Satis fcita eu. Ter. Haud inculta virgo.
Fetr. .
PASSABLEMENT , a j-v. Tolerabiliter. Sat commode,
inediocritcr. * J'ai pafjMemcnt de quoi lui donner.
J' ai.paffiihlemtnt du bien pour lui. Sat commode mihi
eft , quod illi dem. Sat bonoriim habeo domi.
PASSADE ,,f. f. [ Action de celui qui ne fait que travcr-
jir un lieu fans s'y arrêter. ] Tranfitus , iîs , m. Tlan-
iïcus momentaneus.» Ce vin efi ajfz. bon pour une p^(-
fude , pour une kofielhrie de campagne. Vinum Jat
idoneum diverforito. Cic. _
Jassa&e , [ L'aumône qu'on donne à un pauvre qui pajfe.]
Stips , pis , OH Stipis ,-is , F. Viaticum , i , n. Liv. *
Titi/iander la pa^tde. Rogaie aliquem o« Ab aliquo
ltipi:m. Plaut. * Dtnner ta pajj'ade. MenJico pia:tc-
reunti flipem date. Juvare aliqiiem viatico. Liv.
•Passage , £ m. [ chemin par 011 l'on paffe. ] Traniîtus,
as-, m.. Trsnfuio , ônis, f. Iter , Icinéris , n. Cic. *
Honner , livrer pajf.tge à uiu arn^ée par fon pays. Iter
pcr fuos fines °xcrcitui dare. C^f. Tranfitum cxercitui
*are. Liv. Tran/mittcreexercitum per fuos Hncs. Liv.
^' Faire efperer le p.-iffage. Spem tranficionis prarbeic.
Cic.'^ Vinntr les psjj'agesi Intetcludere itincva. Ct.f.
Obfepire itincra. Iter intercipere. Liv. * Empêchtr U
ptffac^e x ijHtlq'i'un. Prohibcre aliquem itincre. C&f *
Ci<n. ne les er.nemis tenaient tous les pafj.tges. Oblellis
•mnib'us viisab hoftibus. Gif.''" S'ouvrir u,i pajfigi
prir l'M'r,iéa C':zierMe l'épie à la ro.ti». l'erhol'ci. s acics
rttsÛP glifiici.fibjivimn.fafcic-, Apcïiie,- C«.f. * Son
P A S-
dejfein était d'ouvrir le pajfage de ces montagnes , où les--
marchands ne peuvent aller qu'avec beaucoup de dan-
ger cy de dépenfes. Alpes quô magno cum periculo
magnifque portoriis mercatorcs ire confuererant , pa-
tefieri volebat. fif.
Passage par mer , [Trajet. '\ Trajeftus. Tranfmiflu',:.
IIS, m. Cic. Cnf. * C'ètoit le plus court paffage poi-.r
aller en Angleterre. Inde état breviffimus in Britatsn-
niam m']cdi\iS.'* Il fut noyé au paffage du fleuve. In ti.'-i-
jedu fluminis fubmerfus eft. Liv.
Passage fe. dit fiqurément en ce fens. Tranfitus. Adi-
tus , ûs , mafc. Itet , itincris , ncut. Via , a: , fœm.
Cic, ^ Se frayer , s'ouvrir un pnjfage aux honneurs 014
à une grat.de fortune. Viam fibi patetacere. Facere.
Apcrire ad hoaores , ad opes ainplifîcaadas. Compa-
rare lîbi aditiis ad dignit.ates. * Se faire un pafft-
ge à une grande réputation. Inftruere (ibl iter ad bo-
iiam famam. Flin-Jun. * La renommée vous » fak
un beau pajf'ige. Fama tibi ftravit benignum iter..
Stat.
Oifeaux de paffage , qui ne demeurent pas dans un p.'iys ,
qui y viennent dai:s certaines faifons de l'année. Avcs
commeantes , avium comnieantium. Advcnae ou pere-
grina; volucres. l'ar. Vhad.
Passage, [ Endroit de quelque livrc.'\ Locus, i, m Ter.'^
Citer unpaffage de Ctcéron. Ciccronis iocum aliquem
citare , proferre. Cic.
Passage , [ Droit qu'on paye enpaffant par un lieu. ] Por-
torium , ii , n. Cs.f. * Naulum , i , n. Juv.
On dit provcrbialemeiat , [Vous ms trouverez, fur vô-
tre pafiafie , j'aurai occafion de vous barrer ou de vous
nuire. ] Gradum tuum remorabor. Tlaut. * Spcs
tuas remorabor. Cic. Tibi intercipiam itet ad for-
tunam.
PASSAGER , ma.fc. Passagkrï , fem. [ ^i paffe ,
qui n' eft pas de durée.'] Fluxus. Fugitivus , a, um.
Fugâx , âcis, oma. gen. * Les biens paffagers. Bons
fugacia , fliiia , caduca. Cic. '*' Des joyes paffageres.
Fugativa gaudia. * Les avantages des richiffcs , di
la beauté font pejfagers , il n'y a que la feule vertu
qui fait dur.ible (y éternelle. Divitiarum & forma:
gloria fliixa & fragilis eft , virtus clara &: arterna ha-
bctur. S.tltifi.
Passager , [ ^« paffe fur un vaiffeau dans quelqut
pays. ] Veôor , ôris , m. Phid.
Passages , marinier, [ Qui pafj'e les rivières-"] Portitor,
oris , m. Virg. Lintrarius , ii , m. Ulp.
Passager , fc dit aulfi ( Des oife.iux C" des poijfons qui
ne paroiffcTit que dans une certaine faifon. ) Pcrcgrinus>
a , um. Commcans , antis , omn. gen. Phad.
Passant , m. Passante , f. participe adif.Tranlicns ,
euntis , omn. gen Cic. Voyez Passer.
En passant , [ En chemin f.iifint ] In tranfitu. In
trailfcurfu. Quint. Flin, Pra'tericns. * Il m'a dit en
paffant. Prxteriens mihi dixic. Ter.
Fn l'AsSANT ,[ Incidemment.] Inttanfitu ,obiter.Non
data eu non deditâ opcrâ. * Traitter les chofes en paf
fant. Res obiter eu in trar.fitu traftare. Quint.
Passant , fubft. mafc. Peregrinus , i , ma.fc. Viator ,
ôris , m. cic.
l'ASSAW , [ ville du Cercle de B-n-vàtre fur le Danube. ]
Paravia , ou Bâta va , a: , f .
fASSÉ , m. Passée , f. part. paff. Prseteritus. Elapfus ,,
a , um. (,tc.
Passé. , comme un fubftantif mafculin. [' Le p.yfi ou U
temps p..U'c ne fe piut rappeller. ] Practcritum tempus
numquam rcvcrtitur. C.ic. * Nous ne pouvons pas chan-
ger lepyffè. M l'ai-c prvtc.ita non pnlfumus. fic.'^OJt-
iditrle paffé. Pra;tC£i[orum obliviid..
PAS
Ctux du ttmpipitffe. Prsteriti , omm , m. pi. Prlfci ,
otum , Veteres , vcterum , m. pi. Cic. Au temps pa,f-
fé, Qlim , quondam , aliàs. Cic.
Passé , [ usé^ affaibli.'] Evanidus. Vietus. Extinûus , a ,
utn. * Ei/e itoit déjx •vieille , (y fa beauté paffée. Jam
anus , & floris extindi. retr. * Du -vin f-iffé- Evani-
dum vinum. Plaut.
Les passées du Cerf, [ Les branches qu'il a foulées en
brojfifit à travers les forêts. ] Arborum dejedlus , ûs ,
m. F a».
PASSE , f . f . [ Le fup pli ment de la -valeur d'une monnaye "^
Nummorum (upplementum , ti , n.
Passe fe dit au Billard & au jeu de mail , ( ?our tin petit
arc de fer qui cfl <» un bout par oit il faut que l.z bille
fajfe pour gagner. ) Arcula ferrea , a: , f . Et de là on
dit figurémcnt qu'C7» homme eji en belle pajfe , ou en
pejfs de faire fa fortune , £jr d'être élevé aux dignitez.
Eft in cutfu ad ampliiïîmarn fortuiiam , ad honi..ies.
Jam fortuna ipll blanditur , arridct. * Votre intégrité
jointe à une douceur toute Jinguliere vous a mis en paf-
fe défaire vouloir aux Grecs tout ce qui vous pU:t.
Tuâ integritate tuaque fingulari manfuctudine coiifc-
cutuses, ut lubentiflimus Gr^cis nutu quod veiis ,
confequare. Cic. * Jamais homme n'a été en plus belle
pajje que lui. Nemini unquam facilior aditus ad fum-
mos honores patuit , quàm illi.
PASSE-DROIT , f. m. [ Grâce , faveur , plaifir qu'on
fait d'une loi , ou de quelque ardre. ] Indulgentia , a: ,
f. Relaxatio , ônis , t.
PASSE FLEUR , au Anémone. Anémone , es ,f.
PASSEMENT, on prononce Passeuant , f. m. Taenia
textilis , tcniae textilis , f.
PASSEMENTÉ , m. PassementÉe , f. ICouvert de paf-
fement. ] Tmiis textilibus ornatus , a , um.
PASSEMENTIER , prononcez. Passemantier , f. m.
[ êluifuit du puffiment. ] Ta:niarum tcxtilium opifcx,
jcis , m. Txniaium textor , ôris , m.
PASSEMENTIÈRE, l '^emme qui fait du fuiffement.]
Ta:niarum textrix , icis , f.
PAS.SE-PAR-TOUT fubft. m. [Clef qui ouvre plufieurs
parties d'un logis. 1 Clavis pervia , clavis perviae , f.
PASSE-PASSE , f. m. [ Tour d'/tdrefft (sr de main. ]
Prïftigia:, arum , f. pi. Cic.
Sui fait des tours de faffe-paffe. Ptaîftigiator , ôris ,
Sen. Pilarius , il , m. Ventilator , ôris, m. Quint.
PASSE-POMME , [ ?omme douce CS* précoce. ] Pomum
melimelum , ou muftcum , i , n. Mart.
Passe-port , f. m [ Lettre , brevet du Prince ou d'ttn
Commandant pour pouvoir voyager avec fureté dans un
temps de guerre. ] Commeatus , ûs , m. Plin.
Demander un paffc-port. Commeatum pctere. Flin-Jun,
* Un,- grande partie des foldats fe retiraient fans pajfe-
port. Magna pars militum fine commeatu dilabeban-
tur. Liv.
Passer , V. au. 8c n. f Traverfer quelque pays. ] Tranfi-
re , ( eo , is , ivi , itum. ) Per aliquem locum iter ba-
bere. Facere. Cic. * Pajfr à cheval p.ir devant la Vil-
le. Urbem percquitare, ou obequirando prasrerire. df.
* . r.JJ,.!- une riiiere à la nage. Flumcn natando ou nan-
do tranfue. C^f au Trajicere. Trafiare. Cii. Liv.'*' A
gui. Trajicere flumen vado. Liv. * Peffer la mer.
Transfietarc. Tranfmittere. Tranfire marc Plin-Jan
Cic. Pajfcr Us Alp^s ou au-delà des Alpes. Alpes
ttarfgredi. Tranfcendere. Cic. Trarfire. Brut, ad Cic.
Supciare. Virg. ^ Faire p.-ffcr fon année par mer en Si-
cile Exercitum in Sici'iai i trajicere. Liv. Txaufpot-
tare.cV. Transducere , Traducefe. (.if.
Passek en parlant- ( Des rivier^is , qui arrofentles lieux,.
lii.Kiilts.l Le îleuvi Eurot»i pa£e auprès de Ltcédémo—
PAS JJ7
ne. Fluvîus Eurotas proptet LaCedaîmonem fluit ,
^rsteifluit. * Le Tibre paffe au fond de la vallée. In-
fimâ valle perfluit Tiberis. lAv. * La Seine pajfe à
Paris ou par Paris. Sequana traafmittit Lutetiam.
Ptin.
Passer la vie. Vitam ou xtatem agere. Ducere Trahe-
re. Traiifire a:tatem. Cic. Salufl. Exigere xtatem.
Plaut. * Pajfer fa vie ,fes jours dans l'obfcurité. Exigere
?:vum in tenebris. Phid. * Dans l'étude ou à étudier.
.lEtatem agere in litteris. * A ne rien faire. Otio-
fam vitam traducere * A faire des préparatifs. 'DXzm
in apparando confumere. Ter. * Paffer fa vie cha-
cun dans Ça condition, Sub habitu yitara deeere.
Phtid. ^
Passer fa vie avec plus de réputation que de fortune.
Explêre vitam famâ meliore , qu.ini fortunâ. Tacit.
^* Pitffer fa jeumjfe dans toutes fortes d'excès. Addicere
pucntiam luain omni intempérant ia:. Auth. ad Her,
* Dans les plaifirs. Lxtam voluptatibus adolefcen-
tiam agere. Tacit. * // p.iffera mal fon temps Duras
dabic. Malè illi erit. * Paffer un jour agréablement.
Luculcnter habere diem. Plaut.
Passer fe dit aulTi { Du tonps (y de toutes les chofes qui
durent peu. ) Tranfire. Effluere. l'ra:rerire. * L.i gloi-
re du monde paffe comme l'ombre. Tranlit ut umbra ,
mundi gloria. Plin. * Les voluptez, paffent. EHîuunt
voliiptates. * Ce mal paffera incontinent. Illud malum
adtutùm ablcellcrit , ou abfccdet. Ter.
On dit aulïi l'heure fe paffe. Abit hora. ♦ Le temps fe
paffe. Tempus elabitur. Effluit , abit. Cic.
On dit en ce fens <\\x'Une femme fe puffe , que fa beauté
Je flétrit. Mulier jam. floris eft extindi. Pefr. Fortun.ï
illius dignitas dcflorefcit. Aut. ad Her. * Les fleurs
paffent. Flores marcefcunt , flaccefcunt. Pltn. *
La fièvre fe paffe. Inclinât fefebris , conquiefcit. Celf.
\ '^ Paire pajjtr la fièvre. Febrem ab aiiquo abigere Ar-
ceie. Depellere. Plin. * Ce malheur n'était point encore
paffe de L'efi-rit. Nondùm illa clados exoleverat. Tacit,
* Son crédit eft p^ffé. Exolavit favor. liv.
Se Passer, ( Parlant des pafftons qui agitent les hommes.)
Ablcedere. Evanefcere. Fluere. * Cette colère pnffern
bien vite. Ab eo citô hase ira abfcedet , decedct. Te-
rent. * C'eji un chagrin de deux ou trois jours , (y après
il paffera. Bidui eft aut tridui ha?c follicitudo, déniée
delînet. Tarent. '*■ Sa fureur eft paffee. Conccdit. Refe-
dit illius turor. Cic. *■ Je me Cuis rtpofé , jufquis « ce
que la ch.ileur fut paffée. Requievi , dum fe calor fran-
getet. lie. * L'efpérancefe paffe. Spes evanefcit , exte-
nuatur. Virg. Cic.
Passer , [ aller jufques «. ] * Son nom paffiraà la pofté-
rité. Ibit in fecula illius nomen , vivet nomena:vO'
excento. Hor
Passer , [ Durer. ] ^ Il faut que ces frovifisns nous paf- ■
fent l'hiver. Oportet ifta obfonia per hyemem durent, ,
ou totâ hyeme.
Passer, {_ Couler une tbofe par un tamis, une chattffe^
pour la clarifier. ] Liquare , ( o , as , liquavi , atum.)
Colare , percolare , aft. ac.- Colum. ♦ Paff<r du virii
par une chauffe. Caftrare vina faccis. Plin.
On dit en ce (cns au figuré , { Paffer quelqu'un par l'êt.t--
mine , l'examiner comme il faut. ) Excutere Se explo--
rare nafutidîniè aliciijus peritiam , facere , ilLius pcri--
culum in aliquaartc.
Passer u>.e épée au travers du rcrfs. Enfe corpus alicu--
jus trajicere. Tranfadigere; Liv Virg. Gladio tranf-
todere. Trausfigeie. Phni. liv. ^ Vaffer deux fils p.ir
une aiguille. Per acum duo lina. immittere. Celf. *■
paire paffer les ennemis au fil de- i'épée. HoRcs ad in».-
tecnccioiiexn csedcic Ltv,-
G-C c c ce:
,j8 PAS 1
"Casser d'un itat ou d'un puni à un autre , [ Se ranger \
d'unfcntirumt. ] In partes traiidie. * Les premiers hum-
mis ortt piffe d'une vie fi!iv.-'^c , à lupolittjfe , dont la
tuttitre humaine ejl capable. Homines c t'e:â agrelH-
<juo vità ad nianfuetam peidudli funt humanitatcm.
r»/r. * Pajfer d'un parti qui s'élève , k un autre qui
efi iibbatu. Ab excitatâ fortunâ ad inclinatam ac pro-
pè j.icentem defcifcere. Cic. * Tous les Sénateurs pnf-
férent à ce ftntiment. In cam fentcntiam Senatores
concurrcrunt. Cic. * Pajfer à l'opinion du peuple. Abirc
ad vulgi opinioncm. Cic. * Pajfer dans le camp ennemi.
Tiaiiliruin faccre in cadra hoftiun:i. Liv. Ad hoftcs
tranlire. Cic. In partes hoftium trandic. Tacit. "^ Paf-
fons à d'autres chofes , -venons à parler d'autres chofes.
Ad alla tranicamus, fermonem aiio transfcratnus. Alla
lit nobis oratio. Cic.
Passer, [ Admettre , recevoir. ] Ce mot a paffé , a été
receupar iufage. Iliud verbum apud nos ulu recep-
tum eft. On dit au contraire , Ce mot efi paffé , eft
■vieux , n' efi plus d'ufage. Verbum illud obfolevit , ab
ufu quotidiani fermonis intcrmiflum eft. Cic. * L'af-
faire paffa tout d'une -voix. Res omnium calcule fuit
comprobata , ou omnibus fufFragiis. * Vaire paffer une
chofe en coiUume. Aliquid producere in morem. Cic.
*Urie loi par force. Vcz vim legcm ferre. ♦ Paffer Méde-
decin. Fieri inedicum. Phs.d. * Cela a p.iffé en prover-
he. Id celfit in proverbium. Plin.
Passer qutlqu'un de toute la tète , être plus haut que lui
de toute la tète. Capite coto aliquem fuperare. Emi-
ncre. Siipereminere. Virg.
On dit en ce fens , ( Cela me paffe , ou paffe ma portée.)
Id in intelligentiam ineam non cadit. Id captum
nieam fuperat. Id captum meum exccdit. * P.ifj'er
quelqu'un en biens CT en efprit. Praîftare alicui re &
doûrinà , ou praiftantiorem elTe re & ingenio. Prxte-
rire aliquein cenfu & ingenio. Cic. * Il -vous pajfe en
cela. AnteccUic tibi hac re ou in hac re. Cic.
Passer les ch-tr^^es ou par les charges , [ Les a-voir exer-
cées. ] Dcfiingi ou perfungi muneribus , ( gor , eris ,
funftus luiTi. ) Hor. Cic. * Paffir par un état ou quel-
que condition. Sortem o» conditionem aliquam expc-
riri. * J'ai paffe p.ir-là , je ffai ce que c'efi ou ce qu'en
njaut l'aune. [ Comme l'on parle famrlierement. ]
Hanc experrus fum forrunam.
Ayant paffé par les miféres , j'ai appris à compatir aux
miftrahles. Mifcnam cipertus , miferis fuccurrere di-
dici. Virg. * ]' en pafferai par ok -vous -voudrez,. Volun-
titi tua: parcbo , ad tuum me fingam ou accommo-
dabo arbitriuni. * il faut paffer par-là on fe foumettre
« cela , bon gré , malgré vous. Tibi vel inviro ad has
conditioncs accedendum erit , tibi fubeunda crit hïc
Icx , vclis , nolis.
Passer , [ Obmettre une chofe , la paffer fous fdenre , n'en
rien dire. ] Alii^id , praetermittere. Prïterirc. Tranli-
re (îlcntio. Oïlfimulare Tranfmittere aliquid filentio,
ou aliquid rcticere. Cic. Tacit. * Ce que vous me dites
ne p:iffra point nous deux , ou périra entre nous deux.
Illud inter nos morietur.q'.iod mihi commiitis. Plaut.
Silentio obructur. * Prenez, garde à ne paffer pas une
feule mai fon fans d-m-inder où demeure vôtre ami, ts* ne
vo:4s frcfentez, point devant mot , fans m'en dire des
nouvelles. Cave praetermittas ullas acdes , quin roges
ubi habitat tuus amicus , incertus tuum cave ad me
tetuleris pcdem. Plaut.
Passer par deffus les chofes , [ Ne les point traitter , ni les
examiner à fond , les p.-ffer légèrement , ou comme
l'on dit populairemeut ^«^rojyij. ] Aliquid tranfire.
Practenriuere. Leviter o« tranfitu attingere. Striftim
flttingere. Cic. Aliquid levitci tiaftûxc. B revitcr per-
P A S
ftringerc. VlaHt. * Paffer par-.iejfus heSH-ùup de chtfe s.
Multa ttar.ùte. cic. * De crainte que je ne pajfe par-
dejjus une fi belle chofe. Ne tem pulchirriraam tranfi.
liât oratio. Cic.
Passer , par-dejjus les chofes , £ M'y faire point d'atten-
tion , les né^li^er , faire femblant de ne les point voir. ]
Non advetterc. Non attenderc. J^cgligete. Cic. * il
faut pafjcr par-defjus les légers -défauts de nos amis , fi
nous vouloir, qu'ils nous pardonnent les nôtres , qui font
plus confidérables. Non advertenda funt levia amico-
rum vitia , ne noftris majonbus oftendantur. IgnoC-
cendum eft levibus amicorum vitiis , ut & noftris ma-
joribus ignofcanc. Hor. '*^ Tai paffe bien des chofes ou
par-deffus bien des chofes , qu'on trouvoit e» lui. Multa
in co culpanda praîtermili.
Pj^,ssER outre ou au-delà. Ukcriùs progredi , ( ior , eris,
grefliis fum.) Proccdcre , ( do , is, cclfi , celfum.) Cic.
'*^ j'ai paffé les bornes que je m'étois prejcrites. Eïcedic
animus ,quen<i propofuit , terminum. Ph^td. * pajfer
les bornes de la pudeur. Verecundiae fines tranfire. Cic.
* De la raifon. Excedcrc , tranfccndere rationis fines.
* Ne pas puffer les bornes de fin état , fe tenir , fe con-
tenir dans fin état. S\xx fortis finibus fe tcnerc , con-
tinere fe rtnibusretum fuarum. Cic. Yiverc intra fines
fujB conditionis , in propria pelle quiefcere. Hor. Quod
natura dedit , pati. Phid.
Se Passer d'une chofe , [ S'en priver. ] Se re aliquâ pri-
vare. Abftiners. * llfepaffa , il fe priva'de manger. Se
cibo abftinuit. Céif. Carne. De vian.le. Plaut. Oftreis.
Si; papr de manger des huifires. Cic.
Se Passer de quelqu'un , ( N'avoir point hefoin de lui. ]
Alicujus non egere , non indigcre. * fous fottvez.
bit» vous paffer de moi. Vos mci non indigetis. Cic.
* Il m'a dit qu'il fe p.ijfroit bien d'elle. Mihi negavic
ejus operam fe morari. Plaut. * J.- me pafferai bien de
» lui. lUius opcrâ non utar. Plaut. Ego illo lubens ac
facile catebo. * il fe paffe l'hj/ver du feu. Non a.dmo-
yet fe ad ignem per totam hieinem. Camino non uti-
tur. Cic. * Je me pnffe de valet. Sctvo non utor. Nul-
lus eft mihi fervus.
Se passer d'une chofe , [ S'en contenttr. ] Re aliq.i3 con-
teutumeife, fatis fibi habcre rem aliquam. * Il faut
fe paffer de ce que l'on trouve , il s' ex faut contenter.
Sibiquifque fatis habeat, quoi eft f.b manu * Se pajfer
de peu. Contentum elfe patvo. ^uint. Mjdico Juy.
Paucis. Hor. * Se p.^JJir à p'U de gain. Mjdico Jucro
contentum elfe ■* Je me p.tjfe d'un valet ,je m'en ctn-
tenre. Scivus folus mihi eft fandlia. P/^iJ.
Passer quelque aiie de juflice , l fait ftn.'ence , contrat,
obligation. ] Cum aliquo contraheie , ( ho , his , xi ,
ftum. ) Pacifci , ( or , cris , paftus fum ) Padionem
cum aliquo facere. Cic. * Pajfer cond-.mn.ïtion. Litem
cedere. Marcel, ou Litigio ccdcre , manus in lire ad-
verfario daie. Bud * Pafftr outre , nonohfiant l'appel,
Provocationi non cedere. * Déférer à l'appel. Cedetc
acquiefccre provocationi.
Se passer, ISe faire.'] Agi , ( or , eris , adus fum.) Geri,
( or , cris , geftus fum. ) palfif Cic. * Je ne doute
point que plufieurs ne vous écrivint ce qui fe p.iffe O*
ce qui s'ejl pajfé en ce pays. Hic quï agentur , quxque
ada tint , ea re litteris multorum cognolcerc arbitror.
cil. * Je vous dirai comme la chofe s'ejl pajfte. Q_uc-
madmodum rcs gefta eft , tibi exponam. Cic.
(On conclut aiiili les Aaesjuduiii es. i Fait (ST paffé un tel
jcur , en tel lien. Eaifta tranfaCla omnia tali die , tali
loco.
Passer pour mourir. Cedere vità, évita. C«V. Cedere fato.
' Liv.* En difant cela , il p.tffa. L ter h^c vcrba mors
ipfum continuô occupât. Ter. * il vient de fajfer. Jam
PAS
J'ylvis tu de vîtâ abiit ou efflavit animam. C!e.
Passer Ce dit dans les Mécaniques. ( Pajfer des cuirs, des
peaux , les apprêter en tes rendant maniables. ) Pelles
conficere. Perficcrc. Concinnare. Plin. * Pajfer par U
teinture. Colore inficere. Tingcre. Ovid.
Passer [ Prendre pour J Habere. iEftimare. * Cela me
* pajfe pour rien , j'eflime cela rien. Id pro nihilo habeo ,
duco. C/'ir. * ils ne pajfentpas pour fages. Illi in nume-
rum fapientum non habentur, ««non habentur iapien-
tes. * Paire pajfer quelqu'un pour méchant. Iinprobam
perfonam alicui imponcre. Cic. * // la fit pajfer pu-
bliquement pour une femme fans honneur .Hayi^ pudoris
dignitas in concione profcripta ab illo eft. Petr. * Sa
réponfe le fit pajfer pour le plus orgueilleux ©" le plus
cruel du monde. lUius re/ponfutn fummam illi fuper-
biae crudelitatifque famam inudît. Cicer.'*- Paire pajfer
quelqu'un grojfiéremcnt pour dupe. Circunnferre ali-
quem pro bardo ac ftipite. * Paffer pour jufle. Ha-
bere opinionem juftiria;. Cic.
Passer pur les mains. { Parlant des affaires dont on a en
foin , C de l'argent qu'on a manié. ) Gerere. Curare.
Tradlare. * Cette affAire m'a pajfé par les mains , je l'ai
conduite ,j'en ai eu foin. Illud negotium gellî, tra(5ta-
vi. * Je -voudrois avoir tout l'argent , qui m'a paJfé par
les mains, Utinam mea elTet peciinia , quam rradlavi.
On dit en ce fens fîgurément & populairement. [ Vous
pafferex, un jour feus ma patte , fous pajferez. un jour
par mes mains. ) Venies aliquando lub manus. Pétrone
dit venies fub dentem.
Passer fe dit , ( De ce qu'on polit & qu'on perfeSliene. )
Limare. Polire aliquod opus. * Il faut p*ff'er la plume
fur cet ouzra^e. Stilo depafcendum eft illud opus. Cic.
* Je n'ai pas pajfé la plume fur mes écrits, Ultiina li-
ma défait fcriptis mîis.Ovid. Non politiùs fcripta mea
Jimayi. Cic. * PaJJer l'éponge par dejfus un ouvrage, l'ef-
facer entièrement. Stilum vertere. Her. Dclcrc , ou cx-
pungere fcriptum. Cic. * Bien des ff avant s ont paJfe
fur cet ouvrage. Multi doûi viri illud opus recogno-
▼erunt.
Passer un feldat par les armes, le f/dre mourir à coups de
moufquet. ] Emiflîonibus fclopetorum interficere , ou
militera morti dare. ( Supplice dont on uft à l'endroit
d'unfoldat. ) On les fit tous pajfer au fil del'épée. Om-
nes ad internecionem earfi , ou deleti fiint. Cic.
On dit proverbialement , ( Pajfer la plume par le bec à
quelqu'un. ) Fniftrationem in aliquem injiccre. Plaut.
Voyen Bec. Pajfer du blanc au noir. Voyez. Blanc * La
jeunejfe eji forte à pajfer , pour dire ^«'»7 efi dijficiL
de ne pas fain. quelque faute dans fa jeunejfe. Multa:
iiint adolefcentia: vIe lobrica: quibus infillereaut in-
grcdi fine prolapfione vix poteft. Cic. * Le temps pajfe
C la mon vient. Tempus effluit & cita mors venit.
Cic. fhr. *X)n ne vous pajfera rien , on ne vous par-
donnera rien. Nullâ in re parcetut tibi , ignofcetur in
rc ullâ ,nihil tibi condonabitur.
On dit , ( Cela ne fe pajfera ',pasainfi. ) Hoc non fie
abibit. Cic.
PASSE-RAGE , [Herbe. ] Lepidium , ii ,'n. Ibëris , ïdis,
fœm. Plin,
PASSEREAU, fubft.m. [.Af«iV4«.]Pafler , èris , mafc.
Cic, On appelle le mâle. Pafler mas, ou malculus. La
femelle. Paltêr fœniina. Plin.
Pitit paffereau. J'a/Tcrcùlus , i , m. Cic.
PASSE-TEMPSs'ftibft. m. [Divirtijfement.-\0\>\e&z.ûo,
■ onis , foero. Obieftamentum , i ^ neuf. Ludus , i , m.
Ludicra , orum , neut. pi. cic. Tacit. * A peine h pu-
deur /t peut-elle conferver dans les pajfe-temps léiitimis,
kplti- forte raifon dans l'école des vices. Vix artibus
hbceftis pudor tecinetur > ne dum intei <ettamina vi-
PAS
tiomm pudicitia & modeftia referTâtur. Tacit * n
prenoient leurs pajfe-temps à cultiver la terre Se asri*
cultione obledlabant. Cic. Voyez Divertisement
PAS^ VELOURS fubft. a., i Pleur de couleur de' rorc
Jeche. J Amaranthus , thi , ni. Plir>. '
PASSEUR, { Slui pajfe les rivières dans une nacelle \
l Batelier. ] Portitor , ôris , m. Virg. Vedior ôris
m. Ox»»*/. Lintrarius , ii , m. t7//>. *
PASSIBLE , adjeft. mafc. & fem. [ Sini fe peut fouffrir ^
Quod pati poteft. Les Philofophes difent paffibi is &
hoc palfibile.
PASSIBILITÉ . fubft. fem. Patiendi qualitas , âtis f. ,„
paiïibilis qualitas , ou patibilis. '
PASSIF , m. Passive , fem. [ Voix alîive. ] Vox aeentis
vocis agentis. Voix paf,ve. Vox patientis. * Il a voix
aaive er p.%Jfive, il peut élire ©• être éleu aux char-
ges. Hibet jus fufFragii adtivi & pa/Iîvi.
[0„ parle ainli dans les toinpagnies pout les éleaions au»
charges. J -
PASSIF fubft. m. ( Terme de Grammaire. ) Verbum pa«
ticndi , ou verba habentia patiendi figuram.
[ Ptifcicn & d'iuties Gratnmaitiens difent pajivu,it verlum. ]
PASSIONS , fubft. f. [ Divers mouvements de Varna qui
la troublent fS l'agitent. ] Animi motus. Affeclus Im-
petus , ûs , mafc. Animi afFeftio. Motio. Commotio ,
ônis , f. Cic. * Exciter les paftons. AfFedus excitare'.
Movere. Commovere. Huint.
Passion déréglée opposée <»/*» r««yô?j. Motus animi tur-
bulentus. Impetus animi non'redus. Concitatus ani-
mi mocus. Animi connmotio rationis expcrs. Cic.
Vxssioti de l'appétit concupij'cible. Cupiditas , âtis fccia i
Cupido , ïnis , fccm. Appetitus , ûs , mafc. Appétitio , •
ônis , fœm . ( Si cette pajftm eji defordonnée on dira.)
EtFrenata & indomita animi cupiditas. Impotcntia-
animi. Cic. '.
Passion qui porte aux plaifirs fenfuels. Libido , ou lubi-
do , ïnis , fccm. Cic. * S.i pajfion eft refroidie par les >
mauvais traittements qu'il areceu. Occlulâ eft conçu- -
meliis ejus libido. Ter.
Avoir de la pajftonpour une chofe , s'y porter avec ardeur..
Re aliquâardcre. Studiofum elfe rci alicujus. Calete re ■
aliquâ. Teneri alicujus lei dciiderio. Cir. .Ti^r. * J'ai
une paffian excejfive pour ces fortes de chojes. In co ce-
nere , ftudio effcror. Cic. * Il n'a de la pajfion que pourf ■
érire. Calct uno (cribendi ftudio. Hor. » // a de l*'
pajftonpour l'hiftoire. Ardet ftudio hi.lorijc. *'Ptur lÀ-
guerre. Stndio belli , ou illi miliria ftudio eft
Avoir une p.-ifjlon déréglée pour une femme. Calere fœ-
minâ.- Hor. Ardere amore mulieris. Cic. Ardere mulie-
rem. Virg. ou amore impotent! deperire. Catul. * Vou-
loir contenter fa pajfion , es" fatisfaire fon amour. In ve-
ncrem roerc. Ha/ * il eft dans le fort de fa pajfion '
pour cette fille. Hanc virginem amat , ut cum maxi-
me;-Ffr. * Se rendre le maître de fes pajfions par le$ ■
préceptes de la Phitofophie. Suos animos Componere pri-
ceptis fapientiat. Petr. * Dompter maitrifer fes p.tJjions.
Refpo^nfare cupidinibus. Hor. Cupidicates ou animi ira--
pecus domare. Coercete. Coniprimere. Frangere, Frx--
nare. Refrsnare. C;V. liv. Imperare cupiditanbus Cic,
* Il eft le maître de fes pajjlons , il les commande. Sib» i
impcrioûis eft. Hor. Sibi impcrat. Domitas habct cu»-
piditatcs, Motus animi régit. Animo moderatur. C;V» .
On dit au contraire. Impotenti eft animo. Ter . Injpo-
tentilîimus dk: Cic.'* Suivre f.\ pajfion, luiobéir Parère. ■
Obedirc, Morem gerere. Obfeqqi cupidirati. Cic.
Passion , fignifîeauHî. ( La douleur & lemal qu'on fouf,'.
fre fur fon corps (S" dans fon ame. ) Dolores , uin , m, ■
pi. Lruciatus-, um , m. pi. Tormenta , orum , n plur,
Cicet, Paflio , ônis , fœm.
C-c«-C C.C. ij j
54« PAS
iCe dermei.mot eft confacn; dans les deux tanjl'.es î-aiine , &
i-'tançoile pou: U >„crt à- V.ijjisa de N. 5'. J. C. é'' '" j'jlifl'C. s
des AUr yrs Hor de l.i Cî mot ne le dit qii'nyperbolii]'iemeiit
en cette glir.-fe. Il m'a tait louffiii mort Si j)allion , poi.r dire il
m'a fort tourmemé & fait bien de la peine. Me omaïku^ modis
•vexafit , àive.\a-LU. ]
Passion , fe dit en Rhétorique & en Poëfie , ( De V Art
d'exciter (S" d'exprimer hs pxjftons dans les efprits.) Mo-
tos. Atfcdlus aninii » us , malc. Cic. SHiint. * L'Ora-
teur doit émouvoir Us pajfiom duns l'efprit des Juges ,
tantôt leur infpirer de Lz compajfton , tantôt de La colè-
re ÇT de l'indignation. Orator débet movere , on com-
inovcre affeclus , modo judices imptUat ad mifcricor-
diam , modo adducat ad iracundiam & indi_^r,atio-
nein. Siuint. * Ce Comédien entre iien dans les pajfioiis
de ceux qu'il repréfente. Comocdus iltc allumu aftec-
tus eorum, quos exliibec m fcenà , ou intrat in aflec-
tus. èii'int-
PASSIONNÉ , raafc. Passionnée , fem. part. [ P.tfif. ]
adjcct. Studio alicujus tei ardcns , tis. Flagrans ,an-
tis , omn. gcn. Alicujus rei cupidus , ftudiofus , ou
alicQJus rei cupiditate, amore, ftudio inccnfus. Inflam-
matus , a , iim. Cic,
Passionné . [ Dit en mauvaife part. ] Ardens amore
alicujus virginis. Impotens ( fenl , ) ou animi impo-
tens. Cic. ■* ^<J efl pa(fionnc , qui a des mowvemens p*f-
fîoni ez,. Qiii motus animi impotentes liabct. Cic.
PASSIONNÉMENT, adr. [Awc bien de l'ardeur.} Mag-
no ftudio. Ardcnter. Cic. Vehementcr. Cupide.
Passionnément , [ D'une manière pajfionnée. ] Perditè ,
Ert^itlim. Ter. * Aimer pajfionnément. Voyez,. AiMtR.
p."* SSIONNER , [ Défirer une chofe atjec pajfion. ] Arden-
ter. Vehementcr. Ardenti o» vchementi (ludioaliquid,
velle, (voie , is, volui, ) [fans fnpin.] (Cupio, is, ïvi,
itum. ) Rem aliquam ardcre. Cic.
Passionner, fignirie encore (./^wiwer ce qu'on dit de l'ac-
tion & du gejîe. ) * Cet Orateur pajjtonne bien , anime
bien , exprime bien ce qu'il dit. Geftu motuquc corpo-
ris eïprimit motus animi. * Cet Orateur ne pajfionne
rien. Hic aûor nuilos movet atfcdus , ou non aiKci-
tur ipfe dicendo , nec auditores afficit.
EsTRE PASSIONNE , OU Se pajftonner pour les chofes. Ali-
quid vehementcr ardere. Alicujus rei cupiditate incen-
di. Inflammari. Cic. Voyez. Avoir de la tassion.
PASSOIRE , fubft. f. [ Vtencile de cuifine pour pajfer des
poix (S" fhjfes fsmblabhs ] Colum , genit. coli, n.
PASTE , fubft. fem. [ On fait former l'S à demi en pro-
nonçant ce mot Vâte.} Farina ex aquâ fubadà ,x , t. *
17« lièvre en pâte. Lepus fubaftâ farina , ou Siliginc
inclufus. * Taire lever la pâte en y mettant du levain.
Farinam fubaftam fermentarc , ( o , as , avi , atum. )
In fermentum conjicerc. Colum.
PASTE de fruits , comme ( de coings ou d'abricots. ) Ci
doniorum malorum mafta ou malFula ,x,(.
Cn dit figurcment & proverbialement. ( // faut que
(h.^cun mette la main à la pâte , pour dire que cha-
ain mette la main k la cuifine. Q^iifque operam culi-
tiX det , ou que chacun contribué de fa part à faire
réuJJIr quelque ajfaire. Operam quifque confcrat ad
rem conficicndam.
Paste , fc dit encore de la bonne conftitution du corps
parmi le peuple. ( Il tfl d'une bonne pâte , d'une bonne
conflitution , d'un bon tempérament. Habet benè confti-
tutum corpus, il f dit aujft de l'efprit. * C'cft la meil-
lettre pâte d'homme qui fut jamais, c'eft-à-dire , le meil-
leur homme qui foit au monde. Lft omnium optimus ,
ncmo illo mclioV.
On dit proverbialement , f Je »'«; »i /!.»(;>,?!» /la/e «,v
logis , je n'ai rien à mander, j NùiU cft domi , quod
edain. tUut,
PAS
PASTÉ , fubft. m. On f.iit ibnnct l'a à demi en pronon.
çant ce mot , (.De la chair ou du poiffon mis cn pâte
V cuit au four. ^ On fe fert ordinairement du mot d' Ki-
tocrcas ,âtis , n. Sii'i ^fl de Martial, qui vient d'àpii^
qui veut dire du pain , (s' jcj.a! de la chair , qui ne
rend pas jajle es qu'on entend par le mot Pâte. * Jt
dirais plutôt , un pâté de veau. Vitiilina caro crufti
farreâ indufa & incocla. * Un pâté de lièvre. Lepus
farreâ cruftâ inclufus. * Cette circonlocution me femble
rendre mieux ce qu'on entend par ce p.ité.
PastÉ qu'on fait en écrivant fur le papier. ( Alors nout
nous plaignons , dit Perfe , que nôtre ancre eji trop épaif—
fe , qu'elle ne marque point ou qu'elle ejl trop blanche ,
qu'elle coule de la plume jir fait des pâtez. Nunc que-
rimur , quod hunior cralTus pendeat caiamo quod fcpia
nigra vanefcat infusa iyraphâ. Qjerimur quod fillula
guctas diluta geminet. Petr. Sac. j. * On a fait plu-
fiiurs p.itex,fur mon livre. Labecuhs ex atramento ref-
perfus eft liber meus , mukis ex atramento maculis
codex meus inquinatus eft.
PASTEL , fubft. raafc, [ Pâte faite de plufieurs couleurs
gommées ts" broyées enjimble , dont on fait plufieurs for-
tes de crayons pour peindre fur le p.ipier. Diverforuni
colorum mafta , a: , f . * Un portrait enp.xftel. Imago
colorum malfà dclincata , imaginis delineata:.
Pastel on Guefde , ( Herbe prop'e aux Teinturiers qu'on
féme en Languedoc. ] Glaftrum , vitrum , i , neut df.
Ifr.ïs , ïdis , fœm. Plin.
PASTENADE , [ Sorte de groffe racine bonne à manger. ]
Paftinàca , x, focm' Plin.
( Ce mit le dit dar.s quelques Ttovlnces pur des P.«.ii/. )
Pastenade de jardin ou Carotte , qui efi jaune. Paftini-
ca hortcnlls, Plin. Paftinàca edomita. Colum.
Pastenade /îiWT'.ije. Paftinàca agrcftis. Colum,
PASTEUR, fubft. m. [Berger qui conduit des troupeaux.l
Partor , ôns , m Pecuarius , ii , m. Cic, Gregis on pe»
coris Cuftos , dis , mafc. Virg. Stat,
( On dit dans quelques Provinces , un l',)rtre uu Berger. Mais on
ne dit p3s un Partent de brebis , & ce mot n'eft con(acré dans
la langue , que pour dire N. S. J. C. les Evei^ucs & les Cuiez,
qui font les leuls PalIciTS des Fk éles.
PASTEUX , m. Pastluse , f. adjeft. Prononcez pâteux.
[ Des fruits pâteux , qui r-emplijjént la bouche , comme
fl l'on mangeoit de ta pâte fans être cuite.} Fruilus qui-
bus ineft glutinofus humor. * J'ai la boi4che pâteufe.
Os niihi elt glutinofo huraorc impcditum.
PASTILLE , fubft. fem. [ Compofition aromatique , dont
on fait des pâtes pour brûler & featir bon. ] Paftillus ,
i , mafc. Hor.
Pastille de bouche , [qu'on prend pour la fanté , C pour
avoir bonne haleine. ] Paftillus edulis ad commcndan-
dum halitum , paft.illi edulis, m.
PASTISSER , on prononce Patisser , V. a£l. [ Vaire de
la pâtijferie, j Opus piftorium couficerc.
( Mot bas &: populaire. )
PASTISSERIE , prononcez Pâtisserie , fubft. f. [ te mé-
tier de Pâtijfer ] Piftoris dulciarii Ars , artis , f.
La Pastisserie , [ Les ouvrages que font les Pâtijjicrs. ]
I Piftoris dulciarii opéra , opcruin, n. pi.
PASTISSIER , prononcez Pâtissier , fubft. in.[ §iui fait
de l.i pâtijferie. ] Qui opéra piftoria facit. Var. Pillot
dulciarius. Mart.
PASTORAL , m. Pastorale, f [ Ce mot ne s'emplcyt
qu'à l'endroit des Evêques. C.tr on appelle la dignité
Paflorale. ] Paftoralis dignitas. * Un foin pafloral. Cu-
ra paftoralis. ♦ Le Baron pafloral , pour dire [ La Crof-
fe dont fe fervent les Evêques. ] Pedum paftorale.
( Ce n'ètoit anciennement qu'un Bjton femblabic à la houlett
des Bergers. Le mot Pnjhralti eft de Ciccion U de Tite-Live ,
^uand ils parlent des_ Bergers. )
'PAS .
PASTORAL , fublt-nlafc. [ Ouvrage âe fuînt Grégoire
Fape , oui truitte des devoirs des l'afieurs , c'ell-à-dite
des E-uèqttts (y des curtz.. ] Paftotale , lis , n. On fous-
tntend Opus. ; , ù î. .' ■ '
PASTORALE, fubft. fem. IV'ûce deTeëfte où l'on fait
firler des Bergers qui s'entretiennent. ] Pcëma bucol -
cum ou Paftotale , carmen bucolicum. il y ii un ou-
vrage de Virgile qu'on appelle les Eclojues ou les Su-
coliques , qui contient divers entretiens de Bergers. Bu-
colica, orum,n. pL Onfous-entend Carraina.
TastoraLE , [ Pièce de Théâtre où l'on repréfente des
amours de Bergers. Paftoralis ou paftoritia fabula , x ,
fœm.
PASTORALEMENT , adv. c» père , ( parUnt des E-vê-
ques es* des Curez.) Patetno amore. Patetnâ charitate.
Amtco animo.
PASTRE , fubft. mafc. Paftor , ôris , mafc.
( Mot d'ufage en quel-juct Provirces pour un Berger. }
PASTURAGE , prononcez pâturage , fubft. m. pafcua ,
orum , n. pi. Hor. On trouve. ViriHe pafcunm , aufin-
gulier dans Varron , & ager fine pafcuo, duns Columelle
eu pafcua , a: , f . ( dans les Anciens. )
Lis pastukages d'Eflé , ( oh les Bergers menoient leurs
troupeaux. ) i£ftiva , orum , n. plur. ou /Eftivi fal-
tus , a:ftivorum faltuum , m. Juftin. On nommoic ceux
d'Hiver. Hyberna , orum , n. pi. ou Hyberni falcus ,
mafc. pi Vnr.
Droij- de pâturttge. Jus compafcuum , juris compaf-
cui, n. Sc£V. '^ Avoir droit de pÀturage. Avoir droit de
faire paître dans de certains lieux. Jus compafceudi.
Sc/iv. ou compafcui habeie.
PASTURE , prononcez pâTURB. pabulum , li , neut.
raftio , ônis , fœm. K«r. * llfert maintenant de pâ-
ture aux poijfons. rifcibus in alto pra;bct pubulum.
Flaut.
PASTURER, pronouce'(,p ATUKiS. , pafcere , ( fco , fcis ,
pavi , paftum. ) ou ( pafcor , eris , paftus fum. ) Cic.
PATACHE , fubft. fem. [ Vaiffeau rond er de haut bord ,
qui fert en guerre pour aller en courfe. ] Longarum
naviuni fcapha , as , f. Adtuarium navigium , li , n.
c4-
PATARE , [ Ancienne Ville de Lycie. ] patara , x , fœm.
Portip. Mel. patara , orum , n. pi. Tlin.
De PATARE. patarsus , a , um. Ovid.
Patelin , f m. [ Homme adroit C fourbe , qui trom-
pe les gens en flattant. ] Vcterator , ôris , m. PUut.
( Mot du difcours faaiiliec. )
PATELIN AGE . fubft. f. {_ Artifice, tromperie. ] Vetera-
toria ars , vcteratoriac artis , f. tlaue.
PATELLNER , V. aft. [ Gagner quelqu'un par adrejfe (y
par artifice. ] Veteratoriè alicui palpari. Blandè ali-
cui palpari. P/iï«f. Supparafitari alicui. Flaut.
PATENE , fubft. f. [ Ce qui couvre le Calice , qui ètoit
anciennement comme une ef[-ece de plat large. ] Patena.
Patina , x , fœm.
( Mot confacré. Qui eft un mot de CoIumtUe , paur fignifiet
un Vsiil'cau plat &: ctcndu , comme un plat. Ce mot ie dit
dans l'Eglife, & non allturs. J
TATENTES, ««Lettres-patentes. Diploma Regium.
Diplomatis Regii , n. Cic.
( Ce font des Lettres du Roy fcellée» du grand Sceau ' pour 'a
concellion de quelque grâce. )
PATERNELjir. paternelle , f. adjeû. [ De ^erf . ] ra-
ternus , a , um. patrius , a , um. Cic.
Les biens paternels , qui nous viennent du côté du pere.-
Bona paterna , orum , neut. plur. Cicer. patria bona.
Terent. Res patria , rei patria:. Cic. Patrimonium , ii ,
n Cic. Res paterna: , terum paternarura , iœ.ix. plur.
Herat,
. ? A T Hi
PATERNET.LEMENT , adv. CE» ptft. ] Patetno animo.
patrie. H»int.
PATERNITE , fubft. f- Paietnitas, âtif, f. Pater, ttis, m.
f Mol des rhilof-'phes )
PATHÉTIQUE , adj. m. & f. [7'afio»né , capable d'é-
?nouvoir.les pajftons.'] Coromovcndis aninnis aptus. Ido-
neus , a , um. * /// dirent cela d'une manière fort pa-
thétique , oafort pathétiquement. Id magnâ cum iwi-
fericordiâ & flctu pronuntiarunt C^f.
PATIBULAIRE, adjed. m. & f . [ Du gibet , de la po--
tence. ] Cruciarius , a , um. Petr.
Lei fourches patibulaires. Gemonia: fcala: , gemoniarum
fcalarum , f, pi. Sitet.
On dit , pailint d'un homme qui a mtuvaife mine . il
a une mine pi^tihidaire , il a quelque chofe di funefle
dms le vifage , qii le menace ie quelque fin tragique.
Habet cruciaiii -vultum. Eft illi funefta faciès & raala.
Improbior faciès.
PATIEMMENT , pronraccz patxammant , [ Avec pa-
tience. ] Patienter , paticnti animo. Tolerantcr , adv.
Cicer.
PATIENCE , prononcez pati ance , fubft. fem. [ Vertu
qui nous fait fupporter la douleur, & tout es qu'il y a
de fâcheux dans la vie. ] Patieutia. Tolcrantia , a;, f.
Cic. * Li patience nous fai: fupporter ce qui eft fans re-
mède. Lcvias fit pacientià , quidquid corrigere eft ne-
fas. Hor.
Avoir de la patience ou une grande patience. Inciedibili
uti patientiâ. Cic. * Abufer de U patience d'une per-
fonne. Abuti alicujus patientiâ. Cic. * Efprouver , exer-
cer la paiience de quelqu'un. Tentare aiicujus .patien-
tiam , exferiri. Cicer. * Bpu'fr la patience , la met-
tre , 1.1 poujfer a bout. Patientiam alicujus yince-
re , exhaurire. * Prendre une chofe en patience. Pa-
tienti animo aliquid ferre. Tolerare. Suftinerc , oU
sequo animo pati. Ter . * Vaire perdre patience a quel-
qu'un. Abrumpcrc alicujus patientiam. Tacit.
Patience , [ Repos , relâche. ] // n'a pas eu la patience
que je lui donnajfe cela. Haud manfit , ut hoc illi da-
rem. Plant. * Cer homme ne me donne aucun moment
de patience. Hic homo me requiefccre noniînit,nc
patvulam quidcm moram raibi dat.
Ayez un peu de patience , attendez un peu. Mane , er*
pedta paulifper. Cic. paufa. Plaut.
Patience , i Herbe potagère.} Lapâthum , lapâchi , n.
Plin.
PATIENT , m. patiente , f. prononcez pati ant. (Sui
foujfre fansfe plaindre les m.tux qu'on lui /'»»''•) PaticiiS,
entis. Tolerans , antis , omn. gen. ( Au Compar.-:tif.)
Patieatior & hoc patientius. Tolerantior & hoc tolc-
rantius ; ( Au Superlatif . ) Patientiffimus. Tolerantif-
fimus , a , um. Cdf. * Mes lettres vous ont rendu plus
patient er plus doux. Te patientiorem mes litterx ,
lenioremque fccerunt. Cic.
Patient , lubft m. [ Celui à qui l'on fait foufrir le der-
nier fipplice. Sons damnatus ad mortem , ou morti def-
tmatus , addiûus , a , um. Cic.
PATIENTER ,pro?wncez Patianter. V. n. [ Attendre
patiemntent. ] Durare ,( o , as , avi , atum. ] Ter.
Patienter , [ Attendre avec patience. ] Patienter ou pa»
tienti animo e.xpedare , pra:ftolari , manere. * Patien-
tez un peu, (S" réfervez-vous pour une meilleure fortu-
ne. Durate , & vofmet rébus fcrvate fecundis. Virg. oh
Sperate meliora. Cic.
PATIN , fubft. mafc. [ Sorte de foulier fort h.tut. ] Cal-
ceus altior , calcei altioris. Cothutnus , i , mafc. *
Qjrand elle n'a pas fes patins elle paroît plus petite
qu'une pygmée. Videtur brevior -virgine pygmea nul?
lis cothurnis adjuta. ]uv.
^ C c c c c c iij
,.i PAT
PATINER, r V. aA. [ Minier , toucher fiuvenf afvte U
main. ] Attreftare. Pertraclare , ( o , as , avi , acum.)
aft. ace. îetr. flaut.
PATIR , V. n. [ Souffrir , endurer. ] Pati , ( or , eris ,
pafius fum. ) depon. ace. Cic, * Les petits ou les peu-
ples putijfent , filtffrent de U divijîon des grands. Hu-
iniles laborant , ubi potences diflident. Phid. * Il a
beaucoup pati par la malice de fes ennemis. A:ulta dura
toleravit inimieorum malitia.
PATOIS , fubft. mafc. [ Langage corrompu & grojfier. ]
Rufticanus ferme , rufticani ferraonis. Vitioms &
agreftis ferme. Plcbeium. & agtefte loquendi genus^i
FATRAS , [ Ancienne Ville de l'Achaie d^ns le Pelopon-
nefe. ] Patrï , arum , f. pi. Cic.
PATRIARCHE, fubft. mafc. [Un de ces Pères de l'ancien
Teflament , comme* Abraham , ifa.ic , Jacob. ] Pater
Abraham , Ifaac , & Jacob.
l Depuis l'établiffemc n de l'EgUfe on a appellél
Patriarches , certains Evêques des premières Eglifes. Pa-
triarcha , x , m.
f Mot con(.icré )
PATRIARCHAL, m. Pàtriarchale, f. ad|. [ De Pa-
triarche, ] Patriarchalis , Se hoc le. adj.
PATRIARCHAT , fublt. m. [ Dign'té de Patrici. ] Pa-
ttiarchatus , ûs , m. Patricia dignuis , âtis , r.
Mots cin \ :tz. . .
PATRIC£-,f;ib/}..mafc. i §l^i pojfedoit u» Patriarciat
d^M l'Empire Romain depuis Ccjtantin. ] Patticius ,
ii , mafc.
P^TRICIAT , fubft. m. [ Dignité dans l'Empire Romain
depuis Conflaniir.. 1 Patriciatus , ùs , m. Suet.
PATRICIEN , mafc. Patricienne , fem. [ Des premiers
nobles Rjomains du temps de Rotnulus ] Patucuis , a ,
um.- Cicer. s ■ ( ai '
Tamille patricienne. Familia patri«ia , x , f.Ctc. t JJi
êtoit defcendu des premiers Scnatturs Ko-nams. )
PATRIE , fubft. fem. [ Le pays oh /'o» * f'-' natprtce. ]
Patria , x , focm. Natale lolum , ge»i'
natalis foli ,
reuc- Ovid. Titra patna , x , Virg. Patria; folum , n.
eicer. ,
L'amour de U patrie eft fi fort , que U Plus_ /je des
Grecs préféra à l'immortalité [on Ithaque hâtie Jur un
roch efcarpé. Tanta vis pattia: eft , ut Ithacairr in al
perrimis faxulis afcam , fapietifTimus vit immortali-
tatt ante pofuerit. Cic * Se dépotiiUer de l'amour de
la patrie. Exuere patriam. Tacit.
Dr, LA ïATRiE. Patrius. Patria. Patrium. C:r.
PATRIMOINE , fubft. mafc. [ Le hien^qu'on i de /es
père & mère , er ce qu'en a hérité de fes pères. ] "^"'^
trimonium, ii , n. Patria bona , orum , n. pi. Ctc.
Riche de patrimoine. Lautus patnmonitK Cic. Man-
^er .dij^erfon patrimoine. Comcdere. ConScere, dc-
vorare , abfumcre , effundere , diffipare pa:rimonmm,
ou confriugere lem. Vlnut.
mii a perds* fin patrimoine. Naufrigus patnmonio.
Cicer.
MTRI.MONIAL , mafc. Patrimoniaie , Fem. iSii<i
'jienc de fucceffion de père fff de mère. ] Paternus , a ,
unr. Cic.
ÏATRON , fubft. mafc [Modelle , exemplaire. ] Exem-
piàr , ans , n. Exemplum, pli. n. Spécimen , ïnis , n.
Atchctypus , i , m. ou Arclictypum , i . n. Cic * Pnr.-
dre Patron. Capere fpecimcn. Duccre fimiiitudmem ex
rc alifjuâ.i Cic.
TMv.oti d'un -vaijjtfau. Nâvis gubérnatot , oris , m. Na-
va-chVis. Nâuclccas , i , m. Plant.
P'ATfiWJH [ïr^uHeur.''] Patronus , i„ m. Cic:.
P.ATR-r;N, [:Celui qsfi a droit de vom/ner à q-jelque benefi-
f«f.]jl^«ronus ,,i,^Bii [;^MoscQnlacié. J ;
P A T
PATRONAGÉ , fubft. m. [ Le droit du Tatri». ] Patro-
natus , ûs , m.
f Mot du Dioit Canon, 'j
PATROUILLE , iubft. fem. [ Ronde ou marche que font
la nuit les gens de guerre , ou les Archers du Guet.'] Ex-
curreutes no£tu per utbcm vigiles , excurrentium noc-
tu vigilum.
PATROUILLER, [ Marcher dans la fange (S" dans U
boue. ] In luto tripudiare , { o , as , avi , atum. )
Patrouiller fe dit aulli , (De ceux qui manient O*
brouillent les -viandes mal proprement. ) Sordide puU
mcnta mifccte , traftare.
PATTE , fubft. fem. [ Le pied de quelques animaux. ]
Pcs , pedis , fœm. * Oifexu qui a U patte platte , com-
me les oyes. Palmïpes , ëdis , omn. gen. Plin.
Patte lignifie au figuré le poii-voir qu'on a fur quelqu'un,
( Je me fuis tiré de fes pattes. ) Evafi , exceflî ex illius
poteftate , abii ex illius manibus * // n'eji plus fous
la patte du m.-iitre. Exceffit illi a^tas ex magifterio.
PLxut. * Tu palferas fous ma patte afjurément ,ouje ne
me cannois point. Reftè venies fub dcntem , aut ego
non me novi. Petr. Suétone dit fub maxiHas venies.
O.N pit proverbialement. ( Craiffer la patte à un Juge ,
le corrompre par argent. ) Pecuniâ corrumpere , ou op-
pugnare judicem. Cic. * Se fer-vir de la patte du chat,
pour tirer les marrons du feu. Faire faire une chofe par
un autre , où il y a du rifque. Rem facere alterius pc-
riculo ou damno. * // lui a donné de< coups de patte
en pajfant. Illum obiter verbis retigit. Hune perftrin-
xit , ou afperiori verbe perftrinxit. Cic.
Patte d'un verre. Scyphi pes , edis , fœm. ou fulcrum ,
i , neut.
Patte d'Ours , ou branche urjine , herbe O" fleur. Achan»
rus , ti , m. Plin,
PATTU , m. Pattue , f. [ gw» » des plumes jufques au
bout des pattes , comme cert/vns pigeons. ] Plumïpcs ,
cdis , omn. gen. Catul.
Paturons , i ?oils un peu lon^s , qui viennent au tour
de la jointure du pied d'un cheval. ] Setx longiores
equi calcibus impendentes.
P U , [ rille capitale du Béar , où il y a un Parlement. J
PaLum , i , n.
Dt Pau. Palenfis & hoc Palcnfe , adjedl.
PAVÉ, mafc. PavÉe , fem. Pavimentatiis , a, um,
Cicer. * Pavé de cailloux. Silice conftruftus locus.
Plaut.
Pave , fubft. m. [ Pierre dure , (V ordinairement de grez,
donc on pave les chemins. ] Pavimeiitum , ti , iv.
[ Mot geneial qui fignifie toute forte de cave. J
Vn pavé de cailloux. Siliceum pavimentum. * De bri-
que. Lateritium pavimentum. * De marbre . P.'.vimen-
tuin marmoreum. * De marqueterie, l'avin.entura fec-
tile , & ceflellatum. Suct. TclTcris ftruûuni. l'itr. * D»
divers marbres , er de diverfes couleurs. Litoftrorum.
Plin. Vermicularum. I-Vr. * Pavé à la Mofaïque, ?x-
vimentum fegmentatum Scalpturatum , raufcaccum»
ou mufivum. Plin.
Pavé fe dit fi,',uiénient dans ces expretfions. {Avoir le ■
haut du p-tvé > être en fortune. ) Facillnnè agcre. _T<r.
* Il a maintenant le haut du pavé. Hune bcnetadlis
fuis florciicem fecit fortuna , ou ditavit fortuna.
Phut. ou Huic mentum fuftulic. Petr. ^ Donner a quel-
qu'un le haut du pavé en m.rchant. Claudcre ahcu-
ius latus. Horat. Cedere alicui locum honotatioicm , .
deccdcre alicui de via. Plaut. =» Battre le pavé. Veytx,-
Battke.
P.-\VER , V. a«^. [ Ccwtjrirde pavé. ] Pâvimentarr, j> t .
as , avi, atum.) Dont on trouve feulement leGérendij en:
ufage , (yit participe dans Ctctron (-f Vitruve ] PavK
'mefifata porticus. * 17;'»« galerie pfivh. Cic.^* Tdvir
-un lieu de cailhux , de marbre , de pierre. Locuni ali-
quem ftcrnere filicibus , marniore , lapidibus. l^itr.
Suet. '^ Vnver une chambre. Conclavis paviuieatum
ftruerc , ou facere. * Paver un flancher. Contabula-
ticnem confternere. df.
PAVEMENT., f. m. \_L'aBi»n de paver. ] Viarutn ftra-
tura yX, i. Suet.
PAVEUR. , fubft. mafc. Pavimentoium ftruûor , oris ,
mafc.
PAVIE , f. F. iVille confUérable du Uilantx. fur le Té-
fin. ] Ticïnum , i , n. Flin, Papia , x , £.
DePavie. Ticinenfis & hoc Ticinenfe , adj. Papienfiï
& hoc Papienfe , adj.
PAVILLON , f. m. [ Courtine dont en environne un lit. ]
Conopêum , ei , n. Hor.
(Horace , Juvenal Se Properce t'ont U penultiétBe de ce mot brè-
ve par une licence po-tiqac en retranchant 17 qui eft devant
l't dans ce mot grec. 1
Pavillon , [ Tente dont onfefert dans les armées pour fe
retirer & fe mettre à couvert des injures de l'air. ]
Tcncorium , ii, n. Tabernaculum , i , n. Ovid. Cic.
Papilio j ônis , m. ?lin. "^ Le Pavillon du Général ,
ou la tente où il loge au milieu du camp. Auguftale ,
is , n. Prsïtorium , ii , n. Huint. Liv.
Pavillon , \_ Corps de logis de la forme d'un PavilUn
d'armée. ] Pars domus tcftudinata , eu in modum
tabetnaculi eonftrufta.
Pavillon fur mer, [ Drapeau qu'on arbore fur des vaif-
fe.iux. ] Signum. Vexillura , Ii , n. Cic.
Faire Pavillon , Mettre o\i arborer Pavillon. ( com-
itie l'on parle fur mer. ) Signum crigerc. * Mettre
Pavillon bas , [ Le baijfer par force ou pour faire hon-
neur. ] Submictere lignum.
On dit figurcment, Baijfer le Pavillon devant quelqu un,
[ Lui céder , fe foûmettre à lui. ] Se alicui fubmitterc,
ccderc , & alicui fafccs fabmitccre. Cic,
SAINT PAUL TROIS CHASTEAUX, [ rille Epifceptlc
du Daiiphiné. ] Tricafttinum , i , n Sautli Pauli Tri-
caftrinenfis oppidum , u.
St. Paul de Léon , [ >';//( de Bretagne. ] Sanili Pauli
Lconcnfîs oppidum.
PAU.ME , f. f. [ Le dedans de la main itendué. ] Vola ,
X , f. pli». Palma , x ,t. Cic.
Paume ou le jeu de la paume. Pila , at , f . ou Pila lufo-
ria , X , {. Cic. '^ Joiier à la paume. Ludete ptla. Cic.
■* I. » paume eji nuifible à ceux qui ont mal aux yeux ,
(S, qui ont l'eflomac mauvais. Pila ludere , inimiconi
lippis & crudis. Hor.
Le jtu de la paume. Vï\x ludus , di , m. Pilatis lufio ,
ônis , f. Ci:. Stat.
Jeu Dt Paume. Sph^rifterium , i , n Suet.
PAUMILR , fubft. mafc. [ Celui qui tient un jeu de
paume. ] Sphxriftenus , ii , m. ou Spàxtifterii con-
duftor , ôiis , m.
PAVOT , fubft. mafc. [ Herbe & fleur. ] Papâver , êris ,
n. yii-g.
P/iVOT fauvage. Papaver erraticum ,* n. Plin. Tète de
piivot où ejl contenue la graine. Scapus , i , m.
De Pavot. Papavereus , a , um. Ovid.
PAUPIERE , f f [ Tunique qui couvre les jeux. ] Palpê-
bra, x,£. Cic. Ci:lf. Palpcbrum, i , n. qui efi de Konins.
[ Pline appelle cate tunique, g^ni , £, ûm. & les lonçs
poils qui -"ont au bout de cette Tunique , il les nomme
ytfctr.j, m-is il vaut mieii.'is'en ;Cii\r à Ciceion &: 1 Celle "
Munit2E funt palpcbri tanqi»m villo pilovam. Cic
Les pa-iipieres font environnées de poils , comme d'un
rempart.
PAUSE , f. f . [ Cejfation , intermiffton, d'agir , & de par-
Itr ou de lire pour un temps. ] Paufa , x , f . PUut '
PAU -.,
Ta,rc u», f^ufc. PaufaoL- . ( o , as , avi , »tum 1 Faci
re paulam. P/^«f. rc^ex. Posg ' ' »t«™- ; *ace-
Cejui qui avertit défaire une faufe. Paufaiius . ii . m.
b.en. ] Pauper , ris , omn. gcn. Inops , i^,ôpis .
omn. gen. Cuer. Egcns , egentis . omn. gcn. ^
On dit ( au Comparatif ) Pauperiot & hoc pauperius
Egcntior & hoc egentms. ( Au Superlatif ) PaLrri-
mus,,EgentilT^mus a.um. <,« Inops fortuna:. Tacit.
Paupcrculus, la, lum. cic.
Pauvre , [ g«r ^ peu de bief, , qui n'eft p„s à fon aife ^
Cui tenues funt opes , ou cui rei fa.niliaris valdè eii
gua cit. Cic. ♦ Suotqne nous foyons pauvres , nous
avons pourtant ^ U maifo» de quoi manger. c\ aue
nous avons nous appartient , (y mus n'en demandons i
pcrfonne , vou- n'avex. que faire de mus tant méprif.r.
Quamquam fumus paupcrculi , eft domi quod cda-
mus & pauïiUum illud noftrum eft. Ncquc nés qucm-
Tllut ^^"*"'"' • "'^ "°' "■" contcmptim conteras.
PAUVRE , [ ^W .yf ^«„, ,, j,y-„;„ ^ ^^^, ,^ ,
Egetis , egentis .omn. gen. Rébus omnibus egens.
etc. Homo Egcnciflimus , ou quo nihil eft egentius.
Pauvre , [ Mandiant. ] Mendicus , ci , mafcul. plaur
Ctcer. '
Pauvre , [ Hui vit du travail de fes main,. ] Pauper .
eut opéra eft vita. Plaut. * rf eft pauvre L milieu
dejesrtchcfs.Ux^v^zs inter opes inops Horat. Con-
gello pauper in auto. » je fuis pauvre mais je ne
dots r,en. Meo in xk fum pauper. Horat C'ell
un pauvre qui eft proii.ue dans fa pau-.rcté. Con'-
trafta in paupertatc folutus Hjr. * yoilà Julie.
ment ce q,„ fan que vous él. s pauvre , c'eft que i, us
êtes trop ho>j,^.e de bien Ifto tu pauper es , cum
I m^tiis fande pms. Phut On fous-enter.d fis. * Ce-
i lu, qui veut devenir pauvre , „-^ .«-^ ,;,^„C, c,
. vu fur la m,r. Q,u fe fc niiferum & mendicutn
i v»!t elfe , Neptuno ctcdat le atque statem fuara.
; Plaut. ^
I Lepxuvre (S le riche fom égaux aprh leur mort, ^quo
mendicus, atqué uno optilcnii/Timus , cenfetur ccnfu
apud Acheruntem mortuus. Plaut. * Celui qui a les
chojes necefures a la vie , n'eft nullement pauvre : fi
vous avez de quoi vous nourrir , de quoi vous veftir ,
es- vous chat:jfer , toutes les richejfes des Rois ne peu-
vent rien ajouter à vitre félicité. Is pauper non eft ,
eut rerum^ufus fuppetit , cui vcntri benè , cui lateri
eft pedibufque , nihil divitix Rcgales poterunt tibi
majus addcre. Hor.
Pauvre fe dit figurément , Son efprit eft pauvre ,
c'sft un pauvre efprit. Venà paupere ilH ingenium
manat. Ovid. * Une langue qui eft pxuvre foit en
mot; ou en expreffions- Inops lingua. Ctcer. Pauper.
Huint.
C'eft un pauvre homme qui n'a ni tête , ni conduite.
Homo futîtis & foranium hominis. Ter. * Comme
s'il voa'oit dire que ce n'eft que la figure d'un homme.
Lifva homjnis. Plaut.
i Pauvre fe dit aulfi de tous les exigez. & des mlf râbles ,
» q:fi attirent la compajpcn. miez , eta. , ruai. Infclix .
icis , omn. geu. Cic. * Ce font de pauvres enfans ,
qui n'ont m,pcre , m mère. Sunt infelices libcri , utto-
que parente orbati.
PAUVREMENT , adv. [ D'une manière pauvre. 1 Af-
pcrè, Tenuiter, Dure. Cic.
544 PAU
PAUVRETÉ , fubft. fem. [ Le eontr.iire des rtcheffei."]
Paupcrtas , âtrs , fœni. Pauperit.is , âtis , f. Petr. Pau-
pïties , ci j f. Egcftas. ïcnuitas , âtis , fœm. Iiiopia ,
X > focm. Cicer.
Hxtrème fauvrsté. Egeftas ou rei familiaris.anguftix ,
arum , f. pi. Cicer. Paupertas coHtiada. Bor, * Efirc
dii/is une grande pauvreté. Egcrc acritcr. Flaut. maxi-
me. Saluji. Prcmi inopiâ. Coliim. Aggravati inopiâ.
Li-v. * Z.1 faitnjreté qui ejl un fardeau infiipportaUe ,
nous oblige à tout faire t? à tout foiijfrir. Paiipcitas
omis quoddani grave , \iihei cjuidvis tacere & pati.
Hor. * Jerter ijuelqu'u» dans la pauvreté. In pau-
periera aliqucm intVnt;. Pauperare aliquem. Redige-
it ad iniapiam. AlTcire alicui nieiidiciiatcm , cgei-
tatem. Plant. Cicer. Detrudere aliquem ad mendici-
tittem. tlaut. * Tomber dans la pauvreté. Labi facul-
taribus. Vlp. Uevtnire. Incidcre in paupertateni. *
ie tirer de la pauvreté. Eiriergeieei nicndicitate. Cic.
* S« mettre à couvert de la pauvreté. Paupertacem cx-
pellere. Vetr. "• Aider quelqu'un (S" le foulager dans
fa pauvreté. Levare inopiam , paupertatem alicujus
Cif. Fl.-Jiit. Tcnuitatcm alicujus fulkntare. Cicer.
Tolerarcegellateni. flaut. * La' pauvreté les a ac-
cueilli toui deif.x. Incelfic ambos inopiâ. Salufi.^yoycz.
les peines que donne la pauvreté à un malheureux com-
me tnot,qui me vois contraint pour de l'argent de dire que
j'ai receu des lettres d'un homme que je ne connois
point , que je 71 ay veu de 7na vie , t? que je ne fçai
qui il eji. Vide cgcftas quid negotii dat homini mi-
fcio , qui fubigor trium nummorum causa , ut bas
cpidolas dicam ab homine me accepifTe qucm ego
ncque novL , neque notus , necne is fuerit , id folidè
fcio.. fUut.
ÎauvRetB fc dit figurément, ( de l'efprit & d'une langue,
' d'un- raifcnne ment. ) Egeftas auimi , lingux , fcrnionis
• ou inopiâ Pliri-Jun,.
Dire des pauvretés. , f Tenir dts difcours ridicules , dire
des fottifes. ] Loqui , garrite , dicere ineptias. Nugas
garnre. Loqui deliiamenta. Flaut.
PAYABLE , adj. [ Su'an doit payer. ] Numerandus. Pcn-
dcndus. Solvendus , a , um.
?AYE ,,r. f. [ i^olde qu'on dorMe par jour aux foldats. ]
Stipendium , ii , n. Cic. Ji.s militare, iciis militaris ,
n. .Afcjnd-Ped. Stips , ipis , f., Plin,
Soldats qui ont double paye. Dupliciarii milites. Liv.
* Donner la paye aux foldats. Perfolvcre militibus fti-
pcnjiam. Numeiare ou afficere milites ftipeiidio. Cic.
* Recevoir la paye. Accipcrc ftipendium. Liv. * Af-
figner »■•» fonds pour la ptiye des foldats. Conilitucic
xn.- miiitantibus. Liv.
âlOJiliE PAYE , fublt. f. [ Troupes entretenues dans une
garnifflOi J Stativi milites , ftativoiura miluum , m.
pluti.
Cil DIT d'Un Homme qui paye mal ce qu'il' doit , que c'efl
une mr.'ivaife paye. Malodiflblvit nomiiia. Cic.
BAYIuVIlNT ,. r m. [ lorfqu'un p.rye ce qu'on doit. ] No
miimmoa a-ris folutio-, ônis. Pcnfio , ônis , f. Cic.
* Le terme du payement ejl écheii. Pccunij: dies venir.
€adit folutio. Cic. ' Payer ui:e fomme en trois paye-
mcns. Summam tribus ptnfionibus folverc. cic * /(
ne m'a donné qm de belles paroles pour payement. Dic-
ta.dofta , pro dam mihi dcdit. Flaut..
Fayembht , JnLtire , [ la récompenfe d'un ouvrier. ] Sa-
kri.um. Manuptcrium ,. ii , n. Plin. Cic. Mcrccs ,
edis, f.. CJf..
DAYEISI, fublV. mafc. [ idolâtre , qui adore les fai:p
Di'viniitx:. J. Dcorum. cuitor , ôris-, mafc Hcr.. Vie
coram numinuni cultui .iddiaus ,,a , uni. {'On //j. =?{;-.■■
^W»t. diwsi le. langa^ de i'Eglife. ) Pagaîtii ,. £th'nîci ',
P A Y
erum. Gcntile» , lium , m. Idotolatrx , arum , m. pL
PAYENNE , Deorum cultrix , icis , f.
PAYER , on prononce PÉyer , V. aft. [ Acquiter fcs det-
tes, fatisfatre à ce que l'on doit."] Pendcre, ( pendo, dis,
pcpcndi , penfum. ) Penfîtare , f o , as , avi , atum. )
Solvcre.DiiTolvere. Pcrfolvere. Refolverc. Exolvere a;s
alienum ou quï debemns. Cic. A.S alicnum ou nomina
difTolvcre. Librare ou levare Ce xre alicno.Ctc. * Payer
quelqu'un de (es propres deniers. A fe numcrare , ou de
vifceribus iuis alicui fatisfacete. Cic. * Par les mains
d'un autre. Rem folvere ab alio. ^ Argent comptant, .
Przientem pecuniam alicui folvere , ou prxfenti
pecunià aliqueni folvere. Cicer. * Payer quelqu'un de
jf s peines. Alicui opctae pretium date. Cic. * Je vous
ai payé. Habeo tibl res folutas. Plaut. * Payer en ar-
gent. Satisfacere aliqucm in pecunià. Cic. * Il dit avoir
payé de l'argent de fes frères CS" dufien. A fe dicit fc de-
dilîc , Si .T fratribus fuis. Cic. * Payer le principal ai"
les arrérages. Fenus & fortem dare. Plaut. * Payer jiif-
ques ,i un denier. Ad dcnarium folvere , ad affcm. Cic.
Satisfacere ad ail'em. Digefi. '^ Il paffe pour un homme
qui a bien de quoi prtyer. Bonum nomen cxillimarur.
fie. * il m'a payé la vents des biens. Pecuniam contu-
]it mihi ex rerlim pretio. Phtcd.'*- Payer fa part de U
dépcnfe. In partcm impenfae venite. Cic. * Les grands
payent d'ordinaire leurs di ttes à coups de poing. Magnâ-
tes plerique pugnis rem folvunt. Plaut. * Se faire p.iyer
de fes dettes. Nomina exigere. Cic. * Payer le tribut
félon fon bien. Tributum ex cenfu conferre. Cic* Payer
les dommages er intérêts. Licis exiftimationcm depcn-
dere. Bud. * Taire payer l'amende. Multam itrogare..
* Faire payer quatre deniers d'entrée pour chaque am-
phore devin. Nomine portorii in Imgulas vini am-
phoras quatuor dciiarios exigere. fie * il le payent
au double. In duplum ibit. Cic. '* Fourni/fez. l'or , je
payerai l.% façon. C edo auruni , tibi ego raanupre-
tiam dabo. Plaut. * Vous avez, eu deffein de vous ert
aller cette nuit , pour ne pas payer le loyer de vôtre
chambre. Vos ne merccdem cellae datetis , fugeie noc-
te in pnblicum voluiftis, Petr.
Payer fe dit au figuré dans les façons de patler fuivan-
tes. [ Je vous payerai le déplaijir que je vous ai donné ,
par un ndsublcment de joye que je vous prépare . J Qiian-
do ex me tantum doluilh, nunc ut duplicccur tuum
ex .me gaudium , praefrabo. Cic. * // vous l'aurott
payé au double. Iftud tibi fenerafltt. Ter. * Faytr q^tel-
qu'un de belles paroles. Blandis vcibis aliquem folverc,
alicui fatisfacerc. Cic. * Je me tiendrai bien payé de
mes peines , fl je vous puis voir en repos. Benè adtum
mecum putabo , ou fruilus laborum mcorum erit fatis
magnus , fi te quictum vidcro Cic. * Payer de fa ptr-
fonne. Parres fuas agere , ftrcnuè partes fuas exequi ,
obiie. Cic. * Les chefs ne fe contentèrent pas de donner
leurs ordres , ils voulurent encore p.iyer de leurs perjon-
ne>. Duces non ad rcgendam corifilio rem aJfucre,
fcd ,'ùis metipiis corporibus dimicantes mifcucre cet-
tamina. C<t. * Ce n'eft pas ^JJlz. de p.iytr a'tfùrit , il
faut tncore pjycr'd'adrejjé. Non fatis ell confllio piigna-
re , quin & arte Se induftiii opus cft. Cic. * Se payer
' de rmfon. yCquum & bonum audire. ♦ Je ne me paye
, pas' de cela. Id mihi non face fatis. * S'il vous arri-^t
que'que chofe d'.igréable , vous ne manquez jamais
de U payer prefque fur 'l'heure par b'.anccup plus «'œ-
j quiétude que vous- n'.'.vez. eu de cotUentement. Quin
inconimodi pkis maiique illico adlit , boni iï obtigit
qaid. F.laut. * ■.Lsj..piuplcs. payent U fr.i-.te des Rois.
Qiiicîquid doliranc Rcgcs , plcilantur Archivi. Hor>.
t * Js nijne.fare piu-de beUes p^elis. f,Ul^;ni&ca v«r-
ba.miiii iioji, fifiujiv fatiâ-, .■ I -. .
à " '" ' ' ^'^
P AY
On OIT in me)iS(lDit quelutiiiii. \_ll te pAylYA.IVccaAS
dabit , non imputic feret. PUitt. Ter.
Payer Ce dit ptoverbialement , [ Il ne 'veut tj't payer ni
compter. ] N^c cedere vult , nec conteadcrc. Sl»int. *
Fayer en ch*ts £? en rats. Payer mal , C par parcelles.
Malè folverc.
PAYEUR , on prononce peyeur , fubft. mafc. [ £>ui paye
bien. ] Probus debitor , ôris , m. Mauvais payeur. Im-
probus debitor.
Payeur , [ Commis four payer les Ojjiciers. ] Diribitor ,
ôris , m.
PAYS , prononcez. Peys , fubft. mafc. [ 8ui fe dit de di-
■vcrjes Rigions , contrées & Provinces de l'Univers. ] Re-
gio , ônis , fœm. Traftus , ùs, m. Terra , a; , f . Cicir.
^ U/i pays le long de la Mer. Ora maritima , genit. x ,
fœm. Cic.
PAYS , [ Le pays n.ltal , l.% patrie. ] Pattia. Terra patria,
a:, fœm. Natale folum , natalls foli , n. Cicer. Do-
mus , ûs , f. Satufl. * ils étaient nobles en leur pays.
Domi nobiles erant. Salttfl. * Ils n'ètoient pas ftule-
ment puijfants dans leur pays, mais encore chez, les Eftats
'uoifir.s. N-'C]ue folum domi , fedeciam apud finitinias
genres largitcr poterant. Céi.f. * ils n'a-voient abandon-
né leurs pays que pour cela. Eo confdio domos rcii-
cjueraut. df.
Vaik du pays le remettra , le rétablira enfanté. Natali
folo rcfîcietur ab imbecillitaie , ou illum reftituct f?.-
nicad. Plin. * Nous fommes tous deux de même pays.
Tu meus es popularis. Tir. * Si vous avez, bcfoin de
tnon firvice , il n'y a rien que Je ne fajfe en confidéra-
tion du pays. Si quid opus efl die qua;fo , atque impe-
ra, populariratis causa. Plaut. * Je vais écrire au pays.
Domum fcribam.
Qui est né dans le pays. Indigena , x.
( Ce nojvi cft de tout genre pour la lignification, & non paj pour
la confliuftion ; car on dit Vnmm inàiie'iti. Vin du pays, ou
qui crcit dans le pays. )
Le PLAT TAYS ,{ La campagne. ) Campeftres loci. Cdf
Campellris ager , mafc. Liv.
Du PAYS , qui concerne le pays, Patrius , a, um. Cic.
â»; efi de même pays qu'un autre. Civis. Popularis , is,
m, cicer. * Socrate interrogé de quel pays il étoit , du
monde, répondit-il. Socrares cum rogaretut cujarcm k
elfe dicerec , mundanum inquit. Cic. Cujatem vient
du nomin.itif Ca]ins , qui ejl de Plaute. Nonius ec '?r:f-
cien difent au/Ji Cujas au nominatif pour Cujatis. Nof-
ltz% fe trouve dans Columelle. * L'orme de nôtre pays.
Ulmus noflras , à l'acufa:if. Noftratem. Dans Pline.
Noftrates & noftratibus , nofiratia dans Cicéron.
Siui efl de votre pays. Vtftras , âtis , f. au génitif plu-
rier. Veftratium.
De quel pays êtes-vous ? pauvre ou riche ? 'Et quel efl
vôtre perel Unde domo!, cujus fortunx ? Qiio fispaire,
on fous-enttnd ortus. Hor.
Les pays bas , [ Sui comprennent la Flandre £y la Hol-
lande. ] Germaiiia infetior , gennanix tnferioris , f.
Pays de Droit écrit ,[ [ Slui fuit le droit Romain , comme
le Languedoc , te Lyonnais , O' la Provence. ] Frovincix
ou Rcgiones juris fciipti <?,-< Juris Romani.
Pays ^oUtumicr , [Celui qui eft gouverné par d'anciennes
coutumes écrites in pariicuticr. ] corr.m? Paris , Nor-
mandie , ta Champagne. Rcgiones furis confueti , ou
quae monbus ar.tiquis reguntur.
Pays d'Efia's , [ Sont ceux qui ont confervé te droit d'af-
feair dis tm\ .fi:iotis dans des Affcmhiées d'Eflats , con-i-
me la Bourgogne , la Bretagne Je Languedoc. Regio
vedigalis ex przfcripto depuratorum conventus.
Pays de Concordat , [ Celui où les matières bcnsfieiale;
fi rcgUnt par la difpofnim du Concordat fait entre Le«rt
PAY • ^ 94?
X. (ff TrMfots premier.] Regio in quâ viget pa(ftio {:--
ter Leonem decimum Papam , & Francifcum primum
Regem GiUorum.
Pays d'Obédience, [ Efl celui ok ce Concordat n'eft point
receu , comme la Bretagne & la Lorraine. ] Regio
obedientiae , in qua illa padio non fuit recepta.
Pays , fe dit proverbialement en ces phrafes. * Kuln'efl
prophète en fon payi. Nulkis prophcra ia patria. Nul-
lus in patria niagnus. ♦ Autant de pays , autant de
guifes , pour autant de mœurs différentes. Suus cuique
patria; mos.
[ Mot du di'couis familier. )
On dit à celui qui fe laiffe tromper : Vous êtes bien de
vôtre pays , vous êtes bien nitis. N« tu plané rufli-
cus es ? Nimium fane ineptus. Terent. ou Abfurdè fa-
cis ? Plaut.
On dit d'un homme , ( qu'il a tiré du pays ou vuidé
pays ,^onr dire qu'i/ s'efl enfui) Vertit folum. Cic.
l Expreffion popubiie. J
l^AYSAGE, prononcez PÉysage , fubft. m. [Eftendu'é dt
Pays diverffiée par des montagnes'^, collines , bois , prai-
ries jî* rivières. Tradlus amœnâ ad afpcûum locorum
varietate diftinftus , génit. traftiis dilHnfti , m. Rus ,
ruris , n. '*■ Confidtrez. dans ce Payfage la fraîcheur ter-
pttuelle des font.iines. Afpice in locis amœnillimis ge-
lidas fontium perennitates. Cic.
Paysage , [ TabUau où l'on dépeint un lieu ruftique. ]■
Amœnitatcs ncmorum & flunvinum pidà in tabula.
Tempe depifta. Rus piiSum.
PAYSAN , fublt:. mafc. prononcez PÉysan. Homo riifti-
cus & agreftis , ou fi/nplement. RuIHcus , ci , m. Cic,
Hjmo rufticanus. i^irg.
PAYSANNE , prononcez PÉysanne , fbbft. fem. Ruftica,
s. , f. Cic.
De paysan , prcraoncez de Péyfan. Rufticanus , a , um.
cicer.
Un peu Paysan. Rufticulus. Subtufticus , a , um, Suba-'
gieftis & hoc fubagrcfie , adjeft. Cic.
Manière de parler grojfiere , (y qui fent le Payfm. KnC-
ticitas , âtis, fœm. ou Genus dicendi rnfticum & agtef-
tc. 6)«i»r. Plin.
E» pavf*n , grojfiérement. Rufticc. adv. Cic. .
PÉAGE , fubft. mafc. Portorium , ii , n. Veftigal , lis,
neut. Cicer.
( Q;^:i fe d Toit autrefois de toutes fortes de droits qui fe payo'ent
il ne le dit m:.intenant que des impôts qu'on levé fur les mar-
chandiks qu'on tranfporte d'un lieu en un autre, j
PÉ.'GER , f m. [ Celui qui levé le Péage , le Fermier
du péage. ] Portitor ,ôris , m. Cic.
Enire payer le péage des marchandifes. Opéras in potM.
dare. de
PEAU , f. f. on prononce paO". Cuir. [ Siui couvre la chair
er Icts os. ] Cutis , pellis , is , f. OviU.
r Le premier mot le dit de la. peau de l'homme ^ aafli bien q^c
Coiiit-1 , il , ncui. qui eft de Elaute en-ce fcns, J
La phau des bêtes. PclIis , is. Corium ,ii , D. Cic.
Peau des fruits. Cutis , is , f pUn. Corium ,. ( parlant,de
Grenades.) Plin.
Peau mince , délicate d'un animal , ( comme a'ua clie-
vreau. ) Pellicula , £8 , f . Cic.
Peau molle préparée à l'alun. AEta , a;, f. Ctf.
Peau déliée du tilleul , fur quoy les Anciens écrivoitnf,
Philyra , a; , f . Plin.
Oster /« peau. Detrabere peUem. Herat. * La maigreur
fait retirer la peau. Adducic cutem niacies. Ovid. *'
Il n'a que l et peau (s" les os Os ajqxie pellis totus cfl„
îlaut,.
Ddidddl
Mî ^ ■ P E A
O.v DIT fîguiément , C Avoir bien foin de /â fC:ttio\\ h
fin corps , fe bii-n trnitter. Curare pclliculam. Hor. Cu-
rare cutein, cuticulam. /«x;. Curam darc corpori.P^,«!/.
^ // demeure toàjours dans fn peau , il efl tcajours h
même , il ne chnnge point fis habitudes. Veteicni pel-
liculam rctincc. Fer/. ♦ Je ne voudrois pas être dans fi
peau ou à fi place. Nollcm rem meam agi , on in eà-
dcm elfe navi. C;r.* C'eft fait de m,i peau. C'cft fait de
Wiy.Corium perdidi , nulius fum. pla;it. * Les hor/i-
misjont des pcau.v enflées de -vent , ($• des petites bou-
teilles qui fi forincnt fur l'eau. Homincs func utres^in-
flati, non plurcà quàra bulia:. ?etr. * On dit qu'un hom-
me crève dans fa peau ou dans [es panneaux , qu'il a une
colère fecrttte , qu'il ne peut fitiifairc. Totus cil in fcr-
niento. Plant. Tunie: rabie , turj^efcit iracundià. '* Il
a vend.ibien chèrement fa peau, tft'iiia nuilco l'angui-
ne vitam dcdit. •♦■ // n'a osé haz-arder f.i peau , il a eu
■peur de fa peau. Trrauit vitam indifcrimcn dare , libi
timuic.
Peau de ferpent Pellis ferpentis. Ovid.
Peau de houe. Utcr , utris , n. Vlin. * Ccf.ir pajfoit les
fleuves fur des peaux de hsucs enflées. Inflatis utribus
innixus flumina trajiciebat Cdf. Suct.
Peau de poijfons. Pifcium corium , ii , n. plin.
Peau de parchemin. Mcmbrana , a: , f . Suint.
Peau de grains de ra':fin. FoUiculus , i , ni. Uvx Corium
ii , n. Cetuni.
êiui eft couvert^ de peau. Pellitus ,"a , um. Hor.
PEAUSSIER , fubrt. m. [ Siui prépare les cuirs h l'alun
pour faire des gands. ] Alutarius , ii , m. Plaut.
PÉCHÉ. fubU m. [ Faute volontaire commife contre Dieu,
(S- contre fis Loix. ] Peccatum , delidum, ci , n. noxia,
culpa 1 a; , f . Cic,
FechÉ originel , [ Avec lequel toUs les hommes naijfent (Sf
qu'ils ont hérité d'Adam. ] Peccarum originis , ou ori-
ginale peccatum, Ingcnita polkris Adamr labes , is f.
Priniigenia noxa , a; , f .
PÈCHE actuel , [ Péché que chacun commet aBueUement.1
Peccatum cuiijue proprium , ( en Thèoloyie. ) Peccatum
adluale. Péché habituel ou d'h.ibitude. Habitus pcccaci,
( en Théologie. ) Peccatum habituale.
PÉCHÉ mortel , [ ^li donne la mort à L'ame. ] Peccatum
lethale. Lccificum. Peccaciim mortalc , f (/<j»i l'école.)
Fèché véniel , légère faute , qui fi p.irdonne aifiment.
Levé peccatum. Peccatum venu dignum. ( £» Théol.)
Peccatum veniale.
Punir un péché. Animadvcrtcre peccatum. Ter.
On dit populairement & proveibialement. Il lui a dit
les fept péchez, mortels , il lui a reproché les crimes les
flus énormes. Probris omnibus ilkiin profcidit, omnia
opprobria in illum fudit , congcllit. Cic. Hor.
PÉCHER , [ Vaire une faute. ] Pcccare , ( o , as , avi ,
atum.) Dclinquere, ( cjuo , quis , deliqui , dclictum. )
Culpam commitcerc. In le admittere. Cic.'*- Tout hom-
me efi fujet à pécher ; car nous fommcs des hommes &
mon pas des Dieux. Nemo noftrûm non peccat , homi-
ncs fumus , non dii. Petr. * S'il pèche c^eft pour lui ,
c'efl fur fin compte. Si quid peccat , (ibi peccat. Ter. *
S'il pèche e» cela , c'ejl plutôt par fotifi ^ que par m.z-
lice. In quo , (i quid peccat, magis ineptiis , quim im-
probitate peccat. Cic.
PECHERESSE, fiibft. f. [ Femme dljfolue &" débordée dans
tous les 'vices.'] tibidinofa niulicr ou flagitioia , flagi-
^ tiis fano.li nnilier , pcccatis obnoxia.
PECHEUR , f. m. Scclcftus homo , fceleratus. Omni fce-
Icre inipurus. Pcccatis obnoxius , a , um.
PECTORAL , m. Pectorale . f. [ e^u'm met fur U poi-
trine. ] Pciitoralis & hoc pcdoralc.
X Qu'on trouve fias authorûe dans Robert Efiicnnc. I
P E C
Pectoral , [ Bon pour la poitrine , pxrlant des xUmenis. 1
Peitori utilis 6c hoc utile, ùdj. Satuta'ris & hoc falu-
tare , ou ad peftus ialubris. Cic. Hor.
Phcto j At , fabiï. m. [ Pièce de broderie enrichie de pier.
res prècieufis , que le grand Prêtre des Juifs fort oit fur
fin efiotnac. ] Pectorale , lis , n.
f J^Iot coiilacrt;. J
PjiCULAT, fublt. m. {.Crime de ceux qui grivellent £9*
qui dérobent les deniers publics. ] Peculatus , us mafc.
Cic. * Commettre le crii/ie de péculat. Peculatum facc-
re. Platit. * Eflre accusé de péculat. Accufari peculacûs,/.
Auth. ad Heren. * EJlre condamné de péculat ou de cri-
me de péculat. Damnari peculatus. ( On fous-cntend )
nomine on crimme. Cic.
Qui commet ou fait le péculat. Peculator , ôris , mafc
Cicer.
PECULE ou .LE PÉcuLiON , fubft. m. [ i.e bien qu'un
fiU de fz?nilU amajjé de fin travail (S" par fin induf-
trie. ] Pjculium , ii , n. Cic. * Se faire un fécule ou
un péculion. Conficere fibi pcculium. Plauc.
( Mot bas fc popuUiie. )
Petit pécule. Peculiolum , Ii , n. Cic.
PÉCUNE. [ Vieux mot. ] ÇJk« veut dire de l'argent.']
Pccunia , x , f, de.
( Parce que fous le Règne de Servius - TuUius on fabriquoit à
Rome une moniioye d'airain maïqu ce d'une brebis J
PÉCUNIAIRE , [ Amende pécuma^re ou en argent. ]
Multa pecuniaria , a; , f .
PÉCUNIEUX , m. PÉcunieuse , f. [ ^«i abien de l'.w-
gent.] Pecuniofus, a , um. Cic. Peculigfus. Plaut.
( Mot b. s & du rfiicours familier. J
PÉDAGOGUE , iubrt. mafc. [ Mitttre , domeftique , qui
a foin des inxurs ijr des études des enfans dans la mai-
fin. P-cdagogus , Ts^tnS^yuy&^ , i , nialc. Umbraticuî
dodlor , umbratici doftoris , m. Dominas , ni. Petr.
Un pédagogue de quatre deniers. [ Par ironie j Do-
minus dupondiarius , ii , m. Petr.
( Le mot de r..-Jagogue eft iniurieux , & il fe prend en mauvaife
p.Trt , à moins qu'il ne loit accoiiipagac de quelque epuheie
t'avtra >le )
l'ÉDANÉE , {.Juge pèdanée , Juge de Village qui juge
de bout & fous L'orme. ] Judex pcdarius , judicis peda-
rii , ou pedaneus , ei , m.
PÉDANT , m. Pédante , f. [ glui injlruit la jsuncffe. ]
Doftor , ôris , m. Pxdagogus , gi , m. Cic. ( Ce mot
François eji deventi odieux , £5* /•■' prend pour un homme
hériffé de Grec iS" de Latin , qui ajfec'ie de faire pa-
roitre [on fçavoir hors de propos , (S" a' une façon ridicu-
le.) Infullus litterator , ôris , m. Vanus & ridiculus
cruditionis oftentator, ôris. JaClator. Aker Palarmon,
ônis , malc.
[ C'ètoii un Grammairien qui vivoit à P.ome du temps de Quin*
tilieii , qui ttoii ucs- incommode par Ion Ravoir & la mauvaifè
ctitit]ue. )
PÉDANTERIE , f f . [ Critique importune ©• ennuyeufe
fur les belles Lettres ] Infulfa litteratura , a;, f. Putida
litteratura. Infuifa eruditio , ônis , t.
Laijfez.-là toutes ces pédanteries. Omittc has ineptias
graniniatiftarum.
Ph'dANTESQUE , adj. [ De pédant , qui convient à un
pédant. ] Ludi-magilho conveniens ■* ce dtfcours e[i
pédantefque. Hxc oratio plcna eft ineptiis & infulsâ
ciuditioiic.
PÉDANTESQUEMENT , adv. [ Enpédant ] Infulforum
litteiatorum more.
PÉDÉRASTE , fubft. m. [ giiii aime les garçons. ] Com-
prcffox pucrorum. Pedico , Onis , m. Pruîdator corpo-
ris , ôris , m. Petr.
PÉDESTRE , comme une ftatuè pédcflre qui n'eji point
à (hevul. Statua pécielUis , f , Flin.
P ED
PEDICULAIRE , iMaUdie pedkuUirc. ] C'efl lorfque
Us poux fartent (y fourmillent f-tr tout le corps, Mot-
bus pedicularis , mafc. Phthirialis , is , fccm.
[ Mot Grec. ]
PEGASE , fub;l. mafc. [ Cheval que les Poètes ont feint
avoir des aijles. ] Pegafus , i , mafc. Equus alatus , i ,
mafc. Catul.
C'eft aujji une conftellation entre l'Equateur (S" le Nord.
Pegafus fidus ca;lefte , fideris cileftis.
Du Cheval Pbgase. Pegafeus , a , um. Ovid.
IjEIGNE , fubft. m. [ Infirument taillé à dents , dont on
fe décrajfc la. tète , ST dont on accommode les cheveux. ]
Peftcn, ïnis, m. Flaut. * Tondre fur le peigne. Per pec-
tinem actondere. Plaut.
"En forme de dent s dépeigne. Peftinatiin , adv. Flin.
Peigne , fe dit aufîî ( de l'inftrument avec lequel on car-
de la laine. ] Peûcn , m. Juv.
Peigne de Tijfer.vid. PeClen , m. Ovid.
Peigne , Ce die figurcment en chofes morales. ( // f^ut
donner un coup dépeigne a cet ouvrage , pour dire , //
faut le revoir , £J* le peigner. ) Retexere opus aliquod.
Horat.
Il lui a donné un coup de peigne en pajf.tnt , il .tfait que,-
que mdigne defcription de fa perfonne. Hanc maligne
depexum dédit. Ter.
PEIGNER , V- adl. [ Démêler , (y arranger les cheveux ,
décrajfer la tête. ] i-ieftere ,(o , is , pcxui , peii >( moins
ufité ) pe.xum. Depcûere, Tibul. Hor. ( Ce Verbe fai-
foit autrefois peftitum au fupin , d'oii vient peclitï Ia-
xis dans Columclle , Scpeftita tellus. Terre bien labou-
rée , bien peignée. '*^Se peigner. Deducere criiies peftine.
Ovid. f- Se faire peigner. Capillos petlendos p xbere-
Ovid.
Peigner , ou [ Carder de la laine. ] Lanam pcdere. Car-
minare , ( o , as , avi , atum. ) Pliii. Colum.
Peigner fe dit figuréinent , [ Pour rendre propre. ] Pec-
terc. Depecftere. * Un jardin bien peigné , bien propre.
Peftitus hortus. * Peigner un ouvrage. Polire opus
aliquod. Phéid. Perpolire. Cic.
On dit au(K à contre fens , ( Peigner quelqu'un à coups
de poing.) Pugnis peftere aliquem. Plaut. f- il l'a pei-
gné comme il faut, Illum depexum dédit. Ter.
PEiGNIfiR , f m. [ S^iifii: (S" vend des peignes. ] Pedi-
num artifej; &propola , pedlinum artificis& propola».
PEINDRE, V. aft. \_ Faire un portrait , une figure .ivec
des couleurs ] Pingcrc ( o , gis , xi , i£tum. ) s.Oc. ace.
* Peindre en huile. Coloribus oleo dilutis pinsere' ou
ex oleo fubaftis * Zn détrempe ou àfrefque. Coloti- .
bus aquâ dilutis pingere. * Peindre des hifloircs , des
fayfages. Pingere hiftorias , rura. * Peindre d'après na-
ture. Vultus vivos ducere. Virg. Iconem pingere. Ex-
primere & reddere aliquem ad vivum. * Peiadre d'a-
près Raphaël ,le copier , travailler d'après lui. Port: Ra-
phaël ou à Raphaël pingere.
Vn homme fjiit à peindre. Homo graphîcus. ?/.««?.
Peindre , fignific quelquefois, [ Barbouiller , enduire ,
■ frotter de quelque couleur. ] Inducere colores alicui rei.
* Les Anglais fe peignent le corps de pxjicl , qui leur
rend la couleur perfe , £y les fait plus ejfroyables dxns le
tombât. Omnes fe Briranni glafto iuficiunt , quod ca:-
ruleum efficit coiorcm , & formidfindos in przliis cf-
ficit. C&f.
"Peindre lignifie î.\xK\ .,{Varder.) Pigmento infîccre,
Linire vultum.
Pbindre fë dit figurément , [ Reprefenter , faire des def-
criptions. ] ingère ,'depingcre , expingere , defcribcre,
reprxfentare , exprimere , fingere. Cicr. f "eiitdre la
vie C" /es mœt-rs a'une perfonne. Vitam & moies alicu-
jus cxprimsie , depingere. Cic,
P E I 9^7
On dit en et fens ironiquement , ( feindre quelqu'un
de toutes fes couleurs. ) Ornare aliquem fuis virtutibus,
ou ex fuis meritis. Ter. * Notre efprit peut peindre tout
ce qu'il veut par fa penfée. Depingit cogitatione quid
vult mens noftra. Cic.
l iiNDRE fe dit aulfi des lignes & des marques , qui font
connoître les partions &les agitations de L'ame,co»T\-
me. ( La douleur eft peinte fur le vifage de cette mère
affligée. ) Videtur in vultu matris mifetae depidus do-
lor. * L'amour & la colère étaient peintes dans fes yeux.
Amor & ira legebantur in illius oculis.
On dit voilà. Pour l'achever <it peindre , pour achever
de le perdre. lUud , depidum hune omnibus colori-
bus dabit.
PEINT , m. Peinte . f. Voyez. Peindre.
PEINE , fubft. fem. [ Punition , châtiment. ] Pœna , x ,
f. Supplicium , il , n. Cic. * Il ne f .tut pas que la peine
fait plus grande q:te le crime , il faut que la peine fait
proportionnée au crime. Ne major pcena , quam culpa
irrogetur , ou arquales pœna: peccatis irrogentur. Cic.
Hor. * Porter ou fouffrir la peine de quelque m.iuvaife
acHon. Expéndere fcelus , au fccleris pœnas expendere.
Cic. * Diminuer de la peine. De fupplicio remittere.
Cic. * Lt peine fuit toujours le crime. Sequitur pœna
fcelus. cic.
pEiNE , [ Fatigue , travail. ] Labor , ôris , m. Opéra»
X , f. cic. * Js n'épargnerai point ma p.ine. Non par-
cam operx. Cic. Meo labori non parcam. Ter. * Pren-
dre peine , travailler beaucoup. Multam fumere ope-
ram. Labores fublre , capere , fufcipere, exctpere. Cic.
* Faire une chife avec peine , & beaucoup de travail ,
pren.irc bien de U peine à faire une chofe. Aliquid mul-
to labore ac fudore faccre , multùm laboris & opcrx
ponere in re aliquâ, confumere , infumere, ou mulnim
elaborare. Dcfudare in re aliquâ. Cic. In aliquid. «£««f.
* C'eft une chofe qui demande bien de la peine & du
travail. Res eft magni laboris ou multje operï. Cic.
* Donner fa peine à quelqu'un. Opcram fuam ahcui
commodare. Cic. ^ Perdre fa peine. Operam Indos Fa-
cere. Ludere opcram. Plaut. Voyez. Perdre.* C'eft pei-
ne perdue que lui parler. Verba fiunt mortuo , truftra
dicis Plaut.* Les biens lui viennent fans piiiic. Se com-
me l'on dit en dormant. Frudtus illaborati offi.runt fe
fe & fpontè proveniunt. Sluint. * Je viendrai r. bout de
cette affaire, ou je mourrai à le peine. Rem iftam confi-
ciam aut fub onere dcfetifcar. * Un homme de peine £S*
de trav.ïil. Operofus homo , o« operarius. Ox'jt/ Cic.
Peine [ Difficulté. ] Difficultas , âtis , f.ou Labor , ôriï,
m. Cic. L'on fe fert anjft de vix, regrè , difF.cukcr, haud,
haud fermé. Cicer. * Ils avaient eu bien de la peine à
paffcr la rivière, .iïgerrimè confccerant , ut flumen
tranfirent. df* J'ai bien aufi de la peine à m' empêcher
de lui fiuter aux yeux. Vix comprimor , quin involem
illi in oculos Plaut. * A peine trouverez-vous un hom-
me fiiellc. T\-it\tm haud fermé invenias virum. Ter.
* L-t peine qu'il y a d'aprendre , a rendu la négligence
éloquente. Difficultas , laborquc difcendi difertam ne-
gligentiam reddidit. Cic.
PtiNE , [ Soin, inquiétude , ch.tgrin. ] Labor , ôris , mafc.
Cura , s , f. Sollicitudo , ïnis , f. Cic. * il eft bien en-
peiiie. I;i fummâ eft foUicitudinc , foilicitudinibusexc-
dirur cic, * le fuis fort en peine de vôlre fa^té. De tuâ
ralctudine valdè laboro , vchementer , on 'valdè fum
folliçitns de tuâ valetudiue , me valdè habçt foUicitum
tua valetudo. Cic. * Il n'y a perfonne en ce monde qui
n'ait fes peines : Dieu ayant voulu qu'un pla-ftr fût tou-
jours fuivi de quelque douleur. Qucmque fua pcena ma-
net , ità Deo piacirum , voluptatem ut mœror Gojr.«s-
eonfcquatur. ilaut.. * Se donner , fe fairs de la peint
D d d dd d ij '
?48 P E I .
à foy-mème. Sibi ipfi foUicitudinem ftruére. C:c. * £rf
faire aux autres. Aliis negotium cxkibere , ou molcf-
tiam cxhibere , faccfcere. Cicer. PUut. * C'efl ce qui
luif^it de la feine. Hoc nialè habec virum. Terent. *
Aliile cliofes me font de la peine, dont il me femble qu'une
feule promenade a-vec 'vous me déchxr^era entiererr.eiji.
Multa me follicitaiit anguntque , qux mihi vidjor
uiiius anibulationis fcrmoiie cxnaiiriie poflc. CjV. i- it
me rejle encore un /crapule , qui me fuit de la peine.
Mihi unus fcrupulus reliât , qui nie malè habet. Ter.
Cela ne xiatoit pas la peine. Id opéra; pretiiinj non
crat.C«r. Liz/. * Je me mets fort peu en peine , de quelle
manière vous prer,ie{^ la chofe. Qiiain m partem rem
accipias , pariim euro ou laboro. Cic. * Je ne rremets
nullement en peine de cela. Parum id euro, lufque de-
que habeo. Ptai:t. Manum ne verterim quidem. Cic.
PEINER, [ Se donner bien de la peine. ] Mulcum labora-
re , raultùm laboris , ou opéra; inlumcre. Cic.
Peiner quelqu'un , ( Lui faire de la peine. } Molcfliam
alicui cxliibere.
r Mot bas & du dilcours familier. )
PEINTRE, r. m. Piflor , ôris, m. Cic.
L'Académie des Peintres. Piûorum Acadcmia , ou Col-
legium , ii , neut.
PEINTURE , f. f . [ L'Art de peindre. ] Piftura , jc , f .
Piiliuf ars , artis , f. Cic. * C'efi lui qui le premier a
donné de la fymmétrie à la peint tire, qui a fceu exprimer
la Tji-vacite des yeux , la bctuté des cheveux £y ta dc-
licatejfe du vifage. Primus Tymmccriam piflurâ dcdit ,
primus argutias oculotum ,'elegantlam capilli , venuf-
tatem oris. Plin. * La peinture a été négligée ou n'efi
plus cultivée. Pidura defecic. Fetr.
Peinture , [ Ouvrage de peinture , tableau. ] Piiflura ,
tabella ,a: , f. Cic * J'entrai dans un cabinet de pein-
tures , oit il y avoit plujieurs beaux tableaux , entre-
autres de Zeuxis que la vieillejfe n'avoit point encore
ijf.icei.. In pinacothecam pcrveni vario gencie tabiila-
rum mirabilem. Nam & Zeuxidos manus vidi noudum
vetuftatis injuria vidas. Petr.* il efl be.iu depuis la tête
jufques aux pitds ,c'eji une peinture. Ftftivilîîmus cft
ufque ab unguiculo ad capilluni, Signum, pidum pul-
chrè vides. Plaut.
Peinturis , [Couleurs dont en fe fert à peindre. ] (Colo-
res. Col-ôrum ,"m. pi. Pigmenta , ôrum , n. pi.
PliNTORE , fe dit hgurément des defcriptions que l'on
fait àc% choks. La peinture affrcufe des fâcheux acci-
dents , qui arrivent aux hommes , font concevoir aux
efprits encore tendres une forte averfion pour le vice.
Aliéna opprobria fa;pè abflerrent vitiis teneros animos
Hoart. * Tantale eji la peinture d'un avare opulent , qui
fe refufe tout , (S" qui meurt de faim au milieu de fes
biens. Tantalus divitis infgni facics, qui omnia fibi
denegat & famera oic concoquit. Fetr. B.
rÉLAMIDE , iubft fcm. [Jeune Thon d'un an. Foijfon. ]
Palamis , ïdis , f. Fltn.
PELARD ou Bois pelaed. ( On appelle ainfi furies ports,
les jeunes chefnes , dont on a été l'éccrce pour faire du
tan , afin de tanner les cuirs. ) Lignum decorticatum,
i , n. ou Qpercus dccorticata , f. Flin.
pELÉ , mafc. telÉe , fcm. part. palT. & adjeft. [ Sui n'a
point de poil, ni de cheveux. ] Glaber. Glabra. Gla-
brum. Pilis dcfeftus. Depilatus. Mart. Ph&d. Depilis
& hoc dcpilc , adj. Var.
Pelé , [ Chauve. ] Calvus. Recalvus. Pilis defedus , a ,
um. Plant. Phid. * N'avea-vous point veu un vieux
pelé À vifige de ftnge , qui a un gros ventre. Ecquem
vidifti icralvum , fiionem ,vcntriofum. Plaut.
Pele , [ Dont on a oté l'écorce , parlant des arbres, j De-
certicatus, DeUbc^acus , a, um, Celttm.
PEL
Pelé , [ T)or>t on a ôté la peau , p.%rlit»t des fruits. ] Sua
cute exutus , a , um.
PELER , [ Fiirc tomber le poil. ] Glabrare , ( glabro ,
as , avi , atum. ) Depilcm reddere. Vellere pilos.
Colum.
Peler , [ O/îtr l'écorce des arhres. j Delibrarc. Decorti-
carc arbores. Colu>n. Piin. Cotticem arboribus detra-
here. Denudare arborcm cortice. Cic.
Peler du fruit , [ En ôter la peleure. ] Pomis cunrtn , au
corium dettahere Adimere. Colum.
PELERIN , f. m. t Slui v■^ en quelque voyage par dévt-
t:on. ] Peregrinator , ôris , nj. Qni aliquod itct fulci-
pi: Rcligionis ergo.
PELERINE , f. f. [ Celle qui fait quelque voyage par dé-
votion ] Qii.T peregrinatur Religionis causa.
PELERINAGE , iublt. m. [Voyage qu'on fait par dévo-
tion. ] Pcrcgriuatio votiva, ou religiofa , percgrinatio-
nis votivi , ou religio.'a:.
PELERINER , [ Aller en voy.ige.'\_ Peregrinari , ( or ,
aris , atiis fum. )
Mat qui ne fe dit qu'en raillant d'un vagabond . )
PELICAN , fubft, m. [ Oifeau aqu.itique , afez feml/lable
à un H:ron. J Pciicanus , i , m. ( Met Grec. )
[ f Une l'appelle PU a ,& Ciceion VUidei. ]
PELLE , lublt. fcm. [ Infitu-.ttint de bois à remuer la ter-
re. ] Pâla , X- , f. Colum.
Pelle à four , [ à mettre le pain au four. ] Pala , a:, Cat.
Inhirnibuluin , li , n. Plin.
PELLETERIE , fublh fcm. [ Peaux de divers aniwaux
dont 0» commerce. ] Pelles , pclimm , f. plur. * trafi-
quer de pelleterie ou en pelleterie. Commercium pcl-
imm facere, ou mcicaturam. tlin. Plaut.
PELLETIER , f. m . ou mieux f oux&eur , ( comme on les
appelle à Paris. J Pellio , ônis, m. Plaur.
PELLICULE , f. i. £ Peine pe.%:i. ] ( C'tfi une peau fort
mince (sr déliée. ) PelUcula ,x,i. Cuticula , x, f. cil.
Perf
[ Terme d'Anatomie J
PÉLOPONÉSE , fublh m.[ Aujourd'huy la J^orée ,pref. _
que Ifie de Grèce. ] PcJopouclus , ntii , f Cic.
PÈLOPONÉSIEN , m. PsLoroNÉsitNNE , f. lSi»i 'ft
du Féloponefc. ] Peloponelius , a , um. Cic.
Du PÉLOPONÉSE. Peioponefiatus , ci ,rn.
PELOTE , on prononce plote. [ Petite boule de ^uoy que
ce fait. ] Globuîus , Ii , m. Pilula , a: , f . Plin.
PELOTER , on dit Ploter des baies. Datatim pilà ludere.
On dit au figuré dans le familier , ^ Peloter ou baloter
quelqu'un. Velut pilas trattare aliqutm. Perr.
PELOTON, f. m. prononcez ploton de fil ou de laine.
Gloraus lana: , i , m. Hor. Glomer ,eris.
[ Dont on trouve l'ablatif gbmere dans Vairon , en parlant du fil
pour fottir du labyrinthe. )
PiLOTON de gens de guerre. Armatorum giobus. lÀv.
Globus hominum. Saliifi. ou Manipulas , i ,m.
PELOUSE , fubft. f. prcnoncez plouse. [Terrain couvert
d'herbe menue C fort courte. Campus gramineus »«
graminofus , m.
PELUCHE , fubft. fem. prononcez pluche. 'Villofa pel-
lis, villofx pellis, fœm. Bonnet de peluche. ViUofus ga-
Icrus , mafc.
PELU , ir.afc. pelue , f. prononcez plu. [l'élu chargé de
poil. ] Villofus. Pilofus , a , um. l Un.
PELURE , fubft. fe m. prononcez Plure des fruits. Frnc-
tuuni cutis , focm.
Pelure de noix , de châtaignes , de grenades , d'oranges.
Corium , ii , n. Cortex , ïcis , f. Plin.
PENATES , [ Les deux Pénates, ou les Dieux du Foyer. ]
Pénates, penatium , 0« Dii pénates. Cic.
{ Qi^ii (e dilbii de tous les Dieux aoiuclUqucs que les Anciens
i'sycns adwoicnt. ;
P E N
PENAUD , m. jenaudb , f. [ Honteux, eonfm.'] Confu-
lus. Pcrfafus rubore. Petr.
[ Mot trivial & fami.ict. )
'PENDABLE , prononcez, tandable. {Cas pendMe. "]
Crimen fufpendio dignum. Capitale crinien. Cic.
PENDANT, m. PENDANTE , f. prononcez, paudimt ,
[ S^i pend. ] Pendcns , entis , omn. gen. Cic. Peadu-
lus , a , um. Ovid.
Pendent d'oreille, fubft. mafc. Iiiauris , is. Plin. *
Ella a des pendants d'oreilles. Aiinulatas habei autes.
"PUut.
Pendant , [ Prépojîtion. Durant. ] Per , «ziec l'Accufi-
tif. * Pefidiui! ce temps-là. Per id tenipus. Liz/. Pcr
iila tempora. Cic. * Pendunt l'Iiyver. Hycme. Per hye-
mem. * Pendant le foHpé. Inter cocnain. Cic. Pendant
lefimmeil. Sccundùm quietcm. Cic.
Pendant que. Dùm. Iiitcrcà dùm, Cic.
PENDARD , prononcez pandaRD , [ Un fcélerat qui mé-
rite d'être pendu , ou digne de la corde. ] Futcifcr, fëri,
m. Dicredlus , ti , m. Plant. Siifpendio dignus. Dam-
natus. Tetr.
PENDELOQUE , fubft. fem. prononcez pandeloqJJE.
f Diverfes chofes qui pendent pour l'ornement. Pcndula
vitta 1 a: , f . Ce font aujp des morceaux de cryflal ou
de "verre qui pen-.lent à un lufire. Pcndula ciyltallus ,
' pcndulac cryftalli , f. Cic.
PENDRE , prononcez pandRe. [ Ejlrefufpendu.'] Pende-
re , ( eo , es, pependi , penfum. j Cic. ♦ Desfieches pen-
daient de [es épaults. Sagitta: pendcbant ab "humero.
Cic. '* Des chandeliers pendent du lambris. Dépendent
lycni laquearibus. Virg. * Les Poètes feignent que dans
l'Enfer une pierre pend fur la tète de Tantale. Pœta:
impendere apud infères faxum Tantale faciiinc, Ctc.
* Laironpie lui pend au nez. Stiria pendet nafo. Mart.
On dit ces maux, nous pendent fur la tête , [ nous me-
nacent. ] Hxc mala jam adelFe arque impendere , im-
minere nobis ,ou nofttis ccrvicibus vidîntur. Cic.
On dit dans le difcours familier. Autant -vous en pend
a l'œil , [ Un pareil accident vous peut arriver. ] Simi-
lis te fortuna manet. His malis obnoxius es.
HdRe , [ Attacher à un gibet. ] Aliquem fufpendere.
Cic. ou Infelici arbori , eu arbore fufpendêrc. Cicer.
Cruci aliquem dare. Plaut. SufHgere cruci. Cicer. In
cruce. Herat. la crucem tollere. Cic. Crucibus dare
aliqueir, Plaut. * Il fut pendu , on le pendit. Su/pen-
lus fuit. Sufpendio vitâm finivit. Fœnas perfolvit ctu-
ce. Cic. Phid.
Se pendre , [ S' aller pendre. ] Sufpcndëre fe , o» Laqueo
vitam fibi eripere. Suint. * Tufems pendu. Tu jam
pendcbis. Ter. Ibis in crucem. Petr.'*' Vous avez fi
bienfait que je n'ai plus qu'à m' aller pendre. Tuâ opé-
ra ad reftim mihi res rediit planiflimè. Terent. '^ Il fe
pendit à un figuier. Sufpendit fe de ficu. Cic,
On dit par manière d'imprécation , [ Va te faire pen-
dre, ] Àbi in maiam crucem. In magnam malam cru-
cem. In malam rem , ou abi diereftè. Tsr. Plaut,
On dit pat exaggération , parlant d'un gourmand. Ilfe
feroit pendre pour un repas. Hic in fmnmam crucem
prandio duci poteft. plaut.
OiN dit au figure pendre un procès au croc ,[_ ne le plus
fourfuivre. ] Litibus defîftere. Terent. * Pendre les ar-
mes au croc , [ Ne faire plus la guerre. ] Bello defif-
tere. Liv, * Difcedere ab armis. Cic. Deponere arma.
Suint.
On dit proverbialement & populairement, C D'Ve pis
que pendre de quelqu'un.) Omnibus malcdidis aliquem
profcindere. Plin. Genuinum frangere in aliquo. Ptrf.
On fous-entend Dentem.
PENDU , m. P£NDU£ , f. Sufpejifus , a , um.
P E N p.) 9
Um PîMDU, t Vn homme pend:/. ] Hamo penfî'is. V!.::/C.
Sufpendiofus. Ptir>. Sah d\o crecXas. Plaut. Ctuciariiiî
ii , m. Petr.
Une PENDuë , [ Femme pendu'é, ] Muiier penfilis, mu
lieris penfilis. Sufpendiofa muiier.
PENDULE , prononcez Pandule , f. f. Horologium of-
cillatorium , ii , n. Pendula \ x , f.
[ Horloge d'une nouvelle invention qu'on fait avec une Pendule,
qui en règle le mouvement égal par le moyen d'une li?ne cy-
doïie , qu'on dit avoir été inventée pat Monfieur Huyeiis
en i6s7. ]
PÉNÉTRABLE , adj. m. & f. [Su'on peut pénétrer. ]
Penerrabilis & hoc penetrabile , adj. Ovid.
PÉNÉTRANT , m. Pénétrante , f. [ g«/" pénétre,
qui entre bien avant. ] Penecrabilis & hoc penetrabile,
adjcft. Virg. Meabilis & hoc raeabile , adjed^. Plin.
* Pcnetrans. PerTadens. Permeans , omn. gen. Cclum.
Plin. * Un froid pénétrant. Penetrabile frigus. Virg.
Acre frigus.
On dit figurément , un efprit pénétrant , lEfprit vif,
qui pénétre bien avant dans les fciences. ] Acics acris
ingcnii. Cic.
PÉNÉTRATION , f. f. [ AHion par laquelle un corps ea
pénétre un nutre. ] ImmilTio unius corporis in aliud.
pénétration d'efprit , [ Efprit pénétrant. ] fe dit de //»
vivacité (S" de la force de l'efprit. ] Acris ingenii acics,
Perfpicacia , x , f . Ingenium peracre , pcracutnm ,
ii , n. cic.'*' C'efl un homme d'une grande pénétration,
ou qui a une grande pénétration d'efprit , qui a beau-
coup de pénétration. Vit eft peracri ingenio. Pruden-
tiâ admodùm perfpicaci.
PÉNÉTRER un corps. Penetrare , ( o , as , avi , atum. )
Pervadere corpus . * Les corp* ne fe peuvent pénétrer.
Corpora fe inviccm penetrare non pofTunt.
PÉNÉTRER ,[ Entrer bien avant.'] Pervadere. Permearc.
Ovid. * La pLye pénétre bien avant. Dcfcendit vnlnus
magno hiatu. Stat. * Cette odeur pénétre les habits.
Traiifit in veltes is odor. Plin. * Le froid a pénétré la,
terre bien avant . Ftigus alté defcendit in terram. * Lu
chaleur pénétre les veines. Calor méat in venas. Se-n.
PÉNÉTRER dans les pays éloignez , [ T entrer bien avaM
■ pour les découvrir. ] In e.xtimas terras penetrare. Per-
vadere Plin. * Pénétrer jufques au fond des Indes. In
extrcmos Indos penetrare. Catul,
PÉNÉTRER lè dit figurément en chofes morales. ( Péné-
trer la penfée ou dans la penfée d'un Auteur ,y entrer.)
Scriptoris aliciijus mentem pcrfpicere. Pcnitùs in-
trofpicerc , penetrare. Cicer. * Suand j'auriù péné-
tré L'intention des grands , je n'oublierai rien de tout
ce qu'un prét^nd.int doit faire pour réi^jfir. Cum perl--
pcxero voluntatem 'nobiiium in omni candidatorio
munere fungendo , fummani adhibebo diligentiam ,
ut alfcquar. Cic.
Estre Pénétré, {oa totuhé vivement d'une chofe.1
Aliquâ re percelli , ( percellor , perculfus fum. ) Mo-
veri , ( eor , eris , motus fum. ) Affici , ( ior , eris,
alFedus fiim. ) Cicer. * La douleur le pénétre , ;/ efii
pénétré de douleur. Dolorc percitus , perculfus cil.
Percellit hune dolor. Sen. Cirer. * Rien ne pénétra ou
ne toucha plus Tibère, Nihil Tibcrium magis penetra-
vit. Tacit,
PÉNIBLE , adj. m. & f. [ Ski" caufe de la peine (y de lu,
fatigue. ] Operofus. Laboriofus , onerolus , a , uni.
Difficilis & hoc difficile , adj. Cic.
PÉNINSULE , ou Trefqu'Ifie , f. f. peninfula , a: , f ,
Liv.
PÉNITENCE , en prononce PÉnitance , [ Sacrement
de i'Eglife pourrenitttre les péchez. ] Pœnitcntia , x >
fœm,
D dd dd d iij
j)vD _ _ PEN
l'ÉNiTE'.KE , [SatisfaSion qu'on i/npof; pùur Une faute
ccmmift. ] Pocna , a; , f . Corporis alïliftatio. Vexatio,
5nis , f. Cic. * V,zire pénitence. Piacularcm pccnatn lue.
rc , ciare de fe iiltro fupplicium. Afperam vitam labo-
ribus plenam agcre.
PENITENTIEL, l'ubft. mafc. prènoncez. pÉnitanciel.
[ Liiire oh font contenues les pénitences qu'on enjoignoit
autrefois aux pécheurs , à proportion de leurs péchez. ]
Pœnarum injungendatum Ritualis Liber , ritualis li-
bri , mafc.
PÉNITENCIER , prononcez. tÉnitancier , fubfl:. mafc.
[ Commis de l'Evéque dans les cathédrales pour abfou-
dre des Cas réfervez. à l'Evéque.} Pccnitentiarius, ii> m.
( Mot confacré. )
VÉNlTEbiT , prononcez VÉNiTANT , m. Pénitente , f-
[ Siui fe repent d'une chofe. ] Alicujus ici pocniteiis >
cntis. Cic.
PÉNITENT , [ §lui fait pénitence , qui mené une -vie dure
(S- laborieufe par pénitenct.] Qui vitam duram Se afpe-
ram traliic , duci:.
pENSÉE , prononcez. tansÉe , f. [ Action de l'efprit , par
Uqmlle il per^f. ] Cogitatio ,onis , f. Cic.
p,NsÉE , [ Ce qui tfl dans la penfée ou l'objet de ma pen-
fée. Cogitatio , ônis , f. Cogitatum , i , n. Cic. * Je
-volts ay découvert mes ptnfées dans mes dernières lettres.
Meas cogitationes cxplicavi tibi fuperionbus meis lic-
teris. Cic. * O que les pensées des hommes font ziaines, er
qu'il y a de -vanité dans les chofes du monde ! O ina-
nes hominum cogitationes ! ô quantum eft in rébus
inane ! ?erf. "*■ Auoir une infinité de pensées dais l'ef-
frit. Agitareanimo raultas cogitationes. Cic. * Avoir
de mauvaifes pensées. Libidinosc cogitatc. Cic* Cette
pensée m'ejl ■venue. In cam cogitationcm veni. Incidi.
Id miht venir in mcr.tcm. Hxc mentera meam fubiit
cogitatio. Cic. * Tourner fa penfée à une chsfe , la por-
ter aune chofe. Confcrre cogitationcm in rem alicjuam
Cic. Auinium ad aliquid adjicere , adjungere , appel Ic-
re. Ter. * Détourner fa penfée d'aune chofe , s'empêcher
d'y pinfcr. Ab re aliquâ cogitationcm fuam avocarc >
averterc , abduceic. Cicer.
PENSEE , [ Sentiment. ] Animus , i , m. Scnfus , ils , m.
Mens , entis , f. Cicer. * il -vous eft -venu là une jolie
penfée dans l'efprit. Nimium lepidè tibi id vcnit in
nientem. Vlaut. '^ Vous entrez. da:is ma penfée. Meum
animum geftas. Plant. A meis conlîliis ratio tua non
abhorret. < icer. * C'efl fa penfée , c'eft ce qu'il a -vou-
lu dire.Hxc eft mens illius. Hic eft fenfus.C/c* Ilfai.t
prendre garde que les penfées joicntjujiiS au fujet,q:i't!les
ne paroijfint point hors d'œuvre mais qa'tlles s'y -voyent
au/fi naturellement, qu'eji la couleur fur une étoffe. Cu-
randum eft: ne fentcntiœ cmineant cstra corpus ora-
tionis cxpreilxjfcd ut intexto vcftibuscoloïc niteant.
Tetr. '^ Le difcours a été in-vcnté pour exprimer les pen-
fées. Oratio ad e:cprimcndos animoruni Icnius rcperta
tft. Cicer. * On lit fouvent fur les -viftges , Us penfees
tfu'on a dans l'if;rit. Vultus p!crun-,que indicant aninù
ienfus. Cicer. ^ Vous êtes trop bon d'avoir ces pen-
fe:-là de n o- \ Borus es, cum hxc de me exiftimc^.
Terent. * Il a pour lui des pmfees de fortune er d'hon-
neur. De illius fortunâ , ou Commodis & ornaïuentis
cogitât. Cic.
Pensée , [ Petite f.cur. ] Viola cticolor. Viola; tricolo-
ris. Viola autur.iualis , f.
PENSER , on prononce Panser. [ Avoir des penfées. ] Co-
gitare. Rccogltavc , ( o , as , avi , atuni ; ad;, ace. *
l'enfer (sr repenfir dans fin efprit à divers plaifirs. Con-
irreârarî mente varias voluptacts. Cic. * Penfer à plu-
fcitrs.fhofes en fui-mi.n:. Multa cogiiare aiiiaio. Cic.
In aiiimOv Ta. Cuni aoinio.. H.uu. Secmn. Terertt. *
P EN
Venfer a uute attire chofe. AUas res Cogitare,agere.C/V,'
* i'enfez-y plus d'une foii. Etiam atquc etiam cogita ,
eu vide. Ter. * Penfer ty repenfer à une chofe. Aliquij
fecum reputare. Rccogitare. Cic. * Se mettre à penfer
h une c hofe. Conveitere fe aliquo animo & cogitatione,
Cic. Inftitucrc animum ad cogitandum. Ter. * Ke pen-
fer qu' à une perfonne. Toto auirao de aliquo cogitare.
* Qu'à une chofe. Toto pcftore de re aliquà cogitare.
Cic, ' Je n'y penfois pas. Non cogitabam. Ter. Non id
agebam. Plin. * Plus j'y penfe , plus f enrage. Magis
cum id reputo , tum magis uror. Vlaut. Quantô ma-
gis in pedîore rem voluto. Ter. * // ne ptnfe plus a lu
guerre. Confîlium faciendi belli abjccit. Ctc. "*■ Cela fit
penfer de plus belle à I.ï guerre. Rem ad priftinam belli
ratiunem redegit. Cdf *J'ay penje à ce que je dois dirf,
Cogitatum eit mihi, quod loqjor. Plaut. Paratc & me-
ditatè Ycni ad dicendum. Ter. * Je ne penfe point à lui.
Nec mihi adcft ad illum penii. th.-ir. * Sans y penfer.
Inopinanter. Non cogitatè. Plaut. Nec cogitatô. Cic.
On d i r , donner à penfer à quelqu'un , [ Le mettre ert
peine."] Scrupulum alicui inliceicTo-. Commovere a!i-
quem. * Vous m'avez, donné à penfer , eji me difant que
vous n'avez pti m'écrire. Quod negaiU te potuiffe ad'
me fcribere , curam mihi attulifti. i^ic.
Penser , [ Croire , efiimer ] Exirtimarc. Putare , (o ,
as , avi , atum.) Opinai i , (or , aris ,atus , fam.) OV.
* Je penfe qu'on traittera de cette affkir.-. Puto de hic
re aftum iri. Cicer. * Sue penfez-vous de fi maladie i
Quid putas de illius morbo ? Quid tibi vidctur. * Pen-
fer bien à une perfonne , en avoir de bons fcntiinents. De
aliquo btne e.\illimare. Cic.
Pensek , [ Faillir, être tout prêt. "] Il a penfe être tu/.
Propiiis nihil faiSum ell , quàin ut occiderctur. Parum
abfuit , quin occiderctur. Cic. ^ J'ai penfé à devenir
foH avec lui. Fariné cum iUo infanivi.
Penser., [Traitier un malade , une playe. Voyez. Pan-
ser.
PENSIF, m. Pensive, f. prononcez Pansit Cogitanii
fîmilis &:hoc fimile. Cogitatione detixus. Cogitabun-
dus , a , uni.
r Ce dernier mot qui exprime bien la thofe, n'eft pas tropaffSré.]
PENi'ION , fubft. fcm. prononcez Pansion. [ Gratification
du Prince ou de la République qu'on pircevoit tous les
ans ] Cenfio annua , pcnfîonis annua: , f. Cic. * Il .»
penfion du Roy , il efi couché fur l'efiat. In bcnefîciis
Re.i^iis dclatus cft. Cic. Beiichciarius Régis cit. Pli»,
Jun. * On lui donnait penfion tous les ans. Annua ip<i
pccunia miniilrabatur. Cic.
Pension , [ I.ops où l'on met des enfans en penfion pour
leur apprendre les belles Lettres. ] P.rdagogium , il , n.
Suet. * Mettre un enf.%nt en penfion. Pafto pvetio dare
alicui doûori puerum alendum & inftituciidum. * Se
mettre en penfion chez quelqu'un. Pafto pretio , habita-
tioncm & mcnfim alienam conduccte.
Prendre quelqu'un en penfion. Aliquem pafta mercede in
convidiim admitterc , alii|ueiii domo & mens.-i acclpc-
re , communicare inensà & sdibus. * Ljhe en penfion
avec quelqu'un. Alicui cffe donieilicum conviLlorem ,
ciim aliquo convivere pado , pu cerro pretio * Efire
en penfion chez quelqu'un. Apad aiiqucm in conviûu
efle.
PENSIONNAIRE , prononcez Pansionnaire. [ Qui a
penfion du Prince ou du public, ] Beneficiarius , o;< iil
bencficiis delanis. Plin. Jun. Cir.
Pensionnaire , [Si'' ''ft ^" pe-'-fion chez un maître ou
dans un Collège. ] Qui penlioneni annuam dat ludi
magiftro in vidum , & inllitutioncm. Conviclor x»
fe dit bien que de cebii .tvec lequel on demeure er ''i"»
mange.
PE N
FENTAGOÎn'E, adje>'^. [ Sntia ci/iq arigles.'] Pentagonus,
i , m. C Mot Grec. ) Higy.
TENIAMESTRE, on frcnonce PantamÉtre , [ «£'i «
cinq pieds ou cinq mefures. ] l'cntaraeter , tra , trum.
^tmt,
PENTE , prononcez Pantb , fubft. fem. [ Inclination ou
defcente d'an terrain qui "va c» biiijja,nt. ] Dcdivitas ,
âris, fœm. Cs.f. * La pente de la c.lline ctoit ajjez.
douce 'vers te bas.QoWis erat Icniter ab infime acclivis,
C&f. * C'efi tin rocher efçurpé fur le bord de If. Mer
d'une pente cilfiz. douce. Eli rupes diredla in marccmi-
ne:'s, fcd pauiô tamen Icniore fadigio. df.
Pente naturelle , [ Inclination %ers une choje. ] Prodivi-
tas , âris , f. Propendo , ônis , f. Cic.
PENTECOSTE , pronencez. PantecÔte , [ La fête de la
Pentecôte ou de la defcente du Saint-Efprit fur les Apô-
tres , tS" fur toute l'E-glife. ] Feftum Pentecofle. Eelli
Pcntecofles.
PÉNULTIÈME , adj. m.'& f. [ ÇJ/a eft avant le dernier.^
Ponnicinius , a, uni. (Chez, les Gr.imm.iiriens. ) Ex-
trenio ou ultimo proximus , a , um. Quint.
PEPIE , fubft. fem. [ Mal qui arrive aux foules fous la
langue. ] I ituita , qua; albâ pelliculà linguani veftit
extretnam. Pallad.
PEPIN , fubft. mafc. [ Semence de plufietirs fruits. ] Gra-
num , i , n. Semcn , ïnis , n. Cic.
Pépin de raifin. Acini nuclcus , ci , mafc. p/tn. Aci-
nus vinaceus , i , mafc. Vinacea , orum , neut. plur,
Colum,
PEPINIERE , [ Lttu oh Vonfeme des pépins d' arbres , pour
élever des arbres en les gréfant. Seminarium , ii > n.
Colum. plantarium , ii , n. pi.
On dit figurcment , [ Rome était la pépinière des triom-
phes. ] Roma triumphorum feminanum , i. on le dit
aujfi en mal. Seminarium vitiorum La pépinière des
vires.
PERÇANT , /'M>so««* Persant , mafc. Perrçantb,
fem. [ Aigu , vif."] Acris & hoc acre. Acutus , a , um.
* Une veuë perdante. Oculorum , ou videndi fenfus
acet. * Il a les yeux perfans. Oculos acres & acucos
habct. Cic.
On dit figurément , [ Un efprit perçant , pénétrant ] Acu-
tum , acre , pcracutum , peracre ingenium. Cic. Pcrf-
picax animus , animi peripicacis , m.
PtRCE-OREILLE , fubft. m. [ Petit infecte , comme un
petit ver. ] Auricularia , a; , f .
PERCE-PIERRE , fubft. f. [ Herbe qui fe mange en falade
confite dans le vinaigre. ] Saxifraga , a: , f .
PERCÉ ,|mafc. Percée, fem. [Troué] For.itus , perfora-
tus, terebratus , pertercbratus , a. , um. Pertufus , a ,
um. Cic. Luc.
Percé de coups. Vulneribus confolTus , a , um.
Percé , éclairé , [ Parlant d'un bâtiment , où il y a bien
du jour. ] Lucidus , luminofus , a , um. Vitr.
PERCEPTION , fubft. fem. [ Recette ,récolte. ] Percep-
tio, onis , fœm. * La perception ou la récolte des fritits,
Fiudluum perccptio. Cic.
[ Terme de Palais. ;
PERCER , V. ad. & ncut. [ Taire un trou , une ouvertu-
re avec quelque iriftrumcnt ] Forare , cfForare , perfo-
rare , terebrare , perterebrare , ( o , as , avi, atum. )
Foderc , confodcrc , pcrfodere , .( io , is , fodi , fol-
fum.) aci. ace. Pertundere, ( do , dis , tudi , tafum. )
Cic. * l'ercer les oreilles. Pertundere aures. Peir.
Percer un tonneau , [ Le mettre en perce. ] Dolia tere-
brare
( Les Auteurs difoieiit àd'i.i reliaerc , parce qu'ils gaidoicnt leurs
vins dans des outres fi dans des vailleaii.^; , qu'Us boiichoie;!t
foigDCufemçBs avec de U poix, ainfi jo.iji en boi.c il falloit en
P E R
ôterla poix ou l'argillc , dont ils l'avoient er.iuit tout autour
pour empêcher que le.viii ne s'évemit. )
Percer une apoflume. Vomicani fecare. Plant. =*■ ces
pujtulcs avec une aiguille. Puftulas acu apcrire Cflf
* Percer de part er, part. Transfodere , transfigere'
Liv. °
Percer un logis , [ Donner dujo:ir,y faire des ouvertu-
res , i-eclairer. ] jEàQ% perforare , patefacere. Cic. lEài-
bus indere f eneftias. Plaut.
On iJlT en ce fcns au figuré , ( Percer les efcadrons des
ennemis. ) Per medios licftcs pcrrumpcre. Cxf * On
me perce le cœur. Foditur cor ftimulo. Plaut. * Percer
la foule , fendre la prife. Ludari in turbâ. Horat. ♦
Percer l'ame de douleur. Fodere, fodicare animum do-
lorc. Plaut.
Perckr bien avant dans tm Pays ,y entrer bien avant.
Pcnetrarc aliquam rcgtonem. Plin. in regionem. Cac.
Percer fe dit figurémcnc en ce feus , [ Percer jufques au
fond d'un fcret. [ Arcanum rimari altiùs. Arcanum
fubtihter rimate à radicibus. Phid. Perfcrutari arca-
num. * Percer les ténèbres de l'avenir. Futura profpi-
cere. Cic, '
Percer , [ Paffer à travers , entrer dedans. ] Ce cuir ne
perce point À l'eau. ] Illud corium aquam non tranf-
mittit =<^ Mon chapeau perce à l'eau. Pikus aquam
tranfmittit. Pltn. * Je fuis tout percé de la pluye , mes
h.ibttsfent tous percez, de fueur. Imbre fum uvidus <,«
madidus. Totus iitibribus niadeo , fudore veftes ma-
dent. * Les enfans font malades quand les dents leur
percent. iEgrotanc infantes dura iliis dentés nafcun-
tur , oriuntur. Celf
Percer fe dit proverbialement dans ces expreftîons. ( li
eft bien bas percé , pour dire , il ne lui relie plus guéret
d'argent ) Parum admodum habct in loculis. "^ C'efi
un panier percé , pour dire , c'eft un prodigue .- vous luy
donneriez, cent mille écus , il ne lui refttroit plus rien
dans cinq jours. Decies ccntena dedifles , quinque die-
bus nihil erit in loculis. Hor. Plenus nmarum eft ,
hac illac perfljit. Ter.
PERCEVOIR , V. n. [ Recevoir ou reccueillir les'fruits oa
les revenus des terres. Perciperc , { lO , is , percepi ,
ptum. ) ad. ace. Cic.
PERCHE , fubft. fem. [ Gmile de bois. ] Pertica , x
Longurius , ii , m. Var. Hir.
Perche d'Arpenteur, [avec quoy il tnefure les terres.] Dc-
cempcda , da: , f. Cic.
Perche de Battelicr. [ croe avec lequel il conduit fonba-
teau. ] Contus , ti , m. Virg.
Pf RCHE d'oifeleur. Ames , ïtis ,mafc.
( Vollius croit qu'il vaut mieux b'abftenir de joindre ce mot ave*^
un adjefliif qui détermine l'un ou l'autie genre, j
On dit d'un homme fort grand & d'une taille mauffa-
de. ( S»e c'eft une grande perche. ) Longurius , ii , m.
ou Longurio , onis , m. Var.
Perche [ Poifon de rivière. ] Perça , a:, f. Pli».
Le Perche , [ Pays entre la Be.tuce (y la Normandie. ]
Perticus , ci , mafc. Perchium , ii , n. ( Dans le Père
Bric t. )
^i eft du Perche. Perticenfls & hoc perticenfe, ou Per-
chienfis & hoc perehienfe.
Se percher , [ Se mettre fur une perche comme font les
poules. ] Sidère , ( fido , Uifans fupin ou fedi. Le pre-
n.int de Scdeo , comme U veut Prifcien. * Les oifeaux
fe perchent. Sidunt aves jfupcr arbore , ou ramis arbo -
ris. Virg.
PERCLUS , mafc. Perclusc , fem. [ Sjii ne s'aide point
défis membres , paralytique. ] Men.bris captus , a ,
um , ou mçmbns inets , inetcis , omii. gea. Liv
Plin. . ' & i
cont
ON DIT au figa.é &i populaucmcnt , { H n feffritper-
el.is , c'tji un efpric ferclus , qr.i eft bouché. ) Retufum .
obtulcm, 0« hcbes trt illi ini;enium. Cic. Obtufus
eft animi vi<;or. iiv.
riRCUSSION , f. f- IVaclton de frapper. ] Percuirio ,
6nis , f. Cic. [ Mot de rhyfiquc. ] La percuJ}ion de
TaiV. Acri<; percullio , percullus , ûs , m. Cif.
PERDITION, r. f. [Ptrfe. ] Pcrditio , ôius , f. P"«.
PERDRE , V. adl. & n. [ Souffrir quelque pirtedt-f.i fi?i-
té, d^fes biens , de [on honneur. ] Perdcrc , dcpcrdere,
C o , is , perdidl , dituni.) Amittcrc . ( to , ns , amiii,
llum. ) aft. a;c. Rei alicujus jatturam , ou nauha-
»iu!n facere. Cic. * J'«i f"-./» wfj forces £?' «c» c'W-
^.«f<.;„f , (s-fefpére Us recouvrer ou Us recoH-vrtr en
(h^ff.^.nt U m.*l. Vires & corpus amid , h morbum dc-
pulero , facile iUa revocabo. Cic » Perdre fin h,e.>
Lr trop d'honnêteté ou de courtoifie. Rem bene p r-
tam con-.itate eu per comitatera perdcrc. Piauc. * //
éperdu fin bien à l'aide de U -volupté. Rem patcrnam
anFrccrit , pcrdidit adjuttice voluptate , ou m dclicus
crdld'it. ?Ut<i. * J'ai perdu tout mon bien fur mer.
In mari elayi me bonis omnibus. PUut * Il n'u
rien à perdre , il n'y 4 rien à voler chez lut. Vacuus el.
rébus omnibus. Ter. NUnl eft quxftui tunbus apua
illum. Plnnr. .
Perdre fe dit figutément dans les expreffions fuivantes
fcrdre connoifince , {parlant d'un maUde qui ne co..-
noitplus.-j Mciue labi. Celf * L^veue. Dchcerc vi
fu. Suet. * Vefprit. Mente deficcre. Oi,id. * Le ccurti-
ge. Animis cadere. Liv. Pcrue ab animo. Cic. Defi-
ccre animo ou animis. Cic. Se animo dcroittcre C*/
* Perdre U rnifin , l'.nfevelir. Ratior.em cbruere .
fepclire. .
PlRDRE quelqu'un de réputation. Pamam alicujus attercrc
««alicui aufcrrc. Hor.* Taire perdre U repiitalion a
quelqu'i.n. Pamam alicujus obruere. Tacit. Obliterarc.
Liv. Extipgucre alicujus famam. Cic. * Perdre quel
eue chofi de fa réputation. De fuâ ciiftimationc alicjuid
^cperdcre. Cic. * Faire perdre lu raifin Cr tefprtt a
auelqu'un. Abftraherc aliqucm à ratione & à fenfu
mentis. Cic * Je ne fuis p.fs fi léger d'efpnt , que de
perdre de gayeté de cœur les bonnes grâces d'une perfon-
ne , qui eft en fi belUpafie. Non fum tam inconftans
&aricomobilis , ut colkaam gratiam florentinimi
hominis cfFundam. Cic. * Il faudrait que j'eufie pcr^.iu
tefprit pour vous avoir abr'.ndonné. AmQni ciTcm profcc-
to ou infanircm, fi te dcibrcrem.ci .* Dtpuis ce temps
là , ce grand homme perdit f.i fiitiice de générd d'ar-
mée. Ex co tcmpore vit illc lumnins , nullus inipera-
tor fuit. Cic. * Perdre fin temps. Tempos perdcrc ,
amittcrc , terere. Cic. Dicm laccratc , contctere , cor-
rumpere. Pl.iut.* S.i peine. Contercrc , ludeve opevam.
Tercnt. Perdcrc opcram. KorM. Aquam perdcrc, Sluint.
O'eum & opcram perdcrc, latcrem lavare. Hor. In pcr-
tufum dolium diila ingerctc. Pluut. ( Ces dernières
exprelfoKS latines font des ni.%nitrcs de proverbes , dont
il faudra fe fvrxir à propos. ) * Perdre le refpccJ qu'on
doit à une ferfonne. Dcbitam alicui rcverentiam exLC-
le , amittcrc. Plin. * Voctffian. Occalioncm è ma-
nibus dimitterc. df-* Cette mul.uiie g. failli à ir.e
faire perdre la, vie. Hic morbus me penè interfccit &
fità & luraine. Plaitt.
flUDKi quelqu'un , [ Procurer fa perte , fi ruine. ] Pcr-
dere aliqucm. Alicui cfTe cxiiio. Cu.* Le perdre fins
rejfource. Aliqucm pclluradare. Plaut. * il ne cherche
qu'à me perdre. Totus in meam petnicicm incumbit,
Cic* Je fuis perdu. Perii. Occidi. Difpctii ua nullus
fam. Ter. Plaut. * Je fuis perdu entièrement fans ref-
fititce. Piiduus (um atquc eradicatus , omnibus cxitiis
PER
intcrlL. Sepultus fum ou occifilîimus. Pecii in perpc-
tuum. Plaut. * 6J«e Us Dieu.x te puiffent perdre , ( Im-
précation. ) Dii te perdant ou te cradicant. Ter.
Vbrdri. quelqu'un , [ Le corrompre. '\ Perdcrc aliqucm.
Ter. Aliqucm dcpravare , corrumpere , ad nequitiara
abduccre. Cic. * Toutes vos belles raifons (S" votre
grande douceur Us perd. Bonx tui ifta; lationes & tuus
ifte xquus animus ces fubTCitit. Ter. * Votre complai-
fance à fis volontcz l'^i entièrement perdu , car fans
vous il vaudrcit beaucoup mieux , qu'il ne vaut. Tua
alfentatio illum perdidit , nam abfque te effet , illum
habcrcm icftum ad ingcnium bonum. Plaut.
Se perdre , [ ^'égarer en marchant. ] Itinere deertare ,
eiuint. * Il fi perdit de fonpcre dans la foule. Aberta-
vit , deerravit intcr homincs à pâtre. pUur.
Se ptRDRE , £ S'en aller , ] parlant de quelque liqueur
qui coule C 5«! s'enfuit. Aufugere. Plaut.
Se perdre , [ Se détruire. S'abolir. S'ané.wtir. ] Elabi ,
( or , cris , elaplris l'um.) Abire , e.vcii'.cre. Cic. * L»
coutume fi ptrd. Mos clabitur. Cic. * Les revenus
d'un Royaume fi perdent par la négligence. Dilabuntur
ntgligcntià veftigalia. Liv. * Perdre U goût. Non
■ aniphus noffe faporcs. Plin NuUo fapoie capi. cic.
* Le gûi'iC fi perd. Dcpcrit fapor. Plin. * Perdre /'»/>-
petit. Naufearc cibos. Cic. * Faire perdre l'appétit.
Cibi aviditatem aufecrc. In cibis aviditatcm inhi-
bere. P/i». l'oyez. apI'ETIT. * L.i veix fi perd dans
l'o, chtfire dt s Tiéatres. ta theatrorum orcheftris vos
devoiatur. Plin.
JN DIT au figuré , Perdre U goût des belles chofis. Pra:-
claris rcbus non ampliùs capi. Res pri'claras non anv
plius feiitire. * Il a perdu le goût des vers. Non am-
jluis lentit vini cavminis. Phxd. * il m'a fait perdre
le goût de la Philofsphie. Me à Philofophia rctraxit.
me abdu.xit , abftraxit à ftudio Philoiophi.t. Cic.
Se perdre , [ S'expofir à quelque malheur , vouloir fit
perte. ] Dilcrimen fubire. * Il s' eft bien voulu perdre
lui-même. Sibimetipd exitio Kiit. '^ Pourquoi voulez-
vous vous perdre. Cur te is perditum ? Ter.
PERDU, m. Perduc , f. part, p.iff. &: adj. Pcrditus.
Dcperditus. Amidus , a , um. Cic.
Peïidu , [ M."l tmployé. ] Malè collocatus , a , um. Cic,
Perdu , [ Ruiné , abvfmé ] Pcrditus. Pcfunidatus , a >
uni. * Une affaire perdue. Resoccifa. Perdita. Obruta.
Cic. * Perdu de réput.xtion cy de biens. Faniâ & fot-
tunis expers , crtis , omn gen. * De luxe fj' de dé-
bauche. Luxu & dclitiis pcrditus. Ter. * De dettes,
^re alieno perditus. * Je tiens l'affaire perdue. Ncgo-
tium iftud in perdùis ac delpcratis habco. Cic.
Enians tfrdus , [ Ceux qu'on expbfe Us premiers à l'en-
nc'i'i. ] Perditi abolclcentes. Flor. Rom. Vclites, veli-
tum m. pi. Liv. Anteiîgnani , orum , in. pi.
ÛH DIT ablbluir.ent , Tout eft perdu. Aftum eft. Con-
clamatum eft. plant.
r Ctiie f.xprcliion ell pnfc de la coutume des snciens Romains
qui 2^, cUoicPt i>;r troi; fiis à hau:e vo. .s celui qui croit mott
à\aiii<}i.e lie mrttre le feu au builier. J
On dit qu'U/> homme tr.tvailU ccmme un perdu , com-
me un cheval. Cijm r.iaximè aiiquid opcris facit , ou
laborat nimii.m.
PERDRIX . fubft. fcm. [Gif .tu. ] Pcrdix ,jcis , fœm.
Liv.
PERDREAU , f m. [ Le petit d'une perdrix. ] Perdicis
pullus , , i , m.
PERE , f. m [ Celui qui a engendré. ] Pater , patris;
Genitor , ôris , m. Païens , entis. Au ge,iiiif plufier.
Parentum ou parciuium moins ufité. Hor.
ViKidefaniilU. Pater fasiilias , 0» pater familia- Cic
çenit. Patris famiitas 0« faniilia.
Grand
P ER
CjiaNd Père. [ Affu!."] Avus, i, m. PJaut. * Grmd
père paternel. Avus patcrnus. Hor. "*■ D/« co/e m/nemel.
Avus maternas. Hur.
Le P£RE du grand père . [ le Blfayeul. ] Atavus , i , m.
Beau Père. Socer , cri , m. Vitncus , ci , m. Cic,
Les deux bemix pères. Confoccri , orum , m. pi. [///>.
Kos Pères , [ Kos .Ancêtres. ] Pattes. Majores , um ,
m. pi. Cic.
Père fe dit de ceux qui font vénérables p.ir leur â^e (S"
par leur ff avoir. Pater. ♦ Cicéron e(l le psre de l'Elo-
quence latine. Eloqiiemiœ parens Cicero. •♦ A:igufte a
été appelle le père de U- patrie. Patec patrii Auguftus
vocatus eft. Loiiis XII. le père du peuple. Populi pa-
rer Ludovicus duorfccimus.
[Parce qu'il fc faifoit un plailir de fuulîgec le peuple & de l'en-
richir. ]
PEREMPTION d'infiance , [ Prsfcription qui annulle une
dem.inde. ] Intercila Se obfokta aClio.
! Terme de Droit. ]
PEREMPTOIRE , adj. décifif. Peremptorius , a , um
Vlp. [ Mot de D.oit ] * Une rxifm per:mptolre er tout-
à-fi>it décijive. Argumenmra perfualibile , n. S^int.
CercilTîmum argumcntum.
Pl RFECTION , f. f . [ Confommution , achèvement de
quelque ouvritge. ] Alicujus operis abfolutio & perfec-
tio , ônis f. Cic. * Il eft bien dijficile d'arriver en loui
à la perfection. In omnibus rébus difficilis eft optimi
perfedlio atque abfolutio. Cic.
Sliii a receu toute fa psrfciiion. perfeftus expletufque
omnibus fuis numeris & partibus. Cic. * Nos préceptes
ne vont pas à porter cette fcieKce k fx dernière peifcc-
tion , mais à aider à l'y conduire Noftra prarcept?,
non confummatc fcicntiam , fcd adjuvate promutunt
Colum.
PeRïection de la vertu aufouverain degré. Peifcifia en
niulataquc viitiis , furama virtus , furamx virtutis ,
f . * Tout le monde tend à la perfeétion. AH fummani
virtutem , ad famma aiqu; in omni génère perfefta
omnci pcrvenirc conantuv. Cic,
Perfection , [ ^alité excellente qui fe tronz'e dans les
perfonnes & dans les chofes. ] Exiniia ou prxclara dos ,
dotis , f. Virtus , ûtis , f. * On trouve dans fes h.tr.in-
gues toutes les perfections d'un Or.iteur. In ejus oratio-
nibus omnes oratorix virtutcs repcriuntur. Cic. * Pcr-
fenne n'a pu approcher de la pcrfeciion de Thucidide &
de la réputation d'Hypèride. N;mo ad fummam Thu-
cydidis aut ad Hyperidis fania;n proceflit. ?etr. * Un
ouvrage qui n'efl point dans fa perfection. Impcrfeftum,
non abfoUitum opus. Cic.
In periection , [ Avec perfe^ion. ] Peifcûc , optimè,
excellenter. adv. Cic.
PERFECTIONNE , m. PERrECTioNNÉE , f. Voyez Per-
FECT lOyNER.
PERFECTIONNER , V. ad. [ Rendre parfait. ] Perlîce-
re , (' io , is , feci , fedum. ) Abfolvere , ( o , is , vi ,
utum. ) ace. Cic.
Perfectionn'ER [ un dif ours par les règles de l'art."] Ar-
tiani priceptis orationem aliquam perpolire. Cic. *
SoK efprit fc perfectionne (s" fe polit tous les jours. In dies
illius ingcnium excolitur , perficitur & perpolitur.
PERFIDF , adj. m. & f . [ S>»i manque de foi £r de pa-
role. ] Pcrfidus , perfidiofus , a , um. ( Au Comp.jra-
tif. ) Perfidiofior , & Koc perfidiofius , pcrfidior , &
hoc perfidius , ( Au Superlatif. ) ilTimus , a , um,
PERFIDIE , f. f. [ Manque de foi & de parole. ] Pcrfidia,
X , f. C"^- * ds mains qui ont accoutumé d'èlri les
témoins de la bonne foi , ^ ont été violées par cette perfi-
die. Pcrfidia violatx l'un:. (Jcxira: , qux fidei t^'ftîs elfe
Iblebanr. Cic.
PERFIDEMENT , adv. l Avec perfidie. 1 Perfidio.c.
adv. Cic.
PERGAME , [ Ville d'Afie , Capitale du Roi Attalus. ]
Pergamus , i , f . [ C'cft le r.o;n d'une fonerciVe deTroye.
rerganuts eft un nom adjeaif, eu :oiis les lieux élevez s'ap-
pelloieni feigima , de furte que l'cigarre ne tut nommés
aiiili qu'à caule de fa fituation, u'éiam qu'un lîmple clûtcaa
du temps de Lyfimaque , comme Strabon le témoigne. Ainfî
ou peut dite que P«^.i»i«j convient i tomes lesdeu.i Villes Se
fuppole ■riXh Vrbs: au lieu que ferg/t;mm luppofc ip-'t'piov ,
ft'ini^iiaiiduni , & particulièrement pris pour Pcrgamc en
Afi-- i comme au contiaiia '(jai,- fetgim.i neutre .iu piiiriet le
piend pour Us Tours (rU f'itcrefe ic Cjojs ,à caufe qu'il y ea
avoit plufieurs. ]
DePergame , Pergameus , pergamea. Pergameum. Cic
PERICLITER , [ Zftre en danger. ] Periditari , ( or ',
^aris , atus fum. ) Mart.
PÉRIGORD, f ni. [ Province du Gouvernement général
de Guyenne. ] Pctrocorienfis ager , agri , m. ou Pro-
vincia , a; , f .
Les PÉRiooi<.DiNs. Pctrocorii , orum. m. pl. Gif.
De Perigord. Petrocoriccnfis Se hoc fc , adj. Pctroco-.
ras , âtis , m. & f. Vefunenfis & hoc Vcfuncnfe , adj.
PÉRIGUEUX , [ville Capitale (T Epifcopale du Péii-
gord. ] Pctrocôra , ou Petrochôia , x , f . Vefuna ou
Velunna petrocoriorum , se , f .
PÉRIL , f. m. [ Danger. ] Periculum , i , n. Difcrimen,
inis , n. Cic.
Il n'y a du péril que pour lui , pour moi Je fuis en feart-
té , je n'ai plus rie-n à craindre. Hajus periculo fit ,
ego in portu navigo. Ter. * A nos périls (S" fortunes,
Nollro periculo & d.imno. tlaut. * jE/îre en péril.
Voyez. EsTRE en danger.
PÉRILLEUX, m.PÉRiLLEU-E, f. Pcriculofus, a, uni. cic.
ÉRILLEUiEMENT , adv. [ Avec danger. ] Periculo-
sé.cuni periculo. Cic.
l'ÉrvUDE , f. m. [ Durée de la cotirfe d'un aftre , qui
revient au même point du Cicl. ] Aftri alicujus circai-
tus &convcrlîo.^i:». circuitûs & convcrfionis. Cic.
PÉRIODE fe dit zuÇa du plus haut point d'élévation d'urr
aftre. { Mais il n'eft plus en ufage qu'au figuré pour figniiier. )
Il eft pxivenu, au plus haut point d'élévation de la for-
tune. Ad fuinmuni fortuna: apicem pervcnit , ou am-
pliifimam fortunam confequutus eft. * // eft monté an
dernier période de fa gloire. Ad fummam gloriam oit
ad fummum gloria: culmen eveftus eft , ou amplif-
fimmn dignitatis gradum adeptus eft. * // eft au der-^.
nier période de fa vie. Ad extremura vira; pervenit,
ad fupremum vit* dieni. Jam fpatiuiu vit* illius
decurfum eft.
Période , [ En terme deC'nronologie , efl une époque ouiin
temps rematquAhle. ] Periodus , i , f .
Pexiode , f. L l En Grammaire eft un tour ou circuit de
mots qui font un Cens achevé. ] Periodus , i , f . Verbo-
rum ambitiis , circuitus , ûs , m. Veiborum conipre-
henfio , ôins , f. Circumfcriptio , ônis , f. Cic.
PÉRIODIQITE , adj [ Fièvres périodiques , qui revieur-
Kent à certain jour & heure. ] Febres pcriodïcx , fe-
L rium pcriodicarum , f. pi. Plin. Stata: febres e» fta-
tis diebus & horis récurrentes. Plin.
Un Orateur peVic</;<p<e, [ qui fe fert dam les difcoun
de périodes. ] Qrator , qui periodis orationem diftin-
guit , eu qui periodis utitur. ->
PÉRIPATÉTICIEN , [ Pbilofophe périfntéticien qui en-
feigne en fe promenant. ] Pjiilofophus peripatcticus ,
ou peripatetici:s ( mis fui. )Cic.
r C'ctoit les dil'ciples d'Ariftote. J
La secte des Ptripatéticiens. Peripateticorum fchola *«
fe£la , z , f. Cic. '*
PÉRIPHRASE , f. f. [ Trope ou figure de Réthorique ,.
t e c c ee
^54
P E R
ej:is v>:prime une penfie en bien des paroUs. ] Pcriphra-
lîs , is, {met grec) loqiicndi ambitus , ûs, m. Cir-
ciimlocutio , ônis , f. ê>uint. Circuitio , ônis. A:ith.
ad Hc/cn.
PKRIR , V. n. Sç adlif, iTir.ir mMeurct^'' ment, ]
Pcrice , difpeiue, ( eo, is, pstii, pericarr;.. ) Liteiirc,
( co, is, ii, uum. ) Cic. * l'erirds faim., l-aineperiie.
l'iitut. Intetirefamc. Cic. ' De mAluAie. Morbo pcriie.
C&f. * Fur unnuttfrige. Nanfragio perirc. df. " Pdnr
n-jec ici autre;. Commun! incentJio d.cflagrare, on com-
iniuie cum aliispericulum fubiie. Qc.
Qvs. jf férilfci è^i'e je 7»eiire, fi -vous n'eujfiez. fupplartté
tous les autres ( Sorte d'inificcction. } l3irpi;i:earii ni
fuLinofres onint's pour fubmovifles. Hor.
riRiR , [ ï.(ire perdu, tomber en déexilence. ] Perire. *
Le bâtiment eft péri. ALdcs pericrunt. P/a//f . * l'oH.t
•vingt 'tiftoles de pertes o\i de perdues pJir i;itre mo/cn
pour cette chantenfe. Tuâ artc vigiuti niinx pro plai-
mà periete , pour pcnctunt. Tir.
PÉR-15SABLE , atîj. m. & f. iCaduc , fragile. ] F1l:xiis .
caJucus, a, um. S:ac. Cic l'erituius. , intciuuius , a ,
um. nor. Virg.
lERLii, f. f.[ Subfltmce durç (y cl.zire , ordinairement
ronde , qui fe trou va dans tire efféce d'huijîre , qui fe
pefchs dans h Golphe perfique. ] Uiiio , ônis, m. Mar-
ganta, £,l. Cic. & Maigiuitum, ti, n. f'/i». Ksr.
Ierle, ta ovale ou en fo/>t. Elenclius, clcnclii, m.Juv.
l'iRLi; d'une belle eau. Unio cxaliiminatus, m. P/'»- '^
Orné de pedes. Baccatjs , a , uni. Plin.
S^ui fi^it trafic .^e /'fr/fî. Margaritatius , ii, m. Tirm.
PIRMANl NT, m. Pemanente , f. on pro,,orue','Çinrit!i-
uaiit. \_Ste.blc. ..jfuré.dhi sble.'] firnms, a,um. Stabilis,
& hoc itablle, adj, cic Conrtans, antis, onin, geii.
PERMETTRE, V. au. [ L.ùjj'-r ou dernier la liberté de
f.tire une chofe. ] A'.iquid alicui permittcrc , ( to, tis ,
j-nilî , miiruni. ) Sii.cie , ( iiao, is, fivi, fitum.J D.uc,
faceic copiam , facultatem aliquid iaciendi, conccdcre
aliquid alicui. Cic. * Je lui ai ptrmis de fe dii/enir ,
lorfj.t'il en étoit le temps. Dum tempus ad eani rem
tuïit , fivi ut animimi explerct fuum. Terent. * On
pi met à cet âge Cjuclque di'vertifjement. Datur concelîu
omnium huic aliquis ludi:s sccati. Cic. * Permettez-
moi de reprindre un peu mes efprits. ' ine ad me ut re-
dcaui. Ter. * De me jhfiifier. Smc me expuigem.
Tirent.
Il est permis, il efi litite. Licet, fas eft, licitum cd.Cic.
il "j^us efi permis d'être 'nomme de bien. Licet tibi clîe
bor.o viro. Cic. L'cet tibi eiîfc bonura virum. i^int.
( Il faut iiy tcmarq'.icr ces deux fai,orib de parler toutes diricrcn-
tfs , oli l'on voit que dans le piemier rci;ime le nom fui-
va I l'u'finiiif le r.ipi'Oiie a» c.-.s du prtiiiicr verbe 8c s'accor-
de avec lui , ce qui elt une phia e touie Grecque ; l'atce que
les Grccb ont cela de paticulicr , qu'ayant fait priiicdcr un
cas il at ire ird: laireinert ce qui luii apr:s lui au me i.c ré-
gime , & c'cft d'ol) vient qti'Hot.:Cc a dit Paatas •vocari C*[i.
ru utior y "çoiii yatittis le -T-'Ciari Cejrris iiltarcm : 3U lieu que
«laits l'autre façon de parler où l'o,-, fait luivre un accuratif,
«ei-accu.'itif a rapport à 'iriiniiif &: à l'accufaiif, que l'on fous-
entend devant lui, & non pas à l'autre verbe. Et cette derniè-
re cKpre. Ion loroi: bien plus natuielle à la langue l.niuc, li
l'ulage n'avoit dosné lieu à l'autre, peut-être pour e.itct l'obl-
cun ,r )
iB/ne nous efi pas permis d'éirc en repos, tandis que rh'.ctm
y efi. Nobds otiofis, ne in coiiimuni quiocm otio, licet
tiïc. Cic.
S'il r.'efi pas permis de dire ce que l'on penfe il fera tcû-
jours permis de fe taire. Diccre fortaile qua; fcutias non
licet, taeerc plané licet ou dabitur. si^h:t.
T'o.ueme purmittrez. lien de dire que p préfère les Ro-
rtj.àiiS! aux Grecs, Dabi? kaiic vcuiaui y ut Romaiios
<i!Zcii.ajr.îcgDnani.. * ITous me ^ert/icttrtx^i/tin de~dirc
P E R
eclt. Bona hxt tua vcniâ dixetim. C?.-. ^ S'il cfl per-
mis de dire cela. Si hoc fas ell di5.u. Cic. * // ne m'eft
pas permis de faire. Non permittot facere pour non
permittiturmihi hoc facere. Cette phraTe fetrouvcdans AÙ
coniui Pcdianus. Ainli on peut s'en (civir ,- puilvju'on lit.
Prxtores fuos non permillî fuiit acculàre. // ne leur fut
pas permis d'accujer leurs Préteurs.
PER.MIS , m. Permise , f. [ Accordé. ] PcrmifTus , con-
ceilus , a , um. Cic. Imperœiflus. Sl»i n'ejl peint pcr->.
mis. Hor.
PEay.is , [ Licite.'] Licitus , a, um. Fas, indéclinable CS*
neiit. & iiefas. indéclinable ou Illicitus, a, um. ^i
n'efi fas permis , ni licite.
PERMISSION , f. f . [ Congé , licence de fiire ou d:
dire une chofe.} Petmillio , concedio , ônis , f. Cic.
Concfflus, petmillus, ùs, m. Licencia , venia , a: , f .
Cic. * Donner la pcrmijjîon de faire une chofe. Date ,
facere liceutiam , facultatem aliquid facietidi. Cic.
Tacit. Voyez peRmettUE.
Avec -vôtre permijjion. Cuin bonà tnà venià. Cic. Par
TÔtre psrniifion Coiiceilu ou permillu tuo. abl. Cic.
PERMUTATION , f. f. [Vicban^e que Conf-At eCiine
choje avec ur.e autre. ] Penuutatio , ônis , f. Cuiu-
mutatio, ônis , f. Cic.
PERMUTER , V. ad'. [ Troquer , échanger une chofe
avsc une autre.'] Rcra cura icalia commutarc, peniia-
tare, to, as, avi, atum. ) Cic-
PEi\NIC!£LTX , m. Pernicieuse , f. [ Dangereux.]
Perniciofus , exitiofis , a, um. Exitialis , exiiiabilis»
Pernicialis , & hoc le , adj. Cic Liv. Nocens, enris,,
omn. gen. Cic.
PERNICIEUSEMENT , adv. Peniiciofe. Cic.
PEROR.^iSON , f. f. [Conclufion d'un difom. ] Pcto-
ratio, ônis , f. Orationis couclufio , ônis. Cic.
PERuN.NE, [ Ville de Picardie fur la Somme.. ] Perôn.v
X, f.
De PÉronne , Peronenfîs , & hoc pcroncnfe.
P-£R0U , f. m. [Grand pays de l'Amérique méridionale ,.
fameux par les mines A'or C? d'argent. ] Pcruvia ,
a:, f.
PÉr,.OUSE, [ Ville de Tofcane . qui appartient au Pape,]
Pca'fia. a-, f.
PÉrouse , [ Petite Ville qui appartient au V.oy en Pié-
mont. ] l'erufa , a: , f . /■
De PÉrouse. Peiufmus, a, um.
l'ERPrNJlCULAIRE , adj. [ Ligne perpendicuh-re. ]
Ad perpcndict-lum linea exaita. ■* Vne ligne pcrptndi-
cuUire. Cathëtus, ti, f. P'itr.
PERPENDICULAIREMENT, adv. Ad Perpendiculura ,,
cic. * Tirer une ligne perpendiculairement. Ad pcrpcn.-
diciilum lineam exigere. Cic. Vitr.
l'ERPîTUEL , m. Perpétuelle , f. [ Continuel , qui
dure toujours. ] Perpetuus , a , um. l'Ciennis , hoc pe-
renne adj. Cic.
PERPETUELLEMENT, adv. [Cmtinuellerri.-nt. ]Vei:-
pcttiô. l'tvpetuiini. Semper. Cic. Ter. •* Il cfl perpetuil-
lement d'-is la joye, Perpetiiùni in i.X'titii degit . Tt'»'.'
PERl'ETUER , Voyez. Renurû dl'R.«.ble. Perpct;iare ,,
(o, as, avi, atuni. ) adt. ace. Mraidare aiteinitati. C:c.
'*' Il a perpétué fin nom , il l'a perpétué d.;ns ta mé-
moire des hc^mm.s. Noraîa fuutii xtcrnirati mandavit,,
a'ternam famam coiididit noniini (iio. Phid.
PERPÉTUITÉ , f £ Pcrpctuitas , â:is , f. Cic.
A PERPÉTUITÉ. In perpetuum. In perpetuitatem. Cic.
PERi ICNAN, [ Ville c.-.pitale fs" Epifepale du Comté de
Roiifj.lljn. ] l'evpinianum , i , n.
De PERPiGN/M. i-erpiniacenfis , & hoc pcrpiniaccn/c ,.
Pcipiniai.us , a, um. ■*
PERl'LEX, niafc. I'erpleïe , fcni. ilncertùn ,,irrefol}i
s. In- \
P E R
qui ijl en peine de ce qu'il doit faire. ] P^rplexus,
certus. Dubius, a, um. Dubitatione «eftuaiis , antis ,
omii. gen. Pli». Cic. Catul.
[ Mot d'un lîftge rare , fi ce n'eft dans le fatiriquf, J
PERPLEXITÉ , f. f. [ Irréfolution. ] Hx'fitaùo. Dublta-
tio, ônJs, f. Cic. * Ejire en grande perplexité. Dubita-
tione «ftiiare. Cic.
PERQUISITION, f. f. [ Recherche exacîe qu'on fait des
pcrfonnes (y des chofes. ] Qui'flio. Conqiiificio. Inqui-
lîcio , ônis , f. Cic. Liv. * F.iire une ferquifition de
^Kc/^(«'a».Pcrquirere & inveftigare aliqiiein.Cic.*F.ï/rê
une perquijtcioii des vices. Inquirere Se fcrutari vicia.
de.
PERRON , f. m. [ ConflruBion de degrez devant la por-
te d'un logis. ] Suggcftus lapidcus, m. Podium, ii , n.
Snet,
PERROQUET , f. lii. { Oifcm fort connu , qtii it-jife
le langage des hommes. ] Pllttâcus genit. piittaci , m.
Vlin.
PERRUQUE , f. f . [ faux cheveux. ] Coma adfcititia,
X, fœm. Coma exeiiiinilis. Câpilkimcntum , ti, ncat.
tetr. Suet. Galeiiculus , li , niafc. S:iCt. * Four n'écre
point reconnu , il prit une perruque ; parcequil rt'avoit
guéres de cheveux. Gilcriculo capiti pioptcr ratita-
tem capillorum adaptato ut nenio iDurn dignolcc-
ret. Suet.
1 Ce dernier raot (igrifie proptemi-nt une calotte de peau à la-
<]ii'.!le on at[ac!ioir autrefois des cheveux fi proprement qu'ils
patoiflbient une chevelure naturelle. J
Futile & textile capillamentum d.ins Tcrtul.
PER.RUQUrcR , Comarum cxemptilitim concinnator ,
Capillamentorum textor, oiis, m. Galeticulorum opi-
fcx , cis , m.
PERS , m. Perse , f. \_Bleu. ] Cerulcus. Glaucus, Ca:-
fius , a, um. Virg.
PERSAN , [ Natif de Perfe. ] Perfa, x, m. Cic.
Une Pebsani:. Maliei è Pcilide.
Le Persan ou la langue Perfane, Lingua Perfica.
PERSE , f. f. {Grand Empire dans i\lfie. ] l'erfis, idis ,
^ f. Pomp. Mel. Perfîa, a:, f. Corml. Nep.
Lis Perses , [ Les peuples delà Perfe. ] Perfa: , arani ,
m. pi.
De Perse , [De la Perfe. ] Peilîciis, a, um. '^' Le Roy ou
le Sophi de Perfe , & non pas des Fcrfes. Peifarum
Reï.
PERSÉCUTER , V. a<Sl. \_Tounncr.ter, apgcr. ] Pcrfe-
qui. Infequi, ( or, eris, feq-jiitus fum. ) Infedari, (or,
aris , atus Cum.} dcpon. Vcxaic. Exagicate , ( o, as ,
avi, atum. ) ail. ace. Ctc.
PERSÉCUTEUR , f. m. Cic. Vcxator. Exagitator , Op-
ptigiiator , , ôris , m. Cic.
PERSÉCUTION , f. f. Vexatio. Infeaatio, ônis, f. Liv.
'*' Si délivrer des ptrfectjiions. A vcxaciorùbus fè expe-
dir» Petf.
PERSÉCUTRICE > f. f. [ Celte qui perféctile. ] Qi'a: ve-
xât, exa^itat.
PERSÉVÉRANCE , f. f. [ Confiance qui dure jufques à
la fin. 'j Psifeyeiinna. Perpétua conftantia , se , fœm.
Cic.
PrsÉVÉRANT , m. Persévérante, f. [ Confiant dans
les chofes. ] Perfcverar.s. Conftans , antis, omn. gcn.
( ylu Comp-iratif ) Petfevcrantiot & hoc perfevcran-
tius. Confiantior & hoc conftantius. ( Au Superlatif )
fimus, a, um. cic. ^ Une vertu perféverante, Conilans
pcrpctiiaque virtus, Cic. * Ferjévérant dans fa réfolu-
tion Tenax propofiti. Bor.
PERSÉVÉRER , V. neut. [ Efire confiant (y ferme dans
les chofes. ] Pcrfcverare, ( o , as, avi, atum.) Pcrftare.
( fto, as , fiiti , (litum ou ftatum. ; Pcrmancre , ( eo ,
P E R - #;y
es , manfî , manfufti. ) cic.
VEï>.sé\kREK dans fou fintiment. Conftarc în fèntenciâ.
Perfevetare.Retinere perle vcrantiam fuse fentcntix.CJr.
'f D.rns une forte de vie. In \hx petpetuitate fibi con-
ftate. cic. * Vans fes iniquités.. H jrerc in iniquitaci-
bas. cic. ■* // efl naturel k l'hoû,,?}! d'errer , mais il
n'y .ï que\les 'jyifenfz. qui ptrf virent dans leurs er-
reurs. Errarc cujufvis hominis eft, in etrore autem pet-
feverdte nuUius nili infipientis. ■ ic.
PERSÉVÉRAMMHNT , adv. Perfevetanter , Pertinaci-
ter. Conftanter. Cic.
PERSICAIRE , [ Herbe médicinale dont il y a plufieurt
efpéces. ] Petficaria, X , f.
PERSIL , f. m. [ Hahe potagère. ] Apium hortenfe, apii
hortenfis , n ou apiutn f..tivum. l'iin.
PtRsiL b.it.ird, [ Ache.2 Pccrofelinura , i, n. Pliii.
PERSIQUE ou [ Je Goiphi Perfi^ue. ] Sinus Pcilicuî ,
genit. Sir.ûà perfîci.
PERSISTER , V. n. [ Demeurer ferme da:is une refolu~
tion ou qui'que fentiifierir. ] Infiitete Pcifiltcic , ( o ,
is, ftiti j ftuum.) Perftare. Conftarc. Pctfevcrare. Per-
manere. Cic. * J'ai pcrfifié dans mon attachems-M pour
vous , Urfque vo:iS m'aviez, abandonné. In meà erga
te voluntate , eciam ab officiis tuis defertus , pèr-
manlî. Cic.
PERSONNAGE , f. ra. [ Vho^nme. ] Homo , ïnis , m.
Vir , viri , m. Cic.
Un grand & tllufire perfonnage. Màgim^ Se illiiftris vir.
Homo clarus & illuftrls. Cic. f Un le dit aulH en mau-
vaife part. ) '^ Il faut que vous connc-ijfn:^ le pcrfonnage .
Exponani vobis , qu:d Ijoroinis fit, Cic. * Cefar recon-
nut le pirfonnage.k'if.oyix.Y.omvciUw Cxfar. Phd.A.
Personnage d'une pièce de Théàire. l'erlona, x, fœm.
cic. * Il fait h premier petfonnagc. Il joue le prcnfer
rote, Eft [Crfona piimatUHi partium. Cic. Primas ^d.ï-
t'^s igit. Ter. ^ Faire le perfc/inage de quelqu'un, joiicr
fon perjonnage. Alictijf.s pcrib;jiini j!;cieie, lultiixre ,
tueri. Alicujus pattes agcrc tu aliqucm agere , fj.ni-
ncre. Cic. f Je ne fais point le perfo/,nage d'un autre ,
je f.iis le mien. Non artor fum alicn.-j pcrfonx , fed
adtor mca;. Cic. * [rendre un ptrfonnage. Pcilbnam
fufcipete. cic. * Donnir^ k quelqu'un un perfcnutage .
Pctfonam alicui darc Cic,
On dit auiîgiué. Faire joiitr à quelqu'un le perfonna-
ge d'un calonrciateur. Imponere alicui perionain ca-
lumnia:. Cic. * Pliit à Dieu que je pufj'e paire un meil-
leur perfcanage , je vous ferois faire btci-ioc une fortune
confeder.'.ble. U:inam fulEcetet latgior fceaa , conti-
nue) vos ad magiias opes duccrem. pcir. * Prendre le
pLifonnage d,\, eux qui ont fait naufr.'.ge. Nauhago-
rum induete pcrlonas. Suint.
Les PERsoNNAcis d'un tableau. Homines in, tabula pi-
c\i. mafc. pi. * Un talîe^m où il y a beaucoup de
perfonnages. Numerofa tabula , s , fœro. Plin. *
// peignit une bataille où il y avait cent performages.
Piuxit prïlium , ccntum homines eâ tabula com- -
plexus. Plin.
PERSONNE , fubft. mafc. [ Ce mot fe dit également en
françois d'un homme & d'une femme. C'eji wte per faune très-
[fxv^'ite. [ Si l'on parle d'un homme ) ou dira -vir deiiijjimin ,
( Si au contraire d'une femme ) on dira , miUier dQcnJjima,
Mais fi on l'on ne veut pas faite connoitre dans l'e.vprdi"on
latine , fi c'ell un homme ou une femme de qui l'on veut par-
ler ou le l'ervira du mot de perjonve II y a ccicaincs perfonacs,
qui peuvent le tendre der.onciaieurs. Cerix ftrjonic f m , iju,e
iad'uisfeii !>JIi'»t .^fca/i. Peil Le mot perfiimt fe dit en cet en-
droit de l'un Se de l'autre l'exe. J
Quand le mot pnfinae fijnifie l'homme & la femme il cft toù-
jouts du féminin , c'e!t-.i-dirc qu'il f.-.ut loùjours , CjUj l'ad-
jcctif & le relatif que l'on y joir.t , ioient de ce genre. Mais
E e ee e e ij
P'jS
P E R
fi l'on fait afffz fentlr , que pai ces 'Perfonuei , l'on entend
patlet des Iioninics feulciuem , le relatif , qai vient e.-iiuiic ;c
doit nu tire au malculin genre . j'é autrejois connu d.i jer^on-
nct qui (lisent ihttli a la guette ^ î/i^is ils di/otent , t< non pas
e'ics difoie: t Q^'e û en parlant d'une compagnie tompoice
d'iiomines & de femmes , je dis , je r/ie iiduv-'i dctmer.nitn;
parmi des pirjonacs qhi s'inireieaoicat de Unerjei chcfti , ils uni-
hermi enfin jur ce chapitre.
Une pïRsonnf , [Quelqu'un foie un homme on uni
femme. ] Aliquis , cujus , ciii , non nemo, non nemi-
nis , m Cic. * Je vois qu'il manque ici une ferfonne
ou qu'une ferfonne efl ahfeiite. Video hinc abefTe ali-
oucm ou non nemipem ( Mais Ji je veux faire connci-
tre que c'efi d'un homme que je parle , tl" r.on pts d'une
femme , je dirai. I Video hinc virum aliquein abeiîe,
««cviris non ncmincni. ( Si c'efl d'une femme , on
n'n qu'à prendre te féminin «/'aliquis , (S" dire mulier
aliqua dcfideranir , ou abeft. )
QviiQVr. perfonne que ce foit , qui que ce foit. Qiiivis
ou quilibec , qii.Tvis oh quslibet , cujiifvis , cuivis ,
cuiudibet , cuiliber. .
flufieurs perfonne! font de ce fentiment. Miilti finit in
hac fentenrià. Cic Mi^lti ita ccnfcnt , miilti id fcn-
tiunt. Pluiimornm illa eft fententia;
Toutes fortes de ptrfonnes. Omne gcnus hominum. Cic.
Personne Te met qiielqrcfojç pour un homme ou pout
unefem-ne en particulier }e ne hui pas fa perfonne, m;iij
je haiffs vices. Homincm non odi , fed cjtis vitia
J'ai expérimenté relu en ma propre perfonne. Id in me
iple expcrnis fum. * // n'a pus Uiflé de tr.iitter mal fa
perfonne in beaucoup de ch-fts. In ejus pcrfonam ou
in illum muita fc^it afpcriii';. Cie.
PERSONNE, luib la^.s article , l.nns pronom , ni ai jeflif (igni-
fie la mime chote que »ul en fianqois , ou auei:» , & alors il
n'a pojct de pluriel , & ^ft une ir.aiiicje de ncm indctlinalile
to JGUrs maftHlin. Nck , !.emi>i:s. Nullus ,»iilU , niUlut» , ge-
n'n.KuUi'ui , dat Nuli
Ttrfchne h'ifl vvu N?mo o?< nullus vcnit. ♦ Je n'ai
veu^ perfonne. N^iiinem ou nullum vidi. * Il n'y a
ptrfonne :eH mer de fi barbare , q-ii ne foit imbu de cette
opinion. Nemo omniurn tam cft immanis , cujus men-
tent non imbufïit ha-c opino. Cic.
( Dai:s rinierrr;: ion piifpnrc ne !e rend pas par le Nen» des
Latiijs ;mats pat yili/jnis on !juij.pt.-r,i. T a-'-:l perfonne au
monde de aui voi:s ayex. meilleure opinion ? Eft-ne
quifquam omnium inonali.um , de quo nidius exilH-
rrws ? Cic.
PfRsoNNt en Grammaire, fc die de là premkre ptrfcnne
qsii eft Ego , ou de la feronde qui eji Tu , ou de la troi-
fiéme qui tjt llle. Pcrlbna , a- , i. Var.
M::RSONNtL, m. Personnelle , f. [_ Ptuirstlirr. "^
Propriu'. , a , um. ou Cuj'jfque pioprius. * Adjournc-
mcnt perfonnel , par lequel on efi obligé de comparoitre
en perfo>,>.<! devant h juge. Vadimonium per le obeun-
dtim--, vadimonii per Te obeundi , n.
YiKBB'ferfonntL, put je coniugue par première , feronde
er troifume perfonne. Verbam pcrfonas babens , cntis,
n? V*r.
rER50NN2LLE\!ENT , aiv. [ En perfonne. ] * Com-
pfiraitre-perfcnnelleriienton en pf\fon-ie. ] Vadimoniijni
poc fe , non per alium obirc. Cic. Pi-xfentera fe judi-
cii> (îftc c V.p. rans le Proit. '
PERSPECTIVE , f. f. [ l'unie k l'Oyrique , qui fait- veir
Us objets plu; ou moins éloignez, qu'ils ne fnt. ] Pais
optices , cujus vi & qusc funt pioxinia , abfccJere , S;
qUi'SiS'cmota Aint , proxima tùi; vuleniur. Magia.lu-
cis Sc-jmbir , ma^iï , i.
IJa PE?,SPECTivE f/î bien gardée à on S ■et tahltau: Hae in
tïbuiâ-Jegas opiiccs>& prxccpta:dilig^ciMec funt.obfec-
>RtSA Oit:
VSK.S;'lCWrr£. .C f. VÇ-Uné , rtemti d'iin.: tiifMtPi, }
PER
Perfpicuitas , âtis , f. Vejez. ClaRtÉ.
P£rv,SUADÉ , m. Persuadée , f. r^^ez Persuader.
PERSUADER , V. ad. [ Faire croire une o-of. ] Aliquid
alicui fuadcre. Pcrùiadere , ( co , es . (u;.!i , liialiini. )
Cic. * Jefcuhaite que vous vous pcrju.i;'-i:z. , q:i'il n'y
a perfonne qui me foit fi cher que vous. Te tibi perlua-
dere volo , mihi ncmineni cik te chariorcm. Cic. ♦
Tout le monde efl perfuadé que. Perfual'um cft omnibus.
Omnes pcrfuafum habent. Cic. * Se perfuader , fe
mettre dans l'ej'prit. Inducere animum. Flaut In ani-
mum. Ter. Induere fibi perfualîoncm. êi^int. ( On
trouve dans Cicéron. Suadere aliqucm , au lieu du da-
tif. ) Sed ha'c fcripta lunt fupra , co fpedlant ut te -
horter & ruadeam. Cic. * Mais ce que je vous ai écrit
cy devant, ne va qu'à vous exhorter gr vous perfuader.
Suadere Icgera. Cic. * Perfuader au peuple de recevoir
une loi , le porter à la recevoir.
Les méchants fe pcrfuadent , qu'ils pourront appaifer Viett
avec toutes fortes de viciimes. Hoc in animum indii-
cunt fuum pclTîmi hon.ires , Deum plicarc fe poifc
omnibus holliis. fLzut. * Il y en a qui fe perfu.ident
qu'il efl plus aifé de faire un poérrie qu'un plaidoyer ,
orné de petites pointes , qui ont du brillant. Ciedunt
quidam faciliùs poëma extrui polie , quàm contro-
vcriiam fcntentiolis vibrantlbus pidam. Pur.
CzLlY qui perfuadé. Sualbr , ôris , m. Cic. ♦ Celle q:ù
perfuadé. Perfuatrix , îcis , i'. Plaut.
PERSUASIF, m. Phrs'jas;ve , f. Pcrfuaforius , ria ,
rium. S;«ff. PerfuafibUis & !ioc perfuafibile , adj Sli'int.
Ad pctfuafionem, ad perfuadendum appolitus , accoiiv
modatus , a , um. Cie. * Il parle U'une >,i.%nicre perfu.t-
five. Perfuâfibiliter dicit. ^int. ou appofitc ad pcrfua»
(îonem ou accommodatè ad perfuadendum. Cic.
rERSUASION , f f. Perfaafio , 5nis , f. Cic. * J'ai fait
cela à voire perfuafion. Id feci perfuafu ou indudu tuo>
ou te fuadcnte. * Je fuis entièrement dans cette perfua-
fio!). Id mihi peifaaiinimum eil. Brut, ad Cic.
PERTE, i'ubft. fem. {Dommage , ruine. "^ Damnum ,
i , n. Darimcntum , ti , n. Jaûura , a; , f. Cic. *
Taire une perte , recevoir quelque échec. Cdrpere dam-
num , detrimentum. Cic. * Faire on fouffrir de gran-
des pertes. M.-ignam facere jacturam , magnis dani- .
nis cffici. Cic.
QiH A fait pl:<ficurs pertes. Damne auûus. ^ On a fait
une grande perte p^r la mort de v^tre frère. Magnu:a
damnum fadum cil in fratre. Cic. ou fratris tui mor-
te. * Apres la perte honteufe de plufieurs places. Pofc
turpcm oppidorum amillionem. Cic.
Perte, [R/.'îMe er.titre. ] Pernicies , ei , f. Clades , is, ««
genit. p!. cladium. Exitium , ii , n. Cic. * ils veulent
eii.v-mé:;jes leur perte-. In pernlcicm fuam faciles e!Σ
voiunt. cic* li a f'itit une double perte C des biens
du, corps , C de ceux de l'cfprit. Bis pcriit ab re , at-
que animo fimul. }*laut. * Ejlre la- caufe de la périt
ou de la ruine d'une perfonne. Elfe alicui exitio. Cic.
Oli D11 une pL-iine à perte de vue. Ingens & immenC»
pla.Tities , ci , f. Longé latéque païens camporum
arqnor , ô-ris , m.
On dit auffi^, Des difeours à perte de veii'é. Ditfufa ri-
mis oTatio. Immodica oiatio. Orationes imn;odic«
ou nimis diflu x,
PERTINE.VIAIENT , prononcez. Pertimamani , adr.
Api olue. Apte. Conveiiicrtcr. Cic.
PERTINENT , prownccz. I'ektinant , ra. Pertine.-^-
T£^, f. adj. [ Propre , convenable. ] Aptas. Idoneus ,
a , ura. Convcnieus , entis , omn. geii. Plin.
'TLRTUISANE , f t. [ Arme de h.-jj!, forte de balehardi,
qui a tiK fer fort large. ^ Spiculi longions uC .latioiiss
•^ iiaJU,a:,f,
■'
P E R
PERTURBATEUR , C m. [ §lui troulle le repos. ]Tur-
bator, oris , m. Liv. Perturbator, ôris.
(Qiii le trouve dans Charles EHienne fans aiitho:ité des Anciens.
Je croy néanmoins qu'on s'en peut leivir , ptifqu'on trouve
fcrfrkjirix dans Cicéton. )
PERTURBATRICE, f. f. [Celle qui trouble. ] Pcrtur-
batrix , îcis, f. Cic.
PERVENCHE, prononcez Pervanche. [ Herbe médéci-
nule. ] Vinca peivinca, x, f. PHn.
PERVERS , m. Perverse , f. [ Mefchant , corrompu. ]
Pcrvcrlus. Pravus Depravatus , a, um. {Au Compara-
tif. ) Perverfior & hoc perverfius ; ( C <»» Superlatif. )
l'crverfilTimus , a , um.
PERVERSITÉ, f. f. Perverfitas , âds , f. Pravitas ,
âtis , f. cic.
PERVERTIR , V. aft. [ Corrompre. ] Perverrere , ( to ,
tis, veri.i, verfiim.') Conumpcre , ( po, pis,rupi, rup-
tum.) Dcpravarc,(o, as.avi, acum.) adt. ace. Cic.Cxf.
* On pervertit aujourd'hui tout droit humain (y diiin.
Cmiiia divina & hamaiia pcrrailccntur , pcivcrtuntur.
Curt,
PESAMMENT, adv. [ D'une manière pefante.] Lectè Tar-
de. Lento gradu & anili. Flaut. * Il marche fefammtnt.
Lento gradu, oh tardé graditur.
Pesamment fe dit en guerre , Des foldats pcfamment ar-
mez. Gravis arniatura: milites Le contraire efl. Levis
ârmaturae milites. Des foldats armez, à la légère.
PESANT, m. Pesante , f. [ ga« » de Ir. pefanteur.] Pon-
derorofus , a, um. Gravis & hoc grave Var. Cic.
On dit en ce cens au figuré ( Cet homme vaut fon pefant
d'or. ) Decet auto hune homincm cxpendi. Plaut.
Pesant , [ Lourd , pefant. ] Onuftus, a , um. Gravis &
hoc grave. Cic. * Je fuis pefant. Corpus cnullum gcro.
Plaut. yîirate fum gravis '* Les corps deviennent pefants
de fatigue (S" de travail. Corpora fatigatione & cxer-
ciratione ingravefcunt. Cic.'* Les yeux pefants •(s' char-
gez. Oculi graves. Virg. * Une tifie péfante. Gravatum
caput. Coltim. * Rendre la tefie pefante. Caput gtavare,
aggravarc. Pli».
Pesant , [ Lourd , tardif, fe dit fîgurément de l'efprit. ]
Tardus , a, um. * // efl pefant ET peu propre pci:r l'ac-
tion , (y l'autre eji lent. "Tardus eft & parum efficax ,
alter cundator. Cic.
PESANTEUR , f. f. Pondus , cris , n. Gravitas, âtis, f.
■* La pefanteur des menbres. Gravitas membrorum.
Cic. * De la tefie. Gravitas capitis. tlm. ou gra-
vtdo capitis * De l'air Cocli gravitas. Liv. * Siui <•
une pefanteur de tefie, ou qui y eJi fujet. Gtavedinofus,
ou gravidinofus, a, um.
(Gomnc on dit dans les anciennes infciiptions )
PiSANTEUR fe dit figurémcnt de l'efprit. Ingenii tardi-
tas. Cic.
FÈSARO , [ Fille dit Duché d'Urbin en Italie fut le Gol-
phe de i'enife. ] i.ilaurum . i, n. Cic.
De És»ro. Pifaurenfis & hoc pifaureufe, adj.
PESCHE,f f. [ Fruit du pefcher. [ Ferficum. Perficum
inalum ou pomum , i , Flin. Cotum. .
PisCHH des poiffons. 1 ifcatus , ûs, m. Cic. Pifciunf'captu-
ra , ac-, f. Flin.
PESCH£R , au «» PeschÉ , f m. ( comme l'on pro-
nonce ) Arbre qui produit des ptjchts. Perfica , X, f.
Perlions , ci , f. Coium.
Pesche , f. f. [ l'aciion de pefcher du poiffon. ] ifcatus,
ûs , m Cic. * fefchcr à la ligne, Fiicatus hamac ilis.
flaut, * Pefche à la main pour prendre situ poijjon dans
les rochers ! ifcatus faxatilis. Plaut.
PiîCHE OU le poijjon qu'on prand en- pefchant. Pifctum
captura , a:, f. * Nous vivons de la pefhe ou du po'ffon
qi,e no;ts preûQta, HiKanii nobis funt ijua'flu & culcu.
fUut.
P E S 9^7
La FescheRie, [Lieu o» l'en -vend dupoiffon."] Pifca-
toria , X, f. on dira mieux , La poiffonnerie , ou la ha-
ie au poiffen.)
Pescher aupoiffon. Pifcari, ( or , aris , atus fum. ) Cic.
Pifces captarc , ( o, as, avi , atum. ) Ovid. * Pefcher
à la ligne. Pifcari hamo. Suet.
On dit par manière de proverbe , pour marquer l'im-
poffibilité d'une chofe , ( C'efl comme fi vous me com-
mandiez d'aller pefcher dans l'air , (S de chaffer avec
des toiles au milieu de la mer. ) jubeas unâ opéra pif-
cari in acre , & venari rere in medio mari. Haut.
PESCHEUR , f. m. [ Celui qui pefche. ] Pifcator, ôris ,
m. Cic. * Pefcheur à la ligne. Hamiota , a;, m. ♦ Ptf-
cheur de coquillage Conchita , as , m. Plaut. ( Les
pefcheur s font appeliez dans le même Auteur par ironie.
Pures maritimi ««mures inaritimi. ] Des voleurs , ou
rats de mer.
De p scheur , Pifcatojius, a, um. '^Vne barque de pef-
cheur. Navis pifcatoria , navis pifcatoria:. Hotia , a:,
f. Plaut.
PESCHEUSE. Pifcatrix , îcis , f. Plin.
i ESÉN.^S , \yille du bas Langiudec. ] Pifcens , arum ,
f, pi Pifccnas , âtis , f.
[ 0:i prononce Fezen.is, comme s'il y avoit un Z. ]
De I'Ésénas , Pifcenenfis , & hoc Pifcciienië, adj.
PESER , [Avoir du poids , être pefant. ] Hiberc pondus ,
grave ou pondcrofuni elfe.
Peser , [ Eflre de cert-iin poids. ] Pcndëre, ( petido , pe-
pendi, penfum.)P/;n.* // péfe cens livres cfiint nud. Nu-
dus centum pondo e(l. flaut. * lis ne ptfcnt pas jlus
de dtiix livres. Binas libras pondcris non cxupetanr.
Plin.* glui pefe une livre Libralis & hoc librale.* Uni
péfe une once Uncialis & hoc unciale , adjtdl-
Peser une chofe dans la h.'ilance ou avec un pefoii. Pcn-
dc:c. Expendcie. Appendcre. Ponderare. l'Un. iLiut.'*
Il luy pefa de l'or pour faire un anneau. Ei pal.im appei> -
dit aurum , ut faccrct (ibi annulum. Cic.
Peser fe dit figurément dans 'es alfemblées. [ On com'Ae
les voix, mais on ne les péfe pas. ] In comitiis numcran-
tur fuftragia ; non ponderantur. * Un Juge ne doit pas
feulement pefcr ce qu'il peut , mais encore ce qu'il doit
faire. Judcx non foliim cjuid pollit , Icd ctiam quid
deceat , ponderare débet. Ctc, * Pefir fes paroles. Ap-
pendcre verba. Cic.
Peser une chofe , fe dit figurt:mcnt [La bien examiner ,.
en coiifiderer te poids (sr la nature, ] Sufçendcre rem in
trutinà. Juv. Rem ponderare , omnibus poiideribu^
examinare. Pcipendcre.CK. Rem trutinari. icr/ l'cnfi-
tarc. Liv. * Je veux qu'un Ion an.i peje mr^s vicis aiec
mes vertus. Amicus dulcis veiit compenfarc vitiis mea .
borra Hor.
On dit cela mt péfe fur les épaules , [ Me fait de la pii-
ne. ] Hoc mihi a;grè efl. Hoc mihi eft dividi.T. Plaut. .
Hoc molcfté fero , ou moleftum cil. Ter
PESLE Ml-SLE , adv. [ En confufion. ] Promifcuè Pcr- ^
mi.'lé. Conftsè. Cic.
PESl. N , f m. [ Balance Romaine cemp.'fée d'une verre •
OMfieau , (y d'un poids mobile fur le f eau. ] Statcra , ,
X , f. Cicir.
Peson , [ Slue tes femmes mettent au bout d'un fufiau^'] ',
VcrcicilUis , i , m. Plin.
PESTE , llbft f [Alat.idie contagitufe. ] Peftis , ■is',. (.'.
PoftiJentia , a; , f . Cic. Pcftilitas , aris , f. Liicr. Mot- -
bus pclliiens , ir.orbi ptiHlentis , f. cic. .
[ On dit lejie, & t:i.fth..> au piuticr poui la nMiadie conta-
gieuic, comte le It-rtimer.t de tiifanius , pwfque Coiim elle a
dit j« y;--jèij , pejtib.^* [
Avoir la Pestî , [ Ejhe attaqué de la pejie. ] PeflHcn-
n.î laborarc. Petr. •* Il n'a point efié att.-.qué de la pcfle ■
Nou.illumacrigii pc-ftircntia.C>c.'*r,« pejïe fe n/ir dam s
£se£ eee. iijj
;PS« PET
U ville. Incidit peftis in utbem. Incidit peftiicr.tia.
Li-j. Incclîït peftis. Colin». '^ Apporter, dorntr U pcfle
Aiferie pcftilentiam. Tlin. Imporcaïc peiletn. Ctc. Pcl-
tilcntiam haccrc. Cohim. * Dctouraer lu pejli. Avcrcere
D>-'pei!ere pcfteni Cic. Virg. * Qui efl mcrt de pefte.
Coiifumptus à pelle. Tlin. * Iflre fore ajfigc de lu
pejie. Gravi pelblcntiâ cop.fliûari. Cje/.
On dit d'un iréchant Je d'un corrupteur, C'cfi une pejh
q.ie cet bcmine-là. Pcfns c(l Se pernicies. Cii.
On dit en -manière d'impiecation parmi le vulgaire,
lapejîe -vous crexw. Difrumparis vcUni. Hor. Peltls te
opprimât. Malo ctuciatu tii pereas. VUut. Malè pc-
reas. Hor.
PESTER , V. n. [ S'emporter contre ijutlqu'un, crier-, tem-
f'.flcr centrt lui. ] Debacchari in aliquem. Ter. Alicui
Sroniachari, ( or, aris, atus lum. ) Ter.
PESTIFÉRÉ , m. I'estiteree, f [ «c;*» a U peftc. ] Pefti-
lentiâ cor.flidatus. df. Conciâiis , a , um. Pcfle la-
borans , antis, oirn. gen.
PESTILiiNTlEL, m. Pest lentielie, f. PelHIens, en-
tls. gen. l'eflifcr, f:ra, feriim. Cic.
PET,f. m. [ f'ent qui fort du corps de l'homme avec bruit.']
Crepitus, ûs, m, Crepirus venttis. cic fiant. Strepitus
oblcœnus , Strepitus obfcœni. Plaut.
PETER, [ FMrs nf. pet.'] Cropitum, reddere Plin. Crepi-
tate. Juv. Date rrcpitum. * Jl a f.rit un pet. Venter
injunam fecit. Pcir. * F.iire un pet (l'une veffe. Fla-
tuni crcpituirqiic ventris eniittere. * Suet. Lev.i>)t U
jambe tn mm chiiit , il peioit (S" fijfoit fou-^-eat Toile
bat altiùs pc.lem & ftrepitu obfcocno litnul atquc odore
viani implcbat. Fetr.
PETARDER une porte, mettre le pétard devant. Admoto
infititio tormcnto valvas difruniperc.
PETILLANT , m. Pet- hante, f. ISlui pétille (y fait
bruit en crse^u.int. ] Crepitans, antis omn. gen. tlin.
Il a Itsyeux petill.zns , qui brillent. Scintillantes habet
oculos. Elt oculis fcmtiUantibus ou micantibus.
PETILLER , parlant du bois (y du laurier qui fait du
bruit en irUtant , Crepitare, ( o, as, avi, atum.) Plin.
Pétiller , [ Briller avec éclat & "vivacité. ] Scinril-
iare , ( o , as, avi, atum ) Ovid. Micare, ( o , as, mi-
cui, miiïiim. )
PETILLEMENT , f m. [ Certain mouvement qu'on fent
dans les j.'.mbus , comme fi el'.es étoient cou-vertes de
• fourmis. ] Forroicatio, ônis, f. Plin.
Pétillement qui arrive a«A;^e«x. Scintillatio, ônis ,
f. Plin.
PETIT , m. Petite, f. [ S»' n'efl pas grand. ] P.irvulus.
Exiguus Minutus , a , um. Cic. Parvus. ( Au Com-
paratif. ) Minor & hoc minus. Plus petit. ( çy nu
Superlatif. ) Minimus, a, um. Le plus petit. * Un pe-
tit homme. Homo parvus. l'ufillus Suint. Mart. Ho-
lî o ftaturâ brevis. Huint. Homo exigui corporis. Hor,
* Petites lettres ou petits caracUres. Litterulœ minuta:.
Vhiut. .
Fît 1 t , [ Hui ej} trop étroit , qui n'eft pas large, ] An-
guftus. Arrtus , a , um. * Petite maifon. Parvoe a:des.
Angufta domus. Phnd. ♦ Une métairie fort petite. Vil-
lula valclè pufilla. Cic.
O ) DIT cnce fens au figuré. [7» petit c/f>r»V.Parvum S: mcr
diocre ingenium. * Un homme d'un petit cour.zge ou
de peu de cour/tge. Animi parvi homo. Hor. o« pufil-
li animi. ( ic.
Petit fe dit auiTî de ce qui tfl léger (y peu confiderable,
Parvus Parvtilus.Lcvis ^i lioc levé. * Une petite fièvre.
"Bchnciihkvis. Cctf* Un petit fcuper. Parva cenula.
M'trt. ''• T>es pilirs vins. Lcvia vina. Cic. * Un petit
ouvrage. Parvum opufcukim ou Opulculum (mis/eul.)
Cic. PufiUus libeilus Cic. f- J3e fetits foiffons, Parvi
PET
pifciculi. Ter. * .Ayant trouvé un petit ou léger fré-
te.-ite. Parvulam caufulam naclus df
Il y a un petit nombre d'orateurs, l'eipauci funt oratores.
Magna tll oratorum paucitas. Cic.
En fE r iT, [ En racouri-y , en abrégé. ] Imprimer un ou-
vrage en petit eu en ptf.t icii me. Cpus in exiguum
volun-en typii mandare. * F.tire le portrait de quel-
qu'un en petit. In anguftam tabellam conttaherc ali-
cujLS jir.agintm.
Les Petits, en parlant du menu peuple. Humiies, lium ,
m. Phi.d.
Les PiTiTs enfans. Pueri parvuli , ou infantes , nati ,
parvi. Hor.
Les Petits des anim.tux. Catuli , qrum. m. pi. Cic. Na-
ti, orum, m. pi. fbid. Pulli, orura. m. pi.
Tiire fis petits Fetum ou partum edcre , Ponere. Cic,
Phid. Farere. { Met generjl. ) yar. Fetificarc , ( o , as ,
avi, atum. ) l'Un. Fctare. Col.
Petit métier , ( Vatifierie fort mince C tortillée qui fe
fait avec de la farine (s du miel ou du fiicre.] Crullit-
lum tortilc, cruftuii toclilis.
On dit pour exprimer la rendreffe qu'on a pour une per-
Connc. AU» p;tit cœur. Meum corculum Pl.mt.
Un I^etit. [Un peu.] Parum , ( avec le génitif .) Voyez.
Peu.
?i.iix à petit. [Peu à peu.] Paulatim. Ter.
PETITEMENT, adv. Exiguë. Modicè. Tcnmter.
i ic.
PETITESSE, f. f. Parvitas. Exiguitas. Tcr.uitas , âtis ,
f. Cic.
Petitesse de taille. Statura: brcvitas & contraclio , ônis,
f Cic.
On dit au figuic, [ Confiderer fa petiteffe ou fa baffeffe.']
Defcendete in fe fè. Perf
Petitesse d'unfiijet, fur lequel il y a peu de chofe à dire,
exigua materia, x, f. Ph&d.
PÉTONCLE , 1. m. [ Petit poison. ] Pcûunculus , li, m.
Plin.
PiTR ÉE , [ §/«■ eft d'ufage en parlant de l'Arabie. ] O^
BIT [' Arabie pétrée, Petiea. , o« petrol'a Arabia. P«r.
Pays fort inculte.
PÉTRIFICATION , f. f.f Terme de Phyfique. ) Le chan-
gement de quelque corps en pierre. In lapidem convei-
lio, ôni<i, f.
PÉTRIFIER , [Changer en pierre. ] In lapidem conver-
tere. * Se pétrifier. Lapideicere, fco. Plin.
PÉTULENCE, [. f. prononcez. Pétulance. [Emporte-
ment accomp.igné d'indolence. ] Petulancia , x, tœoi,
Cic.
( Mot qui eft fris du Litin. )
PÉTULENT, m. PÉtulente , f. prononcez Pétulant,
[ Tf.'.pcrté , Joiigiieux , infelent. ] Pctulans génie.
petulantis. omn. gen. Cic.
PETUN , Vjyez.i:ÀBKZ.
PÉTRIR de la farine. Farinam fubigerc, ( go, gis, egî.
adum. ) Deplo, ( is, fui, (itum. } C.tt.
PEJsJhidv. [ De quantité. ] Parum. Paulum.
I Ce fjiit des noms qui vicnncrt de k-kjj^ï- , Vaitcus d'où
rcjcttant l'Y , l'on a ûit Paru,» En chajigcant le » en a on dit
P.i;i/.-.«. Ces noms ont encore tetena divers css. ti nominatif
f.!r:,ni ■•/! lu^ti limiines fefdli/ii ,C'e(i peu d'avoir tramp- lïS
iiomints. On fous-cmcnd »t%miuni, ] Se de même paruiit
Kiilii. ]
PEU mis fubftantivcmcnt. { Peu ou un peu de vin. ) Pa-
riun vini , ( c'efl-à-dirc ex vino, com.me nous difons
peu de vin. ) * On eût peu de bled pendant trente jours.
Eiiguè fc habuit frumentum triginta dies. C/if * Ent-
re trop peu de dépe.ife. Ex!gi-è fumtum facere Ter. *
Çlui fe contente de pett^ Parvo contentus. Ter. *
PEU
^Onvif de peu. \ivhm parvo. ffufa!.'^ Je fctiUge
fi plainte du feu que j'ai. Mcis anguftiis illius
fuftento rcnaitatera. Cic. * Fulre peu de cas de qnel-
<?«'««. Alicjueru pawi ducere. Facetc. Pendere. Cicer.
* A peu de frais. Eiiguo patvo m minimo fumptu.
cicer.
PEU à peu. l'aulatim , fenfim. Cic.
Pour rru ^«e X'ous vouliez, y peiifer. Si vel tantillum at-
tcndcris , ou atte.idas.
A PEU PRÉS Fermé , ferè. Cic.
Un l'EU de temps. Paulifpcr. Parumper. Tantifper. Ter.
Vivre peu on peu de temps, l'arum diù vivere. cic.
En peu de temps ou dans peu. lutta paucos dies. Liv.
Paiicis dicbus. Cic,
Le peu de temps qne j'ai , m'ob'ije de -vous écrire peu de
ckofes. Brcvitate tcmporis pauca cogor ad te fcribeie.
cic.
Un peu plus. Aliquantô ampliùs. Paulô magis. Cic.
Un peu moins. AliqLianio o:t paalô niinùs. Cic.
Un TEU aup.rmi-ant , peu de temps aupitravaM Paulô
antè. Aliquantô ante ou aliquanto priùs.
Un Peu après, peu de temps après Paulô ou aliquantô
polt , haud multô poft. Cic.
JEU fe joint avec pluficuts adicflifs & avec queli]ucs vcrbcs,&
fe rend en laiin , p.ir des dirainutits ou ^n h ptejJolUion 5-i>,
qui les précède ]
Un peu aigre, Subacidus. Subacidulus , a , um, Cat.
* Un peu amer , m. Un peu amere. l. Subaniarus , a,
1 um. Cit. * Un peu bizarre , adj. Submorofus , a, um.
Subdifficilis & hoc le. Cic. * Un peu camus, m. Un
feu camufe. f. Subfimus, a, um. Var. ■* Un peu doux, m.
Un peu douce, f. Sabdulcis & hoc fubdulce. l'Un. Dul-
ciculus , a, um. Cic * U,i peu crefpu , m. Un peu cref
fuë. f. Subcrirpus , a , um. {Cic. '^ Un peu dcfbon-
Tsête. adj. Subobrcœniis, a, um. Cic. * Un feu aur.
m. Un peu dure. f. Duriufculus , a, um . P»n. * Un
peu enroué , m Un peu eorouée , Subraucus , a, um
cic. * Un peu gras , m. Un peu grajfe , f.^Siibpinguis
& hoc fubpingue. adj. Celf. * Un peu grojfier , m. Un
feu grojficre. f. {parlant du corps.) Subcrallus, fia, um.
^ Un peu grolficr ( parlant des mœurs. ) SiibiulUcus , a ,
um. Subagrêrtis & hoc fubagrelle. ailj. Cic. * Un peu
gaillard , m. Un peu gnillarde. f Hilarulus , a, um.
'* Un peu humide , adjeft. Humidulus, a, um , Ovid.
1 Un peu impudent , m. Un peu impudente i S ibiinpu-
dens, entis , omn. gen. Cic ■* Un peu impertinent , m..
Vn peu impertinente, f. Sababfurdus, a, um. Cic* Un
peu livide., adj. Subluridus, a , um. Celf. Pliut. * Un
peu peu noir , m. Vn peu noire f. Sub'.iiger, gta, grum.
Vlaut. Nigellus, a, um. Var. * Vn peu olfcur , m. Vn
peu ohfcure. f. adj. fubobfcurus , Subnubilus , a, um.
Ci-c. Cnf.'^ Vn peu odieux, m. Vn peu. odieufe. i. fu-
bodxofus, a, um. * Vnpeu oulrageux, m. Un peu ou
trageufe f. Subcontumeliofus , a , um. Cic * Vn peu
pafle. adj. Subpallidus , a, um. Celf * Vn peu rude au
toucher. Sah3.(<piï, pera, perum. Celf.'*' Vn peufmlé. m.
Vnpeu f-ilée. f. Sjbfailjs , a , um. * Vn peu file. adj.
Sordidulus, a, um. l'Uut. * Vn peu -vilain , m. Un peu
•vilaine, f. Subturpis & hoc fubturpe adj Subturpicu-
lus , a , um. Cic.
Craindre un peu. Siibtimere , ( eo , e<:, u\, fans fupin. )
Subvercri , ( eor, eris , vcritus fum. ) Cic '' Se dé-
fier unpeu. Subdifidere, ( do, dis, di , liim. ) Cic. '*■
Douter un peu. Subdubitare , ( o , as , avi , atum. }
Cic. * Se dciinr un peu. Subolcre , (' eo , es , ui ,
itum. ) Subodorari , (or, aris , atus Çimu.) Ter. '^
Se mettre un peu en colère. Subirafci , ( or ,. eris , ira-
tas l'uir. ) Cic.
PEUPLADE ,, lubft. f. [_ Colanii qji'o» envoyé pour peupler
PEU 5?«>
tm p.tys. ] Colonia, x, f. Cic * envoyer de muvcUes
pLiipl.ides. Novas colonias deducere. Cic.
PEUPLE, f. m. [_Nom colUaif , affemhléi de perfonnes ,
qui hnhitent un pays.^ Populus, populi, m. Geus, gen-
tis , Natio, ônis, f. Cic.
Peuple , fe dit particulièrement. [ T>es habitans d'une
Ville. ] Populus, i, m. Plcbs ,is, fœm. ou Pk'bes , is ,
Cic.
'Embrajfer , le parti du peuple OM le prendre. Amplecti
plcbcm, Cic, '*■ Cartjfsr , flatter le peuple, l'ermulcére
& tiadlarc plebem.*/.îi;.G'.-ïJ»='r />-« à feu le petit peu-
ple, Fâcere fibi plebem fuam. rcc* Chercher la f^iveur
du peuple en une chofe. Vcntum popuiarem qua;t«te in
re .rliquâ. Cic.
Le m n peuple , le menu peuple , le commundu peuple.
Phbs ou iiifimaplebs , f. l'iebecula, x, f. Popellas , i,
m. vulgus, gi, n. & m. Cic. Verf. Ir.fima muUitudo
ou Flcbjia tcx , plcbsùi; fecis f, Cic.
Du PEUPLE, Popularis & hoc populaie adj Plebeius ,
a , u:n Cic. ^ Ordonn.mce du peuple. Plebifcitum ,
ti , n. Cic.
A lafa^cn du peuple^ Populariter, adv. Cic.
!'àVPi.E k dit aulli Du petit poijfon, de i alevin, qu'on jet-
te dans les ejlangs pour les peupler , Populus , i, m. Cc-
lumetle fe fert de ce mot pour exprimer les e/f.iims que
font les mouches à miel.
PiL'PLEO» PEUPLIER, [yfrèrc ] fubft. m. Populus, i,
f Hor.
PELH'LÉ , m. Peuplée, f. part. palT. & âdj. [ Ou il y »
bien tlu pûtiple.'] opulis frequcns , entis, omn. gen.
I.Hcan. Popalofus , a, um.
; EUI'LER, [ Vn lieu, Vne Ville, ] Urbem civibus fre-
ciucutarc , ( o, as, avi , atum. ) Suet. So.icudinem lo-
ci alicujus frequeutare. Cic. * Peupler um Ville d'en-
fans. Augcre civitatem procreatione liberorum.
Vlaut. ~^
Peupler une vigne , [ l.t frovigner , ou^ mettre du nou-
veau pl.^nt. ] frequcntare ou propagare vkciB. Cclum.
Hor. '* Vni vigne mal peuplée. Vinca calvata. l'Un.
Peupler un efiang ,y jetter de l'alevin. Ûva Pifcium in
Pagnum inimittere , ou populum.
Peuplier , fubft. mafc. ou [ Peuple, a.'hre qui vient fort
haut dans les lieux frais (jr humides. ] Populus , i, f.
Cic
De peuplier , Populeus , populnus, Populneus, a, um.
Pixut. Virg.
Licv plaine de peupliers. Vofiiletam, i, n. Flin.
PEUR , f. f. [ F.^Jjlon de l'ame qui ti:i fait craindre les
chofs mr-fihhs. ] Timor, ôris, m. Metus, ûs , m. For-
mido, , ïnis. f. Cic.
Gr.tnde peur, ou grand' peur, Pavor , terror , ôris, m.
Cic.
Avo R PEUR , Timere, feo, es, ui , ) fans fupia. { Me-
tuo , is , metui. ) fa"s fupin. Formidare, (' o, as, avi,,
atum. ) Cic. * Avoir grand peur. I avère Exp.iveij: ,.
(eo,es, pavi, ) fins fupin. Expavefcere , ou vcreri-,
( eor, eris , vcritus fum. ) Cic On ait Expavcte aliquid
ou ad aliquid. plin.
^.i sut bii.n peur , ce fut moy. Qui motl timorc , nid'
ego. Petr.
Avoir peur de quelqu'un. Timere fibi abaliquo ou me-
tuere. Ctc* Avoir peur pour quelqu'un. Tnv.cie , me-
tuere alicui. Ter, Pluin..
Donner ou faire de la peur à e-uelqu'un. Faccre. Ihjice-
re. liicutcre. Inferre. Intendere. Objiecre aîicui me-
rum ou cimorem. Cic. §lttint. Conjicere aliqucm in^
inetuni. Cic. Afficere aliqucm metu , timort. Cir. *
Donner oa fiire gran--' />««/■.. AJÎqutm terrere, E-ïterrei-
re. Pertcirerq,, ( eo , es, ui, itum..)^ Teiritarc, (,o,.as.„
I
9^0 r-TLU
xcfîCiK aliqiiem. Cic. Ter. Faccrc alicuî terrorcm.
Ticit. Iiicucere. Iiifecre. Ofïerre. Injicere. cic. df.
Iiiciucre alicui pavorcra. Liv. * Oflerla peur. Aaimc-
re alicui nierum. T(r. Amovere mctum ab aliouo.
giitha. Lxcutcrc , dtfcutcre Ovid. ?li». Levarc mctuiv
alicui. Cic. Aliqiicm metu. Liii. *■ Si l» piur cjl grcin
de on dira Auimi tertorcm difcutcrc , ou mecun
difcutere. ?Vtn.
Qui Kfmr. Homo formidlnis pleaus. Cirer. Forniido
lofus. Meticiilofus , a , um. C/c. 2>c * /«» ]>eur que
tu ne /fi-' joue qiiilq:is fitce , comme font a'jrù:
n.tlre les 'vile's. Ego non nihil vereor abs te , ne lacia .
idem, qaod l'ccvoiu.r. foie: , Jolis ut me di-'ladas. T^r
Qiil A granà' i^eur Homo pavidus , tiinore oi* nictii
paviJus. Tiraoïe perterritus , a , uni. Pavidiiiimus,
Cn. * Éli'i n'a point Je peur. IiripaviJus. Intcïruus.
Intrcoidi'S , a , um. Liv. S»int. Ab omni metu o;.
cm 111 inctu vacuus , a , um. Cic.
Ce dont oa doit avoir peur. Tiniendus. Mctuendus. For-
rniJandus , a , um. Cic.
Qui F.i it peur [ 'Jlut intimide. ] Teitibilis & hoc terri
bile , adj. Teiritans , antii , omn. gen. Cic. Liv. Tc«
rificus , a , um. Ovid.
e^iii f.'.it peur isr horreur à voir. Hotrendus , a, um.
Afpciflu tcrnbilis , & hoc tccribile. Cic.
Sans pe'jr. Impavide. Intrépide, adv. Cic.
pEURliUX , m. l'EUREUSE , f. P'oyez. Qiii a peur.
PEUTESTRE. Fortailb. Fortains. Forfitan. Forte, adv
Cicer.
PHALANGE , fubft. m. [ Gros batuillon quarré fopre
AUX Macédoniens. ] Phalanx , genit. phalar.gis , ta;m-
Liv.
Les Soldats d'une phnlange. Phalangita , arum , t. pi
Liv.
l'HAISAN , f. m. [ Oifcxu d'un bezu plumage £? for'
efii,ni d.ms les bonnes tables. ] Phafiana avis , phafia-
na: avis , f. PUn. Pha'ianus , i , m. M.irt. Phaiiacus,
ci , m. Petr. Phalîdis aies , itis. Stat.
[ Les phaifans ont piis leur nom du fleuve Pbiftt , &: ce furen
les Argonautes qui .'es apponercni Its pirmic-iscn Grèce. ]
PHASIS , r. m. [ Fleuve , qui prend fa fource aux pieds
des montagnes d'Arménie CT coule du midi vers U
Septentrion dans la Colchide. ] Phafidos uuda , a: , f •
fetr. On écrit auffiï Ki%K'H
PHAISANNE, f. f. [ Laftmelle du phaifan. ] Phaliana ,
a; , f. rlia.
PHAISANDIER , [ ^<i nourrit &• élève des phaifans. ]
Phafianarius , ii , m. Paul, jurif.
PHAISANOIERE , f. f . [ Le lieu où l'on élève des phai-
fins. ] Phafianaria , .x , f .
PHANTAISIE ,Voyez. Fantaisie.
PHANTOSME , f. m. [ Sorte de fpsûre , qu'on croit
'voir la nuit , ftufe vifion. ] Spearum , vifum , neut .
Cic. Phantafma , âtis , n. ( mot grec. ) ?lin. Larva ,
JE- , f. plant.
PHARE , Ç. m. [ Tour fur le h.tut de laquelle on allume
la nuit des feux pour fervir de guide aux vaijfeaux fur
mtr. ] Turris , cujus ufus , nodurno naviiim cuifui
ii^r.es oftenderc, ad prxnuntiandi vada. Plin. Pharus
phari , f.
r C'étoit une tour fameufe d'AIeiin.irie bàtiepat un poi d'E
gvpte dins rifle de Pliaros , le nom Phirm parmi les Grecs ,
fe trouve inafculin, mais les Latins le font toujours teiniiun
Vhtrus tmuU luitit dans Tapinien, Pourtant il faut lit* dan~
Suétone Su/ifs/ûit atiijp.ium tunim , in ixcmpium .AU\Jiidii>i.(
Vhari. Selon la remarque de Be.o.ilde fuivie pat Volius. J
PHARMACIE , f. f. [ Partie de la médecine , qui concer-
ne la préparation des remèdes. ] Medicamentaria avs ,
artis medicamentarix. TUn.
PHARSALE , f. f . [ Ville de Theffalie auprès de laquelle
P H A
T'impSt fut déf.iit ptr l'armée de Céfmr. ] Pharfalsos ,
ei , f. Pharfalia , a: , f . Ovid.
Dr Pharsaie. Pharlalicus , a , um. Ci-.
PHASEOLE , f. f . [ T.fpece de légume. ] Phafeolus , ii ,
m. ou Pliafclus , m. Colum.
PHtBUS , [ ParLr Phébus , dire une confufion de belles
paroles , qui n'o.tt aucun fens. ] Voces inopes terutn
proferre , & nugas canoras. ( Ces mots font d'H >race. )
Vciez, Galimatkias.
PHSNICIE, [ Partie de l'ancienne Syrie. ^ Phocnicia ,
X , f. ?hoEince , es , f Siui-tt. Curt.
PHcNlClEN , m. Phénicienne , f. [ Celui oucelle qui
ejî de Phctiici:. ] Pha-nlifus , .mafc. PkccnilTa , focm.
l'irg.
Les Phéniciens. Plianîces , um. m, pi.
PHÉNOMLNE , fubih mafc. [ Effet apparent dans It
Ciel & fur la terri ] Pheno.mena , orum , neut. pi.
Mot grec qui le trouve Ictinizé )
PHILADELPHIE , [ Fille , dont il fe trouve plufieurs de
ce nor» à.'ins la Lydie , dans L'Egypte er dans la Cilicie ]
Philadclpliia , x , f. Piin.
PHILIPPES , [ Ancienne ville de la Macédoine. ] Phi-
lippi , orum , m. pi. i-'irg.
LES PHILIPPIENS , [ Les habit»ns de cette Ville. ] Phi-
lippciiles , lîum , m. pi.
LES PHILIPPINES , [ Ifles de l'Afie moderne d.tns l'O-
ce. in Orientai , ET au midi de la Chine. ] Philippiiiae
infiila: , arum , f. pi.
PHILIPPE-VILLE , [ Place forte du Comté de mynaut
divns les Fays - Bas Catholiques. ] l'hilippopolis , is ,
fa:;in.
PHILISBOURG , [ Ville forte dans l'Evèché de Spire. ]
Philippoburgum , burgi , n.
PHILIST1N5, [Peuple'sMiciens delà t.ilefiine.} Plii-
lirtini ,orum , m. pi.
PHILOSOPHE , f. m. Philofophus , i , m. Sapientix
profelfor , ôris , m Cic. Celf
Il y a eu anciennement quatre fcBes principales de Philo-
fop'.es. La fecie d'Epicure , la feâe des Stoïques , la
feile de l'Acidémic ou de Ph^ion , C la fecie d'Ariflo-
te. Qtiatuor Philofophorum fcda:. Epicurea. Stoilca.
Academica. Arillotclica.
PHILOSOPHIE , fubft. fcm. [ Eflude de la nature (y
de la morale. ] Pài!o.1)phia , x , fœTi. Studium fa-
pientis mater Se proLicatrix bonr.rum artium. Cic.
* S'appliquer à U Phiofophie. P;iilofophi.E opcram
dare. Cic.
PHILOSOPHER , [ Vaquer à la Vhihfofhie , ila recher-
che des chofs naturelles (S" de U vertu. ] Philofopha-
ri ( or , aris , atus fum. ) Cic.
PHILOSOPHIQUE. Adjeft. Philofophicus, a, um. Cic.
;'HlLOSOPHIQU£M£NT , adv. Philofophorum more
ou inftituto.
PHILTRE . f. m [ Breuvage amoureux ou qui donne de
l'amour. ] Philtrum , i , n. Amatorium , rii , n. Hor.
ou amatorium poculum , i , n. Satyrion , ii , n. Petr,
Poculum amoris Hor.
PHLÉGÉTON , f m. [ 1«» des fleuves de l'enfer félon
la fable. ] Plilegeton , ontis , m. Virg.
PHI JLE , f f . [ Petite bouteille de verre. ] Nimbus vi-
trcus , nimbivitrei, m. Ampulla vitrea , a: , f. La-
gena vitrea.
Petite phiole. Laguncula vitrea ,x,î.
PHLEGMATIQllE , adj. [ eituitcux. ] Pituitofus , a ,
um. Pituit.i abundans, antis , omn. gen.
i HLEGiME f. m. [ Pituite épaife. ] Phlegma , âtis , n.
( mot grec. ) Pituita , x, f. Scrcatus ccncretus , fcrca-
tûs concrcti , m.
PHLEGME, i Humidité aqueufe (y iajlpide qui fe trouve
dans
P H L
dans les dijiillations. ] Humor nquofus & in(ïpidus ,
humoris aquoll , m.
Fhl£gme fe dit en ce iêns au figuré , [ D'une douceur (3"
tranqillité à' urne , c^ui ne s'émeut de rien. ] percuiba-
tionum fedatio , ônis , Animi tranquillicas , âtis , f.
Cic. * Cet homme » bien du phlegme ou un grand
fhlegme. Sedatus homo eft. Hor. Sedatiore eft animo.
PHLEGMON , f. m. [ Nom général qu'on donne à toutes
les apojlumes er inflammations qui viennent d'un fang
eoricmfu. ] phlegmôr.e , es , f. Cic
PHŒBUS , 1". m. [ Dieu fabuleux de l'Antiquité , qui
eft le même qu'Apfallon & le Soleil. ] phœbus , bi , m.
Voyez, LE DiCT. des Antici^
PHOÉNIX , f. m. [Oifeau , que les modernes tiennent
four fabuleux , CSf dont les Anciens racontent des chofes
furprenantcs. ] l'hœnix , ïcis , m. Oziid. Voyez.Lv-
ciEN dans fes dialogues.
On dit fignrément d'un homme qui excelle dans quel-
que arc. ( C'eft le Phaenix des Poêles , c'eft un Vo'éte ra-
re cy diftingué. ) poctarum flos , ôris , m. 'Plaut. ou
aies, ïcis. Hor
fHOSPHORE , t. m. [ La planette de Venus. "} thof-
phoius , ri , m. Lucifer , fcri , ni. Mart. Virg.
ÎHOSPHORE, [ Qu'on appelle pierre de Boulogne o« l'aimant
de la lumière , qui étant eïpofée au loleil peirdant quelque
Cfm,"s , imbite tellement la lumière, qu'elle la rend en un
lieuoblcur, aufli longtemps qu'elle a demeure à la recevoir j
rholphoius , i , m.
PHRASE , f. f. [ Diction , élocution , façon de parler. ]
phrafis , is , f. evuint. Didio, locucio, clocucio, ônis,
f. Cic.
PHRENESIE , f. f. [. Maladie qui caufe une perpétuelle
refvcrie aijec emportement. ] phienïcis , ïdis , f.
Celf. { mot grec. ) Infania febricitantium. Ceif. rhre-
nclis , is , f. Murt-
PHRENETIQJJE , adj. [ §lui a la phrénéfte. ] phrenecï-
cus , ci , m. Celf.
PH'IYGIE , [ Province de l'ancienne Afie mineure, ]
phrygia , x , i. Virg.
Bï PHRYGiE , phrygius , a , um. Cic.
PHRYGIEN , m. phkyg:ïnne , [ Celui o\i celle qui eft
de Phrygic. ] phryx , igis , oir.n. gcn. Homo rhry-
e;ius. Mulier phrygia , at . f . Vne Phrygienne.
PHTHISIE , f. f. [ Maladie du poumon ulcéré q»i caufe
une fièvre étique , qui déféche l'habitude du corps. ]
rhtifis , is , f. Coium. C mot grec. ) rulmonum exul-
ccratio , ônis , f.
PHTHISIQUE , adj. m. & f. phtilîcus , a , um. Petr.
PHYSICIEN , f. m. [ Sjii connaît les chofes naturelles. )
p.hylîcus , ci , m. cic. Speculacoc venatorque natucï.
Cicer.
PHFSIONOMIE, f. f . [ L'art qui enfeigne à connaître
l'hurmur C le tempérament d'un homme , par i'obfer-
vatîon des tr.iits de fcn vifage. ] Infpcdio cujufque
natiiri ex vultu & corporis habicu. Ars pernofccndi
ir.dolcm hominis ex cocâ facie. Petr. * Plus je regar-
de cet homme , moins fa phyfionomie me pUtt. C'eft fans
doute quelque fin m.ttois ou quelque coupeur de bourfe.
Qiiàm magis fpefto , minus placée mihi hominis fa-
ciès , ni illichomo eft auc dormicator , aut fedor
lonarius. Plaut. * QKt juge des perfonnes pur la pky-
■ fioLimie. Addivinans hominem ex facie. P/;w. * S.i
ph.f.ortômie ne me fiait point. Miniis placée mihi ho-
minis facics^ * Je n'^i jamais veu de femme d'une plus
méch.%:ite phifionomie. Improbiorera numquam v.di
facicm mulievis. *;/ a quelque chef de fin V de ruft
dun' fa ph)fionomie. Tacita ipfius- corporis figura tal-
liditaciîi hominis clamitat. Cic.
PHyslONOMISXE,^', m. rhyfiognômon , o:ùs , m.
1.
PHY ^Si
ÇvTicyvûiAuV. Qui feprofitecur hominum mores nam-
rafque vulcu, oculis , fronce pernofcere. Cic. Meco-
pofcôpus- * Je fuis fi bon pbyfienomifte , qu'en regardant
les gens fixement , je devine leurs inclinations. Ex vul-
tibus hominum mores colligo. Petr.
PHYSIQUE, f. f. l Science des chofes naturelles. ] phy-
hca , z , <p<i7icf.. * â«» ne liait point U phyfique. phy-
ficz rationis ignatus. Cic.
La rhYSiqjçjE d'Arifiote , on fes livres qui traittent de U
Phyfique. phyfica , orum , m. pi. Cic.
De physique, phyficus , ca , cum. Cic.
PHYSIQUEMENT , adv. phyficc, Nacuralicer. Cic.
PIAFFE , f . f . [ Démarche pompeufe C fiere , qui mar-
que de la légèreté & de la vanité. ] Faftofa ambulacio,
faftofa: ambulationis , f.
PIAFFER , fe piaffer. [ Marcher avec fierté , en fe confi-
dérant. ] Magnificè fe circumferre , ( ro , ers , circam-
tuli , larum. ) Subnixis alis ambulare. PLiut.
( Mot bas & populaire. )
PIAILLER , on difoit autrefois piauler. [ Mot qui ex-
prime te cry des petits poujfms. ] ripire j ( io , is , îvi ,
îtum. }
Piailler fe dit figurément en parlant du cry des fem-
mes é" des enfans. Vociferare. Glamitare , & Vocife-
ran , dep. Ter.
[ Mot bas Se populaire. ]
PIAILLERIE , f. f. [ Crierie importune des femmes."} Vo-
ciferacio , ônis , f. Cic. Vociferatus , ûs , m. Plin.
{ M Jt bas & du peuple. )
PlAlLLEUR , [ Sj,<i crie toujours fans fujet.} Glamator,
ôris , m. Cic. ou Clamofus , a , uni. Suint.
PIAILLEUSE , [ Une femme qui ne fait que crier dam
fin domeftique. ] Clamofa mulicr ou Clamatoria , cla-
mofï ou clamacotiœ mulieris , t. Plin.
[ Mot bas & populaire. I
PIC ou PicvERD 0« PIVERT, [ Oifiau qui pique les «r-
bres avec fon bec] picus , ci, m. picus arbotarius, .
picus rrattius , picus arborum. cavator , ôris , m Plin.
PICARD, m. Picarde , f. iSi»j eft de Picardie. ].
picardus , a,.um. adj.
PICARDIE , f. f . [ irovince au Septentrion entre le
Ch.impagne ©■ le (jamhrefis. ] picardia , E , f .
[ On la dj\i e en haute 5c en baffe, ^ctksj eft la Copiiale de 1».
Haute, ^- bcviUede !a baffe. ]
l'ICÛRÉE' , f f [ Petite guerre , pillage , la maraude.] La-
trocaiacio, ônis , f. '* Aller k la picorée. pwdacum ire.'
[ Mit ' as. ]
PICOTÉ, m. PICOTÉE, f. [Marqué.] Varius In--
ceillinaus. Interpundus , a , um. * Picoté ou marqué ■
de petite vérole. Varulis notacus. * De tâches de rcnf-
feur. Lenciginofus , a, um. Lenticulis varius , a ,
um. cicer.
PICOTER , V. ad. Tacheter. Variare. Maculare. Ift-
terpungere, inccrftinguere. Plaut.
Picoter quelqu'un , [ Lu: dire quclq.-ie chofe de fâcheux ■
pour l'animer, er le faire emporter. ] .■\!icuius animum^
fodicare , ( o , as , avi , atum. ) Plaut. Aciiieis ou
aculcatis verbis aliqiie.m pungere , ( pungo , gis , pc--
pugi , pundum. ) "*■ On le picota fort; ïucrunt tu eum s
aculei. Cu.
{ Met bas & du di'bours faitiilier. )
PIC(3TLR!ES, f. i- [ Attaque de paroles aigres. ] kax-
Ici , orum , m. pi. ou vetborutn ac.ilci , m pi. C./V. .
i' c e n.ot Te dit -dans le familier. )
PICOTEMLNT , f f . pundio^, ôni& , f. pui\diuncuk , ,
X , f plin.
PICOT' N, f m. [" Petite rnefure à donner de l'avoine*
aux chevaux. ] Corbula , a: , f . rjin.-
PIE- , f.' f [ Oifeau à qui on apprend à-parl-en 1 pica , x ., ,
f. Ovid^, ^ ^ _
Etf fff.
96t PI E
Un Cheval pie , [ M.irqué de llx/u GT de nc'ir corn- '
me une fie. ] Eijuus maculis albis & nigtis intcif-
tinéliis.
§lui cHufe , qui babille comme une fie. Pica , x ,
[ Peitone appelle une femme qui caul'e , q'oand elle a la tête
(ut le clicvet ( ou comme l'on d.t ) les pieds chauds. Piat
pulvi-uris. )
PIECE , f. f. [ Morceau de quelque chofe. ] Pars , partis ,
f. Cic.
Pièce , [ Morceau de quelque chofe rompue. ] Fragmen-
tum , ti , n. Cic. Fragnien , ïnis , n. Colum.
Petite pièce. Pavticula , x , f. ?lin.
Par l'iECES OMpicca à. pièces. Frulhtiin. thut. Parci-
culatim. Mcmbratim. Cic. Pcr parces.
Mettre en pièce;. Difcinderc Dilcerpcre Conccrpere.
Comniiouere. Ter. Cic. '^ U rcnvcrfa le ch.i,idelier (ST
mit ei> pièces tous les ■vtfcs de cri/f^iL Cinilelabrum
evetcit , & vafa omnia ctyllallina comminuic. Petr.
On dit ea ce feus , Vurmée a été tuillée en pièces , to/jV
en pièces , pour dire , déf.iue , détruite. Clfus. Fufus.
Concifus fuit cxeicitus. Liv. Cic.
On dit aulTI d't/» médifant , qu'il a mis en pièces lu ré-
putation d'une perfonne. Laccravit. Dilaceravit. Dif-
cerpfit. Difcidit. Concidit ahcujus famam. Cic.
Il emporte la pièce , pour dire. Il eft futirique £5* mir-
dunt. Mordax eft. Hor.
Pièces fc dit des morce.iu.\- dont on fait diverfe s figures ,
tS" qu'on applique fur des tables çy fur des cabinets.
Tellclla;. TelTeruli , arum , f. pi. Plin. * Un p.t-
tjé fait de ces pièces. Teirellatum pavimentum > i , n
Suet.
Pièce de drap ou de toile. Panni ou tela: volumen , ïnis^
n.* Pièce de terre. Modus agri , m. Hor.
Vït-ce. de four , Tartre , Gâteau. Opus pillorium , ope-
ris piftoiii , n.
Pièce de monnaye. Numus , oit nummus , i , m. Cic.
* Prenez, vôtre argent , s'il y a quelque pièce douteu-
fe , je la changerai. Accipe argeiitum , (î quid reftc
dubium , im:nutabo. Plattt. * Un banquier eji fi pé-
nétrant qrt'il connoit une pièce faujfe ou fourrée , d'à-
•vec une qui ne l'efifas. Nammularius per argentum ,
XS vidct. Petr.
Pièce devin. Vint dolium , ii , n. Colum.
P lECE d'tirtULrie. Tormcntum bellicum , i , n.
Pièce Ce dit des ouvrages de l'art (3' de l'efprit. Opus ,
operis , n. * Une belle pièce , une pièce bien tra-
vaillée. Opus fummo artlHcio fadum , ou aftabrè fac-
tum. Cic. ( Si c'efl une fiatue on dira. ) Simulacrum
fîugulari opei-à , artifi:ioquc perfedum. Cic. ( Si c'efi
tin tableau on dira. ) Tabula clcgans , perfcda , ela-
borata. Cic.
Pi fce d'cfprit comme [ un poème , une harangue , une
élégie , un livre. ] Opus ( en général. ) Cic. * TJn poè-
me. Poiiina , âtis , n. Cic. * Si c'efi quelque Ode , Sa-
tire. Carmen , ïnis , n. Cir. Hor. * Une pièce d'élo-
loquence. , un difcours , une harangue Oratio , 5nis ,
f. Cic-. * Une pièce de profe , ou écrite en profe. Opus
oratione folutâ fcriptum. Cic.
Pièce de Théâtre en général. Fabula , ï , f. [ S» c'efl une
Tragédie. ] Tragedia , x , f . Hor. ( Si c'efi une Comé-
die. ) Comxdia ,x , f. * Repréfinter quelque pièce de
Théâtre. Agere fabulam. Cic.
Pièces en terme de Palais fc dit (/.,' tout ce qu'on a écrit
C produit dans un proch. Litis inftrumenta , orum ,
n. pi. .'iui/jt.
On di r hairc pièce , jouer une pièce à quelqu'un. Aliqucm
deludcre dolis F.illaciam iingere ad alicjuem.Tfr. Plaut.
Aliqiic-m hidificari , ( or , ans , atus liim. ) Plant.
On dix enracnajaat. Accommoder quelf'un de toutes
V I E
pièces. Omnibu; modis cxomatum dare aliquem. Ter ;
On dit qu'C7» homme efi tout d'une pièce , qu'il ne fiéchit
point , qu'il ne ff.rit point s'accommoder au monde. Ho.
nio rlgidx indolis, homo auftcrus & tnllis. Qui eft
motibas rigidis & aulkris. Qui hunianitati fe non
accommodât. Phîd.
PIED , f. m. Pcs , pidis , m. Cic. * Petit pied. Pedicu-
lus , li , m. PUn.
Un Pied bot. Scurus , ri, m. Hor. * e^ui a le pied
pi.it comme une oye. Palmipes , edis , omn. gen. Plin.
Plancus , a , um. Phn.
Qyi A h piid tout à' uns pièce comme U cheval. SoIiJi-
pcs , edis o:Tin. gcn. P'.in.
Qyi A /e pied fourchu commi les boeufs. Bifulcus , a,
um. Plin. Bilidas , a , um. Ovid.
Qui A le pied divifé en doigts Digitatus , a , um. Plin.
Qjji A les pieds tourne::, en d.:hors. Va!g js , a , um ♦
En didani. Varus , vara , vacam. plin. Compcrnis de
hoc compcrnc. adj. Plaut.
Pied , ( En tant qu'il appartient à l'hommi.) * Frapper
la terre du pied. Pcdcm fupplodcre. Cic. Terra; pedcoi
inciitere. ^/i«f . * Se tenir fur un pied. Uao in pcdc
ftare. Hor. * Si tenir tantôt fur un pied (S!" tantôt fur
l'autre. Altsniis p;dibus inûftcre. Plin. * Naître les
pieds devant. Nafci in pedes. Plin. * mettre les pieds à
terre , defcendrs de cheval. Ex equo dcfcendere , ad
pedes delîlire. Liv. Cic. * Mettre pied à terre , def.
cendre d'unvaifieau. delîlire de navi. Lé.f. cxccnfum è
navibus faccre. Liv. * Mettre le pied hors du logis,
Eirerre pedcm domo. Cic. Promovcre pedem dorao.
Pha.d. * Marcher à pied. Incedcre pedes. Virg. Pedibus
ire. I:cr faccre ou ambulare pedibus. Cic. * Marcher à
cloche pied. Altero fiifpenfo pede inccdere.* Il va mieux
du pied que moi. Longé me pedibus eft melior. * Efire
pendu par les pieds. Pcr pedes penderc. Plaut. * Caffer
la tète d'un coup de pied, Calcibus frontem exterere.
Phid * Donner des coups de poing & de pied à quel-
qu'un. Cxlct &pugnis aliquem petere. Her. Ferirc.
èiuint. lacurfare aliqaem piignis & calcibus. Plaut. ♦
Il efi plus haut que vo.is d'un demi pied, Sefquipede cft ,
quàm tu toto longior. Plaut.
Pafier une rivière à pied fec. Siccis pedibus flumen tra-
narc , tranfirc , trajicere. df Prendre piei dans unt
rivière. Vadum in aliquo fltiraine tenete. "*■ //;' a piei
par tout dans cette rivière. Vadofum eft hoc flumen.
Vadofus eft amnis. Ctf. * Je perds pied. Deftituit me
vadum. Liv. * Avoir pied. .Suftineri vado. * Le fleu-
ve trop rapide lui fit perdre pied ef il fe noya. Rapidus
fluvius ei fubduxit pedes & merfit, ou abftraxit homU
nem in maximam malam cruccm. Vlaut.
On dit au figuré. Perdre pied dans une .tffaire. h\ aliquo
negotio dcprimi, fubmcrgi, ou nufquam fe invenire in
aliquo negoiio. Petr. Alicujus ncgotii mole obrui.
Bâtiments qu'on fait de plain p'.ed. /Hditicia qu* piano
pcdc fiunc. l'itr. * Des ch.tm'jrcs de pLiin pied. Con-
clavia qua: funt piano pede. '*' il a bien du plain piede-
Il a plufieurs chambres de plain pied. lUi funt mulca'
conclavia piano pede ou plani pcdis.
Attendre fin ennemi de pied ferme, hardiment , fans
craindre. Audadec , impavide , impetcerritè hofteni
expedare , operiri.
Les gens de pied dans une armée , [ l'Infanterie. ] Pe-
ditcs , tum , m. pi. Cnf l'editatus , ùs , m. Cic. *
Troupes de gens de pied. Pedciires copix , pedeftriuin
copiarum , f. pi.
Mettre une armée fur pied , lever des troupes. Colligcrc
copias , exercirum. Voyez, Levir. * Nous avons une ar-
mée fur pied. Excrcitum habemus picatum & inltruc-
tum. * Gagner a» pied , s'enfuir, DiK le in pedes , in
PIE
fîigam. Plaut. In pedcs fe conjicere. Ter. ** Lâcher h
pied. Pedem refi?rre. Phsd.
Pied k dit des cbcfes inanimée! , comme Le pied des Al-
pes , d'une mont.i^ne , d'un rocher. Montis radiccs , ra-
dicum , f. plar. Cic * // réfolut ie camper au pied de
la montugne. Ab infimis radicibus montis caftra facete
court iruit. Csif.
Le riED à'imurkre. Arboris truncus ( lorfqu'il efl coupé.)
Arboris crus , cruris , n. Colum. * Il a fait planter cent
pieds d'arbres dans fon jardin. Centum arbores poni
in fuo horto curavic.
l-£ pitD d'im lit. Pcs Icifti. * D'une table. Ves menfo;. *
Il fait faire de petits lits à pieds de bois de chefnc pour
mar.gor à l'air. Leftulos in foie illigneis pcdibus fa-
■ ciendos dédit. Ter.
Pi£D d'ejhtl , ou la bafe d'une colomne ou d'une flatué.
Stylob.ïta , x , f . Vitr.
Pied , fe dit au figuré dans les manières fuivantes. Met-
tre un malade fur le pied , remettre quelqu'un fur piid.
Sufcitare. Exfufcitare aliquem. Hor. Relevarc aliqucni
ex moibo. Cic* Se mettre fur pied. Convalefcere ex
moibo. Airiirgcre ex morbo. Rccreariex morbo ou Ke
levari ex morbo. Cic. * Il a été toute la nnit fur pied.
Non rcquievit hac nodlc , non vidit fomnum oculis
fuis. Tlaut.
Mettre fon chagrin [eus les pieds. .lEgritudinem fuppr:-
mere. Cic * Je -veux mettre fous les pieds , ou a» pied
du Crucifix ( comme l'on parle.] Tous les outrages qu'un
tn' a faits. Omnes contumelias perpétua oblivione ob-
rutas volo. * Mettre quelqu'un fous fes pieds , le ravt:-
ler , le méprifer. proterere & concuicarc aliquem. Cic.
Infrà fc putare. Cic. Contemtim aliqucm contcrerc.
Tlaut.
Donner pied à L-t colère d'une perfonne , y donner occa-
fion. Dare anfam ir^. * // ne donna jamais pied fur
lui , il ne donna point d'occafion de le reprendre. Sui
reprchendendi aut objurgandi anfam nemini dédit ,
pra;buit.
Mettre quelqu'un fur le bon pied, le tourner comme il
nous plaît , le faire à nôtre badinage. Hominem regere
ac probe vcrfare. Cic. Ncftris moribus iniHtocre. Fin-
gcrc aliquem ut velis. * Efrrefur le bon pied. Stare op-
timo loco, ou praîclarc. Cic. * // efl fur le bon pied à la
Cour. Stat pixclarc in aulâ. Maxirrâ efl: in gratiâ Ré-
gi ou apud Regem. * // efl dans le monde fur le p:ed de
bel efprit. Vir ingenii fingularis & eiimii habetur ab
omnibus.'* Nous femmes toujours fur le même pied. Nof
trum femper ftatum tenemus , obtinemus. Nos ftamus
que cocpimus , ftatu. Lie. * Il efl toujours fur fes pieds
au milieu des difg races de /i fortune. Stat animis inter
adveifa fortuna;. * Quelque difgrace qui lui arrive , il
fe trowve toitjours fur fes pieds.QnlAcfiià adverfi ipfi ac-
cidcrit, fubducit fe coivis difcrimini o« extra aleam &
periculum fe ponit. * // eft fur le pied d'un homme ler-
tueux. Cepit opinionem virtutis. C<t/ * Je me fuis mis
fur le pied de ne -vifiter perfonne. Sic eft vit» mea; ra-
tio , eu inftituti niei ratio , ut invifam neniir.em ^ Je
me fuis mis fur le pied de lui complaire en tout. Impera-
yi egomtt iiiihi , omnia afTcntari. Ter. * Vous êtes en-
tore f^r vas pieds , vous pouvez, faire tout ce qu'il vous
pliira. Rcs adhuctibi in integro eft. Cic. De integic
tibi cil poteftas etiam confulendi, quid velis Cic. * La
ehofe^ font aujourd'hui fur ce pied là. Ita res nnnc fe ha-
bent. Sic (è res habcnt. Cicer. * Les affaires lont bien
maintenant d'un autre pied. Res nunc longé alitei f
hab..'nt. * Je ne crains rien , je fçay fort bi.n oit mitif
le pied. Faâum efb periculum, jara pedum vifa eft via.
Tir. * Marcher d'un pied droit dans une affaire. In ali-
«juo negotio reûaœ fervaie , «quum Se bonum tcnerc
PIE 9*J
Prendre quelqu'un nu pied levé. In ipfo articule cppri-
mcre aliquem. Ter. Captare aliquem. P/<j;(f. Aliquem
imparatum nec opinantem occupare.
Trendre les chofes au pied de la. lettre. Res ad verbum ac-
cipeie , interpretari.
Prendre toujours le contre-pied de ce qu'on nous dit. Acci-
pere aliquid in aliam partem ac didlum fit. Auih. ad
Heren. * Tout lui réuffit à contre pied. Infelicitcr. In
fauftè omnia illi fuccedunt.
Trendre pied fur quelqu' un, vouloir fùre comme lui.ixem-
plum capcrc de aliquo. Ter. * Je prends pied fur ce que
vous me dites. Ex verbis tuis rationem capio. * Cet
coutumes ont tellement pris pied , que , (src Hx con-
fuetudines adco invaluetunc , inveteraveiunc , ut.
Slliint. Cif.
Aller pied à pied dans une affaire. Rem pedetcntim pro-
moverc, conficere , perfîcere. Cic.
PiLD , fe dit proverbialement dans les expreffions fuivan-
tes. // a trouvé chaujfure à fin pied , il n trouvé qui
lui réfifle , qui lui tient tête, Valentiorem fe adverfa-
rium nadtus eft.
On dit. Un homme efi déferré des quatre pieds . quund
il a été fi bien repouffé & contredit^ qu'il ne fpait plus
que dire f ni que faire. Omni ratior.is pr.ïfidio dcjec-
tus , nudatus eft , mutus & elinguis faftus eft.
Il a bon pied, bon œil , pour dire c\u'il fe porte bien. Cla-
rè oculis vidct , pernix eft pedibus. Plaut.
Il tient pied à boule à [on travail , il ne le quitte point.
Aftîdct operi , opus naviter peitendit.
Jl ne fe moughe pas du pied , pour dire qu'/7 efl fin , ©•
fort difficile àfurprcndre. Hjic verba darc difficile eft.
Ter. Naris eft emundlae , huic verba dare nemo poteft.
ths,d.
Il tirera pied ou aifle de cette affiire , pour dire il en
aura quelque profit . Aliquid lucri ex hac re unde undc
abuadet , ou excitabit.
Il fe trouve toujours fur fes pieds , quelque changement
qui arrive. Mutatis rébus ftat ipie immotus , neque
loco dimovetur. Stat,
Réduire quelqu'un. au petit pied. Deprimere aliquem ,
ou in fummas anguftias adducere. Cicer. ou in an-
guftum.
Se tirer une épine dt* pied , furmonter quelque difficulté,
fortir d'une affùre qui donnoit de l'inquiétude. Se à re
difilcili & anxiâ diflblvere, eipedire. Cic,
On dit A' un homme ruiné tout à fait. S.u'il ne fçait plus
fir quel pied danfer , qu'il efi obligé d'aller à beau pied
fuis lance. Pedem ubi ponat , ampliùs non habct.
Cicer.
On dit de celui , { §liâ a quelque grand fujet de triflef-
fe , qu'il fiche fur pied , qu'il voudrait être cent pieds
fous terre. Doiore ac rrifèriâ tabefcit. Cor guttatirri'
contabcfcit. Plaut. Abfumptuseft.
On dit qu'«w homme a eu pied de nez , quand il a été
trompé d.ins fis efpirances. Hxc fpes cum fruftrataeft.
Ter. Voyez. NlZ.
il croit tenir Dieu par les pieds , quand une cfiire lui a
réufls. Digito fe Coelum attingerc putat , ubi rcs bel-
le ccdit. Cic. * Tenir le pied fur la gorge à quelqu'un^
'u! propûfir des conditions defavantageufis C dérai-
[oyinxbles. Iniquis conditionibus aliquem premere»
■ i'.er.
'N DIT A"un vieHltrd. ( ^'»7 a déjà un pied dans l»
fnfj'e.) Jam capularrs ou acherunticus eft Vh&d.
On DIT populairement. De celui qui a trop beu , qu'il it
mis le pied dans la vigne du Seigneur. Wadidus eft.
l'iaut. eu Mata:iis. Tetr.
Î-IED , fe die advcibialeiT.ent en ces phrafes. Lfire àpied,-
n'avoir ni cheval , ni carojje , n 'avoir point d'équipage^
E f f f f f ij,
9 «4
Vit
Efle peJes, eôrnmé aJveibe. s^inf. Cuvt,
On dit aaiTi qu'O»'» >«ij quelqu'un à pied , quand en lui
a fait -vendre fon équil'ige. Pedes ire coëgit * Il f-t't
bon aller à pi*d pair fx fanté. Prsftat ire pedib'JS , am-
bularc , on iter faccrc pedibus , conducic fanitati.
tlED de Roy , [ Certaine mcfurt contenant dottze pouces ,
(y chaque pouce , douze lignes. ] Pes , pedis , m. yitr.
t Le pied des Anciens Romains étcit divifé en f 'Imes ,poulces ,
minutes Se doigts , ayant quatre Palmes , douze pouices , ?c
fcizî. doigts ]
Un riED ty demi. Str^iiipcs , êdis , mafc. far.
Qui a un pied £5* de,ni de tout f:ns , de hxut 0" de large.
Sc.'quipedalis & hoc le, aJjc(St. Scfquipedaneus , a, um.
fii».
Q^!i a un pied de haut (y de la'ge. Pedalis & hoc pédale,
adj. Pcdaneus , a , um. Cic. Colum. •* Sil<i a deux pieds.
Bipcdalis & hoc bipcJalc. df. Bipcdaneus, a, um. Col.
* nui a trois pieds. Tiipcdalis & hoc tripedale , adj.
Var. Tripcdaneus , a , um. Ptin. * g«« a neuf pieds de
long ou neuf pieds en longueur. Pedes novcm habcos
lonoitudinis ou in longitudincm. Colum. * La mi-.raille
aïoit trente pieds de face de chaque côté & cinq d'é-
paijfur. Murus patebat qiioquo verfus pedes triginta ,
Se parietum craflitudo pedes quinque. C<e/".
PiîD , [ Composé d'un nombre de fyllabes brèves ou lon-
gues pour les vers , Ç?' même pour la profe. ] Pcs , pedis,
mafc. Cic,
ViiDS droits ,lFiéces de bois qui font le jambage d'une
porte ou d'une fenêtre. ] Alfer arreftarius , afleris ar-
rcftarii , ni. Vilr. * Ces pieds droits font plus méchants
que je t.'.iiois cru d'abord , les vers les rongent par le
bas. Portes multo improbiorcs func , quàin à primo
crcdidi , quia ab infinno cermes fccat. Plaut.
Petits pieds fc difenr , [ Dk petit rofi , comme de per-
elri.x , cailles. ] MoUiculï efca: , arum , fccm. plur-
Fl.tut.
PuD d'Aloiictte , [ Fleur qu'on appelle en latin. ] Confo-
lida rcgalis , x rcgalis , f.
PiF.D de licvre , [ Uerbe. ] Pcs 'eporinus , i , -m, Trifo-
iium humile , n.
Pied de Milan, [ Htrhi. ] Milvinus pcs.
Pied de viau, \_ Herbe. ] Arum , i , n.
PitD d'oye , [ plante, j Pes anfbrinus.
On dit , [ C'eji un pied poudreux , parlant des gens in-
connus , ty qui font venus de fortune. ] Pedepulverofi ,
orum , m. pi. ou Novushomo, novi hotnniis. Ciccr,
Filius foriLUîE. l'etr. Qju pedibus vcnit albis in uibein.
[ M t de la baL-e iaiini;é J
PiÉGE , fub.t. m. [ Ce qui frt k attraper le gibier &
utitres httes nuifbles , comme Renards , Blaireaux. ]
Pedicac , arum , f. pi Laqueus ci , m. Liv.
Te^idre ou àrcffir des pièges aux animaux. Péris pedicas
1 oncre. Facere. Tcndcre. CoUocare. Cic. Componere.
J.hul.
Vif Ce V fc dit fîgurcmeitt. ( Des embûches qu'on drcffe à
quelqu'un. Infid'a:, arum , i. pi. Cii. Tranfennï, arum,
i. plur. Vl.tut. * On tend plufieurs pièges aux hommes
da'is la vie. In a-tatc huiaiinuin plurimx' fiunc traii-
fênnar. Plaut. * Elle dreffe des pièges aux hommes far
fcs regards. Oculis venatur viros. Phid.
PIÉMONT , [ Principauté W Italie , au Duc de Savoje.]
l'edcmontiuin , ii , n.
De Piémont. Pedcmontanus , a ,ura.
PIERRE , fiibft. fcm. Lap;s , idis , mafc Cic.
( Ce mot cfl féminin dans F.nnius II fait à l'ablatif Lapide ou U.
f'ii:, Cu Saxuiii , i , n. i (lynife ptoptement ) un caillon , au.li
bien que l'ctta s , f. ]
tierres tendres. Molles lapLdes. * Dures. Duri lapides-
yitr.
Vit
* Pienti t/f tallU. Lapides fcAîleS , lspîde<! quadrat? ,
mifc. plur. Vitr. * Pierres motions. Cxmenta , orum ,
n. pi. Vitr.
On dit fign^iTMM.i Je fuis comme une pierre.) Lapi-
deus fum. Plaut. cu Immotus ut lapis
il a plut à Rome des pierres. Romï lapidibus pluit , o»
lapidatuiii ert de cœlo. tiv. Lapldeo inibri pluit. Liv.
"^ Tirer des pieires de la carrière. Lapides cxJere , fc-
care ,cicin.erc lapides fub terra. Cic. Plaut.
De ritRRï. Lapidcus , a , um. Saxeus , a , um. Cic.
PiekRe à -ligitifer. Cos ,genil. coris , f. Liv. * Pierres à
aiguifer q.t'on mouille d'eau. Cotes aquaria;. ( Pierres À
huile. ) Cotes olcaies. Plin.
Pierre de touihe , qui fer t à connoitre la bonté de l'or £3*
de l'argent. Coticula , a: , f . Lapis lydius , ou licra-
clius , m. plin.
Pierre d'attente. [ Terme de Maçonnerie. ] Ce font des
pierres qui avancent d'efpace en ej'pace à l'extrémité d'hit
mur pour en faire la lintfon avec d'autres. Promincns è
parietc lapis , promineniis lapidis.
PiLRRE d'aimant Magnes lapis. Cic. Voyez. Aimant
O^'i APPELLE figurément Pierre de touche , ( Ce qui fait
connoitre l'humeur (S l'intérieur d'une perjgnne , par al-
lufion à cette pierre noire qui fait connoitre la bonté de
l'or qu'on y [ait f j«cW. ) Morum alicujus expcrimen-
tum , ti , n. Tentatio , ônis, f.
Pierre k chaux ,dont on fait de la chaux , t? qui fe cal-
cine aifément. Calcarius lapis, m.
Pierre à plâtre , qu'on brûle , t? que l'on met en pou-
dre. Gypfeus lapis. * Pierre àfufil. Pyrites , x , mafc.
Plin.
PiERRi-poNCE. Pumex , ïcls , mafc. Vir^. Caycrnofus la-
pis , m. Fiftulofus.
De riERRE ponce Pumiceus , a , um. "Plaut.
Polir avec la pierre ponce. Pumicare ou pumice cxpolirc
Tibul.
iijii ejl de la nature de pierre-fonce. Pumicofus , a, um,
Pim.
Ses yeux fnt de la nature d'une pierre-ponce, il n'en ftu-
roit faire forti' une larme. Pumiceos habet oculos, non
quit exoîare lacrymamut unam expuant, pLiut.
Pierre d'aigle, ./ttitcs lapis , a-titz lapidis , m. Plin.
Pierre qui s'engendre dans les reins (y tombe dans l*
vejfie.C'efl une humeur vifqueufe .qui fe pétrifie par l'ac-
tivité de la chaleur. Calculus , caîculi , m. Plin.
Slui efl malade de la pierre. Calculofus , a , ura. Plin,
* èi.ui a la pierre. Qui calcule laborat. Plin.
Pierre préci cufe. Gemma , a: , f . Cic. Lapillus , mafc-
Hor. ^ Rivière qui porte des pierres frécieufes. Amnis
geij-mifcr , i , m. Plin.
De Pierre précieufe. Gemmeus , a, um. Cic.
Garni de pierres précicufes Gcmmatus , a , um. Liv.
PIERRE trai.fparente , o\i du talc. Lapis fpecularis , m.
Plin. Voyez. Taic.
PIERRE infrnale ou pierre à cautcre. Lapis caufticus.
l'iERRE philofophale. Ars auri confiandi , artis auricon-
flandi.
f C'eft le fccret de faire de l'Or pat su qu'on cherche il y a long
ttrinps , & qu'on ne trouve point. ]
On dit figurément , Pierre de fcandale , pierre d'acho-
pement , ce qui nous fait faillir , (S" qui nous fcandali-
fe. Oftcndiculum , i , n, Petra fcandali, a' , f.
[ il y avoir ancier.ncmei.t à Ron.c une l'icrre élevée devant le
Cipitole , (ut laquelle on voyoit g:avc l'eniprcirte d'un Lion,
*[ (ui laquelle un Ccllionn.-ire crioit n haute voix , & ayJiit la
têie rue C'cdi Imîis. On le faitoir heurter par tiois fois i c" »u
fur celte prene , Se pour ce ru;et elle fut appellci.- leurre de li""-
dale , car des lors le Celiionnaire devcnoit inteftable , & inca-
pable de tendre témoignage. Jules Cefat inir;'duiiîc cette !ut-
)Bc de Celfion , après qu'il eut abrogé la Loy des douiC t»-
'Wes , quï çîimenoU aux créanciets de déniembrerleuts débi-
teurs , iS: d'en prendre chacun un inoccau ou de le rrduiieen
fetvimJe. ]
Pierre fe dit proverbialement en ces phraf:;. ( /i" '«
mener.xy far un chemin où il n'y aura peint de pierres ,
je le feray bien murchtr droit. Nimis alperèilium ctac-
tabo. Ci(. ,
T^ùrc d'une prerre deux coups. Unâ eâdemquc opetà
duo prœftare , de càdcm fidelià duc5 parictes dealbate,
uno labore exolvere duas res. Curt.ad Cic. ■.
Jl V3ut autant parler à une pierre. Lapidi loqucris. Ter.
Lapides loqueris. PUut.
3/ a jette des pierres dans mon jardin', il m'a fait quelque
reproche fecret , & m'a averti de quelque chofe. Vcrba
fiia me pctant , & me fubraonent aliquid.
Jetter la pierre à quelqu'un , l'accu fer , le foupçonner de
quelque chofe. Verccre , avertcre crimen in alicjiicm.
Sluint. Induerc a'icui crimen. Stat. Impingcre cri-
men alicui. Alicjuem in fufpicionçni criminis addiicc-
rc. Cic.
0>) DIT proverbialement , ( C'cfl un vin à fendre des
pierres. ) Vinum eximia: nota.
PIERRERIES, fubft. fem. [ Pierres précieufes. ] Lapilli ,
orum. Gcmmx , arum ,f. pi. Cic.
La pierrerie ,1 La connoijfance des pierreries."] Lapi-
daria , x , f. Petr.
Qui trafique en pierreries, Gcmmaram mercatoi: ,
ôris , mafc.
PIERRtUX , mafc. Pierreuse , en général fem. [ Rem-
pli de pierres. ] Lapidofus. Saxofus. Petrofus. Pecrico-
fuç. Scrupofus. Scriipeus , a , um. Colum. Plin. Mart.
Ties fruits pierreux. Lapidofa ponia , orum , n. pi. Col.
U» lieu rempli de pierres, de cailloux. Saxctum, i , ncut.
Cic. Locus lapidibus confragofus. C'^y? proprement un
lieu rempli de cailloux.
PIERRETTE , [ Petite pierre. ] Scrupus , pi , m. Sltii?tt.
Joii'.r à la pi.rrette. Scrupis lu.iere. ^.-i^îf.
PIÉTÉ , fubfl:. f. [ Culte religieux envers Dieu , C en-
vers nos parens. ] Pictas , âtis , f. Cic. * Recommanda-
blepirf* piété , pour fa piété. Infignis pictate vir, egre-
pius , magnus pictate. Virg.
PIÉTINER , [ Vmppir la terre defes pieds par impatience,
comme les enfans qui fe mutinent , lorfqu'on leur reftife
quelque chofe . ] Ttipudiare , (o , as , avi , atum. ) Cic.
f Mot bas & populaire. )
PIÉTON , mafc. Piétonne , fem. [ Siti va bien du
pied. ] Pcdibus pernix , ïcis , oinn. gcn. Plant. Cckr
pedibus. yirg.
Les piétons , pour dire [ l'Inf.mterie. ] Pedites , tum ,'
mafc. plur. Cic.
Piètre ,adj. m. &f. [ fané C fans éclat. ] Flaccldus ,
vexatus , a , uni. ou quod cil floris cxtincti.
riÉTRERIE , f . f . [ Uarchandife fanée (S" de rebut , qui
n'ejl plus à la mode. ] Sotdida & flaccida inerx > niei:-
cis lordidï & flaccids.
( Mot qui fe dit parmi les Marchands, )
PIEU , fubft. m. Palus. Vailus , i , m. Colum. df
Piio , ou [ Pilotis pour bâtir dans H'eau. ] Sublica , a:,
f. Sublicium , il , n. raliis fifturf adaclus. Cic.
Pieu qu'on enfonce ft,r. le bord des rivières pour attacher
les bateaux. Tonlilla , a: , f . Teft .
PiTiT pieu. Paxiilus , li , m. Colum.
PIEUSEMENT , adverb. [ Avec piété. ] Piè. Religiosè.
Cicer. ' ■.
PIEUX , mafc. Pieuse , fem. adj. [ S«i * de la piété. ]
. pius ,, religiofiis , a , um. Cic. Ficqucns, Dei: cuitor ,
on s , mafc.
PiFI RE , adj. m. & f. [ Terme injurieux, ^populaire. ],
T QîJi. fe dit à'/»» homme trop grast.tSf. \i/-op> replet. .[ Un
, P I G yg-,
J ^rts /«trf qui fe faoule. ] Venter obefuS , »u vencns
obefi horno. Suet.
PIGEON , lubft. m. prononcez pijon. pigeonne , fera.
pro-'ùhCKz. Pijohns, Colambus, bi , mafc. Columba ,
X , fem. Colum. Cic.
Pigeon ramier. {^Pigeon fauvage. ] palumbis , is, m. Plin.
( Jl elt pdris urité (uakulin comm<; Vctepcus , Alvaies & Voiiius
le reiuarquent : Virgile If fait féminin , comme on le doit loià.
"jotiis fr.ire , C l'on regarde la f.:nielle. '
De pigeon. Coiumbinus , a , um. Cic. Columbaris &
' hoc columbare , adj Colum.
PIGEONNIER , fubft. m. [Colombier. ] Columbarium ,
ii , neut. Colum. Columbaria , ae , f . l'ar. prononcez,
PIJONNIER.
; PIGEONNEAU , fubft. m. prononcez tijonneau. [ Le
petit d'un pigeon, ] Coiumbinus pallus , i , m.
PIGNERÛL , [ ville de Piémont , fituée dans les montu-
' gnes fur la rivière de Clufon. ] Pinarolium , i , n.
(l.es Italiens l'appellent Pi«i>ro/ii. )
PIGNON , fubft m. [ Fruit qui fe trouve dans les pom-
mes de pin , efpece d'amande fort douce. ] Nucleus pi-
neus , nuclei pinei , m. Nucis pinça: nucleas, nucit
pinea: nuclei , m. Colum.
PjONON , [ Le haut d'un mur qui va en pointe , comme
la pomme de pin. ) Pinnaculum , li , n, Eaftigium , ii,
. t rient. Cic.
[PILASTRE , fubft. mafc. [ Pièce d'^Architeéiure ,qui fe
I - '-hiet derrière les celomnes d'un frontifpice.'] Paraltâta ,
a: , f. l'itr.
PILE , fubft. fem. [ Gros pillier majflf de mafonnefîk ,
pour foûtenir quelque chofe. ] pila , x ,£. Vitr. Colum-
na ftruiflilis, columna; ftrudilis. Vitr.
Pile , [ Tas des chofes qui font ramajfées enfemble. ]
Srrues , is , f. Cic.
Pile , [ Revers d'une pièce de monnoye , face oppofée à Itt
croix ou à l'image du f rince. ] Aveifa nummi faciès ,
el , f. Averfus nummus , i . m.
( La Pile à faire de la monnoye , eft un morceau de fer , oîi eft
gravé le revêts de la médaille. Ce qui a donné lieu dénom-
mer un des cotez de nos monnojes des Piles ; & de la encore
parlant d un homme qui n'a poini du coût d'argent )
On dit qu'/7 n'a ni croix ni pile , [ Qu'on ne lui a l.iiffé
ni' croix ni pile. ] In^nullo numrao elfe. ( Cicéron dit
; att. contraire. In multis nummis elfe. )
On dit aulfi en ce feus , ( Joiier à croix ou à pile. ]
Navim ne , an Deu.m eligis.
( On tient que c'cfi un vieu.>: mot qui fignifioit N.i-Jye , £e que
les anciens Romains joiioient à ce jeu avec une monnoye fane
en, mémoire de S turne , oii l'on voyoit l.i tê;edcjaru6 d'un
' coté, & de l'autie le navire fur lequel il ètoit arrive en Iialie.
On ette donc une pièce de monnoye enl'iir, celui-là gagne
le parti , qui a tcienu la partie qui patoit , quand elle eft tom-
bée, ryje\_l.E D.CT. DES ANÏ.Q^ )
On dit auffi proverbialement & populairement. Af««r«
quelqu'un à la pile C* au verjus , [ l'accabler de toutes
Jorees d'injuns ] ContundercaJiquem maledidis , ««
vexare.
PILER , V. ad. [ Battre quelque chofe , a? la réduire en
poudre fort menue. ] Tundcre. Coinundere , { tundo ,
dis, tutudi , tunfura.; au. ace. Pinfcre, ( fo , is , piilfi,
ou piiifui , pinfum , piftum , ôu' pinlîtuin. ) Colum.
Pli.i. vitr.
Piler fe dit populairement , pour bien manger. Egrcgie
mandere , ( o , is , mandi , manfum. )
PI LIER , i\i'o(ï. mafc. pila , a; , f . Viir. Columna ftruc-
tilis ,.fœm. .
, PiLir.Rs , [ Eoutr^ns ou contre-forts. ] -Anteiides , dum ,
f. plur ErifmjE , arum , f pi. Vitr. ■
On dit au fîgùié, [Ct-yî un pilier de cabaret. ] Aflîduus
popino , cinis , m. Plant. '
P.ILLAGE..J ûibft. m. lyol>,vqfù. fe dit dans le derordrt
F f f f f £ iij
f6( P I î.
des gttinti.'i Dircptio. Pi'piutio. Depopulatib. Tx-
pilatio , ônis , f. Cic * Vr.e ri'.'e ab.vrjiionnte nu pitln-
gf. Dircptioni relifta urbs. Cic. * Alsi-.iJonner une P'ilû
tm pillage. Diripiendam urbem dare. Cic.
On dit au figuré , [ Lts morurs d'.uijonn^'huy mtttent nu
pilltge Us chofes pintes CT profanes. ] Mores hodicrni
rapere properant qiià facrum , cjuâ pubiicum. Pl^ut.
PILLARD , [ Celui qui pilh. ] Expilator. Pridatoi. Di-
rcptor Populatcr. Depeculator , ôns , m.
( Mot in-urieux & bas. )
PILLER Populate , ( o , as , avi , atuni. ) Populari. Dc-
populari , ( or ,aiis , atus 'funi. ) D:pon. v.,ompiiati;.
Expilare , 'o , ,is . avi,' atutn. ) Dinpcrc , { pic , pis ,
diripui, direptum. ) Spoliarc. Deipohirc , (o , as, avi ,
atuni. ) cic. Hor. Intcrvcrterc pecuniam alicujus. Pe/r.
* Piller quelqu'un tout à f^.it > '"' tout cmportir. txi-
nanire aliquem, C<V. Dlftrahert; rem totam alkujus.
Vlaut.
Piller lu fugeffi: de quelqu'un , k dit figurcir.cnt. Com-
pilare fapientiam alicujus. Cic. * piller fc s écrits. Com-
pilare fcnpra. Uor. Furari , f or , aris , atus iuni. ) Cic.
* Ce niéàifitnt pille fjr déchire la r^put.^tion de chacin.
IViz maiedUus attctit uaiufcujufque faïuam , eu 4i.-
. tcit. , . . . '
FILLE RIE , f. f. [ Exaciion, profits injujies. ] Rapacitas ,
âtis , f. Rapina , s , i. Mirt.
PILULE , fublt. f . [ Médic;nnent en forme de petites bou-
les. ] Pilula , a: , f . Plin. Catapotium , ii , n. Ce//'".
On dit figuréir.cnt , // fçxit dorer la pilule , [ Il fçait
adoucir Les chtfesfâcheufes,] Axnata dulcedine ccmpc-
rat.
Il vous faut avaller la pilule. Tibi. illud forbcndum ou
exedcndum eft. Ci:. Ter. Illud maium a:quo aninio
tibi i-erendum eft.
PILON , fubft. m. [ Inftrmnent avec quoi on pile. ] Pi-
lum, i , ncur. Piltillun;, i , n. Colum. Piîlillus , i, m.
( "Dans Nxvius. )
PILORI , fubft. m. [ Machine tournante' où l'on met les
Banqueroutiers frauduleux , pour les fai^e voir au peu-
ple pendant trois jours de mirché. ] Numclla vcrfati-
lis , numeU.r vffrfacUis , f. * Hui a été mis au pilori.
Numellis publicis infettus. Bud.
f ILORIER quelqu'un , [ Le mettre au pilori. ] Numeriis
publicis verfàre , oit circumagerc aiiquem.
PILOTE , fubft. m. [ Qui gouverne unvaiffeau. ] Gu-
bcriiator , ou tcâor navis , ôris , m. Cic. Nauclerus ,
i , m. Vlaut. Navatchus , i. Cic.
PILOTIS , fubft. mafc. [ Pieu qu'on enfonce dans l'eau
avec des machines. ] Palus , i , m. Sublica , «, fuein.
Vitr. * Tous Us ouvrages publics iS" particuliers font bâ-
tis à Rave^me fur pilotis. Ravens opéra omnia pu&lica
& privata fub fundamentis ejus gcncris piles habent.
Vitr. * Le bifis d'auns dure à jamais , lorfqu'onenfait
dfs pilotis que l'on enfonce fort près à pris en des lieux
marécageux , pnir affeoir les fondemens. ^Inus in pa-
luftribus locis infra fundamenta ardificatorum pala-
tionibus crcbrc fixa petmauet immortalis ad xtcrmta-
tem. Vitr.
PILOTER , V. aft. [ Xnfonar les pieux en terre. ] Palos
fiftucâ adigcre. Plin.
WMPANT , n>. PiMPANTï , f. [ Braive & fanfaron en
habits (ff en equrpage. ] Caltus &: elsg.xuti.v fupcrbicns
«►ftentator , ^rni/.. fuperbicntisotlentatotîîylm. Elegin-
li ciiltu tumidii-, ac fupetbicn». A ollilîiinl calcul Sicle-
gnatia; iuxuriofae oilcntatot , ôris , mafc .
f Mot bas&t buv'efque. ) 1.', ... .
BiMl'SRNELLE., fubft. fcir.. [ H-rbf .qui fi)cidt{iie~ dont'
les j.-^,i!i>:s. '] l'in-,f inella , E, f. fiin.. (■"> . -r. j. .
BllJi ^ fubû. a:afc. [ .irLue qui' vunrfpit- itwi Sft ftrt^
ÎP IM
droit. "] Pmds , pini , fccm.
' Ce nom pienJ les cas iuivans de la quatrième déclirsiroil. )
Pmu & pino { à l'Ablatif fi-igulier ) Pinus , ( au No-
rr>inat;f er au Vocatif fluriers. ( Piuoruin ( att Génitif
pluritr } on ne trouve point Pinuum ni Pinibus ( ai*
Datif plurier. } Pinça , x , i'. Colum.
Pin fauvage. Pinaftcr, ftri , fœm, ( Voffius le croit di
mafcuUn. )
'De pin. l'incus , ea , um. * Pomme de pin. Nux pinça.
* Lieu planté de pins. Pinctum , i ,n. Plin. * Une mon-
tagne fur laquelle il y a des pins. Mous pinifer. Virg.
PINCE , f. f. [ Outil defr à /«ver des fardeaux. ] Veais
Icrrcus , veftis fcrrei , m. Vitr.
PiKCEs des Ecrevijjes. Forcipcs deiiticulaci , m. Chelje ,
arum , f. pi. flin.
'PINCEACI , fubft. m. prsnoncex. Pinsau. Peni^cillus', i >
mafc. PeniciUum , i n. Cic. Hui/it. Pcnicolus , i , m-
Quint.
O.s BIT fignrément , £e P_pus<;in était un f( avant pin-
ceau. Pullinus crat Icitrs , ou graphicus pidor.
On dit ,Ce j'atiriqm lui adonné en palf^nl un coup de
pinceau bien 7»zisn. S uiricu-i illc obiter illum malig-
ne depin.xit , aiftrinxi: , pcntriii.-cit.
PINCÉE , fubft. maie, ( Ce qu'on peut prcnire avec les-
doigts. ) Digitorum captus , lis , mafc. * Troii pincée!
de ces f.^-iirs guérijjent la dyffenterie, Triuni digito-
rum captu ex iftis floribus , diflenterii' einendantur.
Plin.
Pince maille , f m. [ Qui efl extrêmement avare , exi-
geant jufques à une maille. ] Ad ailem afper cxadtor ,
ôris , m. ToculLio , ôais , m. Cic. Voyez Maille.
' Mot bas & D^pu-Uire. )
PINCER , V. AU.. [ Pre!f:r avec h bout des doigts. ] Ex-
tremis digitis , ou iJnguibus ftringere , (' go , gis ,xi>
(flum ) Vellicare , (o , as , avi , atum. )
Pincer ic dit du luth dont on pince les cordes , /ts tou-
chant délicatement. Sunimis digitis movere fides iyrx
eu (hingcrc.
Pincer iîgnihc figurciaent, [ Gffenfer quelqu'un par quel-
que parole piquante. ] Carminé mordaci diftringerc
aiiquem. Ouid. Mordere clanculum. Hor.
Qui piice ou qui mort en riant. Cura aculco & maledic-
to facetus. Cic. Homo mordax. Hor.
FINCETTE, fubft. f. [ Petit i.tjlrument de fer dont la.
arrache le pcil. ] Volfella , a; , f . Celf.
PINÇON , on prononce pinson , fubft. m. [ Petit oifeau.J
Fritigilla , ou frigilla , a; , f . Mart.
FINDÀRIZER. , V. aft. lAffecler des façons de parler,
extraordinaires , voulant faire le beau parleur. Tinnulc
differcte , ijqui cum fallu 6i -voce plaufum captauii.
Affcifbarc cultum effuiîorcra in verbis Quint.
PIN DE , [ Montagne de l'Epire ou de Tlnlf^lie , dont une
partie s'apclU Parna/lè , C l'autre Helicon. ] Pindus j
pindi , m. Plin.
i PiNiiALE , ou Glande pinéale qui cjl dans le cerveau de
l'homme vers le troifiémc ventricule , eu M. Des Cartel
met t'.ime raifonnable. ] Conaiium , il , n.
PINACLE , fubft. m. [le haut ou le fommet. "] fa-fii-
gium , ii , n.
( Ce mot n'eil il'uf.ige en cette figiiif.c-tion que dans i'Evangil*
où il eft (lit que le L)énion iran'porta le Fil-s tie fJ"'" (ut le ?'"
nacic du Temple. J Mais on Jif bien jroveibialtin^nt * dan '
le familier. . .' . ...
Mettre quilq:,'tin fur le Pinacle , l'élever ji<''ques au Ciel
par du loii.tnges extraordinairei. Suniiiiis laudib\!S tôl-
ière ali«]ucnï ad Cœlum eu cffcrxe.,.pkni manu laïade*
^ alicuju'i in allra tnllcre. C;f.
i! PJNCX'Hl-Çl V V.. n, [ Terme populaire, y .\ranger le»-
t eiiuAf , gi (OfiJiie avec did«iii. Tangcicefcas fùpii-
k
P I o
bo dînte. Jior.
PINTADE , f. f. ( eCfCce A'oiftan des Uies , ijrt'on ap-
pelle poule de Sxrb^irie ) Gilliiia guttata on Varia ,
X , f. Mjr/. r.w.
PINTE , f. f . [ Af^/«rf des chofss liq'iides. ] Menfura ,
( cjaam piiitam galli vocant , ) x, (.
(Elle contient deux cnopiuts deliqiieui )
PINTER , ( Mot'oss & popuUIre. ) Boire pinte fur pinte ,
( taire déhnucbe. ) pergrscari , ( or , aris , atus fum.)
dep. Vlaut. Tingomcnas facere. Vetr.
riOMSINO , [ ViÙe de Tofcane entre Orbitello & Livour-
n:. ■) piunibinum , i , n.
PI.jCHE ,(.(.[_ Inftrnment à fûiiir l.i terre. ] Ligo, ônis,
m. Cat.
PIOCHER , [Remuer U terre avec la pioche. ] Ligoni-
Ij'is humum exhaurire. Hor.
Pion , f. m. ( Ou Pieto» /ut jeu des ichsts. ) pcdss ,
ïns , m.
On dit en ce fens proTerbidlimenc. Slu'on ad*mé le pion
à queliju'un , pour dire qu'on a eu l'^i-vantage fur lui er,
uns chofe. Aliqaem vinccre , ou fiiperare re aliquâ. Cic.
PIOi^JNIER , f. m. [ Celui qui dans les nrméis truvaille
à a?ph.nir les chemins , C À creufer des fOjfsi.. Follor
caftcenlîs , ôris caftrcnfîs , m.
PIPE , f. f. [ Mefure des chojes liquides , qui contient «*
muid. ] Culearc dolium , culearis dolii , n. Cat.
[ Ce qu'on appelle tonneau dans [a fia.inces Se au-delà de U
Loiic. ]
Pipe , ( Tuyau délié fait de terre vernifee à freizdre du
txhuc en fumée. ) ripa iainia , a: , f .
PIPEAU , f. m. [ Chalumeau ou bois fendu , qui fert à
contrefaire le cri ou le pipi de plujteurs oi féaux , pour
les attirer Cf les prendre. ] Illex avium calamus. lUi-
cis avium calami , m.
PIPÉE , f. f . [ Chajfj aux oi féaux avec des pipées. ] pi-
pulum , i, n. Aucupii genus , qiio pipilando aTcs alli-
ciuntur. * Prendre les oi eaux à la pipée, pipulo il-
licer; aves &captare, ou pipilando.
Pil'ER . V. ad. fignifîc au propre , Attraper des oifeaux
à la pipée , en coutrefaifam leur cri. pipilando aves ii-
licere , ( io , is , illexi , illcduiu. ) Fallcre. * Piper ,
pour dire tromper , faire quelque fupercherie à. quel-
qu'un. Dolo malo fallere aliqueni. Dudlarc aliquem
dolis , fucum alicui facere. Ter. Plant. In laqueum
inducere.
PiPHR des dez , ( Les charger de mercure , ou _y mar
quant de faux poinfs. ) Fticare refferas.
PIPERIE , fubft. fem. [ Fourberie , tromptrie. DoIuS
malus , i , mafc. Fraus , traudis , f. Fucus, fuci , m.
cic. Ter.
PIPEUR , f. m. iSui trompe au jeu. ] Qn fucutn facic
Judo.
PIQUANT, m. piq;iantf. , \_Sl»i bleffe par fa pointe
fi>g:<é. ] pungens , enris , omn. gcn. Acucus , Acu-
leatus , a , um. Colum.
Piqjiant , [ Mordant par fon acrimonie , comme le vi-
naigre. ] Acer , acris , acre. Acidus , a , um. Colum.
* Du vinaigre bien piquant. Accrrimum acetum. Celf.
'^ Cette herbe a un goût piquant. Hsc herba guftu
acri mordet. Plin.
PiQJJANT fe dit au figuré. Acer. Acidus. Acerbus. Acu-
tus. Aculeatus , a , um. Mordax , acis , omn. gen, ♦
C'était un homme fort piquant O" fin railleur , qui di-
foit quantité de bons mots, piper , non homo tetr-
eu horno acid.c linguae & dicax à quo multa improbè
& vcnuftè diila. Sen. * // eji trop piquant dans la fa-
tire. In fatirâ ou facurâ nimis acer. Hor. * Des lettres
piquantes. Aculeata: littera:. Cic* Des paroles piquaK-
n.it. Veiborum aculei , orum. Diila moidacia, orum ,
p r Q. . 9^7
m. pi C'tc. * Dire cutlque chofe de pi^Httut en trwrs
couverts Schéma locjui. Petf.
PiûîiANT , f. m. Aculeas , ci , m. Plin.
PIQUE , f . f . [ Broiiillerie , iTsef-inteUiginee , noife , .-^i-
vtfion , qui arrive entre le ?,~)xri (S" la femme , entre ies
parens c les amis. ] Rixa , a; , f . Jargium , ii , b.
Dilîldiuaj , ii , n. Alrcrcaiio , Conteiuio , ônit , C
Iri' , irarum. Simultas , âcis , f. Cic. Ter. * il »nt
pique enfemble , ou. ils font en pique, Rixx Tunt intcr
eos. Ter. * Les piques des amatits font fjux'ent un re-
noKvelleoient d'a.ncur. Air.anciun» ira; , Amoris redin-
tcgratio cft. Ter. * Ils avoient toujours quelque pique
dhjr.neur enjcmble. Semper de honore contendebant.
Decertabant , ou de famnio loco fi.nultatibas conten-
debant. Celf,
PIQUE , [ Arme de haji , faite d'un bois fort long fer-
ré par le bout d'un fer plat & pouitu. ] Hafta , x. ,
fœm.
On dit au figuré ea ce fens. ( Il efl de cent piques au-
dejfus de vous en fcience es* en biens. ) LongilTîmè
fcientiâ & ccnfu te antecedit. * Il eji noyé de dettes ,
il en a cent piques par-defjus la'4(fe. JEte alieno mul-
to demerfus eft , non puto illum libères capilios ha-
bcre. Liv.'Petr.
On dit proverbialement qu'CJ» homme » paffé par let
piques , lorfqu'il s'cf trouvé en plufieurs occafions , qu'il
a tjfuyé plufieurs dangers. Multa adiit ou fubiit peri-
cula. Et figurément , qa'i/ a foujfcrt divers revers de
Infortune. Varia ufus cil fortunà. Makis damnis fuit
nobilitatus.
PIQUER , V. ait. [ Blejfer avec une pointe. ] pungére,
( go, gis , pupugi , pundum. ) Compungere , ( go ,
gis , conipunxi. V'off. Compupugi- RobEjlienne. Fodi-
care. Stimulare , ( o , as , avi , atum. ) Lancinare ,
( o , as , avi , atum. ) ail. ace. Cic.
PiQJJER un cheval pour le faire avancer , [ Lui donnsr
de l'éperon. ] Calcaria equo fubdere. Admovere. .Adhi-
bere. Cic. Concitare equum calcaribiis. * Je piquai
à tour de bride vers la légion des nouveaux foldats.
Repente equum iramifi ad eam Icgionem tironum.
Cicer.
PiOiitR les boeufs avec un aiguillon. Stimule , boves ia-
ctcpare. Tibul.
ViQiM'X de la viande , [ La larder de lard. ] ^CarnciS
lardo ou latido figcre. Configere , ( go , gis , xi ,
aum. )
PiQL'tK une étoffe d'or (3" d'argent, rinnum filo aureo
ou argenteo intcrpungere. Inrerfigcre.
PicviER , parlant des viandes on du peijlhn qui n'efS point
frais. ) Mordere , ( eo , es , mormordi , morfum. )
putere , ( puteo , putui , ) fans fupin. * Cette viande
tique, putida cil caro ou putet. C'c.
PiCjJ.'ER , [ M.yi-quer les préfens C les abfns dans letr
compagnies où l'on doit le fervice, ou dans les Atteliers
où l'an tr.ivaille. ] Nomen alicujus in albo pungere.
Notarc. Ducere notam ad nomen alicajus.
PlCiyER fc dit figurément , Ojfenfer quelqu'un de paroles,
Aculeos in aliquem emittcre. Verborum aculeis pun-
gere aliquem. Contumeliofis verbis ou afperioribus
diftrijigere. pcrflringere. Laîdere. Fodicare. Oftendere
aliquem ou animum alicujus. Cic. Plaut,
Se r-iQjJER l'un l'autre. Se pungere & repungere. Plaut.
Se invicem maledidis & convitiis mordere. pungere.
* Ce mot l'a piqué jufqu'au vif. Illud verbum hune
momotdit , pupugit. Cic. * il n'a piqué perfomie par
fes fatires^ Non ille quemquam catniinc inotdaci dif-
trinxit. Ovid.
Se piquer d'une chofe , [ En faire vanité , s'en glorifier. ]
Qîlcncare, prje fe ferje ali<juid, EfFerre fe ia re aliquâ.
Glotiari de re aliquà on aliijmd , ob rem aliquam , ou
in re aliquâ. Cic. * Se piquir de nohlejfi: . Gloriaii l'.o-
bilitatcm. De nobiltate. Ob nobilitatem.
Se piquhR d'être médecin. Se habcri vcllc jredicuir.
cic. Se meJicum profiteii.
Pjqjier quelqu'un d'honneur. Alicjuem latrdi? ftiidio in-
citare , incendcrc. Alicujus aninmm gloria* ftumulis
concirare. Cu. * Il fe pique d'honneur. GloriE Itudio
ducitur.
On DIT , Il efl piqué an jeu. Agi rem fiTam pu rat. *
yous nti'vancerex. pas Jes ajfairts , de me piquer ninji
au jeu. Non n.eliorem lem illius tccens nie luili-
gando.
On dit proverbialement ,Je ne fç xi quelle mouche l'a
piqué , pour àncje ne ff ai point le jiijct de jn ceUrc.
Qiiis eum pupugerit , ignoro.
PIQ.UÉ , m. l'iCLOÉE , Voyez. piauH»-
riQ_Ui,T , f. m. {BatOH pointu par un bout fiché en
tirre pour tracer un plan , & ajftoir un camp. J Paxil-
lus , li , m. * Tlanter le piquet. ( Cr.inptr. ) Caltra
facere. Cic. ponere tentoria. Oziid. Tabernaculum.
Cic* Lever le piquât, {Décamper.) Caftra niovere.C^y.
On dit figurcmcnt , qu'Lf?» ^<Wî»3e ejl venu planter le
piquet en un lieu , pour qu';/ y eft venu demeurer.
CÔllocare iibi tabernaculum in aliqiio loco.
PIQUETTE , f. f. t Méchant vin qu'on donne aux va-
lets. ] pofea , X , f. Plaut.
PIQUEUR , f m. ( Celui qui anime er fait courir les
chiens ) Subfeflor , 5ris , m. Petr,
[ Ttime de clialle. ]
PiOPEUR dans les Atteliers , ( Celui qui tient le rôle des
ouvriers , (S" qui marque leur ahjence. ) Auaotator ,
ôds ,, m. ?iin-Jun.
Ou DIT proverbialement. Un piqueur d'efcabelle , peur
dire un parapte , qui va efcorn'iflir un difné. ] Menfa-
rum alllcla , x, m. Hor. Pat-alitus , ti, m. Cic.
Plant.
IIQ^UEURE , f. f. runcftio , ônis , f. punfturo , i , n.
rundus , (\s , m. P/w.
PiTirE ou legtre piqueure. rundiuncula , Lr , f. Sen.
PIQUIER , i'. m. [ Sui tjl armé d'une pique.) Harta-
tus miles , haftati militis , m. I^'ar.
PIQ.UOTER , yoyez PlCOTTlR.
riR/^MIDAL , m. Pirmidale , f. [ F.iie en piramide ]
In moduai piramidis faftigiatus , a, um. rojez vv-
KAMIDAL.
PIRAMIDE ,f.f. [ Corps folide , qui aboutit en pointe.
p.iramis , ïdis , i. tlin. Voyez, pïramide.
PIRATE , fi m. [ Corfaire , kcumeur de mir. ] pirata ,
X , m. Prxdo maritimus, prïdonis mantimi. Cic.
De Pjp.ate, piraticus, a , um. Cic.'*' Vaiffeau de pirate. ]
piraricus inyopâro , ôuis , piiatici , navis piratica ,
iiavis piraticï ,.f. êti^int. Navis ptJ^datoria , f. Ltv
♦ Faite le métier de pirate, piracicani tacere. Cic.
2IRATERIE , f. f. [ Vol qui Je fait fur mer. ] Maruima
latrocinatio , ônis , i. Lie.
ÏIRE , ad|. [ £iui enchérit fur mauvais. ] pcjor , & hoc
pcjus , decerior , & hoc deteriiis , adj. '•■ Je luis de-
venu pire , que je u'étois auparavant. Faillis lum lu-
mis iicquior , quàm antea. l'iaut. * EJlre de pire lon-
diiion Detcriorc conJiiione ciîe. Liv. * L'-iffaire ne
<..eut pas être en pire étift qu'elle eft. Rts ,e)ore loco
Hun pùteft elfe , quàm in qiio nunc Tua cit.,
[ Tcime Cviin^araiit. ]
HlR£ , mis fubftantiycment. [ Nous avons eu du pire eii
ce.cmnbat?i\\\ hocprxlio acerbiorcm fortunam habiii-
mus , oti diitiori fortuiiâ confliftati lumus , advcriam
iijttciiam fxfcrti fumus. * // et}voyoit fèccurir ceux ,
^<t'.:i.'i.oy0L ^v.oir. du pire. Quos laboiaïucs coiifpicic-
P I R P I S
bat , lis fubfidia fubmittebat. Cîf. * V.i'tfte droite a
du pire en ce combat. Deictum cornu in acie laborat.
rlin-Jun.
PIROUETTE , f. f. Verticillus luforius , i , m.
On DIT proverbialement & populairement. Sjui a de
l'argent a des pirouettes. Dat ccnlus honores , cenfus
amicitias. Hor. Habeas , habebcris. Petr. Hibcas ,
( on fous- entend. ) pecuniam , habeberis , ( on fous-
entend. ) in honore.
I 5i vous avez ou bien, vous ferct eftimcz & dans les honneurs.]
Pirouette en terme de daiifc lignitie , ( Un tour die
corps qui fc fait en rond fur 1.1 pointi) des pieds yftns
changer de place. } Gyros agere , in orbem verfari.
PIS , ( vieux mot ) qui ic prtnoit autrefois pour l'ello-
mac , comme [ Mettre la main au pis , mettre la mai/»
fur l'epomac , parlant d'un Eccléfiatique qui efi requit
de faire ferment. ] Adraovcre manum ad pcilus.
Pisellaufil La mamelle d'une vache. Mamma, a:, f.
Uber , èris , n. Alart V'irg. 'Et en cette fignifuation it'
eft u'ufage comme dans la fiiivante.
Pis pour pire. [ // m'a toujours fait du pis qu'il a pu,
Namqiiam a:quo illo ufus fum. Cic. C'ell-.à-dire , // ;>*
m'. t jamais fait de juftice. Iiiiquum illum fempcr ha-
bui, egit in me , quàm pellimè potuit. Plaut.* Je vous
mets au pis ou à pis faire. Agas iniquiùs mccum & du-
riiis volo , ou ccdo. * Je crois qu'il fera du fis qu'il
pourra , plus pour me faire de la peine , qne pour faire-
plaifir à mon fil:. Credo manibus pcdibufque omnia fac-
turum , magis id adeà , ut mihi incommoder , quànv
ut obfequatur gnato. Ter. * L'affaire va de mal en
pis , ou de pis en pis. Res in pe jus ruit , ou ir. ■*<
Plus 1 ous dijfertz. , £? pis fera. Qiio plus diftuleris , co
pejori loco res erit.* De crainte de pis. Ma jus ne ve-
niat malum. Phi.d.* Si cette ajfairene réi-fjit pas , mort
pis aller fera d'avoir perdu ma peine. Ea res li minù?
benè fucccHerit, id mihi folùm gravius- o« peju?, quoi
opcram & fjdorem perdiderim , ou quod operam lufc»
rim. ♦ Si je ne trouve point a dintr Ik , mon pis aller
fera de revnir chez le vieillard. Si ea fpcs cœnatic*
me dccollabit , redibo ad cccnam fenis. Plaut.
PISCINE , f f . [ Petit étang oa vivier à inettre du poif-
fon , qui ne fe dit que pour exprimer la pifcine prob.zti-
que de i'Evançtle , dont un Ange troubloit l'eau pour
la guérifon des muiades. pifcina , œ , t. Pli». Colum,
lEPISAN, [ Le territoire de Pife. ] pifar.us aget , pi-
fani agri , ou tr?.Cliis , ùs , m.
PISSATV f- m. [ Urine. ] Lotium , ii , n. Urina, ae , f.
Car. Coltan.
[Mot ba3. ]
PISE , [ Ville de Tofcane en Italie. ] pifa , x, f. rifau-
rum 1 i . n. Cic.
Qui est de Pife pifaureniis & hoc pifiurenfe , adj.
PISSE EN LIT , f gui pife aulit. ] adj. qui fe dit à'u:*
grrco.i isr d'toïc fille qui piJJ'e au lit. Suhmcius ou fub-
mclulus ,.adj. Petr. S. ifiil.
Mot \uhgaire. j
PlS'^E IN I it , f m. [ Herbe (y fleur qui fe trouve dai.s
Us prez. & qui fe mange enfaUde. ] Intybu;n errati-
cum , i , n. Plin.
PiSSER , V. n. [ Taire de t. au , uriner ] Meicrc ,
( nieio , is , minxi , niixtum. ) on difois anciennrh
ment. Mingo , c </^ '« t /.'•;//• m ingeii s dans l'Ecri-
ture- ; Al.iis À prefent it n'ift plus en ufage que dam
minxi li. midium. Urinam facere, rcddere. Colum.
* Aller pijfcr, Aquani pctere Pttr. Ire mielum. * //
a piffé au lit Comminxit leclum. Horat. * Faire pif.
fer. Citave. Concitare. Excitaic. Ciere. Pellcre. Expcl-
Icte. In'.pcUcie. M'ovcre uiinam. Celf. Lxinanire
minam. .Plin..'^ Cette herbe fat: pifcr. Trahit uriras.
hxc.
PIS
h«c hetba. P/i». ^ Les oncles de SdngUer Irùlex. & mis
en poudre er pris dans un breuvage emptchent de pijfer
au /jV.Unguesaprugni exufti tritique in pocione futnpti
fubmeiulis efficaciter profunt. Marcel. 'Empi.
Il ne peur pijfer. Urina non cxccdic. Celf.
PISTACHE , r. f . [ Fruit qui vient en noyau de la figure
d'une noifene."] Piftacium , ii , n. Plin.
PISTACHltR , f. m. l Arbre qui porte des piftaches. ]
piftacea ou Piftacia , x , f .
riSTE , f . f . [ Trace , marque de pas d'un animal. Vefti-
. gium , ii , n. Cic. * Le chien fuit le lièvre de fort près
à ta pifie. Canis ftringit veftigia lepôris. Ovid.
Piste fe dit figurément, [_ Suivre la pifle om les vejliges
de quelqu'un. ] Premere veftigia aiicujus. Plin. Iniïfte-
re veftigiis aiicujus. Cic
FISTOLE , f. f . [ ?icce d'or vidant ordinairement dix
livres. ] Duplio hifpanicus , duplionis hifpanici , m.
* Il y a dans cette baiirfe foi.xante pifisles , deux écus
moins. Probati aurei funt in crumena fèxaginta minx,
duobus nummis minus eft. Plaut.
PISTOLET , f. m. Brevi/Iîmi modi fdopetus , i , m.
FISTON , f. m [La partie mobile de la pompe , qui la
faitjoiicr. ] Fundulus ambulatilis , funduli ambulati-
lis , m. Embolus , Ii , m. Vitr.
PISTÛYE, IVille de Tofcane en Italie fur la petite rivière
de Stella avec Evéché fuffragant de Florence. ] Pifto-
ria , îE , f. 1 iftorium , ii , n.
PITANCE , f. f. [ Portion qu'on donne par jour à chaque
pattiatlicr peur vivre. ] Cibaria iportula , a: , f . Dia-
lium , ii , n. Mart.
( Mot de Communauté. )
riTANCIER , [ Celui qui fait les pitances à chaque par-
ticulier. ] Obfoniorum Siifor , oris, m. Cipi ohCo-
nio dividundo , diftribuendôque pia:eft.
t Mot J'uTagc dans les Monaftéres ]
PITEUX, m. Piteuse , f [ Fitojable , qui fait pitié. ]
Mifcrandus , a , um. Cic. I
M. d'Ahlancourt adit : C'efiunc maupiteufe. Immiferi
cors eft.
(Motbas& populaire.)
PITIÉ , f f . [ Pajfion de l'ame fenfible k la mifere d' au-
trui. ] Miferatio , Commiferatio , ônis , f. Mifcn-
cordia , a; , f . Cic.
Avoir pitié de quelqu'un. Aiicujus mifereri , (cor, *ris ,
mifertus fum. autrefois mifentus fum. ) Miferefcere ,
fco , Vojez Compassion. * Je l'ai viu dans la r.iifére
V j'ai eu pitié de lui. Eum vidi mifcrum , &:mc cjus
miferitum eft. Plaut.
(Sanâius prétend que ce verbe gouverr.e audl très-bien le datif.
11 e(l vrai qu'on en trouve des exemples cans les Auteurs des
derniers fiedes. mais cela ne fe troiiv c p.':s dans la pureté de la
langue félon Vodîus, & il croit que le pall'age de Séncqre tH
corrompu. E^o mlfereor tilt ftielU. Et qu'il faut lité, ttii. On ne
doit avoir aucune pitié de vous. Mifericordia tibi nulla de-
betur. ] Cic. * Faire pitié à quelqu'un. Alicui miferi-
cordiam commovere. Cic. Mifcrationem. Quint. Ad-
duceve aliquem ad mileticordiam. Cic. * Eflre touché
de pitié. Movevi. Permoveri mifericordiâ. Cic.
On dit de celui qui agit & qui raifonne mal à propos.
*" l^cus me faites pitié de vous attirer fur les bras un
ennemi f puiffant. Tui me miferet , qui hune tantum
hominem facias tibi inimicum. * Vndifcours qui fait i
pittc Miferanda oratio. Cic. * Des ver^ qui font pitié. '
Miferum carmen. l'irg.
Hé qutile pitié efi cda ? Quaeefl: miftria î Ter.
Qui est fans pitié , [ Dur , impitoyable. ] ImraifericotSj
ordis-, adj, Cic.
PITOYABLE, adj. m. & f. \^ Digne de pitié , qui fait
pitié. ] Mifcrandus, da , dum. Mifcrabilis & hoc:
JUileiabilc, adj. Cic,.
P I T 9S9
PiroVA BLS , \_iiui a de la pitié & de la Ctmpaffton , qui
efi fenfible à la mifere d'autrui. J Miicricors , ordis ,
omn. gen. Plaut, * Il n'y a point de femme'plus pitoya-
i.'e'que moi. Mifericordior nulla eft me focminarum.
Plaut.
PITOYABLEMENT , adv. [ D'une manière pitoyable. ]
Miiêrabiliter , miferandum in modum. Cic.
PITUITE , f. f. [ L'u7te des quatre humeurs du corps hu-
main. ] Pituita , X , f . Cic.
PITUITEUX, m. Pituitsuse , f. [E» qui la pituite
domine.'^ Pituitofus , a ,um. Cic.
PIVERT , f. m. \_Oifeau.] Picus , i , m. Plin.
PIVOT, r m. [Gond depr fur lequel on fait tourner quel-
que corps. ] Cardo , ïnis , m. Virg.
PLACAGE, f m. Qui fe dit des Ouvrages faits de fei>,illes
de quelque bois précieux , ou de pièces de rapport collées
(y rapportées fur drifapm.* Une table de placage Men-
fa teflellata , vermiculata , x , f. * Ouvrage de placa-
ge. Mufivum , i , D. ou Mufeum opus. yitr.
[ Terme de Mcnuilerie. ]
PLACARD , f. m. [ Papier qu'on affiche aux coins des
rues. ] Libellus publicè aflîxus , i , m. * Mettre , affi-
cher des placards aux principaux lieux d'une Ville. Li-
bellos proponere in locis urbis celebcrtimis eu in
compitis.
Placard, [ ï/î fouvent quelque libelle diffamatoire. 1
Libellus triftis ««famofus. Prop. Siiet.
PLACE i. f. [ Efpace , étendue d'un lieu ] Solum , foli ,
n. Area , as , f Cs.f
On dit par manière de jurement ancien, gae jamais je
ne bouge de la place ,fi je ne fais reffentir à ton pédan
les effets de mon indignatien. Nec furfum , nec deor-
fum crefcam , ni dominum tuum in rutï folium con-
jecero. Petr. comme qui ditoit , je le ferai mettre
dans un trou.
[ C'eft un provfrb'- latin que VOUS trouverez expliqué dans LE
LI:T. des ANTICi.]
PtACE , [ Marché , tiei: public dans une Ville. ] Platea , ^
X , f. Forum , fori , n. Virt. Ter.
Pl ACE , [ Ville de guerre , fortereffe. ] Oppic'um , di , n. ■
Ax, arcis , f. Cif Phîd.
Place , [Endroit , lieu qu'un p.trticulier occupe. ] Lo-
cus , loci , m. au plurier loca , locorum , n. pl. ÇS"
quelquefois loci , m. en ce fcns dans Virgile qi:i n'efi
pas h imiter en cela. *' Céiier , donner . quitter fa pla-
ce à quelqu'un. Locum date ou ccdere alicui. Cic. * //
n'arrête jamais en place , il efi toujours en mottvemerit.
Nufquam confiftit. Cic. * Faire faire place. Siibniove-
re turbam , viam locumquc facere vacuum à tutba.
I.iv.
On dit abfolument Place ., place , retiret^-vout , faites
plxce. Sub.Tiovcte vos , viam facite. Concedite atque '
abfcedite omnes de via , difcedite. Plaut.
Prendre la première place , prendre te haut tout. Accum^ ■
bere in fummo. Accumbere fuperiùs. Plaut. * ils ■
avaient la première place , fcT j'avoisla dernière. Sum-
mi accutnbcbant , ego infiniacis infifnus. Vlaut.
Flace fe dit figurément , ( Entrer en la place d'un autre
poir exercer quelque chp.rgc. ) Succedere vicariiim m». -
neri altcrius, Saccedere in locum a'tcrius. Cic. Iii vi--
cem. Plin.* Il efi entre en ma place. Mihi fucceffit. ■
Cis. 't' Mettre quelqu'un en f.z ttltee Aliquem in lociem'
fuum vocare, Subtogaxe. Sufficere. Date aliquem vi-
carium. Cic/
On DiTaufli Metrez.-vcMs en ma place , prenez, que vous ■
foyer, t^n Autre tnoi-méme. Eum te efle finijc , qui ego >
fum. Fae quaîlb ■, .qui ego fum -, te cife.'P/îKf. OV,-
I Si vous étiez 1 n ma f4aci , 'vtrrts auriez.. bn/i a,' autre s fe^^*-
\ fiOT<;».!,.Tu fi^kicJîâ j.aliftr Xentias. Ter,.
,g70 P L A
Pi ACE , l Rang qu'on tient. ] Homère n'fft fas le feul qui
ait place parmi les Fo'cles, on y met encore So^horles.) lu
poccis non'Homero foli locus cft , fed & Sophocli.
Cicer.
Place (c dit ( de l'ordre naturel qu'ont entr'dlei les parties
du corps humain. ) (,'et os eji hors de fa place. Exccdit
os fuo loco , ou motum , pcrmorum e\\. Celf. * Re-
mettre un os deboité en fa place- Reponctc luxatum
os in luam fedcm. ConipcUere. Collocaie. Excitaie.
Celf
Place parmi les Banquiers fc dit à' un lieu oh fe tient la
Banque ou /e C^.ange. Janus tncdius , Jani mcdii , ou
Forum , i , n. Hur. Ter.
( Il y avoit 3 Rome da^is la place pub ique une (latuë de Janus
ou s'alVeinbloient les Banquiers iSc les Négotians ^OM leuis
aiijires J
PLACtR , V. aft. [ Mettre en une place. '\ In loco ali-
cjucm ponere. Locare. Collocare. Cic. * J'étois fort
bien pixcé. Commode fedebam. Commodum lo-
cum tencbam , occiipabam. * J'étois placé au h.iut
bout k la première place. Primam fedem occupabam ,
occumbcbam iupcriojr. Pl.tut.
FlACER , [ Mettre , ranger les chofes comme il faut. ]
ponere. Collocare. * Placer bien des tableaux , lei
mettre en leur-jour. Tabulas bcnè pidas in bono lu-
muic collocare. Cic. * Platon a placé la colère dans le
cœur , (S" les pajfions voluptueufes dans la partie infé-
rieure. Plaro iram in pedore , cupiditatem fubter prx-
cordia coUocavit. Cic. * Si -vous avez, le cœur bien
ftacé , vous ne verrez jamais cette vilaine. Si vir fuc-
ris , fi quid ingenui fanguinis habes , non ibis ad
fpurcam. Fetr. Si tibi modcftè cor fitum fucrit.
Vlaut.
Placer fignifîc , ( "Bien mettre fon argent. ) Bcnè collo-
care pccuniam fuam. Ctc. Nummos in feiiore ponere.
hor. ponere pccuniam , in lucro. Cic. Benè ponere
pecuniam. Hor.
On dit aulK qu'ô'» père a bien placé fa fille quand il l'a
mariée à un bon parti. Bcnè coUocavit filiam fuam in
matrimonium , ou in divuias maximas. * Chercher
fes feurettz. pour bien placer fon argent. Cautos num-
mos nominibus certis expendcre. Hor. * ^'un garçon
tfi bien placé , quanU il a quelque bon employ. Amplum
munus obtinct , oit qu'il a quelque bonne condition ,
qu'iL efl chez un bon maître. Apud ditiirimum herum &
libcralem fervitutcm Cervit.
PLACET, f. m. [ Sorte de petit ficge fans dojfter.'] Sedccu-
la , a: , f. Imura fubfcellium , li , n. Plaut.
PlaCET , [ Requête qu'on prefente au Roi ou aux Magif-
trats. ] Libcluis lupplex , libelli fupplicis , m. Mart.
ou LibcUus ( feul. ) Suet.
PLAGE , f. f. [ Rivage de la mer oit il n'y a pas affez.
a' eau pour que les n.%vires y puijftnt abcrder.'^ Littus
vsdolum , iittôris vadoii , n. Ora vadofa > a: i f .
PI."GIAIRE, adj. [ Epiihéte qu'on, donne à ceux qui
s'emparent ejfromémert des ouvrages d'autrui , (S" s'en
difent les Auteurs. ] Plagiarius , ii , m. Mart.
( Ce mot che?. les Rom.nins ligmlioit celui qui aclieioit , ven-
doit & rttcnoit un homme l-bre comme efclave. On le
nommoit ainli , parce que par la loi Flavia , ceux qui ctoient
convaincus de ce crime , eioier.t condamnez au foiict. ^4à
ftn^ai )
PLAIDANT , ou [ Avocat plaidant. ] AiSor caufa: ,
genit. Aiflôris caiifx. Qiii caufara dicit
Plaider , V. 3.Ù.. [ Intenter un procès à quelqu'un. ] Li-
tem habcre cum aliquo. Inteiidere alicui litcm, Agcre
advcrsùs aliqucm. Cic. Litisçare cum aliquo. Cic. '
Plaider des caujes , parlant des .tlvoc.its. Caufam agcre.'
Dicerc. Or.xrc. Cic. '^ Plaider pour un accufé. Pro:
rco caufam diccre. Cic. * Vn n'a jamais mieux plaidé
P L A
en matière criminelle. Neir.o unquam meliùs u'îan
oravit capitis caulam. Cic. * La caufe a été p'aidis.
'. Caufa pcrorata eft. Siuint. * On plaide fort {y ferme
au Palais, f ervec ou xllaat forum luibus , fervent li-
res. Mart.
PLAIDEUR , f m Litigator , ôris , m. Cic.
PLAIDEUSE , C. f. Litigatriï , Tcis , f Suet.
Qui aime « plaider. Litigiofus , a , um. Cit.
PLAIDOYÉ, C m. [ Difiours qu'on fait au Barreait^., foie
pour défendre ou pour accufer. ] Caula ditlio , ou ac-
tio , onis , f. Cic.
PLAIDOYERIE , f. f [ V.'.aion de plaider. ] Cauû- ac-
tio , ônis , f. ( Terme du Barieau. )
PLAIN , adj. [ Sli'i eji uni. ] rlanus , a , ura. .«îquus ,
a , um. Cic. Piin.
Efirc abfous à pur & à plain pour dire entièrement. Om-
ni judicio eft abfolutus. Cic.
PLAINDRE , [ Avoir de la compajjton de la mifére d'au-
trui , témoigner qu'on prend part à fon .iif.ieJio». ] Sor-
tem , mifcriam , forrunam alicujus lugcre , ( co , es ,
luxi , luftum. ) Dolcre , ( doleo , es , dolui, dolicum.,)
Flere, ( co, es , flevi , flctum.) Dcplorarc, ( dcploro,
as , avi , atum. ) ou Dolere alicujus viccm. Cic.
Se plaindre , parlant d'Un malade qui foujfre. Queri ,
conqueri , (or , eris , qucftus fum.) Gemere. Ingemc- .
rc. ( o , is , gcmui , gemitum. ) Cic. Virg. * Les légè-
res afjUciions Liijfent la liberté de fe plaindre , mais les
grandes douleurs font muettes. Cura: levés loquuntur ,
ingentes ftupent. Sen.
Se plaindre de :.juetqu'un , ou d'une chofe , [ En deman-
der raifon ou réparation. ] De aliquo qucri. Conqueri.
Expofbularc. O» dit conqueri rem aliquam ou de re ali-
qiiâ.C/c.Ob rem aliquam. S.'iif.Qucrimoniam de rc ali-
quâ habcre. Cic. * Statius furvint lorfque quelques-
uns fe plai^noient à moi de lui-même. Statius interve-
nir nonnullorum qucrulis, qu.r apud me de illo habe-
bantur. Cic. * Se plaindre à queLju'un du tort qu'on
nous a fait. Expoftulare cum altero injuriam. Ter.
De injuria. Cic. ■* S'aller pl.iindre à quthiHun, Ire ad
aliquem cum querimonià , adiré aliqucm cxpoftula-
tum, * L'irai-je trouver four me plaindre à lui du tort
qu'il me fait. Adeam ne ad eum , & cum eo injuriam
hanc cxpoflulem ? Ter.
Plaindre quelque chofe à quelqu'un , Comme fon tr/t-
vail , fa peine , fa dépenfe. Parcere labori , operx ,
impcnfa:. ♦ // pl.ûnt le fel à fes v.dets. Salinum fcrvo
obfignat cum falc. Plaut. * Il fe plaint tout , il fe
plaint les chofes néceffaires à la vie. Omnia fibi dcne-
gat , funm in omnibus dcfraudat gcnium. Ter. * Ne
vous plaignes, pas ce qui vous fera néccff.iire pour vôtre
faute Sumptui ne parcas ullâ in rç , qux ad valctu-
dinem opus fit. Cic.
PLAINE, f f. iRaze-campagne.l Planities , ci , f.
yEquata agri planities. Planus & xquus ager , gri ,
m. yE>]Uor campi , xquoris campi , n. Cic. yEquor
apcrtum. Virg. Campus , i, mafc. CaI'.* Une plaine de
qu.itre lieu'éi bordée d'une longue chaîne de montagnes
en forme d'amphithéâtre. Campus pbnitie patcns mil-
lia palTuum quindccim , quam jugum montium cin-
f it & veluti thcatri etficit fpeciem. Hirt. * Les habs-
tans des plaines. In camporum patentiura arquoribus
habitantes. Cic.
PLAINTE , f f [ Vaa'ion de fe plaindre. ] Qiicrel.l.
Qiicrimoria , x , f Conqueftio , ônis , f. Qucftus.
Couqucftus , ûs , mafc. C'c. Liv. Expoftulatio , ônis,
f. Cic. * Z)n fî grand bonheur étouffe toutes mes plain-
tes'. Onincm qucrelam félicitas tanta fubmovct.
Phs.d.
Faire o\i porter fes plaintes. Qieri , (or, eris, que-
PL A
ftus fiim.) Facere expoUulationem. Cîc. * Je m'en -vit:
faire mes plaintes de mon infortune à m,% voifine. Nunc
meas fortunas co queltum ad vicinam. PUut. * Con-
tentez.-uoiis que je ne -vous fiis aucune plainte du tort
que 'vôtre f -ère m'a fait . Satis habeas , nihil me tecam
ae tui fratris injuria conqucri. Cic.
Plaintes d'une perfonne qui fsKpe. Gemicus , uum, m.
plur. cic.
Plaintif , m. plaintive , f. Quetulus ,a , um. Ovid.
* Une -voix plaintive. Vox cjiieubunda. Cic.
pLAIRE , [ Agréer , Ejlre agrt.i'ole à quelqu'un. ] Alicui
placere , ( eo , es , placui , phcitum. ) Arrideie, ( eo,
es , arrifi , arrifum. ) Cic. ■* ïlaire extrêmement. Per-
placerc. Cic. * Je ne trouiie rien de plus glorieux que
de vous avoir pieu , à votés qui dtfcernex. l'honnête hom-
me dufaqai» , non far l'écl.it de fa naijfance , maiipar
la pureté de fes moeurs. Magnum ego duco , quod tibi
placui , qui turpi honeftum iccernis , non pâtre prx
claro , fed vità & puro peftore. Hor. * Je ne cherche
pas à plaire à la foule , ar je ne veux que l'apprcha:ion
des gens fçnvans.. Non qua:ro ut me turba mirecur ,
fatis eft litrcratos viros mihi plauderc. Hor. ou In lit
terarum plaufum ire defidero. Phid. * Il pUit aux uns,
fy déplaît aux autres. Apud alios gratiam , apud alios
©ffeniîonem habet. ?lin. * Je ne penfe à rien qu'à ce
qui vous peut plaire. Omnes tes relidlas habeo , pra:
ijuod tu vclis. Flaut. * Tout gueux qu'il eft, il me pUit;
le Roy plait à /a Reine , & j'ay pour lui la même affec-
tion dans la pauvreté > que dans l'opulence. Placet mi-
hi ille n-endicus ; fuus Rex Rcgini placet , idem ani-
mus eit in pauperratc , qui fuit in divitiis. Plaut. ''
Cet homme-là me plaît fort. Ille mihi niultùm arridct
ou perplacct. * Cela a plù à Dieu , Dieu l':i ainp voi,-
lu. Hjc Deo complacitum eft. Flaut. * si le vin ne
vous plait pas ,je vous en feray apporter d'autre , man
fi vous vous en contentez , ou s'il eft à vôtre goût beu-
vea-en t.tnt que ce f oit une marque que vous le trouvez
bon. Vinuui fi non placet , mutabo , fed fi ad falivam
facit , vos illud oportet bonum facians. Petr. * Toute
forte de viande ne plaît aucunement d'elle- m;me ; mais
la manière de l'accommoder la rend agréable à ceux qui
ne l'a pourraient fouffrir. Neque ulla caro per (c pla-
cet , fed arte quadam corrumpitur , & ftomacho con-
ciliatur averfo. Petr.
pLAiBE , [Divertir , réjoiiir. ] Deleflare. Obleftare, (o,
as , avi , atum. ) Dekftationi cîTe Cicer. ^ Les fables
flaifent beaucoup au peuple. FabulsE valdè obleftant po-
puluni Cic. * Je ne me plais qu'en lui , je n'aime que
lui, er il fait toi:t?s mes délices. In eo me oblcdo Ter.
Hic folus mihi efb in amore & dclciis. Cic. * Se pl.ii-
re avec In Mufis. Cum Mufis fc deledave. Cic * Ces
chefcs ne itu plaifent plus ,je n'y prends plus de plaifir.
Nihil jam mihi ifta: res voluptatis ferunt. Ter. Nihil
me aii'pliùs juvant. * Je me plais fi fort à ma m.^i-
fon de campagne , que je ne fuis prefque nulle part con-
tent de moy-méme. Ego in villa ita delcftor , ut mihi-
meripfi tum denique cum illuc vcnio , placeam. Cic.
* Je le ferai , s'il plaît-à Dieu , fi Dieu veut. Deo vo-
lente. Bcnevolente, Ci Deo placet , faciani.
Pleut- À Disa que j'cuffe moins aimé U vie. Utinam vi-
ta: minus cupidus fuiflem. Cic.
A DiEi' NE PLAiSE. que je commette ce crime. Alfit à ir.c
illud fcckis,
Ce qij'a Dieu ne plaise. Quod avertat , ou averrur.cet
r Deus. Dii meliora. P/.j»f. Cic {On fous-cntenA) faciant.
PLAIS-M.MENT , adv. [ D'une mani.re plaifante e-
agreubU.] Feftivè. Lepidè. Facccè. Pcrfacetè. Cic. *
èluelc-i.'un a dit affex. plaifammntnt , Non iiridiculè
■quidam dixit. Ctf.
P L A 9T»
PLAISANCE, [ Ville de Lemixrdie dans le "Duché de Far-
me , avec 'Evêché fuffragant de Bologne. ] Placentia ,
X , foem. cic.
Plaisance, {^ ville d'Efpagne en C^ftiHe l^ vieille. J
Placentia i a: , f .
De Plaisance. Placentinus , a , um. Cic.
Le Plaisantin , fubil. m. [ Pays des environs de Plai-
fance. ] Ager Placentinus, m.
Un lieu (i* p/4i/i»ff. Locus amœnus , i , m. C»c. Lo-
cus prïdiorum amœnitate formofillimus. Vetr, S.
Tempe , es , f.
[ Ce mot eft dit premicreTicnt de to 's les beaux lieux de Thef-
falic ,Sc enfuite de tous le- lieux agréables. J
Vne mxifon de plaifance. Prxdium belle adificatum &
amcc.um. Cic.
PLAISANT , m. Plaisante , f. [ Divertiffant , récréa-
tif. ] Lcpidus. Facetus. Fellivus , a , um. Cic. ( Au
Comparatif) Lepidior & hoc lepidius. Eacetiot & hoc
facetius. Feftivior & hoc feftivius. ( Au Superlatif)
Lcpidiffimus. Fâcetiflîmus & felHvilTimus , a , um. Cic.
Plaut. •* Une plaifante raillerie. Diftum lepidum. Hor.
^ Un plaifant conte. Acroama , âtis , n. Cic.
Plaisant , \_Un homme qui fe mêle de railler. ] Ho-
mo facetus , ou acro.ima, ( feul ^ou feftivum acroama,
âtis , n. Joculator , ôris. Captator tisûs. Jocofus , m.
Cic. Graphicè facetus. Plaut.
Plaisant , [ Bouffon. ] Scurra , z , m. Cic.
Un mauvais pla:fant. Inlulfilumus homo. Petr. * il eft
plus plaifant par fa figure , que par fes bons ?nots. Facie
magis , quàm facetus ndiculus. Cic.
Plaisant , fe dit quelquefois en infultant. ( Vous êtes
bien plaifant , vous êtes un plaifant homme de me tenir
ce langage. ) Lepidum tu fané caput 1 Lepidus tu qui-
dem qui mihi ilfa loquaris,
PLAISANTER , [ Faire le pl.iifant , U bouffon. ] Scurra-
ri , ( or , atus fum. ) Scurriliter ludere. Hor. Plin. Ri-
fum captarc. Jo:ari , { or , aiis , atus fum. ) Plaut. *
Ne croyez pas que je plaifante , je ne fer ois pas un men-
fonge pour tout l'or du monde , ou pour tous les biens
du monde. Nolite me jccari putare , ut mentiàr , nul-
lius patvimonmm tanti facic^. Petr.
PLAISANTERIE , f f. Facetia: , arum , f. plur. ou face-
th au finguHer dans Au'.^il. Scurriles joci, fcurrilium
jocorum. Cic. Scurriles lufus ,m. Val. Max. Scurrilis
dicacitas , âtis , f; §iuint. Ridicula , orum , n. PUut.
* Dire des plaifanteries contre quelqu'un. Difta jocofa.
jadare in aliquem. Liv. * Un jeune homme qui dit
mille pl.tiftnteries. Lcporum ac facetiarum difcrtus
puer. Ctc. * Aimer fort les pi lif.^nteries. Ciplmïnficè
facetiis. Cic. * Attirer quelqu'fii à foy par des plaifan-
teries fines y fpiritutlles. Politiffimis facetiis pellicere
aiiq.iem ad fe. ■* Des plaifanleries piquantes. AcerbzSc
afpcrx faccna:. TA.cit. * Des hiftoires remplies de maii-
vaifis pLiifan: tries. Pîeni facetiarum annales. Catul.
* Surpiyfftr f: égaux en plaifa-.itiries (sr en bons mets.
Feftivit.-îtc S- facetiis aequalibus fuis prxftare , c;; fuos
a;.]ua!es fi:;'c:are. Cic.
PLAISIR ; fiiblf. mafc. [ Joye que fint l'a7ne o'i le corps ,
êt.irit excité par des objets agréables. ] Dcleflario.
CbleA.-.rio, ônis , f. Voliiptas , âtis , fcem. Delcfta-
irxr.t'-m. Cbleâamentum , ti , n. Cicer. * Combler
qUi Iqii'uH de pUifirs , lui cauftr bien du plaifir (y de
la j:ye. Omni voluptace aliquem perfundere. Cic. *
%Djnner du plaifir à qi.'eLju'un. Dekitationem alicui
afFcrrc. Crcare. Volup-.itcm irdicerc. Effe alicui de-
leftationi. Aliquem ciclcftare. Cbîcdare. Cic. Efle
alicui in oblcclamcnto. Suer, f }l fait tout vô:re
plaifir , tr toute xôtrc jcye. Unus eft tibi in sniore &
m deliciis. Ciçtr. Solus te oblcôat , & in eo folo te.
i G g g g g S ij
<,7t P L A
obIe>!\aS. Tcrent, * Il y a certainement peu de plaifir
d.ins la vie , «M compctraifon des chofesfâcheufvs qui s'y
remontrent. Ttlle efl la dcjiinée des hommes , 0" Dieu
ti -voulu que la trifiejfe fuivit de fort prés Us plaijirs ;
de manière qu'en toutes chofcs , le bien n'cjl i.%m.iis p
abondant , que la peine er l'incommodité. Parva rcs
cft voluptas in vitâ atque in a'tatc agenda , pra; qnàra ,
cjuod nioledum cft. ha cuique comparatum. Ira Dco
placitum , voluptatem ut mœror cornes confequ.itur:
quin incommodi plus malique adut illico , li quid ob-
tiglt boni. Pl.iut. * Le fouveuir d'une affliction piffee
^onne du plaifir , quand on ne craint plus rien. Habet
prsEteriti cemporis fecura recordatio deledationem.
Cic. * Prendre plaifir à une chofe. Caperc. l'crcipere
voluptatem ex re aliquâ. Duci. Teneri re aliquâ , ou
delcdari , obleilari re aliquâ. Cic. * Celui qui prend
trop de plaifir aux faveurs de la fortune , n'en pourra
jamais fupperler les revers avec fermeté. Quem tes
fecunda; plus nimio dcledavere, mutata:quatient. Hor.
Je ne comtois point de plus grand plaifir , que le fouve-
nir des frvices que j'ay rendus ; (S' fi on t'y répond
pils , comme on y ejl obligé , je fouffre fans peine qu'on
m'en doive de re[ie. Naliâ re tam la:tari foleo , quàm
meorum ofHcioium confclentiâ , qiiibus (î quando non
mutuô re'fpondetur > apud nie plus officii rcfidere fa-
cillin è patior. Cic
Plaisir , le die aulll en mauvaife part. ( Hcs pla'firs
fenfuels (S' déréglez..) Voluptas obfcœna. Libido, ïnls,
fbem. * Un homme de plaifir , qui nime les plaifirs Vo-
luprarius , voluptuofus. LibiJinofus , a, um. Volup-
tatibus deditLis , a , um. Cic.
. S'addonner., fe jett^r, fe mettre dans les phifirs. Dedere fc
voluptatibus , Ce conftringendum dare libiJinibus. V'o-
luptatibus fe ingurgitare. Petr. Cic. * // efl noyé dans
les plaifirs. Liquefcit voluptatibus. Difflui: voluptati-
bus. Cic* Il eft des pl.iifirs du Prince. Eli à volujti-
tibus Principis. Sue:. * Il dôme trop à fis plaifirs. Plus
ïquo fibi indulget , ou nimiuni voluptati indulgct
Ttrerit.
On dit proverbialement, four un plaifir mille douleurs-
Nocet empta dolorc voluptas. Hor. '
Plaisir , [ Volonté. ] Voluntas , âtis , f. Arbitrium , ii ,
n. * A fc.i plaifir , à fi volonté , à fa fanlafie. Ad ar-
bitrium liiuni. Ad libidincm. Suo arbitratu. Sccundùm
arbitrium. Suo modo. Plaut.
Plaisir , [ Bien-fait , grâce , faveur , bon ojfice rendu ou
receu. ] Ecncficium Me itum. O.ïicium , ii , n. Gra-
tia , a: , f. Cic. Plaut. l'tr. * Faire pLiifir à quelqu'un ,
l'obligfr , lui faire du bien. Ber.è facerc. alicm. Plaut.
Ab aliquo giatiam inite. Cic. Benè niereri. Promere-
ri de aliquo. Beneficium alicui dare. Tnbucie Corfer
re. Ter. lieneficio coaip'elli aliqacm. Otiicium adhi-
bcrc erga aliquem. Afficere aliqucm bénéficie. Cir. *
F.-iire plaifir à quelqu'un , d.tns le dcfllin de tirer quel-
que chofe de lui , ou par intérêt. Gralfati obfequio.
f^Icr. * rous me ferez, un très grand plaifir , fans qu'il
vous en coûte rien. Gratiam à me inibis fine tuo dif-
pendio. Ter. ou Parvâ operâ. Suet. ■* Je fuis e,i peine
pour avoir fait plaifir . Ecce autcm in benignitatc hoc
xepcri ncgotium. Plaut. * Le plaifir que vous m'.iurcz,
f'iit vous profitera au double. Feaciatum iflud benefi-
cium tibi pulchrè dices. Ter, * Je voudiois bien lui
faire plaifir. lUius causa volo valde. Cic. * Ce n'efi
pas faire plr.ifir, , mais le rendre. Hoc non eft inire
gratiam , fcd rcfcrre. Cic. * Je ne veux point que vous
me f.iffitz. ce plaifir , je vous en quitte. Rcmitto tibi
hoc beneficium. Tacit. * Rendre pt.iifir four plaifir. i ar
pan rcfetre , ou parcm gratiam refcrre Red»icre. Cic .
•* l^o/tf /le /fouriez me faire un plus grand flaifir, Mi-
P L A
hi gratius facerc nihil potes , tam gratum mi.Hi Id
cric , quàm quod gratillînmm. Cicer. ^ Je fuis fâ-
ché de vous avoir f ait plaifir. Muncribus meis irafcor.
Petr.
Qui défire de faire plaifir à quelqu'un. Homo benigniis
omnibus. Bcncficus in omnes , officiolusja , uni. Cic.
A plaisir. [U» ouvrage bienfait , à pl.tifir , bien fiai, où
l'on n'a rien épargné. ] Omni cura > induit riâ elabora-
tum opiis.
Par plaisir , [ Pour rire ,pour fe divertir. ] Joco. Ja-
cosè. Joculariter. Per jocum.
PL.'VN , f. m. \_ La délinéation d'un bâtiment fait ou à
fiire. ] Ichiiographia , a; , f . ( Mot Grec. ) yitr. jï.di-
fîii dcfcr^ptio , ônis , i. Defcripta lineis aedihcii fpc-
cics , ou forma , a: , f .
Plan , fe dit figurément de quelque projet Forma ,x ,
f. Species , ci , f. ♦ Z.« plan d'u?ie République, forma
ReipublicE , f.
VL^u de vigne, l'oyez. Plant.
i'LANCHE , fubll. f. [ Ais ou pièce de bois de fciage. ]
Planca , a: , f . Tefl. Axis ou allis , m. Vitr. Tabula, x,
f. Colum. Sedlilis tabula Plin.
On dit figurément , [ C'eft une planche qu'il a fauve de
fin naufrage. ] E naufragio tabula. Cicer. * Faire la
planche à quelqu'un, lui ouvrir un chemin à une chofe.
Aditum alicui ad aliquid facere. Patefacere. Aperire.
C icer.
Planche de Graveur. Tabula znea , ( f elle efl de cui-
vre ou d'airain. ) Tabula lignea. ( Si elle efl de bois.)
Planche de juriiin. Pulvinus , i , m. Colum.
PLANCHER, fubft. mafc. Tabulatum , ti n. Contabu-
1 t o ,5 lis , f. Ctf Opus axihus conftans , ou tabulis
fectil bus. f' Elire des tours avec des planchers. Conta-
bulare tarrcs. * A la hauteur des murs. Contabulare
muruni turribus. C«/.
Le plancher d'en h.%ut , [ Le plat-fond."] Lacunar, âris.
ou Laquear , âris , n. l'itr.
PLANCHÉER , [ Couvrir de planches. ] Contabulare ,
( lo , ai , avi , atum. ) Suet_
PLANÇON , onprononre Planson, [ Branche de faute o\i
de peuplier , qu'on plante fais racine. ] Taica, x, F.
Plin. ^ Peupler un riv.ige de plar.fons de peuplier. Ri-
pam populeis taleis confcrere. Frequcntare.
PLANE , fubft. fëm. [ Outil de Tennelier (jr de Chit'pen-
tier , pour unir V polir le bois. ] Afcia , ou dolabra , ar,
f. Cic. Plin.
PLANE ou l'LATANE , f m. [ Gr.^nd arbre qui croit fort
haut il" fort droir.] Platjnus , i , m. Cic.
Liiu PLANTÉ, [Oit une allée de planes. 1 Platanon ,
i-nis. Mart Piatanôna « l'accufatif dans Pétrone.
De Plane. Platanïnus , a ,um. Colum.
Planer du bois , [ L'unir avec la flâne. ] Afciarc lig-
num plataninum. l'itr.
PLANETTE , f f [ Efloile err.mte. ] Planëta , x , fera.
Sîdus crrans , fideris errantis , n. Cic.
On dit figurément d'un homme heureux, [Siu'ilefi
né feus une benne planerte. ] Dextro fidere editus. Stat.
* Sous une mauvaife planette. Malo aitro natus. Petr.
Siniftro fato genitus. Juv.
PLANT , f. m. [ De vigne, pied , cep de vigne."] Vineaci-
cum iêmen , vlneatici feuiinis , n. Colum. * Un pLint
d'r.rbre. Seminarium , ii , n. Colum.
PLANTAGE , f m. [L'action de planter.] Plantatio.
C<n(itjo, ônis, f. Colum. Confitura , a: , f. Cic.
PLANTE , î. f. Planta , x , (. Virg.
[ jMot comomn anxathrcs ^ aux herbes. ]
i lANTE vive avec fa. racine. Viviradix , Icis (œra.
Colum.
Plante, ( Jeune v'gne ,flmtée de nouveau. ] Novella
P L A
vinea , a: f. Novcllctum , ci , neut. Cicer. Fl*ut.
PtANTË iiu pied. Planta , a: , fœm. Solum , foli , neac.
Cicer.
PLANTÉ, m. plantée, f. Tijyft planter.
PLANTER , [ Mettre tjuelqiie nrlre en terre. ] Arbufcii-
lum. Aiboiem plantare , (o , as., avi ,atum. ) Serere.
Confcrerc , (fcro , is , fevi , facum. ) ?lin. Cic. Poncrc,
( pono , is, fui , firum. ) Virg. Inftituere , ( tuo , is ,
tui , lltLim. ) Ccltim. * Fiant er des /irhres en quinconce
ou en échiq.iicr. In qaincuncem arbores dirigerc Cic.
Difponere , mctari. Colum.
Planter île /» vigne. Vires pangerc. Inferere. Inftitue-
re. Colum. Poncre vires. Virg.
L'action de planter. Statio. Confîtio. Plantatio , ônis,
f. Colum. Flirt.
Celui qui pUnte. Conficor , ôris , m. Oiiid. Sator, ôris ,
mafc. Colum.
Planter , [ Ficher en t:rre une croix. Crucem figere.
Defigere , pangere. Cic. * Des metrhines. Statucre ma-
chinas. * DiS piq.'ters en terre. Palos iu terrain defi-
gere. Colum.
Planter fon camp, [ Ls- mettre , l'ajfeoir. ] Caftra po-
nere. Liv. * Il fe vint pLvMer devant la Ville avec
tiute fon armée. Ad urbem totum eicrcitum admovit.
L<t/. Conrtituit. Cif.
On dit planter le couteau ou le poignard dam le cœui .
DL'figere- cultum in corde. Liv. Sicam in corpore.
Cicer.
On dit figurémenc , ( Aller planter la Foy fxrmi les In-
fidèles. Pra'dicare Evangelium apud exteras nationes.
Planter là quelqu'un pour reverdir ,k àiz populairc-
m:nt , l'abandonner , le laijpr en quelque endroit. Ali-
qucm defcreie , (ero , is , rui , tum. ) aft. ace. Cic.
PLANTIN , [ Herbe médecinale. ] Plantago , gïnis , f
Pli/1.
PLANTEUREUX.m. Planteur euse, ( [Ample, abor>.
dant. ] Copiofus. Largus , a , um. Abundaas , antis ,
omn. gcn.
f A'ot b.is & du difcoiirs familier. )
PLi^NTEUREUSEMENT, adv. [ Abondamment.^ Abun-
dè. Copiosè. Large. Laigiter. Cic. Flaut.
PLAQUE , f. f . f Lame de métail. ] Lamina , x , f . Cic.
Ci.}. Lamna ,x,{. Hor. Lamclla , s , f . Vitr.
Plaqîje d'argent , avec un ch.inde!ier qu'on met contre la
muraiUe ) Argenti lamina cum candelabro.
PLAQUER , [ ^'!pp!iquer des plaques ou des morceaux de
métail , ou de bois fur quelque ci^ofe. ] Opus alicjuod
incruftare , ( o , as , avi , atum. ) Var. Flin.
(^ouvrir, revêtir une muraille de plaques de mnrbre.
Cruftis 0« laniinis marmoreis incruftare parietem
PlacleR centre la muraille. Affigere paricti. Liv, Ad
parietem. Cic.
PLASTRAS , prononcez, plâtras, f,.bft. mafc. [ Démoli-
tio/is , morceaux de plâtre qui ont été employez, j Ru-
dêra , ruderuj« , n. pi. Liv.
PIASTRE , prononcez, platre, fubft. mafc. [ Fierre
fojfile , qui fe brûle (y qui fe cuit. ] Gypfum , i , n.
F 'in.
Pl astre , fe ditauiïi de la cérufe , dont on fe farde. Ce-
ruiTa , £E , f. Flaut.
La pluprrt des femmes mettent fur leurs vifages deux
doigts de plâtre ou de fard. Cerulîata: funt plerarque
mulieres. Alan.
VLASTKEK , pronoccez. tlatkis. , élevant l'\ [Endui.
re de plâtre. ] (îvpfare , ( o , as , avi , atum. ) Tih..l,
. Gypfo incruftare.
Pl astrer fon vifage, [ y mettre dafard ou de la cérufe. ]
Cerufsâ incruftare vultum.
On dit au figuré , [ Plâtrer les chofes , les déguifer , les
P L A 9 7j
farder. ] Spîciem rebas oftendere , res fimulationum
involucris tcgere & obtendere , cerufsâ fucoque res
oblinere. Flin. Jun. Cic.
PLASTRIER, Frononcel, PlatRIER , [ li«» cuit du
plaire cr le vend. ] Gypfarius , ii , n.
PLASTRIERE , prononcez. Platriere , fubft. f. [ Car-
rière à plâtre. ] Gypfi fodina ,x , fœm. Gypfaria , ar ,
fœmin.
PLAT , mafc. Flatte , fem. [ Plain , uni. ] Planus ,
xquas , a , um. cic.
Le Plat-Pays , [ Les plaines. ] .iî,quata agrorum plani-
ries , ci , iœm. Campus , i , m. Canipcftris ag-;-, ,\.'ri
campeftris , m. * // abandonna le plat-Pays ly fe retirji
fur les montagnes. Celfic campis & fummis fe jugis
montium recepit. Liv.
Plat , §>ui n'eft point relevé. Planus , plana , planum. *
Une pl.ife peinture , qui n'a aucun relief. Plana piâ:M-
ra , a: , fœm.
On dit en ce fens au figuré, [Vn difcours fort plat ,
qui eft rainpant , qui n'a rien de vif. ) Sermo abjedus
& humilis. * Des vers fort plats. Humiles vertus ou
levés. * Une penfée plate. Vulgaris cogiratio. * Ffptit
pl.it. Humile & vulgare ingenium.
Plat d'une épee,( comme un fubjlantif m.ïfcuUn) fc
prend pour li partie de Ix lame qui efi plue. Gladii
planum. * Il lui donna dfs coups de pUt d'épéc. Hune
gladio , qui planus eft perculfit , verberavit.
Cn dit en ce fens au figuré , Don.ier du plat de l.t
li'igue. E linguis dulcia diiSa dare , ou fubpalpari
verbis. Flaut,
O.v dit Eftre couché à plate terre ou de fon long fur
la terre. Humi jacerc , ou ftratum elfe.
On dit auffi , ( // >:ie cèfn tout aplat. ) Id verô cegat &
pernegat. Plxut.
1 LAT , fubft. mafc. [ Pièce de vaifflle où l'on fcrt hs
vi-'-ndes fur l;i table. ] Lanx , genit. lancis , f. Cicer.
Catinus , i, m. Carinum , i , n. Hor. Parôpfis, ïdis ,
f. Juv. Patina , a: , f .
i'ÉTiT Plat , Catillus, li , m. Catinulus , li , m. Afin,
Fol. Var, Vas efcarium , vafis efcarii. Flin.
Plat fc dit aulfi pour ce qui elt contenu dedans. '^ Un
piat bien garni. Magna ftrues eduliorum , magna:
ftruis. f. * SlS'e chacun apporte Jon plat. Cum fuo quif-
que cibo veniat. Plaut. * Un plat de rofi. Affarum car-
nium patina. * Vn foupé où l'on fervit trois plats de
viande. Trium ferculorum cena. "^ Il foufoit d'un plat
de tripes. Cenabat omali patina. Hor.
Plat , fè dit proverbialement dans ces expreflions. tlonr
ner an plat de fon métier. Spécimen artis exhibere ,
date. Cicer. * Servir quelqu'un à plats couverts , ne
luy découvrir que ta moitié des chofes. Rem alicui taci
tè retice;e.
Plat d'une balance. Lanx , cis , f. ^ic.
PLAT-FOND, fubft. m. [ Plancher fupérieur d'une fale
ou d'iéne chambre. J Laquear , âris , n. Lequeatum ta-
bulatum , ti , n.
PLATTE-BANDE , fubft. f. [ F.n ArchitcHtm ,fate qui
p.ijfe immédiat.!ment fous les triglyphss. ] Taenia , x ,
f. ritr.
Platte bande , fubft. f. ou [ Face de chambranles. ]
Corfa , ï , f . Vier.
Platte-bande , f.ibft. f. [ Vans les jardins oit l'on met
des flet,- : tlorum p.iivi.TiiS , i , m.
PLATTE-FORME , fubir. feu., l F.fpece de fortification
qui a le deffus plat. ] Tcr.cus plana fuperficie agger ,
èris.
PLAUSIBLE , a<;i. m. & f. [ Sli'i mérite des applaudiff:-
fnens. ] Plaufibilii & hoc piaufibile , adj. Cic. Proban-
dus , a , um,
GggSgg iu
974 P L A
rLAYE , r. f. [ Blejfure. ] Plaga , x , £. Vulnus , cris ,
n. Cic. * Une fUye dangercufe. Grave & periculofuni
7ulnus. * Une pUye large C profonde. Latum & altum
Tulnus. Ca/. * Une playe gn:riJfxl/U. Sanabile vuliius.
JHV. * Le contruire efi. Infaiiabile , immedicabilc vul-
nus. * Une fUye ingneriffitble. Ovid. * Une p'aye mor-
telle. Mortiferum vulnus. Cic. Lechale. Ovid.
Tout cOH-vert de pUyes. Onuftus vulni-Tibiis. Tacit. * Une
pliiye s'entt.tmme , fi l'on boit tant fjlt peu de vin. Vul-
nus accenditur , fi parum vim bibitur, Celf. * Cnuie-
ri:^er un'i playe. Aduterc vulnus. Cet/. * Fain: une pL'.ye.
lacère vulnus. êiuint. Inipint;ere. vlaut. Infligcrc. Im-
primere vulnus ou phgam. Cic. * Faire playe Jur playe.
Vaincra ingerere. Tacit. '^ La playe fe firme. Vulnus
coïc , coalclcit. Celf. * // efl mort de fes playes. Ex vul-
neribus rncrcuus eft. Cic. Pcriit vulncribus. Ho .
PiAYEs , fe dit fip,uicmciu des affliftions & des douleurs ^
de l'ame S» ■vtits parlez, à cet homme de la mort de fa
femme , \ioui r'ou-vrirez.fts playes. Si loquaris hnic ho-
rnini de morte uxoris , refricabis vulnus ou rcnovabis
* Il a fait une playe irréparable à fon honneur, Vulnus
irrcparabiif famx illius inculTir , inulllt.
.Q; ï panf u/ic playe. Vulneraiius , li , m. P/rà.
Cà bit popiiîaireinenc ( d'Un homme qui n'aime que le
fang. ) il ne d,minde que playe & boffc. Cupidus luium
& rixae. Hor.
Les playes de l'Egypte , [ Hui affligèrent autrefois l'E-
gypte par !'«'-4re de Dieu ' pour la liberté de foa peu-
ple. ] Calamitates /îigypti , ou /Egyptiaca:.
l'LEBÉIEN , tTiafc. PléVéunne , km. adjecl. [ Vit
peuple. ] Plebeius , ia , ium. Plebeus , ea , eum. Cicer.
rlaut.
ÎLEIADES fubft. fem. [ Coiifeltation formée de fept étoi-
les. ] Virgilia: , arum , fu:m. pi. Hor. Pléiades , dum,
fosm. Hor.
rifclGE , r. m. [ Caution , qui s'oblige pour un autre. ]
FiJcjufTor , Iponfor , aupromiffor , ôns , mafc. pra-s ,
prxdis , m. Cic. Voyez. Caution
TLHIN , mafc. pleine , fem. [ RewJ>/i. ] Plenus, a , um.
Refertus , a , um. Cic. Avec le Génitif, îlein de i.-i».
Vini plenus. Ter.
On dit au figuré , ( Tlein de courage , de cœur. ] Aninii
plenus. * D'orgueil (5" de colère, Plenus animorum &;
jrarum. Liv.'^ Ds joye. La:tiri.r plenus. Hor. *Un Uif
cours plein de -venin. Oratio plcna veneni. Calul. *
Dis p.'.roles pleines de menaces. Vcrba plena niinaruni.
hor. * Tout cfi plein de fous. Stultorum plena funt om-
iiia. cic. * Hein d'efprit. Ing;' nii plenus. Cic. '*' Il if.
encore tout plein de vie. Etian. nunc vivit. Ter. * C'ejl
un homme dur , plein de lui-: i -ne , enflé d'orgueil c pi
Buant dans fes railUries. Durus eft homo, contidens ,
tumidulque & fermonis am.-iri. Hor. * Tout efl plein de
mifcres dans les guerres civiles. Omnia funt mifcta m
bellis civilibus. Cic.
On dit un corps plein. Plénum corpus. Hor. ou Succi
plénum. Ter. * l'ouï me paroiffez plus gr.-.s & pins plein
qu'à l'ordinaire. Mdii corpulentior videris atcjue fo ito
habitior. fU:it.
Plein , parlant des animaux , qui ont des petits. î tus,
a , um. Gravis Se hoc grave , adjeA. Vlin. Pr.vgtians ,
nnris , O'nn. gcn.
PLEINE-LUNE , eu Le Plein de la L^ne. Plcna ki-
ra , 2 , f . Plcnilunium , ii , n. Virg. Voyez. Pi.«iN.
PLEINE-MHR. Altum , i , n. Virg.
PLi^IN ESTÉ. Media .-cftas , âtis , frcm. * Viein-Hyver .
Hycmns mcdia. * En pleine nuir. M;diâ noflc, filentio
jioclis. Liv * En plein jour. De dic , luce. S«i.f. Inter-
diu , mcdio de die. Cic.
Pleihi.-ve NfANGE. Plcna vitidemia , ac , f.
PIE
Plein-pouvoir, f Vouvoir entier cp fans réferve.'"] Sùm-
ma poceftas , fummx poteftatis. Summa auiloritas
Cicer.
Traitter une quefiion k plein , pour dire entièrement , <i
fends. Quïliionem aliquam plcniùs , ou copiolifliir.c
tratlare. ^lint.
On trouve tout plein de gens , c'sil-à-dire , on trouve bien
des gens. Multi , plurimi ..plures repcriuiuiir.
PLEINEMENT , adv. [ Tout-àfait. ] Omnmô. Plané.
Prorsiis. Cic. '
PLÉNI-POTENTIER , f. m. [ Sitii a plein pouvoir de
négocier la paix ou quelque traitie. ] Lcgatus cum fum-
mâ poteftate.
PLENITUDE , fubfk. f. ['D'hi^meurs. ) Abandantia , :e ,
f. Redundatio , ônis , f. Rcdiuidantii j x , f . tli». Cic,
Plénum corpus humer. bus.
Plénitude du corps, l'icnitudo corporis , ïnis , fcera.
nin.
fl ÉONASME , fubft. rr. [Figure de Crxmmiire , quand
on employé dans le difcours des mots fuperflus. ] Verbo-
rum redundantia , x , iœra. Cic. pleonafmus , i , m:
( Mot Grec. )
PLEURÉ , mafc. pleurÉe , f. plandus , a , um. Voyez.
PI euher.
PLEUREPn. ,V. aa. & n. [ Répandre des larmes. ] La-
crymare , { o , as , avi , a"um.) Lacrymari , { or, aris,
atus fum. ) depon. plorarc , ( o ,as ,avi , atum ) Flc-
rc. Di.fl-.Te , ( eo , es , fievi , flctuni. ) Cic. Plaut. *
Fliunr idondamment , ou à chaudes larmes , { com-
me l'on pa. 1/ tamiliércment. ) Lacrymas tftundere.
profur.dere , ( o , is , fadi , fufum. ) Effundi in lacry.
roas. Cic. Tacit. ■* Saftmme a fait femhlant de le pleu-
rer , lyiais le fexe eft du naturel des Milans , il ne faut
j.xmais lui faire du bien , car c'efl comme fi on le jectoit
das l'eau. Uxor maliii;nè illum ploravit , fed mulier
milvinum genus ; nemini illarum aliquid boni facctc
oportcti xquè eft cnim ac C in puteum conjicias. Pctr.
Pleurer p.tr compl.iii'iince pour une perfonne. Lacrymas
commodarc lugenti. 7etr. * Je pleure de joye. Lacry-
mo gaudio. Ter. rrx la'titiâ lacrymx prolîliunt mihi.
Plan'. * Faire pleurer quelqu'ur. Flctum , lacrymas ali-
cui movere. Cic. Excutere. Ter. Excita;e. t'.atit. Elice-
re. Ter. In flctum adduccre aliquem. Cic. * H t'a fait
pleurer à force de réprimandes. Coegit illum ad lacry-
mas caftigando nialediCtis. tlaut.'^ S'impè.hcr d: pleu-
rer , tenir ou retenir fes larmes. Lacrymas contineie.
Plaut. Tenevc. Cic. A lacrymis tenpcraie h. virg. Com-
pcfccre , cohibere lacrymas. Sen. * Se mettre ou fi pren-
dre à pleurer. DeceJcte fe lacrymis , ou lamcniis. Cic.
Date fe lacrymis". Vlin.
On dit que l'œil pleure à quelqu'un , ( lerfqu'il y a un»
fijlute lacrymzle , qui lui fait tomber quelque humidité
de l'œil. ) StiUant lacrymx iUi ex ocalis * Il y a des
arbres qui pleurent l'encens. Sunt arbores è quibus thus
ftiUat. ■* La vigne pleure tous Us ans. Vitis ftiUat ro-
rem , <?« lacrymas (îngulis anni"".
QiJi MERITE it't'/rc /).'f«rc. Luge;idus. Deplorandus , a >
um. Cic.
PLEUREUR , fubft mafc. [ «i»< pleure cifimcnt. ] Plora-
tor , ôns , m. Mart. Facilis m lacrymas. Q_ii facile la-
crymatur.
On appelle , ( les valets des crieurs parmi le peuple )
des pleureurs d'enterrement, qui fonent fi CS" là des bil-
lets, pour convier aux funcr-iilles des défunts. Liûores
atri , lidorum atrorum, m. pi. Hor. Libitinarii , orum,
m. pi. Ulp.
PLEUREUSE , fubft. fem. [ Femme qui pleure aifément.}
Mulier in lacrymas mollis , facilis. Qa.ï facile lacry-
niatur. Qiix facile plaçât , lacrymat.
? L E
FtEUREUSE aux funémilles des xnciem 'R.ûmtilm.\_ Cer-
taines femmes qu'on loïtoit four fleurer is' faire des Li-
mentations. ] Prslîca , ae , f . Plant.
PLEURESIE , fubll. fem. IMnUdie causée far iinflam-
niarion de la flewvre avec une fièvre aiguë & liifficHlté
de reffirer. ] Lateralis dolor , latcralis doloris , m. ou
I.atcris doloc , mafc Cic. Pleuritis , ïdis , fœm. Celf.
Aurel. * Il eji mort de fleurcfie. Lateris dolore con- ,
fumptus eft. cic.
PLEURETIQUE , adj. m. & f . [ «Jai a une fleurefte. ]
Pleuriticus , m. Plcuntica , f. iHin. Qui ou (\ax laté-
ral i dolore premitur.
PLEURS , fublt. m. ( Ce mot comfrend les larmes , les
cris & les gémiffeincns. ) Ploratus , ûs , m. Flccus , ûs ,
m. Cic* DMner des pleurs a la mort de quelqu'un. Illa-
crymare morti alicujus. Liv.'^La Ville ejl tout en fleurs.
Toïa urbe fit fletus. Liv
PLEUT-A Dli.V, [fouhait que l'on fait. ]\Jna3Lm. Quod
utinam. P'oyez. Plairh.
PLEUVOIR, [ Faire de ta fluye. ] Pluere , Impluere.
Pcrpluere , ( o , is , plui , fans fufhi. )
f" PriTcien donne au prêtent , fluni , ajiii lifoit-on de fon temps
dans Tiie-Livc- L*i'id.b>s finvijfe cJ- fmg.nne ptii-Jt. Voflius
croit que ptiivi vient du vieux veibe P/«vo » & cite un endroit
de ['laute. Vt muitura phner.it , mais en ce lieu- là même il y
a fluerii dans les Manufcriis , comme le remarque l'édition de
Hollande. C'eft pourquoy ce préte:ii eft e'ftims tout- à -tait
hors a'ulage aullî bien que le lupin piutum , quoique compUi^
tas foit dans Sol in pour moiiillé de la pluye- 1
jl plut à faaux. Urceatim p'uit. Vctr. * il fient far tout
dans le logis. Toca domus perpluit. Siuint. * Il a fou-
vent flû des pierres , quelquefois du fang , de la terre
C du lait. Ssepè lapidum , fani;uinis iionnmiquam ,
tetrx interduin , quondara etiam laftis imber defluiic.
Cic. * On afporta la nouvelle au Sénat , qu'il avoit fliï
des pierres. Lapides piuilTc Senatui nantiatum crt, Cic.
ou Lapidibus plailTe. Liv.
rituvoiR, k dit aulfi ( de tout ce qu'on voit tomber d'en
hiut. ) il ptcuvoit t.tnt de dards de tous cotez,. Tanta
miiltitudo telorum conjiciebatiir. df. ou Imbcr telo-
rnm co:ijiciebat. * Il faut craindre que le ml qui fleut
fur Us autres , ne pleuve ou ne tombe au If. fur nous_
Ne malum , quod alios iinpluic , nobis quoque im.
pluat , timeuium eft. flaut.
Plkuvoir , fe dit figurément en cette exprclTion popu-
laire. // a bien ptû du bien duns cette famille. Mukis
bonis dilata eft hx; familia. o« Multa bona derira-
runt in hanc domurn.
PLI , f. m. [ Pliment des chofes nitti/r elles. ] Plexus , ûs ,
m. Slriiiit. f- Le pli des membres. Membrorum flcxus.
gluint. * Le pli du jarret. Poplitum flexus. Plin. *
Les ferfens font fhtfnurs plis. Confpirant fe (c-rpenrcs.
Tlin. Jun. Sinuofo flexu funt angues. Virg. Sinuofa vo-
lumioa verfat f;rpciis. Virg.
Vl I qu'on fait exprès aux vêtemens. Veftium finus , ûs ,
m. Virg. Lacinia , x , f. PUut.
pus , [ Rides qu'on fait à fes habits. ] Rugs , arum , f.
pi. Plin.
On oit, Donner oa faire frendre un mauvais fit à quel-
qu'un , l'élever au mal. Malè ou perpcràm aliquem
infticuere ab adoisfcentiâ. Ctc * Un jeune homme prend
le pli , qu'on lui donne. Cer;us cft adolefcens in bonum
vel in virium flecli. Hor. Quam volueris formam ani-
mus adolefcentis induet.
On dit proverbialement. // a pris fon pli , il ne chan-
g/nra point. Fixa eft illius natura & mutari nefcia. 7«.t,
PLIER ou Ployir , V. aft. & n. Fleiftcre. Infleûere'',
( tto , is , flcjti , fl;xuni. ) Cic.
L'Eléphant plie les genoux en dedans comme l'homme.
«Elephas poplïces intus fleâit hominis modo. Flin.
PLI „7-
Plier , [ Courber. ] Curvare. Incumre , f o , as , avi ,
atum. ) Lentare , lento , avi.) Virg.'*- lia h corps tout
flte. Corpore toto cutvatus eft. Stat. Incurvus eft. Ter.
* Les branches des arbres plient de trop de fruit. Rami
arborum ubertate incutvelcunt.
PtlER ce qui eft étendu. Plicare.'complica-e , ( o , as ,
phcui & phcavi , phcicum ou plicatum. ) Cic. * Plier
la main. Contrahete manum.* Plier des lettres . Com-
plicare htteras. cic. =* Les voiles. Vela contraherc.
Carbafa rubftringere. Cic. Mart. * Bam^e. Vafa coL.
ligere. Cic. * "
Plier lignifie mfCt céder, { reculer , ne p.%s faire f.rms. )
L'armée commence à plier. Inclinât ou inclinatur acies.
Liv. Pedem refett acies. Val-Max.* De quelqie côté
qu'ils donnent , ils font plier les ennemis. Quarrcumque
in partem impetum faciunt , hoftes loco ccdereco-
gunt. Cif
Plier fe dit figurément dans les expreflîons fuivantes. {il
fçait plier cs* fe replier dev.tnt les fils de la fortune. )
Naturam fuam, ingenium fuum , indolem fuara fledic
& reâeftit ou verfat coram fortune filiis. * flitr «luel-
que temps fous l'infolence de la fortune. Ce.lere aliqiian-
tulum fortune, dare ipfi fortune locam. Cic. * Ces
feufles plient fous fin obeifftnce (r fous fon nom. P jpali
ad illius impetium nomenque fie(îluntur. Cic. * Cefe-
roit une chofe honteufe à nms de flier à la vue d'au-
cun danger. Neque decet aut convcnit nobis periculo
ulli fubmittere animum , eu infledere animi magnitu-
dinem. Cic * il plie (sr tourne fon efprit comme iCveut.
Ut vult animum fuum flcait. Torquet. Verfat. Cic. *
Plier le corps au travail , l'y accoutumer. Corpus alTuef-
cere labori. * Les M.wres plient aijè-nent les effrits des
enfans , qui font encore jeunes , CT Lur apprennent ce
qu'ils veulent. Doftorcs rudes & ter.eros pucronim
animos inficiunt & fl^au'jt ut voliint. Cic. * l'iier iu-
jenfklemcnt l' it»a au rcfpecl envers quelqu'^.n. Nicol.
AHcujus oblèrvaiuia: alfucfccre animum. Ad alicujus
obfcrvantiara fl.-fterc animum. '<■ Il ne fe ut flier' fit
vue vers des prit -ipes inarcoùtnmcz. Pafc. Infolitam
principioruin inteiligfntiam alfcqai nequit. * La
créance des hommes s' eft pUée f.tr fes raifons. Pafc. Hie
rarionibus fides renie hominibus.* F^ire plier fa gran-
deur fous les injures des hommes. Infledlerc animi mag-
nitudinem hominum injunis. Cic.
On dit proverbialement , // vaut mieux p'ier que de
rompre , // v.iut mieux fe foùmettre , que de fi midir
contre un plus fuiffant que foi. Fledli pra:ftat, qu.îm in-
fringi.
IHer la toilette , [ plier bag.tge , s'en aller. ] Conrafa-
le. Ttr. Sircinas coUigere. l-etr.
PLIABLE , adj. m. & f. [ ^i plie aifiment , parlant de
l'ojier.'} Lentus ,a,um. rirg. Vuilis *: hoc vitilc ,
adj. ( Au Comparatif. ) Lentior & lioc Lntius. Viti-
lior &: hoc vitilius , adj. (, A^ Superlatif. ) Lentifli-
mus. Vitilillimus , a , um.
FLIM JUTH , [ Ville d'Angleterre dans le Comté de
Devonie avec deux Ports de mer fur la Maiuhe. j
l'iimuthum , i , n.
PEINTE , f f. C Terme d'Architeûure. ) Tailhir , mem-
bre qiarré qui fi met au bas des colomnes. Pliuthus , ti,
m. ( mot grec. ) Quadra , x , f . Vitr.
PLISSER , [ F.ùre des f lis à un habit. ] Veftes Ciiuare ,
( o , as , avi , atum. ) Ovid.
Plisser , [ Faire des rides. ] Vex.ire. Rugare vefteia.
Petr. PUut.
PUSSURE , f f. Plicatura , x , £. Plin.
PLOMB , f m. [ Métal fort fefant. ) Plumbum , i , n.
Horat.
Qn D 1 T au figuré parlant d'une perionne à qui tout vient
a
PLO
fouhait. Cf/î un vrai fils de la fcrtime , ctitni Us
tnains de qui on voit que le plomb même fe change er>
tr. Haie quadiata currunt omnia , plané fortuus
filius , in cuju'; manu plumbum fit aurum. Pctr.
De plomb, rlumbcus , ea, eum. Plaut. Cic.
PLOMBERIE , [ Lien où l'on travaille le plomb. ] rlum-
baria officina , a? , f . Plin.
Saumon de plomb. Majfe de plomb , de la figure d'un
faumon. Mafia plumbi oblonga ,x,f.
Où il y a du plomb mêlé, plumbofus , a , um. Plia.
rLOMBIER. f. m. plumbarius, ii, m, rlumbariusartifcx,
plumbarii arcificis. Vitr.
Plomb , [ Boulette de plomb attachée au bout d'un cor-
deau pour plomber une muraille, voir fi elle eji à plomb ]
pcrpendiculum , i , n. Cic* A plon.b C à droite ligne.
Ad rerpendiculum. * Le foleil donne à plomb f:tr nos
têtes. Sol diiedô imminet noftris ccrvicibus.
PLOMBE , mafc. Plombée , fem. [ Lnduit de plomb. ]
Plumbaïus , a , um. ?ltn. clumbo illitus , a , um.
l'Un.
Plombé, [Livide, de couleur de phmb , pailant du
teint , (S de lu couleur du vifage. ] Lividus vultus ,
lividi vultûs. Ilin. ou vultus plumbci coloris.
Plomber , Couvrir de plomb. ] plumbaïc , (" o , as ,
avi , atam. ) plumbum alicui rei illiuere , ( no , is ,
illcvi , illitum. ) Cut. Flin.
Ti.oMZiti. quelque chofe , y jetter du plomb fondit, plum-
bo glutinaic.
Elombir le vifage , [ Le rendre à force de coups de cou-
leur de plomb. ] Llvôre decolorare vultum. Livcntem
vultum iftibus facerc , reddere.
PLONGEON, fubft. mafc. prononcez, plonjcn. \_0i-
fc.iu qui fe plonge dans le s eaux. ] Mcrgus , gi , mafc.
iirg.
Plongeon , fc dit auffi ( De celui qui fe plonge dans
l'e.tu. ) Urinatot , oiis , m. Liv.
Cn dit qu Z'n homme a fait le plongeon , quand il s'efi
retiré de quelque cntreprife. Maïuim de tabul.î. Feir.
On fous-irdti'.d Suftuli:. «* Se fubduxit. Se fubftraxit
à pcriculo.
P.LONGLR , V. aft. & n. [ Tremper dans quelque liqueur.']
Mcrgcie. Demergcre. Immergcrc , ( go , is , metfi ,
mcrfuni. ) Cic. Virg. Mcrfare. Hor. ■ Jt m'iinfgir.e que
cuJqu un aur.i plongé , CS" les aura retiré. Credo ai i-
pvicm immerfille fe , atque ea cxcepiffe. Plaut. * Flon-
• er dans l'eau. Inurinaie. Colum.
Si PLONGER dans la mer. In mari or: in mare fe rrerge-
rc. Cic. Marifeim.mergere. Virg. Se m.eifare profurdo.
Hor. * Dans la boue. Mergerc fe lime. Flin.
On dit par exaggération , [ Vlonger le poignard dans le
fêta de quelqu'un. ) Sicam in corpore alicujus dcfiu,eie.
Dcmittere alicui gladium in jiigulum. rlaut. Alicujus
pcdtus pugiône confîgcre. Conf'odere. pugioncm nicr-
gere vifccribus alicujus. Clxud.
BiONGER fe dit figurément dans les expreffions fuivan-
tes. * Plonger quelqu'un dans une fcrviiude éternelle.
./ttcrnam alicui injungere fervitutem. perpétua fervi-
tuteaiiquem premere. perpetux fetvituti aliquem ad-
dicere. df * Ils font tous plongez, dans une nuit éter-
nelle , fans que L'on donne feulement une larme à leur
mort. Long'â node ignoti omnes illacrymabiles ur-
gentur ou perpetuus fopor illos urgct. Hor.
Ss Vo-ONGER dans les voluprez.. Se iramergcvc in volupta-
ivs. Liv. * Dans toutes fortes de vices, lu omni flagi-
tiorora génère volutati: Se in vitia, in flagitia ingur-
gitarc. Cic. * Da-'is la moleffe ijf d.Tns l'uifiveté , plus
éfjt'unefemme. Ctio &: mollitiis ultta fœminam dif-
àucrr. Vcl-rarercut. * Dans le vin (S" dans la déb.iu-
.'•/'/•. Y,iiA*.fcortifluc ^cdemer^çrc.. Pi'/i-,. "•• Un jeune
PLO
homme plongé dans toutes fortes de defordres. Adolefccns
omni libidine irapurus. Felr.
Plonger. , [ Aller au fond de l'eau , nager entre deux
eaux. ] Urinare , ( o , as , avi , atum. ) aft. & Uri-
nari , (or , aris , atus fum , ari. ) dep. Flin.
PLONGEUR , f. m. [ Qui nage entre deux eaux. ] Uri-
nator , ôris , m. Cic.
PLOSCO , [ Ville de Fologne fur la yijlule. ] Plccum ,
ploci , n. on écrit aujfi Plozko.
PLOYABLE , adj. m. & f. [ Sjii fe peut ployer. ] Flexi-
bilis , & hoc flexibile , flexilis , Si hoc flexile , adj.
Ovid. Lcntus , ta, tum. Virg. Voyez. Pliable.
Ployïr cn pailant de ce qui eft trop chargé, randare,.
( o , as , avi , atum. ) Vitr. Et pandari , ( or , aris ,
atus fum. ) Flin. Incurvari. Vitr. FJccTi , ( or ,cris,
fl:ius liim. ) Ccdcre ponderi. Vitr. l'oyez. Plier.
PLUIE Voyez Pluye.
PLUMACEAU , f. m. [ Tait de charpie fé cl. e qu'on met
fur une playe. ] Linamcntum , i > n. quo famés exina-
nitur. C^tf.
PLUMAGE , fubfl. irafc. [ Les plumes des oifeaux. ]
Avium plumx , arum , f. pi. pcnn.-c , arum , f. p!..
Cic. Fhid. * La beauté du plumage, pennarum ni-
tor. Vhsid.
PLUMASSIER , f.*m. [Siui vend des plumes à mettrt
fur le ch.'.peau £? ailleurs, ] plumarius , ii , m.
PLUME , f. f . [ Ce qui couvre les oifeaux. ] plunia , S ,
t. Cic. * petite plume, p'umula., x , f. Colum.
Il y a quelques animaux couverts de p. urnes , (S" d'autres
d'écailles. Pluma alias ( animantes ) alias fquamâ '
vidcmus obduâas. Cic.
De plume. Phimeus , a , um. Cic. * Lit de plume. Cul-
cita plumca. Cic * Eflre porté dans une litière gamie
déplumes. Peiifîlibus pluniis vehi. Jui.
Un bouquet de plujne , un plumet qu'on met autour dié
ch.ipeau. Circulus pluir.eus , ou phimatilis. * "Un cha-
peau garni d'un bouquet de plumes de diverfes couleuri.
Variis ou verficoloribus plumis ornatus galerus.
Commencer d'avoir dis plumes , parlant /ies oifeaux
Plumefcere. Ovid.
Les petits oifeaux , qui commencent d'avoir des plumes.
Pulli jam plumantes. * S^ii n'ont point encore de plu-
mes. Implumcs pulli. Hor. * Vn corbeau qui a de)
plumes. Corvus plumato corpore. (^ic.
Plein déplumes. l'iumofus , a ,uni. Ovid.
Qui t. perdu fespltw.es. Deplumis , & hoc déplume ,
adj. plin.
Grosse plume , comme celles des aifîes is' delà quêta
des oifeaux, Pcnna , îE , f . Flin. Fhéid.
Qv\ A de greffes plumes pour voler. Pcnnatas , a , um.
Plin.
Plume pour écrire. Penna , x , f . Calamus , i , m. *
Tremper fa. plume dans l'entre. Calamum aîramento
intingerc. SS''"' ■* Tailler uneplume. Aptare calamum,
pennam fcapcllo acuerc , exacucre. * Voulant vous
écrire C ayant mis la main à la plume. Cùm inftituif-
fem ad te fctibere , calamumque fun^pf ifcm. Cic.
Plume , fe dit figurément cn ces façons de parler. C's/î
Ui.e bonne plume , une plume éloquente , une des plus
ffavantes plumes dufiécle. Scriptor luculeatus , fcien-
lillimus , peritillimus fua: anatis Cic,
[ Pour cxprimçtiin homme qui cent bien. J
C'efi un beau fiijet pour exercer fa plume. Ampla & cxi-
n-.iafcribendi ou ad fcribeaduin matcria, Cic. Stuint.
Phèdre f.vt tomber la plume des mains de ceux qui veu ■
lent écrire des fables. Phïdrus àfcribciulis fabuhs cunf-
tos déterrer. Cic.
Ils ont tellement l'approbation de tout le monde , qu'on
croit que par -là ils ont fait tomber la plume dts mains de
\ ceux
PLU
ceux qui vaudraient écrire l'hifioire. Adeo probantur
Omnium judicio , ut prsrepta non pra:bita facultas
fcciptoribus videatur. Hirt.
Plume s'employe proverbialement en ces phrafès. Fajfer
la fiume par le hec à qutlqu'un , le fnijîrer d'un frofit
qu'il eff croit Eruftrare aliquem Ipe alicujus lucri , ou
alicui os fublineie. Plaut. Voyez. Bec.
Il efi à la plume £?" au poil , il tfl capable d'emplois dans
lit rcbe er dans l'épée. Marris Se Minerv.'E homo. Ar-
morum & togx homo. Idoneus arti cuiliber. Hor-
On dit audi parlant à'ZIn Auteur , qui dérobe les penféts
d'autriii. [ C'ifi la Corneille d'E/ope qui efi parée des
fliimes d'auirui. ] Cogitatis alienis fc exoinavit , fe-
cirque tanquam fua.
PLUMER , V. aft. [ Ofter la plume d'un cifeau. ] Avi
plumas detrahere , ( ho , his , xi , ùnm. ) E.\iniere ,
( eximo, is , exenii , excmtum. ) Nudare avcm plumis
Uor. Eripere pcnnas avi. Fhad. * On plume Us cifons
deux fois tous les ans en certains pays. Velluntur anferes
(]uibufdam in locis , bis anno. f/;».
On dit au figuré tlumer quelqu'un. Ixcutcre aliquem.
Cic. Toiiàere aliquem auro. Fl.tut.
PLURALITE , f. f . [ Le plus grand >:on>bre. ] Major nu-
jTierus , n-.ajoris numeri , m. cic. * Il a tu la plurali-
té des Suffrages. Plura tulit fufFragia.
PLURIER , tî" pluriel ou Le nombre plurier , qui fe dit
de plufieurs. Pluralis numerus , pluralis numcn , m.
§iui'it.
Au PLURiiR , [ Au nombre plurier. ] Pluralitcr. Plura-
rali numéro. §luint. On dit aujft au plurier.
PLUS , ( 'i'tirme Comparatif. ) NIagis , plus. * sj/.i n'.i
que qwitre cas au fingulier , le 7.eminAt':j Plus. Le gini-
tif. phiris. Vciccufatif plus (s' l'ablatif plure ou pluri.
Le ns>îiinatif plurier. Hi & ha: plures , & hxc plura &;
pluria. D'où -vient coniplura & coraphiria , n. pi. 5«;
font des noms comparatifs, gcnit. Plurium.
( Il y a quelques Auteurs qui ont voulu dire que T-lm gouvernoii
qustre cas , le Norr.iiiatit", le Gci;i(if> l'Ac;u(atif & l'AbUuf-
Néanmoins s'il ie trouve joint avec le nomir.atif , il i.e mar-
<)ue pas un legime , m:is une convenance , parte qu'il tii
adjcciif , comme lorîque fline a di. Kt flus tirtm fars eximu-
tur mellis , & Cicéron ut hoc >:r/!r..':i irfi lir:um re flus Jit an-
«uuni. Que il l'on le joirt avec 1'. l/l:,tif ccmir.c dansCiceron.
Cum (lus uKO veiumejji aoti fd£,! Et dans T.tc-Live , ab uim-
çKe p.:rie {exceaii: flus eqtiiiibut cedd'n Cet abliiif cft gcuver-
ué alors de la orepcfition (eus entendue , de même qu'avec
les autres CGiTipatatits. Far tout ailieus il ne gouverne rien,
nor plus que w.iKBj & aanims. Pn,s vi,^.m huint flun , al:o
Tir. ou le génitif x-iri.'.»; efî gouverné de n.gotiui,. iousci.iendu,
flui Ke^o.noh 'uiïiurfilalct j b. l'abbiit' aiio dt //rti coivipaistil
fous enicnJant ;7'*«. VLn ij.tw^emcs e^i.'.fhos in rîg)t vinbi Tt, .
ou 1 acculatit' eiï gouverne du verbe tnjre^it Et alors , on le;
prend connue adverbes , quoiqu'a vrai dire , ce ioit de vetiia
blés noms , qui lont a l'atculaiif en venu d'une piepolition
fous entendeé , Je^undu^fi ou ad. Plus A^num oitifure .rovif.ei m.
Cit. C'eli à-dire , ad litts i<mjus) qtiam ad Jyrium- C'cO pour-
quoi on les joint fort bien avec le nominatif, Scleveibeau
plurier : Kom.ifii no» f tut S.xceKîieecidei'ta: Lï-o. C ciVa.dire ,
Jixce^ifi hlk ad fins He^oitum, Ôc dans Ceiar , eo die mUitt^ /•>»
Kiiii.is itlim^Liiii d./idci.iti. Quand W-.j le trouve de art its
nomsaJicclifs qui n'ont point de coiiiparntif .elle i'exjrimc ,
mais s ils oni un comparatif on ne l'expitme point Plubdottr.
Doiiitr. li y a plus de iix mois-. .Amiliui fuut ^ex i-eujes ii .
On combjtit plus de deu.-; heures. Pti^nium efi um^liMi duabu,
iîûris.Cxf. .Ampttitt dua^ L.rat. Li-v.
ÎDn thc PLUS.,Plurcu!ùm. Paulô plu?. Cic.
Au plus, '.•ourleplus. Ad fummum. Ut maxime. Cic.
Dî v\i.\%enplus. Magis ac magis Cic.
De plu; f\_Outre cela. ] ^ra;tcreà. Infuper. Cic.
1t «t!! plus ifi. Et quod majus eft. Kt porrô.
Ee plus for: lient, oal si plupart du temps. Plerumque.
Sxpiilline. I erfa-pè. adv. Cic.
jlvec fiutant de foin i^ue ritn plus, Ita acuratc , ut
., ^^'^ 577
mhil fupra. Cicer.
La plus-part , [ La plus grande partie. ] Pleriquc , ple-
ra:que ,'pleraque , adj. toujours au plurier. Néanmoins
on trouve plerus dans Caton. Plera pars dans Pacuve ,
& plerum dans Sempronius Afellio.
PLUSIEURS. Multi , multa: , multa', adj. Plures. Com-
plûtes , &: hxc plura . pluria. Cic.
PLUSEURS-FOIS. Multoties. S.spe. S^penumero , fré-
quenter. Cic.
PLUSTOT. Maturiùs. Citiùs. Cic* n^' on prenne quel-
quun Le pluftot qu'il nous fera poJfibU. Conducatur ali-
quis, quantum potelL Tlaut.
PlUstot. Adverbe de préférence Satiiis. Potiijs Cic * Ap-
prenez, plutôt ce que c'eft que de vivre. Pritis , qu^fo ,
diice , quid fit vivere. Ter. * H fera cela pUuot pour
'"'t^'rt de la peine , que pour faire pl.ufir à mon fils.
Id facict magis, id adeù , mihi ut incommoder ,
quam ut obfequatur. gnato. Ter.
Au plustÔt. Quamptimûm. Primo quoque tempore.
' LU TON , [ raujfe divinité de laf.Me . que les Poètes
fo,a le Rot des enfers. ] Wuto , onis , C'efl aufll U
Dieu des Richefes. Plutus , i , m. PUd. Venientc Plu-
to. Le Dieu des richeps venant à paroitre.
LUVILR , f. m. [ Oifaufort délicat à manger. 1 Parda-
uis , Il , m. Pluvialis avis , f.
PLU VILKS , [ Petite Fille de Beaujfe. ] Pithuerium ii
n. Avanum.ii , n.
PLUVIAL , m. Pluviale , f. [ Vefluye. ] Pluvialis &
noc pluviale , adj. Colum.
PLUVli-UX, ra.FLUvu.usE, f. [ Abondant en pi uye 1
i^iuvio.^us , la , lum. Plm. Irnbricus , a , um. plaut.
ZIn air pluvieux. Aër pluvius. istat. + Des vents
pluvieux. Vini\.^\ayVl. Horat. * Des jours pl-'vicux
Oies pluviales. Colum. * Une année fort pluvieufe.
Pluviofus annus. Plin.
^'~^'\^,\ ^'J- ^^^^'^^ > ^ ' f- Imber , imbris .m. On dit
a l'-'-biatif. imbie ou imbn , £?• au gemtif plurier
iii.brium. Cic.
Une pluye coutimielle oacontinu-e. Imbcr continens , ou-
continuus , m. Affiduus. Liv. Cic. * Eau de plnyï
Aqua pluvia. Cic. Aqua pluvialis ou pluviatilis, & hoc
le, adj. Colum. '^ Comme nous étions à moitié che-
min , ilfurvint une fi grande pluye , que nous nous fau-
vames dans le plus prochain village. Ut ad médium
Kineris pervenimus , iccz niir.bus urceatim detumcns
fer
cgeic nos ccegit in vicum ptcxiirum. Pitr. B. * Ffire-
aciailé de pluye. Gravaii pluvia. Wirg. * U tombe de la.,
pluye. Dccidit imber. Tibul. PJuit.* S' il vient à tomber
quelque petite pluye en forme de rofé.'. Si roraverit quan-
tulumcumque imbrem. Vlin.'^Les pluyes ont cejfé. Im-
bres rcmifeiunt. Ltv.
PLUYE , f. f. [ Poijfon de mer qui eft plat: ] PâlTer , paf-
feris , m. Plin.
PO ou Pau , f. m. [ Fleuve confidérable d'ItcUe. ] Padus,.
pr.ii , m. Cic. Eridanus , i , m. ( chez les Poètes )
11 prend la fouice dan: le Marquifat de Saluces , &; après avi it;
p3!iip.ir piiilieurs VilUs conlîdcabks , il le panaméen deux'
bras c ans le- Duc hé ce fericte ,Jc ie jette dans Ja met de Ve.
rilé ]
POCHE, f. f; [le jabot des cifcaux , oti ils mettenf
lei.r mangcaille. ] L'igluvies , ei , f. Colum.
l'ocHE ou PocHEiTE, o^Hon met ouxhMts. Sacculus-,;
li , m. Mart. Peiùla , a? , f . Sen^
POCHLR les yeux à quelqu'un, Contundere. alicui ocu-.-
los. Plaut.
PODOLIE , f . f^. [ Piovince de Pologne , divifée en haut.-
te C b.tff^. ] Pccciia , s , f . Dacia , a' , f .
PODAGRE, i.§liii(ila goutte- aux pieds:'] Podaericuï-
U- t-h h hh. ^ "
en
f.
5.78 POE \
ci , m. Vetr. Podagrofus , fi , m. Hnut. Podajcr, po-
dagri , m.l'laiit.
POEME , f. m. [ Ouvrage de Vo'èfte. ] Poëma , atis , r.
Cic.'^ F»ire, compofir un poème. Poiima condere ,
componcre , facere. Cic. * il efl plus aifé de faire un
poème , qu'un plaidoyer. Faciliùs poëtna exttui poteft ,
qu.iiii couttovcrfia. ?eir.
POESIE , f. f . [ ou Vart po'éticjtte. ] Poëfis , eos , ou poë-
<is , f. Poëtica, x, f. Cic. Hor
PoësiE , [ Ouvrage en vers. ] Pocmaf âtis , n. Cic. Hor.
* Titre une pièce de poefie. Didiicere carmcn. Pangcrc
pocmaca. Vojlz.Taiki. un pcëme.
POETE , r. m. [ Sltiifait de /.* po'ejie ou des vers. ] Poë-
ta, a:, m. Vatcs , tis , m. Cic* Le nom de poète r/efi
dû qu'à celui , qui a un efprit fuhlims , un génie
divin , (sr qui ne chante que de çrundes chofes. Hune
poëtam cffc putes , cui fit ingeoium , cui mens divi-
nior atque os magna Ibnaturum. Hor. * Un Poëte d'une
grande élévation Prêta non humillimi fpiritûs. ?etr.
Z) ne fille poète , qui fMt des vers. Poëtria, X , f. Perf.
POETIQ.UE , f. f. comme la poétique d'Ariftote. Atifto-
telis poctica ou Poëtics , pocticcs.
Poétique, adj. [ De poète. ] Poëtïcus, a , um.
POETIQUEMENT , adv. Poëticè. adv. Cic.
POESLE , f f. L Utenctle de cuiÇine à frire. ] il y
n qui écrivent Pouelle. Sarcago , fattagïuis ,
Flin.
PoESLE à échauffer une ch.imhrc. Vaporarium , ii , n.
Cic. Hypocaultum , i , Vitr.
POESLON , r. m. [ Fetite poe/le à faire de la hou-
Ik. ] Pultacium , pultarii , n. oh l-'ultarius , li , m.
Colum.
POIDS , f. m. [ Vefameur des corps."] Pondus , pondêiis ,
n. * Les pierres a chaux ne font pas de même poids
quand on les lire du fourneau -, que quand on les y a
m:fes. Quo pondère l'axa conjlciuntur in fornaccm ,
cùm cximuutur non pofTant ad id rcfponicre. Vitr.
* Donner de -l'or poids foitr poids. Expetrdere aurum
auto. Pliiut.
Poids k dit au figure. Pondus , Onus , cris , n. Cic, '*
Nos fentimens font d'un grand poids dans le Sénat. Sen-
tentix noftrï magnum in Scnatu pondus habcnt , nia-
ximi funt pondciis apud Senatum. Cic. * Donner du
poids à des bagatelles. Pondus nugis addere. Hor. * Il
a tout h poids de l'Ellat fur les épaules. Hic totum
imperii pondus folus kiltinet. Wr.
Poids à pcfer. Pondo indécl. Pondus, eris , n. Saco-
nia, ficomitis ( mot grec. ) u. jî.i.]uipondïum , li ,
n. Virg.
[ Po'j<ii) eft un véritable ablatif ; car on difoit autrefois PomUt! ,
por.di , &i roîidus , po, diàs , de (oric que Pnado fan le tnème
ctfct que Pcudere. Corona at-re^ Itbtx j^o/tdo pour P fidere. ]
Un petit poids. Pondufculum , li , n. Colum.
On dit Ne rien faire qu'avec poids t?" mtfure. Nihil
extra numerum inodamquc facere. Hor.
POIGNARD , f. m. [ Dague , petite arme pcintuë. ] Si-
ca , X , f. Pugio , ônis , ra. Cic.
Petit poignard , Sicula , a: , f . Pugiunculus , li , n.
rlaut. Cic.
Poignard fc dit figurément (d'une gritnde affliclion ,
qui perce le cœur. ) l'eus m'avez mis le poignard dam
le fein , vous m'avez, donné un coup de poignard par
ces reproches , ou ces reproches ont été pour moi autant
de coups de poignard. ) Dcraififti gladium mihi in ju-
gulum irta cxprobtando , ou vulncrafti me graviter
his convitiis. Petr. '^ Cette nouvelle fâcheufe lui fur
un coup de poignard. Hoc nuntio fuit graviter percul-
fi?s. Cic.
POIGNARDER , V. aft. [ Frapper dit poignard. ] Pugio-
P 01
ne aliquem percutcre , confodere. Suit.
Poignarder le dit au ligure pour eau fer une grande
douleur. Gravi dolore aliquem percellerc , vulncrare ,
porcutere , fodicare. Cic.
POIGNÉE, f. f. [ Ce qu'on peut prendre C? tenir dans la
main ] Manipulus. Pagillus , i , m. Mmualis falci-
culus , li , ni. plia.
VolGHÉî. ,[_ Qui fert à tenir une chofe avec la f?>ain,'^
Capulus , i , m. i'irg.
On d ; T par extenlion , ( Une poignée de gens. ) Parva ho-
minum manus , parva; hominuni maiiùs , f. CAf.
Poignet , f. m. Carpas , pi , m. Celf. Pugni biachii-
que commilTura , x , f .
POIL , f. m. l'ilus , pili , rp. Cic. * Se faire faire le poil.
Tonfori opiram darc. Suet. * Faire le poil. Tondere
aliquem. Cic.
§lui a bien du poil. Pilofus , a , um Cic.
ioiL , \_ Qjji croi: d.xns le nez.. V i\>':i.S\ , orum , m. pi.
N.irium pili , m. pi. F^fl.
Poil follet , [ g^ui vient a-.px jeunes gens à quatorx.e ans."}
Lai.ugo , ginis , f. Firg.
On dit ironiquement des jeunes gens à poil follet, Bar-
batuli juvenes. Cic.
VoiL qui vient aux p^irties honteiifes. Pubts , pubis, f.
Cicer.
Vn corps quin'a point de poil. Impiibc corpus. Hor. Gla-
ber , glabra , grabrum. piaut. * Vn corps dont on *
arraché U poil , un corps depilé. Dcpilc corpus , dcpila-
tum corpus. Mart. ■
Oh dit proverbialement qu'U» homme eji au pcil y à
la plume. Homo militix , togxquc idonsus. Aptus ,
a , um.
Poil qui croit aux chevaux (S" aux lions. Pilus , i , m.
Setx , arum , f. pi. Virg.
§ll<i a bien du poil , ( parlant de ces animaux.) Pilofus.
.Sctofus , a , um. P/j.ï. Setis obfitus. Virg.
Poil de chien , de chèvre , d'ours. Villus , villi , Cic.
Sui a bien du poil. ( parlant de ces animaux, ) Villofiis,
la , fum. virg
POILE , f. m. [ Couverture d'étoffe qu'on met fur U
corps des dejfunts. ] Palla fepulchraUs , x , f .
f Comme on le irouvedans les v.eux tines. J
P Jl NÇON, prononcez. I oinson, f. m. [Fer rond (Jf poin-
tu quiftrt à percer.'] Pugiunculus , i , m. Vcruculura,
i , n. Cic. Plin.
Pc 1 NÇON ou [ Eguille de tête dort les dames ajuflent leurs
cheveux. ] Acus , ùs , m. Difccrniculum , difccrnicu-
li , n. l'ar.
Poinçon dans l'Architecture fe dit d'Une pièce de boit .
q'i'on met fous le faijle d'un bÀtiment. Columcn , ïnis >
n. Var.
rOINDRE , V. ad. & n. [ Piquer. ] Pungerc , ( go, is,
pupugi , punélum. ) Vellicarc , ( o , as , avi , atum._)
Var. ,( Ce verbe ejl d'un rare uf.ige en cette flgnifica-
tion , fi ce n'ejl parmi le peuple. )
Poindre fe dît du foleil lorfqu il commence à paroitro:..
fur nôtre horizon. , fJT à dinlerfes premiers rayons. Sol i
lucefcit , dilucefcit. Liv, Cic.
POING , f tn. [la m.tin fermée. ] Pugnus , gni , m.
Cic. "^ Fermer le poing. Ptignum facere. Cic. * Il a lii
t.ète toute pleine de boffcs des coups de poing qu'on lui a
donné. Colaphis totum. tubcr c!t illius caput. Terent.
* 'Donner un coup de poing, lugaum in os incutcrc.
Impingerc. Plant. '''^ Donner des coups de poing er de
pied. Aliquem pugnis, & calcibus cxdeie. Coutunde-
re, Incurlare aliquem pugnis. Plaut. * Affommer quel-
qu'un de coups de poing. Pugnis contnnderc aliquem.
Tlaut. * Je fuis tout moulu de coups de pcitit. Obcufus
fuai pugnis pe/Tuinè. tUut.
P O I
POINT , fubft. mafc. [ Corps inàivifille. ] Piinûus , i ,
rnafc. Vlin. Punftum , ti , neuc. ( fins i/fité. ) Sert. *
L* terre n'ejl qu'un point à l'égard de i'Univers. Ter-
ra non aliud in univerfo eft , quàtn mundi pundlus.
Tlin.
Point Ce dit en Aftronomie durertaines parties qu'on mur-
■ que dans le Ciel. Le point de /.t NMivité , c'efi le degré
«fcendant fur l'criz.on à la naijfunce d'une perfonne. Ge-
nitalis hora , horï genitalis , f. Tlin* Le point -verti-
cal , le zénith , qui ejl dejfus nos tefiis, Yertci , ïcis,
m. l'ir^.
Le point du jour. Sublucanum tcmpus , teinporis fu-
blucani, ii. Diluculuni. li n. Prima aurora , z, fœra.
P/i». plaut. Virj. * Alt point du jour. Sub luccm , fub
lucis ortunn. Sub ipsà die. Lix'. Siutnt. Vlin. * Dés le
point du jour. Primo diluculo , prima lucc. Cic. Ter.
Primo lucu. Pl.iuc.
Point [ Opportunité , commodité du temps. ] Tempus op-
portunum , n. Opportiinitas remporis , âtis > f. Cictr.
* Bien à point. Satis commode , tempori. Ter. * S/î-
-voir bien prendre fon point , fin ttrhpt. Temp^'um occa-
fionumque aucupium facere. Bud. NolTe dexcrum rébus
faciendis modum , ou moIliUîma ai;endi ccrapora.Scitè
& commode capere tempus alicjuid agenJi Cic. * L.i
chofe efi venue bien apoint , tout à point. Commode &
belle cecidit, percommodè accidit. Ciar. ■* Vcicy r/ion
frère qui vient r<i«f « /cwr. AdeiT: oprimè ipfe frater.
Voyez. Tr.MPS.
Point fe dit auffi de l'état de la famé , & des affaires.
Efire en bon point , en bonne fanté. Rcdlè fe habere, va-
lere Cic.
Point , [ Moment de temps ] Temporis punftum , i , n,
Articulus , li , m. Cic. Ter. * Il efi fur le point de nuu-
rir , il tfl :out preji de mourir. Mors illi inilat , im-
minec , impciidet. qic* Je fuis Çur le point défaire tin
grand ■vo-iC^e. Mihi infiat longum iter. Cic. * Il efi fur
le point de vous faire du bien. Inrtant ab illo tibi bona.
Plaut. * il efi arrivé à point nommé. In ipfo articulo
venit. Ter. Tcmpore. O/ * Vous me rcndret, cet argent
h. vcfire bon point (Sf aiféinent,à vcfire comtnoditt^quand
vous le pourrez..>T\xo conimodo refcribes mihi iilud ar-
gentum. Ter.
Point en termes de Grammaire fe dit des marques qui
font la dizijîon d'une période, pjndum , punûi. [ Qiû
i'e figure ainfi (.' & il marque un fens con-,p!et & que
l'cfprit n'attend plus rien, ] l'midrtm notât lenfum
perfedum.
l Les deux Foi>itt qui Te marquent ainfi ( ; } eft ur.e pcfe plus
grande dans le difcours , & qui enferme pius de (ens , laili'ar.t
encore l'eiprit en fufpcns °< dans l'atten'.e de la fr.iie Cette po e
fe lubdivife en un poin. & une virgule : ; ) Le Pj.;,t intcrro-
gant fe marque dans le difcours par cette ^^gurc. ( î ) ilais
eri grec on le fert du poir.c & d'une virgule ;,, J_^ fu ;
q'.:id facis f Le Puaf adm raijf que fe trouve sinli ( / J 0 me
fciditunt ! Je fuis perdu. ]
Point , en Rhétorique fe dit d'«» chef , d'un article CS"
divifion & mimhre d'un difcours. Caput , ïcis , n. Pars,
partis , f. Cic. * Il .1 divifé fin difcours en deux points.
Duo fux orationis capita fecit. In duo capita divifit ,
partitiis eft orationcra. Sunt dua: iiljus orationis parces.
Cic. * Raconler ce qui s'efi pajjé de point en point. Qux
gcfU funt , eatper capita (i;:gula perfequi. Cic. * Kons
en fommes fur ce peint. De hoc ou de hac re contendi-
mus , agimus , quaftio eft inter nos.* Vous vous trom-
pez, en.ce peint. In hoc erras , hallucinaris. Cic,
Po;Nr ou priKcipal chtf d'une affaire. Rei fùmma > £ ,
fœm Rei caput, itis ou cardo. ïnis. Cicer. Etrmamen-
tum & contincLis caufa:. g>uint. * Fohs ne touchez point
le-l'oiia. Rei caput non attingis. * Venex. an point , C
ne dites point d'injures. Rem potius ipfam die, âc mitte
nialè loqui. Ter. * Le point principal en q'oy ccnjijîe lu
béatitude. Caput ad beatè vivenduiTi. Cit.* Le point de
l'affaire conf.fle en cela. In hoc cardo rei vertitur. Cic.
Point fe dit pareillement de la défignation d'un certain
terme, (il efi parvenu au plus h.tut point des honneurs.)
Summos honores adcptus eft. AfTcquutus efi , ou ad
fummos honores afcendit. Ad funimos dignitatis ^ra-
dus , ad faftigium honorum. Cic. * J'ay fi bien fait ,
qu'il eft venu au point , eu je le voulois. Eô, quô vole-
bain , illum adduxi. Cic. * Il efi venu à un tel point
d'infilence , qu'il s'efl rendu infupportable. Eô infolen-
tiï venit , ut minime (ît ferendus.
Point de cofié , [ El.tncement caufé par quelque vent ou
pxr l.ipleurepe. ] Corapunftio latcrum , ônis, i. Flin.
Lateris dolor , ôris , m. Cic.
Point d'honneur , [ Certaines règles de la bienféance (y
d'honneficté f,"' fe pratiquent entre les Xebles] *Difpu-
te du j-oint d'hor.neur. Honoris ou de honore conrcntio.
Cic. '^ il fe fait un point d'honneur de tenir fa parole.
■ Sumrao iîbi honori ducit , fervare SJem. * Difputer
du point d'kom.eur avec quelqu'un. Di fummo honore
eu m aliquo contendere. Cic* Les dlffetens toueh.int le
point d'honneur , ont fait naiftre de gr.vndes inimitiez,
entre les amis. Ex honoris certamine , maxinix iniini-
c;ti;E inrer amiciiiî.nos extiterunt. Cic.
On dit C[\i'Un ho,nv)e efi fi avant au dernier point , c'clt
à dire inperftciioa. Omni doclrinâ cultillimus. ■* // efi
pareffeux au derni.r peint , c'elt .J. dire extrêmement ou
au fouverain de, ré. Tara piger , quàiii qui maxirriè.
cic. * il efi bxdi.} .ïu dernier point. Nimium graphi-
cus nugator. ti.i-ut.
Point (c dit Des pafilmens tj' dentelles. [ Point à'Efpagne ,
de Venife , de France. ] Tsnia tcxtiliS Hifpanica, An-
glica , Gailica,
[ Ce font dis dentelles qui fe fabrii^uent dans ces Royaumes. ]
Ou VIT AUiVi de la tapijferie qui fe travaille à l'éguille.
[ l'oint d'Hangrie, point à la Turque. ] PiAura textilis ,
Hungarica , Turcica.
Point , ( Particule négative. ) qui (îgnifie Pas, Se fe dit
adverbialement. Ne. Non. Minime. Ne^iuaquair. Nul-
latcnùs. Cic.
Point du tout , [ Nullement. ] Non omnir.o. NuUa-
tenus.
On di i proverbialement , Si vous luy demandez de l'ar-
gent , point de nouvelLs, c'eft à dire, il n'en do;ine point-
Si argcntuin poflules, vcrbum nullum. Ter. On fous cn-
i:nd facit.
POINTE , fubft. fcm. [ Ce qui efi aigu p.ir le bout. ] M.i-
cro , ônis , mafc. Acumen , ïnis , neut. Acies , ei , f.
Plm.
La Pointe d'un javelot. Cufpis , ïdis , f. l'irg. * D'une
f.eche. Sagitt.-e aculcus , ei , f. Liv * Du bec d'un oi-
fean. Acumen rofiri avis , ou acies roftri. plm.
Qui a une pointe , pointu. Acutns , a , arD.Virg.
Qui efi armé d'une peinte au bout. Cufpi 'atus , acumina-
tus, a , uai. * Coupé en pointe. Cufpidaciiii decifus , a ,.
uni. Plin. * «V'i a la pointe émo ffce _, parlant du quel-
que infiyiimer.t. Rctufus Ilor. Obtufus , a , um. ftirg,
Hcbcs , êtis , o.Tin gen. Cicer. * Frapper de la pioinie.
Punftim fcrire. Liv.
Pointe le di: de ce q;ii commence à pouffer & à paroifire
comme la pointe da herbes , des dtns qui ptrjfnt. Her-
barum , dentium mucro , Des ongles. Unguium mu-
cro , ou acies. Pîin.
DÉs-i A petite pointe dajoM-.Svh galli canturfi. i?or.PHmoj,
lucu. plant. Prima luce. df. Primt.lo di.uculo. Plaut.
Cura !ucefceiel,C»''„.<ia/.T»; la pointe du jour. De noifW;
Cicer..
I H- h h h h h ij,
9So roi
Pointe â'une Vyy.tmide , d'un clocher. Apex , îcis , Ver-
tcx , ïcis , f. Cacumen , ïnis , n, Fti».
Murdier fur lu pointe du pied. Sub extreinum pcdis in-
ccdcre , ou fiifpenfis diCTitis.
Pointe > acidité piqu.tnte , qui fait impreffton fur les or-
ganes du gotit. Saporis acumeii , ïnis , n. Acutus fapor.
ôris , m. ylin. * Donner de Li pointe au vinaigre. Ace-
tum cxacuerc. Plii.* Ce vin a une pointe agrcable.Qi-!..
tum faporis acumcii illiid visum habct ou jacuiidi elt
faporis viniim. Vlin.
Pointe (e dit figurement en ccttP dernière (îgnification ,
de l'efprit (s des difcours. Acamcn , n. Acics , f. Cicer.
* Une pointe d'épigramme. Epigrammatis acumen , ar-
guti.T, arum , f. piur. Arguta conclufio , conciufionis
arguta: , f. Cic* ^<i a des pointes d'efprit. Argutum ,
acutum ingenium. Cie.
On dit proverbialement , il fait des procès fur la peinte
d'une éguille. Vitilitigat pro re levi ou rixatur. Ttr. ou
rixatur de lani capritiâ. Voyez. Pointiiler.
Pointe fe dit d'un dejjlin qu'on a fait ou d'une rcfolution
qu'on it prife, car on dit pourfiiiire ft pointe , continutr
ce qu'on a commencé , rien point démordre. Urgere pro-
pofitum. Pertendcre aliquid naviter. Ter. Tcnere viani
quam inllitueris , pcrgcre. Cic. Perfequi.
Poi NTE , ou langue de tare , qii,i s'avance dans la nier.
Terra; Hngua , a; , f . Liv.
POINTER , V. aft. C -B'#'' »vec la pointe. ] Aliquem
mucrone fcrire. Virg. Miicroncm figere in aliquo. Cic.
Pointer ( en guerre. ) fe dit des canons qu'on Srcjjc contre
une ville. Tormcnta bellica in uibem dirigeie , ( go ,
gis , xi , ftum. ) Hor.
Pointer fc dit figurement & figniiîe contejler. Altercari ,
atus fum. * Ces deux juges font toujours pointés l'un
contre l'autre. Perpétua inter le delFcntiunt , dillident ,
altercantur. Cic. On dit mieux Appointer.
[ Mot du difcours fjniiiicr. ]
POINTILLERIE , fubft. f. Argutia, x, ou Argutia: arum.
f. pi. Argutiola , a:, f. Aul-Gel.* Chercher mille poin-
tilleries. Argutias confeûart. Cic.
POINTILLER. , V. aft. [ Tracer des pointes fur du papier
pour marquer un de([ein ] Punftis delineare opus.
Pointu lEK figaifie figurement chicaner, faire de vaina
objections. Vitilitigare. Plin. Argntare , ( o , as , avi,
atum. ) Prop. * il pointillé fur rien. Rixatur de lanâ
caprinâ , ou de rc levi. Cic. Petr.
[ Les chèvres n'ont point de laine, mais du poil Ainll c'eft di(.
puter fur rien. I
C'ejl affez pointiVer. Sat litium efb.
§iui pointillé toujours. Vitilitigator , ôris , mafc. Plin.'*
Si^ii pointillé fur les mots. Vcrborum penlitaror fub-
tilillimus. AkI - Gel. Syllabarum auceps , aucupis.
Cicrr.
POINTILLEUX, mafc PoiNTiLLraiSE , fcm. \_ Que-
nlleur , chicaneur. '\ Jurgiofus. Litigiofus , a, uni.
Ctcer.
POINTU , m. Pointue , f. [«J/i; aune pointe."] Acumi-
natus. Acutus Mucroratus , a , um. Plin.
Pointu , parlant d'une épine. Acu'catus , a , um. Plin
POIRE , fubft. fera. [ Fruit du poirier. ] Pirum , i , n.
Borac.
POIRIER, fubft. m. {L'arbre qui porte les poires."} Pi-
rus, i , f. Virg.
VoitiiT.Kfauvage. Pirafter , tri , m. Plin.
Voi Ki d'atigoilfc. [ Certain cadenas à lellort dont 'les voleurs
ie fcc-cnla l'end:oit de ceux qu'ils veulent voler poui tes em-
pêcher de criet. ] Pirum fcrrcum , n. Pirum molcftia; &
anguftiarum.
On dit d'un homme qui a fouffert bien des maux , ( ^'ii
a mangé des poires d'angoiffc. ) lylultis inolcliiis fuit
POI
divexata? , jaftatus , opprclfus.
POIRE , fubft. m. [ Cidre fait de poires. ] SoCCOS c plriS
exprclTi'.s , m.
POIKEAU , fubft. mafc. [ Verrue. ] Verruca , x , fœm.
Vitr.
Petit poireau. VerrucuLi , a: , f . Plin.
Qui A bien des poireaux. Verrucofus , a , um. Cic.
POIRÉE fubft. fera. {Herbe potagère ] Beta , x, fœm.
Var.
POIS, fubft. m. [Légume qu'on mange ver (y fec. ] Pifum.
i , n. Colum.* l'ois chiche. Cicer , cris , n. F*ir.
f D 'jù vien le nom de Ciceron. J
POISON, fubft. m. [Venin qui tue.] Vencniim To.ticum,
i , n Cic. Phdd. * Avaler on prendre du poifon. ] Ve-
nenum haurire. Bibere. Cic. Phid. '*■ Faire avalUr dit
poifon. Infundere alicui venenum . Cic.'^ Donner du poi-
fonà qi:elq:i'uyi. Venenum alicui date , pra;berc. Ciicr.
Chafjer le poifon , ou en empefcher l'effet. Expuguare.
Extinguere hcbetare venenum. Plin. Agere venenum
mcmbris. Virg.* Faire mourir quelqu'un de poifon, avet
du poifon. Aliquem veneno necarc. ToUere. Occiderc.
Interimerc. Cic Plin
Slui prépare du fcifon. Veneficus , ci , m. * ( Pour un
homme 3 Venefica , a; , ( parlant d'une femme. ) Vcn;-
narius , a , um. Suet.
POISSEMENT , fubft. m. [ VaHion de ;o;Jfr.] Gummi-
tio , ônis , f. CoUtm.
POISSER , [ Enduire de poix.] Picare , impicarc , ( o ,
as , avi , atum. ) ad. ace. Celum. Vitr.
POhSON , fubft. m. Pifcis , is , m. Cic. Aquatile ani-
mal , n. Colum. Squamofum pccus , ou Squamigerum ,
i , n. Plaut. f Ces ex j renions (ont poiiiiques.]
Petit poijfo» , Pifciculus , i , m. Cic. Parvus pifciculus
Tirent.
Poisson de mer ou de la mirée. Pifcis marinus , pifcis
n arini , m. Pifcis pelagicus & pslagius , pifcis pelagii,
m. Colum.
Gros (S" grand poiffon de mer, comme Baleines , M<ir~
fouins. Cetus , ccti , m. ou Ccti , orum , mafc. plur.
Plaut.
Poisson de rivière on poiffon d'eztt douce. Pifcis fluvialis.
Colum. Fluviatilis. Plin.
Poisson à coquille ou de coquillage. Concha , a: , f . Con-
chylia, orum , n. pi. Colum. Ollrex' , arum , ou Oftre-
um , ci , n. Cic.
Aller acheter du poison. Pifces pra^ftinatum abirc.P/j««r.
* A quelque fauce que vous mettiez, ce poiffon , fo't à l'e-
tuvée ou rofli , il a du fuc & ejl de bon goiit. Quo vis
pado hune pifccm condias, vcï patinarium, vel aifum,
Iiabet fuccum & fuavitatcm. plaut.
Les Poissons , [Un des douz.e fgnes du Zodiaque.] Pifccs»
ium , ni. pi. Cic.
Réservoir , ou boutique de poijfon. Pifcina , x, f. Viva-
rium , ii , n. Cic. Plin.
POISSONNERIE , fubft. fcm. \_le ?n.trché où fe vend
le poiffon. ] Forum pifcarium ou Pifcatorium , ii , neuf,
Colum.
POISSONNETTX , mafc. Poissonneuse , fem. [ Abon-
dant en poijfon. ] Pifculentus. Pifcofus , a , um. Plaut,
Ovid.
POISSONIER , fubft. m. Poissonnière , F. {Su i vend.
-. du poiffon. ] Pifcarius , pifcaria, pifcarium Vxr. On die
mieux Marchand de poiffm.
Puis.sonniere, Cih[i.£.lUtencile de cuivre pour faire cuire
du poijfon. ] 0!la pifcaria , a; , f .
POiSSY , [ Petite Ville de l'IJle de France fur la Seii;. ]
Pi;îacum , ci , n.
Qui est de poissy Pifiâcus , a , um.
POITIERS ,1 Ville El'ifcop.tle <3^ Capitale du Poitet fur
P 01 _ ^
le Clah. 1 Pi(aaYium , ii , n. PidaTi , orafti , mafc.
pi. Piclavoium urbs.
Qui ef. d' Voiliers, pidavieftfis & hoc piiStavienfe. adj.
POITEVIN ,fi.b;l: m. Pido , Snis , m. [ ?o:tevine, celle
qui e^ de Voiteti. ] Mulicr rido. < Vne chmfon Voite-
•vine. Pidonica cantilena , a: , f .
POITOU , f. m. [ Trovirtu ai France. ] Plûonicus ager,
piftonici agri, m.
POITRAIL d'un cheval. , f. m. Antilena , x , (.
P O L t,^t
bem optïriis inftlcutis , & Icgibus Inftituerê , ( tuo ,
tuis , tui , utum. ) Ordinare ,( o , as , avi , atuni. )
Cicer.
Une Ville bien policée.' Bsnc morata & conftituta civi-
tas , in qui leges vigenc. Cic.
POLIMENT , f. m. [ Le poli qu'on dôme aux métaux. ]
Politura , x , f . Plin.
POLIMENT , ady. [ Avec politejfe. ] Politè. Elegar.tei.
adv. Cic.
POITRINE , f. f. [ Partie de l'homme depuis la gorge juf- i POLIR , V. aft. [ Rendre la fsitface des chofcs unies. ]
,ons,n. Cic. Polire. D:po
ques à l'eflomac. ] Pcilus .
Qui a une poitrine large. Peftorofus , a ,um. Colum.
De la poitrine PeftoraUs & hoc peaorale. adj. P/;'«.
Poitrine de -veau. Vitulinum peûus. **• De mouton. Ver-
vccinum pedus.
POIVRE , fubft. mafc. [ Fruit aromatique, ] Piper , pi-
pctis , n. llin. Hor.
Poivre blanc. Piper album ou candidum. Hor,
l C'cft le poivre noir qu'en ariofc avec de l'eau de .Mer l'expo-
fant enluite aux rayons du Soleil , qui k fait quitter la petite
écotce no^re , & alors il fe trouve blanc. )
Poivre long , [ E/î une autre efpece de poivre , dont U fi-
gure approche du chaton de coudrier. ) Piper longmn-
plin. + Voivre battu. Piper tritum.
POIVRER , [ Mettre du poivre pour affaifinner Us -vinn-
des. ] Cibos pipcre condire , ( io , is , condii , & con-
divi , itum. ) Afpergere , Coalpergere , go , gis , fper-
fi , fperfum. ) Plaut.
POIVRÉ , fP. Poivrée , f^Pipcratus, a , um. Col. Petr.
POIVRIER, [Arhrijfeau q-a perte le poivre.^ Piper arbor.
Poivrier , [ Petue lo'ete à mittre du poivre. ] Pixis pi-
pere rrito plena.
POIVRADE , f. f. [ Sarice fxite avec du poivre , du fel
(sr du vinaigre. ] Oxiporum , oïygarum , i , n. Col.
Piperatum , ti , n. Petr.
POIX , f. f . [ Suc ou gomme , qui vient de certains arbres
réfineux. ] Piy , ïcis , f. Plin.
Poix noire. Pix atra , picis atrx , f. Virg.
Poix hl.imhe ou poix de Bourgogne. Pix Burgundica , pi-
cis B irgundica:.
( Qui vi-n. de ceitains arbres réfineux dans la Franche Comté
sers le mont-Jura,
Poix refîne. Refina ftillatitia , as , f . ?lin.
De Poix. Piceus , a , um. * Enduire quelque chofe de
poix. Aliquid picare. Virg.
POLA , [ Ville d'Iflrie aux Vénitiens fur la Mer Adria-
tique. ] Pola , a: , f . Juli^ p'ietas , julix pictatis , f.
POLAIRE, adjeft. comme l Etoile polaire. '\ Sidus polo
proximum ou vicinum.
POLE, f. m. [ Extrémité de l'axe fur lequel la fphére ar-
tificielle fe meut. ] Polus , poli , m. Vettex ,ïcis. Car-
do , ïnis. Axis , is , m. Plin. Vitr.
Le PoLEJ Ariiique ou Septentrional. Polus borcus. Ovid.
Le Pôle Antarctique ou Méridional. Polus Aullrinus.
Meridianus , Anrarfticus.
PÛLICASTRO , [_ Ville du Koyaume de Naples. ] Poli-
caftrum , caftri , n. Pola:oca(lrum , tri, n.
POLIGNANO , [ Petite Ville du Royaume de Naples. ]
Polinarum , i , n. Poliiiianum , i , n.
POLICE , fubft. fem. [ Le bon ordre d'une Ville. ] Dif-
ciplinapolitica , x , ou civilis , f. luftituta urbaiia ,
orum , n. pi. Cic.
lAeutenant général de Police. Urbis benè inftituenda: &
curandx maxiraus przfeâus. Mundiriarum urbis &
difciplins poUtics fummus , maximus prarfeftus , ou
Pra:tor, ôris , m.
Juge de Police , qui a l' Intendance de la Police d'une
Ville. Agoranôraus , i , m. Plaut.
PoLiCERM»; ville , y mettre la police £? la règle. Ur-
ire , ( io, is, ivi , itum. ) Lev;gare, ( go,
as ,avi,atiirn. ) ail. ace. Plin.
Polir avec la pisire-ponce. Pumice polire 5« pumicarir,
Ovid. Tibul.
Polir , fe dit figurémcnt des mœurs , de l'efprit qu'on
cultive par le moyen des fciences. Polire. Erpolire. Per-
polire. Limare. Eliraare. Excolere. Phid. Cic. Hor. ♦
// a poli par fin éloquence la rudeJJ'e des premiers hom-
mes. Voce formavit cultus recentum hominum. Hor,
Excoluit homiucs fuâ facundiâ. Petr. * Pclir quelqu'urt
C ihumanifer. Expolire aliquem , & hominem red-
dere.* Polir un ouvrage. Politiiis limare aliquod opus,
Cicer.
POLISSEUR , fubft. mafc. ICelui qui polit. -\ Polio,
onis , m. Eirm.
POLISSURE , fubft. fem. [ Vaciion dépolir. ] Politura,
X , tœra. Sin.
POLITESSE , f. f. [ Slui ne fe dit que des mœurs , C des
ouvrages de l'efprit. ] Morum cxpoiitio , ônis , fœm.
Elegantia , f. Urbanitas , C Cc,..uas , âtis , f. Tacit.
Cic. '^ Outre la politejfe de fei mœurs , CT la grandeur
de fa naiffance , il avoit une fidélité inviolable à feu
Prince. Supr.\ elegantiam morum & clarirarem naca-
lium , fiJei obftinatio fuit in Principcm. T.tcit. * Un
homme qui a bien de la poU.'eJfe er de la propreté. Ho-
mo omni lepcre & venuftatc affluchs. Cic. * La po-
litife o* la dernière m.xin pour la perfeclicn de leurs
ouvrages,' femble avoir plus manqué À leur temps, qu'à
eux. Ca:teriim niror , & famma in excoleiidis opcri-
bus manus , niagis, videri potcft temporibus , quàm
ipfis defuide. Sluint. * Vivre avec bien de ta politejfe,
Cum fummâ clegar.tiâ viv^e. Cic. * Il a de la poli-
tejfe, tr un efprit excellent. Mulca in illo morum ele-
gantia eft , & ingenium illuftre. Tiirit.
POLITIQUE , adjccl. in. & i. [ g^ui concerne le goiiver-
nemeni.] Politicus , a , um. Crf.
Politique, i'. f. l science de gouverner un Ejlxt , une
République. ] Scientia politica , ae, f. * la politique de
Platon. Platonis politia , x , Cic. * Tous vos livres de
politique fubfijlent encore. Tui politici libri vigent ad-
huc. Cic. * U» politique , qui entend la politique ou le
gouvernement. Politica: fcientix peritus hoico, civili
fcicntià , crnatus , a , um.
Politique, \_Sui s'accommode au temps (sf aux humeurs
des gens. ] Qiii fcit uti foro. Ter. Tempori fervieus ,
entis , omn. gcn. Qui populo & fcetix* fervit. Om-
nium temporum & horarum homo. Hor. •* il faut ufer
de politique. Ingénie utendum eft. Petr. B.
PoLiTiQJJE , [ Certaine manière de faire. ] Comme yr»c
coii:pre>id rien à vôtre politique, Nequeo fatis ir.irati
tua m agendi rationem. Ter,
POLITIQIiEMENT , adverb. [ Eh politique , fêle» les
règles de la politique. ] El civilis prudentiac Icgi-
bus.
POLLUER , V. aa. [ Mot bas.] [ Profaner , fdir.-] Pol-
luere , ( uo , uis , pollui , pollutum. ) aft. ace. Cic.
On dit mieux , ( Profaner tm lieu fÀnt . ) Contamina-
te , ( o , as , avi , atum. ) Fiineftarc. Inceftaïc locum
fanftum. Virg. •
\ H h h h h h iij
çPi P O L
POLLUÉ , mafc. roLLuÉE , fem. Pollutus. Contamiiia-
tus , a , uni. Cir.
Pv LLOCXI , [ yille de Pologne d.tns lit Lithnnnie.l Polo-
cium , ii , n.
POLOGNE , [Royaume élcUif dtms l.i partie Orient. -Js de
l'Europe. Vurfovie eft U capitule de ce Rojaume. J Polo-
nia . X , fcrm.
rCLCWUIS , mafc. [ Celui qui eft natif de Vologne. ] To-
lonus , i , ni. Pclonoise. [ Celle qi,i cfl native de Po-
loghc. ] Polona , a; , f .
De POLOGNE. Polonicus , ca , cuni.
POLTRON , f. m. [ Lâche , timide. ] Ignavus , a , uni.
Forniidolofus. Mcticulofus ,a, uni. Cic.
POLTRONNERIE , f. f . [ Lâcheté , manciiie de courage.']
Igiiavia , X , f . Cic. Angultus en Deiuiirus aninius , i,
mafc. Cic.
POLY , malc. Polie ,fcm. en pailant des chafcs. Folitus.
Terfiis , a , um. ( .Au Cemp.ir.itiJ l'uiicior Se hcc po-
litius. Tcrfior & hoc terlius. ( Au Superlatif ) Politif-
fimus. Terfiffinius , a , um. Cic. Teies , terctis , omn.
gcn. Hor.
fOLY fe dit fîgurémcnt , ( Vn homme poly ,qHi a tonte
forte d'agrérmns dans fes mœurs & dnns la ccrt-verfition.
Politus & uibanus liomo , vir utlanitacc limatus , a,
uni. cic.
PoLY , [ Tropre. j Mundus & clegans. Cic.
Un difcours poly. Oratio elegans , accurata & polka.
Cic. * CVy2 tm homme trés-poly dans toutes les belles con-
noijfmces. Eft omiii libeiali dodrinâ politilllmus. Cic.
* Un homme i-mpoly ou q:ii efl mal poly. Homo inurba-
nus & agrcftis , ab oir.ni clcgantiâ abhoricns. Cic.
Qui fait le poly. l'olitulus. Limatulus , a, uni. Cic.
POLYGAMIE , f. f . [ Joiiijf.mce p.ir mariage de plkjïsiirs
femmes. ] Pluiium conjugum ufura , x , f.
POLYGAME , f. m. [ 3j/i a ipoiisé pl:ificiirs femmes vi-
-oantcs. ] Ph;rium iixorum vir , vin.
POLYGONE , adj. [ SiJ^i aplufieurs angles. ] rolygonius,
a , um. Vitr.
rOLYi'E , f. in. [ Foijfon. de mer. ] Polypas , i , m.
( Mot Grec qui fignifie qui a [luficurs pieds. )
Polype , [ Excroijfance de doxir , qui 'vient dans les nari-
nes d't-.yie pituite épaijfc £5* fanglante qui tombe du cer-
feau. ] Polypus, i , m. Hor.
CJyi a "» Polype, l olypofjs , a , um. M.zrt.
lOLYPODE , fubft. mafc. [ Racine bcf-.'e qui tient aux
pieds des vieux ckej/ies. Jl y en a qui croît fur Us mu-
railles , mais elle n'ejî pus fi filiit.-iire qi:e l'autre. ] Po-
lipodion , ii , iieut. [ Mot Grec. ] Silicula , x , fœm.
PI in.
rOLYTRIC , fubft. mafc. [ Un des quatre Capillaires. ]
Polytrkhon , rolytricbi , a. ou Polytrix , ïcis , tccni.
Plin.
ÏOMliPvANIE , [ Duché d'Allemagne le long de la Mer
E.iltiqi'.e.] Poincrania, a; , feeni.
( La Ville de Stttin fut l'Oder e'.l la Capit.ilc de ce.ie Piovin.e.]
ÎOMWADE , r. f . [ Comprfition faite avec des pommes ,
du fii» deux & d'autres ingréditns peur embellir la
feau. ] Mclinum ungucntuin , i , n. Mcilicanientum
meUnum , i , n.
Sï Po.MMADlR , Se graijftr de pommade , pour cacher les
défauts de fou vifage. ] Se ungucucis unJlitf.re , & vul-
tus vitia fuco occukre. Plant.
ÎOMME , fubft. fem. Malum , i , ncut. Poniuni , i ,
ncut.
P Ce derniei mot fe prend génétilemem peur toute fotle de
fruit. )
IcjA.vtE, d:e grenade. Maluni punicum. Vlia. * Pomme de
coiiig. Miluni cydonium. l'Un. ♦ Somim d; pin, Nux
pjiea» ,, aa£.iii gincar,, £. CVm..
V O M
Pomme de choux. Caulis capitatus , caulis capïtati , m.
Brailica capitata , a: (. H^r. Catul.
UNE POMMERAYE, [ l'erger planté de pommiers."] Hor-
tus malis confitus. Pomarium , ii , n.
POMME , mafc. PommÉe , fem. Capitatus , a , um. *
Laitue-pommée. Lactuca capitala. * choux pommé.
Brallica capitata. Cat.
PommÉ , [cidre fait de pommes.] Succus ex nialis exprcf-
lijs , fucci ex malis cxprel'i , m.
POMMEAU d'une épée. , Ç\:.]:>[\. m. \_ Morceau de mitai
fait tn rond. ] Capuli pila , l , f.
POMMER , [ Devenir en pomme , ou comme une pomme.'} ■
Qui ii dit des choux, CT des laitues Caput faccre.
On Dît populairement. Pommer la gueule à coups de ■
poing. Os commitigarc pugnis. Ténme a dit Com-
niicigaïc (andalio caput. * Faire la tête comme une
pomme cuite /i coups de patin.
POMMIEîî. , f. m. [ Arbre qui perte des femmes. ] Ma-
lus , ni?.!i , f. Plia.
Vo-;.\rf.u.?. ftf.vage. Ma'us agreftis , f.
l'0.\!ON£ , f. f. iFauJfe divinité des Po'étes qîj'ils f.ù-
foiint Déc[fs des j.irdins. ] Pomoiia , a: , f .
POMPE , f. f , [ Appareil magnif.que des triomphes , (y des
entrées des Rop. ] l ompa , x , f . Cic. Apparatus , ùs ,
iTiaft. cic.
Pompe dts noces, disfacrifices , des funé: ailles. Nuptia-
runi , facrorum , fanerum pompa. Cic
Pompe fe dit au figure. ( La pompe du flile, des vers , de
l'éloquence , quand on parlée qu'on écrit avec des mots
choifis , gr.jnds xS" nltvez.. ) Species & pompa in di-
cendo. Cic.
PoMi'E , [ Mxchine qui fert à élever les eaux. ] Antlia ,.
X , f. Oiganiiiii CcebilTum , i > n. Fitr.
l pjïce que Ctcbiiius Ci a été l'invcnieiir. )
POM: ER de l'eau , [ Elever de l'eau p.v le moyen d'une
pompe ] Antlià aquam tollcre.
POVliEUX, m. Pompeuse, f. Magnifions Splendidas ,.
a , um. Solemnis , & hoc folemne , adjeû. Cic.
Pompeux fe dit figaicœent. 17-2 difours pompeux. Splen-
dida , grandis oratio. Cicer. * Un ftih pompeux.
Grandis ftilus. * Dts vers pompeux. Yeifus fublimcs ^
Horat.
POMPEUSEMENT, adv. Magnifîcè. Magnifico ac fplen
dido apparatu. Spicndidè. Ç:c.
PONANT , fubil. mafc. [ La partie Occidentale du,
monde , opposée au Levarit. ] Occidciis , cnlia , ma!;:..
Plin.
PONCE , on Pierre-Ponce. [ Pierre fpongierife que vo-
mijfcnt les Volcans. ] Pumex , ïcis , m, Plr.ur..
De pierre-ponce , Pumiccus , a, um. Flaut. * H a la
yeux fecs comme la pierre-ponce. Pumiccos habt'i ocu-
'los. P!s:at.
PONCER, [ Pclir avec la pierre -pence. ] Pun.icare , ( o„
as , avi , atum. } Jtbul.
PONCEAU , fubft. mafc. Coquelicot , [ Efpece de pavo^
fort rouge £? fimile , qtii croît p.^rmi les bLds. ''■ Erra"
ticum 'ou. rubruni papaver , eiratici ac rubri papavc-
ris , n. -
Couleur. pcNcf au , [ D'//îj rouge fort fonce] Color^n.-
niccus , m. plin. '
PONCIRF. , liibft. mafc. [ Gros limon qui a la ccjfe fort:
épaiffe.] Malum citreum corii ciariioris , i , n. Poiv-
cile , lis , m.
PONCTION , f. f. Punaio , ônis , f.
' Terme de Cl'i'uifie. )
[ ONCTUALITÉ , r f . [ Exaa-itude à faire les chefs en-
te mps (sf li^u. ] Inpcnfior dil^gcntia .iaipenfioiisdi^
ligcntia:,f. Acci.ratiiruiia JUigcnùa, Cic Lnipcaliof
cura , imgcnfioiis cura:,.£.
PO N
PONCTUATION , f. f . [ Di/iinliion des mots par points
(S" -virgules. Interpunftio , Cnis , f. Cic.
PONCTUEL , mafc, ponctuelle , fem. [ 'ExaQ à faire
les chofes. ] Accuratus & iiligcns. ou Impcasè diligens
entis , omn. gen. Cic. * Vonclliel dans Us devcirs de
la ide civile, Omnis offici> civilis diligentiflimus.
Ciccr.
PONCTUELLEMENT , ajlv. [ D'une manière exacte er
ponctuelle. ] Ratione exatlâ. Hor. Diligentillîmè. Im-
penfiùs Accuratiiis. adv. Cic.
PONCTUER , V. adi. [ Marquer un difcours de points
is" virgules. ] Intcrpuriâionibus ou iiujrpuiiilis ora-
tioncra dillingaere. Cic
PONDRE, V. acV. [ Vaire un œuf , parlant des poules
(3" des oifeaux. ] Ova faccrc. Poiicre. Kdcre. Parère.
Cilum. Emitcere ova. ?//«. Eniti ova. Exdudere ova.
Colum.
On dit proverbialement & populairement , qu'a» ho?»-
me pond fur fis œufs , pour dire q^'il efc fort afin aifi
(S" fort riche. Facillinnè agir. Ter. Nummis incubât.
H^bit.
PONT , f. m. [ Strucisfre de pierre o;t de bcis fur une ri-
iiiere pour la pajfer. ] Pons , pontis , m. Cic.
PïTiT Pont. Ponticulus , li , m. Cic.
PoNT de pierre. Pons lapideiis Sj:int. Curt. pons faxeus.
Lucan. * Pont en arcades. Pons arcuatus , fornicatus. *
Font de bois. Pons ligncus. C/V. Sublicus pons. Liv. '^
Pont de cordes.Vons è funibus.* Pont de latteaux. Pons
navalis F/or, * Vo:)t lev^s , qui i'cleve par h moyen
d'une b.tfcule , ou contre poi.:s Pons vcifatilis , m.
Taire un pont. Vontcm incetc. Cic. * J:tier un pont f:ir
une ri-viere. Pontem injiccrc. Liv. * Ror^'jre un pou\
l'ontem intcrfcinderc Cic. Intcrrumpere. Vlanc. ad Cic.
Le Pont , [ Ancien Royaume de l'Afie mineure. ] Pon-
tus , ti , m. Cic.
Pont Euxint , [ Lu Mer noire ou majeure. ] Pontus Eu-
xmus , i, m. Marc ponticum , ci , n. Cic. Tacit.
VoiiT- Audaner , l fille du Diccéfi de Lifieux en Nor-
mandie. ] Pons Audeniari.
Pont Bec.uvoifin , [ Bourg de Dauphiné fur la rivière de
Cuyer , qui fipare la France de la Savoye. ] Pons Bel
lavicinus.
Pont de Cé , [ 'Zourg (y château d'Anjou fur la toire.1
Pons Cxfaris , pontis Ca-'iaris.
Pont de l'Arche , [ Place forte de Normandie fur la
Seine. ] Pons Arcuenlîs , ou pons Arcus.
Pont L'Evéque , [ l-'ille de Normandie fur la petite ri-
■viere de Lefon à deux lieues de l.i Mer. ] Pons Epil-
copi , mafc.
St. pons de Thomieres , [ Ville de Languedoc avec Evè-
chi.'] Pontiopolis. is , t. Tomctiï, arum, t". pi. Sandi
Pauli Tomeriarum urbs.
Pont de Lima , ou Puante de Lima, ll'ille de Por-
tugal fur la rivière de Lima. ] Limia , x , t' Forum
Limicorum , i , n.
Pont à Mouffon fur la Mofelle. Muflîpons , ontis , ou
Mullipontum , ti , n.
De Pont à Mouffon. Mufllpontanus , a , ura.
Pont St. Esprit , [ Viile de France en Languedoc fur la
rive droite du Rhofne ,fur lequel il y a un Font de zz.
Arches & ïzo^. toifes de long, i^. d» large. ] Pons
fanfli Spititus.
Pont St. Maixance , [ Bourg dans le Valois fur lari-
'viere dflyfe.'] Pons fandli Maxentii.
PONTHÎÉU , fubft. m. [ Petit pays de Picardie. ] Pon-
ticum , ci , neut.
Du PoNTHiEU. Pontinenfîs & hoc pontincnfe. adjeâ.
PONTE des oifeaux , fubft. fem. \_Aciion par laquelle ils
pondent leurs «uft. ] Ovatio , ô^iis , fsjii. Plin.
P O N 5«,.
PCNTOISE , [ Ville du Vexinfranfûisfuf la rivière d'Oi-
fe. ] Pontifara, x, fœm. pons ad ifaram. Pontxfium ,
ii , neut.
PONTIFE , fubft. mafc. [ Evoque , celay qui « l'in'ei-
dance & la direction des cirfis facrées , CS" du culte de
la Religion,} Pontifex , poiitificis, mafc. Cic. Antiftes,
itis , mafc. Cic.
Lefouverain Pontife , le Pape. Summus , maximus Pon-
tifex , mafc.
PONTIFICAL , mafc. Pontiïicale , fem. [De Ponti-
fe. ] pontifîcius , a , um Pontificalis Se hoc Pontifi-
cale , adjcft. Cic.
Le Pontifical, [Livre des cérémonies des Pontifes,com-
me pour conférer les ordres. ) Rituum pontificalium li-
ber , bri , mafc. ♦
FOj^TIFICALEMENT , adv. Pontificali habitu, ornatu,
pompa. Ablar.
PONTIFICAT, fubft. mzf:.(Ljrdignité de Pontife.)]?on-
tificatus, ûs, mafc. Poatificia eu Pontiflcalis dignitas,
âtis , fœin. Cic.
PONTON , fubft. mafc. ( Bac kpaffn les rivières.) Pon-
to , ônis mafc. C&f
POPULACE , fubft. fem. {Le mena peuple.) Vulgus , gi ,
mafc. & neut. Plcbecula , x , focn. Popellus, li , rnafc.
minuta plcbs , minut.ï pkbis. Cic. Ph^i. Infima mul-
titudo , ïnis , îœm.Cicer. Turba populatis. Quint Po-
puli fes , ecis , fœm. Cic.
POPULAIRE , ad jeft. mafc. te fem. { Du peuple'. ) Popu-
laris & hoc populare adjeû. Cic. "•" La f;ivcur popu-
laire , ou dit peuple. Aura popularis. * Maladie popu-
laire. Publiée graftans morbus , mafc. ou Morbus po-
pularis.
Un homme populaire , [ qui prend les interefts du peu-
ple , qui lui efi affcBionné. ] Animus pop'.ilaris , S: fa-
luti populi confulcns , plebi ftudiofus, Cic. * Devenir
p.ipuL^ire Ficri popularem. Cic.
POPULAIREMENT . adv. [ Simplement , d'une façon po-
pulaire er qui efi du goût du peuple. ] Populariter. adv.
Cic. Ad fcnfum vulgi accommodatè. Cic.
PORC , fubft. mafc. [ Pourceau , gros cochon ] Porcus ,
i , Sus , génit. fuis mafc. parlant du matîe , Se fem.
parlant d'une truye.) Porcus femina, fus fcmina,fa:m.
Phid. * Un porc f.iuv.tge , un fanglier. Aper , api"! ,
malc. Virg.* Une Istye , la femelle du fanglier. Sus ne-
morum cultrii , îcis, fœm. Phîd.'^Porc entier, un ver-
rat. Verres , vcrtis , maie. * Unporc ch.-iflré s'.ippelle «
Porcus rriaïalis. V.ir.
De porc, Porcinus'o« fuillus , fuinu?,a, um. Pl.-.iit. Var.
*De la chair de porc. SuiUa ou porcina caro , fijina ca-
ro- Plin. Var.
Qui vend des porcs ou marchand dépares. Suarius ncgo-
tiacor . P/;».
Porc épie , fabft. mafc. ( Efpéce d'hérifon. ) Hiftrix , ïciï,-
fœm. Plii2.
PORCELEINE , ou '"ourcelaine , fubft. fem.
[ Vafc fait à la Chjne d'un fable qu'on trouve entre des ro-
cliets , fc qiiï les Cliinois pétrifient & font cuire dans le
font l'erpscs île quinze jours iclon Thévenot , ou d'une ter-
re foible lelùi) Ramufius. Scaliger & Cardan , nomment ces
vaits en latin , Porcellana: , arum, fœm. piur. Vas fiûile
finicuin. ]
PORCHE, lùbft. mafc. (Efpece de vefiibule ou de lieu cou-
vert , qu'on voit à l'entrée des anciens temples. ) Pro-
pylxum , a:i , neut. Veftibulum , li , neut. Vitr.
PORCHER . fubft. mafc. (,S>ui g.zrde les pourceaux.) Por-
culator, oris, mafc. Colum. Subulcus , ci , n-.afc. Var.
Suarius , ii , mafc. Plin.
i ORCH£rv.E , fubft. fem, (Celle qui garde les pourceaux.)
Porcotum cuftos fcraina , fœm.
«S4 V OK
PORES , ou !ef pores , [ JJ]hej im}>ercepiiblei des cori>s des
aniriiMo: , f.ir où ils trartfpirent. ] Foramina occjlta ,
foraminum occultoruni. n. pi. Se» Meatus, uum , m.
pi. flin. Pori , orum. ( Mot grec )
POKtL'X , m. Poreuse , f. Mcabilis & hoc nieabilc ,
zA]. lliu ^ Les corps font poreux. Meabilia finit co;--
pova , ou habeii: occulta foramnia en occultos meatus.
PORFlL.l". m. [ ^uand on ne fait pardcre qu'un côté
d'nr.-vifage qu'on x feint. Catagraphuni , ni , n. ou
obliqua imago , ïnis , f. Vlin. * Ce fut un cer::'.:n
Cimo/i qui inventa la manière de peindre de porfil. Ci-
niones catagrapha inveiiic , hoc ei\ obliquas imagi-
HCS. FliK. * Appelles peignit Antigène de porfil , po:.r
cacher un œil qu'il avoit perdu. Apcllcs imaginem An-
tigoui latere taiitùm altero oftenJit , ut am-ilTi oculi
dcformitas lateret. Suint. »
f Teime de peimute. ]
POllOSITtZ des corps, f. f. Interveniorum vaciiirate; ,
um. f. pi. Fitr. Corporura meatus ou occulta &: tenuia
foramina.
PORPHYRE, f. m. [ ifpeet de marbre ronge, w.%rquée de
bUvc.'i Porphyritcs , a:, m. T!i>j. Porphyrcticum
maimor , 6ns , n. Suet.
De Porphyre. Povphyreticus , a , um. Suet.
PORRACÉE ,[ Bile porracée oa de couleur de pcrreau."]
porracea bilis. P'.in.
t Terme de MeJ-tine. )
PORREAU , r m- ou Foirc.ru , plante pot.tgcre , qui fe
mange ordinairement en hyvcr. Porrum capitatum.
P/i». Potrus, i , m. Celf Poni , oium , m. pi Mart.
Dî porreaO ou de poireau. Portaceus , a , um. Plin.
PORT , f, m. [ Endroit du riv.ige pour l'abord des -vaif
féaux. ] Portus , ûs , m. au datif plnrier portubus, ou
portibus. ( iîui A trouve dans Pétrone. ) Les grands
■vnif.'aux ont de lï peine d'entrer dans les ports. Magna
nav:gia portibus fe gravatim infinuant. ?ctr.
Mer cii il y a hiin des ports. Portuofum mare. ( Le con-
traire efi. ) Mare iraportuofum , ok il n'y a point de
perts. Cic.
Ventrée ou l''emhouch'.ire du port. Os ou oftium portus ou
ad.itus , i\s , m. Cic * Les deux cotez, du port. Portus
cnrnua, uum , n. pi. Cic.
.arriver, furgir au port. Entrer dans le pert. In portum
invchi. dcp. Cic Intrare portus. Virg. * il a conduit ,
amené fon vaijfeau ù bon port. Navem fcliciter pcregit
in portum. Plaut. * La marée nous r.jctta dans h-
tort. JEi\us nos in portum rcrulit. Fitut. * Ils ont
empêché nos foUats d'entrer dans le port. Noflti portu s
prohibiti fuHt. Cic.
f ORT ( fe dit figurcment pour un azyle. ) R'fuge où l'en
fe met à l'abri de la m.ïlice de fes ennemis t>' des dif-
graces de la fortune. Portus, m. Coniugium. Ovid.
Pcrfugium ,'ii , n. Cic. * Je fuis dans It port , je fuis
en feùrtté. Ego autcm in portu navigo. Ter. * Du
tort U m'a jette dans la tempête. Me adfcopulimiè
tranquillo intulit. Ter. '*- Nous devons envifager la
mort comiT.e un port C «» as.ile. Paratum nobis por-
tum & perfugium mortem putemus. Cic. * Se jct.'cr
dans la Fhilofphie. comme dam un port. In philofo-
phi.,r portum fc conferre. Cif. <>.'< Coniugere. * Faire
n. Uf.fr âge au port.'] lu portu irrpingere. êliiint.
IsRT , [ kUi'iien , la mar.iere de marcher fS' de porter
fon corps. Hjbiius , inceflus , motus , ûs , m. Cic *
£IU a un port majcflUeux. Elt ftatura appofita ad dig-
nitatem. Cic. H.ibct ftatum bafilicum rlaut. Com-
jne nous dirons un port de Roi-
Pbnil , [ l'ùiti're. ],Vtv.>ura , E, f de.
B<j!i.T , [ yoitiir-e ou ce qu'impayé pour la voiture. ]; Vcc-
Ou.ai,j»>j£. V'oiiira:: f ro.tiuci , jariarium , ii ,, u. ^
p O R
payer le port d'une chofe. ï^ortoriura de aliquâ re da-
te , pro rei alicujus veClurâ folvere , o:t precmm foil-
vcrc. Cic.
Port oa porte. Portus Augufti , portus Romanus. Fillt
à l'embouchure du Tibre en Iralie.
PORT-ALEGRE , [ yiUe de Portugal da,is la Province
d'Alentejo , avec Evéehé fiff'r.tgant. ] Portus alaciis ,
m?.Cc.
PORT-HERCOLE , [ fille er por: de la mer de Tofcatse
en. Italie , au levant d' Driitello , vers le mont .^Irgeu-
tara. ] Portus Herculis , m.
FORT-LOUIS , ou Blavlt , IPetite rille de Sret.ig::g
à l'embourhire de loi rivière de Blavet. ] Portas Lo-
doicus , ou Lidoix.
PORT-ROYAL , [ Bourg & port de L'Amérique Septen-
trion.ile. ] Portus rcgius , m.
PoRT-RoVAL , [célèbre Abbaye de filles de l'Ordre de
Cij}eaii , confacrées à i' Adoration perpétuelle de l'Au-
gujïe Sacrement de l'Autel par un quatrième voeu, J
Portus rcgius , genit. portus rcgii , m.
PORTAIL ,'f. m. [ La face , le front ifpice d'un Temple ,
ou de quelq'ie Palais magnifique. ] Protyrum , i , n.
l'itr. yEdificii frons , ontis , f. Vitr.
Portail , [ Li principale porte ou entrée d'un. Temple. J
MaxiiTia porta , a: , f.
P.IRTANT , m. Portante , f. parc. aft. Fcrens > en-
tis. Portans , antis , omn. gen.
A BOUT portant , de fort prés. Cominùs. adv. Plin.
L'un portant l'autre , ( dans cette exprefpon. ) Il dépenfe
tous les jours un écu , l'un portait l'autre. Singulis die-
bus , nummi;m ad^quatis ration ibiss , ou 11 adxquca-
tur rationes , e.vpendic , inipendit.
PORTATIF, m. Portative , f.. Portatu facilis & hoc
facile, cic.
On dit. Ce vieillard n'eji g:iéres portatif à fon âge , il it
bien de la peine a marcher ^ à ft foùtenhr. Seneï ifla
difiicili palFu , càquâ ell Ktate , incedit , vix fuitin?-
re corpus fimm poteft.
PORTE de Ville , Ouverture des villes (S" des maifins. f.
f. [ L'endroit par oif l'on y entre. ] Porta , a: , f . Cic,
Petite Porte. Pottula , x , f . L\v. Oftiolum , li , n.
Colum.
Grande Porte , [ Porte coclnre d'une grande maifoi}. J
Porta major , port.ï majoris , f .
Porte ordinaire d'une maifon ou le bois qui fert à la fer-
mer, uflium , il , n. Janua , x ,{. Fores , um. f. pi.
Cic. Duns Plante Forum. O» dit auft Foris au ftngu-
lier dans Plaute , Térence. Cic. Hor. &c.
Porte de derrière , faujft porte. Polticum , ci , n. Pl.f-ut.
PIcudotyrum , i , n. Cic.
Pc, te à deux battans, qui s'ouvre en. dcu-:. V.iîv.r, arum,
f. pi. Fores vaivata: , f. pi. Janua biforis. Vaivœ bi-
fores. Mart. Ovid. Plaut.
Porte fcr«/ê'e. Fores plicatiles , forium piicatilium , f.
pi. l'itr. Valvx , qua; fe vêlant. Ktr
Porte dormante fur fes gonds , qui ne mène au:Mn bruit
quand on l'ouvre. Fores ardtc dormicntes. Plante a dit
Fores qua: aidé dormiunc.
Porte Fenestre , c'cft .î-dire des fenêtres , qui s'ouvrent
en manière de portes jufques en bas. Valv.atK tcneftr* ,
arum , i. pi Vitr.
O.MDiT, Tai^éié h vôtre porte , c'cft- à dire , /ai été
pour avoir l'honneur de vous voir. Ad januam te invi-
furus iLti , ou ad te. Plaut.
'Jn dit, J'ai mis mon valet à la perte ,je l'ai chaffé. Fo-
ras extruli , ejeci fcrvum mcum foras. Plaut.
De pokte en porte , par les mai'ans. Oftiatim. Cic.
Porte fe dit hgurén-.cnt pour q;ieiq-!e ouverture en biett
ou eji. miù. Janua. Porta. Icucllxa , f. Adiius , us ,
laafc.
P O R
m. Cuer.Ter. * Il -vaut mieux Utffèr UKù porte ouver-
te au repentir , que de jetter les hommes dans le defef-
foir. Pra:fi:at januam pandere , patefacere ad j-œniten-
tiam , quàm eà prxdusâ ad derepcrationem homines
agcre , adducere , cogère, impellere. * Fermer //» por-
te à l'indufirie pour l'ouvrir a l'oifiveté.Vixcïwàcie adi-
tum induftrix , ut defidix pateat. * // s'efl Ixijfé une
forte de derrière, pour fe fauver de tous les évenemens de
la vie, Aliquod fibi rubfidium ad omnes vitœ eventus
paravit. Cic* Ouvrir une l.irge porte au -urVf .Fencftram
patefacere ad nequitiam. Ter. * il cil à l.i porte desgra
ces. Stat ad fortunx & beneficioriim nynm. Horace a dit
Te liquidus fortuns rivus inauiabit. La fortune vous
enrichira, * Les ennemis n'ont aucune porte four entrer
dans le /layj.Nullus aditus patet hoftibus in hanc regio-
nem. * La porte pour monter aux honneurs efi ouverte
à tout le monde. Patet cunftis honoris via. l'héid.
On dit dans le famij,ier Le malheur ne fera pas toujours
à nôtre porte. Non fêmper urgebit nos , ou perfcquetur
dura fati miferia.
'^ si le malheur efl aujourd'huy à nôtre porte , il n'y
fera pas demain. Non fi nialé nunc , & olim fie erit.
Hor.
\ Exptellîon familière dans la langue. 1
Les Portes Cafpiennes {font des p.ijfages fort étroits vers
la mer Cafpienne qu'on nomme aujourd'huy Portes Ue
fer. ) Porta; Cafpiaci. Stat.
Porte [Ce mot emie dans la compohtion de pluficurs autres.]
Comme.
PORTE-ASSIETE, fubft. maie. Ponticulus , li , mafc.
Fitr.
PORTE-CROSSE d'un Evêque. Miniftcu pedi pcltoralis.
[ Par uiiiiation d'Horace qui aj^pelle l'Aiglt. J
Le porte-foudre de Jupiter. Miniitcr fulniinis.
PoRTH fc dit aulU ( De la veine porte en anatomie. ) qui
fort de la partie cave du foye. Porta jecinoris Cic
PORTE-ENSEIGNE , fubft. mafc. Signifer, feri , mafc.
Ve-xillanus , li , mafc C;r. Iniaginifet,, iniaginiteri ,
[ Comme il !e lit dans une infcription tumulaiie J
PORTE- ÉPÉE , fubft. mafc. Enfifer , feri, mafc. Ovid.
Macha'ropliorns , ri , mafc. Cic.
PORTE- FAIX , fubft. mafc. [ Hiti forte des fardeaux . ]
Doiluarius , Bajalus , i , mafc. Flaut. Gerulus , li ,
mafc. Hor.
PORTE- FEUILLE, fubft. mafc Scriniuni , ii , neut.Hor.
Maure au porte-feuille oh l'on gardait les lettres du Prin-
ce Magifter fcrinii , n-iafc. ou Epillolarum magiftcr.
Maître du porte-feuille oh l'on mettoit les placets préfuitez.
au f rince. Magifter fcrinii libellorum.
M.-iitre du forte-feuille du jpurnal ou l'on écrivait ce qui
fe pafjoit par jour. Magifter fcrinii memoria;.
Maître du porte feuille des commandemens. Magifter fcri-
nii difpolitionura.
( C'efloit des Olîitiers de la Maifon 5c de la Cour des derniers
EinpereUiS Romains qui cxer^oieni lcs fonftions. )
PORTE-LlVRES,[^t/«/ qui portait les livres des enfans de
condition , lorfqu'ils allaient aux exercices. ] Capfarius,
ii , mafc Suet.
PORTÉ , m. Portée ,fem. Portatt-.s. Latus , a , um,
Vvn'z. Porter.
DORT ii£ , fubft. f. [ Les petits animnux , qu'elles for-
ttn: f:nd~iit un temps. ] Partus. Fetuî , lis , m. Plin.
Conccptus , us , mafc. Conceptio , ônis , f. Cic. Fetu-
m. , X , f. Virg.
PortÉ-e ,-[ Sjhndu'é- , jufquesou une chofe peut porter. ]
Jddus , conjedlus , ûs , mafc. df * L'ennemi éteit
à. il portée du trait. Non longiùs hoftes ab.rant ,
quani quo telum adjici polTet. C^f. * Du mom-nt qui
je me vis hors, de laponùdeicoupsjem'urntay. \Jt
P O R pgj
prlmùm extra teli conjeftum licuit confiftere. tetr.
Portée ou Lt capacité de chacun. Captus , ûs mafc. In-
tcJligentia , x , fœm. Cic. * il s'acommode à la portée
de fes auditeurs. Orationem fuam ad auditorum fuo-
rum captum acommodat. g«;»r. ^ Il a des efpérances
au deffus de fa portée , mais non pas au defj'us de fes
defirs. Spcrat ultra fas , fed non ultra vota. '^ Je croy
que cela nepaffe pas Ça portée , car il a de l'efprit fy de
l'expérience à cette forte d'étude. Pofle arbitrer , valet
enim ingenio , habet ufum , & jam pridem in co ftu-
dio litterarura verlarur. Cic. * Avec le bien que vous
avez. , vous vous raillez, de ma m.iuv ai f fortune, mnis
je connais ma portée , £r mon bien ne repond point à vos
richiffes. Bonis tuis rébus , nicas irrides rcs maks, fed
novi rèrum nicarum ordinem, cum veftris non cft a:qua
failio, ou non funt a;quipatabiles veftrx cum noftris
fadiones atque opes, Plaut.
PORTER , V. ad. Portare. Comportate. Geftare , ( o ,
as , avi , atum. ) Ferre, ( fcro, fers , tuli , latum.j aft.
accuf Gerere , ( gero , is , gefti , geftum.^J adl. accuf.
Cic. * Porter en voiture. Vehere. Devehere , ho , his,
vexi , vedlum. ) Cic. Plaut.
Porter en avant. Provehere. Plant. * Dev.int. pr«fer-
re. Cà er là. Circumfcrre. DifFcrre, Circurageftare.
* Dedans. Inferre. Introferrc. Impottare. Devehere.
Invehere. Cic C^f.* Ho;-s ou rff^Drj. Exportarc. l'ro-
ferre. Efterre. Cic. Ter. "^ Ils ne foujfreat point qu'on
leur porte du vin de dehors, p.ircequ'Us croient que celjt
reUche (S" ejfimine les efpiits. Vinum ad fe omnino
importari non lînunt , quod eâ re rcraoUefccre homi-
nes, & cfFeminari aibitrantur. df.
PoRTtR des armes. Anna gcftarc. I.iv.* Porter, les armes ,
faire profejfion de la guerre. Miliciam proficeri. Cic.
* Porter les armes feus quelqu'un. Mcieri apud aii-
quem , fub aliquo Mereri ftipendia. Stlpcndium face-
rc fub aliquo. Cic. Liv. * Porter les armes corure quel-
qu'un. Arma contra aliqucm ferre. Cic. * Porter les
^rmes çr le mm a'une famille. Gennlium iniîgnia &.
nonien terre , geftare. Ctcer. * Porter un mort en terre.
Aliquem efterre funere , cum funerc. Cic EfFerre pe-
dibus. Plin. ^ J'ay veu porter un mort en terre, Vidi
efterri mortuuni. Plaut.
Porter queiqtie fardeau. [ Il porte deux mille pef.mt: ]
Geftat , bajulat fuis humeris duo millia pondo. * Ce
vatfjeau porte trois cents tonneaux ou la charge de trois
cents tonne.'.ux. Hœc navis geftat , vchit nietvetas tre-
centas. * Je ne fuis pas furpris , qu'un vaijfeau , qui-
porteit un fcélérat comme toy , avec dts bien acquis fxr
de ma/ivaifs voyes , ait fait n.tufrage. Minime mirer
fi navis frada oit , quai te fcclus, &: fceleftè parta ho--
na vehebat. Plaut.
Porter de la foye' ou des habits de foye , [ Efîte vêtu de-
foye. ] Bombycinam veftem gerere , geftare. * Voua
portez, trop d'état , vous êtes habillé au deffus de vô-
tre condition. Nimio'.veftitu indulgcs. Ter. Veftcs fiipra^
conditior.em & fortcm tuam induis. '^ L% plupr.rt des
femme s portent fur elles des métairies £3* des fonds de-
terre , ou défenjent en ajuflcmcns les revenus de s fends:
de terre. Multï muliîrcs lundis exornatae- inced uijt pef
vias. Plaut.
Porter , [Supfcrter, favorif^r fuelqu'im.'] Ferre, fufïinc-
re ,, accuf Favere alicui. Foverc aliqucm. Cic* Je por'
te plus fes intérêts ,-que les miens frofr^s-. Mag is.iebus
jllius , quàm meis fivco , ftudeo. Majori nii hi curas-
func res illius , quàm mex.'^ Porter, qmlqu' in d.-,;:s
fin cœur. Geftare aliquem in finu. Kr. Ferre a liqiiemi
in oculis. Cic. * Les tfprits fe pomnt pour liiy. Omni-
um animi in illimi inclinarunc. Tacit.
Prier , [ProdHire ,,engendrer.^ Ferre. P,itëre. G.ignaœ
Lli.
58<f P 0 R
Cic. ^ U«e jument forte tous Us ant. Omnibus aonis
equa parit. Colum. * Les l'uches ne font plus propres n
porter après dix ans. Vaccs cum excefTerint aniios dc-
cem , fetibus inutiles func. Colum. * Les femmes por-
tent neuf mois on pendant neuf mois. Pcr menlcs no-
vem partum ferunt mulifircs. Flin. Vencrem ferunt.
yar. Geftan: m alvo. Plnut. in utero. Plin.
Porter , [ Produire parlant d:s fruits. ] Ferre. Fundere.
Colum. '^ Les arbres parient plus une année C moins
l'antre. Alternant fruau'î arbores. Plin. * Porter de
meilleurs fruits. Fruftum meliorem dare. Colum.*
Une terre qu'on a luifi- npofer pendant pluficurs années ,
forte davantage. Agcr qui multos annos qaievit , iibc-
riorcs afFcrt frudus. Coiim. * Un arjrc qui porte
deux fois l'an Bitera arbor. Colum. * Une terre qui
forte beaucoup. FeracilTimus , fertilidîmus, ubcrrimus ,
frudtuoliUîiiiJS ager. m. * Porter fon déplaifir jtif-
qucs à la rage. Ex dolorc in rabiem cfFcratum elfe.
Tetr,
On dit figurénicnt en ce fens. Ce ftéele a porté deux
grands oniem^ns de la paix. HïC «tas duo pacis dé-
cora tlllit. T.tcit.
Porter , [ Supporter , endurer. ] Ferre. Tolerare. Sufti-
nere, pati , f iw > ef's , pafliis fum.) Cic.* Porter pa-
titmmcnt fon mal iîlquo animo ferre malum , mode-
race accipere , ( le contraire ejl ) * Le porter impatiem-
ment. Inique animo ou acerbe ferre. Cic. * il porta
cet accident avic confiance ; is" fans afj'ecter une re-
folution phii'efiiphiqiie , ni fans fe laijjer aller à des
fleurs comme les femmes , il tafih.i de divertir fa dou-
leur d.%i;s les emplois de la guerre. Hjnc cafum , nî-
que , ut plcrique toitium virorum ambitiole , ncque
pcr lamenta ac niœroiein iiiulicbriter tulit ; in ludu ,
beiluin intcr remédia fuit. T.icit.* Je le porte avec fti-
ne, je le porte fur mes épaules. /îgrè illum fullineo ou
vix fero.
Portes la peine d'une faute. Alicujus culpf paenam fuf-
finerc , ou pendcre poenas * ils le prient de ne leur
feint faire porter la peine de la faute du mécontexte-
ment qu'il avoif de la nation. Orant ne communi odio
nationis innocentes pro nocentibus pocnas pendant.
Cif
On dit en menaçant ils ne le po-teront pas loin fi je vis.
Illud haud inultum , fi vivo ferent ou inultum id
nunquam auferent. Ter.
On dit en ce (cns proverbialement. J'en porteray la
folle enchère, la fx:<te retombera fur moy . In me cu-
detur \\xc faba. Ter. Hajus rei pœnas dabo , pendam
Lucan In me recidet omne malura. Plaut.
Porter, [Inciter, engager quelqu'un à une chofe bien
OH mal. ] Aliqucm ad aliquid agcre. Exciwve. Incita-
rc. Impcllcrc. Accendere. Cic. * Vorter quelqu'un a la
vertu, (3" au mtfnage. CompcUere aliquem ad vir-
tutem & ad frugem. Plaut. Ad virtutem cxcitare,
Cic. * L'envie du gain ne me portera jamais à
faire rien de mal-honnejie. Nunquam auimum quxf-
tus gratiâ ad malas partes adducam. Ter. * L'ef
frit de l'homme fe porte naturellement du travail dans
l'oifîveté. Ingenium hominum à labore proclive eft ad
defidiam. T^r. " Ils foi' portez.au changement par leur
légèreté na-itrelle. Mobilitateac levitatc animi , novis
imperiis ftudcnt. C^f * Se porter avec ardeur à l'efiu-
de des belles lettres. Accendi fh'.dio littcrarum , ardere
DU inflaniin,\ti. Cic. Effcrri fiudio in litteris. Cic. *
lijire porté d'avirice. Fcrri ou fervere avatitiâ. Cic. *
Se porter avec ardeur au fervice d'une perfonne. Omnia
fua ftudia in aliquem conferre. l'rofjndere. Cic. *
Vam'jtficn m'a porté à rechercher Us honneurs : au
lieu qu'un dKtre ii.otif vous a fait prendre le p.irti d'it-
P O R
ne hwnejie oifiveté. Me ambitio quâîdam ad hononim
ftudium , te autem alia|ratio , ad honeftum otium
duxit. Cic.
Porter , [ Ejlendre , pouffer. ] Extcndere Proi'erre. Cic*
Il ne faut pas porter fes efperances au de-là des bornes
de la raifo,-}. Ultra quàm licet , non eft fperandum.
Hor. * Porter loin fa réputation. Nomen fuum latè ei-
tendere in ultimas oras. Hor. * ils portèrent leurs ef-
perances jufques en .Afrique, In Africam fpem exten-
derunt
Porter la parole , [ Varier à la tejie d'une compagnie à
qi/dq'ic Prince. ] Loqui on vcrba facere apud principem
nomine alicujus ordinis.
Porter pamle à quelqu'un d'une chofe. Certa verba de
re aliquà alicai facere. * Siji vous a changé de luy por-
ter cette parole ■ Quis te iftsc ji-filt loqui ? Ter. * il
m'a porté parole de J'a part de mille é^ui , il m'a promis
de fa ptrt mille écus. Mille nummos illius nomine «»
ab illo polhcitus eft.
Porter fon jugement d'une chofe. De re aliquâ judicium
ferre. Cic. * Si vous le connoifflez , vous n'en forteries.
pas ce jugement. Si hune noris, non ita arbitrare. Ter,
* il faut e.xanincr avec grand foin la vérité de chaque
chofe , pour ne pas porter un faux jugement. Exploran-
da eft priùs veritas , ne ftulta pravè judicct fententia.
Fhsd.
Porter un procès devant un juge. Litem ad judicsm
déferre. * Sî catife à un avo'at. Caufam ad patronum.
Cic. ♦ Ses plaintes à q:iclq:i'iin. Deftrre querelas ad
aliquem. Cic. * V'ie fàcheu'e nouvelle. Accrbum nun-
ciam alicai déferre Cic * il vaut mieux terminer l'af-
faire a l'ami.ibU , que de la porter dans l'aigreur. Ha:c
potiùs cum bonà gr.iciâ co.nponcnda fuiit , quàm cum
mal.i. Ter. * Porter Us chofes à l'extrémité ou dans l'ex-
tremi'é Ad extrema res aJducere. Cic. * A uns guerre.
Ad arma rem dcducere.
PoRTEii , [ Caufer malh::tr à .jtielqn'un. ] Apportare ali-
cui malum Impertire aliquem malis. Ter, Madare ali-
quem malo ou Infortunio. Plaut.
Se PJl<.rtK. pour héritier. [Se déclarer pour héritier.'] .Se
gerere pro herede. Ulp. Hcreditatem adiré. Cernere.
cic. * Se porter pour .ippellant. Ad judicem fupeiiorem
provocare. Cic.
Se porter bien ou mal. Benc , reftè ou malè , peffimè fe
habcre , optimè valerc Cic.
Se porter tantofi bi.n isf taitofl w.-r/. Varié valere.P/.<«f.
*Tci>t fe perte bien chez, noi-s. A<pud nos redlè cft.C;c. Je
me perte deux fois mieux qu'.iup.iravant .Qis tantum va-
leo, quàm valui priùs. P!aut.*Je me porte comme à l'or-
dinaire, (S" même un peu plus m.tl. Valeo ficut foleo ,
paulô etiam deteriùs. CiV. * il faut que vous vous por-
tiez, bien de l'efprit,afin de vous bien porter du corps.O^us
eft te animo va 1ère , ut corpoce poiïis. Cic. * l'ous ne
vous portez pas trop bien , mais je vous apporte de quoy
vous refl.iblir. Minus valcs , minus tibi bcnc eft , Sc
qui valeas meliùs , fero ad te. ?hiit. '^ Il fe porte
mieux que perfonne du monde. Rc^è valet nullus plus.
Plaut.* Qui commence à fe mieux porter. Qui meliuf-
culus elfe ccepit. Cui eft meliufculè. Cic* Se porter
parfait. ment bien. Elfe intégra valetudine. Cic.
Porter un coup d'épée à quelqu'un. Aliquem gla-
dio peterc. Appetere. C<if. * Il lui porta un coap
d'épée dans l'épaule. Huir.erum illius gladio appcïit.
c4.
PoRTFR la mine. [ Paroijlre. ] Vidcri , ( cor , eris , vi-
fus fum. ) * (j'efl tin gueux , il .--l'en porte bien la mine.
Mcndicus eft, vHetur digna ioztax.Plaut.* il ne por-
te bien l.i mine d'avoir avalé un verre de vin pro-np-
tenunt. V'inum fcitilfimè viittur eiantlaiE- , on viol
P OR
fubmerî poculum. IPlaut. Nje ifte poculo fjepè exantla-
vie , haufit fubmerum fcitiflîmé. iUut.
/Expieflîon baffe & populaire. )
On dit pour retenir quelqu'un qui s'en veut en aller,
dînez, ici ,-vous -voilà tout portés. Commode adeftis ,
prandete apud nos. * Nous femmes ici tout portez, Co-
ram hîc adfumus. Cic.
PORTEUR de chaife ou de litière. Le(5licarius , ii , m,
Cic. Hor.
Porteur d'eau. Aquariolus , Ii , mafc. Qui per domos
aquam circumfcrt, eu clamitat. Flxut.
Porteur de lettres. Litterarum à publico gerulus , Ii
mafc. '
Porteur de poulets on de billets doux, Internuntius , ii ,
re. Ter.
Porteur de corps morts. Vefpillo , ônis , m. Suet.
P©RTI£R , f. m. [ &i,i garde U porte d'un logis. ] Ja-
nitor, ôris , m. Oftiarius , ii , m. Cic. Atrienlîs , en-
lis, m. Thid. Porta ou liminis cuftos , ôdis , m. Cic.
Servus ad limina. Virg. ou Ad limina. ( Mis fsul. )
PORTIERE , [ Celle qui garde 1.% porte d'un logis. ] Ja-
nitnx , îcis , f. ou Cuftos janiciix. Cic. Flaut. ^ Oltia-
Tia. , X , f. Plin.
Portierï d'uncarrojfe. Rhedae fores , ium , f. pi.* L'une
des portières d'un carrojfe. Altéra rhedar foris , f.
Portière , fe dit des animaux femelles, qui font des pe-
tits. Matrix , îcis , f. Colum.
PORTION , f f [ ?art de quelque ckofe. ] rars , partis,
portio , ônis , f. Cic.
Portion , [ Ce qu'on donne p/ir repas à chue un dans les
Communautés.. ] tfculenta portio , ônis , f ou In fin-
gulos pulmentum , ti , n.
PORTIQUE , f. m. [ Gdtrie. ] portTcus, ûs , f. Cic.
LE PORTIQUE. { Pris pour la lifte des Stoïcienf, parce que Zr.
non chef des Stoïciens enfcignoit fous un Portique a Athene-. 1
Schola Stoica. Cic. Schola Stoicorum , f, Sen.
PORTO , [ Ville de Portugal vers l' embouchure de la Do-
tera , avec Evêché. ] Portus Calenlis , m.
PORTO-FINO [ville (y port d'Italie h vingt mille de
Gènes ] Portus Delphini , ni.
PORTO-LONGONE , [ Fortcrefe ©• Fort de Mer en Ita-
lie entre L' Ifle d'Elbe fur la côte de Tofcane, ] Portus
Longus , mafc.
PORTO-MORISO , [ Bourg de U République de Gènes
fur U Mer prés d'Oneille. ] l'ortus Mauritius , m,
PORTO-VENERE , [ rort d'Italie fur la côte de Gènes. ]
Portus Veneris , mafc.
PORTSMOUTH , [ Ville ©■ fameux port d'Angleterre
dans le Comté de Southampton. ] Portus magnus , ni.
PORTRAIT , f m. [ B^eprifentation d'une pirjtj>:ne en
peinture. ] Alicujus imago piûa. Effigies , ei , f. cic.
Hor. * C'efl vôtre vrai portrait , qui vous rt[fimhle
tout-à-fait. Tua eft imago tàm confimilis , quàm po-
teft. Plaut. * Faite un portrait au naturel. Perfeflam
alicujus imaginem retldcre. Exprimere. ou Scitè ali-
quem pingere. * Les poriratts de nos Ancêtres. Majo-
rum imagines. Cic.
PORTRAIRE [ Faire la reprèfer.tation de quelqu'un. ]
Alicujus imaginem exprimere. Eifingere. ^int. Do-
formare aliquem. Vitr. * Portraire fort au naturel.
Reddere alicui imaginem proximam veritati ou natu-
tx. g.vi».'. * On dit mieux peindre.
PORTUGAIS , m. Portugaise , f. [ Celui & telle qui
eft de Portugal. ] Lufitanus , nu Luiîtana, x , î. Celle
qui efl de Portugal.
TOKTUCAL y l Royaume de l'Europe au couchant d'Ef-
l_ pagne , dont Lifhonne efl U Capit.ile.JL ufuania , x ,
f. ''ir. Portogallia, x , f .
I>£. PcXrXucAi. UiIitaDus , a_, lUBi .
P O S gSf
POSE , f. f, [ Efpace de temps , ou intervalle qu'on dif-
continue une chofe."] paufa , x, fœm. Plaut. Interpofita
quies , interpofitï quietis , f. * Faire une pofe. Facete
paufam. paufare , (o , as , avi , atuiii.) Plaut. Pacuv.
Pose eamufique. Cantûs intermifllo, ônis , f. * Faire des
pofes en chantant. Cantum fubindè intermittere.
POSÉ ,mafc. posée , f. [ Mis. ] politus , collocatus , a ,
um. Voyez. POSER.
Vn homme posé , un efprit posé , qui ne fait rien d'étour-
di. Homo fedatus. Modeftus. Moderatus. rlacidus ,
a , um. Cic.
POSÉMENT , adv. [ Tranquillement. ] Moderatè. Mo-
deftè. Placitc. Sedatè. Leniter. Cic.
POSER , [ Mettre. ] Ponere , ( o , is , pofui , itum. )
Locare , coliocare , ( o , as , avi , atum. ) Scatuerc ,
( uo , uis , ui , utum. ) zû. ace. Cic. * Pofer des gar-
des, ou un corps de gardes aux portes- Ponere cullo-
dias portis. Hirt. * Les fondcmens. Locare fundamcn-
ta. Plin. * Des bornes. Termines ftatucie. irv.* Gat'
mfon. Priiidium coliocare. Cnf,
PoshR les armes , [ Les mettre bas , cejfer de faire laguer-
re. Arma ponere. Deponere. Liv. guint.
On dit. Pofons le cas que ceUfoit. Fac omnia ira efle.
Cic. Efto , ou fit ita fané. Cic. * Pofons le cas qu'il per-
de fa c.-iufe ou fon protis. pone cum elle viilum , fac
causa cadat ou acciderit. Ter.
POSITIF , m. positive , f. [ ijr/i exifie réellement & tf-
feilivement. ] Rc ipsâ ou reapie cxillens , entis , omn,
gen. Certus , a , um. * Il ne m'a rien rèponJu de pofi-
tif. Nihil certi iiiihi refpondit. Ter. * Cela eji pojitif.
Hoc conftat , illud cettum cil. Cic.
La Positive. [Cette partie delà Théologie , qui en-
feigne l'Eccilure parles Pères , dépouillée de toute let
Scholaflique. j Theologia politiva revuUis dialectics
fpinis. ( Mot d'ulage en Th-olojle. ]
Le Positif ( Terme de Gr.xmmaire, AdjeBif qui eft abfi-
lu , qui n'eft point Comparatif. ) politivum C mieux ■
Abfolutum. àluint.
POSITIVEMENT , adv. [ EffeBivement. ] Reapè: Re-
ipfa. Reverà. Cic.
Positivement , [Exprefment.'] Exprefsè Nominatim. .
Cicer.
POSSÉDÉ , m. possédée , f. [ Dont on a la pojfejfion. ] .
Poflellus , a , uin. Voyez, posséder.
Un Possédé , [ Celui qui eft poffedè du Démsn , du ma-
lin Efprit. ] Qji diris malis agitur. Plaut. ObleJus à .
Djemoniis. Dxaioniacus.
Une Poj'ÉdÉe. ( Celle qui eft pojjedèe du malin efprit. ) ;
Qiia: diris malis agitur. Plaut. Obfclfa à Dx'moniis.
POSSEDER , V. ad. [ Jc'siir d'une chofe , en être le maî-
tre. ] Rem aliquam poilldere , (co , es , pofledi , pof- •
fellum. ) Tenere , (eo , es , tenui , tentum. ) Haberc , .
( eo , es , ui , itum, ) Il poffede trois trois million! , en -
fonds de terre & en obligations. Habet trccenties feftei-
ciûm fimdis norainibufque depofitum.- Petr.* Je pojfe-
de tout, y je ne poffede rien ; £5* quoique je n'aye rien, ,
toutefois rien ne me manque, Omnia liabco, nequequic- ■
quam h.ibeo : nihil tum eft , nihil défit ramen. Ter.
Posséder , iè dit figuréinent. ( Celui qui poffede la ver- ■
tu , poffd<- tous lis tiens. Omnia adfunt bona , pênes;
quem eft virrus, Plaut. * Pojfeder quelqu'un ou fin ef-
prit, en être le m^-titre, le gouverner comme on veut.&ia.- -,
nani alicujus tene;-e. Ciclmperium liabere in aliquem...
Verfare aliqtiem ut vis ou ad arbittium fuum.
Se pgssedek ,[ Eftre à foy. ] Apud fe elfe. Sui corn- ■
potem elfe ou fui animi. San mentis compctem elle..
Cic. ( Ii; co-itr.iire eft; ] *We fe point poffe.ier. Impo---
tenti animo clTe. * Il ne fe poftede point , t.mt il eft e»s
colère, Pxsii:â-non.c[l apud fe. Tir.
I.i.i i.i.i. i})
588 POS
POSSESSEUR . r. m. [Sui fofede. ] PorTclTor , ôrls , m.
Dominus , i , m. Cic.
POSSESSION , f. f. [ Joiiipnce d'une chefe. ] Po/Tcffio ,
ônis , f. Cic.
UlLer je mettre ou prendre fojfejjto» d'une chofe. rtofîclf-
c\ in poflcflîoncrn rei alicujas. Cic. * Entrer en poffif-
fion .i'une chofe. In alicujusrei pofleffionem venire.C/f.
* Mettre quelqu'un en tojfclficn d'un bien. lu alicujas
boni poficfTîoncm aliqicm m'mexa. Cicer. In po/Tellio-
ncn-". cdeducere. In poflk.-irionem collocare. * Rentrer en
fojj.-jjion d'une chofe perdue. P.ecuperare polleli'oncm
amifTam. Cic * Mettre quelqu'un hors de lu foffeffion
d'un lien félon i'tifage ancien. Moiibus aliquem de fun-
do deJacere. Cic. Exrutbare. Dimovcre c poireflTione.
Dejiccre de poflelilonc, rcllerc aliquem poirofione. Gif.
^ Nous entrons aujourd'huy en poffeffion de nôtre liber-
té. Hodie in poffeflTionem libertatis pedem ponimus.
Cicer.
Possessions , ( Au plurier fe prend pour les fonds de terre
(y les l.éritaçes qu'on a. ) Poire/lianes , onum , f. plui.
Bona , orum , n. pi. pixdia, orum. n. pi. Fundi , orum,
trs.Cc. pi. Cic. * il fait plus d'état des lo'ii.xnges (y de
la gloire , que de toutes les poffcffio-ns on de tous les biens.
Hiiic antiquior fuit laus & gloria quàm pofTcfliunes
fus. cic.
Qi;i efi en poffeffion de' mentir , qui ment ordinairement
AfTiietus mcndaciis. Cic.
POSSESSOIRE , (. mafc. [ La m^ntenue dans la pojfejfion
d'un bien. ] PoirelUo , ônis , f.
Le POSSESSOIRE l'uidé. Exhaufta concrovcifia jjfti pof-
fcdîonis. ( Terme de Droit. )
POSSIBILITÉ , f. f. [ Ce qui peut être. ] Quod efle , ou
ficri potcfl. * Je ne doute point de l.i poffivilité de ces
chofc!. Non dabito qiiin tes efie poflint.
POSSIBLE , adj. m. & f [ §)ui peut être ou qu'on peut
faire. ] Qucd elfe ou fîeri potell. Cic. pollibilis &: lioc
polTibilc. adjefV. ^tivt. eux/.-! i , qijod nolhi poflibiic
nommant. Sl»'nt. * Efiant venu devant les Juges, il lui
fut impoffble de dire ce qu'il ai'oit prémé.li'é pour fi.dé -
fenfe. Poftquam ad judices vcntum cft, non potuit co
gitata proloqui. Ter. * Eli-il poffible qu'une ad ion fi in-
digne fcit finie d'une telle f.ir-iillc Ex illâ ne familià
tam iiliberale faciuus elle ortum. Ter. On fius-entend
ficrinc poteft.
Possible mis comme un fubflxntif. '* F.iire tout fin pojf-
hle ou tout ce que l'on put. Omnibus niti , eniti vi-
ribus, contcndcre, conniti animo, quantum poteft.Cir.
De tout mcn poffible. p.o meà virili parte. Pioviribus.
Cic. pio virili. ou Quantum potero.
Possible fe dit adverbialement , ( rojfible ou peut-être
■viendra-t-il, ) Forfan , forfitan. Forte , fortafsè veniet.
Cicer.
POîTE , f m. [ Lieu que l'on choifit pour fe mettre.'] Sta-
tio , ônis , f tocus , loci, m. Au plurirer loca, orum,
11. Cic. * Les fddats demeurèrent ch.^cun dans fin p''fte.
Quifque militum in fiatione nianfit. Vlaitt. * Tenir
fin armée dans des poflcs avantageux. H.ibere excrci-
tum locis opportunis. Ci^. *Se rendre maître d'un pof-
te. Locum aliquem occupare. Tcnere. Cs.f.
Poste , fe dit figurémcnt des hommes tS' des emplois ou
ion fe -voit élevé. Locus. * // ejl d.tns un beau pofte.
Pra:clarè ftat. rrarchirum dignitatis locum occupât ,
tcnet , habct , poflîdct.
Poste f f. [ Suand on court fur des chevaux de pofle. ]
Incitata cquitatio , ônis , f. * Courre ou courir la pofle.
Curfoniscquis itcr faccrc , veredis currere. * il efi ve-
nu ici en polie. Hue veredis vedus eft. * Prendre la
foflt , ou des chevaux de pofle. Veredos confcendere
* loiitr un cheval de pofle. Vcredum conduceie. * Che
VOS
val de pofte. Vcrcdus , vcredi , mafc. Kîart,
La ch.irge de fournir dis chevaux de fofte. Angariarum
prxi'tatio. Paul. Jurif.
La poste , [ Lieu ois l'on prend un cheval de pcfle.l Vc-
redorum ftabulum , li , n. Diverforium equoium ad
curfuram , il , n.
Poste , \_Efp.tce de deux Ueu'és que court un cheval de
pofle , après quoy on change. '^ On vient de Lyon à Paris
tn cinq pofies. ] Irer Lugduno Lutetiam conficitur qui-
nâ veiedorum cutlurâ.
Poste , [ Lisu dans les Villes où l'on jette Us lettres four
divers pays. ] Litterarum , diribitorium , ii , n.
[Ce mot lignifie proprement le lieu où l'on diftribuoit à Rome
la paye au-t Soldats. Je crois qu'on s'en peut fervir pour c.tpri<-
mtr le Emciu de la PoUc. j
On dit figurém:nt venir en pofle en l'autre monde , p.xr
quelque mort fubite C? impréveu'é. Achcruntem cita-
tiflimè venire. Tlaut.
il l'a envoyé en pofle en l'antre monde, par un remède em-
poifcnné. Properavit ipfî mortem potione vencfîcà.
Hanc immature veneno fuftulit. Hune crudà morte
toxico peremit.
Maistre de la pofle. Veredarionim pra;bitor , ôris, m.
Cuiîbiibus publicis p:xfc6lus , ti , m.
Poste , [ Fantaifie. ] H a fourni des témoins à fa pofle, k
fi fantaifie. ] Telles è (inu fao appofuit. Cic.
POSTEAU ,on prononce poteau , f. m. [ Gros pieu de
bois fiché en terre. ] Palus , li , m. Vitr. Sripcs , ïtis ,
m. Cicf. * Attacher quelqu'un à un poteau. Ad paiutn
aliquem alligare. C/f.
POSTER , [ Placer dans un lieu, dans quelque pope."] Po-
nere Collocare aliquem in aliquo loco. * Se pofler,
Locum occupare. Tcnere. df * Les ennemis s'étaient
pcficz au tied d'une montagne. H 5 'es fub monteiti
confederant , ou radiées montis o^cupavcrant. Cic,
PosTiR , [ AlUrts" venir çn e* In ] Curfare. Curfitare.
Te,- ! Terme bas & du difcours fanùli.r. )
POSTÉRIEUR > ni. PCSrÉxiE.:RE , f. [ glui efi après Oll
derrière. ] poftcrioi & hoc pofterius ,gei!. pofterioris,
( pour tous les genres. ) Cic.
POSTÉRICURIMENT , adv. [ Faire pofttrituremint , ce
qui efi dev-tnt en ordre ] Ficcre poderius , quod efb
prius ordine. Hor,
POSTÉRITÉ . f f. Poftcri , ô»i"r! , mafc pi. Pofteritas ,
atis, f. Cic. * Laifer à U fofierité de bonnes Loix. Pro-
dere memoris df Memorià. Cic. Monumentis opti-
mas Iege<; Cic. * La poflerité fi fiuviendr.% à jamais
de Cette action. Onuiiuni fjEculorum pofleritas hujus
rei inimêmor non erit. Cic.
[ Nom co'.lrîi;! q li (e dit rie teux qui viendront aprc; nous. )
Postérité, [Enfans, /;^nc.".] Liberi, orum , m pi * lln'H
laifjé aucune pofierité. Nulles libcros polt fê reliquiï.
POSTHUME, adj m. & f. i Né après la mort de fun père.)
Podhumus , a , um. Hor.
Un euvr.r e poflhume, qui paroit apr'ès la mort de fin AU'
teur Opus poilhumum , operis pofthumi , n.
POST CHE , adj. m. Si f. ( Mis , ajouté après. ) Adfci-
t js , adlcititius , a, um. Cornel. Kep. Externus, advcn-
titius , a , um. Cic
POSTILLION , f m. [ Valet de pofte. ] Vcicdarius , ii ,
m. publicus curfor , ôris , m. Jiil. Firm.
POSTPOSER , V. a-St. i Mettre une chefe .'.prés une au-
tre.) Rem aliquam alceri poftponere , ( no , nis , pofui,
itum. ) pofthabere , ( eo , es , ui , itum. } Cic. Hor. ,
' Mot r.ir dans Ja ijngue )
PO>TUl ER. , V. aft. ( T>em.tnder à être .%dmis dans quel-
que compagnie avec cmprcffement.) pollulare', (lo , las,.
avi , atum. ) ad:, ace. ■* Cette fiUe a long-temps poftu-
lé pour i>:trcr dans ce Tonvcnt. Dia virgo illa poftu-
lavit , ut in hoc cccnobium adraitteretur. * U y a
p o s
ioK^ temps que cet homme pojlule eit emploi , aji'tl U
foUicite , (tuil le brigue. J.ira diu efl , ex qiio poftulat
& anibit nanc provinciam vir ille.
Postuler (ignitie auiTi plaider. (.Le Juge a receti ce Vf»-
tkien àpojluler devant lut. ) Judex pragmaticura il-
luni admiiîc ad caiifam coram fc diceiidam.
POSTURE , r. f . ( Ajftitte , difiofitim des membres du
corps. ) Corporis habitas. Status , ùs , m. Cu. Situs ,
us , m. Cic. * Une pofirire indéccme. Indecens ftacus.
Indecoruf. S^ùijt * Pajlure ridicule. Ridici'.lui habi-
tas. Plin. * Voflure mnjeflncnfe ou de Roy. Status ba-
lilicus. Pl.itit. 'f- il change fowvent de pefture. Crebro
commutât ftatus. Plttut. '^Tous les mon-vcmens ne fçau-
roient être que langitiffurs ,fi l» pofutrs prefque de ton!
le corps ne les anime. AfféAus omncs languefcunc niiî
totius propc habitu corpoiis , inardefcant.
On dit figuvément , Efire en belle ou bonne poflure, être
bien dans fes affaires. Pulcherrimè ftate. Cic.
POT, f. m. ( r<j/i de quelque matière (Jf figure que cefoit.)
Vas , vafîs , n. Cic.
Petit pot. Vafc'ulum , li, n.
Pot à l'eau. Aqualis , is , mafc. Vas aquarium , vafîs
aquarii , n. Plaut. Viir. '*■ Pot au -vin. Vas vina-
rium. ^ Pot de terre. Vas fidile. * Gr.rnd pot à "/let-
tre du x"/». Sinus , fiai, maie. Plant. Sinuin , i , n.
Var.
Pot au lait. Sinus, i, mafc. on Sinum , i , n. Plaut.
Vitr, * Pot à traire le lait. Muldrale , lis , n. Mulc-
trum , tri , Hor.
Pot de chambre. Matula. Matulla. Trull.i , a: , f . Cic.
Mart. MAtcllio , onis , mafc. Ci-i:r. Scapium , ii , n,
Juv. * il lui donna le pot de ch,imbre. Matellam lup-
pofuit. Par.
Pot , [ Mannite à faire du potage C cuire la viande. ]
Olla , crypta , a; , focm. Plaut. * Pot de terre à cet
tifige. Olla fidilis. * D'argent. Olla argentca. '*■ D'.ii-
rai». Olla xrea. ^ Petit pot au feu. Olluia , a: , fœ.ii.
Var.
On dit rendre du vin à pot on en détail. I:i heminas
vinum diltrahere. Vlp.
Cn dit de deux pcrfonncs qui vivent enfcmble. (* Z/j
ne font qu'un pot (S" un feu. ) Conviûum habent fi-
mul. Colum.
il efl à pot & roji chez fin ami, il y boit (ff mange. Men.
is & foco apud amicum allidet , ad menfam &; ad fo.
cum apud amicum alTidct.
Pot en tête , [ Armure de tête à l'iifage dei Soldats. ]
Galca , X f. Virg.
£ Ceite armure êtoit d'ufage dins les armées Romaines , mais
aujourd'huy U n'y a que les l'iquic-rs qui s'en letvent cn
France. ]
Siui a le pot en tête. Galeatus , a , ura. Cic. * il fit met-
tre le pot en tête aux Soldats. Milites galeari jubet.
Cs.f. ou ju/lit.
Pot de vin , [ Petit préfent qu'on donne au vendeur , au-
delà du prix principal. ] CoroUarium , ii , neut.
Cicer.
On dit proverbialement & populairement. Tourner à
L'ehtoiir d'un pot , uftr de détours pour faire fi avoir une
chofe. Circuitione uti. Ter.
Vécoriirir le pot aux rofis , découvrir une chofe qu'on
avait tenue cachée. Tacenda aperire , ou ulcus tao-
gere.
Taire le pot a deux anfis , mettre les mains fi,r h s cotez, ,
fie carrer. Anfatum ambulare , ou fubnixis alis inferre.
plant. Se magnificè inferte , ou circumferre.
7/ en payera les pots cajjez. Damnum lolvet , rependet,
pr-cliabit.
POTABLE , adjea, m. & f. [ S.-*' fie peut boire. ] Potu-
P 0"T ^ 5Si.
lentus , a , um. Aùl. Gel. Potuî dU ad potandum ap-
tus , a , um.
POTAGE , f. m. Jus condltum , juris conditi , n, Jufcu.
lum , li , n. Cic. Cat,
[ Le mac Ji:s tout feul veut dire un boliillon clair , ainfi appelle,
parce qu'il (e do'.noit à chacun pat roition & par meluie , êe
delà il fe prend pour ia juilice &: l'equite. ]
Puis , pultis , fcem. ou Pulmentum , ti , n. Var. Signi-
fie un potage plus épais fait avec du ris & de la fro-
mentee.
POTAGER. , ni. potagère , £ [ jardin potager oh l'on
cultive les légumes , qu'on met dans le potage. ] Hor-
tus olirorius , horti olitorii , m. Hor. * Herbes pota-
gères. Olus , êris , n. Herba: olitorix , f. pi.
POTE, {Une main pote,engourdie,dont on ne s'aide peint."}
Manus frigore ftupida , manus frigore ftupida;.
PotÉe , f. f. iCe qui efi contenu dans un pot. ] Vas aliquà
re plénum.
PotÉe de beurre. Butyri vas. * Potée de viande. Qllaris
cibus , m. * // s'eft contenté de ma potée ou de mon pot
au feu. Meo cibo contentas fuit.
E.>cpreliion baffe & populaire. ]
POTÉ , m. potÉe , f. [Qui a la chair ferme (ff rebon~
die , comme un vifi^ge potelé, j Vultus plenior. ou
Succolïor , vulîûs plenioris ou fuccofîoris.
POTEl-^CE , prononcez, poTANCE,f. f. [ Grht où l'on
pend les malfacieurs.} Patibulum , i , n. Furca , a: , f .
Crux , iicis. Cic. Plaut. Petr. * Drejfer une potence pour
quelqu'un. Alicui crucem figere. Cic. * Attacher à unt
potence. Suffigere in crucc. Hor. Cruci. Cic. Cruci ali-
quem dare. Plaut. Affigere cruci. Liv. ToUere , agcrc
in crucem. Cic. f Ils le détachèrent de la potence , O*
i\nterri.rent. . Detrr.xerunt pendentcm , fupremoque
maniaverunt officio. Petr.
PoTENrts q:ii foàtii-anent des balcons. Incerpenlîva, orum,
n. pi. Vitr.
Potences , [ Béquilles qui fervent aux efiropiez,. ] Fulci-
menta Ijbalaria , orum n pi.
POTENTATS , prononctx, potentats. [ Les puijf.tnces.}
Poteftates , tum , f. pl..r/j«. Principes potentiilîmi.
., Vieux moc de nôtre langue. )
POTERIE , f f. [ r.'.ifaux de terre cuite. ] Vafa fifti-
lia , vaforum fiûilium. Cic. Figlinura opus. F/'»- ou
Figlinuin (feul. ) Figlina , a: , f .
PoTtRiE , [ Lieu OH l'on fait de la poterie. ] Figlina , x ,
f Plin. cu Figlini operis ofHcina , x , f .
POTIER , f. m. [ Qui fait de la poterie. ] Figulus , li , '
m. Colum. Fiftor , ôris , m. Cic.
Potier d'étain , [ Qui fait £? vend de la vaijfelle d'é-
tain.} Vaforum è plumbo albo fiâor, ôris , m.
Ds POTIER. Figularis & hoc figulare , adjctft. Figiinus ,
a , um. Plin.
POTION , f f . [ Breuvage midecinal. ] Potio , 5ni« ,
fœm. Cic.
Potion cordiale. Potio cordt utilis ou falutaris.
POTIPvON , f m. [ Gros fruit qui vient rond. ] Cncur-
bita orbiculata , se , f.
POU , f. m. [ Vermine qui s engendre fur le corps des ani-
maux. ] P.ediculus , li , m. Colum. Pedes , dum , mafc.
Plf.ut. Var.
Plein de poux , [ ,i5_(i a bien des poux. ] pedicofus, re-
diculouis , a , um. Plaut.
L'herbe f.ux poux. Herba pedicularis , herba: pedicula-
ri: , L. Colum.
POUCE , f. m. [ £« gros doigt du pied fy de la main.J
Pollex , ïcis , m. Cic.
D'un pouce. PoUicularis & hoc poUicuIare. Tlin. * De
la largeur d'un ponce. Poliifulari latitudine, eu dig-.t.
poUicis latitudine, C^fi.
I i i i i i iij
9io "OU
PoL'cE , [Me/urc , la dcuziéme partie d'un fkd. ] Uncia,
X , K Front. * e<ui ejl de /.» mefure d'un foy.ce. Uncia-
lis & hoc uiiciale , adjcift.
On dit , Strrer les pouce s à /jaelqu'un foUr /f avoir il vé-
rité. Dlgitoruiii ciuciacu cxtorquere ab aliquo veri-
tatem. C />.
On dit famil.érement , // i'en mordra les pouces , pour
dire qu';7 s'en repentira. Dolcbit pollcà , fitbit etiani-
nnm. Hor.
POUDRE , 1". f. PoussiÉ&E. Pulvis, êris , m. Cic. il ift
rarement féminin.
BûUDRE de femeiir. Odoratus pulvis , m. Poudre à ca-
non. Nitracus ou fulphuratus pulvis. * Po.udre à netoyer
les dents. Dcncificium , ii , n. * Foudre de v'pere. Pul-
vis vipercus.
On dit proverbialement. Jetter de U poudre aux yeux
de quelqu'un , lui en faire accroire, lui en impofer.Oca-
lis pulverem offundere , fucum alicui facere. Cic. Ali-
cui egregic imponcrc. Cic. Umbras alicui cudere. Cic.
0« Trudere. Fl.ikt. * Efpece de pro-vsrbe, pour àiie pré-
fenter à quelqu'un des objets qu'il ne connott point. ) *
Tirer fa l>!>:tdre aux moineaux , faire de la dépenfe pour
rien. Effundere. Profundcre fnniptus ■ laborem incaf-
sum. Cic. ^ Nous fommes fdche^u'.ivoir tiré nôtre pou-
dre aux moineaux , au Lieu de l'a-voir tiré fur l'enne-
mi. Ingemiicimus , quod hxc pennigero , non arrui-
gero in corporc tela noftra exercentur. Ctc.
©w DIT populairement. Prendre la poudre d'efcampette ,
[ S'enfuir. ] Aufugcre , fugain capefcere. Dare le ia
pedes , on in fugam.
POUDRER-, V. aCt. [ ]etter de la poudre fur une chofe.1
Pulvete aliquid conlpcrgerc. Inlpcrgere , ( go , gis, (i,
film. ) Se poudrer. Odorato pulvere capillum inlpcr-
gere.-.
EouDRER de fel. Sale contingere. Infpergere. Perfrica-
re fale. Colum. Cat.
POUDRA , m. POUDRÉE , f. Pulvere Jpatfus. Confper-
fus. Ph.td. Rcfpcrrui , a , um. Stat.
POUDREUX , m. poudreuse , f. Pulvereus. Pulveru-
Icntus , a , um. St.it. èl^tiKt.
POUDRIER , f. m. [ Boete à poudre. ] Pulveris pyxis ,
ïdis , f. Cic.
Poudrier, [Celui qui -vend de la foudre.'] Pulveris odo-
rati opitc.Y & piopola , m.
Poudrier , [ çj;/i fait er vend de la poudre à canon. ]
Nitrati pulveris opifcx & propola. .
'Poudrier , [ Horloge de fable . ] pulveris requieti horo-
logium ,ii , n.
Poudrière , [ Lieu oh l'on fabrique l.t poudre à canon. ]
Pulveris nitrati officina , a: , f .
BOUILLERIE , f f. [ C^.ïwé're dans les TJôpit.iux , où
l oa ferre les habits des malades. ] Spoliarium , ii , n.
P/j;*. Juni
( Parce que ces liabits font otdinair> ment remplis de vf ctnin-j )
BOUILLES;, [ Il lui a chanté pouilles , il lui a dit toutei
fortes d'injures. ] Hune pipulo & cunvitiis diftulit , im-
ptoperavtt. Tlaitt.
[Teime bas 8c populaiie li'ufage dans celte exprertion. )
L'Ai FOUILLE , [ Province du Royaume de Naples. ] Apu-
iiio z , f.
Qui'isn de la Fouille, Apulus , ou Appulus , adj. Mart.
POUILLEUX, maie. priiiLLiusH , feni. [ Co«t iTt de
poux.] Pedicofus. rediculolus. Flaut. Vcrminolus , a,
um. Plin.
BOUILLIE , r. m. [ Catalogue , régiâre des bénéfices d'uo
S.oy.i,ume. Voyez, poulie.
ÎOULALIER-, fiibft. mafc. [ §lui élevé as l/cvolailU. ]
Gilliifaiius j^i , m. .Galiinarius «uiator , ,ôjds ,,inafc.
Oiit.l'ytr.r.
POU
PoDLALlER , [ Ce!ui qui apporte de la vohille pour ven-
dre. ] Pecoris volatilis venalitius , tii , mafc. ou Qui
cohortales aves vénales advehit cantctio , ou volatiles
beftias.
PûuLALiER ,[ Lieu oii fe retirent les poules pendant l*
nuit. ] Gallinarium , ii , neut. Colum. Cohortalium
avium ftabulura , i , neut, Var. Aviarium , ii , neut.
Colum.
POULARDE , fubft. fem. Pulla altills , ou fartilis , fccm ■
Plin.
POULE , f. f . [ Oifeau dsmejlique £y de baffe-cour. ] Gai-
lina , X , f . Cic.
Poule qui a de petits poujfms. Gallina matri.t ,îcis , f,
Colum.
Poule à'^Inde. Gailir>a Indici , x , f. a« Numidica.
Poule d' Ma. Fulïca , s , f . Virg.
De poul£. Gallinaceus , a , um. Cic. * Oeuf de foule,
Ovum gallinaceuni. Far.
POULET , f. m. PuUus gallinaceus , i , m. Pctr.
POULETTE , fubll:. fem'. [ Jeune poule. J l»ullaftra , s,.
fœm. Gallina javenca , x , fcwn. Tiin Novella ,.
Colum,-
POULET on Billet doux qu'on écrit à quelque femme o\x-
fille. Libclkis venerius , amatoriiis , ii , m. ?etr. * En-
voyer un poulet à une fille. Libello veneno citave vit-
ginem. Flaut..
POULIE , r. i:". [ Infirument dont on fe fert pour élever Jes
fardeaux. ] Trochlea , a: , f . Recliamus , i , m. Vitr.
Orbiculus , Ii , m. * La corde d'une polie. Duûarius.
funis , du£iani finis.
POULIE , f. m. [ Catalogue des bénéfices. ] Beneficio-
rum Ecclelîafticorum index , indïcis , m.
POU LIN , fubft. mafc. [ Le petit d'une jument.] PuUu^
equinus , i , mafc. §iuint. Equus ou equuleus , ci , m-
Cicer. ( Si c'eft une femelle en dira. ) Eqaula , z ,
fœm. Var.
POULINER , \M.ettre bas un poulin , pariant de cava.'
les. ] Parère , ( o , is , pepëri , partum. ) ou Eetum
edere , ( cdo , is , edïdi , edituui. ) Cic.
POULIOT , f. m. [ Hirbe qui fleurit. ] Pulcgium , ii ,
n. ou puleium , ii , n. Cic.
POULMON , prononcez. Pomon. [ Une des parties vit.%-
Ics de r.tnimat. ] pulmo , ônis , m. Cic.
POULMONIQUE , [ Mi" eft malade du poulmm. ] pul-
monarius , il , m. Colum.
Maladie du pouimon. pulmonis morbus , i, m. * Cr.*-
cher fes poulmons. pulraoneum vomitum vomere.P/>w/f.
POULS Voyez, pous
POULPE .fubft. fem. [ Le plus folide de la chair.]
Elle (c dit aulfi de la chair des fruits. ) pulpa ,x,L
Perf
POUPARD , f. m. [ Petit enfant en maillot. ] Pupus j.
pi > m.
( Mot de Nourrices. )
POUPÉE , f f. [ Figure de plâtre ou de cire habillé conj'
me un enjant. ] Pupa , aï , f . Var.
Poupée , fe dit aulfi d'une jeune femme qui a trop d'affec
talion dans fes ajufteme.its , pour paraître mii^none.] PO--
pea , X , f. •
( Ctinot fe tne de Popcj feminc de Miron, qui avort grand
Coin de fon .ijulleinenc. )
POUPETIcRou M.irch.i^d de poupées. Coroplathus, tK'j>,
ni, Puparura Se figillorum eftccfot , ôris , m.
POUPIN , m. Poupine, f, [ ^«i a le vifage d" la taille
mignonne , (y une grande propreté dans l'ajujlement. J]
Elegans , antis , omn. gen. politulus , la, lum. * SUe.
.» /.* tfAtls. poupine. Eft elcgaiiti ftaturâ.
POOPîTRE. Voyez, pupitre,
POUP£ , iubft. f; iLe derrière 4'xn vaifeau. ] Puppis,
r 0 u
is , f. L'tv. I 0» dit à l' nccufat if ^n^f^era au puppim
plus ujité.
Avoir le -vent en pouppe, Secundis vcncis ferri. Sccun-
dillimo vcp.cocurfum tenere. Cic.
On dit fîgurémcnt , Avoir Is 'vent enpottppe , avoir /»
fortune favorable, faire bien fcs affaires. Secundos ven-
tes h;ibere. Profperà uti fortun.i. Rem benefaceie. *
Nous étions h l.i po:<ppe (S" nous eo>!i{:rfions le gouver-
nail , muis à peine avons-nous place a.-i fond du vaif-
fcau. Sedcbair.us in puppi & cl?.vum tcncbamus , nanc
autem vis cil ia fcntiai locjs. Ci:
POUR. Prepoiition qoi a plulieuis ul'j;:es djns la langue.]
Pour , ( Au lieu de. ) Pro Mut. * On vous prendra pour
des ennemis. Vos in hoftium numéro locotjiie ducsmi
ni. Cic. * Demander Kne ch^fe pour récompenfe. Ali-
quid iibi pisraii loco depofccre. Ctc.
Pour , ( A cattfe de. ) Ob ace. Pro abiat. Cic. * Vouloir
punir queliju un pour une faute. Ob aiiq'.iod dîlidl'am
pœnas ab aliquo expetcre. Cic.
Vo'JK ,( En faveur. ) Pro. ahlat. * Prenez, ^arde cfuc
tout ce!» ne fe fajfe pour moi. Vide ne hoc totu.n fit n
me 011 pro me. Cic.
Cela t7e fait pas plus pour nos adverfaires que pour no;.:.
Hoc nihilo magis ab adverfdriisjquàm à nobis fdcit.fT/f.
PûOk , ( joint avec des noms de te:nps. ) Il a detn.^ndé L
Confulat pour l'année prochaine. In annum proximuni
Confulacum pctiit. cic. * Pour toUjours. la perpc;uuin
Cicer.
Pour , C Marque l'intention ) Ir. avec l'accufatif.* Céf-tr
a employé fon patrimoine pour le jalut de l.z République.
Cifar patriraonium fuum in niluteiti Reipiiblica: col
locavit. cic. * Je n'ai pas f.iit cda pour vous fâch.r
OB dans le dejfein de vous fàiher. Ncquc enim id fcci ,
qijô tibi molcftus eflcm. Flin-Jun. * Pour n'en pas die.
davantage. Ne plura , ne muka. Oa fousentcnd di
cam. Ne multis. On fous-entend dicam , ou ^os deci
neam ou morer.
Pour après , trop ( devant un fuhflanrif. ) Je trouve qu'i'
a trop d'efprit , pour être comparé avec Us harangues d.
Lifias. Majore mihi ingenio ¥;Jetur effe , quàm ut
cui.i orationibus Lyfiï comparetur. Cic.
Pour , [ 'Envers.'] Erga. In avec l'accufatif^ L'affecliot:
que vous avez pour moi. Araor in me ou erga me tuus
Cic. * Je fuis fâché que vousfoyez. abfent pour l'amour
de moi , & je m'en rejoins pour vous. Te abelFe meà
causa molcftè fero , tuâ gaudeo. Ctc.
Pour m rien dire du refle. Vt cxtera cnittam , ta-
ceam , prïtermittam. Cic.
Pour cette raifon , ( Pour cela. '; Ob eam tetn. Propterea.
Ob eam caufam. Eâ de causa. Ptoptet eam caufam,
Idcirco. Cic.
Pour ( marquant la valeur , tî* l.t qu.xntité. ) J'ai une
terre , que j'ai engagé pour di.v pijioies Ager oppofitus
eft pignori ob decCm minas. Ter, * Se mettre en colère
pour rien. De nihilo iralci. Plaut.
Pour un peu de temps. Parumpcr. Cic.
Je tiens cela pour fait. Jam iftud pro fado habeo. Cic.
Pour le plus. Ad fummum. Cic. * Pour le plus tard de-
main. Ad fummum cras. Cic.
Pour le mcins. Saltera. Cic.
Pour ( en qualité. ) Se porter po::r Citoyen. Prendre la
qualité de Citoyen. Se pro cive gcrere. Cicer. * Il
fut iaijfé pour mort. Pro occifo relictiis cit. Cicer.
* Pour qui me prends tu ? Quem me elle ducis ? Cic.
eu Putas ?
"Pour C A caufe. ) Il a m:^l à la tête pour avoir été au fo-
leil. Caput illi dolec à iole. Plin.
Pour mis futjdantivement. ( Je fcai le pour (y le contre
dans les affaires. ) Jus anceps ^(fL Hor. * // ajouter.-.!
r o U ,,,
le pour & le tontrt. In utramque partem acerrimè dîf»
putavit. In contrarias partes difieruic. Cic
POURCEAU , f. m. Porcus , porci , m. Hor.
Petit pourceau. Poiccllus , li , mafc. Suet. Porculus
Plaut.
De pourceau oa qui concerne le p,urceau. rorcinus, a,
um. + De la chair de pourceau. Porciua «« fuiUa On
jous-entend Caro , nis , f. elxut.
Qui vend dupource.tu. porcinsrius i ii , m. Plat4t.
Vn troupeau de pourceanx. Porcoi-um çrcx , c-reei's m
l'oyez. Cochon. ^ » & > •
POURCHASSER , V. aft. [ Fc,4rfuivre le gibier avec
ardeur. ] Omni laboïc ac lludio venatiii inlifterc. Se-
cjui , inlequi feras , ou perfequi ( or , eris , fccatus
lum. ) Dcpon.
PûURCHAsstR une chsfe , [ La rechercher avec emprejfe-
imnt. ] Perfeqm. Ambire aliquid arâenter.
' Ce niûi a vifiili J
POURPARLER , f. m. Colloquium, ii , n. CoDooitiô .
onis. Confabulatio , ônis , f. Cic. * il en eft venit à
un pourparler avec lui. Cura illo venir in collocu-
tionem. cic.
POURi'It . fubft. mafc. [ Herbe. ] Portulâca , x , fœm
Piiii.
POURPOINT, fubft. mafc. [ Habillement de la partie
fufértckre du corps de l' homme. 1 Thorax , âcis mafc
Suit.
POURPRE , f. f [ Poijfon de mer k coquille qui a. un bec
long er creux. ] Purpura , i , f . Conchylium mari-
nura, ex quo purpura efticitur. Vitr. Cette liqueur rouge
je nomme. Olîrum , tri , n,
t!.e porte en Ion goCer une veine blanche , qui enferme une
liqueur de couleur de lofe paifaiieaient louge, dont on
tei^no:t les habits des Rois.)
La pourpre fc«r un h.ibit d'étoffe teinte en pourpre. Pur-
pura , a- , f. ou purpuiea veftis , f. Purpureus veftitas,
Ui , m. Cic. Ve<hs oftro pertufa. Virg. Tiucta raurice.
Hor. * La pourpre des Reis. Regalis purpura oh Rc-
gum purpura , f. Virg. * La pourpre violette. Violacea
purpura. Plin. * Pcrter la pourpre. Purpura fuIgEre.
cic. ■* yétu de pourpre. Purpuratus , a , ura. Cic. Pur-
pureus. Hor. * Devenir de couleur de pourpre. Purpu-
rdfcere , purpurafco. cic.
De pourpre. Purpureus , a , um. Plin.
LiCA oit l.on te'igncit en couleur de pourpre. Officina pur-
puraria , a; , f . plin.
Pourpre , l". m. f fe dit en Médecine. Efpece de pefie ou
de fièvre maligne qui fe fait connoitre par des éruptions,
qui paroiffent fur 'la peau. Lividx macula: , arum , f!
pi. Lividi vari peftilentisfcbris indices. * Il efi tout
couvert de pourpre. Lividis raacuiis totum corpus in-
tertindum eft ou luridis maculis corpus maculatur.
Plaut.* Il mourut avec jon.-fon d'avoir été empoifoyuj^
car outre le pourpre dont fon corps étoit couvr:. Obiit
non fine veneni fufpicione : nam prêter livorcs qui
tûto corpote erant fparli. Suet
POURPRÉ , m. Pourprée , f. (, Ds couleur de pourpre.)
Purpureus , a , um. Cic.
UtiE /lèvre de pourpre. Fcbris tabifîca e« qUK corpus li-
vidis maculis iijtertingit.
POURPKIS, f. m. (Meux mot qui fignifîe enceinte
d'un lieu. ) Ambirns. Complexus , ûs , m.- Cic. C On
dit -.nieux Eiceinte. )
PO'JRQUOY ? Puir quelle raifon? [ Adverbe qui fetc à
lateiijger. ) g^uarcCur. Quainohrem. Suid ira i Car
le dit pour a.re , & Cure poui Cui rei , qui eft tout au
\Oi.i d,-ns Plante. )
PouRoi'OY NON i Quidni ; Cut non? Qiiid'ita non > Ci-
Tennr.
9ii
POU
PouRQJJoY , f. m. ( Je wix ffavoir pourquoy. ) Scirc
cauùm cupio. Cic.
( Ce mot Te prend lUbftantivement , & alors il fignifie la caufe. )
C'EST FOURQUOY. Quacc. Quaiiiobrcm. Quocirca. Qiia-
proptcr. cic.
rOURRI , m. Pourrie , f. putridus. patrefadus. Ca-
riofus , a , um. Cic. Hor. putiis & hoc putre , adj.
HerM. putredlne vitiatus , a , um. Ovid.
POURRIR , V.ad. & n. ( Gâttr , corrompre. ) putrefa-
ccre , ( io , is , feci , faftum. ) CoIki».
TouRRiR. , iSe pourrir. ) rutrefccre. Computrcfcere. Ex-
putL-cfcetc. Imputrefcere , ( fco . putiui. ] frm [afin.
rutrcficrij, { io , is , faftus fum ) O-vid. Hor. Ctcer.
Ttaut. c'ariem trahere. Infeftari carie, f /w. Coium.
(p.irU>it du bois. )
EsTRE pourri, rutrcie , ( co , es , putrui. ) fam fiipm.
fiaut. * // tfl tout pourri dans le corps. Intevanca il-
liiis tabo putvi livcnt.
fOURRITURE , f. f. [ Corruption d'une chofe qui Je
pourrit. ] rutredo , ïiiis , f. Ovid. Caries , ei , f. ( ce
mot Ce dit du k^''- ) Colum.
POURSUITE, f. f . l L'ail ion par Ixqiiclle on pourfuit
une chofe. ] perlecucio. Comcctatio. Inkftatio , ônis,
f. Cic. ?lin. Liv.
rouRSUiTE 'Buite enjufîicc contre quelqu'un. Adlio, onis ,
f cjc * Faire une pourfuit e contre queiqh,'im. Aftioncm
in aliqucm intendcre. Cic. " Efieiiide une pourjuite cn-
tnmcUe. Aaionem capiîis extingueic.* Rece'uoir à fai-
re pourfuite. Dare alicui aaioncm. Cic* fxute de pour-
fuite dims l'an if jour. Diei annux conciciiuo. Vlp.
( ExprcHion de Droit. }
Poursuite , [ Brigue. ] Ambitio , ônis , f. Ambitus ,
ûs , m. ^'/V.
POURSUIVI , m. Poursuivie , f. Sccutus. Infecums ,
a , um. yoyez, I'oursuivke.'
P URSUIVANT £» rri^j. Inflitor aftionis. U/k
( Tenue ce Pa'.siî )
POURSUIVRE, V. aft. [Courir ap'ei quelqu'un pour
i' attraper. ] Aliqucm inicqui , ( or , eris , infcquutus
lum. ) Perfecjui. Cic. Aliqv:eni urgcrc , ( eo , es , urli.
Sans fupiïi. ) Cif.
EojRsuivRE à cors & à cri , proprement \oi<rfuixre une
Léte avec le cors tr en criant. ; par n ciaphote , pcur-
fuizire quelqu'un viijewent. Qmx\\ mfu eu nixu infeqiii,
perfequi , urgere aliquem Cic. liiitclari. Confedlari
acriter. Cic. * Far mer (S' far terre Terr.î marique ali-
quem perfequi. Acriter inlirtere alii^uem. C<«/. * Zn lui
difanc des injures. Convitiis confcdari aliquein. C'ic.
Verbis contnmeliofis inlequi. Petr Conturueliolis ma-
Icdiûis inilctari.*' £n iri.tnt après lui cr le menaçant.
Glamorc ac minis iBfeÛati. * A coups de poing (sr de
tj'f.-'-. Incurlare aliquem pugnis Se calcibus. Plaut. Iii-
ctlTcie aliquem pugnis. Liv. * Vottrjuivr-e une affaire.
Infîfterc aliquod uegotium. Plaut.
îv'URSUivaE , [ Continuer, ] Pergere , perfequi. ^ Un bra-
ve peu'fuit toujours fa pointe , quelque ohfi.icle qu'on
luioppcfe , ou tourfuit toujours fon entreprife. Streiiuus
liomo nullis difficultatibus icnioratur ab incœpto, na-
Yjrer pertcndit incaptuni. pcriiat in incœpto. l'trfe-
qtiitur incapta. Cic. Liv. propofitura urgct acriter.
Hor. Inlîftic in inccpto. * fcurfttivre fe> ctudcs. Stu-
dia perfequi. Cic. Studiis infiflcrc. Sluint. * Po.-ifuivez.
le rif.e. pergc reliqua. pcrgc cœtera. Cic.
Eo-jusuivRï , [ Briiuer. ] Scqui. Perfequi , di.p. Ambirc,
(,io , is , î.vi , ituni. ) ad. ace. Cic. * // pcurfuit cette-
veuve pour, l'époufer. Hanc procat viduam ou appétit
illius, vidùx nuptias.
Bci'jRSuiivAE ^/if/ij-'i'//» en jufiice peur hpayeincnt Urgere
aii'i}iein.ad.fi'lutioJiair. û'/f. * Ucjtrla: r.ej.UHtmtiie
von
fts liens. Bona fua repctetc & perfequi lite iV jiidicio,
* Pourfuivre fon droit. Jus lum perfequi. Cic. * Un
procès. Litem urgcte. Cic. * La perte de quelqu'un. In
pcrniciem alicujiis incumbete.Cî'c* Pour lui faire per-
dre la vie & les liens. Oppugnare aliquem capitc &
fortunis. Metcl. ad Cic. * Le crime fut pourfuivi fort
chaudement. Caluit crimen re recenti. Cic,
On Dit proverbialement , Pourfuivre quelqu'un l'ipée
dans les reins , quand on le preffe fort (f fans relâche.
Infedari. Urgere aliquem acriter. cic.
POURT.^NT , [ Conjonction advcrfative , cependant ,
toutefois , ou pourveu que. ] Tamen. Cic.
POURVEU , m. Pourvue . f. [ slui efl muni d'une chà-
fe. ] Aliquâ re ou ab aliquâ re munitus. Inllrudus ,
a , um. l'oyez. Pourvoir.
P(Jl^RVEUC^UE , adverbe , ou Pourvuque s'employc
pour marquer une condition. Duai. Dummodo , ou
modo. Cic.
POI'KVOIR , V. n. 5: ad. [ Avifer que riennt manque y
que tout foit bien cy en Ion ordre. ] Rci alicui provldî-
le , ( co , es , providi , fum. ) Ptofpiccre , ( io , is ,
ptolpexi , profpcdum. ) Ccnfulere , ( o , is , confului ,
conlultum. ) Cic. Caf ■* Pourvoir à la comtnodité C à
l'utilité d'une perfonne. Comir.odis & utilitati alicujus
confulcre. Profpicere. Confulcrc rationibus. Cic. * il
eut charge de pourvoir aux vivres. JuHt ut rci fru-
mentaria; providerec , ut rem frumcntariam ou de rc
fiumentaria providcrtt. df. * J'aurois pourveti à mes
affaires. Rcdè mihi ego vidilîem. Ter.* Si on n'y pour-
voyait. Niii piofpcdum fc.ent. T^-r. * toiirvoir a f»
fin derniire. Suprcmis fuis confulere. Tacit.
Pourvoir quelqu'un a' une chofe , la lui fournir. Ali-
quid alicui fiippeditare. Subminifttare , ( o , as , avi ,
arum. ) Re aliquâ aliquem inilruerc , ( o , is , xi ,
dum. ) * Se pourvoir des chofes niceff.ùres à la, vie,
Sibi quxrere , oh compararc necelfaria ad vitam , tu
\'--ix necellaria.
Se pourvoir contre quelqu'un enjujlice pour raifon d'in-
jures. Agerc cum aliquo injuriarum onfousentend. No-
mine injuiiavmn ou crimine. Cic.
Pourvoir une fille , [ La marier tichement £7" noblement,
la bien marier. ] Eiliam in matiimonium benè col'o-
care. Cic. Nupiui coUocare. Colum."' Elle efi richcm-nt
pourvcui. Ni plu in divitias maximas. Plaut. * Xoble-
ment. Nupllt m familiam claram. Cic. * J'ai une gran-
de fille jans biens , qui n'iji point encore pourveue,
Virgincm habeo grandem , dote calfani , illocabi-
lem. Pl.tiit.
POURVOYEUR , f mafc. [ Qui a fitn des- provifions
de bouche. ] P^mis ou peni curator , ôris , mafc. Ob-
fonator , ôris , mafc. Plaut. Provifor efcarius , pro-
viforis efcarii.
Pourvoyeur du Roi , [ Hui a le foin des provifions de
la m/'.ifon du Roi ] Regius obfonator , annonœ regias
provifor ou curator. Plaut. Hor.
POURVOYEUSE , fubft. fcm. [ gliii v.i à la p'ovifion
d'une famille. ] Qiu: obfoi.at. Qux rcnum familia-
rem curar.
POU> , fubft. n-afc. [ Battement des veines & des artè-
res. ] Venarum., artcriarum pulfus , ûs , mafc. Celf.
Perci.ilus , ûs , mafc. Plin. * Un pous inégal. Inxqua-
bilis pcrcuffiis venarum. Plin "^ Sauvent le pous va
pi:: s 'le, ti ment ou plus vite filon i'âge , le fcve , C /»-
comph.xion naturelle. Sipc vcr.a: lentiorcs , ccletioref-
quc funt & x<&K Ôc k\'à ,■ Se corporum nariirâ. Celf ♦
Son pous efi inégal. \iax non arquis movcutur intci-
vailis. :'Jclf
On dm figuvcment^i.'rr le pous ^ quelqu'un ,pour dire ,
lefond-jr , :ât.her$lt découiuir fa pcnjée ,fts deffeins ,
(m.
POU
fin fentiment devant que de lui rien propofer. Aliquem
tentarc. Cicer. Perfpkere. Infpicere men:em alicujus.
PUut. Cic.
POUSSE , f. f . [ Maladie qui arrive aux chevaux , qui
leur citufe un battement des flancs. ] Ilium pulfatio ,
ônis ,£.'*■ Ce cheval a la foujfe. Hic equus ducit ilia.
Hor. Trahit. Plin.
Pousse , fe die du jet détartres , du bois qu'ils poujfent
tous Us aris. Arborum furculi , orum , m. pi,
POUSSÉ , m. POUSSÉE , f. Voyez, pousser.
On dit du vin foujfé , vin gâté. Vappa , x , £. Horat.
Vinum fugiens , entis, Cic.
On dit po^ahitemeat. Donner la poujjée à quelqu'un ,
lui faire prendre la fuite par quelque avis qu'on lui don-
ne de quelque pourfuite ou cabale, qu'on fait contre lui ,
lui mettre martel en tête. Sollicitiorcm aliquem rei-
dere. Tlaut. Cic. Habere aliquem anxium. Hirt,
POUSSER , V. aft. & n. l'ellere , { pelio , pellis , pe-
puii , ■pulfum. ) Depellere. ImpcUere. Pulfare , ( o ,
as , avi , atum. ) Cicer. * Pouffer dehsrs. Expellere.
Extrudcre foras. * Hors de quelque lieu. Propcllete. *
Cà (sr là , de côté iS" d'autre. Difpellere. Cicer. * Je
commençai à m'approcher d'eux peu à peu , comme fi
j'euffe été poujfé malgré moy. Cœpi rurfum vorfiim ad
illos accedere , quafi me vis horainum invitum retru-
deret. VUut.
Pousser un cheval. Equum agere. Agitare. ImpcUere.
Calcaribus equum agitare. Admittere. Plant. Cic. * Il
pouffa fin cheval au milieu des ennemis. Equo incita-
to fe in hoftes imrailit. Cic.
Pousser quelqu'un à une chofe , [ L'y porter , l'inciter
avec douceur. ] Aliquem ad aliquid excitare. Incitare.
Iiiducere. Stimulare. Cic. Ter.
Pousser , [ Solliciter quelqu'un à une chofe , l'y porter , l'y
engager par violence. ] Aliquem ad aliquid impellerc.
Propellere. Inftigare. Pertrahcre. Protraherc. Detrude-
re. Cic. Plant. * Pouffer dans la mendicité. Decrude-
re aliquem ad mendicitatem. Plant.
Sinous fommes quelquefois potijfez par la nécejfité a faire
des chofes contre nos inclinations. Si aliquando nccelîl-
tas nos ad ea detruferit , qua: noftri ingenii non crunt.
Cic. * Les parens pouffent leurs enfans dans h Barreau
en un temps où ils n'ont encore que des études mal di-
gérées, parentes liberos fuos propellunt in forum, cum
adhuc cruda funt ftudia. Petr. * Pouffer dans le mal
un efprit déjà malade. Animum jara a'grotum ad de-
teriorem partem applicare. Ter, * La nature nous pouffe
à la colère. Natura nos ad iram iinpelllt. Hor.
Pousser , [ S'avancer vers quelque lieu, pouffer plus loin, )
Aliquo piogredi , ( or , eris , greflus fum. ) Depoii,
Longiùs progredi. Procedere. Cic.'*- ils pouffèrent juf
ques à la Mer Adriatique. In Adriaticum Mare ufque
venerunt. Vlor. Rom. * J'aime mieux retourner fur mes
fas , que de pouffer plus avant. Malo regredi , quàm
progredi. Cic.
On dit en ce fens figurément. iPtuffer bien fa fortune,"}
Ad multas opes procedere. procedere opibus Se hono-
nbus. Pliu. Ad fummas opes emergere. Lucan. * Pouf-
fer quelqu'un dans, le monde , l'avancer. Aliquem pro-
ducere provehere ad honores. Cic. * Il s'efl poujjé de
li'i-méme. provexit fe in majus fuâ indufttià. ^* llfc
ferait pouffé davantage s'il l'eût voulu. PioccfTilfet lon-
giùs hononbus , 11 voluilTct. Cic.
PoDssER une matière , [ La traitter à fonds. ] Ma:eriam
aliquam fulîùs traftare pertradare profcqui. Cic. * Il
pouffe trop loin la bagatelle. Nimius ei\ in nugis.Curio-
fu'is nir^as profeqauur. * // pouffe trop loin la matière.
Ultra legcm tendit opus. Hor.
pousïiR quelqttnn » boHl , [ L'outm fU maltrfùner de
■ paroles ou autrement. ] Acrius aliquem infedati. In-
fequi. Vexare. Exagitare aliquem afperiùs ou maledic-
tis. Convitiis aliquem urgere. Cic. * Ne me pouffez.pas
davantage. Ne me irritalfis poi4r irricaveris. Ter. Noli
me vexare contumaciùs.
Pousser une affaire à bout. Rem acriter perfequi donec
conficiatur. pertendere aliquid navitcr. Cic. Ter. * Je
poufferai l'affaire jufques au bout. Rem noii definam
donec perfecero. Ttr. * Pouffer les affaires , les preffer
Res urgere. Rébus inftare. ♦ Pouffer quelqu'un à bout
dans une dtfpute , le mettre à quia , ( comme l'on parle
familièrement. ) Ad incitas reducere aliquem inter dif-
putandum. Plaut. On fous-entend lineas. Murum &
elingucm aliquem rcddcrc. Cic. * Ils fe font pouffez, en
difputant , jufques à fe dire des injures, per alterca-
tionem ad infellas orationes provedi funt. Tacit.
Pousser , ( Jettcr , produire. ) Producfre , ( co , is ,' pro-
duxi , ûum. ) Germinare. Egerminare. Progerm'inare,
( o , as , avi , atum. ) Fundere. Profundere , ( do , dis^
fudi , fufura. ) aft. accuf. Colum. * Il faut bêcher le's
vignes , avant qu'elles ayent pouffé. Folfor adhuc fiien-
tibus vineis inducendus eft. Colum. * La tiigne pouffe.
Gemmât ou getminat vitis. * Pouffer des rejetions, là
novos furculos revirefcere. Tacit.
Pousser la voix , [ L'élever, ] Tollere vnccm. AttoUere.
* Pouffer des plaintes en l'air. Litigare cum ventis. Petr.
Querelas inanes proferre. Fundere verba , voces in au-
ras. Fruftra queri , ( or , eris , queftus fum. ) Des foû-
pirs. Deducere. Traherc fufpiria. Ovid. =<■ je pouffois
mille fanglots. Verberabam planftibus peélus. T-etr.
On dit proverbialement. Pui/ffr U temps avec l'épaule,
Diem ex die prolatare. Tacit. Dics profetre Ter.
Pousser la patience de quelqu'un à bout. Abuti patientià
alicujus. Cic. Exhaurire patientiam alicujus. '*■ La pa-
tience qu'on pouffe à bout , devient fureur. Patientia la-
fa fit furor.
POUSSIERE, f. f. [ Menue pondre qui s'élève de terre
dans^ un temps de J'ecHereffe. ] Pulvis , é'\s , mafc. dans
Cicéron , £J* ailleurs féminin.
(On difoit ai.cienneincnt/a/wr ,d'oùiI a retenu le géniiif Se
les auires cas obliques. On trouve luluera au pluncr dans
Horace. )
Menue pouffere. Pulvifculus , li , mafc. ou Pulvifculum.
n, Apiil.
Couvert de poufftere. Refperfus pulvere. S/«f.
On dit figurément. Jetter de la poufftere aux yeux de
quelqu'un. Oftundere caliginem ac tenebras nientrali-
cu]as. Cic. * Nous ne Jommes qu'ombre & que poufftere ,
Nos pulvis & umbra fumus. Hor.
Plein de poufftere. pulveruleiitus , a , um. Cic.
POUSSIF , m. POUSSIVE , f. [ Qui fouffe en marchant (s"
rcfpire avec peine. ] Anhelus. Sufpinofus , a , um. An-
helator > oris , m. Virg. Plin.
POUSSIN , f. m. [ Les petits des oifeaux. ] Pullu« , li ,
m. Infans pulius. Cic. Plin,
POUSSINIERE , f. fem. [ Nom que l, peuple donne aux
Tley.ides. ] Vergiiix , aruin , f. pi. Pléiades , dum , L
pi. Ovid.
POUTIE , f. f [ Petite ordure qui s'utache aux habits-.J
Tilivilitium , li , n. Plant.
POUTIEUX , m. POUTIEUSE , f. [ §iui a une trop gran-
de affeBation de proj-rcié , £5' qui fe dégoûte de U moin-
dre chofe }NaufeofLis , a , um. Plin.
( Mot bas î« populaire. )
POUTRE , f fem. [ Greffe pièce de bots. J TraBs , bis ,,
fœm.Cnf. * Poutres d'affemblages. Trabes compafti-
les. Vitr. * Poutres tout d'une pièce. Perpétua; trabes.
Fitr.
POUVOIR, V- i.4voir U puiffance tfe faire »ne chofe 1
K t iC K k k
99* POU
rojTe , ( poffum , potes , potiii , fitmfufm. ) Quite ,
( queo , qiiis , quivi , quitum. ) le fi.t. Quibo , ( xu
part. ) Quicns , entis , oinn. gen. dans l'iattte. Il fe
trouve aujfi *u f*ffif- Quitus duns Attiits C d.ws
Teroice, forma in tenebiis nolci non eft quita. On ne
put remiirqtier fon viftge dans l'obfcurité. Qiicatur efi
dans Lucrèce.
Ne pouvais, fiire une chofe. Non po/Tc. Nequirc , ( nc-
quco, quis,nequivi , itam , au fut. ncquibo. ) * J^ "•'
fuis "VOUS écrire ptris plei/rer.fid te non queo llne liciy-
mis fcrib?re. Cic. * N'en pouvoir plus, n'avoir plus de
force. Deliccre , ( deficio , is, dcfcci , defeduni. ) Fa-
tiicere , fatifco , Cic. * // n'en peut plus , les forces lui
m.tnqucnt. Dcficiunt ipii vires. Cic. Vires hune delH-
tuunt. Vhi.d.'*- Je n'en puis plus de ch:iud. Anima défi-
cit abïftu. Celf.
Pouvoir , f. m. [ Puiffance , autorité. ] Poteftas , Auc-
toritas , âtis , f. Cic. * Avoir te pouvoir en main. Va-
lere aucloruate. Habere potertatem. cic.'' Celui qui .%
le pouvoir & l'autorité en main. Is pênes qucm ell po-
teftas. Cic. * Les menaces n'ont point de pouvoir fur les
ferfonnes libres. Nulla minantis audioritas apud libc-
ros eft. cic. * il a pouvoir de vie & de mort fur
■vous. Vitœ & necis ai te poteftatem habec. Cic. *
Avoir quelque chofe en fon pouvoir. Aliquid habere in
poteftatc. Cic. ou Pra: manibus.
Selon fon pouvoir, ['ro virili parce. Pto viribus. Cic.
POZOLANE , f. f . [ Sable qu'on trouve dans le territoi-
re de rouzoUs Ville d'Italie , qui fait un tris-bon ci-
ment. 1 Sabulum Pureolanum , i , n.
POUZOLES , [ yille d'Italie auprès de Bayes. ] Puteola,
I , f. Elle eft à huit mille de Naples.
De Pouzoles. Puteolanus , a, um.
PRAGUE , [ Ville Archiep'tfcopale du Royaume de 'Bohê-
me fur la rivière de Molde ou de Muldavv. ] Praga ,
£E , fœm.
De Prague . Pragcnfis & hoc Pragenfe , adj,
PRAGMATIQUE Sandion. i'. f Pragmatica fanûio ,
ônis , f. On prononce PRAGMATlQi.tE Sancion.
( C'eil une iage Oidoniuncc de Charles VI . taiic en 1458. dans
une afl'cmblée de l'Eglife Gallicane tenue i lijrtges , qui ci.n-
tient un Règlement de la difciiline Ecclélialiique en ccutot-
mité du Concile de Balle II y a eu plulieurs pragmatiques fai-
tes en divers temps par nos Ê.ois. j
PRAIRIE . fubd. fera, prata , orum , n. pi. ?laut. * Il
y a des cuijinicrs qui mettent dis prairies toutes en-
tières dans leurs pots , (y prennent ceux qui font in-
vitez, à table pour des bœufs tant ils leur donnent
d'herbages. Sunt coqui qui condita prata in parinis
profetunt , boves convivas faciunt , hetbalque ogge-
runt. Plaut.
I-RATÎCIEN, fubft. mafc. [ Slui entend le ftile du p.ilais
C la procédure. ] Pragmaticus, ci, malc. Cic. Ho-
mo formularum calIidilTimus, Formularius, ii , mafc.
Hjiint.
PRATIQUAELE , adj. m. & f. [Ce q'i'ox peut prati-
quer. ] Quod eft in ufu. * Tous les Commandemens de
T)ieu font pratiquMes. Priccpta divina cxequi facile
poiTumus ou funt admoduni poffibilia.
^RATIQ.UE fubft. fcm. Ufus , tis , mafc. Exercitatio ,
ônis , fœm. Ci^er. * Réduire en pratique les préceptes
de quelque art. Attis pra:cepca ac1:u pcrliccie , txequi.
^int.
Les Arts qui confiftent dans la pratique. Artes pofita: ia
agendo ou qua; in a£lu conliftunt. §iuint.
Art ou Science pratique. Ais ou fcientia adiva. Suint.
PaATiQiJF. ou [ Le ftile du palais, conaoijfance . u'on a des
formalitez. de juftice.'] Ufus forenlis , m. Exercitatio
forcnfis , ônis , f. * // entend bien la pr.itiqne. Eomu-
larum forcnlium psritiflîmiis oh fcientilBraus eft.
PRA
Pb.atiq!îe fe dit du nombre des clients 5: (tes affaires
donc un Procureur eft chargé. * Ce Procureur m bien
de la pratique. Multa , multorumquc negotia procurai:
cognitor ille. * il a acheté la pratique d'un tel Procu~
reur. Lires tradlandas à tali cognitore redemit.
Pratiqiie fe dit auftl des Artifans & des Médecins qui
travaillent pour plufieurs perfonnes. Ce cordonnier it
bien de la pratique , plufieurs fe font chatift'cr par lui.
Huic furori calccanJos pedes multi committunt.P^-c</.
* Ce Médecin a bitn de la pratique , il eft appelle de
divers endroits pour traiter des malades. Multis a-gris
confulit ifte medicus. Ope fuâ medicâ midtos iuvat.
Adhibecur hic medicus in plurimorum morbis.
VB.AricAxis de dévotion. Piï eiercitationes , ^«;;V. Pia-
rum exercitatlonum , f. pi.
PRATiciUEs lé dit en mauvaife part Des cabales Cjc des me-
nées j^crettes qu'en fait \contre fon Prince er contre U
public. ClanJeftina confilia , oruin , n. Cic.
1 R ATI QUE , [ Fréquentation , long ufage qu'on a avec le:
perfonnes. ] Uiijs & confuccudo , ufùs & confuetudi-
nis , ra. & f. Cic.
PRATIQUER , V. au. [ M.-ttre en pratique. ] Facerc ,
( facio , is , feci , fadum. ) Exerccre , i eo , es , excr-
cui , cxcrcitura.) Cic. * Pratiquer ce qu'on enfeigne. In
ufu habere quod docemus. tlin. * Ces chofes ont été
pratiquées par nos Ancêtres. Hïc apud Majores noftros
faélirata llint.
Pratiquer la Médecine , [La faire. ] Facere Medici-
nam. Phs.d. Exerccrc. Cic. Excolere. Celf. Eaéticate.
giuint.
pRATiQiiER. quelqu'un, [Le hanter familièrement. ]
Cum aliquo confuefcere. Phut. Alicui. Ter. Congrc-
di cum aiiquo quotidianà confactudine. Céif Aliquo
familiariirimè uti , { utor , eris , ufus fum. ) Cum
aliquo familiaricer vivcre. Cic.'* Je l'ai fort pratiqué,
Magnus cum illo mihi fuit ufus. Cic. ou Vêtus intev
nos ulus intcrcellît. Cic* J'ai vu que je le pratiquais
autrefois. Fuit tempus , quo ufu« inter nos inrerce-
debat. Cic '^ Il a long-temps pratiqué la Cour. Diu
in aulâ verfatus eft , confuetudinemque habuit cum
aulicis.
PRATiQiitR une chofe , [ La ménager. ] Rem aliquam dif-
pcnfate , difponere. Cic. * Ce bâtiment eft bien prati-
qué. Apte difpofitum & difpcnfatum eft iltud xdifi-
cium. * Toutes les couleurs font bien pratiquées , bien
ménagées d.ins ce tableau. Onines colores fcicc adhibi-
ti funt & temperati in hac tabula.*// prenait le jour par
une petite fenêtre pratiquée dan: le roc. Lucem adrait-
tebat per anguftam feneltellara in rupe inditam ou in-
cifam. * Je vous ai pratiqué fon amitié , je vous l'ai
ménagée. Tibi illius amicitiam conciliavi , compara-
vi. Cic. * J'ai pratiqué quelque temps fur mes grandes
occupations. Succellîvum aliquod tempus , è fummis
occupationibus mihi eripui. Cic.
Pr atioiJER 'ei voix , [ Ménager les fujfrages pour monter
aux honneurs tî" aux dignitez. ] Captarc fuftragia.
Horat. Sibi contîcere furtragia , ou conciliarc. Cir,.
Pratiq^ieR quelqu'un , [ Le fuborner. ] Subornare , ( o ,'
as , avi , atum. ) Inftruere , ( uo , uis , xi , «flum. )
cic. * On a envoyé des efpions d.i»s le camp ennemi
pour pratiquer les foldats (S" les débaucher. Miffi funt
exploratores in hoftium caftra , qui milites ad delcc-
tionem foUicitaicnt.
PRÉ , f m. Pratuin prati , n. Cic.
Petit pré. Pratiilum , li , p. Cic.
On dit en manière de ptoverbc, ( J'aimcreis mieux voit
ces fortes d'a,nii enterre , qu'en pré. * J'aimerois mieux
les voir morts , que vivans. ) Iftiufmodi mihianiicos
futno mcilbs , quàm fore , nialim videie- Fiant.
PRE
Dï TrÉ. Pratenfis & hoc piatcnfe. adjcft. Bcr.tt.
PRÉALABLE , adj, [ Ce qui fe doit faire avmf.] C'eft
une fuite , O" non f.ts un préalable. ] Confecutio eft ,
non antecertio. * dfi un préalable , cela, fe doit faire
avant. Hoc priùs animadvertcndum eft , illud primum
Se ante owinia expendendum eft.
At) prÉALABLE. Primùm. Antè.
PRÉALABLEMENT , adv. Le même. [Terme de Notaires.]
PRÉAMBULE , f . m. [ T.fpece de préface oii d'cxorde. ]
Proloquium , ii , n. prasfatio , ônis , f. £>uint. Exor-
diuni , ii , n. Cit.
PRÉBENDE , f. f. Prrebenda , x ,f. Sacerdotium , ii , n.
Liv. ou przbenda , orum , n. félon Alciat. Annona fa-
cra , qnam prïbendam vocant.
]^ Originairement la PrcbenJe n'éioit qu'une livrée ou une dif-
tribution des chofes néceflaires à la vie qu'on donnoii à celui
qui alîiftoit à l'Oflîce divin.]
PRÈBEKDIER , ( Celui dan: un chapitre ^ui a.droit de
Prébende. ) Qiii annona: jus habec inter Canonicos.
PRÉCAIRE. Precario aliquid pollîdere. Cic.
[ Tcime de Jurifprudence ijUi fe ilit advetbialenvent d'un fonds ,
dont on n'a pas la pleine propriété, j
PRÉCAUTION, f. f. [ Seureté qu'on prend pour fe ga-
rentir de quelque mal , ou pour la réuffite d'une affai-
re. ] Cautio. provifio , ônis , f. Cit. * giuiiqxe pré-
caution qu'on prenne , on n'en prend jamais affez. con-
tre ce qui peut arriver a toute heure . Quod quili^uc vi-
te! nunciuam fatis homini cautam eft in lioras. Hor.
* Tay pris toutes les précautions imagiijiiklcs pour faire
réuffir l'affaire. Omnia providi prxcavique , uti harc
mihi res fub manus fucccderet.* Il faut ufer de précau-
tion, rriccauto opus eft. Flxut.
SE PRÉCAUTIONNER , [ Prendre fes précautions.] Si-
bi prxcavere. ou providerc. Cic.
Il efi fort difficile de fe'précautionner contre c -s maux.
Hsc mala difficile prxcaventur. Cic.'^ Se précautioimer
(entre la colère de quelqu'un. Ab ira aiicujus prascave-
re. Liv. * Contre le froid, prarmunite le à tngorc ,
adversùm frigus.
PRECEDENT ^prononcez, précédant , m. prkcÉden-
TE , f. [ Qui précède , qui efi auparavant . ] rca:cedens.
Antccedens , entis , omn. gen. Hor. Liv.
PRÉCÉDER , V. aa. [ I-fire auparavant. ] Antè eflè ,
anre fum , ante fui. * Ceux qui nous ont précédé , qui
ont été avant nous. Qui ante nos fuerunt , ou vixe-
runt. Majores noftri , m. pL Cic. * Nos Ancêtres.
Précéder , [ Marcher , aller devant. ] Prxire. Anteire.
Liv. Cicer Pra:cedcre. Antecedere , ( cedo , is , celFi ,
cefliim. ) pratgrcdi , ( dior , ens , greflus l'un. ) Ch.
■ Liv. * L'exercice doit précéder le repas. On doit faire
de l'exercice devant que de manger. Cibum ièmper an-
tecedere débet exercitatio. Cic.
Précéder quelqu'un en une chofe , fe dit aa fi£;uré le
furpafftr, Aliquem re aliquâ antecellere. piacelicre ,
{ cello , i , cellui , ceifum. ) Antecedere. praccedere.
C'cer.
PRÉCEPTE, f. m. [ Rc^le , maxime fur quoy les Arts
Cr les Sciences font fondées. ] Artis régula , arum , pi.
rrïcepta , orum , n. pi Cic.
VRÉct.vji ,[ Enfiinement , maxime. ] riy;eptum. Do-
cumentum , ti , n. Cic. * // ejf tout plein de ces beaux
préceptes, praîceptorum plenus iftorum ille eft. Ter, *
J' ty obfervé tous vos préceptes t~ les ay confervé dans
mon cœur. Sarta teila tua pr.T:cepta uiquc habui , o»
tuis pr.-eceptis lervivi. Plaut.
PRÉCEPTEUR , f m. Prïceptor. Doftor , ôris , m. Ma-
gifter , tri , m. Ci-. Huint. Unibtaticus Doc'tor , um-
bratici dofloris , m. ?etr.
FRÉC EUX, m. piÉcieuse , f. [gai */î d'ungtand fW^.l
PRÉ
PPf
Pretiofus',a, um. ( Au Comparatif .) Pretionor & hoc
prctiolîus. ( Au Superlatif. ) pretiofiftîmus , a , um,
cit. * Nous n'avons rien de plus précieux qui l'honneur,
Nihil honore melius nobis eft aut potius.
Précieux , fe dit de ce qui efi important & cher. Charus,
chara , charum. ( Au Comparatif ) Chariot & hoc
charius. ( Au Superlatif. ] CharilTimus , a , um. Hor.
f- Confervez. une téic fi précieufe. Se;va tam charum
caput. Uor.
Pierre précieuse. Gcmrra, x ,,£ Vlin.
PRECIEUSEMENT . adv. [ Comme une chofe bien pré.
cieufe. ] Accuratè. Accuratiùs. Magnâ cum cura. Cic.
PRÉCIPICE , f m. [ Lieu extrêmement élevé au pied
duquel il y a un abyfme , ou quelque grande profon-
deur , 9« il ejl dangereux de tomber. ] pra:ceps locus,
loci pr.xcipïtis , m. Cic. Au plurier on dit. Loci pra:-
cipites ou loca pixcipitia , n. pi. prarcipitium , ii , n.
Quir.t. * Tomber dans le précipice. Deterri per prascipi-
tia. Hvint.
On dit au figuré , Je me fuis jette dans le précipice les
yeux ouverts Ego prudens ac fciens ad pernicicm ante
oculos pofitam fum profcûus. Cic.
PRÉCIPITAMMENT,adv. prononcez. prÉcipitemment.
[ Avec précipitation , fans réflexion. ] Pra:cipitantet ,
adv. I.ucr. praîproperè. Liv. Nimium feftinamcr. Cic,
Nimis properato. Plaut.
PRÉCIPITATION , f f . [ Trop grand emprepment dans
les chofes. ] Prîepropera fcftinatio , prxp;opcr.-e feftina-
tionis , f. Nimia celeritas , nimiï celeritatis , f. Cic.
* il fait tout avec précipitation. O.Tinia feftinat. Cunc-
ta prïcipitanter agit. * J'ay connu vôtre précipitation.
Cognovi tuam prxpoperam feftinationem.
PRÉCIPITÉ , m. précipitée, f. [ }etté du haut en bas.]
P.sceps adtus , ada , adum. Cic.
Précipité, [ Hui agit avec précipitation. ] Pra'cep<:, ïtis,
omn. gen. Cic. Pra;propërus , a , um. Liv. Qui cxcus
& prïccps fertur. Cic.
PRÉCIPITER , [ Jetter quelqu'un du haut en bas , lejet-
ter dans le précipice. Aliquem praecipitare , ( o , as ,.
avi , atum. } Lucr. Praecipitem agere , ( ago , is , egi,
s.ù.\xm "iC&f. Dare, ( do , das , dedi ,datum. ) Liv.
piaîcïflpPi dejiccre , ( io , is, dejeci , dejeiilum. ) Cic,
Se prÉciI*iter , [ Se jetter dans le précipice. ] prxcipi-
tem fe dare. H'"'- Piaîcipitare fe. Liv.
On dit figurément en ce fens,C Se précipiter dans fa rui-
ne. ) AÀ exitiuiîi fe praecipitare. Cir.
Précipiter les chofes , [ Les trop preffcr. ] Res prxcipi-
tare. properare. Deproperare. Hor. Feftinarc , ( o , as ,,
avi , atum. ) Tl.tvt. Cic. * Il fe précipite. Pcsprcpcrè
agit. Nimium feftinat. Depropcrat ^ Emporté par fa
h.^.ine,il a précipité l'affaire en jugement. Dudlusodia
properavit rem reducere in judicium. Cic.
Qui précipite tout. Oijinibus coniîiiis priieps. Cic.
PRÉCIPUT , f . m [ Avantage , qui appartient à quel-
qu'un dans une chofe qui eft à partager. Eraecipuum, pui,
n. Cic.
[ Terme de JutifpruJence. ]
PrÉcipui , [ Avantage qu'on flipule dans un contrat de
marisge. 1 Donatio propter nuprias , ônis , f.
PRÉ<;iS , m. PRECISE , f. [ Déterminé ,fixe. ] Ccrtus ac
dctinitus , a , um. Cic.
PRÉCISÉMENT , adv. [ Juftement ni plus ni tnoins. ] il
a fuit précifement ce qu'on lui commande , ni plus nf.
moins Fecit plané quod jufTuscrat , nihil amplius , a»
nihil piaeterea.
Précisément , C A l'heure ou moment marqué. ) Eâ ipsi
horâjin ipfo aiticulo temporis , co ipfo lemporc»
Cir. Ter.
i PRECOCE ,adj, ilienr ayunt le temps. J Prxmatttius ,
K K. k k k k ij^
ijuuç , a , vim. 1
aqui huttus , 1
ti nui efh meur
95< ^ P R E
a , um. rrsceoT , oc!s , omn. gen. rracoquuç
Colum, Al.trt. '^ Des frnks précoces, mco
mafc. pi.
On dit , ^ Un efprlt précoce , qui efi fait ou qui ejl meur
av 'ne le temps. ) Ingenium prarcox. Htii/it.
PRÉCOMPTER , pro»oncez. prÉconter , V. aft. [ Tié-
duire d'abord les fom.nes qu'a» a receuès. ] Ex rationi-
bus dedacere priùs quae accepimus.
Précompter les fruits. Impenfas prias dcJiiccce.
PRÉCONISATION , f. f . [ DécUration que le Cardinal
FroteHeur d'une Couronne f;tie de l.t perfon/ie que le
Trince » nownée à quelque prél.iture,'] Alicujus ad prï-
l?.turam renuntiatio , ônis , f.
f Terme de la Cour de Rome. ]
TRÉCONIStR , V. aft. [ Faire une prêconifutton en plein
conjifioire d'une perfonne nommée à quelque prélature.
Delignatum aliquem praéfulem renuntiaie cum elogio
in coniitiis pontificiis.
Préconiser ,[ Loiier hautement. ] Laudibus extolkre ,
celebrare. Cic.
PRÉCOPS [ Ville de la Krimée ou de l» petite Tartarie.]
Tartaria prccopenfis , f.
PRÉCURSEUR ,C. m. ( â«« précède un autre. ) PrïECur-
for , ôris , m. ( Ciceron employé ce mot , pour dire un
a'uxmcoureur . )
[ Ce mot n'eft d'ufage que pour faint Jean-Baptifte appelle le Pré-
curieur du MelTie. J
PRÉDÉCESSEUR , f. m. [ Celui qui nous a précédé dans
quelque charge. ] Anteceiror , dcceflor , ôris , m. Ulp.
* Les Koys nos prédécejfeurs. Prières Reges, ou qui an-
te nos regnarunt pour regnaverunc.
Nos Prédécesseurs > [ Nos Ancêtres. ] Majores noftri ,
mafc. Cic.
PRÉDESTINATION , f. f [ Elcûion gratuite de Dieu
f ir laquelle il prédtfiine à la gloire éternelle /es Elus.]
Ad vitam aeternam gtatuita Dci eleûio , ôai% , focm.
( Onfefert dans l'école de pra:dcftinatio , qui ejl de S-
Paul. )
PRÉDESTINÉ, m. prédestinée , f. Ad viram a:ter
nam dcftinatus & eleûus , a , um. ( On ^dit dans l'é-
cole. ) prideftinatus , a , um.
PRÉDESTINER , V. aft. [ Hui ne fe dit qS^u Juge-
ment éternel de Dieu fur le falu: de fes 'Eltts. ] Eligcre
ad vitam, itetnam dellinare.E» Théologie prxàeftinare.
I Terme de Théologie |
PRÉDICAMENT, prononcez. PRÉnflCAMANT , f. m. Pra:-
dicamentum , ti , n. [ Terme de Logique, j
O.N DIT proverbialement & familicremcnr. il efi en bon
ou mauvais prédicament , il a bonne ou mauvaife répu-
tation dans le monde Benè on malè audit apud omnes.
Malc ou benè diûatur in vulgus. Flaut.
PRÉDICATEUR , f. m. (Si" prêche aux 'fidèles, qui
annonce fidélemetit l'E-vangtie. ) Prxdicaror. Concio-
rator , m. Cic. sisco vetitatis. praco , ônis, ou fancti
Ivangelii praîco.
PRÉDICATION, f. f. ( Difcours moral fur les maximes
de l'Evangile , (y fur les vérités, qui y font contenues en
forme d'homélie. ) Concio. Cic. Oratio facra ad popu-
ium , CcetT.
PRÉDICTION , f. f. ( Divinxtior} , prévoyance des éve-
nemens futurs. ) Rerum futuraium prjediûio , vatici-
natio , ônis , f. Cic.
Les PRÉDICTIONS des Afirologues. Aftrologorum prae-
di£la , orum , n. p!. Cic,
PRÉDIRE l'avenir. Futura prsdiccre, ( co , cis , dixi ,
diiSum.) prarnuntiarc , (o , as , avi , atum. ) a<fl. Va-
■ ticinari , ( or , aris , atus liirn. ) depon. Cic.
Qiii PRÉDIT l'avenir. Vates , is , coni. gcn. Cic.
PRÉDOMINANT, mafc. prédominante , fem. [ Siui
PRÉ
• prédomine. ] rrxvalcns , tis , omn. gen. praîvaîMiK ,
a , uni. * Des vices prédomin.zns, Vitia prasvalida.
Tacit.
PRÉDOMINER , V. aft. [ Avoir quelque ehofe par def-
fus les autres.] Frsvalco, ( es , pra;valui, prasvalirum.)
Plin. * La bile prédomine en moy. Bilis in me insf-
tuat prar:ipuè Hor.
PRÉÉMINENCE , f. f. ( ^l'alité ou rang avantageux
qu'on a par dejfus les autres. ) praftantia , ae , f . Cic .
* La nature nous a donné la prétwinencc au defi'us des
animaux. Nobis natara impofuit pcrfonam cum ex-
cellentiâ priftantiique aniniantium reliquorum. Cic,
* Donaer la prééminence à la vertu par deffus toutes
les autres belles qualitez.. Vircutem caîteris omnibus
p:zclaris dotibus piïferre. Antcponere. * // diffutt de
la prééminence. Cum eo de principatu contcndit. Corn,
Nep. Certat. Fhîd.
PRÉFACE , f. f . ( Av.int propos , préambule qtii efi an
commencemtnt d'un livre. ) rraîfatio, ônis , f . prailo-
quium , ii , n. Cic* Ufir de préface. Praîfationcm ad-
h ibère. S;(ef. praffari. Cic prologum fcribere. Trr,
PRÉFECTURE , f. f. [ Dignité de Préfet autrefois confi-
dérxhle dans l'ancienne Rome. ) Pnfedlura , x , f. Cir,
PRÉFÉRABLE , adjecl. n^alc. &fem, ( e^'on doit préfé-
rer. ) Alicui praeferendus. AuteponenJus. rrzponcndus,
a , um. Cic.
Le déjlr d'un Royaume lui étoit préférable à frère (ff It
fille. Illi cupide Regni fratre & filià potior erat, Tacit.
PRÉFÉRABLtMENT ,adverb. prononcez. prÉïÉrable-
MANT. On vous accorde cette grâce préférablement à
tous. Hanc gratiam tibi uni conceditur , omnibus poil
habitis.
PRÉFÉRljNCE ^prononcez prÉfÉrance , f. f. vnmx on
priores partes , primarum ou ptiorum partiura , focm.
pi. ♦ Slfioiqu'its donnent à Vka (y à l'autre la pré fe-
rmée pour ce qui efi de l'efprit CS" de l'éloquence , Ht
l'accordent volontiers à Lélius fur Scipion. Iiigenii &
eloquciuia: , & fi utriquc primas , priores tamen par-
tes lubcntcr Laclio dcFctunt. Ciar. * J'uferai de mon
droit , qui efi de donner la préférence à celui qui m'.ip-
portera de l'argent le premier. Utar meâ legc , ut po-
tior fit , qui prior ad dandum elt. Ter.
PRÉFÉRER, V. ait. [Efiimer davantage une perfonne on
une chofe plus qu'i.ne autre , lui donner ta préférence.)
Aliquem alicui piahrre , ( fero , fers, tuli , latum. )
Antefciic. Antehabcrc. pra;ponere , ( o , is, pofui, po-
fitum. ) Ci:,
j'ay prejeré le gain au fommeil , er au repos : Car un
hfmme partffcux efi moins que rien, Lucrum pra:pofui
foperi & quieti , nam nihil cft , qui piger eft. Plant,
* Fous avez voulu préférer vôtre amour à la vertu , (y
vous avtz, cru pouvoir cacher vos fautes, praoptavifti
amorcm tuum un virtuti prxponcres & credidilli poA
fe obtegere errata. Plaut. '^ Il a préjeré mon avantage
à toutes chofes. Onuiia fibi poft pjtavit elTc pra; meo
commodo. Ter. * W/.j qrte l'on ne me ;uifie point repro-
cher que j'ay préféré au bien de i'Efiat , le plaifir de
voir mon fils. Ne me filium piivcrtilfe dicant prae re-
publica. Plaut. *Préfercr la République à fies inimitiez,
particulières. Rcmpublicam privatis fimultatibus po^
tioreni. haberc. Ck. * Il ne faut pas s'étonner , fi ptn-
dant que vous préferez vôtre argent à toutes chojcs ,
vous ne trouvez pirfonne , qui ait pour vms de la ten-
drefii , que vous ne méritez pas Miraris cum tu argen-
té pofi omrùa ponas , fi ncnio tibi prxftet amorcm
quem non raercris Hor. * Se prefirer au.v autres. Se
aliis pnfcrre. p: îponete. Terent.
PRÉFET , f. m. Prifeftus , ti , m. Cic,
[ C'ctoit autrefois un des premiers Magiftiiis de Rome , qui 1«
p R é ]
gouvernok en rabfflice des Coiifuls & des Empereur». 1
PK.F.ïEr du frétoirs. Pr.xfcftus pratorio. Suet.
f C'etoit If Chef de la Légion Piéiorienne deftinée à U gatde
de l'Empereur. ]
PrÉe ET duns les collèges , { qui a fein des mceurs & des
études de la jeunèjfe. ] Piscfeâus morum & itudio-
rum ou prartedus moribus. Gyrar.afti prsfcdus. Cic.
Vlaut.
PRÉFINIR , V. ad. [ Marquer un certain terme & de-
Uy. ] Prïfînire diem , ( io , is , ivi, itum. ) cic.
PRÉFIX , mafc. Préfixe, fem. adjc-d Definitus Conlli-
tutus , a , um. * Au jour fréfix. Ad diem confticutain.
* Au temps préfix. Ad tempus conlVitutum Cic.
PRÉJUDICE , lubft. mafc. [ Dommage ] Damnum , i ,
xieuï. Dccrimentum. Incomsnodam , i , neut.CJc. ♦Eti-
re préjudice à quelqu'un. Afferre, Inferre alicui dctri-
mentuiT). C/'f. * Cela ne porte préjudice à perfonne. Id
nemini cft damno , ou nocer. ?lin.* Sans préjudice des
droits d'autruy. Salvo aliorum jure.
PRÉJUDICIABLE , adjeft. mafc. & fcm. [ Slui porte
préjudice.'] Damnofus Dctrimeiitofus, a, um. cic. Cnf,
^ Une femme préjudiciable an bien (y à l» réputation
d'une perfonne. Damnofa fama; reique alicujus mulier.
Liv.
PRÉJUDICIERà quelqu'un, [ Luy porter ou luy faire
préjudice. ] Aiicui detnmentum afferre. df. Aliqucm
incommode afficere. Alicui damno efle. Cic. elin.
PPvÉJUGÉ , fubll. mafc. C Te.ine de Pal.iis. ) Jugement pré-
liminaire fur une affaire , fans juger le fond définitive-
ment. Pra;judicium , ii, ou Judicium conftitutum ,
priufquam de furamâ rei quriarur.* Metellus ne vou-
lut pas permettre qu'on rendit aucun jugement , qui fût
un préjugé dans le procès criminel contre Verres. Metel-
lus noluit prxjudicium ficri de capite Verris. Cic. *
On vous a adjugé la récréance de ce bénéfice , c'efl un
préjugé que vous l'emporterez, lors qu'on jugera l'ajfuire
au fond. Vindicix iftius facerdotii tibi adjudicata;
funt i quod prjEJudicium fpem facit , fore ut illud de-
cretorio judicio auferas.
PRÉJUGEZ , [ Préoccupation d'efprit , qui fe fait ou par
l' rreur de nos fens ou pur l'opinion ou nous femmes. ]
l'ijejudicatio , ônis , fœm. Siuint. ( Prsoccupatio/ê
trouve fans autorité. ) * Il faut que nôtre efprit fait dé-
fait de tous préjugez, pour bien connoitre la phyfique. Li-
ber fit animus à prxjudicatâ omni opiinone ou à prx-
vii opinione , ut fentiat rcrum naturam.
PRÉJUGER , V. au. [ Prononcer fur une chofe qui frt à
juger au fond & définitivement une affaire. ] De te
aliquâ pri'judicare , ( co , cas , avi, atum. ) Pfa:jadi-
cium fâcere. eu Judicium priùs conftituere. Cicer.
Préjuger, (ignifie encore , ( i'révoir , conjeBurer , devi-
n:r.) Pravidere, ( eo , es , vidi , vifum. ) Conjicere ,
( io , is , jvci , jeduni. ) Conjcûate , ( o , as, avi ,
atum. )'^ La prudence fait préjuger de beaucoup d'éve-
nemens. Prudenciâ conjicimus multa, ou Conjectura
riHika aflequimur. Cic.
PRÉLAT , fûbft. ma'c. [ çjaj a quelque Prélat ure ou
Dignité dans l'Eglife.] Pra;fal , lis, mafc. Antiftes, ïtis,
mafc. Cicer.
PRÉLATURE , f f. [ Dignité , charge dam l'Eglîfe. ]
Pix'fulis dignicas , âtis , fœm.
PRELE, f. f. l Gros jonc fort raboteux , dont on fi fin
■ à polir des ouvrages. ] Equifetum , i , neut. Afpeiula ,
X , fem. Plin.
PRÉLIMINAIRE , adjea. [ Ce qui fi doit faire devant
comme un difcours préliminaire, ] Pxa:loquium , ii ,
neut. Prxfatio , ônis, fœm. P//».
JLes Préliminaires de la paix , ou les quefiioni prélimi-
mires , qu'on agite avant toutes chofes dans un trait té
... VV.t 997
de paix. Pacts ptolufioncs , um. fœm. plur. emame ci-
ceron a dit prolufionps accufarionis. }
PRELUDE , f. m. [ Pièce de imtfique irréguliere , qu'un
Muficienjofie d'abord fur quelque infirttment de Mufique
pour fi concilier Us gens."] Pra:ludium ou Proludium, ii,
neut. Ati-Gel.
Prélude fe die encore par extcnfion de tous Us autres
commencemens . Prekidium.
PB.ÉLUDER , V. neut. [ Joiier un prélude.] Praludere ,
ou Proludere , (" do , dis , fi , fam. ] Sm. Cic.
PP>.EMATURÉ , mafc. PîiÉmatukÉe , fem. [ Meur
avant le temps.;] Immaturus. Pracmaturus , a, uin.
Przcox , ôcis , omn. gcn. * Une mort .prématurée. Im-
matura mors. Cic. Prxmatura mors. Plin. * Un efprit
prémature. Prxcox ingenium. êiuint.
PRÉMATURÉMENT , adv. Pn-macurè * Son fils mou.
rut prématurément. Filius immaturus obiit. Hor. Ante
diem mortuus eft. Ovid.
PPV.ÉMÉDITATION , fubft. fcm. [L'action de méditer
ce qu'on doit dire.] Meditatio , Prxnieditatio , ônis »
fœro. Cic.
PRÉMÉDITER , V. aft. [ Fenfir auparavant. ] Prxmc-
ditari , ( or , aris , atus fum. ) oaMeditari. Cic. * il
u'a pu dire ce qu'il avoit prémédité pour fa défenfi.
Non potuit cogiLata ptùloqui. Ter. '^Uu crime préme.
dite. Meditatum fcclus , medirati fceleris , neut.
Cic.
PREMICES , f f . [ Premiers fruits qu'on recueille. ] Pri-
mitif , arum , fœm. plur. Plin.
Prémices fe dit par extenfion du commencement des
chofes. (je vous offre les prémices de mon travail. ) La-
borum meorum primitias meritis tuis dedico. Phid.
PREMIER, mafc. Première, fem. Pri.nius , prima,
( priraura. (.Onfefirtdeçaoclorfqu'onneparleque de
deux.
Premier en dignité. Prinius ou princeps , pis, omn. gen.
Cic.
Premier né. Primogenitus ou primus genitus , a , um.
Plin. Primigenius , adjed. Petr.
Premier , [ Le plus confidéralle en quelque proftfp.on. J
Primus. Princeps. Primarius. AnteUgnanus , mafc. Ar-
tis alicujus antiftes , ïtis , mafc. Cic. Aies , itis
mafc. Hor.
Premier Préfident. Summus çixCqS. * Premier médecin
du Roy. Summus Régis medicus. Suet. * Le premier
après luy. Aiter ab illo. Proximus ab illo. Cic.
C'efl le premier homme de tous les ftècles £f* de toutes les
nations. Vir omnium feculorum & gentium princeps.
Cic.
ÈTKt le premier. Primas ferre. ( On fous entend. ) Par-
tes ou primario loco efie. Primum locum tencre. Ob-
tinere. Cic. '^ Donner à quelqu'un le premier rang.
Primas alicui déferre. Cicer. * il ne faifoit point dt
diffcultè de fi trouver le premier à tous les dangers ,
qui fi préfint oient. AÀ omnia pericula princeps efle non
recufabac.
Les P.^emiers d'une ville. Optimates , optimatium.CiV,
Optimatum. Cornel-Nep. Primores. Iroceres , um. m.
plur. '^ Il efl un des premiers de la ville. Vir primarius
civitatis , ou unus é principibiis civitatis. Cic. Unus
ex primoribus > ex proceribus , ou Unus inter pro-
ccres.
Premier comme un adverbe. ( Premier que d'en venir
aux jnains , avant que d'en venir aux mains. ) Priuf-
quara cum hofte manus conferantur. Liv.
En premier lieu ou premièrement. Primo , primùm.
Cic.
PREMIÈREMENT , [ Avant toutes chofes. ] Ante ora-
nia. Cic.
K kk kkk i!i
995 PRE
PREMISLAW , IvilU de Bologne en la Kujfie noire."] Prc-
miflia , X . firm.
SE PREMUNIR , t ^^ pré cautionner contre."] Se munirc-
Prxmuiiiie , ( io , is , ivi, ituin.) advcrfùs mala qwx
prarvidcntiir. Cic.
PRrNDRE n-jec Umain, [ Se fuifir d'ur.e chofe , l'em-
foigner. ] Pcchendere. Aiiprcheudere & prendere par
fynccpe. Capeie , ("io , is , ccpi , captum.) Accipcrc ,
(io, is , cepi.ceptum.j Sumere. Adiimere ,( o , is ,
fiimlî , tum. ) carpcTC , ( po , is , pli , pium. ) Ar-
ripcre , ( io , is , put , ptuni. ) AU. accuf. Ctc* Aller
prendre le bien d'uutruy. lie captum bona aliéna.
Tlaut.
PRiUDS.^ en cachette oafurtiziement. Siirripere. ( Surri-
pio , pis , pui , ptum.) Ter. * l'rcnàre à lu hâte. Cor-
ripere , (w , is , pui , ptum.) Cic.^ Prendre le premier
Praîripcte- Cic. * Prendre par derrière. Reprehendcre.
Tlaut.* Prendre quelqu'un p.ir lu barbe. Barbâ aliqiiem
arripcre. Plaut. * P.ir le milieu du corps. Mfdium
alic]uem arnpere. TVr. * Quelqu'un au corps , le pnndre
prifonnier. Aliquem prchcnderc. Apprehcndere. Cora-
prehendere. Cic. Voyez Prisonnier. * U/ie ville de
force. Oppidum vi oppugnando capere. Expugiiare. Cif.
•* Un livre en main. In manu lifaium iiiincre. Ac-
cipere. Capcrc librum prx manihus.* La plume. Cala-
jnum ou ftilum manu prehendere. Cic. * Je m'en vais
prendre ma pxrt de tout ce qu'il y n de meilleur Qjod
erit bellilTimum , carpam. Ter. * Prendre de l'argent
àintcrét. Sumerc argentam fœnorc. P/îaf. *J^vous
feray prendre de l'ellébore pendant vingt jours. EUebo-
sum potabis viginti dies. Plaut. * Prenez.- le s'il efi à
vous. Si tuus eft , hobcas tibi. Plaut.
On dit en menaçant quelqu'un , ( si je te prends , je
te rendray r-iiJérabU pour jxrnais. )^\ te apprchendo ,
ad id reJigam miféiianim , ut femper lis mifer.
Plaut.
pKENDRE fc dit en médecine des remèdes dont on ufe.
Capere Accipere. Sorbsre potionem medicam. * Pren-
dre le bain. Se lavare , (lavo , lavis , lavi , lorum ,
lavatum , cwLavari , { or , aris , atus fum.) Ter.* Al-
ler prendre le bain. Lavatum ire. Ter. * Aller prendre
les eaux. Ire potatum aquas medicas. * Prendre chair.
Ire in corpus , corpulentum fieri. êluint. * Prendre fel
( fe dit des viandes qu'on a falées. ) Combibcre falcm.
Coluin. * Frindre du tabac par le nez. H.iurire raba-
cum naribus. * En machicatoire. [ Le m.tcher. ] Man-
dcre«tabacnm. * En fumée. Spirare rabacura.
Cn dit auffî qu'«» homme a pris la fièvre , lapefie ET
lesautres m■^ladies contagieufes. Tchxii illum ccpit. Cor
ripuit. Occnpnvit peftis , ou incefTit eum febris, peftis,
morbis peftileiitibus fuit correptus. Iniit eum tebris.
Celf. Phiit. * Il a pris un rhume , une plenrtfxe , du
froid Thoracis diftillatione , lateris dolorc , frigore
fuit correptus , ou Invafit illum thoracis diftillatio ,
lateralis dolor , vu ûrigus. Cic. f'On dit abColumcnt il
a pris du mal. ] Lue venerea torquetur ou fuit cor-
reptus.
Prendre , ou (e prendre { en phyfîque , ) Se coaguler , fe
figer , s'épaijfir. Cogi, { or , ens , coattus fum. ) Con..
crefcfre , ( ko , crevi , cretum. ) Coagulari , ( or ,
aris , atus fum. ) Plin. '^ On fait prendre du lail avec
du figuier fi*uvage. Surculo caprifici lac coagulatur.
Fici amulis glaciatur , dcnfatur, cogitnr. Piin. Cic.
* te jus commence a fe prendre , y ayant mis du faf
fran. Jus fparfo croco liât. Hor. * Faire prendre du
latt d'anejfe à un malade , le mettre au lait, yîs^roto
adhibere lac ,-îfininuTi. Celf.
Prfndre , £ A/.ïK^(T ] Edcrc , cfTe , ( edo , cdis , edi ,
efum , ) Cibum cafcie, funicre , capcfcere. Cic. ^*' J<;
P R î
r/av riert pris d'aujourd'buy. Nihil Iiodic in o< meum
indidi. Plaut. Nibil cibi fumli , potum & cibum non
degullavi hodie. Celf. Ndul in os conjcci. Pe:r. * il
fut deux jours fins rien prendre. Biduum cibo fe ab-
iHnuit. Cornel-Kep. * Il tach* de luy f.ùre prendre de
la nourriture. Cibum ipfi dare tcntavit. Pctr, Ipfi in-
gellît cibum. Celf.
Prendre r.icine fe dit à'un arbre nouvellement planté.
Radicem capere. Agere. Plin. Comprchendere. Col:im.
■*■ Cet arbre .% pris ou pris racine. Hic aibor coir.-
prehcndit. Colum.
Cette racine prend nourriture. Hxc raJix alimentum
humoris capic. Colum.
PrlNdre conjeil. Voyez. Conseil.
Prendre une chofe en bonne er mauvalfe part. In banam
Oit in malam partem aliquid accipere. Interprctari.CiV.
"^ Prendre tout, en mauvaife part. Accipcrc cuiiiSa it\
contumeliam.p/jico/. Perverse omnia interpretari. p/.»h.'.
* Prendre tout de bon CT f-ricufement , ce qu'on a dit
en riant par divert'tjfement. Pr.Tvertere fcriô , qucd "
diAuni cil joco. Plaut. * Prendre bien une affaire , la
prendre du bon biais. Rectâ via rem aliquam rcputa-
rc. Ter.
On dit Au contraire la prendre a la gauche , la prendre
m.ïl ou de travers. Siniibè ou perverse rem accipere;
Cic. Ter. * Prendre les (hofes de tr.ivers , & .lulrement
qu'on les a dites. Aliam in partem , ac diitum fit ac-
cipere. Cicer. Aliorsùm ou aliter rcs accipere. Ter.
* On prenoit ^fen filence pour orgueil. Silentium ip-
fîus in fuperbiam accipicbatur. Tacit. * l'ous a-
vez. mal pris mes paroles De mcis verbis err.ifti. Tr»
* // prenoit cel.i pour unfiratagéme de la part des en-
nemis. Id ipfum fui fallcndi causa ab hoftibus fadlum
exiftimabat, Csf * Prendre pour f y ce qui efi dit pour
tous. Rapere ad fe , quod eil: omnibus commune. ths.d.
* Prenez le comme je le dis. Accipe hoc , ut a me di-
citur. Cic.
PRtND!iE terre. Voyez Terre. Prendre far la douceur.
Viyez DouciuR. Prendre garde. Voyez Garde. Prendr»
fin temps. Voyez Temps.
Prendre feu S'enfiammer aifément , parlant des m.itié-
res comh:iflihles. Igncm couciperc. Cic. Comprchende-
re.f'/V^. * Le féu prit oa fe prit aux boutiques pleine: de
matières combuftibles. Per tabenias quibtis id merci-
moniotum inerat , quo flamma aiitur , captus'cft
ignis. Tacit.
On dit cn ce fens au figuré , il prend feu au moindre
mot ou pour le moindre mot. Vel minimo verbo cxcan-
defcit , iralcitur , ou ira eifertur. Petr. Cic.
Prendre parti, ou le parti , ou fait C citnfe ml»
défenfe de quelqu'un. Prendre fur le f»it. 't^oyez Par-
ti , Fait.
Prendre une mine trific &" févére. Fleftere os in mccfti-
tiam. Tacit. Fronrem c.iperare feverirudine. Plaut. Ad
ducere vultum ad tnftitiam. Sen. Contorquere fe ad
triftitiam. Cic. * Prendre un air joyeux. Contorquere
OH fi ;dere fe ad hilaritatem , hilarum fc facete. Cic:
Ttr.
Pr INDRE ou [ Tirer avantage du temps O" du la foiblcffe
des ennemis , en profiter. ] Temporis opportunitate &
hoftium humilitate res fuas aiigere. "Ci^ oa Abuti ad
fuum qu.x-ftum 81 commoAt^m. * Prendre Jo.i avanta-
ge d'une chofe. Capere comnKjdum rc aliqua ou ex
re. Ter.
Prendre le goût des chofes , [ le retenir. ] Scrvare odo-
rem. Hor. * Cette odeur prend aux habits. Tranfit in
vcftes is odor. Plin. * Les mauvaifes odeurs prennent
au nez. Mali odores ofFcndun: nares , tu molcfti font
natibus. Lucr.
P R £
Se prendre fi»r intérêt. Capi emolumento , ( ior, ciis ,
captus fuin. ) * Se laijfer freniire par la comfluif^ince.
Allentationc capi. * Parles fréfens. Munenbus, Cic.
Tibul. * Par amourette. Amoic. * Par les apparences.
Spccic. Slyine.
S'EN PRENDRE à quelqu'un d'une chofe , ea rejetter la
faute tr le blâme fur lui, l'en charger. Ti^xiiîiUi
cjlpam in aliquem. Dsrivare. Verierc. Cic. '^ Us' lu
prend à la fortune & à. l'envie de ce qui ejl arrivé.
Fadtam illud ad invidiam & t'ortunam ttaiisf-ert. Cic.
'*ll s'en prendra à vous s'il arrive quelque mal. Abs te
rationcm rcpofcet fi quid gravius accident. Caf. ■*
Apres cela ne vous en prenez, pas à moi Ne poft con-
féras culpam in me , ne impingas in me. Cic. Plaut.
'^ Je prends cela pour moi Ad me id recipio. Ter Plaut.
Prasfto culpam Cic. * Prendre fur foi les mauvaii
bruits d'une affaire. In fc tiansfcrre famam rei alicu
jus. Ter.
Si PRENDRE à quelqu'un , fe joiier à lui , l'attaquer.
Cum aliquo contendcre oit aliquem laceilere. df. Ter.
Aliquem attcntare Phtd.* Nul ne s'eft pris à lui ,
qu'il ne s'enfiit repenti. Ncmo cum iUo fine fu.î per-
nicie contendit. df.
S'£N PRENNE à moi qui 'voudra , m'attaque qui voui^r.t.
Qui volet , me lacelTito. Ter. ^ Prenez.-vous en à vos
gens , c'eft leur faute. Tuos inclama . tui delinquunt.
Plaut. * ils fe font pris da paroles. Verbis jurgati funt.
Hor. * Sil y a delà confufion dans mes lettres , ne vouf
en prenez, qu'à, vous. Si perturbacio eft in htteris , tibi
afligna. Cic.
Prendre quelqu'un de fres ou comme l'on parle fami-
liiremeiit le prendre au pied levé. In iplb articulo
aliquem oppiimere. Ter.
Prendre à droit ou à gauche , tourner à droit ou à
gauche. Ileftere Deflefterc ad dextciam ou in finif-
trani, Detorquere in dextcrani ou in (îniftram. Ter
Plin. * Faire prendre un autre cours à une rivière.
Contorquerc amnem in alium curfum ou Deilcdtcre.
Derivare. Cic.
Se prendre à faire les ehofes bien ou mal, Reflc pcrpe-
ram res incipere. Aggredi. Ordiri. Exordiri. Cic. Ter.
^ Il a voulu tirer de l'argent de moi , £5" il s'y ejl prit
ajfez. finement. Voluit is me emungere argento , Se fa-
ns quidem aftutè rem aggrelfus cit. * Il ne s'y prend
pas mal pour un apprenti. Sac fcitèadarrcm auipicatur.
* Bien m'en a pris de vous avoir cru. Féliciter mihi
cecidit tibi aufcultairc. * Bien m'en a pris d'avoir ap-
porté de l'argent avec moi. Opportune adeo nunc me-
, cum argentum attuli. Ter. * Bien nous en a pris qu'il
ait été tué. Bono nobis Fuit illum occidi.
Prendre quelqu'un p.xr fes paroles. Jcigularc honiinem
/uis verbis , fu.î confellione , fuo fibt gladio. Cic. Ter.
■* Aller prendre les ordres d'un Prince , aller prendre
congé de lui Cf recevoir fes ordres. Ire fcitatum princi-
pts juifa , adiré aliquem fi quid nos velit. Cic.
Prendre l'air, langue , haleine. ( Cherchez ces mots 5c une
inhnité U'autrcs par le mot qui leia joint au verbe f rendre. )
Prendre fe dit proverbialcmcnr & populairement en
ces exprellîons. Prendre les ehofes trop à cpeur. Res gra-
viter advertero. Ter.
Il a pris Martre pour Ren.vd. Il s'eji trompé. Hallucina-
tus efl , graviter crravit. Falfus auimi eft. Ter.
Il a pris un rat , pour dire , Il a manqué fon coup on
l'occajîon. Amifit occâfionem. Cic. Pr.Etepta elt ipfi
occafio.
Ts-itiDRE le temps comme il vient. Scitè uti foro. Ter.
Je n'y prends ni n'y mets. Mihi nec fcritur , ncc metitur.
Plaut. Mihi nihil ex co lucri , ou cxinde.
Prendre la lune avec les dents , ce qui fe die des ehofes
impsjfthles. QiiaC pifcaii vclis in acre , eu cetvos ve-
nari. Plaut.
PRENEUR de K;7/«.Urbiuni expugnator , oris , m. Liv.
Urbicapus.
( l'Uute a torge ce mot dans li Comédie intitulée MILES GLO.
RIOSUS. On s'en pourroi: l'eivir dans le Comique. J
PRENOTION , f. f. [ Connoip.nce qu'on a d'une chofe
pur avance. ] Prxnotio. Anticipacio , ônis , f, ou
Ancecepta animo rei alicujus informatio , ônis , f,
Ciccr.
PRÉOCCUPATION , f. f . [ Prévention , opinion antici-
pée. ] Antecepca jam aninio opiaio , o.iis , prajvium
judicium, ii , n. * Juger des ehofes fans préoccupa-
tion. Niillo prarvio judicio de rébus judicare.
Préoccupé , m. préoccupée , t". voyez, préoc-
cuper.
PRÉOCCUPER quelqu'un , lui persuader une chofe par
avance. Alicujus nudum & incegruin animum aliquà
opinione iinbuere. Inficere. Judicium ou an'imum ali-
cujus piacoccupare. Occupare. Cic
Les efprits des Siciliens font préoccupez, d'une ji grande fu-
perfiition. Mentes Siculorum tanta fijperflitio occupa-
vit. Cic.'^ Njs efprits font telle?nent préoccutez, de cène
imagination , que lorfque nous penfons à Dieu , nous
nous le reprefentons fins la figure d'un homme. Ita eft
, iuformatum anticipatumque raentibas noftris , ut cunj
de Deo cogitamus , fjrma occurrat humana Cic.
PRÉOPiNANT , adjeft. [ ^<« opijie & qui dit fon
fentiment le premier. ] Qui primus fentcntiam dicit. .
Cicer.
PRÉPARATIF, m. PrÉrapative , f. [_ ê^ui fert de pri-
paratisn. ] Prasparatorius , a , um. ULp.
Préparatifs , f. m. [Grar.d appareil.] Appatatus , tîs,
m. Apparatio , comparacio , ônis , f. Cic. * Ils co.^i-
fument tout le jour à faire des préparatifs. In apparan-
do , totum conlumunt diem. Ter.
PRÈPARATI 3N , f. f. Pra;paratio, ôius , f. Apparatus,
lis , m. Cic.
Avec préparation. Pa»ralè. adv. Cic. Paratius.
PRÉPARATION , [ Médiation de ceux qui ont à parler
en public. ] Meditatio. Cogiiatio , ônis f. Cic. * il
parle fans préparation o\i fur le champ, Loquitur , di-
cit ex tcmporc , imparatus aggredttur addiccndum.
Cic.
PRÉPARÉ, m. Préparée, f. Paratus. Apparatus , a ,
um. Cic.
PRÉPARER, V. aOi. [ Difpofer les ehofes. ] Patate. Appa-
rare. Pisparare , { o , as , avi , arum. ) ad. ace. Cic.
Préparer à rf^'îff » quelqu'un. Accurare aJicui prau-
dium. plaut. Convivium jiarare Phji.d. Appararc.
Comparare. Struetc. Cic. Taclt. Epulas inftruere, Liv.
'>■ J'envoyai ordre à l'hoteffe de nous préparer quelque
chofe pour fouper. Mando xJicularum cuftodi carnuls
oflicium. Pctr.''' Attendez, on vous va préparer quelque
chofe k manger. Mane , aliquid tibi fier cibi. IUhc._
SE préparer , [ Se difpofer à une chofe. ] Se alicui rei
accingetc. Virg. Ad aliquid, Tttcit. Se comparare. Ter.
* Se préparer à la guerre. UcUum parare. Caf. Appara-
re. Cic. Adornarc. Liv. Se ad bellum accingcre. Cs.f.
* Se prép.trer un remède contre la violence de la tem-
pête. Coinparare fibi remedium ad vim ten-.pcfta-
tum. Cic. * Se préparer des fecours contre tout évé-
nement. Comparare fubfîdia ad omnes cafiis. C&f. *
Préparer quelque difgrace à une perfonne. Hxtorqucve
aJicui malum. Plaut. * Se préparer un chetr.in à :me
grande réputation. Iter ad bonam famara fibi inlhue-
re Plin-Jun. * Préparer les efprits à une chofe. Ani-
mos ad aliquid p- ivparare. Cic. ■* On avait préparé
une chofe qui fut d'uf iranà ufage. Uoa erftt res- mag-
loco PRÉ
no ufui prasparata. df. * Fenfex. à cela de bonne heu-
re i (y préparez, lous-y. H*c niiilto ante nieditare ,
îiiic te para. Cic. * Vn cœur préparé à tout événement
ne perd jamais l'efpérance de la mawjaife fortmie y ni
la crante dans la bonne ou efl toujours plein d'efpéran-
ce dans la mauvaife fortune comme de crainte de la
bonne, reclus bcnè pnparatum fperat infeflis altcram
Ibrtem , & fccundis metuit. ( Ort fous-entend ) rébus.
Hor. * Préparé aux douleurs, raratus ad dolores. A
tout foujfrir. paratus omnia pcrpeci. C^f. * il y a des
peines préparées dans les enfers pour les imbies. pocna:
apud infcros fuut impiis prxparata:. Impii ad infcros
criminum pccnas luînt. Cic. * Préparé pour la chajfe.
Adornatus vcnatui. Tacit.
PRÉl'OSE , m. PRÉPOSÉS , f prarpofitus, a , um. yojez.
Préposer.
PRÉPOSER quelqu'un à une chofe , [ L'y commettre. ]
Aliqucm alicai rei prx-ponere , ( o , is , pofui , itum. )
pr.x'ficere , ( io , is , feci , fedum ) Cic. Plaut.
rPxÉPOSITlON , f . f . [ C'eft une des parties d'oraifon &
particule indéclinable. ] rrïpollcio j ônis , f. Var.
ITermc de la Giammaire ] ^_
PRÉPUCF. , {. m. [ Feau qui couvre le bout de la verge ,
du membre viril er q::'on retranchoit aux Juifs dam
la Ciconcifion. ) prazpucium , ii , n. Juv.
PRÉROGATIVE , f. f. [ trivilége , avantage. ] Przro-
gativa , a , f . Cic. Liv.
( )1 y avoit anciennement à Rome une Tribu qui svoit droit de
donner la voix la piemiere dans les Elections qui cioii sppel-
lée fOur cela U Tiibu prérogative ; Tribus pra:rogariva. Liv.
PRÉS , ad\r. [ Slui marque la proximité dit temps iS" du
lieu. ] propè,
r P(»/)c n'eft point une prépof.tion, mais un adverbe, comme
Sanâius le fait voir ; car lOilgu'on dit Prop^ m 'roj , ^r^*iè fedi-
umeni ve^f.im eji , on fous-eniend , .Wti qui fait le régime : au-
trement il faiidroit dire que frotior &: propiiis ^ Vyox mus &
froximé Icioieiit aufii desPrcpolUions, puil'que l'on dit /ro.vi-
mui te. Pl'Ut. Prcfius urbcm , pro^iar monte'n. Saiud. Rex pfoxi-
wiè formazii Luroaui. Liv. ]
IROPE (e ioint encore à l'ablatif, er mettant ^ ou M. Propè a
Siciiia Ck . Propè a maris hubtriiits hojlcm , proie ab origine. Ce
qui fait voir que ce n'eft pas tant propè qui eouvernc ici l'un
ou l'autre cas , que la ptepofition exprefie ou fous-eniendue
ils font ici pris. In propinquo funt , non longé abfunt.
Ctc. Il a pris de quatre-vingts dix ans. Propè annos
nonaginta natus. Cic.
De PrÉs. Comiuùs. * Combattre de près. Cominùs pug-
narc. Cic.
Il regarde de pris , il a la veue bajfe. Ad manum intue-
tur ?lin. » suivre quelqu'un de pris. Altcujus vcibgiis
mfiftcrc. Liv. preniae velligia alicujas flin-Jun. ^
R,.garder de pris aux chifes , les confiAercr attcntive-
tnent. Rcbus adinodum attendere, res propuis infpiee-
re. * Regarder de trop pris aux chofts. Rcilridtc its
obfervare. Cic.
J Ce qui le it dans le fens propre Se figuré , pour imiter quel-
qu'un , luivre Ion exemple 1
iKÉsàpres. [ Des pieux fichez, pris à pris. ] Pâli breviffi-
nio inicivallo dufixi. * Labourer pris à pris. Spilsè
arare. Colum. ou SpilTius.
A CELA p.'iÉs. Kjc g. excipias , Ci cxcepetis. Catul.
A PEU PRES. Fci^.- Taniùm. ptopemodum. Cic. * Vodi
à peu pris ce q:ic j'avois à dire de /,» nature des Dieux.
K-L'c fcrè habui dicere de naturâ Dcorum. Cir.
PRÉiAG.E , f. m. [ Pr-Jfcntiment qu'on a de ce qui doit
arriver. ] PrxfaiTitio. Pra:fentio. Omit, ônis , tceni.
rVarfagiiuT] , ii , n. Cic.
Présage , [.Signe qui nous fait connoitre que les chojcs
doivent arrivir. ] Irifagium ou f.iturj: rci fignum , i ,
u. Cic.
Ç'..k&.ê.(iE. , C Aiigure. lOraen , ïnis > n- Auguiiuni , ii ,
PRE
neiit. Ctc. * Des paroles de mauvais préfige. OmiuQ.
fa verba. l'Iin-Jun. Malè ominata verba. Hor.
PRESAGER , [ Signifier , marquer les chofes à venir. 3
prriagire , ( 10 , is , ivi , itum. ) ponendere , ( do ,
dis , di , tentum. ) pratfignificare , (' o , as , avi ,
aium.;pra:diceie , ( co, :s , dixi , dittum. ) aft. ace.
Cic. * Cela nous préfige joye , prefpérité ,fanté. Lïta
oinnia profperaque id iiobis porcendit. Liv.
Présager lîgniSe auffi ConjeUurer les éveoemens p.tr U
prudence humaine. pra;fagire. pra;(entire , ou aliquiJ
augurari. Omiiiari , ( or , aris , atus fum. )
PRESBITÉRAL , m. PresbitÉrale , f. [ ^i regarde le
Curé. ) Cunonalis & iioccurionale. adj. Sacerdotalis
& hoc fatcrdotdle. adj. Plaut. * La maifon prefbitéru-
le. yE les curiales , sdium curialium , f. pi.
PRESBITÉRE , f. m. [ La maifon du Curé. ] .^des curia-
les OH yEdes cucionis , f. pi. presbiterium , ii.
[ Mot tcrUliaPique.
PRESBOURG , [ i'ille capitale de la hoMte Haute Hon^
gne ftir le Danhbe. ] pofonium. pifonium , ii , n.
PPvESCHE , f. m. [ Dijccurs que les Miniflres de la Reli-
gion prétendue Réformée font a ceux de leur fecie fur
l'Ecriture. ] Miiiillrorum Calvinianar doiliriaa: ad po-
pulum ejuldem feite conciones , uum , f. pi.
( C cft un tirnie chez les Calviniftes J
PrescHR , [ Le temple des Huguenots , où ils s'affemblent
pour écouter leurs Minijires. ] Templum , i , n.
PRESCHER. , V. aft. [ Publier , annoncer la parole de
Dieu. ] E)e rcbus Divinis dicere ad populum , concïo-
nari ad populum , concioncm habere.
f Ces Vebes fij^D. fient dans Cicéron & dans Céfar , HArengncr
le peuple , les falà.tts. ) Scitè delTeniiuare vcrbum Dei
apud populum , difpenfarc populo verbum Dei.
On dit , // ne fait que prêcher la bonne chère. Laudat
fcmper oppipiras cenas.
PRESCRIPTION , f. f . [ Fi» de non - recevoir que le
Droit a introduit pour affurer les pojfejftons des biens ■
après un ctrta'm temps aux pojfijfeurs de bonne foi. J
l'rïfcriptio , ônis , t. Auâotitas , âtis , f. Ufucapio ,
ônis , f. Juftin.
Il lui écrit de ne fe point mettre en peine , parce qu'il y a
prcfcription. Scribit nihil elle jain quod laborct , quo-
niam hcreditas ufu capta cft. Cic.
PRESCRIRE qutlnue chofe à quelqu'un , lui ordonner. Ali-
quid aiicui prxfcribere , ( bo , bis , fctipli , ptum. )
iltiint. * Vous ms faites in/ure de me vouloir prijcrire
ce qui efl de mon devoir. Éacis injuriosè , ctini de oHî-
cio pia-fcribere audcs df. * Prtfcrire à quelc^u'un le
temps q.i'ii doit parler , le lui marquer Aiicui tcrapus
quandiu dicat pt«fcriberc. pra'ftitucre. rrxfiuire. Cic.
* Prefcrive^-moi ce qu'il faut que je fajfe. Quid fa-
ciam pra;i'cribe. Hor.
Prescrire , [ Acquérir droit de prcfcription far une
pojfejfton de bonne foi apris quelque temps. ] Aliquid
usu capere , ( io , is , cepi , captum. ) Ufu fuum
aliquid facere. * J: fuis fnrpris que vous ne ffachiex.
pas qu'on ne prefcrii point contre un Mineur dont lu
Tuteurs , comme ceux de cette Pupilc , ont été donnez
fuivant la Loi Id miror te ignorare de tutelà légi-
tima in quâ dicitut ciTc pucUa , i\!hil ufu capi pofle.
Cicer.
PRÉSÉANCE, f. f. [ Droit de s'aftoir àtv.-Mt quelqu'un.}
Jus antc aiiqucm in confclla prarcedendi ou fedeudi ,
juris , rr.
Doiner la préfeance à quelqu'un. Jus ance alium in ccn.
IciUi prarcedendi aiicui tnbiiere. Cic.
l'RÉSENCE , on pro-ionce prÉsance , f. f. praefcntia ,
X, f. Cif. Alp.ûus. Compeftus , lis , m. Cic.
hnpréfen.e de tout le monde , [ Devam tout le m^nde. ]
Id
PRE _ ,
bre atquc oêulls omnium, Ante oiiiloS omnium. Co-
ram omnibus. Cic. * En fréfence de quelqu'un. In prs-
fentiâ alicujus , aliquo prxfente. Coram aliquo. Cic.
J^laut. * Sifa-vois le bonheur de joUir de iiôtre préfen-
ce , jefui-vrois en tout -vos confeils. Facultas tui pr<E-
fèntis fi niihi eiTc: , nunquam à ruis coniiliis difcre-
parem. Tlan. ad Cic. * 'E'i.'::er l^ pré fin ce d'une perfon-
ne , n'ofer paraître de-vant luy. Fugerc alicuius conf-
pedum. Alicujus afpeâ:um, prxrentiamque vitaie.Ti-r.
cic. * J'ay peine de -vous IcUer en -votre fréfence. Ve-
reor coram in os te lauc'are. Ter.
Présence d'efprit , [ Un efprit qui fc pofféde diras le; chc-
fis (S" qui ne s'étourdit point. ] Animi prïfentia , K ,
focm. Animus prarfcns , anirai praîlentis. Cic. * ySi/eir
bien de h. préfcnce d'efprit. Prxfentem liabcrc animum.
^ Se ftrvir de f.t préfence d'efprit pour fe conduii-e , f^ris
fe laijfer étourdir. Pra:fcntis animi confiiio uii , ntc
à ranone difcedcre. Cic. * "Perdre l.i préfn'e d'if^'rir
C l» parole. Non coniîftere mente , ncc ijtione.
Cic.
PRÉSENT , m. PrÉçente , f. prononcez Prezar.t Prx
Icns , entis , omn gen. Cit.* Fut préfent en fa perfonne.
( Siile des No;aues qaani ili cominsncent q'jel.;ue a'^e. ;
Talis fcribendo adfait. Cic. * Un efprit préfent , [ qui
fe pojfede , qui ne s'étourdit point. ] Prxfcr.s animus ,
prxlentis animi , mafc. Cic.
A PaÉsent , [ MMntcnunt , pour l'heure. ] In praîfentiâ.
In prxfenti. Nunc. Ad prxfens. ïlrn. * J:i~q!ies a pre-
fer.t. Ad hanc diem ou horam. Cic. Ufque ad id tem-
pus. Liv.
Présent , fubft. mafc. prononcez, prcfant. Donum , i ,
neut. Manus , cris , neut. Cic. ^ Le préfnt efi d:gne
de celuy qui le fait. Condignum donum , qualis clt ,
qui donum dsiit. Vlxut.
Taire un prefnt à qiie'.qu'un. Alicui munus ofFcrre , Da-
re. Donare. Pr^bcre. Lar^^ri. C/c. Aliquem aliquâ re
e:t AiiquiJ alicui donare. cic. Munere a'.iquem ariicc-
re. Aiiquem aliquâ re munerare on munerari. Cic.
* Souvenez-zious d'accsmpagmr mon préfent de paroles
obligeantes. Orna vcrbis munus noftrum. Ter. * Voirv
des préfents que ziiilre frère ions envoyé. Adfunt tibi
dona à fratrî. Ter.
Présent o^v on fa.it h celuy qui nous xpporte une bonne
nouvelle. Evangclia , orum , neut. plur. Cic.
Présent qu'on fat aux ambiffadeiirs ctr.zngers. Lautia ,
-■ orum. neut. plur. Liv.
Présent de légumes & de fruits que les Romains f.%ifoicnt
à leur hôte. Xcnium , ii , neut. Mur'.
Présent qu'on faifoit aux viéiorieax. Niceteriimi , ii ,
neut Juv.
Petit préfent. Munafculum , Ii , neut.
PRÉSENTEMENT , prononcez Présantemant, à pré-
fent, maintenant. In praifentiâ. In praElenti. Nunc Jam.
Ck. Ter. In prsfens tempus. cic.
PRESENTER , prononcez Presanter. [ Cjfrir , faire un
préfent ] Aliquid alicui otïerre , ( tero , olîers , obtuli,
obiatum.) Cic. * Préfenter à boire à quelqu'un. Cyathif-
fare alicui. Plai'.t. Potionem alicui date. Petr.
TRÉiZtiris. la batdilie à l'ennemi, poteftatcm pugm ho-
Ili facere. Liv. * Se prefcnter devant quelqu'un. Se
alicui offerre. In alicujus conlpcftum venirc , ou fubi-
re alicujus confpcfturn. Se aliciîi fiftere. Cic. In conf-
peftu aiicujus aftate, Cic. In confpe6\um alicujus fe
dare. Cic. Prodire in confpeftum. Plant. * Si-tot que
l'occafion s'efl préfentse. Ut fefe obtulit occailo , ut.
prinium data eft occ-.fi.j. Cic.
GN' dit dans !c difcourç familier. Vréfentez-luy mes bai-
fc-mains , f.ilmzls de w.j p.;rt. Salutcnv illidic.m.eo
nomine, Çic ou falvcre jiibeas, C'jc„
^_ ,. „..,,«-,^ P R. E jooi
PRESERVATIF , mafc. PrÉservative, fem. {siuipré-
ferve de quelque mal. ] Pra:fens , entis omn. gcn. ou
Praîfentaneus . a , um. Averruncus , a , um. facuv.
Préservatif ,^ comme un fubftantif. m. Remède préfer-
v^ztif.] Antidotum, ti, n. Plin. Antidotus, ti, m. ^ul.
PRESERVER, [Garder quelqu'un d'un mal ou de quel-
que malheur , l'en garentir. ] Aliqucm à maio fervate
Alvum & incolumem. Ab aliquo nialum propulfare .
(o , as , avi , arum.) Aiiquem a malo defendere , tue-
ri. Cic * Freferver quelqu'un de la mort. Aliqucm
morti eripere ou à morre. Virg Cic. * Dieu vous pré-
fcrve de mal cr de defortune. Sctvct te Deus falvum &
incolumem.
PRESIDENT prononcez Présidant , [Chef d'un corps de
jxfi'e.'] Prxfes ,_ïdis , mafc. •<■ Prèfident an fademer.t.
In fi:f t:mâ curiâ pra:fes. premier p.-éfident. Senatus
princeps , pis , m. Pri.marius pra:.'cs.
Président [ Celuy qui préjïde à quelque a^e dans les
écoles. ] Prarfes aiicLijus actûs ou Moderator , ôns , m.
On pmL- ainf» dans ks etolej- ;
: RÉSIDER , [ Tenir la première place , être le chef ]
Piafidere , ( eo , es, pr.rfedi , p; j;fe(]uni. Praxirc , pca:-
fi:ni, es, pra:foi. Sansfufin. Cic * il préfide aux affaires
de la Ville. Rcbus urbanis pra-fidct. ctif. * La provi-
dence préfide aux chofes du monde. Res liumanas régit
& moderatur providentia ou Deus. Cic.
PRESIDiAL , m. I'kÉsidiale , f. [Compagnie de juges
it-dlie dans Us yilUs. ] Curia prarfidialis. Curia; prxfi-
dial'.s ( On dit au pluri^r. ) PrÉsidiaux.
PRÉSOMPTION , fubft. f. [ Orgueil , trop bonne opinion
qu'on a de foy. ] Conlidcniia , iC , fœm. Nimia fui fi-
ducia , X , fœm. Cic. Liv
1 RÉSOMPTION , [ Dans le Dro t ] Certains fignes on
circonjlances, qui font préfumtr une chofe. [Juris pra'ju- \
dicia , orum , neut. pi. Sufpicio ex conjcdurâ , ônis ,
fœm. Conjeilura , a: , focm.
FPxÉSOM.TUEUX. m Présomptueuse i.iêiuipré-
fune trop de foy. ] Confidcns , (îbi prxfidcns , entis ,
omn. gen. * Je ne fuis pas fi préfomptucux que d'entre^
prendre de vous confoler dis m.xlheurs des temps. Hoc
niihi non fumo , non arrogo , ut te confoler de com-
mun;bus miferiis. Cic.
PR^SJM: TUEUSEMENT , [Avec Tréfompticn. ] Con-
fi.^enter. Confidentiùs. Confidentilllmè. Cicer.
IRES ,:UE , adv. Quafi. [ Peu s'en faut. ] Ferè. Fera-iC.
Propè, propemcdum. Cic.
PRESQIJ'ISLE , fubft. km. [ Peninfule.-] Tenlnfula , x ,
la-m. Liv.
PRESSAMMENT, adv. [D'une manière prefsante."] înftan-
ter. Etiam atque etiam Sjtint.
PR. SSANT, mafc. Pressante, fem. Inftans , antis. Ur-
ge:iS, entis omn. gen.* Une pxuvreté preffante. Urgens
e^td^s, genit. urgentis , fccm. P'irg.
Pressant , [//jcoOTwoif.] Urgens. Moleftus, Importu-
nus , a , um. Cic. * Une mala.iie prefsante. Urgenà
morbus. ( Cicercn. a dit Urgeri morbo. ]
PRESSE, f. f. [Foule de gens qui fe pnfent les uns les
autres.'] Denfa turba , a: , f . Conferta multitude , con-
fei-tx multitudïnis , t'œm. Cic. ♦ Se dégager , fe tirer
de la frefse. Evolvere fe turbâ , ex turbâ fe expedire.
Ter. * Je le tiray de la prefse , en me r:idifsant des'ê-
paules contre la foule du'monde. E.xtraxi eain turbâ op-
pofitis humeris. Hor. * Frndre la prejji. Submovere..
R-emovere turbam. PLiut. * Fjtir la profjé. F.igere tur-
bam.
Presse fe dit delà machine qui fert à imprimer. Vxç\am,.
Ili , neot. P!i,i. * Mirr, livre cflfous la pyejfe, on l'impri-
me Liber meus prclo lubjicltnr;
On- dit figuiérae-it en cette Cgnificatiim qu'U» kémmc
L 1 1" 1 1 E
100» P R E _
efi e» pfcif^i , qhil efi fort a l'elroit , (f fort incommo-
dé des hi..is de la fortune. In anguftuni iliius cojun-
tur copiac. Tit. Res eft illi aiigufta. Hor. tl't iph rei
familiaris anguftia. Urgetut angultiis. Cic. on prcini-
tut anguftiis. _ ...
Press , [ Sorte de pefche qui ne quitte peint le nojau. ']
Duraciiia pcifica , x , fœm.
PRESSENTiMLNT , 1'. m. [Certain fentiment qu'on a
des chofes par avance. 1 PriElenfio. Pruragitio , ônis ,
fœm. Cic. * J'avois un prefjmtiment que ye ferais wt
'uoyage inutile. Pvsefagiba: milii aiiimus frullii me
ire, cum exibam domo. ?Uut. * J\i/ je ne ff.ii quel
preffemimsnt qu'il m'.irrivtru quelque malheur. Ncfcio
qaid proFefto mihi aninnis prxlagit mali. Ter.
'Pressentiment de malaiiie. Morbi aJmonitio , ônis ,
fer ni. Plin. . , , /- n
PRESSENTIR , lA-uoir quelque prc fentiment des chojes.]
Prxfairiie , > io , is , ivi , itum. ; i ra-fentire , ( io. is,
pra.'fen'i , prarfeiifum. ) Cic.
Pressentir quelqu'un fur une chofe , [ le fonder pourfça-
voir fin fentiment ou fa penfee.] Tencarc. Percentare .
( o , as, avi , atum. ) Ur. Cic. *rr.y preffenti votre pire
touchant vôtre maria;re. Pertenravi quifnam ell'cc
patris animus ciica tuas iiuptias ou de nuptiis Ter. *
Je l'ay freffinti pour fcavoir dais quelle difpofttion il
fiuffre cela. lUum tentavi , qiio animo illuJ ferat.
etc.
' Faire trejfcntir le deffein de quelqu'un. Indicium conli-
' iioriim alicujiis ad aliqiiem déferre. Petr.
Presser , V. ad. [Sfreindre , tirer le jus ou le fuc des
herbes , avec les mains ou tn les prefjant. ] Ptellare ,
( o , as , avi, auiin. J Pteuicre. Comprimcrc, l o, is,
prcffi , preiTum ) adt. ace. Stnngeie , i' go , gis , ixi,
/ indu m. )Cic. * Preffcr les raisins avec la main ou
avec les pieds. Uvas pcemere. ( Si c'eft fous leprejfoir ,
on dira ) l-relo uvas premere. 1>és que les fruits étoient
prcfj'ez. ils répandaient une odeur de jaffran. l'orna vcxa-
tionc contada eCindcbaiU crocum. Petr.
Presser, [H.iw, ddigentcr.'^ Urgere , (eo , es , urfi , ur-
fum.) Fclfinare. Vroperare , ( o , as , avi , atum ) In-
ftarc, (fto, ftas , inftiti , inftitum ) Cic. Pre/fer une
fuj'penfion d'ar/nes. lultare de indiciis. Ctif * Ne pref-
' ftrne». Nihil fcRiuare. Cic. * PreJJcr les fiin.r.mUs.
Inftare funcri. Plin. * Se prêter d'am-iffcr de grandi
biens à un indigne héritier. Pecuniam indigiio licredi
properare. Hor.
Presser une ajfaire avec aclrrjfi.\n(\are negotium fapicn-
ter. Plant. Urgere. Cic. * Vreffer quelqu'un de faire
urne chofe. AHquiiin urgere , alicui iullare de rc ahcjuâ.
* Je l'ay f lit prjfer par nos amis communs de ch,tngir
d'efprit en mon endroit. Cum illo cgi per communes
amicos , ut de illà niciice defiftcret. Cic. * Ji >.:■ vous
freJJ'er.ty p.ts davantage , fi vous ne le voulez, pas. Si id
maiùî tibi lubebit , non te urgcbo. Cic * ijlre prefft
de m.tl ou de maladie. Motbo uugeri, p;cmi. Cic. *
Son ventre eft toujours prejje de quelque nécejjilé. Ven-
ter iliius fxpè in)Mriam facit.
Iflre preffé. Urgen. l'rcini pafiifs. Ciccr.
PRESSION , fubft. f. [ Vaciian de prtjfer l'air. ] ( Temie
d; Phyli-îiie ) PrelfiH, Û5, m. Compicllio , onis, f. Cic.
PRESSIS , f. m. Quelques-uns ceri-jen! précis ou l'elixir
des chofes , [ Suc qu'on exprime des viandes ou des htr-
bes. ] Succus cxprcrtus , fucci cxprclli.
Pressis fc dit fîgurcment de l'abrégé de quelque ouvrage,
de ce qu'il y a de meilLur Medulla alicujus opcris.Ali-
cujus opcris fumma , a:. Simimarium, i, neut. Hor.Scn.
PRE'JSOlii. , f.ibfl. m. {Machine à preffer le vingts" chofes
femblalles.] Torciilum , ii , neut. Cat. Torcùlar, Sris,
xxai.Var, prelum , li neut. Vitr. Torcîilus, li, m.Tlin.
PRE'
Pressoir , [ Le lien ott l'on drejfe eitte michine."} Torcu-
larium , ii , neut. Cat. Torcularia cella , a; , fccni.Cd-
lum. Torcùlar , âris , neuc. vitr.
PRESSUR.'KGE ou Vin de prejfurage. Viiium circuncidi-
neum , ei , neut. Vinum torcivum , i , neut. Colitm.
Vinum circumcilum. Var.
PRESSURER la vendange , la mettre fous U prejfoir. Prc-
iTiere vinacca. Prclo lubjiccre vinacea. Vvas prelo pte-
mère. Vitr.
On dit figiircmcnt & populairement Prcffurer la bourfe
de quelqu'un , en tirer tout jufques au dernier fou. E-
xcnterarè , exinanirc marfupium alicujus, ou opes ac-
gcmattas. Plaut.
PRESSUREUR , [ Celuy qui preffure.-] Torciilariu? , li,
m. Colurn. * Trogne ou mine de prefjureur , qui eft or-
dinairement fort h.iute en couleur. Muftulenta faciès
ou rubicunda faciès torculariorum.
PRESSURE , fubft. feni. Vo/cz. Presurt.
PREST , f. m. [ Ce qu'an prête ou ce qu'on avance, ] Prx-
If atio , ônis , f. plaut. Mutuum aigeiitum, i , neut.
Munua pecunia , a: , f . Plaut.
TRtST , raafc. Preste , fcm. [ Slui eft en état de faire
quelque chofe.'] Ad aliquid paratus , comparatus , ac-
ciudus , expeditus , promptus , a , um. { au Compa-
ratif. ) Expcdicior & hoc expeditius. Paratior & hoc
paratius. P.omptior & hoc promptius ( au Superlatif.)
Expeditilfimus. ParatilFimus. Prompt ilTunus , a, uni.
Ce. * faites que tout fait prêt à mon ntoiir. Fac , uc
omnia par. ti offendam , cùm rcdiero. Plaut. * E^
cette occafinn (3" en toute eit-.tre ja fuis tout prêt de faire
Ci! q:i'il VOUS pl.iira de me commander. Neque iitic ,
neque alibi tibi ufquam erit in me mora. Ter. * XJrt
himme prêt à tout faire Vir in quovis loco paratUî.
Ter. Omnium, horarum honio. llor. ^ Tout e{\ prêt k
marchir. Paratus & cxpeditus ad iter. *A tout fouffrir.
Paratus omnia perpeti. df* Zlle eft p>rêti d',tccouch:r.
Jam partus adell. Ter, Hiiic appétit propinqua pari-
tudo. Paritudo propc adelf. Haut. * l\ eft toUjsiin
prêt à parler. In procindu paratam habct eloqucntiam.
Iiigcnium in nunierato habct. Çi*<«f.
PRESTANCE, f f. [ Beau port on taille avantageufc
d'uie pcrfonne.l Eximia corporis Ifatura ad dignitatem
appofita. * Une fille d'une belle preftance. Virgo pra:-
ftanti corpore. Vir g. _ ^
1 RESTATION de ferment, fubft. (•:m. {Serment qu'on
prête k quelqu'un. ] Dittcm faciamcntum , i. neut.
l^RESTE , adjcd. [Sui fait vite (T en peu temps.'] rom-
ptus , a , um. Agiiis & hoc agile , adje.'l. * Ce l '.quais
eft prefte et la cctiife. Hic puer pedibus agiiis elt , c«
Pedibus celer. '^ Les chafi.it.xns font prefte de la main,
Manibus agiles funt circulatores.
PRESTER , on prononce Prêter , V. ad. [ Donner ua
prêt , une chofe. ] Aliquid alicui commodare. Accom-
modarc , C o, as, avi, atum.) ad. ace. Cic. ^ Prêter de
l'argent à quelqu'un. Commodare alicui arger.tum.
Mutuam pecuniam w< mutuiim argcntum alicui date.
Vlaut. Credere alicui pecuniam mutuam. Cic. * On ne
fçait ce que c'eft anjourd'huy de pré:er de l'argent. No-
men jam interiit mutuum. plaut. ( rommc oii d'..-cit
crédit efi mort. ) * Si quelqu'un prête à un autre , il
faut compter pour perdu ce -juil a prêté , ©• s'il s'avi-
fc dt le reden.arder , il trouvera un ennemy pour /.»
reronnoiftanre de fon biinfait. Si quis mutuum ail "uL
dcdcrit , fit pro proprio pcvditjni ; cum répétas ini-
micum animum bencfîcio invciiis. Plaut, * prêter ptr
obligation. Per fyngrapham quidpiam alicui ctedcrc.
Cic. * Prêter .i ufire. Focncre pecuniam dare. Tarit. *
Se faire un ennemy en luy prêtant di l'argent- Eaidie
taiento inimicum, Plaut,
PRE
ySFSTER In fUili» à quelqu'un , {L'aidef en quelque chofe.)
Commodare alicui in re aliquâ- Commodare operam
fuam. Commodare manum. fetr. ^ Se prêter à quel-
iju'un , l'ajfijler. Se alicui commodare in rébus. Cic. *
Son ««w.Nomen fuum commodave. Literponere nomen.
Cic. * // r:e faifoit que fréter fort nom en cette affaire.
Adumbratus tantum erat in eo negotio. Cher. * Su
tcix C fon éloquence aux fureurs d'un Tyrart.Tytaw-
ni furoribus vocem & eloquentiam pra:bcrc. SiippeJi-
tarc. Commodare. Voce & eloquennâ Tyianni turori
fublcrviie. Tacit. Vocem & cloqucntiam farvienti Ty-
ranno przbere. * Donnea-moy le couvert (s" prétez-
n,oy quelque habit , tandi: que le tnien fcchera. Recipe
nie in teûum & veftimcnti da mihi aliquid aridi ,
dum mea arcrcunt- Vlnut. * Fréter logis pour faire
des noces. Accommodarc alicui ;£des ad nuptias. Tlaiit.
Pr ESTER l'oreille à une porte , [ Efcouter ce qu'on dit. ]
Aurem admovere ad fotes , ad oftiiim ; atquc animum
attenderc , aufcultarc ad fores. Vlnut. Ter-.
Frester l'oreille à quelqu'un , l'écouter. Aures alicui da-
re , pra:bere. * Aux fixateurs. Aurcs patefacerc aiTcnta-
toribus. Cic . * Au changement. Rébus no vis aures pra; ■
bcre. * A quelque propofition , y entendre , l'accepter.
Accipere aliquam condicionem. Cic,
Se TREsiiR à fa bonne fortune. Forrunx bonar fc praîbe-
re , & impertire. Cic. Se offerre fortuna; blandicnti.
Profperam fortunam finu fuo excipere. poituna: biau-
do vultu ridenti arridere. Hor. Cic.
Je ffai bien les charités, qu'on m'a prêtées depuis Lt mort
de Céfar. Nota mihi funt,qux in me poft Caifaris mor-
tcm contulcrint. Cic.
Vf.t%TC.K ferment , [ Faire ferment. ] Dicere facramenturo.
Tacit. Voyez Serment.
PRESTIGES , f. m. [ Sxbtilitez &• tromperies des Char-
latans. ] Prxfligia'. Fallacix , arum , f. Cic.
PRESTRE , fnbft. mafc. on prononce Prêtre , [ Minif-
tre (y l'Oint du Seigneur. ] Sacerdos , ôtis , m. Cicer .
Antilles , îtis , m. Cic.
De Prestre , ou qui concerne les Vrétres. Saccrdotalis ,
& hoc Sacerdotale , adicft. Liv.
Tuire ordonner quelqu'un Prêtre, le conficrer en cette qua-
lité. ] Capere aliquem flaminem ou Saccrdotem. Aul.
Gel. Inaugurarc Aliquem Saccrdotem creare. Cic. ■*
'Eflre fait Prêtre. In Sacerdotium venire. Inue. Sacer-
.dotium. cic. Initiari Sacerdotio.
PRESTRESSE , f. f. Sacerdos ,ôtis , fœm. Plaut. Petr.
Sacerdotil!a , « , foefii. Cic. Antiftita , s , f. Plaut.
Antilles , ïtis, fœm. Val. M.%x. * La Prêtreffe de Ve-
nus. SacitAos veneria , c« Veneris. Plant.
f Chez les Payens étoit celle qui (ervoit ^u culte des fauffes Di-
vinitez dans leurs Temples. ]
PRESTRISE . prononcez. PrÉtRise ,[.£,[ Dignité d'un
Prêtre. ] Sacerdotium , ii , n. êluint.
PRÉSUMER , [ ConjeBurer qu't,ne chofe efl , par des in-
dices er par des conjeêfures. ] Conjicere , ( io , is , je-
ci , jeiflum. ) Sufpicari , ( or, aris , atus funi. ) Cic.
Exillimare. Credere > aninio pra:fumere.CjV. ■* Il n'efi
pas à préfumer' qu'une performe ait de la eupidité , (S"
qu'elle n'aime point l'argent. Credere non videtur in
eundem & contemptus pecuiiia: & cupiditas. g^iiint.
Présumer de foy-même. S')h'i niniùm fumerc , tribuere
& arrogare. Plus juflo fibi arrogare. Sibi nimis con-
fide.re.
PRÉSUPPOSER , [ Paire état qu'une chofe (7Î.] Ponere ,
ftcer ■.* -Je fréfufpoft que lousfiyex, delo'tfir ou que -vous
nycx. le loijîr. F ono te elTe otiofnm , ou operum va-
cilum. Hor. * Je' préfuppofe cela comme une vérité eonf
■ tit^ite'. Pro certo illud pono.^iCtr.
*" les verbes Pum 8c f»ci« ne fe mettent pas encore en cette C-
î
PRÉ 100
gtiitîcâiion en toutes fortes de temps , de petfonnes & de mo-'
des. )
Vréfuppofons qu'il ait perdu fon proc'ès.Vone eum tfle vic-
tuni.* Celapréfupposé. Que polito. * Préfuppofons qu'il
n'efi pas a'infi. Fac ita non cfle. 'f Préfuppofons que
les Légions ne defapprouvent pas nôtre deffein. Facite ,
hoc meum confilium Icgiones non improbare. Cic.
(On trouvera dimcilement le Veibe f jcio pris en ce fsnsy, ail-
leurs qu'aux kcondes pcifonnes de l'lnip;ratif. ) ( On d'U
encore ponamus ita rem fe habere. )
PRÉSURE , f f . [ Cert.ii» acide qu'on trouve dans l'ef-
tomac des veaux , qui fert à faire prendre le lait.J
Coagulum , li , n. Var.
PRÉTENDANT , m. Prétendante , f. prononcez Pré-
tendant. [ èiui afpire a une chofe. ] Ad aliquid afpi-
rans , antis , omn. gen.
Un 1'Ri.TiûviAîiT aux charges de la République. Mune-
rum r<.eipublic« candidatus , i, m. Cic. ^ Prétendant
avec un autre à une même charge. Conipetitor , Sris ,
mafc. Cic.
PRÉTENDRE, prononcez prÉtandre, V. ail. & n. [Af-
pirer à une chofe , être dans l'efpcrance de l'obtenir. J
Aliquid ambire. Contcnderc ad aliquid. Cic. Afpirare.
* /; prétend à une h.tute fortune. Ad magnam fortu-
nam contendit , afpirat , ad magna contendit , fpedtat
ou magna fibi proponit. Cic.
Prétendre , [ Soutenir qu'une chofe eft à nous. ]'Con-
tendere. Intendere , (do , dis , di , tum. )* Il prétend
que cette maifon lui appartient ou qu'elle efl à lui. Con-
tendit has ïdcs fuas elfe , ou fibi proprias. * Il prétend
être celui dont nous parlons. Hune fe intendit effc , de
quo fermo ell. Ter.
Ne l>,ii prétendre , [ Ne vouloir point , n'entendre point. J
Noile , ( nolo , non vis , nolui fans fupin. ; * Je ne
prétends pas que vous joiiyiez toute la nuit. Nolo ut to-
tam noillem ludo ducas. Virg ■* Afin que quelqu'un
ne prétende c.^ufe d'ignorance , je déclare qu'on ait à fe
défier de moy . Ne quis diftum (Ibi ncgct , dico om-
nibus ut à me libi caveant Plaut.
PRÉTENDU , mafc. Prétendue, fera. [ Ce que l'on pré-
tend.'] Diiflus , a ,um. Un droit prétendu. Jus quod
luum elfe dicitur , ou jus praîfumptum ♦ 'On Mal pré-
tendu. Malum quod (ibi quis fingit. * La Religion pré -
tendue réformée. Keligio diûa reformata & correfta.
Mon Prétendu , ( Lorfqu'une fille parle de celui qui U
recherche en mariage. ) l'rocus , ci , m. V'trg. Meus
vir futurus.
( Mot populaue )
PRÉTENSION, f f. [ T>ro'it biei7 ou mjil fondé qu'a*
a fur quelque chofe. ] Controvcrfum jus , ou a;j!mO'
prx'funiptum jus , juris , n. * Il a de grandes préten-
J: on s fur cette terre. Illud prxdium niulto jare, fuum
effe contendit. Cic.
Pretknsions , [ P.fperance bien ou malfondée. ] Spes >
ei , f. ( (^e mot fe dit au plurier. ) * C'efi un homme
qui a de grandes prétenpons de fortune. Is magna Si
grandia fpe prafumit. Cic.
PRÉTÉRIT , f. m. Piïceritum , i, neut. On fous-entenÂ
Tempus. Var.
[ Teiai-- de Grammaire qui marqueté temps palTc dans les Ver-
bes !
PRÉTÉRITION , f f 'Figure de Rhétoriqtte , ( quand 0»
fait femblant de ne vouloir pas parler d'une chofe , dont
en parle néanmoins. ) Pr-T^termlifio y ônis , f. Cic.
PRÉTEUR , f m. [ Magifirat fort eonfidéraUé d^ns l'an-
cienne Rome. ] Praîtor , ôris , m. Cic.
[ Au commencemcni tuus les Alagilirais étofem appeliez Pré-
teurs , eiifuitc tous les Chefs d'Armée', & les Empereurs mè.
nies. Depuis en fit des Prêteurs pour rendre la jultice aux Ci-
toyens ,ôc d'aunes îiéteuts goui la tîndte aux éitangcts. J Liv
Vit.
L 1 l l 1 1 ij
1O04 PRÉ
Du Préteur ou fjiii concerr.e le Préteur. Pr.rtoi;U5 i
pixtoria , pri-coiuim. Cic. '
PRÉTOIRE , r. n^. [ Le lieu oii le Préteur nndoit U jiif-
tice. ] PriTorium , ii , n. Cic.
P^ÉTOIRE , ifl aujfi la fente du Général d'armée. Vtx-
tdrium tabernaculuni , i , n.
PRÉTORIEN , niaTc. Prétorienne, fcm. Pritorianus.
P:j:torius. Prx'Ooritius , a , um. Liv. Cic. M^trt. * Le
train ou les Offricrs qui accomf.tgnoieiH U Préteur. Prx-
toria coliois , pra;roii.-c cohoifs.
VAffemblée four l'Eleciion du Fréteur. Prrtoriana co-
mitia , orum , n. ^X.'Liv.
Qui il été Fréteur Vu Pri-Corius. Ciccr. * T>e famille
Prétorienne , dont les feres ont été Préteurs. Pia:toiiana
familia. Suct.
Les Soldats Prétoriens ou la garde Prétorinine ou du
Prince. Prartoriani , orum , inalc. pi. ou Milites pra:-
roriani. tlin.
PRÉTEXTE , fubft. mafc. [ Motif , caufe Traje ou appa-
rente dont on couvre (Sf on àégtiiÇe une chofe. ] Prstex-
tus , ûs , m. eu Prïtextum , i ,n. Simulatio , ônis ,
fœm. Caufa , a: , f . Spccies , ei , i'œtn. Cic. * Sous pré-
texte de la, Loy agraire. Legis agrarix (unulatione.
Cic. * il affermie fa puijf.nce fous prétexte d'exercer
la charge d'un autre. Pcr fpeciem allons fuiigenda: vi-
cis fuas opes firmavit. tiv. * Chercher des prétextes
à fes crimes. Fbgitiis ac fccleiibus vclameata quaîrere.
Tacit. * Je ne puis trouver de prétexte à mes fourberies.
Mendaciis mois fubciolis non cil mihi manccllum.
Tiauc. * // la choifit pour veftale , fous prétexte de lui
■vouloir faire honneur, Per fpeciem honoris vellalem
cam lcH;it. Liv. * Inventer éprendre quelque prétexte.
' Fingere falfam caiifain. Ter. Caufam aliquam prxteu-
derc. Vlor. Rom. Aliqnid pr.rtcxere. Cic. '^ Ce fut là le
prétexte qu'il prit pour entreprendre la guerre civile. Et
pra;tcxtum quidero illi civilium armorum hoc fuit.
Suet. * Il a trouvé un prétexte pour rompre avec moy.
Invenit quomodo divornum S: dikordiam meçiim ta-
ciat. Plaut.
PRÉTEXTER , V. ad. [ Se fervir de quelque prétexte. ]
Aliquid pra-Tcxere , ( xo , xis , xui , te.xtura. ) Pra:ten-
dcre caufam aliquam , ( tcndo , is , tendi , tentum. )
Ciccr.
PRÊTRE. Voyez. Prestre.
PRÉTURE , f. f. [ La dignité de fréteur. ] Pritura, a-
fœ^n, cic. >
PRÉVALOIR , [ Avoir plus de force ,ptus de poids. ]
Pra:ponde!are , ( o , as , avi , atum. ) Pra:valrre , ( eo,
es , valui. ) rr.rpoUcre , ( eo , es , lui , fan-: fupin. )
Pandcre vinccre , ( o , is , vici , vi'finra, ) Cic. Col.
PREVALOIR , fc dit figiucmetit en ce fens. Valcre plus ,
(. CD, es, valui. ) Vinccrc. * L'opinion la plus douce
prévalut. Vicit fentemia Icnior. Liv. * Ce qu'on lui
a infpiré artificieufement contre vous a plus prévalu
dans fin efprit , que vôtre ancienne afnitié. Valiiit plus,
quod crat illi nonnullorum artificiis inculcatum,quàm
atnor veftcr ille priflinus. Cic.
Se PREVALOIR d'une chofe , [ E» iirer avxniage. ] Ex
aliquâ ,rc coramodum capçrc. Ço.Tipatarc. Frudum
percipcre. Colligere utiliraiom , gloriam.
7/ s'e/l prévalu de fin ignorance, lilius ignoraiione .ibil
fus cit. Cir. * Les hommes fc prévalent de la profpcri-
té. Homines reb.is iecundis func prxSdentes. Cic,
PRÉVARICATEUR , f m. [ a£« abufe de ta, xcnfixnce
qu'on a en lui , en trahjff-int fa patrie. ] ffarvaricator ,
cïris , m. Cir. , , ■ • , ..l
PRÉVARICATION , fubft. fcni. [ Collufion , àhus com-
mis dans l'exercice d'une charge publique. 'Pr.Tvaii-
cacio , ôuis , fœm. Cic.
• . PRÉ
PRéVAI\IQOER , V. n. \_ManqtJtra fin devoir dans
l'txercica u'une charge. ] Prsvaticari , C ot , ari.«, atu5,
fum. Cic.
PRÉVL.N'IR , V. au. &n. [Arriver , venir devant , de-
vancer. ] .\ntCYcnire. Praîvcnirc , ( io , is , veni , vcn-
tum. ) Prxvettere , ( to , is , vcrti , verfum. ) Praioc.
cupare , ( po , pas , avi , atum ) Anteoccuparc , ad-
acc. Cic. Liv. Praïcuiicre , ( ro ., is , praccucurri , prx
curt'um. ) Aliqucm ou aiicui * Prévenir les ennemis à
fiire U gncrre , les dev.%ncer. Occupare bcllum faccre
hoftibus. Liv. * // prévint fa condumnatien en pren.int
du poifon. Damnationem veneno antevcttit. T.uit. *
// le prévient le premier ^ le falue. Occupât & fal-
vcre prier jubet. Horat . * Je vous nllois voir , vous
m'.tvez. prévenu. AJ te ibam , prior occupafti. * pxn-
ni:us m'a prévenu e/> cela. Fannius id ipUun antever
tit. Cic.
, 'REVENIR, quelqu'un ou fcn efprit , fe dit figurément.
Prarvetteve alicujus animum. Liv. Occupare. Citcum-
vsnire aliquem. Petr. '* Céj^r crut qu'il fallait préve-
nir ce mal. Csfat hnic malo prxrertendum exiftima-
vit. C&f * La pafftoii provient fouvent la raifort. Appc-
titus pra:curric rationcm. Cic, * Prévenir les dejfeins
des ennemis. Prx'ripere hoftium conlilia. Cic. Anteve-
nire conlilia. S-ilujt. ^ Il prévient les objections , qu'.if
lui peut faire , il va au devant des objections. Anteoc-
cup.it quod putat opponi. Cic. "' Il n'y a point de fem-
me fi fotble , qui après avoir pleuré la mort de fes en-
fii'ii , ne s'.fppisife à la fin , ainfi nous devons prévenir
i'ijfet du temps pzr la force de notre efprit. NuUa un-
qoani fuit libcris amillis tam irobccillo muliet ani-
mo qua; non aliquando lugcndi moduni feccrit : ccnè
nos , quod efl: aies ailatura , id confilio anteferre de-
bemus. Cic. * Prévenir les voiontcx. de quelqu'un. SIX-
vcUe quod quis vult.
Se laijjer prévenir. Sincre animum fiuim pnverti. * il
eft prévenu d'un mauvais foupçon contre lui. Siniftra
de illo Uifpicio animum illius occupât. * Prevenez.-le,
allez, à lui. Occupes prior adiic. Plaut.
PREVENU , niafcul. prévenue , femin. Pr^vcntus,
Occupatus , a , um. * Son efprit eft prévenu eit fi
faveur, Animus illius in fui gtatiam occupatur,
Tetr.
PRÉVENTION, f f. [Préoccupation d'efprit, entétement.l
Infita jan^ antc menti cpinio , inlitx opinionis , f.
cic.
PRÉVISION , f f. Provilîo , ônis , fccm.
[ Tet'"C Tlieologiqiie. ]
PRÉVOIR , V. adl. [ Conjecturer par avance ce qui peut
arriver. ] Futura pro/idcrc , ( eo , es , vidi , vifum. )
Pra.-vidcre. Prolpiccre , ( fpicio , is , pcxi , peftum. )
Animo vidcrc; Cerneie. Profpicere , ail. ace. Cic. *
Il eft impojfible à l'homme de prévoir les malheurs, qui
le menacent h tous momens. Quod quifque vitet , nun-
quam l^uis cautum eft inhoras lingulas. Hor. * C'eft
être fige de ne pas voir feulement ce qui eft devant nos
yeux , m.%is encote de prévoir l'xvemr. Iltud efl fape-
re , non quod ante pcdes modo cil , videre , fcd etiam
illa qua- futura funt profpicere. Tirent. * J'ay prévett
tous les iHconveniens cpii. peuvent m'.irriver. Medifata
funt mihi omnia incommoda. Tcrene. * Je défie qui
que ce foit de me tromper pour ce qui fe peut prévoir ,
mais peur ce qui eft au dejfus de la prévoyance , je
. 7ie m'en m^tsgueres en feiue. Ego qux prxvideri po-
terunt , non failar in iis ,>]U3; cautipnem non liabe-
bunt , de iis J^on ita valdè laboro. cic. * Ils pré-
voyaient que l'avis d'Hortenfius l'empartoit. Profpif ic-
bant in Hartenfii feijitentiam plures iturps. C:c. f II
l'eUve foiivcnt des tempêtes J.ins qu'on les ait prévues.
PRE
Tcmpcftati^ ex imprcvifo , Je iir.provifo fapè co;r..
moventur. Cic. Oriuntur.
QjJt ne prévoit peint les chofei qui doivent arriver. Im-
providus fiituri. Tacif. * Fous avez, tout frcvatt , rien
ne vous a trompé. Omnia viùiili , n;hil te feFclht.
Cicer.
TREVOST , f m. [ AÎJ^iflrat de ro^e courte , qui pourfuit
Iss voleurs cr tes meurtriers ] Capitalis tiibuiius , tri-
buni capitalis , mafc.
Grand Prévost , [ i>»i but la c.tmpjigne pottrU furgir
des volesirs , (S" rendre les chemins J'eurs. ] Circumitor ,
ôiis , m. Pe:r. Latmnculator , ocis , m. Vip.
Prévost des Murefchnux. Callrenfium prxfedorum capi-
talis ttibunus.
Grand Prevojt i!e l'Hôtel. Summus Regix faniilia:
pr.-Etedus , pcEtorianus judex.
P&EvosT de Paris. Prïfedus urbanus , i , m.
l'Rivoir , l Juge fubalterne des villages.] Vicanus ju-
(iex.
Prévost de l'Ifle. Prarfeftus vigilum.
Prévost d'un Chapitre. Capituli prxpoGtus , ti , m.
Prévost des Marchands. Nîgotiatorum prxpoficas.
Prévost de fale ;( qui montre àf.iire des armes. ) La-
nifta , ae , m. Cic.
PRÉVOYANCE , f. f . [ l'action de prévoir les chofes. ]
Provilio , ônis , fœrn. Providentia , « , f . Cic. * La
prévoyance Cr la préparation de i'efprit ejl un grand re-
tnéds pour diminuer lu douleur. Mu'cum pote:l ptovi-
fio animi S:-prxparatio ad minucndum dolorem. Cic.
* Les évenemem de la fortune , ne tcmhint point fous
la prévoyance burn.iine. Non eft hominis futures tor-
tiiiia: cafus 'providere. * Avec prév^yxnce. Pcovide.
Cautè. Le contraire. Improvidè. _Incaurè. Sa»J pré-
voyance, cic.
Prévoyant , m. PRÉ%x)yANTE , f. Providus, provi'
da , providum. Providcns , entis , omn. gcn. C«V.
* Le contraire e(l. Irr.providus. Incautus , a , um.
£>3; n'efl point prévoyant , qui manque de prévoyan-
ce. Cic.
PREVOSTÉ , f. f, Tribuni capitalis munus ,cris , n.
PrevostÉ d'un Chapitre. Prxpoiiti alicujus capituli dig-
nitas , âtis , f.
PREUVE , Ç.f. [, Kiifon dont on appuyé une chofe pour
montrer qu elle ejt véritable. ] Probatio. Ratio , ônis ,
fœrn. Argutncntum, ti, n. g/uint. * Apporter une chofe
pour preuve. In argiimcncuiîi ducere rem aliquam-
êiuint. * C'efl une ajfez grande preuve four faire voir
qu'il ne vous eft rien du. Satis eit argumcnti , nihil
itibiefle debitum. Cic. '^ Cela eft une grande preuve
■ de fon innocence. lUud maxinio eft arguuicnto ad ejus
innocentiam. Cic,
Preuve , [ tifay , échantillon. ] Spécimen ,ïnis . n. Cic.
* Doiiner des preuves de fa fcience. Specimca doftnnx
ixix eJcre , exhiberc. * Oe fon efprit. Date ingenii fui
ipecimen. Cic.Jr l'cilÀ une preuve quej'ay de fa probité.
Habeohoc fpccimen illius probitatis. Plin. Jun.
PRI.APE, iiibft. mafc. [ Dieu fabuleu.v d: l'Antiquité.}
Priapiis , pi , mafc. plur. mafc. VojeXj Le Diction.
DES AnTIQ.
PRIER , V. adl. Or.-;rc. Obfecrare , ( o , as , avi, atum.)
acl.- accuf. Precari. Deprecari. Obteftari , ( ot , ans,
atus fum. ) ace. depon. Cic. Pièces alicui adhib;ie.
* Je vous prie tres-inftamment , ou autant que je
vous yuis prier. Omnibus prccibus te oro , & ob-
. tcilor. Cic. Maximoperc te oro. Pl.tut. Hoc ita te
rogo ut majore fludio rogare non podim. Cic. * 7?
prie le Seigneur de vous donner ce que vous déflrei..
Deus , oro , optata tibi ofFerat. Ter. * Je prie Dieu de
louloir détourner ce malheur. Deus ifta prohibcat, quod
P R. f lor.j
Deus piolubcat , q'jod averruiîCCt Den?. Citer, Ter.
pRiFR quelqu'un d'un: chofe. Aliquem aliquid rogare.
AliquiJ ab ahqao precibus pctere. Aliquid ab aUquo
precari. Cic.
V'S.i'cK quelqu'un à fouper. Vocare aiiqueni aiicoenanî.
Ter. * Je fuis prié d.' ailleurs ,je ne vous en ai pas moins
d'obligation. Vocata eft opéra , nunc quid'em tameîl
, gratia. Plaut.
On dit pour parler civilement. ( Je vot'.s prie de grâce,
faite's moi ce pla'tjir. QiTxfo , amabo , velim hanc gra-
tiam facias. * Attendez, un peu je vous prie. Expédia ,
amabo te. Cic.
PRIERE , f. f. Precatio. Deptecatio. Rogatio, ônis , f.
Rogatus , ùs , m. Cic. Preces , prëcum , f. pi.
[ On diloic anci^nacment au nominatif llngulicr, précis 5c par
lincoje prex , dont on trouve l'ablaiif lînJUlier dans Cicéroii ,
dans l'Iaute iSc dans Horace , St prece uta'jH'r. Cic. Le datif eft
dani Terence. Preci '.L'H tfi [ou nUci^m , & l'acculatif dans
Pfaaie. Kuhc te oro ^er prec^m. j
Prierb infiante, prejpinte . O'oieRiùo. Obfecratio , ônis,
f. Cic.
F.4IRS des prières. Facere ptecationes. Liv. Fundere pre-
cej. •♦ Il n'en fera rien quelques prières qu'on lui fajfe.
Ad nullas preces il'udfaciet.
A vôtre prière. Rogatu tuo , tuà ratione. Cic.
PRIEUR , f. m. [ Le Supérieur dans un Convent. ] PrioT,
ôris , m. Primus. Primaru:s ccenobii , m.
[.Mot confacré dans le langage de l'Egiile. "]
Prieure , f. i. [ L^ Supérieure d'une Communauté Reli-
gieufe. ] PriorilTa , x > f . Primaria ou prima ccenobii ,
X , focm.
r M )t confacré- ]
PRIEURE , f. m. [ La dignité de Prieur. ] Prioratus,
ûs , mafc.
r Moi conlacré. ]
PRIMAT, f m. [ Sllù a fine fupériorité de Jurifdiciion fut
plufictirs Arcitevechiz, OU 'Evéchez. ] Primas , âtis , m.
PRIMATIE , f f. Primatia , ae , f . Piimatus , as , m.
[ Ch"z le» Canoniftcs- ]
PRIMAUTÉ , f. f. [ Premier ra-eg , première place. ]
Pnmatus , ùs , Principatus , ûs , m. Cic. P'ar.
PRIME , adjeft. mafc. & fera, pour dire. [ Premier. ]
'. Qui ii'eli d'ufage que dans ces cxpreiiions. )
De prime abord , ^onx: du premier abord. Prime adi-
tu. Cic. * De prime face. Prirr» fronte. Cic.
PRi!.tE £/? une des petites heures de l'Office divin , qui fe
doit dire an foleil levé. Prima hora , x ,£. oit (. Prima
( feul. )
PRIMER , V. aft. [ Commencer le premier. ] Occuparc ,
{' o , as , avi , atum, ) Prxvertere ,( o , is , verti ,
fum . ) ac>. ace. Cic.
Primer., [_Ejhs le premier. J Primura iocum tenere.
Primas habers parte.?, Cic. =♦■ H veut primer en tout.'
Piimus fe omnium rerum vult elle. Cic.
PRIME-VER£ , L f . [ Fleur qitt fleurit au printemps. ]
Flofculus ineunte vere nafcens , genit. fiofculi nafcen-
tis, mafc.
PRIMITIF, m. Primitive , f. [ Mot primitif d'où les
autres l'ont dérivez. ] Nonscn primigenium, nominis
primigenii , n. l'ar.
{ Terme de Grammaire. )
Vf.GLisZ primitive y l'Jtgtife dans fa pureté fait pot^r la
doHrine , l.i difciptine (S" [es mœurs. Primxva ou prit-
ca Ecclelîa , x , ou. primigenia.
PRI.ViORDIAL , .m. Primordiale , f. [ Premier &r
■ criginkle^ cornme un titre primordial, lé premier titre.']
Authentica tabula, x , f .
PRINCE, fubft. mafc. [ Souverain , Monarque , W
premier dans u» Royaume. ] Prineeps , pis , Rex ,
reeis , mafc.
^ L 11 1 II iij
ïoofi - P II I
l'RiNCE du fung , ( qui ejl du fx'iig Kcyxl. ) Princcps ,
pis , m. Re^^io fanguine natus , genitus. Cic. * il fat -
(bit le Prince par lu magnificence de fa jardim &■ de frs
tnaifons de phifrnct. Hortorum afncrnicate & villarUm
maguificenuà pnncipem ftipergradicbatur. Titcir.
Prince , [ Le premier , le plus cohfidémhle. ] Princcps.
l'rimus ,i , in. * Le Prince de l'éUtjuence , des fhil-ofo-
phes. Elocjucntia; , Philofophorum Princeps. Cic.
De Prince. Principalis , & hoc principale, adj. X*ci:,
l'RINCESSE , f. f. Princcps fœiuina , f. Plin.
PRlNCIi'AL , niafe. principale , fem. aàjcLl. [ Le
premier y le plus cû^'tfldér.ihle. ] Principalis Se hoc prin-
cipale , adjct^. Pf imarius , a , lun. rrxcipuus , a , um.
Cicer.
Le Principal d^.ni rtne affaire, [Ce qu'il y n de principal
($" de plus coifidérable.] Rei alicujus pr?;cipuum & pri-
jnarium , caput , ou iummuni rei aiicujus. Controver-
iia princeps , controveriîj: principis. Cic.
Le principal , ou Lu fommc principale d'um rinte. Sors,
gen. forris , f. Ter. '^ Je cours rij'que de perdre l> pri-ici-
fal. De force vcnio nunc in dtibiiun. '1er. * Les dépens
montoient autant (s" plus que le prirtrip.il. Ratio inipen-
farum pra'î^ravat fortcm. * Les Trib.ius propoféreni des
Loix, dont l'une touchant les dettes , ordonnait , qu'ayant
déduit fur li/omme principale , ce qu'on a'ooit payé pour
les intérêts , le rejle feroit payé dans trois ans , en trois
payemens égaux. Tribuni promul>;avcrc legcs,unam
Ai Xïc alieno , ut deJufto eo de caplte , (^uod ufar.s
prznumeratum cllet , id qaod {upetclll-t triennio a;quis
poicionibus perfolveretur. Liu.
Principal d'un Collège , [ Slui a foin des bourfiers ou des
pauvres étndi^ns. ] Gymnalu Ucterarii pra'feilus , i ,
m. PUut. Ludi moderator , ôns , m. C'c. Gyinuaiiar-
chjs , chi , ni. cic. [ Mot Grec. ]
PRINCIPAUX , [ Pluricr ] Les premiers, les plus confide-
rables d'une l'ille. Principes , pum. Primores, um. Pro-
ceres , um. Optimaces , um. piinii , orum , mafc. pi.
Cicer.
PRINCIPALEMENT , adv. Maxime. Prascipuè. In pri-
mis. Cic. Principalitcr. Afcond. Ptd.
PRINCIPAUTÉ d'un Collège. Gymnalu pra:fedura , x '
foemin.
PRINCIPAUTÉ , f. f . [ SouTjeraineté. ] Principatus, ûs,
m. C«/. Summam impeiium , ii , n. Surama ditio ,
ônis , f. Cic.
PRINCIPE, f. m. [ Origine. ] Principium , pu , n. Ori-
go , gtnis , f. Cic.
PRINCIPES d'un art ou d'une fcience. Artis. Scicntix
prima elementa , orum , n. pi. Uor.
Principes , [ Maxirnes. ] Dogmata , orum , n. pi. EfFa-
ta. placica, orum , n. pi. Cic.
PRINTEM 'S , f. m. Ver , veris , n. Vernum teirfpus ,
verni temporis , n. Cic.
Au PTiiNTEMPS , ( dans le printemps. ) Vcre , verno tem-
pore ou veruo ( fenl. ) Cic. Plin. * Au commencement
du printemps. Primo vere. Vim. Vere novo. ^'irg. In-
cunte vcre. Cic. * Au milieu du printemps. Medio ve-
re OH adulto. T.icic. * A la fin , fur la fin du printemps.
Vere extrcmo. Cic. Prxcipiti vere. Liv. Vcre prscipi-
tante. Csf
Du PRINTEMPS. Vcrnus , vetna , vernum. Plin.
PRIS , mafc pri<;e , fem. part. palT. & adjcft Ciptus.
Preher.fas , a, uni. * Des terres frifes fur Us ennemis.
Agii de hoftibus capti. Cic,
Pris d'amour , de vin, Captus amore. Ter, Merlus vino,
ou madidus. Cic.
On dit proverbialement. Il ejl pris an trehuchet. Dolis
captus cft. t^irg. In tranfcnnam ie indjxit. Plaut.
PRISE , f. f. t Viction de prendre. ] Captura > x , fœra.
P R I
Plin. * Le Médecin fit mourir cette femmt dès la pre-
miere prife, Suftulit muherem prima potionc medi-
eus. Cic. * 'firife de corps. Comprchenfio , ônis ,f.
Cic. * Prifi de l-'ille. Urbis expugnatio , ônis , fœm ,
Cicer.
On dit Lfire aux prifes ou aux mains avec l'ennemi.
Cum holîe confl;gerc. Confercre certamen cum hof-
te. Pra:liura o'i pugnam conferere. Liv. Manum confe-
rcre. Cic. * Ils funt aux prifes enfmble, ils s' entre querel-
lent, Inrer le rixantur. Plin. Jurgant. Cic. Jurgan-
tur verbis. Horat. Jurgio contcndunt. Cic. * On ejl
venu aux prifes. Rcs ad manus atque ad pugnam ve-
nu. Cic.
Donner, prife fur foy , f.xire quclyte aSion qu'on ptiijfe
reprendre. Rcprehcnfionis aùfas pra-bcre. Dare , ou
fcrmonis anfas dare. Cic. In reprehenfioncm incurre-
re. Cic. Le contraire efi Jufta reprchculîone carere,
à reprehenfioiie abeife. Cic. * A''i; donner point de prife
fur foy.
Prise ,( Ce qtion prend comme remède.'] Medica po-
tio , ônis , f. Celf. * Une prife de tb}. Tlieia potio. ^
'^ Une prife de cAffi. Fabuli Indica; potio , ôms >
' Teime dt Médecine, j
Prise , [ Butin , capture qu'on f.tit de quelque chofe."] Prac-
da. Captura, x , f. Cic. * Faire quitter ou là.lier prife
à quelqu'un. Aliquid alicui criperc , o« cxtorquere de
nianibus. Cic.
On dit au figuré. La fortune n'a aucune prife fur le fa-
ge. In fapiciitera feinj'er ruit manca fottuna. uor. Sa-
piens nullis fortune injurus labefadlatur.
Quitter prife , [ Se déporter d'une chofe , de quelque
dtlfein. ] Incœpto dcfiftcre. Liv.
pRISÉE ,f f. [Ce qu'on a eftune une chofe. ] ^Eflima-
tio , ônis , f. cic * Prendre une chofe pour la piisé
In acftimationem aliquid fibi haberc , ou rem habere
quanti indicata ht.
PRISER , V. zâ. [Mettre le prix aux chofes. ] Rcs atf-
timaie , ( o , as , avi , atum. ) ou Rcbus pretium po-
cere. Statuere , rcbus arrogare pretium. Hor.
^ On joint avec le Verbe ifi:mirc les Génitifs T.^ati , quanti , plu.,
ris , riia.x'tmi . mi'.o.i:, loiUju'ils lont mis fans lubUaiuifs , Se ces
mémts ad|eâ;fs le mènent aulîi à l'ablaiif,torfqu'ils lont joints
à un lublianiif Qiieltjues - iirs ie meitcm aiiflî a l'ablaiit
fans lubliiiit-f, comme Miguo icfiimire ; & alors on fousentcrii
£rc , ou preùo , ^ quand ils lont ûu génitif , on fous en end un
de c s ir.ots, C2r r,.i>io>is .fjii'Ho y c*ert- à -dire ;..ii,Qris xtts jre^
lia itfiivii Avec l'ablatif on fous-eniend eiitote la piepoliiion,
magno ijiirr..ire elt la même conlUuilion que }rii mx^nn *Jti-
mare. )
Priser les perfonnes, en faire cas , les ejlimer. MagnioM
ma;;no asilimave. Faccrc. Ducere M.ignificare. Mag-
nitacerc. Cic. * Se prifer beaucoup. Magnifiée fc cir-
cunl'picere * Elire prij. In glorià elle , in numcto ali-
quo habcri , eu elfe in pretio. Cic.
PRISEUR , f. m. [giui met le prix mx chofes. ] jEfti-
mator , ôris , m. Cic. •
PRISON , f f . [ Lieu ou l'on g/irde quelqu'un pour crime
ou psur dettes. Curtodia , ou cuftodia publica , a: , f .
Carcer , ëtis , m. Cic. Plaut.
( Setvius veut que Carcer foit toujours fingulier , pour figeifîer
une rrifon ; & au pluricr Carceres , pour u. arquer les bairietrcs
d'où panoient les chevaux dius l'f.iercice de la courfe ; mais
on le trouve linguliet dans Virgile en cette fccjnde fignilica-
tion. E£'ujica-ce<e c.'inuj, Se au ; luiier en la première lignifi-
cation Pluni cannes. S?n. C.'.r:'ii:i>i f^a-Uloidui frcmitur. Jul.
Firin. Les mots E'gafn.lum , ph^lacs , ari.-, robujita , qui font de
Ciceion fi de Plau[C, figniSeiit proprement le lieu oîi l'on en-
feimoii les efclaves )
EsTRE en prifiri. Aileivari ciiftodiis. E(Tc in cuftodiâ pu-
, blicà. Cic. * ifre détenu prifonn'icr. In vinculis efle.
Plm. Catcere attiucri, Hibcri m cjftodià.Trff. '* Con-
P R I
datnyer quelqu'un h une pri'on perpétuelle. jCterniS
tenebns , viiiculifquc aliqucm manJaic. Cic. * J-i-
ter ou mettre quelqu'un en prifon. Aliquem in caccc-
rcm, in carccrc induiierc, in carcercm conjiccie. Con-
trudcrc.ConJerc. Compingerc. Cic PLtitt.Ttadae ali-
cjuem in ciiitodiam. etc. CaCzod'-x Colum. In cufto-
diam , ad cufioJias altqnem dare. * V^tire mettre
quelqu'un en pri'oii. Aliquem in carcercm mitt^re ,
duci in carcîrern jubere , darc in cu'.toJiam. Cic. *
Mener quelqu'un en prifon. Ducere. Deduccre in car-
cercm. cic. * Tenir quelqu'un en prifon ou d.im les
prifons. Aliquem in vinculis habere. êll'i^'- Alfervare
in carcere. Lsv. * Tirer que/qu'un de prifon , L'en faire
fori'ir fins 'violence. Aliquem à ou ex cuftodlà educcre.
Eniiîterc , de cuftodià efFerrc. Colitr,i. Vinculis exime-
re. VUtit. " L'en tirer pur force. Aliquem è cuflodiâ
eripcre. Cic. =*^ S'aller rendre en prifon. Se in cullo-
diara dare. Cic.
On dit figurément c^vCVne 'vieille époirfe', efi une 'verit.t-
hle prifo-i. Anriquus amor , carccr eft. Petr.
PRISONNIER, r m f s)^<( efi en prifon. Qiii eft, <?« afTer-
vatur in cullodià publicà Qiii in carcere attinetur.T.n:.
Prisonnier </^ ^«fcre. Capciviis , a , uni. C«V. * Txire
des prifcnnicrs (/f^/drrce. Belle» csptivos faccrc. * Rf«-
dre les prifonniers de r.'ierre. Rec'dcre captivos. Cic.
PRISONNIERE , f. f. [Celle qui cfl en prifon. ] Qms eft
in cun:odi.î publicâ ou aiîcrvatur.
PRITANNÉE , f. m. pryranncum , ei , n. ( »35/ grec. )
Quifîgnifie grenier public.
£ C'ctoit à Athènes un lieu oii l'on nouirilToit ceux qui avoicnt
rendu de giaiijs lervices à U République. J
PRIVAS , [ l'ille du Vivarez.. ] rnvacium , gen. tii , ri.
PRiVATIF, m. privative, f. {_Q^i prive U'i.ae chofe,qui
Jigsifie privatisn. ] pnvans , aatis , omn, gen.L». .
PivlVATluN , f. f. [ 6>ui ccnfijle à n'a-votr pas une cho-
je. ] Privatio, ônis , f. Cic.
Privation du droit de Bourgeoifie. Civitatis adeipptio ,
ônis , f. cic. * Pri-jatii/nde U liberté. Ademptio li-
b:;tatis. Pxul-Jurif.
PRlVATIVE.MLNr , adr. [ A l'excUifion des autres. ]
Cctecis excluiis.
PRIVAUTÉ , f. f. [ F.imiliarité. ] Nimia familiaritas ,
âcis , f. Cic. *■ Elle fi jett.i f-.r lui en pleur.int avec
beaucoup de privante. Rejecic fe in cum flens quàm
f.imi!iariter. Ter.* Prendre des privautez, avec teje.xe.
Confuclcere cum virgine. PUue. * Prendre les dernières
priTj^turez,. Ufuram corporis virrinis caperc, PUu.t.
Aufcrre virgini coitum pienum. Petr. Impedu'C ou
complerc impudicinâ virgiiiem. PUnt.
PRIVE , m. Privée , f. [ ^limanque d'une chofe. ] pri-
vatus , a , um. Orba^. Oibatus realiqu.i. * Privé de
la -vue. Lumiiiibus orbiis. Plin. * De tout fecours.
Auxilii orbas. P.w/r. * De rnifon. Ratione dellitutus.
Ctc. '^ De fa ch.ir;c. Suo munere expoliatus. Cic* Du
droit de Bourgeoifi'. Abalicnatus jure civium. Cic.
P.KiVE , [ P.irtic.'ilier. ] privus. pnvatus , a , um. Cic.
Singujaris & hoc fingulare , adjed. ■* Une 'vie pri-
"vee. Vita piivata. CJf * Un homme pri'vé , qui -oit
en p^rtsculitr fans femêler des a]f.iires publiques. Homo
privatus. Cic.
FftivE , Apyi'joifé , {parLint des animaux. ) Manfuctus. .
ivlanfuefactus , a , um. Cic.
Pbive , [ Familier: ] Familinris & hoc familiare ,
adjcrt. Intima?, a , um. Cicirr. * Je fuis fort prrvé
a-vec lui. Utor ilio quàm f'aniiliaricfr. C'cer. ou Fa-
niiliarifûmc.
Prive, [ Lieux commtins ou les lieux de commodité. ]
ScceiFus , ûs j malc. l'orica, x^ fcem. Juv.
P R 1 lOC-
PRlVÊMUNT , adv. l D'une manière privée (y p.trtuu-
Itère. ] trivatim , adv. Cic.
PrivÉmïnt , [ Familieremeat. ] Quàm faamiliaritcr.
Ter. Amabiliter. Petr.
PRIVER quelqu'un d'une chofe. Aliquem re aliquâ pri-
vare. Orbare. Spoliare , ( o , as , avi , atum. ) Cic.
* Pri-ver un AUgiftrat de fa ciiarge. Abrogare ali-
cui Magiftracum. Cic. * De la vue. Privare oculis.
* De la vie. Vitâ , ou communi lace. Cic. * Se priver
de la lumière. Orbare fe luce. Cic. * De fn néceffaire.
Defraudare genium fnum. Liv. Flaut^ * Je me fuis
privé de toutes fortet de pUiJirs. Omncm mihi volup-
tatcm ncgavi. Petr.
Priver une femme de fa dot en la répudiant, Multare
muiierem matrimonio. Plaut.
PRIVILÈGE , f. m. [ Loi particulière en faveur de quel-
qu'un , qui i'exemfe de la Loi commune. ] Privilegium,
il , n. Vlin-Jun. Jus alicujus propiiura & pecuiiare ,
OH praTogativum , n.
PRIVILEGIE , m. PrivuÉgiÉe , f. Slni joiiit d'un pr:-
viége.] privilegiarius , ii", m. Zilp. Frivilegio dona-
tus , a , um. Qui habcr privilegium. S^n.
N'être poira plus privilégié que les autres. Multare mu-
lic-rem matrimonio. Plaut.
PRIX, Ç. m. [i'-ileur des chofes.] Pretium , tii, n.
^rtimacio , ônis, f. * Prix excejjif prctli imma-
nitas , âtis , n. PHn * Mettre le prix au bled. Fru-
mcnro pretium conllituere. Imponere. Statucre. Face-
re. Ci'-. Phîd. T^r. * H.iuffer le ptix des marcban-
dijes. Mcrcium prctia augcre. Acccndere. Plir>. *- Fxi-
re h.tujfer on enchérir le prix des vivres. Excandeface-
re annonam. Ter. * Il dem.-.ndoit qu'on lui dit le prix:
de lette terre, poftulabat ut fibi funJus indicaictur.
Cic. * Lii tni^rch^ndifc vous appartient , c'efi a vous
d'y mettre le prix , ou de dire ce que vous la vo-Aez,
vendre. Tua mcrx eft , tua eft indicatjo. Ph,ut. *
(fcl.% n'a point de prix ou eji hors de prix. Id c.ïtra pre-
tium eft. Plf.ut. * Ils trouvent im plus granit prix de
L'urs ouvrages , Icrfqu'ils les font paJJ'er pour des ou-
vrages antiques. Pretium operibus majus inveniunt »
ubi alcribunt nomen anriqui artificis. Phad. * Cela
eji d'un aitffl grand prix que les perles. .iCquat prctil
cxccilentium .margaritarum. Plin. * Vendre guelqui
chofe un prix fort kc.ut ou ^ Un prix fort haut, pkuiî
lliqu'.d vendcrc ; le contraire efi M<nori ou parro pre-
tio vendcrc , p.irvo ou vili vendere. Ort fous-entend
pretio cic. * Elle efi pour vous à ce prix-là. EratA
eft tlbi hxc his legibas , hoc pretio , ou cibi habeas
hoc pretio. Vl.^ut.
Mettre la vie de q.ielqu'un à prix. Addicere fai'^guinera
alicujus. cic.
A quelque prix que ce fait. Çhyo q'io pretio. Cic. Quo- ^
qao modo , quaquà ratione.
Kv VRIX dans les co/rrparAifons. ViX a'Vecl'abl.^tif.* Vous
êtes heureux au prix de nous, prr nobis beacus es. Cic.
* C'efi une vraye guenon au prix d'elle, pithecium hl'C
eft , pra: illà. Plaut.
Prix , [ Rcùompsr.fe , falr.ire. ] rrrmium , ii , n. Mer-
ces , êdis , f. palm.a , s , f . * Re/r.porter le prix, pal-
niam ferre , r.ufcrre. Cic.
A prix fiiir. Gerto , 0« conftituto pretio. * "Entrepren-
dre un ouvrage à prix fait. Aliqucd opus faciendum
redimerc, CoijJuccre. Cic. ou Certo paîto , pretio fa-,
Cicndum condacere.
Celui qui entreprer.d quelque ouvr.ige à prix fait. Ope-
ris redemptor ou conduftor , ôris , m. Cic.
?Rix pour prit. PïO rarà parte, df.
FROEABLE , adj. m. ^- f. [Qui a quelque apparence
■ de vérité. ] Probabilis & hoc prcbabile , adjeit. Vc-
riiiiiiilis & hoc vciiùmile , adjeft. Cicer. te contraire
Impiobabilis & hoc improbabilc* Sut n'cfi point pro-
bable. Cic.
PROBABLEMENT, adv. [Vrai-fiimlUbletnent. ] Proba-
bilitcr , sdv. Cic.
PROBABILITÉ , f. f . [ Vr.ii fewhlana:. ] Piobabilitaï ,
âtis . f. Vcriimiilitui^o , ïnis , f. Ci:.
PROBITÉ , L f. [ Intégrité de 'vic. ] Probitas. Intcgri-
tas. Sanditas , âtis.^f. C;V. * Vn homme de proliié.
Vir probus & inregcr , ou vitx iiitcger , fcelerifqut
punis. Hor. * C'tfi un homme d'une probiii connu'u.
Speflatx iiuegritatis vir. Liv.
PROBLÉMATIQUE , adj. [ Venteux , incmain. ] In
cettus. Dubius , a , um. Anccps , pïtis , omn. geii.
De c]uo in utramqiic partem difpiuari poteft.
PROBLEME , fubrt:. malc. [ Slt<e[{ion ou propiÇition qui
p.trolt dcHteufc. ] Problêma , àtis , n. PropoCcio an-
ceps. Suet.
PROBI.KME , [ Tfct naturel qu'on pnpofe , afin d'en dé-
coii-vrir la ctufe appuroitc , tels font les problèmes d'A-
rijlotc. ] Liber pioblcmatum Aiiftotelis de caufis re-
lum naruialiiini.
PROCÉDÉ , f. m. [ Manière ou fapon d'agir. ] Agendi
latio , rationis , f, Agendi nirdus , di , in. Ter. Cic.
^ Je ne piàs afj'sz. admirer vôtre procédé. Vcftram nc-
c]Ueo miraii fatis lationcni. Ter.
■ PROCÉDER , [ l'crAr , defcendre. ] Oriri , f or , iris ,
ou orcris , ortus (uni. j Venire. Provenire , ( io , is ,
veni , ventum. ) Fh:cie , ( fluo , is , flnxi , xum. ;
Le mal de tête procède d'une intempérie d'entrail
les. Capitis dolor vcnit ex intcftinorum intcmpcrie.
* Cila ne procède que d'une trop grande oifixeti. Nul-
la adeo CI re iftud fit , nifi ex nimio otio. Ter.
Pi'.ocÉDER , [ Agir , fe comporter d'une telle fcr telle ma
nicre. ] Agerc , ( go , gis , cgi , aftum. ) Se gercre ,
( ro . is, gciTi , geftum. )
Fbocf.der en juflice contre quelqu'un. Inaliqucm iiiqui-
rcve , J ro , is , fîvi , fitum. ) Oiia^ftionem inftrucre
in aliqucm. Cic. * Vrocéder criminellement. Anquircrc
capitis on capitc in aliquem. Liv.
FROCKDURES , fe dit de tous les elles d'un procès ou
de l'inflruHion d'un procc.'. Judiciorum formula.' , arum,
f. pi. Cic. * // fç ait fort bien le Tirait , fr mcore mieux
la procédure. Non niouo juris ptudcntiliimus cfl , feà
ctiani forniulaium & forcnfis usûs callenti/Timus. ^
RegUr une procédure. Cor.ftitucre controverliam , ou
formsmdare lin. Cir.
PROCES , f. m. [ Vifjircnt ,-■. r:gler en Juftice. ] Lis ,
liris , f. Cic. ^ Procès cri>,jr>.el. Lis capitis. Qiiîeflio
ici capitalis. * Faire un prcùs criminel à qudqii'i.r;.
Infeire litem capitis in aliqucm , ou alicui c: j-itis pe-
riculiim. Cic. * Je n'ai que f.zire ni de procès ni d'em-
boi-i-.ts. Nihil mihi opus eft litibi-:S ncq^e tvicis. l'iam.
* Il me fait un inhha.it proies. Me litc iniquâ mora
tur. f-for.
Procès civil pour raifon à'argtnt. Lis recupcratoua.
, §lnint. Aftio recupcratoria , c« pecuniaria. ku'nt-
JHui aime le prscis. Cnpidus litium. Hor. Le coatrr.ire efl
pugitar.s litiuni, Ttr. Çiuine les crime peint. * Le pro-
cès'r.'tft point encore jugé. Adhuc lis c(l fub judice, Hor.
* Avoir procès , ai'oir un procès avec quelqu'un , îtr>
en procès fliiec lui. Litem habcre cum aliquo , litiga-
le cum aliquo. Cic. ' Faire ou intenter un prâces r
quelqu'un , le mettre en procès. Alicui litem intcnderc,
îufcrrc. Cic. Agerc iitcm advcrsùs aliquem. §iriint.
Foiceîc aliçuv litem. !.luint. ^ Injlruire t:n procès. Inf
trucre litem. AtSioncai. Cic ^ Fr.ire U. procls à un cic-
c/iffi. l'r.quircrc Icgib'.is in rcum. * Fn.'rcr en procès. lit
iaOi litiuj), QvM-.*- LorJ^' ils ii.ont peint de prcùs , Ht
P R O
en achètent. Cum illisnihil cft litium , emutit. Pl.tut.
'*' Gagner fon procès. Caufam vinccre. Tcncrc. Obti-
ncrc. Judicio vinccic. In judicio fuperarc. Aucl. ad
Her. Cic. Auferie litem Plaut. Le contraire efi. Pcrdere
1i:c:ti , ou amittere , ou causa cadere. Cic Vlaut. ♦
Virdre fin procès. * Faire des procès tes uns fur les au-
tres. Linbus lires atte.\cre , anneclerc.
Procès 'verùa! de ce qui s'ejl p-'.ffé. Prxfcripta rci gefta
ada , orum , n. pi. * V.iire ou drcjjlr it.i procès, vir-
b.-l. Vila auditaque in adia rcfcrre.
P. ocEs , ( bSoife , dèb.^t , couefl.-ition. ) Lis , controver-
iia , a; , f . •* ^luel efi le fujet de -jotre procès ou de -okre
contùj'xiicn. Qiiâ de re nunc litigatis intcr vos. Plaut.
De qi.,a rc contioverfia cft inter vos. Cic. * Les pièces
et' un procès. Litis inftrumcutum , i , n. ^W. ou inf-
truircnta , orum, n. Cic.
PIvOCESSIF , m. Processive , f. [Celui ou celle qui ai-
me Us proies.] Litium cupidiflimus. Controvcifiofus,
Li'.igiuius , a , um. Liv.
PROCESSION , f. f. Supplicatio , onis , fœm. cicer.
* Ordonner d^s Froçcjfions. Siipplicationes indiccre.
CéLJ. Decerne;e. Cir. * On ftra demain une proce/Jton
générale. Cias fupplicationcs futura: funt , ou habcbi-
tur fupplicatio.
Processions des Rogations. Luftrationcs vicalcs & arva-
les cum obfccrationibus.
D'iifaïc dans le Chriftianiinie. ]
PROCHAIN , ni. Prochaine, fem. (qui fc dit d:t
temps (st du Heu. ) Vicinus. Proximus. Propinquus , a >
um. Cic.
L^ Proch MVl ou nôtre prochain , ( Ce dit des hommes e»
général. ) Alius , alla , aliud. Altcr , altéra , alterum.
Cic. * Le premier de\ oir de la juflice , eji de ne point
nuire à fon prochain. Juditix primum niunus elt , ne
quis cui noccat. Cic.-'*' Celui qui p.irle au desa-jant.t-
ge de fon prochain , doit fe regarder le premier, Qiji de
altero obloquitur , ipfum fe contueri opportct. Noa
folet refpicere fe , qui dicit injufte alteri. plaut.
PROCHE , ad). [ Voifin , qui efi près. ] Vicinus. Proxi-
mus. Proquinquus , a , um. Cic. * Le camp efioit pro-
che. In propiaquo caftra erant. Liv. In proximo.* Lu
moijfon était proche. Jam frumenta niaturefcerc inci-
piebant. Cf.f * Il efi mon proche p-trcnt. Mihi cft gé-
nère proximus Terent.'* Kul ne m'efi plus proche que
moi-même à moi-même. Proximus lum egomct mihi.
Tirent.
Proche , [ Tout contre.] Propè. Proptcr. Juxta. Cic. *
Proche de mon lo'^is. Propè ab xdibus meis. Cic.
PROCLAiMATICN , f . f [ Puhli.aticn faite folemnelle-
mintts'.à cri public."] Dcnunciatio. Promulgatio ,
onis , t. Cic.
PROCLAM EPs. , V. aft. [ Publier à haute voix & h cri
public. 1 L'icnunciare. Promulgarc , (o, as, avi ,
atum. ) Aft. ace. Cic.
Pr<.OCON'SUL , f m. [ Magifirat Romain , qu'on envoyoit
gcuierner ui.t Province avec une puifiance ConfuLtirc.]
Pioconllil , lis, m. Cic.
( C'cfl ;iijoi:riVhui le Sub.icl.giié d'un Intendant dans les Tro-
vin>:cs •
PROCONSU'LAT , f m. [ La charge de Proconful. ]
Proconfulatus , ûs , m. Plin.
De Pi'.oconsul. Pro;onfularis & hoc Proconfulace , adj.
Ai.l-Gfl.
PROCRÉATION , f f.[La génération des anim.xux. ]
' Piocicatio, onis , f. Cic.
■ ROCR.ÉER , V. ait. [ Engendrer. ] Procrearc , ( eo ,
as , avi , atum. ) Aft. ace.
■ PROCURATEUR , fubft. mafcul. [ Sorte de' Magifirat
en Itjiit , q^ti a foiu des intérêts publics. ] Reg-
P R O
ni rroiurator , oh Rcipublica:.
PROCURATION , f. f. [ Pouvoir , JBe f.ir lequel on
donne pouvoir à quelqu'un d'agir en fin nom. ] Procu-
ratio fcripta , ônis fcript^ , f. Audoritas fcripca ne-
gotiigerendi.
PROCURER , [ Ménager quelque bien ou avantage à
quelqu'un. ] Alicujus commodis , utilitatiquc fctvire ,
( !• , is , ivi , ituni. ) Commodis & utilitati alicujus
«onfulere , ( io , is , lui , ultum. } ou Alicujus ratio-
n'.biis. Cic. * Je veux vous procurer du bien. Conlulo
t bi. cic. In te. Ter. '^ Les ricLgjJii nous procurent des
amis , tr l'advirfité nous en depoiiille. Ut cuique ho-
mini respa.ata cÙ , firmi funt anriici ; {i labac , iciciem
amici collabafcunt. Plaut. Ubi fuut opes , ib;dein
amici, 'Plutit. * Je vous ai épargné lien des ch:igrins.
Commodas res attuli tibi , & curas aJcmi. Ter. * St
procurer fans cejfe de nouveaux tourmens. Singulis die-
bus novis le torOjUerecniciatibus. Vetr. Se excruciate
in dies Vïaut. * Se procurer du m.il. Sueic aliquid fuo
capiti. Ter, Accerfere fibi aliquod malum.
PRCJCUREUR , f. m. [ Celui qui conduit Us affaires des
p.xrliculiers. ] Procurator , ôris , m. Qui aliéna pro-
cuiat ncgotia. OV. * yigir par Procureur. Agcrepcr
procuratorem. Cic.
Trocur ur en Jufiice, Cognitor , ôris , m. Hor. Forcnfis
procurator.
Procureur , Général dans les Cours fcuveraines. ( L'hum-
me du Rci (sr la Partie publique. ) Rcgiarum caufa-
rum fummus cognitor <■« Surcmus Procurator Regius,
mafc.
Procuriur du Roi dans les VréÇdiaux. Tiocuiatoi Re-
gius, Procuratcris Regli.
PRODIGALEMENT , adv. [Avec prodigalité ou prof u-
fion. ] Prodige. EfTusè. Profusè. Cic. Liv.
PRODIGALITE, L f. [ Prcfujjo». ] Prodigentia , x , f.
Tacie. Eftùlîo , ôris ,f. Dilîolutior libcralitas , genit.
dinolutioris liberalicatis, f. Cic.
PRODIGE , f. m. [.Signe ou accident furprenant. ] Pro-
digium , ii , n. Mooftrum , tri , n. Cic. thid. * Ce-
la fut regardé comme un prodige , qui marquoit la gran-
deur de 'l'Empire. Illud habitam e(l prodigium magni-
F.idinetn Iirpctii portendcns. Liv.
PRODIGIEUX, m. PAODiGiEUSE.f. Prodigiofus. Monf-
troîus Monftrificus , a , um. Sluint. Cic. Plsn.
PRODIGIEUSEMENT , adv. Piodigiosè. Plin. Prodi-
gialiter. Hor. Colutn.
PRODIGUE , adj. m. & f [ Qjii dépenft fon bien mal à
propos.'} Prodigus , prodiga , procigum. Hor. Cic. '^ Il
ne p.iffûit pas pour un grodigue , mxis pour un hoKme
qui fcavoit depinfer fon lien à propos. Habebatur non
ganeo & ptofligaror fua haurientium , fed crudito
luxu. T.-.cit.* Prodigue à donner. In largitione cfFufior,
profulior. Homo largitcr & piodigus. Cic. *' Vivre
in prodigue. Prodicrè & effuse vivere.
PRODIGUER, V. a£l. [Ne point ménager fin bien, le
dépenfer follement. ] Piodigeie , ( go , gis , prodcgi ,
fans fuvin.) EfFundcre. Profiindcre , { do , dis , fudi ,
fulum. ) adt. ace. Tir. DifRirditare. Laccrarc rem
fuam. Plaut. Ctc. Minus cautè & cogitatè rem fuam
tradire. Pl.xut. * CW«( qui pra-.igr-.era fo» bien , en
fura uifeite. Egfbit , .qui fuum prodegerit.. Tlaut. ■*
Ficdiri/er fx vis pour fa p.itrie. Vitam , animam ,
Sarguinsm profundere pro Pr.trià. Cic. * Il ne faut
pai frcdiguer fa vie cor>i;?!e une chofe de peu de
confiqutnce. Spiritum. fine causa , ranquam tetn va-
caam impcndcre non opcottct. Petr.
PRODUCTION . f. f . [ Vaaior, de produire. ] Pirocrea-
tio Pircgcneratio , ônis , f . Cic. Piin.
PRsoaucTioN , [La fhoft produite. } Jictui , us, Fetu-
P R 0 lao?
ra , a: , fœm. flrg. Phtd. ( parlant des animaux. )
Production des plantet. Germinatio, ônis , Colum.
Production de l'efprit. Ingenii fctus. Cic. ou Opus in-
genii , ou Monumentum , ti , n.
Production, [ Les pièces produites dans un procès."} Litis
Inftrumenta & auftoritates. Suint.
PRODUIRE , V. au. [ Engendrer. ] Producere , ( co ,
is , duxi , duftum. ) Procreare , ( o , as , avi , atum.)
Edcre , ( edo , is , edidi , editum. ) Cic. Plaut. * Lit
terre froduit d'elle-même des herbes. Terra er fe fe fun-
dic hcrbas 0« edit. Ctc. Colum.* Vne terre qu'on a
laiffé repofir plufîeurs années , a coutume de produire
des fruits en plus, grande abondan e. Ager qui mulcos ■
ar.nos quievit , ubcriores afFcrre fruftus folet^ Cic.
Produire, [Faire voir , montrer.} Proferre, ( fero ,
fers , tuli , latum. ) Exhibere , { eo , es , ui , itura. )
Cic. * Produire des pièces , des témoins. Tabulas ,
teftcs . proferre. E.vhibcre. * Se produire, fe décou-
'i/r/V. Se prodere » fe patefacere. Sui indicium facere,_.
Plaut.
Produire fe dit figurémcnt. ( Ce ftécle a produit bien
des Orateurs. ) Ccpiam Oratorusn noftra ïtas effudit.
Cic. ■*■ Un ff avant homme produit toujours quelque cho-
fe capable de lui donner de la répat.^tion , e' du di-
vertiffement aux autres. Eruditus feniper aliquid ex fe
promit, quod alios deleftet, & feipfum laudibus il-
luftret. Cic.
Produire quelqu'un dans le monde , [ L'y faire connoî-
tre , i'avamer. ] Produccrc aliqucm. Cic. * Il s'ejl pro-^
duit de lui-même. Se fuapie induftriâ ou proprio mar-
te protulit. * La home i'a empêché de fe produire au--
près de vous. Propter vcrecundiam fuam minus fe tibi
obrulit. Cic,
PROFANATEUR , f. m. [ Impie , qui profane les chofes ■
faillies C" facrées. ] Sacrilegus Impius , ii , m. Cic
PROFANATION, fubft. fem.' Yiolatio-, ôms , £œm,
l'im.
PROFANE . adj. m. & f. [ §iui n'efl point faint ni f-icré.1 ';
Profanus , a , um. Cic.
PROFANÉ , m. Profasïe , f. Profanatus. Viohtus 3
a , um. Stat.
PROFANER , [ Rendre profane. Souiller. ) Profanare.
Violare , ( o , as , avi , atum. ) Liv. Protaiium face-
re: Cic. Polluere, ( luo , luis , lui , kitum. ) Hor,
PROFÉRER , V. aft. [ Proférer des paroles, ] Vecba pro- •
ferre. Ederc. Foycz, Prononcer.
PROFESSER , V. aft. [ Déclarer ts" faire comcître hau-
tement. ] Prcfiteri , ( cor , ciis , profeffus fum. ) aft,
ace. Cic.
prcïesser un art , une fcience. Artem aliquam prcfite-
ri Cic. E.xcrcere ou faûitare.
PS.OFÉS , m. Proeesse , f. [ êlui a fait profeficn dam -
quelque Monafiere. ] Afîriiftus & devinûus alicui Mo-
. nafticx difciplina; & inltitutis.
PROFESSEUR , [ Celui qui profejjè quelque fiienu. ] \
Protcflor. Doftor , ôris , m. Cic. èiiiint, ■
PROFESSION , f. f. [ Déclaration publique cy filemnelle -
de fa foi- ] Profcfiio , ônis , f. Quint.
ProeessioN , [ .Métier .que l'on fait , vacation. ] Ats , ,.
ait's , f. Cic. * Il pèche dans la- fcience qu'il fait pro- -
f'JJ-.on d'tnjeigntr. In eo iplb peccac , cujus pcoSte-tur :
fcientiam. Cic, * Taii£ projejjion à'éUquence, Ptotiz&ti -
eloquentiani. Cic.
Proiession , [ EJlat CM genre de lie, qu'c^embraffe =
dans quelque Ccmmunaute rtligieufe. } Vit5 genuS , ,
generis , n. Vitai iLftituîum , n ou Ratio , ônis , f.
* Il a cmlrttfjé la pro('jf.on d'un Ch.irircux. Cartbiiiia- -
r.x vitx inflirutum amplexus efL; Vit^Catthudaus;
ir.ftituiii .fs>-adduit.r.
ji M-iro m m mm >
loio P R O
Profession , [ Acie foUmnel qui fe fait lians tiucique itu,;
Religieux , qu'on embrajfe. ] Soleninis vocoiuiîi nuncu-
pacio , ônis , f.
PROFir.-, Fo^ez. PORFIL.
PROflT , f ni. f G^in, utilité q:s'on tire d'une ehofe. ]
Lucium. Emolumcntum , ci , n. Fraftus , Û5 , m. Cie
* Apporter ou faire du profit à quelqu'un. Emolumen
to elfe alicui. Cic.
Ne rcgurder , ne fonger qu'à fort profit. Commodis & uti-
litati (nx infervirc. Studerc, Suet. Commodis confu-
Icre. Le contraire efi. Omittere fuas utilicates. Cic. '*
Ne regarder point àfo/i profit. * Si tu me -veux donner
la moitié du profit , je ne le divay point au m.iitre à q:ii
on a fait ce larcin. Si vis dare dimidiuni iucri , in
dicium domino non faciam. ?laut. * Faire fon prcfi:
des malheurs d'autruy. Ex akerius incommodis fua
compararc commoda. Ter. * il efi trop attaché à for.
profit. Ad rem fuam clt avidior. Attentior. Ter. >*■ Le
profit m'en vient. le lucrum ad me. Flaut. * C'efi mor:
profit. In re mei ell ou in rem mcam. Plaut. * Tour-
ner une chofe à fon profit. In rem fuam aliquid v'erte-
re. Ulp. In finuni fuuro. Li-v. * Faire fon profit de l'ir-
norar.ce de quelqu'un. Ignoratione alicujus abuci ad
qua;ftum fuum. Ciccr.
Proïit , [ Progrès qu'on fait dans les fciences (sf dans la
vertu. ] Fruftus. Progtelfus. Profeftus , us , m. Pro-
greilîo , ônis , f. Cic. + F.iire du profit, f acere progrel-
fum in ftudiis. Cic.
PROFITABLE, adj. m. & f. [Lucratif, avantageux.]
Fiudluofus. Lucrofus , a , nm.Cic.Tacit. Ucilis & hoc
utile adjcift. Cic. ( Au comparatif. ) Frurtuofior & hoc
frudooiius Luctotlor & hoc lucrofuis Utilior & hoc
utilius. ( Au Superlatif. ) Frudluofiirimus Lucrofilîi-
■ mus Uciliiritnus , a , um. Fiin Lucrativus , a , um.
Suint.
PROFITER , V. ncut. [ Tirer du profit d'une chofe. ] Ex
re alitjuâ lucrum , ou fruftum faccre , perciperc. * il
les reprit en particulier de vouloir profiter de la paye de
leurs cavaliers. Illos fccreco cafligac cjuod (]uzllui
équités haberent. df.
Proïiter, ICrôi.'re , prendre nourriture."} F-iceie fibi
corpus , crefccre. Fhîd. ^ Cet enfant profite à veu'e
d'oeil. Puer facit fibi corpus , ou in dies crcfcic.
^ Profiter , fc dit au figuré en cette fignifîcation. Profi-
cere , ( io , is, feci, fcftum.) Progrelfum ou profeftum
facere in re aliqiià. Cic.'^ Faire profiter quelqu'un dans
les fciences. Inlictcris aliqucm piomoverc. '^Faire pro-
fiter fon argent. Pccuniani occupare alicui ou apud ali-
qucr.-[ fcnore. cic. * C'l"y d'autruy. Alicnos nummos
pafcere. F!or. * C'efi une belle maxime , qu il faut pro-
fiter du mxlheur d'autruy. Scitum cfl illud , periculum
ex aliis facere , quod ex ufu tîet. Ter. * Donner quelque
rrgcnt à quelqu'un pour le faire profiter. Aliquid daic
rlicui piae manu , quo ucatur. Ter. * Il faut profiter de
la jeunejfe , afin de n'être plus d.tm la fervitude , torf-
/jUf tu feras vieux ou lorfque tes chtieux viendront à
char-ger de couleur. Vigilate hanc oportcc a:tatulam, ne
ubi capillus veifipillis hac , fœdè fervias. Flatit.
Profiter, [Servir beaucoup , être utile.] Proficere
multùm adjuvare. * Cela profite peu à l'héritier. H'.ud
multiim heredem juvant Ter.
PROFOND, m. Profondk , f. [ Haut, creux. ] Pio-
fundos , altus , a , um. (Au Comparatif. ) Pro: nidior
& hoc^profundius. Altior & hoc altius 1 Ft au Super
lacif.) P'ofundiirimus. Altiffimus , a , um. In altitudi-
nem dcprcllus, a , um. Cic. Vlin. * Le fleuve c-^m fort
profond , il ne le put paffer à gué. Altilîlmo flumiiie ,
illud va.lo tranlire non poruit. C/if.
P&ofoMO ctt auiU ua terme augmentatifs; fc dit de ce
PRO
qui efi gr.-ind & extr.iordinùre. Altus. Summus , a ,
u:n. * Un profond fom>n:iL Altus ou altiffimus foranus.
Liv. * Vu profond filence. Altum filentium. ^«r. * //
dormoit d'un fsmmeil plus profond qu'à l'ordi'.'ire.
Hanc arftior, quàm foiebat , fomnus compkxus fue-
rat. cic. Altiove fomno premebatur. ?lin.
O.v DIT une fciencc profonde , une profonde érudition. Al-
tiorcs litterx , arum , f. pi. Sen. Erudirio fumnia ,
ônis fumma: , f. Cic, * Vn homme a'une profonde éru-
dition. Vir omni dodlrini eruditus , excultus. Cic ♦
// étoit profond , tr^ris il n'avoit point de feu. Miilt* illi
erant rccondito; littcrs , vis non erat. fie. + il étoit
dans une ignorance profonde de toutes chofes. In 08i-
nium rerum ignoratione verfabatur. (^ic.
PPvOFONDÉMÈNT . adv. Altè , altiùs , aitilTimè. adv.
Cic. * Vormir profondément . Altè , arftè on graviter
dormire, Cic.
PROFONDEUR , f f. Altiiudo , ïnis , f. Profundum ,
i , n. * Lit profondeur de la mer. Alcitudo maris. *
D'une playe. Plaga: altitude. Celf.
On DIT figurément , La profondeur de l'efprit. Ingenii
altitudo. Magnitude. C/c. Sublime ingenium , fubli-
mis ingenii , n.
PROFUSION , f. f. [ Libéralité excejfive çy étourdie. }
ProfulaoK prodiga liberalitas , profufx , prodig.v li-
beralitatis , f. Etfufio pecuniarum , ônis. C;V. Piodi-
gentia , x ,f. Tarit.
Il dépenfe fen p:crimoine avec profttfion. Patrimonium
fuum effundit , profundit. Cicer. Terent. Dillipat ,
difpergit , dilacerat. Cicer. * Il n'aime point les repas
cf! il y a profufton de vi.indes Non amat profufas epii-
las. Ci'.
PROFUSÉMENT , adv. [ Avec profufion. ] EfFusè, pro-
fusè, Effufms. Profufiùs. EffuhfTimè. Profufiûimè C«f.
Liv.
PROGNOSTICATION , fubft. fem. l'ojez. Pronosti-
CATION.
PROGNOSTIQIJER , r'oj'Éï. Pronosticiuer.
PROGRAMME , f. m. [ Eillet ou r/iémoire qu'on ajfîehe
oa qu'on donne h la main , pour inviter à quelque ha-
rangue ou cérémonie de collège.'] Programma. , âtis , n.
( Mot grec. ) Libellus invitatorius , ii , m. Invitacio
publica'ad fcholatum exercitationes.
r Terme de Collège. ]
PROGRÉS , fubft. m. [ Avancement. ] ProgrefTus. Pro-
celTus , ûs , m. Progreffio , ônis , f. Ciccr. * Faire ua
grand progrés dans l'étude. * Av.vicer beaucoup dans
les lettres. Magnum progrefTum, ou Profeiftum in ftu-
diis facere. Cic.
PROHIBER , [ Terme de Palais. [ Défendre. ] P:oh ibère.
Inhibcre , ( eo , es , bui , itum. ) Cic. Voyez DÉïïNDRE
une chofe.
PROHIBITION , fubft. f. [ Défenff défaire une chofe. "i
Iiihibitio , oins , f. Cic. { M>i d'u'age au Carreau. )
PROJET , fubrt. mafc. [Dejfein , entreptif qu'on a pro-
jette] Confilium. Cogitavum, ti , ncat. Cogitatio ,
ônis , f. Cic. * Les hommes forment le plus fitivent de
vains projets. Inanes cogitationcs fxpè in animis ho-
minum verfantur. * Exécuter fes projets. Cogitata pet-
ficere. Cicer.
Projet fe dit aulTi i'un twmoire de ce qu'jn veut faire ,
comme un projet d'.tccommidement , ou projet de paix.
Componcndx pacis conditiones , conditionum.
PK.OJETTER une chofe , en former le defein. Aliquid
mcditari , ( or , aris , atus fum. ) ou animo cogitare.
Verfar»; , ( o , as , avi , atum. ) Cic. ^
TROLIXE , adj. ni. & f. [ Trop étendu parlant A'un dii-
cours , ou de quelqu'un qui efi trop long (S" trop diffus
dans fin difcours. j Yerbofus. Longus > a , \xm,Suet.Ctc.
P R O
TKtot du {iile fimp'e & bas. ]
PROLIXEMENT , adv. [ Avec trop d'étendue. ] Ver-
bosè. Veibofiùs , adv. C(V. Mnlcis verbis.
PROLIXITÉ , fubft. f. [D';.'» difiours. ] Orationis lon-
gitudo , dïnis , f. Cic.
. PROLOGUE , fubfl:. in. [ie commencement d'une pièce
fcer.ique , qui explique le fujet. ] Prologus , gi , nia/c.
Celui qui recite le prologue. Proloç;us , m. Ter.
Taire un prologue , le compofer. Scribere prologum. Ter.
* Le réciter. Rccitare prolcgum.
PROLONGATION , f f . [ Ùaaion de prolonger. ] l'ro-
ro2;atio. Produdio , 5nis , f. Cic.
PROLONGER , V. ad. [ Rendre la durée d'une chofe
plus loigue. ] Proiogare , ( o , as , avi , aîam. ) Du-
ce e. Produccre , ( co , is , duxi , duiftum. } Traliere.
Protrahere , C o , is , xi , ûum ) Protendere , ( do ,
dis , di , nun. ) V. ace. ace. Cic. * Prolonger la -vie.
Vitani prcrogare. Vlaut. Extendere. Pcrtrahere. Pro-
tiahere. cic. Amnliare xxzx'n rpatium. Mare. Producc-
le vitam. l'hid. * Kc»s avens prolongé l'ajfaire jufquss
au mois de Janvier. In Januarium menfcm lerri protra-
xiimis. Cic.
PROMENADE , i.L\_[ Lieu oit l'onfe promené. ] Arnbu-
latio , onis , f. Ambulacrum, cri , n. Plant, fpatiu'n,
ii , n. Cic. Deambulatorium , ii , n. Vxlla. * Faire un
tour de' promenxde dans un lieu. Deambulacionem con-
fîcere in aliquo loco. Cic. * ylprés avoir fait deux ou
trois tours de promenade. Duobus fpaciis rnbufque tac-
tis Cir. ^ Cette promenade m'a mis fur les dents. Hsc
deambijano me ad langucem dédit. Ter.
Promenade , [ L'aciion de fe prcmener. ] Ambulatio.
Dcambalacio. Inambulatio , ônis f. Cic.
Petite piomenede. Ambulatiuncula , x , £. Cic. * Aller
à U promenade. Ire"deambulatum. Cic.
PROMLNiiR , V. aft. qui fe dit fouvent avec le pronom
perfonel. M:irchcr fans autr.' d.'ffein que de faire exer-
cice pour le plaijir. Ambulare. Deambulaie. Inambula-
re , f o , as , avi , atum.J Spatiari , ( or , ans , atus
fum. ) depon. Cic. * S' aller promener . Ire. Abire dcani-
bulatum. Cic. * Cette nourrice promène fon enfant pour
le réjouir. Ndtrix ifta deambulatum ducit pueruni ex-
hilarandi causa. * Se promener au foletl. In aprico fpa-
tiari. Hor.
Promener , Cgnifîe auffi [ Prendre l'air de la campagne ,
foit à cheval , ou en carrojfe. Les femmes aiment bien
qu'on les mené promener à Vinctnnes. Mulieres deambu
latum deduci Vincennas , maxime optant. * Ilsfe pro-
menoiintfous le portique. \n portlcibas fpatiabantur.Pe.T.
Promener , f Conduire, mener en divers lieux pLUir voir
q'relqu; chofe d'agréable er de nouveau. J Di'.ccre. De
ducere , (co , is , duxi , duûum , ( ou Ducere deam-
bulatum. * Les goujats de l'armée promenèrent fa tète par
les rues. Caput illius à Calonibus pcr vicos prolatum
fuit. iuet.
Se promener dans les pais étrangers , y faire voyage. în
longinquas regio'.ies per.'gr'nati , (or, aris , atus
fum. * /:' s'iji allé pro-ntner dans les pxis étrangers
Peregerè abiit ou profectus. eft. Fiin.
Enzo.er promener qi-.elqi'u», l'exiler. Amandare aliquem
procul. Cic.
Znvoyer promener quelqu'un , le chaffer de chez. foy. Eji-
ccre. Escrudeie aliquem xdibus o:t foras * Envoyez,
moy promener en chantettrs d'hyménée xT ces joiieuf".; de
■ fiutes. MifTa kec face pour fac , hynicna:um & tibi-
cinas. Ter.
Va te promener. Apa^e te , apage fis. Vapula. [ Mot de
inépris. ] Qjin te tu fu.fpendis. Plaut. Tir. Qi.iin tu
is n malam crucem ? Qj\n te is petdltumî A!n dicrcc-
«us ? on Dicrcûc ia maiiniam ir.alam ctacc;)i. ?Uut.
I sotte d imprécation qu on fan comte quelqu'un qui nous déplaît-
J' envoyé promener tous mes ennemis (y je me ris d'eux.
Apolaftizo inimicos omnes. plaut.
PROMENOIR, f m. iLieu oit l'onfe promené. ] Am-
bulacrum , cri , n. Cic. [ Mot bas 8c populaire. 1
PROMESSE , fubft. fem. Promiffio. PoUicitatio , 5nis ,
fœm. Ptomiflum , i , neut. Cic. Pollicitum , ti , neuc.
Colum.
Accomplir fa promeffs , s'acquitter de fa promeffe, y fatis-
faire , la tenir. Pcrficere promiiîa. Ablolvere. Solvere.
Perfolvcre. Compieic. Iraplcre promUfum. Cic.Plin.'
Jun. Fidem exolvcrc. Cicer. Promiifi exolvere. Tibul.
Exolvere quod promifimus. Cic. Proniillîs fecere fatis.
Servare promiffa. Promillîs ftare. EiScere pollicita!
Cic. Le contraire efl Non pra-ftare pronuflum. Fidem
Fallerc: Fluxam fidom gerere. Non ftare pro.rniifis.Cir.
Ne pas tenir fa proniiffe. » Taites voir l'effet de vOi pro-
iMjJcs. Fac ut promilla appareant. Ter. Exhibe jam vo-
cis lidem. Phid. * Faire de grandes promefses. Liberali-
ter , prolixe, benigrallimè polliceri alicui. CiVtr.One-
rare aliquem pro.Tiillis. Liv. Montes auri polliceri.
Tcrcnt. * S'aneyidre aux promefses de quelqu'un. Pende-
re alicQJus promiflis. cic. * il ,ft homme de promcfse ,
de parole. Vit bonae fidei eft , fidci plenus. Cic. Prarcla-
rus. Tacit. Au contraire. Il ne tient point fa promefse.
Fide nuUâ eft. TUtn.
Promesse, [Obligation faite enjujlice. ] Chirographi
caurio , ônis , f. cic.
PROMETTRE, V. ad. [Faire efpérer quelque chofe»
quelqu'un. ] Aliquid alicui promittere , ( promitto, is ,
proiiiifi, promifllim. ) aifl. Polliceri , ( eor , cris , poU
licitus fum. ) Spondere. Defpondere , ( eo , es , fpo-
pondi , fponfum. ) Cicer. * Promettre d'aller foupir en
Ville chez, quelqu'un. Promittere alicui foras ad cœ-
nam. Plaut. * On ne peut pas fe promettre que Dieu a-
joùte « nos jours , le lendemain. Qi.iis fcit an Dcus ad-
j:c:at hodierni diei craftina tempora. Hor. * Promettre
fa fille en mariage. Spondere pucllam. fiant. Defjonde-
re tiliam alicui. Cic T<r. * il a promis en mariage tous
[es biens à fa fille Dixit dotem ou doti filia: omria fua
bona. Cic. * fe me puis promettre cela de vous Hoc de
te mihi fpondere poflnm. Cic. * H le fera , je tous le
promets. Faciet , ad me rccipio. Ter. * l'ous me frome-
tiez. bien des chofe s , m.zis de tout cela riin. Multa bcnè
promittis , & €x multis omnia in c,;irjm caduiit.
Plaut.
On dit proverbialement, il promet monts tr vatix , ou
des montagnes d'or, des m:rveilles , tnzis f.i.is effet.
Montes & maria , ou montes auri pollicetar , fcd-
nihil prïftat. Salufl. Terent. multa promittit , extri-
cat nihil. Phid. PoUicitis largos, leautem inaiiis.
Bene^us eft oiatione , ad rem au:em auxillium emor-
tuum. Plaut. * Promettre cr donner ce fo'ic deux
chofes. Aliud eft promittere , aliud pra-ftare quod pro-
miferis
On D I T figurémenr , Il lu/ efl mort un fils fort fçavant , ,
Cr qui promettoit beaucoup pour fcn âge. Elatus ipû fi-
lias juvenis ingcnris eloquentiaî & fpci. Petr.
PROMETTEUR , f. m. [ Qui promet beaucoup fans rien
t'Ktr. Otationc tintum beneficiis TiiKt. =*■ A rrand'
prometteur, peu de créance. Multa fidem promiiîa le-
vant. Promilfis largus , prolixus , huic parva fides. On-
fous entcn.l ha'ietur.
PROMETTEUSE , fubft. f. [Celle q;;i promet.-^ Laga
promiffis. Oratione benefica & liberalis.
PROMETTRE , [Cirenii' une chofe.'] Ncxij. fe ob'.igarc.
rrxftare quod promiferis.
l'ROMEU , m. Promeue , f. Promocus , a , um. rcyez
PROilOUYOtB..
t SI m m mm m i.jj
loiî P R O
PROMIS , m. Promise , f. Promilîus , a , um. Voytx,
Promettre.
PROMONTOIRE , fubft. mafc. [ Cal> ou po'mte de ter-
re qui i'ffuance dans lu mer. ] Promontoiium , ii i n.
Cicer.
PPOMOTION, fubft. f. [ Av.wcement aux charges.']
Piomotio , ônis , f. Afcon, Ped.
PROM UVOIR, V. aft. [Elever à quelque dignité. 1
Piomovcre , ( eo , es , movi , motum. ) Piovchcre ,
( ho , his , provexi , proTcétum. ) Efferre , ( o , eis ,
cxtuli , elatum , ) ad aliquid. Cic.
PROM; T , m. Prompte , f. adjedl. Ptomptus , a , um.
Celer , céleris , cclcre , adjedt. Cie. '*■ Sut a l'efprit
prompt. Ingenio promptus. Cirer. * g«« a U parole
prompte. Linguâ promptus, Li-v. * Prompt à frapper.
Manu promptus. Liv. * Les Gtu'.ois font prompts à
prendre une refolution. Sunt Gallorum fubita & repen-
tina conhlia. Caf.
PROMT , [ Colère. ] In iram prarceps , pïtis , omn." gen.
Pronus ad iracundiam , irafci celer. Hcr. hx iacilis
Lucr. Iram m proraptu gctens Plaut. Fervidi vir ani-
nii. Liii. Irritabilis animus. Hor.
PROMPTEMENT , prononcez, Promptemant , adv.
Ccleriter. Vclociter. Cic.
PROMPTITUBE , prononcez Promptitude, fabft. fem.
[ vite/se.] Celeritas. Vclocitas , âtis , f. Cic. *Prompti-
tude à p:trler. Celctitas ad dicendum. Cic. Prajceps di-
ccndi celeritas. Cic.
rRouvriTaDE à fe ?nettre en cohre. In iram pronitas ,
Sen. Animus in iram prxccps. '^' Il a des promptitudes
fâchcufes. Motus animi prarcipites habec , eofijuc
nioleftos.
FROMPTUAIRE , fubfl:. m. [ Abrégé du Droit. ] Juris
promptuarium , ii , n. Cat.
PRONE', Voyez. Prosne.
PRONOM , lubft. m. [ Terme de grammaire. ] ^<i tient
lieu de nom ] Pronomen , ïnis, n.
PRONONCER , V. aft. [ Proférer diftinllement un mot ,
une parole. ] Litcram ou verbum cxprimere , i o,
is , cxprcfli , exprelTum. ) Efferre , ( effero , effers ,
extuli , elatum. ) planilTimè dicetc. Cic. Pronunciare,
explanatè vetba proferre.
Prononcer une fentence , parlant d'un juge. Sententiam
pronuntiare. Ferre. Diccre. Cic. * prononcer en faveur
de quelqu'un. Secundùm aliqucm dccernere. ^jV. Pro-
nunciare. Dicere. Cic. * Vrononcer un foit plus ample-
ment informé. Amplius pronunciare. Cic.
PxûNCNCER un difcours, une harangue. Orationem habc-
re ad populum. Dicere ad populum. Cic.
PRONONCIATION , fubft. f. [ Diftiné/e articulation
des mots & des lettres. ] Pronuntiatio ou litterarum
appellatio , ônis , f. Cic. Suint.
Maure qui apprend à bien prononcer. Phonafcus , ci ,
mafc. Suet.
rRONOKCIATION d'une Jentcnce. Pronuntiatio fen-
tcntia;.
PRONOSTIQUE , f. m. ( Jugement conjcfltiral de quel-
que événeu.cnt futur. ] Prognofticum , ci , n. Cic.
PRONOSTIQUER, V. neut. [ Cerjeciurer , prédire
quelque événement.'] Portenderc , ( do , dis, di , tcn-
tum.) Significate. Prifignificare, ( o , as , avi, atum.J
Cicer.
PRONOSTIQUEUR , fubft. mafc. [ Siui pr.onoftiquc. ]
Conjcclor , ôris , m. Hor.
PROP.^GATION , fubft. f [ Multiplication. ] Propaga-
tio , ôn'.s , f. cic.
VROPKNSION , fubft. f. ( Inclination ver: une chofe. )
jPropcnfio , oais , fa'm. ( Mot d'un tare u&^c & fwii viM-
. P R O
PROPHETE , fiibft. mafc. ( Vn homme extraordinaire
(S' infpiré de Visu , qui annonce fes volontés. ) Pro-
pheta , a; , mafc. Artfjn. Vates , is , mafc. Fati licus ,
fatidici. Cic, Faticaaus , i , mafc. Faliloquus. l-'atici-
nus. I.iv.
PROPHÉTESSE , f f. Mulier faticida. Pli». Prophctis ,
ïàis , f. Prophetlifa , a; , ( Dans la Bible. )
PROPHÉTIE , fubft. fem. ( prédiction. ) Vaticinatio ,
ônis , fœm. Viticinium , ii , neut, Cic.Plin Prophetia,
[ Dans l'Ecriture. ]
PROPHÉTIQUE , adj. m. & f. Vaticinus , a , um.* Un
efprit prophétique. Vaticina mens , vaticina mentis.
* Lizres prophétiques. Libri vaticini. Liv.
PROPHÉTISER , V. ad. & neut. Vaticinari , f or ,
aris , atus fum. ) dcpon. Futura pndtcere , ( prasJi- ►
co , prasdixi, pra:di6lum. ) * Pr.Tnunciare , ( o , as,
avi , atum. )
PROPHÉTIQUEMENT , adv. Vatum in morem , ou
Vaticinando.
1 ROPICE , adjeft. mafc. & fem. [ Favorable. ] Pro-,
pitius Secundus , a , uro. Facilis & hoc facile , adj.
Cicer.
Se rendre quelqu'un propice o\x favorable. Sibi reddere ou
facere aliquera propitium. Sibi aliqucm propitiare.
Liv. Plaut.
PROPORTION , fubft. fem. [ Rapport , convenance des
chofes.] Proportio , ônis , f. Synimetria , c-v^uiiirp'ix ,
a: , f. l'itr.
A PROPORTION des forces de chacun de nous. Pro cujuf-
cjue viribus. Cicer. * Paver q'ieiqh'un à proportion
de fon travail. Pro rationc labons & opéra: folvcrc
alicui.
PROPORTIONNÉ , m. Proportionnée, f. [g}ui»
de la proportion dans toutes fes partie:. ] In quo cft pro-
portio & fymmctria. * Tous les membres de ce bâtiment
font bien proportionnez. Hujufce a:dificii partes habcnc
convcnientilfimum commenfuum refponfum. Tiir. ♦
Des membres bien proportionnez.A^ls. mtmhïomm com-
pofitio , ônis , f. Cic.
Proportionné, [Convenable."] Convcniens , entis ,
omn.gen. Confentaneus.Aptus.Accomniodatus, a, um.
( avec le datif on l'accufatif. * Un difcours proportion-
né aux auditeurs. Qratio captui aaditorum accommo-
data. Suint.
1-ROPORTIONNÉMENT. ad. [ Avec proportion. ] Ac-
conimodatè. Apte. Proportione fcrv.ità.
PROPORTIONNER , V. ad [ Garder les proportions
dans les bâtimens.] Proportioncm in ?:dibus a."difi;an-
dis , adhibere. Servare. Inire.
Proportionner , [ Egaler U recompenfe au travail. ]
Pro rationc laboris mcrcedem d,i,rc.Tribucre.Pr.rmium
square labori.
PROPOS , fubftl mafc. [ Difcours , Entretien. ] Scrmo ,
ônis , m. Collocutio , ônis , fœm. * Propos de table.
Fabula; convivales , fœm. plur. Tacit. Convivalis col-
locutio , cpularis fermo. [Apul. * K mpre le propos de
quelqu'un , l'interrompre en parlant. Abrumpcre ali-
cujus fermonem , interpeilare aliquem. lutercipcre.
Cicer. * Tomber fur quelque propos , venir à parler d'u-
ne chofe. In fermonem aliquem vcnire. Inciderc. Dc-
lati. Cicer * Sortir bcrs de propos. A propofitp cgrc-
di, defleftere , abetrare. Cicer. Excurrerc , ( excurro ,
is , cxcurri_& excucurri , excur.lim ) Cicer. * Retour-
ner à fon propos. Redire. Rcverti ad propolirum.
Cicer. '^ Tenir de longs propos. Longinquum loqui,
Fla-ut.
Propos , [ Refolution. ] ConClium , ii , neut. Terent.
* Ch.mger de propos. Mutarc conilliamo» propoiitUB.
Cicer.
PRO
A PRoros. Adverbial. Commode. Opportune. Tn tem
porc. ^ // nefcrtoit rien ds fa boucha que bien à fropo:.
Kihil non coniîdcratum exibat ex ore. Cic. * Parler .»
frofos. Apcrtè & appofuè dicere. Cogitatc & commo-
de veiba facere. PUut. Lcqui. Ter. * Si j'uy f.ùt quel-
que chofe mal à propos , faites-n/en reproche , ou cra-
chez.-moy an nez Si quid perperam feci , in facicn'
mcam infpue. Tetr.
A TOUS PROPOS. [ A tous momen;. ] Qiialibec occafio-
ne , ou qualibet occafioiie data.
ift QUEL PROPOS. [ Vourquoy'i Four quel fujet ? Quorfum
illa ; Quorfum hxc pertinent , ad quid ifta ; Cic.
■De PROPOS délibéré. Confulto. Cic. Cogitato. Ter.
■ jl n'ejl pas hors de propos de dire ici quelque chofe des
mœurs des Allemands. Non alienum efle videtur de
Germants moribus aliquid propunere. Caf. Non abs re
fuit. Suet.
TROPOSER , V. aft. [ Mettre en avant quelque difcours.']
Proponere. Expoaere , ( o , ii , fui , itu.i-.. ) Aliquid
alicui. * On envoya des Députez, à Céfar , pour lui pro-
pofer 'la volonté du Sénat. Legati ad Cxfarem mifîi ,
qui voluntatem Senatiîs ei proponcrent. Cic. * l'^us
n'avez point de plus grand perfennage à vous propoer
pour imiter que vous-même. Nemimem habes clario-
rcm , quàm te ipfura , te imiteris oponcc. Cicer. ^
Se propofer quelqu'un pour exemple. Aliquem iïbi pro-
ponere in eiemplum. S«i«r. *.^ /w/f^r. Ad imitan-
dum, Cic.
Proposer , [ Vréfenter , offrir. ] Proponere. Offerre. Cic.
* On lui propofe un bon parti. Optima conditio ipfi
cblata eft. * Propofer une loy aupeuple. Ferre legera ad
populum. Liv.
Proposer , [ Délibérer , avoir defjein. ] Dcfl;inare animo
eu proponere. Cic. * Il fe propofe d'aller à Rome. Ro-
n\3.m cogix.zX. On fous-entend Pruficifci. Cic. '^ Se pro-
pofer un gcTtre de vie particulier. \'ïix rationem (îbi
proponere. Inftituere. Cicer. * Ils fe propofent de s'éle-
'ver , quoiqu'ils foient fans nxijfime. Magna iibi propo-
nunt obfcuris orti parentibus. Cic. Je me fuis propofe ,
iy j'ay arrêté en moi-même ou dans mon efprit. Derti-
iiatum eft mihi ou deftinatum mihi in animo. Tlin.
Jun. * Combien propofe-t-il de vendre fa maifon ? Qiian-
ti deftinat a;dcs ; Tlaut.
PROPOSITION , fubft. fera. Propofitio. Enur.tiatio ,
ônis , f. Enuntiatum. Pronuntiatum , ti , n. Cic.
r En terme de Logique fignific la pténiieie parti: d'un argument.'
Proposition , [ Condition qu'on offre. ] Conditio, ônis ,
f. cic. * Faire une propojition cvantageuje à quelqu'un
Luculentam conditionem alicui proponere. Cic. Ferre.
PUur. * Taire des propoptions de paix. OiFcrrc pac s
co;iditiones. Liv. * Refufer des propojltions. Refpueie.
Repudiare. Rejtcere conditiones , fugere à conditio-
nibus. Cic.
PROPRE , adjcft. mafc. &fcm. [«J/<« efi naturel (s" ef-
fentiel à quelque être, conin.e à l'homme de rirs.'] Pro-
prius , a, um. Peculiaiis & hoc pcculiarc , adjcâ;. Cic.
Propre , fè dit en morale de ce qui fc trouve ordinaire-
ment dans les chofes.& leurs qualitcz particulières. *
C'efc le propre d'un gueux enrichi , d'être fuperbe C or-
gueilleux. Eit novi hominis inlolentet fc cfFcrre. Cic.
ou Tollcre cotnua. Hor.
Propre , fe dit aufli des qualitez naturelles & néceffai-
res pour réujfir à quelque chsfe. Alicui rei ou ad aliquid
aptus. Idoneus , a , um. ( Au Comparatif. ) Aprior &
hoc aptius. Idoneiov & hoc idoncius. ( Au Superlatif )
AptiHimus ,a , um. Maxime idoneus. * Une ttrre pro-
pre pour la vigne. Ager vitibus aptus , ad vitem ap-
pofitus. '^ Pour le froment. Appoluus ad fruroentum.
♦ Uin herbl propre contre les morfares. Hcrba accom-
P îl (5 ioij
niodata advei'Siis inorfus. Celf. * If» remède proprt
à faire fuppurer les playes. Accommodatum reme-
dium puri movendo. Celf. * Une ch.iuffure propre
aux pieds. Habiles & apti ad pedcm calcei. Cicer.
* Propre à tout. Cuilibet arti idoneus Hor. * Temps
prof re pour la moiffon. Accommodata frugifaus demc.
tendis rempeftas. Cic. * Il n'y a perfonne moins pro-
pre que moy à ces fortes de devoirs. Talibus officiis
propè mancus. Hofîïf .
Propre. [ Net. ] Mundus. Nitidus , a , um. ( Au Corn-
parut if. ) Mundior & hoc mundius', nitidior & hoc
nitidius. ( Cic. Au Superlatif. ) Mundiffimus. Niti-
di/fimus, a , um. * Je veux que tout foit propre chez
moy. Munditias f.eri volo. Plaut. * Apprendre à quel-
qu'un à être propre. Initiare aliquem mundittis. Plaut.
Propre , [ Poli. Bien ajulié"] Lautus. Concinnus , a ,
um. Elegans , antis , ornn. gen. Cic. ( Au Comparatif. )
Lautior & hoc lautius. Concinnior & hoc concinnius.
Elegantior & hoc elegantius. ( An Superlatif. ) Lautif-
iimus. Elegantiiïiraus ,a, um ♦ Vous me feriez plus
de plaifir fi vous 'vouliez être plus propre pour les noces
de vôtre fi lie. Mco quidcm animo aliquamô faciès rec-
tiits , li nitidior fucris filia; nuptiis. Ter.
Les propres ou les biem propres. {Les biens paternels, 1
Paterna ou patria bona , orum , neut, plur. Cic.
( Mot de Pratique. )
PROPRE.MENT , adv. [ E» termes propres. ] Proptic ,
adv. cic.
Propri.ment , [ D'une manière propre ©* polie. ] Mundi-
tcr. Eleganter. Lautè. Concinnè. Cic. Plant. * Se te-
nir proprement. Munditet fe habere. Plaut. * £/îre /»-
gé fort proprement. Lautè diver.^ari. Cic,
PROPRETÉ , fubft. fem. [ Netteté. ] Munditia , z f.
Mundities , ei , fœni. Cicer. Catul. * Tout fera chez
moi d'une grande propreté , les ftrvitttes feront blan-
ches , (y vous pourrez vons mirer dans les coupes G*
dans les plats. Tibi omnia apud me mimda Si nitida
erunt , non fovdida mappa cormgabit Inarcs , cantha-
riis & lanx te tibi oîkndent. Horat. * Je fuis lu,
propreté même. Minditiâun iiiunditiis antideo. Plaut,
Propreté , ( Folitejfe dans [es ajufltmens ^ dans fes
difeours. ) Elcgantia. Lautitia. Concinnitas , âtis , f.
Cic. * Jamais perfonne ne s'efl jette dans la propreté O*
dans lit magnificence au-delà de fon bien , qu!il n'en ait
receu ber.ucoup de préjudice. Nemo profcâo iinc gran-
di malo , pra: quàm re« patirur , elcgantis ûuduit.
Plaut. * Une propreté trop grande dans les ajujiemens^
Mundittor jufto cultus. Liv.
PKCVKhrk d'un difcours. Serm.onis ccncinnitas , o« con-
cinnitudo , ïnis , f. Cic.
PK.OPKIÉTAIRE , f. m. & f. [ Celui ou celle à qui une
chofe appartient en propre. ) Proprictarius , ii , mafc.
t'ip. Alicujus rei dominus , i , m. Cic.
PROPRIÉTÉ , fub;}. fera. [ Qualité particulière à chaque
chefs. ] Proprietas , âtis , fœm. Cic. Virtus , tis , f.
êluint.
PropjuktÉ , [ Signification fariiculiere d^un met. ] Vet-
borumvis& natura.
I En Gramniii.-e. ]
Propriété eti droit, [ Le fonds & It domaine d'un bien
qu'on pojfede en propre. ] Dominium , dominii , neut.
Liv.
PROJROGATION , f. f. [ Prolongation. ] Prorogatio ,
ônis , f. Cic.
PROROGER , V. aa. [ Donner un délai. ] Prorogare,
( o , as , avi , atum. ) DifFcrre vadimonium. Cic.
\ Terme de Droit 7
PROSAÏQUE .adjeft. m. & f. [âL«« fi>'f lajrcfe.]
Des Vers profodques, Vctfus profaici. * U« fl'^y'^o.v; /rs-
M i"! m m m m iij
,014 P R o
fiiq.'/t, OU un difcmn en Vrofc. Profa oratio , ge«it.
profa: orationis.
PROSCRIPTION , fubft. fcm. [ Condamnation de quel-
qu'un à mort fur le premier zenu. ] Piofcriptio , ôni':,
fx'n. ou Cr.piris alicajus profcriptio. Cic. * Lorfqucn
faifoit des Prescriptions de U vie a,- des biens ila l:ir-
;/V«/;f«. Cum ex capite civis &; de bonis profcriptio
fcrrctar. Cic.
PROSCRIRE , V. ad. [ Mettre la fête de quelqi-.'un à
prix. ] Piofcdbere , ( bo , bis , pli , ptum ) a;l. ace.
Cicer.
PROSE , r. fem. [ Langage ordinaire des hommes , qui
n'efl peint ajfervi à certaines mefttres- ] Prola , x , f ,
Suint. Profa , on (bluta oratio , tocm. Colum. Prolaica
oratio. Siat.
PROSÉLYTE , f. m. & f. [Nouveau converti à la Toy de
Jcfus Chrift. ] Veri religione initiariis , a , inti.
PROSNE , f. m. [ explication morale e' fiiccir.te de l'E-
vangile , que les Curez, font tous les Dii?)^nci?es k leurs
feutles , desm la Célébration des divitis Alj/leres.] Mo-
ralis Evangelii ioterprctatio , ônis , f.
PROSNLR ,'[ Fxire le Prone. ] ( Mot peud'ufage. ) Fa-
miliarcm in Lvangelium babtrc fetmoneni , ou ora-
tionem ad populurr in Evar.gcliura.
On dit dans le familier. ( Proncr quelqu'un, le loiier
publiquement- ) Tribucre alicui pri'conium , aliquem
laudate. Cic. ou Laudibus celcbrare.
On dit familièrement , parlant d'un indifcrct. ( Si vous
lui dites quelque chof. il l'irt pro'ier par tout. ) Siquid
arcani deponis illius auribus , divulgabit.
PROSNEUR , f. m. [ Slui prône iS" lotie une perfinne. ]
Prxco , ônis , m.
( Mot itonit]ue )
PROSODIE , f. f . [ Partie de la Grammaire , qui enfei-
gne la prcnondalion es" la quan-ité des fyllabes. ] Pro-
fodia , ar. ( Mot Grec. ) Syilabarum ipantitas , atis ,
f. Voculatio , ônis , f. Aul. Gel.
PROSOPOl'HE , f f . [ Tigure de Rhétorique, par laquelle
on fait parler Us perfonnes C les chofes inanimées. ]
Ptofopopeia. ( Moi Grec. ) Fida oratio aliéna: pcrfo-
nx. ^tnt.
PROSPÈRE , adj. m. & f. [ Heureux. ] Profper , profpc-
ra , profperum. Ci:. Profperus , a , um. Tacii. i, Au
. Contpjratif.) Profpcrior & hoc profpjrius. ( Au Super-
latif. ) Profpcrrimus , a , um. SjIuJI.
ÎR0SP£RER , V. n. [ Ejhe heureux (;• fortuné. ] Secun-
dâ uti fovt'jnâ , ou profpcro fortuna: llatu. * Tout lui
profpéri. Ofnnia profperè illi cvcniunt , ou cadunt fub
manum. Cic. ou Qiiadrata currunt. Petr. * Faire prof-
tercr. Profperarc. ïortunare alicjiiid alicui. Cic.
PROSPÉRITÉ , f. f. Ptofperitas , atis , f Secundx res ,
rerum fecuiidarum , f. pi. Cit. * Se laijfcr corrompre p. tr
fcf profp.-ritez.. Fortunâ xquâ labi in vitium. lior. ♦ L^r
profperité nous fait , nous donne des amis , CS" l'adver
fité nous les enlevé. Piofperis rébus niulti tibi aniici ,
advcrfis nulli. On fous-ent ;nd funt.
Curn fcttuna manct , vultum fervatis amici ;
Ciira eecidir, turpi vertitis, ora fugâ. Petr.
Dum fueris felix multos nu!-ncr;'.bis amicos ,
Tempora fi fu.rint nubila , folus cris. Ov'id.
Ta profperité ftr: de couverture tiux vices. SecunJx res
miré fiint viiiis obtcr.tui. S^lufl.
PP,03TERNEMENT , f. m. l'ioibatum hiimi corpi.s ,
piofttati corpons , n.
Sh PROSTERNER , [ Se jettcr par urre , en f,gne d'adora-
tion , (3" d'un profond refpcU. ] Corpus huini prollei
neie , ( fterno , ftcrnis , (havi , Rrat.iiv,. ) * Se prof
aamier aux pieds de quelqjt'un. A-i pcdcs alic j' S ((
peferiicre. Se abjiccxc. Pio);ce£c Lie. C if. l'rovol
i
PR O
vî pcdibiiS » eu alicujus ad j;i;nua. Liv. G^niîius. Tarif,
PROiTITUÉ , mafc. Pk.ostitjÉe , f. [ Abandonné. J
Proftitutus , a , ura. I'!:n.
Une phostituÉe , [ U?:e abandonnée à tout ven.tnt. J
Pro.l-ibulum , li , n. Proftibala , X , f. Plaur. Mulicr
proftratx pudicitii. Suet. Vulgato corpore mulier.
Mercrri.x diobokiris. P./r.
PROSTITUER, V. adl. ( Ah.indonner lâchement [on corps
ou fon honneur four queijuc intérêt C quelque fLiifr.'f
Suam pudicitiam , ou corpus prcilituere ,( proftituo ,.
is, prortitui , utum. ) Suet. Viilgare. Pnblicaïc corpus,
( o , as , avi , atuni.) riant. * l'rofiiiucr fon /?o!j?,f;.r,.
fa réputation. Proiundcre.- Projicere honorcm. Eamain
'*■ Sa liberté. Libertatem. Cic.
Se trostituer. Toto corpore fe proftituere. O?. Prof-
tare , proîiiti, prortitUni.Sîj.i'îf.
PROSTITUTION, f f, ICaithn. de'fe proflituer. Ahan-
donnement à une vie infime. ] Ptojcûa vita ad oixi-
nein inioudiciriam. * Elle fut :ù<3ndonnée di fon imri
à caufe de fes proftittittons. Proptcr projeclam fuam
libidinem fuit à viro repul'a , rcpuJiaia. Tacit. * Elle
vit de fes proflitutions. Qiii-lluin facit corpore. ost
Corpus alit corpore. Pliut.
PROTiCTEUR , fub.'h mafc. [ Defeafenr. ] Defcnfor ,
ôris , mafc. Patronus , i , mafc. Cic. PrxliJiuai , pri-
fidii , n. Horat.
PROTECTION , f. f. Tutela. Clientela , x , f . Tuta-
n^en , ïnis , n. Pra'fidium. Patrocaiium , ii , n. Cic. *
S: mettre fous la protection de quelqu'un Cimmiticis
fc in aiicuitis fidem. Permittere fe in iîdeni , ou fidei
alicujus. cic. df Conferre. ou Commendare fe in fi-
dem , ou clientelam alicujus. cic. Terent. * Prendre
quelqu'un en Ça protection , fous fa pro:ection. In fideni
fuam & in tutelara aliqucm reciperc. Liv.
Cîpi tfl fotis la proteSion d'un autre. Cliens, cntis, omn.
gen cic.
PROTECTRICE ,f. f. Patsona , af , f. Ter.
PROTEGER , [ Défendre. ] Pcotegere , ( go , gis ,texi ,
tedum. ) Defendere , ( do , dis, di , lum. ) aft. ace.
Tueri , ( eor , cris , turus , tuitus fum. ) Tutari , ( tu-
tor , aris , tatatus fum. ) dep. Cic. Plaitt. Aliquem fuo
prilidio tegcre, ( go , gis , texi , tcctjm. ) Cic.
PROTOCOLE , f. m. [ Livre de Formules, des a^es ju-
diciaire!. ] Formularum hbcr , libri , m. Cic.
PROTESTATION , ùibft. fem. [ Décltr.ttion que l'o»
fuit dam les formes , cj" où il faut ] Conrellata de-
nuntiat;:o , ônis , f. Scripia reclaniatio , ônis , f. cic.
; Terme de ! alais )
PROTisTATloN d'amitié , ou d'ogres de frvice. Teftifî-
catio , ônis , fccm * Avec (r.t-fiationdcs fervices que
vous lui avez, rendus. Cum fummâ teflificatione tuo^
ruin in fe officiorum. Cie.
PROTESTER , V. adi. & n. [ Faire des protcfiations con-
tre quelque acte judiciaire. ] Coatcftaudo dcnuntiare.
Protester , [ Ajjurer certifier axfcc Jirment J TciliE-
cari , ( or , aris , atus fum. ) dopon. Cic.
PROroNOTAiRE Apololiqfte , 1. m.[ Officier de Cour
de Rome , qui écrivait anciennem:nt les ates des Mar-
tyrs. ] A>îior Romanus , adlotis Rj;nar.i , m.
Il tXMedie u,ourdhuy les Ailes du Coniilloire , & le^oii les
Teila.iie'ia ■^^^ Cardinaux, )
PROTOTYPE , f. m. [ Modèle. Original ] Archetypum,
pi, n, on Ex'.vnphr Arcneypuii. Far.
Vieux mo; qui vcui dire .y'jiitU- J
PROUE 5 f . f . [ La pntie du devant d'ui Ntvire. ] Pro-
ra , X , f. Cic. * Eperon de la proue. Rcîhu.Ti , tri , n.
C^J. '*' Sui gouverne la proue d'un Voiffeau. Piotcta ,
a; , m. Ptiut.
I^K^-^YINCL pionmctx. Proyance , [ ProvL->ee de Fr.nce
P R O
qui efi au Midi entre le Languidec , le Vnu^hini (s" la
Miditt.rrut.r.ée.'] Provincia , s ,f. Ct.f.
D€ Province. Piovincialis Se hoc Provinciale , adj.
l'ROyENÇAL.m. Provençale, f. pronmcez Provan-
SAL. [ Celui ou celle qui efi de Brovcnce.'^ Provincia-
lis , is j m. & f.
PROVENIR , V. n. [ renir de. £n tirer [on origine. ]
AUcundè oriri , ( or , iris , ortus fom. ) NiHri , ( or ,
eris j nacus fum. ) dep. Cic. * Cet abcès prozient d'un
dir.its u'hy.ir.eurs corrompues. Venir on fit abfceflus cor-
ruptis humoribus. * S'il a du bien, ceLi provient de
fin induftrie. Sibi benè fecit , fuà induftyâ , ou fuo in-
genio (îhi rem fccir.
PROVERBE , r. m. [ Taçon de parler commune & allé-
gorique. ] Proverbium. Adagium , ii , n. Cic. PUut.
Adagio , ônis , f. Var. * Un ancien proverbe qui efi
reçu. Vêtus laudatumque proverbium , ou Tritum ve-
turtate proverbium. Cic.
Comme dit le proverbe ou comme l'on dit communément
en proverbe. Ut in proverbio efi , ut vulgô dicitur.
Cic. * Le commun proverbe efi bien vrai, chacun ai-
me mieux pour fii , que pour autrui, Vcrum illud ver-
bum eft , quod vulgô dici folet : omnes fibi malle
melius elle , quàm aiteti. Ter. * il fi pl.iit d'être avec
fis égaux , ou Chacun aime fim fi mblable cocame dit
l'ancien proverbe. Pares cum panbus , veteri prover-
bio , facillimè congregantur. cic. * Cela efi venu en
froverbe ,on en a fait un proverbe. Illud cefllt in pro-
verbium , venir in confuctudiaern provetbii. ïlin. In-',
ctebruit res proverbio. Liv.
PROVERBIAL, m. Proverbiale , f. adj. Proverbio
(îmilis & hoc (Imile , proverbium redoleiis , entis ,
omn. gcn.
PROUESSE , f. f. rrsclarè gefta , orum , n. pi. ou He-
roïca facinora, Cic. '^ Je crus avoir fait grande proiiefi
fe. Putavi me rem laude dignam fecifTe. Petr.
(Vieux moi , qui n'eft pas du beau ftile , êcqui ne fe dit flus
ciue dans l'ironie. 1
PROVIDENCE, r. f. prononcez Providance. Providen-
tia,aï, Cic. Dei nutiis, lis, m. Plaut. Dei volun-j
tas , Stis , f. Cic.
PROVIGNEMENT , f. m. iL'acJion de provigner U
vigne. ] Propagatio , ônis , f. Cic. •
PROVIGNER, V.aft. &n. [Paire des provins. -\ Vi-
tem propagare , ( o , as , avi , atum. ) Catul.
PROVIN , f. m. [ Sarment de la vigne qu'on couche er
qu'on couvre de terre. ] Propa-^^o , ginis , f. Cic. Mal-
leolus , oli , m. Novelliis palmes , novelli paimitis ,
m. Malleolaris virga , malleolatis virgac , f Col.
PROVINCE , f. f. [ Partie d'un Royaume. ] Piovincia ,
X , f. Cic. * De province en province. Provinciatim ,
adv. Suet.
De province . Provincialis & hoc provinciale, adjed.
Cicer. '
PROVINCIAL , m. Provimciaie , f. [ Celui ou . celle
qui efi de province. ] Provincialis , is , m. &'£.*: cici
PROVINS , irille de Trance, Capitale de U Brie. ]'[^ro|
vinum , i , n. !
Qiu EST de Provins. Proviiiienlîs &: hoc provinienfe!
adjeft. :
PRO\'ISEUR , f. m. [ §iui pourvoit aux nécejfitez, d'un(
Alaifon , d'un Collège. ] Provilor , ôris , m. Horat.
PROVISION , f. f . [ Amas qu'on fait des chofis riéceff.ii,
res k la vie. ] Rerum neceiranarum ad vitam coinpa-
ratio , ônis , f. Cic.
Provision de fil. Salaria annona , x,f.S:iet.* De bled.
Rei frumcntaria; copia. Tacit. * De bouche. GiLaria
ar.noiia , x, f. ou Cibaria , orum , n, pi. Cic.
Les provisions d'une tnaifon. Penus , us , ou penum , i ,
. PRO lory
neut. Penus , penons , n. Hor. FrUgis pre-vife copia
in annuiii. Hor. Penu mdecl. Ter. ■»■ Aller à la pr«-
"u-'^îa». Ireobronatum. pUut. Cibaria qua-rerc. far. *
J irai moi-mime k U provifion. Egomct ibo , atque
obfonabo obfonium. Pl.-iut. * Je né fais que de revenir
de la provifion. Nunc obfonatu redeo. Plaut.
Qvj afi:n des provifons d'une maifon. Peni procurator ,
oris , m. Plaut. Ceilarius , cellarii , m. C7:'/>.Annona-
rius, ii , m. Bud.
Provision , [ Collation d'office ou d'un bénéfice. ] Mu-
neris publici ou facerdotii collario , ônis , f.
Provisions ou lettres de provifion d'un office ou bénéfice.
Collati mcneris ou faccrdotii diploma , atis , n.
Provision ,joi:ifi'ance d'une chcfe par provifion. Fiducia-
nx poflc/îionis conceflîo , ônis , f
Provision qu'on accorde à quelqu'un fur un bien , qui efi
en litige. Alicui penfio provifa in aliquam heredita-
tem litigiolam.
PROVISIONEL, m. Provisionnelle, f. \_ Sentence
provifiomielle ou par provifion. ] Sententia fiduciati*
poirc/Iionis.
PROVOCATION , f. f. [ L'aaion de provoquer. ] Pro-
vocario , ônis , f. Liv.
PROVOQUER , V. acT:. [ Défier . irriter , agacer.^ Pro-
vocare, (o,as, avi, atum. ) Laceifere, (Ifo.is.,
ivi , itum. ) Irritare , Proritave , ( o , as , avi , atum.)
aft. ace Cic.
On dit en Médecine» Cette herbe provoque, l'urine , fuie
uriner. Hxc herba urinam cit ou ciet. Plin. Concitac
urinam. Cclf ♦ provoque à vomir , excite le vomijfi-
ment. Facit , invit.it , movet vomitum. Plin.
PROUVÉ , ra. Prouvée, f Probitus , a , um. Voyez.
Prouver.
PROUVER , V. aft. [ Paire voir par de bonnes raifiifs
la vérité d'une chofi. ] Probare. Confir.Tiare, (o , as',
avi , atum. ) ace. Cic * Prouver par expérience, par
effet. Probare expcrimcnto. Plin-Jun. Fadis. Plaut.
Rc ipsâ. Ter.
PROXIMITÉ , C f. [ Dufang. ] Confanguiniras. Pro-
pincjuitas , ans , f. Sanguinis cognatio , coujundio ,
sais , f. Cic. ,
I'roximitÉ , [ Voifi»age d'an lieu. ] Propinquitas. Vici-
nitas , âtis , f.
PROYE , f. m. Praeda ,x ,{. Cic.
Oifeau de prcye. Avis rapax , avis rapacis , f. oï< AC-
cipter , tris , m, Plin.
On dît au figuré, pfire en froye à fis pafiicns. Sabjict
cupiditatîbus fuis. * A la calomnie, S\xh]\cic3.l\imn\x.
Liv. * A la h.iine des citoyens. Subjici odio civium.
Cic. '*■ Nous ©* nos biens , »0«^ devenons la proyu de l.i
mort. Debemur morti nos & noftra. Hor.
PRUDE , adj. m. & f. [ Sut efi fage er modefle. ] Pru-
dens , eatis , omn. gen. Probus. Modeftus , a , um,
Cic. Prudens , eiitis , omn. gen. Ter.
; RUDERIE , f. f . [ S;>Halité ou vertu de prude. ] Falfa oit
nimia prudentia , a; , f. Ementita probitas, âtis , f. Cic.
\^ Ce n.oi le dit propieme.nt des femmes , & ûgnitîe une foi.e de
faulfe fsgelTe qui ert ttojj affeftée. ]
PRUDENCE , prononcez Prudance , fubft. fem. [ Lu
première des vertus Cardinales , qui enfiigne « fe bien
conduire d^ns la vie , Cy ^ régler fis aSions félon la
droite raifin. Prudentia , x , fœai. Cic. * /î n'fi pas
tant donné à la prudence qu'à l'impétuofité de fin na-
turel mordant. Plus ftoxnacho , quàm conlllio ûc-
dit. Hor.
PRUDENT, m. Prudente , f prononcet Prud ant. [ S.t-
ge , avifé. ] Prudens , entis , omn. gen CoufiJeratus ,
a , um. Cic. On dit ( au Comparatif. ) Prudcntior &
hac piudentius i Coiilideiatioi & hoc couûderaci|jj'
,.ottf- P R U
( tr au Suferîttiif. ) Prudcntiflimus. ConCderatlfTimus,
a , uni.
PRUDEMMENT, adv. frouoncet Prudammant [ Avec
p'H.tence (S" ("l^jfi- ] Prudenter. C/V. Confidcratè. Gif.
PRUNE , fubft. f. [ Iruit à noynu Ai diverfes efpéces. ]
Priinum , i , n. Cclum, * Diverfes fortes de francs.
Tutba prunorum , a: , f . Pliit. ^ Frunes de damas. Pra-
na damafccna. Alart. * Prunes 4'abricot. Pruna cerca.
Virg. * Prunes noires, Pruna nigra. PUn.
PRUNELLES, [ fruit du. prunier fa.iv.tge h^ye ] Pru-
na fîlveftria , prunorum filveftrium , neut. plur.
Plin.
PRUNELIER , ou fruniet fauvnge ■ Silvcftris prunus, f.
Colutn.
Prunelle de /'œi/ , fubft. f. [Ouverture ^iii ejf dans Ja
tunique de i'œil , qui donne faffa^f aux rayùtis de l.ï
lumière] Acics , ci , focni.CiV. P.>viilla , x , i:£a\.V'iir.
Pupula , X , f . Vxr. Lucr.
Jouer de U prmtdle , fe faire fgne des yeux. Niftaie
oculis. osi Niitari , ( or , atis , atus fum. ) depoii.P/;«.
PRUNIER , lubll. m. [ Arbre qui j/urte des prunes.'^ Pru
nus , 1 , t. Piin.
Prunier f.iuvage. Prunus filvcftns , (dum.
Une prunaye , [ Lieu plumé de pruniers. ] Locus pru-
nis confkus , i , m.
PRUSSE , [ Province de Pologne. ] Pruflîa , X, f-
(On la divife ê« P;r<,7c Royale , qui ap.iiiiem ou Rciy de Tolo-
gne Prujfia Régit , !a Pritjfe DucUe , q'ii opaitient à l'Electeur
de Brandebouig. PruJJia Ducalis , fam. )
PSALMISTE, fubft. m. Epithéte qu'on donne au Prophète
David. [ Vates regius , vaiis regii. Pfalmoruni
fcripror , 5ris. m.
PSEAUME , f m. on prononce Saûme. Pfalmus., i , m.
( M. Meia;',e croit qu'on jeiit dite Ffalrite. ]
PSALMODIE, f f. [ VacHon de chitnter les PfeMirr.es. ]
I falmorum canrus , l'is , m.
PSALMODIER , I Ch.mttr les Pfe.tiimes. ] Pfalmos
cancre. Concinere. Ilallcrc. Bor.
PSALTERIv^N , f ni. ( Injirument mufical ) Pfaltc-
rium , ii , neut. Sli^int.
Qui JoiiE du P/i/reV/o». Pfallôcitharifta , x, m. Suet.
PSEAUTJER., f, m. [ Li-jre des Pfe.'iumes de D'ivid. ]
Pfalmorum Iibri-, mafc. Prononcez. Sautier.
( M. Ménage veut qu'on prononce ce mot comme il s'cctit. )
P'TISANE , f f. /rrararcï. Tisane. Ptisaua , x, focm
P/;». Ptifanarium , rii , neut. Hor.
PTOLEMAIDE , [ Ville d'&hiopit dans le- Pays des
Ahijfim. ] Ptolemais ferarutn , ïdis , fcem. ( Il y a
pliiliêurs Villes de ce nom. )
PUANT., m. PuANTî,. fem. [ êl»i feht mauvais. ]
Fctidus. Putidus, a, um. C'V. Grave olens ou nialè
olcrs , entis , oinn. gen. Plin. Oiiilus , a um. Hor.'t
Il a la, bouche o'^ l'haleine puante. Fctct anima illius.
Plau:, Eft- illi ti.tiJi;m os Cic. * Eftre puant Putcte,
'■ Veo > es , putui; ) ( fans fupin. ) Hor. Fctere, ( co ,
es--, malè ou grave okre , ( eo , es , olui , olitura ]
Ci:. Graviter fpirare.' Virg.
BfTTwr /><«!"?, Putefcere , fco , (fans frétirit ni fupi».)
fetidum fierii
Vn peu pu.int. Putidulus, a uni. Mcrti
PUAMMENT , adv. * V'iffir.puamment. Flatum ventris
putidu.m emittere. Suet.
On dit days le familier, il ment punmment, on comme un
arracheur de dirJs. Inllgintcr menticut ou impudcntcr.
[Tans le dilcours familier. ] '
P.UANTEUR, f. f. [ A/^JK'Vj'p c./e'"'. Putot , ôtis, m.
Cat, Viir. Fœdus oi: tetci odor , fetot ou gravis odor ,
criSi, ra. cic. Fetid'itas , , âtis , f. Sén. Gravcolentia ,
«t>,f/.Cif*. '^^ FM/*»ieur dg U bçuche. ou <C l'huleirte.
PUB
Orîs gfavïtas , âtis , f. Gravcolentia oris. Pli». '* Ccî/t-
ote la puanteur de la vouthe. Id odorem otis tollit ci*
Graveolentiam mulcet. Plin.
PUBERTE ^ (. (. [_ l'àge de puberté à quatorze ans pour
Us garçons , à dcuze ans pour les filles. ] Pubertas ,
âtis , f. cic. Puber stas pubcris ïtatis. Liv. * 7.' a at-
teint l'âge de puberté. Ad puberem xtatem pervenit.
Liv. Puber fadus efl ( parlant d'un garçon. ) Puber
fada ediparlmt d'une fille. )
PUBLIC , m. PriaLiQUE , f. [ Sliii eft cppofé à particulier.^
Publicus , a , u:n. Cic. * Aux dépens du public. Sumti-
bus publicis ou de publico. Cic. * Ne point paroirre en
public, PuWico catere. Cic. Abltircre publico. Suet, *- .
Donner un livre au public. Librum vulgare Divulgars.
Pablicarc , ( o, as, avi,atum.) êiuint. Cic. Edete. Emit-
tere libium. i^luint. *■ Je ne veux point que mes écrits
foicnt remius publics. Darc foras fcripta mea nolo. Cic.
PuBiic. [ Connu de tout le monde. ] Cognitus. Notas.
Pcrvulgatus , a , um. Cic. * La chofe eft publique. Res
nota atque pervulgata apud omnes. Cic.
Une riLLE publique, une prcftituée. Vul^ito corpore
inulicr. Liv. Secutulcia nnilicr , fecutuleix mulieris.
Petr Prolhbi'.la , a: , f . Plaut.
PUBLICAIN , f m. [Fermier des impofts , ST des revenus
publics. ] Publicanus , i , ra. Cic.
PUBLICATION , f. f. [ Notification d'une chofe. ] Prc
mulgatio. Denuntiatio , ônis , f.
; UBLIER , V. ail. [ Rendre une chofe publique. ] Publi-
care. Denuntiare. EvulMre. Pervulçrare. Promukarc.
Prxdicare. Denuntiare , ( o ,.as , avi , atuni. ) ad.
ace. Cic. Palam facere. In vulgus indicate. Profcrr*.
cfferrc foras. Cic. f' Publier un livre , donner un livre
au public. Librum edere. Publicare. Cic * Piiblier fon
déshonneur, Efferrc foras peccatum fuum. Ter. Publi-
care crimen. . Cic. * // eft plus agréable de périr , que
de publier cette infamie. Petite fuavius eft , cjuàm illud
fla-ritium difpaiefcere. Plant.
PUBLIQUEMiiNT , adv. Publicè. Palam. In oie atque
oculis omnium. Cic.
PUCE. , f. f. [ Pttit infelie qui incommode fort. ] Puler ,
ïcis , m. Var.
Qui a bien des puces. Fulicofus , a , um. Colum.
On dit provevbialement , Je lut ay mis la puce à l'oreil-
; le , pour duc , Je lui ay donné de l'inquiétude. Hune
coramovi , illi injeci fcrupulum. Ter.
L'herbe aux puces. Pfylhon , ii, n. Hcrba pullicatis ,
f. Plim-
PUCEAU. [Un jeune enfant qui a encore fa virginité. ]
Impubes , is , eu Impuber , cris. Plin.
( TeruK- bi5' ]
PU^. ELLE , f. f. [ Jeune fille qui eft en bas âge. ] 'Virgo ,
virginis , f. Cic.
PUCÈLLAGE- , f. m. Virginitas , âtis. Pudicitia , 2 ,
i Vuginci pudoris îles intejiicratus. Cic. Ovid. * Ofter-
le pucillage à une fille. Devirginare. Depudlcare, Ae-
Eorarc virginem. Petr. Pudicitiam pellcre , imminue-
ic virgini. Pl.iut. Stuprum inferre virgmi. Cic. Stu-
prare virginem.
PUDEUR ," f. f. [ Honte naturelle -qu'on a de f.iire une
chofe. j Pudor , ôris , m. Vtrecandia , a: , f . Cic.
Siui a de la, pudeur. Pudcns adolefcens ,gcyiit. prudeil-
tis , m. cic. Verecundus , a , um. Li contraire eft. Qiii .
pofuit pudorem , cxpudorata frons , frontis eipudo--
ratac , f.- l'etr. â«» e'ifans pudeltr. .
l 11 fied mieux h une fille a avoir de lit pudeur -, qu'une
'• robe de pourpre, Virginem magis condecct gcrere pti-
, dojcm-^ijMam purpnram. Virgini p^idot magis convcr-
) nit , conJccorat qu.àm purpura. PUtu..
PUDIBOND , m, P.upibsndi; > f. [ Si»i rougit pour- Je.
I )niindie.i
P U D
moindre fujef. ] Pudibundus , a , um. Hor.
(Ce mot eft burlefque 8c ironique, qui ne fe dit que de ceuï
qui ont une lotte hon;e , qu'Horace appelle laùni ptidor.)
PUDiCITÉ , f. f. [ Chajleté. ] Pudicitia', x , f. Cic. *
Vne pudicité imfenetrMe à toutes les attaques. Pu-
dicitia impenetrabilis. T^cit. * Attenter à ix f,udicité
d'une fille. Attentare virginis pudicitiam. U//!. Aggre-
di. Petr. * O^er , ravir l.z fudicité. Eripere pudici-
tiam. CiV. P'oyez. Pucellage.
PUDIQLTE , adj. m. & f. ichxfte. Hinaête. ] Pudicus.
Caftus , a , um.C/'c. [ Mot bas & ironique. ]
PUDIQUEMENT, ad/, Padicè. Cic.
( M.n bis & vulgaire. J
PUER.V. aft. Scn. [Sentir mmiv^tis. Ejlre puant.^Patere.
Hor. fiant, {fans prétérit. ) Malè. Graviter olere. Cic.
Odorcm tecrum erhalare. Spirare. Reddcre. Virg.
On dit proverbialemeut & populairement. ( Fins en re-
mue l'ordure plus elle put.) Noli movete camarinam.
Ne rei turpis mcmoriam refrices , ofFsndit enim ani-
mos.
f Proverbe latin. )
PUÉS,IL , m. PuÉrilh , f. [ Qui fent l'enfant.'} Puerilis
& hoc puérile , adj. Cic* Un divertijfement puéril , ou
tin di-uertijfement d'tnf.znt. Puerilis deledlatio , f. Cic.
PUÉRILEMENT , adv. Pueriliter. Phid.
PUÉRILITÉ , f. f. [ Enfance. ] PueriUtas , âtis , f. Sen.
PUIS , ou PuYS , f. m. Puteus , ci , m. * Eau de puis.
Ac]ua piitealis. O-jid. Colum. Aqua puteana. Plin. *
VnfMJeur de puis. Putearius , ii , m. PUn,
Puis , [ Apr'es. Enfuite. ] Dein. Deinde. Cic.
( Aivcrbe de temps & de lieu. )
PUISER , [ Tirer de l'eau d'un puis. ] Haurire aqua.m c
putco , ( io , is , haufi. Autrefois Haurivi , hauffcam. )
Var. Sumcre , ( o , is , fumfi , tum. )
On dit au figuré , No!:s avons puifé cette loi de la natu-
re. Hanc legem à naturà haufimus. Cic. * Tuiftr les
fciences Haurire arces. C'c-
puîné , m Puînée , f. [ îié après un autre. ] Natu mi-
nor , ôris , m. Cic.
PUISQUE , [ Conjonction ] qui fignifie parce que , veu
que. Quar.doquidcm. Quoniam Cic.
PUISSANCE, f. t. [ Pouvoir. Autorité. ] Poteftas , âtis,
f. Poteiuia , a* , f . S.immum inij-ïrium , ii , n. Cic. *
Agir avec pleine puijfance. Cum fiinimo imperio agere.
Cic. * Il a puiffimi-e de tout faire , de t.ziller (jr de
rogner à fa fantaif.e , ( comme l'on parle familière-
ment. 1 Jus , arbitriumque omniiuii reruni illi pcr-
iniflum eft. Suit. '^ Le Sénat leur donna pleine puiffjtn-
ce , ou ils furent envoyez, en qu.tlité de plénipotentiai-
res. His libéra mandata de fuirimâ rerum Scnatus con(-
tituit. cic. * Avoir piiiffance ET autorité Jur quelqu'un.
Poteftatcm& imperium habere in aliqaem.CJc. Habe-
re poteftacem alicujus. Cic.
Les puissances , [ Les Souver.tins. ] Potentes , tum ,
tium , m. pi. Poteftatos , tum , f. pi.
Les puissances ou les ficultez de l'ame. Facultates ani-
ma: , facultatum , f. pi.
PUISSA^LMCNT, adv. Validé. Eaixè. Vchcmenter. adv.
Cicer.
PUISSANT , m. Puissante , f. ISiui a du pouvoir."]
Potens , encis , omn. gen. Cic.
il n'était pas feulement puijfant dans le pays , rmis chez,
les antres votfins. Largiter poterac non foliim domi ,
fed etiam apud finitimas civitatcs. Cf.f.
Puissant , [ fo't , robufte de corps. ] Valens , entis ,
omn. gen. Cic. Membris & mole valens. Vir^. Atblc-
ticé , ou puL;ilicè valens. PUut. Validus. Lacertolus.
Nervofus , a , am. Cic.
Puissant , fort, eff.cxce , ( parlant des remi.ies.) Efficax,
5cù oain. gea, Pi*§ns. Valens , oinc. gen, * IJ/t
PUL 1017
putfptnl riméde. PrsefentifTimutn rcmediura, Cicer.
PUITS. Pateus , ei , m. Puteum , ei , n. Var.
De puits. Puteanus , a , um. Putealis & hoc puteale ,
adjeft. Plin. Colum. On prononce Puis.
PULLULER , V. aél. [ Poujfer beaucoup par le pied. ]
Pullulare , ( o , as , avi , atum. ) yirg. Pullulafcere.
Cat.
l Mot bas qui vient du latin. )
On dit en ce fens , [ Le vice a bien pullulé dans et
'Royaume , s'f/î bien répandu. ] Vitium multùm ferpfît
in hoc Regno , ou dilteminatum eft. Cic.
PULMONIQUE , adj. m. & f. [ CAui ou celle qui efl
malade de poumon. ] Pulmonarius , a , um. Colum.
Peripneumonicus , a, um. Plin.
PULPE , {.{.[_ La partie charnue des fruits. ] Pulpa ,
X , f. Perf
PULPITRE , on prononce Pupitre. Pulpitum , ti , b.
Pùiteus , ei , m. Perf.
PULVERISER, V. aft. [ Réduire , mettre en poudre. ]
In pulvercm contererc. Redigere. Plin.
PUNAIS , mafc. Punaise , fcm. [ Celui ou celle qui »
le nez. puant. ] CiiTiCx , ïcis , m. Hor. Fxadae naris
homo.
PUNAISE , f. f. [ Infecte trh-puant. ] Cimcx , ïcis , m.
Plin.
PUNIQUE ou de C^rthage , ( comme la guerre Puni-
que ou contre les Carthaginois. ) Punicus , a , um. Pu-
nicum bellum ou Carthaginenfe. Cic.
On Dit , Une foy punique , une mauvaife foy. Fides pu-
nica. ( parce que les Carthaginois étoient fourbes (s"
m.tnquoient à leur parole. )
PUNIR , V. aft. [ Châtier quelqu'un. ] Punire, (io , is,
ifi , itum. ) aft. ace. cy puniri , ( or , iris , itus fum )
dep. ace. Caftigare , ( go , as , avi , atum. ) Plcftere ,
( dto , is , xi , ( félon Prifien. ) £? xui { ftlon quelques
autres xum. ) Animadvertere & advsrtete in aliquem ,
( to , tis , ti , fum. ) Cic. Tacit. Pa-nâ multare ou aifi-
ccre aliquem. Rcpetere pœnas ab aliquo. Cic. Sumere
fupplicium de aliquo. Cic. * Efire puni. Puniri. pajff.
Ovid. Pendeie. Dcpendere. Dare. Eïpcndere. Irrogarc
pœnas alicui. Cic. Pl.iut. S^uint. Solvere. Perfolvere.
Ovid. cic. Luere pœnas. Hor.* Efire puni de mort, d'un
bannijfement. Moite 0« exilio affici. Pœnas motte o»
exilio pendere. Dare. Cic. E-xolvere. Tacit. '^^ Il fut ptt-
r;i pour avoir écrit. Stili pœnas dédit. Cic. * Se punir
de fa négligence. Jus djcere ignavis fux. Petr. * Il fe
punit du mime fupplice. Reptifentavit in fe pœnam fa-
ciroris. Phid. * Ils front punis de leurs p.trricides dans
les enfers. Ad infcros pœnas parricidii luent. Cic. *
Nous l'avons affez. puni. Satis i'upplicii de iil J fumfi-
mus. Plant. Satis fuperque pœnarum nobis dédit. Hsr.
On dit par manière d'imprécation , ^e Dieu me pu-
nijfe. Deum itatum habeam. Peieam , nifi. Petr. Deu3
me infelicitet. Plaut.
PUNISSABLE , adj. m & f. [S»! mérite quelque peine ]
Puniendus , a , um. l'œni , anim-advcrfionc dignus ^
a , um. Cic. * 17» crime funiffa'i,le. Facinus animad-
vertecidum. Ter.
PUNITION , f f . [ châtiment. ] Animadverfîo , ônis,
f. Pœna, a , f. Supplicium , ii , n. * Sii punition t.'efl
que dijj'erée. Prxfens q.uod fuerat milum in diem
abiit. TI''. * Qu'on lui donne pour punition d'être vingt
jours fans boire de vin. H.sc muka ei efto , vino vi-
"inti dies ut careat. Plaut. * Faire une pumtion
e.-^emplaire de quelqu'un. Statuete cxeinplum in homi-
nem oii de homine. Infigniter animadvertere in ali-
quem. cic.
PUPILLE , f m. [ Un Pupille qui efl erpheli», ^ui ejî erf
minorité. ] Pupillus , i , m. Cic
N n n n o Q
loiS PUR
LN'£ Pl'PlLLÈ , [ Fille qui el en bas Àgt , qui c^ encore
mineure. ] l'upilîi , se , t. Cic.
D"UN Pi'piLtE. PupiUaris & hoc pupillare, adj. ?lin. Liv.
PUPITRE , l-'oyez. Pulpitke.
PVVli. , f. f. royex. I ÉPIE.
PUPUE , f f . [ Sorte A'etfea» appelle ainfi de fon chxnt. ]
Upupa , a: , f. Plin.
PUR , m. Pure , f. [ §lui efl fxns miUri^e. ] Purus. Me-
tus. Sinccrus , a , um. Cic. * Du -vin pi-.r. Merimi eu
merum vinum , i , n. Cic. * g«« bcitbtei% du lin pur.
Multi nieri homo. Hor.
PlR , [ Purifié. ] Purus. PutiT; , a , um. eu Purus putas.
* De l'argent pur. Purum oit pucum argeiitum Cic.
Juv. * Vu air fur. Aër purus, Cic. * Ur» vaiffe^it pur
■ (y net. Vas fincerum. Hor.
Pur , [ Chtfte , intègre. ] Parus , a , um. Integer , gra ,
i;rum. * ki'i A desmneiin pures. Caftus moribus. Murt.
Pur fe dit aulFi du ftiie ou de U dicîion. Purus fcrrao ,
oratio pura. Cic. * êl[<i efl pur d un s fon lang.ige. Cia-
tione maxime limatus atque iubtilis. Cic.
On dit , Cefl une pure calormiie , pour une -véiitMe ca-
loi/inie. Mera calumnia eît. * C'tfl un pur xjfronteur.
Purus putus lycophanta eil. Plitut.
On DIT au Barreau /i pur à ph'in , entièrement. Planè.
Omninô Omnibus Cuffragiis. Cic.
PURÉE , f. f. [ Jus , fuc qu'on tire des pois. ] Piforum
crenior , ôris , m. Succus è pilis exprelfus , i , m.
PUREMENT , adv. [ S.ins mélange , ni mixtion. ] Sin-
cère. Hor. Meiè Plau't.
PuRtMENr , [ Nettement. ] Pure. Emendatè. Cic* Par-
ler p;,rement une langue. Pure. Emendatè loqui lui-
guam. cic.
PuRE.MENT , [ Chafiement. ] Pure. Intégré. Caflè. Cic.
PURETÉ ,C.f.l Netteté. ] Munditia , x , f.
VVRi.Tk , de i'.tir. Aev purus, acris puri , m. * Pureté
de l'eau , {lorfqit'elle ift claire & nette.) Acjux linipi-
tudo , ïnis , f. Ptin.
PurïtÉ duUngage. Ircorrupra lingua: integritas , âris'
f. Pura oratio , ônis , f. Purus lérmo , pun fermo'
nis / m. «(
FuRtTÉ , [Chafteté.'] Integritas 1 Caftitas , atis , f.
Morum integritas. Sanûitas , âtis , f. Cic.
PURGATIF , m. Purgative , f. [ Si'' » la vertu de
purger les corps. ] Purgans , antis , omn. gcn. Ca-
tharticus , a , um. CelJ. ( rMt grec. )
PURGATIOM , [. £. [ Remède qui purge. ] Purgatio ,
ônis , Cic. Poiio cathartica , ônis cathartica:, f. *
Prendre une purgaiion , une médecine. Porioncm medi-
cam biberc. Sumere. Haurire. Quint. Celf. * tfcuLipe
a trouvé le premier l'inveniio» de l.t purgaiion des en-
trailles. Efculapius primus alvi purgaciouera invenit.
Cicer.
Les purgations ou les ordinaires des femmes. Purga-
tii'nes feminarum , I pi. Piin.
l URG ATOIRE , f. f.i Lieu où les jajîes foujfrent la pei-
ne deué à leurs pèche:, à laquelle ils n'ont p.zs fatisfait en
ce monde. ] Eiebus expiarorius , ercbi c.vpiatorii , m.
Manfioiies expiatoria; , maiifionum expiatoriarum , f.
pi. Locus cxpiandis puft mortem pcccacis dcftinatus, i ,
m. Purgaroriura , ii , { dans le langage de l'Eglife. )
rURGER.V. aft. [Ofler les mauvaifes humeurs , nettoyer,
purifier.] l'urgare. Dcpjrgarc , ( o , as , avi , arum. )
ad. ace. Celf. Cic. Catharticam potioncm dare. Ctc .*
L» gmint qui efl amére au goi'J purge la bile pur h.'Ut C
par bas. Semcn afperi guftûs bilem urrinque cxrrahit
per alvum Se p;r os. Pliri. B.lem , vomirioiic extrihit.
Purger fe dit figutéinent en choies morales. { Purger wu
l^ille défilons.) Perpjrgare urbem fuiibus. * L^ Philo
fphie purge les hommis pur des paroles d( vérité, phi-
P U R
lofophia purgat pcârora vciidicis Ji>nis. Lucr.* Purger
un crime, l'expier, piar^;. Eïpiire , (o , as, avi , atum.)
Procuvare crimen aliqui hoftià. Lutlrare, (o ,as, avi,
arum. ) Phad * Se purger d'une futte , s'en jutïifier.
Culpam à (ê amovere , lemovere, demoliri culpa.ii da
k. cic. l'xpurgare le. Plaut. J'oyex. Se justiïikr.
O.N DIT au Palais , Purger les arrérages, fatisfaire en
payai. t Us arrér^.girS. Solvere fenus.
PURIFICATION , (.{.l L'action de purifier. ] Purga-
tio. i-'ur:ficatio , ônis , f. Plin. Lullratio , ônis , f.
Ce mot cil du ra^înilme, loifqiie les Psyens fe p'.;t Êyient
par certains faciiuces. l'i>j'^\ce mot dans mon DlCT. t)LS
ANriQ_,
PURIFIER , V. aft. [Nettoyer, rendre pur."] Purgarc, ( o,
as, avi, atum.) Purificarc. Mundarc, (o, as, avi, atum )
acl. ace. Plin. Dctergere , { eo , o« o , deterli , dcter-
fum. ) Petr. * Fais toi purifier à mes dépens. Jubé te
piari meâ pccunià. Plaut. * Se purifier Se purificate.
Suet. Se expiarc , ou expiari aupajfif. Plia.
Chrifippe prit trois fois de l'Ellébore pour fe purifier l'ef-
prit , (y le rendre cap.ible de nouvelles inventions.
Chrylippus , ut ad inventioncm fufncetet , ter Ellc-
boro animum decciCt. Petr.
On dit figurcment , Purifier l'ame de fes fo'iiiilures. Elue-
re labcs& macvilas anirai. Cic.
PURISTE , adj. [ Sjui parle jufle er purement une Lin-
gue. ] Qui pure & emendatè loquitur. Cic. * Qui lin-
gua; elcgantiam & vénères novit Se confedatur.
PUS , f. m. [ Ce qui fort d'une pl.iye qui fiip pure. ] Pus ,
paris , n Celf.
PURULENT , m. Purulente , f. [ Plein de pus. ] Pu.
rulentus , a , um. Plin.
[ Terme de Cli rurgie. ]
Pus mêlé de fang. Sanics , ci , f. Tabum , bi , n. Celf. *
Cracher le pus en totifl'aiit. Extutiirc pus. Celf * Le pus
fort. Erumpit , exit , cftunditur pus. Celf. * Faire for -
tir le pus. Èxprimcie pus. Celf.
PUSILLANIME, adj. m. & f . [êluia peu de cœur ,
qu'on intimide aifément. ] ullilus animus, l , m. Hor.
Pufilli animi vir , ou mulicr.
PUSILLANIMITÉ, i".f. [FoibUjfe de courage. '\ Pufillus
animus Cic.
PUSTULE , f. f . [ Petit bouton ou élev.ition entre cuir
£y chair. ] Pufiula. Pulula , x , f. Tibul.
Siuiefl couvert de pufluUs. Vurtulofus , a , um. Celf,
PUTAIN , f. f . [ Femme de mxuvaife vie. ] Proftibu-
him. Scortum , i , n. Proitibula , x , f. Pl.-iut. Terent.
M.-rctriï , ou Meretrix diobolatis. i. Cic. Nonaiia ,
X , f. Perf
( On les appelloit ainfi , paice que ces for;es de proflituées ne
pouvoient ouvrir leur log;s q'.ià trois hemes apies raidi , de
peur que ia jeunellc ne f. t dctûucr.çe de !eo csetcites. )
PUTANIS.ME, 1". m. [Vie de put.tin , profejfton infi-
me. ] Meretricium , ii , n. Difciplina nieretricia , S ,
f. Cic.
PUTASSIER , [ Celui qui hante les mauvais lieux. ]
Scortatot , ôris , m. Ganeo , ônis , ra. Plant. Cii>. j
f Mot populaire. )
PUTOIS , f. m. [ Chat faiiv-tge.. ] Vefo , oais , Puta-
cius , ii , m. dans Scaliger.
PUTRÉFACTION, f. f. [ Puanteur qui vient de U
corruption des corps. ] i'utor , ôris , m. Cat. Putrc-
do , ïnis , f. Ovid. Corruptio , ônis,, f. Cic.
PUTRÉFIER , [ Corrompre , gdter , rendre puant. "J Pu.,
tcfacere , ( lo ,is, feci , fadura. > Putrem reddere.'
Se purRÉEitR. Putrefccre , putiete , (" co ,' es, ui,}
fans futiin. Colum. Plaut.
PUTRII5E , adj. [ Corrompu , gâté. ] PutriJus , a , um,
OV. Puctis & hoc putte,, adj. «p;;.
P YG
lE PXJYS , r J'/7/f Capitale du vélay ($• Evêché. ] Ani-
cium , li , n. Vellaunorum urbs.
Qui est du Puvs. Anicienfîs , & hoc Antcienfe , adj.
Le Puys en Anjou far la Thou'é. Podium Andcgaven/c ,
Podii Andegavcnlîs , n.
PYGMÉES , CPeuplss d'Ethiopie fort petits. ^ Pygmei ,
orum , mafc. plur.
f On tient ces peuples fabuleux. )
PYRAMIDAL , m. Pyramidale, f.fFxie en pyramide.']
Pyramidatus , a , um. In l'jiamidis formam faftigia-
tus , a , um. Cic.
PYRAMIDE , f. f. [ Gram!.- mtjjj de pierre, qui aboutit
en pointe. '] Pyramis , ïdis , lœnn. Cic.
PVT i,,9
PYTON. {Serpent Cjne tua AppoUon.) Python , onis , m.
PvTHON pour la Ville de Delphes , h caufe ^ue le ferpent
Python)' éicit adoré.'] Delphica Python , f. Tibtd.
PYTHONISSE , Ç. f Pythia , a; , f. Virg.
( femme foiciete & devinerefle ,dnnt il eft parlé dans l'Ecri-
ture , qui fit parojtre l'ombre de Samitël aU Roy Saiil. )
PYRÉNÉES , l Longue chaîne de montagnes qui feparent
la France de l'Efpagne. ] Pyrcnxi inontes , Pyrcnxo-
rum montium , m pi. Fliit. Pyrena.'us , ei , m. Pomp.
t^el. Pyrene , es , fœm.
! Ce dornicr mut e(> pour la Toëtes. )
PYRRYQUE . lubft. fcm. [Sorte de danfe de perfonnet
armici. j Pyrncha , a; , f . Suet. Pyrrichc , es , f. Plin.
€5} ^ Siir «i/ ^ 'i-
}^Û
f <iy tjj"!
ii? xài %i --'iJ ■fSs^ »Aj' -Jg?'
r^m^^-^^^-M
■ci/ ti^ .5âi'
t^Mm^^^mm^^mii^^^^^^"^^^^^^^^^^^
m
Q
Lettfe confonne, (èiziéme de l'Alpha.
l-et , i]ui te ptonon.e comme le i(_ ^ le
C devant les .A 0 iiV Et. qui a c, la dé
pstiiculiet , qu'elle q\\ toii)oiirs fuivie
d'un l'. C'cft une lettre double auili bien
que le K^ il l'X , qui n'cll autre chofe
que c X/ , car fa figure eft comtiofee d'un
'-■ & d'un V renvcriez joints eniemble qui
font le mcrae Ion.
ce mcir.e Ton du /(^ou du C devant l'O
Le S^l re;iei>t e.icojc
8c l'y ,'comir.e on voit dan; f» f» , qui eit !e monie que «.m
& dans (jiia. Ce qji fait que Ciceion au raupott de Qtii.iii-
lien fe ioiiant du fils d'un Cuilinier qui biijuoit les Cliarges
de ia Ripviblique , lui dit en ie raillant Ego tjnoque jure ttti }-t-
l'ch, parce qu'on ne pouvoit p.is dilîinguer psr la prononcia-
tion li c'ètoit la particule 5«3j«e ou le vocatif Cofae de copur ,
qui veut dire un Cuifinier.
MAIS le .^ avfc les trois premières voyelles, .A El, a un (on
plus gros î'c plus rempli , & qui eft li pirticiilier , qu'il ne peut
être exprimé par aucu.ie lettre grecque Ainfi c'eft avec trop
peu de raifon que quelques uns ont voulu rejetter le -§ com-
me Varton & Lidnius Calvus , comme une lettre fupctfluë ;
puifqtte isns l'ufage elle feit à joindre en une (ylhbe les
deux voyelles, qi;i la fuivent aux lieux oîi leC marnue qu'el-
les font divii'écs Ce qui fait la diii'crer.te entre le nominatif
^»i & le datif rai ; entre l'infinitif i«î«' du verbe Sfj.<or,&
le prctvîtif Sfcui du verbe Si^co.
Q_êtoit cher les Anciens unelet re num '-aie qui Cgnifioit 500.
& avec un tiret deHus elle marquoit t'n.j cotis n.dU.
QUADRAGÉNAIRE , adjca. mafc. & fem. [ §>ui con-
tient quar.inte. ] Q^îadragenarius , a , um. * Vn hom-
me quadragénaire , qui a quarante ans. Quadragintâ
annos natns , a , um. adjeft.
QUADRAGÉSiMaL , m. cU'adragÉsimale , f [ €l»i
appartient à la fainte qunrantaine du Carême. "] Qaa-
dragelîmalis , & hoc quadragefimale , adj. Qjadtage-
fimus , a , um. Tlin.
LA QUADRAGÉSIME. [ Les quarante jours de jeûne
avant Pâques , en mémoire du faint jcH''>e de J. C. ]
Quadragefima , x ,{. Quadragefimalc cempus , qua-
<3re2;cfiJiialis tcmporis , n.
QUADRAN , ou Cadran , l'un Vautre s'écrit , mais il
faut prc:?onccr. Cadran. Veyet, Cadran.
' QllADRANGULAIRE , adjcft. [ â^i a quatre angles. ]
Qjadrangùlii!! , qjadrangûla , qaadiangùlum , adjed.
Tlin. TctragÔ!ius , a , um. dfiir.
QUADr-ATURE, prononcez. K/.dsatiire d'un cenk.
Circuli quaclrano , onis , f. yi:r.
QUATRE , f. m. prononcez. Cadre , [ Bordure , ch.tfis
d'-n tMe.jk. ] Quadrum , i , n. 0:1 Qîadratus rabula:
maigo , cp.odrati tabula: marginis , mafc-
Ç)U M)KV.K , prononcez. Cadrer. Four faire un cidre ,
ne fe dir point en ce fcns , mais pour Convenir , fe rap-
porter jujlement à une chofe. Ad aliqaid , ou in altquid
quadrare. '* Tout cela quadre fort bian , tS" fe rapporte.
Ômnia ifta apte quadrant. C»f.*Si vie ne qu.tdre poiit
avec f* doctrine. Vita iliius doiftriiix non reipondet ,
non convenir cum doiîltinâ. Aiiud docet , aliiid fequi-
tur. cic. * Il eft dij]i:ile d'aprouver ce qui ne qiitdre
pas à nos ftntimins. Njmo potelT: probare divcrfa. Petr.
■* Ne quadrer,ni avec Dieu, ni avec le nwi^de .fiec Deo
placere , ncc mundo. Nec Deo probari nec mundo,
QUADRILLE, f. [.prononcez. C*drili.ï..[ Troupe de
Cavaliers pour un carroufel , oa pour un lournoy hx'vtl-
lez diverfement. Equitum turma difcoloribus veftibus
ad liidicrum certamen inftrufta , z , f .
QUADRUi-LE , f m. [ Le même nombre mis quatre fois ]
Quadruplum , i , n. Plin. Cat. * Nu Ancêtres ont co>i-
dam.ié par les Loix un voleur i%h double , ty un uiuricr
au quadruple. Majores noflri ira in Lcgib'js pofuere ,
fiirem dupli condcmnari , feneratorein quadrjpli. Cat,
* Cor.d.ii/}nsr au quadruple. Date judiciam in quadru-
plum. cic.
Au Q.iADRt'PLE , adverbial. Quadri:plà. Quadruplica-
tè. Plin.
QUALIFIÉ , m. Qt'AtmF.E , f. prononcez. Kallfié. { Re-
marq:t.i'Ae , difttngué par fa qualité.'] Nobilitatiis. Cla-
rus. Spcdatus , a , \ivs\.Cic * Vn hamsne qu.d'ifié. Vir
nobili;itus &: clarus , vit Tpedatus & illuftris. Cicer.
Miilti noniinis vit, Hor.
On DtT au Palais. [ Un crime qualifié. ] Nobilitatuit»
& famofcm ctimcn. Cic.
QUALIFIER , V. aft. on prononce Kalieier * Donner
une qualité , une épithéte à quelqu'un ou à une chofe,
Nonicn , titulum àlicui adfcribcte , ( bo , is , fctipfi ,
I fctiptum. ) Tf ibuere , (buo , is , bai , iitum. } Cic.
! QJ.! ALITÉ , f. f. prononcez. Kalitb. [ Accideytt naturel
I ou propriété d'une chofe. ] Qjalitas , Stis , f. Cic.
. r Tf.-me de Philirophie ]
I Qualité , [ Avantage foit du corps oa de l'efprlt ] Dos
dôtis. Vittus , ûtis , f. Otnaniençum , i , n. * 7/ /ê
f^i: if'iiTitr de totit le monde parfes bennes qualitez. tou-
tes feul-ns , fans '.'.-.ide d'aucune reccmmandation. Petfe-
cit ipii iii'^i moribns- ,,fu.îqi'.e hu.ranitate , ut fine cu-
jufquam commcnri-ttione diligatut ab cranibas. Ci:.*
Cit enfant a mille be'Ues qwtlitez. Centum artium puer.
Hor. * :l êtoit parfait , il pcjldàt r.iilie belles qu^'.itez.
E» ti7i mot d'etoh un lijcu. Eiudltus état omnium mi-
bi 11 n n n n i\>
rn^iû-n four numctorum , vcrba dicam , març^.intum. |
P<rr. * Ce livre a deux quditez.. Daplex libclli dos i
eft. Vhid. * Parmi Us belles qHnUcez. di l'huile , on
nomme encore celle-là. In laudc olei nominatuc id quo-
que. Vlin. * nus ne dites pas toutes les tmiuvaifes c^na,
litez de ce méchant -valet , ear -vous l'aimez , ce font vos
inclinations. Plané , inquit , non omnîa at:ificia fcrvi
nequam narras ; agapa cft. ?etr.
Qualité , [ Nobiejfi, idujirs naiffunce. ] Nobilitas, âcis ,
f. Gcneris claritudo , ïnis , f. Cic. * Un hom>ne de /^
première qualité. Vir nobilitate praftans , antis. Sum-
nià nobilitate priditus , a , um. Vir nobilis U gcncre
claruî, fitt illulhis. Cic.
QuAUTEz , [ Titres d'honneur qu'on prend. ] Appellatio-
nes , onum , f. pi. Tituli , orum , m. Plin.
En QtiALiTÉ de ( Ces mots f.gnipe:'.t , ) comme étant. //
f retend à l'Empire en qualité de fils aine de l'Empereiir.
Iinperio potin contendit ut filius major natu Impsra-
tons , an luccederc in p.^ternum Imperium contendit ,
quia fiiius & major natu.
QUAND, adverbe de temps , prononcez Kan Quando.
Cùm. cic. (qu'enjoint tantôt avec un fukjonclif (S" tan-
tôt avec un indicatif. ) * Js n'ctois pas préfent quand ce-
la eft arrivé. Non aderam qur.ndo, ou cuni lioc faftum
eft. ( Si après quand en Fra^Kois il y a un fubjonclif , H
faut aujfi mettre un fubjonclif en Latin. ) * Je lui avois
commandé de me -jenir trouver , quand il feroit de re-
tour. Hune jufTcram me convenite , cum ou quando re-
diiflet.
QiiAND ( entre dcti:: verbes , veut le fécond ajtfibjetiBif.)
■* FMtes-moy fçavoir quand vous -viendrez. Fac mecer-
tiorera , quando ventutus fis. Cic.
Quand , dans l'interrogation. Quando ? Ecquando ? *
Hiiand ■viendra-t-il ? Quando veniet ? * Jitfqries h.
quand ? Qiio ufquc .' Cic.
Qi'AND , ( ^oique , encore que. ) Licct. Tametfi. '* Ce
Pays feroit trop petit pour nourrir une armée , quand il
feroit cultivé. Agcr ille , licct omniscolcretur ,Cïi-
îjuus tamen tanto alendo exercitui eflet. Ltv.
QVJANT à moy , pour moy , pour ce qui me regarde , pour
ce qui tfi de moy. [ Ces manières de parler vieiUitient.
En leur place , on dit. ] Pour moy. Quod ad me atti-
net. Or.
Quant à ce que vous m'écrivîtes ^touchant lesjlatues de
Mercure CT de Aiinerve.Qaoi fcribis de herniathena,
per mihi gratum eft. Cic.
Quant an refe. De ca:tcro. De rcliquo. Quod fupereft.
Cic [ .Manieie de tranlition, ]
Quant & qjiant , iS^ifmble de compagnie, en même
temps. ] Unà fimul. [ E.xprclîioii populaiie. J
On dit proverbialement, ( S: mettre fur fo» quant à
moy , pour dire. laire l'entendu. Magnificum fc taccte.
Flaut. Se eftcrre , ou magnificè fc efterre. Cic.
On dit toutefois tî" /puantes. Toutes les fois. Quotiefcum-
quc. Plnut- [ rhrale j>opulaiie. ]
QUANTIÈME , adjeft. m. & f. Prononcez KantiÉme,
( dont on fe fert , lorfqu'on interroge pour fça-voir en
quel ordre cfi placée la chofe dont on parle. ) Quotus,
a, um. * Le quantième avons-nous du mois , ou quel
jour avons-nous du mois ? Quota dies menfis ?
QUANTITÉ , prononcez KantitÉ , f. f - [ Accident ,
de l.i fuhjl.tnce corporelle. ] Qviantitas , âtis , f. Quint.
PliK. [ Terme de I hilorophic J
Quantité, fc dit ( de ce qui efi ahonditni, ) Multus. Plu-
rimus , a , uni Magnas numerus, rragni numeri , m.
Cic. Multitude, ïnis, f. Cic. * Ayant trouvé une gran-
de quantité d'orge , d'huit: Cr* de -:i/i , G" un peu de
froment il rétablit les forces de fin arii.ie fatiguée. Mag-
no invente numéro hordei, olei, vini , pauco tritici
QI7 A
refecit vires feffi cxercitùs. Hirt. '* La miant'it'e de
viandes nuit à l'ejlomac. Multus cibus olîicit , nocec
ftomacho. cic.
Quantité de gens , grand nombre de perfonnes. Multi
ou coi-nplures , numéro plurimi , quàm plutimi. On
fous-tntend homines. Magna liominum raulcitudo , f.
Magnus hominum numerus , m. Cic.
Quantité dans la Grammaire , fc dit des fyllabes qui
font longues ou. brèves. Quantitas , âtis , f. ou fpatiuni
fyllaba: , ii , n. Quint.
QUARANTAINE, prononcez Karantaine , f. f. [Le
nombre de quarante. ] Quadraginta indecl. * il n'»
qu'une qu.tr.tntaine de livres , il n'en a qu'environ qua-
rante. QuaJraginta illi libti funt.
Quarantaine , comme un fubjlantif. [ Séjour de qua-
r inte jours qu'onfa'-t faire a ceux qui viennent des lieux
pcftiferez. ] Quadraginta dicrura fpatium , ii , n.
La sainte Quarantaine , h temps de Carême , qu'en cé-
Itbre d.tns l'Eglife Catholique avant la Pâque. Qiiadia-
gclima , X. ciiiadragefimale tempus.
QUARANTE , C Terme numéral compofé de quatre di- ■
zames. ) Frononcez. Karante. Qi:adrâginta indecl. *
Q^ti a qu.trantj ans. Annos quadraginta natus. ( Qur.-
dragenirius eji à ta. vérité de I.'itruvc,YO\li dire fl«<é-
r.tfttc dcigts de large. )
[ Ce no:rbre le ir.arque .-.i.-.fi en RoKiain XL. en Arabe ainîi 40.)
QuARANTi-Huir. Qjadraginta ofto , ou oiflo & qua-
draginta , oa quadraginta & ofto. tlin. Duodcquin-
quaginta. Cot.
Le Quarante-huitième. Duodequinquagefimus , a ,
nm. Cic. Octavus & qi adragelimus , ou quadrageC-
mus oûtavus, ou quadragelinius & oitavus.
Quarante-neuf. Undcquinquaginta. Liv. Novem &
quadraginta , ou quadragir.ta noyem , oit quadraginta
& novem.
Quarante-neuvième. UndequiiuiuagetîmaS , a , um.
Cic. Nonus & quadragefiuius , ou quadiagefimus Se
nonus , a um.
QUARANTIÉME,adj. m. &f. prononcez KarantiÉme.
Quadragefimus, a, um, Pltn. ( Teime de nombre oïdinal)
QUARRE. C Carré.
QUARREAU. < Voyez Carreau.
QIJAREFOUK. (. Carreeour.
QUART. Prononcez KaRt , f. ms.fc. [ L-i quatrième
partie d'un tout ] Qjarta pars , quarts partis ,'; fccm,
Cic. * Un quart de journée, O^cix quadrans , antis ,
fœm. * Le quart du pied, l'edis quadrans , antis. Aul.
Gel. ♦ Un quart d'heure. Quarta pars hora:. Quadransj
antis, Juv.
On dit au tiers & au quart , c'eft-à-dire à tout le mon-
de, indifféremment, comme donner au tiers (S' au quart.
Cuique promifcué tribucrc. * // médit du tiers CJ" dtt
quart. Eigit omncs malcdiftis promifcué. Cic.
On dit fur Mer. [ Faire le quart, faire fentinclle. ] Age-
re ftatioDcm , clib in ftarione. Tacit. df.
QUARTAUT , f. m. [ Le quart d'un muid. ] Quarta
dolii pars , prononcez Carto.
QUARTE , f. m. [ Mefure des chofes liquides , qui tient
deux pintes. ] Q^adrantal , genit. lis , ra. Qaartarius
vini , ii , mafc. Liv.
Quarte ou fièvre quarte. Qiiartana , fccm. ou Quartar
na fcbris. Cic. * La fièvre quarte m'a quitté. Qiiar-
tana à me difcclfit. Cic. ■+ La fièvre quarte ne tue ,
ou ne fait mourir ferfonne. Quarcana ;ncminem jugu-
lât. Celf.
Qoarte dans la Mufîque , efi l'intervalle de quatre fins.
Diatciraron. ( Mot Grec indecl. dans Vitruve. ) Intct-
vallum Muficum quod vulgo. Qiiartatn vocanr.
QITART£NÎER>« Quartinier, Ihbft. mafc. lOfficitr
CLU A
ie ville , qui a /oi» d'un quartier dt la Ville, ] Regio
nis utbis Magifter , tri , mafc.
[ Le pretniet lujt eft plus d'ufage en François. 1
QUARTERON ,frMa?jffz. Carteron , f. m. [ La. qua-
trième partie d'une li'ure , quatre onces à feize oncts U
livre. ] Quarca pais libra: , quarta; partis iibix , fœm.
Quatuor uncia; , quatuor unciatum , f. pi.
Quarteron , ( Nombre qui frit le qmtn ii'uncint,ffn-
toir vingt-cinq. ) Viginti quinquc ou quinquc viguiti,
ou vicc-ni quini,a; , 3.. * U» qti.incrom defommes. Mi-
la ouiaque & viginti , oa maia quiiia &: viccna, otuiîi,
n. plur.
QUARTIER , prononcez. Cartier ,.C m. [la quatrième
partie .d'un tout. ] Quarta pars , quarta: paras , toem.
Quadrans , ancis , omn. gen. Col. '*■ U.i quurtiir de
terre , Iz quatriéins partit d'un arpent. Quadrans ou
quirra pars jugcri. Col.
Quartier , pour un rnorceau de quelque chofe. Qpadra ,
X , f. * Un quartier ds fromage , un quartier de pain.
Calei quadra , panis quadra. Juv.
QviArvTiEK. d'une rente , a'u^ie pinfiai. [La quatriéine par-
lie d'une fomme totale , qu'on paye de trots mois en trois
mois. Fonus trimeftre , fcncris trimeftris. Tnir.eitris
pcnfio, ônis , f. * tayer [on quartier, ou la quatrième
partie de fa penfion. Debitam pro trimellri convictu
pcnflonem folvcie. l'endcre.
QtiARTUR qu'on fait chez les Princes pendant trois mois ,
les fonctions de U charge qu'on y exerce. Trimcftie mu-
nsris obeundi tempus , trimeilris tcmporis , n. ou Spa-
tium trime ftrc.
Il a achevé fon quartier. Trimeftrem operam explevit.
Abfolvit.* 'Entrer e» quartier. Trimcftrc niunus inirc.
* // cft hors de quartier.. Abiit à munete fuo trimcilti.
ou Opcrà (uà triraeftri fundus eil.
QaARTihR d'une Ville. Urbis régie , ônis , f. Cic. * Les
quartiers d'un camp. Caftrorum rcgiones.
On DIT , enlever un quartier aux ennemis , défaire une
p.trtie des troupes de leur camp. Hoftilem copiai um
partem fundere. Dclere. Cic.
Quartier d'Hyver, [Lieu où les troupes fe rafraichiffent
(y paffent l'Hyver. ] Hiberna , hibernacula , orum ,
n. pi. Cic. Liv. "^ E/îre en quartier d'hyver , en quelque
lieu. Alicubi hibernarc. Hicmsrc. Cic. * Envoyer les
troupes en quartier d'hyver. Mittcre. Dimittcrc copias
in hiberna. Cic. * Mettre des troupes fatiguées en quar-
tier d'hyver. In hibernis feffas cohortes collocarc. ou
Oppidis abdere. Cic. Csf. '*' Ils foujfroient avec peine
^ue l'année Romaine prit des quartiers d'kyver dans les
Gaules. Populi Romani esercitum hiemarc iu Galliâ,
moleftè ferebant. df.
Quartier à'affemblie. [ Le rendez-votts cic les troupes
s'affemblent pour fe mettre en campagne, j Locus quô
conveaiunt copia: , antequam educantur in e\-pcdmo-
nem.
Quartier , [ Bon traittemcnt qu'on promet h des trou-
pes quife rendent.'] Condicio , ônis , f. ^ Donner quar-
tier à quelqu'un, Alicui fupplici vitam darc. Conce-
dere. Cic. * Demander quartier. Vicam petere. Mor-
tem fibi deprecari. Pro vità rogare. Cic 'Phid. *
On ne fit point de quartier aux fold.tts. Ad intcrnccio-
nem milites czfî fuerunt. Liv. * Faire ou donner qu.ir-
tier à quelqu'un. Miflîonem alicui date. Pstr. * ^mr-
tilla tenant une baguette de baleine en fa main nous ft
donner quartier. Quartilia balcuatiam tcncns vir^aai
julTit nobis miffionem dari. Petr.
[ Cettt exprefllon eft piifc de la coutume des Gladiateurs , qu'on
-l'eparoit louvcnt au plus toit de leurs combats avec une biquet-
te pour taire quartier aux vaincus, qui alloicnt ctrc égorgez, ce
oui s'appelloit M'ijfientm iUiïs.
Q^U A lOi T
Quartier, fc die en ce ièns par estenfion dans ton t.s les
affaires qui fo traittent à la rigueur. * Les u fur ter s ne
donnent point de quartier à leurs débircurs. Fcneratores
urgent acriùs debitores , ad diem diftam exigunt fc-
nus Cic. ♦ Je ne ffaurois plus boire , donnez-moy quar-
tier ,je vous prie. Non bibam ampiiùs , mites roc ,
*! amabo , da mihi millionem , linquc me.
Quartier en Allroiiomie , fe die de ch3(|ijc lunaifon, ou
du changement de la lune. ( Le premier quartier de la
lune. ) Nafcens luna. Prima luna. Hcr. flin. * Le fé-
cond quanier. Sccunda luna. P///). '*■ La pleine luire.
Plcna luna. Ce/ * Le dernier quartier. Extrcma luua.
Luna decrefccns' Var.
Pline nous explique les diverfes lunaifons de la lune. Li:-
na modo curvara in cornua. * Le cro't-fant de la lune.
Modo écqua portione divifa. Le prctr.icr quartier. Mo-
do linuata in orbem. Le fécond quartier. Immenfa or-
be pleno. La pleine lune, hc repente nulla. Piin * Le
dernier quartier,
Qjtartier , fe die aulTî du voifînage S: de l'endroit d'une
Vaille où l'on demeure. * Il ejl ai/né de tout fon quar-
tier. Apud omnes vicinos gratiofus , ou gratiofus , ac-
ceptas vicinii. ( Avec le datif. ) Cic. * Cette ftmjne
ne voit po'int fon quartier. Ifti mulieri nulla cft cum
vicinis focietas neque ufus. * On a fait des cbanfcns fur
toutes les femmes du quartier. Tota vicinia famods
cantilenis fuit afperfa, ou famofo carminé profcill'a efr.
On dit proverbialement en cette lignification fqu'««e
femme eji la gazette du quartier, pour dire qu'elle fçait
tout ce qui s'y paffe , qu'elle en débite toute; les nouvel-
les. Mulier qua; ruraores omnes vicinia; cxcipii , cof-
que d.'fFert , dilTeminat , ou omnibus iijdicium , ou pa-
t lam facir. Plant.
A quartier ,[ à part. JScorfum. Separatim , adverb.
Terent.
Tenir quelqu'un à quartier. Scducere âliquem in fecre-
tum. Phid. Seducerc, (misfeul. ) Petr. * Retirez-vout
un peu à quartier. Hue concède aliquantulum. PUue.
A QJJARTiEa , à côté [ Se retirer à quartier. ] Secedcre ,
( do , is , feceiïï , feceifum. )* Il s'efi mis à quartier
pendant l'orage de U perfecution, Subtraxit. Subduxic
fe tcmpeftati. Cic.
QUASI, on prononce Kasi. \_Prefque.'\ Penè. Feiè,adv.C«V.
QUATORZE. [ Tc:me numéjal. J e^uatre unitez ajoutées
à la dizaine. Quatuordecim , ( indéclinable. ) HolL. ad,
Ci:. [ En chiffie Komain XIV. En chitire Arabe 14, )
Quai orze fc dît pour quatorzième ; car on dit Loisis qua-
torze ou Loiiss quatorzième .h\iAo\'ic\i% dcciraus quarcus.
( Lî première fjçon de parler clt plus félon l'ufage , Se l'autre
plus lêlon la Grammaire. }
On dit auflî. f Sa lettre eft datée du quatorze ou du\qua-
torziéme. ) Illius cpiftoladata eft decimo quarto.
On dit proverbialement. Chercher midy à quatorze heu-
res , c'efl chercher une chofe ou elle n'efl pas. Nodunvia
Icirpo qnœrcre. Ter. { Fa^on proverbiale.)
Quatorze fois. Qu^atuordecies , adv. Plin.
QLJATOR2IÉME. [ Nombre srdin.ïl.] Quartus decimus,
a , um. ou Quartus & decimus. Celf,
QUATRIN SI! QiiADRAiN , prononcez Cadrin , f. m.
[ Couplet de quatre vers. J Tetrafthicon. ou Tetiafthi-
cum , i , n. ( Mot Grec. ) Mart.
QUATRE , ( Nombre qui ajoute une unité au nombre de
trois. ) Quatuor. [ Indéclinable, ]
( Ce nombre fe marque en chiffre Romain , ainfi IV. en chiffre
Arabe 4, )
Quatre fe dit pour quatrième. ( Henry quatre , pour
Ht nry quatrième. ) Henricus quartus.
Quatre fois. Quater. Cic.
QuATKE jours. Quatriduuni , genit. quatridui , n-,
N a n n u a iij
jl efi à quatre jsurnîcs de Laodicés. Qiutridui iter abeft
ab Laodiceâ. Cic.
jî quatre jours delà , ou quatre Jours aprls. Quatuor port
dicbus. Port qiiatiiduum , ou quatriduo eI.ipfo.
Quatre t>'s. Qnaciricnnium , ii , n. Cic. * L'âge de
quatre uns. Qjadrimatus , ûs , m. Colum. * Suture
ans après. Quadricnnio port.
Siui a quatre angles. Qjadrangulus , a ,um. vUn.
Divisé, partagé en quatre. Q_iadiipattitus , a , um. Cic.
in quatuor partes divilu'; , a , um. * Var/aée étant di-
•vifée eu qi/.%:re p.nties. Q_iadrifariara divilb exercicu.
Liv. on Qiadripartito. '.'iir.
Qui est de quatre ou du nombre de quatre. Qiiater-
uarius , a , um. Plin.
Qui A quatre pieds , qui va à quatre pieds. Qjadrfipes,
ëdis , omn gcn.
[ Ce mot de la l'iatuie eft adjcclit', & VirfiV le fjit de m.-fcu-
lin. To'iit fe arreFîum iitudrupis , parbnt d'un cheval. Ciccron
& pitiiieurs auties !e iT.ettcnt 311 féitiinir. , en fous eniendani
£efiU quxMufet. Varro'.i H CoUirrelIc le ineatnt au neutre.
^usinifei'" , ayant égard au (ubflaïuif .4a'wir.lia.\
Quatre ch;vaux attelez, à un chariot. Q_'ailrigx, arum>
focm. plut. cic. QjaJriges , gum. Outd. * CU'ojfe à
quatre chevaux de front. Quadriga; , aruin, Cic. Cut-
rus qi'.adrijugis. l'irg.
QjATRE fortes de principes. Initiorum quadrigae funt.
('«r. Sunt quatuor principia , orum , ncut plur. Cic.
Qu(I A *qH.itre pertes ou quatre entrées. Qaadriforis , &
hoc quadrifore , adjcA. flin. Vitr
Pesant quatre livras. Qiiaiiiilibris , & hoc quadrilibre ,
adjcd. Pli».
Age de quatre ans , qui efl de quatre ans. Quadrimus ,
a , um. cic. * L'âge de quatre ans. Qiiadnmatus, ûs ,
inafc. Colum.
De QiiATRE fortes ou façons. Quadfup'ex , icis , omn.
gcu. Colum.
QjATRE temps ou le jeâne des quatre temps de l'année.
Qi;atuor anni tempeftatura jejuniuni , ii , n. ou. Efu-
tiiics iens , cilirialiuni fcriarum , f. pi.
[Ces derniers mon font de Plaute. )
Ql'atre-vingt. OuVaginta indecl. 06lageni , z , a. Co-
lum. ( E» cl"i_fre E.omain. LXXX. E« Ar-tbe 80. ) "• //
»iourut .» l'.^ge de quarre-'vingt £5" tin an. Uno & odlo-
gt'limo anno niortaus e(t. Cic.
Le q;'atre VINGTIEME, Oûogefimus , a, um. Cic.
QiiATRK-viKGT DIX. Noiiaglnta , indecl. ( Ç» chiffre Ro-
main XC. ( En Amie , ^o. i §iuntre-".,ingt dixième.
Nonagciimui ,a , um. cic. * Suatre-vingt dix fois.
Nonagintes , adv. cic.
Quatre cents. Q^iadraginti , a: , a. {En chiffre Ro-
main ,CCCC. En yirahe 400. ) SjJ<iitre cent i fois. Qiia-
dringcntics , adv. Cic.
Quatre mille. Qiiatet mille , indecl. &uatre mille
hommes. Q^mtet iiiillc hoiP.incs , o" quatuor horainum
raillia. ( i» chiffre Rom.iin. MMMM. En ArjU ^000.
On i>it provcrbialenicnt & popidairement. Faire le dia-
ble à quatre , faire le méchant (y l'enragé , tempêter.
Dcbacchari , ( or , aris , atus fum. ) depou. Ter. Bac-
chari & futere. Cic. Tumultuari. Petr.
Se faire tenir à quatre, faicf le ir.échant & témoigner être
fort en colère er au fond ne l'être p.is. Iratiflîraum fc
alicui fingcre eu mentiti.
QUATRIÈME , adjea. Niunéral i< d'ordre. Qnarnis , a ,
um. Li'v. * CotfuI pour la qti.'-.iriéme fois. Qjariôcou-
iul ,oti quartùm conlul. Cic. On dit Hehry quatre. Se-
lon l'ulagc Hcnricus qiiartus. o\\ Henry cjHatriéme.
[[Sflon la Gtamniaiie ) •
Q^'AV , pra.cnctz. KÉ , f. m. [ CcKffrticîion de pierres que
t'en fait L Ion? des bords d'une rivière. ] AgfTer lapi-
dcusatl flLiminis rjpaiu ; aggctis laprdci , luaic. Crc-
gico ,. inis , faun. Var..
Q,u r
QJJE , pronom relatif & indéclinable , qui devant une
voyelle perd for. Z. Il fe met pour lequel ôclaquetUf
au plurier lefauels Se lefqu-ll s qu'on exprime en La-
tin par l'accuûtif fingulicr. Qiicm , quam , quod, cr
an plurier. Q_ios , quas , qus. ( Si le verbe efl actif oa
s'il a l.t fîgi/ijicaiion aHite. )* Comme le Dieu que
r J'aime. Deus quem 3.mo.*Ma mère quefhonore. Mater
quam vcneror. ( Mnis f le verbe veut avoir un autre
régime, on fe fervira des cas obliques.) Comme ceux que
vous fl^'.ttezfe f>,oquent de vous. Hi quibus adularis , tc
irrident.
QUE dan; l'interrogation (îgnifie quelque chofe , 8c au
plurier quelques chofes , & fe rend en Latin par quid, au
fîngulier, & quA au plurier.) * glu'efl-cc que c'efi: QiuJ
eft - Qjid rei c.1? * ilue deviendra cet arient ? Qiiid ps-
cunia tîct ? Ter. * Hue faites-vous î Quid ag:s ; Qilid
rerum agis ? Qiiam rem , ou quas tes agis ! ïVr. ♦ s>^h«
veut dire ceU , ou qu'e(i-ce que cela ve:it dire = Qaid
iftud verbi eft? Ter. * Il a dit bien des chofes. Su'a-t-il
dit > Mulra dixit. Qua; î ( Au neutre plurier. )
QUE , Mot mis dev.int un infinitif figi::jic quelquefois ,
Rien. * §luand on n'a que faire , on fe divertit , poui
quand on n'a rien àfiire , on j'e divertit. Ubi otiatur ,
luditur.
QUE, dans l'admiration s'exprime en Latin par la conjonc-
tion Qu.im. Qiiantù.Ti. Ut. ou par Quantus, a 1 um. *
Hui vous êtes éloigné de la vertu de vos pères ! Quan-
tum abcs à majorum virtuce 1 Cic* ^le de fineffes oit il
}i' en faut point ! Ut cautus es , ubi nihil opuseiî-! Ttr.
QUE, Mis pour fouhi-.iter , fe rend par Q;iam. Utir.aro»'
* glue je voudroisqne vousfiiiftez. reflé au logis ! Qiiani
vellem domi manlilTes : Ci'. * Sue n'ay-je le tentp de
vous punir comme Je voudrois'. Cur non habeo Ipatium
ut de rc lîipplicium fjmani , uti volo 1 T.'r.nt. * ^iue
Dieu veuille bénir le bien dont vous avez hérité ! DeuS-
fortunée tibi patrimonium ! Cic.
Q.-r , ( Sue Je fuis miferable 1 Me miferum ! Heu me
miferuni ! Ter. Dans l'exclamation. J
Qi!ï , ( Siu'on ouvre vite cette porte. Aperite aliquis ac-
tuïùm oflium. Ter. [_ jour commandei.
Qî'E > C §ll''il dépenfe , qu'il periffe , Je ne m'en mets plus
en peine ) Profundat , percat , nihil ad me attiuet, non
euro ampliùs. Tir. : Pat conculion. j
QUE , mis devant ne dani i'i:'.ieir,.s;.uion s'e.tpiime en Latin pat
Si'.in, ioit qu'il ktrouvc immc.ii.ue.i eni devant, ou qa'n y
ait que'que autre mot cnire ueii.'c.t^^f „c retenez-vous vo-
tre lan-rue , qui fait voir vôtre foi ife = Quin continetis
vocem^ftultitis veftrar indicem. Cic. * Il ne s'enfiut
cenaincnent rien que Je ne fois miferMe. \ rorsus nihil
abeft , quin fun miû-riimus. Cic. * Afin qu'il »e Je
paffe aucun jour , que Je ne vous écrive. Ut nequis dies
à me intcrnaittatut , quin dem ad te litteras. Ctc.
Que , ( mis devant Si. ) Éll<e fi f'uffc demeuré en p.-.ix
Qiiod fi quielfeii , par fyncope pour quieviflem. Sue fi
je fuffe demeuré en repos. Ter.
Que après tes Compiratifs s'exprime par 6^«-» fuivi d'un nom
au mèmr'cjSQiu crUn qui aur.i précédé , o;i t;£B en liipptinunt
le È_'iic ,S< mat.int le nom à l'-iblitif Une paix affiiree vaut
mûux qu'une victoire qu'on cfpere. Mclior eft tuta pax,
quàm fperata vidoria. Liv.* Je n'ai point de plus grand
amiqu'Atticus. Neraoniihieft amicior Attico. Cic.
Qnt ( pour /» ce n'efi. ) // n'y avoir perfinne en fa compa-
gnie que P.metius, ou ft ce n'efi Panetius. Panxtlus unus
cmnino coir.cs fuit. Cic Uno Parnetio erat coniitatus.
Que , ( poi-r Seu'enven.. ; Je n'.ii dem.^'iré que trois Jours À
D l.ihes ou feulement trais jours à De'-phes. Ttiduo ,
non plus Dclphis moratus fum. Ter.
QUE aptes .''■■"™-'. -I.Jjii--^'» . P'" . Vl««t, Aus-wt , s e.vporac
.11 Latin na' Quantus ,par Qjiantum ou />ar Quain,
QUE mis entre deux verbes fc (uprimc fouvcnt ci Ljiin metisn
t£ donier veibe i L'm.initit , ou l'c.i£rimant lat i^mi , o: It
Q:UE
-verbe fuK-ant » rindicitif uu bien ^ar Ut , rvtc le verbe su
fab^onait.ou enfin par les conjoiiiSiûiiiNe.Quin.QjoiniHuS.
Aptes certains vcibes , que l'uDge ai'ft'i^ra.
£ Ces façons de parlât fcitor m , inaique.it la crainte dans les
choies que Ton deGre ; c'eft à dire 1» l^ut S'i'o" a qu'elles ne
rciiiUfl'ent pas iclon notre intention j ^ Hiewpftl craint que
cet accord ne fhbjîfte fus. HOC fœdas verctur Kiemplal,
ut fatis firmum lit & ratum. CiV. ♦ Je ne doutais iiulle-
tnent que -vous r.e fujflez. trés-aife de lire mes lettres ,
mais j'uvois peur qu'elles ne "jous ftiffent pas rendues.
Non dubitabam , cjuin meas litreias libenccr Icdutus
elles , vcrcbar ut reàdeientur. Cic. '* J'ai peur qu'on ne
ftiiJJ'e pas t'iipaifer. Vereor ut placaii polfit.
ViREOR ne , ell une autre U^on de païkr contraire à la précè-
dent.' , qui marque 11 crainte dans les choies qu'on ne délire
nullement. * J'appréhende que -vous ne croyez, que je me
fois oublié de mon devoir. Vereor ne defîderes ofEcmra
ineura. (^ic. * Elle craint que vous ne l'abandonniez..
Tiiîiet , ne déferas fe. Tir.
Non vereor ut, non vereor ne non. ta neg>tion ayant
toujours la force de ruiner tout ce qui luit a^rcs elle ; lor!-
qu'elle eft raie devanr lesvtrbes de craindre , elle ôte ne-
cellairement toute ia crainte que l'on poutioit avoir ou que la
choie que l'on délire n'arrivic pas , ou que la choie que l'on
appréhende artivàr. C'eft pourquoy. Non vereor ut id fiât,
OH non vercot ne non id fiât , marque que l'on eft toaimc
allure, que la choie <)ue l'on délire arrivera, & qu'ainlil'on
n'appréhende point qu'elle n'aiiive pas C'tll en ce Icns qi^e
Ciceion a dir Nous n'at/ons pas fujet de craindre , qu'ti
■ ne fe pwjfe modérer . Ne verendum quidemeft , ut te-
ncrc fe polTit & moderari. Cic. * Je n'ay pas peur que
iiàtre -uurtu ne réponde pas p. L'eflime avantageufe que
Us hommes ont de vous. Non vereor ne tua virtus opi-
nioni hominum non refpondeat. Cic.
Non vereok ne ou non vereor ut ne, fi non vereor ut,
marque que l'on eft ccinmeaiVuie t.uc la chcfe qu'on délire
arrivera , û; qu'ainli l'on n'appréhende point qu'elle n'airive
pas. Non vereor ne au contraire , marque que l'on eft
coiunie allure que la chofe q^'on pouvcit aprchender n'arri-
vera pas ,& qu'ainû l'on ne craint point qu'elle arrive. C'eft
<rn ce lens que Ciceion a dit. Je n'ay pas fujct de craindre
q:te vous fajfuz. quelque chofe par lâcheté ou par indif-
crétion. Non vereor ne «^uid timide, ne quid ftulic
facias. cic. ■ •
On dit Hue bien. Siue mal. Tellement Quellement. Ut-
cunque. Qualltercunque. Ut ut. Quo quo moJo.
QT_)ELCUN. m. Quelcune , f. Pronom adjea^t qui fait
a fon pUiicr malculin. g^uelques-uns > ^ à fun pluricr fémj.
nin. Quelques-unes. Qui , qui , quod. génit. cujcs ,
dat. cui. Pour tous les genres. Aliquis , aliqua , a!i-
quod, O* aliquid. Avec le même ge.:itif& datif. Qiùf.
piam , quapiain , quodpiam , cujufpiam , dat. cui-
piam. ( ^'^^i tous le genres )
QUELCONQUE, Pronom adjcclif , qu'on emv>lûye rarement,
& qu'on mer aptes un nom fubftai iif, *■ je r,e haz..irderai en
façon quelconque mon falut, pour les biens de la terre.
Nuilo œodo falutem nicaai ia difcrimen adJucam
terrcnarura rerum ftudio ou minime projiciam.
QUEL , rn. Quelle , f. Pronom qui lert a marquer
& à diftinguer les qualitez des perfonnes £< des choies. Quis
OH gui ,qua: quod , ou quid , génit, cujus , dat. cui.
( Pour rou5 les genres. , '^ Ji fçay quel âge vous avez. ,je
ffay vôtre âge. Ego fcio quis fis xtate , ou qui fis asia-
te. Plaut. * Quelle femme ave~-vous là , & quelles
, foyii jes inclinations î Ciui<i mulieris u.xoretn habcs , auç
«juibus moratam monbus ; .Ter. * gluel qu'il fait je me
déclare fon ennemi. Qiiicumque is eft , ci me prcfitcor
inimicum. (^ic. ♦ Quel homme ejîes-votis î Quid tano-
minis es ? Ter.
Quel fe met pour [ Combien grand. ] Q!iantus , quanta,
quautiinj. * De quelle fureur u'efi-il point pojjedé,combiei>
QUE loij
eji grande fafiircttr. Qaanto furorî-pcrcitus cfl-. * §iKtl
prix i'a-c-il acheté ? Quanti eniit ? Cir.
En QtTEL lieu , pour où , ou en quel endroit ( Avec mou-
vement. ] Quô, adv. Cic. ( En ligniticirion de repos,; u[ji_
De qi.tl endroit. Unde. Par quel endroit. Qaa.
QuELCl^'E , Pronom adjet1:if malc & fera, qui fan a Ion romi-
uatif plurier Quelques. C'eft un mocleul, qui fertà dérignet
une pctfonne particuUeie. quis , quoî, oyioà. génit, Ciijus>
dat. c\xu faut tous les genres. Aliquis , aIic|Ua, ali-
quod , génit. alicujus , d.it. alicui. Pour tous les getues-
Cic.
Quand ce pronom §iuelque eft fuivi immédiatement d'un giue,
on rcrianche du pronom Quulsue la dernière lyllable qui cil
Que Exemp. Quelle que putjfe être la caufe de fa difgra-
ce , & non pas quelque que pitiffs être la caufe de f»
difgrate ; Mais li emre §iueique &c Sltie il y a quelque tylla-
be qui le répare , il faut dire g>uehue ^ ""n pas Sjuelit.
Exemp. êiuelqste enfin que puife être la caufe de f*
difgrace. Qua: caufa fit illius iufortunii.
QUELQUE, misdevantunadjeaif eft adverbe pour (igr.ilict
{ Encore que . Si bien que. De forte que. 1 Quelque ri^
ches qu'ils foient , on ne les eftime point. Etiamii divr-
tC3 , non arftimantur.Maisii le pronom, giuelque eft mis
devant un fubftamif, cette RégU n'a plus de lieu, Car on ne
dit pas, «luelque perfections qu'il ait mais quelques per-
fections qu'il ait. Qliibufcumque vittutibus lit or-
natus.
Quelque , eft auflS adverbe quand il fe prend pour Environ
devant les noms de nombre, Circiter. * Ils furent ainji
quelque quinz.e jours en marchchs. circitet dies qumde-
cim iter feccrunt.C^t/Habucrunt.Crc.*// n'y eut quelque
quinze perfonnes ou environ quinze ferfinnes de mon
avis. Homines ad quindecim mrhi ailcnfcrunt. Cic.
QiJELQJ'E , iîgiiifiant un nouibie indetctminé fe rend en latin
pat Aliquot , qui cji indéelinable. * Il y a quelques an-
nées que. Aliquot funt anni. Cic.
Q^'ELQtJE chofe. Ahquid. ncut. ou Qliiddam. Qu'on doit
employer au nominatif & à l'aiculaiif de l'en & de l'autre
nombie , & le lérvir aux autres cas de Res avec le pronom
Quxdam ou Aliqua. * Lors que je me fouviyndray de
quelque chofe , je vous le feray fçavoir. Cùm alicujus
rcr meminero , te faciam cettiorcm. ^«f. ^ Dites-moi,
^ n'avez-vous pas dit quelqtie chofe de ceLi à vôtre pè-
te ! Die mihi harum rerum nuniquid dixllli )ani pa-
tn > Ter. * Si la grêle a fait quelque dcmmags. Si
grande quidpiam nocuit. Cic. * Je m'efiime heureux, fi
fay fait ou Jî je fais quelque chofe qui vous Joit a^re.t-
ble. Gaudeo , fi tibi quid f'eci , aut facio , quod pla-
cer. Ter.
On dit abfolument Siaelqu: chofe qui arrive , quoi-qu'd
arrive. Q;iidquid accidat ou acciûciit. cmemcuraquc
cafum fortuna dedcrit.
De ciiSfLcxvî. façon que ce fait , oyornodocumque. oiio-
cunque modo. Quoquo modo. Utcumque. Qtioquo
pado. Cir.
En qJ-'elque façon, cLUodam modo , quodammodo e»
un jcul mot. Cic
Quelque >«r, [ t/» >«r. ] [En parlant de l'avenir.]
Aliquando. Cic'^Quelque tevips. aliquandiu. Cit. *S«'^'^-
que peu auparavant. Aliquanio antè. Cic. ^ En quel-
que tems que ce fait. QMandocunque , ou quandocuil-
que tempore. Cic.
En quelque lieu , en quelque endroit , en quelque part.
( Avec ii.ouvcment. } Aliquo. Cic. Qaopiam. Tir. ( l^"
fignification de repos,) Alicubi. Cic.
De QjJELQt.'E lieu. Alicundè. * Far quelque lieu, Sar
quelque endroit. Aiiquà. Cic,
En QUELQUE lieu que ce foit , q-telque fart que ce fo'it.
( Avec inouvemcilt. ) Quocunque. [ Et en li;i:iticatit>ii .dc
1014 ClU E
lepos. ] tJbicunque , en uL'icun(]ae terrarum. Ubi ubi
vis. Ubicunque gentium. Cic.
De QJiELQPE ''f« 1"' '■^ f"" 1 '^^ quelque endroit ou </t'
quelque pari que ce foit. Undecumquc. Vlin. Jun. Un-
delibet. Auth. ad Herin.
Par cluF-louë endroit que ce foit. oi'acunqvic. Cic.
QuEiQUîrois , [ E» tm certain temps. ] Aliquando.
Nonilunquam. Quandoque. Intcrdum. Cii.
Quelquefois , [ Certain nombre de fois ] Aliquocics ,
adv. cic.
QUELQU'UN , niafc. Q^ielqu'une , fcm. Pronom. Ali-
quis , aliqua , aiiquod. Qjudam ,qiixdam , quoddarn.
Qiiifpiam, quxpiam , quodpiara , géiiit. Alicujus. d^tt.
alicui , ( pour tous les genres , (ff aiiec les mêmes géni-
tifs ty datifs pour tous ces pronoms. ) oit Non ncmo ,
génit. non neminis. Cic.
QUENOUILLE ,(■(.[ Bajlon tourné qui fert à filer. ]
Colus , coli , f. Coins , colûs , m. ( Virgile , Caiule ^^
TiOfeice le font malculin. Volluis croit que ce mot cft tou-
jours de la quatrième déclinaifon e.xcepté à l'ablatif fingu
lier où il ell de 'a féconde, aufli Virgile a dit en ce cas
Cclo' ii Stace Cdii ) Filer fa quéno:';ilte. Plcnas cxoncra-
re colos. Ovid. Ptaut. Pcnfum duccre. Trahere. *
Gagner fa -vie à filer fa quenoiiille. Colo vitam fu-
ftentare. Tolcrare. Virg.
Quenouille à'un lit. [ Vn des piliers d'un lit. ] Leâi
columcHa , x , ï. { On dit mieux colomne d'un lit.
Quenouille , en matière de fucceffion (è prend pour
la ligne féminine. ( Le Royaume de France ne tomb.
point en queno'tiilie , c'eft-à-dire que les filles ne lie»-
nent point à la Couronne. Nailum jus ad Impcriuni
Gallorum mulietcs habcnt. Imperio Gallorurn non
fuccedunt femini.
QIJENOUILLÉE , fubfl. f. [ SiHenouille chxrgée de lai-
ne pour fihr. [ Penfum , i , n. Colus obdudla lana.
St. QÇ-JENTIN, [ l'ille de Piardic, Capitale de Verm.in-
dvis fur la Somme. ] diùntinopolis , is , fcm. Augufta
Veromanduorum , Augufta: Veromauduorum.
QUERCY , [ Vrevince de France. ] Cadurci , orum ,
mafc. plur. vlin. Cadurcenfis ager ou Provincia.
QJJERELLE , prononcez. Krelle, fubft. fcm. [ T>iffé-
rent. ] Rixa, a:, fœm. Litigium , jurgiura , ii , neut.
Diilldium , il > neut. Contcntio. DilTendo , ônis. Cic.
^ l'ous avez querelle , 'vous êtes en querelle a-vec i.c-
ire femme. Tibi litigium eft cum uxorc. Plant. Tibi
intercedit fimultas cum uxore. Csf.
ylpaifer les querelles Difcordias fedare. Lires compone
le. Cic. Virg. * 'Exciter des querelles. Jurgia conimir
tcre. Plaut Rixas committcre. Liv. * Faire naître
un fujct de querelle. Jurgii caufara inferre. Phdd. *
Semer des qi:erclles. Ccrtamina inter aliquos fcrcrc.
Liv. "*■ Prendre la ruerelle de quelqu'un. Partes alicu-
jus fufcipere. Cic. Litcm alicujus fuani tacere. Cic. ^
Prendre querelle pour quelqu'un. Iras , iimultates pro
aliquo fufcipere. Cic.
On dit proverbialement , F.tire une querelle d'Alle-
mand à qi:c!qu'!in , le quereller pour rien & fans fu-
jet. Morari aliquem lite Iniquâ. Hor. Adoriri aliquem
pro re nihili.
Q^'ERELLEUR ou Q^i-reilf.ux , prononcez Kk^ilivk,
comme un fr/jfiantif mafiuUn. Rixoftts , a, um. Co-
lum. Jurgiofùs , a , um. Aul. G<1. Cupidus litium &
rixse. Hor,
QUERELLEUSE , prononce::, Krelleuse. Comme un
fub/lantif fémmia. Rixo.'"a , X , Difcordia , x , Salufi.
Cupida litium & rixa: Hor.
QUERELLER . V. aft. prononcez Kreller. [ Ofenfer
que/qu'un Je pzroles , lui dire de gros mots. [ Jur'^are
cum aliquo , ( go , gas , avi , attira. J acV. 2Vr. * Jur-
QJJE
garî cam aliquo , ( Jurgor , aris , atus fum. ) Depon.
Hor. Adoriri aliquem jurgio. Ter. Atrocionbus verbis
laccncre aliquem. C;r. * Jef?iemisà le quereller de
ce q:i'il fe co/ijervoit fi peu. Hunc objurgavi , quod pa-
rum valetudiui parceret. Cic.
QUERIR , prononcer, Ksrir. [ envoyer quérir quel-
qu'un, j Mittcrc alicjucra quxiitum oit Accer.'erc ali-
quem. Cic.
QUESTEUR , fubft. mafc. [ Officier de l'.iftcienne R-p-i-
llique Komair.e , qui étoit comme tin Intendant d.s fi.
nances. ] Qiixftor , ôris , nralc. Cic. ( On prononce ce
mot comme il s'écrit. )
De q,U£steur. Q^iaftorius , a, um. Cic.
QiJESTEUR , on prononce Kêteur. [ Frère quefieur d'un
Convent , qui va à la qiiefle pour le Couvent. ] Mia-
ticularius , ii , mafc. Ca-nobii obfonator , ôris. 0:11
precariô mendicat panem in commune cœnobium.
QUESTE, prononcez KÉte, fubft. fcm.[ L'aùiion de cher-
cher. ] cviiftio, ônis , fœm. Phut. ^ Nous doniierons
ordre , que vous ne ferez point en qutfle de nous. Tibi
ne quïftior.i firaus , dabimus operam. Plaut.
Q;iESTE fe dit en terme de chalfe , pour l'aciion de cher-
cher le gibier , Ferarura indagatio , ônis , fœm. Inda-
go , gïnis , f. Plin. * Ce chien efl bon pour la quefle ,
quefle bien. Hic canis acer indagandis feris.
Qi'ESTE [ Amas d'argent qu'on quefle. ] Pccunix coa-
ftio. Collecbio, ônis. fccm. Pccunia rnendicando cor-
rogata , x , fœm, * La quefle de p.iin. Panis mcndica-
tus. * De viande. Cibus precariô mcndicatus.
QJJESTER , on prononce KeTER. , [ Chercher. ] c^-arrere,
( ro , ris , (îvi , iirum. ) * // quefle des amis p.ir tout
p'urfon Prcc':. Amicos libi advocatos quxrit .
QuESTER , [ Chercher le gibier. ] Indagare & odorari fe-
ras. Cic.
QuESTER [ Demander des vivres ou de l'argent.'] Stipcm
cogère. CùUigere. Corrogare. Mendicare precariô ( o,
as, avi , arum , ) Pecuniam , panem, vinum.
QUESTION , fubli. fem. prononcez Kestion. [ Deman-
de , interrogation que l'on fiit à une perfonne, J inter-
rogatio. Pcrcontatio , ônis , fœm. Cic.
F lire quifl ions fur quoflious , faire p'.ufieurs demandes
ou queflions. Multa alla ex aliis ab aliquo quarere ,
fcifcitari, pcrcontari. ou Multa aliquem quxrcre ,
fcilcitari, pcrcontari. Cic. Multa fimul ab aliquo ro-
gare. plaut.
QUESTION , [ Matière , fujet , argument dont on diffu-
tc. ] Qiiiftio , ônis , fœm. Argumentum , ti neut. *
Propofer une quefiion. cilia'ftionem ponere. Inftituerc.
AlTcrre. Cic. * Tr.iiter une quefiion. In qua;ftionc ali-
qua verfari. Habere qua'ftioncm de rc aliquâ. Cic. ♦
C'efl une grande quefiion de fçaxoir , en quoi confifie
davantage ia force fy le courage. laimenfa: quïftionis
eft , in quo maxime exiftat fortitudo. plii. * // n'efi
pas qtieflion de jç,ivs'ir d'où vient le mal , mais com-
ment on le guérir». Non intcreft nolfc quid faciat
morbiim , fed quid tollat. * Une légère quefiion. QiiaJ-
ftiancula , a: , fœm. Cic.
Question , [ Torture qu'on donne aux criminels. ] çi^yx-
ftio , ônis , fœra. Tormentum , ti , neut. Cic. *Donner
la qucflion à un criminel , l'y appliquer. Abripere ali-
quem ad quxftionem. Q^a'ftioni aliquem accipere ,
quxrere rem tormcntis. Cic. Ad quaeftionem rapere.
T.Ktt. Cogère aliquem tormentis crimen fateri, sx-
torq'.ieve crimen tormentis Dare aliquem in cruciatum,
virils modis torquere aliquem. Cic. '^ il les fit met-
tre a la quefiion , mais tous les fupplices qu'on leur fit
fiu'frir , ne leur firent jamais rien avouer. Tormentis
dil.icerari jiil>ec , at vcrbera non pervicere , quin
objecta denegarcnt. Tacif * Offrir fes efclaves à U
qutfliort
_ _ au E
tjutjlion. Pollïccri in qmftioncm iecvos, Cîc,
QlJESTlONNAIRE , prononcez. Kestionnaire , T. m.
[ Sini donne la quefiion aux Criminels. ] Qui conr.cn-
tis cogic fonics crimen fateri. Tortor , ôris , m.
QliïSTIONNER , froKDi:ctx. Kestionner , V. aft. {In-
terroger quelqu'un , lui faire fliijieiirs queflions. ] Ali-
c]ucm interrogare , ( go , gas , avi , atum. ) Aliquid
ab aliquo petcontari , quœrere aliquid ab alicjuo. De
aliquo. Ex aliquo. Cic. Liv.
Questionner un criminel , {L'interroger à lu quejiion.']
A fonte fcifcitari crimcn totmcntis ou dum cruciatui-,
QUESTURE , fubft. f. [ Mx^ifirature chez, les anciens
Rcm.tins. ] Qiiïftura , x , focm. Cic.
QUEUE ««.V «nim.iux , fubft. f. Cauda , » , fœm. Cic.
Queue des fruits. Pediculus , li , m. Petiolus , li, m. Col.
Quf UE d'une rch-e qui traîne. Longas vertis tiaftus , longi
tradûs. Stola mulcùm promilla , ftola: multùm pio-
mii^E , f. "<■ Vue Dame à qui on forte la queue. Macro-
iia cui longus veftis fertur , ou Plutims dignationis
Matrona.
Queue d'une armée , [ par métaphore , l'arriere-garde. )
Extrcmum agmen , cxtremi agmïnis , neut. Extrema
ou poflrema acics , ei , fœm. Novillimum agmcn.C^/
* L'infanterie les battit en queue autant de temps qu'elle
les put fuivre. Fugieutibus , quoj infcqui pedcs potui:
terga ca;fa. I.i'u. { Onfous-entend fueiunt. * i.ï cuva-
lerie chargeoit la queue. Ah equitatu novillimum agmen
premabatur. de/. * Charger l'ennemi en queue. Impii-
gnaie tcrga hollium. Liv. * Trois jours après il fe m:t
à leur queue avec fon armée , il les fuivit en queue. Ipfc
triduo intermifTo cum omnilsus copiis eos Icqui cœpit
Cîf. ou Infequi.
Qdeue fignifie ajiïï l'extrémité d'une chofe. ( L/t queue
de l'hyver. ) Exc^ema hycms , ou exnemum liyemis ,
• ncut. l'iirt. *
Queue fignifie audi fuite. Cette femme a bien des enfans
à fa queue , pour dire rt/irèj elle. Multis pueris mater
comitata. ( Virgile a dit uno comitatus Achate enfens
fajfif. ) * Les grands Seigneurs ont toujours une loague
queue ou une longue fuite de valets. Multà familiâ , ou
numerosâ familiâ comitantur principes. ( Car ce verbe'
ejl déponent £? pajff. Jam falutantur. Jam comitantur.
Juft.)
Queue Ce dit proverbialement & populairernsnt en ces
phrafes.// viendra un temps que les renards auront befoin
de leur queue, pour dire , il y a de telles perfonncs qu'on
tnéprife en un temps , dont on aur.-'j bej'oin dans un autre.
Erit tenipus , cum egebis meâ operà. '*■ La difficulté je-
ra a la queue , la queue fera difficile à écorcher. Claufu-
la eric difficilis. Cic. Molcftia omnis in extremo. * Le
■malporte le repentir en queue. Poft malum, pœnitentia.
Onfous-entend fequitur. Yenh.* ^t.tnd on parle du loup
on en voit la queue. Lupus in fabula. Vojex.L(ivv.^A /.î
qucu'é efi le venin. In caudâ veneuum.
Queue à'Aronde. [ Tenue de Menuifiet ] gmand il enclave
une pièce de bois dans une autre de la figure d'une queii'J
d'hirondele. Subfcus , ûdis ,' f. V'itr.
Queue de vin. Scfquiquadrans culcus , [fefquiquadrantis
culei , m.
Queue de cheval. [ Herbe. ] Cauda equina , a: , f . Hippu-
ris , is , f. Equifetum , ri , neut. Plin.
Queue de renard. [ Herbe. ] Alopccurus , alopecuri , f
Flin.
Queue de fcorpion. [ Herbe. ] Verrucaria , a» , f .
QUEUX [ Vieux mot. ] pour dire Cuifnier. Cocus ou Co-
quus , i , m.
Queux , [ Fierre à aiguifer. ] Cos, cotis. Liv.
QUI, Pronom relatif qui Tert dans l'interrogation. Qii Qa^
Qiiod, genit. cujus. dM. cui, ( pour tous 1" &«"!"•> H
tou?:"s o"' '^"""'"" !?"« ^"I"'^ ' «n "«* 1« «s . e>
t^-.,\i r'"'!'' ^ '" """S les nombres, mais liots dunoini-
l i • ' . "= ^' '"" Mue pour les perfonnes. * Heureux celui
I '"''""' ^"»- Beatu?illc qui rimet Deura. Maison u,-
dua pas C efi un cheval , de qui j'ai reconnu les défauts ■
mais bien dont ,'^i reconnu ou duquel/ ay réconnu tes dé-
fauts-.l^i^tce qu hors le nominatif k Fwnom ^W „e s'atri-
b<ie qii:zux perjonnes.
&i qtte vous fo^ez. } Quifquis es î Tlaut * Qui que ce
Jott_, qui que ce puiffe être ? Quifquis ille Ht ; C.V.
Qjicumque is eft. Jf,n-?oll. ad Cic.
On dit pour méprifer une perfonne. C efi un je m fc ai
qui , unmtferable , un fat , un coquin , un homme de
néant. Homo nauci , ou nihili , homo dupondii oit
dupondiarius. Plaut. Petr.
Qui PRO <i;,o. [ Terme Utin. ] fubft. m. [ Méprife qu'on
pitt en donnant un rémede pour autre. ] Ertor , ôris.
I. t-e qui fe dit ptoprcmcnt des Apoticaircs. ]
Cit Apotiquaire a fait un qui pro quo. Hie pharmacopola
rn potione danda aberraTic , potioncm aliqu.^m pro
alla dcdit , nocivam quandoque pro fani.
Q:u PRo q:io fe dit auffi par cxtenfion en toutes fortes'
d affaires. •«■ Cela efi venu d'un mal entendu , d'un qui
pro quo. Ab errore aliquo id venic.
QUICONQTJE , Proncm qui n'a peint de plurifr.H nefe die
que des fcrjmaes , & fe met toujours fans fubftanàf- Qui.
cunque, quarcunque, quodcunque , genit. ciijufcun-
que. dat. cuicunque. ( tour tous les genres. ) Q.ii(quis ,
II ^a'u"'''^ '"""' '^ nominatif en cette fignification. )
n cit.bon dobfcrvei: que quand on dit ^uUmtmi il ne faut
pas mettre U aptes. E.xempl. Siuiconque veut vivre heureux
dans le monde doit , & non pas U doit. Mais s'il fuit un
vcibe qui faire comme un autre membre de période , il faut
pour la clarté du difcours r.-pcter //. ^iconque efi riche efi
tout .fans fageffe , H efi fage. Cenfus facic infipien-
tem , fapienccm.
UN QUIDAM , prononcez. Kidan , c'eft-.à-airc , ccr_
tain quidam. [ Ce mo< efi un peu vieux. ] Il ne fe dit
que dans les AOes judiciaires. | t'a «««Vi ^«i.i.iw , hors de
là il ne fe dit qu'en plaifaictant St dans le Eutlefqu'e.
QUIET, m. QuiETTE , f. prononcez. Kict , Kiette
[ Tranquille , pmfMe , qui efi en repos. ] Qiiietus
Tranquillus , a , um. ( au Comparatif ) Qiiictior &
hoc quictius. TranquiUior & hoc tranquiUius, ( er
an Superlatif ) Quietiflimus , Tranquilliffimus. Voyez.
Tranq^iille.
[ Ce -not ne 11- dit gueres , 8c efi bas. ]
QUIETISME , fubft. m. [ S.'"' confifte dans un rav'tjfs-
ment de l'ame vers Dieit pour quelque temps. ] Elcvatio
mentis in Dcuni extra corpus. Qaietifmus , mi , m.
QUIETISTE , fubft. mafcul. ( parlant d'un homme. )
Une QiJiETisTE , {^&uznt d'une femme.) { Qui ne
prient que par uns élévation de leurs âmes ci Dieu ,
nouveaux co/}templatifs.]Qnieti(ia. , 2e , m. Cujus ani-
mus folutus & quictus in Dco ludit fine pondère , pa-
rum follicitus de motibus corporis ctiain inordinatis.
( Ce fentim.ent a été condamac par l'Eglile en la peifonne
de Molinos. }
QUIETUDE , fubft. f. [ Tranquillité d'efprit. ] Quics
quictis , f. Tranquillitas , âtis , f. Cic.
QUIGNON, fubft. m. /)ro«o»f?j; Ki gnon. [ Gros mtr-
ceaude pain ou coin de pain. [ Panis fruftum , Panis
frufti. Cuncus panis , ei , m.
QUILLE, fubft. f. prononcez. Kîlle , l Morceaux de
bois teurné plus gros p.ir en bas que par en haut avec
quoi on joue. ] Metula , s , f . ou Mctula: , arum. *
Le jeu de quilles. Merularum ludus , di , m. * Ab.U-
tre des quilles. Metulas dejicere.
QiiUiE d^un navire, {tiéce de bois qui règne h long
O o o o o o
lOKf Q^U I
du navire. ] Catina , x , f. C'ic.
On dit proverbialement & populairement , Tiivncr à
queiqu'un fon fac (S" fis quilles , lui donner congé (S le
chafj'er. Ejiccrc & exdudere. Extiudcrealiquem for.v.
eu a'Jibus. Ter. Ejicerc aliqucm foras ou a:Jibus.
l'iitnt.
QUIMPER ou QaiMPERCoRANTiN ,- qu'on{nûmrae aulTi
Cornouaille, Ville de Itt baffe Bretagne. Corifopitum ,
ti , neut.
Qui est de â»/;7j^er.Corifopiten{is&hoc Corifopitenfe,
adjcil.
QL'INC .;NCE , f. m. [ Echiquier. ] Quincunx , cis. »
Faire en quinconce , ou en Echiquier. ] Diiigerc ou Dil
poncre in quincuncem. Cic. * Une vigne plantée i-,
quinconce. In c]uincunceni vinearum ineratio. Colum
QUINQJJAGÉSIME , f. f. [ Cejl le Dimanche qui^ ej
immédi.iter>ient dcv^mt le Mercredy des Cendres."] Quai
quagcfima , a: , f .
f Tenue Eccléliarticine. ]
QUINQUALIER , Voyex. Claincalier.
QUINQUALERIE , Voyez Claincalerie.
QUINQUINA , prononcez.)iitiïiiîiA , f. m. Ecoree d'un
arbre , ou racine d'un arbre , qui croît au Pérou. Kina ,
X , f. Cortex Peruviaiia , corticis peruvianx , qua
fubmovet febrem.
QIJI^T , prononcez KiNT , ad), qui veut dire Cinquième,
& qui ne fe dit qu'en parlant de Charles cinquième Em
ffreur , qu on appelle Charles- Sluint. Carolus-Quintus
Le QUINT o\x Le cinquième denier. Quintus denadus ,
quinti denarii , m.
QUINTAL , f. m. prononcez, KiNTAL. [ Cejl le poids de
cent livres. ] Centnm pondo. Cencumpondium , ii , n.
P/(i«r. Centcnarium pondus, centenarii ponderis.n.P/in.
[ Les Giammaiiiens onc cru que ce moi Po>tdaeto\i un adjedif in
déclinable tant au linguiicr qu'au pUirier , c'eft cependant un
véritable ablatif de la féconde décUnaifon pour pondère. J
QJJINTE , f. f. prononcez. KiNiE. Diapcnte , indéclina-
ble. ( Mot Grec. ) Vitr. C'efi-à-dire , per quinque , on
fous-entend fonos.
[ Ternie de Mufique , intervale , dont les fons externes font
éloignez de cinq degtez , & qui eft compo/é de trois ions 5c
demi. ]
QjjINTe , [ Redoublement violent de la toux qui prend à
ceux qui en font tourmentez.. ] Tuilis accefFus violen-
tus. AccelTus violenti , m o?< Tufïïs impetus.
Q;'tNTE , [ Ciprice , foudain , forte de courte folie. ] Re-
pentinus motus , impetus repentinus , tepentini mo-
tiîs ou impetus , m.
QUINTE-FEUILLE , f. f. [Sorte d'herbe à cinqfiiiilles
qui font dentelées tour au tour , tirant fur un jaune di
couleur de paille. ] Qirinquefolium , ii , n. Pentaphyl-
lon , Ii , n. Plin.
QUINTE- ESSENCE, [ Ce qu'il y a de plus pt:r er de plus
fubtil dans les chofes.'] Succus fubtilifllrnus , i , m. l'Un
On DIT au figuré. La quinte-effence de l'efirit. Ingeni
fuccus. êluint. Ingcnii acris actes , acris aciei , f. Cic.
FIos & robur inger.ii.
QUINTEUX . m. qiJinteuse , f. [ Capricieux , fantaf-
que. ] Morofus & difficilis , morofi & diflîcilis.
[ Mot bas 5c du dilcours familier J
QUINZAINE , ou une quinznine de jours. Quindecim
dies , quindeciin dierum , f * D.ins la quinzaine , ou
dans qui:ize jours. Incra ijuindecim dies.
QUINZE, nom de nombre indéclinable, proncnc z
KiNZE. Qntndecim aJv. Q^inideni, quinidcnr , qui
nidena , adj' Liv.
" ( On le Heure ainfi en chiffre Romaine XV. eu chiffie Arabe i s ;
QUINZIÈME. Qjintus dccimus , o« dccimus quintus ,
a , um. Quintus & dccimus.
( Terme oc nouiuuc iiuinenl. )
î
QU I
QUITTANCE , fubll. fcm prononcer. Kitance , [ AHe
par lequel on mconnoit avoir été payé d'une fomme. J
Apocha , x7cr,X'\ > a: , fcem. Acceptilatio , ônis , fœm.
"Vlp. * Donner une quittance. Alicui fcribere apo-
cham , acceptara alicui Ictipto faccre pecuniam. eIiU'.
]un.
Q171TTANCER uni obligation , [ Reconnaître avoir re~
ceu le contenu de la quittance. ] Acccptum ferre ou f4-
cere debitura. Cic.
Q_U1TTE, adjcc^. m. & f. [Qui s'eft acquité de c»
qu'il devait. ] Qui creditori fatisfecit , qui nihil''de-
bet ampliùs. * Je fuis quitte , je ne dois plus rien.
Exolvi a;s alienuni. l'Iin-Jun. * Je fuis quitte de mort
vœu. Solvi votum. Alurt. Diffolvi vota. Cic. Libe-
ratus fum voti fi?«r voco. Liv. Vota pcrfolvi. Stat,'
Fidem voti CoWi.Ovid. Exolvi vota. Plaut. Liv. Vo-
to me exolvi. Petr. * Je fûts quitte de la fièvre ,
la fièvre m'a quitté. Pcrfunftus fum à febri. V.ir, Re-
cellit à me fcbris. Cetf * La Ville en fut quitte pour
la maladie de plufieurs dont peu moururent. Civitas dc-
funûa fuit pluriniorum morbls , perpaucis funeribus-
Liv. * Vous ferez quitte pour quelques réprimandes »
ts* moi pour des coups de fouet. Tihi erunt parata verba,
mihi verbera. Ter. * Dieu veuille qu'il en foit quitte
pour cela. Utinam hoc fit modo dcfunôus. Ter. * Je
vous tiens quitte de vôtre devoir. Officium tibi re-
mitto. Plin-Jttn. '"^ Je j'uis quitte démon dei'oir. Fect
fatis officie meo , manus cxpkvi Cic. Funclus fum
nieo officio. Cic.
QUITTER , V. aft. [ Donner quittance , décharger quel-
qu'un d'une dette. ] Acceptura terre , facere debiium.
Ulp. Dont JE LE ciiHTTE. Qj.id acceptum fcro.
i Formule ufitee dans les quittante^ ]
Quitter fe dit en parlairt des obligations (s" des devoirs
de la vie civile. Concedsre , i do , dis , conceffi ,
concelfum. ) Condonare , ( o , as , avi , arum. ) Re-
mittere , ( to , is , mili , milTum. ) Gratiam facere
alicui de re aliquâ. Cic. Plaut. * Je -vous quitte da
vôtre vifite , de vôtre compliment. Remitto tibi falu-
tationem tuam , officiofa verba o«tibi condono.
Quitter , [ Laiffer , abandonner. ] Rclinquere, ( quo ,'
quis , iqui , idîum. ) Mittcrc , dimitterc , C to , ti<; ,
mifi , mirtuni. ) Ponere. Deponcre , (o, is, fui,
fitum. ) Deferere , ( ro , ris , rui , ertum. 3 Abjicere ,
( o , is , jeci , jeâium. ) aft. ace. Cic. * Svitter fo»
pofie. Loco recedere Deniigrare. Plaut. * Faire quit-
ter un pofie à l'ennemi. Koltcni loco exturbare , loco
movere. Ter. '*■ il a déj^i quitté Us lettres Grecques ,
pour s'apUquer aux Latines. Jam Grxculis calcem
impegit , & Latinas cœpit non malc appetcre.
Petr.
Elire quitter à quelqit'un fon premier état. Convel-
lere aliquera de prilHno ftatu. * F.%':re quitter un fen-
timent à quelqu'un. Dimovere aliqapin de fcntcntia.
Plaut.
Quitter fe dit figuréincnt en ce fenii dans les expref-
fions fuivantes. Quitter les fottifes , /f? railLrie. Inep-
tias , jocos deponere. Cicer. Ludos amovcre. Hor.
* ^itter l'affeétion xju'on avoit pour quelqu'un. Vo-
luntatem fuara erga aliqucm deponcre. Cicer * Les
haines pernicieufes à la République. Ponere odia in
pcrnicicm RcipublicE itura. Tacit. * De fon droit.
De fuo jure dccedere. Cic. * Sa coûturrte. Doccdere
de fuo more. C»f . Inflltuto fuo. Lit/. * De fa gr.tvité.
De gravitate multum dimitteie. Cic. * Sa colère pour
l'amour de l.i République. Dimitterc iram fuara Rei-
publica:. Cic. * Son humeur chagrine. Vultum remitce-
re. Ovid. Sollicirara cxplicare frontem. Hor. Exporri-
geic frontem. Tirent. * Z.« fintimsns humains. Ho-
Q_U O
minem exuere , ab homine dcfcifcerc. Cu. * Les cou-
tumes profanes. 'Profanes ritus eiuere. Tacit. * La
•vertu. Virtutem exuece. Tacit. Deferere vittutis viam.
Hor. * Les 'vices. Vitia. Tacir. * Quitter Us fentimens
de père à l'égard de [on fils. Ejicere animum patris
de aliquo. Ter.
Quitter le Barreast pour donner d.ms les belles lettres.
Abducere fe à foro & date fe litteris. Cic.'^ Son mé-
tier. Definere artem. Cic. * L'amitié d'une p;rfonyie
pour fe réconcilier avec fis ennemis. Totum fe ab ali-
cujus araicinà aveirere & cum illius inimicis in gra-
tis m redire. Cic. * Il l'a quitté dans fa difgrace. Affli-
flum deferuit oit deferuit in malis. Cic. * Il n'y a,
point de danger qui foit capable de me faire quitter la
place , que mon devoir (5" l'honnêteté m'a ajftgnée. Nul-
lins uncjuam periculi terroribus ab ofHcio aut huma-
nitate defciicam. Cic. * Je quitttrrai tout pour fiire
ce que vous deftrez. de moi. Rébus aliis antevertara
quac mandas mihi , ou omnes res relidtas habeo pr*
c]uod tu relis, plaut.
QUOLIBET , f. m. prononcez. Coiibet. Frigidse & in-
fulfi atgjtiz , arum , fœni. plur.
( Ce font de mauvaifes plaifanieiies fondées fui des allufiuns 2c
de mifciables poimes ]
Jl luy a donné un quolibet. Impofait illi nomen inful-
fum ou jocularium agr.omen.Mifit ridiculum in illum.
QTJOTIDIEN , m. Quotidienne , fem. [ De tous Us
jours , de chaque jour, j quotidianus , a , uni. Cic.
( Ce mot ne (e dit bien que dans le burlelque oh dans des
Q^U O 10Î7
façons de patler proverbiales. ] Comire c'efi fon pain quo-
tidien que d'avoir Us étrivieres. Quotidiè flagris exci-
pitur. * Une fièvre quotidienne , qui prend tous les
jours. Febris quotidiana. Amphimerina , fœm. flin.
QUOTE, Voyez. CoTi.
QUOI, [Pronom relatif -\ Qji, qua , quod & quid ,
genit. cujus. dat. cui ( pour tous les genres. ) // a
de quoi payer. Eft folvendo. On dit au contraire. Eft
non folvendo , il n'a pas de quoi payer. { Onfout-en-
tend par ou idoncus. ) Il a eu de qiioy , mais il n'a
plus rien. Hîbuit , & nihil habet. Plaut.* Il a bien de
quoi , il ejl fort riche. Benè nu:nmatus ou bevè pecu-
liatus eft. Plaut. Cic. Pcculiolus. Plant. Zaplutus eft.
Fetr. * Il a de quoy fitire cette dépenfe. Eft Diis
gracia , unde ha;c fiant. Ter. * C'eji bien de
quoy le monde fe met en peine. Id populus curât fcil-
cet ? Ter.
Qjoi , fert auflî dans l'interrogation, yi quoy tend tout
ce difours} quorfum ig\X.axh.di'Z''. { On fous entend. )
Speftant. Cic. * A quoy tient-il qu'il ne vienne ? Cur
non venir ? quid eft caufa: , cur non veniat ? Cic.
QuoiQi'E. Bien que. Eicore que. Q^iamvis. Licèt avec
U fubjonBif. Etfi. Qjanqiiam. Tametfî avec l'indica-
tf. ( On trouve quelquefois. Qpamvis. Licèt avec m
indicatif. ) comme auJJJ Etfî. Qjanquara avec lùn fun-
jonciif.
Quoi qu'il en foit. Ut ut barc funt. Cic.
Quoi qu'il puijfe arriver. Qiiicquid ell futurum. Cic.
Q_iidquid accidat.
6*3 c*3 E*3- 6*3- £*3£c5,3c*3 £*3e*3 ?«3-£-*3 6^i*35*3£*3K&3-a*3 K^3e*3fK-S*î&ï«,<JWt*3t*3«H6*ât<S.-'o 6*5^*38*; e*3
R
Ltttre confonne liquide , la Jix-feptié-
me de l'Alphabet qu'on mettoit autre.
fois pour le D. félon Prilcien , ..Ir-un-
catos pour ./^ù-Mcaios , Arviaa pour M-
■vtni- Elle avoit encore affinité avec
l'S D'où vient que tant de noirs fe
trouvent en K, & en S, Vunnr , -joriiis.
C'iner 3c ci'.'ts.
Elle fcrvoit autrefois d'une lettre numé-
rale , qui vouloit dire 8o. &: avec un
tiret delfus So mille.
R. Finale de.i Verbes de la première S: de la leconde corjugai-
fon ne fe prononce point , li bien qu'en lifant ou en par ant
familièrement , on doit prononcer ces infinitifs , .AMir ,Ch li-
mer , Se autres parei's, comme s'ils étoient écrits .Aimi. , chur-
mé. Ce qu'on Jit de la prononciation de l'K des infinitifs fc
doit particulieiemei t obferver dans la ptofe ; car dans les
Vers VR de l'infiii.iif fe pronolice un peu plus forte.
RAAB , ville & forterejfe de Hongrie au confluant du
R.xab (y du Danube. ] Jorinum , i , netit. oh Arabo ,
ônis , fœm. ou Narabo.
f C'eft un Evécbé fuSfrag.;nt de Gran ou de Sttigonie. ]
Raab , [ Rivière fur laquelle efi fituée cette Place. Arra-
bo , onis , mafc.
RABAIS , fubft. ni. [ Diminution des chofes. ] Vilius pre-
tinm. genit. Vilioris pretii. Diminutio , ônis. Ciceron
a dit Diminutio veîligaiium. Le rabais des impôts. Le
rabais des monnayes. De pretio nummorum deceiïio,
ônis , fœm.
On dit , donner un ouvrage au rabais. Rem minons
licitanti adjudicare-
R ABAISSEMENT. Voyex. RnBAis.
RAE.Us<;tMEN i de i'ét«t d'une perfcnne ,C&l'\z\s. Dimi-
nu: . Imniini-.tio , ônis , fœm. Çic E dignitatis gta-
du d.puUio. Depclio...
RABAISSER ce qui ejl trop haut. Deprîmere , ( deprimo ,
is, deprelfi , depreflum. ) Submitcecp, (to , tis , mifi ,
ir.iirum. ) Vlp. Plin.
On DIT en ce fens au figuré , R.ibaiffer quelqu'un. Ali.
quem Deprimere. Dijicere , ( dejicio , is , jeci , jec.
tum. ) In ordinem cogère , ( go , gis , coegi , coac.
tum. ) Plin-Jun.
Rabaisser yô» courage. Remittere fpiritus. Se comprime-
re. Plaut. Dimittcre &: contrahere animum. Cic. Va-
nos auferre fpiritus. * Rabaiffer fon orgueil. Rerunderc
fuperbiam. Phid. * Rabaijfer le caquet de quelqu'un.
Dejicere aliquem de fermone inani. Cic. Futiiem ali-
cujus linguam & fermones retundere Liv. '^ Il fe ra-
baijfera pour vous faire paroitre , ayant égcrd a votre
réputation er" a vôtre gloire. Qjod ipfe poteft in dL-
cendo aliquantum remirtet , iir aliquid efle vidcare >
confulens laudi & exiftimationi tua:. Cic.
Rabaisser , [ Diminuer le prix des chofes. ] Submittere
prctia. Plin. Extenuare pretium. Minuere. Diminuere.
Imminuere. Detrahere de pretio. Cic. * Les vivres
rabaijfnt ou diminuent de prix. Laxatannona, laxior
fit amona. Liv. "^ Ribaijfer , diminuer les impôts.
Tribura , vedigalia levare. Cic.
On Divau figuré en cette fignification. Babaijfsr une
vérité. Vcritatem elevare , infirmaie. Cic. * La gloire
ou les loiixnges de quelqu'un. Deterere. Obterere glo-
riam , laudes alicujus. Hor. Cic. Imminuere. * Ils
rab.xi:]'.nt par leurs paroles , ce qu'ils ne ptnvent faire..
Verbis élevant qiKC facere non poflunt. Ph^à.
; Metaiiiore pale de la bal ' ce , dont 1 un des boJlins s'éle~-
ve a incùue qu'on en diininué le poids. )
RABAT , ihbiï. m. C ^*^''' morceau de linirc que Isf
© o o o o o i|
loi8 R A B
Ealéfiji/ltâjues £f îet M-i^iftntt s -portent au éd. AmiAus
lincas circumdudus collo Cîtrkorum & Magiftra-
tuum ygenit. ainicftus linei , m.
Un rabat-Joye , (e dit d'«n homme chxgrin , £5* enne-
mi des divertiffi'mens. Lïtitianim peitiirbator. * Ccr
accident jit un gr.-ind rabat jc-/e dans U fatmlle. Hic
cafus exultanteiT) familia: iftius lartitiarn comprcliit.
Cic. Reprcdk.
RABATTRE, V. ad. redupl. [ Ahaifr.] Deprimere ,
( o , is , deprefTi .depreflum. * R^bttire de la hauteur
d'un mur , le faire plus bas. Deprclfiorem niiirum facc-
re. * Rtih^-tin les -vapeurs de la rate. Lienis vapores
diicuteic , ( io , is , dil'cuffi , fum. )
Rabattre , [ Retrancher , déduire. ] Deducere. Subdu-
ceie , ( djco , is , deduxi , dedudum. ) Dctrahere ,
( ho , lus , xi , clum. ) adl. ace. * Rabattre jiifques à
un double. Ad nummum fubducere. Cic. * J'eus l'au-
rez, peur cent piflcies ,je n'en puis rien rabatre ,je n'en
rabattrai pas la »iaille_ Hibe tibi ccntum ininis, num-
mus hinc abeiïe non poteft. ou Non aberit terun-
cius. ou Triobolum hic abelTe non poteft. l'iaut.
Rabattre du prix Remittere. Conccdere alicui de
prctio. * R.ibaltre quelque chofe d'une fomtne. Aliquid
de (ummâ deducere. Detrahcic. Demutece. Remitte-
re. ou. De:efllonem de fummâ lacère. Cic.
Il a rabattu de la qu.mtité , ou du \rinc:pal du bled
qui étoit de» par tes Fermiers dis dîmes autant qu'il
a ■voulu. De capite , quantum commodum fuerit , de-
cumanis detraxit. Cic.
Rabattre, Te dit figurément diminuer. ^ Je ne r^tbats
rien de l'affcclion que je ■vous porte. De mc.î in te bc-
nevolentiâ nihil duninuo , nihil icmitto. Cic. * Ra-
battre la puijfance des uns par celle des autres. Quo-
riindam audoritatem alioruni audoritate ir.inuere.
Imminuere. Levare. * Rabattre un peu de la grandeur
de fin courage , de fa fierté , de fa ■vanité. P;ululùm
demi«ere & cor.trahere animum , remittere fpiritus ,
comprimere animos fuos. Scdare. Mmuere arrogau-
tiAm , oftentationem. Cic Ctf. f- De fa fougue , de
fa fureur. Impetus animi , conatus , furores muiuere.
"Comprimere. Rcprimere. Cic. * Le caquet de quelqu'un
Alicui linguam comprimere. ?laut. Coiuerere. Inhi-
bcrc loquacitatem. Piin. Retund;re fupcrbiam. Fiind.
Linguam & fcrmonera retundere. Li-v. Alicui lin-
guam occludeie.
Rabattre , [ Prendre /on chemin de -vers quelque endroit
en revenant. ] * S; -vous allez, à la place , •venez, ra-
battre chez moy. Si ad forum vencris , ad me te reci-
pias , recutras. Ti-r. Plaut.
Rabattre un coup d'épée , [Le détourner en parant. '\
Tetitionem 'retundere , ou parvà dcclinatioue corporis
efFugert idum. Cic.
Rabattre en terme de Palais , fe dit , ( des défauts jy
congcz. qu'on fait ré-voquer par le Juge , en fe préfent.mt
devant lui. ) Etemodiciuxn circumfcriberc , ( bo, bis ,
fcripil , ptum. )
©N DIT proverbialement S; populairement. J'en rabats
quinze , pour dire fai beaucoup perdu de l'eflimi: que
j' ai ois pour lui. Longé minoris illum facio. * Tout
compté , tout rabattu. Circunfpedis rébus omnibus, ra-
tionibufquc fubdudlis , ou fubdudâ omni ratione.
RABATTU , m. Rabattue , f. J'ojez Rabattre.
R \BESTiK , on prononce Rabltjr en élevant E. [ Ren-
dre quelqu'un fiupide & W.'e.] Bardum & ftupidam ali-
q.iem leddcre. [ Mot j-cpulaire. J
RABIN, i. m. [ Docteur tr interprète delà Loj Juàaique.']
I.fïgis Judaica: Dodor & interpres. , Codons & inter-
prïtiî. Rabiaus , i , m.
LE RABLE à'u» lièvre , f. m. £ rartie de l'arJmd vers
R'A B
les reîrji.'] Lepôris lumbus , i ,ma(c.
RABOT , r. m. i Inflrwnint de Alenuifier ,fonr poJir le
bois. ] Runcîna , K , f . Plin.
Rab )T pour éteindre ta chaux -vive e» la remuant. Ru-
tabulum , li , n. Colum.
On dit figurcmcnt en la prérr.iere fignification. Donner
un coup de rabot à un cuivrage , le lirrn r , en ô:er les
imperfeéîio/is. Nafutè diftringere op i< aliquod. Fhii.
Exafciarc opus aliquod , rudi mincrvi polire. i'erpo-
lire. pLiut.
RABOTI R , V. ad. [ Pafr le rabot fur qr.elque pièce de
menuifirte, ] Exafciare opus. Bud. Ad runcinam com-
planare opus , ou levigaie. Dolare , ( dolo , as , avi ,
atum. ) Hor.
RABOTtR , fe dit figurémcnt de quelque ouvrage d'efprit
qu'on polit. Scriptum aliquod diftrinfere & perpolire.
RAB JTEUX , m.ali:. Raboteuse , fem. Scaber , Icabra.
Scabrum , fcabrolus , a j um. Salebrofus , a , um Firg-,
* Lieu raboteux , qui n'ejl point uni. Sakbia , x ,
focm. on Salcbrx , arum , f. pi. Mart. Locus afper oi*
falebrofus.
RABROUER quelqu'un , [ Lui parler durement C" avec
des paroles dures, ] Afpcrioribus verbis aliquem prote-
lare , ( o , as , avi , atum. ) Ter. Incrcpare. Cic. Ali-
quem duriùs , afpcriùs repellere. Abs fe alpellerc. Re-
jicerc. Lie. \ Mot jiopubirc J
RACAILLE , f . f . [ Terme de mépris qui fe dit de ce qui
tfi de moindre 'valeur. ] Quifquiliï , aruin , f pi. Cic.
Racaille ,fe dit audl de la ue au peuple , .te la canaille.
Fex populi , tecis, f. Infima: & plebeiac fortis uomi.
ncs , fordes hominum , quilquilia: hominiini. Cic. pefl,
RACCOMMODER une chofe ro /ip ^e ,.\h(\mÀ rcconcinna-
rc , ( o , as , avi , atum. ) Plaut. Reiicere , ( rencio »
is , fcci , fedum.) Cic. Refarcire, ( lo , is, ivi , icum.)
Ter. '^ Il m'a donné fon manteau p:ntr le faire raccommo-
der. Dédit mihi paliiuni ut concinnandum darera,
Tlaut. ■•■ Je ferai ft proprement raccommoder -votre ha-
bit , qu'on ne le connoi.r» plus. Ego tibi veftem tant
lepidè concinnatam daoo , ut iguorabitur. Plaut. *
Raccommoder une porte rompue. Fotes elFradas reftitue-
rc. Ter. '^ Il fe raccommoda au plus vite (y s'afutt, Di-
ligcnter ami:itur & i'ag-ii. Pc rr. '' J'ai fait racommo-
der ma maifon. Rcconcmnavi a:dcs. Cic. ou JEàçs re-
concinnandas curavi.
Raccommoder fe dit figurcmcnt , pour dire. ( Remet-
tre bien enfemble des perfor.nes brouillées , les r.tjufler. )
Componerc averfos amicos. Hor. In prillinam concor-
diam rcducere. Cic.
Se raccommoder, [ Se remettre bien enfemble.^ Redire in
concordiara. Plaut In gratiam cum allquo. J'er. Reve-
nire in gratiam, p/.i«f. Redire rursum in gratiam. f/a«.
Petr. * i>'ils ■Lt.nnent à fe ra:ommoder enfemble , ils fe-
ront deux fois meilleurs amis. Si revcntum in gratiam
eft , bis tanto amici erunt intct fe quàm priùs. Plant.
RACC0MMODEUR ,/". m. [ èiui raccommode les chofes.']
Rcfedor, ôris , m. Suet. Concinnator , ôris , m. Col.
Intcrpolatot , ôris. Vip.
RACCORDER, [Accorder de nouveau quelque infirument
à cordes. ] Aptave iterùm fides ad conce:uum.
Raccorder , fe dit figurcmcnt , pour remettre bien en-
feiiMe , repatrjer , recon iiier les perfonnes divisées. Ali-
quem alteri , ou cum ahero reconciliare , in gratiam
cum aliquo rcftituere. Kcducere. Cic.'* Nous fommss
raccordez. Fecimus pacem. Plaut. Voyez Raccommo-'*
der. Reconcilier. Remettre bien eafemble.
[ Corni- l'on parle famili^ieiuciit. 1
K'ACCOUiLER , fcdit des chiens de clw.le, qu'«» r'a-
t.tche deux à deux. Caacs vcuaticos iterato jugarc
Reyocace ad copulam.
R A C
RACCOURCI,'™. Raccourcie , f. DecUrtatUS. Succi-
fus , a, um. Ptin.
Raccourci , parlant d'un difcours qu'on abrège. Contrac-
tus , a , um. Brevis & hoc brève , adj. Cic.
Un raccourci ,(. m. i U« abrégé. ] Epicoma ,a;. Cic. ou
Epirome , es , f. ^:int. * Rfpréfenter une chofe en r^c-
co.'irci. In brcvi qualî tabcllà aliquid compledi. Com-
pvehendere.
RACCOURCIR, [ Rendre plus court. ] Curtare , ( o , as,
avi , atum. ) R^iécare , { o , as , refccui , refeclum. )
SiicciJere , ( do , dis , idi , cifum.) Plin.
Raccourcir un difcours. Orarionem contrahere , f ho ,
his , xi, ftjm. ) Confetre. Ponere aliquid ad compen-
dium. Piaut. Breviare, ( o , as , avi , arura. ) ail. ace.
cic. Corrperdium diclis faceie. Pluut.
RACCOURCISSEMENT , f. mafc. [ L'ac7io>j de tnc-
co:'.rcir en coufxnt CS" en rognn»nt. ] Rclèclio , ôiiis, f.
Coliiin.
Raccourcissement d'un difcours. Orarionis contraûio,
ônis , f. Cic. Co'iipendiuiTi , ii , n. PLtut.
SE RACCOUSTUMER à une chef;. Alicui rei denuo, ou
rursùm aOuefcere. l'oyez s'acoÛtumf.r.
R.^CE ,{.(.[ Extraction. ] Genus , ëris , n. Stirps, pis ,
fœm. Cic.
f Pacuvcfait ce mot mafculin. ^iijlirpem occidit mium. Mais
les tons Auteurs le tont feaiiun. J
// eft d'aKcienm race ou d'une race fort ancienne. Anti-
quidimà ftirpe natus. Cic. * J^ vohs ccnfiille de ne pas
la ffer périr\--uOtre race. Suadeo,ne p.itians genus tuum
i;itértre. Petr, ^ il a cel.i, ou il tisnt cela de race. Gea-
tilitium hoc efl illi. Plin. Jun.
Race. [ V.imille. ] Gens , gencis , f. Eamilia , a: , f . Cic.
* Si" font d'une même r.%ct. Gcntiles, gentiUum. Cii.
* Il ejî beau V noble de race. Nec torm.'B , nec ftir-
pis eget. Stat.
Race , [ Engeance des animaux. ] Semen , ïnis , n. Var.
Seminium , ii , n. Colum.
Race. [ Pajîcr;/*'. ] Pofteri , orum , m. Ncpotes. Nepo
tuni, m. pi. Cic. * La race de Pépin. Pcpini poftcri.m
On dit provcrbiaien-.ent. Cet enfant chajje ac race , il
efi a-vaie comme fon père. Hic puer habet à pâtre, quod
fit forJidus , ou p.itnirat. Ter.
RACHALANDER , V. aft. £c redupl. [ Faite revenir une
chaLnidifè pirdu'e. ] Emptoruin frequéntiam rcvocare.
Reduce: e ad^a'iquam taberiiam.
RACHAT , fubil. mafc. Rcdhibitio , ônis , fccm. Sliiint.
* 1'en.ire à faculté de rjchxt ou à facidti de rémérer.
Vendere pafto redhibcndi addito.
r Comme 1 on parle au falais. 1
Rachat. Bjmçnii. [ L'aciion de racheter une chofe c^u'on
« -vendue. J Rei alicujus vcndita: per eniptionem re-
cuperatio , cinis , fccai.
Le rachat des hommes. Redemptio , ônis , f.
f Mot co.iiacré dans la Religion.
RACHETABLE , adjedl. m. & f. [ ^'u;> peut racheter., ]
Reiimendui , da, dum. Ov»»'. ;
RACHETER, V. ad. & redupl. [ Achetem une féconde
fois. ] Icerùm rediinere , ( iino , is ,,tedemi , rcdcmp-
tum. ) 3.Ù.. ace. * Je croi que nous fcri^ni mimx de ra-
cheter cette robe , qui ejl « nous , que de rifqucr l'évé-
nement d'un procès. M hi plané placer einere vc.'iem ,
quanîvis nortcam , qui:n in a;iibiguam liccm delcen-
dere. Petr. * Racheter une chofe .lu double. Duplo ar-
gento aliquid rependere. Vlin. * Ru h^t<:r U -vie d'une
ferfonne an poids de l'or. Aurum rependere pro capite
aiicujus. Cic. Vitarn alicajus pecania reduiKie. Hirt.
* Richeter quelqu'un des gnlerts. Poeiiâ tnremium ali-
quem eximcre. Liberare. * De la captivité. Aliqjem
iex¥i.cio esimere, Ttr, * Se riuhetir det mains (y des
R A C ïoij
mKHVtHs tratttemens des ennemis. E fnanibus , atque
inimicorum contumeliis le abripere. Eripere. Phad. *
Il pouvait racheter les bonnes grâces de tout le monde ,
en le faifant mourir. Oainium gratiam ejus morte te-
dimere porerat. Cic.
Se racheter , [ Payer fa rançon. ] Se luere , (luo , is ,
lui. ) Ulp. Pro capice pecuniam dependere. Sen. Terer.ca
dit d'un homme qui efi pris £f engagé dans les px/Jions
de l'amour. Vuifque vous êtes pris , rachetez.-VQiis au
meilleur marché que vous pourrez. ; CT fi vous ne le pou-
vez , du moins à quelque prix que ce ce fiit. Te redi-
mas captura , quàm queas minimo ; li neque paululè,
at quanti queas Ter. .
RACINE , C. f. Radix , îcis , f. e^à fait au génitif plH'
ricr. Radicum ou radicium. Dans Varron.
(Charifius 2ut!iori!"e le premier , au lieu que Pline foûticm le
feconj. J.
Petite racine. Radicula , « , f. Cic.
PiTiTEs racines in forme de cheveux , qui font aux
oignons des fleurs. Capillamcuta , orum , n. pi. Fibrs,
arum , f. pi. l^ar.
Arracher les racines. Radiées evellere. Exrirpave. Eradi-
care. * Jetter , pouffer des racines bitn av.int. Ao-ere al-
tiùs radiées. Cic. * Mitt.'te tadiceni Col. * 'prendre
rdfi«e. Radicem capere. Pin. Radicari. Plin. * Cette
plante a pris ratne. Planta tencc , co vprehendit. Col.
* Cet arbre a de profondes racines en terre. Altiùs def-
ccnduiit iftius arbons radiées Plin. H^.bet radiées al-
las. Cic. Altiùs defcendit ladice hsec arbor. Plin. * vi-
vre de racines , ne m.tnger que des racines. Vefci radi-
cibus , adhibere radiées pro cibis.
On DIT au figuré. Il n'y a que la vertu qui ayant jette
de : refondes racines dans un cœur , demmre ferme, fans
être jamais ébranlée. Virtus eft una altiiïimis defixa
radicibus , qus nunquam ullâ vi labefa6\ari poteft.
Cic. * Couptr les racines des vices. Extirpare vitia, ♦
La r.icine des procès. Secare lires. Hor.
Qoi a bien des racines. Radicofus , a, um. plin.
RACLER , V. ail [ Ratijfr. ] Radere. Eradere. Dera-
dere , { o , is , rafi , rafjm. ) Col. Ptin. * Rtcler par-
dejftts. Superradere. Diftringere , (go, gis , xi , rAum.)
Piin. Mart * Racler au tour. Citcumraçlcrc. < Entre
deux. Interradere. Col.
Racler du fucre ,.du pain. Diftringere faccharum ou pa-
ncm. ( On dit mieux râper du fucre. du pain.)* Racler
un mot d'une lettre. Litteram exrerere. Var. Abradère.
Racler le boyeau , fe dit proverbialement de celui qur
joiie mal d'un violon. On dit qu'il écorche les or-eilles,
Aures ladit verberando chelyn. iiiiint.
RACLOIR ou Racloire , 1. f. il'iftrument avec quoy
on racle quelque chofe. ] Radula ,a: , f. Colum.
Racloir. [Efpece de règle avec quoy les mefureurs de bleit
raclent le bled er la farine. ] Radius . ii , m. Plaut.
RACLURES, f.{.\_ Ce qui fe détache d'un corps qu'onra-
cle jRamentum ,ti , n. Col. Recrementum, ti, n; Plin,
Dcftrigimenrum , ti , n. Plin. Ramcnta , x , £. Plaut,
RACOMMODLR. Voyez Raccommoder.
RACONTER ,V. aft. [ N.irrer quelque chofe. ] Nar-
rare. Denarrare. Enarrare. Renarrare. Coramemo.^
rare , ( o , as , avi , atnni. ) ad:, ace. Referre , f o ,.
ers, retuli .relatum.) Cic. Dicerc, ( co,is , dixi, die-
tum. ,) Depingerc verbis rem aliquam. Cic. * Lana-
ture forme les hommes à r iront er agréablement , ou^vii-
re bien quelque hiftoire. Natura ftngit homines narra-
tores facetos. CîV»
RAj ONTEUR , f. m. [ Celi:i qui r;fconte..J Narrator ,
dis ,m. Cic. Mot Iva. îc ironique. I
SE RACORNIR , [ Devenir dur ou ccriace.JDmekeie. ,.
icoj is. Colum^
O 0 0 0 0 0) iijj
JOjO
îl A C
KACOnSTRIMENJT , froncncez. Racoittrimant , f.
m. [ Rh.tbillenur.t des chofes "vieilles. ] Concinnacio ,
ônis , f. latcrpretario , ônis , f. Cat. flin.
RACOUSTRER , prononcez RacoutReR. [ RacoimnoAer,
rapiécer , r,-fjufier. [ Reconcinnare. Conciniiaic. Reno-
vare. Intcrpolare , ( o . zs , avi , atiur. ) Cic.
( JMot bas & populaire. Il fe dit proprement des habits;, & fignif e
racommoder. )
RACOUSTREUR , [ Rnv.iudeur. ] Intcrpolator , ôris,
m. rlin. ('Ravaudent efi plus d'ulage. )
RACOl'STREUSE , f . f [ Rzi'aud.eufe. ] Imeipolattix ,
ïcis , f. Pomp. [ -Mot bas & ironique. ]
SE RACCUSTUMER , prononcez. St. Racoûtumfr , V.
au. & rcdupl. Aiicui rci , rursùjn airucfcerc. ^ Repren-
dre une coutume , une habitude dont on s'êteit défait.
Interniillum morem reducere. Flin. J un.
On fe rncoHtume aisément a'vec le -vice . on le reprend .11-
fémtnt. In vitia facile rclabimur. 0-vid.
si RACQUITER de /es pertes. Damna refarcire. Cic.
RACROCHER,V. ail. & redupl. [Accrocher ce qu'on avcit
décroché, le remettre au croc.]\Jn:o teprchcnderc , C do,
dis , di , fum. ) Unco itenim fufpendcrc.
On dit au figuré dans le familier. ( Ces deux amis
êtcient ditifez. , mais ils fe font racrochiz. ) Duo ilh
amici divuili erant à fe invicem , fcd rediere in gra-
tiam. * // avoit mis fon valet dehors , m.^is il s'efi ra-
croché. Servum extrufcrat foras , fed câdem fervitute fe
aftrinxit , ou codem fervitio fe fubjecit.
RADE , f f. [ Lien d'ancrage ok les vaijfexux mo'ùillent. ]
Vadofaora , a: , f . * Bemenr.r ou être à la rade. Stare
invado ad anchoras , ou in anchoris. CaÇ.
RADE\U ,f m. [ Bois lis (y arrangé , qu'on conduit flot-
tant fur l'enu. ] Racis , is , f. èluint. Curt.
Sj<i mené ou conduit des radeaux , ou des trains fur les
riiiieres. Ratiarius , ii , m. Paul.
RADIA»T10N, C. f. [ProduBions des rayons. ] Radiatio,
ônis , fœm. lUn.
RADICAL, m. radicale ,f [ Comme un met radi-
cal , qui fcrt de racine , mot primitif. ] Verbum pri-
mitivum , i , n. Verbum primigenium , ou nativuni.
* Un lice radical. Vitium innatuin, ingenium , ii, n.
L'HiîMiDÈ RADICAL, [Qui efi dans tot/s les animaux le
principe de la -vie , comme la racine ejl celle de l'arbre.]
Humor vim liabens in fe vitalem , ou humor vitalis
humoris viralis.
RADOTER , V. n. [ Parler ou raifonner mal p.tr foiblcffe
a'efprit.] Delirare , ( o , as , avi , atum. ) Dcfipere ani-
jno , ou dcfipere menre , C delipio , is , ivi , pui , fins
fupin. ) Plaut. Ter. Cic. * Il radote de vieillejje. Dc(î-
pit fer.cflute. Cic.
RADOTEUR, m. Radoteuse ,f. Dilirans, antis. Dcfi-
piens , entis , omn. gen. Ter. Cic. Somnians , antis ,
oinn. gen. Ter. ( Mot bas &: populaire. !
RADOUBEMENT d'un na-jire , f m. [ L'aiiion de ra-
douber cr de faire tm t-aiffeau. ] N.avium rcfedlio ,
onis , f. Col. Rcparatio , ônis , f. Salufl.
Radouber , [ Refaire un "vaiffeau , le racommoder. ]
Naves reficere , ( io , is , refcci , refeitura. ) Caj. Hor.
Inftanrare , ( o , as , avi , atum. )
Radoi^beur deiaijfeau. [Celui qui les refait. ] Naviytn
rcfeftor , ôris , m. Suet.
RADOUCI , m. Radoucie , f. Voyez. Radoucir.
RADOUCIR , V. aft. & redupl. [ Temp^er les métarix ,
leur ôier ce qu'ils ont de trop dur ty de trop aigre. ]
Ferri rigorcm mitjgare. Tempcrarc , ( o , as , avi ,
acn?n. ) aft. aec.
K.A.DO\iciR ,, ■' Diminuer ta colère , la emportement de
quilqu"un. j; AJicjUîm Ifnire , ( ler--o , is , lenivi , Ic^
niùt J fetiimini. };C«f. MacLueiaccie- » (. facio ^ lacis, feci ,
R A D
fiftiim. ) tîv. Mîtigarc , ( go , as , âvî , atUltt. ) Cîc.
Se RADOH.1CIR. Mânfa;.'licre. Ci'/. Manfucfieri. O/I Fero-
cia corda ponerc. Virg.
Se radoucir , [ Radoucir fon ton de voix, parler plus
doucement.'] Molliùs. Leniiis loqui '^l'oyez, comme il Ca
radouci , ou l'a ramené p.ir la douceur , en le f.ittmf.
Ut timirlvim palj'o perculîit. PLtut. * Le froid fe ra-
doucit. Mollitur frigus. Ovid. Se remuttt. Tibul
RADOUCISSEMENT , f. m. [ Diminution de la -vioUn-
ce d'un mal ou de quelque p.tjjlon. ] Mitigacio. Lcva-
tio , ônis , f. Levamcn , ïnis , n. Cic.
RADRESSER , V. ad. [ Remettre dans le bon chemin. ]
t^oyez Redresser.
Se RADVISER , V. n. [ Changer d'avis.] Repudiare
confilujni quod primum intenderis. Ter. Mutare Icil-
tentiam. Cic. Prononcez Raviser.
RAFFERMIR , V. ad. [ Rendre plus ferme. ] Corrobora-
re. Firniare. (]onfirniare , ( o , as , avi , atum.) * R.if-
fermir l'ejlom.u , la voix. Firmate rtomachum, vocem.
* Le corps en prenant de la nourriture. Firmare cibo cor-
pus. Cic. * Sa f.mté. Firmare vaietudinem. T.icit.
Rafïermir l'autorité royale far le châtiment des fédî-
r;f«.v.Aucloritatem regiam Icditioforum lupplicio cor-
roborare. * Rajferràir fon efprit contre la crainte de lit
mort. Animum advetsùm fuprema firmare. Tacit. ♦
Raffcrmijfez-vous cepend.int & ef^erez. , que vous con-
serverez vôtre gloire. Tn fac aiiimo forti , magnoquc
(is , fperefquc fore , ut tuam gloriam confcquare. Cie.
RAFFERMISSEMENT , f. m. Firmitudo , ïuis , f, Fir-
mamentum , ti , n. Cic.
RAFFFNAGE , ou le raffinement du fucre O" des métaux^
f. ni. Merallorum coitura , «e , f . Plin. * Raffinage dts
fucre. Sacchavi cotlura. Plin.
RAFFINEMENT , fe dit de l'efprit. Nimia iubtilitas ,
âtls , f. Sen.'^ Tous vos raffinemens font ridicules. Subti-
litates veftri frigidarfunt admodum & puériles. g;«nf.
* l'ous qui examinez mes écrits avec tant de r.-'-^ne-
ment. Tu qui nafutè fcripta dilFringis mea. Phnd.
RAFFINÉ , m. RAïriNÉE, f. parlant des métaux. Zz-
codus. Purgatus. Recotlus , a , um. Plin.
RArtiNÉ .pariant de l'efprit. Recoclns. Verfutus. Aftu-
tus. Calhdus , a , um. Cir.
Raeîiner l'or csr l'argent. Aurum , ou argentum exco-
quere. Purg.ire. Repurgare. aft. ace. plin. * Le feu raf-
fine les métaux. Ignis excoquit vitium metallorum,
Ovid. l'oyez Affiner , qui fe dit mieux dans le fent
naturel , comme au contraire.
Raffiner , fe dit mieux au figuré de l'efprit. * llraffi-
ne fur les chofes. De rébus jufto fubtiliùs & nafutiùs
dijudicat. * Le monde fe rr,ffine tous les jours. Se refor-
mant & recoquunt hommes quotidiè. ^int. * Il raf-
fina le goût à une infinité de gens , £3* leur apprit à ?né-
prifer le Itup marin , que le Tibre n'avait point atten-
dri entr» deux courants. Mukorum fubtiliorem fècitr
gulam , doftoquc Se erudito palato docuit faftidire
fluvialem lupum , nifi quem Tiberis adverlo torrcnte
dcfatiwaifet. Col * Ruiner le goût. Dodum & erudi-
tum faccre palatum. * Il raffine fur ta langue. Lingux
argutias , ou elcgantias curiofiùs coi.fedatur. * Jù n'ai
jamais raffiné jufquis a ce point. Ego nunquam adeô
aftutus fui. Ter. * C'efl un homme bien raffiné Recoc-
tus cft. Horat.
RAFFLE , f f. [ De la grappe de raifin. ] Scapus , pi, m.*
Var. Uvx pcs , pedis. Col.
RaFïle au jeu de dez. Comme il amena raffie de qua~
tre. Ci.iatuor voltorios jecit. Plaut. * Je pris les dex.
O' j'amcn.ii raffie de fix. Talos arripio , jaclo bafili-
ciun. Vlaur.
RAIFLLR, V. ad. [_ Faire raffie, emptrtcr toui-l Ra-
RAT
{icre & aufcrte omnia , corradcte. Cicer. Ter.
E..\FRAISCH! , m. Raîk aischie , f. adj Rcfrigeratus ,
a,um. K»)f(,RAïRAlSCHlR.
RAFKAISCHIR , V. art. & quelquefois neuc. [ Keiidre
frais. ] Refiigerare , ( geto , as , avi , acum.) ad:, ace.
Cf. * Rafraifchir le -vin oa les bouteilles de -jin , au
loumnt d'un ruijfenu. Reftingucre vini pocula lymphà
prïtereunte. Ikr. * ïtafrxifrhir les bains. Rcfrigerare
thermas. M;irt. * Le temps fe rxfraifchit. Tempus re-
frigelcic ou refrigecatur.
RaïRaischir , iRefroidir , diminuer de l.i chaleur. ]
Rcftinguere nimios ardores , compefccie. Sedare. * Lu
tifune rafraifchit les ardeurs de la fièvre. Pcisanâ com-
pefcuntuc febris ardores , fedantiir.
Raî R AISCHIR , [ Prendre de nouvelles forces , foit p.tr Lï
nourriture , le repos EJ" le fommeil. ] Aliquem reficere ,
{ io , is , refeci , refedum. ) Renovare ,( o , as, avi,
atum.) Cibis , otio, fomno. * Rzfraifchir fonutrmée
dans un pays gras , après avoir été long temps fatiguée.
Fatigatum exercitum , ou longo tempore fcirum pin-
gui & opuleaco in agro reiicere. CaÇ* Quand vous au-
rez fait ce voyage,venez. vous rafraifchir chez. moi. Cum
illud iter confeceris , ad me te recipias vires refedurus.
* Les ajftegez. fe rafraifchiffoient l'un après l'autre. Ré-
centes milites detellis fuccedcbant. Alii intcgris viribus
fuccedebant. Integri defatigatis fuccedcbant. df.
Raïraischir fe dit au figuré des chofes lésion rexouvelle ,
rafraifchir la mémoire d'une chofe. Rei alicujus memo-
riam rcnovare. Refricare. Cic.
RAFRAICHISSANT , m. Ratr aichessante , f. i§lui
rafraifchit , c^ui a la vertu de rafraifchir. ] Refrige-
rans , antis , omn. gen. Refrigcratorius , a , um. Rc-
frigerandi vim liabens , entis , omn. gen. vUn. * Les
laitues font toutes rafraifchijfantcs. Laducis omnibus
eft natura refrigeratrix. Vlm.
JIAFRAISCHISSEMENT , f m. [ L'acTion de rafraifchir
oa.de diminuer la trop grande chaleur. ] Rcfrigeratio,
ônis , f. Cic. Plin. * Prendre des rafraifchijfemens. f ri-
gidis uti niedicarainibus.
Ratraischissemens que l'on prend après quelque grand
travail. Cibi, orum , m. pi. Corameatus , ûs , m. Cîf.
* Prenez, un peu de rafraifchijfement. Vires tuas refice
paujiilo cibo. Accédât ftomacho ruenti fultura. Horat.
" Fournir des rafraifhiffenicns ou des vivres à une ar-
mée. Commeatus cxercitui pra:bere. Suppedirare. C'e.
RLGAILLARDIR , V. ad. [ Ré]oï:.ir extrêmement. ]
Exhilarare , ( o , as , avi , atum. ) Var.
I Moi pofiuaiie. )
RAGE , fubfl. fem. [ Maladie qui arrive crdinAtrement
aux chiens (S' aux chevaux. ] Rabics , ei , fœm. Cic.
* De là vient la rage aux chiens. Hinc csnibus rabics
venir. Virg.'^ Les chevaux prcirnent ta ra^e. Inflain-
niantur equi rabie. Plin. * La rage le froid. Glifcic
rabics. Plaiit.
Rage , [ Tureur , emportement violent. '\ Rabics , ci , f.
f uror , ôris , m. Cic. * Tranfporté de rage. Furcnti
rabie (linmlatus. Furore percitus , a , um. Catnl.
Rage s'cmploye quelquefois dans la loiiange & dans le
blâme. Cet Avocat a fait rage pour la p-trtie , a bien
plaidé pour elle. Hic patronus ftetit fortiter pio parte
iuà. Phîd. Magno ardore ac ftudio tutatus «it caiifam
lux partis.
Dire rage par tout de quelqu'un , le déchirer par tout ,
en dire pis que pendre. Probris omnibus ubique ali-
quem profcindcre , infedari , probrolis dideriis b:J;-
rc , lacevare aliquem. Plin. PJorat.'^ il a fait rage pour
foHtenir fou opinion. Nihil ioitentatum rcliquit , ut
opinioni fux patrocinaretur. Siutnt.
( Couiutc l'on paiU taniilie;:ejDent, )
R. A G iftji
Rage fe ditaufit d'une furieufe envie défaire ou dédire
tins chofe. Rabics, furor.*// a la rage de faire des vers,
Fiirit componere verfus. Hor. * Nos décl.imateurs ne
vous paroijfent -ils pas être tranfportez. d'ur.e efpece de
rage , lorfqu'ils s'écrient. Non alio génère furiatum
declamatores inquictantur , qui clamant. Petr.
Rage veut dire aulli Vefordre , violence. * Les foldats
font rage dans la campagne par vols , meurtres iy in-
cendies. Milites pervertunt omnia in agris , rapinis
cxdibus , incendlis. Hor. * Il fatt rage. Furit, dcbac-
charur. Plaut.
RAGOTER , V. n. [ Gronder ty murmurer auprès de
quelqu'un , de telle forte qu'on l'incommode. ] Querita-
ri , ( or , aris , atus fum. )
i Terme his & populaire. )
RAGOUST , prononcez. Ragoût , f. m. Condimentum ,
ti , n. cic. Condituta , a: , f . Sen.
Ragoust, Gula: iti:itamcnta , orum , n. pi. Liv. Edendi
irritationes , um , f. pi. Gd. Ciborum cxquifits; deli-
cix , arum , î. pi. * La terre me fervoit de lit er la
faim de ragoût. Mihi cubile , terra ; pulpameptum ,
famés. Cic. * Je voudrois bien quelque ragoût. Nimis
vellem aliquid pulpameiiti. Plaut. * Faire des r&ioûls,
Gulosè condire cibos. Colum.* §lui entend bien la fauf-
fe er le ragoût. lutelligens cujufvis generis condi-
mcnci.
RAGOUSTER quelqu'im , le mettre en appétit par quel-
que ragoût. Reficere in morfus langicntcm ftoma-
chum. "uor. Marcefcentem ftomachum cxcitare. Plin.
Renovare famem. Petr.
LE RAGUSAN . ou X'Eftat de la PuépabUque de Kagufe.
Ragufiiia ditio , ônis , f. ou Refpublica.
R.AGUSE, l Ville Capitale de la Ktp'nbitque de ce nom
dans U Dalmatie fur le Golphe de Venife. ] Ragufia ,
X , f. Ragufium . ii , n.
RAGUSIEN , m. Ragusienne , f. [ Celui ou celle qui
e[l de Ragufe. J Ragufinus , m. Ragufina , f. ( Pf""*
ttne Rd^uficnne. )
RAGRANDIR ,V. ad. [ Faire plus grand , augmenter er»
grandeur. ] Grandius , amplius f^cere. Ampliiicare.
Augere. ad. ace. Ctc. * il a agrandi la Ville. UrbS
amplior fada cil.
RAJEUNI, mafc. Rajeunie, fem. part. paff. Voyez.
Rajeunir.
RAJEUNIR , V. ait. & n. [ Faire devenir jeune. ] Ali-
quem juvcntuti , ou alicui juventutem ou in juvcntam
teJlitucre. Facere ex fene adolefcentem. Plaut.
Rajeunir , [ Devenir jeune. ] Juvcnefcere , Ico , {ff'"'
fupin ni prétérit. ) Repubefccre , eu juvcntuti 'leftitui,
( or , eris , tutus fum. )
RAJEUNISSEMENT , f. m. [ L'action de rajeunir. ] Ju-
venturis teftitucio , ônis. Renovatio , unis , f. Sl^tnt.
RAIFORT , f m. [ Efpece de greffe rave d'un goût fort
es" piquant. ] Raphanus ,. i , m. Plin. faei"'".
RAILLÉ , m. Raillée , f. part. palT. Se adj. Irrifus , a ,
um. Voyez. Railler.
RAILLER , V. ad. [ Rire , ufer de raillerie en parlant. ]
Jocati. Cavillari , (or, aris , atus fum. ) Ridere ,
( eo, es, tili , ri lu m.) Cic. '^ L'inquiétude dans laquel-
le je fuis ne me permet pas de railler. -Jocari prx cura
non polfu-m. Cic. * // ejî permis ala fitire de rail'.er,
mais non pas de choquer ptrfonne. Satira jocofa elfe dé-
bet , non iTialedica. ^ Ayant beaucoup raillé fur les
défauts defon vifagc. In faciem multa jocatus. Hor. *
Difputer à qui raillera le mieux. Certare joco. Hor.
•* il raille agréablement. Magnus cfl: in eo jocandi Ic-
pos. Cic. * Manière de railler baffe (sr ii.digKC d'un
honnête-homme. Jocandi gcnus illiberale , infulfum ,
iufacccum , Ubcio honiine indignum , illiberaiis jo-
io;t
RAI
eus. Cic. le Contraire efi. Jocandi genus libîtalc , ur-
bnmim , ingentolum facetum.
Railler qullq:.'/,» ou /e; chofa ,o'l fe railkrde quel-
qu'un Aliqucm ridere. Iiridjrc, Cavillari. dcp. lu a'a
quem jocola dida jaftare, riJicula jaceve , raittcrû ,
ou aliqucm per jocum irridere. tif. Liv. JoculauuT
aliquem perftringere. * Puifqu'il fe rutile de moi ,/.'.'
difiu de me railler de lui. Quoniam hic nugatut niilui
coiura nugari lubet. ?Uut. * Je l'ai r.tillé fur fa rob^
er j'ai bienfait rire le momie. Togani c-jas magno ho-
nnnum rifu cavillatus l'um. Cic. * Sj railler de quel-
cju'un avec mépris. Coiitemtim illudete aliquem fer.
Alicui. Cic. In aliquo. Ter. * Je l'ai radié ajfez. pLu-
famment. Eum luli jocosè fatis. Cic. * Se railler d'une
Religion. Rcli^ioiieir. jocum rifamquc tacete. l'eir.
Raillerie , f.'t" [Traie f'iaifant q:,i di-vertit (y qi'.t
fait rire. ] Jocus , joci , ( aufi'ii»li^r. ) Mais au plii-
rier on dit Joci , orum , ou Joca , jocoiu.ii , n. *Des
railleries pUifantes. RidicuU joci ou joca plena face-
tiatum. Cic.
faire des railleries piquantes contre quelqu'un. Accco
qviem piam pcifundcre. Hor. Diûcria in aliquem di-
ccue. Mart. * Vos difcours font doux Cûm7»e du miel :
mais -vos cœurs font remplis de fiel (S" de railleries pi
quantes. In melle funt fita: lingux' veftra: , atquc ora-
tiones; corda felk lunt lica, atque acerbe aceco. iHaiit.
*lls leur avaient infulté par des railleries piquantes Pe-
tulantibus diaeriis illis illaferant. Tacit. ^ Totmier les
chofesfirieufes en raillerie. Lndo feria vettcre. Hor. *
Tour.ier les plus grands fujets de triftejfe en raillerie.
Gcmitum etiam in rifus maximos transfcrre. C<>. *
Dire une chofe par raillerie oa pour rire. Aliquid dicc
re pcr jocum , pcr ridiculum w joco. Cic. Jocofuis
aliquid diccte. Horac,
Scipion entendait il raillerie , il entendait à railler mieux
que perfonne. Scipio laie facetiifquc omnes lupetabac.
Cic. * Il entend la raillerie. Se dcridentibus , arndec,
* Le fel de vos railleries m'a fait conneitre , q:ie ces
lettres ■venaient de ■vous. Eutrapelia litterarum , ( c'efl-
à-dire FelHvitas.) fccit , ut intcUigerem tuaseii'3. Cic.
* Si je paujfe la raillerie trap loin , il faut me le pJir-
donner. Si qnid jocolîùs dixero , hoc mihi dabis cum
veniâ. Hor. * Les conviez pouffaient nuffi la raillerie.
Ejufmodi fabulas vibrabant convive. Tetr.
Raillerie à part ; aujfi-bien a' avons-nous pas fnjct de rire.
Scd omillis jocis , remoco joco , cum nihil lit quoi
rideamus. Cic.
On dit abfohimcnt , C'tfi une raillerie que cela, Ridi-
culum fané & falsô didtum. ?h&d.
RAILLEUR, f. m. Joculator. Cavillator , ôris , m.
Homo facctus &: JQCofus. Cic. Plaut. * c'efi un pe-
tit efprit £? fort méchant , railleur fans dire rien de
rijible , d" plus plaifant par fa figure , que par fes bans
mots. Ipfc parvo animo & pravo , cavillator , qui fine
dicacitare ridctur , facie magis j quàm facctiis ridi-
culus. Cic.
RAILLEUSE , fubft. fem. _[ Celle qui raille. ] Jocofa
& faccta mulicr, mulieris facetx & jocof^E , fœm.
Cicer.
RAIS d'une roue , fubft. n'afc. Les bâtant qui font encla-
vez dans Us moyens d'une ratée. Radii > orum , niafc.
pi. rirg.
Les rais de la lune. Lnax radii.
RAISIN , f. m. Uva , a: , f . Cic* Grappe de raifin.
Racenuis , i , m. Virg. * Riifin hatif. Uva praecox ,
uvx prscocis , f. Colum. * Riifm mur. Uva mitis.
Virg. Matura uva. ph&d. Le contraire efi. Immitis uva,
accrba uva. Hor. Phid. * Le raifin commence à tourner.
Yariari incipit uva , au varia incipit ficii , ducit .co-
R A I
lotem. P'irg. Colum. i-'iin. * Les ra'ifi-/ts tournent. Co-
loratx ac pcrlucidi; avx fiunt. Colum. * Ruifins cuits
an foleil. Uvx' corrugata; ad iblem , uvarum corruga-
taium ad folcm.
RAISINÉ , fubft. mafc. [ J'/» cuit (S" réduit en car.fif-
tance de fyrof fort éfais. ] Defrûtuni , defrùti , n.
Colum.
RAISON , f. f . [ Fuidté de l'ame , première puiffance de
l'ame , qui difcerne le bien , du mal , le vrai , di*
faux. ] Ratio , ônis , f. Cic.
gai a de la raifon , daiié de raifan, Rationalis 8c hoc ta-
tionale , adj. gluint. Racionis particcps , cipis , omu,
gcn. ratione utens , cutis ,omn.gen. cic. oa le con-
traire tft irrationabilis. Suint. Rationis cxpers. Cif.
ei^ii n'.i point de raijon. * £» même temps que la rai-
fo/i lui efi Viinne , il a gaiité de tris-grandes amirtu-
mes , (S' a effuyé de granits difgraces. Cum primiim
fapcre ccepic , acerbilfimos dolores , milcriafque per-
•■ cepit. Cic.
Raison , [ Equité ,jufiice. ] Ratio , ônis , f. ^quum &
bonum , aiqat Se boni , n. Cic. * J'ai la raifan de mon
coté ou pour moi. Pro me pugnac ratio. Cic. * Mettre
quelqu'un a la raifon , le ranger, le réduire à la raifan.
Ad a:quum Si bonum aliquem adduccre.* Mettre à /.i
raijon des nations turbulentes , leur apprendre à obéir.
Ad obfcquium tedigerc rationes malc quietas. Suet.
^ Se mettre un peu à la raifen, Aliquam partcm a:qui,
boniquc diccrc. Ter. * Il riy a point de raifan a ce que
vous dites , ni ace que vous faites. Non xquum dicis ,
neque facis. Ter, ^ Il fe met à la rai on ou ce qu'il de-
m.'.nde efi raifonnable. yEquuni poftulac. Ter. * // n'en-
tend point raifan. Nimiuin duras eft pra:tcr zquum Se
bonum Ter. * Parier raifon , ou P.xrlcr raijonnable-
ntent. yEquum bonumquc diccrc. Ter. * Je ne puis
avoir aucune raijon de lui. Nihiî poûam a;qui bonique
ab eo iuipetrarc. Cic. * Je jçai bien que ji vo:is voulez
vous mettre à la r.ziJo» , vous n'aurez pas le moindre
démêlé enfemble. Sat fcio , fi ta aliquam partem xqui
bonique di.xcris , tria non commutabitis verba ince
vos. Ter. f
Raison , [ Preuve. ] Ratio , f. Argumentum , ti , n.
cic. * Comparer les raifons des deux parties. Argumen-
ta utriufque partis componere. Comparare. Suint.
* Appuyer [on f intiment far de fortes raifons. Suggercre
rationem ou fubjicerc alicui fentc.itia;. Cic. ValidilH-
mis argumentis fenrcnciam luam confirmare. * il
rendit raijon de fin opinion. Cur (ic opinctur, ratio-
nem pûfteà fubjccit. Cic. * Je n'apporterai point les
raifons les plus confidérables. lUa non argumentabor ,
qui- funt gravia. Cic. ou gravilfima.
Raison , ICaiife , motif , ce pourquoi on fait une chofe. ]
Ratio ; caufa , x , f . Cic. '■* Il n'aurait pis fait cela ,
s'il n'en avait eu quelque raifon. Id fine gravi causa
non fecilf^t. Cic. * Ce n'efl pas fins raifon qu'il fe
plaint. Non fine causa , non injuria ,nnn immcrito
qucritur.^ On a eu raifon de le punir. Jure in cum ani-
madverfum eft , jure ac meritô punicus cil. Cic* Pour
cette raifon , peur cela, Ob cam rem. Ob cam caufam.
Eâ de caufa. Cic. Proptercà. Idcirco. Idcô. Cic* Pour
quelle raifan. Pourquoi ; Cur. Qiiarc. adv. Quà de
caus.à, Q;iarn ob rem. Cic* A plus forte raifon, multô
magis. Cic.
Raison , [ Satisfaciion.'] Satisfadlio , ônis , f. Cic. * Je
vous demande raifan des injures q.'ie vous m'avez dites.
De tuis in me injuriis fatisfacias veliin. Cic. Faites-
moi raifan de ce que vous me devez , payez-moi. Expe-
di mca nomina. Dilfolvc quod mihi dcbes, abfolve me.
Cic. Ter.* Tirer raifon d'une injure. Ulcifci injuriam.
Cic, * Slî'clle r/tifan retirerc-vous de ces gens-là, qui nt
ffavtnt
RAI
ffavent ni ce qui efl jufie , ni ce qui efi rAÎfoKnahle ou
qui n'entend ni à kit , ni à hurhuut. ( Comme l'on
parle populaiiemcnt, ) Quitl cum illis agas , qui ne-
que bonum , nequc- squum fciunt. Ter.
On DIT Tuire mifo» à quelqu'un à table , boire àfafanté.
Alicui ptopinare ou falutem propinare. * Vouloir qu'on
fajfe raifon dans de grands 'verres. Pofcere majoribus
poculis. Cic.
RAISONNABLE , adj. m. & f. [Uni efi doiié de raifon.]
Rîtionalis & hoc rationa!? , adj, Sluint. Rationis par-
ticcps , pis , omn. gen. Ratione ac meute praeditus ,
a, um. Rationis compos , ôtis , omn, gen. ratione
utens , entis , omn gen. Cic.
Raisonnable , [ JUjIe , équitable."] ;Equus , squa, a:qu-
um. Juftus , a , um. Cic. f Nous avons à faire à un
homme tout à fait raifonnahle. Cum homine xquiffimo
res nobis eft. Cic. * Ce que i/ous dites efi raifonnahle.
Bonum jus dicis , ou jus dicis ( feiil. ) Plaut. * Vôtre
demande eft raifonnahle. Jus bonum oras , arquum pof-
rulas ou jus poftulas. Ftaut * Optimum atque acquilli-
mum oras. Ftaut. ' Ce que -vous dites n'eft pas raifon-
n.Me. Non zquum dicis. Tfr. * Vous n',ivez. jamais
été raifonnahle à mon endroit. Nunquam te xquo ufus
fum. Cic. * il et oit plus raifonnahle de prendre peine à
corriger ce jeune homme pour lui faire changer de -vie ,
^tie ih tomber l'ousm'eme dans la même infamie a-uec
lui. Ei rei operam dare te fuerat a'quius , ut adolefccn-
tcni ad frugcm cortigeres , non uti in eanidem tu te
accederes infamiam. Flaut. * Il eft raifonnahle que ce-
lui qui eft bien né , iii-je long-temps , tr que les mé-
chans meurent de bonne heure. /ï,quum eft, ut qui
lepidè ingeniacus eft vitam longinquam habeat , qui
veiô improbi & fcelefti funt , anima cita adimatur.
fltut.
RAISSONNABLEMENT , adr. [ "D'une manière raifon-
nahle. ] Juftè. Reâè. iî.què. Ut iquum eft. Ut par
eft. Cic. * Ce n'eft pas agir raifonnahlement. Non a;qu-
um facis. Non reftè facis. Ter.
RAISONNÉ , m. RaisonnÉe , f. part. palT. adj, Voyez.
Raisonnf.r.
RAISONNEMENT , f. m. l^'aaion de bien raifonner. ]
Ratiocinatio , 5nis , f. Cic. * Cit homme n' a point de
raifonnement. ] Non ratiocinatur homo ille. * Nous
fîmes divers raifonnemens fur les accidens à. quoy nous
fommes fujets. Qjàm in prxcipiti res humana: effent ,
vario fermone garnmus. Fttr.
RAISONNER , [ Vaire un raifonnement . ] Raticionari ,
( or , aris , atus fum. ) Cic. Ratione aliquid colligere,.
( go , is , legi , ledtum. ) Cic.
Raisonner , [ Difcourir fur les chofes , les approfondir ,
les dijcuter. ] De rébus difTercre , ( dilTcro , ris , dif-
ferui , diflertum. ) Difputare , ( o , as , avi , atum. )
Cic. * Raifonner avec quelqu'un d'une chofe. De re ali-
quâ cum aliquo diflcrcrc. Cic* Ils raifonnent entre eux
de cela. Difleruntur hase intcr iilos. Cic.
On dit // faut obéir à fon mtitre fans tant raifonner.
Hero parendum eft ou aufcuitandum , nec oggerends
funt ratiuncula: , ou nullis allatis tatiunculis mos eft
gecendus hero.
R.5ISONNEUR , m. Raisonniusc, £. {Celui ou celle
qui fait des di^cultez. C de très-mauvais raiTonne-
menS.] Qji ou qu3e ineptas ratiunculas oggerit adhibet.
f Ces mots :e dilent pat meiiris de ceux ijui conieflem avec
leurs fu^erifurs. i
RAJUSTEMENT , fiibft. mafc. fe dit d'à» racommode-
meiit des perfonnes qui font brouillées enfemhle. Rccon-
ciiiatio , ônis , ou reconciliatio gratix , concordiîe, f.
Ci.er.
RAJUSTER , V. Ad, [ Kftcvmmodiry remettre une chofe
R A J tôjj
en bon état. ] Refîcere , ( io , is , feci , feiîlum. ) Re-
concinnare , (o , as , avi , atum. ) Renovare , ( o ,
as , avi , atum. ) Cic. Hin.
On dit au figuré Rajufter bien fe s affaires , les remet-
tre en bon état. Novis opibus le renovare. Cicer. Res
fuas recorrigcre [ Ce verbe eft de Pétrone. ] Res fuas reA
tituere itj melius. Cicer. ou res fuas meliorcs facete.
Flaut.
Rajuster, [Remettre bien les perfonnes enfemhle.] Re-
conciliare animos , in gratiam reconciliare. In prifti-
nam concotdiam , in gratiam reducere. Cic.
RALbNTIR , prononcez. Raiantir , V. aft. & n. Re-
mittere , (o , is , mifî , milTum.) c'ic.*Ce mouvement
fe ralentit. Motus elanguefcit , fe remictit.
Ralentir , fe dit figuréraent des pallions. * Se ralentir
Elanguefcere. * Liv. Refrigefcere. Flin. Jun. Defervet
cere. Cic. * Cela ralentit l'ardeur des foldats. Id ardo-
rem militum remilît. df.* De peur que la foibleffe ne
ralentît mon humeur guerrière ,je me mis à manger. Ne
infiimitas militiam perderet , largioribus cibis cxcito
vires. Petr. * Apres que cette première ardeur fe fut ra-
lentie. Cum primus ille impctus deferbuiflet. Flin-Jun.
* La colère de Cefar fe ralentiffoit de jour en jour. Cïfar
quotidiè aliquid iracundiz remictebat. Cic. * Sa colère
fe ralentit. Defervefcit ira. Cic.
Ralentissement , prononcez, ralantissement, f.
m Remiflio , ônis , f. Cic.
RALLIEMENT , /iroMD»fez. Ralimant , f. m. [ R««-
nion des troupes difperfées fà ey là. ] Fufarum copiarum.
colieftio , coaftio , ônis , f. Cic.
RALLIER , V aa. [ Raffemhler des troupes difperfées O*
mifs en déroute.] Difperfos , dejeftofque milites col-
ligere. Cogère. Cic. Cîf. * Le refte fe rallie. Keli(]ai
inter fe coëunt. Cxf * Four ne leur pas donner le temps
de fe rallier. Ne rursus conglobarentur. Tacit. Se ral-
lier. Ad fua (îgna , ad fuos ordiaes redire. Colligere lè
ad aciem. Hirt.
SE RALLIER , [ Se raccommoder.] In concordiam recon-
ciliari , ( or , aris , atus fum. ; Cic.
RALLU.ViER , V- aft. [ Allumer un feu de nouveau \
Relîcere ignem. P^/c.Ignem extinûum ou fopitum ite-
rum accendere. Sufcitare. Excitare. Cic.
On dit au figuré Rallumer la guerre. Belium redinte-
grare, ( gro , as , avi, atum.) Cic* Rillumer le feu
de fa fo/i'/-e.Refufcitare iram.Recandcfcere hi.Ovid.*lL
paroit par vos lettres , que la guerre au lieu de s'étein-
dre ,fe r.illume de plus belle. Ex tuis littcris non mo-
do non rcrtinftum bellum , fed etiam inflammatum
vidctur. Cic. * Il y a dans l'homme une certaine ardeur
fS" iinpetuofté naturelle , qui fe rallume par le mouve-
ment , cS" qu'il faut tâcher d'entretenir , plutôt que ds
laijjer éteindre. Eft quidam in homine animi incita-
tio arque aiacritas naturaliter innata , quae motu in-
cenditur , ha:c non repuimi , fed augeri débet. Cdf.
RAMAGE , fubft. mafc. [ Le cri ou le chant naturel d'un-
ot'eau. ] Avium cantus , ûs , mafc. Girritus , as , m.^
cicer
Ramage , Ce dit ironiquement des différent cris (Sf tons,
des animaux , ( quand on entend braire un 4ne) on dit
voilà un étrange ramage. En vox rudis & afpera , rudis-
& afpen f. Phid.
On dit aulTi populairement des gens qui ont chan-
ge de fentimeat. glu',ls chantent r^inten.-^,,- „„ au-
tre ramage. Aliud nunc dicunt , aliud loquuntur , aC'
prius '
Ram *GE , fè dit aulTi Des rameaux d'arbre. Arborum ra
mi. Ramufruh , orum „ m. pi. ou Ramuli , orum, m-
plur. Colum Vlin.
Velours « ramuge.ok L'caveit des branches av^c desfeyAU-
RAM
î.xges refrcftntées. Seticus panuus rarr.is atborutn &
frondibus inreiftinaus , variatus.
r On apelle Ouvrage a nitiase. l's brod-ries & les rcprefcntations
qui fe fairoiem de toutes fortes de fijutcs avrc l'aiguillc.que les
Laiins ont aipellé ,Ars folymtir'u Se actt liihria , ou ifus jdu-
wari-jn , oferis fiituini , n. ]
RAMAIGRIR , V. aft [ Rendre m.i!gre. ] Exilem & ma-
crum facere. Reddere Eflicerc inacilennini.
Ramai GHIR , V. n. [ Devenir maigre. ] Remacrcfcerc.
Ï0j4
Suet Deiiuo macrefcere.
*//:
s n^us ramutg
rijfcr.t
nous faifant mourir de fahn Nos famc macérant. Liv.
RAMAS de plufn-iers chofes. fubft m. Congcftus , ûj , m.
Congcrics , ei , f. Or. Vlin.
Ramas , [ Colleffio» de ce qu'il y /i de meilleur dms
un livre. ] Spicilegium , ii , neut. Collcdio , ôais ,
fccm
RAMASSÉ , m. RAm assÉe , f. part. adj. Colleaas.Con-
gcftus Conf.;rvatiis , a , urn. flin.
R.AMASSE , iubft. f. t TrM-.Jcau fur lequel les voyageurs
f. font ram^lftr en defcendant les Alpes. ]Tradoria fel-
la , OK Traha , a: , f . T/Vj.
RAMASbER , V. aft. [ Relever de terre ce qui éto'it tom-
lé ] Coliigerc. RecoUigerc , ( o , is , legt , Icftum. )
Colum.* Les pMivres r;'ni!tj[.nt les épies des champs.
Pauperes fpicas è cainpo cclligunt. =♦■ Raw^i/Tîr «» ^»-
vre. Libcuni coliigerc Flin-Jim,
R «iM ASStR en un tas , fuire un monceau de plufieurs chefs.
Aggcrcrc. Congerere , ( gcro , is , geflî , gcftum. )
Acervare. Coaccrvare , ( o , as , avi , atum.) Vli».
Ramasser des troupes. Coliigerc. Cogère copias. "Si An-
toine ramaffe quelques troupes -, il rtconnoitrx que le Sc-
nat ne tmnquera pas de conduite , ni le peuple Rainain
de courage. Si Antonius aliquid virium coUcgetit , fin
tiet nec"scnatui coniilium, ncc Romanis virtutem de-
efie. Cicer. ^ Rumajftr une armée. E.wrcitum coliige-
rc. Cic.
On dit en ce fens au figuré , 3'ai ram.ijfé toutes Us for-
ces de mon efprit. Omncs ingenii mci vires c
oUegi
Cic. f 11 ramiffa toute fa colère. Onmcm iram aggera-
vit. Virg.
Ramassïr fe A\t en izx\a.nt de ceux qu'on fait defcejidrc
fur les tjeii^es dans des tra'ncaux le long des montxgi.cs
'des Alpes. Aliquem conpafto corpore fclla ttadlona
inter nives fiibveherc , ( ho , his , -vcïi , ve(3:uiTi. ]
On dit en ce Icns figurcment & populairement , Ramaf-
fer quelqu'un comme il faut , reprimer fon infolence ,
■iy lui dire des chofes fâcheufes. Inclementiùs ou acer-
biùs aliquem habcre , veibis afperioribus protelareali-
qucm. Ter.
RAMASSEUR , fubft. m. [ Slui ramcffe diverfs chofes. ]
Coaftor , 5ris , m.
Ramassiur , [ Celui qui conduit la ramttfft fur les mon-
tagnes. ] Sella; tradorias duûor , ôris , m.
RAMBERVILLIERS , [ Ville de Lorraine. ^ Ramberville-
rix , arum , f, pi.
RAME , fubft. f [ Aviron. ] Rcraus , i , m. Cic. * Aller
à voiles (5" à rames. Vclis remifque navigare. Cic. Ire
rcniigio , vcloque. PUut.
Rame , [ tetite branche à foâtenir des fleurs & des pois.]
Ramus , i , m. ou Ramale , is , neut. Flin. Ramufcu-
lus , i , ra.
Rame de p.ipier. [.Vingt mains de papier.'] Chartarum fca-
pus , i , m.
RAMEAU , f m. [ Branche d'arbre."] Rarnus , i , m.
Cic. Erons, frondis. V'trg. R.imale , is , n. Petr.
Petit r.tmeau. Ramulus. Kamufculus , i , niafc. Colum.
Pli».
Oti DIT dans l'Eglifc. Le Dimanche des Rameaux ou des
t'aimes. DonUnica Palmaïuin.
J RAM
[ En rfemoire de l'er.trée qu'on fit à Jerui-Clirift dans h Ville
de Jcnililcin , où le ^ei;^'le Juif portoit des Palmes Se des Rj-
iiteaijx en jr.ain. J
RAMÉE , fubft. f. [ Branches d'arbres coupées. ] Rami ,
oium , m. pi. Ranialia , lium , eu liorum u. ou fron-
di-ntes rami , tium ramorum , m.
RAMENDER , prononcez Ramander, V. a£l. & n. [Di-
min'ter de prix ] * Les v'ivres ramendent. Convalefcit
aiinona. Suet. Laxat annona , laxior fît araioua. Liv,
Le contraire iji Crefcit annona Ingravclcit annona. C^c/I
Les vivres rcnchér'ijfent , (s" augmentent de prix.
RAMENER, V. aft. & rcdjpl. {Amener une féconde fois.']
Rcducerc , ( ce , is , reda.\i , reduftum. ) Aci. ace. Cic.
^ Je lui ai ramené fon fils libre. Rcdiiceni feci fîlium
in libertatem. Pliut. * ils ramenèrent à tern leur bri-
g.xntin en fecouant la tête, Subducunt limbum capiti-
bus c]uafr,intibus. Platit.
Ramener fe dit fîgurément , *R:ttnener quelqu'un à fon
devoir. Aliqucm ad olEcium fuum reducere. Revocare,
vocare. '^ A la raifon , lui faire entendre raifon. Pet-
ducere aliqucm ad fanitatem. Hirt. * Dans le bon che-
min, la viam rcduceie Pl.tut.* Rxmener en liberté.
Liberratc.Ti revocare. RcJiiccre. * Une ancienne coûtu-
Mf.Ainiquum morem revocare. CiV. Reducere. P/i»-/«w.
*j'ai ramené les efprits de ceux q-ti étoient fâchez, con-
tre vous. Quorum animi erant in te ofFenfîores , à me
recollefii funt, ou illos tibi rccollegi. Cic. "■ Ramener un
efprit par douceur , en le careffant. Blandis verbis re-
vocare aliquem.
RAMENTEVOIR, V. ad. [ Vieux mot & hors d'ufage ]
Taire rc[seuve;:ir Je q!.elq:;e chofe. Aliquid in memo-
riam reducere. Revocare. Cic.
RAMER , V. n. [ Tlr:r à la ramr. ] Remigare , ( o , as ,
avi , atum. ) Remis navera . ou li.itrem agere, (ago,
gis , cgi , aftum.; Impellere. ( pello , is , puli , pul-
fum. ) C'tc Remis iiifurgere V'irg.
VaU'ion de ramer. Remigatio , ôms , f. Cic.
Ramer des fois. Pila ramis palare , ou Ramulis fulci-
rc pifa.
RAMEUR , fubft. mafc. {Celui qui rame.] Remex, ïgis»
m. Cicer.
RAMEURE , fubft. f. [ qui fe dit du bois de cerf] Ccrvi
cornua , uum. n. pi Ph,z<i.
RAMEUX , mafc. Rameuse fera, adjcft. Ramofus , a ,
um. virg.
RAMIER, ou Pigeon raOT/fr.Palu:iibcs,is,i-i. ScF.Plin.Virg,
[ il e:\ plus uiité au inalculin fcljn Piaule, Quint. Virgile fai»
fcminin. Rxk.q tua cur.i /.-.i/a-i.tfj ]
RAMINAGROBIS , m. o« RomiWACRoeis. [Terme po-
pulaire ] Qui fc dit d'un homme fi-T , tT qui fait l'ea-
tendu. Alto faftu turgidus. * il fa'it le raimn^tgrobis. Se
infîat tanquam rana Petr. off Vultuofus eft. Suint.
Altos vultus induit.
RAMOITIR , [ Re'7dre moite. ] rcvst^RAMOLLiR.
RAMOLLIR. [Rer^dre plus moù.] MoUirc. Emollirc.
Remollirc , (io , is , ivi , itum.) Colum. tljr. '>■ Ramol-
lir le ventre. Ventrem oti alvum digerere , ( digero ,
is, digelTi , ftum. ) Cilf. * R -.mollir l'oficr , le fai-
fant tremper dans l'eau. Viminj maccrarc i:i pifcinà.
Colum. * La cire fe r.tmoH'it au fUiL Cera rcmollcf-
cit foie. Ovid. * Se r.tmoll'ir , devenir fouple, Macrefce-
re , fco. Cat.
Ramohir fe dit figurcment AfcUdir, ramcUirle coura-
ge. Remollirc animos. OviJ. ÉfFcminare animos. Cdf.
Ramollir quelqu'un , le rendre plus doux t? pins traita-
We.Hominem moUire.rÉ^-.Animos alicujas mollire.CïV
Pcûora alicujus mollire. Voyez. Amoii.1 . . * Le coeur
de ce tyran efl un peu ramolli , il v'efi plw fi cruel ni
fi impitoyable. Fcritas illius tytanni moUua cft , non
RAM
eft fam fcms neque adeo inhumanus , Ut anteà.
RAMON , fubft. inafc. [ bMj/ usé. ] Scopi- , arum , f.
plur. Pl-tut.
RAMONER , V. aft. [ Nétoyer les tuyaux d'une chemi-
née. ] Camini fpiracula vertere , ( veiro , vcrris , ver-
ri , verfum. ) Eveirete. Purgare, (go , as , avi ,acum )
Fuligiceni c camino abiîergere. Detergere, ( go , gis ,
fi , fum. )
RAMONEUR , f. m. [ Celui qui nétoye les cheminées. ]
Fuliginis fcoparius, fcopaiii , m. JJlf. Qui caminoium
vcrric fpiracula.
RAMPANT , imafc. Rampante , fera. [[ Sli'i rampe ou
qui f; rr.tine fur la terre, i RepcnS , cntis , omn. gen .
Reptans , antis , omn. gen. f //«. Ss.it. Reptabundus ,
a , um. Se».
Rampant , fe dit au figuré des perfomies & des chofis.
^ Ils ont un efprit rampant es' fourbe. Colubrino iii-
genio funt , & habenc dupliccs liiiguas. PUut. * Ils
font toùjius riimpfins devant lui. Hi;miles Se abjefti
funt coram iilo. * Ua difcours rampant. Scriiio per
humum repens. Horat Hamilis oratio , ônis , f. Cic.
RAMPER , [ Se traîner fKr le ■ventre comme Us ferpents. ]
Repère , ( po , pis , repfi , rcpcum. ) Keprare , ( to ,
as , avi , arum. ) Hor. Tlin. Serptre. Proferpere , ( po,
is ,pfi ,ptum. Cit. l'iaut. Seipere humi, ou per hu-
mum. Hor. Plin.
( Ces deux dei niers Verbes fe difenc des plantes , qui rampent à
tcrte._^
Ramphr , fe dit figurément. Ejlre pitit ieimnt quelqu'un.
Submittere ou fubjicerc le alicui. Cic. * Je ne ramperai
jamais. Nunquamme fubmitcam in hurallitacem.i.ii .
* Cet homme ne fait que /amfer. Abjedto & humiii
fcmper eft animo.
RANGE , adj. m. & f . [ Qiti a conirxcié une mauvaife
odeur , pour avoir été enfermé ] Rancidus , a , uni. Fur.
•^ Devenir rtmce. Rancidum fieri on rancorcm cou-
traherc.
( Il ft dit particuiércrcent du vieux lard )
17» peu rance. Rancidulus , a , um. Juv.
RANÇON , prononcez. Ranson , f. fcm. [ Somme d'ar-
gent qu'on donne pour fe rachetter ^ Precium , ii , n.
Rcdemptionis pietium. * Payer fa rançon. Rependere
aurum pro capite. Lucre le. Ùlp. * // eft convenu de fa
rançon: Paftus eft precium c]i'.o ledemptus dimittere-
tur. Liv. I
RANÇONNER , prononcez. Ransonner. [ Exiger de
tjuelqu'tin au-delà de ce qu'il doit. ] Ab aliquo pecu-
iiiam prxter a;quum & bonum cxigerc , ( go , gis, egi,
aftum. ) Terent.
RANÇONNEMENT , prononcez Ransonnement , f .
m. Exaftio , ônis , f. Cic.
RANÇONNEUR, (. m. prononcezKAi^soiitf .VR-Ixador,
ôris , m. CJif. ( ••^oi du dilcours familier. )
RANÇONNEUSE , f f. prononcez ransonneuse. Qiia-
avare ultra modum exigit.
RANCUNE, f. f. lyi.HX mot. ] Qui fignific une hai-
ne cachée er invétérée. Vctus, teitumque odium ii, n.
Occultum & inveteratum odium Cic. Acerba & cocca
finiuicas , âtis , f. Cic.
RANG , f. m. [ Ordre convenable ] Ordo , ïnis , m. Cic.
* Des ran^s d'arbres. Arborum ordines. Cic.
Mettre de rang. Ponere oïdine. Virg. Ex ordme colio
tare. Auth. ad H^rci. * Marcher , aller de rangs. Or-
dine incedere yir^. '^ Dire ftn avis à Jon rang. Dicerc
fententiam ex ordine * Planter des rangs a' arbres ei,
qiii!ici,nce. In quinconcem dirigere arborum ordines.
Cic '*' Les rangs des fotd.its dans une bataille. Militai
ordines ,num. m. * Les rangs étant ouverts , (ont aif-
ih(!3t romptss.lanû crdincs, facile, abruropuntur, Tacit
10 jî
RAN
On dit figutément. Tenir le prémief rang parmi le mon-
de. FafUgium tencre inter homines. Plin. Jun. Lo-
cum ptimarium obtinere. Tenere. ♦ Eftre mis au rang
des Bien-heureux. Afciibi quietis ordiuibus Beato-
rum. Hor.
Rang. [ Sualité. Dignité. ] Ordo , ïnis , m. Locus , ci ,
m. Cic. *Le rang de Sénateur. Ordo Scnatorius. * Des
Chevaliers. Equefter ordo. Cic. * Un homme de mon
rang. Homo mei otdinis. Cic. Plaut. * // ne le mettoit
point au rang , ou du rang des autres. Hic illi eximius
eiar. de. Eximiura hune habcbat. Extra numerum
, aliorum ponebat. * Il n'y a rien de fi rude que d'avoir
un rang élevé tr la fortune bajp. GravilTuiium eft cuni
fuperior faûus fis ordine, inferjorem elfe fortuna.Cif.
* Tenir le premier rang parmi fes égaux. InKt fuos squa-
les pnmum Iccum , ou principatum obtinere. Aitirti-
muni gradum obtinere. C&f Cic. Longé przftare. Cic.
Pîiores partes habere apud aliquein. Ter.
On dit mettre quelqu'un fur les rangs , venir à parler di
lui. Adducere aliqueni m Icrmonem. Cic. * Entrer fur
les rangs , venir à paraître. Prodire in lucein, in fce-
nam prodire. Cic. * On vit entrer fur les rangs les au-
tres Accufateurs. Ceteri accufarorcs in judicium pro-
duit funt. Tacit. * On vous met au rang des honnêtes
gens , is" des mieux accommodez,. Oiiuies te in lautâ &
bené auiSà patte putant. Plaut.
RANGÉE , f. i. Ordo , ïnis , m. Séries , iëi , f. Cic. *
Uae rangée de pierres les unes fur les »»fr«j.Lapidum or-
do. Coria , coriorum , n. pi. yitr.
RANGAINER , V, aA. [ Remettre dant fa gaine. Conde-
rc. Recondcre in vaginani. Phéid. Cic.
On dit figurément & populairement. ( Rengainer foTi
compliment. ) Officiofam linguam condete.
RANGER , V. ad. [ AUtt.e les chofes par ordre. ] Otdi-
nare , ( o , as , avi , atum. ) Ponere. Difponere, ( no ,
fui , fitum ) CoUocarc , ( o , as , avi , atum. ) In or-
dinem adducere , f co , cis , xi , étum. ) aft. ace. Suet.
Cic. * Kanger une Bibliothèque. Bibliothecam ordinare,
%u!t. Libres difponere. Cte. * Rai.ger une armée en bH'
taille. Actem ordinare. Inftituerc. Difponere acicm.
Inftituerc. df cic. Liv. Com ponere acicm. Tacit.
* Ses légions étcient rangées fur deux lignes. Acies erat
duplex. C&f.
ON DIT au figuré. ( Ranger qttelqu'un , le ranger a fon
fl[eT;o/>^ ) In ordinem aliquem cogère. Cic. In oiScio
I continere. Cic. * Se ranger ,fe mècrre à bien faire. Ad
frugem fe recipere. Terent. Rcfipifcere T .-Cic. * Ran-
ger des peuples fous fa domination. Sub iinpcrium ditio-
ncmque luam populos fubjungere , 0« ditioue t;ncre.
Cic virg. * Je le rangerai de manière , qti'tl ne fçaurH.
de quel côté fe tourner. Ira eum retundam, ut quôfe-
verrat ncfciat .
Se EANGiR. [ Se retirer. Faire place. ] Abfcedere. Dece-
dere. Secedere de via , ( do , dis , ceffi , celTum.) ou Da-
re locum. Plaut. •» Se ranger ,fe mettre au tour du feu.
Aflidere. Confédéré ad ignem ou igni>^ la t.'ible- Ad
mtnlam oii jr.enfa:. * Les vaifiaùx fe rangent dans Us
ports fendant l'hyver. Naves hyeme portus fubeunt.
SE aANGER , fe dit en ce fcns au fieuié ( Se ranger ,fe
nettte du parti de quelqu'un. J Stare ab aliquo. partes
alicujus tutari , amplcdi. Cic. * Se ranger de fon fn-
timent. Ire pedib; s in alicujus fententiam Difcedcre-
in fententiam. Cic. * 0« fe rangea à ce fentimenr , on-
fitivit ce fcntimcjit. Dilccffio fada eft in eani fcivten--
riam. Liv.
RANlMf R , V. aft. [ Rendre l'umt ou la vie à un corps-
imort ] Mortuum leducem facere in lucem. Ter. A.mot--
te revocare aliqueni. ou Ad vitam reTocare. Amortuiss
aliquem exeitare. cic
Pppppp ij,
fe. Ovid. * te T
Fie vcntus vio- 1
103 (î R A N ^
Ranimer le ftu. Ign'ês eitinftos fufcîtare-
-vent fe ranime , devient plus -violent. F'
lentior , ou rcfurgit ventus.
Ranimer , fe dit figurément. ( Ranimer le courage. ) Ac-
cendcre, ou rcvocare animos. Virg. Relevareanimum.
Ter. * Rtnimer quelqu'un ou fa colère. Afpcrare iram.
Refufcitaie iram. T.icit. Ovid. * Ranimer la conver-
fation pendant le repM. Invitare convivantium fermo-
nes. Petr.
RANONCULE ou renoncule , f. f . [ VUnte C fleur. ]
Raiumculus , li , m. ( /c rapportant à flos. )
RAPACITÉ , f. f. [ Incliiintion à prendre. ] Rapacitas ,
âtis , focin. Colnm.
RAPAbER, V. aèl. [ Adoucir quelqu'un."] Aliquem mol-
Jire. Tercnf. Animum aliciijus mollire , mitigare. * //
a r apaisé fon tn.iitre , qui èioit fâché contre lui. Iratum
fibi herum reconcihavit & mitigavit, Cic. Placavit.
Tetr.
RAPATRIER, [Raccommoder une ferfonne avec une au-
tre. ] Aliquem alicui leconciliare , ( o , as , avi ,
atum. ) Cicer.
[ Mot bas £i fj mi lier. "]
JIAPE , f. f • [ Outil de fer hlxnc à râper du fucre , ou
chofcs femblables. ] Radula , a; , f . Lima , ou Icobina,
a; , fœm. ?tin.
Râpe de raifin. Rifle. Voyez, raîfle.
RÂPÉ , m. RÂPÉE , f. Rafus , a , um.
RapÉ , f. m. [ Fait de ratfins entiers , fur quoy on jette
toutes fortes de vins. ] Vinum acinis miltum , 1 , n.
RAPETISSER , V. &St. [ Diminuer une chofe , la faire
plus petite. ] Minuere , ( uo , uis , ui , utum. ) Cutca-
le , ( o , as , avi , atum. ) ail. ace. Hor.
RAPER. [ Ratijfer avec une râpe. ] Radere,C do , dis ,
rafi , rafum. ) Colum.
RAP£TASSER,^ro»«2«iRAPTACER. [Raccorrimoder, met-
tre des pièces. ] Veftcs reconcinnare , ( o , as , avi ,
atum. ) latcrpolare , ( o , as , avi , atum. ) Reficcrc ,
C io , is , feci , fedum. ) Laceram veftcm panniculis
alTutis refarcire , ( io , is , farfi , fartum.)
RAPIDE , adjeft. mafc. & (cm. Rapidus Vio'cntus, a,
um. ( Au Comparatif) Rapidior & hoc rapidius. Vio-
leinioc & hoc. viokntius. ( Au Superlatif) Rapidiill-
nius. Violentifllmus , a ,uin. Cic. * Le Tigre eft rapi-
de. Tigtis violentus fertur , ou invehituc. Suint . Car
* Un oifeau d' lin vol fort rapide. Voluciis rapidillima.
Ovid. *
Rapide ,fc dit au figuré d'un difcours. Kafidnf:. Conci-
tatus , a , um. Vehemens , eiuis , omn. gen. ♦ Un dif-
cours rapide. Rapida , ou vehemens oratio, cic. * Les
Conquêtes d' Alexandre furent fort ra.pides. Aic-\andri
niagni cxpeditioncs rapidiinma' fucrunt.
RAPIDEMENT , aJv. [ Prcmptement. ] Rapide. Rapi-
dius. RapidiiTîmè , adv. Cic.
RAPIDITÉ , f. f . £ Cotirs ou mouvement impétueux.'} Ra-
piditas , âtis. Velocitas , âtis , f. Cic/l Cic. Celciitas
rapida. Plin.
RAPIÉCER , V. au. [ Remettre des pièces à un habit ou
0 du linge. ] Panuiculum vefti airiiere , ( alTuo , affuis,
a/Tui , afl'utum )
RAPINE , r. f . [ Vaciion de ravir quelque chofe. ] Rapi-
na , a; , f. Cs.f. Cic. * Vivre de rapine. Rapto vivere.
Ctc. Ex rapto. Ovid.
RAPINtR, V. au. [Prendre petit à petit fur ce qu'on ache-
té ou fur ce qu'on doit. ] Aliquid ex dcbito avare fub-
trahcre , (ho , is , xi , dlum. ou Avaro animo lapeic
& furari , furriperc. Cic.
( Mot b.is Si du ililcours familirr. )
RAPPEL , f. m. [ Vaiiion de rappeller, ] Iterata appella-
lio. Reyocatio , ôuis 3 fara, Cic.
R AP*
RAPPEXLER quilqtt'u» d'exil , le faire revenir AUqufm
exulcm reducere , ab cxilio revocare , ( o , as , avi ,
atUm. ) Cic, * Rtppeltons-le. Rcvocemus hominem. Ter.
* Rappeller que!q:i'un qui efi en chemin , le f.iire ce i;e-
«Jr. Ex itinere revocare aliquem. Cic. * De fon gou-
v.rnement. Dcvocare de provinciâ. Cic.
Rappeller , fe dit figurément. C Rappeller fes efprits ,fe
donner le temps de reprendre fes efprits. Ad fe redire.
Tlaut. Ter. * Lnijfez-moy rappeller mes efprits. Sine leC-
pirem , ou ut ad me redcam. Plant. Ter. * Rappeller
fin efprit , le rendre attentif ou appliqué. Advocare ani-
mum ad fe ipfum. Cic. '' Vous ne le rappellerez pas en
vie par vos larmes. Ab orco mortuum hune fcceris
non reducem in lucem. Tr. Non ad vitam revocabis.
plin. '^ Cette maladie l'a r.ippcllé du vice. Rcpre.'lit il-
lum,o« tcvocavit morbus à contagione vitioium. Plin.
]un. * Pendant qu'il s'occupoit à faire L'eiitaphe du dé-
funt , regardar.t fixement au loin, il rappelloit fes efprits.
Diim cpigramma mortuo facit , ocu'ios ad arcclTcndos
fcnfus longiùs niittit. Petr. * R.'ipjjeller le fouvenir de
fes malhiurs. Suas miferias in inemoriam reducere.
Plaut. Rcfricare animum fuaium mifcriacum mémo- .
tia. Cic. * Ruppellez. vôtre efprit à la vertu , t? chaffez,
la parcfje de vôtre cœttr. Capcfcc virtutem & expellc
corde defidiam. Plaut.
RAPPLIQUER , V. aft. & tedupl. [ Appliquer de nou-
veau de l'or fur une bordure. ] Itecùni tabella: auruni
addercre.
Se rappliquer k l'étude. Se ad ftudia intermiffa revo-
care. Cic. Se rcddcrc ftudiis.
RAPPORT , f. m. [ Revenu , fruit qu'on tire d'une cho-
fe. ] Proventus , îis , m. Agrorjm t'eracitas. Ubertas,
âtis , f. Colum. * Ui2e terre d'u/i grand rapport. Aget
fcraci.'Iîmus. FruftuofilTimus. Uberriraus. Aget benig-
nus. Cic. Colum '* Un art d'u,: ^r.'.nd rapport. Fruc-
tuofa. Fruûuoriiîima ars, artis, f, Cic. * Cela efl d'un
plus grand rapport ou revc7.u. Ea les majorem facit
provent um. Colum.
Rapport , [ Récit qu'on fait d'une ch.fe. ] Relatio. Nar-
ratio , ônis , f. Cic. Rclatus , û-, , m. Tacit. * Je fpav
cela par le rapport de mes amis. Id ab amicis accepi. Id
aniici ad me retulerunt , renuutiarunt. Cic.* Il ne faut
pas fe fier fur le rapport de cet homme. Hujus hominis
verbis non cft.habenda, adhibenda fidcs. ^ .Juger d'une
chofe fur le rapport il'autruy. Aliquid alterius opiniong
ponderare. Phîd.
On dit en ce fens. Le rap port d'un procès. Litis cxpofî-
tio , ônis , f * Faire le rapport d'un proies. De lite re-
fcrre ad judices. Cic. * Faire fin rapport au Sénat de ce
qu'on fait. iKtïa. ad Scnatura tenuntiarc. Cic
Rapports ,[ F^ift/yfi accufations qti'on fait des chofe s. "]
Cnminationes , delationes , um , f. pi. "*■ On vous /t
fait un faux r.ïpport de moy. Falsô id de me tibi re-
latuin eft. * Faire fiuvent des rapports. Eadtitare de-
lationes. Tacit.
Rapports , [ Vapeurs qui reviennent à la bouche, à cau-
fe de quelque méchante qualité dis viandes qu'on a man-
gées, ] Ruiftus , ils , malc. * C'eft.une herh. q::i envoyé
des rapports incommodes. Gravis luftu hcrba. plia- '^
L'Aneth envoyé îles rapports. Anethum movct ruftus..
Plin.
Rapport , [ Convenance , proportion entre les chofis. ]
Convcnientia , a: , f . Conlpiratio , ôuis, f. Confe.ilus ,
us , m. Cic. * // n'y a point de r.ipf ort du petit ait g'.ind
Magna parvis compotiere non licet. Virg. * La uite
doit avoir du rapport avec le commencement. Princi-
piis congruere debent , qjx- fcquuntur , ou confentire,
convenire debent. ^.
Rapport , [Reffemblance. ] Similitude , ïnis , f. * Deux
R AP
jumeaux ont hemcou^ de rapport entre eux. Multa eft
{imilkudo inter geminos duo , eu plutimuni referunt
le lé duo gemini haties.
Rapport , [ Kdat'ion des rhofes à une fin. ] * 17« Chré-
tien doit faire toutes fes .ictions, pàhraport à. Dieu. Om-
nia Chiiftianus agerc débet propter Dcam , ou referre
debec omnes fuas aftiones adDeum.
Rapport , ou Ouvrxge de rapport , fait de plnfieurs peti-
tes pièces m'tfes etiftmhle avec art. Opus mulivum , ou
tetfellatum , operis mufivi , ou telTcUaci, n. Vitr.
RAPPORTANT , m. rapportante , adjeit. part. adl.
£ Hjii a du r.ipport. ] Raferens. Conveniens , entis ,
omn. gen. Cic. * Son humeur efl rapportante à la mien-
ne , il y a bien du rapport entre [on humeur (y la mien-
ne. Conveniunt mores. Ter. Eft morum convenientia.
RAPPORTÉ , m. rapportes , f. adj. part. paff. Rela-
tus. Rcportatus , a , ura. Cic.
On dit des terres rapportées. Humus congeftitia , ou
humas aliunde avefta , compoitaia , humi congcfti-
tis , f . Colum. Cic.
RAPPOPyTER une chofe d'un Heu où elle a-voit été por-
tée. Aliquid ex alicjuo loco referre , ( ro , ers , retu-
li , relatum, ) Rcpotcaie , ( o , as , avi , atum. ) Cic
Colum.
Il a rapporté les verres que je lui avois prêté. Retulic
fcyphos , quos ipd utendos dcdcram. Vlaut.
Rapporter ,( Poi/fr , être fertile , fatlant d'une terre
ou d'une charge. ) Ferre. Referre. Reddcre. Col. Cat.
Cette vigne a rapporté cent muits de vin. Edidit ceii-
tum vafa ha;c vitis. Suet.'^ Ce champ rapporte beaucoup.
Multum reddithic ager. Var. ■* U.i fonds ds terre ,
qui ne rapporte pas ce qu'on cfperoit. Fundus mendax,
fundi mendacis. Hor. '^ il n'y a point de terre en ces
quartiers , ni meilleure , xi de plus grand rapport que U
vôtre. Agriim in his regionibus meliorein , uequc
pretii majoris nemo habet. Ter.
Rapporter. [ Dire. Annoncer. Faire fcavoir. ] Déferre.
Rcfexrc. Diccrc. Renuntiare aliquid alicui , ou ad ali
quem. Cic. ^ On m'a rapporté qu'il était mort. Alla
tum eft mihi de ejus morte. Cic. * Jr n'ai pus entre-
pris de r.'.pporter toutes les opinions. Sententias omnes
excqui Iiaud inftirui. Ticit, * On nous a rapporté que
Céfitr, Nuntiatum nobis Cxfarem. Cic .
On dit en ce fens. [Kuppo'ter un procès , en faire le rap-
port. ) Ad judiccs de lire referre. Litem cognofcendam
& judicar.dam judicibus exponere. Proponcrc.
On dit aruTi dans le même fens. ( T.ùre de mauvais
rtipVorts'^de quelqu'un. Aliquid de aliquo , ou in ali-
quem finiftrè , maligne déferre. Referre. Cic. Vlaut. *
On rapporta fauffement au Sénat qu'il tiroit la guerre
en longueur. Apud Senatum criminatus eft belluni du-
cere Cic.
Rapporter , [ Alléguer , citer. ] Referre. Citare. Aile-
gare. Nominare. '^ Cet Avocat a r.tpporté plufieurs
Loix , plufieurs hifloires. Hic Patronus allegavit , ci-
tavit multas Lcges , hiftorias.
Rapporter , [ Revenir à la bouche. ] Ruftus movere:.
Celj.
Rapporter. [ Déférer , référer. ] Referre. Déferre. Cic.
'^ Rapporter tous fes dcffeins (Sf toutes fes actio:is à l'hùn-
7ieur (3" à la vertu. Omnia confilia atque fadla ad vir-
tutem & ad dignitatem referre. Cic. * // rapporte tout
àfon profit. Metitut commodis omnia. * Rapporter f;
façon de vivre àfon naturel. Conferre confilium viveu-
di ad fuam naturam. Cic. * Rapporter à la fortune tout
le bien tr" tout le mal quinous arrive. Fortuna; omuia
bona & mala ferre accepta , ou in fortunam conferre.
Se Rapporter à quelqu'un de fa réputation. Committe-
re alicui exiftimationcm fuam, oa De fuâ exiilima-
RAP 10,7
tSone. Cic. ^ Se rapporter d'une chsfe k quelqu'un ou à
fonjugem;nt.kàz.iWnn\xm. alicujus aliquid rcferre.C/V.
* A qui voulez vous vous en rapporter. Cujus arbicra-
tu rem iltam faccre vis. Pl.tut. * Je m'en rapporte au.
pnrfiier venu. Cedo qucmvis arbitrum. Ter. * S'e» rap-
porter au Juge , d'ordonner du droit public. Dcponcre
jus populi in fide judicum. Cic. "^ S'en rapporter au fer-
ment de quelqu'un. Sacramento. 0« Jurcjurando alicu-
jus ftare. Siuint. * // vaut mieux s enquérir doucement,
fi ce qu'on a rapporté eft vray ou non , que de prendre
feu tout d'un coup. Satius eft biandis verbis inquirerc
lint illa , nec ne, qus tibi renuntiata funt, quàm iram
citô in promptu gerere. Pltut.
Rapporter, [ Avoir relation. Conformité. Refcmblance."]
Confonare. Congruere. Convenire. Non difcrepare.
Ter. Cic. * Ses paroles fe rapjiortent à fa vie , il vii^t
comme il parle. Confonat moribus oratio. cic. * Not
mœurs Je rapportent . Conveniunt mores. Tir. Congruo
cum tuis moribus. Cic. * Les fentimcris fe rapportent.
Congruunt in unum fcnrentia:. Liv. * Fos paroles fe
rapportent avec les fiennes. Congruit tibi fermo cum
illo. ?laut. * Ne fe rapporter pas à foyméme. Difcre-
pare fibi. Cic. Non fibi confonare. Sen.
RAPÛRTEUR , f m. [ Délatettr , qui fait de mauvais
rapports des uns & des autres. ] Dektor , ôris , m. Ac-
cufator , cris , m. Cic. * Si j'en êtcis crû , on prendrcit
tous les rapporteurs. Omnes fi arbitratu liceat , pen-
deant gcftores linguis. Plaut.
Rapporteur , [ «;<; ra; porte un procès ] Litis relator.
Cognitor litis & relator. Qui de ftatu caufs refcrt ad
iudices.
RAPPRENDRE , V. aft. & redupl. [ Apprendre de nou.
veau ce qu'on afceu. ] Qua; ex aninio exciderunt , dif-
cere denuo , ( difco , difcis , didici , fans fupin. ] Itc-
lù'ii m.emoria; maudare. AfKgcre. &uint
R APPRIVOISER , V. ad. l R'adoucî?q„clq:<'un. ] Im-
manfactum ac krum anii.uim manfuefaceie Plij ■
RAPPROCHER, V. aa. & red, pi [ Atprochcr plus p'rh.]
Piopù, aliquid admovcic, ( eo , es , adn.o.-i , ad.iio-
tum. ) * Rippro.kr une a,mie de U Vill,. Propiii, ad
utbcm cxercitum admoverc. Adduceie. * Lr S.;»','// /â
rapproche de ,:ous au Printemps. So\ 3.A noi vête re-
dit , ou revertitur.
Rapprocher </f quelque lieu. Aliqiô rurfum accederc.
Se rapproche ; , fe dit au figure. /: 71e vculoit point d'a-
bord d'accommodement, mais il /"e rapproche. Prima froii-
tefugiebat ab omni conditione , nunc acccdit propè
RAPSODEURS , fubft. mafc. plur. Hcmeiilte , arum ,
mafc. pi. Pelr.
[ On appcUoit de ce nom ceux qui cluntoient les poëfîcs d'Ko
mete. J -
RAPT, f. m. [Ccnlevcmcnt d'ure fille ou/e;»OT?.]Raptus,
us, m. Cic. * iiui fi-.it un rapt. Raptor , ôris , m. Hor.
RAQUETTE ,L{.l Dont ou joiie à ta paume, ] Rcticu-
lum , li , n. Ovid.
SE RAQUITTER , [ Regagner ce qu'on a perdu. ] Dam-
na refarcirc , ( io, is , ivr , itum. ; Cic. Recuperare ,
( o , as , avi , atum. ) Cic.
On dit figurcmcnt. ( Il a raqiàité le temps perdu.) Tcm-
pus omiifum rcparavit , recupcravit.
RARE, adj. m. & f . [ Fluide , poreux , qui a fat de den-
_/7fJ. ] Rarus , rsra , rarum. Tcnuis & lioc tenue {An
Comp.%r.'.tif) RariorS: hocrarius. Tenuior & tcr.uius.
( ylit Superlatif ) Rariflimus. Tcnuifltirus , a , uni. ♦
L'air eft plus r.in , moins épais quand i! fait chaud. Acr
calidus rarior eft , & tenuior. ■* Des fo4ts plus rares ,
moins épaijfis. SïUx rariorcs. T-icir.
RARE , [ g/(/ ne fe trouve pas facilement ] Rar .s. Perra-
tus , a , um. * Il eft rare de trouver de véritables amis.
P p p p p p iij
io; î _ RAS
V>.r^ amici perrit! funt. * Devenirrare. ^iteCctre. Col.
Rare , [ Extraordinaire. ] Inibiitus , a , um. Infblcns ,
entis , omn. gcn- Cicer. '^ Il efi rare de vous voir à
Athènes. QuiJ tu Arhcnas infolens ? Tcrcm. * Lu con-
noijfance des lettres h oit fort rare en ce temps-là, Pcr-
rarx his temporibus, o« per ca tempora litxrï fuere.
Liv. pour fcerunt.
Rare , [ Excellent. ] Rarus. Eximius , a , um. Excc!-
kns , entis , omn. gcn. * Un cfprit rare. Eximium in-
gcnium. * Une vtrtu rare. Esimia & iîn;:;iilaris viicus.
♦ Une beauté rare. Faciès cximia. ■* Un h'o»rme d'un ra-
te [(avoir. Homo cxiniiœ &: (îngularis doftr'ina:. * //
»'_y a point d'homme plus rare. Non poteft cflc prctio-
iior home. Vetr.
RAREMENT , adv. Rare. Minus fxpc. Non fscpè. Cic.
* Je reçois rarmera de vos lettres. Aaras (.]ui(kin acci
pio tuas littcras. Cic. * ]e fm<. rarement a ?*ris. Raro
fum l.utetia; , ou infrcquen,- fum. * }e -viens rarement
eu sénat. Minus in Scnatum venio. C/V.
RAREFACTION , f. f". [ Aclion de la chaleur , qui étend
les parties du corps. ] Raritas , âtis , f. Cic. On fe fert
en Vhyfique de rarefadio.
R - REFIER , V. aft. [ Rendre un corps plus étendu par la
chaleur. ] Rarcfaceue , ( io , is , feci , faiSiim. Lucr
Colum. * Se rartfier. Rarefieri. Lucr. Rarefcerc , fco ,
Colnm.
RARETE , f. f. k An pour exprimer la qualité des corps
rares. Raritas , âtis , f. Flin. RirituJo , inis , (. Col.
[ Terme dogmatique ]
Rareté , [ Chofi qui ne fe trouve pas fouvent ] Raritas.
Difficultas. * La rareté de l' urgent. DifScaltas num-
maria , difficultatis nummana; , f. * De vivres. Diifi-
cultas annona?. Cic. Pcniuia ,x,(. Plin.
Raretïz , [ Chofis rares & précitufes. ] Rara &: fingu-
laria , rarorum. & (îngularium , n. pi. Rara 5c cximia
opéra , n. pi.
Rareté , le dit aulTi de ce qui fe fait peu fouvent. C'efi
une rareté de vous voir en ce pays. Quid tu in hanc
regioncm infolens ? On fous-entend venis. Infolentcr
& rarô venis in hanc urbcm.
RAS , m. Rase , f. adjcft, f §iui efi de niveau , Çans haut
ni bas. ] .^quus, a'qua , acquum, * Une maiÇon bâtie
en rafe campagne. Domus ïquâ planitie conftrudla. *
Vne rafe campagne, ^qua planities , ci , f. ^quata
folo planities. Patens campus , patensis campi , m.
jEquor cainpi ; oris , n. Cic. l'Un.
RAS , [ Tondu de fou près , dont le poil ejl fort ras.] Abra-
fus , ad cateni tonfus , a , um. Celf. Plaut.
RASÉ , mafc. RasÉe , fcm. Abrafus , ad cutcni tonfus ,
a , um. Cic. Celf.
Rase , [ liémoli jnfqiies aux f on démens. ] Complanatos.
Solo xquatus. Excifus. Eveifus , a., um. Liv.
RASEMEMT , f. npafc. [ Démolition d'un bâtiment rez.
pieds , rez, terre. ] Excilîo. Everfio , Sais , f. Cic. Ex-
cidium , ii , n. Liv.
RASER , V. aft. £ Démolir un bâtiment , le remettre rez,
pieds, rez. tirre. ] iÇ.dificium coniplanare. Solo a:qua-
re , ( o , as , avi , atum.y Exfcindere , , do , dis , cidi,
cilVum. ) Dirucre , ( ruo , is , rui , rutuni. ) Cicer.
Liv..
Raser , [ Abbatre la barbe , le poil avec le rafoir. ] Ra-
tière. Abradere , ( do , dis, rafi , rafura. ) Cic. Ton-
dcre , ( tondco , es , totondi , tonfum. ) Attondîre.
auet. *■ Rafir la tête fort près. Tùnderc caput ad cu-
tem. Celf Tondere. Attondere Itriftim. Flaut.
Se faire rafer pour la première fois. Barbatoriam facc-
re. l'etr..
l^Lii Anciens faifoieiu un- grande ré;ouliVance& un grand
feftm ,loi|i)u'ils.lc failcucnt iilu li baibc poiu l.i piaiaeic
RAS
fois , Sf cels fe faifoit avec céréiiionis . pirce qu'ils la con-
lacroient à qu-.lqiie Divinité ,• c'eft pourquov is la confer-
voieiit dans quelque vafe précieux , & ceiie fête fut appe.lce
y^e faire rafer. Opcram tonfori darc , caput tonfori de-
nudandum prx'bere. Petr. Nudate crinibus caput. Petr.
Deponerc capillos Petr. * Ni^s nous fîmes rafer /»
tête (y les fourcils. Capita cum fliperciliis denudanda
tonfori prxbuimus. Petr.
Raser , fc dit de ce qui pafle de fort près & légèrement.
Pcritringere , ( go , gis , .\i , idum. } ad ace. Cat. *
Lit b.ile lui rafa la mouftache. Glans et nafum perftrin-
xit. * Il je contenta de rafer la cote. Sat ci fuit radere
littus .ou k-gcre. ^'irg.
R ASLE , f. m. [ Oifeau de la grojfeur d'un pigeon , qui a le
co,t £? lebec longs, & d'un manger fort délicat.'^ Ol-
t)gometta , .-e , f . [ Mot Grec. ]
Rasle, ou le raflement d'un homme qui entre dans l'a-
gonie. Voyez Raslement.
RASLEMENT , f. ni. Protlatus lethalis;, genit. proflatûs
letlialis , mafc.
RASLER , [ Avoir le rafle ou le rarement. ] Proflare
petlorc mortem , ( proflo , as , avi , ntum. )
RASOIR , fubll. mafc. [ hiflrument à faire la barbe. ]
•Novacula , ae , f. Phd.d. Cic. lonforius culter , ton-
fotu culcri , m. Petr * Il prit un rafoir , fj* s'en étant
frappé pluficurs fois , il tomba à nos pieds. Novaculam
cepit , & feincl iterûmque cervice percufsà , ante pe-
des noftros collabitur. Petr. '^ Le rafoir n'avait point
de tranchaut , afin d'enfigner à des apprentifs à rafer ,
avec plus d'harditffe. Rudis enira novacula in hoc rc-
tufa erat , ut pueris difcentibus audaciam tonforis da-
ter Petr.
RASSASIEMENT ,prononcez. ra":sasimant , f. m. Sa-
tietas,atis Expletio , ônis ,f. Cic. * On relevé le raf-
fap'ement , (y le dégoût de /.■> viande par quelque chofe
d'amer. Cibi fatictas & fallidium fub aniaià aliquâ rt
relevatur. Cic.
RASSASIER , [ Chafer la faim , l'appaifer.] Saturare. Ex-
faturare. Satiare- Exfatiare , ( o , as , avi , atuin.) Ex-
plere , ( eo,es, expleyi, expletum. ) a£l. ace. Cic. Liv.
Qui ne fe peut , ou qu'on ne peut rajfajjitr. Inlaturabi-
lis. Infatîabilis & hoc le , adjeifl. Cic. * Sans fe pou-
voir ralj.'ijfisr. Infaturabiliter. Infatiabilitcr , adverb.
Cic. Plin.
Rassasier. , fe dit figurément de la cupidité , de la haine
O" de la colère. Cupiditatem , odium , irarn , fatiare.
Explerc. Ovid. Cio.
RASSEMBLER , V. aft. & redupl. Denuô cogère , ( co-
go , gis , coegi , coartum. ) Congregare , ( go , gas ,.
avi , atum. j ait. ace. Cic. * B.iJJ'embler [es troupes ,
les railler. Milites palantes cogete. CoUigere. Cnf *
jl rajfembla le débris de fa fortune, f ortuna: naufragia
collegit
SE RASSEOIR , [ Se mettre fur fon pége après s'être le-
vé, ] Rursiim (edere , ( eo , es , di , fclfum. )
Si RASStoiR., [ S. rtpofer , s'éclaircir , s'epiirtr , aller an
fonds , Parlant des lequeurs. ] S dere. Conlidere. Rcfi-
dcrc , (fido , dts, fbdij Colum, * Luifftr raffioir le vin
qui efi trouble. Vinum lidcte. Rcfidere , ou dcfccare
vinum. Plin.
RASSIÉGER , [ AJftéger de nouveau. ] Urbem iteriim
oblidcre , ( eo , es , obfelli , obfciriun. ) Liv.
RASSIS, mafc. Rassise , fcm. IR^ posé , épuré.] Defa'ca-
tus . a , um. Plaut.
Rassis , [ Qj,i n'tft point frais , parlant du pain. ] Paiiis
non recens , panis non recentii , mafc.
Rassis , le dit figurément. t Reposé. tr,ir,q,<i:le, parlant de
l' 'fprit ,. (S" de l'at/ie. Scd&tui, Tia-iquilius, a, um. Cic
fi. A s
* D'uit feus rajfîs. Sedaco aiiimo , fcditis animis ,
tranqiiiliâ mente. Cic. Scdato corde, l'irg.
RASSURER, V. ad ôc tein^l.! Donner lie nouvelles
Ajfumnces , r.tffermir f,n efprit ,Jes efférances. ] Fitmr.-
re. Coufirmare animos , (pes , C ô , as , avi , arum. )
aft. ace. Caf. * Oh mjfure ceux qui chincelUnt. Dubii
confirmanrur. Ci/.* // cotifole les foidsts C Lsrr.fjure.
Mil-.ces confoktuc & confirmât. Cdf. * Rnjfurer fin
efprit centre U cr.nnte de la rtort. Aiiimum adverîùin
fuprema firmare. Tacit. * Ce difoars ?n'ity.i>H rzpéré.
Rccrcatus hoc fcrmone. Pstr. * Si rajptrer , prendre
eoHr.ige. CoUigere fe & confirmare. Cif. Se recipere.
Colligere animes. Cic.
RAT , f. m. Mus , mûris, m. Cic. On tfit au gsnitif
plnrier mnnmn plus tifiti , & mura m Aï w Cicéro,i.
^ Néfoyer une maifon de rats. MolelUs mudbus pur-
gare domum. Ph&d.
Petit rat. Mufculus , H , ra. Cic.
De rat. Marinus , muriiia , murinum. Plin.
On Dit de celui qui a des vidons & des bizarreries
dans Ion humeur. // a des rats. Pleiius larvaram eîl.
Interapsria: hune tcncnt , agitant. T'/.i.'W. Aiitjuo fu-
riarum gcncre inquieratur. Fetr. Oerricus cil. Plaut.
Dii dca.-qje irati agitant illum. PUiit.
On dit proverbialement &: faniilictement , A bon cloM
bon rat , bien attaqué , bien défendu. Put pan referta.
Par pari refpondcas. Ter.
On dit qa'Une niontagm n'ejl accouchée que d'un rat.
parlant de ceux qui font de magnifiques promeffes , qui
ne produifent riL-n. Parturicnt montes , nafcetur ridi-
culus mus. Hic fcriptum c!l illis , qui magna cum
miûar.tur , e.\'tticaiit nihil. (Ou parlant rffi ceux qui
font d'abord de mag^sifqiics cxcrdis , îS qui ne fi joà-
tiennent point dans le rcfte de la pièce , comme dit
Horace.) Qiiid dignum ranto teret piomill'or hiatu,
parturient montes , nafcetur rjdiculus mas. Hor. Ec
quid hic promifl'or hiatu ilicct tam alto dignum exOr-
dio , montes cdent partum , mus orictur.
On dit d'un homme qui paye mal , en petites prrties er
en donnant des hardes CSr de mauvais effets. Qu'il paye
en chuts (ir en rats. Malè diflblvit nomina.
Wlls font heureux comme rats en paille , ils font x leur aife -
& regorgent de biens. Porreûi jacent multà paleà ,
omiii bonorum gencre beati ac locupletes. Suet.
On dit qii'H»« arme à feu a pris un rat , lorfqu'elle n'a
pas pris feu. Igncm non concepit. ( On le dit auffi
de celui qui a manqué fin cei:p cnq letqucJoUe d'.!ffaire.)
Scnpum non attigit , 0« quod ammo inteuderat , non
pcrFccit. cic.
R.A.TATINE, m. Ratatinée , f. adj. (Ridé. ] Re-
torridus , a , um. Phad.
R.^TE, f . f . [Partie du corps des anim.nux ptuée en
L'hypocondre g,zuchs cr à l'oppofite diefoye.j Lieu. Splen,
. enis , m. Pleut. Lienis , is , m. Celf. '^ il a mal à la
rate , la rate lui fait mal. Liciiis hune torquet , lienis
■hune malè habet. Ceif. Lienis niotbus hune agitât.
Plaut. * La rate me tué , me fiit mourir. Lien necat.
Plaut. * Ma rate ejl enflée. Licnturgct. Of. Scditio-
nem facit lien, Plaut. * M» rate me fait une efpsre
de ceinture qui me Jerre en marchant. Q;iafi zona, lie-
ue cinftus ambulo. Plant.
RATEAU , f. m [ Inflrument à dents de fer OU de bois. ]
Raftrum , raftri , n.
t On trouve dans Celfe S: Tiiv. R<!firit, orum ; & H.ins Téience
K'Jlri , criim ; mk'c. R.ytcl/um , li , ncut Var. C'eft un oui:l
de Jardinier pot-r ramsdci les feuilles , fc laguer ks flanchis
nouvelieiiient labourées ]
RATELIER , f. m. [ Barreaux dans une écurie pour
mettre le foin, ] Clathrata compages , compagis , i.
RAT 1039
RATIBOR , [ ville d: Allemagne dam la haute Silefte. ]
Ratiboria , a: , f .
RATELELfjf , m.RArEiEUSE, f. adj. [étui efi fujet
aux maux de rate. ] Lienofus. Spleneticus , a , uni.
Vitr. Plin. Lienicus , a , um Plin.
RATIERE , f . f. [ M.%chine peur attraber des rats. ] MuC-
cipula , z, f. Vhs.d.
RATIFICATION , f. f. [ Aae p.tr lequel on ratifie
une chofe faite. ] Approbario. Coniprobatio ,ônis , f,
Cic.
RATIFIER , V. aiît. [ Approuver une chofe. ] Approba-
rc. Comprobare , ( o , as , avi , atum.; aft. ace.
Ratum aiiquid habere. Facere. Cic.
RATISBONNE , [ ville Impériale furie Danube, avet
Evéchi ftffrigant de Saltabourg. } Ratifpona, x, £,
Tiberii Auguila , x , £.
De Ratisbonne. Ratirponenfis & hoc Ratifponenfe ,
adjcd.
RATTACHER , V. aft. & redupi [ Attacher de nou-
veau. ] Aliquid rursùm ou itcrum rcligare , ( go,'gas,
avi , atum. ) aft. ace. Plin-
On dit au figuré , Se rattacher au fervice de quelqu'un.
Se alicujus fervitio itcrùm aftringcrc , ( go , gis , xi ,
lilum. j Se rursùm alicui mancipare,
RATTE'NDRE , V. aft. [ R'attrap?r quelqu'un qui j$
gagné les devans. ] Aliqncm attingere , (go, gis,
attigi , attadtum. ) Allcqui. Confcqui , ( or , eris ,
Ttcutus fum. ) Cic. Plaut.
RATISSER , [ R.tcler une chofe. ] Radere , ( do , dis ,
rali , rafum. J Interradere. Diftinguere , ( go , gis ,
li , iûum ) Cilum.
RATIZER, r Rxccommoderlefeu.l Rcficere ignem. Petr,
iv'AFTRA'^ER , [ R joindre quelqu'un en chemin. ] Aii-
q'.-.e.n allcqui , confequi itipcre. Plaut. In itiue.c. C;V.
Aliqucm adipiili. P!.ïut.
R' .ATTRAPER , [ Regagner ce qu'on a perdu. ] Rcs amif-
fas recipere. Liv. * Si vom LfiJJiz. p^fi'r cette occA-fion,
X ous ne la rattrap rtz. jam.iis , qu.^nd vous feriez, mon-
té fur un char tiré par des chi vaux blancs. Si huic oc-
cafioni tempus fe f.ibtetdu.xeiit, nunquam «Jepol qua-
drigis albis iaji-j)jfccs poftca Pimt.
RATURE, Cf. [ Ejftcenre. ] Litura . a: f. C^c. * Il
a corrigé fin otévr.tge , (y il a bien fait das r.ztures.
Opus fuum .ad unguen» caftigavit , & m'ultâ liturà
coercuit. Hcr.
RATURÉ , m. Raturée , f ■[ Rayé. Effa:é.} Deletns ,
a , um. Cic.
R.'VTURER , [ Faire des ratures, ejpicer.} Delcre , Ceo, es,
cvi.etura.) Liruvâ coercerc, (eo, es, ercui , ercitum.)
RATZEBOÙRG ) [ rille c Ch.iteau d'AUcmagne dans
la bujfe Saxe. ] Raceburgum , gi . n.
RAVAGE , f. m. [ Dégât. ] Popul-it^o. Depopulatio,
Vaflatio , ônis ,f. Vallitas , âtis , f. Cic. * Faire ra-
vage dans la camp.tgne. Depopulatio lem agris infet-
re. Cic. Efficere vaftitatcra. Cic. Vallare & exina-
nire agros. Cic.
R AVAGER,V. a<fl. [Faire du dégât, ruiner, défiler.'] Popu-
lari. Depopulari , (or , aris , atus fum.^ V<:ftare , ( o ,
as ,'avi , atum.)Vafti:aiem. DepopuLitionem agris in-
ferre. Cic. Agros exinanire , ( io , is , ivi , itum.) Cic.
Q[ji ravage Depopulator. Vaftatcr , ôris .m.Cic.Ovid.
RAVALLEMENT, f. ra. roycz.Kf.BAi'.ST.t.-.u^T.
RAVALLER , V. ad. iz redupi. [Avaler une féconde fois ,
ce qu'on aveit rejette. ] Reforb:ro , ( co , es , ref^rbui ,
rcrorpil , ptum. ) Tlin. * Il raz:tlla ce qu'il avait vo-
mi. Qu.^' evomuerat , reforbuit. Plin,
Ravaller , [ Mettre plus ias. ] Deprimerc , ( o , is 3
piciû .prefTum. ) Minuerc. Imiainuere, (uo, is , ui,
utum.) adt.acc. VUit.
1040 R A V -
On dit en ce fens au figuré , Knvdler la majeflé Roya-
le , ta mbnijfer. Regiam majeftatem minuere. C&f. *
La pHiJfance de quelqu'un. Alicujus potcntiam minae-
re. frangere. Iiifnngere. Tacit.* Ra-valler C domptir
le grand cœur d'une fer fomie. Contundeie. Comprime-
re cor alicujus. Cic. * RxvMcr er mbaijfer une fer-
fcnne qui s'élève trop , CJ" qui s'en fait accroire. Ali-
quem depriinere , in ordinem cogère. Cic. Rctroage-
re aliquem. Flin.
Se Ravaller , [ Se rabaijfer ] Se abjicete * // s'efl ra-
'vallé aux moindres devoirs d'un ami. In omnia fami-
liaritatis officia defcendic. Plin-Jnn.
RAVAUDAGE , f. m. [ Raccommodage des chofes -vicil-
hs. ] Interpolatio , ônis , f. Plsn.
RAVAUDER , [ Racouftrer de vieux habits , les raccom-
moder. ] Reconcinnare. Interpolare , ( o , as , avi ,
atum. ] aft. ace, Cic.
RAVAUDEUR, f. m. [ Çjf, j raccommode Of qui refait ce
qui ifi vieux. ] Veterametarius futor , futoris vetera-
meiirarii , m. Suet. Interpolator , ôris , m. Ptaut.
RAVAUDEUSE , f. f. Sarcinatrix , îcis , f. v!p. Inter-
polatrix , icis , f. Pomp.
RA\ E , r. f. Racine qui fe mange cru'é CS' qui excite
l'appétit. ] Râpa , x , t Rapuni , i , n. Far.
Petite RAVE. Rapulum , li , n. Hor.
De rave. Rapicius , a , um. Cat.
RAVELLO , [ yilU du Royaume de Kaples dars la Prin-
cipauté citérieure avec Evéché ] Rebellum , i , n.
RAVENNE , [ Fille d'Italie en la Romagne avec Arche-
vêché. ] Ravenna , a; , f .
De Raven.-je. Raveunas , âtis , omn. gen.
RA VESEERG , [ ViUe dans le Cercle de Wejifh.tlie. ] Ra-
vens'oeri^a , Ravensbcrgas , f.
RAVENSPURG , [ yille ^Impériale du Cercle de Suabe ,
entre le Danube £5* le Lac de Confiance. ] Ravensbur-
gum , i , n.
RAVESTEIN , [ Ville entre les Duchez de Brabant O* de
Cuetdre dan' les Pays-Bas. ] Ravefteinum , i , n.
RAVILIR , [ Rabaifjcr , rendre mèprifable. ] Vilcm ali-
quem facere. Dcprimere. Cic. adV. ace.
Sf RAviLLiR. Se deprimere. Demittere. Cic.
RAVINE , t. Ç. [^ Déluge d'eau caufé par une pluye ora-
geufe. ] Alluvio. Eluvio , ônis , f. Diluvium , ii , n.
Cic. Alluvics , ei , £ Liv.
RAVI, m. Ravie , f adj. part. paff. Raptus. Ereptus ,
a , um. t'ej/ez Ravir.
RAVJR , [ Er.lever„ emporter violemment ] Rapcrc.
Abripere Deripere. Eripere, ( io , is , pui , ptum.) aft.
ace. Auferre , ( fero , ers , abflali , abiatum. ) Cic. *
Ravir le bien à'auirui. ( Outre ces Verbes on dit enco-
re,) In aliénas fonunas invadeie. Manus bonis alienis
aiFerre. Involarc m fortunas alicujus. Cic. * il a été
ravi à la Jliur de fin âge c au commencement de fa
fortune , 'il eft mort. Raptus ert de luce florente a;tatc
& fortunâ. Stat.
Ravir une fille. Rapere virginem. Plin. Suftol!ere.P/.r«r.
^* La ravir pour en jciiir. Rapere ad ftuprum. Liv. At- ,
tenrare pudicitiam virginis. Ulp.'* R.ivir fin honneur.
Virgjni pudicitiam eupere. Iraminuere. Pellere. Ex-
pugnare. Cic.
*Av I K fe dit autn des paffons qui troublent agréablement
l'i-fpnt & fufpendent ItsfontHotn des fens. Rapere. Abri-
pere. Cic. * Rivir d'admiration. Traducerc aliquem
ad magnam admiiationem. Movere alicui admirario-
cem. Ctc. Convcrrcre aliquem in arfmirationeni. Liv.
Un cablcau d'Echion ou quelque fiatu'é de PolycUte
voiu ravit d'admiration , 0" vous rendi fans mouve-
' "^^"t ; fe juge de /j q:{e vous êtes efclave de tites ces
S»iiifis. Cesft.nuti MMi patei^^ent ^gréabUs -, mais ce
1
R A V
font comme des chofes qui doivent amufer les enfant , G*
non pas rendre les hommes efclaves. Echionis tabula t»
ftupidum detinet aut fignum aliquod Polyclêti ,tum
fcrvum te efle harum ineptiatum judico. Hta venutta
habentur , non ut vincula vitorum , fed ut ornamen-
ta pueiorum. Cic. * Vôtre difcours me ravit , m'enlève.
Tua me abripit oratio. OV.
EsTRE ravi ou tranfporté de joye. Exultare Ixtitiâ.Trium-
pîiare gaudio. Cic. * Je ferai ravi de vous obliger fi
l'occafion s'en préfinte. Si quid ufus venerit lubens benè
faxim ou faciam tibi. Terent. * Tout ce que je vois en
vous me ravit ; mais fur toutes les belles qualitez. de
vôtre ame , comme la fidélité CS" la confiance dans l'a-
mitié , la galanterie , l'honnêteté O" vôtre érudition,
Omnia me tua deleftant , fed maxime , lides in ami-
citia , conllantia , tum lepos, humanitas, litcera:. Cic.
I EsTRE ravi en extafe. A fenlibus abduci, avocari.* Je fuis
ravi qu'il fott rétabli dans fa première beauté. Repofi-
tum in priftinum decorem puerum gaudeo. Petr.
A RAVIR , [ A charmer. ] comme /ai trouvé du poijfon
à ravir. Nadtus fum pifces ex fententiâ. Terent. * Elle
tfi belle à ravir. Forma adeô yenuftâ , ut nihil fu-
pri. Ter.
[ Façon de parîer proverbiale. ]
Se RAVISER , [ changer d'avis , de dejfein. ] Mutare (ëir-
tcncLim. Repudiare confilium quod quis primum in-
tenderat. f'f. Ter.
RAVISSANT , m. Ravissante , f. [ Sui prend & enle-
vé. ] Rapax , âcis , omn. gen. Colum.
Ravissant fe dit au figuré De ce qui charme CS" enlevé
l'tfprit d' admiration. Mirificus , a , um. Mirabilis.
Admirabilis, & hoc le , adjeû. Cic.
RAVISSEMENT , f. m. lEnlevement.} Raptus, ûs ,
m. Raptio , ônis, f. Cic. Ter.
Ravissement, [Admiration,] Adniiratio , ônis, f.
Aiiimi elatio. EfFulio , ônis , f. Cic.
Ravissement , [ Extafe. ] Animus à fenfibus divinâ
virture a!icnus, a , um.
RAVISSEUR , f. m. [ Sui prend (y enlevé. ] Raptor ,
ereptor , ôris , m. Hcr, Cic. * Ravifftur de la pudi-
cité. Pr.i:daror corporis , ôris , m. tetr.
RAVITAILLEMENT , f. m. [ L'aaion de ravitailler uni
place , d'y faire entrer des munitions. ] Commeatus ,
ûs , m. Cibaria , orum , pi. Cibariorum ou com-
meatuum in urbem invedlio , ônis f.
RAVITAILLER Une place , y faire entrer des vivres &
des m:imtions. Importare. Invehere in urbem com-
meatus ou cibaria C/if
RAVOIR .V. adl. & redup].[ Avoir pour la féconde fois.}
Iterùm habcre. Recuperaie. Cic.
On dit Se ravoir d'une maladie, s'en remettre , en re-
venir. Recolligeie fe Ce ex morbo Plin. ou Recreaii
& confirmari ex morbo. Cic. ou Se recreari. Se con-
firmare. Ci;, ♦ Rnvoir fes forces. Recolligete vires.
Plin. Recipere ncrvos. Petr.
RAUQUE , adj. m. & f. [ Enro'tié. ] Raucus , rauca ,
raucum. Virg.
RAYE , f. f . [ Poiffon de mer. ] Raia , a? , f. * Raye
bouclé. Raïa ciavata. Plin.
Raye , [ Ligne tirée fur le papier. ] Linea , je , f . Suint,
IvAYE , [ Sillon que fait le fie de la charrue. ] Sulcus ,
lulci , m. X'^ar.
Kay y s des roues. Radii , orum , m. pi. Ovid.
RAYER, V. ait. [ Riturer , faire des rayes. ] Delere r
(eo, es, evi, etum.) Expungere, ( go, gis, punxi , punc-
nini. ) aft. ace. Cic. Confcribillare, (o, as,avi, atum.;
Catul. Obliterare, (o , as , avi , atum.) ad. ace. Cic. *
Riyi-r les noms de quelqu'un des registres. Expungere.
Eradete. J.^inicjc nonieii alicujus de tabulis, C'<er,
* Ory
RAY
* lui a rayé fes gages. Hxpunûus fuit ftipendiis. tupin.
RAYNE , f.'f. [ Grenouille. ] Rana , œ , f . Ph&i!.
[ Ce mot a vieilli en François. ]
RAYON, f. m. [Ligne île lumière compcfée de petits globes
de feu , qui s'écoulent d'un corps Itimineii.v. ] Radius ,
ii , m. Cic.
Rayon de miel Favus , favi , m. Cic.
Rayons , [ Rigoles qu'on fait dans les terres. ] Suici ,
orum , m. pi. Elices , cum > f. pi. Colliquis , arum,
f pi. Colum.
Rayon fc dit au figuré , Il vint tout d'un coup un rayon
d'efférxnce de pouvoir prendre la Ville. Urbis excipien-
èx repentina fpcs afFulfit. Liv.
RAYONNER , [ Jttter des rayons. ] Radiare , ( o , as ,
avi , atum. ) Radios , cmittete , ( to , tis , niili ,
miffum. ) Colum.
Re , P.micule qui entre dans la compofition de plufieurs inots
de la langue, & qui les fait reduplicaùfs connme Fiire 2c re-
fwe, d:re & redire, coin & rectia , nom Se renom.
RÉ OU l'ifle de Ré en la Mer Océane fur la côte de Sain-
tonge. Kca infula , ae , f .
RÉALE , f. f. le dit fur Mer du vaifleau que monte le
Roi ou le Général d'une flotte. Nivis rcgiac« prïto-
ria , navis régis ou prïtoris , f.
RÉADJOUrNER, [ Réaftgnsr.] Qicam alicui iterare.
Vadimonium alicui iterùni fcriberc. Cic.
RÉALITÉ , f f . [ E.x-iftence téelled'une chefe oppofée à la
figure ] Veritas , veritâtis. Res , rei , f. Cic.
RÉAPPOSER , V. aft. & redupl. [ Appofer , mettre de-
rechef. ] Rursùm apponere , ( o , is , fui , (Itum.) ad:.
ace. Cic.
RÉASSIGNER , Voyez. RÉadjourner.
REBAISER , V. KÛ & redupl. [ Baifer plufieurs fois. 1
Iterare bafia. Spiflare bafia. Spifla dare bafia , ofcula
geminare. Ingcminarc ofcula Peir. Flaut. Ovid. In-
gerere ofcula. Suet. Spiffiùs bafiavc. Petr.
REB.A.NDER , V. aft. & redupl. [ Bander de nouveau. ]
Jterum tendere. Contendere , ( do , dis , di , tum. )
Cicer.
REBARBARATIF , m. Ribarlarative , f. [ Celui
ou celle qui a 'l'humeur bourrue , fantafque , (S" rebu-
tante.'] Acerbus. Truculcntus, a, um. Hor. Flaut.
Durus , & afpcr oratione , ou vir duri oris. Liv
REBASTER , [ Remettre le bas fur un âne.] Rursùm
clitellas afino imponere. Phs.d.
REBASTIR , V. aâ.& redupl. [ Bâtir une féconde fois.]
Rea^dificare , ( o , as , avi, atum. ) Cic. Rcftaurare.
REBATTRE , V. aft. & icdupl. [ Battre derechef.] Re-
fcrire , ( io, is , referii , refcritum ) Ter. Iterato ver-
berarc , ( o , as , avi , atum. ) Percutere , ( io , is ,
cuflî , culTum )
Rf BATTRt fe dit au figuré des chofes qu'on redit toujours.
Sspiùs rem aliquam repetete , ( to , .is , petii , itum.)
Inculcate , ( co, as, avi , aluni. ) Cic. * Cette mxtiere
(i fouvent été rxbattue. Sxpè perttaftatum iftud argu-
mentum. Cic. * Je m'ennuye d'entendre toujours reb.it-
tre Us mêmes chofes. Tarder jam audire eadem millics.
Ter. * Nous avons les oreilles rebattues de fes fotlifes.
Calent aures noilrîe illius ineptiis ou deliramentis.
Cic. Ta;det me illius ineptiarura. Ter.
REBAUDIR , [ Réjoiiir les chiens en fonnant du cor. ]
Venatorio cornu exhilarare canes.
[ Terme de chali'e. ]
SE REBECQUER , [S'élever contre cfuelqu'un avec ir.-
foltnce. ] Contumaciiis in aliquera fe erigere. Sijtint.
Befragari alicui. Cic.
[Mttbasa< populaire. ]
REBtC , [ V^tit violon. ] Parvus barbitos , i , m. Hôrat.
Paiïa.' barhitos , i , i..O\id,.
_ R E B 104 1
REBELLE , m. & f. [ §iui fe foulevl contre fan Trince. J
Rcbellis & hoc rebelle , ad j. Suet.
Un REBELLE , RcbelUs. Rebellans , antis Defeftor, ôrii.
Pcrduellio , 5nis , m. Rebcllator , oris , m. pv.
Une rebelle, Rebellis. Rebellatrix mulier. Ovid.
SE REBELLER , [ Se révolter , fe foûUver. ] lu aliquem
rebellare , ( o , as , avi , atum. ) df
REBELLION , f f . [ Félonie , révolte d'un fnjet contre
fin Prince, ] Rcbellio. Rebellatio , ônis , f. Cic. Vxl.
Max. RebcUium , ii , n. Liv.
K EBÉNIR un Temple. V. aft. & redup. [ te bénir une
féconde fois.] Templum expiare , ( o , as , avi, atum.)
Luftrarc , (o , as , avi , atum. } Plin.
REBLANCHI R , V. aâ:. & redupl. [ Blanchir mie fécon-
de fois. ] Iterùm dealbare , ( o , as , avi , atum. )
REBONDIR-, [ Taire un ou ph^fnurs bonds. ] Reliliie ,
( io, is, refilui , ou refilii , rsfultuni. ) Ovid.
REBONDISSEMENT , f m. Rcfuttus , ûs, m.
REBONDONNER.V. aft. Se redupl. [Bondonner derechef
un tonneau. ] Rursùs obturare dolium.
REBORD , f. m. [ fartie qui avance en dehors. ] Ora
cxrrinfecùs extans , antis , f.
REBORDER, V. aft.Sc redupl [Remettre un Wrf.]Oram
vefti prxtcxere , ( o , is , cexui , tcxtum. ) ou alTiie-e.
SE REBOTTER ,[ K'OTfr/rf/^i i'û.'ffî. ] Qcreas rurfus
induerc , ( duo , duis , dui , utum. )
REBOUCHER , V. aft. & redupl [ Boucher derechef
ce qu'on avoit débouché. ] Iteriim obturare ,( o , as ,
avi , atum. ) Plaut.
Reboucher , [ T.moufftr la pointe d'an couteau. ) Aciem
fcrri retundere , ( do , dis , tudi , tuflum. ) Plin. H>
bctare , ( o , as , avi , atum. ) aft. ace. Tlin.
Se reboucher , [S'emouffer. ] Hebeffcre. Hebetefcere.
Plin.
REBOUILLIR , [ F.,r>c boiiillir de nouveau. ] Iterùra
fervefacere , ( facio , is , feci , faftum. ) Cut.
REBOURS , f m. [ Le renverfem^nt de tout l'ordre , le
contrepiid. C'ejl un difftmulé , il dit tout à rebours de
ce qu'il penfe. ] Teftiflimus eft , aliter fentit , aliter di-
cit , ou loqultur.
On dit C'efl un homme rebours , revéchi C? difficile à
manier. Homo truculentus , ou duris & afperis riiori-
bus , homo intraftabilis. Sen.
A rebours , adverbe , [ il f.tit tout h rebours de bien.]
Pra:pofterâ ratione , ou prxpofteiè , perverse cunfla
agit. cic. * Vous faites tout au rebours de ce que je
vous ai ordonné. Omnia facis , contra quam tibi prx-
cepi. pUut. Prajpofterc agis , ac juflus es. Cic.
REBRIDER . V. ait. & redupl. [Remettre la bride. -^
Freuos rurfum injicere.
REBKOUSSE;^ , V. aft. [ Retourner fur fes pas. ] Iter
relegere , ( go, gis , gi , ftum. ) Pcdem rétro referre ,
( fero , fers , tuli , latum. ) Phtd. Gradum reducere,
{ co , cis , xi , (ftuni. ) Petr.
REBROUILLER , V. aft. & redupl [ BroiMer de nou-
veau. ] Remifcere , ( eo, es , cui , nîiftum ou mïx--
tum. ) Hor. Denuô confundere , ( do , dis , fudi , fu-
fum ) Permifcerc. Cic.
REBKOYER , [ Broyer de nouveau les couleurs, ] Rurfus
colores tcrere , ( ro , ris, trivi , tritum. )
REBRUNIR , { Brunir une féconde fois.] Repolire, (io,
is , ivi , itum. } adl. ace. Colum.
REBUFFADE , f f. [ L'aBion de renvoyer ts? de rejetlet
quelqu'un.] Faftidiofa tejedio , fartidiof^ rejedionis.
Repulfa , ï , f . Phnd. * Sonfrir des rebuffades. Super--
ba pati faftidia , 0« pati repulfam , fuiiirere. Vhsi.i.
* Recevoir des rebuffades. Accipcre. Ferre rcpulfam.
Sentire repulfam. Phîd.
REBUT , f. m. [ Ce qui ejl de mvin.ireprix- C vaU-nr. ]
104» R E B
Rcjeftanca , oium , n. pi. Cic. * Des hnhis de relitt. '
Rciciilx" oves , reicularum ovium , f. pi. Var.
On dit au figuré. // efl le rebut di tout le monde. Om-
nibus eft contcmtui , dcfpicatui. Defpicatiiriaitis ii;
cor.tcnnilTîmus eft. Cic.
REBUTANT , m. rebutante ,f, aJj. Faftidiofu';. * l'-
eft rebiicunt à fes égiiux. In arcjuos & parcs faftiJioius.
uinth. ad Hcren. * Un cu-vrage rebutant , dcfigritible.
Opus injucundum , ingratum , inamanum , opeiis
injucudi , n. &c.
RFSUTiR , [ R-jjctter avec mépris. ] PaRidiosè repcl-
kre , ( o, is ,repuU , rcpulfum. ) Rcjiccre , ( io, is ,
rcjeci , rejcclum. ) Alto vultu dcfpiccre , ( io, it, dcl-
pexi , pcituin. ) * S^ -voyant rebuté de fa ma'urejfe f.ir
fa manvaife humeur , il retira peu à peu fin cœur , (S"
le donna, tout entier a fn fimme , cn_qui il trouTjoit
«n efprit con-venable au pen. Viûus arnica; injuriis
p.-iulatiin elapfiis eft illi , atqiic uxori tranftulic amo-
icin , polhjuam par ingenium naftus eft. Ter. * Je ne
fuis foufjrir que vous rtbutiex. fi fort lu peine que je
prends , Cr que -vous mépriftez mes avis. Operam mcam
fie peiire , & te h.tc ditla fpernere perpeti nequeo.
Vl.iut.^ Je fuis rebuté de f» légèreté (3" de on caracié-
' re flatteur qui s'accommode toujours au temps , fins
avoir égard à fon devoir. Pertarfum eft Icvitatis , aflen-
tationis , animorum non ofliciis , fcd tcir.poribus fer-
vientiuin Ci'-- * Sf vovant ainft rebuté , elle metrait.t
d'une manière indigne. Sic repudiata , me duriùs excc-
pit. Tetr. B.
SE REBUTER d'une chofe. Se à re aliquâ rejiccre. Revo-
care. Removcrc* // s'efl rebuté des études. Se à ftuuiis
revocavit. * I' ne fe rebute de rien. Nullâ re detcrtc-
tur , ou revocatur à propofito. ^ Ses ennemis l'ont re-
bi:té de travailler à faire des Comédies. Remotus eft
injuria adverfariorum ab ftadio Se arte mulicà. Ter.
SE RECACHER , [ Se c.uher pour une féconde fois. ] Ite-
nim abfcondere fe Se occultare. Cic.
RECACHETLR, V. act & redupl. [ C.icheter de nou-
veau des lettres. ] Iterùm eu rursùs oblignare , rcfigna-
re litteras , ace. Cic. Pl.zut.
RECANATI , [ rilie d'Italie en la Marche. ] Rccina
nova , X , ou Recinetiim , ti , n.
RÉCAPITULATION , f . f. [ Reprife des princip.iles
raifons d'un difcotirs. ] Enumcratio c« orationis enu-
meratio , ônis , f. Cic. Rcrum rcpeiitio. Congrega-
tio , ônis , f. ài^int.
RÉCAPITULER , V. acl. S: redupl. [ Reprendre fim-
tnairement les raifons d'un pla.idoyé. ] Uidta repctcrc
c]uàm brejfiffimè & decurreie pi'r capita. Quint. Col-
ligere & cniimerare o:s commonere , cjuibus de rcbus
vcrba iecerimus. Auci. ai Htren. Omnes tranlire ,
pcrftringere breviter argnnientationes. Cic. Recenlerc
breviter argumenta, fummatim perftringcrc causx
n mneata.
RECARRELER, V. ad. & redupl. l C.irrcler de nou-
veau. ] Lateribus iterùm fternere , ( no , nis , ilravi ,
ftratuin. j Cic.
RECARDER , V. au. & redupl . Lanam repedcre , ( to,
is , repexui. rcpexi , pcxum. ) Iterùm carminare,
( o , as , avi , atum. ) Plin.
RECELER , V. aft. [ Cacher , détourner quelque chofe
eju'on a dérobée.] Aliqnid occultare. Cciare , ( o , as ,
avi , atum. ) Supprimere , ( mo , mis , fupprelli , fup-
prelTum. ) cic. * Receler un voleur. Recipere furem
& occultare. plaut. '
RECEi.KUR , f. m. Furum , ou rcrum furto ablatarum
reccptor , reccpt-itot Si occukator , ôris , m. Cic.
RECEL! USE , f. f. Furu'n, 0« retum futcivarum re-
«eptriï, îcis , f. Cic.
Tv E C
RECELEMENT , f. m. Rcceptio , ônis , f. Tltut.
RECEMMENT, /iwnoJrcfi. REssAMMANT, adv. [ Fraich:-
m nt , de'pKts y.u. ] Recens ., comme adver. Plaut. Plin.
RECHNT , proiioncez, rÉssant , m. rÉcinte , f. adj,
[ Frais , nouveau. ] Recens , entis , omn. gen. Novus,
a , um. ( On dit att Comparatif. ) Rcccntior &: hoc re-
ccntius , ( & an Superlatif. ] ReccntilEimus , a , um.
OH recens novus , ( dans Cicéron. ) rccentis novi.
RÉCEPTACLE , f. m. [ Lieu oit l'on am.ijjj plufieurs cbo-
fts. ] Receptacalum , reccpraculi , n. Cic.
On d i t au figuré. C'efi le réceptacle de foutes les immon-
dices d'une yille. Rccepciculum omnium purgainen-
torum urbis. Cloaca , fL-ntina , a' , f . Cic.
RÉCEPTION , f. f [ Il m'. if ait une belle réception , il
>')'a bien refit. ] Bénigne me cxrepit , magnificc acce-^
p'.c , habuit. * Faire une réception à quelque Prince.
Alaguifico apparatu Principem accipcre , e.xcipere
Réception dans quelque Corps ou Compzgnie. In ali-
qnam focietatem , in aliquod munus cooptatio , coop-
tatiônis , f. Cic.
{{I-CEPTE , prononcez. KiCiTTi de deniefs , ce qu'on a
refû. Pccuniarum coadio , ônis , f. ou Acccptum ,
ti , n. Cic. * Coucher oa mettre en recette. Referre
rationibus. Suct. Ferre acccptum , in acceptum refer-
re. Cic.
Recette , [ Secret particulier pour la giiérifon de quelque
m.xl.tde.'\ Singularc raedicamentum , fiiigulans raedi-
c.i menti , n.
RECEU , prononcez, ressu , m. REçuë , f. Acccptus , a ,
um Cic.
Un RECEU , [ Vne quittance par laquelle on avoiie avoir
rercu.] Acceptilatio , ônis f. Uip.
RF.CEVABLE , adj. l Slu'on peut recevoir.'] Probabilis
Si hoc probabile, adj. Admiticndus , a , um. gliiitit.
En Droit on dit , Déclarer quelqtt'un no/.-recevable.
Pctitorem excepciont excludete. Ulp.
RECEVEUR , f m. [ Celui qui reçoit. ] Acceptator ,
ôris > m. plaut.
Receveur des tributs , des tailles. Tubutorum ou vefti-
galium coaftor , coadôris , m. Argcntarius coador.
fD-infles .ii.ciens Marbres, ] '^ Receveur du Dcm.nae.
Ritionahs & prociirator principis. Ptocurator Aiigufti
('■<■ patrimonii Augufti. [Dan^ les infc ip;ions nimulairts, ]
* R-cezeur da ^.mandes. Ci;ixftor arranus , qusftoris
irarii.
RECEVOIR , V. aft. Aliquid ab aliquo , de aliquo ,
ex aliquo accipcre , recipere , ( pio , pis , acccpi , ac-
cepium ) * J'tii reccu trois de vos lettres fort éloquen-
tes , érritts purement £?■ avec tous Us agrémens de vô-
tre politijfe , (jr les marques ordinaires de vôtre ami-
tié. Acccpi tuas très litteras , qu.x faut omnes Rhe-
torum , pure loquuntur cum humanitatis fale Ipar-
ix , tum inligucs amoris notis. Cic. * Recevoir des
gages du public. Stipendium de publico accipere.
REChvoiR quelqu'un, lui faire un bon ou mauvais nccucil.
Aliqucm benè ou malè , accipcre , excipcre. Cic. Beni-
gco vultu , bénigne eitcipere. * Recevoir la mort d'urt
œil gay (S" affurc. Conllanti & libcnti vultu mortem
cxcipete. Tacit. * il fut r. au fi froidement & avec
tant de hauteur. Tarn conftnda frontc , altoquc fu-
pcrcilio exceptas fuit. Pecr. fi. * Recevoir qtielqu't'n
dans f.i ma'ifon (S" à fa table. Rcripcre aliqnem tcifto ,
mcnsâ. hiv. * Si vous êtes rcfolu u : mz recevoir hon-
nêtement , que ce foit ati moins fans bc.x:/-oup de dépen-
fe , quoique ce puijfe être me fi-jft Si Cf tium tibi iepi-
dè me excip.-re , commodum obfona , ne magno
fumptu ; niihi quidvis fat eft. Plaut.
Recevoir quelque perte , quelque dofffm»^*. Dctrimca-
REC
tvrm , eu daninum aliquod accipere. Recîpere.'Exci-
pere. Cic. * Des chaj^rins. Moleftias excipere. Cic. *
Nous vous avons veit recevoir la bonne fortune , avec
toute la modération , dont un homme eji capable. Vidi-
mus fecundam pulcherrimè te ferre fortunair . "ir.
^£CEvoiR , [ Admettre au nombre ou parmi. ] /n nume-
rum aîiquem accipere. Recipere. Admittere. Adfcribe-
re. Adfcifcere. Cooptare. adt. ace. Cic.
RjiCEvoiR ati nombre aes Cytoyens. In civitatem accipere.
In civitatem , ou civitati aafcribere. Cic. * Js vous con-
jure de me recevoir au nombre de vos courtifans , C je
f.tis ferment d' erre fort religieux avons fuire ma cour.
Te rogo ne fallidias me inter cultores nios admittere,
in'vcnics religiofum , fi te colère permiferis. Petr. *
Je ne repis feint vos excufes. Tuas eïcufationes non
admirto. Excufaiiones non accipio. Cic. '^ vôtre com-
f liment. Oiliciofa tua verba non admitto Répudie tua
offic.o'a NCrba.* Rtcevez. cela pour réponfe à toutes vos
demandes. i^à omnia tua poftulata hïc accipe,«« habeas
id reiponii.* Rccezoir aveuglément les fentimens d'une
perfonne. Subfcribeic in omnibus alicujus voluutati.
Cic. '* N'ejire point receu à enchérir. Submoveri ab
hadà- Liv.
RECHANGEK , [ Changer fin fmiment. ] Sententiam
itciura commutare. Cic. Àliud fentite , ac priùs.
RECHANTER , V. acl. [ Redire fiuvent la mime chxn-
fon. ] Recanrate , ( o , as , avi , atum. ) Eandem can-
tilenam cancre. Ter. Eandem cantilcnam alicui infu-
fariare. Cic.
RÉCHAPPER d'une mUxiie. E.i morbo evadere. Con-
valelbeie. Allurgere cï morbo Cic,
RECHAF.GE S^ \. Réitération d'un ordre, d'une recom-
ma.dMion. ] Iteratum julFum , ou niaadatuni , ti , n.
I:erata commen.datio , ônis , f. Cic.
Comme je n'ai f oint eu de répoafe de vous ,j'ai fait une
recl]^.rge. Ut nihil refponli acccpi , iteili^n dedi ad te
litteias.
K.ECH.ARGER , V. aft. & rcdupl. \_Charger une féconde
fois. ] . Mius rutsùm imponere , ( o , is > fui , itum. )
ou lt,;;ùm onerare , ( o , as , avi , atum. )
RE:HnRGSR , fc dit en ce fens , comme Recharger l'en-
nemy. Alteram imprcflionem in hoftera facere. Iteiù.T.
in holîem currere. Incelleie hoftcm itcratà imprcillo-
ne. ou In aliqacra invadere Cic. Liv. * Recharger une
arme à feu. Firtulam feream nitraco pulvereac plumbo
itetum niftruere.
RECHASSER , V. n & rcdupl. [Ch.iJJer une féconde fois]
Rurfum pcllere. ReptUere , ( lo , lis , puli, pulfum. j
Aft. ace. Cic. * Le vent du tnidy rech.tfje les vague,
en pleins Mer. Aufter revo4'Çit fluclus. Tacit. * Rechaf-
fer l'enneniy , le repoufftr dans la Ville. In oppidum
hoftem ccmpelleie Ur^ere. C.Af.
RÉCHAUFFER. , V. aCt. & redupl. Recalfacere , ( io, is,
feci, fadum. } Ad. ace. Ovid. + Se rtch.tuffer. Reca
lefcere , efco. Cic.
RECHAUSSER un arbre. V. ad. & redupl. [ Le couvrir
de la Itrre qu'on en avoit ôté du pied pendant L'Hyver.]
Ablaqueatani arborera operire. Adobrucre. Tcrrani
circa atborem aggregare. Ci:.
Si R.cHAL'sstR. Calceos ruttùs fibi induere, ( duo, duis,
ddi , utum. ) Sutt.
RÉCHAUD , fubft. iiiafc- [ Inftrument de cuijine aff.z
coi.iM. ] Foculus , Il , maie. Plaut. Focus , foci , ni.
Se fi.
RECHEOIR , V. n. [ Retomber. ] Recidere , ( do , dis ,
lecidi , recafur.i. j R^labi , ( or , eris , iclaplus fum. )
Voy-Z. RiTOMB£R.
RE^H RC^E , f f. [ Enquête. ] Inquifitio. Difquifitio.
Ind.igano. Liveftgatio 3 onis ,,fœ:n. Cic, * Avoir
R "E C I04J
pour objet la recherche de l.i vérité. In veri inVeftiga-
tione verfati. Cic.f- Ktire une recherche exalte des com-
plices d'un crime. In alicujus criminis focios diligcn-
tcr inquirere. Cic. * Faire une recherche exacte d'un
menfonge. Mendacium fubtiliter rimari à radicibus.
Vhad. ■* On fait une recherche de fis actio/.s & de f*
vie. In eum quid agat , quomodô vivat , inquiritur.
Cicer.
Recherche , fignifie auffi une pcurfuite tmoureufe qu'art
fa,it d'une fille p.zr d'honnêtes voyes. Petitio , ônis , f,
Confedatio , ônis, fœm. ^ Une trop grande recherche
dans les mots. In verbis efFufior cultus , ûs , m. $iuint
* Recherche de la politeJJ'e. Concinnitatis confedatio
Cicer.
RECHERCHER , V. ad. & redupl. (Chercher une au-
trefois. ) Rursùm , ou denuè quxrere , ( ro , ris , fivi •
fitum. )
Rechercher une chofe , [ En faire une enquête exacte. 1
Aliquid q'ixrere. Eïquîrere. Inquirere. Invcfligare.
Ait. ace. Scrutari. Rimari. Perfcrutari , (or , aiis ,
atus fum. ) Depon. ace. Cic.
Rechercher , [ Dcm.tnder , pourfiiivre. ] Petere , (o ,
is , pecii , itum ) Ambire , ( io , is , ivi , itum. ) Ad"
ace. Cir. Aucupari , ( or , aris , atus fum.) Cic. * Re-
chercher avec élude les applaudtjfemcns , affetier les
Liianges publique^. Captare plaufiis. Ci:. * Je ne recher-
che que les a'>pla:iJiîfime.is d.s re,is de lettr.s. la litrc-
raram plaufum ire deïidero. Phid. * Je fuis rixherché
des gr.inds dans rm pauvreté, l'auperem me dives pe-
tit. Hor. * Rechercher une file en mariage. Procarc vir-
ginem. Liv. Virginis counubium petere. Virg.
Rechercher quelqu'un d'une chofi ou pour une chofe.
Portulare aliquem de re aliquâ. Cic. Rei alicujus. Suet..
* On le recherche pour raifon d'injures. Pollulatur inju-
riarum. Su^t. * Pour brigue. De ambitu. Cic.* hflre r«-
cherche pour n'avoir pas dit ta vérité. A veritate labo-
rare ttii. * C'eft une vanité que d: rec-ercher avec
foin les moindres occupons de f.iire parler de foy , & de
coufir après les fantômes d'une fauffc gloire. Lcvitatis
tX inanera aucupari rumortm ,& umbras falfïglori^e
confedari. Cic. * Rechercher quelqu'un de paix. Pacem
ab aliquo petere. Virg.
vECMERcHER Un ouvr.tge , [ En chercher les défauts.] Vi-
tii alicujus op;ris qusrere Se emendare. Corrigerc.
Ci:ir. Incudi reddere opus. Horat. P/Opremcnt re-
mettre fur l'enclume. ) Nafutè diltringere opus aliquod
Phnd.
RECHEUTE , f. f. [ D'une mal.-tdie dont on êtoit fini. ]
Offeniio , ônis , fœm. Rtcidivus morbus , rccidivi
moibi. Iteratus in niorbum lapfus , ûs , mafc. Cclf. f
Li moindre faute qu'on fait après de grande s maladies,
caufe 'o'.-vent de grandes recheuces. Graves folcnt cfle
ofFeidioncs ex gravibus morbis , (i qui caufa commif-
fa elt. dr.
^vECHIGNÉ , m. RECHiGNÉE, f. Vultuofus , a , um,.
Albiiià , ou contradâ fronte homo.
)\ECHIGi\ER, V. n. [ Faire mauvaifi mine , témoigner
p.ir les grimaces qu'on n'efi pas de bonne humeur , C3*
ûu'une oocfe ne plaît p.is. ] Ringcr , cris. Ter. ( fans-
prétérit. ) Erontem caperare ,1 o , as , avi , atum. )
Vultum contrahere , ( ho , his , xi, dum. Var. Ovid,
* Kiire une chofi en rechignant Ingrate. Invité aliquid-
facere. Cic.
Rechigner un peu. Subringi. Cic,
RÉClJlVE . f. i Lspfus recidivus in malum , lapsiîs re-
cuHvi. ou Laplio , ônis , f. if.
RÉCIDIVER , Retomber une féconde fois.] Kecidete ,{ioi
dis , îdi , rccafum ) Relabi , ( or , lapfus fim. ) Liv.
i\LClilEhiT , prononc*x. recipiant , f. m.ifc. [ Vaiffeau'
1044
^'^^ . , m
propre à recevoir les ligueurs dijlillécs. ] Excipulum , 1
li , n. F lin.
RÉCIPROQJ.JE , adjcft. mafc. & fem. & quelcjocfois
fiibftantif. [Ce qui Je fait mutiullement de pxrt tT d'au-
tre. ] Mutuus , a , um. Cic. * Une -volonté réciproque.
Mutua voluntas. * Amour réciproque. Mataus amor.
Vlin. Jim.
RÉCIPROQTTEMENT , adv. [ Mutuellement. ] Mutuô.
cic. * S'.itdcr réciproquement l'un l'autre. Opcras mu
tuas fibi traderc. Ter. * F>rtez-vous bien , aimez.-moy
réciproquement comme je vous aime. Fac valcas , nie-
qiic mutuô diligas. Vlnut. Cic.
RÊCISION , f. f. [ D'«" contrat. ] Antiquacio , ônis ,
fœm. [ Teimede Dioic. ]
RÉCIT , r. m. [ A''.!n-é d'une ^/jo/e. ] Narratio. Recita-
tio , ônis , focm. Expodtio , ônis , f. Cic. * V;tire le
récit d'une chofe. Aiiquid recitare. Narrare , (" o , as ,
avi , atuni. ) Cic.
RÉCITER , [ Raconter. ] Recitare. Narrare , ( o , as ,
avi , atum. ) Aét. ace. Cic.
RÉCITER pur cœur. Recitare. Pronuntiare. Dicere me-
moritcr. Stuint.
RÉCLAMER , V. aô. [ Appsller quelqu'un àfonfecours']
Aliqiiem ou alicujus opcai, ou auiilium implorare. Ap- .
pellare. ou implorare aliquem. Cic.
Se reclamer de quelqu'un , [ S'en avoiier , témoigner en
tire connu. ] Ulurpare alicujus iiomen. Cic. Se profi-
tcri alicujus clicntem.
RÉCLAMER une chofe , [Dire quelle nous appartient. ]
Rem aliquam ut fuam fibi vendicarc , ( o , as , avi ,
atum. ) ou Repetere. Fetr. B.
Reclamer contre , [ S'opçofer. ] Alicui rei rcclamare.
Rcfragari , ( or , aris , atus fum, ) Rcpugnare , i o, as,
avi , arum. ) Ci:.
RECLOUER, V. âil. & redupl. [Clouer une féconde fois.]
Clavum rcfigerc , ( go , gis , fixi , fixum. )
RECLUS , m. recluse , f. Claufus , a , um.
RECOEEFER. , V. aÙ. & redupl. [Coefer une féconde
fois, j Itenim comere , ( coino , comis , compfi, comp-
tum. ) Ter.
RECOIGNER , V. acl. S: redupl, [ Coigner de nouveau.]
'Clavum rursùm adigere , ( go , gis , adegi , adaduni.)
Flin.
RECOIGNER , [ Repouffer quelqu'un en quelque lieu. ]
Hoftcm aliquo repellcte.
RECOING , 1. m. [ Lieu reculé. ] Angulus , anguli , m.
SeccfTus Receffus , ûs , m. Cic.
RECOLLLMENT , f. m. [ T;tme de Palais. ] Lorfqu'on re-
lit à un témoin devant l'accusé fa dépofition , pour voir
s'il y veut ptrfifter , (S" s'il n'y veut rien ajouter ou di-
minuer. Tcftuim repctitio atquc cum icis compofitio
Ônis , fccin. "Olp.
RECOLLER , V. sft- & redupl. [ Coller une féconde fois ,
ce qui ejl décote. ] Rutsùm glutinare , dcnuo aggluti-
navc. l lin.
RtcoLLER les témoins. Tcftes revocare & componcte cum
rcis. L Tcims de inaiiquc. J
RECOLTE , f. f . [ Vatiion de recueillir les fruits de la
terre. ] Frugum pctccptio , ônis , f. Mellls , raeflîs, f .
Cic. Virg.
La récolte des Olives. Olivitas , âtis , f. Colum. '^ F.ùre
la recolle des fruits. Fruilus pcrcipere. Cie.
RÎCOMMENCLR , prononcez, recommancer , V. aft.
& redupl. [ Commencer une féconde fois.] Iterùm ou
r[irs,ùm , incipcrc , ( pio , is , incqn , iiiccptum. ) Cic.
* Recommencer la guerre , le combat. Bellum , prslium,
integraic. Rcdintcgrarc. Inftaurare. RsOitucvc. Cicer.
tiv. C&f * Recommencer les mimes chofes. Eadem ite-
Ktx. Rcpctcrc. Liv. Ciç, * Ce fera toitjours à rcccm-
R E C
meneer pou* ir.oy. Ratio de integro mlhi erit incunda,
Ttr. Eccc au.eni de inicgro. Ter. On fous-er.tend. Inci-
picndiim erit.* K^comrtencer à boire. Inftaurare potatio-
nem. Compotationem ou pocula. Liv. * On recommença
à manger ty h fe porter de nsuvdles fantez.. Repetitun»
cft convivium, & rursùs adbibeiidum revocatum. ?ecr^
* 0« n'a jamais fait, c'eji toujours h recommencer. Nan.
quîiT. uno die efficitur,opus quin opus femp^rr lit. Plaut,
R.EQO\MENDAhLh, prononcez, recommandabh. adj.
m. & fem. [ Digne de recommendation. ] Pr«dicabilis.
Commcndabilis. Laudabilis & hoc le , adjedl. Com-
mendindus. Laudandus. Praîdicandus , a , um. Plin.
Cic. * P.s vous feront fort rccommendables par eux-mê-
mes. Ipli per fe tibi erunt commendatiffimi. Cic. * Va
homme d'une réputation recommendable. Homo com-
mcudatioris fama:. Plin.
RECOMMENDATIONj/'roa^Mfei reccommandatio>j,
l'ubil. fem. Commendatio , ônis , fœm. Cic. * Des
lettres de recommendation. Littera: commendatitix -,
arum , fœm. pi. Cic. * Ma recommendatio--) lui »
bien frvi. Mea commendatio ufui niagno illi fuit.
Cicer.
On dix, avoir ^le chofe en reccmmendation. Summo
S: prjECipuo loco haberc aliquid. * Une fille doit avoir
fin honneur en recommendation. Virgo parccre debec
imprimis pudicitiaî fua: , ou débet prscipuo loco habc-
re iuaiji pudicitiam. Cic. * Avoir les richeffes en plus
grande recommendation que fin honneur. Mores opibus
tradcre. Mart. Pluris ducere opes quàm mores.
Recommend axions au pluricr ( ejl une civilité , par la-
quelle on témoigne à jes amis abfens qu'oui ft fouvient
d'eux. ) Faites-lui bien mes recommendations. Saluez-le
bien de ma part. Saluta cum verbis mcis , falvere cun»
jubé meo nomine , die illi plurimam à me faluteni.
Cic.
RECOMMENDER , prononcez, recommander quelqu'un
ou quelque choje à un autre. Aliqucm alicui commcn-
dare, ( o , as , avi , atum. ) Committerc. Permittcre ,
( to , tis , milî , millum. ) Cic. * Recommendez-nous
delà bonne manière ii vôtre amy. Amico tuo nos de
meliore nota commcnda. Cic. * Traitez.-le de manière
qu'il reconnoiffe que nous l'avons recommendé de la bon-
ne forte. Vclim illum ita tractes , ut intelligat noftram
commeudationem non fuiiî'e vulgarcm. Cic. * Je pen-
fiis avoir recommendé le foin de mon affaire à un h.t-
bile homme , tnais je l'ai confiée à uns greffe béte. Ego-
met eredidi homini dodlo rem mandate , at lapidi
mando maximo. Plaut. Ter. * Recommender quelqu'un
à la bonne foi. Fidei aliaijus aliquem eommcndate ,
& committere. Ti'r. ou In Hdcm alicujus. Ter.
Recommender , [ Enjoindre exprejfement] Diftriftè pn-
cipere , jubere , ( prascipio , pis , cepi , ceptum.j ( Ja-
beo , es , julli , julHiiti. ) Demandare, ( o , as , avi ,
atum. ) Cic. ^ Conimendarc. */ir n'ai rien plus à cœuf
que de faire ce que vous m'avez, recommendé. Nihil
mihi potius aut antiquius clF , qu.îm ut mandatis tuis
faiisfaciam. ou Tua mandata excqu.ir. Cic eu DiHgerir
ter perfcquar, Qua: mandas mihi , tibi accuratc pra:f.
tabo. Cic.
Se recommender à quelqu'un , [ Lui faire fis recom-
mendations. ] Aliquem falutarc , falvere jubere. Salu-
tem alicui diccre. Cic. * Je me recommendé à tous mes
amis , ou mes recommendations à tons mes amis, Saluta
omnes amicos ,ou falutem die meis amicis.
RÉCOMPENSE , prononcez, recompanse , f. f. [ Avan-
tage qu'on procure à quelqu'un pour fis firvices. ] Re-
muneratio, ônis , f. Prxmium ii , n. Merces , êdis , t.
Cic. Conipenfatio , ônis , f. Cic. * On a éts&li des ri-
compenfes pour lu vertH , (S" des feirtes pour les vices.
R E C
ïropofîta virtutïbus fuiu pr.rmia , Se fupplicia viciis.
Cic. '*■ il a Li recompenfi' qit'il mérite. Hiibet ille > cjuod
(ibi oebebatur. Pur. * h%; ô'ant U reccmf^enfe des iet-
trss , on fait qu'elles font négligées. Sahlatis ftudiorum
pretiis , ctiam ftudia peritura funt. Tacit. >*■ .Avoir de
grnndis récompenfes de fes meiites. Ferre airandia prjc-
mia meiitorum. H r. * Voilà la, reccmfei.fi de mon im-
pertinence. Illud pr.cmium ob ftakitiani Fcro. Ter.
Sans recom1'en:e. Sine ullâ mcrcede. Gratis. Gratuitô.
Cicer.
En recompense , [ Zn revanche. "] f- Il efl fca-vant , mx's
en récompenfe il ejl glorieux. Doûuseft , verùm & glo-
riofiis. , on Eft unus de gloriofîs. Plaut.
RECOMPENSER. , prononce:. REco^!PANSER quelqu'un,
lui donner q^ielque récompenfe. Pcnfarc. Compesifare.
Peiilkare. Rcmunerarc , Co , as , aYÎ , atum.) ad. ace.
cic. RemunÈror , ( aris , arus fum. ) dcpon. Liij.* Ke
compenfer quelqu'un de fon traijiiil. Alicui laboris ou
opéra: nicrcedem dare. Tribuerc. Perfolrere. Cic. Mcr-
ccdcm repcndere. C'C * On récompenfe aujturii'liui ceux
qui font le mal pour le bien. H'.s iiimc pra'mium eft qui
refta prava faciunt. Ter. '^ Les bonnes aH ions font re-
compenfées , & les crimes punis. Excant retlè faftis pra:-
inia , & fupplicia vitiis. Cic* Eftre bien récompenfe de
fes peines. Ferre prxmia multa laboruai. Hor. * Un tra-
vail honnête eft bien ré co/npenfé .Decotiiuv pra;miis ho-
ncftus labor.
Recompînser quelqu'un de fes pertes. Diflblvere & com-
pcnfare damna alicujus , ou rcfarcire , reparare.* Nous
trouvâmes à propos de donner nôtre manteau a meiiUur
marché , afin que lu gain que nous ferions , en retirant
une chofe fi frécieufe , put récampenfer nôtre perte.
Minoris pallium addicerc plaçait , uc precium majoris
compcndii , leviorcm facerct jailuram. Petr. Voyez. Ss
DEDOMAOER.
RECOMPOSER , V. aft. & redupl. ICompofer un fé-
conde fois. ] Iterùm aliquid componere , rursùs^fcri-
bcre.
RECOMPTER. , V. aft. & redupl. [ Compter une féconde
fois ce qu'on a déjà compté. ] Numerum ou rationem
rursum inire , ( co , is , inii , inivi , iuitum. ) Cic.
Calculum rursùm poncre.
RECONCILIATEUR , fubft. mafc. [ Celui qui recon-
cilie les perfonncs divifées.'] Recoaciliator, ôris , mafc.
Liv.
RÉCONCILIATION, f. f. iRacommodement des pcr-
fonnes -divifées.] Reconciliatio , ônis. eu Gratia: rccon-
ciliatio , f. Cic. * Faire des reconciliations. Diftrailos
animos in gratiam reducere. Cic.
RtCONCILLIER , V. aft. [ Remettre bien enfemUe des
perfonnes divifées."] In gratiam. In concordiam reduce-
re aliquem. Reconciliare aliqucm alteri , cum altero.
Reduco , ( is , reduxi , redudum.J Reconcilio , ( as ,
aïi , atum, ) Inter aliquos gratiam componere , ( o ,
is , pofui , itum. ) Aliquos rcftituere in gratiam ,
( tuo , tuis , tui , utum.) Cic. T.t, Redigcrc in gra-
tiam. Terent.
Se RECONCILIER , [S« remettre bien avec quelqu'un. ]
In gratiam cam aliqao redire. Reconciliare (ibi ani-
mum alicujus, o« rccoliigere fibi animuna alicujus
Cic. * Je nie fuis reconcilié nvec lui. Cum^^eo reveni
ex inimicitiâ in gratiam. Cic. Pacem fecimus. Pl.T.ut.
RECONDUIRE , V. ad. [Accompagner'par civilité quel-
qu'un qui s'en va. ] Reducere. Deducere , ( o , is , xi ,
dum.) ad. ace. Cic. ,{ on psitt ajouter. ) officiie» ho-
noris causa.
RECONFORT , fubft. m. [Ce qui fert de confolation d.im
quelque aff.tliion] Solarium , folatii , n. Refiigium, ii..
n. Cicer, * Tout mon reconfort , toute ma confolation ,
R E C T04f
c'efi o[ue quelque part qu'elle aille . elle ne fera pas lonf..
temps cachée. Una ha:c fpes, ubi ubi eft, diu celati noa
poteft. Ter.
RECONFORTER, V. aft. i Tonifier ^quelqu'un ] Fo-
ciUarc , ( o , as, avi , atum. ) Vires alicujus reficc-
re. Cicer.
R: CONFORTER, q:"'q'* un, [Le fodager dans fes peines, le
conjo.er. ] Spem menti anxix reducere. Hor. Animum
ahcujus recreare Reficere. Afterre pacem animo, pUut.
Solari. Conlolari , ( or , aris , atus fum. 1 depon. ace.
Cicer. '
RECONFRONTER un accufé devant les témoiris. Telles
componere cum reis. f Terme de Droit ]
RECONNOISSABLE , adj. m. & f. Agnofcendus, a, um.
* // n'ejl pas reconnoifuble de fa maladie , il eft bien
changé. Morbo totus immutatus eft.
On dit au figuré, La bonne fortune vous a. tellement
changé , que vous n'êtes plus teconnoijfMe. Forcuna
adeo te immutavit , ut alius elFe videaris
RECONNO/SSANCE . fubft. f. [ L'.,aion de reconnaître
une perfonne qu'on prencit pour une autre. Agnitio,
Cognltio , ônis , f. Cic."* Il a été prefent à la reconnoif.
funce , ou lors qu'on l'a reconnu, la cognofcendo ipfc-
met adfuit. Ter.
Reconnoissance. [Reffentiment qu'on témoigne d'un bien-
fut.] Memoria, f, x , Grati ou memoris animi fîgnifi-
cano , onis, f. Gratus auimus , grati animi , m. Cic.
* Vous ffavez. mieux que perfonne , que je n'ai eu au-
cune reconnoiffance des fervices que je vous ai rendus.
Pro officiis in te meis nullam mihiabs te relatam eflc
gratiam , tu es optimus teftis. Cic. * J'aime mieux re-
ferver à vous prouver ma reconnoiffince par l'afiduité à.
vous f lire m.l cour er par mes fervices , quand j'aurai
le bien de vous voir. Malo prïfens obfervantiâ , offi-
ciis , aftl luitate memorcm me tibi pra:bere. Ctc* Tout
les gens riches font ainfi f.jits , fi vous les obligez. , iU
n'en ont qu'une légère reconnoijfance, (y fi vous venez, à
les ofenfer le moins du monde , ils en gardent toujours
le fouvenir. Ira funt omnes divircs, fi quid benc facias,
Icvior pluma eft gratia ; fi quid pcccatum , plumbeas
iras gerunt. PUut. * fai la douleur de voir qu'on n'*
pas pour moi toute la reconnoijfancs de mes fervices
Ploro non refpondere favorem meis fpcratum meritis
Horat.
Reconnoissince , [Salaire' , récompenfe d',in fervice ,
d'un bon office qu'on nous a rendu. J Prciium , ii , n.
Ovid.
Reconnoissance , [ En te.-ms de Pratique ] Eaitpar le-
quel :on recennoit & décLzre oue certaines terres re-
lèvent d'un Seigneur. Scriptum quo quis profitetur
agros aliquot fc bcneficiario ou clientelari jure pof-
fidere.
RECONNOISSANT , m. Reconnoissante , f. [ ^i a
de la reconnoijfance , de la gratitude.] Gratus , a , um.
( Au com>i^.r.mf ) Gratior & hoc gratius. ( Au fiiper-
Iftif.) Gratidimus , a , um. Beneficiorum memor ,
oris , adj. Cic. * Vous avez, fait du bien au plus recon-
noifant c? au plus galant de tous les hommes. Homini.
gratiilîmo jucundilïimoque benè fecifti. Cic.f Se mon-
trer reconnoijfant envers ceux de qui on a receu quelques
bienfaits. Benè de fe meritis gratum fe pr^ebere. Merl-
tam alicui gratiam memori mente pcrfolverc , alicu-
jus bénéficia gratà memoriâ profequi. Cic.
RECONNOISTRE on prononce ReconnoÎtre quelqu'un,
dont on avait perdu la connaip.nce . Agnofcere. Cogn»f-
cere , ( fco , is , agnoyi , agnitum, ) ad. ace. Cicer.
Ter. * J'ai de la peine à vous recannottre , tant vous
êtes changé. Vix te agnofco , adeo immutatus es. T-r.
* vous ferej. prsfent , lorfqit'on viendra à le rccon:ci::'.
Ciqqqqq iij
»c-v6 R E C
In co» nofcenco , ta ipfc adcris. Ter. * Ji i-iux entrer
UH^iiravant là dedans , po:ir fiixvoir fi cette fille' eft re.
connue. Ibo intro de cognicione ut certum iciani. Ter.
* Re(onnoitre quelqu'un parmi d'autres , l.' difcerncr ,
le remarquer. Aliqueni dignofccre. Intemofcere. Hor.
* Reconnoître quelqu'un à le voir , à l'intendre p.%rlcr ,
à fa -voix. Hune de facie , de voce nofcerc , de for-
ma. Cic. Plant. * Il reconnut le perfonnage , t? fon dcf
feiti. Agnofcic hominem , remcjue intclligic. l'h&i.
ReconnoÎtse, [Avoir delà rccomioijfance de quelque
bienfait. ] Bcneficiorum nicmorcni , grâtuniquc fe pr*-
bere. Cic. Memoriam bcneficiorum gratilliniam reci-
nere. Cic. * Reconnaître un plaifir p.ir un p.ntre plaifir.
Parem gratiam pro beneficio refeirc. Mutuam graciani
repcndere. Cic.
ReconnoÎtke quelqu'un, [Le recompenfer de quelque
plaifir. ] Pia:inia alicui pro accepte beneficio rependc-
rc. Ovid. Sttit. * fe reconnaîtrai vos peines. Feres pra:-
mia multa tuorum laboriim. Hor. * Je reconnaîtrai ce
fervice de fcrt bon cœur. Eaciaai boui tibi aiLquiJ pio
re iftà ac lubcns. Ter.
EeconnoÎtre , [ Avoiier. ] Agnofcere. Cognofcere. Re-
cognofceie. Ctc. * Reconnaître une dette. Confiteri ds-
bitum. Aul-GeL Agnofcere a;s alicnuni. Vlp. * Sa fig-
natitre. Agncfcere manum fuam ou chirographum.
'^Reconnaître fn faute. Culpam agnotcere , tateri. Con-
fiteri, cic, * Dejatarus reconnaît qu'il doit à vôtre ban-
té ce repas & cette tranquillité , dont il joiiit dans fa
vieilleffe. Dejptarus oninem tranquiUitateni & quietem
fenedtutis accepcam refert clemcntia: tua-..OV. ^ Il ne
veut pas mt reconnaître pour fon fils ou m' avoiier pour
tel. Negitat adco me narum fuum. l'iaut. pour negat.
Abdicat me filium. Ter.
B.ÎCONN0ÎIRE , [Découvrir , écla'iriir la venté d'une
chofe. ] Agnofcere. Cic. * Vous reconnaîtrez, un jour
mon innocence. Me abs te imaieiito eflc accufatum pofl
modum rcfcifces. '* Vous avez, enfin reconnu qui je fuis.
Agnovifti tandem qui Iiem pour fim/ Chez les Comicjues ]
Ter. * Le trouble qui parut fur mon vifage , (s" U fra-
yeur qui me faifit , lui ayant donné lieu de reconnoître
mon impafiure , il me fit rendre les armes ; de peur qu'il
ne m'arrivât pis. Cum vultu atque ipla trepidanone
mendacium prodidilfem , poncre juffit arma & malo
cavere. Petr.
ReconnoÎtre , [Aller voir l'état des chofes. '] Cogiiof-
cere. Explorare , ail. Speculari. depon. ace. Cicer. * //
envoya reconnoître la place par la cavalerie. Equités
prxmifit , qui arcem explorarent. Liv. * Il p-ijfcit
frefque tous Us jours au pied de fon camp avec fa cava-
lerie pour le reconnoître . Propè quotidiè cum cquitatu
fub caftris vagabatur , ut fitum caftrorum cognofceret.
C4..
Se reconnoître , [; Songer à ce qu'un doit faire. ] Col-
ligere. RccoUigerc fe. ♦ Ils fartent en même temps par
toutes les portes du cxmp , fans donner le loifir à l'enne-
mi de fe recotnioitre. Subito omnibus portis eruptione
fadà, fui colligendi hoftibus faculiatem non relin-
quurir Câ.f.
Se RECONNOÎTRE , [Reprctxdre fi! fins, faire réflexion
fur foi-menie ^ fur fn conduite. ] Redire ad fe , ad fru-
gem fcrecipere, redire in reflam feinitam. ^jV. P^aut,
In viam. Ter. luvertere fe. Cic.
liÉCONQUERlR , V. aft. & rcdup [ Regagner ce qu'on
a perdu en guerre. ] Recipere , ( io , is , cepi , cep-
tumc ) Recuperare, ( o , as, ayi , atum. ) aâ;. ace.
cicer..
RECONQUIS, m. Reconquise , f. R^ecuperatus. Re-
ceptus , a , um Cic.
atCQIMSTRUl&f ,, y. aa..& redù£l, UKéàiîr.\^(tx-
R E C
dlfTcare , Co, as , avi , atum. ) afl. ace.
[ Ciceron einplove ce veibe dans un fens tiguté ]
UECONSULTER , V. aâ:..& tcdupl. [ Confulter une fe--
conde fois. ] Aliquem nirsùm coufulcre , ( Io , lis ,
conlului , ccnfukam. )
RECOf'IER , V. i.ù.. & redupl. [ Copier une féconde fols.']
Rursiim Icriptum aliquod defeabcre , ( bo , bis , pfi ,
ptum. ) Exfcnbcre. Cic.
SE RECOQUILLER , V. ad. &c redupl. In varios orbes •
ou cochk'je in morcru fmuari , (" or ,. aris , atus fuin. )
convolvi , ( or , eris , volucus fum. )
RtCORDER , V. ad. &: redupl. [ Repeter une feccr.-
de fois , ce qu'on a appris par cœur peur miiux s'en refi-
fctivenir. ] Memoriâ aliquid repetere , ( rcpeto , is. J
[ Ce moi a vieilli. J
RECORRIG.KR, V. aft. & redupl. [Corriger plufieim
fois. ] Ricorrig^TC , ( go , gis , rexi , redum. ) ad.
accuf Sen. Rurfdm' caftigare , ( o , as , avi , atum. )
'^ Corriger des vers. Incudi verfus rcddere. Harat.
Coi;-nie qui disoit les remettre fur l'enclume, Rccude-
re verfus.
KECORS , fubft. m. [Mot de Pratique pour e.xprimer celui
qui aliille un Icrgent qui f.iit quelque c.veciition. J Accenfi ad--
jutor , ôris , m. Anteftatus , i, m. Btid. Adftipulatorj
ôris , m. fie.
RECOUCHER , V. ad. & redupl. [ Remettre au lit ou;
dans le lit. ] iLedo iteiùm componere , ( o , is , po--
fui , itum. ) In ledo rurfùs collocare , ( o , as , avi »;
atum. ) Cic.
Se RECOUCHER , Se rejicere in cubile. Petr. LcCiam re--
petcre , fe ledo reddere.
RECOUDRE, V. .^d. & redupl. Aliquid. Dcnuofuere..
Confucre , ( o , is , fui , futum. )
RECOUPPE , fubft. f. [ Son qu'an remet au moulin pour ■
en tirer une féconde fois de la farine. ] Futfur iterum.
niolitus, m.
RECOUPPES (ie /<rer«; de tailles , [morceaux qu'on ôte
des pierres , quand on les taille.} Recifamenta , oruin , .
n. pi. rlin.
RECOURBER , V. ad. [Courber ou faire un arc. y
Rccurvaie , ( o , as , avi , atum. ) ad. accuf.
Colum.
RECOURBÉ , m Recourbée , f. adj. Recurvus. Incur-
vus, a , um. Cic.
RECOURIR , V. ad.& tcdupl. [Ctf«wV;/er^c/;f/'.] Recurre-
re , ( o , is , recurri , recurlum. ) Ter.
RecoURtR à quelqu'un , [ 'atldreffer à lui , y avoir re-
cours. 1 Ad aliquem confugere. Perfugete. Refugere.
( io , is , fugi , gitum. ) Cic. ^ // m'cfl arrivé ce qui-
arrive d'orUi/iaire aux opiniâtres C aux fuperbts , de.,
recourir à ce qu'ils avaient refufé d'abord. ] Mihi acci-
dit , quod plcrumque hominibus nimiâ pcrtinacià at-
que arrogant iâ acciderc folcc , uti cô recurrant , quod.
contempfeiint. df.
Recourir /;<f l'ennemi. Hoftem iterùm infequi , (or,,
eris , fcquutus fum. ) In hoftem rurfum incurrcie ,,
( o, is , cuiri, curfum. ) Impetere hoftem dcnuôi
Salufl V.ir
RECOURRE , V ad. [ Ratraptr ce qui a été p>is CT en-
levé, j R,:cipcre , ( io , is , recepi , rcccptum. ) Recu-
perare , ( o , as, avi, atum. ) Cic. Colligcfe ,(go, is,.
legi , ledum. ; thjiJ. Voyez. Recouvrer.
REf tlURS , f. m. [«£•/«;«.] Confugium. Perfugiuni,
Rcfiiguim , ii, n. Ovid. '* Avoir recours à quilqu'u».
Ad aliquem confugere. Refugere. Aliquem implorare..
Al aliquem decurrcre. Recurrere. Petere pra:lidium ab>
uliquo. Csf. Vitr. * On eut retours ttux derniers remè-
des Dccurritur ad illud extremum atque ultimura.C*/!.
kà noïiffinu au.xiha defcejjfum elt. Cic, ^ 0» eut n-
R E C
TflTrtî aux livres de la Sybille. Adltum eft ad lîbros Sy-
biUinos Cic.
Hecours fe dit en Droit pour Gtranti!, * Voiis avez fô-
tre recours contre l.i c:mtion. Ad cautioncm rccurias ,
qua: tenctut damniim praeftare.
RECOUVREMENT , f. m. [ Adion far laquelle on re-
coiiirs une chofe prife onperduë. ] Recuperatio , ôiiis,
f. * Le recouvrement de lu liberté. Libertatis recupe-
ratio Cic.
RECOUVRER , V. aft. [ Recouvrer ce qiini avoit per-
du. ] Reciipcrare , ( o , as, avi , acum. i aft. ace. Cir.
Rcparare qiiodamiferis. Plaut.* S-i liberté , f.i fxnté ,
fon embonpoint , fes force;. Recip;re libertatem , fani-
tatcm , C0-J.U5. Cic. Vires ou ncrvos. Pctr. * Il a re-
coitzré fes forces. Rediit corpus ad vires. Fetr. Vires
recuperavic. T^cit. * Je fus long-temps fans pouvoir re-
couvrer la parole , comme fi j'cuffs é:é accablé d'un fan-
ge ajfreux. Diii vocem colkgi c^uall (bmno turbulen-
to circiUTiaiîlus. Petr. * // recouvrerez fi "loire , CT nous
nôtre liberté Ille fuain dignitatcm , & nos noftram
hbîrtstem recuperabimus. Cic.
RECOUVRIR , V. aft. & reaiipl. [ Couvrir ce qui efl
découvert. ] Retedas xdcs integere, (go , gis ,tcxi ,
teftmn. ) Flaut.
RïCouvR iR fon humeur , fc dit figurément pour le recou-
vrer. In priftinum honorem rcftitui , ( or , eris , utus
fum. ) Voyez. RECOUVRER.
RECOUVERT , m. Recouverte , f. [Couvert de nou-
vea-u. ] Rursàm tcûus. Inteftus. Contectus , a , um,
Tlin.
RECRACHER, V. aft. &rcdupl. [Ràctter ce q:ton tt
fris. ] Rcfpuere , ( puo , puis , rcfpui , relf Jtum. )
adt. ace. Orc rejicete , ou revomcre , ( o , is , revo-
inui , ifuni. ) aft. ace. Vlin.
RECRÉANCE , r. f . [ Fofi/Jlon d'un bien litigieux aju-
gé à celui qui femble avoir le meilleur droit , jufjues
à Jîn de procès.] VinJicia; , aram f. pi . Liv. * Aiii-
ger ou donner la recré.ince. Darc vinJicias fecundùm
.-îliqucm.
RÉCRÉATIF , m. Récréative , f. [ ^w» divertit , qui
rèjciiit. ] Feftivus. Facetus. Jocofus. Jucundus , a ,
um, yovcz. Divertissant.
RÉCRÉATION , f. f. [ DHaffement de l'efprit , diver-
tijfement. ] Animi remiflio. Relaxatio , ônis , f.
Obleflamentum , ti , n Lufus , ûs j ni. Obledtatio ,
onis , f. Cic. ih.id.
Il faut donner quelque récréation à l'efprit , afn qu'il
retourne plus fr.tis au tr.ivnil. Lufus animo débet dari.
ut rcdeac mclior ad cogitandum. Phid. * Prendre f^
récréation. Relaxate fe. Relaxare animos. Darc fc ju-
cunditati. Cic. Ad omnem animi remillionem delcen-
dc'C. Cic.
RECREER , V. s.â. [ Créer de nouveau , créer une fé-
conds fois. ] Iterum creare , ( eo , as , avi atum,) att.
ace. Rccreare.
RÉCRÉER [ Divertir , réjoiiir. ] Obleftarc , ( c, as, avi,
atum. ) Obleftationem afïcrre , ( fcro , ers , tuli , la-
tum. } Cic. * Récréer Us efprits ajf.igcz.. AlHiLtos bo-
norum animos recrcare , cxhilararc. Cic.
5e rÉcrÉer , [ Se divertir. ] Dare fe jucunditati, Cic.
Obleclare fe. Ter.
RECREUSER , V. aft. & redupl. [ Creufer de nouve.%u
ou plus avant. ] Alcius fodeie , ( io , is , fodi , fof-
fum. ) Tlin.
RECRESPIR , V. aft. & redupl. [ Crefpir âe nouveau. ]
Rursùs truUiffare , ( o , as , avi , atum. ) Vitr.
RECRIMINATION , f. f . [ VaBion de rejetter un cri-
me dont on efi accufé , fiir^elui qu'on accufe. ] Criminis
in accufatorcm tranflatio , ônis , f.
R E C 1(547
RECRIMINER, iVftr de récrimination ."] Crimen ab
accufatore illaîum , in iilum transferre.
r Moi d: Pratique. ]
RÉCRIRE , Voyez. Rescrire.
RECROrSTRE , [ Crotfire , derechef ] Rccrefcere, Cfco.
is , rcc.evi , recrctum. ) Plin.
RECRU , m. Recrue ,f. [ Augmenté. ] Auiflus , a, um.
Recru , [ F.-.tigué , las. ] Felfus. Defeiius Detatigatus,
a , um. * corps recru , las , fatigué. Etfetum corpus.
* Des forces recrues. Efl'cta; vires. Cic. Virg, * aire
recru, Defeifum cfle.
[ Mot bas &<.iu difcouis familier. )
RECRUE , f f . [ Levée dt: gens de guerre pour augmen-
ter les comp.'^znies (S" les rendre complettes. ] Milituiu
fupplemcntum"",~îi ,_n C^f. Afcriptivi milites, afcripti-
vorum milita m. Var. * Les recrues qu'il avait .i:venées
d'It.ilie. Supplcmentum quod ex Italia advexerac. df.
* F.iire des recrues. Supplemeiuum milituin habere.
Liv. Scribere. Cic.
Recrue d'impôts , [ Augmentation. J Vcûigalium accef-
fio , ônis , f.
RECTEUR , f. m. [ Celui qui régit , 51«» conduit. ^ Rec-
tor , ôris , m. Cic.
Recteur des Univerjitez. , [ Le chef des Uriiv(rfitez. J
R?aor.
fOn i'M dorne'le titre à'^miHjlbans. )
RECTRICE , Celle qui conduit. ] Reftrlx , ïcis , f. cîc.
De recteur. RcClorius , a , um. Cic.
RECTIFIER , V. acl. [ Mettre une chofe d.tns la régie (y
d.ins l'ordre. ] Aliquid ad artis alicujus régulas ou
pr.-ccepra exigete. Corrigere.
RECTITUDE , f. f. \_Droiture dans les chofes ] Redum,
ti , n. Hor.
RECUtlL , f m. [ CoUeciion , ramas de pluficurs chofes.'^
CoUcftanea , oruru. n. pi Suet. Exo.tpta , orum , n,
pi Excerptiones , orum , f. pi Aul. Gd.
RîcuEiL ,[ >-/>u'je.]Ep'rome, es , ou cpitonia, a: ,f. Cic.
RECUiiILLEMENT , f. m. [ R coilcciio.i d.- l'efprit ,
lorfq.i'on ramijj'e tout fon efprit pour s'.ippaqm'r uhiqnc
m;nt à une chofe. ] Rei ou ad rem aninius actentus ,
intentus , ou animi applicatio , ônis , f. Cic.
RECUEILLIR . V. aâ. [ Kiire U récolte des biens de la
terre. ] CoUigcre. RecoUigere , { go , gis , collcgi,
leclum. ) excipeie , percipere , ( pio , is , cepi , ctp-
tum. t aft. ace. Cic. * Recueillir Us voix , les fiiffra-
ges. CoUigerc fufFragia.
Reçue 1 llir.', [ Rxm.ijfer ce qu'il y a de meilleur dans un
livre. ] Optima qux'que feligere , exccrpere. Tt-r.* Re-
cueillir les paroles de quelqu'un. Verba alicujus exci-
pere. Cic. * Pourvu que vous recueilliez, le fruit de
vôtre loifir. Modo ut tibi conftitcrit fruûus otii tui.
Cic. * Tout le fruit que je recueille de mes peines ,
c'eji de m'étre rendu odieux. Hoc fructi pro labore ab
iis fero , odium. Ti;r. IïûA'i pour ùuûùs au génitif.
Recueillir quelqu'un, [ Le recevoir , l'accueillir , le
r.tmaffer. ] Aliquem excipere. Cic
On dit auiii figurément , [ So recueillir , recueillir fes
efprits , revenir à. foi après quelque émotion. Redire ad
fe. Ter.
Il se dit aufTi pour rappeller les fens. Colligere fe , ani-
mum ad fe advocare, fecum effe ; d;flipatas animi par-
tes in fuum locum cogère. Cic.
RECUIRE , V. aa. & redupl. [ Cuire une féconde fois, j
Rccoquerc , ( recoquo , is , recoxi , coftum. ) aft.
•ace. Mart.
RECUIT , m. Recuite , f. [C«»V une autre fois . ] Re-
coftas , a , um. Stat.
RECULEMENT , f, m. [ Retardement. ] Retardatio,
ônis , f. Cic.
if.48 R E C
RLCUIÈ , m. RicuiÉE , f. adj. pan. paff. Remotus.
Sedufius, a , um. f'ojez. Eloigné.
RECULIR , V. EÛ. [ Refcufr en arrière. ] Retro.-ij;crc,
(rctioago , gis , rctiocgi , adum.) Removctc. Sub-
moverc , ( eo , es , movi , motiim. ) Cic.
RicuiiR , [ Se retiter en arrière. ] P.etroccderc , ( do ,
dis , cefli , ceffuni. ) Rctrogradi , ( ior , eris , grellus
ium. ) Retroire , f eo , is , ivi , itum. ) Vhn. Liv.
Rccedcre , ( do , dis , cefli , ccflum. ) Gradum ou pc-
dcm referre, ( fero , feis , tuU . latum. ) Revocare
gradum ou reducerc. Petr. Cic. Virg. * Les .r.nemis
reculcrtnt Hoftes pcdcm retuleiunt. Gif.* Faire recu-
ler l'ennemi. Hofles rcpellere gradu novere. I.<i'.^
Ils aiment mieux reculer que d'aianccr. Rcgiedi, quam
progrcdi nulunc. Cic. * F^-ire rentier la fade , l'écar-
ter. Stibmovere rurbani. Cic. Liii.
Reculer , [ Remettre une affaire , en éloigvir le juge-
ment ] Rem promovcrc. Ter. Diftrahere , ( ho , his ,
xi, aum.)o/ . , .
Reculer ,[ Tergi-verfir , fuir , é-viter. ] Tergiverlan ,
( or , aris , arus (um. ) Cic. Moras ncflcre, iniiccKrc,
{ to , is , nexui , nexiim. ) avec le c>.atif de la choj,.
f" Reculer imt apn.Uéejufque! à larriiée d'une perjon-
ne. Detruderccomitia in alicujus advciuum. Cic. ^
APECULONS , adv. Comme alUr ou marcher a re-
tulons. Rétro incedcre , { do , dis, cefli , ceirum.) //
va à reculons tomme les écreviffes. Ex tranfvcrfo cedit ,
quafi cancer. Ter.
On dit fiffiirément. A reculons , pour dire , de mal en
pis. PelTum , ou fufqae dcque. * Les affaires des Al
lemands vent à reculons. Rétro fublapfi- referuntur res
Germanorum , ou pefrum abeunt , fufque deque ferun-
tur. Fiant.
RECUSABLE , adjeft. m. & f. [ qu'"» ?<•«« "'t^'"' > pa"^
lant d'«« J«^<. ] Reiiciendus, rcpellendus , a, um.
* Vn Juge recufible. Judex qui rejici ou cjurari mentô
poteft.
RECUSATION , f. f. Rcjedlio , ônis , f. Cic. * Les re-
ctifitions étant faites non fans beaucoup de bruit. Uc re-
jcdio faûa efl clamoribus maximis. Cic.
RECUSE.-. , V. aâ:. [ Rejetter , ne vouloir point quel-
q;i'un poj^rjuge. ] Judicem repcere , ( io , is , rejeci ,
rejeflum. ) Ejurare , ou ejcrare , ( o , as , avi, arum.)
Cic. * Il n'ejl peint équitable ,jele recufe Ejero , ini-
quus eft. Cic. .
REDDITION d'une place, f fem. Arcis deditio , onis.
f- C»'^. . . . ,^ i
Reddition d'un compte. Redditio tationis. §l<iwt. (On |
dit mieux la reddition d'ua compte. ^
REDÉFAIRE , V. aft. & rcdupl. { Défaire ce qui efi jait.]
Rctexere , ( o , is., texui , textum. ) Ovid.
On DIT proverbialement , C'f/Î /» toile de Pénélope, il
fait & redâfait. Penclopes telam retexit, Cic,
«.EDÉJEUNER , V. au. & redupl. [ Déjejwer une fé-
conde fois. ] Irerùm jentare. Guftaticnem repctete.
RÉDÉLIBÉRER, V. aft. & redupl. [Délibérer dere-
chef. ) Iterùm delibeiare ou rursùs.
REDEMANDER , V. ad. & redupl. Repeterc , ( to , tis,
lepetii, itum. ; Repofccrc, ( co , is , rcpopcfci ,
kum. ) Aliquid ab aliquo ou aliquid aliquem. Cic. ^
Redemander quelqu'un pour en faire jufiice. Ad pœnas
aliquem repofcere. Virg. * Si quelqu'un s'avife de rené-
nt.wder ce qu'il a prêté , il trouvera un ennemi' au lieu
d'Urt ami pour la reconnoiffance de fon bienfait. Cum
quis , repetit mutuum , inimicum beneficio l'uo inve-
nit. Plant.
RLDEMEUBER , V. neut. & rcdupj. [Demeurer enco-
re. J Rurîùm lemaneic , (eo , es , maflli , maafum. )
Gif «■/■» .
RED
REDEMPTEUR , prononcez. Redamptiur , f. ra. fj«j-
fauve isr délivre. ( Met qui s'attribue à Jésus Christ,
quia fauve tous les hommes far fa mort. ) Servâtor libe-
ratorque homiuum , m. Liv. Rcdcmptor , ôris. m.
r Ce dernier mot efl confacré en cecie iiguilicaiion psr l'Eglife ,
ouoique dans les Aulcuis Lai ns , Ml fe pienne fetikment pour
celui qui tenoit à ferme les Tributs de la République. J
REDEMPTION , f. f . [ Le rachat des hommes par
Jesus-Christ. ] Liberatio . ônis,f. Cic. Redcmptic,
ônis , f.
[Ce mot le trouve à peu près en cette iîgnification dans Cicéron-I
Lorfqu'd dit. Rcdemptlo hujus judicii fafla cfl: grandi
pecunia. * 0« a racheté ce jugement d'une grande fom.
me d'.irgent , ( er Pline a dit parlant d'un eftlave
qu'on rachrtoit. Impctratâ redemptionc. )
;<EDESCEND.<E, V. aft. & redupl. [ Defcendre une fe.
conde fois. ] Kursùm defcendere.
REDEVABLE ,adj. m. & f. [ «i«i doit. ] Dcbitor, ôris,
m. Cic. jiris dcbitor. Qui eu qui aliquid alicui dé-
bet. * Je fuis vôtre redevable. Tibi debeo. Iti tuis fum
nominibus. Cic.
Redevable , [Obligé de quelque plaifir qu'on » reçu. ]
Alicui obligatus. Devinftus. Qbftrictus. Obnoxius ,
a , um. Cic. Ter. * Il m'a tellement obligé , qu'il n'y
a perfonne à qui je fois plus redevable. Tanto lijm de-
vinclus cjus beneficio , ut ncmini plus debcam . Cic.
* C'tfl à un ï)ieu que nous femmes redevables de ce
repos. Deus nobis lia:c otia fecit. Virg. ^ Je fuis bien
redevable à ma fmme , qui m'a fupporté patiemment,
Uïoti fum obnoxius , ita olim fuo ingenio me per-
tulit. Tir.
REDEVENCE , prononcez Redevance , f. f . [ Charge
de payer quelque droit pour raifen d'un fonds. ] Prxfta-
tio , ônis , f. Paul-Jiirifc.
REDEVENIR , V. n. & redupl. [ Recommencer ^'étre ce
qu'on étoit. ] In priftinum ftatum redire.
KEDEVOIS. , V. ad. & redupl. [ Devoir de refie. ] Reli-
quari , ( or , aris , atus fum. ) Ulp.
g«i rédoit. Reliquator , ôris , m. Scs.vol.
Ce qu'on redoit. Keliqua , orurn , n. pi. eu Reliquatio ,
ônis , f. Paul.
[ Mot de Droit ]
p EDIFIER , V. aft. [ Rebâtir. ] Reïdificare , ( o , as ,
avi , atum. ) Kursùm idiftcare.
r Ce mot ell de Cicé.-on dans un lens figuré. ]
REDIG£i< , V. afl [Compiler, mettre par écrit , par
ordre. ] Aliquid fcripto mandate , in tabulas referre ,
( refero , ers , reculi , rehitum. ) Redigete , ( go, gis,
redegi, redadum.J Cic. Digerere, ( o, is, digelli, di-
gcflum. ) Diflribuere , ( o ,'^ is , bui , utum. ) Liv. =*-
Rcdicer en peu de mots. In pauca referre. Cic.
SE KEDIMER , [ Se racheter d'un état violent ou de
quelque peine. ] Pacem fibi re aliquâ rcdimere. Cic. *
Se redimer de la crainte du foiiet en donnant quelque
chofe. Rediracre pretio vitgarum metum. Cir.
REDIRE ,V aft. &. redupl. [Dire une féconde fois. 1 Ali-
quid icerare , C o , as , avi , atum. ) Repetcre , ( to ,
tis , ivi , il , itum. ) ad. ace. Cic. ♦ Redire toujours
la mime chofe , chanter tcàjours la même chofe , la m»-
me ffc.î»/oK.'Eadem decantare , eandejn cantilcnam ca-
netc. Cic. Ter.
Redire, [ Rapporter ans autres ce qu'on a dit. ] Ali--
q:.iid alicui refetie , C fero , ers , retuli , relatum. );
Kenuntiare , ( o , as , avi , atum. ) 0'- ^°^^^ ^^^^
alicujus eliminate/ Hor,
Trouver à redire. [ Trouver mauvais , reprendre , bla-
mir. ] Reprehendcre , ( do , dis , di , fum. ) Culpare ,,
( o ,.a3 ,.avi ,.aittm. ) Ci" Ter. ^» On tLtroHvi\!ir^ioup^
\
RED
de chofes a redire en lui. In illo multa reprehenfa fiint.
Cic, * Il y a des efprits qui font les dégoûtez. , (3" qui
pour faroicre habiles , trouvent à redire dans le Ciel
même. Sunt cjui ftultè naufèant , & ut pucentur fapere,
cœlum vitupérant. Fh^d. * Je ferai en forte que -vous
ne pourrez, rien trouver à redire à aucune de mes ac-
tions. Non committara , ut ullum mcum fadum re-
prehendete aut culpare jure pollis. Cic.
Vn homme où il n'y a rien à redire. Homo numeris
omnibus abfolutus. Plir>. Vit omnium numeiorum.
Homo totus in fe teres atque rotundus. Hor. Qui ab
omni reprehenfionc abeft. Plan, ad Cic.
REDITE , f. f. Repetitio , ônis , f. Cic. * Ufer de redi-
tes. Eadcm rcpeteie, Iterare dicendo. Cic.
REDISTRIBUER , V. aft. & redupl. [ Diftribuer de
nouveau.'^ Iterùm dillribuere. Dividere,aft. ace. parti-
ri. dep. ace. Cic. Ter.
REDONNER , V. ad. & redupl. [ Donner une féconde
fois. ] Redonare, (" o , as , avi , atum. ) Hor. Date
lursùm , donare iterùm. Cic. * Kedonner le mouve-
tnent à ua membre dijloqué, Luxatum membrum rc-
duccre ad ufus fuos. (,elf.
On dit figurément, Ke donner fon Cœur à l'amour, s'y ren-
g-iger. Finitis amoribus animum reddere. Hor. * Cette
nouvelle me redonna la vie , (y chajfx tout mon cha-
grin. Hoc nuntio rediit mihi animus , & cura ex cor-
de recelTit. Ter. * Peu s'en falut que je ne rendiffe l'a-
me à cette nouvelle , mais une fueur me redonna la vie,
Pcnè animam egi hoc nuntio , fed cfFufus fîjdor fpiri-
tum revocavit. Petr. "^ Redonner de l'efperance à ceux
qui font ahbatus. Spem reducere mentibus anxiis. Hor.
Redonner y«r les ennemis, [ Revenir à la churge fur
eux. ] In hoftes rursùs impetum ou iinprefTionem fa-
ccre. * La plttye rfdonne de plus belle. Nimbus urcca-
tim rursùs detumet. Petr. B.
REDORER , V. a6l. & redupl. [ Borer une féconde fois.^
Rursùm aliquid inaurare , ( o , as , avi , atum. ) Hor.
REDORMIR , V. ad. & redupl. Rcdorraiie , ( io , is ,
ivi , itum. ) Plin. Somnuni repetere. Cic
REDOUBLEMENT , f. ni. Duplicatio. Geminatio, ônis,
f. Plaut.
Redoublement defévre. Febtis incremcntum , ti , n.
Celf ■♦ De forces Virium incrementnm , ti , n. ou
Accretio , ônis , f. Cic.
REDOUBLER V. aft . & redupl. [ Doubler de nouveau
ce qui avoit été doublé. ] Vefti p.inuum interiorem
ruisùm afliierc , ( alTuo , afl'uis , ailui , alTutuni. )
Redoubler , [Réitérer , faire une chofe plufieurs fois. )
Duplicare. Conxluplicare. Gen.inare , ( o , as , avi ,
atum. ) aft. ace. Cic. * Redoubler les coups. Denfare
i&.Mi.Tacit.'^ Les gardes. Numerofiores adliibete ex
cubias. Multiplicarcexcubias. Tacit. * Il redoublera fi
on n'y prend ^arde. Geminabit , nifi caves. Ter.
Redoubler fignific aulTi Augmenter. Augere , ( co, es ,
auxi , auAum ) Multiplicate. * Redoubler le courage.
Augere. Adaugere animes. Plaut. * Les peines (S" les
inquiétudes de i'efprit. Duplicare follicitudines. Cic.
* La fièvre redouble. Febiis increfcic. Augctut , in-
tenditur. Celf.
REDOUTABLE , adj. m. & f. [ Sui eft à craindre , for-
tiAdable. ] Timendus. Formidandas. Metuendus , a ,
cm. Formidabilis & hoc foimidabile , tciribilis & hoc
tcrribile . adj. Cic. Petr.
REDOUTE, f. f. [ Petite fortification fur les avenues
d'une place , pour empêcher le paffage a l'ennemi. ] Par-
vum munimcntum operibus pra;flrtiûum, ti , n.
REDOUfLR ,V. aft [ Craindre fcrt ] Metuere , ( tuo,
luis, meiu'\ fans fupin. ) Formidare. Rerormidarc, ( o ,
aS; ayij, atuin.)art. ace. C«. * llredoutala jeuac-Jp
(RED t049
de fon fili , aidée de l'affeBion du peuple. Juvc-
nem potentia: prompta: & ftudio popularium accinc-
tum metuebat. Tacit.
REDRESSER , V. aft. {Remettre droit ce qui eft pxnché-oa
tortu. ] Corrigere , { corrige , it , corrcxi , corrcdlum.)
^int. Recorrige. Petr. * De bonnes vendanges lui ont
bien redrefie les côtes , au figuré. Ont bien rétabli fes
affaires. Recorrexit coftas illius optima vindemia.
Petr. * Cet ouvrier tirant un petit marteau de fa cein-
ture , redrejft le verre fort adroite,nent , frappant def-
fus à coups redoublez de la même manière qu'il eût fait
fur un vafe de cuivre ,\& le raccommoda parfaitement .
Faber martellum de fmu proferens viuum correxit ap-
tiflîmé, & tanquam coilifum vas a:neum crebris iiftibus
reparavit. Pttr.
Redresser quelqu'un qui s'efi égaré de fon chemin, Is
viam reducere aliquem. Plaut. Itinere deettanti viam
monftrare. Deerrantem itinere in viam deducere.
Redresser fe dit figurément en ce fens , Remettre quel-
qu'un dans le bon chemin , le corriger & lui fuire chan-
ger de vie. Aliquem cottigere ou corrigere ad frugem,
in viam reducere. Plaut. Reddere aliquem mcliorem.
Cic. ou Aliquem ftugi. Plaut.
REDUCTION ,L(. [ L'aaion de réduire les villes (?
les peuples à l'obétjfince. ] Utbiam , populoriim red jc-
tio , ônis , f. Cic.
RÉDUIRE , V. aâ & n. [ Faire changer de nature o*
défigure à quelque corps. ] Rcdigere , ( vr> , is , ci ,
ailum. j * Sftre réduit à rien Ad nihilum redtgi. Plin.
* Des corps brûlez jufques à être réduits en cendres. Ad
cinerem ambufta corpora. Plin. * Des vins réduits en
efpece </« miel. Vina in fpeciem mellis redada. Plin.
'*- Tout le Palais fut réduit en cendres. Regia tota con-
cedit in cineres. Stat.
On DIT figatément en ce fens , Réduire quelqu'un k U
mendicité , à fon pain mandicr. Redigere aliquem ad
alTem. Ad mendicitatem. Ad egeftatisterminos. Plaut.
Ter. Hor. Protrahere aliquem ad mendicitatem. Plaut.
* Ils fe hâtent de fe réduire a la mendicité. Properant
fe ad mendicitatem detrudere. Tlaut.* lia réduit l'en-
nemi en un état , où la faim le réduira plutôt que le
fer. In eas anguftias hoftem compulit , ut inopjâ po-
tius ,quàm ferro couficietur. Cic. * Si je me vois ré-
duit à être fparé de vous, je n'ai plus rien à efpérer
dans la vie. Qnô.l fi eo foitunaî mes redeunt , abs te
ut diftrahar , nulla eft mihi vita expetenda. Ter, * Nos
efclaves font hommes comme nous , nous avons tous beu ■
du même lait , (3" la mauv.iife fortune les a réduit
dans le malheureux état où ils font. Servi homines funt,
& , ;Equè unum ladcm biberunt , etiamfi illos malus
fatus opprefletit. Petr.
Redui e , [ Soumettre , fubjuguer , dompter ] Redigere
urbes , populos in ditionem fuam Subjicere fibi urbes,
populos. Cic.
On dit figurément en cette fignification , Soumettre ,
amener quelqu'un à fon devoir, Aliquem reducere. Re-
vocare adofticium. Reftituere ad frugem. Plaut, Co-
gère in ordinexn. Plin. Jun.
Un plus grand chagrin me défoie & me réduit aux abois.
Major in prscordiis dolor fxvit , qui ufque ad nccelTi-
tatem mortis deducit. l'iaut.
RÉDUIRE , [ Aboutir , tendre à. ] Tbirte la difficulté fe-
réduit àffaroir In eo tota eft ou vertitut dijficultas,'
RÉDUIT , m. RÉDUITE , f. Redadus , a , um. * Ré-
duit à la dernière néceffité In excremum difctimcn
addudus Cic. Ad exttemum Perdudus CM. Ad in-
citas ledadus. On fous-entead Uneas , ad incita., on-
fous entend loca.
[ lu.iii viem às.tieo pris pour: movio , p^rce ou- ceax quiij:juent!
R.r.i.riTr.
xojo R E F
aux Dames étant pouffez jufques aux derniers ring» , ne peu-
vent plus le remuer ; d'où vient que les Dames font alors cip-
pellées , lac-ti , c'eità dite immobiles. Et Ciini Uidore apfiellc
iKciti ceux qui avoieiit perdu toute elperance de le relever de
leurs raiietes. ]
RÉDUIT , f. m. [ Logement à l'écart. ] Secretus locus îc
ab arbitris remotus , m.
RÉEL , m. RÉELLE , {. [ gj/ii exijle effeciivement.^Verus,
veta , verum. Quod ert re ipsà , tjuod exiftit.
RÉELLEMENT , adv. [ Efftctivement. ] Rcipsâ. Reapsè.
Reveià. Re quidem ipsa. Cic.
REl AIRE , V. ad & redupl. [ Faire ce qui avait été dé-
fait. ] Aliquid reficere , ( io , is , fcci . feclum. ) Inf-
taurare , ( o , as , avi , atum. ) Cic.
RtîAiRE toujours lu même chofe , [ Lu refaire fUifieun
fois. ] Aliquid iterum oit rursùm facere , eadera l'emper
faccre. Cic. '^ St c'était à refaire. Si mihi effet mte-
grum. Cic.
Sî. REïAiRi , [ Se rétablir-, reprendre fes forces."] Se recolli-
gete. Se rcHcerc. Viics tedintegrare. Cic. Ci/. Vires
refumere. Colligeie, tlin. Jim. Recolligete le à lon-
gâ valetudine.
REFAIT , m. REfAixE , f. adj. Rcfedus. Repatams ,
a , um. cic.
Reï AIT , [ §lui eft rétabli enfanté , qui a repris fes forées
C fon embonpoint. ] Cui bona corporis habitudo ref-
tituta eft , cui confinnata cil valctudo.
REFAUCHER , [ Faucher une féconde fois. ] Rcfecare
prata , ( refeco , as , refecui , refedum. )
RÉFECTION , f. f. [ Rétabliffement , réparation d'un
édifice. ] Refcdio. Inftauratio. Rcparatio , onis , f.
Celum. cic. Saluji.
RÉFECTION. Repas. [ ce qu'on mange pour entretenir fes
forces. ] Rcf\:tlio , onis , f. Celf Refcdus , ûs , m.
Plin. * Prendre fa réfeclion. Cibum fumere. Ctf Ca-
pere. Cic. Curare le ou corpora curare. Cic. Virg.
RÉFECTOIRE , f. m. [ Lieu dans les Communautex. re-
li^ieufes où l'on prend fa réfettion. ] Cenaculum , i , n.
Ccnatio , onis , f. Suet.
REFERER , V. a£l [ Faire le rapport d'une chofe à quel-
qu'un. ] De re aliquâ ad aliquem refe; te , ( fero , ers,
retuii , lelatum. ) Cic.
REFERMER , V. ad. & redupl. [ Fermer une féconde
fois. ] Rursiim occludere , ( do , dis , fi , fum. ) Cic.
Reïermer une pUye , un ulcère. Ad pilum reducere ul-
céra. Plin. Ad planum cicatncem ducere. Colum.* La
plaje fe referme. Coalcfcit vulnus. Pii». Conglutina-
tur , pcrducitur vulnus ad cicatricem. flin.* Une flaye
refermée. Diida cicacri.x. LItj.
REFERRER , V. ad. & redupl [ Ferrer un cheval qui eft
déferré. ] Rursùs equutn calccare , ( eo , as , avi ,
atum. ) Suet. Equo tursùni foleas indncere. Flin.
RÉFLÉCHIR , V. ad. & n. [ Renvoyer la lumière. ] ge-
ficÛere , ( lledo , is , reflcxi , xum. ) Repetcutete, (cio,
is , repercudi, repercuffum. ) Cic* Vn air épais réflé-
chit beaucoup mieux -vers nous , nos rayons vifuels. Lon-
gé magis vifum noftrum nobis remittit aîfr qui crallior
eft. Sen. * Les rayons vifuels qui tombent fur quelque
corps poli , fe réfléchljf.nt coHfe eux mêmes. Ab omni
levitace acies fuos radio'; replicat. * Les rayons du fo-
leil fe réfléchiffent. Radii folis replicantur. Sen.
RÉfLÉiHiR , [ Retomber , rejaillir. ] * Ce deshonneur ré-
fléchira fur vous. lUud dedecus ad te redibu.* La gloire
du fere tiflirhirjur les erfans Gloria patris redit ad
libères , refertur , rcdandtt in libères. Si».
Reelechir fe dit au figure pour méditer, Faire attention
ou réflexion jur une chofe. Rcni lecum rcputare , ( o ,
as , avi , atum. ) Pla:tt. A-rendcre animo ad aliquid.
Cic, * Pendant qw je réfléchis fur cela, Duwiduic-
' R E F
cum reputo. Plaut. * Se mettre à réfléchir fur un cort'
fstl. Aniinum conlîlio ou ad confilium adjicere. Liv.
Réfléchir fur foi-même . Se citcumfpifcere , ( io , is ,
fpcxi , fpedum. ) Cic.
RÉFLECHISSEMENT , f. m. l Répercufto» des rayons
du foleil. ] Reperculfus , ûs , m. Ter.
REFLEURIR . V. ad. & redupl. [ Fleurir une féconde
fois. ] Rcflorefcere , ( fco , rcflorui. ) fans fupin.
On d I T figurément. Les beaux arts refleuriffiiit dans ce
fiécle. Piarclara; artes eâ a:tate reflorefcunt. SU. Ital,
Vigent , florent maxime. Cic.
REFLEXION , f . f . [ Répercujfion des objets. ] Rcpetcuf-
fus , ûs , m. Sen.
RÉf LEXION , [ Attention qu'»n doit faire fur les chofes. ]
Attentio. Confideratio. Reputatio , onis , f. Cic.'^ Lit
réflexion que j'ai faite fur les mœurs des Anciens tS' fur
celles de nôtre ftécle , m'a porté plus loin que je ne pen-
fois. Me veterum novorumque morum reputatio lon-
giùs tulit. Tacit. * Faire une chofe avec réflexion.
Cogitatô aliquid facere. cic. * Ne ferez.-vous jamaii
réflexion fur ce que vous faites , tF fur ce que vous di-
tes , fur vos actions (S" fur vos paroles. Nunquam ne
quid facias conliderabis , ncc quid loquarc. Cic. ♦
Je fuis affuré qu'il n'a jamais fait réflexion fur cela.
Hune iiorum nihi) unquam rcpjtavifle certôfcio. Cic.
* Voilà les réflexions que je fais d'ordinaire en moi-
même. Ha:c ego agito mccum compreffis labris. Hor.
Hxc mecum reputo. Flaut. * Xe ferc^-vous jamais
réflexion fur vous-même. Nunquamne te citcunfpicies,
Cic. ou te videbis.
REELUS , f. m. [ Retour des eaux de l'océan. ] vEftjï
reciprocatio , onis , f. Flin. * Le flus iS" reflus de l*
mer. jïftus maris reciproci , rcflui , xftuum recipro.
corum , m pi. a:terni motus pelagi alHuentis & re-
fluentis. Vomp. Mel.
REFONDRE /ci él'ices , pour dire , lesrembourfer. Sump-
tus rependere , ( do , dis , di , penfum. ) Cic. Refun-
dere. Ulp.
r Terme de Fraiique. ]
REFONDRE , V. ad. & redupl. [ Fondre derechef. Jlce-
rum liqiiare , ( liquo , as , avi, atum.) Lucan. liquefa-
cere. Cic.
Refondrs fe dit figurément comme , Il faut refondre
cet ouvrage , le refaire tout de nouveau, Keficienduiu
eft illud opus , & velut recoquendum.
[ Terme du difcours familier. ]
Je ne puis pas me refondre. Irumutare ingcnium mo-
ribus non poffum. Flaut. Immutarc me ou immuta-
ri non poffum. Ter, Refotraare me Se velut recoqacrc
nequeo.
Reforger , V. ad. & redup. [ Forger une féconde fois. 1
Recudere , ( do , dis , cudi , culluin. ) ad. ace. Var,
RÉFORMATION, f. F. Corredio. Emendatio,Snis,f.Ci>-
RÉFORMATtUR , f m. [ Celui qui reforme (S" corrige.]
Rcformator. Coriedor. Emcndator , 5ris , m. Cic, j
RÉFORMATRICE , f. f. Emendatrix- , icis , (. Cic.
RÉFORME , f. C [ Le rétabliffement de U difcipline (T
du bon ordre. ] Piiftina: difcipliaa: reftitutio , ônis.
Inftauratio , ônis , f. Cic.
RÉFORMER ,V ad. & n. [ Corriger."] Reformate. Emen-
dare, ( do, as, avi, atum.) Cotrigere, ( go, gis, coriexi,
corredum.) Cic* Reformer des abus. Res perverse conf-
titutas in ordinem reftituere.* Reformer une mauvaife
coutume par quelque meilleure. Confuctudinem vitio-
fam & corruptam purâ & incorruptâ confuetadine
emendare. Cic. *■ Les mœurs d'un pays. Mores civi-
tatis corrigere in meliùs. Cic. *■ Il s'eft reforme
lui-:nême. Se ipfe corteiic. Reformavit ac velue ic-
ccxit. Cic,
RÉroRMia un Règhnoit, en f -^primer on tf.ffer îles etm-
p.tgnies. Cohortem cxauiSVor.iie , ( o , as , avi , atum )
Exaaâoraram cohortem dimittcte , ( co , tis , mi(ï ,
milTum. ; liv.
REFOUILLER , V. aft. & redupl. [ FeiUlUr une féconde
fois. ] Refodere , [ dio , is , refodi , refo/Tum. ) Plin.
REFOUIR , V. ait. & redupL [ Foi>Ar de nouveau. ] Rur-
sùra fodere.
REFOULER, V. aft, & redupl. [ Vouîer une féconde fois ."^
Rec.ilcare , ( o , as , avi , atum. ) aft. ace. Colum.
REFOULER des draps. Pannos iterum ftipare. SpifTare.
REFOURBIR , V. aft. & redupL [ Vourbir derechef les
armes. ] Arma rurfusn tergere. Polire. Dare in fplcn-
doiem. Plaut.
RÉFRACTAIRE, adj. m. & f [ Défobéijfjfnt ] ReFrac-
tarius , a , um. f ervicai , âcis , omn. gen. Sert.
REFRAPER , V. aft. & redupl. [ Fraper derechef ] Re-
ferire , ( io , is , ferii , feh» Charifius C percuffi/e/tf»
Vurron , ( le fufin feritum efi moins ufité. )
REFREIN , fubft. mafc. [ Reprife de qttelcjuts vers t^u'on
répète an bout d'une balade. ] Verfus intetcalaris ,
ma(c.
REFRENER , V. aft. [ Réprimer , tenir en bride. ] Re-
frenare , ( o , as , avi , atum. ] Ref rimcre , ( o , is, re-
preffi , reprert'um. ) Coercere , ( eo , es , coercui , coer-
ci'UTi. ) a£l. ace. Cic.
le Roy a réfréné ta licence, qui ne reconnoiffoit plus de
borne , £r a chajfé le vice , en rxppcllant les anciennes
vertus , qui ont porté fi haut la gloire des Franpis.
Rex ordinem reclum e^aganti liccntii injecit , emo-
V t culpas & rcnovavit veccres artcs , per quas Gallo-
rum nomen crevit. Horat. * Ayant trouvé une occa-
fion de réfréner la licence , (y de réprimer la jeunejfe ,
je le fis avec véhémence , (y je n'y épargnai ni mon
courage , ni mon efprit , d.xns l'efperance d'apporter quel-
que remède aux ynaux publics. Naftus ergo locum re-
lecanda: iibidinis & coercenda: juventutis , vehcmens
fui , & omncs profudi vires animi , arque ingenii mei
fpe Reipublica: corrigends & fanandje. Cic.
REFRIGERATIF ,m. refrige- ative , f. l Hui rafraî-
chit. ] Refrigeratorius , a , um. rlin.
REFROGNÉ , m. reïrognÉe , f. Severus. Rugofus , a,
um. Fdvfz. renprognÉ.
REFROGNER. yoyez renfrogner.
REFROIDIR , V adt. & n. Refrigerare. Perfrigcrare ,
{ o, as , avi, atum ) Frigcfaftare, ( o , as , avi, atum.)
Plin. * Refroidir les bains. Thermas refrigerare. A/.»ff.
* Laiffer refroidir un boiiillon Sinere jus defervcfcere.
^ Faire refroidir de l'eau. Hiemare aquam. Plin.
Se refroidir , [ Devenir froid, j Rcfrigcfcere , fco. Re-
frigerari , (' or , aris,'atus fum. ) Plia.
Se refroidir . Te dit figurémeut des paffîons qui fe rx-
lentiffent. * La colère eft refroidie ou s'ejl refroidie. De-
ferbuit ira. Defervefcit ira. Ci\ * L'ardeur aue les
hommes avoieiit efi refroidie, Studia hominum defer-
buere pour deferbuerunt. Cic. * Nos études fe font re-
froidies en vôtre abfence , elles fe font pourtant rechauf-
fées à la leBure de vos lettres. Litterulx niea;tui de-
fiderio oblanguerunt , hac tamen epiftoiâ nculos pau-
Julum fultulerunt. Cic. * L'affaire efi refroidie. Rcfri-
xit res. Ter.
REFROIDISSEMENT . f. m. R«frigerario , ônis , foem.
Filous, oris , n. Cic.
RiFRoiDiss.'MtNT , [ Ralentiffement des p^jfions ] Re-
miffio , ôiiis, f. fri!2;us, n. * rt y a eu du refroid ijfment
entre euv. E.igufculum eft inter illos. Ulp. * il y a
du refrotdiffemi-nt dans nôtre amitié. Aiiquid de noftrâ
amicitià imminutum eft. Cic. Ftigus eft in amicitiâ.
IEUjE, r. mafc. £,£.;«« deretrM» , afyle. j R.j.'a_^ia.Ti-.
REf
ÏOfI
Perfugium. l'rofugium , n. PottuS , ûs , m. Cîc. Con-
fugium , n. Ovid. Diffugium. Tacit. * vôtre camp
et oit le refuge , (sf le lieu de feureté pnur tout le mande.
Fugs portus erat in tuis caftris & rubfidium falutis.'
Cic. * Le Sénat fervoit de port (y de refuge aux Roy < .
aux peuples £j" aux nations. Regum , populonim ca-
tionum portus erat & refugium Senatus. Cic.
SE REFUGIER , [ Se mettre en quetq-te lieu ou vers quel-
qu'un pour fe mettre en feureté ] Aliquo ou ad aliqjem
refugere. Perfugere , ( io , is , fugi , fugitum. ) Cic.
REFUIR fur foy. Sua veftigia fugiendo remetiri , ( or ,
iris , menfus fum. )
[ Terme de clialle , qua.id le cerf reprend les mêmes voyes pour
tromper :es C halleuts ]
REFUS de faire une chofe , C m. Recufatio , ônis , fœm.
Detreftatio , ônis , f. Cic. Liv.
RhFUs (]h'on r.'çoit de ce qu'on demande. Repulfa.ï f.
Cic. * Si vous vous fujfez. contenté de vôtre état , vous
n'eujjiez. pas effuyé ce refus. Si quod dederat natura
voluilfes pati , non hanc repulfam tua fentiret calami-
tas. Ph.id. ou Non hanc tuliftes repulfam. Cic. * L»
vertu pojfede des honneurs , dont rien ne ternit l'éclat
ef ne foHJfre jamais un honteux refus. Virtus , repulfi
nefcia fordida: , intaminatis fulget honoribus. Hor.
REFUSER , V. acl [ Ne vouloir point une chofe. ] Recu-
fare , repudiare , ( o , as , avi , atum. ) Abnuerc , ( ab-
nuo , abnuis , abnu.'., abnurum.) Rcjicere , (rcjicio , is,
jeci, jeiTtum.) Nolle , ( nolo , non vis , noJui ,fans fu-
pin. ) Dctreftare , (o , as , avi , arum. ) Cic. * Refufer
d'obétr. Detreûare. Abnuere impcrium.'CjV. Liv. * i*
lune dans fon plein s'obfcurcit , er refufe fa lumière à
de fi grandes cruautez.. Plcnos Cynthia extinxit vuU
tus & lucem fcelcri fubduxit. Peir. * g^iii refufe de
faire une chofe. Detreûator , ôris , m. * 6^«; refuf*
les louanges Laudum detreftator. Liv,
Refuser , [ Dénier une demande , ne point vouloir accor-
der ce qu'on demande. ] Aiiquid alicui negare. Dene-
gare , ( o , as , avi ,atum. ) Abnuere. Ter. cic. * ils
ont honte de refufer ce qu'on leur demande. In dene"'an-
do illis pudor eft. Ter. * Refufer tout à plat. Précisé
negare aiiquid alicui. Cic. * Je ne vous diipas cela,
peur vous refufer ce que vous iéfirez. , £5" je le ferai
tres-volontiers. Non ego hoc dico , quin ru qua; vis ,
ego velim, & faciam lubens. Plaut. ^ Eftre refusé d'une
chofe. Accipere alicujus rei repulfam ou pati. Cic. *
Ne f- refufer rien Nihil fib' defraudare. Petr.
RÉFUTATION , fjbft. fem. [ Argument , raifon qui dé-
truit ce qu'on a avancé. ] Refutatio. Confutatio , con-
futationis . f. Cic.
RÉFUTER , V aft. f Rejetter , détruire les chofes allé-
guées. ] Refutare. Confutare , ( o , as , avi , atum. )
Refellere , ( Io , lis , refelli , fans fupin. ) aepellere ,
( Io , lis , li , pulfum. ) Dilucre , ( o , is , dilui , dilu-
tum. aifb. ace. Cic
REGAGNER, V, ad. & Teiiiip\.[ Gagner ce qu'on a perdu.']
Amilfa ou res aniiffas recupcrare, (ro , ras, avi, arum.)
Rccipere , ( io , is , recepi , leccptum. ) Cic. df
Regagner , fe dit figurément en ce fens. ( Regagner
les bonnes grâces de quelqu'un. ) Redire in gratiam cum
aliqao Cic. * Je vous promets d'appaifer vôtre père , &
peut-être de vous le n gagner tout à fait.T'ùn de tuo
patte placando aur etiam plané reftituendo polliccor.
Cic. * Regagner fa liberté. Recupetare libertatetn
fuam. Cic.
Regagner . (îgnifie arriver jufques en quelque lieu. Lo-
cum aiiquem repcrere, aliquô redire.- cic * Il regag-ia
fes vaijfaux par des chemins connut. Notis itinetibuï,
ad naves decurrit ou decucurrit. C<e/ * Il reg.igna fort
logis avec bien de la peine. Vix fe domum recepit..
R r I r rr ij
105 t R E G
* ils furent eentrx'tnts de quitter leurs barquei , y de
rcrxgner la. ferre. In terram refugerunt , navigiis rati-
bufqiie defcrtis. iiuint. Curt.
REGAIN , fubft. ma(c. [ Seconde herbe qui revient dans
les bas prex, , apr'és qu'on l'a coupée. Fenum cordum ,
feni cotdi , neut. Fenum autumnale , feni autumnal'.s.
P/i».
RECiAL , f. m. ['Fête , réjoUiJfance , repas magnifique. ]
Regales cpula: , regalium epularum , f. pi Lautitise ,
arum , focm, plur. Petr. Oppipara cœna , a: , f. Plaur.
^ // nous a donné un gr,xnd régal. Nos lautis epulis
a<4hthuit. Exccpit. Lautam cccnam nobis appoluit.
Dcdtt. Plaut.
La rÉgaLE ou le droit que le Koy prétend avoir de nom-
mtr aux bénéfices d'un Diocéfe, pendant la vacance d'un
Epifcopat. Ecclefiat vidua: bénéficia conferendi jus Rc-
s^ium , genit . jucis Regii , n.
REGALER quelqu'un, [ Lui faire quelque beau préfent ,
ou quelque grand feflin ,le hi n traitttr. ] Bafilico vic-
tu , ou balilicc aliquem ejccipere. Plaut. ■* Ayant été
friez de nous i»cttre à table, on nous regala de plu-
fiiurs mets , (sf d'un très- excellent vin. Juni difcubui-
mus&cxcepti plunbus feiculis vino etiam fuavilïïmo
inundamur. Petr.
Il nous régaU tres-mal à fa table , fon avarice le portant
à un tel excès , qu'il fe dénioit Us chofes les plus nécef-
fxires à la vie. Mensd ficcâ & fterili nos accepit, adcô
quippe fordidus erat , ut cjui- funt vita: necellkria iîbi
denegaret. Petr. * Il fut régalé de plufteurs raf aichif
femens ; on lui envoya plufieurs rafraichtjfemens. Multis
cibariis fuit donatus Rccreatus. Refcdlus.
On dit en menaçant ,0n le régalera comme il faut. Erre-
giè excipiecur. ♦ On le regala a'un Jot de chambre fur
la tête. Inverfa eft ipfi marula in caput * Il m'a ré-
galé d'un procès , il m'a fufcité un procès. Concivit mi-
hi liteni. Plaut. Conrulit Horat.
RÉGALER une fomme d'argent , la diflrihmr avec égalité.
Pecuniam in fingulos s<]ue ou a:quâ portione dividere.
Diftiibueie.
It.EGARD , f. m. [.Afpecl. ] Afpeiftus , ûs , m. Oculo
runi contuitus. Coiijeilus , ûs , m. Cic,
il a le regard rude. Truculentis eft oculis efl: , afpefta
truculento Plaut. * Iha le regard rébarbaratif Afpcflu
ou vultu tri'X eft. T.icit. Trucibus eft oculis. * // » le
regard d'un h. mine de guerre. Eft illi vultus fpirun.
marrem. Hor. Cic. * Jetter à la dérobée des reg.-.rds
fur quelqu'un. Furtim aliquem afpiccre,
RtGA'^D d'une fontaine , [ Kffervoir d'eau de fource , lieu
oit l'on la ramage. ] C-iftclluin , ii , n. PauI.
Au RiGARD , fe dit adverbialement pour ;?« ^Wa;. f-'o«i
êtes bien heureux au regard de nous. Pia: nobis beatus.
^Ceta n'efl rien au regard de ce que je dirai. Nihj.1 hcr
clè hoc quidem pra: ut alla dic.ira. Plaut.
PoiR LE REGARD , poiir ce qui efl. ( Tant pour le regard
du voyage , que pour l'affaire de Brutus. ) Quâ itine-
tis , quâ de Bruto. Cic. * Pour mon regard. Qtiod ad
me attinet, fpctlat. Cic.
REGARDER , [ yoir. ] Viderc , { eo , vides , yidi , vi-
fum.) Afpxcre. Conipicerc , ( io , is , fpexi , fpcdum.)
Spedtare. Afpedare , ( o , as , avi , atum. j Aft. ace.
Contucri. Intueri , ( cor , eris ,tuiius fum. ) Depoii.
ace. Cic.
'P^EG AH DtR de tous côttz.. Circunfpicere. Circunfpe£tare.
Perluftrare oculis. Hue Se. illuc intueri. Cic. * Regar-
der derrière foi. Refpicere , à tergo refpicere. Refpcc-
tarc. Cic. Ter. * Regarder devant foi. Antefe afpicerc.
Cic. * En i.aut. Sufpicerc. * De haut en bas. Defpicere.
Defpeftave. * De travers . de côté , de mauvais œil.
Obliqué pontueii , lirais oculis afyiccie , uitueri iufcf-
RE G
tis oculis , conrpiccre. cic. * De près , avoir la vue
baffe. Non ni(î propè admota cernere. Plin.
On dit figurément. Regarder quelqu'un de près , l'exa-
miner. Infpicerc propiùs hominem. Plin, Ju».
Kto.KKVcs. fixement le Soleil. Solem acritîr oculis intue-
ri. Cic* Quelqu'un en face. Vultum alicujus ferre. Suf-
tincre. Tr. * Reg.^rJez-moi en face. Me Didc. Me af-
pice. Ad me rclpice. Ter. * Se rege.rder dans un miroir.
Se infpicere in fpeculum. Phad.
Regarder quel temps il fait Scrvare. ©bfcrvare. dé eœ-
lo. Cic. * Je regardois s'il ne faifoit point d'air , ou
quelque petit vent. Tentabam , ipirarenc an non autx.
Plaut.
Je veux qu'un ff avant imitateur regarde l'original de U
vie (y des moeurs , & qu'il tire delà des traits , qui
expriment véritablement ce qu'il veut imiter. Jubco
doûum imitatorcm refpicere exeraplat vita: niorum-
qu2 , & Tcras hinc ducere voces.
Regarder , fe dit figurément en chofes morales. Re-
garder la vie des hommes , fe mirer .ians eux.) Infpi-
cere in viras hominum. Terent. * Quand je fuis aux
champs , perfonne ne regarde avec envie Us bitris dont
je joiiis , C ne les empoifonne ni par l.t médifxnce , ni
par la haine. Dùm ruri fum nuUus oculo oblique li-
mât mea conimoda , neque venenat morfu auc cbfcu-
ro OQio. Hor.it. * La fortune me regarde d'ua œil fa-
vorable. Vul um b.'i ignum mihi fervat tortuna.^ Hor.
Biaiiditur raïki f.niper forruna. * Il le reg.irdt de haut
en bas , il le méprile. lilum defpicit. Contcmnit. Ter.
* Regarder des yeux de l'tfpiit , celui qu'on ne peut voir
desyeux du corps. Confpicere aiiquem mentibus, qucm
oculis non poiTumus. Cic. * Rigtrder k fcs .affaires. Res
fuas vidcre, profpxerc lebus luis cic. Conlpitcrelibi ,
qux iint in rein fuam. Plaut. ■* Regarder à foi' , y pren-
dre g.irde. Sibi piolpicere. Sibi vidcre. Sibi conlulcrc.
Cic. Ter. * Se regarder foi-même. Se refpiere. Plaut.
Se intueri. Plaut. * On vient de >:0us entretenir de cent
chofes , qui ne nous regardent point. Narrât quis quod
ncc ad cttlum , n^c ad terrain pcrcinct. Petr. C'ejl-à-
dire. Abfurda &; inucilia, qja: aJ nos non (pcftanr,
j^cute la yille ne regarda que le Prince , n'eut de l'eflimt
que pour lui. Convertit fe tota civitas in Principem.
cic. * Se regarder en toiitis chofes , n'avoir de veti'e que
four foi. Se unicè refpicere. T.r. Sibi intus cavcre. Cic,
* Quand je me ferai bien reg.irdé (y examiné. Cuni me
diu muhiimque circumfpexero. Cic. Excullero. Hcr.
Regarder le bien commun ou p.iblic. In commune con-
fukre. Ter. * Regarder des irefiirs fins en être touché.
Oculo irretorto fpedlare auri acerves. Hor.
RiGARDER,[ Avoir vciie , être tourné de tel côté.] Prof-
piceie , ( io , is , fptxi , fpedum. ) ProfpeSare , ( o ,
as > avi , atum. ) Phad. * Cette mr.i^^.n des champs efl
bàtle fur une haute montagne , C reçarde la Mer de
Tofcane. H-ec villa fiimino monte polita piofpicit , 014
profpedlat Tufcuiii Mare. Phad. * Cette maifon regarde
le midy , efi toitrnée au midy. Ha:c domus ipeilat me-
ridiem ou ad ir.eridiem , vergit ad mcridiem , eft con-
tra incridiem. C&f.
Recarder , fe dit encore figurément dans les cxpreflions
fuivantes. * Regarder une affaire de tous Us cotez , de
tous les biais. Rem aliquam circumfpeitare. Cic. * Re-
garder une chofe dans le fonds. Omni acic ingenii rem
infpicere. Introfpicere. Acrioribus oculis , ou intcntis
contemplari. Cic. * Regarder de pris aux chofes. Ocu-
lis curiofis perfpicere aliquid. Attcndere animuin , en
anitno ad aliquid. Cic.
Regarder, [ Toucher. Concerner. ] Aiiquem attingere.
Spedlare. Attinere ad aiiquem. ou Ad aliquid. Cic. *
T9itte (t((t affaire vous regarde. Ad te fumma retum
R E <î
Ttdit. Ter. * Cela ne regarde que vôtre utilité. IJ om-
■ne in rationem utilitatis tux cadit. Cic- * Ce rnilhcnr
les put regarder. Hic cafus ad ipfos recidere potcft.
Gif. Hic cafus ad illorutn caput pcitinet. ?hs.d.
REGELER , V. aft. & rec'up!. [ Il rcgele de plus belle. ]
Icerùm gelat. Gelu ou frigus intenditur.
RÉGENCE , prononcez. Rijance , f. f. [ Gouvernement
d'un Royanmspendant un interrègne, on pendant l.z mi-
norité d'un Prince. ] Regtii procuratio , admimilratio,
ônis , fœin. Cic.
RÉGENCE , [ L'emploi d'un Profejfeur , qui enfeigne, ] Pro-
fcfforis tn'iiius ,muncris , n.
RÉGENT, prononcez. RÉJsNt , f. m. [ §^,,1 régit & qui
gouverne un Rcy.tume. ] Rcgni procuiacor , admiiiif-
trator , ôris , m. Cic.
V.iî.GEUTE, pioncncez, RÉjANTE. Regni procuratrix ,
îcis , f. Cic.
RÉGENT , Professeur , [ Slui enfeigne quelque Art ou
Science. ] Doélor. ProfelFor , ôris , m. Cic.
RÉgent de Grammaire , [ Siui enfeigne la Grammaire. ]
Doftor grammacicus. o:t Grammaticus , t , m. feul
cic. * Régent d'Humanitez , qui enfeigne les belles let-
tres. Humanitatis ftudiorum Doctor , ou Artium libe-
ralium Doftor. Cic. * Régent d'éloquence. Rhetor ,
ôris. Eloquentiï Profeflbr ou Doûor. * Régent de Phi-
lofophie. Philofophus ou Pàilofophia: Doftor. ProfelFor,
ôris , mafc.
RÉGENTER , V. aft. Prononcez RÉjanter. [ 'Exercer la
Régence d'un Royaume. ] Regnum procurarc. Adminif-
trare. Cic.
Régenter , [ Enfeigner dans les Ûniverfitez.. ] Profîceri,
docere fcicntiam aliouam. Cic.
RÉGENTER ,(ignifie faire le maître , [Ejlre impérieux.']
Superbiùs impcritaie , ( o , as , avi , atum. ) Hor,
RECGIO , [ ville e- Vuché d'Italie dans l'Etat de Mode-
«c. ] Rhcgmm Lepidi, Rhegii Lepidi , n.
[ Elle elt la kconde Vile de l'ElUt , qui eft grande & forte ,5c
acjompagnée d'une bonne Citidelle. J ■
REGGIO , [ ville de la Cab.bre ultérieure dans le Royan-
ne de NtipUs. ] Rhegium Julii , n.
REGIMBER , V. a. [ Ruer des pieds de derrière. ] Re-
calcitrare, ( o , as , avi , atum .) Calcitrarc. Plin.
[ Hoiace Te. crt du preuiie; d^ns un Itns figuti.-. J
On Dit au hgmé. Jl regimbe , il n' obéît ?«/. Calcitrat.
* C'efi folie de regimber <.e»tre /V/er*». Stultitia eft
adveriùs lUmulum .;alces.
f Tcrerce le dit dans un lens figuré. ]
RÉGIME de yiire. [ L'art de conferver la fanté , par
une manière de livre. ] Viitûs ratio , ôiiis , fœm.
Dizta , X , i.Cic.
RÉGIMENT , J);ow«»fe2. Rfgimant , f. m. [ Corps de
troupes de Cavalerie ou d'infanterie. ] Legio , ôuis ,
f'. cic. Regimentum , ti , n.
[ Mot b.is qui le trouve danï Auretius Arcadius. Un Kégiment
cft lompole de p'.ufieuts compagnies. J
De quel Régiment étes-vous ? C? de quelle compagnie ?
Ex quâ legionc es , aut cujus ccuturi* î Petr.
RÉGIMENT des Gdrrfcj. Prjtoriana legio. * Soldats du
Régiment des Cardes. Pixtorianus , oh miles prsto-
rianus , mafc.
RÉGION , f. f. [ Contrée. Pays. ] Regio , cnis , focm .
Tradus , iis , m. Ora , a: , f. Cic.
La région de L'air. Aëris rraclus , mafc.
RÉGIR , [ Gouverner. ] Rcgcte , ( go , gis , rexi , rec-
tum. ) z&. ace. Cic.
REGISTRE, f. m. Prononcez /'S. [ Livre où l'on écrit
des Actes publics. ] Acla , orum , n. pi. Aiilorum co-
dex , ïcis , m. Suet. Tabulx public*, arum , f. pi. Liv.
RÉcisTRisau pluriet, {^Pièces d$ l'orgue. fl Pkuricidcs
R E G lojî
,regt!Îa; , f. pi. Vitr. [ Ter .ne de l'Art, "l
REGLE , f f. [ Inftrument qui fert à tracer des lignes. J
Régula, norma , s , f . AmuHis , amuflîs , f. Far. Plin.
On dit fîguréineHC en ce fcns d'un homme prudent.
Il fait tout avec régie (3- mefure. Qmnia ad amuffim
facit. Aul. Gel.
RÈGLE dans les moeurs & dans les aBions. Régula , nor-
ma , ï , fœm_^ Lcï , iegis , f. Prxfcriptum , ci , neur.
Prïfcriptio , onis , fœm. * Suivre les régies de l'art
dans quelque ouvrage. Ad artis régulas opus aliquoJ
exigere. Dirigere-. Cic. * H faut que la raifonfoit U
régie de nos actions. Aûion es noftras ratio componat
uecelîe eft. * Avoir des régies pour juger le faux du
vray. Habere reguiam quâ vera fe faifa jadicentur.
Cic. * // n'a point d'autre régie de fes aciioKi que fan
intérêt, Omnia nietitur fuis commodis , fuâ utilita-
te. * Il fe fait des règles à fafantaifie. Sibi ie'ges ad
arbitrium prifcribit.
RÉGLÉ, m. RÉGLÉE, f. [ Tiré avec une règle ] Linei
direftus , a , um. * Du papier réglé. Rubrica ch.irtâ di-
rcda. Membrana direfta plumbo. Catul. j
RÉGLÉ. [ Certain ] Ccrtur. Ordinatus , a,um. Conftans,
antis , onin. gen. Cic. * Mouvement réglé. Motus ccr-
tus & conftans. cic. * Fièvre réglée. Fcbris cujus cft
certus circuitus. Celf * Il a le poux bien réglé. lUius vc«
ns ï<juo intcrvallo pulfantur. ou ^Equis intcrvallis
movcntur. Celf * Celui qui a le poux bien réglé n'»
point la fièvre Non febricitat is , cujus Tcnx naturali-
ter ordinaca: funt. Celf.
RÉGLÉ , parlant des mœurs ly de la vie. Jufius .^quDS.
Moderatus. Modeftus , a , um. Cic. * Des mœurs aie»
réglées. Modeftillîmi mores. * Bien réglé dans toute
la conduite de fa vie. Moderatus & temperans in omni
vità. In omnibus yita: partibus. Cic. ■* Dis Villes bien
réglées. Bené raorata: & benè conrtitutîe civnates. Cic,
* // n'efl point réglé dans fon vivre. Intemperanter. Im-
moderatc viditat. Cic. * Rien n'efi miux réglé que cette
forte de vie. Nihil eft illo rits génère diftiiiftius.
Plin. Jun.
RÈGLEMENT , fubft. mafc. Régula, * , (œm. Statutum
Prasfctipcum. Inihtutum , ti , n. Prarfcriprio , ônis ,
foîm. Cic.
RÈGLEMENT, adv [D'une manière réglée. ] Statuto &
ccrto tempore. Ccrtis temporibus.
RÉGLER , V. ail. [ Tirer des lignes avec une régie. ] Li-
neas ad rcgulam ducere. Trahere.
AÉGLER , ^Ordonner , faire des réglemens. ]Res publicas
ordinare , ( o , as , avi , atum. ) Hor. Dirigere , { %o ,
gis , exi , Ctum. ) Aft. ace Cic. * Régler ff'aéiions par
la r ai fon. Jiù.ior.cs fuas ad rationis normam diriccre.
Exigere. Compouere. Cic, * Il faut régler de tellej'orte
fes paroles & fes aiiions , qu'on ne dife & ne fajfe rien
contre les Puijfances ; 65' j'ejlime que c'ejl ce que doit
faire un homme d'efprit. Videndum eft, ne quid ftulcc,
ne quid tcmetè dicas contra Pocentes , id quoque puto
elle fapientis. Cic. * Si vous prérendez, régler par l»
raifon tous ces mouvemens bizarres , c'efi vouloir ac-
corder le honfens avec la folie. Incerta ha:c , fi poftu-
las ratione cetcà facere , nihilo plus agas , quàm fi des
operam , ut cum ratione infanias. Ter. * La tempéran-
ce régie toutes les émotions. Temperantia moderatrix eft
omnium commotionura. Ctc. * // faut que l» raifon
régie C modère nos efprits. Animos noftros componat
ratio, neceflc eft. Cic* Régler fes dejfeins félonie temps.
Tempori accommodare fua confilia. Cic.
Se Kf.GLiR fur quelqu'un. Alicujus exemplum fequi. Jmi-
tati , fibi proponere aliquem ad imitandum. * vous
avez, un exemple domeflique ,fur qui vous pouvez vous
régler, Habes domefticum exemplum , quod imiterc 1
R s:_r r r r iij
cxcmplum tîbi prôpofitum e(l domî. C«V. ^ O» efperji
que le Roy fe regUroit fur les mœurs de fort ayeul. In
avi mores Regem abituram fafta fpes eft. Li-v. * Je
me réglois fur l'idée des gr,mds hommes , <^'<e je m'vtois
formée. Animum & meiitcm meam ipsâ cogitationc
hominum cxccllentium coiiformabam. Cic.
RhGLER une prOi-édiire. Litem , caufam ordinare. Kc^hr
f» dé[/enfe. Samptibus niodum ponere , ftatuere. * Ré-
gler fes habits (S" fou i/ivre filon nos Ancêtres. Culcum
vitlumque aJ majorum exempla componere. Sen.
RÉGLER , [ Ordonmr , defliner une certaine fomme pour
quilcjue chofe. ] Cercam peciinix lunimam ad alii]uid
confticuere. DelHnare. Alfip'P.ire. * Cet homme ré- loit
en lui-même If jour qu'il mriveroit en fin pays ; mais
hon Dieu ! qu'il efi éloigné à préfent de fis -veu'es. Is
d tem c]uo vcnturus effet in pitriam aniiiio finxit, quàm
longé , bone Dcus ,à delVmatione ùî jacet ! Petr.
RÉGLISSE , f. f [ Racine médicinale.] Giycyrrhiza , ae ,
f. Glycyrrhizon , i , n. ?Hn.
REGNE , fubft. mafc. [ Le temps (S" It durée de U vie
d'un Roy. ] Principauis , ûs , m. Plin. * Sons le regn^
Je Tmjan. Sub Tiajano piincipe. Trajani principatii.
Trajano rcgnante. Rcrum potcnte , ou impcrante
Trajano. Liv. Flor. Rom.
Rp'iNE, fe dit de ce qiiL cft en voçue (Lesfiiences ne font
en règne en France que depuis Fr.infjis premitr. A tem-
poiibus Francifci ptimi floient Se vigenc litterx in
Galliâ.
REGNLR ,V. neut. [Commander fiiiverainement à un
grand peuple. ] Rcgnarc. I nperare, ( o , as , avi, arum.)
Rcrum potiri , ( ior , iris , itas fum ) Ctc. * Vn bon
yrince ne règne , que ptrce qu'il connaît Dieu au dcffus
de lui. Dec quod fe minorem getit , Princcps impc-
rat. Horkt.
On dit figarémcnt. Lf j'^^e rfgne/Kr /fî pa/fions. Cupi-
ditacibusYapiens imperar. Cic. Refra:nat libidines. Hcr.
* Il règne fur lui-même. Sibimet impeiat , ou imperio-
fus eft. Homt.
HïGNtR , [ Avoir du pouvoir , de l'authorité.'] Regnare.
Viscère , ( vigeo , vigui ,fitns fupin. ) Cic. * L'a-varice
règne aujourd'hui dans le monde autant que jamais
Nunc avaricia dominatur , ut quàm maxime. Cic. *
Le luxe & l'envie régnent dans les Filles. In urbibus
\iget luxus & invidia. Hor.
Les vens d'aval régnent fur cette côte. Caurus ventus in
his locis flare confuevit. Céif.
Régner , [ S'étendre , aller jufques k.'] Pettingere , f go,,
gis, pertigi , pertaftum. ; Pertinere. Excuncre , ( ro ,
is , excurri , ou excucutti , excurfum. ) Porrigi,( or ,
eris , porreifVus fum. ) Liv. * // traverfa les montagnes,
qui régnent jufques en Ferfi. Montes fupetavit , qui
in Peifidcm excurrunt. * La fiérilité règne dans nos
campagnes , parce que nous ne rendons pxs à Dieu le
refpect qui lui efi dû. Qiiia nos religiofi non fumus,
agri \zctnt.Tetr. '* On fouscntend [iciWcs.
REGORGER , V. n. [ Ffire trop plein , déborder. ] Exun-
dare. Redundate ,' do , as , avi , atum. ) Cic. * Si ce
lac regorgeait . Si lacus redundartct. Cic* La bile, la pi-
tuite regorge. Bilis , picuita redundat. Cic. * Regorger
de viandes, en prendre flus qu'il ne faut. Ingurgitarc
fe cibis. Cic. * De crimes. Ingurgitarc fe in flagitia.
Cic. ( Ah fiTuré. )
€>» DIT figuréaient. Cette m.tifon regorge de biens. Hxc
domus opibus redundat. * Comme il regorgeoit de biens,
il oublia bien-tôt fa première condition. Felicitare pie-
nus , ou fupeiflacntibus bonis , prioris fortuna: ftatini
oblitus cft. Petr.
REGRATER , V. aft. [ Ratiffcr , raccomntoder quelque
chofe. de vieux. \ Intcifolarc, ( lo , as ,. av. , atuui.
R r G
Cîc. Repolîrë , ( io , is , ivi , itnm. ) Colum. Mango-
nizare , f o , as , avi , atum. ) Pf;«.
REGRÉFER , [ Greffer de nouveau. ] Itetùm infcrctc ,
( inlcro , is , inferui , infertum. ) Var.
REGRET, f. m. [ D-plaifir, douleur .chagrin. ] Defide-
riuni , ii , n. Dolor. Mœror , ons , m. Cic * Il a
l.tifjé au peuple Romain un grand regret de fa moit,
M.ignum (ui defidcnum moriens reliquit apud popu-
lum Romanum.'CJf. * J'.ii bien du regret de vôtre nm-
la.'ie. Ex tuo morbo maximum capio dolore.ii , oit
fummo dolore afficior. Cic.
A REGRLT , [ Avec dépiaifir , contre fon gyé cy fa va-
lante. ] Invité. Invito animo , non libenter. /Egrè»
Gravatè. Rcpugnanter. Ci^.
Regret , [ Repentir d'une chofe. ] Pœnitentia , z , fœm.
cic. * y ai regret de voir maintenant ce que je fuis ,
C ce que j'ai été autrefois. Cor dolet , cum fcio nunc
ut fum , atque ut fui. plant. * Ils ont du regret dt
leurs fo'tifes. Ineptiarum fuarum eos poenitet * De
vous avoir offensé. Qjiod te ofFcndcrint , eos poenitet,
Cicer.
REGRETTER , [ Ffire fâché de la perte d'une perfonnt ,
ou des chofis. Aiicujus delidcrio affici , ( or , cris , af-
feiftus fum. ) Moveri , ( or , eris, motus fum. ) Ca-
pere dcfiilerium ex aliquo. cic. Dolcre aliquid , ou de-
flere. Lamentari. Plaut. * Faire regretter quelqu'un^
Dofidcrium aiicujus facere. * Regretnr quelqu'un. De-
flderio aiicujus moveri. Elfe in defideno aiicujus. Cic.
'*' il a été regretté de tout le monde à fa mort. Apud
omnes morte fu.î fui defiderium fecit , reliquit. Mœf-
tos omnes ac follicicos morte fuâ fecit , ou omnes do.
lucrunt mortem illius. Cic.
RÉGULARITÉ ,(.(.[ Le bel ordre dans les chof < ] Ré-
gula. Norma , x , f. Lcx, legis, f. * Il y a de la régu-
laf-ité dans ce b.iti.ment , ce bâtiment efi régulier. Juxta
artis régulas & prxcepta ardificium illud exftruilum
eft.
RÉGULARITÉ , [ Le bon ordre, la difcrpline dam les
mœurs. ] Difciplina. Régula , a: , f SaniSitas , âtis »
f. Cic. * Vivre avec régularité. Sandé Se intégré vi-
vere. Cic Regulariter vivcrc. Vif.
RÉGULIER , n'afc. régulière, fem. [ giiii efi filon
les régies de l'art. ] Ex arris prsceptis , ou Icgibus fac
tus , a , um. * Une procédure régulière. Aétio ex u(î-
tatis formulis.
régulier , li^ui vit avec régie (y prudence , qui efi
exacl d^ns tous fis devoirs , qui fatisfait ex^iBement à
toutes fes obligations. Obfervans , antis , omn. gen.
( qui fait au Comparatif. ) O'îfcrvantior & hoc ok-
fetvantius ; ( au Superlatif ) Obfcrvantinlmus , a ,
um. ,avec le génitif. Rcligiofus , a , um. ( Au Com-
paratif. ) Relig'ofior & hoc rclig:ofius. ( Au Si[erla-
tif. ) ReligiofUfunus , a , um. * Il ejî extrêmement ré-
gulier dans fa vie , C fort exaii dans tous les devoirs
de la fitieté civile. Vitam ad certam rationis nor-
mam dirigit , & diligenter perpendit omnia officio-
rum momenta. Cic. * Cette jejnme efi fort régulière
dans fa vie. Saniflè & inregrè vivit hxc mulicr , tec-
tam & irreprchenfam vitam ducit , ou mulicr eft ho-
neftx & inculpat^E vitx Cic. Aul. Gel
RÉGULIÈREMENT , adv. [ Selo,i les ré-les dt l'art. ]
Ex artis legibus & prxccptis , juxta artis régulas.
RÉguliÉrememt ,.[ Selon les régies de la raifon C de
l'honnêteté ], Ad iiormam rationis. Juftè , fanftè , in-
tégré cic.
RÉHABILITER , V. aft. [ Rétablir quelqu'un dans fon
premier état. ] Aliquem reftirucre , ou in locum &
ftatum priftinum reftituere , ( ruo , luis , tui , utura. )
Honoran alicui & gradum reddcrc. dix,.
R A H ♦
REHAUSSEMENT d'un mur. f. m. Msri in majorcm
altitudinem cxftruifcio, ônis , f.
Rehaussement des couleuts Aum un tabUait. Additus.
Adjedus tabulx fplendor , ôns , m.
REHAUSSER , V. ad. [ Rendre plus hant cr fl'n e'iet/e'.]
Altiùs fulloUere , ( fuftoUo , is , fuftuli , fublacum. )
Educcre , ( educo , is, eduxi , edadum. ) ad. ace.
Cic. Virg.
R- HAUSSER fc dit figuvément dans les expreffions fuivan-
tes. [ Rehnujfer , augmenter , accrûtre , faire paroître
davantage , comme l'injnflice des hommes rehaujfera
l'éclat dt ■vôtre nom. Illuftrabit tuam amplicudinem
hominum injuria. Cic. * 'Elle n'avait rien qui rehauf-
fât ou qui relevât fa beauté. Niliil cral ad)Qmcnti ad
pulchricudmem. Ter.
Il a bien rehaujfé fin train depuis cette fuccejfïo». Ampli
ficavit fuam familiam eâ hareditate adeptà. * Ce bon
fucres lui a reb^tijjé le courage. Profpet hic fuccelTus ad
didit illi animes. Hoc fucceiru fublati illi animifunt.
Ter. Mentum lUi fuftulit. Petr.
Rehausser les vivres , [e» augmenter le prix. "] Excan-
deficere annonam. Var. * Les tailles. Vedigalia auge-
re. Cif
Rehausser le foupé de trois poulets , «jouter trois poulets
à l'ordinaire. Superaddere cœns ttcs pullos gallinaccos.
* Rehaujfir unfentiment. AdjiccrC , adderc aliquidfcn-
tf ntia;. Cic. * Rehaujfer les enJroits fombres d'un ta-
R E J ïOfç
* îl rejette Us prefcns par une'gpandeur ctame, Rcjicit
dona alto vultu. Hor.
Rejettsr , [ Defappronver , condamner. ] Repudiarc.
Refpuete. * Je rejette le dejfein que j'avois. Repudio
conlilium , cjuod intenderam. Ter. * Dieu rejette lis
cruAHté de fis Autels. Afpernatuc crudelitacem ab aris
fuis Deus. Juv. Cic. * Vous rejettez. dans U pratique.,
ce que vous vous imaginiez, voies devoir être plus avan-
tageux. Qua; tibi putaris pcima , in expetiundo répu-
dias. Ter.
KtJf-TTZi. la faute fur quelqu'un. Culpam in aliquem
dcrivare. Conferre. Referre. Transferre. I.ictinarc.
Conjicere. Vertere. Cic. Ter. Liv. * C'eft inutilement
que nous rejetions tous nos malheurs fur la fortune. Fruf^
tra niala omnia adcrimen fortunje relegaiiius. .^int.
In fortunam tejicimus.
Rejetter , [ Repouffir parlant des plantes. ] RCgermina-
re, ( o , as j avi , acum. ) Vlin. * Rejetter par le pied.
Repullulare. ?lin. Repullulafcere. Colunt.
REJETTON, f. m. d'une plante. Regerminans coliculus,
regerminantiscoliculi , m.
Rejetton qui croit au pied d'un arbre, Arbotis pullus ,
puUi , m. Stolo , ônis , m. Var.
Rejetton qui vient aux branches (y au pied d'un azbre,
Surculus , furculi , m. Var.
Rejetton d'abeilles. Novum apum examen , nori exa*
ininis , n.
bteau par des couleurs vives. Tabula; obfcuriora fplea- ! REIMS , [ Ville Archiepifcopale de Champagne avec titre
didis coloribus iiluftrave,
REJAILLIR , V. n. qui fe dit proprement des ehofis liqui-
des, qui fartent avec violence. Refilirc , ( io, is, relîlui ,
refultum. ) Ovid. * Il fit rejaillir fia fang jufques fur
les yeux de la jiatu'é de Jupiter. Jovis ipfius oculos
cruore fuo refperfit. F/or. Rom. * // a fait rejaillir de
la boue fur mes habits , il m'a éclabouffé. Meam vef-
tem luto refperfît , commaculavit. Cic.
Rejaillir, fe dit iîgurémcn: , Toute la gloire d'une
V Boire rejaillit fur le Général. Vidoria; laus duci
refertur. Cic. * Son des-honneur 'rejaillit fur fis amis.
Intamia rcdundat ad amicos ou rccidit in aniicos.
Tiaut.
REJAILLISSEMENT de fang. f. m. Sanguinis rcfper-
fio , onis , f. Cic. Refperfus , as , m. Vlin.
REJETTER , V. a6t. & tedupl. [ Rendre ce qu'on a pris.}
Jlejiccrc , ( io , is , rejeci, rejedum. ) Remitterc , (to,
is , mifi , mifTum. ) Plin. * Ils rejettent l'eau qu'ils
'unt avalée. Aquam acceptam ore remittunt. flin. ♦
J'ius il cinglait en pleine mer , plus le flot le rejettoit
contre 'le rivage. Quô magis fc in altum capefccbat ,
tam a:ftus illum in portum refercbat. Ptaut. * Rejet-
ter , vomir , rendre ce qu'on a mangé. Dapes egererc ,
( egcro , is , egeflî , egeftum. ) Vomere , ( o , is ,
vomui , itum. ) Cic. * La mer le rejetta. Mare illum
cxpuit. Catul. * Rejetter , renvoyer un trait contre
Vennctni, Telum in hoftem rejiccre. Cif.
Rejetter , [ Renvoyer avec dédain., ne vouloir point. ]
Kefpuere , ( refpuo , is , rcfpui , putum. ) Rcpudiare ,
( o , as , avi , atum. ) Faftidirc , ( io , is , ivi ,
itum. j C/V. Cif * Tibère rejetca le nom de Peuî, de
lA PATRIE que le peuple Romain l'avait fiuvent prejfé
de recevoir. Nomen Patris patri>€ Tiberius à po-
pulo fxpiùs ingeltum , repudiavit. Tacit. * Ce n'efl
. fas être fige , que de rejetter le bienfait d'un ami.
Nec is fapit qui beneficium à benevolente répudiât.
Slaut. * Rejetter les prières de quelqu'un Alicujus
preces faftidire. Liv. ♦ Tout homme qui efl content ,
doit rejetter les penfées de l'avenir fS" modérer fis cha-
grins par lajaye. Animus in pia:fens istus , odcrit cu-
rare , quo4 ultr5 efl , & rifij aoiïca tempeiabit, Hor.
du premier Duché Pairie de France. ] Rémi , orum, m.
pi. Remenfis civitas âtis , f. df
De Reims. Remenfis , is > m. & f. & hoc Remcnfe ,
adjed.
RÉIMPRIMER , V. ad. & rcdupl. [ Imprimer f(n livre
de nouveau. ] Librum rursùs typis mandarc , ( o , as,
avi , atum. )
On dit figurcment , Réimprimer une chofe dans l'efprie
de quelqu'un. Aliquid mrsùm menti alicujus affigerc.
Plm.
REIN , f. m. [ Partie dans le corps de l'homme où s'amaf-
fent les urines pour fe décharger dans la vejfe. ] Ren ,
renis , m. plaut. * Lss reins ma yant mal. Reues do-
lent. Plaut. * Avoir mal aux reins. Laborarc ex reni-
bus. Cic. * Rompre les reins à quelqu'un. Delumbaïc
aliquem. Plaut. '^ // efi goûteux C a les reins rompit^.
Podagncus cil , lumborumque folutus. Petr.
On dit figurcment , Paurfuivre quelqu'un l'épée dans le:
reins , le paurfuivre de pris. Alicujus terga premete ,
Hirere in alicujus terga. Liv. Inftare alicui , ou prc-
mère vcftigia alicujus. Cic.
REINSER , Voyez rincer.
REINTÉGRER , V. ad. & redupl. [ Rétablir quelqu'un
dans la poffijfton de fis biens dont il a été dépoffédé. J
In intcgrum aliquem reftituete. Cic.
[ Terme de Droit. ]
REINE, f. fem. Regina , X , f. Cic . Regnatrir , ïcïs,
f. plaut.
REJOINDRE, V. ad. & rcdupl. ^ Joindre une ficonde
fois. ] Disjunda iterùm jungere. Conjuugere. Cic.
* Rejoindre une playe , la refermer 4tne féconde fais.
Vulnus iterùm glutinare. Conglutinate. Celf.
Rejoindre quelqu'un , le ratraper. Aliquem rursùm
aflcqui. Plaut.
REJOUIR , V. ad. [ Donner de la jaye. ] Hilararc.
Exhilarare , ( o , as , avi , atum. ) Obkdaie , ( o ,
as , avi , atum. ) Litiliâ aflicere , ( io , is , feci , fec-
tum. ) au la-titiâ perfundere , ( do , dis , pcrfudi ,
fum. ) ad. ace. Cic. Ter. * Rejosiir fin efprit. Hilara-
re animum. Catul. * Ces chofii m'ont bien rejoiii, Hxe
me Ixcitiâ exculgiunt, Cic.
|.05< R E î
Se REJOUIR , t Etre ravi , oubitii aife d'uni chofe. ] Gau-
<lere , ( eo , es , gavifus fum. ) Ctc. Gauderegaudio.
Ter. ou Gaadium Lïtari. Plaut. ( la:tor , ans , atus
fum. ) On dit de aliquo , proptcr aliqucm ou àliquid.
On dit aujfi lïtari malorum. yirg. ou inalis. * Se re-
joiiir des >naux. Se rejoiiir du mal d'uutrui , \y fe con-
trifltr de [es avantages. Malis alicujus infultare , &
rébus la:tis rgrcfcere. Stitt. * Se réjoiiir de l'arrivée
d'une ferfonne, lui en témoigner fa joyi. Gratulaii adven-
tu ou de adventu alicujus. Cic* l'ous vous rejoiiijfez. Ci'
triomphez dans un deiiil public. Lxtaris in omnium ge-
jnitu & triumphas. Cic. * Se rejoiiir en foi-même. Gau-
dere in finu ou fccum tacite. Cic. Ter.
Se REJOUIR , [ Se divertir , fe donner du bon temps]
Obleclate fe fe ou animum. Date fe jucanditati. Cic.
Ter. Sibi benc ou volupc facere. l'iaut. Semet beare
Hur. Genio indulgcrc. Ter.
REJOUISSANCE , f f. Lïtitia , a: , f . Gaudiura , ii, n.
Cic. * Faire des réjoitifances publiques pendant la mala-
die d'un Prince, ytgfo principe dies lïtos on géniales
agere. Tacit. '^ Faire des réjoiiijfances cr des feux dejoye
pour une viiioire. Epinicia proptcr vidoriam agere.
Suet.
RÉITÉRATION , f. f. [ ARion par laquelle^ on réitère
une chofe. ] Iteratio , ônis , f. Cic.
RÉITÉRER , V. aft. [ Yxire une feconèe fois. ] Iterare ,
( ro , as ,avi, atum.J Rcpctcre, ( to , tis , tii , itum.)
aÔL. ace. Cic.
RELAIS-, f. m. [Chiens ou chevaux qu'on envoyé fur une
route pour pcurfuivre les bêtes fauves ou pour aller plus
vite. ] Car on dit des chiens de relais. Canes récentes
&integri,m. pi. Subfidiatii canes , fubfidiarierum
canum , m pi.
Chevaux de relais. Equi récentes & integri. * "Envoyer
de: relais au devant de quelqu'un. Equos récentes ob-
viam alicui mittere. * // avoit fait -mettre plufntirs re-
lais fur la route. Equos récentes & intcgros ccrtis in lo-
tis collocaverst.* Aller en relais. Iter facere eqais re-
centibus & integris.* Er^ndre des relais Equos récentes
confcendere , uti equis r"ecentibus ad curfuram.
R.ELANCER , V. ad. & ledupl. [ Lancer de nouveau une
héte fauve- , la faire fortir une féconde fois defonfort. ]
Fciam latibulo iteiaiis clamoribus exigere , excitare.
On dit figurément , Relancer quelqu'un. Inclamare &
ccmmoverc aliquem ,, ou commotum reddere , qui efl
de Tfrenci,
RKLANT , Voyez RELfNT..
RELASCHE , f. m, [ Cejfation de travail , difcontinua-
tion ] Intermiffio , ônis , f. Cic. * Sans aucun relâ-
che. Sine uilâ incernnifiione. Cic.
S.ELASCHE , [ Diminutisn de l'ardeur avec laquelle on
fatfoit une chofe , ou le repos , C le divertiJJ'ement que
l'on prend apAs quelque grand travail. Remiflio ani-
ni & diflolutio. Relaxatio , ônis. Laxamentum , ti ,
n. Ctc. * Je n'ai aucun relâche dans mon travail. Nul-
ium otium me reclirat à labore. Ter. * Donner qutl-
t}ue relâche à fonefprit. Laxare , relaxare aaimum à
Jaboribus fh&d. ou folvere animum. Liv. Hor. Date
laxamentum Liv. * Donner quelque relâche à fon ef-
frit ennuyé des malheurs domifiiques. Rcquiefccre à
domefticis malLs. * // ne fe donne aucun relâche , il ne
fe -ménage point. Nullum remittit tempus ncque fe
icfpieic; Ter.
SliASCHE , , [ Diminution de, là douleur , par interval-
le Si]t^m\Çf\o , ônis , f. Cic. " Ma douleur me donne
futlque relâche. Dolor dat inicrvalla &. relaxât. Cic.
■ ta f ivre tierce donne un jour de. relâche ou de hor,.
Tertia;ia febns unum dkm pracftat intcgrum , tertio
-«liit, Cdjy
i"
R E L
RîLASCHEMiNT , f. m. [ Dans le feits naturel comme h
relâchement d'une corde qui fe débayide C n'efl plus fi
tendue. ] Punis laxus , funis laxi , m. Funis retenfus.
Bans Phèdre.
Relaschemïnt dam la difcipline dans les moeurs. Difci-
plina folutioi , reraillior , moUior , labans difciplina,
morum diiTolutio, »« diffoluti mores dans Phédrt.* Le
relâchement s' étant mis peu â peu dans les troupes, I.a-
bante panlatim difciplina militari. Liv.* ils vivent
dans un grand relâchement . Diflolutiùs vivunt.
RELASCHER, V. îft. & n. [ Débander, détendre, lâcher. 1
Laxare. Relaxaie , ( o , as , avi , atum. ) Remittere ,
C to , tis , remifi , remiirum ) Retendere , ( do , dis, di,
retenfum. ) Pht-d. Cic. Ovid. * Lu chaleur relâche , (S"
ouvre les pores. Calot relaxât fpiramenta. Virg.
On dit eli ce fcns au figuré. [ Relâcher ou lâcher le ven-
tre , l'ouvrir , le rendre fluide.} Alvum relaxarc. Cic. *
L'hyver fe relâche , n'ejl plus fi rude ni fi froid. Hyems
fe remittit. * Le vent s'étoit relâché , mais il s'eji ren-
forcé. Ventus fe remiferat , fed idem inctebruit. df.
Relâcher , Laijfer aller , comme relâcher un prifonnifr,
le latjfer aller. Captivum dimittere , vincula captivcî
folvere. * Relâcher une chofe q:t'on tient. Dimittere rem
manibus. df. * Son droit. Dimittere jus fuum. Cic.
Jus remittere. Mtrt. * De fon droit. De fuo aliquid
rcmitrere^ Cedcre, Concedcre, Cic. * De la loy. Darc
legi laxamentum. Cic.
Relascher en terme de marine fignifîe , ( Céder au vent
contraire, çr chercher quelque port ou quelque r.ide pour
fe mettre à l'abri.)* Relâcher au port. In portum fe ra-
cipere. * lis n'ofoient relâcher en pleine mer , quand les
vents foujfoient avec violence, Cum («cvire ventus cœ-
pilfet , aîtum capefcere vercbantur. df. * gluarante
vaiffiaux n'ayant pu tenir leur route à caufe de la tem-~
pête , avoient été contraints de relâcher au lieu d'où ils
étoient partis. Qiiadraginta naves tempcftate rejedlx
cutfum tencre non potuerunt , atque eôJem , und*
fuerant profeûx , revertcrunt. df.
j^EL ASCHER. Diminuer, affoiblir , comme la frayeur relâ-
che les forces de l'homme , er trouble fa raifon. Tetror
hominibns mentem confiLiumque cripit & membra dé-
bilitât. Htrt .'^ Le vin relâche, ramollit le courage. Vi-
no elanguefcunt animi , & eorum virtus temittitur.
df* Relâcher quelque chofe de fon orgueil. De fuper-
bia aliquid remittere. * De fa févérité. Remittere
frontem. Comprimerc animos. Remittere fpiritus Cic,
' * Ma douleur fe relâche. Remittitur dolor , le contrai-
re ejl. Intenditur dolor , la douleur s'augmente. Celf.
* Je ne relâcherai rien de mon ajfeclion , ni de ma per~
févéranct à défendre vôtre honneur Nihil remittam
de ftudio i>c de perfeverantiâ tuenda: x.ax dignitatis.
Cic. * Les mœurs fe relâchent , s'affoiblijjent. Labuntur
ad mollitiem mores. C»c. * Se relâcher dans fes ac-
tions , riagir plu' avec la même ardeur. Remiflius OH-
languidius agere. Cic. De diligentià aliquid remitte-
re. Cic. * Les parent d'un des pendus s'appereevant que
la fentinelle s'étoit relâché de fon devoir, enlevèrent de
nuit le corps C l'enterrèrent. Cruciarii unius parentes ,
ut vident laxatam cuftodiam , dcrraxere no£le pen-
dentem , fupremoque mandavcrunt officio. l'etr.
Relascher fon efprit. [ Se relâcher l'efprit, ] RclaxarC:
animum. Cic. Lufus date anirao. Phiid. Laxare ani-
mum. Voyez XFLASCHE.
RELATION , f m. l R^tpport qui eji entre le pert (s" U-
fi\s. ] Rclatio , ônis , f,
[ Ch« les l'hilufophes ]
Relation , [ Récit qu'on fait d'Une chofe. ]' Narratio ,.
ônis. Relatio , ônis , f. Quint, aelatus, ûs , m. Tacit.
ELATioN; Inintelligence, correffondaace ) comtminicuioa^
q:i'oa.
R EL
qu'on a avec quelqu'un. ] Communicatio , onis , f.
5ociccas,,âtis, t'.*Je nUi aucune nUtion nvcc lui. Nul-
lus ulus mihi cum illo cft , nequc conliliorum iocic-
tas. * il n relation avec les ennemis. EU: ipli coitio
cum lioftc. Cic.
RELAYER , V. afl & redupl. [ Lave,- demuveau. ] Itc-
u'im abluere. Etuere , ( uo , uis , ablui , utum. )
RELAYER , V. aft. & n. [ Se fervir de relais , changer
ae ch.vMix , & en prendre de jrais. ] Equis rcceutibus
& inregris uti , ( or , cris , ulus funi. )
Se Relayer , [ TravailUr tr fe repoftr alternativement
dans un travail de fuite. ] Alicui laboranti & defact-
gato luccedeie , ( do , dis , luccclH , fucceilara. )
Cnf Excipere vices alicujus , alternarc operum vices.
Ovid.
RELAXATION , f . f . [ Lorfqu'il fe fait quelque^ exten-
fion des mujdes 13' des mrfs.] Nervoriim cxtenilo. Pro-
tenfio , ônis , i. l'Un.
[ Terme ce Médecine. ]
On DIT en Théologie , Relaxation des peines canoni-
ques , ( tcrfqu'on remet les peines que mérite une f.'.uu
Juivant tes Jaints Canons. ) Paiije rcnuliio , ônis , t.
ou pccnarum relaxatio, f.
RELÉGUER , V. act. [ Exiler , envoyer en quelque lieu.]
Ablegare Aniandare. Kelegare , ( o, as , avi, atuni.)
Extorrem a'iquem facere. Ter. Cic. l'taut.
RELENT ^prononcez. Relant , f. m. [ Maiivaife odeur,
qui fera un goi'.t de renferii.é. ] Situs , ùs , m. Plin,
* Cetafcr.t le relent, là fitum redolet. L'iin.
RELEVAILLLS , 1". f. \_^érémonies quife prMiquent à l'en-
droit des jtmmes qui rdiver.l de couches.] R;tus qui ici-
vantur in benediccndis muiicribus polt puerpermm. I
[ Mot jjupulaite. j ■ '
RELEVE, m. Relevée , f. àdj. part. paiT. Excitatus.
Eredlus , a , um. * Il s'efi releié, Jacéntem lé ex,-
cicavit. Voyez. Relever.
On dit au hguré, Unjlili relevé , es" fuhlime. Sublimis
ibius , ftili itibliniis , m. Magniloqueiitia , x , f. Cic.
* Le ftile relevé d'Homère. Horr.cri magiiiioquéntia.
Cic. * Un dtfccws relevé. Alta Se giandis oiatio. *
San difcours n'a rien de relevé, lliius oratio abjecla eft
& hiimilis. Cic.
RELEVÉE, [ Une femme qui relevé de fis couches , qui a
fait fes couches. ] Mulier qux pucrpcno dctuncla eft.
ou Qtix juftisdecijbationisditbus dcfuiidla cft.
Relevée, i'. h dit pour /e temps a'apns midi. Tempus
pomeridianum , temporis pomeridiani , n. Qiiod
excurrit à meridie ad verperaiii. * A trois heures de
relevée. Tcrtia horâ à meridie. Norâ horâ.
( Se.'on les Ron ains c|i.i ccnnitoi.it leur ficmicie heure à fi^
I cures du matin Ttrmr bas & du Pa'ais
RELEVER , V. aft, & redupl. [ Lever une féconde fois.'}
Tollere. AttoUeie , ( lo , lis , fuftuli , fublatum. Eri-
gere. Educcre , ( erigo , gis , eiexi , eiedum. ; Educo
is , eduxi , eduftuni. ) ■* Il fit reliver les murs de
detêx pieds de haut. Julllt attolli muios duobus pedi-
bus. * Relever unfojfé. Follx margines attollere cic.
Relever , ( Lever ce qui eft tombe. J Rc'evare , ( o , as ,
avi , atum. ) Toilcte. Erigere Educere. ^ Relever
une perfonne qui efi tombée. Aliquen; lapfum erigere.
cic * 5e relever après être tombé. Surgcre. Exfurgere,
( go , gis , furrcxi , eftum. ) ou le trigere. Cic.
On dit en cette (îgnificavion ai; fiicic ,Rilever le cciiragt
de quelqu'un. Animes alicujus toileie. Cic. "* Relever
fa patrie plongée dans l.i frvitude , la r.msttre m tibei
té. Patiiam demerfam &aiBiiSam erigere. Efrerre. Cic
* Relever uncour.zge ahbatn An'.n um abjcitum & ja
ceitvm excitare. Aliquem affli£lun'. eiifcu Cic. Aiii
mum alieui rcleyaxe. Ter. Engere alicui animum, cic.
R E L Iûj7
'* Se relever de quelque difgraee. Extollere caput Je fe
erigere. Cic. Alfurgetc animo. Stat. Himio fe tollere.
i'irg. '^ Se relever (y mettre fon efprit hors de toute in-
quiétude. Se erigere & ab omni follicitudine abftra-
here. * Il faut peu de chofe pour abbatre ou pour relever
un efprit avide de loiiange. Id parvumeft, quod ani-
mum laudis avarum ou cupidum fabruit aut reficic,
Hor. * Relever de maladie. Ex morbo alTurgete. E mor-
bo rccreari. Convalefcere. Emergere ex incommoda
Taletudine. Cic. * N'en point relever. Non convalefcere
ex morbo * Se relever d'une perte. Refarcire damna.
Cic. * Relever quelqu'un d'une mauvaife fortune, Pau-
periem alicujus relevare , à perditâ fortunà ad melio-
rem aliquem excitare. Cic. * Relever quelqu'un de
crainte. Meru aliquem ou alicui metum levaie. Cic.
Relever , [ Rehaujfer une chofe , donner un nouvel éclat,
un nouveau luflre. ] Splendotcm rébus adderc , dare
aliquid in fplcndotem. Plaut. Illuftrare. * Rdever fort
nom , fa réputation , Cs" fa gloire. Addete fibi nomen ,
famam , gloriam. Cic.
Relever quelqu'un ou une chofe par des loiianges. ali-
quein ou aliquid laudibus citollere. EfFerre. * Il fe
fiait à relever des fottifes. Ir.eptias vetbis magnificis
ornât , nugis pondus addit. Hor.
R ELEVER le fujet de la colère d'une perfonne. Aliquem inf-
tigaie, (o, as, avi, atum.) Incendcre, do, dis, di , cen-
{\xm.)Tet.Cic. Alicujus iracundixeUe adjutorem. Ter,
Kitivi.}!. , l Reprendre , corriger.] Redarguerc Coar-
guere , ( guo , guis , gui , gutum. ) Corr':gere , ( go,
gis , rexi , reûum ad. ace. Cic. * Il relevé jufques
à la moindre parole. Vel minimum vetbum redatguit ,
rcprehcndit , culpar.
Relever , [ Remettre enfin premier état. ] Aliquem ia
intcgtum reftitucre. Cic. * Il ejl jufle (p raifitnahle
que moi:fieur vôtre fils foit relevé de tout ce qu'il a fait
en vô.'re abfence , Ey vous L'obtiendrez aifément, Quod
te abfente hic filius egit , reftitui in integtum reitum
eft , & facile id impetrabis. Ter. * Rdever un appel.
Juita provocationis retflè atque ordinc pcragere. * R.:'-
lever un mineur. Pupillum in integrum reftituetc. *
Relever des fins de noa-recevoir. Atîionera teftituere.
Ulp. * Relever quelqu'un de fon ferment. Gratiam ju-
risjuraudi facere alicui. Plaut. oit aliquem jorisjuran-
di religione folvere. Cic.
r T rme de ''alais ]
Relever la Garde. A ftationc milites deducete. * Rele-
ver quelqu'un de feritinelle. Vigiliam alteri tradere,
Cic. A vigiliâ deducite aliquem.
On dit en ce Icns au figuré , Relever quelqu'un de fen-
tinelle. Exagitare& commovece aliquem. Commotum
aliquem tcddere. Ter.
Relever de quelqu'un. [Dépendre de lui , être fin vajfal,.
tenir un fief ou une terre de lui. ] Ab aliquo fundum-.
beneficiarium habere.
RelelveR , Refortir , ( parlant rfej JurifidiStions. ) * Les
appellations du Chaftlet relèvent de la Cour du Parle--
ment. Jufta provocationis Caftelleti apud Senatum pe-
raguntur , ou refottitione conveniunt.
RELIEF , f m. [ Ouvrage de relief ou en bop.f] Sig-
num , i , n. Statua , x ,f Typus , typi , m. Cic. * Je
vous demande desficures de relief, que je pur], enihaf-
ftr au lambris ae mon veftihult.Ty^os tibi mando.quoS'
in teétorio atrioli mei poftim includere. Cic. * Ouvra-
ge de retie; Eâypa , orum , neut. plur. Vitr. '*■ De bas
relief, Prcliypa , orum , near. plur Vitr. * Ouvrage
'o.a rilie-. iirago ex toto prominens , imaginis ex
roto prominentis. Cic. * De demi relief. Imago mé-
dia p?rte fua cminens. Cic. ^ Vafes diins lefqueis on t
enchp-tfe des figures « demi relief. Vafa anaglypta >, il>-
S ff fff.
plur. flin. Toieumata , tum , neut. plur. Cic.
Relies d'Atpel k dit en Chincellerie. AppcUacionis li-
hcllus , li', m. Utp.
On APPEiLï populairement , des rcftes de viandes d'un
grand repas. Des reliefs d'appel. Reliquia; ,arum , f.
pi. PUur.
RELIER , V.aft. & redupl. [ Relier une féconde fois. ]
Religare , ligare , ( go ,as , avi , atum. )
Rel 1ER un livre. Libruni compingere."* Le relier en veau.
Libtum vitulino corio conveltirc. * E» x'c/''». Alutà
vitulinâ tegerc. * En maroquin de levant. Corio Aiia-
tico. En parchemin. Membranâ librum integcrc.^
RELIEUR ,fubft. mafc. Librorum compador , oiis ,
m. Conglutinator , 5ris , mafc. Bibliopcgus , Biblio-
pegi , m.
RELIEURE, fdbft. fem. Coagmentatio. Ccmpaûio ,
ônis . f.
REL:G!EUSEMENT , adv. [ Avec intégrité C exacti-
tude ] Religiofè. Santtè. Cic.
RELIGIEUX , m. Religieuse , f. [ Intégre , exaB à
s acquitter de fes devoirs. Tf Religiolus. Cic.
RELIGIEUX de fon ferment, in tcftimonio religiofus.
cic.
Religieux ,[ Vieux , dévot , qui a de profonds refpecis
pour l^ Religion de Jesus-Christ , où il s'efl engagé
par les voeux de fon baptême. ] Religiofus. Tius. Sanc-
tus , pietate cgregius. Eximius , a , um. ou Infîgnis
& hoc infigne , ad). Cic. Virg.
Religieux fe dit auflî par extenfion. De cehù qui s'en-
ferme dans quelque retraite ou Monaftere pour vivre
plus faintement.'yii Religiofus , i , m.
( Mot confacré. )
RELIGIEUSE , en ce fens , fe dit de celle qui fe retire
dans quelque Monajlcre pour le même deffein. Religio-
fa , z , f .
( Mot confacré- )
RELIGION , f. f . [ Culte que les peuples er les nations ren-
dent à un Eftre fupérieur , qu'ils reconnoiffent en qualité
lie Dieu, qu'ils adorent,<^ à qui ih rffrev.t desficrijices.)
Religio , ônis, f Numinis cultus , ùs , m Cic. t La
Religion payennc ou des pctyens. Paganorum religio. *
Les Peuples entreprennent des guerres pour leurs religions.
Gentes pro fuis rcligionibus bclla fufcipiiint. ^/V.
L^ Religion du vrai Dieu. [ La religion Chrétienne. ]
Religio Chriftiana.Veri Dci cultus, ûs , m * Embraffer
la verittble nligion. Sufcipere cultum Dei & puram
religionem. Cic. * En faire profeffion. Colère puram
religionem. Cir. * C'efi fe morquer de la religion. Lu-
dibria religionis ha:c funt. Liv. * Un homme qui a
bien de religion. Vit religionis & pictatis plurimje.
* // n'a point de religion. Parcus Dci cultor &i infre-
quens. Hor. Irreligcfuî eil. Plin. Jun.
Religion fe dit aufli i^.-< Cc«Tifnf où habitent des Reli.
giei.x. Religioforum manlïoncs , num. f. pi.
Religion , [ Profejfion de vie plus aufiére dans le Chrif-
tianifme fous une règle O* des conflit ut ions particuliè-
res. ] Vita religiofa , a: , f . * E:>trer en religion. Vi-
tam aiftiorem afperioremque ingrcdi. Collocaie fe in
vita atiliori , afperioriqvc.
On dit , fitrprendre la reliiion d'un Prince , f.i pieté , f*
juftice , fa bonté. ( On le dit aufïï des Juges. ) Impone-
re ou fucum facere. Principis a-quitati , reli^ioni , in-
tercipcie religionem , ou occnparc.
RELIGIONNAIRE, adj. m. & L[aui fe difoit autrefois
de celui iST de leUi qii f.tifoit profeffion de la religion
Troiefl tnte , c'efl-à dire , du. Calvinifme ou du Luthé-
ranifme. ] Calvinian.-s feîtx , ou liaTcfis fcflator. ou
Q^ji fcquit;K rc<îVam Caivi.n
RLLIMER , V, ;.'Ji, & rtdupl. [ Liimt de nouveau. ] Itc-
R E L
rùti liniare , ( o , as , avi , atum. )
Cn LE DIT au figuré des ouvrages de l'efprit qu'or p Ut dt
p,:is en plus. Poliriùs aliquod opus limarc. Cic.
RELIQUA. Reliqui , orum , n. pi. Cic.
[ Mot ouremti.t latin cn teinie de lalais , qui veut di:e le refte
(u le ricbet. J
RELIQUAIRE , fubfl, mafc. [ Petite bo'éte où l'on enfer-
me lies reliques des Sairts. ] Sacrarum reliquiarura
theca , a: , f .
RELIQUES, f. f. [0(femens& tout ce qui nous refte
des Martyrs (S" des autres i.'iints, ] Reliquil , arum ,
fœm. pi.
[ Dans Sue one ce mot fe dit dff rcOcs qu'on ramafloit des
corps des Anciens , après avoir cte brulcx. J
RELIRE, V. ad. & redupl [ Lire pluficiirs fois. ] Relcge-
re , ( lego , is > relegi , releduin. ) Rursùs légère.
RELOUER , V. ad. & redupl. \_R;pren.irc à loUage."]
Reiocate , ( o , as , avi , atum. ) Reconduccrc , ( co,
is , duxi , duftum. ) aift. ace.
RELoiiER , [ Louer une partie de ce qu'on» pris à Ihiiage. ]
Partem xdium aliçui locare. * J'ai reloiié /.i boutique
& tout le premier étage, Locavi tabetnara & ptiir. am
contignationcm.
RELUIRE , V. n. [ Efire refplendiffant. ] Relticcre. La-
cère Collucete. Elucere . ( eo-, es , laxi f au s fi< pin. )
Splcndere , ( eo , es , dui fins fupin. } Eftulgete ,
( co , es , cSiÀfi fins fupin. ) * Commencer à reluire ,
devenir relui fant. Splendcfc;re, nitefcere , enitcfce-
re , ( fplendui, nitui, qu'ils empruntent de fple.ideo &:
niteo. )
Taire reluire un chofe. Alicui rei fplendorem , Nitorem
inducere , addere.
On dit figurément , On vit reluire' en fes moeurs la fé-
vérité de nos Ancêtres , que fis envieux attri'juoient a
mélanrolie. Nobilis vultu , liabituque ir.oris antiqui ,
deteriùs intcrpretantibus , trUlior nabcbatur. Tacit, *
On voit reluire cn lui comme utu vive lumière , fin in-
tégrité C? fa prudence. Sandiras & prudcntia illius
qaafî lumen aliquod elucet. Cic.
RELUISANT, mafc. Reluisante, f. l Élui reluit,
qui brille. ] Eulgens Spiendens. Lucens , tis , omn,
gen. Splendidus , a , ura. ( Au Ccniparatif. ) Splen-
dentior & hoc fpleudcntius. Lucentior & hoc lucen-
tius. Fulgentior & hoc fulgcnnus. Splendidior & hoc
fplendidius ; {(S" le Superlatif. ] Splendidiinmus , a,
um. Cic. Hor.
REMANGER , V. ad. & redupl. [ Manger de nouveau.]
Rursùm manducare , ( o , as , avi , atum. ) Suet.
REMANIER , | Manier derechef. ] Rctraûarc , ( o ,
as , avi , atum. ) Colum. Sspius traûare
Se remarier , ( en parlant de celui qui cpoufe une fi'
conde femme. ) Iterùm uxorem ducere , in novas nup-
tias fc conjicere. Ter.
Se remarier , ( parlant à'iine femme veuve quiprcni
un fécond mari. ) Iterùm nuberc viro , ( nubo , nubis,
rupfi , nuptum. ) Cic.
REMARQUABLE, adj. m. & f. [ Notable. ] Notandus ,
a , um. Nocabilis & hoc noiabile. Cclitm.
Remarcluable, [ Confiderable .]lnC\2^mi Se hcc infigne.
Confpicuus. Confpccius. Kotatu dignus , a , um. Cic.
rhid. ( Au Comparatif.) Iniignior Si hoc infignius.
Confpcflior & hoc con.'pcclius.
il n'avoit rien déplus remarqtalle que les cheveux. Pars
nulla confpfrtior capillis. Ovtd. * Le peuple -plus re-
marquable par fx multitude , que par fa qualité. Tur-
bà quàm dignitate plebs confpcdior. Liv.* Des lettres
rem.trquables p.tr toutes les marques de tendrejfe. In-
fignes amoris notis epiflols. * Ui homme remarquable
p.ir toutes fortes d'infamies, Iniignis horao omiiib.lS
turpicudims iiotis. Cic,
REM
V>t eilmt remarquMe. Infignitius fiagîcîum. Tactt. ■
RIMARQUE, r. f. Ohkcvino. Notatio Adnotatio.
Obfervatio , ônis , f. Cic. Sjiint. * Digne de remar-
que. Nocatione dignus , a , um. Norabilis & hoc no-
tabile adj. * Faire des remaïquis .%r lei Autiurs. No-
tatioiies. Adnotaciones fcribere in Aurhorcs.
On dit auflî , Un homme ce rem.irque. Ccnfpicaus Se in-
lignis homo. cic.
Remarque î > V. "^Qi. [Ohfer'ver.'] Notiie. Annotarc.
Oblervare , ( o , as , avi , atum. ) Ail. ace. Animad-
vL-itere , ( to , tis , ti , fjm. ) A&. acc. C-'c
î'o!re iiigmté cj't ciufeqn' r/: r:matque touteT "VOS aSfioKS.
Dignitas tua facit , ut an madvertacur c[uidquidfacis.
Cher.
REMASCHER , V. aâ:. & ledupl. [ Remâcher ce qu'on a
déjà mâché , comme [ont les anit/iaiix ruminan.s. ] Ke-
m.indcre , ( do , dis , mandi , manfuin. ) Tlin, Rumi-
nari, ( or , ans , atus lijin. } Colum. Ruminaie , aft.
Ovid.
On dit figurément Remâcher une chofe , la repajfer pla-
fieurs f:>:s duKs feu effrit. Sccuii aliquid rcputare. Re
cogitais. Recognofccre. Ctc.
REMBARQUEMENT, prononcez, RambaRquema.vt ,
1. m. [ L'action de remonter fur un -vdijfea.i. J In na
vem tursùm confcenfio , ônis , f. Cir.
REMBARQL'ER , prononcez, Rambarqijeb. des troupes ,
[ Les faire remotittr di-ns leurs v-tij/tnux. ] Miàtes in
naves rursùm imponere ,( o , is , pofui , itum. )
Se R iMB akqjjer , [ Remonter fur fon ititjeau. ] Iterùm
navcii conùendeie , ou confcendeie ( fttl. ) Cir. Ad
naves revcrti , ( or , eris , icverfus ium. ) C/r. * Je
fo,:hiitte qi.e vous -vous rcmbarq.ticz ptr un beati temps,
iS" que VOIS me -veniez, troux.r Vclim boni & ceità
tcniportatc confccndas , ad mcqae venias. Lie.
Se rembarquer , fe dit figurément. Se remettre d.xns un
ttxt y dont o-i éioU forti. Reddere fê a'icii ncgotio. *
Dsi'is fes ar.c'ens pl.'iiftrs. Antiquo ludo fe includere.
Hor. ^ Dahs l'amoi.r. Finitis anioribus aniinum led-
dere. Horat,
REMBARRER quelqu'un. [ Le rudoyer , le maltraiter fort
de faroles. ] Verbis aliqucm proteiaie. Veibis afperis
aliqLxm repellere. Retrudere. Cic.
REMBÛESTEMtNT de quelque membre ou de quelque
01 , qui fort de f.i pl.;ce. Lu.xatorum ofllum relUtutio ,
ônis , iœm.
REMB jESTER ,prononrez Ramboiter , [ Remettre un
os dsjloqné en fi pUce.] Luxituni os in fuain fedem re-
ponere. In luas fcdes excitare. In luam fedem com-
pellcre. Collocare. Celf.
REMBOURRER, froMa.TfiRAMSauPïRjV. a£l. [Gtr-
nir de bourre ] Tomento aliquid infaucire , refercire ,
( io , is , reteiii , refeirum. ) Plin.
On dit populairement. /, me fuis bien rembourré le -jen
tre la dedans. J'.ii m.tngé tout mon faoïil. Intus fum
omnium rerum làtur. Ter. Ccpi confidentiam in ven-
tre. VUut.
REMBOURSEMENT , f. mafc prewwriz, Rambourse-
MANT. [ L'action de remhourfer qutlque Comme k Ar-
gent qu'on nous a prêté.] Summx alicujus pra'ftatio, fo-
lutio , ônis , f.
REMB URSER , prononcez. Rambourser. [ Rendre ce
cjii'cn a uéuoursé. ] Rependere , ( clo , dis , pcndi , pei.-
fum. ) Refundere, ■ do , dis , refudi , refufum. ) aft.
acc. Cic. Utp. * Il ,:/.'. rembouné ce qu'il me de-voit.
Diffolvit . quod debebat. Cic.
REMBROCHER , pror<oncez RambRccheR de la viande
qui ijt mal e/,;lrcchée Carnes veru leligcie , ( go , gis
ie:ni . refixum. )
B£M£DE , £ m t Soulagement à quelque m.il ou mal-
ÏO^.J
REM
heur. ] Remedium , ii , n. Medicina', x , f. Tttr. de.
* Il cft le /eut remède à tous mes maux. Solus mcarum
miferiarum remedium eft. Ter * ^kc/ remède trouve,
rai-je à ce mal ? Quod remedium nunc huic malo in-
veniam ? * Une égalité d'ame eft un grand remède pour
foulager un malheureux. /î.quus animus optimum eft
xrumna; condimentum. T-laut. * Ufer des derniers rc'
médes. Ultima experiri. Cic. * // n'y a plus de remède,
Conclamatum eft. Ter.
; ïiiianc alluûon a l'ancienne coî.tume de brû'er les corps , qui
é.oic ae les appeller trois f^is ivanc qiede mt-.tte le 'feu au
buchct , pour içavoir s'ils étoient veiitablemenc morts. 1
RemÉde pour les maux du corps , (S" les m.ïladies, Reme-
dium , ii , n. Mediciia , s , f . Medicamentum , ti , n.
Medicaraen , ïnis , n. Cic. * R.méde contre la fièvre
ti.rce. Remedium ad tertianani. fetr. * Remède fpéci-
fique , propre k une forte de maladie. Singulare reme-
dium , ablolutorium alicujus rnali , on jous-entend ie~
m;iium. l'Un, '* Rsoiède puijj.tnt (sr efficace. Prarfens re-
medium , n. Pra;fens medicina ,eflacax , prccfencancum
tcniedium. Valentiirimum auxiliiijn. Celf, * Rç-,néde
lent. Tarda medicina. Cic* Rt?néde à tous m.iux. Pan-
chrelluin medicamentnm. , ti , n.
[ Ci.éiOii s'en Icit aj fîgu.é j
L'urine d'unfanglier eft un remède pour l'hydropific. Hy-
dropicis auxiliatur urina vefica; apti. flin * $i lous
n'eujftez, p,is voulu m'.-iccordtr le remède quejefouh.tite.
Si non annuiirctis de hic medicina quam peto. Petr.
RïMEDEjle dit pour un l.ivement. Clyikr,^É« éris.* /5
hay les mèdeciiis , à ctnfe qu'ils m'ordonnent toujours
des médecines Odi pcflimc medicos , quia faepè jubcnt
anatinam inilii parari. Petr.
REMEDIER , V, n. [ Apporter du remède à un mal.] Ali-
cui malo mederi, (' or , êris , medicatus fum.) du ver-
be medxor. Remedium atTerrc alicui malo. Adiiibcrc
ou medicinam facete. Cic.
REMEDIER à un imoiventent p,ir un autre. Prxienti ma-
lo aliis malis remédia dare. C*/. * Ils croyent pouvoir
nmidier aisément à la difette du bled. Inopis fra-
meniariae facillimè mederi fe pofle exiftiniant. c*/".
* yous voulez, que je remédie aux defcrdres de votre
fils , aux dépens du re:os de ma fille. Pcrpulifti me fi-
\\x labore atque dolore gnato ut medicaier tuo. Ter,
* Rii/iédier aux erreurs , aux vices. Vitiis , erroribus
medtri. Cic* Perfonne ne prend foin de remédier à lu
difctle des vivres. Nemo cura: quid annonam arcler.
Pef. ou Netrini cur.B eft. * Remé.iier à la fièvre thrce
Tertians mederi. Petr. B. *0n diffère des r.nnées entiè-
res à ren,édier aux maux de nos âmes , {?" l'on s'em-
prtjfe de remédier aux maux du corps. Qux luduuc
oculos feftinas dcniere , fi qu.d eft auimum dilFtrs cu-
ra ,di tcmpas in annum. Hor [ Elt du verbe Edo , ] ot*
reclc vivcndi prorogas horam. Hor.
SE RÉMEM JRIER , '[ Se rejfouvenir.] Recordàri , ( or,
aris , atus fum. ) Ck.
1" Ce Verbe cit vieux Jans nôtre langue. ]
REMENER , V. adt. [ Recoiduire. ] Aliquem redacere.
Dcdii-ere , ( co , is , duxi , dudum. J Cic.
REMERCIER , V. aeT:. [ Rendre grâces , témoigner fx re-
comtoi'f'.r.ce d'un bon office , d'un binefait . ] Alicui gra-
ttas agere. Habcre alicui grates ,0« gratiani de re ali-
quâ. Cic. * Je vous remercie de tom mon coeur , çj" !t>
vous en remercierai tant que je vivrai. Car je ne puis
pas dire que je fois ja//; is en état de me revancher lai-
mortales ago tibi gratias , aganique , dùm vivam ;•.
nam reUturam me non aufîm affirmare. Cic. * fous
ne m'avez, pas feulement rem-rcic , mais vous m'avez.
f!e;.jement rendu ce que j'ai fait pour vous. Non tu mi-
hi gratiam folo-n habuifti , verùm etiara curnulati;liT-
S fffff ij:
'loCa REM
mê reddidifti. C'tc. ^ Je i'ohs remercie de 'votre fitipé .
De cœnâ facio tibi graciam. Fiant. * Nous U remerciâ-
mes de fti libéralité (S" de fon honnêteté. Gracias e?imus
liberalitatisjindulgentixqac ejas. Fetr.* Bft-ce iiinft que
•vous me remerciez, des bons offices que je vous ay nnJus ?
Siccine milii abs te b:nè niereiui , malc refercur gra-
tia? Pliut. * Aller dans les Temples remercier Dieu pour
lu, victoire remportée fur les ennemis. Gratulationcm ad
omnia Templa Deo facere ob devid;os hofles.
On ordonnx qit'j'i rcmercitroit Dieu. Decetuuatur grates
Dco. Tacit.
REMERCIMENT , f. m. [ Compliment qu'on fait four
remercier quelqu'un d'une ^ruce Gratiarum aitio, Suis
f. '^ Il vous fait bien des remercimens. Tibi niaxiinas
agit gratias. Fiant. * Je ne puis me difpcnfir de vous
faire autant de remercimens que vous me faites de grâ-
ces. Facere non poirum , quin in fingulas res mcritaque
tua tibi gratias agam Cic.
REMESURER, V. ad. & redupL [ Mc/ârfr de nouveau.'^
Remetiri ,( or , iris , remenfus fum. ) Flin. Jun.
REMETTRE , V. au. & redupl. Reponcre , ( o , is, po-
fui , itum. ) aft. ace. * // lui remit le 'Diadème qu'il
lui avoil ôté. Infigne rc-gium ablatum , capite tcpofuit.
Cicer. '^ Remettre de l'huile dans la lampe. Lucernis
oleum inlIiUare. Infundere. Fetr. * Je me remis à ta-
ble. Repofui cubitiim. Fetr. Iteriim accubai. * // n'è-
toit pas néceff.tire de lui écrire qu'il fe remettoit h la po-
tence d'où vous l'avez tiré , &" que vous le feriez, brû-
ler vif au grand contentement de toute la Frovince.
Sed quid opus fuit ejafmodi litteris , qiias ad ipfum
mifilti , illum crucem (ibi ipfi coiiftituere , ex qiiâ tu
cum antè decraxilTcs , te curaturum , fumo ut combu-
retur totâ plaudente Provincià. Cic. ou Ut vivus com-
bureretur. Cic
RîMETTRE , [ Rétablir , mettre fus. ] Comme l'on difoit
autrefois Reftituere , ( tuo , tuis , tui , utum. ) Repo-
nere , f o , is , polui , itum. ) * Remettre un membre
difloqué. Rcponere membrum in fuam fedem , ou ref-
tituere. Celf. Membrum luxatum ad fuos ufus reduce-
te. Celf. * Les os en leur place. CompcUere olfa in fe-
dem fuam , cxcitare , reponere. Celf.
MTETRE quelqu'un en fa place , le rétablir dans le mê-
me état qu'il étoit auparavant. Rcllituere aliqaem in
antiquum ftatum , ou in locum unde dccidit. Cic. Re-
ducere in fuam fcdem. Hor. * Remettre une affaire d.ins
fon entier. Reftituire rem in incegtum. Ter. '^ Se re-
mettre en (elle. [ Comme l'on parle dans le familier.] R^-
tablir fis .nffxires. Novis opibus fc renovare. Cic. Con-
turbacis fortunis relevari.
Remettre l'efprit de quelqu'un. Animum alicui relevare.
Ter. * il lui fit une répoiife fort tendre , afin de lui re-
m tire l'efprit par des honhétetez.. Blandiùs illi rcfcrip-
fit , ut animum ejus candidà humanitatc rcftitueret.
i'itr. **■ Remittre le courage a quelqu'un , lui mettre le
cœur nu ventre. [ Comiiic î'on paile ta:iiiliétcinciu. J Ani-
rmirn alicui reftituere. Cic. ' Va efprit dans fon égalité .
Ad xquitatem animi aliquem extollere. Cic. * %e re-
mettre l'efpiit. Ad fe redire. Se coUigerc. Ter. Cic. *
Je i-i mettr.zi vôtre efprit dans U calme de la tranquillité,
quoiqu'il fuit agité. Tibi ego iftum animum in tran-
quille & tuto fiftam , licèc fljdluct. Flaut.
J.<.EMETTRE , f Rétablir quelqu'un enfanté.'\ Sanitatem
alicui reftituere , ou ahquem fanitati. Flin. * Se remet-
tre , on fe remettre de fi maladie, A morbo recreari ,
convalefcerc. Cic. Se conSmiarc. Cic. Se reficere. Liv.
Remettre quelqu'un en appétit. In niorfus aliquem re-
ficere. * Remontre en train un beuvcur , en lui donnant
du jambon. Pernâ marcentem potorem. recreare. Hor.
ii il me remit en appétit par la diicrfité des mecs.
REM
Padidiâ mea TÏclt cœnâ varia. Rcrccic inlhi ftoma-
chum ciborum varietate. ou Extudit mihi faftidium
varia cœnà. Horat.
Remettre une coutume , une chofe en ufa^e. Revocare
more 11. Confuetudinem rcpetcre atque rcferrc. Cic In
ufiun aliquid revocare.
Remett.ie bien enfemble , reconcilier , remettre en gr.ice ,
c:i amitié. ReJigere antiquam in concordiam. PUut.
Reftituece amicos in gratiam. Reducere. Reconciliarc
aniicos. Cic. * Se remettre bien avec quelqu'un. In ami-
citiam , gratiam , concordiam redire cum aliqao. Cic.
ou In gratiam revenire. i'Lmt. ^ Se remettre bien avec
foi même. Se fîbi amicum reddere. Hor.
Remettre qu»lqu'un à fon devoir. Ad officium aliquem re-
vocare.Sf<ef.* So:iS l'obéiff-tnce de fon FrinccVsKÙ prin-
cipis amicitiae aliquem reftituere. Ta'it. * Il s'efl remit
à fon dcvoi'.kà officium fuum reverfus eft. Cic,'^ Apres
avoir fût tous mes efforts , bien loin de vous remettre
dans fon efprit , , comme vous y étiez. , je n'ai pas feule-
ment pu tirer de lui la caufe de fon changemnt. Cum
omnia feciflem , non modo cam voluntatem ejus, quae
fueiat erga te recuperare non potui , verùm ne caulam
quidem elicere immutatx voluntatis. Cic.
Remettre , ( R/nvoyer , différer , remettre une chofe au
fort. ] Pveni ad fortem rcjicere. Liv. '*^ Remettre une af-
faire. P,em differre. Procraftinare. Cic .'^ De jour à au-
tre. Ducere diem ex die Cs.f.* Je remets toutes mes
affaires au lendemMn. Res omnes extoUo ex hoc die ,
in alium diem. Plant. * Celui qui remet d'heure à au-
tre à bien vivre , eji femblable à ce payfun de la fable ,
qui attendait pour paffer , que le fleuve eût achevé de
couler , mais le fleuve coule encore , ey coulera jufques
a la fin des fiécles. Q;ii reilè vivendi horam prorogar,
ut rufticus expédiât, dum amnis defluat : at ille l^i-
tur , Se in omne xvum Ubetur. Hor. * On remet le mar-
chand a un autre jour. Spes prorogatur mercatori in
alium diem. Flaut.
Remettre ,[ R-iàcher , quitter fon droit. ] Detrahere
de fuo jure. Rcmitrere. Concedcre de luo jure. Cic. *
Remettre la huiiiéme partie du prix. Concedere o£la-
vam pretii partem. Flin. Jun. * On remit le tribut pour
cinq ans à cette {'ille , qui avait été ruinée par un trem-
blement de terre. Tributum huic urbi terra; motu con-
vulfa: , in quinquennium remilfum eft. Tuit. * Re-
mettre l'argent qu'on nous doit. Pecunias condonare
creditoribus. Cic.
KiuiTTKS. , [ Fardonner. "] Remitcere. Condonare. In-
dulgcte aliquid alicui. Cic. *Je lui remets à vôtre con-
fidération,le châtiment dont je l'aurais puni. Supplicium
quo ufurus eram in eum , remitto tibi & condono.
Vat. ad Cicer. * Remettre l'amende. Multam remitte-
re. Cic.
Remettre dans fon chemin , celui qtii s'en efi égaré. Er-
rantcm in viam reducere. PUut. Erranti viam monf-
trare. Cic. * Remettre un jeune homme corrompu dans
la bonne voye , dins le bon chemin. Corrupcum adjlef-
centcm reftituere , o« corrigere ad frugera. Flaul. A
fccleribus revocare. Cic.
Remettre fur pied de nouvelles troupes. Exercitum re-
parare. Flaut. Novas copias , novum exercitum com-
parare. Colligere. Cic.
Se remettre dans fon lit. \n cubile rejici , o« fe re-
jicere. Fetr.
Se rïmettre , [ S'en rapporter à quelqu'un. ] Rem ali-
cui pcrmittere. Cic. * Je lui ay remis toute l'affaire
entre les mains. Totum ci ncgotium permifi. Cic. *
Four ce qui efi de cela je m'en remets a vous. Sed ai.
hoc , tu vidcris , tuum fit arbitrium. Cic.
Si KEMïTTRE à une chofe OU à fiiri Hne chofe. Se rero-
REM
cave ', «« fc referre ad aliquid. Cii:. =<■ il s'ej} rtni'ts % '
l'étude q:t'il avoit quittée. latetmifla ftudia revocavit ,
eu ad ftudia intermiffa fe levocavi: , fe retulit , on ftu-
dia repetiit. Cic.
Se REMETTRE quelqu'un, fe le repréfenter. * J'ai de la
peine à me remettre ftn -vifrgt. Vulcum illiiis mihi aiii-
ino repraefentai-e ncquco. * Je -vous remets. Vultum
acnofco. Cic. * Se remettre une chofe dans l'efprit. Sibi
afiqmd fubjicere. Sibi aliquid animo reprxfentare.
S^iiiit. Ciirt. '^ Il me remit en mémoire plusieurs cho-
fes que j'avais oubliées , £? me raconta de fil en aiguil-
le tout ce que j'a-vois fait. Ille mihi dixit ea, qua: obli-
t'-'s eram , ab acià &: acu omnia expofuit. Cic. Petr.
REMEUGLER , V. aft. Si redupl. [ Acheter de nouveaux
meubles pour garnir une mxifon. Nova fuppclledtili a;des
inftituere.
REMIS , rnafc. Remise , fœm.
[ Part, du Verbe Rematre. Voye-^ce Terbe dans Tes diverfes figni'
ficatio.is. ]
REMIR.EMONT, [ F///e & Abbaye de Lorraine fur lH'
Mofelle, ] Romarici mons , montis.
REMISE , fubft. fem. [ Délai. ] Dilatio. Procraftinatio ,
ônis , fccm. Cic. * Vfer de remifn dans une affaire.
Rem differre. Procraftinare Procraheie. Cic. * Sans rc-
mife. Sine morâ. Sine ullâ cundacione. Abjcflâ oroni
cunftarione. Sine ullâ moiâ. * L'affaire ne fouffre point
de remife. Res in celcritate polîca eu , ou iielcit mo-
ras. Cif
Remiîe , [ Ce qu'on donne à uh Banquier pour faire tenir
de l'argent en quelque lieu. ] Certa pecunia; condona-
tio nummulario faita , permutât^ pecunia: ufura tra-
pezica: concéda. On ordonna que l.t remife qu'on leur
avoit fait du principal, feroit rtmbourféc en argent , qui
ftroit perte à l'épargne. Decietum cft, uc quibus ille de
capite dempfiflec , hi pccunias in aerarium referrent.
Cic. * Ot ne trouve pas mauvais que vous ayez, fait
des remifes fir le principal des impôts du pet4ple Romain.
Tibi conceditut qui de capite vcdligalium populi Ro-
mani rcmilifti. Cic.
Remise , [ Buiffon ok fe retirent & fe cachent les perdrix,
pourfuivies de i'oifeau.'] Perdicura intcr duraos latebra
a; , fœm. '
Remise de carroffe , [ Appentis fous quoy on met un car-
roffe. ] Rhîdarum reccptacalum ou appcndix , appendi-
cis , fœm.
RÉMISSIBLE, adjeft. mafc. & fem. [ Digne de rémijjjon.'}
Veni.î di;.^nus , a , um. Condonandus , condoiianda ,
condonandum.
RÉMISSION , r. f . [ Pardon. ] Venia , x, f. Cic.
REMONTRANCE, f. (cm, Prononcez Remontrance.
[ Très-humble fupplication , qu'on fait an Roy ou à un
Supérieur fur qiidque 'Edit , ou. fur quelque Ordre pour
hit en remontrer la conféquence ts" les inconveniens qui
s'en peuvent fuivre. ] Suado , ônis , f. * D'une chofe
avantageufe. Dirtuafio, ônis , f. Cic, '^Remontrance
d'une chofe defavantagcufe.
Remontrance. Légère c? honnête correction ,'o\i aver-
tiffement qu'on fait en général ou en particulier , pour
nous avertir (y nous corriger de quelques défauts. Mo-
ritio. Admonitio , ônis , fœn. Momtum , ti , n. Mo-
ritus , ûs , mafc. Cii. Ovid. '* Mes remontrances ont
été pleines de tendreffe (s" modérées , £f je ne vous en
aurois jam lis fait aucune ,fi nous n'avions point d'en-
nemis. Mex objurgatlones fiierunt amoiis plenillîma:
& médiocres, nf^.c te dignum ulli reprehenficoe pu-
tarem , nifi inimicos habercmus'. Cic* Se fâcher contre
les remontrances qu'on nous fait , ne les pas recevoir de
bonne arace. Admonitionibus iraCci. S^dnt.
K£.UQmTKï.K ,promicex, Remontreb.. V. a^ft. &re-
R E M ,e<ri
dupl. [ Faire tnnndre une chofe h quelqu'un. ] Aliquid
ahcui exponcte , C no , is ,fui , itum. ) Ad aliquem
ahquid referve , C ro , ers , retuli ^relatum. ) Cic.
RSMONSTRER , [ Taire des remontrances , avertir. ] Mo-
ncre. Admonerc , ( eo , eS , ni , itum. ) Aliqueni ali-
quid , deux etcciifatifs ou de re aliquâ. Cic. * Je leur
remontre le mieux que je puis , félon ma petite capacité.
Sedaloeos moneo quac poirum pro meâ fapientià. Ter.
On dit proverbialement Se populairement , C'eft gros
Jean qui remontre à fin Curé. [ o_«/ veut enfeigner un
plus fçav.int que foi. -^ Sus Minervam docet , ou doc-
tum docet. Plaut. Doâiiorcm emcndat. Pb^d.
REMONTER , V. ad. & redupl. [ Monter derechef J
Ruisùm afcendere. Confccndere , ( do , dis , afcendt ,
fum. ) Cic. * Il remonta à cheval. Rursum cquura. l»
equum confcendit.
Remonter la cavalerie , [ La remettre en équipage. ]
Equités equis rursùs inftruere. * Il s'eft remonté de tout.
Omni fuppelleclili rursùm fe inrtruxic. '* Remonter un
luth y y remettre des cordes. Fidibus lyram rursùî ap-
tare , inftruere. •* Remonter une machine qui étoit dé-
montée. Machinam rursùs concendere. Inteuderc. Aft.
ace. Cic.
Remonter l'eau, [ Aller contre le fil de l'eau. ] Adver-
fo flumine navigare. Virg. Adversâ aquâ revehi.
Tlaut. * // s'efforça de faire remonter l'eau de la Mer.
Magnam vim aqus ex mari rôtis eipriraere conten-
dit. C&f. ^
Remonter jufques à la fource , [ Reprendre les chofes de
fort loin. ] Altiiis res reperere. Cic.
On dit en ce fcns proverbialement & populairement
Remonter fur fa bête , pour dire fe mettre en fille , ré-
tablir fis affaires qui étaient délabrées. Exurgcrc & eti-
gere fe , res fraftas reûcere , ab afflidâ & jacente for- ■
tunâ fe attollere. Cic.
Remordre , V ad, & redupl. [ Mordre encore une fois.}
Iterùm mordere , f eo , es , momordi , autrefois morfî,
d'où le fupin morfum. } Rcinordere ne fe trouve qu'au
figuré dans Horace.
Remordre quelqu'un , fe dit fîgurémcnt- Remordere.
Repungere aliquem. Liv. Cic. ^ Sa confcience ne le r«-
mord point. Nullis confcientiae ftimulis pungitur. Cic.
Nuilis confcientii ftimulis foditur.
REMORDS , f. m. [ Secret reproche , que nous fait nôtre
confcience de quelque mauvaife action. ] Confcientia:
ftimulus , ftimuli, ma(c. Mor/us , ûs, m. Aiigor , ôris,
mafc. Cruciatus , ûs , m. Soilicicudo , ïnis , £ cic. *
Les méchants font agitez, p.zr les remords de tetir conf-
ci'.nce. ConfcicQtis ftimulis cxagitantur , ve.tantur im-
probi , ou iniprobos ftinuiiant confcicnti.-e malcScio-
rum (uorum. Cic. f- Ne pouvoir fit'itenir les remords de
fin crime. Sceleris confcicutiam ferre non poflè. Suet.
* £/?re accablé des remords de fa confcience. Opprimi
confcientia fcelerum fuorum. Cic. * Ztouff^r les re-
mords de fa confcience. Comprimcre confcientiam ani-
mi. Cic. * Les remords d'avoir mal fait nous épouvcn-
tent. Quemque fuï mais cogitaciones , confcientia:-
que animi terrent. Ctc.
REMORE , [ Petit poifion , qui arrête les vtiffeaux à ce
qu'on dit. ] Rémora , rémora; , fœm. Echcnêis , ïdis ,
fœm. Plin.
REMORANTIN , grille cr Comté dans le 'Bb.ifoisfur la
rivière de Saiddre.} Remorenànura , remorcntini , n.
REMORQUER un naître , [ Le tirer p^.r le noyen de
quelque vaiffeau auquel on l'attache, j Remulco traJic-
re , ( ho , his , li , clum. ) Liv.
REMORS. Voyez Remords, ci-deffus.
REMOUILLER , V. acT:, & redupl. [ Moiiiller dcreihef.}
Iterlim inadcfaccre,
Sfffffiij
td REM
KtMl'.. QUETER , V. act. & redupl. [ Kemittrc en un
pAiitit.] In faiciculum ruisùs colligâie. Coniponcrc.
Pranoncez. raMPaquet R.
REMPARLR uve pl.ice , [ Lu fortifier de remparts. ] Ur-
bem vallare. Circumvallarc , ( o , as . avi , atum.) Ml-
nire , ( io , is . ivi , ituiii. ) Vallo & folsi cini;cr^ >
{ go, gis , cinxi , cinctum.) Cic. Liv. Prononcez, ram-
PARiR.
Se remparvR. Mur, ire fe C*/!
RcMPART , proiiO/Hiz. rampart. [^Fortification en géné-
rai. Muuitio , ônis , fœni. Mmiimentum , ti , n
Ciccr.
Rempart d'un foffé , d'une terre élevée fur les i r.is du
fojfé. Folfa aggeie piasmunita , fallo; aggere jtïiiiu
uita; , foem.
RemI'ART d'un foffé , à'.itie terre élevée avec une fatiffr.
de. ] Vallum , vahi , n. df
Rempart de mnfonnerie. Scruftilis operis municio, ôni ,
f. *'Fortifiir une pLue de bons remparts. Arccm validi-
niunicionibus cingeie , firinare.
Rempart , fc dit au figuré de ce qui défend & protège.
Propuguaculum Se pr;slidium , i , n. Cir.
K]iî*V^LACi.\< , prono/uez. ramplacer. V. aft. & redu > .
l Remettre en la pl.ice a'up autre, 2 il faut qu'un mm.
remploie les dtnitrs dotiux. Vir débet di.talia bon..
u.xori pii-ilare faita & tedl?. , ou dotalia bona diflîpa
ta uxoii reftituere tenetur vir , ou refundere.
REMPLI , ma.'c. remplie , fcm. Prononcez, rampi.i ,
part. part". & adjeit. [ Plein. ] Repletus. Confertus , a ,
liiii. Voyez Remplir.
REMPLIR , piononcex. Ramplir. V. ait. & redupl. Re-
picrc. Coraplcrc. Implere , ( eo , es , evi , etum. ) Cic
* Se remplir de viandes er de vin. Ingurgitare fe ci_
bis & vino , ou replere Ce. Cic. * Nous nous remplime ^
du foupé qu'on avoit préparé. Paratâ nos cocnâ iniple_
vrnius. Pf/r. '* Je piii rempli , je fais plein Satur lum
Plaut. * Rempli de viandes. Cibo contertus. Ctier-
Onuflus. ( ic.
Remplir ,fe dit figurément dans les expreffions fiiivan-
tes. Remplir de vaines efperances. Vanà fpe implere.
T.icit. Spei. Liv. * Dejoye. Complere gaudio. Perfun-
dete voluptate. Cic. * De fuperjlition. Sjpcrftitione
animos implere. Liv. Imbuere. Cic. * D'horreur , de
crainte Honoris , formidinifqueomnia implere, corn-
plere omnia tcirore Liv. * D' rreur , de fcrupule.
Complerc aliquein errons. Liv. Imbuere animos erro-
re , peii-undeic animiim reliy.ione. Liv. ou I.ifellare.
Colum. * Uu ho>/)m.- rempli de vices , & d'infamie. Vi-
tii , ptobnque plenus. Plaut. Omnibus vuiis , oinni-
que dcdccore iniamis. Cic.
Remplir tow fes devoirs E.xequi oinnia officia & mu-
nera. Cic. Lautè & pcriedè munus fuum adminillra-
re Obii^. cic.
Je fçai que je fuis mortel &r fuj'et aux infirmitez humai-
Kes, ajftz. heureux de pouvoir remplir la place d'un Prin-
ce , fans m'eltver à celle d'un Di:'U. Ego me mortalem
eiTe & hoiTiinum pfticLa fungi , fatifque babi-re , fi lo-
cum Principis impleam, nec ut Deum haberi. Tarit.
Se remplir l'efprit des l/iiles lettres , dis fon enfance.
Imbuere fc ftudiis ab ineunte a;tate. Cic. ^ il n'avoit
point rempli fon efprit des he.^ux Arts. Animum bonis
atnbui non iudaerat. Tacit. * Pendant que tôtre ef
pnt tjl eacore tendre , rempUffez-le de ces piéceptes , ts
mettez.-vous entre Ls maivs de fi bons maîtres .Adhibe
ûunc verba puer pure pedore , & te n.clionbus ot-
fer., ♦ Comme tes fur-ér^lUs d'un vcifia rirnpliffint de
frayeur des malades fort affamez , e* les forcent dans
La crainte de la thort a fe manager malgré eux ; r.ir.fi
la^irutire affreufe des f/tchutÀ accide,i:: ^ qui arn-
i
REM
vetil aux hommes corrompus , font eetieevoïr aux ef-
prit s encore tendras une forte averfion pour le vice. Ut
vicinum funus avidos jEgros exanimat & cogit fibi
parcere meru mortis ; fie aliéna opprobria fa;pè abfter-
rcnt viciis tei^CL-os animos. Hor. * <'jj-o'q 'il ait l'ef-
prit 1 empli diS p ée-'ptes de Socr.ve , il n iinc: e p.is que
la vertu même d.t vieux Cr.ton a été réveillée par le
vin. Qiiamquam illc madet Socratis ferinonibi'S , no-
vic vircutem prifci Catonis laipè calaifTc mero. Hoiat.
* Toute la ttrre tfi remplie de fon nom. Implevit or-
bem rerrarum nominis lui gloria. Ci'i.
REMPLISSAGE ou le Remplace. Explementum , ti , n.
I P. tini les Cabaietiers ]
REMPLISSANT , malc. Remplissante , f. Vrononcsx,
Ramplissant. Adimpltns , entis , omn. gcn.
Auffi-tôt rempUffant la chambre d'éclats de rite (S" du
bruit de fes i?>.iins , il ne fe contenta pas de me faire des
reproches , mais il m'étrilli de la belle matnere. Rifa
itaque plaufuque celliilam implevit , nec folum inrra
verba coi.tlnuit , fed me cœpit non perfunctoriè ver-
beraie. Petr.
REMPLOY , fubll. mafc. [ Remplacement de deniers. ]
Pecunia; fubilicutio , ônis , fœm. Paul. Jurifc. Pronon-
cez Ramploy.
REMPLOYER , prononcez Ramployer. [ Employer dere.>
chef. J Aliquem alicui provincia; rursùm cominittete,
Pra;ficeie , ( io , is , feci , feclum. )
^.EMPLUMER ,V. ad. & redupl. Prononcez Rampu-
MiR [ Se' couvrir de nouvelles plumes. ] Novis plu-
mis velari. Rirsùm plumefcerc. Ovid. Plin.
On dit populairement yî' !-cOT/;/«OTtr y fe remettre de fes
perte). Res aniilTas lecipere. Liv.
REMPOISSONNER , V. ad. & redjpl. [ J.ttcr de nou-
viaii peuple dans un étang. '\ Pilcatiaai prolem in fta-
gnuai rursùm inimitteie. On prononce. KhiAVonsan-
NTR
REMPORTER , V. ad & redupl. [ Emporter derechef.}
Referic , ; fero , fers , retuli , latuui. ) Auflrrc , ( au-
fero , aufers , abftuli , ablatum. ) acl. ace. Cic. * Ce-
cilius remporte le prix fur tous les autres Poètes pour ce.
qui regarde la difl.ofition des fujets ; C Térence pour ce
qui regarde' la peinture des moeurs. In argumentis Ca;-
cilius pofctt palmam , in ethefin Terentius. Var. Vin-
cit CzciLius gravitate , Terentius arte. Hor. On pro~
nonce Ra.mpiRTER.
REMPRISONNÎ-R, V. aft. & redupl. [ Emprifomier de-
rechtf. ] Rur.ùn m vincula aliquem dare. ok lu car-
cereni compingt-re , dcrrudere. Flaut.
REMPRl'NTER , V. ail. & redupl. [ Emprunter de nou-^
veau. ] Rursùs mutuum fumere. Mutuuin rogaie.
plaut. Prononcez Ramprunter,
RE.MUANT , mafc. Remuanti, , f. [ Qrtiremu'é. ] Mo-
yens , entis , omn. gcn. Mobilis & .Wôc mobile , ad-
jeû. Pli».
Remuant, fe dit au figuré. Un efprit remuant, q»i brouil-
le dans un état. Aninius turbuientus. Novarum reram
molitor , terum r.ovarum cupidus , a , uni. Suet. df
Novis rébus lludens-. Cic.
Une femme a un efprit remuant. Rcnim novarum moli-
rrix , ïcis , f. Suet. * Ils fo-.r remuants durant U paix ,
tr font fr.ns cœur dans la guerre. In otio tumultuofi,
in bello (c-gnes. Liv
REMUEMENT, ,0» prononce RtMrMAMT, f. m. Motus.
Tuaiultus , lis , m. Si; litio , ônis , f. Hor. Cf. * Il [e
fit ss!t remuement parmi le Ot«, le. Populi motus fac-
tus eft. Cic.
REMUER , V. ad. [ Mouvoir. Agiter. ] Mnvcre. Com-
muvci'e, ( eo , es , niovi , nwtum. ) Agiavc , (. o , as ,
avi , atuni. ),
REM
i? ctut qu'en remuemt fotivent fon camp , il ferait
mieux fubjlficr fis troupes , C tr.ivaHUroit celles
de fon ennemi pxr de ccntinuelLs truities. Hoc fpctans
ut movendis caftris pluribafque adcundis locis , com-
xïiodiore fiumentatiâ re uteretur , aut infolitura ad
laborem hoftis exercitum quotidiaiiis icinenbus defa-
tigaret. df
Remuer un enfant en maillot. Curare infantem , infan-
tulum , { dit genemlement pour lllum movere ,terge-
re , & llccare. ) * Cette nourrice a bien foin de fin
enfant , elle le change fouvent. Hec nutrix muilum
curam a!u:nnum , munditer habet , & lîccat.
Remuer , [ Taire n.titre , exciter plufieurs fujets JMove-
re. Agcre. Agirare. Cic.Tcr. f Cen'efipas moi qui
remue cela. Ego ifta'C non moveo. Ter. * Remuer bien
des chofes. Magnas les movere. Cic.'^Ccs objets rerr.asM
l'.tms iiizement. His rébus movccur maxime animus.
'^ Rii?3uer quelqu'un , exciter en lui toutes les pxjflons.
In omncm afFectum movere aliqucm Quint.
On dit proverbialement , Remuer ciel cy terre en une
affaire , faire toutes chofes pour la faire réiijfir. Niliil
r.on movere. Omnia facere & con.it! , ut tes féliciter
iîiccedat. Omni ope atque oper.î eiiiti , ou contendcrc
& eniti , omnes terras , omnia maria movere. Cœ-
lum tcrrafqùe mifcerc , ou cœlum tcrram , terrx cœ-
lum mifcere. Manibus pedibufquc omnia facere & co-
nari. Cic. Ter.
[ Il faudra le fervir de ces e.vpre(l!Ons avec jugement , les premie
les & 1.1 dernière lont les plusfip.iples & lei plus en ubge. ]
Il y a dci gens qui fe remuent beaucoup fans rien avan-
cer. Sunc qui muira agendo , niiiil agunt. Th^d. *
Je remue beaucoup de machines. Multas moveo ma-
chinas. ?la:it.
Remuer , [ Troi:bler ur. Tftat ,y exciter des troubles £?
des feditiens. j Turbare , ( o , as , avi , acum. ) Tacit.
Turbas excitarc. Movere , res iiovas moliri. Afferre
motum imperio. Cic. Suer. Mifcere rcmpablicam. Cic.
REMUrUSE . comme un fubrt. f [ Celle qui a la charge
de remuer un enfant en maillet. ] Qua: curât infantem
in cunis. Geraria , a: , f . Vlaut.
REMUGLE , [ Lieu oit l'en fent le remugle , ou un air
renfermé (S" mauiais. ] Locus (itu fcntus , loci iitu
fcnti, m. J'irg.
RENAISSANCE, f . f . Novus ortus. Novi oitûs , m. »«
alter ortus , m.
RENAISTRE , prononcez RENAÎrRE , V. a£V. [ Naître
une féconde fois. ] Renafci , ( or , eris , renacus fum. )
Iterùm nafci. Cic.
On dit au figuré , La plupart des mots qui étoient morts
renaiffent ; C?* une infinité de ceux qui font préfentement
tn -vogue , tombent dans l'oubli. Car ainfi le -veut
i'ufage qui efi le maître fouvcrain des l.t-ig.tes. Milita
vocabula renafcuntut , quf jam cecidetuni, &: cadent
JTiulta , quae nunc funt in honore , fie volet ufus,
qaem pênes eft arbitiium & loquendi norma. Horat.
* L'infamie des hommes efi immortelle , C qu.i'id on
la croit étouffée , elle renaît plus •vive (s" plus forte
qu'aup.truiiant. Womianvn immortalis eft; infimia,
etiam tùm vivit cum mortuam e{rc credis. Ph.ut.
RENARD , f. m. [ Animal fauvage , fin £?■ rufé de ft
nature. ] Vuipes , vulpis , f. Hor,
On dit , il fait le niais , mais c'efl un fin renard. Ovcm
in fionte , vulpem in corde gerit. Vulpinus eft. tlaur,
[ Faijon de parler proverbiale. ]
RENARDEAU, f. m. [_ Vêtit d'un renard} Vulpinus
c.itulus , i , m. Phdd.
RENARDE , [ La femelle d'un renard. ^1 Yulpecula , ar ,
f. Cic. Vuipes fœmina.
De RENARD. Vulpinus, a, ura. Tlin.
X REM log^
RENARDIERE , fubft. fera. [ Lu tanière d'un renard. ]
Vulpis cuniculus , li , m.
[ Il fam prononcer Rcu dans les mots fuivans , jufques au mot
Reni'd par Rati. Cette remarque eft g\;nérale. J
RENÇHAISNER, />r«»DfKa^RANCHENER , ail. & led.
[ Remettre à la chaîne. ] Catenis rursùs conftringe-
te , ( go , gis , nxi , iflum. ) Catenas rursùs indere >
( indo , is , indidi , inditum. ) Flaut. In vincula rut-
sùm , conjicere, Cic.
'RENCHÉRIR, V. aft. & n. comme Renchérir les vi-
vres , les faire devenir plus chers. ] Arftare annonam.
Petr. Inferre caj;itarem annon2e. Pli:!. * Les vivres
rcnchériffent. Anaona fit carior , durior. Cic. An-
nona ingravefcit. Colum. Crefcit. Ctif.
Renchérir. , [ Augmenter fur les chofes. ] Addere. Sii-
pcraddere , f do , is , didi , itura. ) Cic. * il renché-
rit fur la vérité. Superaddit veritati.
On dit de celui qui fe prife , il fuit bien h renchéri.
Nimium home pretiofus eft , on Nimii pretii homo.
* J3 ne m'étonne pas (i une femme fi bien faite , fait
tant la renchérie. H.iud mirum , fi mulier tam pul-
chra , habeat fe charam. Plaut. ^ !l y a des e frits
qui font les renchéris , O* qui pour paroi tre hûbtles
trouvent h redire dans Ciel même. Sjnt qui ftultè
naufeant , & ut putentur faperc , cœlum ipfum vitu-
pérant. Phs.d.
RENCHEOIR , V. aft. & redupl. Ne fe dit point en
françois , mais on dir Rechoir.
RENCHEUTE , ne fc dit point non pins , mais on dit
Rkchute. yoyez Rechute.
RENÇON , Voyez. Rançon ou Ranson.
RENCONTRE , f f [ Choc de deux corps qui fe rencon-
trent. ] Concurfus , us , m.Confliftus , ûs , m. Con-
curlio , ônis , f . * Il fe fit plufieurs rencontres de leurs
troupes. Concurrerunt raultoties milites inter lé. Cic.
* Les 'Epicuriens difoient que le monde avoit été formé
par la rencontre des atomes. Atomotum concutfu effec-
tum mundum Epicurei crediderunt. Cic.
R.ENCONTRE, \_Hix.ard.'] Gafus , ûs , tn Cic.'* Far
rencontre , par h.iz,ard. Cafu. * Par une heureufe rcn-
contre. Aufpicatô. Opportune. Féliciter , adv. Cic. *
Par une mauvaife ou une fâcheufe rencontre. Infelici-
te;. Importuné. lacommodè. * Voilà une heureufo
rencontre. Optato advenis. Ter.
Rencontre , [ Occafion. ] Occafio , ônis ,f. * Je ferai
cela à la première rencontre. Faciam ibi primum (c
dederit ou fe obtuletit occafio. Cum primum fe dabic
occafio. Cic.
Rencontre, [ L'aBion de rencontrer quelqu'un. ] Occur-
fus , us , m. cic. * Aller à. la rencontre de quelqu'un.
Ire. Venire alicui obviam. * Faire rencontre d'une per-
foane. In aliquem incidcre. Cic. Ofl-sndere aliquem.
Ter. * Les Vaiffeaux eurent une mauvaife rencontre ait
retour. Naves in redeundo otfenderunt. C&f.
Rencontre, {^Pointe d'efprit qu'on dit par h.izard.J
Argutum ou acutum di£lum , i , n. Cic. Melius dic-
tum , melioris diâi , n. Plaut. * Les rencontres ingé-
nicufes des Athéniens. Sales Attici. Cic.
RENCONTRER , V. aft. [ Trouver par hazard la chofe
dont on a, kefoin. ] Rcperire , f io , is , tcperivi , rcper-
tura.) Invenire , ( io , is , invcni , inventum.) Nancif-
ci , ( or , eris , nadus fum. ) dep. au. Cic^a.it.
Rencontrer quelqu'un , [ L'avoir à fi rencontre. ] Ali-
cui occurrere , ( ro , ris , occurri , occuifum.J Ali-
quem ofFenderc , ( do , dis , di , fiim. ) Habere ali-
quem obviam. In aliquem incidere , incutrere. Cic.
Concutrere alicui obviam. Terent. * Je vous rencontre
ici tout à propos. Opportune te mihi oflFets. Opportu.-
nè te obmliJU mihi, Ter.
sr» EN.oNTRiR , r concourir dant un m'eme rc;ùmnt. ]
^ Xdi feur qn-iis ne croyent cela , tant il s y renccn-
tre de (hofe$ qui rindent le foupçon-viritubU. Id ipfiim
metuo ne ctcdant , tôt concurrunt vcrilinniia Ter.
* Sdon que les chofesfe rencontrent. Uc res dant fc le.
Ter. , .. „
RiNCONTER bien. [ -De-vinerjufte. ] Bene conjiceie. Con-
jedare. Le contraire eft. Malè conjicere conicilur.i
abetrare. Rencontrer mal. Cic. * P'ous avez, bien reco/:-
iré. Rem acu tctigifti , rem attigifti. Rem aflecutus
es. Cie. Fluut. „ .
Rencontrer bien , [ Avoir quelque rencontre a ejpnt ,
q»clqi>e repartie fpmtuelle. ] Acutè. Facete. Ingenio-
sè diccte. Tr.
RENCOURAGER, V. aft. & rcdupl. Redonner de la
hardufle V du courage h qtulqu-tin ] Animum aliciu
relevare , anin.os alicui addere , facere. Rcddere ali-
cui aninium Ter. Cic Hor.
SE RENDETTER, V. aÛ. & redupl. i S'endetter d, re-
chef. ] As alienum itcvum facere , conflare , con-
traheie. Cic. Liv.
RENDEZ-VOUS, f. Tùzk. Lien OH l'on doit je trouver
à ar:a:>ijour. ] Locus ad convcniendum diûus. Ei.i-
tus , loci didi. Liv. * Us donnèrent le rendez. - vous
À toutes les troupes fur le bord du. Rhm. Diem di-
cunt , quâ die ad ripani Rheni omncs convenjant.
Cîf. * sa rr.aifon a fervi de rinde2.-vous aux ajligna-
fions des conjurez.. Domum fiiam conjuratorum con-
«relTibus prxbuit. , • / ■
SE RENDORMIR , V. aft. & redupl. Redormire, ( lo,
is ivi , icum. ) Soranum refcterc , iomno rursum
fop'iri , ( lor , ivis , fopitus fum. ) Rursùs m lomnum
dccideie. Cic. Petr.
RiNDRE , V. au. [ Rtftituer ce qu'on a pris ou empor-
te 1 Rcddere, ( do , dis , reddidi , itum. ) RcftitLie-
te , ( tuo , tuis , tui , utum. ) Ctc. C^. * H fit remre
V argent qu on avoit reçU. Pecuniam acceptam retuDi»
iullu Liv. '^ Nous femmes convenus qu'il ne rindr.i
l'arrent ,-quà celui qui lui apportera vôtre cachet. Con
venimus cam lllo , ut qui (ignum afterat , ci auram
ut reddat Plaut. * ?ritenàez.-vous m^.lgre le itejtin
rendre la vie ^ ce cadavre. Vis tu reviv.fccre reluc-
tancibus fatis e.xtinaiim. Petr. * Rendez.-imi les for-
tes de ma jeuneffe ,. rende!,^oi mes cheveux noirs ,
mon doux parUr O mon rire agréable. Reddas ve-
lim adolcfceiitiK vires , nigros capillos , reddas aul-
ce loqui & reddas ridere decoium. Horat. » Ren-
dre k quelq:i'un toute fa beauté , la refliluer
Totam fuam formam alicui rcddere , ou aliqucm rel-
tituereinpriftinuradecorcm. Petr. Rcddere mtorem.
Rendre , [ Redonner. ] * Tous les tréfors du monde ne
peuvem rendre k l'efprit fa liberté , Us mor^tagnes
d'or des Perfes , ni les maifons fujerbes de Cr«Jju, ,
n'appaif-'nt point les tioubles de l'ame , m la trt^ie ju-
terlii'ion. Non thefauris ncc auro pedus folvitur ,
non demunt neque fubmovcnt animi curas , ncque
reli.Moncs , aut Pcrlarum montes , aut atria divins
Craln. h!.or. * RcndeiL-moi à mon premier métier. Vica:
me redde priori. Hor.
Rr.NnRE. Rxiponer , ( parlant des terres. ) Rcddere. Af-
feT& Cic * Ce champ a rendu au centuple. Lcntc-
fimam frudum attulit a^er iRe. Colum. * Quand la
moijjin eji abondante aiUews , cette terre rend moins
qu'on n'y afimé. Cùm alibi frumcnti eft menis maxl-
Kia „ tribus tantis agcc iUe miaus reddit , quam
obfeva-is. Plant.
1UÎ9DB.B fort compte ou. rendre fts comptes. R dder e. Ke-
Êffic jiaiflîic3. Cic. '^ U a [ait rendre ccm ■ e au de-
R E N
penfier. Rationcs Cum dilpenlatore actfcpît , putavît
rationes cum difpenfatorc Cic. Voyex. Co^TT■;.
KiViY\'it. raifon d'une action , d'un fentiment. '■^.•- '^'"icm
alicujus fadi rcddere , alicujus fentcntia:. * Rendrf
de> lettres , rendre reponfe ] Littcras rcddcie, on rcipon-
fum.] Cic. * Rendre mot pour mot. Reddcre verbum
pro vcibo Cic.
Rendre , [ Poufler ,jetter dehors. ] Reddcre. Emirtere,
Cic. * Cela rend une odeur agréable. 1 là jucunde ff»
bené olet. Cic.
Re^jdre , Rcjetter fes excrémens.'] Excrementa, fiuium ,
onera ciborum reddcre. Plin. * Son urine. Humo-
rcm , urinam leddcrc. Plin.
Rendre l'ame. Efflarc. Agereanim.im. Cie. Relinque-
re. Tir. Edere aaimam. Cic. Spiritum cxtremum.
cic. Anirnam cbullirc. Petr.
RenoRE , [ Vomir ce qu'on a pris.'} Ore cibos rcddere.
Vomcre. Plin. * Rendre une médecine. ] Reddere
mcdicinam. * La rendre par les felies. Deiedioni-
bus mcdicinam reddcre. * // rend les alimens comme
il lesaprii. Crjda & incoda rcddic , emittit alimen-
ta , cibos crudos ejicit. Ejedat- l'iin. Celf. * Ren-
dre fou haleine oujon vent. Anheiituui rcddere.^ fl'»'
Rendre q'eelqu'un inhabile pour le mseriage. Aliquem
frangcre in venercm dî« Surnperc alicui viros. Petr.
Cela me rend la vie ennuytufe , me donne du chagrin ,
(r me fait féeher de vieittep , ou cela fait que la vie
m'efi ennuyetife. Haec me vitse fatuiaut , mihique di-
vidix ac Itnio func. Plaut.
RtNDKE [ Repréfcnter. ] Reddere. Refetrc, Ponere. Re-
ponere. Cic. T^r.
Si je pouvois rendre la liberté à mon pays par ma mort.
Si repra:fcn:ari m.ortc meâ libevtas civiratis podcr.
C i. .' Rendre un phifir par un autre. Bcnclîcmm bene-
fîcio lemunerare , gratiam gratiâ rcpendere. Cic. *
Je lui ai rendu tous Us devoirs , 0- vivant (ST mort.
£t vivo & mortuo omnia officia ci prxftiti. Ctc
Rendre une chofe faite fsr parfaite. Eftcdum dare ali-
quid ou reddere. Ttr.
Rendre une chofe claire en la fourbijpnt (ST l'écu-
rant. Alicui rei nitorcm , fplendorem dare. Afferre.
Plaut.
On dit en ce fens au figuré , Rendre une chojc claire
d'obfcure qu'elle éteit. Lumen rébus afterre. Nito-
rem orationi afferre , oblcura illuihare. Cic.
La convoitife cr l'avarice rend Us hommes aveugles.
Cupiditas " & avatitia reddit homines ccecos. Cic.
* On rendit en peu de temps tous les grands tra-
vaux des ennemis inutiUs. Cperofis hoftium ma-
chinatoribus parvi temporis labore occurlum eft.
C&f 'f- Après les avoir élevez, avec tant de peine ,
il les a renaus entièrement à lui à peu de frais. Eos
mco labore edudos maximo ^ hic tecit fuos paulo-
fumpru. Ter. ,
Rendre la mémoire de fin nom immortelle, en perpé-
tuer la mémoire dans tous Usfiecles. Adxqiiare merao_-
riam fui nominis cum cmni po!knrare. Ctc. lliui-
trem fc prsbere poftcritan , nomen fuum commen-
daic poftcritan. Cic.
Kenbrï. un pauvre infolent. Rcddere pa-jperem ferocio-^
rem. 0^- Cornua addere pauperi. Hor.
r Métaphore prife de 'la cov'uume qu'on avoir de mettre du foim
a„x cornes d'un tamcau furieux p.,ut avenir Je , en douner dr
gaide, ]
RfNDRE , Déférer , [ comme rendre de l'honneur & d»
rtfpea à quelqu'un , lui déférer du refftB.] Alicut
àonorem clcFevre. Prrftare. Cic. * l'-oyant qu'on me
rendcit tant ti'hojmeHr. Ubi yidct me elle m tan-
R E N
tum honorcm. Tut. * f étudie à me rendre com-
pl.tijant. Mcditor cfTc afFabilis. Ter. Voyez. Com-
plaisant. * si j'ai rendu (quelque bon ojjjce à mon
ami , & fi je lui ai donné des marques de nia fi-
délité , il me jemble que je n'en mérite pas de gran-
des louanges , fuifque je n'ai fait que mon devoir.
Si quid amicum erga bcnè feci , aut confului fideliter ,
non videor meruific laudem , cum pra'ftiterim offi-
ciuni. Plaut.
RiNDRE juftice avec beaucoup d'intégrité. Sanflâ & in-
corruptà fide reddere jura. Thid. * // m'a rendu juj-
tice en cela, lllo squo hac in re ufus fum. Cic. *
T'osis ne me rendez, pas juflice quand vous croyez, cela
de moi. Inique mecum agis , non a'quum facis , cum
de me fie exirtimes. * La ftérilité règne dans nos cam-
pagnes , parce que nous ne rendons pas à Dieu le culte
qui lui efl dû. Agri jaccnt , quia nos religiofi non fu-
tnus. fetr.
RïNDRî quelqu'un attentif. Voyez, Attentif. Rendre
fervice. Voyez. Service. Rendre fies refpecfs. Voyez,
Respect.
Rendre quelqu'un en quelque lieu. Deportarc ou
déterre aliquem ad locum. Cic. * ie rendre en quel-
que lieu. Aliquô ou in aliquem locum k confcrre.
Contendere aliquo. Cic. CaJ'. In aliquem locum fe
recipere. Cic. * il fe rendit à gravides journées au-delà
des Alpes. Qiiàm maximis itineribus poteft , in Gal-
liam ultcriorcm concendit. C&f.
Rendre. [ F.tire. ] "♦ Ces peuples ont fi bien accommodez,
leurs Magiprats , qu'ils les ont rendus ou faits comme
des fpepaes , qui ont reffenti la colère du Ciel. Scd hi
populi larvas fie iftas peritè aptarunt , ut illis Jupiter
iratus efîet. Petr.
Se rendre auprès de quelqu'un. Ad aliquem venirs ou
fe confctre. Cic. * Ils fe rendaient en foule auprès de
lui. Confluebat ad eum magnus mmenxs.Cif.* Se ren-
dre chez, quelqu'un pour jouper. Recipere fe ad coenam
ad aliquem. Plaut.
Se rendre à quelqu'un. In jus ditionemque ali-
jus concedcrc. Liv. Dcdere fe in ditionem & arbicra-
tum alicujus. flaut. ^* Ss rendre à l'ennemi. Dedi-
tlonem hofti fatere. Liv. Facerc deditionem ad hof-
tem. Quint. * Se rendre , la vie fauve. Vitâ inco-
lumi , hofti fe dedere. Liv. * B.tgues fauves. Sup-
pcUedili ac vafis , impedimentifque incolumibus fe
dcdere. Liv. * Ils ff rendient avant que le bélier eût
frappé le mur. Dediderunt fe priufqua.Ti aries muram
attigerit. Ci.f. ^ Se venir rendre. In deditioneni ve-
nire Tacit. * Hâter de fe rendre. Properare deditio
neiri. Tacit. ^ Se rendre efclave. Se in fcrvitutem da-
re. ?etr.
Sï rendre efclave de fes pajfions , de [es convoitifes.
Cupiditatibus fervire. Se libidinibus conftringendum
dare. Cic. * Rendez-vous le maître de vôtre efprit ,
(y donnez-lui un frein Animum rege , huncque
frainis coimpefce. Hor. * Se rendre coupable d'un cri
me. Aliquo fcelcre fe aftringere. Obftiingere. Cic.
Flaut.
Se rendre le maître , avoir l'autorité fouveraine en
main. Rerum potiri , ( or , iris , itus fum. ) Adipif-
cixeruin. Ticit. '* Rendez-vous le maître de vôtre ef-
prit , car il tft ou vôtre tyran ou vôtre efclave. Ani-
inam rege , qui nifi pareat , iniperac. Uor. * Je tâche
de me rendre les chofes foùmifes , (S" de ne me foùmettrt
pas moi même aux chofes. Mihi res , non me rébus
fiibmittcre cogor. Hor.
Se rendre , [ Se confejfer VMncu. ] Alicai cedcre. Ma-
nus dare. Cic. Succumbere, Fhad. Hctbam porrige-
1«, £lin,.
R E N joifj
[Par allufion à la coutume qu'on avoit d'air tclift de l'her-
be <]u'on trouvoit Tous fes pieds , & de la donner aux vifto.
ritux en ligne que nous nous avouions être vaincus. ]
Se rendre à quelqu'un , fe mettre en fa protection ,
s'abandonner entièrement à lui. Se alicui permittere.
Se fidei ou in fidem & poteftatem alicujus permitte-
re. Ter. Cic. Commendare fe alicui in clienteliin &
fidem. Ter. Je prêtons que vous rendiez juflice à ma,
douleur , Cf que vous recomioijjîez que fétois en droit
d'implorer vôtre fecours contre vos proches , qui m'ont
attaqué avec tant d'aigreur , d'inhumanité , tsr fi pet*
de fujet. A te petp , ut tu quoque xquum te judicem
dolori meo praîbcas , fi acer,bè , fi crudelicer , fi fine
causa fim à tuis oppugnatus , ut ftatuas tuo auxilio
in ejufmodi cau<;â utendura fuilTe. Cic.
Se rendre. [ Déférer à quelqu'un ou à fon fentiment ,
à fes prières. ] Ad fententiam alicujus defcendere.
Cif. In ifententiam alicujus ire. Alicujus precibus
cedere , fledi. Cic. * Se rendre à la rxifon. Cedere.
Obtemperare rationi , rationem audire. Ci:. * A la
vérité. Veris concedere. Hor, * Convaincu par la force
de la vérité , je me rendis. Viitus veritatis viribus ,
manum dedi , acquievi.
Si RENDRE , fe décharger, fe jetter , (parlant des
rivières.) Dcflaere. Iiifluere. Ptin. Cic. * Le fleuve
Hypanis fe va rendre dans le pont Euxin. Hypams flu-
vius in Pontum inflait. Cic. Defcrtur. Flin-Jun, Ds-
fi'jit. flin. '^ Cette rué va fe rendre à U place publique.
Hic vicus pertingit ad forum ou ducit ad forum.
Rendre témoignage. Voyez Témoignage.
On dit parlant de celui qui ne peut plus manger. Je
me rends. Sat niihi eft cibi. Satur fum. Plaut.
Rendre à quelqu'ttn fa parole , le dégager , le quit-
ter de ce qu'il avoit promis. Ltbcrarc alicujus fidem,
Cic. * Lui rendre fes paroles , s'en fervir contre lui.
Alicujus diAa rcpercutere , (io , is, u<Ti , repercurtum. )
Suint. Reddere alicui voces fjas Petr. * Rendre in~
jure pour injure. Regererc convitia. Hor.
On dit proverbialement , je lui ferai rendre gorge , je
lui ferai rendre ce qu'il a pris. Pecuniam ablatam ab
eo exprimam.
RENDU , m. Rendue , fem part pafT. du Verbe Rendre.
RENDUIRE , V. aft. & rcdupl. [Enluire de nouveau
une muraille. ] Arenatum ou gypfum iterùm indu-
cere parieti. Vitr.
RENDURCIR , V. zù.. & redupl. [ Rendre plus dur. ]
Rursùni. Indurare. Plin.
Si RENDURCIR. Indurefccrc. Sluint. * Se rendurcir h
mal faire In pravum indurefcere. Suint.
RENÉGAT , fubft m. [ Apojiat qui a renonc' à la foy
en Jifus-Chrift. ] Chriftiani rcligionis defertot , ôtis,
m. Qui ejuravit religionem chriftianam.
RENES , Voyez Resnis.
RENFERMER , V. aft. & redupl. [ Enfermer une fécon-
de fois. '\\\zx\.\ca Concludere. Includcte , fdo , dis,
clufi , clusum.) aft. ace de.
Renpermer , fig.iirie fimplement. \_Enfermer.'\ Con-
cludere. Includere. Cic. * Vue eau renfermée fe cor-
romft aif ment .Conc\\i[3. aqua facile corrumpitur. Cic.
* Se renfermer au logis. Includere fe doini Cic.
On DIT au figuré dans ce fens. Renfermez - vous dans
vôtre difcours. Conclude te intra orationis terminas.
René RMER , [ Comprendre , Contenir.'] Concludere..
Includere. Comprehendere. Comple6li , (or, eris ,
complexus fum. ) cie. * Crantor a fait, un livre,
du deiiil , dans lequel il a renfermé tous les remèdes
qu'on peut apporter à la. douleur. Crantor edidit
de luftu librum , quo acutè univerfam doloris me-
dicinam complexus cit. Ctccr. ^ Renfermez-vous. (»■
X t t.t te.
led R E N ^
■vous-même^, f «pl>rencz. que loire efprit a pet', de eon-
voiffuncts. Tccuni habita & iioiis , quam (ic tibi ciuta
fuppcllcx. Perf. •* V efprit i étant renftrmé dans lei bor-
ne! d'un feul /"jet C d'une feule perfoniie , [er.i biin
plus fecend , Cr plus fleuri. Si in uno arguteci.to ,
unaqiie pctfona mens tora verfetur , omnia uberiora
atcjue oriiatiora futara funt. Cic. * Ses letres renfer-
tnent des infiruétoiis contre lui-même. H^littera; man-
data in cum continent.
RENFLA MM Ek , V. au. & rc.lupl. [ E>tfl.wmer de nou-
■ve.iu. ] Iterùni accendete. Inflanimare. Cic.
On dit au fia,uré , Lx /édition fe rtnflamme. Redinte-
J^iatiir (editio. Tacit.
RENFLtR ,-V. ad. & rcdupl. [ Enfler davantage. ] Am-
plius intunieie , | co , iniiinies , intuniui. ) Incuiucke-
re Inflare fe validiùs. Intendere cutera majore niiu.
RENFONCER , [ tnfoncer un cloud plus avant. ] Altiiis
clavum adigcie. Di.fij,ere , C go , gis , adegi , adac-
tum. ) * ii reftfonfn dans une muraille toute noire de
fumée , le cloud qu'il en aiioit arme hé en prenant L'é-
cuelle. Clavum , i-jui detrabcntem fecutas cum camel
là fiierat , ûiniofa; parieti reddidit. Petr.
RENFONDKEMENT, f. m. [Enfoncement en peintu-
re. ] RccfTiis , lis , m. Cic. * Il y a des peintres ,
qui en peignant une feule couleur n'ont p.%s laijfé de
donner du relief à des endroits iS" de faire ailleurs des
enfondremcns. Sunt pidorcs , qui fingulis pingentes
coloribus , alla tamen cminentiora , alia rcduitiora
fecerunt. Quint.
RENFONDRER.V. au. [Enfoncer, éloigner en peinture.']
Aliqaid rcduiflius facere. èiuint.
RENFORCEix , [rendre plus fort. ] Firmare. Confirma-
re. Corroboiare , ( o , asavi,atum. ) Vires amplia-
re. Adjicerc. Cic.
KENioRcis. les g.irdes. Multiplicarc cxcubias. r«f/r.
Se RKNfoRCER fe dit au figuré. Lu flamme s'efl renforcée.
Convaluit flamma. Sluint.
■ Le -vent fe renforce. Incrcbtefcit ver.tus. ^;V. * Li
mal fe renforce. Malum augetur. Ingravefcit. Exafpc-
latur. Cic.
S£ RENFORCER , [ Prendre des forces après une grande
maladie. ] Valctudineni firmare , vues rcfuniere , rc-
ncere , recupcrarc , firraate. Cic. Liv.
RENFORT, fubft mafcul. [ Secours de gens de guer-
re. ] Aiixiliuni. Subfidium , fubfidii , neut. Auxi-
liares copia; , auxiliarium copiarum , pi. focm. Sub
fîdiani milites, fubfidiariorum militum. Liv. C&f. *
// fit venir du raifort. Acceifivit auxilia. Cs.f. * Il re-
ceut un puiffant renfort. Ingentes copia; ipfi fublidio
vcncmnt. Cic.
RINFROGNER , V. aft. [ Se rider le front , montrer un
liifage fevére CT chagrin. ] Frontem capcrare. Corru-
gare , ( corrugo , corrugas , corrugavi , corruga-
tum. } Contrihcre , ( ho , his , xi , ftum. ) Addu-
cere frontem ou vuknm. Frontem cxarare rugis.
Mart. Far. Hor. * Po'fijuai fe renfrogne- 1 -il ? Qiiid
illi caperat ftons feveritudine ? Plaut.'' Pourquoi prcnd-
t-il une mine fevére ET chigrine î
■RENGAGER , V, aft. & rcd. [ Engager de nouveau dans
quelque affiire. ] Aliquo negotio lursûm aliqueni im-
plicare.^rretire. Impcdice. Cic.
RrNGXGiK quelqu'un dans fcs anciens flaifirs. Aiitiquo
ludo aliquem includcte. Hor.
5e RtNG4GER avec une créature. Animum rursùm ad
mererricem inducere. Ter.
RENGAINER , [ Remettre fon épée dans le fourreau. ]
Gladium in vaginam rccondeie. Cic. Referre cnfctri
yaguia;. sU.Sl^l,
R E N
On dit Sgarémcnt , R-ng.tinez. vo: rcdowcn'.ades. Con-
de linguam futilcm. Phid. =^ Rengainez, voire compli-
ment. O.nittc oftciofa verba.
RENGENDRER , V. ad. & rcdupl. [ Engendrer de nou-
vcau. ] Rcgsnciare , ( o , as , avi , atuni. ; Reiulci ,
f cor , eris , rcnatus fum, ) dcp. Plin.
RENGRAISSER , V. aft. & redupl. Iteriim faginare.
Obcfare , f o , as , avi , atum. ) Colum.
RENGREGHMENT , f m. [ Augmentation d'une mala-
die ] Morbi au(5tio , ônis , f.
RENGaEGEK , V. ad. & red. [ Augmenter le mal , la
miUiie. ] Augere , ( geo , es , auxi , aaclum. ) Exaf-
pcrare , { o , as , avi , atum. j ail. ace. Cic. * Le mtl
fe rengrége. Malum ingravefcit. Recrudefcit. Cic.
Sluint. Augetur. Augefcit. Ingravefcit, Colum.
RENIMENT , f. m. [ Blafphéme contre Dieu , lorfqu'in
le renie , CT qu'on le renonce. ] Dei deteltatio. Execta-
tio , ônis , f.
RENIER Dieu ,[Ne le vouloir point avoir pour fon D««.]
Deuni deteftari. Execrarl.
RtNiER (îgnifie aulfi , Dh-avoiier , ne ruouloir point re-
connaître Negare. Denegare. Abnegare , { go , as , avi,
atum. ; aiîl. ace. Cic, * Renier quelqu'un pour fon pa-
rent- Aliquem libicognatum negaic. Ter.
RENIFLER , V. aft. [ Retirer à foi l'ordure des narines ,
en retirant fon hiileine.] Mucum (j« nali pituitani re-
forbere , ( eo , es , rcforbui, forptum. ' Plm.
Jean Derpamcre veut que S(»bei> ait fait auirctois farffi l'ut l'au-
totiié de Lucain Mais ce prétérit eii fort cl..i|né il • lancien^
■ e jurcté Romaine , le lupin jif[-ti,»i le :ioi:ve auiii dans cet
on 1 oit de Ciceron , quoi:iu'ii lenible qu on ait dit autrefois
o.Ht.im , d'où vient cr.co.-e foritiio. )
'ENN'ES , [ yille Epifcop.%ls & Parlement , Capitale de
Ij Bretagne fur l.i viitaine. ] Rlicdones , uni. m. pi,
Qyi EST DE RENNES. RhcdoaeniTs & hoc Rhedonenfe,
adjcil.
REN JM , fubft. mafc [Rput.tt'fn. ] Nomen , "nis ,
n. Fama , x , f. Exiflim-. io , exiftimitiônis , f. cic.
* Acquérir un rsHo.,} di cUme tce. Fa-nam clementia."
conlcqui. cic. * Avoir un bon renom. Bonum nomen
cxiftimari. Cic.
RENOMMÉ , m. Rs.vommÉe , f. [ Qui a du nom , de la
réputation.] Celeber , celcbtis, ou Celebris , & hoc cé-
lèbre. Celebratus , a , um. Cic. * Slui eji plus renom-
mé F.în^.î prior. Hor.
RENOMMÉE , f f. [ Dmt les Poètes ont fait une Divi-
nité , £y à. qui ils 0:1 1 donné des ailes ty des jeux.] Fâ-
ma , X , f. Cic.
[ Voyez Vir/.il ■ dans la .'.e'cription qu'il en fait 1
Reno.mmÉe ,[ Képutxtion. ] Fama , x , f . Nomen , no-
mïnis , 11. cic. * Porter bien loin fa r2iio,n'née par fes
belles aciio.'is Famam prxclaris fadis extcndere. rirg-.
Proferre. T.iit.
Faire renommer quelqu'un . lui dsnner di4 renom (p de
la rétut.irion. ] ^imzm. iWcyii (icdte.. Huint. Conderc.
I'hi.d. * La mor.zle de Sorr.it e l'a fait rencmm.r par
tout le monde. Moralis difciplina Socratis , multani
famam ei confecit.
SE RENOMMER, [Employer le renom de quelqu'un, s'e»
fervir ] Ufurpare nomen alicujus. Mutiuri noniei»
alicujus. cic.
RENONCEMENT, f. m. [ RcHonci.ition. ] Reniinciatio,
ônis , f. Afccn-Ped.
Renoncement à une Aiagiftratiire. Abdicatio magiftra-
lils , f. Liv.
RENONCER , V. aft. & n. [ Abandonner une chofn , s'ett
déporter entièrement.] Alicui rei renunciare , fo,
as , avi , atum.) ou nuntium remitcetc , ( to , tis,
niili , milfum, ) Cic.
REN
RtMONfîR à une chtirge , [ S'en âimetfre , fen âèfmre, "]
Abdicare. Ejiirare magiftratum. Ssduf. on Se magif-
tratu. Cic. A magiftratu. Ter.
Renoncer a Izraifo». Expuere ex animo rationem. Ter.
■* Renoncer h l'amitié d'une perfonne , à lu vertu , au
droit de i'hofpitaliié, à l* vie. Aniicitiam alicui renun
tiare. Stiet. Virtuii niunium lemittere. Renuntiaie
alîctii hofpitium. Cic. Vitï renuntiare. Siiet. * A une
chxrge Muneri renun: iaie. Suint. * Celui quifcmi-
gnnnt la pauvreté a renoncé à l-i liberté plus précicufe
fjve les richejjis,ferit toi'tjonn efcUve, parce qu'il n'a pas
ffi fe contenter de peu. Qui paupericm veritus caret
libertatc metallis potiore , fèrviet sternum ; quia par-
vo iiti nefcivit. Hor,
RiîNONCtR aux procès , afin appel , à fin fintiment , s'en
défifter , s'en déporter. Defiftere litibus. Terent. Provo
catione ,à fententià , de fentcntià defiftere. Cic * Si
vous pouviez renoncer aux attachemins , q:ti ne font
qu'irriter vos paffions , vous iriez, auffi loin que la fa-
gejp vous pourroit mener. Si frigida curarum fomenta
polfcs relinqucre , ires qu6 te cxleftis fapientiaducercr.
Hor. * il faut renoncer à la réputation d'avoir de l'cf
prit. Faira ingenii efl abjicienda Cic.
RLNONCIATION , f. f. Renuuciatio , renunciatiônis ,
f. Afcond. Ped.
RÉNOVATION ,(.£.[ Rétahlijftment , renouvellement ]
Renovâtio Inftauracio , onis , f. Cic. Rcnovamen >
ïn s , P. Cic.
REKOUÉE , f. f. [ Fiante médicinale. ] Sanguinalis , lisj
f. Cclum. Sarguinaria , a: , f . Polygônus, i , f. ?Hn
RENOUhMFNT d'amitié, L m. Gc^ti^e reconciliatio ,
ônis , f. Cic.
RENOUER , V. aft. & redupl. [ ÎJoiier ce qui efl dé-
noiié. ] Iterùm iiodare , ( o , as , avi , atum ) Nodo
rursiis conr.eÛere , f to , tis , nexui , nexum. ) ?lin.
RemoUsk un membre difloqué, le remettre en fa pl.ice. Lu-
xatum mciiibruiTi reponere in fuam fedcm. Cclf
Renouer , fe dit figarcment p(;«r /ê réconcilier d'amitié
avec qur'qu'un. Cum aliquo amicitiam renovare , ou
amicitiam rurçùm jungere. Cic.
Renouer les conférences pour U paix. Colloquia de pace
répète re. df.
RENOUVEAU , f. m. [ Le printemps. ] Ver , veris , n
Cicer.
RENOUVELLEMENT , f. m, [ AcVon de renouveller. ]
Renovatio. Inllaiiratio , ônis , i.
[ Pjur le fens propre & figuré. ]
Lis piques des amants font un renouvellement d'amour.
Amantium ir.-c , amoris redintegratio eft, Tr.
RENOUVELLER, V. aft. [ Faire nouveau. ] Renovare,
liinovare. Renovellare, ( o , as ,!avi, atum. ) Cic. Col.
Iiiftaurare ,( o , as , avi ,atum. ) aft. ace. C'c
IRenouveller la guerre ,'un proc'ès , une alliance. ] Re-
novare bellum. Cif Litem iiitcrmifTam rcpeterc Fœ-
dus renovare. Liv. Cic.
On dit au figuié. R neuxeller la mémoire d'une chofe.
Rci alicujus mepioriam renovare. Repeterc. ou Refn-
care. Cic.
Reni.uvelifr des playes q' i fimbloient ferméei. Vulnera,
qux confanuille videbantur , refricare. Cic. Integrare.
Star. * Le mal fe renouvelle. Mîluni integrafcir. Cic.
Ter. * L'cfpcr.mce de la vicloire f renouvelle. Spcs vie
toria: rcdintegratur. Ctf. * Des jeux renouveliez. Ludi
infl-ai:rativi. Cic.
RENSEMENCcR , V. aft. & redupl. [ Enfimencer de
nouveau.] Agrum rursiîs fcminare. Colum. Confcrere ,
( confero, is . confevi , inmi. ) Plin.
RENTE , f. f. [ Revc'iu q:ti vient tous les ans. ] Redicus-
tVoventus , ûi, m.Ovid. * Vivre de fis reurcs , de fi'
RFM ^ 1CS7
révsnit!. SubfiJiis patrimonii , OH qua?fitîs bonis vitaia
alere. Suftentari , przdiorum luotum frudlibus , ou ali,
( or , eris , altus fum. ) P//V.
Rente foncière. VeAigalis penfioannua.
Rente conflit uée , affifi fur un fonds , fous le titre à'.ir-
gent mis à profit ou intérêt. Adventitia ou alcitiria
penfio , ônis , oppignerati fundi annuum vedigal, lis,
n. * Rente en argent. Pccunia ou nummaria fuiidi pen-
fio , f. nummarium veftigal , n. '*■ Rente en bled ou en
d'autres chofes. Fruduariiim vedigal.
Conftituer une rente fur un fond. PrsJia oppignerare aii-
ni'â penfione.
RENTE R une m.tifon , un hôpital., lui afpgner certains re-
venus fixes. Dorr.ui annua veûigalia aflignare. Attri-
buerc , ou certis reditibus ditare. Locupletare.
RENTERRER [Remettre en terrre. ] Rursùm humo con-
dere , ( do , dis , didi , ditiim. )
RENTR AîRE deux morceaux d'éccffe , les coudre de ma-
nière que la co/iture ne fi voje point. Duas pannorum
lacinias in ungucm committere, ( to , tis , mifi , mil"
fum. ) Bud.
RENTRAYlUR-, f. m. [ Celui qui rentrait de l'étofe. ]
Qui pûnnorum lacinias conimittic ad ungueni.
RENTRAYEURE , fubll. fem. Sutura ^ uiguem exac-
ta, a: , foem.
RENTRER , V. aft. & icJupI. [Eilrer une f.con.-le fois. ]
Rursùm intrarc-,( intro, as , avi, arum.) Introirc, ( eo,
is , ivi , itam.J Cic. Denaô ingtcdi , ( ior ,eris, gref-
fus ium. )
Rentrer , fe dit fîgurément dans les exprelTions fuivan-
tes. R ntrer dans f s ch.rr^eSjCr d.tns fis mhne, honneurs.
In fua munia &: in fuam dig:utatem rc!litui, iterùm
fua munera & fuas dignitates obtinere. Obire. Cic.
Rentrer d.'.ns les bonnes gr.ices y dans i'.imitié de quel-
qu'un In gratiam cum aliquo redite. Liv. Cic. Reverti
in amicitiam. Liv. * Rentrer dans fin naturel. Ad in-
genium fuum redire. Plaut, Ad fuam naturam reverti.
Petr. * Rentrer d:'.ns fin devoir. Ad fanitatem reverti.
Cif. * Je 7Tie trouve le plus heureux de io:<s les hommes
de vous voir rentrer d.ms votre devoir. Miilro omnium
me fortunatillînium fa£lum putato,cum te intelligo rc-
fipilîc pour refip iife. Ttr.* Rentrer en foi-méme. Se col-
ligere , ad fe rediie. Cic. In fe dcfcendere. Perf.
On dit proverbialement. R-n'rer dans le même bour-
bier, la idem lutum iterato fe immergere.
Rentrer dans fon fujet , le reprendre. Ad propofitum ^
redire. Reverti. Cic.
RENVAFU'^ , V. aft. & redupl. [ Envahir de nouveau.^
Rursùm aliquid invadere , orciipare. Cic.
RENVELOPPtR , V. aiîl. & redupl. [ Remettre dans fin ■
enLehppc. ] Iterùm obvolvere.
RINVENIMER , V. aft. & redupl. [ Envenimer davan- ■
tage.] Magis 0« ampliùs infeltare , corrumpere. Exa-
cerbare. * Le grand chaud C le grand froi i renveni- ■
ment les playes. Infeftant vulnera & calor nimius , Sc -
nimiura frigus. Cetf
On dit au figuré. Les efprits font renvenimez p.tr de •
nouveaux fo.t'ufjns. Novis fufpicionibus exukerantar, ,
exafperantur animi. Cic.
A LA RENVERSE , adverbial , fe dit feulement des per- ■
finr,es qui font tombées ou couchées fur le dos. Supinus.
Rcfupinus ,a , ura. Cic. * Je pcnfti tomber h la ren- ■
verfe , £y me cafftr tes jambes. Penè rcfupinatus crur.i i
'' frcgi. Petr. * Coucher quelqu'un à la renverfi. Ail- ■
quem refupinare. Liv. .
RENVERSEMENT , fubft-. mafc. [ Defiruciion des c ho—
fis. ] Everfio. Difturbatio. .Demolitio, ô:iis , foe.ii. •
I' Cicer.
Renversement. <;« ;îj(^.j«>f;, fe dit au figuré. Accifc
^ T t c X t t .ij i
rcs , accifatum rerum. Ck . Frafla: res îlaut. ou Re-
riim evcrdo , ônis , f. Cic.
RENVERSER , V. adt. [ Abbxttre , jeiter par terre , ile-
/r«j;-e. ] Evcrtcre. Invcriere. Subvertere. Petvcnere ,
{ to , tis , ti , fum. ) Diftutbarc , ( o , as , avi , atum.;
Demoliri , ( ior, iris , itus fum. ) Deftrucrc , (Ihiio ,
ftruis ,ftruxi , ftrudum. ) aft. ace. Cic.
Renverser. [ Tmre tomber dejjus. ] ♦ ils renwrferent
une machine fur ceux qui montaient , laquelle en tom-
bant avec un grand fracas , écraf* to:it ce qu'elle ren-
contr.i. Balidani in fubeuiues pcpulerunc , qua: dejecit
obruitqiie qiios incuiciat. T.utc. * Us cuipniers nn-
■verfiit les marmites iS" éteignent le feu. Ollas peuver-
tum coqui, ignenique rclhiiguuiu aquâ. Vi-^ut.
Renverser , \_Vcrfer. Répandre. ] Fundere. EfFuiidere ,
( do , dis , fudi , fufum. ) Ptin. * Renverfer ded.vis.
Iiifundctc.
Rhnvers£R tout. [ Jetter par terre ce qui s'op^ofe. ] Prof-
lerncre , ( no , is , ftravi , ttiacum. ) Dejicere , ( de-
jicio , is , dcjeci, dejeaum. ) * Vous avez, renverfé les
légions de vôtre fouff.c , comme le vent fait les feiiilles.
Lcj^iones clHaviiU Ipintu, ficuc vcntus folia. elaut.
Poaravifti legiones. Plin. * U/t coup de vent renverf.%
le vaijfeaii .(S" les pts iirittz. nous (épurèrent. Ratem
fliirtus cvcrtic ,& iratum marc nos divifîc. ?etr.
Renverser un tonneau, le mettre fans dejfus deffous ow
le mettre Jur le cû. ( Comme l'on parle populairement.)
Vei'tere cadum. ?laut.
renverser , le dit figuicment dans les cxpreflions fui-
vanrcs. * Renverfer fans deffus dejfous , troubler tout.
Evcrtcre. Inveitere. Perveiterc. Turbare. Diltuibare.
adl. ace, Cic. * Renverfer une aff.ùre fans deffus dejfous.
Invenere negotium. Cic* L'ordre. Invettcre otdincm.
Cic. 'f les loix. Leges Evectere. Cic. * Renverfer la for-
tune de quelqu'un! Eveitcre bonis ac foitunis aliquem.
Cic. * Les deffeins des ennemis. Evettere conlilia hof-
lium. Difturbaic. Pervertere.
donner ordre de fe retirer. Aliquem abkgare. Aman-
dare. Cic. ♦ il l'a renvoyé avec des paroles fort aigres.
Afperioribus verbis hune à fe rejecit. Rcpalit- Cic. *
Renvoyer fa fe mine , la quitter , la répudier. Uxorem Ji-
mittcrc. Suet. Repudiare. ^tint. Reaunciare repudium
uxoii. Ter. Nuntium remitterc, ou repudium axon.Ter.
RENvoïtR une affaire à quelqu'un pour la juger. Defonc
rem judlcandam ad aliquem. Cic. Permiccere rem ju-
dicio alicujus. Ter.
On dit en ce feus au figuré. Renvoyer la b.tlc à quel-
qu'un , le charger d'une affaire. Rem ad aliquem reiiiic-
tere. Xjrir. Totum negotium alicui permittece. Cic.
RÉPAIKE, lubft. malc. [ Tannïére des bétes fiuves. J
Cubile , lis . n. cic. Latibulum , li ) n. Lattbra , x >
f. Catul. Plin.
L Ces iletniers mois fe difent proprement des lieux à l'écart Se
abandonnez oii le rct'tenc les voleurs. ]
Repa IH.E, le dit aulli Je la fiente des animaux , comme du
lièvre , du lapin , (STc. Stercus , genit. Stercocis , n.
REPAISTRE , prononcez. Repaître , V. n. [ Prendre fort
repas , fa refeaton. ] Pafci , ( or., eiis , palhis fum. )
Cibum fumere , ( o , is , fumfl , tum. ) Cibo rcfici ,
( or , cris , refedus fum. ) Plin. Se cibo curare. Petr,
RtPAiSTRE , V. a<S. [ Donner .i manger. ] Pafceic , ( o,
is , pavi , paltum. ) Cibo aliqaem reficere. Cic.
Repaistre légèrement, prendre un peu de nourriture Cibis
Icvioribus palci. Rcficere fe, ou Leviter fe curare. Ter.
On oit hguié.iient R^p.iitre quelqu'un de vaines efpe-
ra):ces. Falsâ fpc produccre , ladate aliquem. Ter. * Je
me répais de ces chofes. His rébus pafcor. H s perfruor.
Cic. * Il ne lui refie autre chofe que de repaître fes
yeux. Reliât altud nihil , nifi oculos pafccre. Ter.
RÉPAISTKIR , [ taitrir de nouveau. ] herùni depfere ,
( dcpfo , is , dcpfui , deplitum. ) Sublgcre , ( go , gis,
egi , adum. ) ad. ace. Cat.
RÉPANDRE, yoyez. Respandre.
renverfé ces deux boulevards de la république , ec avili
l'autorité , fc~ rompu l'unio-i des deux ordres. lUe annus
duo firmamenca rcipublicx evcrtit. Senatùs authorita-
tcmabjccit , & ordinum concordiam disjunxit. Cic.'*-
Il lui a renverfé la cervelle ou L'efprit. De mente hune
deturbavit , de Itatu mentis dejecit, Adegit illuni ad
infamam. Cic. T^r. * il ma renverfé pur fes paroles.
Protelavit me verbis fuis. Ter. * il a failli^ à. rendre
inutile 'toute mi prudence tr ma fidélité , cy à renverfer
tn un moment lout le bien que je lui confervois. Ignavus
ille ij^cam fapientiam & fidclitatem & celata omnia
pcnè funditus pcfllimdedit. Plaut.
On DIT ^io-vz\h\i\mMM. Sluand la marmite efl renver-
fée , que les aff.tires vont mal , les amis nous quittent.
U'i olla malè fervct , & tes inclinata eft, amici lunc
d: medio. Petr. On fous entend recedunt.
RENN OY , f. m. dans un livre , lorfp'on met un V qui
veut dire. Vitlf- Voyez..
Renvoy qu'on demxnde en juftice p.ir devant fon Juge. Fo-
ri poftulatio , ônis , f. * Demander fon renvoy par de-
vant fin Juge. Fori tranflationcm poftulare , ad fuum
• judicem appellare. Cic.
Renvoy ou chevaux de renvoy. Equi rçduccs. * // prit un
cheval de renvoy. Equo reduci uUis eft.
RENVOYER , V. ad. & redupl. [ Renvoyer une féconde
fois ] Rcmittere. Rursùm mittere , ( o , is , mifi , mif-
•um. ) * L'écho renvoyé la voye. Echo reddit. Remittit
voccs. * Prendre avec adrejfe la baie qu'on nous a jet-
tée , cr la renvoyer de mêm~. Pilam fcitè excipere, apte
& cxpcditè remitterc. Se».
Renvoyer quelqu'un, [ Le congédier fimplement . ] Ali-
quem dimittcrc , miffum facetc, * Le renvoyer , lui
C&f * Une feule année a \ RÉP.ARABLE , adjed. m. & f. Repîrabilis & hoc repa-
rabile , adj. Ozid.
RÉPARATEUR , f. m. [ giui répare une chofe. ] Repara-
tor. Rcfcdor , ôris , m. Stat. Suet.
RÉPARATION , f. h [ Action de réparer , tr de raccom-
moder les chofes. ] Refedio , ônis , f. Cic.
Les réparations d'une maifon. iîdium farta teda , farto-
rum tedorum , neut. piur. * Faire les réparations d'une
maifon. .^dcs farcire , ou Sarta teda habere. Cicer,
Phîd.
Réparation d'honneur. Lasîi honoris fatisfadio , ônis,
t. Cic. '^ Faire rep.tr.ition d'hrnieur. Pro l.i'fo honore
alicui facere fatis , ou fatisfacere. Exilliraationi alicu-
jus fatisfacere. cic. L.tfum honorem alicai prarflare.
RÉPARER , V. ad. [ Rétablir un b.itiment , le remettre
en bon état. ] vtdes repararc. Plin. Inllaurarc. Renova-
re , ( io , as, avi , atum.) Reficere , ( io , is , refcci ,
refedum. ) Reftituerc , ( reltituo , uis , ui , utum ) ad.
ace. Cic. Cat. Tacit.
RÉPARER quelque perte. Dimnup.-i. Detrimcntum aliquod
farcire. Rcfarcire , ( lo , is , fi, fartum. ) Cic.
RÉPARES, fs forces. Refîcerc. ou RCparare vires. Liv,
Ovid. Reticete fe ab imbeciilitate. Plin.
B^i.F. \Ki.s. Jon hjnneur. E.tilliuiationi fu« illatu.ii deiri-
mentum farcire. Caf '*' Rip.irer la faute q.Von a faite.
Quid peccatum eft à fe , corrigere. T-r. * il î «.."' ex-
trême envie de réparer fon deshonneur. Licelllt ei ftu-
dium ingens infamix larciendx. C^J. * Vj:!s ne penfîez.
pas pouvoir jam.iis réparer les injures que vous m'aviiz,
f.zites Nunquana te mihi pro tuis in me injuriis fatis
eife fadurum putabas. Cic.
RÉPARER l'honneur qu'on a ôté à quelqu'un. Ablatum
honorera aliïui teftitueie, oa Sarcire illatuin alicui de-
ïl E P
trlmeotum , »« Infamiam. Gif. * Je ferots au àefeffoir
aus vous cyujjiez, , que ce que j'en fuis , [oit pour me
faire honneur de réparer l'outrage qu'il a receu de -vous^
au contraire je -vous conjure de Liijfer de vous-même
quelque témoignage de vôtre amitié , qui fjivorife frs
intérêts. Noio mediùs fidiùs ex tuâ injurii in illum
tibi libeialem videri , fcd te oro , ut ipfe monimen-
tum aliquod tuîE auftoritatis rclinquas , qjod lit ad
rem illius accommodatum. Cic,
REPARLER d'une chofe. De re aliqui iterùm loqai. Cic.
* On vie/it à rep.irUr de cela. Eà de rc riirsùm iojec-
tii? eft lermo. ou Sermo incidit. Cic.
REPAROISTRE , prononcez. Riparoitre , V. n. & re-
_dupl. [ P.froitre de ncuveau. ] Iterùm apparere. Com-
pirerc , ( eo , es , rui , itum. ) Ci'.
REPARTIE , f . f . [ Réponfe. Réplique. ] Refponfum ,
i , n. Cic. * H a lu repartie prompte. Citillîmè refpon-
det. * Il a de jolies reparties. Acutè & venartè refpon-
dec , ou dicit. Cic. ê>ui>it.
REPARTIR , [ RéAiquer. ] Reponcre , ( o , is , pofui ,
itum. ) Rcfponderc , ( eo , es , di , fum. j Juv. Cic.
Repartir, V. aft. & red'jpl. [ Ptrtir une ftconde fois
d'un lieu. ] Ex aliquo loco rarsiis proficifci.
Repartir. , [ Ripartager ,fubdivifer une chofe déjà di-
vifée. ] Rursiim pirtiri , ( iot , iris , itus fum. )
REPAS , f. m. [ Réfection , nourriture que l'on prend. ]
Retcftio , unis , fcem. ou Ciborum refe£tio. Ce'-f. Cibi
fumtio , ônis. Cibiis , cibi , m. Cic.
prendre fin repas. Cibum capcie. Capefcerc. Sumere.
Cornet. Nep. * Ctlui qui fait le foir un léger repas ,
goûte toujours l:; douceurs d'un paijlble fommeil , er il
fe levé fort e>- vigoureux pour vaquer à fin eniploy. Qui
levitcr curata inerrbra fopori dat , vegetior furgit
ad prxfcripta munia. Horat. * Dans le temps du re-
pas. Sub tempus edcndi. * U» rep,is frugal. Cenula
ffugi. Jhv.
■Ripas , fc dit au(îi à' un grand feflin qu'on donne k fis
amis avec bien de la propreté (3" de la magnificence.
App.iratr epuli , arum. Lauta cœiia & clcgans. ♦ On
nous condu'jît dans une file où nous trouvâmes un m.t-
gnifique repas. Dudli fumus in ceilam , in quà lautitia-
rum appaiatus fplendidillîmè expolîcus erat. Petr. *
Les grands repas dégoûtent. Lamac cpulx immarcefcuot.
Horat.
■ REPASSER , [ Tajfr , retourner par un même lieu. ] Per
eandc.Ti viam regtedi , ( ior , eris , regrclfus fum.) Re-
dire , ( eo , is , tedii , teditum. ) Relegerc itcr Stat.
Rcvoivi in eandem viam. Cic.
Repasser une rivière. Amncm rursùs trajiccrc, ( io ,
is , jcci , jetlum. ) Tianfraittere , ( mitto , is , mifîl ,
milfum. ; C&f
On dit au figuré. Rep.iffer quelque chofe en fin efpric ,
y penfir plufieurs fois. Aliquid fccum retradare , ( o ,
as , avl , atum. ) Reputare , ( o , as , avi , atum.) Re-
volvere, ( o , is, voivi , volutum. ) Recolere, lo , lis,
lui , cuitum. ) ait. ace. De rc aliquà rccogitare , ( o ,
as, avi , atum. ) Cicer. Aliquid animo agitare. Liv.
Cum animo. Saliij}. Mette. S.tluft. In mente. Cic. Se-
cum. Tfr. * Refaffer les évtnemens malheureux de la
vie. Adverfa revertere. Cic.
Rep \ssïr fur quelque oHvrage , le revoir , le retoacher.
Aliquodopus recognofcere. Cic. Rctradare. VUn. J:,n.
Rctexeie. Hor.
On dit proverbialement & popul.iirement. Rcpajfi^r quel-
qu'un comme il faut , rep.iffer fon biiffls. fullc doL-ire
a!':q'iem. Plaut. Furta dolarc lumbos alicujus. Horat.
Probe verfare aliqucm. Ter.
REPAVER , V. au. [ Raccommoder le p.xvé. ] Iterùm
paviraentare , f o , as , avi , atum. ) flin. Pavimen-
lotfp
REP
ta retraftàre. Coliim.
REPAYER , V. aft. & redupl. [ Payer une féconde fois 1
Iterùm folvere , f o , is , foivi , utum. ) Cic. Refolve-
re. Plaut.
REPEIGNER , V. adt. & redupl [ Peigner de nouveau. ]
Repeftere , { pedo » is , rffpcxui , xum. ) ad. accuf.
Ovid. '
REPEINDRE , V. z&. & redupl. [ Peindre ce qu'on avoit
peint.] Iterum pingcie, ( go , gis , xi , iduai.j Tabel-
Is novos colores inducere.
REPENSER, V. n. & redupl. [ Penfir pU;fu'urs fois à une
chofi. ] Recogitarc , ' o , as , avi , atum. ) cic.
Kevw,ï.k une playe. Iteiùm curare vulnus. Voyez. Ks,-
PANCÏR.
rvEPENTENCE , prononcez REpantance , fubft. feir.
[ Action par laquelle on fi repent. ] Pœnitcntia , x ,
fœm. Cic.
REPENTIR , i m.le même. * Mon repentir ejl fine ère.
Bonà fide pœnitentiam emendo. Petr.
Se REPENTIR , V. n. [ Zflre fâché d'une chofi. ] Rei ali-
cujus pœnitere , pigete. Cic. oit Pœaiteatiam agecc
rei alicujus. Plir».
[Ce Vet'oc que l'on nomme Imgetfonnel a pomcant fon nomi-
natif, car lelon Ptiicien. PicKitet me ftittris eft la même coiiù
truflion que s'il y avoit Pvia fr.tirii tenn me , cîi l'on voit que
le seniiityr.» rii elt gouverne de pitwj Car nous difons en fian-
501s J'ay home de mo.i l:':ere. Et l'on diloit autrefois p««.
fta , au lieu de />i»;:« me ; pu.fqu'on trouve dans Jurtin. Pri.
mi pzniice cape un; , iuUcu dt fiinws pmiitere cœpit. El dans
Apulce , c'»'» ciferis fer» {ariitere , au lieu de Ctperit leftr»
fxttiioe. J
Pcetitet n'a point d'imperat if, ma^t on fe fcrt en fa place du pré-
lent liu lubjonûif pî>iite.u , qu'il fe repente. Il n'a point de fu-
pin , ni de geron.iif. On iruuve toutesi'ois dans C iceton Pit«»-
tt-idi ciiij.i , putihr.idi vi. Ec oa-is Silufte. N«« eji p<cnitenium ,
&c raème ^x-ji/ar«f qui ntft plus d'ufa^e.
p me repentis de mon difcours , (y j'eus une fecrette cen-
fitfion de m'étre oublié jufquts au point d'avoir dit dei
chofes , que^ les ferfonnes qui ont de la pudeur n'oferoient
même penfir. rœjitcntiam agere mei fermonis cœpi ,
fecretoque rubore pcfundi , quod ea protulerim , qu«
ne aJ cogitacionem quideai admittere fevcrioris notx
homiîiss folent Pttr. * Cefl le propre du fage de ne
rnn faire , dont il fi puijfe repentir. Sapientis propriam
cd: , nihil quod pœnitcre polHt , facerc. de.
[On a mis à la marge dans quelques éditions de Ciccron. C«-
)■'-■ ?i««-'f'« poj:! , par un Icrui'ule mal fondé ipuik^ue 1; ^aod
n'eft pas regi de ce Veibe , ma s pK.ii; de feci£e ious-eu^enJu.J
ils fi repentent de leurs fittifis. Eos incptiatum fuaruni
pœnitet. Cic. •* Nous avons beaucoup de biens acquis
par la grâce de Dieu , Cf par vos foins , fi nous en uftont
libéralement pour le ficours d'un ami , non feulement
nous ne noust repentirons pas de l'avoir fait , mais nous
rougirons de ne l'avoir pas fait. Dei virtute & tuâ mul-
ta bona bcnè parta habemus , bcnè li amico feceri-
mus , ne pigeât f,c fL- , ac potiùs pudeac (î non fece-
rimus. Plaut * Je ne crois pas me repentir jamais ds
m.t fermeté. Hujus me conllantix puto fore uc nun,-
quam poenircat. Cic.
REi'ERCUSSION , f f . [ Réverber.xtion. ] Repercuflus •
ûs , mafc. Plin.
REPERCUTER, [ Réfléchir , en parlant des r.iycns du So-
leil. 1 Repercutere , ( tic , tis , culFi , cuflum. ) Plin.
Jur>.
REPERDRE , V. aft. & redupl. [ Perdre ce qu'on avoit
trouvé. ] Iterùm pcrdere , ( do , dis , did'i , ditum. )
Amitterc, f to , tis , niifi , milKim.) Plin.
REPERTOIRE , f m. [ Livre ou Regiftre , dans lequel
l'on trcuve certaines chofis qu'on y a écrites pour >' en ref-
foHvenir. ] Repertorium , ii , n. Vlp.
REPESCHER ; Y- ad, [ Retirer de l'e.iu une chofe q;ii y
T C C t t t i;j
1 07»' R E P'
eft tomhte. ] Aliquid depicfrum in fluvio citraherc , ' \
{ ho , his , xi , dlum. ) fhsLiî.
ÎIEPESER, V. a£l. & r:dapl iPefer me fecoviAe fo\s ]
Aliquid rursùm appendere , ( do , dis , di , penium. )
Poiiderare , ( o , as , avi , atum. ) Vlin.
RÉPBTER , V. adt. & n. .[ Tiire plûjn:irs fois une mèn.t
c'-'ofe.] Iterate , ( o , as , avi , atuni. ) Repeteic, ( to ,
tis , petii , itum. ) nâl. ace. Cic.
RÉPÉTER , [ Viemiinder. ] Repetere. Repofceie , { fco
is , repopofci , itum. ) aft. ace. Cic.
RepeTJiR un écolier , lui faire dire fes leçons , &• ce qu'il
a appris de fin maître. DiAo.ZA magiihi à fcholaliico
repolcete , repetere.
KepÉter a» difcours par cœur. Meraoriter orationem
repetere , rccicare.
REPETITEUR , f. m. [ Cilui qui répète (S" inftruit un
écolier. ] Stiidiorum adjucor , ôris , m.
RÉPÉTITION , f F. [ Rédite d'un mot. ] Repetitio ,
Iteratio, cnis , f. Sluint.
RePeiitioN d'un concert , d'une comédie , nue l'on fait
avant que de la rendre publique. Rctitatio , ônis , f.
Cic.
Faire des répétitions à des écoliers > revoir & corriger
leurs études. Adjuvare ftadia rcholallicorum.
RE: EU , ou Repu, m. Repeue , f. part, pall. du verbe
repaître. Paftus , a , um. Plin. * Nous entrâmes défi-
lez, dans la cub.me d'un pefcheur , ok ncus étant telle-
meht quellement repeus de viiri s , gâtez par l.i tem-
pête , nous pajfâmes une des plus trifies nuits de nôtre
"vie. Cafam pifcatoriam fubimus mœrenrcs . cibifauc
naufragio corruptis , utcuDcjue curati , triftiiîiniam
exejimus nodlem. Pet.
REPEUE , f. f. Refetlus , ûs , m. Cibi , orum , m. pi.
r Mot populaire. ]
On dit populairement. [Un chercheur de franches re-
pues ou de franches lipécs. j Menfarum aflecla , ou fec-
tator , ori'! , m. Cic.
REPEUPLER. V. aft. l Peupler de nouveau. ] Civibus
urbem , ou incolis regionem dcnuo frcqucntare , { o ,
as, avi , atum. ) Suet, * Repeupler une vi-jne. Vitem
iteiùai propagare , ( o , as , avi /aciim. ) Colut:} Ere-
quentare vitem. Cclum.
REPI , r. m. [ Vrokngarien du terme pour un payement. 1
Diei , iblveadx pecuniï prorogatio , ônis , f. Diecula,
X , fœm. Tir.
REPJLER , V. adl. & redrpl. Rursùm tundere , ( do, dis,
tutudi , tunlum )
REPLANTER , V. ad. & rcdupl. [ Planter de nou-
ve.iu. ] Arbotem referere , ( ero , ris , fcvi , fatum. )
Colutn.
REPLAlR-rR., [Renduiri déplâtre. ] Gypfo truiliflare,
( o , as , avi , atum. ) Vitr.
QN-DIt au figuré. On a târbé à repLirrer fes fautes. Er-
rata iliius obtcgtrc conati fur.t. Cic.
REPLET , m. R i plete , f. [ giui efi gras rr bien nourri ]
Obelus. Plenus , a , um. Tatdus & pinguis , m. r i<-,
Nor. * On devient replet en faifant pm d'exercice , fy
en je repola,,s fonvent. Implet coipus modica e,\e:cita-
tio & fiequentior quics. Cclf.
B.ÉPLÉTION , f". f. ['.Abond.:nce d'humeurs.) HimoTum
copia , X , f. Redundatio , ônis , f. Plin. Abandaïuia
Redundantia , x , (. cic.
Kf.PtETiON, quand on mange trop, tr qu'on dtvient plein
Satuiitas , atis , f. plaut.
REPLI, fubft. niafc. qui fe dit des (erfens qui font des
pltLOT: replis. Sinus , ûs , mAlc. Volumen , inis , neut
yirg..
On. DIT. au figuré. Dieu connut le, pH, er replis les pi»!
cg.cMz...dt U.confeience. C.onfcieutia: liiuis rccor.duio-
REP
res fcrtitatiir D«8S , ou Deo pcrvii funt.
REPLIER , V. aa. & rediipj. [ Faite pluji'eurs plis.'] Vit-
plicare , ( o , as , avi , atum. i Cat.
Se repli iR commet font les ferpens , faire plu fleurs plis^
Se colhgere in Ipiram , fuiuola volun.ina verfare , tra-
licre. l^irg.
REPLIQUE , f. f. [ Réponfe réitérée. ] Jret.ua refponfio ,
Itérât! rcfponlionis , f. genit. Rerponfum , i , n. Cic.
Rcplic»tio , ônis , f. Ulp.
REPLIQUER , V. ad. [ Répondre à une raifon alléguée. ]
Ahcui iugumento rursuni refpondcre. Cic. *J'.-.i re-
piqué cela, à ce qu'ils alleguoient pour leur défenfi. Hcec
ego illorum delenlioni rctuli. Cic. Rcpofui.
RECLio: ER , [ Contredire a quelqu'un. ] Alicui obloqui,
( or , eris , obloqautas fum. j Cic.
Repliq:ier aux injures. Regerere convitia. Plin.
On dit au agaré. /; vous vois replongé dans vôtre mê-
me vie. Ineandcm vitam te revolutum video T.r.
REPOLIR , V. ad. & rcdupl. [ l'olir de nouve.iu ] Repo-
lue , f lo , is , ivi , itum. ) Col. Rarsùm expolire. Plin.
[ Po r e fe.iS , rop e 8{ tiguré. ]
REPONDANT , [ èlui répond (3" fe fait caution tour a»
tiHtre. ] Pra:s , pra:dis. \_ En manieie civile ] Vas , àdis>.
Cl . Ter, [ £n m ticrc ciiuunellc. J
REPONDRE. Foj-fz, Respondre.
RÉPONSE, l-'oyez. Rispon e.
REPORTER , V. act. & rcdupl. [ Porter une chofe en un
lieu OU on l'avott prife. ] Reportare , ( o , as , avi ,
atum. J Rckrie , ( feto , eis, retuli , relatum.) Colum.
Ci er.
Reporter , [ Aller dire , rapporter. ] Setmoncs alicujus
leicrrc. C/£. 0« Fovas eliminare. Hor,
REPOS , r. m. [ CeJJAtion de travail. ] Quics. Requies ,
et s , t". Cic,
( On^trouve requiem à i'accufatif Se reqnietem dans Ci-
ceron. ) On oit ruji. Q^ies , qi'.iri. Requies , ci , f.
* Je ne prends aucun • epjs d.tns mon travail. NuUuta
otium me rcclinat à labore. Hor. * Donner du reposa
fin corps , pour le rendre pius vigoureux au travail.
Otium date corpori, ut aliuetam tortius prarllct vicem.
Phi.d. * Jejuis refilu de me tenir en repcs y j'ai ajfez.de
bien acquis. Certum cil me otium date iatis partuna
habeo. Plaut.
Repos , [ Paix , tranquillité. ] Quies. Tranquillitas ,
âtis , f. Otiuni , til, n. ♦ Avoir t'efprit en repos. Quie- .
to & tranquiUo elTe animo, Cic. * Mettre i'e/firit de
quelqu'un en repos , le tranquillifer. .^licujus animum
tranqaïUare. Ctc. * Demeurez, l'ejprit en repos , oujoyez.
en repos fir cela. De illâ re in utrumvis oculura con-
qaiefce , ou de liloc quietus ello Piaut. * Il ne m'a Ja-
mais laijje en repos , il ne /n'a pas donné un moment dt
rrpos. Nunquaui pcr lUum quietus fui. Cic. * hftre en
repos d'efprit , avoir l'efprit en repos. Animo trar.quillo
couliftcre. Cic. * Se mettre en repos. Convertere !e ad ,
otium Cic. * Vivre en repos. Tranquille , quietè vi-
tam agcre , viiam otiofam & quietam traduccre, Ci^.
Quieto animo vivere. Cic. * Vn homme qui ne fe don-
ne point de repos. Homo inquies ou inquictus. Cic,
Ripos. [ Sommeil. J Quies , êtis , f. Somnus , i , m. ♦•
l'rendre fon repos. Requic.cere , ( Ico , is , quievi, quie-
tuni.) Somno molli requieùere. Catul. Qiiietcm cape-
re. Plin. Somnum capere , carpeie . capcare. Dare le.
fomno. Tradcre le qu'.eti. Cic * AiUr prendre fon re-
pos. Ire ad quietein. cic. ^ Interrompre U repos de quel-
qu'un. Turbare quietem alicujus. Proptr. Abrumpere-
alicuius lomnum. l'irg. Intenu'npcre lomnos. Plin. .
Avertere. Aufcrre. Adimcre Icninum. Cic. Hor. De- -
fomnem aliqucm f?cere. Petr. '^ Dur, Vit fi» repos. Se-. -
cundùm quitcem. Cic.
■R E P
ÎLEPOSÉ , m. Reposée , f. Requietus , a , um. * Vn ef-
frit refofé, S-Jatus animus. Solutus & qaictus animus.
Cic. ( On dit nu Comf'arxtif. ) Rcq'Jictior & hoc re-
cjuictius. ( Alt Si<l>ert.ttif. ) RjCj^iecilfinuis.
:rLPOSER , V. ail. Se n. [ Dor/,ur. ] Rcquicfccre , ( fco ,
is, rcquievi, rcquietiim.J i")ortiiire , ( io, is, ivi, i:um.y
Acquiciccte Icdo. Cmul. T'tbul.'^ il repofe tranquiltc-
maai. Somno m:illi rcquiefcit. C.trul. * Ji n'aifû r,fpo-
fer de toute U nuit. Toti nocte fomnam ocuhs rncis
non vidi. Plant. Non quicvi hac nofte ex mcâ (cnt;n-
tiâ. FUut. * Se Tcfefer , prendre du ripos , dormir. Da-
le opérani fo;nno. piaut. Voyez. D0R.M1R.
Se RirosKR , [ [rendre du repos aprh un travail.']
Qiiijfcere , Rcquicfccre à labore. Cic. Due fe quieti
ex labore. Ocio le dare. Cic.* Se r^pofer en fi déujjn.t,
Acquiefccrc à iallitudine. Cornel-Nep. * Se repofr.
CojflJcie in otio. Cic ^ Repofe toy à ton aife. Cic-
mcntcr r.cquiefce. Tlaut.
Se KBVostKfur une chofe fe dit figarcmcnt. In re aliquâ
reqaicfcere. Cic. Alicui rei acqiucicsre. Stiet. * Se re-
ps fer fur quelqu'un du foin d'une chofi. Aliqaid in alt-
cujiis fide dcppnerc , rcponcrc. Alicajus lidei crederc.
Cic. * Repofez.-zious fur moi. Cred; hoc fidci mcx.
Terent. De hoc quiecas efto. flaut. * On fe refofoit fir
fa fcicnce , fur fes confvii< , O* on ne trouvai! rien de
dijfi.ile où il éteit. Huic acquicfcebant homincs, & in
cjus fcientiâ & confiUo omnia fîbi procUvia fore fpc-
rab:int. Hirt.
Laisser repofer les terres, Slnere ut arva requicfcant.
l^irg. * Une terre repofée. Ager requiecas , a , uni.
Ovid. Arvum tcquietum. Cchim.
Laisser repofer des liqueurs, les lnijfer raffeoir , lorfqn'cl-
Ics ont été acitées. Sine fîdcre liquorcs. ?lin.
O.Ni DIT en ce fcns au fîgjrc , Liijjer repofr une affaire ,
l.x laijfer dormir [ comme l'on parle. ) Siiictc quiciccre
■■ ncgotium , non iftud inAaic , nec urgcre.
Laisser ref-ofer les efprits qui font agitez, par Us p.if-
fions. Animi motus tranquillos reddete , efficerc.
Terent.
REPOSOIR , f. m. [ Lieu où l'onferepofe."] Statio,5nis ,
f. Q|iietes , quietum , f. pi.
( Ce dernier mot !e prend dans Lucrèce pour les gifles des bêtes
ùuvcs ,où elles fe tetireiK Si le lepoicnt. )
REPOUSSER , V. aa. Se redupl. [ Parafer de nouveau ,
^^Aant des plantes. ] R-puUulaie. Regcnninaie , (o ,
as , avi , arum. ) RepuUulafcere. Cic. Cotum.
RepoO-ser, V.aft. [ Rejetter , po^fer avec violence."}
Rctruderc , ( do , is , retrudt , retrufam. ) Plant. Eji-
cere. Rejiccrc , (io , is , rejci, rcjcauin.) Repelkrc ,
( Io , lis , pâli , palfum. ) Piopulfarc , ( o , as , avi ,
atum. ) Ci.-.
Ils les rcpc,i(ferent dans la Ville avec perte. Ma^nis illa-
tis dctvimcntis in oppidum rejecerunt. Cxf.
Rri'oussER la calomnie fe dit figarément. C.iiumniam
rcnindere, repellcre , contundeie. Cic. Proftcinere
aique obtcrcre obtrcftationcs. Cic. * // les repciifj^
avec des pr.roles fiércs. Oratione feroci illos refutavit.
Liv. ConfutÂvit. Ter.
RÉPRÉHENSIBLE , adj. m. & f. [ G^,,i mérite d'être re-
pris ] Kcprehcnfione ou animadvcrfionc dignus , a ,
um. On prononce KivKEu/.NilBLi.
REPEHENSION , f f. prononce\^RÉVKÉHAiisiovi . R:-
prehenfio. Corrcftio , ônis , f. Cic. * AppréhcmUr
les répréhinfions des gens fç.tv.%ns. Vercri rc'prehcnfio-
nem dodtorum. Cic.
REPRENDRE , prononcez. Refrandre', V. aft. & rcd.
\_Frendre une autrefois. ] Refumere, ou iteriijii ada-
roere , ( fufno , is , fumli , tum. ) Recipjre , ( pin ,
is , recep i , ptum, ) acl. açc. f Rcpraidn um Ville.
. . ^ E P ,071
Urbcra recipcfc. Ctc. ^ Son -Oeflement , fi rhabiller.
Ai fuum veftitum redire. Cic. Iterùm amiciri. Petr.
REPaE^^DRE , [ Recouvrer ou. recouvrir fis forces.} Re-
cipere , Refaircre , Revocare vires. Phéid. cic. Se refî-
ctre. * E« prenant de la nourriture. Cibo vires faas re-
ficere , reparare. Rccipcte nervos. Petr. * Reprendre fin
vent ,fon hdcine. Aniniam veitere , anhelitum reci-
pere. PUut. Animam. ^«;'«<-, Animum. Ttr. Reipirare-
Cic. Coliigere fpiritum. Petr. * Laiffez.-moi un peu re-
prendre mes efprits. Sine ut ad m» paululùm redcam.
T.r. Sine paululùm refpirem. Cic. * Reprendre cx:tr ,
ou courage. Rccipcrc animos ou animum. cic.
REP.ïiENDRt un t/ifa^e gay. Reiaxire in hilaritatcm viil-
tum. Petr. * Fùfant femhlam de n'avoir pas remarq^té
les imprécations de cet homme , nous reprîmes nôtre trtf.
te , C gardjnt le filence nous pafsàmes le refle de la
nuit, fxns pouvoir fenmr l'oeil. Nos dilTimaiatâ illiu»
homiuis devotione ad ordinem triftitix redimus , &
liientio compofico reliquas nodlis horas maiè foporati
conlumfimus- Petr.
Pv.EPRENDRE , [ Rejoindre , r.itacher une chjfe l'une avec
l'Mare. ] Refuere , ( o , is , rcfui , refutum. ) Suer. *
Reprendre un lambeau d'une robbe déchirée. Vcftis laci-
niam refueic. Suet.
On lE DIT aulfi des playes, lafUyefi reprend, fi Pejoint,
fi ccnfoliie Vulnus caalcfcit , conglutinatur , coilioa-
tur. tlin. Glutinatar. Celf* F.tlre repnndre une playe ,
la refermer. Perdacerc v.ilfius ad cicatricem. P//«.* Les
os fi reprennent. Conferveiu olfa. C^lf * Ltsfiiiilles de
vigies font reprendre une pUye. Vulnus conglutiuant
foha vitium. Plin ( 0« U dit encore des arbres qu'on,
replante ) Comprchendcre , ( do , is , di , fum. ) Co-
lum. Radicari , ( or , aris , atui fani. ) Piin.^ Cet arbre
a bien repris. Hi-c arbos compveliendit. Cotum.
Kt.PS.tNDS.t fs occ-fpations ordinùres, s'yrimeitre. Artue-
tam piitilare vicem. Pht. !. Aà adaeta n.unia fc r-' oca-
re. Rc'ferfc fc ad ioliras exercitariones. Cic. * Rjyreu-
drefis études. Se ad lladia inteiiiiilla referre. Ci.. Re-
perere ftudia Suet.* Reprendre fis prc.niers plaifi's. Re-
famerc voluptatîs prirtiuas. Tacil. ♦ R prend, e les fin-
ttmens de père. Reverti in p.utem. éluine.
Reprendre, Rc-jf«i', (parlant (^■■î douleu's & des maux.)
Redire Recurfare. Ctc. Virg.* La fièvre l'a repris. Ke-
dut illi febris. Celf * La mal.idie l'a repris. Illum rur-
sùs morbus lavalir. Plaut. ♦ Mm m.il de téie m'a re-
pris de plus belle oa plus fortement qu'auparavant. Capi-
tis doloribus vchcnicn^iùs quàm antca conliiclior.
Celf '*■ Son m.il d'ycuy. le reprend fouvent. Crebro re.
fricat lippitudo. Cic.
Reprendre les chofis de lai'-, ou de fort h.xut. Altè & à
capite res repctere. Cic. * Je reprends mon difiours, Re-
deo ad incœptum lermoncm. Cic.
Reprendre, [ BlAmer, corriger, trouver h redire."] Cafti-
gare , ^ go , gas , avi , atum. ) Corrigere , ( go , gis,
rexi, rciSum.j Corripcre, 1 io , is , corripui , reptum.)
Reprehendere , (do , is , prchcndi , fum. ) Objurgare.
Objurgitare , ( go, as , avi, atum. Csrperc , ( po, pis,
carpfî , captum. ) Increpate , ( o, as , crêpai , ituni. )
adl. ace. Pl.itit. Cic. * Tout le monde b-ti!c d'envie de
reprendre les aHioiis £? les pa'oles d'atttrui. Ad re -re-
hendenda aiiorum dida& fafta at Jet omnibus ani-
mas. S-tlufi. ♦ En me reprenant de mes vices , -vous
me:itraîrier^ dans un plus m.iuvais chemin , que celui
où j'érois. Cam me cbj.irgas à vitiis rapis dittrioteiu
in viam. Phut. *Rep,:n.le qi:elq.".'un d'avarice. Incte-
psre. Argucre aliquem avaritia:. S:Ht.
REi'R-NEUR ,[ Cf/«; qt'i reprend. ] Reptehenfor. Ob-
iurgatrr. Caftigatcr. Corrcaor , ôris , in. Cic.
REPRES-ULLES , fUbft. fem. pi. [ l-rire qu'on fait fur
ceu>- qui ont pris fur Us autres. ] Chrîgatio . onis , f.
Liv. Pieneratio.ônis, dans B»dée.*Vfer de réfréfailles.
Clari!;atioiic uri , ou Res fuas clarigatiotic repetere.
REPRÉSENTATION, f. f. [ Image q.ii nous remet en idée
les objets des ahfents.'} Rcpra'fentatio, ônis , f. Ilin. Ex-
creda rei imago, gïnis , i. Cic. \do\\im,'ii-'à'Xei , li , n.
Cic. Effiflio , 'ônis , f. ^uth. ad Heren. =* Si je penfe à
l'Angleterre ,/» répréfentatwn fe fera-t-elle fentit k mort
ffprit.S'i in infulam Btitannicam ccrpcro cogitarc, ejus
idoliim advolabit niihi ad pedus. Cic. =* Je vois -vôtre
miroir ou vôtre répréfentaiicn. Video fpeculum tuum ,
tua eft imago confimilis quàm poteft. l'Uut.
RÉrRÉsENTATioN d'une pièce de théâtre. Fabiilr aûio ,
ônis , f Cic. S:enx fpcûacula , onim , n. pi. Seu.
REPRÉSENTATION d'un tomheau. Tvîmulus honoxarius ,
i , m. Ccnotaphium , ccnotapliii , n. Vlp.
RÉPRÉSENTER , V. au. [ Tuirc une image , une peintu-
re d'un objet, qui nous le fi-.jfe connaître.-] Alicujus fimi-
litudinem ex vcro cfBngtre,(go,gis, nxi, idum ) rlin.
J:m. Alicujas formam exprimera ( o, is , cxprefli , cx-
prefTum.; Exhibere, ( bco, bes, exhibai, itum.) Rcprx-
iemd.xe.Cic.Colum.'^ Fépréfenter une vraye mer. Faciem
vcri maris reprarfentare. CcUim. * Le peintre avoit re-
préfenté au bout de U galerie Marcuri qui éleyoit U
Prince fur un t^ihunal^ts la fortune proche de lui tenoit
une corne d'abondance , toute prête à lui obéir. Pidor
in déficiente porticu Mercurium pinxerat rapientcm
Trincipeni in tribunal excelfum , pracRo erat fortuna
abundanti cornu copiofa. l'etr. * H efi certain que les
fiatués les plus parfaites ne répréfentenc pis mieux les
traits des grands hommes , que les ouvrages des Toiles
répréfentent leurs efprits &■ leurs moeurs. Neque magis
exprefli vuhus virorum ciarorum pcr 3jnea figna appa-
rent , quàm mores animique pcr vatum opéra. Hor. ou
Non pcrfcftuis ftatuis xreis vultus ciarorum virorum
cxhibentur , cflormantur , quàm illorum mores , &
ingénia operibus piilorum. * Le cours de la Lune étoit
repréfinté avec les fept Tlanettu , (S' l'on avait diftin-
£ué par une marque les jours heureux (S" malheureux.
Lunx curfus , ftellarum , qua: fepicm imagines pifti
crant,& qui dies boni quique incommodi cirent, dil-
tingucnte buUa notabantut. Tetr.
RErRÉstNTEa une corné die, {La jo'iier ]Agere fabulam.C/r .
^Lc! mœurs de quelqu'un. Alicujus mores effingere Cic.
'^Rcpréfehter fi bl'n une chofe par fes paroles , qu'il f;n-
hle qu'en la voye. Aliquid diccndo oculis fubjiccre. Lie.
£.£ rëtrfîenter , [Se fijurer une chofe , fe la mettre
comme devant les yeux, j Aliquid animo cernere , ali-
quid animo intueri , aliqnid lîbi proponete, ca ponc-
re, aliquid animo effingere. Cic. Ahcujas rei imagi-
nem animo conformar'e, jiuth. ad Hertn. Si.bjicere
aliquid fub oculos. giuint. Oculis. Flin. Jun. * Je me
rep'réfsnte jour ff nuit vôtre mifere (S vôtre affiUion.
Miki antc oculos dies noaefque obvcrfatur fruallor.
«uus & mœioi. * Je vous avoue que je fuis femme , fr
lorfque je me repréj'ente U mort , je tremble depuis la
tétejufques aux pieds. Muliebri animo fum , & ubi ve-
rit niihi in mcutcm mortis cogitatio , mcrus mcm-
bra occupât. lUut. * Us s'imaginent qu'on pei.t éiUuir
tir, Ion f [prit , en luirepréfntant l'éclat d'un faux hen-
ticur. Sf lendoie falfi honoris objciilo aciem boni in-
;',enii pr.xftingui podc confidunt. Cic.
l,il:RF,;ENTER \tne chofe à quelq:*'un , Uluî faire enten-
tlre. Aliquid alicui demonftrare. Exponerc. Oftcndcre.
Doccre. aliquem aliquid. Ci'.* Il m'a repréfenté à peu
frh tes mêmes chofe s ,, dont vous vous piiigniez. tantôt.
j-crmè eadem omnia ,, qu» tu te coram me incufave-
tzf. Ter.. (M fous-cmend dixit. Monuit. ^ Repréfe!.:er
It.! rMfeni e.vec force Micrteriia fii» cauf* vcUmenter
REP
proferre în iriedium, Ctc ou Addueere.
RfrRÉsENTîR un criminel, le faire paraître enjuftice.
Reum <lftere , ( fto , ftiti , flatum. ) Cic. Exhibere ,
(eo , es , exhibai , iruni. ) Siuint. Curt. * Reprefenter
fes comptes. Kationes cxhibercr Vlin.
Représenter quelqu'un , [ Cn Faire le perfonnage."] Ali-
cujus perfonam gerere , ( gero, gcris , geiïi , geftuin>)
Alicujus perfonam ou partes fufkincre , altcrius paras
a gère. Cic.
REPKIER , V. au. & redupl. [ Prier plufieurs fois. ] Re-
fecro , ( o , as , avi , atum ) ait. ace. Rursùs obtella-
ri , (' or , aris , atus fum. ) Cic. * Je vous prie (Sf re-
prie. Obfecrù , refccroque. plaut.
RÉPRIMENDE, prononcez. Réprimande, f. f. [ Blâme
(y correction de paroles. ] Repreheniio , objurgatip ,
ônis , f. Cic.
Faire des reprimendes ou faire repriniende à quelqu'un.
Aliqucm objurgare. Caftigare , ( o , as , avi , atum. )
* F^i'e une verte reprimende ou une forte reprimende.
Graviter dicere in aliquem. Ter. Graviter aliquem in-
crcpare. Flin. Caftigare vchementillimè aliquem. Fetr.
Objurgare aliquem de re aliquâ. Cic. ^* fous m'avez,
fait une forte reprimende dans vôtre lettre , paw /ivfir
tfianqué de vous écrire. Mirificam mihl verberationem
ceflationis , epiftolâ dediili. Cic. Vehementct me carti-
gadi , quod ad te non fcripferim. Fetr. * Je me fuis
laijfé aller fur le dire de cet caufeurs à faire des repri-
nnndts à mon atni , qui efi innocent. Ego de eorum YCr-
his famigeratorum infcius prolilui amicum caftigatum.'
innoxium. Piaut. * Je l'ai fait pleurer en le reprimen-
dant. Ad lacrynias coegi honiinem caftigando. tlaut.
^ F.eprimcnaer quelqu'un f/iollement ou faiblement.
Molli brachio aliquem objurgare. Cic.
REl'R MtR , [ Empêcher l'effet ou le pragrez d'une cho-
fe. J R-primere , Comprimere , f o , is , prelli , pref-
(uni.) Coerccre , ( co , es , coercui , coercitum ) Co-
hibere , ( cchibeo , es , cohibui , itum. ) Cic. f J'ai-
cru qu'il étoit de l'honneur de l'Eflat de réprimer leur
audace,pour abbatre plus aifément le cowage de ceux qui
étaient mal tntentiennez. pour nous. Ad cxiftimationem
imperii pertincre arbitratus fum comprimere eorum
audaciam , quo lacilius ctiam ca;terorum animi , qui
alieni elfL-nt ab imperio noflro, trangerentur. Cii. *
Jl efi néceffuire que leur malice fait réprimée (S" ne fa
fouffri' qu'elle crciffs par l'impunité. Illorum imprcbi-
tatem aliquando retundi , & non pati impunitatc au-
geri , nccelfanum eft. Cic. * Celui qui ff^.it réprimer
l'avidité défis d: Çirs , pofféde un plus v-^fte empire, que
s'il était le ni.iitre de l'Univers. Mie régnât latiiis do-
niando avidum fpiritum , quàm fi totus niuudus iili
ferviat. Hor-, * Repi-imer jon incontinence. Continere
fuam libidinem. l'etr.
REPRIS , m Rtp<:se , f. part pafT. Reprchenfus. Cul-
pat us. Obju.rgatus , a , um. Cic.
Ki-VKlSi. ,A. m.Recajtvremettt des chûfes , (comme l»
rcprtfe d'une lUle ,l'aiiioa de la reprendre. ) Iterata.
uibis expugiaiio > ônis , f.
Rei'risf. d'une fomme. .Sumrra: vindicaiio , ônis , f.
Ki.VKi%ï.d'mflxnce , (lorfq.t'on reprend un procès , qu'urp
a4(tre avait commencé. ) Litis vindicatio. ♦ // l'a.fait
afftgner en rtprife d'inflance. Dicm dcnuntiavit aJeun-
da: litis , aut repudiaudx.
E.\pnlL< n juriici'iirc. .
A DiviRSis KEPR tsES. [ Far plufieiirs fois. 'J Sspè. Saipius.
iKtinào.* Ils fe jônt battus à dive-rfes reprifes. Srsplus.
ab ipiîs rcpetitum o« rediritcgratum eft prxlium.
RÉrR.OB.\TION , f f . [ Action de rejetter C" de réprou-
ver quelqu'un.'} Rf jcifiio , ônis , f. Reprobaiio, onis, t..
: Dans ie l-mê^^c d; l'tgli/e. J
REPR.OCH\BLE„
s. E P
"KIPROCHABLE , adj. m. & f. RejicIeniîuJ. Rcîproban-
<lus , a , um. Culpabilis & hoc culpabile , adj.
REPROCHE , f. m. [ L\icHon de refrochcr.] Exprobratio,
unis , f. Ter. '*■ Ce que vous venez, de me dire , eft
comme unreproche tncite de mort feu de reconuoijjance.
Iftxc comraemoratio , quafi exprobratio eft iramemô-
ris bcneficii. Ter.
Reproche , [Efpece d'injure qu'on fait à une ferfome
in lui reprochant en fuce fei vices & fes défauts. ] Op-
probrium. Convitium , ii , n. Probrum , probri. Cic.
Ter. * Je lui fis tous les reproches imaginables des vio-
lences qu'il m'avait faites. Gravia & turpia probra je-
ci in ejus libidinofos impctus. Petr. B. * Faire des re-
ches fanglans à quelqu'un. Convitium mirificè alicui
facere. Contumeliosè aliqucm lardïre. Vlaut. * Nous
le chargeafmes tous deux des reproches qu'il métitoit.
Quibus diftis erac dignus , ufi]ue onerayimus ambo.
Haut. * Il a la gloire n'avoir vécu fans reproche dans
la pauireté , comme fans orgueil dans i'opuhnu. Glo-
ria fuit tolerata paiipertas , & magnx opes modicè
habitie. Tacit. * Celui qui fut un reproche honteux a
quelqu'un ,fe doit regarder foi-même. Qui alterum in-
cufat ptobris , f^iplum intucri oportec. Plaut. * Ne
lui faites point s'il vous plait de reproches ; car il arri-
ve à un homme bien des chofs en fa vie , qu'il veut ,
fS" qu'Une veut pai. Ne oppiobra,cveiiiunt enim niul-
ta homini , qusE volt & qiia: nevol: pour cjui vult
& qr.ac non vult. flaut. * Un homme fins rep'oche.
Integer vitae fcelerifque puius. Hor. Vit* inculpatx
homo. cic.
RiPRocHES qit'on donne contre les témoins en juflice. Re-
tutationcs , num , i. pi. Cit. * Donnir dcr nprochcs
cofttre des témoins. Elcvarc fidem teftium. Foyez. Rf-
TROCHER LBS TEMOINS.
REPROCHER. , V. aft. [ Injurier quelqu'un en lui ob-
jtHant fes défauts (y fes crimes. ] Aliquid ali"cui t.\prc-
braie , ( o , as , avi , atum. ) Objiccrc , ( icio , is ,
objeci , objetlum. ) Cic. Iniproperare , ( o , as , avi,
atum. ) llaut. Opprobrare , ( o, as , avi , atum. )
a£l. ace. pLiut, * Je n'ai jamais accofitumé de repro-
cher le hicii que je fiis. Mos nunquaiii milii fuit , ut
esiprobrarem quid boni fccerim. Plaut. * On lui re-
frcchcit ces chojes. Increpabmtur h.rc in euni. S.ilujl.
•* Il lui reprochait en riant ai.'il était en tutelle. Ali-
quando pet facetias incufabat eum , & pupillum vo-
cabat. 'lacit '^ Pourquoi me reprochez, vous le bien que
vous avez, fait , c'ejî pour \ous (y non pas psur moi.
M» vie efi tantôt paffée , & c'ejt-là principalement vô-
tre affaire. Quid exprobras , benè quod fecifti , tibi
fecifti , non ruihi ; mea quidem a:tas aAa eft fermé ,
tua iftuc refert maxime. Plaut.
Reprocher des témoins , [ Eluder ou affaiblir leur té-
moignage , en leur reprochant des vices Cr des crimes. ]
Teftes infamare. Refelleie. Uefutaie. InceiTcre. In-
fedati. Lasdere. Deftruere. Elevare. Cic. Suet. Quint,
Arguere teltes ignominii & pcrjurii. êli'int.,
REPROUVER , [ Rejetter. ] Rtprobaie. Repudiare ,
(" o , as , avi , arum. ) Rejicere , i,e|icio , is , jcci ,
jeûum. ) Refpuere , ( o , is , refpai , refputum. ) act.
ace. Cic.
REPTILE , f. m. [ Axhnai qui va en rampant ] Ani-
mal repens , cncis , n. Lucr. Plin.
[■ Ksfrj/ij le trouve '-lans Us Eitiennes, fans autoriié. ]
REPU, Voyez. Repeu.
RÉPUBLIQUAIN, m; RÉpublicuiaine , (.{Celui
£? celle qui eft amoureux du gouvernement populaire. J
Reipubiicae ftudiofus , a , um. ou amans, antis , omn'.
ecn.
MPUiiLIQUE j fubft.,fcni. lEfint. ou (Jouvernement
R E P . I07Î
populaire. ) Rerpublica , reipublicï , fœm.
"^ EPUDIATION , f. f. [ L'aa:ion de répudier. ] Repu-
dium , ii , n. ter.
REPUDIER , V. ad. fe dit gcnéraiement pour rejetter
uie chofe. Aliquid repudiare. Rejicere. Ter,. Suet. ♦
Jr- répudie , je rejette le dejfein que j'avois. Repudio
confilium quod intenderam. Ter.
RÉPUDIER une femme , la renityer , m vouloir plus ha-
lirer avec elle. U-Yorem repudiare, repudium uxori
remittere , renunciare. Suet. Ter. Voyez, Renvoyer.
RÉPUGNANCE , f. f . [ Dégoût , oppcfition , contr.i-
rieté. ] Animus à re aliquâ averfus , a , um. "•■ Avoir
ou fentir de la répugnance h faire une chofe. Ab ali-
quâ re faciendâ abhorrere. Cic. * Avec répugnan-
ce , à contre-cœur. Repugnantcr. Invilè. Cic, Invita
naturâ
Ps-ÉPUGNER , V. n. [ Tftre oppofé , contraire, incompa-
tible. ] Repugnate', ( o , as , avi , atum. ) * Fous
avancez, des chofes qui réputrne^nt entre elles. Piignantia
ir.ter fe loqueris. Cic. * delà répugne , eft eipofé à
mt façon de vivre. Hoc alienum eft ir.ftiîutis nieis ,
illud non eft mei inftituti. T-r.
RÉPULLULER, [ Ren.ùtre de plus belle. ] RepuUulate.
Flin. Rursùs erumpere. Tacir.
RÉPUTATION, f. f. [ Bonne ou m.xuvaife opinion qu'on
a d'une perfonne. ] Fama , i , f .
[Saltftc s'en lettauiri au pluner. mais il n'ei> pas.i luivre en celi.]
Exiftimatio , ônis , f Nomcn , tnis , n. Cic. * Une
bonne réputation. Bona exiftimatio. Le contr.tire cjl
mala fama. Cic.
On dit proveibialement en françois. Sonne renommé^
vaut mieux que ceinture dorée , c'eft à dire , une bonne
réputation , vaut tnicu:-: que toutes les richejfes de in
terre. Bona exiftimatio divitiis pra-ftat. Cif.
Avoir de la réputation. Habeie nomen, e.tiftimarione.Ti.
Bci.è audire. Cic. * La grande réputation ift aufi àan-
gereufe que la mauvaife. Non minus pericul.im ex
magnà famà , quàm ex mala. Tacit. * èll<i efl fAns ré-
putation , (JT fans biens. Expers fan'à & fortunis. S)-
luft. * Entretenir fa réputation. Incolunicm famam tue-
ri. Hor. Coliedam famara confervarc. Cic * Dor.ncr
ou faire de la réputation à quelqu'un. Famx tradere
aliquem. Pl:s.d. Coiifif ère alicui famam , facere. Aii-
cui exiftimatïonem pararc. Cic. AfFtrre alicui fa ^iam.
Suir,t. * il remporte la réputation d'un ho>,ime profond
dans les fcienres CS" d'i4n homme fublime. Aufert famam
dofti & alti. Hor. * EJire en réputation. Elfe in far.ià.
Nomen habcre , geiere. Cic. * Il cjl dans uns grande
rep:!t.ttion d'homme de bien ou fl'-va hom-ne de biet.
Summa eft fama viri honefti. etc. * S'a -quérir ou A
fiire de la réputation. Fa.Tiam coUigeue, confequi. Sibi '
famam quErcre, ou nomcn capcie, exiftimationem (ibi ■
parare. Cic. * Mettre quelqu'un en rep,tt.'.tion. > hatita-
tem ou ccicbritatem nominis alicui darc. /ic. * Perdre
fa réputation. Exiftimationem ou t'.\n'a.m amittere.'per-
dere. Cic. Deperderc. Hor. * Perdre qic!q:t'un de rcpu-
t.ificn.Ohïucrc. Atterore. Oblitcrare. Extingi:ete aliai-
jus famam. Ttcit. Liv. Salufi. Famam premere Tacit,
* Ternir lareptitation aune perfonne. Oblcuiare alicu-
jas famam. Cic. * Une manvaife réputation empêche
une fille d'être m.triée. Mala fama facit repudiofas vit-
ainis nuprias. Fiant. * 0» s'alie avec toute forte de
reps.tation ; fjr pourveu qu tl jrKtt de argent ,ii n f t
point-de- vire i.vt'c lequel rn ne i'apprivoife. Cujufvis
hic cum fama facile .nubitur ; dum dos fit , niilluin i
vitinm vitio voftitirr.- P/zîfcr four vertitur. [dansls'
ecmiaue. } * Il e/l vins homme de ii n , y d'une meill eU'
re réputation. Mcl.'or moribos & famâ Hor. Coram^n-
datioxis fama: kotaoïJlUm * Vn homme perdu de is-
►.1- .Y,u u uuu i
1074 R E Q.
tuttitton. Homo infamis , ou cxiftimatiorie Jamna-
tus. Cic, ^ Avoir foin de [a réputation. Famx fccvirc ,
rtuf^erc , on exiftiniationi coufulcre. Cic. Famx non
cfTc incuriofLm. Tncit, * Cette haute réputation l'avoit
fait conaoiire aux étruniers. Hac tantâ celebritace fa-
mx eriam extiancis notus erat. Cic.
RÉFUTER , [ ILfiimer. ] Habere , ( eo , es , hahui ,
itum. ) Putare. txiftimare , { o , as , avi , atum. )
acTt". ace. Cic.
REQUÉRIR , [ Demander Inflxvimxrn. ] Reqnirere ( o ,
is , quifîvi , itum. ) Poftulare , ( lo , as , avi , atam.)
aft. ace. * Selûn que le cas le requiert. Id quod ipfa rcs
fert. Uc rcs c.xlgit ou poftulat. Ter. Cic* Cette ftience
requiert ou dcm.mde tout tin hi,mnie. Illa fcientia lo-
tum lequiric ou poftulat homincm.
REQUESTE , f. f . ( Demande qui fe fait par écrit. ]
Libellus , li , m. Libellas fupplex, libelli fjpplicis.
Cic. ALirt.
ReqI'Este -verbale. [ Demande qui fe fait de vive voix.]
Portulatio. Petitio , ônis , f. Poftulatum , ti, neut
Cic.
Donner , fréfenter une requefîe , ( dans le premier fens. )
Libcllum ou Libcllum fupplicen; alicui ofFetie , date.
Poftulata edere. Cic,
Répondre taie requefte. Libcllum fignare , fubnotare.
Maistre des Requejlcs. Qiii eft à Ubellis. Sttct. Libcilo-
lum magifter , tri , mafc. eu libclioium fupplicum
niagillcr.
RÉQÎJIPER , r Remettre en équipage des foldats. ] Ai-
inandos vedieiidofque milites curare. C&f. Aaiiis &
omni fupelledili inftruere milites.
RÉquiter un vmffeau. Navem cxarmatam inftrueie.
Navem itetùm armarc. CV/.
REQUIS , mafcul. REQiHsf. , femin. Rogatus. Portu-
latus , a , um. Fait ainsi q.u'h. est req.I-'is. {For-
mule ufitée dans les requefles.) Uti Rogas , Uti
RCGATUM EST , ïîïiciTOR. ( Dans le langage des
ancitiis Romains. ) On dit aujourd'hui à la Datterie ,
Fiat ut petitur. Au bas des requefles qu'on préfen-
te au Pape.
RESAIGNER , V. ad. & redupl. [ S.iigmr de nouveau.]
Sanguinem alicui ruisùm dcttaheic j (ho , is , dctra-
xi , clum ) Plin.
Resaigner , [ Répandre de nouveau fia fang. ] Emitte-
re. Ettiindere rursùni fanwuinem. * La playe refaigne.
Fluit itciiim fanajuis è vulncrc, tlin.
RESALUER, V. adl & redupl. [ Rendre le fiUit. ]
Relalutare , f o , as , avi , atum. ) fetr. Salu-
tcm alicui referre' , ( rcfero , refers , letuli , rela-
tum. j cic.
RESASSER , V. aft. & redupl. [ S^ffer pU-fteurs fois. ]
Iteiùm fuccctncre , ( no , is , lucctevi , fuccretum.)
Vltn.
Resasser quelqu'un k dit figurément pour l'examiner
derechff Iterùm e.vcutcre aliquem. Suet.
RESCHAPPER, prononcez. Réchapper. V. n. & redupl.
[ Efch.^pper de quelque péril. ] heiùm cvadere ex ali-
quopcL-iculo , ou emergeie , enatare exaliquo malo
Cic. l'etr.* Richippi/ d'une mtladie. Affurgere ex
morbo , convaldcere , evaderc. o« Relcvari morbo .
Reciesri è morbo. Cic.
'RESCHAUD , on p.'.otionce RÉcHAUD. [ 0:jtil de cuiftne ,
dont on fe fert h faire chauffir les plats. ] Foculus , fo-
culi , n.3.tc. PU:.t. Focus , foci. Sen. Ignitabuliim ;
li , ncut. Feji. Batillus , i , mafc, SufFcrvcfatfuriura ,
ii , n. Bud.
RESCHAUFFER , prononcez. ]\kcHAUTTf.R. [Redonner
4 l.i<h:ùeur à ce q:ii eflfioid.] Kecalfaccre , ( re-
calfacio, is > feci, faàum,^ Refoveie , (eo, es,
- R E S
I fovi , fotum. ) D;nuô caifacere. Ovid.
\ Se RÉcHAUf eer fe dit au figuré. On croyo'-t cette féditioil
appxifée , mais elle fe réchauffe. Compreda illa feditio
putabatur , verum redintegratUL , vel deferbuilTe viJe-
batur ha:c feditio , verum rccalefcit.
( Ces mot5 font de Cicéron, 8c de Tacite )
SE RESCRÎER , on prononce Récrier. V. n. [ Jl s'efi
récrié fur les beaux endroits de fa h.irangue. ] Ad prs-
clara illius orationis exclamavit. Suint, ou lacis cla-
moribus cxccpit pridara iltms orationis.
On dit aulli , // s'ijl récrié k une telle propofition fl in^
JK'^lc. De tam iniquâ conditionc expoftulavit on afpe-
rii vocibus explofit , ex(îbilavit. Tam iniquam con-
dinonem vocibus & fibilis cxccpit.
RESCRIRE , prononcez. Récrire , V aft. & redupl, [ Zf- _
crire une féconde fois. ] Refcribere , ( bo , bis , fcripli,'
ptum, ) Cic.
KESCRIT, I. m. [Réponfedu Pape à quelque queflion
qu'on lui propofe. ] Refcriptum, ti , n. Uip.
[ On tait fonner S dans ic mot J
RÉSEAU , prononcez. RÉzeau. Reticulum , li , n. tUn.
Cic.
RESECHER , V. n. & redupl. [ Sécher une féconde fois.J
Mon habit efl refeché. Iterùm (îccata eft veftis.
REStMBLER. , Voyez, Kessembier.
UESEMELER. û»Kesumei.er, [Remettre des femelles aux
fouliers. ] Soleas calceis fuppingere. * il faut que je '
faffe refemeler mes fouliers. Fulmentas foccis fuppingi
curabo. Fiant.
i\.ESEMER , V, iâ. 8c redupl, [ Semer de nouveau. ]
Rclerainarc , ( o , as , avi , atum, ) Refercrc , ( refc-
Ito , is , refevi , rcfatum. ) \Hin. Iterùm difererc femi-
na. Colum. Itcratum /èmentem facerc. Liv.
RESERVE , f. f , [ L'altion de referver. ] ^ On fe Ort du
Ver!>e. J * Il a fait une referve de la quatrième partie
de fl terre pour en faire un pré. Quartam partcm agri
in pratum rcfervavit. Cat.* Mettre de l'argent en re-
ferve pour bâtir. Pecuniam in a:dilicationem feponere.
Liv.
On APPELLt en guerre , Troupes de referve , corps de ri-
ferve. Acies fublidiacia , a:iei fubfidiariae , f Liv. ♦
Je fêtai ici comme un corps île referve pour vous foâte-
nir en cas de befoin. Ego in fcblidiis hic ero fuccentu-
riatus, fi quid deficies. Ter.
'? b^erve , exception , à la referve de tels (S" tels. Exccpto
uno aut altero , pra.'tcr unum aut aiterum. Si unum
aut aiterum excipias, Cic.
Réserve , fe dit figuréraent , Pudeur , retenue , modeftie,
prudence. Moderatio , ônis , f, Modcftia , rcticentia ,
X , f. cic. *' Je p,%rler.ii de cela avec referve , avec
retenue. A me eâ de re timide , modiccque dicetur.
Cic.
RESERVER, [Garder, retenir pour foi.] Refervare ,
( o , as , avi , atum. ) atl;. ace, Cic.
B.i'iiR'iEB. des fruits po:ir l'hiver. Condere & reponere
fiuilus in hyem^iti Quiut. Hyemi. Vtr-r. * Se rcferver
du temps pour une chef-. Tempus fibi feponere ad rem
aliquam. * // s'ejl referve ce corps de logis de derrière
en vendant fin héritage. Pofticulum hoc reccpit , cum
a:des vendit. Plaut. * G.irdez vous bien de promettre
vos livres à qui que ce fiit , quelque prix qu'on vous en
offre, car je referve pour cA.t toutes m;s petites épargnes,
£y ce fera le fiulagement de ma viei'lrff/ Bibliothc-
cam tuam «ave cuiquam defpondeas , quamvis acrem
emtorem invcneris : nam ego omnes meas vinde-
miolas eo refervo , ut illad fubfidium feneftuti parem,
Cic.
Sï RESERVER pour une chofe. Ad aliquid fe refervare * R--
firvez.-voui pour une meilleure fortune, en vousfortip.Wt
RE s
eùtttfe h mtiuvaîfe. Durate & vormet rébus fervate Tc-
cundis , ou ad majora vos refcrvate. yi''g. * il fe refer-
'voic à punir fe-véreinent les fautts confidérabUi. Gravem
(è ad majora viiidicem fervabac. Liv.
RÉSERVÉ , m. Réservée , f. [ G-iràé. ] Setvatus. Re-
Icrvaîus , a , um.
RÉSERVE , [ Retenu , modéré. ] Moderatus. Modeftus, Ve-
iccundus , a , um. * Cifar m'a repris de ce que j'étois
trop réf-r%ié à demand-r. Ca;far meam in rogando vc-
rccundiam objurgavit. Colum. * il faut être réfervé en
railluiit . Adhibeiida eft in jocando moderatio. Cic. *
Il n'y a point de femme ji réfrvte qu'elle peut être qui
ne foit c.fpMe de poujfir pt pafftoa jufqucs an der-
nier emportement . Nulla eft foemina tam pudica , qua:
non peregcinà libidine ufque ad furorem averteretur.
fetr.
RÉSERVE , [ Difcret , qui ff ait parler (5" fe taire à propos ■"]
Tacitus. Circunfpeftus , a , um. Cie.
On dit. Je n'ai rien de réferzié pour lui , rien de ca-
ché. Patent illi & aperta funt omnia mea confilia.
Cic. Ofteudi me ilU meduUitùs , ou animum meuni.
. Cicer.
RÉSiiRVOIR , f. m. [ Lieu oit l'on réferve de l'eiH. ]
Aqux recepcaculum , li , n. Colum.
RÈiïRvoiR où l'on met du poijfon. Pifcina, x , f. Cic, Vi-
varium , ii , n. Juv.
RÉSIDENCE ,/>ro«(!»ff2. RÉsiDANcr , f f. iDemeure on
féjour ordinaire en quelque lieu. ] Alfidua co.mmoratio,
ônis , fœm. Sedes ftabilis & fixa , fedis ftabilis & fi-
xa;. Cic.
RÉSIDER , [ Taire réfidenee en un lieu. ] Alicubi , in ali-
quo loco a/Iiduc commorari , ( or , aris , atus fum. )
Sedem liaberc. Mancre , ( eo , es , manfi , maiifum. )
Cic.
RESIDU , f. m. [ Le refle. ] Refiduum , ui , Rcliquum,
i , n. Ulp.
RÉSIGNATION , [ Soumijfton aux ordres de U providen-
ce dans les difgracts de la -vie. ] Voluntati divina: ac-
commodât! voluntas ,5tis , f. Cum voluniate divinâ
conf^-mllo , ônis , f.
Résigner un bénéfice , une chxrge , s'en démettre en f*-
-vcur de quelqu'un. Mur.us ott Sacerdotium allcui tranf-
cribere , ( bo , is , fcriplî , fcriptum. ) Transfcire, ( fe-
ro , ers , tranftuli , latum. )
Sï RESIGNER à la i-olonté de Dieu , s'j foùmettre entiè-
rement. Divins voluntati fe totiim permitccre. Ad
Dei voluntatcm nutumquc fc convcrtere , fc ad aibi-
trium fupremi numinis accommodarc. ** Elle devint
plus fiere depuis qu'dle fut réjignée à la mort Delibe-
ratâ morte ferocior. Hor. On fous-entcnd fuit.
RESILIER. , V. n. [ Terme de Palais ; R-wnir contre i;n
aile pnjje (y figné. A conditione atquc p.iÛo leillire ,
{ io , is , ui , ii , fultum. ) Afcon. fed.
RESINE , f. f . [ Gomme , fuc gras qui coub des p!:-:s (s"
des fxpins. ] Rcfina , x , {. Col. t- A-jonÀJint en refîne.
Rclinofus., a , ura. tlin. * F/oté ou enduit de réfm^.
Reiinatus , a , um. Ja-u. * Ceux qui crachent le fzng
doii/'-nt avaler, de la réfine d'Egypte avec du miel pour
être guéris. Qui fpurant fan^uuiem , relinam ^'^yp-
tiam cum mellc vorare debent , ut falvi lint. Ptant.
RÉSINE , fubft. mafc. [ Vin cuit. ] Dcfrutum , dcfruti ,
n. Piin. * Vnire du réfiné. Dcftutare , { o , as , avi ,
etinn, ) Colum.
yaiffe^iu à mettre du réfiné. Vala dcfrutaria , orum ,
n. plur. Colum * Lieu où l'on garde le réfiné. Cclla de-
fruraria. Colum.
RESJOUIR. Voyez. RÉjouiR.
RÉ'iil'lSCENCE , 0» prononce Rïsipisçance , fubft. m.
£^R tour à une màlleure -vifr C à une plus fage con-
R ES I0Ï7
àuite. 3 Motum in melius mutatio , momm 'cmenda-
tio. CorreiSio , ônis , f. Cic.
Venir à réfipifcence , fe reconnottre , changer fes mcsurs.
Rcfipifcere , (' fco , refipui , f^ns fupin. ) ou Rcfipere ,
qui fait KiRfiwi , à L'infinitif. RefipailFe O* relipiilTe
er enfiiite refipiirs. J Ad bonam frugemfe reci'pero.
Cic. Mutare mores in melius. Ter.
RESISTANCE , f. f . [ Effort qu'on fait contre quelqu'un.']
Adverfus Conacus , adverfi , couatûs . m. Renixus
ou renifus , ûs , m. Celf
Sans aucune réfifiante. Nullo obfiftente, nuUo obnitente,
répugnante.
On fit une vigoureufe réfift.ince à la porte du camp,
Acriter pugnatum eft ad portas caftrorum. Cs.f.
RÉSISTER , V. n, [ Faire réfifiance. ] Alicui refiilere
Obfîftcte , (" to , tis , reftiti , itum. ) Obniti , ( or ,
eris , obnixus fum. ) Reniti,( or,ens , obnixus fura,
ou renifus. ) Rcpiiguare , ( o , as , avi , atum. ) Re-
luftan , { or , ans ,atu4 fum. ) Cic. * il m'a réfifié ert
face , il a tenu bon contre moy , il m'.i tenu tète. .■îftitic
mihi contra Plaut. Contumaciter mihi reicitit. l'Hi.
* On eut bien de la peine <j réfijUr ce jour la. iî.gtè
hac die fuftcntatum eft. C&f. * Ne ff tvez^-vjus pts qui
fi on réfifie à une folle , on ne fiit qu'augmenter fa fo-
lie , or lui faire dire plus d'extravagances •■, au lieu que
fi on lui cède , on en efi quute à meilleur marché. Non
tu fcis Baccha: bacchanti fi , velis advcrfari , ex infanà
infaniorcm faciès , ferict fa;piùs ; fi obfequare , unà ti-
folvas plagà. Plaut.
RESISTER , fe dit figurément en chofes morales. Réfijler
opiniâtrement à la vérité. Rellll:te oblîrmatè veritati-
Suet, * A la douleur. Dolori. Cic. * Les hommes réfif-
tent aux Loix , O* fe ga^n^'nt par les bienfaits. Ob.iftanc
hamines legibus , meritis capiuntur. Ph^id. *■ Le f.tge
a la force de réfijler à fes pajjjjns , de méprifir les hon-
neurs , (y fe renferme tout en lui-même , ne dor.na.tt a«-
cuns prife à rien d'étranger. Sapiens fjrtis refponlare
cupidimbus, honores contcmiiere , & in fe ipfo totus
tcres atque rocundus , ne quid externi yaleat per Ixva
morari. Horat.
RÉSISTER , fignifie audl. Durer long-temps, avoir la force
de fupporrer quelque attaque. Il ne pitivoit rififisr foui
le fais Non pcterat durare. Peir. Eatifccbat fub fafcc.
* R^fifter aux fatigues de la guerre. B:lli L^boies fuf-
tinere. Belli laboiibus minime defatigari , minime ■
frangi. Cic.
RESNES , f. f . [ plur. [ Longes de cuir pour conduira dit
ch.vaux. ] Habena: , ar.jni , i. plur. Virg. * Lâchsr les
refies ou les retirer. H^benas adJucere & remiuere.
Cicer.
On dit au figuré. Tenir les refnes de l'Empire. Tcuerc ■
Impetii habenas , alTidcre regni gubetnaculis. I^lin.
Ju:k
RÉSOLUMENT , adv. [ Hardiment. ] Fidenter. Confî-
denter. Audaftcr. Fidenti anime. Cic.
RÉSOLUMENT , [ Avec fermeté. ] Conftantet & firme-
Firmiter. Firnio atque conftanti aiiimo. Cic.
RHSJLUTiF , m. résolutive , f. [S^<i a la vertu de
ri foudre quelque mal. ] Medicamentura difcuiroriatn i
vim habens , entis , n. Plin.
On d it au figuré. // ejl réfolurif , il a un efrit réfo'utif,
il décide aisément les difjicultez.. Inenodandis exps-
diendifque difficultatibus folers , ertis , omn. gen.
RÉSOLUTION ,f. f. [ Dejfein. ] Confilium; Propofi-
tum . ti , n. Cic. * C'ia'iger de réfolution. CoufiUum '
mutare. Peimutare. * Demeurer ferme dais une rifolu- ■
tion. In fententia conftare , peiilare , pcrfeverarc , pet-
ma.iierc. Cic, Cs.f. * Prendre une réfolutim. Coufilium t
capete. 1er, * Je nefçaurois prendre aucune réjolutictt,.-
Vu u u u u ij
1<
:'-!■ RE S
Confiftere peftore ncquit confiUum. Ter. * Treiidre
la réfolution ds fe faire du nid. Confulere de fe gra-
vùs. Cic. "^ Trendre une dernière réfolution., en ■venir
à une dernière réfolution. Adeitremum coufilium dcf-
centierc. CaC * tes Gaulois font prompts à prendra des
réfoiutioi^s. Gallorum furit fubiia & rcpentina confîlia.
Cif * Sii'on dife tout ce que l'on voudra , >m réfol:i:ion
eft prife , je n'en démordrai point. Dicat quifquc volet .
de hac fententiâ non demovcbor. PUut.
RÉSOLUTION , [ '..oiiragc , hirditjf'. ] Animus , i, mifc.
Fidentia. ConSdsrtia , a: , f . Animi confifio , ônis ,
fœ.ii. Cic. * -H faut a-ooir bien ds U réfolution pou:-
ioppof.-r à un danfer fi éz/ide-iit. Fortis efl: animi &
intrepidi , aperta adco pericjla adiré. * // fit p.troitre
una rifAution di",ne de lui. A'iimum (ibi non indcco-
rem pra: f" tulit. * ils ont lu, même réfolution a mcpri-
fer les d.inicrs e.bfens , C lu même lâcheté à s'en re-
tirer quand ils arrivent. In depofcendis periculis ea-
dem audacia , & ubi advencic , in detrcftandis eaJem
fotiiiido. Ta.'-i'. * Un homme de réfolution , h.tr.ii , en-
treprenant. Homo confidcns & projciSus ad auden-
dum Hor.tt. Cic. * Si nous éiims gens de réfolution il
ne fe divertirait p.is fl tifréah'unent à ntn <fét<cns , m.'As
c'efl l'ordinaire des peuples d'être lies lions fur leny p.til-
lier O'j chez e".x , C?" des renurdi Icrfqu'ils en font hors.
Si nos colcos habcrcinus , non tantùm fibi placeret ;
nunc populus domi leones , foras vulpes. l'etr. ou Si
ncbis elFet animus. Si quid ingenui fanguinis habcrc-
rnus. Petr.
RÉSOLUTION d'une difficulté. Rei alicujus explanatio ,
enodatio , ônis , f. Cic.
RÉSOLUTION des nerfs. Nervorum rcfolutio, onis,f. Celf.
[ TcrQic de Médecine. 1
RÉSOLUTION d'un contraB , d'un ciBe judiciaire. Con-
traftûs recilio , ônis , F Zlip.
RÉSOLU ! niafc. Résolue , fcm. [ Déterminé. ] Sta-
tutus. Conftitutus. Decretus. Deliberatus. Ccitns , a ,
um. cic.
RÉsoL-u , [ H.trdi. ] Audax uc'confidens , pr.tfidens, entis,
omn. gcn. Cic.
RÉSOLU, [ Ferme (y confunt dans fes réfolutions. ] Firmus,
a , uni. Conftans in propofito. Cic.
RÉSONNANT , mafc. résonnante , fcm. [ giui rend
un fou. ] Refonans , antis , omn. gcn. * Une voix ré-
fonn.inte , une voix fonore. Voi canora , vocis cano-
ra: , f. ?lin.
RÉSONNER , V. n. [ Rendre un fon.'] Rcfonate , ( o ,
as , refonni , itum. ) Cic.Soimm. ou Sonitjm rcddc-
re. Ovid.
On entend réfnner dans mon efomac un bruit femblMe
au m'igiffement d'un taureau. Circa ftoinachum mihi
fcnai venter , putes tauruni. Petr.
RÉSOUDRE , V. aft. [ Dijip-.'r quelque humeur ou quel-
ejue mal. ] Difcutete , ( difciuio , is , difcuffi , dilcuf-
fuin. ) Didolvere, ( o , is, folvi , folutuni.) Digererc,
.( o , is , digeffi , dig..'llu.m. } Diilïpare , ( o , as , avi ,
atum. ) aiîl. ace. Celf * Refondre en pouftere. In pul-
verem rclblvere. Colum. * La force du vinaigre réfout,
fiit fondre les perles en poudre. Accti afperiras margari-
tas refolvit. Plin. * Les vapeurs fe réfolvent enpluyes.
Vapores rcfolvuntur in pluvias.
^k'.o'j-DKT. une difficulté , l'expliquer , fe dit figurémenr.
Difficultatem aliquam enoJare , extricate , cxplanare,
( o , as , avi , atum. ) aâ ace. Nodum aliquem fol-
vere , diflolvere , rcfolvere , expedire. Cic.
•Résoudre qu.'lqu'un , le dé erminer a faire une chofe.
Ahqucm ad aliquid pellere, impeilcre , ( o is , pepu-
li , pul.'um. ) * Û let fit réfoudre » une fortie. Pcpulit
-eos lie dubiiarent ex urbe etumpeic. ^mt. Curt. *
RES
T.tire réfoudre quelqu'un à une chofe. Aliquem ad alî-
quid impeilcre , inducere , pcrfuaderc alicui ut aliquid
faciat. 'Ter. * Nous femmes pris de tous cotez, (y réfo-
lus à la fervitude : cet état caufe un gémiffement uni- ■
verlel , C cependant perfonne n'ofe dire un feul mot ,
four y remédier. Tenemur undique ; neqiie jam quo-
minùs lerviamus, recufamus ; liic ftatr.s qui unâ voce
omnium gemitiir , nequ: verbo cujjfquam fublevatui"
Cicer.
Se résoudre , f Se déterminer , prendre f.>. réfolution. ]
Statuere. Con.'licnere , ( uo , uis , ui , utuni. ) Decer-
nere . ( no , nis , dccrcvl , <lccrctum. )'* // ejl réfolii ds
perdre la vie. Certum efl ilii mori , c.v certus eft mori.
Stf.t. * J'ai réfo!:i de bi,n vivre C:rtu:n cfl a.l fru-
gem applicare animum. PLiut. * J'avois réfolii de vi-
vre f.imiliéronent avec lui. Decreveram , conftitLicrain
cum eo familiariter vivere. Cic* Il avoit réfolu de
ne s'y poine trouver. Statuetat , deliberaverat , confti-
tutum ac dcUbcratum ipli erac , non adeffc. Cic.
Resoudke un aBe judiciaire , le cajjer , l'anntiller Afta
rcfcindïrc , ( do , dis , refcidi , refciffiim. ) Cic.
RESPANDRE, on prononce répandre. ^Epancher , faire
répandre de la iiqyeur , verfer. ] Fund^re. DifFuiidere.
EfFundere , ( do , dis , fudi , fum. ) aft. ace. Cic. * Re-
pandre des larmes en abondance. Uberiiis lacrymas ef-
fundere , profundcre. Cic.
Ri sr ANDRE , fe dit de la diflrihution de plufieurs chofes.
Comme répandre de l'argent parmi les foldats. Num-
inos inter milites fpargere. Cic. * Le poifon. Spargere
vencnum. Cic.
Se restandre , parlant (^fj rivière; qui fe débordent. ♦'
Le fleuve fs répandit dans les parties voifines. Fla-
vius in prara cifafus cft.
On DIT en ce fens au figuré. Se répandre dans qi^elque
volupté. EfFundere fe in aliquâ libidinc. Cic. '^ En des
Ic'tianges étudiées. In meditatas laudes abire Cic. * En
des bagatelles. Ad incptias abire. Cic * Ce m.tl s'efl ré-
pandu plus loin qu'on n' avoit crû. Latiùs opinione dif-
feminatum eft boc malum. ou Minavit. * Se répandre
en des plaintes ou d.tns des vœux In qusftus , in vota
effundi , { or , cris , ctfafus fum. ) Tacit.
Restandre , [ Faire courir u>i brut:. ] DifFctre famam'
aliquam. P/£«/. Differrt rumorem. Ter. Diifipare fer-
mones. Cic. * Le bruit s'efi répendu. Emar.avit tama.
Emanavit in vulgus. Suct. * Le bruit de la défaite de
Vyrrachium s'étoit lépandu fort au delà de la vérité.
Prxlio ad Dyrrachium fafto , latiùs inflit ufqne niul-
tô qn.im ics crat gcfta , fama percrebuerat. C/t, j
RES'MNDU, m Respandue , f. Fufus. EfFufus ,a , um.
( Au Comparatif. Ltfufior & hoc cfrufius. ( Au Su-
ptrlatif. Effuliffimus , a , uni. Cic. * Cette opinion efl:
répfindué dans le public Evagata cft in vulgus oa édita
liaec opinio. Cnf * Répandu dans le luxe , dans lesfef-
tins , £7" dans les affemblées de nuit . In lujum , in epu-
las & noûurnos coetus elfufjs. Tatit.
RESPECT , f m. [ Honneur qu'on rtnd à quelqu'un , vé-
nération qu'on lui marque par des révérences tS" des
foûmifltons à fes ordres. ) Revcrentia. Oblervantia , x ,
f. Vcneratio , ônis , f. Honor , ôris , m. Cic. * Je me
fouviens que j'ai toujours eu du refpeci pour lui, C que
de fon côté il a toujours eu de la bonne volonté pour moi.
Memorià teneo nequc mcam illi obfcrvantiam , neque
mihi fuam fummam bencvolentiam defuille. Cic. * Ils
ne manquent pas de refpeci dans les rencontres. lu loco
vcrentur. Ter. * Avoir bien du rcfpeB pour qHelq^t'un.
Vehementer aliquem obfervare. Cic. '^ N'aviir du rff-
peB pour perfonne. Reverentiam advcrsùs nem;ncm ad-
hibcre. Plin. J:in. * g^u^ind on a une fois p^rd» le ref-
peii. Ubi fcmel rcvereiitia exccllit animis. ^•M'»^ Curt,
RE s _ ,
■'<" Porter Au refpeU à quelqu'un. Reverîri. Coîcre. Ob-
fèrvare aliq.iem. Cic* Rendre fes reffeds à D;V».Vene-
■ rari Dcum. Plaut.'^ Aller rendre fis refpecls à quelqu'un ■
Ire habitum alicui honorem. Plant. * Il envoya fin fils
pour lui rendre fes refpecls (y fes de-voirs. pilium ad ve-
nerationem culrumque ejus mifit. Cic.
On dit' d'une manière civile. Mon frère ■voi^i préfente
(es tris-humlls refpeëîs , -vous fi.lue tres-humhlement.
Multain ou plurimani tibi falutem iir.pertit frarcr
meus , multùm falverc te jubct. Cic.
Respect humain , conjtdératipn , égard qu'on a pour le
' monde. R^fpcflus , ûs , m. Ratio , ôniî , f. Cic. * N'a-
i:ci>- aucun refpefi humain. Abfcincleic rerum omnium
refpcûum. Liv. * // n'a aucun refpcii peur le séi:s:t
(3" pour Ls gens de lien. Refpcûum ad Senatum & ad
bonos non habet. Cic.
Au REJPEcr. Adverbe relatif. \ A proportim ,a l'égxrà
d'une autre chofe. ] * L'homme n'eji q;c'un ator:ts au
refpeci de T/tcu. Homo atomus , pvx Dco. * Ce n'efi
rien au refpeSt de ce que je dir.ii. Nihil hoc qaidcni ,
prx ut alia dicam. Tlaut.
On dit proverbialemeut Stuf •vctrcrefpeft ,{c[nzvAç>n
dit quelque ehcfc de trep libre devant des pcrfonncs
d'honneur. ) Pacc tuà , bonâ tuâ vcni.î dicam ou dixe-
ro Ter. Honos fit auribuî habitus. Curt.
RESPECTER, quelqu'un , ihonnorer , e;voir de In 'vcnérj-
tion pour lui. Aliquem vcrcrari , ( or.aris , ?.tus (uni. }
Rcvereri , ( cor , eris , itus fum. ) Colère , ( colo , is ,
colui , culcum. ) Obfervare , ( o , as , avi , atum J eu
Obfervantiâ colère aliqiicm ,cu liabcrc alicui hono-
rem. Cic. * // ne refpefi e que ta venu (S' fes amis Uni
a:qiius vircuti & am.icis. Horat.
RESPECTIF , mafc. Respective , (. [ Réciproque qui f
rexd de part 6" d'autre , coinine des demandes rtfali
VIS , qui fe font par les deux parties. L7triufv]ue jar
tis poilulata , orum , n. piiir.
Respectip, [ Mi.tuel. ] Mutuus , a , um. Cic. •
RESPECTIVEMENT , adv. [ De pare er d'autre. ] Ex
utraque parte.
Respectivement , adv. [ Mutuellement. ] Muruo. Cic.
Pomz.-vous bien iT aimez. - moy refpectiviment , ou
comme je vous aime. Fac valeas , mcquc niutLo dili-
S^as. Cic.
RESPECTUEUSEMENT , adv. [ D'une manière refpec-
tuciifc. ] Revcrentcr. Rcvcrenti/limè , adv. l'lii. jun.
* // lui parlait fort refpeéiueufcment. Reverentiflîmè
illiini .lloquebatur. Suet.
RESPEt.TUEUX , m. Respectueuse , f. Rwcrens , cn-
tis , omn. gen. Plin. Jun.
igiui efl Jcrt rtfptciueux envers quelqu'un. Alicujus ob-
feivantiiTîmus. Cic. RevcrcntiiUmiis Tlin. Jun.
RESPIRATION , f. f iMouvcment des ponlwons qui re-
luit L'.tir vy le rejette , après en avoir été rafraichi, ]
Spintus , ûs , m. Anima , x , f . Halitus , ûs , m. Rcf-
pirario , ônis , f. Cic. Ozid. * giui n'a point la refpi-
ratitn libre. Cui interclufa cft anima. Cic ^ Ofter la
refpiration. Ehdere fpiri'-um. Celf Rcfpirationem itcr-
que aniroi irt^rcipcre. Ovid.
RESPI'ÏER , V. au. Se n. [ Recevoir £y repouffer l'air. ]
Spirare, Refp-.rare , ( o , as , avr , atum. ) Spiritum du-
cere , aërem fpiritu ducere , ( co, is , diixi, dudum. )
Spicicum trahere , ( ho , his , xi , ûum. ) Ducere.
Cilf. Spiritum iccipere Vetr. * Difficulté de refpirer.
Anima: intcrc'.ufio , ônis , f. Spiritus angi;(Fi,-e , arum,
f. pi. Spirandi difficultas , âtis , f. Anhelatio, ônis ,
fccm Flin.
Slui a difficulté de nfpirer. Aiiheiator , ôris , m. Anhe-
lus, a, um. Ovid. TUn.
RisriRïR «» peu, [ Prendre h» feu dt repos, ] P,.errirare
RES lo;7
IntSrquîefcere. cic, * si j'iii h bien de vous voir j;
refpirerai. Refpiraro , fi te viloro. Cic, * Je comm:nce
im peu à refpirer. Ego nuric paulùm cxorior. Cic.
Respirer , fe dit figurcment en morale , ( parlant des
paffions violentes. ] 1- H ne refpire que la cruauté , que
le carnu^e , que le fang. Nihil ni(i cri»delitatem anhc-
lat , ni(i fangiiinem fpirat , fitit fanguinem. Cic. Sen.
* // ne refpire que l'Avaiice. Immiueiiti eft avaritiâ.
Cicer.
RESS'I , prononcez. (?• voyez. Repy , f. m [ Te'me , dé-
lai , temps qu'on donne pour payer. ] Diei folveiidj: pe-
cunii- prorogatio , ônis , f. Dilatio. Procraftinacio ,
ônis , f. Diecuia , x , f. Ter. l Donver un peu de ré-
pi rt ijr/f/'îft'.Y!;. Dieculaiii alicui addcrc. Ter.
RESPLENDISSANT , en prono:ice l'S. adieft. m R.-f.
plendillante , fem. [ "Urillant. ] Splendcns , c:uis
cmn. gen. * Efire nfplendifjmt. Splendeie , ( eo , es ,
rplendui , fans fut m ) Fulgere , ( eo , es , fulfi ,ftns
[up!.-'. ) Cic.
PsESPLENDIR/iWîo.i^s. l'S. Eftre refplcftdilïànt. Voyez.
Rerplendiifant.
r f c mot n'cfi giiercs d'ufif e. ]
RESPONDANT , prononcez. Répondant , m. Respon-
dante , f. part. adt. du l'erl/c Respond-e. Kefpon-
dciis , entis , omn. gen. Cic.
Rfspondant , [ Répcnd.'.nt , caution pour ni nutre. ]
Pra-s , prxdis , ( en m.iticre civile.") Vas , vadis , f en
matiire criminelle. ) * Prendre un répondant de quel-
qu'un. Pndem acciperc r.b al'quo. Cic. * On donna dis
répondans (y des fonds pour feuriié au peuple. Pi.ïdibus
& pr.tdiis populo cantum eft. Cic.
RESPONDRE , on prononce Rf.pondre. Alicui refponde-
re , ( co, es , di , llim. ) Refponrum alicui dare. * Ré-
pondre aux deimndes qu'on nous fait Ad qua:fita , ad
intcrrogata tcfpondcre. Cic.'* Article par (•.ni. le. Alicui
ad /ingula ou ad tes luij;ulas rcfpondere. * Aux lettres
de quelqu'un. Luteras on ad littcras alicuJHS icfpondc-
rc , rcfcribere cpifto'œ. Cic. * Je répondr.ii fur le champ
à vôtre har.inpte , qui eft un avx-r.tage que je tiens da
vous. Qaoi nicditatï ti:a; orationi ftarim occurram ,
id tut ir.uneris habeo. Tacit * Ke répondre point »
propos , ou comme l'on dit populairement. Tourner
la truye au foin. Aliô refponfioHem dctivare. Cicer.
* l-'ous ne répondez pas à ce que je vo:ts dernunde,
Aliud rcfponJcs ac togo. Terent. Aliud reponis , ac
ego dico.
Respondre , [ Répliquer à fes fuperieurs. ] Refponfare ,
( o,as, avi , atum. ) *R''pondre aux objections qu'on
nous fait. Ad objefta rerpoiidcre. Diluere obje^^a,
^int Commcntariis adverfariorum refcritcre. * J'a-
vois dis cela pmr répondre à ee qu'us pouvaient allé-
guer pour leur défenf. Hi-c ego illorum defenfioni
retuli. Cic. Repcfui.
RkspondRE fur le Droit , fur la'Théo'ogie , ou du Droit
£?■ de la Théologie. Refponderc de Jure , de Theolo-
già. cic.
Respondre pottr quelqu'un , le cautionner , ( en matière
civile. ) Pro aliquo prsdcm lien , pro aliquo fponde-
re. Cic. * ( E" matière criminille. ) Pro aliquo vadetn
fieri , fe vadem dare. Cic. * Voulez-vous répondre de
tout l'argent que je prêterai i votre frère ? Quantam
pecuniam fratii tuo credidero , fide tu.i efl< jubeas ott
vis mihi prxftare. * Je vous en repond corps pour corps,
Hunx: capitis mci pe.iculo , tibi pracftabo. Reprzfen-
tabo. Cic.
Respondre , [ Ccrrefpond- c , rejfembler , fe rapporter à. ]
R':fpondcre. Cic. * J'ai eu foin que mes mœurs répon-
difjcKt à ma beauté. Studui , ut ifti forma; coniimiles
mores foient. Terent, ^ Lit faveur ne répond point k
Y u u u u u iij
IP7S, R r. S _ -
vos mîrîtc!. Fâvor non refponcîet Bieriti?. Uirat. *
C'eft à vous de juger Jï tjous avez, répondu à mon ami-
tié , & aux autres à quel point vous y devez, répondre.
Tu quàm giatias erga me fueris , ipfe exiftimare po-
tes , quantum mihi debeas , carteri exiftimant. Cic. *
Répondre à la mbhjfe de fes Ancétrts. Nobilitati Ma-
jorum refpondere. Suint, t- La fortune a répoi/du en
tout à mes fouhatts. Meis optatis in omnibus foituua
relponJit. Cic.
HîspoNDRE , [ Eftre vis à-vis , aboutir k , regarder. ] *
Cette maifon répond fur la mer. Hic doraus mari icf-
pondet. Virg. * Bâtir un porticjue , qui réponde fur le
Palais. iEJificare porcicum , qui Pàlatio refpondeat.
Cicer.
Respondrï , fe dit encore dans le familier ,{ ds ce qu'en
ajjirme avec certitude fans en être autrement garant . )
* C'ejl une chofe , dent je vous puis répondre après l'a-
voir éprouvée , que fi vous les obligez. . ils en feront re-
tonnoifjants. Illud tibi expertus promitto & fpondeo ,
te illos , (i lis commodaris , memorcs effe & grato<i
cogniturum. Cic.
RespondRE une Requête , fe dit d'un Juge qui met au bxs
d'une Requête qu'on lui préfente. Un vienne^ ou Un
Soit com.mdnicu'É , ou En Jugeant. Libello (ub-
fcribare. Signale iibellura. Saef. Sillat fc. Communi-
cetur.
RESPONSABLE , adj. m. & f. [ ^W doit répondre d'une
chof\ ] Qui aliquid prxftare débet.
RESPONSE , prononcez réponse , f. f. RefpQnfum , i, n.
Refponfio , 5nis , f. Cic.
Donner réponfe , faire réponfe , rendre réponfe d'une chofe
à quelqu'ur. De re aliquâ refponl'um alicui dare. Red-
dcre. Cic. * Taire réponfe par lettre. Alicui ou ad ali-
quem tefcribere. Cic. *■ // liù fit une réponfe fort ten-
dre , ajin de lui re>»et:re l'efprit pxr dtf honnêtetez ,
car il êtoit hors de lui-ittème. Refcripfit blandiùs > ani-
mumque ejus catididâ humanitattf rcrtituit , nam apud
fe non erat. ?etr. * Tirer réponfe de quelqu'un. Auferte
rcfponfum ab aliquo , eliceie , ferre. Cic. ^tint. *
l'eus avez, toujours des réponfes prêtes à chaque chofe ,
mais quand il fiut obéir vous êtes boiteux C manchot .
Iflâ de re arguius es , ut par pari refpondeds ; .ad man-
data verô ctaudus & niancus. Plaut.
RESSEMBLANCE , on prononce KtssAhiaiAt^CE , f. f. Si-
niilitudo , ïnis , f. Cic.
il ne faut pas tait coi.pdérer dins les m.iriiges l'égalité
des biens , que l'union des efprits C la n-Jf-mblance des
inclinations. Non id vidcndum , coiijugum ut bonis bo-
«a , at ut ingenium ingenio congruat , & mores mo-
ribus. Plaut. * Je ne condamne point les figures qu'on
lire dans le r>iarbre c dans l'airain ; mxis après tout ,
ce font de faibles reffemblances des grands pirfonnages ;
tous ces portraits font périffables , cotmne les corps qu'ils
repréfentint. Il n'y a que la forme de l'efprit , qui fait
immortelle , cy qui ne s'exprime , ni p^tr le pinceau , ni
far le buri'i; mais par les mœurs C par les actions . Non
invideo illis imaginibus , qus-raarmore aut src fin-
guntur ,fcd ut vukus bominum , ita (Imulachra vultûs
imbecilla ac mortalia funt } forma mentis iterna ,
quàm tenere & eiprimerc non per alienam materianj
& artem fed tuis ipfe raoribus polTis. Tacit.
RESSEMELER. , on prononce bessambler , [ -^xio/V de
la reJfetnblanre.JAa aliquem fimilitudine accedere.
Ctc. Aliquem referre. Cic. Ferre imaginem alicujas.
Tlaut- Abc\.\]\i'i (îmilitudjncni haberc. r!i,->,' Rejf>nhUr
k.fon père. Exhiberc facicm parenlis. Rcfene patrem.
Cic. Exfcril>cre.fimilirudine parrcm-. Vlin. Jim. * Lui
rtffembler en fagcfji. îogenium yatris habere q'-',od fa-
î>}tv Tir, *Vs> lu. n'aurez point de peine. à.. pcrft-.fttter qu'il
R E S
efi vôtre fils , farce qu'il vous reffemhle. Convenies fa-
cile illum efle tuum , quod confîmilis moribus. Ttr. '^
La nature ne l'a point fait reJfmbUr à fou père. Natura
hune à (îmilitudine patris abripuit. C»V. Abfimili.^ cft
parti. Suit. * Les honmies refimblent k ces animaux ,
qui je laijfent furprendre aux appas ; car s'ils ne voy oient
rien à mordre , ils fe garder oient 1/ii.n d'être jam.iis la
duppe de l'efperance. Sicut muta animalia cibo incfcan-
tur : lie hommes non caperentur fp;; ,nili aliquid mor-
dercnr. fetr. * Il reff^n/ble au, valet des mufes , il fçait
tout. Omnis Mufi mancipium. Vetr. * Va homme ejl
vôtre frère jumeau , car je ne vis jam.iis un homme
plus reffemblint k un autre , qu'il vous rejfemhle , ty
une goutte de lait ne rejf-.mble pas mieux k une goutte
de lait y. que cilui-là vous ri-ffoiible , £r cp-.te vous lui
rijfmblcz. Ilic eft frater tuus gcminus , namque ego
homincm homini (îmijiorem nunquam vidi alterum;
neque lac ell laCli , crede mihi , ufquam fimilms, quàm
hic tui cil , tuqje hujus. Plaitt.
On dit populairement. Ils fe r>jfemble comme deux gout^
tes d'eau ou de lait. Ncc aqua aqua: , nequc lac lafti
ufquain (îmilius ,quarn hic tui, tuque hujus. Rlaut^
Probe eftis inter vos (liniles. Cic.
On dit encore, il croit que tout le monde lui reffemble
oafoit comme lui. Ut rute clt , item omnes elle ceiifes.
Plaut. ou Ex fuo ingenio mores alienos probat , ou na-
tura fui ceteros fingit & de le conjccturam {nciz.Flatét,
Cicir.
RESSENTIMENT , prou.tncez ressantimant , f. m.
[ Refie de dnuleur ou dt maladie. ] Doloris , ou fcbris
fenfîis , ûs. Morfus , us , malc. Cic. Tenratio , ônis »
f. Cic.
Ressentiment , fe dit au figiirc, Des émotions de l'^ama
au Jouvenir , foit des bienfaits ou des injures repa'és^
Dolor , ôris , m. Cic. '* Je conferverai toujours le ref-
fentiment des faveurs que vous m'avez faites. Taz erga
me bénéficia gratâ memonà femper profcquar. Cic. ♦
Je vous prie d'avoir le même rejj'eutimtnt des injures
qu'on me f.iit , que f en ay eu des vôtres. A te peto , UC
meas injutias doleas ; ut tuas dolui. Cic. * Donner ,
facrificr fon refjcntimint aux intérêts de la République.
Dolorem fuum rcipubiicîe utilitati concedere. Cic, *
Ne garder aucun rejfentimer.t d'une injure. Nullair. ad-
hibcre memoriam contumelix. Cornel. Nep- * Nouf
nous embrajfames tous, de crainte qu'Une refiât quelque:
rejfentimtnt dans nos cœurs Pntcrita aboleri ofculis-
placult , ne refidua ira remancret. ?err.
RESSENTIR , V. aft. fe dit des rejies de maladie , ec des
pertes qu'on a faites , dont on a eu du reJJ'entiment. Sen-
tire , ( io , is , fenlî , ièufura. ) Cic. * Je rcjfens conti-
nuellement de grandes douleurs de /-[".'cAiridais & acrio-
ribus capitis doloribus premor , corfliilor. Cic * Il fe .
rejfent encore de la fièvre , il en a encore des rejfentimens,
Tenetur adhuc febti. * C'efi un abcès qui m'eji venu àt
la gorge , fi-tôt qu'on y touche je rejfens de grandes dou-
leurs , je ne veux pas encore le faire percer , de cr.tinte-
qu'il ne foit pas metir. Vomica eft , qioa» mihi in collo
tjmet , ubi quis retigit manu, dolores cooriuntut , fe-
caii nolo , ne inimaturam fccem. Plaut.
Ressentir , [ Efire touché vivement d'une chofe. ] * Je
rejjens comme je dois le malheur qui vous ejl arrivé. Ma--
lum quod tibi accidir., doleo , ut par eft. Cic. * Ji n'air
jamais refenti une plus grande douleur en ma vie. Nul- -
lum unquam liauli dolo eni vel acetbilîiraura in vitâ»,
Cic. * F»ns rejfentirez ma douliur. In te incurfabit do-
lor ineu;. Cil". '^ Je rejfns une joye imroyable. Eftuse :
exu.î..t animus. Cic. Inciedibili iititiâ peifundor Cic, .
* J n'ai que trop rejfnti les ejf'ts de vôtre bonté. Beai-.-
g,nitateiii tuiin niihi ex^tto prsdicas. Stuu!.
R E s
'ÎReîsestiR une chofc , lu fcntir. Olere. Rsdoîets , Ceo ,
es, uL , itum. ) Sapece , ( io , is , fapii , fapivi , es*
t'iU! orâiminment Ç^^^i.) fitns fupin. Cic. *t//3 difours ,
q:ù reJfeJit l' Antiquité. Oracio quae Antiquitacem re-
dolec. Cic. * Zpicure n'x rien qui rcjfcnte L'Académie
ou h Lycée. Nihil olec Epicurus ex Academia , nihil
ex Lyceo. Cic.
[ ExptelTlon latine Sguvée pour diw q'j'il n'a ;ieti q'.ii spora-
chc des fciitime.is de Platon S: d'Arirtote , dont l'un eiilcig-
' roic 'ans l'Acalemie Se l'autre diiis le Lycée. f^Qye\ LE
DICT- DES ANTIv^^
Cette m.xmere de pxrUr ne reffint point fou étranger. In
hac diclione nihil fonat o:i olet perei^rinum. Cic.
Je te fi-ray reffentir mon indignation. Erumpet in te in-
di^^natio mca. §luint.
RESERREMENT , f. m. [ Comprejfion , étrecijfemem. ]
Concretio , ônis, f. Liv.
Resekrement de cœur qrii arrive de quelque grande
affliciion. Coan3.ik\o. Comprfiîîo, ônis , f. Cic. Le
contraire efl. Animi cffufio , ônis , f. Cic.
Vu léger rejfcrrement de cœur. Animi conctadtiuncula ,
X , f. Cic.
RESSERRE, mafc. Resserrre , fcm. Arftatus Coarc-
tatus ContraftiiS. Comprcllus , a , um. l'oyez. Res-
serrer.
0>J DIT au fiç^aré Ua bsmme fort rejfcrré , fort chiche ,
fort avare. Arclus homo , ardi liominis. Parcus & te-
nax homo. ^i--. Homo aridus.
Un difeoiin rejferré , qui n'efl point diffus. Contrafta ora-
tio , coiitraftx orationis , f. Cic.
RESSERRER , V. ail. \_Serrcr plus étroitement. ] Rcf-
tringere, Aftringere. Conftnn^eiC. ( go , gis , inxi ,
iftuni.) PUta.
RissERRtR , [ Serrer une chofe pour la eonfervcr. ] Con-
Hcie Reçondere , (do , is , didi , Jitum.J Comprime-
re , ( o , is , prelîi , piellbm. ) Cic.
On dit en cette (î^nification. tarofe referre fa fleur.
Coitipriaiit rofa florem fuum.
Resserrer figniiie encore Retrancher de la liberté, mettre
plus à l'étrsit. Arftiùs continere , rctincrc , f co ,
es , tinui , tentum. ) Cic. * Il reffrra la cavalerie v
lui cr,}j>écha le fourrage. Equitatum continuit & po-
pulationc prohibuic Caf. * Il le reffrra dans la
JPoiiille. Compegircum in Apuliam. * Rejfrrsr quel-
qu'un , le tenir de court. Contenté & ardc habcre ali-
queni. Ter.
On b I t en ce fens Kefferrer un difcours , le prejfcr.
Contiaheic orationem ou breviiis angaftiûfque cojiclu-
dcre oiationem. Cic. l^oyez Abréger. Rejfcrrez. vôtre
dijcott'rs le plus que vous pourrez. Qiiàm potes , tam
vcrba confer ad compcndium. PLiut.
Resserreîi quelqu'un qui efl trop libre du ventre , qui
va trop fouvent à la felle. Alvum aftringcrc , com-
priiiiere, fiipprimere. CelJ, Alvum continere , ou cor-
pus piofluvio laborans continere. * Cette herbe refferre.
Ha'c herba alvi profiuvium fiftit , contrahit , aftrin-
git. Celf Continet. flin. Coniptimit alvuin. Vlin.
Resserrer, fc dit figiiiément Réprimer les troubles de
l'efprit. Contrahere , in anguftuaique concluderc pcr-
turbationes animi. Cic. * Rejferrer fa douleur , ne L'a
point'Jaire parottrt .Doïoiein corde'piemere. f'Jrj.Com-
pefcere. Tibul.
On dit pariant d'un homme chirhe er épargnant, il eft
trop ferré. Parce parca.s eft. ?/«/</■. Reftriftus & tcnax.
Cic. * J'ay été de mon naturel un pfu plus rejferré a
faire des t.trgeffes du bien d'autrui. Naturâ feniper ad
lariîienduni ex alieno fui reftri<fl:ior."C»V.
0;J D 1 t/I- rrfferrer en foi-même ou dans fa coquille .f com-
me uu li/naçon, [Selon le vulgaire, J Contineie fe fini-
R E S 1079
bus temm Tuarum. Cic. Qpafi cochleas in occulto la-
tere , fuoque fucco vivere. l'iaut,
RESSORT , fubfl:. m. [ Mouvement dans les machines ,
^ fur tout da-!s les Automates. [ Machinatio, ônis, f.
Occultum organum , i , n, Cic.
Oâvrage à refjirt. Automata , tum. n. pi. Vitr.*iLorfque
nous voyons mouvoir par qstelque rejfort ou un cadrant
ou une fphére , nous ne doutons point que la raifon n'ait
travaillé à ces ouvrages. Ciim machinatione quadam
moveri videraus , aut horas a.tt Spheram , non du-
bitamus , quin illa opéra fint rationis. Cic.
Ressort fe dit figmcmcnt en ce fens des intrigues & des
artifices dont on fe fert pour réiijfir dans une affaire. *
// a'): a reffsrt que je ne joiie , que Je r/empLoye pour
retenir ce jeune homme dans fon devoir. Omnes adhi-
beo machinas ad retincndam adolefecntcm. Cic. •* //
faut le tourner comme par refforts pour lui faire perdre
tantôt un efprit doux (Sf tantôt un efprit févére. Tan-
q:iam machinatione aliqu.î tum ad remilEionem ani-
mi , tum ad feveritatem eft contorquendus. Cic.
Ressort , [ Jurifdiciion.] Jutifdidio , ônis , f. Cic. Con-
ventus , us , m. Vlin.
Bjre du rejfirt d'un lieu. Jura petere aliquô. In ali-
quod forum convenire , efle Jurifdiftionis alicujus fo-
ri. * Ils font du rejfort d? Cordouë. Jura Cordubam pe-
tunt. Sunt Jurifdiftionis CorJubenfis. On dit aujft. la
forum aliquod refortiti.
\ Chez les Jutiiconlulies. J
RESSORTIR en quelque JurifdiÛion , être du rejfort de
la }urifdicT:ton de quelque lieu. In aliquod forum con-
venirc. Aliquô jura petere. Cic. Eodcm foto difccp-
tare. Vlin.
RESSOURCE, fiibft. f [ Efpérancc, jour ou moyen, qu'on
a de fe relever de fes pares ou d'embarras. \ Ratio ,
ônis , f. Spes , ei , f. Modus , i , m. fublidium. Pcrfu-
gium , ii . ncut. (;:opia , a: , f . Cic.
Plus nôti-e jeune homme Je verra dénué de 1 Ifour-es mieux
il fera fa paix avec fon père. Hic adolefccns qi.Lam rai-
nima in ipe fitus erit , tam facillimc patns pacem in
ieges canlicict fuas. Ter. * il faut qu'un pire donne à
fon fils ce qui lui efl neaffaire , de peur qu'il ne cherche
ailleurs d'autres riffourccs. Pater fupptditct filio necef-
faria , ne qnam aiiam qua;rat copiam. Ter. '^ Avoir
plufiei.rs reffources dans fes malheurs. Multiplie! fpe iii
malis niti , ou multis pcdibus Rare. Petr. * // n'a au-
cune reffource. Ab omni fpe nudus , vacuus. * Quoiqu'il
fe voye accablé de la mauv:{ife foi-lune , il a plufieurs
reffources pour s'en retirer. I.icèt illum premat dura fari
mifcria , habet unde fe extricet. ^ Si cela arrive je
fuis perdu fans reffource, là (i fît , funditus pcreo. Ter.
On dit figurément , Nous r> avons point à'autre reffource
qu'en vous. Omne perfiigium in te eft pofitjm. Cic.
RESSOUVENANCE , fubft. f Recordatio , ônis , f Me-
moria, ae , f. Cic. (On dit mieux lefouvsnir d'une cho-
fe , ou le refouvenir.)
RESSOUVENIR , fubft mafc. Le même.
Se ressouvenir d'une chcfe. Aiiquid ou alicujus rei , de
re aliquâ recordari , f or , aris , atus fum.) Cic. Reti-
nere mem.oiiam rei ou ir.emorià aliqcid tetinere. Cic.
.Meminifle alicujus rei oft rem aliquara. * Les premières
lettres de fon nom m'en feront rejfonvenir : il me femble
que la première cfi un C Littcris recomminifcar C.
cil principium nomini. Vlaut.
[ Vodîua nous apprend dans fa petite Gramm.iire que les
verbes de mcinoiie gouvernent bien le génitif, (bit des
clio'cs , foiî des perlonnes, nuis que pour l'accufaiif ils ne
le ptei.nent qu'à l'égard (i^s choies feulement , & point des
perionr.es , & qu'aiiiù on ne peut pas t'ite ixemixi Ciceroncm.
- NsJAiiioins il eft ai'é devoir le contraire par pluficurs en-
droits de Citeion. Meviiiieram ritulum, Ub. de ^iiids. Q.p;
fi l'on dit i'em'inl Je Cke.oe. C'eft an âutlê fenS, Car
meminijj'e tilicujus ,.c'tl\ couletvtr la mtnioire d'une per-
fonne au lieu que meminijfe de atiquo , c'eft en faite men-
tion , en palier. Cic.
Vous me f»ites njfouvcnir de cela , vous m'en r'appellez,
la mémoire. Ad memoriam rei iftius me revocas. Cic.
RESSUYER , V. aft. & n. & rediipl. [ -Elfuyer une ficcnde
fois. ] Rursùm abftcrgere , ( eo , es , tetlî , terfuni. )
Cicer.
S^ RESSUYER. Abftergere rursùs fudorera. Ftaur, .
RESTABLIR. Kcjez. Rétablir.
RESTABLIR .prononcez Rétablir. [Remettre en/on
premier état. ] Aliquid inftaurare. Renovare , { o ,
as , avi , atiim.3 In integrum icftitueie. tetr.
Restabhr jîmpLment ou réinblir en famé, yïgrotum
ex toto reftitiîcre. Celf. Aliqr«em fanitate ou alicui fa-
nitatera reftituete. p/i». Ad faiutern aliquem rcduceic
Cic. Rcddcre aliqucm fanicati. Cic. '^ J'ai fait ce que
j'ai pu pour me rétablir eu rétablir mes forces. Ut ner-
vos recipcrem , nihil non fum molitus. ?etr. B. *
Rét.iUir un corps maléficiér. Curare diligentiùs noxiofi-
flîxnum corpus. Cic.
Resta SUR quelqu'un, [Le mettre bien dans fe s affai-
res. ] Novis opibus aliqucm renovare Cic Ad divi-
tias aliquem r.educcic Plaut. Res alicujus accifas re-
ficere. ^ Je me fuii rétabli ou remis. E nautragio rei
faniiliaris enatavi.
Rf.stablir , [ R^mutre en 'vigueur ou en xogue qutlque
ancitn ufage. ] Morem , conruetudincm reftituere. Re-
vocare. Reducere. Referre Cic. tUn-Jun. * Les belles
lettres. Revocare ftudia. Cic. '^ Le comhxt. Pralium
reftituere. Cic. Liv. Pugnam inftsurare. Integrare.
Redintegtarc. Pra;lium revocare. Cîf. Cic. * L'tfpé-
rance dans de: ccsiirs .ibbatus. Reducere fpefn menti-
bus arjxiis. Hor.
Rtstabli* quelqu'un. [ Le remettre dans l'état dont il
é:oit decheu.] Aliqucm in locum unde decidit refti-
tuere , in ptiftinum ftaium reftituere. Cic. '* D.ins tous
fes premiers hor.neurs , dans fin crédit. In Iccuni anti-
quum honoris Se gracia; aliquem reftituere. Cic. *
Vans fa prfr>Aere beauté. Reponere aliquem in prifti-
num decorem , to:am formam alicui rcddeie. Vetr. ou
Nitorem alicui reddere. f /;«. ,
RïSTABLiR quelqu'u:i en fon pais , dans fa "ville. Com-
pctem patriï aliquem facere. Plaut. ou Urbis lMS
corr;potein. Cic.
RES TABLÎSSEMtNT , prononcez. R.^tabiissemant d'u-
ne chefs, fubft. m. Reftitutio. Réparât io , ônis , i.
S:estabi.issiment de la fortflne. Fortunas reftitutio. Cic.
" De la fmsé. Sani-tas reddita , fanitatis reddita:. Celf.
Confirrr:ata à mcrbo valetudo , ïnis , f. Cic. * Rel.J-
bliffcm.ent des pcrfcnnes bannies ou condamnées. Dam-
natorum reftitutio. Cic.
RfSTABUssE.MENT di la difcipHne militaire. Difciplina:
militaris reliitutio. * Des beaux aits. Artium tiftitu-
tio. ■* Je lui dois mo» rét.-.bliffitnent. Quod in piif-
tinam dignitatem fini reftitutus , illius cft operx ac
kboris ou illi debeo.
R-ISTAURATEUR , fubrt. m. [ Réparateur.'] Repatator.
ôris , m. Stat. Reftitutor , ôris , m. Cic.
MSTAURER', V. aa. l Rétablir.] Reftaurare. Tacit.
Inftaurare , ( o , as , avi , atum. ) aft. ace. Cic. i'o-
yez. Restablir.
RiESTE , fubft. m, [Ce qui refie des chofes.] Relicjuijr ,
arum, f. ^l. cic. Refîduus. Reliquus, a , um. ou Reli-
quum>,fe(iduum en manière de fubjlantif genit. i.Csccr.
Js "veHx que nous mangions demain les rejles. De.reliquis
ctas veio nos curare. Plaut. * J'avais à lui queirue
t^V.À'iir^ejlt, d'm rejle de compte,. Eraî .si .d'j racJUn-
R E S
culâ apud rse reliquum nnwmotvim. Tey.* Il a payé
le refie de l'argent. Reliquam pecuniam folvit. ou Re-
liquum pccunis. cic * Je fuis en rejle de cent écus ,
je dois cent écus de rifle. De fumnià eft reliquam
nummorum cenium , quos debco. * Camille m'*
mandé qtt'il a rtcen ce qui tri étoit deu de rejie.
Reliqua mea Camillus fcribit fe accepiflè. * // u'.i
rien de refie , il ne lui refie rien. Nihil eft lUi reliqui,
ou rendui. Reliqui nihil tlcic de bonis. Cic. * Il y *
Icng-tetnps que j'ai en-vie de -voir la vilk de Rome &
le refie de l'Italie. Jam pridem cupio Romam , reli-
quamque Italiam vileie. Cic
On dit au figuré /c/ refies d'une conjuration. Ke\i<]n\s.
conjurationis. [ic. * D'une armée. Èxcrcitus'reliquis.
Liv. * de la fièvre. Ecbris reliqui*. * D'une fédi-
tion. Quifquilia: fcditionis. Cic.
On APPELEE un fcélérxt , un refie de gibet qui n'efi bon-
qu'à fervir de pâturage aux corbeaux. Crucis ofFa , X:, .
f. ou Corvorura cibaria , orum , neut. pi. Petr.
Reste le dit adverbialement. Au refie , au furplus. De
rciiquo, de cetero , cetera , ceterùm. Cic. * Paffoni
au refie. Ad reliqua pergamus. Cic. * Au refie il ejl
ffavant. Cetera doftus. Cic.
On dit proverbialement , jouer de fi» refie , pour dire
faire un dernier effort , hazaider tout. Ad extrema .
deCccndcre. Pdt. ad Ctc. Eïtrena expcriri. Liv.
Dei.ntr le refie à quelqu'un, lui répliquer de manière ,
qu'il ne ff.tche plus que répondre. Elinguem reddere.
Cic. Rctandere alicujus feruiones. Liv.
RESTER , [ Lfire de refie. ] Rcftare , (o , as , reftlti , te.
ftirum.J fupetsUe, fiipcriiim , fuperfui/iws 7»«/'/».) Sa-
pcrare , ( o , as , avi , atum. ) * Il ne lui rtjloit rit»
autre chofe , que de pouvoir ionta.ter f.i veiie. Reftaiiac
nihil allud , nifî oculos pafcere. Ter. * Pcnd.int qu'.il
me rufie encare un peu de vie , vous pouvez, me f.iire
du bien. Car ce fera en vain que vôtre bonté s'^ffor-
cera de me fiulafcr , lorfque je ferai ai câblé de vieil-
leffe. Dum funt niihi rcliquia' languencis .rvi , auxi-
lio locus eft : olim lenio debilcm truftia bonitas
tua adjuvate niterur. Phs.d. * S'il vous refie encore
quelque amitié pour moi. Si quid relidet amoris ia
te niei. Cic. * Fourveu qu'il me refie encore affez de
vie. Modo vita mihi fuperfit. Cic. * Il ne tnc rifie
plus rien ^ue de m'aller pendre. Je n'ai plus qu'à m'.il-
ler pendre. Mihi res ad reftim rediu planilfime.
Terent. * Il me refie un mal de tète de m-i rnaladie,
Caput mihi dolct morbo. * Sj<oique je fis fort de-
cheu par ma faute , il me refie encore une métairie ,
qui efi la feule chofe outre la -lie , que j'ai de rtfie ,
je vous la donnerai. Etlî graviter cccidi meà tlulti-
tiâ , ager fub urbe eft hic nobis , eum cibi dabo ,
nam is de ftultitiâ meà folus lupcrlît reliquus , prê-
ter vitam. PUut,
Rester figniSe , Demeurer en un lieu. Reftare. Manere.
Ter. Cic. '*■ Il n'a jamais voulu refier , ou demeurer.
Ibi reftare r.oluit. Ttr. '* P'ous refiez icy , comme fi
vous ne ff,iviez pas qu'il efi prtfqi'C jour. Tu moratlS ,
tanquam propè dicm ignores. Pur.
RESTIF. rcyiz Retiî.
RESTITUER, V. aft. [ Rendre ce qu'on a pris.] FraU^
data reftituere , (uo , uis , tui , lutum. ) Câf.
Restituer, [ Rétablir quelqu'un dans fa réputation, dam
fis biens. ] Lzfsm faman:i alicui reftituere , ou In m-
tegrum faniam alicui reftituere. In bona aliquem rel-
tituere.
Qn dit en Droit Refiituer un mineur , le remettre ou ,
le relever de quelque acte. Pupillum in integrum'tef-
tituere. Cic.
RISTlTUTiON , fubft. f. iL'uam. di refiimr , oa.
R E s
de rendre. ] Rcftitutio , ônis , f. Redditio > ônis , f.
RESTRECIR , prononcez Kbtr-ecik , iRejJerrer.'} Aliquid
contrahere , ( ho , his , xi , ûum. j df. Ardare. Co-
atdUre , ( o , as , avi , atum.) Cir.-* Se rétrécir enfe-
ch.tnt. Siccando fe contrahere, P'itr.
RESTRECISSEMENT , prononcez RÉtrecissemant.
Contradtio , ônis , f. Contraftura , x , £. Cic. Vitr.
Restrecissement des nerfs , lorfqu'ils fe retirent. Ner-
voriim contrailio. Ptin.
RESTREINDRE , l'S fe prononce Resserrer. [ enfermer
en un moindre efp.ice. ] Coardare. Coanguftare , ( o ,
as , avi , atum.) Cic. ^ Refireindre une ^oy. Coanguftare
Icgem. Cic. * Les -vices. Modum vitiis ponere. Hor.
Coercere vitia.
Restreindre/^ <//;if»/e. Circumcidere impenfam. fhid.
Sumptus minuere.
RtSTRtiNDi^E à une condition, y affujettir une perfonne.
Ad alirjuam conditionem aliquem addicere , aliquem
intqua conditione allringcre. Cic.
RESTREINT , mafc Restreinte , f. part. pafT. & adj
Cocrcirus. Reprefllis , a , um. ?lin.
RESTRICTION , fi.bfl. f. Exccptio , 5nis , f. Claufula
cxcipiens , entis, f Circnmicriptio , ônis , f. Cic.
RESTRILLER , prononccz.KkTf.i'Li.iii., V. aft. & ledupl.
I Etriller de noiivenu un chevil.'^ Equum rutsùs dil-
tringcre, ( go , is , diftrin.xi , diftricluin.)
RESTRINGENT, mafc. Restringente , f. Aftric-
torius , aftnctoria , aftriiftorium. Vlin.
RESTUDIER , /irrawrcz, RÉtudier. Rursùm ftudere ,
( eo , es , ftiidui , fxns fupin avec le d^tif. )
RESTUVER , on prononce Rétuver. [ Efiuvcr plufieurs
fois u/ic I /,îy(;.]Inungere ac lefoveie fxpiùs Yu]n\is^i-lin.
RESVE , fubft. m. [ Songe des maludes qui ont le ctrxieMi
altère. ] Somniuni , ii , n. ( ic. '^ Il a des rêves agrén-
hles. Utiujr foiTiniis jucundilljinis. Cic.
RESVER , V. aél. [ Avoir ou fuire des rêves en dor-
mant.'] Somuiare , ( o , as , avi , arum. ) Cic.
Resver , [ R.xdotter , dire des fottifes. j Dcliraie , ( o ,
as, avi , atum Somniare inepti.is , deliramcnta lo-
<]ui. Cic. Ter. Defipece. ( io , is , ddîpui ^ ou delipivi
f.xris fupin.'^ Cic. '
Vous rêvez , vous ne ff^vez ce que vous dites. D^rtiras ,
ineptis , iiugas blattis. VUut. * Je viens ff^vàir fi
c'e/i vous ou eux qui rêvent. Id vifo ,' tu «c ati illi
infanianc. Ter. ,'
Resver à une chofe , y penfer ettterttivemint. Aliquid
Tecum volutaïc , ou fecum , r.iiim'o , in corde volura-
re. Plctut. Liv.* Il demanda des tablettes , C fans trop
rêver , il nous lût ces vers. CodicillôS popolcit , &
non diu cogitatione diftortâ , ha'c rccltavit. Petr.
RESVEK;E , fubft. f. iDtire des perfohms mAl.idfs.']
Dcliratio, ônis, f. Dcliramentum , ti , neut. D^i-
riiiin , ii , neut. Cic. C'if.
On dit abfolument Rêverie que tout cel.i. Somnia. Dcli-
ramenra. Xi.'. ( On fous-emend ie verbe funt.)
RESUER, I Sur de nouvexu. ] Iteiùm fudate , ( o , as ,
avi , atum. )
RESVEUR , f. m. [S»' rêve , qui dit des impertinen-
ces ] Dormirator i ôris , mafc Pluiit.' Deiirans, an-
tis , omn. gcn. Ter. Deluus , a , um. tlor.
RESVEUSE , f. f. [ Celie qui rê' e. ] Dclira mulier. Cic
RÉSULl AT , fubft. mafc [ Ce qui r. fuite d'un, chofe ,
d'une -ffcmblêe , d'une conférence. ] Comitiorum ou
colloquiotum iluTinia , i , f Quod ftatutum eîl in
çoniitiis , ou colloqiùis.
RESULTER. , [ N.wre d'un difcoi.rs : ou s'en fuivre. ]
II rcfn te de la. Ex his coriigitiir. E."t indc coiligete
eft. !î\ Ivs fcquitur , ou i'nfctic licet. Cic.
RESUSCiTicR fuilfu'iin ) le fminvivre f^rhfamVrt-
R E T _ ^ loSi
Mortaum ad vitam tcvocare , aliquem à mortuis , ab
inferis excitare. Sufcitare. Cic.
Resusciter fe dit hyperboliquement , d'un maUde qui
revient d'une grande maladie, [y qui efi remis fur pied.
Rcddere , reftituere ^grum fanitati, Hor. A limine
marris reftituere aliquem. Catul.
Se résusciter , Se rétablir d'une maladie. ] Se refti-
tuere ac revivifcere. Var.
RÉsusciTER fe dit figurément en parlant des chofes qu'on
fait revivre , comme réfufciter une guerre. Bellum inf-
taurare. Renovare.* Un procès. Litem de integro fuf-
citare * Une coutume. Morem reducere. Cic. * il
réfufcittra des termes qui font morts dépuis long-tems ,
& remettra en lumiîre des mots propres , qui font au-
joura'hui accablez fous la ro'tiille des années es* fous
les ruines de l'Antiquité. Obfcurata diu eruet , atque
in lucem profctet ipcciofa rerum vocabula , qu« ficus
informis premit & vetuftas deferta. Har.
RÉSURRECTION , fubft. f. [ Nouvelle vie qu'on ré-
prend après 11 mort.] Mortui ad vitam revoAtio , ônis,
f. ou Rîditus ad vitam.
Le jour de la Réfirreclion de Jesus-Christ. Dics Chtifr
to rcvivifcenti eu in vitam tedcunti fater , diei facri.
Refurrcftio , ônis , f.
[Mot confacté dans l'Eglife.]
RETAILLE , fubft. f. [ Rognure de ce qu'on coupe , (y
que l'on taille. ] Refegmen , ïuis , neut. Plin, Seca-
mentum , ti , n Plin.
RETAILLER , V. ad. & redupl. [Tailler de nouveau. ]
Refecare , ( refeco , as , rcfêcui , refedlum. ) Iterùni
fecare , adt. ace. Colum.
Retailler quelqu'un de la pierre , le tailler une féconde
fois. Calculum rursùs alicui per fedionem eximere ,
( exnno , is , exemi , exemtum.)
RETARDEMENT , fubft. m. Rctardatio , ônis , f, Mo-
ra , ï , f. Cic. Cundtatio, ônis- Rémora , a: , f . Cic.
PluHt. * il apporte rctardimens fur rttardemcns à mes
ajf.tires. Omrcs inoras intcrponit , quibus res mea: re-
tardcntur * N'ujer d'aucun retardement. Moverc abs
le iiioram. Pi.iut. " Sans aucun retardement Sine mo-
râ , fine cundationc. Ctc * Il a gardé plufieurs jours
Cl ne lettre , à caufc du retardtment du mejfagcr. Mul-
tos dics hanc epiftolam habuit in manibus propter
commoratiorem tabellariorum. Cic.
RETARDÉ, ma'.'c. Retardée , f. part. pafT. & adjeifl,
i-'cyez. Rf TARDES.
RETARDER. , V adï. [ Arrêter en fa courfe , retenir. ]
Tardare Recardare , (o , as , avi , atu.ti.) Contincre.
Detinere Rctincre. Cic. Cdf Morari. Remoraii , ( or
aris , atusjùm. } Cic. ^h/»/. Moram & tarditaem af-
forre , creare. Ptaut. Facere. Liv. Neftere Ducere mo-
ras. Suint Inferre moram & inipedimentum alicui
rei , cunftaticnem injicere. Objicere Liv. Moram in-
tevponere. Cic. ou Moliri. cirg.
f Ces Vcibes U- difcrt des peiliinnfS & des chofès. ]
Ce qui me retarde niaintenant ce font les joHeufes de
fitiH , ef Ceux qui doivent chanter l'Hyménée. Hoc
mihi mora eft , Tibicina & Hymenajum qui cancent
Ter. * Ket.trdcr quelqu'un de Jaire une chofe. Rcno-
rari aliquem à re aliquà. Cic. * Le mauvais temps m'a
retardé. Tempcftas nie detinuit. Cic.
Retarder , [ Dijfirer de faire Us chofes , comme le
jugiment d'un procès.] Litem ducere. Trahete. Ex-
trahere. * La viûoire. Vidtoriam interpellare. CiC
Voyez Difeïker
RETASTER , V. aft. [ Tâter , manier plufieurs fois. ]
Retraftare. Colum. Saepius manu tradare.
Retaster , [Gcâter de nouveau une faulce pour voir
fi dk efi de bort goàt. \ Explorare iterùm guftu alL-
X X XX ï X
io8i R E T
quod embarama. Colum.
Retaster fe die figurémcnt en chofes morales, *
Un Orateur doit relater fliip.eurs foi: un mot pour voir
s'il eft bon d" doux à roreille. Speûare atque expende-
re débet farpius orator , num Tetbum aliquod molli
numéro fluat , cadat.
Retaster un ouvrage , le corriger, le revoir. Sspius
retexere opus. Hor. Retradlare. Cic.
RETEINDRE , V. aft. S: tedupl. [ Teindre une féconde
fois. ] Iterum tingere , ( tingo , nngis , tinxi , tinc-
tum, ) Prof. Rursùs aliquid colore inficere , ( io ,
is , feci , feftum. ) Hor.
RETEL , ou Rhetel , Ville de Champagne dans le Rete-
lois fur la Rivière d'Aine. ] Retclium , ii , n.
Qur efl de Retel. Retcknfis & hoc retelenfe , adjeft.
Le Retelois. [ Fais en la partie Sîptentrionule de Ch.tm-
fagr.e dont Retel fur Ix Rivière d'Aide efi la Capitale.']
Retcliaiius traftus , ûs , mafc.
RETENDRE, l Ttndre de nouveau."] lietum tendîre ,
( tend(», tendis , tetcndi , autrefois , tendi , ten-
fum. )
RETENIR , [ Arrêter quelqu'un , l'empêcher de s'en
aller. ] Tenere. Coutinere. Detinere. Retinere. aifl
accuf. Cic. * Je vous retiens peut-être , n'aUiez.-vous
point quelque part ? Te fortafle detineo , tu profedu-
rus alio fucras ? Ter. * Je ferais tombé fort loin , fi
je ne me fuffe retenu. Lababar longiùs , ni me re:i-
nuiilem. Cic.'* Retenez.'moi , que je ne tombe. Re
tinc me , ne cadam. PLtut. * Je fuis retenu par h
tempête. Tempeflacibus detineot. Cic. Tempeftas me
dctinet , retinet , continet. Plaut. * Il retint la cava-
lerie dans le camp. Continuit caftris equitatum. Ci/
* Retenir fin vent , fin haleine. Reducere fpiritum
Fetr. CoUigere fpiritum. Petr.
RETENIR quelqu'un dans fin devoir. In officio aliquem
continere. df. * S.» beauté , fis mœurs CJ* fa vertu
retenaient vos inclinations auprès de lui. Forma hujus ,
mores , virtus animum attinebant hic tuum. Plaut. ■*
JJinfamie qui arrive aux autres retient fiuvent la jeu-
neffe de md faire. Aliéna opprobria tcncras Txpe ani-
mas abfterrcnt vitiis. Hor. ^* J'ai fait cela pour retenir
fin efprit noyé par le luxe (3" dans la débauche, Feci ,
ut illius animum , qui nunc lafciviâ ac luxutiâ dif-
fluit , tetundam. Ter. * Il faut retenir les enfans plu-
tôt par l'honneur que par la crainte. Pudore libcros re-
tinere fatius eft , quàm metu. Ter. * Retenir quelqu'un
par des plaifirs permis. Conccllis voluptatibus aliquem
retinere. Tacit.'^ Retenir quelqu'un à nôtre firvice par
la bonne chère , le lier , Veng.tger à nous en lui faifant
faire bonne chère. Efcà atque potione vincere aliquem
ou apud menfam plcnam hominem roftro deligare.
Plaut. Comme qui diroit , l'attacher far le bec à une
bonne table.
Retenir. , [ S'empêcher d'une chofe , retenir fon halei-
ne. ] Continere , Retinere fpiritum , animam compri-
mere. Cic Ter. * Ses larmes. Retinere. Continere.
Comprimere lacrymas. Cic* Sa colère. Iram , ira-
cundiam reprimcre. Phid. Tenere. Continere Reti-
nere. Cic. * Ma colère n'étant p.is encore paffee , je
ne pus retenir ma main, (S je lui donnai une chi-
qucn.%ude fur la tête. Durante adhuc iracundiâ , non
continui manum , fcd caput illius (IriiSo , acutoque
articulo percuflî. Petr.
Retenir, \^ Prendre pour foi , ufurper.] Tenere. Reti-
nere. ci-. * Retenir l'argent d'autrai. , Alienum pe-
cuniam fupprimere , nummos alienps tenere, retinere,
Cic. * Retenir ta p.zye de la cavalerie. Stipendium
equitum fraudare. Ce/ * Je ne pus n tenir davant.ige
mes larme} jy ttccablé de trijlèffe , je dis , t'efi vous
R E T
affurémcnt qui avez ordonné de me tourmenter ainfi.
Non tcHL-ii ego diutiùs lacrymas & ad ultimam per-;
dudlus triftitiara , tu certè julTiili ita me exagitati.
Pitr.
Re-TENir en fa mémcire ou par cœur. Memoriâ aliquid
tenere, retinere. * Retenez, bien cela. Id animis ac
memoriâ tenetote. Cir. Iliud memoria; penitùs affigite.
Sll-int.'* Il fxut qu'il y en ait autant , tu en as bit/i
retenu le nombre, il faut que tu aye bonne mémoire,
Taiitum ertc oportet , rcdè rationem tenes , xdepol
memoriâ es optiniâ. Plaut.
Se retenir , [ R.tenir [es mouvemens naturels , fis paf-
fions. ] Tenere. Continere. Retinere. Cohibere. Co-
ercere. Reprimcre. Comprimere. cic. * Ii fera fort
bien une autre fois de retenir fis mains , s'il efl fage.
Ni ille poft ha-c continebit manus , fi fapit. Ter.
* // n'y a point de plus grand tourment que de fi re-
tenir , ou de s'empêcher d'uriner , de lâcher un vent.
Nulhim tam magnum tormentum eft , quàm contine-
re. Petr. * // efi dijfirile de fe retenir ou de ne pas s'em-
porter , lorfque fi fentant innocent , on fi voit accablé
fius i'injuftice des met bancs. Dilficulter continetur fpi-
ritus , qui integritatis f nrera: confcius , à noxiorum
prcmitur infolentiis. phid. * Je me fuis retenu ds
peur d' aller dire quelque chofe de mon ami à cette cau-
fiufe. Me reprclFi , ne quid de amico garru/ae ilU
dicerem. Ter. * Des oreilles toujours ouvertes font peit
propres à retenir les ficrets qu'on leur a confié , car quand
une parole efl une fois lâchée il n'ejî plus temps de lift
retenir.
Nec retinent patulo: commifTa fideliter aures ,
Er f:mcl emiffum volât irrevocabile verbum. Horar.
RÉTENTION , fubft. f. l L'action de fi retenir. } Reten-
tio , unis , f. cic.
Rétention a'urine. Stranguria , a , f . Cic. Urinx diffi-
cultas , âtis , f, * Il a une rétention d'urine. Urina
non eicedit. Celf. * Cela efi bon pour ta rétention
d'urine. Hoc facit ad difficultatcm urinx. Plin.
RETENTIR , V. neat. [ R^fiéchir (s- redoubler le firf. J
Confonare. Refonare. Pcrionare , C o , as , ui , itum.)
Cic. Remugire, (io, is, mugii, itum.) Reboarc, (o, as,
avi, atum.) l'irg. * Tout le voifinage retentit du concert
des voix er des inflrumens. Tota vicinitas rcfonat can-
tu vocum & nervorum. Cic. '* Une joiieufi de cymbales
faifant retentir le lieu oit nous étions , acheva de ré-
veiller tout le monde , W l'harmonie des cymbales ré-
tablit parmi les conviez la joye que la bonne chen
»îî/Ji;ro;V.Cymbaliftria concrepans a.-ra omnes excitavir,
& fono adjuvit hilaritateai comellantium. Petr.* Tout
retentijfoit des voix de perfonnes yvres. Omnia perfona-
bant cantibus ebriorum. Cic.
RETENTISSEMENT , fjbft. m. [ Redoublement ou réfie^
xion du fin. ] Soni reperculTus , ûs , m. Refultans fo-
nus , foni rcfultantis , m. Plin.
Retenvissement ^fi forêts, lorfqu' elles font agitées des
vents N^morum inugitus , us , m. Plin.
RETENU, m. Retenue , f. part. pâir.&: adjedl:. du verbe
Retenir. [ Arrêté. ^^ctetnas. Retentus.* Retenu, arrêté-
par les vents. Rctenttis veiitis , tcmpeftate. Plin-Jun.
Retenu , [ Arrêté , defiiné pour. ] * Il efl retenu pour
être gouverneur du Priiice. Ad^priacipis inftitucioneni
deftlnatus.
Retenu, [Modéré.] Modcftus. Moderatus. Tcmperatus,
a , um. Tcmperans . antis. adjccl. Cic. * // efi beau-
coup plus retenu en paroles , q:*'il » était tantôt. Modef-
tior nunc cit verbis pra; ut dudum fuit. Plaut.
RETENUE , fublï. f. [ Modération , difcrétion. ] Mo-
deilia, X. Moderario , ônis, f. Vctecundia, x, f. C''^-*-
Comme je connois fantemë > je vous fidt fijfurer , yt'il
\
R E T
ne vous féru point du tout à charge, Ut'ejnS moJef-
tiam cognovi , gravis tibi nuUà in re erit. Cicer.
'*' Efcrire di foy avec }^l:4s de retenue. Verecundius de
fe fcriberc. Cic.
Avec retenue. Modcftè. MoJeratè. Verecandè. Abfti-
ncnter. adv. Cic.
RETICtNCE , cw /iro«c«rf RÉtisance. [ Figure de Rhé
to ique par laquelle on fait entendre une choie , en dilant
q.i'oii la veut ob.nettie.J Reticcntia , a: , f . Cic.
RETIF , m. RÉTIVE , f. pailar.t d'«n chs'vf.l. Equus ref-
titans , equi rcftitancis, m. ou Equus retraûans. Co/«»;.
On dit Un homme rtif , qui rcjifie à obéir. Refrafta-
rius, a, um. Scn. [ Ciceron employé le mot de Refrac-
tariolus. ] Pervicax , âcis , omn. gen.
RETIRÉMENT de nerfs, f. mafc. Nervorum convulfio ,
ônis , f. plin. Concradlio , f. ?lin. Tacit.
RETIRER , V. att. [ Reprendre , ravoir ce qu'on a mis
en gage ou entre les muins d'une pcrfonne. ] Rccipere ,
( io , is , rcccpi , ptum. ) ail. accuf. Cic. * R: tirer
ce qu'on a perdu. Recipere. Recuperare res amiflas.
Cic. " Vous ne ferez, pas feulement dix jours fans
retirer -votre argent. Id argentum non occupatum
tibi erit dccera dies. Plaut.
On d t en ce feus Retirer fa parole , la dég.iger. Fidem
datam liberare. Cic. ^ J'ay retiré la parole que je lui
avois dénuée. Cum illo fidcm perdidi. tUut.
RtTiRER, iTirer , /<trfcio«>. ] (Mperc. Percipere. aft.
accuf * Je ne puis rien retirer de ce qut ?n'ej} dû.
Nihil ex nominibus mois percipere polfum. ■* Il re-
tire un grand profit de fa terre. Ex prasdio ftuftum
percipit non mediocrem.
Retirer quelqu'un de quelque proftjfion , de quelque
état bon ou mzuvais , le lui faire quitter. Rctrahcre
aliquem arte aliquâ. Ter. Avocarc. Dcduccre. Abdu-
cerc. cic. '^ Retirer quelqu'un de l'étude (S" le jttttr
dans l'oijîveté. Retrahere aliquera à ftudio 8c tranf-
dere in otium. Ter. * Se retirir du comptoir , de la
marchandife Evocare. Revocarc animum à ncgotio.
Cic. * Il s'eft retiré du négote. De ncgotiatione fe
fuftultc. Petr. ou manum de tabula , on fous-entend
fuftulit. [ Façon latine proveibiale prife de la peinture. J
* Vous m'avez, retiré du tombeau. Ab orco mortuum
me reducem in lucem fccifli. Ter. * I)es que j'eus
retiré mon eÇprit des inclinations de l'enfance. Ex quo
animus ftuJio pucrili amotus eft meus. Vlaut.
Retirer quelqu'un du mal. A malo aliquem refledere. 1
Retrahere. Revocarc. Reduccre. Submovere à malo , 1
de pravitate aninii aliquem deduccre. Cic. * Se retirer
du vice. Reprimere & revocare fe à vitiis. Err.ergere ,
& fe ad frugem bonam recipere. Cic.
Se retirer , f S'en aller en quelque lieu. ] Aliquo 1
fe recipere. In locum aliquem divertere. Cic. * //
jVy? retiré a la campagne , (S" vient fort rarement À
la ville Rus fe fe abdidit & rarô in urbem commcat
Ter. * Se retirer au logis. Concedere domum. Ter. '^
Se retirer à part. Secederc. Petere fecretum. Scducere
fe. Cic. Phid. I
Se uniKhS. d'un lieu , en fortir. Alicundè difcedere, re- !
cederc , fecedere , ( do , dis , celli , ceilam. ) Se réopè-
re ex aliquo loco. Cic. Vlaut. * Jl fe relirait par le mê-
me chemin qu'il étoit entré. Eôdem quo vencrat , re-
ceptui confulcbat ou ex qtiâ parte prorucrat , fe fe re-
cipiebat. dj. * Retircz.-voi<s d'ici , vous m'empêchez.
Vos hinc amolimip.i , vos hinc difccdice ; nam mihi
irrpedimenio elhs. Ter. 1
Se reiirfr , [S- racourcir.] Contrahere fe. Cic. '
Se retirer , [ Taire place. ] Secedere ou fubmovere fe.
Cir * faire retirer le monde , écarter U foule. Turbam :
fubmovere. Cic. \
R E T J085
Se ^f.ri'B.lv. i [S'i^n aller coucher. "Jhe cubituni. C is.
* Nous nous retirâmes à minuit. Mediâ nocle cubitum
difccflîmus. Cic.
Se RETIKIR de la compagnie de quelqu'un. E ou ex fo-
cietate alicujus fubducere fe. Cic. 1er. Se fL;bftrahere ,
' fe fubterducere alicui. Plaut. Ab aliquo concedere.
Plaut. * Se retirer de l'amitié de quclqi 'un. Ab ami-
citiâ alicujus fe removere, fulirrovere , abdcccrt fe.
cic. * Se retirer des affaires publiques. Evocare. P.evo-
care animum à ncgociis publicis ou extrahcre le cic.
'^ il fe retira de la compagnie fans qu'on y p;it c:\rde.
De circule fe tacitus fubduxit. Cic.
Retirer . [ Tirer en arriére. ] Retrahere. Rcduceie. •* Il
retira fes vaijfeaux àfec. Navcs fubduxit. df.
Se retirer , [ Reculer.] * L'infanterie fe retira peu à
peu pour attirer l'ennemi dans l'emiufcade. Peditcs pau-
latim ccflerunt , ut hcftes in infidias traherent. Liv.
On dit i» maigreur fair retirer la peau. Adducit cu-
tem niacies. Ovid. '* Retirer le bras adduccre bra-
chiuni. Virg. * Les nerfs fe retirent. Nervi contia-
huntur , fe contrahunt.
On dt proverbialement, Retirer fin épingle du jeH,jpout
direy^ dégager adroitement de quelque entrefrife fans
rien perdre. Salvâ re fuâ cxpcdirc fe ab aliquo ne-
gocio , ex aleâ fnrrum &i teitum ie fubducere.
RETOISER , [ Toiftr de nouveau. ] Remetiri , ( ior ,
iris , rcmenfus fum. ) Viin-Jun.
RETOMBER, V. aft. & rcdnpl [Tomber une féconde
/oii. ] Rccidere , (o , is , recïdi , recafiim. j Rclabi ,
( or , eris , rclapfus fum. ) Cic. Hor.
Retombes, fe met aufli pour le fimpie Tomber [Ckeoir.']
Cadere. * Les vapeurs que le Solei! élevé , retombent
en /i.'wyf.Vaporcs à fo!c exrrafti in pluviam refolvuntur.
Retomber , ie dit figurément en la première fignifica-
tion , dans ces phrafcs (ui\a.ntcs, comme Retomber ma-
lade. In morbum rccidcre. Liv. ou De integro inci-
dere in morbum. Cic. '*' Retomber dans la corruption de
fcn naturel, ta. ingenium revolvi in eandem vitam.
Ter. * Ce des-honneur retombera fur vôtre famille . Hoc
dcdecus , illud probrum in tuam recidet familiam,
redundabit. Cic. Plaut. * Tout le m.d retombera fur
moi. In me cudetur h^c faba. Ter. Hujus fadi culpa
mihi imputabitur ^ Tout le blâme en retombera fur
vous. In te ifta; omnes rccident contumelia;. Plaut.
KirouBiK fur le même fujet , venir ^ parler d'une ihofe
une fecohdc fois. Eôdem , revolvi , ( or , eris , levolu-
tus (1 m. ) Relabi , ( or , eris , relapfus fum.) ''ic.
RETORDRE , V. ad. [ Tcrdre plufieur> fils infemble pour
faire du cordonnet. ] Rctorqnere , ( eo , es , fi , tura.)
ou intorqtieie fila. Colum.
RETORQUER , V. ad. [ Rejet ter les raifons defon ad-
veijaire centre lui même , fe fcrvir de fes mêmes rai-
fons , le combattre de fes propres armes. ! Adverfarii
argumenta in ipfum regcrere , ( regero , is , regefll ,
regeftum. ) Cic. [ Mot bas. )
RETOtTHER , V. ad. & rcdupl. [ Toucher une fronde
fois. ] Rursùs tangere, ( go , gis , tetigi , tadum. )
Tradare , { o , ?s , avi , atum. ) ad. accuf. retrada-
re. Cic' Voyez, TofcHFR.
retoucher , fe dit tî;j, ircment , Retoucher un ouvrage
d'efprit , rep.ijfer dejjm , le revoir. Opus aliquod re-
cognofcere , retradare , retexere , emcndare , limare,
elimaie , expolire. Cic. ^lin-Jun. Horat .'* J'ay retou-
ché des vers qui étoient mal faits. Ma!è rornatos ver-
fus incudi reddidi. Hcr. Comme qui diroit je les
ai mis fur l'enclume. * On a retouché utilemenl les
loix (S" établi de nouvelles , qui ne font pas moins
miles. Leges emendata: utilitet , & latx falubiitcr.
Vd-tatereul.
X X X X x X ij
I0»4
R E T
RETOUR , fubft. m. [ L'aciion de retouvYiiY en un lieu. ]
Rcveilio, unis , f. Redicus , ùs , m. Cic. ?Unt. * il ejl
de retour. Rediic 014 rcvcrfus elï. Cic. * J'.y reftrvé
ceLt à mon retour. Id ad reditum raeum rcfervavi. Cic-
Qui est de retour. Rcdux , ûois , com. gcn. Cic.
Retour de lu fièvre, hrfqu' elle revient. Febris levetfio.
Cic. ou circuitus tcbris.
On PiT à' une femme , dont la beaulé fe pitjfe fS" ft fliirit ,
qu'elle efl fur /on retour. Floris extinài mulicr. f'trr.
Tours & détours du labyrinthe. flex^i'i & reflexus labyiinthi.
Re rouR eft aulli un fupplémerit , lorfqu'on troque des cho-
fes d'inégale valeur. Additamcncum , Siipplcmeinura ,
ti , neut. Cic. * Comble» me donnerez.-vous de retour.
Quid ad rem pcrrautatam adjLcies ! 0» addes , adJi-
dciis , quid pretii milii repcndcs ?
RETOURNER, V. ad. & ledupl. [Revenir nu lieu
d'oit l'on efl parti."] Revenite, ( io , is , reveni.^ Rc-
mearc , (eo , as , avi , atum. ) Revcrti , ( or , erls ,
au prétérit reverti. Cic. Reverfioncm facere.
[ U faiid;a le fitvir de ia reiiiaïque de VoUius en fe feivant
du vcibc Rczertor, lequelle lelon cef^avani Homme n'eftd'u-
fage dans la tciminailon padîve qu'au prelcnt 8c aux temps
qui (e forment du préfcnt. Rivcitor , revcriebor , re'.:ertar ,
revertcrer , & le-jcni , a l'intiniiif , mais au prétérit parfait
& aux temps qui s'en forment, il faut dire, rcvcrti , rc-
■vtrtero , revsrierim , rei'criijft'» , reierùÇfe , & non pas re-
Ttrfm fum , rei'crfu! fue.im. On ne trouve pas aufiî dans les
Anciens, Rei'irio , reveneb.i»i, ni revertcrem , ni le-j. itcre
à l'infinitif ]
Retourner /Ki-yé; f^ïj. Veftigia rc'.cgere. Redire viam.
RuKÙm redii'c. Cic. Ttr. Rcduceie gradum. Petr
* Il retournera fur fes pas au lieu d'où il était parti.
Ipfe rursùs , unde vciierat , grefluni recipit. Jlfcon-
Fed * Je m'en retourne à pied a Tufculum. Me re-
fcrunt pedes in Tufculum. * Vanner à quelqu'un la
faculté de retourner en fa maifon. Dare alicui itionem
domum. Cic.
Retourn ER fe dit aa figuré. Retourner à fon naturel.
Reverti ad naruram. Fet'r. Ad ingenium fuum, ad mo-
res fuos. redire. Cic Ter. Immigrare in ingenium fuum.
rlaut. '^ En fon bonfcns. Ad fe redire. Ad lanitatcm re-
dire. Cic.
Retourner , [ Tourner une chofe d'un autre côté. ]
Verterc , ( verte , is , verti , verfum ) ou verfare , (o ,
as , avi , atum. ) pour le fens propre & figuré , connue
Retourner fon manteau. Vertcre pallium.
On dit aulli au figuré. Retourner quelqu'un de tous les
cotez,. In oninem parlera aliquem vertete. Aliqueni
in omnes partes vcrfate. yirg.
On dit populairement. Se retournerions Changer de
religion. Aliam religionem ampledi , profiteri.
RETRACER , V. 3.&. Si. redupl. [ Tracer de nouveau. ]
Iteriim delineare , (neo , as , avi , atum. ) ^ Lorfque
nous dormons , l'efprit fe trouvant libre , retrace dans
l'ombre les objets du jour. Cum mentera fopore prof-
tiatam quies urget , & cum hjec ludit fine pondère ,
tenebris agit quidquid luce fuit. Fetr.
RÉTRACTATION , fubft. f. [ Aiiion par laquelle on
fe dédit de ce qu'on a dit , en le defnvou'é. Rettafta-
tio , ônis , f. Palinodia , x , f . Cic.
RÉTRACTER , V. aft. & neut. [ Se dédire de ce qu'on
a dit. ] RetraiSare , (o , as , avi , atum. ) Virg. Dida
revocare , ( o , as , avi , atum. 1 Palinodiam canerc.
Cic. ^ Rétracter les injures , fe dédire des injures qu'on
a dites. Recantate opprobria. Hor.
RETRAIT , fubft-. m. [ ?rivé , lieu où l'on va pour les
grands hi foins de la vie. ] Forica: , arum j f. pi. Juv.
Locus quô faiuri eunt. Flaut.
Retrait lign.^ger , par lequel on a droit de retirer un
bien vendu par fes p.trens dans l'an (S)" jour, Redhibi-
cio gentilitia , redhibiciouis gcntilitias , f.
r
R E T
RITRAITTU , fubft. f. [ Lieu propre fotir fe Yet'ucr &• fe
mettre eiijeureté. ] Rccv'ptus , ùs , m. Rectpiaculum ,
Perfugiiim , ii , n. * Avoir quelque retraitte. Habere
aliquem receptum. P'aut. Cic
Ks.rKAirTt des bctcs fauves (s" fattvages. Us forts oh elles
fe retirent. Ferarum laccbri: , arum , focm. plur. Lati-
bula , orum , neut. plur. CicPliAd. Cubilia , ium ,
n plur. Cic.
Rethaitie qu'on fonne dans les armées. Rcceptus , ùs ,
m. Cic. * Sonner la retraite. Receptui cancre. Cic. Re-
ceptui fignum dare. Liv.
Retraitte , ISolstude , lieu à l'écart.^ SecefTus, ûs , m.
Secrecum , i , n. folitudo , ïnis , f. Cic. * l'ivre en re-
traite ou dans lu, retraitte. Solitatiam vitam agcre.
Solituduii mandate Vitam. Cic. Coniîdere in folitudt-
nibus. Cic.
Retraitte f« Architcciure , c'efl quand tin membre d'un
bâtiment eft retiré fur le corps du mur. Contradura, x,
fccm. Vitr.
Retraitte , [ L'aciion de fe retirer d'une bataille , lorf-
qu'on ne je voit pas le plus fait dans le combat. ] Fuga .
a; , f . ( Si c'efl en fuyant.) Relatus gradtis, relati gra-
dûs , m. { si c'efl autre me>,t ) comme il a fait une re-
traitte honorable. Retulit gradum ialvo lionorc & fal-
vis (ignis.
RETRANCHEMENT , f. m. [ Diminution. ] Detrac-
tio , imminutio , ônis , fœm. Cic. * P.etranchement
de quelque membre. Menibri alicujus amputatio. Cic,
Retranchement , en terme de guerre fe dit des fortifî-
cati^ns dont on fortifie un camp (s" des Villes. Munitio ,
onis , f. Vallum , valli. Munimer.tum , ti , r,. (i.f.Ta-
cit. * Faire des retranchemens. Operibus munitiouibuC-
que locum fepire , circundiie , munire. dj .
On dit figurément C'efl là le dernier retrr.nchi-ment cif
vous vous retirez. , Ivrfqu'on vous chaffe des autres.Hoc
illud eft extremum vallum , quo te recipis , cacieris
pulfus munimentis. Vvend.
RETRANCHER , quelque chofe en coupant vif rognant.
Amputare j ( o , as , avi , atum. j Rclécarc , (co , as ,
rcfccui , rcfeûum.) L'sfccaif. Txfecarc. aft. ace. Cic.
■* On retranche quelques parties du corps , lorfqu'elles
nuifent aux autres. Membra qusdani amputantur, ii
reliquis partibus nocent. Cic.
Retranchrer quelque chofe dans le fens figuré , [ ôler ,
diminuer. ] Rcfecare. Recidere. Circuncidcrç , ( do ,
dis , cidi , cifum.) Cic. Fhi.d. * Ils retr.-inchent toute lu
dépenfe des funérailles pour empêcher les trieurs de rie»
gagner. Circumcîdunt omnem funeris impenfam , ne
quid de fiio libitina lucretur. Fhi.d.
[ Autrefois à Rome on prenoit dans le temple de la Déefie Libi-
tine les chofcs nécellanes pour la pompe des luneiailles ,
comme l'on fait aujourd'hui à laris dans le Buieau des
Cricurs ]
Chacun doit retrancher fon neceffaire dans les miferes pu-
bliques. In magnâ inopiâ defraudare fe quifquc débet
de vicfu fuo , ou dctrahere débet de vidu luo. Liv.
* Il réfolut de lui retrancher ce fecours , avant que de
l'attaquer , pour lui ôter un az.yle après fa défaite.
H.TC priùs detrahenda auxilia exiilirnavit , quàm bello
ipfum lacelTendum , ne îdefperatâ falute Uluc confuge-
ret. Cîf. * Retrancher tontes les fources des miferes. Ra-
mos niiferiarum amputare. Cic. * Tout fujet de faire
la guerre. Caufas bellorum e.tfcindere. Tacit. * Un
bon poète retranche tout ce qui efl fuptrf.u , adoucit
tout ce qui efl trop dur par des ornemcns bien enten-
dus , (y are [tout ce qui eft fans force. Bonus poëta
compefcit luxutiantia , nimis afpera fano cultu le-
vât , & tollit viuutc carentia. Hor. Le même a dit eittjfl^
Ai.ibiliofa tecidet ornamenta. ■<" Il retranche tout (t ejut
R E T
fcf} AU- delà du parfait O* en compofant llfe donne fou-
*uent des coups à la tète , tsr ronge [es doigts. Recidic
omne quod ell: ultra pcrfeaum , & in verlu faciendo
fapè caput fcabit , & vivos rodit uiigues. Hor. * Lorf-
que la matière efl abondante , C qu'il y a des chofes fu-
perfiirës , on les doit retrancher en écrivant. la iLimma
ubcrtate cum incft luxuries , ftilo dcpafcenda cil.
Borat.
RETRANCHER , [ Vaire des retranchemens , des fortifia
cations. ] Munire fofsâ & vallo. Opcnbus , munitio-
nibufque fepiic. Cic. * Se reiranchtr , fe fortifier. Se
munire. (^ic. * Il vouloit avoir du te?nps four fe re-
trancher dans ion camp. Munitioni cartrorura tcmpus
rcliaqui volebat. Cif.
RETRLMPER , prononcez. V^i.t'g.KUïi-i.. Iterùm intin-
gcrc aiiquid in aliquid. (Intingo, gis, inciiixi , intuic-
tum. ) Cat.
RETRECIR , V. aft. [ Rendre , faire plus érro;V.] Coarc-
tare , f o , as , avi , atum. ) Conuahcte , ( ho , Iris,
xi ,-<5lum. ) aft. ace. *'Sc n-trecir en féchant. Sicccf-
cendo , Te contrahere. Vitr.
RETRECISSEMENT, f. m. Contraftio , ônis , f. Cic.
l'oyez. RestRECissement.
RÉTRIBUTION , f. f. [ Récompenfe. ] Merccs , êdis ,
f. Cic.
RETROGRADER , V. n. [ Mler ou m.jrcherÀ reculons.l
Retrogradi , ( ior , eris , rctrogrellus fum.) Recroïre ,
( co , is , ivi , itum. ) Tlin,
RETROUSSER , V. ail. Coiligerc* Retroufrfa rohbe.
Coliigcre altiùs tunicam. ?ctr.
Se retrousser, pour travailler plus commodément ou
pour marcher. Colligcie veftcm , & accingete fe operi.
Cic.
RETROUVER , V. aft. & redupl. [ Trouver de nouveau,
recouvrer. ] Invcnirc iierùni , rccupcrare.
Kous. avons rctriiivé le tréfor où jont toutes nos pièces
a'or. Rediit ad nos thefaurus intadlis aureis plcnus.
Tetr. * Aller retrouver quelqu'un. Ad aliq'jcm rcvcr-
ti , or. * Les Ambajfadettrs le vinrent retrouver. Ad
eum legati revcrrcrunt. df.
RETS , 1. m. [ Filet à prendre des oifcaux C du poijfon.']
Rete , retis , n. Cic. ou Retis , is, m. Plaut.
ru (e dilbit autrefois au irafcul'in de même que Reie , au
neutre. Cat comme de reiii vient reticuius ; ainli on dit
xeticulum de rctt. Nous liions retet>i a l'acculaiif dans Piau-
le & daii« Vairon , & Chariltus le fait fenur.in. J lucidifli
Jn retcs meas. Vous avez, donne'^dims me^ filets , dans
tms panneaux.
%£-[ s ou filets avec quoi les ch:'ffeiirs prennent les lètes
fauves , les toiles. CaiTes , caillum , m. Virg. Pla^x ,
arum , f. Ci£.
Petit Rets. Reticulum , i , n. Vlin.
Sait en ferme de rets. Reciculatus , a, um. Vlin.
Maille de rets. Retis maculx- , arum , f. pi. Cic.
RE^'ALOIR , V. n. [ Rendre U pareille ou le change. ]
■* Je le revaudrai. Repcndain tibi paria.
[ Terme populaire. ]
// vous le revaudra an double ou il vous le rendra au
double. Feneratum pulchrè beneficium tibi dicec. Tir.
RÉVEIL , f. m. [ A mon réveil , lorfque je m'éveille ou
que je fuis éveillé. ] Cum expergifcor , ou experreûus
iiim fomno. Salffi. ou à fomno. Cic.
RÉVEILLE- MATIN , [ Horloge , qui a unefonnerie , qui
bat précifément à l'heure qu'on fe veut lever. ] A fom-
no fufcirabulum , li , n.
RÉvEiLLE-MATiN , \_ Herbe qut croît dans les vig>ies.'\
Pcplos , pupli , f. Lyce , es , f. ?Un.
RÉVEILLÉ , m. R6VE1i.lÉe , f. Sorano foUtus. Exper-
gefaftifs. Eypen-e£lus , è fomno etcîtatus , fufcitatui
a , um. Cic.
REVEILLER , V. adV. Aliquem è fomno , de fomno ex"
citare. Sufcitare , (o , as , avi , atum.) Pluut. Ali-
quem expergcfacere , ( io , is , feci , fadum ) Cic. *
Il me réveille la nuit. Me nocle defomnem facic. Petr.
Se réveiller. Expcrgifci , ( or , cris, experretlus fum.)
Expergefio , expcrg;tadlus fum. Sue t. Se expergcface-
re. Cic.
Réveiller (ignifie figurénient , Renouveller , exciter,
Sufcitare. Renovare , ( o , 4s , avi , atum; ) Cic.'*- Ré-
vciilsr l'appétit. LalTum ftomachum pcrvellere , oit
Reficere ftomachumin morlus. Hor. Reuovarefamcm.
Petr. * Je me fuis endermi juj'ques à préfent , r^.zis il
efl temps que je me réveille. Cciratum cfl; ufque adhuc
iiunc porro expergifcor. Ter.
On dit proverbialement , Rîveiller le chat qui dort, re-
nouveller une querelle ajjoupie. Sopitas querelas fulcita-
te , excitare , renovare , expergcfacere. Plaut. Obdu'C-
tam cicatricem refricare. Cic. Tangcre ulcus. Ter.
RÉVEILLON , f. m. [ Rff.w qu'en j.iit au milieu de l*
nuit , après avoir danfe (^jciié. Comiflatio , cnis , t.
Cic. Convivium nodturnum quod poil: cœnam licbat,
[ On appeèle a la Cour A.'fA'j '■oche , & à la ville KcictUo:t. J
Faire un réveillon. ComilFari, ( or , aris , atus fum. )
depdvi. Suet plaut.
[ On écrit ce mot avec une Teule Ai- venant du mot grec xcftar ,
qui veut dite le Ditu Cornus , qui préfi 'oit aux pla fits & au*
teiiins de nui:. On l'ccrit par un /. & r.On pas par un £, lelon
les vieux mjtbtes& les anciennes infciiftioiis J
Notts allons faire réveillon chez, mon frère. CopiifTacum
ad fiatrem imus. Liv.
RÉVÉLATION , f. f . [ T>-un fe-rct , d'un crime. ]
Arcani ou criminis patefaftio. Declaratio , ônis , f.
Cic.
Révélation divine. Arcanum divinitùs patcfactum ,
ti ,^ n. Rcs divino , aftlïtu patefada , cognita.
RÉVÉLER , [ Découvrir quelque chofe defecret.'] Ali-
quid. Revelare , [ o , as , avi , atum. ) o9id. Aperiie,
Patefaccre , ad. accC»:;. Prodere. Juv. Pandcre. De-
tcgere. Retcgere. Petr. Rcferare. Val-Flac. * Si le va-
let las d'être à fon aife par une trahtfon affreufe , alloit
révéler le myllére , il nous faudroit rentrer dans une
nouvelle pauvreté. Si mercenarius pisfcnti felicitatc
lallus , fallaciam totam invidiosi proditione detegc-
rct , cxpugnata paupertas nova meudicitatc revocan-
da nobis foret. Petr.
REVELER unfecret , \_ Le publier par tout. ] Aliquid evul-
gare. Enuntiare , ou palam enuntiarc , ( o , as , art ,
atum. ) Liv. Cic. Eliminarc foras. Hor.
REVENCHE , prononcez. Revanche , qui fe dit du bijn
C du mal. * Il m'a cjfenfé , mais j'en aurai ni.i
revenche. Contumcliâ me affccit , fcd vices rcpeiidam,
fed ulcifcar probe , fed parcs contamclix pœnas ipfi
rependam. * Fn revanche du bie-n que vous m'avez.
fait. Ut tua bénéficia , bcncficiis rependam. * Fn re-
venche je vota le livre , mocquez-vous de lui tant qu'il
vous plaira. Pro illhoc hune deridcudum vobis pto-
pino. Terent.
On dit au jeu donner la revenche. Eacere liifus rcpetca.
di copiam. * Je vous donnerai vôtre revends^!. Per me
tibi licebit lulionem iterare.
REVENCHER , prononcez Revanch'R. f Déferdre
quelqu'un qu'on bat ou qu'on attaque. ] Aliquem de-
fendere , ( do , dis , di , fcnfum. ) Cic. Adefle alicui
b.boranti.
Se Revencher , [ Se revencher contre celui qui nous
attaque. ] Referirc aliquem contra. ] Terei.t. Rcfe-
tio , is.
X ï X X X X iij
,oP.6 R T: V
r varron ne .donne à ferio que t,t>cujjl , Cliatiiius !ui donne fer,t ,
le tapin [criiuM elt encore moins uUte J
■ il m'a frappé , mxis je n'ai ofé me revencher. PercuiTlt
me, & illum contra refeiire non aufus fam. Tir. * J«
m'en revencherai dans feu. Brevi rcddam tibi. Ter. ou
Refcram,
Se revenchïR , [ Rendre la pureille.'] Vices rependere ,
pat pati referre eu reddere. Cic. Ter.
REVENDEUR , preaencez. Revandeur. Propôla , a: ,
mafc. Cic. Qui ofEcinas prometcalium veftium excr-
cet. Suer.
REVENDEUSE , prononcez. Revandeuse , [Celte qui re-
■verni. ] Q:;ae mer:es viliùs ;emptas , carias divendit.
Qiix vefles promerciles habet.
REVENDiQ.L'ER , proncncex, Revandicl'er. [Réclamer
les ptr!~ûii,:es ou /i^s cbofes , dir:- qu'elles font à nous.']
S'ihi aliqmd ou aliquem airererc , (aircro , is , alTerui ,
aflertiim. 3 Liar.Kem fuam clîe prociamate. Petr.
[ Tern.'- ie Droit j
REVENDUE , prononcez Revandre , V. &Q.. & redupl.
[ [Rendre ce qu'on a arhi'té. ] Res emptas vili , canùs
vendere. Diftrahcre. Uip
REVENiR , V. aft. & redupl [ Venir d'un lieu. ] Re-
venire , (io , is , reveni , roventum. ) Itcrùni redire ,
( eo , is , il , itum. ) Reverti , ( or , cris , teverfus
fum. ) Cic. Flaur.
r Voyez ce verbe latin fous R.tournrr pour fon preie;it. ]
La marée re-venant , il regagna l'ijle à force de rames.
jîLftus commutationem rurtùm fccutus , remis coinen-
die , ut itifulam capcret. Caf * Il efi revenu chez. moi.
Retulit ad me pedcm. Fhuf. * Revenir de fon exil.
Redire ab exilio. cic * Faire revenir quelqu'un de
/on exil , te faire rapeller. Ab exilio aliquem tevocare.
Pi in.
Revenir , [R' tourner à la clnrge , au combat, rechercher
l'amemi. ] Pra;lium redintcgvare. df. Ruisùs hoftem
inftarc. lijiperere. Viir. * Tout fon bien me revient après
fa mort. Illius bona morte ad me redeunt. Ter ^* L'herbe
revient après être coupée. Succifa herba regerminat, re-
nafcitur , refrefcit. Plin.
RtviNiR , [ Se remettre d'une chofe , revenir de fon év.i-
noUiffement .] Ammum , fpiritum recipete. Eï deliquio
rccipere evaderc. Ter. * Faire revenir quelqu'un de fon
é %anouiJf t.nent .Linquemem alicujus animam revocare.
Aquam alicui afpergere. Ptaut. * Les efprits commcn
cent à me revenir. Remigrat animus. Plaut. * Revenir
de quelque mal.tdie. Ex morbo artiirgere , convalefce-
're Cic* Il revient peu à peu. Paulatim redit ipfi fani-
tas , vires redeunt in corpore Fi/i.Relumit vires. P/i«-
Jun. * Il n'en reviendra jamais. Nunquam ex morbo
convalefcet. Qic. Non exfurget. Cic.
Revenir en fon-iinfsns^ Rcfipcre , fpio , is , lelipui ou
refipivi [uns fiifin. ) Ad fanitarem redire. * Le coura/^e
lui eft revenu. Rediit illi animus. Terent. Refurrplit
animos. Ovid. * L'accablenant de mon efpfit s' étant
un peu difipé , ma force revint infenfibtement (S" je
m'en retournai au logis. Animi tandem oppreirioiie
paulatim laxatâ , vigor fenfim tediit , domumque pe-
tii. Petr.
Revenir d'une grande cr.xittte. Recreare fe ex magno ti-
moré Cic ^.Revetiir de fort emportement. Ad le redire
Colligere fe ', irara remittere.Ck. * Je >'ai fait revenir
fur vôtre fujet , il n'efl plus en colère contre vous. Re-
collegi illius animum , qui erat in te ofFenfior. Cicer.
* Il ne revient pas aifemcnt. Pltimbcam iram gerit.
Tlaut. * Céfar crut qu'il liur fallait donner du temps
four revenir de la frayeur qu'ils avoicnt eue. Spa-
tium interpoucndura ad lecrcandos amraos putavit
Cxfar. Caf
R E V
Revenir engntee. Redire in gratiam. * H^vinlr en for-
tune. Novis opibus le renovarc. Cic. * Il revient en
fortune. Huic pennx renafciintur. Hor.
[Expréffion figurée , comme qui diroit i7/ï; reml'lutite J
l'ous avez, beau le plonger dans l'eau , c'eft-à-dire vous
avez, beau l'accabler de difgraces , il revient t:ûjours
fur l'eau. Merfês profundo , pulchrior eveuit. Hor.xf.
Revenir d'une ckofe , en être tas , ne s'en plus foucier.
Re aliquâ non ampliiis moveri , tangi , duci * // efi
revenu des baÀinertes de l'enf.tnce. Puériles nugas poluit
Puenlibus nugis non amplius movetur , tangitur , de-
Icâatur.
Revenir , [ Retourner à fon propos. ] Ad rem redire , ad
propolitum reverti. Cic. * Revenons à nôtre propos. Ad
rem tedeamus , pu redeamus iliuc , unde divertimus.
Cicer.
Revenir dans l'efprit. * Ces penfées me reviennettt toit-
jours dans l'efprit. Hs cogitationes fcmper mcntetn
meam fubeunt. Cic. Redeunt animo , recurfant o« re-
currunt. P'irg.
Je ne pus fermer l'oeil , car toutes mes avait ares me re-
venoient fins ceffe dans l'efprit , (y je confiderois qu'il
n'y avoit point de vie plus tr.iverfée que la mienne.
Somnum capcre non potui ; quaeque enim ad-verfa
mihi contigerant , animo volvebam , reputanfque
neminem magnis cafibus ine obnoxium efle procla-
mabam. Petr. B.
Revenir à , coûter. * Ce repas revient à cent écus.
Impendium centum nummorum fadlum ell in his epu-
lis , ou Ci-'ntum nummorum finit illï epula:. * Cette
maifon lui revient à mille écus. Mille nummis bas fi-
bi ides habuit , comparavit.
Revenir , [ Efire agréable. PUire , Convenir.] Placere.
Arridere. * Sa minière d'agir me revient fort , eft fort
à mon goût , ou de mon goût Illius agendi ratio per-
placet mihi multùm , ou eft mei llomachi. * So^j ^w-
mmr me revient ajjez. Illius mores fatis mihi pla-
cent , fapit ille multùm ad genium. Pli^ut. * Il ne re-
vient pas à tout le monde. Paucorum hominum eft.
Bor. * Il revient à bien du monde. Multorum homi-
num eft. Terent. Voyez. GouT. * Il a trmsféré dans
fon ouvrage les endroits de ce livre , qui y revenoient.
Qiix convcncrunt ex illo , in opus fuum tranftulic.
[ Terence s'eXj'lique à peu ptts ainli. J
Revenir, Retirer. [ Il ne m'en revient aucun profit. ] Ni-
hil ex his ad me redit. Cic * Hue me reviendroit-il
de vous tromper ? Quid mihi effet emolumenti te fal-
lete ; Ter.
Revenir d'un fentiment, en changer. Opinionem mutate
repudiare opinionem. * // ne re-jient jam:iis , quand il
eft une fois préoccupé. Quam femel imbibit opinionem,
nunquam dematat.
Faire revenir de la viande fur les charbons ou dans l'eau
chaude , { comme font les cuifiniers.) Pranis ou aquà
calidâ reficcre carnes.
REVENU , m. Revenue, fem. part. paft". Reverfus ,
a , um. Cic. Voyez Revinir dans fes diverfes fignific»-
fions.
Revenu , fubft. m. [ Rente , ce qu'on tire de fes fonds. ]
Fruilus ,' ûs , m. Cic. Reditus , fis , m. Plin. * Il
avoit un petit bien à la campagr.e , bien entretenu &
d'un revenu affez confidérable. Erat illi ruftica tes fatis
beneculta & frudluofa. Cic.
Il tire un grand revenu, de fes terres. Multùm ei reilCl-
tur ex fuis pcftéffionibus ou redit illi. Cic. Plin. * 'on-
fiderer quelqu'un félon fon revenu Speâare aliquem ei
cenfu Cic. ♦ Diminuer fon revenu. Ex leditu detraherc
denicre. Cic.
REVER , Voyez. Resver,
R E V
RÉVERBÉRATION , fubft. f. [ Ref.echijfement de la lu-
mière. ] RcpciculTus , ûs , m. l'Un.
RÉVERBÉRER , V. aâ:. [ Renvoyer U ch.tlettr ou la lu-
mière , lu refiéchir. ] Rcflcacre , ( to , tis , fiexi , fic-
xum. ) Revciberare , ( o , as , avi , atum. ) R^'pcica-
tere , ( tio , tis , cufli , cufTum. ) ?lin. [ Moi dt l'ait j
REVERDIR , [ Reprendre f.ii.ierdei,r.'\ Revirefcere, (fco,
is , revirui , fans ft:fin. ) Ovid.
REVERDISSEMENT, fubll. m. Planta rcvirefcens. Re-
nafcens plantatum viriditas , âtis.
RÉVÉREMMENT, prononcez. RÉvÉkammant , adveib.
[ D'une marii<.re reffecliwufe. ] Rcveienter. Vlin-JuK.
Rcverentiiîs , revcrcnti/fimè. ?Un. Siiet.
RbVÉRENCE , prononcez. RÉvÉrance , f. f . [ RefpecT.}
Revercntia , a: , f . Vencratio , ônis , f. Obrcivaiitia ,
a: , f. Cic.
Slld témoigne de Irrévérence ts' du reffect pour quelqu'un
Vencrabundus , a , um. Liv.
RÉvÉrince qu'en fait en faluant quelqu'un. SaJutatio ,
ônis , fœm. Cic. ^ taire Irrévérence à quelqu'un, Ali-
quem falutare , ( o , as , avi , acum.) Cicer. * Aller
p:ire la r/i'fVcj.'te. Saiuttaram ire aliqi:cm. Aul Gel.
♦ Lui ayant fuit U révérence , je me rttirai. Adorato
illo , difcelTî.
On DIT fauf vôtre révérence , fzuf 'vôtre refpecl. Salvo
tcO honore , bonâ tuâ veniâ.
RÉVÉREND, m. RÉverende, f. on prononce Rcvéranl.
t Qui mérite de l'honneur , ds lu vénération. ] Venc-
raiidus , a , um. Cic.
RÉVÉRER , [ Avoir du rsfpecl CT de la, véncr.iiion. ]
Aliquem revereri , ( revereot , eris , rcveiitus fum. }
depon. accuf. Revercntiam alicui prïftaie. PUn-Jun.
ou Adhibere revercntiam adversùs aliquem. Cic.
REVERIE , Voyez. Resverie comme il s'écrit.
REVERS , fubll. ni. [ Ce qui efi au dos d'une médaille. ]
Avetla faciès , averfa: faciei , f.
RfvERs , [ Coup de revers de U main. ] Averfa manus ,
avcrfe manûs , f.
Revers , fe dit figurémenc des accidens fâcheux de la for-
tune. Adverfus cafus . advctli casûs , m. Cic. * Celui
oui prend trop de pUifir aux f.ïveurs de L-i fortune ,
»'en fupportera jamais les revers. Quem res plus ni
mio deleftavere fecunda; , mutatx quaticnt. Hor. four
deleûaverunt.
REVÉCHE , ad jeu. mafc. & f . [ §lui a unfuc acide (y
fort piquant.'] Acidus. Acerbus , a , um. Afper , afpera ,
aipcrum. Immitis & hoc imniite. Tlin. adj. ( pariant
des fruits.
Rhveschb , fc dit au figure des perfonnes indociles , (y
avec qui on a de la peine à traiter. Indocllis. Intrafta-
bilis , & hoc le. Truculentus , a , um. Plaut.
REVETIR quelqu'un. [ L'haiilUr.'] Aliquem rursùra vef-
tire , ( io, is , ivi , itum. )
RtvESTiR une muraille de tableaux , un b.iflion de pierres
Patictem tabulis veftire ou propugnaculura lapidibus.
* Revêtir les houdiers de peaux. Pellibus fciita indu-
cere C^f, * Revêtir des murailles de marbre. Induccrc
parictes marmore. Sen.
On DIT au figuré , Revêtir quelqu'un d'une charge. Mu-
nus alicui déferre. Tribuere. C:c. ^ // le revêtit de tou
tis les marques de la grandeur. Cinxic eum principal!;
fortunîE iniîguibus. Tacit. * Revêtir un difcours l'orner
des plus belles couleurs de l'éloquence. Pulchrioribus
cloquentii coloribus veftirc & ornare orationem.
Cicer. •* Revêtir toutes les pajfions de quelqu'un
Induccre omnes alicujus afïedus. Cicer. '^ Se revêtir
de bonnes mœurs. Mores pudicos induere. Plin, Af-
fumere.
REY£U , m. Reyeue , f. paît, f Du_veibe «awV. ]
R E V _ loSy
Swquoi in a repajfé avec application. Recognitus , a ,
um. Cic.
Reveue , fubft. f. [ D'une armée. ] Excrcitus recenfio ,
ônis , f. Cicer. * Faire la rezeuè d'une armée. Luftta-
re. Recenfccre exercitum. Céif. Inite numerum arma-
tjrum. Liv.
RÊVEUR, m. Rêveuse, f. [Celui rêve, qui ne fç ait
ce qu'il dit. ] Dormitatct , ôris , mak. Vlaut. Voyer.
Resteur.
REVIRER , [ Terme de marine. ] Tourner la pointe
d'une barque vers un lieu. Rcttorsùm vêla dare.
Horat.
REVISION y C. f. [ L'affion d'examiner (s" de revoir
quelque chofe.'] Recognitio , ônis , f. Vlin,
Révision d'un compte. Rcccgnitio rationum , ônis , f.
* D'un procès. Litis recognitio. * Venir en revtfion de
compte avec quelqu'un. Redire ad exputandas rationcs
cum aliquo.
REVISITER, V. aft. & redupl. [Vif.ter de nouveau. '[
Rcvifere,(o, is, vid , vifum. ; Itcrùm invifere.
REVIVRE , V. atSt. & n. [ Rejfufcirer , revenir en vie. ]
Revivifccre , (fco , revixi, reyiilum. ) Cic. Advitam
redire. Celf.
Faire revivre quelqu'un. A morte aliquem tediicere ,
Cr:cu:o, is , duxi , dudtum. ) Virg. Reddere aliquem
vitx. Hor. * Voulez-vous faire revivre le défunt mai-
gré l'ordre de la providence. Vis tu r«vivifccre ex-
tinétum reludlantibus fatis, Fetr.
Revivre fc dit aulfi di ce qui redonne de la fanté (T
de la vigueur. Reddere animum , vires. * Cette poiiort
cordiale f.tit revivre. Hxc niedica potio rcficit vires.
* Je revis , lorfque je lis vos lettres Reficior , tuas
cùm haoihtxa.i.'* L's jnonunr-ns publics gravex.furîe
marbre, efi ce qui fait revivre Us gr-tnds hommes
après leur mort. Marmota incifa notis publicis vitain
reddunc fummis viris poft mortcm.
Faire revivre une opinion , des querelles.S\x(cmK opinio..
ncm , & rixas. Cic
RÉUNION , fubft. f. [ AHion par laquelle on re'ùnit les
chofes divifées.] Coagmentatio , co mpadio , ônis , f.-
Cicer.
P.ÉUNION , [ Paix , concorde qu'on met entre les perfonnes
divifees. ] Animorum reconciliatio , ônis. Conjunc-
tio , ônis , f. Cic.
RÉUNIR , V. acl. [ Rejoindre. ] Conjungere , ( go ,
gis , junxi , dam. ) Coagmentare. Conglutinare ,
( o , as , avi , atum. ) ait accuf. Viin. Coaduuare. .
Vlin.
V^ÉvuiK les efprits divifès. Disjunctos animosreconci-
liare , (o , as , avi , atum. ) Animos dilîidentmm ad
concordiam adducerc , leducere , ( o , is , duxi , duc-
tum. ) Cic. • , a
Reunir fignifie auffi R.-.fmbler. * Toute l'authortte efi
réunie en fa perfonne. Summum impcrium ad lUum
rcdiit. C&f * Toutes les vertus font réunies en fa per-
fonne. Omnes vittutes in eum coalcfcunt. * Tous les
divtrs peuples font réunis en un feul corps, ne font
qu'un corps. Diverfi populi in unum corpus coalef-
cunt. Liv
REVOCABLE , adjcd. m. & f. Qiiod revocari ott refciii-
di poteft.
REVOCATION , fubft. f. Rccillo , abrogatio , ônis, f.
Vlp. Cic.
REVOIR , V. ad. & redupl. [ Voir derechef. ] Itcrum ou
rursiim vidcrc , ( eo , es , vidi , vifu;ii.) Cic. * Cette
nouvelle me fit bien pLiifir , non feulement p'.r'-e q:te je
revoyois noire butin, auquel o,i n'avoit point e-iore tou-
ché , mais tniorc parce que Infortune m' ji-fifi"' '^''"''
honteux fou^if on d'avoir vouIm m'ul'frrpn.r cet argent.
jcfS R E V
Ejihilaratus hoc nuntio , non tantum , quia pra;dam
videbam inviolatam , Icd ctiam quod fortiuia me à
turpilTiniâ fufpicione dinnferat , quall ftaudare jurcos
voluilTèm. Pctr. B.
Revoir un owjruge fe dit figurcment , Kep^Jfer la -veue
deffk) > le corriger. Rccognolcerc , ( l'co , is , cogno-
vi , ituni.) â£l. ace. Ck.
REVOLER , ( en parlant des oifenux. ) Revolare , ( o ,
avi , atum.) Cic.
RÉVOLTt . lubft f. [ RihelUon. ] Rebellio Rebellatio ,
ônis , f. Ci/. Ktl-Mix. R.bellium , lebellii , n. Liv.
* Commtncer une re-voltc. Ceptarc R'bellioncm. Tadt,
1- Faire mie re-uolte. Rcbellionem , kdifionem faccie.
Cs.(. Tranfîtionem facerc. Hirt.
RÉVO'lTER , C Porter , exciter à la révolte. ] Ad rebel-
lioncin aliquem excit?.re.
Se Rëvol . ER. Rebellare , ( o , as , avi , atum. ) Rcbel-
lionem faccre. df. Dcficere ab aliquo , ( deficio , is ,
defcci , defcftum. ) Liv.
RÉVOLTÉ , malc. [ Cdui qiiife révolte. ] Rebciktor ,
ôris, m. Liv.
REVO'^TEE , fem. Rcbellatrix , îcis , f. Ovid.
RÉVOLU > m. RÉVOLUE , f. [ Fini. ] Exaftus , a , um.
Expictus , a , um. Cic. '^ Une année révolue OMaccim-
plte. Aiinus cxaûus.
RLVOLUTION , fubft. fcm. \_Chxngenient , mntution
oui tirive aux cbofes ] Mutatio. CoiiverCo , 5nis , f.
Viciflltudo , ïais , f. Cic. * Cette révolution s'efi faite
généralement da>is la République f.ïr la perverfité de
ceux qui ont négligé les Aufpices , e^ qui ont éfnifé
toutes les rejfources de l'Eftat Orbis hic in Repiiblicâ
eft convL-iTus improbitate illorum , c]ui aufpicia ne-
glexctunt Si omnia Rei.publica; remédia eftudeiunt.
C/. er
REVOMIR, V. aft. &reJupl. [Voinir derechef. 1 Re-
•vomere. ( o , is , tevomui , levomitum. ) ad. ace.
Virg. Iteiiim vonicre.
RÊVOQPIZR . V.^it [ Retraiter ce qu'on a fait. ] Mu-
tare quod faiftum ert. Infeûum facerc ou red^ere quod
faûum eft. f o , as , avi , atum.) Ter. Sen.
RÉVOQUER , [ Cjxffer , annuler un tefla>nrnt ou quelque
acte.} Reicindcte voluntatem raoïtui , irtitum faccre
teftamentum. Cic.
RÉVOQUER un Mtigtfirxt , le rappelhr de fon tmploi. A
raunere Mai^idratum rcvocare. Rcttalicrc. Rcpcterc.
CicJ^ Fflre employé à une chofe , à condition de pouvoir
être révoqué. Eiduciariaro operam obtinere. df.
RÉVOQUER en doute. In dubium aliquid revocare.
Cicn.
RÉUSSIR. , V. n. [ Avoir un heureux fuceès dans ce qu'on
entreprend ] Bcr.é , féliciter facccdeie , ( do , dis , fuc-
eeiïi ,. fuccciTuni. )Felicss habcre exitus , ou eventus ;
feliciter evenue , piofperè procedcre. Cic. Ter. * la
chofi nsiis a réiifft à fouh.iit. Lepidè fuccelfit fub manus
negotium , ou benè profperéque hoc negotium mihi
procelfit. Ptaut. * Tout ce que je fais , me reiijfit
Quidquid ago , lepidè omnia , profperéque eveniunt.
Fiant. * Ce moyen n'a pas réiffji , j'en tenterai un au-
tre. Hic non fuccefiit , aliâ aggrediemur vjà. r<r.
3f cette comédie a bien réii[ft , elle doit ce fucc'ès à l'ad-
drejfe des Acteurs , plutôt qu'à fen propre mérite. Cum
fteterit nova fabula , adotis operà magis ftetit qiiàm
fuâ. Ter.* Ait ji.ttterie m'a mal reiijfi. Nequiicr me
€3rpcdivit prima paraiîtatio. Platit.
RÉUSSITE , fubft. fcm. \_Succes. ] Succeffus , m , m.
Liv. Exitus , ûs > malc* Toutes ces chofes auront une
réiijftte plus heureufe. Hjcc omnia meliores habebunt
exirus. C'c-
REYNE , Regiaa » , f. 0» icrit Reinî.
R H E
REZ , fubft. m. [ Niveau d'.tn terrain. ] Solam , !î , n,
* Abbattre une maij'on rez, pied , rez. terre. IÉAçs
folo penitùs aequare. Liv,
RÉZ.VN rille de Mojcovie , Capitale du Duché de ce nom.
Rczana , a: , f.
R'HABILLER quelqu'un , lui mettre un h.ibit fur le corps,
Aliqucm iterum veftire , ( io , is , ivi , itum. )
* li faut r'hahiller les troupes. Vcftiendi funt itcrùra
milites.
Se R'HABILLER , \_'R.eprendre fcs hMts.']Yeàcm iKnuvi.
inducre. Amiciti , ( ior , ins , iilus fum. ) Petr. Vef-
tem iterilm fumcre , alTamere.
K'habiller, [ Raccom,noder une chofe. 1 Reconcinnare ,
(o , as, avi , atum ) aift. ace. Cic. * Il y a toujours
quelque chofe a r'h.ibiUer aux machines ®u à refaire,
Aliquid femper efl organis reconcinnandum.
On dit en ce fcns au figuré , R'h.ibûler une faute , une
aff.iire , quand on a rép.trè le mal qu'on avait fait. R*.
corrigere ou emcndare culpam.
RHEIMS , l^eyex. Reims.
RHLTtUR , fubft. mafc. qui ne fc dit que des Anciens
maîtres d'Eloquence , qui l'ont enfeigné & en ont don-
né des préceptes. Rhctor , ôris , m. Sophiftes , x , m.
Cicer
RHÉTORICIEN , f m. [ ^»i enfeigne la Rhétorique. ]
Rhctor , ôris , mafc. Rhctoricus doftor , ôris , di-
ccndi praeceptor , ôris , mafc. Cic. Eloquentix prïcep-
tor , deelamandi magifter. Siuint. Eloquenti^ profef-
for. Suet.
RHÉTORICIEN , fubft. mafc. [ Efcolier qui étudie
en Rhétorique. ] Elo.^uentix dilcip.ilus , li , inalc.
Cicer.
De RhÉtoricien. Rhetoricus , a , um. Cic.
EN RHÉTORICIEN , Rhetoricè. Rhetorico more , inf-
tituro. C''^-
RHÈTORICIjyE, fubft. f. \_ L'éloquence, "i Rhetorica ,
X . f. Ars Khetorica. Rhctorice , es , f. Oratoria , x
f. èluint.
RHLfMATISME , fubft. m. [ Fluxion aiguë (S" dou^oureu-
J'e fur quelque partie du corps. ] Rhuraatifmus , Rheu-
marirnii , m. mot grec. Plin.
RHUME , fubft. m. [ Fluxion. ] Rheuma , Rheumatis >
ncut. fitu^..
Qui a un rhume. Rheumaticus , a , um. Plin.
RHIMBERG , [ Ville d'Allemagne aux confins du Duché
de de ve s fur le Rhin. ] Rhenoberga , as , f.
r Elle eft Jans les Ertats de l'Eleûeur de Cologne. ]
RHIN , fubft. mafc. [ Fleuve , qui .i f.t fource dans les
Alpes au Mont S>.%int Gothard. ] Rhcnus , Rheni , m.
Ci.er.
[ U fe fépaie en différentes Branches , qu'un nomme à Niir.^ue
le l'jh^i , à Dossboiirg L'IjJil à Vvicx le Lech.
Qui est en deçà le Rhin. Cifrhenanus , a , um.
Qui est au delà du Rhin. Tranfrhenanus , a , um.
RHINSFELD , [ Ville d'Allemagne en Suabe. ] Rheno-
felda , a; , fœni.
RHINOCEROS , fubft. m. [ Animal ajfex. femblabte à ua
Eléphant , qui a une corne qui lui ert de nez. ] Rhino-
céros , ôtis , m. Plin.
RHODES , [ Ifle de la mer Méditerranée prh de la N»-
tolie. ] Rhodus , rhodi , f C'e-
Dk Rhodes. Rhodius , a , um Cir.
RHODEZ , [ rille Capitale (y Ep!i''eopate de Rouergue."]
R ithenx , arum , fœm. plur. Segodunum Rhutcuo-
rum , i , neut.
De Rhodiz. Rhutenenfis & hoc Rhurencnfè , adj.
RHOSNE , fubft. m. [Fleuve foU r.nide , qui a f.ï fourct
au Ment St.Gorhard , p 'es aile dn Rjjin il fat dé deux
fontaines , tl fi' part U £r»nce de la S^voye, e?/f -^é-
' ■ (har^a
RI C
ch*rge intis la méditerrr.nie par cinq OH Jtx tmlottchti-
res. ] Rhodaniis , i , m. C/V.
RH' 'BARBE , f. f . [ Racine medecin.tle & purguti-ve, ]
Rha-barbarum. ou Rheu-barbarum , i , ii. Rha f/2 in-
dédinable.
RIANT , m. Riz-NTE , f. Ridcns , ends , omn. gen. *
Vn -vifige riant. Vultus hilaris , os renidens , oris
renidentis. * Dire la -vérité m rixnt. Ridendo verum
dicere. Hor. * ]e ne ffji s'il dit ciU tout de bon ou ert
ri.viit. Jocone , an feriô id dicat , ncfcio. Ter.
RI de -veau , f. m. Glandula virulina , .-e, f.
RÎC A RIC ,[ A lu rigueur. ] Dftridè, adv. P//».
RICANER , V. n. [ Rire f:ir é.i us er « plnfteurs reprifes,
rire de fort man-vaife grince ] Cachinnari , ; or , aris ,
acus l'um. ) depon, vUut. Cachinnos tolL'te.
f Mot ba< en nôtre langue. ]
RICHARD, m. Richarde , T. [Terme populaire dit d'kn
riche avare ty mifi]«in. ] Bciiè nuinmatus. Peculiacus.
,€ratus homo. fiant. Zaplutus. SuccoU;s , a ,um. Vetr.
Mulcatuni teium dives. Hor.
RICHE , adj. m. & (■ [ Sut a bien du bien , <jui efl à
fc'i ai fe. ] Dives , ïtis. Locuplcs , etis, { à l'ablatif.
LocL'plete dans Horace ; Lociipleti dans Ciceron.) Opu-
lentes , a, um. Divcs , itts , { qui fait au Comparatif.)
Divitior , { (Sf au Superlatif. ; Divitillimus , a , um.
Locupletior , &: hoc locupletius ; ( au Superlatif ) Lo-
cupletilTinMs , a , um. Opulcntior & hoc opulentius ,
( au Superlatif ) Opulcntillîmus , a , um. Dis , ditis ,
( au Comparatif.) Ditiot & hoc ditius , ( au Superla-
tif.) Ditillimus , a, um. Cir. Ptaut.
Riche en argent. Pecunioius , bcne numniatus , divcs
argento &: auro. Cic. Si.it. Muiro auro potcns. Flaut
Auro opiilentus. Tliui. j
Riche en bétail. Dives pecoris. Ftrg. Pecorc. Hor. Cu
pecuaiia cft amp!a. Plant.
Riche en terres C en contrats. Dives agtis & divcs num-
mis in fenore pofîtis. Hor.
Riche de bien defanAUe. Locuples & pecuniofus copiis
rci familiaris. Cic.
EsTRE riche. Divitem efll". Abundare o«valere opibus.
Cic* Je fuis ajfe^riche par -vos boutez, (sf même au de-
là de mes efpérances. Satis fupràcjue me benignicas tua
. ditavit. Hor. * Je fuis trop riche de ma petite maifon ,
fS" je n'importune point l.i provi ience pour en avoir da-
iiantane Satis beatus vil!à-mcâ , nihil fuprà Deum
lacefTo. Hor.* Fins on efl riche , plus on a d'inquiétude.
Cura pecuniam creftenccm fequirut. Hor. * Parce que
-vous êtes riche , vous vous macquez. de ma mauvaife
fortune. Bonis tuis icbus, mcas res n^alas irndes Plaut.
* // (fc devenu riche de peu. Ab afle cievit. Petr. ou
en peu de temps. Paucis annis ad maximas pccunias ve-
nit, Cic. Emerfît ad fumnias opes. Lucr. Momcnto tur-
binis cxiit Marcus. Petr. ( Exprejfton Urine fi-r-.iree ,
comme c]ui diroic , d'efcl.ive qu'il étoit , il ejl devenu
Marcfs ou Marquis. ) ^ Il ejl plus riche fr mieux fait
que moi. Ditiot me & formx melioris. Hor. * Je fer.-.i
ajfeu riche , fi j'ai foin Je confrver ma réputation. Ego
fi bonam famam fervavero , fat ero dives. Plaut. *
N'être pas fort riche. Familiati pccuniâ tenuem elTc
& mediocrem. Cic. * // n'efi pas fort ri he. Huic cen
fus tenuis eft. Hor. Parvis opibus ac facultatibus piï-
ditus efl cic. Comminutus re familiari. Cic. * Ri,h.
mal à fon aife. Magnas inter opes inops. Hor. Opibus
in magnis p.uiper. Plaut.
On dit proverbialement. Si tu es le plus riche dîne, ou
foupe deux fois. Tu beatiot fis , bis prande , biscena
Petr.
ElCHE. r Abgndant: ']'* Un difcours riche. Locuples ora-
xio, * Une Ungiie riche, Liugiia dives. Pùcu. * La
RTC _ T085
langue latine efl plus riche que la grecque. Lâtina lin-
gua locupletior quàm Gr.-cca. Cic. * Une année riche
en grains. Frugibus locuples annus. Hor.
RICHEMENT , adv. [ Abondamment. ] Copiosè, Lar-
ge. Abundantet. Cic.
RICHELIEU , [ Petite Ville bâtie par un Cardinal de et
nom. ] Richolôcus , i > t".
RICHEMONT , [ Ville du Comté d'York en Angleterre.)
Richemondia , x , £.
RICHESSES, f. f. [ Les Anciens ont reconnu UN DIEU DES
Richesses , que les Egyptiens ont ajjcllé MAMMON , tes
Grecs ttwtiis & les Latins Dit. ] Pluto , m. Phtd. * Le
Dieu des richeffcs venant à paroître , Hercule fe détour-
na.^ Veniente Pluto , avertit oculos Hercules, Phtd.
RichÊssis. [ Eier.s de la fortune. ] Divitiï , atum , f.
pl. Copia; Foreurs, arum , f ■ pi. Facultates , opes ,
um , f. pl. Cic.
Les RichessesTc»* comme l'efprit de.,ceux qui les poffedent;
ce font de grands biens à ceux qui ffivent s'en fervir ,
iS" de gr.tnds m.iux à ceux q-ii n'en font pas bon ufa^e.
Divitia: perinde funt , ut illius aninius qui eas pollî-
det , qui nti fcit , ei bona : illi qui non utitur rede ,
niala. Ter. * Celui-là efl dipte d'avoir des richeffes Ç*
de vivre lon^- temps , 17«; en fai' h'.rt àfes amis. HuiC
homini dignura eft divitias effe diu , f?" vitam dan ,
qui fuis amicis benè volt. Plaut. ou eft benignu? . &
beneficus in amicos. Cic. * Les gr.mdes richeffcs font
expofées à de grands pî'ils , p'yidant que la pauvreté eft
en feureté. Magna: opes peticulo fi'nt obnox'ae , dum
tutaeft hominum renuins. Vhid. * Avoir des richef-
fes. Abundare. Afflueredivitiis * E» "maj^r. Cogère.
Coacervare. Cogère. Extruere divitias Juv. TibuU
Vetr, f- e^iti a des ri'hejfes , a des amis. Ubi opes funt ,
ibidem amici. Plaut.
On dit fii^arément < patlant de l'cferit. ) Vous devez,
chercher des richeffes dans vôtre protre fonds , f^ ne pas
piller les écrits des autre<,de peur qu'une troupe d'oifeaux
venant à redemander ch'.cnn fes plumes , la corneille
dépouillée ne foit ext'ofée à la rifée de tout le monde.
Privatas qua:rere debes opes nec tangerc aliorum
fcripta , nec fi forte grex avium venerit repctitum plu-
mas , rifum moveat cornicula fuitivis coloribus na-
data. Hor,
RIC JCHET , f. m.[ Jeu des enfant qui confîlle à jet-
t-.r une pierre plate , qui ne frife que la fur^are de
l'eau enfiifitnt plufiturs petits bonds. ] Epoftracifmus',
mi , m. Lurlus qno lapiUnm tcn'iem fupcr fluminis
xquor diftrir.gimus , & falrus quos edit , priufquam
imum perat . numeramus Ille vicTror cvadit cujus la-
pillus plures falti's faltaverit , ou fccerit.
l Vove/, Vi utiu! Filix au coni'"'i«in-'" de !on Dialogue in.-
ti'ule OBi'jius. )
Tain des ricêrhets fur la rivière. Lapillo crebtiùs fub-
falranre fummum fljmen perftringere
RIDE f. f. [ Flvece de f.llon c^m fe fait fur la têtu. ] Ru-
ga , a; , f. * Vos cheveux bl.tnes (V les rides de vôtre
V!fa7.e vous rendent difforme Capitis nives S: rugx ta
turpant H^'. * Elle a les dents noir.'s (3" le vifa^e
co-.ivert de rides Je vi.-illeffe. Illi eft dens ater , & tof-
gis frontem cxirat fenetftus. Hor. * F.iirc venir des rU
des au front. Trahere rugas. Juv.
Tltin de rides. R ;gofus , a . um. Cl.tud.
'ÏD£'\\J l'. m.f '-"oi'e éten'lu pour fe dépendre du QeH
ou du vent. Vclum kiftilc veli dùftilis , 0«« Suppa'-
rium , ii , neuc. Cic. Juv, ^ Tirer le rideau. Velug-
reHucere. ,
On dit proverbialement", Tirez, lé rideau , la ftrce ejî'
jsiiie , ce qai fe dit au propre & aufîguté. AQurn eft,,
afta eft fabala.-
K Yyyyyy
1090 R I D
KiDEA'J en guerre Ce dit à'Une petite éntlnériie étir.cluè
en forme de colline , qui fer t à couvrir un cump. Tuxnu-
kis , li , m.
RIDER , V. aft. [ COfJir des rides. ] Rugare , ( o , as ,
avi , arum.) * yitre habit ride ou fait des rides. Ru-
gat veftis. Fl.tut. Trahit rugam. Juv.
RIDER /e x«iy%«. Exaiare lioritem tugis , inducere ru-
gas fronti. Hor. Tibid.
Se RiDEa. Comigare froiitem. Plant. Ftontem conttahe-
re. Cic. Vultum ducciC , caperarc frontem. Var. * U)i
■vifage plus ridé , qu'un raifinfec. Faciès rugolior uvâ
paflà. Claud.
RIDICULE , fubrt. m. & f. [ S^ii fait rire , en parlant de
q:telq:iitn.~[ Ridicuhis , a , uni. Cic. Dcridendus , a ,
um. Phid. * Nom ne p.iroiJJ'ons ridiciiU-s qu'à 'fous
feul. Tibi foli lidiculi videniur. Petr. * Traduire un
homme en ridicule , le faire pajfer pour ridicule. Rid;-
culum aliqucm facere. "♦ // m'acharne d'un ridicule ,
que je craigr.ois infiniment. Me traduxit , & illud valdè
timebam. ?etr. B* Il fe ph.ipiit de ce que ma trompe-
rie lui avoit donné un ridicule parmi fes comp.x^nom
pour avoir venté mes richtffts. ÇVirilus eft deccptum fc
& deriûim , ti-adudtiuraque inter condifcipulos , quibus
jadlaiTct ccnfum meum. Petr.
■Ridicule, [ è/ui fait rire çs.d\nt des chofes.l Ridicu-
lus , a , uni. Jocularis & hoc joculare , adj. Ter.
RIDICULEMENT , adv. Ridicule. Ter.
RIDICULITÉ , fubrt. fem. [ P.jroles ridicdes , fottlfes.']
Ineptie, aram , f. pi.' Ridiculatia , orum , neut. pL
Cic. Pliut.
RIEN , fubfl: m. [ Le néant , le non être. ] Nihilum j
li , nihil , n. Cic.
Se fâcher pour rien. De nihi'.o irafci. Plaut. * Ce n'efl
pas pour rien qu'il m'envoye quérir. Non hoc de nihi-
lo eft , quod nuiic me conve^itum ex petit. Ter. * Tout
vient à rien. Ad mhilum rccidiint omnia. ^(c. * Toutes
vos promi'Jfes viennent à rien , font fans effet, Incallum
cadunt tua promiffa. Plaut.
Rien , terme ablblu aient négatif comme il ne fait rien.
Nihil agit , otiofus eft ac defes. *// eft venu de rien.
De nihiio crerit. Feir. * C'eft un homme qui n'it rien j
qui n'a rien vaïlant. Hiiic homini nihil eft. Dupon-
diarius homo Petr. * «ijie nous fommes mifr.ibles ,
l'homme n'eft rien , la vie efl fort peu de chofe , elle ne
tient qu'à un filet. Heu , heu nos miferos , quàm to-
tus honiuncio nil eft. Q.u,\m fragilis tenero ftamine
vita cadit. Par. * â«« n'a rien dans l'efprit , un efprit
libre , un efprit dégagé de tous foins. Liber animus.
Phs.d. Qefœcatus animas. Plaut. Otiofus ab animo.
plaut. * Sui ne vaut rien. Homo nequam. ( Indéclina-
ble qui fait au comparatif.) Nequior & hoc nequius
( O" nu fuperl.%tif. ) NequilTimus , a , um. Nihil homo.
flaut.* Il n'ejl bon àrten. luutilis eft prorsùs. Phid.
* N'y a-t-il plus rien ? Nuuquid eft ampliùs ? Nun-
quidnam ampliù'î ? Ter. * Nnis n'avons plus rien pour
vivre. Q_uî vivamus nihil eit. Plaut.
RIETI , {Ville de i'Eftat Ecc'éfiaftique dans l'Ombrie avec
Evêché.] Reâte , is , f. Liv.
De RIETI , Reatïnus , a , um.
RIEUR , fubft. m. [ §}ui aime à rire , qui raille. ] Ri-
for. Derifor. Irrifor , ôris , m. Hor, Phid. Jocans ,
antis , omn. gen. Jocofus , a , um. Çic.
Grand Rieur. Cachinno , ônis , m.
RIEUSE , fubft. f. Jocans ou Jocofa mulier.
RIEUX , [ rille Epifcopale du Languedoc fur la C.iron-
ne. ] Rivi , orura , mafc. plur. Riveno; , arum , focm
plur.
Qui est de Rieux. Rivenfis & hoc rivenfe.
aiEZ, [ yille Epifcopale de Provence-} Rcii , orum, m,
R I G
pi. Reicnfis clvitas, f. Colonia Relotum, Retriam , ii
n.Regienlium civitas ,âtis, f. Reii Apollinarii, m. pi.
RIGA , [ Ville Capitale de Livonie avec un Archevêché. J
Riga ,x ,{.
RIGIDE , adj. m. & f. [ Aufiére , Sévère , Rude. ] RL-
gidus , Aufterus , Severus , a , um. Cic. Liv.
RIGIDEMENT , adv. [ Avec rigidité , Sévèrement. ]
Auftciè. Sevcrè. Pra:fradè. Cic.
RIGIDITE , f f. [ Sévérité , Atiftérité des mœurs. ] Se-
veritas , Aufteritas , âtis , f. Cic.
RIGOLE j f. f . [ Petit canal pour faire écouler les eaux
d'une terre , ou pour l'y conduire. ] Incile , iucilis , n.
Coliim. Rivulus, tivuli , m. Cic.
RIGOUREUX , m. Rigoureuse , f. Durus , Accrbus ,. Se-
verus.Diftiidus, a, um. Af;'cr, afpera. afperum.i.iu.rrft.
RIGOUREUSEMENT , adv. Dutitcr. Afpcrè. Acerbe.
Pri'fradè. Cic. Tacit.
RIGUEUR , f f. [Afpreté. ] Afpcritas , Acerbitas, âtis,
f. * La rigueur du froid. Summum frigus , n. ou Vis
fngotis , f. * Pendant Us plus grandes rigueurs de l'hy-
ver. Mediis frigoribus. Mcdià hycme. Vtrg.
RiGUtUR des peines , des fupplices. Pœnarum afpetitas ,
aceibitas. Cic.
Rigueur , [ Sévé-ité. ] Severitas , âtis , f Inclcmentia,
X , t. Cic. * Traitter quelqu'un avec riguetf. Severi-
lateni in aliquem adhibere. Cic. * Traitter quelqu'un .
d.ms la dernière rigueur , jigir ,-irfc luiL/ins n.iféiicor-
de , ne lui point (aie de quartier. Summo jure cura
ali.juo agere ou dilttiftiùs. Cic. * Juger tout à. l» ri-
gueur. Pcôefu.iitè judicaie. Cic.
RI.M.^ILLER , V n. L Taire de méchants vers. ] EfFuticc
malos veilus.
" Terme uonique. ]
RIMAILLEUR , f. m, [ Méchant Poêle, ] Poëta non b«-
nus. Cic.
' Terme ironique. 1
RIME , f f . [ Terme relatif qui fe dit de deux mots ,
qui ont une même terminaifon.'^ Verba limilitet dcli-
nentia , n. pi. E.xitus vocum (imiles. S.uint.
On dit provcrbialeiiient , // n'y a ni rime ni raifon à fort
difcours. Nec caput , nec pes illius fermonis apparer.
Plaut. * // n'entend ni rime ni raijon on comme l'on
parle vulgairement , // n'entend ni à dia ni à hur-
h.tut. Ncque bonum neque .-cquum fcit ou novit.
RIMER, parlant des vers, qui ont la même t e'm'na'ifon. Si-
militer dednere ou caderc. Cic. lifdcm fyllabis codem-
que fono tctminari.* Taire rimer un vers avec un au-
tre. Duo vetfus eodem fono teiminate , conclu-
dere.
RÎMINI , Iville d'It.tlie dans l'Eflat Eccléfiafiique fur l*
mer Adriatique avec Evêché. ] Ariminum , i , II,
De Rimini. Ariminenfis & hoc Atlminenfc.
RINCER , V. ad. [ Laver , nettoyer avec l'eau.'] Eluere ,
( eluo , is ,elui , elutum. } ad:, ace. * Rincer fa bouche
avec beaucoup d'eau. Fovcre os multâ aquà. Celf.
RIOM , [ Ville Capitale du Duché d'Auvergne. ] Rico-i^
magum , gi , n. On prononce RrON.
De Riom. Ricomagenfis & hoc Ricomagcnfc , adj.
RIOTTE, f f. \_Petite querelle qui arrive Couvent entre le
mari ^ Li femme.] Rixa , x , f . Jurgium , ii, n. Cic.
Mot bas Sr populaire. J
RIOTTtUX, m. Riotteuse , f. Rixofus , Jurgofus , a,
um. ^o/.'iOT.
(^ Vieux mot iScpopHlairc.)
RIPAILLE , f. f. Comiftatio , ônis , f. * F.tire ripaille
Gomiftari , C or , ans , atus fum. ) dep. Cic.
[ Terrre populaire & de gointre, ] ..
RIPOPÉ, f m. [Méch.tnt vinfarlaté, ] ViHum , Vll-
li, u. Pûfca fX,f. Ter, Plaut.
RI R
Mot popuiaiie. ']
R/RE , V. n. [ Donner des témoignages de joyc pM le tnou-
i,eme!:t du 'vifuge &p.ir l'éclat de fi iiaix. ] Ridere ,
( rideg , es , ri(i , nfum. ) Ederc rifum. Cic. * Rire im-
!?/odciîcment , à gorge déployée , ( comme l'on p.irle d,i;s
le familifr. ) Cachinnari , i or , aris . atus fum. ) dep.
Cir. Et cachinnare, ail Lucr. Cachiniium tollere. Hor.
Surtollerc. Ci-. Cachinnos edete. cic Ridere qmdquid
efl; donii cachiniiorum. Catul. * Kire à. cre-ver , à rîta
pouvoir plus , oajiifques aux larmes. Rifu di/Tolverc ,
concutere ilia. RiJere ad lacrymas , ou ad lactyir.as
ufque. Petr. * Nous rimes de la ho:me manière. M'ros
rifus edidimus. Cic. */« n'ai j.imiis tant ri , (S je ne
rirp.i jamais tant ij^'aujourd'huy. Nunquam ullo dis ri-
fi idaequè , neque plùi rilurura opinor. Plaut. * N'en
powvtir plus de rire. Concuti cachinno. Juv. * Vous
av. z. fh:s fujet de rire ijus de pleurer. Tibi quod ri-
deas magiselt, quàm ut laniencere. Plaut. * Apprêter à
rire à q:ielq,tu/i, lui donner f^j et ou occafion de n'.-f. Lu-
dos alicui prxbere, Ter. Daie alicui rifus. Cic. '* Ri'-c
fins de faux prétexter. Ridere liCtis retum. Wr. * SV//;-
pêchcr de rire. Rifum tenere. Cic. Continere. Plant.
Co.npefcere. Hjr. Coniptimere. Petr. * F.tire rire quel-
qu'un. Alicui rifum movers < ic. Hiir. Alicui rifum eli-
cerc. Juzi. Exptimcre alicui rif.itn. Petr. Concitare ri-
fum. Cic. Fjcere alicui rik.s. C«r.'. Qjacerc aliquem ri-
fu. Rifus alicui date. Hoi * Il fa:.' rire , plutôt par fa
mine , que par fes piaifantcries. Facie niagis , qjàm fa-
ceriis ridiculus eft. de. * Cela le fi rire fort a^rdable-
ment.là non indccentirifu lacera illius commovit.Pt/r,
* Taire rire à ventre dtho!ito„né. [ Comme l'on par'.t
dans le familier. ] Rifu rittum diduccre. Hor. Commo-
vere cachinnos. Cic. * S: f.ùrt rire. E.xcuteic fibi rifum.
Hor. * Chercher à faire rire. Captare rifum. Cic. * Il
ne cherche qu'à faire rire , t5* veut p.ijfer pour un di-
feur de bons mot:. Capta: rifos hominum & fanum di-
cacis. Hor. * Se mettre à écl.iter de rire, lu r.fum eîuu
di. petr, * Sluirit tant qu'il peut. Ridibundus ,a , uni.
Haut.
Rire, fe mocquer de quelqu'un. Rideic. Irridcre. Déride
re. Ludiflcaie aliquem aâ:. ou Lud;i.."iri aiiquen. dcp
Tir. Tacit. '^ Se mucquer dj fes mitx. Ludilicari niala
alicujus. flin. Jun. Cic. T^r. Pl.i.tt * Rire fous cape, e:i
lui-même. |Ridcre in floraacho. Cic. In finu. * Fjrc de
vers de qttelqu'itn ^ s'en Mocqinr. Ridere verfus alici-
iiis. Hor.it.
Rire ,fe rjjoiiir ,fc divertir , pajftr le temps. Jocari , ( or,
aris , jocatus (uni. ) Se obieétare Cic. Nugaii , ( or ,
aris ,atus fum. ) Hor. * Oin quelque choje po;ir rire ,
pour fe divertir. Aliqiiid dicere pcr jûcum , pcr ndic.i-
lum. Cic. * Un nom pour rire. Nomeu nugacorium , n.
Plaut. * 6^«; a le mot po<ir rire. Jocofus iio.i.o. Var.
Joculator , ôris , Cic.
Rixs. E,!re fa^oralde. Ridere. Arriderc. * La fcrtune
nous rit. Arrldet , afpiiat uobis iorcuaa. Virg. ' Siu.r-i.i
la fortune nous rit , lis amis r.ous font bon vifage , m-ti'
fi elle MOUS efl contr.:iiC , ils i.oits tournent le dos hcn
ieuftment. Cum manot loicuna ,'viikum (êivanc ami
ci , cum cecidi: , turpi veriunt ora fu_.;à. P.tr.
On APPtLLï un rire Sardonien ,tm ris forcé , qui ne pafït
pas le nœud de la gorge. [ Com.nc l'on parle popuL'A-rc-
ment. ] Rifus Saidonius , risùs Saidonii , m. * Ri-
d'un ris Saràonien. Ridere rifuai Saidouium.
[ C'cll un piovcilie la.in f.-nl? Uir te qu'il y a une c^rtaiac l.e
t be veninieule en Saidaigne , qui fait f.iie ujie .elle c-n;i. -
tion des mulcles du vilage de c«u.\ qu'elle tue , qu'iU Icmbl i.:
lire m mourant. ]
RISÉE , (. f. [ Eclats de rire. ] Rifio , cachinnatlo , oui-:,
f. Cic. Cachinnus , i , m. Cit. * Tfire ta ::i;e . fervr
dt rifce au peuple ,, être l'objjt dt la rifge, Effe pkbi
R I S
10;j
ladibrlo , ou detifui. Cic. f- il fer t de risée à fes enne-
mis. Magnus inimicis rifus efl: Hor. * Vaire rejfer l.t
risée. Rifum diicutere. Petr. * Faire des rifes à quel-
qu'un. Aliquem irridcre. Cic. tudos facere aliquem.
Plaut. Voyez. Se rire de quelqu'un.
RISIBLE , adj. m. & f. [ Dont on fe moque. ] Ridendus ,
da , dum. Plant.
RisiBLE , [ ei^ifuit rire. ] Ridiculus , a , uni. Ridicula-
rius , a , uni. Cic. Pt.iut.
RISI'OSTE , f f. f Repartie prompte.] * il a h rifpojls en
main. Cité & ac.itè reponic. Perf
RISQUE ,f m.&f. f L'Acaicinie veut qu'il foit toilioutJ
malculin. ] * Hazard , din^ereux événement. Aléa ,
as . f Periculum , li , n D;fcrimeii ,ïnis , n. * Cou~
rir rifque ,fe mettre au haz,ard. Aleam ou periculum
adiré. Subire. Cic. * Il y a du rifque dans «.ve lortgus
navigation en temps d'Hyver. Penciilura eft navigacio-
nis longa- & hiemalis. Cic. * Je cours rifque de per-
dre le pri.-tcipal. De forte nunc vcaio in dubium. Ter.
* Il court tifque de fervir oa de comminder. It in du-
biarr. lervitii , impcriique aleam. Liv. * De perdre U
vis. D.fcrimen capitis fubit. Cic,
RlSQ.UtR_, [ Hiz.rrder. ] Aleam fubire , adiré. Cic. Pe-
r.clitan forcunim , dep. Cic. * Rij'qu.r l' ijj'te d'un pro-
cl's. In ambiguam litem defceniere. P.tr. * A ne vou-
l.tt peint rijquer le combat. Ccrcamen perichtari noluir.
•*■ Rifqiter tout. Omnia periclitari, Cic. * Mais ptiif-
qu'll faut rifquer ,je tacherai de hâter mm voy.ige.
Sed quando fubeunda fortuna eft , eo cic ùi dabimus
operani , ut veniam is. Cic.
RISSOLER , V. ad. Se n. [ Faire eutre Us viandes jufques
a leur donner une couleur roujfe. ] Rufare carnes. Plin.
* Devenir riffolé. Refufcere ,( Ico , is. ) l'Un.
RIT ou Rite , f m [ Manière de faire le- cérémonies
d'une^eligion. ] Ricus , ûs , m. ou Rues , is , m. Stu,
Cic. * I. irifiittfa de nouveaux Rites ou Caûrumits, No-
vos ricus iiididic. Tacit.
RITUEL , iubfl. mafc. f Livre qui contient les Rites ou
les cerémoiéu d'une Religion. ] Ricualis lib;r , libri ai.-
tualis , m. Cic.
RIVAGE , f. m. [ Le bord de /•» mer , ou de quelque fleu-
ve. ] Litus , litons , n. 0:a , x, f. Cic.
Ua RIVAGE , [ Slui croit fur le rivage de la mer. ] Lito-
reus , ca , euin. Litoralis & hoc litorale , aHjcd. Plin.
RIVAL , mafc. Rivale , fem. Ah plurier RivAU.t ( pour
le mafct.'li.i. ) Rivales , ( pour le féminin. ) Riv.ilis ,
is , coin. geUj Rivinus. PUut jt.nulus , la , lum. Cic.
Tarent. ♦ Une Vidt rivah de Rome. Uibs Romx £erau-
la. Hir.u.
RIVE ou le bord d'un fleuve ou d'u-ae rivière , f. f. Ripa
X , f. Ora , a» , f Cic.
R.tV£R un cloud , [ Rib.tttre la pointe , (?" lui faire com-
me une feco sde tète pour i'empéch.r de fertir. ] Clavis
cufpidern retundcre , ( do , dis , udi , tufum. )
O^ DIT flgurément & populairement. River le cloud à
quelqu'un , rabattre de fin orgueil. Superbiam alicujus
rctiindere. Phs.d.
RIVIERE, fibre, f.m Amiiis , anmis , mafc. ( Autrefois
féminin feion Prifcii-n , qui fait à l'ablatif amiii dans
PUtite , £5* amne d.ins Horace. ) Fluvius , il , m. flu-
men , ïnis , n. Cic.
-')'- RIVIERE. Amnicùs , a , um. Fluvial is & hoc fluviale
Fuviacilis & hoc fiuviarile , ad|se1. Cic. Eiuviaticus,
a , um. Colum. Flumineus , a , um. Ovid. * F.'*u de ri-
vim. Aqua fli.vialis. Col. '*- Oifeaux de rivière Flu-
viatica; , fl v.-^lcs r>ves.' * Potffon de rivitre. Pifcis flu-
viatilis , ou flavialis. Colum.
RIZ , fublt. mafc. \^Sorte de petit grain bon à manger-
êtmt cuit. ],Otiza ,x , f, plin.
Y y y y y y i'i
îopi R O B
ROANNE , t Ville eupitxle du Roanuoii en l'orez. fur la
Loire ] Rhodumna , ac , f .
ROBfcE , f. f. [ vétemeràt qui couvre tout le corps. ] Veftis
talaris , is , i. Vcftis longa. gluint.
KohBE-courte. Veftis brevior.
iRoBBE qu'on nommoit prétexte , qui êtcit bordée de pour-
pre à l'ufiXge des anciens Romains. Toga prétexta , s ,
f. ou fimplemcnt. Prxtcxta , 2 , f . Cic.
RoBBS tout unie. Toga pura , candida. Toga virilis.
[ Qiie les enfans de qualité prcnolem à dix-fept ans , en quittant
la robke prétexte. ]
RoBBE de chambre. Veftis domeftica , ou cubiciilaria*,
ou veltis cubicularis. Flin. Vcllimentam cubitorium ,
ii , n. ?lin. * Robhe de table qu'on prenoit en fe met-
tant à table. Cenatotia, ou veflis ccnatotia , x , f . Vttr.
RoBBE de deiiil. Veftis puUa , ou lugubris. Vcftimentum
tiinebrc. Cic. Ainiculum nigelliim , i , n. Var.
RoBBfc de l'alats. Veftis forcnlis, f. Forenle veftimen-
tuni , ti , n. Colum.
RoBBE plijjée. Toga rugofa. Striata. Pli».
RoBBE à manches. Tunica mauicaca. Cic. Manulcata_
ïiaut.
[ ROBBE fe prend pour la ProfeUîon qu'o n exerce en fuivant le
Ejrieau 0« le ?slais. J
Gens de robbe. Forenfes homines , hominum foien-
fium. Siuint. Togati confulti , togatorum confalto-
rum. Turba togata , turba: togat a:.. Cic.
Il eft de Robbe. Forum fequitur.* Deftiné pour la Robbe.
Dertinatus tor.o. aluint.
Robbe , Ce dit proverbialement dans ces exprefflons. Ils
ne fe font pas fait déchirer leurs robbes peur refier à
diner. Horum vix attigi pcnulam , tamen rcmanle-
ruirt. Plaut. * Je ne les ay pzs trop prejfe de refter à dî-
né (ta ciim eis cgi, ut non ftindcrem penulam. Cic.
ROBINET de font.iine , 1" m. Epiftomium , ii , n. yitr.
ROBUSTE , adjed. m. & t. [ Vigoureux .fort de corps. ]
Robuftus. Validus , a , um. Valcns , entis , oran.
gcn. ( Ah Comparatif ) Robuftior & hoc robuftius.
Valentior & hoc valentius. Validioi:||&: & hoc vali-
dius. ( Au Superlatif. ) RobuftilTimus. Valentillimus.
Validiftlmus , a , um. Cic. Athleticus , a , um. Platit.
ROC ,,lubft. luafc. [ Veine de pierre rude. ] Rupes , is ,
f. Gif. Saxum , faxi , n. Cic. * Tailler un roc. Exfciii-
dere rupem. Stat.
ROCHE , f. f. Rupes , is. Cautes , tis , f. C&f Petra , x,
Suint. Cwt.
ROCHER , la même fi(i_nification.
La Roche , [ Petite Ville de Savoye dans le Genevois à
cinq lieues d'Annecy. ] Rupes , is , f.
ROCHE FORT ,[ Ki«f & Porc de mer dans le Pays
d'Aitnis , à l'embouchure de la Charante. ] Rupifor-
tis , is , fœm.
ROCHEFOUCAU , [ Ville d'Angoumois.'\ Rupifucal-
dum , di , n.
ROCHE SUR YON, [ Vi'le dans le bas Poitou , avec
tiire de Principauté. ] Rupes ad Yonem.
ROCHELLE , [ ville Epifcofale (J? Fort de mer dans le
pays d'Aunis. ] Rupelia, x £. ou Rupella Santonum,
ou félon Monct. Ruchela , a; , f .
[ Le premier eli meilleur , & receu univerfellement ]
De la Rochelle» R'jpcllenfîs & hoc Pvupellcnfe , adj.
ROCHESTER , [ Ville d' Angleterre dans le Comté de
Kent , vers l'embouchure de Médov.iy fur la Tamife. j
RofFa , a- , f . Rutupiv , arum , f. plur.
ROCHET , Arbft. mafc [ Surplis à manch;s étroites , à
l'ufagi de:. Evêq:'es C des Aubcz.. ' Tunica linca itric-
ta , a; , fœ a. O.t Ut d.ms le Pontifical. Rochctum ,
ti , neut j
ROCROY , [ Ville de Charripagnf fur U frontière des Pays- j
f R CD
Bas , fameufe p.ir ta Bataille que le Prince de Condî
remporta Jur les Efpagnols en 1645. ] Rocroium , ii ,
n. Rupes regia , Rupis rcgiae , f.
RODEZ , ou Rh:)DEz , [ ville Epifcopale Of Capit.ile de
Roii.rgue. ] Segodunum Rurenorum , i , n. Ruteiiif ,
arum , f. pL
RODER , V. n. [ Aller ou venir f.i & là. ] Concucfare.
Circumcurfare , ( o , as , avi , atum. ) Vagari , ( or ,
aris , atus fum ) Ter. Plaut.
RODEUR , f Celui qui rode. ') ( Mot bas. ) Concurfator,
oris , mafc. Liv. Vagabundus , a , um. Sen. Vagus ,
a , um. Cic.
RODOMONT , f. m. [ V.infaron. JFaftofus , a, um, Of-
tentator. Jaftator , ôris , m. Liv. Suint.
RODOMO?frADE , f f . [ Difcours impertinent d'un hom-
me qui fe vente faujfement d'avoir fait de grandes cho-
fes. ] Infolens , & vana jaûatio. Oftentatio , ônis , f
Cic Gif
Rodomontade , [ Menace pleine d'infolcnce ts" de ven-
terie. ] Mina: ferocitatis & inlblentia: plenx , aium ,
fœm. plur
Faire des rodomont.ides , venter fauffement fon courage O"
fes proiiejfes. Multa de Ce , dequc virtutibus fuis arro-
ganter mentiri , ou falfo jadare virtutes luas. * Va te
te promener avec tes rodotnontades , crois-tu qu'on ne
te connnoiffe pas , O" qu'on ne fçache p3s de qi/oy tu es
capable ? Abi in malam rem cum iftâ magnincentifi ,
etiam num credis te ignorari aut tua facla adeô i
Terent.
ROGATIONS , f. f . [ Procefftons ou les grandes Litanies ,
qui fe font trois jours de fuite dans l'Eglife Cathtliqnt
au Printemps , pour les Liens de la terre. ] Vernx fup-
plicationes , vernarum fuppUcationum , f. plur. A;r,-
barvalis iuftratio , ônis > f. Ecrix inftiiutx pro frugi-
bus terrx.
[ Parce qu'on va autour des terres pour en chalTer l'intempérie
de l'air. J
ROGNE , f. f. [Efpece de gMe qui vient d'une pituite
nitreufe (3" filée , qui caufe une altération au cuir
avec un grand prurit ou demangeaifon. ] Scibies , ei,
f. cic. * Avoir la rogne. Milâ fcabic urgeri. Horat.
Rodi. Celf
ROGNER , V. aft. [ Retrancher. ] Secarc. Refecare .
( feco , as , lécui , feûum. ) a£l. ace. Recidere. Ptaeci-
dcre , ( do , dis, cidi , cifum. ) Troncare. Detrunca-
re , I o , as , avi , atum. ) Relcinderc, ( do , dis , cidi,
ciiTum. )
Rogner à l'entour. Ciicumcidere. Cic.
Rogner , [ Retrancher à quelqu'un ce qui lui efl deu. ]
De pecuniâ alicui débita aliquid detrahere , ( ho , his,
xi , ftum ) Minuere. Imminuerc , ( o , is , minui ,
utura. )Cic. Djm.cre.
RogNER , Ce dit figurément en ce fens. Rogner , retran-
cher quelque chofe de l'autorité. De auftoritate alirjuid
detraheie , prxcidere. * Rogner les aifles à quelqu'un,
ou. les ongles de bien pré s. Inciderc alicui pennas. Cic.
* Vous m'avez rogné les ai/les , mais elles reviennent.
Mihi pennas incideras , fei renafcantur. Cic.
On dit Czvn'ûiéxemenz. T-'-illet. , régnez comme il vous
pl-'ir-,. Aae , ut libet. Terent. * C'efi un homme qui
taille C q'it rogne tout comme il lui plaît dans cette
in.iifon. Omnia agit pro fuâ libidine , pro fuo arbi-
trio in his xdibus. * Je vous envoyé mo>i livre , taillez
£J* rognez ou retranchez-y ce qu'il vous plaira , foyez
moi Ariftarqiie. Mitto ad te librum , prxcide quid-
quid Iibucrit pro tuo nutu &c arbitrio. Sis Ariftarchus
libri nici. Cic.
ROGNURE , lubft. fera, Segmcn. Refegmen , ïnis , 11,
Plin.
8.0 I
HOGNEUX , m. Rooneuse , f. [ Slui « la rogne. ] Sca-
biofus , a , iim. Plin. l Mot bas. ] ^
ROGNON , f. m. [ Partis double des animaux , oh fe ra-
mfjfe l'urine. ] Ren , renis , m. Plaut.
I" On du le K/.'ci« ou les Rheins , parlant de riiomme. ]
ROGNF.R , V. n. [ Gronder , marmotter entre fis dents.}
MulTare. MulTuare , ( o , as , avi , acum. ) Ter. Mur-
mu rare. O-uid. [ Terme bas & populaire. J
ROGUE , adj, m. & f. [ Altier , méprifmt.'] Truculentus.
Fartofus , a , um. Arrogans , antis , orna. gcn. Cic.
Trux , trûcis , omn. gen.
r Wot bas & tamilier. ]
ROIDE ,adj. m. & f. Prononcex, RÉde. [ Su'on ne pciit
plier. ] Rigidu^, a , um. //;'». * Roide de froid. ïrigore
rigens. Virg. ■* Devenir roide. Viigete. Dirigere. Obri-
gerc , ( co , es , rigui , fans fnpin. ) Rigefcere. Qbri-
gefccre. Ovid. l^irg. * il tomba roide mort à mes pieds.
Ad pedcs meos decidic exanimis. Virg.
On dit a.u Ugaté en cène fis^iv.{ic:i.zio<.i. 1)n homme roi-
de , qui ne plie point , qui efl inflexible. Rigidus Uarr.o,
rigidœ innocentia: homo. Li-v. * Vn homme roide , qui
ne fi fiucie de perfinne , qui f lit fin devoir f.ws fléchir,
Advcrfus gratiœ homo. Tacit.
Roide. Rapide ( parlant des rivières £5* des fleuves, ) Ra-
pidus , a , um. Rapax , âcis , omn. gen. Virg. Ovid.
Roide , [ Efiarpé.'] Arduus , a , um. Pra:tuptus ,ta, tum.
Cic. parlant des montagnes.
ROIDEUR , f. f . prononcez. rÉdïur. [ Violente tendon
d'une chofi , comme l/t roideur des nerfs , lorfqu' ils font
tendus extraordinairement , (f qu'ils ne plient pas aisé-
ment.'] Rigor nervoruni , ^f«i/. rigôris , m. Celf, *
Rûideur ou l'impétuojité avec laquelle une chofi tombe
de haftt , comme /.* roideur avec laquelle l'eau tombe
d'une goutiére. Stiilicidii rigor.
Roideur , fe dit aufli de la, violence d'an mouvement.
Impetus , ûs , m. Rapiditas , âtis , f. Cic. Cs.f.
ROIDIK., V. au. & n. prononcez, rÉdir. l Rendre roi-
de. ] Rigidum efficcre.
RoiDiR. [ Bander. ] Intendere , ( do , dis , di , tentum
& tenfum. ) Virg, * Rcidir les bras. Brachia intendere.
Virg, Lacertos. Stxt. * Se Roidir. Se ad iîrmitatem
intendere. Cic.
On dit au figure Se roidir contre quelqu'un. Obfiftere
alicui. cic. * Contre quelque chofe. Contra aliquid
animum obfirmare. Plaut. Se obftmiarc. Ter, Obniti
contra & tcndere. Virg.
Se roidir contre l'adverflté. Advetfis obniti. Tacit, *
Contre l'autorité du Sénat. Tcndere adversùs audlo-
ritatem Senatùs. Liv.
ROIGNON. Fo/ei rognon.
ROITELET , [ Petit oifiau. ] Trochïlus, li , m. Plin,
Regulus. Regaliolus , li , m.
ROLE , f. m. [Lifle des noms, ] Nominum index , ïcis,
iriafc. Album , albi , n. Cic, Catalogus , gi , mafc.
Plaut.
RÔLE d'un Comédien , fe dit des vers qu'un Co'médi.n
doit réciter dans une pièce de Théâtre, Carmina , um ,
n. pi. Cic.
RÔLE , [ Le perfonnage qu'un Comédien refréfcnte, ] Paf,
partis , f. * Les efclaves joiient un rôle d.tns cette co-
médie. Habet partes in hac comoediâ fervus. Pltut.
* Parmi les Acteurs des pièces Grecques , ceux qui oi.t
les féconds £J* troiflèmes tôles , quoiqu'ils puiffcnt mieux
joiier , que celui qui a le premier , joiient pourtant
moins bien ; afin que celui qui a le premier rôle ait
tout l'avant xge. In Adloribus Gracis fieri videmus
l.x'pe , ilhim qui cft (ccundarum aut teriiarum par-
tium , cum polTît aliquando clariiis diccre , quàm ipfe
primarum , multmn fubmittunt , «t ille princeps ma^
R. O M Joyj
ximc excellât. Homt,
On dit aulFi qu'«» homme a bien joué fin rôle , ou biert
fait fin ferfinriage. Partes, fuas fcitè egit , ou dod>i-
egit fabulam. * Il faut que je lui aille aider à joiier
fin rôle. Huic fupparalltabor. Plaut,
ROLeT. [ Met d'ufage feulement dans cette exprelTîon pro-
vetbia'.e & fO^'ulaiie. ] ]l efl au bout de [on rôle , ou dg
fin rolet , il ne ff.iit plus que dire ni que faire. Quid
dicat ampliùs , quidve faciat , nefcit. Quid dicat &
que fe verrat, incettus cft.
ROMAGNE o«/a RoMANDioLE , [ Province de l'Eftae
Eccléflaftiqtie en Italie. ] Romandiola , a: , f .
ROMAIN , mafc. Romaine , fcm. adjed. Romanus ,
a , um. adj. ♦ Le Droit Romain. Romanum jus , Ro-
mani juris , n.
[ C'eft ce qu'on appelle le Droit écrit compilé par l'ordre de
Tuftinien. ]
L'Empire Romain. Romanum Imperium , ii , n. Cic,
Les Romains. Romani, orum , m. pi. Cic, * Les Ro-
mains ont eu plus d'efprit que Us autres nations. Ro-
manorum ingénia multum cxteris hominibus om-
nium gentium prjrftiterunt. Cic,
ROMAINE , f. f. [ tfpece de b.ilance , ou pefov. qui a un
crochet d'un côté , C? de l'autre un poids que l'on ap-
proche , ou qu'on éloigne comme l'on veut. ] Scacera ,
X , ,'œm. Vitr.
ROMAN , f. m. Hetoicorum facînorum fabulofa nar-
ratio , qnis , fœm.
[ Ce mot vouloir dire autrefois le beau langage, ou le Romain
cppolé à Vvallon, qui étoit le vieux & l'oiiginaiie On dilbit?
aijts que lei gens de la Cour'parloicnt Roman. Puri Inijvt-
bjat'it ./Iulici. Ce langage ètoit coinpolé moiiié de la Lingue
des Conqucrans , *< moiiiii des GauUiis , qui êtoit le peup'.e
conquis. Il a été en ulage jufques à l'Ordonnance de 1 534. &
jufques là les Hilioites les pius (ïrieu'es ètoicnt appellees iîa.
vsMîs ,ou écriti en Roman, ! .-itce que c'ètoit le langage le plus
poli qu'on patloit à la Ccui- des Princes, maintenant il ne li-
gniiie que les Livres f^ihulcux , qui contiennent des liilloires
d'amour & de chevaleiies inscniccs pour divertir. J
I ROMANIB , f. f. I" Province de l'Europe qui appartient
au Turc, ] Romania ou Thracia , x , fœm.
ROMANS , [ Ville de Dauphiné frtr i'ifére , entre Greno-
ble t^ Valence. ] Romarum , ni , n.
ROMARIN , f m. [ Arbrijfiau odorifércnt , avec la flttr
duquel on fait de l'eau de la Reine de Hongrie. ] Bo«
marinus ou marinus ros , genit. Rori5 marini , m. Ro(-
niarinam , i , n. Ribanôris , ïdrs, f. Colum. Hor, Plin,
On écit aufft rosmaRin.
ROME , [ Ville fur le Tibre , Capitale de l'Italie. ] Ro-
ma , X , f . Cic.
(■ Elle a êtc auitetois la Ville Capitnle d'un fameux Empire , &
du plus pulUant Peuple , qui tici;nt les Romains. Ellepailc
pour une des plus belles ViUes de l'Uni vejs par la grandeur,
les Antiquité- 8c les choies curieules qu'on y voit. ]
De Rome. Romanus. Romana. Romanum. Cic.
ROMPEMhNT , f. m. qui ne fe dit qu'en cette phrafc.
[ C'tfl un grand rompemint de tète , une grande peine.
Hoc molelïum & odiofum ell.
ROMPRE, V. atL& quelquefois aCMite. \_Caffer. Bri-
fer, 3 Rumrerc , ( po , is , rupi , ruptum. ) Frangere.
Confringcrc , ( go , gis , frcgi fradum. ) aft. accuf.
cic. * Rompre un pont, Pontem intcrrumpcre , inter-
icindere. de, * Rompre un bras. Braclilum frange-
re. cic, * Rompre les jambes à quelq-i'un, Alicui cru-
ra fuffringcre. Cic. * Rompre . brifir une porte. Fo-
res cfFringtre. Terent, * Rompre ou déchirer une let-
tre, Epiftolam fcindcrc. Confcindcre. Coucerpere. Cic.
* Rompre quclqu'u:i de coups. Aliquem plagis contun-
derc. cic.
Rompre les chemins, Interrumpete itinera. Corrumpere
vias. '* Le chemin efl rompu par les pluyes continuel-
l:i, AlÏÏduis imbribus faûum eft iter corruptius. C«/.*
Y y y y y y iij
1or4 ROM
Se rompre me veine (y cracher lefang. Riimprre filn
lamiccs & fputare fanguinem. Pluut. * Je nie fuis rom
tu à force de courir fo'.'.r 'i'amnur de zoiis. Mj ii^pi Cur-
rcndo causa t;:â PLxut.
Se rompre , [ Si- kriflr , fe caffcr pzr éclats , comme le
bois t? le-' cmfcifemblabies. ] Dillilire , (' io , is , diUl-
lui , on d./îilii , ultum. ) fltn.
RoMTRE , le dit figiiiéinent dans les expreffions finvan-
tes. Ronlpre x-vec quelqu'im, rompre amitié , alliM e
ATec lui. Ab aliquo fe abrumpeie. Cic. Dirimerc af-
finitatcm. mdt. Dillutic , difcindere , dilfolvere , dif-
Ibciave amicitias cum aliquo. Ab alicajus amicitiâ le
lemovere. Amicitiaai alicujuç dimittcre. Cic.*Ro>npre
l'amitié qui e(l entre tes ptrfonnes. Di^jungere aniicos.
Dil'fociarc animes amicoram. Cic. * Je romps a-occ
"VOUS , jerontps Ix p.iiile avec -vous. ( Comme on ait
populairement. ) Aniicitiam tibi renuntio , ou tecum
vetercm coniiinftionein dirinio. Ctc.
RoMiRP. le foœmcil. Abrampcre fomnos. Virg. Auferre ,
averrctc fomr.um. Hor. Intertunipere ibmnum. Pli/i.
* Le jeu. Ludum incidere. Hor. * Ses c haifae s ,fe met-
tre tn lib'.rté. Soivere vincula , fe in libcrtatem vin
dicare , ailercie. Cic. * Rompre lin entretien. Dirimete
coUci]aiam. C<e/i
Rompre un difcours , la parole , interrompre qiiilqtt'un en
parlant. Sermonem alicui abrunnpeic. Siiet, Incerrum-
pcre. Caf iincij-llate aliquem. Plaut. Alicui uncr-
locjui. Ter. ' latioUL'iii ex orc alicujas eripere. Pla/ir.
RoMPRF la tête , rom:re les oreilles .-i quelqu'un. Obtun-
dere aliquem , ou auies alicujus obtundcrc , (do , dis,
tudi , tufuin) Cic. Ter. Obltrepcre aures alicujus. P'i>!.
Atcerere aures. liant. ^ Elle me va rompre la tête de
fin babil. Jam au-es meas oppilabit (ija vaniloquen-
tià. PLiut. ou Ooeiabit aures meas multiloquio. Cic.
* A force de lui rompre la tête & de l'importuner ,
je fuis 'venu à bo;it de ce que je fouhaitois. Ti.\ndci\do
atque odio cffcci id quod opcabam. Ttr. * Nous /t'e-
iioiis la ttte remplie li' autre chofe. Talibos rébus aure:
noftrse circiinfî'nint Ce ou Calent aures noftrx-.
•Rompre .-me .fftire. Rem difturbare. Cic. Dcjicerc. IJx'.
* RiV/ipre les dejjei/is ou lesrn.fures de quelq>iU». Ali-
ci\ius concilia diifolvere , dillîparc , fran^ere , inirin-
gere. Conturbave. Dlftuibare. * Il a rompu toutes mes
mefures. Conturbavit inibi raiionem. Ter. ou Ratio-
nes omncs.
îloMPRE le iie*:t , ii>hb:ittre , le diffiper. Ventuni fran-
gerc. Foyez Vf. NT. Piin. Jnn.
ROMPRE ur,e alfmilî'e , lu renvoyer , la co/igédier. Con-
cilium dimittc-.e. Cic. Cophiiigere conciliura. Cic.
RoMPP.E les tfcadrcns ennemis , les enfonctr. Acies hol
tium peit-'. inçfere. Cu/. Perrumpere. Virg.
RoMPRt/» table., ne plus tenir table ouverte. Cocaam
rectam non date ampliùs. Dill:urba;e menfam , ou
cvertere.
Rompre «« marché, fe dédire.. Abire ab err-ptione. plaut.
/i. cherche une octafîon pour rompre le marché. Qiixvit
aiifam, infcâuni ut id faciat. Plant. * Rompre ie ca-
rême. S-)lvcre jejunia *■ Se rompre l'efiomac à force de
foupirir. Crebris lîngultibus peiftus quaflatc. Petr. Con-
C'tcte. * 0« rompra pLuot -e qui » pris depuis icg-
temps un mauvais pli , qu'on ne h redrejfera. Franga<;
pociùs quàm corrig-is , qux in pravum indurueiuiic.
Suint.
A TOUT ROMTRB , [ Totit ait flus. ] Ad fummum. Cic.
Rdmere , fe dit proverbialemcm en ces phvales.. A' a rom-
pu: le premier la glace , pour dire , il a le Jremier en-
trepris une chûfe hardie (3' danjerettfd , ft a fra) é le
chemin aux autres. Pirimus diflîculcaces periregir , pcr-
J!U£it.. £/i».. *■ Ils ont rompu la paille, Fojex. i AiLjLE.**'
R 0 Kf _
il VJitit mieux plier que rompre , il z:iUf mieux céàer
Cy obéir , que de fi perdre. Ccdendum eft foro. * Rom-
pre en vifiers à quelqu'un. Obvertere alicui cornua.
P'aut.
Rompre les chiens , détourner la converfation. Sermonem
allô dcduccre. Cic.
Rompre les dez. .i quelqu'un , lui f. lire manquer fon coup,
ou auelque ajfaire , traverfirfs dtffei-is. Turbare. Dif-
turbare alicujus confilia. Ter Inycrtere alicujus confî-
lia. Paul
ROMPU , m- Rompue , f. part. pa/T. & adjedl. [ C.tJJe,
brifé.'] Kuprus , uifruptus , fraftus , confradus , a , um-
Hor. l'oyez RoMPRE d.ins fes Jt^t^f cations.
Ro.mpu , [ Fatigue, .«s du chemin J De viâ felFus , itinerc
fclfus ou dcfatigatus , a. , um. Cic.
Rompu , [ Slui -^ une hernie , ou une defcente de boy.tux.'\
r\.ainicofus , a , uni. Herniâ Liborans , antis , omn,
gen. Pi in.
RoMP J dans un art , dans une prOj'i.Jfton , qui y efl fait.
In artealiquà eiercitus , exercitatus ,a , um. Cic. *
Rompu dans les affaires. In rébus gerendis , ou ad tes
gercndas exercitatilfimus , a , um. Cic.
p.trUr à bâtons romp:ts , fans aucune liaifon. Ea dicere ,
ou loqui , quïB apta inter fe & coha;i:cntia non func j
ou quae intcr fc non cohxrent.
RONCE , f f. Rubus , rubi , m. Sentis , is , m. Colum
l On trouve ces deux mots de f^ininin , mais le manjuliii eit
plus mie-, I
RONCERAYE , f. f • [ Lieu plein de ronces. ] Rubetum,
ti , n. Ovid. Senticccura , ti , n. Plaut.
ROND , m. Ronde , f- [ Ce qui tft de figure circulaire ."^
Rorundus , globolus i a , um. Cic. Orbituiatus , a ,
um. Colum. O'i dit ( 'lu Comp.'.r.xtif. ) Rotundior &
li3C rotundius ; C iS" "•'< S^iperUtif. ) Rot'jnuiriIiT,us ,
a , um. Cic f La terre cjt ronde comme un œuf. Tet-
ra rotundata cft , ut ovum. Peir.
Rond, parlant d'«?3 -yindre, ou d'une colomne qui efi ron-
de ts' longue. Teres , ëtis , omn. gen. lirg.
Rond en forme de cercle. Eiguram circuli habcns , entis,
omn. gen. In oibcm duftus, a , um.
Rond , I". m. Orbis , is , m. Ciiculus , li , m. Cic.
Un p!tir rend. Orbiculus , li , m. Plin.
Un demi rend. Seinicirculus , li , in. Cic. * Faire un
rond , un cercle. Circulum dcfctibere. Fitr.
Danfir en rond. Saltatoriuui orbem vcilare. Cic.
Un compte rond qui n'ejl point rompu. Sunima intégra &
folida , a: , f.
On dit au figu.é. Un homme rond iS" franc. Homo in-
genuus & (i.'i.plex.
RÔNDACHE, f. f. [ Bouclier rond. ] Parma , a: , f . Liv,
Clypeus , ci , m.
RONDE , f. £• [ Vifite qu'on fait pour voir f les fenti-
nelles font en leur devoir. ] Vigiliarum li.ftratio ,
ônis , f. * Faire la roiidi.. Vigi'ias circuniire , circui-
re , ou obive.
A LA RCNl;E , plirafe adverbiale, l'crfer du vin à la ron-
de. In orbem merum circumfcrre. ^iiit. Curt. * It
n'y a point de plus belle f'ilh à cent lieues à la ronde,
Nulla circum ad ceutefimum lapidem urbs pulchrior
vi.ictur. * chacun bsifa ce nouvel affranchi à rond^
Hune circumeunttm puerum. pcrbafiavimus. X'etr.
RONDEAU , fubll. malc. [ Ce; de rond. ] Citculus.ij
Otbis , IS , m.
Rondeau , [ "^orte de pcëfie ancienne composée de treize
vers , dot.t il y en a huit d'une rime iS" cinq d'une au-
tre. ] R'thnjus oibicularis , in-
RONDEMENT , adv. [ En rond. ] ( %'; efi plus d'ufigt
tn cette fî^nification. In orbem , otbiculatim.
RoNDEMtWT ,, fc dit biai au li^uié, [. Framhtment. ]■
R ON
Hngenuè. S'incetè. Slmplicitcr. Cic. * il va rondement
en hefogne. SimpUciter & ingénue agi:.
EONÛEUR , f. f . [ Quitté de ce qui efi rond. ] Rotun-
ditas-, âtis f. Pli»,
La Rondeur de la terre. Rotundus terra: ambitus , ûs ,
m. Forma rotunda terra:, Cic.^
RONl-LEMENT , f. m. [ Bruit qu'en fuit en dormant. ]
Konchus , rouchi , m. Mxrt. Kefonans pcftoris ftii-
dor , ôris m. Celf. Aurd.
RONPLER en dormxnt. RonchilTare j ( o , as , avi ,
atum. ) Pliut. Ronchos edere , einitterc. Sterterc ,
( ftcrto , ftcrcis , (lertui. ) fans feit/in. Cit. Pttr. tLmt.
ProHarc foiium peftore. Virg. * F^/Ve ronfler.. Ronchos
alicui cicrc. VUut.
RONGER , V. aft. Rodcre. Arrodcre. Corrodîre. De-
rodere , ( rodo , todis , rofî , rofura. ) act. ace. C;;.
Exedere , f do , is, excdi ,. e.xërum. ] Ci:. * Rmger
au tour. Circumroderc. Obrodere. Flin.
Ronger, quelqu'un , le 7n.tnger ou mur.^er fon bien feu à
feu. Excdcre aliquem. Ptzi/t. * La mer ronge [es bords
Mare rodit littora. * CVy? /c plaiy.r de ronger comme
il faut ces vilnins avères, là lepidum e{l; , triparcos
homines bcnè admordcre. PUut.
Ronger fc dit figutément cii chofcs morales. * Lu trif-
tejfe ronge l'effrit. ^lgrituJo citft o» exedit animuin.
Cic. * Je me ronge moi-même , je me dejféche £7* jt
m'éfuife , (S" ma propre fintuifie m3 fait de Li peine.
Egoract me concoquo , macero & defatigo , magiftcr
mihicxercitor aaimus hic eft. Pl^ut.
Ronger, fin chxgrin , [on frein. Dccoquere animi a'gri-
tadtncm. Cic. * Su colère. Iras coquere , decoqaere.
Stl Itxl. Lucr.
RoNGEa fe dit proverbialement. Ce fofwe feat bien les
ongles rongez. , pour dire , ce poë;ne efl bien tr.i-v:iillé ,
on s'efi bien mor.tu les ongles en le fiiflint Demorfos
fapitungucs illui pocma. Hor. * On lui a don//é un'ei
à ronger , cr> lui a fufité quelque affuire , c>ui l' empê-
che de f. tire du mul aux autres. Injcdla eft ipfi tragu-
la , qJn: impcdit , quoininus aliis noccat.
ROQIJETTE , r. f. [ Herbe. ] ErSca , a: , f. Plin.
R0S.'\T. [ Du vinaigre roftt , où l'on a mis infufer des
refis. ] Acctum rofaccum , aceti rofacei , n. * Syrop
rofat. Succus rofaccus , ci , m. * Huile rofi.it. Rofa-
ccum oleum , n. Rhodinum oleura. Vlin. Uofa x
f. Celf.
ROSE , f. f. [ Tleur odifër^te. ] Rofa ,x,f. Cic* Bou-
ton de rofe. Viridis rofe alabaftet , tri , m. Plin.^ Ro-
fie à cent feiiilles. Rofa centifoHa. Plin. * Rofe blan-
che. Albans rofa. Ovid. * Rufie rouge, Punicea rofa.
Hor. Plena pudorc rafa. Colum.
De Rose. Rofaccus , a , um. Vlin. Rofeus , a , um. Virg.
* Utoffe de couleur de rofe. Pannus rofcu';.
Eau rose. Rofacea eu aqua rofacea , ï , f . Plin.
ROSERAYE , f. f . [ Lieu planté de rofiiers. ] Rofetiim i
ti , n. Virg.
■On Tin du vin rofé , du vin rouge C vermeil, Rubcns
vinum. V:vez. ViN. Ovid.
ROSEAU , f. m . [ Canne qui croît dans les marks. ]
Atuodo , ïnis , f. Liv. Canna , a: , f . Colum. Cala-
mus , i , m. vlin.
Vit ROSEAU. Arundineus, a , um. Canncus, a, um.Cc/«»».
Lieu 0« il croit des rofeaux. Atiindinofus , a , um. Catul.
Lieu planté de rofeaux. Arundinetum , ti , n. Plin,
ROSÉE , f. f • [ Petite firofiné qui tombe le m.itin fur la
terre dans certains mois de l'année. ] Ros , ôris , m.
Virg. auplur. Rorcs. d.'st. plurier. Rpribus dans Hora-
ce ey Columelle , mais le gen. plurier Rorum (y Ro-
rium ne fie trouve point. * Il fait rofiée , ou de la rofie.
Roiat. Itjcrat. Colum. * Couvert ou moiUllé de rofiée.
ROS
Rorulenni«. Rx>fcidus , a, um. Celum. rir, * L
terre f/ cowxterte de rofiée. Tetra rorefcic. Viin
ROSES [ f''«« er port de mer en Catalogne. ] Rodopolis .
is , f. Rhoda, X , f. Rhodc , es , f. '
RO SETTE ,L(.{ Craye blanche teinte en rouge pour les
peintres. ] Purpiirillum , i , n. Plin.^
RosETTï , [ Cuivre de la première fiante. ] Prim^ (aÇ\xix
Xi , a-ris , n.
ROSIER , f. m. [ Arhriffeau qui porte des rofis. ] Rofa
a: , f. Rofaraiîi fpina ,a.', (. Plin. *
ROSIERES aux Salines , [ Petite Fille de Lorraine , oie
l'on f.'.tt du fiel de l'eau de certains puits. ] Rofcri^
arum , f. pi. '
ROSANO , [ Ville dt Royaume de Niples en la Calahre
avec titre de Princifxuté er Archevêché. ] Rofcianuin
ou Rufcianum , i , n.
ROSMARIN , ro/ft Romarin.
ROSSE , [ Ville d'iriinde tUns le Comté de Cork avec
Evèché. ] Rofla , £?• Rollîa , a: , £
Ro.ssE , f f . [ Méch.-.nt cheval , qui ne peut aller. ] Stri-
gofus equus , ftrigofî equi , m. Liv.
On appelle par mépris une perfionne vieille c qri n'en
peut plus , Vieille rofe. Siliccrnium , ii , n. Ter.
P.OîSE eft auli un poi, on que Gdr.cr appdie en lailn ,'C«„Z-,j qui
ayp-och.; de UVcnd jile, mais qui n'a pas la chair h ûvoureule
ROSSER , V. a£l. [ Battre comme il faut , ou comme on
fiait une roffe pour la faire marcher. Multare aliquem
ou fulbbijs multare , ( o , as , ayi , atum. ) Lumbos
alicujus fuftc dolarc. Ter. Plant. * Tu veux te ftire
roffer pottr tes moifonges. Vapulare vis ob mendacia
Plaut. * Je te roffcrai comme il faut , 0- je t'envoyra'i
droit an moulin. Ego te hominem irtigatum pla^is
piftori dabo, Plant. °
' Terme populaiie Se bas. ]
ROSSIGNOL , r m. [ Oifiean d'un plumage gris , fr 0"«»
ch.mt^ mélodieux. ] Lufcmia , as , f . ( enfo'efiie. ) Phi-
lomela , a: , f . Acdon , ônis , f. Sea,
[ Ces deux derniers root» lont pour ki Poi-tes. )
Petit ou jeune Roffignol. Lufciniola, x , f. Plaitt.
ROsTOK , [ Ville Hxnfieatique (S" Impériale fiur l» mer
Baltique. ] Roftochium , ii , n.
ROSTOW , [ Grande Ville di Mofiovie.} Roftovia , x, f.
ROST, prononcez. RÔT ( élevant /'O dans ce mot pour te
dijlinguer de Rot qui fie prononce bref. ) De lu viande
rojlie à la broche. Affa ou tofta caro , alfac eu toft.«
carnis , f, Ovid. Daps alTaria, dapis alîarix" , f. Cat.
* Oafervit le roft , ou le rofii. Apporta eft caro tofta.
On Dit populairement & en manière de proverbe qu'.-<;>
homme efi à pofi & à rofl d.zns une maifion , pour dire
cm il y mange matin £?" fioir. AiTiduus conviva alicujus
familia; , ou Familiaris & quotidianus conviitor,
ôris , m. cic.
ROT , f. m. [ Ventofité du corps humain qitifiort par la,
bouche , qui ejl caufée par une lile émue , ou par quel-
que indigefiion. Rudius , ils , m. Mart. * Des rots firé-
quensfiont la marque d'une indigefiion. Crcbri ruftu»
crudicatis indicium. Colum.
ROTEMBOURG , fur le Taubcr , [ Ville Impériale de U
Tranconie.. ] Rotcburgum ad Tubârum.
RoTEMBOURG , [ Petite Ville fur le Hekar dans !.t SuabeJJ
Roteburgum ad Nicrum.
ROTER , V. n. [ Faire un rot. ] Ruftare. Eratlarc , fo,
as , avi , atum. ) Cic. Rudlor , ( aris , atus fum. } dep.
Var. * Roter foavent. Ruftitare , C o , as , avi , atum.)
ad. a.cc. Colum. * L'Aneth fiait roter. Anethum ruc-
tus raovet. Plin.
Celui qui rote. Ruftator , ôris , m.
Celle qui rote. Ru(ftatrix , îcis , f.
c On tiouve ces mots dans les Ellienncs fans aatotité , ii
io5ff ROT
iiulUn'iX fi trouve dans Msiiial pour les chofes qai font
roier. }
Une hcrbt qui fait roier, Ruitatrix herba. Mart. Ruftu
gravis heiba. Plin.
ROTI , comme ou le prononce , ou rosti comme il s'écrit.
m. RÔTIE, f. Artus. InalTatus. Toftus , a , um. Co-
lum. Plin. '
Du RÔTI , f. m. ou de lu -vinnde rôtie. Affa & tofta caro,
alla: ou toftx carnis , i. Celf.
Une RÔTiie,f. f. [ X>w feiin rôti."] OfFa panis tofta.
vino & faccharo mcdicata. * Vae rôtie à l'huile. OfFa
panis tofta , oleo foporata.
On dit , si 1J0US étiez, ailleurs vous diriez, t^ue les xloiie-
tes tombent ici toutes rôi les. Tu fi alicubi fucris , Jiccs
hîc perces coclos ambulare. Petr.
(Les Latins difoier.t des Cochons de Uit , & les François des
./lloKeues. riovctbe pour proveibc. )
ROTIR DU ROSTIR comme il s'écrit Torrere , ( ce , es ,
forrui , tortura. ) Torrcfacere , ( io, is , feci , fadtum.)
ait ace. Igni ou ûiccenfis ignibus torrere. Cic. Vi'g.
ijire rôti des ardeurs du Soleil. Solisardore terreri. Cic.
Paire rôtir à lu broche. Verubus carnes torrere , ou Ver-
lare carnes in igné , ad i^nem. Plor. Aj-poncre ad Vul-
cani violcntiam. l'Iaia.'^ Faire rôtir fur le gril. Im-
ponere carnes craticula: , torrere in craticula.
ROSTISStRlE , C i'. [ Lieu où l'on ■vend des 'viandes rô-
tie: à la broche ] Coquinum forum , coquini fori , n.
Plant, Vicus in que carnes tolhT vénales proftaut.
ROTISSEUR , rubft. nialc. Fartor , ôris , mafc. pro-
prement un Kôitfftur enblanc qui ne fait -oint rôtir la
■viande. Carnium alfarum propola , ï , m. 0« Cocjuus
en général.
ROTERDAM , [ Grande VilU de Hollande fituée fur la
Meufe. j Roterodâraum , i , n.
( C'eA le lieu de la naifl'ancc d'Eiafme dont on voit dans le
marché lailatuëqui cit uc bronze, j
ROTULE , f. f . [ Petit os rond qtti efi au genou. Rotu-
la. , X , f.
[■ Terme d'Anaiomie. ]
ROTURE , f. f. [ Condition , ou l'Etat de ceux qui ne
font pas- nobles. ] Plebeia cenditio , plebcia: conditio-
nis , f.
Des terres en roture. Prxdia picbci juris , orum , n. pi.
Roturier , rp. Rotururk , f. [ g»» n'e/l pas noble ]
Plcbeius , plebeia , plcbcium. Ignobilis & hoc igno-
bilc. Cir.
ROUE , f. f. Rota ,x,f. Cic.
PïTiTE ROUE. Rotula , X , f. Cic. Plant.
Le tour des Roues. Rotarum orbis. Plin. * Les Kayoïis
des Roues. Rotarum radii , orum , m. pi. O'vid.
On dit fiç;urémcnt. La roue de la fortune. Fortuni ro-
ta. Cic. * Comme lu "vie efi fort diverjlfiée , Us fortu-
nes chitngent au(f; tout à coup ; il éloit riche, nous étions
pauvres , mais la roue a tourné. Ut varia vita cîl , ac-*
tutum foxtvnx mutari folent ; divcs fiierat , nos pau-
peres , vertit fe rota vicillim. Pl.zut.
Cn dit. pioverbiakment. Pouffer à la roue , ai-^er , inci-
ter quelqu'un à une chofe. Siippetias alicui vcnirc , ou
promovere aliqucm. Inftigarc aliqucm. Ter.
Taire la roué, parlant d'un Paon. Rotare , ( o, as , avi ,
atum. ) Cclkm. Gemmeam caudam cxplicare. Phétd.
Biouë , [ Supplii-e des mtlfcct^nrs , qu'on met expirer fur
une roué , après leur avoir caffé les os. Rota , luppUcii
gcnus.
S.OUEN , prononcez Rouak [ Ville Capitale de la Nor-
mandie ivec Atchei/tché Ct l'arlemcnt. ] Rhotema-
guî , gi , f.
Ï?R Roi an. aiiotomagenfis & hot Rhotoma"enfc ,
idjirû..
R O U
ROUER /[l/elqu'u» de reutr. Malèmultate aliquem. Ter.
Crebiis idibus obtundcre , contunderc , ad. ace. Ovid.
* Je fuis roué de coups de poing. Obtufus fum pugnis
pcllîn-.è. Plaut.
RoiicR un criminel , l'expofer fur la roue après lui avoir
c.rjfé les os. Sontis crura frangere , pcrftingcre & im-
poncre rotï.
ROUCY , [ Ville, de Champagne fur la rivière d'Aifne. ]
Rocciatum ou Rociacum , i , n.
ROUEKGUE , [ Vrovijic.' de Guienne , dont la Capitale
efi Rhodez. ] Rhutcuenlis , is , f, ou Rhutenenfis pro-
vincia , f.
Les peuples de Koiiergue, Rhuteni ou Ruteni , orum ,
mafc. pi.
KOUET , f. m [ Slui fert à fier (y à dévider du fil. }
Rota nendo lîlo accommodata. Rota qua" manubrio
vertitur.
ROUGE, adj. m. & f. Ruber , rubra , rtibrum. Hor,
Rubicundus , a , uni. Plaut. Rubens , entis , omn.
g-n. { On dit au Coinparatif.] Riibrior & ho rubrius.
Rubicundior & hoc rubicandius. Plin. Var. * // efi
ronge de vif^ge , & a les yeux vifs, efi ore rubicuii'
do , acutis oculis. Plaut.
Ejire rouge. Ruberc , ( rubeo , es , rubui , famfupin. )
Virg. * Devenir rouge. Rubefcere , rubefco. Vtrg ^
DeveiAr rouge de honte (y dt pudeur. Erubefcere >
( erubcfro, crubui , fans fupin. ) Ter
Donner à boire à rouges bords , ou à pleins verres. Date
bihcre plcnis cantharis. Ptaut.
Rouge , f m. [Pfpce de ir/rye ou vermillon , dont les fem-
mes fe fervent pour leur donne" de la couleur. ] Purpu-
rillum , purpuriffi , n. Rubrica, x , f. plaut. * Cet-
te femme met du rouge. Hxc muiier ad vultùs Hii
cemmcndationem utittir , purpurilTo ou adhibet put-
purillum. '^ Je ne vous donnerai point de rouge , 'oous
êtes parfaitement belle , C" tofcj voulez mêler une
peinture nouvelle avec un ouvrage naturel. Le rouge
ne doit point approcher de votre vifage , de peur de
te gâter. Non dabo purpunirum , l'cita tir quidem
es , vis nova piiturà inrcrpoiare opus lepidilliir-om,
Nullum pigmenium débet attingere faciem , ne de-
turpetur. Plaut. * Le rouge lui efi monté au vifage,
Rulore perfiifus eft. l-'etr.
ROUGEASTRE , prononcez Rougeatre. [ Tirant fur le
rouge. ] Subrubcr , fubrubra , fubrubrum. Subtubi-
cundus , a , um. Celf Plin.
ROUGtOLE , prononcez Roujeole , [ Maladie des petits-
enfant. ] Rubcntes puftulx , ou Pufula; , arum , f.
pi. Plin.
ROUGET , f. m. [ Poiffon de mer qui efi rouge. ] Ru-
bellio , ônis , m. Plin.
Rougeur , [ La pudeur , la honte qui fait rougir. ] Ru-
bor . ôris , m. Cic. * La rougeur lui monta au vifa-
ge. Erubiiit. Ter. Incanduit orc rubor. Claud. Rubor
notavit illius ora. Ovid.
Rov7GEUR5 au f^aùer k â'ii des boutons on taches rouges
qt,i vier.ntnt au vifage & fur la peau. Rubentes , oh
Riibicunda; pufula:, r-,rum , f. pi. Rubicunda facics ,
rubicund* faciei , * il efi tout plein de rougeurs par
le corps. Rubentibus pufulis variatut ou varium eft
illius corpus , ou Interftiiidtum eft.
ROUGIR , [ F^iye rouge. ] Rubcfacere , (io , facis ,
feci, faûum. ) Sil-Ital. Rubro colore aliquid iii-
ficcre.
Rougir , [ Devenir rouge. ] Rubefcere , ( rubefco ,.
l'ch , ruhai , fans fupin. ) Colorem rubicunduni tra-
liere;
Rougir de honte. Riiberc Erubcfce-e. Cic. Ttr. Suf-
fundi rubote, (or , eiis , fufuj fum. ( Liv. "^ Je te
R 0 U
ftmy rougir. Dabo te in ruborern. ?laut. * Une lettre
ne rougit point. Epiftola non erubcfcic. Cic. * Arifli-
fe difcifle de Socrate ne rougit point , lors qu'ort lui
eut rtproché qu'il pojfedoit Laïs. Je lu pejfede , dit- il ,
mais elle ne me poffede pas. Ariftippus Socraticus ille
non erubuit , cum eflet objeftuni habere eum Laida :
habeo inquit , non habeor à Laide. Cic.
ROVIGO , [ yille d-lt.%lie dans l'Efiat de Venife. ] Rho-
digium , ii , n.
ROUILLE , fubft. (. ( parlant des métaux en général. )
Rubigo , gïnis , f. Virg.
Rouille du fer. Fertugo , gïnis , f. ou Ferri rubigo.
Plin. * Rouille d'airain, .^rugo , gïnis , f. ou Ji.ii%
rubigo. Tlin.
Qui eft de couleur de la roiiille de fer. Ferrugineus ,
a , um. P/is.
SE ROUILLER , [ Am.%pr de U roiiille , devenir
rouillé. ] Rubiginem trahere , ajtuginem contrahe-
re , ( ho , his , xi , £tum.J flin. * U eft roiiille, Squa-
Ict rubigine. §t»int.
On Dit l'efprit fe roiiille par une trop grande oifiveté.
Elanguefcit ingenium nimio otio.
ROUILLÉ, mafc. RouillÉe f. [_ Couvert de ro'iiille. 2
Rubiginofus.P/;ï«f. jEruginofus , a , um. Sen.
ROUIR , V. neut. [ Faire tremper le chanvre d.ins l'eau
pour en tirer la filajfe. ] Cannabim raacerare in aquâ ,
(o , as , avi , acum J
ROULADE , fubil. f. 0« Roulement de la voix quife
fait en chantant. Vocis varia & crebra volutatio. In-
flexio , ônis , f. * Faire des Roulades. Vocem voluta-
re &: crcbro inflcdlere.
ROULEAU , f. ir.afc. iMorceau de bois court défigure
cylindrique , qu'on met fous de gros fardeaux pour en
fa: ilitcr le mouvement."] Pulungî, x, f. rar.
Rouleau de Patijfier avec quoi il étend fa pâte ur U rou-
le. Radius , ii , mafc.
Rouleau de papier. Convoluts charta:, arum , f. plur.
-ROULEMENT , fubft. mafc. [ Des roués.] Rotarum cir-
cumadlus , iis , mafc.
Roulement de lavoix. Voyez Roulade cy-deffus.
ROULER despierres Lapides volvere , devolvere , f o ,
is , volvi , volutum. ) Virg Liv. * Ils roulent de gros
quartitrs de pierre. Pondéra faxorum pervolvunt. Tac.
^Rouler quelqu'un dans la houe. Aliquem in luto per-
Tolverc. Tirent. * Les fains roulent pèle mêle avec les
narrez. ; les demi- morts , avec les mourans. On voit de
toutes parts mille images de morts. Integri , cum fau-
ciis i feniineces , cum expirantibus volvuntur : Varia
pereuntium forma. Tacit.
Rouler yêi eaux , ( parlant d'un fleuve qui coule dans un
canal. ) Acjuas volvere. Flin.
RoULtR , l Flitr en rond , mettre en rouleau.'} Con-
volvere , aâ ace. Piin.
Qn dit au figuré. [ Rouler quelque chofe en foi-même
ou dans fon ifprit Aliquid ftcum volvere. Liv. Animo
Yolvere Catid. Cum animo volvere. Salufi. Secum in
animo vcrfarc. Liv. Secum animo volutarc. Liv. * Je
roule bien des chefs en mon efrit & la tête m'en fait
mal. Multas res in corde meo verfo , Se multum in
cogirando dolorem indifpico. Plaut * Je rouiois plu-
fleurs penfées d.ins m.ï tête. In multas cogicationes di-
duccbar, Petr * Se rouUr .d.ins toutes forus Winfamies.
In onini dedecore volutari. duth. au H.ren.
JfeULtR fignilie auffi , vivre avec pane, il roule tout
dou. emenr. Utcurr.que viflitat. Nîalè vivit. Plaut.
O.N.BiT encore Toitce la difficuué roule là-dejjus. In hoc
re* lia'n.-t. Li hoc rota elt-dil-iicultas. * Toute l'ciffairf
roui vous. A te pendcc res onniis. Ovid. . I
KîOJJJ-EITi.j.fubil. f.-C /fnVe.ro/ié qui fait rouler
t°97
> R O U
quelque fardeau. IVûznpi , x, f.
ROULIER , f. m. [ Voiturier par terre. ] Ve£lor , ôris ,
mafc. Qui vedluram facit , ou vellaturam. Var.
ROUPIE , fubft. f. [ Pituite qui dégoûte du cerveau par
le nez.. 1 Sciria , a: , f . P//»,
// a ta roupie au nez. Stiria nafo pendet. Aîart.
ROUPIEUX , mafc. Roufieuse , f. [ gai a U roupie ai*
nez. ] ( Mot bas & de raéEiis. } Cui ftiria pendet ab
nafo. Alart.
ROUSSEATRE , on prononce Roussatre. {,§lui tire fur
le roux. ] Subrufus , fubrufa , fubrufum. Plaut.
ROUSSEAU , fubft. mafc. [ Slui a le poil roux. ] Ru,
fus , a , um. Ter.
Un peu roujfeau. Rufulus , a , um. Plaut.
ROUSSEUR , fubft. £ [ Couleur roujfe. ] Rufus color ,
rufi coloris.
Taches de roujfeur qui viennent au vifage. Lentigines ,
lentiginum , f. plur. Plin. Rufx maculas , macularum,
f. plur.
ROUSSILLON. [ Comté de France entre le Languedoc •
& la Catalogne. ] Rufcinonenfis aget , gti , m.
[ Perpignan fut le Ter en eft la Capitale. J
ROUSSIR , V. Ad. neut. [ Devenir roux. ] Rufefccre, .
Plin.
Roussir , [ Faire roujftt' , rendre roux. ] Aliquid.rufore , ,
( o , as , avi , atum. ) Plin.
ROUTE , fubft. f. [ chemin.] Iter , itinêiis , neut. Via ,
X , f, cic. * Prendre fa route vers quelque lieu. Aliquô
iter tendere. Intendere. Capere. Liv. Horat. Conferrc
iter aliquô. Cic. * Le vent ayant ce/fé , il ne put te-
nir fa route , (y fut emporté par le courant Vcito
intermifTo curfum non tenuit , & xftu delatus eft. Caf.
* Un grand navire ne fe peut détourner de fa route ,
lorsqu'il vogue à pleines voiles. Navis ab ingenti curfa
■ non- potcft deflefti. Pe/r.
Route fe dit ligurément, La vertu n'afpire qu'à fe
frayer des routes nouvelles. Virtus negatâ via tentât
iter. Hor. * La route de l'honneur efl ouverte à tout le
monde. Cun(flis patct honoris via. Phad. * Suivre lu •
route de fes pères, Pacernis veftigiis inliftere , o« pa-
triifare. Ter. '^ Il y en a peu qui ayent connu la route ■
qu'il faut tenir pour rèitjftr au poème épique , ou s'ils
l'ont connue , ils ont appréhendé de la fuivre. Pauci
funt admodum , qui viderunt viam , quâ iretur ad >
carmen , aut vifam timuerunt calcare. Petr.
ROUTIER , fubft. mafc. (Terme bas & populaire.) [ Un ■
homme qui a une longue pratique des chofes. ] In rc
aliquà exercitatus , a, um. Mulrum diuque verfatus , .
a, um cic. ( On dit au Comparatif.) Exercitatior & hoc :
exercitatius , (er au fuperlatif- ) Exercitatiffiraus. C»c.
On d,t , un -vieux routier parlant à'un homme qui ff ait •
tous les tours , toutes les finejfes (y toutes les rufts : dong r
on ufe dans le monde. Homo callidus'& vcterator , ho_
ininis callidi & vcteratons. m.C/'f .Rccoflus, a, um. Hor ■
ROUTINE , fubft. f. [ Longue pratique er le long ufage' "
qu'on a des chofes.] Plurimus nfus , plurimi usûs , ,
m. Multa exercitatio , multa: exercirationis , f. Cic, .
'* Il ffaii la routine du Palais. Formularius eft , ufita-;^-
tas in foro formulas callet. Quint
ROUTINE R quelqu'un à une chofe , l'y drèffer ,• l'y ac -
coùtumer. Ufu & exercitatione forma aliquem , oit ■■
' exercitatum in re aliquem habere. Terence dit ad rem. .
ROUVRH , fubft. m. [ Efpéce de chêne fort dur. ] Robur r
ôris , neut. Plin.
ROUVRIR, V. aa. & recbpl. i Ouvrir une féconde fris.J ]
Rursùm apcrire , (lo , is , rui . ertum. )
Rouvrir une playe. Integrare vulnus. Stat.* Cttte cruel- -
le bUJfure rouvre ailes qui fmbloient être fermées- :-
Hfi.c .tara gr^yi , yulnere , _etiam illa qi s jconisu i.
ï " 2 .2 z z z 2 .;
io9« R U O t
nuifle videbantur recrudefcunt. Cic. )
ROUX 111. Rousse f. Riitus , a , um. Plin. ^ Devenir
roux. Rufefcere , rutelco. iHin.
Les bestes rouffes comme Us Cerfs , les T>xins. Furvj;
bellix , arum , f. pi.
ROY , f. raalc. [ Souverain , qui commsinde fouveraine-
tntM. ] Rex , legis , m. Cic. Sunimus iniperacor ,
l'uinnii Iniperatoris , m. Cic.
Roy d'unfejiin. [ Q^ùcheE les Anciens difpofoit de l'ordre du
fcllin. I Sirategus , rtrategi , m. l'inut.
Roy fb dit de ce qui cft excellent en ch;ique chofe. C'eft h
Roy des hommes , c'efl le premier homme du moade. Pri-
mus ou princeps hominum. * il a, un cœur de Roy. Ani-
mus regalis. Liv. * Une m.iifo» de Roy. Domus regalis.
En Roy.' Rcgiè. Regaliter. Cic. Ovid. Regiâcè. Balili-
cè. Regio apparacu. Cic.
Les Roys ou la Fête des Rns dans l'Eglife Chrétienne ,
le jour de l'Epiphanie ou de l'apparition de l'E(ioile aux
trois Mages. Epiphania, otum , n. pi. ou Epiphania,2,f.
[ Mot confaiié. ]
ROYAL, m. Royale, f. [ De Roy.] Regius , a , um. Cii.
Regalis &i hoc régale. aàj. Liv. RegificaSja,um.r>-./.r4.«.-.
La maison royale , la famille royale Domus ou fauulia
regia, ou domus legnatrix. Doinus augufta. Ta,it. Pro
génies regia. Ovid. * PaUis royal. Regia , x, t. Ovid.
ROYALEMENT , adv. [En Koy\ comme un Roy .'\ Régie
Balilicè. Regio apparatu.
ROYAUME , r. m. Rcgnum , i , Imperium , ii , n. Cic.
ROYAUTÉ , f. fem. [ Dignité de Roy."] Rcgia ou regalis
dignitas , âtis , f. Cic. Regius Pruicipatus , ûs , m.
Les marques de la Royauté, Regia inlignia , regiorum
infignium , n. pi. Tacit.
B.U , f. mafc. [(^anal d'un petit ruifftm. ] Rivus , rivi ,
mafc. Tlin.
RUADE , f. fem. [ Elancement des pieds d'an cheval. ]
Calcitracus , ûs , m. ?/«».
RUBAN , f. m. Tsnia. Vitta , x , f . Lemnifcus , ci ,
m. Virg. Plaut. ( Il y a des rubans defoye. ) Vitrx feri-
cx. ( Des rubans de laine.) Vitras lanex. ( Et des rubans
de fil. j Vitt2E linex.
Garni de rubans. Victatus Lemnifcatus , a , um. Ovid-
Cicer.
RUBANIER , f. rrafc. [ §iui fait du ruban.'} Vittarum
textor , ôris , m.
RUBI , iPetite Fille de la Foiiille à vingt mille de Ca-
nufe. ] Rubos , indecl. Bor.
RUBIS , f. mafc. [ Efcarboucle , pierre précieufe, ] Car-
bunciilus , li , m. Fli/t.
RUCHE , fubft. f. [ Paaier à mettre des mouches à miel.']
Alveus , ci , m. Alvus , alvi , f. Alveare , ns , ncuc.
Colum. Far.
Litu où font les ruches. Alveatium , rii , n. Far.
RUDE , adj. m. & f. [ ylfpre au toucher.] Afpcr , afpera ,
afperum, Scabcr , fcabra , fcabrum. Firg. Ovid.
RuD. à l'oreille. Duras , dura , durum. Afper , afpera ,
afperum. Cic. Ter.
Rude au goût , des-agréable. Afper , afpera , afperum.
Acetbus. Aufterus , a , um. Ter. Colum.
Rude, [ Afpre , violent.] Durus. Violentus , a, um.
C'c. ^*- Un froid r«tie. Frigus durum. plaut. * Vn hy~
'ver rude. Hyems alpera. Ovid. Dura. Firg. Acris.
Worat.
Rude fe dit figurcment desperfonnes er de leurs mœurs.
Durus. Aufterus , a , um. Àfper , afpera , afperum.
Cic. ( Alt comparatif. ) Durior & hoc durius , afpe-
rior , & hoc alperius. [ Au fuperlatif.') Durllfiinus.
Afperrimus , a , um.
Vn homme rude. Homo afper. Durus. Aufterus. * Son
père Ihi efi extrêmement rude ou le traitte rude/»ent.
•RUE
Illum pater duriùs habet , acerbiùs tradat. Teren
Niiiiii inhumaiic ciuciac. Ter.
Dls vtRs r«<i£j. Duri vetfas. HiJraf. Verfus confragofi,
.^4 in t.
Qui .4 la parole CJ* les mœurs rudes. Orat one & mori-
bus duius. Cic.
cela m'efi bien tude. Illud niilu peracerbum eft,
Cicer.
RUDEMENT , aJv. Duriter. Acerbe. Afperè Cicer. In-
Cienicncer. Plaut. * Reprendre quelqu'ua rudement. In-
demcutcr aiiquem increpate. Liv- •* Traiter quelqu'un
rudement. Afperiùs aliquem tradare. Cic. ou non hu«
manitùs. Ter.
RUDLSSE , fubft. f. [ La rudeffe d'un pais. ] Alicu-
jus Regionis afpentas. "*■ La rudeffe d'un chemin. Via-
rum afperitas. Cic. * La rudeffe de la voix. Vocis af-
pentas Lucr.
On dit figurément La rudeffe d'un difcoiirs. Afperitas
orationis, Liv. '* Des parolts. Verborum. Ovid.
Rudesse dans les mœurs. Durities , ei , Dutitia , x. Af-
peritas , âtis , f. Cic. Ter.
Il .ipoli par fon éioqiience la rudeffe des premiers hommes.
Voce formavit feros hominum cultus. Hor.
RUDIMENT , fubft. mafc. [ Livre pour apprendre les
principes de la langue Latine. ] Lingua: latinar rudi-
menta , orum , mafc. plur. ou difccndi rudimenta.
Quint.
RUDOYER, prononcez Rudayer , [rnot bas Se popu-
lo re ] Traiter rudement quelqu'un. Duris vcrbis re-
pcUere aiiquem , ( pello , pellis , pepuli , pulfum. )
cicer.
RUE, fubft. f. l plante médecinale. ] Ruta , x, fœm.
Ovid.
De rue. Rutaceus , a , um. Rutacea corona. Une cou-
ronne de feiiille de rue. * Mejîé de rue. Rutatus , a ,
um. llin.
Rue , ] Les chemins dans une Ville par où l'on va d'un
lieu en un autre ] Vicus , vici , m. ou via , via: , f.
Ter. Hor. ^ Grande rue. Via lata , x , Platea , s i f •
Ter. * Rue étroite , ruelle. Angiportus , ûs , m. Angi-
portum , ti , n. Hor. Ter. * Rue étroite fermée par un
bout , cù de fac. f undula , « , f . Far.
De Rue en Rue. Per vicos. Pcr plateas. Vicatim. CiV.
RUELLE , fubft. f. [ Petite rue étroite. ] Angiportum.
Ruelle A'un lit. [ Efpace qu'on laijj'e entre un lit (S" l(t
muraille. ] Spatium Icttura intet & parictem.
On dit au figuré Ce jeune homme hante les ruelles pour
faire fa cour aux Dames CT caufer avec elles. Ma-
tutinus matronarum in Icdo cubantium cultor , &
congerro.
RUER , \_Jetter les pieds de derrière en l'air , comme
font les chevaux. ] Calcitrare , ( o , as , avi , aium.)
Piin.'^Un cheval qui rue ou qui eflfujet à ruer, EquUS
calcitrofus , ou Eqiius calcicro Colum. Plaut.
Ruer , [ Jetter des pierres. ] Lapides jacere , conjicere ,
in aliquem. Alicui lapidem impingerc , ( go , is , pegi,
padum.) Phid. Appetere aliquem lapidibus. Cic.
Se Ruer , [Se jetter fur quelqu'un , ou fur une chofe
avec impetuofiié. ] Incurfare in aliquem. Plaut. Impe-
tum facere , ou irruere in aliquem , involare. Cic.
RUFFAC , [ Fille de la Haute-Alface en Allemagne. ]
Rutfacum , ci , neut.
liUFFEC , [ Fille de Poitou vers l' Angoumois à fix lieues
à' Angouléme. ] Rufiacuin , ci , n.
RUGENT , [ Ifle de la mer Baltique. ] Rugia , x , f .
KUGIR , V. l'.eut Rugire , (lo, is , ivi , ii , itum./ Fre-
mere , (o, is , fremui , ituni.) Plin. * Le lyon ne rugit
point contre Us enfans , s'il n'efi preffé de ta faim. Non
frémit lu infantes ko , nifi famé prelfus. îlin.
R u r
Rugir , Ce dit figurémenc du bruit que fait un homme tn
fureur. Fiemce , ( o , is , fremui , itum. } * Les lé-
giens ru^ijfoient dt ce qu'on retenoit leur paye. Legiones
fremebant fe traudari ftipendio. Céif
RT'G'SSEMENT du lion , f. m. Rugitus, ûs , m. Aful.
Frenutus , ûs , m. Cic.
RUINE , f. f . [ Chute de quelque édifice. ] Ruina , x , (.
Excidium, ii, n. Liv.* lU furent accablez fous la rui-
ne de lu -voûte. Ruina carrer» ilios opprcffit. P/W.
Une maifon qui menace ruine , qui tombe en ruine. jCdes
ruinofae , asdium ruinofarum , f. pi. Cic. * Battre une
Ville en ruine , en abattre tous les édifices à coups de
bombes. Ignitis globulis urbem diruere ,( o , is , di-
rai , dirutum. ) Dejiccre , ( io , is , dcjeci , dejedliim.)
Cic. Evettere , ( to , tis , ti , verfum. )
Ruines au plurier. [ Les décombres des bâtimens. ] Pa-
rietinx , arum , f. pi. Cic. Rudus , eris , n. Liv.
Ruine des perfcnnes. Ruina , x , (■ Pernicies , ei, f. Exi-
tium , ii , n. * S'élever fur les ruines d'autruy. Ex at-
fliftâ alicujiis fortunâ fuam excirarc , ou ex incoir.mo-
dis aliorum fua comparare commoda. Ter.
RUINER , V. aft. [ Détruire , reniierfcr , démolir. ] De-
moliri , ( ior , iris , irus fum. ) Erucre. Diruere. Dc-
turbarc. Difturbare. Dejiccre. Cic. * Ruiner un é.iifice
de fonds en comble , le détruire entièrement. A funda-
mentis eruere , proruere xdificium. Cic. Li-v. Evercere.
Cic. * Ruiner entièrement une Ville. Uibcm funditus
lollcre. Cic.
Ruiner , [ R~.v^^,er , gâter.'] Diriperc , ( io, is , diripui,
dircptum. ) V'.ïl^are , ( o ,as , avi , atum. ) Cic. * Il a
ruiné toute la Province. Diripuic , vaftavit , cxhaufit ,
expi'avit Provinciam. Cic. * Depuis que fon fils a ruiné
. fes .".ff aires , CT qu'il s'efl veu réduit dans la mendicité,
il m'.i. pié à'aiji-ir foin de lui , s'en étant allé f.zire ui
•voyage en Séleucie. Ex quo ejus filius rem confregit ,
videtquc fe elle ad paupcttateni protraftum , ituru';
ipfè in Seleuciam mihi commendavit corrupnim fi
lium. Plaut. * Perfomie ne donne dans le luxe au-delà
de fes forces , fans ruiner l'ét.it de fes affaires. Nec quif
quam fine grandi malo ftaduit nimia; elegantia: , pra?
cjuàm rcs pa-irur. Plaut.
Ruiner quelqu'un entièrement, le mettre ati blanc. (Com-
me l'on p.tr h familièrement.) Aliquem fortunis , ou bo-
nis omnibus erueie , everrere. Cic. PclTamdare, ou exi-
nanirc aliqiiem. ■ hut.* il ne s'efl pas ruiné en f ai fan t
de tro'i bt lias .«nions Nufquam per virtutem rem fuam
confregit , difpcrdidit , laceravit , dilapidsv'r. Plant.
* Je fuis ruiné fans reffource , (ST fui toutes fortes d'af-
fliltions. Perdirus fum atque etiain cradicatus , & om-
nibus exemplis crucior mifer. P/<î«f. '* Je me fuis rui-
né dans le négoce. Res mea frada cft ad Janum mé-
dium , ou mercimoniis facicndis. Horat. Plaut. * Qui
fe ruine au Jeu CT a-vec les femmes. Queni venus dara-
nofa & prsceps a'ea nudat. Ho-at. * Je me fuis tout à
fait ruiné d.tns l'efprit de cette famille. Ex hac familià
plané exjidi. Plaut.
Ruiner le commerce. Commercia tollere * V amitié Ami-
citiam. C»f. * Les deffsins d'une perfonne. Lverteie ,
difturbare alicuiiis confilia. Cir. Franj;cre. P'«.-f. *
Sarépurition. Perdcre fuam fama.n. Pi tut. * R:iiner
a:ielqu'un on pe dre quelqu'un de réputation. Famam
alicujus obl.terare , estjnguere , compr'.mcre. Liv.
Attercre. T'cit. Premer; , obrucre. Tncit. * £«5 dé-
bauche, l'ont entièrement rufé Rem iliius hbidines
cxhaufcrunt. Cic. * Toutes mes efperances fon: ruinées.
Orinis mihi fpes animam effl.ivit. Pia^tt. Ab omni
fpe decidi. Ck. Viyez Espérance. * /;' a une janté
rui/iée de débau.h.s. Vùiâinihus d<plorata , Jeperd.ta
cft iliius valetudo. ^ Ruiner fa famé. Affligere > af-
, , R U M 10^.,
fliélare valetudinem fuam , ou frangere.
Ruiner quelqu'un dans l'efprit d'un autre. Extinguere &
deleie aliquem in alicujus animo. " Ils vous ont ruiné
dans mon efprit. Me immutatunt tibi. Cic.
Des affaires ruinées. Accifa: , ou frads res , f. pi. Liv
Plaut. '^
RUINEUX, m. ruineuse , f. [ ^h," menace ruine ] Rui-
nofus , a , um. Cic. Caducus , a , um. pli».
Ruineux. [ Dommageable.;} Damnofus, a, uni. Ter. Oviéf.
( Au Comparatif. ) Damnofior & hoc damnoiîus * Il
n'y a rien de plus ruineux que le jeu. Nihil aleâ dam-
nofius. * Une femme eji ruineufe pour la réputation (g-
porir le bien. Damnofa fama: , reique mulier. Liv.
RUISSEAU , f. m. t Zau q i découle de quelque fource. ]
Rivus , rivi , mafc. Cic. * Petit ruijfenu. Rivulus , h,
mafc. Cic.
On dit un ruiffeiu de fang ou de larmes , ' pour expri,
mer du fang qu'on répand en abondance.; Rivus fangui-
nis , rivus lacryniarum. OviJ.
RUISSELER ,V. aft. & n. [ Couler enferme de ruiffeau.1
Rivi inftar fluere , proflucre , ( lluo , is , fluxi , Hu-
xum. ') plin.
RUMEUR , f. f. [ Bruit , murmure fourd qui court d'un*
rhofe.'} Rumor ôris , m. Cic. Voyez. Bruit.
Rumeur , [ Trouble populaire. ] Turba , x , f . Tumultus,
lis , m. Cic. * Le peuple efl en rumeur. Tumultuatm
popukis , turba elt apud populum. Suet.
RUMINER . V. aa. l Mâcher une féconde fois ce qu'on
a. mangé , comme font quelques animaux. ] Ruminare,
( o , as , avi , atum.) Remandere , ( remando , is > re-
maiidi , rcmanfum. ] §luint.
;iuMiNïR, fe dit figurémeot de la réflexion qu'on fait
fur fes premières penfées. Recogitare , ( o , as , avi ,
atum-. ) K&.. ace. Aliquid retraiitare animo. Cic.
RUPELMONDE. [ Petite ViUe des Pays-bas fur U rivière
Rupel. J Rupel monda ,x,f.
RUPTURE ,f. f. [ Fracture de quelque partie du corps. "^
Ruptio , onis , f. Fraftura , a: , f . Uf. Plin.
Rupturï , fe dit figurément. Rupture de miriage. Abrup-
tio matrimonii ou conjugii , fccm. * Rupture d'amitié.
Alicnatio disjundioque , ou abruptio. Cic. * Rupture
de l.tpaix ou de quelque trait té. Pacis ou federis viola-
tio , onis , f. Fedus viol atum , n. ou Pa.v viol.\ta , f.
Zn venir à une rupture avec quelqu'un. Dividere cunx
aliquo, Petr.
RUREMONDE , [ ville du. Duché de Gueldres fur U
Meufe à l'embouchure de la Rure , avec Evèché fuf.
frr.gant de AU'ines. ] Ruremunda , x , f.
RUSE , fi.-bft. fem. [ Fmejfe y artifice. ] Dolus , doli , m.
Aftus , ûs , m. Plaut. Aftutia , x. Fallacia , x, fœm.
Ctc. * On quitta la rufe pour avoir recours à la vaieur,
Difcelfum eft ab arte, &:ad virtutem recurfum.* Avoir
recours aux rufes. Convertere fe art dolos. Plin. Jun.
* Ufr de rufe. Adhibtre dolum. Cic. * Ils avaient ap~
pris de leurs Anr êtres à méprifer la rufe , er l' artifice,
(S" à ne fe fier qu'à leur valeur. A majoribus fuis di-
dicerant , ut magis- virtute , quàm dolo coiuenderent.
C^f.
Les ruses du cerf, quand il fe voit pourfuivi des chitns,
Cervi fallacia- , arum , f. pi.
UUSÉ , m. RusEE , f. [ Fm, adroit. ) Attutus , calli-
dus , vprfjtus , a , um. Ctc. * U eJi fort rufé. Verfu-
tior quàra rota fîgularis. PUut. Aftutus dt. On die
( au Ccmpar^tif.) Alli.tior, & hoc aihitius, vcrfuaor&
hoc verfutîus, cailidior & hoc calhdius. ( Au Super-
latif. ] Allutillimi.s , verfiitiflîmus , callidiflinius , cai-
liJiffima , callidiliimura. Cic.
RUSER , V. n. [ Employer la rufe tT l'artifice. ] Adlubere
tallacias , uci fallaciis ott techuas adnuctere.
Z z z z z z ij
iioo RUS r
On dit qu'un eerf rufe , lorfqu'tl ète la eonnoijftnce de fa !
fifie aux chiens. Ceiviis canes eludit. !
RUSSE , [ Meuve de i'ologne , qui prend fa four ce dans
lit Lituanie [>rii de la Ville de Sluko. ] Chronus , i , m. '
RUSSIE noire , [ Province de Vologne.'] Ruiïia nigra, ae, f. '•
Russie blanche ou Mofcovie , Pays de l'Europe moderne ,
qui efl c ouvert de neige les deux tiers de l'année. Ruffia
alba. ou Mofcovia , ae , f .
RUSTAUD , ou RusTRH , f. m [ Kevefche , brutal. ] Tra- j
ciilentus. Rufticus , a , um. Trux ûcis , omn. gen. j
Tlaut f II efl bien ruftre. Rus cjuidem mcrum. Plaut. '
[ Mot populaire. ] j>oiir rufticus merus.
RUSTICITÉ, f. f. [ Manière d'agir, ruftique (ff groffiére.']
Rufticitas , 5cis , f. Mart. Fericas atque agtcftis iinma-
■RUS
nltas , âtis , f. Cic. Afpcritas agreftis & inconcinna
TUtit. * Siuitter fa rufiicité (S" farudejfe. Feritatcm de
ponere. Ovid. Expellere. Cic.
RUSTIQUE , adjcft. [ Siiti concerne la campagne. ] Ruf-
ticus , a ,um. * Une vie ruftique & champêtre. Vita
ruftica & agreftis. Cic.
RusTiQiJE , [ Grojfter, rude , malpoli. ] Rufticus & agref-
tis , férus & agreftis. cic.
RUSTIQUEMENT '. adv. Rufticè. Cic. Rufticiùs , adv.
Comp. dans Horace,
RUVO , [Ville du Royatime de Naples avec Evéché fuf-
fraga?}t de Bari. ] Horace en parle. Inde Rubos feffi
pervenimus. l. i. Sermon, ftat. j. De-là nous arrivâ-
mes à Kuvo extrêmement fatiguer..
VS eftapçeUéeoneXettrc ftiff.fante ,à
caufe du fon qu'on fait en la ptonon-
^ant. Elle a ête diverfement reçue des
Anciens , les uns l'ayant rejettée S( tes
autres affcftée. Quintilien dit qu'elle cft
efl rude & fait un mauvais fon dans la
jointure des mots. D'oU vient qu'on la
rejettolt , fouvent tout à fait , êignu am-
nibu dans Plante & dans Térence.
les autres au continue affedoient de la mettie par tout C.tjwff"*
pour Cdmtem. Et Quintilien témoigne que du temps de Ci-
céron on la ledoubloit fouvent au milieu des mots. Cauffi
pour Cauft.
Quoiqu'il enfoit ,il eft certain qu'elle efl rude , fi on la litHe
trop en Latin comme en François. Ce qui oblige les François
de l'adoucir, de manière, que quand elle eft au milieu de deux
voyelles , ils h prononcent comme un Z Ainli Oijon. , Mai.
jeu qu'on prononce 0;\o« , Maixon. On en excepte pourtant
quelques mots ou \'S fe prononce comme un C , quoiqu'entre
deux voyelles , ainfi Rejemir , on prononce lieceatir , 8c mieux
ReJJ'evtir.
S , chez les Anciens êtoit une lettre numérale qui fignifioit VU
SA , pronom poffejfif & réciproque pour le féminin genre.
Sua, On dit au mafcuUn. Son , fuus.
SABâ , f. f. [ ville Capitale de l'Ifle de Méroé , le féjour
de cette Reine , qui fut voir Salomon. ] Saba ,x,£.
[ C'eft aulTi une Ville de l'Arabie déferle. ]
SABARE , [ Ville de l'ancienne Fannonie fur le Riab. ]
Sabaria , ar , f . Plin.
SABÉEN , m. SabÉenne , f. [ Slui eft de Saba.'] Sabx'us,
Saba-a , Sabaïam. Virg.
SABBATH , f. m. [ Le feptiéme jour de la femaine , jour
de repos , qui êtoit obfervé religieufement par le peuple
Juif félon l'ordre de Dieu. ] Sabbathum ,ti , n. Suct.
Juv. * Je vous affûre ,mon cher Tibère , que les J tifi
ne gardent pas fl exaciement le jeune du Sabbath , q:(e
J'ai gardé le mien auj our d' huy . Ne Judxus quidcni
( mi Tiberi.) tam diligenter , fabbatis jejunium fei-
vat , quàm ego fervavi. Suet.
Ceux qui obfervtnt le jour du Sabbath, Sabbatarii , orum,
mafc. Mart.
Sabbath , [ AJfembUe de forcters , qui fe fait la nuit. ]
Cotytia , orum n. pi. Hor. * Vous vous marquerai du
fabbath Cf des cérémonies qui s'y pratiquent. Tu tifctis
cotytia. Cic.
Qui va au fabbath. Cotytos contubetnalis , com. gen
[ Coiys tni <;otyto êtoit la DéeiTe qui pr^-fidoit à toutes les dé-
bauches qui (c faitoient en Grèce & en Thrace dans les affem-
blecs des Bacchantes Et comme les Affemblees des forciets ,
& du fabb ili ne font pas plus réglées , ni moins licentieufes-, *
que celles de Cotyto , Horace les a appelle les C;réraonies de
Cotyco Sacrum hbcri iiiptdims. Sagarum conveatus, iis ,mtfc. ;
S/UîINS , t A'ilicm peuples d'Italie entre l'Etrurit 0- U ',
Latium. La Capitale du Pays êtoit Rieti , qui eft dant
l'Ombrie. Sabini , fabinorum , m. pi. Var.
SABLE, f. m. [ Pris en général. J Arène , gravier qui Ji
trouve au bord de la mer , ou dans les rivières. Arena
a: , fœm. Vitr.
Sable de rivière.. Arcna fluviatica , f. Vitr. * Sable de
mer. Arena marina. Vttr. '^ Sable où il y a de la terre
mêlée. Arena terrofa. Vitr. * Sable de mine ou de car-
rière. Arena foffitia. Vitr. Arena foflllis. TUn. '^ Menti
fable. Aienula , a: , f . Plin.
Q.UI TIRE du fable. Arenanus , ii , m. Calift. Jurifc.
Gros sable. Sabulum , li , n. Sabulo , ônis , m. Vitr. *
Terre où il y a bien d:i gros fable Sabuktum, ti, n. Plin.
Qui abonde en gros f.ible. Sabulofus , a , um. Colum.
Sable, fc dit aulTi du gravier qui s'engendre dans les corps,
Caiculus , li , m . Celf
Sabli , [ Horloge ou Clepfidre pour mefurer le temps par
l'écoulement d'un fable fort mer.u. ] Clepfydra arena-
ria , a: , f. Horologium arenarium , ou irrequieti pul-
veris horologium , ii , n.
Sable en terme de blafon , (Ignifie la couleur noire. Co-
lor pullus , furvus , niger ou ater. Coloris puUi , fur-
vi , nigri , atri , m.
SABLER un jardin , y répandre du fable. Hottum arenâ
confpergcre , fpargere.
SABLON , menu f.ibU dont 01 fe fert à écttrer la vaiffelle,
Arcna tcnuiiïînra , a: , f ,
SABLONNER de U v.iif'lle , l'écurcr avec du fablon,
Vafcula eluere tenuiflimâ arenâ. Plaut.
S.'.BLONNEUX , niafc. Sablonneuse , f. Arenofus , a ,
■ liin. Vitr.
SABLONNIERE , f f . [ Lieu d'où l'on tire du fable. ]
Arenaria: , arum , f . pi. Cic, On fous-entend. FodinSB
qu'on pourra exprimer. Arenaria , orum , n. pi. Vitr,
Sablonniere de gros fable. Sabulctum , ti , n. Plin.
SABOT , f. m. [Chauffure de bois.'] Sclex ligner, Ib-
Icarum lignearum , f. plur. Petr. Ca'opodium , li , n,
Cic. Calcei ligne! , orum , m. pi. Feft. Petr.
Sabot du pied d'un cheval. Ungula , se , i. Plin.
Sabot à joiier , qu'on fait tourner avec un foiiet. Turbo,
ïnis , mafc. Cat.
SABOTER , [ pAirc tourner un féot , joiier au fabot. ]
Torto verbere , agitare , verlare turbinem. Tiubinem
fligellarc , rotarc , voWcrc.
SABOTIER , f. in. [ Sut fait des fabots. ] Qui eaUcoS
ligneos compingit.
SABOl/LER. ( Mot bas & populaire. ] Sui fe dit de ceux
qui (e rniverfciit à ti-rré , fe harfpiUent , (S" fe roulent,
Pxoculcare , ( proculco , as , avi , atum. ) Protcteie ,
s A C
(* tero , is, trivi, trlcum. ) aft. ace. Cic. Plaut. * Se \
fahouler. Se proculcarc. Se pervoN'cre. Ttr.
SABRE , f. m. [ Cimeterre. ] Acinâces , is , m. Hor. J
SAC , f. m. Saccus , facci , m. Cic.
PïTiT SAC. Sacculus , li , m. Afcon. Ped.
Sac de cuir , bougette qu'on porte à ckevitl. Hippopër» ,
a: , fem. Sen.
Sac de cuir , où l'on enfermait anciennement les pxrrici-
dei. Cuieus , culei , m. Cic. * Un fac de Rezeau , dans
lequel les anciens portaient leur fain Reticulum , U, n.
Her. Panarium , ii , VJir.
Sac en terme de Palais , fe dit de celui oit l'on met les
pièces d'un procès. Luis inftrumcnta , ovum , n. pi. *
Il a. chargé un A-vocat de fon fac , ou de fon procès.
•C'aufam ad patronum detulit. * Ce Juge aime le fac ,
ttime à rapporter des procès. Is judex cupidus eft litium
cognofcendarum.
SAC en terme de guerre , fe dit du faccxgement C?" du pil-
lage d'une Ville prife d'iijfaat. Diteptio ,5nts , f. Cic.
't Mettre une Ville à fac. Urbcm divipLcndam , dive-
xandam date , ou dircptioni & incendiis relir.quere.
S.\c , fe dit prove;bia!emenc en ces phrafes. * Juger un
procès fur l'étiquette du fac , c'cft-à dire , fans en "voir
les pièces. Ex pittaciis litem inTpicere & cognofcere.
On dit qu'«»e affaire efi dans le fac , pour dire c^ii'elle
efi faite (y arrêtée. Fafta tranfafta omnia. Ter.
On dit tirer d'un fac deux moutures , fe faire payer
deux fois d'une même chofe , ■vouloir avoir un double
profit. Ex unâ eademque re duplex lucrum lîbi peccre ,
repetere vellere , aiiferrc.
On dit fe couvrir d'i'.n fac moiiillé , pour dire apporter
une mauvaife excufe peur défendre quelque méchants
aclion. Frivolam caufam pra;tendcre. Plin. Jun. O'jten
derc. Suet. Praîtexcrc alicui faciiiori. Virg.
On dit qu'c» a donné à quelqu'un fon fac (S" fes quilles,
pour dite , qu'o» lui a donné fan congé O" qu'on l'a
ihaffi Ejeclus ou extrufus eft foras. Tlaut.
On appelle un méchant homme , un homme de fac C
de corde , c'cft à dire qui mérite d'être enfermé dans un
fac comme les parricides , ou qui mérite d'ttre pendu.
Tarcikt , genit. furciferi , m. Homo ncquam »« ne-
quiffimus, impuriffimus * Mettre quelqu'un au fac en
difputar,t. Ad Incitas aliqucm redigerc. Rationibus
evincere aliqucm , ou adJucere ad metam nou loqui.
SACCAGEMENT_, f. m. [ Pillage d'une Ville. ] Popula-
tio , dircptio , ônis , f. Cic.
SACCAGER , [ Piller , mettre au fac. ] Urbcm diripere ,
( io , is , diripui , direptum. ) ExpUare , ( o , as , avi ,
atum.' Cic. Depra;dari , ( or , aris , atus fum. ) Cic. ,
SACERDOCE , (. m. Sacerdotium , tii , n. Cic. Sacerdo-
tale niunus , faccrdotalis muneris , n. * Démettre quel-
qu'un du S-tcerdoce. Sacerdotio aliquem pellerc. î?etr.
'Briirer dans le Sacerdoce. luire facerdotium , venire in
facerdotium. Cic.
Qvi EST honoré du Stcerdoce. Sacerdotio pra:ditus. Sacer-
dotii dignitate infignis. Cic.
SACERDOTAL , m Sacerdotale, f. adjeft. [ §ui ap-
partient an facerdoce. ] Sacerdotalis , & hoc facerdo-
tale , n. adj. Liv,
SACHÉE , f. f . [ 'On fac plein de noix , de fruit ou de cho-
fes fei/iblables. ] Saccus plenus nucum ou nucibus , po-
mis refertus , a , ura.
SACHlrT , f. m. [ Petit fac. ] Sacculus , facellus , li ,
ai. Afcrn Ped.
SACRAMENTEL , m. Sacramintelle , f. prononcez
Sacraiiiantel. [ Slui appartient au Sacrement. ] Sacra-
iTientorum proprius , a , um. eu Sacramentalis & hoc
facramentale dans l'Ecole.
Les paroles facratntntelles , qu'il faut prononcer pour ope-
S A.C ii3t
Tir les Sicremtns , î? qui en font eommt lafofmi. Con-
cepta verba , quibus facranacnta conficiuntar.
SACRE , f m. [ Oifeau de proye. ] Falco fa:er , falconis
facri , m. on l'appelle. Hierax & btitannious , fàcer ac-
cipiter , tris, m.
Sacre , [ Cérémonie , q:ii fe pratique à la confécration des
Prêtres , des 'Evêques ÇT des Roys. ] Sacerdotum & re-
gum Sacra inunftio , ônis , f.
SACRÉ , m. Sacrée , f. [Oppofé à profane. ] Sacer, facra,
facrum. Smftus , faadi , fanaum. * Mêler le farré
avec prophane. Mifcere facra ptophanis. Horat. Sacra
prophanis confundsre.
Sacré , oint , parlant des Evêques (f des Prêtres. \Jï\&.<:ls,
unfta, unclum. Confecratus , a , um.
Sacré , [ Dédié , confacré.] Sacer , fanilus , facratas , a,
um. OV, Virg,
SACREMENT , f. m. [Signe vifîble d'une grâce invifi-
ble dans U R-ligion Catholique, comme le Batème. J
Signum facrum '& religiofum. On fe fert du mit. Sa-
cramentum , ti , n.
; Mot confacré à cette fignificition. ]
On appelle par Excellence l'Euchariftic , Le Saint
Sacrement. Sanûum Sacramentum.
On dit qa"«» malade a riceufes S*:remins. Omnibus
facramentis sger pra:munitus.
S.fCREMENT , fedit qjclqucfois abfolument parmi le peu-
ple , pour le mitiagc. // s' efi mis dans le Stcremint ,
il s'efl m.jrié. Collocavit fe in oiatrimonium , eu uxo-
rem duiit. cic
SACRER , V. a£t. [ Dédier a Dieu une chofe ou quel-
q:iun , le devo':i:r à fon fervice avec certaines prières
C onSiions. Templum ou aliquem facrare , confccrare ,
inaugtirare , ( o , as , a'i , atum ) Liv. Cic.
SACRIFICATEUR , f m [ ^i ope des fa-rifices& qui
immile des vicHmes. ] Sacrificus , facrifici , m. Ovid,
Immolator , ôris , m. Cic.
SACRIFIC \TRICE , f f. Sacrifica , i , f . PUnt. Sicer-
dotiffa , a; , f . Aul. Gel. * La facrificatrice de Venus.
Sicerdos Veneris , f. Plaut.
SACRIFICE , f m. [ Sui n'efi deu qu'à Dieu feul , pour
re-o-moitre fa fouveraine Puiffince C (on iniépenlance.'\
Sicrihcium , facrificii. Sacrum , facri , ncut. S.icra ,
orum , n. pi. R.cs divina, rci diTin.-c , lœ n. Cic.
Pliut.
piire «» facrljîce en général. Facere , o« rem dirinam
facere , petpetrarc facrificium. Cic. Liv. Peragere fa-
cra. Ovid. Sacrificare. P/.-î«f. * Ofrir r4t ficrifce po-if
expier une faute. Piaculare facium facere, Liv. ^* Af-
ftjler au facrifice. Adîfterc divinis. Hsr.
SAcmtict q:te les Anciens faifoient pour les morts. Infe-
ris , arum , f. pi. Ovid. * Faire dis facrifices pour les
défunts. Dare inferias Manibus. Mittere infcrias ex-
tin£lo. Ovid. Ferre inferias moituo. Virg. * Sacrifice
que les Anciens faifoient pour les défunts , le neuvié- '
me jour de leur mort. Sicrum novendiale , facri no-
Ycndialis.n. Plant. * P.tire un facrifice le neuvième
jour. Facere facrum novendiale alicui. Petr.
On dit figurcment. Taire un facrifice à fa patrie de fon
reffentimcnt , de fa colère. Inimicitias, iram patriae fus
condonare , concedere. Cic.
Du Sacrifice , [ Slui concerne les facrifices. ] Sacrifica-
lis & hoc facrificale. Txcit.
SACRIFIER , V. aft. [ P.ùre un facrifice. ] Sactificare ,
( o , as , avi , atum . ) Facere , ou facra facere , confi-
cere. Perpctrare facra. Cicer. Plaut. Rem divinara
facere , divina: rci operani dare. Cic. *•■ Je vous facri-
fierai une mefure de vin doux. Mulfi congialcra plc-
Inam tibi faciara. Plaut. 'f Sacrifier à Dieu. Operaii.
ou Faccte Dco. Cic.
2 z z z z z iij
SacRIïieR, [Immoler. 2 Sacrifies re , immolare vidi-
m3.i. Plmt.* Sturifier des hommes. Immolare horai-
nes. Cic.
On dit {iga:ément. Sacrifier fa ziie four quelqu'un. Vi-
tam fuam ufiii alicujus inipenderc. T.icit. Profundcre
vitam pro aliquo. ' ic. ■*■ Siicrifier fa, fortune fs" fa. -vie
four lui. Se, fortunaftjue fuas pro aliquo dcvoverc. Cic .
Capitis & fortuna; pericuhnn pro aliquo adiré , fubire .
1er. * Il ftcrifie routes chofes à fes intérêts. Omnia poft
habet rébus fuis. Cic. * Je vous fucrifie celui finis Itqmi
je ne puis vivre. Dono tlbi eum , (ine quo non poflum
vivere. fetr. * Faut-il que je fois facrifié four vos fo
lies, (S" que mon dos pave les fautes que vous faites. Me-
jie piacularem oportct fieri ob ftulririam tuam, ut tcr-
2um meum ftultuiï tuac fubdas luccidaneum. FlaM. *
Onfous-entend viftiranm piacularem.
SACRîLÉGE , r m. [ Profanation d'une chofe facrée.] Sa
crilegiam , facrilcgii , n. Slliint.
Sacrilège , [ Celui qui profane les ehofes facrées.'] Sacti-
le^^us , gi 1 m. Cic.
SACRISTAIN , r. m. [ «Jk» a le foin des Tcmfles (y dfs
chofes faintes (ff facrées ] jCdituus ,ou a;ditimus , xdi-
tui , ou ïditimi , m. Cic. Plaut. Sacrarii Culios, ôdis
mafc. >
SACRISTINE , f. f. .îditua , xditux, f. Plaut.
SACRISTIE , f. f. [ Lieu où l'on ferre les chofes facrées
dans les Temtles. ] Sacrarium , ii , n. Cic.
SAïîRAN , f. m. [ Phnte qui forte une fleur de même
nom. ] Crocus , croci , m. l'irg. Juv. Crocum , croci ,
n. Salufl. Crocus ejl féminin dans AfuUe. Crocus vi-
no diluta.
r On trouve Crocum rubentem <î;\ns Virgile. Ows ti:>'<!S (!ans Ovi-
de, ce i^ui fait douter s'il e(i mieux de le faire malcuiiti que
f.-irinin ; on le croit mieiiK du tieure. ]
On dit proverbialement & populairement qu'«« /;oot»î£
,fl allé au fjf<f.n , pour di:e qu'(7 a fait banqueroute
Conturbavit torrunas fuas. decoxit rem crcditonbus.
pUitt. Vacillavit. Petr.
Dï $Af FRAN. Croccus, crocïnus , a , um. Plin. * De cou-
leur de faffran ,jjune. Croccus color. P!ln.
SAîFRANÉ , m. SAirRANÉF. , f . [Où l'on a mis ditfaf
fran. ] Crocatus , a . um. Pli».
SAFFRE , ad), in. & f. [ Sli'i -ft -#« f"r la bouche ,gour-
tnand. ] Gulofus , a , um. Alart. Cibi avidilllmus , ap-
petentifTiraus , a , um. Ter.
[ Mo: (O ulaite. ]
SAGACITÉ , C. f. ï. vivacité des' fns QT de l'effrit. ] Sa-
gnciras, âtis , f. Cic.
SAGE adi. m & f. t Intelligent , fca-ant dans les chofes
naturelles (sr divine. '\ Sapiens , intcMigens , cntis ,
omn. nen. Sagax , âcis , omn. gen. Sagacillimus re-
lum naturs. Gif. Colum
Sage , [ Avifé , frude?.:.] Sapiens , prudens. Cic. omn.
gen.O» dit au génitif Pluritr . Sapientum on fapientium.
ji faut être fage en tout (sr far tout. TTfquequaque fapere
oportct. Cic. * Il (^fl fage four tous les autres , er nul-
lement four foi-mhie. Ecris fapit , fibi ipfi non fapit.
* // efi plus agréable d'être fage aux dépens d'autruy ,
tiue r.on pas de donner occificm aux autres d'être fages à
nos dépens. Te , de aliis , quàm alios de re , fuaviuseft
fieri fapicn?. P'aut. * En v.<fin rehi-là ejl fage , qi'i ne
l'ejl pas four lui-même. ÇJui ipfe (îbi fapicns prodeife
ncipit , neqviicquam lapit. Cic. * Il n'y a foint d'hom-
me «i<i foi: fage dan; tontes les occafons. Nemo mor-
taUum fapit omnibus horis, flin. * ]e ne fuis rien voui
fof.h.%ittcr de meilleur , que d'é're fage , tS' de pouvoir
biê'i exprimer v(n ftr/timens. NKil tihi majus polTum
Toverc , quàm fapcte &. fari > qua: fciuias. Horat. *
Cetui-là efi hehreufm^^nt fage , qui ejl fa^e aux dépens
S A G
d'autruy. Féliciter is fapit , qui periculo alieno fapit.
Plaut. * Efpargnez, ce jeune homme , er montrez.-vous
le plus fage ; dans ces fortes de combat; le vaincu rem-
forte la -viHoire. Parce adolefcentulo, tumelior efto ;
femper hac in re qui vincitur , vincit. Petr. * Le fage
efl le feul qui foit véritablement libre , car il n'efi fournis
à perfonne , (jT n'obéît point à fes paifions. Il efi invinci-
ble , (S' lors même qu'on le lie, (sr qu'on garrotefon corps,
en ne ffauroit retenir fon efprit dans les chaînes. Rcdè
folus liber fapiens , nec dominationicujufquam parens,
neque obediens cupidirati : rcdé inviftus, cujus etiamli
corpus conftringatur ,animo tamen vinculi injici nul-
la pollunt. Cat.
Sage , [ Slui efi en fin bon fins. ] Sanus , fana , fanum ,
qui eft fana: mentis. Cic. Plaut.
Sage , [ Modefie , chafie , parlant d'un jeune homme ou
d'une jeune fille. ] Caftus , modeftus , a , um. Conti-
nens, gen. contincntis , omn. gen. Cic. * Ce jeune hom-
me efi fort fage. Modeftiffimus ou contincntilTimus eft
ifte adol'fccns.* Une fille trés-fage. Modeftillima virgo.
SAGEFFMME, fubll. fem. [ Accoucheuje , matrone. '\
Obftêtrii , Icis , fccm. Terent. Qux levât pattu mu-
lierem.
SAGEMENT , adv. [ Prudemment. ] Sapienter. Pru-
dcnter. Cic.
SAGESSE , f. f. [ Connoifi'ance des chofes nittirelles £5' fur-
r.aturclles. ] Sapientia , x , f . Cic. * La fagefij a la for-
ce de diminuer nof chagrins, (S" de nous mettre bien avec
nous-mêmes. Sapientia minuit curas , & nos nobis red-
dit amicos. Horat. * La fageffe (sr cette h.ibileté confifie
à renoncer à toutes ces bagatelles , & à ne pas tant s'a-
mufer à chercher des mots , qu'à tacher d'accorder en-
femblc toutes les parties de notre vie, Nimirum fapctc
eft , abjiccre bas nugas , & non verba fequi , fed vers:
vita: numéros modofque edifcere. Hor. * La fageffe ne
s'acquii-rt fas par le nombre des années , m■^is par un
bon naturel. Non xtate , verum ingenio adipifcitur fa-
pi enria. Plaut.
Sagesse , [ Prudence. ] Sapientia , ptudentia , x , fœm.
Cic * La fagtfi^e ne fe- rencontre guéres dans un be.tst
corfs- Raram facit forma mixturara cum fapientiâ.
Petr.
Sagesse d.zns les filhs & dans les jeunes hommes , au; con-
fifie dans une modération fans aucun emportement dans
les p.tjfons. Moicftia ,conrinert!a , x , f .
SAGITAIRE , f. m. [ Neuvième (igné du Zodiaque.] Sa-
gittanus, rii , m Plin. * Sous le fagittaire n^iffrr.r les
louches , qui font fcmblant de regarder une choje , Cf
en dé'obtnt une autre. In Sagitrario ftrabones , qui
olera fpeftant , latdum toUunt. Petr
SAIE , f. m. Sagum , fagi , n. Cic. * Petit Saie. Sagulum,
faguli , n. Cic.
[ Vieux mot qui fignificit anciennenJent une cnfi'if- o" ''"tù des
gs'H de ^«f f ■ J
On dit figurémenf. Ad faga ire. Cic. * Prendre l'ha-
bit de guerre. Le contraire efi. Redite ad togas. * Vrcrt-
dre l'habit de paix. Cic.
Qui est velu d'un faie. Sagulatus , a, um. Suet.
Qyi faifoit cette forte d'habilLment. Sagarius , (agatji ^
mafc. Vlp.
SAIGNANT, m. Saignante , f. Sanguinolentus , a ,
um. Auth. ad Henn.
SAIGNEE, f f [V action de tirer dufang des veines.'] San-
giiinis detradio , niifûo , ônis , f. Ce//. * Ma faignée
»1 m'a rien fait, ne m'a p:int foul.tgé , au contraire elle
m'a nui. Saiigtiinis nilTîo adco non niil.i profuit , ut
cviam nocucrit. Celf. * Endurer fupporcr la faig'ûe.
Sijftifcre dctractioneiri fangninis. Ceif * Efire guéri
far la f.i'ignéc . S.inguinis dctracUone curati. Quint.
s A T
Saicnêe , fe dit figarément en païlsnt dêS corps politi-
ques. Lu batuille de Canne fut une grande fuignée que
fotijfrit lu République Romaine. Cannenlî pugiiâ pluri-
mùm fucci & fanguinis amiiit Reipubliça. Pugnà apud
Cannas inultùm debilitata fuit Relpublica.
Saignée , [ Fetit fojfé qu'on fait dans un pré , pour y
conduire l'eau , (S" y entretenir la fraijcheur. ] Inciie ,
lis , n. Colum
Saignée fe dit figarément en ce. kns des moyerts qu'on
trouve de tirer de l'argent de la bourfe de quelqu'un.* il
a fait une fiignée à ma bourfe. Exenteravic mihi mar-
fupium. P/««f. De marfupio aiiquid detraxit.
[ Exprcflîon balte & du difcouts familier J
SAIGNEMENT du nez. ou perte de fan^par le nez., f. m-
Proliuvium fauguinis è naribus , gen. profluvii , n. ou
fljïio , ônis , i. Plin. Colum.
SAIGNER , V. aft. &n. [ Ouvrir la veine. ] Exolverc ali-
cui venam, Tacir. ( Exolvo , is , exolvi , exolunim )
Incidere venam , ( incîdo , is , incïdi , incTfum. ) Per-
tundere venam. Cic. Juv, Sanguincm alicui niittcre ,
emitrere. Cic. Celf*- Saigner de latcte. Sanguinem di-
mittere ècapite. Var. Mitterc. Perr.f' S.iigncr quelqu'un
du pied. Pedibus fanguinem abzliquo detiahcre.
Saigner du nez.. Sanguinem è naribus , ou per nares
fundere , profundcre.
On dit figurémcnt en ce fens , Il faigne du nez. , pour
dire , il ?nanque de cœur (S de réfolution. Aiiimum del-
pondet. ( fettl. ) Cic.
On dit au figuré. Le coeur me faigne quand je vois ces
chofes. Milii cordolium eft cum ifta video. Plant. *
J^a playe faigne encore , elle ejl encore récente. Crudum
eft adhuc vuinus & recens.
Saigner un -marais , y faire de petites rigoles pour le
fecher. Incilibus ficcare paludcs. Cic.
Saigner, la bourfe de quelqu'un. Pertundere , exenterare
alicujus crumcnam. fiant.
SAIGNEUX , m. Saigneuse , f. [ Sui dégoûte le fan g. ]
Sanguinolentus , a, um. Sanguineus , ea , um. flin.
Cruentus , ta , tum. Cic.
SAILLANT, m. Saillante , f. [ ^i avance en dehors.'^
Prominens. Emincns , entis , omn. gen. Extans , ex-
tantis , omn. gen. Plin.
(Tirire d'Architeaure. )
Angle Saill ant , [ §lui fort de la place C qui s'avance
vers la campagne. Angulus eminens tu prominens.
f Terme de Foriificaiion. |
SAILLIE , f . f. [ Ce qui fe jette en dehors. ] Projedura ,
X , f. Vitr. Eminerwia , ï , f . Cic.
Saillie fe dit figurément de l'efprit. Ingenii xftus , im-
petus , ûs , m. Cic. * Voudriez.-vous voir une faillie de
ce caraiiere , quoique je n'y aye pas encore mis la der-
nière main. Si placer liic impetus , etiamfi nondum re-
cepic ultimam manum. Petr. * // avoit de belles fail-
lies,mais il ajfecioit un certain fiyle particulier , en quoi
ilfaifoit une faute de jugement , quoiqu'il en eàt : il
étoit profond , mais fans force. Acutè movebatur , &
genus quoddam fcquebatur : in quo judicio lapfuî eft,
quo valebat tanicn , multa; erant in co recondita: lit-
tera: , vis non erac. Cic.
SAIlLLIRjV. n.[ Avancer, fejetter dehors.'] Extare, (exto,
extas ,extiti. )Emincre , (eo , es.eminui. ) fans fupiu.
Saillir , lê du des eaux qui jailliffent. Salire , ( falio ,
falis , faiii & falivi , faltum. ) virg.
Saillir u>ie cavale , la couvrir. Salire equam on inire ,
allilire. Ovid. Plin. Colum.
SAIN-DOUX , f. m. iGraiffe de porc fondue. ] Arvina ,
X , f. Virg.
SAIN , m. Saine , f. [ Slui efl en bonne fanté , quife porte
bien, j Sanus , vegetus , finnus , a , um. Integw , gra,
S A I ^ jyo;
grum. Cic. ^ il efl fam de corp; , il a le corps fain. In-
tegro eft corpore , eft valctudine intégra , fanum eft
ipîi corpus ou fanus eft. Cic. * Le contraire efl , Va-
letudinarius eft , infirme eft corpore ou vitiofo. Cic.
Il efl mal fain.
Sain , parlant de l'efprit. Sanus , inreger , homo fana:
mentis. Cic. Mentis fanus. Plaut. Integer mentis ,
integer anjmi. Horat. Cic. * Si je puis une fois éviter
ce mdheur ,je ferai par après fain & fauve, ou fl je
puis jamais forlir bagues fauves de là , je fuis en /cure-
té. Incolumci{i_ fat fcio fore me , nunc fi evito hoc
malum. Ter.
Sain , [ Suluhre , bon pour la famé.] Sanus , a , um. Salu-
ber , hxc falubris & hoc falubre , ou ùlubris & hoc fa-
lubreadj. Hor. Ttbul. * Vn air (ain. h'éï falubris. (Ort
dit au Comparatif. ) Sanior & hoc fanius , falubrior
& hoc falubrius. ( Au Superlatif. ) SanilTimus , falu-
berrimus , a , um. * Je fuis jain & fauve. Salvus fum
& incolumis. Cic. Capite incolumi fum. Hor.
Sainement , adveib. [ tour U fanté. ] Salubritcr.
adverb.
Sainemint ,[ lE.n homme de bon fens.] Sanè. Hor. >* ju,
ger fairmnent des chofes , fans preoccup.ttion , fans paf-
fion. Intègre & incorruptè de rébus iudicare. Cic.
sainfoin , f m. Mcdica , x , f. Virg.
SAINT , m. Sainte , f. adj. [ Slui eft e.xempt de péché ,
de corruption. ] Santtus , a , um. Integer , intégra ,
integrum. Sanctus & innocens. Integer vitse ac /céle-
ris purus. Cic. ( Ah Comparatif. ) Sandior & hoc
fanftius. Innocenrior & hoc innocentius. Lnegrior &
hoc integtius. { Au Superlatif. ) Sanaiflimus. Inno-
centillimus. Intcgerrimus , a , um.
Saint fe dit des bienheureux qui font dans le Ciel.
Sandus. Beatus , a , um. Cic. * Les Sxmts. Sanfti.
Beati, orum. Cœlires , tum. Cadertes , ou Cœleftcs
cives. Sanai cœli cives. Calicoli- , arum , m. pi. Cic.
Catul.
Saiht Ce dit des chofes facrées. Sandus. Auguftus.a,
um. Sacer , lacra , facrum.* Le St. Evangile. Sandutn
Evangeiium. >^ La faim e Eglife. Sanûa Ecdefia.
On APi'ELLE par excellence. La Palestine, la Terri
SAINTE , la saints Cité, la sainte Hierusa-
LEM , parce que Dieu y a opéré nôtre falut (sr h< p:', ds
m.jierts de t.itre Religton.Tcna. fanCia. Civitas laiida,
Hieiofolvma fanda.
Sai.nt eft une cpithéte qu'o» donne à plufieurs mtlad'es
pour la guerijon defquelles on invoque quelques Saints
particuliers. Comme Le mal Saint Jean , le h lut mal ,
l'épilepfie. Epûcpûn , x , mot grec , corpons convui-
fio , comitialis morbus , morbi comitialis , morbus
fonticus. Pim.
Le mal de S. Alein ou de fainte Rtine.. gratelle , qui
mange. Porrigo , gïnis , f Cetf. Hor,
On DIT proverbialement , li ne fçait à- quel faint fe
vouer , pour dnefes af .tires font fi découfues , qu'il ne
fçait plus à qui avoir recours. Quem appellet ou cui
Deo fe voveat . nefcit , ita rcs illius funt fradse , on
acciià:.
Car un Saint qui ne guérit de rien , en parlant à' un
homme difgracié , & d'un crédit tout à fait ruiné. Inu-
iihs eft prorsùs , omnis enim illius gratia diffiluit ote
coavulfà eft.
On a employé toutes les herbes de la S. Jean , on a em-
ployé le verd & le fec pour cette affaire. Nihil inreii-
tacum m arte medicâ relidum eft , ut huic malo fub-
veniretur , omnes adhibita: funt machina: , ut res fuc-
cederet féliciter.
SAINT-AMAND , [ville du Comté de Sandres fur U
Scarfe. ] Eluo , ônis , f.
1104 S A I
SAINT- ANDRÉ . [ Ville d'EcoJfi dms U Comté de Ttf. ]
Andreapolis , Ls , f. Fanum fandi Andieï.
Saint-andrÉ ou Sainc-Aadero , [ Ville d'Efpugne dans
U Bifcaie avec port de mer. ] Andreapolis , is , f.
Flavionavia , x > f .
SAINT-ANTON IN , [ ville de Vrance en Rousrgue. ]
Fanum fandi Antonini , n.
SAINT- ASAPH , [ Viile d'Angleterre duns leptiys de Gal-
les tr dans le Comté de lUnt. ] Afaphopolis , is , f.
Fanum fandli Afaphi.
SAINT- AUBIN du Cormier , petite Ville de Bretagne.
Fanum fandi Albini,
SAINT-BERTRAND de Cominges Ville Epifeopale de
Cafcogne au, pied des Pirénées proche de la fource de la
Garenue. Lugdunum Convenarum , fanum fandli Bcr-
trandi , n.
Les Peuples de Cominges. Convence , arum , m. pi.
SAINT-BRIEU , [ Vilie de Bretagne. ] Sanfti Brioci
fanum.
Qui est de Saint Brieu. Briocenfis & hoc Biiocenfe ,
adjed.
SAINT CHRISTOPHLE , [ Vne Ifle des Antilles.'} Sanc-
tus Chriftophoras , m.
SAINT- CLAUDE , [ Ville de la Franche Comté. ] Sandi
Claudii fanum.
SAINT-CLOU , [ Bourg de l'ifle de France fur la Seine. ]
Fanum fandi Clodoaldi.
SAINT- DENIS , [ Petite Ville du Gouvernement gênerai
de Srance , (ST le tombeau de nos Rois. ] DioByfiopolis ,
is , f. i^Sandi Dyonifii fanum.
SAINT-DIZIER , [ Ville de Champagne fur la Marne. ]
Sandi Defidcrii fanum , n.
ÎAINT-FLOUR , [ Ville Epifeopale en Auvergne. ] Flo-
riopolis , is , f.
CE St. FLOUR , Ficriopolenfis , hoc Floriopclenfe ,
adjed.
Sv\;NTE-FOY , [ ville de Guyenne fur la Vordogne. ]
Sanda? Fidei fanum.
SAINT- GAL , [ Ville tr Abbaye célèbre en Siùjfè. ] Sanc-
ti Galli fanum . n.
SAINT- GERMAIN en t»ye , Bourg (S" Château, Royal
fur h Seine. Sangermanus in laya ou fanum fandi
Germani in laya.
SAINT-GHISLAIN , [ ville du Comté de Flandres en
Hainaut. ] Sandi Ghiflcni fanum , n. Urfidungum.
SAINT-GILLES , [ Ville deLangnedoc. ] Sandi >ïgidii
fanum , i , n.
SAINT-HUBIRT , [ ville de Flandres dans le Luxem-
bourg, ] Sanfti Hubert! fanum , n.
SAINT-JACQUES Vé Compoftelle , [ Ville du Royaume
de Galice dans les Efpagncs. 1 CompoftcUa , ï , f.
De Compostelle , Compoftellanus , a , um.
i^A!NT-JEAN a'Angely , IVille de Saintonge. ] Angc-
riacum , ci , n.
SAINT- JEAN de Laune , [Ville du Vuché de Bourgo-
gne., ] Sanâi Joaonis Laudonenfis fanum #« Laudcna,
X-, fœm,-
SAINT-JEAN du Lux. , [ Bourg tr Port de mer dans les
Pays des B/ifques. ] Sandi Joannis Luifù fanum , n,
Luiûum , ii , m
SAINT- JEAÎ>] Je pied de Fort , [ Ville de la baffe No-
■varre. ] Sandi Jcannis Pcdcportuenfis fanum , n.
SAINT-LÉGER ou Saint LiCtR.*^^ Confirans. Sandi Li-
crrii fanun»-, n.^
SAINT-LUCAR de Baromede , [ Ville d'Efpagne & Fort
de mer en Andaloffie. ] Luciferi fanum.
SAJWTrMALOt [ l'tlle Epifeopale tT Fort de mer en
Br.etagr,e.^ Maçlcviopolis , is j fxm. Madoyium ,
iii., ,neut<.
S A r
De Saint Maio. Maclovienfis & hoC Maclovîenfê
adjed.
SAINTE-MARGUERITE , 'C Ijle de la mer Méditerra-
née fur Us côtes de Provence. ] Lero , lerônis , f, Le-
rône , es , f. Planafia , a; , f.
SAINT-MAURICE , [ Ville du Valais à l'Evêque de Sion.}
Agaunura , i , n..
SAINT-MARIN , [ Ville d'Italie dans l'Eflat Eccléfiafii-
que. Capitale d'une République."} M^^:^^^"^ i i , n.
Sandi Marini fanum , n.
SAINTE-MENEHOULD , [ Ville de Champagne.} Sanc-
ts Menchildis fanum
SAINT-MICHEL Archange , [ Ville de Mofcovie avec-
tm Port fur un golphe de la mer blanche. ] Sandi Mi-
chaclis Archangeli fanum ou Archangelopolis , f.
SAINT-MICHEL, ou Saint Mihel , [ nWe de Lorrai-
ne dans le Barrcis. } Sandi Michaëlis fanum , n.
SAINT-OMER , [ Ville Epifeopale de l'Artois fur la ri^
viere Aa.} Audomari fanum. Audomaropolis , f..
De Saint Omer. Audorearopolitanns , a , um;.
SAINT-PALAIS, Iville de la baffe aavarre.'S.S^nCù.
Palani fanum.
SAINT- PAPOUE, l Ville Epifeopale dk. Languedoc.}
Sandi Pauli fanum , n.
De Saint Papoue. Papulienfis &.hoc-Papulienfe , adj.
bAINT-PAUL de Léon , [ Ville Epifeopale de Bretagne. ]
Sandi Pauli Leonini fanum ou Leona ,'x , f.
De S.4INT Paul de Léon. Leonenfis & hoc Leonenfe >
adjed.
SAINT- PAUL trois Châteaux. [ Ville du Dauphiné. ]
Sandi Pauli Xricaflinenfis fanum. Augufta Tricaftr-
norum , f..
SAINT-PIERRE le Moutier , [ Ville dans le Niverneis. ]
Sandi Pcni Monafterium , ii , n.
SALNT-PONTS de Thomiers , [ Ville Epifeopale de Lan-
guedoc. ] Pontiopolis , is, f. Tomeris , Tomcriarumj
fcem. pi.
De Saint PcNts. Tomerienfis & hoc Tomerienfe, adj.
SAlNT-QUtNTIN , [ Vtlle de Picardie fur la Son;me. ]
Sandi Qumtini fanum.
Db Saint Ql'Entin. Sanquintinus , a , um.
SAINT-SEBASTIEN , [ yilte & Port de mer dans lu
"Byfcaye. ] Sandi Sebaftiani fanum.
SAINT-SEVÉRE , [ Ville de Cafcogne. ] Sandi Severi
fanum.
SAINT-VALERY , [ Fille de Picardie. } Sandi Yalerici
fanum.
SAINT. VENANT, [Ville de France dans l'Artois. J
Sandi Venantii fanum,
SAINTEMENT , prononc£x..SAiHTii,\Knr . Sandè. Inte-
giè. Religiosè. Cic.
SAINTES comme on prononce , ou Xaintes comme il s'é-
crit. [ Ville Epifcop.ïle tsr Capitale de X.iintonge. } San-
ronum Mediolanum , i , n.
SAINTONGEOIS-, ( Natif de Xaintonge. ] Santo, ônis;,
m. C&f. Santônus , i , m. Lucan.
SAINTONGE , [ Province de Guienne. ] Santonenfis
Provincia , ou Santonia , a: , f .
Qui concerne la S.%intonge Sintonicus , a , um. libul.
SAINTETÉ , fubft. fem. Sanditas , âlis , fcem. Sandi-
; monia , x , fœm. Cic. ianditudo , ïnis , f. Cic,
[ Vieux mot. 1
SANCTIFIER , V. ad. [ Rendre faint. ] Sandum & I.i-
nocenttm reddcie , ou cfHcere alicjucm.
On dit figuiément V Ambition e]i maintenant fanBi-
: fiée , par l'ufage (s" difpenfee de toutes fortes de
Loix. An bitio jam moie fanda eft & libéra, à le-
gibus.. l l.iut.
SAiSlE , fubft. fcni. [ Tcime dejahis. ] Manus ir.jedio,
oms - .
î
s A I
onis , f. ^«W.Bonorum alicujus fub cuflodiam tradi-
tio , ôûis , f.
SAISIR , V. ad. [ Empoigner , prendre.] Prehenderc. Ap-
prehendere , ('do , dis , di , futn. J Capete , ( io , is ,
cepi , captura.) Corripere , ( io , is , corripui , eptum )
aft. ace. Cic.
Se Sahir. [ S'empurer.'] Tcnere, ( eo, es, tenui, tentum.)
Occupare , fpo , pas , avi , acum.) * Se faifir d'une
Trcvince , s'en emparer , s'en rendre muitre. ] Provin-
ciam occupare. Cir. * D£f ts/j. Occupare faltus. O/
*D« deniers publics. Minum vecbigalibus adhibere.Cif .
^ Des biens de quelqu'un. In bona alicujus manum in j i-
cere Cic.
Se SAISIR d'une perfonne, [Le prendre prlfonnier,l'arréter.']
Prehendere ou prendere , corripere aliquem , manus in
aliquem injicere. Cic.
Saisir tes biens de quelqu'un. Alicujus pofTenîones ou
prxdia in manum régis iradere, ponere in cuftodiâ.
Saisir fe dit des pxjfîons ou des maladies qui nous atta-
quent , fait dans le corps , [oit dans l'efprit. Tenere.
Occupare. * Eflre faifi du mal caduc & de la goutte.
Corripi comitiali morbo Si dolore podagraj.P/»».*7'»'
été faifi d'un (i grand frijfon , que j'ai crû avoir la fiè-
vre. Tam periculofo inhortui frigore , ut tertianx
impeturn timerem. Petr. * Il fut fi^ifi tout d'un coup
à'une'grande douleur. Suhito dolore fuit correptus.Cc//^
Tlin. Tantus dolor de improvifo eum opprclFit. Cic.
* La frayeur qui me faifit er le trouble qui parut fur
mon vifage lui avoit dorme lieu de reconnoitre mon im-
pofiure , c'efl pourquoi il me commanda de rendre les ar-
mes , fi je -voulois évitfr quelque chofe de pis. Cum vul-
tu atqiie ipsâ trepidatione mcndacium prodidilTem, po-
nere judit arma & malo cavere. Petr. * Ils font faifi s
à'éionnement. Perculfa: mentes ftupent. Hor.'^ De crain-
tc.lWos metus incellît, terror occupât illorum animos.
Li-v. Cê.f. * // efl faifi de la mort de fa femme. Ingens
dolor de uxoris morte illum invafit.
Il fut faifi d'une grande m*ladie. Eum morbus invafit
gravis. Plaut. * Une fi grande av-trice s'étoit faifi ou
tmparé de leurs efprits Tanta vis avaritix in animos
eorura invaferat Silufi.
On dit ]' ai faifi la Cour de l'affaire. Cognofcitur caufa
à Senatu ou Delata cil ad Senatum ou caufam detuli ad
Senatum.
SAISISSEMENT , f. m. [ Trouble d' e [prit qui furprendCf
altère la fanté.] Contrario , onis , f. Contraftiun-
cula , X , f, Cic. * // n/a pris un faifijfement fi grand
que je n'en puis revenir. Tanto terrore fui correptus ,
■vil ut me recipere poiïim.
SAISON , f. f . [ "Un temps de l'année] Tcmptflas , âtis ,
f. Tempus , ôris , n. Cic. '* Ily aquatre faifons dans
l'année , le Printemps , /'£/?#' , l'Automne (y l'Hiver.
Sunt quatuor anni Tempeftatcs , Ver , iîftas , Autum-
nus , Hyeras.
Qui efl de faifon. Tempeftivus , a , um. Le contraire efl
Intempeftivus. nui efl hors de faifon. * Un agneau de
l'arriére faifon. Cordus agnus , i, m. Pitn.
La saison n'efl pas encore propre tour f$ mettre en mer.
Nondum tempeftivum eft ad navigaudum mare.
Cicer.
Cueillir les fruits dans leur faifon. Tempeftivc ftuftus
colligere. Percipece. Cic.
Dans la faifon des melons , dans le temps qu'on mange des
melons. Dum peponcs tempeftivi fimr. * Dans /,-» faijon
des r.iifi-.s. Dam utîe teiiipeftivï func.
En ce fèns on piend ce n^ot fii^uré.tianc Ce que vous ditep
efl h-ors de fatfon. Non efl: ten^pas ifta loqui. Cic* Cet-
te pratjftiiin efl hors de faifon, Inteiv.peftiva eft. hac
propofiîiQi
' S A L iioy
SALACE , adj. m. & f. [ Sui a en foi beaucoup defel. ]
S.ilax , acis , omn. gen. Ovid.
SALADE, fubll. fem. [Petites herbes qu'on mange à
l'huile fr ait, vinaigre,] Acetatia , orum , neut. pi.
Plin.
[ Ce mot viem du mot SalAtt , félon Mt Ménage ; d'autres le
font venir de Saktio, fc Mr. du Cange de S^ilgami qu'on tiou-
ve en ce fejis dans Columelle & dans Aufonne. ./tcetnia pro-
prement eft une vinaigrette en général , ou tous les ftuiis con-
iîts au vinaigre J
SALADIER , f. m. [ Plat , bajfinà manger de lafalade.J
Vas falmarium , vafis falmarii , n.
SALAIRE , f. m. [ Récompsnfe d'un travail, qu'on paye à
celui qui a travaillé.] Salarium , ii , n. Plin. Merces,
ëdis , f. Cic.
Le Salaire qu'on donne à un maître qui enfeigne. Miner-
val , lis , n. Var. Merces , ëdis , f.
Le Salaire qu'on donne a une nourrice pour nourrir un
enfant. Nutritia , orum , n. plur Ulp. Merces nuuici
impenfa.
Le Salaire qu'on donne pour couvrir unf cavale. Equi-
mentum , ti , n. Var,
Le Salaire des Comédiens qu'on donnait à Rome, Lucar ,
âris , n. Tacit.
[ Ainli nommé à Lncis , parce que c'êtoit fur les bois conlàcres
aux Divinitez payenncs , qu'on prenoit ce fonds.]
SALAISON, fubft. f [ Le temps propre à faler le beurre.
&c.] Salitura , ou Salfura , a: , f , Colum.
SALAM ANDRE , fubll. f. [ Petit animal du genre des
léz.ards, qui fait mourir par fa bave (S' par fa morfure.'\
Silamandra , x , f. Plin.
[ Les anciens ont crû que la Salamandre vivoit dans le feu , mais
cela n'eft pas véritable , elle en fouffre les atteintes , & elle
l'éteint jettant defl'us une liqueur fi froide , qu'elle le &it
mourir. ]
SALAMANQUE, l Ville d'Efpagne dans le Royaume de
Léon avec une Univerfité fameufe.] Salmantica,. x, F.
De SAtAMANdJJE, Salmanticenfis Si hoc falmamicenfe,
adjed.
SALAMINE , [Ifle C? Ville dans le Golphe d'Egine.] Sak-
mis , tnis , f Virg. (Aujourd'hui Colouri.)
SaLam ] NE , [ville de l' Ifle de Chypre & Archevêché. Au-
jourd'hui Eamngoufte. Salamis , ïnis , f. îomp. Mel,
Conftantia , x , £.
De Salamine , Salaminicus , a , am. Cic.
SALE , adjecl. mafc. & fem. [SI»' n'eft pas net , qui efl
m.tl propre,] Immundus Spurcus.Sordidus. Fœdus , a ,
Dm. Ter. Hor. Tacit. * Toute ma vaijfelle efi fale , .rujp
bien que mon logis Supellex mihi fquallet , atque xdcs
mex. Plaut. * Vous me paroiffex.fale. Mihi fordete vi-
deris. Plaut.
Sale , Obfcene , impur , fe dit figutément, Obfcxnus, Int-
purus. Immundus. Spurcus , a , um. Cic. Plaut.
Sale à manger. Voyez. Salle.
SALÉ , mafc SalÉe, fem. parlant de l'eau de la men ,
er des viandes qui [ont falées au goût. Salfus , a , um,
Virg.
Salé (^a'on a mis tremper dans la faumure , comme di*.
bœuf , du porc , ou du poiffon Sale ou mutià condî-
tus , a , um.
On "Pïellï en gênerai de la chair cxi du poiffon fait.
SalfamciuutJi , ti , o» falfamenta , orum , neut. plur,
Cictr.
Qui vzNDde la chair ou. du poifloafalé. Salfamentacius ,
ii m. Aiiih. ad He~ren
Qui concerne la chair iS" le poiffon falé.Sa.lCa.meatînas,
, um.
SALER, V. z£t. [De fa ch.iir & d'upoiffon pour lesgarder.1
Carnem ou pifces faliie , (laHo , fallvi , falkum.,)
C«//.«»Salleie. S<j/*</î. Sale cames obruere , (obruo.,
A aa aa. a.a
iio^f s A L
is, obtui, obrutum.) Tlin. Condlre , (condio , condis,
condivi , conditum.) Colum.
[ Les prétérits des verbes Salière & Sdire font peu ufiter.]
Saler légèrement, faupondrtr de menu fel. Sale carnes af-
pergere , confpergere , (go , is , afperfi , alperlum.) ou
falem carni afpetgere. Aliquid falis alicui rei admif-
ceic.
SALERNE , [ ville de lu principauté citérieure fur la mer
de Tofc^ne dans le Royaume de Nazies.'] Salernum , fa-
lerni , Liv.
De Salerne , Salernitanus , a , um.
SALETÉ , fubft. f. [ Ordnre.l Spurcitia , x , i. Plin.
Sordcs, ium , f. pliir.
[On trouve cepenJani le génitif fingulier/i'rf;'j dans Fiante, l'ac-
cutiuf fnicm dsns Ciceron , & l'ablaiif jori(« dans Holace. J
Inquinainencum , ti , n. Aul-Gel. Immunditia , x , f.
Fœditas , atis , f. ?Ltitt. Cic. '^ Vue femmefe fait bien
plutôt hair par fa faleté , qu'elle ne fe fait aimer par fa
prcfreté. Mulier reperit oJiuin ociù; fjâ immunditia ,
quàm in perpetuum ut placeat fuà munditiâ. flaut.
Saleie , [ T>es-ho,mèteté.] Impuritas , obfcœnitas , âtis,
f. Cic. Obfcœna , orum , n. pi. cic. * Ne dire que des
faletez. Obfcœna crt'pare. Hor.
SALEURE , fubrt. f". [<!i.«<.i/»>e' d'i4»e chofe falée.'] Salfura,
f- Salfugo , gïnis , f. Plin.
Les pierres tendres qu'on employa en des bâtimens auprès
de la mer , font rongées par la faleure. Mollia laxa
fecundùm oras maritimas ab falfuginc cxtla ditiiuunt.
Vitr.
SALIERE , fubft. f. [ Petit vafe oit l'on met le fel ] Sali-
num , i , n. ?erf. Hor. Concha falis , a- , f. Hor.
ViTiti faliere. Salillum , falilii , n. Catul.
SALINE , fublt. f. [ Chair ou poiffonfalé. ] Salfamenta
lalfameniorum , n. pi. Ter.
Salines , ou marais falants , lieu proche la mer où l'on
fait le fel. Sahnï , arum , f. pi. Cic.
SALINS , [Fille de la Franche Comté.} Silmx , arum ,
fcem. pi.
Vendeur de fatine. Salfamentarius , ii , m. Salarius ,
rii , m. Mart.
SALIQUE ou la loy falique en France , qui ne permet pas
que le Royaume tombe en quenûiiille , cr qu'il pajfe au.-t
femmes par fuccejfton. Salica lex , legis falic», f.
[ Loy foniauientale du Royaume de Franccj, qui a Été faite par
P.iaïamoni ou par Clovis J
SALIR.V. aft. [Gâter uni chofe , U rendre fale.} In-
qainare , colnquinare , { o , as , avi , atum ) Horat.
Mart. Spurcare , conrpurcare , ( o , as , avi , atum.)
aft. ace. Colum,
On dit fi;5urément Salir la réputation de quelqu'un. Fa-
mam alicujus inqainare. Liv. * Vne vieilleffe falie p.tr
de ?nauziaifes moeurs. Sencrtus fpurcata impuris mori-
bus. Catul.
SALIVE , fjbft f. [ Humeur qui visnt du cerveau « la
bouché ] Saliva , x , (. * Lx falive d'un harome a jeun.
Jejuna faliva. Plin. * Jetterdeiafalive. Salivaic , (o ,
as , avi , atum.) Plin.
SA LL AN , [Grand pais ait miliea de l'OuvsriJfJ dans
les pro-uinces unies.} Sallandia , x , f . '
SALLE , fubft. f. { Grande pièce d'un appartement.} Œcus,
ceci , m. Vitr.
Salle à manger. Cccnaculum , li , n, Cenatio, ônis , f.
Par. Colum Triclinium , ii , n. Cic. Vitr.
Qui loue des faites à f. tire des noces. Cenacularius , ii ,
mafc. Ulp.
Salle ou l'on enfeigne. Auditorium , ii , n Cic.
Salle d'cfcrimes , falle d'armes. Lanifti ludus , i , m.
Salle d'A.-idiince. Aula , s , f.
Salie « danfir. Ludus ûkatorius , ii , m.
S A L
On dit donner la faU.e /k un écolier , l'étrllUr comme il
faut. Loris czdcre aiiqucin egregiè. Plaut.
SALOIR , fubft m [ Vaiffe.tu où l'on faU de la chair ou
dupoiffon.} Salfamentarius cadus , i, m. Salfamenta^
rium Tas , falfamentarii vafis. n. Colum.
SALON , fubft. m. [Grande falle.} (Ecus airpli/fimus ,'
œci arr.plillimi , m. Vitr.
SALON ou Salon de Cran , Ville de Provence. Salona i
X , fœm.
SALONE , [ Ancienne -ville de Dalmatie .} Salôna , x ^
Salônae , arum , f. pi. Cif.
SALOPE , adj. m. &c f. [ Mal propre.} Sordidus, imrr.un-
dus , a , um. Cic. [ Mot bas ]
SALPESTRE , on prononce Salpêtre , fubft. m. [ Selat'
tificiel W lexiviat qu'on tire des pierres (S' de certaine
terre. Sal perra; , falis petra: > ncut. Sal nitrum , faiis
nitri , n- Plin.
Salpêtre de roche , Celui qui difiille des cavernes , qtit
Pline nomme. Aphronitrum , tri , ncut. Spuma nitii ,
X , fœm.
.SALPÉTRIER , fubft. m. [e^ui faii le falpétre.} Salis ni-
tri coctor , ôris , m.
SALPÉTRIERE, f. f. [ Lieu où l'm euh le falpétre.} OfE-
cina lalis nitri , in qua coquitur fal nitrum.
SALSES , [ Place forte dans le Rouffillon.} Salfulx , atum,
i. plur.
SALSE- PAREILLE , fubft. fem. [ Herbe qui croît dms Us
Indes.} Smilaxafpcra , Smilacis afperx , fœm. Hcde-
ra fpinofa , x , fœm. Salfaparilla , x , ou Pcruviana ,
X , fœm.
SALSIFIS, fubft. m. cwSalsifie, fubft. fem. [Racine
qui fe mange. } Trogopogos , porri folio quod arriu
vulgo.
Saisi El s d'Lfpagne , efpéce de Scorfonere. Scorzoncra ,
X , fœm.
SALTIMBANQUE , [ Danfeur de corde, charlatan, bouf-
fon , manv.iii plaifa?it. ] Pctauriftarius , ii , m. l'eir,
Circulator , ôris, m, pttr. Alter Bato infulfiffimas.
Petr.
[ Ce Baro étcit un fort mauvais plaifant félon Pétrone }
SALT2BOURG , [ Ville du Cercle de Bavière fur la Sait-
za , dont i' Archevêque cfl prince de l'Fmpire ] Saliibur-
gum , gi , n. autrefois Juvavia, f. Ptœdicum , ci , n.
SALVATIONS , i' Terme de Piaiique. ] Reponfe aux con-
tredits de f» partie. Contradiftorum dillolutio, ônis, f.
B:td. * Bailler des falvations. Contiadiiila djflblyerc.
Sluint.
SALL^BRE , adj. m. & f. [Sain, qui contribue à lafanté.l
Salubcr, falubns, falubre, ou hic & hxc falubris, & hoc
falubrc. Cic.
SALVE , f Dé(harge de Canons (s" de moufquets pour
f.tli'sr quelque Prince , ou témoigner fa joye de quelque
heureux fucc'es.} Salutatorius ou graculatorius tormcn-
torum belliccruni & fdopetorum ftrepitus,ûs, ou emif-
fîo , ônis , f.
Faire une falve de tous les canons C de toute la moufque-
terie. Salutatorio tormentorum urbis & fcrrearum
fiftularurti ftrcpitu advenicnti alicui gratulaii ou dif-
plodcre rormenta bellica ob lepidiflîmum nuntium.
SALUER quelqu'un , lui faire la révérence. Aliqucm la-
lutare, perfalutare , ( to , tas, avi , atU'n) ait. ace.
Salutem alicui dicers o« dare lalurem alicji. Impettire
0H falute aliquem iiiipcrtire, acl. impertiri , djp. ferre
alicui falutcm. Cic. Plaut.
^AitER quelqu'un bar lettres. Salutem alicui adfcriberf »
( bo , is , fcripd , fcriptum.) Cic. Annùntiare alicui
falutem. Gif. Sahitcm fcriptam mitterR alicui. PUut.
'* Vous falucez vôtre »mi par Uttm, Yil^^^ aiuicuia
tuum jubebis littviis, C'ic,
s A L
JL« Anciens fe faluolem ainii au commencement des lettres qu'ils
ecrivoiem. M. T- C. Appio Fulchro S. D. C'eft. a-dire Mnriiis
'J'iiUius Cicero faille ^t'fius PnUher. Ils ajoûtoiem quelquefois
un P. ivec cette S, & ce D. Salmem plunmam tlici: , ce qui le
vient a ce que bous difors en fran^ois , Cicsron vous falue
tùs luiinbleinciit , ou vous fait mille amiticz.
ïls (e faluoient :u(fi à la fin de leurs letiKS , en mettant ^ditii ,
file * Salui\ Pilia , mou fili Cicéro» ■vous jnlue. Vitiehis igitur
tî^ valere Vili ■•») jubelis, Jalvebis , à meo Cicero/je- Mon fils Cice-
ron vous falue très affeftueufenicnt , vous faluerez de ma part
& de la fienne Madame vôtre femme & MaJemoifclle vôtre
fille. Ci«ro riii pliirimtm (alutem dicit- Tu di:es uiriitjque uoj-
trûmieiiis à uxri é- fili'^-'^'C- Saluez le de ma part. « rue
ou meh Teriis illi jalutem, Cic.
7/ a paj/è fans me filuer. Me infalutato pertranfiit. Virg.
Se saluer l'u» L'autre , s'entre-frtuer. Se invicem falu-
tarc. Phid. Inter fe confalutare. Cic. * Apres s'être
enrre-faluez. Salute accepta , redditaque. Liv.
SALURE , Voyez. Saleure. L^ future d'un cochon , l'ac-
tion de le fder. ] Salfura porci , x , i. Colum.
1a salure de la mer. Sallitudo maris , ïnis , f. Tlin.
VALUSSES , [ ville capitale du ALirquifit de ce nom en
Piémont. ] S.ilutiaï , atum , f. pi. Augufta Vagienno-
rum , as , f . Salins , arum , f. pi.
SALUT , f. m. [ L'aBion de faluer ipielqu'un. ] Salus ,
iïtis , f. Gif. * Rendre le falitt à quelqu'un. Rcfaluta-
realiquem. Fetr. Rcddere alicui falutem. Cic.
( Les Ediiâ des Rois , les Mandemens des Evéques commencent
jar ces mots. ; A TOUS PrÉsens et adviniR Salux ,
ou Salut et Bénédiction. Benè fit pra;fentibus &
futuris m xteruum. Omnibus fidelibus îalus & bcue-
diAio , on fous-entend fit.
Salut , [ Ccnftrvation de la vie ts" de la fanté. ] Salus ,
uns , f. Incolumitas , âtis , f. Cic. '^ Travailler a» fa-
im de l.% République, Incumbere ad Rcipublica: fa-
lutem. Cic.
Sall'T , ( La vie éternelle , que les Chrétiens , qui font
fidèles à 1>ieu efpérent après cette vie. ) Vita xterna ,
X , l. Salus , ûtis , f. * Incertain de fon falut. Dubius
faliitis.
SALUTATION , f f. Ave Maria. Je vous faliéë Marie.
( Ce mot ne le dit qu'en parlant de U Saitiaiton de l'Ange G.ih- ici
À /« i(;?'/frje en lui annonçant le Myrteie de l'Incainaiion '
SALUTAIRE , adj. m. & f. [ §lui contribué à la fanté
du corps ts" de l'ame. [ Salutans & hoc filutarc , adj.
Cic. * La culture de la terre eji fxlutaire ou ejl très-
t<tde à l'hemme. Cultura agrorum generi univci fo fa-
lutaris. Cic. * Ces eaux font fort falut tires pour les
vimix de tête tT" d'efomac. Infirmo capiti & alvo illa;
ac]nx utiles fluunt. Hor.
SALUT AIREMENT , adv. [ H' une manière fn'utaire ,
q>i contribué À la fanté. ] Salatariter , adv. Plin.
SAMARIE , [ Vap qui joint la Judée. ] Samaria , x ,
fœm.
Samarie , [ville capitale de Samarie.] Samaria.
SAMARITAIN , m. Samaritaine , f. Sjmatitanus ,
a ,um.
SAMBUQUE, f. f. [Ancien injlrument de Mujique. ]
fait du fure»u. ] Sambuca , ae , f . flin.
(C'ell audi dans Pcile nw m.irfciaedf^wtirf dont fefenit Mat-
cellus , lo:liju'il afliegea Syiaculè./
SAMBRE , r f . [ Rivière du Cemté de Htinaut , de la
Seigneurie de Liège fc~ du Comté de Namur qui fe jette
dans la Meuft. ] Sabis , is , m. Ci.f.
SAMEDY , fubft. mafc. [ Le dernier jour de la fcmaine .1
Sabbathum , ti , neut. ou Dies fabbatlii , mafc. Dies
Saturni.
f On l'appelloit Sabbach , ou jotir de tepos chez les Juifs i êe chez
les Fayens c'etoit le jour de Satutne. ]
SAMNiTLS , [ Ancien^ feuplei d'Halte. ] Samni.tes ,
rum , iD, pi. Cic.
SAM- T107
( lis babitoient le pays "où cft prefenrement le Duché de Beiie-
vent , l'Abbruze , la Capi anate la terre de Lsbour Se quel-
ques aunes. )
Le pays des Samnites. Samnium , ii , n Cic.
SAMOGITIE , [ Province de Pologne, j Samcgitia, a:, f.
SAMOS, [ Ijle de la mer Icarienne, dans l' Archipel aujour-
d'hui la mer de Nican. ] Samus , fami , f rirg.
De Samos , Samius , a , um. Cic.
SAMIEN , m. Samienne , [ Celui ou celle qui eft de
Samos. ] Samius , m. Samia , f.
[ C'eft aulfi une épithcte qu'on donne à une terre qui ve-
noit dans cette iDe dont on failoit de la poterie , f< qui
fervoit aulli en Médecine pour le mal des yeux, j Vafa fa-
mia , orum , ou famiolum potorium , n. Plaut. &
CoUyrium , ii , n. ( pour la terre medecin.ile. )
SAMOSATE , [ Ville di Syrie fur l'Euphrate Cafiitale de
Comxgéne. j Samosata , orum , tî. pi
SAMOTHRACE , [ Ifle de l'Archipel proche de la Thra-
ce. ] Samothrace , es, f. Samothracia , a; , f . Plia-
SANCERRE , [ Ville du Berri fur la Loire. ] Sactum Ce-
reiis , ou facrocxfarium , i , n.
SANCI AN , [ Ijle de la Chine , famettfe par le Aecls de St.
Xavier Mi/ftonnaire dans les I^des. ] Sancianum , i , n.
SANCTIFIANT, m. Sanctifiante , f. [ Siui fanSifie.^
on prononce. Santi fiant. Sandlificans , antis , orna.
gen Quod fandlum facic.
[ Terme de l'Ecoie ]
SANCTIFICATION, f. f. prononcez Santifkatiqn.
Sandificatio , onis , f. Sinûuatis infuûo , ônis.
( Terme de l'Ecole. ]
SANCTIFIER , V. aft. prononcez. Santifier. [ Rendre
faint. ] SaniSum & innocentem redckie , fandlita-
tem alicui confcrre , fandificare.
;" Te.me Je l'Ecole. J
SANCTION , ou pragmatique Sanction ,£.(■[ Confti-
tution qui fut faite au Concile de Bafte , pour la refor-
mation de l'Eglife. ] Santlio , ônis , f. Cic.
[ Elle a ete abolie avec bien des contradiftions de la pan de
l'Univerfite de Paris & des Parlemens , par le coflcotdat ejitic
FRANÇOIS I. &LEON X.]
SANCTUAIRE , ;>ro»i)»«j:, Santuaire. [Lieu le plus
faint (S" le plus reculé du Temple de Jerufalcm où étolt
l'Arche d'Aliance. C'efi dans nos temples le lieu où refo-
fe te Saint Sacrement O* qui ejl fermé parle chan-
cel. ] Sanduarium , ii , n. Plin. * Pefer une chofe an
poids dufanSiuaire. Acri judicio rem aliquam pcrpcn-
dere. Lucr. C'eft- à-dirc, àunpoidsjiifte CT exali.
[ Parce que cliez les juifs c'etoienr les Préires qui gatdoient des
poids de pierre, qui lervoient d'origmaux & d'ellalons pour les
autrei. me ures. J
SANDALE , f f. Sandalium , ii ,Ter. Solea , îe , f . Cic.
^ C'était chez les Anciens une riche cliauirme d'o; & de foye ou
d.- quclqu'autre étoffe precieufe pour les perfonnes de qualité ]
Sandale dis Religieux mandiants qui ne font que des fo-
ques de bois fort grojjîcres. Calcci , orum , m. pi. Calo-i
podium , calopodii , dans Erafme.
Qui porte des fandales. Solearus , a , um.
SANDARAQUE, f f. [Suc minéral. -\ Sandatâcha,
a: , fœm.
[ On la trouve dans Les mines d'or ou d'argent mêlée avec de
l'orpiraent. J
[ La Sandaraque nat'irelle dont parle Vitruve n'ell autre choe
que l'arlcriic ronge La faAice ou l'ariificiieUe cil le Sandi.t de
Dialcoride qui ell faite de Cerulepoulîéc au feu , que Pline
appelle Z-jl:. J
SANDO.MIR , [ Ville de la hitute Pologne fur la Viflule. ]
Sandomiria , s, f.
S ■\NG , f m. Sanguis , fanguinis , m. Cic. Autrefois.
Saiig.ien d'où eji pris le gen. fanguinis.
Sang qui fan des veines ou qui en ejl frti. Cruor , ôris ,
m. Cic * Sang figé , cail'é par grumeaux. Congloba-
tus fanguis. flin. * Sang corrompu , pourri, gâté. Vi-
Aaaaaaaij
nc8 SAN , , - .
t.ofus fanguîs , m. Cdf. * ^i »'efi fotut^^ie. Sanguis
incorruptus ou integer , verus. ^«V.
Qui n'a toint de f»ng. Exaiiguis & hoc cxangue , fan-
guine calFus , a , um. Cic. * il n'u. plus n, fi^ng , nt
forces. Dcficiunt illum fanguis & vires. CaJ. Amilit
oinncm fuccum & fangaiiicm. Cic.
Perte de fwg. Sauguinis profufio , onis , f, Profluvmm,
li , n. Cdf. _ .
ÏLUx de f»ng. Sanguinis fiuxio , onis , t. ?ltn.
jiirèter o\x etancHer te farig. Sanguincm fiftere. Celf
Cohibere. tlin. * Le Jung [t fige , je caille. Coït fan-
guis. Fltn Duratur. â«'»' * Jetter le fang far la bou-
che. Sanguiiiem lejicere. P/i». Vomerc. Ceif * Par en
bas. Pci- inferiorcm gutturem egereic faiigumcm ou
per anum. ^ Pijfer le fang ou du fn>,g Pellere langui -
nem per urinam. ?Un. * Tirer du fang à quelqu'un.
Parahtie alicui fanguinem. Colum. Incidete vonam
Çic. ■* Ce àifcours impréveu nous gUça le fang dans Us
ijemes C nous fumes long-temps fans pouvoir recouvrer
la parole. Utcrque noftrûm tam incipeaato lÛus fo-
no annferat langumcm, & diu vocem coUcgimus. Petr.
* Le fang lui bout dans les veines. Sangucn ilh fervct.
Petr. On pourrait àjoister. In venis. * Tout couvert de
fang. Inundatus fanguine. Liv. * êUfand on eft jeune
e- fie le fang a toute fa vigueur , il faut employer jon
■ temps a chercher du bien pour vivre en repos qu.ind on
eft vieux. Adolefcens cum fis & cum eft languis inte-
ger, rei quastcndac convenu operam dare ,ut cum fc-
nex fueris , te in otium colloccs. pUut.
De Sang. Sanguineus , a , um Cic. * Une fluye de fang.
Sanguineusimbcr. C'c.
Sang , [ Tuerie , carnage. ] Cruor . oris , m. Cardes , is,
Cic. * Tremper fes mains dans le fang de quelqu'un.
Sanguine alicujus fc ciuemarc. Cic. * Il y eut bien du
fang répandu dans ce combat Multus fanguis in illo
piarlio fufus eft. * Cette vitioire nous couta^ bien du
fang. Non incruenta nobis viûoria ftetit o« fuit. Liv.
* Mettre tout à feu cJ' a fang. Feiro & flammâ omnia
delere. Cic.
Sang, {Race, extraction.'] Sanguls. * Eftre da fang
Royal. Non alienum elfe rcgibus fanguine , continge-
re'regiam propiuqaitate. Lic^êlui jort du même f.i/ig,
proches parents. Coiilinguineus , a , um. Ctc.
On dit figurémcnt qu'un homme ajué fang (s" eau pour
achever quelque ouvrage. Multi fûdoris , multiquc
nioliminis fuit illud cpus. Multo niolimine & ludo-
re lUud opus perfc-cit , ablolvit.
De sang ïRoiD, df jh-g rajjis. Scdatè , fedato corde
yirg , Placide.
Sang fe dit provetbialemcnt en ces façons de parler.
Le fang lui mmta au vifage. Erubuit. Ter. * Cet hem
me a du fang aux ongles , il a du courage. Sticnuus eft
& navus. Cc:um. Ka'bet animos , aliquid ingenui fàn-
guinis habet. Pctr.
SANGLANT , m. Sanglante , f. [ Cotivert ou teint
de fmg. ] Sanguinokntus , crucntus , a, 'um. Aiith.
ad Hère». Cif.
Sanglant , [ Cruel. ] Vne gutrre fsnglante. Cruentupi
bellum, fanguineum. Stat. Bellum crudelc.Cif. Atroi,
ôcis , omn. een.
Sanglant fe ilit figurcment de ce qui eflfenfble (y outra-
geant.*0n lui a fait un fanglant affront. ln(i';ni injuna
fuit afFedus, gravilTimam contiuTicliam accepit in le.
Cic. Infignitcr fdûa eft illi injuria. Pl.iut.^On lui a fait
une repr)mende fanglante. Infigmier objurgatus eft.
SANGLE , f. f . [ Vn tiffu de cordes ou fait de cuir,^ Cin-
gula , X , f. Cinguiam , i , n. Cic Stat.
SANGLER CinguU fubftringeie , { go , gis , ftriiixi ,
ftiiÛBiu. )
SAN
On dit populairement , Cet écolier a été fanglé comme
il faut , il a tu bien le foïiet. Hic fcolafticus fuit egcc-
gie virgis c«fus.
SANGLIER, {. mafc. \_?ore fauvage ^ qui habite Us
forets. ] Aper , apri , mafc. Porcus Clvaticus , i , m.
Phid. ?etr.
La Femelle d'un fangUir , une laye. Sus nemoris cul-
trix, fuis cuItrTcis Phi.d.
De Sanglier Aprugnus. Aprugna. Aprugnum.
Du SANGLitR ou de la chair de fanglitr. Aprugna , x ,
f. On fous- entend Caro.
SANGLOT , (sr mieux Sanglots au plurier. [ Refpira-
tton entrecoupée de gémiffemens avec effort. ] Singul-
tus , ûs , m. Cic.
Pouffer des fanglots, Sngultite , ( tio , tis , fingultivi ,
ultum.) qui rt'efi q^i'Une fyncope po-.iT (\i-\^a\x.ix.u.m. Gz-
mitu pedus diducere. Gemitibus_largis concuti , ( ior,
cris , concullus fura. } Petr.
SANGLOTTER. , le même. [ il parla peu en fanglotant. ]
l'auca lînguitim locjuutus. Hor.
SANG- SUE , f fem. Efpece de ver aquatique qui fuc-
ce le fang. '\ Fiitûdo , înis , f. Hor. .Sanguisûga , x,
i. Piin.
SANS SUE fe dit au figuré des ufuriers , mxltotiers t? au-
très gens de cette forte , qui tirent le fang du peuple par
des exailions ou des voyes indirectes. * Ces pirfjnnes
font co!mne des vrayes fing-fuès , qui ne quittent jamais
la peau oit elles s'attacucnt , que lorfqu elles font pUines
de fang. Ifti homines hirudinum initar funt , quE non
niittunt cutem , nifi plcnx cruoiis. Hor. * La fang,
fuè du trefor publie. FFirudo xtarii. Cic. * Je vais me
changer enfang-fue , i." je tirerai tout le Çang de votre
père. Jam ego me convcrtam in hirudmera , atque
patris exugam fanguinem. Plaut.
SANGUIN , m. Sano'tine , f. [ Qui eft d'un tempera^
ment où le fang t? la chaleur prédominent. ] In que
fanguis prsvalet ou prïpollet cxteris huraoribus.Tcm-
peratio corporis fangu'.nca , f.
SANGUINAIRE , adj, (. S^?» aime le fang ou à le ré-
pani're. ] Sanguinarius , linguinaria , fanguinarium ,
adj. Cic. Sanguinera litiens , entis , omu. gcn.
SANGUINE , fubrt. fem. [ Herbe propre à étanchir U
fang. ] Sangumaria herba. Colum. ou Sanguinalis
hcrba. Colum.
Sanguine , [ Sorte de pierre rouge qu'on tire des mines, ]
H.ïmatites , a: , m. Piir,. Lapis fanguinalis.
SANICLE , f. f. [ PLznte médecinale. J Sanicula , ï , f .
ou Uili auricula , ï , f . Plin.
S.ANIE , f f . [ Ahiiiere crue (3" purulente , qui fort des
ulcères.'] Sanics , ci , f. Virus , viri , n. Cdf. Piin.
SA^-5 , \_Prépofi:!on exclufive ] Sine. Abfqu'.' {.Avec
L'ablatif.)'^ Um lettre fiips datte , (^ Ja.is m»rquer
l'am.et. Ljtter^E fine die & coiiiuie. Cic.
Les Roirainscon.tKoicnt leurs année: pat les ConiuU. 1
Vn homme fans biens fs" fans efpé^a-.ce d'en avoir. Homo
linc re & fpc. Cic. * Sans vous. Abfque re. Sine te.
r On cxpiime louvent If nom qoi .i:it la jir^poliiioii Sses pat
un adverbe laiin, ou pat unadca;f.]
Sans mcdcjîie. Immodeftè * S^ns politeffe. Impolitc Inor-
mii.* Sans honte , fins pudeur. Inverecundc. * Sms
façon , fans cérémonie Smipliciter H,r.* Un honune
fans lettres ^fam étude. Hoiro 'lliteratns. *' Sans civi-
lité , ni polit.ffe. Homo inurbanus , inconcinnus Clc.
1 Elle Icrendauili iouvtnipar le p.iuicipe, lorlqu'elie le rouve
devant un vcibe. ' J'aij'uit une faute fîtis teffa^oir. l'ec-
cavi infcicns. Ter. * Paffez vitre chemin fans dire mot.
Abi tu tacitus viam tuam. Plaut. ou par curait-"^ /'
fubjonitif.* Ayant demeuté diux jours (ans manger.C'm
biduum cibo fc abftinuilTct. Corrul. Mp. Curo.biduum
$ A >î _
înedîani furtinuirtét. CHf. Cum b! Juum (me allmento
traxillec. P-etr. Cum aliquo: <ticram abflineatià dccus
•fuilTet. Petr. * // eji p.%rtt fans dire ndim à qui qtte ce
fait. Nemine falutato on nulli falute diûâ , difceffic.
Cic. * Je vous crois fias fsns jursr , que lui avec tous
fesfermens. Injurato tibi plus credo, cjuàm jurato illi.
Flaut.
Sans doute. Sine dubio. Sine ullâ dubitatione. Cic. Pro-
cul dubio. Suet. Haud dubic. Liv. Indubitanter, tiin.
SANSONNET , fublL m. [ Oifeint q:ii fifie srq^ip-i'le,
tfjftz.fi-mbla.ble à un merle & de flumige noirâtre.'\K\\%
vocalis t.v fibila nigrantibus plumis, raerulx magintu-
dmis: Scurnus , génit. fturni , m.
{ On ne trJii.e point ce :not dans aui.an Dictionnaire. )
SANTAL, lulift. m. [B/i/j d'un arbre arom.itique,qui croît
dans les Indes. ) Saudalum , fandali , n.
( 11 y en a de trois elpecés , le cittiii qui tfl le meilieur, le lUac
& le ma^s qui eft le moindre Mrs de l'AciJemie prononcent
Ssniale-
SANTAR.EN , [ Ville de Portugal fur le Tage. ] Scalabris,
is , f. Juliutn prxûdium , ii, n. Plin.
SANTÉ , fubll. f. [ ConvenMe diffjfijion £5* températu-
re des humeurs dans le corps humain. ] Sawitas, âtis.f.
Valctudo , ïnis , f.
{ Ou trouve r.: Utudsnes îa fluûet êans Tacite.)
17;;« ionrsefanté, une forte fauté, une fanté de fer, { Com-
ir.e l'on parle familièrement.) Bona, intégra, fecunda
valctudo. Cic. Sanitas conieola. Petr. * Une mtuvaife
fanté. Incommoda, infirma , acgra , perdita valctudo.
Invalecudo , ïnis , f. Cic.
Qjji efi en bonne fanté.Qui. intcger efl & fanas. Intcger &
valons. Benc valens, entis, onm. gen. Cic. * Ma fanté
efl comme à l'ordinaire, & même un peu plus mxuvaifc
que de coutume. Ego valeo licut foleo, paulù etiam de-
tcriùs cjuàm folco. Cic. * Ma fanté effort bonne , à de
l'argent pris. Refté valco , haud perbenè à pecunià.
Plaut. '*' Quand vous aurez, fongé à vôtre fanté , vous
fongercz à votre embarquement. Cum valcîudinis ratio
nem habueris.,habeto eciam navigationis. Cic. * // efi
mort à foixante tS dix ans (y plus-car il avoit une fan-
té de fer , & ne paroiffoic pas fon âge , étant encore
très vigoureux . Annos tulitTecum fcptuaginta & fupra
nam corneolus fuit , a:tatcm bene ferebat , & adhuc
falax err.t. Petr. '^ Avoir foin de fa fanté. Valctudi-
nem fuam curare, valctudini fcrviie, operam date.C/c.
* // n'a pas une heurcde Jantéfil ne porte point de fanté.
Tenuilîîmâ eft valetudine. df Varié valet. Plaut.
* Se fouhatter réciproquement la fanté de l'efprit (y du
corps. Bonam mcntem, bonamque valetudinem fibi
invicem optare. Petr.
Santé fc dit à table en beuvant à la fanté de quelqu'un.
Alicui propinare , ( o , as , avi , atum. ) Cic.
lis beurent forces fintez. Invitant fe in cœnâ pJufsulùm.
Suet. Invitant fe crebris poculis. Plaut.
A vos fantez Mefieurs, à la fanté de ma mattrejfe. bene
vobls , b:nc amic;c. Plaut. on fous-enteud fit. '^Porter
pluficurs fantez. à quelqu'un.Cïcbns potionibus lacefll;-
rc aliqusm. Sen. ,
Santé , [ Lieu éloigné d'une ville , où l'on met les pefl't-
ferez. ] Valetudinarium in quo pelle conudti curantur
genit. valecudinarii.
SANTERNI , [ Ifte de l'Archipel. ] Therafia , a; , f.
SANTERRE , [P»ys de Picardie. ] Sanguiterfa , s, f.
SANTIFICATION , Voyez Sanctiïication comme il
s'écrit , er non pas comme on le prononce,
SAONE fubft. f. [ Rivière , qui afa feurc* au Mont de
Vauge, dont le cours efi fort lent , (S" qui fe jette à Lyon
dans le Rhône. ] Arar , araris , m. cd. Araris, araris,
m. Virg. Sangona , a: , f. C On dit « i' Accufmf ka,-
rim, k i'Mnt. Arate & Asaù, )
S' A 0 iio^
Ds i A Saône. Araticus , ararica , acaticum. ^ Ua batt-
lier fur lu Saône. Nauta araticus.
[ Dans une infciipiion fepulchrale. ]
SAOUL, on prononce So\j , m. Sovi-B, f. [ Raffafii ,pletm
de viande er de vin, qui a bien bû (y bien mangé. ]
Satur , fatura , faturarri. Plaut. Bor. ( On trouve le
nominatif faturus dans Cclumclle. ) Cibo plenus, onu-
ftus. cic. Satallus , la , lum. Var. * Lorfqu'il efi bien
fou ou qu'il a bien mangé. Ubi cibo eft onuftus , oi4
ubi faburtatus eft. Plaut. * Qui u'efi jam.tis fou. Ven-
ter avarus. Hijr. Abdomen infaturabile,n Cic* il efi foû,
piîur dire, // eflyvre. Madîdus eft , matïus eft. Plaut.
Saoul , Ruffufié d'ims chofa , qui en efi las , fe dit au fi-
guré. Satinus , a, um. Hor. Alicujus rei fatietare af-
fedus. CiV. * Soù do la vie (S"' de l'honneur. ^Evi Se
décatis ùit\3.X\xs. Sil-Ital. * Je fuis fou de celor. Hujus
rei fatietas me tenet. Salufi. Satias me tenet Ter. * li
efi foit de fa femme. Satias eum cepit amoris in u.xore,
Liv. * Tu feras bientôt foû de lui. Tu propè diem il-
Irjs obfaturabere. Ter.
SAOULAUD, Voyez Sou. Yvre.
SAOULER prononcez SbuLER,V. a6l [Paire boire (S" man.
ger avec excez. ] Satiirare Satiare, ( o, as, avi, atum.)
Explere, ( co, es, explcvi, expletum.) Satullare , ( lo ,
as, avi, atum. ) Cic. Var.
Je te fouleray comme il faut. Ego te hodie madidum
reddam. Plaut. Te vino deponam. Plaut.
Saouler , [ Se remplir de viandes ty de vin. ] Saturare
fe, effarcire fecibis. df. Vinofc obruere , le ingurgi-
tare cibis & vino. Cic. Explere le. Plaut. * Je me fuis
faoult là dedans di toutes fortes de bonnes chcfes. IntuS
lum omnium rcruiii fatur fadus. Ter.
Saouler fe dit figuréaicnt de ce qui remplit l'efprit O* lé
fens. Saturare Satiaie Exfatiare Exfatarate. Cic. *Cha-
cun fe faouloit de vengeance (y de carnage. Se quifquc
ultione & fanguine explebat. T*cit. * L'efprit fc faoule
pour ainfi dire du plaifir qu'il trouve da'is la kctur»
d'une belle hifioire Expletur animus jucundiflîmJE hif-
toria: voluptate. C)c. * Se Saouler des miferes de quel-
qu'un. Milériis alicujus e.rpleri. * Saouler fa haine. Sa-
tiare Exfaturare odium. Explere. Cic Liv.
SAPHIQUE , ou Vers f.iphiqhes. Carmen faphicutn. Car-
mims faphici , n. Catul.
i Les Vers fvphiques ont été inventez par S^pho, d'où vieiK que
Citule l'appelle Muja ft^hica. ,
SAPPE fubft. f [ L'.iciion de fapper er de couper une mu-
raille par le pied. ] SLftoirio , ônis , f. Sen.
SaPPER une\nuraille , la coupper par le pied pour la ren-
verfer. Murum fqftodcte, { dio, is.di, foifum.jConvel-
Icre, ( vello, is, vulfi, vulfum. ) Colum. Ctf. Subruere .
( uo, uis, ui, utum.) tir.Subverteie , ( o, is , lubvcrti
fubverfura. ) Plin. * Les foldats a couvert d'une gallerie
fappoient Us fcndcmens d'une tour. Sub muftulo milites
fundamcnta turris convcUebant. df.
SAPHIR , fubft. m. [ Pierre précieufe d'un bleu celefie."]
Saphïrus , faphiri , f- Plin.
De Saphir. Saphirinus , a , ura. Plin.
SAPIENCE , fubft. f qui fe dit en Théologie pour U
Sapience incarnée qui efi Jesos-Christ. Sapientia, x,
f. Cic.
Sap;ence ^oarfagejfe & prudence fe dit peu en cette fi-
f^nification , fi ce n'eft pour exprinier Le l'itjre de lu
fapience ou de la fagejfe de Salomon. Sapientia.
S.'ÎPIN, fubft sn.[Arbre qui vient fort droit (S" fort haut.']
Abies, ctis. f. rJ.T. Sapinus,- i, f. Plin. * On pefere le
fapin qui croit dans Us lieux ba<, k celui qui vient fur
Iles hauteurs. Infernas abies , fupernati p^x-rcrtct. Vitr.
SAPINIÈRE, fubft. f. [ Bois planté de fapin s. ] .Abietina,-
X, fgciu. ^
A a a aaaa ii|
II 10 s A R
De ,s.,pin. Abiegnus , a, um. Cie.
ShKhOO'^Sk ,( Autrefois Syracnfe , Ville de Sicile. "^
Syracufrc , arum . f. pliK. Cic.
De SaRagossa. Syracufanus , a, um. CJc.
SARAGOSSE/î/r /'Eèrf, [ Ville d'ï.fp!t^ne , capitaie du
Royaume d'Aragen.] Cxfit-Auguftz , x , £.
De Saragosse. Cïfar-Anguflanus , a, Um.
SARABANDE , fubft. f. [ Sorte de danfe grave , qui fc
darift an fin des caflagnettes. ] Satabanda , 2 , f . Salta-
tio CTravis ad fonum crumatum.
(Elle a été ainfi appellée du nom d'une Comédienne, (]ui la
danfa la ptemiere en France Dominée iai-.ii^j*.-;! J
SARBATANE , ou Sarbacane, fubft. f". [Long tuyMt
ordinairement de verre , avec lequel on feujfle C i'ojt
jette des fois (S" chofes femblalles. ] Tubus ou tubulus
vitreus, i, mafc. cjuo cmittuntur pifa aut fagitti.
SARBOURG , [ fille de Lorraine fur les frontières de la
h.'.Jfe Alface. ] Sarra pons , farrar pontis , ni.
SARCELLE , fubft. f. s«Cercelle. [ Oifiau aquatique,
qui tient du canard. ] Querqucxlula , a: , f . flifi.
SARCLER , [ Terme d'Agriculture. ] Ofier les mauvai-
fes herbes d'une terre. Sarculare , ( o , as , avi, acum. )
Col. Sarrire , ( io, is, rivi , ritum. ) Pli».
SARCLEUR , fubft. m. [Celuy qui farcie les mauvaifes
herbts , qui Us arrache avec le farcloir. ] Saitor, farri-
tor, ôris. m. Colum. Plant.
SARCLOIR , fubft m. [ Outil propre A farder les mé-
chantes herbes. ] Sarculus, li, m. Cic. ou SarculuHj , i,
neuc. Cat.
L'action de sarcler Sarritio,ônis, f. Colum. Sarritura,
JE , f. Sarculatio , ônis , f. Plin.
SARDAIGNE. [ Ijle de la Méditerranée. ] Sardinia, a:, f.
Les ^EWLiS de l'Ifle de Sardaigne.^Mài , orum.Cif.
Qui concerne l'IJle de Sardaigne. Sardous, a. um. Ovid.
SARDES, [ ville ancienne de Lydie. ] Sardes, ium. fœm.
plur. Horat.
De Sardes. Sardianus , a , um.
SARDINE, fubft. f. [ fetit poiffon de mer. ] Sardlna ,
fardinae. f.
•SARDÛINE , fubft. f. [ Pierre prècieufe de la nature de
l'agathe. ] Sardonyx , ïcis, m. & f. Plin. Sardonychus,
i , mafc. Juv.
Cîyi EST orné de Sardoines. Sardonychatus , a, um. Mar.
SARDONIEN, [ Ou un ris Sardonien, ] Rifus Sardonius,
Voyez. RlRE.
SARrOUlR , [ Terme d'Agriculture. ] Fouir par dtffous
pour donner de i'air a:ix racines , afin défaire croître
les légumes. Subarare , ( o, as, avi, atun» ) aft. ace.
Citul.
SARGE , fubft. f. [ Sorte d'étoffe de laine dont on fe fert
pour doubler les habits. ] Rafi difiifique texti pannus , i,
m&icul. * Sarge de Scye. Pannus borr.bycinus , rafi ,
denfique texti.
SARlSBUR'i' eu Salisbury , [ Ville d'Angleterre dans
la Province de Vviltonie fur le fieuve Avon.'] Sarviodu-
nura,i,neut. ou Sorviodunum, Aujourd'hui. Sarif-
bcria , a; , f . ^
SARLAT , [ Ville ipifcopale capitale du bas Périgird. ]
Sarlâtum , ti , tieut.
De Sa iat. Sarlatcnfis Se hoc Sarlatenfe , adj.
SARMATES, {_ Peuples de l'ancienne iarmatie. 2 Sar-
mata: , arum , m. pi. Plia.
SARMATIE , fubft. f. [ Vafie région qui a été divifée en
Afiitique , en Européenne , (ST Germanique. ] Sarma-
tia, s, f. Sauromatia , s. f. Plin.
De S.vRMATiE. Sarinaticus , a, um.Ovid.
SARMANT, fubft. m. lu bois de la x/i^we.JSawncntum,
farmenti neut. Cic.
ike.iA&uT qui porte »/»/r«»V, Palmes T»D«iu3 & cuûos
SAS
palmîtk vînarîi & cuftodis. Var. f ta'iffer troltfe le
farmant à la vigne pour avoir plus de fruit ou le tail-
ler long. Immittere vitcm ad uvat patiendas. Vitr.
De Sarmant. Sarmc-ntitius , a, um. Colum.
SARPILLIERE , fubft. f. [ Greffe toile à faire des balots ]
Segeftre, tris, neut. 1'/«».
SARRASINE , fubft. f [ Terme de fortification. )C'fjî
une herfe qui fe met au de ff us des portes des Villes , (S'
qu'on fait tomber quand en veut , pour empêcher les
furprifis. Porta cacarafta , x , ou cataradla feul. tiv.
Sarrasine. [ Terme de Pharmacie. ] Arijiolochie. Arif-
tniochia , a: , f , Plin.
SARRE , fabft. f. [ Rivière des Iflat; de Lorraine (ff de
l'Archivéché de Trêves. ] Sarravus , i, m.
SARRIETTE , fubft f. [ Herbe odor'ifémnte. ] Satuteia ,
a:, f Ctnîla , a-,f. Colum Tynibra, a;, f. Vlin.
Sarriette /."j«a.;!|;-f. Cunilago , ginis, (. PHn.\
SARTE , fubft. f. [ Kiviért qui a fa fource fur les fron-
tières du p.:rche , (sr fe jette dans la Mayenne au deffus
d'Angers. ] Sarta , x , i.
SAR2ANE on Saresane , [ Ville d'Italie fur les côtes de
Gènes avec Lvîchê fujfragant de Milan. ] Sergianum .
ni , neut. Luna nova , s , {.
SAS , fubft. m. [ Biuteau à paffsr la farine. ] Inccrnicu-
lum , i neut. Plin. Farinarium cribrura,i, n. Cribrutn
poUinariura , i , n. Plaut.
Sas de GaND [ Fortere[fe des Pays-Bas en Flandre aux
Eftats Généraux- des Provinces Unies. J Gandavenfis
aggcr , ëris. m.
SAS'SÀRI , [ Ville Archiepifcopale de l'Ifle de ^ardaigne. ]
Salfaris , is , f.
êlui cfi de Siffari. Saflaritamis , a , ^um.
SASSiR , V. ad. [ Paffir far lefas. ] Inccrrere , fuccer-
acre , ( no, nis , crevi, cretum. ) C^liim.
Sasser fcdit figurément , ( parlaut des aff.iires qu'ort
cKamine er qu'on épluche exaiieynent (S h plufieurs re-
prifes. ) Rem expendcre, perpenderc , ( do , dis , di ,
fum. ) aft. ace. txcutere, ( io, is, excufll, fum. ) C'ic.
SATAN , fubft. ai. [ Le chef ou le pnr.ce des diables. ]
Adverfarius , ii , m.
[ Ce mo'. vient du grec Sannis , qni fignifie advcrfa'rc. J
SATEtLITE, fubft. mafc [ Minijire de qudques Mapf-
trats. ] Satelles , fatellitis , mafc. SatcUcs Se adminif-
ter. Cicer.
( On le prend d'ordinaire en mauvaife part pour un ./ficher , «u
PoHjTcat , ou quelque n,auvais hipon , qui lett aux captures
ou à faire quelques mauvais Iraitemens à quelqu'un. )
Satelles , ïtis , m. Adminifter , tri , m. Cic.
SATIN , fubft. m. [ Irofe de foye polie (y luifmte. ] Sc-
ricus pannus denfior & Icvis. Satinum bombycinum,i,
n. [ Mot de la baftc latinité. ]
SATIRE, fubft. f.[ Poème inventé pour cfrriger C repren-
dre les mauvaifes mœurs , (S critiquer les vices. ] Sa-
lira ou fatura , a;, f. Carmen malcilicura. Carminis
maledici , n. Hor . Suint. Moidai caniien. Ovid.
( On doit toujours écrite ce mot en latin pjr un 7 ou un Z/ Salira
ou Sutura , S< par un J en fiansois ; car ce mi.t Me vient pas
des SJijrfs divir.itcz fabuleules ties foréis, comme le prouve
fort bien Cafaubon. *^ijc:^fui ce mot La bdle Preftic de M d'A-
cier lui Horace.
Satire, [ Faire une fat ire contre quelqu'un ] Tnfti verfu
aliqucm lidere. Hor. Aliqueœ atris veifibus cblinere.
Hor. Malo carminé aliquem dcfcribere. Hor. Maledi-
Ctre aliqucm vetfibus Pelr. Contunicliosè aliquem
b:detc. Cic. Dente Thconino aliqueni cucumrodere.
Horat.
( Theonétoitun fameux calomniateur , dont les médifances
avoieiit (ionnc lieu au proverbe Dtns Theoniaus. j
SATIR1Q.UE, adjcft. [Mordant, piquant. "] Ssxiiicas,
fatirica , làtiricmn,. * Se laijfer emporter kfon humtHt
s A T
futirique.'] N.iribus un. Hor. Naribus indulgere. J:*V.
Un satirique j lUn foïte fatirique.'] Satincus , ci , m.
Satiricus poëca , fatiiarum fcnptor , ôris.* C'efi un[.'^
tirique qui emporte lu fiice. Satiricus eft & mordas ,
eu Acida: lingui Komo.
SATIRIQUEMtNT , adr. [ D'une manière fktirique c?
mord.mte.J Verbis mordacib'-.s. abl.
SATIRI2ER , V. aft. [ Fi/Ve me p.tire.'] Mordere a!i-
, quem ou trifti verfu 'xdcre. Mordaci csrmiiiê aLqucm
diftrin£;ere. Ovid. Voyez. Faire une fttirs.
SATISFACTION.r.f. iJoye, conf.ntemcv.t on fUiÇir qu'on
rtffeiit à' une chofe. ] De!c£latio , obleclacio , ônis , i.
Cic. * On a dxns lu, -vie bien moi/n de fitisfa-ccion que
de chagrin. Parva res eft voluptatum in vira, pra: c]uàm
quod molcftum eft-. Pluut. ^ Votre fils m'a donne bien
de lafxtisfxcUon ou du contentement. Se mihi niultùm
probavit films. Cic. Mihi fumitiîe fuit dcleâationis fi-
lius tuus.
Satisfaction, [_Zxci4fe , réptiration , dédommagement ."]
S.uisfadio , expurgatio , cxcufatio , ônis, f. Cic.
Rece-voir une fatisf.'.ction.ExcuLinor.am ou (àcisfaûioncm
accipere. C/V. * Ji,' lui ai f.ùt fatisfaciion des injures ,
que je lui avois dit. De maledictis fèci ipû fatis. Cictr.
* Content ez.-iious de lnj'itisfuciion que lous tii/tz. déjà
tirée ; les mnitres les plus cruels s'adouciffent C pardon-
nent, quand ils "voycnt le repentir de leurs EfcUves. Flep-.
tite ereo mentes fatisfaCtione lenitas , fa:vi nanicjuc
& implacabiles Domini crudelitatem fuam impcdiunt,
fi quando pœnitentia fervos reduxit, fetr. * Celui qui
ne recherchant que fi propre fatisfaclion , conçoit des
penfées contre les inclinttioKs de fonjils , ne fait ritn aui
'vaille. Qui nihil aliud, nifi quod (ibi ibli placée, con-
fulit ad l'Or, ùm filium , nugas agit, riant.
SATISFAIRE , V. ad: {^Donner contentement èi quelqu'un!,
faire ce qu'on efl obligé de faire. 2 Satisfaccie ou facere
alicui facis. Cic.
Satisîaire quelqu'un , p.iyer ce qu'on lui doit. Alicui fa-
tisfacere , ou aliquem abfolvere. Cic. Ter. '*' Satisfaire,
payer en argent. Satisfaceie alicui in pecuniâ. Co[. ad
Cic* De fes propres deniers. Satisfacere de vifceribus
fuis OH de fiià pecuniâ. * Des deniers d' autrui. Ab alic-
no , ab alio. Cic.
Satisfaire rt /ô» devoir. OfEcio fuo fatisfacere. Prxf-
tare fu.^m officium. Cic. * A'Ja promejfe. PromilTo ac
recepto fuo fatisfacere. Voyez, Promesse. Cic.
Satisfaire , [Faire fatisfaction d'une faute. ] Alicui de
injuriis fatisfacere. Cic. Ctf. * Une f niauzaife excufe
fatisfit peu fa colère. Tam levis excufatio iram illius
minime fedavit. fetr.
Satisïaire ; [Cantenter fes paJfionsIlÀhïAymhMS fatis-
facere , ou e.vplere libidiues.^C/V. ♦ S.jf;s/.ïj>e l'efprit
de quelqu'un. Aliquc.Ti çu alicujus animum explere.
Tètent.
Se 'sATiçïAiR£. Animo fuo morem getere Ter. Animo
fuo obfcqui , (ibi volupe faceie. ?iaut. Animum fuuiii
explere 0« libidinem fuam. Ter. Cic,
SATISFAIT , m. Satisfaite, f. [ Content."] Contentai,'
a , um. * Perfonne n'tfl f^tisfait de fn condition. Nsma
fuâ forte contentus eft Kor. * Je fuis fatisfait. Mihi
faclum elt fatis ou fatisfadlum eft.
SATRAPE , fubft. m. [ Prince p.trmi les Perfes.] Satxapes,
is , m. Ttr. Satrapas. Sidon. Apol.
SATURNALES , fubft. f . Saturr.alia , orum , ou lium ,
neut plur. Hor. Ci:.
[Fêtes chez les Ro.nains en l'honneur du faux Dieu Sutur.ie i
pendant letquelles les Elclavcs failbienc les maîtres , Se les
msittes ici. oient Iturs eùlavcs » Table, ayact liberté de
leur dire toutes 'ortes d'injuies. Les iioins des féics qui
fe terminent en i.i au piuriet iuiveni la féconde & la tioifu-
ice decUnaifon au génitif f luritt , 8« U véritable tiifon de
S A T un
ce double jénUif, «3 qu'autielLis ce-î nom< de f£î«s avoient
dcuj nominatifs Cnguiieis , & que l'on difoit lioc faturnaU c*
loi jJi.i^/:sHi*m. )
SATURNE , f m. [ Faujfe divinité des payens , père de
J.ipncr. ] Satarnus , i , m. Cic.
( C'cii aiiili le nom d'une des fcf t picii très qui fait fon co'.ir- eo
tren-e ans Si::i,ti: JUlifi- T'\'i-:J.i. DjCT; DES ANT Q;
SATURNIEN, m. Saturnienne, f. Saturnius , a,
urK. Virg,
On dit fignrément. il efl faturnien , fombrê , mcrofe s
qui a UKe bile noire. Morofcis & atrâ bili .pcrcuus,
l'Lzttt. Tetrict:s eft «« niger. Mart.Virg.
SATYRE, 1". m. [ Dieu fabuleux qui préf doit aux forêts,
on k peignoit avec des cernes , une queue CS" des pieds
de bouc. ] Satyrus , fâtyri , m. cic.
SATYRION.fm. [ Sorte de plaate bulbeufe qui por^ffè
une tige d'une coudée , dont on fait un briwuage qui
donne des forces dans le commerce de J^enus. J Satyrion,
ii , r. Pctr. * Il a beu tout ce que ntus .i~cions de Sa-
tyrion. Quidquid fatyrii fuit , ebibit. Petr.
S.'iVANT , VoyeZ Sçavant.
SAVATE , f 'f. [ Vieux fouliers éculex. cr ufex.. ] Cal-
ceus ulu attritus , calcei ulu attriti , m.
SAVATERIE , f f . [ Lieu oii l'on ■vend de vieux fouliers.'^
Sutoria vetetariKjntatia , orum, n. pi.
Rue DE LA SAVATERIE , Via Teteraiv.eniaria , x ,(. 014
Vicus vcterainentariu"; , m.
SAUCE ou SAUssE , f. f. Embamina , âtis , a. Colum.
Coiidinientum , gtnit. condirrtnti , n. Conditûra ,
K , f. Colum. Elic'j.imen , ïnis , n.
Sauce de haut goût. Condiroent«im fapididîmum. * Satt-
ce au "vinaigre. Oxyoparum , i , n. Colum. * F.tire
une fauce aux -viandes. C Aos condire. tlaut. * Il en-
tend la fauce ist le ragoût, Cujusvis generiï condi-
menrorum intelligens.
Sauce fe dit figoréraent & populairement. // lui a b'ien
fait fa faute. lUum afperiùs , inclemenciùs habuit ,
inotepavit , objurgavit. Cic.
On dit proverbialement , // rtefl fauce que d'appétit.
Optimum condimcntum , famés. Cic.
SAUCER , V. aft. [ Tremper dans la f^Mce. ] Aliquid in
embam.ma intingere , ( intingo , gis , intinxi, in-
tindum.) Cat.
SAUCIERE , 1". f. [ Petit plat creux Cr rond. ] Scutula ,
œ , f. Mart. Catillus , catilli , m. Cic.
SAUCISSE , f f . [ M.ets de ■vi.tnde h.tchée enfermée dans
un boyau de porc. ] Botulus , »« Botellus , li , mafc.
M.irt.
SAUCISSON , f m. Lucanica , ae , f . M-trt^
SAVETIER , f m, [ Sui fait de 'vieux fouliers. ] Vctç.-
ramentarius futor , ôris, m Suot.
Savetier fe dit généralement A'U.i Art-fan qui travaille
mal-proprement. Miljs ou imperitus artifei , tqall &
irpperiti arcificis , m.
SAVE ou Savi , [ Fku-ve d' .illcmagne, qui prend fa foitr-
ce dans la C.irniole, V fe ji.cte dans le Danube à Bette-
Garde. ] Sava , a;, f.
S AV ATOPOLI, i ViUe de la Uingreliefur le. P«»r-E».vj;!j.]
Sebaftopolis , is , f.
SAVERNE , £ ville d'Allemagne en Alface, ] Tiberna ,
X , fœip.
(■ EU: eft fur la rivière d; Sor }
Saverne, [ Fhu-ve d'Angleterre. ] Sabrina , s , f.
SAVEUR , f f. Sapoi", éris , m. Cic.
Qui n'a point de f.iveuf. Inlipidu'î. Infjlfos , a , um. Cic.
SAUF , m. Sauve , f f g;=« ejî en /cureté | Saiyns , ?l ,
ura. Incolumis & hoc incolume , adj Cic.
Saut eft quelquefois prépo/ition Se adverbe S_'''fJ,^ droit
d'.futrui , 1« la referve du droit d' Autrui. Salvo juie
alkuo.
II II s A V
On dit pat cotreAion de quelque chofe de tro|i libre ou
de trop dur, Si«f corretiion , j tuf le refpect cjne je vous
dois. Salvo OH diilo, pra-fato tuo honore S.ijvâ tuâ re-
verentiâ , pacc tuâ dixcriin. Cic.
Sauï-conduit , f. m. [ Ajfur^ince qu'on donne pur écrit.']
Fidcs publica , fidei publics , f. Inteipohcio lidei pu-
blica: , ônis ,'f. Coiriincatus , bs , mafc. f'/;».
.Avec [ituf-conduit. ïide publicâ interpofitâ. * T3ov»cr
un fnuf- conduit, piikm publicam alicui date. flin.
Salujî. * obtenir tinfauf-conduit. Commcandi potefta-
tem impctrarc.
SAUGE , (ubft. i. [ Herbe médecinale.} Salria , falvi* ,
f. 7>/i».
Breuvage de fange. Salviatum, ti , n. Coliim.
SAVILLAN , li^ilU de Piémont.'] Saviliaiium , i , neut.
SAVINIERE , fubft. f. iHcrbe.] Sabina , x , f . Pltn.
SAULE ou Saux , fubft. m. Salix , ïcis , f. Virg.
De Saule. Salignus. Saligiia. Salignum. fl'tn.
SAUMON , f. m. [ Gros poijfo» de ruer. ] // s'en trouve
aujfi dans les rivières. Sjimo , ôni», ma(c.
SAUMUR , [ l'Hit d'Anjottfur U Loire.] Salmurium , ii,
neut.
De Saumur Salmurienfis & hoc Salmurienfe , adjeft.
SaUMURS , f. f. Liqueur qui fe fait avec du fel fondu, ]
Muria , a: , f, Garuni , gari , n. Ter. Haut.
î Pline veut que 0.11»« des Anciens foii conipoié des inteftins
d'un ^oifl'on api)clle de ce nom , quMs faiioicnt fondre dans
le lel , comme on fait aujourd'hui les Ancliois j
SAUNIER , fubft. m. [ â«i fait ou vend le fel.] Sala-
rias , ii , mafc. Altrt.
Saunier , [ Sui travaille au fel , dans les falines .'] Qui
in falinis opcram ponunt , ou Salarie opéra: , arum ,
focm. plur.
SAVOIR , Voyez. Sçavoir. 'On écrit l'un (y l'.wtre.)
Savoir. [ 'Pouvoir Polfe , podum , potes , potui. * Je ne
ffaurois f^'ire cela. Id prxftaie non pollum ou nequeo.
Cicer.
SAVON , f. m. I ?.ite dont on blanchit le linge. ] Sapo ,
ônis , mafc. J'Un.
SAVONE , [ Ville fur les cotes de Gènes.] Savona , a?, eu
Savo , ônis , f.
SAVONNER , V. ad. [ Blanchir le linge avec le favon.]
Sapone lintea eluere , perluere.
Cn oit populairement Savonner quelqu'un comme il f. tut .
Commotum aliquem rcddere. Veifare aliquem probe.
Ter Plaut.
.SAVONNERIE , {Lieu où l'on fait le favon. ] Saponis
otficina , X , i.
■SAVONNETTE , f f. Saponis giobulus , i , ™.
SA VONIERE , [ Lieu pris de Toul en Lorraine ] S.ipon.1-
ri« , arum , f. pi. (On y célébra un Concile.) Conci-
lium ad Siponarias.
SAVOURER , V. ad. [ Goûter pleinement. ] Plcniùs
guftare , Deguftare , (o , as , avi , acum.) ait. ace.
On dit figurémcnt Savourer les plaiftrs. Pleniùs guftare
volnptates, Cic. * Le Àifcours de quelqu'un. Sermoncs
alicujus deguftare.
SAVOUREUX , m. Savoureuse, f. [ çh» a de la fa-
"veur ty tien du giitt] Sapidus , fapida , fapidum.
Id quod eft grati faporis ou multi ftporis.
SAVOYE , {.f. [ Duché en fouver,ur;cté dans la Gaule
Nnrbonnoife.] Sabaudia 1 a: , f .
De Sav»ite. Sabaudus , Ssbauila , Sabaudum.
SAVOY AR , fubft. mafc. Sabaudas , i , mafc. Allobrox ,
ogis . Kialc.
SAUPOUDRER , l Fçudrer de menu fel par diffus. ] Sale
aliquid afpcrgere , ( ^o , gis , fpcifi , fpjïfjin ) CDlum
Irfpergere. i.»;.
SAUSAYE , ■ fubft. f, i litH planté de Sahlcs ] SAlidum ,
' S A U
ti , neut. Ctc.
SAUSSE , voyez. Sauce. SAUSSER , voyex. Sauce».
SAUSCISSON , t/oyezSAJcissoN.
Saut , f. m. [ élancement qui fe fait par une prompte £5*
vioUnte fecouffe du corps qui s'eléve.] Saltus , lis , malc.
Cicer .
Fiiire uitfaut. Darefiltum. Ovid. Infilire faltu. Plin.
SAUTER , [ Faire un faut.] Salire , U'aho , falii ou fa-
lui. ( du prétérit irreguiie< i3.\\'i \.) Delîlire. Inlilire fal-
tu ou inliiiic/c«/. Plaut. Exihre , ^cx^lio , 'is , exiiu ,
tu exilui , ultum.) Cic . Plaut. * Cet enfant fauta de
fon berceau & fe jttta fur lis ferpens. E cunis puar exi-
lit , & facit iii angu(:s in-.petam. tlaut * Nous faut a-
mes du navire dans l'efquif. E navi in fcaphaui inlîlui-
mus. Plaut.
Sauter aa cou de quelqu'un pour l'embrajfer. lu collum
alicuju'S invadcie. Cic. Ruere in alicujas ampiexus oit
ire in alicujus amplexum. Ovid. Amplcxu cflulilimio
aliquem invadere. Perr.
Sauter de joye. Exilire gaudio , lasritià cxultare , fub-
fultare , ( o , as , avi , atum.) Cu, Plant. Gcftrte ou
nimiâ voluptate gelure. Ter.
Sauter fur quelqu'un , fe dit en mauvaife part. Involare,
in aliquem. Plaut. * J'ai bien de la piine à m'empécher
de lai 'fauter aux cheveux , aux yeux. Vix me conti-
neo quin inrolcm illi in capiUum. IV'. Vu compri-'
mor , quin involem illi in oculos. Plaut.
Faire Sauter, [^Détruire, renverfer.] Evertere , ;'to ,
evertis , everti , everfum. ) Dejicere , ( dcjicio , is ,
dejcci , dejeftum.) Dcftruere , ( o , is , xi , Ctum.) De-
turbare , ( o , as , avi , atum.) ail. ace. Cic.
Faire Saut ek la cervelle à quelqu'un. Excutere alicui
cerebrum. Plaut. '^ Je le ferai fauter en l'air comme
un bâton , (S" le poufjérai à grands coups de pied. Ego
Lune foUem pugiUatonum faciam & pcadentcm in-
curfabo pugnis. Plaut.
On bit d'une chofe claire ty évidente , cela faute aux
yeux ou crève les yeux. Res oculis conttettatur. Tacit,
In oculos incurrir. C/V. Subjicitur oculis. Plaut.
Sauter quelque chofe en lifant. Ahquid omitccre , pra:»
tcrmittere , pra;tcnre. Cic.
Sauter , ( N'approfondir pas les matières , fajfer légère-
ment par de fjus les chofes.j Tranlite aliquid Icviter ,
prxterire , perfundoriè res attingere , traÛare , per-
tradtare. Cic.
Sauter fe dit proverbialement en ces façons de parler.
* Je lui fir.ii fauter le biiton , je lui ferM faire ce que
je veux. Ad id quod volo , quamvis invitum cogam.
'^Cela me fait fiuter aux nues. Id me ttanfverfum au-
fert. Pl'm. on agit.
Sauter F LLE , fubiV. f. Locufta , ae , f . Vlin.
SAUTEUR, f. m. Saltitor, ôris , m. Cic. Ludio , ônis >
ou ludius , ii , m. Liv. Mart.
SAUTEUSE , fubft. f. Saltatnx, îcis , f. Cic.
SAUTILLER, V. n. [Faire de petits fauts.'] Subfilirc,
( io, is , fubfilii , uirum.) Saolultarc , ( o , as , avi ,
atum.) ■* hit f.iutillant. Schi\.\[un\. Suet.
SAUTOIR, 1. m. [ Pièce honorable de l'ècu tn terme de
Blafon.] Deculiîs , is , f.
Paffer infauto'ir. Decutlare , { decuflb , as , avi , atum.) "
(folum.
SAUVAGE , adj. m. & f. [ ^1 n'eji point apprivoisé. J
Férus , fera , ferum. * Dèle fauvage. Fera , a: , on fous-
enttnd. Beftia. Cic.
Sauvage , [ «lui n'efl point cultivé , rufiique.'] Silvcftris ,
& hoc filvcftre , agrcftis & hoc agrefte > Silvaticus , a ,
um. Cic. Cat.
Sauvage , [ Farouche , peu civil.] Durus , immanfuetus,
têtus , a , um , agtjftis , is , m:i.k. Cicer. * Vu hom-
me
s A U
homo , homo naturâ afper , homô ârpet & duras mo-
ribus. Cic. * Une -vie jauv»ge. Vica inculta & hor-
rida, fera agreftifque vita. Cic.
SAUVAGEON , f. m. prononcez. Sauvageon, Arbufcu-
la lilveftris oh filvatica.
SAUVAGE , f . [ ie goût aue [entent les bêtes fttwvnges ]
Ferinus , ferina, fecinum. Cic.'^ Goûtfemvagin. Fi:rinus
fapor. Flin. '^ Cela fent le fauvngin. Id fcnnum fapit.
SAUVE, ad j. </«/»«/. Sal vus, faWa, falvum. Incolurois,
& hoc iiicolume , adj. Cic.
Si je puis jamais fortir bxgues fauves de cette manvaifs
«jftiire ; je ne crains plus rien pour l'avenir. Poil hœc
iucolumem fat fcio me fore, fi hoc evito nialam. * Ils
foriirent -vie (y bagues fauiies. Vitâ , impedimer.rifque
incolumibus exceirerunc. Liu. ou falvis rébus. * c'efl
*j!/^^ ) pourveu qu'ils puijfent fortir bagues fiuves. Sa-
ns habent fine dettimento difcedere. Csf.
SAUVE GARDE f. f. [ Proteaicn. ] Tutela , clientela ,
X , f. Patrocinium , ii , n. Cic. * Se mettre fous la
fauve-garde de quelqu'un. Dare fe in alicujus clientc-
Jam. commendare fe aliciii in clientelam , conferrc fe
in fidem & clientelam alicujus. Cic.
Une sauve gakde, [Exempticn de gens de guerre."] Ta-
telare diploma , tutelaris diplomàtis , n.
SaUvi-gaRde , [ Ecujfoa des armes du f rince fur la por-
te d'une muifon exemte de foldats. ] Principis icutum
tutelas infigne , fcuti tuteli inf^'^nis , n.
SAUVER , V. aiS. [ Rendre fain (y fauve. ] Servare ,
confecvarc , ( o , as , avi , atum. ) ad. ace. Tueri ,
( eor , eris , tuitus fum. ) Tutari , ( or , aris , atus
fum. ) dcp. adt. ace. Salvum & incolumem aliquem
fervare , prsftare , ( fto , as , prsftiti , itura. ) Cic.
Je vous prie de fauver des mulheureux , que la fortune ,
qui ejl inévitable plutôt que leurs fautes a réduit au
point ok ils [ont. Te oro ut homines miferos fortunâ ,
quam vitare nemo poteft , magis quàm culpa calami-
tofos , conièrves incolumes. Cic. * Sauver la vie a
quelqu'un Adimere aliquem letho. Bor, A fatali meta
revocare aliquem ad lucem. tetr. * S»uver par prières
la vie à un innocent. Deprccari fanguinem & mortem
innoccntirtimi. Cic. Vitam innocentis ab aliquo de-
prccari. cic. Pro vitâ innocentis togare. * // me don-
ne lagloire d'avoir fauve l'Empire. Mihi falutem im-
perii adjudicat. Cic.
Se sauver de quelque diinger.Y.x aliquo psriculo evadere,
fe periculo eripere, pcriculum efRigere. Cic. '^ Ils fe
font fnuvez. des mauvais temps de Sy lia par la bonté di-
aij/ve.Deiimmortalis bcnignitare teinporisSyllani acer-
bitatem efFugcrunt. Cic. * Il fe fauva à pane fans
■pourpoint. Vix fe è manibus cripuit ùiperiore corporis
parte nudatà. df. * Il y en eut peu d' un fi grand nc?ii-
hre , qui fe fauverent dans le camp. Paucr ex tanto nu-
méro fe incolumes in caftra receperunt. '^&f. * J'tvois
des ennemis , q^i me drejfoient des embûches de tous
cétez, : cependant je m'en fuis fauve grâce à mon bon an-
ge. Habebam , qui mihi pedem opponere hac , illac , i
tamen genii gratiâ cnatavi. Petr. '
■Se Sauver par la fuite. Fugâ falutem qusrere , faluti fu- j
gà conlulcre. '^ Puifque je ne puis pas me fauver avec i
vous , je tâcherai par mt mort de vous tirer du dan- '
ger oh mon courage & le dcfir de la gloire vous a mis. j
Quoniain me unà vobifcum fervare non polfum , vel- •
tra; equidem faluti profpiciam , quos cupulirace glorix
addiidtos in penculum dcduxi. t-«/". * Zmpe.hir quel- ;
qu' Kit d€ fi fauver. Eiïugmm a'.icui prrcUifere. Luc. j
Sauver L'honneur ou la pudtci'é d'une fdie. Vu'ginis pu- I
dicitiam. fervare , Honori confuleve ou profpicere. *
Sauver la. conduite , lit f.-dre approuver, la fujîifier,
SuaiiJ ageiidi, ratioaem gtobare omnibas..C«.*5.{«'i;««
S AU 1115
les appari»ees , les dehors. Speciem tebus dare.* Sauver
le corps C les biens. Capiti & fortunis confulerc. cic.
SaUV£R quelqu'un , procurer fin falut , ou la vie éternel-
le. Procuratc alicui a;ternam falutem.* Se fauver ,
faire fon falut. Procurare fibi a:ternam falutem.* Dieit
me fauve , je croi que tout cela arrive , par ordre cé-
lefie. Ira meos frunifcar , uc ego puto omnia illa Cœ-
litibus fieti. Petr.
[ Jutcmeni ancien. Que je jotiiffe des m\cns.Uefi, me mcofqiie
hjilieam fiUos , OU on exprimera ainfi ce f toveibe. SuIvum vis
Tell! Deus. \
SAUVEUR , f. m. [ Celui qui fative un autre de quel-
que danger. ] Servator , ôris , m. yiario , Soter , fo-
teri/e trouve écrit en caraiieres latins dans Ci^eron.
'*■ J'ai leu une infcription à Syracufe ok il étoit appelle
non feulement le proteifettr de cette IjU , mais au'ii en
étoit encore le Sauveur. Eum non folùm patronum
iflius infula: , fed etiam fotera infcriptum vidi Syra-
cufis. Cic. * Jesus-Christ ejl le Sauveur proprement
de tous les hommes , qui leur a procuré par fts fouffran-
ces (ST piir fa mort le J'alut éternel. Servator , faivator
homir.iim Jesus-Christus , quibus morte fuâ vitam
a'ternam contulit , dédit.
Celle qui fauve. Servatrix , Tels , f. Ter.
SAXE , [ Pais & Eieclorat de l'Empire , qu'on divife en
haute er baffe Saxe. ] Saxonia , x , i.
SAXON , [ §iui ejl d-' Saxe. ] Saxo , ônis.
Qui concerne la Saxe ou les S.ixo;is, Saxonïcus,
a , um.
SAY£ , f m. Sorte de vêtement de guêtre chez, les Anciens
Romains. ] Sagum , fagi , n. ou fagus , gi , m. Cic
Voyez. Saie.
SCABIEUSE , f. f. [Herbe O" fleur. ] S:abiofa , se , f .
SCABREUX , m. Scabreuse , f. [ P^ude , di^cile , par-
lant des chemins (3" des lieux. ] Scabrofus , a , uni.
Scaber , (cabra, fabrum. Afper , afpëra , afpërum. fto.
Cicer.
\ Scti/erh dit proprement 3e ce qui efl ru Je au toucher. ]
SÇACHANT , m. Sçachante, f. [ Participe aiîif du
verbe S^AvoiR.] Sciens , entis , omn. gen. Cieer.
Voyez Sçavoir. * Ne f^achant point. Ncfcius , a ,,
um. Plin. Jun.
SCAMANDRE , f. m. [ Rivière d'^fie , ou Rivière ch
Myfie en Aftc. ] Scamar.der , fcamandvi , m. CatuU
SCAÎilMONÉEjf. f. [ Herbe purgative.] Scamraonia, je,
f. Cic.
Le Jus de la fcammonée. Scammonium , ii , a.Plin^
SCANDALE , f. m. ( M<iuvxis exxemple qu'on donne. J
OfFenfio , ônis . Offendiculum . i ,. n. Malum exejii-
pk.m , n. Cic. * Donner ou caufer du frmdale. Ali-
cui elfe offènfioni Aiicui erte malo exeraplo. Ali-
quem olfendere. Cic. * Cela s'eft f.iit avec un grand'
Icradile. Habuit res multam ofEénûcncm apud mul-
tcs. Plin.
SCANDALEUSEMENT , adv. f Avec fcandab. J Cam:
miiltorum often.'îone Qua: res, peilîmi exempli fuit^
SCANDALEUX , m Scandaljuse , f. Qiiocf eft pc-Àl-
miexcjrpli. Quod nuiltùm offenlionis haber. * u»
homm.fandaUux ou u'::ne vie fcanJaUufe .Homo mali-
cxempli & vita- gelfi:!!» ,.au ncquiflïmae Scn. ou por-
dita nequitiâ intaniis.
SCANDALIZEX , [ Caufir du Jcandale.] Aliquem ofFcn-
deie , { d.) , dis , ci , fum. ) Alicui clFe malo exem-
ple , ou offinfioni elle. * Ne vous fcanialifes, p.ts , je
vous prie , di ce que je vous dtrai. Te rogo. , ut acd-
pias fine cfFcnlione quod dixero. Ch
SCANDER des vers, lesmefur.er. Metiri, veifus , (tiar»
iris , mc-nfùs fum. )
SCANDINAVIE 1 f. f. iGrundPays' de l'Europe, ai
Bbbbtbb-
ïl 14 S C A ^ ,
font les Royaumes de Suéde C ie Korvt£e. ] Scandiiia-
via , a: , f .
SCAPULAIRE , f. m. [ H.fht! de tra-vail des anciens Moi-
nés. ] Vcftis opctaria , vcilis opetarii , f. Vd^is brc-
vior à fcapiilis dcpendens.
SCARIFICATION, f. f. [pferatknfar Uquelle on ir.eife la
te:%u avec l" lancette. ] Scarificatio , ônis , f. CoUim.
[ Terme de Cliiiurgie. I
SCARIFIER , V. aa. [ ^»"/"" lit pf^u "X^*^ '" Uncette.']
Scarilîcare , ( o , as , avi , atum. ) Cat.
SCARPANTE , f. f. [ IjU de U mer Adriatique entre
Candtc tr Rhodes. ] Carpathut , carpathi , t. Plm.
SÇAVAMNŒNT , adv. [ D'une manière doBe isr [{nv-in-
te. ] Do£lè. Eruditè. Sophos. i^i'^as. Cic. Vetr.
SÇAVANT , m. SçavamtB , £. on écrit aufi SAVAvn-
[ Dccte. Scicns , entis , omn. gen. Dodus , Eruditus,
rericus. ( A;i Coni^nrutif. ) Scient lor & hoc fcientius,
Doaior & hoc dûdiiis. Erûditior & hoc cruditius^ Pe-
ritior &: hoc pentius. [ Au SttperUtif. ) SciciiCilLmus.
Doaiflimus. ELuduifiiinus. Peritilllmus , a , um. Cic.
{ On donne le génitif à ces adjectifs.)
Vu SçAVANT. Vir doLtus , littcratus , etuditus.Vir'opn-
matum artiura ftudiis craditus. Vir prEclarâ eruduio-
re & dodrinà excultus , ornatus. Cic. * Il étcit cxné
numcnt (çxv.ïM , il avoit hexuccup d'érudition, (T bia;
de lettres. Etant in eo plurimi litccrx. Vir ciat mul-
tarum litterarum. Cic * Sfxvant entrée. Grxcis ht-
teris , grxcis dodtinis eruditus. '^ En droit civil. Dil-
ciplinâ' juris civilis eruditus , ou Cdcns.Cic.Tacit.'*-For:
ffH-vant b- fort connoiffeur dans le ménage de U cam-
fagne. CallidilTimus reruni rufticarum. Colum. * C'sft
vn desipliis fçnvuns dans les Loix tr dxits U (ou-
tnme. Lcgura'& confuetudinis , cjuâ pnvati in civita-
tc utuntur , peritiflimus. Cic. * Un dtmi ffavant. Se-
midodiis , a , um. Homo Icviter e.uditus. Cic.
SÇAVOIR ou Savoir f. m. [Science , Doclrine , Erudi.
tion.'] Scicntia. Dcdrina, x, f. Litteratura, s , f. Etu-
ditio , ônis , f. Cic. * Il a de l'e'prit er du ff avoir. Eft
in eo ingcnium & littcratura. Cic Le contraire eft ,
Homo iiiie ingenio Se littcris. Cic. * Il a du fc.tvoir.
Arnhus afFcàus eft enimus. Cic. Le contr.ure ejt ,
incitiis aftedus eft animas. Cic. Il ne fçait rien , u
•vit dans l'itnorance,
Sçavoir. eu Savoir. [ Ai'o'ir connoifftince d'une chcfe. ]
Aliquid fcire , ( feio, fcis, ivi, fcitum ) ad afc Nof
cere , ( nofco , nofcis , novi, notum.) cic. Tcncre ali
tjuid. * Si tu es fage , tu ne feras pus femhUnt de fç^t
•voir ce que tu fçais de cet Eunuque , ni de cette fiL
•violée. S', fapis , quod fcis , nckis nequc de Eunucho,
ncquc de vitio virginis. VUut * g«e cela, foit dit en-
tre nous deux .fans que lui , r.i qui que ce foit , en [ca-
che rien. Arcano tibiego hoc dico , ne ille ex te fciat,
r.cve quifquam alius. ?Uut. * J'en fcai plus que %ious m
croyez.. Scio plus quàm tu arbitrerc. pUut.*Je n'en ff ai
f,ispli4s que -vous.Ju-xiz tecum, fi tu ncfcis,ncfcio.Pi/îf.'f
'^ Vous fcavez. l'affaire aujji bien que moi. Juxta mc-
cum rcm'tencs. Plaut. * Il y en a, qui font femblunt de
ffai'oir toutes chofes, quciquils ne fçachent rien. Ils fça-
•vent la penfée de chacun , ty ce qui leur doit -venir
dans l'efprit , s'ils en doivent être crus , ils n'igno-
rent pas même ce que le Roi dit à la Reine à l'oreille ,
ce que Junon dit en fecret à Jupiter , bien que four
en p.xrler fainement , ils ne [cachent ni ce qui doit
ariixicr , ni ce qui fe fait. Sun: qui omnia fe fimnlanc
fcire, nec qi-.icquam fciunt. Q^iod quifqiiAm in animo
lubct , aut habiturus cit , fciunt. Ci;Jod in rem Rex
Rcgi'ôi diicnt fciunt , quod Juno tabulaca eft cum
Jovc : q".ï nequc fotuta , neque fada, tamcn ii fciunt.
rUut.
S C A
SçAVOîR une chofe certainement. Habcre rem eertâm l
compeitam , o:i pto ccrto , pro competto rem habcre ,
conip:iiie ou p;o ccrto coirperiri. Cic. * Apres a-veir
fiu p.tr fis ejpioi.Hqii'on faijoit un pcnt. Poftquam per
cxploratorcs ou ab ixploratoribus coniperit pontem
lien. Cif. * Ce que vcus m'écrivez, de cette affaire ,
me fait ph.ifir. Je icus prie d'en [çai/oir le court C" le
hiig ou le Jones Cf le fin pour mt l'apprendre quand -vous
•vicndiei. ici. Qiix ad me fciibis de re iftâ , fane mihi
jucunda funt , eaque etiam velim omnibus vcftigiis
mdagata , ad me afferas cum vcnies. cic.
Faire feaioir quelque chofe à qui l qu'un. Aliquem de re
aliqaafl« rei alicujus certiorcra faccre. Cic.^ Faire ffa\
icir à fo» de trompe qu'on donnera te pillage aux fel-
dats. Edicere militibus prxdam. Liv.
Qv\ fiait tous les difjeii.s a'une ferfonne. Omnium con-
(ihorum alicujus cor.f.ius. Cic.'^5t><iff.iit routes Ls af-
faires particulières , eu tout le partiiulier de quelqu'un.
Coi'ilcius alicui in privatis rcbus. C/r.* Ne fça-voir pas
une chofe. Aliqiitd nefcire ou ignoraie. Cic. * giui ne
fçait pjint la civilité. Ignarus ofScii civilis. * Sut ne
Jfail pùir.t faire un difcours. Ignarus facienda: oratio-
nis. Cic. èli'int.
SçAvoïK. , [ EJtre fc avant , avir flufieurs belles connoiffan-
ccs. ] Scue , doclum clic & cruditum. Cic. * Sf.tveir
fort bien le Droit. Callcre jura. Cic* Lis langues. Sci-
te 1 uguas. Haut. * Le latin , le grec. Scire latine ,
grxcc. Cic. * Il fxifoit femblant de ne rien ff avoir, .^e
omnium rerum infcium fingehat & rudem. Cic. * il
ne fçait rien. Littcras nefcit , omnis eruditionis expers
crt , lUiteiatus , fine litteris , indodus , a , um. Cif.*
// fçait beaucoup. Sunt in eo plurinji litteraî. Cic.* Fai-
tts voir ce que vous ffavez. dans votre art. Ede fpeci-
men tus artis > fac tua: artis experimentum. ^tinr.
^ç AVOIR le monde , ou la manière de vivre fa: mi le mon~
de. Inrer hommes fcité verfari , oit rationem & mo-
dum a^endi intcr hon.ines callere , tenere , multà ur-
banitatc limatun; elfe. Voyez. Monde.* Vn homme qui
fçait fon monde, Urbanac frontis homo. Hor . * // [fait
où prendre de quoi fournir à cette dépenfe ; car fort père
lui a laiffé en mcur.int plus de deux miUiens. i>uand il
dépeiiferoit dix mille écus ,fori bien n'en /croit pas beau-
coup diminué , V l'on parlera de lui éternellement. Ha-
bet undc relictum eft illi fcftcrciùm trecentics quum
dccellit iliius pater ; malè ut quadraginta impendat ,
non fcntict patrimonium illius, &: fempiternè nomi-
nabitur. fetr.
Se AVOIR fcdir proverbialement en ces phrafcs. Il en [fait
long , il en f fait plus qu'il ne fait paraître . Plus fcius eft,
quàm quod pras fe fcrt. Petr.* il fçait le trantran ou le
train des affaires. Dodus & intelligcns rcrum ou ia
rcbus. Cic. * Il ffait la carre , il [fait le pays , il fçait
comme il faut je conduire. Jam illi pcdum vifa eft via.
Ter. Novit , qui ratione fe gerat.
On dit en terme de mcptis. Un je ne fçai qui , un hom-
me de néant. Homo nihiii , homo nauci. "Plant. Lu-
cifuga , X , m Petr.
SçAvoiR , OU c'efl à fçavoir. Scilicct. Vidclicct. Ncmpè.
Cicer.
SCEU , m. ScEUE , f. Notus. Cognitus. Compertits , a ,
um. cic.
On dit «« veu ty au fceu de tout le monde. Palam &
apcrtè , omnibus fcientibus. * Sans le fceu des hem-
mis , fans que perfonne en ait aucune connoiffance. Ho-
minum confcientià rcmotâ. Infciis omnibus. On dit
mieux à l'infceu.
SCEAU , f m. Voyez Seau.
SCËLÈRAT , m. Scélérate , f. [ Char?,é de crimes. ]
Sacer , lacra , facrura. Sceleratus , fcclcftus , facinoto-
s C E
fus , a , um. (Au comp^irutif.) Scclcratior & hoc (cdc-
ratius. Scclcftior & hoc Icelcftius. ( Au fuperUtif.) Sce-
Iciitiirimus , Iceleftiflimus , a , uni. Cic. * C't/î te plus
fcélérat que lu terre ait jumnis porté. Hjmo , Il homo
e!l , quàm hominum rerra fullinct , facerriinus. Vlaut.
SGtNE , Ç. f. {PArtie dtiThé^rre , qui ttrni'de lu viuë
des fpechrtetirs.] Scem , x, i Cic.
Qui csr.ctrne Ufcene. Scenicus , fcenica , fcenicum. Cic.
Vefpace qui efv de-junt Itt fcene VioÇctainm , ii. Vitr.*Le
. derrière de ia fce/:e. Poftkenium , ii , n.
Gn dit au figure, // ;* donné une fcene m: pMie , il a ap-
prêté à rire ;;« >/;o;ide , & À fe faire tncquer. Prsbuit lu-
dos populo. T^r. Se deridendum exhibuit.
SCENOGRAPHIE , fubft. f. [ Reprifcnt.it ion d'un édifice
qu'on appelle di relief oa modèle. 1 Sccnographia, a; , t.
Univcriî tefti dcformatio. vitr.
SCEPTIQUE , adjc-a. m. & f. [ SeSe & doBrine des nn-
tier.s phdofopkes , do,n PyrAn f.vt l'Auteur. ] Quzfito-
res & confideratores , m. pi. Aul-Gel. * Les Philofo-
phes que nous appelions Pyrrhoniens , les Grecs les nom-
ment Sceptiques. Quos Pyrthonios philofophos voca-
mus , ii , gia;co cognomento ^Kt,7rm\ appellantur
^«/- Gel.
Cn les a'^-^elle ficptici philùfaphi. Leur'Jogme principal étoit qu'i/
fulloit dtr.tter de tout, ft- délier toiti les priKCi; ei-
LA. Philofûphie fceptique. Sceptica , ae , f. Sedta philofo-
phorum femptrr dubitantiuni & qusrentium , nihil au-
tem ftacuencium.
SCEPTRE , fubft. m. [ Bdton roynl, qui eft une marque de
l'.tuthorité d s Rois] Sceptrum , tri, n. Cic. Iiilîgne
Regium , iniîgnis Regii , n. Tacit.
SCEU , l'oyez SçAvoiR.
SC.:HAF0ÛSE , [ yille de Suiffe fur le Rhin , capitale d'un
Canton , auquel elle donne fuit nom.] Scafufia , x ,
fœm.
Le Canton de Scbafoufe. Scafufianus pagus , gi , m.
SCHÉLESTAT , [ l'ille d'Allemagne dans la haute Alfa-
ce.'] Sckftadium , ii , n.
SCHISMnTIQUE , adjeft. [ Siu' ^ft dfvifé de l'E,^lifi
Vniverfelle p*r quelque fentiment particulier.]Sci\i{mz-
ticus , s-.if7^«ri»(^. Qui à vera Ecdeliâ cum pertina-
ciâ disjungitur.
SCHISME , fubll. m. Sch-ifma lA^fta , âtis , n. Unitacis
Ecclclis fcilTura , s , f. [ Mot conracré ]
SCHONHOVEN , [ Ville de Hollande.] Schonhovia , x,
fœm.
SCHOWEN , [ Ifledl la Province de Zélande proche de
l'embouchure occidentale de l'Efcaut.] Scaldia , x , f.
SCHOLA STIQUE , ad j . m . & f. [ S«' fppariien t à l'ïf-
ccle,] Scholafticus , a , um. Cic.
SECHOLASli<yJE , fubft. m. [ Titre honoralle , qu'on don-
noit autrefois aux écoliers de Droit er aux Avocats, ]
Scholafticus , Scholaftici , m.
[ Depuis fous la premieie race de nos Rois , on a donné ce nom
à ceu.t qui tenoient les E'coles EccleliaUiques , Se qui enfei-
gnuient Ja Grammaire , h Théologie & la L turgie. Onlcs ap-
pelle Efcdajire! ou 'Iléuh^-mx dans les Chapitres J
La ScHOLASTiQifE. [ La Théologie de l'Ecole , qui difcute
les queficns de Ix Théologie par des raijoimemcns.] Scho-
laftica Thcologia.
SCHOLIE , fubft, f [Note , obfervution fur quelque pafja-
ge d'iin Auteur ] Sch;)lium , ii , n. ^o;.i;v , glolfema ,
âtis , n. Brevis iuccrpretatio , 5rii5 , foe.m. ok brève
diftum , brc\'is di£li. Cic.
SCKOHASTE , fubft. m. [ Commsntatenr.] Interpres ,
ëiis , m. cic.
SCIATIQUE , ou Goûte fiintique , f . f . [ Douleur aiguë
qui liait dans les hanches.] Ifcilias , âdis , f, OU Ifchia-
^cus daJor ,, ôiis j m, tlin^
fS C I irij
Qui a la fciatique ou la goûte. fciatique. Ifchiadicus , m.
Ifchiadica , f. Plin. Ifchiacus , a , um. Cat.
SCIE , fubft. f. [ Lame de fer à dents.] Sirra , x , Col.
Petite Scie. Serrula , ar, f. Cic.
En forme de fcie. Serratus , a , um. Plin.
SCIEMMENT , adv. piononcex. Sciammant. \_Avee con-
noijfance de caufe , fçachant bien ce qu'on fait.] Scienter.
Tlin-Jun.
SCIENCE , f. f. prononcez. Sciance. [Sçavoir.] Scientia,
Dodrina , x , f . Cic. Eruditio , ônis f. Cic
La fcience du Droit civil Scjentia juris civiiis. * De 1»
guerre. Rei militavis.* Du monde. Officioram civilium
fcientia. ijr/irjf. * Vue fcience profe!>de. Abllrufiot eru-
ditio. Litter:K reconditiores & iuteriores , ahicr fcicu-
tia. Cic. éluint. * La fcience efl un vrai tréfor , (S" 'ont
métier nourrit [on maître. Litteiï thefaurus eft , & at-
tificium nunquam moritur. Petr. * Cette fcttnçt donne
à vivre. Habet hic res pancm. Petr.
Qui a bien de la fcience. Scicntiffiraus , abundanti doc-
trinà e.xcultus. Cic. * Pacuve avoit de l.i fcience , £3*
Accius de l'éiévatioa. Aufert Pacuvius dofti famam.
Accius alti. Hor. On fous- entend famam autert.
-SCIENTIFIQUE , adj. [ ilui a de la fcience.] Sciens Se
dodus , fcientis & dodi. Cic.
SCIENTIFIQUEMENT , adv. Scienter. Dodè. Eruditè.
Cicer.
SCIER , V. aft. [ Couper avec la fcie.] Sertâ dcfecare >
( fe.:o , 3.S , fecui , fcûum. } Colum.
SCïEURE, fubft, f. r L'action de fier. ] Scflura , 3E , f,
SciEURE , f. f . [ Poudre qne la fcie fait tomber enfciunt. ]
S.obs ou fcobis , is , f Colum,'* Rendre de la future .
Egerere fcobem.. Plin.
SCION , fubft m. froîjonccz, SioN. {Petit rejetton à'ar-
bce.] SurcuUis , furculi , m. C'c- Talea , x , f . * Lever
ou ôter les fcions des arbres pour les enter. Surculare ar-
bores. Suiculos ex ipfis aboribus adimere , taleas prx»
cidere. ColMn.
SCIOTHERIQUE , [ Vne hcr'oge fciothérique , où il y «
unfliU qui marque lej heures par fon ombre.] Sciatheri-
con horologium , ii , n. Plin,
SCOLOPENDRE , prononcez Scolopandre, fubft. fem.
[ Irtfcie venimeux.] Scolopendra , ar , f . Fti",
Scolopendre , [ Herbe.], Afplenum , i , n. Pli»-
SCORPION , fubft. m. { Petit infecîe , qui a une yejfte
pleine de venin,] Scorpia , ônis , m. Plin, Scorpius ,.
li , m. Ovid.
ScoRnoN , [ Poijfon marin qui jette fon venin en piqtiant.J
Scorpio nepa, fcorpiônis nepae, m. Plin. * il y a aujjl
un Scorpion d'eau qui a fon aiguillon dans l» gueule, Ti-
pula aquatica , x , i.
ScoKPioN , [ Sorte de machine de guerre à lancer des flè-
ches , à l'ufage des Anciens.] Scorpio , ônis , m. Cic.
Scorpion , [Huitième figne du Zodiaque depuis Aries-li
Scorpio , m. Plin. Scorpius , ii , m. Colum. ''Sous le
Scorpion naiffent les Empoifonnfurs er lesMeuririers, In
Scorpione venenatii & perculToics. Petr. On fous-intend
nafcuntur.
Du S;oRPioN. Scorpionus , a , um. 7'/»«.
SCORSONERE , fubft. f. Scorzoncra , x , f .
SCOURGEi)N, ou Escourgeon , prononcez ScoVrjoi^,
fubft. m. [ Efpèce d'orge.] Halicaftrum , tri , n. Colum,
SCRIBE , fublt. m. [ Celui qui dfiis la loy Judaïque écri-
loic Eî interprétait l'Ecriture. Scriba , x , m.
[ Mot de l'E Vanille. ]
Scribe , [Vn homme qui gagne fa vie à écrire.] Scriba-:,,
X , m. Cic.
SCROPKULAIRE, f f. [Herbe on ortie pttante d'iifi-
ge en mh'ecir.e ] Scrophularia , as , f,-
( SCROTOH , fubit luafc. [Membrane qui envelopt les=
«' abbbbbb ij:
tu* s C V. 1
tefi'iatles. ) Scrotum , fcroti , neut. Calul.
SCRUPULE, f. mafc. [ Le plus petit des pnis dont fe
fervotent ht Anciens. ] Scrupulus , fcrupuli . mafc. &
fcrupulum, i, nciit. Cir. 0« Scripulum.
r C'éioit chez les Romains la vitigcquairicme partie de l'once.
On (1:1011 .lulii 5c/;p(H/am &/fn;'ii/.'.)3,ncut. M^rt. En fiance
!c fcnipule eft tantôt de vingt ou de vingt quatie grains. !
Scrupule , [ Crainte , anxiité que nous caufe nôtre conf-
cience. ] Scrupnlus , t , mafc. Reli^io , onis , f Ter.
Cic. * Avoir du frrupnle,ou avoir fcrufule d'une chofe.
Habere aliquid religioni. Cic. Rcligiofum aliquid ha-
bcrc. Plin. * Js n'ai point de fcrupule de faire cela.
Rcligio mihi non ift, quominùs hoc faciam. Cic. * Je
faisfrtipule de dire cela. Rcligio mihi eft hoc dicerc.
Ter. * Donner du fcrupule à quelqu'un ou lui en faire.
S-rupulum ou rcligionem aUcui in\;cere , ofFerrc, iiv
cutcie , affcire, a'dhibere alicui rcligionem. Cic. Liv.
* // me pria à foupper , je fis fcrupule de le refufer. Vo-
cavit ad cenani , rcligio fuit denegaie. PLiut. * Ce
fcrupule me fait bien de la peine. Hic fciupulas me
miiltùm toiqtict. Fetr. Mj malè habet. * Mettre quel-
qu'un en fcrupule. Incutere alicui rcligionem. l'oyez.
Donner du fcrupule. * Ofter quelqu'un de fcrupule.
Ex animo alicujusevellere fcrupulum. Flin.jun. hii-
niere alicui fcrupulum , exolvere aliquem religionc
tiv.'* Un fcrupule les a fris. Cepit cos rcligio. Liv.
* Voilà un nouveau fcrupule qui 'vous prend. Nova tune
tt\\g\oï\\x.tmcs^ix..Ter.* Il me refle encore un fcru- , _
pile qui méfait de la peine. Mihi fcrupulus etiam ref- SEANT , mafc. Séante, f. part, a
tat , qui me malè habct Ter. * // ne refte pxs le moi;:- Sedcns , entis , omn.^gen. Cic. t
<<rf/rr«/!«;e. Ne fcrupulus tenuitfimus refidcre videtur.
Cic.'*' libre de tout fcrupule. Liber religione animus.
* On fit fcrupule à Corr.utus. Oblata eft Religio Cor-
nuto Cic,
SCRUPULEUX, mafc. Scrupuleuse, f. [ Si" "
des fcrupules. ] Religiofus , a , um. Cic. * // n'ejl pas
fcrupuleux fur ce chapitre. Liber harum rerum ille eft,
Plaut. >
SCRUPULEUSEMENT , adv, Sctupulosè , fcrupulofiùs
cum religione. Colum.
SCRUTATEUR , f. mafc. [ Celui qui recueille les fitf
frages dans les Eleéîions. ] Qui fuffragia cclligit. Suf.
fiagiorum fcrutator , ôris , mafc.
J)ieu efl le feul fcrutateur du cœur de l'homme , qui le
pénétre er en connoit tous les mottvemens .Coiàmm fcru-
tator Deus folus eft.
SCRUTIN, f. m. [Manière de recueillir les fuffrages fe-
cretement. ] Scrutinium , ii, neut. fufFragiorum col-
ledio , ônis , Sctutatio , ônis , f Apul. Se». Ce mot
fignifie recherche , enquête d'une chofe dérobée.
SCULPTEUR , f mafc. [ Ouvrier qui travaille en fculf-
tare. ] Sculptor , 5ris , mafc. flin.
SCULPTURE , f. f. [ L'art de tailler des figures en
marbre (S" en bois. ] Sculptura , ae , fera. Viin. * Ou-
vrage de fculf ture, Opus fculptile , operis fcuiptilis ,
nput. Ovid.
SCUTARI, [ Ville d'Albanie moderne. ïlle eft fcituée fur
le fleuve Bojans. ] Scodra , fcodrae , f.
SCYTHE , f. mafc. [ ^» eft de Scythie. ] Scythes , x ,
mafc. Cic.
Une Scyte , [ Celle qui eft de Scythie. ] Scythifta , a: ,
f. Cornel. Nep. Scythis , ïdis , f. Ovid.
SCYTHIE , f. f. [ Grand pays d'Afie. ] Scythia , x , f .
Cicer.
Df Scythis, Scyticus , a, nm. C»V.
SCYRRHE, f. ir.afc. [ Dureté du foye. ] Scyrrhus,
fcyrihi , m. Ci// Scyrihoma , .Htis , neut. ?/>».
SE , Pronom réciproque. Suj , fibi , fc. ^» font auffi bien
dit flurier que du fingulitr.
S C R
SE «n frinçois fe met toujours devant le verbe , dont ît eft régi ;
irais en latin tantôt il s'exprime , 8c tantôt il ne s'exprime
point. 11 5'e.iprinie ordinairement quand le verbe eft a^if par
l'accuratif /f. ^ 11 s'aime beaucoup. M^l'^tr/i fe ar/l.^t. Peu de
gens fe liaifTcnt. Pj:«i/eor/fr(.at. Dans ces exemples le- françois
s'accorde avec le latin , & dans ceun-ci le latin ell diretencdu
frrntois ■■<■ 11 (c fiaie SHti ILnd'nur. * Il s'épsrgnc. Sili pareil.
Il s oublie lui iiiCme. Sui ijifms otlizifcitur.
Souve.ot l'on n'exprime point en latin le fe fr.-.nçois quand les ver-
bes I ont neuires ou comme neutres. * 11 fe cache, Delntfc'it.
*:ls'er,doit Ohdornifcit.^^. fe promené De.i..b:iht * [i Ce
bâie. Proiierat. * Il fe fait grand bruil. Fit , aiidiiur miçnu sjlre.
fi:us. ♦Ce livre fe vend i Paris, Hic i.bcr ■vciiuninur Pjrifiis.
Qu:lqu(fois on le fous-cntend même avec les vorbes aiitifs.
Co.iin-.e s'abllenir de quelque cbofe. ^Iflu.ere ab diqui ri.
Quelquefois on redouble en Liiin l'aicufat^fyj devant les verbes
qui co i.mencent pat une voyelle. * S'otfnr Se fe offerte. * S'a-
baiSct St ^e i:h]iicte ( Mé.nc quelquefois devant, les verbes
qui commencent par ur.e conlonne.j Cura ].im deJuaBas fc fi
periiulis a.bitr.intur-
SE devant les veibes E-muyer ifrepimir , .s'e.vprime en latin par
les pronoms relatifs à l'acculatif. ♦ Il s'ennuye de ton caquet.
Tlvx toq-acnaùs hune ou illu'/i c;edet. *■ ;1 le rcpeiid de fa patelle.
Siuxeur/t d fîdix pœ-jiiet. S'il y a un autre verbe en françois fuivi
de la con|.>naion S^e , qui précède ces verbes il faudra meure
l'accufatif f , lï cet acculatif le rapporte au nominatif du verbe.
*Il dit qu'il le repent de la faute. ..Ht fe fue culfx fxnhere.
SEANCE , fuhft. fem, [ Rang dans une ajfemblée , où l'on
eft ordinairement a/fii.'] Scflio , ônis , iam. Confclfus,
ûs , m. Cic. * Régler les feances. Suum cuique locum
allîgnare , prarftituere.
' " ft. du verbe afleoit
Se mettra àfonféant.
In habirum fèdentis fe erigere.
Bien-Seant , l^iijied bien.] Decens , entis , omn.gcn.
Hor. Decorus , dccora , decmum. Cic. Le contraire eft.
Iniiecens , indecorus, a, uni. Sluin'eft point féant , qui
fied mal.
Il vous eût été bien féant à vôtre âge de vous abftenir
de ces fautes (S" de ces fineffes Tcmperare iftac xtate
iftis dccebat art'bus 0., vacuum te elfe iftac astatc iftis
decebat noxiis. Plant.
SEAU , C. m, [ Vaijfeaii à puifer de l'eau.] Situlus , fituli,
m Viir. S',tula , a' , f. Plaut.
Seau dans les pompes qui élevé l'e.iu. Modiolus accepta-
torius. ■* Seau qui rend l'eau aprls l'avoir élevée. Mo-
diolus erogatorius , m. Front.
St.AVx pour Us incendies. Situls incendiariae , f. pi. fl«
Situl* ad incendia rcftinguenda.
Seau , ou Sceau pour le diftinguer de Seau à puifer de team
quoiqu'on le prononce de mime [ Cachet."] iignum , (i-
gillum , i, n. cic. * Mettre ou appliquer le feau. Sig-
nale , obfignate , figillare , aifl. accuf, Sigillura in rc
aliquâ ou aiicui rei imprimcrc. Voyez. SÉeler.
Garde des Seau.x en France. Signorum regiorum prin-
ccps cuftos , principis cuftodis , m.
L'Offi.e de garde des féaux. Sigillotum regiorum cufto-
dis munus.
SECENICO , [ Ville de Dalmatie fur la mer Adriatique
dans la Seigneurie de Venife ] Sebcnicutn , i ,»n.
SEC , m. SÉcHE , f. [ Aride qui n'cft point moiiillé. 3
Siccus , aridus , a , um, Hor. {Au comparatif.) Siccior
& hoc ficcius , aridior & hoc aridius. ( Au fupcrl.iiif.)
Siccillîmus , aridillîmus , a , um.*^ Donnez-moi un ha-
bit qui fait fec , pendant que le mien féchera. Da mihi
veftimenti aliquid aridi , dum mea arefcunt. On fous-
entind. Vcftimenta. Vlin. * Je vouârois pouvoir être fec
en for tant de l'eau comme les can.%rds. Utinam fortunà
anatinâ uterer , & cum exeo ex aquà , atêiem tamen
ou fervarem gloriam aritudinis. 'laut.
Etre Sec , Arerc , (eo , es , arui.) * Devenir fie. Arc-
fccic , ocarcfcere, fco , ficcefecte. Colum.
SEC .
Tîrtr les vn'ijfemixèifec. Subducere nâves in atiduiti. Ci/.
Sec , ( M.iigre , lié' humé. ] Mîcilentus , a , um. Macer ,
macra , niacrum. PUnt. * un homme fart fec. Homo
grandi macie torridus ,'a , um. Plaut.
Sec en parlant d'an difcours. Siccus , jejunus , aridus , a ,
am. §iui}}t. * Vn genfe d'écrire [et. Gênas otationis
aridum , exile , aridum & exangue dicendi genus. Cic.
Sec en fes paroles (y en fes refonfes. Aulleri fermonis ho-
mo, »« parùm in fermone comis. * Une refonfe fort
féche. Dura & auftcra refponfio.
Sec , fe dit proverbialement , Employer le vcrd ty le fec,
employer toutes chofes ,fe feriiir de tous les moyens im*-
ginMes pour filtre réiifftr une affaire. Nervos omnes
& mentis & corporis adhibere , ou omnem indiulriaro
adhiberc , ut alicjuid fuccedat fub manus. Cic * Met-
tre quelqu'un àfec , pour dire le ruiner entièrement , le
dépouiller de tous fes biens. Aliquem bonis e.thaurire ,
C io , is , exhaulî , exhauftum. ) ou exinanire , ( io ,
îs , ivi , itum. ) adl. ace. Cic.
On dit ui homme boitfec , il boit fon vin pur. Meiacè
bibit. Plaut.
SECHE , f. f. [ Toiffon de mer. ] Scpia ,x,i. Cic.
Petite sÉche. Sepiola , a: , f . FUut.
SÈCHEMENT , adv. Siccè , jejunè , exiliter. Cic.
SÈcHEMitiT ,[_ Durement.'} Duriùs , afpcriùs. Cic.
SÉCHER, V. a£l. [ Faire fécher. ] Siccare, exficcare, de-
ficcare , ( ficco , as , avi , atum. ) Arefacere , ( are-
facio , is , fcci , faftum. ) a.ù.. ace. Plin.
SÉCHER aufoleil. Infoiare. Colum. In foie ficcare. Vlin.
SÉCHER , [ Devenir fec. ] Arefcere , exarefcere. Cic.
Siccari , ( or , aris , atus fura. ) paiT. Exarcfieri. Co-
lum. Plin. Siccefcere Co/«OT. * Laiffr fécher U fueur.
Exfugere fudorcm , ( exfugo, gis , exfuxi, exfuâlum. )
Colum.
SÉCHER , fo dit figurément comme fécher de douleur.Tz-
befccre dolore. Cic ou Mccrore. PUut. Contabefcerc
Cic. ^ Un er.vieux fiche de te profperité à'aulrui. In
vidus rcbus alterius opiniis marcercic. Hor. * La mi-
fére ty le ch.fgrin me font fécher fur pied. Me mileria
& cura contabefacit. Plaut. * Cela lui efl fi fnfi'ole ,
qu'il en féche de douleur , (Sf j'appréhende qu'il ne fe
laiffe emporter à fon reffentiment , n'étant pas fait à
foiiffrir des affronts. Ipfi ita acerba , ut tabefcat dolo-
re , & timco , ne infuctus concunieliîc , dolori & ira-
cundia: pareat. Cic.
SECHERESSE , f. f. Siccitas , ariditas , âtis , f. Cic,
Aritudo , ïnis , f. Var. 'f II a fait une grande féche-
reffe cette année. Siccitate eo anno pluiimùm labo-
ratum cft. Tacit.
On dit au figuré , la féchereffe d'un difcours. Otationis
fîccitas. Cic. ;
SECOND , m. Seconde , f. [ Deuxième. ] Seciindus ,
da , dum. cic.
tour la féconde fois. Secundo , iterùm ou fecundiiin. *
Labourer un champpour la féconde fois. ] Iterare agtum.
Colum. c
Un SECOND aprls moi. Alter ego , altcr à me , fecundus
à me. Plaut. cic.
Un SECOND , [ Sui aide à un autre. ] Adjutor , 5ris ,
m. Cic. * Il L'a pris pour fon fécond ou pour fécond. lU
lum (îbi adlcgit adjutcrem. Cic.
SECONDEMENT , adv. £ E» fécond lieu. ] Secundo ,
deindc. Cic.
SECONDER , V. aft. [ Aider quelqu'un. ] Aliquem ju-
vare , adjavare , (o , as , juvi , jutum. ) Alicui fub-
fervire , ( io ,. is , i?i , itum. j Cic. Ter. * Il faut que
vôtre autorité féconde la mienne. Vcftra auiSoritas
mez autloritatis fit fautrix & adjutrix. Ter.* L'.^rdeur
des foldats feconâoit l'efpérance du Csnérttl. Spei ducis
SER 1117
miututn ftudîa non deerant. Cmf.* Si vôtre inteUigen- '
ce féconde nôtre iniufirie. Si intclligentia veltra fit ad-
jutrix noftra; induftrix. Ter. * Si je le féconde dans f*
paffion , er fi je relève le fujet de fa colère , c'efi le
moyen de devenir fou avec lui. Si adjutor fim illius ira-
cundis , aut fi augcam , infaniam cum illo. Tir. *
Ce jeune homme ne féconde pas les vœux de fin père.
Hic adolcfcens non refpondct patris votis. Cic.
SECOUEMENT, f. m. [ Vaclion defecoiier, ] Concuf-
fus , fucculfus , ûs , m. Plin. Cic.
SECoiiER , V. a<ft. [ Imprimer à un corps quelque mouve-
ment , qui ébranle toutes fes parties. ] Qiiatcre , ( qua-
tio, tis , qualTi , qualTum. ) Quadate , ( o , as , avi,
atum. ) Concuterc , excutcre , fuccutcte , ( cutio, is,
cuili , cjlTum. ) Plaut. Ovid. * Secoiier un habit. Vef-
tcm excutcre. Plaut.
On dit figurément , Secoiier It joug , fe mettre en liber-
té , refnjcr d'obéir Excutere jugum à cervicibus fuis.
plin. Jun. Exucre jugum c« fe jugo. Liv. Turpi jugo
eripere colla. Hor. Exuere fcrvirutcm. Liv. Setvitium.
Tacit Detreftare imperium. Liv.
On dit encore. Je te ferai fecoiier comme il faut. Te
commotum reddam. Ter.
SECOURABLE , adjeft. mafc. & f. Auxiliaris &c hoc
auxiliare , adjeél. Opitulans , antis , omn. gen. Cic.
Ad ferendam opem promptus , prompta , um. Expe-
ditus , a , um.
SECOURIR , [ Donner fccours & ajffiance à quelqu'un.J
Alicui fuccurrere , ( curro , is , curri , curfum. ) Sub-
venire, ( io , is , veni, ventum. ) aiSt. Opitulari , (or,
aris , atus fum. ) Suppetias ou fublidium alicui fcrie ,
0« afFerre alicui opem &:auxilium. Cic. Plant. Cnf.
Sublîdio alicui venire. Cic Manum alicui commoda-
re. Pe!r. Pra'fto elle alicui. Cic. Secourir un mxlade
en lui donnant q'<tlqne remède dangereux. /ïgrujn ad-
juvare via tcmeranà. Cetf.
> Cette même femme de chimbre me fecourut dans mon
chagrin , car elle me mit fur la tête une chevelure
qui n'étcit pas moins bielle , (s" même mon vifagc parut
avec plus aeclat , parce que le tour des cheveux étoit
blond. Sed h nie tri.'Htia; eadcm illa fuccurrit ancilla ,
nec minus decoro exornavit capillanicnto ; imô com-
meudatior vultus emtuit.quia flavum cocymbion erat.
Vetr. * Je n'ai jamais eu a'auire but que de fecourir
les gens de bien , G' de piuvoir leur être utile. U ununi
fiudii , ut munificus (im bonis , profim probis. Plaut.
* Secourez-nous. Commoda nobis manum. Petr. * E»
fecourant les autres , il s'efl incommodé , tr fa trop
grande facilité lui a fait perdre fon bien. Dum alio*
fcrvat, fe impedivit intérim , & lem benè partam co-
mitate perdidit. f/a«(.
iSECOURS , f. m. [ Aide. ] Auxilium , fubfidium , fub-
fidii , n. Suppclia: , arum , f. pi. flaut Cic. * Secours
d'argent. Argentarium auxilium. Plaut,
Aller ou venir au fe cour s de quelqu'un. Ire alicujus fub-
fidio , ou in fabfidium. Cic. C&f. Adjutorem venire ali-
cui.Venire alicui fuppctias.. Venire alicui auxilio. Liv.
Subiîdio. Cic. '^■Appelter quelqu'un à fon fecours , lui
demander du fecours. Yocare aliquem auxilio. Virg.
Aliqucm in auxilium fuum invocate. gl»int. Opem
alicujus implorare , inclamare , invocare fubfidium.
cic. * Courir au fecours. Currere fubfidio. Cic. * Don-
ner du fecours à quelqu'un , ou lui donner du fecours.
Alicui auxilium fubfidium , fuppctias ferre , afferre ,
darc , prjebere. l^oyez. Secourir. * Envoyer du fecours.
Mittete fubfidium. Csf. Auxilium Cic. * Envoyer att
fecours. Subfidio mictere. df. * Faire venir du fe.
cours. Acceiiere auxilia. C&f
Au fttours , au fecours , M'fieurs les Citoyens '. Fertff
B.'t bbbbb iij
iits ■*: E c
auiili'^m Civcs ! Tirent.
SECOUiSE. fubft. f. l action de [nouer. ']CotiCVi((io -,
ônis , f. Colum. Succuiliis , ûs , m. Cic. Concjllus ,
ûs , mafc. FUhI.
On dit au fii^aré les feconjfes de l.t fcr'Hne. îortuiw; fac-
cuifus , iTiotus. Forcuna; Indus. Hotdt.
SECRET , rr.afc. Secrette , f. [ EcarlJ , retiré.'] Secre-
' tus. Sedudus. Scjund1i:s. Abditus , a , um. cic, * Des
lieux fecrets ST retirez,. Loca abdita .Se ab aibitris ré-
mora, cic.
5ECRET , [ Cnché , qu'on (Alt e? qu'en ne ditsnhjie point.]
Tacitus , Sccretus , Arcanus , a , um. Cic. * C'efl un
fccret qui n'ejl ffii que du génie , qui fréjide à /.» n^if-
fance des hommes , qui cfi le Dieu de la nature , qui 'vit
er qui mi.::rt xvcc nous.
.Scit genius , natale comes qui tempérât aftium.
Naturx Dc-us humana:, mortalis in uaum quodtjue
caput. Hor.
l C tft un payen qui parle. ]
Te'ir une chofe fecrete. Tacerc. Silerc aliquid. Tcrent. *
Cela doit être tenu farct. Id nufquani etterri opus cft.
Ter *Te>iezcela,fecret. Hoc tu tecum tacitum liabe.
flaut. * Je zous le dirai , pourveu que -vous puijiez
itre fecret. Scies , mode id tacere polFis. Ter. * On
ga'der.î le fecret. Tacitum erit-, cclabitur. PLiut. * Vn
homme fccrct , qui garde bienunfecrtt. Arcanus homo
Tlant. Le contmirc efi Futilis homo. Ter. Va homme
qui ne ffxuroit garder un fecret.
-SïcRET , fubft. mafc. [ Chofe achée e? fecrette.] Sccre-
tum Atcanam , i , neut. Ovid. }Jor. * Dicotrorir , ou
dire fon fecret à quelqu'un. Auimi fccreta alicui detege-
le. Siuint. Arc.inum ptodcte , apcrire, patcfacere. ùv.
Sui fccreti confcium ou participcm aliquem facere.CïV.
* Découvrir un fecret qu'on a confié. Atcanum prodere,
proferre. Liv. EtFutirc Cic. Enuntiare quod corieredi-
tum eft taciturnitati noftrï. VUut. Caf ^ Découvrir le
fecret de quelqu'un , le deviner. Mentis alicujus fe-
creta dttegere. Huint. * Garder un fecret , ouïe
/ecrcf. Secrctum aliquod filere , tacere , tacitum pre-
mere. Cic. * Il efl dangereux quelquefois d'être trop cu-
rieux des fecrets d'autrui. Pcriculûfum eft alienis iiner-
venire fecrctis. Pelr. * il n'y a firfonne plus fecret que
/«i. NuUus eft illo tciftior Cic.
Secret particulier , art deffire Us chafes. Arcana alicu-
jus artis , otum , neut. pi Prxccpta, otum , n. pi.
Artis Biyfteria , orum , neut. pi. Uiàma alicujus artis
difciplina, a; , f . ^ M;ron avoit trouvé le fecret d'ani-
mer la figure des hommes er des animaux , qu'il jettcit
en bronze. Myron penèhominum animas , ferarumquc
a:ie compicnenderat.. Fefr. * Lis femmes qui fçavent
toujours compofr leurs viftges fcnt heure ufes : car elles
e»t le fecrtt de chagriner iei^rs. maris , autant par leurs
carejfes, que par leur maUvaife Lumpur. hXuXxeïQiÇci-
micï raifci bcata: videntur ,.qua: jurgio & bcncvolentiâ
terrent de fubito viros. Afran. ^ il aie fecret de la,
€ompofition du verre malléable, llle fcit condituram vi-
trorum phiri.Tia: tenacitatis. ?etr.* Si te fecret tju ver-
re malléable étoit connu', fera? l'argcbt ne froient pas
plus cfiimtz. queja bcue Sr htfc artificium vitri inno-
tefcerct , auruai &i argentiim yikfcetcnt , quaû lutum.
7etr. . . ■ '■
SecRitou Recette partiruliére pour quelque maladie. S:n-
gularc & arcanura remcdiuin ad aliqucm morbuin ,
*K pïxcipLia S: peculiaris alicui inorbo ou ad aliqucm
moilxim medicina.
Cw DIT des menées fccrctes. Occulta > c'.andcftina coii-
fl:a , OTura , n. pi. Cic.
SI'CRETAIHE , f>ibft. mafc [ Officier d'un grAtjd Scig-
meav , 3«J ex^t-iin f's cot.^mi'.nUemeiu, (Sf écrit fes Ut'
S E D'
tris. Sctiba , » , m. Amanuenfis , is , mafc. Cvrt. Sue,
L\brarius , il , mafc. Cic A manu , ab cpiftolis , o, ■
fous-entend fcrvus. S.tct. * Cette lettre efl éiri:e de lu
main de mon fccretaire. Epiftola librarii maliu eft.
X^icer.
Secrétaire du Roi. Scriba regius. Secrétaire d'EJîat.
Sandioris confîlii commentarier.lls , is , m.* Stcntai-
re des commzndemens. Régis à julfibus.
SECRETEMENT, adv.l En fecret] Arcano. Secrctù.
Clam. Cic. Clanculùm. Ter.
SECTAIRE , f. m. [ Un hérétic.tte qui eft attaché à quet
que fentiment particulier.] Sec\arius , fectarii , rnafvT.
Perverfis opinionibus imbjtus , lufedus , a , um. A
fide chriftian.î alicnus.
SECTATEUR, fubft. mafc. [ Sjà eft attaché à unefecle.l
Sedtator , ôris , m Seila; alicujus difcipulus , i , Cie,
* Les ftclateurs de Platon. CJiii funt ex Platonis difci-»
plinâ, Sc<ftà , fcliola. Cic.
SECEATRICE, f. f. Sea-E alicujus difcipula , .t , f.
SECTE , f f. Terme coTleftf qui fe dit de ceux qui fui-
vent les mêmes opinions (jT tes mêmes m.tximes. Seclar.
Familia Schola , a: , f . Cic.
SECTION , f. f . [ Parties en quoi on divife un ouvrage. J
Scdio , ônis , f. Plin. Pa.s , partis , f.
SÉCULAIRES , De fécte enfécle. * Les jeux fécidaires ,
jeux chez les Anciens Romains qui fe faifoient tous les
fiécles. Ludi feculares , ludorum iccularium. Plin. Hor.
SÉCULIER , m. SéculiÉre , f. [ 6J«i vit d.xns le monde
Laïque.] Mundànus , Profanus , a , um. Cic. * Les af-
faires fécutiéres. Civilia negotia. Cic.
Les Séculiers. Laici , orum , m. pi.
Le BR4S Séculier. [ La puijfance féculiére.] Civilium
• <ra'!,iftratuum poteflas , âtis , f.
^ÉCÙLIilRtMtNT, adv. [A lafifondesféculiert.] Ho-
j tninuni profanorum more, inftituto.
JÉCULARÎZER un Moine , le tirer de fon couvent pour le
faire vivre de /.i vie commune des autres hommes.Com-
mani vira: rcddere aliquem. Horace a dit Ynx me ted-
dc priori.
SECURITE , fubft. f. [ Alfùrstnce ,feureté Ams les périls.}
Sccuritas , âtis , f. Cic.
SEDAN , [ ville forte de Champagne Jur U Meufe. ] Se-
danum , fcdani , n.
De Sedan. Sedanus , a , um.
SÉDENTAIS.E , prononcez SedantaiRE , adj. [ Qui de-
meure toujours au logis, qui ne Jort point. ] Sedenta-
rius , a , um Colum.
SÉDIMENT , fubft. mafc. qui fe dit de la lie ou de U
crajfe qui demeure au fond d'ur.e liqueur. CralTamen-
tum , ti , neut. Craflamen , ïnis , n. Fex , tecis , i.
Colum Hor.
SÉDITIEUX , m. Séditieuse , f. Seditiofus , Fadip-
fas , a , um. Cic.
■ SÉDlTILUiEMENT , adv. Seditiosè. ^«V.
SEDITION , f f. [ Emotion ou Emeute populaire.] Scdi-
tio , ônis , f. Motus civicus , niotûs civici , mafc.
Cic. Hor. ^ Appaifr , calmer une fé dit ien. Scditionem
comprirrere, fedare. Cic. * Emouvoir , faire une fédi-
//0/;, /'f.vf»V(r. Si'd'tionem concitarc. ^jc Conçue, iiv.
Commovere. Conflare. Eaccrc. Cic. * M'.ttre l.tféds-
tion dans une Ville. Induccre feditior.cm in civiiattaj..
Cic. AgiVare urbem feditionibus. Plin.
SÉDUCTEUR , fubft. m. [ Siui corrompt cr induit u?i
homme à m.il faire.] Corruptor , ôris., m. Q.ui alios
ftducit. 1 ridator corporis. Petr.
SÉi:)UC r RICE ,Ç.i.i celle qui porte au m.xL] Corrup-
trix , îc'S , f. cic.
SÉDUirx.E , V ad. [ Abufer , corrompre , porter an m!>l ]
. Sckiucere , ( feduco , i*. , fcduxi >. fcduduiii.^ ad. acc»C
s î, I
C/V. InJocere aliquem in malum , ( induco, Is, InJa-
li , induitum. ) Ttr.
SÉDUIRE Ui tnilics. Iiifidias auribj» faccre. Pttr. * Sî-
duire une fi lie. Atccncaie pudicitiam \ir:;inis. Oie,
SÉDaCTION , f. f. Coirupcsla , « , f. Cic
SÉDULE, "voyiz. CÉdolï.
SHELLER une chsfe , y appofer un fccxu. S ignare , Ob-
fignare , ( o, as, avi, arum. ) aift. accuf. Sigillum in
aliquâ re imprimere. Cic. on alicui tei.
SÉE2 , [ Ville Epifiopale de Normxndis fur la Rivière
d'Orne. ] Sagium , ii, ncut. Ungoiitum , ti, n.
De SÉez , Sagieahs & hoc fagienfc. adj.
SÉGLE e« Seigle , f. m. ISsrte de bled. ] Secâle , fe-
cahs , n. PU».
SEGNI , [ Ville de U Cumpugne de Rims dans l'Efias
Ecclefinjliqn-e. ]Signia , a: , f . Li-v.
SEG JVIE', [ Ville dt Cajiille U -ji^ille. ] Segovia. s, f.
tlin.
SEIDE, [ ville C port de Syrie. ] Sidon , Ônis, L Cic.
De Seibe. Sidonuis , a , um. Ctc.
SEIER.. [ On àh fier on fcier le bltd, le couper.) Fruinen-
tum fecare , ( lêco , as, fccui, feft-um. ) Cnf.
SEIGNEUR. , f. m. [ Mmtre , Sou-verain. ] Dominus ,
domini. Cic,
Seigneur , [ Homme de quxlité, de wjar^Kf.JDynaftes ,
£E, m. Vir nobiliirimus. * Les Seigneurs d'un Royaume,
Its Grands. Principes, Oprimates , tum , niafc. pi.
■ Proceres , procerum, mafc. pi.
On APTEiLE le grand Turc, Le grand Seigneur. Tur-
carum Imperator , ôris , mafc.
SEIGNEURIAL, mafc. Sugneuriale , f. [ Le droit
Sei^ncuri.il.'] Jus Domini, juris Doiinni , n.
SEIGNEURIE , f f. {.Terre feigneurmle.^l Prïdiura
multarum clientelarum-, ii , n.
SEIN , prononcez. Sain. f. m. [LapAtriTie. ] PcftuSjOris,
neur. Sinus , ùs , m.
SEIN, [ Les mammtlUs ou la gorge de: femmes. \ Ubera ,
uberum, n. pi. Mamms , irum, f. pi. on ManùlLi:, f,
Vl.^Vne femme qui a bien du fein ou de la gorge. i/iàcn-
luofa n ulier , mair.mofc mulieris, f.
Sein Arabique. [ Lamtr rouge. ] Sinus Arabicus. Marc
rubrum , maris rubri , n.
On dit figurcmcnt , La nouvelle dt citte mort lui a mis
le poignxrd dans le fein. HiC auditâ morte fuit gra-
viter percuflus ou perculfus. * // ejl mort dans le fein
de fesattyis , c'ell-àdire entre leurs bras. ] In fina a-
niicorum mortuus efl.
SEINE , f. f . [ Rivière, qui prend fa fonrce en Bourgogne,
faffe à Paris , cr fe v.i rendre dans l'Océan , entre Hon-
ficur (S" Harfleur. ] Sequana , x, f. ( félon l.i règle gé-
nérale mafc. le fatfant rapporter à fluvius. C&f.
Seine , [ Lfpece de filet à prendre du poijfon. ] Sagëna ,
X , f. Mamil.
SEING , f mafc. [ Signature qn'on tnct au bas d'un Acte ]
Chirogr-jphus , i, mafc. clin. Chiiographum , phi,
ncut. Cic. Quint. Sublcriptura nornen manu pro-
prii.
SÉJOUR , f mafc. [ Lieu où l'on habite. ] Manflo ,
fcmanfio , commoratio , ônis, f.
SÉJOURNER , V. n. {Demeurer ou s'arrêter en un lieu.]
Alicubi commorari, (or, aris, atus fum.j Confiftcre ci
conimorari. Conlîdere aliquo loco Cic.
SEIZE , [ Adjtclif numéral, qui fe marque ainjî en chif-
fre Romaine XVt. t» Arabe i6. j Scxdccim , adv. Cic.
SEIZE FOIS. Ssxdccies. Cic.
SEIZIEME, [ Nombre ordinal. ] Decimus fextus, a , um.
Cicer.
SEL, f. mafc. Sal , falis mafc. & neut.
( Ce nwt cft o..^Siiiieiuem malciilin , & quelquefois neutre,
SEL ni,
mis iu Ciigulier, &: pour marqutt du fcl feu!e:n cht; Il fe nouve
aufli au pleu.icv en ccue fignincation. Si qi,is jnlet e»icrit , dans
le Dwit. Dans les Auteurs purs cela eft rate. Mais quand il iij;.
nihe des mots lins & pleins d'elprit , il e;t douieini & plus
fouvent maiculin. S-da Atiki , les rencontres irgénieules dei
Ailieniens.
*La finejfe & le fel des railleries de cette lettre , m'ont
fait connaître quelle étoit <iew«j. Eutrapelia «« falcs
litteratuin fccit , ut intelligerem tuas elfe. Cic. * Ces
vers ont du fel & de la beauté., Verliculi habcnt falem
& lepôreni. Catul.
Du GROS Sel. [ Du fd commun. ] Sal popularis , valf'i-
ris. Flin. Cat. * Sel blar.c. Sal candidus. Cat.Sii purus.
Htr. * Sel minéral ou fel de lyiine. SiL foflilis Var.
Sal folfitins. Plin * Sel artificiel. Sal fadlitius, Pliri.
* fleur de fel. Vios falis. Plin.
S}iLE\JC'LE,[Villede l'ar.cienne Cilicie en ifaurie , au-
jourd'huy de Carara.tnie. ] Selcucia, x , f. Olbia.Hyria,
SE. fcem.
SÉL£uciEy?<r le Tigrj , Ville d'Afiè. Seleacia ad Tygrim.
C ilt. Sanloa la pteni pour Baidci ou liagiiet , d'auites pour
HdLé- )
SÉLÉuffiE , [ Ville de Syrie. ] Pieria , œ , f.
SÉL ÉuciE, [ Paille de pifidie. ] Celeftria , a: , f .
Selle , (. i. { Banc , Jîé^e à s'affeoir. ] Sella, x. f.
Ci:er.
Selle de Cheval. Ephippium , ephippii , neut. Cicer.
[ Mot Giec tecea par les Latins. ] Stracum , ti. n.
St.i.i.1 percée , à mettre un bajfin pour rendre fes ixcri-
mens. Sella familiarica , iQcm.Var. * Aller à la Celle
ou «« baffin. Alvum ou vcntrem exonerare. Mart Rcd-
dere alvum. Celf 4 f^in aller à la f elle. Alvum ciesc,
folverc. Plin. Ducere , fubducere alvum. Celf * il y
a plufieurs jours que je ne vas point à la felle. Multis
dicbt:s venter mihi non lefpondet. Pctr. Nihil rtdJit,
nihil cxcetnit. Celf * Lorfqu'on n'a poiul été à la felle
de plufietirs jours. Cum alvus pluribus diebus non def-
ccndit. Cetf. * Faire beaucoup de vents allant à la felle.
Redderc alvum cum multo fonicu. C«//.
SaLLE fe prend aulli /•»«»• la décharge du ventre. Dejec-
titJ , ônis. * Faire f.iire deux ou trois felles par une
médecine. Unam aut alterani dejedionem medicamen-
to nioliri ou petere. Celf
On DIT proverbialement. Ji? fuis entre deux felles , te
ci'ià terre. ]nter facruQi & faxiim ilo.
[ Proverbe djns les deii.t bngues. ]
SELLER un cheval, Eqaum llernere , inflerncre , ( no ,
is , itravi jltratuni. j Equum ephippio inftruete, ( o,
is, xi, dtuni. ) Pctr.
SELLIER , f. mafc. [ Sttti fait des felles à. monter à che-
val . ] Ephippiorum opucx , ïcis , m.
SELON. Prtpojitio» conditionnelle £?■ relative. Secundiîra
avec l'accujatif. Ex , ou pro avec l'ablatif. * Viige
félon U».i:ure. Sccundtim naturam vivere. * SUon les
loix. Ex legibus ♦ Selo?» le temps cr l'occaflon.l'to tem-
pore & pro re. C(c/i * Selon les moyens de chacun. Pro
cujufquc facaltatibus. Colum. '*■ Chacun parle félon
foii reffntiment. Pro fuo quifqtie fenfu ac dolore lo-
quitur. •* Selon que La chofe le demande. Pro ut res
^oi\\ûzx.* Selon qu'il y aura de poijfon , je verrai ce
qnej'achetterai. El copia pifcatoria , confulere lice-
bit, quod emajn. Plaut. * Selon que je puis voir. Uf
ego oclHs rationem capio. Ter. * Selon mon génie.
Quanta mea fapicntia cft. Ter. * Selon mon fent imcnt .
Meâ quidem fententiâ. ^ïc. ^ Selon l'équité. Ex a;qU9
Liv.
SEMAILLES ,[.£.{ Le temps qu'on feme. ] Scm'r.tis,
tis , i'.Pli^ S.itionis te-npis, ôris, neut. Cicsr.
* Fr.irc les Jem/iillis. Seraciitcm ou (êmcnres facere.
Ci.. Adminifirarc fcmentioi «,« ferr.cntenuK»''.
lllO
s î M
jlu m'tlifu des femxiUcs. ^er mccUiim remeiitim > mediâ
fcmenti . Ctlum.
SEMAINE , f. f . [ te nombre de fept jours. ] Hebdomas,
âdis , f. Ch. Hcbdomack, i, f. Vnr.
r On trouve WeHo'M<''"«'elon qitlqu^s- uns dans les lettres de
Ciceron , coi:i:ne venant i'Hcbinnftdn , mais dans l'editioa oc
Gtuter on lit iUb.loyii.iie venant i'Hddoi/ias. Ccnlonn du lictdo,
made ou HeUlo^^ndibu! à l'ablatif, & Vatron fe fert à'H.bdjmade,
ainfi fielicmas efl plus en ufage qu'Hiiiitmadir, x. )
SEMBLABLE, adjcft. mafc. & fcm. Similis. AlTimilis.
Cor.fimilis, & hoc fimile ( ^« Comparatif. ) (Imilior
& hoc fimilius. ( Au fuperUtif. ) Similiimus , a , um.
( C-s adjeffifs gowuermnt le génitif ou le dutif.) * H
étoit affez.fe»iblMe à Tibère. Non abfiiTiilis Tibeiio
iaii.Tntit.'' Il -vont fer^f^cih 4e fMye voir qu'il ejl
xôtrefili, loui éteint pxrf^itement feir.blable. Conym-
ccs facile ex ce nattrni , nain tui (imilis eft probe. Ttr.
* Il fera femhUhle àfes Anceflres.Lnt (imilis majorum
iiiorum. T^r. ^ Il i pris inn, figure , aujfi bien que mon
>3or»,(S' deux gouttes d'eaux ne fe reffemblent pas mieux
eue ce moi là rejfemblc à ce moi que -vaiis ijojez.. For-
mam nicam abftulit cum nomine, neque lac la£li ma-
çris eft fimile , cjuàm illeego fimilis cil mci. ?U:it.
5 lis (ont tous fcmbUb'.es, ils fe refl'thMcnt tous. Omncs
conviuiint , coiiiuniles funt monbus. Tir. * Une mort
ftmblMe , tr qui répond parfaitement à une 'vie pajfée
dans l'innocence. Confentanea mors vitx fan^iUiraè
a&x. Cic.
SïMBLABLE comme un fubftantif. Chacun cherche fon
femblable. Par parem cjuaerit. fhîd. Similis fimili
gaudet.
■ÇEMbLABLEMENT , adv. [ D'une manière femblable. )
Similiter. Paritcr Icidcin, de
SEMBLANCE , f. f. CT«e«^. Ressemblance. Similitu-
do , ïnis , f. cic.
SEMBLANT , f. mafc. Simulatio Adimulatio , cnis ,
f. Cic. * F^iire feinbiant d'une chofe. Simulaïc , ailirau-
lare aliquld. Cic. '* F^re femblant de dormir. Malc ou
fimulanter dormire. Somnum mentiri. ?etr. * Faire
fen.bUnt àepe-iifer à autre chofe. Simulare alias rcs
aaerc. Ter. * V'dltr en voyage. Simulatione itineris
uti. C^f. * Je nefaifois pas femblant de les écouter. Dlf-
fimulabam me corum lermoni operam date. Plant,
't II fait femblant d'être feu pour ne pas aller à la guer-
re. Sunuiatiore infania:militiam fubterfugit.CjV. Dc-
tredat. df. * J-' /f-»' femblant de ne le pas connaître.
S.mr.hbo , qiiafi non noverim. Flaut.
SEMBLER , [ Paroître. ] Videri ^ (' cor , eris, vifus fum.)
Cic. * il fmble que tu es fourd. ( On traduit félon le
tour des Latins ) Tu me f^mbles erre fourd. tu vidcns
clic furdiis, iSf non pas vidccur te clTc fuidum ou quod
f,s furdus ( ce qui efl b.itbare. )
SCu es u-ii peu trop bardy ce me femble ou comme il me
fembU. Audacior es paulô , ut niihi cjuidem videns
eu milii videns paulô audacior. * Je ne fais pas cela ,
tommi il femUe peut-être à quelques uns par une feinte.
Non id facio , ut forlitan quibufdam videot , fimula-
tione. Cic.
i[lly a de certaines façons de parler oîi les Anciens fe font fervis
de .i:ida:r tcut auticiuent que |C ne viens de dire , en fous-
eniendantenfuite de cette troifième peifonne un infinitif pré-
cède d'un acculatif , comme l'on faii avec les vctbcs que le
coniitîun des iJrammait.ens noniiucni irapetlonnels * Voyez
U veut Lemulus Ik dornez-luy de ces efclaves ceux qu'il vous
ferâbleta lui devoir donner. LtmuluM fuerum vilas , ci^us de
a»;;ciofù , qux t:i/ wiietitar , attribuas * Je veux dite que vous
ecsivicz vos lettres, à qui bon vijl.3 lemblera, ^/i;ihj iiijii-
tt.'h:tttr , tcitm des on fouscnleiKi ^iu.ri' da/id.it iffe.
CapfUt inlïï traduire en latin, Il m^' jtmUe par les verbes futo ,
«r^/iJ^c»' ou c-vj/rjwj. ! 1 rae tcmble que vous Javea ccb. Ll vibi
»p\*i). '£f *r6itJ/:-Ho)i'-» lembU à ^ro£Os de coiujoll-r i^uelijuc
S E U
chok touchant la vieillell'e. Mibt vifum ej! de fei.t^ute uliquii
fcr:bere. Cic .
SLMÉ , niafc. SemÉe , f. part, paflif. Satus , fata , fe-
tum. Voyez, Semer.
SEMELLE , f. f . [ Morceau de gros cuir dont on garnit le
dejfous du fouher. ] Solea , x , f. Fulmenca: , arum ,
f. pi . Suppagmentum , ti , neut. Plaut. * Faire met-
tre des femelles àfesfouliers. FaimcQtas jubere fuppingi
foccis. plaut.
SEMENCE, Ç. f. prononcez. SiufitiCi, {Matière difpofée
par la nature pour multiplier les efpécts. ] Semen , ïnis,
neut. Cic.
Semence de L'homme. Semen. Suet. Semen virile, ou géni-
tale, rirg. Urina genitalis, unnse geiiitalis , f. Lucr.
Genitura , ae , f. Plin.
SiuiNct des autres animaux. Viivis , viti , mafc. Virg,
Scmuiium , ii, neut. Var.
On DIT au figure. La femcnce des vertus. Semen virtu-
tum. * Des gutrres. Bslli fcmen. Cic.
SEMER , V. ad.[ Juter, répandre de la femence en
terre. ] Sercre , ( fero , is , fevi , fatum. ) Scininaie,
( o , as , avi , atum. ) acl. ace Terra; femina man-
date. Ovid. Scmcntum facere. Var. Spatgere femen.
Ingercre femen. Colum Torrs femina committcre.
Virg. ( Semer fà er là Dilfcminare, Dilfetere. Colum.
* Semer devant. Pi3;fetcre. * Semer entre deux. Incer-
ftrcre. Colum
Qui fe feme. Sativus , fativa , fativum. Vlin.
Semer, fe dit au figuré. Semer des dijfenftons. Difcordias
dill'eminare. Cic. Serere. Liv. * Semer la difcorde par-
mi le peuple. luimicare populos. Hor. ^ Des difcours de
guerre. Bella fermonibus occultis ferere. Liv.'* Il a-mit
femé le bruit du fecours des Romains. Hoftes impleverac
famâ Romani auxilii advsntantis. Liv. * Il femoit par
tout ces difcours farts fe déclarer, Hxc omnibus rcfere-
bat ftrmonibus , neque fe in uUam partem movebat.
c4.
SEMESTRE , [ L'efpace defix mois. ] Semeftris & hoc
fiyneftrc , adjeft. Plin. Cic. Scmfillrium , trii, Coluw.
Senieftrc tempus. Plin.
SEMEUR , lubrt. mafc. Satoi , feminatot , ôris, mafs.
Cicer,
SEMILIANT.m. Semiliante, f. [ Mot bas & populaire ,]
Hui ejl reii.uant , qui ne peut fe tenir en place. Mobiii''
& hoc mobile. Irrequietus , a , um. Plin.
SÉML\A1RE , f. mafc. \_Lieu où l'on éléye de jeunes
f/ercs.]Scminariuni,ii, neut. Ciceron a dit. Seminarium
Reipublici , feminarium triumphorum.
SÉMINARISTE, f. m. [Siui eft élevé dans unfeminaire.}
Qui in femmario iiiftituitur.
SEMONCE , f mafc. [ Incitation , convocation à quel-
que ctremopie. ] Invitatio , convocatio , ônis, f. VOr
catus , invitarus , ûs , mafc. Cic. S»ff.
SEMONDRE [ Vieux verbe. ] Inviter , prier à quelque
cérémonie. Vocare , convocaie , içvitare, (o, as, avi,
atum. ) ad aluniid.cii:.
SEMONtUR , f. m. [ ii?» va inviter aux r.o.cs. ] Vo-
cator , ôris , mafc. ' l:n. [ Woi poi'ulaire. J
SEMEUR , [ Ville de Fr.vncc en Bourgogne e* Capitale du
pays d'Auxcisfur la rivière d'Armenfon eaite Dijon
e^ -4«f«». ] Semorium in Alexienû ttadu , Seinurii
neut.
SÏ.MLVK en Erienneis. In Bricnnenû tra^^u S;murium ,
ii , neut.
SÉNAT , f mafc. [ Affmblée des Sénateurs. ] Senatus,
lis. Senatcrius otdo au ampUlIimus otdo , mis mafc.
Cicer.
Affembhr , cnnviquer le Sénjit. Hjbcre Senatum, citare.
\ocaie , çouïocixe , cc)i_,cie Icnatuœ, Çtc
Chaf^et
s E N
Ctiajfet quelqu'un du Sénat. Movere aliquem S<natu , è
fenatu tejicere. Cie. * Arreft du Sénat. Senatâs con-
fultum , ti , n. C/V.
Énat , [ Le lieu où s'ajfemblent les Séaitteurs. ] Senatus,
ûs , m. Curia , s , f . Cic.
SÉNATEUR , r. m. [ 6j,« eft membre du Sénut. ] Sena-
tor , ôris , m. Cic. * £/fre fait Sé>;ateur In Senatum.
In ordinem fenatotium venite. In Senatum Icgi, Cic.
Afcribi. Suet,
De SÉNATEUR. Senatorius , fenatoria , fenatoriura. OV.
SÉNATUS-CONSULTE , f. m. [ Su'on marque fouvent
de ces deux lettres S. C. Délibération , Arrcfi du Sé-
,nat. ] Senatus confultum , ti , n. Cic.
SENjÉ , f. m. [ Arbrijjéau qui nient du Levant , dont les
feiiilles font furg.tiives. ] Senna , a: , f . folia oheo-
talia , foliotum orientalium , n. pi.
SENIÇON , prononcez. Seneson. [ Herbe. ]Senecio, ônis,
erigcion , rontis , ra. & f. Plin. ( Eu égard à la tcrmi-
fiatjon , il efl mafculin , (y féminin , eu égard au nom
général qui efl herba. )
SENEGRÉ , [ Herbe, j Fenum gra:ciim , i , n. Siliqua ,
X , f. Colum. Telis , is , f. Suceras a;goceras , âtos ,
(: Plin.
SiNÉCHAL, f. m. ^ Chef de Juflice. ] Sencfcallus , fe-
ncicalli , m.
SÉNÉCHAUSSÉE , f. F. [ Siège de juflice d'un Sénéchal.]
Senefcalli curia , ï , f.
SÉNEVÉ , f. m. [ Graine dont on fait la moutarde. ] Si-
nâpis , is , f. liant. Sinapi , indecl. Colum.
SinivEfauvage. TJilafpi , n. indcd. Plin.
SENE2 , [ Ville Epifcofiale dans les montagnes de Proven-
ce. ] Sanefio , fanitio , ônis , f. Sanitiura , tii , ou
Civitas Sanitientium.
De Senez. Saniticnfis & hoc Sanitienfe, adj,
SENIGAGLIA , [ Ville Epifcopale du Duché d'Urbin , en
Italie. ] Sena gallica ,x , ou Scnogallia , a: , f.
SENLIS [ Ville Epifcopale en Valois fur la Nonnette. ] Sil-
yaneftum , ti , n. Silviacum , ci , n. Augufto-magus ,
i , foem.
De Senlis. SilvanedVenfis & hoc Silvancflenfe. adj.
SENONOIS , f. mafc. [ Pays , dont Sens efl la capi-
tale, ] Scnonenfis ager , Scnoncnfis agri, m.
SENS , Prononcez Sans. [ Ville Archiepifcopale fur le
(^influent de la Vienne cy de i'Yonr.e. ] Senônes , Seno-
num, m. pi. Seiiônje , arum, f. pi. Agcndicum Scno-
num , Agendici , n. df.
De Sens. Scnonenfis & hoc Senoncnfe, adj.
SENS, prononcez Sans , fubft. mafc. [ Organe corporel
fur lequel les objets extérieurs faifant diuerjes impref-
fions fe font cmnoitre à l'animal. ] Senfus , ûs , mafc.
Cicer.
Le fens de l'oïtye. Audiendi , ou aurium fenfus. Cic. '*
Le fens de la veu'é. Oculorum au videndi fciifus. Cic.
* Le fens de l'odorat. Odotandi fenfus. * Le fens du
tOHchtr. Tangendi fenfus.
Jl a les fns vifs cs' fains. Senfus funt ipfî acerrimi & in-
tcgcrrimi. * Rsprendre fes fens ou fes efprits. Recipere
animum. Ter. Animam Sjfint.
Sens , [ faculté naturelle qu'on a à comprendre les chofts ,
jugement , prudence. ] Mens , entis , f, Intelligentia ,
X , f. Intciligendi vis, Judicium , ii , n. Cic. Un hom-
me de fens , qui a du fens (jr de l'efprit. Peftus fapien-
tiâ p\cnum. Peir. Cui peftus fap;t , iragni judicii vir,
corditus homo, intelligers judicium. Ce. *" Je vois
qu'ils ont du ftns. Video faperc.Tir.* // a un bon fins ©•
une bon.tetéte, Incolumi eft fcui'u & capite. Hon
Sens Commun. Coinrrmnis l>ominum fenfus. Jndicium
commn -? Cic. + N' tvcir p.is li fem commun. Care-
icfeu.'a conunimi. iIor.i,
S EN iiii
Sens ou le bon fem , bonne fiiuatiott d'efprit, Sana mens
fans mentis , fanitas ou animi fanitas , âtis , f. ci<,-.
Eflre en fonbon fens. Apud fe e(Ie , Cax mentis elTe,
confiftere mente. Cic. Mentis compotem elfe. Cicer.
Sanum elfe. Plaut. * Vous n'êtes pas en vôtre bon fens.
Fugit te ratio. Plaut. Tu non es fobtius Ter. Infa-
nus , fanus non es , non te tenes. pUut. Cic. * Sortir
de fin ban fins. A mente , à fe difcedere. Cic. A là
exire. Petr. * Revenir enfin bon fins. Redire aJ fe oié
Ad fanitatem. Refîpifcere. Cic.
Qui efl d'un fens rajfts , qui fe pojfé de, Compos animi.,
mentis , rationis. Ter. Liv. * §iui a perdu le fias.
Malè fanus , infanus. * J'étais hors de mon bon fens.
Dclipicbam mentis. Plaut.
Sens [Sentiment. ] Sententia , a: , f . Cic. * il efl atta-
ché à fin fins. In fententià iirmus , pertinax , ou
Icntencia: iax tensi.
A mon fens , jelon mon fentiment. Ad meum fenlum ,
meo quidem judicio, mea fententiâ, quantum ego fen-
tio. cicer,
S;Ns , [ Signification. ] Signincatio. Notio , ônis , f. In-
tellige;!tia, x, f. Cic* Ce mot a double fens. Hxc vox
dupliccm habet intelligentiam. Cic. * C'efl le fins de
ces paroles. His vctbis hïc fubjeûa eft notio. Cic.
Nous donnons un mauvais fins aux bonnes qualita. de noi
amis. Virtutes ipfas amicorum invertimus. Hor.* Don-
ner à des paroles le fins que l'on veut. Verba ad volun-
tatenv intctprctari. Lri;. * Huant à ce que vous me
mandez de la République, vous donnerez ajfez dans mon
fins , car je ne dois me relâcher en rien de tout ce qui:
regarde ma dignité. Quod ad me de Republica fcribis,
à meis confilus ratio tua non abhorrer, neque de ftatu
mcx dignitatis eft recedendum. Cic.
Sens (îgnifie. Manière , biais ,fituation , dont on peut
regarder les chofe's , comme il a tourné ce criminel de-
tous Us fins , de tous les cotez. In omncm partem hunc.^
fontem verfavit.
Desfoffez de quatre pieds en tous fins Scrobes quaterna-
rii , hoc eft , quoquô versus pedum quatuor. Colum,
SlNs dejf/ts drjj'ous. Seni devant derrière, ( phrafès ad-,
verbialcs pour marquer la confufion (jf le defordre com-
me Mettre tout fins d<jfus defl'ous ) Omnia invertere
pervertere , mifcéte omnia. Onjuia infima , fummis
paria faccre. Cic,
On dit proverbialement Sui perd fin bien , perd fin.
fens OM perd f on fan g. Senfus & confilium cum re fu-,
^wint.Ovid * Il a appliqué tous fes cinq fins de n.ttii-
re , toute fin indujtrii Contendit omnes nervos , om-
nibus nervis contendit , &: laboravit.
SENSE, m. Sensée , f. pror.onez SansÉ , [ 6J«» a du fins'
(S" du jugement.] Cui pcûus fapit. Benè cordatus.
Plaut. Sapiens , entis , omn. gen. Cic. Ci,ui habet in-
telligens judicium.
SENSÉMENT , prononcez SansÉmant. [ Avec fens
d'une manière fage (? judicieufi. ] Sàpienter. Prudên-
ter , adv. Cic.
SENSIBLE , m. Se f. adj. prononcez Sansibxe. l'<§}uifàit:
imprejfion fur les fens , qui frappe les organes. ] Senfibi--
lis & hoc fenfîbile. Vi.-r. Sénfilis & hoc fenfiic , adj.
Lucr. Sùb fenfam cadens , entis, omn. j^cn. Cic.
Les choses fer,putes qui tombe:, t fous les fins. Q\\x fend-
bus pcrcipiur.tur , qua: kxSû ac'cipiuntur , ou /cntiua—
rur. Cic.
SîNSi BLE. [ £jii touche beaucoup , qui donne de l'émotion-.
à l'ame. ] Scnfuir movens . afficiens, entis , omn. (^en,
cic. *L.» mo^t dj vôire frère m'a été fort finhble,
Mihi aicrbiftîma frnt'irvors tut fratris.- Cic. i?« Teci^ic.
m« vehcm'îcter. Morte rui fratris graviter fui com mo-
tus, Cif..* Lis hommes fages-fint fc/,phlesau- des-hotii-
<L C.CX.C.C.&:
iiîi s E N
neur , ft* »0» pas aux coups de la fortant. Sapîetites
turpitudine , non cafu , conimoventur.C/V.
Qui f/? fi-'fhle à la, douleur. Doloris impatiens. Ovid.
* Ah froid. ImpatientilTimus frigoris. Plirt. * Aux
ajj'ronts. Intolerans injiuiarum. •* S'il e(l ferJible au
plaifir , // l'eft auffl à la douleur. Si voluptatis fcnfum
capit , doloiii etiam capit. Cic.
SENSIBLEMENT , adv. prononcez. Sansiblemant ,
[ D'une manitre fenfible , qui fe faitjentir , qui tombe
fous les fcns. ] Ita u: res fub fcnfum cadat ou feniibus
percipiatiir.
Sensiblement , [ Grandement. Beaucoup. ] Graviter.
Vehementer. Cum acerbiifimo doloris fenfu. Cic. * Je
fuis fenfiUc ment ajpigé de cela. Illud vehementer doleo,
doleo c]'j.àm maxime. Ter,
SENSIBILITÉ , prononcez. SansibilitÉ , f. f. [Vifpojî-
tion des fins à recevoir les imprejjions des objets , ce qui
fe dit du corps af de l'efprit.] Mollitia , a: , f. Teneii
tas j âcis , f. Mollior & tenerior animus , animi lene-
liotis. Cic. * Il a trop de fenfibilité aux atteintes de la
douleur. Mollior eii in dolorc. Cic.
SENSITIF , m. Sensitive , f. prononcez, Sansitif.
[ L'appétit finlîtif où fo7H les fajfions. ] Pars animi qus
appetirus habct.
[ Les Pliilo'bplKS fe (èrvcnt de Ser:fiti-vus. ] ^
Plante Sensitive ainfi appclléc parce que [es feiiilles fe
retirent , quand on les touche. Frutcx fenfibilis. Planta
viva , fenlltiva , x , F.
SENSUALITÉ , prononcez. SansuaiitÉ , f. f. [ P^fio»
qui fait rechercher les commodilez, du corps C les plai-
firs des fins. ] Naturalis proclivitas ou propenfio , ad
commoda corporis & oblcflamenta.
Sensualité, ^tlaifir fenfucl. P/«i/7r </» forfs.] Voluptas
fcnfum movens , ou voluptas corporea, voluptatis cor_
porex , f.
SENSUEL , m. Sensuelle , f. [ S/// regarde les fcns ,
l'appétit fenfuel ou fcnfitif. ] Appetitus fenfibilis , ûs
fenfibilis , m.
Les plaifirs fenfucls. Scnfuum voluptates , tum , f. pi.
Sensuel , [ Qjii efl attaché aux plaifirs & aux [atisfactions
des fens. Volupcarius , a , um. Voluptuofus , a , um.
Voluptati deditus , a , um. Cic. Plin. * Mener uneiiie
finfutlle. Vitam voluptatibus refcrtam ou inundatam
ducerc , traliere ou vitam Chiam geierc. Fetr.
[ Paice 4ue les Hibitans de l'.fle de Chu étoient foit ■volup-
tueux J
SENSUELLEMENT , adv. prononcez Sansuellimanf.
Libidinosc. Cic.
SENTENCE , prononcez. Santance. [ Parole qui porte
un ^rand fens , une belle /noralité. ] Sententia , a; , f .
* Petite fentence, Sententiola , a» , f. Cic.
Mêler quelques fentences dans un difcours. Sententiis il-
ludrare orationem. Cic.
SiNTENcE , [ Jugement qu'on rend d'une ehofe.] Sententia,
X y (. Judiciuin , ii , n. Cic. * Donner , rendre o\x pro-
noncer une fentence. Sententiam dicere , ferre , pro-
nuntiarc , ou Judicium ptonuntiare. Cic. * Donner une
fentence a:( profit de quelqu'un. Secundùm aliquerrt pro-
nuntlare. Judicarc , adjudicare caufam aiicui. Cic. *
Mettre une chofe au néant. Rem adjudicatani refcinde-
re , ou quod faflum cft legibus. Cic. Ter. * Mettre
une chofe à exécution. Rem judicatam excqui.
Sentence définitive ou en définitive. Sententia litis de-
crctoria.
[ Comii.e l'on p.nle au Palais. ]
S3Nrf.^:É rendue du eonfentement des parties, Sententia
conli.-.ifu p.irc!um coiif),itdo« confentientibus partibus.
Sentinof donnée p.ir coLufion , (S" d'intelligence avec la
f.trtii, Sententia coiùoae conâata.
S E N
Smrtvcz par forclufio». Sententia eremodicialis.
SENTENCIER , prononcez. Santancier. [Donniy une
fentence contre quelq.i'un] Coûtia aliquem dicere,pro-
nunciare.
f Terme de Palais ]
SENTENCIEUX, m. Sentencieuse, f. pr«»o»fft SaU'
TANCIEUX. i Qui contient quelque fentence ou morali-
té. ] Sentent loius , a , um. Sententiis quali luminibus
ornatus ,a , um. Cic.
SEiNTENCIEUSEMENT , prononcez SantancuusE-
MENT. adv. Sententiosè , adv. Cic.
SENTEUR , prononcez Santeur. , [ odeur , qualité .qui
frappe le fens de L'odorat. ] OJor , odôris. Cic. * Bonne
/ëHrtKf. Jucundus, fuavis, gratus odor , jucundiodotis.
* Une méch.inte finteur. Malus , fœdus ou teter odor,
Celf. * De l'eau de fenteur. Aqua odorifera o« odorata.
Des Senteurs ou Parfums. Odores , odorum,m pi. Un-
guenta , orum. Aromata , tum , n. pi. Cic. Colum. ♦
Cette fenteur me fiiit mal. Ifto odore la;dor. Plin. * Je
ne fuis point d'avis que vsus preniez des fenteurs, parce
qu'une femme fent toujours ajfcz bon , quand elle ne fent
rien du tout. Non cenfeo ungendam unguentis tcelTe ,
quia mulier redè olct , ubi nihil olet. Plaut.
Qui n'a pas grande fenteur. Quod eft parvi odoris «M
angufti odoris. Plin.
SENTIER , prononcez S A.iiriiK , f. [^Petit chemin qu'on
fait dans les terres pour la commodité des gens de pied.^
Scmita, ï,f.CaIlis, is, m. Trames, ïtis, m. Divcrdcu-
luni , i , n. Cic. Plaut.
SENTIMENT , prononcez S-iiUrtMAUT , f. m. [ L'aHion
de fentir. ] Senfus , ûs , m. Cic * Le corps n'a aucun
fimiment après la mort. Nullus remanetfcnfus condito.
pi ad. On fous-entend corpore ou poft mortcm. Cic. ♦
N'avoir aucun fintiment. Senfu carcre. Cif. * Priver
quelqu'un de fentiment. Orbare aliquem fenfibus. Cic.
Sentiment fe dit en morale , des pallions. * Vne mère
a de tendres fentiment pour fùn fils. Mater teneris affeûi-
bus comple£litur iîlium. * Les fentimtns d'une mcre
fo)it bien dijférens de ceux d'une marâtre. Longé alii
funt (enfus niatris , ac noverca:. Cs.f
Sentiment , [ opinion. ] Senfus , ûs , m. Sententia ,xi
opitiio, ônis f Mens , entis, f. Scnfum, fenlî, n. Cic.
Mon fentiment efl celui dis autres , je fuis de même fen-
timent que les autres. Ea qu^ fentio ego , & alii fen-
tiunt. Cnf Idem fentio cum aliis. In eadeni fum men-
te , quâ reliqm omnes. Cic. * V» même homme ne peut
être une heure entière dans les mimes fentimens , & il
n'y a point de chitines affez fortes pour retenir un Protêt
fi changeant. Iidem eadem probantes non polTunt ho-
ram duiare ; Quo igitur modo tcneam Pro;ea vultus
mutantem. Hor.
Je veudrois avoir vôtre âge (y que vous eufftcz mes fini i'-
mens. Veliem ut mihi ciTe: tua a;tas, aut tibi 1 ïc fen-
tentia. Ter.* J'.-idmirai te goût dijfertnt desj-i'mKS, ES"
je confiderai comme une choj'e menflrueiife , qu'une ler-
v.xnte eût les fentimens d'une Dame de qualité f une'
Dame les inclinations d'une fi'rvanre.MiTZt\iSi.\\C:o\à':m
mulierum libidinem , atque inter monltra numet.irc,
quo 1 ancilla haberet matrona; fuperbiam & matrona
ancilli humilitatcm. P..'/. * Je fuis a'in) fintimeir:
contraire au vôtre. Abs te fcorsum fentio. Plant. Tibi
non confentio. Cic* Je fuis de tôtre fentiment . Acccdo
tibi. Cic, Tu* opinioni. îliiint. Tc^um fcncio. Cicer,
'"*• Je n'ai rien dit en cela contre mon U;irim.nt , J< n'ai
point trahi man fentiment. Illûd non dixi fecùs , acque
fenticbam. Cic* Parler contre f on fentiminr, dire d'une
m.init're (jr pen'er de i'autre. Alia fei-.tirc , alia loc|ui ,
ou aliud fent ire S: Icqui. Cic. * Déco<irir ou d-:la-
rtr fon fenftmcnt o\x fis fentimens a quelq-Vu». Oi\m'
s E N
clère alîcuî fuum fenfum.P/aKf.Sium alicuî fententlam
•aperire , oftendcrc. * Découvrir, pénétrer les fentimens
de quelqu'un , les ff avoir. Tenete fenfus alicujus ou
mentem. Ad fenfum opinionemque alicujus penetrare.
Cic.*Se rendre au fentimcnt de quelqu'un, (^oncedere
in fcntentiam alicujus. Liv. * Vous êtes trop bon d'a-
voir ces fentimeas là de moi. Bonus es , cum hx-c de
meexiftimas. Ter. * EJlre de différent fentiment. Dif-
crepaie ab alic]uo,o« dificntire. Opinionum diflenfione
ab aliquo difcrepare. Cic. Avoir de bons fentimens.
Benè , pra:clatè fentire. Cic. '*■ Avoir de bus fentimenS'
de foy. De fe humiliter fentire. Cic.
SENTINE, prononcez SAtiTJNE , f. f . [Le lieu le plus
'bas d'un navire. ] Sentina, x , f. C&f.
On dit au figuré, Purger lafentine d'une Ville, en ch^lfer
tous les méchants. Sentinam urbis exhaurire. Cic.
SENTINELLE, f. i. prononcez. Santinells , [Soldat
qui fait le guet. ] Excubitor , fpeculator, oris , m.
Éxcubia:, vigilia:, arum, f. pi Vigiles, vigilum. m. pi.
[ Ces deux deimeis mots s'entendent des lentinelles de nuit.
Cic. C£f.
ON DIT dans le droit /icc/iiSi w'giViaw , çout vigilum & la rài-
fon ert que vi^il qui eft un mot coupé pour -Mgdis, hujui vigi-
lii, fait vigUiumaa^lmici, Cependant le meilleur eft toujours
en profe de die '^igilum , quand il eft l'ubftantif, & vigilium ,
quand il eft adjeftif.
TÈjire en [entinelle o\x faire fentinelle. Erte in ftatione ,
Cif Agete ftationem. Jacit. Excubias , vigilias agere
( quAnd c'efi la nuit. )
Taire fentinelle fur le port. Excubare ad portum. Ciif.
t Au.K fortes. Pro porcis excubare. Liv. * Relever Us
f'ntineÙes. Vigilias deducere. Sduji. '^ vifiter Us fenti-
r.elles. Vigilias circumire. Salujl:.
On dit proverbialement. Relever quelqu'un de fentinelU,
pour dire le gourinander beaucoup , l'ayant trtuvé en
faute. Probe aliquem increpare , exagitare.
SENTIR, prononcez Santir, V. aft. & n-[_Avoir dufen-
//?«enf.]Sentire, ( lentio, is, fenfi, fenfum. ) Cic Plant.
SeNtir/d» mal. Maluiii fentire. * La faim. Famem.Lix'.
■■♦■ De l» douleur , de la joye. Dolorcm, lœtitiam. cic.
* Se fentir bien d'une médecine. Sentire medicinam.
Celf. * Jefens du mdpar tout. Totus doleo. Tlaut.Oç-
primot totius corporis doloribus. Cic. ^ Je me fens fou-
'vent de ce mil , quand le temps change. Admoneor
fxpè hoc morbo , dum tempus mutatur. Flin. * Ce
malade ne fe fent plus , il n'a plus 4e fenrimcnt Dcduc-
tus c(l fenfus mcmbris. Lucr. Senfibus orbatus ell. Cic.
Je ftns tous les jours des douleurs de ventre , comme ont
Hccoutumé d'en fentir les femmes qui font en tr.ivail.
Utero exorti funt dolores , ut foknt puerpetae, Plaut.
Uteri dolores oboriuncur lïiihi quotidiè. Plaut. Diffé-
rer uteri doloribus. Tf. * /eTf^J combien la douleur
que j'en ay fenti , a été grande. Scio qaàm doluerit
cordi mco. Ter.
Sentik fe dit figurément en ce fens. Si je juge que vous
ne fentiez pas ce que je fais pour vous , je me garderay
hien de vous donner fiijet de vous moquer de moy. Si ea
ingrata tibictfc fentiam , non committam, ut tibi in-
fanire videar. Cic.'* Ne point fentir les pajftons de lajeu-
tieffc. Non elfe afïinem earum reruin , quas fert ado-
lefccntia. Ter. * ll'y a peu de gens qui [entent la beauté
. de la fable. Rar^ mens intelligit,quod intcriore condi-
ditcura a \gn\.o.Oti fous-entend fabularum. PA«i.*Se»nr.
goûter Ix beauté des vers. Sentire vim carminis. Phtd.
■ '* La nature commence d'abord p.ir Tious rendre le cœur
tapMe de fentir les différent i effets de Infortune. Na-
tura nos intiis priiis format ad oranein fortonarum ha-
bitum. Hor.* Il efl raifonnablt qu'u.t bon ferviteur fente
tout ce que fent fin maître C fa maitrtffe , iS" accom-
m«i- foii vifage «H hnr 3 qu'il foit t rifle ^s'ils pMoiffent
IltJ
c
5 E N
trifits ; ^joyeux, s'ils le fent. ScrvuS frugl débet (i.
fe inftituere , proindéheri ut /înt , ipfe item fit , vul,
tum ex vultu coraparet , & triftis fit , heri fi triltes :
hilarus fit , fi gaudeant. Plaut.
Sentir par l'odorat. Aliquid fentire, odorari , (odôror,
aris , atus fum.) Olfacere, (ojfacio , is , feci, fadtum.)
Cic. * une rofs tout nouvellement cueilli: fe fait fentir
de loin. Rofa recens è longinquo olet. P!in.
Sentir , [ Rendre une odeur. ] Sentire , olere , obolere ,
redolere , (olco , es , olui , olitura.) Cic. * Sentir bon.
Benè , jucundè , Arabicè , oïexe. Plaut. Jucundum odo-
rem fpargere. Phid. Le contraire efl malè olcrc, tetrum
odorem rcddere , graviter fpiraic. Cic. Virg. Fœterc
fœteo , es , fans prétérit nifupin. Sentir m.iuvais.
Senti R fort. Perolere. * Tout le monde ne peut p.is fentir
comme vous le mufc C l'ambre. Non omnes poflont
olere unguenta cxotica , ut tu oies. Plaut. * Sentir le
gouffet. Hircum olere. Her.* Sen haleine fent ou tl fent,
ïœtet illius anima. Vlaut. ou Eœtoreni redolet. * il
ne fent ni fel ni fauge , il ne fent rien. Nihil piorsiJS.
olet Cic* Faire fentir mauvais un lieu. Inodorare
locum. Colum.
On dit au figuré en ce fens Ce difcours fent l'antiquité,-
ou tfl d'un goût antique. Ha:c otatiofapit , redolet an-
; tiquitatem.CiiT.* Ellefentoit fins fin bien que Us autres.
Erat forma prjeter esteras honeltà & liberali. Ttr."*^ Un
enfant qui fent fin bien. Puer ingenui valtûs. * Je fens
du goût pour les beautez communes. Txdet me quoti-
dianarum formarum. Tir. 1 llfent encore des mce.irs de
fin pais. Mores patrios adhuc fervat , retinet , habet.
Se Sentir. [ Tarticiper a une chofe. ^ Tout le monde fe
fent des calamitez publiques, ou fent les malheurs pu-
blics. CalaiBitatcs publicas participant. Cic. * Se fentir
de lapefle. Peftem participare. Cic. * Les valets fe fe».
tent de la bonne fortune de leur maître. Servi de boni
heri fui fortunà participant ou bonam fortunam.fi.îar.
ou Participes fiunc de profperâ heri fui fortunà. * Je ne
me fuis point fenti de vôtre libéralité. Libetalitatis tuaj
expersfadus fum. Plin-Jun.
Se Sentir. [ Se connoître.] Se nofcere.* Je lui ferai fintir
à qui -il fe joué. Scntittquem atccntarit. Ph<^d. * U eft
tellement tranfporté de joye > qu'il m fe fent pas. Prje
gaudio vix eft apad fe. Ter.
Je vous prie de lui faire fentir que mon amitié lui a fervi.
Oro , feniiat, intcUigat ineam amicitiana ci ptofuilfe.
Cic. * Quand on ne fe fent point coupable , on aoit êtr»
hardi à dcfendre haittement jon irmocence. Qji non dc-
liquit , decct audaccm elle , confidencer pto fe & pro-
tervè loqoi. Plaut. _
On dit proverbialement , llfent de loin , il a bon nez , il
eft prudent , il prévoit les chofes. Luiigé pro.picit on.
longe animo profpifit.CiV.Sigici nare iti 'Ani\.i..Lufan,.
SEOIR , ( Se /eoir.J Sedere. Voyez S'asseoir.
Seoir fe dit aalli à l'impcrfonnel &figmhe i,!ire convena-
ble, convenir. Convenue , tconven;o , is , veni, tJai.V
.Congruo , ( is, conspn, fans fupi».) Decet imperfinaet.
Cet hibit me fied t'ien. Decet riie l\xc velcis. Piaitt.
*C'efl vôtre beauté qui j ait que cet hai>tt voksfie-i btea.
Virtute forma- idevçnit , ut veûisilla te decc^t.i'i.ia/.
* // lui dit que ces bu^effes iic (icniic point à. un uîu»--
lard ou blefjoient fa, g'Avi.éj Dixit non dccere gravita-,
tem fems tam humiles.iot,ptias. Petr.
SEP , f. m, (On ne tait poii^t lonnct le ;; en lejJtonunçam ]
Pied de vigne. Vitis ,- vitis , f. Voyez. Cep, ,
SEP.ARABLÉ , adject. m. & (. [ flui fe petit réparer. '< Se-
parabihs & hoc fepatabile , ad). Cic. Qtiod disjjnj-i
ac lepavari potelt.
SÉPARATION , f. f. [ Divifion. Partage.} DisjtuKtJLQ».
Seaetio. Diyiii* , ônis, f. cu. Liv.
Cccccccit
t.Ti4 's t ? _
SÉPARATION de deux perjonnes l^ut fe fi firent , (S' qui
l'en vont l'un d'un côté Cr l'autre de l'autre. Disjunc-
tio , ônis , f. Difccifus. DifgrelTus, ûs , m. Difcelfio ,
* -ônis , f. Cic.
Séparation, [Dlvifion d'un mari d'avec fi^ femme.
D'un ami d'avec jon ami, des union , divifion.'\ Divor-
tium , tii , n. Disjundio. Diirociatio. Dircmptio ,
ônis , f. Diremptus , ûs , m. Cic.
SÉPARATION d'un lieu par quelque muraille ou cloifon.
Scpimentum , ti , n. Cic.
SÉPaRÉ , m. SÉPARÉE , f. Veyex, Séparer.
SÉPARÉMENT , adv. [ A fart. ] Separacim. Siorsùm.
Cicer.
SÉPARER, V. ad. [Divifer. Partager.} Dividere , (di-
vido, dis , divifi , divifuin )Partiri , ( ior, iris , patti-
tus fum. ) Cic. D:ducere , ( diduco , cis , xi , aura.)
Disjungere, ( disjungo , gis , xi , dtum.) Difdudere ,
(difcludo , is , lî , fum.) Ctf. Diflraherc, (ho, is, xi ,
ftum.) * Les Monts Pyrénées féparent la France de
l'Efpagne ou d'avec l'Efpagne. Hilpaniam à Galliâ Py-
tenxi montes di/lrahunt , dirimunt , difcludunc.C^/.
Dividunt. Cic.
Séparer une chofe d'avec une autre. Aliquid à re aliquâ
feparare , difFociare , disjungeie, abjungere , fejange-
^ re , dividere , diftrahere. Cic.
Séparer les perfonnes , les defunirjes mettre mal enfem-
ble. Aliqucm ab aliquo disjungere , fejungcre , divel-
Jere , abftrahere , diftrahere, dilTociare. Cic. * Si je
viens à me fepirer de vous ,je ne puis plus fouhaitter de
vivre. Si cô mea: fortuna: redjunt , ut à te diftra-
har , nulla ell mlhi vita expetcnda. Ter. * Se feparer ,
faire divorce , { parlant du mari (s" de la femme.) Di-
vortium facere. Cic. Voyez Divorce.
Sx séparer. \_Se quitter.'^ Difccderc , ( difcedo , is ,
difce/Ti, difceirum.) Cic.'^ Nous nous féparâmes de telle
forte , qu'il me déclara ne vouloir plus donner fa fille à
mon fils. Ira tum difcedo ab illo , ut qui fe filiam ne-
get daturum Ëlio. Ter. * Se féparer hrufquement d'avec
un lutre. Ab aliquo fe abrumpere. Cic.
ScpARER des gens qui Je battent. Seponere aliquos extra
certamen Liv. Manus decertantes intcrpcllarc.
SEPT ou Set , iomme il fe prononce Septem. inded. Sep-
teni , fcptenx, feptena. * Sept nuits. Septem ou feptenï
■nodcs. ?rop. * Sept lettres. Septem ou fcptenac litterx.
ilin. [ Ce nombre fe marque ainfi VU. en cliift'ie Koniîin ,
en Aube 7. )
Qui a fept tins. Septuennis & hoc feptuenne. adj. Fiant.
l <ia trouve Scitennis dans Robert. Eft. fans Auihoiiie.J
Qui a fept pieds de long. Septeœpedalis & hoc feptempe-
dale , adj. Plaut.
Sf.VT fois. Septies. Cic.
StPT cents. Septingenti , a: , a. (En Remain ainfi VCC.
En Arabe ainfi 700.) * Iroupeau de fept cerus bites-
Septingenarius grex. Var.
Vin fept cents. Annus feptingentefimus. Kjtr.
SEPTANTE poMt foixante & dix. SeptuagiBCa. Indecl.
Septuageni , a: , a. Cic. Celum.
Lts ShPTANTE Interprètes qui traduijirent l'Ecriture Sain-
te en G'ec par l'ordre Vtolomée Philudelphe Roy d'Egyp-
te. Septuaginta interprètes , tum . m. pi.
SEPTEMBRE, on prononce Scptanbre , fubft. mafc.
[ Septième mois de tannée , à compter depuis l'Equinoxe
du printemps , C le neuvième à commencer depuis J.in-
vier,} September , bris, mafc. On fous-cnteKd meniis.
Hor.
SEPTÉNAIRE , adj. [Le nombre de fept.'] Septenarius
numerus , i , m Celf.
SEPTENTRION , on prononce Septantriok , fubft. m.
f ConJlclUtiii/i cèleflc compofce de fept étoile; , que les
SET?
Agronomes appellent La petite Ourîï. ) Septentrîo-
ncsjum. ou Scptemque trioncs comme dans Virgile. Ur-
fa , X , f. Plin.
Septentrion , eft aulTi lapante du Globe terrejlre, qui
efi depuis l'Equateur jufques à nôtre Pôle. Ainji on ap-
pelle Septentrion toutes les régions qui font du côté de ce
Pôle , C5* particulièrement la Suéde. Pars Orbis Aquilo-
ni fubjeéla , Partis fubjeftz , f. Regio Aquilonaris ,
Regionis Aquilonaris , f. Septentrio , ônis, Aquilo,
ônis , mafc. Cic. Cs.f.
Septentrion. e(i 3.n(i\ le vent cardinal qui foufie du cité
de ce Foie. Septentrionalis ventus, m. Plin. Septentrio-
nes venti , m. pi. Cic.
SEPTENTRIONAL, mafculin. Septentrionale, f.
[ ^i appartient au Septentrion. ] Septentrionalis &
hoc Septentrionale. Aquilonaris & hoc Aquilonare ,
adjedl. Cic.
SEPTIER, prononcez Setier , C. m. l Mefure qui efl dif'
ferente fuivant les lieux, j Sextarium , ii. n. Juv,
SEPTIESME, on prononce SÉTïtui , \^ Adjectif numéral
tr ordinal. ] Septimus , feptiraa , feptiinura. Plin.
SEPTIESMEMENT, adv. prononcez. SÉptiesmemant.
Septimùin. Cic.
SEPTUAGÉNAIRE, [ «}«j efl parvenu à l'âge defoixanu
C dix ans. ] Septuaginta annos natus.
SEPTUAGÉSIME. [ Sept femaines devant le grand jOHt
de Pâques. ] Septuagelîma , se, f. 0» prononce le P.
SÉPULCRAL , m. Sépulcrale , f. [ Qui appartient
auxfepulcres. ] Sepulcralis & hoc fepulctale , adjei^
Ovid.
SÉPULCRE, fubflantif mafculin. [Te»3&M». Monument.J
Sepulcrum , fepulcn , ncut. Monumentum , ti , neut.
Tumulus , li , mafc Conditotium , ii , neut. H) po-
ga:um , a:i, neut. ( mot grec. ) Petr. Cella pro condiea-
dis mortuis.
Bâtir , élever un fepiilcre de pierre de taille, Sepulcrutn
è lapide quadrato cxftruerc , facere , cxcitare.
SÉPULCRE honoraire. Tumulus honorarius , tumuli ho-
norarii , m. Suet. Cenotaphium , ii, n. Ulp.
Sépulcre magnifique (y fup^rbe. Maufoleum , i, n. Suet.
On dit figur^mcnt. Ce n'efi qu'un fepulcre blanchi
( parlant d'un homme qui paroit honnête (ff de probi-
té à l'extérieur , er qui en effet eft tout rempli de
vices. ) Dans l'Ecriture fainte. fcpulchrum dealba-
tum , intrinfecùs autcm plénum olHbus mortuorum ,
C dans Horace homo fpcciofus pelle decorà, introrsùm
turpis.
Sépulcre Ce dit d'un vieillard. Je tirerai vingt piftoles de
ce vieux fepulcre. Ex hoc Icpulchro vetere viginti mi-
nas efFodiam. Plaut.
SÉpuLCRE pour la mort. Je ne fuis pas fi proche du fepul-
cre , ni fur le bord de ma foffe ; (S" quoique j'aye les
cheveux gris , je friis d'un naturel fort vigoureux. Non
fum adhuc acheruu'-icus, nec capularis fenex ; & fi al-
bus capillus tibi vidîtur, mihi inell tamen arauflTitata
indolcs. Plaut.
Un lieu rempli de fepulcres, tm Cimetière. Sepulcretutn j
ti , n. Catul.
SÉPULTURE , f f. [ L'a ci ion d'enterrer les morts. ^
Scpultura , x , f. Humatio , ônis f. Cic. * Donner l*
fèpulture , enterrer quelqu'un , l'inhumer. Humare, (o,
as, avi, atum.) Sepelire, (io, is, ivi, pultum ) Scpultu-
ra afliccre, condere fepuichro. Cic. Ovid.
Qui n'a point eu de fèpulture. Lihumatus. Infepultus, a
um. Virg. (_ic.
SÉQUELLE , f f.[ Terme odieux (S" de cabale. ] MauHS,
Ûs , f Cic.
SÉQUESTRE, f m. \_Dèpôt d'une chofe litigieufe c»
main tierce. J Sequeflruni, fequeibi , n. Petr,
Sï'QùEsTRt fc dit auflî de U ferfonne à qui en confie un
dépôt. Sequcfter , fcqueftiis , fequeltre ou Hic & hxc
fequefttis , & hoc lequeftre, zà\. Plaue. Fetr.
Mettre une chofe enfequefire. Rem fèqueftri ou fequeftro
dare, hUut.
SÉQUESTRER , voyez Mettre enfequejîre, cidejftts.
SÉQ^EiTKiK une chofe, la détourner , l» voler. Rem ali-
quam involare. Petr. Furati , fubtrahcre. PUut.
Se Séquestrer [ Se retirer du monde , des compagnies. ]
Se fubducere , fc fubtrahcre ab hominum focietate. Se-
cernere fe à populo. Hor.
JE SERAY, ( le futur du verbe EstRe. ) ^* Je ferai ce que
tu es .(S" tu fer. *s ce que je fuis. Ego tu fum, tu es ego.
uni animi fumus^P/;»»;.
SEREIN . adj. m. &f. ( qui fe dit <i» ciel quand il efi
clair es" fans nuages. ) Serenus. Sudus. Apertus , a, um.
C/V. * Rendre ferein. Serenare. Virg.
il fait fer ein , il fait beau. Uiiferenat. Liv.
tendant un temps /er«»». Sereno calo, fercno tempore
oukreaomisfsulenfous-entendant cœlo. Mart. tlin.
Ssrenâ tempeftate. Suet. * Le ciel devint tout d'un
coup ferein, Faciem ad fcrenam fubitô mutatur dies.
Vhs.d.
On dit en ce fens figuréraent XJo vifage ferein , un vi-
fage gay o* ouvert. Serena & aperta Faciès. Serenus vul-
tus , trons tranquilla , fercna. Cic.
SfiREiN , f. m. {Humidité froide ts* imperceptible qui tom-
be afrés le coucher du Soleil. ] Vefpertini ou noûarni
vapores. Hor. NoiSurni rores. m. pi. Plin. * il fait fe-
rein, le ferein tombe. Noârurnus ros llillac,cadit''£/?«,
demeurer, ou fe tenir au ferein fans danger Sedere tutô
ad rores noûuruos. Plin. * il craint le ferein. Nodtur-
nos vapares formidat. Hor.
SERENADE , f. f . [ Concert qui fe donne la nuit ou de
grand m.ttin devant la forte de quelqu'un, ] Nofturnus
ad fores concentus , nocturni coiiccntûs, m. ou antelu-
canus concentus. * Donner une ferenade à fa maitrcffe.
Occentare oftium arnica:. Plaut.
SÉRÉNITÉ du ciel , de l'air , f. f . ( lorfque le ciel n'eft
foint couvert de nuages. ) Serenitas, âtis, f. fèrenus aër,
fereni aërrs , m. Cic.
On dit au figuré , Sérénité de l'efprit. Serenitas & tran-
qmllitas animi , Liv. ou ferenus animus. Ovid.
SÉREUX, m. SÉREUSE, f. adj iPlein de férofité.l Seto
plenus , fero abundans.
Le SÉREUX du lait , le lait clair , f. ra. ferum laftls, n.
SERF , Vieux mot pour dire Efclave. Servus , a , um.
Cicer.
SERGEANT , prenoniez SerJant, f. mafc. l Bas Offi-
cier de Juftice. ] Acccnfus , accenfî , m. Apparitor ,
ôris , m. Cic.
Sergeant à verge. Apparitor urbanus & pedefter. Bud.
Sehgeant à cheval. Viatores peregrini & fequeftres.i3«i/.
ShKctAHr dans les armées,{re dii d'un bas officier d'in-
fanterie prepofé pour drefj'er les files tr les rangs parmi
l'infanterie. ) Ccnturis inftruétor, cris. Ordinum duc-
tor , ôris , m.
Sergeant dans les armées 'Romaines. Speculatot teflèra-
rius , fpeculatoris teiTerarii , m.
Estre Sergeant en Juftice. Apparituram facere, Suet.
Estre Sergeant dans l'artnée.iZtntyxnx inftrudtoris mu-
nus obire , exequi. * Dans l'armée Romaine .1 iSd'casii
fpeculatoris ir>unus exequi.
SÉRIEUX j m Sérieuse, f. ( parlant d'un difceurs. )Se-
lius , feria , fetium. Cic. * Des paroles férieufes.Yezhi
feria. Tibul.
Tourner les chofes férieufes en raillerie. Séria ludo vcrte-
re , Horat.
Seriïux , ( parlant d'nn homme yti a ttne mine grave (X
ïtii
«ujlire. ) Gravis & hoc grave. Serius , auftetus , fevc-
rus , a , um. Cic.
SÉRIEUX, comme un fubftantif mafculin."^ /e n'ai jamais
veu un plus grand férieux . Nihil unquam vidi grarius.
* Avec un grand férieux. Graviflimè adv.C«c.*// tient
fon férieux. Servat gravitatem. * // frit fin férieux.
Gravem & aufterum vultum induit. Conftriûam fron»
^tem , altumque fupercilium induit.
SERIEUSEMENT , adv. [ Tout de bon. ] Seriè.Remoto,
amoto joco , ludo. Extra jocum. Cic,
Sérieusement , [ Gravtment. ] Vultu gravi & fevero.
SÉRIOSITÉ, f. f. [ Le férieux.] Gravitas.feveritas, 5tis,f..
[ Ce mot eft nouveau & n'eft pas encore bien leceu dans nôtre
langue. ]
SERIN , fubft. tnafc. [ Petit eifeatt qui a un chant mé-
lodieux. ] Achantis , ïdis,fœm. P/««. Spinus ligurinus,
i > mafc.
SERINGUE , fubft. f. Clyftct , ëris, m. Celf. Fiftula , *,.
f. Quâ immittutitanatiua in anum «m liquor in ali-
quod vulnus.
SERINGUER , [ Faire entrer avec la feringue. ] Aliquid
liquoris clyftere agere in anum ou in vulnus immit-
tere.
SERMENT, fubftantif mafculin , prononcez StuuiAUT
[_Aciion par laquelle on prend Dieu à témoin de la véri-
té de ce que l'on dit. ] Sacramentum, juramentum, ti ,
neut. Jusjurandum, jurisjurandi,neut. Cic. Jurandum,
di. Plaut,
Faire ferment , jurer. Jurarc, dejerarc , ( o , as , avi,
atum. ) Cic. Ter. Jure jutare. Suet. * Faire un faux
ferment. Falfum jurare, perfidura factamentum diccrc.
Hor, Le contraire eft. YeiifTimam facramentum jurare.
* Jurer , faire ou fréter ferment de fidélité au Prince.
Jurare in nomcn Principis,facramentum diccrc Princi-
pi. Cdf. * Faire faire ou fréter le ferment aux Soldats,
Milites facramento ou jurejurando adigere ou ad jus-
jurandum. Cif. Liv. Milites facramento militiz obli-
garc cic. facramentum à militibus exigere. Liv.
XI fit fréter ferment à toute la Province , tant enfin nom,
qu'en celui de Potnfée. Prorinciam omnem in fua &
Pompeii verba pet jusjurandum adcgit. C&f. * Garder
fon ferment. Jusjurandum confecvare. Le contraire eft
violarc. Cic. * Difpenftr quelqu'un de fon ferment. Sa-
cramentum alicui rcmittcre , condonare. Sacramento
aliquera folvere. Plaut. * Renouveller fin ferment au
nom de quelqu'un. Renovare facramentum in alicujus
nomen. Taeit,
Avec serment. Adhibito jurejurando. C/V.
SERMON , f. m. [ Prédication de la farole de Dieu. J
Sacra concio, facrj: concionis , ou de rébus divinis ad
populum oratio , ônis , f. * Faire un firmon Haberc
de rébus divinis concionem ad populum,
SERMON AI RE , f . m. [ Livre de fermons. ] Concionum
liber , libri , m.
SERMONER , Mot ironique pour dire faire de grandi
difcours ennuyeux. Afliduis & molcftis fermonibus ali-
quem fubmonere , ou aurcs alicujus afliduis & odiofis
fermonibus obtundere , opplere.
SÉROSITÉ , f f . [ Humeur féreufe , qui fe trouve dans
le fang is" dans le lait. ] Sérum , feri , n. Plin.
SERPE , f. f. [ Outil de fir four c-oufer les branches. ] Ar-
borea faix, ou arbotaria , falcis arbore* , f. Celutn.
Cat,
SERPENT , prononcez Serpant , fubftant. ma(c. [A»i-
mal venimeux , il y en a de plufîeurs efpéces. ] Serpens,
ferpcntis , de commun genre. Anguis , is , quelquefois
douteux.
[ il eft plus foiiveni mafculin. Valere Maxime le met de tous les
deux genres. Tacite , PUutc , Ovide 8c Varron le font femi-
O c c c c c c iij
liin. IlaàrabUtif ^«^ui felonH Jtace. Mais dans toutes 1«
anciennes éditions on lit ^lut , qui fe trouve aurti dans Pro-
jjerce 8c Stace. ]
Xi» penu que les ferpens quittent au printemps. An^ium
vernatio , ônis , f. Anguina: vcrnationis membrana,
œ, f. Flirt.
PtTiT ferptnt. Anguicutus , li , m. Cic.
SiRPENT k dit figurément de ce qui efl nuifible C d*nge-
riux. On dit d'un ingiat qu'on a élevé & f]ui fait
«le la peiné ; C'eft un ferpent qu'on tt nourri dans fon
fein pour fr perte. Colubram finu fuo fovit concta
fe mifericois. Fhid.
On niT à: une femme médifante , qu'elle » une langue de
ferpent du de vipère. Eft malac lingua.-. Pttr. * Il a un
tfprit de ferpent (y il eft double. Colubrino eft ingcnio,
& duplices habet linguas ou bilLnguis eft. pUut.
De SekPENt. Anguinus , anguineus , a , um. Ovid.
?lin.
SERPENTER, V. neut. [ Faire Hiver s tours ^3.thnt des
rivières comme les plis d'un ferpent. ] ELexuofo curfu
ferri , ( or, latus fum.) Labi , (or, eris , lapfus fiim.).
't Ce fleuve V» en ferpent mt. Fluvius flexuofus , ou
crcbris flexibus curvatur , finuatut. ?lin. * Lu Lydie
efl arrofée pur le fleuve Méandre qui va toujours en
ferpentant. Lydia perfufa fiexuofis Marandri tecurfibus.
Vlin.
SERPENTINE , [ Herhe médecinale. ] Dracunculus , i ,
mafc. ?lin.
«ERETTE , f. f. iVetite ferpe à tailler la vigne. ^
Falcula, fcirpicula , a: ,f.Plin. Faix vinatica , falcis
vinatica; , f. Cat.
Sr.RPETTE à tailler les arbres. Faix arboraria , f.
SERPILIERE , f. f . [ Grojfe toile pour emballer les
warchandifes. ] Segeftre , fegeftris, aeut. Hin. Scrpile-
ria , je, f. I Mot de la baflc latinité^ J
Voyez. SARPtLlERE.
SERPuLET , r. m. iZfpéce de thim fauvage. ] Serpyl-
lum , li , n. rirg.
SERRE f f . [ i-'f» " l'abry ou l'on met les orangers
(S- les Arbuftes pendant l'hyver. ] Cella Arbuftiva ,
X , fœm. Cella in quâ Hortulani dcfendunt à fri-
gore myttos.
•Serre où l'on garde les fruits pendant l'hyver. Oporo-
theca , X , f. Var.
Serre, f. f. pi. {Les griffes des oifeaux voraces. J
Ungues , génit. unguium , m. pi. ou falcati ungues,
falcatorum unguium , mafc. pi. ou Falculy , arum ,
f. pi. Plin- ^ ^
SERRÉ , mafc. Serrée , f. K^'f- Serrer dans fesfig.
nifications.
On dit dans le familier. Cet écolier a eu le feiiet bien
ferré. Hic fcholafticus fuit egregiè virgis cxCus ; fuit
■yirgis eximiè uftus. Hor. * Il gèle bien ferré. AllriAius
gelât. * // pleut bien ferré. Multùm ou urceatim pluit.
* Eflant nuit ferrée. Multâ jam nofte. df
SERRER , [ Lier étroitement. ] Scringerc, aflringere,
conftrlngere, (ftringo , ftringis , ftnnxi, iitum.jAft.
ace. Plaut * Lier pieds er mains. Quadrupedem conf-
trlngere aliquem, Plaut.
Serrer , [ Serrer , prejfer de pris. ] Premere , ( o , is ,
prelTi, ptelTum. ; Arûare , ( o, as, avi, atum. ) Den-
fare , ( o , as , avi, atum. ) Ltv. Condenfarc.+ Serrer
les rangs. Ordines denfare. Liv. ^ Serrer qiielq:i'un de
prés, leprejfer en le pourfuivant. Aliqucm^ urgere ,
( eo, es , urfi. ) fins fupin. Cic. AnguftilUinc aliquem
conciiierc. df. * Zflre fo.t frii pour aller nu fourrage.
Angiirtius pabuUri. Ctf * Les autres font d'avis de
ferrer en un b.UMlLm > O* de fiire un dtr'.i-r -fart. Alii
cunco fadto ut celctit«r perruinpaat, cenfenc. C*/.* Se
S E R
ferrer , fe mettre en un peloton. Se fe conglobare. tiv.
* Cette lettre mù ferre le cœur, (y jamais une cloche nt
fonne d'elle-même, fi quelqu'un ne la tire (y ne lui don-
ne le mouvement Epil'rola illa mihi concenturiat me-
tum, nunquara enim tinnit temerè tiiitinnabulum.ni-
fi qtiis id tradat &: movet. Plaut. * fai le cœur ferré
de vos difgruces , ou VJS difgraces m' ferrent le cœur.
Tuis miferiis coardlor. * Un cœur ferré de douleur.DO'
lore aftriitum peftus. Ovid.
Serrer, [ Prefftr. ] In anguftum cogère. Cic. * Mes fou-
liers me ferrent les pieds. Calceus meus anguftior urit
pcdem. Hor. * Tenir «ne ville ferrée par le moyen d'une
garaifon. Urbem praîfidiis devincire. Cic. ^ Mon h^tbit
me ferre. Angufte me veftis habet.
On dit en ce fens au figuré Serrer un difcours, le prijfer,
l'abréger. Orationem anguftiùs conc!udete,o« ptemere,
coarclarc. Cic. * Un difcours plus ferré. Addutlior ora-
tio. Plin. Aftridior. Cic.
Serrer parlant du froid qui augmente , le froid ferre tous
les jours. Augetur frigus in dics. * Il a bien ferré , ou
bien gelé cette nuit. Faila eft hycms acrior hac ncxSc.
Acriori frigore fuimus conftri£ti hac noéle.
On dit en terme de marine. Serrer le vent , pour dire
s'approcher du vent. Concipcre ventum. Plin.
Serrer , [ Enfermer , mettre à part , à couvert (S" en un
lieu feur. ] Condcre , recondere , ( do , dis, condidi,
conditum. ) Ponere , reponere, { o , js , pofai , pofi-
tum. ) aft. ace. Cic. * Serrer fon or (ff fen argent. Niim-
roos aurumque recondere Horat. * Serrer des alimens
four l'hiver. Reponere alimenta in hyemera. êiuint,
Hyemi. Virg. * Serrer le buffet & parl.xger le refle dit
foupé au.x domefiiques.Ar^enzum componere & dividcrc
cœnr reliquias pueris. Petr.
Vn homme ferré , chiche , avwe , mefquin. Perparcus
ou triparcus homo. Plaut.
Un hommv. ferré, qui efi peucommtinicatif. Teélus & ta-
citus apud omnes. Ter.
Un homme /Irre , qui a le ventre dur , qui ne va point a
lagarde-rtibe. Homo aivi dutioris. H«r. fl« Cul aflrida
eft alvus. Celf
On DIT proverbialement. Serrer les pouces h quelqu'un
pour lui faire dire la vérité. Tormentis veritacem ab-
aliquo cxtorquere, exlgcre. Cic. Plin.
SERRURE, (.(. [ Tiece de ftr qui fe ferme avec une
clef. ] Clauftrum è ferro duplici compaftum. Solin. Se-
ra , ae , f . Petr. * Lafrrure tomba d'elle-même, er /o
porte étant ouverte elle entra. Sera fui fponte dclapfa
cecidit, redufxquc fubitô fores admiferunt intran-
tem. Petr.
SERRURIER , f m. [ Sui fait des ferrures. ] Clauftro-
rum è ferro fabcr , fabri , m. o\i fimplement d'un mot
général pour tout ouvrier qui travaille enfer. Fabcr fer-
rarius , m. ferrarius , ii , m.
SERVANT, m. Servante, f. part. ail;. FamuLans,antis,
omn. gen.
SERVANTE, f f. {Celle qui fert dans une maifon. }
Ancilla, famula , mmitlra , a: , (.Ovid.
PïTiTE/erî)«»/e. Ancillula , fœm. Cic. Ancillariola,a: ,
f. Mart.
Servante , ou Vemeifelle fervante. PcdifTequa, x, f. Cic.
Ancilla Petr.
De servante ou qui convieM àtme fervante. Ancillaris
& hoc ancillare , adject. Cic.
SERVIACLE , adjeft. m. & f. [ Officieux qui fe plaît
à nnàrt fervice.1 Obfcquiofus , ofJiciofus , a, um.
Cic.
SERVICE, f. mafc. [ Condition d'un fervtteur.'] TèA-
niulatus , ûs , mafc. Cic-.r. * EJÎre en frvice chez
quelqu'un f au fervice dequilqu'u» , oah Jonjervul%
s E R
EfTe in alicujus famulata , ou apud aliquem. Cîe. In
miniiterio alicujus. Plin. J.«». Servire apud aliquem.
Ter. * Sliii ejl engagé au fcrzice a' un maître d;4r er
fâcheux. Apud herum afperum duro fwvitio aftrictum
eiTe. V»r. * Il s'eft mis enfer-vice de fon chef. Iple sic
dit fe in fervitutem. ?etr.
SiRvicE , [ Culte , adorution , profond refpeff qu'on rend
à Dieu. ] Cultus , ûs , m. Oûleivantia ,x,f. Cic.
Le service divin. Rcs divina ou res facra, f. Cic. * F»i-
re le fcr-vice divin. Rei divine operam date , reœ di-
vinam facere Cic. Opeiari , ( or, atiS, atus fum , mis
feul ou rci facra: operari. ) Operari Deo. Tibnl. '*■ Af-
ftfier au feriiict divin. AfliRere facris. Hor 0« Adelie
facris. Cic. Ad rem diviiiam. Car.
Service pour les morts , facrifce qu'on offre pour le repcs
de leurs amss. feralia , teraliorum eu feralium, n. pi.
Jufta fenebria , orum , ou jufta exequiarum , n. pi. *
Fonder un fervice tous les ans po.ir >ia défunt. Inteiias
annuâ rcligionc alicni inftituere. Suet. * Nous avons
fait fon fervice. Ipfi parentavimus , rite manes;iphus
condidimus.P/iH. Jun. Suprcmo cadaver illius manda-
vimus officio. Petr. B.
Service qu'on rend au Prince (y à l» République. Opéra ,
X , f. Miniflerium , ii , n. Cic.
il a dix années de fervice dans les armées, il a fervi dix
tins le Prince dans l'année. Decem ftipcndia meruic ,
per decera annos fsb fïgnis iriihtavit , iHpeiidia fcci: ,
confecic. Liv. Cic.
il a vingt années de fervice chez, le Roi. Viginti annis
operam dat régi affiduam. "^ // efi de fervice cette an-
née. Operam débet hoc anno. ■* Il a fait fon fervice.
Suam operam dédit , prxbuit , funclus cil fuo mune-
re , obiit fuum munus.* On congédia ceux qui avaient
fait leur temps de fervice. Dimi/11 fucrunt , qui jufta
ftlpendia confccerant. Tacit.
SERVICE , [ Ajftftunce , fecours qu'on fe donne les uns aux
autres. ] Opéra, x, f. Officium , xi , n. Cic. * Vous
m' avez, rendu un bon fervice. Bonam dcdilli milii ope-
ram Plant. * Je fuis à vôtre fervice. Sam tuus totus ,
operâ meâ utere , ut voles. Plaut. * Il ?n'a fait mille
offres de fervicer. Dcculit milii plurimùm ofEcii 0«
operae. OV.* // s'efi offert de lui rendre tous les fervices
imaginables. In oninialuam illi obtulit operam. Liv.
Je fer.'.i pour vôtre fervice tout ce qui fera en mon
pouvoir. Faciara pro copia & lapieuciâ meà , qua: te
Telle arbitrabor. Plaut. ♦ Je fais ce que je puis pour
aff.fler de tnes fervicis (Sf dentés confils ceux qui me
font l'honneur de m'uimer. Enitor , ut nequc amicis
operâ & conlilio defira. Cic. * J'attribue k un excès
d'^ffiHion pour moi , la bonté que vous avez, d'agréer
les fer-vices que je ne puis me dtÇpcnfer de vous rendre
fans ingratitude. Facis eu quidem abundamiâ quàdani
araoris , ut etiam grata fint ea , qu« prxccrmitti à me
fine nefario fcclere non poùunt. Cic. * Ce ne font pas
là des fervices d'un homme du commun. Non raedio-
cris hominis hxc funt olficia. Ter. * Rendre fervice à
quelqu'un. Officia in aliquem conferre , operam Tuara
alicui dare , pisbere , commodare , bene mcreri de
aliquo. Ctc. * Je leur ci rendu fervice dans la profpéri-
té , comme dans l'adverjiré. Habuertint officia raea in
fecundis , habucrunt in adverfis. Plin. Juh * Ils ren-
dirent de grands fervices en cette guerre. Bonam for-
tcmque operam in hoc bello priltiterunt I.iv,
Service, [ Utilité , avantage qu'on tire des perfonnes ou
des rhofes. ] Ucilitas , âris , f . f ruftus , ûs , m. Ufus ,
ûs , m. cic. * Il m'efl d'un gr.ind fervi'-e dans toutes
mes ■•ffairesy lor fqu' il fe porte bien. Mirabiies utilitatcs
niihi piaebet , c.im valet , in omni génère negotiorum
jneorum. Cic. '^ Je ne fuis me paffer de vos fervices.
SER ijivy
Tuis utilitafibus carere non poiTum. Cic. * Stfcrijierfn
vie nu fervice de quelqu'un. Suam vitam ufui alicujus
impendere. Tacit. * U>» homme qtti'eft capable de ren-
dre du fervice en bien des chofes. Momo qui magna
ului clTe poteft multis in rébus. Le- contraire efr, homo
iners operà. Plaut. ♦ On avoit préparé une (hofe qui
fut d'un grand fervice. Una erat magno ufoi tes pra:-
pirata. df.
On DIT en terme de civilité , Voilà un beau livre. On
répond , il ifi bien à vôtre fervice. Liber 'fané egre-
giu«. ( Rcfpondetur ) tibi habeas , velim. * Si f avais
de tardent , il fer oit bien à vôtre fervice. Si kaberont
( pecuniam ) non ncgarem . Plaut.
Service le dit d'un certain itffortiment de vailjelle d'ar-
gent qui fer t à table. Supellc.t argenté», fupelleâ:ilis ar-
gentée: , f. ou Argentum , ti , n. Petr.
Service de Ht:ge , ce font des napes , ferviettes , dont oa
fe frt pareillement à table. Lintea fuppellox , f.
Service fc dit aullï des plats qu'on frt fur table tout à l*
fois avec les viandes fcr le fruit. Fcrcula , fercnlorum,
n. pi. * Nous fùmis traittez. à plufieurs fervices. Re-.
cepti fuimus plurimis ferculis. Petr. * Il * donné u»
repas à trois oa à fîx fervices. Cœnam trinis ferculis.
ou fcnis ferculis pra-buit. Suet. * On apporta le premier
fervice. AUata ert gurtatio. Petr.f Le premier fervice
fut un cochon ; ori ervit au fécond du miel , (S" au troi-
fiime du fromage. In primo fcrculo porcum ; fcqucns
irerculum , mel. In fummà habuimus cafeum. Pet. ♦
On leva cefrvice. Subiatum eft iiiud ferculum. * Je
fuis joyeux de l'ordre du fervice. La;tus fum illo me-
thodio. Petr.
SERVIE ,f.L[^ Province de Hongrie. ] Servia x , f.
SERVIETTE , f. f . [ Linge de t.ible pour mettre devant
Joi £y i'en effuyer la bouche & les mains par propreté. J
Mantile, is , n. Ovid. Mantclum , li , n. Maateliam,
mantelii , n. Var.
SERVILE , adj. m. & f. [ De valet , de ferviteur. ] Sct-
vilis & hoc icrvile , adj. Cic. * il » l'inclination fer-
vile. Eft illi fervilis indoles. Cic.
SERVILE.MENT, adv. D'une manière fcrvile. (comme
i-.n v:det. ) Serviliter. Cic.
SERVIR , V. adl. & n. [ Rendre fervice premièrement à
Dieu. ] Colère Deuni , ( colo , is , celui , cultum. )
* il fert hisa Diiu. Inlîgnis eft ou eximius Dei cultor.
Horat.
On dit, fervir à l'Autel , être minijire dams les cérémo-
nies de l.t Religion. Miniftrare facris , ( o , as , avi ,
atum. )
S RviR à pied , à cheval, dans l'infanterie , dans lu
cavalerie, ivlercri pedibus , equa , facere ftipcndia pe-
dibus , equo. Liv * Servir on porter les armes fous
quelqu'un. Mcrere ou meteri apud aliquem , fub ali-
quo , dcpon. Liv. Stipendia facere. Liv. Militare fab
aliquo. Plin.
Sia-viR. q:nlq:i'un , être fon valet , être à fon fervice,
Scrviie , inlèrvire , ( io , is , ivi , itum, ) .Apud ali-
quem. Plaut. .alicui. Cic. Servire fervitutem , farau-
lari , ancillari , ( or , aris , atus funi. ) Operam ,
opéras dare alicui, prarbere. PUut. Alicui miniftrare.
Cic. * Il fïut qu'un vaL-t ferve [0,1 maître à fon gré ,
ou fdon qu'il le fouhni'.e. Scxvus hero ferviat ilhus ar-
bitratu. Plaut. ^ Servir quelqu'un à fes dépens. Sao
cibo alicui lérvire. Plant. * Servir quelqu'un pour fon
pain , potir le vêtement £7" la nourriture. Curare rcs
aliénas fub veftimento & cibo. PUut.
Servir quelqu'un à table , lui couper C prefenter des
viandes. Aliquid cibi porrigcre alicui, ( poriigo ,
IS , reii , tcûum ) Cic, Apponere , ( o , is , pofut ,
itum. ) flaut. * Le jambon cuit du jour U'aup.trit-
,ji3 S E R.
■vant fe ^titt fervir froid , (s" j'ai donné ordre qu'on ne
m.vitiuit pm de le fervir. Pernam quidcm jus cil; ap-
poni frigidam poftndiè , ita fieri julfi. ?Uut.
Servir à boire à iptelqu'H». Alicui pocula miniftrare ,
pr.ïlx-feiJJ alicai cyalifTire. P/««f. * Ils fer virent des
'viaidts crois. Incodos dederunt cibos. PUu* Servir
des ■vii*i!(Us en pyramides ou des pyramides de -vi.indes.
Strutices patinarias concinnarc. Pl.'iut. * Servir des
'vi.vides fur table nvec profiifion. Apponere cibos am-
pliter 111 mensà. * Servir en vxijfeÙe d'.irgent , de ter-
re. Argentum apponere ou'in vaiis fictilibus apponere,
miniftiare ou miniftrare ad menfam. Cic
^iKyïK fimplement on fervir fur t.tble. Menlam on cibos
menfi apponere , infcrre. PUut. Cic. Aliquid epulan-
£uni menlis apponere, K/'r^.'*' Il nous fervit bien à dnier.
Bonum nobis pranlbribns appofui: pranJium. PUut.
>*■ On a fervi les entrées. 'icïCuXz primarum mcnfarum
jam appofua funt. * On fervit legcremunt à Couper des
viandes communes , mais fort fucculentes. Cenula alla- i!
ta cft , cibus fcilicet plebeius ,fcJ fuccofus 5: nutritus.
letr.* Allez.-vous en m.mger , (S" que d'autres viennent
fervir ? Abire , ut alii veniant ad officium. Petr. * Un
mets fert pottr deu.x foupez. Explicat cenas duas unica
mcnfa. Murt. * Ayant donné ordre qu'on fervit le
dejftrt. Cum fecundas menfas julTilTet afferri. Petr.
&RVIR quelqu'un , lui rendre fervice. Aiicui fervire , de-
fervire , fubfervire. OiScia , operam alicui dare , prx-
bcre , pra:ftarc. Cic. Plaxt. =♦■ Servir quelqu'un dans fe's^
nmours. Amanti fupparaûtari, fublervire amanti. Plaut
* // ne fervit pas fou Prince de la langue , ni de la plu-
me , mais de fon bras fr de [on épée. Non linguâ >nec
verbis , fed manu & armis Impcraton fuo ruiliravit
Tacit. * Je vous fervirai à l'avenir C? p-tr mes allions
(Si' pxr tnes paroles. Tibi , quoad potero , faciam &
dicam. Ter. * Je ne fuis j^imais occupé , quand il s'agit
de fervir mes amis. Non ium occugatus unquam aini-
co operam dare. Plaut.
SiRv iR , t Bftre utile cr bon à quelqu'un ou à une chofe.']
Alicui prodcflc , ( profum , prodes , profui. ) f%»s fa-
tin. Proficere , ( io , is , feci , fcftum ; Aliquem ju-
Vare , ( o , as , juvi , jutum.) Cic* En voulant me fer-
vir, vous me deffervez,. Studio noftri pcccas. Hor.* La
■valeur des foldMs £7 l'avantage du lien fervent beau-
coup à la guerre. In armis militum virtus & locotum
opportuniras multùm juvant. Cic.'*^ Cela ne fert de rien
four rendre la vie heureufe Ad beafam Titam nullum
momcntum ca tes habet. Cic. owNihil confert ad bca-
tam vitam , conducit. Cic. * // ne vous fervira de ne»
de vous altérer les fou'mt-sà pouffer ainfi des fanglots ,
fwfq-4e U mort efi commune à tous. Nihil prodent tlbi
«eniitu peiltus diducetc; omnibus idem cft exitus.Pcrr.
* Un. feul livre de Xénsphon , qui traite des vertus d'A-
géfdaus de Sparte , a plus fervi à fa gloire , que tous les
fcrtraits (ST lés flatu'es des autres. Unus Xenophontisli-
bellus in Agcfilao laudando facile omnes imagines fta-
Mafquc fuperavit ou plus contulit ad Agefilai gloriam,
<]nàm alioriitn imagines. Cic. * Celt fert peur fai-
re uriner, lllud facit ad difficultatem urinx. Plin.
Sb servir , [ Vfer. ] Re aliquà ou rem aliquam uti, (utor,
eris-, ufus fiim. ) Rem aliquam adhibeic , ( eo , ci ,
bui ,, itum. ) * i'»' l"' veue fort bonne , je ne me fers
point de lunettes. Clarc ocalis video , confpicillo non
utor,- plaut. * Je me fers moins de cet ceil , que de /'<»«-
trA.Iftoc ego oculo ut»r minus , quàm altero. Plaut.
*S6 fervir d'adrejfe. Ingeniouti. Petr. S. * Je me fers
de- fà. maifon.cy de fon lien auffl librement , que ji c'étoit
^njpj, Domo & rc illms utor j.tanquam moâ. C»V.*
Timfjh-lci fervir de mon bjen. Sjnc bona mca. Utantur.
3R»..,^ Sf^j/nvjn ii:>nj/*re}:bAj}es.(£ tri.vjales, Aui^e-
S E R '
re nialedi(!lum ex trivio. cic. * Se fervir d'une chofe à
l'établiffement de fa domination. Ad fuam pocentiam do-
minatumque convcrtere rem aliquam. Ctf. * Cela fer^
voit de pain , on en afoit au lieu de pain. Id pro pane
erat , id fimilitudinem paniscfHcicbat. [i.f * Se fervir
de fa jiuneffe pour attraper des fuccefficns. Multas hi're-
ditatcs ofticio astatis extorqucre. Perr. * il fefervoit det
principaux du pats dans fes délibérations. Ad delibera-
tiones Principes civitatis adhibcbat. Cic.* Faire fervir
les loix à fes intérêts. Ad fuum qua-ftum legibus abuti.
*♦■ Je me fuis fort fervi de lui en plufiturs occafions. lllc
fuit mihi magnoiifui multis in rcbus. Cic.
On dit au figuré Servez,-vous des remèdes que vous don-
nez, aux autres , CJ* reprefentez, vous qu'il n'y a point de
douleur que la longueur du temps ne diminué ou n'adou-
cifje. Ea turc nbi fabjice , acque apud animum pane ,
nullum elle dolorem , qucm non longinquitas tempo-
ris minuat atque molliat Cic.
Servir d'exemple à la pojlériié d'un lâche flatteur. Exem-
plum apud poftcros adulatorii dcdccoris habcri. Tacit.
* Je donnerai ton corps après qu'il fra b>ulé pour fervir
de pâture aux oifeaux. Ambuftulatum corpus tuum ob-
jiciam avibus pabulum. Plaut. * La fortune élevé les
uns C abaiffe les autres pour fervir d'exemple à fon inf-
tabilité. Magna documenta inftabilis forcuna: fumma-
quc & ima mifcentis. Tac* Servir de pcre à quelqu'un.
ElTe alicui pro pâtre ou loco patris. * La Sicile fervoit
aux Romains non feulement pour les vivres , mais pour
y avoir un trefor. Sicilia non folùm pro penariâ cellà ,
fed etiam pro a:rario Romanis fuit. Cic.
StRviR fe du proverbialement en quelque façon , il n'y
a, qu'un mot qui ferve , il faut parler franchement 0"
trancher le mot. Verbum unum fat eft, non ambagiosc
loqucndum eu. * Servir quelqu'un à plats couverts,
Occultis artibus petere aliquem.
5e servir de la pâte du chat pour tirer les marrons du feu.
Altenus induftriâ ad fuam utilitatem abuti. Voyez,
Patte ou Ch t.
SER.VITEIJR , f. m. [Valet qui fert quelqu'un.'] Servus.
Famulus , i , m. Puer , pueri , m. Cic. Alicujus fervi-
tio fubjeftus. Liv.
Un bon ftrviteur , qui efl bon ménager , qui fait le pro-
fit de fon maître. Famulus boni frugi o« fcrvus f;ugi.
plaut. * Serviteur dans quelque métairie de campagn'.
Mediaftinus , i, m. Col. * J'ai des ferviteurs chez, moi ,
non pas pour me commander , quand je leur ferais in-
commode. Si ce qui me plaît leur efl défagrcable , jen'itx
demande pas leur avis , tT" je me gouverne là dcffus »
ma mode. Scrvientes fcrvitutcra ego fervos induxi n i-
hi , non qui rrihi irripcritent. Si illis «gtè eft , m;hi
quod volupc eft , mco rcmigio rem gcro. Plaut. * Voi's
pouvez, compter que s'il vit , il fera toujours auprès de
vous , comme vôtre pt. lit ferviteur. Si viïerit , habebis
ad latus fervulum. Petr.
Serviteur dans les manières civiles & d'ufage parmi les.
gens qui. fçavent vivre. Il fe dit fouvent abfolument ,,
Serviteur , vôtre ferviteur , ou je fuis vôtre ferviteur.
Salve, falvus fis, falutem tibi dico , opto , vole , pre-
cor. Cic. * Je fuis jerviteur de toute vôtre masfon , £5*
an.i partictdier de monfeur vôtre fis. Veftra: familir
ainicus , & tuo fummus gnato. Ter. On fou4-entind
amicus. * Serviteur très humble à Purmer.on. Salutc
Parmcnoncm fuum in^pcrtit Gnatho. Ter. * Strvitcur
à Chreiufs. Jubcp Ghtcmcttnj. On feits-entend- fil-
vere.
Serviteur de quelque fille , Celui qui lui fut l'amouf
& la recherche en mariage. Procus proci , m. Cic.
SERVITUDE . f. f. [ LfcUvage.\ Scivitus , utis , f. CiV.
Savltium ,. ii., n. Uùt^ Sei.Yitudo. jjuis , i- Liv-
' ' Sjlrt.
SES
'Eflre en fervitude ovidanslufer-vitude, Servitc fetvitu-
tcm. Suint. Sub alapâeire.Pt/r.[ExpfelTîon latine figurée]
^ Jetter ou plonger quelqu'un dxns une éternelle ftrvi-
tude. ^ternam alicui injungere fervitutem , perpé-
tua aliquem premere fervitute , pcrpetuo fervitio ou
perpétua; fcrvituti aliquem addicere ou in fervitutem.
Ter.Cif. Cic* Emmener en fervitude. Abfttahcre , ab-
daccre in fervitutem. Cic.'^ Supporter unefervitudela-
ioridw/t. Laboriofam tolcrare, pati fervitutem. Colum.
Tac. Grave pati fervitium. Virg. * Affranchir quelqu'un
de la fer-vitudt. Manu liberali aliquem alTerere', o»
In libertatem aliquem arterere. fiant, t il y » hien h
fouffrir dans la fervitude (S" c'efi un fardeau bien pffant
C bien dur. Multa iniqua expetunt in fervitute , ha-
bendum & fercndum hoc onus cum labore. fiant. ^
Voui -voyez, la fervitude mur que e fur leurs fronts, C des
•vifage s libres fe font -volontairement fournis k des fié tri f
feures qu'ils n'ont point méritées. Servitia ecce in fron-
tibus cernitis, & vultus ingénues voluntatiâ pœnarum
lege profcriptos. fetr.
Servituce qu'on met fur un héritage. Scryitus fundo
inipofita. èiuint.
SESAME , f m. [ Efpece de bled félon Pline , ou de légume
félon Columelle. ] Sefamum , i , n. Plin.
SLSELI , f. m. [Efpece de fenoiiil lortu.'] Fœniculum
tottuofum , i , n.
fU crcît à Maifeille , on l'appelle Sefeli Maflîlienfe. Fxniculi
folh. ] ,
SESTERCE j f. m. Seftertius , ii , m. ou Seftertium , ii ,
n. Cic,
[C'étoit ancieniiement une petite monnoye d'argent, valant la
qustcicinc partie d'un denier Romain ou de deux As &demi
?%f\LE DjCT. LAT. oaDES ANTIQ; ]
SETIER. Voyex. Septier.
S£VE , f f. [ Liqueur enfermée dans les plantes & dans
les arbres , qui monte de la racine pour leur nourritu-
re.'] Arborum glutinofus hunior, ôris , m. ou Succus ,
fucci , m. ^ Couppez. les branches d'en hzut , afin que
rien ne puiffe faire monter la fève. Ramos fuperio-
xes przcidico , ne quid fit, quo poflit fuccus evo-
Cari. Colum.
SÉvE du -vin. Vini faliva, x, f. flin,
SEVENNES , [ Montagnes du Languedoc. ] Gebennx ,
arurn , f. Voyez. CÉvenne.
SÉVÈRE , adj. m. & f. [ Rude. Vigourettx. ] S;vcriis.
Aullerus. Durus , a , u'm. Cic. ( Au comparatif. ) Se
verior & hoc feverius Aufterior & hoc aufterius Du-
rior & hoc durius. ( Aufuptrlatif ) Severilfimus. Auf
terllfimus , Dariffimus , a , um.» Fort fé-vére à fonfiis.
Acerbe fevcrus in filium. Cic. /
SÉVÈREMENT , adv. Severè. Aufterè. Afperè. Duriter.
T'T Cic.
SÉVÉRITÉ f f. [ Er^««j?'. ] Severitas Auftcritas. Af
périras. Duritas , atis , f. * Il puroit une morne fé-vé
rite fur fon -vifagt , tT beaucoyp de bonne foi dans f,-i
faroles. Triftis feveritas incft in vultu , & in vcrbis
fidcs. Tcrtnt. * Employer la fevérité , s'en firvir , en
ufcr. Adhibere fcveritatem. Cic.
SÉVÉRONOE on Suegrunde , f. f . [ C'eft la partie
de la couverture d'un bâtiment , qui eji »n faillie. ]
Subgrunda , a: , i. Var. iubgtuiïdia- , orum , n. pi.
Vitr.
SEtriL , f m. Limen, ïnis", n. * Le feuil d'en haut.
Limen fuperum. iHam. * D'en bas. Li.-ncn infcrum.
rUit
SEVILLE fur la Guadalquiviir, [ yille d'Efpagne capitale
de i' AMdcufie , .ivtr Archevêché. J Hifpalis ad Bœ-
tim ,1 , f . Pliti H fpil , lis , f.
De StYiLLE HifgalsuJis l4 twc Hiffaleûfs > adj:<
S Ê 0 ,„
SEVIR , V. n. [ tunir, châtier , ufer de mauvais trait-
temens envers quelqu'un. ] In aliquem farvire , ( f^vio ,
js , ivi , 0« n , itum. ) Juv. Ovid. Afflidlare aliquem
isvina , lïvmam in aliquem adhibere. Tac.
SEUL m Seule , f [ gn^i n'eft point accompagné. ] So-
lus , fola , rolum. ( On d,t au génitif pour tous les gen-
res lohus , cr au datif Mi. ) ^
Seul [Unique. ] Unus , a , um ,genit. Unius , dat.
Un.. Unicus , a um , genit. unici , unica; , unici.
Z i!."".' f "t?f '^'Jx' f"*^- IlJura euro unum. Ter.
C etott la feule confolation que nous eu /fions dans no,
maux. Hocerat nobis unicum folatium in malis.
Hac re iinica fuftentabamur in malis
Pas un seul Ne unus quidem , nemo unus. Cic.
SE'Ji. [ Abandonné, Délaifé. ] Solus Ter
SEULEMENT , adv. Solûm : Tantiim. Tantummodo,
L>umtaxat. Cic.
Non sEULEMENr,[A/^,V.;^.,rr]Non foldm.veriimetiam.
Non tanrum , non modo , fed etiam Cic
5EURE fubft. fcm [ Rivière d^ Poitou , q^i fe jette
dans la Loire fret de Nantes en Bretagne. \ Sépara
a." , rccai. * ■* r "» i
SEUR m. SeuRe , f. [ Aff.ré , ferme ,fur quoi l'on peut
'-■^rch^r^n ajjurance. ] F.rmus , a , „m'. Stabil.s SC
hoc lUbAo^^aj. ( Au comparatif ] Firmior & hoc
firnMus , rtabihor & hoc ftabihus , ( Au fuperUtif ^
illimus , a , um. adj. cic. '' '
Un lieu feur où l'on p.„t aller en affcurance. Locus tutus
lecuxus. CIC. * Je me fuis retiré en un lieu feur. hlZl
tummerccepi. Liv.
^'Zif^^^^ ' Tr- ^ ^"^"^ . a , um. ( au compas
rat.f. ) Cenior & hoc cernus. ( A» fuperUtif ) rJ,r^
fimus , a , u.«. Cic. * je ne fuis pas bienfiurde cl.
Parum cercum mrhi cfc ca de re. flanc ad Cic ¥ ù
fuis feur de mon fait. Cerra funt oam dico. Cic. * // U
feur de fon bâton il efi finr quejon entreprife réuffirl
De fufcept. confili, eventu cerrtjs .« fccurus eft * L.r
njeufeur onacoupfeiir. Tutè ac certà agere.
S.UR . L Fidelle , ajfuré , et qui on fc peut fier ] Amicis
ce. tus , Amicus certus ^fidus , a , um Ce
SVUREMECT . adv. f n'une manière f^Z^ ^ f^l.de. ]
Solide, hrmitcr. P/^«f. J -J
SiVRtMENT [Afurément, d'une manière certaine (sr
ajjuree. ] Ccrto , certiùs , certiffimè. Cic
SeO; «MENT , [En affurance. ] Tutè , tutô , tutitis , tu-
tiliiiTe. Cic. '
SEURLTÉ , f f. [AJfurance^ Tutum ,tuti, n. Cic * Je
Juis en feurete In cuto fun. , m pouu nav,j-o. Ter *
Façon de parler proverbiale , qui veut dire je fuis dans
le port je n ai pl„s à craindre naufrage. ) * L'aff^iu
eft en feurete. Res eft in tuto , in vado. V.r. * Ci
en jeurete de ce côté-là. Securus & tutus fis ab hac par-
te , mhil rnde nmeas. T^r. ab hac parte tutam ac fe-
curum reajam ou pra-ftabo. Cic.
SeuRETE, [frecaut,,^ qu'0,1 prend dans les af aires &
avec Icsperjonnes. ] Cautio , Q-nis , f. Cic. 'f Prendre
fs/euretez. ou ,.. ajfs.rances. Sibr cavere ou pracaveic.
CIC. 7cr.* Soyez enrefos , je ptendraiMen mes f.ure.
tez. en lui sonnant cet argent. Quietus cfto , temerè
nunquam h^nc pecunian, à me amittam Ter
SEVRER , [ Retirer de la mammelle. ] Pueros à mam-
ma disi.ngcre. >'^r. Auferre uberibus fct»m. p/,„.
A laae, ab ubere , à matre depellere Removere
irtanamab ubenbus , à mamma .« puerum imtia-
re. Tnnt. ■ '
On dit figurément , Sevrer quelqu'un d'une chorc , l'en
c ' )■ " ' 1^ t- l il»! a [oixanti uns, ^
Scxagenarius çh isxagcnus , a , um. v^r.
Iljo s E X
SÊXAGÉSIME , f. f . [ Soixante jours Mvant Tiquéi. ']
"-cxagedma ,a: , f.
SEXE , f. m. qui. fc dit de l'homme C de lu femme.
Scxus , ûs , m. Cic. •
f Ce mot tftoit autrefois neutre fcloitPrifùen firite fexui nut-
luM uafiam hdhui. Uute, & les autres lifent /e'«! , c at fclon
Varron l'on diloit autrefois fecus poucyt^ta», & on le trouve
dins S.ilull' , dans Aul>)n<- S: Tite Liv. J
Déjuiferfon fexe. Mentiri fcxum. cic
Qui a les deux fex's Aiidroginus , gini , «v^^^o'yuv®^.
Homo ambigui fexûs , ou ambiguo inter raarem &
fcminam fexu Liv.
SI Particule ctmJitio'inelle. Si , qui fe joint t.iniôt avec l'in-
dic.-tif & tantôt avec le luSionclif on lui donne indiiVeiem-
ment l'un Se l'autre ir.odedans plufieuts façons de parler * Si
je vetîx être tel , que vous avez voulu que je fuiVe. Si l'oto it
tJJ'e , quem tu me cjj'e , l'ointjH. On peut dire aulfiy/ ■velim. * Si ,e
ne mets ordre à ces affaires. la par qutlque lufe , elles per-
dront OJ mon maicre ou moi. H<«s fi mn ajlu frovidtmiir , me
aiK Ijerii^Jt j>':JJ >nidtb.i»t. Ter.
Dans les fni,ons fuivantcs Si gouverne le fubjonftif îc point
1 indicatif. «Si vous étiez en ma place, vous auriez bien
d'autres fenti.mens. r«yî/j;<:y<j, aU-.er jcmits. Ter. & non pas
5i hic es.
Si après les verbes Dire, cosnoUfe , fçarmr , dtvf'nicr , dmter,
le rend p.ir _4f», uirum , ne. * On demande fi cela fe fut ou
non. Tixi /lec ne fiit ,ii q'ixritur. Cic. * Regarde fi tu aime
mieux prendre cet argent o» penfer à défendre ta caule. J'He ?
m'itmiis 'tgenturn aicipns ^ ^n dtufttm medii^iti tuar/i Terent
* J'ai Ion» temps douté fi je les acheterois ou non. Diii dubi-
twvi bas er/ierem , an ntn cnKïitn Plaint.
On exprime Si p.->r^n , yirum Apiès certains noms fubflatifs &
adieftifs en latin. * Je ne f^ai que faire , fi je dois lecoutit
Phamphile , ou obéir au vieillard. \ec nnid agam ce tum ijl ;
VamphiUm aàyive<ii , aa aufcultem jetti. Ter.
Si fuivi d'une négation. Si n-ia , niji , ni. Si ce n'ell ce que je fou-
pçonne. Nifi fi id eji , t[uad fufpici»-. Ter.
SI fuivi d'ar. que ou devant les adjcftifs s'exprime par Im , Tjm ,
.4deo ♦ Ct jour me l'embla fi beau , que le penfois voir une
image de la Republique comir.e renaiiiante. It,^ mii,i pulcher
hic diei 'jifui efi , s; [paient aiiqiiim vider^r lidcre qaafi re-
vivifctatii ReipuLUcic. Cic. ♦ Elle avoit un vifage fi m.veûe ,
qu'il ne s'y pouvoit rien ajo.'ter l-ulta ndea ttat tnoitflo, ut
nihil [uprx Tet * La mort eft-elle4onc un fi grand mal :
VJque ade'oHe mori mi etumifi f Hor. * 11 n'y a r^en de fi com-
mun que de n'é.re pas fage. Nihil efi tam valdè -vulgtre , quàvi
■sihilfapere. Cic- _
on l'exprime encore parles id\eStits. Timus , T.tiitillut , *,u>n-
•* Tant de chofes fi grandes & impottantes. /o» tMt.tq:ie res.
f-iûi muUiC res atqus t:i»tte Cic.
SI BIEN QUE , [ Teliemem que. ] Ita ut , adeo ut avec
le fubjonBif. Cic.
SI faitt-il -voir , encore faut-il voir la fin. Sed tamen quis
erit cxitus , viJcamus.
Mais si , que fi. SLn, fin autem , fin aliter. * Si lions
-voulez, me donner lu femme que vous m'avez accordée ,
je l'épouferai ; que fi vous voulez, qu'elle demeu-
^ • chez vous , le mxrin^e me demeurera. Si vis mihi
'm date , quam defpor.difti , diicam ; fin elt , ut
Yelis -> "^*^ ^°' nianere illam , hîc dos raaneat. Ter.
Comme ">uafi , petinde quafi , , perinde ac fi , avec
«n fubionlUF "' ■ , r ■ i j
SIBERIF r A' ^ ' province de Aîojcovie dans la Tarta-
r.-,. J.r' ^'''*'"*'; -viere d'Oby. ] Sibeiia , z , f .
ne delirce , vers la r. ■
■M-'-es , 5c il
rarai
foii:
SICCITÉ
Roi d'Efpagoe ; »" «= « le Stc^e d un Vicero, j-our »,
•es, jc il ne retint que ceuxq-i v d'or . «< q"'»' ">"
ITÉ f f r 1' '" r "î"? ''■^l''*'"'" P^- J Siccitas ,
s I c
[ Ses ttoîs promontoires font le CAP PASSERO, Taclywm 'Pro^
mont^rium , CA[' EOEO , LyUbtum , & le PHARE DE r.îES.
S. NE , PeUrum Elle efl divilee en trois Provinces ou Valées ,
qu'on nomme K:/ di De ,iona , l'.tl di K'ota, & /■>/ di K'iUT^r».
Le Mon. Etiit ou Gibel cft dans cette ifle , fameux pat les
flammes &: les cendres qu'il vomit de temps en temps , Se qui
incom iiodent fort le pays J
Le Détroit de Sicile. Fretum Sicilienfe on Siculum. Cic.
* mer de Sicile. Marc Siculum. Hor.
De Sicile , Siculus , a , um, Sicilienfis & hoc Sicilienfe,
adj. Cic.
SICILIEN , m. Sicilienne , f. [ Celui ou celle qui efi
de Sicile. ] Siculus , li , m. Sicula , ae , f . Cic.
SICLE , f. m. [ Monno^'e des Hébreux , qui valoit quatre
drachmes Aaiques ou qu.ztre deniers Rom.ùns revenant
a vingt -deux fols quxtre deniers de notre monr.cye. ]
Siclus , Sicli , m. Hcbratorum numifraa pondus ha-
bens quatuor diachmart'm.
[ On voyoït re^refenté d'un côté une navette , petit vaifleau \
mettre de l'encens, S: de l'autre la figure de la verge d'Aa-
ron. On tient que le Siicle , e!i 1a ptcir.ie e monno>e dont on
s'ed iervi dans te m^nde , parce qu'il éioit en ufage du temps
d'Abraham , mais il n'eioii point marque alors , fe donnant
au poids. ]
SICYONE , [ ville de Véloponnefe, aujoud'hui Vasilica.]
Sicyon , ônis f. Cic.
SICYONIEN . m. Sicyoniene, f . Sicionius, a , um. Cic.
SIDON , [ l'ille maritime de Phénicie en Sjrie , aujour-
d'hui Sa IDE. ] Sidon , idônis , f. Cic.
SIDONIEN , m. S'.DONiïNNE , f. Sidonius, a,um.C«V.
SIDRE , ou SiTRE , f! m. [ Boi^on faite de pommes ou
de poires, ] les Normtnds l'appelUnt du pommé , ( lorf-
qu'il efi de pommes ; ) & Poiré. ( lorfq't'il efi de pei~
res. ) Sicera , x , (. Succus , è pomis expreflus ou ex.
pitis. royez Cidre.
SIDY , Sida , x, i Syde , es , f. [ Ville de Pamphilie
dansl'Afie mineure fur Ix Méditerranée aux extrimi-
tez de l'ifaurie. ]
SIÈCLE , f. m. 'Efpuce de cent années , ou révolutions fo-
laires , ( félon L'opinion la plus commune. ) Scculum ,
leculi , n C"-
On dit figurément , C'f/î le premier homme de tous les
fiécles (S" de tontes les n.itions. Vit omnium fcculoruiu
& gcntiuin princeps , pis , m * Les efprits des pre-
miers fiécles. Primaruin astarum ingénia S!»int. * Le
plus ffava/it de nôtre fiécle . In noftro xvo peritilTimuS.
Tlin. * V» fii'rle fécond en crimes. Fccunda culpa; fecu-
la. Hor. * Vtifiécle barbare er enr^emi de la vertu, Sx"
va & infefta virtutibus tempora. Tac.
! On dit pat contraftian [ecltt'a pour ftcuU^n, particuliement en
Poe lie )
SiÉcLE fedit par exaggeration pour un long-temps. (Let
fmmes font un fiécle à s'ajufier , font fort long-temps. )
Mulieres dum comuntur , annus eft.
On dit Les gens du fié de , qui vivent dans le fiécle ,
ofpofez à ceux qui vivent dans la retrnite Seculares
homines ou hujus feculi homines , m. pi Qui in vul-
gari hominum fociecate vivunr.
SÉCULAIRE , ( comme les jeux féculaires , qui fe f.ti-
foieut à Roms de fiécle en fiécle.
( On les celebroit tous les centdixans , .S; duroiem trois jours
& ttois nuits i'ajc\ LE DICT. DES ANT.Q. )
Il sied [ Il tft feavtt. ] Decet. i'c-.ci. Seoir.
SIKGE , f. m. [ Tout ce qui fert .> s'.ijfoir. ] Sedes , is ,
f. Sîdile , is , n. Sella , x , f. Cic. yirg. Subfcllium ,
ii , n. Liv.
Vltit fié^e. Sedecula , a: , f Cir.
SiÉcE de Juftice Tiibunal, lis , n, S.'lla , a;, f. * Ejlre
au fiége, Pro tribunali jura reddere. Pin.
S 1 £ G £ ou le gros boyaii , l'anus , le fondement. Se-
s I F
des , fedls , fœm. ;
le fiége tombé. Procidua fedes. Vlin. * L» chute dnfiege^.
Sedis ptocidcntia , a; , f. Vlin.
SiÉge d'une ville. Obfîdio , ônis , f. Cic. Obfîdium , ii,
neut. Tiicit.
Ajftéger ou mettre le fiége devant une ville. Urbem obfi-
derc , circunifidere ou circunfedere, obfîdionc ou copiis
urbem cingerc. Cic.
Lever lefiige.Solvexe obfîdium, decedere obfidio.T^fJf.
* Faire lever le fiége de devant une Ville. Urbem obd-
dioneeximere. Ltv. Liberare. Cic. Obridionem urbis
folvere, ou urbem obfidione.C/V. ^ Faire durer un fiége,
le tirer en longueur. Trahcre,protrahere obfidionem m
longius. SZ'int. * Soutenir un fiége, Obfidionem fufti-
nere, ferre, tolerare. Suint-Curt.
SIEN , m. Sienne , f. [ Pronom. ] Suus , fua , fuum.
* Il a perdu le fien on fi)n bien. Suum amifît, proprium
amifit.
Les si ens. [ Ses domefiiquesy fa famille. ] Sui , orum, rsi.
Domeftici , orum , m. Familia , a: , f . Cic.
SIENNE, [ ville d'Italie en Tofcane,fituée au milieu des
montagnes. ] Sena , x f. fènas , arum , f. pi.
De Sienne. Scnenlîs& hoc Senenlè , adjeû.
SIEUR , f. m, pour Monfieur. Dominus.
SIFLEMENT , f. m. Sibilus , fibili , m. fibilum , i, n.
. Cic. Ovid.
[ Ce nom ert adieftif de fa nature , d'où vient que Virgile a dit
tnfibiU, co//.:y.'iii.j. De lotte que iors qu'on dit Hbilus , on
foa> entend ji)» a.
SIFLER, V. adl..[ Rendre unfon aigu par le moyen de l'.iir
comprimé , qui fort par un conduit étroit. ] Sibiiare ,
{ lo , las , avi, atum. ) Sibilum edcre. Catu!. Mictere^
lïbila. Ovid
SiîLER un cheval pour te faire boire. Sibiloequum allec-
tare , ut libentiiîs bibat. Coliim.
SiFLER quelqu' un par moquerie C po»r lui faire infulte.
Aliquem exfibilare. Cic. Sibilis confcirideie,profcinde-
le, coufeftari. Cie. Sibiiare. Hor. * Il craint d'être fij-
flé. Sibilum metuit. Cic. * Il n'a jamais été fiflé. Intac-
tus eft à iibilo. Cic.
SilLER quelqu'un, ou fifler quelque chofe à quelqu'un. Aii-
q..id alicui fuggerere , ( gero, geris , gcfli , geftum.)
S ibir.oiiere aliquem aliquid. Cic.
SIFLET, f. m. [ Inflrument de bois ou de buys , avec le
quel on fifle ) Fi(lu!a , s , f . * Donner un fignal avec
un coiip defilfiet. Sibilo figuum date.
Si IL ET fe die auffi du conduit delà refpiration, tant aux i
hommes qu'aux animaux. GuLtur- , gutttins , n. Juv.
Aniinx canalis , lis , f . P/i«. Canna puimbnis, f. Fif ,,
tula , ac , f . Flin.
SIGILLÉE 0« («ère Sigillée, adj f. [ Craye ronge de.
l'Ifle de Lemnos. dont onjefcrt en peinture t? en méde-
cine. ] Rubtica Lemnia , ac , f . figillum Lemuium ,
n. Terra figillata,aJ, f. [ dont parle Piine & Agricole.]
r CVO un aniidoie comte les venins.
SIGNAL , f. m. [ Certiiin figne dont on efl convtnu tour <
quelque entreprife , ou pour don^ter quelque avis. ] sV- ,
num , .{îgni , n. Cfc. ♦ Bonnqr, l. figpa..:S:girdm dare , "
edcre. f^r.
SIGNALÉ, m. SiGNiLÉE, f [Uluftre. Co/fiderabU] Conf
picuu5. Clarus , a . ani Inîgnis Illufttis , & hoc !1-
hirtrf , adjed. Cic.
SIGNALER. iR.-ndre iU:t,1re , remarquable.] Illuftrein &
;CC3çfp\çqum.al;i<]Hem,^ja.,-fre:'fi^ ;»y;^/!/ïi'îj'ô^ cour.'.ge, en :
cette occafion. Su' animi (pccimen dcd t n hacpt^caiîo- i
■ ne, ûK Ulq(l.r^ni Sffiiocui.u feciit fji^ni aa^ra n)jj . r , , ; ^ j]
i« har aille de ?>^^ir^ii,ie.(t.Jiina\^def\ptif^is: ffi litt^oUette t
s' eft donnée. Puj^u.î Plurlilica Si diem & :'k>cuih' j quo J
pugnacumcû: ^ t'auif & nienioiiit di;dic.
o s I G ïijt
Se signaler par quelque aHion extraordinaire tjf d'éclat.
Re aliquâ fibi nomenfacere, condere fibi famam.conf-
picuuTii fe dare. Cic. JPhid. * Ces deux ptrfcnnages fe
font également fignalez. par la fidélité (S" far la perfidie
envers le peuple Romain. Infignem utrumque peifidlâ
in populum Romanum aut fiJe. Tacit.
Chaque année eft fignalée par quelque défaite. Omnis an-
nus dadidus & funeribus iufignitur. Tacit.
SIGNATURE , f. f. IScing. ] Chirographum , phi,
_^ lient, fignatura , ae , f. S«er. Mauus , ûs , f. Voyez.
Seing.
SIGNE , f m. [ Marque ou caractère vifible , qui fait
connaître une chofe. ] Signum , gni , n. Indicium ,
indicii, n. Synibolus, li , m. Plaut. Argumentuni, ti,
neut. Cic.
Je voisjufques à cette heure dans cette perfonne tous les
fignes de fanté qui arrivent d'ordinaire , (S' qui doivent
arriver. Adhuc qua: affolent , quïque opottet figna ad
fUutem effe , omnia huic elTe video. Ter. * Cela me
pouvoit être un grand figne de fin innocence. Hoc mihi
maximoargumento ad bujias innocenEiampoteratelfe.
Cic.
Signe, l Certaine marque qu'en apporte en naijfant en
quelque endroit du corps. ] Nïvus , n^vi, m. Cic. Ge-
nitiva nota , x , f. $uet.
S. GNE , [ Préfage d'une chofe. ] Jignum, gni, neur, Pra:-
figium ,^ gii, neut. Cie. * si le foleil eft clair (y fans
arisur à jon lever , c eft figne que le jour fera beau.
Purus oriens , atque non fetvens, ferenum diem nun-
tiat.
Signe ceUfte , conftelUtion. Siguum celefte ou fidusjidc-
ris , n. Cic.
Signe qu'on fait de l.t tête ou des yeux. Nutus , ûs ,
ma.Cc. Niftatio , Ônis , fœm. Cic. Plaut. * M'ayant
regardé , il me fit figne dis yeux. Ubi me afpexit ,-
ocuhs mihi fignum dedir. Pla:it. * Il me fait figne de
laiête &■ des yeux , que je me taife. Nutat capite &
niclat oculis ne loquar plaut. * je vous protefte que
je ne lui ai point f. tu figne. Me ilii non nutaifc fateor,
* Parler par figne. Loqui nucu figuil'que. O^id. * F.iire
figne qu'où accorde une chofe à quelqu'un. Aliquid ali-
cui annuete. Le contraire eft. abnuere, faire figue qu'on
la li refufe.
SIGNLK.V. ad. [ Ecrire fon nom de fa main ] Alicui rei
lignum, manum ou chirographum appnnere, adfcnbe-
re , confcnbere , oa (ahkt\hzie mi> fui dans Suétone,
* C.ux quifignerent. Q_ui fcnbendo adfuerunt. Cic.
SIGNET , f. m Parrum lignum , gnr, n.
ilGNlFICATIF, m. SiGNincATiv£,f.[E;<;fre//t/.] Signi-
ficaiis , antis , omn. gen. Suint..
SIGNIFICATION , Cf. [ '^énomiation d'une chofe , Uc
tion de tafignifiir. ] Sîgnilicatio. Denuiiciatio , ôçds ,
f Cic Gif. ,
Sisnificat Ion',' [ Le feni d'un mat, expreffion. ] Signifî-
c.itvo , ônis.f. Verbp, fubjeda notio , ônis,, f. Intel-
ledus, ûs ,' m. h^ii'it. * Il y a des mots qitiont plufieun
fiinificaticns 'Vcrba qi-aedam diverfos habent intellec-
tus. ^ùnt,
SIGNIFIER. I taire ffavoir^nne 'chofe , la dénoncer.'] Ali-
quid alicui l'gnifîcare,deivjn:iarc,(o,as, avi, itum.,)C«c..
, .,. '*.S'2"'fi't '^'•uelqu'iinjiy'à fo,\ domicile qu'il ait à rom.
p,rffjri'.'T)enuntiare alicui donium , «t adfit iij judi-
..ciurn , . ^ui, (îftac|e.-'i\)udiciurn(>« 'judiciq. tJ//).
%iG^Vi\^V..'{fR.nfermer , conteràr quelque fem.] isignifî-
■- £are.*./4ç<Vn«jÇ<i4A.«f?f6^«(jî.-»);j'îe ce mot Hoè vef-
buip quid valeat, non fàtis vider,- Qua;. (ignijîcatio ei
vvslio fi bti^;ia!ûT,.npn inteU^gu. Cir. , ;■
SiGUENÇA . { rille,d'Efpag»e fia/i's lanouveUt Cafiillè..;J
Seç
,uncia , ic- , f.
Ddddddd
TIJi $ I L
S!L , f. m. [ Ttm Kinérale , H falïl U ftUgt & h jiu.
ne. ] Sil , filis , neut. Flin.
De SiL.Silaceiis , a , um. elin.
SILENCE , f m. prononcez. Silance. Silcntium , filen-
tii , neut. Cic. * Un grand , un profond fîlence. Altum
{\\enù\im. Hor. * Fuire ftlence, Facere (i'entium , fa-
cere audientiam. Cic. * Faire faire fiUnce. Impeiarc
iîlentknn , jubere filentinm. Cic * Garder le flcnce.
Silei-e, (hlco , es , iilui , fxns'f»pi». } Tacere, ( eo, es,
tacui, tacitum.) Conticere, conciccfcere,favere linguis.
Cic. Pluut.f' Dowiticn fin le premier des 'Empereurs _q'ii
fit crier par un Héraut, FAifES silence, Paix la. Fa-
vete linguis , tacite auritum populum , julïït pnmus
Dominanus Iniperator.
Garder le fiience fi:r qi{ilqii':in, n'en rien dire , n'eu point
parler. Agere de aliquo filentium. Quint. Aliauem oh
dealiquo lîlere, tacere. Cic. * Garder le fiience fur une
thofe , la tain, n'en rien dire. Tacere aliquid, dilTiniu-
lare iilentio. Ter. Quint. hV\<^n\à. filentio praîterire, prs-
terrr.irtete , tranfire. Ctc. Tac.
SILENTIEUX.m.SiLE NTiEusE,f.f rsîJD^ws Sil antieux.
( Mot du diicours familier. ) euti parle peu. Tacitus, taci-
ta , taciciim. Taciturnus , a , uni , Ter. Hor.
SILER montanum. f. m. [ Aihriffan dont onfefert en mé-
decine. ] Siler montantini , fileris montani , n. Virg.
SILÉSIE, f. f. [Grande Provine d' Allemagne. ^SikCia, x, f
( Elle coniient dix-î'epi Ducliez, & -'e divife en haute ic bjîTe Si
lelîe; qui fait aH|uuid'hui uiiepaitie des Etats du Royaume de
Bohême, la Capitale ell Biefiavv qui af pallient â la mjilon
d'Autriche. J
De SilÉsie , Silefius , a, um.
SILIQUASTER , f. m. [ Poivre d'Inde ou de Calecut. ]
Siliquaftrum , fUiquaftri , neut. ( Pline L'appelle pipe-
ritis. )
SlLIQUE , (.[.[C'efl le fruit des légumes CT des plan-
tes qui ont La fishr légumirteufe, nutriment gotiffe.'\ Siii-
qua , X . f. Flin.
SILLER.,V. aft.[KfOTKfr les paupières."] Niâ:ire/o,as,avi,
fansfupin, ) Et nidari dcp. Plaut. Clandcie palpebras.
( Mot rare dans i'ufsge , l'Acauemie écrit CELER. ;
SILLON , f. m. [Ouverture qu'on fait à la terre avec
la ch.irrui'. j Porca. Lira , ac , f . Colum. ^ Faire Uei
Sillons. LiiSiie y (o, as, 3.vi, 2.tam.) Tar. Col.* Par
filions. Liratim , adv. Col,
Sillons. \_ Marques qui reftent fur lapeau après les coups
defcsiels. ] Vibices , vibicum , f. pi. Perf.
Sillons. [ Rides qui vienuent au -vifage. ] Rugx , arum,
/. pi. Cic.
SILLOiMER. [ Faire des filions. ] Lirate (o , as,a7i,atum ,''
Colum.
( Termr qui fe ih en Foëfie )
SIMAGRÉE , fubft. f. [ Grimace, tninaude-ie,afeci.ztio>!
de gefles , & d'une conten.xnce ridicule. ] Iiiepta & ri-
dicuia cris & vultûs compolltio , 5nis , f. Ineptus &
putidus OH indccôrus oris motus. Incpria & infuUa oris
confoimatio , ônis , f.
T-tire des fimagrées. Vltâciv , torqncrc os in gcftus ri-
dicules & ineptos. ( Si c'efi de la bouche (Si' des jeux, i
Incptè Se infulsè agcre. (S/ c'ejl par des manières de fa:-
re.) * Les faux dévots font mille fi.ma^rées. Malè reli-
giofi mille modis iUuduftt homines, owfiicun) faciuiu
hominibus viiltu & oculis.
SIMMARRE , f. f . [ Huiit de femme, qui a de longues
manches pendantes. ] Syrma , x , f . Mart
l Ce mot vient de l'italien Zam-imt & de rEfpagnol Svnvra,
pris des Arabes )
SIMILITUDE , f. f. [ Exemple qui fort de comparaifo».]
Similitudo , ïnis. f. Quim.
SIMONIAQUE , adj. m. & (. Simoniacus , a , uni.
pN SiMONiAQUE , lCelni qui donne de l'argent four
; £1 ' j"! ,
SIM
WJ* chofefahtè , OU pour quelque bénéfict. [ SÎrtlonî**
eus , i , m. facrilegus nondinitor, {'actilegi nundina*
toris , m.
SIMONIE , f. f , [ Crime qu'on commet en trafiquant dei
chofes faintes ] Simonia , z , f .
( Mot confacté qui vient de Simon Magus ou le Magicien , don{
ilcil parié aux Aftes des Apôtres , qui voulut acheter des A-
pô.res h puillance défaire des miracles. SacriUga Huaiinmt,
O'Ùi , f.
SIMPLE , adjecl. mafc. & fem. [ Oppofé à double. ] Sim-
plex , ïcis . omiî. gen. Cic. Simplus , a , um. pUut,
* Vn habit fimple , qui n'efl peint doublé. Vcftis ex llm-
plici panno , ou (Implcx veilis. On dit ( an Comp.rra~
r//. ) liinplicior iSc hoc fimplicius ( U" au Superlatif)
fimpliciliîmus.
Simple, qui n'efi point ccmpofé. Simplex, ïcis, ornn.gen.
Mart. * Une vi.znde fimple. Cibus (implex. Aîart. * U»
mot fimple. Nomen fimplcx, n. Natura vocis (înipler,
nacura: yocis fimplicis , f.
Simple , [ Modefle , fafis ornement. ] Munditiis (împlejf.
Horat.* Un b.^bit fimple, qui n'a aucun ornement. Veftis
fimplcx & (îae uUo otwmx.'^Une narration fimple.S'v.t\-
plcx & nuda narratio , apctta. Cic.
Simple fe die figurcment. Un homme fimple, fincere,qui efl
fans façon , qui agit fi,nplement. SinipL'x & apertus
homo. cic. Caiididus. Cic.
Un Hoi,i!,iE fimple , un bon homme qui va rondement ,
qui n'entend pas de fn.Jf .Hon-iO minime malus, in-
gcnuus , & (î'.Tiplcx. cic.
Le SIMPLE fsi/);'; , le mer:n peuple , la populace. Vulguï ,
vulgi , m. & n. Cic. Minutus populus, i, m. Imperit»
multicudo , iinpericx multituduus, i. * C'eji un fimple
valet. Se;vus parus patiis. Plaut.
Les SIMPLES ou /f; herbes médecinales. Simplicia , fimpli-
cium , n. pi. Pii^. Hcrbï medica: , h;rbaru.ii medica-
rum , f pi. Catul.
Qui connoit les fimples. 'Hii^3.n\3S , herbirii , m.
Lt fcisvce de connuitri les fimples. Ars herbaria. Plin.
SI.VIi'LEMENT , adv. [Sans nrnemmt. ] SimpUcicer,
nulla ornatu, CK fine ciornationc,C:V.*/J eft vêtu fort
fimplement. Slmpliciter veilitus eft. Modicus eft culta.
Plin. Jun.
SiMPLLMCNT. l Sans ff fin. Sans cérémonie.'} Simplicitei-,
Siinphcius. Sitiipliciflimc. Cic.
Simplement. Bojaemcnt. Sincercmer.t. A la franche mar-
guerite , ( ciinme l'on parte popul^iireinent. J Simpliciter.
Sincère. Ingénue, Apertè. Sine fuco & fallaciis, Cic.
Simplement. N-iivcmcnt.} Partim callidc. Incallidc,
Incauté. Pariim prudenter.
Simplement [ s^nUment. ] * /? ordonna fimplement
qu'on rhangeroit de place. Ut tantùin loca movcrentur,
coniHtuit.
SIMPLESSE, f. f. ( Ql'' '^ d'u.iaje dan- cette expreffion popir-
l.iire & proverbiale. ) * // ne demande qu'amour C5* fim-
pliffe , il n'cji d' humeur à quereller perfo'nne. Bonus eft
ille & fugitans litium. T:r. Ingenuus eft & omnis con-
tentionis ofor , oris , m.
SIMPLICITÉ , f. f . [ §!ualité de ce qui efi fimple. ] Sim-
plicitas , âtis , fœm. Plin.* La fir,iplicité des con-
tes de table. Fabularum convivialiam finiplicitas.
Tacit.
Simplicité. [ Sincérité. Candeur (/'awe. ] Simplicitas.
Sincentas. Nuda ou nivea (împlicitas, ingenuitas,3tis,
f, * Un homme d'une grande fimpUcilé. Vcrâ limplicita-
tc bonus. MArt.
S mplicitÉ , trop grande naiveté. Rudis fimplicitas,
Ovid. ' ' ' '
SIMULACRE , fubft m. f vieux mot , qui (îgnifie ide'.e,
image , reprefentation. ) Simulacrum, cri , n. Effi^J^s,
ci , i.àic.
SIM
■fflMtTLATÏôN, f. f. [ Terme d: Falais. ] Digli'ifement, SI-
mulatio , onis , f.
SIMULÉ , m. Simulée , f. l'oyez. Simuler.
SIMULER, V. aft. [ Déguifer un acte oa qHÙque tiffaire.']
Simulare , ( o , as , avi , atum. ) Cic.
Hes dettes feintes CS" fimitlies. SiœuUca nsminajfîmula-
tocum nominum. Cic.
SINCÈRE, adj. m. & f . [ Vranc, qui parle à cœur ottvert,
ejiii a le cœur fur les lèvres, ] Simpki , îcis, cmn. gcn.
CmdiJus. Venis. Anetcus Ingcnuiu , a, um.C/V.
{ Comme l'on pat le dans le familier. )
SlNCEilEMENT,acir. [ D'une maxieie vruyt £y fir.cere.']
Sinceré. Ingénue. Candide. Apercé. Siniplicitcr. Siacera
ou bonâ lidc. Cic.
SINCERITE , r. f. [ Manière d'agir Jîncere & fias dijfi-
mulatioa. ] Ingcnuuas , âcis , t. Candor animi, ôris,
ni.* U efi d'une grande fi)'.' erité, il » bien delx finceri-
té. Animus eft illi canJid^or.Hcr. Peftote candidas clt,
vir bonus & vcritacis amicus. Cic,
SINGE , f. m. [ Animal qui approche ajfez. Je la figure
humaine , C ert toatrefait les actions. J Simia , ^ , F.
fimius , fimii , m. Cic. * Fciit fi>/ge. Simiolas,(îinioli,
tn. Cic.
friinefait deux ffp?ces de finges , l'une fans queue, que les
L^.tins appellent proprement y/w/a. Les autres qui ont une queue,
qui fo^t nommez Ccnopitheci , cnra. m. pi- lioni on f.;i; ùuili
deu.'t efpeces, Cjmcepliali, (\\i\ oit une tête de clticn , iiCcr
ctphheci , Singes aymt une queue, j
SlNG2 Ce dit R^aiémeat de celui qui contrefait un autre.
Simia. Plin. Jun. Simulator alicujos hominis.
SINGES^IE , f. f . [ Atiions de finies. ] Simiarum motus
■varii , m. pi. Gefticulationcs iîniiarum, f. pi.
SlNGiRiES fc dit aulli par extciilîon Des aîiions des
hommes foti , (S badins , qui imitent Us ftnges. Mimi-
cus gcHus, as, ra. Mimicus corpotis motas, m. Mimi-
ca gefticulatio , ôtiis, f . fcarrilcs joc:i, jocortim leur
rilium , m. pi. ■^ Il f»it mille fingcries. Agit mi'raum.
]!iv. ou Simiam.
SINGLER. , V. ncut. Verbsrare , ( o , as , ari , atum ■
* Le vent fingle d'une grande force. Nos vciitus verbe-
rat acriter. * il lui pngU un coup de foii«t. Scuticâ il-
lum vcrberavit.
SiNGLER e» pleine mer. In altum vêla date. Virg, Ferri
in altum. Navigare in altum. S.aliiji,
SE SINGUL.^RISER , [ Eftre finguiier dans fes fentimens,
en fes aciions, faire le contraire des autres. ]Seorfam ab
aliis fcntire, ou lîagulares adhibere agendi modos ou
in a^endo (ingularcm elle.
SINGULARITÉ ,• f f. Minière d'agir finguliére (y dif-
férente des aut.es. ] Singiilacis ab aliis agendi modus,
i , m. ou Ratio , ônis, {. ou à commuai lenl'u aliéna,
• diverfa agendi ratio , f.
SINGULIER , m. Singulière , f. [ 'Vnique,feitl.}Sm-
gularis & hoc fîngularc adjeft. Cic.
Le nombre singulier. Sut ne parle que d'un fe/d,
1 Tcrtnc d; Grammaire ] Singularis nu.'.ierus. m. Ktr,
Un combat fingulier ou d'homme k homme. Pagna Cm.
gularis , f. fingulare cettamen, fingularis certaminis.
n. M.iocb.
SiNGJLiER , [Rare, excellent.'} Siagularis & hoc fin-
gulare , eximius , a , um. Excellens, entis, omn.gen.
Cic. '^ Une beauté finguliére, rare. Forma fins^alans ,
eximia, egregia. Cic. * Un homme d'u;i ff avoir fingu-
lier. Vir esquifitioti dodltinâ , ou lîngulari doctnn.-i
confpicuus.
SINGULIÈREMENT , adv. [ D'urte manière ftnguliere.^
Singulariter. Cic. Prïcipuè , unicè.
SINISTRE, adjea. m. & f. [ Mal-encontreux. ] Sinifter,
finiftta, fiuilirum. Malas , a , um. On dit ( au Ctmpa-
rittjf.) Sin'rterîor & hoc finiftctîus. ^ar. Pejor & hoc
pcjus , du pofitif malus, {(s- ait fuperlatif) pcflimas ,
a , um. Cic.
SINISTREMENT , [ D'une maniire finiftre ty funefie. "]
S.niOiè , adv. Hor. Infclicitcr. Liv.
SINON , adv. [ siuifert g, excepter ou À mtKitter.1 Sin ,
alioquin. Cic,
SINOPLE , f; m. [ Te:me de Blazon.] u -ver oa U couleur
prafine. Pralinus color , pralîni coloris , m. Pttr. ou
Riibrica (înopica , ac , f . Vitr. on finopis , is , f.
Plin.
[ Ctt:e couleur figniMe , amour , jmnefie , b.auté & fur tout
hber.e , d "ou vient qu'on kelle cii ,ire vene & en lacs de
foye vene les I .ares rfe gr.-ce &: d'aboliuon.J
SIN UESSE , [ ville fur le bord de U mer à dix-huit n.-ilh
Us Formtes.'] S;nac/I.c , arum , f, pi. Hor.
Elle fut appeUee.-,inri parce qu'cl!.: étoit dans un «clplie nmimé
i.t.My«,*w. Jl ,. en toftc que des mines fous la roche da Moi^t
oiagon. I
SINUEUX , m. Sinueuse , f. [ Sui fait phfieurs plis. 1
Sinaolas , a , um. S^iint.
SINUOSITE , f. f. [ Tours cy retours que forment Us ri-
■viercs.1 Smxxs , as , Volnmçn , înis , n. Virg.
Sinuosité d'un ulcère. Sinus ulceris , m C.If
SION. [ Montagne deJerufaLm. ] Sion , Sionis , m.
Mon , t yilU dans U VaUis f»r le Khône avec Evèchè fuf-
^_ fragant de Tarentaife.] Sedunum , i , n.
'•ION d'arbre , Sion de -verges, l'oyez. ScicN.
aPHON , f. m. [ Tuyau recourbé.} Siphon , onis , m.
Jwu.
SIPONTE, [ VilU ruinée dans U Royaume de NapUs.} Si-
pontum , o«Sipuntum , ti , n.
SIRE , [. m. [Kom o- titre d'honneur qu'on donne mainte.
n.%nt ait Rot feul.} Dominas ou Rex , régis, m.
SIR.ACUSE aujoard'hui Saragoiiffe, ville maritime de Si-
ci.e. Saracofa , x , f.
SIRÈNES ,C.f. [ Monfires m.trins félon la f.iHe , qui ont
U vilage de femme , (S une queue de pcijjh).} Sirènes ,
iirciium , f. pi.
On en compte trois , filles du fleuve Acl>e!ous .r n^i LE DICT.
DES ANT;(T. en dit au f rgul,et S»-,« , ems, f. Hor.]
SKviVIICH , [ nlle de Hongrie pris de l'embouchure de U
Save.] Slrmium , ii , n. Sirrais , is , f.
SIRTES , f. m. pi. [ Ce fox,: des fables m^uvans , agites.
par la mer, taatàt am.'rcc.'ez. fy t.intit dijfipez. q-:i
font fouvent périr les vaiffuiux-} Sirtes , firtium. ra.
piur.
r La fable en a fait des Montres. l'yetXZ DICT. riES ANT J
^ITERNE , Voyez. Citerne.
SiSTtCE , f. m. [ Infirument de Mufique.} Siftrum , fiari,
n. Ovid. Petr.
SISTERON , IVilU EpifcopaU de Provence.] Segeftëro ,
fcgnllero , onis , f.
De SistÉron. Sege-lcroncnfis & hoc fcgelletonenfe ,
adjea.
SITUATION , f. f. [ 4Jîète dyn lieu , la manière d'ê-
tre placé.] Situs , pofîtas , ûs , m. Poficio , ônis , f.
Cic. Tarit.
On dit fîgurément , Faire fortir l' «me ou l'ef rit d'une
ptrfonne , de fa fitu.^ticn.] Alicujus mer.tem c faâ fedc
& llatu diinovcre , deturbare Hor.* Il ifl dans une bel-
le fituation , il eft bien e.'<iW/. Pulcherrimè fta' Cic.
* D.ms la fi:. /ai ton où font Us chofs. CJao in ioco rcs
ff^fant, ou in prïfenti reram rtatu. Cic.
SITUE , m. Située , f. pjrc. da verbe Situer. Situs, fita,
tam. Pof.tas , a, u:n. cic
SIX , [ IsSi.n de nombre.] Scx , indécll ou feni , fenz, ic-
na , adjeifl. Cic.
[ On le marque en chiffre Rorcain par ces caraû res VL ca
Arabe S,
Ddddddd iii
It3<^ SIX
Dk Six padi parlant des -vers. Senarius, a , um, Phjtd.
SIX FOIS , Sexi-s aJv. Liv.
SIX-CENS , Sexcenti , fexceuta: , Texcenta.
( En cliitfie Romain DC. en Arabe. 600. )
De SIX CENS, Sexcentslimus , a, uni.
SIX CENS FOI,-. Sexccntieî. adv, Cic.
SIX MILLE. S:x niillia , millium , ou ftxies millc.ind.
SIXAIN ou lu fixiéme partie. Sextans , antis , onin. gen.
OH Sexta p.irs , fexci partis , f.
SIXIÈME c« «(;wire. Sextus , fexta , feitum. F/Vr.
Pour U fixiéme fois. Sextum , adv. Cic.
SMAL-^ND , [ Province de Suéde. ] Smalandia , a: , f.
SMALKALDEN , [ Ville d'Allemugne ert Franconie. J
Saialcal lia , a: , f.
SMOLENSiCO , [ Ville de Litiixnie fur les frontières de
Mofcovie. j Smolenfcium , ii , neut.
SMYRNt , [ Ville iS port de mer de l'AnutoUe fur
l'Archipel. ] Smyrna , x , f . Cic.
De SmyRne , Sn:iyrn.£us , a , um. Cic.
SOBRARBE, [ Contrée d'Efpagne en Armgon vers la Cj-
t.îlogne. ] Sobrarbia , s , f .
,S03RE , adjeft. m. & f. [ Modéré duns le boire (s" duns
le m:inger , CS" en général duns tous les pl^iifirs des fens.'\
Sobrius , moderatus, a , um. Temperans , antis, omn.
gen. Cic. * Il étoit fort fobre. GuLc temperabat , fum-
ma fuit in eius vi<ftu cemperantia, x . f. Cic. * Sobre
dans le boire. Sobrius , ficcus , a , um. Cic. Petr.
SOBREMENT, adverb, [ Avec modération.] Sobric ,
moderatè. adv. Cic.
SOBRIÉTÉ, f. f. [ Modération dans le boire çr dans le
manger. ] Temperàutia in vid:u , fobrietas , on vini
uioderatio , ônis , f. Sen.
SOBRIQJJET, f. m. [ Epitéte Lurlefque qu'on donne à
quelqu'un. ] Nomen niie;atorium ou jocularium , no-
minis nugatorii, neut. tiaut. * Des-honorer quelqu'un
par un fobriqtiet. Fœdare aliqucm appellatione nugi-
toriâ ou niimicâ. Cic.
SOC , fi m. [ Fer qu'on met au bout de la charrue pour
entamer la terre en la labourant. ] Vomer , cris , ou
vomis , ëris , m. Virg.
SOCIABLE . adjeft. m. & f. Sut aime la focieté ou la
comp.ignie. ] Sociabilis ou confottio fociabilis & hoc
fociabilc , adjcd:._^L/T;. Societatis amans , amantis ,
omn. gen. * // eft d'une humeur fociable. Homo mo-
ribus fociabilis , homo comis, & facilis. Liv. Plin. eu
facillimis moribus.
SOCIABLEMENT, adv. [ D'une mxniére fociable er dou-
es. ] Socialiter. Hor .
[ On doute de l'ufage de ce mot dans notre langue. )
SOCIETE , f. f. Societas , âtis , f Confociatio , onis.
fœm. Cic. * Entrer en Jocieté avec quelqu'un. Inire
rocietatem cum alicjuo. Cic. * F.iire focieté avec
quelqu'un. Facere focietatem cum aliquo , coire focie-
tatem. Cir. Componere , copuiare focietatem cum
aliquo Plin. * Rompre la focieté. Dirimere , tollere
focietatem. Confociationem diifolvere, Cicer. * Entre-
tenir la focieté de bonne foy. Societatem fide colcrc
Cicer.
SOCQtlE , f. f . [ Patin qui a deux ou trois doigts de
haut. J Soccus, focci. m, Hor. Sculponea:, arum, f. pi.
I C'tft aullî uneefpecede fandale à l'ulage des Reli|;iciix de St.
François. )
StS'JR , f. f. Soror, ôris, f. Cic. Germana. x, f. Vir(!;.
Sœ TR de père , o* de mère. Soror germana , ou confan-
guinca. Corntl-Nep.
SœUR de père feulement. Soror ex eodem pâtre nata.
{ Cornélius Ncjas l'appelle Oe>>/u/t.i djns la vie de Ciiuon ou
SûcuR de méte, Soroi câdcra xoktrc, Soror utcrlna.
SOI
S6?uii du mary. Clos , glods , foem. Tefl.
SœuR de la 'mère. Matertcra , s , f . Matruelis , lis f. U/f ,
SœuR du père , la tante. Arnica , a: . f . Cic.
SœuR du byfayeul. abamita , x , f . èluint.
Dh LA SœuR. Sororius , fororia , fororium Plaut.
S JIF , f. f. [ Altération , envie de Loire. ] Suis , is , f.
Cic.
Avoir foif. Sitire. ( fitio , is , (itivi.) /«»j fufin. * Avoir
bien foif. Siti ardete. Phid. Vehernenti fui contîidari.
Celf. * Etartcher la foif Sitim cxplere. Sitim potionc
pellere. Hor. Cic. Sedare lltim Humine. CUud. Rcllin-
guerc lîtim rivo. Firg. Sedare litim fljir.ine.i«i-c De-
pouerc litim in unda. Ovid. | Ces dernières exprefiions
font pour la poë:ie. ; * Je n'en puis plus de foif , je meurs
de foif . ConÇumov (Ici magnâ. Hor. Magna me fiiis
exurit. Sl^int. Tonet me fins. Lucr. '*' Il a beu au de-
là de fa foif. Excelllt litim potio. Cetf. * Après avoir
beu le verre tout d'une haleine , il nous affura qu'il n'a-
voit eu jamais fi foif. Siccato avide poculo negat fibi
unquam aridiiis fuifle. Petr. * Endurer , fipporler lit
foif. Sitim fultincre, tolerare. Cic.
Soif le dit figurément en morale. Défir ardent d'une cha-
je. Sitis , is , f. Cic. * On ne peut jamais fttisfaire , ni
éteindre la foif de la cupidité. Nunquam expletjr , net
fatiatur cupiditatis fins. Cic.
On dit en manière de proverbe , Garder une poire pour
la foif. Servare aliquid in hyemem. lu vecuflatem ali-
quid rcponere. Colum.
SOIGNER, V. adl.&neut. [Pancer avec foin. ] Aliqaem
llrenuè curare , ( o, as , avi , atum. ) Cic.
SOIGNEUX, m. Soigneuse, f adjed. [Vigilant,
exact , qui a bien du foin. ] Studiofus , a , um Dili-
gens cntis , omn. ^cn. Cic. * // efl fort foigneux de
faire f/;îiy«V.DiligcntilIîmus eft omnis officii. Cic.'* Fort
foigneux de conferver fin bien. Diligcnnirimus rei ta-
miliaris. Suet. ♦ Qui n'ejl point foigneux. Indiligcnj ,
émis omn. gen. Cic. * Il n'eji plus fi foigneux qu'autte^
fois. De diiigentià remifit. Bal. ad Cic.
SOIGNEUSEMENT , adv. Studiosè. Diiigentcr. Accu-
ratè. Cic,
SOIN , f. m. [ Diligence , exactitude à faire les cho-
fes. ] Cura , X , f. Accuratio , ônis , i. Diligentia.ï,
f. Cic. * // avait unjoin merveilleux de bien arr.m-
ger les chofes. Erat iplî in coniponendis rébus mira ac-
curatio. Cic.'*' Employer fes foins à une chef. Poneic cu-
ram in re aiiquâ. Conferre curas in rem aliquain. Cir.
Iinpendere curam alicui rei. Phad.
il a tant de foin de manger aux dépens d'autrui , qu'il
vendrait volontiers fa fille pour fervir h fan ventre. A-
deo alicnis efcis fludet , ut ventris causa filiam ven-
deret. Plaut. * On aura foin de cela. Hujus rei cura,
agetur." Pf fr. '^ Dieu, qui avex. foin des hommes , qui
leur donnez, les alimens (y la vie, faites , s'il vous plaity
que je puijfe recouvrer la liberté , comme la récompenje
île ma piété. Deus , qui genus hominum colis alifque,
per quem vivimiis , da quasfo libcrtatem, ut prxmium
fciam elle picrati. Plaut.
Soin [ Diligence qu'an apporte à conferver les perfonnet
er les chofes. ] Cura , a; , f . Studium , ii, n. Cic.
Avoir foin d'une chofe. Kem aliquam curare , rei curam
habcre, aliquid cun habcrc. C». . * De fa fanté Curare
valctudincm fuam. Dare opcram fux valecudmi. Infer-
vire valctudiai. Adhibcrç curam in tucnda valetudine.
i te. Omni co:;itatione cmaque in valctudinem fiiani
incumbere. Cic. Sua: valetudini indulgcre , ftudere.
cic. * De fon rorps. Dcfervire corpori. Ctc. Curaiecu-
r'iculam Hor. Otiam darc çorpori. ¥hs..l. Pellicularjv
curare. Curare fc & .Ttatcni fjam. ?Uut. "^ Avoir.foit
défaire titiir df L'argent à quelqu'un, Curaïc alicyi
SOI
jfeeuniam. C»V. ^ T)' apprêter à dîner on le dmer. CaïMt
■^randium. flau:.^ Un v.tlct <^ui n hier» foin de [on maî-
tre , eji un bon -valet. Cui dominus curae elt , is ell
piofedo fervus fpedatus lacis. Ter.* J'auray toujours
grand foin de vous , des vôtres, iS" de tout ce qui vous
regarde. Mihi tu, lui, tua omnia maiimjE cura; ccunc,
dum vivam. Cic
Soin. [Emploi. Ch.trge.']'* Donner le foin di fes araires
à (quelqu'un. Negociis luis alicjaem prxficjre. * // m'a
appeltce pour partager fe s foins. In paitem curaruin me
vocavit. Tac. * Je laijfii à mes yeux le foin d'txpliqutr
ma paffton naifftnte. Oculorum nidii meus iIU imiotuic
amor. petr. B.
Soins. [ Chagrins. Inquiétude.^ Cura , a: , f . Sollicitudo,
ïnts , fœm. Anxiecas , âtis , fœm. Cic. * Les foins aug-
mentent avec les rirh:jfes. Cura pecuniam crekentern
fequitur. Hor. ' Ferfonne ne fe piut fuir , O" le foin mon-
te en croupe avec nous Neino le tugit , & cura poft e-
quite.m lèdcc. Hor. '^ Je l'ai deliv'é de tom foins , de
toute inquiétude. Curas omnes ip!i ademi. T^r. Eripui
curam omnem. Celf. Curas ipll exemi. Hor. Hune cura
levavi. Cic. * J'ai ch.^jjé tout Join. Abegi curas. Hor.
Abjeci. Plaut. * Donner mille foins k quelqu'un , lui
do»ner bien de l'inquiétude, Dare alicui multa millia
curarum. Trop.
SOIR , f. m. [La fin du jour , lors que le foleil efi couché.']
Vefper , ëris , ou vcfpcrus , i , m. Vefpera , s, f. Vel-
pertinum tcmpus , temporis vefpertini. Cic. Scrum ,
fcri , n. Liv. Suet.
Au SOIR. [Sur te foir.] Sero , vefperi o« vefpere. Cicer.
Sûb velperum. Cnf Primis fc iiuendentibus tcnebris.
Liv. Ad vefpsram. Flexo in vefperam die, vefperafcen-
te die , vefpcrafcente cœlo. Cic. Tac. Cornel. Nep. Vcl-
pcrtinis, onfous-entend horis. Plin. Cura advefpcral'cc-
rct. Cic.
Du SOIR. Vefpertinus , a, um, Cic. ('Serotinus/ê trou-
vent en ce fens , fans exemple. )
SOIRÉE , f. f . [ Le temps du foir. ] Verpertinum teiTipu<^,
velperrini temporis , n.
SOISSONS , [ Ville ïpijcopale de l'ifle de France , fur la
rivière d'Aiftte. Augufta SuelTionum , f. ou Sueilioucs,
num , m. pi.
De Soissons. SuelTionenlîs & hoc Suelltonenfe , adj.
LE SOISSONNOIS, [ Le pays d'alentour de Soifons.] Suef-
fiones , onun\ , ou Suellionis tradlus , ûs , m. Cx/.
SOIT , [ Adverbe qui porte confentement ou indifférence."]
Efto. Sic ità Age , lie ità faftum , hoc etiam , ut lu-
bet. Cic.
Soit , [ ConjonBion disjonclive. ] Slve , feu. Cic.
SOIXANTE , [ Terme numéral, csmpofé de ftx dizaines.']
Scxaginta indécl. Cic. Scxageni , Icxagenae , fcxage-
na. Liv.
[ En chiffre Romain 'LX. en Arabe «o. ]
Soixante /ois. Scxagies , adv. Cic.
SOIXANTIESME. Sexagefimus , a , um. Cic.
SOL , pronoruez, Soû , f . m. [ Pièce de monnaye , qui vaut
douze deniers. ] As , aflis , m. f' Je ne dois pas un fou.
Aflbm srarium ne mini debco. Fctr.
Sol , f. m, [ La place d'un bâtiment, la fuperficie de la
terre. ] Solum , foli , n. Cif. Arca , x > f . Vitr.
SOLAIRE , adj. m. &f. [ glui concerne le foleil. ] Sola-
ris & hoc folare , adj. * Une horloge folaire , cadran
au foleil. Solarium , il , n. l'ar.
La pleur Solaire, le tourne fol. Herba folaris. Celf.
Heliotropium , ii , n. Plin.
SOLDAT , f. m. [ Homme de guerre. ] Miles, ïtis , m.
c'ic.
Simple foldat. Miles gre^ariusoî^ raanipularius C/V.* Un
jeune foldat ou nouveau foldae , qui ne fait que com-
mencer à porter tes armes.Tiio ,onis, ou miles tiro. Cic.
113?
sot
* Vn foldat vétéran ou un vieliX foldat. Veteraiius
miles. Cic. * Vn foldat qui afervtfon temps. Emeti-
tus miles. Liv.* Il renvoya tous les foldats qui avoiene
achevé leur temps de fervice. Milites cjuibus jam fti-
pendia emerita erant eu qui ftipendia confccerant ,
dimilit. Liv.
Soldat fur mer. Claffiarius miles. Csf. £pibata ,x, m.
Htrt.
Soldat armé à la légère. Levis atmaturx miles. /ïc.
Cef. Expeditus miles. Salujl. Le cfs.'i-.-îiVt? , Gravis ar-
mAtura: miles. Liv. Soldat fef.immsnt armé. JiLxe.
dirutus miles. Cic. * Soldat qu'on a citjé. Exauiloia-
tiis miles. Liv. Expunilus Itipendiis. P.tul.
Soldats ramijfez à la hâte. Turaultuarii ou fabitacii
milites. Liv.
SOLDATESQUE , f. [ Les Soldats ] Milites, tuni, m, pi.
SOLDE , l'ubft. fœm. [ Paye journalière qu'on donne aux
foldats ] Stipendium , ii. neut. Cic,
Soldats qui reçoivent double folde o\xfaye. TiovYicini
milites , m. pi. Liv.
Lflre à la folde de quelqu'un. Aliquo duce ftipendia
merere ( eo , es , merui , ou ( mereor , eris , meritus
liim. )
SOLDOYER. , prononcez Soudoyer, [payer' la foide, "i
Milites alEcere ftipendio. Cic. Conftituere ftipendiunt
militi. Suint, nuraerarc ou petfolvere ftipeadium mi-
li ibus. Cic.
SOLE , [ Poijfon de mer fort délicat. ] Solea , « , f . Lin-
gulaca , X , £. Plaut .
SOLECISME , f. m. [ Faute contre ta grammaire. 1
Solecilmus , î , m. Aul. Gel Suint, ad Heren.
SOLEIL', f. m, [ Le grand lumin.tire qui éclaire le
monde & la plus brillante des fept plsnettes, ] Sol ,
folis , m. Cic.
Le Soleil levant. Sol oriens. Cic. exoriess P/a«f . Sur-
gens fol. Hor.
Au Soleil levant , ou au levant. Ad oricntcm. t Ait
couchant , au foleil couchant. Ad occidcntem.
Le lever du foleil. Solis oitus , ùs , m. * Au lever du
foleil , le foleil levant , foie novo. yirg. Ptir.io foie.
Juv. Soie orto. Liv.
Le soleil couchant. Occidensfol , cadens. Virg. Supre-
mus fol. Hor.
Le coucher du foleil. Solis occafus , lîs , mafc. C/rcr.
* Au coucher du foleil. Supremo foie , foie occiduo.
Hor. Ovid.
Il eftoit quafi foleil couchant , lorfquil arriva. Sole jam ,
feré occiduo venit. Aul. Gil.
Le foleil fait fon cours d'orient en occident. Ab ortu ad
occafum commeat fol. Cic.
Expofer ou mettre au foltil, infolare, ( o, as,avi,atum. 'i
in folem , in apricum proferre. Colum. Plin * Lieu
expofé au foleil. Apricus locus , i , ou folibus expofitus .
locus. Plin.
Se promener au foleil Ambulare in foie. Celf. Apricari,
( or , aris , atus funi. Co^um. Spatiari in apiico ■ Se
chauffer au foleil. Apricatione calcfccre. CiV * Le foleil
efi fort h.tut,il efi dans fon midy. Jam fol akiffimus cft.
Ovid. * Le foleil baiJJ'e , l'tn va. Inclinât fe fol Liv.
Ruit fol. rirg. * Il fait un beau foleil. NitidilTîinus efi
fol. Apriciffimus dies. Colum. * Les oifeaux fe ,<joiilf-
fent pendtint un jour de beau foleil. Apricitate diei gcf-
tiunt aves. Colum. * // ns fait point de foleil. Sol ob-
fcuratur , cœlum nebalofum eft ou caliginofljm. Cic.
SOLEMNEL , m. Solemnelle ,'f. prononcez Solamnel.
[ êll'i fe fait avec pompe (S" cérémonie. ] Solemnis &
hoc folemne , adj. Cic. Hor.
SOLEMNELLEMENT, /'J-(J«(»;<ri'iSoLANELLEMA,v(T [ A-
.vec pompe.] Solcmnitcr, cum appaiatu & pompa. L";î/.
ii?(r S © L
JOLtMNISER, /imjwfti Soiann iSER,[Ce7é6«»- une fête
a-vec pompe.] Sohnini ritu dicm feftum agere, (ago. is,
egi , aftum. } Cclebrare, (o , as , avi , atum. ) Cic.
SOLEMNiTÈ. , prononcez Soi.AUtini., f. f. Solemnis
ritus , lis , m. Solemnis caerimonia , x , f .
SoLtMN ITE , l Jour qui fe célèbre folemnellemsnt. ] Solem-
ne , is , n. Liv. x,u pbirier Solemnia , iuni, n. pi. Tac.
f O.i trouve dans les Auteurs Ectiélialtiques SoUnmtJiu/i au (;e-
iiitif , & ;'o/f>/.«iii au darif I
SOLEURRE , [ rille lie Suijfe , CT capitale d'un Ctnton
Catholique , entre celui de B.rne & celui de S^.flc fur
la. rivieit A'Aur. ] Salodorum , i , n. o» Salodurum ,
i , neut.
Qui iST de Soleurre. Salodurcnfis & hoc falodurenfe,
adjeil.
SOLIDAIREMENT , advcrb. [ Totalement. ] la foli-
diim. Ulp.
SOLIDE , adj. m. & f [ S£"' >''^fi P'''"^ """'*' ^" liedms,
t>}.tJJ!f Solidus , folida , iblidam. Cic.
Solide, [Ferme, (lable. ] Solidus, firmus , a , um.
Srabilis & hoc Stabile , adj Cic.
Soude , fc die au figuré pour vrxi , ajfuré , certain. So-
lidus , certus , verus , a , um. Cic. ■* Une véritable &
folide gloire Veia folidaquc gloria. * U» ami folide ,
un véritable ami ,fur lequel on peut faire fond. Ami-
eus ccicus & fidchs * Vne r ai fon folide . Fuma ratio.
Cic. * Vn efprit folide. Mens Solida , ftabilis &: fir-
mus animus Cic. ^ Il a un eff rit folide , une fcunce
folide. Homo certi & eiquifitioris Doûrins. i Les
fortune i de et monde n'ont rien de folide. Caduca funt
& fragilia omnia humana. Res humanse fragiles &
caducx funt. Cic. * Il faut aller au folide. Quod ccr-
tum & ftabilc eft fcqui oportet , ncquc uaibram rerum
coiifcûari.
On dit dans les affaires. Cet homme vent voir du
folide, c'cd- à- i'iis , de l'Argent comptant. Opes ceitas
& prarientes quarrit.
■SOLIDEMENT , adv. [ Vune manière folide. ] Solide
firiTiitcr. Cic. * Sa fortune eft folidemo.t établie , bicu
établie. îlHus fortuna certa ell & ftabilis. ^
SoLiDfMt.NT , [ Far de bonnes isr folide s raifons. ] Fir-
oiis racionibus.
SOLIDITÉ , f . f . [ Dureté , fermeté des chofes. ] Solidi-
tas , fiimitas , ftabilitas , atis , f.
®N DIT figurcment , Solidité de l'efprit. Mens folida ,
mentis folida; , f . Firmus & ftabilis animus , m. Hor.
Cic. Firmiias animi ou firniituJo , ïnis , F. Cic.
■SOLITAIRE , adj m. &: f. & quelquefois comme un
fubftantif , Solitarius , folitaiia , folitarium. Cic.
Un SoLiTAii-E, [ sut vit da^s l/i folitude , éloigné du
commerce des hommes. ] Solitarius , ii. Ab oculis &
honiimirn convidtu lemotus , a , um. C:c. S-olitarius,
folus homo.
SOLl'IA'.KtMENT , adv. [ il 'vit folitairtmcnt.] Soli-
tanam vitam s.'fit.
SOLITUDE , f f [ Lieu defrt isf inhabité. ] Solirudo ,
ïnis , f. Solus locus , foli loci , m. Terra lola , .x' , f.
Cic. Ph:it. * Se confner , fc retirer àahs la foitiude.
Fu".r folitudinique mandate ■vitara ou conlidcre in fo-
licudiinbus Cic.
On dit II y avait une grande folitude devant Us porte.
Erat folitudo ante oftium. Ter. C'eft-à-due , on n'y
X'Oyoit pe-fonne.
SOLIVE , f. f . [ Pièce de bois dont on fait les planchers. ]
Tignum , tigni , n. C/if.
SOLIVEAU , f m. TigUlum tigilli , n. Fh&d. Parvum
tiinllam , le même.
SOLLICITATION , f f. i-npreffement qu'on a d'obte-
nir une çh>fe de ^:(elqu'Hti. J S«)llUitjkUO, oui» , i, Am-
S O L
biti», f. Prenfatio, ônis , f. Cic* Faire desfoUicitX'
tiens pour une chofe. Sollicitationibus aliquid ambiie ,
quirere.
Sollicitation au »î«/. Inftigatio , ônis , f. Cic. * ^
vôtre foUicitation. Te inftigantc , tuo impulfu , tuo in-
duûu. Cic. Te impulforc. Cic.
SOLLICITER. V. aa. [_l'reffer , pouffer , porter qui l-
qu'un a une chofe. ]Ad rem aliquati aliqncm foUicita-
re , { o , as , avi , atum.) luftigare , (o , as , avi ,
■ atum.) Urgcre , ( eo , es. Cic. •* Je ne cejje de folliciler
Cyrus pour votre bâtiment. De a:difîcatione tuâ Cyrum
urgeie non ccifo. cic. * Solliciter un procès pour quel-
qu'un. Agere caufam alicujus apud judices , jus liti-
gantis , apud cognitorcs ou judices perfequi. Cic. * il
le follicita de donner du poifon dans l'efpérance d'une
grande récompinfe. Hune ad vencnum dandum fpc prse-
mii follicitare cœpic. Cic. * Solliciter quelqu'un à mal
//sire. Aliquem de flagitio appellare. Liv.* Vne plie
de fon honneur. Attentare pudicitiam puella:. plaut.Aç-
pcllare virginem de ftupro. Siuint. Rogare ftuprum
virgincm. Petr.
On dit folUciter un malade , l'affifler dans fa maladie.
Aflldere alicui in morbo. Hor. Jigrum curare Cic.
SOLLICITEUR , f m. [ g)»» follicite quelqu'un d'une
chofe.] Sollicitator , ëris, m. Inftigator, ôris, m /aul,
Irftindor , ôris , m. Tac.
SoLLicniuK de procès. CJui caufam alterius agit apad
judices, Caufa: inftitutor , ôris , m. Caufa: aliéna: cu-
rator & pragmaticus , i , m. Bud.
SOLLICITEUSE , £ f. Inftigatrix , îcis , f.
SOLLICITUDE, f f [ Peiue d' efprit , inquiétude ] Solli-
citudo, ïnis , f. Anxi.;tas , âtis , f. Cic, * Eftre en gran-
de folliLitude. Effc n:sgnâ follicitudine , urgeri (ollici-
tudine, Cic. ou Torqueri follicitudine. Horat. * Entrer
en follicittidt ou en inquiétude d'une pcrfonne. Adiré
foUicitudinem pro aliquo. Plin-Jun. * Cela me met e»
follicitude , ou t» inquiétude. Hac res mihi cft foUici-
tudini. Ter. Id me angit , 5« malè habet. Pluut.
SOLSTICE, f m. [lejour où le foletl ejl ie plus éloigné
de l'Equateur.] Sollritium , ii , n. Cic.
[ ]1 y a <J€ux S'ij'uci , l'un d'tjrc, quand le foleil eft parvenu
au Tropique du Cancer , 2>: l'auite d'Hyver , loiS que le ioleii
a aiteiitle Tiopiciue du Capruoire, iju'on ap^ielle i;i/.mn, «
f.tk le lolftice d'Eiié le noiunie liinj-iinicni io.y/i.i/»///. Cic.
Néanmoins Solin (lit Suljiinum BjbcyiiHm , pour le Solflice
d'Iiyvct.
Du Solstice. Solftitialis &hoc folftitialc,adj. C»c.Ori</.
De SoLSTici d'hyver. Brumalis & hoc aie , adj. cic.
iOLVABLE , adj'. m. & f. [ «ir.i a de quoi payer.] Qui eft
fol vendo ,(// c'ijî K» /).»»«)£.) Qiia: eft folvendo (Ji
c'ift t'.i.c fcn:me )
SGLÎvIE , [ Ville d'Alletriiigne dxos lu Vétéravie , capitale
du Comté de même nom.] Soln.a , ac , f .
SOLOGNE , [ Petite Contrée entre l'Orleanois Cf le Ber-
rf.] Si lonia , a: , f.
SOLUTION , [ C. i ou réfalution , qui efi plus uftti.)
Enodatio. E.xplicatio , ônis , f.
[Terme Jcs rijiKjiOjlies. |
SOMBUE , ad) n,. & f. Obfcur. ( en parlant du eiel , dit
ten.ps.) Obfcurus. Nubilus , a , uni. Nebuloliis , Cali-
giiiolus , a , um. cit.
Sombre ie dit Hgurénicnt de l'humeur (s" du tempérament,
Triths & hoc'trifte. 'Tacituniu.s , a , um. Cic. Obfcu-
rus , a , um. Cic. * U c je m ffai quoi de fombre dans
ia phyfonemie. Naturâ trifticilic iccondîtâ. cic Ncf-
fc:o quod trille iiicft in vult j.
SOMMAIRE , f n; [ Abngé.] Sumniarium , Erevia-
riiiir , li , n. ul^i'it,
SOMMAlKLMLNr , adv. [In abrégé,] Suijimatim ,
adv. Cic.
SOM,-
s O M
SOMMATION , f. f . [ L'affion de fommer ($• de dénoncer
uni chofe.'] Admonitio. Denunciatio , ônis , f. Cic
SOMME d'argent, f. f. Summa , x ,f. Pecunia: fumma ,
f. Cic.
lajomme étoit de qua're cens écus. Samma quadrin-
gcntics nammûm coUigebat. Tlin. * Rajfimhler toutes
les fommes. Summas concipere. Liv. * Diminuer d'une
fomme. Detrahcre , ou deducore ex fummâ , ou Decef-
fioneiti facere de fummâ. Cic. * Us payent chaque amiée
ou tous les ans une grande fomme d'argent, Iligcntein
pecuDiï fummam pendent quotannis. Cic.
SouME tout , ou fomme totale. Summa fummarum. Sen.
Somme , [ Une héte de fomme , une bête de charge.'} Ju-
mentum clitellarium , jumenti clitellarii , n. Col. eu
Jumentum dofluarium. Var. Saicinarium Cif. Sagina-
rium. Plin. Vedlarium. Var.
Somme , [ Rivière de Picardie , qtti prend fa fource en un
lieu appelle Fond-Somme , au dejfus de St. Quentin.']
Somôna , x , f .
SOMME, f. mOifc. [ Sommeil. "] Somnus , fore ni , m.
Cic. Somnus , ûs , m. Var. (le premier ejl nfité ) * //
étoit dans fon premier fomme. Primo fopitus fomno
erat. thad.'^ Faire un fomme. Edormifcere unum fom
num. Plaut. ■* T>ormez.-vous la nuit tout d'un fomme ,
jufques au jour .' ou faites--uous la nuit tout d'une piè-
ce î Perdormifne noftem ad lucem î Slaut.
( comme l'on dit familièrement. )
SOMMEIL , f m. Somnus , i , m. Cic.
tendant le fommeil. In quiète , in fomnis, (ècundùm
quietem. Cic. '*■ Aprls le fommeil. A foinno. Celf *
E/ire accablé d'un profond fommeil. Aidliùs dormire.
Cic. Gravi fomno premi , urgeri. Cetf. Plin. *
Inierrompn le fommeil de quelqu'un. Abrumpere. In-
tcirumpcre alicujus fomnum. Plin.Virg. Avcrtcre ali-
cuifomnum. Hor. Auferre , Amovere alicui fomnum
Plaut. Defomnem aliquem facere. Pctr. * }e ctm-
tnencois à goûter un peu la douceur du fommeil. Mini-
mum vcluti goftum foroni hauricbam. Petr.
SOMMEILLER, V. n. [ S'ajfoupir , faire un petit fomme. ]
Dormitare , ( o , as , avi , atum. ) Somno connivere ,
(eo , connivi plus ujlté connixi) Cic.
SOMMELIER , f m. [ Officier chez, les Grands Seigneurs,
qui fournit le -jin (y qui a foin de la ca-ve. ] Cellarius,
ccUarii , m Viniproraus , vinipromi , m. Miniftra-
tor , ôris , m. Pctr.
, SOMMELERIE , f f. ( Lieu oh fe diftribue le vin dans
les grandes maifons.'] Cella in quâ promus vinadifpon-
fat. Cella vinaria , as , f. Apotlieca vini , z , f.
SoMMELERiï , f La charge d'un fommelier. ] Vini pra:-
feftura , ae , f .
2l a été chalfe de Ix fommelerie, Ejcftus eft c ccllarià, on
eellâ vinariâ Pliut.
SOMMER , V. adt. jidjoîiter, mettre plufieurs fommes en-
/f»jWf .]Summan) faccre,conficcre.C/c *Sommer le tout,
ojfembler toutes les femmes en »ne Omnes fummas
coiligere, & in unum componerc, confcrre. Plin.
Sommer fignifie audi , Demander à quelqu'un l'exécu-
tion d'une choft. Monere , acimonere aliquem aliquid
ou de re aliquà. Appellare aliquem de re , dcnuntiare
aliquid alicui. * J'aijommé mon créancier qu'il tût k
me payer. E>cbitorL-m appcllavi de pecuniâ. Cic. * Je
•vàus femme de -vôtre p.\rote. Exhibe vocis fidenj , pro-
raidàà te repeto , flagitc. Phéid. Liv.
Sommer une ville de fe rendre. Deuuntiare urbi , uti fê
dcdat Sluint Curt.
SOMMER SET , [ Province d'Angleterre."] Samerfetia ,
z , foC'-n.
SOMMET, f m. [La rime ou le haut des chofep. ]
Cacumcn , ïnjs , u. f al^igiuin , faHigii , n. Culmefi ,
inis, n. Vertéx,ïcis tn. cic Hor.*te fommet d'une mon'
tagne. Mentis Cacumen. Catul. Jugum montis Cs.f Su-
petcilium montis , n. Liv. Montis vertex.m. Virg.
Sommet fe dit figurément en morale de la plus haute
élévation des honneurs & de la fortune.* il eft parve-
nu au fomme t de la gloire , des honneurs. Ad fummum
glori.fi , ad fummos honores , ad ampliflîmos digni-
tatum gtadus pervenit , ou ampliflîmos honores adtp-
tus , confequutus e.1. Cic.
SOMMIER , [ Une béie de fomme. ] Equus fàrcinariur ,
onerarius , equi farcinarii , m. Satcinarium jumentum,
n. Caf.
Sommier d'orgues. Canon muficus , canonis muGci , m.
Vilr.
Sommier , [ Gros matelas garnis de crin ou de beurre ,
qui fert de pailltffe. ] Culcita jubis equorum ou tomen»'
to farta , x , [.
SOMMIER ES , [ Ville dit bas Languedoc. ] Sommeriar ,
arum , f. pi.
SOMMITE , f f. [ Lefomm;t , le haut. ] Cacumcn , ïnis,
n. Hor. Summitas , âtis , f. {fans autorité. )
SOMNIFÈRE , adj. m. & f [ Sui ajfoupit, qui fait dor-
mir. ] Somnifer , fera , ferum. Plin.
[ Terme des Apocicjuaires. ]
SOMPTUAIX.E , adj. m. & f. [ Slui concerne la dépenfe.}
Sjmptuarius , ria , rium. (^ic.
SOMPTUEUX , m. Somptueuse, f. [ Mtgnifique, qui
fe fait avec grande dépenfe. ] Sumptuofus , fumptuo-
fa , fumptuofum. * Un feftin fomptueux . Cena fump-
tuofa. Cic.
Un homme fomptueux , magnifique. SamçtnoCas , magT
nificus , i , m. Cic.
SOM!'T0EUSEMENT,adv.Sumptuosè , magnis fumpti-
bus. Cic.
SOMPTUOSITÉ, f f. Sumptuofa magnificentia , ar,
f. Luxus , ûs , m. Cic.
iON , SA , SON , ( Pronom de tout genre en frânçois , piiifqu'il
fe met même davant les u.jms féminins ,
qui commencent pat
une voyelle ou par une H muette. Car on dit Son amitié, /os
heure , JD» léréliié. Mais nous mettons le fémmin Stt de-
vint les ai.t.es noms féminins , -qui commencent pat des coii-
lonnes , & même pat des H afpirees. Sa piud.nce , ja foi , /*
harangue On l'exprime en latin , tantôt par le pronom réci-
proque 8c poiTcalf juus , [ua , jiium : tantôt par le génitif iin-
g'dier des pronoms , Hic , hxc , hoc. lUe , ilh , Hlud , feloii
la pcrfonne ou la choie à quoi »1 fe rapporte. * ]1 l'aime com-
me fon propre père. 2//«w tan^uam patrem fuuoi amtu. * Su»
valet le cheiche. Servus fuus itliim tjuxrit.)
SON , f m. [ Petite peau qui renferme la farvh dms k
grain. ] Furfur , furfûris , m. // fait à l'ablatif futfu-
ti ou furfure-. Plaut.
il ne lui donne que du pain de fon. Furfuribas iplë con-
fperfum panem dat. fhdd. * plein de fon. Furfuro-
fus , furfurofa , furfurofum. Plin.
Son fignifie encore , Le bruit que font deux corps durs .,
qui fi rencontrent (S qui fe frappent. Sonus , foui , la»
Sonitus , ûs , m. Sonor, ôris , m. Lucr.
Son éclatant. Sonus acutus. Suint.
Son des coups de foiiet. Plagaium crepitus.CJc. Tax, raxi
Plaut. ( Mot faftice- i
Son ou l'éclat des chofes qui fe rompent. Fragor^ 5ris »
m. Virg. '
Sun des chofes tendues &" bandées. Stridor , ôris, m. Virg,
Le fon lies trompettes. Tubarum clanggr , ôris , m. So-
nus tubarum. Cic. * Rendre un fcn. Sonum cfficere.
Hor. D.Trc , facere forrum. Virg.
SON AILLE , f f [ Clochettes cfue portent les bêtes de:
.fomme. 3 Tinrinnabulum , tintinnabuli , n.
SOND ou SuND , [ Cétébre ^étroit de l'Hurope dans- Tes
Hflats du Roi de Danemark , proprement mire lor Pto-
lince de Sibtma c L'Jfle de Selandt. c'efî ta ctefdtl^
I L e cseee
H3?
S O M .
',«ci- B«/fi><.Sun(licum fictuin , i, ncut. '
SONDE , [ Delroii de la nnr des Indes , entre les Jfles de
S^m*tr:t (S- de J.tva , qui fe nomment Isles de la
Sonde ] Sondifrctum, U, n , c i
Sonde , f f . [ Petit JlHet pour fonder les pUyes. ] SpccU-
lum , fpecilli , n. Celf. Fiftula , a: , f . * Porter U [on-
de dans le conduit de i-urim. Demittere fillulam in
iter urinx. Celf. , ,, , ^ r
Sonde , [ P't« de plomb au beut d un cordftge , pour fon-
der U profondeur de U mir O' des rt-uures. ] Pcrpendi-
culum nauticum, pcrpendiculi nautici, n. Bohs , idis,
f. Lucil. { mot grec. ) r j j,i^
SONDER r ]ctter U jonde pour -voir lu profondeur de U
mer er des rivières. ] Tcat.ire , explorare mans akl-
tudinem pcrpci
idiciilo iiaucico.
SoNDEK le gué. Tentaie vadum. Of.
SoNDEK unepUye Vulna'is altuudm.m rpec.llo tentare ,
explorare , ou dcmhterc IpcciUum in vulnus. C../. *
nll: r.ndi tour -voir stl n'a potnt U pierre. Dcm.l a
On l'a fondé pour -voir
ou in veficam
poflk , num calcule laboret.
ut dis^nofci
eft firtula in iter urinx
0 labo
nent danscesexpreffions. Tcntarc ,
Sonder fe dit hgurem. ..
patcntarc, , eïploiare, (o , as av. , atum.) Scrutai! ,
(or , aris , atus fum. ) * Sonder le fenttmentde quel-
qu'un. Tentare fcntennamaUcujus. C,.. X.r.* to vo-
Intez. des perfonnes. Intro'p.cere voluntate^. Tmh.^Jo
V^i fondé pour voir quelle éto.t fr difpofitto» touchant
ce Liage'. Pcfpczi animum illius ut le haberet ad
nuptias. T.r. * Sonder légué .pour dire . prejfennr t a-
Jd-um cor,>pag»ie. Animos )ud.cnm explorare O^/^.
* Les defleinsdes ennemis. Conhha hoftmm explorare
C4.* Ne londez. point le fecret de votre am,, tr qu^nd
il Lus l'Jur. confié lui-méme^garde^-le £?' d..ns le vtn
C dans U coUre. Arcanum ne fcnuabens amici tui ,
commilTam testes & vino tortus , & ua H»r* Sondez
^ous vous-même , exannne'^ v'otre efpr.t de fm. Introl-
p,ce m mentem ti:am .pfam , tequc intuerc. Ctc. Con-
cure te ipfum. Hor. * Sondez votre courage. Interroga
audaciam tuam. ?etr. , . . . ■ „^.„
SONGE , f. iP. [ Pontées confufes qut viennent en dormant
p.',r l'aclion de l'im^ginatton.] Somnmm, u , n.VUum ,
f ^. .1 ■. ■ r_-. .. r^„^« i'ni Innae cela,. HOC VI-
iesfon-
p.tr l'action de Vimngtnaiion.i owi.....^..., -y •■• • -
i , n. Cic. *j-ai f*it cefongc , j'ai fongeceU. Ho
fum niihi obieaum tlt dorniienti. Cic* Avoir de
nés -nré'-.btes. Utifomniis jncundillimis. Cic. t Exph-
%<erunfon7e. Interpretari fomnium Expl.care inter-
precatione fomnia. C.V. ^Epicure cmdamne pard ^grca-
hUs r^ifons les fanges ou ces jeux du fcmmciL Lpicurus
fomniorum ludibria facetHrima ratione condensât.
fetr.* Accablé d'unfo^ge affreux. Soninio tuibuknto
circumaaus, a ,um. l'etr. * Interprète desforiges. Som-
niotum conieftor,ôric, ou Interp.c5,interpret.s,m.CK
On dit Ccft un fonge que tout ceU. Soninium [feul. )
Ter. Fabulï Pl^t. „ , ,■ c
S NGE CKEUX , f. m. [ Refveur , melanchohque. Somnio-
fus , a , um. Plin. , ,^ , '
SONGER , V. aa. [ Refver , fe reprefentcr une ch.le en
dorm.^r.t. ] Somniare , ( o , as , avi , atum. adt. ace.
Cic. Somniare fomnium. Plaut. * Songer a des fottifes.
Somniare iiieptias. Colum. „ . . . ,
Songer fignifie auttl , Vaire une feneufc aftnmonaun
oicvr.tge , k une affaire , à un dcffein , afin dy reufir
Attendere aliquid. Attenté aliquid mcditari , ( or
aris , atus fum. , Rcputare fecmu & cosuarc alicj-ml.
Cic. » Songez deux fois à ce que vous entrcpre:,ez. Ta
etiamatqueetiamvide.quidfufcipia^. CiC* Une
fonce qu'aux p'ép.%ratifs de U guerre. Totam curam in
bcl'i appa^atum intendit. Liv. Omiics cogitationes
ad bclhmi interdit. * Songez à vous. l\hi attende.
Cic. * Vous ne fongcz tous les jours qu'à vous pTocitnr
SON
de nouveaux iourwens. Singulis diebus vos ultto novis
torquetis cruciatibus. petr. B. * Chacun fonge ^fes af-
faires. Suam quifque homotem meminit. Pu»f. Quif-
quc rébus fuis videt.
SONGEUR, m. Songeuse , f. \_ Sut fait des fonge s, "^
Somniofus , a , um. Plin.
Songeur, \_Refveur.'\ Cogitabundus , a , um.
SONNANT, m. Sonnante , f. [Sll<irind un fon clair. "^
Tinnulas , a , um.Tinniens , entis , omn. gcn. Ovid.
A MIDI SONNANT , à midi précis , pré-ciféinent a midi.
Ipiilfiniâ meridie.
SONNER , V. ad. & n. [ Rendre un fon. ] Sonare , ( o ,
as , fonui, fonitum.) Sonum ou fonitum date , edere ,
reddere. Oxf/i. Hor.* Les Trompettes fonnérent. Ceci-
neruHt tubs , tuba: ûcJennit fonitum. Plzut.
Sonner ;</îe cloche, ^s campanum pulfare , agitare ,
vcrberare , raoverc.
Sonner la ch.nrge. Bellicum cancre. Liv. Darc fignum
pia;lii. C&j. * Sonner l.treiraitte. Receptui caneie. Cic.
Signum receptui darc. Liv. * Il fit fonner la marche.
PiofeiAionis lignum Jari jdbet. Ltv.
On d iT faire fonner bien haut quelque J'ervice , le venter.
Vcnditr.re inflatnis opciam alicui pra;(litam. * Il
fait fonner fort haut qu'ils font libres ©" fort honnêtes
gens. Ilios iiigenuos honellofque clamât. Pttr.
Cel.t fonne mal. Id nialè auciitur. IlUiQ ell abfonum.
On dit populairement , il n'a pasfonné mot , il n'a rien
dit du tout. N:hil quicquam mutire auius ell. Ter.
Obmutuit illico. ♦
On dit proverbialement & populairement. On ne peut pas
fonner & aller à la pioc^jjion , on ne peut pas faire deux
chofes à la fois. Siniul fliic , & forbere haud facile eft.
Pleut.* ].imi%is une cloche ne fonne d'elle-même ,fi quel-
qu'un ne la tire. Nunquani xdcpol tcraerè tinnit tin-
tinnabulum , n;ii quis id tradat aut movet. tlaut.
SONNLRIEjf. f. {_Le fon des cloches.'] Atii campani
clangor , ôris , Tiunitus , us , m. Catul. Canipanatum
pulfatio , ônis , f.
SONNET , f. m. [ Pièce de Poefie connue dans notre Un-
gue iS" inconnue aux Gi-ecs ar aux Latins. ] CarinCQ
aliquod brève quod Galli Sonnetum vocant.
i U» ionnet ell cjuipoù de quatorze v.ri, dont les 'mil pre-
miers vlovent erre liit deux tiiiies. j
SONNET , f . f . [ Petite cloche. '^ Tintinnabulum , i , a.
Cymbalum , i , n. Jiiv. Cic.
Sonnettes , [ M-'.chine de Charpentier , qui fert à en-
fonrer des pilotis. ] Fiftuca , a: , f . Vitr.
SONNEUR , f. m.Tintuinaculusj li , m. Plant, Campa-
naruin pulfacor , ôris , m.
SONORE , adj. m. & f. [ Vieux mot.] Sut rend un fon
<!î (•(ïWc. Sonorus , fonora , fonorum. Tibul.
SOPHISME ,(.(.[_ R:iifo,inimtnt capti:ttx. ] Sophifma ,
âtis , n. Cic. Captiofa & fallax argujncntatio, cavilla-
tio , ônis , f.
r Scnripedit que C" inot cft de Cicéion. ]
SO HISTE , f m. Sophiltes , lopKilla;, m. Cic.
I te mot etoit auirefiis honoiabie S< lignihoit "n PtotVfTeur
d'cloqiience , ou celui qui e.\telloit en qntiijre Tvience , il fe
piend auj. urd'hui pour ce.ui qui fait des aiguuiens captieux
& faix Srphifu bsdie dinitmiir , ^ui faliacihus a'- comertisluduns
CJ:ti 'fa.y.cidis. )
SOPHISTIQUE, adj. { Qiii efi captieux. "^ Captiofus,
a , uni. Fallax, acis , omn. gcn. Cic.
SOPHISTIC^.'ER , V. aft. [ Altérer les chofes. ] Adulte-
rare A o , as , avi , arum. ) ace Plin.
SOPHISTIQIJERIE , f. f . [ Mepnge de pliifieurs dro-
gues , qui altèrent la nature des chofes. ] Mercis adul-
teria , ôrum , n. pi Tlin.
SOPHISTÎQLTEUR , f. m. [ êi»i fophiftique les chofes. ]
Adultetator, ôris , m.
s O R
jOPORATIF , m. Soporative , f. [Sut endort com-
me le pavot. ] Soporifer , fera , ferum. Stat.
SORCELLERIE , f. f. [ Magie , art magique. ] Magi-
ce , magices , f. Plin.
SorcÉlerie [ Enchantement ] Cantio , onh f. Incanta-
mencum , ti , neut. Fafcinatio, ônis , f'. Faftinum ,
"falcini , neut. Cic. Pltn. Caiitamen, ïnis, neut. Proper.
Cantus magicus , m. Colum.
SORCIER , f. m. [ Magicien , enchanteur. ] Magus.
Veneficus , Piïftigiator , 5ns,m.Vetr.
SORCIERE , f. f. Saga , Vcnefica , x , f. Hor. * Ces
forcitres en fç a-vent bien long , elles mettent tout fans
dejfus deffous.\ù.3; ftriges funt mulieres plus IcicE , &
cjuod furfùm cft , deorsùm faciunc. Vetr,
SORDIDE, adjed. m. & f . [ Avare , crajfeux , ■vilain.']
Sordidus , a , um. Cic.
SORDIDtMENT,adv. l D'une manière fordide.'] Sordi-
de, adv. Cic.
SORDIDITÉ , f. f . [ Mefquinerie. ] Sorditudo p ïnis ,
f. Plant. Sordes , fordium , f. pi. Cic. *. Etànnint fa
fcrdidité. Incufans ejiis fordes. Quint,
SORNETTES , f. i. pi [ Difcours 'vagues , fottifes ,
niaiferies J Nugse , ineptii , arum. f. pi. Gerrx , a-
lum , f. pi. Plaut. f Conter des fornettes. Nugas garri-
re. plaut. ou locjai.
SORT , f. rt). [ La fatalité. ] Sors acerba , fortis acerbï,
fors fati duniTima , f. ïatum , fati , neut. Fatalls ne-
ccffuas , âtis , f. Cic. Fatus , ti , m. Petr.
Sort , [ H.tz..trd, ce qui arrive fortuitement j Fortuitus
eventus, forruiti éventas , m. Fors, ou Sors fortis,
f. cic. Hor. * Tirer les provinces nu fort. Sortir! pro-
vincias. Cic * Jetter les forts dans l'urne. Conjiccre
fortes in hydriam , ou forticula in urnam dimittere.
Suet. * On les punit en tirant au /ôr/.So:titione in eos
animadvertitur. Cic.^Jandis que l'on tire au fort. Dum
fortitio fit. [ic. * E» tirant an fort. Sortira , adv. Sor-
titione, fortitu, abl, Cic. * Lf fort tomboit fur les moins
propres. Sors deeriabat ad parùm idoncos. Tacit. * 0,î
vint à tirer au fort Res revocantur ad foriem. Cic.
ijlre déclaré Magifirat fans tirer au fort. Renuntiari
extia fortem Cic.
Sort , [ ( ondition qu'on embrajfe à l'avanture ou autre-
ment. ] fors , fortis , f. * Pirfonne n'eji content de fon
fort. Nemo fui forte contentus vivit. Hor. * C'efi le
fort de toutes les chofes de ce inonde , d'être a.hiques
& périjfibles. Eft lerum humanarum conditio , ut ca-
ducs; fint.
Sort oa fortilége , maléfice qu'on jette fur les perfonnes
iS' fur les chofes Veneiîcium , malefîcium , ii, neut.
Cicer. * On lui a jette quelque fort. Haie aliqiiid
mali objedum cft malà manu. Plaut. Illum tetigit
mala manus. Petr. * §lHtlque forcier a jette un fort
fur vôtre famille. Veneficus totam tuam familiam ex-
cantavit ou pcrturbavit perverse mentem tuas familia;.
Plaut.
Sort en terme de Jarifprudence eji le capital d'une fem-
me d'argent. Sors , fortis. f. Ter. * fay perdu le fort
ou le principal C les arrérages. Periit nuhi fors & ufu-
ra. Ptaut.
SORTABLE , adjed. m . & f. [ Co»w»;îWe ] I>cens ,
conveniens , entis , omn. gen. Accommodatus , a,
um. Cic. voyez. Convenable.
SORTE , f. f . [ Terme générique , qui marque pliifieurs
efpéces différentes ,. tjr individus de chaque nature.']
Genus , cris neut. C'icer. ' Des gens de cette forte.
Ejus generis homines. Cicer. * Il y a une forte de
gens , qui veulent primer en tout. Eft genus homi-
EU'ii cjui tilc primos fe omnium rerum volunt. Ter.
*£^i« tncilkat en, ioM.es fortis d-'^wu, la-onini génère:
"i*
S O R
artiûm cxcellere , prxflaiv. Cicef.
Sorte , [ Qualité, Condition. ] Conditio, ônis, f. Qrdo,
ïnis , m. 'f Un homme de fa forte, de fa condition. Ho-
mo fui ordinis. Ter. * Il trouva tm homme de fa forte.
Sua: fafcia: hominem nadlus eft. Vetr.
Sorte , [ Façon , manière. ] Modus , modi , m. Ratio,
onis , f . Cic.
E.'t telle forte er manière que cefoit. Qiio quo modo ,
quo quo ^z&.o.Cic.'^]e vous l'ai recomm mdé de la bunnc
Jorte.Ds me meliori nota illum tibi commendavi. Cif.
De cette forte, ainfi. Hoc modo, ità, fie , hoc pado. Cic.
De sorte, de manière que. Ità ut, adcô ut. Cic.
Taire enforte que. 'Efficere , elaborare ut. Cic. Of etam.'
dare ut , curare ut.
SORTIE , f . f . [ L'aciion de fort'tr. ] Egrelfus , egrefsûs,
m. Cic. * C'ej} ma première fortie depuis ma convulef-
cence. Ex quo convalui-, primo pedeni domo effero.
Cic.
Sortie que font les afiégez. fur les ennemis. Ettiptio,ônis.-
ta-m. Csif * Faire une fortie fur les ennemis. In hoftes
crumperc, erupcionem facere. df » // crut qu'il fallait
tenter une fortie. Comndam fibi aliquid de eruptio-
ne exillimavit. Ci/ * ////(ïnf «.ïe/orr;<; p.ir un ^r.tnd
vent, Portis foras erumpunt magno vento, Cif * Ils
font une fortie tout d'un coup, fans donner leloifir à l'en.
nemi de fe reconnoitrc .Eru'^ùone omnibus portis faàlà,'
fui colligendi lioftibus facultatem nullara relinquunt.
Cnf.
Une sortie enfouie des vill'es. EfFufio hominum ex op-
pidis , onis , f. Cic.
Sortie , l.i fin a'une chefe. Finis , is , eiinis , ûs, mafc.
Cic. * Il meurt bien du monde a la fo't'ie de l'Autom-
ne. Fine 0« cxitu Autumni multi morbis pereunt. * A
la fortie de table. A meusâ , fublatâ racnsâ, à ccnâ ,
poft censm.
Sortie, [iffuë , ouverture. ] Exitus , egrellus, ns m * //
y a deux forties à cette m..ifon. Ex a:dibus duplici via:
exitut foras.
Huand les humeurs du corps n'ont point de fortie , elles
caufent plufieurs maladies. Ubi nulli irieatus patène
corporum huinoribus, tune varios morbos concipiunt
corpora , ou tune varii morbi contrahuntur ou Ubi
humores è corporibus permeare & tranlîre non poflunr,.
fiunt varii morbi.
SORTILÈGE , f m. [ Sort , maléfice , qui fe fait par
l'(jpér.ztion C le fe cour s du démon. ] Carmen , ïnis ,.
Bcut. Incaatamenmm , ti , vcneficium, ii, neut. petr.
Cic. Foyez Sort. Ce fortilé^e achevé. Hoc perafl-o car-
miné. Petr. * llfi.t accufe de iortilége. Infimulatus fuit
dirorum facrorum rituum. Tacit.
SORTIR, [ S'en aller d'un lieu. ] Exire , f eo , is, exi-
vi . exitum. ) Egredi , { ior , ederis , egieffus fum )'
dcpon. Exccdete, ( excedo , is , excelfi ', exceffum. )■
Prolïcilcor, ( eris , profcdus fum i depon. Abire,.
( abeo, abis, ivi, ou abii, abitum ) Ex Ioco.Cjc. Foras
progredi , f ior , eris , grcifus fum. ) Procedere , exire
foras , prodire. Plaut. Ter. - Sortir brufquement d'u»
lieu & aviL pré.'ipitut'ion. Exire loco , (è foras prori-
pere. Cic. Ter. * Sort'ir enfouie au devant de quelqu'urt
tffiindcre fe alicm obviàin. Egredi alicui obvià.Ti. Pro-
cedere alicui obviàm. Liv. cic. * Il n'efi jamais forti
une parole df f.i bcurhe , qui ait pu bltffcr quelqu'un.
Nullum veibum unquara ex ore ejus excidit , unde
quifciuan. polTet ofFendi. C'u. * Il ne fortit rien de /a
boHch!' que debien àpropoi. 'i^iWû non confideratun»
ex ore exibai. Cic.
So-iTTR e'i ,', blic avec une grande foule. EfFundcre fe iiï
publicum mnximâ frequenrià. Ltv. * Sfrtir avec im-
Itttt^ftté l *■ ksportes., £iumgcre k portis foras C4.'*A
E- e e e e e e iji
XT40
5 0 5!
}eine fut il fortl, que U [de tomU. Vît pcJem fr<5mo
Ycrat ou pmmoia: , c« extaletat vu pedem domo ,
ruina camcrs: opprcffit csteros. PW. * /i »t fort fomt I
«»w«. Pcdcm domo adhuc non eftcit , o>i non prodit {
foras * // e/î /<"-fi , H n'eft point au logis. Fons e(c
r^r. Foras abut , «iit Ci.. ♦ > «t/.r«» ^«V«mr er
/or/jc ,> ne/tr<»i /À <j«'«-/ >we»?.'/>t. Mox hic cro.Mox
reàibo. r/a;<j. Moihucrevettar,
Sortir fe dit au figuié pourfe dégager & A "«'• *« '«"
/r»^««. Exire , cxuaherc fe , extricarc ex ahqao pc-
• riculo. * Sortir d'une affaire à fon honneur. Pio Ica
dignitace negotium conficcre. Cic. Se ex aliqiio ncgo-
tio eicrahcrc , cspedire, emergere. Tt»-, C«<:.* S'.r/fi-
tnoi de là , je -vous prie. Expédias hinc me. te rogo.
Te' * Sortir d' embarras , s'en tirer. Expedire le ou
evolvcre fe tutbâ ou ex turbâ. Terent. * Sortir wlo-
rieux ou vaincu. Dikedcre ^lupeiiorcn , auc interio-
rem. Cic. _ - n n
Sortir, [ E/« hors , Venir , naître, paroitre. ] l lo-
dire , exiic. * Ce valet eft forti de condition , ejl hors
de condition. Hic lervus cxivit feivitio , ab ifto hero.
■ ll?fi' forti de V enfance. ExcefTit ex ephebis. Ter. Ex-
ce/fit ex pueris. Cic. * Sortir de charge. Abitc magif-
tratu. Cic. ■ ^ ■ i
Sortir du vt^.tre de fa mère. Prodirc utero matris.Ot/iJ.
De gremio eiire. auint.* Les bleds commencent a jor-
tir de terre. Frumenta genninant. Cic. * Le pus jort.
Erumpit , fertur , exit pus. Celf. * Baire fortirla bo:>e
d'une playe. Exprimerc pus ex vulnere. Celf 4 Une fo»-
taïnl 'fort de la montagne. Exit fons , émanât è finu
montis , cx.lit fons, prorumpit. Plm. C^J. Ontur fons
fon
Scatunt
^ Plufieun fources fortertt de cette montagne.
nions fontibiis. Colum. . c i
Sortir de bas lieu. Humili génère nafci oft infin.o loco.
Cic. Ociri. ; /r r
Taire sortir quelqu'un d'un l'eu, l en ch^^^r. tx
loco cjicere , cxpcllcte , extutbare , expellere ah-
quem, , ^ . ,.
lAïKE SORTIR. iTirer, exprimer. ] Expnmete, chcere
aliquid ex le aliqua. * Fane forttr U fueur. hhcetc
fudorem. * Les larmes des yeux. C>ere lacrymas.
r<Vi. Exprimcre. Ttr. Excutere alicui lacrymas. P^aut.
* Le feu d'un caillou.VàcQXi ou Excutete ignem e (lU-
ce Plant * Faire fortir à force de coups. Eïtundcrc ,
excutere. PUut. * CV/f vouloir faire fortir de l'eau
dune pierre ponce, ou de l'huile d'un mur. Vis aquam ,
0U oleum extrahere ex pumice. Plaut.* Faire Jorlir les
yeux hsrs delà tête à quctiju'u» , les lui jctt^r hors de
la tète. Alicui esput exoculaffere , oculos aucui çn-
perc. Plaut.
Sortir dehors , être en faillie. Eminere , extare, cnuca-
rc. flin. , ' r r ■
Il fort un pi^d (S- demi hors de te. . .. Extat e terra fefqm-
pcde Colum. r -c
Sortir de fon devoir fe dit figurement en cette fignifîca-
tion. Es^redi fuo officio. Ter. * Des bornes de h r.,,:oi.
ïincsïqui & boni tranfccndcre. Finem & modum
tranfire, Ci. * Sntir hor. .U propos. Digredi a propo-
6x0 , abire à ptoporuo, *« excurtere. C.r.^ * Sortir de
fon fuHt ou défi matière. Abire à ir.ateria , ad aliam
tranflrc matcriam. * Sertir des homes qu'on s'etoit pref
Et-rediteriiiiiioslibipropoliios Tacit. Fxccderc
eriles
terminuni
quecn qui
fi;ue fibi proTWjfuit. Phtd.
^r.
Sortir hors de cadence en dan,
irovere' Cic.
On niT fi>r:ir hors de foi-memi, tV-H a
vie. Excederevitâ , è vita. Cic.
Sortir /t» (ft. À-^o'x^ fi" 'f'^- Jy:u«>P"c > a^u;!).
1 . r
'.'.'t. Extra numerum le
fe. Petr. * De la
Soi
Cicer. Effeiîum hâbere , obtincre.'
I Au SORTIR.. [ A l'iffué. ] Au fortir du l't , Icr'qit'H fort
du lit. Cura furgit à ledo. * Au fortir de l'h/vtr.
Hyeme jam précipitante, df. Sub cxitu hyemis , fub
finem hyemis. Plin.
On dit proverbialement, Ce qui entre par une oreille fort
par l'autre, ^ vous parie::, à unfourd. j Canis fu^'dis au-
ribus. Liv. Surdo loqueris. Pjrfluunt aurcs àiGcx.Siuint,
* La faim f. lit fortir le loup du bois , c'cft à dire la ne-
ctjftté contraint de travailler four vi'ure Famés exigit
lupos paftum. Var.
Au SORTIR de là , au partir de là , incontinent après.
Statim atque.
SOT , m. SoTTE, f. adj. & quelquefois f [ Impertinent,
fat. ] Fatuus , inlulfus , ftuUus , abfurdus , ineptus,
ftolidus , a , um. Cic.
Vous êtes bien fot de vous ch igrirter comme vous faites.
Abfardè facis , qui te angas animi. Plaut. * Ce qui
rend les itoliers fi foîs dans les Collèges, c'efl qu'on ne
leur app'end rien de ce qui eft de l'ufage ordinaire. Kào-
lefcentuli ftultiiTimi in fcholis tiunt, quia nihil ex iis,
quï in ulu haberaas , audiunt. Petr. * // tna tenu de
fois difcours. Iiieptos , fatuos fermones mecum habuic.
* il a entrepris Là u>ie fotte affaire, Ineptam lanè rem
& ridiculam lufcepit.
Un sot , Bacclus , dans Pétrone , « j3«i:iîa«j. Ineptus,In-
fulfus.
SOTTEMENT , adv. Fdtuè , inepte, infulsè C/V.
ii'OTTlSE , î. f. [ Imr'crciaence , bettfe. ] Fatuitas.infulfi-
tas , rulticicas. f Cic. Plm. Stultitia , a: , f . lueptiï,
nugx , arum , f. pi. T:r.
Vous dites là d^ grandes fottifes, M;iiimas nugas agis.
Plant. * Nous avo/isfait là une grande fottife. Staltilli-
niè fadtum eft à nnbis. Terent. * Se laijfcr dire des fot-
tifes enfare. Os pra;bcre admalum audicndum.Cif.Ad
concameliam. Liv. * EJl-ce la coutume de ce pays de
dire, des fottifes atix étrangers ! An nios eli ità hîc , Ut
p^regrino adveuicnti oatrent fabulas , occinant fabu-
las ; fl.iut.
SOU > on écrit SoL, f. m. [ Tiéce de petite monnoye v»-
Uiit douze deniers. "] <o\\ias , (ohÂi , m. Aflîs scra-
tius , alTîsa^rarii , m. P.:tr. voyiz. Soi.
Je n'.ii p.ts le foû chez. mji. Neque intiis nommus ullus
eft niihi. ï'iatit, NuUus tcrancius aùbi eft. Cic. Niliil
eft mihi in loc.nlis. Hor.
Sou pour yvre. Matxus , ci , m. Pitr. Vojez. Saoui f#w-
me on l'écrit.
SOUABEou S'JABS [ Province d'Allemagne , ayant U
Bavière à l'Ori.nt , te Rhin à l'Occident , la Suiffe a»
Midt . (S" la T- aacunie .lu Septentrion. ] Saevia x , f.
( Aufbourgfur le Lik en efl la Capitale. )
Les PtUPLES de Sciiabe. Sucvi , orum , m. pi.
SOUtÇÛN , voyez. Soupçon.
SOUBASSEMENT , f m Bifis , is , f. Cic .
SOU3K.E-SAUT, f m. Subfultus , ûs, m. * Faifeur de
fi::ire-fauts. PcZ3.ani\a. , a: , m. Petr.
SOUBRETTE , f. f [ ServMte. ] Ancilla, x, pedifequa,
famula , a:, f. Petr Ci:. [ Teime i: ru.ici.x :ii .le mepns.]
SOUCHANTRE, Prxfcfti cantorum vicarlus , vicani ,
m.Prscentor , ôris , m.
[ Mot conlacié dans l'Cglife parmi les C' artoincs. 1
SOUCHE , f. f [ Tronc d'arbre. ] Truncus , trunci , m-
Cic. Stipes, ïtis, m.Ovid.
On DIT figurement à'un h-^mme qui e fi fans efurit ( C'efl
une vraye fouche. ) Scipcs eft. Ter,
Souche dans l'arbre de la généalogie , fe dit des Auteurs
d'une famille. Stirps , flirpi» , f. Virg
SOUCHET , f m. [ Nom d'une pl.znte q:ii cr.ût dans
les lieux humides, dont U racine efi edoriferaiite.]
. . s û o #
CvpêtoS , eypetî , m. 6: t. Juncus anguloftis , junci j
angalofi , m. îlin. Cypcram, cypert, n. far. Col. |
[ Plint fiit ontôt Cyeros malcuUn ayant î^aià à Juncui ic tantôt
féminin pr lapp.rt à HcrU.
Rtcine d.'jo^thei. Cyperis , Cypevidis , f. Plin.
SOUCI , f. m. [ Plante qui porte une fleur de métpt nom.]
Calthi , OH Caichula , x , (: lltn.
Souci , [ Ch.igrm , inquiétude d'efprit , peut-être à caufe
qu'il fait devenir les perfonnes jaunes comme lafltur
de fouci. Cura , a: , f. folicitudo ou follicitudo , ïnis ,
f. f. Cic. * Mettre quelqu'un en fouci. Initcerc alicui
curas. Ter. * Délivrer qudquujt de fouci. Alicui curas
adimsre, Terent. ou Abducere alicui curas. Glaud. *
n'avoir f oint de fouci. Carere cura. Hor. * Je fuis en
fouci ou en inquiétude de ce que ce peut être. Cuia tft
negotii quid (u. Piaut.
Il n'a point de fouci , il vit fans fouci. Homo curis va-
cuus ou ab omni moleftiâ vacuus. Cic. Sine cura Félix
curarum. Cic. Stat. * /<»i bien u» autre fouci dans l'ef-
/iri/. Alia nunc curaimpendet pcftori. P/««f. Acceilît
inthi alcioc follicitudo. giaint. * Dormir fans fouci.
Dormire in utrumvis oculum. In utramvis aurcm.Sine
CQrà, ou ociosé dormire. Plaut. Ter. * Cela me tient en
fouci. Hac me habet foUicitum.Cic. * Donner du fouci
à quelqu'un. Cura aliquem atficere. SoUicitum habere
aliqucm. Cic. Coniicere alicui foUicitudines.rer.Scrue-
re iollicitudinera. Cic.
SE SOUCIER , [ Avoir du fouci. ] SoUicitum efle eu de
re aliquâ angi , ( aiigor , anxius funi. ycicer. * Cela
me fouciefgrt, tioc me anxium & foilicitura habet.
Cic.
Se soucier. [ S: mettre en peine. ] Curare rem aliquam ,
labocare de re aliquâ. Cic. * // ne fe foucie non p'us
des aff.iirr; de fon mitre , que s'il n'était point \k fon
fervice. Ncque henle iKgoiium plii; curât , quim (i
non apud illum fetvicute l'erviat. Pl.-tut. * Ne fe foucier
foint d'une chofe. Animo a;quo efîc de re aliquâ. Cic.
♦ Il ntfe foucie pus de vous. Non tui ftudec. Cic* C'efi
dequoi le monde fe foucie fart. Id populus curât fcilicet?
Ttr. ■'■ L'homme content de fa condition pre fente ne doit
pas fe foucier de l'avenir. Lstus in pr^fcns animus ,
oderit curare , quod ultra ert. Hor. * Il ne fe foucie
foint d'ai/oir mtuvnife réputation.Non laborat fi malè
audit. Cic. Parùm abhorrer famara. * Je ne me foucie
nullement de cela. Id nihil euro. Id fufque deque ha-
bco Plaut. Per me ifla pedibus trahantur , liccc. Gic.
f E:{ acilioiis méuphotitiues. ]
Je ne me foucie pas de ff avoir cela. Id nihilo facio fcire.
tlaut.'^ Je ne me foucie inoins de toutes les inimitiez, du
monde , que fl l'on d'cjfoit une table devant moi , oit il
n'y eût rien deJf'S. Non inimicitias omnes pluris x(ti-
mo qiiàm fi menfa inanis appoiiatur mihi. Plaut.
SOUCIEUX, m. Soucieuse , f. Solicitus Anxius , a ,
um. Cic. [ Mot bas Se poi.ulaiie. ]
SOUDAIN , m. Souda'Ne, fcm. [ Subit. ] Subitus. Re-
pentinus, a, um. Cic. Properus. Fcftinus , a, um. Col-
Norat. * il efl mort foudaiuement ou de mort fubite.
Morte fubiti ûiblatus eft. * Vaire mourir quelqu'un de
mtrc fcuinine. Morte fiibiiâ aliquem fteinetc. Virg.
Voyiz Subit.
SOî'DAINEMENT , adv. Subite». Repente. Repentino ,
adv. Cic.
SOUDÉ , m. Soudée , f. [Joint avec lafoudure.'\ Fcrru-
miuAtus , a , um. Plin.
SO\JW^.\_}oindre les métaux avec de la foudure.'] Ferru-
niinare, ( o, as, avi, atum.) pUn.*Souder l'or. Fctruiui-
nare aurum, ou agglutinare. Plin.
SOUS DÉPENSIER^ f. m. [ Qui. ejl fous le Dépenfitr
dans unMonafiere, ] Suppromus , fuppromi, m. "PUnt,
S 0 V II4I
SOUS-CIACÔNAT , prononcez. Soudiaconat, f. m.
[ L'ordre de Soudi.icre. ] Subdiaconatus , ûs > un.
[ Mot consacre ilans l'Egiife ]
SOUSDIACRE , f. m. [ Miniftre quifert à l'Autel four
lire l'Epitre. ] Subdiacônuj , ni , m.
SOUDOYER , V. aft. [ Payer la fol'de aux Soldats. ]
ftipendian, ( or , aris , atus fijra.) Afficere milites ftï-
pcndio.Numcrare perfolvcre militibus ftipendium.Ciir.
* llfoudoye les Soldats de fes propres deniers. Alit & to-
lérât fijâ pecunià milites. Caf ou ftipendiarios habec
milites. Plin.
SûUDRE, V. aa. i'E.claircir une difficMlté.']SoUexe,ài(-
folrere quiftionem, difficultatem. Solvo , ( is. folvi ,
folutum) Expcdire,(io , is , ivi, itum.) Enodarc, C e"o-
do , as , avi , atura. ) aft. ace. Cic.
SOUDURE , f. f. [ AUtiere ^ fouder les métaux. ] Fer-
rumen , ïnis, ueut. Glutinum , i, ncut. * S<»«i^«-
re d'or, Glutinum auti , ncat, Chryfocoila , x , i.
Plin.
L'act ON de foitder. Ferrurainatio , ônis , f. Paul.
:OUFFLE , f. m. [ Agitation de l'air prtjfé qui caufe le
vent. ] Flatus , ûs , m. Flamen , ïnis . n. flabium ,
bri , n. faiflatus , ûs , m. Plin.
SoUEFLi fe dit de l'haleine ou rcfpiration. Anima , x ,f.
Ttr. Spiritus , halitus , ûs , m. Cic. * Rendre le der-
nier fouffle ou le dernier foupir. Efflare anunara ou ex-
tremumhalitum. Cic. EbuUire aniraam. Petr.
SOUFFLEMENT , f m. [ V^Hion de fouff.er. ] Suffla-
tio , onis , t. Cic. Voyez Souffle.
SOUFFLER , V. ad. âc n. ( parlant du vent qui foufpe.)
Spirare , Flare , ( o , as , a^i , atum ) Afpirare , ( o ,
as , avi , atum.)C»c.*£e vent foufjîe doucement. LuniÇ-
fiinus flat vcntus.C/V.-* Le vent foucie contre les greniers,
Afpirat ventus ad granaria. rar. * Il faut faire de peti-
tes ouvertures aux greniers far où le vent puijfn foutfisr.
Granaria modicis fencftellis infpirentar aquilonibus.
Colttm. * Le vent ayant ceifé de foulper , il ne pût tenir
fa route. Vento intcrmirtb curfum non tenait. Câf. ♦
Les vents fouffl.'nt impétueufement. Bacchantur venti.
Hor. * Les vents ne fouffltnt pas [i fort. Vim faam de-
ponunt yenti. Ovid.
SouiFLEK. en fens actif. Inflare, fuiflâre. [ Soufrer le feu. 1
Igncm fufflire. Plin. E.xcirare. Cic. Ii^nem oris plcni
fpiritu accendere. Plin. * Souffler quelque chofe dam
l'œil avec une canule y faire entrer quctq-AO chofe dans
l'oeil avec une canule. Infpirare aliquid ocults per filîu-
lam. Colum.'*^ Souffler à l'orgue. Ii.flire folles otgani
pneumatici.
On dit en exaggérant , // foufjloit les foldats , comme
le vent fouffl^ tes feuiHes des arbres ou le duvet dei
rofeaux. Difflabat milites fpintu , quafi ventus folia
aut panaiculam teâoream. Plaut. * Souffitr ce qui eji
trop chaud. Calidiorem cibum fpiritu oris rtfrigerarc.
Souffler. , [ Refpirer.'] Spirare, rcfpirare , (o , as , avi,
atuœ.j Halitum ou fpiritum ducere. Plaut. * Je
foujfle d'avoir couru. Anhelitum ex cutfuiâ duco.
Plaut.
Souffler , [ Eteindre en fiuflant."] Exftingacre , ( cr-
tinguo , guis , extinxi , extindum.) * Javois oublié
de foufflerlalampe. Oblitus crain lucernam eitingue-
te. PUut.
Souffler quelqu'un, lui fuggérer ce qu'il doit dire. SiS,-
gerere aliquid alicui , (fuggcco , l'uggeris . fuggellî ,
fuggcftum. ) Sabjicere , (ubjicio , is , fubjeci , "fjbjec-
tum.) * Soufjlez-moi , je vous prie , fi la mémoire rue
manque. Si raemoria forte defecetit , tuum cil lugge-
las. cic
SoVïiLEK aux oreilles de quelqu'.in. Aliquid infufutrarc
in autem alicujus. Cic.
E e e c e e e iij
'U- 5 o u _
On dit fi;ari!menc Souffler une [édition, Concitare /edi-
tionîin. Liv. Cic.
On dit aurtî au figuié , Si le vent mfouffle point en pou-
pe , nous pouvons dire aujfi qu'il ne nous efi pus tout à
fait contraire. Si non agimur nimidis velis & fecun-
ilo Aquilone , non tamen ducimus a:tatem advetfis
Auftns. Hor.
SoufFLF.R , [S'occuper à la chyinie, C? à chercher la. pierre
philofoph.ile. ] Operi chymico navate operam. * // dé-
penfoit tout [on bien à [ouffîer. Quidquid erat naclus ,
vcrtcbat in cincrem & fiimum. Horat.
Souri LER [ur une chofe peur en ôter la poufftére. Sordcs
flatu dccucere , excutere , dilUpare.
On dit ferfonne n'ofe [ouffler , n'o[e dire le moindre mot.
Nemo hifccre audet , muirare , mutiie, mullîtare. Ter.
* Tu [suffies encore. Etiaiiinum mutis. Plaut.
On dit proverbialemenc Souffler le froid C le chaud d'u-
ne me/ne bouche , dire du bien (y du mal d'une pcrfon-
ns. Eodem ore laudare & vituperare hominem > cali-
dum & frigidum fufflare.
SOUFFLET , f. m. [ Inflrument quifirt k [ouffier le feu.]
Follis , foUis , m. TUut.
SouTFLET de m.^réchal avec quoi il fouffle fa for^c. Follis
fabnlis. Liv.
Soufflet d'oriues. Follis pneumaticus.
Enfler lesfouijiecs. Inflare 1-olles.
SouiïLET, [ Coup donné du plat de la main [ur lajou'e. ]
Affi-.âa alicui in malam paima , x , f. * Donner un
[ouffiet. Comprefsâ ou porredlâ palmâ ferire. PUut.
Ducere al'cui alapam. l'hîd. * Donner un grand [ouf-
fiet. Exculliiruiià palmâ os alicujus pulfare , verbera-
:e , grandem alapam alicui impingcrc ou ducere. Prop.
Vetr.
SOUFFLETTER quelqu'un, fui donner des [oufflets, {voyez
ci-dejfus. ) Aliqiicin dcpaln:are,os alicujus crebriùs pal-
mâ verberacc. ^liut. L.ib.
SOUFFLLUPv A'orguesyC^ui leur donne du vent pour les fai-
re jc'iier. Qui infpirat organum pneumaticum.
SoiirFLEUR , [ ilui fou fie à quelqu'un, ce qu'il doit dire.'j
Mon'Cor , admonitor , ôris , ni. Flaut.
SOUFFRANCE , f. f. [Peine, tourment qu'on endure. ]
Cmciatus, lis, m. Dolor , ôris, m. Dolorum perpelTio,
ônis,f.* Il efi dans lesfouffr.mces. Dolonbus premitur,
torcjuetur. Cic.
SoUïîRANCE , [ Tolérance , fupport des chofes."} Toleran-
tia ,x, f. toleratio , ônis, f. Cic ♦ L'efprit du fagepa-
roit dans la grandeur de [es ccnftls , dans la fouffrance
des chofes humaines , C dans le mépris de la fortune.
Sspiencis animus iriagnitudine confilii , tolerantiâ re-
rujTi hu.nauarum & contemtione forcunae cernitur.
5{0UFrR.E, -VOUZ, SOULPRE. ♦
SOUFFRANT, m. Souïfrante, f. Paticns, entis, omn.
gcn. cic.
SOUFfRETtUX , m. SoiliïRETEUSE , f. f Vieux ;uot. )
Hus fjuffre de neceljité. j£rumnofus, a:rumnofa, a.'iuni-
nofurn. Calamitolus , a , um. Cic.
SOUFFRIR , [Endurer. ] Ferre. Pcrferre. SufFeire ,
( fero, fe!s , tuli , latum. ) Tolerare , ( o, as , avi ,
atum.) SulHnerc, C eo , es, fuitinui , fuitcncjm. (ad.
ace. Pati , ( patiot , ens , paifus fum. ) Perpeti, per-
petior , perpelfus fum. ) dep. (^oncocjuerc (coquo, co-
quis, coxi. ) Peir.
Souffrir de grandes douleurs. Aceibirtîmis doloribus
cruciari. Cic. '* Faire [ouffrir à quelqu'un de cruels
fupplices. Aliquem acerbilLmis fuppliciis excruciare.
Cicer.
SoufF ï R I R les fatigues de la guerre. Laborem bel-
li. ou laboroiu milicarem terre. Cicer. Cs-f. Tolcra-
z^ Cicer,. "^ Sff-uffnir /es ft£ronu ^ le froid\ U fmm^
SOU
lafoif. Ferre, Perfcrre coiuumelias , frigus , famenr^
firiin. C&f cic.
Nous avons affez. [cuffert. Poenarum fatis pertulimus.CiV.
Pœnaruin fatisexhaultum elt à nohis.Virg.
Souffrir , [ Supporter ce qui déplaît. ] Ferre, Tolerare.
Sultinere. Cicer. * Je vous [oKffre contre mort naturel.
Ego te'adversùs nieunj iiigenium fero. Ter. '^Souffrir
tout le monde. Omncs perterre ac pati. Ter. Cic. * J'ai
[ouff^rt avec bien de la pei.te vitre dép.trt d'auprès de
moi. Periiiiquo pallus fum animo te à me digrcdi- Cic.
* De qui fouff'rirat-il, s'il ne fouffre de fon pirei Qiiem
fcret , fi parentem non feret fuum ? Ter. * Pourriez,-
■vous me [ouffrir fi je difois cela ? Ferres me , fi ego id
dicerem î Cic. * Ils .limeraient mieux tout fouffrir , ou
fouffrir toutes chofes , que de ne fe pas pUindre de fes
infultes. Quidvis perpeti mallent , quàm non de if-
tius injuriis conqucri. Cic. * Ce fer.i moi qui [ouffri-
ray , tr non pas toy , fi je fais quelque chofe de mal h
propos. Mihi dolcblt , non tibi , li quid ego ftultè fe-
cero. Plaut.
SoUFIRiR , [Permettre ., endurer beaucoup de chofes de
quelqu'un y lui laiffer faire. 1 Multa alicui condonare,
( o , as , avi , atum. J Indulgere , i co , es, indulfi,
indultum. ) Permittere,( to, is , permilî, permiflum )
zA. ace. de la chofe dat. pcrf * Je lui accorde er lui
foufjre beaucoup de chofes. Do, permitto , alfentior ,
obfccundo in niultis. Ter. * Souffrez, que je vous re-
fonde. Sine , patcrc , ut tibi tefpondcam Cic.
On DIT ^iovCTbia.lerueiu le papiir fouffre tout , on écrit
tout ce que l'on veut fur le papier.Chitïi non erubefcit»
* // nt'a f.tit fouffrir mort er pajflon , pour dire il m'a
fort fatigué £? bien fait de laptine. Odiofus &. niolef-
tus jniki fuit admodùm. cic.
SOUFFERT, mafculin. Soufferte , icm. Voyez. Sovz-
F !<. I R .
SOUHAIT , f m. Opratum , votum , ti , n. Cic. De-
fîdenum , dcfîdeni , n.Cic.
La fortune répond à mes [ouhaits. Optatis meis fortuna
rcfpondet. Cic. * La paix a toujours été l'objet de mes
fouhaits. Mihi pax fuit femper m optatis. Cic. * Toitt
nous vient à fouhait. Omnia compctunt ex voto. Cal.
Fluunt ad voluntatem noftra.Ti. Lepidè prolperéque
omnia veniunt. Omnia optatà,peroptatà , ex lentcntià
veniunt. Cic. Ter. Nobis omnia quadrata ca\:iunt. Petr.
[ Faijon de p.iilci proverbial. ] Garde ces [ouhaits pour
toy. Ifti capiti dicito. Plaut. On fous-entend mal».
ifta.
SOUHAITABLE , adj. m. & f . [ Qu'on peut fouhaiter. J
Optabilis , delîderabilis & hoc le, adj. Optandus, de-
luîera idus , cxpetendus , a , uni. Cic.
SOUHAITER. [Dtfirer. ] Optare, exoptare , peropta-
re , ( o , as , avi , atum. ) aft. ace. Cic. Cupere, (io,
is , pivi, itum. ) Cic. Expctere, ( cxpeto , is , ivi ,
itum, ) * Souhaitter une chofe avec ardeur , avec paf~
fion. Rei alicujus cupiditate ardcre , ( ardeo , es i
ar(i , arfim. ) Flagtire , ( gro , gras , avi, ) CiV.* Je
fouhaitte pàffiormément de rtvenir à la Vide. Miro de-
fiderio me urbs afncit Me mirani defidcrium urbis
tonet. Flagro urbis defiderio. Cic. * Je fouhaitte du
bien à celui qui m'en fouhait! e. Bcnè lit lUi , benè qui
vult pour vult mihi. Plaut. * Après que chacunfe [ut
[ouhaitté réciproquement la [.intc de t'i[prit (sr du corps^
Portquam omnes bonam mcutciii.boiiainque vaietudi-
ncm (ibi optarunt /"oz/r optaverunt. Petr. * Souhaitter
[çavoir quelque chii[e des beaux arts, .'\ppetere fibi ali-
quid de prarclarillimis aitibus. Cic. * Cejt la ihofe qlt»
je fouhaitte le plus. lUud inihi tft maxime optabile ^
nihil mihi cfl: optabilius , id mihi potillimum eft in.
vocis. C«V» ■♦ ie hfiXArdfit ce que Ui nm (S" ^(> *»^«*
sou
fouhaittoUnt. Utriufque partis votum cafus a<3juvlt.
fetr * Avec l'argent cemj>tiint on»'aqu'àfouh.titlir,
C l'on devient content. Quid vis nummis prxfenti
bus opta. Petr.
Qu I a ce qu'il fouhnitte, Voti compos. Cic
SOUILLÉ, m Souillée, f. Inquinatus. Concamina-
tus. ( Au comparatif. ) Inquinatior & hoc inqiima-
tius. Contaminatior & hoc contaminatius. ( Au fii-
ferlarif. ) Inquinatilfimus , Coiitaminatiirimus , a ,
uni. cic. Voyez, Souiller.
SOUILLER, V. a£l. [Gâter, rendre [aie. '] Inquinare,
contaminare , fpurcare , fordidave , fœdare , ( o , as ,
avi , atum. ) zQc. ace. Vlaut. Spurcavi , depon. îtlant,
* Souiller fe s maim de quelque crime. Scelerare manus
fuas. FUut.
Souiller le dit figutémcnt en chofes fpirituelle! &: mo-
rales. Soiiiîler laziêrité par l: moifonge.VeiMZcm uicn-
dacio contaminare. Cic.'*' tourne fe point foiiiller de
l'i:if.imie du thé. lire , il inventa des jeux fous le nom ste
fajfe-temfs de la jeuneffe , où ch.tcun s'enrol.i à l'envie.
Ne publico thcatro dehoneftaretur, inftituit Iu<1os Ju-
vtNALiUM vocabulo , in quos pallîm nomina data.
Tac. * Votre modération ne fcauroit être foiiHtée de la
moindre tache d'envie , à lac^ueile vous oppofex. un coeur
ouvert (S" plein de franchife. Maderatio naturx tuaî
nullâ in cetcros ma'.cvolentiâ fuffufafuic, contra quam
pr.'crendis magnum aninium , tum eciam apertum ac
iunplicem. Cic. * Nous n'avons plus la veiié foiiillée
de la fervitude des autres. Oculos à contaftu domina-
tionis inviolatos habemus. Tacit.'^ Se fouiller du meur-
tre de fes enfuns. Maculare partus fuos parricidio. Liv.
* Apres s'être foiiillé d.tns toutes fortes de voluptex, per-
mifes £3' défendues , (S" n'avoir riun laijfé à une nouvel-
le débauche. Poftquam per licita arque illicita focda-
tus eft , nihilque flagitii reliquerit , nihilque libidi-
num omiferit. Tacit.
Un homme foiiillé de toutes fortes de crimes. Homo turpif-
fimus., fceleiatiifimus Se contaminatiirimus, o« omni
fccicre , omni libidine impuras. Petr. Inquinatus. Cic.
SOUILLtUH.E , f. f. Sordes , Ibidium, f. pi. Inquina-
mentum , ti , n. Cic. t ^i eft fans foiiiUiure. Incon-
taminatus , a , um. V.zr.
SOUILLON , f. m. & f. [ â«i ejl nul propre , qui a fes
habits pleins de graiffe. ] Vilidîmus culinx minif-
ter ou /purcilFimus coquorum puer , ri ,ni.* On a pris
une jorii'ioti peur laver la vaiffAle. Sordida quafUla
recepta eft ad eliienda va(a.
f II le dit par nuptis des petits valets & fervar.les de cui-
finc I
SOULAGEANT , m. Soulagîante , prononcez. Soula-
JANT. Voyez Soulager.
SOUL-.GEMENT , prononcez Soulagemant , f. m Le
vamentum. AUcvamcntum,i , juvamen , ïnis , n. Lc-
vâtio. Ailevatio , ônis , f Cic
S'il y avoit à efperer qmlqtie feulagement , ce feroit de
vous fi-ul. Si effet aliquod fperandum Icvamei) , id
effet in te uno. Cic. * C'eft un gr.ritd foulx^tment d.ms
l'advnfîté d'avoir du courage. In te malâ animo fi be-
lle utare , adjuvat. l'Uttt. '* L'entretien que j'ai tous
les tours , m'eti a'i-.n grand foutagcment. QiiociJianu<;
fermo maçna: mihi levationi eft. Cic. * Je n'ai jim.iis
empêché pcrfonne de faire à t.ible nut ce qui a pu le
foul.iger. Ngllum vetui faccrc in triclinio , quod k
juvet. Petr.
Comme je fuis beaucoup plus infirme d'efprit aue de
corps , je ne veux ni rien écouter , ni rien apprendre
qui pffijje me fouUger, Ut mente minas validus, quàra
corpoie , nihil audire volo, nihii difcfre quod x^XMxn
Icvct. Hor. °
S O U „45
Vonntf , apporter du foulage ment à quelqu'itn. Lcvamen-
tum alicui afFerre , piaftare. Lcvamento alicui elle.
Cicer.
SOULAGER , l Aider ceU-.i qui e(l chargé , le déchager
d'une p.irtie de j'on fardeau. Levaie aliqucm onere. Cic.
Levare , allevaie alicui onus. Virg. Levo , ( as , leva-
vi, levatum.) Cic. * Soiduger un vaiffeau. Alléger tin
vatjJeari.Ojier une partie de fa charge. Allevare navem.
[ Ter.jie de rivieic. j
Soulager Ce dit auflî en parlant de l'allégement qu'on
donne aux maux du corps (sr de l'efprit. Levare , fu-
bkvare , allevare , adjuvarc , aft. Alicui levatio-
nem aiferre , ou alicui lcvamento , on levationi effe.
Cic. * Cela foulage une afjlicHon, quand on foKge , que
e'efl une loi commune à q:ioi la condition humaine nous
ajfujettit. Levât d«loreni communis quafi Icgis & hu-
mana: conditionis recordatio. Cic. * ScnUger de fes
biens U pauvreté de quelqu'un Suis facultatibus alicu-
jus inopiam fublevare. O/I Tolcrare alicujus egerta-
tcm. Vlaut. * Soulager le peuple dans un temps de di-
fette , en lui fourniffant du bled. Populum levare fru-
mento fuppcditato in caritate annonjE Liv. '^ Soula-
ger quelqit'un dans fa maUdie. Morbum alicui levare.
Plaut. * Je me fins totit foulage , lor'queje m'entretiens
par lettres avec vous. Allevor , cùm loquor tecùm ab-
fcns. * Soulager fin efprit par l'exercice. Levare ani-
mum eiercitatione. Cic.
SOULER , Voyez Saouler.
SOULEVEMENT d'eflomac , f. m. Nanfea , x , F. Ciâ.
* un léger foulevement. Naufeola, x , f. Cic * Em-
pêcher unfiulevement de cœur. Inhibere, difcutere naii-
leam. Plin. Col. 4 Avoir un foidevemeut de cœur.
Naufeare. Cic.
SotJ^LEVEMENT à'UTi peuple , rébellion. Defeûio. Seditio ,
onis , f. Cic
SOULEVER , V. au [ Lever doucement quelque chofi.]
S'jblevatc , ( o ,as , avi , atum. ) ad. ace. Auth.ad
Heren.
SoULEv. r fe dit au/îî C de l'émotion du coœur à la vùë
d'un objet qui cajfe dj dc^cuc. ) Naufeare , ( eo , as ,
avi.atum. ) '^ F.iire fonUver le cœur à quelqu'un. iFa-
ceie alicui naufcam. Cic.
SouLfVER OM f.iire /oulevcr un peuple. Populum ad re-
bellandum incitate , fedicioncm comr; overe , con-
citare. Liv. * Se fiulever. Seditionem facere , rebel-
lare. Cic.
SOULEUR , f f. Crainte violente & fuiite.'] Subitus
pavor , fubiti pavôris , m.
SOULfKE , prononcez. Souïre, f. m. [ Minéral foffile . J
Siiltur , fultiiris , n Vlin.
De Soulere , ftilfiucus , fjlfurea ,fulfureum. 0-jid.
Source defoulfre. Sulfurofi fontes, fulfuroforum fon-
tium , m. pi. * Miaiére de foulfre. Sulfuratia , a: , f .
fulfuris t'odina , a: , f .
SOULTP^É , m. SoulrÉe , f. Sulfuratus , fulfurata , ful-
fuiatuin. C>:lj. prononcez. Soufre
SOULFRER des tonneaux ou du vin. Sulfiiris vaporibus
infulcatï vinum , ou fulfuie aliquid iniingere , infu-
mare.
SOULIER , f m. [ Chauffure de cuir dont m fi fort à
m.'.rcher. ] Cilecus , ci , m. Cicer. Calceamcntum ,
i , n. Si-iet.
Petit soulier. Calccolus, li , m. Cic.
Qui porte des foiiliers. Calccatus , calceata , calceatum.
cic. * Alon joi'.iier me bicffe . Urit pedcm calceus. Hor.
Mihi pedem la-dit. Plant. * Me prtffe le pied. Uiget,
piemit pcriem. * Mon foulier efi plus large que mon
pied, vr il tourne. Calceus pcde major eft, & nialc Iije-
ict. Il portoit des fouliers ..r. peu hr.ms , >^fin de fa-
ti44 SOI?
rcitn plus grand. Utebâtur calceamfntîs altiufculis ,
vit p'.occrior , quàm crat videretur. Suet.
SOULOIR. [Vieux verbe ] ^voir de coutume. Solere, ( fo-
Ico , es , folitus fum. ) Cic.
SOUMAITRE , Foycz Sous-maistre.
SOUPAPE , f. f . [ Petite languette , tjui s'ouvre Cr fe fer-
me four donner p^ffige au vent. ] Valvula , x , f . Vitr.
* On met des feupapes appliquées bien jufies pour le
hxHt de l'ouverture de tuyaux. Axes fîunt in fuperio-
iibus naribus fiftulx , coagmentatione fubtili coUoca-
tis. Firr.
SOUPÇON , prononcez Soupson , f. m. Sufpicio , onis ,
f. Cic. Sufpeftio , onis , f. Ter. '^ S« vertu a, toujours
été hors de joupfon, Ejus virtutem nulla difpicio viola-
vit. cic. * Il y a quelque feupfon qu'il s'eft empoiformé .
Sufpicio cfl ilium vcneno fibi confcivifle mortem. Cic.
* Donner du foupçon à quelqu'un. Alicui daie , injiccre,
inferre fufpicionem. Cic. * Ejfaccr , lever , ôter tout
foupçon qu'on peut avoir de nous. A fe fufpicionem om-
nem propulfare , removere , fegrcgave. Cic. l'iaut * //
conceut un foupçon defavantagtux de lui. Incidit ip(i
éniftia de illo opinio. Ter. * 'Entrer en joupçon de
quelqu'un. De aiiquo fufpicionem habere. * Cependant
afin d'ôier tout foupçon je marquai un enfoncement dans
mon lit dans la longueur du corps d'un homme aujfi
grand qu moi. Ego ne fufpicioni rclinquerem locum ,
in ledfuto mco unius hominis veftigium ad corporis
mei menfuram fig iravi. Petr.
SOUPÇONNER, prononcez SovrsoNUER , [ Avoir du
foupçon, entrer en fo-'pçon. ] fufpicari , ( li]fpicor, aris ,
atus fum. ) In fufpicionem venue. Cic. * Soupçonner
quelque chofe de mal. Aliquid mali fufpicari Gif.* Efire
Joupçonné de qtnlque fr;V»e.Alicuius fcclcris fufpicionem
hshere.Cornel-Ntp. Super aliquo fcclere fufpcftum cfTc
,«« de aliquo fcclere , alicjuo fcelere , ahcujus fccleris
iufpeilum eife. Cic. * Nous avons ciii dire que Torqua-
tus l'avoir foitpçonné A'^,vo:r tt^ Panfa. Audivimus eum
veniffe i«i fufpicionem Torquato de morte Pjnfa:. Cic.
^ Ce n'efi qu'une conjeciur. qui me f.iis foupçonner cela,
TantumraO'JOiCûnjcilurâdacorad id fufpicanduni Cic.
''^Nous devons avoir foin que tes gens de bien ne laijjent
foint de foupçons fâcheux , ni de verimhles reproches,
d'une m^uvaife vie. Bonoî omncs nos accurare adde-
cet , fufpicionem & ctilpam ab fè fcgrcgent. F!aut
SOUPÇONNÉ , m. Soupçonnée, f. prononcez. SoupsoN-
NE. SufpeAus.fufpcéla, lufpeflum. * Soupçonné d'avoir
violé une fille Sufpcdlus in aliquâ virgine. Suet. * De
crimes qui miritent lu mort Criminum Capitalium
fufpe£lus. Ta it..
■SOUPÇONNEUX , m. Soupçonneuse , f. prononcez
SoUFSONNEUSE , [ Sjti efi fujet à prendre des foupçons,}
.Sufpiciofus , a , um. Sufpicaï , âcis , omn. gen. Cic.
Ti'it, * Tuutts les perfo'ines , qui foui d.Uis la nt.tu
vaife fortune, font plus fuj f^nneufes que les autres.
Qiiibus res func miniis fecundac , niagis flint fufpicio-
{î. Trcm.
SOUPE ,t {. [ Tranchs de ptin mince. ] Tcnuis ofFa pa-
nis , tcnuis offa; , f. Colwn.
[ Ce mut vient de l'.talien Ziippu ou Sufpa,
Soupe , [ Phficurs t runchcs de p.iin miroanées , dans du
bo'iillon. ] Panis jurulçntus , panis jurulenti , paiiis è
jure , ou panis ofFa jure niedicata * Je nui point mau-
ve de fupe ou le potage. Non cdi pancm c jure ou nia-
didum , maceratum. * Tremper f,t foupe. Jute pcrfun-
deie pai:cm.
Oj dit proverbialemint Se pop'jlalremcnt , // efi yvre
eomm-: une foupe. Probe madidus eft. PUut. ou jnatîCLi
c'}. Par.
$ojfii.f. , f f, qm ne fe dit cp'tn compnfîcion L'.iprcs
S 0 ff
foupée , l'intervalle ou le temps depuis le foupé jufqliet
au couché. On fe rejciiit routes les après foufées. A ccnâ
obleôamur , ou poft cenam.
SOUPE ou /e fouper , f m. [ Repas qui fe fait le foir. J
Cœna ou cena , ae , f. Cic.
( Aide Manuce dit que ce mot eft écrit fans dipthong'.ie dan*
les nianultiits & les anciennes infcriptions , on peut l'é-
crire cependant avec la dipthorgue le faifant venir de
y-oe; communis.
V» fouper magnifique. LautilTima cena. Plin. Jun. Lau-
tiores epula: , arum. St.^t. * Le foupi eji-tl bitn-tàt
prêt ou cuit ? Quàm mo.x coda eft cena ? Platit *
On lui a commandé d'apprêttr le foupé de meilleurt
heure. Julfus eft parare cenam maturiùs. FhAtl, ♦
Pendant le fouper. Irter cenam. Suet.
SOUPER fe dit aufTi de la viande préparée pour le fouper.
Cena , ac , f . Obfouium , ii, n.Plaut.*il nous a- donné
un foupé fi bien ajjaifonné , que nous en avons rongé
nos doigts. Ità nobis cenam dcdic & tantâ fuav.tate
conditam , ut digitos ncftros pizrolerimus. I Uut.
* Je ferai apprêter le foupé chez iâ:re frire. Jubebo
ad frarrem cenam coqiu. Plaut. ^ Donner à fouper
à quelqu'un. Cenam alicui facere. Plin. ]un. * Man-
der à quelqu'un qu'il apprête à Jouper. Indiceie ali-
cui cenam. Suct. * Inviter , prier quelqu'un à foifper.
Diccre alicui cenam. llaut. Invilarc aliqucni ad ce-
nam ou vocare. Cic.
Souper , V. n. [ frendre le repas du foir [ Cœaare, oit
cenare , ( ceno , as , cenavi ou cenatus lu m. )
[ Le piemier ureieiii eft pins ulite , & Vollius u'a pas Jeu con.
damner le dernier , qui le trouve dans Tiie Livc. Cum c&.ati
a.ud y.-iUios tJfiHt. Et djns Ccnicl Nep. N:irtijiiar,i hue nli-pix
iictioue ce>iAti.m ejî açud iiim, Ciceron a dit au participe pallif^
Crfiélto mil i c^ jz/u tkr'ijieftfi jeidit.-t e/r tpjîola Apres avoir
(>i'p; & étant piet d'aller me couchtt , on me tendit vo-
ue lei re.]
J'ai dine légèrement , je fouperai mieux. Levitcr admo»
diim prandi , largiùs cenabo.
Aller jouper en ville , hors de chez foi. Cenare foris ,
ad a!:quem fe recipcre ad cenam. Plaut. Apad ali-
quem foras. Cic. * Promettre d'aller fouper chtz quel-
qu'un. Condiccre alicui ad cenam. Suet. Promittcre ad
cenam foras. Plaut. * /.' s'alla ccuchtr fans foupir. Ivit
incenatus cubitum. * // eût été bien plus ii propos aue
je vous euffe donné à fouper en ar-ri-vant yque de lui per-
mettre d'aller foupir chez lui , mais vous me ferez de~
7niiin l'honneur de vinir chez inoivL're frtre (y vous
avec vos ftnmes. Magis par fuerat me date vobis cc-
ram advenicntibus , quàm promitrere vos ad jllum ,
fed cras apad me entis Si tu & fratcr cam vefltis
uxoribus. Plaut. * Cherchez quelque autre peur joupir
aujourd'hui avec vous. Alium convivara tibi qua:re
in hune dicm. Plaut.
SOUPLE , ad), m. & f [ Maniable , pliable. ] Flexilis ,,
flexibilis & hoc le, adj. Lentns , lenta, lentuni. Ovid..
Virg.
On d it au ffj^urc, Il a un efprit fouple,il le plie comme il
veut. Colubrino ingcnio efi Plaut. Tradlabilis eft.
cic. * la fortune s'etant depuis changée , »7 n'éloit pas
aujfi fimple , qu'on eut voulu. Mutationc temporum
non quantum inimici cupiebant , eiat deniifi'us. Tac,
* il t'y arien déplus fouple que lui Nihil co trsila-
bilius eft'. Cic. '^ Il efi plus fonplc que l'ojicr. Virgis.
ftlicis lentior. Ozid. * Un elprit fuple. Ad omnem
comit.item & obfcquium proclive ingcnitim,ij;< ad om-
nia verfatilc. Liv. * Jl vous donne ce vieillard , afin,
que vous le rendiez fuple comn.e ungand. Scncm illuoi
tibi dcdo , Icpidè ut lenitum reddas. Plaut.
[ I XI rellion f.iniiherc ]
SOUPLESSE^ fubftautif féminin. [ Agilité det
lutmbre^
s O TI
limites 0* du corps. Agiluas , atis , f. Cicer.
Tours de fuuplejfe , tours de tn^in ou de pajfe-faffe.
PrîEftigii , arum , fœm. pi. Cic. * Taire des tours
■ de foupUjfe. Petawiftatium agerc , eu circulatorios
ludos edete.
Qi'i fuie des tours de fiuplejfe. Petaurifta , x , rr.afc.
Peraunftirius , petauriftarii , mafc. Circulator, ôris,
mafc. Petr.
On dit au figuré , // n'y a point de tours de foupleffe
qu'il n'ait f.tit four rciijfir duns cette affaire. Prxfti-
gias & calliditates omnes adhibuit , ut res profpeic
fuccedcre: , nihil aftutiaium , nihil captionum omi-
fit. Nihil intentacum reliquit. Hor.
SOURCE d'eau , f f. Scatcbra ,x ,i. fcaturîgo , gïnis,
f. eiin. Colum. Origo , origïnis , f. ?Hn. Fons , fon-
tis , m Cic. * Ce fleuve a fa fonrce dans une montagne
de la baffe Maiiritatiic. Hic fluvius origincru habet
in monte inferioris Mauritanie. Plin. * Le Nil dont
lafource efl inconnue , pajfe par dts deferts. Nilus incer-
tis fontibus ortus , ic per defcita. Plin. * Jetter des
fources. Fontibus fcaturire, Colum,
Qui abonde tn fources. Sraturiginofus locus. Colum.
Source , dans le figuré , Origir.e , d'où une chofe procè-
de. Origo, gïnis, f. Fons , fontis , m. Cic. * Voilà la
fource des malheurs qui font répandus parmi le peuple.
Hoc fonte dcrivata clades in populum fluxit. Horat.
* Source de -vice V de purjure. Fons vitiofum & per-
jurii. Plaut. * Tout cela -vient de la même fource. Eï
eodem fonte hxc omnia fluunt. Cic. * D couvrir
hi fources de l'éloquence. Aperirc fontes eloquentiae.
Sliiint.
Sourcil , f. mafc prononcez, SoURCi. [ Le poil qui
vient au deffus des yeux. ] Supcicilium , fupercilii ,
n. C'ic.
Je n'étois p.xs moins honteux de ma douleur , que hon-
teux d'avoir la tête (y les foucils aujfi nuds que le front.
Turbatus & deformis pnter fpoliati capitis dedecus ,
fupercilioruni acqualis cum fronte calvities.
On dit d'un homme Cévére qui fronce le fourcil. S;ve-
ri fupercilii horao. Ovid. Voyez, Froncer /e
fourctl.
SOURCILLER , V. n. [ Remuer les fouriils. ] Superci-
lia movere. S^iint,
SOURCILLEUX , mafc. SouRciLLtr-E , fem. [Mot
poétique es!" figuré. ] Vulcuorus. Faituofus. Supcrbus ,
a , iim.
SOURD, mafc. Sourde, fem. [ §}ui n'entend point
les fons. ] Surdus , furda , furdum. Aurium ou a.i-
diendi fenfu carens , entis , omn. gen Cic. ( On
dit au coryiparatif. ) Surdior & hoc furdius. Ovid.
'* Devenir fourd. Obfurdefcere , ( fco , is , obfur-
dui. ) cic. * Lorfqu'il commença à devenir fourd. Ubi
gravais aliquid audire cccpit. Celf * Rendre quel
qu'un fourd. Exfurdare aliquem_. Plin. * Ce fon a ren-
du les hommes fourds. Hoc fonitu opplctz aures homi-
mum obfurduerunt. Cic. * s^ui e fi fourd C? aveugle.
A'.iribus& oculis captus. Cic.
Qv 1 cfi un peu fourd. Hui entend dur. Sardafter , ftra ,
flrum. Cic.
Sourd, (parlant des lieux ou l'on a de la peinf à fe faire
entendre ) Surdus , a , um. Vitr * Vne trompe-te qui
rend un fon fourd. Baccina lùrda. Juv. * Des coups
fourds. Iftus furdi , m. pi. Plin
Sourd (ê dit figurémcnt , Sourd à la vérité. Sordus ve-
rltati Colum. * Sourd aux recompenfes. Ad .-nunera
furdus. Ovid, ^ Il fut fourd à fes cris. Immobilis vo-
cibas fuit. Tacit. * Faire courir un bruit fourd d'im^
cho1\ AHquid occultis (èrmonibus fciere.
$cttf«.Q. k àxi jraYeibiaismais ^ Siuhi à. m fourd.
SOU i,4j
yurdis autibus cancre, furdo loqui. Ter.'^ il n'y a point
de pire fourd , que celui qui ne veut point entendre,
Nullus elt furdior , quam qui elfe vult. * Plus
fourd que les flots d'une mer irritée, .iîquoribus fur-
dior Ovid.
SOURDAUD , m. Sourd audk , f. [ Celui ou celle qui
eft un peu fourj. ] Sardafter , m. Surdaftra , f.
SOURDEMENT , adv. [ Secrettement (sr fans bruit. J
Clam. Occulté , adv. Cic.
A LA Sourdine.[ Sans bruit. ] Silentto , ablat . Tacite.
Occulte. Siae Ibepitu. Cic. Liv.
SOURDRE , ( en parlant des fontaines qui fortent de la
terre. ) Scacurire , ( io , fcaturis , fcaturivi , fans fu-
ptn. ) Col. Scatere , ( eo , fcatui. ) Ex vet. Poét.
SOURIS , f . f . [ InfeBe fort incommode dans les maifons."]
Sorex , forïcis , m. Ter. Mufculus , li , m. Cic. * 17««
fouris eft un anijnal bian fige qui ne fc contente pas d'un*
demeure pour ajftrer fa vii ; car fi on lui bou he un
trou , die en trouve bien-tôt un autre pour fe fauvsr.
Mus pulillus cum (it fapiens beftia , arcatem qui uni cu-
bili uunqaam committic fuam ; quia li unum oftiurn
obfidcatur,, perfugium aliud reperit. Plaut,
De S0UK.1S , Soricinus , foricina , foricinum. Plaut.
iOURbSIERE , f. f . [ Machine fotcr prendre les fouris. "[
Mulcipala, x , f. Var,
SOURNOIS , m. Sournoise , f. [ Slui eft caché CT diffi-
mulé. ] Teîlas & racitus. Tir.
SOUS , Pr^î^olition , qui defigue patiiculietemem un lieu infi.
rieur. Sub , fuhi.r. Deux prepjlltions , qui gouveriu-nt cga-
kment l'accuiaiil:" & Tablant , Ibit qu'il y ait du inouvenieiu,
ouqvi'iln'y en ail point.
Sous le ilit aulli par relation à quelque fu^eriotité , à quel-
que devoir ou conji ion Sub-
Sous prétexte , fous ombre. Sub fpccie , per fpeciem ,
per caufam , per fimulationem* ,Simulatione , pra:-
textu, Cic.
Sous certaines conditions. Certis condicionibus , fub
quibufdam conditionibus.
Sous peine 011 fur pci/ie de la vie. SjB mortis pocnâ , pro-
poiitâ mortis pœnâ. Suet. C&f, Sub pœnâ capitis. Suet.
■* Je vous dis cela fous le fecret. Secrète hoc audi &
tecan> habeto. Cic. Tibi arcano ego dico. P..%ut.
J'ai combattu fous vos enfeignes. Te duce pugnavi. Te
aufpice , tuis aufpiciis. Cic. * Il l'a pris fous fa pro-
ti-ciion. In fuam clientelam accepir. de.
Sous fe dit encore en manière de déguifement. Il a mii
fon bien fous le nom de fa femme.. Bona fua nomina
uxoris infcripfit. * On fait la guerre Jous de beaux pré-
textes , fous ombre , fous couleur de défendre fes Alliez.
Bellum gcritur fpeciofis nominibus , fub (pecie tucii-
dorum lociorum.
sous déligne le temps. Sotts le règne de Loiiis le Grand..
Sub Ludovico Magno. Régnante Ludovico Magao.
Sous TERRE. Subterraneus , fubterranea , fubterraneun»,
Cic. * Des maifons fous terre. Sabtetranex domus , f.
pi. * Des animaux q,*i vivent fous terre. Subterranea
animalia. Pltn.
SOUSCRIPTION , f. f. [ Ce qui eft Sirit au deffous. ]
Subl'criptio , ônis , f Cic.
Souscription. [ Sif/jij^are. ] Chirographum , \,n. Ctc,
SOUSCRIRE , [ Ecrire au deffous , fignerau bas. ] AlicuL
rei lubf-ribeie. Cic
SOUSCRIT , m. Souscrite , f. Subfcriptus , fubfcripta ,-
fubkripcum. Cic.
SOUS-FERMER , [ Donner à ferme une pxrtie de ce-
q^'on a pris en général. ] Partem portoriorum alicat;
locare. " La prendre à ferme. Conducere ab aliquo. -
)U-S-ENTENDRE , V. aft \_Con-evoir qutlqie miCr
q(t' on n'exprime point."] SubaudLte , ( fubaudio , is.»
ivi V tum, 1 Afcon-ïU^
^ Ef£££££-
i
»t^< sou , -
sous GOUVERMEU^ . f- m. Vicatms ittodetaWï t>u
Irfttutor , Vicarii modeiatoris , m
SOUS-LÉVEMENT , f. m. Toysi Souleyïment.
SOUS LEVER , Voyez Soulever. _
SOUS-LIEUTENANT, f. m. iOjfic:er de guerre qui com-
m.zndcfiiis le Lieutenant. ] Vicanus Icgatus , Vicaru
Ici^ati , m. . ,
SOUS-LOCATAIRE , f. m. [ S«t loiie tini fortton de
maifon a-un frincipd Locataire. ] Qiu paitem domus
locicat 0« locat. r«r. C/r.
SOUSMAISTREj.m. Hypodidafcalus. Antekholanus,
i, m. etc. Petr. r ■ -, .1 ■ v
SOUSMETTRE , [ AJfujettirfiusfot.} Sibi ahquem Uir-
nùttetc , ( mitto , mittis , mifi , milTum.) Subjvcerc ,
( fabiicio , is . fubjeci , fabiedom. ) Cic. * Se joianet-
tre k\uelc,uun. Subjicere fe impeno ac poteftati ah-
cuJQS OU fub potcftatem alicujus. Aua. ad Heren ^
cèûr veut fefoâmettre à l'une de ces conditions. k\tt-
riitram ad conditionem dcfcendere vult Czfar. Cf ''■d
Ctc * Il eft prêt de fe foùmettre à tout. Paratus ad om-
nia'defcendere. C*/.* Se foùmettre i quelq^-u» dmsles
chofes contentieufesje rendre }, fon jugement. Stare )udl-
cioalicuius. Subite ilHus judicmm. Sencentiam decer-
- rentis feirc. fetr. * Je me foàmets à vous. Me tioi
permitto. Ter. .,,,., ,
Je tâche de me rendre les chofes foumifes, (y de ne me pas
foàmettre moi-même ««.v chofes. Mihi tes , non me ré-
bus fubmittere conor. Hor. ,
SOUSMISSON , f. f. [ Slu-on rend a cfuelqu un , obetjar,.
ce 1 Oblequium . ii , n. Obedicntia , s ,t. C.r * } ««
une grande foûmiffton pour vos ordres. D^ûo tuo <>« im-
periis tuis fum obedientifT.raus. P/««r. Ltv. Tibi fum
admodùm motigerus. ?Uut. _ _ ^ ^ _ •
50USMISS.ON , [ Humilité. ] Dem.ffio on.s , f * F^.r<
des foûm.fions à quelqu'un. Submifse ou fubmiffius
fe cetere erga alupem. Ctc. Submittere fe m ha-
mifuatem. Liv. * H l"i fit '«[«^ foumtffions ponr
Kveir fes bonnes grttces PlurLmis obfequiis ambivit xl-
liusamicitiam. , ,. , i „/ •
SOUS-PENITENCIER , f. m. [ Aide du Temtenct:r
pur les C»s refirvez. À nvêque.] Pœnitentiatu Vica-
SOu"sVeSEr"«« firdeau , V. ad. [ Le lever ] Onus hu-
mo fublatum expet.dete , { do , dis , di , fum. ) PUut.
SOUSPIR , fubftantif mafcalm. [ Air qu'on attire isr
qu'on exhale pour r<ifrMchir le pouUnon. ] Sufpinum ,
ii. n. Cirer. Sufpiracio, 5ms, f. S«« Sufpitatus
ûs , mafc. Ovtd. * Mques «« dermer foufp.r. VU
que ad ememum fpintum. Cicer * Rendre le der-
nier fottfpir. Extremum fpiritum cffandcrc. 0«r Ex- J
tremum halitam effiaie , expiiarc. Animam reddcre. ■
Cic. Ebullirc. Petr. -a rt- .„ .,.
SoDSPiR fe dit audi pour le témoignage de tr.ftej[e(s- ''■en-
nui. Sufpirium . fafpirii , n- * bouffer des foufp.rs. Du-
cere , trahere fufpina. nvid.
SOUSPÎRAIL , f. m. au pluricr SoUriRAUi [ Ou-werturc
qu'on fait pour donner de Uir k des lieux bas. ] Spi-
tamcntum , ti . n. Spitaculum , h , n. Virg
SOUSPIRER , l Foffjj'er fon haleine avec violence.^ lulpi-
tare , ( o , as , avi , atum. ) Expirare Cic.
SousPiRER du profond du cœur. Alte fufpitium petcre.
Pl'"*f . ^.^- r r ■
SousPiRER de regret (y de quelque affiStion^ Sufpitare ,
trahere »« duccte fufpina. Cic. Ovid. * Je foufpire
apteili'i. lUum fpiro. Ttr. .
SOUS PRÉCEPTEUR , f. mafc. [Celui qui f.tU U
Pnaion de fréreptcur en fon a.bfenee. ] Proprœccptor ,
ôris Antefcholanus, i. Petr. HypodidafcaUiS i. ina'c.
Cicer.
SOU
SOUS^RIEUIn. dans un Monaflere , qui tinnnxnde fttt
l'ubfnce du Prieur. Ptioris Vicatius , ii , m.
SOUS-RIRE , n, [ Donner un figne sle joye par un vifage
ouvert er riant. ] Atridere. Subridere. t eo , es , rifi ,
rifum. ) Renidere. Cic. * Sous-rire à quelqu'un. Ali-
cut Icniter atridere. Cic.
Sous-RiRE , oa fous-ris. f in. Lenis rlfus , ûs , m. Cir.
Cette belle perfonne ra'uie de me voir , fit un fous-rire fi
charmant , que fon vifage parut aufft beau que celui de
la Lune , lorfqu'elle fe montre avec toute fi fplendeur h
l'ouverture d'un nuage épais. Dcleftata illa rifit tani
blaudùm , ut viderecur mihi plénum os extra nubeia
Luna proterre. Petr.
SOUS- SECRÉTAIRE , f m. [Slui fait lafonéth» de Se-
crétaire. ] Profcnba , a; , m.
SQUSSIGNEK. , V. ad. [ Soufcrire un aile , mettre au
basfonnem (5" fa fignature. ] Subfcribere , { bo , bis ,
pfi , ptum. ) Manum ou chitograpbum apponeic
avec le datif. Cic. * Les Notaires Soussignbz.
Notatii qui fcribendo adfuetunt.
; Formule dans les Aûes. )
SOUSTRACTION , f f . [ Régie en Arithmétique qui
apprend à déduire d'une Jomme, ] Dedudio , ônis , f.
Sen.* Faire Hi/t a.idttion & une foufiraclion. Addere
& dcducete. Cic.
SOUSTRAIRE, V. ad & n. [Ofler , enlever adroite-
;w«;»f.]Subducere, ( fubduco, fubducis, fubduxi , fubduc-
tum.) Cic. Subtraherc , ( ho , his , ri , dum.J Plant.
Soustraire la cavalerie , l'attirer à foi. Equitatum ad
fe abducere. Cic.
On dit figutément Souflraire quelqu'un aux dangers.
Subducete, fubtrahere aliquem pcriculis. Cic. * Je l'ai
fouflrait à l'envie. Hune mvid.a: fubtraxi. Plin. * Se
fouflraire de l'obéiffance qu'on doit h quelqu'un AlicujuS
imperium dctredare. Quint. Curt. * Aux injures (y
aux affronts. Convitiis & probris fe fubttahcie Tacit.
* Soujlraire quelqu'un à une mort évidente , ou certai-
ne. Abducere aliquem ccrtilIimaB morti. Petr.
SOUTANE , f. f. [ Habit loni qut les EccléfiAfliques tST
Us Magiftrats portent, j Tuuiea talaris , tunica: tala-
ris , focm.
SOUSTENABLE .prononcez. SoÛtenable , adj. m. & f .
l Ce qui fe peut fiùtenir. ] Qjod fullincti & defendi
poteft , quod propugnari potell.
SOUSTENANT , prononcez. Soutenant , f m. [Celui
qui dans Us exercics publics foùtient ceux qui font
ajf-'illants. ] Qji fuilmct impecus adoiientium. Pto-
pugnatot , ons , m.
SOUSTENIR . prononcez Soutenir , V. ad. [ Appuyer,
fupi'orier. ] Fulcire , ( fulcio , is , fulfi , fultum. Suf-
tinere , { eo , es , fuftinui , fullcntum. ) Suftenraie ,
( o , as , avi , atum. ) Cir. Suifulcire. Plaut. * Les
vignes en certains pays fe foùriennent fans échalas, Vi-
nea: fine idminiculis fe ipfac furtinent quibufdam in
regionibus. Plin.
Se Soutenir , [ S'empêcher de tomber. ] Se fuftinere s
lapfu. Liv. * Ce malade efî encore faible , il fe louttent
avec un b.iton. Artus adhuc iiifîrmos & titubantes
baculo fuftinct ïger ille. ■♦ Se foùunir fur fes genoux.
Excipere fe in genua. S.'».
Soutenir en termes de guerre , fignifie Rcfijfer ,
s'cppofer aux ^jfrts (3' à la violence des inneii.is.
Saliinere , fuReiitare. Ciccr. * Soutenir un c»mbat ,
les efforts des ennemis. Pugnam , hoftium impetum
fuftinere. Liv. * Il foûtint quelque temps avec eux
le premier choc , ou la première ardeur du combat.
Cum his primum ardorem pugnr patumper fufti-
nuit. Liv. * On foûtmt avec peine l'ajfaut ce jour-
là. Agit eo die fufteutatum cft. Ctf. * il' 'ffv'-
sou
fent leur décharge (S" les fiâtinrent fans branler. Tela
miira exceperunt , & impetum hoftium talerunt. Hirt,
( lin -verbe îcro ) '^ Il avait trop de pudeur pour [oâte-
nir une telle épreuve. Verecundior erac, quàm qui fuf-
ficeret huic petulantix. Petr.
SousTENiR fe die figurément dans les expreflions fui-
vantcs. Je me foàtiens ajfez, noblement , en comparai/on
des autres , mais non pas avec une grandeur d'ame con-
venable à mes aBtons paJfées.Me tueor.ut oppreflîs om-
nibus , non demifsèjut tantis rébus gellis,parùm for-
ticer. Cic. * Il voulut donner créance k [on menfonge ,
far s'il ne foùtenoit fon impoflure jufques au bout , il
courait rift^ue de faire voir le dénouement de la pièce.
Voluit ut conftaret mendacio fides , fi enim non fer-
valTet integram fimuiationem , periditabatur totam
pené tragediam evertere. Tetr.
SousTlNiR queltfu'ur. , le défendre , le protéger.
Aliquem luftinere , tueri , defendere, ou facere ab ali-
quo. Cic. Patrociiiari alicui. gii<int. Aliquem fui-
cire. C/V. * Soutenir fon parti, Stare ab aliquo. Cic.
Cum aliquo. £»1;. Niti pro aliquo. Liv. * Il foâtient
le bon parti. Bonarom partium ftudiofus eft ac dffen-
for. cic.
&oVSTt.tiiB. quelqu'un'^ en lui fourniffant dequoi vivre.
Suftinerc , fuftentarc , alere , ( lo, is , alui , altum ou
alitum. ) Liv. Ter. * Il foutient luifeul toute cette fa-
mille. Solus fiiftentat hanc familiam. Ter. * Se foutenir
far les fecours d'autrui. Sublidiis & libéral itate al ioium
fuftentati. Cic. * Enfeignant les autres. Scholâ fe fuften-
tarc. Suet. '^ ils fefoùtenoient oa foûtenoient leur vie de
foi/fan , er d'htrbes. Fluviatili pifce & herbis fuftine-
bantur. Liv-* E» mangeant de la viande. Vitam cibis
fulciebant. Liv. * Efiant accablé par le même malheur,
je ne me foittenois que par le crédit d'autrui. Ipfc pari
fortunâ abjedus , aliorum opibus cafus meos fuftenta-
bam. Cic.
SousTENiR une charge , ou quelque état de la vie, la
remplir comme il faut. Suftinere , implere. Cic. '* Eftie
cap.ible de foàtenir quelque dignité. Fereudo honoii
elle. Liv. * De foàtenir un fardeau. Effe oneri fcrcndo.
Liv. * Il foutient fon caraciérc , /ô» r.î»^. Dignitatem
fuara Hiftinet , tenet , tuecur. * // s'efifoiitenu fans en-
vie dans une fi hiute éUvation. la iublimi zdeo fortu-
nâ fteiit linc invidià , ou fublimem adeô fortunani ci-
tra invidiam tenuit. ■* Soutenir une négociation impor-
tante. Magnum aliquod negotium fcitè , digne agere,
traftare , gerere.
SousTEN iR un fentiment , le défendre. Opinionem
fuftinere , defendere , tueri. Cic. * Il avait bien de
la peine àfoiitenir ce qu'on difoit contre l'opiniâtreté des
jtcadémiciens. Ea luftinere vix potcrat , quaj contra
Academicorum pertinaciam dicebancur. Brut, ad Cic.
* L'un faùtient que celaeji , CT l'autre foutient le con-
îr«/ri!. Altet id efte ait , alter negat. Cat. * Je foû-
tiens fart & ferme que cela ejl , (s" lui me foutient que
non. Ego illud fedulô nego fattura, iUe inftai fadum.
Xer.
S o u s T E N I R , fe dit des aûions qui ne fé démentent
point. * Il faut que vous fouteniez, vos paroles par voi
acîiûns. pAciendum ut veibis tuis faîla confe'ntiant ,
lefpondeant. * Soutenir l'attente qu'on a de nous ,
y correfpondre. Suftinere ac tueri expcdationem fui.
Cicer, * Il ne fe foùiient pas dans i'ejiime que les
hommes ont de fa vertu, lllius virtus hominum
opinioni non reipondet, Cicer. * La vertu fe foù
tient encore d'elle-même , Icrfque tout eji dtfefperé.
Perditis rébus omnibus virtus ipfa fe fuftcntat. Cictr.
* Ce difcours ie foutient , ou ne fe déintr.t point. Ora
bfi uiioî lihi couilsJ ]. cmai u paitc. luuiii ipfa
SOU
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confencit. Cicer. * Sa harangue était foûtenue de ût ré-
futation. Ejus orationi audoritatera addebat virrutis
eicMlmitio. f- Soutenir la convcrfation , y fournir. Ser-
monibus fuis tcnere citum hominum. Cic * Cette
comédie s'efi foàtenué par l'addrijfs des ASleurs. Hxc
fabula ftetit aftoris opéra. Ttrent. * Le médiateur de
nôtre réconciliation faifoit mille contes pour rire , afin
que la joye le foàtmt toujours. Prifentis concordix
autor , ne fileret fine fabulis hilaritas , mulca jaita-
bat. Vetr.
SOUSTENU , m. Soutenue f. Voyex. Soûtf.nir.
SÛUTEIiRAIN , mafc. Souterraine, fcm. [Suiefi
fous terre. J Subterraneus , fubterranca , fubtetra.-
neum. Cic.
SOUTIEN , fubftantif mafc. [ Appui. ] Adrainiculum ,,
tulcrum , fulcimentum , ti , neut. Fultura , a , f»
Suet. Her. Plaut.
Soutien fe dit aulfi figurément Le foûtien de fa famille.
Columen familia: fùa;. Ter. * Chryfippe eft le foiuiendes
Stoiques. Fulcit Chrylippus porticum Stoïcorum. Cic,
■* Donner de puijfartts foutiens à la Refublique. SvxMlaiis
magnis Rempublicam fulcire. Cic.
SOUVENANCE, fubft. féminin. [ Vieux mot ] voyexi.
Souvenir.
SOUVENIR, fubft. mafc. Memoria , x, fœm. Re-
cordaiio , ônis, fœm. Cic. * Le j'ouvenir d'une bonne
vie , fait bien du plaifir. Benè adla: vitas recordatio
jucuDdilEma ell. Cicer. * Le fouvenir de cet homme
faffera dans tous les ftécles à venir. Mcmoriain
illius viri excipient omnes anni confequentcs. Cicer.
* Tes obligations font fi grandes , que U fouvenir
m'en demeurera toute la vie. Tua erga me munera ,-
dum vita fuppetet , xterna erunt. Tacit. * Je ne per^
drai jamais le fouvenir d'un fi grand perfonn.%ge.
Nunquam ex animo meo difcedet illius viri memo-
ria. Cic. ou nunquam mihi excidct. Cic. * Je vous.
fuis bien obligé du bon fouvenir que vous avez, de
moi , comme vos lettres le témoignent. Grata mihi ve-
hementer eft memoria noftii tua , quam fîgnificafti
littetis cic. * Le fouvenir d'une affliciion pajfée dorme
du plaifir , quand on ne craint plus rien. Habet prs-
teriti doloris fecura recordatio dcleilationem. Cict^r..
■* f^OHs devez, en bon philofophe perdre entièrement If
fouvenir des chagrins que vous avez, conçu contre moi,.
Omnem fcabitudinem animo,tanquam bonarum at-
tium magifter , deleas fine cicatrice . Vetr.
Se souvenir, [Garder l'idée d'une chofe dans fa memoire.y.
AlicHJusrei, rem aliquam rrjeminille , commeminiffe,,
au prétérit memini, ( ce verbe efl defeéiueux.) Recot—
dan, ( or, ans, atus fum. ) reminifci, 01, fans prétérit..
Memoriâ aliquid tenerc. Cic,
[ Les Verbes de Rtjfcuvcnir gouvernent le génitif ou l'actufâ»-
tit , car on dit Aï"«>«< »"/")■'<'», ou bien nnU, Votlîus dansi
la petite grainniaiie , dit que les Verbes de Mémoire gouver--
ncm bien le génitif , foit des chofcs , (oit des pcrfonnes ; mais
que pour l'accufatif, ils ne le piennent qu'a l'égard aes cholesj,
i<c non pas dej peilonnes .- & qu'ainli l'on ne peut pas dire .,e-
miai Ciceroit^ra , mais ff uleme.t, ajoùie-t-il , Cicsr.ms,*- je me;
fouviens de Ciceron. Ne-nnioins il eft aile de faiie voir le:
coinraite pat <_ iceton même. MiKiinerjm PjiUu;i , mer„i::i
0^in.2wi. Et quand on met lin génitif A/e''ii«i mjtbrum on lous-
entend incmontLiît, Que 11 l'un dit hlem^m de Cicert^tie , c'cft*
un autre lens ; cji meminij/'e alkn]ai , eft en conferver [a rae-
moiie, au lieu que «SfBiiay/f de ai:quo , ell en faite mention 8c.'
en paner
// me fouvient. î*fcmini , redit animo , fubic animum ,,
ou mentem memoria fubit. Habeo in niemonà ,,
memini , fuccurrit mihi , venir m mentem , re-
cordor - irer. * Je ne me fouviens point de l'avoirr
dit. Non commeniini dicere. "Plant. * Je ne m*:
OHvitm poUit. d'uvisr. été. malheureux avant que. jfi
1 ' ',';: E£££f-i.£. ijj
II48 ^ s 0 V
fiijfe né , je voudroli bien [i^nvûir , fi vùUS WUl fou-
licnez. de L'avoir été. Ego non commemini, ar.tcquam
fum natus , me milerum ; tu fi meliorc memorii
es , veliin fcire ecquid de te rccordete. Cicer. * /:'
fxHt fe Convenir que nous fommes hommes , Cr qnc
nous fommes -venus »n monde à condition que notre -vie
ferait expo fée a tous les fruits de la fortune, Huuu-
nes nos elfe meniinerimus , &: eà lege natos , ut
omnibus fortuna; telis propolka fit vita noftra. Cic.
* On s'en fouvient encore. Extat adhuc memoria.
Cic. * C'^fl ajfez , je m'en fouviendr^i. Sat ell , me-
minero. Ter.
Taire fouvenir quelqu'un d'une chofe. In alicujus memo-
riam redigere , revocare aliqviid. ♦ F.»»Ve ri-ffonuenir
quelqu'un de fes i'iBûires.Vit\onii\im fuarum aliqucna
admonere. Tacit.
SOVVLNT, prononcez SovvANT , adverbe. [ ij»» »»^r(j«e
Lt répétition de quelque xâion. ] Sxpè. Sspiùs. SJEpilli-
niè. Crebiô. Fréquenter. Sxpenumcic).
SOUVENTEFOIS. Sa;pè. Sxpuis=Sxpenumerô. Cic.
SOUVERAIK,m. SoUvERAiNE,f. [ Leflusgr.wd ] Sum-
mus , lumma, fummum. Suprcmus , a , um. Cic. * Le
fauvemin bien. Summum bonum. * L^fouverAine féli-
cité. Suprema , fumma félicitas. Cic.
Souverain, f Prince fowvsrain.] Supremus Princeps, fu-
premi principis , m. '^ Une puifj^nce fouveraine. Sum-
mum imperium, fuprema poteltas. * Cour fouveraine.
Suprema curja , fuprcmus fenatus , m.
Souverain , [ Efficace qui fe dit des remèdes. ] Pra-ci-
puus , pra'fentilfimus , a , um. Efficas , eflicacis ,
omn. gen. Colum. * C'e[i un remède fouverain contre
la morfure des ferpens. Ad ferpentum idus , morfus
eu contra ferpentum morfus prïfcntiflimum reme-
dium. l'Un.
SOUVF.RAINEMENT , adv. [ D'une manière fouve-
raine. 'Summî cum potcftatc , fummo cum imperio.
SOUVERAINETÉ , f. f. [ Pleine & entière puijjance. ]
Summa poteftas , fumm,s potcftatis , f. fummum im-
perium ) ii , n. Cic.
Souveraineté , [ Principauté indépendante , état fouve-
min. ] Piincipatus , ûs , m.
SOY , pronom nciproque. Sut , fiU , fe. Cicet. Ce pronom la-
lin n'.i que quatre Cis. Le génitif fui ; le datif fibi ; l'acculatit
& l'ablatif /ê.
Se défier de foi même. Sibi difïidere. Cic. * Se haïr fii-
tnéme. Se ipfum odifTe. Cic. * Celt efi loiiable de foi-
méme. Id per fe ipfum laudabile eft. * Taire une chofe
</e /!(-)«£»>«. Ex fe aliquid facere ou proprio marte.
* Taire quelque chofe par foi-méme. '^ Per fc ipfum ali-
quid facere.
SOYE , f f. Bombyx , bombycis , f. Plin.
De soye , Bo.-nbycÏQus , ferïcus , a , um. l'Un.* Habillé
Oa l'êtu de foye. Scricatus , fericata , fericatum. Suet.
E'jj'e de foye. Bombycïnus , fcricus pannus.
SOYE , fc dit aulll par annplirafe des longs poils des fo-
ch(i:is. Set.T:,aruni , f. Cic.
Qui a des foyes comme les cochons. Setofus , fctofa , feco-
fu:n. l'i':^.
Ouvrier tn foye. Operis bombycini textor. , ôris. Serici
panni opitcx, 5cis , m.
Liiu 0« l'on travaille en foye. Bombycïni operis clEcina,
X , f .
SP.ACILUX , m. Spacieuse , f. £v<; ejl grand , qui a de
l'étendue , ( parlant des lieux. ) Spatiofus. Àmpjus.
Larus , a , um. Colum- Cic.
V» théâtre fort fpitcicnx. Theatrum magnitudine am-
pliilimum. Cic. * Une msiifonfoncieufe. Domu'i ampla,
la.xa Cic * Des files fpacimfcs. Ampla atria. •* Des ga-
leries fpacietif es. Ampla; porticus. yirg.
S ? À
SPACIînSEME^JT , adv. [ fort a'ii Ur^e. "] Sçatlosî
plin. Laxè Cic.
SPALATRO , [ yille & Port de Dalmatie aux Vénitiens.1
Spalatum, ti , n. ou S.tlona: novîc , atum, f. pi.
SPARTE ou Lacédémone, [ ville capitale de Laconie dans
la Péleponnefe. ] Laccdimon, ônts, fœm. Cic. Sparta,
se , f. Cic.
De Sparte ou Spartiate. Spartanus. Laceda:monius , a ,
um cic.
SPASME , f. m. [ Rétréciffimcnt des nerfs. ] Spafmus,
i , m. Nervorum contradio , ônis , f. Plin.
[ Ternie de Médecine. ]
SPATULE , f f. O" mieux Espatule comme l'Acadé-
mie, [^n/îr««e»f de fer ou de bois plat d'un coté & rond
de l'autre. ] ipathula , ou Spaths , x , f. Celf,
[ Les Chirurgiens ik les Apoiicaiies s'en fervent. ]
SPECIAL, mafc. Spéciale , féminin. {_ Particulier i"]
Specialis. Pcculiaris , & hoc le , adjeil. Cicer. Sluint.
Afcond-Ped.
SPÉCIALEMENT , adv. [ Particulièrement. ] Peculia-
riter. Plin. Specialiter. Colum.
SPÉCIEUX , m. Spécieuse, f. [ Apparent. ] Speciofus ,
fpeciofa , fpeciofum. Cic.
SPÉCIEUSENiENT,[D'«»e manière apparente.] Speciosc.
Colum.
SPÉCIFICATION , f f. [ Ciaion de fpédfier. ] Defi-
s^natio , ônis , ou exprclfa dclignatio, f. Cic.
SPÉCIFIER . [ M.irquer difiinBement Us chofes.] Res de-
frjr.are , (o, as, avi , atum. j Diltmi^é exprimere,
( o , is , exprelîi , exprertum. )
Sa^sfpécifierni lesperfonnes , ni les temps. Sine defigna-
tionc perfunarum , aut temporum. Cic.
SPÉCIFIQUE, ad), m. Se f f. ^'i fpécifie difiinSemeM. ]
Diftindè, nominatim defignans , antis , omn. gen.
Différence fpécifique. Diftercntia fpcciem lei confti-
tuens.
SPÉCIFIQUE. Siii efi propre & particulier à quelque ma-
ladie , ( parlant d'un remède. ) Singularis & hoc fin-
gulare, adjed. plin. * Un remède fpécifique ) Remedium
unum ad morbum. Cic. Singulare , n. Plin.
SPECTACLE , fubft. mafc. [ On appelle ainfi en gênerai
tout objet qui attire les yeux de tcux qui lont prefcns. J
Speûaculum , li , ncut. Oramata , 'U^uuxtu les chofts
qui fe voycnt. Petr. Ludi , orum , m pi. '♦^ J'ifiime les
fpeflacles de pures bagatelles. Oramata tricas nieras elTe
exiftimo. Petr. * Donner un fpeBacle de Gladiateurs.
Munus Gladiatorium edere. Liv Exhibere. Cic. Darc
Gladiarores. Petr.
SPECTATEUR, fubftantif mafculin. [ Hui regarde quel-
que fpeBacle. ] Spedator , ôris , m. Cicer. * Rendre
quelqu'un fpeclaieur (S témoin desfottifes d'une perfon-
ne. Incptiarura alicujus conftitucre tcûcm & fpedato-
rem. Cic.
SPECTATRICE , f f. [Celle fi regarde. ] Spedatrix ,
îcis , f. PLin.
SPECTRE, f. m. [ T.wtôme, vifion noBurne des démons ott
des mauvais génies. ] Spedrutn, fpeitri , n. Cit. Larva
umbiatilis, larva: umbratilis , f. pUut.
SPÉCULaIRÉ. [ Epithéte q:i'oii donne à une frte de pier-
re , qui efi tranfparente. ] Lapis fpeculatis, lapidis fpc
cularis , m.
SPÉCULATEUR, f m. [ ^<i s'att.tche à la contempla-
tion. ] Spcculator , fpcculatoris , m. Infp;dor , ôris,
mafc.
Sr'ÉCUL\TIF, m. SpÉcclative , f. adjed.] giuicon-
fifie dans la ipécuUiion. \ In contcmplatione , in inf-
pedione pofitus , a , um. Sen. Suint. * Les arts qui
confident dans la fpécuUtio». la infpedioue po fu*
artcs. S,ttint.
s ? i , , -f
f>M ÀîPEltE un homme Tpeculatif. Celui qttt cùnfdére
les chûfes attentivement, St)cculator , veiiatorquc na- '
tixtx. Ci:. '^Vn: femme fpîctiUtive. Mulicr Ipecula- .
trix , îcis , f. Cie.
SPÉCULATION , fubfb femin [ Contemplation. ] Con-
templatio. Goaûderatio. Infpedio , ônis , fœin. Cic.
Sjiint.
SPÉCULER. [ Mot bas J Qai ne fe dit qu'en railUnt.
Speculari,( or, aris , acus l'um. ) Voyez. Contem-
FLER.
SPERMA ceti. [ Terme de Pliatmacie, ] C'efi le mure de U
cervelle de lit baleine frejfurée, Sperma ceti.
[ Ce mot eft latin ik fraïKjois. ]
SPERMATIQUE, adj.m. & f. [ Ce qui efi de Ufimenee.]
Spetraaticus , a , um.
f Mot grec, d'ufage en Médecine. )
SPERME, f. m. [ Semence des *>iim;mx. [ Firifftx. Semeri)
ïnis , n.Cic. Seminium , ii , n. Petr.
SPHÈRE , f . f . [ Machine ronde (jr artificielle , qui fuit
comprendre le mouvement des Cienx. ] Sphzra , x , f .
nfxifx Cic. * Archimede a enfermé djas Li fphére le
mouvement du Soleil (y de la Lune. Archimedes Lun.»
& Solis motus in fph.tram illig.ivit. Cic.
De la Sphère. Sphïctalis , & hoc fphïralc. Macrob. ou
fphxricus , a , um.
SphÉre d'activité. [ C'ejl l'étendue dans laquelle un
.Agent peut agir autour de foi ] Spatium in quo Agens
poteft agere ou operari.
On Dit en ce fens figuréinent , Cette ajfiire efi hors de
fa fphére, elle efi au d"jfus de fon intelligence (S' de fes
connoijfances. Longé rcs ifta ab lUius intelligentiâ dis-
jundla efl:,o« captutn ilHus longé fupcrac.exccdit, Çj^j'nf.
SPHÉRIQUE , adj. [ Rind. ] Globofus, globofa, globo-
fum. Flin. Sphjeticus , a , um.
JiGVRE fphérique oa ronde. Schéma fphxrides , n. Vitr.
SPHINGE , ou Sphinx, f. f. (s" plusfouvent m. iMonf-
tre fabhleux , que les Poètes ont feint avoir été engen-
dré par Typhon. ] Sphinx, fphingis, f. Plin.
[ Ce mGnftre n'a pu être détruit lelon la fable , qu'aprcs
qu'Oedipeeut expliqué l'Egnime qu'il avoit propol'é, d'où vient
qu'on a dit depuis parlaiit. des Enigmes difficiles à entendre ,
Hue c'ejl l'Enigme de la Sphiwge , qui » befoin d'un
Oea'i;>É. ] Œdipo coniedore opus eîl , qui Sphingia
inteipres fuit. Plant.
SPICA nard , f. m. [ Hcrhe arom.itiqru , qni efi la mê-
me chofe que la lavende. ] Spica natdi , x , {. ou Nat-
dus indica. Plin.
SPIRAL , mafc. Spirale, fcm. \_§l;fiva en rond. ] In
fpirani 0« in orbem convolutus , a , ura. ou dud:us ,
a , um.
SPIRE , [ Ville d'Allemagne prés du Rhirt dans le bas
Palatinat. ] Spira , a: , f . Nemetum , ti , n. Novio-
magus , gi . f.
SPIK.ITUALISER , prononcez Spiritualizer. \_Ouvrir
l'efprit à une pcrfonne,lui former l'efprii iS U jugement,']
Alicujus ingenium ou indulhiani acuere , ( acuo , is ,
acui , acucum. ) Cic. Ph&d.
Spiritualiser une ptnfée , lui donner un tour fpirituel.
Ingenioflorem fenfum ,' ou acutiorcm cogitationi date.
Ingeoiosè aliquid interpretari.
SPIRITUALITÉ, fubft. f. iLa fpiritualité de l'ame.'^
Narura incorporalis ou corporis expeis.
On dit d'tiiie femme, qu'£/ie efi dans la ffiritualité.
Tota efi in divinis.
S'.'IRITUEL , m. Spirituelle , f. [ §lji n'a ni corps ,
ni matière. ] Corporis cxpers, expertis , omn.gen. Ab
omni concretionc materiar fegreg.itiis. Sejuuftus,a,um.
Cic. Incorporalis & hoc incorporale , adj. Scn. QKint.
Incorpoicus 5 a, um.C.'f.
_ , . S P I „49
SpiRlToil. C hgenUux. Subtil. ] Acutus. Ingeniofus.
Subtilis & hoc fubtile , adjedl. Cic.
SriRiTOEt fe dit à'U» homme dévot , qui efi dans la vie
fpirituelle. Rcbus divinis ac cœleftibus addiftus.a, um.
Qiii terrena non fapit.
SPIRITUELLEMENT , ad/. [ D'i4ne manière fpirituelle
& avec efprit. ] Ii:geniosc Acutè. Subtiliter.
SPIRITUEUX, m. SpiRitueuse , f. [ Plein d'efprits &
de petits corps légers (sr volatils. ] Spirituum plenus- ,
fuccofiis , a , ura.
SPLENDEUR, prononcez. Splandeur , f. f. [ Lueur
éclatante. ] Splendor , fulgor , ôris , m. Cic.
SpLENDEOR , [ Eclat , magnificence. ] Splendor, ôris, m.
Magnificentia , a; , f . Cic.
SPLENDIDE , adj. m. Se £. prononcez. S?l ahdide. [Som-
ptueux, m.ignifique. ) Splendidus, inagnificus. lamuî.a,
um. ( Au comparatif. ) Spiendidior & hoc fplendidius.
Magniâcentior & hoc magnifîcentius. Laucior & hoc
lautius. ( Au fuperlatif. ) SpleRdidilFimus.Magnificea-
tillimus. Lautifllmus. Flaut. Cic.
SPLENDIDEMENT , ady. Splendidè. Magnifiée. Lautè.
Lautius. Cic. Plaut.
SFLÉNIQJJE , ou SplÉnetiq.uf , Malade de la rate.
Splcneticus , a, um. fplenis vitio laborans. Lienicus ,
licnofus , a , om. Plin.
La veine fplénique oa fplénétique , qui a correfpondance
avec la rate. Vena ad fplenera pertinens.
[ Terme d'Anatomie. J
SPOLIATEUR , f. m. [ St^ù dépoiiille, qui vole, ] Spo-
liator , ôris , m. Cic.
SPOLIATION . f. f . t Aclionpar laquelle on dépoiiille
quelqu'un. ] Spoliatio , ônis , f. Cic.
SPOLIER , [ Dépouiller quelqu'un de fes biens. ] Spoliate,
C o , as , avi , atum ) aft. ace. Cic.
( Cet laiis font d'ula^" au Barreau. )
SPOLETTE , [ Ville d'Ombrie Capitale du Duché de ce
mm fur la Marogia dans l'Efiat 'Ecclefiafiiqiie. ] Spole^
tum ou fpolctium , ii , n. Liv.
DbSpolette, Spoletinus , a, um. C«V.
SPONDAIQUE, m. [ Vers fponda'i que , vers compofé de
pied fpondies , qui font de d'ux fyllabes longues ] Ver-
fus fpondeis conftans , fpondaicam carmen, fpondai-
ci carniinis , n. df.
SPONDÉE . fubft. m. [ Pied compofé de deux fyllabes lon-
gues. ] Spoadeus , ei , m. on fous-entend Pes. Cic.
SPONDYLE . fobft. m.(Terme d'.\natoiTiie.) Or qui faie
p.irtie de l'épine du dos. Spondylus , fpondyli, m. Ver-
tebra , x , f.
Spondvle chez les Botanifies. [ Plante qui croifi dans les
marais CT fur les montagnes , cr qui efi U)ie efpéce de
p.jn.zis. ] Spond)'liura , il , n.
SpoNDiTLE , [ Efi aiijfi un gros ver blanc , qui a une tête
noire. ] Spondylis , is , f. Plin.
SPONGIEUX , m. Spongieuse , f. [S«i a la nature de
l'éponge , qui reçoit l'humidité. ] Spongiofus , fpon-
giofa , fpongiofum. Fiftulofus , a , um. Plin. * Vne
terre fpongteufe, qui boit l'eau comme une éponge. Fifcu-
lofa terra. Plin.
SPONTANÉE, adj. [ Sui fe fait de foi-même.'] Spontalis
Se hoc fpontale , adjett. ApuL Sponcaneus, a, um, Se
trouve fans authorité.
SPORADES , ou les Ifies S'porades dans l' Archipel vers
l' Afi~. Sporadcs , fpotadiim , f pi.
SPORTLTLE , fubftantif fem. Spoitula, x , f. Suet. Mat.
[ Diliribucon de viande ou d';rjent que le^ Anciens Ronisins
failoient à leurs diens , & à ceux qui veaoicr.t le matin à leur
l've- J
SQUELETE , fiibft. mafc. [ Un corps mort qu'on .'. dé-
feché , (S" où il n'y a plus que les os ou fculs ou tivcc
f f ffff fiij
X150
S Q. U
laptan.] E'xûccatumlcorpus ou latva audis ortïbus co-
hsrens , larvx cohxrcntis ; f. Sen. Larva umbiatilis.
Tiaut. * Un fqxélete d'argent 'aJHJli de manière , que
les jointures de l'épine du dos avaient la facilité de fe
tourner. L3.ïy3. argentea fie aptata , ut articuli ejus vcr-
tebrïi]ue laxatx -, in oinnem partem vertertntur. Petr.
On dit parlant d'une peifonne maigre. C'eji un vrai
fquélete. Totus ofla atque pellis. PUut.
SQUILLE , fubfl:. fem. [ Oignon qui croît dans les lieux
■muTécugeux.l Squilla , x , fœm. Var, ou Scilla , x , f .
Hi».
SQUINANCIE , le peuple dit EsQ:nNANCiE , £ f. Mala-
die qui bouche les pajfages de la refpiration , inflamma-
tion de U gorge ou du Urinx . qui empéthe l'air d'entrer
dans les pour/,ons.^ Angina, x , f. C^f- Pi'*i*'.* Mourir
de fquitiancie. Mori anginâ. Plaut.
ST , [ Terme indéciniMe , dont on fe fert pour faire faire
Jilence.] St. Ter. Tace , filentium tene. Cic.
STABILITÉ , f. f. l Solidité, fermeté.'} Stabilitas, firmi-
tas , âtis , f. cic.
STABLE , adj. m. & f. [ Ferme , folide. ] Stabilis & hoc
ftabile , adj. Firmus , a , nm. Cic.
On dit figurément , Un efprit ferme CS" Jlable. Stabilis
&c iiriTuis aniinus. Cic.
S PACTE , f. m. [ C'efl la graiffe qu'on retire de la myr-
rhe frAiche pilée avec un peu d'tau ou prejfurée.] Stade,
es , f. PUn.
STADE , f. f. [Mefure des Grecs qui a cent vingt- cinq
pas géométriques de long. Il en faut huit pour faire un
mille ^ d'Italie. ] Stadium , ftadii , n. {. Il y en a eu de
différentes longueurs. )
STADEN , [ ville du Duché de Brème dans la baffe Saxe.']
Statio , ônis , f.
STAFANGER, [ ville de Norvège au Rc:i de Danemark.]
Stafangria ou Stavangria , x , f.
STAFORD, Iville (jr comté d'Angleterre.] Staffordia ,
X , fœm.
STALIMENE , [ IJle de l'Archipel,] Lemnos , Icmni , f.
Ovid.
STAPHISAGRE , f. f. [ Fiante mèdecinale , ou l'herbe
aux poux.] Staphilagria , x,i. Uva lilveftns, uws lll-
veftris , Hcrba pedicularis , f.
STATÉRE , f. f . [ Nom qu'on a donné à la bala/ice Ro-
maine , qu'm appelle autrermnt pefon.] Scatëra , « , f .
Cic.
[ Dans cette ancitna; balance il y avoit un blîin , au lieu du
cioclict , qu'on n.et maiiucnant au pelon, pour porter le Li-
dcau.j
STATION , f. f . [ tiéu oh l'on s'arrête Cf ou l'on fi repo-
fes] Sracio , ônis , f. Plaut.
STATUAIRE , f. f , [ L'art de faire des [latuès.] Statua-
ria , X , i. ou ars ftatuaria., f. Vlin.
ÏTATUAiRE , (.m. [^Siui fait des fiât lié S.] Statoarius ,
ftatuarii ,ni. Huijt., Plafta , x , m. Petr. Plaltes , x ,
m. Stacuatum artifcx , ïcis , ra. Quint. Iiitor , ôris ,
ni. cic.
STATUE , f. f. [ Figure de plein relief.] Statua , a: , f .
Cic. Signum , figiii , n. Simulactura , cri , n. Plin.
Imago , gïnis , l'œ.n. Cic.
Statue au naturel. Statua iconlca , au ex hominis effi-
gie eïpretîa Plia.
SîATUï coloffile , ou d'une grandeur e.xiraoï-dina'cre. Sta-
tua cololfea ou lîgnam coloflicum. Plin.* Statue éqtief-
tre ou d'un homme à cheval. Statua cquelltis. Cicer.
* D'un homme à pied. Statua pedelhis. Plin. * Statue
de broni.e. S:atua ci are , figiium aheneum. Her.
*Di marbre. £ marmore ou de marmore fignum.OT;!^
* Drt fer une fiaiu'e à quelqu'un. Scatuam alicui pcne
K-, Mhidi- Siatucie, i^rv,* Ses flatuts ne f'ht pas m.s*.-
S T A
1 vatfes en gros , mais elles ne font pas un tout h'ien cet»'
pcfé . lufelix opens fumma , fcd iiic ponere totum nef-
cit. Hor.* Des fiatues qui j ont trop ««rtj. Signa riwidio.
ra.C'c* Des /iitués tendres ipiraima xta. niolliùr.f'irf,
P£TiT£/î»f«e. Sigillum , figiili , n. Cic. *• Faire la ftatu'é
de quelqu'un en Lrenx.e. Ducere aliquem ex xi9,
Plin.
STATWER , prefci-ire , ordonner. Statuere , conftitucte ,
( llatuo , ftatuis , llatui , ftatutum.) act. ace cic.
ST fil VKE. , r. f. [La taille d'une perfinne.] Statura, x ,
f. Cic.
STATUT, f. m. l Règlement , ordonance.] Statutucn >
ftatuti , n. Dccrecum , ti , n. Cic.
STENAY j [ Ville forte de Lorraine fur la Meufe (S" unit
à U Champagne depuis l'an 1653.] S:eua;um , fteusi ^
neut.
De Stenay , Sta:nenfis & hoc ftœnenfe , adjeâ.
STENOVVICH , [ Petite ville des Pais bas dans la Seig-
neurie d'OveriJfel fur le fieuve Aa.] Stenovicum, ci, n.
STERILE , adj. m. Se f. iMi" ne rapporte ritn.] Stcrilis ,
& hoc ilenle , adj. Intecundus , da , dum Col. Hic ,
hxc , hoc infclix , adj. Cic. * Devenir fièrile. Sceiilef-
ccrc , (\enlcfco. Plin.
On dit au figuré , Un efprit flérile , qui ne peut rienpre-
</«<rc. InFeliï mgenium. * Un fiecte jierile en verSft,.
S'jculum viitutum fterile. Tacit.
STÉRILITÉ , f. f. Sterilitas , infecunditas , âtis , f..
Cic. * Ces eaux ôtent laflerilité aux femmes O" la folie
aux hommes. Sterilitatcm f'cminarum , Se vitoium in-
faniam aboient iila: aquï. Pltn.
On dît figurément L-t fie) dite de V efprit. Sterilis & an»,
gufta ingénu vena. Siuint.'* Stérilité de nouvelles. ^\A-
li nuntii , orum m pi.
STERLING, [ Province d'Ecoffe vers le midy. ] Sterlinga.
ou Stervcriinga , s , f .
STÉTIN , [ Ville de la Pomèranie Suèdoife fur l'Oder dam-
le cercle de la haute Saxe. ] Stctinum , ftetini , n.
De St£tin , Stetinenfis & hoc Stetinenfe , -adjcét.
STERNUTATIF, m. Sternutative , f. adj. [ Slui
fait éteniuer.] Sternutatioucs movcns,cntis,omn. gen..
Steinutamenta citns entis , omn. gen. Celf.
STIGMATE , fubft. maie. [ Marque , imprejfons, dont,
on marquait les efclsves. ] Stigma , âtis , ncut. ( mot.
grec. ) Nota uiulla , fœm Peir. * Un homme Jiigma-
tizé. Compunftusiio:is,a, uni. Cic. Scigmofus, a,um«.
Petr.
STILE, f. m. [ Poinjon qui firvoit de plumes aux An--
ciens pour écrire fnr des tablettts enduites de cire. ] Sti~
lus , li , m. Plaut.
Stile , d'un cadran au foleil, dont l' ombre fert à marquer
les heures. Gnomon , gnomônis , mafc. Plin. Index,
icis , 0« horai uni index , ftilus horas indicans, maie.
Gnomon indagator umbri. Vitr.
Stile, [ Façon particulière de parler dr d'écrire. ] ftiius >,
ftlli , m. * U/iftile frrè , prejfè oa La.onique. Stilus
prelfus, eoncifus. * U«_/?;/t r<»//;/uJrtr. Stilus deniiilus.
* Un fiHe rude. Stilus rudis * Un jUle négligé. N'cgli-
gcns ftiius. Cic. * U/ifiile Attique , élégant, poli.jieii~
ri. Stilus Atticus , politus , elegans * Un flile jubûme..
Stilus fubllmis. * Un fiih lent arrête la ptnfès, fs" lit
ftile rude & confus la rend inintelligible Tardior llilas
cogitationem nioratur , rudis & contuUis lacit ut 111-
telligennâ careat. §iuint. * Parler , écrire d'un fiilt.
élevé. Elatè dicere , icnbere. Cic. * Ort remarqucit fcn
flile connu par un long ufige du barreau, Gcnus ipfuni.
dicendi nolcebatur crcbro ion uiu cekbie. ■* La fu-
blimité dufitle. Elatio acque altitude orationis, fœm.
Cic. * Corriger fcn flile fort rigourcufiment Atroci ftilO)
■vetba ofTotiwe. ;••(/:. Y.>;it«c tLliiin.iifr, * Cf ut tti^
5TI
fleure de fAle (S" et flus de p.troles dut eonompu Véh-
qttence. Yeûtofa iftarc & enormis loquacitas corrupe-
runt tloquentiam. Petr.
Stile dit VxUis, manière de procéder enjujlice. Ufus fo-
renfis , ufus forcnfis , m. Ulp.
Sri LE , [ M.iniere d'ugir f.trticuliere à chicun. ] Agcndi
ratio, rationis, f.* C'efi fin fiile , c'efl fn manière d'agir.
Sic cft illius ingcnium. rei-. * Depuis que l* fortune
l'a élevé , il a^-fris un autre fiile , il a changé de con-
duire (S" de minicrt de fxire. Ex quo fortuna hune eve-
xit , aliam cepit agendi rationem , alius failus cft.
STILER , V. aft. [ Injlrutre , drejfer quelqu'un à une cho-
fe.'] Aliqiiem ad aliquid infti'uere, (uo, uis, xi, udlum.)
Erudire , ( io , is , ivi , itum. ) Cic* Nous fimmts fil-
iez à ce genre de -vie parles exemples. Ad hanc vitae ra-
tionem exemplis eruditnur. Plin. Jun. ♦ Dnjjer les en
fims félon les maximes de nos pères, Infttusre atquc eru-
dire filios ad majorum inftituta.
On bit , Ce -valet eft ftilé , il efi fuit à l'humeur de fin
maure ou à fin hadinage , comme l'on parle familière-
ment. Hic fèrvus confaevit heri fui moribus. Ad heri
fui genium multùm fapit,
STILET , f. m. [ Petit poignard. ] Pugio , pugionis ,
pugiunculus , li m. Cic.
Stilet , eft auffi l'aiguille , dont on écrit ftr les tablettes.
Stilus , li , m. cic.
STIPULATION , i". f. [ ABion par laquelle on convient
des caufes W conditions d'un contracl. ] Stipulatio ,
ônis , f. cic. Stipulatus , ûs , ni. Plin.
STIPULER , V. n. [ Convenir des claufis & conditions
d'un aéie judiciaire.] Stipulari, (ot , aris , atus futn. )
Cic.
STIRIE f. f. [ Province d'Allemagne vers la Drave cy la
Mure , on U divife en h.iute es' bajfe Stirie. ] Stiria ,
X , fœm.
STOCKHOLM , [ Ville Capitale du Royaume de Suéde
avec un port de mer au dégorgement du lac de Mtler. ]
Holmia ,^x , f.
stoïcien 0« Stoiqije , mafcal. STOÏCIENNE , ou
Stoicl'te , fcm. Stoicus , ftoica , ftoiciim. * Vn Stoï-
cien qui fait profcjfto» de la Philofophie ftoïqiie. Stoi-
cus. Stoici , m. Cic. * La Philojophie Jioïque. Scoica'
difciplina. Cic,
{ On le appelle ZfBOJTii , marc, plur de Zenon le Prince de H
fefte Stoique , & Stoici à 2ro« , Ponicus , du portique fous
lequel ils s'affcmbloient pour pliilofopher de leur doûiine, ]
STOIQUE , fe prend pour un homme févére. Homo
Auftcrus , fevcrus , cum Itoicâ difciplina congruens ,
entis , omn. gcn. Cic.
STOÏQUEMENT , adv. [ E» Stoïcien. ] Stoicè. Cic.
STOMACAL , m. Stomacale , f. adj. [ Bon o\i propre
pour L'efiomac. ] Stomacho idoneus , aptus , a , um.
Ci If. Stomacho utilis , & hoc utile. Hor.
STORAX, f. m. iGomme odorante, qui vient de l'Arabie
ou de Syrie. ] Styrax ou ftorax , acis , m. Plin.
STRASBOURG , [ Ville d'Allemagne er Capitale de
l'Atface , près du Rhin.] Argentorâtura , ti , n. Argen-
tina, X , f . Strasburgutn , gi.Ttibocum , Triboci, n.
De Stkasbourg , Argentotatenfis & hoc argentoraten-
fc , adj.
STRATAGESME , f. m. Stratagema , atis , n. Front. AC-
tus , ûs , m. Ter. * Ils prirent cela pour un firatagéme.
là ipfum fui fallendi causa ab hoftibus faftum aîftima-
bant. * Ji ferai de retour au logis , fi-tôt que j'aurai
inventé quelque flratagéme contre mon ennemi. Ufqae
cro domi, dum excoxero hofti malum. Plaut.
STRAUBING , [ rille d'Allemagne dans le Duché de Ba-
vière fur le Danube. ] Srraubinga , a: , f .
[ C'ert le Scrviddarus des Anciens]
S T R.
STRIDON , r Ville autrefois de U haute Vannonil V«!
jourd'hui de La Sttrie.-] Stndon, ftridôms, f. ou Stri<'na
a; , fœin. " '
ST RIGONIE ou Cran. [ Ville de Hongrie fur le Danube ^
Suigonium , ftrigonii , n.
STROMBOLI , [ Vue des Ijles de Lipari fituée en la mer
deTojtane, qui jette des flammes enfiugrees. ] Stron-
gylae , arum . t. pi. ■*
STROPHADES , OH les Ifles Strophades. Jfles de la mer
d'Iome. Strophades , rtrcphadum . f. pi vir^
STRUCTURE , L(. [ V^Hion ou 'la frçon de Ut.r ]
Strudlura , 2 , f . Co/«,-«. Liv.* La flruâure des yeux ]
Oculoium compofitura , X , f. inr.
On dit aulfi , lt;1rucl.ure ou l'arrangement des paroles
Vcrborum ftruftura. Cic. * Lj>. flruRure itun difcours
Orationis compofituia. Aul-Gel.* Des vers. Carminii
ftrudlura. OviU.
STUC , f. m. [ Efpéce de mortier fait avec de la chaux
(3- de la poudre de marbre.] Albarium opus , opcris
Albarii , n. Vitr. Marmoratum , ti , n. Flin.
STUDIEUX , m. Studieuîe , f. [ ij«,- aime l'étude ]
Snidiofus , ftudiofa , ftudiofum. Litteris deditus a
um. Dodrinarum ftudiofus. Cic. ' '
STUGARD , [ Ville d'Allemagne en Suaube dans le Du-
ché de Vtrtemberg. ] Stugardia , a: , f.
STUPIDE , adjed. mafc. & fem. [ â«i n'a point d'efprit ]
Stupidus , a , um. Cic. Scipcs , ïtis , m. Ter. Bardus ,
a , um. Plaut.
STUPIDITÉ , Ç. (. Stupiditas , âtis. f. Stupor , ôris ,
™". ?"'■ * ''"^^^ un peu lafiupidité de cet homme , ou
plutôt de cette béte. Scd ftuparem hooiinis , yel dîcam
pecudis attcndite. Cic.
On dit , ftupor animi , ou fcnfuum.
STYLOBATE , f f . [ Piédefl.^l , appui , fohien des c».
lomnes.] Stylobaca, 2e, ( mot grec.) Var. m. Scamillus,
fcamilli , m. ritr. Fulcimentum , ti , n.
r Terme d'Arthiteilure j
STyPTI(:iyE,adj. lAJlringeant ] Stypticus , a, um.
Plin.
SUAIRE, f. m. [ Drap , dont on enfevelh les morts. ]
Sindon , (indènis , (. M.irt. Corporis mortui involii-
crum , cri , n.
[ Le mot de SMor, , fignfie une toile tiès-iîne qui fe faifoit à
Sîdon Ville de Phenicie en Syrie, dont on enlcveliffoii les
eotps morts. J
SUAVE , adj. m. & f. [ Doux, agréable au fins.] Suavis &
hoc fuave , adj. Gratus , jucundus , a , um. cic.
SUAVITÉ , f. f. [ Douceur agré.ible principalement à
l'odor.zt. S'.iavkas , fuavitatis , f. Cic.
SUBALTERNE , adj. m. & f. [ ^ui ef fi„s un autre. ]
Inferior, hoc inferius , infcrioris. Cic.
Cov:. ftibalterne. Curia inferior. ■♦ Juge fubalterne. Ja.
dex inferior.
SUBDÉLÉGATION , f. F. [ VAHion de fuhdéléguer
qutlquun en la place d'un autre. ] Vicaria delegatio ,
ônis , i.
SUBDÉLÉGUER , V. aa [Déléguer au lieu ©• place
d'uri autre. ] Delegare aliquera in altetius lo:um , »»
fufficerc aliquem , fubrtituere.
SUBDIVISER, V. zA. [Divifer une partie d'un tout
déjà divifé. ] Iterùm divideie , ( do , dis , di-
vi(i , divifum ) Partiri , ( ior , iris , itus , fura.) aft,
SUBDIVISION ,{.f.i Seconde divifîon d'une chofe déjx,
divifée ] Iterata divilio , ônis , f. Difttibutio , parti-
tio , onis , f.
SUBGRONDE , ou Severonde , C. (. Subgrnnda , x , i.
Var. Subgrundia , otum , n. pi. Viir. Suggrunda , x ,
f. Plin.
[ Terme d'Architcâure ]
[ C'c.1 la partie de la couvenmç d'un Wtiinent, qui eft en faillie
Uî*
s U B
pour empichet que U pluye ne gàie les truirs.l
SUBHASTATION , f. f. [ yente folemnelle qui fe fait
à l'cncm. ] Hafla , x , f . Cic. Voyez. Encan. * Les
Romains avoisnt de coutume de planter une javeline an
lieu cil ils ■verdoient les biens d'un Citoyen. Haftam
in foro poneve , & bona voce praeconis fubjicete fole-
bant Romani.
SUBJONCTIF , f. mafc. [ Mode , dont on conjugue un
-verbe. ] Subjanftivas modus , rnodi fubjunftivi , m.
SUBIR. , V. aft. [ Scujfi-ir de gré ou de force , le com-
mandemen: ou la peine d'un j'upéritur. ] Subire , ( fu-
b"o , fubis , fiibivi , p.tr Jyncope fubii , iruir, )
SUIUT , m. Sl'BiTE , f. [ Soudxiii , imfré-ueu. ] Subitus ,
repentinus , fubitancus , fubitarius , a , um. Cicer.
Colum 1 Luit.
-SUBITEMENT, adv. Subito, repente , dcrepeutè, repen-
tira. Cir.
SUBJUGUER , V. aft. [^oàmettre quelqu'un fous fon
obeijfance par les armes. ] Populos liibigeie , [ fubigo ,
fubigis , fubegt , fnbacftum. ) Aimis fubigcre. Iiiditio-
ncnî fuani redigeie. Sub fuuni imperium fubjungere ,
{ go , gis , xi , dutn. ) Subjiigare/e trouve dans CU"-
dt'.n. Siibi'ccre , fubigere imperio. Cic.
SUBLIMATION des méteiux. [ Action p.%r laquelle on
fuit élcvir par le moyen du feu les plus fuhnles parties
d'un minéral. Metalloruni excodio , ônis , f.
[ Te>me de Chymic. ]
SU;;LIME , f. m. [ Compofitien d'argent tif (S" de fd ctr-
moniac ou de jntn- y de -vitriol , dont on fait un poi-
fonfort 1,'iolent. ] Vervenum ex mcicurio & fale armo-
niaco excodum , ti , n.
SUBLIME , adi. m. & f. [ élevé par d<.ffus les autres ]
Sublimis &; iioc lublime , adj. Altus , alta , altura.
Cic. [On dit ait Comparatif. ) fublimior & hoc fubli-
mius, Altior & alnas.i&'au fuperUtif.) Sublimillimus.
Altiffimus , a , um.
On dit Un efprit fublime , élevé. Summum ingenium ,
ingenium cxcellens , cutis , ouin. gen. Prxftans , an-
tis , omn. gcn, Excelfus animus , cxcclfi aninii , m.
Altum. & prxftans ingenium , m. Cic,
Vnefeience fublime. ExccUens & fingularis fcientia , x ,
f. Cic. * Un difcours [Mime. Oiatio grandis , alta ,
& exaggcrata. Cic. Elatio & altitude orationis , f.
* Fortune fublime , haute fortune. Foituna ampliflima.
* Cet Orateui ift fublime dans fts exprimions ,fage dans
fes fentencts , grave en tout genre , tn.tis il rt'apeivt mis
la dernière main à fes ouvrages , on y trouvera beau-
copip d'eb.iuchts merveillcufes IT peu de (hofes portées i
la perfcUion. Grandis cft vcrbis , fapiens fententiis ,
génère toto gravis , mar.us extrema non accefTit operi-
bus ejus , prarclavè inchoata multa , perfcda non
plane. Cicéron p.irle de C^j.'S Orateur.
Le SuSLiMt, [ Le file fublime. ] Sublime ou grande di-
cendi genus , n. * Un fuhli'ne outré oxi gui/idé jufques
itux »u'é<. Facundia pra'ccps ou (ubiimis ufquc ad vi-
tium. Hor. êluint.
SUBLIMIT É , f. f. [ ïlevxtitndes chofes. ] Altitude ,
dïnis , f. Sub! imitas , âtis ,. f. Plin.
La Svbl) uni. de l'efprir. Alcum ingenium. * La fubli-
mité d'un difcours, Elatio atque aliitudo orationis ,
f. Cic.
SUBLIMER , [ Flever en haut. ] Sublimave , ( o , as ,
avi , arum. ) sdin.
f Terme de Cbyinle. ]
SOBLUNAIRE , adj. m. & f. Sublunaris & hoc fublu-
nare. Terrtnus , tcrrena , tcrrenum. ?lin.
SUBMEF.GER , V. .-.d. [ N.ycr quelqu'un. ] Aliqucm
/ubmcrgcre , ( '^'o , gis , mciû. , merfum. } Un<iâ ou
SUB
On dît au figuré , ;/ nfoujfert des malheurs fans nombre ,
(Sr il n'a jamais pu être fubmergé par Us flots de Vad'
verftté. Afpcra niulta pcrtuiit , & tamen advcrils rc-
runi undisfuit immerfabilis. Hor.
SUBORDINATION , f. f. [ Terme relatif qui marque
les degrez. de fupériorité. ] Ordo , ïnis , m. Cic.
SUBORDONNÉMtNT , adv. [ Avec fubordination. ]
Ordinatirn. Cic. Servato ordine.
SUBORDONNER , V. ad. Rcs dlverfS'iic intet fe or-
dinare ac difponcre , utaliis fubjedac finr.
Subordonner les moyens à h fin. Ordinare & difpo-
ncre r.s ad finem.
SUBORNATION , f f. [Séduction , corruption. ] Cor-
ruptcla, lï, f Corruptio.ônis, f* Travailler i la fubor-
nation des témoi.is. Moliri corruptelara telHum. ^rV.
La stJBORMATiON des femmes is" des filles. Corrupccla
mulicrum ou virginum. Cic.
SUBORNER , V. ad. [ Ccrrrompre , porter quelqu'un *tt
rsaL ] Subornare , (o, as, avi , atum. ) ad. ace,
Cic. ^ Vous avez avoué avoir fuborné des accufiteurs.
Confeflus es à te accufatorcs eifc mftrudos & fubor-
natos. Cic. ou te accufatorcs appofuifle. Cic. ou Ac-
commodafTe. Cic. f Vouloir fuhorner des témoins. At-
tentare fidcm teflium. Siuint.
Suborner une fille. Illicere virginem in ftupruni O.fïer-
re ftuprum virgmi. Cic. * Tacher de fuborner une fille.
Moliri virginis corruptelam. Cic.
SUBORNEUR , f m. [ Hui fuborne , qui corrompt. ]
Corruptor , ôris , m. Cic. ou lllex in vitium. Plant
Suborneur d'une fille. Expugnator pudicitix virginis,
ôris , m. felcs virginaria, fclis virginarix , f. Plaut.
ou piillaria Auf.
SUBORNEUSE ,Y. f. [ Celle qui fuborne lesfillts. ] Cor-
niptrix , îcis , f. Cir.
SUBREPTICE , ad), m. & f. [ Obtenu par fraude o-jfout
un faux expojé. ] S.ibreptitius , a , um-
SUBREPTICEMENT , adv. [ D'une manière fubreptice.J
Fraudulcnter , adv.
SUEREPTION, f f [ S'irprife qu'on fait pour obtenir une
chofe fous un faux expefé. ] Subrepcio , ônis , f.
Teimc de b Cour de Roim; & (*'uiageau BarrciU- J
SUBROGATION , f f [ Subftitution en la place d'un au-
tre. ] Sabftitiitio , ônis , f. ?aul. Jurifc.
SUBROGER , V. ad. [ Aletrre quelqu'un au lieu O*
place d'un autre. ] Aliquem alteri ou in ahcrius locum
fubrogare , ( o , as , avi , atum. ) Suflicerc , ( fuifi-
cio , is , fuffeci , fuftedum. ) Subftituere , ( fubftituo,
is , ui , Utum. ) Cic. [Tenue de Palais, 1 * Se faire
fubroger en un procès. Caufx fuccedere. Cic. Litigato-
rem fuccidaneum olferre. Cic. * Un fubrogé tuteur.
Un fécond tuteur. Adjutor tutelac.
r Dans le Ptoit. ]
SUBSÉCUTIF , mafc. SubsÉcutive , l§>ui vient en-
fuite.'] Sequens , coiifequcus , fubfcquens , entis , omn.
gcn. fltn.
SUBSÉCUTIVEMENT , adv. [ Ve fuite. ] Confcquen-
ter , contincntcr , continenti. ferie. Vlp.
SUBSIC>ES , f. m. [ Mot général qu'on donne à toutes les
impofitions qu'en met fur les peuples , & fttr les m.ïy^
chandifes ] Vcdigalia , gcnit.' vcdigalium , ou vedi-
galiorum , n. pi. Cic. Suet. Tributa , orum. Pecunii-
rium fubfidium , fubfidii , n. '* Lever ou mettre des
fubfides fur les peuples. Iirponere , conftituere vcdiga-
lia , ou indicere , imptrare tributa populo. Cic.
SUBSIDIAIRE , adj. m. & f . [ êlui vient au fecours, J
Subfidiarius , fubfidiaria , fublidiarium. Liv.
1 SUES iDI AIR EMENT , aJvcrb. Subfidio. In fubfidium»
Cicer.
SUBSliTENCE ,fr()»Mf« > Subs iSTAMCs y f. iem. [ Cn'
*>«ii
s UB
^ui ftrt à faire fubfifter oa faire vivre quelqu'un. Yltx
fubfidia eu neccflaria , orum , n. pi,
SUBSISTER , V. n. [ Efire , exijler. ] Extare , elTe in
rerum naturâ , ou exiftere, * Tant que ctU exijlertt.
Dum id cxtabit. Cic.
Subsister , f Se foûtenir dans U vie. ] Se fuftentare ,
( to , as , avi , atum. ) Cic. * Il fuhfifie par les lih^ra-
liiez de fis amis. Amicorum liberaluateaut lubfidio fe
fuftentat ou fuftentatur. Cic. * // le fait fubfijler , il lui
fournit de quoi vivre four fa fubfijlance. Suis fompti-
bus illius ege(tatem fuftentat. Cic. Suppeditat ipfi ad
viiftum neceffaria. * Il a bien de la peine à fubfijler.
Vix fc fuftentat , ou vitam tolérât. Cic.Tacit.'^ Un hom-
me qui n'eft point à plaindre , qui peut fubfijler du peu
^ue Dieu lui a. donné. Benè eft , cui Dcus oi^tulit patcâ
manu qnod fatis eft. Hor , * // ne fuhfijle que de fis
briganaages Rapto vivit. gluint. Ex rapto. Ovid.
On dit en morale , Cette loi fuhfijle. Hsc lex ftat , vi-
get , valet. Cic.
SUBSTANCE , f. f . [ 'Ejlre réel , êfe naturel, qui fub-
Jijle.j Subftantia , fubftantia; , f. * Subjiance fpirituel-
le. Subftantia materiic expers ou fubftantia iiicorpo-
rca. * Subjiance corporelle. Subftantia corporea.
[Termes ,atins Je l'Ecole. ]
Substance , fe dit de ce qui ejl de plus pur ty de plus
/ubtil dans les corps. Succus , fucci, m.* Ttrer toute la
fubjiance des herbes. Omnem herbarum fuccum expti-
meic. Petr.* Les grands arbres tirent toute la fub (lance
de la terre. Procerf arbores omnem terra: fuccum eli-
ciunt , extrahunt.
On dit aufti i» fubjiance d'un difcours. Orationis cor-
pus , ôris , neut. Succus , fucci , mafc. Cic. Oratio-
nis fiimma > ï > f . Summarium , ii , n. Sen. Caput ,
îtis y n.
SuBSTANcr r [ Les biens ] Subftantia > as , f. Huirit.
SUBSTANTIEL, m. Substantiille, f. Ad fubftan-
tiain pertinens , eatis , omn. gen.
XJut. forme fnhJlamitlU. Forma lubftantialis.
£ Mot conlâcré dans l'école 1
C'eji un des points fubjiantiets de l'ajfatre. Unum
eft c prïcipuis ncgotii capitibuî. ( On dit mieux
'Ejfntiels. )
SUBSTANTIELLEMENT , adv. Pcr modum fubftantia.
SUBSTANTER , prononcez. SusTANTEa. {Nourrir, four-
nir les alimens. ] Suftentare , ( o , as , avi , atum. )
aft. ace. Cic. Ter. Alicui cibos fuppeditare , prxbere ,
( eo , es , ui , itum. ) Cis.
SUBSTANTIF , fubft. mafc. [ Nom fubjlantif ] Ver-
buni fubftantitrum , verbi fubftantiyi , n.
[ Teime de Gr.im:Baire
SUBSTANTIVEMENT , adv. Sijbftantivè , adv.
SUBjTITUER ^af/ij«'«» à «» autre, le mettre en fon
lieu 0" place. Aliquèm in alterius locum fubftitucre ,
(rao, tuis , tui , tutum. ) Supponere , ( pono, is , fo-
fni , itum. ) Alicjuem alicui fubrogare , ( go , gas ,
avi , atum. ( Aliquem in alterius locum fufficerc ,
( fufficio, is , fuffeci , fuffeâum. ) eu pro altero fubl-
tituere Cic. l.iv.
SVB'>TlTVIiLKq:ie!qu'unfon héritier .SatEccic llhi aliqnem
fceredcm praximum. Ph^d. * SubJ^ituer un bien. Subf
titueie aliquod bonum. * Un héritier fubjlitué. Secun-
dus hcres Cic.
SUBSTITUT , f m. [^ Charge de judieature pour le fou-
lagemint des frocutturs généraux. ] ProcognitOf re-
gius. Bud.
SUB TITUTION, f f. [Aaiort d'Un tejiateur par la-
queli. il f<bjit-ué un héritier à un autre , ou quelque
bitn cjh'il lui Uijfe , (S' dmt il n'a que l' ufufruit . '\
Subftitutia 5, ôais , £ inul-lurifs,.
'i^S
5 ^ » -.„
SUBTERFUGE , f. m. iFaux-fuyant , échapartlre , fui-
te. ] Eftugium , gii , n. Suffugium , li , n. Tergiver-
fatio , onis , f. etc. ^inr.
SUBTIL , m. Subtile , f. [ Vélié. ] Subtilis & hoc fub-
tile , adj. Lucr. Tenais & hoc tenue , adj. Cic. Exilis
& hoc exile adjeû. ^ Les Atomes (ont des corps fubti-
les. Atomi exilia funt corpora. Lie.
SUBTii , [ Fi», adroit , parlant de i'efprit. ] Subtilis &
hoc fubtilc , acutus , argutus , a , um. Cic. On dit ( an
Comparatif.) Subtilior 5c hoc fubtilius , acuticr & hoc
acutms , argutior; & hoc argutius , ( au fuperlaùf )
fubtililfimus , argutillîiBS , a, um. * Vn efprit fubtil.
Acutum ingenium. * Jugement fubtil. Subtile jiidi-
cium. Cic.'* Cette interprétation eji fort fub tile. Elabec
acumen Lec interpreratio. Cic* Vnhomme fort fubtil.
Subtilillimus homo. Cic.
Subtil de la main , habile joiieur de gobelets. Pernix &
velox manibus prrftigiator , ôris, m.
SUBTILEMENT , adv. Subtiliter, acutè , adv. Cic So-
Icrtcr , ingcniosè.
SUBTILISER , V. ail. & n. Rendre une chofe tenue t
( en ce fcns on dit fubtilifer les humeurs. ) Humores
tcnuare , extenuare , C o , as , avi , atum.)
Subtiliser , l Rendre fin Si' fubtil} Acuere , exacuere
alicjucm , ( acuo , is , acui , acutum. ) Subiilcm & in-
geniofum reddere. *Siibtilifer Us chofes, les traitttr au-
ne manicre Jubtile sr fine. De rébus fubtiliter diftcre-
re , (lèro , Cens , dill'erui, ferrum. } ou fubtiliùs dilpu-
t'arc , ( to , tas , avi , atum. ) Cic.
SUBTILn É , f. f. en parlant des chofes minces (S dé-
liées. Subiihtas , tcnuitas , âtis , f. vlin. Cic.
SUFTiLiTÉ de i'efprit. Ingenji fubtilitas &; acumen. Cic.
* Les DiaL ciiciens s'embarrajfent p.ir Uurs fubtilit^ex..
Suis fe conipuiigunt acu^nuiibus Dialeftici. Cic.
SUBVENIR , V. n. [ SouUger U mifere d'autrui. ] AJU
cui fubvcnire , f io , iî , fubvcni , ventuth. ) Opitula-
ri , C or , aris , atus £iim. ) Cic. Succurreie. af *
Subvenir , entretenir , fournir à la dépenfe. On nejfait
comment ce pauvre homme peut fubvenir à la nourri-
ture de tant d'enfans. Ignoratur quâ ratione paiiper ille
polfit cibos ou alimenta tanta: familias fuppcditarc.
Cic. * Les peuples ne peuvent plus fubvenir aux depen-
fes de laguerre. Sumptus ad bellum neccflarios populi
fùppeditarc ampliùs non poUunt. * f'ai un peu d'ar-
gint dans ma bourfe pour fub.venir aux be foins de m»
maifon. Mihi eft paululùm in marfupio praelidii , qui:
familiarem vitam obleftem doroi. Plaut.
SUaVERS40N , f. f. ipefirdre , renverfement. ] Ever-
iio , ônis , f. cic.
SUC , f. m. [Subjiance liquide des plantes & dés arbres. J
Succus , fucci , m. cic. Humor , ôris , m. Plin. * Le
raifin croit par le moyen au juc de la terre , C par l»
chaleur dufoleil. Uva & fucco terrx &.£aiore folis au-
g<;fcit. Cic. * Tirer le fuc des viandes. Clborum fuc^-
cos exprimere , elicere.
Qui a bien du fuc. Succofus , a , um. Succidiius ,a , uini.
Plau:.^ * Sui r.'a point de fuc' Exfuccus , a , um.
On d I t au figuié . Le. fuc d'un difcours , ce qu'il y a </è
m -iteHr. Oiationis fuccus. , i , m. Cic. ou Mcdulla ,.f,.
SUCCEDER À quilqu'un , prendre fa place. Al:cui fucce—
dere , ( do , dis , ccili , celfum. ) Ctc. In alicujus vi-
cem fuccedere.- Ftin. Succcdere vicarium muneri alicu*-
jus. cic. ■ iiuccédet aux biens de quelqu'un. In bona'
alicujus venire , fuccedere. Liv.
Succéder , \f Venir de fuite. ] Succédera , exciperc. Cit..
Cat. Un âge fuccede à un autre. jBxas fuccedit ztati..
1 Cic. * La nuit fuccéàe au jour. Nox diem excipjt. Spa-
I tium diei noftis vices excipiunc. Ph^d.
I Suct£D£li , iRéiiJJjr bien, ou mal. ] Succcdere, groce*-
M G. O <J O rr <y ty
U ^ a.QO,o.oa>
:rc. T.r. » Tout lui [accède , tôUl Im rèiifftt. ôftinîa Y
li profpcrè çedunt , fucceJunc , cvcniunt , fiib mamis I
icccdunt. Cic. VlxHt. Omnia illi quadiata curtunr.
ii?4 Suc
dcrc. Ttr
ill
fucccd
?etr. Voyez. RÉiisviR
5\JC.Cts , f. m. [ Ré/fjfite. ] Succcflus , cventus , ûs , m.
•Ex 'tas , us , m. Cic. * L'.iffUire a eu tout le fucces aue
nnus pouvions fouhsiinr. Negotium illud fuS manus
lucccflîc. fliut. Succcflît txfenrcntià. Cic* Dieu
dorme !tn hewtux fi'.rc'e, aux -vieux des Jufles. Jufto-
ru'Ti vo'a Deus ducit ad bonos exitus. Hor.
SUCCESSEUR. , f. m. [ Celui qui [accède à un autre dans
quelque charge. ] SuccclTor , ôris , m. ^;>.
No5 SrccES5F.URs [ j^e«.v qui nous fuccédent d.ins la vis.']
Ncpotcs , ncpotum. Poftcri , orum , m. pi. Cic.
SUCCESSIF, malc. successive , fem. [glui vient l'un
âpres l'autre. ] Coiitiuiius. Continuais , a , um =♦■
U/i mouvement fucct/jîf. Motus continuatus of( qui lit
■ proc^reiFii.
StTi"Cf,ssif , [ Siiti vient pir fucceifton , comme un droit
fnrcefif. ] Jus hcrcdicarium , jiiris hercditarii , n.
SUCCESSION', f. f. [ Suite de temps. ] Annorum conci-
miata ferics , continuata: feriei , f. * Var fuccefflor)
de temps. Progredu tcmporis , on procedenrc tenipo-
re. Progrcûicntc artatc. Cic.
Sdccession [ Hérédité. ] Siiccefllo , ônis , fœrn. Hcre-
ditas , âtis , fixm. Cic. * il lui e/i venu une gmnde
fuccefion de fes p.trens. Ipfî à propinqins magna venit
hercditas , obvciiit. Cic * Vefpermice de cette fr.ccef-
fionle regarde. Incumhit illi fpes fucccilionis. ■»- Re-
cueillir um fucccjfion. Ceinere , adiré hcrcditacem. Cic.
Accipere hereditatem. * Joiiir d'une fuccefion. Tencrc
heicdicatcm. Cic. * Il lui efl échu une [uccejÇion , de
laquelle il a plus dérobé , qu'il ne ne lui en efl refté.
Hercditarem accepit , ex cjua plus involavic , cjuàm
illi rcliftum eft. Fetr.
SUCCESSIVEMENT, adv. [L'un après l'autre.] Per
vices oH vicibus. Flin.
SUCCINT , mafc. SucciNTE fcm. l Court , abrégé.]
Brevis & hoc brève. Cic. Non proliius ,a ,um. (^ic.
On dit n» dîné fuccint ,Jimpte. Prandium plebcïum ou
ficcum.
SUCCINTEMENT , adv. [ Brièvement ] Brevitcr '.
adv. Paucis verbis. * Je dirai fiiccintement ce que fn'
propofé. Brevi ou paucis verbis complcftar , quod pro-
pofui cic.
SUCCOMBER. , V. n. •[ Ke pouvoir réfifter à un travail
ou à fupporter un fardeau. ] Oneri fuccumbcre , ( bo ,
bis, fuccubui , fuccubitum- ) Liv. Oncre premi , op-
primi , ( or , cris , opprelfus fum.) Cic.
Succomber. , fc dit figuicncnt , S'abbattre , fe laijfcrvain-
cre. Succunibcrc. lie. * Il fuccombc , le voilà gagné par
i4 moindre p.trole LabaCcit , viUus uno veibo. Ter.
* Succomber fous les coups de la fortune. Fortui;ï in-
jiiriis luccumbcrc. * C'efi une grande mifére de fuc-
■cotnber fous les douleun , Cf. de les fupporter bxffemcnt
(y fciblement. Succumbcre doloribus cofquc humili
■•knii-.io ir,-ibecillô:]uc feire mJfcrum cit. (^ic. * il ne fuc-
combè point dans les malheurs , & ne fe cnche point
dans l'advcrflté. Animo non déficit acccpro incommo
do , ncc Te in occultum abdit re adversà. [xf * Il
ffcccmbera fous la pef^ntcur de l'ouvrage, s'il n'a un
fonds de fcicnce. Ni(i picnus litteris , 'fi:b oncre tanti
opevis labetur. Petr.
ÇUCCUBE, f. m. [Démon qu'on dit emprunter la figure
d'une femme pour e.xciter les homries au m.-U. ] Succu-
biis, 1 , in. Dxmon ludificator , dx.T:onis liidificato-
ns.( Ovide appelle une femme qui fe profttlue à fon
galétnt. ) Succuba , a: ,, f.
SUCEMENT , fubftantit" mafculin. [ t'aSien defuccr. ] ]
^X3 C
• ^uiftus , ru(!iùs, mafculin. P//«.
SUCER , [ T'irer le fuc dischefes avec les lèvre:."] SugOrC,
( fugo , fugis , fuxi , iflum ) aft ace. Succos compref-
fis labrisexprimcre , (o , is , exprc/Tl , exprclTam.) cic.
'* Sucer la mammelle. Ubcva futrcre , cbibere. Ovid.
On dit figuicmcnt , K/^us .ivons fucé t'irriur avec le lait
de nos nourrices. Cum lade nucricis crrorcm l'uximus.
Cicer.
On dit encore au figure. Sucer h fang de quelqu'un,
Ebibere fanguinem alicui. Pl.iut.
SUCCRE , f. m. [ Efpéce de moelle qui l'on tire de certai-
nes cannes des Indes , er qu'an fait cuire enfuit e. ] Can-
narum Indicaium fuccus , i , m.
[ Lis Anciens ont bien connu ces cannes des Indes qui conte-
noient une cffiece de moelle miellcurc , mais l'art de cuire &
de faite durcir ces lues leur a cte incornuë. On fe lert du jnot
AeS-cd-arwn ^fatchirri , n. qui ell de Pline, & ne .Ignihefpas
biei tout à fjit \e fucae a/Jiiu d'aujourd'hui, mais quelque ciio-
fe d'apprnchani. 1
SiiccRE cxndy. Saccliarum , quod Candum vocatur.
[ On le fiit cuire trois ou qu<itie fois pour lui donner cette blan-
cheur éclatante. ]
Un tain de fuccre. Sacchari meta , re, f. * Fruits confits
xu fuccre, ou avec le fuccre: Saccharo conditi truftus,
conditorum fruiSuum.
SUCCR.ER , [ Afiifonner itvec le fuccre. ] Sacchato con-
dlre , C io , is , îvi , ii , itum. ) aft. ace.
On dit au figuré , Ils fuccrent toutes leurs paroles. Melîe
DU (accharo contingunt verba, Lu(r. * Des paroles fuc-
crées. Mellita verba, n. ou melliti verboium globuii ,
m. ou verba faccliaro fparfa. Vetr.
SUCCRJ-.RIE , f. f. [ Lieu où l'on affine le fuccre. ] 0(R-
cina in qua facch.^rum excoquitur , ou cannarum ln~
dicarum fucci excoquuntut.
SUCCREaiE , [ Mût général qui fe dit pour toutes fortes de
conHtures fec' es eu iiqurdêsTj * !l '»'"'« Li fuccrerie,ou les
fuccreries. Saccliato conditis fruftibus dcleftatilt , ou
- bellariis dcleftatur.
SUCCULENT , m. Succulente , f. [qui a bien du fuc,
pailant des viandes er des fruits. ] Succofus , fucci pic-
nus , a , um. 'Pl'm Ter.
SUD , ou le vent du midi , f m. Aiifter , auftri m. V'irg.
Le vent du Sud-est. [ Vent coll.ttcral du Sud vers l'Eji
ou l'Orient. ] Euronotus , Eutonoti , m. Vilr. * Vent
du Sud-OHefl , du midi à l'O.cidcnt. Africus , africi >
m. Virg,
La mek du Sud , ou mer pacifique. [Celle qui ejl i
l'Occident de l'Amérique , tr qui va jufques à la Chi-
ne. ] Mare pacificum , maris pacifici , n.
SUDORIFIQUE , adj. m. & f. [ ^L'"' f^it fucr. ] Sudo-
rem cicns , movcns , elicicns, evocans , facicns, pral-
tans , tis , omn. gen. Pli». Celf.
SUÉDE ou SuvEDFN. [ Royaume héréditaire de la Scan-
dinavie, en la. partie Septentrionale de l'Europe, ] Sue-
ria , a; , f.
SUÉDOIS , SneciK , Succi , m.
SUÉDOISE , [ Celte qui eft de Suéde. ] Saeca , 2 , f .
SUER ,V. n. & quelquefois ?aif [Jstter , poujjer de la
ft-vtir. ] Sudave , cxfudnrc , ( ào , as , avi , atuin.) Su-
dorcm eraitterc , f to , tis , mifi , mifiuin. ) Cic. Vlia.
* Suer de tnf.-ail. E.xfudare laborcm. l'tv. * Sucr de
crainte. Madère meru. flaut. * S^iiatre Statues fièrent
du firng en xbon.i.-ncc , pendant une nuit Çf un jour,
QuatiiOr ligna fanguine multo diem & nodtem fiula-
runt. Liv- 'f Les murailles fuent dans un temps hmvi-
fl'c.Mnri ill»ct)ni3nt humido tcmporc. "♦ F.wc fi,:r ,
provoquer la futur. Sudorcm cliccre. Celf. Mt.iverc, cie-
rc , evocarc , pr.rflare , facerc. Plin. * Empéc''<r U
fueur. Sudorcm rcprimerc , fiviorcs coc-rccrc , inbibere.
Pl'm, * Faites-vous bien couvrir: fi vousfuez. vous vous
-V
en porterez, beaucoup TO/ca.v.Ju-be fis te operiri : bcatus
eris , fi fudavecis. Tlaitt
Ç^\ ejl fujet à fuer, S'idator , ôris , m. Tlin.
L'ACTiuN de ftter. Sudacio , ônis , fœm. Sen.
SoïH fe dit figuiémcnt pour peiner beaucoup. // « bien
f Mit fuer , je rourmentir pour amajfcr tant lie biens. Su-
dore mulco parta funt iUi boni..'*' Il faut fuer beaucoup
pour atrapcr ce Jliie , ou cette Manière d'écrire. Sùlus
ille ludoris muki cft. Cic. * Si vous entreprenez, d'agir
contre lui,tl faudra bien fuer oa fuer fang Cy eau (com-
me l'on pail; dans le familier , ) pour en 'venir a bout,
tant il eji éloquent. Eia fudabis multùm , fi cum lUo
incepcas homine : ci eloquentiâ cft. Ter.
SUEUR, i. m. [ Humidité qui fort par Us pores du corps."]
Sudor , ôris , m. Cic.
Qui ejl tout en fueur. Sadans , antis. omn. gen. Sudore
ditïî'jens ou madcns cntis , omn gen. Cic. Phad.Sado-
re madcfadus , a, um. Petr. * U;)e fueur froide fortoit
de tout fon corps. Gelidus fudor manabat toto corpQre.
Virg. * La fueur fe pajfe. Remittit fc fudor.
Sluand je fus arrivé au logis , je penfai rendre l'ame ,
car la futur me coulait du corps, mes yeu.v étaient moii-
rans, q- à pei»e pus-je revenir à moi. \]hi donnim Ycni,
penè auimara ebuUivi , ou aniniam cgi, fudor mihi
per corpus colabat ou perfluebat : oculi mort.ui , vix
unquam rcfeitus furn. Vetr.
SUFFIRE , [ ijîre fufjifant. ] SufKcere , ( fufficio , is ,
fuftcci, fufFedlum. ) Cic. * Cette mont.ijne fujjit pour les
nourrir. Suiîicit hic mons alimentis hominum. Liv.
* Il lêurfujpfoit defe retirer fans recevoir aucun efchu.
Sitis habebant fine detrimento difccdeie. C'<e/ ♦ SajfiVc
pour tous. Sufficere omnibus. Cic.'* Cela fuffit. Sat tft,
fatis eft. Hor. Le contraire ne id quidcm fatis cic , cela
ne fuffit pas.Cic.'* Cela fufft peur contenter l'efprit ,
fy non pas pour fatisfaire les oreilles. Animo iftud fatis
eft, auribus non fans Cic.'* il lui fujft de U voir.Siùs
habet (ibi illam videre. Plaut.
SUfPiRt llgnifiï aulfi , Avoir ajfez. de force pour une cho~
fe. * Nous ne fuffifons pas pour leur réfifter. Nec obniti
contra fufficimus. Virg.
SUfFISAMMENT.adv. [ Affez. J Satls. Plus que fiffifam-
ment. Plus quàm fatis. Cic. Plus fatis. Ter. Satis fu-
perque. Cic.
Je gagne fuff,famment. Suppetit mihi fatis lucri. Plaut,
SurnsuNCH , f f. [ Ce qui peut f^ffire aux befoins de U
vie.] Quod fatis eft , quod fufticit. * J'aji muiî^é ma
fuffifance. Quod mihi fatis erat , cdi,
[ txjirertîon qui (e «lit dans le familier. J
Suffisance. [Préfomption , An ogance fondée fur quelque
faux mérite. ] Confidentia. Arrogancia , fe , f . Ctc.
Prxfumptio arrogans. Plin.
Suffisance. [ Capacité , érudition. ] Eruditio, onis , f.
Varia dodlrina , a: , f . Cic. * Un homme qui a bim
de la fuffifance. Homo eruditione pracdarus , hoiiio
eruditionc varia repletus. Cic. Siiet. Vir mira: & multi-
plicis erudicionis. Cic.
SUFFIS.^NT , m. Suffisant! , f .adjcfl. [ S^i fuffit. ]
Sufficiens , entis, ou quod fatis eft. Cic. * Cette terre
n'etoit pas fuffiÇante pour le nourrir. Agellus iilc non
fatis illum alebat. Ti-r. * N'ayant pas des forces ftifji-
fantes pour foùtenir la dignité de Conful. Non fu:Hc:cn-
tibus vitibus ad Confularia munera obeunda. Liv.
St'fFisANr, {^Préjomptueux , qui s'en fait ac/oirt.]
S.bi confid;ns , cutis, pra;fidens,omn. gen. Arrogans,
antis, omn. gen. * Il fait le fujjif.int, U capable. Paulu-
Ix fcieiitir jadator eft , ou oftcntator.
SUFFOCATION . f f . [ giui empêche U reffiration , qi-A
en bouchi les conduits. ] Suffocatio , ôais. , £. latet-
,«..u.ic ,a»i»û« j ôuisj f^ Gif.
S U F
'Ui
Svi loeArion de meri.l Maladie qui arrive au fexe ,
Caufée par des vapeurs malignes C pot-rries qui s'é'e-
vent de la motrice , {y prtjje le Di^pkrairme de l'efio.
mac. VulvsB ftrangulatio , ônis , f. S:rangulacus, ûs,
m. plin.
SUFFOQUER, [ Taire perdre la refpiration. EJîoufer. ]
SufFocare , ( o, as , avi , atum. ; ad. accuf. Cic. Spi-
ritum elidere. Celf.
ON DIT au figuré , Le trop manger fuffcque l'efprit. Clbis
nimiis fuppiimiuir , obruitur animus. Plin.
SUFFRAGE , f. m. [ P'aix qu'on donne dans les affcm-
blécs. ] SufFragium , fuftragii > neut. Cic.
Briguer les Jujjrages du peuple. Suft'iagia populi captare.
Hor. * Demander les fujfrages Rogarc fulfragia.* Dti?i-
ner fon fufrage. Tèciïcfnffz&gïum. Cic* Un fufrage
donné par tourbes Confalum fL.ffragium.I./'u.* Deman-
der les fuff'rages par tourbes. Flagitarc confuiionein fuf-
fragiorum. Cic. * // l'a favorife de fon fuffrage , il Ig
lui a donné. Ipll fuffragatus cft. Suffragio illum otna-
vit. Pl'.U'jun. * G.tgner ou emporter tous les fuffrages.
Conficere hiffragîa. Cic. Omnia fuffragiorum punfta
terre. Hor. * Tâcher d'avoir les fuffrages par des ttpas
C des préfens. SufFragia venari impeniîs ccnarum aut
muneribus , ambirc fufFragia Hor.
Q^i 1 concerne les fuffrages. Suffragatorius , a , um. Cic.
SU f FUMIGATION, f. f. iL'aclion de faire fumer des
parjums oa d'autres odeurs , pour faire entrer dans les
corps par le moyin de la fumée de certains niédicamens. ]
Suffitio, ônis f Saffitus , ûs, m. Plin. Suliinien , ïnis.
Ovid. SufRmentum , fufiimenti , neut. Plin.
SUFFUSION de bile , f. £ [ Epanchemcnt de la bile entre
cuir or thair. ] Bilis fufFalîo , ônis , f. Sen.
SUGGÉRER, V. ad. [ Fournir à quelqu'un des penfées &■
des paroles. ] Aliquid alicui fuggerere , ( fuggero ,
fuggcris , fuggelFi , fuggeftum.j Àliquem alicujus rei
ou de re aliquâ moncre , aJmonere, ( co , es, monui ,
ira m. ) Cic.
SUG GERER quelqu'un, [ Lui dire tottt bas certain! mots qui
le font fauvenir du refie.'] Alicui dicenti veiba infufur-
tare. Ter. Subjicere. * Si la iTiémoire me manque par
haz.ard , fVyî a vous à me fuggérer , à me foujfer. Si
mcmoria forte defccerit, tuum cft ut fuggeras. Cic.
SUGGESTION , fubft. f [ Vaaion de f'ggé,tr. ] Sug-
geftus, ûs, m. Ulp. Monitus, ûs, m. Admonitto ônis »
f. Cic.
Sujet , m. Sujette, f. [ Expofé àu)>echofe.]Snb']eâai,
Objcftus.Obnoxius, a, um. [Ces adjeftifs veukm le daiif.J
Cic. '*■ La mer fujette aux vents. Ventis mare fubjec-
tam. Cic.^Un pays fuiet aux tempêtes. Rcgio procellis
obnoxia. Colum. ^* La jeuneffe eft fujette à des mala-
dies violentes. Adolefcentia morbis acutis objedla eft.
Celf. * La viei'ilejje efi fujette aux miferes , (s" » de lon-
gues maladies. Sencttus fubjeâa eft miferiis ou longis
morbis feneûus patet. Cic. Celf.
SUJET , m. Sujette, f. [ H^ii efi fournis par fa ttndition
à un Prince. ] Sabjeflus , a , um. Cic.
il retourna plus fier er plus infuportable à fis fujets. Re^
greditur ferocior & fubjeûis intolerantiot. Tacit '*Tajr-
qiiin ne pût gouverner fei fujets'. Tarquinius légère fuos
non potuit. Cic. /
N'être fi.jei à pirfomie. Sui efte mancipii , & juris. Cic.
* Effre fiijet à la volonté d'autrui Pcndere ex alteriu»
arbitîio. Liv.'* Se nudre fujet à quelqu'un. Addicere
le ailcui. Cic. * Ejlre fujet. Pati , perfctre imperium,
ou fub imperio alicujus elTe. Ter.
Svii.-t,\_ Matière ào7it ot, traite.'] Avgumentum , ri, n.
M.iteria , x , t. Cic. Materies , ei , f. Lie. '* }'m prié
quelqu'un de propoftr le fuJ4it de la conferince. POpofci
aliiinim eotum <jui advram c.iufam differcnii. Ci;«f*
C. iJ CI c (T a cf il
* Un ôuvngê qui renferme bien des fujetl. OpXIS âtgU-
mcntofum. Sluinr. * Avoir quelque fujet pour écrire.
Habcrc fcribendi argumenrum. Cic. Arf^amentum Tcri-
ptura:. ^iint. * Cela feul f*it le fujet de lu centejiarion.
Id rolum litcm. facit. Petr. * Cette nouveauté faifoit le
fujet de toutes les converfttions de la Ville , (y ihuciin
demeuroit d'accord , qu'il ne s'était jum^is vi femme fi
honnête (y Jî tendre que celle-là. Una igit'.ir in totâ ci-
vitate fabula erat , & fohim illud aftulliire verum pu-
dicitia: amorifque excriiplum omnis ordinis homincs
confitebanrur. Peir.
Sujet, [Hijloire des tapiffcries C des grxvhres.'\ Argu-
meiitum textilis fcriptura: ou operis caelati. Cic.
Sujet , [ Occufioa , cmife , raifon..] Anfa, x , f. Cau-
fs., X, i. Occafio, ônis, f. Locus, loci, m. Cic.
Il a donné fujet de fiarter. Sermonis anfas dedic. Ctcer,
'^ Sk vanité donna un beau fujet à l* fortune de fe mo-
quer de lui. \\\\xÇ\x. ip(ï fortuna per vanitatem. Tac.
* // ria laiffé aux médifans aucuns fujet de parler. Lo-
cum (êrmoni obtreiîtatoium non reliquit. Cic* Faites
que j'aye fujet de me lûiitr de vôtre jugement. Fic me
gratulati judicio tuo Plurt.* il y a long-temps que vous
vous acctifez, tous fans fujet, mais ?noy encore avec moins
de fujet que perfonne. J3.rn dudum omnes nos acciifas
imraeritôi & me omnium immcritillimo. Ter. * Pour
ce fujet, pour cela, pour cette raifon. Proptereà, ob cam
caufam , câ de causa. Cic
SUjtTTION, f. f. [ Oppofée à U liberté , Servitude ,
Dépendance. ] Servïtus, ûtis, f.C»V. * F-lire en fujettion.
In aliquâ clXe potcrftate. Alieni efle arbittii. Cic* Ttnir
quelqu'un en fujettion. Aliqiiem fcveriorc imperio ou
fcveriore dilciplinâ coërcere , contincre , prcmcre. *
Se mettre hors de fujettion. Exuere obfequium. Si'int.
SUIF , f. m. [ GraiJJe de mouton (y de bœuf fondue. J Sé-
bum ott Scvuni , i , nent. Colum.
Qai riffemble à du fui f. Sebofus, febufa, febofum. Sevo-
ius. a , um. Vlin.
Faire i/ej chandelles de fuif. Candelas febate, fevare.Co/.
Ex levo candelas ducere , conficere.
SUIN, f. m. [ Le fuin de la laine , la fuaur des brebis
qui s'attache i leur laine. ] Œlypum , œfypi , n. Ovid.
Sordes pccudura, fudorque feminum & alarum adha:-
teiîtes lanis.
la l»ine avec le fuin aux brebis. Lana fnccida , ar , f .
Le Suin des oreilles, les ordures qu'on en tire. Aurium for-
des , ium , f. pi. Cic.
SUINTER , V neut. [ Couler goûte à gture. ] Sudare ,
( do, das, avi, atum. ) * Les murailles, qui font crefpies
de fable de mer , fuintent. Teâoiu ex maiinà areuâ
remitrunt falfuginem. Vitr.
LA SUISSE ( Pays d' Allemagne divifée en treiz.e Cantons
qui font autant de Républiques. ) Helvetia , ar, f. Cic.
Zurich , Berne , Lucerue; Uri , Schvvits, Undervvale,
Zug , Claris , Bàle , Vribourg , Soleure , Schajfoufe ,
Cr jippenzcl.
[ 11 y en a fept Catholiques , Se iinatre Proteftans , & dtux moi
tie C^'huliques & moitié Hérétiques l'iuficuts iiviercs y prcn
ncnt leur (ojrce , comme le Rhin, le Rhône , &c l'Ai j
LES SUISSES , Hclvrtii , ôrum , m. pi. df
SUITE ,{.(.[_ Enchaifniment des raufes fécondes qui
/efuivcnt.] Séries , ei , f. Ordo, ordinis, m. Conjunc-
tio , ônis , f. Cic. * J'appelle Dejlinée , dit Ciceron,une
fuite O* un enchaifmment des caufcs. Fatum appel lo ,
inquit CicerOifcricm ordinemque caiifarum. Cic.*Ken-
veifrla fuite des fiéclcs. Atatum ordinem pcrrurbare.
Cic. * t'.%!Te voir la fuite des temps. Ordincs tempo-
rum explicarc. Cic. ^ Il voit les caufes des chofcs tff
leurs fuites. Caufas rerum & confecutiones vidct. Cic.
SujiE. [ Ordre, ArrAngcment. ] Ordo. Cic. * fui mis tes
i V 1
iïitfes âe fuitt, ôrdîncs rei difpofui. ^ Lerfqu'tl^ a ptii'
fleurs métal>hores de fuite,le difcours deviint tout autre.
Cura fluxerant continua plurcs tranflationes , alia pla-
né fit orano. Ctc. * Vne longue fuite de mxlheurs m'a
endurci à tous les nouveaux déplaiJirs.DiMumà de'pera-
tionc reram obdurait animus al novum dolorcm. Crr.
Suite, [ Liaifoa. ] Conjjgatio. (Jonjunctio. Copulatio.
onis, f. Cic. gi^iint. Contcxtus, ûs , m. Siuint. * Ecrire
tout de fuite. Kc-do contcxtu kribere. Suint. Uno
conreitu. XJlp. * il faut que l'exo'de ait de la liaifon
avec la fuite du difcours Connexum fit principium con-
Icquenti orationi. Cic.'* Int.rrompre la fuite de fon dif-
cei:rs. Contextum dicendi intermittcre. §l^iira. * Son
difcours n'a nulle fuite. 0:irûluca ell illius oratio,fermo
non cohiret. Cic.
Suite. [ Ce qui fuit d'une c/;i;/f.]EfFeftus Exitus.Eventus,
génit. ûs , m. EventUTi. ti, n. Cic. * La fuite fait voir
q-uelle a été la caufe Quod cfF^ctum cll.qua: tuent cau-
fa dcmonihat. Cir.* Les féditions ont toujours de mau-
vaifes fuites .StâiDonei confequuntur gravillîma incom-
moda,j^/» Ex fL-ditionibus graviliima oriuntur mala.
Suite. [ Le tram d'un Prince ou d'un grand Seigniur."}
Fainiha , a: , f . Comitatus, ijs , m. Alieciaturo, ailcc-
tatorum turba, a;, f. * Il eji de U fuite du Roy. Eft ia
Regio coinitatu, Régis afsccla , a: , m. AlFedacor re-
gius , ôris , m. Cic.
De suite. Tout de fuite. Continenter, continenti ou con-
tinua orationc. Cio. ♦ Dire beaucoup de chofes de fuite
fans prendre haleine. Vno Ipirita muka dicere, ou con-
tinenter. Cic.
[ Phrofes adverbiales , qui veulent dire fans interruption. ]
De su ite. [ De rang. ] O.dine ablat. '*■ Il a rangé fes /»-
vres de fuite. Ordine libros fuos dirpofuit.
De SjtTE. [ Sui fe fuivent , deux jours de fuite. ] Biduo
continenti. Suet. * Il foujfrir la foif trois jours de fuite.
Trium dierum (itim contuienter tulit. i'iin. '*■ Il a di-
vife en fcpt livres U guerre de Carihage écrite toute de
fuite. Belhim Punicum continenti fcriptura expolitum
d:vifit in f;ptem libros, Suet.
Ens ITE. Pofteà. Deindè. Cic.
SUIVANT , m. Suivante , f. [ s)ui fuit , qui vient
après ] Scquens Confeqaens , entis , omn. gen. * Les
autres jours fuivunts. Keliq.iis confequutis diebus ou
confequeiitibus. Cic. * L-i nuit fuivante. Sequenti eu
proximâ noéle. Cic.
UNE SUIVANTE. [ Celle qtii fuit fa maîtreffe. ] Pcdi-
fcqua. AnciUa , a: , f . Cic.
Suivant [ tepolition conditionnelle. J Selon, à proportion.
Secundùm, juxià, 'pzo.* Prendre confcil fuivant le temps
(y l'occurrence des affaires. Conliluim pro tempore &
pro re capcre. Cs.f.*Vous les éleviez, tous deu.t fuivant
on félon vus moyens. lUcs duos re toUebas tuâ Ter.
SUIVRE , V, aft. [ Aller après. ] Seqai , ( or, cris , fe-
quutus fum. ) dep. ace. Gif. Veftigiis fequi. Z,iv. Itc
velligiis alicuJQs.Confequi veliigiis aliquem.
Suivre quelqu'un de prêt. Veftigia alicujus tenere,o« pej-
fequi , veftigiis alicujas inllare, ini'iftete. * Le fuivrt
de fort loin. Intervallo magno iliquem fequi * Suivre
quelqu'un à la voix , all-.r du côté qu'on l'entend ^«r-
/fr. Conf:qui gradu voceni alicujus. Pliitt.
Suivre fe dit au figutt; pour imiter. Sequi , confeqni.
Cic. * Suivre les traces de fon père. Veftigiis p.'tcris in-
greii. Cicer. Iiififterc, i^uint. * Suivre de meilleun
extmples. Addere le mclioribus cxcmpli« Claud. '* Sui-
vre l'opin'^on du peuple, donner dans fon feritimcntAhi-
rc ad vuigi opiniouem , fcntentiam vulgi fequi. Suet.
* Suivre fin inclination ou fon génie. Faccrc ingeni-
nm fuum. Terent. * Le bonheur ne me fui: pas , au con-
traire les malheurs m' accompagnent. ^onx felicitat« mi-
5 0 ï
^l aàretfae faut; quin & omnia mala eonfcAantuf P'm.
Ter. * Suivra fit fajfion Jj- non pus lu riiifon. Cupidita-
ti fuac , aDa rationi pir.t: , obfequi , obtempcrare. *
Suivre h bj» parti. Siare à bonis p<utibus. Scare à cau-
sa bonoruai. Cic. ♦ Dieu a voulu qu'un fl.tifir f.-it toii-
joni-s fiiivi de quelque chagrin. Ira Ù2o placicura , ro-
luptatcm uc mccror cemes f;quatu:. Fluut. * Vu dif-
toHTS qui n'eft point fuivi. H.aas oratio. ^in:. * Dire
des chofcs coupées, Q" qui ne fi>nt foitit fuimn s . Mutila &
hiancia loqui. Cic. ♦ Unt -vie infume n'eft point fuivie
d'une mort honnête. Vita turpis ne morci quidem ho-
neftx loc'^m reliaquit. Cic
SULFURÉ, ra. Sulfurée, f. [ êiui tient de 1% nature dit
fouifre ] Sulfdreas , a, um. ou Sulphuratus , a, uin.
Stat. * Des eaux fulfurées. UaiiE fulphurcx. S.nt.
SULTAN , f. m. Titre q4'on donne .%ux Efnperturs d'O-
rient. ( Ce mot eft Turc (3" fig'tifie Roi des Rois.) Rcï
regum , régis regum , Solus Dominas , folius Domi»
ni , TurcaruiB Imperator , ôris , ni. Sulcanus , i , m_
[Mo; de li baile Latinité.]
[ Ce nom ù donne encore aux principaux Bachjs]
SULTANE , Reiae. [ L^ priacipule [ttn:n« du grttad Turt.J
Rcsi' la Tarcarum , f.
La sultane vALiDt , [ C'ejl Ix vieille Sultxne , mère de
l'Empireur rtgnunt.^ Regina macer , reginx matns, 0«
S'jltani mater , f.
SU vlACH, f. m. lArbre fembl.ihle au petit cormier. ] Rhus
RKuis , f.
SUPERBE , adj. m. & f. Gr.ind , mi^nifique , ( en bonne
fart.) Supetbus , magnificus, fplenJidus , a, um (Aa
Compjrjtif.) Superbior & lioc ftipetbius. Magnificen-
rior & hoc magnificencius. SplenJidior & hoc l'plca-
didius. ( Al* Superlatif.) S'jperbilSnius. Magnificcntif-
fimus. SplendidilIImas , a , um.
SuPlRBE , lOrgiieillcux.'] Sapcrbus , a , um. Gloriofus
a , uni. Cic. plant.
SUPERBEMENT, adv. [Magnifiquement.'} Supecbè ,
magniticé , adr. Cis. -
S pERBEMïNT, [Avcc orgueil.'] Saperbè. Arroganter. Cic.
SUPERBE , r f. S:.perb:a, ae, f. Voyez. Orgueil. +âi£<j/;Êr
f.v fuperbj! , fafisuL Po;ierc fupcrbiani. Flaut.
SUPERCHERIE , f. f . [ Mauzaife foy , tromperie , dol ,
fii'ude , Njau.ais tour fait à l'impourvû.] Fraas , frau- i
dis, Fallacia, x, f. Dolus doli , m. Cit. Thccna , a:, f. '
Hor. ■*■ Faire une fupercherie à quelqu'un. Struete alicui
dolum. Tacit. Comrnoliri dolum & machinani ad ali-
«jucm. Cic. Dolo nialo ou pcr dolos circumduceie ali-
^uc-in. (lonfingere dolos ad aJiquem. îlvUtt. Deludere
aliqucm dolis Ttr.
Avec Supercherie. Dolo malo. Subdolè. Dolotè. Plaut.
SUPERFICIE , f. f . 1 Lafurface des chofes.] Sapcriîcies ,
ei , f. Cic. Cutis , is , f. l'Un.
SuPi-REiciE , [ Teinture légère , connoijfaace légère de quel-
que art ou fcience/]
Car on dit figurén.ienc, Il n'a que la fuptrficie desfcicn-
ccs. Levitcr tantiim attigic litteras , fcientias. Sust.
Leviter litteris eft eruJitus , tinftus. * il donne d.vis
. la fuperficie , il ne s'arrête qu'à lafuperficie , qu'a l'ex-
térieur, qu'à l'écorce. Specie tantùm ducitur. l'oyez.
Donner d.ins les .apparences.
SUPERFICIEL , m. Superficielle , f. {Siui appartient
à la fuperfi ie.] Saperficiarius , a , um. OVji.
On du figurémenc , // efl fuperficiel., il n'eji p.is profond.
Leviter attingit omnia fcientiarum gcncra. Levitcr
ad modum eft cruditus , leviter litteris eft imbutus ,
tinftus. * Il n'a qu'une connoiffance fupsrficielle .tesfci-
ences. Scicntias primis ( ut aiunt )*lab;is tantiim de
guftavit , Ht canis è Nilo. {Car on dit qie les chiens r,e
boivent de l'eau du Nil qu'en etur.vit , di cr.tinte du
i V f jx^j
treeodihs.) Thti. Carlim deguljavit litteras.
SUPERFICIELLEMENT , adv. [ Dune manière fufer--
ficielle.] Lcvicet , flrittiiu. Cic.
SUPERFLU , m. SupERtmi , f. [ Slu' ejî de rcjle , inu-
tile , qui ne fer t de rien pour la néce/fité.] Supcrvacuus ,,
fupervacaneus, a , um. Cic. Supeifluus , a , um. Plin.
Supeiflaens, rednndsnSj.tis, omn. gen. Cic* Des fruits
fuperjlus. Supciflui truûus , m. pi. Papin.* Le fuperflu
dts liens , ce qu'on a de refis , ce qu'on a d> trop. Supet-
fljum bonorum , n. Paptn.
SUPEitFLUITÉ , f . f . [ Ce qui efl trop.] Superfluitas ,
âtiç , f. Kcdundantia , z , i.Cic flin.
SUPÉRIEUR , m. Supérieure , f. [ Slui efi au dejfus.}
SuperioriSc hoc fuperius ,gen. ôzis pour tous les genres.
Cietr.
SuPÉKiEUR par fon rang , inférieur en fortune. Superior
ordine , inferior foituni. Cic.
Il a un tfpiir fupéritur. Extra orancm aleam ingenii po-
ttus eft. Ingenio pr.c ca:teris polkt. Homo liominibns
ingcnio prxltat. Ingenio eft lijperior.
Supérieur. , [ si^:i efl a» dtjjus d'an autre en aiithorité ,
qui f. droit de lui commander. ] Supctior, ôiis, Bi.if».
Qui aliis prieft ou praL'fcftus eft.
SUPÉRIORITÉ , f. f. Pra:pofin munus , èris , n.
SUPÊRL.ATIF, f m. Tcim. de Guinaiaiie. } SuperlatÎTafi
gradus , ni. R'mm, 'Pa'.crnoK.
SUPERSTITION , f. f. [ V.vMe (S fcrupaleufe religion.}
Saperftirio , ônis , kcin. Cic. Vana religio , vana
Rcligionis ou vana & inanis tcligionis fpecies , ci ,
f. * U'iefuperflition répandue parmi les nations. Su.'
perftitid fufa pcr genres . Cic. * Remplir les efprits igno-
rans de fuperfiitijn. Infcllare rudes anunos rupcrliicio-
HC. Colum.
SUPERSTITIIUX , m. SuptR^TixiBUSE , f. [ glui tient
de la fuperflitio,:. Supcrftitiofas, a, um. Cic.
Un Supekstit ivx,[ U/i ioomme Ji/p^rftitieuxySvfeiC-
titiofus ou luperrtiiionc captus. Liv. Imbutus . ^mt.
"*■ Il commença à conl-'ilter le s devins , tant il éioit por-
té à la fup^rflition. Vatcs quoij.^e adhibeic cccpit à fu-
perft.tione aa:mi Saint. Cur.
SUPcRSTITlEUSLMENT , adv. Superftitiosè, adv.oV.
SUPIN , fubrt, m. ( T«..'..o .cGtammaïu. Supiaum,i,n.
[ C\-;l une p;.it,e de la con)ugac(oii du Ve.be , qui 1er. à foinicf
plulieuts autres teints , couiiac aa*iauiut , eu a fait a.itnus ,
a , u,,., j
SUPPLANTER quelqu'un lui ôter par finejfe ty par arti-
fice la fojfejfion d'une chofe , C l'empeoer de l'avoir. ]
Aliquem dolo malo , per fraudem, ou fraudulenter ab
aliquo munere dcjiccre , dcpcUere. Cic. Repellerc.
SUPPLÉ£R,V.aa. & neut. [Rendre une chofe complette,'}
Sur>plere, (Tupplco , es, fupplevi , ctum. J Cicer.*
Suppléer piir f) frugalité afin (tu de revenii.Qaod ceilât
ex reditu, frugalitate fupplete Plin. Jun. * Son perê fup ,
plée k. tous fis befoins. Pater ipfi necciratia fuppeditat.
Suppléer pour q:ielqu'un en fon abfince , faire jon rjfice ,
fa cLtrge, Abfcntis munus.ciplere , & partes abfentis
luftineie.
SUPPLÉMENT , f. m. [ Ce qui fert à fuppléer. ] Coni-
plementum. Supplementum , ti , k. Subftitutio alicu-
jus rei in locum alterius, ônis , f.
SUPi'HANT . mafc. Suppliants , f. \_S>ui fupplie ]
Suppîcï , ïcis , corn. gen. Cic. Supplicans , antls ,
oain. gen. Ter.
En Suppliant. Suppliciter, adv. Cit.
SUPPLICATION , lubft. f. [ Dh-humble prière que l'on
f.zit. ] Humilis ac fupplex obfecratio , depiecatio ,
ônis , foe.n. Verba fjppiicia , verborura fappiiciurtj.
n. plut.
SUPPLICE, fabft. mafc. [ Peine corporelle qu'on fait
G ''■ O' cr ..T a- 2 i ! i
foiijfrir à qutlcjue rnminel ] SoppUcium , fupplicii , n.
Poc.ia , X , (. Ciuciatuî , ûs , m. Cic.
[ Le mot Sufjilicium (Ignifie toute forte de piirrps & de fupplico-
tions en gênerai Car lorfqu'on faifoit moiiiit iin Citoyen à
Home le Roi des Ucnfices ailoit faire des prieics publiques ,
qui ctoient appellécs Suffiuia , alin d'expier tout le peuj^lc :
mais dans la fuite des temps on ne l'a plutemployé qu'a fiLj-
nitier une punition , unfuplice]
Xjîre frAiné , o'ù mené au fiipUce. Trahi o« rapi ad fup-
plicitim. cic. * Eii-voyer quelqu'iin XH fuflÀcc. Dcdcre
alicjiiem ad fupplicium ou darc. I.i'u.
■SurLicE (e dit hypcrboliqiiement de toute (iiitrc peine ou
douleur qd'oii foulfre tiaiis la vie. * Le f lus grmtd fup-
plice des mécbints , efl le remords de leur ronfcience.Sam-
ma irtipiorum pvxna , confcientiz ftimiilus & angor.ot^
morfus OH coiitraftiuncula; animi. Cic. * C'efl un fup-
plice pour moi , que de vivre avec lui. Mihi fupplicium
ingens , cum ilio vivere.
SUPLICllR , V. aA [ Fxirt foufrir le fupplice de mort
à qiitlquun.'^ Ultimo fupplicio alicjuem afHcere. Cic.
Mtrrgcre alii.pem ultimis luppUciis. P//«, Maûare ali-
Ojiicni ultimu fupplicio Ctc.
SUPl^LIdR, V. art. [Prier infiitmmenr ifuelqu'un.l AWcui
fupplicarc,(o, as, avi,attini.jSiipplicibus verbis aliqucm
orate , ou enixc orare , ( o , as , avi , atuni.) Ire ali-
eui fiipphcem. Cic. '*' Si c'efl une mnrque d'un grand
courage de n'avoir pxs voulu Mer fupplicr le victorieux,
prenez, garde que ce ne foit une marque d'orgueil de mé-
prifer aujourd'hui fa geuerofité. Si fuit niagni animi
non ifle fupplicem yiûori , vide ne fupcrbi iit afpernan
ejufdcni liberalicacem. Cic.
SUPPLIQTJE , f fem. [ Requête qu'on prefente au Pape ,
pour obtenir de lui quelque grâce.] Supplicatio^ , ônis ,
fcE.n.
[ Mo, d'u'age dans ce fens en Cour de Rome, "1
SUPPORT , f m. [Ce qui fn< tient une chofe.'] Fulcrum,
fulcri, fulcimentuni , ti , n. Fultura , a: , f . Columen,
jnis , n. Cic. Ter. * C'eft le fupport de lafatnille. Fami-
lia; columen. Tir.
SuFPORT , [ Aide , faveur.] Favor, ôris , m. Gratia , x,
f. Cic. * Avoir du fupfort. Valerc gratiâ & amicis.Cic
^ Je vous prie que votre pruùen e genereufe fupportc
mes défauts , ty qu'elle excuje mm indolence , £y ce
i^ue j'ai fait imtrudimment pour .ivoir pris trop de vin.
t)!ifccro ut iftud indpienter fadum iapienter feras ,
ïiiihiquc ignofeas , qtiod animi impos, vini vitio fc
cerim. Pl.iut.
"Sl'PPORTABLE , adj. m. Se f [ Siu'on peut ftipporter.]
Tolcrabilis & hoc tolerabile , toletandus , ferendus ,
a , um. Cic.
SUi'PÛRTABLEMENT , «dv. [ D'une m.iniere fupporta-
l'e.'] Tolerantcr. Cic.
511PPORTIÎR , "V. ait. [Soutenir , porter un fardeau ]
F.-rre , proferre, ( fero , fers , tuli , latum.) Tolera-
r.' , ( o , as , avi , atum.) Suftincre , ( eo , es , nui ,
tcntanij aft. ace. Cic.
S. rPOKTER , [ 'Endunr , fouffrir.] Ferre , perferre , fuf-
fene , fuftinere , tolerarf , aCi. ace. Pati , palfus fum.
re;p;ti , ( perpctior , eris , pcrpcllus fum.) depon.acc.
Cic, ♦ Jl faut fupporter avec courage l'affliction que la
Frov:dence nous eKvoje.Decct pati a-quo animo xiuiii-
nam , quani Dcus voluit nns c.xcc]ui. Vlaut. "*■ il fup-
fofte avec une grande miicr.ition tous aux avec qui il
"i'it. Facile omnes cum quibus eft: , pcrfeit ac pamur.
Jer. * les h^mmis as fupportent tes rudes travaux de
Jeur profejJ]r)it , que fcur vivre ui jour à leur ai fe ,
eyznc a/n.ijp d;- q:ioi f- mettre n l',:bri de la piuvreté.
i^ic mente fcrunt h-imincs labcreni.ut in tuta otia fe-
ues rcceda.n , cuixi (îbi congtlta ctunt cibaria. Horat.
* l\.i$ dtvex. fiipcrtir e» homme fage ut toups qui
S U P
fortf conujiuns à tous les ho», mes , B' f incertains , eiUe
pas un de nous ne les peut éviter. Coninim^cm incft-
tumque cafum, qiicm ncquc vitare quifquam noflruin
ncquc pra:(lare ullo paiflo pcjtcft, fapienter ferre debes.
Cic. * Elle a fupporté p.ir fa douceur mes mauvais trai-
temens , (jr les a caché à tout le monde. Suo ins^,eiiio
pertulit tôt meas injurias , quas numquam in lIio pa,-
tcfccit Icco. Tir. Injurias meas fuà manfuetâ naturà
u.'que tulit , & nulli indica.vn. * J.- fupporieraivo:re
humeur, er vous ta tniemie. tgo te & tu me feies.P/^/«f.
* Souvt'.'cz-vous de lui dire ce petit mot à l'oreille :
de la même manière que vous fupportez. votre fortune ,
nous vous fupporterons aujji. Prxccptum hoc auiiculis
iiiftillate mémento : ut tu fortunam , fie nos te tcte-
niiis. Hor.
Des corps qui ne peuvent fiipporter le travail. Intoleran-
tilTin.a laboris corpora, Liv.
SuproRTiR. [Favorifir ] Alicui favere , ( favco , es,
favi , fautum.) SufFragan , (or , aris , atus fuiu.J
depon. Cic.
SUPPOSÉ, mafc. Supposée , fem. [Mis en lu pl.ice
d'il» autre ] Subdititius. Ter. Subditus. Suppoiîrus. Cic.
Suppolitivus. l'ar. Subditivus, a, um. Plaut. * Des
livres fuppofLZ. , qu'on attribue f.iufftment à quelqu'un.
L'bri fubdicitii. êiuint.^ Un e>}fant fuppofe. SubdituitlS
puer. Plaut.
SuPi'osÉ que fe dit adverbialement , ou cela fuppofé. Folî-
to quod , hoc fuppolîto.
SUPPOSER , V. au. [ Mettre au lieu (S" place d'un autre.l
Rem pro aliâ fupponcre , (pono , is , pofui , itum.)
Subjicere , ( io , is , jeci , jcitum ) aift. ace. Cic.
Supposer, un teftament. Tcftanientum fupponcre.
SllPPostR des enfans. Paeros fubdcre. Fltiut.
Slui fuppefe des teflamens. Teftamentoruin fubjcftor, ôris
ou fiippoftor , m. Plaut. * (_'elle qui fuppofe un faux tef-
tament. Falfi tefliamenti fuppoftrix , ïcis , f. Plaut. ♦
Cille qui fuppofe un enfant , qui donne l'un pour l'autre.
Pue orum fuppoftrix. Plaut.
S u p p o s E R. [ Pojer le cas ] Ponerc , ( o , is , pofui ,
iiunn.) '^ Suplofe qu'il foit vaincu. Pone eum efle vic-
tum Terent. * Je fuppofe que vous foyez de loifir. tAo-
dô fis otiofus. Modo id tibi licsat per otium. Tirent,
Cic.
SUPPOSITION , f f [ L'action de fuppofr.] Suppofitio ,
ônis , f. ( On dit fiippofitio pucti , fuppofition d'un en-
fant. P/»»«r. S^bjcdio tellanicuti. Cic. La fuppofiiiort
d'un tejiamcr.t.)
SUPPRESSION , f f . [ Extinction , anéantiffement d'un»
charge ou de quoique éd.it.] Muneris alicujus aut cdidli
abrogatio , ôais , f. Cic.
Suppression des larmes, de La douleur. Lacrymarum cohi-
bitio , ônis , f Pied'us dolor. m. Srat.
Suppression d'urine. U.inar fupprclfiOjquando urina non
exccdit CelJ. Uriiur angulba, a- , f. oh urina; difficol-
tas , atis , f. Plin.
SUPPRIM£R,[Wid/;r«K(; loi,une chArge,un édit. JLegew,
munus , cdiC^um fupprimere , (o, is fuppiedi, luppref-
fum.J ad. ace. Liv. Abrogare, ( o , as , avi , atufn.)-
Kefcindcre , (do , dis , relcidi , tefcilTum.) Abolere >
( co , es , aboltvi . abolitum.) f^ic.
Aies envieux ont e.vigé de mon ami , qu'il fupprimat tout
ce qu'il avoit refolu de dire à ma louange. Invidi nui
ab amico impctrarunr , ut ca qu.^• Ilatuiflct de mcâ lau-
de elle diccndiun , leticeret.
Supprimer. [ hioujfer , taire ne point faire paroltre."}
Suppiimere, *^ Supprimer fes plaintes , fes larmes , f»
donlerr. Srppr'mcre , premere qucre'as , lacrymas ,
dolorcni. Fin, l'irg. '^ Je lui conm.i/.d.ii de fupprimer
fcs pkiintes , de crainte que quelttu'un ne liijcouvii: tiua
s U P
àejetn. Supprimcie ego quctclara jubco , ne quis coii-
filia ilcprcheiiderct. ?jtr.
SUCPURATIF , m. SupruRATii'E , f. S>h: fait fupparey,
C.pailir.t de certnins ongiienti. ) Suppuiatoriui, luppa-
ratoria , luppuratorium. Piin.
SUPPURATION , fublt. féminin. Suppuratio , Snis ,
f. Cic. * Lu fu^puratwi s'efi faite, Exorca eft fiippu-
ratio. Cflf.
SUPPURER , [ yenir à fuppuratien . ] S.ippurare , ( o ,
as , avi , atum. ) Coktm. Pus cmitterc, ( to , tis, mi-
fî , roilluin. ) Celfr La p!aye fuppure. Erumpic , fer-
tur , ciit pus è Tulnere. Cetf. * Ce remcde fait f/ippu~
rer. Hoc lemedium pus movet. Exptimit. CW/
SUPPUTATION , C.t. [ Calcul. ] Computatio , ônis ,
f. Pli>i. * F.jifi lu fuppHtation des étoiles, Pcrfecjiii
numcris curfum fiderum. Cic.
SUPPUTER , [ Compter , calculer , nomirer, ] Supputa-
re , computare, ( to, t^s, avi , atum. ) ou taiioncni
fupputaic. bUn. cic. * J'ai fttppute ce qi*i me ponvoit
bien revenir de cette affiire. Ênumcravi id qsod ad
me rediret e.x liac re. îer. ^
SUPRÊME , aJjcâ:. maf. & fem. [ Comme la fuprême
région de l'air. ] Supvema aciis rcgio, ( C'cll-à-dirc ,
la. plits élevée. )
O.s DIT an figuré , Les honneurs fuprcmes , les fnner^l-
les. Suprcnia officia , fuprcmorum officiorum erga
morcuos. Tarit.
SUR, m. Sure , f. [ S«r * un fuc fort acide tr qui a^itce
Us dents. } Aculus , acctbns , a , um. Cic,
Sur [ Ferme, ajfuré. ] l'ayez. Seur.
SUR , [ Prepofitioii qui marque le temps & le lieu.] Situer, f»^
frit, qui (: )cint àvec l'accul'atit , & quelquefois avec l'âbla-
tif particuliéreivent enpoïfie. * U,ie l'ille fur U Ktiône.
Uibs fuprà Rhodani ripara »» fccundûm Rhodani ri-
pam. * iur l'btrbe verte. Super fiondc vindi. Virg. *
Impofer un Tribut fur les Villes. In fingulas civitatcs
tributa iniponere , civitatibns impcrare tnbuta. Cic.
* Il fait fe s remercimens , enveyxnt lettres fur lettres.
Gtatias al lis luper alias epiftolis agit. Cic.
Sur le milieu peut a,u milieu. * Les Gaulois avoient tiré
une longue muraille de pierres de paille fur le milieu du
ciileau. A iT.edio feiè colle in lon^itudinem ex gran-
dibus faxis murum produxerant GaDi. Citf.
Sur le chemin , dans le chemin. In itinere. Terent. In
via. Piaut.
Sur , [ Environ. ] Cica. Circiter. Sub. Cicer, * Sur le
midi , environ le midi. Circa meridicra. * Sur le
foir , fur la brune Ad vefperam. Cicer. Sub veTpe-
rum. C&f. * Sur le commencement de la nuit. Sub
nofbem. Céif. ♦ Sur le milieu de la nuit. Mcdiâ cir-
citer no(5le. Cxf. * Sur le point du jour. Sub lucem,
fub orcum lucis. Liv. Prim.î lucc. Caf. * Sur la fin
de l'Efté. Curn propè exada jam a:ftas eflct. Céif.
ExatH propc xftate. * Sur la fin de l'hyver. Extrc-
mâ hyen;ie. Cicer. * Sur la fin de fa lettre. Extremâ
cerà epiftols, Cic.
( Les Anciens écrivoient fur des tablette* enduites lîe Cire. )
Sua , [ Touch.tnt. ] Super ou de.* C'ejî ajfez. parler fur ce-
la ou de cela. Super hac rc nimis , on fatis fuperqiie.
Cic. * Il y a plufieurs opinions fur cela. Varia: funt cir-
ca hïc opiniones ou de hac re. Cic. * Éiu'avex.-veus
arrêté fur ce point .' Quid fuper hac re ftatuifti ?
Sur l'heure, [ Sur le ch.vnp.] E veftigio. Cîf. Conti-
nuo,extempl6. Cicer. * V» difcours fait fur le champ.
Extcmporalis oratlo. Quint. * Il avait une grande fa-
cilité à eompofer des harangues (y des poèmes même
fur le champ. Promptus erat & facilis in orando
& in fingendis poi-matibus ad cxtemporalitatcm uf-
guc. Suet.
1 , SUR ,,^^
Sur , C '?» 'e eritt fur fa paroli. ) Eju3 verbis fides habita
. cft. * Je ffiii cela fur le rapport de lurencmn-tée. Id fa-
mà & rumoreaccepi. Cic. * Faites cela fur ma parole,
Fac hoc mcà lide. Plaut.
[ M.uquanc le uiutif & U caufe, 1
Sur. /fî entrefaites. Inter h^c , dum hjrc geruntur. Cic,
Intérim , lir.ereà. Sîuii.t. Curt.* Sur le bruit de fa ve-
nue. Ejus adventu cognito. Cs.f, ^
Sur tout , [ Vrincip.',lement. J Pra;cipuè. Prifcrcim. In
primis. Cic.
[ Cette piépoliiion fett à la conipofiiion ^e plufieurs mots
it nôtre langue. On [rendra la peii.e de les chercher pat
les mits avec oui elle e(t jointe. J
SURABONDANCE , f. f. Nimia abundantia , nimia:
abundautix , f. Redundancia, s. , fœm. Redundatio
ônis , f.
ïiir ftirahondance de droit , comme parlent lesCanonif.
tes. Cuniulando jura jurîbus , ex abundanti. Siuint.
SURABONDANT , m. Surabondante , f. Supcrabtin-
dans , amis , omn. gen. Ulp. Redundans , antis ,
omn. gen. Cic.
SURABONDER , V. n. qui fe dit de ce qui eft trop abon-
dant. Superabundare , ( do , das , avi , atum. ) U.p.
Redundare , (do , das, davi , atum. ) Cic. f- L»
pituite Dirabondt. Rcdnndat pitiiita. Cic.
SUR-ACHETER , V. adl. [ Acheter une chofe plus
qu'elle ne vaut. ] Cariiis aliquid emere , ou nimis ca-
ré emeic. Cic. Hor.
SUR-ANNÉ , ra. Sur-annÉe, f. [ Trop vieux, trop an-
cien. ] Antiquior & hoc antiquius. E.xolctus. Vetuf-
tus ,a , um. ' Vue fille fur-année , qui efi déj:: vieil-
le. Exoleta virgo. Ila-.^t.
SUR-ARBIlRE,f m. [ Tierce perfonne , qui termine urt
dijférendà l'amiable. ] Siiperarbitcr , luperabitn , m.
SURBAISSE , [ Une voûte furbaijfée , ou en anfc ds t.t-
nier. ] Fornix dclumbatus. , fornicis , deiunibati , m.
J'itr.
Ternie d'Architecture. ]
SURCHARGE , f. tem. [ NouvAle charge. ] Novum
onus , novi onëris , a. Nova onëris acceflîe , ônis ,
fœm.
SURCHARGER quelqu'un , [ Le trop charger. ] Grarius
jullo alicui onus imponere. * Efire fui chargé. Prcmi
onere ou opprinii , ( or , eris , preil'us fuin. ) Cic.
Oh dit au hs^uré , Efire furchargé d'affaires , en avoif
plus qu'on n'en ^«<f /airs. Dilhneri negotiis plus jequo,
ncgotiorum mole obrui.
SURCROIST , f. ni. [ Augmentation. ] Accertio , ônis ,
fœin. * Avoir un doigt de furcroit. Uuo digito re-
dundare. Cic.
On dit au figuré , Ce fera peur met un furcroit d'o-
bligation que je vous aurai. Bcneficium tuura mag-
ne cumulo auxeris , ou ad tua in me mérita novuS
cumulus hoc faûo acceflcrit. Cicer. * Cela eft arrivé
p.xr furcroit de malheur. Acccllit id ad mil'eriarumi
cumulum.
SURCROISTRE , V. o- [ Croître déplus. ] Succrefcere,
( fco , is , luccrevi , fuccretum. ) Colum. Supercrefce-
re , ( fco , is , crevi , cretum. }
SURDITÉ , f f . [ Maladie d'oreille , lorfqu'on n'entend
peint, j Siirditas , âtis , f. Auntun eu audiciidi gravi-
t^.s , rar 1' as , iîtis , f. Plin.
SUREAU fironocez. Surau , fubfVantif mafculin Sam-
bucus , -i , f. Sambucea arbor , faiijbuceae arboiis ,
f. iHin.
De sureau Sambuccus , a , um. Plin.
SURÉROGATION , fubfiantif féminin. [Ce que l'on
f.zit au delà de ce qu'on e(l obligé , comme une
amvre de furérogatian. 1 Opus ulcrà debitum . '>eac.
ti6o SU R
Giacuicarn ou voluntarium opus , neut.
SUK£T , m. SURETE , f. [ Vn peu fur. ] Acidulus , a ,
um. ?iiit.
SURFACE , f. f. [ Suftrjicie , étindu'é en longueur (s-
en Urgeur fans aucune profondeur. ] Superficies , ci ,
f. Cit.
SURFAIRE , V. ad. [ Demander d'une mxrchandife flui
qu'il ne faut. ] Mcrces squo ou jullo pluris imiicare ,
(o, as, avi, atum.) flaut * Je vtius au marché ,je de-
mande du poijfon à acheter , ils me le jurjont. Vcmo
ad maccllum , rogito pifscs , indicant caros. TUut.
SURGEON , prononcez. SuRJoN , f. m. [ Rejetton. ] Sar-
culus , i'urculi , m. ïltn.
SURGIR au port , y arriver. Poitum ex alto tenere , na-
vcm appcUerc ad littus. Voyez. Port,
f Ce mot a vieilli J
SUR- INTENDANCE des bâtimens. f. f. Summa ardium
regiarum prxtectura , x ,(.
Suk-Intendance des finances. Summa ^ratii prsfeftu-
ra , ae , f.
SUR-INTENDANT des finances. Summus .-rrarii prse-
fcftus ou tribunus , i , m. Judcx arcx Galliarum.
(Comme on le lie liûiis les inlciiptions turauiaires , qui étoit
une cKaige len.bUble , dii M S^ona celle de Suc-lmendant
des tinarices. I
SurIniendant des bâtimens. Summus a:dium regia-
rnm prxfcctus.
SURMONTLR , [ Surpajfcr quelqu'un en quelque chofe. ]
Aliquem re aliquà fupcrarc , aiucccllere. Ctc.
SuRMONTîR. [ Vaincre. J Supcrare , ( ro, ras, avi , atum.]
Vincere , ( viiico , is , vici , viûuni. ) Cic, * Si -vous
furmontex, ijos inclinarions , flùtôt que d'en être furmon
ti , -vous en aurez de la jo;e. Ta li animum viceris ,
t)uàm animus te , cric quod g.3udcas. PLaut. * Ceux-
là font beaucoup plus gens de bien qui furmonient leurs
inclinations , que ceux qui s' m Uijfent gourmandir.
Qiii animum yincunt , quàm quos animus, prubiorcs
clucnt. Plaut.
Tacher de furixonter. Certare fecum , fe ipfum vin-
cere. Cicer. * Se laijfer furmorair par [es richejfes.
Mores cpibus tradere. Man. * Surmonter Us dijficuL
tez.. Supcrare , exantlare , exforbcre dilîîculrates. * La
douleur. Dolorem fuperare. Cicer. * Il efl comme les
fouris qui mangent toujours le bien d'autrui , (S" on ne
le ffauroit furmonter en appétit. Qjalî mures femper
cdit alienum cibum , neque edacitatc quifquam po-
teft eum vincere.
Su'on ne peut furmonter. InTuperabilis & hoc infupera-
bile , adj. Invictus , inviûa , invidura. Virg. Ctctr.
SURNAGER., V. n. l Nager pardejjus quelque liqueur ]
Siipcrnaiarc. lunatare , ( o , as , avi , atum. )
( Col-jinclle. redonne point .ie cas a'.i piemiet mot. Horace &
Ovme donnent un datif au lecond.j
JUàNATUREL., m. Surnaturelle, f. [fiuiejlau
diJjM de la nature. ] Natutam fuperans , antis , omn.
gen. Q_!od clt iupra naiuram.
SUR NAISTKE , V. n. [ mitre defus. ] Adnafci , ( ad-
nafcor , eris. Adnatus Tum. ) Pli».
SURNATURELLEMENT , adv. [ Contre le cours otdi-
KAfre de la n^iuri. ] Sapia naturam , fiifra naruir
vires.
SURNOM , f. m. [ Nom ajouté au nom propre. ] Cogno-
iccii , tnis , n. Cognemcntiim , ti , n. Cic. * E:le
^loit njon fiin.om. Illa mci cogiiominis fuit. '*' Pren-
dre an furnom. Augcri, Cognon-ciito. Tacit. * Pren-
dre un furnom d'une chofe. Afcifccte cognoinen alicu-
}us rei. Sii-Ital. A<;cip(,Te cogiiomen ex rc aliquà.
Plin. Sumere , trihprc- cogiiomcn ex rc. ( v. * Ce
fftmm.lHi.iifnifiire- Mar.ct illi cognomen. titi.
SUR
SUS.NOMMER , V. ad. Cognomen alicui date , impo-
nere , addcra Cic. Cognominaïc , ( o, as, avi,
atum. ) Plin. Cognomen aiicui facere Hor. Liv.
SURKUxVIÉRAlRE , adj. m. &. {. [Slui efl au-delà dit
jufte nombre. ] Quod eft extra , fupra , ou ultra nu-
mcrum.
SURPASSER , V. act. [ Av.nr de l'avant.tge par la hau-
teur , groJfeuT , C par quelque autre qualité. ] Supcra-
re , ( o , as , avi , atum. ( Emimrre , ( co , es , cmi-
nui fans fupin. ) Procurreie , ( curto ,cucmri , eu cur-
ri , curfum. ) Plin. * Cette joli-vê furp.jjje ce mur d*
deux pieds. Tignum illud eminet , procurrit e.xrra
mururn «iuobus petlibus * Je n'ai point d'expnjfion
afft!. forte pour décrire fa beauté , car elle furp.tjjc tout
ce que j'en fourrais dire. Nulla vo.ï eft , qua: toriTa'.n.
ejus polfit compreiicnderc : mm quidquid dixcto ,
minus enc.
SuRl'ASSEK. quelqu'un enquelque chofe. AHquem re aliquà
luperare , vincere , ( viiico , is , vici , viitum. ) Ali-
cui ou aliquem rc aliquà antccellere , ( antecello , is ,
antecellui , fans fupin. ) Przftare , ( fto , (tas , ftiti ,
itum. ) Anteirc , ( anteco , is , anteivi , fjns fupin. )
Antecedcre , ( do , dis , cefll , ceirum. ) On dit aujji
anteccllere aliquem hac re. df Cic. Antev;enire ali-
quem re aliquà. Plaut. * Il furpajjoit tous les autres
dans la fcience de la marine. Retum nauticarum Icien-
tia & ufu cxteros antecedebat. C^f.
Surpasser /fj égaux. Inter fuos a:quales longé praflare.
Cic.'* Ilfurpxjfoit le Prince par la magnificence de fes
jardins CT de fes maifons de fUifancc. Hortorutn amcc-
nitate , & villarum raagnificentiâ Principem fuper-
gredicbatut. Tacit. * Tâcher de furpajfer quelqu'un.
./Emulari aliquem. Cic. * Vous furp.tfjez. tous les autres
félon met , pour ce qui eft de la raïUirie. In jocis tu
longe aliis , meâ quidcm fententià , exccllis. Cic.
SURPELIS, [uhi\.3.imt mAfcuïin. [ Habillement de toilf
à l'ufage des Clercs dans l'once divin. ] Siipparus ,
fuppari , m. eu fupparum , i , n. ( Gcnus indunien-
ti linci quo pucHx Roniï utebantur dit Varron. ) Sn-
perpellicium au fuperpelliccum , n. Lineum amicu-
lum , i , n.
SURPLUS , f. m. [ Ce qu'on donne par delà le prix des
chofes. ] Coroilarium ou auilatiiim , ii , n. Cic. * Je
donnerai le furplus. Addam coroilarium.
Il donna aux pAuvres le furplus de cette fomme. Ex câ
fummâ quod excurrcbat , pauperibus erogavit.
Au SURPLUS. [^» rcfte. ] Ad hïc , prxterea.
Infuper.
SURPRENANT, mafculin , Surprenante , féminin.
[ Ce qui furprend (S" émeut l'efprit qui ne s'y attendoit
pas. ] Infolitus. Novus , a , uni. InloUns , entis ,.
omn. gcn. Cic.
Surprenant. [ Extraordinaire. ] Mirus. Stupcndus ,
a , uni.
SU.vPRENDRE , V. a<fV. [ Prendre quelqu'un au dépour-
veu. } Aliquem nec opinantein ou improvifo ou de-
improvifo , occupare , ( po , pas , avi , atum. ] opprir
niere , ( mo , mis, oppreili, opprelfum. ) ait, ace. Ag-
gredi , ( ior , greflus fum. ) dep. ace. Interciperc ,,
( pio , pis , ccpij ccptum. ) Cic. * Cette maladie l'a
fi'.rpris tout à coup. Morbus illum intercepit , oppruffit.
Colum. ^Cic. Ilium invalit. Plaut. * La nuit nous
a furpris. Nox opprcllit Ter. Intervenit. Liv.
Surprendre des Uttres , lis intercepter. Liiteras interci-
perc. Cic. *• Surprendre quelqu'un en menfonge. Tenere-
aliquem manitcftum niendacii , ou in ipfo mendâcio.
aiiqucm dcprclicndcrc. Plaut. Cic* Eftrt furpris en des
chofes honttufts. Tcneri njanlfcftù in ribus turpibu'-
Cictr. '* Je jurprens ma erinemii en faute. Manil'ftt-
tftacsb
SUR.
teneo in noTa Inimicos meos. "Plaut. ^ Le Roi fut
furfrisdef» mort. Interceptus mortalitate rex. p//».
Jun. Mors Regem opprefllt improvisé. Li~j.
Surprendre. [ Tromper finement . ] Aliquem ciicumveni-
re, (io, is, veni, ventum.) Captaie, (to, as, ayi, atum.)
Aliquem opprimere, intendere aliciii fallaciam ,0« in
aliquem. etc. Vlaut. * Il vous veut furprendre. Capca-
re te vult. Tlaut. * Si cet homme m'étoit 'venujurpren-
ire en des noces ■véritables , comment m'auroit-il joiié î
Si hic me iniparatum in veris nuptiis adortus eiiet , (
quos mihi ludos redderet ? Ter. * Ta et. un fin drôle ,
tu viens ici avec des témoins pour me furprendre. Ma-
lus es , captatum me advenis cum teftibus. Flaut.
Surprendre , [ Efionner quelqu'un."] Aliquem perccllere,
(percello , is , pèrculi , perculfum. ) Cic * ^ette paro-
le vous afurpris. Hase vox te perculit. Cic. * CeU l'a
furtris , je le vois bien , (S c'eft ce qui lef.ïche. Prxter
fpem evenit , fentio , hoc malè habet virum. Tur.
Surprendre quelqu'un d'xdmiration. Admiratione ali-
quem capere , ou rapere in admirationem. Cic.* iftre
furpris d'étonnement en quelque rencontre. Stupere in
aliquâ re. Val. Max. Re aliquâ. Hor. Ad rem. Uvid. *
Vous ne ferez, pus moins furpris que moi, de voir, à quoi
cnt abouti de fi grands préparatifs. Non mediocnter
ftupebis mecum , quo tantus redierit apparatus. Cic.
SURPRISE , f. f. [ Adion quifurprend. ] Res inopinata,
improvifa , rei inopinatx , impiovife , Cic. * C'<» été
une fuprife pour moi bien agréable d'apprendre vôtre re-
tour. Res inopinata quidem , fed pcrgrata mihi acci-
dit , cum de redira tuocertior fum fadus. cic.
Surprise . [ Fineffe , tromperie.'] Fallacia , a: , f . Captio ,
ônis , f. Captiuncula , ae , f. Dolus , doli , m. Cic.
Flaut. * Il n'y a point de furprife à cela , & je ne gar-
derai point vôtre argent dix jours. Nulla in eâ re captio
eft,& non decem dies occupatum tibi^ erit argentum.
Flaut. * Vfer de furprife. Adhibere dolum , faliaciam.
* iLs'cfl rendu maître de la Ville par furprife. Dolis ur-
bem occupavit , ou dolo malo.
SURSAUT , f. m. qui fe dit dans cette expreflîon feale.
S'éveiller enfiirfaut. Subitô & cum trepidatione exper-
gifci , ( or , eris , experreftus fum. )
SUR SÉANCE , r f. [ Terme , déUi', qu'on accorde à
un créancier. ] Dilatio , prolatio , ônis , f. Cic.
SuRsÉANCB , [ Ceffation. ] Ceiratio , ônis , f. PUut. In
termiiTio , ônis , f. cic
SossÉance d'armes,[Treves.] Indacis, arum , f.pl. Ce/
SURSEMER , V. atîl. [ Semer par de/fus er tout de nou-
veau. ] Supcrfeminare ,( o , as , avi , atum. )
SURSEOIR , V. ad. [ Différer. ] Aliquâ re fuperfedete
( eo , es , fedi , felfum. ) Rem fuftinere , ( eo , es
nui , tentum. ) DifFerre , ( o , ers , diftuli , dilatam.
aft. ace. cic. * Faire furfeoir une chofe. Rem inhibere
* Le jugement d'un proches. Judicium litis fuftinere.
SURTAXER quelqu'un , [ Le taxer trop haut. ] Defcti-
bere pecuniam ultra modum in aliquem ou majus
quàm par eft veâigal alicui imponere. Cic.
SUR-TOUT , [ 5«»" toutes chofes , particulièrement. ] Im-
primis , pra:fertim.
SuR-TouT , f. m. [ Groffe ei^aque oa manteau qiii.fe met
en Hiver par deffus les habits. ] Lacerna , x , f. Juv.
SURVEILLE , f. f [ Le jour préce.hnt de U veille d'un-
fête. ] Dies antecedens pervigiliura , diei anteceden
tis ou vigilia: dies pridianus.
SURVEILLER quelqu'un- [ Veiller fur quelqu'un , pren-
dre g xr de qu'il fajfe bien fon devoir. ] 'dvigilare ali
cui , ou attendere: , ( advigilo , as., avi , atum. ) Ac
tendo , dis „ di , tentum. j Piin, Jun.
SURVENANT ,m. Sob.venawte.,X \_ élu) furvient fans
SUR _ riift
être attendu."] Adventor',' intfrvcntor , "ris , m. vUm».
Qui improvifùs ou inexpeûatus adeft. * Ne fur-
viendra-l-il point quelque curieux qui me fuive , cs"
qui me rompe la tétt à force de me demander pourquoi
je parois fi guay. Ncmincm ne curiclum intetvenire
nanc mihi qui me fcquatur & rogitando obtundac,
quid latus fim ? Terent,
Survendre, [ vendre plus qu' Une faut.] Aliquid a:qut>
ou judo carius vcndere , ( do , dis , didi , ditum )
SURVENIR , y. n. [ Arrivir à l'Impro-vifle , (y fans
qu'on s'y attende, Intcrvcnirc. Cic. Surpervenire, (nio »
is , vcDi , ventum.) Liv. De improvifoadeire, (adfum,
ades , adfui. ) Ter. ■* Il me furvient tous les jours de
nouvelles affaires , qui m'arrêtent ici. Ncgotia nova
vetcribus accrefcunt , qux me detincnt. Plin Jun. Me
quotidiè aliud ex alio impedit. Cic. * Si les venofur-
vieanent. Si vcnti inccircriiit. plin. * La nuit étant
furvenu'é. Nodlis interventu. df. abl. abf. * Vo^re
père furvint au milieu de cette rcjôiiifjance, Pater tuus
huic Ixtitix fi;pcrvcnit. Liv.
SURVENIR , [ Fournir aux befoins de quelqu'un. ] Sub-
venire , ou fuccurrerc alicui. Voyez. Subvenir.
SURVIVANCE , f f , [ Privilège que le Roi accorde peur
fuccéder à une charge. J * // a la furvivance de fon
père, il doitfuccédtr à lit charge de fon père. Delignatus
eft parerni muneris fucccflor , ôris , m.
SURVIVANT , m. Survivante , f. [ Celui qui vit plus
qu'un autre. ] Supcrftcs , ïiis , com. gen. Cic.
SURVIVRE ,V. ad. & n. [ Vivre plus qu'un autre. ] Ali-
cui elle [uperftitem. Alicui fuperelFe , ou v'ixx alicujus
fuperefle. Cic. Plaut. Vinccre aliquem vivendo. Plaut.
* Je prie Dieu qu'il vous furvive. Oeum oro , ut vit*
tuï fuperftes fuppctar. PLtut.
SURVUIDER , V. ad. [ Des-emplir un vaijfeau trop
plein. ] Deplere , ( eo , es , evi , etum. ) Decapufere
(o , as , avi , atum. ) Plm Colum.
SUS , [ Particule dont on fe lert pour exe itei.âc donner courage.J
Age. { Au fingulier. ) Agite. ,' Au plurier } Eia âge.
* Courir fur l'enr.emi. In Koftem impetum o« imprst
(îonem facere. Liv.
SUSCEPTIBLE de quelque chofe. adj. m . & f. Obnoxius ,
a , uni. facilis& hoc iacile. Cic. * Lx grande chaleur
rend les corps fufreptibles de maladies. Calot obnoxium
morbis corpus efïicit. Cic. * Nous femmes fufceptibles
de plufieurs défauts. Faciles & cerei fumus in vitiun»
fledi. Hor. *- Le fage efi fufceptible de douleur. Cadic
m lapientem animi dolor. cic. * Vn afprit noble n'ejl
point fufceptible de vanité , CJ* il n'a garde d'entrepren-
dre ni de mettre au jour un {ruvra^e , qu'il n'ait acquis
auparavant toute la fcience nécejfaire pour le perfeQion-
ner, Generofior fpiritus & vanitatem non amit , neque
concipere aut ederc partum mens poteft nilî ingenti
flumine litterarum inundaca Petr.
SUSCITATION , f. f. Impulfus , impolsûs , m. Cie,
Infti^atio, ônis, f. Auci. ad HfJ-^n. Inftigatus, ûs , m.
SUSCITER , V. ad. [ Faire venir au mande , faire
naure. ] Safcicare , ( o , as , avi , atum. ) Excitare,.
Cicer.
Susciter [ Fafs naître , émottvoir , exciter.] Sufcita*
re. Excitare Concitare. Movere. Commovere ad. ace.
cic. * S:ifciter un procès à qtielqu'un. Litcm in a-liquem^
««alicui inferre , intendere alicui iitem.- Cic. Afdio-
nem inferre cum aliqao. Pixut.*' Des guerres civiles^
Bclla civilia ou motus civicos concitare. C^f.
SUSCRIPTK'N , f £ r L'adrejfe d'une lettre.]- Littera-
mm iîrfcriprio , ônis f: Cic.
SUSE , s/J SiZB., [ Ville y Marquifat ài ?ié mont fur l».
Hcire m pi<:-d des -Alpsi , qu'on y nomme le Motrt CensSy
H khhhhh
qui fépare le Tiémont du Dauph'mé. "] Sfgufium , ïi ,
n. Sepufio , ônis , f. Plin.
SUSIrtNE , SusiSTAN eu Cusi^taNT , ( Comme on
l'appel e aujourd'hui. 1 Sufiane , fulianes , f. P!in.
Les pifPLES de l» Sujixne. Su(iani , orum , niafc. pi.
fomp-Mil.
SUSPECT , m. Suspecte , f. [ Dont on [e doit défier ,
qu'on a ftqet de craindre. ] Sufpcftus , fufpcûa, fufpec-
tum. ( Siui fait au Comparatif. ) Sufpcftior & hoc ful-
pedius. { On donne pour régime à cet ad|eilif , legenitif ou
l'ablaiif a\ec la pn-polition Super. ) * Sufpeci de crimes
qui méritent la mort. Crimuium capitalium fufpeitus
Tacit. * D'iiicefle. Iiiccftûs. Vlin. Jun. * De quelque
trime. Super aliquo fcelcre fufpciîlus. Salufi. * D'avoir
encore eu un commerce avec une fille. In aliquà virgine
fulpeûus. Suet. * Tout m'ejl fufpict. Siifpeai mihi funt
omnia. Cic* Avoir ovi tenir quelqu'un pour fufpecl.
Sufpedum aliqucm habere. yirg.
SUSPENDRE, prononcez. SuiP/itiDRE. [ Attacher quelque
chofe en haut , la f^ire pendre en l'air. ] Pcndere , luf-
pcndcrc , ( fufpcndo , dis , pendi , pîiifuin.) Cie. Her.
* Efite fufpendu par les pieds. Pendcrff per pedes. P/.i«f.
* Des lampes fo»t fufpendu'és aux -voûtes des lambris
dorez. Dépendent lycliiii laquearibus aureis. l'irg.
Suspendre le dit figurcmcnt , Arrêter , retenir , fufpen-
dre [on jugement, le retenir, l'arrêter, Judic'mm , aileii
fionem à re aliquà cohibere. Se rulbiiere à jadicio de
re aliquâ ferendo. Cic. * Ses larmes. Lacryrnas cohi-
bere, Cic. Flctum fufpendcre, Ovid. * Sa colère. Cohi-
bere iiacundiam. Cic. * Son rcffentimem. Doloris fcn-
funi. Petr. * iM crainte fufpendit les devoirs de la na-
ture Officia natur.t timoré intermiffa ac prspcdita
fuerunt. Prseclulk timor o.fîîcia naturx.
Suspendre quelqu'un de fa charge , l'empêcher de l'exer-
cer. Submoveve aliquem à fuo muneic. Alicui lui mu-
neris adminiftiatiotem interdicerc.
SUSPEND , OK SifsPENDU de f* charge, A muncre , ab
officie fummotus , a , um.
EsTRE ïS iusPENS , [ Incertain de ce qu'on doit faire. ]
Animi ou aiiimis pcndere. Ter. S'jfpenfum & incertum
elîe. C«V. * Vous êtes en fufpens. Peudet tibi animas.
Ter. Incertus fcttur animus. * Te»ir quelqu'un en fuf-
fens. Aliquem fafpenfum tenere , detinere. i'irg. Ctc
* Pour ne vous pas tenir plus long-temps en fufpens. Ne
diiitiùs pendcas , ne dimiùs te fuipenfiim detineam ,
ne diutiûs fufpenfa tua cxpcftatio tcneatur. Cic.
SUSPENDU , m. Suspendue , f. prononcez, SUbPANDU ,
[ Pendu en l'air. ] Sufpenfus , a , um. Hor.
Des jardins fufpendus fur des plates-formes. Horti pcnfî
les , hortorum penfilium , m. pi. Plin.
Suspendu de fon office. [ Sui ne peut point l'exercer. ] Ab
officii adminiftratîone rcmotus, (ufpcnfus, a , um.
On dit figurément ,T.flre fufpendu entre la crainte £r
i'efpérance. In ipe & timoré attentum ou fufpenfum
animum. habere. Ter.
SUSPENSION , prononcez Su^pansion , f. f. [ L'action
de fufptndre.'] Surpenfura , lutpcnfiirz , f. Sin.
Suspension d'armes [ Trêves, ] Irlduci.r , arum , f. pi.
Cic. * Faire une fufpenfion d'armes. Rcvocare manus
ad pacem , intcrmittere bcUum. Pctr.
Suspension de fon office , ( mieux Interdiction. ) Munetis
obeundi interdiâio , ôuis , f
SUSPICION , f. £ [ Soupfon. Défiance. ] Sufpicio, ônis ,
f. Ter. r Terme de Pritique. ]
SUSTtNTFR , V. aft. [ Nourrir. ] Suftentare , ( o , as ,
avi , atuni. ) Suftinere , ( fuflink'o , es , ui , tentum.)
au. ace. cic. voyez. Nourrir.
5UTR1 , [ ville d'Italie fur la rivitn- de Pszote , dans
le patrimoine d» Suint t terre. } Sutrium , Sutrii , n.
S V B
Colonia Julla Sutria , x , focm.
SUTURE , f. {. \_ Jointure des es de la tète , du crâne."]
Sutura , X , ioem. Commiirura cranii , x , focm.
Celf.
SUYE , f. f. Fuligo , gïnis f. Cic.
Une ftrvante luibarboUilla le vifage (ff Us lèvres de
fuyefans qu'il s'en apperçût. Ancilla totam faciem ejus
fuligine long.i perûicuit , Se non iencieuti labra pin-
xit. Petr.
WD«>fy rf« /«y/. Fuligine oblïtus , a, nm.Plaut.
SYBARIS , {ViUede l» grande Grèce. ) Sybaris , Sybarï-
dis , f. Plin.
SYBARITES. [ Habitant de Sybaris.'\ Sybarite, arum ra,
pi. Sybaritani , m.
[ Ces peuples étoient l\ voluptueux , & tellem»nt fondus dans les
délices qu'on dilri: en .^laoiere Je proverbe, j
Sybaritica menfa , Vne table dclicieufc (3" magnifique.
Sybarinci lermones.Df^ difcours libres (S" remplis d'obf-
cenitez.. Sybaritica: faltationes. Des danfis lafci-ves Ô*
efféminées. On difoit aufli vivre comme un Sybarite
( parlant de ceux qui vivaient dans le luxe (S" dans lu
molUffe. ) Sybarifare , Sybaritarum more deliciis in-
dulgere.
SYCOMORE , f. m. [ Arbre affcz femblable au figuier. ]
Sycomorus > fycomori , f. Vitr. yu.jMsfuf.
SYLLABE , f i. Syllaba , x ,(. Cic. » Dire fyllabes à
fyllabes. Dicere lyllabatim , per (ingulas fyllabiis. Cic,
D'une fyllabe. Mjnofyllabus , a, \im. Stuint.*De deux
fylLzbes. Bityllabus. Var. * Un mot de quatre , de cinq
ou de fix fyllabes. Vcrbum quatuor, qmnque, fcx fylla-
barum , ou quatcrnas , quinas , fenas habens fyllabas
ou conftans quatuor , quinque ou fex fyllabis.
SYLLOGISME , f. m. [ Argument compef'é de deux
premières prof-ofitions , dont l'u/ie s'appedc Majeure , £3*
l'autre Mineure , ( Farmi les Philofoph.-s ) Syllogifraus ,
su >j-/'is-f;o: , lyKDgifmi, m. ^i»f. Ratiocinatio,5nis,
f Argumentum , ti , n.
SYMBOLE , r. m. [ Si^ne , type , efpece d'emblème , ou
reprefoitation di quelque chofe morale par les images
ou les proprictez, des chefs naturelles , comme le Lion
eji le fymbole de la valeur, Hieroglyphici notx , a-
rum . f. pi Effigies , ei , f. Phxd. Figura fignificans,
fig iroe rii;ai(icantis , F.* Les Anciens ont l.iifje le fym-
bole ae iocc.tjim, nous la repréfeatant fous lapgure d'urt
homme nud , chauvi , q'^i n'a des cheveux,par devant
q:ie peur il prend e , lorfqu'elle fe préJeMe à nous. Fin..
xere Antiqui effigicm temporis ; Homo caU'US , co-
niosâ Ironte , nudo corpoie , qucm li occupaiis , te-
neas , ?h/t,i.
Sy.mbole chez les Chrcriens , C'efi tin mémoire des arti-
cles de la Foy. Symbolum , li, n. ( Mot loniacré. )
' !l a été ainir a;'pell.-, parcf qu'il fervoit Je marque à laquelle «n
leconnoiiVoit «n fidelle o'avec un infiielle , !Sc qu'il eioit ua
abregi; de la croyance Catholique. On tient qu'il a été tait par
le» A| ôties , lors qu'ils voulurent le partager pour aller prèclict
lEvangile par toute la terre , depuis qu'ils cuient receu le
Saint E'piit.
SYMBOLlSFR , [ Avoir enfembU quelque convenance ou
rapport. ] Alicui aliquà re fimilem elle , convcnire in-
ter fe.
SYMMtTRIE , (. (. l Proportion , jufiejfe des par-
ties d'un bâtiment. ] Symroetria, x , fœm. ju!:uir,iic ,
ritr. P.'.rtium (huiftura , x , fieni. Colum. Commen-
fus , lis , mafc. P'itr. Commodulatio , ônis , rosm.
Srfct. '
SYMPATHIE , fulft. f. [ Reffemblance d'humeur tS" de
tcmpcr.tment , ou conformité des qualitez, naturelles. J
Svrrpathia , a: , f Plin.
,On'le trouve quafi t. ûjouts écrit en crée dans Ticeron, (i ce
n'cft en un leul endioit., Natura: conjuniflio.Cognatio,
s Y M
ênis , f. ou Natura: quafi concentus atque confcnfus ,
m. Cic. * Ils ont une grande fymp.tthje enfemble. Mag-
na eft inter illos natura: conveniemia & conjunûio.
Cic . '^ Il y et toujours eu de U fympalhie entre ces
deux noms. Semper inter duo h«c noinina fax furgit.
tetr.
SïM p ATHisER. [ A-voir de la, fymfathie.l Inter fe conve-
nire , on f/mpathiam habcre. Ineffe inter fe naturï
cjuafî concentum atque confcnfum.
SYMPATHIQUE , adjea. mafc. & fem. [ Les qualitez.
/ymputhiques. ] Qualitates inter fe convenientes Se
arnica:.
SYMPHONIE , f. f. [ Accord des forts ©■ des voix.) Sym-
phonïa , X , f. c-tfcfcU concentus, ûs , m. Concor-
dantia , s , f . Hor. Cic.
SYMPTOME , f. m. [ Tertne de Médecine. ] Signe , acci-
dent.qui arrive dans une maladie , far oii on peut juger
de fa nature.'] Symptoma , atis , o-v^îtj s!,«« , n.
[ Mot grec doni le Içavant médecin Feintl ie feit. ]
Signum , figni , n. Indicium , li , n.
SYNAGOGUE , f. f . [ L'Eglife judaïque ou Va/emblée
des Juifs. ] Synagôga , a: , f . rtuuyayk [ Mot grec ] Ju-
da;orum conventus , ûs , m.
SYNCOPE , f . f . [ Soudaine défaillance des facultez vi-
tales.] Aaimi dcfeftio , ônis , f. Dcliquium , ii , n.
Cic. * Tomber enfyncofe. Animolinqui. Cic, Yiti» ali-
quid dare. Ter. Vituperare aliquid. Suint.
Syncope , cft auflî le retranchement d'une jyllabe. Synco-
pe , es , f. ( Terme de Grammairiens. J
SYNDÉRESE , f. f . [ Kef roche fecret que nous fait nôtre
confcience d'une chofe.} Confcientix ftimulus , morfus ,
Û9 , m. Cic,
SYNDIC, f. m. [Procureur d'une Communauté. IVahli-
cx rei Ptocurator , ôiis , m. Syndicus Ptocurator. £di-
cus , edici , m. Cic. yij'JixoJ.
SYNDIQUER. [Ce»/«r?r. Reprendre.) Carpere , fcar-
po, is , catpfi, catptum.) Culpare, (o , as , avi, atum.)
Rcprehendere , (do , dis , di , fum.) atl. ace. Cic,
S Y N
iKfJ'
SYNECDOCHE, f. f. [Figure de Rhétorique , qui fait
entendre un tout par fes parties , conune il y avoit tant
de voiles , pour dire tant de vaijftaux.) Synecdoche ,
c-ui£}(J'»j;i) , es , f. Siuint.
SYNODE , f. m. [ Prélats affemblex. four les affaires de lu
Religion ou de la'difcipline de l'Eglife. J Synodus , Sy- '
nodi , f. Conciltum , ii , n.
SYNODAL , m. Synodale, f. ( comme une harangue. Sy-
nodale. ) Oratio habita in Synodo. * Les Statuts fyno~
daux. Synodorum ftatuta , orum , n. pi.
"SYNONIME , adjcft. m. & f . [ Qui a même nom C wê-
me fignification.'] Idem (îgnLfîcans , antis ou Valens ,
cntis , omn. gen. êluint. {Les Phitcfophes fe fervent de
Synouiraa lOrum.^ On fous-entend vocabula crj.d uio'.
SYNTAXE , f. f. [ Conflruciion cr liaifon des mots & des
parties d'oraifon.] Confttudlio , ônis , f. Vocabalorum
ftradura ,x ,{. Suint.
SYRACUSE, aujourd'hui. Sarragossa [ Ville de Sicile.']
Syracufa: , arum , îe , f . pi. Cic.
Db SykacUsi. Syracufianus. Syracufius , a , um.
Cicer.
SYRIE [ Province d'Afte qui comprend la Syrie propre ,
U Paleftine ou la Terre Sainte CT la thémcie. ] Sy ria j
X , f. Cic.
[ Antioche iur l'Oiome a été autrefois fa Ville Capiiale ]
Qui concerne la Syrie. Sytius , Syriacus, a, um. Prof. Col,
SYRIEN , [ Sui eft natif de Syrie.) Syrus ou Syrius , m.
SYRIENNE , [ Cille qui eft native de Syrie ] Syria , x, f.
SYROP , f m. [ Jus exprimé des ftmples (y cuit avec II
fucre.) Succus florum l'accharo conditus. Syrupus > iy-
rupi , m.
SYRTES , f. m. [Bancs de fable qui fe trouvent dani l»
mer Méditerranée , oit Us vatjfeaux font fouvent nau-
frage.) Syrtes , fyrtum , f. pi. f/Vj.
SYSTÈME , f- m. [ Terme des Afironomes , qui vf ut dire
Ciw.'o/ir.'Oî» , .Arrangement.] * Lefyftéme du monde, Mundi
compofitio , ônis , f. Sciuilura , x , (,
Lettre eonfonne 8: dix-neuviéme de
l'Alphabet François, qui eft une maniè-
re de fiibHantit roafculin qu'on pronon-
ce Té.
Cette lettre fe prononce fouvent com-
me un C qtiand elle eft immédiateDient
luivie d'un /, qui eft accompagné d'une
voyelle. Ainli on prononce aàioa, ridemp-
tio» comme s'ils etoienc écrits aaioa , ré-
dempciofj.
Touiei les fois que le D eft à !a fin d'un mot , & que le fuivant
commence par une voyelle ou une H non afpirée , nous le pro-
ronrons comme un T, 8c nous difons par exemple , gra/it cf-
frit , gra/it homme , quoique nous écrivions , ertnd effrii , grand
baume , ce qui vient de ce que le françois doit toujours foûte-
nir beaucoup plus fort les confonnes tinales devant les voyelles
fuivames qu'ailleurs,
les noms qui finilTent en ment , eat. perdent la terre Tau pluriet
Aintî jemtmiat , blafrijint, font à leur plurier jemimens , bitn-
faijans , & non pas/e..iiwc»ti , bietfaifAnii.
T, éto.t un» lettre numérale chez les anciens qui matquoit cent
foixarite i & lorfqu'on luettoit un tiret deflus , elle vouloit due
teni \oixantc mille.
TA I le féminin du pronom polTeflfif , Tsn. Ce mot efl féminin en
rôtie langue, qui fai: en la;io le genre des fubftantifj aulquels
il eii i^iiit ccmiT.c. Ta voiï ïw.j rax * Ta pudeur. Tuus pudor.
On m.i Tca autli au féminin , quand le mot luivant commen-
ce par uac vojellc, Tm iixlimnQit , tsu irattiitH > quand 1'^
afpire , on retient 7S comme Ta htratigue , Ta fauteur.
TABAC , f. m. [ plante médecinale appellcc autrement
NicorM»e.] Tabacum, tabaci, n.
[Les Efpagnols ont connu les premiers le Tabac i T.'bace Province
du Ruyaume de Jucatan. Jean Nicot , l'Auteur d'un Diftion-
naite François étant Ambaftadeur de François Setonti aujjics
de Sebaftien Roi de Portugal, l'apporta en France, & en ut
piefent à Catherine de Medr'cis. La feuille de cette plantt le
ptend en poudre , en fumée , ou le mal>.he.
Prendre du tabac en poudre. Tzhacam in pulverem con-
tufum totis naribus trahere ( Par imitation de T^hedre,
qui dit parlant d'une vieille femme yvrogm^e. )Oàoren\
totis naribus traxit. * Prendre du tabac enjumen ou
fumer ifimplement.) Fiftulâ tabacum haunre. * trLvt-
dre du tabac en machicatoire , le mâcher. Tabacum
mandere.
TABATIERE, f. f. Pixis cornea , ou eburnea tabaco ple-
na , ou pixidula ad tabacum reponendum.
TABELLION , f. m. [ Celui qui anciennement groftoytit
les accès en juflice.\ Tabellio , onis , m. Jnftin. 1 C«
mot ne- le dit point qu'en Fiovi' ce ; Voyez. Notaire-
TABERNACLE , f. m. [ Lieu où repojoit i'Mch^^ d'Aï-
j liance chez. Us Juifs , où Dieu était prejent er parUit »
I ^«/f J TakïnacuJlmB , li , n.
Hhhhhkhij
fi^A T A B I
[Aujourd'hui on appelle Tabernacle dans l'Eglife II pinîeâe
l'Autel où l'on met le Corps de J- C. lians le Ciboire. T^birm-
tulum , /* , n. ]
TABIDE , adj. m. & f. [ Ce mot vient du latin T.ihcs , & eft
un terme de Médecine , qui le dit de ceux qui lotit malades de
pthilie.] Tabidijs , tabida , tabidum. Alart.
TABIS , f. m. ISorie d'étoffe de foye a onies.'\ Pannus
fcricus undulatus , panni ferici undulati , m.
TABISER une et^jfe. Undantem pannum faccre , ou un-
dulatam veftcm facete.
■ TABLATURE, f. f. [ Pièce de Mufique écrite fur le pa-
pier , qui efl en notes , en ckijfres ou en lettres de l'al-
■fhabet four joiier des injlrumns. Notx muficx , nota- |
rum muficaium , f. pi. oh mulici modi notis delcrip-
ti , m. pi.
On dit figurcment , // me donnoit ma tahlature , il me
frefcrivoit ce que je devais dire. Haud milii licebat ni-
fi prïfinito loqui , qu2 illi placèrent. Ter. Pisfcribebac
mihi c]uod loquerer , ou quid dicerem.
On dit proverbialement Dcaner bien de U tablature
à quelqu'un , lui donner de la peine Cî" des affaires.
Plurimùm negotii alicui facere, multùm negocii cx-
îiiterc.
TABLE , f. f [ Sorte de meuble , qui fcrt à plufieurs ufa-
ges , faite ordinairement de bois avec des pieds à hau-
teur d'appuy. ] Tabula , ac , f .
Table d'attente. Tabula pura, ou vacua.
[ C'eft une pierre quarrce deilinêe pour graver quelque infcrip-
lion , qu tailler quelques bas r-liefs.
On dit au figuré , CV/î une table d'attente, parlant d'un
jeune homme qui ne fçait encore rien , mais qui a dg
grandes difpofitions a bien apprendre. Nudum efl: lUi in.
genium & ad niulta docile. MoUiflima cera quae ad at-
bitrium fingi potcft.
Table où l'on mange. Menfa , x , f . Menfa efcaria. Cic.
Petite Table , dans cette ftgnijication. Meufula , x , f.
Tlaut.
Table qui n'a qu'un pied. Monopodium , ii , n. * Table
qui a trois pieds. Tripes menfa , meiife tripedis , f.Hor.
Menfa Dclphica. Cic. ( A caule du Temple de Del^^he oîi
l'on s'en fervoit.) Menfa tripedanea.
"EJire à table ou être ajjts à table. Les anciens difoient
Accumbereyî'K/ , o« accumbere menfîs , ad menfani,
ou difcumbcre , ( acccumbo , bis , cubui , cubitum.)
Parce qu'ils mangeoient couchez fur des lits au tour de la ta
ble , & trois d'oidinaiie lur chaque Ut ; mais pour e.vprimer
nôtre manière d'être allls à table, on pourra dire Aflidere
confidere ad menfam , (eo , es, edi , alTeflum.) o«
aftate menfa; , conlîdere ad menfam. Cic. * feurquoy
fi'ètes-'vous point à table ? Quare non recumbis ; Petr.
* Dreffer ou mettre la t.ible. Apponere. Infttuece men-
fam. Plaut Cic, * Couvrir la table de mets exquis. Ex-
quifitilTimis ou conquifitininiis cibis menfam inftrucre,
eitruere. Cic. Opulentare menfam pretiofis dapibus.
Cohm. Ornare cpulis menf.is. Virg. *■ Des tables fer-
•vies de plufieurs mets. Menfa; conftrudlx dapc multipli-
ci. Cic. * Se lever ou fortir de table. Surgere ou à men-
sâ , rclidlâ mensà difccdere. Ovid. Lmquere meiifas.
Catul. ''■On eft hors de table. Sublatum eft conviviuni.
Tlaut. Sublata ou remota efl menfa. Virg. * // lui envo-
yait des viandes de fa table. De mensà mittebat illi
cibos. Cic. ou De mensà dabat illi cibos. phad. * Vous
étiez, autrefois fi charmant à table. Adeo fuavis eras in
convidtu Petr.
Table , fe dit au(E des viandes qu'on fer t dejfus. Menfa
ar , f. Cic * Vfie bonne table. Lauta menfa. Hor. Opima
menfa. Sil-Ital. l'inguis menfa. Catul. * Avoir utje
tonne table , faire bonne table ou tenir bonne table , fai-
re grand' chcre. Oppiparé ou bafilicè vivcre , Viflitarc.
tlmt. Lautum vidlum & elegantem colère. Cic. ♦ Xe-
• T A B
nif table ouvert e.'Kt&izm cenam dare ou liberam. TeiY.
Suet. * Donner fa t.wle à quelqu'un. Co/iimunicare ali-
quem mensà fuâ ou menfi aliquein adiiibete. (^ic. Suet.
'^SJ<ilter une bonne tabuViugues mei fas linquerc.C*-
tul. * Courir les tables. Percurrcre menfas Plin.
Qui court les tables. Mcnfarum allecla , « , m. Cic.
Qui fert fur table , maître d'hôtel , qui arrange les plats
fur table. Strudor , ôris , m. Mart. Architnciinus , i,
m. Val. Tricliniarches ,x, m.
[ Dans les anciennes Infcriptions Se dans Pétrone.]
Qui fert à table. Minifter ad menfam , tri , mafc. .Mi-
nillrator , ôris , mafc. Horat. Cicer. * Sa table n'eft
fervie qu'en vaijfelle d'or. Vafis aureis ou ex auro epu-
latur.
Ok dit familièrement , // n'y a rien tel que d'aller de la
table au lit. Melius nihil eft , quàm de tridinio rec-
ta in cubiculum ire. Pstr.
Table d'un livre, c'eft un ordre alphabétique de toutes les
matières principales qui y font centenitèi. Index , indïcis
com , gen. Cic.
Table d'un damier fur laquelle on joué aux dames £9* »14
trie- trac. Abacus , abaculus, i, ra. Alveus luforius, ii ,
m. Plin.
Table , [Petit ais de pierre ou d'airain fur lequel ancien-
nement on gravoit les loix. ] Tabula in qua leges inf-
culpebantur. * Ainfi l'Ecriture dit que Dieu donna à
Motfe deux tables de pierre , oit il écrivit fes commande-
oiens. Duas tabulas lapidcas Moïli dédit , in quibus
leges infcripta: erant digito Dei.
[ Les Loix des douze Tables, qui etoient douze petites planches
de cuivre, dans chacune dcUjuelies on avoit grave les Loix
que les Decemvits aviient empruntées des ^recs , & qu'ils a-
voient reâigées en douze Tabies par l'oidre de la République
Romaine , apresl'expullion des Rois,] Leges duodecim ta-
bulatum.
Table k tracer des figures de Mathématiques. Tabula
Arithmetica , a; , f .
On dit proverbialement , Ils ne font qu'un lit (y une ta-
ble. Veln-contuberniutti faciunc. Petr. Eodcm foco 8C
le£lo utiintur. Focum & leclum communcm habcnt.
TABLEAU , f. m. [ Peinture , figures peintes , qui repre-
fentent quelque hiftoire ou paffage.lzhnli. picla, a:, f. ou
Piûura , se , f . Cic.
Petit tableau. Tabella, x, f. Cic* Mettre un tableau
dans fin jour. Tabulam in bono luniine coUocarc. Cic.
* Je vois un tableau de la main de Ziuxis , dont le co-
loris avoit refifté à l'injure du temps , C un autre 4t
Protogene , qui quoiqu'il ne fut qu'une ébauche , imitoit
très-bien la nature. Zcuxis manus vidi, nondum vetuf-
tatis injuria vidas , & Protogenis rudimenta , cum
ipfius nature veritate certantia. Petr.
Tableau fe dit figurément Des defcriptions on des ri-
prefentatitns qui fe font de vive voix ou par écrit.
Virorum illuftrium ou locorum ^iQ.atx , arum , foem.
plur.
Tableau fe dit êCun quadre qui contient les noms des per-
fonnes d'un même corps. Album , bt , n. 1 abula ,x,i.
Cic. Suet. * Ecrire fur le tableau. In album mittere, re-
ferre , eu referre inter ( mis feul.) Plin. Cic. In tabulas
aliquem referre. Cic.*Ejfaier quelqu'un du t.tbleau. Al-
bo eradere aliquem. Tac.
Tableau, f Eafeigne qu'un maître d'Ecole ou un maître
à écrire niet devant fon logis.] Ludimagiftri injigne ,
is , neut.
TABLETTES, f. f. pi. [Affemblage de plufieurs ais ou
phnches difpofées par rangs à mettre des livres.'] Libro-
rum loculamentj , orum , n. pi. ou Foruli , forulo-
runi , m. pi. Sen. Suet.
T A B
f Comme les livres anciennement n'étoiem que des membranes, 1
ou des écotces d'atbres roulées , leurs tablettes n'étoient point
dteffees à la manière des nôtres, & c'etoit comme des elpcces
de niches ou de tiroirs. Cependant je croi qu'on s'en peut bien
fervir puis que ces mots font employez au même ulige au.
jourd'hui qu'autrefois , ou dite cor/ipiendorum librorum tibu-
U , arum.
Tablettes au plurier (ë dit auffi d'Une efpece de petit
livre ou d'agenda où il y a cinq oafix feiiillets de par
chemin ou de vélin préparé , fur le/quelles on écrit avec
une touche ou crayon ce dont on veut fe fouvenir. Ad-
yerfaria, adverfariorum , neut. pi. CiVer. Codicilli ,
orum , m. pi. *7/ demanda aujfl-tôt des tablettes , er
fans trop river il fit cei vers. Statim codicillos popof-
cit , & non diu cogitatione diftortâ , hos verfus re-
citavit. Petr.
TAaii-Trts cirées fur lefquelles les Anciens écrivoient à
leurs amis. Palimpfeftus, palimpfefli, m. Cic. Tabells,
f.Ovid. Pugillares, pugLUatium. Flin. tu Pugillaria,
ium , n. pi. C'ft.
( Ces tablettes étoient Je deux feuillet s,& on les nommoit en la-
tin dipryche , ou duptices tuielU , ou de trois feiiillecs , & on
les apjielloit Tri^yi/e , oatr'plices , ou de cinq qu'on nominoit
ftntoptjcx joa qitmtuplices , ou enfin de pluiieuts feuillets,
qu'on appelloit yo/i/Tfc^fic. Cesf<iiiilets étoient ordiiuircment
faits de bois de fapin enduit de cire i c'eli pourquoi Flaute a
dit , tgo hune ad meam heram abietsm ob^^natam fero pour t-zhel-
lam thuginm. Je pjrte ces tablettes cachetées à ma maîtielie.)
Tablette chez Ici Apoticaires , ( C'ejl un élecluaire fo-
lide (ff réduit àfec qu'on taille en forme de petites ta-
blettes.) Tabella medicata frugibus & faccharo.
Tabletterie , f. f. ( L'art de faire des ouvrages de piè-
ces de rapport , des damiers. ] Mulivum ou mufaicum
opus. Operis mulivi , n. Vitr.
TABLETTIER , f. m. [ Celui qui fait des ouvrages de
tabletterie. ] Mufivarius , ii , m. telTellacor , ôris ,
m. Manit.
TABLIER , f. m. [ Bfpece de table quarrée à joUcr aux
Dames C aux hckas. ] Alveus iuforius, ou alveus, al-
veolus ( feuls. ) Plin. Cic. Tabula , x , f.
Tablier , [ Morceaude cuir que quelques Artifans met-
tent devant eux en travaillant. ] Pcnfcelis è corio ,
ïdis, f.
Tablier de cuijîne. Sordidi/Iîmum linteum quo coquus
prxcingitur. Peir.
TABOURET, f. m. [ Efpece de fiége fort bas, ] Imutn
fubfellium , ii. n. Plaut.
Vne dame qui a le tabouret chez la Reine , qui a droit
de s'afftoir chez, elle jur un tabouret. Matrona imi fub
fellii, X , f.
TABOURIN , f. m. [ Petit tambour d'enfant. ] Parvum
tympanum , i , n.
( Ce moteft bas , & on dit mieux un petit tambour d'enfant
qu'un tabourin. )
TABOURINER , voyez. Tambouriner , ( qui efl plus
ufité. ) »
TABOURINEUR , fubflantif mafculin. Voyez. Tam-
bourineur , { qui e^i plus d'iifage , quoique bas £5*
populaire. )
( Ceux qui parlent purement , difent latre le tambour ou la caijfe,
& Tambouîincur, celui qui bat le tambour ou la caiJfe. )
TAC, ou Tac Tac répété deux fois. \_Mots qui expriment
le fon des coups. ] Tax. Plaut. * On fera tac tac fur mon
dos , je ne m'en foucie gueres. Taï , tax erit tergo meo,
ron euro. Plaut.
TACHE , r. f . [ Soi/Allure. ] Macula , x , i. Labes , is,
fœm. Cicer. ( qui fait k l'ablatif labe & labi dans
Lucrèce. )
Petite TACHE Labecula , X , fera. Cic. Parva macula
'^ Ofler, enlever, faire en aller les taches des habits. Tol-
kre maculas è velUbus. Plin. Eluere veftium maculas.
TAC Ijtfy
Tache natufelh ou fîgne qui vient au corps. Navus ,
ua;vi , raafc. Cic. * // n'y a pas la moindre tache dans
un fi beau corps. NuUus cft naîvuj in tam egrcgio cor-
pore. Ovid.
Tache de rouffeur qui vient au vifage. Lenticula , x , (.
Lencigo , gïnis, fœm. Celf Plin. Vari , orum, mafc.
Celf. * Faire en aller les taches de rouffeur du vifage.
Fugare orc maculas. Ovid. Tollere varos è facie Celf.
* Sui a des taches de rouffeur. Lcntiginofus , a , um.
Plin.
Taches qui viennent aux jambes, pour être trop auprès
du feu. Varietates igné faâs. ptirt.
Tache fedit figurément de ce quifoiiille la réputation ou
l'honneur d'une perfonne. Macula. Labecula , * , f.
Labes , is , f. Cic. * Faire une tache k la réputation
d'une perfonne. Inurere alicui sternas maculas , ou la-
beculam famas alicujus afpergerc. Cic.^ll vous faut ef-
facer la tache que vous avez, receu'é dans la guerre contre
Mithridate. Delenda eft yobis illa macula Michrida-
tico bello fufccpca. Cic. * Ceux qui font bien nez. ,
lors qu'ils deviennent d'un mauvais naturel , mettent
une tache dans leur famille , cy démentent leur naijfan-
ce. Qui bono funt génère nati , fi fiunt genio malo ,
fuopte gcneri culpam faciunt , gcniumque ingenuum
improbanr. Plaut. * Il paroitra avec cette tache tant
qu'il vivra , & rien ne la peut laver que la mort.
Quandiu vixerit hanc ftigmam habcbic', nec illam
nilî orcus delebit. Petr. * Sa réputation eft fans tache.
Integer eft &c fanftus. Integrae & incolumis eft fa-
ma:. Hor Cic Eft incontaminarus.Far.
TACHER. [ Sallir. Gâter. Soiiiller. ] Maculare Conta-
minare , ( o , as , avi , aium. } aift. ace. Cic. Inqui-
nare. Liv.
Tacher fe dit au figuré. Maculare alicujus famam , on
nomen. Liv. Inqumare famam. Cic. Fama alicujus la-
bem afpergerc , inurere. Cic.
TACHETER , V. ad. [Marquer de petites taches. ] Ma-
culis variare , ( varie , varias , avi , arum. ) Diftin-
guere , ( guo . guis , x\ , étum. ) Plaut. * Un porc m-
cheté. Varius perçus. Petr.
TACITE, adjed. mafcu! in & féminin. [Qu'on taift ,
qui n'eft point exprimé. ] Tacirus , racira , tacitum.
êiuint.
TACITEMENT , adv. [ Sans s'exprimer. ] Tacirô. Ta-
cirè. Cic.
TACITURNE , adjetft. mafculin & féminin [ S>ui par.
te peu, qui eft morne. ] Tacirurnus , taciturna , taci-
turnum, Hor. * Plus taciturne qu'une ftattté. Statua ta-
citurnior. Hor.
TACITURNITÉ , fubftantif féminin [ Humeur ou tem~
pérament de celui qui parle peu. ] Taciturnitas , âtis ,
fœm. Cic.
TACT , f m. [ Gj««' efl le premier (y le plus exquis ^e
tous les fens. ] Tadus , ûs , m. Cie.
i On l'appelle auffi le fens du toucher. )
TACTlLE,adj.m.& f. Terme dogmatique & 5c Philofophie.]
Slu'onpeut toucher , qui tombe fous le fens du toucher ,
comme les Atomes ne font ni taciiles , ni vifibles. ]
Acomi ncque tangi manibus nec videri pofr.int ocu-
lis, ou Atomi neque fub tadum aut vifum cadere pof-
fiint.
TACTION, f. f. [ Terme de Philofophie. ] L'avion dtt
toucher. Tadio , onis , f. Cic.
TACTIQUE , (.(.[ Ce mot fignifie la fcience de ran-
ger des foldats en bataille , er de conftruire des machi-
nes de trait. ] Machinalis fcientia , machinalis fcien-
tia:. Plin. Scientia inftrucnda: aciei & fabricandorum
machinamentorum .
Qui ffait la taBique, Machinarius & cxercitûs inftrudot
' H h h h h h h uj
M(;6 T A F _ 1
TA FLT AS , r. m { Sotte d'itojfe defoycfort déliée (S" fort
?fli«<r« . ] Pannus fericus Icvitlenfus , i , mafc.
TAIE , eu Taye , f f . [ Vittt corps qui fe forme fur U
prunelle de l'oeil. ] Albugo , ïnis , f. Glaucôma ,
Stis, neut. ou Glaucomia, x, f. PUut. flin.
TAGASTE, [ Ville d'Afrique dans lu Numidie , p»trie de
faint Augujiin. ] Tagaltf , es , f.
TAGE , f. m. [ Rivière d'Efpugne , qui a fa fource dans
la d'Aillé neuve fur les confins d' Arragon , qui
faffe far le Portugal , t?' fc jette dans l'Océan à deux
lieues ie Lisbonne. ] Tagus , Tagt , m. Pomp-Mel.
TAILLABLE , adjeft. in.'& f. [.^ùi cfl fujet à U taille.'^
Vcftigalis & hoc vedigalc. S ipendiarius.a, um.* Une
•ville taillable , qui eft à la taiue. Snpendiariutn oppi-
dum , n. Plin.
TAILLANDIER , f m. [ Ouvrier qui travaille en gros
fer , qui fait des haches , des bêches , des hoiaux. ]
Faber ferrarius , fabri ferrarii , m.
TAILLANT/, m. [ Ce qui coupe dam un «««««.JAcies,
ei , f. Plin.
TAILLE , f. f . [ Luflature ou la grandeur d'une ferfon-
ne. ] Statura , ae , f . Cic. * Un homme de bonne mine
(Sr de belle taille, qui a la taille belle. Homo forma &
ilaturâ appolicâ ad dignitatem. Auih. ad Heren. Eft
ftatura ipli eximia & dignitas cris. * // étoit d'une
taille avant ageufe, il avoit le vifage agréable,(3' l'abord
d'un homme de qualité. Erat ampliflîmà ftaturâ, facie
gratà, forma , dignitatécjue fummâ. Vitr. * // avoit la
taille haute, les yeux grands, le vifage modefie. Statura
erat cminent'. ou Fuit procura ftaturâ , grandibus ocu-
lis , vultu niodefte. Suet. * La nature ne m'a pas don-
7ié une taille avant ageufe, l'âge m'a gâté le vifage , (S"
les maladies m'ont été les forces , mais j'efpere fuppléer
par la fcienceà ce qui me manque des dons de la Nature.
Mihi ftaturam non tribuit Natura ; faciem déforma-
nt a:tas, valetudo dcbilitavit vires , itaque ab lis prx-
£iiis defertus ptr auxiliuni Icientix perveniam ad com-
jnendationem. Vitr. '^ Elle avoit /« taille grande (3"
belle, ayant le teint fort blanc , les cheveux blonds (3"
fins er de beaux yeux. Etat altâ ftaturâ , candida ,
capillo flavo & molli, oculis venuftis. Plaut.'' Sa tail-
le n'étoit pas grande, elle avoit le teint brun,la bouche
petite, (Sf les yeux noirs. Statura haud magnâ , aquilo
colore , ore parvo atquc oculis fubnigris. Plaut. On
fous-entend erat. // étoit d'une riche taille, chauve par
devant, ayant les yeux bleus, les pieds j? les mains con-
trefaits de La goûte. Statura fuit juftâ & commodà , ca-
pite praecalvo , oculis ca;ruleis , manibus pedibutque
articulari morbo diftortiftimis. Suet.
Taille. {Morceau de bois fendu en deux, dont les parties
Je rapportent l'une à l'autre^-fur lefquelles on fait des ho-
ches ou crans pour marquer la viande er le vin qu'on
prend à crédit. Talca , a; , f . Var.
Taille fe prend en cette fignification pour l'impofititn ,
qui fut niifi fur le peuple durant le règne du Roi ^.tint
Louis par forme de fubfide , pendant les guerres d'outre-
rmr, £?■ qui font devenues fixes du rtgne de Charles VII.
Veiligal , lis , n. Cic.
l Ce nvjt en ce fens vie it de cetle taille de bois , dont on mar-
qu.>it anciennement la taxe cjue chaque particulier devait poi-
ter. ]
ï/îre à U taille , payer la taille. Intcr atrarios referri ,
(or, eris, relatus fum.)o« Veftigalem, ou ftipendiarium
e(k. Cit. Liv * Mettre quelqu'un à la taille. jErarium
aliqu;m ou vc£\i»;alem facere , inter acratios aliquem
refeir?. Cic Cx.f. * Lever les tailles. Tributum exigc-
re , ( cxigo , gis , eiegi , cuftum. ) Exigerc irapera-
tam p^cuniain. Cic C*/".* Augmenter les tailles, \age-
ic veilijjalia. C*/. ■* kes diminuer. Miaueic vcdligalia
T A I
eu détériora facere.' df. * Décharger quelqu'un de lit
taille. Levate aliqoem vcdligali. Cic.
Sergent des tailles , qui levé la taille . Veftigaliuin cxic-
tor , ôris , m. Csif.
Collecteur des tailles. Tributorum quaîftor , exaiftor,
ôris , m.
Taille. [ Coupure. 'Découpure.'] Seûuta. Incifuta, œ. lu-
cilio , 5nis , f. Plin. Colum.
Taixle de la vigne £y des arbres. Vitis eu arborum pa-
tatio , ônis , f. Cic.
Ta I llE du mire de raîfîn, qu'on Câupe C qu'on retourne
fur le prejfoir. Uvarura & foUiculorum acinorum cit-
cunicilio , ônis. f. X'ar.
Pierre de taille. Saxum feftilc ^ neut. ou lapis fedi-
lis , m.
Taille d'une perfonne qui x la pierre. Seûio , ônis,
f. Cic.
Taille douce oa image en taille douce. Scalpro moUius
imago exprefla , imaginis expreir* , f.
On d I T Frapper d'ejloc (sr de taille , c'eft à dire , tantôt
de la pointe d'une épée (ST tantôt du tranchant .VanSÙitk
& cxfira aliquem petere. Liv. Percutcre.
Taille , fe dit dans la Mufique. Sii^i foitient le chant,
C?' qui ne fait point le dejf:4s , ni la baffe. Vox fubgra-
vis , vocis fubgravis , f.
Une Taille. [ Celui qui fait la taille. ] Qui voce fub-
gravi cantat.
TAILLER, V. au. [ Couper. Séparer. Divifer. ] Sec4re.
Infccarc , ( leco , as , fecui , feftura, ) Incidere. (do,
is, incîdi , incifum. ) a£t. ace. Cic.
Tailler les arbres , la vigne. Arbores , vitem putare ,
ampucare , exputaie , ( o , as , avi , atum.) Caftrarc,
detruncare vitem. Infecare vineam. Col. Cxdere. Hor.
* Tailler long la vigne pour lui faire pouffer du bois Sar-
mentum in materiam iubmittere. Cic. * Tailler court
la vigne pour lui faire porter plus de fruit. ImputarC
vitibus geminatum rcditum. Col.
Tailler une figure en marbre,faire une figure de marbre.
Dacere vultus vivos de matmore. Vi'g. Effingere fta-
tuaTi de raarmore. ■* Tailler des pierres. Lapides feca-
rc Hor. Cxdere. Papin, * Tailler le marc des raijins.
Circumciderc foliiculos acinorum.
Taillir quelqu'un de la pierre. Alicui pcr feitionem o»
per incifioneni calculum exi|nere.
Tailler un halit. Pannum ad veftem conficiendam
fccare. * Une plume. Calamum fcalpello acucre , exa-
cucre. * La tailler menu. Aptare pcnnam in acutuni
mucroncm. * La tailler gros. Jnlatum mucronem ap-
tare.
Tailler fe dit figurément , Défaire les ennemi , tes
tailler en pièces. Hoftes conciderc. df. Cacdere. Cic. *
armée taillée en pièces. Caîfus, concifus eseicitus. Cz-
Cx copiï. Cic.
On Dixau/n Tailler quelqu'un en pièces , ouf» réputa-
tion. Conciderc aliquem. Cicer. Lacerare'famam ali-
«ujus. Liv. Atterere faraam. Saluft. Profcindere ali-
quem. Plin.
On dit il efi le maître , il rogne C il taille , c'eft à
dire il difpofe de toitthfon gré. Omnia ut Ijbet 0««
Uti libitum eft , tradat , ou pro fuâ libidine adminif-
trat , gcrit.
On dit proverbialement , Jl lui tt taillé des croupières ,
ou il lui a taille de la bcfogne,ç'eÇi à dire il lui a fufcité
bien de mxuvaifes nff.tires. Duras illi dabit.Tcr.Opero-
(i negot-a lUi fecit,cxhibuit, in tricas conjecit. Plaut.
TAILLÉ, m. TAiLLÉt, f. Scdus , fefta, fcdum. fV)f^
Tailler dans fes diverfes fignifications.
Un homme bien taillé , bienfait. Omnibus fuis meinbris
cxprcJl'us home. Suint.
T A T ^
TAILLEUR d'habits. Satcinator , farft)r , ôris , m.
Tailleur de pierres. Quadratarius , ii, m. Lapidarius ,
ii , m. Petr.
Tailleur d'homme. Sedor hominisad cvellendum oal-
culum.
TAILLIS , ou bois taillis , qu'on coupe de temps en temps.
Cïdua (îlva , ca:du!C filva: , f. Piin.
On dit provcrbialemenc & populairement, G^gter le
taillis , fe cacher , fe mettre en lieu de feureté. Tc-
ncbrolîus nemoris latibalum pcnetraic. Petr. B . Re-
cipere fe fugà in portum ou in cuturn aliqucm locum.
Cicer.
TAILLEB01JR.G , [ Ville de X*intonge. ] Tallebur-
gum , Talleburgi , n.
TAILLOIR , f. ra. Abacus , abaci , m. Vitr.
[ Terme d'Architeckure. ]
(C'eit un membre quarre , qui fait la paiiie la plus hiote di
chapiteau des colomaes, )
TAILLON , f. m. [ Seconde taille ou nouvelle impofi-
tion. ] Ttibuti acceflio , ônis , fœm. Aagmcntara ,
ti , neur.
Le taiUon fut établi par Henri II. pour augmenter It paye de
gens de guerre en 15 4.«. )
TAIRE , V. ad. [ Ne point parler d'une chofe. J Aliquid
ou de re aliquâ taccre , ( ceo , es, tacui , citum. )
Obticere , recicere , ( eo , es , ticuL ) ( fans fupin. )
Cic. Hor. Aliquid ou de re aliqiià. Silere j ( eo , es ,
filui. ) {fans fupin. ) Ter.
Se TAIRE, [ Garder le filence.lT^cete. Conticerc. Ob-
ticere. Conticefcere. Silere. Silentlum date , facere.
Vocem premcre , compriraere ou obmutefcere. Cic.
Terent. Favere linguis , faucibus. Cic. * Une femme
qui fa taijl ou qaiffaitfe taire , vaut mieux que celle
qui parle toujours. Tacita muiier bona ell; , quàm fem-
per loqueas. Plaut. ^ Tiifez.-vo»s. Tice , 0:1 taceis ,
file ou file.-tt. Os coropL-itre , Sr. Cic. Plaut. * //
faut que je me taife. Comprimenda mihi ell: vox &
oratio. T-:r.
Se taire , d'une chofe , r{en rien dire , rien point par-
ler. Tacere rem , ou de rc recicere , agere filentium
de re. Cic. Piœcerire , Prxcermittere aliquid lilentio
Cic. Dillimulare aliquid Clcntio. Stuint. TranUnitte-
re aliquid fileiuio. Tac.
Faire Taire le monde , faire faire ftlence pour écouter.
Audientiam facere. AuB. ad Heren. Facere filentium.
Sluint. f La huée qui s'éleva, le ft taire , & achsv.i
de l'accabler. Magnis claraoribus afHiclus conticuit &
concidit Cic.
Taire lairc quelqu'un , lui comm.tnder de Je taire. S\-
lentium alicui impeiare ou iiiJicere. Plin. * F.iire
taire un chien , l'empêcher d'aboyer. Canem latrantem
placare. Petr.
Faire taire quelqu'un , lui tenant tête , ou l'obliger de fc
taire. Linguam alicui occludere , coinpiimcic , ou va
lidillimis rationibus loquacitatcm ictuudeie, ( do, dis,
tudi, tufum. ) Elingucm aliqucm rcddere. Cic. Elin-
guem & niutum aliquem facere, Pl.-iiit. * Le faire tai-
re par argent. Alicui linguam pncludi're pecuniâ.
'Saikï. taire le monde , l'empêcher de parler. Sermones
hominum retunderc , reprimere.
On dit au figuré. Les loix fe laifent parmi les armes ,
^ouï dhe , font fans force & fans vigueur. Silent Ic-
ges inter arma. Cic.
TAISSON , fubftancif mafcalin. [ Bléreau , animal fau-
iiage. ] Taxus , taxi , mafc. Plin. Msles , maslis , f.
Vttr. Stat.
TALAVtRE , [ yi'.le d'Efpagne dans la nouvelle C.tfiille
fur le Ttje. ] Talavera , x , i.
TALC ou Talqiie , f. m. [ Sorte de minéral ou de pierre
T A L Jigy
tranfparante ty ïu'ifante. ] PerlaciduS lapis , perlucidi
lapidis , quem Talcum vocant.
TALtMOUSE ou Taimouse. ( i"«» cr l'autre fe dit. )
Placenta triquetra , placenta: ttiquetrx , f.
( C'cft une forte de petite fatiflTerie _qui eft en iriaiJgle , faite de
ftomagt mou avec des œufs. )
TALENT , prononcez. Talant , f. m. Talentuni , ti ,
n. plaut.
( Le talent valoir tantôt un poids.Sr tantôt une fbtte de monnoye.
Le talent valoir diffcremment. Le talent Atiique valoir cinquan-
te mines Attiques , qui lelon l'ofinion commune faiibit iji 5.
livres de nôtic monnoye. Le ta-lcnt de l'Ulc Eçyne valoit le
double du nient Attique. Le talent de l'ille d'Èubée , qu'on
appelle aujourd'hui Negrepont valoir s5. mines Atiiques J< en-
viron 2<>oo. livres de nôtre monnoye. Le talent d'Egypte étoic
de pareille valeur. Le talent Babylonien ic celui de Perle va-
loit 70. mines , S4 celui de Syrie en valoir 23. Le talent Atti-
que d'argent le plus commun valoit 60. livres , c'eft I» moitié
de celui des Hebreu.v & des Romains félon Hefychius , c'eft
autant que fi.'C cens Ecus monnoye de f rtnce , Se le talent
d'or valoir fi.< rniUe fcpt cens cinquante Ecus. }
Talent fe die figurément en morale des qualitez. natu-
relles C acquifes pour réiijjir en quelque chofe que ce
foit. Dos , dotis. Facultas , âtis , f. Cic. Ovid. * il .»
du talent pour parler en public. Facultatem habet ia
dicendo , ou diccndi. Plin. Jun.
Les talens de l'efprit. Ingcnii dotes. Ovid.
On DiT faire valoir le talent. Arcem ahquam a» facal-
tarem qa^llui habere. Ter.
TALION , f. m. [ Punition égale à l'i'ffenfe qu'an a faite ,
la peine du talion , dent pour dent , ceil pour œil. ]
Talîo , ônis , f. Cic.
TALISMAN , f. ra. Talifma . âtis , n,
[ Ce mot eft Perfan, qui (ignifie graveure conftellée , avec de
certains carafteres fur les difpolitions des Aftrcs. Monlicur Dn-
cange croit qu'il vient à TiUm^jas liners!, qui font des chiffres
8c drs lettres lecrettes , 0 < taraderes inconnus, dont fe fervent
les forciers i canfe que Tjlamxfct, lignifie Illufion. Peirone i.ous
dit queTnnialcion avoit un Talilman, qui eioit un anneau
d'or pur , fuudé par de petites pointes d'acier , femblables à
des étoiles. .Aniuluitotus tweus , fed idine ferreis veluii jiettis
fe rumi»a,ur, '>tr. J
TALMUD , fiibftantif mafculin. [ Livre qui contient les
loix & les coiitumes des Juifs , leur droit civil ©" ca-
nonique (J- leur tradition. ] Ritualis Judasorum liber ,
bti , m.
Il y a deux Talmuds, celui de Jetufalem, ?c celui le Babylo-
ne qui ell le plus étendu , qu'on ht d'otdinaiie , & qui 4 le
plus de cours parmi les Juifs)
TALOCHE , f. f. [ Il lui a donné taloche. ] Iftum ipfi
inipcgit; rirido acutôque articule captit pcrcullit Petr.
( Vieux mor iSc fort populaire, pour due un .otip de m.i.i. )
TALON , f. m. Talus , tali , ni. Cal.x , cis , m. ( Cî"
quelquefois féminin. ) * if talon d'un foulier. Calcei
pollica pars , portiez partis , f.
On dit M.'.rch-r fur les talons de quelqu'un , le ftiivre de
fort préi. Picmere alicujus pedcm pcde. AUcujus vefti-
giis iiiftace , ou infillcre veftigia ou terga alicujus.
Tacit. * Vous me marchez, fur les talons. Calces detc-
ris m^hi. Plaut.
On dit proverbialement & populairement Montref
les talons à quelqu'un , fe retirer , s'en aller Abi-
re , ( eo , is , ivi , au ii , itum ) Difcedere , ( difcedj,
is , difceflî , (lifcellum. ) ou è confpedlu abire. Ci:.
IJ-'iier des talons. [ S'enfuir.'] Terga vertere , convertcre,
(verto, is ,vert!,vetfum.J Z-rx», Terga dare. ^iint. Refu-
gere, ('io, is, fugi, ïtum.) Conjicere, penetrarefe in fu-
gam. Cic. £laut. Fugam capcre , capefccrc. df.
ïiv.
TALONNER , V. au. [ Donner des coup! de t'Jcn ou
donner des deux. ] Equttn» Cilicc fcrirc. êi^int. Ci'dciC
equum calcibuj.
[ Moi lie jnacése, j
ii'^S T A L
On dit figutément Talonner quelqu'un , le prejfer fort , t
être toujours à fts troujfts pour obtenir une chofe de lui ,
ou la lui faire faire. Aliqucm urgcre , alicui inftare.
Cicer.
( Expte.lionhaffe & farailie.e )
TaLONNIER, f. m. [ Sluifait des talons de fouUers. ]
Calcaneoium opifcx , icis , m.
TalonnieRES , f. f. [Ailes que les Poètes ont donné
à Mercure aux pieds (S' à fa tîte pour aller par l'ait
porter les ordres de Jupiter. ] Talana , ium , ii. pi. Cic.
TALQE, Voyez Talc.
TALUi , Voyez Talu , f. m. [ La pointe qu'on donne à
une muraille. ] Acciiviras. Dcclivitas , acis , f. dj.
Qui efl fait en talus. Acclivis ou dcdivis & hoc acclivCj
dechve , adj. Cic. Cdf.
TALUÏER une muraille ,y donner du talus ou de la
pente. ] Dîclivem murum ftiucre , ( ftruo , is , ftruxi ,
ilruiSura. )
TAMAR;NS , f. m. [ Truit noir à noyau qui efl purgatif. ]
Tamarix , ïcis , ou Tamatice ,cs , f. Plin. M/ricc es ,
fœm.
[ Tureiiere dit qu'on nomme en latin le fruit du Tamarin Tmu
rindi , arum , 6: l'arbre T.marintlui. ]
TAMARISC OH Tamaris , f m. [ Arbre d'une moyenne
hauteur. ] Tamaris altéra folio teiiuiore.
TAMBOUR , f. m. [ C«#. ] Tyn.pânum , ni , n.
rmd. Hor. * Battre le tambour ou la caijfe^ Tym-
panum ferire , t ferio , au prétérit. ) Perculli , yWcw
Varron ; mais f Ion Charifius t'erii. ( Au fupin fcntuni,
moins ufité. ) Tympanum quatere , tundere. Ovid.
Tympaaizare Suet. * Faire des Tambours. Facere rym-
pana Fhîd.
l Mor plus uiiié parmi les foldats, ]
Tambour de bufque. Tympanum Cantabrkum , i , n.
[ Peiit lamboui qui n'clt e tonce que pai un bout en t'otm:- dt
Lz , qui a lies lonneties ou de [leà'es pljques detcrb.aiiv
enciiailces dan. des tentes fa tes dans le corps du tambour
Jouer du Tamhour de b^fque. l'ulfarc , quatere , verbera-
re digitis tympanum Cantabncum.
Tambour d'une horloge. Tympanum , i , n.
[ Cft une boètc ronde , ou eft iiitctme le ç,tàn~i teirort. ]
On dit proverbialement & dans le familier , Ce qu-
-vient de la flûte , s'en -va par le tambtur , pour dire
qu'on depenfe avec profufion ce qu'on a acquis avec fa-
cilité par de mauvaifts voyes. Maie parta , malè dila-
buntur. Cic.
Mener quelqu'un tamhour battant, ^oax. AlK Avoir un
grand avantage fur lui, foi) dans la dtfputeoa dans le jeu.
Piobèexai^itare aliqLcm aut in difputando aut in ludo.
Tambour, f. m. t Celui qui bat la CAijfe ou le tambour,'}
Tympanotuba , ae , m. Flaut.
TAMBOURIN , f. m. Voyez Tambour.
( Ce moi clt bas ï^- pof ubire, qui «e le an qu'en riant. )
TAMBOURINER , [ Mer du t.imbour. ]
/ On dit mieux BiSie U cmjj'e ou puer du ttmbiUr , 6{ ce mot eft
populaire & bas. )
TAMiS j f. m. i Saz avec quoi on pajfs la farine. ] Ea-
rinanum ou poUinarium cribrum, i , n. Incerniculum,
H , n Plin.
TAMISiR , [Pajfer la farine par le tamis. JEarinam cri-
bro fiKccrnere , ( no, is, crcvi, cretum. ) Plsn^
TAMISE , f. f. Tamêfis , is , m. C«/-
{ L'un des plus grands fleuves d'Angleterre , qui fort des deux
fourcfs aliei; .-loignées l'une de l'autre , l^avoit Thame & lie,
lefquelles le joignent vers Oxfotr , & font la Taniile , laquelle
aptis avoir a-role la Ville de Londres , fe va tendre dans la
Manche..
TAMPON , f. m. [ Ce qui fert à boucher un vaijfeait. ]
Obturanientam , ti , n. flin.
TAJ,tPONNIR.v V. ail. [ Boucher avec un tampon.} Ob-
turatc , C to , tas > avi , atum. ) Hor.
1/\N ,. L UL. t. Eeorce dixjeimei cnénef mife ta. poudre ,
r AN
qui fert de préparation des cuirs. ] Querncus cortex ;
quernei corticis , ou pulvis qucrnci corticis , ta. Tan-
num , tanni.
r Mot de la balVe latinité ]
TANAIS , f. mafc. [ Rivière de l'ancienne Etérope O' de
l'Afie , qui s'.ippelle aujourd'hui le Don , & efl dans li
Mofcovie , c la petite Tartxrie } Taiiais , is , m. Hor.
TANCHE , fubft. f. [ Poiflon d'eau douce.} Tinca , ae , f .
Au'^on.
TANDISQUE. [ Vendant que.} Intérim dum ou Interea-
dum Cir. 0« dum avec l'inclica if.
TANE , m. TANEt , f. Voyez Taxer.
TanÉ , parlant d'une éteffe brune , qui efl de couleur de
tan.) Leucophxus , a , um. Plin.
Qui efl vêtu de gris tané. Leucophsâcus , a , um,
Mart.
TANER les cuirs , les mettre au tan. Quetneo pulrere
coria cratliora perficerc. Plin.
On dit figuiémeut Taner quelqu'un , lui faire de l'ennui
er du ch.igrin.lAo\cAum clleaIicui,o« cflèdividix.P/«rff.
' E.xprei; on ^^iipulaire. j
TANERIE , r. f. [ Le lieu où l'on tane les cinrs.} Officina
ubi querneo pulvere pcrficiuntut coria. Tannaria, x, f.
r Mot de la bal.e latiniie.J
TANEUR , i. m. Qui coria perficit querneo pulvere.
Conarius craffiorum conorum perfedlor.
TANGER , [ Ville de Barbarie dans le Royaume de Vex.
fur le détroit de Gibraltar.} Tingi nom indéclinable, ou
Tingis , is , f. Sil-Ital.
TANGERMOND , [ Ville d'Allemagne dam le Brande-
bourg.} Tangermunda . œ , f .
TANIÈRES , f. f. [ Retraites des bêtes fauves } Ferarum
lulha , orum , n. pi. Spelara , orum , n. pi. virg. Fe-
rarum cubilia , Hum , n. pi. Çic. Fcratuin quiètes ,
tum , f. Lucr. LatibiJum , li , n. Cat,
TANSfcR , V. atV. i ^1°' "" k'<^" *'^"* <*""* '* langue. ]
Rtprendre, réprimander , gtonder. Aliqucm increpate ,
(po , pas , incrcpui , itum.^ Objurgate , ( go , as ,
avi , atum.) Cic. liant.
Tant , qui fe dit des nom'.ircs , foit précis , loit indéfinis mil
devani un lulftaniif , se.xpiime par Taitus y tuma, ia>itum ^
qu'on faitacCQtdei avec le lublianiif, ou on le rend par in'.tuni
mis abl'oluinent , te le lublUntif qui fuit au geniùt , comme
Prendre tant de peine pour un tel fis Tantum laborcm
capere , ou tantum labotis ob talem filium. Ter. '* Us
ne font pas tant que l'on croit. Non eft tantus eorum
Dumerus , quancus crcditur. Non tôt funt , quot pu-
tantur elle.
TANT devant le verbes Eftimer, J^titire, M^'eter, fe met au génitif
comme J' VOUS eflime tant , qu'il n'y a perfonne qui me
foit fi chère que vous. Ego te tanti facio , ut paucos,
squè ac te , charos habeam. cic.
TANT luivi d'un jiubitantif plurier , précédé de la prepofition
françoile Ve , le rend en btin jar l'adicdlil:" T>t , qui eltindecii..
nahle. Uy a tant d'hommes, qu'on ne f.auroit en dire le
nombre. Tôt funt homines , ut numeraii non pollïnt ,
ou tara multi lunt , ut numerns iniri non collit.
TANT mis lians le dikouis pour rc/.'erata; , yr/orr , s eX; lime en
latin pat lia , tam , 6c adco. t Tant il etoit impa.'tant de
bâtir , ou de fonder l'Empire Romain. 'ïmMX. molis crat
K.om.anani condere gentem. * E; quoi les dévots fom -il s
fi colères ? Tanta: ne animis cslcftibus ira: ? Virg.* Ifl-
ce une chofe fi fâcheufe que de mourir ; Ufque adeo nC
mor i miferuni cft ? Hor.
TANT mis pour ./luiant , fe rend par tantus , ^namus , comme
Je n'avance pas t»nt , ou autant que je voudrois. Non
tantum groricio , quantum volo. Cic * /t me j'ouvien-
dmi de ce plaifir tant que je vivrai. Hujus hcneficii
memincro ,. dum vivam. Cic.
Tant eft quelquefois relatif & conjor\tlif. // a- fait
un. grand voyage , tant par mer , que par ttrre.
\ Magnusa.
T AP ^
Magnum Iter confecit tùm terra , tùm mari oh Si ter-
ra & mari.
Tant i'cnfuut que , qu'au contraire. Tantum abeft ut.
* Tant s'en f^Ht qu'un difcours perde fn forée far l'ar-
rangement des mots , qu'au contraire . il ne peut être
fans cela. Tantùm abeft ut enervetur oratio compofi-
tioiie verborum , ut aliter efTe non polFit. Cic .
Tant que , pour pendant que , tandis que. Dum ou
Quo ad * Tant que nous -vivons ici ba.s. Dum hic
vivimus. Cic. * Tant qu'il a été à la -ville. Quo ad
fbit in urbe. Cic.
On dit proverbialement, Tant -vaut l'homme , tant vaut
fa terre Uc ell home , ita res illius funt.
Tant fait peu. Parumper. vlaut,
TANTALE , efi la figure d'un avare riche , qui fe refufe
tout , Cr étant à lui-même inhumain , il fe fait mourir
de faim au milieu de fes richeJJ'ss. Tantalus hic divitis
magni faciès , qui Cbi cunda denegac , & f'amcm ore
lîcco concoquit.
( Cela "ft prefque tout pris de Pétrone. )
TANTE , f. f. [ Sœur du père. ] Amita , X , £. Cic. '
Tante fœur de la mère. Matertèra , x , f. Cie.
.TANTOST. [ /' n'y a pas long-temps , parlant du même
jour. ] Paulô ante , modo adv. Cic.
Tantost. [ Par fois. ] Modo , adv. Cic. * Entendre
tantôt une chofe , e* tantôt une autre. Modo hoc , mo-
do illud audire. Cic.
TAON. TiiHON ou Ton , ( comme on prononce. ) f
niafculin. Asllus , li, mafcul. Virg. Œftras , tri, m.
Plin. ou Œftrum , tri , ueut./f/c» Feftc. Tabanus , i ,
mafc.
TAPIAW , [ Ville de Fologne dans la truffe Ducale. ]
Tapiavia , « , f .
TAPE , 1". f. pour dire , Vn coup de miin. Iiflus , ûs ,
m. C&f. Thid. * il lui donna une tape. lUutn i&a
manus percuffit , ou impegit lUi alapam.
[ Mot bas it populaitî. ]
On dit populairement , Mon cœur fait tape tape , ou
bat de joye & de peur. Cor cœpit artcm facere ludi-
cram. Plaut. Cor crebriùs falir ou micat in peftus.
f Cette exprenion de Plaute ell burielque , comme qui diioii
Aîo-' cnar daafe , faute. )
TAPER , Voyez. DoNNER«»e tape. Manu aliquem per-
cutere , iâum impingere. Voyez Frapper.
l Met bas & populaire. ]
IN TAPINOIS , adv. [ Mot vieux CF burhfque , qui
veut dire T.n cacheté , fecrettement. ] Latcnter , fuf-
penfo gradu , danculùm. Ter.
SE TAPIR , [ Se cacher , fe dérober à la veue en fe ca-
chant derrière quelque chofe , pour n'être point apper-
ceu. ] Obfcuro loco abjicere fe negligeiuer. Phid.
Latitare , latere abditè. Cic.
TAPIS , f. m. Tapes , êtis , m. Virg.
( Tafetia neutie au nominatif pluiier vient de Tipi , t'is «. Vlaut.
& tafetum , » , dont on trouve l'ablatif tafitu dans Virgile en
vient aulli. )
Tapis brodé à l'aiguille. Tapes acu pi£lus. * Tapis velu
de deux cotez.. Amphicdpa , a* , f. Var. * Tapis de
Turquie. Turcicus ou opeiis Turcici tapes. * Tapis cù
font repréfentez. des anim.iux. Btlluaca tapetia , n pi.
Plaut.
T AVIS verd ou tapis de gazon qu'on are ffe. dans les jar-
dins. Gramineus tapes , m.
On dit proverbialement , Tenir que^u'un fur le tapis ,
parler de lui en m^.uvaife part. Sinillrum fcrmonem
de aliquo habere,finiftris fennonibus earpere aliquem.
Plin. jun.
Mettre une affaire fur le tapis , venir à e>} délibérer. De
re. aliquà inftitaeie , habete , infeiie fermonan. ^ic.
L'affaife efi fur le t/tpis oa fur le bureau. Res tradtatur
ou co^no.
On dit amufer le tapis , lorfqu'on parle de chofes , qui
n'en valent pas la peine. ) Detinere aliquem nugis.
TAPISSERIE , f. f. Peripetafma , âtis , n Cic. Aulsum,
xi , n. Tapes, ëtis , m. Virg. Pidura testilis , piilu-
IX textilis , f. Cic.
Tapisserie à perfonnxges. Pidura textilis homines rc-
pr^lenrans. * Tapifferies d'animaux , oit l'on dépeint
des animaux. Belluata tapetia , n. pi. Aulsa de-
piftas animantes habeiitia. ^*- Tapi/Ttriei de verdurt ,
on une verdure. Aulxa topiariuin opus defcriptura
habentia. * T-\piferies à patfages. Aulxa amœnorLim
Jocorum defcriptionem compleûentia. * Une tenture
de t.spifferies. Aula:orum ou penpetafmatum feries &
ordo. * Travailler en tapifferie. Peripecafmata texere,
conficere.
TAPISSER , V. aft. [ Crner de tapifferies. ] Locum ali-
quem tapetibus ornare. Peripetafmatibus ou aulaeis
veftire.
TAPISSIER , f. m. Aulxorum opifes , ïcis , la.ou tex-
tor, ôris , m. Juv.
TAPISSIERE , fubft. fem. Pidura: texilis textrix , ïcis ,
f. Tihul.
TAQUIN ,mafcu!in. Taq."ine , féminin. IVnvilairt
avare.'] Sordide avarus , a, m. Cic Sordidus , a»
um. Plaut-,
. Mot bas & populair». ]
TAQUINERIE ,£.(.[ Avarice fordide , mefquinerie.^
Sordes , ium , f. pi. cic.
TARABUSTER quelqu'un. [ Tourmenter fort quelqu'un."]
Molcftare ou exagitare aliquem. Mokftum & odto»
fum efle alicui.
[ Terme populaiie. J
TARANTAISE , f f . [ Province du Duché de Savoye. ]
Taren tafia , 2 , f .
TARANTULE, f. f. [ InfeBe venimeux. ] Plialan-
gium , ii , n. Plin. ou Tarent u la , x,i. On écrit auffl
TARSNTUtE.
TARAÇONA , f Ville d'Aragon fur h jîeuve Sluiros. ]
Turiâib , ônis , f. Plin.
TARARE , Ville du Lyonnais fur la Tardive. ] Taraiia,
X , fœm.
La montagne de Tarare. Mons Tararius , montis tara-
rii , mafc.
TARASCON . [ Ville de- Provence fur le Khofne. ] Ta-
rafco , ônis f.
[ 11 y a encore une ville de ce nom en Languedoc dans le Com-
té de Eoiï au pied des Pyrénées , qu'on nomme de même en
latin. ]
TARBE , [ Ville Capitale (ff Epifcopale de Bigorre fur
l'Adour, ] Tarba , x , f.
Qvi efi de Tarbe. Tarbenlis & hoc Tarbenfe , adj.
TARD , adv. [ Hors d'heure , au delà des temps. ] Tar-
dé. Serô. * Il efi tard , il fe fait tard. Sera eft , jam
adve.'perafcit. Cic. Ter. Jam vefper férus adcft. Sahfl,
Déclinât in vefpermn dies. Cic.
Il le payer.i tôt ou tzrU. Scriùs , ocytis folvet ou pœnas
dabtt. * Il fe repentira tôt ou tard. Aliquando illum
pœaitebit.* Le Soleil fe lève plus tard îu Hvver qit'eri
Ljié. Sol Hyeme tardiùs oritur , quàm '.iErtatE,
TARDER , V. n. [ Demeurer trop à venir , ou à faire
quelque chofe. ] Morati. Cundaii ,01, aris , atua
fum. ) Cic. * ]e ne lardtK^i point , je fmi ici dans
un moment Mox ou jam adero. Mox hic ero. Plaut,
* S.ms tarder. Sine morà , abietSà omnL cundlatione.
Cic. Statim.
On DIT il m.e tarde que je ne le voye. ]e fuis d.int
i'ip>^iuience de le v«ir, Nec mihi longiùs quicquam
1 i iiiii
II70 T A R
eft , quàm illum videre. de. * Il fit rompre /.•; portes
du tréfer , purce que les Tribuns turdoient trop aies lui
ouvrir, /Érarium quoque landum , quia caidiùs ape-
ticbaiic Tribuni , julTic clfringi. Tlor. Rom.
TARDIF , ra. Tardive , f. [ êi<i vient tard. ] Tardus,
a , um. ( au Comp.tmtif. ; Tardior & hoc tardius ,
( au Superlatif. ) Tardilllmus , a , um. Serotinus , Se-
ras , a , um. Coliim. [ Sccus fait ferior au Comparatif
& hoc ferius. Tibid. (S" au Superlatif Serillimus , a ,
uni. Plin. )
Dis fruits t.irdifs. Poma ferotiua , n. pi. Sera: maturi-
tatis ftuûus , uum. pi. Liv. * L'année eji tardive.
Serocinus e!l annus. Ssrus aniius. .
Tardif fe du de ce qui eft lent C pefant. Tardus. Lcn-
tus , a , um. * Un efprit tardif. Tardum ingenium ,
n. ou tarditas ingenii , f". Cic.
TARDIVEMENT , adv. Tardé. Lcntè. Tardo gtadu.
( Ce mot n'crt guercs d'ufage en François. )
TARDIVETÉ , f. f. ( Ce mot fe dit plus ordinairement
des fruits qui font lents à meurir. ) Fruclus qui lero ou
leriùs maturefcuut oafrudtuum tardicas.
TardivetÉ de l'efprit , [ La lenteur. ] Ingenii tarditas,
âtis , f. Cic.
TARE , f. f . f Diminution , dichet du poids. ] Inccrtri-
mentum.ti, n. Liv. Dcccfllo. Diminutio, ônis , f. Cic.
r Mot d'ufage parmi les Negoiians. J
Tare , [ Défaut quife trouve aux marchandif es. ]Viùam
tii , n.
TARENTE , prononcez Tarante, [ Ville du Royaume de
Kaples en la terre d'Otrante avec titre de Principauté. ]
Tarentum. Tarent! , n. C:c. ou Tarentus , i , £ ïlor.
Qu I e/î de Tarente. Tarentinus , a , um. Cic.
TARGE , f. f. [ Scrt^ de bouclier ancien à l'ufage des Ro-
" mains C des Amaz.ones , fait en façon de croijfant. ]
Pelra , a: , f , Suet.
TARENTULE , f. f. ou Tarentoie félon l'Académie.
[ Efpece de grojfe araignée qui efi fort venimeufe. ] Ta-
rentula > se , f . Phaiangium , ii , n. ?lin.
TARIE des Monnayes , 1". m. [Table ou petit livre qui mar-
que la valeur des efpeces qui ont cours , £5* qui en fuppu-
te les femmes.] Index monecalis, indicis monetalis , m.
TaRiî des Droits qu'on paye aux 'Douanes. Index porto-
rii , quod pro (ingulis mercimoniis folvitur.
r Tableau qui indic]ue ce qu'on doit payer pour les entrées des
marchan liles. j
SE TARGUER d'une chofe , [ Se tenir fort , fe prévaloir
d'une chofe , en faire comme fon bouclier. ] Aliquid prx-
tcndere , ( do , is , di , tentum. ) Plin. Jun. * Il fe tar-
gue de fes biens. Jaftat cenfum fuum. ?ctr. ou Mdl-
tùm ponit in fuis divitiis. Crédit nimium divitiis.
TARIFEE , [ Ville d'£fpagiie dans V Arrdaloufie. ] Tar-
tcffos , i , f . Plin.
TARIR. [ Dejfécher la fourci d'urte fontaine. ] Arefacere,
cxarefaccre. Plin. * Les fleuves font taris. Atuerunc
tiuvii . ou amncs. Cic.
Tarir fe di: au figuré , Tous les revenus de l' Efi at font
taris , font épuifez.. Inipcrii xrarium cxhaurtum eft.
Cic. f^ La facilité que f avais a parler fe feroit tarie , fe
je n'avois repris mes exercices. Illa facultas oracionis
quâ poileo , exaruilFct , nifi me ad bas exercitaciones
rctuliflem. C<V.,* taire tarir fes larmes. Exfîccare la-
crymas.
TARN , f. m. f 'Rivière de Languedoc , qui tombe dans la
Garonne. ] Tamis , tarnis , m. plin.
TARRAGINE ; [ ville des Anciens Volfques dans le La-
tiwn. ] Vovez, Terracine.
TARRAÇONNE , Voyez Tara.^ona.
TARRAGONE , [ K///f de Catalogne nvec un poH fur
ta Méditerranée. ] Tarraco , Tarraconis , f. Caf.
T A R
TARRIERE , f. f . [ Outil de fer à percer le J(7w.]Ter^brâ,
lci'ébr:E , f. Colum. * Percer avec la tarricre. Terebri
aliqjid pcrforare ou terebrarc , aci. ace. Colum.* L'ac-
tion de percer avec la tarrierc.Tciià3ï3.ûo , ônis , f. Col,
TARSE , f f . [ ville de Cilicie dans l'Afie mineure fur
le fleuve Cydnus , patrie de St. Paul. J Tarfos , Tat-
li , f Plin.
De Tarse. Tarfenfis Se hoc Tarfenlê , adj.
TARTANE , f. f. l Vaijfau de voiture par mer. ] Vetf-
tonus limbus , veitoni limbi , m.
TARTARE , f. m. l Le lieu le plus profond de l'Enfer
feivn la fable. ] Tartarus , Tartari , m. Virg.
TARTARES , [ Peuples de la Tartarie. j Tartari , Tar-
taroruni , m. pi.
TARTARIE , i. t. Tartaria , x , f.
Gr.ind ia;.s qui le lé divile en grande & petite Tartarie.
La grand-: T.rtarie clt bornée au Septentrion iS: à ro.neiit ;
par l'Océan : au Couchant par la Moicovie , ii au Midy
par la PeJé. La ftmc Tartarie ell un pays de l'huiope entre
lepont tuxin 6c les Palus Meoiides à l'Oxieuc , & la Moùo-
vie au Nord, )
FARUDANT , [ Ville d'Afrique dans l'Ejlat de Maroe.J
Tarodantum , ti , n.
T iRTAS , [ Vilh d-e Cafcogne , dans le pays d'Albret. ]
Taitaiîum , ii , n. Petr.
T.\RTE , f f. [Pie'ff de four faite avec de la crème.'] Scri-
blita ,ix,i Mart. ( Ce mot vient du Latin.) Trada ott
tradatonum opus , operis traétatoiii , n. tatca , x , f.
; Mot .'e la ballV latinité. J
TARTELETTE , f. f. [ Petite tarte fort délicate à man-
ger. ] Tartula , a: , f.
(^ Mot de la baflé latinue. )
TARTRE , ou LE Sel''de TartRE , f. m. [Se/ qui s'élè-
ve des vins fumeux , £5" qui forme une croûte qui s'at-
tache aux tonneaux. ] Sal nitrofum e vino, Vini arlda
fcx , aridx fecis , f.
TARTUFFE , f m. [ Faux dévot , un hypocrite. ] Pieta-
tis limulator , ôris , m. Perfonatus , fpeciofus Dci
cultor , ôris , m. Pietatis larva , f. ou Simulacrum, n.
Un tartuffe. 'Dacorà pelle fpeciofus, introrsùm turpis. Her.
Faire le tartuffe. Ementiri pietatem & faniftitatcm. Cic,
TAS , f. m. [ Monce.iu. ] Acervus , i , ra. Cic.
TAsfe dit aurti deplufieursperfonnes viles & méprifables.
Un tas de coquins. Multitudo facinoroforum , ïnis , f,
* Vn tas de crimes. Acervus criminum , m. Cic.
Mettre en un tas. Acervare. Accumulare, ( o , as , avi,
atum. ) Plin. Congerere , (gero , is ,congefli , con-
geflum. ) ad. ace. Cic
Par TAS. Acervatim , adv- Cic.
TASCHE ,fubli. fcmin. (Allongez la première (yllabe. )
[ Ce qu'un ouvrier peut faire par jour. ] Penfum , peti-
li , n, Cic. Jtifta opéra , jafta: opéra; , f. Col. * Ache-
ver fa tâche. l'cnilimahColvete Var. Juftain operain
reddcre , pcnfuni operis fui peragere. Colum. * F.tire
fa ta he avec grand foin. Penlum accurare. PUut. *
Prendre , entreprendre un ouvrage à fa tâche. Alitjuqd
opus facicnduin fufcipcre , redimere. Cic. '.-
On dit figurément , Prendre une choje à tâche, s'effor-
cer de la faire. Contendere , ( do , dis > tendi , ten-
tum , ou tcnfum.) adl. ace. Eniti , ( or , cris , cnixus
ou enifus fum.) dep. ace. Cic. * Il prend à t.iche de
lui faire de la peine. Moleftiam ip(i cxliiberc niti-
tur , ou contcndit.
Tascher , V. n. [S'efforcer défaire une chofe , faire fes
éfforispour en venir-à bout. ] Contendere. Elaborare ^^
ad. ace. Conari , ( or , aris, atus fiira. ) Niti. Eniti.
Conniti , ( or , cris , nixus fum ou nilus. ) depon,
ace. Cic.
Tascher i une chofe , s'y étudier. Aiicui rci operam
TAS
l
T A V ,,n
dare ou in aliquid ftudere , cota mente omnicjue ani- | TAVELE , m. Tavelée , f. [Murqué de diverfes tttchesA
nu impctu , toco ftudio incuir.bcre in aliqtii ou ali- Maculofus , varius , a , ura» ?lin
TAVELURE , fiibft. f. [ AX(,«cL;«y«. ] Macul* , arum ,
cui rci. Cirer. Sl^int. Flin. * Tâcher à gagner quelqu'un
far i'interèt , L'attirer far le profit , le f rendre par le
gain. Captare alicjiîem emolumento , eu alicujtis
gratiam obl'ccjiiiis. Hor. * Il tâche de prendre l'occxfion
aux cheveux. Occalîonem , qux obvenit , ftiidct
oppiimere. Flaut. ^ Tâcher de perdre quelqu'un. In-
cuirbere in alicujus perniciem. cicer. * Tâcher d'em-
foifonner quelqu'un. Veneficio aliqaem petere. Auth
ad Hcren. * De gagner les bonnes grâces de quelqu'un
far des flatteries , par des ccmplaifaaces. Gratiam ali-
cujus aucupari afleiitatiunculâ ou grairiri ad alicujus
gratiam oblequiis , adulationibus. Cic. * Tâch:r de
eortcmpre la fidélité de quelqu'un. Attcntare alicujus
fidcm. Ter. * Tâcher à fe faire de la réputa:ion en dé-
criant quelqu'un. Aucupari lîbi famam obtrectacions
alieiis fcientiï. Plin.
TASSE , f. f . [ Vafe À boire. ] Crater , cris , m. Cic. Pa-
rera , X , f . Pliiut. Scyphus , i , m. l'h^d.
Tasse fi.iite en efciirgot. Ca.nihita'i , canthari , m. Vlxut.
TASTÉR , V. ait. [ Exercer la faculté du tact ou du tou-
cher.'} Tangcre , fgo , gis , cetigi , taclum.) Traftarc.
Attteftare. Contretlare , (o , as, avi , atum.) act.acc.
Tentare , ( to , tas , avi , atuir;.) ail. ace. Cic. Phad.
* Tâtcr le poux à quoiqu'un. Alicui veiias tangete, Perf.
Vcnarum pulfum atLingere. Tacit. '^ Il me pria de tâ-
ter , fi ces cou vertures étaient de bonne laine. Jullit me
tentare an flragiila: bonis lanis client confec^je. ?etr.
Taster fc dit auin du fentimcnt du goût & lignifie
£jf%ycr , avaLr un peu d'une chofe four goûter. Ali-
quid guitare , deguftare , libarc , tentare, e.xplorare ,
( o , as , avi , atum ) ait. ace. Ovid. * Tâter du ijin.
Vinum guitare, cenllirani vini facere. plin, PitylTare.
Ter.'* Il tâte le premier à tout ce qu'il apporte. Ptarlam-
bit, pra-'guftat oninc quod afFert. Hor. * Tâter fi le pain
efi bon. Panis bonitatem explorare. Colum. * Tater ,
fonder le terrain d'un lieu. Tentare , explorare folum
aliquod.
Taster fe dit figurcment en chofes morales pour
Sonder quelqu'un, voir fies fentimcns , fonder ce qu'il
a dans l'ame , voir ce qu'il i dans Is ventre.
[ Comme l'on parle ^opulaircinciu & familièrement. ]
Aliquem tcntate. Cic. Deguftare mcncem fcnfumque
alicujus. Cic. animos alicujus e.xplorare. Ovid. Odo-
rari & deguftare aliquem. Cic. De aliquo gi;fi:are. Hor.
* Je veux tâter vôtre père là-diffus. De câ re taneam
tuum patrem. Ter.
Taster d'une profejfon , en goûter , voir fi elle nous ac-
commode. Deguftare aliquod vita: gcnus Cic.
TASTONNEr' , V. aft. Se n. [ Chercher le chemin à f^-
fcw).] Iter pr^Btentare , (o , as, avi, atum ) aiîl. ace
P/i'n. Incerto ac dubio inanuum coEJcitu iter inverti
gare. Vitani tentare , ou iter- lior.
On dit figurément , // tâtonne tii-foun , ;7 jjî toujours
inctrtxin de ce qu'il doit faire Semper incertus fertur
& anceps , ou incertus animi. Ttr.
A Tastons. Porreitis in incercum maniËus. * Marcher
à tâtons. Iter prxtendere manibus ou pedibus. Incerto,
& dubio paifu incedere.
On dit figurément , Marcher à tâtons dan: les affaires
les plus cl.iires. Cscutire in rcbus perfpicuis. * Je vas
à tâtons dans ces chofes. Caligac ad cas rcs mens mea.
Plin.
TAUBER , fubft:. m. [Rivière d' Allemagne dans U Tran-
coiiie. ] Tubërus , Tubèri , m.
TAUDIS, fubit. m. [ Cabane , petit logement étroit fort
fale i,- fort mal-propre .^ Tuguiium , tuguiii , Ji, Tii-
guriolum j li., n. thsd.
pi. Plia. Varietates , tum , f.
-TAVELER ,[ Aio»f/;i.f£r ] Maculis variate , {o, as,
avi , atum. ) Diftmguere. Interftinguere. ( Diftinguo ,
guis , xi , ûum.J Plin.
TAVERNA , ville du Roy.iume de Naples en la Calabre
ultérieure.] Taberna , a: , f .
Taverne, Ilibft. f. [cabaret. JCaupona ,popina, x,
f. cic, Vinaria taberna , je , f.
Petite Tavsrne. Cauponula , x, f. cic. QEnopolium ,
ii , n. Plaut.
De Taverne. Cauponius , a , um. ?laut. * Tenir tiver~
ne , faire taverne. Artes caupoiiias cxercere. J.iflin.
TAVERNIER Caupo , onis , m. Hor. Cic.
TAVILA , [ Ville d'Efpagne dans les Algarvus. ] Tavila
X . fœin.
TAUPë , fubll. f. [ Petit animal de Li groffur d'un rat
q'ii vit fo:fs terre. ] Talpa , a: , f .
( Virgile le tait mafculin Tdpaoculit ctpti , par uie licence poé-
tique d]i Strvius & pour éviter la Caioplior.ie , en cjuoi il n'cit
pas .'i fui'.re. J
TAUlvEAU , fubft. m. [ Le mâle de la vache.] Taurus ,
tauri , m. Cic.
De Taureau , Taurinus. Taurcus , a , um. Ovid.
Taureau , [Second figne du Zodiaque. ] Taurus , i , ra .
plin.
TAL'RIS , [Ville du Royaum-- de Ferfe.] Taurefium, ii,n'
Taurus , fubft. m. [L» plus grande mont.igne du mon-
de qui féfare l'Afit en Jeux. Il prend plufieurs noms
félon fes différentes fituations. Mons Taurus , montis
Tauri , m.
TAUX, fubftantif mafculin. [Le prix établi pour les
dantées.] /Efthnatio , taxatio , onis , fœm. Cic. Indi-
catio , onis , fœm. Plaut. * La m.irchandife vous ap-
p.irtient , c'efi k vous d'y mettre le taux , ou de dire
combien vous la voulez, vendre. Tua meix cft , tua cft
indicatio. Plaut.
Taxer., [Mettre le prix aux dofarées] Taxare, aîftimare,
indicare pretium annonje.
Taxer, [ Impofer une taxe fur quelqu'un ou fur les cho-
fes ] Imponete alicui pecunia: fummam , imperare.
■'•■ On taxa chaque Cenfeur à trois cents deniers pour la
fiatuë du préleur. .Singulis Cenforibus dcnarii trecenti
adftatuam Pra'toris imperati funt. Cic. * Taxer cha-
que arpent à trois mines. Decidere lîngula jugera ternis
inedimnis Cic.
TAXiR les dépens d'un procès. JEftimare litem. Cic. Ka,-
tioncs fumptuarias litium inire &arbitrari.
Taxer, fignifie encore , Accufer , noter. Aliquem taxa-
re. elin. Arguere , ("arguo , is , argui , argutum._)
♦ On le taxe d'avarice. Arguitur avaritiâ. ■*■ Quanr
an f*,it dont vous nous taxez, , faifant fonner fort
haut qu'ils font libres 0" fort honnêtes gens , prenez,
garde que cette raifon ne vous faffe perdre vôtre caufe.
Nani quod invidiam facis nobis , ingenuos , honef-
tofque clamando ,vide ne deteriorem tacias confiden-
tiâ caufam. Petr. * Taxer quelqu'un d'orgueil. Inurere
alicui famam fuperbia:. Cic.
TAffE , fubft. f. L Tunique blanche qui vient dans l'œil.J,
Albugo , gïnis , f. Giaucôma , âtis , n. Plin. Glaucô-'
ma a: , f Plaut,
TEIGNE ou TiGNE , fubft. fem. [Galle épaiffe qui vient'
à la télé.) Porrigo , g'njs , fœm. (if. Scabies j,
fcabiei , fœm '* H ci la teicnt ou la tête couverte de
teigne. Porrigine fœdum cft ipfi ca^iut. Hor.tt. Malat
fcabies urget illura. UoTAt. Scatet manantibus capitis
ukeiibus. £lin,
I i i i i i i ij:
U7^ T E 1
TEIGNEUX , m. Teigneuse , f. AfFetlus »« fccdus por-
rigine , a , um. Scabiofus , a , uni. P/;«.
TEIGN0N , ou TiGNON , fubft. m. ; Mot bas. ] pour une
tète mul propre & mut peignée. Caput impcxum , capi-
tis impexi , n.
TEILLER le chun-vre , en brifsr l'écorce. Cannabim de-
corticarc , ( o , as , avi , atum.) Vlirt.
TEINDRE, V. acl. iDonner quelque couleur aux étoffes."]
Aliquid tingete > ( go , gis , tinxi , tin6\um,)Inticere
aliquid al'quo colore , ( inficio , is , infeci, infec-
tuin ) Colorare, (o, as , avi, zlum.)*Tei>idre la laifie.
Suflîceie lanam medicamcntis. Cic. * Teindre en -vio
let. Tingere conchylio. Cic. * Teindre des peaux de
couleur u'or. Ducere pelles colore aureo. Flin.
On dit figurément , Teindre [es mains dans le fang de
fes ennemis. Inficere , tiagere manus hoftium fangui-
ne. 0-vid.
TEINT , in. Teinte , fem. Tindus , infcclus , a , um.
Tlin.*Vne laine teinte. Lana medicata fuco. '^ Uni
n'eft point teint. Cui nullus color incurfaveril. Hin.
■* Des toifons teintes en -verd. Hyali fucata colore vel-
Icra. yirg. * t/« Juc dont o» teint. Infector fuccus ,
i , m. Plin.
TEINT , fubit. m. [i» couleur & la délicatejfe de la peut
du iiifage. ] Oris color , ôris , m. Cicer. Terent. * Il
« le teint -vif C un cuibonpoint merveilleux. Eft ipfi
color verus , corpus folidum & fucci plénum. Ter.'' Il
conferve fon teint enfaifant de l'exercice. Tuetut co-
lorcm exerciiatione corporis. Cic. * Reprendre fon
teint. Sumere colorem, Ovid. * Son teint fe pajfe. Eva-
nefcit color. Lucr.
TEINTURE, fubft. fem. [ L'art de teindre. ] Tingendi
ars. TiiKftura , x , tocm. Flin. Tinftus , ûs. Intcftus
us , m. Plin. ( Dont il n'y a ipte l'ablatif, en ujage.)
Baphice , es , f.
TtiNTURE , [CouUur qu'on donne aux chofes.'] CoioT ,
ôris. Fucus , fuci , m. Cic.
Teinture fe dit figurément dans les expreffions fuivan-
tes. Ils donnent la teinture qu'ils veulent aux tendres
efprirs. Teneros ac rudes animos inficiunt ut voluiit.
Cic. * Donner une mauvaife teinture ou de mau-vaifes
mœurs à quelqu'un. InKcere aliquem pravis moribus.
L'v. * Comme je dcfiine mon fils aux affaires de tna
tnaifon , je lui ai acheté quelques livres de droit , pour
lui en donner quelque teinture. Ut filium volo ad do-
nnas rationem. (On fous-entend inftituere ) emi aliquot
rubricaros libros , ut de jure aliquid guftet. Peir. * je
vous prie de donner à vôtre fils , qui efi un jeune hom-
me d'une grande efpcrance , une teinture des belles let-
tres. Filium tuum eximi.î fpe adolefccntem , fac eru-
oias. cic. '^ Il a quelque teinture ^es lettres. Lcviter
litteris eft imbutus. Siuint. Leviter eft eriiditus.
TEINTURIER , fubft. m. Infedor , ôris , m. rlin.
BoUTiçT'E de Teinturier. Infcûoiis officina , x , f . Ta-
bcrna tindoria , ae , f .
TEL, m. Telle fem. Talis & hoc talc. Cicer.* Nous
paroiffons tels , que nous femmes en effet. Qiiales fumus,
taies videmur. Cic. * Vous êtes tel que vous étiez, au-
paravant , vofis n'avez, point changé avec la fcrtune,
Kihil te fortuna mutavit , idem es, qui foies. PlinJ;jn.
''' Tel maître , tel valet. Qiialis Dominus , talis fcr-
■^us. Pe/r. Servus Domino dignus. Plaut. Servus Do-
mini fimilis. Ter. * Je ferai tel que vous voudrez. Ut
voles elfe me , ita ero. Ter.
TEL fe met auflî en nôtre langue pour f gr.mi , & alors l'on fe
(en de Taijttis , ta.na , tamum , coinnie Je refj'ens une telle
joie. Tainâ lartitiâ efFetor. cic.
TELEBEENS , [ Feuples qui h.%jitoicnt l'I/le Taphus
'VIS à vis de l'Acarmnie , m deffus d'Ithaque. ]
T E M
Tcicboi , orum , niafc. plur. Flaut.
[ Ils turent ainii nommez par Telebous petit £ls de Lele»ïs '
Roi de Leucadie. j " *
TEL QUEL , mafc. Telle quelle , fem. Médiocre.
(Ce qui fe dit par TOf/rij.) Qualifcumque & hoc
qualecumque , genir. Qualifcujufque. Mediocris &
Hoc médiocre.
TELLEMENT que. Ita ut , adco ut , fie ut avec le fub.
jencHf. * Il fut tellement battu , qu'il en mourut. Ita
fuit multatus , ut vitam amifcrit. Cic.
TBLLthiiUT quellement , [par manière d'acquit. "^ Ut
cumque. Qiialitercumque. Ter.
TÉMÉRAIRE , adjecT:. m. & f. [ Inconfideré d.ins fes en-
treprijes. ] Temerarius , temeraria , um. Incoiifidera-
tus , a , um, prxceps ou conûlio prseceps , prxcipitis ,
omn. gen. Cic.
TÉMÉRAIREMENT , adv. [ Inconjtderément.'] Temc-
rè. Inconiidcrat^. Inconfultè , adv. Cic.
TEMERITE , fubft. fem, Temerïtas , âtis , fœm. In-
confiderantia , x, fœm. Cic. * Vn homme d'une fore
grande témérité. Vit plenus inconfiderannflinia; teme-
ritatis. Cic.
TÉMOIGNAGE, [Témoin."] Voyez. Tesmoig.vage.
TEMPE en Theffilie. TelTala Tempe , es , f.
[Les Vii liées de J'empe e» fhejfilie qui lont dans le Mont Ofli
& l'Olympe arrofecs pat le fleuve l'enee , ont toujours palTé
dans l'opinion des Anciens pour le plus beau lieu d,- li
Grèce , fi de là on a ap^fUé tous les lieux agréables , Ti^te ,
lieux de plair.ince. ]
TEMPÉRAMENT, ptononcex. Tamperamant , fubft.
m. [ Complexion de l'homme , fa coy.flitution naturel-
le. ] Corporis tempetatio , ônis , foem. Habitus cor-
poris , ûs , m. Habitudo , ïnis , fœm. Cic. Ter. * //
efi d'un bon tempéraynent. Eft optimâ corporis tempe-
ratione 0» naturâ bonâ. Ter. Le contraire. Homo cor-
poris mali habitûs. Celf. * lin homme d'un mauvais
tempérament.
Tempérament fe dit au figuré , Des adoucijfemens , des
biais qu'on trouve dans les .affaires, Tempcramentum ,
ti , n. Modus , di . m. Ratio , ônis , via , a: , f . Cic.
* // parla dans un tempérament à adoucir les efprits,
Apta tcmperandis animis differuit. Tacit.
TEMPÉRANCE , prononcez Tamperance , fubft. fem.
[ Une des vertus (Cardinales qui règle (S qui bride nos
appétits fenfrtels. ] Tempeiantia , tcmperantia; , fœm.
Cic.
La tempérance efi la modératrice de toutes nos affec-
tions. Temperantia eft moderatrix omuium com-
motionura. Cic. * Il garde une grande tempérance
dans fa manière de vivre. Summa fuit in ejus vidlu
temperantia. C'ic.
Avec TEMPERANCE. Tempcratè. Temperantcr. Cicer.
Tacit.
TEMPÉRANT , prononcez TampÉrant , m. Tempé-
rante, fem. [Si'' efi modéré dans les plaifirs du boire
(y du manger. ] Tcmpcrans , antis , cmn. gen. Ab-
ftinens , cntis , omn. gen. (Au comparatif. ) Tcmpc-
rantior & hoc temperantius. Abftineiitior & hoc abf-
tinentius. ( Au fuperlatif. ) TempcrantiJfimus. Abfti-
nentiffimus , a , um. Cic.
Vn honnête-homme], tempérant £7" modéré dans tous les
temps de fa vie. Vit frugi & in omnibus vits partibus
modcratus ac tcmperans. Cic. * On n'appellera pas ce-
lui-là tempérant , qui fçait fe modérer dans quelque
paffion , (S' qtii donne dans une autre. Temperantem
eum non dices , qui fe in aliquâ libidinc continuerit,
in aliâ effuderir. Cic.
Température, ^Tcwowcfj: tampérature , f fem.
C S^ualité de l'air.] Cœli tempcratura , x , f. Var. Tem-
petatio , ônis ) f, Cic. Tcmperics , ei , f. Flin-
T E M
l'EMPïRé, frononcez. TampÉrb , m. "Fkmi'ÉrÉe , f.
[ Modéré. ] Tcmperatus , a , uni. * Un air tempéré ,
qui n'cfl ni trop chatid , ni trop froid. Temperacns aër.
Cic. * ta ftifon la plus tempérée de l'année. Tempus
anni teniperatiirunum. Var.
On dit ZIn homme tempéré , modéré. Homo tcmpera-
tus , moderatus. * Nous avons perdu un homme qui
dans une hnute élévation , étoit fort tempéré. Homi-
nem in fummâ magnitudine animi , multà humani-
tate temperatum perdidimus. ^jV.
TEMPÉRER , prononcez. TampÉrer, V. z&. [ Modérer,
adoucir.'] Temperare. Attemperare, Co, as, avi , atuni.^
aft. ace* Le foleil d'Hiver tempéré , modère la rigueur
du froid. Hibernus fol frigoris afperitatem tempérât.
Ili/i.* L'approche du foleil (S" fon éloignement tempère le
froid & le chaud. Solis tùm acccffias , tùm receflus S;
& frigoris & caloris modum tempérât. Cic.
TîmpÉrer fe dit figurément en morale , pour Réprimer.,
modérer les f.iillies , les moitvemens des pf.Jfions. Tempe-
rare. Cohibere. Continere. Moderare. C/V.* Tempérer
fes affections. Animis temperare Cir.^ Tempérer fes de-
fîrs (S" les foûmettre à la raifon Scdare appetitioucs S:
efEcere ut hje rcdasrationi pareant. Cic. * Cette joye
fut tempérée par cette fâcheufe nouvelle. Huic gaudio
infauftus hic nuntius intervenit eu inteiceflîr.
TEMPESTATIF, m.Ti.MPESTATivE , f. prononcez. Tam-
pÉtatiF. [ Sui tempête , qui crie , qui fait du bruit.]
Clamofus. Turbulentus. Tumultuofus. Suint.
TEMP.ESTE, /!co«o»feiTAMPÉTE , f. f . [Orage excité
par les vents (s" par la pluye.] Tcmpeftas , âtis , f .
Procella , x, C Cic. Vlaut. * E/?re agité fur mer de la
tempête , par la tempête. Advcrsâ tempeftate agi ,
jadari , agirari in alto. Virg. * Appaifer les tempêtes.
Sedare , fetcnate tempeftates. Pli». * Exciter des tem-
pêtes. Commovete , excitare tempérâtes. Cic. * La
tempête dijfipa nôtre flote. Tempeftas egit diverfas na-
ves, disjecit rates, rirj. Diiïipavit & difturbavit na-
y es , «laffem. * La tempête s'éleva tout à coup fur mer
ir fur terre. Cooritur fubito tempcftas terri mariqiic.
Zucr. Incefllt procella. Colum. * La tempête acheva de
brifer les refies de nôtre vaiffau , le mât fut brifé , plus
de gouvernail ni de rames , C en cet état le corps dri
navire re(fcmbloit à une miffe de bois grojftere ^ fans
forme , qui rouloit au gré des flots. Omnes rcliùuias
navis tempeftas expugnavit , non arbor erat rclida ,
non gubernacula , non rerai , led qualî rudis atciue
infedla materies ibat cum fluûibus. Fetr. * La mer
s'enfla épouvantablement , (y les nuages venant à s'é-
paiffir de tous cotez, obfcurcirent le jour : aujfi-tôt les
matelots effrayez, cotirurent chaciih k leur manoeuvre ;
ils calèrent les voiles pour les dérober à la violence de
la tempête ; le vent poujfeit lesfiots de cité cr d'autre ,
ce qui faifoit que le pilote ne ffavoit quelle route tenir.
Tantôt nous étions Jettex. vers la Sicile , (Sf tantôt le
ment du Nord portait çà G" là nôtre vaiffeau expofe
À fa furew. Mais ce qui étoit plus dangereux que toute
la violence de la tempête , c'eft que l'air devint fi
obfcur , que le pilote ne pouvoit découvrir feulement
jtifqucs à la proue. Inhorruit mare , nubefqae undi-
que adduftc obruere tenebris diem. Difcurrunt nau-
ta: ad officia trépidantes , velaque tempeftati fub-
ducurit. Sed ncc certes fluclus ventus impulerat ,
ncc quo deftinaret curfum gubernator fciebat : Sici-
liam modo ventus dabat , farpi/Iîmè Italici littoris
Aquilo poflelTor convertebat hue & illiic obnoxiara
ratem , & quod omnibus proccUis periculofius erat ,
■tam fpifli repente tenebrœ lucem rupprclfcrant , ut
ne 'proram quidem totam gubernator videret. Fetr.
* // n'.étoit pa; permis autrefois de fe faire couper ni
les cheHjtUK m tes angles , que dans une tempête. Nul-
li licsbat mortalium in nave ncque ungues nenac
capillos dcponere , ni cutn pelago ventus irafcitur.
Fetr.
Tempeste fe DIT figurément Des troubles ©" des pcrfé-
entions qui nous arrivent. Procella: , arum , f. p!,
Tempeftates , tuni , f. pi. Cic. * D« port vous nous
avez jette dans la tempête. Nos ad fcopulum è tran-
quillo intulifti. Terent. * Vous êtes prefque le feul dans
le port pendant ces tempêtes. His tempeflatibus es propè
folus in portu. Cic. ♦ Regardez, les tempêtes qui nous
menacent de tous cotez , fi vous n'y donnez, ordre. Cir-
cumlpice proccUas omnes , qui nobis impendent , nifi
provideris. Cic.
TEMPESTER , prononcez. TampÉter , [Crier, faire
bien du bruit , comme ceux qui fmt fort en colère. ]
Debacchari , ( or , aris , atus fum. ) Vociferari ,
( or , aris , atus fum. ) Tumultuari , C or , aris , atus
fum. ) Clafliitare , C o , as , avi , atum. ) Furere.
[ On dit feulement /«nj ,/«»> fans prétérit ni fupin. Varrondans
Trilcien veut que l'on dife faro , furis , ftirit. Scrvius aufli lui
donne /«li.j , £< 5cc!u!ius a dit furuerum juffi tyr-tHni. Quelques
Auteurs même des derniers temps ont dit furuiffe , mais tour
cela n'eft pas à imiter. }
TEMPESTUEUX, m. Jempestueush , f. On prononce
Tampétueui. TampÉtueuse, Proceliofus , a , um.
Liv. Tempeftuofus , a , um. Aul. Gel.
TEMPLE , prononcez. Tample , f. f. f Partie dou-
ble de la tête de l'homme. ] Tempora , Tcmuorum
B. pi. * Frapper à la temple. Percutere tempus'. Auth.
Ad Heren.
Temple, f m. [Grand bâtiment élevé en l'honneur
de quelque divinité chez, les Payens , (s" au vr.ti T)itu
fous l'invocation de quelque Saint dans l'Eglife Catho-
lique. ] Temp lum , pli , n. Delubrum , bri , n. jîdes ,
is , fœm. Cic. * Bâtir , élever un Temple. Poneie
Templum. l'irg. Siftere. Tacit. Statuere. Ovid. Con-
dere. yirg. * Refaire les Temples. Reficere templa.
f Fiiura & deUbrum ne fe difent guéres qu'en parlant des Ttm-
ttùi des Pjjeas. )
TEMPOREL, m. Temporelle, f prononcez Tamporei .
f P.xjfager qui ne dure qu'un temps. ] Teniporalis &
hoc temporale , adj. Huint . Temporarius , tempor,i-
ria , temporarium. P/i.j.
Temporel. [ PeriJJable. Faffager. ] Fluxus. Caducus , a ,
um. Cic.
Les biens temporels. Fluxa 5: caduca bona. Cic.
Temporel , 1. m. [ Ce que chaque particulier poffede de
bien. ] Peculium , ii , n. Bona , orum , n. pi. *
Saifir le temporel d'un Eccléfiafiiqae, Ckrici bona pig-
nerari.
JuKisBicxtoi^ temporelle. Jurifdiûio civilis. * Seigneur
temporel c^ frirituel d'un lieu. Loci alicujus Domi-
nus JurifJidione tùm civili , tùm Ecclcfiafticà , ou
profana & facrâ.
TEMPORELLEMENT , prononcez Tamporellemant.
[ Pour un temps. ] Ad tempus.
TEMPORISE.MENT , prononcez Temporisemant , f.
m. Ablan. [ L'aBion de temporifer. ] Cur.dtatio ,
ônis , iixm. CnÇ. * Ce temporifmcnt ralentit le cou-
r.ige des ennemis , £?' redoubla celui de nés foUats Ifta
cuiiftatio timidiores hoftes, nofttos milites alacriorcs
effecit. Céif
TEMPORISER, V. n. pranoncezT au?okist.k.[ Ufer de re-
mifis. ] Cunûari , C or , aris , atus fum. ) Procraftina-
re , (no , as , avi , atum. ) Cic.
TEMPORISEUR , prononcez Tampor seur. [ Su' t^ni-
porife. ] Cundlator , ôtis , m. Cic.
TEMPS , prononcez Tans , f. m. [ Cette durée qi'on
I i i i i i i ii]
ii;4 T E M
'm un par des momens , liei heures , des jours , des mois,
acs années ET des fléchi. 1 Tcnipus, tempôris , neut.
cher.
Le temps de Lt vie efl court. Vita brevis 0« vitx fpa-
tium exiquis regionibus circunifcriptuni eft, Cic.
Temps. [ siècle dans Icqti'lrioiis -uii-'oni.) Ttmpus , ons ,
n. yttas , xtatis , f. ^.vum , xvi. Scculum, li , n. Cic.
* C'efl un homme du ion temps , de cjiie probité & lo-
yauté d'autrefois. Anti'ji.iâ homo virtiite ac tide. Ter.
■^ Ce n'tfl pxi un homme du temps. Haud (anè tempo-
rum homo. i!ui;is-Curt. * Il efl un peu tiop emporté ,il
n'efi pM Mi ^okt de ce tems , ou au goût dufiecle. Iia-
cundior crt pauîo & minus aptus acutis naribus honini
hominum. HorA H étoit ajfex.f.tv.%nt pour ces tem'fs-la
. Satis eruditus , ut tcaiponbus illis. Cic. * Lu poli:i-Jfe
C la dernière main pour la perfeitio» de leurs ou-vr^.ges,
femhle avoir plus manqué a leur temps ^ , qu'à eux.
Niîor & fumma in cxcolcndis operibus maiius , magis
videri poteft temponbus , quàin ipiîs defuiffe. êi^int.
f Le plus honnête hcm.w de l'aveu de ceux de ce temps
là. Iliius XVI confeflionc optimus. Plin. * Le temps des
Héros. Hcroica tempoia. «£"»'•
U.N TE.MPS de troubles. Tiubulcnuum tempus.Le contraire
teinpns traiiquiUum , pacatuni. U,i temps p.upbk. Cic.
* Un temps où l'on ne cultive point les lettres. Mutura
à litreris tempus. [ic.
Ee tout temps. Poft horr.inum memoiiam ,_ex que lio-
mines memineriint. Cic. Ab omni meiaorià.*De notn
temps. Noftrâ mcmorià. Noftiâ x:ate. Noftvis tempo
ïibus. Cicer. &vo nolho. In avo iiollro. Plia. * Jnf
ques à ce temps. Ad Inoc a:vi. fUn. * il vivoit de ce •
temps-là. iEqualis erat illorum jemporum. * La ce
temps-là. lUo tempore , illis tcmpoabus. Tuiic ou
tune tempôris. Cic.
TiMPs pour les jours qui font p.jrlie du temps. Tempus
n. L es , ei. Cic.
[ Oro'rnairement femin n 'au Shigidier , & Mafculin au plwier.
£« peu de temps. Cis paucos dics. Intia paucos dies,
* Devant ce temps-là. Ante hune diem , ou hoc tem-
pus. Pendant ce temps là. Interca. Intérim. Inter mo-
ras. Cic. Plin. ^ Un temps viendra , que Veniet dics ,
tempus eric. Dics iliucefcet aliquando cum. Cic.
Te.mpj. [Saifon pour faire les chofes.] Tempus , neut.
Il fait prendre le temps pour lui p.vUr. Scit moUiifima
tempora fandi. Virg.
(^i f fiit er qui arrive dans le temps qit il faut. Tem-
peflivus. Macurus , a , um. Le contraire c^.Pra;matu-
rus. Pr^propetus , a , um. Slui arrive hors de temps ,
de ftifon. Cic. * Avant le temps, Prématurément , hors
de ftijon. Intempeftivc. Prœpofterè. Cic.
"S'oiii n'avez, pas bien pris vôtre temps pour cela. Non fa-
tis feitc divifa func hxc fuis temporibus. Ter. ^ Pren-
dre bien for, tetr,ps pour it'ler trouver quelqu'un. Scitè &
eominodè capcrc tempus adeundi ad aliqucm. Cic. f
-' Arriver à tem;s. Ad tempus adeire. Tempcilivc adeflc
eu tempori advenire , adclfe. Cic. * Il efl venu à tcn^ps.
Venit in tempore , opportune (b fe obtuiit. Ter. * Il efl
temps que je nien. aille à'icy. Jam tempus eft fubducere
hinc me Plant.
TïMPs. ISaifo"} de l'année. ] Tenipas , n. Tempeftas ,
âcis , f. Cic. * Le temps de l'Efié , U faifin d'Eflé.
Tempus aeftivuni. Cic.
Temps pour un beau jour , un beau temps , un temps fe-
rein. Bonum tampus j tempeftas bona , ccclum fudum,
fcrenum ; ( Le contraire c(i ) Mala tempeftas. Un mau- .
l/xis temps. *Un temps ccy ,. un temps calme , oU il ne
fait point de v>>nr. .Silens ou tranquillum ctrlum. * Le
temps était cxlme. Dies erat (ilcncis fpiritûs &; placidi.
'Giln:/i, 'f Le temps fe met oixfe tourne au- beau. Ad fi-
T E M
ciem ferenam mutatur dies. Phxd. * Kous vivons eu un
fort mauvais temps pendant tout nôtre voyage. Ad-
TCrsâ Se iniquâ tempeftateud fumus toto itinere. Cic.
*. Ttmps couvert , fombre. Auftrinum. Colum. Ncbulo-
fum ctcium. * Il fait un temps couvert, Nubilat Cûc-
luni. ■* Un Temps pluvieux. Pluviofum cœiuni ou
pluvium. Vifr. * De brouillars. Brumalis dies. c«c ♦
Temps tres-mxuvtiis (S" for! vilain. Tempeftas fput-
cifli.Tia. Cic.
Un long temps. Longum , longinquum tempus , lon-
ga dies. cic. * £^<i a vécu long. temps. Qui Jiù y.x.x..
* iltti dure long temps. Diutinus. Diututnus , a , um.
Cic. '*' Il y a long temps que. Jam dudum , jam ditf,
jam pridem eft , ex quo. Cic * Il y a déjà fort long-
temps qti elles font fort mal etifemble. Jam dudum lites
funt inter cas facla: maxima;. Ti-r. ♦ // n'y a pas long-
temps. Haud duî eft. Non ira pndem.
De temps en temps, Identidcm ex inrervallo. Cic. Su-
fa indé. Hor.
Tout d'un temps. Eodem tempore. Cic. Simul.
Au temps avenir. JEvo lequenti. In poftcrum. In pof-
terum tempus. Cic.
Temps , loifir comme.
Donner fou temps à j'es amis. Kcddere amicis tempora ,
vacare amicis. PhiA. Impenjcre amicis tempus. Sli'int.
Tranfinittere tempus anucorum temporibus. Cic. *£>?»-
ner fon temps àfes affaires domeftiques. Impendcre CU-
ram rci domcfticx. Phs.d. * donner du temps à un
créancier pour pa^er fes dettes. Diem dare alicui, conce-
dete ad diilolvenda nomina. * Donner le tt;):ps de man-
ger. Suppeditare ahcui tempus, d.v otiura capiendi cibos
'f- Gxgnir le temps.. -Extraherc, protrahere, ducere tem-
pus. Cic.'^Ajuflirfes inclinât io>. s au temps.YccùiK ftiam
naturam , c^- c^.iquere ac fledere ad tempus , acconi-
modare tempori. Servire tempori. Ter. * C'efl le peu de
temps que j'ai qui m'oblige de faire ma lettre fi courte,
Brcvitatc tempôris tam pauca Icriberc cogor. Cicer.
Z'n foldat qui a fait fon temps , qui a fetvi le temps qu'il
faut. Qui ]ufta ftipendia confecit, Cicer. ou Emcritus
miles , m. Lucr. ■*■ O.i congédia ceux qui avoient fait
lettf temps. Tiin.iR funt qui jufta ftipendia confcccranr,
Tacit.
Passer^/î temps de la vie. Vitam agcre, cxigere, traduce-
re , degcre. Cic. Tempus a:tatis. Cic. l'oyez. Passe R.
Partager fon temps à piufieurs. Parriri tempus in plu-
ïCS. èiu'"'- * Part.jger Jon temps is" fs heures pour fai-
re une chofe. Dividere temporibus ncgotium aliquod.
Terent.
Perdre du temps on fon temps l'employer mal. Tempus
abiumcre , terere , contercrefruftià. CJr.Malè operam
fuam coliocare , ponere , malè horas fuas collocare.
Cic. AUrt. * Je perds beaucoup de temps à prendre des
écrits. Multùm niihi eripitur opéra; in exfcribendis hy-
pomnematis. Cic.
Prendre du bon temps. Sibi benè ou pulchrè faccre.
Plaitt. Indulgere genio. Ter. ou obfequi. Ter.
[ Cliercluz les autres faisons de gaîler de ce mut jar le verbe
C]Ui c-li |Oint avec Temps J
TENABLE. Adj. m. & f. [&ui peut tenir bon , qui f peut
défiindre , parlant de quelque place de guerre. ] Arx
i|ux defendi & propugnari poteft.
TENACE , adj. m. &V. [ aiu.int. Vifqueux. ]. Tenax ,
âcis , omn. gen. l'irg.
On dit au figuré. Vnho;n:ni ten.tce, fort avare. Tenax &
parcus , tenaciflimus homo , reftiiitus & tenax, CJf.
[ Ce mot eft d'j ftile bas ?c Jii dlfiours familier. ]
TÉNACITÉ, fubft. f. i Qu.dité ijui rend une chofe tensKt
Cl" gluante. ] Tenacitas , âtis , f. Cic.
[ Ce iut;t fc du ajlli au figuré de i'.izmcc' J
T E N' t
TENAILLS , oti Tenailles pUiricr f. f. [ Injlrtmnit de
fer à tenir ou à armchcr quelque ckûfe.] Forceps , "pis ,
f. rlin. Tcnax forceps, K/rj.
TENAILLER quelqu'un. [ Lui arracher ou couper quelque
partie du corps avec des tenailles. ] Forcipe niembia
alicujus difcerpcrc , dilaniare , coiivellere.
TENANT, m. Tenante , f. Tcncns , encis , omn. gen.
LES TENANS er les AfiilUns dms les foujies C d^s
les Tournois. Propugnatores & oppuguatores in ludicris
certaminibus.
Lîs Tenans & aboutijfans d'un fonds de terre. Fundi ou
prxdii alicujus fines , ium , m.
On dit figurément en ce Cens Je fcM tous les tenans C
les aboinijfuns de cette af^re. Quxcunque ad eam rem
pertinent , ea mihi funt perfpeaifTima. Rem omnem
cnuclcatè novi. ^
TENDON , fubll. m. [ Subjlmce nerveufe dei Mnfcles.']
Tendo , tendonis , m. Celf.
TENDRE , V. aft. & n. [ Ba.nder avec effort."] Tendere,
contendere , intendere , (tendo , is , tcndi , tcnfum ou
tentum.) Cic. * Tendre des filets. Plagas cendete, retia
Ouid. Poncre. Virg. Vlin.
Tendre les voiles. Pandere vcla. ejnint. Eïplicare. *
Tendre des Tipijferies. Aulxa parietibus obtcndere. * //
fit tendre fin pavillon fur le rivage de la tner. Tento-
rium fecundùm littus conftituit. Mart. * On ne tend
point defiiet à l'Epefvier. Non rete accipitri tenditur.
Tt^rent.
On dit figurément Tendre des pièges a quelqu'un. Tende-
re alicui infidias Satuft. Dolos. Hor. CalTes. Tibul.
Tendre la joué , préfenter la joui. OlFerre , pra:bere os ,
( fait en bien , fait e» m.il. ) * Tendre la main pour re-
cevoir quelque chofe. Manum tendere, porrigere.* Ten-
dre les mains au ciel , les préfenter , les élever au Ciel,
Tendere manus ad cœkim. S.tlufl.
Tendre , [ Afpirer , vifir à une chofe.'] Tendere , fpec-
tarc ad aliquid. Cic. * T>-ndre à une plus haute fortune.
Contendere redis ftudiis ad magna. Cic. Ad altiora
tendere. Liv. Afpirarc. Cic. Altiorcm fortunam animo
pr^fumere. Val-M.i.-c. * Toutes ces fourni/fions tendent à
gagner vos bonnes grâces. His obfequiis tuam gratiam
aucupari nititur, ou ambire , captare contendit. *Ten-
dre à une même fir. In unum exitum fpcdare. Cicer.
^A quoi tend tout ce difcoun ? Quorfum fpeiïlat \\xc
oratio î Cic. i
On dit figurément , Tendre les mains ou les bras k quel-
qu'un dans fa mifere , le fecourir. AHcui deitram tende-
re ou manum potrigere..C(V. Alicui infclici fubvenire
& opitulari. Vojez Secourir.
On dit aullî figurément , Tendre , bander fon efprit à
une chofe. Tendere animo ad aliquid , animo conten-
dere , contendere omnibus nervis ad aliquid. Cic. Con-
tendere animum , eu nervos contendere in re aliquâ.
Cicer.
TENDRE , adj. m. & f. [ §>ui n'cflpas dur.] Tener , re-
liera , teneruni. Mollis &: hoc molle , adj. Hor. ( An
Comparatif.) Tenerior & hoc tenerius. Mollior & hoc
mollius , ( Au fuperlatif. ) Tenerrimus. Molli/Tîmus ,
a um , Cic. Hor. * Du pain tendre offrais cuit. Panis
tener ou recens Juv,
Tendre fe dit figurcmeat de ce qui efi: jeune & délicat.
Age tendre. Tcnera xx.z%.Ovid. Tenella œtas.
Des fa plus tendre jeuncjfe , ou des fin enfance. A Tene-
ris , à tenero , à teneris unguiculis. Cic. De tencro
ungui. H( rit.
On dit au figuré. * Un difcours tendre. Oratio mollis &
teaera. Cic. f' Des vers tendres. Vcrfus teneri & mol-
les. Hor. Verfus raoUiùs cuntes, Hor, '^ V!> («HT tendre.
Mollis & tener animus. Cic,
"77
nio!
T E N
Tendre aux pleurs , qui pleure aifement. LsCrymis
lis. Prep. '*■ Tendre aux malheurs d' autrui , qui efi aifé-
ment touché. Mollis in calamitate aliorum. Tac.
Tendre fe dit aulli fubftauciveraent. Il a du tendre four
cette fille. Hanc virginem amat tenero amore.
TENDRELET , m. Tendreletie , f. [ Un peu tendre. J
Tenellus , TencUulus , a , um. Flaut. Catul.
f Mot bas & populaire. ]
TENDREMENT , adverb. [ D'une manière tendre & ptf-
fiùKiée.] Tenerè Tcnenter. Tenerius. Tenerrimè , adv.
Plin.
TENDRESSE , fubft. f. [ Senftbilité de cœur.] Tener ani-
mus , teaeri animi , m. Cic.
La tendresse d'un père ou d'une mère pour fis enfant,
Amor paternus ou materniis in liberos. Caritas pa'cria ,
caritans patria: , f. Cic.
Il a pour vous une tendrejfe de père. Hic te caritate patrià
ou amore paterno coniplcftitur. Huic orque carus es
ut patri. Cic. * Donner toute fa tendrejfe à quelqu'un,
Omni amore ou toto pedore aliquem ampleili , com-
pleiti , omnem fuum amorem conferre in aliquem.
Cicer.
On dit Tendrejfe de confcience , délicateffe de confidence
Confcientia bona & religiofa , ss ,f.
[ Tendte;i'e à l'égard des viandes & des autres corps durs. Il n'y '
a point de mot dans nôtre [jngue pour e.\^)riiner cette qualité.
Quelque. uns veulent introduire Tc.Hre fubliantif. Cette viande
eft d'un grand tendra. iliUtx terieritatis cikis , ou bien ces
mots fuivaiits.
TENDRETÉ , fubft. f. ou Tendrewr , f. Tencritas , '
âtis , fœm. Teneritudo , ïnis , fœra. Cic. Var.
TENDRON , fubft. mafc. [ Ce font dans les animaux de
petits os tendres , qui font comme des cartilages.] Tenera
oftlcula , orum , neur. plur.
Tendron de la vigne , ce avec quoi elle s'attache. Clavi-
cula , X , fem. Cic. Capreolus , li , mafc. Far.
Tendron des chou.x. Cyma , x, fœm. Cimata , tum, n.
plur. Colum.
TENDUC [Royaume d'Afie dans U Tartarie proche l»
Chine. ] Tcnducum , Tenduci , neut.
TENDU , mafc. Tendui , fem. [ Bandé.] Tcnfus , ou
tentus , a, um. Voyez Tendre.
TENEBRES, fubftan. fem. plur. iZntire obfiimté ,
privation de Utmiert. ] Tenebra: , arum. fem. plur.
Cicer.
Qui aime les témbres. Tenebrio , onis , mafc.
On dit au figuré, l'tvre dans les ténèbres , dans l'obfcuri-
té. Vicam trahere in tenebris. Virg. y£vum in tenebris
exigerc. Phnd.* Dijfiper les ténèbres de la calomnie. Yi\Ç.
peliere tenebras caluninis. Phad. * Répandre des ténè-
bres fur les chofes les plus évidentes. Obducerc , OfFun-
dere tenebras rébus clariirunis. Cic. ■*■ Ces chofes font
des ténèbres pour moi. Iftï mihi tenebra: funt. Cic. *
Pattes que je puiffe toiljours pafser pour un homme jiifle
iS" faint , couvrez, d'epaijses ténèbres tous mes crimes ,
(S" mettez toujours au devant de mes tromperies un nua-
ge obfcur. Da jullum fandumque videri , nodem pec-
c.itis , & frauàibus objice r.ubem. Hor.
TÉNÉBREUX m. Ténébreuse f [ Oi/fwr.] Tei^ebrofuy.
Tencbricofus , a , um. Tcncbrïcus , a , um. Var. Cic.
TENÉDO , [ //.' de l'Archipel proche de l'Anatolie.] Te-
nedos , Tencdi , fœm. Virg.
TENÉRIFE , [ Une des Ifles Canaries vers l'Afrique. ]
TenerifFa, a: , fœm.
TENEUR, fubft. fem. [ ie contenu d'une lettre ou de
quelque autre écrit. ] Ipfiflîma epiftola; verba , excn--
plum , pli , neut. Cic. *fay reçu deux de vos lettres ,
qu-i et oient de même teneur. Binas à te accepi littcras
eodem exemplo. Cic.
T £ N I R , t Avoir en fis nmins , pojfidcr. ] Teneie ,
iirJ , T E N
(tenco , tenes', tcnui , teiuuni. ) ou in manu tenere ,
habere , ( habeo , es , habui , irum.) * Cens tenait en
fa. m.iin Liftatue de la victoire. Inliftebat in manu Ce-
rctis fimulachrum vifloriae. ,
Il arrive fouvent que nous cherchons ce que nous tenons
à lu muin , on ce que noi:s a-jons devant le: yeux. ïfcuc
fieri folet , quod in manu teneas , atque oculis viJeas,
id dcfidercs. Pitut.
Tenir. [ Trendrc. Kecevoir.l Tenere, Habere. Accipcrc.
» £ic. Ter. * Tuiez , prenez celxfour vous. Tenc, habe ti-
bi, accipe. Tr. * Tenez, voilà ce que je -vous dois, Ac-
cipe hem, quantum dcbui. Te/. * Tenez ■aolre argent ,
s'il y a quelque pièce qui ne foit p.ts bonne , je la. ch.in-
gemi. Accipe argentum , fi quid eft reûè dubium ,
immutabo. Vl.iut.
Tenir. [ Eftre bien lié.] HsErere. Adhairere , (lisreo , es ,
hili , lia-fum. ) * Ces folives tiennent enfimble p.tr des
chevilles, elles dureront long-temps. Hxc tigna fibulis
coUigata ïtcrnani liabcbunt firmitatem. C<«/ * Celu
tient bien. Illud lixret firmitcr , ou inhacrefcit. Colum.
* Taire tenir une chofe à chaux (S" à fable. Cilcc Si are-
ai aliquid coagmentare. Vitr.
Tenir. \_Compre>i4re Kenf ermer. ] Cz^ets , (capio , pis,
ccpi , captum.) Continerc , (eo , es , continui , coa
- tentum.) Cic. * Vr. verre qui tinit jufques a fix feflicrs.
Cïpax calix ad fexcarios fcx. Plin. * Notre m.iifo» ne
pourra pas tenir tant de monde. JEdes noftrx omnes
vix capient. Terent. * Vne plaine qui tenait quntre
lieues. Campus qui planitie patebac milha palTuum
quindecim. Caf.
Tenir. [ Retenir , empêcher de tomber.'] Tenere. '^ Tenez
moi, que je ne tombe. Tene me, ne cadam. Fhut. *
C'eft ici q.'ie je 'vous tiens , ii0us êtes pris. Hic te teneo,
capcus es. Cic.
Tenir , [ Retenir. ] Tenere. Continere. Coërcere. Cohi-
beic. Cic. * Tenir quelqu'un dans fon de-jgir. Aliquem
in officio continerc. Cic. * Tenir fon haleine , fin vent.
Animam tenere, comprimere. Ter. Rcduccre ipiritum.
Vetr. *" Tenir un chien à l'attache pendant le jour. Con-
tinere canem catenis. Colum. Aliigare canem interdiù
Th&d. '^ Tenir fa colère Iram ou iracundiam tenere.
Cic. * Tenir les foldats fous les armes. In armis mili-
tes tenere. Liv^'^ On le tient en prifon pour cent écus.
AiTervatut incarcère ou attinetdr carcere , habetur in
cuftodiâ pro nummis centum. Liv. Tac. * Il n'a pu te-
nir .ou retenir fe s larmes. Lacrymas tenere. Cic. Com-
primere non potuit. Sil-Ital. ou tcmperare à lacrymis.
'yirg. * Je ne ffai qui me tient , que je ne faute à fes
cheveux. Vix me continco, quin illi involem in capil-
lura. Ter. *ll ne put tenir fa. la,ngue,il ne put s'empêcher
de parler. Linguam conrinere non potuic. Cic.'^ Si quel-
qu'un a veu de fa vie un plus grand menteur ou plus
rempli de "vaine gloire que cet homme là, qu'il me tienne
four fon efcUve,(j' je me rendrai même à fonfervice.Pcr-
jnriorem hominem fi quis Tiderit , aut gloriarum pie-
niorem , quàm illic elt, fibi me habeto & me illi iiian-
eiipio dabo.PlM{t.*Le oiii (y le non font entre mes mains,
je ne tiens pus la langue du monde : je ne puis les empê-
cher de dire ce qu'ils voitdro!it,mitisjepuis empêcher qu'ils
ne le difent jiiflement. Efl atque non cft mihi in manu;
quin dicant, ncn eft : merito i^t ne dicant,id c&.flaut.
TïNiR une chofe de quelqu'un , l'avoir receuë de lui. Ha-
bere aliquid ab aliquo. Cic. * // tient de vous tout fon
bien. Habet à te , quod fit dives , fortunam fjam ti-
fei débet, parrimoniam per te conliitutum habet. Cic.
* Il.tenoit de mon père une terre qu'il labourait. Agium
de mco patrc colcndum habebat.
Tenir de quelqu'un ,.lui reJpmbUr en quelque chofe. Ali-
«juem re aliquâ rcfcrre. P.lin. ^ il tu'ut defcnpsre , e»
T E N
ce qu'il efl fort fage. Ingeniuai partis habet , quod fapit.
Ter. * Il tient de fes Ar.cêtns. Similis efl Majorant
fuorum. Ter. * Vous ne tenez point en cela de votre père.
l'aternum liaud iftud dedifti , haud patriffas. Ter. Pa-
trem non lefers. Fiinjun.
Tenir pour quelqu'un , tenir fon parti , être pour lui, Pro
aliquo , ab aliquo , cum aliquo (tare. Cic. Liv. Partes
alicujus firqui. Foyez PaRtv.
il ne tient ni pour l'un ni four l'autre, Neutti fe addixit ,
neutri favet. * il tient pour ce fentimtnt. Hanc fcnten-
tiam fequitur , efl in tJlâ fentcntià. Cic.
Tenir , lEflre le maître,] Tenere. Habere. Oceupare.
Cic. * il teniàt la mer avec fafiotte. ClalFe mare tene-
bat. Cic. * Il tenoit toute la Province à contribution,
Totam provinciam tributariam habebat. * Les enne-
mis tenaient les hautâurs ."Veiticcm montium hoftes tc-
ncbant , occupabant. Cc/I
Tenir , [ Subfjhr , réfjier. ] Suftinere , ("eo , es , nui ,
tentum.) Subftarc , ( fto , as , fiiblliti , lubllitura.)
Cic. Cxf * // dépêcha vers lui pour l'avertir , qu'il
ne pouvoit tenir long-temps , s'il n'étoit fecouru. Nun-
tios ad illum mifit , ni fubfidium fibi mittatur , fefe
diutiùs fijftinere non polfe. df il croyoit qu'il éioic
aife de tenir bon dans cette IJÎe avec des vaijjeaux 53*
des vivres. In infiilâ , frum^nto navibufque compa-
ratis , bellum duci non difficile exillimabat. C&f *
Tenir contre la tempête. Suftinere tempeflatem. df *
Je ne puis tenir feul contre une Ji grande multitude. So-
lus multitarlinem liiftinere non polfum. Cic. * Tenir
contre quelqu'un. Alicui rcfillexe. Cic. Contra aliquem
ftarc. Virg".
Tenir , [ Soutenir,] commt Tenir pour le menfonge con-
tre la vérité. Srare à mendacio contra vcrum. Cic, '^
Tenir bon dans une rejolution, CunlumiïC fe in propod-
to fiifceptoque confilio ou perllare , permariere. Cic.
* ils tiennent que la volupté efl le fouverain bien. Arftè
tenent volupratem elfe fiimmum bonum. Cic. * Se
tenir au confeil qui n été approuvé. In eo confilio ,
quod probatum fuit , permanere. Cnf.
Tenir , quelqu'un, ^L'arrêter, l'amufr.] Tenere. Deti-
nere. Morari , ace. Cic, Ter, * Je ne vous tiendrai pat
plus long- temps. Non te tenebo pluribus , non te diutiùs
morabor. Cic. Paucis tecum agam. Cic.* Il ne fe foucit
pas de fa parole , c'efl la recompenfe qui le. tient. FidcJ
eum non rcnet , (eà. merces. Liv.
Tenir à quelqu'un qu'une chofe ne fe fafle. Per aliquem
ftare , quominùs aiiquid fiar. Ctc. * // »'« tenu qu'à
vous , que cela, ne fait f.iit. Per te Iblcm ftetit , quo-
minTis hoc eftcilum fit , huic rei Iblus obftitifti. Plin.
* Il ne tiendra pas à moi que vous ne fajftez vôtre pro-
fit. Tuum commodum nufquam rcmorabor, non oWif-
tam tuis commodis, utilitati tua: nuiquam advcrfabor.
Non officiam , ncc obftabo tuis commodis. Cic. Nihil
iiiterpellabo tua commoda.
Ten r. , [ Eftimer , tenir compte.'] Habere. JE.llima.ve.Cic.
""Tiir quelqu'un pour ennemi. Ahqucm in hoftium nu»
nicro habere , ducere. Cic, * Ne point tenir compte de
foi, Abjicere fe , nauci fe facere. Plaut • Je tiens cet
homme là perdu fans reffource. In defpcratis habeo hune
hominem. PLxut * Tenir une chofe à honneur. Habere
aliquid honori , laudi ducere. Cic. Ter, ■* On le tient
beaucoup plus malicieux qu'il n'efl en effet. Nimio plus
peihiberur malus , quàm eft ingenio. Ter.
On tenoit à faveur d'être connu de /es valets (S" de fes
portiers. Libertis ac janitoribus notefcerc pro magnifi.-
co accipiebatut.Xic. * Je les tiendrois ajf.z bien punis ,
s'il m'éroit permis de me venger d'eux. Satis nylii id
habeam fupplicii , dum illos ulcifcar. Ter.
T P. M I R , [ Avoir. \ Habere. Tcucic. Obtincre. * Il
iicat
TEN
timt U premier, rang. Primum locum tenst , obtinet.
* il ternit les premières digaitez, aprls lui. Proximos
illi l-,oiiores occupabat. Hor .
Il tient toutes lus fermes de la République à gmnd mur-
ché , p^rce qu'on n'oferoit aller fur lui ou enchérir fur
lui. Portoria icliquaque veftigalia parvo pretio re-
dempta habec , proptcrea quôd illo licence, contra
liceti audeat nemo. df.
T£NiR pour certain, \_ gjiimer , avoir pour certain. "^
Aliqiùd cettum , pto ccrto habere on perruafifliiTium ,
certilîimum habcre. Cic. * Tenez, cel.i tour a.iijjl cer-
tain , que tous les oracles d'Apollon. Non ApoUinis ma-
gis verura , atque hoc , refponfum eft. Ter. * Tenir
four dit , avoir pour dit. Pro dido habere , didum
putare. Ter. * Je ticndrui pour fait tout ce que vous
aurez, f ait. Aâam habcbo quod egeris. Cic. * Je tien-
drai tout ce que vous lui promettrez.. Quamcumque ei
fidem dederis , pra;ftabo Cic.
Tenir des difcours avantageux d'une perfonnc , parler à
fin avantage. De aliquo bonos habcre fermones. Cic
Bénignes in aliqutra ferere fermones. Liv. Bcnè
loqui de aliquo. CJ(^. Le contraire, efl. Afperrimè lo-
qui de aliquo , ou malos habere fl-rmones. * Tenir des
difcours dtfavantageux de quelqu'un , en parler mal.
* fou: tenez, un autre langage maintenant que je n'.ii
plus rien. Aliam nunc mihi oracionem defpoliato
prxdicas. Plaut.
Tenir , [ Garder fa parole. ] Servare ndem , flare in
fide. Fidem non fallere. Cic. Ter. Voyez. Parole. * //
ne fe met point en peine de tenir fa parole. Flocci non
facit fidem. Tlaut. * Tenir ficret ce qu'on a entendu.
Audit'a contiuere. Ter Tacere aliquid. Jer. De ft ali-
quâ tacere , lilcre. Cic.
Se tf.niR. à l'opinion de quelqu'un. Alicujus fententia;
liiffragari , cum aliquo fentire. Cic. * // ne s'en tien-
dra pas là. Non huic judicio acquiefcet. Suet. * Four-
veu qu'il s'en tienne aux paroles , ty qu'il n'en vienne
pas aux effets. Vcrba dum luit , ncc ad rem conferan-
tur. Ter. * Il faut s'en tenir aux lettres de Demitius.
Standum eft epiftolis Domitii. Tlin. * Koas femmes
réduits à ce point , qu'on fe doit tenir ebligez. à ceux qui
ont foin de rendre ce qu'ils doivent. Adeô res redit , fi
quis quid reddit , magna habenda efl: gratia. Ter.
TïNiR. un chemin , le Cuivre. Iter aliquod fcqui , cur-
fiini tenere. Csef."^ Il conduijit fin armée par de grands
détours ,fans tenir aucune route certaine. Magno cir-
cuitu , nullocerto itinere exercitnm daxit df.* Pour
voir quel chemin ils tiendrcient. Ut videret quas in
partes iter facerent. Caf Voyez. C^Muiti.
TfNiR/« main à une chofe , avoir fi: -2 qu'elle fe faffc.
Faciendum aliquid curare , darc operam uc aliquid
fiât. Cic. * Tenir la main à un enfant qui aprend à
écrire. Tueti fcribere difcentis manum manu fuperim-
pofitâ regere. Sluint. Ducere roanum.
Tenir compte. Voyez Compte.
Tenir table ouverte. Date cœnam teA3m.Voyez.TASLE.
TiNiR table long-temps. l^£fire lengtems à table. "] Ad
multam diem , ad multura diei coavivare , ou convi-
vari , depon. Ter.
Tenir bonne table. [ Faire bonne chère. ] Oppiparè ,
lautcque epulari. Plaut.
Tenir quelque profeff.on.[_ La faire , l'e.vercer. "] H3.-
bcre. Éxercerc. * Tenir école. Hr.bcre (cholas. Cic.
* Tenir cabaret. Artes cauponias excrcere. Juji.
* Tenir marché. Mercatum h.ibcre.* Tenir les Efi.its
Conventus habere, agere. C/ef. * Tenir l'Audienr..
Excrcere judicium. Cic. * Tenir houiique. Exercerc
tabernam. Vlp. * Tenir les rênes de l'E'upire oa le
timon des affjtirej, ^Gubernacala- Rei^ublica:. tenere.
TEN „77
Afliderc gubernaculis. Cic. Summum imperii #« cla-
vum. retum tensre. df.
Tenir , [ Entretenir , avoir à fes gages. ] Ce Prince tient
des Ambaffadeurs dans toutes les Cours. Hic princeps
legatos habet apud Rcgcs. * // tient beaucoup de trou-
pesfur pied. Multas copias paratas liabec & expeditas
ou alit luis fumptibus. Cic.
Se tenir , [ Demeurer en quelque fituation ,foit du corps
ou de l'efpru. Scare , manere. Cic. Tenere fe. Plin. Jun.
* Se tenir à genoux. Aftare in gcnua. Plaut. * Se tenir
fur un pied. Stare in uno pede. Hor. * Sur le bout des
doigs. Indftcre digitis, Plin. * Se tenir tantôt fur un
pied er tantôt fur l'autre. Alternis pcdibus inlîftere.
Plin. * Se tenir debout. State. Confiftere. Cic. * Je fuis
fifoible , que je ne puis me tenir debout. Vires prohi-
bent me conùftere. Ovid.'^ Se tenir gay. Hilarum fe
hcere. TjiC^ Se tenir propre ou nettement. Munditet fe
habere.ifr.* Se tenir pris de quelqu'un. Aflîftere propter
ahquem. Ter. * Se tenir endos lieux écartez, ty filitaU
res. In folitudinibus confidere , confîftere. Cict Se te-
nir caché en des lieux couverts. Locis impeditis atqua
filvcihibus kk occultare. C&f. Continere kk in occul-
te. Ctc. ^ Se tenir fur Jes gardes. Sibi cavere diligcnter.
* Se tenir les cotez, de rire. Rifu diflblvere ilia. Fetr.
Se tenir, [Demeurer, h.%biter. ] Tenere. Manece.
Habcre, Habitare. * il fe tient au de là du Tibre. Te-
net fe trans Tibcrim. Hor. * Je les priai de fi tenir
chez eux , ou d'y demeurer. Rogavi ut fuis k teneanc.
On fius-entend finibus Petr. ■♦ Ciccron a dit illuxn.
fuisle finibus tenere jubemas. t Nous lui commandons
de Je tenir chez lui.
Se tin iR. fin de l'amitié de quelqu'un, de fin authorité,
Conhdei-c alicujus bencvolentia: , authoritati ou mul-
tum ponevc in alicujus benevolentià.
Ten I R ,f.ùre, comme il cemmanda de tenir les vaiffeaux
plus larges pour pouvoir porter plus de chevaux. Ad
multitudinem jumcntorum tranfportandam pauiô la-
tiores naves fien imperat. df
Tenir une affaire enét.it. Suflentare rem. Cic.
Cela me tient au cocur. Id h.xret mihi in vifcenbus,
Cic. Illud mihi cordi eft. Hor. JEpè eft. Cic.
On dit figurémcnt & proverbialement. Tenir quelqu'un
en échec, en haleine. Tenere aliquem follicitttm. Ter.
Anxium alique.ii habere. Cic.
Tenir fin boa Ange par la main on tenir Vieu par Us
fieds.^ ( comme l'on parle populairement. ) Tenere
dextrâ geniuni. Plaut.
On dit populairement , il croit tenir Dieu par les pieds ,.
il fi croit ravi au troifiéme Cic. Se cselum Jovis tenere-
arbitratur. Petr.
Tenir la bride courte à quelqu'uyf. Ardlè ContentéqUE:
aliquem habere. Ter.
TitiiK quelqu'un au fiUt , l'amufir. Spc ladlare oh duce-
re aliquem.
Ten iKle bic dans l'eau, l'oyez Bec
On dit populairement, 17» tient vaut mieux que deux:
tu auras. Spem pretio non emo. Ter,
Tenir le loup parles oreilfes , fout due que la poffejpim
a'une chofi ne nous eft guéres affurée. Auribus lupum.
tenere. Ter.. ^
Tenez , voyez comme il m'a fendu la lèvre. Hem vidé;
ut difcidit labrum. Ter. '^ Tenez cela ficret. Hoc tu te-
cum t.icitum habeto. "/««/.
Qui tient les livres de compte. Ratiocinator , ôris m,.
Cic.
rLNON, f m. [ Le bout d'une pièce de bois qui entre:
dans une mortaifi. ] Subfcus, îidis , f. vitr.
I Tenon tailti en queue. A'aronde. Securicia , x, f. Kjw,.
I [ Ti I m e- d e Mcr.aifier. J :
\ K IC. K. K K. K. a:
II78 TEN
TENSION , f. f. [ L'étut d'une chofe tendue. ^ Tenfio ,
ônis , f. Cic. On frononie Tansion.
[Mot de Médecine. ]
TENTATEUR , prononcez TantateuR , fubft. maf.
[ Celui qui tente , qui folicite au mal. ] Tentatoi.
Hor. Impulfor. Terent. Sollicitator. f»uL Inftigator ,
ôris , m i :ipin.
TENTATRICE , fubftantif. fcrninili , prononcez. Tan-
TATRICE , [ Celle qui induit au mul. ] Quï inftigat
ou impellit.
TENTATION , prononcez. Tantation , f . f . [ L'aHion
de tenter. ] Sollicitatio. Induclio. ImpuKîo. Inftigatio,
onis , f. Cic. Impulfus , ûs , m. Cic. Ter.
TENTATIVE , prononcez Tantative , f. f. [ SjfM,
Epreuve.] Tentatio. Periclicatio , 5nis, f. Cic. Liv.
Tcntamcn ,ïn;s , n. Virg.
Taire une tentative , ejfayer. Aliquid tentare , ( o , as ,
avi , atum. ) Pcrichtari , ( or , aris , atus fum. ) Cic.
On dit F,tire une tentative , foûtenir une Thefe de Théo-
logie pour être Bachelier. Sux dodruisEin rcbas Théo-
logie fpecimcn darc.
TENTE , prononcez Tante , f. f. [ Pavillon dont on
fe fert en guerre , quand on campe. ] Tentoiium , ten-
torii , n. tabetnaculum , li , n. Cic. Papilio , ônis ,
m. Plin.
Tente faite de linge qu'on met dam une playe. li-
namentum tortile , iieut. Turunda , x , fœmin. Cat.
Paniius , panni , mafc. Celum. Penicillum , peniciE
■ li , n. Plin.
TENTER , prononcez Tanthr. ] Porter , foUicitcr au
mal. ] Ad maluin alicjuem tentare , follicitatc , ( o ,
as , avi , atum. ) Impellere , ( pelio , is , impuli , im-
pulfum. ) Cic. * Vous venez, ici me tenter ,faifanc fem-
blantde ne ff avoir pas fon nom. Tentatum hue adve-
nis , quafi non notis nomen. Ter.
TtNTF.R. lEjfayer. Sonder. Eprouver. ] Tentare, pcricli-
tari , ( or , aris , atus fam. ) Cic. •* Je fuis rcflu de
tentur une chofe avant de périr. Omnia experiri mihi
ccrtuin eft , priufquam pcreo. Ter. * Ce moyen ne nous
a pas réiijji , nous en tenterons un autre. Hac non fuc-
ceilît , alià aggiedicmur via. Ter. * J'ai tenté toutes les
voyes imaginables. Omnia periclitatus lum , expertus
fum. Omnia tcntavi, omncs vias perlecutus lum, nihi!
incxpertum reliqui. Cic.
TïNTFR le haz.ard d'une bataille. Cercaminis fortunam
ou alcam periclitari , experiri,
TENTt'RE, {. f. [prononcez Tantcjre de tapiferie.
[ Pliifieurs pièces de tapifferie pour tendre une (.t'dc . ]
Plurima aulxa , plurimorum aula:orum , n. pi. Liv.
AuJxorum ou peripetafmatum feries , ci , f.
TENUE d'un Concile , lubft. feni. Concilii cclcbratio ,
onis , f.
EsTRE tenu d'une chofe , y être obligé. Ad aliqiiid te-
neti i 'eor , ëris.) * Je fuis tenu de travailler nuit er
jour pour vôtre fcrvice étant vôtre efclave. Tibi pro
fcrvitio debeo ccnari manibus pedibufque nodes &
dics. Ter.
TENU , m. TENuë , f. [ E.'Agu , mince. ] Tenais & hoc
tenue. Exilis & hoc exile , adj. Cic.
TERAMO , [ yille du Rovaume de Kafles dans l'Abruf
fe. ] Intcramnia , 3: , f.
TERCERE , f. f . [ La principale des jifores , Ifie de la
mer Océ.ine entre Us deux Continens ., au Roi de Porta
?''/; 1 Tcitiaria , x , f .
TÉRÉBENTHINE, f. f. prononcez Thérébantine.
[ -Elpece de réfine, qui découle du térébinthe. ] Thcre-
bciithina rcfma ,x* , f. plin.
TÉRÉBINTHE , f. m. [ Arhre d'où découle la Térében-
thine. ] Tcrebinthas , i , f .
TER
De TÉrÉbintHî. Tercbinthinus , a , utn Plin]
TERGIVERSATION , f . f . [ Défaite Jubterfugt. ] TeN
giverfatio , ônis , 1:". Cic.
TÉP GIVERSER , V. n. [ Ufer de tergiverfation. ] Tcr-
givcrfari , ( or , aris , atus fum. ) dep. Cic.
TERME , f m. [ Mot particulier a'u>,e Lingue. ] Ver-
bum , verbi , n. Vox , vocis , f. Vocabulum , vocabu-
li , n. Cic. * S'exprimer en beaux term:^ , en mots ihoi-
fs c^ propres. Verbis elcgantibus & aptis uti. Elcgan-
terdicere , ioqui. Cic. * En termes formels. Coiiceptis
vcvbis. Plaut. * Les termes d'un art , mots dont on s'ex-
prime en quelque art. Verba alicujus artis propria.
Qui s'explique en beaux tcrtnes. Elegans in dicendo. Cie.
Difertus , a , um. Cic.
il n'y a point de termes ajfez forts pour vous traiter com-
me vous le méritez , vous qui non content de vous des-
honorer , vous des-honorez encore toute vôtre famille,
Nthil quicquam pro iftis faftis dignum te dici poteft,
qui te & familiam dcdecoras. Ter.
Les termes du Pahis. Vetbofa forcnfia , verborum
forenfuim , n. pi.
Terme ou le dieu terme. [ Dieu des bornes , Divinité
fahuleufe du Paganifme qu'on mettcit fans bras (S' fans
fii'ds fur les grands chemins. ] Terminus. Termini ,
m, Hor. (S" de là il fe prend pour Termes , bornes.
Limites. Termini , orum , m. pL Fines finium , m.
pE Terminalis lapis , terminalis lapidis , m. Cic.
Plin.
On dit en ce fens figutément , Se tenir dans les termes ,
dans les bornes de l'honnêteté. .Intra fines honefti fç
continere , honeftatem & decus confervare. Cic. * Se
tenir dans les termes qu'on s'tji prefcrit. Intra fines fibi
prxfticutos fe contmcre. Cic.
Terme , f. m. [Temps arrêté pour faire les chofe s , &
pour le payement de ce qu'on doit.] Prajfinitum ou prxf-
titutum tempus , ôris , n. Dics pccunis folvends. *
L'S uns ne p.%yent point , C le terme des autres n'eji
point encore échcu. Alii non foWunt , aliorum dies
nondum cft. Cic. '^ le terme efl écheu. Dies pccunix
exiit. Liv. * Prolonger le tirme U;s payement porté far
l'obligation. Diem cautionis proferre. Liv.
Terme ou le tcms que les femims grojfs accouchent.Tem-
pus pariendi , n. Proxima paritudo , ïiiis , f. Plaut.
Exaili n'.enfes , exadiotum nicnfmm , m. pE Plaut. *
Vous êtes à terme. Jam tibi afti ck exJ.dli funt menlès.
Plaut. * Elle étoit proche de fon terme. Legitimum
pariendi tcn)pus in proximis erat , huic appetebac
propinqua paritudo. Plaut. * Se délivrer avant ter-
me & faire périr fon fruit. Abortioni operam dare &
enecare puerum. Plaut.
Terme , [Ejlat des chofes. ] Status , ûs. Locus , loci,
m. Cic.
En quels termes font nos affaires ? Qiio loco res noftra:
lunt ou quo in flatu ? Cic.'^ Je fuis eh terme de ."-t i-dre le
principal. De forte nunc venio in dubium. Ter. * Ils
font en termes d'accommodement. Di coji'^ponciiJis in-
ter fe rcbus convenerunt
TERMINAISON , f f. [ Dernières lettres ou fyllabts
d'un mot , ce qui le termine r-- fi-:it. ] Verborum finis
ou exitus , exitùs , m ali'tnt. Cic.
Des mots qui ont une 7né:nt terminaifon , qui fmiffent de
même, Verba fimiliter dcfincntia , cadentia o" qui fo-
nos habenr in exitu fimilcs Cic. Q.ua; eunJem refe-
runt in cadcndo fonum. Siuint.
TERMINER. [ Borner, donne/ des bornes ] Terminare,
( o , as , avi , atum.) Definiie , io, is , ivi , itum. )
aft. ace. Paiigerc terminos , (go , gis , panxi , pac-
tam. J Cic.
Terminer. £ Einir u» ouvrage. J Teminare aIiquo4
TER
opus , rnanum extremam operi imponere. Cîc vîrg. *
Ayant réfolu de terminer cet OHvrtige , afin de l.iijftr
aux autres affet de mittiére pour pour fnivre i j'ai ccn-
dsmné en moi mcme mu réjolution. Cùm dcftinairem
operis habere teiminum , uc aliis eflet materia: fatis ,
eonfilium tacito corde damnavi meum. Phéid. * Ter-
rniner i n àijfcrenr. Controverfiam dirimere, finire. Cic.
Componere litcs. Virg. Tollere concrovwiias. Céif. *
Il vaut mieux terminer cette affaire à l amiable , c^ne
de la porter ainfi dans l'aigreur & dans l'exlrémisé.
Inter vos hajc potiùs cum bonâ ut componantur gra-
tiâ , quàm cum malâ. Terent. On fons-entend opoitct.
'^ Il a terminé L'affaire aux meilleures conditions qu'il
n pà, & a touché l'argent. Quàm commodiffimâ con-
ditione rem confecit , Se ad nummos pervenit. Cicer.
* Vous penfea terminer un amour honteux C déréglé
par un mariaje légitime. Meretricios amorcs nupciis
conglutinare fpcras. Tir.
Terminer. Aboutir. Finir,* J'appréhende lien à quoy
fe terminera cette douceur extraordinaire de mon maî-
tre, Vereor quorsùni évadai hcri lenitas , ou qucrfiim
accidac. Ter,
Se terminer. Avoir la même terminnifon , ( parlant des
mots, ) Finir de même, Similiter dcfinerc , cadere. '^ Il
veut que les périodes foient terminées le plus fouvent
far une fylUbe Zow^«e. Claufulas vult longâ plcrum-
que fyllabâ terminari. Cic,
TERMINI, [ Ville & Duché du Royai4m; de Naples en
la Capitanatc. ] Tcrmuls , arum , f. plur.
f 11 y a aulli une Ville Se une Rivieie de ce nom en Sicile ]
TERMONDE , [ ViUe des Pays-Bas fur la rivière de
Vante , qui je jette dans l'Efcaut. ] Tcneramonda , x ,
fœni.
TERNAIRE, f. m. [ Le nombre de trots, ] Ternarius nu-
nierus , ternatii numeri , m.
TERNI , [ Ville d'Ombrie fur le Néta. ] Interamna
X , fccm,
TERNIR , V. ad. [ Faire per/re l'éclat des chofes. ] Ni
torem rerurr» obfcurare, inlulcare, ( o , as , avi , atum.i
Nitorem rébus tollere. =<■ Le poli des miroirs fe ttrnit
Speculorum fulgor hebetatur. Plin. * La beauté fe ter_
nit par les maladies, Formae digaitas morbo dcfloref-
cit. Cicer,
On dit au figuré. Ter^jV la réputation d'une perfo/ine.
Labem inurere famœ alicujus. Cic, Inquùiare famam.
Liv. Obliterare. Liv,
Il a terni les be'les aBions de fa jetintffe , par les infa-
mies de fa viii'leffe. Bona juventa: , fcnedlus fiagiaofa
obliteravit. Tacit.
TERNISSURE , f. f. Nitoris hebetacio , 5nis , f. Splen-
doris , obfcuratio , ônis , f.
TÉRÛUANE , [ Ville du Comté d'Artois fur les frontiè-
res de Ficardie-I Tervana , x , £. Civitas Morinorum,
âtis , fœm.
TERRACINE , [ ViHe de la Campagne de Rome. ] Tarra-
cina , X f. Piin. Anxur , ùris , m. ou n. Liv. Hor. Tar-
racinae , arum , f. plur. Liv.
TERRAIN, fo/fi TïRREiN.
TERRASSE , f . f . [ Lieu élevé fait de terri. ] Terrenus
agger , tcrreni aggeris , m. Suet,
TERRRASSER , V. aft. [ Mettre de la terre au pied d'un
mur.] Murum aggerere , ( aggero , is , aggelli, aggef-
tum. ) C:ol. * Terraljtr les vignes , y mettre de nouvelle
terre au pied, Aggerere vices. * 'terraffer la vigne , la
coucher en terre, Vineas in terram profternexe. Colum.
{ On die mieux coucher la vigne, J
On dit figurément en ce (èns. Terraffer quelqu'un , le
jetter } ar terre ou à. /trrf .Aliquem ftcrnerc , proftcrnc-
K j 0« kumi profternere , ( fterno , is , ftiavj, ftiatuin,)
TE R jj«-
nor. Itv. Dejicete, ( icio ,is, jeci, jeAum.) Affliaere
ou ad terram affligere , ( go , gis , xr , dum.) PUur.
TERRE , 1. f, [ Globe fubtunaire, ] Terra , terra: , fem
Telhis , uns , f. Cic. Terra: globus , i , m. Cic.
La TERRE cflfolide ©■ ronde , fi tuée au milieu dit monde.
Terra locata eft in mediâ fede , folida & globofa. *
examinons fi la terre eft fixe & appuyée fur fes fonde,
mens , ou fi ellefe refferra en rond de tous cotez.. Videa-
mus terra ne penitùs defixa fit ,& quafi radici'bus fuis
hxreat , an in mediâ pendeac. Cic, * i^os corps font
tirez, de terre, Cotpora noftra terreno principiorum
génère confeûa funt. Cic,
Terre. [ Le mortie. Les hommes.'] * Siuand je devrots
auoir toute la terre pour ennemie , c'eft-à dire , tous les
hommes. Si capiendos mihi fciam effe inimicos omnes
homines. Ttrent, * Les biens de la terre. Terrena &
caduca. On fous-entend bona , n. pi, Cic. * Eftre at-
taché aux biens de la terre. Tertenis immorari. giuiur.
Detineri. Cic.
Chemin par terre. Terrenum ou terreftre iter , terreni ,
ou terreftris itineris , n. Cic. * Aller par terre . faire
voyage par terre. Navigare terrajn , perambulare ter-
ras. Ctc. Var. Tcrrâ proficifci. C/c. ■» Chercher quel-
qu'un par mer (y par terre. Aliquem terra marique con-
quircre. * Aller terre à terre , voUr terre à terre , rafer
la terre en volant. Terram volando radere. PUut, +
Il n.^vigeoit terre à terre avec fin armée. Navibus pro-
pe terram eiercitum in littore ducebat. Liv. ♦ Pren-
dre terre , venir , aborder quelq.-te part. Applicare na»
vesterrs, ad terram. Liv. Céif Appellere ad Vmui.Cic.
Terre ferme. [ t/» coarwc»?. ] Continens , cutis. Oit
fous-entend terra. Plin,
Terre. [ Pays ] Solum , foli, n. Terra, a: , f. 1 Ce mot f<r
dit au pluriel dans Cicaon.] Sola terrarum ultima. ■* il
eft entré à main armée fur Us terres ennemies. In terras
hoftiles impetum fecit. Liv.
TERRE. Ichamp qu'on laboure'.} Terra ,x,i. Ager, agri,
m. Solum , foh, n. ^ Terre graffe. Pingue folum , n.
Terra pinguis, f. Vitr. Pinguis & opimus ager, m. Var.
Cic. '^ Terre wa/fr^, Jejuna terra. Col. Solum exile 5C-
macrum. Ctc. ■♦ Terre noire. Terra nigra & puUa. Col.
* Terre légère. Tenuis tellus. Ovid. '* Terre féche is"
fans humidité. Siccum folum & fine huraore. Sitiint. *
Terre de craye. Ager cretofus. Col. * Terre fabloneufe.
Terra arenofa. Plin. * Ttrre d'argille ou argilleufe.
Terra aigillofa. Var. * Terre bitumineufe. Bituminofa.
terra, argillofa. Vitr. * Terre forte. Gravis terra. Virg.
* Terre pierreufe. Lapidofa terra. * Tene toujours hu-
mide. Solum uligino/iim. Plin. Udum ou uvidum. Hor.
Terre fertile, bonne terre. Fertilis ager , terra fcrax. Cic.
* Terre ftérite. Terra fterilis , infecunda. Ovid,'*i Terre
labourée, cultivée,Teïtz culta,cultus ager. *Terre labou-
rée où il n'y a encore rien defemé. Arvum, arvi , n. Var.
* Terre labourée (y enjemencée. Satum , fati,n. Virg.
On fous-entend. arvum. * Terre en friche or inculte. So-
lum incultum & derelidum. Cic, '^ Terre c^uï n' eft point
plantée, Viduuai arboribus folum. Plin.
Terre h bled. Ager frumentarius , terra habilis frumen-
tis. Colum. Ager ad frumentum. Var. '^ Tirre à vin,
Ager ad vitem. Var. Terra uvis ferax. Ovid. * Terre à'
fruits. Terra frugum fertilis. Ovid. * Terre à pot ou -»
potier. Terra figularis. Col. Argilla , x , Ê Cic. Creta
figulaiis. Plin.
Terres au plurier pour champs, métairies. Prjedia, orum,
n. Fundi , orum ,. m. Ager , agri, m. '*■ Il n'y a point de
terre en ces quartiers nt meilleure , ni d'un plus- grand,
revenu. hg'CMm in bis rcgionibus meliorera ncque pre-
tii majoris nemo habet. Ter. * Il y a des femmti ?«»'
perlent fur dits des terres toutes entières. Sunt mulieieî.
K s K X K K K iy
iiSo TER _
multx* , quâ: fundis exotnatx incedant pe" vias. Thiit.
* // /ni a Uiffé en mour.mt un peu de terre pour vivre
avec grande peine. Moriens ci reliquit non magnum
moduiii agti quo cum laboK magno viveret. Vl.tut.
* SS" * ^'"' '^" terres , tjui efi riche en terres. Divcs
agïis. Hor. Tellure multà dives. Virg. Pr^diaciis , a ,
uni. Apul. * Il n'a ni terres ni argent. Nudus agris ,
rudus nummis. Hor. '*■ Il a des terres (S" efi de famille
de M.irchand .^miàovwm dominus & familia: negotian-
tis. Fetr. * J'ai acheté des terres. Glebulas emi. Petr.
( Diminutif de Glcba. )
De terre. Vait de terre. Terreus , tetrenus ,a, um.
Cic. Ci''.
Vaijfelie de terre. Fidiilia vafa , fidilium vaforum , n.
pi Cic. Cainpana fappcllex. Caropana; fappclleûilis ,
f. Hor. Figlinum. On (ous-entend opus. Plin.
[ Parce qu'on en faifoit dans la Cainpanie. ]
L'Art du Potier. FigUna,ï, fœm. On fous-entend
Ars.
Potier déterre. Pigiilus , figuli , m. Vlin.
On dit proverbialement. Je voudrois être cent pieds
fous terre , je voudrois être mort. Ucinam ablumptus ef-
fcm . Vlaut.
On dit. Ne voir ni ciel ni terre , ne voir goûte. Nihil
plané videce.
Tant vaut l'homme , tant vaut fa terre. Ut homo fie
res illius funt bon.-e , aut tenues. Tantum reddit agcr,
quantum dominus eft vir frugi.
TERRE PLAIN , f. m. [ La partie fupérieure d'unram-
part appUnie avec un peu de pente en dehors , pour le
recul du canon. T.erreui aggeris arquata pars , aiquatx
partis , !"œm.
TER.REIN , r. m. prononcez Terrain. [ Le fol delà ter-
re. ] Terrenum , i , n. Colum. Humus , i , fœm. tic.
f Le terrein n'étoit point propre a faire rouler des tours,
k caufe que les roués s'enfonçoient dins le fable. Hu-
mus admovendis turvibus inutilis , defidente fabulo ,
agilitatem rotarum raorabatur. â«inf Curt. * Gagner
peu à peu le terrein. Paulatim folum terra: occupare.
* Difputer le terrein. Defendere folura. * J'ai trouvé
moyen de difputer le terrein. Aliquam reperi reliftendi
viam. Cic.
On dit figurdmenr. Il connoit le terrein de lu Cour. No-
vit Aulicorum mores ou agendi rationes.
TERRER , V. adt. [ Mettre de la terre aupied des ar-
bres (3" des vignes. Arbores & vires adobruetc terra.
Colum.
Se terrer. [ Se cacher en terre. ] Sub terra fe abf-
condere.
TERRESTRE , adj. m. & f. Terrefter , ou terreftris . m.
Tcrrcftris, is , f. Terreltre , is , m. Cic. Terrcnus, ter-
rena , terrenum , adj. Plin.
TERREUR , f. f. [ Vaffion de l'ame excitée par la pré-
fence d'un objet affreux. ] Terror , terrôris , m. Cicer.
* Dmner de la terreur à quelqu'un , lui jetter la ter-
reur dans l'ame. Alicui tcrrorem injicere , incutcre ,
infetre , ofFerre. Cnf Ltv. Aliquem tetrete. Cic. ^ Li
terreur s'empara de l'arrûèe. Incidit terror exercitui.
C4- Invafit terror. Liv. Ccpit terror excrcitum. Liy.
'*■ llfe moqua, de ma terreur. Rilit meam ttcpidatio-
ncm. Vctr.
TERREUX , m. Terreuse , f. [ Mêlé de terre. ] Ter-
rofus , terrofa , terrofum. Vitr.
On dit figurément. Vn vifage terreux , un mauvais vi-
fige , qui marque une mauvaife fanté. Cadaverofa fa-
ciès, M Javcrofo: faciei. Vlaut.
TERRIBLE , adjeft. mafc & fem. [ gai donne de la
terreur. ] Tcrribilis & hoc terribile , adj. Horrcndus ,
a ) um. Cic, * Lu mort n'efi terrible cpt'à ceux , qui
TE R
efimivtt ^ue tout meurt aprl-s «tf.v. Mors (efribU'is efi
iis , quorum cum vitâ oninia extinguuntur. Cicer. *
Chofe terrible à voir. Rcs afpeftu tervibilis.
TERRIBLEMENT , adv. Tcrribilem , horrendum in mo.
du m. Cic.
TERRIEN , mafc. Terrienne, fem. [ Sui pofftde bien
des terres. Divcs agris. Hor. Qui latifundia po/ndec,
Vetr. pour Latos fundos.
f Mot de îiitique. ]
TERRIER , fubfl. mafc. [ Trou dans la terre où fe re-
tirmt les lapins.} Cuniculus , cuniculi , m. Cubilc ,
cubilis , n. Cic.
Papier tekriïr , où l'on écrit les terres qui relèvent
de quelque Stigneur. Codex agrorum vedigalium , co-
dicis , m.
TERRINE, f. f Ivaiffeau de terre fort large."} Cymbium
fidilc , cyiT.bii fidlilis , n.
TERRITOIRE , f. m. [ Jurifdiaion. Refort. ] Tcrrito-
rium , territorii , n. Cic.
TERROiR , f. m [ La terre confiderée ftUnfes qualitez."]
Terra , a: , f Solum , foli , n.
La nature , la qualité au terroir. Soli qualltas , âtis ,
f. Soli ingenium , ii , n. Soli natura ,x,i. Soli ba-
bitus , lis , m. Ccl. T«crr.c proprietas , îïtis , f. Liv. *
La bonté du terroir. Soli bonitas. Cic. * Ce vin fent
le terroir. Hoc vinum fapit foli iiaturam.
TERTRE , f m. [ Vttite éminence. ] Tumulus , tumuli,
mafc. Céif.
TERVEL , [ Ville d'Arragon fur la rivière Guadalavinr. ]
Tcrulum , Ii , n. ou larulitim.
TERVIS ou TiRGovis. \_Ville capitale de la Valachif. ]
Tergoviftus , ti , f.
TESIN , [ Fleuve d'Italie , qui fort du Mont Adula aux
frontières de la Suiffe , pfjje k Vavie , ts" fe va jetter
dans le Pô. ] Ticinus , Ticini , m. Liv.
TESMOIGNAGE, prononcez.'lkuoiGNAGï, en élevant le
premier É , f m. [ L'action de té,noigner en Jufiice ou
ailleurs. ] Teflificatio , ônis , t. Cic.
Tesmoign ACE, [ Dépofition d'un témoin. ] Tcftiraonium,
telHmonii, n. Gif. Tellimonii diûio , ônis, f. Ter,
'^ Les efclaves ne Jont peint reçus k porter témoignage
en Jufiice. Servis non eft teftiraonii diûio. Tcrent. *
Porter témoignage contre quelqu'un. Diccre teftimonium
in aliquem. Quint. Contra aliquem. Cic. * Je ren-
drai lémcign^.ge h tout le monde de vôtre vtrtu. Tux
virtutis tcftiraonium omnibus tribuam ou pra:ftabo.
Cic. rcddam. ^int. * Ne fe point fervir rf« témoi-
gnage des Poètes. Non citare Poiiias ad tcftimonium.
Petr.
Thsmoignace que nous rend nôtre confcience d'avoir bien
vécu , C d'avoir bienfait. Confcientia benè z&x vitae
& recordatio bcnefaftorum. Cic. ^ J'eftime plus le té-
moigi!:tgc de ma confcience , que tout ce que le monde
peut dire. Milii mca confcientia pluris eft , quàm om-
nium fermo. Cic. * il me femhle qu'après avoir fait de
fi grandes chofes, ce n'étoit pas un deshor.neur pour vous,
que je fouhjiitajjo que vous en ren.iifftex, témoignage.]a.m
hoc non potclt: ni te non honoriricé elfe didlum, me in
clarilliniis nicis atquc amplilllmis rébus , tamcn ali-
quod tcftimonium tua: vocis haberc voluillc. Cic.
Tismoignage , [ M.-.rque que l'on donne de fin amitié."]
Tcftificatio. Significatio, ôuis , f. Cic. * il a défen-
du vôtre (;iufe avec de grands témoignages des faveurs
que vous lui avez. fait, tgit tuam caufam cum fum-
niâ teftifîcatione tuorum in fe oiïciorum. Cic.
TESMOlGNfR , prononcez. Témoigner , V. aÛ. [ T'or-
ter témoignage. ] Tcftimonium dicere , reddcrc , pet-
hiberc. Cic. ^lint. Tcftificari , f or , aris, atus fum. )
accuf. Cicer.
TES
TeSHOISKîR , t Mtrqtier , montrer. ] Teftaû ,[ Oï j atis,
atus fiim.) Significarc. Dcmonftrare. Indicate, ( o , as,
avi , auim. KJltcnJ'.'ts , ( do, dis , di , fum. ) Cicer.
Ter. * Ce//» me fâche un feu , mais je n'ai pas voulu le
lui thnoigiur. Non nihil rrolclla hïc (une ir.ihi , fcd
oftcndcre me xzfè pati illi nolui, Ter. '^ Il a tcmag-'ié
tn cette reticonlre , comme «n toute mitre , i^u'd efi hom-
me d'effrit & de cœur. Itidem in iiac re , ut in aliis ,
ftrenuum fe homincm prabifit. Ter. * e^uand -vos affai-
res Moient mal , "vûtis témoigniez, tant de force d'ef-
pit^rejoi'.:fftz.-vous donc rnaintentmt qu'elles vontmistn:.
TLirbidiffima fapienter fercbas , tranquilliora la:cè fe-
ras Cic. * Il ne m'a rien témoigné de l'aff.iire. De re
nihil mihi indicavit. Ter, * Il témoigna dit courage C
de la force dans l'adverfité. Animofus atquc forcis ré-
bus anguftis apparuit. Hor. ^ Té>noignez.-lui bitn de m,x
■part les obligations que je lui ai. Significa illi vcrbis
meis , quantum illi dcbeam. Cic. '^ Sa contenance té-
moignoit qu'il n'èîoit point conte;, t de fervir. Scites
non libcnter fervire. retr. 'f^ Il n'y eut que la can.iille
nourrie d.tns la déb.iuche , qui témoignât de la triflejje
de fit m,ort. Plebs fordida Circo & thcatris alTueca, ( fo-
la fuit. ) Qpx dolercc cxfum. Tacit.
TESMOIN, f. m. on prononce Tr.MOiN. [ Hu't porte £9* rend
témoignage d'une chofe.'] Tellis , telHs , m. Cic. * Tc;'-
mciu digne de foi , témoin irréprochable. Teftis gravis.
Locuples. Idoneus. Intcgcr. Incorruptus. Cic. * Témoin
oculaire , qui a veu une chofe. Oculatus tcftis. Tlaut
'*' Témoin qui nejjait que par oiiir dire. Auritos teflis.
Vlaut. * Témoin fuborné , «ppoflé. Ealfus teftis. ]uv.
Appofîtus. Cic.
Produire ,[ Vaire "venir des témoins. ] Evocare. Appel-
lare teftes. Producerc. Cic. Edere. Liv. * Prendre q-icl-
qu'un à témoin. Aliqucm tcftati. Atteftari. Contellari,
Tcftem aliqi.iem facotc. Adhiberc. Cic. * Prendre quel-
qu'un à témoin de ce que l'on dit. Citarc aliqucm tef-
tcin in rem aliquam. Cic. * Prendre Dieu à ti:;:oin
Tcftari Deuni. Teftem Dcum appcUare. Cic- * Tour-
nir des témoins contre quelqu'un. Teftcs in aliquem
cderc , dare. Cic.
K^COLtR les témoins. Réfuter. Reprocher. Voyez Recoler.
On dit ,: es livres feront des témoins éternels , de ce q:te
■vous .ivezfiit pour moi, er de la reconnoiffance que j'en
ay, Mei libri erunt certes fcmpiterni tuorum erga me
meritorum, n'.earque in tcpictatis. Cic. * Le Sénat (y
le peuple Romain font témoins des devoirs d'amitié toute
particulière , que je vous ai rendus. Meus in te animus
cuam fingulari oHicio fuerit , Senatus & populus R5-
manus teftis ell. Cic.
TEST , f. m. [ Le crâne de la téte.l Calva , x , f . Cal-
varia , calvarix , f. Celf.
Test , [ Morceau d'un pot de terre caffé. ] Tcfta , teftu-
la , 2 , fœm. Teftaceum fragmentum , ti , neut. Hor.
Ovid.
TESTAMEbfr , f. m. [ ABe authentique , par lequel un
homme déclare fa dernière volonté h fa mort. ] Tefta-
mentum , ti , n. Cic.
Dresser , [ Vaire un teffament. ] Faccre. Confcribere.
Componere. Obfignare teftamentum. Cicer. * Avoir
pouvoir de faire tefiamtnt, Hibere faûioncm teila-
mcnti. Cic. ^ Ch.'ingcr un teflament. Mucare teftamen-
tum. Cic. * Ouvrir'untefiament.RsÇxyizxz tertainen-
iwm. Cic. '* Ordonner quelque chofe par fon tefia?nevt.
Teftamcnco aliquid cavcre. Cic. * il cfl mort fans avoir
fait tefiawent , il efi mort inteftac. .Intcftatô ott intef-
tacus mortuus eft. Çic.
f Comme l'onpsile en Droit. ]
SuposiR un teflament. Foyez Supposer.
Lt Vieux ««l'Ancien T^iiA^im: , S^n contient à' an-
T F. i ^ ir8i
'cîeMt liy iomée de Dieu à Moyfe &* au peuple
Juif. Vêtus teftan-.entum. * Le Nouveau T.sta-
MENT ou la Loy nouvelle donnée de Jefus-Chrifi à fcs
Apôtres cr à tous les lidelles. Novum Teftaincn-
tuni.
TESTAMENTAIRE , prononcez. Testamentaire , adj.
[ De teflament. ] Teftamentarius , a , um. Cic. * La
I.cy tefiamentaire. Lc.T teftamentaria. * Exécuteur tif-
tamentaire. Curator tfltamenti.
TESTATEUR . fubftantif mafciilin. [ Sut a fait tefla-
ment. ] Tcrtator , ôtis , mafc. Suet. Tcftans , tcftantis.
S^int.
TESTATRICE , fubft. fem. [ Celle qui a fait teftament.']
Muiier qua: teftair.entum fecit.
TESTE , prononcez TÉte , élevant l'E faifant entendre
['S à demi , f. f . [ La partie fupérieure de l'animal. ]
Caput , kis , neut. Cic.
[La tête eft dans l'homme le 'principal ficgede l'arae & des oc-
gines des fens. ^
Petite teste. Capitulum , capituli , neut. Platit. *
Avoir mal à la tête , avoir un mal de tête. Dolore
capitis confliflarî. Cic. * J'ai mal à la tête dufoUil,
le fotsil m'a fait mal à la tête. Dolet mihi caput à fo-
ie. Plin.
Avoir la tête couverte. Operto elfe capite. Cic. * Gaf-
fer la tête À quelqu'un. Comminucze alicui cervîccm.
Ter. Imminuere aiicui caput. Plaut. Diminuere alicui
ccrebrum. Ter. * Se caffèr la tête. Sibi caput frangere ,
illiderc. 0» Cervices fibi frangere. Plaut. Cic. '*' Aller
donner de la tête contre le mur, Irapingere caput pa-
rieci. P//,"j. /«;». OfFendere caput ad parictem. guint.
* Ce vin donne dans la tête. IHud vinum tentât caput.
plin. * Ce vin lui a donné dans la tête. lûum eft vir.o
iilius caput. Hor. **■ Si-tèt que le vin leur a échauffé la
tête. Ut fcrvor accelîit capiti. Hor. * il efi beau d.puis
la tête jtifques aux pieds , il entend jufques au moindre
coup d'œil de fin maître , Csf il efi propre à tous les arts.
Et talos à vertice pukhcr ?.d inios , ad natus aptas he-
riles , idoneus arti cuilibet. Hor.
Teste fe prend pour Vhomirrc entier. Caput, neut. ^ Traik
ter par tête. Viritim obfonarc prandium ou cccoalii.
plaut. * Ils payent dix écus par tête. In (ïngula capi-
ta decem nummos confcrunt. * Autant de tét.s mitant
d'avis , ou autant d'incUn.itisns différentes. QjOt ca-
pita , tondera fentcncis. Terent. Quot capita vivunt,
totidem ftuJiorum millia. Horat. * // n'y a plus d'ef-
prit dans cettf tête. Plané hoc carruptum cil: capàt.
Plaut.
Teste , fe dit fouvent pour la vie , qtii fe perd avec là
tête. Caput, neut. Vita , x , fcrm. Cic. '*■ il y va de' fa
tête. De iilius capite agicur. Mart. Pcriclitatur capi-
te. Mart. f- C'cfl à leurs têtes à en répondre. Iprorum eft
iflud prxftare vcl capitis periculo. * On lai a fait vo-
ler lt tête de deffus les épaules. Abfcilfiim efi: o« avul-
fura cervicibus caput. * Cette v:iloire a bien coûté
des têtes. H.ïc viûotia f.etic multorum fangaine.
Liv.
Teste , [ Efprit , fantaifie. ] Animus , i , mafc. Cic. *
Se mettre en tête d'aimer quelqu'un. Animam inducétS
ad aliquem. Ter. * Se mettre qr.-slqtt'un dans la tête ou
dans l'cfprit. Sibi bomincin in animum infticuerc. Ter.
* Avoir une chofe en tête ou dans l'cfprit. Agitare.
Volvere aliquid animo , in animo aliquid habere. Liv.
* C'efl un opiniâtre , qu'on ne fçauroit détromper, quand
il a une fois chauffé une opinion dans fa tête. Pervicax
eft , qui ab opinione quam femel imbuit, deduci ou
dimovcri non poteft. * Mettre en tête à quelqu'un de
faire une chofe, Aliquem ad aliquid impellerc , infti-
gare, Cic. "*■ Fotis pouvez éprouver quelque coup de mu
K K K K. f: K K iij
iiSi TES
tife, df m.% fjint.zijte , car quand j'ai ré foin une chofe ,
elle thnt comme fi elle et oit attachée avec un gros cloud.
Expcrieris cerebrum meum ; nam quod femel deftinavi,
clavo trabalt fixum eft. Fetr. * C'ejl um bonne t!ti o"
un homme de bon confeil , c'efl une tête bien fuite. Hom o
felix cerebri & confilii plciiu';. Hor. * Il a Li tête ;?;;?/
faite , mal ti;nhrée. Non eft faniim illi fincipuc ?laut.
't La tête lui a toiir>:é d-ins une fi haute élévation. Mag-
nam fortuiiam non beiiè culit. Horat. * Voilà une bel le
tète , c'cfl domir-aj^e qu'elle n'.tit point de cervelle. Pul-
chra fpccies , cerebrum non habct. Ph^d. * Je connais
par là qu'il a de la tête. Inde novi ipfî cerebium e(Te.
ïetr. * Vis qu'il a un moment il ne lève fxs la tète de
deffus fes livres. , fa trop grande .irdeur le rend m-iLidif.
Quidquid illi v.icat , capuc de tabula xion lollit , &:
ram navus , motbofus cft. Veir.
TïSTE', fe dit figurtmcnt dans lesexpreffions fuivantes. *
Tenir tète à la fortrme , fins jar/:ai< plier fous fes coups.
ïorrunx fuperbx refponfarc , neque illi luccumbere^ *
§l^ia mal à la tète de la gloire a'^utruy. Aiixius glo-
ris8 alterius. Z.i'v. '^ Il a fait un coup de fa tète , fans de-
mander confeil à perfoi:ne. Ncraine in confiliuni adhibi-
to rem egit. * il a bien du vent dans la tète. Ventofus
homo ell. Hor. * Il s'efl mis des chimères dans la tète.
Vaniflîma & inania ilbl finxit. * il ne fçait ou donner
de la tête. Incertum e!l ipll quid agat , ou que fc ver-
rat nefcit , ou incertus fercur. Ter. * Vaire tète ou tenir
tête h. quelqu'un , lui refiler. Alicui obfîfterc , reiifterc,
cbniti cortra »» adversù; aliqucrr. Ci.er, Virg. Alicui
contra ftare. l'iaut. ■* AlU.r tète baijfée dans les plus
grands dangers. Intrépide & audaftcr adiFC peticula ,
imperterritam offerte fc periculis , At objedare caput
periculis. Cic. * Je marche la tète levée. Capite apcrto
horrio inter homines ambulo. Tetr. '^ On ne tiendra
eompte de vous , y vous vous rendrez, rn'prifable , fi
voHs vous jettex air.fi a la tète. Tu re vilem feceris , (î
te ultro largiere. l'iaut. * Foulez-vous faire une chofe
qui me fa(fe plaifir , (S" qui donne martel en tète à vôtre
mary r vous n'avez qu'à me priir à fouper. Vïfne hodie
facere , quod ego gaudcam , & quod tuo viro oculi do-
kant , voca me ad cccnam Terent. * Il a la tète dure
Cî" eft effronté choquant les gens. Caput cft ipfi durum ,
Mpudoratam frontem liabec , & coinu acutum. Te:r.
TisTE , fe dit dans ces façons proverbiales. Avoir de
dettes par dejjiis la tête , être noyé de dettes. Are alie-
no obrtirum elfe. Animam debcre. Non liberos ca-
pillos habere. Platit. Fetr. * Il a l.t tête à l'évent ,
il a une tète de linotte , il a des chambres vuidis dans
la tête. Cucurbita cft. Fetr. * Il a des rats , il eft fou,
il a lu tête légère, la tête verte , mil timbrée ou dé-
montée. [ Toutes expicflions baflcs 5< du difcours faniilifï |
larvaî & intcruperix illum agitant , pknus larvarum
eft , defipit mentis, tlaut. * Il a la tète près du bon-
net , pour dire il fe fâche aifément. Cercbrofus eft.
Ilaut. Irafti celer. Hor. Itann in prompïu gerit. Flaut.
* Ce font deux têtes dans un bonnet , ce font deux inti-
mes amis , qui n'ont qu'une feule (ff même volonté. Con-
cordes inter fe ifti & unanimes , ou eadem habcnt ftu-
dia. * Cela vous met martel en tête. Id tibi cerebrum
uiic. flaut.
Sluand elle a la tête fur le chevet , elle cxufe comme une
fie. Quando prcmit refoluta pulvinar cervicibus pica
pulvinaris eft. ( Fé roie met feulement. Pica puWkiaris )
* Elle caquette , elle a Us pieds chauds , ( oomsne l'on
parle populairement. )
IliTi à tète, mis adverbialement. Ils fe font rencontrez
tête à tête. Sibi invicem occnrrcrunt.
TisTg, « tète. , comme un fubftantif ma&ulin-, il lui a
»u.w;dii itn tétt à. titi ,, oiv mis canverfutwti de fui à
TES
feuL Faailtatem coaceflit confetenJi capita (îmul. ■♦
Cttte .^f.iire d;m^mde un tête k tète , ou ne fe doit trai-
ter qu'entre deux perfonnes. Duorum eft illud negotiutn
ou ab ono & altero traûari débet. * f.zpprehtnde que
fi on me trouve ainfi têre à tête ;ivec vo'ts , nous ne don-
nions lieu à ta ?nédif.tnre. Vereor ne in fecreto tccum
deprehenfus demus /crmonibus lociim. Fetr.
Teste, fe oit aulîî pour les cheveux , qui ne fervent
que d'ornement^à une tète. Cxfaries, ei , f. Ov>d. * Il a
acheté cette tète ou la coupe de ces chev n ■ dix éfus,
Hinc cïfariem émit decem nummis. * /;' a une belle
tète. Décora eft ipfî czfaries. Lucan.
Teste , fe dit auilî du bois de cerf. Ramofa cervi cor-
nua , cornuum , n. pi Fh^d. * Les cerfs mettm' tous
les ans leur; tètes bas ou leur bois. Cervi quotannis dfi-
ponunt ou abjicmnt ramofa corntia.
Teste , fe dir des corps politiques. Frons , frontis , fœm.
Caput , itis , n. * il eji à la tête de l'armée. Primant
frontem tenec , primori in acie verfatut. Ttcif. * li
menait la tête de l'armée. Agmen duccbat ipfe. Qjjint.
* /.' mit l.t feptiéme légion à la tête t? au front de la
hatiiille, Scptimam legionem in fronte conftitiiit. df.
'^ Il cji la tète de fa compagnie. Collegii fui caput
eft & princeps.
Teste ou le commencement, le front ifpice d'un livre. FronS
libri , frontis , fœm. * On verra vôtre nom à la tète
de mes ouvrages , pour honorer vôtre mérite. Libri mei
inlciipti crunt tuo nomini , metitis illos dedicanstjis.
Ft'id.
TESTER , V. n. Vsfe prononce. [ Taire un tefl/tment , dif
pofer de fes biens, ] Tcftari , ( or , aris , atus fum.) Liv.
Teftamcntum facere. Cic. Voyez. Testame'ît.
TESTICULES , f m. [ Farties doubles de l'. mimai , qui
ferveit à la génération. ] Tefticuli , orum, m. pi. Tcl-
tts , teftium , m. pi. Flaut.
TESTU , prononcez TÉru , m. Testue , f. [ Opiniâtre. ]
Cerebrolus , ccrebrola , cerebrofum. Capito , ônis, m.
Hor. Fl.iut.
TETTE , fubftantif féminin. [ Fis de vache , de chèvre
fcT des autres animaux qui ont du lait. ] Mimma , a; ,
fûcm. Uber, uberis, n. ou Ubera , uberum , n. plui.
Celf. Flin.
TETTER , [ Prendre , fucer la mjtmmille. ] Lac fugcre ,
( fugo, fugis , fuxi , fuûum. ) Ubera fugcre. Ovid. *
Donner à tetttr. Dare , pr.x'bere alicui niammam. Ter.
Nutrire aliquem adraoto ubere. vhnà. Admovete ali-
cui ubera. Virg, Laflare aliquem. Var.
Qui tette encore , qui eft à la mammdle. Laûens, en-
tis , omn. gen. Var. * F.iire tetter les agneaux. Ad.
mittere agnos ad marres. Admovete agnos uberibus.
Colum.
TETINE de vaihe , f. f. Mamma , mamma: , f. Sumcn,.
ïnis , n. Flaut.
TETON , f f . f Mammelle, partie éminer.te du fein , oii
f» forme le lait. ] Mamma j a: , f . Maramilla , x>i.
Uber , uberis , n. Cic.
TÉTRARQU E , f. m. [Gouverneur de l.t qftatriéme par-
tie d'une Province. ] Tetrarcha , I , m- Ctc.
TÉTKIQUE, adjea. raafc. & fem. [ g«»' efl d'une hu-
meur fombre CT noire. ] Homo teter , triftis , â: auf-
tcrus Terricus , a , um. Mart. ( Au Comparatif. ) Te-
trior & hoc tctrius ; ( Au Sup'erlatif. ) Teteiriinus >
a , um.
ThVERON , fubft. mafc. [ Rivière de la Campagne de
Rome (S" de la terre Sabine d.tns l'Eftat Eccléfiafti-
que , qui fc rend dam le Tibre. ] Anio , Anienis , m.
Fiin.
TIXTE , fubftantif mafculin. [ Les p.ircles mèmts d'titk
AMthenr fins glofe , ni imer^rétation. \ Pura , guca
THE
feriptoris alîcujus rerba , orum , n. pi. IpHAîma fcrip-
toris verba n. pi.
THALICTRUM , fubft. m. [ riante dont la racine ejîfi-
,. brcufe , aynnt des feuilles larges (S" anguleujes.'\ Talic-
trum majiis filiquâ angulosâ , tri , n.
THÉ , fubft. maie. [ Arbrijfeau des feuilles duquel on
fait Hn breuvage fort Jalutaire four la tête, 2 Theia ,
theia;, f.
THÉÂTRAL , mafc." Théâtrale , fem. [_ De théâtre.]
Theatvalis & hoc Théâtrale , adjcft. Ctc.
THEATRE , fubft. mafc. [ Lien élevé d'oii l'on repre-
fentc des Comédies (S" des Tragédies."] Theatriini , tri ,
neut. Cic.
Petit Théâtre. Theatridium , i, n. Var.
Théâtre. [ L'art de compofer des pièces de théâtre en gé-
néral.'] Fabula , x , f . Ter. (si c'efi une Comédie.) Co-
mœdia , i , f . (Si c'eji une Tragédie.) Tragœdia , x ,
f. * // entend bien le théâtre , il ffait Us règles du
théâtre. Novit leges théâtrales. £lui;it. * [7,j perfonnage
de théâtre. Ador fcenicus , acloris fcenici , m. Arti-
fei fcenicus , artificis fcenici , m. Cic
On dit figurcment , Vos ijertt{sfor.t expofétsfur un gr.tnd
théâtre. Majoribus theatris propofitce func tua: virtu-
tcs. Cic.
THÉBAIDE , fubft. fem. [ Fartie Méridionale de l'an-
cienne Egypte. ] Thcbais , Thebaïdis , fœm. flin.
De la Thebaide. Thebaicus, a, um. Plin.
THÉBAIN , fulift. m. [ Celui qui eft de Thébes.] Theba-
nus , Thebani , m.
THÉBAINE , fubft. fem. [ Celle qui efi de Thébes.] Thc-
bana , a: , f . Cic.
THÉBES , [ ytlle d'Egypte.} Thebar , arum , f. pi. Plin.
Thebe , es , f. Ovid.
[ 1! y a plulieuis Villes de ce nom en divers pais , mais la plus
fameulc eft celle de B.:otie bitic par Cadmus , & celcbic par
la «aifl'ance de Bacclius & par la mott d'ùedipe.
TliEME , fubft. mafc. [ Le fujct , la matière d'un dif-
cottrs. ] Argumcmum , ti , n. Materia , x , fœm.
Suint.
Thème qu'on donne à fùre aux Efcoliers, Scribendi argu-
meiuuni , ti , ncut.
THÉOGKNIE , fubft. fem. Theogonia , origo deo-
rum. Ci.ir.
THEOLOGAL, m. Théologale , f. [Sui concerne la
Théologie. ] Thcologicus , a, um.
Les Vertus Théologales , La Vay , l'Eferance & la
Charité. Virtutes Theologica; Fidcs , Spes , Charitas.
f Mo's ccnlacrez dans la Religion]
THÉOLOGAL , fubftantif mafc. [ Celui qui enfeigne
dans les Chapitres la Théologie morale aux jeunes
chanoines.] Theologus , gi , o» Doftor Thcologus ,
mafc.
THÉOLOGIE , f f [ t<j fcimce de Vieu or de [es divins
Attributs. ] Theologia , 2 , f . Scicntia de Dco & de
divinis Atttibutis.
[ Mot confcié. 1
THÉOLOGIEN , fubft. mafc. [eiuifçait la Théologie. ]
Theologus , gi , mafc. Cic. * D'abord ceux qu'on nom-
me Théologiens mettent trois Jiipiters. Principio Jo-
ves très numcrant ii , qui Theologi nominantui. Cic.
* llj a plufieurs Théologiens qui admettent plfffietirs
foleils. Soles ip(i quàm multi à Theologis proferun-
tur. (if.
Trojiffciir e-i Théologie. Theologus PtofefTor , ou Doftor
Theolot^us.
THÉOLOGIQUE , adjea. Theologicus , a , um.
THÉOLOGIQUEMENT , adv. [ D'une manière Théolo-
gipue. ] Theologicè.
THEORIE, fubft. fem. Spéchlmen, [ Tcime de l* a«. ]
Contemplatîo. Infpedio , onîs , f. * tes art! qui con-
fiftent dans i» Théorie ou dans lafpiculation. Artes cjax
infpeftione , id eft cognitionfe & seftimatione icrum
podtx. Sluint.
THERIAQUE , fubftantif féminin. [ Remède contre
les venins. ] Theriaca , x , ou Theriacc , es , fccm.
Plin.
THERMES , fubftantif mafcul. pi, [ Bâtimens antiques
defiinex. pour les bains. ] Thermo , arum , fœm. pi.
Cicer.
THERMOPYLES, [Détroit ou le Pas des ThermopyUs fur
le Mont Oeta dans la Thcjfalie.] Thetmopylx , arum ,
fœm. pi.
THÉSAURISER . V. aft. [ Amafer des trefors.] Divitias
congerere , (congero , is , congefïï , congeftum, )
Exaggerare magnas opes. Phii. Acervare. Coacervare,
fo , as , avi , acum.) Voyez Amasser.
THESSALIE , fubft. f. [ Province de l'ancienne Grèce fur
la mer Egée.] Theftalia , a: , f . Cic.
De Thessalie. ThelTalicus , ca, cum. Theflalus, a, um.
Lucan. Hor.
THESSALIEN , [ Celui qui efi de Theffalie. ] Theffalus .
Ii , mafc.
THESSALIENNE , [ Celle qui efi de Theffalie. ThclTala,
X , f. Cic.
THESE , fubft. fera. [ Terme dogm:tique. ] Propofitions
qu'on fotetient tr qu'un déftnd dans les Ecoles Thefis ,
is , fœm. fingul. ou Thefes , Thefium , fœm. plur.
[ Mot grec & conlacie pat lulage. j Propofitiones , num ,
fœm. plur.
THESSALONIQUE, Iville de l'anciigine Macédeine."}
Theffilonica , x , i. Cic.
[On l'appL'Ue aujourd'hui S:lctiihJ.]
De Thessalonici;je. Theilaloniccnfis & hoc ThefLIo-
nicenfe. cic.
THION VILLE , [ fille de pUndres dans le Duché de Lu-
xembourg fur la tîcfclle avec un beau font. ] Theorlo-
nis villa , a; , f .
THON, f m. [Grand (T gros poijfon de mer, dont la ch-.ir
rijfemllc afjez. à celle de veau,] Thunnus ou Thynus ,
i , m. Ovid. Plin.
THONON, [riUe de Savoy e fur le lac de Genève . capita-
le du Ch.iblais.] Thuiioiiium , ii , nsut.
THIvACE , f f. [ Province de l'illyrie frife en gênerai en-
tre le mont Hemus & le fieuve Strymon cy la mer. ]
Thracia , a: , f .
[ On la nomme aiiiourd'hui R-Kiaii'n. ]
De Thrace. Thracius, Thracia, Thracium. C»V.
THRACIEN , f. m. [ Celui qui efi -de Thrace. ] Thrax ,
Thracis , m. Cic.
THRACIENNE, f. f. [ Celle qui efi de Thrace.] Threfla,
X , fœm. Hor.
THORAX , fubft. m. [ Mot d'Anatomie. ] La poitrine aux
hommes. Thorax , âcis , m. Plin.
THYRSE , fubft. 'm. [Bâton armé d'un dard environné
de Pampres de vigne, que les Poètes donnent à B.icchus.]
Thyrfus , Thyrfi , m. Sen.
THRONE , fubft. mafc. [ Sur quoi font affis les Rois. ]
Thtonus , Throni , mafc.4,5.<!j. Solium , folii , neur.
Plin. Virg. * Il n'y ei4t perfonne fi infe»fible , qui ne fut
touché de compajfton de voir un E,:ipereur d.ùendrc
de fon thrône pour fe démettre de l'Empire. Nec quif-
quam adcô rerum humanarum immemor , quem noa
commoyeret illa faciès , imperatorem relidtâ fortu-
ne Cux fede , exire de imperio. Tac. ou Abdicarc
imperium , cederc de principatu , ejurate imperium,
ponete infignia imperii , ponere , ou deponere im-
perium. Cicer,
On dit au figmé , // ne voulut pas faire de fit cgnr le
thrône de l'amhitha ou de l'avarice , oh tout fât à
■vendre er à acheter. Nihil in penatibus fuis vénale
aut ambition! pervium. Tac. ( 0« /tf«j-e«/f»=/ habiiit.
THYM , f. m. [ H.-rbe odoriférante.'] On prononce Tiiyn.
Thymum , thvmi , n. Vlrg.
Pe Tktm. Thyniïuus , a , um. Col. * Du wn ou on n
ftiif tremper An Thym. Thymites , thymita: , m. _ Col.
On fous-entend Vinura. * T>u miel qui fe/it bien le
th.m. Thyitiôfum niel , tliymofi mcllis , n. Flin.
*riARr., i'. i'. [Bonnet à triple couronne qui font les unes fur
les antres en forme de cercles t? un globe au dejfus avec
itne croix fur le h.tut de ce globe. Tiaras , tiara: , m.
Vtrf. Tiara , x , f- l'i-v.
( C'étoit autrefois un bonnet tout rond entourie d une couronne.
Le Fape Bor.iface VlU.iut le premier qui mit deux couron-
nes loif'quU prétendit fjuia-ir.ent avoir dioit lur le tempoel
«icskois , qui ne rckvcntTJe de Dieu l'cul. li lienoit XI;, en
ajp^-ta nneiroiiiéme, pour marquer q;.'il avoit droit lur 1 E-
glile Militante d"ici bas , lut b Souffrante dans le Purgatoire,
& fur la Triompiiante da.is leCiel ;
TIBERIADE , [ Ville fur la mer Tibenade , mer de Ci.
niée. ] Tiberias , adis , f. ^ .
TIBRE jf. m. [ Fait Jlcu-ve qui p'-Jfe à Rome , qui a fa
fonrce au mont T.tlterota fris du iioiirg dit Monte Cor-
■uajo dans l'Aj>penrmi , entre l'Eji^U de Florence C"- la
Konimidiole . tr qui r.'efl pas autnment conjidérrMe que
parla Ville f.-.r où il poffe. ] Tibciis , eus , ou Tibris ,
FD. à l'ace. Tibcrim ou Tibrim. Cic
Du Tibre. Tibeiinus , Tibcrina, Tibcrinpm. rirg.
TIÈDE , adj. m. & t". [ Méciocrcment chaud. ] Tcpi'^tis
Eeelidus , a , um. Vlir>. Celf * Efire tiède. Modcrate
tc'pcre. Cat. * Devenir tiède. Moderatè tepefeere, *
Rendre tiède. Moderatè tcpefacere.
TiÉDE, fe dit fîauiéracnt, pour celui qui fe ralentit
dans fa dévotion , qui n'a plus tant d'ardeur pour les
chofes de piaé. Tepidus , RcmilTus , a , um. ( Hui fan
■ au Comparatif lc^\A\ot , & hoc tcpidius. Rcmiflior
& hoc temiffius , C (ST au Superlatif TepidifTimus , a ,
um. ) =♦ Cet homme efi devenu plus tiède. Hic homo
faûus eft tepidiot. Flaut. '^ Devenir tiède. Elangucfce-
re. Relanguefcere. Se reraittere. df Cic. Pietatis
ardorem remittere. Liv.
TIÉDEUR , f. f. [ êlualitè de ce qui efi tiede , &• mo-
dérément chaud. ] Tepor , tcpons , m. Fhn. ou Ege-
lidus tepot. Catul. ■ / a • ■
Tiédeur, de l'amc dans fes exercices de piete. Animi re-
milHo , ônis , f. * FJ'rhaUjfez vôtre tiédeur. Tepidam
mentem recalface. Ovid. Inccnde animum. ^
TIEDEMENT , adv. [ Avec tiédeur. ] Rcmifse. Lan-
guide. Cic. .
TIÉDIR, [ Lai fer tiédir. ] Sinerc tepefieru
Se TIÉDIR. Moderaiètepefccre. Hor.
TÎELT , [ Ville du Duché de Gueldres. ] Tiela , x , t.
TIEN . .m. TiïNNb , f. [ Fronom pofffif de la fécon-
de pirfonne.'\ Tuus , tua,tuum. ,■ -^ t-
TIERACHE , {. f. [ Fetit pays dans la Fuardie. ] Ti-
rafciâ ;, a: , f. r n ■ r r
T'ERCE , GU main tierce. Sequefler , fequeRns , Icciuel-
tre , ou bic & hac fcqueftris & hoc fcqtieftrc. ou Sc-
■ueûer, ftra, ftiura. Cic. * Mettre une chofe en ma:n
tierce. Aliquld apud fequeftium ott fequcfticm depo-
aere. Cw. Sequeftio ponere aliquid. Flaut. * fous ne
l'aurez, pas d'&inoura'hui,j1 vous la ne mettez en m.iin
tierce , tr fi vous ne chcififf-ii. quelque arbitre. Tu iion
aufercs , n-.fi dans fequeftrum r.ut arbitruiii , cujus hic
rcs aibitiatu fîac Vlaut.
ri:ÉvB.E tierce. Tc;tiana , 2 , f . ou tertiana fcbus ,, f.
eic-
■lïERCE dans iFiUfe. Tcrtia, se ,. fœm. [ Mot coufacre.]
(( Csi Iflilïtfwdc-"'!'^ liE-ifcs. luiuLtiqui: fc dit.î ncil licutes ,
T I M
c'eS àilre . la troifiéme heur.: du jour , qui commencolt
autrement chez les Romains à lix licutes , aiiui la tioifié'me
heure du jouréiuit neuf heures )
TIERCELET , f. m. [ Le mâle des oifeaux de froye. ]
Accipitet mas , accipitris maris , m.
TIERCER , [ Labourer une terre pour la troifième fois ,
lui donner trois façons. ] Agrum tertiare , C o, as , avi ,
atum. ) Colum.
[ Terme d'Agriculture. ]
TIERS , f. m. £ Vne troifiéme partie. ] Tettia pars , tcr-
tia; , partis , f.
On dit prendre un tiers ou tme troifiéme perjonne pour ré-
gler quelque dijferey.t. * Si vous ne pouvez pas veut
accorder, prenez un tiers. Si non poteftis has lites com-
poncre inter tos , tcrtiu'n aiiquem fcligitc.
TIGE , f. f, [Fartie d'une plante qui fort de terre. ]CauKs,
caulis , m. Flin. Scapus , pi , m. Col. * Q^iin'a qu'une
tige. Unicaulis, &: lioc unicaulc. Flin.
QtJi A piufieurs tiges. Multicaulis & hocmukicauk , ad-
]<i{k. etc.
Tige creiife des oignons. Thallus , tbalii , m. Col.
Tige des laitues. Thyrfus , thyrli , m. Flin. * MonHf
en tige. Caulcni emittere , dcfaulcrccre. Flin.
Tige n'une celomne. Scapus , fcapi , m. Vitr.
TiGi. d'une race o\i famille. Stitps , ftirpis , f. Cic.
TIGNE ,{.{. l Vers qui rongent Us habits. ] Tinea , a-, f,
vitr. * Frenez garde que les tignes ne rongent ces ha-
bits. ] Vide ne hai veites tinea; tangant. Fetr.
TIGRE j 1. m. [ Ficuve d'Afie extrêmement rapide , qui
prend fa foiirce dans Us montagnes d'Arménie. ] Tigris,
is , m. Suint. Curt.
Tigre , [ Bete féroce (y cruelle. ] Tigris , is , f. Hor. ort
idis Oi-'ii/. Tigridc ^ ittbi. Suet.
On dit au figuré d'un homme ciuel & inhumain. C'efl
un vrai tigre. Sxvus clt Si immitis , ou inhumanas &
feiox. Cir.
TIGRESSE , f. mafc. [ La femelle du tigre. ] Tigris fe-
mina , f.
On dit aulTi d'une femme , C'eftune vraye tigreffe. AC-
pcra &c immitis muliet. Suet.
De Tigre , Tigrinus , a , um. Flin. * Des tables mar-
quetées comme un tigre. Menlà: tigrina:. "Plin.
TILLAC , £ m [ Le plus haut paît d'un vaiffeau. J Fori .
fbrorum , m. pi. Cic
TILLEMONiT , ou Tirlemont , [ Grande Ville de Flan-
dres dans le Brahant fur la rivière de Qéete. ] Ticna;,
arum , f. pi. Tillcmontium , tii , n.
TILLEUL, TiLLOT 0»/ TiLLEAU , f. ra. {Grand arbre
qui porte des fleurs dont on iifc en médecine."^ Tilia ,
Il ilia; , f. Virg.
De tilleul. Tiliaceus , a, um. Colum.
TIMBALES , f.. f. pi. [ Ffpece de petits tambours d'airairx
pour la cavalerie. ] Tympana a;nea , orum , n. pi.
TIMBALIER, f. m. [ êiui bat des tymb.iles. ] Tympa«
notriba , a: , m. 2E.\ii3.xot , ôris , m.
TIMBRE , fl m. [ Cloche fans battant qu'on frappe avec
la main.] Tintinnabulum , li , n. Flaut.
Timbre dans le blafon. l Cafque qu'on met au haut iks
armes ] CalTis , ïdis , f.
On dit populairement, Ce via doone dans le timbre ,
dans le cafque , dans la tète. Hoc vinuni it m ccre-
brum , ou tentât caput. Fetr, Flaut.
On dit figurément , C'efi un efprit m.':l timbré, mal fait,.
lafelix cerebri. Hor. Sanum non elt finciput. Flaut..
Voyez Teste.
TIMIDE , adjed. m. Se f. [ Craintif ] Timidus , timi-
da , timiduni ( Au Comparatif ) Timidior & i^oc
timidius. {Au Superlatif. jTÙnidilTiiîius , a , uni. Ctc,
Voyez, CRjUKTX.. ,
II'MIDIXE.
TI N
TIMIDITÉ ,Cf.[ Crainte, appréhenÇion. ] Tim
âtis , f. ^»V.
TIMIDEMENT adv. [ D'une manière craintive
inidè. Cic.
TIMON d't4ne charrette ou d'un carrojfe , f. m. Temo ,
ônis , m. Var. fhtd
Timon ou le gouvernail d'un vaijfcau. Clavus , clavi ,
m. GubeiDaculum , li , n. Cic,
On dit en ce feus au figuré , Il a pris le timon des affai-
ra , il en a fris la conduite. Rerum adminifttationein
fufcepic. * Tinir le timon de If. Répu'ulique. Clavum
imperii tenere. Cic. AlFidere gubernaculis. Piin. Sedcrc
ad gubernacula Reipublics , gubcrnacula Rcipublicje
Knere. Cic.
TIMONNIER , f! m. [ Cheval qui tfi au timon d'une
charrette. ] Junftus , alligatus ad temonem equus.
TIMORÉ , m. Timorée , ( qui fe die d'une confcience
craintive (S jcrupuUufe. ] Timidus , a, um.
TlNTAiMARRE , f. m. [gr^nd bruit, tumulte. ] Strepi-
tus , ûs , m. Rixolus clamer , rixofi clamoris , m. tu-
multus , ùs , mafc. Cicer, Turbs , arum , f. pi Ter.
■* On fera un beau tintamarre. Tune curbx fienr. Ter.
ou Eiet convitium , il , n. Plaut.
Tu feras bien mieux de ne peint faire tant de tinta'narre
devant ce logis. Melius tibi erir , non feciile lantum
convicium , ante has ardes. P.aut.
TINTEMEN 1 , f. m. [ Son des cloches, bruit qu'on entend
dans les oreilles. ] Tinnirus , ûs , m. l-'irg. Tiniiimcn
tum , ti , n. plaur.
TINTER , V. aâ. [ Rendre unfon clair. ) Tinnire , (io ,
is , ivi , itum. ) Var.
Tinter une cloihi , ne la faire fonner que d'un côté. JEs
campanum ab unà parre pulfare lente.
On dit les oreilles me tintent. Mihi aures tinrklunt.
Cat. Tinnimentum efl aunbus. Plaut.
TINTOUIN , f. m. [ Bruit fourd qu'on entend dam les
oreilles. ] Tinnitus , ûs , m. Ovid.
Tintouin le dit fii;ucément de l'inquiétude qu'on a dans
l'cfprit. Donner du tintouin à quelqu'un , le mettre en
fiucy , en inquiétude. Habere aliquem foUicitum ou
anxium. Cic. Uteic aliquem. Ter. * Il a du tintouin
d.tn< la tête. Cura hune angit , excruciat.
TIQUE , f. f ( Infecte noir qui s'engendre dans la
ci. air , & qui ronge les oreilles d'un chien , Ricinus ,
ricini , m. Plaut.
TIRADE , f. f . [ Ce qui fe fait tout d'une tire. ] Con-
textus, ûs , m. Continuatio , ônis, f. * Une belle
tirade d'éloquence. Contextus & continuatio clcgan-
tis fermonis. Siriint. * Tout d'une tirade. Une con-
textii.. Ulp,
TIRAGE, f. m. \_L'acHon de tirer un bateau ou une plan-
cha. ] Traélus , ûs , m. Plin.
TIRAILLER ,V. aft. [ Tirer çà CT là. ] Moleflè aliquem
hue & illuc trahcre , ( traho , trahis , traxi , traftum.)
TIRANO, [ Ville delà Valteline.'] Tiranum , Tiraai , n.
TIRANT , m. Tirante , f. Trahens , entis , omn. gen.
On APPf lle un homme tirant , qui lire de l'argent des
ferfonnes , (S" qui en exige à tous momens , comme les
Procureurs font de leurs parties. Rapax ou harpax, âcis,
onin. gen. Plaut.
Le TlïUANT ii'une beurfe. [ Cordon qui fort à la fermer
{? à l'ouvrir ] Lorum dadlile , is , n. Eunieulus duc--
tilis , m.
TIRE [r''«: d'une tire. ] Une duiSlu , ablat. Coutincn-
ter. Uno tenore. * Recirer cent vers tout d'une, tire.
Centum verfcs ur.o tenore refcrte.* Voler à tire dlai'es.
Gcleri volaru fctri pcr aëia.
Os DIT proverbialement , Boire .\ tire Vari^ot. Tingome-
aas faiere. ketr. Ecrjy:«cau, ^or, aiis, atas Ua\.) Plaut,
iditas , f ' L'arigot eft
I nage, & b(
I "T-- I dans des v
T I R ii8î
un vieux mot fran^oîs , qui fignifie flûte félon Me-
boire à tire l'arijjot veut Jiie , boire à longs traitj
erres fai:s en fliiie , Se de là on dit populairement
fluter , pour dire bien boite, j
TIRÉ , Voyez Tirer.
TIRER. Arracher avec les dents un liard de la boti'é."] Mor-
dicus quadrantem de flereore tollcre. Tetr. * Je ne puis
pas tirer un fou d'eux. Ab illis moverc numinum ne-
quco. Cic. ou aliquid nummulorum exprimere. Cic,
Tirer. [ Amener , attirtr à foi. J Trahere , ( traho, is ,
xi , étum. ) adl. ace. ^'/V.* Tirer q.-tAqu'un par les che-
veux. Crinibus aliquem trahere. Virg.* Tirer quelqu'un
à quatre chevaux. Equis aliquem dilîfahcre , laccrare ,
diiacerare , difjcrpere. * EJire tiré à quatre chevaux.
Citis equis in divetfa raptari , diftern. Virg. Quajri-
jugo curru raptari. Cic.* Faire tir.r quelq.t'un à quatre
chtvaux. Qjadrigis curfim adcaruiiiccm aliquem rapi
jubcre. Plant. * Tirer tes vaijfeaux à bord. NavcS ad
terram dctrahere, diducere. df.
TiRi.R.1 Mirtre dehors ] Trahere , extrahete , efFerre ,
(etfero, ers, extuli,elatum.) Exerere, (cxero, is, exerui,
eiercam.j Eruerc, ^eruo, is, enii, erutuin.J Pr<)msre,de,
promere, expromcre, (io, is, pli, ptum.) Educere, (eda~
co, is, xi, ftum.) ait. ace. Cic. Plaut, * Tirer ie monde
du néant, Educere mundum ex nihilo. Cic.'*' L'eau d'à»
puits. E putco aquam trahere. Cic. * Du vin d'un ton-
neau. Edolio vinutn pior.iere , depromere. Cic. Hor.
Eximcre vinum de dolio. Cat. *■ D:.s pierres de la car-
rière. E terra lapides cxcidcre. Cic, Exiroere. Plaut:*
Tirer fon armée hors du camp, Cadris educere ex"rci-
tum. Plaut. Produccrc. Cic. * Quelqu'un de frifon.
E carcere aliquem producere , è cuftodiâ aliquem edu-
cere. cic. Eximcre vinculis. Plaut. * Tirer au fort. Sor-
tes trahere , duecre. Cic* Tirez four vous. Tene for-
tem tibi. Plaut. * Tirer du feu d'un caillou. Lrpidum
confliclu atquc attritu igncm clieere. Cic. Excutere.
igncm venis lilicis. Virg. * Tirer une flèche du Corps.
E corpore telum extrahcrc, Cic.
Tirer quelque chofe de quelqu'un de gré ou de force. Ali-
quid ab aliquo cliccre, elicio, is, elicui, clicituni : a:c-
trefois elixi, elidum.) Extrahcrc , extorqucre , ( cxtor-
queo, es, extorfî, extorum. ) Exprimere, ('exprimo, is,
cxprelE, exprcflum.) aél. ace. Cic* Ti'er de l'argent de
quelqu'un. Ab aliquo pccuniain expriincre, extorquere,
auferre pceuniam ab aliquo. Cic. Plaut. * il s'ejl retiré-
après avoir tiré par fes exaciicns quantité d'or £y d'ar-
gent fans avoir payé les foldats. Magnà numeratâ pecu-
niâ, magno p.ondere auri coaûo, ne llipenJio quidem
militibas reddito, duxit fe. Cic. * il faut que je l'aille
trouver, afin de tirer de lui vos foixxnte fifioln, avant
qu'il les ait mangées, Convcniendus eft mihi ille , UC
auferam triginta minas , priufqiiam dilapider. Tir. *
J'ai trouvé le moyen de tirer de l'argent de lui. Ipli ex-
pugnavi aurum. Plant. Ab illo nummos excuih.* Tirer
la vérité de quelqu'un. Exigere ab aliquo ventatera.
Elicere , cm exeulpere ab aliquo veram. Plaut. Ter. *
j'ifpere me tirer du moins a'intrigue fansdéplaifir, Ji- ce
n'eji pas avec beaucoup de gloire. Spero me , haud cette
cum fummâ glorià, fine moleftià ramen dircelIurum.C.
Tirer. [ Traire tes animaux qui ont du lait. ] \1ac-
cam mulgere , imniulgere , (eo , es , muluo» nrulxi,
multum ) Ubera palmis preiTare. Virg. * Tirer tés lar-
mes des veux de quelqu'un. Alieu! lacrymas excinere ,
elicere. P/wir. Exprimere lacrymas ab aliquo. Ter. Exi
cire alicui lacrymas. Fiiut. * Je n'.ii pu tinr-une pa-
role de lui. Verbum uUum exillo nunquam elicere pc
tui. Cic. * Tirer du vin four quelqu'un. Promerealiciit
vinurru J'idut.
On du en. cette fignification an figuré , Tirtr les
i..M 11.11-
iiS(î TIR
wn au MX. à queîilu'un , tirer fon fieret. Atcana aUcu- i
jus elicere. Liv. Atcana ab aliquo expifcari. Cic.
Voyex.'NBz. i ,
On DIT encore en ce fens au figure , Tirc)- q»elqn'im
d'un dunger. Aliqucm ex ahquo periculo extrahcre ,
etipere , expedire. Cic. * Ttrtr quctq^i'un A'nn m»u-
■vais frocls. Enperc aUqucra acris hcibus. Hor.* D'in-
quiétude ^ de cminte. Eïpcdire aliqaem foliicitudinc ,
inctu. Hor. Adimerc ahcui metum. Ter.
Sh TIRER. [ Sortir à [en honneur d'une /ifaire.'\ Abiic
honeftè à re aliquâ. Ter. Expedire fe de re aliquâ. Cic.
t II s'en tira mieux que je ne fenjois. Melius , quàm
putabam , le cxpedivit. ^etr.
Si riRLud'embarrai. Se cxolvcre , cxtricare. Plaut. Se
evolvere ex turbis. Ter. * Je ne [çai comment je nu
tirerai de cet emburras. Quomodo me expeditum ex
impedito faciam , ncfcio. eUut. >* Se tirer de la foule.
expedire fe ex turba. Ter.
TikER quelqu'un d'inquiétude. DilToIvcrc aliquem metu.
PUut. Voyez. OSTtE. D'iNQt'lÉTUDE.
Se tirer d'un mMeur. Emergcrc ex aliquo malo. Ter.
» Se tirer des fers. Expedire le ex laqueis. * De mi-
fere. Expedire fe a-rumnis. Cic. Ter.
Se tirer des opprobres (S" des -vices de fes farM/.Emergc-
re ex paternis probris ac vitiis. Cic. * Ss tirer d'infa-
mie. Eripere fe ex iufamiâ. Cic. * Se tirer de la, boue
ou d'un bourbier , en finir. Evellere le ex cœno. Plin.
Tirer. [ Recueillir du picft , de l'honneur , de Ix gloire
d'une chofe. Capcre, ( capio , is , cepi, captum. ) Per
cipere, ( io, is, percepi, percepcum. ) ad. ace. Cic.'^ il
droit tous les ans mille écus de fei terres. Ex prxdiis ca-
Iciua ari^enti bina quotannis capiebat. Tir. * H tiioit
tribut de fonffavoir. Scientiam fuam quailtuofam ha-
bcbat. Cic. " // tire de l'argent à tnéuire des plus hon-
nêtes gens. Quzftui habct mnlc loqui de melioribus.
ïUm. * Tirer fa gloire de fes Ancêtres. Habere glo-
riam à majoribus, * D'une méch.xnte ailion. Conver-
tcrecrimen in laudem. Cic * il tire du profit de fon
Argent , il lefetit profiter. Nummorum nummos habet.
Vetr,
Tirer. [ Décharger les armes.'] Mittçte. Emittere , ( to ,
is, mifi, mlifum.) Difplodere, (do, dis, plofi, plolum.)
* On tira tcUt le canon. Difplofa funt oninia cornienta
bellica.*TiVer ,/tj//cfcei.Sagircas emittere. P/i«.Expcl-
lere , expedire fagittas arcu , ncrvo fagittam impelle-
re Ovid.* Toute la cavalerie tira fur lui. Equités emi-
fcrunt in eum glandes pluinbeas.* On l'a -vu quelque-
fois tirer fi adroitement , qu'il faifoit paffer toutes les
fléchis entre les doigs d'un Valet, fans lui faire mal.'Uoa-
nunquam fagittas tantà arte direxit , ut per pueri di-
gitoruin intèrvalla innociiè evaderent.'Saff. * Tirer au
blanc. Collineare , ( eo, as, avi, atum. ) ou CoUimare ,
( o , as , avi , atum. ) * Tirer des oifeaux en -volant.
Volantes aves tiansfigere. * Tirer l'épée. Stringere gla-
diom , nudare. Cic Liv. Voyez. EspÉE.
Tirer, l Aller dans un lieu.] Aliquo tcndere , ou in
aliquem locura contcndcrc , iter aliquo ditigcre , ali-
quem locum pctere. Cic. Cif.
Tirer en termes de Gcomctne , Tirer une ligne. Du-
cere lineam. Tlin. * Vn foffé. Foflam ducerc. df.
* Il fit tirer de grandes traverfes dans les rues gar-
nies de pieux par dedans. Folfas tranfverfas viis
perduxit atque ibi fudes , ftipitefque dcfigit.^ Ci/.
* // faifoit tirer une digue de part HT d'autre a l'en-
droit Au port , qui était h plus étroit. Qiia fauces «
eiant angulii.Timx portas , molem atque aggetcm
ex utraque pane littoris conftituit. Cdf * il tira
un foffé depuis l'angle gauche de la fortification ,
jiifi^ucs à la miere par l'efpate ti'environ 400. pas
TIR
pour aller à l'eau fans danger. Ab angalio cafttorn m
liniftro munitioncm ad fljmen perduxic circitet paf-
fus quadringentos , quo liberiùs ic Une peciculo aq tri
rentur. df
En Ch I mie on dit , Tirer des ep.nces , des jels des miné'
raux t-r des herbes Extcahete, eiptimere fuccos iicrba-
rum. Fetr. * De l'hutle. Oleuni. Plin.
On dit en ce fens au figuié , Tirer la quintt-efence d'u-
ne affaire , en tirer to:<t ce qu'il y a de bon. QuiJquid
optimum in re aliquâ exprimerc , cxcerpere , carpere.
En médecine ou du , Jircr du fang par l.i faiguée. San-
guinem alicui detraherc. Celf. Voyez. Sang. * Tirer
une dent , l'arracher. Dentem citare , evellere, eruere.
Tlin. * Tirer la pierre de l» vefjle. \'elicâ caiculum ex-
ttahere , eximcic Celf.
On dit , Tirer du coeur ou au ecettr , vomir. Vornere ,
{ vomo , is , voniui , vomitum. ) Cic. * L'ef.omac
tire , quand il efl viiide. Vacuus ruit ftomachus. Hor.
* Tirer fin vent , fon haleine. Attrahere animani. *
Tirer fon vent par le nez.. Spiritum natibus ducece. *
Elle tira toute l'odeur avec fis narrines. Odorcm totiî
traxit natibus. Fhid.
TiRKR à la fin , e.ru.-ir. Animam agerc, efflare. Cic. Du-
ccre horas extrc;r.as. Marc. Reddere animam. Virg.
En terme de Marine on dit , tirer à l.\ mer , pour dire ,
prendre le large ^s' éloigner de Serre. iJare vêla in altuin,
Virg.
On dit qu't/» vaiffeau tire on fait eau , pour dire qu'il '
efi ouvert. Navis accipit aquam. Virg.* Mes fouliers ti-
rent l'eau. Calcei aquam coiitiahunt.
En pcinnuc , &: en fculpcure on dit , tirer une pcrfonnc ,
pour faire fon portrait. Exprimere tabellà alicujus effi-
giem. Mart. Eiprimere »« reddere aliquem. Tlm. Jiin.
* Tirer des figures dans k marbre ou dans l'airain.
AbUn. Statuas ex raarmore , ex xte ducere. "Plin. *
// s' efi fait tirer en marbre. EfHgicm fuam ex marmo-
re duci curavit. ' Tirer un patron. Dueere (imilitudi-
nem ex re aliquâ. Cic.
Tirer raifon d'une injure. iHJutiam ulcilJci. Ctc
Je n'ai pu tirer aucune raifon de lui ou avoir raifon lie
lui. >Cquum bonumve ab co impctrare non potui.Crf.
Obtinere.* Je n'ai pu tirer de lui la raifon de fon chan-
gement à vôtre égard. Ne caufam quidcni elicere po-
tui immucar.'c erga te voluntatis. Ctc. * // tira ven-
geance de la bleffurc qu'il venait de recevoir audejfus de
l'œil , par mille coups qu'il lui donna. Crebris iiftibuS
fupercilium fuum vindicavit. 'Petr.
Tirer une confiqnence d'une chofe. Ex te aliquâ aliquid
concludere , infcrre. Cic. * Si vous ne voulez, pas tirer
cette conféquence , tirez, du moins celle-ci. Hoc û nolis
inferre , inferas id quod fequitur.
TiRiK fur quelque coulcir. Ad aliquem colorem accCr
derc , referre aliquem colorem. Pltn. * Cette pierre
precieufe tire fur le violet. Hxc gemma définit in tio-
lam. Plin.
Qui tire fur le blanc. Subalbidus , fubcandidas , a , um.
Subalbicans , antis, oran. gen. Celf Var. l'Un. * Sur
le noir. Subniger , gra , grum. Var.
Tirer les bas , les habits à quelq ,'un, les lui iter , le dés-
habiller. Dctrahere alicui tibialia , veilcm. Ter. ' //
lui tira fon anneau du doigt, Detraxit annu um de di-
gito. Ter.
Tirer quelqu'un à part , le prendre en p.trticulier, Ali-
quem educcrc , fubducere Cic. Seduccre aliquem a lur-
bà. Petr. * Tirez, vous d'ici , allez, vous en, Hinc VOS
amolimini , abfcedite , abite. Ter. Plaut.
TiKiR quelqu'un de fes occupations , le?i difir.jire. Avo-
cate , abflraherc aliquem à fuis occupationibus. * D'
fes études. A fuis ftudiis. Cic.
"^^^ , r TOI .„g.
Tirer uni uffuire en longueur. Rem trahcre , extrahere, F tionis contextus , ûs , mafc. ^/af.
protrahere. Cic. Liv. * L'affaire » été tirée en longueur j TISSURE , fubft. fcm. Teitura, « , f. £«<:>•.
fur les chicanes de nos ad-jerfaires. Res ab adverfariis j TISSUTIER , f. m. [Rub^inicr'.'] Textor & Limbola-
noftris extrada eft variis caluiimiis. Cic. j rius. Tlaut.
Tirer des oracles à fin avantage, les expliquer , les inter- \ TITHYMALE , f. m. [ Herbe qui jette un lait fort cauf-
prêter avantageufement. Ad utiliratem fuam , <?«fecun- | tique.] Tithymalus , li , m. Hcrba laftaria , a: , fcem,
dùm fe oracula interprctari , accipere. * Si une certaine j Laituca capriiia . f. ?lin.
Divinité , qui préfide à nos allions , n'eût tiré de lui des { TISTRE , [ Faire de la toile. ] Teiam texere ( xo is
marques du lieu oit il êtoit , Je ferais allé le chercher
inutilement par tous les cabarets.hH Deus quidam rerum
humanarum arbiter , illi excurtîffec indicium , elufus
circa popinas , quireiido illum crrarem. Petr.
Tirer parole de quelqu'un. Fidem habcre ab aliquo. *
J'ai tiré parole de lui. Mihi fîdes apud huuc eft. Ter.
Tirer une chofe par les cheveux , la faire venir de loin.
Aliquid longiùs peterc, arceirere. Cic. * Cela paroit trop
tiré. Iftud longiiîs arceflitum efl.
Tirer , fe dit figuréircnt & proverbialement dans les fa-
çons fuivantes. Tirer fin épingle du jeu. Saivis rébus ab
aliquo negotio difcedere. Vopz. Espingle.
Apres cela il faut tinr l'échelle. Voyez. Echelle , pour
dire. On ne peut pas aller plus loin , ni dire rien de
mieux. Nihilfupra. Ter.On fous-entend dicipoteft. Ni-
hil nieluis.
tie vous faites point tant tirer l'oreille, faites cela de bon-
ne grâce. Libenter iftud faxis ou facias.
On tirerait auffi-tôt de l'huile d'un mur , que de lui arra-
cher de l'argent. Ex muto oleum potius exprimas, qu.im
ab eo pecuniam. * Se tirer une épine du pied , fe débar-
rajfer d'une méchante affaire. Se extricare ex aliquo in-
commodo. * Tirer f^ poudre aux moineaux , perdre fa.
feine (s' fin temps. Impcnfas inanes agere. Cic. Sutnp-
tus facere fine lucro. Foj'sï, Poudre.
Se tirer de la prejfe ou de la foule ,/è tirer de pair ou
du commun. Attollere fe fupra csteros , toUere men-
tum, Fetr, Ab humili ad fummum venire. Cic. * Ti-
rer les marrons du feu avec la p.%tte du chat. Voyez.
Marrons.
TIREUR-D'OR , f. m. Braflicator , ôris , m. Tirm. Brac-
tcarius , ii , m. Bud.
TIRET , f m. [ Vêtit i (y courte ligne tirée avec Ix plu-
me. ] Duiflal incola , x ,f.
TIROL , f. m. [ Province m la partie Méridionale d'Al-
lenfigne à la mai 'on d'Autriche. ] Tirolis , Tirolis , f.
[ C'eft le plus grand Comté de l'Europe; car il a près de vingt
cinq lieues un Midy au Septentrion , 8c près de cjiiaiante qja.
tre d'Orient en Occidcr t , Infptuk lui l'Inn en eft la Capitale.-j
TISANE , r. f . [ Boijfon d'eau CJ* de régliffe avec des ra-
cines. 3 Ptifanarium , ptifanarii , neut. l'oyez Ptisane
comme il s'écrit.
TISON , f. m. [ Morceau de bois brûlé par le bout, ] Ti-
tio , ônis , f. Celf ^ Un tifin allumé. Torris ambuf-
tus. Virg. * Tifin éteint. Titio fopitus. Fetr, ou Titio
feul dans Celfe.
On dit figurcmeot d'un méchant homme. C'efl un ti-
fin d'enfer. Achcruntis pabulum , i , n. Pl-iut.
TISSERAND ,i'. m. [ §lui fait de la toile. ] Tela: textor,
ôris , mafc. Cic.
Le métier de Tijferand. TiTendi ats, artis, f. Texto-
rum ars , artis , f. Sen.
TISSER AN DE , f. f . [ Celle qui fait de le, toile. ] Telï
rextrii. , textricis , f, Sen.
L'ouvRoiR d'un Tifferand. Textrinum , teitrini , n. Tex-
trina , a; , f. Plin.
TISSU, m. Tissiië, f. Textus , a, um. Textilis & hoc
textile, adje£l. Cic.
Un tissu , Une étoffe tijfuë. Tcx;tura , texti , n. Ovid.
ïLi... Textile , lis , n. liv.
Oa DIT figuiéiîi£nt./e tiffu d'un difcQnrs ,.1» futtt. Ora-
te.îui ,textum. )
[ Ce Verbe ne fe cit plus ]
Titre , f. m. [ [nfiripri-m d'um chofe. ] Titiilus > titu-
li , m. Infcriptio , ônis , f. Ovid Cic.
Titre d'honneur qu'on donne à quelqu'un. Titulus, Vi.Liv,
Titre. [ Droit a une chofe. ] Jus , juris , n.
Ott dit. a j-ifie titre , à bon droit. Jure ou Mcritô.
Titres , [ P.ipicrs , enfeignemens. ] Tabulx , arum , f.
plur. Inftrujrenta , orum , n. pi. Cic.
TIVOLI , [ Ville de la Campagne de Rome dans l'Efiat
Eccléfaflique fur la Teverone.] Tibur .Tiburis , n. Cic.
De Tivol I . Tibutinus , a , ura Cicer. ou Tibjirs , tis ,
oinn. gen.
TOAM , t Ville d'Irlande en Coanacie. ] Tliuama ,x,f.
TODI , [ Ville d'Ombrie ou du Duché de Spolette. ] Tu-
dcr , Tuderis , n. Plin. Tadertum , ti , n. Flin.^
Te Todi. Tuders, ertis , in^ Sil. leal.
TOC , Toc. Mot faîlice , qui fe dit du bruit que font
deux corps fnlides , ou des coups qu'on donne à une porte
pour la faire ouvrir. Tat , tat. llaut.
TOC- SING , fubft. m. [ Son a'itne cloche qu'on fonne à
coups redoublez peur appeller du fcco:.rs. ] Iterata Cftjii-
pana pulfatio , ônis , i. Conclamatio auiiliaris itera-
to campana: pulfu.
TOILE , (ubft:. fcnu [ Sorte de Tiffu de diverfes matières.']
Tela , X , foeni. * Toile de chanvre. Tela cannabina.
* Toile de hn. Tela linea. * Toile defoye, Tela ferica ,
ou bombycina. * Toile fine. lûa. es tenuiilimo lino
contetta.
Marchand de toile. Telarum metcator, ôris , m.
Faiseu* de toile. Tela: texxor , ôris , m.
Faire de la toile. Tcicre telam. Ter.
Toile d'araignée. Aranea: tela , f. Arança , a; , f . CatuL
Aranea , orum, n. pi. ihid.
Toiles au plurier. [ Filets de chaffeur. ] Plaga: , araai ,
£ pi. Retia , retium , n pi. Hor. * Pouffer les fanglitrs
dïns les toiles avec une meute de chiens. Trudere apios
multo cane in obftaïues piagas. Hor.
TOILETTE , fubft. fen>. Mundus rouliebiis , mundi mu-
licbris, m. Petr * Cafjette a ferrer ta toilette. Mundi
niuliebns tlieca , x , f. * 0» ne s'apperceut point de nô-
tre fuite, qhe lorfque les Dames furent levées Cf qu'o»
ne nous vit point à leur toilette , où nous nous trouvions
tous les matins. Fuga noftra latuit doncc mulieres ex-
pergefaû.-E fiirrexeraut , nos enim ad earum cultum
& ornamcntum matutinum quotidic humani.Tur.c
affidebamus. Petr. B.
TOISE , fubft. fem. [ Mefure de fix pieds. ] Orgyia , ,
X , fœm. [ Mût Grec. ) Pertica fex pedum. ou Pertica
Icxpedalis.
TOISER , [ Mefurtr à la toife."] Orgyiâ ou pertica fcxpe-
dali metiri , ditnetiri , f or , iris , msnfus furn. ) * La,
înaifin de vôtre ami que vous aviez déjà toute toifée,
iy rebâtie dans vôtre efprit a été vendue à un p.^rtifan^.
Dorr.um tui axnici , quam tu jam dimenfam & exatdi-
ficatam animo habebas , publicanus émit. Cic,
TOISON , f f. [ La laine qu'on ôte de deffus les moutom
au Printemps. J VcUus , vellëtis , n. Var.
La Toison d oR fameufc dans la fabuleiife Antiqtitte
que J.ijon iS" Us Argonautes conquirent. Ovis auuiat
velius. Ovid:.
L U 1 1 1 1 i i;
iiçg TOL
Prdrï i^e la Toifon d'or en Effugne. Aureî vellerîs equef- T
ter ordo. (Comme en France l'Ordre des Chevaliers du
Suint-Effrit . )
Chevalier de laToifon d'or. Aurei velleris torquatus
eques ,torquati equicis , mafc.
TOiT , f. m. [ L» couverture d'un bâtiment , le comble.']
Teclum , tcfti , n. Cic. * Toit couvert de tuiles. Tec-
tum imbiicatum. * Toit couvert de bxrdcau. Teclum
fcandulare. Apnl.
Toit en croupe ou pavillon. Teftudineatum teilum. *
Toit dont le feflage va d'un pignon à l'autre. Difplu-
. viatum tcftum. yiir. * Toit qui fe jette en dehors. Tcc-
tum quod projicitur. * Toit à une pinple pente. Tedlum
ab uiià parte dcclive. * §iiii a double pente. Tctluni
utrinque déclive , ou devexum.
TOLEDE, [ Ville Arcliiépifcopale d'Efpagne dans la nou-
velle Caftille fur le Tnge. ] Toletum , ti , n, Liv.
De TolÉde. Toletanus , a , um.
TOLEN , [ Ville de Zélande. ] Tola , Tola; , f.
TOLENTiN , [ Ville d'Italie dans la Marche d'Ancone.']
Tolcntinum , ni , ncut.
De Tolentin. Tolentinas , âtis , omn. gen.
TOLÉR AELE , adjea. mafc. & fem. [ Supportable. ] To-
lerandus. Ferendus , a , un-, Toleribilis & hoc tolera-
bile , adject. Cic.
TOLÉRABLEMENT, adv. Tolerantcr , tolerabiliter ,
adverb.Cif.
TOLÉRANCE , f. f. [ Souffr.ince d'une chofe. ] Toleran -
tia , ae , f. Toleratio , ônis , f. Cic.
TOLÉRER , [ Souffrir , ne dire mot , ne fe p.%s pliindrc
d'une chofe. ] Tolerare , ( o , as , avi , atum. } Ferre ,
Siiffcrre , ( fero , fer? , tuli , latum.) Suftinere , (eo, es,
rvii , eutum. ) adt. ace. Pati , ( lor , eris , paiTus lum. )
cfpon. ace. Cic.
TOMBANT , m. Tombante , f. part. Cadens , entis ,
omn. gen.
Un pot tombant par hazard d'a/fez. haut , alla caffer la
tête d'une fervante qui dormott fur un lit. Ancilla: fu-
pcr torum marcenns excullum forte altuis poculum ,
capiir fregit. Petr.
TOMBE , f. f. [ Pierre qu'on ?net fur lafoffe d'un mort. ]
Lapis , ïdis, m. rvi^fits , tymbus , i , m.
[ Mtnagc nous alVute qu'oii a dit Tumb^ , tumbe en Latin pour
une Tombe, j
TOMBE , m. Tombée , f. Voyez. Tomber.
TOMBEAU , f. m. [ Edifice magnifique de marbre ou de
pierre qu'on élevé à la mémoire de quelque perfanne de
confideraiion. ] Tumulus . tumuli , m. Cic. ( Les An-
ciens appelloient ces Tombeaux Domus faxca. Domiis
perpétua, comme il fe dit. dans les vieilles Infcriptions
tumuUires. ) Conditorium , rii , ii. Petr. Monumen
tiim , ti , n. Petr. Sepulchrum , cri , n. Cir. * Mettre
quelqu'un dans le tombeau. Tumulo mandate aliquem,
cic. •* Faire drcfftr un tombeau. Fâcere tumulum. Virg,
Strucre. Sen. ^dificare alicui monumcntum. Petr,
Un vain tombeau , un cénotaphe , où le corps n'eft point
enftrmé. Cenotaphium , ii , n. Hunorarius tumulus ,
honorarii tumuli . m Suet.
Tombeau , fe dit figurcrrient de Ja mort. Cette amitié
doit durer jufques au tombeau , oujufijes à It mort. Ifta
amicitia permanete dcbet ufque exttemum vitae dicm.
Cic. ■* It efi proche du tombeau , il efi prêt de mourir.
Acherunticus ou bufleus eft. fiant .
On dit encore. Foiiitler dans les tombeaux , foar dire
Ecrire y invecliver contre les morts , troubler leurs cen-
dres , faire injure à leur mémoire. Inurere dolotem ci-
neri atquc ollibus mortuorum. Cic. Ssvirein mortuos.
Tombeau , fe dit des Sépultures. 5« maladie \efl incura,
hle , elle le mettra dans le tombeau. Huic morbo me.
TO M
(ici t:cra poteft , illum addicet fcpuîtfro eu niortî.
TOMBER , V. ncur. [ ch.^oir. ] Cad'ere. Decidcre. Con-
cidcre. ( Cido , is , cccidi , cafum. ) Cicer, * il tomh*
mort. Mortuus concidit. Cic. Decidic cxanimis. Virg.
Concidit fetil dans Co'um. * Pendant que j'àdmirois
tout cela ,je penfai tomber à la renverfe c me caffer
les jambes. Dum omniaftupeo., penè refupinatus cru-
la mea fregi. Petr. * Tomber de cheval. Cadere de equo.
Plaut. Ex equo. Cic. * Faire tomber quelqu'un de dejf^is
fin cheval , ou de fin cheval. Aliqucm ex equo dc-
turbare. Liv * Ce cheval a fût toinhcr fon homme par
terre. Hic equus cquitem difculfit , excaflit. * Cette
ytrtueufe femme tomba morte de douleur fur le corps de
fon mary. Piidiciffima uxor fupra corpus viri e:;piravit.
Petr. * Le: larmes lui tombent auffi-tot des yeux , com-
me à un enfant. Illico c.idunt illi lacrvma: , quafi pue-
ro. * Lrs fruits meurs tombent d'eux-mêmes. Maturapo-
ma decidunt. Cic.
Faire tomber quelque choCe. Excutêrc. Difcutere , ( io ^
is , c'jllî , ciilîum. ) Dcjiccre . ( io., is , dcjeci , dejcc-
tum) 3.A. ace* Le vent fatt tomber les fruits. Ventus
frudtus difcutir. Plin.^Dcux valets étant entrez dans lu
fale pour friptnner une bouteille de vin , renverferent OH
firent tomber le buffet. Duo pucri expilaturi lagcnam ,
triclinium intraverunt , &c dejecerunt menfam cum ar-
gcnto. Petr.
Tomber , fe dit aufli des météores qui defcendent de l'air
en terre. Cadere. Hor. * // tombe de la pluye , de la
neige , de la grejîe. Imber cadic ou pluit , ningit ou nix
cadit , grando cadit. Cic. Grandinat. * La rofée tombe
les matins en Efté. ./Cdate tos cadit ou ftillac mane. ♦
S'il vient à tomber quelque petite pluye. Si roraverit
quantulumcunque imbrem. Plin.
On dit. La nuit tombe tout à coup , vient tout à cot^p,
Nox citô venir , intervenir. Hor. * Le vent efl tombé ,
il ne fait plus de vent. Venti concidunt. Hor. Silène
venti. Senec. Ccirarunt vcnti , pofuit ventus. Virg. 0»
fous- entend iras.
On dit au figuré. Tomber dans une guerre civile. Inci-
dere in motus civiles. * Le crédit efl tombé. Fides
concidit. Cic. * La guerre tomba par fa mort. BcUum
concidit illius morte. Ter.
Tomber. Se rendre , fe «^eVW^fr , parlant des rivières
qui fe jettent dans d'autres. Influere , ( o , is , fluii ,
fiuxum.)* La Marne tombe dans la Seine. Matrona in-
fluit in Sequanam. Cic. * Ce fleuve tombe dans h Rhin,
il s'y rend. Funditur in Rhenum fluvius. Pli».
Tomber , fc dit figurcmcnt dss dangers ou des m.tnx qui
nous arrivent. \a pericula , in niala cadere , incidere ,
incurrere , aft. Delabi ,( or, eris, dclapfus fu.m. ) ♦
Tomber malade, [n morbum cadere, incidere. Cic. *
Je fuis prefque tombé ff.ns y penfer dxns une méchante
affaire. Jocularium in malum infciens penè incidi.
"Ter. * Il fjiut prendre garde que le mal qui tombe fur
les Kutres , ne vienne aujfi à tomber fur nous. Vidcndum
e(t ne malum quod inipluit coetetos, impluat nobis.
Plaut. * Il e(i tombé dans de grands malheurs pour l'a-
mour de moy. In multas a:rumnas proptcr me inciiiit.
Cic. * Les plus rudes coups de la fortune tombent tou-
jours fur lui fans tffa. In eum femper manca ruit fot-
tuna. Hor. * La force qui n'eft point arcomp^tgnée de
prudence, tombe d'elU-même. Vis confîlii cxpers ruic
mole fuâ. Bor. ^ Tomber dans la difgrace d'une per-
finne , encourir fa difirrace. In oftenfionem alicujus rn-
currere. Cic. * il efl tombé , il eft devenu pauvre. Lap-
fuseft. Cic. Lapfus c(l facultatibus. Vlp. De fortunis
deturbatus. CjW. * Ce fut un trifte fpea.tcle pour les
honnê'-s gens de voir ce grand homme abbatu E? rab/tif
fé.fefiuvenant de quelle hauteur da gloire it était tombé.
T o :<î _ . . •
Sycf^aculuw fan^ bonis omnibus înjuïuniîuni , Vi- |
dere vantum vitum humilom ac demiiTum ex allas
decidillc. Cic * il eft tombé , il eft décheu de fin éh-
-vntion. Gradu , honore dejciSus eft. Cictr. * Les gens
de bien s'empêchent de tomber dans des crimes par le
feid amctir de la ■vertu , (Sf les fripons ne s'en retien-
nent que par U crainte du fiipplice. Oderunc peccare
boni virtutis amore , & mali nihil admittunt tormi-
dine foena:. Hor.
Tomber f>us les fins. Cadere fub fenfus. Cic. * Sous U
'veue. Sdb oculos , fub afpeaum. * Sens nôtre connotf-
fince. In intcUigeniiam noiham. Cic. * CeUne tom-
fus feulement dans la penfie. Hoc ne in cogitationem
quidem cadic Cic. '^ La converfution venant à tomber.
Ùbi moritur ferme. Cic
Sernio ubi friget. Ter.
* Il
ti'y a point d€ gens , qui doivent plutôt tomber dans la
^if^race de la fortune , que ceux qui fiuhaiitent d'attr.r-
per le bien d'autruy. NuUi celeriùs homincs inciderc
debent in malam iortunam , quàm qai alicnum con-
cupifcunr. fetr. * Vous qui lues atijOnrà'huy plus heu-
reux que moy, prenez, garde que vous ne tombiez, un jour
dans les mimes malheurs. La fortune efi une roué qui
tourne avec beaucoup de rapidité. Ar tu , qui ponor
iiunc es mea fata ca-'e, veriatur enim fors Icvis orbe
cito. Tib. ou Aul tu qui es me felicior.
Tov.BER. l'cnir hors d'ufage , parlant d'une mode on de
quelque coutume. Cadere. Tluere. Defluere. "*■ On vit.
tomber peu /i peu la rude cadence des vers Saturniens.
Horridus ille numcrus Saturnins pauiatim defli'.xit.
Hor. * On voit bien qu'il n'a eu en veu'é que d'.im-''ffer
de l'argent , fans fi mettre en peine , f fes pièces de Théâ-
tre tombaient ou non. Gcirivit nummum in iocnlos di-'
mittete , fecurus cadatnc fabula , an reilo llet Hor.
* Son crédit ift tombe. Fides lUius coiicidit. Cic Dil-;
filuit illius gracia & auftontas. Cccidit illius auL;lo-
ricas. Cic.
ToMBtR fur quelques difcours , venir à parler des chofcs
ou des perfonnes. In aliquem lèrmonem incidere , de-
iabi. Cic. * Nous fommes tomber, fur un difcours , dont,
flufieurs s'entretenoient. In cum incidimus fecmonem ,
qui tum niultis erat in ore. Cic,^ Kous fommes tombez:
fur vôtre fnjet , nous fommes venu à parler de vous. In-'
cidit nobis de te mentio. Liv. Sermonem de te habui-
mus. Cic.
Tomber entre les mains des ennemis. Incidere in hoftes ,
ou in manus hoftium ,devrenire in hoftium poteftarem,
eu in manus hoftium. Cic. * Toute la faute tombe fur'
vous. Omnis culpa in te rcfidet. Cic. Culpa hxxex.. Ter .
* Le malheur tomba fur ceux de Rheims. Mala fors in- «
cidit Rhemis. df l
Toute l'affaire tombe fur vous. In te fumma rerum reiî-'
det. Ter. * Notre ami qui ne fçavoit encore ce que c'é-
tait que de blâme , n'ayant jamais receu que des loiian-
ges , environné qu'il était de gloire de toutes parts , fi-
trouve tombé dans un accablement d'efprit qui parait fur^
foH vifage , (S ne ff.tit plus de quel côté fi tourner. Ami-'
eus nofter infolens infamiï fcmper in laude ver<atus,|
citcumfluens glorià , deformatus corpore , frachis ani-'
tno , quô fe conférât , ncicit. Cic,
Tomber , [ Décheair , arriver. ] Incidere. Cadere Incut-
rere. * Cela tombe te jour de votre départ. Id in dicm
tui difceffus , ou tua: profedionis cadit , incidit ,■ in-
currit. Cieer. * Si mon travail tombe entre les mains
de ceux que la nature a mis au monde avec un ej- l
prit de travers ,je fouffrirai mon mauvais deftin funs
me plaindre. Si meus labor occuïtit illis , quos (iiiif-
tra natura in lucem cxtulit , fatale cxitiiun corde du-
lato feram. Vhid. '*' ils voûtaient faire tomber la corn,
mijfion de rétablir le Roy , fur d'autres , que fur vou^^
TOM ii8^
Xte'esufattt regiam alio transferebant. Cieer.* je
ne veux pas \que ce ,que je vous écris familièrement
tombe en des mains étrangères. Nolo illum noftrum
familiatem fcrmoncm in aliénas manus devcnire. Cic.
Tomber, dans l'err.oufcade , y donner. Devenire in inli-
dias. Plaut. * Tomber dans la naffe , être fris à quel-
que piège. Decidere in calles. Ovid. * Je ferai fi bien
par mes rufes , que ce vilain homme n'évitera point au-
jaurd'huy de tomber dans les pièges que je. lui tendrai.
Ego hodiè in tranfennam hune hominem doilis in-
ducam dolis. ?laut.
On dit proverbialement & populairemenr. Tomber de
fièvre en chaud mal , de mal en pis. Ex aliquo malo ,
in aliud gravius delabi , incidere. * Il efi tombé de fiè-
vre en chaud mal. Incidit^in Scyllam , cupiens vitatc
Charybdim.
[ Exprcfiion figurée. ] _
[ Failam alluCon à deux éciieils de la Mer Méditerranée , car
lorfqu'on en évite un , on donne otdinsirement dans l'autre.
Les Poctes en ont fait deux monilrcs. ]
Souvent on dit qu'a» homme ne ff.tiirait tomber que de-
bout , qu'il retombe toitjours fur jes pieds , lorfqu'il et
beaucoup d'appui , £5" qu'il efi hors des infultes de la.
mauvaife foi tune. Merles profundo , puicliriot cvenit.
Hor. proprsment. Plus vous l'enfoncez, dans l'eau , il re-
vient toujours deffus. Stat muitis pedibus. Stat, Petr.
ou Amicorum pra:fidio pixfidens , advciàs malis deptl^
rai non poteft.
// efi tombé de fan haut , il a été extrêmement furprif.
Totus obftupuit. Ter.
Si le ciel tombait , il y aurait bien des aloitettes prifes.
Quod fî cœltim ruât. Ter. Si cœlum tuerct , multx ca-
perci'tur alauda:.
Ce difcours ne tombera point à terre , quelqu'un le relè-
vera. Aliquis ifta vcrba relegec.
TOMBREAU , f. m. Plautlrum , plauftri , n. Col. Tùm-
bellum , h , n. [ Mot de la oalle latinité. ]
TOME , f m. C Volume d'un livre. ] Tomus , tomi, m,
M.^rt Volumen , ïnis , n. Cic.
TOMES . [ Ville dé ta baffe Myfie fur h rivage du Pont-
Euxin ] Tomo5 , Tomi. Ovid.
TO'N,pro}iom pojfefftf qui fe met avec toutes fortes de noms
maficiilinsfS fémir,ins qui commencenrpar une voyelle-, ou
par une H fans afifirat ion. T mis, tua , tuum. Cic,
T'-N , f m. [ Terme de Mufique .inflexion de la voix ,
aui marque diverfis paljïo.is de i'ame. ] Vocis (bnus ,
loni , mafc. Cic. * Dire , prononcer un difcours d'un
tnème ton , avec Une monotonie en parlanr. j UnaSp;-
ritûs ac foni întentione dicere. Si'int. * // faut prev-
are u;i ton plus haut , il faut élever fia voix. Agenda
Tocis iiitentio. Siutnt.
On dit ligurement. Le prendre fur tin 'ton plus haut
avec quelqu'un. Superbiùs ou inflatitis aliquem allo-
qui , appel! are.
La crainte du châtiment , vous' fers changer de ton. Ver-
tes in'odum fufti formidine. Hor.
Ton en mufique. Touus , toni, m. Vi^r. * Donner le ton
aux Mufiiiens. Cairtoribus mô'dum pra:finire.
TONDEUR de draps , fublt. mafc. Paniiotum laneotum
I tonfor , ôris i m. ' • " ► i . >• ^
TONDRE, [ Retrancher , couper le poil, ]Tondcre,( ton-
deo , es , totondi , tonfum. ) Detondere , ( eo , eS, dc-
tondi , detottfum. ) Attondere. Cic. Plaut. > Tondre
fiur le -peigne. Pet peûinem attondere. Plàut.* Tondre
fort pr'ès , fort' rai,. Stridtiai attondere. -P/awir; Caput
alicujus tondere-ad cutem. 'Çelfi- ' ' -
On dit figuiémènt-&''populaitetnent. Towiffr^ (7«f/^îi'»»j
le ruinir , le dépc'tiitltr de fan bien p,-:r fis fourberies.
Attondere aliquem daftis dolis. on Ufquc'ad ciltem
aiiquera admutilate. Lcpidè derunciuare aliquem.
■^- mi ni'Hj ■■•
.■!\-
ijcjo TON
pUur. * y^'i e^é tondu. d.ins mm fentiment , je n'ay
foint ejlé fiiivi Non itum cft in meam iententiam.
Mihi non eft alfenfum. Cic
TONDU, m. Tondue, f. i^oyez. Tondre.
TONGRES, VilU d» Liégeois fur le Lecker. '^ Tungri ,
orum , rnafc. plur. ou Aduantuca Tungrotuni , x ,
fem.
TONNE , fuhft. f. [ Gros tonncm qu'on appelle Foudre
en Allemagne. ] Cuieare dolium , cu!eaiis dolii, ncut.
Cat. Dolium amplum ou capax.
Tonne à mettre du -vin. Vinariu'm , ii , ncut. Plant.
lotiNZ on! oN^ilLLE de jardin. Pergula hortcnlis , per-
gula; horîenfis , f.
TONNEAU, fubft. m. [ V^ijfeMi à mettre du tw ou au-
tres liqueurs.] Doliuir, dolii , neut. Kir. Cadus, i , m.
Vinarium , ii , ncut. Plaut.
îETir Tonneau. Doliolum , li , ncut. Colum.
Dis Vaijp^u.v mai charids , dont le m-indre ejioit de deux
mille tonr:eau.K. Na«s oneraria; i]uatum minor crat
cuûm milliarium amphorarum-CJf.*[/« mvire de rrcis
cens tonneaux., ou qui portait trois cens tonneaux .^s-^^"'
fjuxmetretas trecentas tollit.Pt'.j;</.[ Le tonneau de Mer
pefe :oco. ]
De Tonneau. Doliarls & hoc doliare adj. PUute dtt au
figuré. Doliaris anus. Une vieille qui efl grojfe comme
un tonneau.
On dit proverbialement d'un grand diiTîpateur de biens
C'sfl un tonneau percé In pertulum dolium bona in-
geric.
[ Fairant alluiîon au tonreau des Danaidcs d.ns les Enfers , qui
tft jjcrc^ , ck qu'on nj iLr.uroit jaitiaii eiiiplit. j
TONNELIEÎs. , (ubrt m. ICelui qui fait des tonneaux.^
Doliarius , doliarii, m.
( Pline dit ce mot pour exprimer ce'Jx ciui faifoiccc de grand-
vaifreauïde teire à meure le vin anciennement pour le gai
der. 1
TONNER. Tonare , ( cono , as, tonui, tonitum. j C;V.^
Il tonncy il f. lit du tcmerre. Tonat. Cic. Tona: cœlum.
flin.* b'il 1 ient à tonner. Si tonucrit. Cit. ^ Lors qu'tl
tonne. Tenante cœlo. Plin.
Tonner , fe dit lîguEcment en morale à'Vn Ortttur vé-
hément. Orc toiiat. yirg. Grande Ibnat. Stat.
TONNERRE, fubft. m. [ Tlruit qui fe fait dans l'air par
te choc de deux nuées.] Tonitru , neut. indecl. au fin-
gulier. On dit au plurier. Tonitrua, ^enit. Touittuum,
y.ir. Tooitribus. n. Cic. Tonitrus , ûs. m. Oiid.Toni-
Jrjura , tonitrui , n. Ci/, ad Cic. *llfefit tout d'un
coup un tonnerre fi épouvantable que nouscrufmes d'abord
que noftre maifon allait alifmer. Adeà fubito fonitu ran-
to contonuit , ut a:des noftras. suere putaremus.'
Tlaut.
Il a fait un grand coup de r««»«rrerValidètofluit. Plant.
On dit au figuré C efl' un tonnerre en cha re. Verba tonat
populo è fiiggeftu. ;
TJNNERRE. ( ville du Sénonois fameufe^potir fis bons
.vins. ] Tornodurum ,:i , neut.
Pa ToNt>jERRE. Totaodurcnris,& hoc Toinodurcnfe ,
adjeâ:.
TONSURE , [ La coupe des cheveux de la tefte. ] Cti-
nium toTifura , x,£.
Tonsure , [ Petite couronne que Ls Clercs portent derriè-
re la tefie comme une ifurque de Iz clericMurc ] Clcrici
tonfuca in modum.corollx ,.ou Cotolla clencalis.
Tonsure ,[ Terme Ecdeliaftique. ]C'«/î Nntrée dans les
ordres: Afcnptio alicujus in Çiçium. * Bortner la ton ■
fure à quelqu'un. Afcribere aliqueu» m Cletum. ou in
Clcrlcoiuin nuracrum. { Ci' qui fe fait p.tr l'Evefque tn
*oupant un peu de chevi;nx,avec quelques priera^ bé-
nCdiSiions.
TCfcMS.UEXfi. ï[ OanoiT l* tonfurt. 2 Afcribere alitiuenj)
IT 0 P
in Clerîdorom liumerum.
TOPAZE , f. f . [ Pierre précieufe qui tire fur l'or. ] To-
pazius , ii , fem. Plin.
{ Ce mot eft cjuclquetois maîculin ', le rapportant tantoll à
L^'/ti qui c!t nia'culi:: ,0: lantoit à Geyjim-i qui efl teminin. }
TOPIQUE , adjcd. Un remède topique , qui ne s'.ipplique
qu'à l'exréri.ur. Kcmediam quod exteriùs adhibetur ,
adniovetur ou Remcdium cxtcrnum , i , n.
LtsToprQ!JES de Cicéron & d'Arij}ote,Lieu.veii l'on trouv:
toutes fortes d'argumens. Topica Ciccronis, Arillotclis,
oruni , neut. plut. Libri di locis arguracntorum. Ars
inveniendi , qux Topice dicitur.
TOPOGRAPHIE, fubft. f [ Defcnption particulière d'un
lieu. ] Topograpliia, a:, f. ( mot grec. ) Delctjptio loci
alicujus.
TuQUE , fubft. f [ Sorte de chapnu de velours pliffé à
petits bords tV de grojfe forme à l'ufage de quelques M t-
gip.rats (S' des Efcoltcrs ^nfionnaires dans les collèges. J
Rugatus pileus , i , m.
TOQUE SIN, r^r:;: Toc siNG.
TORCHE , f f [ B-iton de fapin «u d'autre bois réfmenx
entouré de cire iS" de mèche. ] Teda , s , f. ou Cerata
tcda. F.TX , facis , f Cic. Funalc , lis , n. Firg.
TORCHER. [ Kettoycr.] Tergerc,abftcrgerc , detergerc ,
cxtergeie , ( eo , ou go , es , ou is , terfi , terfum.*^) aft.
ace. (Ces Ferles font de ta féconde ou trotfiéme ccn:ugdi-
fon des Verbes ; cir on peut dire Tergo , terges Cr Tergo
tergis. ) Cic. Plaut.
TORC HIS , f m. [ Ti-rri grajfe mêlée £? paitrie .tvec de
la paille dont on fait des cioifons en pluficurs Provi>:-
ces ou il n'y a point de plâtre. Lutum paleatum , lu-
ti paleati. Colum. •* Ouvrage de torchis. Opus iutcumj
operis lutei , n. Ovid. Lucanicntum , lutamenti , neut»
Catul.
TORCHON , f m. [Gros linge pour frotter ce qui efifale."}
Pcniculus , i , m. ou leniculum , li , n. Col.
TORDRE , [ Preffcr une ch'fi circuUirement.} Torquere,
contorquete , diftorquere , mtorqucre , obtorquerc ,
( co , es , toril , torcum. ) au. ace. Cic.
Tordre /.t Louche. Os diftorquete. Ter. Torquere ,
Tordre le coù. Collum torquere. Liv.
Se tordre le pi:d , fe donner une entorfe. Diftorfîone
pedem (ibi luxare , ( o , as , avi , atuni. ) Plm.
O.N DIT au figuré. Tordre le fens d'un fajfage, y donner
loie violente interprétation. Perverse ou perperani incei-
precari Icriptoris aiiquem locum.
TORDU , mafc. Torduc ,iem. Tortus > rorta , tortum.
Mart. Ovid.
TORE , i. m. [ Terme d'Archiieftu:e. ] Qui fc dit des gros
anneaux des ba.fes ou des colonnes. Torus, toii, m. l'ttr:
TOREAU. Voyez. Taureau.
TORGAW , t Ville d'Allemagne d.tns le Duché de S-ï.ve. J
Torgavium , ii , n.
TORMENTILLË , f F. {Pl.tnte médecinale , qui aies
ftiiUL's arrangées fcpt àftpt. ] Tormentillâ , a: , fœm.
Seprifoliura , ii , n-
TORNUS ou ToUBLNtTs , [ ville du Duché de Bourgo-
gne fur la S.iô^ie. ] Trcnorcliium , ii , n.
TORPILLE , f f. [ Poiffon de mer , qui jette une humtiir
fi froide, qu'elle erjgourdil la main de celui q:ti l.i prend.}
Torpédo , ïnis , f. Cic.
TORRENT , f. m. [ Ravine d'eau qui tombe :l:i hifit des
mont.ignes avec impeiu<fi'é. ] Torrens , i-ritis ,-ni. Cic.
On dit au figure. Un torrent de puroUs, TJtteps oh flti^
men verboruni. èli<inr., Cic.
Le torrent de la coûtivne. iEftus confuetudinis , ûs f.
nialc. cic.
Suivre le torrent, fe la iffer aller au torrent de fiss-pajfions^
Libidiiiib'js luis abripi.
TORRJDE i adj. ( qui r.e fc àïtqtteit yt.lrcno-nie de l»
TO R
Zent ternie ,foHs la Urne , qui ejl exirémtment chtu' '
de (y IrûUnie. ) Zona torrida, Zouae torridx , iyirg.
Zonacxufta , f . Vlin.
TORS , m. Torse , f. [£^«1 efl tortillé. ] Tortus , tor-
ta , tortum. Tortilis & hoc torùle , adjcft. * Cctom-
ne torfe.- Columna tortilis ou ex arte torta.
TORT , f. ni. [ Injure accompagnée dé quelque injujli-
ce. ] Injuria , x,i Cic. * Faire tort » quelqu'un. Ali-
cui facere , inferre damnum , injuriam. Cic. Injurium
efle alicui. Ter. '^ Zmpécher qii on ne faJJ'e tort à quel-
qu'un. Ab aliquo propuUare injuriam. Cic. * Si je ne
7ne trouve là au marché , cela me fera bit» du tort.
Ni(i eo ad niercatum venio , damnum mihi mi^xi-
mum cfb.2>r.»«Feram infortunium. Plaut.'^'Se faire tort
à foi-tnéme. In (iiiuni fuum conlpuere. ?etr. Sibi afciam
in crus impingerc. ?etr. ( Exprelîîons mécaphotiqiies 1
proprement Se donnir d'une befaigue data le grris de la
jambe , cr.icher fitr foi. * F.iire tort à fa répHtutton.
Sibi derogacc. cic. Famam ladere. Vl'm. Jun. Moce-
re farrar(Ii:e.
Ce qui fait le fins de tort à ces mal-heureux , c'efi d'a-
l'oir fait rafir leurs che-veux pendant la nuit. Intclii-
go niliil magis obeire juvenibus quàm quod noiSc dc-
pofucrunt capillos. Petr.
Avoir tort. [ Eflre ^n faute. ] EiTc in cuîpâ. Cif. * Je
'VOUS ferai voir qu'en cela j'avois toujours cru qu'ils
avaient tout le tort , mais c'efi vous qui l'avez, teut en-
tier. Ego illoram cde liane culpam credidi , qua: oiii-
iiis pênes te cft. Ter. * Veus n'aveï^ point eu de tort en
tcute cette affaire , tout le m.%1 vient de /«».*Nuil,im
de his rébus culpam comircruifti , ab iilo funt exorta
omnia. Ter. * Je vous ferai voir qu'en cela vous avez,
plus de ton q-4e moi. Te in liauc rem plura peccaïc ,
oftendam. Ter. * // voit bien qu'il aurait grand tort ,
s'il fe fâchait contre vous. Tibi lî fuccenfeat , injurius-
lîbi cffe vidcretar. Ter. * Vanner le tort à quelqu'un ,
jitter la, faute fur lui. Alicujus rei culpam in aliquem
confcrre , transferre , derivirc , alicui culpam alcribc-
re. Cic. * Tout le monde vous donne le tort. Te cul-
pant omnc's. Cic. ^ Metttre quelqu'un dans fan tort.
Aciniadvertere ab aliquo injuriaai. Ter. Alicujus rei
invidiam in aliquem vcrtere. Siuiat.
Je vois bien qu'il y a quelque divifion entre vous deux ,
' dites-mai en peu de mots celui qui a plus de. tort. Ncf-
cio quid vos velitati eftis inrer vos duos , ou litigium
eft natum , ou jurgium eft inter vos. Loquere paucis ,
non longes logos , uter mecuillis culpam. Vlaut.
A DROIT ou k tort. Quo jure. Qjiâve injuria. Ter.
A TORT (y fans raifcn. Injuria. Immeruù. Ter. * C'efl à
tort qu'il e(l lié. Non reftè vindus cit.
Parler à tort er à travers Dicenda, tacendaloqui Hor.
TORTICOLIS, f. m. [«J«j panche la tête d'un coté ] Qui
obftipo cft capitc. Qui caput obftipum tert.
^ Mot bjs. J
TORTILLER , [ Tordre plufieurs fais. ] Contorqucre ,
Ccnvolvere. Cic.
TORTONE, [ ville d'Italie dans le MiUnez. Elle efl la
Capitale d'un petit pays qu'on nomme le Tortonnez.. ]
Dertôna , Terdona , x , f. Vlin.
TORTOSE , [ Ville d'Efpagne fur l'Ebre entre la Cata-
logne , l'Arragan tr le Royaume de Valence. ] Dertufa,
Dcrtofla , Dertola , a: , f .
ToRTosE , [ Ville de Phénicie &• Evêché fufragaat de
Tyr. ] Orthofîa , ou Orthefia , x , {.
TORTURE, f. f. [Gefne.} Tormentum, tormcnti, n. Cru-
ciatus, ûs , m. Cic* Donner la torture à un criminel. A-
bripere fontem in cruciatum, Torquere aliquem. Cic.
* Je veux bien que veus me fajfiez, mettre à la torture ,
fi cela n'efi mnfi. Extorque me , niitafattuip eft, Ter.
_ T O R. ,j„
On dit figufément , Honner la torture i, fin tftrit Toi-
quere Ipintum. eu Torquere fe. Phsid.
TORTU, m. TORTUE; f. [ èiui »'eft pas droit. ] Tartus.
Contottus. Diftortus , a , um. Cic.
Qsi a les pieds tortus. Loripts , edis , m. Petr.
TORTUE , f. f. [ Poiffon tcflaeé qui vit fur la terre O"
dans l eau , £>■ qut ejt de mer cr de rivière. ] Teftudo.
mis , f. Cic.
TOATUEchci les Anciens Fomîins étoit une manière d'Efca-
ade qui fe ta.foit quand les loldats (e ferroient & Te couvroicut
es uns & les aunes de leurs boucliers . ce qui faiioit comme
ledosdu.^ tortue 5«W^r„/-„;„.i „;,„;-„„„ cminumifjue ,
Faire /* tortue Facere icltudinem. Cic.
TORTUE étoitauiîi une efpece de machine dont lesAiici«iS
fe Icrvoieut pour battre les places en rui.-.e Tyludc Ils fji-
loient inatcher devait eus une machine appellee Tortue, lo-i-
gue de loixante pieds , pout applann le lieu .,i»tecedebv tçftn-
dofeiiimjcx^g,:tta,j:q:,indi lacic^ijsi fiîi. CeC.
On DIT , Un pas de tortue , tm pas lent. Teftudineus 'bra-
das , teftudinei gradûs , m. ou forraicinus. PUut. ♦
Vn pas de fourmi.
^ PJtce que les iO[tuës & les fourmis vont très-lentement )
Je te ferai bien aller plus vite. Teftudineum iftsm ^ra»-
dibo gradum. PUut.
TORTUEUX, m. Tortueuse , f.Tortacfus, a, um. Cic.
TORTUER , V. aa. [ Rendre tortu. ] Torquere. Ds-
pravarc . ad. ace. Plin.
TOSCAN , f m. [ èi^i efi de Tàfctne. ] Thufcus ou Tuf-
cus , i , m.
TOSCANE , [ Celle qui efl de la Tofcane. ] Thnfca , «, f.
La TosCANt , f. f. [ Duché en Italie entre le Tibre , 'là
mer (sr le mont Appennin ; fa Ville Capitale efl Floren-
ce. ] Thufcia , Tufcia , s , (.
De Toscane , ThuTcftaus , TufcaHicus , a , um. Vitr.
TOST , prononcez. TÔT , adverbe de temps. [ Bonne heM~
re. ] Citô. Mature, adv. Cic.
BiEN-TosT. Statim. Jam Mox. Jam. Cic. * Céfar aur*
bien-tofl de grandes troupes. Cxlar magnas copias bre-
vi habiturus ell. C^f.
ToST ou TARD. Seriùs ocyùs. Hor.
Aussi-TOST , [ Incontinent, j Confeftim. Statim. Conti-
nua. Sine morâ. Eodem vciligiotemporis , extcmplô.
Cic. Aftutum, Plant. =* Ce bien-tofl fera un long-temps
pour moi. Illud atSutum ditî mihi erit. Plaut.
Aussi- TOST cyiE. Statim atquc. Ut primiini. Cum pri-
mura.
Aussitôt dit. Aiissi-tost tait. Didum ac factura.
Dicbini fadum. Ter.
TosT , [ vite , prornptement. ] Celetiter. (ic. f Je ne lid
eut pas fi-to!l dit la moitié ae ce que j'avais à lui dire ,
qu'il m'entendit parfaitement. Vix dum diniidium di-
xcram ► intellexerat. Ter.
Au plustost. Qtiam ptimùm. Primo quoque tcmpore.
PiusTOST , [ Larfqu'il s'agit de quelque préférence. ] Po-
tiùs. Cic. * Neptune enfevel ira plitflofi Saiamine dans
fes eaux, qui la mémoire du Trophée de Sdamine. Ante
Salammam ipfam Neptunus obruet , quàm Salamini
tropa:i mcmoriam. Cic. * il était plus jufle qu'étant
venu pluflofi au mandej'en fortiffe ituffi pltifiofi que lui.
Fuerat ïquius , nt priùs introieram , licpriùs eiirem
de vitâ, Cic.
Plustost , E« égard au temps."] Citiùs Ocyùs. Ceieriùs ,
adv. Compar. Cic.
TOTAL , m. Totale , f. [ Vniverfel. ] Univerfus , a ,
um. Totuf , tota , totuiii qui fait au génitif totius ,
dat. toti Cic.
Total , f. m. eu Totalité, (.{ Payer le total.']
Solidum folverc.
TOTALEMENT , adv. [Entièrement. ] Ex toto, In t9-
lUin. Siuint. Curt, fltn. Omainô.
,T9i T O U
TOUCHANT, m. Toucha-^te , f. [, Propre à toucher,
à attendrir , C à émouvoir , putétique.] Movcndis ou
csmmovendis ani[ni<; idoneus, a, um. Apcus, a , urn.
Cic. '*0^rj,re exemple ii\-iminr pxrut d'autxnt plus to'i
chanr, qu'elle rép.%nJoit jour £r nuit une grunde abo„dtn-
ee de larmes dans le deffetn de fe Uijjir mourir dt j^ii.n.
Complorata ab omnibus (ingularisexcmpli femina fle-
re totis diebus nodibufque cœpit, mortem inediâ pcr-
fequi. ?etr.
Touchant, r prepoiîiion dont on fc fert pour "Oe , ou /î
l'égard.} * Il n'a rien dit touchant cette affaire ou
de cette affaire. Hac de re ne veibuin qaidcm uUum
{on fous-tntend fecit , dixit.)
TOUCHE , f. f. {Stdet pour écrire fur des tahlettet , &
dont fe fervent les enfans qui apprennent à lire.'] Slilus ,
ftili , m Colum,
Le? Touches de /•«r^Me.Orgaui pncaraatici pinn x, arum,
f. pi. yitr.
On dit au figuré il cr.iint U touche , il craint les répri-
mandes C les châtiinens. Ammadvcrdoaeni & pccnas
rcformidat , timct , ou formidat malum. Plant.
Pi ERRE de touche. [ Pierre noire qta fart pour éprouver la
bonté de l'or o» rfi; /'.•rr^?nr]Heraclius.ffi; Lydius lapis,
heraclii ou lydii lapidis , m Plin.
On DiTaufiguie, le jugement du Sénat efl comme la
pierre de tou he de iejlime £? de la -vertu , qui ne Je
peut p.is difcerner ni par L'urne qui par le fort. Sorte
& iirnâ mores non difcerni , futFragia & xlTumado Sc-
natûs rep-crta , ut la cajulque vitam famamque pene-
trarent. Tac.
TOUCHER., V. ad. [Exercer le fixtiment du tacl ,
M.îaîcr.3 Tangcre. Attingere. Connngere, (tango ,
"is , tetii^i , taitum.) {Ces compofez ne redoublent
point leur prétérit.) Actigi , attattum. ad. ace. C't- *
Si tu me touches le moins du mande , je te fer.iy fauter
en fuir comme un l>alon , à coups de poing. Si me digi-
tuLo minimo tangas.,extemplc) ego te follem pugilla-
torium faciam & te incutfabo pugnis per.den-
tetn. Plaut. ou Si me digito uno attigeris. Plaut. '^ Ne
me touche p.-^s y fi tu ne -veux que je ne te donne un bon
coup de bâton. Ne me atcingas , ne hoc fcipionc mag-
num malum tibi dcm. Vlaxt. ou Abfbineà me nununi.
tlaut. '^ il fit ordonner qu'on ne touchât point à ceux
qu'on tr.ouveroit fans arme;. Dicere jubec ut ab inermi
flbftineretur. Liv. * // ne l'a jamais touchée. lUam in-
ceftavit nunquam. Plaut. Nunquam tetigit , ab illo
pudica eft & intégra. Ter.
Toucher quelqu'un , [ le toucher , le fraper.] Artingere
aliquem. Pulfarc , ( o , as , avi , pulfatum.J Vcrbciarc.
fiant. * Toucher les chevaux avec le foiiet. Equos fla-
gcllo agere. C»f. Admoncre equos flagello. Colum. '^
Toucher, chujfer devant foy une bête de voiture. Jumen-
tumagcre , agitare. L/v.
On dit abfolument [ Touche, [oehcr au logis."] Equos âge
domum , Auriga.
To'KHEV. dans la main à quelqu'un en fgne d'.jmitié.
Dextram de.ttrx committere , darc. Jmigcre dcxtras.
Ovid. Plaut. Implicarc dc.xtras. T.zc. Dare dextfas.Z,;i;
Toucher ,«»f playe , y porter la mai». Tangete vulnus.
'*Je fens de fort grandes doulcurs,lorfquon y touche. Coo-
tiuntur magni dolorcs , ubi quis tetigit m.^nu. Plaut.
On dit en ce fens au figuré , Toucher un ulcère , renou-
veller la mémoire d'une chefe fâcheufe. Ulcus tangerc ,
objduftara jam cicatricem refricare. Ter.
Toucher un luth , en joiier. Cytharâ ou fidibus cancre ,
pull.irc chciyn ,. vcrbexare. Ovid. Sen. Increparc lyrani
digitis, pcrcuterc , mo:-CK. Ovid.
ToOCH.sa le à\t&gnKn\f:nx., pour émouvoir l'ame V le
csejtr, Taiigctc. M.-jycic. ConaraoYCic. , ( eo , es,.
T O ir
movi , motiim. ) Cic. Pcrpellere aliquem ««anjmuu-.
alicujus. Plaut. Perccllere , (o , is , perculi , percul-
fum.) * Vos mf.lheurs me touchent. Tu.» intortunia me
lardant. Hor. Tangunt. * Il efl touché de ma douleuw
Meo dolore movctur. Cic. * N«/ ne fera, pins touché
de mon bonheur que lui. Hune fcio mea folide gavifu-
rum gaudia. Ter. * Touché de la grandtur de fin nom
(y de fa mifere , le rele-je , (S" le loué de l'avoir choifl
four fon interceffsur. Claritudinc & mutatione rerum
pcrmotus , allevat fiipplicem , laudatquc quod fuani
dcxtetam petenda: vcniar dclcgcrit. Tacit. * Nôtre ami
efi touché de l'état où il je trouve ; il voudroit bien pou-
■voir revenir k celui d'où il efl tombé ; il m'a fait confi-
dence de fa douleur , & ne fe cache pas même par inter-
valle d'v chercher quelque lemeie. Amicuni noftrum
vehementer fui ilatûs pœnitet , relUtuique in euni lo-
cum eu jit , ex qiio decidit , dolorem luum impertit
nobis & medicinam interdum apertè quxrit. Cic. *
Comme Appelles ou Protcgéne auroient été jcnjlblement
toucbiz. , s'ils avaient vcu l'un fa i'enus , (y l'autre fon
Jalifs couverts de boue par quelque accident , aujfi ne
puis-je voir fans une douleur extrême défigurer tout d'un
coup jufques à n'être pas reconnoiffabletm homme que j'a-
vois pris tant de piine (s" de pl.vfir à peindre de mes
plus vives couleurs. Ut Appelles , û Vcncrem , aut li
Proîogenes Jalifum ilhim lujm , cœno oblïtum vide-
ret , magnum credo accipere dolorem : ego hune om-
nibus à me piftum & politum artis coloribus , fubitô
defonnatum , non (ine magno dolore video. Cic. *
Je ne doute pas que vous ne foyex. touché comme moi dt
la mort de mon frère , pw.fque vous prenez, p.'irt à tous
mes dcpluijlrs. Vous perdez en lui un ami , qui vous ai.
moit autant p.ir lui-même que par l'eflime que je lui
avois infpirée pour vats. Non dubito quin tibi quoque
molefta lit mors fratns mei, cum & meo dolore move-
arc. Ipfe enini tui & fuâ fponte & meo ferraone aman-
tem, amicdmque amihfti. Cic. ■* // ne faut pas que vous
foyez tellement touehé de compaifton pour la mijere des
autres, que- cela mêine vous mette en état de f. tire pitié
vous-même. Ita- te aiiorum mifcrefcat, ne tui alios mi-
fereat. PLmt. * Crove~-%-ous quocela touche les cendres
des morts. Id ci^crem aut Mânes credis curare fcpuitos.
yirg. '^ Touché de rcfjKr/r.Mutatus in panitenciam.T.if.
Cette fille ns'a touche le cœur. In hac virgine coramotus
fum. Ter. * Ce q;ii me touche le plus efi , que ceux que
j'ai nommez, ne font pas plus gens- de bie» que vous ;
mai s ils ffavent fe faire aimer £r vous ne le fcavex, pas.
Atque is dolor cft, quôd cuiîi ii , qiios nominavi , te
iriiccenttâ non vincant , vincnnttamen artlficio bene-
voientia Cic.*Ce difcours me toucha fenjibhmenz, (sr je
fis de nouveaux reproches à ta fortune de prendre plaifir
/k }?it perfecuter de la forte Hsc vehementer me torlc-
runt , novaque convicia in Fprtunam jeci, qiiôd niihi
femper firinfenfa, w«quod in pcrniciem meani conlpi-
raret Petr. B.
To'JCHiK une chofe légèrement , n'en parler qu'en p.ijfint.
Aliquid leviter ta.igere , artingere , pev!>nngere. Cic.
* Je lui en ai touche un mot er. p.iffant. Unum vcibuni
hac de re lUi feci , ou cum illo habui. *îl a touché cet
endroit fort légèrement. Leviter hune locum perftrin-
xit. Cic. * Il n'êtoit p.\s \ propos de toucher celte corde
ou de toucher cela. Nihil minus utile fuit-, qoàm hoc
ulciis tangere. Ttr. ^l-'ous avez, touché le point.Kcir. aca
tetigifti. Ter. * Toucher l» greffe cor Je. Voyez. Cokde.
Toucher. [ hfire proche , être contigu.] Tangere , uon-
tingetc. Cic. * Les Suiffes !ouehcnt les frontières de ceux
d' Auvergne. Hcivctii , fines Atvernorum contingimt.
Cdf. *Ce! .-Dures fe touchent l'un i'a:<!re , ou s'imre-
tojs-chen:. lllx. arbores imei Icie continguuc
O»
T 6 XJ
Or bit en ce fens du figuié. Toucher êfUtlqu'un de pa-
renté. Contingere aliqucm propinquitate. Lm. * Toti-
eher quelqu'un de fort fres. Propiùs aliqucm continge-
re. Hor.
Toucher. \.Eflre proche d'arriver. ] ^ Nous touchons au
Printemps , à l'Hyver. Jam Vet appctic. Cnf. Inftat
Hyems ou eft in propinquo , imminct.
Toucher. \^Regarder quelqu'un ou une chofe.'} Atcinere ,
ipcftire. Cic.
Celu me touche ou me regarde. Hxc res me attingit , ad
me attinet. Cic. * Cela ne touche en rien mon affaire ,
cela n'a rien de commun avec mon affaire. Nihil con-
tingituc eo facto caufa mea. Liv. * Cet affront me
touche. Ad me hacc contumelia convenir. Cic.
Spcftat.
Ne pas toucher at* bien à' autrui. Abft'nere manum
alieno. Cic. * il touche fort délicatement les défauts de
fes amis en les divertiffant. Omne vitium ridenti ami-
co tangit. Hor.
Toucher de l'argent , en receroir. Accipere pecuniam.
Le toucher [ Le fens du touehir.] Tafîus , ûs , m. Cic.
L'action bu toucher. Taftio , ônis , f. Cic.
L'cBjtT DU toucher. [ Ce q:ii peut être touché. ] Qjiod
in ra(9-Lim cadic. Cic.
TOUFFE , /ubft. f. [ Amas de feuilles. ] Setium florum,
fciti. Florisfertum , n.Tib.
Touffe de cheveux. Cirrus , cirri , m. Var.
TOUFFU, m. ToufruE, f Epai;, fen parlant <i'«» bois.)
Denfus. Opacus. SpUlus , a, ura. Cic.
Une chevelure touffue. Coma fpiira. Hor. [ êiui a les che-
veux touff'us.] Cirratus , a , um.
Vn arbre touffu , qui fait bien de l'ombre par quantité de
branches. Patula arbor , opaca. yirg. Cie.
TOUL , prononcez. Tou. [ Ville Epijcopale de Lorraine fur
la Mofelle.l TuUum , TuUi , n.
Te Tout. TuUenfis & hoc Tullenfe , adj.
TOULON , [ Ville maritime er fort de mir de Proven-
ce.'] Telo , Telonis , fœm. Tclonium , ou Tolanium,
ii , neut.
[ Henry IV. la fit fermer de miraillrs & U foitifia de deux mo
les pour la fcuiCte d: Ion Ton & de ion Arfenil J
De Toulon Tclonenfîs & hoc Tclonenfe , adj.
TOULOUSE , [ Ville Archiepifcopule er capitale du Lan-
guedoc , avec Univerfîté & Varlement. J Tolofa , X ,
fœm, Teflofagum , gi , n. Tolofatum , i , n.
De Toulouse Tolofanus , a , um.
TOULOUSIN. [Suiefi deTouloufe.]rolofMvs, i. m.
TOULOUSINE. [ Celle qui eft de Toulouft.} Tolofana ,
X , £œm.
TOUPET dt cheveux , fubft. m. Cirrus , cirri , m. Var.
TOUPIE , fubft. f. [ Jouet d'enfint.] Turbo , turbinis ,
niafc. Virg. * Joiier à la toupie. Turbinem ciicumagc-
re , vcrlare.
TOUPIHR, [ Mot bas & populaire.^ Fj,Vf flufteurs tours (y
rttohrs , aller fà tr là. Rutfum .prorfum curlîtare.
Ter. Trépidé concurfare , & multa agendo nihiI age-
re. F.hîd.
TOUR , fubft. mafc. [ Inftrument de Tourneur. ] Tôt'
mis , torni, mafc. * Il y a une pierre dont on fait avec
le tour des vafes propres à faire cuire les viandes. Eft
lapis , qui tornatur in vafa eoquendis cibis utilia. l'Un.
* Il avoit accoutumé de faire »u tour des coupes de bois
de Tsrebinthe. Calices ex Thercbinthu folitus torno fa-
cere Plin.
Qui eft fait au tour. Tornatus , a ,.ura.
On> dit au fii^uré en ce fens , Des vert faits nu tour ,
bien polis , bien travaillez.. Verfus magis fafti & ,mol-
liùs euntes ,, verfus teretes.. OT;ii. Bellotornati verlus;
Horace ;»•.</«;, malè.toiiiat<»-iiicudiireddei;e-vetfus>. iU-
f , TOU iipj
travailler des vers. * Ce jeune homme eft fait au tour.
Adolefcens cicganti forma ad ungucra eft faûus, ou in
Ce totus teres atque rotundus. Hor
l Métaphore prife des Marbriers ijui pafient l'ongle fur des pièces
de Marbte , pour voit li elles font bien polirs.
Tou». dans les maifons Religieufes. Verfatile tympanum ,
vcvfatilis tympani , n.
TOUR , fubft. fem. [ Bâ'iment fort élevé , qui eft ordi-
n.iirement de figure ronde. ] Turris , turris , fcem. Cic.
( On dit À l'acchfitif.) Turrem ou turrim p.us tlftté.^Ua
lieu garni de tours. Locus munitus turribas. Cic. ou
Tuuritus locus. Ovii.
Qui porte une tour. Turriger , géra , gerum ou Tarrifer ,
fera , ferum. O-jid. Virg.
Petite Tour ou Tourelle. Turriciila , a: , f . iAart.
Qui eft garni de tours. Turritus , a , um Ovid.
TOUR , fubft mafc. [ Cirf;«;>.] Circuïtus , ûs , mafr,
An-.bitus , ûs ,mafc. Gyrus, gyri , mafc. Cicer. Ovid.
* Avoir foixante pieds de tour. Colligere fcxaginta pe-
des .imbitu. Fit».
La. Sicile a de tour { [elon Agrippa )fix cens dix-huit mil-
les Sicilia circuicu pstct , ut auftor eft Agrippa , fex-
ccnta & o£lodecim millia pafl'jum. Plin.
Tour a'une rott'e. Rots orbis , ambitus , circuitus Plin.
Tour du Soleil. Circuitus orbium Sol's. Cic. * £»
Lune fait le tsur de la terre. Terram curlas Luna; am-
bit. cic.
On dit Faire deux ou trois tours de prom-:nade. Duas aut
ternas anibulationcs conficcre. * A^rès deux ou trois
tours de promenade. Duobns tribLf>fe fpatiis confed\is.
cic. ou Duobuï tribufve amhulationibus coiifedtis",
poft duas trefve ambulationcs.
On d-it encore Faire un tcur en Province , y aller pour
quelque temps. Ad aliquod terrpus ire in Provinciam ,
ou Proficifci. * Je m'en vas faire un tour k la place. Ad
forum ibo ou tranfcutram. Ter. * Vxites un tour jufques
ici , fi volts en avez, le loifir. Si tibi eft otium , nue
curre , advola , accurre. Cic.
On dit en guerre , F^ire demi tour k droit , demi tour à
gauche. Dextrorfnm vcl (îniftrorfum fe obvertere. Ad
de.ttram vcl ad finiftram fc convcrtere , ou fleftcre le
Plaut.
TotjR D'f spRiT. [ Certaine manière de dire & d'exprimer'
les chofes. ] Facies , ei , f Color , ôris , m. Phsd. * //
donne un tour d'tfprit admir.ible à fes penfées ou à tout
ce qu'il dit. In eo lepor eft dicendi admirabilis. Cic. In-
gcniofam fuis cogitationibus faciem dat. '^ Un tour de
difcotirs fimple. Sermonis (îniplicis faciès. Suint. '^ Cha-
cun a fes penfées , er un tour particulier de les exprimer. ■
Sua cuque eft animi cogitatio , colorque proprius,
Phid. * Il y a dans fes difcours un tour galant t?" natu-
rel. Ejus in orationibus urbanus ineft & naturalis , nec
fucatus lepor. Cic. * Le tour de l'exprejfion. Eloquendii
genus , ëris , n. Cic.
Le To\:y.duvifjige. Oris fpecics , f. Os , ôris , n-
Le-toor de la langue Françoife eft bien différent de la Ln--
tine. Gallica elocutio longé alia eft à Latinâ.
Tour. [Biais qu'on donne aux fèo/fî. ] Facies , ei , ,
fœm. Modus , di , m. Ratio , rationi« , frem. * Il » ■■
donvé le tour cpi il faut kl' affaire. Rem dexttè inftituit,
inftruxit. * Donner p'ufeurs tours a une mime chofe , .
la tourner de différentes manières. Rem eandem multis
modîs verfare. Cic. * Donrter un mauvais tour aux ban-
nes qualitez.dc nos. amis. Vittutcs amkosum invette- •
re. Hor:
Tour , [Fineffe pourfurprendre qtfelqu'u», ] Fallacta , x,,
Ifccm.Dolus , doli , mafc. Cic, Ter:* Ce font là Je vos-
tours. Tuo confilioid fadlum eft ac dolis. Terent.^'
I}»ve il y.a ling^tetnfs q^ie fai-apprehendé que tu ne-TB&r
îdi niira ro; nvnioru
"94 T O U
joiiitfffs quelque tour comme font d'ordlitxire les vxlen.
Ego diitiùm nonnihil veritus fum , Dave , abs te , ne
faceres idem qaod vulgus fervorum folet , dolis ut me
dcluderes. Ter. * Il m'a joiié un viUin tour. Dcludi-
ficavit me iiidignis modis. fUut. * il eji jufte que jj
lui joué quelque tour. yEquum ell , ut à me ludatur
dolis. Ter. Intendenda in lilum eft fallacia. Ter. * //
me jouer» quelque mauvais tour, Mihi dabit magnum
malum. ?laut. '^ il fç.^it tous les tours de la, chicane.
Tenêt , callct omnes litigandi artes , thecnas. * C'ejl
un tour d'un maître frifoa. Pergraphici fycophanta: hi
funt artes ac doli
Tour. [ Trait. Aciio?!.] * il m'a fait un tour , un trait
d'ami .il a agi avec moi en ami en cette occafion. Amicè
ac bénigne mecum egit in hac occallone, * J'ai fait
uri tour d'ami pour mon ami qui ni en « f rie. Amice ami-
co operam dcdi rogatus. Plaut.
On dit Des tours de main, des tours de pajfepijfe , des
tours de gibecière , des tours de foupleJfe.VcîCMX ac fub-
tilcs pr.x-lligiatorum artes. ftrarlHgia: & tallaci.B, arum,
fcm. plur. Cic
Tour. [ Ring. Ordre.] Ordo , ordïnis , mafc. Gyrus ,
gyri, mafc.Vicis, vicis, viciiïîtudo, ïnis, fcem Ci^.Ttr.
* Toutes chofes ont leur tour. Omnium rerum cil vicif-
fitudo. * Chicmt aura fon tour. Simili gyro venienc
aliorum vices. T''£d. * To:tr à tour , ch.tcun à fin tour.
Viciifim , per vices, vicibus, quifque ordine. Cic. Pli».
• En un tour de main , en aujjî put de temps qu'il en faut
four tourner la main , en un moment. PunClo ou mo
mento temporis.
ToùR de lit. [ Ce qui fe met au tour d'un lit. ] Vélum
Icfto circumd.ituin.
Un tour de plumes. Plumarum circulus , li , mafc^C///
tcur de c-heveux. Corymbium , ii , neut. Pitr. * Elle
lui mit un tour de cheveux de fa maîtreffe. Corynibio
dominae pueri caput adornavit. Fetr. ^ Un tour blond
Flavum coiymbium. Petr.
Tour de cou. Focale , lis , neut. P/i».
Tour du bâton. [ Profit fouvent mauvais , qu'on tire d'une
charge, outre fes appointemens.'] Tacitum emolumcn-
tuni , ti , n. Improbi fruftus , improborum fruâiium ,
m. pi. * Cet emploi rapporte mille écus , fans le tour du
hâtcn. Ex hac provinci.i mille nummûm percipiuncur
tacitis advcntitiis frucllbus.
TOURBE. [ Mot d'ufage an Valais] Enquête par tourbe,par
plufiaurs en général. Per turbam inquilîtio, ônis, f. Cic.
TOURBILLON, fubrt. m. [_i'cnt impétueux qui s'élève
tout à coup.] Turbo, turbïnis, m. Venrorum turbo. Ci'r.
tuer. * Les vents donnent de tous cotez, (3" élèvent de
grands tourbillons. Undique etumpunt vcnti , & ^'x•^ï
exiftunt turbines. Cic.
Tourbillon fe dit aulli d'Un endroit fort profond dans
Us rivières , où l'eau s'engouffre en tournoyant. Vortex ,•
vorticis , m. Quint.
TOURELLE, f. f. [ Petite tour.] Tarricula , ac , f . Mart.
TOURET , f. m. [ Inftrument de Tourneur à creitfer l'y-
voire.] Ceftrnm , ceftri . n. Plin.
TOURMENT , prononcez. Tourmant , fublt. m. [ Vou-
leur qu'on fouffre dans fon corps.] Tormcntuni , tormcn-
ti , neut. Crueiatus , ùs , m. Cruciamentum , ti , n.
Dolor dolons , m. Cic. * Eflre dans les tourment. Elfe
in tormentis. Cic.
Tourment fe dit au figuré Des peines t? des chagrins de
^vy/o-if. Crueiatus , iîs, Dolor , ôris , m. Crux , cracis ,
fœm. Affliftatio , ônis , f. Cic. * Paffer fa vie dans de
grands tourmens d'efprit. Magno animi craciatu viram
agcrc. Cic. * Il n'y a point de plus grand tourment que
celui de fe retenir. NuUum lam magniim tormcntum
eft , quàm continerc, P«»r.
T O U
TOURMEK'Tr,/>M»(i»<-ez, Tourmant? , fubd. f.fO/rf-
ge qui fe forme par l'émotion de L'air 6" disfots.] Pro-
ccUa , X, {. Tcmpcftas , âtis , f. Cic. * Une merfujet-
te aux tourmentes. Procellofum marc. Sen. * La mer efl
agitée de tourmentes inégales. Ina:qualcs ptocella; ve-
xant mate. Hor.
( Ce mot fe dit des bourrafques qui arrive fur mer.]
TOURMENTER , V. aft. [ Faire fouffrir quelque peine
ou tourment.] Aliqucm torqucrc , (eo , es , torfi , tor-
tura.) Cruciarc , e.xcraciare , (o, as, avi , atum )
Cruciatu aliqucm aificere. Cic. Catul. SoUiciradinein
alicui Ihuere , (o , is , xi , ftum. j
Ejlre'tourmsnté de la goutte. M.ignos articulorum dolo-
tes habere , doloribus articulorum conflidari. * D'un
grand mal de tête. Conflidari dolonbus capiiis. Premî
doloribus capitis vehementibus. Celf * De maladie.
Angi morbo. Cic. Adiiftari motbo. Liv.
TouitMENTER quelqu'un fc dit ligurément pour Faire de
la peine , du ch.igrin à quelqu'un , L'a^Uger. Torquere ,
vcxare , cruciare , ciccrnciare , percruciare , angerc
aliquem , moleftiam alicui exh;bere, moleftiâ ali-
qucm afliccre. Cic. * Mes propres mtféres ne me tour-
mentent pas plus que les vôtres. Nec me mea: miferia:
magis excruci.iRt , qjàni tua;. Cic. * Eftre tourmenté
du diflr des richejfes. Angi divinis. * De la profpérité
À'autrui. Angi rebjs alicujus proiperis. Cic* Les hom-
mes font tourmentez, ou p.ir l' avaries ou par l'ambition.
Hommes laborant aut ab avarinâ , aut m:ferà am-
birionc. Hor. >*■ L'efprie du Roy èroit tourmenté par Itt
grande dépenfe qu'il lui fallait faire. Angcbaïur ad im-
pcnfas Régis aniinus. Liv. * Êfire tourmenté en fa conf-
cience. Excruciari confcicatià animi Cic* Se tourmen-
ter. Torquere fe. Phid. Se excruciate. Plaut. Ter. ou
Difcruciari au pnjjîf. * je fuis tourmenté en mort
efprit. Difcrucior animi ou animo. Terent. Affliilor.
Cicer.
TOURNAT ,[riUe Epifcopale de Flandre fur l'Efiaut.J
Tornacum , Tornaci , n.
[Elle a et.- autn fois irUme i l'Ëvéché de Noyon, mais à la
piie.e de S. Bernard le [\,e Eugène IIl. le lepaia & établit un
E\è<iue à Touinav.
De Tournav. Tornacenfis & hoc Tornacenfe , adj.
TOURNELLE , i. f, [ Petite fo;</-.] Tiirncu(a, x, (.Mort.
LA TOURNELLEo« la Chambre de la Tournelle,
où L'on juge les procès criminels. Rerum cap^talium
Tribunal . ou Qiiïfitorum Tribunal , neut.
Les Conseillers de la TourntUe. Q>ia:fitorcs , CJuxfito-,
rUm , m. pi. Afcon-Ped.
[ On les appelle de U rourt>eUe , à caufe que les ConfctUers &
toutes les Cl:ambri;s y vont tour à tour.
TOURNANT, m. Tournante, f i§lui toitrne.J
Vcrfatiiis & hoc veifatile , adj. * Des meules tournnn-
tes. MoL-B veriatiles , uioUrum verfittlium , f. pL
On Dir figurcmenc , Vu efprit tournant , changeant, qui
tourne à tout vent, qui donne- à tout ou dans tout.
Ingcnium ad oinnia verfatile. Liv.
Un tournant , [ Lieu où l'on tourne.] Viarum £exu$ j
us , m.* Il y a un tournant pour entrer dans le chemin
d'Arpinas. Flcxus eft ad iter Arpinas. Cic.
TOURNE BROCHE . labft. m. Vcrtibulum , li , neut.
TOURNÉ , m. Tournée, f. Verfus. Convcrfus. Obver-
ûis ,'a , um. Tlin.
Du VIN TOURNÉ , [ Sui (fi gaffé , qui eft changé de cou-
leur.] Vappa , s , f. Hor. Vinum f.igiens ou evanidum.
On dit figurcmcnt des vers m.xl /oar/.fi,. Verfus milè tor-
nati, Hur. Inculti, ou mali veifus. Petr. Incultl & malè
nati verfus , le contraire efl tcretes verfiis. Cit. Ovid.*
Des vers bien tournez. Lepidi , concinni & cicgantes
verfus. * Un efprit bien tourné. Homo bcnè on kpidc
ingcnutus. Fliut,
TOU
TOURNÉE , f. f. [ t'oyfie fà & l». ] Peiagtatio , con-
eurfatio , ônis , f. Cic
TOURNER , V. ad. & n. [ Se mouvoir cireulairément .']
Se circumagere , ( go , gis ,egi , adum ) ou Circum-
agi, ( agor , is, aûus fura.) Circumvolvi , ( or , ens ,
volutus ium. ) In orbeni volvi. Verfari ,^ pafl". * Cela
tourne avec une extrême viteffe. Id fummâ celeritate fc
conrettit & torquer , ou movetur , vertitur. Cic. * Les
moulins tournent far le moyen du vent ou de l'eau. Mo-
lettinà: vente aut aquâ moventur , agiintur.
ToURNlR. [ Arrondir , folir au tour. ] Tornare, ( torno,
' as , avi , atum.) a£t. ace. Torno aliquid facere. Fim. *
Hieu a tourné le monde , ou a fait le mmde en ronti, C"
il ne fe peut rien faire de plus rond. Ita tornavit mun-
dum D-;us, ut nihil effici portit rotundius. Cic.
Tourner , [ Se mouvoir de côté. ] Vertere fe , eu fledtere
in latus ou digredi in latus. * Comme ils virent l'xrmée
tourner feu à peu fur la droite. Ubi paulatim torqueri
agmen ad dextram confpeierunt. dj. *Tourner uncha^
riot. Currum contorquere , flcdcre. Cic. * Toxrner à
gauche , à droit. Vertete itet , ov fieftere ad dextram ,
vel ad finiftram, ou dextroverfum , vel finirtrorfum. *
Tourner vers la rivière. Viam detoiquere ad amnem.
Val. Viacc. * Tourner foa chemin droit à Paris , prendre
le chemin de Paris. Fleaerc Parifios , fl.eilere iter Lu-
retiam. * Tourner , aller décote C d'autre. Circumcur-
fare. Perreptare. Ter.
O.v DIT auin en ce fens. Tourner le dos , s'enfuir. Ver-
tere. Convertete terga. C<e/
Tourner la bride , tournir le vifage contre tennerrii , re-
venir à lui , & lui tenir tête. Obvertere figna in hof-
tem. Liv. Convettere os ad lioftem. Ci/
Tourner les armes contre ejuelqu'un. In aliquem arma
vertere. Liv. Bellum intcndere. Liv. * Tourner la co-
lère de (quelqu'un contre foy. Derivare iram alicujus in
fe. Ter. * // tourna fon ch.fgrin centre cet enfant. Flexit
convitium in paerum. Feir.
Tourner , [ Se mettre en une certaine JStuition , er d'un
certain côté , fe tourner vers qtelqu'un. ] Vertere, con-
Tcrtere fe ad aliquem , refpicere ad aliquem. Cic. Ter.
* Tourner le vifage de côté V d'autre. Ora hue & illuc
vertere Hor. Vultum verfare in omnem partem. Ovid.
* Tournez.-moy le dos. [ Expreflion populaire. ] Ofiesi.-
•vous d'ici , allex.-vous er,- Hinc abite , obvertite mihi
terga. Ctf. Vos hinc amolimini , au flurier. Plant.
On dit en ce fens qu'(7« bâtiment eft bien tourné , bien
orienté. B-'hè pofitum ardificium. Phad. * Efire tourné r.
l'Orient , regarder l'Orient. Orientem fpeflare, profpec-
tare. Ph^d. Orient! foli obverfum elfe. Cicer. * Cute
maifon eft tournée au foleil couchant. >€des ad Occidcn-
tem vergunt , profpeftum habent, ou profpeiflant, prof-
piciunt Occidentem. Cic. Ph&d. * Vne caverne tour-
née au Kort- Converfa ad Aquilonem fpelunca. Cic. *
te vent a tourné au Midy. In Africum fe vertit vcntus.
Gif. * Le temps tourm ou (e tourna tout d'un coup au
beau. Ad faciem ferenam fubito mutatut dies. Phni.
ToUKNER une roui , la mouvoir , la faire aller. Verfare.
Torquete , agere rotam , ou volvete. Cic. * Tmrner la
broche. Verfare vêtu ad ignem.
Tourne a , f Se mouvoir en tournant , parlant des riviè-
res dont U cours n'eft point droit , muis tortueux. ] Tor-
tuofis finibus ou flcxibus decurtere , fluere. Plin.
Tourner d'une langue en une autre. Vertete. Convettere
ex unâ linguâ in aliam. Cic. '' Tourner du Grec en La-
tin, E gra:cis , ci Grscis iu Latinum fermohcm verte-
re , convertere. Cic.
On dit figiiréu.ent. C'eft être fage de fouvoir tourner fon
efpr ; ftlon qu'il ejl nécejfaire. Iftuc eft fapere , qui ,
ubicumque opus 'fît pollls auiniuni fleâere. Ter,
TOU ii^y
Les jeunes gens tournent en raillerie les plus grands fujets
de trifiejfe. Genium in rifus adolefcentes transfetunt.
In jocum vertunt. Flin. Les libertins tournent in rail-
lerie far un efprit de libertinage les cbofes de la Reli-
gion , qui ont été cachées depuis tant de jîécles. Parci
Dii^ultorcs juvenili licentiâ , religionem jocum , ri-
fumque faciunt & traducunt tôt annorum (ccreta.P-'fr,
* Tourner en ferieux , ce qu'on a dit four rire. Conver-
. tere in fcrium , quod per jocum didum eft , /êria ludo
vertere. Hor. '^ Tourner une chofe à, hùanre Vertere ali-
quid in laudem. * A folie. Vertere aliquid ftukuias.
Fiant. * Cette injure me tourna à un grand honneur.
Use injuria mihi honori fummo fuit, cic * Tourner
en ridicules les gens de lettres. Jadtare litteririun ama-
tores. Fetr.
Tourner , [ Donner un tour aux chofes. ] Res vertere.
Verfare. * il a tourné la chofe comme il falloit , il l'a
pris comme il faut. Rem reilâ Iccum reputavit ^û.Ter.
* Tourner une chofe de différentes minières. Rem ean-
dem variis modis verfare.* Tourmr quelqu' un de tous
le! cotez. , de tous les fens pour découvrir qu;lque chofe.
Probe verfare aliquenj , ut tes detegacur , dextrè ali-
quid ab aliquo expifcari , ( or , ans , atus fuin. )
Tourner , [ Changer fait en bien ou en mat. j Vertere.
Co.Tvertere. Mutare. Immurare. * Tourner une c^ofe en
abus. Ad luïjriam vertere ufum rei alicujus. Plin. '^ La
fortune avoit déj-t tourné ou ch.mgé. Fortuna jam in-
clinaverat. Cs/. Jam verterat fortuna. Liv.
TouRNia une chofe en mil. Aliquid invertere, Hor. Reiflc
fada dctorquere, malè ou p;r/ersè inierpretari.* Tour-
ner une chofe à fon fruft , à fon avantage , afin ti-:ili-^
té. In rem fuam aliquid vertere. Utf.
Tourner les évenemens de la fortune à fa gloire. ïonu-
nx cafus in fuam gloriam vertere. * Je fouhaite que
cela vous tourne à bien. Benè tibi vectat hxc res. HoC
fauftum , felix , fortunatumque tibi lit. Cic. * Les cho-
fes ont tourné heureuf ment. Res bené , feliciterque cef-
ferunt, veiterunt. Ptaut. ^' CeLi towni'ra à vô:re avan-
tage (y à vôtre gloire Id utilltaii tua* & glonœ ctdct.C.
Tourner les efprits des enfan-'à la vérité. Ad veruin puc-
rorum animos convertete. Plant. Fledere. * To:tr/ter
un mal en bien. Convertete malum aliquod in falurem ,
Te'. * Les amitiez. Je tournent fouvent en de giaitàes
inimitiez.. In graves inimicitias convertunt fc amici-
ti«. Cic. * Tou-ner quelqu'un en ridicule. Deridcndum
aliquem pia;b;re. * Tourner les efprits par fon ttifcows.
Convertere mentes hominum orationc. Cs.f. * Il tour-
ne les efprits comme il veut ,il en fait ce qu'il vsut.
Fledit homines ut vult. Cic. Régit'. & vetfat ut libi-
tum eft. Hor. * Tourner fon efprit de tous les cotez.. Ver-
fare animum in omnes partes. Virg. Natuiam fuam hue
& illuc torqucre , flcdtere. Cic.
On dit, que /.î tête tourne à un homme , larfqu'il efl cny-
vré de fa fortune. C.iput illius velut turbine circunia-
gitur. Suet. * La tète lui a tourné -dans la profptrité.
Profperis rébus immutatum eft illius ingenium , im-
mutati funt mores , o« al lus plané faftus eft. * Se tour-
ner entièrement à la volonté de quelqu'un Convertere
fc totum ad alicujus voluntatem &; nutum. Cu:.
Xourne ; , [ Appliquer fon efprit, fait au hiea ou au mal. J
Convertere. Cic* Tourner toutes fes penfées à la guitre.
Aiiimo & cogitatione fe ad bellum convertere. Cicer,
Cogitationcs omnes ad bellum intendcrc mente 8: ani-
me in bellum indftere. C&f. * Tourner fon efprit à l'a-
griculture Convenere animum ad agrum colendum,
Liv. * Se tourner a la marchitniife. Avertere ft in
mercaturani. Plaut. '^ Tourner fon efprit à mal. Ki
omnem roalitiam verfare mentcm , ou applicare aiù*
mujn ad malum. C/V.
M m rn {» m ra m i)
ii»/5 Totr
On dit. Tourner eafaque , changer de p*rti. Ab aliquo
dcficcrc. Cic. yoytz Casaque- * Tourner le dos à quel-
quurt. Defetcre aliquem. Ctc. Averfari aliquem. Liv.
* // lui A tourné le dos dans l'adverfiu. In rcbus ad-
vcrfis obvcrcit illi cornua. Hor.
Tourner , parlant des chofes qui fe changent (yquift-
ccrrompinr. Depravari. Corrumpi. ''^ Mon -uin m'a tour
ni le dos , s'efi gâté , a chxngé. Fugit nicum vinum. *
Un -vin qui a tourné. Fuj;iens viiiura Cic. * Le lait efl,
toitnié. Corniptum , ou dcpravatum eft lac.
TouRNL», , fc dit proverbialement en ces façorvs de par-
ler. ■* Tourner au tour du poty ufer de longs difcours ET
de longs circuits , pou-" dire une chofe. Ambages agete ,
circuitione uti. Ter.
On dît , parlant d'un homme inconftant & léger, qu'//
tourne comme une giroiiette , qu'il tourne à tout 'vent.
Mobilis ad oninem auram. Liv.
On dit d'un homn-icembari-afl'é , & dont lesaftaircs/)»/
dé cciifu'es , qu'il ne /fait plus de quti côté Ce tourner.
Quo fe vc-icat nefcit , ou quid confilii caprat. T~r.
TOURNE- SOL , f. m. [ Meur qui repréfente le fohil. ]
Hcliotropiiim , hcliottopii , n ?li».
TOURNEUR , f. m. Qui toinat , caqul torno aliquod
opus facit.
TOlflRNOIS , UN DENIER ToUKNOis. [ Vetite monnaye
%/aUtil un denier.'^ Denarius Tatoaenlis , d.'nani turo-
nenfis , inafc.
TOURNOY , fubft. mafc. qui fait au ^lurier Tournois.
f Exercice & divertijfiment militaire des ancier.s Che-
■valiers qui s'exerçoient à la lance (s" à la courfe des che-
'vartx.] Ludicra equcftria c.rtamina , ludicro;um eqacl'
trium certaminum , n. pi. Ludicra: exercitationes. Pu-
gna.- fimulacrum fub armis. Firg. Troja: ludus , ludi ,
mafc. Sue t.
[ Taicc que les Tournois font venus des Tioyens , qui airivétcni
en Italie aptes la ruine de leur Ville far les Grecs. J
]L doana fouveat des tournois. Trojx ludum edidit frc-
quentiiïimè. Suet.
TOUftNON , [ Ville du VivJirez. fur le Rhône , du Gou-
ijer rement de Languedoc. ] Turnonium , ii , n.
[ C'eft une des onze liatonics de h Province. ]
De Tournon. Turnonienfis & hoc Tnrnonienfe , adj,
TOURNOYEMFNT , fubll. mafc. Flexus , ûs , m. Fie
xio , ônis , f. Cic.
ToURNOYEMtNT de tête. [ Vertige. ] Vertige , g'înis ,f
Vlin.
TOURNOYER , [ Aller en tournant.] Agete gyros, vor
vi in orbcin ou agi , in gyro« iie- 0-vid.
TouRNOvtR au tour du pot , le dit pioverbialement par-
mi le peuple. Circuitione un , ( utor , erjs , ufus fum.J
Trrent.
TOURNUS. Voyez To^ nus.
TOURS. [Ville Arcbi.p>fcopAle t?" Capitale de la Tourai-
) e fur la Loire. ] Turones , Tutonum , mafc. plur.
Cïfarodunum Turonuni , ncut. Turonum , Turoni ,
ncut.
De Tours. Turoncnfis & hoc Turonenfc , adjed.
TOURTE , fubft. fem. [ Sc«c de p.%liprie qu'on fait ,
ou de viandes ou de confitures. ] Toita , X ,L * Tourte
de viande. Torta c.t inttito cibo. * D! pigcon.ieaux.
Torta ex puHis columbinis. * Tourte de confitures.
Torta ei condituris ou ex cqpditis fruftibus.
Moi de la balfe latinité. ]
TOURTE ou ToORTEREiLE , fubft. fem. [ Olfeau fem-
biable au pigeon <}f>fe perche dans les forêts. ] Turtur,
turturis , mafc.
[ Seivius 'e niaïque féminin , trompé par ce vers Je Vjrgile. ]
Nec gemcre aëriâ cijfihit turtur ah tslmo.
Mais ûrii fe rapporte à iilmn aêiji ,un orme iorr hauc.
T OU
TOURTIERE , fubft. fem. [ Vaip.tu de cu'tvre rmd e*
plat , propre à faire cuir des tourtes. ] Artopta , a: , f .
Plaur. Vas aëneum coquendis toitis aptum.
TOUSJOURS, adverbe de temps , prononcez ToiijouRS.
[ Êiui marque un temps fans fin ou d'une longue durie.'\
Semper , ïtcrniliTi , pcrpctuàm. Cic.
TousjouRs , fe dit aulli de ce qui fe fait ordinairement,
* Je ferai toujours en peine de vôtre fanté, Mhi cur*
ulque erit tua valetudo. Cic.
Qui cfi toujours de même. Unius modi homo , perpé-
tua idem. * Il y faut toujours ptnfer. Hx omnium ho-
ravum curar funt , omnium dietum & horatum com-
œeatatio.
A TOUSJOURS. ytternum. In xtcrnum. In zvam. Onine
ad tempus. * Une eau qui coule toujours. Jugis , o:t
perennls aqua. * de Vite guerre qui dure tot'ijourf.
BcjlUim p-ipetuum. * Pl.iton a dit que le nionde du-
rai oit toùji i^rs. Vïaio àixil mundum Icnipltcrnum fo-
re. Cic.
LA TOUSSAlNTS ou la Fête de tous les Sair.ts qu'on fo-
leiittùfe dans l'EgUfe Catholique. Omnium Sanftoruin
Feilum , ti , neut.
TOUSSER , V. n. [ Avo'ir la toux. ] TulTire , ( tudio ,
tuliis , tdllïvi , cufTitum. ) Hor. Petr. f- Je ne touffe , ni
ne crache, (S" je me i't.onche at;Jfi f:u. Minime fcrca-
tor, itiJcjn minime mucidus Se ncquc fputator. Pl.iiit.
• Il touffc.t o-f^mt pour montrer q:i'ii ajoit la poitrine
foille , S' iiffèJoit devant tou- le monde de ne trouver
aucun mets à fon goût. Tulfibat uc fit modo folutioris
ftoniachi cibofquc onines palàm daainabat. Petr.
Faire toujfer. TulFim nioverc. C^/^
TOUSSEUR , fublr. mafc Tousseuse , f. f . [ Celui ou
celle qui toiijfe. ] Ti;iliens , entis , oai. gcn.
[ Mot bas 5c jOt>ula!te J
TOUT , m. Toute , f. au phiri'r. Tous , m. Toutes ,
f. Totus , a , um. Adjcft. genit. Totius pour tous les
genres , dut. Toti aujf: pour tous Us genres. On dit auffi
toti Se totx au génitif pour tous les genres dans Cicé-
ron Omnis & hoc omnc. Cic.
Tout , ( en parlant du nombre ïy de la multitude. ) Om-
nis & hoc omnc , totus , tota , totum. Cic.
Tout te monde. O.nncs , omnes homines. Omnes mor-
tales. Cic, * Tout te monde y efl. Adlunt omnes , nc-
mo defideratur. Nemo non adeft.
Tout le monde , toute la terre. Mundus univctfus , to-
tus terrarum orbis , univerfus terrarum otbis , mafc;
Cic. * To::te la Provi.ice _ CunÛa Provincia. * Toute
t'Ecypte.. Cunda iî.gyptus. ' Tout le peuple, Cundlus
populus. Cicer, * Toute la terre, Cunda terrarum , n.
plur. Hor.
Ii. efl tout à nous. Totus noftcr eft , nobls totus dedilus
eft. Cir. */f ne l'ay poin' veu de tout le jour , de tout
aujoi^rd'huy. Hune c^o hodiè toto non vidi die. Ter.
Un homme tout comfofe de fourberies (sr de msnfongis.
Homo totus ex fraude & niendaclo faiîlus. Cic.
Le fin(; fe refand dans tout te corps pir le moyen des vei-
nes. Singuis per venas in omne corpus diiïunditur.Cif.
// d^r>:cure tout le jour ait logis fans tien faire. Domi
defidet totos dies. Plaut.
Tout fî prend aulji fubft.Tiitivement Cet homme n'a point
de fcret , il dit tout. Nihi! potcft hic tacere , omnia
efFutit , ou cunda ipfi efiiuunt. Ter.
Ton r , fe dit aulf; dans la morale. Cet enfant efl fon tout,
il n'aime que lui. Hune puerum in deliciis habet , ou
illi eft in deliciis puer ilk , »tt in ociilis geftat hune
puerum. Cic. Ter. T.ipanta illius eft puer ïn.s.'Petr.
[ Ce font (Jeux mots Grecs ^i xàira , q"* réttone a latinife
& d^'nt il a fait un i'eul mot ]
il n'a rit» du tent , il ne pofféde rien, Nihil babet on\-
TOU ^
^inô , nîhll liabet in loculis. Iffof-
Cet homme tienne dans tout , donne à tout. Quid vis IC-
C]UÎtur. Ad nutum aliorum circumfertut. éiiiint. Cic.
Le tout eft de bien commencer. Pluiimùm prodcric , fi
rcftc incepetis. * Tout bien conftderé. Re omni per-
fpeftà & cognitâ , re exploratà. C'tc
TOUT lé joint à plufiecrs mots & particules , 8c fe dit adver-
'' bialcment en plsfieuis phrales,
// ejl -venu tout à point , tout à propos. Venit in tempo-
re , opportune ou commode fc obtalit. Ter. Cic.
Il fem ii tout incontinent , tout à cette hiurc. ]3.m ,
moi hic adcrit , ir.odo hic aderit , veniet.
Tn m.iriére de guerre l» réfutation fuit tout, Famâ liant
b:lla. Slllinf. Ciirt.^ C'efi au plus , s'il efi quatre heures.
Qirarta ad fummum audita eft.
Par tout , ( enfignificationde n.ouvemcnt.) Qaocunqnc.
P J R TOUT ( en f.gniji(xtion de repos. ) Ubicumque. de.
* Allez, pur toute li mai/on , comme fi c'étoit la to-
tre. Qjalibet pcrambula xdes oppidô tanquair. tuas
?/»«;. ,
Sur-tout. Prarfertlra. In primis. Maxime. Praecipiiè.
Cicer.
Tout à coup ,fubi!ement. Subito. Repente, de i.nprovi
fo. Cic. Ttr.
Tout à, la fois , tout d'an coup , en même temfs. Simul ,
uno eodctnque tcmporc. Cic.
Tout ir.continent. Statim , frox. Cic.
Ok fxit tout du mieux que l'on peut. Fit (cdulo. Ter ^
Chtcun fait de fon mieux. Pro fe quifque , id quod
poteft , edir. Pleut.
Tout de boa , ferieufement.Stùo. Ter. * Tout de nou-
veau. De integro. Ter.
Tour beau , ne lui dites point d'injures. Compefce in
illum injuftè diccre. Vl.tut. * To-4t beat* , ne tous fâ-
chez, pas. Bona verba qiixfo , a<;e paulo mitiùs , com-
pefce iiam. Cic. Scordalias de medio. Petr. On fous-
entend initte.
Est CE là tour , n'y »t-il rien davantage ? Tantùm ne
eft î * C'efi tout. Tantùm eft Flaut
C'tST TOUT UN. [ C'efi la même chofe. ] Idem eft. Pe-
rindc eft.
S«';7 m'aime ou qu'il ne }?>'airie pas , c'efi tout un. Sive
me amct , llve non , mihi perinde rft Cic.
Tout riche qu'il cfi , il cfi fort a-vare. Quamvis dives, te-
naciflimus eft. "■ Tout malade qu'il hoir , il ne hiffoit
pas de fer-vir fa amis. Licèi ïgcr , amicis tamen ope-
ram dabat.
En tout fjr par tout. TTfqi.ie quaquc. Cic.
A tout bout de ch.tmp , à tout moment. Singulis momen-
tis , in fingula momenta Cic.
A ToiÎT rompre , to.tt au plus. Ad fummum. on Sum-
mum. Cic. ■♦ On fous-entend Ad.
Tout , fe dit proverbialement en ces façons de parler.
Vn -valet qui fc met à tout , lalet à tout faire. Om-
nium operarum fervus. * Il fourre fo» nez. par tout , il
fe méfie de tout. Omnibus fe iramifcet , magnus eft
ardelio. Ph&d.
Mettre le tout pour le tout , n'épargner rien pour -venir
à buut d'une chefe. Oninia perfnndere , ut res aliqua
conficJatur , laboti non patccre , neque opéra: , dum-
niodo res perficiatur.
MoNNOYE fiitt tout. Qui a de l'argent a despiroiiettes ,
( comme l'on parle populairement. ) Cum re , quid-
libet opta. Cur.da dat cenfus. Cum re quidquid op-
raris , h.^.beas. Hor.
TOUTE-BONNE, fubft. fem. [ Herbe potagère.} Ho-
Diinum , homini , n. l'Un.
TOUTE-FOIS. [ Néanmoins. ] Taraen. Attamen. Ve-
riimtameu, Nihilominùs. Cic.
TR A Ti^T
TOUTE-PUISSAX'CE , fubft. {cm. 'lStnveri>!npûu-t,oir.y
Omnipotentia ,x , (. Summa poteftas , fumraa: po-
tcftatis , f. Sen.
TOUT-PUISSANT, m. Tobte-puissante , f. Orani-
potens , entis, omn. gen. Plaut.
TOUVRE , fubft. fem.[ Petite rivière , qui fort d'un
loufre , C qui fs rend dans la Charante. ] Tupara ,
as , fccm.
TOUX , fubft. fem. [ Humeur acre qui tombe du cerveau,
ET qui incommode fort la poitrine (S' les poulmons. ]
Tufiis , is , f. Ter. * Une toux féche , qui ne fait point
cracher. Tuftis f cca , qox nihil emoUtur, 0« exccrnit,
Celf * Avoir la toux. Tuflîre , ( io , is , ivi , itum. )
Tuiïï lahoravc.* Je me fuis défait d'une méchante toux.
Malam tuflîm exp uli peiSore. Cat. * Le -vinaigre em-
pêche une toux invétérée. Vetetem tulTim acetum in-
hiber. P/;». Jun.
PiTiTE Toi:x Tuftîcula , 3: , f. PUn.Jun.
TOY , preiicm perfonnel de la féconde perjonne , qui ne f*
dit qu'en parlant à des inférieurs. Tu , gc> it. tui , dat.
cibi , ace. te.
TRACAS , fubft. m. [ Embarras des eff:ires du monde. ]
Opcrofa & niok-fta , impcdita ncsiotia , orum ,neut.
pi 0[>erofa: occupationes , opcrafaium occupationuni,
r. plur. * Il efi durs le tr:Tcas o'.iffaires. Opcrofis ac
molcftis ncgotiis diftinetut , hune diftringit rerum va-
rictas. Phtd.
TRACASSER , V. n. [Efire tot'tjours dans l'embarras ty
dans l'agitation que donnent les ajfaires. ] Moleftillimis
occupationibus diftringi. ihid.
On dit populairement. Traeaffer fa vie , qui fir qui là
pour pouvoir vivre. Opcrosc vidlum quirere , quairi-
tare. Tolerare. Ter.
Tracasser quelqu'un, lui faire de la peine. Molcn^im
& gravem efie alicui , ou moleftiam exhibera. Cie. *
il a été tracaffé ou trc^vcrfé dans ce pUifir par fes pa-
rens. Hsnc voluptatem parentes illius interturbarunr,
intcrpcllarunt.
I Ce;ie tx^ri-flion eft du ftiie familier. ]
Tr acassïr. [ Hargf.igncr. ] Tricas agere. Tricari , ( or ,
aris, atus fum ) Cic. [ Mot populaire en ce lens. ]
TRACASSIER , m. TracassiÉre , fem. [Mot poinilaire.]
Celui er celle qui tricajfe , qui barguigne. Qui ou quae
tricatur. [ Mot bas & populaire. ]
TRACE , f f . [ Vefiige , m.irque de U plante du pied des
hommes (y des animaux ] Veftigium , il, n. Cic
* S-ntir à ta trace. Odorari vcftigiis. Cic.
Trace , fe dit figurcrr.enr. Pour la trace qui refie d'une
chofe. Veftigium , ii , n. * il laifi'e pa> tout des tra-
ces de fa iri'auté. Ubique crudelitacis ac fsvitii vef-
tigia rclinquit. Cic * Il ne p.iroit aucune trace de fa
fùitt. Nullam veftigium illius fuga:exrat. Sli'int. Curt.
* Marcher f::r les traces , ou aller fur les traces de quel-
qu'un, le fu ivre. Veftigiis alicujus ingredi , infifterc.
Quint. ii< Perfequi aliquem veftigiis. C»c. e» Alicujus
veftigia teneie. T.ucan.
TRACEMENT , fubft. mafc. [ VaSion par laquellt on
trace le plan d'un édifice. ] Iconographia: defcriptio ,
ônis , f. Vitr.
TRACER le plan d'un édifice. ^Sdificii Iconographiara
lincis defcribere, ( bo , bis , pfi , prumT) iSdificium
aliquod delineare , ( eo , as , avi , arum. } * // tri'ç*
fur nos fronts i'infcription dent on marquait d'ordinaire
les efclaves. Impievit frontes fugitivorum epigrarrma-
te , ou notum fugitivorum epigramma iiberali manu
per totam facieiri dnxit. Pcir.
On dit figurémcnt. 7. c.:r le chemin de la gloire if quel-
i qu'un. Pandere , patcfaccre .aperlre alicui itcr ad glo-
tiara, Gif.
M m m ir. m m m iij
nç>i ^ T R A
Trachée , lubft. fcm. Afpcra Artcria , x, fœm. Cie.
[ Terme d'Anatomie, qui fe joint à Artère, car on dit la Tra-
rliéi ^rtrre , le tuyau OU canal qui porte l'air aux poulmons]
TRADITION , f. f. Ce que nous a'vom receu de mxin en
mai» de nos pères , £r qui n'cfl point écrit. ] Traditio ,
ônis , {.Atil. Gel. * Uiie doHrine recei'.'é par tradition
de tios uincétres. Doftrina quam à majoribus accepi-
miis , ou nobis tranfmilTa à majoribus.
TRADUCTEUR , fubft. m. [ §iui traduit , tourne quel-
que chofe d'une langue en une itutre. ] Intcrpies , intet-
prctis , m. (Je.
TRADUCTION ,(.i.\_ Verfion d'un livre on de quelque
difcours d'une langue en une antre.'] Intcrprctatio, onis,
f. Cic. Convcrfio , onis , f. Suint.
TRADUIRE, V. aîï. [Tourner quelque écrit ou livre
d'une langue en une autre.'] Vertere. Convertcte, ( ver-
xo , tis , verti , vcrfum. ) aÛ. ace. Ck. ■* Traduire un
Auteur mot à mot. Scriptorcm ad verburr exprimere,
verrerc, convertere , ou aliquiJ de verbo , è verbo ex-
primere , ( mo , mis , exprtiri , exprellum. ) Cic. * Je
traduifois en Latin , ce que je l'ifois eii Grec. Ea C]UX Ic-
gebam gra:cè , latine reddebam. Cic. * Térence a pris
cet endroit pour fes Adelphes , C l't tr.iduit du Grec
mot pour mot. Hanc locum fumpfic fibi in Adelphos
Tercntius , & verbutn de verbo cxprelîum cxtulit. Ter,
* Traduire en Lat'tn. In linguam latinam aliquid tranf-
ferre. Tlin.
Traduire quelqu'un en ridicule, Aliqucm traduceie in
ora hominum. L'tv.
Traduire ou mener quelqu'un en jujlice. Daccre ali-
f]iiem in jus. Cic. [ Mot d'ufngc au Pabis. ]
TRAFIC , r. m. [ Commerce, exercice de la marchandife.i
Negotiatio , ônis , f. Petr. Commercium , ii , neut-
.Mercatura , a: , f . Mcrcatus , lis , ni Cic. * Faire tra-
fic. Negotiari , ( or , aris , atus fum. )Metcaturam fa-
cere. Cic. ^ Le trafic ne va plus fur Mer. Conquiefcit
mercatoram navigario. Cic. * Il a quitté le trafic , il
s'en eft retiré. Se fuftulic de negotiatione. Petr.
On dit au figuré. F;ir»-i; trafic de /on éloquence.'Elnquen-
riam fuam venalcm Iiaberc , ou quxftui habere. T'Uut.
* Depuis qu'on a comraencé à faire trafic de l'éloquen
ce , er qu'on a employé l'an de parler à amajfer au bien.
Ut linguam primi'im efTecœpit inquïftu , inftitutum-
<5'je cloquentia; bonis malè uti. Quint, * il fa'it trafic
de [on crédit tr de fit parole. Gratiani & fidem véna-
les habet. Cic. * Il fie mit à fiaire tr.ific de fa voix. Vo-
cem in cuajftum conttilit. Crr. * h'i-fl-il pas honteux
aux fhilofiophis de faire trafic de la fageffe. Nonne Phi-
lofophis propudiofum cil fapientiam venalcm habere.
* Lis Médecins fiant trafic de nos vins. Medici nego-
tiantur animas noftras. ?lin.
TRAFICÎUER. [ T.iire le commerce.'] Mercaturam facere.
Pl.tur. Negotium facere. Suint. Negotiari , ( or , aris,
atus fiim. ) Cic. * Trafiquer fur msr. Navibus inercatu-
ram facere. Plaut.'^ Envoyer quelqu'un tr.ifiqucr ou en
marchandifie. Abigcre aliqucm ad incrcaruram. Pl.iut.
* // gag'ie fa vie honnêtement en trafiquant. Hon*ftè
rem gerit mcrcaturis faciendis. Cic.'* Ils ont tr.-fiqué
les premiers en encens. Primi turis commercium fecc-
runr. Pliit.
UN TRAFIQIJANT. [ U.i Négoiiant.-] Negotiator ,
i>-ls , m. Cic.
TkAGÉDIE , fubft. fem. [ Poème dramatique qui repré-
fente quelque action fignalée , q-.ii a four l'ordinaire quel-
que funefle événement, Tragucdia , a: , f . Cic. *♦ Faire
ou compofer des tragédies. Facere tragœdias. Cic. * //
* affiz. cet efprit que demanda la tragédie , C" fes hur-
Jiffifs font heure nf,.!. ] Spirat tragicuin fatis , & audct
fcJicirer. H»r,
T R A
Qpr joit'è une tragédie. Tragocdus , dî , mafc. Cle.
Ti^AGEDlE , fe dit figurémcnc pour un événement fan-
gUnt csr funefie. Tragœdia; , arum , fœm. plur. * £x-
citer des tragédies. Eïcitare , efficere , movece tragœ-
dias. Cic.
TRAGI-COMÉDIE , fubft. fem. [ P'téce de Théâtre, dont
l'événement n' eft point funefie. ] Tragicomœdia ,« ,f.
Tl.iut.
TR/iGIQUE. Tragicus , tragica , tragicum. Hor.* Poè-
te tr.igique. Poirta tragicus. Tragtcdiarum fcriptor ,
Qris , m Cic.
TRAGIQUEMENT. Funeftement , [ V'unt manière tr»-
gique. ] Tragicè , adv. C;V.
TRAHIR. [ Tromper quelqu'un , qui a de la confiance ea
nous.] Aliquem prodere ,( o , dis , prodidi , proditum.)
Cic. * Ccfi fe trahir fioi-méme. Nihil eft aliud quàm fe
ipfum prolcribere. Petr, * Le plus grand des crimes eft,
de tr.ihir fion Roy , fon pays (y fon ami. NulUiin detel-
tabilius crimen , quàm prodere Regem , patriam, ami-
cum. •* S'ils vous m/oient trahis. Si fidera proditione
li'lilfent. l'etr. * Je crains que le papier ne 7ne trahijfe,
Charra ifta ne vos prodar, pertimefco. * Fos paroles ont
trahi vôtre cœur. Verba tua cor prodiderunt.
On dit au figuré. Il a apris d'ès fon enfance h trahir fes
fentimens. A rudibus annis didicit affedus omnes abf-
condcre Tu.
TRAHISON , on prononce Trauizou , f. f . [ Perfidie,
défaut de fidélité à fion Prince , à fion ami. ] Proditio ,
ônis , f. * Accufer quoiqu'un de trahifoa. Poftulare ali-
qucm pxoaitionis. ( On fous-enttnd crimine , ) ou ali-
qucm de proditione poftulare. Cir,
T,< AHISON , fe dit encore des furprifes qu'on fait à quel-
q--,'un , & dont il ne fie défie point. Infidi.x' , arum , f.
plur. Cic. * Agir par trahifon. Agere ex inlidiis. * Braf-
fer une trahifon à quelqu'un. Infîdias alicui ftruere , inf-
truere , nioliri. Cic. Liv.
TRAJET , f. m. [ Le p-ijfage d'une rivière. ] Trajcflus.
Trans]cSus , ûs , m. * // périt au trajet du fleuve. In
trajedtu fluminis fubmcrfus eft Liv.
Un trajet de mer. [ On br^s de mer. ] Fretum , frcti ,
ncut. C;V.
Trajet fe prend audî pour l'efpacc ou le chemin qu'il y
a d'un lieu a un autre. Spatium , tii , n. * il t a un
grand trajet d'icilà.Longo (patio disjungicur ille locus.
Train , fubftantif niafculm. [ Ce qui firt à traîner un
carrojfe , comme l'ejfieu , les roues ] Traha , traha: ,
fc:m. Pl'm.
Train. [ Allure (S" lit manière dont on marche. ] Gra-
dus , GrelTus , ûs , m. Cic. Ovid. * Aller ion train. Ci-
tato gradu properare , ou grallatorio gradu. Vlaut-
Train. [ La partie de devant & de derrière des animaux.]
* Le train de devant. Prior pars. '^ Le train de der-
rière. Pofteriot pars , partis , f.
Train , fe dit aulfi de l'équipage (y de l.x fuite d'un
grattd Seigneur. Familia , a; , f Phii. Comitatus. Fa-
mul.-'.tus, ûs , Di. Setvorum gicx , grcgis , m. Cic. Col.
Ter. * S*>n train eft fort lefle. Familia illius elegans eft
& la"ta. '^ Avoir grand iraii ou une grande fine. Mi--
gno comitatu inccJcre. * Retrancher fon train. Circun-
cidere conutatum. * Retrancher de fon train. Octrabcrc
aliquid de comitatu.
Train. [ Manière d'agir ] Agendi ratio , ônis, f. Cic,
* Je vous -vois replongé de rechef dans le même train de
■vie , comme auparavant. In candera viam te denuo
rcvolutum video efle Ter.
Suivre toujours un même train dt vie. Tenetc fempcr
eundcm vitx curfum , ou eundem virs tcnorein. Cic.
* Eftte engagé dans un certain train de vie. Implicari
ccrto cuïfu Vivendi. Cic.
Om CTT en rfiauvaîfe part , Ily » un train dans ce logii ,
pont dire, H y a, des filous & des filles de mauvnife
Kiie. Ibi eft ncquitiï ftabulum , n. Fotnix , ïcis , m.
Lupanar , âris n. S»int. Malum luftrum , n. Hor. Lu-
paiiarium , ii , n. Ulf.
Tr A 1 N fc dit auHT Du mouvement qu'on donne aux affai-
res. Curfus , ûs , m. Cic * L'aff^tire eft en train, Rcs
ell in cutfu. Cic.
L'affMre eft en bon train ou "va bien. Res belle procc-
dit , OH rcs it redlè. Cic. * Vous -voyez, le train des af-
faires , ly quelle en fer n i'iffue. Perfpicis qui cuifus re-
rum , & quis exitus futurus Ct. Cic. ^ Sjfelque tr.-iin
que prennent les affaires. Quomodocunque felLres ha-
beant. Cic.
Train. [ Diff option où l'on fe trouve de faire une cho-
/ê. ] * Lorfqu'on eft bien en train d'étudier , il eft faf-
cheux de fe voir interrompu. Odiofum eft intcrtorba-
ri , ubi atteritiori animo fertur quis iii ftudia. *■ Je
ne fris pas en train de rire. Non eft quod lideam. * Se
mettre en train de faire une chofe. Accingi ad rejn
aliquam. Liv.
Tout d'un train. Unâ eâdcmque operâ , ablat. Uno tc-
uovc. cic.
Traih de bois. [ Radeaux de morceaux de boit attachez,
eufemble , qu'on fait flotter fur les rivières. ] Ratis ,
ratis , ou rates , ratis , f. Cic,
TRAIRE les vaches t3' les autres animaux qui ont du
lait. Mulgere , ( eo , es , mulfi mulfum (s" mulAum.)
a<ft. ace. Diilenta uberi ficcare. Hor, Ubera palmis
prclTarc. fVrj-.
TRAISNEAU, fubft. mafcul. [ Aft'emblage de flufieurs
pièces de bois propres à traifner des fardeaux.'] Traha ,
X , f. Virg.
Traisneau qu'on faifoit fuffer anciennement fur les efpis
de bled avant l'ufage des fléaux pour en faire finir le
grain. ] Tiibula , x , (. Tiibulum , li , n. l'irg.
Traisneau. [ Sorte de filet à prendre les perdrix.] Tra-
gula , X , f. Ptin.
TRAISNÉE de poudre à canon , f. f. Sulphurati ou ni-
trati pulveris duftus , diiftûs , m.
TR AISNER. [ Tinr une chofe apr\sfoi. ] Trahere , attra-
hcie , cxtrahere , f o , is , xi , dum. ) dacere , ( du-
co , ducis , duxi , dutlum. J Cic. Liv. * Vne vieille
chajfieufe ayant au tour de foi un torchon fuie , Sf des
fahots dépareillez, à fis pieds , traifrioit un grand dogue ,
cy l'iinimoit contre nous. Anus pra;cipuè lippa fordidif-
fimo linteo prxcintla , foleis ligneis imparibus ca-
nem ingentis magnitudinis catena trahcbat fie in nos
inftijiabat. Vetr.
Se traisnkr comme font les firpens. Serperc , proferpe-
re , (ferpo , is , ferpfi , fcrptum. ) Hor. Rcptare , (to,
as , avi , atum. ) Repère , proreperc , ( tepo , rcpis ,
repli , reprum ) Hor.
T.raîsner. [ Avoir k fia fuite.] Ducere. Trahere. Liv-
^ tes Tribuns y accourent C traifnest avec eux toute
i'Afjemblée. Eo decurrunt Tiibuni , concionemque fe-
cura trahunt. Liv.
TRaisner. [ Agir lentement dans les chofies. ] Tra-
here , ducere. Cic. * Il y » long-temps qu'il traifne
une vie languiffante. Jam diù ex quo vicam langui-
dam trahit. * Ce mal fait quelquefois traifner long-
temps , ceux qui en font attaquez. , er quelquefois tes
fait mourir. IJlum malum inteidùm a:grotos trahie ,
interdùm prxcipitat. Celf. * // traifnoit une vie Un-
guifj'ante avec peu d'efiperance. Exignâ fpe trahcbat
animam. Liv. * Si quelqu'un a loni^ temps traifûé
dans cette forte de maladie. Si quis in eo morbo diu-
tiùs traxit, Celf.
,Traisne«. fe dit figiiràneut «a çhofes morales, U»
ïi;f*
T R A
OmteUr dmt le ft'sU traijne , ne ttache point. Orator
langucnti ftilo , f?' vctba tuhens , ncrainera afikic
aut movet.
Traisner les chofies en longueur. Trahere rem. Saluft
In longms trahere. Suint. In ferum rem aliquam
trahere. Liv. Extrahcre. Cdfi.
Ce débiteur a traifné mon payement plus de deux ans.
Hic debitor folutioncm debiti mci traxit , duxit
per duos annos. * // croyoit qu'on pouvoit aifemnt
tratfiner la guerre en longueur dans cette Ifte avec des
vaiffeaux (T des vivres. In ci infulâ frumento aavi-
bulquc comparatis duci bcllum , non difficile exifti-
mabar. afi.
Traisner , ( en parlant de ce qu'on néglige , & qu'on
iaifle dans les ordures. ) Ses Livres tù-.ifient de tous
les cêtez.. Jacent libri in fordibus ou neglcfti jacent.
Libros habet oegleaui. * S» robe eft fi longue qu'elle
tr.i!f,ie à terre. Adtô promiiFa eft lUius vcftîs , ut hu-
mum verrat.
On dit proverbialement Traifiner fin lit». Malum im-
pe;idc:is eitrahcre , difFerre. Cic.
TRAISTRE , r m. [ Perfide , qui trahit. ] Proditor ,
ons , m. Cic. Peifidus , i , in. Ctc. Pcifidiolus , a ,
um. Cic.
Traistre. [Sut prend quelqu'un en trahifion. ] lofidi».
tor , ôris , m. Cic.
TRAISTRESSE , ( f. Perflda , je , f.
TRAIT , f. m. [ ¥liche. ] Sagitta , « , f. Telum , fpi-
culum , li , n. M;.'':i;s fagitta. Cic. Ct.f
Les gens de trait , qui urtnt des fiéchis avec l'arc. Sagit-
tarii , orum , m. pi. C^fi •* Ils fiont meilleurs gens de
trait. Miflilibus fagittis meliores funt. C&fi,
A LA poRffÉEi/w fca/f. Ad tehjaaum. Csf.
Trait fe dit en ce fcns fîgurcment &c poétiquement des
blciruics que fait l'amout & les aucics pa.'iiuns dans
l'anie. Il afienti les traits de fa colère. Iram illius ex-
pertus eft. * La vie des hommes eft expofée aux traits
de la fortune er de l'envie. Vira hominum foruuns
aut invidias telis expofita eft. Cic. * Tous les tr.iits de
la conjuration ont porté fiur moi , cy j'en ai été le but.
In me omnia tela conjarationis adhxferunt. Cic* Elle
l'a bUffé de fis traits. lUuis aiiiore faucius cit.* L'a-
tttour eft^ comme un trait qu'on décoche, il n'cft rien de
fi foudain , ii hébété les hommes ir les appcfautit. Ita
eft amor balifta ut jacitut , nihil iic celere eft , atque
is mores hominum moros & morofos facit. fUut.
* Ceux quifientireat les traits de cette langue empoi-
fiontée, s'en plaignirent. Dokicre crucnto dente lacelFi-
ti. Hjr. pour Doluerunr.
Trait. [ Ligne qu'on tire avec la plume au le pinceau. ]
Linea calamo ou penicillo dudla , « , f. * Faire ou tirer
les premiers traits d'un tableau. Portraire groftiérement ,
croquer un deffcin. Piûuram adumbrare. Si'int. Deli-
ncare. Plin„ Primas lineas tabula ducere. ^int.
On dit figarémenr en ce iéns qu'y» Auteur a donné à
quelqu'un quelque trait en pajfant , quelque brocard ,
qitelque mot fatirique.Aliqaoicomma.ie illum perûrin-
xir , ou maligne vellicavit. Cic. Hor.
Trait fe dit des linéamens G" des tnits du vifiage.
Otis duftus , ils , m. Lineamenta , torura , n. pi. Cic.
* L'-'^Z^ n'a point gâté fion vifxgc , elle a encore de beaux
traits. y€ras vultum non dcturpivit , ou dcforiiiavit.
elucent adhuc in 111a eximia lii-eamenta. * En chan-
geant la couleur du vifijge , on n'en fait p.ts difb iroitrt
les traits. Solus color figuram non poceft pervertere.
Par. * -Une couleur artificidle gâte le corps , m-tis elle
ne le change p.is. Color arte comportas inq..;nat cor-
pus , non mutât. Petr.
Trait d'ef^rit. Acutè diûum , acutè didi , ». Cic. * P'
li»5 T R A
y avait de btaux traits d'é'oq'ieme dam et difcours.
Erant mul ta ek ganter &ornatè difta in hac oratione.
* !l y :i des tr.iits piquans dans fis fdtires. Vidctur acer
in fatitâ. Hor. * C'efl un trait d'un efpric bas , malin
(y 'vx.in tout enfimiie. Iftud cft pufilli animi & ipsâ
maievoleotiâ jcjuni atcjue inanis. Cic.
Tuait , [ Action. ] Facinus , ôris , n. Cic. * Il a fait
un trait de jeune homme. Juvénile facinus dédit, exhi-
bait. * Vous me faites en cela un trait d'ami. Amicé
hac in te meciim fncis. Cif. Amicc amico operam de-
difti. Plaut. * c'eft un trait d'uni grande fagejfe de fe
retirer du jeu fur fa perte. Sunin-.-E cfl prudcntia: , ab
aloâ fe revocarc , ubi damnosè luditur.
Trait d'hiflone , [ Z)n trait de quelque hijioire. ] Locus
ex hiftoria petitus , loci petiti , m.
Traits , f Les refnes avec hfquelles on conduit les che-
■vaux. ] Lora , locorum , n. pi. Habena; , arum , f.
pi. Tibul.
On dit Boire à longs traits Longis hanftibus bibcre.
Trahere pocula. Hor. E.tficcare. Plaut. * Boire h pe-
tits trxirs. Exiguis hauftibus bibere. Ovid. * Boire
tout d'un trait , fans prendre haleine. fïcaâ'im ou uno
hauftu bibere.
TR AITTABLE , adj. [ Docile, facile .1 gouverner. ] Trac
tabilis & hoc tradabile , adj. Facilis & hoc facile.
Commodus , a , um. Cic. * Il n'y arien de plus trait .
table. Nihil eo tradabilius eft. Cic. * Il fe rend fort
traittable. CommodilTimis & facillimis efl moribus.
* Nous de-venons tous les jours plits traitables Quotidié
demitigamut. Cic.
Traitable, qu'on peut traitter ou. pcrtfer. Sanabilis &
lioc (ânabile , adj. Qi'.od curari poteft. Cic.
"TRAITTANT , f. m. [ Celui qui traitte avec le Prince
des impô-s publics. ] Vcdigaliura redemptor , ôris ,
m. ^if. Piftot , ôris , m. Cic.
TILAITTE , f. f. [ Diflance d'un lieu en un autre. ] Iter ,
inneris , n. Via , ^ , f . * Nous avons fait aujourd'hui
une le longue traitie. Longum iter hod:è confccimus.
* Nous fommes venus ici tout d'une traitte. Hue conti-
nentcr , ou continenti ou continuo iciaere acceirimus,
venimus.
Traitte fc dit auflî du ttanfport des marchandifet d'un
iieuen un autre. On a, défendu la traitte di's bleds.
Erumentorum exportatio retira eft.
TR.'^ITTE , f m. [ Convention , accord. ] Conventum ,
ti , n. Pailum , ti , n. Paûio , ônis , f. Cic. * Tratttc
de paix. Pacis compolîrio , ônis , f. Cic. * Faire des
traitez., Facere paftiones , fcedcra ferire. Icere fœdus
Cic. * Garder un traitte. Servare paftum. * Le rompre.
Frangere , violare fœdus , paftum. Cic.
T» aittÉ fe dit aulfi d'Un fujet fur lequel on écrit. Trac-
tacus , lis , m. Plin. Difputatio. Commentatio , ônis ,
f. 0^-
TAAITTEMENT , f. m. [ VaBion de penfir & de trait-
ter un malade.'] 'V-%n curatio , ônis , f * Apr'e: avoir
pourveu au traittement des malades & des hlefez. JE-
gtorum &: fociorum habita ratione. df.
TraitTIMENT , [ Bon ou matrvais accueil qu'on fait
k'Unt p,erforine. ] Traftatio , ônis , focm. Cic. * Je
•vous prie de lui faire le meilleur traittement que vous
fC'urrez. pour l'itmourde moi. Vflim honoris mei cau-
sai, qu.im honorificentiifimè & quam liberalillifimé
eum tiailes^ Cie.
Vr.e horiKéte femme doit fu^parter tous les mauvais trait-
te/nins , C toutes les invectives de [on mari , (ff cacher
fes mépris. Pudcns mulier incommoda atque injurias
■wili.ferre débet, tcgcre , contumelias & injurias nuUo
|>atefaceic loco. Tir. * Acrufer-fcn mari de mauvais
tMitfmtni'. ftlala;. tiaftationiss aceufarc niaiituin.
TR A
Suint. * lî j en a qui deviinnent fous du mtlitvns
traittement qu'on leur fait. Sunt qui infaniunt ex in-
juria. Ter. * // me faut réfoudrs à foujfrir fans rien Ai-
re les mauvais traittemens des jeunes gens. Accipicnda
& muditanda injuria eft adolefcentum. Ter.
TRAITTLR , V. ad & ncut. [ p'airt commerce d'une
chofe. ] Agere , ( ago , agis , egi , aftum. ) Tradare ,
( clo , as , avi , atum. ) adl. ace. ou à l'ablatif avec
de , comme. Trait ter la paix ou de la paix. Agere de
pace, Cic. * envoyer quelqu'un traitter d'une affaire.
Allegare aliquem rei alicui. Plaut. * Traitter avec
quelqu'un d'une affaire importante Agere cum aliquo
rem maximi momenti. Tir. * // traita publiquement
avec lui à vingt mille écus. Seftertiis dcc;m cum ^illo
pa£lus eft. Hor.
TRAITTER quelqu'un , lui faire un bon ou mauvais
accueil. B-nie vel niale trailtare aliquem ou haberc.
Cic. * Traitter quelqu'un doucement. CIcmenter ali-
quem tracVarc* Le tr;>.icter dwement. Acerbiii; dunùs j.
inclementiùs aliquem traiftare , habere-. ♦ Avec injitf-
tice , injujltment. Inique facere cr"a aliquem. Plaiit^
* // fera traité ici de la même manu re que vous m'au-
rez, traitte. Uti tu me hîc habucris , perinde illc cu-
rabitur. Ptaut. * Bon Dieu , comment traittcrcz-vo.'is
les impies ,Ji vsus trainez. ainfi les innocens ! Qiiid l\a-
bebunt ^bi impii poft hac , (i ad hune modum honor
eft innoxiis apud te , bon; r>cus ! Plaut, * Son collè-
gue mt^ traitte fort honorablement , il aime C foûtient
le bon parti ; atijfi ne s'accordtnt-ils pas trop bien. Ljus
Collcga & in me pcrhononficus & partiuin rtudioius
ac defcnfor borsarum , quinirTiô leviicr intcr fe dilli-
dcr.t i fie non bené convenir intcr illos. * // m'a tr.tit-
té d-.ns fin élévation , comme un de fes anciens amis,
quoique nôtre connoiffance fiit nouvelle. Me in tamâ
foitjn.î , modo cognitum , vctiuliiTimorum familia-
rium loco habuit. Cic* Il ejl raifonnable que chaci<n
fouffre d'être traitte , comme il a traitte les autres Sua
quifque cxempla debec xquo animo pari. Pkad. * De
quelque manière qu'il m'ait traitte , je ne laijfe pas
de L'aimer. Ut crga nie meiitus eft, imhi taa.cn eft;
cordi. Ter..
Traitter quelqu'un , lui donner à mtnger. Apparsris
epulis accipere aliquem. Aliquem cenx, epulis adhi-
bere. Sluint, Suet. * Je veux aujourd'hui traitter mon
ami qui s'en doit aller , Cf je vejix que ce foit à mes dé-
pens , fj* qu'il ne vous en.coùte rien. Ego amiGO meo
cenam hodiè dare volo viaticam , & de meo funiptu vo-
lo , non de tuo. Plaut. '^ Se biert traitter. Habere benè
xtatim fuarn , ou benè curare fe. Plaut. * Traitter fes
amis le jour de /a naijfance^. Natalitia amicisdarc.
Cicer.
Il nous a fort bien traitte OM fait grand' chère. Bbnum
nobis antepofuit prandium. Plaut, * Je n'ai jam.iis
été mieux ttaitté chez, moi , nia Ji bon marché. Mi-
nore nufquam benè fui apud me difpendio. Plaut, on
Numquam mihi fuit meliùs & vihùs domi. '^ J'^li
été bien traitte (S" heu de bon vin. Fuit mihi lepidù
vidibus&vino Tiiut, * il y a là de qii)i traitter
dix perfcnnes. Hoc hominibus fat erat dcccm. Plant.
* il pourra fe traitter plus délicatement , lorfqu'il vou-
dra réparer fes foyces atténuées par le travail 'T par le
grand âge , qui demande un traittematf mctlleur. Po-
térit ad melius tranfcurrcre , 0« bcnigniùs fc ipfuru
traftare , cum rectcarc vole: tcntaium corpus labore
& annis. Hor,
Nous avons été traiitez, à un écupar tète. Nuramum in
fingttla C3pita,ad cenam dedimus.* Il fe traittoit com-
me un Roi. Sic cenabat quali rcx. l'etr. Baillico victu
fe accipiebac, PltUf,
XRAirTï_i-.
TrX .
^R AiTTERrf Tdnetr ou penfer un malade } Comme veat j
■ l'Académie. Curare. Procuraie. Traftarc aîgrum , ( o , j
as , avi , atum. ) Cic. Plant, * Tmittcr une maladie.
Curationem morbo aJliibere. Cic. * Il i'étoi: fait trait-
ter de cette maladie pour le pri.-v de cent écus. Centum
nummis elocaverac in eo morbo curandum fè fe. Plin.
* Je n'apjjrouve point la manière de traitter de ce Mé-
decin. Curationes hujus medici non probe. Cicer. *
Traitter une plxye. Curare tuIuus. Huint. Mcdicas ma-
nus ad vulnera adhibere. yirg.
Traitter une m.itiére , une quefiion. Traftare mate-
liam , ou de re aliquâ agere , difputare , diflerere. Cic.
* Traitter une chofe en pajfant. In tranfitu aliquid trac-
tare. Suint. * A fonds ty avec étendue. Pleniùs ou fu-
(îùs aliquid traûare. Cic. * Je -vous enxioye un livre oit
cette matière efl traittée à fonds. Eum librum tibi mic-
to Icriptum , in quo res illa plani/fimè fcribitur. Cic.
* Traitter du droit des Pontifes & du droit Civil.
Jus Pontlficum & jus civile traAare. Cic. * L'endroit
qui traitte de la nature humaine. Locus qui attingic in
naturam humanam. Cic.
TRAITTËUR , f. m. [ ^ti dortne à mmger. ] Cocus , i,
ou Coquus , i , m. Cic. Oblonator , ôris , m. Vlaut.
Caupo , ônis , m. Petr. * Taire apprêter à fouper par un
traitteur. Cauponi mandare cœua: ofRcium, Petr. * Ce
iraitteur nous a bien fervi à diner. Bonum nobis co-
quus appofuit prandium. Plaut.
TR ALLES. [ yille de Lydie. ] Tralles au Tralleis, ium,
fœm. pi. Cic.
De Tralles. Trallianus , Tralliana .Trallianum. Cic.
TRA LOS-MONTES. [ Partie du Royaume de Portugal,
entre la Galice C la rivière de Vouro. ] Provincia
ttanfinontana , x , fœm.
TRAME ou Treme , f. f. [ Le fil que le Tifferand fait
paJJ'er pour faire de la toile. ] Trama , ï , f . P'ar. Sub-
tegmen , fubtegmïnis , n. Ter.
Tft-AME, [ Complot , dejfein qu'on prend clandeflinement
pour faire quelque mauvais coup. ] ConiiUum clandef-
tinum , i , n. Cic.
TR.\MER , [ ¥.iire la trame de la toile. ] Subtegmen ne-
re , ( neo , nés , nevi , netum. ) Ter.
[ Ce mot n'e!^ d'ufage en ce fens que parmi les Ouvriers , mais
il fc dit bien au figure.]
•T"RAMER un complot , ou quelque mauvais dejfein pjiur
nuire k quelqu'un. Confilium habere clanJeftinum con-
tra aiiquem. Alicujus exitum , on pcrniciem clandefti-
nô nicdirari , machinari. Cic.
TRAMONTANE , fubft. fem. fe dit du vent du Nord
fur la Mer Méditerranée. Aquilo , ônis , m Hor.
On dit au figuré. Perdre la tramontane ou la pr fence
d'efprit , ne fcitvoir plus oie l'on eft, Turb.rri. Pertuiba-
rij ( or , arii , atus fum. ) Cic. * jl perd fouveni la
tramontane en parlant. Effluit ipll mens fx'pé in dicen-
do, ou excidit. Cic
Ta iKt perdre la tramontane à quelqu'un , le démonter. De
mente aiiquem deturbare , dejlc^rc, demovere. Cic.
TRANCHANT. Trancher. Tranchées. Voyez. Tren-
chant p^r un E.
TRANI , [ ville de la terre de Barri dans le Royaume de
Naples. Tranium , Tranii , n.
TRANQUILLE ad), m. & f. [ Calme , paiftble , qui n'eft
point agité. ] Tranquillus , quietus , pacatus , placatus ,
lèdatus , placidus , a , um. Cic.
■ jivoir l\fprit tr.-anquiile. Confiftete tranqi.iillo animo- ,.
tranquillo- ou (edaro elle animo , mente quiecâ con-
fiftere. Cn:; * ]s fuis- fore tranquillo tà-dejjus , celit ne
me fait point de peirie. De hoc quietus fum. Ter.
TRAN:1ÙiLLEMENT , adv. [ !',,,fî.bl.-merit. ] Tran
ïiOj
TRA
tranquillement. Quieto animo vivere Cicer
TRANQUILLITÉ , ft;b(t. fem. [ (aime. Bonacè.] Tran-
quilhtas , ans , fœm. Ctc. * La tranquillité de la Mer
Mans tranquillitas , ou malacia , x , f. 't il y a une
grande tranquillité dans ce lieu. Locus efl: quietis &
tranquillitatis plenilfimus. Cic.
Tranquillité d'ame , d'efprit
cicer.
Animi tranquillitas
TRANQ.UILLI2ER qutlqu'un. [ Calmer fes agitations, &
fes peines. ] Qiiietum aiiquem reddcre. Ter. Tranoûil-
lare aiiquem , ( trai:quillo , as , avi , atum. ) Hor. Se-
dare alicujus animum. Cic * Je vous tranquilliserai
la-dejfus , je vous mettrai l'efprit en repos de ce cèté-là
De hâc re in tranquillo te (i(tam. Plant.
TRANQjJiLLizER/fj paftons , les calmer . Sedare , com-
pefccre animi pertuibationes. Cic.
TRANS , Prépofition qui entre dans la compcfition de ptu-
fieurs mots, (y qui ftgntfie au delà , comme. La Gaule
Tranfalptne, qui eft au-delà des Alfe,. Tranfalpina Gal-
lia. * La Gaule Tranfpadane , qui eft au-aelà du Pô.
Tranfpadana Gallia.
TRANSACTION , f. f. [ Ecrit f.gné des parties qui plai-
dent, Jour s'accommoder à l'amiable. Tranfa^io , tran-
fadionis , fœm. Savol. Ulp. Amicabilis compoutio
ônis , fœm.
Qui fait une tranfaclion. Tranfador , ôris , m. Cic
TRANSCENDANT, /.r(,;îo;>f«TRANSÇANDA.VT , niafc.
Transcendante , fem. Tranfcendèns , enns , omn'
On dit hgurement. Un efprit tr.tnfcendant , un efprit fu-
périeur , qui eft élevé au dcffus des autres. Eximium ,
pra:ftantiflimum , ou excellens ingeniiim , ii , neut'
Cicer
TRANSCHIN. [ Province dans la h.-iute Hongrie , avec
titre de Comté à la maifon d'Autriche , dont la Ville
Capitale porte le même nom. ] Tranfchinium , ii , n. '
TRANSCRIRE. [ Copier , décrire quelque écrit, j Defcri-
bere , cxfcribcre, tranfcribere, ( fcnbo , bis, plî, ptum ).
a<5t. accufat.
TRANSE ,(.{.{ Mot populaire. ) Crainte, appréhcnfton
pleine d'Angoifte. ] Anxius timor, anxii timons ,. m.
Cicer. * Il eft toujours en tranfe. Anxio femper cli
animo. Cic.
TRANSFÉRER , [ Tranfportcr , emporter d'un lieu en un
autre.'] Transferre , ( fero , fers, ruli , latum. ) Tianf-
portare , ( ro , tas , avi , atum. ) aft. ace. Cic. c&f.
Transférer , fedit figurément des chofes incorporel-
les , comme Térence a transféré de la Périmhiemie dans-
fin Andrienne , les endroits qui y rcveiioient le mieux,
Qiia: convener* in Adriam c.t Perinchii tranflulit Tê-
rencius. Ter. pour qua; convencrunt.
TRANSFIGURATION , r. f Changement en une autre
figure. [ Ce mot nefe dit dans nôtre langue que du Myf-
tére de la Transfiguration de Jesus-Chkht fur le Mont
Tiihor. ] Transfiguratio , ônis- , f.
[ Mot conlactL- qui /e trouve néanmoins dans Jline pour !e chan-
geme t ie forme ]
, TRANSFIGURER. [ Donner une autre figure. ] Tjanf-
figurare , novam formara iuducere, a« aliéna formâr
induere. Plin. ' ■
qiiillè. Q_^iet8. Sedâiè, Traî'.quiliOi C4C,. tUri,. f Vhirt. \
Se TRANsnsJRER en jcorpion. Ta fcorpionem- transfî;^
gtirari. *-//yl- -ransfigura e» loup , er commtnfa à heur-
kr. Lupus fatirus eft , & ululare cœpit. Petr.
TRANSFOR.MATION , fubft. fem. [ Changement dr
/irOTi;. ] Tianstormatio. Transfiguratio , ônis j ftcni.
Plin. Sen,. ■
TRANSFORMER , ^ Donneti une autre forme on figure."^
Transforrn?.te. Transfigurare,.( o, as, av-i/atura.; Virg^
AUcu jus foucara immatare, PHn. *■ Se tt^sformer s*
N. n a n a u U-.
liai T R A
oifeau. Se transformare in avem. Ovid. * E/?« tranf-
formé en loup , en hihou. In lupum , in noftuam tranf-
formari. Sluint.* Nous devons croire certainement qu'il
efi feiux , que les hommes foiint transformez, en kups ,
ér que leur première forme leur foit rendue. Homiiics
in lupos vcrti , lurfumque teftitui iibi,_ïalfum elfe con-
tidenrcr exiltimare debemus. Vlin.
TRANSFUGE , f. m. [ Soldut qui quitte tm parti pour un
autre. ] Tiansfûga . pctfùga , a; , m. Cic.
TRANSFUSER. [ F/iiVc pnjfer le fung artériel d'un ani-
mul d»ns les veines d'un autre. ] Animancis faiigui-
ncm in alterius vcnaf transfundeie , ( do , dis ,tudi ,
fufum ) Col.
TRANSFUSION , f. f. [ Vaaion par laquelle on fait cou-
ler le fang artériel d'un animal dans les veines d'un au-
tre. ] Transfufio , ônis , f.
TRANSGRESSER , [ violer une Loy , un commandement ,
puffcr outre. ] Pia:c(;pta violare , ( o , as , avi , atutn. )
Jufla ex-ucrc , ( cxuo , is , exui , exutum. ) Taeit.
TRANSGRESSEUR , fubft. raafc. [ Violateur d'une Loy ,
d'an commandement. ] Infraftor , violator , ôns , m.
Ter. Liv.
TRANSGRESSION , f. f. Infiadio , 5nis , f. Cic.
TRANSIGER , V. n. [ F.Are une tranfaSion pour affou-
pir un procîs , un différent par quelque accommodement ]
Cum aliqao tranfigere , ( go , gis , egi , adlum. ) ou
Pacifci , ( or , cris, paâius llim. ) Cic. * On ne pouvait
tranflger avec des particuliers à moins d'argent. Gum
privatis non poterAt tranlîgi minore pecuniâ. Cic. *
Trar figer fur quelque différent. Controverfiain tranii-
gere. Cic.
TRANSIR ^«f/^;('«« de froid. Frigoris vi aliquem pro-
pc exanimarc , ou gela rigentem , ou torpcntem Facc-
re. * Eflre tranfi de froid, trigore aftringi, ( gor , ens,
aftritlus fun". ) Plia.
Qui efi tranfi de froid. Frigore aiu gelu rigens , gentis,
omn. gcn. plin.
Ok dît au figuré. 7e fuis tout tranfi de peur. Totâ men-
te , 0« totis artubus contremifco. Cic. Dirigui pavo-
re , horrorc totus ûupeo. ou Pciinfus fum. * Vne tem-
pête capable de tranftr les plus hardif. Audacillimum
quemcjuc tempellas cxanimat , ou pavorc percellit ,
metu fiangir.
TRANSISALANE , fubft. fcm. [ ou l'OveriJfel , une des
Provinces unies en tirant vers l'Allemagne. ] Tranfifla-
lania , a: , f.
TRANSITION , f. f . [ Liaifon, paffa^e d'une chofe à une
autre dans un difcours. ] Tranlîtio , ônis , fcem. Aucl.
ad Heren.
TRANSITOIRE , adjeû. m. & f. [ Paffager. ] Tranfito-
nus , trafifitoria , trandtorium. Suet.
TRANSLATER. [ Vieux «jor ] qui fignifie Traduire un
Auteur d'une langue en iDie »«rr«. Transterre AuClores
Suint.
TRANSLATION , C. £. [ L'aftion de tranfporter une chofe
d'un liett en un autre. ] Tranllatio , ônis , f. Cic.
TRANSMETTRE. [ I.i.trt p.i(]er i<ne chofe entre les mains
d'un autre. ] Aliquid alicui tranfmittere , ( to , ris ,
mi(î , miflum. ) Flin. Jun, Transferre aliquid ad ali-
quem. Cic.
On dit au figuré. Cette Doclrine a été tranfmife à la
pojlérité- H.Ec doclrina ad polleros manavi: , dimana-
■vir. Cic. Pofteritati tranfmilfTi cft, * Souvent les parens
tranftnettent à leurs engins leurs vices ou leurs vertus.
Sxpè parentes vitiaauc virtuccs transferunt in rilios.
TRANSMIGR \TION , f. f. [ Tra,)lpcrt des peuples con-
quis dans un autre Pays. ] Tranfmigratio , ôuis , f.
f Mot qui le trouve dans l'E.nttue lainie. ]
TRANSMISSION , fubft. fcm. [ Vaclion f.tr laquelle on
T R A
tritnfmet une chofe »un autre.'] Ttanflâtîo unius reî
ad aliquem. cic.
TRANSMUABLE , adj. m. & f [ Siuipeut être changé (T
tranfmué. ] Mutabilit Se hoc niutabile , adj. Liv.
TRANSMUER. Ichanger.] Tranfmutare , ( to , tas,
avi , atum. ) Lucr.
TRANSMUTATION , f. f. Immutatio , ô>is , f. Cic.
TRANSPARENCE ,frdno»f«z.TRANsrARANCE. fLb.ft. f.
[ §lualité d'un corps diaphane. ] Corpus pcrlucidum ,
trar.fl.xidum , corporis perlucidi , n.
TRANSPARENT , /TOfto^/ffi Transparant, mafc.
Transparente , f . Tranflucens ,entis. Trarflucidus,
pcUucidus , a , um. Cic. * Ejlre tranfparent , voir ait
travers. Pellucere , perlucere , tranflucerc , ( co , es ,
luxi , fans fupin, ) Cic.
TRANSPERCER. [ Percer d'outre en autre, de part en
part. ] Transfodere , ( fodio , dis, di , foiTum.) Trans-
figere , (go , gis, fixi , fixum.) Trajicere, ( io, is , jeci,
jeftum.j adt. ace. Cic. '^ Tranfpercer quelqu'un d'une
ffee.Transfigere gladio aliquem pcr peftus. Liv.
TRANSPIRABLE , adj. m. & f. [ ^i peut tranfpirer. 1
MeabilisS: hoc meabrie , adj. Plin. * Nos corps font
tranfpirahles ou tranfparens. Noftra corpora meabilia
fum OH è corponbus noftris humorcs tenuiores exeunc
per meaoiles tranlitus.
TRANSPIRATION , f f. [ Action par laquelle la nature
poujfe UH dehors les mauvaifes humeurs des corps. ] Ex-
piracio , ônis , t. Cic. Meatus , ûs , m. Plin.
TRANSPIRER, [faire fortir les mauvaifes humeurs det
corps par Us pores. ] Humores permeatus corporis ,
quos Grxci xcfa{/s vocanc tranfmittere , ou expirarc,
Plin.
TRANSPLANTEMENT , f m. [ L'aBion de tranfpUn^
ter des arbres ] Arborum tranflatio , ônis , f. Plin. "
TRANSPLANThR. [ Déplanter un arbre , CT le planter
ailleurs. ] Arbores rrar.sferre , ( fero , fers , tuli , la-
tum.) Var. Arborem tranfducere, (duco , cis, xi,dum;j
ou Traducerc. Col.
TRANSPORT , f. m. [ Vaciion de tranfporter une chofe
d'un lieu en un aittre , ( lorfqu'il fe fait par voiture,"^
[ On dira. ] Lvedtio , adveftio , f. Éveftus , ûs , mafc.
Tacit. Cic. ( Lorfqu il fe f-'.it par voiture tu autrement.)
Dcportatio. Exportatio , ônis , f. Plin.
Transport ou cejfion de quelque droit. Ceftio , tran.C.
cripno , ônis , f. Cic.
Transport de quelque pajfton violente , emportement,
Animi impotencia , ï , f . Impotentis animi effrcna-
tio , onis , f. Violcntus animi inipctus , ûs , m. Cic.
Transport de colère. Iracundia vchcmentior , iracun-
dia; vehementioris , f.
Transport de joye. Impotentis animi , Lrtitia ,x,oi*
immodica , niniia iartitia. * J'ay fnti des tranfports de
joye , apr}s avoir lit vos lettres. Tuis pcrieûis littetis
exilui gaudio. Cic.
Transport qui fe fait au cerveau , ( lorfqu'une humeur
maligne s'y porte (s" fait extravaguer. ) * il s' efi fait un
tranfport au cerveau. Malignus vapor ivit in cerebrum.
* S)He ne lui donnez-vous quelque remède , devant qu*
le tranfport de fa folie fe faffe davantage au cerxeau i
Qiiid celfâs dare aliquid potiouis , priufquam perce-
pit inîaaia ! Plaut.
TRANSPORTÉ , m. T.-iANspoRTEE , f. Deportatus. Ex-
povtatus , a , um. Suet.
Transporte , fe dit au figuré. Des faffions qui nous enlè-
vent hors de nous. Animi impotcns , entis , onin. gen.
Animi inipos, adj. Sui non compos, ôcis, om. gen. Ma»
gnâ animi petturbatione commotus, a , um, Cicl'lauf.
* Trxnfporté de colère. Ixx impotens, ou iiâ elatus, per-
citus , a , um. Cicer, ^ndem iracundia , cfFcrvcfccus,
TRA
entîi , otnn. gen. Ardcnsftomacho.C«V. * Tmnfperfê
de joye. Gaudio & lïcitiâ elatus , a , um. Cic.
TRANSPORTER , V. aft. [ "orur une chofe d'un lieu
en tin autre. ] Transferre , ( fero, fers , tuli , latum. )
Tranfportarc. Expoitare , ( o , as , avi , atum. ) ( fi
c'efi par -vàture. ) Evehere , convehere , tranfvehere ,
( veho , his ,vcxi , veftum. ) aft ace. C»V.
Se traN' porter £« (quelque lieu [S'y eit aller ] A!i-
quo fe conferre , ( fero , fers , contuli , coUatum. ) ■♦
Se iranfporter fur les'lieux. In lem pra:fentem venirc.
Cicer.
Se tmnfporter ite qneltjue pajfîon , ou en être tranfporté.
comme.y. e jcye. \.xni\!i efferr'i,efteror , ris, elatus fum.)
* D'^'^.wr. Ditîerri amore. Plaut. * Je me fens tratjf-
farté de joye , de voir qu'on me donne part à "vos loitan-
ges. Maximo Eçau^^io me cumulari fentio , qaod ho-
xninum opinio me adfcribat tuis laudibus. Cic. * Lu
colère mt tranfporte de telle forte , que je fuis tout hors
de moy. Vix-fum compos animi , adcô ardeo iracun-
diâ. Ter.* Il ne p.irut ni étonné , ni tr*nfporté de fa
fortune. Nulli'm turbati aut exultantis animi motum
prodidit. Tactt. * Ces chofes m'ont tmnfforté de joye.
Hxc me larcitiâ extulerunt Cic.
Transporter une chofe à ^«f/^«'«».Aliquid alicui tranf-
cribere , ou aliquid alicui ou aliquâ re cederc. Cic.
TRANSPOSER des mots , [ Mettre l'un devant l'itutre. ]
Verba trajicere , ( io , is , trajeci , trajeftum. ) Cic.
Vcrba invertere , ( to, tis , inverti , inverfum. ) * Des
chofes tranfpofées. Inverfa verba. Ter.
TRANSPOSITION , fubft. fem. [ L'aciion de mettre un
mot devant l'autre. ] Vcrborum trajeftio , inverfio ,,
ônis , f. cic.
TRANSILVANIE , f. f. [ Vrincipauté de la Turquie en
Europe. ] Tranlîlvania , ae , f .
De Transilvanje. Tranfilvanus ,a , um.
TRAPANI , [ Ville de Sicile fur la mer avec un boa Port.']
Drcpanum , ni, n. Virg.
De Trapani. Drepanitanus , a , um. Cic.
TRAPE , fubll. fem. [ A prendre des oifsaux. ] Decipu-
la , a; , fœm.
[ L'Académie l'ccrit pat deux P P. TR.\PPE.]
Trape à fermer une cave. Trapa , x , f.
l Mot de la balle latinité. ]
TRAPU , m. Trapue , f. [ glui eft d'une taille courte (y
groj[c. ] Curtus , brevis , & comparus. * Vn homme
trapu. Homo curtâ & compaftâ Itaturâ.
^ Mot bas &: populaire. ]
TRAQUENARD , f. m. fe dit d'an cheval qui va l'am-
ble. Equus qui alternis crurum volumintbus curfum
fuum inipedit , expeditque.
Traquenard. [ Piège que les Chajfeurs tendent aux ani-
maux nuijibles , comme aux Renards , aux blaireaux!]
Pedica: , arum , f. pi. Plin.
TRAQUET de moulin. Piftrini crepitaculum , li , n.
TRAVAIL , au flurier. Travaux , f. m. [ Pïine , occu-
pation fatigante. ] Labor , ôris , m. Opéra , operx , f.
* Cela demande beaucoup de fueur fcr de travail. Id
multi fudoris eft & laboris. Cic. * Ils font accoutumez.
au travail. Afllieti labori , labore. Cic. Ad laborem.
Sen. * Qui fotffre -volontiers le travail. Paticns labo-
lum. Huint. * Se tuer de travail. Frangcre fe iabori-
bus. Cic. * Il s'excuje d'abord fur fou travail , tT f<r
les engagemens de faprofejfton. Ille cxcufare laborem &:
nicrccnaria vincla. Hor. On fous- ente ad cocpit , C? vin-
cla pour tincula.
Travail , fe dit de la douleur que les femmes foujfrent
dans l'enfantement. Puerpcrii dolores. Ter. * Efire en
travail ou en mal d^enfant , fentir les douleurs de l'en-
fantement. Laborare è dolore, Ttr. Paxturke j C ifl', isp.
T^ A ' lioj
partntîvîjQ»//?/^»». ) Ter. *EUe efl en travaU. Utero
exorti fuiit illi dolores. Plant. Cœpic parturire. Ter.
Trav.*ii.. [ Ouvrage des mains tff du corps. ] Opus , ope-
ris , n. Opéra , x , f. * /i vit de fin travail. Huic
■ opéra vira el\. Ter.
Travaux , fe dit au pluriet en guerre , des machines^ e*
des retranchemens qu'on fait pour attaquer ou pour fe
défendre '^Onfe difpofoit à former le jiége , & on avoit
commencé les travaux. Obfidio parabatur, & opéra op-
pugnationum fieri cœpta. Liv. *lls abandonnèrent leurs
travaux , O* y mirent le feu. Relida funt opéra, ig-
nifque injeftus. Liv.
Travail , fe dit des ouvrages de l'efprit. Opus , operis,
n. Doftus labor, dofti laboris, m. Ph'ii.d. '*■ J'ai crtt
que je devois entreprendre un travail cjui fût utile aux
perfonnes fludieufei. Putavi mihi fufcipiendum laborem
ftudiofis utilcm. Cic. * Si mon travail eft bien receu des
Latins. Si l.ibori mco favcrit Latium. Phid. * Si mtn
travail tombe entre Us mains des pirfonnes fçavantes.
Si dodus ille labor occurrit virislitteratis Phs.d, *
'Entreprendre un travail d'une grande application , er
qui demande un grand Icifir. Magnum quid aggredi,
&. multx cogitationis atque otii. Cic.
TRAVAILLER. [ F.tire quelque ouvrage des mains.] Ali-
quid operis , opus aliqupd facere. Ter. Aliquid opera-
ri , ( or , aris , atus fum. ) dep. Plin. * // travaille
maintenant comme un perdu. Nunç cuni maiimè ali-
quid operis facit. Ter. * Gagner fa vie à travailler en
laine & en toile. Lanâ ac telâ viftum cjua:ritare. Ter.*
Il ne trouve point à travailler. Neminem rcpcrit , cui
operam fuam locet. Aul. Gel, * C'eft pour vous que
vous travailleî., vous en tirerez tout h profit. Tibi aras,,
tibi feris , tibi item ractls. Plaut. Qiiidquid difcis, ti-
bi difcis. Petr. ( Ce qui fe dit au figuré. ) * Celui qui
travaille fans relâche , es" s'acctble de foins pour aug-
menter fin bien , a quitté lâchement le pofte de la ver-
tu. Qui feftinat & obnititur in re augendâ^ locum
virtutis deferuit. Ilor.
Travatli^k foigneufement à unechofe. Elaborare ,&:clu-
cubrare aliquid. Cic. * Stuintilten dit Elaborare in ali-
quid. Ciceron Elaborare in litteris & dcfudare. Operam
fuam alicui rei , in rem aliquam , ad rem dare Cic. *
Travailler à fis affaires Dare operam fuis negotiis.
Plaut. Rei. Ter. Ad fua ncgotia , ou in ncgotia. Cic.
* Travailler pour foi. Sibi vacare. * Afin profit. Infer-
vire fuis commodis. * Afafanté. Valetudini infervi-
re. Cic. '<■ Afes affaires doméftiques. Curam impendere
rei domeftica:. Ph/id. * Dts vers bien travaillez, bien-
faits. Magis fafti verfus. Hor. Magis élaborât! ou ac-
curatiores , verfus. Cic. * Un difiours travaillé. Accu-
ratus fermo, elaboratus. Cic.
Travailler [Soigner, prnidre peine.] Operam poncre,cu-
rare.* Je dois travailler à connoitre vos 'inclinations ,& à
prévoir vos volontez. Novifte mores me tues mcditatè
decet & curam adhibere , ut pracvelim quz twvelis. Pi.
* // travaille avec opirÀ.itretè à me fi parer d'elle. Obf-
tinatc cperam dat , ut me ab illâ abftrahat. Ter.
Travailler quelqu'un , [ Lui faire de lapeine, le fati-
guer. ] Aliquem exercere , ( eo , es , exercui , cxerci-
tum. ) E>cfatigare , vcxare , ( o , as , avi , atum. ) Cic.
* // crut qu'en remuant fiuvent fin Camp, ilferoit mitux-
fuirifier fis troupes ,(s- travailleroit celles de fin ennemi-
par de continuelles traittes. Sperabat , ut movendis caf-
tris , pluribus adeundis locis commodiote re (rumen-
tatià uteietur , aut infolitum ad laborem hoftis excr-
citum quotidianis itineribus defatigaret. df * Pour^
quoy travailler inutilement ma vteilleffc par le reffenti-
ment de fis defirdres. Cur meana feneftuiem foUiciîO»
huius ajnentià. Ttr.
N a n n n n a i j
Ï504 . T R A
EsTRE travaîUé de maladie. Morbo labotare
de froid. Famé , frigore laborarc. Col. *
Calculo laborare. * De i* ^OHte. Podag
doloribus laborare, cruciari. Cic. * Cette médecine m'a
fort travaillé. Hoc rcmedio defatigatus fum. * On fut
travaillé d'une grande pefle. Peftilentiâ laboratum eft.
Liv.
Travailler fin efprit. Torqucre fc ,ou fpiritum fuum.
Tht.d. * il travitilloit [on efprit pour joindre les autres
Villes. Animo laborabat , ut reliquas civitates adjuii-
geret. df.
TRAVAILLEUR , f. m. [ Celui qui travaille aux forti-
fications dans unjiége. ] Munitor , ôris , m. Liv. Qji
pro opère ftac. gluint. Curt.
TRAVERS , fublt. mafc. [ Pièce de bois qui fe met de
travers. ] Lignum tranfverfum de l'adjectif tizuCyeiius,
a , um. Cic.
Il porte fa robe de trxvers. Toga impar dilfidet. Ror.
Travers , fe dit adverbialement dans le? manières fui-
Tantes. Des folives mifcs de travers. Tranfvcrfa-tigna.
Cif. * Marcher detravt:rs. Obliqué in latus procedere.
ïlin. * Regarder de travers. Limis oculis afpicerc ,
intueri , ou tranfverfa tiieri. Plaut. In obliquum afpi-
cerc , torvo vultu indien. Cic.
On dit ligurtment. // fait tout de travers ou tout à
rebours de bien. Perverse, ou perperàm cunfta agit. "*■ Il
ejiné avec un efprit de travers. Siniftrâ naturâ natus c(l
ou illum finiftra nâtura in Incem eitulit. Phîd.
Cela m'a mis l'efprit de travers. Me tranfverfum ha-c
res abftulit. Plin. * Prendre les chofts de travers , de
Tnai4vais fens. Res perpeiàni , perverse , finiftré accipe-
le ,interpretari. Cicer. * il ne faut pas s' éloigner d'un
travers de doigt., ou le moins du monde des fentimens de
fa confcience. A reftà confcientià tranfverfum unguem
non oportet difcedere. Cic. * il n'a pas ditjufques ici
une parole de travers. Nequicquam adhuc verborum
loquutus eft perperàm. Plaut.
AU TRAVERS. {_Prépofition.'\T'Czni.Viï , avec l'accufa-
tif. * La lumière paffe a travers le verre. Lumen per
vitrum tranfmittitur. P/i.>. ^ Regarder au travers, ou
à tr.tvers d'une jahufle. Pet tranlcanam afpicere. Cic.
* // lui p.ijfa fon épée au travers du corps. Hune gladio
transfi.vit. Liv. * il donna à travers les écutiis. Ad
niedios fcopulos navcni impegit. êluint, Illific , fre-
git. Tarent.
On dit en ce fens au figuté. J'ay reconnu votre maii-
vaife foi au travers de toutes vos honnitetez. Malam
tuam lidem ex tuis verbis licet ofiiciolis ac fludii plc-
nis , pcripcxi.
TRAVERSE , f f. ou Chemin de rnjxrr/f. Tranfverfum
itct , tranfverfi itineris , n. Tranlverfus trames , tranl-
verfi tiamïtis , m. Liv. * D^^-là ayant pris la traverfe ,
il retourna à Prénefte. Picnefte Ctanfverfis ilineiibus re-
gtelFus eft. Liv.
TRAVEf^E , fe dit figurcment en morale , & fignifie un
obftacle à la réudite de nos afFaires. * Un malheur
vient fo-'.vent à la traverfe ,lorjqucn y pcnfe le moins ,
(jr le fort efi toujours au deffus de y.itrc privoyanre.
Quod non experts fît ex tranfvcrfo , & fottuna fiiper
nos curât negotia. tctr.
Il fe jette toujours quelqu'un à la trciveife , qui empêche
mon avancement. Semper eft aliquis , qui noftra; dig-
nitati obeft. Citer. * // fe rencontre toujours quelque
traverfe qui ruine mes dejfeiiis. Mihi niala res Jcmper
objicirur , quï meum coirprimit confilium. l'iaut.
TRAvEHsfs (c dit au plurier. Des divers accidens de la
vie. Advetfus cafus , adverli casûs , mafc. Adverfa for-
luna , tortum , Rrm. * f.iy eu lien des trav(rfes dans
ma vii , ma vit « été bien tra-verjée. Variis foituna:
T R A
eafibus fuît mea vita jaiVata , fonfliûata. Ad vaiioi
fortun.E cafus fuit objcdta vita mea. t ic.
Traverser , [ P.tfcr à travrrs d'un lieu. ] Aliquem lo-
cum permeare , ( meo , as , meavi , atum. ) l'Un.
Traverser une rivière à la nage. Tranfnare. Tranate.
Traninatare ilumen. Cjc. Liv. * La travtrfer en bat-
teau , fur un pont , ou à cheval. Tranfirc flumcn. Cic.
* La rivière traverfe la Ville ] Flumen oppidum intct-
fluit. Ptin.
Traverser, (îgnifîè figurément en morale. F.iire ohjla-
cle a quelqu'un. Obftare , { obfto , as , ftici , itum , £3*
atum. ) Oblîftere , ( fto , is , ftïti , ftïtum. Ci'. * Ira-
verfer les defftins de quslqu'un. Confiliis alicujus obdf-
terc. Cic. * // me traverfe en tour. Mihi in omnibus
advcrfatur. * C'ejl un mai qui eji attaché a ma fortune
de trouver des envieux qui me traverfcnt , fans l'avoir
mérité. Mea fortuna nefcio quomodo obcredatorcs in-
venit , non meo mctito. Cic. * Il réfolut de le retenir^
(y de le traverfer en tout. Coërcendum eum , atque de-
terrendum quibufcumque rébus polTet , ftatuit, Cic. *
Il tfi traverfe de mille feins. Pluribus cutis difttahitui".
Cic. DivcUitur. Hor.
TRAVERSIN , f m. Tranfverfum lefti cervical, tranf-
verlî leiti csrvicalis , n.
TRAVESTIR quelqu'un, ^Le faire changer d'habit."] Alie.
nam veftem alicui dare , eu aliéna vefte aliquem vef.
tire, inuUere.
Se travestir. Alienam veftem induerc , ( induo , is ,
indui , indutum. ) Cic. * Il fe travtfiit en berger. Paf.
toralcm cultum induit. Vel. Patercul.
Travestir , fe dit figurément. Four dégu'tfer fes fenti-
mens , fes pensées. Senfus fuos (ingère , dillimularc , ob-
tegcre. Cic.
Travestir«» Auteur , le déguifcr , le faire tout autre.
* Scaron a travefti Virgi'c en vers burlefques.Scaxo im-
mucavit Vir>;ilium , Se ex gravi mimicum fecit.
TRAU. [ ville (T Port de Mer de-Dalmatie aux Vénitiens.}
Tragurium , ii , n.
TRÉBISONDE , prononcez. TrÉbizonde. [ Ville de Cap-
padoce dans l'Afe mineure fur le pont Euxin. ] Trape-
zus , Trapezuntis , f Pcmp. Mel.
De TREBiioNDE. Trapezuntius , a , um.
TRÉBUCHER , V. n. i Broncher , faire un faux fus ou
ime chute.] Cefpitare , ( cefpito , as, avi , atum. } La-
bi , ( labor , cris , lapfus fum. )
On dit figurément & populairement. Son maître efl fi
j'evere , qu'il ne fa:it p.is trébucher ou mieux broncher
le moins du monde dev.mt lui. Adeo aufterus eft illius
magiftcr , ut labi ou vel minimum coram illo peccarc
non liceat.
TrhBUcher , [ Emporter l'Equilibre , en parlant des cho-
■ fi s qu'on péfe. ] Pr*poadcrate , ( prarpondero , las ,
avi , atum. )
TKÉBUCHET , f m. f Petite balance k pefr l'or.] Tru-
tina , tturina: , i. Quâ appenditut aurum.
TrÉbuchet. [ Ejpece de cage à prendre des oyfeaux.] Do-
cipulum , li , n. Apul.
On d it populairement. [Prendre quelqu'un au trébuchit.}
Dolo ou aftu aiiquem decipcre. Cic.
TREFLE , f. m. iHer'ce qui a trois feuilles. ] Ttj:'o!ium ,
lu , n. Plin.
[ U y a du ir.-ftc qui vient dans les prez , appelle Ti'ifoU^tm pn-
tenfe Un aune ^lu'on nomme ./IUct:iy,i. En [u\nr-:f luira. tit-
icjum, & un troifieme qui rend de l'odeur , t^iii fe nom;ne
Cydfus ,Ji, majc. ]
TRÉGUIER , [ ville Epifcopale de la baffe Bretagne. ]
Treconum , rii , n. eu Trecora , as , f .
De TrÉguier. Trecorcnlis & hoc Tiecorcnfc , ad-
t R 1-
TREILLE , fu'ûfl. f. [ 'Jiui [oùtient U -vigne. ] Pergola oti
Tridiïla , a: , f . Col.
Treilles de vignes. Vinearam juga , n. pi. jurgatj: vi-
res , (. Col.
TREILLIS , f. m. [ B.nrenux de fer ou de bois. ] Canccl-
li , cancellorura , m. pL Var.
Treillis. [ Toile gommée. ] Tela gummi illita , z , f .
* Treillis tabizé Tela gunvmitione undulacim collul-
trata
TREIZE. Voyex. Treze.
TREMBLANT, ;iro»o?i«i Tramblant , mafc. Trem-
blance , fœ;Ti. [ Slui trein'jle. ] Tr.Tneus , entis, omn.
gen. Tremulus. Trcmebundus , a , uni. cic. Auci. ad
Heren.
TREMBLE , prononcez. Tra.vbie. [ Arbre qui vient fort
haut dans lis lim.x humides. ] Popiilus , populi , fœ:n.
Tlirt.
De Tremble. Populëus. Popuineus. Populnus , a , um.
Virg. Col.
TREMBLAYE , prononcez. Tramblaye , fubfl. féminin.
[ Lie» fUnté de trembles. ] Populctum , populëti , n.
Plin.
TREMBLEMENT , /irowonrcz Tramblfmant ,r m.
f Lorfqu'on tremble de froid ou de ftur. ] Tremor.
Horror , ôris , mafc. * Je fus faifi tout d'un coup d'un
trenélement. Invaiit inc lubitus tremor. O i.>id. * Il me
frit un tremblement dans les mains. Incidic mariibi-s
tremor Hor.
Tremblement (/« terre. Terrï motus , ils , m. Cic
Terrz tremor , ôris , ni. Tcrrx quafTatio , ônis , fœm.
Se».* il y eut ttn grand tremblement de terre. Terra
ingenti cosicufla ell motu. Liv. Fadlus terra: motus
horribiiis. Cic.
TREMBLER, pononcez. Trambler. [ Branler, n'être p.i-
firme. ]Tremerc , ( tj-emo , is , tteniui ,fans fnpin. ) *
Tottte la Sicile trembU. Intremuit Trinacria. P'irg. ♦
:' Les Alpes tremblèrent ex:raordin.iirement. Monbus m-
folitis tieniueriint Alpes, l^'irg. ^Tont cel.i trembla at:,fi-
tot. Trcmere cocpcrunt omnia. Vhid. * L.» terre fcm-
blu dans les places publiques. Terra movit in foris pu-
blicis. Liv. ( On fous-entend fe. )
TR£ MELER, [tfire agiré d'un mouvement inielont.iire ,
caufé par la peur ou par le froid. ] Tremêre , ( o , is ,
trcmui , fans fupin. ) Contremilcere , ( ico , is , mui.)
Intremere. Intremifcere , horrere , ( horreo , hortes ,
horiui , [.VIS fupin. ) '*' Je tremble de tout mon corps, ou
tout mon corps tremble, lorfque je com,»cnce à parler
en public. Tcio corpore , eu totis artubus contremifco
in principio ùicendi. Cic. * Je tremble de peser. Timo-
ré perculfus contremiico. Cicer. * Il tremble de froid.
Treniuio frigore corpus iluus quatitur. Cic. Concuti-
tur. * Trctnbler en fot-mème. Tremerc animo. Cic.
FiiRE trembler quelqu'un de peur. Tcnerc aliquem , ou
tcrrefaccre. Merum , timorcm aliciii incutere , injice-
rc. Terrore aliquem peccellere , ( ccllo, cellis , perciili,
pctculfam. J Ci.',* S^nvij^.ge fait treiribler. Yn'au ou
afpcdtu tcrret. Hor. * Il f^it trembler fes eniamis. Hol-
tibus fljis terrori cft. Liv.
Tre.wbler la fiézre. [ Avoir lefriffon. ] * // tremble la
jiéxre. Horror fcbiis qu.irit eum , horrotc febris nio-
vencur illius membra. Ovid. Febris horrore concu-
tilur.
TREMBLEUR , prononcez, Trambleor , f. m. [ ^<j
tremble , qui a feu;- de fin omlre. ] TimiJus , cuniJa,
timidum. Cic. Pavidus , a , um. Oiid.
TREMBLOTTl R , pononcez. TraM.blotter. Verbe fré-
quentatif. Crebriore concuflli intremere , tremukjfri-
gorc quati , { ior , eris , quafTis funi. )
TREMIE , fubft. fem, [ i'^iffeiiH de bois in fipn depy-
JîCj
TUE
rcimide renverféc. ] Infundftulund , li , neut. Vitr.
SE TREMOUSSl.R , [ S'.-igiter beaucoup , fe donner bien
des mouvement pour la réiijftte d'une affaire. ] Mulra
agcrc , veifarc fe , «« movere fe , trépidé concurfatc.
Phdd. Cic.
TREMPE , fubft, t'em. prononcez. Trampe. { Slu'on don-
ne an fer. ] Temperatio , ônis , fœm. Temperatura ,
X , fcemin. Plin. * Donner U trempe trop aigre an
fer , (y le rendre caffant. Durarc fcrri'm in fragilita-
tem. Flin.
TrImpe fe dit fîguréraent , comme La trempe de l'efp,it,
les qualitez. de l'efprit. Natura hu.Tiani ingenii. <^u:nt,
* C'efi une bonne trempe a'sfprit. Eft ipfi benigna vcna
ing.nii , a: , f . H.r. Ornatus eil bono ingenio. Bcnè
ell inf^eniarus. Plaut.
TR-IMPE.MLNT , f m. [ V action de tremper. ] Macera-
rio , ônis , f. Intinftus , ûs , mafc. Flin. On prononce
Trampemant.
TREIMPER , prononcez. Tramper. V. aiîl:. & n. Intin-
gere , ( go, gis , xi , dum.) Macerare,( ro , ras, avi,
arum. ) a£t. ace. Cic. Cat.
Faire tremper des ihou-: dans l'eau. Maccrarc brallîcain
in aqua * Du pain d/ins le vin.^igre .Inunsxis, pa;icm
in acetum. Cic. ^ Faites tnmper comme il faut ce qui
eft f.'.lé , de maniîrc qu'il ne perde poiKt trop fon fil. Sal-
fanicnca ha;c fac ir.acetentur probe. Tertnt. '*■ Mettez,
tremper le jambon dans l'eau. Fac pernam in aquâ ia-«
ceat. Plaut.
Tremplr le ftr , [ Lui donner la trempe qu'il faut , en
U jettant tout rouge dans l'eau ou dans quelque tiqu<.ur.'\
Fctrum tempcrare. Flin.
TRE.v.PtRyè» vin , lY mettre de l'eau. ] Vinum aqua dt-
laere , ou mifccte aquâ. tlin. Lyniphâ mcrum tenpc-
'ntc. Prop. * C'efi un crime de tnmper trop le vin de
Ch.i-ijpagne ] Scelus eit jugare Campanum. On fous-
entend viuum. Mart.
Tre.mper. [ Mouiller. ] Si la terre eft trop trempée des
pluyes d'H!i;'ier S\\\)han'.i piuviis terra permaduerir.
Col. ♦ ;/ ejî tout trempe. To;us madidus ou uvidus el>.
Plaut.
Tremper , fc dit fîgurémenr en chofes morales. Tem-
per dans un crime. Alicujus fcelcris elle affineni, patti-
c!pc;r, fociuni oh confocium. Gif.
Tremper long temps en prifon. Diii catcere attineii. Tac,
In cuftodià retireri. Cic.
[ Façon àz parler fopuUiie. ]
TRENCHANT ,prononcez. Tranchant , mafc. Tren-
ch ante , f. Voyez. Trenchcr
Tranchant , iubftantit mafculin. \^ La partie d'un ou-
til qui coupe. ] Acies , aciei , fœm. * Aiguifer un
trenchant. Aciem e.\citare. Flin. ■* Emoujfer le tren-
■ chant. Aciem hebptare. Plin. oit prx-dringere. Plaut.
* 0,1 a trouvé des pitrres en Italie qui donnent un tren-
chant aux outils , lorfqu elles font mouillées d'eau. Re-
perce func m Icalia coticula aquà trahcntes aciem.
VUfi.
Ecuver trenchant. l §lui coupe la viande à table.']
Scilfor , ôris , m. Carpus , carpi , m. Petr. Scindcndi
obfonii magiilcr , tri , ro. Son.
TRENCHE , prononcez. Tranchc , fubft. fem. \_Morcenu
de chair coupé. ] Oftula , offella , se , fccm. Mart.
Colum.
Trenche d'un livre , [ L'extrémité des feuilles d'un li-
vre par oh on le rogne. ] Libri fcliorum exterior fcc-
t'ira ou extima incifura , .r, f. (i Un livre doré fur tren^
che. Liber in exteriori fcclurâ inauratus. * Dort-r «o
livre fur trenche. Exteiiorem libri incifuram inaurarc,
margine/.iiaurare librum,
TRENCHtE, fubft, fem. on prononce Tranchée. [ Fojfe
N u n n n n n iij
IlO-T
T R E
qu'on rreufe «ans les terres pour écouler les eaux. Inclle,
incilis , ncut. Coliim.
TrknchÉe en t^nerrc efl un foffé qu'on creufe er <i"'on
gurnit de pali'jfad's. Fofla vallo munira , x , f. Cnf- *
fnire des trenchéh. Volîam Se vallum duccrc. df. '•
T^rt'-fier fon Camp par des trenchées. Vallo & fofsà caf-
tra munire. df. * Truvailler aux trenchées. Fodx &
vallo operam date. Liv. * Torccr lu trcnchée. Follam
& vallum pernmipere. flin.
TrenchÉes ou douleurs des intefthis. Totmina , tormi-
num , n. pi. Tortiones , oniun , f. pi. Celf. Intcftino-
rum dolorcs , m. pi. Sulp. ad C'ic. * Avoir des tren-
chées. Affîci torminibus. Plin Torqueri.
On dit d'une femme prête d'accoucher. Elle efi dans les
trenchées. Utero laborat. Hor ois Pticrperio. Flaut.
TRENCHER , prononcez. Trancher. [ Coupper. ] Seca-
TC , ( feco , as , fecui , fcftuni. ) Scincere , f do , dis ,
fcidi jfciifjm. ) ait. ace, * Couper les viandes. Scin-
dcre ou lacerare carnes. Vctr.
Trencher. U tête. [La couper.'] Abfcindere caput cer-
vicibus ,-alicui caput detruiicarc Cic.
Tbinther , fe dit en Médecine. Donner des trenchées
dans /f-uc«trc Torminibus aliqucmafficere. P/i^.Tot-
qiicre alvi doloribus. Cic.
Trenchf.r. [Décider une difficulté.'] Nodum folverejffol-
vo, (olvis folvi, folutuni.) txpedirc , ( expedio , dis,
expedivi , expeditum. ) Perrumpete , exforbere difficul-
tatem , aft. ace. Hor. Cic. * U» bon Juge trenche tous
les prcc'ès. Bono judicc lires fecantur. Hcr.
Trencher. [ Abréger , dire en peu de mots. ] P.'.acis di-
cere, abfolvete. ( y» foiis-entend vcrbis. ) Rem in pau-
ca conferrc. Plaut. * Je trencherai court là defjus. De
his pauca dicam, eu loqiiar. * Vour xious trencher court.
Ne multis vos morcr. ?etr. Dctincani. ( Onfous-entenci
verbis. )
On dit ironiquement d'im fanfaron», & de ceux qui af
fedcnt de paroître autres qu'ils ne fcnc. // trencbe de
L'homme de confcquence , il trcnchc du grfind. Nimio
plus fibi arrogat , fc mïgnificum facit. Pro homine
magnifico fe gerit , circumferr.
TRENCHET , ^)'c»c"<"^2i Tranchet, f. m. [Outil de
Cordonnier à couper du cuir.] Scalprum futorium, fcal-
pri futorii , n. Hor.
TKENCHOIR , prononcez Tranchoir , fubft. niafcul.
£ Abaque ou tailloir en Architecture. ] Abacus , afca
ci , mafc. l'itr.
Trenchoir. [ Rond de lois à couper de la viande."] Qua-
dra , quadrï , f.
TRENTE , pruvoncex. Trante. [ l'ille du Comté de Ti-
rai fur l'Adêffc. ] Tndcntuium , Tridentini , n. ( L'E-
■véqiit en efi le Seigneur . £? Prince de l'Empire. )
l Celte Ville eft tecomtnan,^aSlc par le fameux Concile Oecumi-
nique qu'on y a tenu depuis l'an i St S. iul'qiics en i SS3. fous
les Fomifkats de Paul 5. Jules 4. Si Pie 4. ]
De Tren-Ce. Tridentinus , a , um. \
Trente. Terme numéral , [ Siui contient trois dizaines.]
Triginta indecL
Tf ENTE perfonncs. Terdeni , tcrdcna: , terdena ou triceni,
tricena; . iricena. Cic.
\ Trente «n chiffric Romain XXX. En Arabe fe marque 30.
Trente foh. Tricies. Cic. Trigefies. V'ttr.
7Y.sriTt.-hiiit. Duodequadraginta indecl,- Duodequadra-
geni ,a; , a. Pitn.
Iv.tHT-E-hu'it'iéme . Duodequadragcfïmus , a , um. Lrv.
TRUNin-neuf. Undcqu;ffr,-\ginta indecl. Liv.
TRENTE-»fK/ fois. UaJequadragclîcs , adv. Pli'n.
Dt TRENTE Tricenavius, rriccnaria , cricenarium. r/Vr.
TRENTIJÉME. [ Adjid'if numéral & ordind. J Trigc-
iimus , a» tncdîiuus , a , uoi cic.
TUE
TR ÉPA>I , f. m . r Outil de chirurgien à percer h erane.']
Jeicbra , terëbra; , f. Celf.
1 kep <n. [ Creux fait en canon & dentelé par le bout. ]
Modioius , modioli , m. Celf.
TR EPANER. [ Ouvrir ou percer le erane ] Calvariam
tercbr.î ou modiolo forare , perforate. Celf
TRÉPAS , f. m. [ Déc'es. Mort. ] Obitus , ûs , m. l'oyes,
DÉCEZ. r Mot bas &c populaire. ]
TRÉPASSER. [ Mourir. Décéder. ] Obire , ou diem ,
mortem obire , ( obco , obis , obii , obltum. ) Cicer.
l'ovez DecÉder. [ Ce mot e ' populaire. ]
TRÉPASSÉ , m. Trépassée , f. DÉcÉdé , m. DÉcÉdÉe,
f. Defunclus. ou Fato funclus , a , um. Qu'ut. Mor-
tuus , a , um. Cic.
LES TRÉP .ASSEZ 0» le Jour des Morts. [ Fête qu'oM
célèbre tous tel ans dans d'Eglifc Catholique,] Fcralia ,
feraliorum on feralium , n. plur.
[ Ce mot cft d'Ovide pour exprimer une fête des Mort? que les
P.ivens c.-lébroitnt en un ceuain jour de l'année. f'jc\ MOU
Dipr. DES ANT Q_ T
TREPIDATION , l. £. [ Terme de Médecine. ] qui fe dit
d'un tremblement des nerfs. Nervorum fpafmus , i, ni.
ou Spafma , atis , n, Plin. ( Mot Grec. ]
TREPIÉ , f. m. [Inftrument de fer à trois pieds. ] Inf-
trumentum fecreum tripes.
(_ Trepié chez leî anciens Payons êtolt une petite table ï trois
pieds , l'ut laquelle les Prêtres des Idoles & le» Sy'aillcs s'af-
fcyoiein pour rendre des Oiailes. j Tripus , Tripôdis , m.
Cort) na , a: , f . l'irg,
TREPIGNENENT, f. m. [ Acîion de trépigner. ] Tri-
pudium , ii , n Cic.
TRÉPIGNER , [ ferbe qui fe dit proprement des chevaux
qui battent la terre ne Leurs pieds. ] Tripudiare , ( jjO *
as, avi , atum.) Cic. Terram pedibus tundere , protc-
rere. ( Il fe dit anjft des perfounes qui frappent U terre
de colère. Tripudiare. )
TRES , p.-nicule qui eltanc jointe à des adjeûifs , eft la marque
d'in Uip-rlatif comme 17» homme tr'ès - f§avant. Homo
doiflilEimus.
TRES fc joint encore à plufieurs adverbes pour augmenter la fi-
gnihcaiion des mots. Je ferai cela trés-volontiers. Id fa-
ciam libcntilTimè , ou quàm libentillimè.
TRES fe met aulli avec les noms fu'oilantifs, comme il connoït
le fonds tT le tris- fonds de l'affaire. Rem penitillîmè no-
vit , ou penitiJS cognovit. Cic.
TRÉSOR , f. m. Amas d'or ET d'argent , de richeffes (ff
d'aiitres chofes précieufes. ] Thefaurus , i , m. Gaza ,
X , f PhAd. Hor.
[ Quelques-uns mtttent TheÇ.mrum du neutre , fondez fur un
lieu de Plante de l'Aululaire aft. 4. iccn. z. Crido c£a , jani
i'tum inMiiliJfe mihi eJJ't: Thej.iwum doMi , id inhlat. Mais il eft
mis la pour iii-o/iter id , iden. Cacher , enfouir , enterrer Iqn
trefor. Uiiuere tbefaurum. On le trcuve cependant au neutre
dans Pétrone. Litière thefwrum efi. La fcience eft un vrai tré,
lor. 1
[" Le mot Gaia qui e(l un mot Perfan , ne s'emp'oye prooreirc n'
qu'en parlant des Tréfoirs du Roy de Peife & des Rois de Ma-
cédoine j
Ce ne font point les tréfors qui bxnniffeat les chagrins de
l'efprit. Gaze non fubmovcnt miferos mentis tumul-
tus. Hor. * Je ne chercha point à am.^ffer des trifors pour
les enfoiiir comme un avare , ou les diffiper comme U»
prodigue. Haud paravero quod terra premam , ut ava-
lus , aut perdam ut difcinftus ncpos. Hor.
On DIT figurément , La mémoire efi un tréfor qui ren-
ferme tout. Thefaurus rerum omnium memoria.
Cicer. * L.t ft ience efi un vrai Tréfor , (? un mé-
tier nourrit fon maître. Litter.v chefaurum cft , & ar-
tilîcium mmquam nionrur. Petr. ( On fouscntcnd
famé. )
TrÉsoe public, i£rariura j asrarii ,, n. Cic.
T RÉ
f A caufe que ta pfemlere monnoyc ètoit d'aitaîn oQ de cuivre.'
Ainli c^irariwn eft ptis pour lignifier un amas de monnoye foit
d'or ou d'argent. ]
Trésor ^e l'éfurgne. ^rarium fandlius. Cic.
[ F.-.rce qu'on n'y avoir recours que dans les derniers befoins de
r£aat.]
Trésor des Chartres ,o« la Chambre du Trésor,
où l'oa garde les Titres y papiers publics ou d'une grau-
dé inaifon. Tabularium , tabularii , n. Cic.
Trésor i//ï»î hs Eglifes où l'on garde les Reliques £5* les
autres chofes précieufes. Rerum Sacratum , ou Rcliqua-
rum Sacrarium , faccaiii , n.
TRÉSORIER , f. m. [ Officier qui manie les deniers des
Rois ty des Princes. ] Qiiïltor. Dlfpenfator , ôns , m.
Aicarius , arcarii , m. Liv. ?etr. Cad.
La compagnie ou le corps des Tréforicrs. Quaîftorum col-
legium , gii , neut. * L'Office de Tréfoicr. Quïrtura ,
X , fœm. cic.
Trésorier de l'Epargne, Arcarius fummus , i , m. ^ra-
rii fanftioris cjuaîllor.
Trésorier d'un Chapitre. Thefaurarius , ii , m. The-
faiiri facri Cuftos , Sdis , m.
TRÉSOR I ERE (i«)?j «»e Faroijfe , qui répit les aumônes
des Fidèles pour les pauvres. Thefauraria mulicr-j cris,
fœm. ( Plaute appelle les -voleurs d'un tréfor. Tliefaura-
rii fûtes. )
TRESSAILLEMENT , fubft. raafc. [ Mouvement fubit ,
qui fe fait dans le corps , causé par une humeur acre (y
cau/lique , qui attaque les nerfs. ] MotUS trcmulus ,
motûs tremuli , mafc. Lucr. * lia fowuerit des treJJ'ail-
lemens. Motibus tremulis fa:pc membra illius coiicu-
tiuntur.
Tressaillement de joye. Exultatio , ônis , f «J«»»f.
TRESSAILLIR , V. n. Exilirc. Subfilire , ( io , is , lilui,
fulcum.j Tremulis motibus concuti , ( tioc , eris , cou-
culfus lum. ) * Mer» cœur commença à treffiiiUr dam
mo\. Cor meum cœpit in pcftus emicare. tlaut.
Tressaillir de joye. Gaudimonio delîlire. ?etr. Gau-
dio cxilire , la;titià geftirc , C io , is , ivi , itam. ) Lx-
ticià exultare. Cic.
TRtSSE de cheveux, Cirri decuffatim inter fe implcii
ou impliciti.
TRESSER des cheveux. Cirros decuiTatim implicare ,
( co, as , avi , o« ui , atum. , ou icum. )
TRETEAU , f. m. [ Petit chevalet à foûtenir une table.']
Fulmcntum , ti , n. Treltelium , treftelli , neuc.
j" Mot de la balTe latinité. ]
TRÊVE , f. f. ou Trêves au plurier. {Sufpenfion d'ar-
mes , ceffiatton d'hojlilité entre deux partis ennemis. 1
Induciae , arum , f. pi. C«:/.
Ttiire une trêve. Faccre , pangere inducias. Cic. Liv.
Ihirc inducias. Plin. Jun. * Us obtinrent une trêve pour
trente ans , ou de trente ans. Inducias in trio-inta an-
nos impettarunc. Cic. * Le temps delà trêve étoit dé/a'
expiré. Jam inducis exierant , ou tenipus induciarum
cxierac. Liv.
TrÉve , [ Relâche d'une douleur. ] Remiiîîo. Levatio ,
ônis , f. Levameutam , ci , n. Cic. * S* douleur lui
donne quelque trêve de temps en temps, Reraittit fe do-
lor idcntidem. Cic.
On dit proverbialement. Tr,éves de raillerie , cejfez. la
raillerie. Mitte ridiculacia. Plaut. * Trêve de ba<ratel-
les. Omitce ou aufer nugas. Plaut. * Trêves d'inju-
■ res. Jurgia aufer. plaut. Scordalias de medio. Petr. On
fous-entend. Mitte.
TRÊVES. \_Ville Archiépifcopale d'Allemagne fur la Mo-
felle. ] Treviro.rum Augufta , x , {.
Qui ^t de Trêves. Trcvir. Trcviri , m. C^f.
De TrÉyeï. Treyirenfis & hoc Trevircnfe , adjed.
T R É 1107
TREVICO , fl;<Vico dillaBaRONIA. [ville du Royau-
me de Naples en la Principauté ultérieure , avec EvJ-
ché fuffragant de Bénevent.^ Trevicus , Ttevici , f.
TRÉVISE ou TrÉvigi. [Ville de Venife , avec Evêché
fuffragant d'Aquilée.] Tarvifium , Tarvifii , n.
TRÉVISAN , mafc. ou tA Marche TrÉvisane. [ PrO'
vince dans l'EJlat de Venife en Italie. J.Marchia Tar-
vifina , a: , f . ~- .
TREVOUX. [ Ville Capitale de la Principauté de T>om-
bes fur la Saône. ] Trevoltium , tii ,.n.
TREZE. \_Nom de nombre. ] Tredecim , indecl. Vitr. De-
ccm & très , m. & f. Decem & tria , n.gen. Decem Se
trium potcr tous les genres. Cic. Ternideni ,teinideBX ,
& ternidena. Liv.
[ En chiffre Romain X 1 1 1. En Arabe i î . ]
TKEZE-FOIS^Tiedecies, indecl. Cic.
TRÉZIESME. Decimus & tertius , a , um, »« Tertiut
decimus fans conjonciion.
TRIAGE , fublt. mafc. \_Choix des chofes. ] Leiftio, ôms
fccm. Liv. , '
TRIANGLE , fubft. mafc. [ Tigure comprife fous trois
angles. ] Triangulum , triaiiguH , neuc. Suint, Tn-
gonum , trigôni , neut. Var. Trigôuus , ni , mafc.
Vitr.
Un triangle , qiti a un angle droit. Trigonum onho-
gonium.
Un triangle , quia les côtex, égaux, Trigonum pati-
bus lateribus. l'itr.
TRIANGULAIRE , adj. [ §lui eft en forme de triangle. ]
Triangûlus , a ,um. Cic. Colum. Triangularis S: hoc
triaiigulare , adjcil. Colum. Triquèaus , tra , tram.
Colum.
TRIB-.DE, fubftantif féminin. [ Femme fort lafcive ,
amoureufe de fon [exe. ] Tribas , .ïdis , focm. Pi.>s.d.
F ndrix , fridricis. Mulier mafcula: libidinis , lœn.
Harat.
TRIBU , f f [ Ctriain nombre de familles Romaines ro»-
jiàerêes félon le quartier où elles demeuraient. ] Tribus ,
tribus , f. cic.
Qui est d'une même Tribu. Tribulis , gen. tnbulis ,
mafc. & fœm. * // eft de vôtre tribu, Tribulis tuus
eft. cic.
[ Le peuple Juif éoit divifé en douze Tribus , Se le (icuple Ro-
main en trentc-tinq )
Appeller les Tribus pour fç^vsir leurs fentimms. Tribus
cdere. Cic.
Var tribus. Tributi«i. Pcr tribus. Cic.
TRIBULATION J. l. [ Affiiâion , adverfitê. ] AJvcf-
ix res , rerum adverfaruin , f pi. de. * Ejire dam U
tribulation. Rébus adverfis aiflidari , mifeïiis & a;i.um-
nis prcmi.
TRIBUN , f m. [ Wom commun autrefois dans la Répu-
blique Romaine à divers Officiers. ] Tribunus , i , m.
Cici r.
Tribun du peuple qui protégeoit le peuple Romain co>.:rs
les entreprifes du Sénat. Tribunus picbis. Cic.
Tribun militaire. Tribunus miiitaris ou militum. Cic
[ Olficiet dans l'Armée Romaine, qui commaiidoii un corps d At
mée. /^cjc'^LE DjCT. DES ANTKJ^ fur le mot Tributnn- j
De Tribun. Tribun itius , a , um. Cic.
Qui a été Tribu», Vit tnbunitius , vlri ttibunitii , m
Cicer.
TRIBUNAL , f. m. au plurier Tribunaux. Tribunal ,
tribunalis , n. Sella , Iciljc , f. Cic. * Le Juge prononce
ajfis fur fon Tribunal. Practor de fellà «« de ttibunaU
pronuntiat. Cic.
TKIBUNAT , f m. [ La charge de Tribun. ] Tribuna-
tus , ûs , m. Cic.
Qu i demande It Tribunal. Candidatus ttibuiutius ,
' «io8 TRI
'ran<lidati ttibunitîi , mafc. C/«>'.
TRIBUNE , fubft. fem. [ Lieu éUvé d'où on hurxnguoit
Le ftufle Romain. ] Roftra , roftrorum , n. pi. Suggef-
tum , ti ,n. Cic. . , . • i„o
t r.uce que ce lieu étoit orne de becs de navires, pus par les
Romains fur les Amiates. |
TRIBUT , fubft. mafc. [ Impôt. ] Tnbutum , ti , nciir.
Veitîgal , veaigâlis , n. Cio. '^ Payer le tribut. \'cch-
oal pendere. Cic. * Exiger, lever, faire payer le tribut.
Veftigal . ttibutum exigere. Cic. * Iinpofn- un tribut.
Tributum imponere , impcrare , indiceie , uiferic , ir-
losare alicui. Cic.
r Ïlau7e a dit Tahutus , ù , =m m.fculin. Le Tribut eft une rcde-
' vûrce pe.fonnelle que les Princes lèvent lut leurs lu,ets , ^
I-appelle en latin r«(»(»« , 6< en cela il diffère de 1 .mpoi qui
fe levé fur les Matchandiles qu'on appelle f^eH.g^l.eo q'>od -^,-
On pat fi^urémeiit La mort demande le tribut a toute la
nature. Mors flagitat homini debitum, Ph^d
TRIBUTAIRE , adjca. [ â»' p^y^ f»^«f. 1 Tnbutanus,
ria num. Vcdigalis & hoc vcdigalc , adj. Pli», it:.
* lî rendit fa Province tributaire. Veaigalem Provin-
cianr fuam fecit. Cic. .. ^ . ^ _ . .
TRICHER y. zA. [ Joiier de mauvaile foi. l 1 ncan
cuni ahquo , ( ttlcor ,tis , atus fum.) Fallacitcr ludere.
( Mot populaire. J „ , . ■ n . ■ i
TRICHERIE , fubft. fem. [ Tromperie au jeu , filouterie.]
Fallacia , « , f. 1er. Tnca: , arum , f. pi. Cic.
r Mot populaire.] _ ,, . ,
TRICHEUR , fubftantif mafcuhn. Eallaciolus , a , um.
Aul.Gel. „- , j j
TRICTRAC , fubft. mafc. [ Jeu mêle de dames ©• de
du.] Scruporum & Tdlciarum fimul ludus , ludi ,
mafc.
Thic-iRAC. [ V.iroiirfur l quel on joy.e au trtc-trac. ]
Aiveus Uifonus , alvci lufoiii ,n\.
TRIENN ^L , m. Tr Unnale. f. [De trois ans.] Tiien-
nis & hoc tricnnc , adj. Onid.
TRI3ENT, fubft. mafc. prononcez. Tridant. [-Efpece
de fourche a trois pn -tes ou dents , qui efi le fctptre que
les Poètes donnent à Neptune ] Tndens , cntis , mafc.
"^'irg. .
TRIER ,V. aft. [ f-we un triage ou choix de^ chofes. ]
Lcgeré. Eligere. Seligere , ( go , is , legi , leûum.) ad.
accnf". Cic.
TRil iTE. [ ville tr Port de Mer d'Italie en Ijlrte. ] Ter-
oc fte , es , n. ( Selon quelques-uns ; mais mieux femi-
Mn. ),Tergeftum , t; , n. Piin.
r>E Truste. Tergeftinus , a , um.
TRIGAUD , m. TRiGAUDt , fem. [ §lui ne va pas droit
dans les affaires , quibi-iife. ] Cui cft ingenium raulti-
x-icx & tonuolum, ou homo ingenii n.ultiplicis ac tor-
tuofi , m. Cic. Ycrfutiloquus , a , um. Cic. Vafet ,
vafra , vafrum.
TRIGAUDER. Non reaè , fed fubdclc agere > dolose ,
i-nalitiosè âgcre cum aliciao.
f Mot bas 5c; populaire. ) ^
TRlGAUDERlE, fubftantif féminin. Vahamentumj ti,
iieut Val. Max. Subclola: aires , f. pi.
\ Moipopubiic. j 1 /• .
TRIGl.Y' HE , f. m. [ Ornement de la frife de la colomue
dorique. ] Triîlyphus , TfiyX^j^'sf, i , m. Vitr,
t Terme d'Arcfcitccluit]
TRiGUIER. VDyc^. Trecuier.
TRINGLE , fubft. fem. [ Ver^e de fer ou de bois.] Re-
gula , 2E , f . Vi'r.
TRINQUER, [ Mot bas & populaire. ] Taire débauche
de -.l'ia, <»• fairi carronfje. ] Potltare , f to , as , avi ,
atiim. ) PcTgr^cari , ( oi , aris , a^us fam. ) flairt.
Tingomciias f JCti.e._ Pur. ^ Noits triaqu.âmts coriioie
ii fiut 3 ctt aiii--- /jV/eî rarreugn d'us %'m dt Cham-
T RI
pagne. Vino c Campanià inundamur. Tetr.
TRINQUET , fubft. mafc. [ Maji er l» -voile de Mifene
fur la Mer Méditerranée. ] Sarrcûus ad proram ma-
lus , li , mafc.
TRIOMPHAL, mafc. Triomphale , fem. adj. [ ^««
appartient au triomphe. ] Triumphalis & hoc trium-
phalc.adj. Cic '* La porte triomphale à Rome. Porta
triumphalis. ( Par où entroient ceux qui triomphoient
à Rome. )
TRIOMPHANT , m. Triomphante , f . [ êlui triom-
phe ] Triumphans , antis , omn. gen. Ctc.
TRIOMPHATtUR , fubft. mafc. [ Celui qui triomphe ,
ou qui a l'honneur du triomphe. j'Triumphans , antis >
omn. gen. Cic.
[ Tnumiika ùr fe trouve cité fans aiuhotiié dans Rob Eft. ]
TRIOMPHE , fubftantif mafculin. [ Entrée magnifique
a'un Général d'Armée , après quelque grande viiioire
remportée fur les ennemis. Tnumphus , triumphi >
mafc. Cic.
Qui a eu l'honneur du triomphe. Vir triumphalis, Liv. *
Mener q:<elqu'un en triomphe. Ducere aliquem in trium-
pho. Plm. Per triumphum. Cic.
De triomphe. Triumphalis & hoc triumphale. Cic. *
Char de triomphe. Currus triamphaiis. Plin.* Habit de
triomphe. Habitiis triumphalis. Suint, Veftis trium-
phalis. Plin. * Les ornem.'ns des triomphes. Triumpha-
lia , orum , ou ium , n. pi. Tac.
TRIOMPHER , [ Avoir l'honneur du triomphe.] Trium-
phare , ( o , as , avi , atum. ) Di aliquo triumphum
agere. Ci.er. * Lucius Muréna triompha de Mitridate,
Triumphavit L. Murxna de Mitndatc. Cic. * Triom-
pher de /es ennemis. Agere triumphum c.\ inimicis.
Cic. t- Kos Ancêtres ont triomphé des nations , qui ha-
bitent au-delà des Alpes. Majores noftri triumpharunC
ex tranfalpinis gentibus. Cic.
On dit en ce fens au figuré. // a triomphé de la mau-^
va-ife volonté de [es ennemis. Egit viftor de ininiico-
rum malevole.itiâ triumphum. Cic. * La perfidie ne
triompha pas après la viâoire , comme les méchants s'è-
toient promis. Non ita , ut fperarunt maJi , alacris
eiultat improbltas. Cic.
Triompher , [ tjhe dans la, joye d'une ehofe. ] Trium-
phare ou triumphare gaudio, exultare )«ctitiâ. Ter. Cic.
"^ Triompher de la ruine de quelqu'un , s'en réjouir , t»
être bien xife. Exultare in ruina alterius. Cic. * Vous
triomphez, pendant que tout le monde eji dans l'afflic-
ti;>!. La:taris tu in omnium gemitu, & triumphas. Cic.
TRIPAILLES, f f. [ Nom colUéiifqui fe dit de tous les
intiflins des corps. ] Exta , orum , n. piur. Intcranca,
eorum , n. pi. Inreftina , orum , n. pi. Yifccra , vilce-
rura , n. pi. ilin. Cic.
TRIPES , fubft. fem pi. Exta , orum , neut. pi Orna-
fum , omafi , neut. Cic. Hor. * Il ne mangeoit qu'un
plat de tripes à fon fauter , il n'avait qu'un plat de
tripes peur fon fouper. Ccnabat omafi patinas. Horat.
* Je me luis foulé de tripes là dedans. Intùs extis fum
fatur. Plant.
TRIPE-MADAME , f f. [ Herbe qui Ce mange enfilade.]
Sempervivum , fempervivi , n, Sedam majus , ledi
majoris , n. Plia.
TRIPIERE , fubft. fem. [ F.wwe qui vend des tripes
aux coins des rues. ] Qjia; ovium & boum cxtapro-
mercalia habet.
TRIPLE , adj. n>. & f [ S^nantité composée de trois nom-
bres. ] Triplex , ïcis , oinn. gen. Cic.
Le triple. [ Trois fois apurant.] Triplum , tripli , ti.tte
l'.idtettif , TripiiiS , tripla , tnplum. Cic.
TRIPLEMENT , adv. Triplici rstioue , ou trlpfwi rtvo-
do-. i'/a«f»
TRIPLER. »
Tri
TRTPLEFL , V. aft. [ Multiplier par trois. ] Tripllcare ,
( co , as , avi , atum. ) Plin. ( On trsuve feulement, le
participe Triplicacus en iif^ge. ) In triplum augere ,
f augeo , es , xi , «îtum. )
TRIPOLI , [ Ville de Btrhxrie , C»pitde du 'Royaume de
même nom. ] TtipoHs nova , £E , f .
£ Elle efi aujourd'hui Republique fous U proteûion des Turcs.
On l'ippelie t^ovi pour la diftinguer d'une autre de ce noiii
qu'on nomme Tripolu vetui qui eft plus ancienne. U y a encore
deux autres Villes de et nom, TRIPOLI DE NATOLIE (ur la
mer Noire , & TR.lP(v.', DE SOURIE dans la Phénicic lur la
mer Mediterran.;e. ]
De Tripoli. Tnpolitanus , a , um.
TRIPOLI , f. m. î l'ierre dont on fe fert à polir l'or. "} Sa-
xniiis lapis , famii , lapidis , m. Flin.
TRil'OT , f. m. [ /ta de paume. ] Sphacrifterium ,
ipha;rifterii , n. flin.
On d 1 t au figuré , Cette affaire ejl de mon tripot ou de
m» compétence. Res verticut in meo foro , ou eft intra
prsfepcs mea?. Plaut.
TRIPOTER , V. ad. [ Mêler , broiiiller , mélanger ,
■verjer une liqueur d'un vaijfiau dans un autre. ] Per-
milcere , ( jnifceo , es , mifcui , miftum. ) Elutriarc ,
{ elutrio , as , avi , atum. ) flin.
[ Teiire populaire. ]
TRISTE , adj. m. & f. [ Mélancolique de fin naturel. ]
Triltis& hoc tiifte , adj. Cic.
Triste par accident, [affligé.] Triftis. Mœftus , a ,
mil. Mœrens , entis , omn. gen. Cic.
Un peu trifie: Subtriflis & hoc lubtrifte , adj. Tir. Trif-
ticulus , a , um. Cic,
EsTRE trijfe. Mœrere , (ce , es , maftus fom. ) Cic.
t Robert hllicnne lui donne mù.>ui au ^prêtent , mais lans auto-
lite. Priltiei roùtieni qu'il n'a point de pieicut, car >,.aJiKi
iclon lui n'trt piopicmcnt qu'un nom , c'tli une tauie qui s'eii
fouvent gliffee dans les Grammairiens , de prendre des noms
pour des participes. ]
EsTRE irifle d'une chofe. Aliquâ re ou aliquid mœrere ,
dolerc aliquid. Cic. * Huj ejl trifie du bien d'autriii.
Alienis bonis moerens. Cic* La mufique rend i'efpric
trifie. Animum contrahit mufîca. Cic.
TRISTEMENT, adv. Mœftè, Dolenter. Cic.
TRISTESSE , f . f . [ Pafiionde l'ame q»i rejj'.rre le cœur ,
C q^i eft caufée par la'crainte ou p.i' quelque perle. ]
Triftitia , ae , f . Mœfticia , x , f . Moeror , ôris , m.
.^grituJoo» animi xgritudo , ïnis, farm. Cic* Se
laijftr aller ou abattre à la trificjje. Triftitiar fc trade-
re , ïgritudini fe de-'eie. Cic. * Efirc atcMé detiif-
tejfe. Opprimi ou dtuiiirari argritudine. Cie. * Chr.f^tr
(y hanmr la trifiejfe ..fEgritudiiiem dfpellere. Repclic-
le. Cic* Caufer de l.ï trifiejfe à qudqu'utt. Aliqucm
argritudine afiicere. Mociorem alicui atFcrre. Cic *
Cacher fa trifiejfe. Abftrudere , preniere triftiriam. Cic
* Elle fit dunrfa trifiejfe aifjf: tong-ftmps que fa -vie.
Quandiù vixit , in luftu , codenjque etiam confetla
contabuit. Cic * 17» -vifage tourné à la trifiejfe. Os
in niaftitiam flexum. Tacit.* Le mal qui nous efi arri-
vé par notre faute nous rend la trifiejfe plus fenjible.
Culpâ contraftum malum sEgTirudinem acrioieni fa
cit. Ci*. * Je vous ferai p-tfirr -vo-.re trifiiJJ'i , je -vo:!!
itérai le fujet de -vitre trijleffë. ^gritudinem tibi en-
piam , ou luélum tibi onir.em abftcrgara. Cie.
TRIVENTO , [ Ville du Royaume de Nafles dans le Com-
té de Molijfe. ] Triv;r.tum , ti , n.
TRITON , 1. m. [Mcnfire m'.ri», demi-f.emm? & demi-
poijfon. ] Triton , ônis , m Cic v.
TRIVIAL , malculin. Triviale , féminin. [ Comyiiin.\
Triviaiis & hoc triviale'', aii)c-6ir. Coinî-nuiils & hoc
commune, aJjeCt. Y^lgatiiî.' Pciraljjatus ^ a: » i>ni.
iutt. Cic,
»: . . T R O lîoa
TRIUMVIR , f. m. [ Trots hommes enfembie. ] Trium-
vir, triumviri , m. Cic. >
( Celai, Marc.Anioine & Lépidus furent appeliez Triumvirs
pane qu'ils partagèrent entre eux le Gouvernement de U Reî
publique Romaine )
Triumvirs Monétaires. Triumviri monetales.
[ Qui avoien; fom de la fabriqué des Monnoycs dû tems di la
République. ]
TRIUMVIRAT, f. m. Trimviratus , ûs , rt. Cic.
TROADE, l?rovin(e de l'ancienne Afie mineure.] Troas,
.idis , f. eemp. Mil.
TROC , f, m. [ Echange d'une chofe pout uHe tturre. ]
Petmutatio , ônîs , f. Cic.
TROCHÉE , f. m. [ Pied de vers de deux fyllabes , dont
U première eft longue , e^ Inféconde efi brève. ] Tto-
chïus ,ei,«m o« Pes trochsus. Ctc.
TROCHISQUE , (. m. [ Compofition feche en forme de
pilule. ] Ttochifcus. Paftillus , li , m. Celf
[ Terme ^<e Pharmacie. J
TROISNE , f. m. [ Arbrijfean qui fleurit blanc. ] LiguC-
trum , tti , n. Virg.
TROGNE, f f. qui fè dit d'un vifage gros & botttonné.Ta-
betofa , ou rubicunda faciès , tuberofï ,faciei , f. Ttr.
Petr.
[ Terme bas & burkfqiie. J
TROIE , [ ville capitale de la Troade. ] Troja , ï , f.
: La for ereffe de Troye le nommoit laum , llii , ». )
Troie la Neuve. Troas Alcxandri.
. Ville de Phrygie qu'AltxanJre le Grand fit bàtii ptès des ruines
de l'ancienne Troie. ;
^T^f-oiLsvB.SiiNi.lViUi Capitale du Duché de cha>n~
pagne avec Evéché. ] Trecx , atum , fœm. pl. Voyez,
Troyï par Y.
De Troie de Phrygie. Trojanus. Troius , a, um. X^irg.
TROIENS. [ le; Peuples de Troie , Ville de Phrygie.]
Trocs , um. m. pi. Trojanus , a , um. Virg.
TROIS, i Terme numéral. ] Hi & hï ttes & hxc tria.
génit. trium pour tous les genres , dat. tribus. Terni ,
terny , tetna , ou trini , af , a. Cic. * Je vous veux
dire trois mots. Tribus verbis te volo. fiant. ( On fous-
enteni alloqui.
De trois jours en trois jours , taies les trois jours. Tertio
quoque die. * En trois f.ipns. Triplicitet. Auth. ait
Beren Trifariàm. Liv.
Tiioii fois. Ter. Cic. Trois fois autant. Tria tanta , n.
pi. FUut.
Trois ans. [l'efpace de trois 4«î.] Triennium, ii , n. Cic
Age de trois ans. Trimatus , ûs , m. Cohim. * Sui a trou
ans. Trimus , trima , trimum. Plaut, Hor, * il a trois
ans puff^'z.. Trimatum excelTit. Colum.
Tkois mois ou l'effitce de trois »>()«. 'Spatiiim tpimeitïe ,
n. Plin.
Tr&is rjuits. [ L'efpace de trois nuits. ] Triàoâium' , W
n. Aui. Gel. '
Ciui a trois pieds. Tripedalis & hoc tripcdale , adj. Tri-
pedaneus , a , um Liv. Plin.
Qui a trois têtes. Triceps , tricipitis , om.n. gen. Cic *
Sut a trois cornei. Tricornis & hoc tricottic , adjeft.
Viin.* g^«« a trois fourches. Tïifuicus , a , uiïi . Colufrt.
TROISIÈME , [ Adjeaif nmnéral. ] Tcrtiuâ , tertia ,
tertiurti. C/V; ■ '-' • •
four ta troifiéme fois. Tertiùm. Cic Tertio. Ter:
Soldats de la tràiftéme lésion chez iesRomxins: Tertiani^
( On foHS-enteni crfîlites ) Tac.
TROISIÉiMEMENT , adr [ En troijtéme UeO.'yVet^
tîô adT. C'c.
TRÔKI , [ ('■ille gr FaliUinat dé Pologne. ] Troca , 2 y
t ou Trojuxn , i ,^1.
TRc^M-PÉ pou) TrohPîtte ne fe dit que dans cette
exgrelEoiK. Ew«? ^hbli^r^uni^ chofe à jort de trom^e^
Qi o a o o o o>
liTo T R O
i /^iiqiiid pet prxconem adhibiti tuba prodamâïe.
TROMPE , f. f. [ â«i firt de m-rins aux tléph:ins feur
prendre leur boire tî leur manger.} l'robolcis , probof-
cidis , f. Siuint. Curt. Manus , ûs , f. Ptin.
TROMPER , V. ad. [ Abufr quelqu'un , le joiier.] Ali-
qucm fallere , { t'allo , fallis , fefcUi , falfum. ) D>:ci-
. pcre , ( cipio , pis , decepi , dccepcum. ) Circumveiiite,
■" ( vcnio, is , veni , vciuum.) Alicui impoiicre , (iiiipo-
no, is , pofui, ituni.)c« Fucnm t'accrc* J'ay été trom-
pé , mais je ne fuis pus Matupour cela. Deceptus fura,
at non defatigatus. Ter. * il y a a[fjz. lo>,g-te/nps que
i ■vous nous trompez, ou que ■vous nous joue i. , iipres nous
avoir donné vôtre parole. Jam fatis diù dedillii verba,
fat adhuc tua nos fruftrata eft fidcs. Terent.
Tromper quelqu'un awc adrejfe. Fallere aliquem doftis
(Jolis , ou acciiratc. * Je vous prie tn[iiimment de ne
point tromper fin efpérance , ou qu'il ne fiit point trempé
dans [on efpérance. Ne fpcs eum fallat , vehcmcnter te
toço. C«c.* // eft difficile de le tromper. Ei verba dare
. difficile eft. Ter.
Tromper q:telqu'nn en une chaÇe qu'on lui fait perdre.
AILqiiem re aliquà fraudare , defraudarc. Cic * Ils n'ont ,
de l'efprit q.-ie pour tremper leurs maîtres. Ad hen frau- (
dationem callidura ingcnium gerunt. Plaut. * Se laïf \
fer tromper par du promeflés PromiiTis in fraudem im- ,
pcUi. cic. '^ Tromper quelqu'un au jeu. In ludo faccre '
alicui fallaciamow thecnam. * Se tromper foi-mêmt. Se
in fraudem induere. Cic. r
Se rg.oMFkBi.lS'abuffr ,fe méprendre.'] Falli , ( fallor ,
eris , falfus fum ) Allucinari ou hallucinari , ( or, aris, |
atus fum. ) Errare , ( ro , ras , avi , atum. ) cic. Plaut. t
* Si je ne me trompe. Ni(i me fallo , uik me fallit
animus , nifi quid me fallu. Cic. * Je me fuis trempé. \
Faillis fum. l'iaut. * Je crains que ma veu'e ne me trom-
pe. Timeo oculorum fidcm. Fetr. * Le front , les yeuse,
tr tout le -vifage trompent fouvent . Frons, vultus , ocu-
li petfoepè raentiuntur. Cic.
jipres avoir cherché k tromper mon humeur jaloufe , j'en-
■v^lopai ma tête de mon manteau , comme pour dormir.
Poftquàm fraudavi animum dilîiJentera , cepi fom-
num , obruto tuniculi capite , inentiri. Vetr. * Vous ne
fertirez. pas d'ici autrement , ne vous y trompezpas. Ali-
ter hâud abibis ne fis frafttà. Plaut.
TROMl'ERIE , f f. [Fourberie. ] F.illacia , îE , f . Dolus,
eu Dolus malus , i , m. Tliecna ,* , f. Cu. Plaut. *
Celui quife déjuife a depin , plutôt de faire une trom-
perie , qu'une fat isfaciion Vultam qui permutât , frau-
dem parât , non fatisfaûionem. Petr.
TueueiRii q"i porte dommage à celui qui efi trompe .
Fraus , frau4is , f. Fraudatio , ônis , f. Cic. Ter.
Tromperie, pour rire Ludlfiratio , ônis , f. PUut.
T^ROMPETFE , fubft. fem. [In(lr:iment à vent. ] Tuba,
f. Bttccina , ar . f. Cic. * Le fon de la trompette. Tahx
T R O
Trompetter me thife pour la publier afin, de trômfeltei
TROMPEUR , f m. Faliax , âcis , omn. gcn. Cic. *• L:i
trompeurs font fouvent trompez, eux-mêmes. Captatorcs
fïpè captari polTunt. Petr.
Qv h les efpérance s des hommes font trompeufis '. QaiOk
fallaces funt hominum fpes I Perf
Trompeur. [ Affronteur. ] Faliax. Fraudator , ôris , m.
Fraudulentus, a, um. Deceptor.ôris , m. Cic. Sen. Sy-
cophaiita, £ , m. Plaut. Fallaciofus , a , um Aul. Gel.
TROMPEUSE , fubft. fera. Faliax mulict ou frauduleti-
ta , « , f. Cic.
On dit proverbialement , à trompeur trompeur & demi.
Dolo dolus compenfatur. Contra vulpem vulpinanduin
eft, ( Ce verbe efl de V.irron , ) comme fi l'on difoit ,
Il faut rufer avec les renards.
ST. TRON , t Ville des Pays-Bas dans l'Evêché dt Liège.}
Trudonopolis , i. ou Fanum fandi Trudonis , n.
TRONC , fublt. mafc. [ Tige d'un arbre. ] Truncus , ci,
mafc. Cic. Caudex , ïcis , m. Virg. Stipet , ïns, mafc.
S^4i>it. Curt.
TRONÇON , prononcez. Tronson , f m. T Tartie déta.
chée d'un tout. ] Trunculus , li , m. Celf. Fi'agmen-
tum. Segnientum , ti , n-. Plin.
TRONÇONNER , prononcez. Tronsonner. Alîquid in
trunculos , in frufta diftringere , ( go , gis , fregi
fraiftum. ) Paut.
TRONQLIÉ , m. TRoNaTJSE , f. [ Mutilé. ] Detrunca-
tus. Decurtatus. Mutilus. Mutilatus, a , um. Cic. Liv.
TRONCi.(;ER. [ Mutiler. ] Detruncare. Mutilare , ( o ,
as , avi , atum.) adl. ace. Liv. Hor.
TROP. [ Adverbe (S" fubflantif qui marque l'excès. ] Ni-
mis. Nimiàm. Nimioperè. Nimiô plus-. Plus xquo.
Plus fatis. Plus jufto. Extra modum. Cic. Ter. Celf.
Qui a trop de babil. Impendio loquacior. Aul. Gel. ♦
Vous en ffavez. trop. Nimiùm mukùm fcis. * Ni trop ,
m trop peu, Ncc nimiùm , ncc paiùm. Cic. * Je parle
trop long-temps. Nimis diù Se longum loquor. Plaut.
Je n'ai que faire de deux valets , je n'ai que trop de toy,
Milii quidera uno te plus etiam cl^, quàm volo.P/»«f .
Trop. [ Pour excejfif. ] Nimius , nimia , nimiùm. Cic.
Une trop grande oifivetê. Nimium otium , ii , n. T/r.
Un hommi trop abfolu. Impcrii nimius. Liv. * Cefl trop
parler de moy. Nimis multa de me. Cic. C Onfous-en-
tend dixi. ) * // travaille un peu trop. Laborat pluf-
culùm. Var. ou Paulô nimiùm. Cic.
TROP s'exprime fouvent devant un nom pat un comparatif.
// eft: trop long. Jufto longior. Sjiint. * Il a trop de paf-
fion pour la gloire. Eit avidic - , quàm latis elt , glo-
ria;. cic.
TROPHÉE , fubft. mafc. [ Armes des ennemis vaincus
amoncelez fur le chtmp de bat.itlle. ] Tropxum , tro-
pa-'i , ueut. Cic. * Dr.tffir un trophée. Statuere , ponetc
tropa:iim. Cic.
fpnus , i , in. Buccin* cantus , ûs , m. Cic Tubi fo- [ On dit figurement en ce fcns. // a drejje un trophée^ a
~' ■" ' "^ ' ' vos belles nilions. Tropaîum poluit tuis prjeclatis ta-
cinoribas , ou monumcntum ercxit.
Faire trophée d'une chofe , s'en venter , s'en glorifier. Rc
aliquâ triumpharc , fibi plaudere de rc aliquâ. Ter. Cu.
Sibi valdè placere. Petr. * E'ie fait trophée de vôtre
préfent. Dono tuo triumphat. Ter.
TROPIQUES , fubft. malc. pi. [ Ce font deux cercles de
la Sphère artificielle à t;. degrez (ff demi de l'Equa-
teur. ] Soiftitiorum circuli , orum , m. pi. Plin. Tro-
pici , corum , m. pi.
TROPIQ.UE de l'Ecnvijfe cu d'EJlé. Tropicus sftiYUS.
Hygi-ii.
Tropicu'e ^" Capricorne ou d'Hyver. Ttopicus hiema-
lis ou brumalis. Hygin.
T R O Q.U t R Hne\hefi centre une autre , la changer.
nirus,us,m. Auci ad fieren . ClalTicum , clalfici ,'
n. C£ ' ( Se dit fur Mer ) * Sonner de i.» tromfette en
guerre pour animer les Soldat; au combat. ClaJficu;!! ou
.bcUicuTi canere C&f Liv.
Tkompetts , f m. [ Celui qui fonne de la trompette. ]
Bjccinaior. ;î.neator , ôtis , m. Cic. Suet. Tubiccn ,
ïnis , m. Ovid.
On dit figurement. La trompette de mu réputation , qui
publie p.ir tout mes louanges. Bjccinator exiftiniatio-
nis mes. Cic. * Il a toute l(t Wece pour trompette^ de fa
vaillance Tota Grxcia virtutem illius celebravit , ou
totam Grncciam viitutis fu.^ prxconem habuit. Cic.
TROMi'ET CER. quelqui chofe , [ La publier par tout ]
( .Mot bas en ce Icns. ) Deblaterare , ( deblatero , as ,
avi, atum. ) plaut. Cai on ne dit pas dans la langue.
T R .0
Aliquid aliquâ re permuiare, (to, as, avi, atum.)P//».
TROSNE , fubft. m. [ Siège élevé où fe pUcent les Roys.]
Soliuin, folii, n. Sedes"; lêdis , f. ^'''g. Thronus , i, m.
Plin. yoyez. Thrûne.
TROT, fubft. malc. [ Allure d'un cheval qui fecouë fon
homme. ] Equi fuccuticntis gradus cifatior ou fuccufla-
rius gradus , ûs , m. Equi fuccu/rus , ùs , m.
TROTTER , [ Aller le trot, ] Citatlore gradu feilorcm
fjccutere ou fuccurtare.
TROTTER , [ Aller fà er /à. ] Circumcurfare. Difcur-
fare, ( o, as, avi, atum. ) Plia. vUut.
TROTTLUR , [ Un cheval qui vu le trot. ] SuccutTator
equus , equi fuccuflatoris , m. Equus fucculîor. Luctl.
TROTIN, i Mot bas Si de mépris ) petit laquais, qui
fert à Mer fà (y là four fxire des majfages, Salucigeru- .
lus , falutigerali , m. 'P^aut. \
TROTTINER. , [ Mot bas. j Hue & illuc cutfitare. , fto,'
tas , avi , atum. ) Hor,
TROU , fubft. m. [ S^ifefait en ferçant avec quelque
outil. ] Foramen , ïnis , n. Colum. Uvid. Terebrauo,
onis , f. Colum.
Trou de l'oreille. Foramen auditûs. Plin.
Trou de derrière far oit fe furge h ventre. Foramen ad
excrementa corporis. tlin. Podex , ïcis, f. Juv. Anus,
ani, m. Cic.
Trou , [ Crettx oitje retirent les bétes. ] Cavum , cavi.n.
cavus , cavi , m. phi.i.
TKoa à la lére. Capitis vulnus , cris , iv. «« Cavura ca-
pitis vulnus. * Treu à la Jambe, Ciuri vulnus cavum
ou cavum ulceris in crure.
Qui a </e«x-frc«j. Bifocis & hoc bifore , biforis four
tous les genres.
Qiii A quatre tous. Quadriforis & hoc qnadrifore, adj.
•* Hui a flnfieiirs trous. Muicifons & hoc mukiforc.
adjcd.
Trou punais , [ Le trou d'un égout.] Cloaca,a:,fixm.C;f.
Trou fe dit proverbialement en ces phralés. Une fouris
qui n'a qu'un tiou e'I bientôt frife , pour dire ^n' Il faut
avoir flufieurs ri'd'ourrei d.im les affaires four y entrer
O' fortir. Sorcï imius cavi facile capitur , fpe duplici
utendum eft. Plaut. 1er.
On dit f-amilicrcment , ils craigrent fi fort leur maître,
qu'il les feroit mettre dans un trou. Ita herum veren-
tur, illos ut in rutz foliam conjiciât.Pcrc proprement
Sjf'il les ferait mettre dans une feuille de rue. In ruta:
folium conjicerc.
(La Rue eft une herbe de miuvais augure , & ce piJverbe latin
niMiir; la puillance fouverarne du mairre pour le faue craui-
d.e de les eiclaves ou de les valets. )
Oti vin Taire un trou four en boucher un autre , c'cft ■
proprement fayer une dette en ne faifant que chanier
de créancier , emfrunter à gros intérêt four f.iyer un»
dette. Verfuram faccre. Cicer. ou Vcrfurâ folvere , dif-
folvere. Ter.
Il boit comme un trou. Mididus eft, ufquedum bibit , ou
egregié bibit. * // a jmt un trou a la lune , à la nuit ,
il a fait banqueroute , il s'en ejl ailé. ContUibavic ra-
tiones fuas. Plaut. Evanuic.
Autant de trous que de chtviih's. Facile folvit quidquid
ci objcceris. Qjiidquid apprehendeto , fiatim acciiia-
tor exturquet de manibus. Cic.
TROL'BLE , adj. m. & f . [ 6i'> n'^ft foint clair. ] Tutbi-
diis. Tuibulentus, a, um. Or. Phad * Un air trouble.
Turbiduai ca:i\:m.Pli)Kjua * Eau trouble. Turbuleiua
aqua 'fhid. On ait ( au ( onifaratif ) Turbidior & hoc
turbuiiuî. Turbu'entior & hoc tartmlcniius , er ( <?«
Stifi-ria if. ) Turbidiffinitis , cuibuleimflilnus.
TRdjiib comme un fubftantif ma!c. }i' vois trouble iy
Uijtimbiii me tnnnquent A' inanition, Tenebis oLorma-
•< T R O ,11,
tur mihi & inediâ gcnua fupcidunt. Plaut.
Trouble , fubft. m. [ Confufion, defordre,diJfention dans
un Etat, dans une famille.] Turba, a:, f. tumultus , ûs,
m. tumultuatio, ônis, f. * Caufer du trouble, mettre le
trouble. Turbas facere , dare, facere tumultum. Plaut.
etc. * Il ejl arrivé du trouble chez, moy en mon ahfence.
Abicnte nobisquidturbatum eft domi. elaut * Ces
troubles s'affzifent .Hx conCdefcant turba:. Plaut.'*- Met-
tre le trouble dans toute une famille, la fafctner.l'tnfir-
celer. Fruftrationem in aliquam familiam injicete.
Plaut. Percurbare familiï meacera. Plaut.
Qui caafe du trouble. Taibator , ôris , m. Ltv.
Celle qui caufe du trouble. Petturbatrix , îcis. f. Cic.
Troubles au plurier fe dit des guerres civiles. Res turbi-
da: ou turbulema: , rerum turbidarum, turbulenrarum,
fœm. pi. turbukncum teinpus,6ris, n. turbulcntiiniim
tempcftas, turbulcncidlrnse ccmpcftatis, f. Motus civici
ou civiles, motuum civicorum ou civilium,m. Cic.Hor.
Tumultus , ûs , m. Cic.
Troubles fc dit figurcment Des émotions & des defor~
dres dej'ame caujées far les fajfions. Animi pettutba-
tio , onis , fœm. ou vehemcntior commocio mentis,
tumultus , ûs , mafc. turbidus animi motus , turbidi
auimi motûs, niafc. Cic. Horat. * il eft dans un grand
trouble. Magna animi perturbatione commovetur.
Cic. * Jetter quelqu'un dans le trouble. Affaire alicui
pertuibaîionem. Cic. * Calmer les efprits qui font dans
le trouble. Motus animi tranquillare, fedate. Cic. Men-
tes tuibitas placare.
TROUBLE FESTE , fubft. mafc. [ Vn fâcheux qui vient -
troubler à contre-tems la joye & les divertijjcmens de
quelque comfagnie. ] Li-titix interpeliator , ôris,m.
Cic,
TRoUBLÉ, m. Troublée, f. part. pafT. & adj. Turba-
tus Tuvbidus. Tarbulentus, a, ura. Cic.
On dit au figuré Un efprit troublé. Turbidus , coramo-
tus animus , i , mifc. Cicer. Turbidus animi. Tacit.
Turbatus. Pertutbatus. Confufus , a, um. Cic. Ovid.
"*■ Tro:il/té de crainte. Peiturbatior metu. Cii. * Trou-
blé di colère, hà. tuvbidus. Stat. * il voit fa m.iifort
troublée d'une étr.%nge forte. Totam mins modis vi-
der turbatam familiain , ou perturbatam familix mcn-
tcm. Plaut.
Troubler , [ Caufer du trouble. ] Turbare. Perturbare,
( o , as , avi , atum. ) Excitarc, concire turbas. Cic.
gluint. Plant * Il a tout troublé , il a mis le trouble (s'
L; confujion par tout. Tuibavit & nufcuit omnia. Cic.
T.r. Or.-.nia intima fummis paria fccit. Cicer. ; Cette
dernière exineliion eft proverbiale J * Tous les domifliques
■ /affligez, murmuraient entre eux (3" fe demandoient les
uns aux aiiti es , qui avoit troublé ainfi tagayeté de leur
miic:tjfe. Tota fanuiia triftis inter fe muftitabat ,
qua'ritque quis domina: hilaritatem confuderit. Peir,
* Cela m'a troublé tres-long-ttmfs. Conturbitum diii,
tenuit me ha;c rcs. Cic.
TnouBLER , fe dit ôguiémcnt de l'effrit & des fens.
Turbate. Exturbare. Pertiubare animos , mentes.
Cdf Cic. Excuterc alicui mcntem. Piin-Jun. Ercu-
tcre animi fenfus. Stn. Extuibue alicujas mentem.
^ Le vin lut a troublé ta tête. Vinum caput ipl^jis ten-.
tavit.Hor. *// me fi.ra troubUr l'effrit. Me ad infàniam
adigct, meinfaniim veibis fuis concinnabir. Tirant.'*
Veifrir U.i a troMé de cette maladie. Ccmmoîa ac
, pefturba'.ï mentis hoc moibo fadus eft.*J. Uur irou-
1 bhr:«y à t.,u> deux ta cervelle , er à toute leur famille.
! Eriorisaiiibo arque démentis illos coirplcbo atque
j omnem familiam. Plaut.
Une fehr qui troubu l'effrit Cf h met hors des gonds.
i LyiDphatacus pavor , rcafc. Liv. =• Du' jcngA qui
4 Qoecioeoi]
itti TRO
■ ' Troublent l'efprit. Lymphatica fomnîa. Tllrt. ^ Se trou-
bler d'une thofe Aliquâ re pertuibari , conturbari , ve-
hementer commoveri ou pcrcclti. Cic.
Troublir [ Interrompre , empêcher l» continuation d'u-
ne choje. j Intcrpellatc , { pello , as , avL , atiim. )
cic. * Troubler quelqu'un en pxrlant , le troubler dam
fin difcours. Interpellare aliqucm. Cic. Obloquuto-
rem eiTe alicai. PUut. * Troubler U paix. Turbare pa-
cem.Ltv.* Le repos de quelqu'un. Quietem aliciijus
turbare. Prop. * Ses plaifi s. Obturbare alicujiis volup-
tatcs 0» interpellare. * Su [olitude. Solitudinem ali-|
eu jus, obturbare. Cic.
TROUER , [ Percer avec quelque outil. ] Forarc. Perfo-
rare , ( foro , as, avi , atum. ) Tercbrare , ( teiebro ,
as, avi , atum. ) Colum. Virg. PUut. * Trotier une
mumille. Voyez, Percer.
TROUPE , f. f. [ Multitude de gens ] Turba ,x ,i.\
Grex , gregis , m. Catcrva , 2 , f. Cic. Mukitudo , '
dïnis , f . Chorus, chori , m. Cic. * Une troupe de
jfunes gens. Chorus juventiitis Cic. * Une troupe
de "valets. Scrvorum eiamcn. Cic. * Une troupe d'Ef-
claves nez. dans la maifon d'un maître. Tuiba verna-
rum. Horat. * Troupe de Comédiens. Grex Comœdo-
rum. ■♦• D'orateurs. Grex oratorum
TRotJPES de gens de guerre , auplurier. Turma. Caterva ,
2E , f . Cnf. * Une troupe de cavalerie. Eqiiitum tur-
mîc. Homt. * D'Infanterie. Peditum turira:. Hor»t *
Troupes auxi iaires. Auxilia , auxiliorum , n. pi. Tac.
Suet. Cohortes auxiliates , cohortium auxiliarium , f.
pi. Cic. Cif.
Troupes. [ Armée, ] Copije , arum , f. pi. Exercitus ,
us , m. Cic. * Lever des troupes. Copias contrahere ,
militem ou copias cogère. Confcribere cxercitum. C«/
T'omet Lever. * Mes troupes font fort diminuées , &
fort maltraitées par la difette de toutes chofes. Mcac co-
pix funt cxtenuatifTima; & omnium lerura inopiâ pef-
fimè accepta:. Cic.
Par troupes. Catervatim , gregatim , turnnatim, Cic
c4-
TROCJf'EAU , r. m. prononcez. Troupau. Grex , gregis,
m. cic. * Troupeau de gros bétail ou de bœufs (S" de
vaches. Armentorum grex ou armencitius grex ou fu»-
plement Armcntum , ti , n. l'irg.
Troupeau de bêtes à laine. Ovillus grex , pecorum grex.
Liv Ovid *ll a force troupeaux. Huic rcs eft pecuaria
ampla. Cic. * Pays où l'on nourrit force troupeaux de
gros bétail. Régie armentofiflima. Aul. Gel.
Du TROUPEAU. Armencivus. Armentitius , a , ura. Pli».
Far.
Qui garde des troupeaux de gros hétail. Armentatius ,
il , m. Var. ou Des bêtes à laine. Opilio , ônis , m.
Colum.
TROUSSE , f . f. [ Carquois garni de flèches. ] Pharc-
tra , pharJtra: , f. Vi'g.
Trousse. [Efpece de haut de chauffe plijfé (y fort était
qui ferre les cuijfes à l'ufage des p-^ges-l Striftius & ru-
gatum fubligaculum , i , n. Cic. Bracca fttifta; & ru-
gati , braccarum ftriftarum & rugatarum , f. pi. * //
a quitté les trouffes , ou les chauffes , il efl forti de ga-
ge. Eiceilit ex ephebis. Ter.
Trousse fe dit en ce (ens {en parlant de ce qui efl à la fui-
te continuelle de quelqu'un , ) comme il était toujours
à fes trouffes- lUi fempcr affidcbat ou afllduus cornes,
Erat illi cornes individuus.
On dit en guerre , Avoir les ennemis k fes trouffes. Ab
hoftibus premi. ♦ // envoy.% aujjt-tit fa cavalerie à
leurs trouffes. Statim equitatum n.ifit , qui ces inlcquc-
retur. Cdl * Se mettre aux trouffes de quelqu'un. Ali-
quera infequi , confcqui , fubfcqui. Cio.
TRO
ALtEB. en tfouffe , ou être en croupe derrière quelqu'un.,
Tergo equi pofl equitem fédère. Infidere equiti.
On dit au figuré, Le noir chagrin monte en trouffe derrière
nous (y galope avec nous. Atra Cura poft equitem fedet.
Hor. Scandit aeratas naves yitiofa Cura. Hor.
TROUSSEAU , fubft. m. [ Ce qu'on donne à une fille
tutre fa dot , en linge , en hardes (s" bijoux. ] Para-
phcrna, oram , n. pi. Onfous-entendhom.
Troussï. f.v de clefs, [flufieurs clefs attachées enfemble. ]
Clavium fafciculus , i , m.
TROUSSER. \_Relever ce qui pend. 1 Colligerc (ligo,gis,
h^iyXiCmm.) Cic.* Trouffer fa robe qui traîne. Dif-
fluentem veftem colligerc. Plaut. * Il trouff* fa robe ty
tourna dans une allée de lauriers , qui joignoit cette pre-
wesW*. CoUegit altiùs tunicam , flcxitque fe in euin
Daphnona, qui anibulationi hirebat. Pctr. * Se trouf-
fer pour être. plus en état de faire voyage. Accingere fc
itineri , fe cxpedire ad iter. Ter.
Qui a fa robe troujfée pour marcher à fin aife. Alticinc->
tus , fucc inclus , a , um. Plaut. Phid.
Une robe troujfée. Coileûa veftis. Plaut.
TROUSSER o\i plier bagage. Yzù. colligerc, farctnas
cojligere , conftringere. Plaut.
On dit populairement au figuré , Cette maladie l'»
trcufj'é en peudejours. Intra paucos dies hoc tnorbo
fublatus cil , allumptus cft. ou Hic motbus illum abC-
tulir.
On DIT aufli Un dîfceurs bien troujfé , bien pris, bienfait.
Teres ou accurata oratio , teretis orationis , f.
TROUVER ce qu'on cherche. InYcnire,(io, is,veni, ven-
tum.) Reperire,(reperio, is, rcperi, repcrtum,) aft. ace.
Cic. Nancifci, ( or, eris, nadus fum. ) depon. accuf.
Ter. * J'ai trouvé du poiffon à ravir. Nadlus fum pif-
ces ex fciitentià. Ter. * La beauté fi trouve rarement
avec la figejfe. Raram facit mifturam forma cura
fapientià. Pctr. * Servez-vous de mon confeil , finon
trouvez mieux,peur moi je n'y prenàs ni n'y mets.XJtilXK
confilium ou confilib : fi non placcbit , reperitote me-
lius : mihi iftic ncc feritur nec metitur.r/i»«f. *Je n'ay
jamais pu le trouver fous ce nom.lAo nomine hune in-
venire nunquam potui. Plaut. *Je trouverai votre ar-
gent par mer c* par terre. Aut terri aut mari alicundç
evolvam tibi iftud argentum. Plaut.
Tnovvim.l Inventer.] Invenire, adinvenire , repetire,
excogitare, (to, as, avi, atum.) Coraminifci, (or, eris,
conimentus fum.) icc. Cic. * J'ay trouvé mo^en de lui
attraper foixante pijloles. Ego minas triginta ab ipfo
per fallaciam ablluli. Ter.
Trouver [ Efiitner. ] Les hommes trouvent un lingot d'or
cent fois plus beau, que tous les ouvrages d'Apellcs C df
Phidias.Homunhwi formofior videtut malla auri,q,uàin
quidquid Apellcs & Phidias fccerunt. Petr.
Aller, trouver quelqu'un. Ad aliquem ite , pergerc. Cic.
Ter. Aliquem conveniie. Cic. * Ceux qui nous viennent
trouver à contre-temps,nous font fouvent importuns. Qai
ad nos iiucmpeftivè adcunt , mplefti fa-pè (uat. Cic*
Il faut que /aille trouver cet homme. Çonteato illobo'
mine opiis eft. cic.
Si TROUVER en un lieu, y être. Adeffe. IntercfTc , ptïf-
to effealic.ubi Cic * Se trouver en un fefiin. In con-
vivio inrerelTe. Cic. * T-'OUvez-vous demain ici à huit
heures au matin. Fac , ut craftinâ die hîc pr.ïfto fis
horà odavà matutinâ. Cic. * Il ne fe trouva point de
victimes pour le facrifice. Hoftix ad facrificium pr^efto
non fucrunt. Cic.
Se TROUVER bien in un lieu. Alicubi benc elfe. Ter.
SE TROUVER bien de quelqu'un ou d'iine chofe. U
Pie fuis bien trouvé de fa fidélité iS" de fa prU-
denci en bien des chofis. Multis in rébus raihi rajg-
Je me j
■onfeils. |
ûl.Cic.
T R O
Bo nfui fuit & fides illius & ptudentîa. Cie. *
fuis toujours bien trouvé d'ayoir fuivi "vos con,
Tuis paruilTe confiliis mihi feraper optimum fui
* Je me trouve mieux de m» mMa.iie. Meliùs me ha-
beo ex motbo ou meliùs mihi ell. Cic. '^ Se trouver
md. Graviter fc habere. Cic.
Trouver, boit ce qu'on 7n.tnge. Cibos guftare , ( o , as ,
avi , atum. jaft. accuf. PUut. * Je ne trouve rien de
bon lorfqneje mange chez, moy, (T je trouve bon le,peu
que je mange ailleurs. Nihil quicquam me juvat, ^uod
eJo dorai i foris aliquantulùm quod gullo , id beat.
Vl.uit. * Cela fait trouver le vin bon. Id commendic
vinum fuo fucco. Tlin.
Trouver bon une ehofe , [ L'approuver. ] Probare, ap-
probare. Laudare , ( o , as , avi , atum. ) adV. ace.
Cic.'*' Je fuis bien aife que vous trouviez, bon ce que
j'ai fait. Meum fadtum probati abs re gaudeo. Cic.
* si vous le trouvez, bon Si id tibi probacur, fi id tibi
placet. * Je trouvay cela fort bon 4/pri. Placuit tùm
id milii, Ter.
Se trouver en peine , [ Eflre en inquiétude."} SoUicitum
efle & anxium , in foUicitudine eirc. Cic.
Si TRovviR. en peine d'une perfonae oa d'une chofe , ou
dans la peine pour une chofe. De re aliquâ vchementer
laborare. Angi ou foUicitum cffe de aliquo ou de re a-
liquâ. Cic. * Ce fera un grand avantage pour moy ,fi je
puis trouver place dans vos écrits pour ma fatisfaciion
(y pour mon honneur. Hoc pra:llantius mihi fuerit &
ad lastitiam aiiimi & ad memotiîe dignitatem , li in
Tua fcripta pervenero. Cic.
Se trouver en peine ou en danger. la pericalo verfari.
Cic. Anguftiis prcmi. df.
Trouver * dire ou de manque. Aliquid defiderare. * On
ne trouve à dire qu'une petite fiatuë de cuivre. Nihil
quicquam prêter unum pcrparvulum fignum ex ïre ,
defideratum ei\.Cic. * On ne trouva à dire aucun -vaif-
feau d'une fi grande flotte. Ï.X tanto navium numéro ,
Huila omnino navis fuit defiderata. Citf.
Trouver à redire, reprendre , blafmer. Reprehendero,
( do , dis , di, fum ) Carpere , ( po , pis , pfi, prum.)
Cuipare.vituperare, ( o, as, avi, atum. ) Argu2re,(gi]o,
guis, gui, giîtum. ) ait. ace. Cic. * Je trouve à redire
à votre conduite. Tuam agendi tationem repreliendo ,
Culpo , non probo. Cic, + Je ferois bien fâché qu'on
trouvât à redire à mon ouvrage. Operam meam accu-
fari non finam meara. Plaut.
Trouver, [ SfraWer.] Videri. C«V. * Trouvec-vous que
cela s'ofcorde avec des nôcesi Num videntut hajc conve-
iiire nuptiis î Ter, * Trouvez-vous que j'entende ajfez
la force des mots ? Satifne videor vim verborum tenc-
re î Cic. * J'ay trouvé vôtre harangue pitoyable. Oz^tio
tua mihi miferanda vifa eft. Cic.
Trouver fc dit proverbialement dans les phralès fui-
vantcs. Se trouver en deux paroles , ne point tenir ce
qu'on a promis. Ambiguâ ou fubleftâ elfe fide. Plaut.
Vous me trouverez, en vôtre chemin , je vous traverfe-
rai dans toutes vos affaires. Omnibus tuis in rébus te
interpcliabo , tibi advcrfabor , tibi ou fottuna: tui
obftabo & officiam. Cic.
Il croit avoir trsuvé la pie au nid. Se cœlum attingere
putat. Cic.
Il ne s' eft jamais trouvé à telle fête , à telles noces, pour
diie II a été fort maltraité. Perquam indignis modis
fuit acceptus, exceptus, habitus , a , um.
Un ene.\nt trouvé , un enfant expofé, dont on ne connoit
ni le père ni la mère. Puer expofititius,pueri expoûtitii,
m . P/»«f . 0» Puer fuppofititius. Var.
T R. O Y £ S , t ^''^» capitale (g- Epifcopale de Cham-
T R U
tiij
p^ne."] Trecae, Trecarum , focni. plur. Ttecallima
Auguftaow Auguftobona , je , foc.n.
De Troyes. Treccnfis & hoc Trecciifc , adj.
Peuflis de Troyes en Champagne , les Trtyens, Trecaflès
TrccatTium , m, pi.
TRUCHEMENT, iabd, m. llnterpréte. 1 Interpres.in. '
terpuetis , m. Plin.f- Parler par truchement. Verba fa-
cere per interpteterti. Cxf.
TRUCHER. [Mot bas & populaire. 1 Gueufer de porte en
perte , demander fa in*. Mcndicare , ( tnendico , as
avi , atum. ) Cic.
TRUELLE , fuba. f [ Outil de maffon « employer le plâ-
tre. ] TruUa , X , f . Var.
TRUFFE, fubft f. l Efpece de champignon , qu'on trauvi >
dum la terre. ] Tuber, tubëris , m. tlin.
TRUITE, fubll. f. [ Poijfon de ri-viére. ] Truta, trutï,f,
PLitina de Obfon.* Truite faumonée, Truta guttata , se ,
f. Pillad.
TRULLE. [ Chapelle ou Sacriftie voûtée dam le Palais
de Conjîantinople oit l'on céUbra le VI. Concile génér.il.'l
Trullum , i, neut. ( On le nomma Concilium m TruI-
lo. )
TRUXILLO , [ ville & Evêché de l'Amérique dans la
nouvelle Zfpagne , fituée dans «ne Vallée fertile dite
Cm MO. ] Turris Julia , «e , f .
TRUYE , fubft. fem. [ La femelle d'un verrat ou porc ,
m.ile, ] Sus, fuis, fœm. Var. Porca, fcrofa , a: , f . Virg.
Var. Colum.
On dit pravetbialement Tourner la truye au foin ,
pour dire , Éviter de répondre a. ce qu'on nous de-
mande. Ad quïfita non refpondere , & aliud loqui.
* Vous tournez l» truye au foin. Aliud mihi refpon-
des , ac rogo.
TU , f Prono.Ti delà féconde perfonne , dont on fe fext ca
fra';9ois en f irlant à des peifonnes beaucoup au del-
Ibus de nous , ou avec lefqucUes nous fonunes foit ti-
railiers. }
Tu , génit, Tui , d»t, Tibi , accttf. Te.
TUANT , m. Tuante , f. [ Sui tué. ] Oceidens, entiV,
omn. gen.
TU A N T, mafculin. Tuante , féminin,
[ Fatiguant , pénible. ] Operofut , Molcftus , a ,
um. Cic,
TUBE , fubftantif mafculin. [ Tuyau, ] Tubus ,
tubi , mafcul. Cicer, * Petit tube, Tubulus , tubu-
li , mafc.
TUBEREUSE, fubftantif féminin. [ Oigno»
qui porte une tige chzrgée de fleurs blanches , fore
odoriférantes, ] Flos cui à tubere nomcn ell. Tubcro-
fa , X. f.
f Mot de la baffe latinité. )
TUBEROSITÉ , fubftantif féminin. [ Bojfe ou tumeur
qui vient à quelque partie du corps, j Condylus , cot»-
dyli , m. Mart.
TUBINGUE. [ ville d'Allemagne dans le Duché de Vvir-
tembergfur le Nekar, ] Tubinga , x , £,
T U D E S QJJ E ou t a langueTodes q.u i,
[ Le langage des anciens Allemands. ] Lingua Tcuto-
nica , £e , f .
TUER, [ faire mourir de mort violente. ] Occidere ,
( do , dis , di , cifum. ) Interimete. Perimere.(mo,
mis, emi, emtum. ) Interficerc , ( interficio , is, fe-
ci , feftum. ) Necare , ( neco , as , necavi, necatum.
ou necui, nedum. ) Trucidare , ( do , das , avi ,
atum. ) Enecare. Internecare. ad. accuf Aliquem de
medio tollere. Cic,
Se tue Kfoy-mêmt. Se ipfum intetimere , occidere
O 9 o o o o o iij
ïit-1 TUE
fibi mottem confcifccrc, manus yiolentas fib! afferre ,
fuâ manu catlcre , vim vit.t fax afferre, orbare fe
luce. Cic- Exhaurire fibi vitam. Liv. * // te fii tuer.
Ipfum tollendum, interficiendumque curavic.OV. * Les
Médecins l'ont tué. McJici illum perdiderunt. Tctr.
Tuer , fignifie hyperboliqucment. TruvMller a-vec exni,
fe donner bien de la peine. '^ Ces gens - cy me ment en
•voulant garder trop fcrupuleufement les cérémonies des
Ti'oces. Occidunt me cquidcm, dum nimis fanilas nup-
tias ftudent facere. Ter. * Votre jilence me tue Eiiccir
me miferum tua reticentia ou me madat. Plant. * Il je
tue de travailler. Impenlîùs laborat, nimio labove ie
conficit.frangit fe laboribus. cic. * Le chagrin -me tue.
Conficit me mœror. C/c* Un fpeclateur languijj^nt tue
un Comédien , (y un fpeiiateur attentif luy redonne l.t
•vie , tant ii efl uray qu'il faut peu de chofes pour ab-
hatre ou pour relever un efprit avide de loiituges, Exa-
nimat Coii.œJum Icntus fpedator , fcdulus inflatriic
levé, fie parvum eft , aaimum quod laudis avarum ,
fubruit aut reficit. Hor.
TuHR le temps, le pajfir en divirtijfemens. tacerarc , c/u
confîcere diem. Piaut.
TUERIE , fubft. fem. [ Mafjacres de plufieurs pcrfonnes.']
CajJcs , is, f. Scrat^es , ilragis , fœin. Cir.
TotRiH, [Lie» oii l'on tué les animaux chez, les bouchers.']
Laniena , x , fœm. Plaut.
TUF, fubft. mafc. [ Sorre de pierre poreufe , légère iS"
peu dure. ] Tofus , tofi , mafc. Ovid.
De Tur. Tofinus , a , um. Suet.
TUiLE , fubft. R'm. [ Terre cuite dent on couvre les bafii
mens. ] Tegii'a, x , fœm. • Tuile plate. Tegula plana
* Tuile crtufe. Imbrcx , ïcis , foein. ( dans'Plaute er
dans l'Atul. ) mafc. ( dans Pline. ) ^ Tuile à crochet.
Tegula hamata. K/Vr. "•■ Fait en forme de tuile treufe.
Imbricatns , a , um Plin.
Yaire des tuiles. Diiccre régulas. Vitruve dit Ducere la-
tcres. Faire des hriqins.
TUILEAU, fubft. mal'c. êl^telques-uns écrivent (f pro-
noncent Tu ILOT. [ Morceau de tuile cajfée. ] Tefta,rcf-
TJE , fœm. Tlin.
TtJiLERiK , fubft. fcm. [ Lieu où l'on fait de la tuile. ]
Tegulaium officina , x , fa-m.
TUILKRIbS, fubft. fem. plur. ] Superbe b.<ifiimcnt Roy.il
accompagné d'un très be.iu jatdin orné de jets d'eau, de
fleurs C de grandesJS" belles allées, ou le peuple de Paris
fe va promener. ] Palarium cum tempe ou cum horto
omni amœnitate forniolilfimo Parifiis.
TTJII.IER , (bbft. mafc. [Celuy qui fait de la tuile.]
Teguiarum opiicx , ïcis , malc. ou Tegularum tigu-
lus , li , mafc.
TULIPE , fubft. fem. [ Tleur qui fait comme un calice ty
qui a peu d'o.ieur , mais fort ejiimee far la variité de
fes couleurs. Tulipa, X, fœm.
TULLE , [ P'tlle Capitale (y Epifcopale du bas Limoufin
arrofée de deux Rivierss, do'ét l'une s'appele forez.e iS"
l'autre Soulane. ] "rtiteU ou TutcUa , x , f -
Dï TuLii , Tulcnlîs & Koc Tulcnfe , adjcd.
SE TU.MEFIER , [ s'enfler. ) Intumefcere , ko, intumui
( fins fupin. ) [ Mot de l'Art & deMe-lccine j
TU M' UR , fubft. fem. [ Enfeure. ] Tumor, ôris, mafc.
Celf Tubcr , ttibf ris , neut. Ttr.
TUMULTE , fubft. jnafc. ( Lmoiioi d'une >n:i'tirude fé-
di ieufe. ] Tumultus , ûs , malc. Tumultuatio, ônis,
iœn. Cie. Liv. * Faire ou exciter du tumulte. Faccrc
tuniultuni. S^l.tfl. Tunniltuati , ( or, ans, atus fum. )
tîepon. & Tumultuare. flaut. * Appaifcr un tumulte.
Co nprinicre , (cdare, conipefcere tumuhum. C«f. *
ïaire tout en tumulte. Omnia tumultacc agcre,
C*f
TUR
TUMULTUAIRE , adjea. mafc. & fcm. [ Siui fe fm
àlahajle (sr tumultuairement . Tumultuarius , a, um.
Liv.
TUMULTUEUSEMENT , adv. Tamulruosè. Liv.
TUMULTUEUX, maie. Tumultueuse , fem. Plein
de tumulte. ] Tumuhuofus , a , uru. i^ic.
TUNlQUE/ubft. fcm. ÎHabit des Romains t? des Orien-
taux, j Tunica , X , fœm. Cic.
TuNl(i;jE à manches. Manicata tunica. Cic.
Tunique qui vajufques aux talons. Talaris tunica. Cic.
TuNiQjJE fe dit des pellicules ou petites peaux qui envé-
lopent quelque partie du corps. Tunica, x , fœm. Plin.
* Les tuniques de l'œil. TunicsE oculorum. Plin. '^Des
tcflicules. Tunica? tefticulorum. Celf.
Tvi<iQ,tE ou la peau qui couvre les oignons. Balborum
tunica. Stat.
Qui efi vêtu d'une tunique _ Tunicatus , a, um, Cic.
TUNIS , [ Royaume d' Afrique en Barbarie , fa Capitale
efi de même nom fur le bord du lac de la UouUtte , oit
il y a un F-véché. ] Tunes , ëtis , m. Liv.
TUORBE ou Teûrbe, fubft. mafc. Injhument de mujîque
à cordes. ] Tioiba , x , fœm. [ Mot italien fc La in. j
TURBAN , fubft. mafc [ Coejfure des Orientaux & des
Mahométaiis. ] Pileus popjlorum Ûnentalium, pileus
Turcicus
TURBIT, fubft. m. [ Racine longue & grojfe comme le
doigt , grife en dehors [? blanche en dedans , qui efi un
vi.'.ent purgatif, j Turphetum , ti , neut.
TURBO r , fubft. m [ Poijfon de mer plat , qui eft un
mets friand qu'on fcrt fur les bonnes tables. ] Khombus,
i , m. Hcr.
TURBULLMMENT , prononcez Turbulamm ANr">
[ D'une minière turbuUnte. J Turbulente Turbulenter,
adv. cic. * >/i_2»V turbulemment. Agere , facere aliqaid
turbulente e.'i turbulenter. Cic,
TURBULENT ,m. TuRBuLrNTE , f .prononcez. TaK-
BULANT. [ èiui fe pUît Uans le trouble (3" dans l'agita-
tion , qn: xime à broiiilitr. J TutbuicntuS. ( Au Com-
paratif. ) Tuibulentior &: hoc turbulentius. [Au Super-
latif. ) TiiibiAcirniVimus.* Il eft d'un naturel turbulent
£?■ infociablt. Eft pra.'ceps & inlociabiiis eu pr.rceps ani-
mi. Tacit. Elr turbulcntiori animo.
TURC , m Turque , f. [ Celuy ty celle qui efl de Tur-
quie. ] Turca, x , m. Pomp. Alel. Muiiei tutca. "• Une
femme lurque .
De Turc. Turcicus , Turcica , Turcicum.
Le Turc ou /.1 /««;;«« Turque. Turcica liugua, af , f.
On Dii proverbialement Traitter quelqu'un de Turc à
More. It'lu.nianiter agcre cum aliquo. Cic
On dit d'un homme inexorable, & qui ne fléchit point.
Il ejl T.irc làdejfus.Oatas & incxorabilis eft fuper eâ re Ci.
TURLUPIN, fi.bft. m. [ Boufon,fade.] Infulfus Sannio,
inlulû Sanniônis, m. Cic. B.iro infuUîllimus. Petr.
[ C'cii le nuin d'un foie mauvais plaifant qui étoit du temps de
Perone. j
TURLUPINADES , fubft. f. pi [ Bouffonneries fondées
fur des pointes C des équivoques ridicules i? fades. ]
Scurriies & fccnicr dicacitates , tum, f. pi. Quint, in-
Itiilitatcs , tum , f. pi. Cic.
TURLUPINER quelqu'un , [ Le railler , le brocarder. .]
Jaccrc, mirtcrc ridiculum in aliq.iem. Cic. ( Mot i^ds. i
Jocum rifumque aliquem ou aliquid facete.P*rr. Scut-
lili & Icciiicà dicacitatc jilicui illudcre.
TURPiTUD, , fubft. (. l Ce qui eft honteux CT contre la
puiieur. ] Turpitudo , ïnis f- Cic.
TURCHLLvl , l rille Impériale de la h.inte Alface. }
Thunciiënium , i , neut.
TURCtJM.'^NlE , l Province de la Turquie en yifte.l
Turcomûnia , x , £.
TU R
T"URGOUtf« TuRCAu. \_Pays fituî enfre le Canton de
Zurich , (T le Lac de Cenftxnce.] Turcgum, Tuiegi, n.
TURIN , [ Ville d'Italie fur le PÔ , Capitale de Piémont ,
lefejour des Vues de Savoye. ] Taurinum , i , n. Au-
gufta Taurinorum. , a: , f .
[ Sa CiiadcUe ell une des plus fortes de l'Eurof e 8c fa nouvclk
Vilie une des pius propres, i
De Turin. Turinenfis Se hoc Tucinenfe , adj.
TURINGE , [ Province d'Aile magne du Lvigrav'nt» ,
fituée dans la partie Occidentale de la haute S.ixc. ]
Turingi , a; , f.
Le 5 PiupLKs de Turinge. Taringl , ornm , m. pi.
T U.lQJ-'E,[ Vemme Turque. \ Mulier Tiircica,<i« Turca.
A LA Turque , [ A la façon des Turcs, Comme les Turcs.}
Turcarum more ou ritu.
TURQUESQUE , [ De Turc. ] Turcicus , a , um.
TURQUESTAN, f. m. iGrmd Pays d' Afie entr* la gran-
de Tartarie (y l'Empire du grand Mogol. ] Turcheila-
nia , X , f .
TURQUIE oa l'Empire des Turcs fort étendu. Turca-
rum Imperium.
[ Cet EiH; ire eft diviTé en vingt-cinq Gouvernemens , dont il y
en a un en Egypte , fept en Euro^ie , & dix lept en .\Ue. La
Villf de Conltatinople en eft la capitale. J
TURQUOISE, f. i. [ Pierre frécieufe d'un bleu Tnrquin
oa foncé. ] Turchois , Turchoïdis , f. Callais , ïdis ,
f. Jafpis aërifimilis. ?tin.
( Mot des derniers fiédes. )
TUTÉLAIRE , adj. m. & f. Tutclaris & hoc tutckre ,
adj. Vlp. Cuftos , 5dis , com. gen. Cic.
Les Dieux Tutélaires , ou Les Dieux proteSteurs, Dii Tti-
telares.
TUTELLE ,C.F.{, ProteBion. ] Tutcla , 2C , f . Cic.
TuTiLLE , [ La charge d'un tuteur qui a foin du bien des
tnineurs. J Tiitela , a: , f . * Eftre en tutelle oafous la
puijfance d'un tuteur. EfTc in alicujus tutelà. In tuto-
ris poteftatc clic. Cic. * Eflre hors de tutelle. Vcnirc
in fuam tutelam. Jahol. Sui juris clic. * // efl hors de
tutelle. Fadus cft (ax cutelae. Vlp.
TUTEUR , f . m. [ Hui a foin de la perfonne Q- des biens
d'u» pupille. ] Tutor , ôris , m. Ulp.
Tuteur inflitué par /fy?.ï»7c»<.Tellamentarins. Tutor. t/Z/i.
Q'I EST tuteur conjointement avec un autre. Contutor ,
ôris, m. Vlp.'^ Tuteur A'o?;or.?;Ve.Honoratius tutoc.Ulp.
T>on»er un tuteur à fes enfans. Adfcribere tutorem libe-
ris. Inftitiiere alicjucm tutorem. Cic. Date liberis tu-
torem. Paul.
TUTRICE , f. f. Qua: curât pupilli bona & illius per-
fonam. * Les femmes ne peuvent être tutrices au pré-
judice des mâles. Femini tutorcs dari non polTunt ,
quia id niunus efl tnafculorum. Nerat. ïocmina: in
curam pupilloruni ailumi non polFunt , ciim lint niaf-
culorum partes.
TUTHlE.f. f. {La -vraje trithie eft ce qui s'élève du eut-
Tjre lorfqu'on le fond , (S" qu'on le purifie. ] Tuthia, ae , f.
TvTUii-faulJe , efl la calamine (s" proprement Spodium ,
ii , neut.
TUTOYER , [ Traiter quelqit'un d'une manière incivile
en lui parlant par toi, ] Inurbanè aliquem appellare.
On prononce Tutayer.
TUYER , [ Ville (r Evêché du Duché de Mofcovie.] Ta-
vera , a: ,f.
TUY , [ Ville d'Efpagne dans le Royaume de Galice fur le
Minho. ] Tude , Tudes , f. ou Tyde , es , f.
De Tuy. Tudenfîs & hoc Tudenfe , adj.
TUYAU , f. m. [Le montant du bled qui eft creux. ]
Calamus. Culmus , i , m. Virg. Cic.
Tuyau. [ Canal, ] Tubus , tubi , m. Var.
pETir MYAtJ.Tubulus, tubuli , m. C«.'aw.
Tuyau de terre. Tubulus fiailis. Colum, * De plomb.
Tubus plumbeus.
Tuyau de plume. [ Ce qui eft creux dans une grojfe plu,
m: d'ûifeau. ] Pcnnx caulis , m. & f. P/>».
Tuyau d'orgues. Tubus , i , m. Fiftula , je , f.
1 ^^'■''^^ > [ Ville de l'Afie Mineure dans la Cappadoce. ]
Tyana , Tyanx , f.
De Tyane. Tyoncus , a , m. & f.
TYMPAN , r. m [ Rwè informe de tambour qui fort k
bâtir. ] Tympanum , i , n. vitr.
Tympan , [ Petite peau bxndée au fonds de l'oreille pour
recevoir les for.s. ] Tympanum , i , n.
TYMPANISEii quelqu'un. [ Lui faire des reproches enpti-
^/»V.] Aliquem convitiari , (or , aris , atus fum.) pUut.
Gravia& turpia prohra alcà voce jacere in aliqucm.
Petr. Convitio aliquem profcindere. Sue't. Convitiis
confcdari. Cic. Verberare convitio os alicujus, Hor.
TYR , [ ville de Phénicie. ] Tyrus , Tyri , f. Cic
I On l'appelle aujourd'hui Sur. )
TYKOC2IN , [ Ville forte de Pslogne dans la Polaquie. ]
TyKoczinum , i , n.
lYPE, f. m.[ Copie d'un modèle.] Typus, tutt»', i, m. Cic.
TYRAN , f. m. [ Vfurpateur d'un Eftat. ] Tyrannus ,
i , mafc.
( Ce mot chez les Anciens n'étoit point odieu.v , il vouloit dite
un Roi, )
Tyran fc dit aulTi à.' un Prince qui abufe de fon authoriti ,
Cr qui traits durement fesfujets. Tyrannus , i , m.
Tyran fe die au figuré De nos pafftons qui nous maitrî-
fent , comme L'.ivarice (si" l' ambition font des tyrans qui
nous commandent. Avaritia & ambitio. Tyrannorum
more nobis imperant. * L'argent eft nôtre tjran ou no-
tice efclave : or il eft plusjufte qu'il nous obéijfe , que fi
nous lui obéijfons. Imperat aut fervit coUefta pecunia
cuique , tortum digna Icqui potius , quàra duccrc éu-
nem. Her.
(Il f;i: ailullon à un jeu où les enfans tenoient chacun une
corde par un bout , tâchant de s'entraîner le uns les autrcs-
Ai.ifi les richelles ne doivent pas nous entraînei , c'efl nous
au contraire qui devons entr.iincr les richcfies J
TYR ANNE, f. f. [ Vtmme qui agit en tyran O* avec un
empire abfolit. ] Tyrannica niHlier , quje dure & impo-
tcnter imperat.
f" Ce mot ell de M. Balzac , rejette toutefois pot l'Académie. ]
TYRANNIE , f. f. [Empire illé;;itime, cruel er violent. ]
Tyrannis, tyrannîdis , f. Cic. * S'emparer de la tyran-
nie. ] Occupare tytannidem impcrio improbo. ehe.d.
* Détruire la tyrannie. Deftruere tytannidem. êluint.
Tyrannie fe dit aufll De l'abus que les Grands font de
leur pouvoir. Crudelis dominatus , ûs , m. Jmraanis
dominatio , onis , f. Ctc.
Tyrannie de nos pafftons. Libidinum impotens domi-
natus , ûs , m.
TYRANNIQUE, adjeél. m. &: f. Tyrannicus, ca, ,
eu m. Cic.
TYRANNIQ,UEMENT , adv. Tyrannicè. Duré. Cic.
TYRANNI2ER. In aliquem tyrannicè farvire. Dure, &
crudeliter aliquem vexare , divcxare. * Pour moi je
fuis fi énervé par l'oifiveti d.iris laquelle je languis ,
quej'aiiTte mieux' être tyrannizé , que de combattre
avec efpérance de vaincre. Ego autem ufqne eô fum
enervatus , ut hoc otio , que nunc tabcfco malim
Tsf<,:u<i-'<r:ixi , quàm cum optimâ fpe dimicare. Cic.
TYRNAVJ» , [ Place forte de Hongrie. ] Titnayia,
a: , fœm.
( Elle eîl dans le Comté de Fiesbourg. J
Ill^
V A
VAC
V
vingtième Lettre de l'Alphabet , & l.i
cinquième des voyelles U y a des 1
conioiines qui font n arquez ainli ci.ins
les Gramniiiiiens V. La p ononciition
de l'rt telle que nous lavons vient de
l'ancien Gaulois , car tous les attres
peuples du Ponant prononcent
■m
2/i^5^i " '^ ert une lettie numérale qui vaut
^StosAjj cinq cens , & quand il y a un tiiet deù
"""" ™" fus , elle marque cinq mille.
VA , [ Troifiéme ferfonm du verbe Aller. ] * Je vas,
tu vas , il va. Tout va hien chez, vôtre mère , tS" j'en
frtnds foin. Apud niatrem reâè eft , apud matrem ett
ut volumus , caque mihi cura; eft. Cir. * La chofe vx
auirement <jue vous ne penfex.. Longé aliter fa res ha-
bet , ac tib; videtur. Cic.
y X eft aufTi la féconde perfonne de l'impératif. Va âe-
vunt , je te fuis. I prx , fcquar. Ter. * i'a devant , fi
tu es fi freffé. I fané , fi quid feftinas magis Tcr.^ Va-
t-tn ,retire-toi d'ici. Abi , abcas. Ter.
Va fe met fouvent comme une interjeftion. Vas , tu es
un brave homme. Abi , virum te judico. Ter. * Va, tu
ne ff.iis pas empattmi.r les gens. Abi , nefcis inefcaie
honcines. Ter.
VABKES , [ 1';//« de Rouergue fur le Dourdant avec Tvé
ché fnffragam de Bourges. ] Vabra: , arum , i. pi. Va-
bnncam , ci , n. Caftrum Vabrenle.
De Vabkes. Vabrenlî"; & hoc Vabrenfe , adj.
VACANCES ,Ç t.[S ff nfion d'jff.tires & d'kudes.'] Va
Càtio , ônis , f. Fer X , arum , f. pi. Var. ?', ai.
f Ce mot ne le rloit dire i|iie des Coliéges , mais celui de K.c!
tioas eft du , 'alais lorlqu'il celfe. 1
Avoir varan! es. Vacationem habere Cic. Feriari , (or,
aris , feriatus fum. ) Vacare , ( vaco , as , avi ,atum,)
Cic. * Donner des vacances. Indicere. Imperare fcrias
cic Liv. * // viendra quelams jours de vacance , eu
itunt libre je pourrai vaquer à l'étude. Aliqus ventent
ferix, cjuae mcfoluto peûore ad ftudium vocent. Ph^d
Vacance d'une ckarge , d'un bénéfice. Munus vacuum ,
muncris varui , n.
VACANT , m. Vacante , f. [ êlui vaque. ] Vacuiis ,
vacua , -vacuum. Cic.
"Une ttrre vacante. Pratdium vacuum , prardii vacui , n.
VACARME , f, m. [ Bruit , tintam.trrf , tumulte qu'on
fait 3 Convitium , convitii , n. Tuibx , arum , f. pi.
Turnultus , ûs, m. Cic.
ÏAiRF. vacarrm ou du vacarme. Convitium facere , tu-
'mufuari , (" or , aris , atus fum. ) Turbas tacere. Cic.
VACATION , f . f . [ Métier, j Ats , attis. Ainficiura ,
ii , n. cic. Petr.
lîTRE de quelque vacation. Artem o« artificium alic]Uod
eiercere , faditare. Cic Hor. * J'ai refolu de lui faire
apprendre quelque vacation. Deftinavi illum artifi-
ciiuii docerc. Fetr.
Vacation , [ AHion ftir laquelle onvaque à quAque af-
faire. ] * On a emphyé diux vacations à voir ce p^cces.
In bac lire cotrnofcendâ diras hors: infumptac lunt ou
per diias horas hiiic lin cognofcendï vacavmius.
Vacations fc dit auflt au Palais pour vac uces, lorfque U
PaUis cifj'e. Jullitium , juftitii , n Cic.
PuBLiiiR lei vaicatioxs. Juftitiusn cdiccre Si intermic-
teie jmif(Jj.ilionein. Ce.
Tendant les vacances. Prolatis rébus. Plaut. Dum judi-
cia (lient. Cic. Juftitio indido
VACHE, f. f . Vacca, vaccx , f. (^ic. Bos , bovis, f.-
Vtrg. Bos ladaria , bovis ladtana; , f. Colum. Bos fœ-
mina , Boris fœmina: , f.
Vache qui a bien du lait. Laiî^aria bos , f. Cofitm. * Va-
che fierile. Vacca fterilis. Virg. Taura , x , i. Colum.
Vache pleine. Horda , hord.E. Var. '^ Vache qui a vêlé,
Vacca ftrta , f, Virg.
Jeunl vache. Vituîa. Bucula. Juvenca, x, f. Virg.Tlir»'
De Vac^e. Vaccinus, a , um. flin.
On appelle d.ins les marais fallans des Meulons de fel.
Strurs falinarum , genit. Strtiis fallnarum , f. Salis
congcfti accrvus , i , m.
LsTP^SLi à vache. Bubile , lis , n. Colum. Bovile, is ,
n. Vhid.
Lait de v.iche. Lac vaccinum. Bubulum , n. Flin.
On DIT provcrbialersent qu'l7» homme a mangé de la va-
che enragée , pour dire qu'i/ <» bien pati (S" fiuffert,
Muita dura fiirtinuit.
// viendra un temps que les vaches auront â faire de
leurs queiics , peur dire qu'c» aura bejoi» un jour dt
ceux qu'on !r>éprife. Erit aliquando , cùm opéra illius
quêm nes^ligiaïus , nobis erit ufui.
Fair.! une vache à lait d'une affaire , la tirer en longueur
pour en tirer plus de profit. Rem protrahere quxftus ou
emolumcnti causa.
Là oit la vache eft liée , il faut qu'elle broute , pour dire
(^u'il fe faut contenter de fon état. Suâ quilque forte
contentus vivat. Hor. Contentus fit fuis fcdibui ou ve-
Ht pati quod natura dédit. Phi.d.
VACHER , f. m. [ Slui gizrde les vaches. Babulcus , bii-
bulci , m. Phad. * £/?re vacher. Bubulcitari , ( or ,
aris , atus fum. ) Piaut.
VACHÈRE, f. f. [Celle qui garde les ■r«<r/;^f.]Bubjic-a,ar,f.
VACHERIE , f. f. [ Ifiabie àvaches. ] Bubile, Lr;bilis,
n. Colum.
VACU.T , f. m. [ TiOifne qui fleurit noir. ] Vacci,-
nium ou Vacinium , n. Virg.
VACILLANT, m. ViciLiANTE , f. [ Qui branle , qui
n'eft pas ferme. ] Vacillans , antis , omn. gcn. Lucr
^ Mot bas ik d'un lare ulage ]
Vacillant , fe dit au fi;;;uré , Pour celui qui eft irréfolu ,
er qui ne ff.iit à quoi fe déterminer. Vacillans. Titu-
bans-, antis. Inccrrus animi. Cic
VACILLATION, i'. (. [Variation dam fis répon/es £5*
«^.7»/ fon ftntimeut. ] Vacillatio , ôiiis f. Yanetas , va.-
rietatis , f. Cic.
( Ce moi ie dit peu fi ce n'eft au pa'jis )
Vaciller , [ BranUr , n'itre pas ferme ] VacilIare.Tl-
turbare , ( o , as ,avi , atuni. } S: <'"■ * H vacitlt ,
il chancelé d'avoir biu. Ex vino vacillât, titubât. Çj/^jar.
* Les témc'.yis ne vacillent poiîir dans leurs rvponfis. Fi-
lics teftium in refponlis non vacillât , (ibi conftant
teftes. ♦ // vacille dans fon fentimcnt. In iuâ lênrcn-
ti.i inccrtus fertur.
VACUITÉ , f f. [ Le contraire de la plénitude. ] Inani-
tés , âtis , f. Plaut. Vacuitas » âtis , f. Cic. Vacuica»
à languoribus. Cic. * 'Exemption de ch.tgrm.
l Ce mot ne ft ^»- guéics ï^'s" Ëâ'"^- ) , _ .
V A Xi
VAGABOND, m. Vagabonde, f. f'^wi erre fà &•
là , qui n'a ni feu ni lieu. ] Erro , crrônis , m. Hor.
Erroneus , ei, m. Colum. Homo vagus. Cic. Vagabun-
dus. Sen. Errabundus , a , um. Liv. PJanus , a , um.
tetr. Homo fine foco & lare. * Eftre v^gubcnd. Vaga-
ri , ( or , aris ,acus fum, ) Errare , ( erro , as , avi ,
atum. ) cic. Plaut.
VAGUE , f. f. {_ Elévation de la furface de l'eau , qui fe
fait par l'agitation des vents. ] Fludus, fl uftûs , m. Cic.
la mer fait des vagues. Fluftuat mare. Plaut.
VAGUE , adj. m. & f. [ Slui s'étend trop loin , fans être
déterminé. ] Vagus, vaga , vagum. Cic.
Vague , fe dit en ce fens au figuré , Un difeours vague
tff trop étendu. Vaga oratio. Cic. * // ne fait que des
difeours vagues qui n'ahoutiffent à rien. Sermones va-
gos & inanes loquitur & fine re.
Vaguer , [ trrer fa (s" là , être vagabond. ] Vagari ,
( or , aris , atus fum. ) depon, Plaut.
[ Mot bas & populaire ]
VAHAL , f m. [ Fleuve des Tays-Bas , qui efl une bran-
che du Rhin qu'on nomme k Nimégue le Vahal. ] Va-
halis, is , m.
VAILLAMMENT , adv. [ D'une manière couragtufe (y
hardie.'] Strenuè. Viriliter. Animosé. Intrépide. Cic.
VAILLANCE , f. f. [Bravoure. ] Virws bellica , virtu-
tis bcUics , f. Fortitudo , ïnis , f . Cic
Vaillant , m. vaillante , f. [ Brave , qui a de la
vaillance (s" de la bravoure. ] Foriis & hoc forte. Stre-
nuus , a , um. Animofus , a , um. Cic.
Vaillant. Sorte de participe du verbe. Valoir m. [C«
que ch.tcun poffédc. ] Quod quifque poflidet ou habet
in loculis. * NoUi n'avinns peur tout vaillant, que
deux petites pièces de monnoyi , que nous defltnions à
acheter des lupins. Scd prrcer unum dipondium , (îcili-
cumque quibus lupinos deftinaveramus mercari, nihi!
erat ad manum. Petr. * il n'a pas vaillant un double.
Huic haud peculii nummus eft plumbeus. Plaut.
VAIN, m. Vaine , f [ ^; »'«/? point folide.'] Vanns ,
yana , vanum. Inanis & hoc inane. Cafllis , calfa ,
caflum. Cic. * De vaines penfées. Inanes cogitationes
Cic. * Une crxinte vaine. Vanus metus. Timor vanus
& inanis , futilis. Cic. * Vue vaine efpérance. Spes va-
na. S^iint. Spes inanis , futilis , fallax. Cic.
Vain en morale fignifie Glorieux , qui a hon»e opinion
de foi. Vanus. Juv. Gloriofus , a , um Inanis glorix
avidus , cupidus , ftudiofus , a , um. Cic. Plaut.
Vain fe dit du temps , qui rend lâche les gens par une
chaleur fourde , C étouffée, .^ftuans Cîelum , cœli aîf-
tiiantis, n.
ÏN VAIN , [ Inutilement. ] In vanum. Huint. Curt. Inu-
tiliter , incafsùm , fruftrà , ncquicquam. Cic.
VAINCRE , [ Surmonter en guerre. ] Vincere , ( vinco ,
vincis , vici , vidum. ) Dcvincere. Supcrare. Debel-
lare , a£t. ace. Cic. Liv.
Se confesser vaincu. Se viftum fatcri , ou Herbam date.
f Coutume ancienne deprelemet de l'iierbe aux viftoiieux ]
Vous avez, vaincu celui qui entreprenait de vous faire
des réprimandes , vous lui avez, fermé la bouchée (3" je
n'ai plus rien à vous répondre. Vicifti caftigatorem
tuum , ccclufifti linguam , nihil eft qui tefpondeam.
Plaut.
S'en aller vaincu. Difcedere inferiorem , pro vifto
abire. Cic. * Aifé à vaincre. Viucibilis & hoc vinci-
bile , adj. Ter.
Vaincre quelqu'un , le furpajpr en quelque chofe. Ali-
quem re aliquâ vinccre , fupcrare , eïcellere , antecel-
lere , pracire , prarcurrere. Cic:
Vaincre , [ Applanir , furmonter. ] Vincere. Superare.
* VAincre les difficultez. des lieux. Difficultares lo-
corura vi:icere. C«/. '^ Vaincrsi i« dégoût de quelqu'un
VAI ï„y
rpar la diverfité des mt)ts. Faftidia alicujus varia cen|
vincere. Hor.
Vaincre fc dit figuréraent en chofes morales. Vaincre
fon courage. Animum vincere. Plaut. * Un homme de
cœur ne peut fouffrir de je laijfer vaincre par la généro-
fité de fes amis. Benè merendo vinci , turpe eft forti
vire. Ter. * Vaincre l'envie qu'on a de fe venger. Amo.
rem vindifta: fuperare. Petr. * Se laiJJ'er vaincre à la
douleur. Dolori fuccumbere. Cic. * J'ay vaincu fon
opiniâtreté. Expugnavi illius pertinaciam. Cic. Petr.
^ Elle laiffa vaincre fa confiance. Pafla eft frangi fuam
pertinaciam. Petr,
VAINEMENT , adv. [ Inutilement. ] Fruftrà. Inutiliter,
IncalTum. Cic.
VAINEMENT.[P4r vanité] Gloriosè, ou gloriofms.cic.
VAINQUEUR , f m. [ Si'i furmonte fon ennemi. ] Vic-
tor , ôris , m. Cic.
VAISON ou Vaizon , [ Ville Epifcapale dans le Comtat
Venaifin en Provence fur la Louveze. ] Vafio , Snis , f.
Pomp Mil.
VAISSEAU, f. m. [ Vtencile creux de quelque mxtiere que
cefoit , dans lequel l'on met des chofesféches ou liquides.
Vas , vafis , n. Cic. ( De la troifiéme declinaifon aufin-
gulier. Au plurier de la féconde declinaifon. ) Vafa ,
orum , n. pi. Cic. Pétrone a dit Vafus, vad , m.
Vaisseau d'airain, ^reum vas. Plin. * D'argent. Argen-
teum. Colum. * D'étain. Stanneum. * Déterre. Fic\ile.
Figlinum. Luteum. Teftaceum. Plin. Samium. C<V.
( Parce qu'on en failoit dans l'Ifle de Samos. ;
Vaiffea» à mettre du vin. Vinarium vas. Cic. * Vaiffeau
à mettre du lait. Sinus , ûs , m. Sinum, fini , n. Plaut.
Virg.
Si un vaiffeau doublon n'efi bien nit , tout ce que vous y
mettez, s'aigrit. Nifi vas fmccrum fît quodcuuque in-
fundis , acefcit. Cic.
Pirn vaiffeau. Vafculum , li , n. Plin.
Vaisseau fur mer Navis , is , f. Navigium , gii , n. Voyez,
l'^Avis.Y.* Les vents entouroient dés-Ja nôtre vaiffeau
comme des',rhiens enragez, les pluyes, Us flots émus (s" les
orages triferent notre mats , Cr abatirtnt nos antennes &
déchirèrent nos voiles , de forte que nous étions perdus , fi
la honace ne fût venue à narre ferours. Jam quafi canes
atroces venti circumftabant navem , imbres ur.à ûuc-
tufque atque procellï infenfx malum frangcrc , ruere
antennas , vcl fcindere , ni tua pax foret mihi prsfto.
Plaut. Onfous-entend cœferunt.
VaissiaU de charge ou vaiffeau marchand. Navis onera-
ria , X , f. Cic. Navis gravis en frumentaria. Caf
Corbita , x , f. Plaut.
Vaisseau de paffage. Navis aftuaria , f. Cic. Navigium
adluarium , n Cif. * Vaiffeau de guerre. Navis çizCi-
diaria. Ctf.
VaisseaV pour aller à la dérouverte des ennemis. Navis
fpeculatoria. ou Carafcopium , ii , n. Cic.
Vaisseau de pirate. Navis pra^latoria. Liv. Piratica.
Suint. Myoparo , ônis , m ou piraticus myoparo. Cir,
Avoir plnjieurs vai féaux tous équipez. Naves complurc»
paratas & inftruftas in aquà habere. Cic.
Des gros vaiffeaux marchands dont le moindre étoit de deux
mille tonneaux. Nares oneraria: , quarum nulla minor
crat duiîm millium aniphorarum. Cic. * Les vaiffeaux
ayant le fonds plat , n'étoieflt point incommodez lorfque
le fiot fe ret'troit. Carina» aliquanto planiores faciliùs
vada & decefTum a-ftus exciperc poterant. df.
Bâtir un vaiffeau. Navem zdificare, conftruerc, inftitue-
re , inftrutre. Cic* Br: fer fon vaiffeau au port, échoUer.
Evertere. Frangcre navem in porta. Cic * Efdper
un vaiffeau. Armarc. Adornare navem. Csf. * Met-
tre les vaijfcaux en nier. Moliri naves à tcrrâ. Liv. Tc»-
hcie £tta« caiiuas. Hor. Siccas naves CdJ. * S^^io-
iii8 VAI
terfurfcs Wjfe4«>:.Confcendere navem, in lM.vtm.Cic.
* Se retirer fur fes vaijfeaux. Confugete in naves. df.
Vaisseau en médecine (ignifie les veines C les *rtéres,qut
reçoivent le fans (sr les efprits.V^nz , ven«, Arteriac ,
arum.CW/ Cic.*?iquer i4nvitijfeaa. Fetirc Tenam.Cff/.
VAISSELLE , f. f. [ fV"" </"»' onfefert à t.ible c? à i»
rK//jȣ ] Vafa , vaforum , n. pi. Cic
[■ Terme colledif ] r ^ -mi J
Vaisselle de cuifine. Coquinaria vafa. * VinfjeUe Ae
table. Convivalia vafa Liv.
Va I ssELLE d'argent. Argentea. vafa. Hor. Argentum fac-
tum. Suet. * Vai[fAle de terre. Samia vafa. L farce
qu'elle fefaifûit dans l' Ifle de Samos. ) Fiiftilia vafa, ou
Campana fupellex, f. au fingtdier (Sf auplurier. Supel-
kailia , ium , n. pL
Ouvrier en vaijfelle , qui fait toute forte de vatjleUe ,
fait d'or , d'argent (sr de quelque matière que ce fott.
Vafcularius , ii , m. Cic.
VAL, f. m. Valon. [ F^/^e^. ] Vallis , is , t. Voyez.
V ALLEE. OU Vallon plus en ufage.
VALABLE , ad;, m. &